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3politics
Funérailles d'Idriss Déby Itno : le dernier hommage du Tchad à son Maréchal
Les funérailles nationales du président tchadien Idriss Déby Itno ont lieu ce vendredi à N'Djamena, la capitale, avant son inhumation dans son village d'Amdjarass, dans l'intimité familiale. Un hommage national est rendu ce matin, au président défunt qui a dirigé le Tchad pendant 30 ans, en présence de chefs d'Etat étrangers. Un défilé militaire et un discours de son fils, le général Mahamat "Kaka" Déby Itno, que l'armée a désigné comme le nouveau dirigeant du pays, étaient les moments forts de cette cérémonie. Le général Déby a également déclaré que lui et sa famille poursuivraient l'héritage de "dialogue, pardon, paix, unité" pour lequel le défunt président était "admiré". Lire aussi : Parmi les dirigeants étrangers présents figure le président français Emmanuel Macron, pour qui le Tchad est un allié clé dans la lutte contre les djihadistes dans la région, ainsi que les dirigeants de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie et du Nigeria. Dans le communiqué qu'il a lu lors des obsèques, le président Macron a déclaré : "Nous ne laisserons personne mettre en cause ou menacer aujourd'hui ou demain la stabilité et l'intégrité territoriale du Tchad". Il s'est incliné devant le cercueil, disant "vous avez vécu en soldat, vous êtes mort en soldat les armes à la main". "Vous avez donné votre vie pour le Tchad en défendant ses citoyens", a-t-il ajouté. La présidence française avait déploré ce mardi la perte d'un "ami courageux" et insisté sur l'importance d'une "transition pacifique" au Tchad, tout en disant "prendre acte" de la mise en place d'un conseil militaire de transition. Tous ont ignoré les avertissements des rebelles du Front pour le changement et la concorde au Tchad (FACT), un groupe formé par des officiers dissidents de l'armée en 2016, les enjoignant de ne pas assister à la cérémonie pour des raisons de sécurité. Le président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, président en exercice de l'Union Africaine, s'est également incliné devant la dépouille mortelle du président Idriss Déby Itno à la place de la Nation. Premier chef d'Etat à prendre la parole, parmi la dizaine de dirigeants présents à la cérémonie officielle, Félix-Antoine Tshisekedi a rendu un vibrant hommage à "un grand panafricaniste" et a promis l'accompagnement de l'Union Africaine au Conseil Militaire de Transition. Il avait adressé ce mardi ses condoléances au peuple tchadien déplorant une "grande perte pour le Tchad et pour toute l'Afrique". Le Président de la République Démocratique du Congo a décrété un jour de deuil National dans son pays. Après les honneurs militaires et les différents discours, le cercueil du président Deby, drapé du drapeau national, a ensuite été transporté sur un pick-up militaire en direction de la Grande mosquée de N'Djamena où une prière sera dite. Déby sera ensuite enterré dans sa région natale. En début d'après-midi, la dépouille de M. Déby sera transportée par avion à Amdjarass, un petit village situé à côté de sa ville natale de Berdoba, à plus de mille kilomètres de la capitale, près de la frontière soudanaise. Le président défunt y sera porté en terre dans l'intimité familiale. Idriss Deby aura dirigé le Tchad de 1990, année de sa prise du pouvoir des mains d'Hissène Habré, le président qu'il a évincé avec une rébellion, à sa mort des suites de blessures au front contre des rebelles qui aussi tentaient de le renverser. Malgré sa victoire avec près de 80% des voix selon les résultats provisoires rendus publics mardi dernier, le Maréchal tchadien n'a pas commencé son sixième mandat à la tête de son pays. Idriss Deby Itno est mort des suites de blessures sur la ligne de front contre les combattants du FACT. Le Conseil militaire de transition en a fait l'annonce ce mardi, jour de la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle. Lire aussi : Le défunt président avait plusieurs épouses, dont la plus connue est Hinda Déby Itno. Fille d'un diplomate tchadien de haut rang, Hinda Deby Itno, 41 ans, la veuve du président, a été la secrétaire particulière de son époux avant de se retirer pour se consacrer à sa fondation, Grand Cœur. Elle est également ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA. Certains critiques disent que le plus grand échec du défunt président du Tchad a été de faire passer son clan avant son pays. De nombreux membres de sa famille occupaient des postes clés, y compris des rôles gouvernementaux importants. Selon les observateurs, Deby a dilapidé des milliards de dollars de la richesse pétrolière et n'a pas entrepris de grand chantiers de développement dans un pays où la pauvreté est omniprésente. Lire aussi : Né en 1983, le général Mahamat Idriss "Kaka" Déby Itno est l'un des fils du défunt président Idris Deby. Le nouveau leader du Tchad, à la tête du Conseil militaire de transition (CMT), n'était pas une personnalité publique de premier plan pendant la présidence de son père. Mais, il a assuré la sécurité présidentielle et était au cœur de l'arsenal militaire dont disposait le régime. Il a maintenant la charge de conduire une transition militaire de 18 mois. Sam Murunga, spécialiste de l'Afrique à BBC Monitoring, affirme que le général "Kaka" a la réputation d'être discret et de fuir les feux de la rampe, contrairement à certains de ses demi-frères. Il était apparemment en première ligne avec son père lorsque ce dernier a été blessé au combat contre les rebelles du FACT dans la province occidentale de Kanem la semaine dernière. Les dirigeants de l'opposition ont condamné sa prise de pouvoir comme un coup d'État. Les rebelles du Front pour le changement et la concorde au Tchad (FACT) ont également rejeté la mise en place du CMT. Ils ont prévenu qu'ils mettraient fin à un cessez-le-feu à minuit. Des sources indiquent qu'ils se trouvent à environ 300 km de la capitale et que, selon les experts, ils peuvent attaquer à nouveau. Lire aussi : Sous Deby, le Tchad a joué un rôle important, et parfois controversé, dans la stabilisation du Sahel. L'armée tchadienne est considérée comme efficace, mais elle fait l'objet d'accusations de violations des droits de l'homme et d'utilisation d'enfants soldats. Les forces tchadiennes ont joué un rôle important dans la force G5-Sahel, forte de 5 000 hommes, mise en place après l'intervention de la France au Mali en 2013 pour mettre fin à une prise de contrôle par des groupes djihadistes. Avec la mort d'Idriss Deby, la France perd un allié de taille dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. La France et les pays du G5 Sahel ont exprimé leur "soutien commun au processus de transition civilo-militaire". Lire aussi :
Funérailles d'Idriss Déby Itno : le dernier hommage du Tchad à son Maréchal Les funérailles nationales du président tchadien Idriss Déby Itno ont lieu ce vendredi à N'Djamena, la capitale, avant son inhumation dans son village d'Amdjarass, dans l'intimité familiale. Un hommage national est rendu ce matin, au président défunt qui a dirigé le Tchad pendant 30 ans, en présence de chefs d'Etat étrangers. Un défilé militaire et un discours de son fils, le général Mahamat "Kaka" Déby Itno, que l'armée a désigné comme le nouveau dirigeant du pays, étaient les moments forts de cette cérémonie. Le général Déby a également déclaré que lui et sa famille poursuivraient l'héritage de "dialogue, pardon, paix, unité" pour lequel le défunt président était "admiré". Lire aussi : Parmi les dirigeants étrangers présents figure le président français Emmanuel Macron, pour qui le Tchad est un allié clé dans la lutte contre les djihadistes dans la région, ainsi que les dirigeants de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie et du Nigeria. Dans le communiqué qu'il a lu lors des obsèques, le président Macron a déclaré : "Nous ne laisserons personne mettre en cause ou menacer aujourd'hui ou demain la stabilité et l'intégrité territoriale du Tchad". Il s'est incliné devant le cercueil, disant "vous avez vécu en soldat, vous êtes mort en soldat les armes à la main". "Vous avez donné votre vie pour le Tchad en défendant ses citoyens", a-t-il ajouté. La présidence française avait déploré ce mardi la perte d'un "ami courageux" et insisté sur l'importance d'une "transition pacifique" au Tchad, tout en disant "prendre acte" de la mise en place d'un conseil militaire de transition. Tous ont ignoré les avertissements des rebelles du Front pour le changement et la concorde au Tchad (FACT), un groupe formé par des officiers dissidents de l'armée en 2016, les enjoignant de ne pas assister à la cérémonie pour des raisons de sécurité. Le président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, président en exercice de l'Union Africaine, s'est également incliné devant la dépouille mortelle du président Idriss Déby Itno à la place de la Nation. Premier chef d'Etat à prendre la parole, parmi la dizaine de dirigeants présents à la cérémonie officielle, Félix-Antoine Tshisekedi a rendu un vibrant hommage à "un grand panafricaniste" et a promis l'accompagnement de l'Union Africaine au Conseil Militaire de Transition. Il avait adressé ce mardi ses condoléances au peuple tchadien déplorant une "grande perte pour le Tchad et pour toute l'Afrique". Le Président de la République Démocratique du Congo a décrété un jour de deuil National dans son pays. Après les honneurs militaires et les différents discours, le cercueil du président Deby, drapé du drapeau national, a ensuite été transporté sur un pick-up militaire en direction de la Grande mosquée de N'Djamena où une prière sera dite. Déby sera ensuite enterré dans sa région natale. En début d'après-midi, la dépouille de M. Déby sera transportée par avion à Amdjarass, un petit village situé à côté de sa ville natale de Berdoba, à plus de mille kilomètres de la capitale, près de la frontière soudanaise. Le président défunt y sera porté en terre dans l'intimité familiale. Idriss Deby aura dirigé le Tchad de 1990, année de sa prise du pouvoir des mains d'Hissène Habré, le président qu'il a évincé avec une rébellion, à sa mort des suites de blessures au front contre des rebelles qui aussi tentaient de le renverser. Malgré sa victoire avec près de 80% des voix selon les résultats provisoires rendus publics mardi dernier, le Maréchal tchadien n'a pas commencé son sixième mandat à la tête de son pays. Idriss Deby Itno est mort des suites de blessures sur la ligne de front contre les combattants du FACT. Le Conseil militaire de transition en a fait l'annonce ce mardi, jour de la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle. Lire aussi : Le défunt président avait plusieurs épouses, dont la plus connue est Hinda Déby Itno. Fille d'un diplomate tchadien de haut rang, Hinda Deby Itno, 41 ans, la veuve du président, a été la secrétaire particulière de son époux avant de se retirer pour se consacrer à sa fondation, Grand Cœur. Elle est également ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA. Certains critiques disent que le plus grand échec du défunt président du Tchad a été de faire passer son clan avant son pays. De nombreux membres de sa famille occupaient des postes clés, y compris des rôles gouvernementaux importants. Selon les observateurs, Deby a dilapidé des milliards de dollars de la richesse pétrolière et n'a pas entrepris de grand chantiers de développement dans un pays où la pauvreté est omniprésente. Lire aussi : Né en 1983, le général Mahamat Idriss "Kaka" Déby Itno est l'un des fils du défunt président Idris Deby. Le nouveau leader du Tchad, à la tête du Conseil militaire de transition (CMT), n'était pas une personnalité publique de premier plan pendant la présidence de son père. Mais, il a assuré la sécurité présidentielle et était au cœur de l'arsenal militaire dont disposait le régime. Il a maintenant la charge de conduire une transition militaire de 18 mois. Sam Murunga, spécialiste de l'Afrique à BBC Monitoring, affirme que le général "Kaka" a la réputation d'être discret et de fuir les feux de la rampe, contrairement à certains de ses demi-frères. Il était apparemment en première ligne avec son père lorsque ce dernier a été blessé au combat contre les rebelles du FACT dans la province occidentale de Kanem la semaine dernière. Les dirigeants de l'opposition ont condamné sa prise de pouvoir comme un coup d'État. Les rebelles du Front pour le changement et la concorde au Tchad (FACT) ont également rejeté la mise en place du CMT. Ils ont prévenu qu'ils mettraient fin à un cessez-le-feu à minuit. Des sources indiquent qu'ils se trouvent à environ 300 km de la capitale et que, selon les experts, ils peuvent attaquer à nouveau. Lire aussi : Sous Deby, le Tchad a joué un rôle important, et parfois controversé, dans la stabilisation du Sahel. L'armée tchadienne est considérée comme efficace, mais elle fait l'objet d'accusations de violations des droits de l'homme et d'utilisation d'enfants soldats. Les forces tchadiennes ont joué un rôle important dans la force G5-Sahel, forte de 5 000 hommes, mise en place après l'intervention de la France au Mali en 2013 pour mettre fin à une prise de contrôle par des groupes djihadistes. Avec la mort d'Idriss Deby, la France perd un allié de taille dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. La France et les pays du G5 Sahel ont exprimé leur "soutien commun au processus de transition civilo-militaire". Lire aussi :
https://www.bbc.com/afrique/monde-56860411
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Mahamat Déby Itno: premier discours à la nation dans un contexte de troubles
Après une matinée marquée par de violentes manifestations qui ont fait deux morts et une trentaine de blessés, le président de la transition militaire du Tchad a fait son tout premier discours à la nation. Mahamat Deby Itno, honore la mémoire de son père, Idriss Deby Itno, décédé la semaine dernière et cherche à justifier justifie la création du Conseil militaire de transition. « Les hauts dignitaires de nos forces de défense et de sécurité n'ont pas eu d'autre choix que d'emprunter la voie qui s'imposait à tous dans ce contexte exceptionnel d'un chaos généralisé annoncé et d'implosion du pays », déclare-t-il en faisant référence aux rebelles qui menacent d'avancer sur la capitale après la mort du président des suites de blessures au front. Il révèle aussi que le président de l'Assemblée nationale a renoncé à assumer ses responsabilités constitutionnelles. Il n'a pas abordé directement les troubles survenus dans la capitale aujourd'hui, mais a appelé à la retenue. « Notre pays est au carrefour de son histoire. Ce moment crucial pour la Nation tchadienne engage le CMT à faire preuve de responsabilité et de pondération. Aucun État ne peut prospérer dans un environnement marqué par le désordre, l'anarchie et le chaos », ajoute-t-il. Il s'est engagé à organiser un dialogue inclusive durant les 18 mois de la transition. L'opposition tchadienne a manifesté mardi matin à N'Djamena, la capitale du pays aux sons de sifflets et de concert de casseroles. Des coups de feu ont été entendus dans plusieurs quartiers où les forces de l'ordre faisaient des patrouilles. Un homme a été tué par balle à Moundou, dans le sud du Tchad, selon plusieurs médias locaux. Une femme est également décédée dans la capitale N'Djamena, selon le procureur Youssouf Tom. Elle se trouvait dans un bus qui a été attaqué par des manifestants, précise le magistrat. On note une trentaine de blessé avec un bilan provisoire qui pourrait s'alourdir. Les manifestants ont brûlé des pneus et des drapeaux français. Ils brandissaient aussi des pancartes avec les slogans " Oui à un dialogue inclusif", "Non à la monarchisation du pouvoir", "Nous exigeons la dissolution du CMT, "Non au néocolonialisme français", "Macron missionnaire de la Françafrique". Une station service française a été mise à sac dans le 9ème arrondissement de N'Djamena. Plusieurs personnes disent avoir vu la police antiémeutes et des éléments de la garde présidentielle dans les quartiers. La Convention tchadienne des droits de l'homme, une ONG locale, a partagé avec BBC Afrique plusieurs photos de personnes apparemment blessées par des tirs à balles réelles. L'accès à internet et aux réseaux sociaux est restreint. L'artiste Ray's Kim, une des figures de proue des manifestations, est blessé au pied gauche. Une information confirmée à BBC Afrique par le blogueur et artiste Deub Zyzou, dont il est proche. Sur une photo partagée par Tchadinfos.com on le voit coucher sur un lit d'hôpital. Lire aussi Que voulaient les manifestants? La société civile et certains partis d'opposition appellent à des manifestations dans tout le pays contre le Conseil militaire et demande un retour de l'ordre constitutionnel. Ils dénoncent la partialité de la France, accusée de soutenir une supposée succession dynastique dans leur pays. Un Conseil militaire de transition dirigée par le fils du défunt président, Idriss Deby Itno, Mahamat « Kaka », général de l'armée, est à la tête d'un régime de transition de 18 mois. Le président du parti Transformateurs, Succès Masra, et d'autres membres de la coalition Wakit Tama souhaitent un dialogue inclusif et le transfert du pouvoir aux civils. Le conseil militaire a nommé lundi un premier ministre civil, mais l'opposition souhaite un gouvernement civil à part entière. Les membres de la coalition et les organisations de la société civile se sont réunis lundi matin. Macron condamne "la répression" Le président français Emmanuel Macron condamne la "répression des autorités de transition" "avec la plus grande fermeté". "Je suis pour une transition pacifique démocratique inclusive, je ne suis pas pour un plan de succession. Et la France ne sera jamais aux côtés de celles et ceux qui forment ce projet", affirme le président français. Il s'est exprimé en marge d'une audience avec Félix Tshisekedi, président de la RDC. Le président tchadien Idriss Deby est mort la semaine dernière des suites de blessures sur le champ de bataille, selon la version officielle. La junte militaire a publié un communiqué hier soir pour interdire toutes les marches et manifestations.
Mahamat Déby Itno: premier discours à la nation dans un contexte de troubles Après une matinée marquée par de violentes manifestations qui ont fait deux morts et une trentaine de blessés, le président de la transition militaire du Tchad a fait son tout premier discours à la nation. Mahamat Deby Itno, honore la mémoire de son père, Idriss Deby Itno, décédé la semaine dernière et cherche à justifier justifie la création du Conseil militaire de transition. « Les hauts dignitaires de nos forces de défense et de sécurité n'ont pas eu d'autre choix que d'emprunter la voie qui s'imposait à tous dans ce contexte exceptionnel d'un chaos généralisé annoncé et d'implosion du pays », déclare-t-il en faisant référence aux rebelles qui menacent d'avancer sur la capitale après la mort du président des suites de blessures au front. Il révèle aussi que le président de l'Assemblée nationale a renoncé à assumer ses responsabilités constitutionnelles. Il n'a pas abordé directement les troubles survenus dans la capitale aujourd'hui, mais a appelé à la retenue. « Notre pays est au carrefour de son histoire. Ce moment crucial pour la Nation tchadienne engage le CMT à faire preuve de responsabilité et de pondération. Aucun État ne peut prospérer dans un environnement marqué par le désordre, l'anarchie et le chaos », ajoute-t-il. Il s'est engagé à organiser un dialogue inclusive durant les 18 mois de la transition. L'opposition tchadienne a manifesté mardi matin à N'Djamena, la capitale du pays aux sons de sifflets et de concert de casseroles. Des coups de feu ont été entendus dans plusieurs quartiers où les forces de l'ordre faisaient des patrouilles. Un homme a été tué par balle à Moundou, dans le sud du Tchad, selon plusieurs médias locaux. Une femme est également décédée dans la capitale N'Djamena, selon le procureur Youssouf Tom. Elle se trouvait dans un bus qui a été attaqué par des manifestants, précise le magistrat. On note une trentaine de blessé avec un bilan provisoire qui pourrait s'alourdir. Les manifestants ont brûlé des pneus et des drapeaux français. Ils brandissaient aussi des pancartes avec les slogans " Oui à un dialogue inclusif", "Non à la monarchisation du pouvoir", "Nous exigeons la dissolution du CMT, "Non au néocolonialisme français", "Macron missionnaire de la Françafrique". Une station service française a été mise à sac dans le 9ème arrondissement de N'Djamena. Plusieurs personnes disent avoir vu la police antiémeutes et des éléments de la garde présidentielle dans les quartiers. La Convention tchadienne des droits de l'homme, une ONG locale, a partagé avec BBC Afrique plusieurs photos de personnes apparemment blessées par des tirs à balles réelles. L'accès à internet et aux réseaux sociaux est restreint. L'artiste Ray's Kim, une des figures de proue des manifestations, est blessé au pied gauche. Une information confirmée à BBC Afrique par le blogueur et artiste Deub Zyzou, dont il est proche. Sur une photo partagée par Tchadinfos.com on le voit coucher sur un lit d'hôpital. Lire aussi Que voulaient les manifestants? La société civile et certains partis d'opposition appellent à des manifestations dans tout le pays contre le Conseil militaire et demande un retour de l'ordre constitutionnel. Ils dénoncent la partialité de la France, accusée de soutenir une supposée succession dynastique dans leur pays. Un Conseil militaire de transition dirigée par le fils du défunt président, Idriss Deby Itno, Mahamat « Kaka », général de l'armée, est à la tête d'un régime de transition de 18 mois. Le président du parti Transformateurs, Succès Masra, et d'autres membres de la coalition Wakit Tama souhaitent un dialogue inclusif et le transfert du pouvoir aux civils. Le conseil militaire a nommé lundi un premier ministre civil, mais l'opposition souhaite un gouvernement civil à part entière. Les membres de la coalition et les organisations de la société civile se sont réunis lundi matin. Macron condamne "la répression" Le président français Emmanuel Macron condamne la "répression des autorités de transition" "avec la plus grande fermeté". "Je suis pour une transition pacifique démocratique inclusive, je ne suis pas pour un plan de succession. Et la France ne sera jamais aux côtés de celles et ceux qui forment ce projet", affirme le président français. Il s'est exprimé en marge d'une audience avec Félix Tshisekedi, président de la RDC. Le président tchadien Idriss Deby est mort la semaine dernière des suites de blessures sur le champ de bataille, selon la version officielle. La junte militaire a publié un communiqué hier soir pour interdire toutes les marches et manifestations.
https://www.bbc.com/afrique/region-56241016
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Guerre Ukraine - Russie : pourquoi l'Ukraine n'attaque-t-elle pas le convoi russe ? Et d'autres questions
Cela fait plus d'une semaine que la Russie a commencé son invasion de l'Ukraine. Les habitants de la capitale Kiev et de plusieurs autres villes sont bombardés par des missiles russes. Une centrale nucléaire a également été attaquée, provoquant un tollé international. Les lecteurs du site Web de BBC News ont envoyé des questions sur la situation. Certaines d'entre elles sont répondues ici par : Comment l'aide militaire arrive-t-elle en Ukraine ? Pourquoi l'aviation ukrainienne n'attaque-t-elle pas le long convoi russe ? -David Finch La frontière occidentale de l'Ukraine avec la Pologne et d'autres pays de l'OTAN n'est toujours pas entre les mains de la Russie (l'invasion russe est venue des trois autres côtés - nord, sud et est), il reste donc un couloir pour l'approvisionnement. Cependant, la côte de la mer Noire est désormais largement sous contrôle russe et jugée dangereuse pour la plupart des navires. Tout le monde est perplexe quant à la raison pour laquelle l'Ukraine n'a pas fait plus pour attaquer le convoi russe car c'est un canard assis pour les drones et les frappes aériennes. Il y a plusieurs explications possibles, l'Ukraine est peut-être à court de drones armés et sa petite armée de l'air en infériorité numérique peut craindre d'être abattue par des batteries de défense aérienne russes. Ben Barry de l'Institut international d'études stratégiques (IISS) suggère que les Ukrainiens pourraient bien protéger les ressources dont ils disposent pour se préparer à contre-attaquer lorsque les Russes se rapprocheront de Kiev. Que faudra-t-il exactement pour que les puissances occidentales s'impliquent ici ? - Rob Franck L'Occident a clairement indiqué qu'il ne s'impliquerait militairement que si la Russie attaquait un pays de l'OTAN. L'Ukraine n'est pas dans l'OTAN, mais les pays voisins, la Pologne et les États baltes, l'OTAN a donc dépêché des renforts pour renforcer les frontières de ces pays. Cela dit, les pays occidentaux fournissent à l'Ukraine des équipements "défensifs" pour l'aider à repousser l'invasion russe. Cela comprend les missiles antiaériens et antichars. Certains demandent à l'Otan d'introduire une zone d'exclusion aérienne pour empêcher les avions russes de mener des frappes aériennes sur les villes ukrainiennes. Mais l'OTAN dit qu'elle ne le fera pas car cela impliquerait d'abattre des avions russes et cela pourrait conduire à une guerre avec la Russie. Jusqu'à présent, je n'ai rien entendu au sujet des prisonniers de guerre. Les deux parties ont-elles fait des prisonniers ? -David Taylor Oui. Selon certaines informations, des conscrits russes ont été faits prisonniers et ont reçu des téléphones portables pour appeler chez eux. Leurs familles, nous dit-on, pensaient qu'ils étaient simplement envoyés dans la région du Donbass pour une petite opération, voire un exercice, mais certainement pas une invasion à grande échelle. L'OTAN a-t-elle une stratégie quand la Russie attaque les centrales nucléaires opérationnelles en Ukraine ? -Barry Johnson Je ne pense pas que quiconque ait même prévu cela, mais au-delà de beaucoup de rhétorique le condamnant comme imprudent et inacceptable, il n'y a pas grand-chose que l'Occident puisse faire, à moins d'une intervention militaire. Cela a été exclu, car des batailles à grande échelle font rage à travers l'Ukraine. D'un autre côté, il n'est pas dans l'intérêt de la Russie d'avoir une catastrophe de contamination nucléaire si près de ses frontières afin que le scénario d'une centrale nucléaire ciblée ne se reproduise pas. À quel point devrions-nous être inquiets ? La situation à la centrale électrique de Zaporizhzhya est désormais sous contrôle et il n'y a eu aucun rejet de matières radioactives. Sur le site, les réacteurs sont en cours d'arrêt, ce qui les place dans un état sûr. Les réacteurs eux-mêmes sont bien protégés et résistants au feu ou aux chocs. Plus généralement, il faut s'inquiéter du fait que les installations nucléaires sont des cibles militaires, car il existe des risques réels d'accident nucléaire. Que se passerait-il réellement si un incendie se déclarait ou si une bombe tombait directement sur l'usine ou dans les unités de refroidissement ? - Maria S'il y avait un incendie à l'intérieur du bâtiment du réacteur, il serait instantanément éteint par les systèmes de sécurité automatiques. Les bâtiments du réacteur eux-mêmes sont assez robustes, de sorte que le combustible nucléaire devrait être assez sûr à l'intérieur. Une explosion ne se produirait qu'en cas de fusion nucléaire, qui pourrait être causée par l'alimentation électrique du site et les générateurs de secours endommagés. Si cela arrivait à une centrale nucléaire en activité, il pourrait y avoir une explosion comme celle qui s'est produite à Fukushima. À Zaporizhzhya, les réacteurs sont mis en "arrêt", ce qui signifie qu'une fusion nucléaire ne pourrait pas se produire. À quoi ressemble votre vie en ce moment en tant que journaliste à Kiev ? Y a-t-il des signes de vie normale ? Le quotidien ne pourrait pas être plus différent d'il y a un peu plus d'une semaine. Nous avons souvent couvert l'aspect politique de cette crise, peut-être même filmé avec des gens de Kiev, une ville dans laquelle nous pouvions nous déplacer librement. Maintenant, nous couvrons une guerre à grande échelle. Les événements évoluent si rapidement et nous nous retrouvons dans et hors d'un abri anti-aérien comme des milliers d'autres. La nourriture que nous avons pour l'instant est encore fraîche - souvent la soupe bortsch typique de l'Ukraine ainsi que du jambon et des fromages. Cependant, nous sommes les plus chanceux. Nous avons parlé à des personnes qui vivent maintenant dans des stations de métro où il n'y a ni eau courante ni nourriture. Au-dessus du sol, les trottoirs pleins de monde et la vie nocturne animée ont disparu. Au lieu de cela, il y a des blocus et des points de contrôle militaires. Les sourires amicaux occasionnels ont été remplacés par des regards nerveux et méfiants. Vous pouvez voir le poids de la tension sur le visage des gens alors qu'ils attendent ce qui pourrait arriver. Si Kiev est finalement encerclée par les forces russes, des parachutages de ravitaillement (nourriture, munitions) seraient-ils possibles, comme le pont aérien de Berlin ? -Fred Williams On ne sait pas encore ce qui se passerait si Kiev était encerclée. Les négociateurs ukrainiens et russes ont convenu de créer des "couloirs humanitaires" pour permettre aux citoyens d'échapper aux combats. Il est possible que les forces ukrainiennes utilisent ces cessez-le-feu temporaires pour se réapprovisionner, car il a été convenu que de la nourriture et de l'eau pourraient être livrées dans les villes où les combats sont les plus violents. Pour l'instant, les supermarchés et les pharmacies peuvent rester ouverts dans les villes. Le stock est plus limité et il y a cependant de longues files d'attente. Le grondement lointain des obus qui explosent devient également plus continu. Vous devenez assez sensible aux moindres changements. Parfois, un crépitement de coups de feu vous fera sursauter. Les troupes russes continuent d'avancer principalement de l'ouest et du nord, et l'inquiétude est que Kiev se retrouvera sous une forme d'étranglement militaire, comme nous l'avons vu avec d'autres villes.
Guerre Ukraine - Russie : pourquoi l'Ukraine n'attaque-t-elle pas le convoi russe ? Et d'autres questions Cela fait plus d'une semaine que la Russie a commencé son invasion de l'Ukraine. Les habitants de la capitale Kiev et de plusieurs autres villes sont bombardés par des missiles russes. Une centrale nucléaire a également été attaquée, provoquant un tollé international. Les lecteurs du site Web de BBC News ont envoyé des questions sur la situation. Certaines d'entre elles sont répondues ici par : Comment l'aide militaire arrive-t-elle en Ukraine ? Pourquoi l'aviation ukrainienne n'attaque-t-elle pas le long convoi russe ? -David Finch La frontière occidentale de l'Ukraine avec la Pologne et d'autres pays de l'OTAN n'est toujours pas entre les mains de la Russie (l'invasion russe est venue des trois autres côtés - nord, sud et est), il reste donc un couloir pour l'approvisionnement. Cependant, la côte de la mer Noire est désormais largement sous contrôle russe et jugée dangereuse pour la plupart des navires. Tout le monde est perplexe quant à la raison pour laquelle l'Ukraine n'a pas fait plus pour attaquer le convoi russe car c'est un canard assis pour les drones et les frappes aériennes. Il y a plusieurs explications possibles, l'Ukraine est peut-être à court de drones armés et sa petite armée de l'air en infériorité numérique peut craindre d'être abattue par des batteries de défense aérienne russes. Ben Barry de l'Institut international d'études stratégiques (IISS) suggère que les Ukrainiens pourraient bien protéger les ressources dont ils disposent pour se préparer à contre-attaquer lorsque les Russes se rapprocheront de Kiev. Que faudra-t-il exactement pour que les puissances occidentales s'impliquent ici ? - Rob Franck L'Occident a clairement indiqué qu'il ne s'impliquerait militairement que si la Russie attaquait un pays de l'OTAN. L'Ukraine n'est pas dans l'OTAN, mais les pays voisins, la Pologne et les États baltes, l'OTAN a donc dépêché des renforts pour renforcer les frontières de ces pays. Cela dit, les pays occidentaux fournissent à l'Ukraine des équipements "défensifs" pour l'aider à repousser l'invasion russe. Cela comprend les missiles antiaériens et antichars. Certains demandent à l'Otan d'introduire une zone d'exclusion aérienne pour empêcher les avions russes de mener des frappes aériennes sur les villes ukrainiennes. Mais l'OTAN dit qu'elle ne le fera pas car cela impliquerait d'abattre des avions russes et cela pourrait conduire à une guerre avec la Russie. Jusqu'à présent, je n'ai rien entendu au sujet des prisonniers de guerre. Les deux parties ont-elles fait des prisonniers ? -David Taylor Oui. Selon certaines informations, des conscrits russes ont été faits prisonniers et ont reçu des téléphones portables pour appeler chez eux. Leurs familles, nous dit-on, pensaient qu'ils étaient simplement envoyés dans la région du Donbass pour une petite opération, voire un exercice, mais certainement pas une invasion à grande échelle. L'OTAN a-t-elle une stratégie quand la Russie attaque les centrales nucléaires opérationnelles en Ukraine ? -Barry Johnson Je ne pense pas que quiconque ait même prévu cela, mais au-delà de beaucoup de rhétorique le condamnant comme imprudent et inacceptable, il n'y a pas grand-chose que l'Occident puisse faire, à moins d'une intervention militaire. Cela a été exclu, car des batailles à grande échelle font rage à travers l'Ukraine. D'un autre côté, il n'est pas dans l'intérêt de la Russie d'avoir une catastrophe de contamination nucléaire si près de ses frontières afin que le scénario d'une centrale nucléaire ciblée ne se reproduise pas. À quel point devrions-nous être inquiets ? La situation à la centrale électrique de Zaporizhzhya est désormais sous contrôle et il n'y a eu aucun rejet de matières radioactives. Sur le site, les réacteurs sont en cours d'arrêt, ce qui les place dans un état sûr. Les réacteurs eux-mêmes sont bien protégés et résistants au feu ou aux chocs. Plus généralement, il faut s'inquiéter du fait que les installations nucléaires sont des cibles militaires, car il existe des risques réels d'accident nucléaire. Que se passerait-il réellement si un incendie se déclarait ou si une bombe tombait directement sur l'usine ou dans les unités de refroidissement ? - Maria S'il y avait un incendie à l'intérieur du bâtiment du réacteur, il serait instantanément éteint par les systèmes de sécurité automatiques. Les bâtiments du réacteur eux-mêmes sont assez robustes, de sorte que le combustible nucléaire devrait être assez sûr à l'intérieur. Une explosion ne se produirait qu'en cas de fusion nucléaire, qui pourrait être causée par l'alimentation électrique du site et les générateurs de secours endommagés. Si cela arrivait à une centrale nucléaire en activité, il pourrait y avoir une explosion comme celle qui s'est produite à Fukushima. À Zaporizhzhya, les réacteurs sont mis en "arrêt", ce qui signifie qu'une fusion nucléaire ne pourrait pas se produire. À quoi ressemble votre vie en ce moment en tant que journaliste à Kiev ? Y a-t-il des signes de vie normale ? Le quotidien ne pourrait pas être plus différent d'il y a un peu plus d'une semaine. Nous avons souvent couvert l'aspect politique de cette crise, peut-être même filmé avec des gens de Kiev, une ville dans laquelle nous pouvions nous déplacer librement. Maintenant, nous couvrons une guerre à grande échelle. Les événements évoluent si rapidement et nous nous retrouvons dans et hors d'un abri anti-aérien comme des milliers d'autres. La nourriture que nous avons pour l'instant est encore fraîche - souvent la soupe bortsch typique de l'Ukraine ainsi que du jambon et des fromages. Cependant, nous sommes les plus chanceux. Nous avons parlé à des personnes qui vivent maintenant dans des stations de métro où il n'y a ni eau courante ni nourriture. Au-dessus du sol, les trottoirs pleins de monde et la vie nocturne animée ont disparu. Au lieu de cela, il y a des blocus et des points de contrôle militaires. Les sourires amicaux occasionnels ont été remplacés par des regards nerveux et méfiants. Vous pouvez voir le poids de la tension sur le visage des gens alors qu'ils attendent ce qui pourrait arriver. Si Kiev est finalement encerclée par les forces russes, des parachutages de ravitaillement (nourriture, munitions) seraient-ils possibles, comme le pont aérien de Berlin ? -Fred Williams On ne sait pas encore ce qui se passerait si Kiev était encerclée. Les négociateurs ukrainiens et russes ont convenu de créer des "couloirs humanitaires" pour permettre aux citoyens d'échapper aux combats. Il est possible que les forces ukrainiennes utilisent ces cessez-le-feu temporaires pour se réapprovisionner, car il a été convenu que de la nourriture et de l'eau pourraient être livrées dans les villes où les combats sont les plus violents. Pour l'instant, les supermarchés et les pharmacies peuvent rester ouverts dans les villes. Le stock est plus limité et il y a cependant de longues files d'attente. Le grondement lointain des obus qui explosent devient également plus continu. Vous devenez assez sensible aux moindres changements. Parfois, un crépitement de coups de feu vous fera sursauter. Les troupes russes continuent d'avancer principalement de l'ouest et du nord, et l'inquiétude est que Kiev se retrouvera sous une forme d'étranglement militaire, comme nous l'avons vu avec d'autres villes.
https://www.bbc.com/afrique/monde-60638381
0business
Afrique Avenir : KinStartup Academy révèle et accompagne des entrepreneurs en RDC
En République Démocratique du Congo, la plateforme KinStartup rassemble de jeunes porteurs de projets innovants dans un concours télévisé dénommé KinStartup Academy. La téléréalité qui est à sa troisième édition est une véritable pépinière d’entrepreneurs où ces derniers sont révélés au grand public, formés et accompagnés dans la réalisation de leurs projets. Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir -Shola Deen, entrepreneur et promoteur de la plateforme KinStartup -Elie MBEKI, fondatrice de « la Fleur », une entreprise spécialisée dans la transformation d’épices en bouillons culinaires. Finaliste de la troisième édition de KinStartup Academy
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https://www.bbc.com/afrique/region-58461473
5sports
L'ancien ministre Serigne Mbacké Ndiaye fait partie des milliers de supporters partis accu
L'ancien ministre Serigne Mbacké Ndiaye fait partie des milliers de supporters partis accueillir la sélection sénégalaise.
