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https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine%20Meillet
Antoine Meillet
{{Infobox Biographie2|charte=linguiste |région = Linguiste occidental |idées remarquables = [[épithète homérique]] |œuvres principales = * ''Introduction à l'étude comparative des langues indo-européennes'' ([[1903]]) * ''Aperçu d'une histoire de la langue grecque'' ([[1913]]) * ''Dictionnaire étymologique de la langue latine'' ([[1932]]) }} '''Antoine Meillet''', né le {{Date de naissance|11|novembre|1866}} à [[Moulins (Allier)|Moulins]] ([[Allier (département)|Allier]]) et mort le {{Date de décès|21|septembre|1936}} à [[Châteaumeillant]] ([[Cher (département)|Cher]]), est un [[Philologie|philologue]] français, le principal [[liste de linguistes|linguiste]] français des premières décennies du {{s-|XX}}. == Biographie == === Enfance et formation === Paul Jules Antoine Meillet est d'origine [[Allier (département)|bourbonnaise]]<ref>Sa famille paternelle est une famille de notables de [[Saint-Désiré]], commune de l'Allier limitrophe du [[Cher (département)|Cher]] ; la famille de sa mère, Louise Poirier, qu'il perd à l'âge de 11 ans, est de [[Moulins (Allier)|Moulins]].</ref>, fils d'un [[notaire]] de [[Châteaumeillant]] ([[Cher (département)|Cher]]). Il naît à [[Moulins (Allier)|Moulins]] le 11 novembre 1866<ref>Son acte de naissance précise qu'il est « né le 11 novembre courant [1866] à quatre heures et demie du matin, au domicile de Monsieur Poirier ayeul maternel situé en cette ville rue de Bourgogne ». [https://archives.allier.fr/ark:84133/1ebb4bfbddee6b0c9c850050568b525d.fiche=arko_fiche_5fd1fbf3c7b87.moteur=arko_default_5f992f52cfc55 Acte de naissance].</ref>{{,}}<ref>[https://www.britannica.com/biography/Antoine-Meillet ''Encyclopædia Britannica''].</ref>{{,}}<ref name="Nécro">[https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1952_num_96_4_10016 Nécrologie] par [[Alfred Merlin]] dans les ''Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres'', {{n°|96-4}}, 1952, {{p.|572-583}}.</ref>. Il passe son enfance à Châteaumeillant, puis fait ses études secondaires au [[lycée Théodore-de-Banville|lycée]] de Moulins. Étudiant à partir de 1885 à la [[faculté des lettres de Paris]] où il suit notamment les cours de [[Louis Havet]], il assiste également à ceux de [[Michel Bréal]] au [[Collège de France]] et de [[Ferdinand de Saussure]] à l'[[École pratique des hautes études]]. En 1889, il est major de l'[[agrégation de grammaire]]<ref>{{Lien web|auteur=André Chervel|date=mars 2015|consulté le=1 janvier 2021|langue=fr|titre=Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960|url=http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=agregsecondaire_laureats&nom=&annee_op=%3D&annee%5Bvalue%5D=1889&annee%5Bmin%5D=&annee%5Bmax%5D=&periode=All&concours=7&items_per_page=10}}.</ref>{{,}}<ref name="Nécro" />. En 1891<ref name="Ragot">Pierre Ragot, « À propos du voyage de Meillet en Arménie (1891, 1903) », ''Anabases. Traditions et réceptions de l'Antiquité'', 22, 2015, {{p.|233-242}} ([https://journals.openedition.org/anabases/5501?lang=de en ligne]).</ref>, il fait son premier séjour en [[Arménie]], notamment à [[Etchmiadzin]] ; son projet est d'apprendre l'arménien moderne et d'étudier d'anciens manuscrits<ref name="Nécro" />. À son retour, il assure à la suite de Saussure le cours de [[grammaire comparée]], qu'il complète à partir de 1894 par une conférence sur les [[langues persanes]]. En 1897, il soutient sa thèse pour le [[doctorat]] ès lettres ''(Recherches sur l'emploi du génitif-accusatif en [[vieux-slave]])''. === Carrière === En 1902, il succède au linguiste [[Auguste Carrière]] à la chaire d'[[arménien]] de l'[[Institut national des langues et civilisations orientales|École des langues orientales]]<ref name="Ragot" />. En 1906, à la suite de [[Michel Bréal]], il prend la chaire de grammaire comparée du [[Collège de France]], où il consacre ses cours à l'histoire et à la structure des [[langues indo-européennes]] ; il abandonne alors son enseignement à l'École des langues orientales et se consacre désormais à la linguistique comparée au Collège de France, ainsi qu'à l'[[École pratique des hautes études]]<ref name="Nécro" />. Secrétaire de la [[Société de linguistique de Paris]], il est élu à l'[[Académie des inscriptions et belles-lettres]] en 1924. Il préside également l'[[Institut d'études slaves|Institut d'Études Slaves]] de 1921 à sa mort<ref>{{lien web |titre=Liste des présidents de l’IES |url=http://institut-etudes-slaves.fr/liste-des-presidents-de-lies/ |site=institut-etudes-slaves.fr |consulté le=25-04-2023}}.</ref>{{,}}<ref name="Mazon">{{article|auteur=André Mazon|titre=Hommage à Meillet: III. Le président de l'Institut d'études slaves|périodique= Revue des études slaves|volume= 16|numéro= 3-4|année=1936|pages=205-210|doi=10.3406/slave.1936.7623|url=https://www.persee.fr/doc/slave_0080-2557_1936_num_16_3_7623}}</ref>. Il a formé toute une génération de linguistes français, parmi lesquels [[Émile Benveniste]], [[Marcel Cohen]], [[Georges Dumézil]], [[Lilias Homburger]], [[André Martinet]], [[Aurélien Sauvageot]], [[Lucien Tesnière]], [[Joseph Vendryes]], ainsi que le [[Japonisation|japonisant]] [[Charles Haguenauer]]. Antoine Meillet devait diriger la thèse de [[Jean Paulhan]] sur la sémantique du proverbe et c'est lui qui découvrit [[Gustave Guillaume]]. Il a influencé aussi un certain nombre de linguistes étrangers. Il a également été le premier à identifier le phénomène de la [[grammaticalisation]]. Selon le [[Linguistique|linguiste]] allemand [[Walter Porzig]], Meillet est un « grand précurseur »<ref>{{article|langue=fr|auteur=Maurice Leroy|titre=Walter Porzig, Die Gliederung des indogermanischen Sprachgebiets|année=1955|numéro=1|volume=24|périodique=[[L'Antiquité classique]]|url=https://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1955_num_24_1_3260_t1_0216_0000_1|format=pdf|passage=216-217|consulté le=1 juillet 2020}}.</ref>. Il montre, par exemple, que, dans les [[Dialecte|dialectes]] indo-européens, les groupes indo-européens sont le résultat historique d'une [[Variation linguistique|variation diatopique]]. L’acte de naissance de la [[sociolinguistique]] est signé par Antoine Meillet fondateur de la sociolinguistique qui s’est opposé au [[Cours de linguistique générale]] de [[Ferdinand de Saussure]] dès son apparition en 1916 en le critiquant sur plusieurs plans. Il meurt en 1936 à [[Châteaumeillant]] et est enterré au cimetière de [[Moulins (Allier)|Moulins]] dans le caveau familial<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Jacques Chevalier|titre=Antoine Meillet (1886-1936)|périodique=La Région du Centre : organe officiel de la XVIIe région économique : Puy-de-Dôme, Allier, Cantal, Haute-Loire, Corrèze|date=1er novembre 1936|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2371076g/f8.item}}</ref>. == Études arméniennes == * 1891 : une mission de trois mois dans le [[Caucase]] lui permet d'apprendre l'[[arménien]] moderne. * 1902 : il obtient la [[chaire d'arménien de l'École des langues orientales]]. * 1903 : nouvelle mission en Arménie russe, il publie son ''Esquisse d'une grammaire comparée de l'arménien classique''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Antoine (1866-1936) Auteur du texte|nom1=Meillet|titre=Esquisse d'une grammaire comparée de l'arménien classique / par A. Meillet...|date=1936|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k130218w|consulté le=2021-10-03}}</ref>, qui demeure une référence en linguistique arménienne et indo-européenne jusqu'à ce jour. L'un de ses étudiants, [[Hratchia Adjarian]], devient le fondateur de la dialectologie arménienne. C'est également sous les encouragements de Meillet qu'Émile Benveniste étudie la langue arménienne. * 1919 : il est cofondateur de la Société des études arméniennes avec Victor Bérard, Charles Diehl, André-Ferdinand Hérold, H. Lacroix, Frédéric Macler, Gabriel Millet, Gustave Schlumberger. * 1920 : le {{date-|19 janvier}}, il crée la ''[[Revue des études arméniennes]]'' avec [[Frédéric Macler]]. == Études homériques == À la Sorbonne, Meillet supervise le travail de [[Milman Parry]]. Meillet offre à son étudiant l'opinion, nouvelle à cette époque, que la structure formulaïque de ''[[l'Iliade]]'' serait une conséquence directe de sa transmission orale. Ainsi, il le dirige vers l'étude de l'oralité dans son cadre natif et lui suggère d'observer les mécanismes d'une tradition orale vivante à côté du texte classique (''[[l'Iliade]]'') qui est censé résulter d'une telle tradition. En conséquence, Meillet présente Parry à [[Matija Murko]], savant originaire de [[Slovénie]] qui avait longuement écrit sur la tradition héroïque épique dans les [[Balkans]], surtout en [[Bosnie-Herzégovine]]<ref>[[Mathias Murko]], ''La poésie populaire épique en Yougoslavie au début du {{s-|XX}}'' (Paris: Champion, 1929); Albert Lord, ''The singer of tales'' (Cambridge, Mass.: Harvard University Press, 1960), {{p.|11-12}}; Andrew Dalby, ''Rediscovering Homer'' (New York, London: Norton, 2006. {{ISBN|0-393-05788-7}}), {{p.|186-187}}.</ref>. Par leurs recherches, dont les résultats sont à présent hébergés par l'université de Harvard, Parry et son élève, [[Albert Lord]], ont profondément renouvelé les études homériques. == Principaux ouvrages == * ''Études sur l'étymologie et le vocabulaire du vieux slave''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Antoine (1866-1936) Auteur du texte|nom1=Meillet|titre=Études sur l'étymologie et le vocabulaire du vieux slave. Partie 2 / par A. Meillet,...|date=1902-1905|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33088j|consulté le=2021-10-03}}</ref>. Paris, Bouillon, 1902-05. * ''Esquisse d'une grammaire comparée de l'arménien classique'', [[1903]]. * ''Introduction à l'étude comparative des langues indo-européennes''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Antoine (1866-1936) Auteur du texte|nom1=Meillet|titre=Introduction à l'étude comparative des langues indo-européennes / A. Meillet,...|date=1903|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k432937j|consulté le=2021-10-03}}</ref>, [[1903]] ({{1re}} éd.), Hachette, Paris, [[1912]] ({{3e}} éd.)<ref>Cet ouvrage, ainsi que l{{'}}''Aperçu d'une histoire de la langue grecque'' ont fait l'objet d'une critique par [[Lucien Febvre]], ''Antoine Meillet et l'histoire, La Grèce ancienne à travers l'histoire'', Revue de synthèse historique, 1913, {{p.|4-93}}, rééditée dans Lucien Febvre, ''Vivre l'histoire'', coll. Bouquins, Robert Laffont/Armand Colin, Paris, 2009, {{p.|136-145}}.</ref>. * ''Les dialectes indo-européens'', [[1908]]. * ''Aperçu d'une histoire de la langue grecque'', [[1913]]. * ''Altarmenisches Elementarbuch'', [[1913]]. Heidelberg (en français : Manuel élémentaire d'Arménien classique, traduction de Gabriel Képéklian, Limoges, Lambert-Lucas, 2017 {{ISBN|978-2-35935-094-4}}) * ''Caractères généraux des langues germaniques''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Antoine (1866-1936) Auteur du texte|nom1=Meillet|titre=Caractères généraux des langues germaniques (3e édition revue, corrigée et augmentée) / A. Meillet,...|date=1926|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k131619s|consulté le=2021-10-03}}</ref>, 1917, rev. edn. 1949. * ''Linguistique historique et linguistique générale''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Antoine (1866-1936) Auteur du texte|nom1=Meillet|titre=Linguistique historique et linguistique générale ([Reprod. en fac-sim.]) / par A. Meillet,...|date=1975|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k21349s|consulté le=2021-10-03}}</ref>, [[1921]] (le tome II est paru en 1936 ; les deux tomes ont été réunis chez Lambert-Lucas, Limoges, 2015). * ''Les origines indo-européennes des mètres grecs''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Antoine (1866-1936) Auteur du texte|nom1=Meillet|titre=Les origines indo-européennes des mètres grecs / A. Meillet,...|date=1923|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1159857|consulté le=2021-10-03}}</ref>, [[1923]]. * ''Traité de grammaire comparée des langues classiques'', [[1924]] (avec [[Joseph Vendryès]]). [http://ctlf.ens-lyon.fr/volumes/5222_fra_Meillet_01_1953.pdf Reproduction intégrale de la {{2e}} éd. revue et augmentée de 1953 sur le site du CTLF]. * ''La méthode comparative en linguistique historique'', [[1925]], Oslo, Instituttet for Sammenlignende Kulturforskning (réimpr. Paris, Champion, 1954). * {{Ouvrage|langue=fr|titre=Esquisse d'une histoire de la langue latine|lieu=Paris|éditeur=Klincksieck|année=1977|isbn=978-2-252-01871-2|isbn10=2-252-01871-2|bnf=345861423}}. * ''Dictionnaire étymologique de la langue latine'', [[1932]] (en collab. Avec [[Alfred Ernout]] (1879-1973), éd. augmentée, par Jacques André (1910-1994), Paris : Klincksieck, 2001, {{ISBN|2-252-03359-2}} {{BNF|37707942}} * ''Meillet en Arménie, 1891, 1903'', Journaux et lettres publiés par Francis Gandon, Limoges, Lambert-Lucas, 2014, {{ISBN|978-2-35935-071-5}}. == Notes et références == {{Références}} == Voir aussi == {{Autres projets |wikisource = Antoine Meillet |commons = Category:Antoine Meillet }} === Bibliographie === * {{Ouvrage|langue=français|auteur1=Robin Meyer, Sébastien Moret (dir.)|titre=Études de lettres|volume=322|titre volume=Antoine Meillet. Regards linguistiques et historiques sur sa vie et son œuvre|lieu=Lausanne|éditeur=[[Université de Lausanne]]|année=2023|doi=https://doi.org/10.4000/edl.6438|lire en ligne=https://journals.openedition.org/edl/6438}}. * [[Marc Décimo]], ''Sciences et pataphysique'', t. 2 : ''Comment la linguistique vint à Paris ?'', ''De Michel Bréal à Ferdinand de Saussure'', Dijon, [[Les Presses du réel]], coll. Les Hétéroclites, 2014 {{ISBN|978-2-84066-599-1}}. * {{Article|langue=fr|prénom1=Anne-Marguerite|nom1=Fryba|titre=[[Maurice Grammont]], Antoine Meillet et l'institutionnalisation de la linguistique en France|périodique=Revue des langues romanes|numéro=105|année=2001|pages=503-517}} * {{Chapitre|langue=fr|prénom1=Charles|nom1=de Lamberterie|lien auteur1=Charles de Lamberterie|titre chapitre=Milman Parry et Antoine Meillet|auteurs ouvrage=Françoise Létoublon (éd.)|titre ouvrage=Hommage à [[Milman Parry]]. Le style formulaire de l’épopée homérique et la théorie de l’oralité poétique|lieu=Amsterdam|éditeur=Gieben|année=1997}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Gabriel|nom1=Bergounioux|prénom2=Charles|nom2=de Lamberterie|titre=Meillet aujourd'hui|lieu=Louvain-Paris|éditeur=Peeters|année=2006|pages totales=356|isbn=978-90-429-1743-9}} === Articles connexes === * [[Arménien|Linguistique arménienne]] * [[Franz Bopp]] * [[Johann Kaspar Zeuss]] === Liens externes === {{Liens}} {{Portail|linguistique|Allier|Arménie}} {{DEFAULTSORT:Meillet, Antoine}} [[Catégorie:Linguiste français]] [[Catégorie:Philologue français]] [[Catégorie:Slaviste]] [[Catégorie:Personnalité liée à la langue kurde]] [[Catégorie:Institut national des langues et civilisations orientales]] [[Catégorie:Arménologue français]] [[Catégorie:Indo-européaniste]] [[Catégorie:Étudiant de l'université de Paris]] [[Catégorie:Membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres]] [[Catégorie:Membre de la Société des africanistes]] [[Catégorie:Agrégé de grammaire]] [[Catégorie:Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1933]] [[Catégorie:Naissance en novembre 1866]] [[Catégorie:Naissance à Moulins (Allier)]] [[Catégorie:Décès en septembre 1936]] [[Catégorie:Décès à 69 ans]] [[Catégorie:Décès dans le Cher]] [[Catégorie:Personnalité inhumée à Moulins (Allier)]] [[Catégorie:Auteur publié par les éditions Klincksieck]]
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Alg%C3%A8bre%20lin%C3%A9aire
Algèbre linéaire