L'ancien ministre Serigne Mbacké Ndiaye fait partie des milliers de supporters partis accu L'ancien ministre Serigne Mbacké Ndiaye fait partie des milliers de supporters partis accueillir la sélection sénégalaise.
https://www.bbc.com/afrique/sports-49060341
3politics
Coup d’Etat au Burkina: voici ce que Paul Henri Damiba a dit dans son premier discours
Le chef de la junte qui a renversé le président Roch Marc Christian Kabore promet la restauration du territoire comme indicateur de sa feuille de route. C'est ce qu'il a dit dans un discours à la nation diffusé jeudi sur la télévision publique. Béret rouge sur la tête et portant un treillis, le Lieutenant-Colonel Paul Henri Damiba justifie son coup par la dégradation de la sécurité. Selon lui, c'est un devoir imposé à l'armée par la gravité de l'heure : "L'avènement du MPSR a été imposé par le cours des évènements dans notre pays, fragilisé par tant d'évènements et assailli de toutes parts par des groupes armés radicaux. Les indicateurs de mesure de la réalisation de cet agenda demeureront le niveau de restauration de l'intégrité du territoire et la qualité des actions entreprises pour la refondation de notre nation." Lire aussi : L'ancien membre de la garde de sécurité de Blaise Compaoré répond aussi à ceux qui pensent que le coup vise à restaurer le pouvoir Compaoré déchu par une révolte en 2014. Notre engagement, confesse t-il; n'a aucunement pour but de rétablir un ordre quelconque. Il donne les grandes lignes : "Un redressement dans lequel le cultivateur qui n'a rien récolté la saison dernière, ou celui qui a assisté au vol de son bétail ou encore les femmes chefs de ménage qui peinent à nourrir au quotidien leurs enfants seront pris en compte." Il promet l'inclusion dans la gestion et menace les fauteurs de troubles : "je mets en garde tous ceux qui ne seront guidés que par leurs intérêts égoïstes que je serai intraitable face aux actes de trahison des aspirations de notre peuple." Paul Henri Damiba annonce aussi la poursuite des dossiers judiciaires en cours comme le procès de Thomas Sankara et s'engage à restaurer l'ordre constitutionnel sans donner d'échéance claire: lorsque les conditions seront réunies selon les échéances que notre peuple aura souverainement définies, je m'engage à un retour à une vie constitutionnelle normale." Et pour réunir ces conditions, il appelle l'armée à se mettre en ordre de bataille : "j'appelle toutes les composantes des forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie à se mettre en ordre de marche pour la reconquête de notre territoire." Il a annoncé qu'il rencontrerait des représentants de diverses sections de la société, "y compris avec les personnalités du régime sortant" afin de convenir d'une feuille de route pour la réforme. Le colonel Damiba demande le soutien de la communauté internationale alors que plusieurs organisations ont condamné son putsch et promettent des sanctions. Il n'a cependant pas précisé de quelle partie de la communauté internationale il souhaitait obtenir un soutien. Ce coup d'État intervient à un moment où la Russie est en concurrence avec la France pour aider les pays d'Afrique de l'Ouest à lutter contre une insurrection islamiste croissante. La France dispose de milliers de soldats en Afrique de l'Ouest pour aider ses anciennes colonies, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, à lutter contre les forces djihadistes. Mais la présence française s'avère de plus en plus impopulaire dans la région et le président Emmanuel Macron a commencé à réduire le nombre de troupes françaises. Le Mali s'est déjà tourné vers la Russie pour combler le vide, déclenchant une dispute amère avec la France, et un groupe de mercenaires russes a offert ses services aux nouveaux dirigeants du Burkina Faso. Paul Henri Damiba a prononcé ce premier discours à la nation depuis son arrivée au pouvoir, à la veille d'un sommet d'urgence des dirigeants de la Cedeao, convoqué en réponse au coup d'État. L'armée burkinabé a annoncé qu'elle avait pris le pouvoir lundi à la télévision d'État en raison de la détérioration de la situation sécuritaire.
Coup d’Etat au Burkina: voici ce que Paul Henri Damiba a dit dans son premier discours Le chef de la junte qui a renversé le président Roch Marc Christian Kabore promet la restauration du territoire comme indicateur de sa feuille de route. C'est ce qu'il a dit dans un discours à la nation diffusé jeudi sur la télévision publique. Béret rouge sur la tête et portant un treillis, le Lieutenant-Colonel Paul Henri Damiba justifie son coup par la dégradation de la sécurité. Selon lui, c'est un devoir imposé à l'armée par la gravité de l'heure : "L'avènement du MPSR a été imposé par le cours des évènements dans notre pays, fragilisé par tant d'évènements et assailli de toutes parts par des groupes armés radicaux. Les indicateurs de mesure de la réalisation de cet agenda demeureront le niveau de restauration de l'intégrité du territoire et la qualité des actions entreprises pour la refondation de notre nation." Lire aussi : L'ancien membre de la garde de sécurité de Blaise Compaoré répond aussi à ceux qui pensent que le coup vise à restaurer le pouvoir Compaoré déchu par une révolte en 2014. Notre engagement, confesse t-il; n'a aucunement pour but de rétablir un ordre quelconque. Il donne les grandes lignes : "Un redressement dans lequel le cultivateur qui n'a rien récolté la saison dernière, ou celui qui a assisté au vol de son bétail ou encore les femmes chefs de ménage qui peinent à nourrir au quotidien leurs enfants seront pris en compte." Il promet l'inclusion dans la gestion et menace les fauteurs de troubles : "je mets en garde tous ceux qui ne seront guidés que par leurs intérêts égoïstes que je serai intraitable face aux actes de trahison des aspirations de notre peuple." Paul Henri Damiba annonce aussi la poursuite des dossiers judiciaires en cours comme le procès de Thomas Sankara et s'engage à restaurer l'ordre constitutionnel sans donner d'échéance claire: lorsque les conditions seront réunies selon les échéances que notre peuple aura souverainement définies, je m'engage à un retour à une vie constitutionnelle normale." Et pour réunir ces conditions, il appelle l'armée à se mettre en ordre de bataille : "j'appelle toutes les composantes des forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie à se mettre en ordre de marche pour la reconquête de notre territoire." Il a annoncé qu'il rencontrerait des représentants de diverses sections de la société, "y compris avec les personnalités du régime sortant" afin de convenir d'une feuille de route pour la réforme. Le colonel Damiba demande le soutien de la communauté internationale alors que plusieurs organisations ont condamné son putsch et promettent des sanctions. Il n'a cependant pas précisé de quelle partie de la communauté internationale il souhaitait obtenir un soutien. Ce coup d'État intervient à un moment où la Russie est en concurrence avec la France pour aider les pays d'Afrique de l'Ouest à lutter contre une insurrection islamiste croissante. La France dispose de milliers de soldats en Afrique de l'Ouest pour aider ses anciennes colonies, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, à lutter contre les forces djihadistes. Mais la présence française s'avère de plus en plus impopulaire dans la région et le président Emmanuel Macron a commencé à réduire le nombre de troupes françaises. Le Mali s'est déjà tourné vers la Russie pour combler le vide, déclenchant une dispute amère avec la France, et un groupe de mercenaires russes a offert ses services aux nouveaux dirigeants du Burkina Faso. Paul Henri Damiba a prononcé ce premier discours à la nation depuis son arrivée au pouvoir, à la veille d'un sommet d'urgence des dirigeants de la Cedeao, convoqué en réponse au coup d'État. L'armée burkinabé a annoncé qu'elle avait pris le pouvoir lundi à la télévision d'État en raison de la détérioration de la situation sécuritaire.
https://www.bbc.com/afrique/monde-60162304
3politics
L'armée malienne perd 24 soldats lors d’une attaque
Vingt-quatre soldats ont été tués dans une attaque menée par des militants dans l'est du Mali, a déclaré l'armée malienne. Vingt-neuf autres ont également été blessés au cours d'une opération conjointe des troupes du Mali et du Niger dans la région frontalière de Gao. Selon l'armée malienne, 17 "terroristes" ont été tués et 100 suspects sont détenus à Tiloa, au Niger. Cette attaque survient quelques semaines après la mort de 54 soldats, tués lors d'une autre attaque, l'une des plus meurtrières de la dernière décennie touchant les FAMA (force armée du Mali). Les détails de l'attaque de lundi ne sont pas clairs et les autorités n'ont pas identifié le groupe auquel appartenaient les assaillants. Sur son compte Twitter, l'armée malienne a publié des images de plusieurs motos brûlées, dont 70 ont été détruites lors de l'incident. Le Mali est en proie à des violences depuis 2012 lorsque des militants islamistes ont exploité un soulèvement séparatiste touareg en s'emparant de plusieurs villes clés du pays. Avec l'aide de la France, les forces maliennes ont repris le contrôle du territoire perdu par les jihadistes. 25 soldats tués dans une attaque au Mali Massacres au Mali : une attaque "terroriste" Une centaine de civils tués dans une attaque au Mali Une attaque contre les forces françaises de Barkhane fait des victimes à Gao Toutefois, les forces de sécurité ont lutté pour contenir la menace des groupes islamistes, dont certains sont liés à l'État islamique ou Al-Qaida. Ces derniers mois, l'armée malienne a abandonné plusieurs avant-postes. La violence islamiste s'est également étendue à d'autres pays de la région, alimentée par les tensions ethniques. Selon l'ONU, plus de 1.500 civils ont été tués au Mali et au Burkina Faso depuis janvier, et des millions d'autres ont besoin d'aide humanitaire. Une force de maintien de la paix de l'ONU, forte de 15.000 hommes, est actuellement stationnée au Mali. Le pays est également membre du G5 Sahel, une force anti-insurrectionnelle composée de troupes de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad. Toutefois, les efforts du G5 ont été entravés par le manque de financement, de formation et d'équipement. Les dirigeants ouest-africains se sont engagés à verser 1 milliard de dollars US au cours des cinq prochaines années pour combattre le militantisme islamiste dans la région. Le président français Emmanuel Macron a également déclaré que davantage de ressources militaires seront envoyées au Mali à partir de 2020.
L'armée malienne perd 24 soldats lors d’une attaque Vingt-quatre soldats ont été tués dans une attaque menée par des militants dans l'est du Mali, a déclaré l'armée malienne. Vingt-neuf autres ont également été blessés au cours d'une opération conjointe des troupes du Mali et du Niger dans la région frontalière de Gao. Selon l'armée malienne, 17 "terroristes" ont été tués et 100 suspects sont détenus à Tiloa, au Niger. Cette attaque survient quelques semaines après la mort de 54 soldats, tués lors d'une autre attaque, l'une des plus meurtrières de la dernière décennie touchant les FAMA (force armée du Mali). Les détails de l'attaque de lundi ne sont pas clairs et les autorités n'ont pas identifié le groupe auquel appartenaient les assaillants. Sur son compte Twitter, l'armée malienne a publié des images de plusieurs motos brûlées, dont 70 ont été détruites lors de l'incident. Le Mali est en proie à des violences depuis 2012 lorsque des militants islamistes ont exploité un soulèvement séparatiste touareg en s'emparant de plusieurs villes clés du pays. Avec l'aide de la France, les forces maliennes ont repris le contrôle du territoire perdu par les jihadistes. 25 soldats tués dans une attaque au Mali Massacres au Mali : une attaque "terroriste" Une centaine de civils tués dans une attaque au Mali Une attaque contre les forces françaises de Barkhane fait des victimes à Gao Toutefois, les forces de sécurité ont lutté pour contenir la menace des groupes islamistes, dont certains sont liés à l'État islamique ou Al-Qaida. Ces derniers mois, l'armée malienne a abandonné plusieurs avant-postes. La violence islamiste s'est également étendue à d'autres pays de la région, alimentée par les tensions ethniques. Selon l'ONU, plus de 1.500 civils ont été tués au Mali et au Burkina Faso depuis janvier, et des millions d'autres ont besoin d'aide humanitaire. Une force de maintien de la paix de l'ONU, forte de 15.000 hommes, est actuellement stationnée au Mali. Le pays est également membre du G5 Sahel, une force anti-insurrectionnelle composée de troupes de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad. Toutefois, les efforts du G5 ont été entravés par le manque de financement, de formation et d'équipement. Les dirigeants ouest-africains se sont engagés à verser 1 milliard de dollars US au cours des cinq prochaines années pour combattre le militantisme islamiste dans la région. Le président français Emmanuel Macron a également déclaré que davantage de ressources militaires seront envoyées au Mali à partir de 2020.
https://www.bbc.com/afrique/region-50473324
3politics
Guerre Ukraine - Russie : la Russie met en garde la Suède et la Finlande contre l'adhésion à l'OTAN
La Russie exige que la Finlande et la Suède n'adhèrent pas à l'OTAN, prévenant qu'une telle décision ne contribuera pas à la stabilité de l'Europe. L'OTAN "reste un outil orienté vers la confrontation", confie lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, aux journalistes. Ses remarques interviennent après que des responsables américains de la défense ont qualifié l'invasion de l'Ukraine d'"erreur stratégique majeure" de la Russie, susceptible de provoquer l'élargissement de l'OTAN. A surtout lire sur BBC Afrique : Les représentants américains s'attendent à ce que les deux pays nordiques soumettent leurs demandes d'adhésion à l'alliance, peut-être dès le mois de juin. Les experts supposent que Washington soutiendra l'élargissement de l'OTAN à 32 membres. Des responsables du département d'État américain ont déclaré la semaine dernière que des discussions avaient eu lieu entre les dirigeants de l'OTAN et les ministres des affaires étrangères de la Finlande et de la Suède. Avant l'invasion, la Russie a exigé que l'alliance s'engage à ne pas s'étendre à l'avenir. Toutefois, la guerre a entraîné une augmentation des déploiements de troupes de l'OTAN sur son flanc oriental et une montée du soutien populaire en faveur de l'adhésion de la Suède et de la Finlande. Les parlementaires finlandais devraient recevoir cette semaine un rapport de sécurité de la part des responsables du renseignement, tandis que le Premier ministre Sanna Marin pense que le gouvernement conclura le débat de cet été sur la question de savoir s'il faut ou non soumettre la candidature du pays à l'OTAN. La Finlande partage une frontière de 1 340 km avec la Russie, c'est pourquoi elle est particulièrement préoccupée par l'empiètement de l'Ukraine. Dans le cas de la Suède, le parti social-démocrate au pouvoir, traditionnellement opposé à l'adhésion à l'OTAN, indique qu'il reconsidère sa position à la suite de l'attaque de la Russie contre son voisin occidental. Le secrétaire du parti, Tobias Baudin, affirme aux médias locaux que l'examen de la question sera achevé dans les mois à venir. "Lorsque la Russie a envahi l'Ukraine, la position de la Suède en matière de sécurité a changé fondamentalement", annonce le parti dans un communiqué lundi. Moscou, cependant, a clairement fait savoir qu'elle s'opposait à tout élargissement éventuel de l'alliance. M. Peskov a prévenu que l'OTAN "n'est pas le type d'alliance qui garantit la paix et la stabilité, et que la poursuite de son expansion n'apportera pas de sécurité supplémentaire au continent européen". La semaine dernière, M. Peskov a signalé que la Russie devra "rééquilibrer la situation" par ses propres mesures si la Suède et la Finlande rejoignent l'OTAN. En février, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, a mis en garde contre les "conséquences politiques et militaires" de l'adhésion des deux pays au bloc. L'OTAN a été créée en 1949 pour contrer la menace de l'expansion soviétique, bien qu'après la chute du mur de Berlin, plusieurs pays d'Europe de l'Est, anciennement communistes, y aient adhéré. Les États membres s'engagent à s'entraider en cas d'attaque armée contre l'un d'entre eux. Malgré les menaces, la Finlande et la Suède ont poursuivi leur nouvelle approche de l'OTAN et augmenté leurs dépenses de défense. Lundi, l'armée finlandaise a annoncé un nouveau plan visant à allouer quelque 15 millions de dollars US à l'achat de drones. Et en Suède, le gouvernement a annoncé le mois dernier une augmentation de 3 milliards de couronnes (plus de 191 milliards FCFA) du budget de la défense pour 2022.
Guerre Ukraine - Russie : la Russie met en garde la Suède et la Finlande contre l'adhésion à l'OTAN La Russie exige que la Finlande et la Suède n'adhèrent pas à l'OTAN, prévenant qu'une telle décision ne contribuera pas à la stabilité de l'Europe. L'OTAN "reste un outil orienté vers la confrontation", confie lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, aux journalistes. Ses remarques interviennent après que des responsables américains de la défense ont qualifié l'invasion de l'Ukraine d'"erreur stratégique majeure" de la Russie, susceptible de provoquer l'élargissement de l'OTAN. A surtout lire sur BBC Afrique : Les représentants américains s'attendent à ce que les deux pays nordiques soumettent leurs demandes d'adhésion à l'alliance, peut-être dès le mois de juin. Les experts supposent que Washington soutiendra l'élargissement de l'OTAN à 32 membres. Des responsables du département d'État américain ont déclaré la semaine dernière que des discussions avaient eu lieu entre les dirigeants de l'OTAN et les ministres des affaires étrangères de la Finlande et de la Suède. Avant l'invasion, la Russie a exigé que l'alliance s'engage à ne pas s'étendre à l'avenir. Toutefois, la guerre a entraîné une augmentation des déploiements de troupes de l'OTAN sur son flanc oriental et une montée du soutien populaire en faveur de l'adhésion de la Suède et de la Finlande. Les parlementaires finlandais devraient recevoir cette semaine un rapport de sécurité de la part des responsables du renseignement, tandis que le Premier ministre Sanna Marin pense que le gouvernement conclura le débat de cet été sur la question de savoir s'il faut ou non soumettre la candidature du pays à l'OTAN. La Finlande partage une frontière de 1 340 km avec la Russie, c'est pourquoi elle est particulièrement préoccupée par l'empiètement de l'Ukraine. Dans le cas de la Suède, le parti social-démocrate au pouvoir, traditionnellement opposé à l'adhésion à l'OTAN, indique qu'il reconsidère sa position à la suite de l'attaque de la Russie contre son voisin occidental. Le secrétaire du parti, Tobias Baudin, affirme aux médias locaux que l'examen de la question sera achevé dans les mois à venir. "Lorsque la Russie a envahi l'Ukraine, la position de la Suède en matière de sécurité a changé fondamentalement", annonce le parti dans un communiqué lundi. Moscou, cependant, a clairement fait savoir qu'elle s'opposait à tout élargissement éventuel de l'alliance. M. Peskov a prévenu que l'OTAN "n'est pas le type d'alliance qui garantit la paix et la stabilité, et que la poursuite de son expansion n'apportera pas de sécurité supplémentaire au continent européen". La semaine dernière, M. Peskov a signalé que la Russie devra "rééquilibrer la situation" par ses propres mesures si la Suède et la Finlande rejoignent l'OTAN. En février, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, a mis en garde contre les "conséquences politiques et militaires" de l'adhésion des deux pays au bloc. L'OTAN a été créée en 1949 pour contrer la menace de l'expansion soviétique, bien qu'après la chute du mur de Berlin, plusieurs pays d'Europe de l'Est, anciennement communistes, y aient adhéré. Les États membres s'engagent à s'entraider en cas d'attaque armée contre l'un d'entre eux. Malgré les menaces, la Finlande et la Suède ont poursuivi leur nouvelle approche de l'OTAN et augmenté leurs dépenses de défense. Lundi, l'armée finlandaise a annoncé un nouveau plan visant à allouer quelque 15 millions de dollars US à l'achat de drones. Et en Suède, le gouvernement a annoncé le mois dernier une augmentation de 3 milliards de couronnes (plus de 191 milliards FCFA) du budget de la défense pour 2022.
https://www.bbc.com/afrique/monde-61080370
0business
Entreprenariat : Babacar Thiam crée des meubles à partir de barils usagés à Dakar
"Je n’ai jamais pensé à l’émigration. Je crois en moi et je suis convaincu de pouvoir réussir ici ", dit Babacar Thiam, un artisan de Dakar. Le jeune ouvrier fabrique des meubles à partir de vieux barils de pétrole laissés sur le bord de la route. "Quand je transportais les barils dans les rues, les gens me prenaient pour un fou ", raconte-t-il. Mais au finish, tout le monde est convaincu de ses créations. Un reportage d'Alassane Dia.
Entreprenariat : Babacar Thiam crée des meubles à partir de barils usagés à Dakar "Je n’ai jamais pensé à l’émigration. Je crois en moi et je suis convaincu de pouvoir réussir ici ", dit Babacar Thiam, un artisan de Dakar. Le jeune ouvrier fabrique des meubles à partir de vieux barils de pétrole laissés sur le bord de la route. "Quand je transportais les barils dans les rues, les gens me prenaient pour un fou ", raconte-t-il. Mais au finish, tout le monde est convaincu de ses créations. Un reportage d'Alassane Dia.
https://www.bbc.com/afrique/region-57204437
3politics
La France met officiellement fin à l'opération Barkhane au Sahel
Par Hugh Schofield\nBBC News, Paris Le président Macron met officiellement fin à l'opération anti-djihadiste menée par la France au Sahel depuis huit ans. Il l'a annoncé lors d'un discours prononcé à Toulon mercredi. "Nos interventions doivent être mieux limitées dans le temps, et ce dès le début, nous n'avons pas à rester engagés sans limite de temps dans des opérations extérieures. C'est aussi pour cette raison que j'ai décidé, en concertation avec nos partenaires, d'officialiser aujourd'hui la fin de l'opération Barkhane", a déclaré le président français. Le président Emmanuel Macron a annoncé que la nouvelle stratégie de la France en Afrique serait finalisée dans les six mois après des consultations avec ses partenaires sur le continent et mettrait officiellement fin à l'opération Barkhane. L'hostilité croissante des populations locales à l'égard de la France, alimentée par les réseaux sociaux et la désinformation généralisée, a rendu la tâche ingrate et dangereuse. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase a été le coup d'État de 2020 au Mali, dont les dirigeants ont accusé la France d'ingérence et se sont tournés vers le groupe mercenaire russe Wagner pour assurer leur sécurité. M. Macron annonce que la France n'abandonne pas la lutte contre les militants islamistes dans la région, mais que ses efforts se dérouleront désormais selon des modalités d'engagement différentes. "Notre soutien militaire aux pays africains de la région se poursuivra, mais selon les nouveaux principes que nous avons définis avec eux. Il se déclinera à l'échelle de chaque pays selon les besoins qui seront exprimés par nos partenaires, équipements, formations, partenariats opérationnels, accompagnements dans la durée et intimité stratégique", a annoncé le président Macron. "Il soutiendra aussi et surtout les efforts civils déployés par les autorités africaines pour répondre aux tensions communautaires et aux vulnérabilités sociales et économiques, que les groupes terroristes tentent d'exploiter", poursuit le chef de l'Etat français. "Au fond, notre partenariat n'a de sens que s'il répond à des besoins explicites exprimés par les forces armées et s'il est complémentaire des partenariats économiques, politiques et administratifs de ces pays". Quelque 3 000 soldats français resteront au Niger, au Tchad et au Burkina Faso - mais ils n'agiront pas de manière indépendante, mais uniquement dans le cadre d'actions coordonnées avec les armées nationales. De manière significative, ce déploiement continu n'aura pas de nom officiel, indiquant qu'il ne s'agit plus d'une "opération extérieure" comme l'était Barkhane. Selon les analystes, la France n'avait guère d'autre choix que de reconnaître l'échec de Barkhane après que la junte malienne ait brusquement mis fin à ses relations. "L'objectif initial était de stopper la propagation du djihadisme au Sahel et de nouer un partenariat fort avec l'armée malienne", explique Elie Tenenbaum, spécialiste de la défense à l'Institut français des relations internationales (IFRI). "Aujourd'hui, ce partenariat stratégique est en lambeaux... alors que le djihadisme s'étend toujours plus largement dans la région, et s'enracine plus profondément dans la société." Paul Melly, analyste régional de l'Afrique de l'Ouest, a indiqué que la crise sécuritaire au Sahel était grave et qu'elle s'étendait probablement : "les conditions dans le nord-est du Mali sont désormais très fragiles. Cela aggrave la menace sécuritaire qui pèse sur le nord du Burkina et l'ouest du Niger." D'autres facteurs extérieurs ont également forcé une remise en question à Paris. La guerre en Ukraine a montré qu'il y a des priorités stratégiques à la porte de la France, et que des ressources militaires limitées pourraient être mieux dirigées ailleurs que dans une guerre perdue en Afrique. De plus, dans la bataille pour l'influence en Afrique qui se joue sur Internet et les médias sociaux, la France a la désagréable impression d'être devancée par des acteurs sans scrupules, notamment la Russie. Le récent coup d'État au Burkina Faso - où des manifestants antifrançais ont été filmés en train de brandir des drapeaux russes - a été considéré comme une preuve supplémentaire de la façon dont la propagande hostile monte les habitants de la région contre la France. "Quand la France est là, elle est accusée d'ingérence. Quand elle n'est pas là, elle est accusée d'abandon. Quoi qu'elle fasse, la France a tort", écrivait récemment Patrick Robert, journaliste chevronné spécialiste de l'Afrique, dans Le Figaro. Ce dernier redéploiement est un effort non seulement pour réduire l'exposition des troupes françaises sur le terrain, mais aussi pour gagner plus de cœurs et d'esprits africains. L'opération Barkhane est inopérante depuis février, date à laquelle la France a annoncé son retrait militaire du Mali. Les dernières troupes françaises ont quitté leur base dans la ville malienne de Gao le 15 août. À son point culminant, 5 500 militaires français participaient à l'opération Barkhane, initialement lancée en 2013 pour endiguer l'avancée des insurgés djihadistes au Mali. Les autres pays participant à ce partenariat étaient le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Mais face à l'expansion continue dans la région de groupes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique - ainsi qu'à une liste croissante de victimes parmi les troupes françaises (58 morts) - les chefs militaires et les responsables politiques à Paris avaient commencé à douter de la viabilité de la campagne.
La France met officiellement fin à l'opération Barkhane au Sahel Par Hugh Schofield\nBBC News, Paris Le président Macron met officiellement fin à l'opération anti-djihadiste menée par la France au Sahel depuis huit ans. Il l'a annoncé lors d'un discours prononcé à Toulon mercredi. "Nos interventions doivent être mieux limitées dans le temps, et ce dès le début, nous n'avons pas à rester engagés sans limite de temps dans des opérations extérieures. C'est aussi pour cette raison que j'ai décidé, en concertation avec nos partenaires, d'officialiser aujourd'hui la fin de l'opération Barkhane", a déclaré le président français. Le président Emmanuel Macron a annoncé que la nouvelle stratégie de la France en Afrique serait finalisée dans les six mois après des consultations avec ses partenaires sur le continent et mettrait officiellement fin à l'opération Barkhane. L'hostilité croissante des populations locales à l'égard de la France, alimentée par les réseaux sociaux et la désinformation généralisée, a rendu la tâche ingrate et dangereuse. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase a été le coup d'État de 2020 au Mali, dont les dirigeants ont accusé la France d'ingérence et se sont tournés vers le groupe mercenaire russe Wagner pour assurer leur sécurité. M. Macron annonce que la France n'abandonne pas la lutte contre les militants islamistes dans la région, mais que ses efforts se dérouleront désormais selon des modalités d'engagement différentes. "Notre soutien militaire aux pays africains de la région se poursuivra, mais selon les nouveaux principes que nous avons définis avec eux. Il se déclinera à l'échelle de chaque pays selon les besoins qui seront exprimés par nos partenaires, équipements, formations, partenariats opérationnels, accompagnements dans la durée et intimité stratégique", a annoncé le président Macron. "Il soutiendra aussi et surtout les efforts civils déployés par les autorités africaines pour répondre aux tensions communautaires et aux vulnérabilités sociales et économiques, que les groupes terroristes tentent d'exploiter", poursuit le chef de l'Etat français. "Au fond, notre partenariat n'a de sens que s'il répond à des besoins explicites exprimés par les forces armées et s'il est complémentaire des partenariats économiques, politiques et administratifs de ces pays". Quelque 3 000 soldats français resteront au Niger, au Tchad et au Burkina Faso - mais ils n'agiront pas de manière indépendante, mais uniquement dans le cadre d'actions coordonnées avec les armées nationales. De manière significative, ce déploiement continu n'aura pas de nom officiel, indiquant qu'il ne s'agit plus d'une "opération extérieure" comme l'était Barkhane. Selon les analystes, la France n'avait guère d'autre choix que de reconnaître l'échec de Barkhane après que la junte malienne ait brusquement mis fin à ses relations. "L'objectif initial était de stopper la propagation du djihadisme au Sahel et de nouer un partenariat fort avec l'armée malienne", explique Elie Tenenbaum, spécialiste de la défense à l'Institut français des relations internationales (IFRI). "Aujourd'hui, ce partenariat stratégique est en lambeaux... alors que le djihadisme s'étend toujours plus largement dans la région, et s'enracine plus profondément dans la société." Paul Melly, analyste régional de l'Afrique de l'Ouest, a indiqué que la crise sécuritaire au Sahel était grave et qu'elle s'étendait probablement : "les conditions dans le nord-est du Mali sont désormais très fragiles. Cela aggrave la menace sécuritaire qui pèse sur le nord du Burkina et l'ouest du Niger." D'autres facteurs extérieurs ont également forcé une remise en question à Paris. La guerre en Ukraine a montré qu'il y a des priorités stratégiques à la porte de la France, et que des ressources militaires limitées pourraient être mieux dirigées ailleurs que dans une guerre perdue en Afrique. De plus, dans la bataille pour l'influence en Afrique qui se joue sur Internet et les médias sociaux, la France a la désagréable impression d'être devancée par des acteurs sans scrupules, notamment la Russie. Le récent coup d'État au Burkina Faso - où des manifestants antifrançais ont été filmés en train de brandir des drapeaux russes - a été considéré comme une preuve supplémentaire de la façon dont la propagande hostile monte les habitants de la région contre la France. "Quand la France est là, elle est accusée d'ingérence. Quand elle n'est pas là, elle est accusée d'abandon. Quoi qu'elle fasse, la France a tort", écrivait récemment Patrick Robert, journaliste chevronné spécialiste de l'Afrique, dans Le Figaro. Ce dernier redéploiement est un effort non seulement pour réduire l'exposition des troupes françaises sur le terrain, mais aussi pour gagner plus de cœurs et d'esprits africains. L'opération Barkhane est inopérante depuis février, date à laquelle la France a annoncé son retrait militaire du Mali. Les dernières troupes françaises ont quitté leur base dans la ville malienne de Gao le 15 août. À son point culminant, 5 500 militaires français participaient à l'opération Barkhane, initialement lancée en 2013 pour endiguer l'avancée des insurgés djihadistes au Mali. Les autres pays participant à ce partenariat étaient le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Mais face à l'expansion continue dans la région de groupes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique - ainsi qu'à une liste croissante de victimes parmi les troupes françaises (58 morts) - les chefs militaires et les responsables politiques à Paris avaient commencé à douter de la viabilité de la campagne.