{{Voir homonymes|Algèbre (homonymie)}} {{Infobox Discipline |image=Linear Algebra by Hussein Tevfik.pdf |légende=''Linear Algebra'' du [[Husseïn Tevfik Pacha|pacha Hussein Toufik]]. }} L’'''algèbre linéaire''' est la branche des [[mathématiques]] qui s'intéresse aux [[Espace vectoriel|espaces vectoriels]] et aux [[Application linéaire|transformations linéaires]], formalisation générale des théories des [[Système d'équations linéaires|systèmes d'équations linéaires]]. == Histoire == L'algèbre linéaire est initiée dans son principe par le mathématicien perse [[Al-Khwârizmî]] qui s'est inspiré des textes de mathématiques indiens et qui a complété les travaux de l'école grecque, laquelle continuera de se développer des siècles durant<ref>[[Roshdi Rashed]], ''D'Al Khwarizmi à Descartes, Étude sur l'histoire des mathématiques classiques'', Hermann, 2011</ref>. Elle a été reprise par [[René Descartes]] qui pose des problèmes de [[géométrie]], comme la détermination de l'intersection de deux [[Droite (mathématiques)|droites]], en termes d'[[équation linéaire]], établissant dès lors un pont entre deux branches mathématiques jusqu'alors séparées : l'[[algèbre]] et la géométrie. S'il ne définit pas la notion de base de l'algèbre linéaire qu'est celle d'espace vectoriel, il l'utilise déjà avec succès, et cette utilisation naturelle des aspects linéaires des équations manipulées demeurera utilisée de manière ''ad hoc'', fondée essentiellement sur les idées géométriques sous-jacentes. Après cette découverte, les progrès en algèbre linéaire vont se limiter à des études ponctuelles comme la définition et l'analyse des premières propriétés des [[déterminant (mathématiques)|déterminants]] par [[Jean Le Rond d'Alembert|Jean d'Alembert]]. Ce n'est qu'au {{s-|XIX}} que l'algèbre linéaire devient une branche des mathématiques à part entière. [[Carl Friedrich Gauss]] trouve [[Élimination de Gauss-Jordan|une méthode générique]] pour la résolution des systèmes d'équations linéaires et [[Camille Jordan (mathématicien)|Camille Jordan]] résout définitivement le problème de la [[réduction d'endomorphisme]]. En 1843, [[William Rowan Hamilton]] (inventeur du terme ''vector'') découvre les [[quaternion]]s ([[Algèbre simple|extension]] de degré 4 du [[corps commutatif|corps]] des [[nombre réel|nombres réels]]). En 1844, [[Hermann Günther Grassmann|Hermann Grassmann]] publie son traité ''Die lineale Ausdehnungslehre'', ''La théorie de l'extension linéaire'', qui est la première tentative de formalisation générale de la notion d'espace vectoriel. Si son œuvre reste grandement inaperçue, elle contient l'essentiel des idées modernes de l'algèbre linéaire, et cette étape fondamentale dans le développement de l'algèbre linéaire est reconnue comme telle tant par Hamilton que par [[Giuseppe Peano]], qui axiomatise entièrement la théorie en 1888. Les espaces vectoriels deviennent alors une structure générale omniprésente dans presque tous les domaines mathématiques, notamment en [[analyse (mathématiques)|analyse]] ([[espace fonctionnel|espaces de fonctions]]). == Intérêt == Sous leur forme la plus simple, les applications linéaires dans les [[Espace vectoriel|espaces vectoriels]] représentent intuitivement les déplacements dans les espaces géométriques élémentaires comme la [[Droite (mathématiques)|droite]], le [[Plan (mathématiques)|plan]] ou notre [[Espace (notion)#Physique|espace]] physique. Les bases de cette théorie remplacent maintenant la représentation construite par [[Euclide]] au {{IIIe siècle av. J.-C.}} La construction moderne permet de généraliser la notion d'espace à des dimensions quelconques. [[Fichier:Linear subspaces with shading.svg|vignette|gauche|'''R<sup>3</sup>''' est un espace vectoriel de dimension 3. Droites et plans qui passent par l'origine sont des sous-espaces vectoriels.]] L'algèbre linéaire permet de résoudre tout un ensemble d'équations dites linéaires utilisées non seulement en mathématiques ou en [[Mécanique (science)|mécanique]], mais aussi dans de nombreuses autres branches comme les [[Science de la nature|sciences naturelles]] ou les [[sciences sociales]]. Les espaces vectoriels forment aussi un outil fondamental pour les [[sciences de l'ingénieur]] et servent de base à de nombreux domaines dans la [[recherche opérationnelle]]. Enfin, c'est un outil utilisé en mathématiques dans des domaines aussi divers que la [[théorie des groupes]], [[Théorie des anneaux|des anneaux]] ou [[Corps commutatif|des corps]], l'[[Analyse fonctionnelle (mathématiques)|analyse fonctionnelle]], la [[géométrie différentielle]] ou la [[théorie des nombres]]. == Présentation élémentaire == L'algèbre linéaire commence par l'étude de [[vecteur]]s dans les espaces cartésiens de dimension 2 et 3. Un vecteur, ici, est une [[Relation d'équivalence|classe d'équivalence]] de bipoints qui unifie les segments de droite caractérisés à la fois par leur longueur (ou ''norme''), leur direction et leur sens : deux bipoints représentent un même vecteur si le quadrilatère formé sur les quatre points est un [[parallélogramme]]. Les vecteurs peuvent alors être utilisés pour représenter certaines entités physiques comme des déplacements, additionnés entre eux ou encore multipliés par des scalaires (''nombres''), formant ainsi le premier exemple concret d'espace vectoriel. L'algèbre linéaire moderne s'intéresse beaucoup aux espaces de [[Dimension d'un espace vectoriel|dimension arbitraire, éventuellement infinie]]. La plupart des résultats obtenus en dimension 2 ou 3 peuvent être étendus aux dimensions finies supérieures, ce qui permet une interprétation géométrique de listes de nombres (une liste de ''n'' nombres s'interprétant comme un vecteur d'un espace à ''n'' dimensions). == Quelques théorèmes == * [[Théorème de la base incomplète]]<ref>Dans le cas où ''G ''est infinie, ce théorème utilise l'[[axiome du choix]], qui intervient de même dans les énoncés suivants en dimension infinie.</ref> : soient ''E ''un espace vectoriel, ''G ''une [[famille génératrice]] de ''E ''et ''L ''une [[Indépendance linéaire|famille libre]] de vecteurs de ''E''. Alors il existe au moins une [[base (algèbre linéaire)|base]] de ''E ''formée en prenant la réunion de ''L ''et d'une partie de ''G''. * En particulier, tout espace vectoriel possède au moins une base. * Toutes les bases d'un même espace vectoriel ont le même [[Cardinalité (mathématiques)|cardinal]]. * Tout espace vectoriel A possède un [[espace dual]] A* ; si A est [[Espace vectoriel de dimension finie|de dimension finie]], A* est de même dimension. * [[Formule de Grassmann]] : Soient <math>F</math> et <math>G</math> deux [[Sous-espace vectoriel|sous-espaces vectoriels]] d'un même espace vectoriel. On a alors :<!--MERCI DE NE PAS MODIFIER LES SIGNES DE CETTE FORMULE : en cas de doute, consulter l'article "Formule de Grassmann"--><center><math>\dim(F)+\dim(G)=\dim(F+G)+\dim(F\cap G).</math></center> D'autres théorèmes concernent les conditions d'inversion de [[Matrice (mathématiques)|matrices]] de divers types : * [[matrice diagonale]] ; <!--* bande ?--> * [[matrice triangulaire]] ; * [[matrice à diagonale dominante]]. Un théorème intéressant à l'époque des mémoires d'ordinateurs de petite taille était qu'on pouvait travailler séparément sur des sous-ensembles (« blocs ») d'une matrice en les combinant ensuite par les mêmes règles qu'on utilise pour combiner des scalaires dans les matrices (''cf''. l’article [[Matrice par blocs]]). Avec les mémoires actuelles de plusieurs [[Octet|gigaoctets]], cette question a perdu un peu de son intérêt pratique, mais reste très prisée en [[théorie des nombres]], pour la [[décomposition en produit de facteurs premiers]] avec le [[Crible algébrique|crible général de corps de nombres]] (''[[algorithme de Lanczos]]''). == Utilisations == Les espaces vectoriels forment le support et le fondement de l'algèbre linéaire. Ils sont aussi présents dans de nombreux domaines distincts. S'il n'est pas possible d'indiquer ici tous les cas d'utilisation, on peut tout de même citer pour les principales structures objet de théories, des exemples significatifs. Leurs rôles dans de vastes théories ne traitant pas d'une structure particulière, comme celles des [[théorie algébrique des nombres|nombres algébriques]] ou de [[Théorie de Galois|Galois]] peuvent aussi être évoqués. Les espaces vectoriels utilisés sont d'une grande diversité. On y trouve les classiques espaces vectoriels de dimension 2 ou 3 sur les [[nombre réel|nombres réels]], cependant la dimension peut être quelconque, même infinie. Les nombres complexes sont aussi très utilisés, ainsi que les [[nombre rationnel|rationnels]]. Il n'est pas rare qu'une partie des nombres réels ou complexes soit considéré comme un espace vectoriel rationnel. Le corps de base peut aussi contenir un nombre fini d'éléments, définissant parfois un [[espace vectoriel fini]]. Les propriétés géométriques de la structure permettent la démonstration de nombreux théorèmes. Elles ne se limitent pas aux cas où l'espace est réel, même dans le cas de corps plus insolites comme les [[corps fini]]s ou les [[extension finie|extensions finies]] des rationnels, les propriétés géométriques s'avèrent parfois essentielles. === Groupe fini === {{Article détaillé|Représentations d'un groupe fini}} [[Fichier:Rotations du cube.jpg|thumb|[[Représentations du groupe symétrique|Représentation du groupe symétrique d'indice 4]] comme groupe des rotations du cube dans un espace vectoriel de dimension 3.]] La [[Groupe fini#Classification des groupes finis|classification des groupes finis]] est une vaste question, encore objet de recherche. Si le groupe contient un petit nombre d'éléments, les [[théorèmes de Sylow]] peuvent suffire pour en déterminer la structure. Une méthode beaucoup plus puissante est nécessaire dans le cas général. [[Ferdinand Georg Frobenius|Georg Frobenius]], à la suite de travaux de [[Richard Dedekind]], développe une nouvelle théorie<ref>{{en}} [[Charles W. Curtis|C. W. Curtis]], «{{lang|en|texte= Representation theory of finite groups, from Frobenius to Brauer }}», dans ''[[The Mathematical Intelligencer|Math. Intelligencer]]'', 1992, {{p.|48-57}}</ref> en [[1896 en science|1896]]. Elle se fonde sur l'idée que l'ensemble des « [[symétrie]]s » (au sens : [[Application linéaire#Cas particuliers|automorphismes]]) d'un espace vectoriel possède une structure de groupe. Il est toujours possible de ''représenter'' un groupe fini par des « symétries » bien choisies sur un espace vectoriel de dimension suffisante. Un groupe est ainsi incarné par des [[Transformation géométrique|transformations géométriques]] simples. Une telle incarnation prend le nom de ''représentation d'un groupe''. Les espaces vectoriels choisis sont de dimension finie, en général sur le corps des complexes<ref>Les 11 premiers chapitres de {{Serre2}} ne concernent que les espaces vectoriels complexes.</ref>, cependant pour disposer de bonnes propriétés arithmétiques le corps peut être celui des [[nombre rationnel|rationnels]]<ref>{{en}} [[Walter Feit]], ''Characters of finite groups'', Benjamin, 1967</ref> ou encore utiliser des [[entier algébrique|entiers algébriques]] comme pour la démonstration du [[Théorème de Burnside (groupe résoluble)|théorème de Burnside sur les groupes résolubles]]<ref>{{en}} [[William Burnside]], ''Theory of Groups of Finite Order'', Dover, 2004</ref>. [[Richard Brauer]] étudie un cas très abstrait, celui des représentations sur un espace vectoriel construit à l'aide d'un [[corps fini]]<ref>{{de}} [[Richard Brauer]], « Über die Darstellung von Gruppen in Galoisschen Feldern », dans ''[[Hermann (éditions)#1876-1956|Act. Sci. Ind.]]'', vol. 195, 1935</ref>. Un exemple relativement simple d'utilisation de cette théorie est donné par Burnside, avec [[Théorème de Burnside (problème de 1902)|son théorème]] sur les [[sous-groupe]]s d'[[Exposant d'un groupe|exposant]] fini du [[groupe (mathématiques)|groupe]] [[Groupe général linéaire|linéaire]] GL(''n'', [[nombre complexe|ℂ]]). === Anneau === {{Article détaillé|Théorie des anneaux}} [[Fichier:Noether.jpg|thumb|left|[[Emmy Noether]] utilise la notion d'espace vectoriel pour étudier les [[Anneau noethérien|anneaux]] portant maintenant son nom.]] Un exemple célèbre d'anneau disposant aussi d'une structure d'espace vectoriel est celui des [[polynôme formel|polynômes]] à coefficients dans un corps. Cet espace vectoriel, de dimension infinie, est largement utilisé en algèbre linéaire, à travers par exemple le [[polynôme minimal d'un endomorphisme|polynôme minimal]] ou [[polynôme caractéristique|caractéristique]]. Le [[polynôme d'endomorphisme|morphisme canonique]] entre les polynômes et les applications linéaires d'un espace vectoriel est à l'origine d'une structure d'algèbre qui est un anneau, si la multiplication externe est ''oubliée''. Cette méthode permet d'élucider la structure de certains anneaux. Tout anneau est un espace vectoriel sur ceux de ses sous-anneaux qui sont des corps. L'espace vectoriel ressemble à la structure développée par Grassman. Cette remarque est utilisée au début du {{s-|XX}}, en particulier par [[Emil Artin]] et [[Emmy Noether]], pour élucider cette structure dans le cas des anneaux artiniens et [[Anneau noethérien|noethériens]], qui sont des copies de sous-algèbres sur un espace vectoriel construit sur [[sous-anneau]] qui s'avère être un corps. Un exemple est la généralisation d'un théorème de [[Joseph Wedderburn|Wedderburn]] par Artin et portant maintenant le nom de [[théorème d'Artin-Wedderburn]]. Il est important en [[Théorie des anneaux|algèbre non commutative]]. [[Anneau opposé|Un lemme élémentaire]] permet par ailleurs d'interpréter le corps des [[quaternion]]s comme l'algèbre des [[Représentation de groupe#Définitions|endomorphismes]] d'[[Quaternion#Représentation des quaternions comme matrices 4x4 de nombres réels|une représentation réelle de degré 4]] du [[groupe des quaternions|groupe associé]]. === Théorie de Galois === {{Article détaillé|Théorie de Galois}} [[Fichier:Pentagone construit.png|thumb|La théorie de Galois permet de déterminer quels polygones réguliers sont constructibles à la règle et au compas. [[Construction du pentagone régulier à la règle et au compas|Le pentagone en fait partie]].]] La théorie de Galois contient de nombreux exemples d'espaces vectoriels. Elle consiste à étudier un corps comme un espace vectoriel sur un sous-corps. Ainsi chaque sous-corps permet de considérer la structure initiale comme un espace vectoriel particulier. Un exemple d'application est celui des figures [[construction à la règle et au compas|constructible à la règle et au compas]]. Ces points forment un corps disposant d'une structure d'espace vectoriel sur les nombres rationnels. Il est de dimension infinie et, pour chaque point, le plus petit sous-corps le contenant est de dimension finie égale à une [[Puissance de deux|puissance de 2]]. Un tel sous-corps est appelé une [[tour d'extensions quadratiques]]. Cette propriété de ces espaces vectoriels permet de résoudre d'antiques conjectures comme la [[duplication du cube]], la [[trisection de l'angle]] ou la construction d'un [[polygone régulier]]. L'exemple historique de la théorie est celui de la résolution d'une [[équation polynomiale]]. Le [[Théorème d'Abel (algèbre)|théorème d'Abel]] donne une [[Équivalence logique|condition nécessaire et suffisante]] de résolution par [[Racine d'un nombre#Racines d'un complexe|radicaux]]. Les espaces vectoriels utilisés ont pour éléments ceux du plus petit corps ''L'' contenant tous les coefficients du polynôme ainsi que ses racines et le corps sous-jacent est un sous-corps ''K'' du premier contenant tous les coefficients. Le [[groupe de Galois]] est composé des automorphismes du corps ''L'' qui laissent invariant le corps ''K''. Ces automorphismes sont en nombre fini et sont des [[Application linéaire#Cas particuliers|automorphismes du ''K''-espace vectoriel]] ''L''. L'élément clé de [[Théorème d'Abel (algèbre)#Démonstration du théorème de Galois|la démonstration]] montre que l'équation est résoluble seulement si ces automorphismes sont [[Diagonalisation|diagonalisables]]. == Notes et références == {{Références}} == Bibliographie == * Vincent Blanloeil, ''Une introduction moderne à l’algèbre linéaire'', Ellipses, 2012 * Roger Mansuy et Rached Mneimné, ''Algèbre linéaire - Réduction des endomorphismes'', Vuibert, 2012 == Voir aussi == {{Autres projets |commons=Category:Linear algebra |wikt=algèbre linéaire |b=Algèbre linéaire |v=Algèbre linéaire }} === Articles connexes === * [[Propriétés métriques des droites et plans]] *[[Algèbre générale]] * [[Algèbre multilinéaire]] * [[Loi d'inertie de Sylvester]] * [[Optimisation linéaire]] * [[Algorithme de Bartels-Stewart]] === Liens externes === * {{en}} [http://www.egwald.com/linearalgebra/index.php Linear Algebra] par Elmer G. Wiens * [https://web.archive.org/web/20101108172830/http://roso.epfl.ch/teaching.html Les cours du ROSO, dont de l'Algèbre linéaire] * [http://braise.univ-rennes1.fr/ Braise : la base raisonnée d'exercices de mathématiques et son chapitre sur l'Algèbre linéaire] * {{lien web | url = https://www.youtube.com/playlist?list=PLZHQObOWTQDPD3MizzM2xVFitgF8hE_ab | titre = Essence of linear algebra | auteur = 3Blue1Brown | site = YouTube | consulté le = 2018-06-12 | langue = en }} {{commentaire biblio|chaîne dont le but est « d'animer les intuitions géométriques soustendant de nombreux sujets enseignés dans les cours habituels d'algèbre linéaire. »}} {{Palette|Algèbre linéaire|Domaines des mathématiques}} {{Portail|Algèbre}} {{DEFAULTSORT:Algebre lineaire}} [[Catégorie:Algèbre linéaire| ]]
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Alg%C3%A8bre%20g%C3%A9n%C3%A9rale
Algèbre générale
{{Voir homonymes|Algèbre (homonymie)}} {{Infobox Discipline |image=Jules Vuillemin - Photo Philippe Binant.jpg |légende=[[Jules Vuillemin]], ''La philosophie de l'algèbre''. }} L'<nowiki/>'''[[algèbre]] générale''', ou '''algèbre abstraite''', est la branche des [[mathématiques]] qui porte principalement sur l'étude des [[structure algébrique|structures algébriques]] et de leurs relations. L'appellation ''algèbre générale'' s'oppose à celle d'''[[Algèbre (mathématiques élémentaires)|algèbre élémentaire]]'' ; cette dernière enseigne le [[calcul algébrique]], c'est-à-dire les règles de manipulation des [[équation algébrique|formules]] et des [[expressions algébriques]]. Historiquement, les structures algébriques sont apparues dans différents domaines des mathématiques, et n'y ont pas été étudiées séparément. C'est pourquoi l'algèbre générale possède beaucoup de connexions avec toutes les branches des mathématiques. L'étude des structures algébriques peut être faite de manière abstraite, mais unifiée dans le cadre de l'[[algèbre universelle]]. == Histoire == Comme dans d'autres parties des mathématiques, des problèmes et des exemples concrets ont joué un rôle important dans le développement de l'algèbre abstraite. Jusqu'à la fin du {{s-|XIX}}, beaucoup - ou plus - de ces problèmes étaient en quelque sorte liés à la théorie des [[Équation algébrique|équations algébriques]]. Les principaux thèmes sont les suivants: * Résolution de systèmes d'[[Équation linéaire|équations linéaires]], ce qui a conduit à l'[[algèbre linéaire]] * Tentatives de trouver des formules aux solutions d'[[Équation polynomiale|équations polynomiales]] générales de degré supérieur qui ont abouti à la découverte de [[Groupe de Galois|groupes]] comme des manifestations abstraites de [[symétrie]] * Études arithmétiques des formes de degré quadratique supérieur et des [[Équation diophantienne|équations diophantiennes]], qui ont produit directement les notions d'un [[Anneau (mathématiques)|anneau]] et [[Idéal (mathématiques)|idéal]]. === Algèbre moderne === La fin du {{s-|XIX}} et le début du {{s-|XX}} a connu un énorme changement dans la méthodologie des mathématiques. L'algèbre abstraite a émergé autour du début du {{s-|XX}}, sous le nom d'''algèbre moderne''. Son étude faisait partie de l'entraînement pour plus de [[rigueur intellectuelle]] en mathématiques. Les définitions officielles de certaines [[Structure algébrique|structures algébriques]] ont émergé au {{s-|XIX}}. == Applications == En raison de sa généralité, l'algèbre abstraite est utilisée dans de nombreux domaines des mathématiques et de la science. Par exemple, la [[topologie algébrique]] utilise des objets algébriques pour son étude. La [[théorie algébrique des nombres]] étudie divers anneaux numériques qui généralisent l'ensemble des entiers. En utilisant la théorie des nombres algébriques, [[Andrew Wiles]] a prouvé le [[dernier théorème de Fermat]]. == Bases == * [[Théorie des ensembles]] ** [[Ensemble|Notion d'ensemble]] ** [[Sous-ensemble]] ** [[Opérations sur les ensembles]] ** [[Produit cartésien]] *Correspondances et relations ** [[Relation binaire]] ** [[Fonction et application|Fonctions et applications]] * [[Loi de composition]] ** [[Loi de composition interne|Loi interne]] == Structures algébriques == {{article détaillé|Structure algébrique}} * [[Magma (mathématiques)|Magmas]] : ** [[Demi-groupe]] (ou semi-groupe) ** [[Quasigroupe]] ** [[Monoïde]] ** Boucle ** [[Groupe (mathématiques)|Groupe]] * Annélides : ** [[Anneau unitaire|Anneau]] ** [[Corps (mathématiques)|Corps]] ** [[Corps commutatif]] * Moduloïdes : ** [[Module sur un anneau|Module]] ** [[Espace vectoriel]] (étudié dans le cadre de l'[[algèbre linéaire]]) * Algèbres : ** [[Algèbre sur un anneau]] ** [[Algèbre sur un corps]] * Treillis : ** demi-treillis ** treillis * [[Opérade]] == Articles connexes == * [[Évariste Galois]] et [[Niels Henrik Abel]] (mathématiciens ayant fourni un travail majeur pour la construction de l'algèbre) * [[Emmy Noether]] * [[Théorie des codes]] * [[Théorie des groupes]] {{Palette Domaines des mathématiques}} {{Portail|algèbre}} {{DEFAULTSORT:Algebre generale}} [[Catégorie:Algèbre générale| ]]