https://www.bbc.com/afrique/articles/ckr15y7k115o
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Jeux olympiques 2021 : à Tokyo des technologies innovantes sont utilisées pour la première fois
Avant de tirer une de leurs flèches, les archers professionnels visent le cœur : c'est l'une des plus grandes clés de leur réussite. Le moindre souffle peut agir sur la cible, les archers doivent donc lutter contre la pression et les nerfs pour calmer leur rythme cardiaque et fixer leur position. Pour la première fois, ces changements du rythme cardiaque sont visibles en direct aux Jeux Olympiques grâce à des contrôles biométriques. C'est l'une des technologies qu'ont adoptées les organisateurs de Tokyo 2020 pour partager tous les détails de la compétition avec le public et améliorer son expérience, une tâche désormais encore plus urgente compte tenu du manque de spectateurs dans les tribunes en raison de la pandémie. A lire aussi : "Aux Jeux Olympiques, nous essayons toujours d'être à la pointe de la technologie qui nous permet de mieux raconter l'histoire des meilleurs athlètes du monde", explique Yannis Exarchos, directeur exécutif d'Olympic Broadcasting Services (OBS), l'organe de le Comité Olympique International chargé de produire et de faciliter l'image des compétitions auprès des chaînes qui achètent les droits de diffusion, comme la BBC. "Nous essayons toujours de nous améliorer d'un Jeux à l'autre, mais je pense qu'à Tokyo, nous faisons un grand pas en avant", a déclaré Exarchos, l'un des plus grands experts mondiaux de l'Olympisme, lors d'une conversation avec BBC Mundo. Voici quelques exemples. Poursuivant l'exemple du tir à l'arc, OBS s'appuiera sur une technologie de détection sans contact pour fournir un suivi de la fréquence cardiaque en direct. Pour ce faire, quatre caméras seront placées à environ 12 mètres des athlètes, se focalisant sur leurs visages et analysant les petits changements de couleur de peau générés par la contraction des vaisseaux sanguins, expliquent-ils d'OBS. "Le public pourra assister aux variations du rythme cardiaque et à la montée d'adrénaline vécue" par l'archer à travers les graphismes qui seront affichés à l'écran. Exarchos considère que cette première étape ouvre la porte à "une autre dimension nouvelle dans le récit sportif", même s'il souligne que cela comporte des défis, notamment dans le domaine juridique, en raison de la protection des données personnelles des athlètes impliqués, qui doivent donner leur accord sur l'utilisation de ces technologies. Dans certaines compétitions d'athlétisme, des données en temps réel sur la vitesse atteinte par chaque athlète seront mises à la disposition du public, analysant en détail les différentes phases de la course avec différentes métriques et couleurs sur l'écran pour l'identifier. Les données seront basées sur la technologie 3DAT (3D Athlete Tracking) d'Intel, mise en œuvre avec le chinois Alibaba, qui facilite son service dans le cloud. Toujours via Intel, OBS proposera des rediffusions de basket-ball à 360 degrés, via 35 caméras en 4K, une technique qui a été utilisée dans d'autres compétitions sportives. Cependant, "la grande différence ici, c'est qu'on va essayer de faire des répétitions volumétriques, ce qui veut dire qu'on peut créer un nombre immense de points de vue, pour qu'au final le réalisateur [de l'émission] puisse définir la trajectoire de ces caméras et voir des points de vue même qui ne sont pas physiquement possibles... comme en dessous d'un joueur", explique Exarchos. L'audio est l'un des grands enjeux de ces Jeux Olympiques atypiques, car des tribunes vides ne permettent pas de créer cet environnement qui motive les athlètes et le public qui en profite depuis chez soi. Pour la première fois, les Jeux seront diffusés en 5.1.4, capturant le son de toutes les directions, y compris "celle juste au-dessus de vous, pour que vous vous sentiez complètement immergé", souligne Exarchos. Compte tenu du manque de spectateurs, OBS s'est efforcé de recréer l'atmosphère de chaque sport et de chaque site olympique. Pour ce faire, ils ont utilisé l'audio en direct des compétitions précédentes afin que les réseaux puissent fournir ce sentiment de présence humaine. "Nous ne parlons pas de fausses réactions ou effets qui ont parfois été utilisés dans le football ou d'autres sports", remarque Exarchos, "mais une recréation de la sensation de présence humaine (...) une recréation du sens cinématographique de l'environnement humain". Ce seront les premiers Jeux Olympiques à être produits de manière native en 4K HDR, rapprochant l'image de la réalité à des niveaux jamais vus auparavant, avec une plus grande gamme de lumière et de fidélité des couleurs. "Quand nous avons commencé à le planifier, nous ne savions vraiment pas s'il y aurait suffisamment de capacités techniques dans le monde pour faire quelque chose comme ça", explique le directeur d'OBS. Le HDR est lié à la 4K, qui offre plus de 8 millions de pixels de résolution (3 840 x 2 160) et cinq fois ce qui est habituel dans les téléviseurs Full HD. De plus, le réseau public japonais NHK mettra à disposition du public local un forfait de transmission 8K, qui multiplie par quatre la résolution de 4K. Pour relever les défis techniques de ces technologies (par exemple, en raison de leur poids en termes de distribution), OBS s'appuiera sur une plateforme cloud créée par Alibaba. "Nous sommes dans une période très importante de transition vers un modèle basé sur le cloud (...) Ce n'est pas un grand changement à l'écran, mais c'est énorme derrière les caméras, de réaliser beaucoup de choses qui devaient auparavant être en personne à distance", explique Exarchos. Les organisateurs de Tokyo 2020 assurent que leurs innovations technologiques représenteront un "tournant" pour la diffusion sportive, bien que d'autres experts soient plus sceptiques. "On ne pourra dire s'il s'agit vraiment d'un tournant à la fin des Jeux olympiques", explique John Rowlinson, qui a été responsable de la diffusion des Jeux olympiques de Londres en 2012 et a été pendant de nombreuses années en charge de la diffusion de Wimbledon. "D'après mon expérience non seulement à Londres 2012, mais aussi aux championnats de Wimbledon, certaines de ces innovations qui se sont avérées très coûteuses n'ont vraiment pas eu beaucoup d'influence sur la diffusion et n'ont pas ajouté à l'expérience du public." Selon lui, la prochaine étape "révolutionnaire" en ce sens sera le son et donner au public "l'impression d'être à l'intérieur du stade". "Mais, pour des raisons évidentes", conclut-il, "cela ne peut pas arriver à Tokyo". Alejandro Millán, journaliste pour BBC Mundo à Londres, a contribué à ce reportage.
Jeux olympiques 2021 : à Tokyo des technologies innovantes sont utilisées pour la première fois Avant de tirer une de leurs flèches, les archers professionnels visent le cœur : c'est l'une des plus grandes clés de leur réussite. Le moindre souffle peut agir sur la cible, les archers doivent donc lutter contre la pression et les nerfs pour calmer leur rythme cardiaque et fixer leur position. Pour la première fois, ces changements du rythme cardiaque sont visibles en direct aux Jeux Olympiques grâce à des contrôles biométriques. C'est l'une des technologies qu'ont adoptées les organisateurs de Tokyo 2020 pour partager tous les détails de la compétition avec le public et améliorer son expérience, une tâche désormais encore plus urgente compte tenu du manque de spectateurs dans les tribunes en raison de la pandémie. A lire aussi : "Aux Jeux Olympiques, nous essayons toujours d'être à la pointe de la technologie qui nous permet de mieux raconter l'histoire des meilleurs athlètes du monde", explique Yannis Exarchos, directeur exécutif d'Olympic Broadcasting Services (OBS), l'organe de le Comité Olympique International chargé de produire et de faciliter l'image des compétitions auprès des chaînes qui achètent les droits de diffusion, comme la BBC. "Nous essayons toujours de nous améliorer d'un Jeux à l'autre, mais je pense qu'à Tokyo, nous faisons un grand pas en avant", a déclaré Exarchos, l'un des plus grands experts mondiaux de l'Olympisme, lors d'une conversation avec BBC Mundo. Voici quelques exemples. Poursuivant l'exemple du tir à l'arc, OBS s'appuiera sur une technologie de détection sans contact pour fournir un suivi de la fréquence cardiaque en direct. Pour ce faire, quatre caméras seront placées à environ 12 mètres des athlètes, se focalisant sur leurs visages et analysant les petits changements de couleur de peau générés par la contraction des vaisseaux sanguins, expliquent-ils d'OBS. "Le public pourra assister aux variations du rythme cardiaque et à la montée d'adrénaline vécue" par l'archer à travers les graphismes qui seront affichés à l'écran. Exarchos considère que cette première étape ouvre la porte à "une autre dimension nouvelle dans le récit sportif", même s'il souligne que cela comporte des défis, notamment dans le domaine juridique, en raison de la protection des données personnelles des athlètes impliqués, qui doivent donner leur accord sur l'utilisation de ces technologies. Dans certaines compétitions d'athlétisme, des données en temps réel sur la vitesse atteinte par chaque athlète seront mises à la disposition du public, analysant en détail les différentes phases de la course avec différentes métriques et couleurs sur l'écran pour l'identifier. Les données seront basées sur la technologie 3DAT (3D Athlete Tracking) d'Intel, mise en œuvre avec le chinois Alibaba, qui facilite son service dans le cloud. Toujours via Intel, OBS proposera des rediffusions de basket-ball à 360 degrés, via 35 caméras en 4K, une technique qui a été utilisée dans d'autres compétitions sportives. Cependant, "la grande différence ici, c'est qu'on va essayer de faire des répétitions volumétriques, ce qui veut dire qu'on peut créer un nombre immense de points de vue, pour qu'au final le réalisateur [de l'émission] puisse définir la trajectoire de ces caméras et voir des points de vue même qui ne sont pas physiquement possibles... comme en dessous d'un joueur", explique Exarchos. L'audio est l'un des grands enjeux de ces Jeux Olympiques atypiques, car des tribunes vides ne permettent pas de créer cet environnement qui motive les athlètes et le public qui en profite depuis chez soi. Pour la première fois, les Jeux seront diffusés en 5.1.4, capturant le son de toutes les directions, y compris "celle juste au-dessus de vous, pour que vous vous sentiez complètement immergé", souligne Exarchos. Compte tenu du manque de spectateurs, OBS s'est efforcé de recréer l'atmosphère de chaque sport et de chaque site olympique. Pour ce faire, ils ont utilisé l'audio en direct des compétitions précédentes afin que les réseaux puissent fournir ce sentiment de présence humaine. "Nous ne parlons pas de fausses réactions ou effets qui ont parfois été utilisés dans le football ou d'autres sports", remarque Exarchos, "mais une recréation de la sensation de présence humaine (...) une recréation du sens cinématographique de l'environnement humain". Ce seront les premiers Jeux Olympiques à être produits de manière native en 4K HDR, rapprochant l'image de la réalité à des niveaux jamais vus auparavant, avec une plus grande gamme de lumière et de fidélité des couleurs. "Quand nous avons commencé à le planifier, nous ne savions vraiment pas s'il y aurait suffisamment de capacités techniques dans le monde pour faire quelque chose comme ça", explique le directeur d'OBS. Le HDR est lié à la 4K, qui offre plus de 8 millions de pixels de résolution (3 840 x 2 160) et cinq fois ce qui est habituel dans les téléviseurs Full HD. De plus, le réseau public japonais NHK mettra à disposition du public local un forfait de transmission 8K, qui multiplie par quatre la résolution de 4K. Pour relever les défis techniques de ces technologies (par exemple, en raison de leur poids en termes de distribution), OBS s'appuiera sur une plateforme cloud créée par Alibaba. "Nous sommes dans une période très importante de transition vers un modèle basé sur le cloud (...) Ce n'est pas un grand changement à l'écran, mais c'est énorme derrière les caméras, de réaliser beaucoup de choses qui devaient auparavant être en personne à distance", explique Exarchos. Les organisateurs de Tokyo 2020 assurent que leurs innovations technologiques représenteront un "tournant" pour la diffusion sportive, bien que d'autres experts soient plus sceptiques. "On ne pourra dire s'il s'agit vraiment d'un tournant à la fin des Jeux olympiques", explique John Rowlinson, qui a été responsable de la diffusion des Jeux olympiques de Londres en 2012 et a été pendant de nombreuses années en charge de la diffusion de Wimbledon. "D'après mon expérience non seulement à Londres 2012, mais aussi aux championnats de Wimbledon, certaines de ces innovations qui se sont avérées très coûteuses n'ont vraiment pas eu beaucoup d'influence sur la diffusion et n'ont pas ajouté à l'expérience du public." Selon lui, la prochaine étape "révolutionnaire" en ce sens sera le son et donner au public "l'impression d'être à l'intérieur du stade". "Mais, pour des raisons évidentes", conclut-il, "cela ne peut pas arriver à Tokyo". Alejandro Millán, journaliste pour BBC Mundo à Londres, a contribué à ce reportage.
https://www.bbc.com/afrique/sports-57976463
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Huile de palme : les entreprises du secteur privent les tribus autochtones de millions de dollars
Achetez un produit dans un supermarché et il y a de fortes chances qu'il contienne de l'huile de palme. En remontant la chaîne d'approvisionnement, vous finirez par trouver un palmier à huile, probablement en Indonésie. Mais les sociétés qui la vendent à de grandes entreprises comme Johnson & Johnson, Kellogg's et Mondelēz privent les communautés indigènes de revenus qui pourraient se chiffrer en millions de dollars, selon une enquête conjointe de la BBC. Mat Yadi trace le chemin de la rivière, sa lance prête à frapper. Mais aujourd'hui, comme la plupart des jours, il n'attrape rien. A surtout lire sur BBC Afrique : "Avant, il y avait beaucoup de cochons, de cerfs, d'antilopes et de hérissons", dit-il. "Maintenant, il n'y a presque plus rien de vivant." C'est un Orang Rimba - l'une des dernières tribus nomades d'Indonésie. Depuis des générations, ils vivent de la jungle de l'île de Sumatra - récoltant le caoutchouc ainsi que chassant et cueillant des fruits. Dans les années 1990, une société d'huile de palme est arrivée dans leur foyer isolé de Tebing Tinggi avec des promesses de richesse et de développement. Elle allait prendre le contrôle des terres ancestrales de la communauté et en échange, selon les Orang Rimba, ils en récupéreraient plus de la moitié, plantée de palmiers à huile, une culture miracle de plus en plus demandée dans le monde entier. Il s'agirait d'une situation gagnant-gagnant, puisque la tribu vendrait les fruits récoltés à l'entreprise. Pendant 25 ans, les palmiers à huile sont devenus grands et les fruits orange vif ont inondé l'usine de la société, produisant des millions de dollars d'huile comestible pour son propriétaire final, le groupe Salim, acheté par des fabricants de produits tels que le chocolat Cadbury, les Pop-Tarts et les Crunchy Nut Clusters. Mais Mat Yadi n'a jamais reçu les petites exploitations qui, selon lui, avaient été promises à sa tribu. Aujourd'hui, sa famille vit dans une hutte de fortune à l'intérieur d'une plantation. "Rien ne nous a été rendu. Ils ont tout pris", dit-il. Comme beaucoup d'autres Orang Rimba, l'aînée Siti Maninah gagne péniblement sa vie en ramassant les fruits qui tombent sur le sol lors de la récolte des palmiers à huile. Si elle a de la chance, elle en récolte assez pour acheter quelques grammes de riz et quelques légumes pour nourrir sa famille pour la journée. "C'est suffisant", dit-elle. "Mais ce n'est pas beaucoup." "Ce n'est qu'un exemple - cela se produit partout", déclare Daniel Johan, un député indonésien qui supervise le secteur agricole et forestier et qui a agi au nom de la tribu. "Les entreprises sont avides". De vastes étendues des forêts les plus riches en biodiversité du monde ont été rasées pour faire place à des plantations d'huile de palme. Sur les îles indonésiennes de Bornéo et de Sumatra, autrefois couvertes de jungle, les plantations s'étendent désormais sur des kilomètres. La contrepartie était la promesse d'un développement économique. Afin d'obtenir le soutien des populations locales et l'accès aux financements publics, les entreprises ont souvent promis de partager leur plantation avec les villageois, sur des parcelles appelées "plasma". En 2007, la loi a imposé aux entreprises de donner un cinquième de toute nouvelle plantation aux communautés. Lorsque ce système a fonctionné, il a contribué à sortir les communautés rurales de la pauvreté, en leur donnant leur propre participation dans une industrie qui représente plus de 50 milliards de dollars par an dans le monde. Mais un nombre croissant d'allégations ont été formulées selon lesquelles les entreprises n'ont pas tenu leurs promesses - et leurs obligations légales - de fournir du plasma. L'ampleur du problème demeurait inconnue. C'est pourquoi, au cours des deux dernières années, notre équipe, composée de la BBC, de l'organisation de journalisme d'investigation The Gecko Project et du site d'information sur l'environnement Mongabay, a travaillé ensemble pour le découvrir. En analysant les chiffres du gouvernement, l'enquête a révélé que les entreprises n'ont pas fourni plus de 100 000 hectares - soit environ la taille de Los Angeles - de plasma légalement requis dans la seule province de Kalimantan central à Bornéo. En utilisant des chiffres prudents concernant les bénéfices disponibles de l'huile de palme, nous avons estimé que cela a privé les communautés d'un montant estimé à 90 millions de dollars chaque année. La province ne compte qu'un cinquième des plantations de palmiers à huile gérées par des entreprises en Indonésie. L'analyse des données du ministère de l'agriculture suggère que la situation est similaire dans les autres grandes provinces productrices d'huile de palme, et que les pertes subies à travers l'Indonésie par les communautés redevables du plasma pourraient se chiffrer en centaines de millions de dollars chaque année. L'ampleur du problème n'est pas seulement visible dans les données officielles. Notre équipe a créé une base de données des entreprises qui ont été accusées de ne pas tenir leurs promesses ou de ne pas respecter leurs obligations légales en matière de partage de leurs plantations avec les communautés. Cette base de données a révélé qu'il y a eu des protestations motivées par des griefs concernant le plasma chaque mois au cours des six dernières années, en moyenne. Mais l'État peut être rapide et décisif dans la répression des protestations, qui sont souvent violemment réprimées. En 2015, dans un accord négocié par des politiciens locaux, le groupe Salim a signé un nouvel engagement écrit promettant de fournir du plasma aux Orang Rimba. Mais en janvier 2017, cela ne s'était toujours pas produit. À ce moment-là, la tribu attendait depuis deux décennies. Les membres frustrés de la tribu ont occupé la plantation de l'entreprise, mais celle-ci a démoli leurs huttes. Les villageois ont ensuite mis le feu à un poste de sécurité à l'intérieur de la plantation et brisé les fenêtres du bureau de l'entreprise. Plus de 40 personnes ont été arrêtées et agressées par la police, nous ont dit les villageois. "Sans être interrogés, nous avons été battus à mort", a déclaré un homme. Sept d'entre eux ont été reconnus coupables de vandalisme et condamnés à 18 mois de prison. La police indonésienne a refusé notre demande de réponse. "Toute la résistance qu'ils ont montée, parfois même en sacrifiant leur vie, et il n'y a toujours pas de résolution", déclare Daniel Johan, qui s'est rendu à Tebing Tinggi peu après la manifestation avec d'autres législateurs. "Cela signifie que le système est défaillant". Après la manifestation, une commission parlementaire a exhorté le groupe Salim à restituer les terres ancestrales des Orang Rimba, mais cinq ans plus tard, la tribu attend toujours. Le Salim Group et sa filiale qui contrôle la plantation ont refusé d'être interviewés. Lorsque les communautés se plaignent du non-respect de leurs promesses, le gouvernement s'en remet largement à la médiation, mais une étude universitaire a révélé que seulement 14 % des négociations de médiation aboutissent à un accord qui est appliqué. Samsul Kamar, chef d'un bureau de plantation à Riau, la plus grande province indonésienne productrice d'huile de palme, affirme qu'il reçoit une nouvelle plainte concernant le plasma "presque chaque semaine", et que seule une poignée des 77 sociétés sous sa surveillance fournit suffisamment d'informations. Pourtant, comme beaucoup de ses homologues, il n'est jamais allé plus loin que l'émission d'un avertissement. La plupart des grandes entreprises de biens de consommation ont promis d'éliminer l'"exploitation" des personnes de leurs chaînes d'approvisionnement. Mais nous avons identifié 13 grandes entreprises, dont Colgate-Palmolive et Reckitt, qui se sont approvisionnées en huile de palme auprès de producteurs soupçonnés d'avoir retenu le plasma, ou les bénéfices du plasma, aux communautés au cours des six dernières années. Johnson & Johnson et Kellogg's s'approvisionnent tous deux auprès du groupe Salim, qui possède la plantation sur les terres de l'Orang Rimba. En réponse à notre enquête, les entreprises ont affirmé qu'elles exigeaient de leurs fournisseurs qu'ils respectent la loi. Mais nous avons constaté que nombre d'entre elles ont des liens dans leur chaîne d'approvisionnement avec des entreprises qui ont été publiquement dénoncées pour leur non-respect de la réglementation sur le plasma - y compris par des représentants du gouvernement indonésien. Johnson & Johnson, Kellogg's et Mondelēz se sont tous approvisionnés en huile de palme auprès d'une plantation de Bornéo qui a été temporairement fermée en février pour ne pas avoir respecté ses obligations légales pendant plus d'une décennie. Dans un rare exemple de gouvernement agissant de manière décisive dans une affaire de plasma, le politicien Jaya Samaya Monong a posté la police pour arrêter les camions quittant la plantation. "Peut-être que s'il n'y a pas d'action ferme qui pourrait leur nuire, ils pensent qu'ils peuvent l'ignorer", dit-il. Johnson & Johnson a déclaré qu'elle "prenait ces allégations très au sérieux" et qu'elle avait engagé sa procédure de règlement des griefs. Kellogg's a déclaré qu'elle allait enquêter sur les allégations et "se coordonner avec nos fournisseurs pour déterminer les prochaines étapes". Mondelēz, propriétaire de Cadbury's, a déclaré avoir contacté des experts "pour mieux comprendre le problème et la manière dont nous pourrions l'aborder à l'avenir en prenant de nouveaux engagements publics". Reckitt a écrit que les conclusions "suggèrent des problèmes systémiques potentiels" qui "nécessitent une enquête plus approfondie et une action coordonnée de la part de diverses parties prenantes publiques et privées pour y remédier". Colgate-Palmolive a quant à elle déclaré que la société allait mettre au point un processus permettant de vérifier que ses fournisseurs fournissent suffisamment de plasma. Le conglomérat à l'origine de la plantation de Bornéo est Golden Agri-Resources, le plus grand producteur d'huile de palme d'Indonésie, dont les plantations s'étendent sur un demi-million d'hectares. L'entreprise admet qu'elle n'a pas respecté ses obligations légales en matière de fourniture de plasma. L'entreprise a déclaré qu'elle s'était engagée à le faire, mais que cela restait "un travail en cours". Elle a dit espérer commencer à planter du plasma l'année prochaine dans sa filiale de Bornéo, qui a été fermée par un politicien local. Golden Agri-Resources et d'autres entreprises auxquelles nous avons écrit ont déclaré qu'il leur était toujours difficile d'avoir accès à suffisamment de terres pour les projets de plasma. Mais Jaya, le politicien de Bornéo, a déclaré qu'il avait dit au conglomérat qu'il souhaitait que l'entreprise partage ses propres terres. "Je ne veux plus entendre d'excuses", dit-il. "Parce que c'est simple : le plasma est censé être construit en tandem avec la plantation principale. Pourquoi y a-t-il une plantation principale mais pas de plantation de plasma ? " Les expéditions mondiales d'huile de palme en provenance d'Indonésie reprennent lundi, après que le gouvernement a levé l'interdiction d'exportation de cette huile comestible. Il avait interdit les exportations à la fin du mois dernier dans le but de contrôler la hausse des prix intérieurs et de garantir l'approvisionnement local. Les entreprises à l'origine du boom de l'huile de palme dans le pays ont vu leurs bénéfices s'envoler cette année, les prix mondiaux ayant atteint des niveaux record. La liste des super riches d'Indonésie compte déjà de nombreux milliardaires de l'huile de palme. La famille Widjaja, qui contrôle Golden Agri-Resources, occupe la deuxième place dans la liste des riches de Forbes pour l'Indonésie ; Anthoni Salim, qui est le PDG du groupe Salim, se trouve un peu plus bas, à la troisième place. Mais pour les Orang Rimba, l'attente de leur part de la fortune se poursuit. Sous les palmiers, l'aîné Cilin chante une chanson folklorique. Les paroles signifient "notre cœur est plein si nos petits-enfants sont en bonne santé", explique-t-elle. "Pour que nos petits-enfants puissent vraiment revivre, nous voulons que la terre de nos ancêtres nous soit rendue". "C'est tout ce que nous voulons."
Huile de palme : les entreprises du secteur privent les tribus autochtones de millions de dollars Achetez un produit dans un supermarché et il y a de fortes chances qu'il contienne de l'huile de palme. En remontant la chaîne d'approvisionnement, vous finirez par trouver un palmier à huile, probablement en Indonésie. Mais les sociétés qui la vendent à de grandes entreprises comme Johnson & Johnson, Kellogg's et Mondelēz privent les communautés indigènes de revenus qui pourraient se chiffrer en millions de dollars, selon une enquête conjointe de la BBC. Mat Yadi trace le chemin de la rivière, sa lance prête à frapper. Mais aujourd'hui, comme la plupart des jours, il n'attrape rien. A surtout lire sur BBC Afrique : "Avant, il y avait beaucoup de cochons, de cerfs, d'antilopes et de hérissons", dit-il. "Maintenant, il n'y a presque plus rien de vivant." C'est un Orang Rimba - l'une des dernières tribus nomades d'Indonésie. Depuis des générations, ils vivent de la jungle de l'île de Sumatra - récoltant le caoutchouc ainsi que chassant et cueillant des fruits. Dans les années 1990, une société d'huile de palme est arrivée dans leur foyer isolé de Tebing Tinggi avec des promesses de richesse et de développement. Elle allait prendre le contrôle des terres ancestrales de la communauté et en échange, selon les Orang Rimba, ils en récupéreraient plus de la moitié, plantée de palmiers à huile, une culture miracle de plus en plus demandée dans le monde entier. Il s'agirait d'une situation gagnant-gagnant, puisque la tribu vendrait les fruits récoltés à l'entreprise. Pendant 25 ans, les palmiers à huile sont devenus grands et les fruits orange vif ont inondé l'usine de la société, produisant des millions de dollars d'huile comestible pour son propriétaire final, le groupe Salim, acheté par des fabricants de produits tels que le chocolat Cadbury, les Pop-Tarts et les Crunchy Nut Clusters. Mais Mat Yadi n'a jamais reçu les petites exploitations qui, selon lui, avaient été promises à sa tribu. Aujourd'hui, sa famille vit dans une hutte de fortune à l'intérieur d'une plantation. "Rien ne nous a été rendu. Ils ont tout pris", dit-il. Comme beaucoup d'autres Orang Rimba, l'aînée Siti Maninah gagne péniblement sa vie en ramassant les fruits qui tombent sur le sol lors de la récolte des palmiers à huile. Si elle a de la chance, elle en récolte assez pour acheter quelques grammes de riz et quelques légumes pour nourrir sa famille pour la journée. "C'est suffisant", dit-elle. "Mais ce n'est pas beaucoup." "Ce n'est qu'un exemple - cela se produit partout", déclare Daniel Johan, un député indonésien qui supervise le secteur agricole et forestier et qui a agi au nom de la tribu. "Les entreprises sont avides". De vastes étendues des forêts les plus riches en biodiversité du monde ont été rasées pour faire place à des plantations d'huile de palme. Sur les îles indonésiennes de Bornéo et de Sumatra, autrefois couvertes de jungle, les plantations s'étendent désormais sur des kilomètres. La contrepartie était la promesse d'un développement économique. Afin d'obtenir le soutien des populations locales et l'accès aux financements publics, les entreprises ont souvent promis de partager leur plantation avec les villageois, sur des parcelles appelées "plasma". En 2007, la loi a imposé aux entreprises de donner un cinquième de toute nouvelle plantation aux communautés. Lorsque ce système a fonctionné, il a contribué à sortir les communautés rurales de la pauvreté, en leur donnant leur propre participation dans une industrie qui représente plus de 50 milliards de dollars par an dans le monde. Mais un nombre croissant d'allégations ont été formulées selon lesquelles les entreprises n'ont pas tenu leurs promesses - et leurs obligations légales - de fournir du plasma. L'ampleur du problème demeurait inconnue. C'est pourquoi, au cours des deux dernières années, notre équipe, composée de la BBC, de l'organisation de journalisme d'investigation The Gecko Project et du site d'information sur l'environnement Mongabay, a travaillé ensemble pour le découvrir. En analysant les chiffres du gouvernement, l'enquête a révélé que les entreprises n'ont pas fourni plus de 100 000 hectares - soit environ la taille de Los Angeles - de plasma légalement requis dans la seule province de Kalimantan central à Bornéo. En utilisant des chiffres prudents concernant les bénéfices disponibles de l'huile de palme, nous avons estimé que cela a privé les communautés d'un montant estimé à 90 millions de dollars chaque année. La province ne compte qu'un cinquième des plantations de palmiers à huile gérées par des entreprises en Indonésie. L'analyse des données du ministère de l'agriculture suggère que la situation est similaire dans les autres grandes provinces productrices d'huile de palme, et que les pertes subies à travers l'Indonésie par les communautés redevables du plasma pourraient se chiffrer en centaines de millions de dollars chaque année. L'ampleur du problème n'est pas seulement visible dans les données officielles. Notre équipe a créé une base de données des entreprises qui ont été accusées de ne pas tenir leurs promesses ou de ne pas respecter leurs obligations légales en matière de partage de leurs plantations avec les communautés. Cette base de données a révélé qu'il y a eu des protestations motivées par des griefs concernant le plasma chaque mois au cours des six dernières années, en moyenne. Mais l'État peut être rapide et décisif dans la répression des protestations, qui sont souvent violemment réprimées. En 2015, dans un accord négocié par des politiciens locaux, le groupe Salim a signé un nouvel engagement écrit promettant de fournir du plasma aux Orang Rimba. Mais en janvier 2017, cela ne s'était toujours pas produit. À ce moment-là, la tribu attendait depuis deux décennies. Les membres frustrés de la tribu ont occupé la plantation de l'entreprise, mais celle-ci a démoli leurs huttes. Les villageois ont ensuite mis le feu à un poste de sécurité à l'intérieur de la plantation et brisé les fenêtres du bureau de l'entreprise. Plus de 40 personnes ont été arrêtées et agressées par la police, nous ont dit les villageois. "Sans être interrogés, nous avons été battus à mort", a déclaré un homme. Sept d'entre eux ont été reconnus coupables de vandalisme et condamnés à 18 mois de prison. La police indonésienne a refusé notre demande de réponse. "Toute la résistance qu'ils ont montée, parfois même en sacrifiant leur vie, et il n'y a toujours pas de résolution", déclare Daniel Johan, qui s'est rendu à Tebing Tinggi peu après la manifestation avec d'autres législateurs. "Cela signifie que le système est défaillant". Après la manifestation, une commission parlementaire a exhorté le groupe Salim à restituer les terres ancestrales des Orang Rimba, mais cinq ans plus tard, la tribu attend toujours. Le Salim Group et sa filiale qui contrôle la plantation ont refusé d'être interviewés. Lorsque les communautés se plaignent du non-respect de leurs promesses, le gouvernement s'en remet largement à la médiation, mais une étude universitaire a révélé que seulement 14 % des négociations de médiation aboutissent à un accord qui est appliqué. Samsul Kamar, chef d'un bureau de plantation à Riau, la plus grande province indonésienne productrice d'huile de palme, affirme qu'il reçoit une nouvelle plainte concernant le plasma "presque chaque semaine", et que seule une poignée des 77 sociétés sous sa surveillance fournit suffisamment d'informations. Pourtant, comme beaucoup de ses homologues, il n'est jamais allé plus loin que l'émission d'un avertissement. La plupart des grandes entreprises de biens de consommation ont promis d'éliminer l'"exploitation" des personnes de leurs chaînes d'approvisionnement. Mais nous avons identifié 13 grandes entreprises, dont Colgate-Palmolive et Reckitt, qui se sont approvisionnées en huile de palme auprès de producteurs soupçonnés d'avoir retenu le plasma, ou les bénéfices du plasma, aux communautés au cours des six dernières années. Johnson & Johnson et Kellogg's s'approvisionnent tous deux auprès du groupe Salim, qui possède la plantation sur les terres de l'Orang Rimba. En réponse à notre enquête, les entreprises ont affirmé qu'elles exigeaient de leurs fournisseurs qu'ils respectent la loi. Mais nous avons constaté que nombre d'entre elles ont des liens dans leur chaîne d'approvisionnement avec des entreprises qui ont été publiquement dénoncées pour leur non-respect de la réglementation sur le plasma - y compris par des représentants du gouvernement indonésien. Johnson & Johnson, Kellogg's et Mondelēz se sont tous approvisionnés en huile de palme auprès d'une plantation de Bornéo qui a été temporairement fermée en février pour ne pas avoir respecté ses obligations légales pendant plus d'une décennie. Dans un rare exemple de gouvernement agissant de manière décisive dans une affaire de plasma, le politicien Jaya Samaya Monong a posté la police pour arrêter les camions quittant la plantation. "Peut-être que s'il n'y a pas d'action ferme qui pourrait leur nuire, ils pensent qu'ils peuvent l'ignorer", dit-il. Johnson & Johnson a déclaré qu'elle "prenait ces allégations très au sérieux" et qu'elle avait engagé sa procédure de règlement des griefs. Kellogg's a déclaré qu'elle allait enquêter sur les allégations et "se coordonner avec nos fournisseurs pour déterminer les prochaines étapes". Mondelēz, propriétaire de Cadbury's, a déclaré avoir contacté des experts "pour mieux comprendre le problème et la manière dont nous pourrions l'aborder à l'avenir en prenant de nouveaux engagements publics". Reckitt a écrit que les conclusions "suggèrent des problèmes systémiques potentiels" qui "nécessitent une enquête plus approfondie et une action coordonnée de la part de diverses parties prenantes publiques et privées pour y remédier". Colgate-Palmolive a quant à elle déclaré que la société allait mettre au point un processus permettant de vérifier que ses fournisseurs fournissent suffisamment de plasma. Le conglomérat à l'origine de la plantation de Bornéo est Golden Agri-Resources, le plus grand producteur d'huile de palme d'Indonésie, dont les plantations s'étendent sur un demi-million d'hectares. L'entreprise admet qu'elle n'a pas respecté ses obligations légales en matière de fourniture de plasma. L'entreprise a déclaré qu'elle s'était engagée à le faire, mais que cela restait "un travail en cours". Elle a dit espérer commencer à planter du plasma l'année prochaine dans sa filiale de Bornéo, qui a été fermée par un politicien local. Golden Agri-Resources et d'autres entreprises auxquelles nous avons écrit ont déclaré qu'il leur était toujours difficile d'avoir accès à suffisamment de terres pour les projets de plasma. Mais Jaya, le politicien de Bornéo, a déclaré qu'il avait dit au conglomérat qu'il souhaitait que l'entreprise partage ses propres terres. "Je ne veux plus entendre d'excuses", dit-il. "Parce que c'est simple : le plasma est censé être construit en tandem avec la plantation principale. Pourquoi y a-t-il une plantation principale mais pas de plantation de plasma ? " Les expéditions mondiales d'huile de palme en provenance d'Indonésie reprennent lundi, après que le gouvernement a levé l'interdiction d'exportation de cette huile comestible. Il avait interdit les exportations à la fin du mois dernier dans le but de contrôler la hausse des prix intérieurs et de garantir l'approvisionnement local. Les entreprises à l'origine du boom de l'huile de palme dans le pays ont vu leurs bénéfices s'envoler cette année, les prix mondiaux ayant atteint des niveaux record. La liste des super riches d'Indonésie compte déjà de nombreux milliardaires de l'huile de palme. La famille Widjaja, qui contrôle Golden Agri-Resources, occupe la deuxième place dans la liste des riches de Forbes pour l'Indonésie ; Anthoni Salim, qui est le PDG du groupe Salim, se trouve un peu plus bas, à la troisième place. Mais pour les Orang Rimba, l'attente de leur part de la fortune se poursuit. Sous les palmiers, l'aîné Cilin chante une chanson folklorique. Les paroles signifient "notre cœur est plein si nos petits-enfants sont en bonne santé", explique-t-elle. "Pour que nos petits-enfants puissent vraiment revivre, nous voulons que la terre de nos ancêtres nous soit rendue". "C'est tout ce que nous voulons."
https://www.bbc.com/afrique/monde-61550527
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Misr El-Makkasa: Amuneke limogé au bout d'un mois
L'ancien international nigerian, Emmanuel Amuneke a été limogé de son poste de sélectionneur du club égyptien El-Makkasa, après moins d'un mois de service. L'équipe égyptienne Misr El-Makkasa a confirmé que l'ancien international nigérian Emmanuel Amuneke a été démis de ses fonctions d'entraîneur après moins d'un mois à ce poste. El-Makkasa avait annoncé la nomination d'Amuneke le 2 février, après avoir mis fin au contrat de l'ancien entraîneur Ahmed Hossam Mido. Le club a publié une déclaration dimanche, désignant Ehab Galal comme nouvel entraîneur. Amuneke occupera toutefois un autre poste au sein du club. "Nous avons conclu un accord avec Ehab Galal pour diriger l'équipe et il commencera lundi alors que l'équipe se prépare à jouer contre Assouan dans la Ligue égyptienne", indique la déclaration. "Amuneke sera le directeur des académies du club que nous prévoyons de lancer à travers l'Afrique - la première ayant été récemment ouverte en Tanzanie", a ajouté El-Makkasa. Amuneke a mené El-Makkasa lors de trois matches durant son court mandat - contre Smouha et Al Entag Al Harbi qui se sont tous deux soldés par des nuls 1-1 puis une défaite 0-1 contre Tala'ea El Gaish en Coupe d'Egypte. El-Makkasa est en difficulté dans le championnat égyptien, où il occupe la 16ème place avec 14 points.