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Algorithmique
Algorithmique
[[Fichier:Euclid flowchart 1.png|vignette|[[Organigramme de programmation]] représentant l'[[algorithme d'Euclide]].]] L{{'}}'''algorithmique''' est l'étude et la production de règles et techniques qui sont impliquées dans la définition et la conception d'[[algorithme]]s, c'est-à-dire de processus systématiques de résolution d'un problème permettant de décrire précisément des étapes pour résoudre un [[problème algorithmique]]. == Étymologie == Le mot « algorithme » vient du nom du [[mathématicien]] [[Al-Khwârizmî]]<ref>{{Lien web|auteur1=Phillipe Collard|auteur2=[[Philippe Flajolet]]|titre=Algorithmique|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/algorithmique/|site=Encyclopædia universalis|consulté le=8 mars 2015}}.</ref> (latinisé au [[Moyen Âge]] en {{lang|la|''Algoritmi''}}), qui, au {{IXe siècle}} écrivit [[Abrégé du calcul par la restauration et la comparaison|le premier ouvrage systématique]] donnant des solutions aux [[équation linéaire|équations linéaires]] et [[équation du second degré|quadratiques]]. Le h muet, non justifié par l'étymologie, vient d’une déformation par rapprochement avec le grec {{lang|el|ἀριθμός}} (arithmós)<ref>Albert Dauzat, Jean Dubois, Henri Mitterand, ''Nouveau dictionnaire étymologique et historique'', 1971</ref>. « Algorithme » a donné « algorithmique ». Le synonyme « algorithmie », vieux mot utilisé par exemple par [[Josef Hoëné-Wronski|Wronski]] en 1811<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Josef Hoëné-Wronski|Hoéné de Wronski]]|titre=Introduction à la philosophie des mathématiques et technie de l'algorithmie|éditeur=Chez Courcier, imprimeur-libraire pour les mathématiques|année=1811|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6225961k.r=algorithmie}}</ref>, est encore parfois utilisé<ref>Par exemple, l'[[Université du Québec à Montréal|UQAM]] propose un cours intitulé « [https://etudier.uqam.ca/cours?sigle=EDM4600 Algorithmie de base et interactivité] », et l'université de Montréal, un cours intitulé « [https://studium.umontreal.ca/course/info.php?id=48463 Algorithmie et effets audionumériques] ».</ref>. == Histoire == [[File:Cuneiform tablet- fragment of a mathematical problem text MET ME86 11 404.jpg|thumb|Fragment d'une tablette cunéiforme avec un problème algorithmique. MET ME86 11 404]] === Antiquité === Les premiers algorithmes dont on a retrouvé des descriptions datent des [[Babylone|Babyloniens]], au {{-millénaire|III|e}}. Ils décrivent des méthodes de [[Calcul (mathématiques)|calcul]] et des résolutions d'[[Équation|équations]] à l'aide d'exemples<ref>{{article|auteur=[[Donald Knuth]]|périodique=[[Communications of the ACM]]|titre=Ancient Babylonian Algorithms|volume=15|numéro=7|date=juillet 1972}}, repris dans {{Ouvrage|auteur1=[[Donald Knuth]]|titre=Selected Papers on Computer Science|éditeur=[[Addison-Wesley]]|année=1996|passage=185}}, traduit en français sous le titre ''Algoritmes babyloniens anciens'' dans {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Donald Knuth]]|traducteur=P. Cégielski|titre=Éléments pour une histoire de l'informatique|éditeur=[[Librairie Eyrolles]]|année=2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{article| auteur = Christine Proust | titre = Mathématiques en Mésopotamie | périodique = Images des Mathématiques| date = 14 avril 2014| lire en ligne = http://images.math.cnrs.fr/Mathematiques-en-Mesopotamie}}.</ref>. Un algorithme célèbre est celui qui se trouve dans le {{nobr|livre 7}} des ''[[algorithme d'Euclide|Éléments d'Euclide]]'', et appelé [[algorithme d'Euclide]]. Il permet de trouver le plus grand diviseur commun, ou [[Plus grand commun diviseur|PGCD]], de deux nombres. Un point particulièrement remarquable est qu’il contient explicitement une [[itération]] et que les {{nobr|propositions 1}} et 2 démontrent sa [[correction d'un algorithme|correction]]. C'est [[Archimède]] qui proposa le premier un algorithme pour le calcul de {{math|[[Pi|π]]}}<ref>Le calcul de {{math|π}} {{citation|est caractéristique des problèmes généraux rencontrés en algorithmique.}} {{Lien web|auteur1=Phillipe Collard|auteur2=Phillipe Flajolet|titre=Algorithmique|sous-titre=1. L'exemple du calcul de {{math|π}}|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/algorithmique/1-l-exemple-du-calcul-de-p|site=[[Encyclopædia universalis]]|consulté le=8 mars 2015}}.</ref>. === Étude systématique === Le premier à avoir systématisé des algorithmes est le mathématicien [[Persans|perse]] [[Al-Khwârizmî]], actif entre 813 et 833. Dans son ouvrage ''[[Abrégé du calcul par la restauration et la comparaison]]'', il étudie toutes les [[équation du second degré|équations du second degré]] et en donne la résolution par des algorithmes généraux. Il utilise des méthodes semblables à celles des [[Mathématiques babyloniennes|Babyloniens]], mais se différencie par ses explications systématiques là où les Babyloniens donnaient seulement des exemples. Le savant [[Al-Andalus|andalou]] [[Averroès]] ([[1126]]-[[1198]]) évoque une méthode de [[raisonnement]] où la thèse s’affine étape par étape, itérativement, jusqu’à une certaine convergence et ceci conformément au déroulement d’un algorithme. À la même époque, au {{XIIe siècle}}, le moine [[Adelard de Bath]] introduit le terme [[latin]] de {{lang|la|''algorismus''}}, par référence au nom de Al Khuwarizmi. Ce mot donne ''algorithme'' en français en [[1554]]. Au {{XVIIe siècle}}, on pourrait entrevoir une certaine allusion à la méthode algorithmique chez [[René Descartes]] dans la méthode générale proposée par le [[Discours de la méthode]] ([[1637]]), notamment quand, en sa deuxième partie, le mathématicien français propose de {{citation|diviser chacune des difficultés que j’examinerois, en autant de parcelles qu’il se pourroit, et qu’il seroit requis pour les mieux résoudre}}. Sans évoquer explicitement les concepts de boucle, d’itération ou de [[Recherche dichotomique|dichotomie]], l’approche de Descartes prédispose la logique à accueillir le concept de [[Programme informatique|programme]], mot qui naît en français en [[1677]]. En 1843 , la mathématicienne et pionnière des [[Informatique|sciences informatique]] [[Ada Lovelace]], fille de [[Lord Byron]] et assistante de [[Charles Babbage]] réalise la première [[Mise en œuvre|implémentation]] d'un algorithme sous forme de programme (calcul des [[Nombre de Bernoulli|nombres de Bernoulli]])<ref>[[Stephen Wolfram]] {{Lien web|langue=en|url =http://blog.stephenwolfram.com/2015/12/untangling-the-tale-of-ada-lovelace/|titre=Untangling the Tale of Ada Lovelace|site=blog.stephenwolfram.com}}</ref>. Le [[dixième problème de Hilbert]] qui fait partie de la liste des {{nobr|23 [[Problèmes de Hilbert|problèmes]]}} posés par [[David Hilbert]] en 1900 à Paris est clairement un problème algorithmique. En l'occurrence, la réponse est qu'il n'y a pas d'algorithme répondant au problème posé. === L'époque contemporaine === L’algorithmique des {{s2-|XX|e|XXI}} a pour fondement mathématique des formalismes, par exemple celui des [[machines de Turing]], qui permettent de définir précisément ce qu'on entend par « étapes », par « précis » et par « non ambigu » et qui donnent un cadre scientifique pour étudier les propriétés des algorithmes. Cependant, suivant le formalisme choisi on obtient des approches algorithmiques différentes pour résoudre un même problème. Par exemple l'[[Algorithme récursif|algorithmique récursive]], l'[[algorithme parallèle|algorithmique parallèle]] ou l’[[informatique quantique]] donnent lieu à des présentations d'algorithmes différentes de celles de l'algorithmique itérative. L'algorithmique s'est surtout développée dans la deuxième moitié du {{s-|XX}}, comme support conceptuel de la programmation des ordinateurs, dans le cadre du développement de l'informatique pendant cette période. [[Donald Knuth]], auteur du traité ''[[The Art of Computer Programming]]'' qui décrit de très nombreux algorithmes, a contribué, avec d'autres, à poser les fondements mathématiques de leur analyse. == Vocabulaire == Le substantif ''algorithmique'' désigne l'ensemble des méthodes permettant de créer des algorithmes. Le terme est également employé comme adjectif. Un ''algorithme'' énonce une solution à un problème sous la forme d’un enchaînement d’''opérations à effectuer''. Les informaticiens utilisent fréquemment l’anglicisme ''implémentation'' pour désigner la mise en œuvre de l'algorithme dans un [[langage de programmation]]. Cette implémentation réalise la transcription des opérations constitutives de l’algorithme et précise la façon dont ces opérations sont invoquées. Cette écriture en langage informatique, est aussi fréquemment désignée par le terme de « ''[[codage (programmation)|codage]]'' »<ref>En [[cryptographie]], le terme codage est utilisé dans un sens différent.</ref>. On parle de ''« [[code source]] »'' pour désigner le texte, constituant le programme, réalisant l’algorithme. Le ''code'' est plus ou moins détaillé selon le niveau d’abstraction du langage utilisé, de même qu'une recette de cuisine doit être plus ou moins détaillée selon l’expérience du cuisinier. == Étude formelle == De nombreux outils formels ou théoriques ont été développés pour décrire les algorithmes, les étudier, exprimer leurs qualités, pouvoir les comparer : * ainsi, pour décrire les algorithmes, des structures algorithmiques ont été mises en évidence : structures de contrôle et structures de données ; * pour justifier de la qualité des algorithmes, les notions de correction, de [[Complet (complexité)|complétude]] et de terminaison ont été mises en place ; * enfin, pour comparer les algorithmes, une [[Théorie de la complexité (informatique théorique)|théorie de la complexité]] des algorithmes a été définie. === Structures algorithmiques === Les concepts en œuvre en algorithmique, par exemple selon l'approche de [[Niklaus Wirth|N. Wirth]] pour les langages les plus répandus ([[Pascal (langage)|Pascal]], [[C (langage)|C]]{{etc.}}), sont en petit nombre. Ils appartiennent à deux classes : * les [[structure de contrôle|structures de contrôle]] : ** séquences, ** conditionnelles, ** boucles ; * les [[Structure de données|structures de données]] : ** [[Constante|constantes]], ** [[Variable (informatique)|variables]], ** [[Tableau (structure de données)|tableaux]] ; ** structures récursives (listes, arbres, graphes). Ce découpage est parfois difficile à percevoir pour certains langages ([[Lisp (langage)|Lisp]], [[Prolog]]…) plus basés sur la notion de [[algorithme récursif|récursivité]] où certaines structures de contrôle sont implicites et, donc, semblent disparaître. === Correction, complétude, terminaison === Ces trois notions « correction », « complétude », « terminaison » sont liées, et supposent qu'un algorithme est écrit pour résoudre un problème. La [[Terminaison d'un algorithme|terminaison]] est l'assurance que l'algorithme terminera en un temps fini. Les preuves de terminaison font habituellement intervenir une fonction entière positive strictement décroissante à chaque « pas » de l'algorithme. Étant donné la garantie qu'un algorithme terminera, la preuve de correction doit apporter l'assurance que si l'algorithme termine en donnant un résultat, alors ce résultat est effectivement une solution au problème posé. Les preuves de correction font habituellement intervenir une spécification logique que doivent vérifier les solutions du problème. La preuve de correction consiste donc à montrer que les résultats de l'algorithme vérifient cette spécification. La preuve de complétude garantit que, pour un espace de problèmes donné, l'algorithme, s'il termine, donnera l'ensemble des solutions de l'espace du problème. Les preuves de complétude demandent à identifier l'espace du problème et l'espace des solutions pour ensuite montrer que l'algorithme produit bien le second à partir du premier. === Complexité algorithmique === {{Article détaillé|Théorie de la complexité des algorithmes}} Les principales notions mathématiques dans le calcul du coût d’un algorithme précis sont les [[notation de Landau|notions de domination]] (notée ''O(f(n))'', « grand o »), où ''f'' est une [[fonction mathématique]] de ''n'', variable désignant la quantité d’informations (en [[bit]]s, en nombre d’enregistrements{{etc.}}) manipulée dans l’algorithme. En algorithmique on trouve souvent des complexités du type : {|class="wikitable" ! Notation ! Type de complexité |- |<math>O(1)</math> |complexité constante (indépendante de la taille de la donnée) |- |<math>O(\log(n))</math> |complexité logarithmique |- |<math>O(n)</math> |complexité linéaire |- |<math>O(n \log(n))</math> |complexité quasi linéaire |- |<math>O(n^{2})</math> |complexité quadratique |- |<math>O(n^{3})</math> |complexité cubique |- |<math>O(n^p)</math> |complexité polynomiale |- |<math>O(n^{\log(n)})</math> |complexité quasi polynomiale |- |<math>O(2^{n})</math> |complexité exponentielle |- |<math>O(n!)</math> |complexité factorielle |} Sans entrer dans les détails mathématiques, le calcul de l’efficacité d’un algorithme (sa ''[[Théorie de la complexité (informatique théorique)|complexité algorithmique]]'') consiste en la recherche de deux quantités importantes. La première quantité est l’évolution du nombre d’instructions de base en fonction de la quantité de données à traiter (par exemple, pour un [[algorithme de tri]], il s'agit du nombre de données à trier), que l’on privilégiera sur le temps d'exécution mesuré en secondes (car ce dernier dépend de la machine sur laquelle l'algorithme s'exécute). La seconde quantité estimée est la quantité de mémoire nécessaire pour effectuer les calculs. Baser le calcul de la complexité d’un algorithme sur le temps ou la quantité effective de mémoire qu’un ordinateur particulier prend pour effectuer ledit algorithme ne permet pas de prendre en compte la structure interne de l’algorithme, ni la particularité de l’ordinateur : selon sa charge de travail, la vitesse de son processeur, la vitesse d’accès aux données, l’exécution de l’algorithme (qui peut faire intervenir le hasard) ou son organisation de la mémoire, le temps d’exécution et la quantité de mémoire ne seront pas les mêmes. Souvent, on examine les performances « au pire », c'est-à-dire dans les configurations telles que le [[complexité en temps|temps d'exécution]] ou l'[[complexité en espace|espace mémoire]] est le plus grand. Il existe également un autre aspect de l'évaluation de l'efficacité d'un algorithme : les performances « en moyenne ». Cela suppose d'avoir un modèle de la répartition statistique des données de l'algorithme, tandis que la mise en œuvre des techniques d'analyse implique des méthodes assez fines de [[analyse combinatoire|combinatoire]] et d'[[Développement asymptotique|évaluation asymptotique]], utilisant en particulier les [[série génératrice|séries génératrices]] et des méthodes avancées d'[[analyse complexe]]. L'ensemble de ces méthodes est regroupé sous le nom de [[combinatoire analytique]]. On trouvera dans l’article sur la [[théorie de la complexité des algorithmes]] d’autres évaluations de la complexité qui vont en général au-delà des valeurs proposées ci-dessus et qui classifient les problèmes algorithmiques (plutôt que les algorithmes) en classes de complexité. ==== Quelques indications sur l’efficacité des algorithmes et ses biais ==== L'efficacité algorithmique n’est souvent connue que de manière asymptotique, c’est-à-dire pour de grandes valeurs du paramètre ''n''. Lorsque ce paramètre est suffisamment petit, un algorithme de complexité asymptotique plus grande peut en pratique être plus efficace. Ainsi, pour trier un tableau de {{nombre|30|lignes}} (c’est un paramètre de petite taille), il est inutile d’utiliser un algorithme évolué comme le [[tri rapide]] (l’un des algorithmes de tri asymptotiquement les plus efficaces en moyenne) : l’algorithme de tri le plus simple à écrire sera suffisamment efficace. Entre deux algorithmes informatiques de complexité identique, on utilisera celui dont l’occupation mémoire est moindre. L’analyse de la complexité algorithmique peut également servir à évaluer l’occupation mémoire d’un algorithme. Enfin, le choix d’un algorithme plutôt qu’un autre doit se faire en fonction des données que l’on s’attend à lui fournir en entrée. Ainsi, le [[tri rapide]], lorsque l’on choisit le premier élément comme pivot, se comporte de façon désastreuse si on l’applique à une liste de valeurs déjà triée. Il n’est donc pas judicieux de l’utiliser si on prévoit que le programme recevra en entrée des listes déjà presque triées ou alors il faudra choisir le pivot aléatoirement. D'autres paramètres à prendre en compte sont notamment : * les [[Biais (statistique)|biais]] intrinsèques (acceptés ou involontaires) de nombreux algorithmes peuvent tromper les utilisateurs ou systèmes d'[[intelligence artificielle]], de ''[[machine learning]]'', de diagnostic informatique, mécanique, [[diagnostic médical|médical]], de prévision, de prévention, de sondages ou d'[[aide à la décision]] (notamment pour les [[réseaux sociaux]], l'éducation [ex : [[parcoursup]] ], la médecine, la justice, la police, l'armée, la politique, l'embauche…) prenant mal en compte ou pas du tous ces biais<ref name=hertel2019/>. En 2019, des chercheurs de [[Télécom ParisTech]] ont produit un rapport inventoriant les principaux biais connus, et quelques pistes de remédiation<ref name=hertel2019>Hertel & Delattre V (2019) ''[https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/intelligence-artificielle/les-algorithmes-sont-partout-leurs-biais-nous-trompent_131820#xtor=EPR-1-[SEAActu17h]-20190302 Les algorithmes sont partout, leurs biais de conception nous trompent]'' ; le 02.03.2019</ref> * la [[Mémoire virtuelle#Principe de localité|localité]] de l’algorithme. Par exemple pour un système à [[mémoire virtuelle]] ayant peu de [[mémoire vive]] (par rapport au nombre de données à traiter), le [[tri rapide]] sera normalement plus efficace que le [[tri par tas]] car le premier ne passe qu’une seule fois sur chaque élément de la mémoire tandis que le second accède à la mémoire de manière discontinue (ce qui augmente le risque de {{lang|en|''[[Mémoire virtuelle#Swapping|swapping]]''}}). * certains algorithmes (ceux dont l'analyse de complexité est dite [[analyse amortie|amortie]]), pour certaines exécutions de l’algorithme (cas marginaux), présentent une complexité qui sera très supérieure au cas moyen, mais ceci sera compensé par des exécutions rendues efficaces du même algorithme dans une suite d'invocations de cet algorithme. * l'[[Analyse lisse d'algorithme]], qui mesure les performances des algorithmes sur les pires cas, mais avec une légère perturbation des instances. Elle explique pourquoi certains algorithmes analysés comme inefficaces autrement, sont en fait efficaces en pratique. L'[[algorithme du simplexe]] est un exemple d'un algorithme qui se comporte bien pour l'analyse lisse. == Approches pratiques == L'algorithmique a développé quelques stratégies pour résoudre les problèmes : * [[algorithme glouton]] : un premier algorithme peut souvent être proposé en étudiant le problème très progressivement : on résout chaque sous-problème localement en espérant que l'ensemble de leurs résultats composera bien une solution du problème global. On parle alors d'algorithme glouton. L'algorithme glouton n'est souvent qu'une première étape dans la rédaction d'un algorithme plus performant ; * [[Diviser pour régner (informatique)|diviser pour régner]] : pour améliorer les performances des algorithmes, une technique usuelle consiste à diviser les données d'un problème en sous-ensembles de tailles plus petites, jusqu'à obtenir des données que l'algorithme pourra traiter au cas par cas. Une seconde étape dans ces algorithmes consiste à « fusionner » les résultats partiels pour obtenir une solution globale. Ces algorithmes sont souvent associés à la récursivité ; * [[recherche exhaustive]] (ou combinatoire) : une méthode utilisant l'énorme puissance de calcul des ordinateurs consiste à regarder tous les cas possibles. Cela n'est pour autant possible que dans certains cas particuliers (la combinatoire est souvent plus forte que l'énorme puissance des ordinateurs, aussi énorme soit-elle) ; * décomposition ''top-down'' / ''bottom-up'' : (décomposition descendante, décomposition remontante) les décompositions ''top-down'' consistent à essayer de décomposer le problème en sous-problèmes à résoudre successivement, la décomposition allant jusqu'à des problèmes triviaux faciles à résoudre. L'algorithme global est alors donné par la composée des algorithmes définis au cours de la décomposition. La démarche ''bottom-up'' est la démarche inverse, elle consiste à partir d'algorithmes simples, ne résolvant qu'une étape du problème, pour essayer de les composer pour obtenir un algorithme global ; * pré-traitement / post-traitement : parfois, certains algorithmes comportent une ou deux phases identifiées comme des pré-traitements (à faire avant l'algorithme principal), ou post-traitement (à faire après l'algorithme principal), pour simplifier l'écriture de l'algorithme général ; * [[programmation dynamique]] : elle s'applique lorsque le problème d'optimisation est composé de plusieurs sous-problèmes de même nature, et qu'une solution optimale du problème global s'obtient à partir de solutions optimales des sous-problèmes. === Les heuristiques === {{article détaillé|Algorithme de Las Vegas|Algorithme de Monte-Carlo}} Pour certains problèmes, les algorithmes ont une complexité beaucoup trop grande pour obtenir un résultat en temps raisonnable, même si l’on pouvait utiliser une puissance de calcul phénoménale. On est donc amené à rechercher la solution de façon non systématique ([[algorithme de Las Vegas]]) ou de se contenter d'une solution la plus proche possible d’une solution optimale en procédant par essais successifs ([[algorithme de Monte-Carlo]]). Puisque toutes les combinaisons ne peuvent être essayées, certains choix stratégiques doivent être faits. Ces choix, généralement très dépendants du problème traité, constituent ce qu’on appelle une [[heuristique (mathématiques)|heuristique]]. Le but d’une heuristique n'est donc pas d'essayer toutes les combinaisons possibles, mais de trouver une solution en un temps raisonnable et par un autre moyen, par exemple en procédant à des tirages aléatoires. La solution peut être exacte (Las Vegas) ou approchée (Monte-Carlo). Les ''algorithmes d'Atlantic City'' quant à eux donnent de façon probablement efficace une réponse probablement juste (disons avec une chance sur cent millions de se tromper) à la question posée. C’est ainsi que les programmes de [[Échecs|jeu d’échecs]] ou de [[jeu de go]] (pour ne citer que ceux-là) font appel de manière très fréquente à des heuristiques qui modélisent l’expérience d’un joueur. Certains [[Logiciel antivirus|logiciels antivirus]] se basent également sur des heuristiques pour reconnaître des [[virus informatique]]s non répertoriés dans leur base, en s’appuyant sur des ressemblances avec des virus connus, c'est un exemple d'algorithme d'Atlantic City. De même le [[problème SAT]] qui est l'archétype du [[problème NP-complet]] donc très difficile est résolu de [[Problème SAT#Algorithmes de SAT|façon pratique et efficace par la mise au point d'heuristiques]]<ref>{{en}} [[Moshe Vardi]], ''{{Langue|en|Boolean Satisfiability: Theory and Engineering}}'' [http://cacm.acm.org/magazines/2014/3/172516-boolean-satisfiability/fulltext (Communications of the ACM, Vol. 57 Nos. 3, p. 5)].</ref>. == Exemples d’algorithmes, de problèmes, d'applications ou domaines d'application == Il existe un certain nombre d’algorithmes classiques, utilisés pour résoudre des problèmes ou plus simplement pour illustrer des méthodes de programmation. On se référera aux articles suivants pour de plus amples détails (voir aussi [[liste des algorithmes]]) : * algorithmes ou problèmes classiques (du plus simple ou plus complexe) : ** échange, ou comment échanger les valeurs de deux variables : problème classique illustrant la notion de variable informatique (voir aussi [[Structure de données]]), ** algorithmes de recherche, ou comment retrouver une information dans un ensemble structuré ou non (par exemple [[Recherche dichotomique]]), ** [[algorithme de tri]], ou comment trier un ensemble de nombres le plus rapidement possible ou en utilisant le moins de ressources possible, ** [[problème du voyageur de commerce]], [[problème du sac à dos]], [[problème SAT]] et autres algorithmes ou approximations de solutions pour les problèmes combinatoires difficiles (dit NP-complets) ; * algorithmes ou problèmes illustrant la programmation récursive (voir aussi [[algorithme récursif]]) : **[[tours de Hanoï]], ** [[huit dames]], placer huit dames sur un échiquier sans qu’elles puissent se prendre entre elles, ** [[suite de Conway]], ** algorithme de dessins récursifs ([[fractale]]) pour le [[Tapis de Sierpiński]], la [[Courbe du dragon]], le [[Flocon de Koch]]… ; * algorithmes dans le domaine des mathématiques : ** calcul de la [[factorielle]] d'un nombre, de la [[Fonction d'Ackermann]] ou de la [[suite de Fibonacci]], ** [[algorithme du simplexe]], qui minimise une fonction linéaire de variables réelles soumises à des contraintes linéaires, ** [[fraction continue d'un nombre quadratique]], permettant d'extraire une [[racine carrée]], cas particulier de la [[méthode de Newton]], ** dans le domaine de l'algèbre : l'[[unification|algorithme d'unification]], le calcul d'une [[bases de Gröbner|base de Gröbner]] d'un idéal de polynôme et plus généralement presque toutes les méthodes de [[calcul symbolique]], ** en [[Théorie des graphes#Aspect algorithmique|théorie des graphes]] qui donne lieu à de nombreux algorithmes, ** [[test de primalité]] ; * algorithmes pour et dans le domaine de l'informatique : ** [[cryptologie]] et [[compression de données]], ** [[informatique musicale]], ** [[algorithme génétique]] en [[informatique décisionnelle]], ** analyse et compilation des langages formels (voir [[Compilateur]] et [[Interprète (informatique)]]), ** [[allocation de mémoire]] ([[ramasse-miettes (informatique)|ramasse-miettes]]). == Annexes == === Notes et références === {{Références}} === Bibliographie === * {{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Donald Knuth|Donald E. Knuth]]|titre=[[The Art of Computer Programming]]|volume=2|titre volume=Seminumerical algorithms|lieu=Reading, Mass|éditeur=Addison-Wesley Pub. Co|année=1973|pages totales=764|isbn=978-0-201-89684-8|isbn2=978-0-321-75104-1|oclc=781024586}} * {{Algorithmique (Quercia)}} * {{Cormen3fr}} * {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Patrick Bosc|auteur2=Marc Guyomard|auteur3=Laurent Miclet|titre=Conception d'algorithmes|sous-titre=principes et 150 exercices corrigés|lieu=Paris|éditeur=Eyrolles|année=2019|pages totales=832|isbn=978-2-212-67728-7|bnf=456636375}} === Articles connexes === * [[Algorithme récursif]] * [[Algorithme réparti]] * [[Algorithme émergent]] * [[Algorithme adaptatif]] * [[Algorithme d'approximation]] * [[Art algorithmique]] * [[Liste d'algorithmes]] * [[Métaheuristique]] * [[Recherche opérationnelle]] * [[Paradigme (programmation)]] === Liens externes === {{Autres projets |wiktionary=algorithmie |wikiversity=Algorithmique |wikibooks=Algorithmique impérative }} * [http://interstices.info/algo Qu’est-ce qu'un algorithme ?] par [[Philippe Flajolet]] et Étienne Parizot sur la revue en ligne [[Interstices]] {{Liens}} {{Palette|Informatique théorique|Domaines de l'informatique}} {{Portail|informatique théorique}} [[Catégorie:Algorithmique| ]] [[Catégorie:Nom dérivé d'un anthroponyme]] [[Catégorie:Branche des mathématiques]]
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Politique%20en%20Argentine
Politique en Argentine
[[File:Palacio del Congreso in Buenos Aires (6370115601).jpg|thumb|[[Congrès de la Nation argentine]].]] L'[[Argentine]] est une [[république]] [[régime présidentiel|présidentielle]] [[multipartisme|multipartite]], où le président est à la fois [[chef de l'État]] et [[chef du gouvernement]]. Le [[pouvoir exécutif]] est détenu par le gouvernement et le [[pouvoir législatif]] est partagé entre le gouvernement et les deux chambres du [[Congrès de la Nation argentine|Congrès]]. Le pouvoir judiciaire est indépendant des deux premiers. == Pouvoir exécutif == [[File:Casa Rosada Buenos Aires.JPG|thumb|La [[Casa Rosada]], le palais présidentiel, siège du pouvoir exécutif argentin.]] Les élections présidentielles se déroulent en un ou deux tours. Si aucun candidat ne récolte plus de 45 % des votes, alors un deuxième tour est organisé. Seuls les deux candidats qui ont remporté le plus de votes participent au deuxième tour (2003). [[Histoire de l'Argentine|Historiquement]], le pays est marqué par le [[bipartisme]] entre le [[Parti justicialiste]] (ou [[péroniste]]), qui fut cependant interdit de 1955 aux [[élections de 1973 (Argentine)|élections de 1973]], puis à nouveau réprimé après le [[Coup d'État de 1976 en Argentine|coup d'Etat de mars 1976]], et le parti radical ([[Union Civique Radicale]], UCR) et l'élection se fait normalement dès le premier tour. Depuis 1989, il n'y a eu aucun débat télévisé entre deux candidats à la présidentielle<ref>[http://www.monografias.com/trabajos31/politicos-calle-conferencias-partido-socialista/politicos-calle-conferencias-partido-socialista.pdf]</ref>. == Histoire == L'année 1890 est considérée comme un tournant dans l'histoire politique de l'Argentine. C'est l'année d'un important soulèvement populaire par suite d'une crise économique qui avait accentuée la misère des classes populaires et appauvrit les classes moyennes. C'est aussi l'apparition de la dite « génération de 1890 » comprenant [[Leandro N. Alem]] (futur fondateur de l'[[Union civique radicale]]), [[Lisandro de la Torre]] (futur fondateur du [[Parti démocrate progressiste (Argentine)|Parti démocrate progressiste]]) et [[Juan B. Justo]] (futur fondateur du [[Parti socialiste (Argentine)|Parti socialiste]]). Cette nouvelle génération d'hommes politiques favorise une forme d'union des classes populaires et des classes moyennes, sous la direction de ces dernières, contre le pouvoir [[Oligarchie|oligarchique]] des propriétaires fonciers, des grands commerçants et des banquiers. L'Union civique radicale — qui passe, après le suicide d'Alem, sous la direction d'[[Hipólito Yrigoyen]] — devient l'expression principale des classes moyennes et, dans une moindre mesure, populaires. Sa tactique allie, à partir de 1892, un dosage réfléchi entre le recours à la voie électorale légale et l'adoption de la voie insurrectionnelle<ref name=":0">{{Ouvrage|prénom1=Leslie|nom1=Manigat|titre=L'Amérique latine au XXe siècle : 1889-1929|passage=273-277, 321-324|éditeur=Éditions du Seuil|date=1991}}</ref>. En 1912, afin de réduire le risque d'un nouveau soulèvement révolutionnaire, le gouvernement conservateur accepte d'établir le [[suffrage universel]] masculin. Hipólito Yrigoyen est élu président et met en œuvre son programme réformiste : abolition du [[travail des enfants]], repos dominical pour les travailleurs, salaire minimal pour certaines professions, recours à l'arbitrage pour les conflits sociaux, etc. En économie, il déclare que « L'État doit acquérir, jour après jour, une position de plus grande activité dans les entreprises qui fournissent des services publics, et se substituer au capital privé existant pour que le service public devienne un instrument de gouvernement ». Plus tard, l'Union civique radicale se scinde avec le regroupement de son aile droite autour de [[Marcelo Torcuato de Alvear]] contre Yrigoyen<ref name=":0" />. Les années de pouvoir de l'Union civique radicale représentent un héritage sujet à controverses ; si elles constituent une période de progrès démocratiques et sociaux, elles se caractérisent aussi par les ménagements à l'égard de l'oligarchie et par la conduite très brutale de l'armée lors de la [[Semaine tragique (Argentine)|semaine tragique]], au cours de laquelle des centaines d'ouvriers grévistes sont assassinés, et la répression sanglante de la [[Patagonie rebelle]] ({{nombre|1500|ouvriers}} grévistes sont sommairement exécutés)<ref name=":0" />. L'anarcho-syndicalisme exerce une importante influence auprès des syndicats ouvriers à la fin du {{s-|XIX}} et au début du {{s-|XX}}. Certains militants se dirigent par ailleurs vers la [[lutte armée]], comme en 1929 quand le militant anarchiste [[Kurt Gustav Wilckens]] lance une bombe qui tue le colonel Varela, responsable des massacres de la Patagonie rebelle. Les associations socialistes se constituent dans les années 1890. En 1896 est formé le Parti ouvrier socialiste argentin, qui fait paraître Vanguardia, « journal socialiste scientifique défenseur de la [[classe ouvrière]] ». En 1904, [[Alfredo Palacios]] devient le premier député socialiste d'Amérique latine. Le [[Parti communiste argentin]] est fondé en 1918<ref name=":0" />. En 1947, le gouvernement péroniste fait reconnaître le [[droit de vote des femmes]]. === Élection présidentielle 2003 === Les 19 candidats étaient (dans l'ordre alphabétique) : # [[Jorge Altamira]] # [[Juan Carlos Arcagni]] # [[José Bonacci]] # [[Alfredo Bravo]] # [[Elisa Carrió]] # [[Manuel Herrera]] # [[Néstor Kirchner]] # [[Manuel Manusovich]] # [[Mario Mazzitelli]] # [[Carlos Menem]] # [[Leopoldo Moreau]] # [[Ricardo López Murphy]] # [[Ricardo Mussa]] # [[Gustavo Breide Obeid]] # [[Adolfo Rodríguez Saá]] # [[Guillermo Sulling]] # [[Enrique Venturino]] # [[Patricia Walsh]] # [[Carlos Zaffore]] [[Carlos Menem]], ancien président est arrivé en tête au premier tour avec 24 % des voix, suivi de [[Néstor Kirchner]], proche du président en titre, [[Eduardo Duhalde]], avec 22 %. Tous les deux sont issus du parti justicialiste ([[péronisme|péroniste]]). [[Carlos Menem]], d'après les sondages, ne paraissait pas pouvoir significativement progresser par rapport à son score du premier tour et semblait donc promis à une lourde défaite, avec 30 % de retard. Il a renoncé le [[14 mai]], à quatre jours du second tour, laissant Nestor Kirchner devenir automatiquement président. Les adversaires de Menem et notamment l'entourage du président Duhalde ont qualifié cette décision d'irresponsable, puisqu'en privant Kirchner de la victoire au second tour, en faisant un président par défaut, elle pourrait miner sérieusement sa légitimité… === Mandats de Nestor et Cristina Kirchner === Une fois élu à la tête de l'Argentine, [[Nestor Kirchner]] a eu devant lui un chantier imposant : reconstruire l'économie de l'Argentine, gravement endommagée par la [[crise économique argentine|crise financière de 2001]]. Il tente d'appliquer à l'Argentine les recettes qui ont fait le succès économique de la province de [[Santa Cruz (province argentine)|Santa Cruz]], en Patagonie, dont il était le gouverneur jusqu'en 2003. Ses premières tâches ont été : * la renégociation de la dette en défaut, avec le [[FMI]] et avec les créanciers privés. Un accord a été trouvé avec ces derniers début 2005, ceux-ci devant renoncer à 75 % de leurs créances. * les renégociations des contrats d'eau et de gaz avec de grandes entreprises étrangères (Suez…). La plupart des services publics ont été privatisés pendant l'ère Menem. * les discussions avec les « [[piqueteros]] », associations de chômeurs bloquant régulièrement les routes pour demander la revalorisation des aides sociales. Nestor Kirchner a également été confronté à une vague de violences et d'enlèvements (contre rançons), avec l'implication de la police de la [[Province de Buenos Aires]]. Il a donc mené une épuration de la police et de la justice pour lutter contre la corruption et la violence organisée, et nomma en {{date-|juin 2004}} [[Esteban Righi]], l'ex-ministre de l'Intérieur d'[[Héctor Cámpora]] (mai-{{date-|juillet 1973}}), [[procureur général|procureur de la Nation]]<ref name=Clarin>Julio Blanck, [http://www.clarin.com/suplementos/zona/2004/06/06/z-03301.htm Esteban Righi, un hombre marcado por sus palabras], ''[[El Clarín]]'', 6 juin 2004</ref>. Les [[élections générales argentines de 2007|élections générales de 2007]] ont été à nouveau remportées par le [[Parti justicialiste]], portant la femme de Kirchner, [[Cristina Fernández de Kirchner]], à la présidence. Elle est réélue en 2011. Les [[élections générales argentines de 2015|élections générales de 2015]] voient la victoire de [[Mauricio Macri]], opposant au dauphin de la présidente sortante, qui ne pouvait se représenter après deux mandats. === Mandat de [[Mauricio Macri]] === {{…}} {{pertinence détail|En janvier 2016, la militante indigène et élue du [[Parlement sud-américain]] Milagro Salas est incarcérée, en dépit de son immunité parlementaire, pour avoir organisé une manifestation déclarée illégale par les autorités<ref>{{Article|titre=¿Quién es Milagro Sala?