Misr El-Makkasa: Amuneke limogé au bout d'un mois L'ancien international nigerian, Emmanuel Amuneke a été limogé de son poste de sélectionneur du club égyptien El-Makkasa, après moins d'un mois de service. L'équipe égyptienne Misr El-Makkasa a confirmé que l'ancien international nigérian Emmanuel Amuneke a été démis de ses fonctions d'entraîneur après moins d'un mois à ce poste. El-Makkasa avait annoncé la nomination d'Amuneke le 2 février, après avoir mis fin au contrat de l'ancien entraîneur Ahmed Hossam Mido. Le club a publié une déclaration dimanche, désignant Ehab Galal comme nouvel entraîneur. Amuneke occupera toutefois un autre poste au sein du club. "Nous avons conclu un accord avec Ehab Galal pour diriger l'équipe et il commencera lundi alors que l'équipe se prépare à jouer contre Assouan dans la Ligue égyptienne", indique la déclaration. "Amuneke sera le directeur des académies du club que nous prévoyons de lancer à travers l'Afrique - la première ayant été récemment ouverte en Tanzanie", a ajouté El-Makkasa. Amuneke a mené El-Makkasa lors de trois matches durant son court mandat - contre Smouha et Al Entag Al Harbi qui se sont tous deux soldés par des nuls 1-1 puis une défaite 0-1 contre Tala'ea El Gaish en Coupe d'Egypte. El-Makkasa est en difficulté dans le championnat égyptien, où il occupe la 16ème place avec 14 points.
https://www.bbc.com/afrique/sports-51707509
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FECAFOOT : les enjeux d'une élection tendue sur fond de crise à l'instance dirigeante du football camerounais
Le 11 décembre, les 76 délégués de la fédération camerounaise de football (FECAFOOT) éliront leur président. En lice, 6 candidats dont le président par intérim sortant, Seidou Mbombo Njoya, et l'ancien international et ex-capitaine des Lions indomptables, Samuel Eto'o. Dans les coulisses, c'est la course aux alliances ponctuée par des batailles judiciaires. Le principal enjeu de l'élection est la sortie de l'instance faîtière du football camerounais de la crise dans laquelle elle est plongée depuis 2009. Une crise marquée par la mise sous tutelle de la FECAFOOT par la FIFA à deux reprises et l'annulation de l'élection de deux présidents par le tribunal arbitral du sport. Lire aussi sur BBC Afrique : Pour plusieurs analystes sportifs, ce qui est en jeu, c'est la gestion du football et surtout des revenus issus des contrats avec les équipementiers, des droits commerciaux avec les sponsors et des subventions de la Caf et de la FIFA. Dimitri Mebenga, journaliste de sport, estime que l'élection à la présidence de la FECAFOOT va au-delà du Cameroun. "Le président de la FIFA a besoin d'un Président de la FECAFOOT qui partage sa vision du football et notamment l'organisation d'une coupe du monde tous les deux ans" dit-il. Élire un Président à la FECAFOOT s'assimile à la malédiction de Sisyphe depuis plus de 10 ans au Cameroun. Un éternel recommencement dû à une querelle sur les statuts de la FECAFOOT et la légitimité de l'Assemblée générale devant désigner le comité exécutif de l'instance faîtière du football camerounais. Trois processus électoraux ont ainsi déjà été invalidés par le Tribunal Arbitral du Sport et deux présidents ont vu leur mandat annulé et écourté. Actuellement, deux comités exécutifs se font concurrence. Le premier dirigé par l'actuel Président par intérim sortant, Seidou Mbombo Njoya. Il est soutenu par la CAF, la FIFA et le gouvernement camerounais. Le second appelé « comité exécutif provisoire » composé par des délégués de l'assemblée générale de 2009 est dirigé par Albert Mbida, un sénateur du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir. Ce comité s'appuie sur plusieurs décisions favorables du Tribunal Arbitral du Sport qui reconnaît comme seule assemblée générale légitime, celle de 2009. Il a tenté à plusieurs reprises de prendre les rênes du football camerounais sans succès. Dans un communiqué publié le 2 novembre 2021, le ministre de l'Administration Territoriale Paul Atanga Nji a intimé l'ordre aux 10 gouverneurs de régions du Cameroun, de traiter comme des « délinquants », les membres de ce « comité exécutif provisoire ». Joint au téléphone par la BBC, Abdouraman Babba Hamadou, auteur de plusieurs plaintes déposées au Tribunal Arbitral du Sport (TAS) et membre du comité dirigé par Albert Mbida, parle de "résistance à l'ingérence de la FIFA, de la CAF et du gouvernement dans la gestion du football camerounais". "Nous ne voulons plus d'un Président imposé par la FIFA, la CAF et le gouvernement", martèle-t-il. Pourtant, dans une correspondance en date du 14 septembre 2021, la FIFA menaçait de suspendre le Cameroun en cas "d'ingérence indue d'un tiers". Pour Abdouraman qui a provoqué l'invalidation de l'élection de deux présidents de la FECAFOOT, le processus électoral en cours est « un faux processus qui débouchera par une décision du Tribunal Arbitral du Sport constatant sa nullité ». M. Abdouraman affirme avoir saisi le TAS, le 9 novembre 2021 à cet effet. Pendant ce temps, le processus électoral enclenché à la FECAFOOT se poursuit. Il est soutenu par le gouvernement dans la perspective de la CAN 2022 présentée comme l'occasion d'offrir le meilleur visage possible du pays des Lions indomptables. Sur la demi-douzaine de candidats, le Président par intérim sortant, Seidou Mbombo Njoya et l'ex-international Samuel Eto'o sortent du lot. Les deux alliés de la précédente élection sont devenus des rivaux. Le premier a déjà reçu le soutien des délégués de 7 régions sur les 10 que compte le pays. Le second a à ses côtés plusieurs anciens footballeurs et le syndicat national des footballeurs du Cameroun. Sont également en lice : Jean Crépin Soter Nyamsi, Jules Denis Onana, Justin B. Tagouh, et de Zacharie Wandja. L'avenir du football camerounais repose entre les mains des délégués de la FECAFOOT. Pour être élu, le Président de la FECAFOOT devra obtenir au moins 39 voix sur les 76 votants. Le futur Président aura un mandat de 4 ans à moins qu'une énième décision du TAS ne vienne suspendre ou annuler le processus en cours et prolonger la crise au sein de la FECAFOOT.
FECAFOOT : les enjeux d'une élection tendue sur fond de crise à l'instance dirigeante du football camerounais Le 11 décembre, les 76 délégués de la fédération camerounaise de football (FECAFOOT) éliront leur président. En lice, 6 candidats dont le président par intérim sortant, Seidou Mbombo Njoya, et l'ancien international et ex-capitaine des Lions indomptables, Samuel Eto'o. Dans les coulisses, c'est la course aux alliances ponctuée par des batailles judiciaires. Le principal enjeu de l'élection est la sortie de l'instance faîtière du football camerounais de la crise dans laquelle elle est plongée depuis 2009. Une crise marquée par la mise sous tutelle de la FECAFOOT par la FIFA à deux reprises et l'annulation de l'élection de deux présidents par le tribunal arbitral du sport. Lire aussi sur BBC Afrique : Pour plusieurs analystes sportifs, ce qui est en jeu, c'est la gestion du football et surtout des revenus issus des contrats avec les équipementiers, des droits commerciaux avec les sponsors et des subventions de la Caf et de la FIFA. Dimitri Mebenga, journaliste de sport, estime que l'élection à la présidence de la FECAFOOT va au-delà du Cameroun. "Le président de la FIFA a besoin d'un Président de la FECAFOOT qui partage sa vision du football et notamment l'organisation d'une coupe du monde tous les deux ans" dit-il. Élire un Président à la FECAFOOT s'assimile à la malédiction de Sisyphe depuis plus de 10 ans au Cameroun. Un éternel recommencement dû à une querelle sur les statuts de la FECAFOOT et la légitimité de l'Assemblée générale devant désigner le comité exécutif de l'instance faîtière du football camerounais. Trois processus électoraux ont ainsi déjà été invalidés par le Tribunal Arbitral du Sport et deux présidents ont vu leur mandat annulé et écourté. Actuellement, deux comités exécutifs se font concurrence. Le premier dirigé par l'actuel Président par intérim sortant, Seidou Mbombo Njoya. Il est soutenu par la CAF, la FIFA et le gouvernement camerounais. Le second appelé « comité exécutif provisoire » composé par des délégués de l'assemblée générale de 2009 est dirigé par Albert Mbida, un sénateur du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir. Ce comité s'appuie sur plusieurs décisions favorables du Tribunal Arbitral du Sport qui reconnaît comme seule assemblée générale légitime, celle de 2009. Il a tenté à plusieurs reprises de prendre les rênes du football camerounais sans succès. Dans un communiqué publié le 2 novembre 2021, le ministre de l'Administration Territoriale Paul Atanga Nji a intimé l'ordre aux 10 gouverneurs de régions du Cameroun, de traiter comme des « délinquants », les membres de ce « comité exécutif provisoire ». Joint au téléphone par la BBC, Abdouraman Babba Hamadou, auteur de plusieurs plaintes déposées au Tribunal Arbitral du Sport (TAS) et membre du comité dirigé par Albert Mbida, parle de "résistance à l'ingérence de la FIFA, de la CAF et du gouvernement dans la gestion du football camerounais". "Nous ne voulons plus d'un Président imposé par la FIFA, la CAF et le gouvernement", martèle-t-il. Pourtant, dans une correspondance en date du 14 septembre 2021, la FIFA menaçait de suspendre le Cameroun en cas "d'ingérence indue d'un tiers". Pour Abdouraman qui a provoqué l'invalidation de l'élection de deux présidents de la FECAFOOT, le processus électoral en cours est « un faux processus qui débouchera par une décision du Tribunal Arbitral du Sport constatant sa nullité ». M. Abdouraman affirme avoir saisi le TAS, le 9 novembre 2021 à cet effet. Pendant ce temps, le processus électoral enclenché à la FECAFOOT se poursuit. Il est soutenu par le gouvernement dans la perspective de la CAN 2022 présentée comme l'occasion d'offrir le meilleur visage possible du pays des Lions indomptables. Sur la demi-douzaine de candidats, le Président par intérim sortant, Seidou Mbombo Njoya et l'ex-international Samuel Eto'o sortent du lot. Les deux alliés de la précédente élection sont devenus des rivaux. Le premier a déjà reçu le soutien des délégués de 7 régions sur les 10 que compte le pays. Le second a à ses côtés plusieurs anciens footballeurs et le syndicat national des footballeurs du Cameroun. Sont également en lice : Jean Crépin Soter Nyamsi, Jules Denis Onana, Justin B. Tagouh, et de Zacharie Wandja. L'avenir du football camerounais repose entre les mains des délégués de la FECAFOOT. Pour être élu, le Président de la FECAFOOT devra obtenir au moins 39 voix sur les 76 votants. Le futur Président aura un mandat de 4 ans à moins qu'une énième décision du TAS ne vienne suspendre ou annuler le processus en cours et prolonger la crise au sein de la FECAFOOT.
https://www.bbc.com/afrique/59595630
2health
Coronavirus - confinement : les conseils des grand-mères à travers le monde
Plusieurs pays ont opté pour le confinement des populations afin de maitriser la propagation du coronavirus. Rester positif, trouver un hobby et faire de l'exercice, dans cette vidéo des grands-mères à travers le monde nous donnent leurs astuces pour bien vivre le confinement. Comment une compagnie aérienne a contribué à propager le Covid-19 Un Kenyan de 9 ans invente une machine pour se laver les mains Coronavirus et désinformation: retenir sa respiration n’empêche pas l’infection
Coronavirus - confinement : les conseils des grand-mères à travers le monde Plusieurs pays ont opté pour le confinement des populations afin de maitriser la propagation du coronavirus. Rester positif, trouver un hobby et faire de l'exercice, dans cette vidéo des grands-mères à travers le monde nous donnent leurs astuces pour bien vivre le confinement. Comment une compagnie aérienne a contribué à propager le Covid-19 Un Kenyan de 9 ans invente une machine pour se laver les mains Coronavirus et désinformation: retenir sa respiration n’empêche pas l’infection
https://www.bbc.com/afrique/media-52620283
3politics
Coup d'État au Soudan : les prises de pouvoir militaires sont-elles en hausse en Afrique ?
Les coups d'État militaires ont été monnaie courante en Afrique au cours des décennies qui ont suivi l'indépendance et l'on craint désormais qu'ils ne deviennent plus fréquents. Le Soudan a connu cette année deux événements de ce type, l'un en septembre qui a échoué et le dernier dans lequel le général Abdel Fattah Burhan a dissous la branche civile d'un gouvernement de transition et a pris le pouvoir. En Guinée, le président Condé a été chassé par l'armée en septembre et, au Mali voisin, l'armée est intervenue à deux reprises en moins d'un an, la dernière fois en mai. Au Niger, un coup d'État a été déjoué en mars, quelques jours seulement avant l'inauguration présidentielle. Les interventions militaires sont-elles donc plus fréquentes sur le continent ? A ne pas manquer sur BBC Afrique : L'une des définitions utilisées est celle d'une tentative illégale et manifeste de l'armée (ou d'autres responsables civils) de renverser les dirigeants en place. Une étude menée par deux chercheurs américains, Jonathan Powell et Clayton Thyne, identifie plus de 200 tentatives de ce type en Afrique depuis la fin des années 1950. Environ la moitié d'entre elles ont réussi, c'est-à-dire qu'elles ont duré plus de sept jours. Le Burkina Faso, en Afrique de l'Ouest, connait le plus grand nombre de tentatives réussies, avec sept et un seul échec. Parfois, ceux qui prennent part à une telle intervention nient qu'il s'agit d'un coup d'État. En 2017 au Zimbabwe, une prise de pouvoir militaire a mis fin aux 37 ans de règne de Robert Mugabe. L'un des meneurs, le général de division Sibusiso Moyo, est apparu à la télévision à l'époque pour nier catégoriquement une prise de pouvoir militaire. En avril de cette année, après la mort du dirigeant tchadien Idriss Deby, l'armée installe son fils comme président par intérim à la tête d'un conseil militaire de transition. Ses opposants le qualifient de "coup dynastique". "Les putschistes nient presque invariablement que leur action est un coup d'État dans le but de paraître légitimes", explique Jonathan Powell. Au cours des quatre décennies entre 1960 et 2000, le nombre global de tentatives de coup d'État en Afrique est resté remarquablement constant, avec une moyenne d'environ quatre par an. Depuis lors, ce nombre a chuté - à environ deux par an au cours des deux décennies. Jonathan Powell estime que cela n'est pas surprenant compte tenu de l'instabilité que les pays africains ont connue dans les années qui ont suivi leur indépendance. "Les pays africains ont connu les conditions communes aux coups d'État, comme la pauvreté et les mauvaises performances économiques. Quand un pays connaît un coup d'État, c'est souvent le signe avant-coureur d'autres coups d'État", explique-t-il. Nous n'en sommes qu'à deux ans de la décennie actuelle et, alors qu'un seul coup d'État a été signalé en 2020, le nombre de coups d'État est nettement supérieur à la moyenne cette année, avec six coups d'État ou tentatives de coup d'État enregistrés à ce jour. Avant le coup d'État actuel au Soudan, il y avait eu des coups d'État réussis au Tchad, au Mali et en Guinée, et des prises de pouvoir militaires ratées au Niger et au Soudan. En septembre, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, s'est inquiété du "retour des coups d'État militaires" et a mis en cause le manque d'unité de la communauté internationale face aux interventions militaires. "Les divisions géopolitiques sapent la coopération internationale et [...] un sentiment d'impunité s'installe", a-t-il déclaré. Ndubuisi Christian Ani, de l'Université de KwaZulu-Natal, affirme que les soulèvements populaires contre les dictateurs en place depuis longtemps ont fourni l'occasion du retour des coups d'État en Afrique. "Si les soulèvements populaires sont légitimes et dirigés par le peuple, leur succès est souvent déterminé par la décision prise par les militaires", dit-il. Le Soudan est le pays qui a connu le plus grand nombre de coups d'État et de tentatives de prise de pouvoir, soit 17, dont cinq ont abouti. Cela n'inclut pas l'actuel, qui vient tout juste de se produire. En 2019, le dirigeant de longue date Omar el-Béchir a été écarté du pouvoir après des mois de protestations populaires. Bachir avait lui-même pris le pouvoir lors d'un coup d'État militaire en 1989. Le Nigeria a eu la réputation d'être le théâtre de coups d'État militaires dans les années qui ont suivi l'indépendance, avec huit coups d'État entre janvier 1966 et la prise du pouvoir par le général Sani Abacha en 1993. Cependant, depuis 1999, les transferts de pouvoir dans la nation la plus peuplée d'Afrique se font par des élections démocratiques. L'histoire du Burundi a été marquée par onze coups d'État distincts, principalement motivés par les tensions entre les communautés hutue et tutsie. La Sierra Leone a connu trois coups d'État entre 1967 et 1968, et un autre en 1971. Entre 1992 et 1997, elle a connu cinq autres tentatives de coup d'État. Le Ghana a également eu sa part de coups d'État militaires, avec huit en deux décennies. Le premier a eu lieu en 1966, lorsque Kwame Nkrumah a été écarté du pouvoir, et l'année suivante, des officiers subalternes de l'armée ont tenté en vain de faire un coup d'État. Globalement, l'Afrique a connu plus de coups d'État que tout autre continent. Sur les 11 coups d'État enregistrés dans le monde depuis 2017, tous sauf un - le Myanmar en février de cette année - ont eu lieu en Afrique.
Coup d'État au Soudan : les prises de pouvoir militaires sont-elles en hausse en Afrique ? Les coups d'État militaires ont été monnaie courante en Afrique au cours des décennies qui ont suivi l'indépendance et l'on craint désormais qu'ils ne deviennent plus fréquents. Le Soudan a connu cette année deux événements de ce type, l'un en septembre qui a échoué et le dernier dans lequel le général Abdel Fattah Burhan a dissous la branche civile d'un gouvernement de transition et a pris le pouvoir. En Guinée, le président Condé a été chassé par l'armée en septembre et, au Mali voisin, l'armée est intervenue à deux reprises en moins d'un an, la dernière fois en mai. Au Niger, un coup d'État a été déjoué en mars, quelques jours seulement avant l'inauguration présidentielle. Les interventions militaires sont-elles donc plus fréquentes sur le continent ? A ne pas manquer sur BBC Afrique : L'une des définitions utilisées est celle d'une tentative illégale et manifeste de l'armée (ou d'autres responsables civils) de renverser les dirigeants en place. Une étude menée par deux chercheurs américains, Jonathan Powell et Clayton Thyne, identifie plus de 200 tentatives de ce type en Afrique depuis la fin des années 1950. Environ la moitié d'entre elles ont réussi, c'est-à-dire qu'elles ont duré plus de sept jours. Le Burkina Faso, en Afrique de l'Ouest, connait le plus grand nombre de tentatives réussies, avec sept et un seul échec. Parfois, ceux qui prennent part à une telle intervention nient qu'il s'agit d'un coup d'État. En 2017 au Zimbabwe, une prise de pouvoir militaire a mis fin aux 37 ans de règne de Robert Mugabe. L'un des meneurs, le général de division Sibusiso Moyo, est apparu à la télévision à l'époque pour nier catégoriquement une prise de pouvoir militaire. En avril de cette année, après la mort du dirigeant tchadien Idriss Deby, l'armée installe son fils comme président par intérim à la tête d'un conseil militaire de transition. Ses opposants le qualifient de "coup dynastique". "Les putschistes nient presque invariablement que leur action est un coup d'État dans le but de paraître légitimes", explique Jonathan Powell. Au cours des quatre décennies entre 1960 et 2000, le nombre global de tentatives de coup d'État en Afrique est resté remarquablement constant, avec une moyenne d'environ quatre par an. Depuis lors, ce nombre a chuté - à environ deux par an au cours des deux décennies. Jonathan Powell estime que cela n'est pas surprenant compte tenu de l'instabilité que les pays africains ont connue dans les années qui ont suivi leur indépendance. "Les pays africains ont connu les conditions communes aux coups d'État, comme la pauvreté et les mauvaises performances économiques. Quand un pays connaît un coup d'État, c'est souvent le signe avant-coureur d'autres coups d'État", explique-t-il. Nous n'en sommes qu'à deux ans de la décennie actuelle et, alors qu'un seul coup d'État a été signalé en 2020, le nombre de coups d'État est nettement supérieur à la moyenne cette année, avec six coups d'État ou tentatives de coup d'État enregistrés à ce jour. Avant le coup d'État actuel au Soudan, il y avait eu des coups d'État réussis au Tchad, au Mali et en Guinée, et des prises de pouvoir militaires ratées au Niger et au Soudan. En septembre, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, s'est inquiété du "retour des coups d'État militaires" et a mis en cause le manque d'unité de la communauté internationale face aux interventions militaires. "Les divisions géopolitiques sapent la coopération internationale et [...] un sentiment d'impunité s'installe", a-t-il déclaré. Ndubuisi Christian Ani, de l'Université de KwaZulu-Natal, affirme que les soulèvements populaires contre les dictateurs en place depuis longtemps ont fourni l'occasion du retour des coups d'État en Afrique. "Si les soulèvements populaires sont légitimes et dirigés par le peuple, leur succès est souvent déterminé par la décision prise par les militaires", dit-il. Le Soudan est le pays qui a connu le plus grand nombre de coups d'État et de tentatives de prise de pouvoir, soit 17, dont cinq ont abouti. Cela n'inclut pas l'actuel, qui vient tout juste de se produire. En 2019, le dirigeant de longue date Omar el-Béchir a été écarté du pouvoir après des mois de protestations populaires. Bachir avait lui-même pris le pouvoir lors d'un coup d'État militaire en 1989. Le Nigeria a eu la réputation d'être le théâtre de coups d'État militaires dans les années qui ont suivi l'indépendance, avec huit coups d'État entre janvier 1966 et la prise du pouvoir par le général Sani Abacha en 1993. Cependant, depuis 1999, les transferts de pouvoir dans la nation la plus peuplée d'Afrique se font par des élections démocratiques. L'histoire du Burundi a été marquée par onze coups d'État distincts, principalement motivés par les tensions entre les communautés hutue et tutsie. La Sierra Leone a connu trois coups d'État entre 1967 et 1968, et un autre en 1971. Entre 1992 et 1997, elle a connu cinq autres tentatives de coup d'État. Le Ghana a également eu sa part de coups d'État militaires, avec huit en deux décennies. Le premier a eu lieu en 1966, lorsque Kwame Nkrumah a été écarté du pouvoir, et l'année suivante, des officiers subalternes de l'armée ont tenté en vain de faire un coup d'État. Globalement, l'Afrique a connu plus de coups d'État que tout autre continent. Sur les 11 coups d'État enregistrés dans le monde depuis 2017, tous sauf un - le Myanmar en février de cette année - ont eu lieu en Afrique.
https://www.bbc.com/afrique/region-59057079
5sports
Samuel Eto'o critique la Fifa: "les meilleurs ont été Mané et Salah"
Le trophée du meilleur joueur de la FIFA décerné à Lionel Messi n'est pas juste, selon l'ancien international camerounais Samuel Eto'o. Désigné pour remettre le trophée durant la cérémonie, Samuel a été interrogé pour donner son pronostic : «Entre Messi, Van Dijk et Ronaldo, quel est votre favori ce soir pour le trophée FIFA de meilleur joueur ?». Le Camerounais a répliqué : «les meilleurs pour moi sont Salah et Mané mais...ils ne sont pas là». Il a critiqué l'absence du Sénégalais Sadio Mané et de l'Egyptien Mohamed Salah, qui, selon lui, ont été les meilleurs dans cette catégorie. Lire aussi: En ce qui concerne les votes, Lionel Messi a notamment voté pour Sadio Mané, tandis Virgil Van Dijk a placé l'Argentin en premier choix, devant Sadio Mané et Mohamed Salah. Ces deux derniers ne font pas partie du XI de l'année, devancés par Cristiano Ronaldo, Lionel Messi et le Français Kylian Mbappé.
Samuel Eto'o critique la Fifa: "les meilleurs ont été Mané et Salah" Le trophée du meilleur joueur de la FIFA décerné à Lionel Messi n'est pas juste, selon l'ancien international camerounais Samuel Eto'o. Désigné pour remettre le trophée durant la cérémonie, Samuel a été interrogé pour donner son pronostic : «Entre Messi, Van Dijk et Ronaldo, quel est votre favori ce soir pour le trophée FIFA de meilleur joueur ?». Le Camerounais a répliqué : «les meilleurs pour moi sont Salah et Mané mais...ils ne sont pas là». Il a critiqué l'absence du Sénégalais Sadio Mané et de l'Egyptien Mohamed Salah, qui, selon lui, ont été les meilleurs dans cette catégorie. Lire aussi: En ce qui concerne les votes, Lionel Messi a notamment voté pour Sadio Mané, tandis Virgil Van Dijk a placé l'Argentin en premier choix, devant Sadio Mané et Mohamed Salah. Ces deux derniers ne font pas partie du XI de l'année, devancés par Cristiano Ronaldo, Lionel Messi et le Français Kylian Mbappé.
https://www.bbc.com/afrique/sports-49799389
3politics
Découverte du tombeau de Toutankhamon : le précieux rôle négligé des travailleurs égyptiens
La tombe de l'ancien roi égyptien Toutankhamon à Louxor est l'une des découvertes les plus célèbres de l'archéologie moderne. Une nouvelle exposition dans les bibliothèques bodléiennes de l'université d'Oxford - Toutankhamon : fouiller les archives - marque le 100e anniversaire de la découverte par l'égyptologue britannique Howard Carter et son équipe. Des images dramatiquement éclairées capturées par le photographe Harry Burton, ainsi que des lettres, des plans, des dessins et des journaux intimes provenant des archives de Carter jettent un nouvel éclairage sur l'histoire des dix années de fouilles de la tombe, qui était la première sépulture royale intacte connue de l'Égypte ancienne. Ils remettent également en question la perception de Carter comme un héros solitaire, en soulignant la contribution des nombreux travailleurs égyptiens qualifiés qui sont souvent négligés. A lire aussi sur BBC Afrique : Un garçon égyptien anonyme sort d'un cercueil de la tombe de Toutankhamon un collier lourd et orné de bijoux, rapprochant ainsi l'Égypte ancienne et moderne. Plusieurs personnes ont ensuite prétendu être le garçon, dont Hussein Abd el-Rassul de Gurna, qui a aidé l'équipe de Carter - mais aucune n'a été vérifiée. Cette photo fait partie d'une série qui a été placée au centre de l'exposition. Elle montre deux contremaîtres et un garçon en train de démonter soigneusement une cloison pour ouvrir la chambre funéraire. Quatre contremaîtres égyptiens - Ahmed Gerigar, Gad Hassan, Hussein Abu Awad et Hussein Ahmed Said - ont été nommés et remerciés par Carter dans ses publications. Cependant, il n'est pas possible de les identifier parmi les ouvriers photographiés. Le Dr Daniela Rosenow, égyptologue et co-commissaire de l'exposition, explique que plus de 50 ouvriers locaux ont été engagés par Carter, et que des dizaines d'autres ouvriers, dont des enfants, étaient présents sur le site. Bien que leurs noms n'aient pas été enregistrés, le Dr Rosenow affirme que les images remettent en question le stéréotype colonial de la découverte par un seul homme. "Grâce à ces photographies, nous pouvons voir la contribution vitale [des Égyptiens] et cela montre clairement que ce que nous avons ici n'est qu'une partie de l'histoire." Cette image, posée de façon dramatique et délibérée, montre l'équipe de Carter ouvrant les portes d'un sanctuaire doré. Carter est accroupi, tandis que son assistant Arthur Callender et un Égyptien non identifié se tiennent au-dessus de lui. Cette image a permis de faire connaître la découverte de la tombe dans le monde entier et de promouvoir Carter comme un aventurier anglais. La vue intime de Burton sur le cercueil extérieur de Toutankhamon se concentre sur la guirlande de bleuets et de feuilles d'olivier qui ornait le front du jeune roi. Peu après avoir été exposés, les matériaux naturels se sont désintégrés. Son existence n'est désormais préservée que par cette image saisissante. Le chirurgien britannique Douglas Derry pratique la première incision dans le corps momifié de Toutankhamon au cours d'un "examen scientifique" qui a débuté le 11 novembre 1925. Le collègue égyptien de Derry, le Dr Saleh Bey Hamdi, se tient à sa droite. Carter, le directeur général français du service des antiquités égyptiennes, Pierre Lacau, et un fonctionnaire égyptien figurent également parmi les spectateurs. Le masque en or massif de Toutankhamon, retrouvé sur son corps momifié, est l'un des objets les plus emblématiques découverts dans la tombe. Une statue d'Anubis, le dieu chacal des morts, est le sujet de ce dessin de Carter, qui comprend des notes et des mesures. Fils d'un illustrateur, Carter a suivi une formation d'artiste avant de se tourner vers l'archéologie sans avoir obtenu de qualifications académiques formelles. Carter a baptisé "Trésor" un débarras situé à l'est de la chambre funéraire. Sur cette photographie, Burton utilise un éclairage caché pour produire un effet délibérément sinistre et dramatique, mettant en lumière le sanctuaire du dieu Anubis. Toutes les images sont soumises au droit d'auteur.