|périodique=teleSUR|date=2016-12-15|lire en ligne=http://www.telesurtv.net/news/Quien-es-Milagro-Sala-20160116-0042.html}}</ref>. Les [[Organisation des Nations unies|Nations Unies]] qualifient sa détention « d'illégale et d'arbitraire » et sollicitent sa libération, tout comme la [[Commission interaméricaine des droits de l'homme|Commission interaméricaine des droits de l’homme]] et différentes associations de défense des droits de l'homme<ref>{{Lien web|titre=Página/12 :: Ultimas Noticias :: La ONU reclamó al Gobierno la "liberación inmediata" de Milagro Sala|url=https://www.pagina12.com.ar/diario/ultimas/20-312918-2016-10-28.html|site=www.pagina12.com.ar}}</ref>}}. {{pertinence détail|En aout 2017, un jeune homme disparait après avoir participé à une manifestation [[Mapuches|mapuche]] (Amérindiens vivant en Patagonie). Selon des témoins, il aurait été kidnappé et battu par la police, mais le gouvernement affirme ne pas avoir d’informations. Outre la disparition d'un manifestant, [[Amnesty International]] dénonce « les violations des droits humains » perpétrées par la gendarmerie en raison de la violence de l'intervention<ref>{{Article|langue=fr|titre=Disparition en Argentine d’un jeune manifestant après une intervention policière|périodique=Le Monde.fr|date=2017-08-10|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/08/10/disparition-en-argentine-d-un-jeune-manifestant-apres-une-intervention-policiere_5170931_3222.html|consulté le=2017-08-11}}</ref>}}. == Extrême droite == Depuis au moins les années 1930, il existe une [[extrême droite]] argentine organisée (création du Parti fasciste argentin en 1932, élection du gouverneur de Buenos Aires [[Manuel Fresco]] en 1935, [[Mouvement nationaliste Tacuara]] des années 1960 qui organisa une forte campagne antisémite après l'enlèvement du nazi [[Adolf Eichmann]] par le [[Mossad]]). Celle-ci, désignée sous le terme de « [[national-catholicisme]] », eut une influence importante dans l'armée et l'Église (avec notamment l'abbé [[Julio Meinvielle]] ; la [[Cité catholique]] fondée par [[Jean Ousset]], un disciple de [[Charles Maurras|Maurras]], proche par ailleurs de l'archévêque [[Antonio Caggiano]], ou le magazine ''[[Cabildo (revue)|Cabildo]]'') et les différents coups d'État (« [[Révolution libératrice]] », « [[Révolution argentine]] » de 1966 et [[coup d'Etat de mars 1976]], préparé, entre autres, par l'activisme violent de l'[[Alliance anticommuniste argentine]] et de la ''[[Concentración Nacional Universitaria]]''), celle-ci fut intégrée au régime de [[Jorge Rafael Videla]] après {{date-|mars 1976}}, participant aux nombreux [[escadrons de la mort]], ce qui lui ôta toute existence indépendante du pouvoir. Depuis la [[transition démocratique]] des années 1980, elle se montre plus discrète, à l'exception des soulèvements militaires organisés par les [[Carapintadas]]. Elle n'en continue pas moins d'exister, avec la fondation du [[Partido Nuevo Triunfo]] en 1990, par [[Alejandro Biondini]], ou la re-création du magazine national-catholique et antisémite ''[[Cabildo (revue)|Cabildo]]''. La [[Cour suprême (Argentine)|Cour suprême]] a néanmoins ordonné la dissolution de ce parti en 2009 en raison de déclarations nazies et antisémites<ref>[http://ecodiario.eleconomista.es/internacional/noticias/1105848/03/09/Corte-Suprema-rechaza-personeria-politica-a-partido-neonazi-en-Argentina.html Corte Suprema rechaza personería política a partido neonazi en Argentina], ''[[El Economista (Espagne)|El Economista]]'', 17 mars 2009</ref>. Par ailleurs, {{Lien|langue=es|trad=Gustavo Breide Obeid|fr=Gustavo Breide Obeid|texte=Gustavo Breide Obeid}}, l'un des partisans du ''Carapintada'' Seineldín et participants à son putsch, condamné à 7 ans de prison, a fondé en 1996 le marginal ''{{Lien|langue=es|trad=Partido Popular de la Reconstrucción|fr=Partido Popular de la Reconstrucción|texte=Partido Popular de la Reconstrucción}}''. Candidat à l'élection présidentielle de 2003 et de 2007, il obtint à [[élections générales argentines de 2007|cette dernière]] {{nombre|45113|voix}}, soit 0,25 % des suffrages exprimés. == Notes et références == {{Références}} == Voir aussi == === Bibliographie === * ''L'Argentine des Kirchner : dix ans après la crise'', Choiseul, Paris, 2011, 142 p. ({{numéro|82}} de la revue ''Problèmes d'Amérique Latine'', 2011) === Articles connexes === * [[Économie de l'Argentine]] * [[Histoire de l'Argentine]] * [[Liste des chefs d'État argentins]] * [[Représentations diplomatiques de l'Argentine]] === Liens externes === {{Autres projets|Commons=Category:Politics of Argentina}} * {{es}} [http://www.presidencia.gov.ar/ Site officiel du gouvernement] {{Palette |Politique en Argentine |Politique en Amérique du Sud }} {{Portail|Argentine|politique}} [[Catégorie:Politique en Argentine| ]]
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e%20r%C3%A9publicaine%20irlandaise
Armée républicaine irlandaise
{{Voir homonymes|IRA|Armée républicaine}} [[File:Hogan&#039;s Flying Column.gif|thumb|Photocopie de l'image reproduite, prise pendant la guerre d'indépendance de l'Irlande.]] L''''Armée républicaine irlandaise''' ({{en langue|en|Irish Republican Army}}, IRA ; {{en langue|ga|Óglaigh na hÉireann}}) est le nom porté, depuis le début du {{XXe siècle}}, par plusieurs organisations paramilitaires luttant par les armes contre la présence britannique en [[Irlande (pays)|Irlande]]. Les différents groupes se réfèrent à eux comme ''Óglaigh na hÉireann'' (« volontaires d'Irlande »). [[Fichier:IRA a chronology 201904011.jpg|alt=|vignette|Chronologie détaillée des différents groupes paramilitaires républicains irlandais.]] * L'{{Langue|en|[[Irish Republican Army (1919)|Irish Republican Army]]}} appelée aussi ''Old IRA'', issue de l'union en 1916 entre l'{{Langue|en|''[[Irish Citizen Army]]''}} (proche du [[Parti travailliste (Irlande)|Parti travailliste irlandais]]) et les [[Irish Volunteers (1913)|''Irish Volunteers'']] (alors généralement proches de l'[[Irish Republican Brotherhood|IRB]]), est active entre {{date-|janvier 1919}} et {{date-|décembre 1921}}, pendant la [[guerre d'indépendance irlandaise]]. Si ceux qui ont accepté le [[traité anglo-irlandais]] forment les [[Forces de Défense irlandaises]], une partie de l'organisation, refusant cet accord, se constitue en une nouvelle [[Irish Republican Army (1922-1969)|''Irish Republican Army'']], illégale. * L'[[Irish Republican Army (1922-1969)|Irish Republican Army]] anti-traité apparaît entre avril et {{date-|juin 1922}} du fait du refus du traité anglo-irlandais par une partie de l'[[Irish Republican Army (1919)|''Old IRA'']]. Elle participe ainsi à la [[guerre civile irlandaise]] de {{date-|juin 1922}} à {{date-|mars 1923}}. Elle maintient son activité dans les deux Irlandes ([[État libre d'Irlande]], indépendant, et Irlande du Nord, britannique), mais concentre son action sur les intérêts britanniques, surtout en Irlande du Nord. En 1969 l'organisation se divise, donnant naissance à l'''[[Official Irish Republican Army]]'' et à la ''[[Provisional Irish Republican Army]]'', minoritaire, moins socialiste et plus activiste. * L{{'}}''[[Official Irish Republican Army]]'', proche de l'''[[Official Sinn Féin]]'', plus socialiste et moins nationaliste que la ''[[Provisional Irish Republican Army]]'', mène des campagnes d'attentats principalement entre 1969 et 1972 durant le [[conflit nord-irlandais]], avant de décréter un cessez-le-feu. * La ''[[Provisional Irish Republican Army]]'', minoritaire après la scission de 1969 (d'où son nom de ''provisional'', « provisoire ») devient rapidement grâce à son militantisme la principale organisation armée républicaine du [[conflit nord-irlandais]]. Le terme de ''provisional'' est d'ailleurs abandonné vers la fin des années 1970. Elle fut active de 1969 à 1997 (date du cessez-le-feu définitif), puis déposa définitivement les armes en 2005. Refusant le processus de paix, deux organisations scissionnèrent d'avec la PIRA : la ''[[Real Irish Republican Army]]'' et la ''[[Continuity Irish Republican Army]]''. * La ''[[Continuity Irish Republican Army]]'' est issue d'une scission d'avec la ''[[Provisional Irish Republican Army]]'' dès 1986. Opposée à l'[[accord du Vendredi saint]] de 1997, elle continue son action armée jusqu'à aujourd'hui. * La ''[[Real Irish Republican Army]]'' est une scission opposée au processus de paix de la ''[[Provisional Irish Republican Army]]'', apparue en 1997 et encore active aujourd'hui. * L'''[[Irish Republican Liberation Army]]'' naît en 2006 d'une scission de la ''[[Continuity Irish Republican Army]]''. == Généalogie de l'Irish Republican Army == {{Arbre généalogique/début|style=font-size:85%;line-height:100%;}} {{Arbre généalogique| | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | }} {{Arbre généalogique| | | | | | |IRVOL| | | | | | | ICA | | | | | | | IRVOL=[[Irish Volunteers (1913)|Irish Volunteers]]<BR>(1913-1914) | ICA=[[Irish Citizen Army]]<BR>(1913-1919)}} {{Arbre généalogique| | | | |,|-|-|^|-|-|.| | | | | |!| | | | | | | | }} {{Arbre généalogique| | | |NAVOL| | | |IRVOL| | | | |!| | | | | | | | NAVOL=[[National Volunteers]]<BR>(1914) | IRVOL=[[Irish Volunteers (1913)|Irish Volunteers]]<BR>(1914-1919)}} {{Arbre généalogique|~|~|~|~|~|~|~|~|~|~|#|~|~|~|~|~|#|~|~|~|~|~|~|~| }} {{Arbre généalogique|GIA| | | | | | |IREPA|-|-|-|-|'| | | | | | | | GIA=[[Guerre d'indépendance irlandaise]]|IREPA=[[Irish Republican Army (1919)|Irish Republican Army]]<BR>(1919-1922)| boxstyle1 = background:#fee;border:2px dotted #f88;}} {{Arbre généalogique|~|~|~|~|~|~|~|ÿ|-|-|^|-|-|Ÿ|~|~|~|~|~|~|~|~|~|~| }} {{Arbre généalogique|GCI| | | |PTIRA| | | |ATIRA| | | | | | | | | | |GCI=[[Guerre civile irlandaise]]|PTIRA=IRA Pro-[[Traité anglo-irlandais|traité]]<BR>(1922)|ATIRA=[[Irish Republican Army (1922-1969)|IRA]] Anti-[[Traité anglo-irlandais|traité]]<BR>(1922-1969)| boxstyle1 = background:#fee;border:2px dotted #f88;}} {{Arbre généalogique| | | | | | | |!| | | | | |!| | | | | | | | | | | }} {{Arbre généalogique| | | | | | |IRDEF| | | | |!| | | | | | | | | | | IRDEF=[[Forces de Défense irlandaises]]<BR>(1922-)}} {{Arbre généalogique|~|~|~|~|~|~|~|~|~|~|~|~|~|#|~|~|~|~|~|~|~|~|~|~| }} {{Arbre généalogique| | | | | | | | | | | | | |)|-|.| | | | | | | | | ATIRA=[[Irish Republican Army (1922-1969)|IRA]]}} {{Arbre généalogique| | | | | | | | | | | | | |!|RECON| | | | | | | | RECON=[[Republican Congress]]<BR>(1934-1936)}} {{Arbre généalogique| | | | | | | | | | | | | |)|-|.| | | | | | | | | }} {{Arbre généalogique| | | | | | | | | | | | | |!|SAORU| | | | | | | | SAORU= [[Saor Uladh]]<BR>(1955)}} {{Arbre généalogique| | | | | | | | | | | | | |)|-|.| | | | | | | | | }} {{Arbre généalogique| | | | | | | | | | | | | |!|SAORE| | | | | | | | SAORE=[[Saor Éire (1967-1975)|Saor Éire]]<BR>(1967-1975)}} {{Arbre généalogique| | | | | | | | | | | | | |!| | | | | | | | | | | }} {{Arbre généalogique|~|~|~|~|~|~|~|~|~|~|ÿ|-|-|^|-|-|Ÿ|~|~|~|~|~|~|~| }} {{Arbre généalogique|CNI| | | | | | |OFF| | | |PROVO| | | | | | | | | CNI=[[Conflit nord-irlandais]]|OFF=[[Official IRA]]<BR>(1969-1972) | PROVO=[[Provisional IRA]]<BR>(1969-2005)| boxstyle1 = background:#fee;border:2px dotted #f88;}} {{Arbre généalogique| | | | | | | | | | |!| | | | | |!| | | | | | | | }} {{Arbre généalogique| | | | | | | | |,|-|(| | | | | |)|-|.| | | | | | }} {{Arbre généalogique| | | | | |,|-|INLA|!| | | | | |!|COIRA|-|-|-|-|.| | | | | PROVO=[[Provisional IRA]] | COIRA=[[Continuity IRA]]<BR>(1986-) | INLA=[[Irish National Liberation Army]]<BR>(1974-2009)}} {{Arbre généalogique| | | |IP| | | | |)|-|.| | | |)|-|.| | | |,|-|^|-|v|-|-|.|IP=[[Irish People's Liberation Organisation]]<br>(1986-1992)}} {{Arbre généalogique| | | | | | | | | | |!|OFREM| | |!|REIRA| | ONH | | SNE | |IRLA| OFREM=[[Official Republican Movement]]<br>(1998-) | PROVO=Provisional IRA | REIRA=[[Real IRA]]<BR>(1997-) | ONH=[[Óglaigh na hÉireann (groupe armé)|Óglaigh na hÉireann]]<br>(2006-)|SNE=[[Saoirse na hÉireann]]<br>(2006-) | IRLA=[[Irish Republican Liberation Army]]<br>(2006-) }} {{Arbre généalogique| | | | | | | | | | |!| | | | | |!| | | | | | | | }} {{Arbre généalogique/fin}} == Notes et références == {{Références}} {{Palette | Conflit nord-irlandais }} {{Portail|histoire militaire|politique|Irlande}} {{DEFAULTSORT:Armee republicaine irlandaise}} [[Catégorie:Armée républicaine irlandaise| ]]
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Autriche
Autriche
{{Voir homonymes|Autriche (homonymie)|Österreich}} {{coord|47.5|14|scale:2000000|display=title}} {{Infobox Pays | nom_français = République d'Autriche | nom_local = {{de}} {{lang|de|Republik Österreich}} | langue = | image_drapeau = Flag of Austria.svg | lien_drapeau = Drapeau de l'Autriche | image_blason = Austria Bundesadler.svg | lien_blason = Armoiries de l'Autriche | image_carte = EU-Austria.svg | image_carte2 = Au-map-FR.png | descr_carte = La république d'Autriche en Europe (l'[[Union européenne]] en vert clair). | devise = Pas de devise officielle<ref name="aieou">La dynastie Habsbourg avait pour devise le sigle [[A.E.I.O.U.|AEIOU]] qui est généralement interprété en latin par : « ''Austria Est Imperare Orbi Universo'' » (« Il appartient à l'Autriche de régner sur le monde entier ») ; on peut aussi le lire en [[allemand]] : « ''Alles Erdreich ist Österreich untertan'' ».</ref> | type_langues = [[Langue officielle]] | langues_officielles = [[Allemand]] | capitale = [[Vienne (Autriche)|Vienne]] | coordonnées_capitale = {{coord|48|12|N|16|21|E}} | lien_villes = Liste de villes d'Autriche | titre_plus_grande_ville = Plus grande ville | plus_grande_ville = [[Vienne (Autriche)|Vienne]] | type_gouvernement = [[République]] [[Régime parlementaire|parlementaire]] [[État fédéral|fédérale]] | titre_dirigeant = [[Président fédéral (Autriche)|Président]] | nom_dirigeant = [[Alexander Van der Bellen]] | titre_dirigeant2 = [[Chancelier fédéral d'Autriche|Chancelier]] | nom_dirigeant2 = [[Karl Nehammer]] | titre_dirigeant3 = [[Vice-chancelier (Autriche)|Vice-chancelier]] | nom_dirigeant3 = [[Werner Kogler]] | titre_parlement = [[Chambre haute]]<br/>[[Chambre basse]] | nom_parlement = [[Conseil fédéral (Autriche)|Conseil fédéral]]<br/>[[Conseil national (Autriche)|Conseil national]] | superficie_rang = 115 | superficie_totale = 83871 | pourcentage_eau = 1,7 % | population_rang = 95 | population_totale = 9160000 | population_année = 2024<ref>{{Lien web |langue=de |titre=Bevölkerung Österreich 2024 Statista |url=https://de.statista.com/statistik/daten/studie/19292/umfrage/gesamtbevoelkerung-in-oesterreich/ |site=statista.com |consulté le=2024-04-14}}.</ref> | pays_indépendance = | type_formation = [[Margraviat d'Autriche]] | date_formation = {{date-|976}} | type_formation2 = [[Duché d'Autriche]] | date_formation2 = {{date-|1156}} | type_formation3 = [[Archiduché d'Autriche]] | date_formation3 = {{date-|1453}} | type_formation4 = [[Empire d'Autriche]] | date_formation4 = {{date-|1804}} | type_formation5 = [[Première République (Autriche)|Première République d'Autriche]] | date_formation5 = {{date-|1918}} | type_formation6 = [[Anschluss]] | date_formation6 = {{date-|1938}} | type_formation7 = [[Deuxième République (Autriche)|Seconde République]] | date_formation7 = {{date-|1945}} | type_formation8 = [[Traité d'État autrichien]] | date_formation8 = {{date-|15|mai|1955}} | gentilé = [[Autrichiens|Autrichien]] | PIB_PPA = {{augmentation}} {{formatnum:582.127}} milliards de [[Dollar américain|$]]<br/>+ 9,01 % | PIBPPA_année = 2022 | PIBPPA_rang = {{43e}} | PIB = {{augmentation}} {{formatnum:479.815}} milliards de [[Dollar américain|$]]<br/>+ 0,50 % | PIB_année = 2022 | PIB_rang = {{29e}} | PIB_HAB = {{augmentation}} {{Unité|64751.064|$}}<br/>+ 8,47 % | PIBHAB_année = 2022 | PIBHAB_rang = {{14e}} | monnaie = [[Euro]] | code_monnaie = EUR | IDH = {{augmentation}} {{formatnum:0.916}}<ref name="hdr2021-22">{{HDR|2022}}</ref> | IDH_année = 2021 | IDH_catégorie = très élevé | IDH_rang = {{25e}} | IDHI = {{augmentation}} {{formatnum:0.851}}<ref name="hdr2021-22" /> | IDHI_année = 2021 | IDHI_rang = {{15e}} | Gini = {{diminution positive}} 29,8 %<ref name="Gini_BM">{{Lien web |langue=en |titre=Gini index |url=https://data.worldbank.org/indicator/SI.POV.GINI?most_recent_value_desc=false |consulté le=24 avril 2023 |site=[[Banque mondiale]]}}.</ref> | Gini_année = 2020 | Gini_rang = | IIG = {{augmentation négative}} {{formatnum:0.053}}<ref name="hdr2021-22" /> | IIG_année = 2021 | IIG_rang = {{12e}} | IPE = {{augmentation}} {{formatnum:66.5}}<ref name="IPE2022">{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Martin J. Wolf |auteur2=John W. Emerson |auteur3=Daniel C. Esty |auteur4=Alex de Sherbinin |auteur5=Zachary A. Wendling |et al.=oui |titre=2022 Environmental Performance Index |lieu=New Haven, Connecticut, États-Unis |éditeur=Yale Center for Environmental Law & Policy |année=2022 |pages totales=192 |isbn= |lire en ligne=https://epi.yale.edu/downloads/epi2022report06062022.pdf |format électronique=pdf }}.</ref> | IPE_année = 2022 | IPE_rang = {{8e}} | fuseau_horaire = [[Heure normale d'Europe centrale|+1]] (été +2) | hymne_national = [[Land der Berge, Land am Strome]] | langue_hymne = [[allemand]] | traduction_hymne = Pays des montagnes, pays sur le fleuve | audio_hymne = Land der Berge Land am Strome instrumental.ogg | fête_nationale = [[Fête nationale autrichienne|26 octobre]] | fête_evt = Adoption de la loi sur la [[neutralité autrichienne]] ({{date-|1955}}) | domaine_internet = [[.at]], [[.eu]]<ref group=alpha>[[.eu]], partagé avec les autres pays de l’Union européenne.</ref> | iso3166-1 = AUT, AT | indicatif_téléphonique = 43 | p1 = [[Occupation de l'Autriche après la Seconde Guerre mondiale|Occupation alliée]] | PIBHABNOM_année = 2022 | PIB_HABNOM = {{stagnation}} {{formatnum:53370.707}} [[Dollar américain|$]]<br/>+ 0,00 % | PIBHABNOM_rang = {{17e}} | dette_année = 2022 | dette = '''Nominale :'''<br />{{augmentation négative}} {{unité|347,638 milliards}} d'[[Euro|€]]<br />+ 3,75 %<br />'''Relative :'''<br />{{diminution positive}} 80,746 % du [[Produit intérieur brut|PIB]]<br />- 2,78 % | chômage_année = 2022 | chômage = {{diminution positive}} 5,2 % de la pop. active<br />- 15,68 % | code_plaque = A | organisations_internationales = {{drapeau|ONU}} [[Organisation des Nations unies|ONU]] : {{date-|1955}}<br/>{{drapeau|UE}} [[Union européenne|UE]] : {{date-|1995}}<br>[[Fichier:Logo du Conseil de l'Europe (version révisée 2013).svg|20x20px]] [[Conseil de l'Europe|COE]] : {{date-|1956}}<br/>[[Fichier:ESA Logo.svg|20x20px]] [[Agence spatiale européenne|ESA]] : {{date-|1986}}<br/>{{drapeau|OMC}} [[Organisation mondiale du commerce|OMC]] : {{date-|1995}}{{-}} [[Fichier:Logo Afrikanische Entwicklungsbank.svg|20x20px]] [[Banque africaine de développement|BAD]] : {{date-|1983}}{{-}}[[Fichier:AIIB logo 2.svg|20x20px]] [[Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures|AIIB]] : {{date-|2015}} }} L{{'}}'''Autriche''' ({{en langue|de|Österreich}} {{prononciation|De-Österreich.ogg}}), en forme longue la '''république d'Autriche''' ({{en langue|de|Republik Österreich}}), est un [[État fédéral]] d'[[Europe centrale]], [[Pays sans littoral|sans accès à la mer]]. Pays montagneux, il est entouré, dans le [[Sens de rotation horaire et anti-horaire|sens des aiguilles d'une montre]], par l'[[Allemagne]] et la [[Tchéquie]] au nord, la [[Slovaquie]] et la [[Hongrie]] à l'est, la [[Slovénie]] et l'[[Italie]] au sud, et par la [[Suisse]] et le [[Liechtenstein]] à l'ouest. Sa [[capitale]] est [[Vienne (Autriche)|Vienne]], la plus grande [[Liste de villes d'Autriche|ville]] du pays. L'Autriche est établie au {{s-|X}} en tant que [[Margraviat d'Autriche|margraviat]] du [[duché de Bavière]] au sein du [[Saint-Empire romain germanique]]. L'Autriche devient son [[Duché d'Autriche|propre duché]] en 1156, puis un [[Archiduché d'Autriche|archiduché]] en 1453. Au {{s-|XV}}, Vienne devient la capitale de l'empire, et l'Autriche devient un acteur majeur de l'histoire de l'Europe au cours des siècles suivants en tant que terre d'origine de la [[monarchie de Habsbourg]]. Après la chute de l'empire en 1806, l'Autriche établit son [[empire d'Autriche|propre empire]], qui devient une des plus grandes puissances mondiales ainsi que le constituant dominant de la [[Confédération germanique]]. À la suite de la défaite de l'empire d'Autriche dans la [[guerre austro-prussienne]] en 1866, l'[[Autriche-Hongrie]] est établie un an plus tard. L'Autriche-Hongrie s'effondre en 1918 après sa défaite lors de la [[Première Guerre mondiale]], menant à l'établissement de la [[Première République (Autriche)|Première République d'Autriche]] en 1919. En 1938, le pays est [[Anschluss|annexé]] par l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]] et devient alors une [[Autriche sous le nazisme|division de cette dernière]]. Après sa [[Offensive Vienne|libération]] pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], l'Autriche tombe sous la [[Occupation de l'Autriche après la Seconde Guerre mondiale|tutelle des Alliés]] avant de regagner sa souveraineté en 1955. Depuis, le pays est gouverné en tant que [[Deuxième République (Autriche)|république parlementaire fédérale]] et adopte une politique de [[Neutralité autrichienne|neutralité]] dans les [[Neutralité (relations internationales)|relations internationales]]<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Anton Pelinka |titre=L’Europe centrale, l’unification allemande et la neutralité autrichienne |périodique=Austriaca : Cahiers universitaires d’information sur l’Autriche |volume=16 |numéro=32 |date=juin 1991 |issn=0396-4590 |lire en ligne=https://books.google.be/books?id=BYy51qaHtAYC |consulté le=17 juillet 2018 |pages=21}}.</ref>. L'Autriche est membre de l'[[Union européenne]] et de la [[zone euro]], respectivement depuis [[1995]] et [[1999]]. Sa [[langue officielle]] est l'[[allemand]], mais depuis la ratification de la [[Charte européenne des langues régionales ou minoritaires]], six autres langues ([[hongrois]], [[slovène]], [[croate du Burgenland]], [[tchèque]], [[slovaque]] et [[romani]]) sont reconnues<ref>{{Lien web |titre=éserves et Déclarations pour le traité n°148 - Charte européenne des langues régionales ou minoritaires |url=https://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list |site=coe.int |consulté le=2020-02-07}}</ref>. == Étymologie == La première mention écrite du nom {{latin|Austria}}<ref>{{Lien web |langue=de |titre=Historia Langobardorum: text - IntraText CT |url=http://www.intratext.com/IXT/LAT0338/_P1N.HTM |site=intratext.com |consulté le=2016-04-25}}.</ref> se trouve dans l{{'}}''[[Histoire des Lombards|Historia gentis Langobardorum]]'', et date de l'année [[796]]. ''{{langue|de|Österreich}}'' signifie en vieil allemand « le royaume de l'Est ». L'Autriche a longtemps été le plus oriental des [[Europe de l'Ouest|pays de l'Ouest]]. Un croisement avec son équivalent [[latin]], {{latin|Austria}} (dès le {{s|XII}}), a donné ''{{langue|frm|Austriche}}'' en [[moyen français]], puis ''Autriche'' en [[français]]. ''{{langue|de|Österreich}}'' est dérivé de ''Ostarrichi'', première mention du nom du pays sur un document qui date de [[996]]. Auparavant, le pays est connu sous le nom d{{'}}''Ostmark'' « [[Marche (juridiction)|Marche]] de l'est », créée par l'[[Liste des souverains du Saint-Empire|empereur germanique]] [[Otton Ier (empereur du Saint-Empire)|Otton {{Ier}}]]. == Géographie == {{Article détaillé|Géographie de l'Autriche}} Les trois plus grandes villes sont, dans l'ordre, [[Vienne (Autriche)|Vienne]], [[Graz]] et [[Linz]]. Les [[Alpes]] occupent les deux tiers de la surface au sol de l'Autriche. Le point culminant du pays est le [[Grossglockner]], qui s'élève à {{unité|3797|m}}. Le fleuve le plus long est le [[Danube]], qui traverse également l'[[Allemagne]], la [[Slovaquie]], la [[Hongrie]], la [[Croatie]], la [[Serbie]], la [[Bulgarie]], la [[Roumanie]], la [[Moldavie]] et l'[[Ukraine]]. Son parcours en Autriche s'étend sur {{unité|350|km}}. === Transports === [[Fichier:A2 Grafenstein Völkermarkt Ost Sommer 2004.jpg|vignette|gauche|170px|L'[[autoroute A2 (Autriche)|autoroute A2]].]] [[Fichier:2011-06-14 10-23-53 Austria Niederösterreich Fischamend Markt.jpg|vignette|gauche|180px|[[Aéroport de Vienne-Schwechat|Aéroport de Vienne]].]] [[Fichier:Donau Linz Abend.jpg|alt=|gauche|vignette|200px|Le [[Danube]] à [[Linz]].]] [[Fichier:Oesterreich topo.png|vignette|Carte des reliefs et principales grandes villes de l'Autriche.]] [[Fichier:Spitalskirche zum hl. Geist.jpg|vignette|[[Innsbruck]].]] [[Fichier:Kleinwalsertal vom widderstein.JPG|vignette|Vue de l'État de [[Vorarlberg]].]] L’infrastructure de transports autrichienne est liée directement à sa situation, d’une part au sein des [[Alpes]], et d'autre part à sa situation de carrefour du centre de l’Europe centrale, que ce soit du point de vue des liaisons routières autant que ferroviaires. L'aménagement de voies de communication dans les Alpes nécessite de nombreux tunnels et ponts ayant pour caractéristiques de devoir résister à des conditions météorologiques extrêmes. Du fait de sa situation centrale, l’Autriche constitue un pays de transit, principalement pour les axes Nord-Sud et Nord-Sud-Est, et depuis la chute du [[rideau de fer]] également pour l'axe Est-Ouest. Cela implique ainsi un net surdimensionnement des voies de communication, notamment dans des zones écologiques sensibles, soulevant souvent des protestations de la part de la population. Pour faire face à cette difficile combinaison d'intérêts à la fois économiques et écologiques, certaines mesures ont été rendues nécessaires, contribuant à faire de l'Autriche un pays aux avant-postes de la protection environnementale. La république alpine a par exemple très tôt imposé l'utilisation de pots catalytiques sur les véhicules motorisés. Certaines voies de circulation ne sont ouvertes qu’aux camions à la nuisance sonore réduite. Diverses dérégulations ont toutefois entraîné, principalement parmi certaines populations telles que celles de la vallée de l’[[Inn (rivière)|Inn]], un sentiment d'être oubliées par les instances de régulation agissant aux niveaux nationaux et internationaux, notamment par l’[[Union européenne]]. ==== Transport routier ==== Le réseau routier autrichien se compose actuellement de : * 47,59 % d’[[autoroute]]s (''{{langue|de|texte=Autobahnen}}'') et voies rapides ; * 47,59 % de routes à caractère prioritaires (anciennement routes fédérales ou ''{{langue|de|texte=Bundesstraßen}}'') ; * {{unité|25000 km}} de routes régionales (''{{langue|de|texte=Landesstraßen}}'') ; * {{unité|70000 km}} de routes communales (''{{langue|de|texte=Gemeindestraßen}}''). Le réseau routier est entretenu principalement par l’État. Une taxe sur les véhicules existe sur le réseau autoroutier, sous la forme de vignette obligatoire ({{euro|77.80}} en 2012 pour une vignette annuelle). Les camions doivent payer une redevance kilométrique (maximum {{euro|0.273}}/km) à la société {{Lien|langue=en|trad=ASFINAG|fr=ASFINAG|texte=ASFINAG}}. ==== Transport ferroviaire ==== La majorité du réseau ferroviaire est gérée par la société ''ÖBB'' (''Österreichische Bundesbahnen''). D’autres entreprises sont également présentes dans le transport ferré autrichien, détenues soit par les Länder, soit par le secteur privé. * En 2006, près de {{nobr|440 millions}} de passagers ont emprunté le réseau ferroviaire autrichien, soit une augmentation de {{nobr|10 millions}} par rapport à 2005. Cette croissance rapide ainsi que des investissements insuffisants ont obligé ''ÖBB'' à louer des voitures supplémentaires auprès de ses partenaires allemands, suisses, italiens, roumains, hongrois et polonais, afin de faire face à la demande notamment lors des vacances de Noël 2006. La moyenne d'âge des voitures de l{{'}}''ÖBB'' est de {{nobr|21 ans}}<ref>{{Lien web |langue=de |titre=ÖBB leihen Waggons aus Polen und Rumänien |url=https://derstandard.at/2727048/OeBB-leihen-Waggons-aus-Polen-und-Rumaenien |site=derstandard.at |date=14.01.2007}}.</ref>. * Le transport de camions par voie ferrée (également connu sous le terme de « transport combiné » ou « ferroutage ») est en développement rapide : la traversée du Tyrol sur rails a été utilisée par près de {{unité|110000 camions}} en 2006, soit une augmentation de 130 % du trafic. Grâce en partie à d'importantes subventions de la part de l'État fédéral autrichien, et selon l{{'}}''ÖBB'', ce mode de transport reviendrait environ 20 % moins cher aux transporteurs, et permet de plus aux chauffeurs de mieux respecter leurs temps de pause réglementaires. Un réseau de [[S-Bahn]] est déployé actuellement dans les régions métropolitaines de chacune des capitales d'État : [[S-Bahn de Vienne|Vienne]], [[S-Bahn du Vorarlberg|Brégence]], [[S-Bahn de Styrie|Graz]], [[S-Bahn du Tyrol|Innsbruck]], [[S-Bahn de Carinthie|Klagenfurt]], [[S-Bahn de Haute-Autriche|Linz]], [[S-Bahn de Salzbourg|Salzbourg]]. [[Vienne (Autriche)|Vienne]] est la seule ville autrichienne à être équipée d’un véritable réseau de métro (''U-Bahn''). Certaines stations du réseau de tramway de [[Linz]] se trouvent sous terre. Les villes de [[Vienne (Autriche)|Vienne]], [[Graz]], [[Linz]], [[Innsbruck]] et [[Gmunden]] possèdent également un réseau de tramway. Le village de [[Serfaus]], situé dans le Tyrol, possède le ''[[Métro de Serfaus|U-Bahn Serfaus]]'', téléphérique souterrain, parfois considéré comme le métro le plus petit au monde <ref>{{Lien web |titre=Voyage dans les métros du monde : Le métro le plus court : Serfaus |url=https://www.routard.com/contenu-dossier/cid137056-metros-du-monde.html?page=15 |site=Routard.com |consulté le=2024-01-30}}</ref>. === Effets du réchauffement climatique === La [[Réchauffement climatique|crise climatique]] affecte l'Autriche de diverses manières. Le rapport d'évaluation autrichien sur le changement climatique 2014 (''Österreichischer Sachstandsbericht Klimawandel 2014'') a abouti aux résultats suivants<ref>APCC (2014): Zusammenfassung für Entscheidungstragende (ZfE). In: Österreichischer Sachstandsbericht Klimawandel 2014 (AAR14). Austrian Panel on Climate Change (APCC), Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Vienne, Autriche. https://ccca.ac.at/wissenstransfer/apcc/apcc-aar14</ref> : en Autriche, la température a augmenté de près de {{tmp|2|°C}} au cours de la période allant de 1880 à 2014 alors qu'au niveau mondial sur la même période, la température n'a en moyenne augmenté que de {{tmp|0.85|°C}}. Les mesures prises jusqu'à présent par l'Autriche ne couvrent pas la contribution attendue du pays à la réalisation de l'objectif mondial de {{tmp|2|°C}}. Au {{s-|XXI}}, on peut s'attendre à une augmentation des précipitations au cours du semestre d'hiver et à une diminution de ces précipitations pendant le semestre d'été. La durée de l'enneigement s'est raccourcie au cours des dernières décennies, en particulier à moyenne et haute altitude (environ {{unité|1000|m}}). Tous les glaciers mesurés en Autriche ont clairement perdu de la surface et du volume depuis 1980. Par exemple, dans les Alpes du sud de l'[[Ötztal]], la plus grande zone glaciaire contiguë d'Autriche, la zone glaciaire est passée de {{unité|144.2|km|2}} en 1969 à {{unité|126.6|km|2}} en 1997 et {{unité|116.1|km|2}} en 2006. Les glissements de terrain, les coulées de boue, les éboulements et autres phénomènes gravitationnels augmentent considérablement dans les régions montagneuses. Le risque d'incendies de forêt augmente. Les perturbations dans les écosystèmes forestiers augmentent en intensité et en fréquence dans tous les scénarios climatiques discutés. Les écosystèmes à longue période de développement et les habitats des Alpes au-dessus de la limite des arbres sont particulièrement affectés par le changement climatique. Le tourisme d'hiver continuera de subir des pressions en raison de l'augmentation constante de la température. Le mois de {{date-|juin 2019}} a été le plus chaud jamais enregistré en Autriche<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=« Les canicules ne sont plus des phénomènes naturels » |url=https://reporterre.net/Les-canicules-ne-sont-plus-des-phenomenes-naturels |site=Reporterre |date=5 juillet 2019}}</ref>. === Préservation de l'environnement === {{Section vide ou incomplète}} En 2019, le [[jour du dépassement]] (date de l’année à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) de l'Autriche{{Note|Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.}} est le 9 avril<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Frédéric Mouchon |titre=Jour du dépassement : quelles solutions pour la planète ? |périodique=Le Parisien |date=10 mai 2019 |lire en ligne=http://www.leparisien.fr/environnement/jour-du-depassement-quelles-solutions-pour-la-planete-10-05-2019-8069085.php}}.</ref>. L'Autriche est l'un des pays dont la consommation dépasse le plus les capacités de la planète. ==== Réseau européen Natura 2000 ==== Le [[réseau Natura 2000]] rassemble des [[Habitat (écologie)|sites naturels]] ou semi-naturels de l'[[Union européenne]] ayant une grande valeur patrimoniale, par la [[Faune (biologie)|faune]] et la [[flore]] exceptionnelles qu'ils contiennent. En décembre 2018, l'Autriche comptait 350 sites dont : * 99 [[Zone de protection spéciale|zones de protection spéciale (ZPS) pour les oiseaux]] sur une superficie de {{unité|10236|km|2}} ; * 304 [[Zone spéciale de conservation|zones spéciales de conservation (ZSC)]] (dont les [[Site d'importance communautaire|pSIC, SIC]]) pour les habitats et les espèces sur une superficie de {{unité|9381|km|2}} ; * la superficie totale est de {{unité|12874|km|2}}, ce qui représente 15,4 % de la surface terrestre du territoire de l'Autriche<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Natura 2000 Barometer |url=https://www.eea.europa.eu/data-and-maps/dashboards/natura-2000-barometer |site=European Environment Agency |consulté le=2018-12-22}}.