Découverte du tombeau de Toutankhamon : le précieux rôle négligé des travailleurs égyptiens La tombe de l'ancien roi égyptien Toutankhamon à Louxor est l'une des découvertes les plus célèbres de l'archéologie moderne. Une nouvelle exposition dans les bibliothèques bodléiennes de l'université d'Oxford - Toutankhamon : fouiller les archives - marque le 100e anniversaire de la découverte par l'égyptologue britannique Howard Carter et son équipe. Des images dramatiquement éclairées capturées par le photographe Harry Burton, ainsi que des lettres, des plans, des dessins et des journaux intimes provenant des archives de Carter jettent un nouvel éclairage sur l'histoire des dix années de fouilles de la tombe, qui était la première sépulture royale intacte connue de l'Égypte ancienne. Ils remettent également en question la perception de Carter comme un héros solitaire, en soulignant la contribution des nombreux travailleurs égyptiens qualifiés qui sont souvent négligés. A lire aussi sur BBC Afrique : Un garçon égyptien anonyme sort d'un cercueil de la tombe de Toutankhamon un collier lourd et orné de bijoux, rapprochant ainsi l'Égypte ancienne et moderne. Plusieurs personnes ont ensuite prétendu être le garçon, dont Hussein Abd el-Rassul de Gurna, qui a aidé l'équipe de Carter - mais aucune n'a été vérifiée. Cette photo fait partie d'une série qui a été placée au centre de l'exposition. Elle montre deux contremaîtres et un garçon en train de démonter soigneusement une cloison pour ouvrir la chambre funéraire. Quatre contremaîtres égyptiens - Ahmed Gerigar, Gad Hassan, Hussein Abu Awad et Hussein Ahmed Said - ont été nommés et remerciés par Carter dans ses publications. Cependant, il n'est pas possible de les identifier parmi les ouvriers photographiés. Le Dr Daniela Rosenow, égyptologue et co-commissaire de l'exposition, explique que plus de 50 ouvriers locaux ont été engagés par Carter, et que des dizaines d'autres ouvriers, dont des enfants, étaient présents sur le site. Bien que leurs noms n'aient pas été enregistrés, le Dr Rosenow affirme que les images remettent en question le stéréotype colonial de la découverte par un seul homme. "Grâce à ces photographies, nous pouvons voir la contribution vitale [des Égyptiens] et cela montre clairement que ce que nous avons ici n'est qu'une partie de l'histoire." Cette image, posée de façon dramatique et délibérée, montre l'équipe de Carter ouvrant les portes d'un sanctuaire doré. Carter est accroupi, tandis que son assistant Arthur Callender et un Égyptien non identifié se tiennent au-dessus de lui. Cette image a permis de faire connaître la découverte de la tombe dans le monde entier et de promouvoir Carter comme un aventurier anglais. La vue intime de Burton sur le cercueil extérieur de Toutankhamon se concentre sur la guirlande de bleuets et de feuilles d'olivier qui ornait le front du jeune roi. Peu après avoir été exposés, les matériaux naturels se sont désintégrés. Son existence n'est désormais préservée que par cette image saisissante. Le chirurgien britannique Douglas Derry pratique la première incision dans le corps momifié de Toutankhamon au cours d'un "examen scientifique" qui a débuté le 11 novembre 1925. Le collègue égyptien de Derry, le Dr Saleh Bey Hamdi, se tient à sa droite. Carter, le directeur général français du service des antiquités égyptiennes, Pierre Lacau, et un fonctionnaire égyptien figurent également parmi les spectateurs. Le masque en or massif de Toutankhamon, retrouvé sur son corps momifié, est l'un des objets les plus emblématiques découverts dans la tombe. Une statue d'Anubis, le dieu chacal des morts, est le sujet de ce dessin de Carter, qui comprend des notes et des mesures. Fils d'un illustrateur, Carter a suivi une formation d'artiste avant de se tourner vers l'archéologie sans avoir obtenu de qualifications académiques formelles. Carter a baptisé "Trésor" un débarras situé à l'est de la chambre funéraire. Sur cette photographie, Burton utilise un éclairage caché pour produire un effet délibérément sinistre et dramatique, mettant en lumière le sanctuaire du dieu Anubis. Toutes les images sont soumises au droit d'auteur.
https://www.bbc.com/afrique/region-61411749
5sports
Eliud Kipchoge en lice pour l’Athlète masculin de l’année
Eliud Kipchoge figure parmi les cinq finalistes pour le prix de l'Athlète masculin de l'année 2019. Le Kenyan, 35 ans, est devenu le premier athlète à courir un marathon en moins de deux heures au Challenge Ineos 1 : 59 à Vienne, Autriche, en octobre. Kipchoge a également établi le record du marathon de Londres en deux heures, deux minutes et 37 secondes plus tôt cette année. Les Américains Sam Kendricks et Noah Lyles, l'Ougandais Joshua Cheptegei et le Norvégien Karsten Warholm sont également en lice. Kendricks (saut à la perche) a remporté un titre mondial dans sa discipline en franchissant les 6,06 m établissant un record de monde. A lire aussi Marathon : Kipchoge bat le record du monde Un ex-champion du monde doute de l'exploit de Kipchoge Le Kényan Kipchoge remporte le marathon de Londres Cheruiyot et Kipchoge élus athlètes kenyans de l'année Il a remporté 12 compétitions extérieures cette année, tandis que Lyles a remporté les titres mondiaux des 200 m et 4x100 m et s'est classé quatrième au classement mondial du 200 m avec un temps de 19,50 secondes. Cheptegei a remporté le titre mondial de cross-country, le titre de champion du monde de la Diamond League 5.000 m et a établi un temps de 26:48.36 dans le 10.000m, tandis que Warholm a remporté le titre du 400 m haies. Il a réalisé le deuxième meilleur temps de l'histoire avec 46.92 secondes et est demeuré sans défaite cette année. Le temps du marathon de Kipchoge de 1:59:40 n'est pas été reconnu comme le record du monde officiel parce qu'il n'était pas en compétition ouverte et qu'il a utilisé une équipe de stimulateurs cardiaques rotatifs. Le champion olympique, qui détient le record du monde officiel du marathon de 2:01:39 et qui a remporté quatre fois le Marathon de Londres, a comparé cet exploit à celui du premier homme sur la lune. Les noms des athlètes masculins et féminins de l'année seront annoncés lors de la remise des World Athletics Awards 2019 à Monaco, le samedi 23 novembre. La championne du monde d'heptathlon, la britannique Katarina Johnson-Thompson, a été inscrite sur une liste de 11 lauréates du prix féminin le 15 octobre. Un vote pour déterminer les cinq finalistes s'est terminé le 5 novembre, bien que la liste n'ait pas encore été publiée.
Eliud Kipchoge en lice pour l’Athlète masculin de l’année Eliud Kipchoge figure parmi les cinq finalistes pour le prix de l'Athlète masculin de l'année 2019. Le Kenyan, 35 ans, est devenu le premier athlète à courir un marathon en moins de deux heures au Challenge Ineos 1 : 59 à Vienne, Autriche, en octobre. Kipchoge a également établi le record du marathon de Londres en deux heures, deux minutes et 37 secondes plus tôt cette année. Les Américains Sam Kendricks et Noah Lyles, l'Ougandais Joshua Cheptegei et le Norvégien Karsten Warholm sont également en lice. Kendricks (saut à la perche) a remporté un titre mondial dans sa discipline en franchissant les 6,06 m établissant un record de monde. A lire aussi Marathon : Kipchoge bat le record du monde Un ex-champion du monde doute de l'exploit de Kipchoge Le Kényan Kipchoge remporte le marathon de Londres Cheruiyot et Kipchoge élus athlètes kenyans de l'année Il a remporté 12 compétitions extérieures cette année, tandis que Lyles a remporté les titres mondiaux des 200 m et 4x100 m et s'est classé quatrième au classement mondial du 200 m avec un temps de 19,50 secondes. Cheptegei a remporté le titre mondial de cross-country, le titre de champion du monde de la Diamond League 5.000 m et a établi un temps de 26:48.36 dans le 10.000m, tandis que Warholm a remporté le titre du 400 m haies. Il a réalisé le deuxième meilleur temps de l'histoire avec 46.92 secondes et est demeuré sans défaite cette année. Le temps du marathon de Kipchoge de 1:59:40 n'est pas été reconnu comme le record du monde officiel parce qu'il n'était pas en compétition ouverte et qu'il a utilisé une équipe de stimulateurs cardiaques rotatifs. Le champion olympique, qui détient le record du monde officiel du marathon de 2:01:39 et qui a remporté quatre fois le Marathon de Londres, a comparé cet exploit à celui du premier homme sur la lune. Les noms des athlètes masculins et féminins de l'année seront annoncés lors de la remise des World Athletics Awards 2019 à Monaco, le samedi 23 novembre. La championne du monde d'heptathlon, la britannique Katarina Johnson-Thompson, a été inscrite sur une liste de 11 lauréates du prix féminin le 15 octobre. Un vote pour déterminer les cinq finalistes s'est terminé le 5 novembre, bien que la liste n'ait pas encore été publiée.
https://www.bbc.com/afrique/sports-50387036
0business
Crise des cryptomonnaies : l'effondrement d'un jeton stable fait chuter les valeurs
Les marchés des cryptomonnaies sont secoués après qu'un jeton populaire a perdu 99% de sa valeur, entraînant dans sa chute un soi-disant "stablecoin" (jeton stable). Le jeton Terra Luna est passé d'un sommet de 118 $ (74 488 FCFA), le mois dernier, à 0,09 $ (56 FCFA) jeudi. L'effondrement a eu un effet d'entraînement sur un jeton lié, TerraUSD, qui est normalement stable. A surtout lire sur BBC Afrique : Et les investisseurs effrayés se retirent maintenant des principales crypto-monnaies, faisant chuter les marchés. Les entreprises à l'origine des monnaies stables essaient de s'assurer qu'elles restent à parité avec des actifs tels que le dollar américain - un jeton équivalant à 1 dollar (631 FCFA), par exemple. Mais jeudi, TerraUSD est tombé à 0,4 dollar (25 FCFA) selon le site d'échange Coin Market Cap. Le Tether, le stablecoin le plus populaire, a également perdu sa parité avec le dollar américain, atteignant son plus bas niveau historique à 0,95 dollar (599 FCFA). Le terme "cryptocrash" est en vogue sur Twitter et Google Search. Et la valeur marchande combinée de toutes les cryptomonnaies serait désormais de 1,12 trillion de dollars, soit environ un tiers de sa valeur de novembre, plus de 35 % de cette perte étant survenue cette semaine. Un bitcoin vaut maintenant environ 27 000 $ (17 046 057 FCFA), selon Coin Market Cap, sa plus faible valeur depuis décembre 2020 et en baisse par rapport à un sommet de près de 70 000 $ (44 195 592 FCFA) à la fin de l'année dernière. L'Ethereum, la deuxième plus grande pièce en valeur, a perdu 20% de sa valeur en 24 heures. "L'effondrement de TerraUSD a déclenché ce que nous appelions autrefois "les paniques", lorsque les grandes institutions financières vendaient de gros morceaux d'actifs et que tous les autres essayaient de retirer leur argent aussi vite que possible", explique l'économiste Frances Coppola. "La panique est exactement ce qui se passe ici". Vendredi, Terraform Labs, la société à l'origine de TerraUSD et Terra Luna, a pris la mesure sans précédent et controversée d'arrêter les échanges sur sa blockchain. L'entreprise a indiqué sur Twitter que cette mesure était nécessaire pour lui permettre "d'élaborer un plan pour la reconstituer". Auparavant, Do Kwon, le fondateur de Terraform Labs, a posté sur Twitter : "je comprends que les 72 dernières heures ont été extrêmement difficiles pour vous tous - sachez que je suis résolu à travailler avec chacun d'entre vous pour surmonter cette crise et nous allons construire notre chemin pour nous en sortir." Un plan pour consolider Terra Luna en créant plus de jetons a été décrit - mais ayant perdu des sommes importantes, de nombreux utilisateurs de Twitter demandent à la société de les aider. Pendant ce temps, le serveur Discord de la société, une plateforme où les investisseurs se rassemblent pour discuter des problèmes, a affiché un avis disant qu'il avait été "verrouillé afin que de nouvelles personnes ne puissent pas venir et répandre la peur, l'incertitude, le doute et la désinformation". Chez Tether, le directeur technique s'est rendu sur Twitter pour rassurer les détenteurs de son jeton que la société avait suffisamment de réserves de liquidités pour payer tous ceux qui voulaient vendre. Paolo Ardoino a tweeté : "[un] rappel que Tether honore les rachats [de Tether] à 1 $ - 300 millions de dollars (631 - 189 446 160 000 FCFA) rachetés dans [les] dernières 24 heures, sans une goutte de sueur." Les législateurs et les responsables d'un certain nombre de pays ont demandé que les monnaies stables soient réglementées. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a cité l'effondrement de TerraUSD, lors d'une réunion d'une commission du Sénat mardi, pour demander à nouveau une réglementation solide. "Cela illustre simplement le fait qu'il s'agit d'un produit en pleine expansion et qu'il existe des risques pour la stabilité financière et que nous avons besoin d'un cadre approprié", dit-elle. Le mois dernier, un rapport du Trésor britannique a également présenté des plans visant à réglementer les monnaies stables, qui, selon lui, deviendraient un "moyen de paiement répandu".
Crise des cryptomonnaies : l'effondrement d'un jeton stable fait chuter les valeurs Les marchés des cryptomonnaies sont secoués après qu'un jeton populaire a perdu 99% de sa valeur, entraînant dans sa chute un soi-disant "stablecoin" (jeton stable). Le jeton Terra Luna est passé d'un sommet de 118 $ (74 488 FCFA), le mois dernier, à 0,09 $ (56 FCFA) jeudi. L'effondrement a eu un effet d'entraînement sur un jeton lié, TerraUSD, qui est normalement stable. A surtout lire sur BBC Afrique : Et les investisseurs effrayés se retirent maintenant des principales crypto-monnaies, faisant chuter les marchés. Les entreprises à l'origine des monnaies stables essaient de s'assurer qu'elles restent à parité avec des actifs tels que le dollar américain - un jeton équivalant à 1 dollar (631 FCFA), par exemple. Mais jeudi, TerraUSD est tombé à 0,4 dollar (25 FCFA) selon le site d'échange Coin Market Cap. Le Tether, le stablecoin le plus populaire, a également perdu sa parité avec le dollar américain, atteignant son plus bas niveau historique à 0,95 dollar (599 FCFA). Le terme "cryptocrash" est en vogue sur Twitter et Google Search. Et la valeur marchande combinée de toutes les cryptomonnaies serait désormais de 1,12 trillion de dollars, soit environ un tiers de sa valeur de novembre, plus de 35 % de cette perte étant survenue cette semaine. Un bitcoin vaut maintenant environ 27 000 $ (17 046 057 FCFA), selon Coin Market Cap, sa plus faible valeur depuis décembre 2020 et en baisse par rapport à un sommet de près de 70 000 $ (44 195 592 FCFA) à la fin de l'année dernière. L'Ethereum, la deuxième plus grande pièce en valeur, a perdu 20% de sa valeur en 24 heures. "L'effondrement de TerraUSD a déclenché ce que nous appelions autrefois "les paniques", lorsque les grandes institutions financières vendaient de gros morceaux d'actifs et que tous les autres essayaient de retirer leur argent aussi vite que possible", explique l'économiste Frances Coppola. "La panique est exactement ce qui se passe ici". Vendredi, Terraform Labs, la société à l'origine de TerraUSD et Terra Luna, a pris la mesure sans précédent et controversée d'arrêter les échanges sur sa blockchain. L'entreprise a indiqué sur Twitter que cette mesure était nécessaire pour lui permettre "d'élaborer un plan pour la reconstituer". Auparavant, Do Kwon, le fondateur de Terraform Labs, a posté sur Twitter : "je comprends que les 72 dernières heures ont été extrêmement difficiles pour vous tous - sachez que je suis résolu à travailler avec chacun d'entre vous pour surmonter cette crise et nous allons construire notre chemin pour nous en sortir." Un plan pour consolider Terra Luna en créant plus de jetons a été décrit - mais ayant perdu des sommes importantes, de nombreux utilisateurs de Twitter demandent à la société de les aider. Pendant ce temps, le serveur Discord de la société, une plateforme où les investisseurs se rassemblent pour discuter des problèmes, a affiché un avis disant qu'il avait été "verrouillé afin que de nouvelles personnes ne puissent pas venir et répandre la peur, l'incertitude, le doute et la désinformation". Chez Tether, le directeur technique s'est rendu sur Twitter pour rassurer les détenteurs de son jeton que la société avait suffisamment de réserves de liquidités pour payer tous ceux qui voulaient vendre. Paolo Ardoino a tweeté : "[un] rappel que Tether honore les rachats [de Tether] à 1 $ - 300 millions de dollars (631 - 189 446 160 000 FCFA) rachetés dans [les] dernières 24 heures, sans une goutte de sueur." Les législateurs et les responsables d'un certain nombre de pays ont demandé que les monnaies stables soient réglementées. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a cité l'effondrement de TerraUSD, lors d'une réunion d'une commission du Sénat mardi, pour demander à nouveau une réglementation solide. "Cela illustre simplement le fait qu'il s'agit d'un produit en pleine expansion et qu'il existe des risques pour la stabilité financière et que nous avons besoin d'un cadre approprié", dit-elle. Le mois dernier, un rapport du Trésor britannique a également présenté des plans visant à réglementer les monnaies stables, qui, selon lui, deviendraient un "moyen de paiement répandu".
https://www.bbc.com/afrique/monde-61436839
5sports
Samuel Eto'o encourage les Lions indomptables
Meilleur buteur de l'histoire du Cameroun, Samuel Eto'o est le premier fan de la sélection camerounaise. Des Lions indomptables, qui remettent leur titre en jeu lors de cette CAN 2019 qui se déroule en ce moment en Égypte. Le talentueux joueur du Qatar SC fait aussi un état des lieux du football dans son pays. Interview d'Ata Ahli Ahebla. Lire aussi : CAN 2019 : Cameroun, rester roi d’Afrique
Samuel Eto'o encourage les Lions indomptables Meilleur buteur de l'histoire du Cameroun, Samuel Eto'o est le premier fan de la sélection camerounaise. Des Lions indomptables, qui remettent leur titre en jeu lors de cette CAN 2019 qui se déroule en ce moment en Égypte. Le talentueux joueur du Qatar SC fait aussi un état des lieux du football dans son pays. Interview d'Ata Ahli Ahebla. Lire aussi : CAN 2019 : Cameroun, rester roi d’Afrique
https://www.bbc.com/afrique/media-48749029
0business
La couche d'ozone "sauvée" des dommages causés par les chlorofluocarbures (CFC)
Selon les scientifiques, la baisse constante des niveaux de produits chimiques CFC nocifs pour la couche d'ozone dans l'atmosphère a repris. Cela fait suite à une pause récente et dangereuse dans cette trajectoire descendante, qui aurait pu ralentir la guérison de la couche d'ozone protectrice de la Terre. Les mesures atmosphériques publiées en 2018 ont révélé une production illégale de CFC dans l'est de la Chine. L'arrêt de cette production semble avoir remis le processus de guérison de la couche d'ozone sur les rails. A ne pas manquer sur BBC Afrique : La couche d'ozone est une fine partie de l'atmosphère terrestre qui absorbe la plupart des rayons ultraviolets du soleil. Lorsqu'elle s'appauvrit, une plus grande partie de ces rayons UV peut atteindre la surface, ce qui peut nuire aux humains et aux autres êtres vivants. Les rayons ultraviolets peuvent endommager l'ADN et provoquer des coups de soleil, ce qui augmente le risque à long terme de problèmes tels que le cancer de la peau. CFC signifie chlorofluorocarbures. Cette famille de produits chimiques a été largement utilisée dans la réfrigération et comme propulseurs dans les bombes aérosols. Leur rôle dans la destruction de la couche d'ozone est connu depuis les années 1980. Les conclusions d'un roman policier fondé sur la chimie, basé sur le travail effectué pendant plusieurs années par une équipe internationale de chercheurs, sont publiées dans deux articles de la revue Nature. Le premier article révèle que les émissions mondiales - d'un type particulier de CFC, le trichlorofluorométhane (CFC-11) - ont diminué en 2019 à un rythme compatible avec l'interdiction mondiale de la production de CFC. Cette interdiction a été mise en place par le protocole de Montréal de 1987 - un traité environnemental signé par presque tous les pays qui ont interdit la production de ces produits chimiques appauvrissant la couche d'ozone à partir de 2010. "Les choses semblaient se dérouler comme prévu", a expliqué le Dr Luke Western, un scientifique spécialiste de l'atmosphère de l'université de Bristol. Mais en 2018, une étude a révélé que "la concentration de CFC dans l'atmosphère ne diminuait pas aussi rapidement que nous le pensions". "C'est là que tout a commencé - nous voulions savoir ce qui se passait", a expliqué le Dr Western. "Les travaux auxquels j'ai participé ont montré que ce [CFC-11 supplémentaire] provenait principalement de l'Est de la Chine". Le Dr Western et ses collègues ont utilisé des données provenant de stations de surveillance de l'air en Corée du Sud et au Japon. D'autres enquêtes menées en Chine par l'Agence d'investigation environnementale (EIA) - et par des journalistes spécialisés dans l'environnement - ont révélé que le produit chimique était utilisé dans la majorité des mousses d'isolation en polyuréthane produites par les entreprises de la région. Les scientifiques ont souligné que l'ampleur de cette production illégale pourrait ne jamais être entièrement révélée. Mais cette combinaison - de chimie, de journalisme d'investigation et d'application du protocole de Montréal, disent les chercheurs, a permis d'éviter des retards importants dans la guérison de la couche d'ozone. "Nous avons d'abord remarqué que les pics de pollution dans la région étaient en baisse, si bien que les pollueurs proches arrêtaient, ou du moins réduisaient, leurs émissions. "Et puis nous avons vu qu'en 2019, les émissions étaient vraiment revenues à des niveaux que nous n'avions pas vus depuis avant 2013, date à laquelle nous avons constaté cette hausse pour la première fois". Les chercheurs affirment que la reconstitution de la couche d'ozone est maintenant "remise sur les rails". "Nous devrions donc voir la couche d'ozone revenir aux niveaux de 1980", a ajouté M. Western.
La couche d'ozone "sauvée" des dommages causés par les chlorofluocarbures (CFC) Selon les scientifiques, la baisse constante des niveaux de produits chimiques CFC nocifs pour la couche d'ozone dans l'atmosphère a repris. Cela fait suite à une pause récente et dangereuse dans cette trajectoire descendante, qui aurait pu ralentir la guérison de la couche d'ozone protectrice de la Terre. Les mesures atmosphériques publiées en 2018 ont révélé une production illégale de CFC dans l'est de la Chine. L'arrêt de cette production semble avoir remis le processus de guérison de la couche d'ozone sur les rails. A ne pas manquer sur BBC Afrique : La couche d'ozone est une fine partie de l'atmosphère terrestre qui absorbe la plupart des rayons ultraviolets du soleil. Lorsqu'elle s'appauvrit, une plus grande partie de ces rayons UV peut atteindre la surface, ce qui peut nuire aux humains et aux autres êtres vivants. Les rayons ultraviolets peuvent endommager l'ADN et provoquer des coups de soleil, ce qui augmente le risque à long terme de problèmes tels que le cancer de la peau. CFC signifie chlorofluorocarbures. Cette famille de produits chimiques a été largement utilisée dans la réfrigération et comme propulseurs dans les bombes aérosols. Leur rôle dans la destruction de la couche d'ozone est connu depuis les années 1980. Les conclusions d'un roman policier fondé sur la chimie, basé sur le travail effectué pendant plusieurs années par une équipe internationale de chercheurs, sont publiées dans deux articles de la revue Nature. Le premier article révèle que les émissions mondiales - d'un type particulier de CFC, le trichlorofluorométhane (CFC-11) - ont diminué en 2019 à un rythme compatible avec l'interdiction mondiale de la production de CFC. Cette interdiction a été mise en place par le protocole de Montréal de 1987 - un traité environnemental signé par presque tous les pays qui ont interdit la production de ces produits chimiques appauvrissant la couche d'ozone à partir de 2010. "Les choses semblaient se dérouler comme prévu", a expliqué le Dr Luke Western, un scientifique spécialiste de l'atmosphère de l'université de Bristol. Mais en 2018, une étude a révélé que "la concentration de CFC dans l'atmosphère ne diminuait pas aussi rapidement que nous le pensions". "C'est là que tout a commencé - nous voulions savoir ce qui se passait", a expliqué le Dr Western. "Les travaux auxquels j'ai participé ont montré que ce [CFC-11 supplémentaire] provenait principalement de l'Est de la Chine". Le Dr Western et ses collègues ont utilisé des données provenant de stations de surveillance de l'air en Corée du Sud et au Japon. D'autres enquêtes menées en Chine par l'Agence d'investigation environnementale (EIA) - et par des journalistes spécialisés dans l'environnement - ont révélé que le produit chimique était utilisé dans la majorité des mousses d'isolation en polyuréthane produites par les entreprises de la région. Les scientifiques ont souligné que l'ampleur de cette production illégale pourrait ne jamais être entièrement révélée. Mais cette combinaison - de chimie, de journalisme d'investigation et d'application du protocole de Montréal, disent les chercheurs, a permis d'éviter des retards importants dans la guérison de la couche d'ozone. "Nous avons d'abord remarqué que les pics de pollution dans la région étaient en baisse, si bien que les pollueurs proches arrêtaient, ou du moins réduisaient, leurs émissions. "Et puis nous avons vu qu'en 2019, les émissions étaient vraiment revenues à des niveaux que nous n'avions pas vus depuis avant 2013, date à laquelle nous avons constaté cette hausse pour la première fois". Les chercheurs affirment que la reconstitution de la couche d'ozone est maintenant "remise sur les rails". "Nous devrions donc voir la couche d'ozone revenir aux niveaux de 1980", a ajouté M. Western.
https://www.bbc.com/afrique/monde-56069293
0business
La beauté à petit prix
Cette semaine dans Questions d'Argent : Se saper sans trop dépenser ! Si l'adage dit qu'il faut souffrir pour être beau ou belle, il faut aussi dépenser ! Des astuces pour être élégant(e) sans casser sa tirelire. D'autres reportages: Le secret de la réussite ? Un bon entourage Rebecca Zoro, l’ivoirienne qui a sapé Beyoncé Questions d'Argent est un programme de BBC News présenté par Léone Ouedraogo.
La beauté à petit prix Cette semaine dans Questions d'Argent : Se saper sans trop dépenser ! Si l'adage dit qu'il faut souffrir pour être beau ou belle, il faut aussi dépenser ! Des astuces pour être élégant(e) sans casser sa tirelire. D'autres reportages: Le secret de la réussite ? Un bon entourage Rebecca Zoro, l’ivoirienne qui a sapé Beyoncé Questions d'Argent est un programme de BBC News présenté par Léone Ouedraogo.
https://www.bbc.com/afrique/region-50303884
2health
Parkinson : des activites recreatives pour faire face a la maladie
À l'Ile Maurice, une forme unique de soins pour la maladie de Parkinson permet d'aider les patients à faire face à cette affection neurodégénérative. Un centre organise des séances récréatives qui jouent un rôle bénéfique dans le ralentissement de la maladie. Sylvio et Bindou sont aux premiers stades de la maladie de Parkinson. Ils se rendent deux fois par semaine dans une ONG de l'île Maurice. Ils participent à des activités récréatives comme la peinture et le yoga par exemple. Ce que la plupart des patients apprécient en cet endroit, c'est le sentiment d'une réalité partagée. Lire aussi : Bindoo Mohit, patiente atteinte de la maladie de Parkinson pense que c'est le seul endroit où elle se sent en sécurité avec sa maladie. ''Nous pouvons parler librement, nous pouvons discuter de choses et d'autres et nous nous entraidons. Parce que lorsque nous rentrons chez nous, chacun vaque a ses occupations et les gens ont peu de temps pour nous. Ici, on a du temps pour nous toute la journée'' explique t-elle. Sylvio Allet un autre patient qui frequente le centre rencherit ''Je ne connais que cet endroit donc je ne peux pas faire de comparaison mais tout ce que je peux dire c'est que c'est très positif jusqu'à maintenant''. Pour le Dr Harrish Reesaul, Neurologue c'est ce qu'on appelle la maladie des tremblements. ''Au début, les gens ont des tremblements asymétriques. Lentement, le corps commence à ralentir, leurs actions ralentissent, ils ont des difficultés à marcher. Ils ont des visages masqués, c'est-à-dire qu'ils ont une expression diminuée. Leur corps devient plus rigide, ils ont des difficultés à marcher et au fur et à mesure que la maladie progresse, le handicap progresse'' explique le neurologue. La maladie entraîne d'autres troubles liés à la parole et à la mémoire. Il n'existe pas de traitement pour la maladie de Parkinson, mais le patient peut recevoir un traitement symptomatique. Un traitement qui, selon le Dr Harrish Reesaul, est gratuit à l'île Maurice. Bien que la maladie de Parkinson soit irréversible, la motivation de ces patients est de participer à des activités qui ont un effet bénéfique sur la gestion de leur maladie. ''Nous savons que lorsque nous sommes heureux ou dans un contexte positif, le niveau de dopamine a tendance à augmenter dans le cerveau, ce qui va aider car la Dopamine manque dans le cerveau lorsque la personne développe les symptômes et les signes de la maladie de Parkinson. Ainsi, chaque fois qu'il y a des activités récréatives ou que le patient est heureux ou fait quelque chose de positif, cela augmente le niveau de Dopamine et atténue les symptômes de la maladie'' explique le Dr Harrish Reesaul. Une association caritative organise des activités et les patients versent une somme forfaitaire pour contribuer aux frais de fonctionnement. Sa promotrice fait de son engagement une leçon de vie. L'organisation était initialement dédiée aux enfants atteints de maladies neurologiques comme son fils, avant qu'elle ne décide de créer une section dédiée aux adultes atteints de la maladie de Parkinson ou d'Alzheimer. Uma Sooben, Présidente de Joie de Vivre Universelle raconte son histoire. ''Après avoir transformé le centre en centre de loisirs pour les personnes âgées atteintes de la maladie de Parkinson et d'Alzheimer... Mon père, après 2 ans, a été diagnostiqué avec la maladie de Parkinson'' nous dit-elle. Mais Uma Sooben tient à voir le bon côté des choses ''Non le destin n'est pas sur moi, non c'est complètement l'inverse. C'est comme si j'avais été choisie pour une mission. Après mon fils, maintenant mon père et le centre était là. Alors quel est le message ? Je vis dans cette situation et le centre était là. Je sais à quoi les familles sont confrontées. Je sais combien c'est difficile. Alors je dois me battre. C'est un combat''. Sharon Juhl, presidente d'une ONG, explique que la maladie de Parkinson est la deuxième affection neurodégénérative la plus fréquente à Maurice. ''Au niveau continental, nous n'avons pas trouvé de chiffres sur la prévalence de la maladie. Mais sur le continent le plus jeune du monde, il est à craindre que le nombre important de personnes en âge de travailler et la dynamique de transformation familiale qui l'accompagne laissent derrière eux des patients atteints de maladies liées à l'âge comme la maladie de Parkinson. D'autant que l'on estime que la population âgée de 60 ans et plus fera plus que tripler d'ici 2050''. Pour Sharon Juhl , il y a un vide à combler. Pour la presidente de Joie de Vivre Universelle, Uma Sooben, les aidants doivent être formés parce qu'il ne s'agit pas seulement de rester assis. ''Il faut être avec la personne pour l'aider à marcher. Il y a beaucoup de travail à faire. Les soignants doivent être formés pour pouvoir rester avec le patient 24 heures sur 24. Et les soignants sont très chers à Maurice. J'aimerais que le gouvernement mauricien participe à ce projet pour les personnes âgées, car la population mauricienne vieillit également et nous avons besoin de toute cette aide. Nous ne pouvons pas faire cela seuls, nous devons être une équipe'' conseille t-elle. En attendant de pouvoir bénéficier de ce type de service, ces patients font tout pour en repousser la nécessité. La vie doit continuer malgré la maladie.
Parkinson : des activites recreatives pour faire face a la maladie À l'Ile Maurice, une forme unique de soins pour la maladie de Parkinson permet d'aider les patients à faire face à cette affection neurodégénérative. Un centre organise des séances récréatives qui jouent un rôle bénéfique dans le ralentissement de la maladie. Sylvio et Bindou sont aux premiers stades de la maladie de Parkinson. Ils se rendent deux fois par semaine dans une ONG de l'île Maurice. Ils participent à des activités récréatives comme la peinture et le yoga par exemple. Ce que la plupart des patients apprécient en cet endroit, c'est le sentiment d'une réalité partagée. Lire aussi : Bindoo Mohit, patiente atteinte de la maladie de Parkinson pense que c'est le seul endroit où elle se sent en sécurité avec sa maladie. ''Nous pouvons parler librement, nous pouvons discuter de choses et d'autres et nous nous entraidons. Parce que lorsque nous rentrons chez nous, chacun vaque a ses occupations et les gens ont peu de temps pour nous. Ici, on a du temps pour nous toute la journée'' explique t-elle. Sylvio Allet un autre patient qui frequente le centre rencherit ''Je ne connais que cet endroit donc je ne peux pas faire de comparaison mais tout ce que je peux dire c'est que c'est très positif jusqu'à maintenant''. Pour le Dr Harrish Reesaul, Neurologue c'est ce qu'on appelle la maladie des tremblements. ''Au début, les gens ont des tremblements asymétriques. Lentement, le corps commence à ralentir, leurs actions ralentissent, ils ont des difficultés à marcher. Ils ont des visages masqués, c'est-à-dire qu'ils ont une expression diminuée. Leur corps devient plus rigide, ils ont des difficultés à marcher et au fur et à mesure que la maladie progresse, le handicap progresse'' explique le neurologue. La maladie entraîne d'autres troubles liés à la parole et à la mémoire. Il n'existe pas de traitement pour la maladie de Parkinson, mais le patient peut recevoir un traitement symptomatique. Un traitement qui, selon le Dr Harrish Reesaul, est gratuit à l'île Maurice. Bien que la maladie de Parkinson soit irréversible, la motivation de ces patients est de participer à des activités qui ont un effet bénéfique sur la gestion de leur maladie. ''Nous savons que lorsque nous sommes heureux ou dans un contexte positif, le niveau de dopamine a tendance à augmenter dans le cerveau, ce qui va aider car la Dopamine manque dans le cerveau lorsque la personne développe les symptômes et les signes de la maladie de Parkinson. Ainsi, chaque fois qu'il y a des activités récréatives ou que le patient est heureux ou fait quelque chose de positif, cela augmente le niveau de Dopamine et atténue les symptômes de la maladie'' explique le Dr Harrish Reesaul. Une association caritative organise des activités et les patients versent une somme forfaitaire pour contribuer aux frais de fonctionnement. Sa promotrice fait de son engagement une leçon de vie. L'organisation était initialement dédiée aux enfants atteints de maladies neurologiques comme son fils, avant qu'elle ne décide de créer une section dédiée aux adultes atteints de la maladie de Parkinson ou d'Alzheimer. Uma Sooben, Présidente de Joie de Vivre Universelle raconte son histoire. ''Après avoir transformé le centre en centre de loisirs pour les personnes âgées atteintes de la maladie de Parkinson et d'Alzheimer... Mon père, après 2 ans, a été diagnostiqué avec la maladie de Parkinson'' nous dit-elle. Mais Uma Sooben tient à voir le bon côté des choses ''Non le destin n'est pas sur moi, non c'est complètement l'inverse. C'est comme si j'avais été choisie pour une mission. Après mon fils, maintenant mon père et le centre était là. Alors quel est le message ? Je vis dans cette situation et le centre était là. Je sais à quoi les familles sont confrontées. Je sais combien c'est difficile. Alors je dois me battre. C'est un combat''. Sharon Juhl, presidente d'une ONG, explique que la maladie de Parkinson est la deuxième affection neurodégénérative la plus fréquente à Maurice. ''Au niveau continental, nous n'avons pas trouvé de chiffres sur la prévalence de la maladie. Mais sur le continent le plus jeune du monde, il est à craindre que le nombre important de personnes en âge de travailler et la dynamique de transformation familiale qui l'accompagne laissent derrière eux des patients atteints de maladies liées à l'âge comme la maladie de Parkinson. D'autant que l'on estime que la population âgée de 60 ans et plus fera plus que tripler d'ici 2050''. Pour Sharon Juhl , il y a un vide à combler. Pour la presidente de Joie de Vivre Universelle, Uma Sooben, les aidants doivent être formés parce qu'il ne s'agit pas seulement de rester assis. ''Il faut être avec la personne pour l'aider à marcher. Il y a beaucoup de travail à faire. Les soignants doivent être formés pour pouvoir rester avec le patient 24 heures sur 24. Et les soignants sont très chers à Maurice. J'aimerais que le gouvernement mauricien participe à ce projet pour les personnes âgées, car la population mauricienne vieillit également et nous avons besoin de toute cette aide. Nous ne pouvons pas faire cela seuls, nous devons être une équipe'' conseille t-elle. En attendant de pouvoir bénéficier de ce type de service, ces patients font tout pour en repousser la nécessité. La vie doit continuer malgré la maladie.
https://www.bbc.com/afrique/region-63066575
0business
Questions d'Argent : Déforestation permanente en RDC
La République Démocratique du Congo (RDC) est réputéee pour sa magnifique flore. Ses forêts tropicales représentent le deuxième poumon du monde après l'Amazonie. Mais, chaque année, des centaines de milliers d'hectares sont détruits pour l'agriculture, pour construire des habitations mais aussi que pour produire du charbon de bois. Bien qu'exploiter la nature par différents moyens comme le charbon de bois peut paraître comme une solution temporaire aux problèmes économiques et de développement, des experts ont alerté que cette pression pourrait avoir des conséquences terribles. Reporter : Gaius Kowene pour Questions d'Argent Montage : Geneviève Sagno D'autres épisodes de Questions d'Argent :
Questions d'Argent : Déforestation permanente en RDC La République Démocratique du Congo (RDC) est réputéee pour sa magnifique flore. Ses forêts tropicales représentent le deuxième poumon du monde après l'Amazonie. Mais, chaque année, des centaines de milliers d'hectares sont détruits pour l'agriculture, pour construire des habitations mais aussi que pour produire du charbon de bois. Bien qu'exploiter la nature par différents moyens comme le charbon de bois peut paraître comme une solution temporaire aux problèmes économiques et de développement, des experts ont alerté que cette pression pourrait avoir des conséquences terribles. Reporter : Gaius Kowene pour Questions d'Argent Montage : Geneviève Sagno D'autres épisodes de Questions d'Argent :
https://www.bbc.com/afrique/region-51452145
5sports
Questions d'Argent : le polo, un sport de riche?
Cette semaine dans Questions d'Argent : Petit mais costaud. Malgré leurs petites tailles, les insectes comestibles pourraient envahir le monde. Une aubaine pour la République Démocratique du Congo ? Les chenilles, une source de richesses pour la RDC ? Le polo est le sport qui fait vibrer la haute société nigériane. Cette discipline royale attire les foules. Lâcher prise et se détendre… nos conseils pour réussir à vraiment déconnecter du boulot quand on est en vacances. D'autres sujets de cette émission: La fièvre Wakanda saisit nos garde-robes De vendeur au marché, il devient le roi des condiments au Mali Questions d'Argent est une émission économique présentée par Léone Ouedraogo
Questions d'Argent : le polo, un sport de riche? Cette semaine dans Questions d'Argent : Petit mais costaud. Malgré leurs petites tailles, les insectes comestibles pourraient envahir le monde. Une aubaine pour la République Démocratique du Congo ? Les chenilles, une source de richesses pour la RDC ? Le polo est le sport qui fait vibrer la haute société nigériane. Cette discipline royale attire les foules. Lâcher prise et se détendre… nos conseils pour réussir à vraiment déconnecter du boulot quand on est en vacances. D'autres sujets de cette émission: La fièvre Wakanda saisit nos garde-robes De vendeur au marché, il devient le roi des condiments au Mali Questions d'Argent est une émission économique présentée par Léone Ouedraogo
https://www.bbc.com/afrique/region-50098048
3politics
Roch Marc Kaboré : le leader déchu du Burkina Faso "se porte bien"
Le président déchu du Burkina Faso, Roch Marc Kaboré, se porte bien, indique un membre important de son parti. Cette déclaration intervient quelques jours après le coup d'État militaire qui est fermement condamné par la communauté internationale. M. Kaboré est détenu dans une villa présidentielle en résidence surveillée, il se porte bien physiquement et a un médecin à sa disposition, selon un haut responsable de son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Pendant plusieurs heures lundi, le sort du président déchu est resté flou, des informations contradictoires circulant sur une arrestation, une exfiltration, voire une tentative d'assassinat. Un sommet virtuel extraordinaire de la Cedeao, le bloc régional ouest-africain, se tiendra vendredi pour discuter de la situation au Burkina Faso après le renversement de M. Kaboré, avec d'éventuelles sanctions contre les militaires.
Roch Marc Kaboré : le leader déchu du Burkina Faso "se porte bien" Le président déchu du Burkina Faso, Roch Marc Kaboré, se porte bien, indique un membre important de son parti. Cette déclaration intervient quelques jours après le coup d'État militaire qui est fermement condamné par la communauté internationale. M. Kaboré est détenu dans une villa présidentielle en résidence surveillée, il se porte bien physiquement et a un médecin à sa disposition, selon un haut responsable de son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Pendant plusieurs heures lundi, le sort du président déchu est resté flou, des informations contradictoires circulant sur une arrestation, une exfiltration, voire une tentative d'assassinat. Un sommet virtuel extraordinaire de la Cedeao, le bloc régional ouest-africain, se tiendra vendredi pour discuter de la situation au Burkina Faso après le renversement de M. Kaboré, avec d'éventuelles sanctions contre les militaires.
https://www.bbc.com/afrique/region-60154394
3politics
Conflit Russie - Ukraine : les étudiants africains "paniquent" après l'opération militaire ordonnée par Vladimir Poutine
Nous sommes en contact avec des Africains vivant en Ukraine, dont beaucoup sont là en tant qu'étudiants, pour savoir comment s'est passée ce jour avec le début de l'opération militaire russe. "C'était vers 6h et 5h du matin en Ukraine ici, et on a entendu des tirs très lourds. Ça a tellement créé la panique", nous expliquent Issa Da Silva, un Sénégalais qui vit en Ukraine depuis 2014. Après avoir terminé ses études, il est resté travailler à Kiev. "Les tirs étaient un peu ciblés parce qu'ils n'ont tiré que sur les bases militaires ukrainiens et c'étaient des tirs aériens. ... La situation actuellement, il y a beaucoup de panique. Que ça soit les citoyens ou les étrangers, tout le monde est en panique. Ce qui est demandé est que tous, nous restions ensemble, c'était la déclaration du président Zelensky. Il a demandé à ce que tous les citoyens et les étrangers restent sur place et que personne ne bouge. Au-delà de ça, ils ont déclaré un couvre-feu à partir de minuit, que personne ne circule dehors", poursuit-il. Le Sénégal n'a pas de représentation diplomatique en Ukraine. "On nous avait fait parvenir une note parce qu'ici en Ukraine, on n'a pas une représentation diplomatique, c'est-à-dire qu'on n'a pas une ambassade ici. Notre ambassade se trouve en Pologne", confie-t-il à la BBC. "Au cas où les choses vont déborder, ils vont nous faire rapatrier vers la Pologne ... Ils sauront si la situation va en rester là, sinon si les tirs continuent, peut-être que dans les 72 heures ils vont nous évacuer", dit-il. Jessica Orakpo est une étudiante nigériane en médecine à l'université médicale nationale de Ternopil, dans l'ouest de l'Ukraine. "Ce matin, j'ai été réveillée par un appel d'une étudiante et elle était très hystérique en pleurant....Elle m'a appelée pour me dire qu'il y avait eu une invasion de l'armée russe à Kiev et que les vols n'étaient pas disponibles pour le moment", raconte-t-elle à la BBC. "C'était effrayant parce que vous voyez littéralement les gens monter dans leurs voitures et emballer leurs affaires... Je suis allée acheter des médicaments de base et du Pandadol pour le stress ou autre. Je n'ai pas pu en acheter car la file d'attente était très longue dans les supermarchés. Les étagères sont vides et l'eau et d'autres choses, elles ont disparu. Il y a donc une panique générale. Les gens achetaient. Les gens essayent de faire des réserves. Même la station-service est pleine, et à un moment donné, la station-service a arrêté de vendre de l'essence." Elle dit qu'elle prévoit de rester sur place pour le moment. "J'ai vraiment envie de partir, mais je suis face à un dilemme. Je veux obtenir mon diplôme - je suis ici depuis 7 ans - la peur de tout recommencer est effrayante. Je veux obtenir mon diplôme.... si je dois être évacuée, qu'adviendra-t-il de mes études ?" "Pour l'instant, je suis en sécurité dans mon appartement. Mon ami et moi restons ici. S'il y a des menaces ou si nous entendons une sirène, il y a un bunker à trois minutes de là." Mais elle a peur. "Oui, en fait, je le suis, mais je fais bonne figure car je ne veux pas paniquer.... Je dois avoir mes documents et mes fonds d'urgence réunis. J'ai préparé un sac d'urgence, juste au cas où." Un étudiant nigérian en Ukraine, George Samuel Woedey, explique que la situation en Ukraine est grave et que lui et de nombreux autres étudiants ont peur de ce qui pourrait leur arriver. Woedey a confié à la BBC Pidgin que lui et d'autres étudiants prévoient de quitter l'Ukraine par la frontière terrestre parce que le gouvernement a fermé l'espace aérien. Le Nigérian qui vit à Kiev, la capitale ukrainienne, dit qu'il a l'intention d'aller en Pologne par la frontière terrestre et de quitter ce pays pour aller à Dubaï. "Tout est difficile depuis le début des tensions entre la Russie et l'Ukraine. En ce moment, tout le monde est en train de faire des pieds et des mains pour trouver une issue", raconte Woedey. Emmanuel Ibrahim, qui étudie à l'Université nationale aérospatiale d'Ukraine, dit aussi qu'il est en état de panique à cause de l'attaque en cours. Il ajoute que même si les populations ont peur, certaines d'entre elles poursuivent leurs activités quotidiennes mais les banques ferment. "Je panique à cause de ce qui se passe en Ukraine. Je ne peux pas quitter le pays pour dire que l'espace aérien est fermé. La Russie n'attaque pas la seule ville proche de la Pologne d'où les gens ne pourront pas s'échapper", explique Ibrahim. Ibrahim souligne que son école a un bunker où il peut se cacher mais il n'y a pas cours actuellement et il ne peut pas y aller en ce moment parce que la Russie commence à attaquer sa communauté scolaire. "Les nouvelles sont un choc, ils nous conseillent de ne pas sortir, nous paniquons" Philip Bobie Ansah, président des étudiants ghanéens (NUGS) confie à la BBC Pidgin. L'ambassade du Ghana en Suisse s'efforce de collecter les données des étudiants ghanéens qui se trouvent en Ukraine en vue d'une éventuelle évacuation lorsque les autorités rendront la chose possible. "Nous continuons à parler avec eux, l'évacuation est en tête de l'agenda", ajoute-t-il. "Soit ils seront évacués par voie aérienne lorsque la Russie cessera le feu, soit par voie terrestre vers les pays voisins", explique M. Bobie Ansah. Mais pour l'instant, il sera difficile d'évacuer en raison du début des frappes aériennes et des avions qui ne pourront pas voler. Mais si les autorités peuvent les déplacer vers un pays voisin par voie terrestre, par exemple en Pologne, elles pourront les transporter par avion jusqu'au Ghana. "Nos familles sont inquiètes, elles nous contactent pour savoir ce qui se passe", explique M. Bobie Andah. Il explique qu'en ce moment même, l'Ukraine a annoncé l'état d'urgence que les autorités suivent pour assurer la sécurité des personnes. L'ambassade du Ghana en Suisse leur a également demandé de rester calme. Un autre étudiant nigérian, qui se fait appeler Anthony, affirme qu'il est parti en Ukraine et qu'il n'a jamais eu de nouvelles de l'ambassade du Nigéria. Anthony, qui est resté en Ukraine pendant cinq ans, souligne que lui et d'autres étudiants ont écrit à l'ambassade mais qu'ils n'ont jamais eu de nouvelles. Il dit que son école dispose d'un bunker. Le gouvernement nigérian rassure les citoyens qui vivent en Ukraine que dès que les aéroports du pays seront ouverts, ils aideront à évacuer ceux qui veulent rentrer au pays. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Francisca Mayuli, signale que l'ambassade du Nigéria en Ukraine rassure les autorités sur la sécurité des Nigérians en Ukraine et prend des mesures pour assurer leur sécurité. Elle ajoute que la mission du Nigeria confirme que l'action militaire des Russes se limite aux installations militaires de l'Ukraine. Pendant ce temps, avant que la situation ne s'aggrave, l'ambassade du Nigéria en Ukraine publiera des contacts d'urgence pour les Nigérians qui vivent en Ukraine et les zones proches du pays en cas d'urgence liée à des demandes de renseignements, des demandes consulaires et des demandes d'aide sociale. Le gouvernement ghanéen, de son côté, publie également une déclaration disant qu'il est préoccupé par la sécurité de ses citoyens en Ukraine. "Le gouvernement ghanéen est très préoccupé par la sécurité et la sûreté de nos plus de 1000 étudiants et autres Ghanéens en Ukraine. Nous leur demandons de trouver un abri chez eux ou dans des centres d'hébergement publics pendant que nous demandons aux autorités, aux missions diplomatiques concernées et à notre consul honoraire de prendre des mesures supplémentaires", indique la déclaration.
Conflit Russie - Ukraine : les étudiants africains "paniquent" après l'opération militaire ordonnée par Vladimir Poutine Nous sommes en contact avec des Africains vivant en Ukraine, dont beaucoup sont là en tant qu'étudiants, pour savoir comment s'est passée ce jour avec le début de l'opération militaire russe. "C'était vers 6h et 5h du matin en Ukraine ici, et on a entendu des tirs très lourds. Ça a tellement créé la panique", nous expliquent Issa Da Silva, un Sénégalais qui vit en Ukraine depuis 2014. Après avoir terminé ses études, il est resté travailler à Kiev. "Les tirs étaient un peu ciblés parce qu'ils n'ont tiré que sur les bases militaires ukrainiens et c'étaient des tirs aériens. ... La situation actuellement, il y a beaucoup de panique. Que ça soit les citoyens ou les étrangers, tout le monde est en panique. Ce qui est demandé est que tous, nous restions ensemble, c'était la déclaration du président Zelensky. Il a demandé à ce que tous les citoyens et les étrangers restent sur place et que personne ne bouge. Au-delà de ça, ils ont déclaré un couvre-feu à partir de minuit, que personne ne circule dehors", poursuit-il. Le Sénégal n'a pas de représentation diplomatique en Ukraine. "On nous avait fait parvenir une note parce qu'ici en Ukraine, on n'a pas une représentation diplomatique, c'est-à-dire qu'on n'a pas une ambassade ici. Notre ambassade se trouve en Pologne", confie-t-il à la BBC. "Au cas où les choses vont déborder, ils vont nous faire rapatrier vers la Pologne ... Ils sauront si la situation va en rester là, sinon si les tirs continuent, peut-être que dans les 72 heures ils vont nous évacuer", dit-il. Jessica Orakpo est une étudiante nigériane en médecine à l'université médicale nationale de Ternopil, dans l'ouest de l'Ukraine. "Ce matin, j'ai été réveillée par un appel d'une étudiante et elle était très hystérique en pleurant....Elle m'a appelée pour me dire qu'il y avait eu une invasion de l'armée russe à Kiev et que les vols n'étaient pas disponibles pour le moment", raconte-t-elle à la BBC. "C'était effrayant parce que vous voyez littéralement les gens monter dans leurs voitures et emballer leurs affaires... Je suis allée acheter des médicaments de base et du Pandadol pour le stress ou autre. Je n'ai pas pu en acheter car la file d'attente était très longue dans les supermarchés. Les étagères sont vides et l'eau et d'autres choses, elles ont disparu. Il y a donc une panique générale. Les gens achetaient. Les gens essayent de faire des réserves. Même la station-service est pleine, et à un moment donné, la station-service a arrêté de vendre de l'essence." Elle dit qu'elle prévoit de rester sur place pour le moment. "J'ai vraiment envie de partir, mais je suis face à un dilemme. Je veux obtenir mon diplôme - je suis ici depuis 7 ans - la peur de tout recommencer est effrayante. Je veux obtenir mon diplôme.... si je dois être évacuée, qu'adviendra-t-il de mes études ?" "Pour l'instant, je suis en sécurité dans mon appartement. Mon ami et moi restons ici. S'il y a des menaces ou si nous entendons une sirène, il y a un bunker à trois minutes de là." Mais elle a peur. "Oui, en fait, je le suis, mais je fais bonne figure car je ne veux pas paniquer.... Je dois avoir mes documents et mes fonds d'urgence réunis. J'ai préparé un sac d'urgence, juste au cas où." Un étudiant nigérian en Ukraine, George Samuel Woedey, explique que la situation en Ukraine est grave et que lui et de nombreux autres étudiants ont peur de ce qui pourrait leur arriver. Woedey a confié à la BBC Pidgin que lui et d'autres étudiants prévoient de quitter l'Ukraine par la frontière terrestre parce que le gouvernement a fermé l'espace aérien. Le Nigérian qui vit à Kiev, la capitale ukrainienne, dit qu'il a l'intention d'aller en Pologne par la frontière terrestre et de quitter ce pays pour aller à Dubaï. "Tout est difficile depuis le début des tensions entre la Russie et l'Ukraine. En ce moment, tout le monde est en train de faire des pieds et des mains pour trouver une issue", raconte Woedey. Emmanuel Ibrahim, qui étudie à l'Université nationale aérospatiale d'Ukraine, dit aussi qu'il est en état de panique à cause de l'attaque en cours. Il ajoute que même si les populations ont peur, certaines d'entre elles poursuivent leurs activités quotidiennes mais les banques ferment. "Je panique à cause de ce qui se passe en Ukraine. Je ne peux pas quitter le pays pour dire que l'espace aérien est fermé. La Russie n'attaque pas la seule ville proche de la Pologne d'où les gens ne pourront pas s'échapper", explique Ibrahim. Ibrahim souligne que son école a un bunker où il peut se cacher mais il n'y a pas cours actuellement et il ne peut pas y aller en ce moment parce que la Russie commence à attaquer sa communauté scolaire. "Les nouvelles sont un choc, ils nous conseillent de ne pas sortir, nous paniquons" Philip Bobie Ansah, président des étudiants ghanéens (NUGS) confie à la BBC Pidgin. L'ambassade du Ghana en Suisse s'efforce de collecter les données des étudiants ghanéens qui se trouvent en Ukraine en vue d'une éventuelle évacuation lorsque les autorités rendront la chose possible. "Nous continuons à parler avec eux, l'évacuation est en tête de l'agenda", ajoute-t-il. "Soit ils seront évacués par voie aérienne lorsque la Russie cessera le feu, soit par voie terrestre vers les pays voisins", explique M. Bobie Ansah. Mais pour l'instant, il sera difficile d'évacuer en raison du début des frappes aériennes et des avions qui ne pourront pas voler. Mais si les autorités peuvent les déplacer vers un pays voisin par voie terrestre, par exemple en Pologne, elles pourront les transporter par avion jusqu'au Ghana. "Nos familles sont inquiètes, elles nous contactent pour savoir ce qui se passe", explique M. Bobie Andah. Il explique qu'en ce moment même, l'Ukraine a annoncé l'état d'urgence que les autorités suivent pour assurer la sécurité des personnes. L'ambassade du Ghana en Suisse leur a également demandé de rester calme. Un autre étudiant nigérian, qui se fait appeler Anthony, affirme qu'il est parti en Ukraine et qu'il n'a jamais eu de nouvelles de l'ambassade du Nigéria. Anthony, qui est resté en Ukraine pendant cinq ans, souligne que lui et d'autres étudiants ont écrit à l'ambassade mais qu'ils n'ont jamais eu de nouvelles. Il dit que son école dispose d'un bunker. Le gouvernement nigérian rassure les citoyens qui vivent en Ukraine que dès que les aéroports du pays seront ouverts, ils aideront à évacuer ceux qui veulent rentrer au pays. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Francisca Mayuli, signale que l'ambassade du Nigéria en Ukraine rassure les autorités sur la sécurité des Nigérians en Ukraine et prend des mesures pour assurer leur sécurité. Elle ajoute que la mission du Nigeria confirme que l'action militaire des Russes se limite aux installations militaires de l'Ukraine. Pendant ce temps, avant que la situation ne s'aggrave, l'ambassade du Nigéria en Ukraine publiera des contacts d'urgence pour les Nigérians qui vivent en Ukraine et les zones proches du pays en cas d'urgence liée à des demandes de renseignements, des demandes consulaires et des demandes d'aide sociale. Le gouvernement ghanéen, de son côté, publie également une déclaration disant qu'il est préoccupé par la sécurité de ses citoyens en Ukraine. "Le gouvernement ghanéen est très préoccupé par la sécurité et la sûreté de nos plus de 1000 étudiants et autres Ghanéens en Ukraine. Nous leur demandons de trouver un abri chez eux ou dans des centres d'hébergement publics pendant que nous demandons aux autorités, aux missions diplomatiques concernées et à notre consul honoraire de prendre des mesures supplémentaires", indique la déclaration.
https://www.bbc.com/afrique/region-60508094
5sports
Le sélectionneur du Cameroun, António Conceicao, est à la recherche de nouveaux talents
L'entraîneur des Lions indomptables, António Conceicao, dit qu'il cherche à améliorer son équipe en recherchant de nouveaux talents, tant au Cameroun qu'à l'étranger. Le Portugais est à la tête des anciens champions d'Afrique depuis maintenant un an, après avoir succédé au Néerlandais Clarence Seedorf. Alors que la possibilité de s'entraîner avec ses joueurs et de jouer des matches a été affectée par la pandémie mondiale de Covid-19, Conceicao se tient occupé. "Je suis en dialogue régulier avec la Fecafoot (la Fédération camerounaise de football) pour étendre notre travail aux équipes nationales de jeunes, afin de tirer le meilleur parti de notre expérience pour ces équipes", a-t-il déclaré à BBC Sport Africa. A lire aussi sur BBC Afrique: "Trouver et développer de nouveaux talents et les intégrer à l'équipe nationale est quelque chose dont les Camerounais seront fiers. J'essaie d'améliorer le réseau dans les pays où il y a de grandes communautés d'expatriés camerounais par des contacts personnels et je peux ensuite observer les joueurs que j'ai identifiés". "Nous avons également pris contact avec de jeunes joueurs camerounais jouant à l'étranger qui peuvent finir par jouer pour d'autres pays, afin d'essayer de les faire venir et de leur donner envie de jouer pour le Cameroun". Depuis sa prise de fonction, après leur élimination de la Coupe d'Afrique des Nations de l'an dernier en huitièmes de finale face au Nigeria, les Lions indomptables n'ont livré que trois matches. La trêve internationale d'octobre prochain lui donne la possibilité d'organiser une période d'entraînement et de jouer un match amical contre le Japon aux Pays-Bas. "Nous aurons l'occasion de réunir un groupe de joueurs pour la première fois après une pause de près d'un an", a-t-il déclaré. "Nous allons rassembler le groupe, et travailler sur l'esprit d'équipe ; échanger des idées avec les joueurs sur ce que nous voulons apporter à l'équipe nationale. Nous allons aussi apprendre à connaître et à observer les joueurs qui sont nouveaux dans l'équipe ; donner aux joueurs l'occasion de jouer pour l'équipe nationale, afin que nous puissions aussi tirer des conclusions et avoir de nouvelles idées pour l'avenir". En novembre, les qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations reprennent et, bien que le Cameroun se soit qualifié en tant qu'hôte, il participe à la campagne et dispute deux matches consécutifs contre le Mozambique. Conceicao a admis que la pandémie de coronavirus a créé de nouveaux problèmes pour son équipe et Fecafoot. "Il y a un certain nombre de difficultés logistiques supplémentaires dans l'organisation des rassemblements d'équipes, avec la difficulté accrue de faire venir des joueurs en Afrique", a-t-il expliqué. "Je ne veux pas me concentrer sur les problèmes, mais plutôt sur les solutions qui, malgré toutes les limites, nous permettront de travailler avec la Fecafoot pour le meilleur de l'équipe. "En ce moment, je travaille dur avec la Fecafoot pour essayer d'améliorer les conditions d'entraînement de l'équipe, les conditions de travail en général, et le fonctionnement de l'équipe. A suivre sur BBC Afrique: "Les choses vont bien avec la fédération, et nous sentons qu'elle est ouverte à la coopération." Il a également insisté sur le fait que la participation au processus de qualification pour la Coupe des Nations, malgré la qualification en tant qu'hôte, est quelque chose qu'il estime important. "Je veux considérer cette situation comme un moyen d'améliorer l'équipe nationale et d'amener de nouveaux joueurs, afin de pouvoir avoir la meilleure équipe possible pour le tournoi lui-même", a-t-il expliqué. Conceicao est pleinement conscient de ce que les supporters camerounais attendent de lui et de son équipe. C'est une grande responsabilité, je sais combien l'équipe nationale est importante pour tout le peuple camerounais et la fierté qu'ils ont de leur équipe nationale", a-t-il ajouté. "Il y a aussi la responsabilité d'accueillir la Coupe des Nations au Cameroun en 2022. Je suis donc très conscient du dur labeur et des difficultés qui accompagnent cette tâche, mais je suis très motivé". A regarder sur BBC Afrique:
Le sélectionneur du Cameroun, António Conceicao, est à la recherche de nouveaux talents L'entraîneur des Lions indomptables, António Conceicao, dit qu'il cherche à améliorer son équipe en recherchant de nouveaux talents, tant au Cameroun qu'à l'étranger. Le Portugais est à la tête des anciens champions d'Afrique depuis maintenant un an, après avoir succédé au Néerlandais Clarence Seedorf. Alors que la possibilité de s'entraîner avec ses joueurs et de jouer des matches a été affectée par la pandémie mondiale de Covid-19, Conceicao se tient occupé. "Je suis en dialogue régulier avec la Fecafoot (la Fédération camerounaise de football) pour étendre notre travail aux équipes nationales de jeunes, afin de tirer le meilleur parti de notre expérience pour ces équipes", a-t-il déclaré à BBC Sport Africa. A lire aussi sur BBC Afrique: "Trouver et développer de nouveaux talents et les intégrer à l'équipe nationale est quelque chose dont les Camerounais seront fiers. J'essaie d'améliorer le réseau dans les pays où il y a de grandes communautés d'expatriés camerounais par des contacts personnels et je peux ensuite observer les joueurs que j'ai identifiés". "Nous avons également pris contact avec de jeunes joueurs camerounais jouant à l'étranger qui peuvent finir par jouer pour d'autres pays, afin d'essayer de les faire venir et de leur donner envie de jouer pour le Cameroun". Depuis sa prise de fonction, après leur élimination de la Coupe d'Afrique des Nations de l'an dernier en huitièmes de finale face au Nigeria, les Lions indomptables n'ont livré que trois matches. La trêve internationale d'octobre prochain lui donne la possibilité d'organiser une période d'entraînement et de jouer un match amical contre le Japon aux Pays-Bas. "Nous aurons l'occasion de réunir un groupe de joueurs pour la première fois après une pause de près d'un an", a-t-il déclaré. "Nous allons rassembler le groupe, et travailler sur l'esprit d'équipe ; échanger des idées avec les joueurs sur ce que nous voulons apporter à l'équipe nationale. Nous allons aussi apprendre à connaître et à observer les joueurs qui sont nouveaux dans l'équipe ; donner aux joueurs l'occasion de jouer pour l'équipe nationale, afin que nous puissions aussi tirer des conclusions et avoir de nouvelles idées pour l'avenir". En novembre, les qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations reprennent et, bien que le Cameroun se soit qualifié en tant qu'hôte, il participe à la campagne et dispute deux matches consécutifs contre le Mozambique. Conceicao a admis que la pandémie de coronavirus a créé de nouveaux problèmes pour son équipe et Fecafoot. "Il y a un certain nombre de difficultés logistiques supplémentaires dans l'organisation des rassemblements d'équipes, avec la difficulté accrue de faire venir des joueurs en Afrique", a-t-il expliqué. "Je ne veux pas me concentrer sur les problèmes, mais plutôt sur les solutions qui, malgré toutes les limites, nous permettront de travailler avec la Fecafoot pour le meilleur de l'équipe. "En ce moment, je travaille dur avec la Fecafoot pour essayer d'améliorer les conditions d'entraînement de l'équipe, les conditions de travail en général, et le fonctionnement de l'équipe. A suivre sur BBC Afrique: "Les choses vont bien avec la fédération, et nous sentons qu'elle est ouverte à la coopération." Il a également insisté sur le fait que la participation au processus de qualification pour la Coupe des Nations, malgré la qualification en tant qu'hôte, est quelque chose qu'il estime important. "Je veux considérer cette situation comme un moyen d'améliorer l'équipe nationale et d'amener de nouveaux joueurs, afin de pouvoir avoir la meilleure équipe possible pour le tournoi lui-même", a-t-il expliqué. Conceicao est pleinement conscient de ce que les supporters camerounais attendent de lui et de son équipe. C'est une grande responsabilité, je sais combien l'équipe nationale est importante pour tout le peuple camerounais et la fierté qu'ils ont de leur équipe nationale", a-t-il ajouté. "Il y a aussi la responsabilité d'accueillir la Coupe des Nations au Cameroun en 2022. Je suis donc très conscient du dur labeur et des difficultés qui accompagnent cette tâche, mais je suis très motivé". A regarder sur BBC Afrique:
https://www.bbc.com/afrique/sports-54268048
2health
Pourquoi votre santé ne sera peut-être plus jamais la même après le Covid-19
Survivre à un coronavirus est un exploit majeur. Mais se remettre de l'attaque du virus sur le corps peut n'être que le début de problèmes de santé à long terme pour certains patients. Vous avez survécu. Mais que se passe-t-il ensuite ? Il y a un mois, nous avons visité les services du Covid-19à l'hôpital Ninewells de Dundee. Le personnel essayait de s'en sortir avec l'augmentation du nombre de cas aux premiers stades de la pandémie. La situation est différente aujourd'hui. Toujours occupés, les cas continuent d'arriver, mais le personnel regarde maintenant vers l'avenir. Les médecins dirigent ici un important projet de recherche auquel participent des hôpitaux et des universités de toute l'Écosse et qui évaluent les conséquences à long terme du Covid-19. Pour un petit nombre de personnes, en particulier celles qui ont été traitées en soins intensifs, un tableau inquiétant se dessine, celui de patients atteints de lésions pulmonaires, rénales ou cardiaques. L'étude est dirigée par le professeur James Chalmers, qui est également consultant respiratoire à plein temps chez Ninewells. Il nous a montré une radiographie d'un patient qui a été traité à l'hôpital. "Nous sommes préoccupés, dans la profession, par le fait que nous voyons apparaître une nouvelle affection pulmonaire, à savoir une maladie pulmonaire post-covid. Il y a une petite proportion de patients qui se retrouveront avec des maladies pulmonaires chroniques à la suite de l'infection au coronavirus et qui auront besoin d'un traitement" dit il. "Nous aurons donc besoin des cliniques et des spécialistes pour s'occuper de ces patients et leur fournir des soins de longue durée". Le Dr Samira Bell est néphrologue, spécialiste des reins, et fait également partie de l'équipe de recherche. Selon elle, l'un des aspects les plus pénibles de cette maladie est qu'il est difficile de prévoir qui sera le plus touché. De nombreux patients ont des problèmes de santé sous-jacents, mais les chercheurs ont aussi vu des jeunes gens atteints de lésions rénales. Selon le Dr Bell, de nombreux pays européens ont été surpris par le nombre de patients qui ont eu besoin de dialyse alors qu'ils étaient traités pour le Covid-19 en soins intensifs. L'ADN peut-il expliquer la virulence du coronavirus? Coronavirus: comment se remet-on d'un séjour en soins intensifs? Coronavirus: quels sont les derniers symptômes ? À Tayside, ils ont pu augmenter le nombre de leurs appareils de dialyse, bien que cela ait été un défi dans d'autres endroits. "Nous constatons que les patients souffrent de lésions rénales modérées chez environ 20 à 30 % des patients et que 30 % des patients admis aux soins intensifs pour une infection au Covid-19 nécessitent une dialyse, ce qui fait que les chiffres sont bien plus élevés que ce que nous avions prévu sur la base des données provenant de Chine" a t elle déclaré. L'étude a été financée par le gouvernement écossais et permettra de suivre les patients qui sont passés par les soins intensifs dans les hôpitaux écossais. Les chercheurs suivront leurs progrès au cours des prochains mois, en prêtant attention à toute maladie grave à long terme qui aurait pu se développer comme effet secondaire du coronavirus. Dans le service de convalescence du Covid, Thomas Maronay a hâte de rentrer chez lui pour voir ses petits-enfants. Il a été admis à Ninewells il y a deux semaines, gravement malade. Il avait besoin d'une ventilation en soins intensifs. Il utilise toujours de l'oxygène pour respirer alors que ses poumons continuent de se rétablir. "C'était un cauchemar, les cinq ou six premiers jours, je mangeais, je dormais, je ne savais pas ce qui se passait" dit Il. Un radiographe qui travaille dans le service nous explique qu'il y a eu des hauts et des bas au cours du mois dernier. C'est gratifiant de voir ceux qui vont mieux, mais c'est très difficile d'entendre parler de ceux qui n'y sont pas arrivés. Le professeur Chalmers estime que le personnel s'est mobilisé. Beaucoup ont eux-mêmes contracté le coronavirus, ils ont comblé les lacunes parce que tout le monde s'est mobilisé pour aider. Lui-même est sur le point de commencer un service de nuit dans les services. La pression que le coronavirus a exercé sur les hôpitaux semblent se stabiliser et la distanciation sociale a joué un rôle majeur dans cette évolution. Mais les premières indications suggèrent que bien après la fin de la pandémie, le NHS en ressentira encore les effets. Fermeture du plus grand trou de la couche d’ozone dans l’Arctique Un ministre organise une réunion sur "Zoom" avec son bébé Mort de Denis Goldberg, vétéran de la lutte anti-apartheid
Pourquoi votre santé ne sera peut-être plus jamais la même après le Covid-19 Survivre à un coronavirus est un exploit majeur. Mais se remettre de l'attaque du virus sur le corps peut n'être que le début de problèmes de santé à long terme pour certains patients. Vous avez survécu. Mais que se passe-t-il ensuite ? Il y a un mois, nous avons visité les services du Covid-19à l'hôpital Ninewells de Dundee. Le personnel essayait de s'en sortir avec l'augmentation du nombre de cas aux premiers stades de la pandémie. La situation est différente aujourd'hui. Toujours occupés, les cas continuent d'arriver, mais le personnel regarde maintenant vers l'avenir. Les médecins dirigent ici un important projet de recherche auquel participent des hôpitaux et des universités de toute l'Écosse et qui évaluent les conséquences à long terme du Covid-19. Pour un petit nombre de personnes, en particulier celles qui ont été traitées en soins intensifs, un tableau inquiétant se dessine, celui de patients atteints de lésions pulmonaires, rénales ou cardiaques. L'étude est dirigée par le professeur James Chalmers, qui est également consultant respiratoire à plein temps chez Ninewells. Il nous a montré une radiographie d'un patient qui a été traité à l'hôpital. "Nous sommes préoccupés, dans la profession, par le fait que nous voyons apparaître une nouvelle affection pulmonaire, à savoir une maladie pulmonaire post-covid. Il y a une petite proportion de patients qui se retrouveront avec des maladies pulmonaires chroniques à la suite de l'infection au coronavirus et qui auront besoin d'un traitement" dit il. "Nous aurons donc besoin des cliniques et des spécialistes pour s'occuper de ces patients et leur fournir des soins de longue durée". Le Dr Samira Bell est néphrologue, spécialiste des reins, et fait également partie de l'équipe de recherche. Selon elle, l'un des aspects les plus pénibles de cette maladie est qu'il est difficile de prévoir qui sera le plus touché. De nombreux patients ont des problèmes de santé sous-jacents, mais les chercheurs ont aussi vu des jeunes gens atteints de lésions rénales. Selon le Dr Bell, de nombreux pays européens ont été surpris par le nombre de patients qui ont eu besoin de dialyse alors qu'ils étaient traités pour le Covid-19 en soins intensifs. L'ADN peut-il expliquer la virulence du coronavirus? Coronavirus: comment se remet-on d'un séjour en soins intensifs? Coronavirus: quels sont les derniers symptômes ? À Tayside, ils ont pu augmenter le nombre de leurs appareils de dialyse, bien que cela ait été un défi dans d'autres endroits. "Nous constatons que les patients souffrent de lésions rénales modérées chez environ 20 à 30 % des patients et que 30 % des patients admis aux soins intensifs pour une infection au Covid-19 nécessitent une dialyse, ce qui fait que les chiffres sont bien plus élevés que ce que nous avions prévu sur la base des données provenant de Chine" a t elle déclaré. L'étude a été financée par le gouvernement écossais et permettra de suivre les patients qui sont passés par les soins intensifs dans les hôpitaux écossais. Les chercheurs suivront leurs progrès au cours des prochains mois, en prêtant attention à toute maladie grave à long terme qui aurait pu se développer comme effet secondaire du coronavirus. Dans le service de convalescence du Covid, Thomas Maronay a hâte de rentrer chez lui pour voir ses petits-enfants. Il a été admis à Ninewells il y a deux semaines, gravement malade. Il avait besoin d'une ventilation en soins intensifs. Il utilise toujours de l'oxygène pour respirer alors que ses poumons continuent de se rétablir. "C'était un cauchemar, les cinq ou six premiers jours, je mangeais, je dormais, je ne savais pas ce qui se passait" dit Il. Un radiographe qui travaille dans le service nous explique qu'il y a eu des hauts et des bas au cours du mois dernier. C'est gratifiant de voir ceux qui vont mieux, mais c'est très difficile d'entendre parler de ceux qui n'y sont pas arrivés. Le professeur Chalmers estime que le personnel s'est mobilisé. Beaucoup ont eux-mêmes contracté le coronavirus, ils ont comblé les lacunes parce que tout le monde s'est mobilisé pour aider. Lui-même est sur le point de commencer un service de nuit dans les services. La pression que le coronavirus a exercé sur les hôpitaux semblent se stabiliser et la distanciation sociale a joué un rôle majeur dans cette évolution. Mais les premières indications suggèrent que bien après la fin de la pandémie, le NHS en ressentira encore les effets. Fermeture du plus grand trou de la couche d’ozone dans l’Arctique Un ministre organise une réunion sur "Zoom" avec son bébé Mort de Denis Goldberg, vétéran de la lutte anti-apartheid
https://www.bbc.com/afrique/monde-52515049
3politics