</ref>. == Histoire == {{Article détaillé|Histoire de l'Autriche}} Déjà peuplée par les [[Celtes]] ([[culture de Hallstatt]]), appartenant à l’[[Empire romain]] ([[Norique]] ainsi qu’une partie de la [[Pannonie]] et de la [[Rhétie]]) puis en partie possédée par la [[Francie orientale]], l’Autriche est pendant tout le Moyen Âge une des nombreuses principautés de [[Allemand|langue allemande]] composant le [[Saint-Empire romain germanique]]. Grâce au ''[[Privilegium Minus]]'' et à la [[maison de Babenberg]], indépendante de la [[Duché de Bavière|Bavière]] depuis 1156, l'Autriche adoptée par la [[maison de Habsbourg]] en 1278 ([[Rodolphe Ier de Habsbourg|Rodolphe {{Ier}}]]) a longtemps été la force dominante de l’Empire, plaçant à sa tête beaucoup de ses souverains, jusqu’à sa dissolution en 1806 par le « double-empereur » autrichien [[François Ier (empereur d'Autriche)|François II/I]]. À la fin du Moyen Âge, la [[maison de Habsbourg]] (plus tard [[Maison de Habsbourg-Lorraine|Habsbourg-Lorraine]]) transforme ses possessions en puissance européenne par rattachement des pays germanophones et non-germanophones, centralise l’administration et le droit dans l’[[archiduché d'Autriche]] {{incise|notamment après la [[guerre de Succession d'Autriche]] par [[Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780)|Marie-Thérèse]] et son fils {{souverain2|Joseph II (empereur du Saint-Empire)}}}} et forme enfin en 1804 l’[[empire d'Autriche]]. En 1815 {{incise|après le [[congrès de Vienne]]}} l’Autriche et les autres pays germanophones essayent à nouveau de former une [[confédération germanique]], mais l’opposition austro-prussienne domine, et la [[guerre austro-prussienne]] achève cette confédération en 1866 et résout la [[Unification allemande|question allemande]] définitivement de la part de l’Autriche. En 1867, l’Autriche, sous le règne de [[François-Joseph Ier|François-Joseph {{Ier}}]] se tourne vers le Sud-Est de l’Europe de sorte que l’empire d’Autriche se transforme et s’agrandit pour former la « monarchie danubienne » (allemand : ''Donaumonarchie''), l’[[Autriche-Hongrie]]. La défaite des [[Empires centraux]] à la fin de la [[Première Guerre mondiale]] voit le territoire de la monarchie danubienne morcelé en plusieurs nouveaux États indépendants. L'Autriche est alors réduite à son territoire actuel. Le pays se laisse alors tenter par l'[[austrofascisme]], puis par le [[nazisme]]. En [[1938]], l'Autriche est purement et simplement annexée au [[Troisième Reich]] : c’est l'[[Anschluss]]. La défaite hitlérienne à la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]], laisse le pays exsangue. [[Vienne (Autriche)|Vienne]], la capitale historique, connaît alors pendant dix ans un sort similaire à celui de [[Berlin]] avec une division quadripartite. En [[1955]], le pays recouvre sa souveraineté et mène une politique de stricte [[neutralité (relations internationales)|neutralité]]. === Antiquité et haut Moyen Âge === Durant l'Antiquité, l'Autriche est peuplée par les [[Celtes]] ([[culture de Hallstatt]]). Elle est ensuite partagée entre plusieurs provinces [[Empire romain|romaines]], la [[Norique]] ainsi qu’une partie de la [[Pannonie]] et de la [[Rhétie]]. Elle est intégrée à la [[Francie orientale]] qui devient le [[Saint-Empire romain germanique]], après les [[Invasions barbares|grandes invasions]] en tant que [[Marche (juridiction)|marche]] de l'[[Empire carolingien]]. === Empire d'Autriche === {{Article détaillé|Empire d'Autriche}} [[Fichier:1684 Entsatz von Wien anagoria.JPG|vignette|gauche|200px|[[Bataille de Vienne|Siège de Vienne]] par les Turcs en 1683.]] [[Image:Austria1914physical.jpg|vignette|L'Autriche-Hongrie en 1914.]] En 1815, après le [[congrès de Vienne]], l’Autriche et les autres pays germanophones essayent à nouveau de former une [[confédération germanique|confédération allemande]], mais l’opposition austro-prussienne domine. Les tensions atteignent leur paroxysme au cours de la [[guerre austro-prussienne]] en 1866. La défaite autrichienne voit l'avènement de cette confédération la même année résolvant ainsi la [[Unification allemande|question allemande]] à son détriment. Vienne est trois ans après l'épicentre du [[Histoire des bourses de valeurs#Le krach de Vienne en 1873, première crise boursière internationale|krach du siècle]]. Sous le règne de [[François-Joseph Ier|François-Joseph {{Ier}}]], en 1867, l'Autriche se tourne vers le Sud-Est de l’Europe, de sorte que l’empire d’Autriche se transforme et s’agrandit pour former la « monarchie danubienne » (''{{langue|de|Donaumonarchie}}''), l’[[Autriche-Hongrie]]. François-Joseph meurt en 1916, à {{nobr|86 ans}}, pendant la [[Première Guerre mondiale]], après {{nobr|68 ans}} de règne. Après de vaines tentatives de retour à la paix, son petit-neveu et successeur [[Charles Ier (empereur d'Autriche)|Charles {{Ier}} d'Autriche]] assiste le {{date-|12 novembre 1918}} à la dislocation de son Empire et part en exil. === Époque contemporaine === {{Article détaillé|Sauvetage économique de l'Autriche par la Société des Nations|Guerre civile autrichienne|Anschluss}} Lors de la scission de l'Autriche-Hongrie en 1918, les députés autrichiens allemands du parlement de Cisleithanie (Reichsrat) élus en 1911 décident de fonder un État d'[[République d'Autriche allemande|Autriche allemande]]. L'Assemblée rédige une constitution déclarant que « l'Autriche allemande est une république démocratique » (article 1) et qu'elle « est une partie de la République allemande » (article 2). Les alliés de la Première Guerre mondiale s'opposent à cette idée, et le traité de Saint-Germain-en-Laye interdit le nom d'« Autriche allemande » et son unification éventuelle avec l'Allemagne (article 88), donnant naissance à l'ère de la [[Première République (Autriche)|Première République d'Autriche]]. Considérablement réduite en taille après le traité de Saint-Germain-en-Laye de 1919, l'Autriche connaît une grave crise économique au lendemain de la Grande Guerre. Ce n'est que grâce à l'intervention de la [[Société des Nations]] que sa situation s'améliore à la fin des années 1920. Plus tard, l'Autriche est [[Anschluss|rattachée]] à l'[[Troisième Reich|Allemagne hitlérienne]] entre 1938 et 1945. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle est occupée par les armées alliées et ne [[Traité d'État autrichien|retrouve sa pleine souveraineté]] qu'en 1955. La [[guerre froide]] en fait à nouveau une « marche » de l'Europe, cette fois face au [[Bloc de l'Est|bloc soviétique]]. Elle connaît alors un fort redressement économique durant cette période, avant d'adhérer à l'[[Union européenne]] en 1995. == Politique == {{Article détaillé|Deuxième République (Autriche)}} === Système politique === [[Fichier:WienParlament.jpg|vignette|Le [[Assemblée fédérale (Autriche)|Parlement]] à [[Vienne (Autriche)|Vienne]].]] Le [[Conseil national (Autriche)|Conseil national]] autrichien (''Nationalrat'', {{nobr|183 sièges}}) est depuis le {{date-|29 9 2019}}<ref name="resultats">{{Lien web |titre=Österreich - Nationalratswahl 2019 |url=https://wahl19.bmi.gv.at/ |consulté le=29 septembre 2019}}</ref> composé comme suit : * {{nobr|71 sièges}} à l’[[Parti populaire autrichien|ÖVP]] (Parti populaire autrichien) (37,54 % des suffrages) ; * {{nobr|40 sièges}} au [[Parti social-démocrate d'Autriche|SPÖ]] (Parti social-démocrate autrichien) (21,22 %) ; * {{nobr|31 sièges}} au [[Parti de la liberté d'Autriche|FPÖ]] (Parti de la liberté d'Autriche) (16,21 %) ; * {{nobr|26 sièges}} à [[Les Verts - L'Alternative verte|Grünen]] (Les Verts - L'Alternative Verte) (13,8 %) ; * {{nobr|15 sièges}} à [[NEOS - La nouvelle Autriche et le Forum libéral|NEOS]] (l'Autriche nouvelle) (8,06 %). [[Heinz Fischer]], du SPÖ, est élu [[Liste des présidents fédéraux d'Autriche|président fédéral]] le {{date-|25 avril 2004}} avec 52,41 % des voix contre 47,59 % des voix pour [[Benita Ferrero-Waldner]]. Il est intronisé le {{date-|8 juillet 2004}}, soit deux jours après le décès de son prédécesseur, Thomas Klestil. Le {{date-|25 avril 2010}}, Fischer est réélu avec 79,3 % des voix pour un nouveau mandat de six ans. Le {{date-|9 octobre 2022}} a lieu le second tour de l'[[Élection présidentielle autrichienne de 2022|élection présidentielle de 2022]] ; le vainqueur est le président sortant [[Alexander Van der Bellen]] qui est réélu au {{1er}} tour avec 56,69 %. === Politique internationale === [[Fichier:Tratado de Lisboa 13 12 2007 (081).jpg|vignette|L'Autriche a signé le [[Traité de Lisbonne]] en 2007.]] L'Autriche est un pays [[Neutralité (relations internationales)|neutre]], qui ne fait, par exemple, pas partie de l’[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]], à la différence de la plupart des pays européens<ref>{{Lien web |titre=Le président autrichien en visite à l'OTAN |url=http://www.nato.int/cps/fr/SID-13755058-5DB41F93/natolive/news_19308.htm?selectedLocale=fr |site=nato.int |consulté le=13 octobre 2010.}}.</ref>. La [[neutralité autrichienne]] est une conséquence directe des négociations pour le [[Traité d'État autrichien]] (''Staatsvertrag''), signé le {{date-|15 mai 1955}} à Vienne. Le pays est membre de l'[[Association européenne de libre-échange]] de 1960 à 1995, puis rejoint l'Union européenne le {{date-|1 janvier 1995}}<ref>{{Lien web |titre=Quelles sont les grandes dates de la construction de l’Union européenne ? |url=http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/union-europeenne/ue-citoyennete/construction-europeenne/quelles-sont-grandes-dates-construction-union-europeenne.html |site=vie-publique.fr |consulté le=13 octobre 2010.}}.</ref>. En 2002, l'Autriche abandonne le [[schilling autrichien]] et adopte l'[[euro]]. L'Autriche est un pays observateur au sein de l'[[Organisation internationale de la francophonie]]. En 2000, après l'entrée au gouvernement du [[Parti de la liberté d'Autriche]] (FPÖ), les quatorze autres États membres de l'[[Union européenne]] cessent toute rencontre bilatérale avec le gouvernement autrichien pendant sept mois, imposent des limitations à ses ambassadeurs et ôtent tout soutien à des candidats autrichiens à des postes dans les organisations internationales<ref name="de Wilde d">{{Article |auteur1=Tanguy de Wilde d'Estmael |titre=Les sanctions contre l'Autriche : motifs, objectifs, issues |périodique=Critique internationale |volume=8 |numéro=1 |date=2000 |lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/criti_1290-7839_2000_num_8_1_1433 |consulté le=7 décembre 2016 |pages=6-12}}.</ref>{{,}}{{note| groupe=alpha| Certaines sources désignent à tort ces mesures comme des {{citation|sanctions}} de l'Union européenne<ref>{{Lien web |titre=Le précédent des sanctions contre l'Autriche |url=https://www.lesechos.fr/04/01/2012/LesEchos/21094-030-ECH_le-precedent-des-sanctions-contre-l-autriche.htm |site=[[Les Échos]].fr |date=4 janvier 2012 |consulté le=2 décembre 2016|brisé le = 2024-02-25}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur1=Amélie Poinssot |titre=En Autriche, une présidentielle à haut risque (bis) |url=https://www.mediapart.fr/journal/international/021216/en-autriche-une-presidentielle-haut-risque-bis |site=[[Mediapart]] |date=2 décembre 2016 |consulté le=2 décembre 2016}}.</ref>. Il s'agit seulement de {{citation|mesures inamicales « quatorze fois bilatérales}}, {{citation|au sens où il ne s'agissait pas de mesures de sanction de la violation d'un droit, mais d'une réplique politique à une attitude politique}}<ref name="de Wilde d"/>}}. ==== Forces armées ==== {{Article détaillé|Bundesheer autrichienne}} L'armée autrichienne est de puissance réduite et participe peu aux opérations hors de son territoire. === Organisation territoriale === {{Article détaillé|Organisation territoriale de l'Autriche}} L’organisation territoriale de l'Autriche se compose de plusieurs niveaux. Le premier échelon administratif, sous l’État fédéral, est l’[[Land (Autriche)|État fédéré]]. Il existe cependant un échelon statistique supérieur, le [[groupe d’États]]. Viennent ensuite les [[Districts d'Autriche|districts]] et en dessous les [[Commune (Autriche)|communes]]. ==== Bundesländer (États) ==== {{Article détaillé|Land (Autriche)}} L'Autriche est une République fédérant neuf États ou ''[[État fédéral|Bundesländer]]''<ref>{{Lien web |titre=Autriche : informations et carte géographique de l'Autriche |url=http://www.cartemonde.net/autriche.php |site=cartemonde.net |consulté le=13 octobre 2010.|brisé le = 2024-02-25}}.</ref> : * [[Fichier:Flag of Lower Austria.svg|22px|border]] [[Basse-Autriche]] (''{{langue|de|Niederösterreich}}''), dont la capitale est [[Sankt Pölten]] depuis 1986 ; * [[Fichier:Flag of Burgenland.svg|22px|border]] [[Burgenland]], dont la capitale est [[Eisenstadt]] ; * [[Fichier:Flag of Carinthia.svg|22px|border]] [[Carinthie (Land)|Carinthie]] (''{{langue|de|Kärnten}}''), dont la capitale est [[Klagenfurt]] (''{{langue|de|Klagenfurt am Wörthersee}}'') ; * [[Fichier:Flag of Tirol and Upper Austria.svg|22px|border]] [[Haute-Autriche]] (''{{langue|de|Oberösterreich}}''), dont la capitale est [[Linz]] ; * [[Fichier:Flag of Salzburg.svg|22px|border]] [[Salzbourg (Land)|Salzbourg]] (''{{langue|de|Salzburg}}''), dont la capitale est [[Salzbourg]] ; * [[Fichier:Flag of Styria.svg|22px|border]] [[Styrie (Land)|Styrie]] (''{{langue|de|Steiermark}}''), dont la capitale est [[Graz]] ; * [[Fichier:Flag of Tirol and Upper Austria.svg|22px|border]] [[Tyrol (Land)|Tyrol]] (''{{langue|de|Tirol}}'') dont la capitale est [[Innsbruck]] ; * [[Fichier:Flag of Vienna.svg|22px|border]] [[Vienne (Autriche)|Vienne]] (''{{langue|de|Wien}}''), ville-land et capitale fédérale ; * [[Fichier:Flag of Vorarlberg.svg|22px|border]] [[Vorarlberg]], dont la capitale est [[Brégence]]. == Économie == {{Article détaillé|Économie de l'Autriche|Énergie en Autriche}} [[Image:DonauCity (718179913).jpg|vignette|[[Panorama urbain]] de [[Vienne (Autriche)|Vienne]].]] * Taux de chômage : 4,9 % (2013)<ref name=":0">{{Lien web |langue=en |titre=Austria |url=https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/austria |site=[[The World Factbook]] |consulté le=21 janvier 2015}}.</ref> ; * PIB ([[produit intérieur brut]]) en [[parité de pouvoir d'achat]] : {{nobr|361 milliards}} de dollars (2013)<ref name=":0" /> ; * PIB par habitant : {{unité|42600 dollars}} (2013)<ref name=":0" /> ; * PIB, composition par secteur en 2013<ref name=":0" /> : **[[secteur primaire|primaire]] (agriculture) : 1,6 % (5,5 % de la population active), ** [[secteur secondaire|secondaire]] (industries) : 28,6 % (26 % de la population active), ** [[secteur tertiaire|tertiaire]] (services) : 69,8 % (68,5 % de la population active). Grâce notamment au poids important des sociétés spécialisées dans la sous-traitance, l'Autriche est essentiellement un pays de petites et moyennes entreprises. === Industrie === En 2023, l'Autriche est classée en {{18e}} position pour l'[[indice mondial de l'innovation]] <ref>{{Lien web |langue=fr |nom=WIPO |titre=Global Innovation Index 2023, 15th Edition |url=https://www.wipo.int/global_innovation_index/fr/2023/index.html |site=wipo.int |consulté le=2023-10-29}}</ref>. Les secteurs-clés de l'industrie autrichienne : * l’industrie chimique (cellulose, pétrochimie) ; * l’industrie textile et de l'habillement (haut de gamme) ; * l’industrie du papier et du carton-pâte (grâce aux ressources forestières très abondantes) ; * l’industrie électrique et électronique (plus de {{nobr|400 entreprises}} fabriquent des composants électriques ou électroniques, de la puce jusqu’à la centrale électrique livrée clés en main) ; * l’[[secteur agroalimentaire|agroalimentaire]] (a largement bénéficié de l’intégration européenne) ; * l’industrie métallurgique et mécanique (le secteur phare, étant donné que l’Autriche est un pays exportateur de machines-outils). === Tourisme === {{Article détaillé|Tourisme en Autriche}} Le tourisme est l'un des secteurs économiques les plus importants en Autriche : en 2018, sa [[valeur ajoutée]] directe est de {{unité|26,2|milliards}} d'euros, ce qui correspond à 8,7 % du PIB<ref>{{Lien web |titre=Chiffres clés du tourisme en Autriche 2018 |url=https://b2b.austria.info/fileadmin/user_upload/Media_Library/Bilder/Reisepresse/2019/2019_Chiffres_cles_du_tourisme_en_Autriche.pdf |consulté le=avril 2019}}</ref>. Le tourisme est uniformément réparti sur les saisons d'été et d'hiver. == Démographie == {{Article détaillé|Démographie de l'Autriche}} Une estimation préliminaire de la population autrichienne en date du {{date-|1 janvier 2016}}<ref>{{Lien web |langue=de |titre=Österreichs stieg zu Jahresbeginn 2016 auf 8,7 Mio |url=http://www.statistik.at/web_de/presse/108135.html Bevölkerungszahl |site=statistik.at |date=14 juin 2016}}.