Algérie-France : comment un massacre d'Algériens à Paris a été dissimulé
"C'est un miracle que je n'aie pas été jeté dans la Seine", se souvient l'Algérien Hocine Hakem à propos d'un massacre tristement célèbre mais peu connu dans la capitale française, il y a 60 ans. Environ 30 000 Algériens étaient descendus dans les rues de Paris pour protester pacifiquement contre un couvre-feu et réclamer l'indépendance, près de sept ans après le début de la guerre contre la domination française en Afrique du Nord. La police a tué des centaines de manifestants et des dizaines d'autres ont été jetés dans la Seine, ce qui en fait l'une des pages les plus sombres de l'histoire coloniale mouvementée de la France. M. Hakem avait 18 ans à l'époque et il a raconté son histoire au journal L'Humanité des décennies après l'événement, qui a été peu rapporté à l'époque. Il faisait partie des quelque 14 000 Algériens arrêtés pendant l'opération. A lire aussi sur BBC Afrique : Le gouvernement de l'époque a censuré l'information, détruit de nombreuses archives et empêché les journalistes d'enquêter sur cette histoire. Les bulletins d'information contemporains font état de trois morts, dont un ressortissant français. L'affaire n'a pas été couverte par la presse internationale. Brigitte Laîné, qui était conservatrice aux archives parisiennes, a déclaré en 1999 que certains documents officiels avaient survécu, révélant l'ampleur des meurtres. "Il y avait beaucoup de corps. Certains avec le crâne écrasé, d'autres avec des blessures de fusil de chasse", a-t-elle déclaré. Une photo illustre les sentiments effrayants de l'époque, montrant des graffitis griffonnés le long d'une section de la berge de la Seine, disant : "Ici, on noie les Algériens." C'est le titre du nouveau livre de l'historien français Fabrice Riceputi, qui raconte comment un homme, le chercheur Jean-Luc Einaudi, a cherché inlassablement à recueillir des témoignages, publiant son récit 30 ans après le massacre policier. On estime aujourd'hui qu'entre 200 et 300 Algériens ont été tués ce jour-là. Au total, 110 corps ont été rejetés sur les berges de la Seine au cours des jours et des semaines qui ont suivi. Certains ont été tués puis jetés, tandis que d'autres ont été blessés, jetés dans les eaux froides et abandonnés à la noyade. La plus jeune victime était Fatima Beda. Elle avait 15 ans et son corps a été retrouvé le 31 octobre dans un canal près de la Seine. L'une des premières descriptions de l'événement a été publiée en 1963 par l'écrivain afro-américain William Gardner Smith dans son roman Stone Face, bien qu'il s'agisse d'un récit romancé, qui n'a jamais été traduit en français. Elle témoigne du racisme anti-arabe de l'époque. M. Riceputi estime que l'État français refuse toujours de faire face à cet héritage raciste. À l'approche du 60e anniversaire de la tuerie, les relations souvent tendues entre la France et l'Algérie, qui avaient fait l'objet d'un lent rapprochement, ont une fois de plus connu des complications. La querelle a commencé le mois dernier lorsque la France a réduit le nombre de visas accordés aux Algériens, accusant son ancienne colonie de ne pas reprendre ceux qui se sont vu refuser un visa. A lire aussi sur BBC Afrique : Mais c'est une audience du président Emmanuel Macron avec de jeunes descendants de ceux qui ont combattu pendant la guerre d'Algérie qui a suscité le plus de colère. Il a demandé si la nation algérienne existerait sans les colonisateurs français. Cette question a peut-être été posée dans un esprit de débat, mais elle a provoqué une réaction brutale de la part des Algériens qui y voient un symptôme de l'insensibilité de la France et de la dissimulation des crimes coloniaux. En ce qui concerne le massacre de Paris, l'État a fait très peu. En 2012, François Hollande a reconnu que le massacre avait eu lieu, c'était la première fois qu'un président français le faisait. Dans une déclaration à l'occasion du 60e anniversaire du massacre, le président Macron a déclaré que les crimes commis sous l'autorité du chef de la police étaient "inexcusables". Pourtant, ces deux déclarations n'ont pas répondu aux attentes de ceux qui ont demandé des excuses et des réparations, et aucune n'a reconnu le nombre de morts ou le rôle de l'État. Les partis de gauche français, qui étaient dans l'opposition à l'époque, ont également été critiqués pour ne pas avoir condamné le massacre. Ils ont été considérés comme complices de la dissimulation, étant donné qu'ils ont intenté une action en justice contre la police pour avoir ouvert le feu sur des manifestants anti-guerre, principalement français, tuant sept personnes quelques mois plus tard, tout en restant silencieux sur le massacre des Algériens. M. Riceputi affirme que la nature raciste de l'opération ne peut être ignorée, toute personne ayant l'air algérienne était visée. La campagne menée contre les Algériens à Paris est officieusement appelée la "ratonnade", qui signifie "chasse aux rats". La recherche d'Algériens s'est poursuivie pendant plusieurs jours après le 17 octobre, la police procédant à des arrestations dans les transports publics et lors de perquisitions. Selon certaines informations, les Marocains ont dû apposer le signe "Marocain" sur leurs portes pour éviter d'être harcelés par les descentes de police répétées. Des travailleurs immigrés portugais, espagnols et italiens aux cheveux bouclés et au teint foncé se sont plaints de contrôles et de fouilles systématiques, la police les prenant pour des Algériens. Les chercheurs affirment également que la police et les forces de sécurité n'ont pas été les seules à prendre part à l'opération : des pompiers et des groupes d'autodéfense y ont également participé. Des milliers de personnes ont été expulsées illégalement vers l'Algérie où elles ont été détenues dans des camps d'internement alors qu'elles étaient des citoyens français. À l'époque, le président Charles de Gaulle est en négociations avancées avec le Front de libération nationale (FLN) d'Algérie pour mettre fin à la guerre et accepter l'indépendance. La guerre prend fin cinq mois plus tard et l'indépendance suit en juillet 1962. Mais en 1961, les tensions sont vives et le 5 octobre, les autorités parisiennes interdisent à tous les Algériens de sortir de chez eux entre 20 heures et 5 h 30. La marche a été convoquée pour protester contre le couvre-feu. Les organisateurs voulaient s'assurer qu'elle soit pacifique et les gens étaient fouillés avant de monter dans les trains et les bus de la banlieue délabrée pour se rendre dans le centre de Paris. Les instructions exactes données aux forces de sécurité n'ont pas encore été établies, mais le chef de la police parisienne de l'époque, Maurice Papon, avait une réputation notoire. Il avait servi à Constantine, dans l'est de l'Algérie, où il avait supervisé la répression et la torture de prisonniers politiques algériens en 1956. Il a ensuite été condamné par les tribunaux français pour avoir supervisé la déportation de 1 600 Juifs vers les camps de concentration nazis en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il était un haut responsable de la sécurité sous le gouvernement de Vichy. C'est ce procès, qui s'est déroulé entre 1997 et 1998, qui a permis de lever le voile sur certaines archives classées secrètes relatives au massacre du 17 octobre et d'ouvrir la voie à des recherches approfondies sur cette extraordinaire dissimulation. Des enquêtes officielles préliminaires sur les événements ont été menées - et un total de 60 plaintes ont été rejetées. Personne n'a été jugé, le massacre étant soumis à l'amnistie générale accordée pour les crimes commis pendant la guerre d'Algérie. Pour M. Riceputi, l'espoir est que ce 60e anniversaire contribuera aux efforts visant à établir la vérité et à déterminer les responsabilités dans l'un des massacres policiers les plus sanglants de l'histoire de France.
Algérie-France : comment un massacre d'Algériens à Paris a été dissimulé "C'est un miracle que je n'aie pas été jeté dans la Seine", se souvient l'Algérien Hocine Hakem à propos d'un massacre tristement célèbre mais peu connu dans la capitale française, il y a 60 ans. Environ 30 000 Algériens étaient descendus dans les rues de Paris pour protester pacifiquement contre un couvre-feu et réclamer l'indépendance, près de sept ans après le début de la guerre contre la domination française en Afrique du Nord. La police a tué des centaines de manifestants et des dizaines d'autres ont été jetés dans la Seine, ce qui en fait l'une des pages les plus sombres de l'histoire coloniale mouvementée de la France. M. Hakem avait 18 ans à l'époque et il a raconté son histoire au journal L'Humanité des décennies après l'événement, qui a été peu rapporté à l'époque. Il faisait partie des quelque 14 000 Algériens arrêtés pendant l'opération. A lire aussi sur BBC Afrique : Le gouvernement de l'époque a censuré l'information, détruit de nombreuses archives et empêché les journalistes d'enquêter sur cette histoire. Les bulletins d'information contemporains font état de trois morts, dont un ressortissant français. L'affaire n'a pas été couverte par la presse internationale. Brigitte Laîné, qui était conservatrice aux archives parisiennes, a déclaré en 1999 que certains documents officiels avaient survécu, révélant l'ampleur des meurtres. "Il y avait beaucoup de corps. Certains avec le crâne écrasé, d'autres avec des blessures de fusil de chasse", a-t-elle déclaré. Une photo illustre les sentiments effrayants de l'époque, montrant des graffitis griffonnés le long d'une section de la berge de la Seine, disant : "Ici, on noie les Algériens." C'est le titre du nouveau livre de l'historien français Fabrice Riceputi, qui raconte comment un homme, le chercheur Jean-Luc Einaudi, a cherché inlassablement à recueillir des témoignages, publiant son récit 30 ans après le massacre policier. On estime aujourd'hui qu'entre 200 et 300 Algériens ont été tués ce jour-là. Au total, 110 corps ont été rejetés sur les berges de la Seine au cours des jours et des semaines qui ont suivi. Certains ont été tués puis jetés, tandis que d'autres ont été blessés, jetés dans les eaux froides et abandonnés à la noyade. La plus jeune victime était Fatima Beda. Elle avait 15 ans et son corps a été retrouvé le 31 octobre dans un canal près de la Seine. L'une des premières descriptions de l'événement a été publiée en 1963 par l'écrivain afro-américain William Gardner Smith dans son roman Stone Face, bien qu'il s'agisse d'un récit romancé, qui n'a jamais été traduit en français. Elle témoigne du racisme anti-arabe de l'époque. M. Riceputi estime que l'État français refuse toujours de faire face à cet héritage raciste. À l'approche du 60e anniversaire de la tuerie, les relations souvent tendues entre la France et l'Algérie, qui avaient fait l'objet d'un lent rapprochement, ont une fois de plus connu des complications. La querelle a commencé le mois dernier lorsque la France a réduit le nombre de visas accordés aux Algériens, accusant son ancienne colonie de ne pas reprendre ceux qui se sont vu refuser un visa. A lire aussi sur BBC Afrique : Mais c'est une audience du président Emmanuel Macron avec de jeunes descendants de ceux qui ont combattu pendant la guerre d'Algérie qui a suscité le plus de colère. Il a demandé si la nation algérienne existerait sans les colonisateurs français. Cette question a peut-être été posée dans un esprit de débat, mais elle a provoqué une réaction brutale de la part des Algériens qui y voient un symptôme de l'insensibilité de la France et de la dissimulation des crimes coloniaux. En ce qui concerne le massacre de Paris, l'État a fait très peu. En 2012, François Hollande a reconnu que le massacre avait eu lieu, c'était la première fois qu'un président français le faisait. Dans une déclaration à l'occasion du 60e anniversaire du massacre, le président Macron a déclaré que les crimes commis sous l'autorité du chef de la police étaient "inexcusables". Pourtant, ces deux déclarations n'ont pas répondu aux attentes de ceux qui ont demandé des excuses et des réparations, et aucune n'a reconnu le nombre de morts ou le rôle de l'État. Les partis de gauche français, qui étaient dans l'opposition à l'époque, ont également été critiqués pour ne pas avoir condamné le massacre. Ils ont été considérés comme complices de la dissimulation, étant donné qu'ils ont intenté une action en justice contre la police pour avoir ouvert le feu sur des manifestants anti-guerre, principalement français, tuant sept personnes quelques mois plus tard, tout en restant silencieux sur le massacre des Algériens. M. Riceputi affirme que la nature raciste de l'opération ne peut être ignorée, toute personne ayant l'air algérienne était visée. La campagne menée contre les Algériens à Paris est officieusement appelée la "ratonnade", qui signifie "chasse aux rats". La recherche d'Algériens s'est poursuivie pendant plusieurs jours après le 17 octobre, la police procédant à des arrestations dans les transports publics et lors de perquisitions. Selon certaines informations, les Marocains ont dû apposer le signe "Marocain" sur leurs portes pour éviter d'être harcelés par les descentes de police répétées. Des travailleurs immigrés portugais, espagnols et italiens aux cheveux bouclés et au teint foncé se sont plaints de contrôles et de fouilles systématiques, la police les prenant pour des Algériens. Les chercheurs affirment également que la police et les forces de sécurité n'ont pas été les seules à prendre part à l'opération : des pompiers et des groupes d'autodéfense y ont également participé. Des milliers de personnes ont été expulsées illégalement vers l'Algérie où elles ont été détenues dans des camps d'internement alors qu'elles étaient des citoyens français. À l'époque, le président Charles de Gaulle est en négociations avancées avec le Front de libération nationale (FLN) d'Algérie pour mettre fin à la guerre et accepter l'indépendance. La guerre prend fin cinq mois plus tard et l'indépendance suit en juillet 1962. Mais en 1961, les tensions sont vives et le 5 octobre, les autorités parisiennes interdisent à tous les Algériens de sortir de chez eux entre 20 heures et 5 h 30. La marche a été convoquée pour protester contre le couvre-feu. Les organisateurs voulaient s'assurer qu'elle soit pacifique et les gens étaient fouillés avant de monter dans les trains et les bus de la banlieue délabrée pour se rendre dans le centre de Paris. Les instructions exactes données aux forces de sécurité n'ont pas encore été établies, mais le chef de la police parisienne de l'époque, Maurice Papon, avait une réputation notoire. Il avait servi à Constantine, dans l'est de l'Algérie, où il avait supervisé la répression et la torture de prisonniers politiques algériens en 1956. Il a ensuite été condamné par les tribunaux français pour avoir supervisé la déportation de 1 600 Juifs vers les camps de concentration nazis en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il était un haut responsable de la sécurité sous le gouvernement de Vichy. C'est ce procès, qui s'est déroulé entre 1997 et 1998, qui a permis de lever le voile sur certaines archives classées secrètes relatives au massacre du 17 octobre et d'ouvrir la voie à des recherches approfondies sur cette extraordinaire dissimulation. Des enquêtes officielles préliminaires sur les événements ont été menées - et un total de 60 plaintes ont été rejetées. Personne n'a été jugé, le massacre étant soumis à l'amnistie générale accordée pour les crimes commis pendant la guerre d'Algérie. Pour M. Riceputi, l'espoir est que ce 60e anniversaire contribuera aux efforts visant à établir la vérité et à déterminer les responsabilités dans l'un des massacres policiers les plus sanglants de l'histoire de France.
https://www.bbc.com/afrique/region-58946585
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Anatomie : une nouvelle partie du corps découverte par un groupe de scientifiques (et à quoi elle sert)
Placez vos doigts à l'arrière de vos joues et serrez les dents. Vous remarquerez qu'un muscle se tend dans le soulagement. C'est le muscle masséter, le plus important des muscles de la mâchoire. Les manuels d'anatomie ont traditionnellement décrit le masséter comme un muscle composé de deux couches : une superficielle et une profonde. Lire aussi : Mais aujourd'hui, un groupe de chercheurs suisses affirme avoir découvert une section des muscles de la mâchoire qui était jusqu'alors passée inaperçue. Leur découverte est qu'ils ont décrit une troisième couche encore plus profonde du muscle masséter. "Bien qu'il soit généralement admis que la recherche anatomique de ces 100 dernières années n'a rien négligé, notre découverte est presque comme si les zoologistes avaient découvert une nouvelle espèce de vertébrés", a déclaré dans un communiqué Jens Christoph Türp, co-auteur de l'étude et professeur au Centre universitaire de médecine dentaire de Bâle. Pour faire cette découverte, les chercheurs ont étudié la structure de la musculature de la mâchoire, des images tomographiques, des coupes de tissus provenant de personnes décédées ayant fait don de leur corps à la science et des données IRM d'une personne vivante. Ils ont ainsi identifié cette troisième couche profonde, associée au processus musculaire de la mâchoire inférieure. Ce processus musculaire est appelé "coronoïde", c'est pourquoi les auteurs de l'étude proposent que cette nouvelle couche soit appelée Musculus masseter pars coronidea. Szilvia Mezey, co-auteure de l'étude, explique que bien que le muscle masséter ait été précédemment décrit comme ayant trois couches, la littérature existante est peu claire et parfois contradictoire. Le masséter est parfois décrit comme étant à une seule couche, parfois à deux couches, et lorsqu'il a été décrit comme étant à trois couches, cela a été considéré comme une variation particulière, dit-elle. "Nous voulions voir en quoi consistait cette incohérence", explique Mezey, qui travaille au département de biomédecine de l'université de Bâle, à BBC Mundo. "Avec nos recherches, nous nous sommes rendu compte qu'il ne s'agissait pas d'une simple variation, mais qu'elle était constante, qu'elle était constamment présente." Selon Mezey, cette nouvelle couche a une fonction nettement différente de celle des deux autres couches du masséter. La première couche est responsable de l'élévation de la mâchoire, la deuxième couche aide à empêcher la mâchoire de se déplacer vers l'avant et l'arrière, et la troisième couche aide à rétracter la mâchoire, à la stabiliser et à la fermer. Pour l'expert, cette découverte est importante pour les dentistes et les chirurgiens, car elle indique que le masséter est formé et se comporte d'une manière différente de ce que l'on pensait auparavant. En outre, dit la spécialiste, ses recherches montrent que le corps humain n'est pas complètement cartographié et que nous avons encore beaucoup à apprendre.
Anatomie : une nouvelle partie du corps découverte par un groupe de scientifiques (et à quoi elle sert) Placez vos doigts à l'arrière de vos joues et serrez les dents. Vous remarquerez qu'un muscle se tend dans le soulagement. C'est le muscle masséter, le plus important des muscles de la mâchoire. Les manuels d'anatomie ont traditionnellement décrit le masséter comme un muscle composé de deux couches : une superficielle et une profonde. Lire aussi : Mais aujourd'hui, un groupe de chercheurs suisses affirme avoir découvert une section des muscles de la mâchoire qui était jusqu'alors passée inaperçue. Leur découverte est qu'ils ont décrit une troisième couche encore plus profonde du muscle masséter. "Bien qu'il soit généralement admis que la recherche anatomique de ces 100 dernières années n'a rien négligé, notre découverte est presque comme si les zoologistes avaient découvert une nouvelle espèce de vertébrés", a déclaré dans un communiqué Jens Christoph Türp, co-auteur de l'étude et professeur au Centre universitaire de médecine dentaire de Bâle. Pour faire cette découverte, les chercheurs ont étudié la structure de la musculature de la mâchoire, des images tomographiques, des coupes de tissus provenant de personnes décédées ayant fait don de leur corps à la science et des données IRM d'une personne vivante. Ils ont ainsi identifié cette troisième couche profonde, associée au processus musculaire de la mâchoire inférieure. Ce processus musculaire est appelé "coronoïde", c'est pourquoi les auteurs de l'étude proposent que cette nouvelle couche soit appelée Musculus masseter pars coronidea. Szilvia Mezey, co-auteure de l'étude, explique que bien que le muscle masséter ait été précédemment décrit comme ayant trois couches, la littérature existante est peu claire et parfois contradictoire. Le masséter est parfois décrit comme étant à une seule couche, parfois à deux couches, et lorsqu'il a été décrit comme étant à trois couches, cela a été considéré comme une variation particulière, dit-elle. "Nous voulions voir en quoi consistait cette incohérence", explique Mezey, qui travaille au département de biomédecine de l'université de Bâle, à BBC Mundo. "Avec nos recherches, nous nous sommes rendu compte qu'il ne s'agissait pas d'une simple variation, mais qu'elle était constante, qu'elle était constamment présente." Selon Mezey, cette nouvelle couche a une fonction nettement différente de celle des deux autres couches du masséter. La première couche est responsable de l'élévation de la mâchoire, la deuxième couche aide à empêcher la mâchoire de se déplacer vers l'avant et l'arrière, et la troisième couche aide à rétracter la mâchoire, à la stabiliser et à la fermer. Pour l'expert, cette découverte est importante pour les dentistes et les chirurgiens, car elle indique que le masséter est formé et se comporte d'une manière différente de ce que l'on pensait auparavant. En outre, dit la spécialiste, ses recherches montrent que le corps humain n'est pas complètement cartographié et que nous avons encore beaucoup à apprendre.
https://www.bbc.com/afrique/monde-59819946
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Les oubliés de la pandémie
Le cri du cœur de compatriotes ivoiriens coincés en Afrique du Sud alors que les frontières du pays restent fermées à cause de la pandémie de coronavirus. Reportage : Nicolas Negoce
Les oubliés de la pandémie Le cri du cœur de compatriotes ivoiriens coincés en Afrique du Sud alors que les frontières du pays restent fermées à cause de la pandémie de coronavirus. Reportage : Nicolas Negoce
https://www.bbc.com/afrique/region-53738939
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Santé de la femme : à quoi faut-il s'attendre pendant la première année des menstruations ?
Bien qu'il s'agisse d'un phénomène naturel qui touche la moitié de la population de la planète, la menstruation reste souvent un tabou, en particulier pour les adolescentes qui connaissent leurs premiers cycles. C'est pourquoi le nouveau film d'animation de Pixar, Red, est considéré comme novateur en abordant le sujet sans tabou, par le biais d'une métaphore. La sortie du film a mis la question au premier plan - et le fait de la voir présentée dans un film familial pourrait être l'occasion pour les parents et les adolescents d'en parler. Mais après tout, que doivent attendre les filles (et leurs familles) de la première année de menstruation ? Les menstruations sont l'un des événements de la puberté chez les filles, c'est-à-dire l'une des étapes de la maturation du corps afin que la personne puisse avoir des enfants.Avant les premières règles, le corps de la jeune fille montre les premiers signes de la puberté, car son axe hormonal commence à être activé, explique la gynécologue Marta Francis Benevides Rehme, présidente de la Commission nationale de gynécologie infantile et pubertaire de la Febrasgo (Fédération brésilienne des associations de gynécologie et d'obstétrique). Les hormones commencent à augmenter dans le corps à partir de 8 ans et, vers 10 ans, les filles verront apparaître des seins - ce qu'on appelle le télarche. Ensuite, elles commencent à apparaître et, entre 11 et 14 ans, elles passent par la ménarche - les premières menstruations. "Ce n'est rien d'autre que la maturation biologique du corps, qui est contrôlée par une région du cerveau appelée hypothalamus, qui produit les hormones responsables de ces changements dans le corps et des menstruations", explique le gynécologue Carlos Moraes, spécialiste en périnatologie à l'Institut d'enseignement et de recherche de l'hôpital Albert Einstein. Les menstruations surviennent lorsque le corps commence à ovuler. Avec des ovules matures, les parois de l'utérus s'épaississent pour recevoir un ovule fécondé. Lorsque la fécondation n'a pas lieu, cette couche de cellules est libérée par le corps : c'est le sang des menstruations. L'âge de la ménarche a diminué au fil des décennies - et est généralement beaucoup plus précoce aujourd'hui qu'au début du siècle dernier, expliquent les gynécologues. "Nous n'avons pas d'explication exacte, mais il y a plusieurs hypothèses, comme des changements dans le régime alimentaire", dit Moraes. Au cours des deux premières années suivant les premières règles, explique Marta Rehme, il est fréquent que les menstruations ne soient pas régulières - l'intensité du flux sanguin et sa fréquence peuvent varier. C'est-à-dire que les saignements peuvent être abondants ou faibles, se produire tous les mois, plus d'une fois par mois ou ne pas se produire pendant une longue période. "En effet, l'ovulation se produit lorsque le corps produit des œstrogènes, dans la première phase du cycle menstruel. Les menstruations surviennent lorsque le corps produit de la progestérone, lors de la deuxième phase du cycle. Lorsque les filles sont jeunes, le corps n'est pas encore totalement régulé et cette production hormonale peut varier, ce qui entraîne l'irrégularité du cycle et la variation du flux", explique Mme Moraes. Après ces deux années, le cycle tend à se régulariser et les menstruations surviennent tous les 28 jours, et peuvent varier à 29 ou 30 selon les femmes. Au début des règles - à la ménarche puis dans les premiers jours de la menstruation - il est normal que la couleur du sang soit plus brunâtre. Le flux peut augmenter le deuxième ou le troisième jour et il est normal qu'il dure jusqu'à 8 jours. "La quantité de sang est quelque chose que l'on peut observer en changeant de tampon. Est-ce qu'il est changé trop souvent ? Est-ce qu'il est tellement plein qu'il fuit ? Il est normal que le tampon absorbant soit plein le premier ou le deuxième jour et qu'il diminue ensuite", explique M. Rehme. L'irrégularité du flux et du cycle au cours de ces deux premières années, explique le médecin, est normale et ne nécessite normalement pas d'examen. "Des tests excessifs peuvent conduire à un diagnostic prématuré", dit-elle. Mais une enquête médicale est nécessaire si le saignement dure plus de huit jours ou si la quantité de sang est si importante qu'elle entraîne des problèmes de santé, comme l'anémie. Après les premières règles, il est normal que les jeunes filles commencent à ressentir des crampes menstruelles - des douleurs dans l'abdomen qui peuvent irradier vers le dos ou les plumes et sont appelées à ce stade "dysménorrhée primaire". "Les crampes sont liées à la biochimie des substances qui agissent sur les règles, comme les prostaglandines, qui favorisent la contraction des muscles de l'utérus et provoquent une inflammation", explique Rehme. "Cette douleur peut aller d'un léger inconfort à quelque chose d'intense qui empêche la jeune fille d'aller à l'école", explique M. Rehme. Le traitement de cette douleur se fait généralement avec un anti-inflammatoire. Si la douleur est très intense, le médecin peut rechercher une autre cause, explique M. Rehme. Il est très important que la jeune fille effectue une visite (qui est souvent la première) chez le gynécologue après ses premières règles. Au cours de cette visite, le médecin vérifiera que tout se passe comme prévu, guidera la jeune fille sur le fonctionnement du cycle menstruel, répondra à ses questions et parlera de la prévention des maladies. "Il est important que la jeune fille comprenne que les menstruations sont un événement féminin naturel, ce qui signifie que son axe hormonal fonctionne bien", explique Mme Rehme. "Il faut que ce soit compris comme une chose positive et naturelle, et non pas comme quelque chose d'inconfortable, qui provoque la honte." Le gynécologue explique en outre qu'au cours de cette visite chez le médecin, la jeune fille peut également apprendre à gérer ce changement dans sa vie, son corps et même son humeur. "Par exemple, si elle manque des cours de natation ou des sorties à la piscine, le médecin peut vérifier si elle peut utiliser un tampon absorbant interne, même si elle n'a pas encore commencé sa vie sexuelle", explique Rehme. "Selon le type d'hymen (une peau à l'entrée du vagin), elle peut utiliser l'absorbant interne sans problème." Une visite chez le gynécologue est également importante pour que la jeune fille s'informe sur la prévention de la grossesse (méthodes contraceptives) et la prévention des infections sexuellement transmissibles. "C'est un apprentissage très important, même si elle n'a pas commencé sa vie sexuelle et n'est pas prête de le faire", explique Mme Rehme. Le gynécologue affirme qu'il ne faut pas craindre que l'explication encourage le début de la vie sexuelle. "Il est nécessaire que la jeune fille comprenne ce qui se passe avec son corps : elle a désormais un corps capable de se reproduire. Il ne s'agit pas d'encourager l'activité sexuelle ou de l'obliger à utiliser des contraceptifs, mais de la préparer aux changements de son corps et de lui faire comprendre les risques qu'elle court", précise le médecin. "Guider ne signifie pas que vous l'encouragez. C'est comme le port de la ceinture de sécurité : lorsque vous dites à une personne de la porter, cela ne signifie pas que vous l'encouragez à courir et à provoquer un accident", explique M. Rheme. "Il est important qu'ils soient guidés par leur médecin, leur école, leurs parents, car sinon, ils chercheront ces informations ailleurs - et généralement dans un endroit où les informations seront erronées", explique Carlos Moraes. "De nos jours, il y a un excès d'informations disponibles sur Internet, ou même chez des amis - et ce sont souvent des informations incorrectes et dangereuses." C'est précisément l'absence d'orientation adéquate qui conduit à des problèmes tels que le taux élevé de grossesses chez les adolescentes que nous connaissons au Brésil, déclare Marta Rheme. La première menstruation est aussi un moment où la jeune fille doit recevoir de nouveaux conseils sur l'hygiène de la zone intime. Les absorbants, par exemple, doivent être changés plusieurs fois par jour, même si le débit n'est pas intense, pour éviter la prolifération des bactéries. Il est normal qu'après les menstruations, la jeune fille commence à avoir des pertes plus abondantes - qui doivent être transparentes ou laiteuses, sans odeur ou de couleur jaunâtre (ce qui peut indiquer la présence de micro-organismes nuisibles). L'utilisation de culottes en coton est indiquée pour la bonne ventilation de la zone et elle doit éviter de rester trop longtemps dans un bikini mouillé - cela peut provoquer une candidose. Pour comprendre comment se désinfecter, il est important que la jeune fille comprenne la différence entre le vagin (le canal interne qui mène à l'utérus) et la vulve (la zone externe, où se trouvent les petites et grandes lèvres, le clitoris et les poils pubiens). De nombreuses femmes adultes, même aujourd'hui, ne font pas attention à cette différence, expliquent les gynécologues, mais elle est importante car le vagin n'a besoin d'aucun type d'hygiène - il se nettoie lui-même, et insérer de l'eau ou du savon dans cette zone interne peut affecter la flore vaginale (les bactéries bénignes qui y vivent) et provoquer des maladies. En revanche, la vulve, expliquent les médecins, doit être nettoyée avec de l'eau et du savon neutre - ou des savons intimes spécifiques pour cela. Il est important que la jeune fille sache également que l'hygiène après être allée aux toilettes doit se faire de l'avant vers l'arrière, afin d'éviter de contaminer la vulve avec des bactéries provenant de l'évacuation. Une jeune fille qui a ses premières règles peut également s'attendre à une série de changements dans son corps, dont beaucoup commencent jusqu'à deux ans avant les menstruations. C'est le cas de la croissance des seins et de l'apparition de poils corporels. L'augmentation du taux d'œstrogènes entraîne un certain nombre d'autres changements - elle affecte la croissance des os longs, par exemple, de sorte que la poussée de croissance de la puberté est généralement interrompue par les premières règles. "C'est pourquoi, si la fille a ses règles trop tôt, avant l'âge de 8 ans, c'est un processus qui doit généralement être interrompu médicalement", explique Carlos Moraes. Avec les œstrogènes, il y a également une accumulation de tissu adipeux dans les hanches, qui s'élargissent afin que le corps soit préparé à la grossesse et à la naissance d'un bébé. Il peut également y avoir des changements d'odeur corporelle provoqués par les hormones, explique M. Rheme. C'est la phase au cours de laquelle de nombreuses femmes commencent à utiliser un déodorant sous les aisselles - ce qui est acceptable, mais son utilisation est facultative, explique le médecin. Les menstruations surviennent à l'adolescence (définie par l'OMS comme l'âge compris entre 9 et 19 ans), une période où le cerveau est encore en cours de maturation. "Les endroits du cerveau qui sont le siège des émotions arrivent à maturité plus tôt que le lobe frontal, qui est responsable du raisonnement, de la maîtrise de soi, etc.", explique Marta Rehme. En d'autres termes, il est normal que les adolescents - garçons et filles - se comportent de manière plus impulsive et moins prudente. Les hormones produites par le corps pendant cette phase de puberté peuvent également affecter l'humeur. "Ils pensent qu'ils sont invulnérables, que le danger ne les atteindra pas. Et lorsqu'ils doivent peser le risque et le bénéfice, ils ont tendance à choisir le plus grand bénéfice, quel que soit le risque. Souvent, ils ne savent pas encore ce qu'ils veulent, n'ont pas d'objectif professionnel et ressentent tout plus intensément", explique le gynécologue. "Il est normal que les filles aient des sautes d'humeur au moment où elles ont leurs règles", explique Mme Rehme. "Et avec les œstrogènes qui agissent sur le cerveau, les filles commencent à avoir un éveil de la sexualité - qui était déjà là, mais qui atteint de nouveaux contours. Souvent, l'adolescente commence à vouloir initier sa vie sexuelle, et dans ce sens, elle peut entrer en conflit avec ses parents", dit-elle. "Les filles commencent aussi à se préoccuper davantage de leur image, à avoir un plus grand besoin d'intimité, et c'est une phase où le groupe social commence à avoir une plus grande importance." Selon l'expert, ce changement de comportement peut effrayer de nombreux parents. "Ils trouvent ce comportement étrange, car jusqu'alors les parents étaient les idoles", dit Rehme. La psychologue Paula Peron, professeur à PUC/SP, explique que ces changements de subjectivité sont toutefois très différents d'une fille à l'autre. "L'expérience de ce processus sera très singulière. Bien sûr, il existe des marques typiques de la culture occidentale contemporaine, mais ces changements biologiques ne sont pas vécus de la même manière par chaque personne", explique-t-elle. À ce stade, explique Mme Peron, il existe de nombreuses attentes sociales sur la façon dont les parents et les filles doivent se comporter. "Il est nécessaire que les personnes concernées décident si elles veulent ou non faire respecter ces attentes", précise la psychologue. Selon elle, la tendance est que la relation entre les parents et les enfants change à ce stade, mais cela peut ne pas se produire. "Le fait menstruel ne va pas nécessairement changer la subjectivité", dit-elle. "Certains parents auront plus de mal à gérer une phase où leurs enfants veulent plus d'autonomie, d'autres auront plus de facilité. Il n'y a aucun moyen de prédire dans quelle direction cela va aller", dit-elle. L'important dans tous les cas, dit-elle, est de reconnaître qu'il y a des attentes, qu'elles ne seront pas toujours satisfaites et d'être prêt à faire face à une certaine déception. En outre, dit-elle, l'établissement d'une bonne communication et d'un dialogue est essentiel dans tout scénario. "Et c'est quelque chose qui se construit, ça ne se fait pas du jour au lendemain." Le niveau de détresse est un bon indicateur pour les parents et l'adolescent lui-même pour savoir s'il faut s'inquiéter ou non. "Il est important de demander de l'aide s'il y a beaucoup de détresse ou si l'adolescent cause beaucoup de détresse à d'autres personnes", dit-elle.