</ref>, faisait état de {{unité|8700471 habitants}}. L'Autriche affiche au total une croissance de plus de {{unité|115545 personnes}} en une année, et a connu ainsi une croissance démographique exceptionnelle de 1,35 %. L'essentiel de cet accroissement est le fait de l'immigration soutenue, le taux d'accroissement naturel étant nul. La croissance fut de {{unité|53200 habitants}} en 2005. Le taux moyen de 0,66 % observé en 2004-2005 était cinq fois supérieur au taux fort bas affiché au milieu des années 1990. Mais, à l’instar de tous ses voisins, le pays fait en réalité partie du groupe de pays d’Europe centro-méridionale à bas taux de fécondité (1,41 en 2005). L’excédent des naissances est très faible (de - {{formatnum:1000}} à + {{unité|5000 personnes}} ces dernières années) et dû totalement à l’excédent naturel des étrangers. La totalité de l'accroissement de la population constaté est dû à une nouvelle vague d’immigration. Sur {{unité|78000 naissances}} en 2005, plus de {{formatnum:9000}} étaient de nationalité étrangère, et bien plus encore en comptant les naissances liées à des parents immigrés ou étrangers fraîchement naturalisés. Le flux d’immigration nette a dépassé {{unité|50000 personnes}} en 2004 comme en 2005. Le niveau des acquisitions de la nationalité autrichienne est élevé, surtout chez les jeunes et a atteint près de {{unité|35000 étrangers}} en 2005, après des années 2003 et 2004 records ({{formatnum:44694}} et {{formatnum:41645}}). L'Autriche interdit cependant de travailler aux citoyens qui n'ont pas de nationalité de l'UE, afin de freiner l'immigration. L'espérance de vie en Autriche s'élève à {{nobr|82,1 ans}} pour les femmes et à {{nobr|76,4 ans}} pour les hommes. === Villes === {{Article détaillé|Liste de villes d'Autriche}} {|class="wikitable sortable centre" |+Les 20 plus grandes villes d'Autriche<br /><small>Estimation de 2019</small> |- ! align=center width=50 scope="col" | Rang ! align=center width=220 scope="col" | Ville ! align=center width=110 scope="col" | [[Land (Autriche)|Land]] ! align=center width=160 scope="col" | Population |- align="center" |1||[[Vienne (Autriche)|Vienne]]||[[Vienne (Autriche)|Vienne]]||{{smn|1897491|7}} |- align="center" |2||[[Graz]]||[[Styrie (Land)|Styrie]]||{{smn|288806|7}} |- align="center" |3||[[Linz]]||[[Haute-Autriche]]||{{smn|205726|7}} |- align="center" |4||[[Salzbourg]]||[[Salzbourg (Land)|Salzbourg]]||{{smn|154211|7}} |- align="center" |5||[[Innsbruck]]||[[Tyrol (Land)|Tyrol]]||{{smn|132110|7}} |- align="center" |6||[[Klagenfurt]]||[[Carinthie (Land)|Carinthie]]||{{smn|100817|7}} |- align="center" |7||[[Villach]]||[[Carinthie (Land)|Carinthie]]||{{smn|62243|7}} |- align="center" |8||[[Wels]]||[[Haute-Autriche]]||{{smn|61727|7}} |- align="center" |9||[[Sankt Pölten]]||[[Basse-Autriche]]||{{smn|55044|7}} |- align="center" |10||[[Dornbirn]]||[[Vorarlberg]]||{{smn|49845|7}} |- align="center" |11||[[Wiener Neustadt]]||[[Basse-Autriche]]||{{smn|45277|7}} |- align="center" |12||[[Steyr (ville)|Steyr]]||[[Haute-Autriche]]||{{smn|38193|7}} |- align="center" |13||[[Feldkirch (Vorarlberg)|Feldkirch]]||[[Vorarlberg]]||{{smn|34192|7}} |- align="center" |14||[[Brégence]]||[[Vorarlberg]]||{{smn|29698|7}} |- align="center" |15||[[Leonding]]||[[Haute-Autriche]]||{{smn|28795|7}} |- align="center" |16||[[Klosterneuburg]]||[[Basse-Autriche]]||{{smn|27368|7}} |- align="center" |17||[[Baden (Autriche)|Baden]]||[[Basse-Autriche]]||{{smn|25906|7}} |- align="center" |18||[[Wolfsberg (Carinthie)|Wolfsberg]]||[[Carinthie (Land)|Carinthie]]||{{smn|24998|7}} |- align="center" |19||[[Krems an der Donau]]||[[Basse-Autriche]]||{{smn|24876|7}} |- align="center" |20||[[Leoben]]||[[Styrie (Land)|Styrie]]||{{smn|24584|7}} |} == Culture == {{Article détaillé|Culture autrichienne}} L'Autriche a donné le jour à de nombreux artistes célèbres, comme les compositeurs [[Franz Schubert]], [[Johann Strauss]] ([[Johann Strauss|père]] et [[Johann Strauss II|fils]]), [[Anton Bruckner]] et [[Gustav Mahler]], les actrices Hedy Lamarr et [[Romy Schneider]] (certes née à Vienne, celle-ci n'a cependant jamais eu la nationalité autrichienne), les peintres [[Egon Schiele]] et [[Gustav Klimt]], les écrivains [[Arthur Schnitzler]], [[Thomas Bernhard]], [[Ingeborg Bachmann]], [[Elfriede Jelinek]] et [[Robert Musil]], les architectes [[Adolf Loos]], [[Otto Wagner]], [[Josef Hoffmann]]. Certains artistes sont venus en Autriche, telle qu'[[Anna Jermolaewa]], artiste multidisciplinaire ayant fui la Russie, et représentant en 2024 l'Autriche à la Biennale de Venise - Exposition Internationale d'Art Contemporain<ref>{{Lien web |langue=de |titre=Künstlerin : Anna Jermolaewa (geb. 1970) |url=https://biennalearte.at/de/kuenstlerin/ |site=Phileas – The Austrian Office for Contemporary Art und dem Österreichischen Pavillon |date=2024}}</ref>. Beaucoup ont émigré, notamment à la fin des années 1930, et ont connu la notoriété dans des pays étrangers : l'écrivain [[Stefan Zweig]], l'historien d'art [[Otto Benesch]], la peintre [[Mariette Lydis]], le compositeur [[Arnold Schönberg|Arnold Schoenberg]], le musicien [[Erich Wolfgang Korngold]], les cinéastes [[Max Reinhardt (metteur en scène)|Max Reinhardt]], [[Michael Haneke]], la chorégraphe [[Margarete Wallmann|Margarethe Wallmann]], l'acteur [[Arnold Schwarzenegger]] et beaucoup d'autres. En revanche, et contrairement à une idée répandue, le compositeur [[Wolfgang Amadeus Mozart]] n'était pas autrichien : lorsqu'il est né, en 1756, la ville de [[Salzbourg]] était encore une principauté du [[Saint-Empire romain germanique]], et ce n'est qu'après sa mort qu'elle a été rattachée à l'Autriche. === Langues === {{Article détaillé|Langues en Autriche}} La langue officielle de l’Autriche est l’[[allemand]]. L’[[allemand autrichien]] est différent dans sa prononciation et son lexique comparé à celui parlé en Allemagne. Il s’agit de la langue maternelle de 89 % de la population du pays, soit {{unité|7115780 personnes}} sur {{unité|8032926 [[Autrichiens]]}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=[[Organisation des Nations unies|United Nations]] Statistics Division |titre=Population by language, sex and urban/rural residence |url=http://data.un.org/Data.aspx?d=POP&f=tableCode%3a27%3bcountryCode%3a40%3brefYear%3a1995%2c1996%2c1997%2c1998%2c1999%2c2000%2c2001%2c2002%2c2003%2c2004%2c2005%2c2006%2c2007%2c2008%2c2009%2c2010%2c2011%2c2012%3bareaCode%3a0%3bsexCode%3a0&c=2,3,5,7,9,11,13,14,15&s=refYear:desc,datum:desc&v=1 |date=7 mai 2018}}.</ref>. 98 % de la population sait parler l'allemand standard, comme celui parlé en Allemagne. Les minorités linguistiques sont majoritairement bilingues. === Religions === {| class="wikitable" cellpadding="3" cellspacing="0" width="250" align="right" rules="all" style="margin: 1em; background: #ffffff; border: 2px solid #aaa; font-size: 100%;" |+Religions en Autriche<ref>{{Lien web |langue=de |titre=Bevölkerung nach dem Religionsbekenntnis und Bundesländern 1951 bis 2001 |url=http://www.statistik.at/web_de/static/bevoelkerung_nach_dem_religionsbekenntnis_und_bundeslaendern_1951_bis_2001_022885.pdf |site=statistik.at}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Statistics Catholic Church in Austria 2003 - 2008 |url=http://www.katholisch.at/site/article_blank.siteswift?do=all&c=gotosection&d=site%2Fkirche%2Fkircheinoesterreich%2Fstatistik |site=katholisch.at |consulté le=9 novembre 2019}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=de |titre=Bevölkerung zu Jahres-/Quartalsanfang |url=http://www.statistik.at/web_de/statistiken/bevoelkerung/bevoelkerungsstand_und_veraenderung/bevoelkerung_zu_jahres-_quartalsanfang/023582.html |site=statistik.at |consulté le=2018-11-12}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=de |titre=5.53 Millions Menschen sind katholisch |url=http://www.katholisch.at/content/site/home/article/48339.html |site=katholisch.at}}.</ref> |- bgcolor=#f0f0f0 align="center" ! rowspan="2" scope="col" | Année ! rowspan="2" scope="col" | Population ! colspan="2" scope="col" | Catholiques ! colspan="2" scope="col" | Luthériens<ref>{{de}} [http://www.evang.at/zahlen-und-fakten.html Données statistiques 2001 - 2008.]</ref> |- ! scope="col" | Nombre ! scope="col" | % ! scope="col" | Nombre ! scope="col" | % |- align="center" |1951||{{formatnum:6933905}}||{{formatnum:6170084}}||89,0 %||{{formatnum:429493}} |6,2 % |- align="center" |1961||{{formatnum:7073807}}||{{formatnum:6295075}}||89,0 %||{{formatnum:438663}} |6,2 % |- align="center" |1971||{{formatnum:7491526}}||{{formatnum:6548316}}||87,4 %||{{formatnum:447070}} |6 % |- align="center" |1981||{{formatnum:7555338}}||{{formatnum:6372645}}||84,3 %||{{formatnum:423162}} |5,6 % |- align="center" |1991||{{formatnum:7795786}}||{{formatnum:6081454}}||78 %||{{formatnum:389800}} |5 % |- align="center" |2001||{{formatnum:8032926}}||{{formatnum:5915421}}||73,6 %||{{formatnum:376150}}||4,7 % |- align="center" |2012||{{formatnum:8408100}}||{{formatnum:5360000}}||63,8 %||-||- |- align="center" |2018||{{formatnum:8822267}}||{{formatnum:5050000}}||57,2 %||{{formatnum:297517}}||3,3 % |} En 2018, 57,2 % des Autrichiens étaient catholiques, 3,3 % protestants luthériens. En 2001 4,2 % musulmans, 5,5 % autres et 12 % sans religion. En 2016, le nombre de musulmans s'établit à près de {{formatnum:600000}} provenant principalement de [[Bosnie (région)|Bosnie]] et de [[Turquie]]<ref>{{Lien web |auteur1=Laure de Charette |titre=En Autriche, la réforme de l’islam divise encore les musulmans |url=http://www.lalibre.be/actu/international/en-autriche-la-reforme-de-l-islam-divise-encore-les-musulmans-56af8dec3570b1fc10db9236 |site=[[La Libre Belgique]] |date=2 février 2016}}.</ref>. Les [[alévisme|alévis]] [[bektachi]] sont environ {{formatnum:60000}} en Autriche<ref>{{Lien web |langue=de |titre=Orientierung |url=http://religion.orf.at/tv/stories/2540732/ |site=religion.ORF.at |date=2012-07-17 |consulté le=2018-09-13}}.</ref>. En 2010, l'État autrichien a officiellement reconnu l'[[alévisme]] comme un culte. Les [[cemevi]] ont un statut légal, les chefs religieux sont reconnus par l'État, les jours sacrés (kurban, ashura, Hizir et newroz) des alévis sont devenus des jours fériés, et des masters sur l'[[alévisme]] sont mis en place<ref>{{Lien brisé |url=http://www.aleviten.at/tr/?page_id=20}}.</ref>. Les Autrichiens musulmans doivent faire face à une montée de l'intolérance religieuse : la majorité de la population considérerait que les musulmans ne devraient pas bénéficier de droits égaux à ceux des catholiques, et les agressions islamophobes sont en augmentation<ref>{{Lien web |titre=Près de la moitié des Autrichiens veulent limiter les droits des musulmans |url=https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/pres-de-la-moitie-des-autrichiens-veulent-limiter-les-droits-des-musulmans_2099925.html |site=LExpress.fr |date=26 septembre 2019 |consulté le=9 novembre 2019}}</ref>. === Gastronomie === {{article détaillé|Cuisine autrichienne}} === Médias === ==== Télévision ==== * [[:Catégorie:Télévision en Autriche|Télévision en Autriche]] * [[:Catégorie:Chaîne de télévision en Autriche|Chaînes de télévision en Autriche]] ==== Presse écrite ==== {{article connexe|Liste de journaux en Autriche}} === Musique classique === Le pays compte plusieurs orchestres de renommée internationale, tels le [[Concentus Musicus Wien]], dirigé par [[Nikolaus Harnoncourt]], et surtout l'[[Orchestre philharmonique de Vienne]] conduit par des chefs invités de renom. === Littérature === {{Article détaillé|Littérature autrichienne}} === Sport === {{Article détaillé|Sport en Autriche}} === Personnalités === [[Fichier:Wolfgang-amadeus-mozart 1-revert.jpg|vignette|redresse|[[Wolfgang Amadeus Mozart]].]] Parmi les autres Autrichiens célèbres, on compte les compositeurs [[Franz Schubert]], [[Anton Bruckner]], [[Wolfgang Amadeus Mozart|Mozart]] (même si, Salzbourg, sa ville natale, n'a été rattachée à l'Autriche qu'après sa mort) et [[Gustav Mahler]], les physiciens [[Ludwig Boltzmann]], [[Erwin Schrödinger]], et [[Wolfgang Pauli]], le mathématicien [[Kurt Gödel]], les économistes [[Ludwig von Mises]] et [[Friedrich Hayek]], les philosophes [[Karl Popper]] et [[Ludwig Wittgenstein]], le psychanalyste [[Sigmund Freud]], les écrivains [[Stefan Zweig]], [[Robert Musil]], [[Carl Zuckmayer]], [[Elfriede Jelinek]], [[Joseph Roth]] ou [[Thomas Bernhard]], les peintres [[Gustav Klimt]], [[Egon Schiele]] et [[Oskar Kokoschka]] ainsi que l’acteur et homme politique [[Arnold Schwarzenegger]], l'acteur [[Christoph Waltz]], le réalisateur doublement palmé à Cannes [[Michael Haneke]], l'acteur [[Helmut Berger]], mais aussi [[Adolf Hitler]], émigré en Allemagne en 1913, et qui demande à renoncer à sa nationalité autrichienne le 7 avril 1925<ref>{{Lien web |langue=de |titre=Hitler ersucht um Entlassung aus der österreichischen Staatsangehörigkeit |url=http://www.ns-archiv.de/personen/hitler/oesterreich/staatsbuergerschaft.php |site=ns-archiv.de |date=7 avril 1925}}.</ref> ou encore le père fondateur du [[sionisme]] [[Theodor Herzl]]. Située dans les [[Alpes]], l'Autriche est la patrie de nombreux [[ski alpin|skieurs alpins]], comme [[Toni Sailer]], [[Hermann Maier]], [[Annemarie Moser-Pröll]], [[Anita Wachter]] et [[Benjamin Raich]]. Avec l'[[Championnat d'Europe de football 2008|Euro 2008]], organisé par la Suisse et l'Autriche, les joueurs de l'[[Équipe d'Autriche de football|équipe nationale de football]] ont gagné aussi en popularité, comme Andy Ivanschitz, Jimmy Hoffer ou [[Sebastian Prödl]]. Ce petit pays démographiquement parlant a aussi donné naissance à deux champions du monde de [[Formule 1]] : [[Jochen Rindt]] (champion en 1970 à titre posthume) et [[Niki Lauda]] (champion en 1975, 1977 et 1984). === Fêtes et jours fériés === {{Article détaillé|Fêtes et jours fériés en Autriche}} La pratique religieuse y était de 35 % dans les [[années 1950]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Emmanuel Todd]] |titre=[[L'Invention de l'Europe]] |éditeur=[[éditions du Seuil]] |année=1990}}.</ref>. [[Fichier:Wien - Stephansdom (1).JPG|vignette|redresse|[[Cathédrale Saint-Étienne de Vienne]].]] [[Fichier:Furth bei Göttweig - Stift Göttweig (b).JPG|vignette|[[Abbaye de Göttweig]].]] {|class=wikitable |+Fêtes et jours fériés ! scope="col" | Date !! scope="col" | {{nobr|Nom français}} !! scope="col" | {{nobr|Nom local}} !! scope="col" | Remarques |- |{{date-|1 janvier}}||Nouvel An||''{{langue|de|Neujahr}}'' | |- |6 janvier||[[Épiphanie]]||''{{langue|de|Heilige Drei Könige}}'' |''Épiphanie'' |- |rowspan="2"|''variable''||Dimanche de [[Pâques]] |''{{langue|de|Ostersonntag}}'' |le [[Vendredi saint]] est chômé pour les protestants |- |Lundi de [[Pâques]]||''{{langue|de|Ostermontag}}'' | |- |{{date-|1 mai}}|| [[Fête du Travail|Fête du travail]]||''{{langue|de|Tag der Arbeit}}'' |[[fête du Travail]] |- |rowspan="4"|''variable''||[[Ascension (fête)|Ascension]] |''{{langue|de|Christi Himmelfahrt}}''||Jeudi {{nobr|40 jours}} après [[Pâques]] |- |[[Pentecôte]]||''{{langue|de|Pfingstsonntag}}'' | |- |Lundi de Pentecôte||''{{langue|de|Pfingstmontag}}'' | |- |[[Fête-Dieu]]||''{{langue|de|Fronleichnam}}'' |Jeudi {{nobr|11 jours}} après la [[Pentecôte]] |- |15 août||[[Assomption de Marie|Assomption]]||''{{langue|de|Maria Himmelfahrt}}'' | |- |26 octobre||Fête nationale||''{{langue|de|Nationalfeiertag}}'' |Vote de la loi sur la [[Neutralité (relations internationales)|neutralité]] |- |{{date-|1 novembre}}||[[Toussaint]]||''{{langue|de|Allerheiligen}}'' | |- |8 décembre||[[Immaculée Conception|Immaculée conception]]||''{{langue|de|Maria Empfängnis}}'' | |- |25 décembre||[[Noël]]||''{{langue|de|Christtag}}'' | |- |26 décembre||[[Étienne (martyr)|Saint Étienne]] |''{{langue|de|Stefanitag}}''|| |- |31 décembre||[[Réveillon de la Saint-Sylvestre|Saint-Sylvestre]] |''{{langue|de|Silvester}}''|| |} == Photographies == === Paysages === <gallery mode="packed"> Neusiedler See -- Podersdorf.jpg|[[Lac de Neusiedl]]. Stadtteile von Wien entlang der Donau (gesehen von Nordwesten).jpg|[[Bassin de Vienne]]. Durnstein.jpg|[[Wachau]]. Hallstatt 0.jpg|[[Hallstatt]]. Großglockner vom Fuscherkarkopf.JPG|[[Grossglockner]]. </gallery> === Villes === <gallery mode="packed"> Fichier:Stephansdom Vienna July 2008 (27)-Stephansdom Vienna July 2008 (31).jpg|[[Vienne (Autriche)|Vienne]]. Fichier:Graz Rathaus 2.jpg|[[Graz]]. Fichier:Linz Hauptplatz mit WikiEule 2023-4036.jpg|[[Linz]]. Fichier:1789 - Salzburg - Festung Hohensalzburg.JPG|[[Salzbourg]]. </gallery> == Statistiques == {{Section à actualiser|date=mars 2015}} * Frontières terrestres : {{unité|2562 km}} ([[Allemagne]] {{unité|784 km}} ; [[Italie]] {{unité|430 km}} ; [[Hongrie]] {{unité|366 km}} ; [[Tchéquie]] {{unité|362 km}} ; [[Slovénie]] {{unité|330 km}} ; [[Suisse]] {{unité|164 km}} ; [[Slovaquie]] {{unité|91 km}} ; [[Liechtenstein]] {{unité|35 km}})<ref>{{Lien web |titre=Autriche |url=http://www.studentsoftheworld.info/infopays/wfb_fr.php3?CODEPAYS=AUT |site=studentsoftheworld.info |consulté le=13 octobre 2010.}}.</ref>. * Extrémités d'altitude : + {{unité|115 m}} < + {{unité|3797 m}} ([[Grossglockner]]). * Lignes de téléphones fixes : 421.7 pour {{unité|1000 habitants}} (en 2019)<ref>[https://www.cia.gov/the-world-factbook/field/telephones-fixed-lines/ Telephones – fixed lines.] The World Factbook</ref>. * Téléphones portables : {{formatnum:1215.3}} pour {{unité|1000 habitants}} (en 2019)<ref>[https://www.cia.gov/the-world-factbook/field/telephones-mobile-cellular/ Telephones – mobile cellular.] The World Factbook</ref>. * Postes de radio : {{nobr|6,08 millions}} (en 1997). * Postes de télévision : {{nobr|4,25 millions}} (en 1997). * Utilisateurs d'Internet : {{formatnum:7712665}} (en 2018)<ref>[https://www.cia.gov/the-world-factbook/field/internet-users/ Internet users.] The World Factbook</ref>. * Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 37 (en 2000). * Routes : {{unité|137039 km}} (la totalité goudronnée) (en 2018)<ref>[https://www.cia.gov/the-world-factbook/field/roadways/ Roadways.] The World Factbook</ref>. * Voies ferrées : {{unité|5800 km}} (en 2017)<ref>[https://www.cia.gov/the-world-factbook/field/railways/ Railways.] The World Factbook</ref>. * Voies navigables : {{unité|358 km}} (en 2011)<ref>[https://www.cia.gov/the-world-factbook/field/waterways/ Waterways.] The World Factbook</ref>. * Nombre d'aéroports : 50 en 2020<ref>[https://www.cia.gov/the-world-factbook/field/airports/ Airports.] The World Factbook</ref> (dont 24 avec des pistes goudronnées) (en 2017)<ref>[https://www.cia.gov/the-world-factbook/field/airports-with-paved-runways/ Airports – with paved runways.] The World Factbook</ref>. == Notes et références == === Notes === {{Références| groupe=alpha}} === Références === {{Références nombreuses}} == Voir aussi == {{Autres projets| commons=Österreich| wikinews=Page:Autriche| wikisource=Catégorie:Autriche| wikiquote=Catégorie:Autriche |wikt=Autriche}} {{catégorie principale}} === Bibliographie === * Hélène de Lauzun, '' Histoire de l'Autriche'', Paris, Perrin, 2021, 440 p. {{ISBN|978-2-262-06129-6}} === Liens externes === {{Liens}} * {{de}} [http://www.help.gv.at/ Portail de l'administration autrichienne] * {{de}} [http://www.bundespraesident.at/ Présidence fédérale autrichienne] * {{de}} [http://www.bundeskanzleramt.at/ Portail du gouvernement fédéral autrichien] {{Palette|Pays d'Europe|Organisation internationale de la francophonie|Länder Autriche}} {{Portail|Autriche|Union européenne|Europe}} [[Catégorie:Autriche| ]] [[Catégorie:Éponyme d'un objet céleste]]
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Arc%20de%20triomphe%20de%20l%27%C3%89toile
Arc de triomphe de l'Étoile
"{{Voir homonymes1|le monument de Paris|Arc de triomphe (homonymie)}}\n{{Infobox Monument\n | nom (...TRUNCATED)
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Ars%C3%A8ne%20Lupin
Arsène Lupin
"{{Voir homonymes|Arsène Lupin (homonymie)}}\n{{En-tête label|AdQ|année=2019}}\n{{Infobox Personn(...TRUNCATED)
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Algorithme
Algorithme
"[[Fichier:Polygon Greedy triangulation steps.svg|thumb|Algorithme de découpe d'un [[polygone]] que(...TRUNCATED)
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