Santé de la femme : à quoi faut-il s'attendre pendant la première année des menstruations ? Bien qu'il s'agisse d'un phénomène naturel qui touche la moitié de la population de la planète, la menstruation reste souvent un tabou, en particulier pour les adolescentes qui connaissent leurs premiers cycles. C'est pourquoi le nouveau film d'animation de Pixar, Red, est considéré comme novateur en abordant le sujet sans tabou, par le biais d'une métaphore. La sortie du film a mis la question au premier plan - et le fait de la voir présentée dans un film familial pourrait être l'occasion pour les parents et les adolescents d'en parler. Mais après tout, que doivent attendre les filles (et leurs familles) de la première année de menstruation ? Les menstruations sont l'un des événements de la puberté chez les filles, c'est-à-dire l'une des étapes de la maturation du corps afin que la personne puisse avoir des enfants.Avant les premières règles, le corps de la jeune fille montre les premiers signes de la puberté, car son axe hormonal commence à être activé, explique la gynécologue Marta Francis Benevides Rehme, présidente de la Commission nationale de gynécologie infantile et pubertaire de la Febrasgo (Fédération brésilienne des associations de gynécologie et d'obstétrique). Les hormones commencent à augmenter dans le corps à partir de 8 ans et, vers 10 ans, les filles verront apparaître des seins - ce qu'on appelle le télarche. Ensuite, elles commencent à apparaître et, entre 11 et 14 ans, elles passent par la ménarche - les premières menstruations. "Ce n'est rien d'autre que la maturation biologique du corps, qui est contrôlée par une région du cerveau appelée hypothalamus, qui produit les hormones responsables de ces changements dans le corps et des menstruations", explique le gynécologue Carlos Moraes, spécialiste en périnatologie à l'Institut d'enseignement et de recherche de l'hôpital Albert Einstein. Les menstruations surviennent lorsque le corps commence à ovuler. Avec des ovules matures, les parois de l'utérus s'épaississent pour recevoir un ovule fécondé. Lorsque la fécondation n'a pas lieu, cette couche de cellules est libérée par le corps : c'est le sang des menstruations. L'âge de la ménarche a diminué au fil des décennies - et est généralement beaucoup plus précoce aujourd'hui qu'au début du siècle dernier, expliquent les gynécologues. "Nous n'avons pas d'explication exacte, mais il y a plusieurs hypothèses, comme des changements dans le régime alimentaire", dit Moraes. Au cours des deux premières années suivant les premières règles, explique Marta Rehme, il est fréquent que les menstruations ne soient pas régulières - l'intensité du flux sanguin et sa fréquence peuvent varier. C'est-à-dire que les saignements peuvent être abondants ou faibles, se produire tous les mois, plus d'une fois par mois ou ne pas se produire pendant une longue période. "En effet, l'ovulation se produit lorsque le corps produit des œstrogènes, dans la première phase du cycle menstruel. Les menstruations surviennent lorsque le corps produit de la progestérone, lors de la deuxième phase du cycle. Lorsque les filles sont jeunes, le corps n'est pas encore totalement régulé et cette production hormonale peut varier, ce qui entraîne l'irrégularité du cycle et la variation du flux", explique Mme Moraes. Après ces deux années, le cycle tend à se régulariser et les menstruations surviennent tous les 28 jours, et peuvent varier à 29 ou 30 selon les femmes. Au début des règles - à la ménarche puis dans les premiers jours de la menstruation - il est normal que la couleur du sang soit plus brunâtre. Le flux peut augmenter le deuxième ou le troisième jour et il est normal qu'il dure jusqu'à 8 jours. "La quantité de sang est quelque chose que l'on peut observer en changeant de tampon. Est-ce qu'il est changé trop souvent ? Est-ce qu'il est tellement plein qu'il fuit ? Il est normal que le tampon absorbant soit plein le premier ou le deuxième jour et qu'il diminue ensuite", explique M. Rehme. L'irrégularité du flux et du cycle au cours de ces deux premières années, explique le médecin, est normale et ne nécessite normalement pas d'examen. "Des tests excessifs peuvent conduire à un diagnostic prématuré", dit-elle. Mais une enquête médicale est nécessaire si le saignement dure plus de huit jours ou si la quantité de sang est si importante qu'elle entraîne des problèmes de santé, comme l'anémie. Après les premières règles, il est normal que les jeunes filles commencent à ressentir des crampes menstruelles - des douleurs dans l'abdomen qui peuvent irradier vers le dos ou les plumes et sont appelées à ce stade "dysménorrhée primaire". "Les crampes sont liées à la biochimie des substances qui agissent sur les règles, comme les prostaglandines, qui favorisent la contraction des muscles de l'utérus et provoquent une inflammation", explique Rehme. "Cette douleur peut aller d'un léger inconfort à quelque chose d'intense qui empêche la jeune fille d'aller à l'école", explique M. Rehme. Le traitement de cette douleur se fait généralement avec un anti-inflammatoire. Si la douleur est très intense, le médecin peut rechercher une autre cause, explique M. Rehme. Il est très important que la jeune fille effectue une visite (qui est souvent la première) chez le gynécologue après ses premières règles. Au cours de cette visite, le médecin vérifiera que tout se passe comme prévu, guidera la jeune fille sur le fonctionnement du cycle menstruel, répondra à ses questions et parlera de la prévention des maladies. "Il est important que la jeune fille comprenne que les menstruations sont un événement féminin naturel, ce qui signifie que son axe hormonal fonctionne bien", explique Mme Rehme. "Il faut que ce soit compris comme une chose positive et naturelle, et non pas comme quelque chose d'inconfortable, qui provoque la honte." Le gynécologue explique en outre qu'au cours de cette visite chez le médecin, la jeune fille peut également apprendre à gérer ce changement dans sa vie, son corps et même son humeur. "Par exemple, si elle manque des cours de natation ou des sorties à la piscine, le médecin peut vérifier si elle peut utiliser un tampon absorbant interne, même si elle n'a pas encore commencé sa vie sexuelle", explique Rehme. "Selon le type d'hymen (une peau à l'entrée du vagin), elle peut utiliser l'absorbant interne sans problème." Une visite chez le gynécologue est également importante pour que la jeune fille s'informe sur la prévention de la grossesse (méthodes contraceptives) et la prévention des infections sexuellement transmissibles. "C'est un apprentissage très important, même si elle n'a pas commencé sa vie sexuelle et n'est pas prête de le faire", explique Mme Rehme. Le gynécologue affirme qu'il ne faut pas craindre que l'explication encourage le début de la vie sexuelle. "Il est nécessaire que la jeune fille comprenne ce qui se passe avec son corps : elle a désormais un corps capable de se reproduire. Il ne s'agit pas d'encourager l'activité sexuelle ou de l'obliger à utiliser des contraceptifs, mais de la préparer aux changements de son corps et de lui faire comprendre les risques qu'elle court", précise le médecin. "Guider ne signifie pas que vous l'encouragez. C'est comme le port de la ceinture de sécurité : lorsque vous dites à une personne de la porter, cela ne signifie pas que vous l'encouragez à courir et à provoquer un accident", explique M. Rheme. "Il est important qu'ils soient guidés par leur médecin, leur école, leurs parents, car sinon, ils chercheront ces informations ailleurs - et généralement dans un endroit où les informations seront erronées", explique Carlos Moraes. "De nos jours, il y a un excès d'informations disponibles sur Internet, ou même chez des amis - et ce sont souvent des informations incorrectes et dangereuses." C'est précisément l'absence d'orientation adéquate qui conduit à des problèmes tels que le taux élevé de grossesses chez les adolescentes que nous connaissons au Brésil, déclare Marta Rheme. La première menstruation est aussi un moment où la jeune fille doit recevoir de nouveaux conseils sur l'hygiène de la zone intime. Les absorbants, par exemple, doivent être changés plusieurs fois par jour, même si le débit n'est pas intense, pour éviter la prolifération des bactéries. Il est normal qu'après les menstruations, la jeune fille commence à avoir des pertes plus abondantes - qui doivent être transparentes ou laiteuses, sans odeur ou de couleur jaunâtre (ce qui peut indiquer la présence de micro-organismes nuisibles). L'utilisation de culottes en coton est indiquée pour la bonne ventilation de la zone et elle doit éviter de rester trop longtemps dans un bikini mouillé - cela peut provoquer une candidose. Pour comprendre comment se désinfecter, il est important que la jeune fille comprenne la différence entre le vagin (le canal interne qui mène à l'utérus) et la vulve (la zone externe, où se trouvent les petites et grandes lèvres, le clitoris et les poils pubiens). De nombreuses femmes adultes, même aujourd'hui, ne font pas attention à cette différence, expliquent les gynécologues, mais elle est importante car le vagin n'a besoin d'aucun type d'hygiène - il se nettoie lui-même, et insérer de l'eau ou du savon dans cette zone interne peut affecter la flore vaginale (les bactéries bénignes qui y vivent) et provoquer des maladies. En revanche, la vulve, expliquent les médecins, doit être nettoyée avec de l'eau et du savon neutre - ou des savons intimes spécifiques pour cela. Il est important que la jeune fille sache également que l'hygiène après être allée aux toilettes doit se faire de l'avant vers l'arrière, afin d'éviter de contaminer la vulve avec des bactéries provenant de l'évacuation. Une jeune fille qui a ses premières règles peut également s'attendre à une série de changements dans son corps, dont beaucoup commencent jusqu'à deux ans avant les menstruations. C'est le cas de la croissance des seins et de l'apparition de poils corporels. L'augmentation du taux d'œstrogènes entraîne un certain nombre d'autres changements - elle affecte la croissance des os longs, par exemple, de sorte que la poussée de croissance de la puberté est généralement interrompue par les premières règles. "C'est pourquoi, si la fille a ses règles trop tôt, avant l'âge de 8 ans, c'est un processus qui doit généralement être interrompu médicalement", explique Carlos Moraes. Avec les œstrogènes, il y a également une accumulation de tissu adipeux dans les hanches, qui s'élargissent afin que le corps soit préparé à la grossesse et à la naissance d'un bébé. Il peut également y avoir des changements d'odeur corporelle provoqués par les hormones, explique M. Rheme. C'est la phase au cours de laquelle de nombreuses femmes commencent à utiliser un déodorant sous les aisselles - ce qui est acceptable, mais son utilisation est facultative, explique le médecin. Les menstruations surviennent à l'adolescence (définie par l'OMS comme l'âge compris entre 9 et 19 ans), une période où le cerveau est encore en cours de maturation. "Les endroits du cerveau qui sont le siège des émotions arrivent à maturité plus tôt que le lobe frontal, qui est responsable du raisonnement, de la maîtrise de soi, etc.", explique Marta Rehme. En d'autres termes, il est normal que les adolescents - garçons et filles - se comportent de manière plus impulsive et moins prudente. Les hormones produites par le corps pendant cette phase de puberté peuvent également affecter l'humeur. "Ils pensent qu'ils sont invulnérables, que le danger ne les atteindra pas. Et lorsqu'ils doivent peser le risque et le bénéfice, ils ont tendance à choisir le plus grand bénéfice, quel que soit le risque. Souvent, ils ne savent pas encore ce qu'ils veulent, n'ont pas d'objectif professionnel et ressentent tout plus intensément", explique le gynécologue. "Il est normal que les filles aient des sautes d'humeur au moment où elles ont leurs règles", explique Mme Rehme. "Et avec les œstrogènes qui agissent sur le cerveau, les filles commencent à avoir un éveil de la sexualité - qui était déjà là, mais qui atteint de nouveaux contours. Souvent, l'adolescente commence à vouloir initier sa vie sexuelle, et dans ce sens, elle peut entrer en conflit avec ses parents", dit-elle. "Les filles commencent aussi à se préoccuper davantage de leur image, à avoir un plus grand besoin d'intimité, et c'est une phase où le groupe social commence à avoir une plus grande importance." Selon l'expert, ce changement de comportement peut effrayer de nombreux parents. "Ils trouvent ce comportement étrange, car jusqu'alors les parents étaient les idoles", dit Rehme. La psychologue Paula Peron, professeur à PUC/SP, explique que ces changements de subjectivité sont toutefois très différents d'une fille à l'autre. "L'expérience de ce processus sera très singulière. Bien sûr, il existe des marques typiques de la culture occidentale contemporaine, mais ces changements biologiques ne sont pas vécus de la même manière par chaque personne", explique-t-elle. À ce stade, explique Mme Peron, il existe de nombreuses attentes sociales sur la façon dont les parents et les filles doivent se comporter. "Il est nécessaire que les personnes concernées décident si elles veulent ou non faire respecter ces attentes", précise la psychologue. Selon elle, la tendance est que la relation entre les parents et les enfants change à ce stade, mais cela peut ne pas se produire. "Le fait menstruel ne va pas nécessairement changer la subjectivité", dit-elle. "Certains parents auront plus de mal à gérer une phase où leurs enfants veulent plus d'autonomie, d'autres auront plus de facilité. Il n'y a aucun moyen de prédire dans quelle direction cela va aller", dit-elle. L'important dans tous les cas, dit-elle, est de reconnaître qu'il y a des attentes, qu'elles ne seront pas toujours satisfaites et d'être prêt à faire face à une certaine déception. En outre, dit-elle, l'établissement d'une bonne communication et d'un dialogue est essentiel dans tout scénario. "Et c'est quelque chose qui se construit, ça ne se fait pas du jour au lendemain." Le niveau de détresse est un bon indicateur pour les parents et l'adolescent lui-même pour savoir s'il faut s'inquiéter ou non. "Il est important de demander de l'aide s'il y a beaucoup de détresse ou si l'adolescent cause beaucoup de détresse à d'autres personnes", dit-elle.
https://www.bbc.com/afrique/monde-60822199
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Environnement : A qui appartient l'Arctique et pourquoi est-il controversé d'exploiter ses ressources?
La recherche de ressources naturelles et le besoin de sources d'énergie alternatives est un thème récurrent dans le monde, surtout lorsque plusieurs pays sont confrontés à une crise énergétique, comme cela s'est produit ces derniers mois. L'Arctique est une région de la planète où l'on estime qu'il existe une quantité importante - et inexplorée - de pétrole et de gaz naturel. Mais l'accès à ces ressources est une question controversée en raison des dommages environnementaux et des conflits territoriaux qu'elle peut provoquer. A lire aussi sur BBC Afrique : Il n'y a qu'une seule affaire judiciaire en cours pour décider si les sociétés énergétiques ont le droit de forer dans les calottes glaciaires de l'Arctique à la recherche de pétrole et de gaz. Il s'agit d'un procès intenté par un groupe d'activistes écologistes contre le gouvernement norvégien devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour exploitation dans l'Arctique. Ce cas peut indiquer dans quelle mesure il sera possible d'exploiter les ressources naturelles dans cette zone à l'avenir. Le cercle polaire arctique, situé au pôle Nord de la Terre, pourrait contenir environ 160 milliards de barils de pétrole non découverts et 30 % de gaz naturel, selon les estimations de l'US Geological Survey. Les pays ayant un territoire ou des eaux territoriales dans le cercle polaire arctique sont la Norvège, la Russie, la Suède, la Finlande, l'Islande, les États-Unis, le Canada et le Danemark (qui possède également le Groenland). Comme l'Arctique est une zone essentiellement aquatique, aucun traité international ne le protège du développement économique, comme dans le cas de l'Antarctique au pôle Sud. Le réchauffement climatique a fait fondre une partie de la région à l'extrême nord de la planète, facilitant le forage, l'exploration et l'extraction des ressources. La Norvège est le plus grand producteur de pétrole d'Europe occidentale. Depuis 2016, le gouvernement a accordé une série de licences pour explorer les sources de pétrole et de gaz dans la mer de Barents, dans le cercle polaire arctique. Mais en 2021, six jeunes Norvégiens et deux groupes écologistes, Greenpeace Nordic et Young Friends of the Earth, ont décidé de saisir la justice européenne pour tenter de faire cesser les concessions. Les militants affirment qu'"en autorisant de nouveaux forages pendant une crise climatique, la Norvège viole les droits humains fondamentaux". Ils disent que le forage dans l'Arctique peut contaminer les calottes polaires et accélérer la vitesse à laquelle elles fondent. Les jeunes citent l'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui protège le droit à la vie, et l'article 8, qui protège le droit à la vie de famille et au domicile. "En nous plaignant, nous pouvons avoir une chance d'arrêter ce forage pétrolier catastrophique", déclare Mia Chamberlain, l'une des militantes. Lasse Eriksen Bjoern, un militant du peuple indigène sami du nord de la Norvège, a déclaré à l'agence de presse Reuters que le forage pourrait nuire à la pêche et à leur mode de vie. Trois tribunaux norvégiens ont rejeté la plainte, mais la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg, en France, a décidé d'examiner l'affaire et a demandé au gouvernement norvégien de prendre position sur les arguments des militants. La Norvège a répondu le 26 avril en déclarant qu'elle était en mesure de continuer à explorer le pétrole et le gaz sans affecter son objectif d'atteindre zéro émission de carbone d'ici 2050. En outre, il a ajouté qu'il serait préjudiciable à la société norvégienne d'arrêter la production de pétrole et de gaz avant que des énergies renouvelables plus fiables ne soient disponibles. Le gouvernement a également demandé au tribunal de rejeter l'affaire, affirmant qu'il y aura une demande croissante de ressources de la Norvège en raison de l'invasion russe de l'Ukraine. La Cour européenne des droits de l'homme envisage d'en faire une "affaire d'impact", ce qui signifie qu'elle pourrait créer un précédent pour des affaires similaires dans l'Union européenne. Si oui, il pourrait y avoir une peine dans les prochains mois. Ces dernières années, les militants écologistes se sont de plus en plus tournés vers les tribunaux pour obliger les gouvernements et les entreprises à adopter une approche plus verte. En 2021, un tribunal néerlandais a statué que d'ici 2030, les émissions de Royal Dutch Shell devaient être inférieures de 45 % à celles de 2019, une réduction bien plus importante que ce que l'entreprise avait promis auparavant. Le cas a été présenté par l'ONG Les Amis de la Terre. Trois ans plus tôt, la Cour suprême de Colombie avait ordonné au gouvernement de prendre des mesures urgentes pour arrêter la déforestation de la forêt amazonienne, affirmant qu'elle restreignait les droits des enfants à un environnement sain. Les compagnies pétrolières russes opèrent dans l'Arctique depuis plus d'une décennie. En 2020, il y a eu un important déversement de carburant diesel sur son territoire arctique. Les États-Unis envisagent d'autoriser leurs compagnies pétrolières à forer dans le nord de l'Alaska malgré la marée noire catastrophique du pétrolier Exxon Valdez en Alaska en 1989. Tous les pays ayant des territoires dans le cercle polaire arctique ont des droits sur le fond de l'océan près de leurs côtes. Ils peuvent également établir des zones économiques exclusives, jusqu'à 370 kilomètres de la côte. Dans ces zones, ils ont le droit de pêcher, de construire des infrastructures et d'extraire des ressources naturelles. Les pays peuvent étendre ces zones s'ils montrent que leur masse terrestre s'enfonce plus loin dans l'eau. Il y a actuellement un différend sur une chaîne de montagnes de 1 721 kilomètres sous la mer, la soi-disant chaîne de Lomonosov, qui traverse le pôle Nord. Le Canada, la Russie et le Groenland revendiquent ce territoire comme le leur. Celui qui sortira vainqueur pourrait également revendiquer 55 000 milles carrés de mer autour du pôle Nord. En 2007, des explorateurs russes ont alarmé leurs voisins arctiques en plantant leur drapeau national au fond de la mer du pôle Nord.
Environnement : A qui appartient l'Arctique et pourquoi est-il controversé d'exploiter ses ressources? La recherche de ressources naturelles et le besoin de sources d'énergie alternatives est un thème récurrent dans le monde, surtout lorsque plusieurs pays sont confrontés à une crise énergétique, comme cela s'est produit ces derniers mois. L'Arctique est une région de la planète où l'on estime qu'il existe une quantité importante - et inexplorée - de pétrole et de gaz naturel. Mais l'accès à ces ressources est une question controversée en raison des dommages environnementaux et des conflits territoriaux qu'elle peut provoquer. A lire aussi sur BBC Afrique : Il n'y a qu'une seule affaire judiciaire en cours pour décider si les sociétés énergétiques ont le droit de forer dans les calottes glaciaires de l'Arctique à la recherche de pétrole et de gaz. Il s'agit d'un procès intenté par un groupe d'activistes écologistes contre le gouvernement norvégien devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour exploitation dans l'Arctique. Ce cas peut indiquer dans quelle mesure il sera possible d'exploiter les ressources naturelles dans cette zone à l'avenir. Le cercle polaire arctique, situé au pôle Nord de la Terre, pourrait contenir environ 160 milliards de barils de pétrole non découverts et 30 % de gaz naturel, selon les estimations de l'US Geological Survey. Les pays ayant un territoire ou des eaux territoriales dans le cercle polaire arctique sont la Norvège, la Russie, la Suède, la Finlande, l'Islande, les États-Unis, le Canada et le Danemark (qui possède également le Groenland). Comme l'Arctique est une zone essentiellement aquatique, aucun traité international ne le protège du développement économique, comme dans le cas de l'Antarctique au pôle Sud. Le réchauffement climatique a fait fondre une partie de la région à l'extrême nord de la planète, facilitant le forage, l'exploration et l'extraction des ressources. La Norvège est le plus grand producteur de pétrole d'Europe occidentale. Depuis 2016, le gouvernement a accordé une série de licences pour explorer les sources de pétrole et de gaz dans la mer de Barents, dans le cercle polaire arctique. Mais en 2021, six jeunes Norvégiens et deux groupes écologistes, Greenpeace Nordic et Young Friends of the Earth, ont décidé de saisir la justice européenne pour tenter de faire cesser les concessions. Les militants affirment qu'"en autorisant de nouveaux forages pendant une crise climatique, la Norvège viole les droits humains fondamentaux". Ils disent que le forage dans l'Arctique peut contaminer les calottes polaires et accélérer la vitesse à laquelle elles fondent. Les jeunes citent l'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui protège le droit à la vie, et l'article 8, qui protège le droit à la vie de famille et au domicile. "En nous plaignant, nous pouvons avoir une chance d'arrêter ce forage pétrolier catastrophique", déclare Mia Chamberlain, l'une des militantes. Lasse Eriksen Bjoern, un militant du peuple indigène sami du nord de la Norvège, a déclaré à l'agence de presse Reuters que le forage pourrait nuire à la pêche et à leur mode de vie. Trois tribunaux norvégiens ont rejeté la plainte, mais la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg, en France, a décidé d'examiner l'affaire et a demandé au gouvernement norvégien de prendre position sur les arguments des militants. La Norvège a répondu le 26 avril en déclarant qu'elle était en mesure de continuer à explorer le pétrole et le gaz sans affecter son objectif d'atteindre zéro émission de carbone d'ici 2050. En outre, il a ajouté qu'il serait préjudiciable à la société norvégienne d'arrêter la production de pétrole et de gaz avant que des énergies renouvelables plus fiables ne soient disponibles. Le gouvernement a également demandé au tribunal de rejeter l'affaire, affirmant qu'il y aura une demande croissante de ressources de la Norvège en raison de l'invasion russe de l'Ukraine. La Cour européenne des droits de l'homme envisage d'en faire une "affaire d'impact", ce qui signifie qu'elle pourrait créer un précédent pour des affaires similaires dans l'Union européenne. Si oui, il pourrait y avoir une peine dans les prochains mois. Ces dernières années, les militants écologistes se sont de plus en plus tournés vers les tribunaux pour obliger les gouvernements et les entreprises à adopter une approche plus verte. En 2021, un tribunal néerlandais a statué que d'ici 2030, les émissions de Royal Dutch Shell devaient être inférieures de 45 % à celles de 2019, une réduction bien plus importante que ce que l'entreprise avait promis auparavant. Le cas a été présenté par l'ONG Les Amis de la Terre. Trois ans plus tôt, la Cour suprême de Colombie avait ordonné au gouvernement de prendre des mesures urgentes pour arrêter la déforestation de la forêt amazonienne, affirmant qu'elle restreignait les droits des enfants à un environnement sain. Les compagnies pétrolières russes opèrent dans l'Arctique depuis plus d'une décennie. En 2020, il y a eu un important déversement de carburant diesel sur son territoire arctique. Les États-Unis envisagent d'autoriser leurs compagnies pétrolières à forer dans le nord de l'Alaska malgré la marée noire catastrophique du pétrolier Exxon Valdez en Alaska en 1989. Tous les pays ayant des territoires dans le cercle polaire arctique ont des droits sur le fond de l'océan près de leurs côtes. Ils peuvent également établir des zones économiques exclusives, jusqu'à 370 kilomètres de la côte. Dans ces zones, ils ont le droit de pêcher, de construire des infrastructures et d'extraire des ressources naturelles. Les pays peuvent étendre ces zones s'ils montrent que leur masse terrestre s'enfonce plus loin dans l'eau. Il y a actuellement un différend sur une chaîne de montagnes de 1 721 kilomètres sous la mer, la soi-disant chaîne de Lomonosov, qui traverse le pôle Nord. Le Canada, la Russie et le Groenland revendiquent ce territoire comme le leur. Celui qui sortira vainqueur pourrait également revendiquer 55 000 milles carrés de mer autour du pôle Nord. En 2007, des explorateurs russes ont alarmé leurs voisins arctiques en plantant leur drapeau national au fond de la mer du pôle Nord.
https://www.bbc.com/afrique/monde-61468680
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Questions d'Argent : 24h avec la bloggeuse Afua Rida
Cette semaine dans Questions d'Argent : Vous êtes-vous déjà demandé en quoi consistait le métier d'influenceur ? La Ghanéenne Afua Rida nous a ouvert les portes de son univers pendant 24h. Passionnée de mode, elle en a fait son métier. Pour voir d'autres épisodes de Questions d'Argent :
Questions d'Argent : 24h avec la bloggeuse Afua Rida Cette semaine dans Questions d'Argent : Vous êtes-vous déjà demandé en quoi consistait le métier d'influenceur ? La Ghanéenne Afua Rida nous a ouvert les portes de son univers pendant 24h. Passionnée de mode, elle en a fait son métier. Pour voir d'autres épisodes de Questions d'Argent :
https://www.bbc.com/afrique/region-51452142
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Les bienfaits de l'eau de coco sur la santé
Par Jo Lewin, nutritionniste L'eau de coco est parfois présentée comme une boisson miracle polyvalente. La nutritionniste agréée Jo Lewin explique ces allégations de santé. L'eau de coco est le liquide clair que l'on trouve à l'intérieur des noix de coco vertes et immatures. Les jeunes noix de coco sont privilégiées pour leur eau car elle est plus savoureuse, plus abondante en volume et plus facile d'accès. Les variétés de noix de coco produisent une eau au goût légèrement différent, selon l'endroit où elles sont cultivées. L'eau de coco diffère également par son goût et sa valeur nutritive du lait et de l'huile de coco, tous deux fabriqués à partir de la chair de la noix de coco. Une portion de 100 ml d'eau de coco (prête à boire) fournit : Les produits commerciaux varient en composition nutritionnelle, avec des niveaux de sucre allant de 3 à 6 g (environ 1 cuillère à café) pour 100 ml. Il n'est pas rare qu'une portion de 330 ml d'eau de coco de marque fournisse plus de 15 g de sucre (environ 3 cuillères à café). L'eau de coco est une source naturelle de minéraux, dont le potassium, le magnésium, le calcium et le sodium. Beaucoup d'entre nous ne consomment pas assez de ces minéraux électrolytiques importants, qui jouent un rôle clé dans tout le corps, y compris pour la santé cardiaque et la fonction squelettique et musculaire. En fait, certains prétendent que l'eau de coco est à égalité avec l'équilibre électrolytique trouvé dans de nombreuses boissons isotoniques. Cependant, il convient de rappeler que bien qu'environ 165 à 250 mg de potassium soient contenus dans une portion de 100 ml par rapport à une banane ou une pomme de terre moyenne, ce n'est pas une grande quantité. Il existe de nombreux aliments riches en potassium qui sont probablement moins chers et plus locaux que l'eau de coco. Des recherches sur des animaux suggèrent que l'eau de coco contient des composés qui ont un effet antioxydant protecteur. Deux des phytonutriments connus dans l'eau de coco qui ont ces effets sont l'acide shikimique et l'acide caféique, avec des avantages dans les études animales allant de la diminution des marqueurs de cholestérol à l'amélioration de la santé du foie.\n\nCependant, à ce jour, il n'y a pas eu d'études humaines pour reproduire ces résultats, il est donc trop tôt pour dire si les mêmes avantages peuvent être appréciés. Des études animales suggèrent que l'eau de coco peut aider à gérer la glycémie et à réduire les effets néfastes du stress oxydatif associé à des conditions telles que le diabète. Être une source de magnésium peut également contribuer aux bienfaits de l'eau de coco, car le magnésium aide à gérer la glycémie, en particulier chez les personnes atteintes de diabète.\n\nBien que les études animales semblent encourageantes, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer ces effets chez l'homme. Un apport hydrique adéquat est important pour éviter la formation de calculs rénaux; les pierres sont créées lorsque des composés comme le calcium et l'oxalate se combinent pour former des cristaux qui peuvent se combiner pour créer des pierres. Des études suggèrent que boire de l'eau de coco réduit non seulement le nombre de calculs, mais semble également les empêcher de coller aux reins et aux voies urinaires. Il a été suggéré que la consommation d'eau de coco peut améliorer l'endurance et les performances sportives. C'est parce qu'il contient des glucides sous forme de glucose (un sucre simple) combiné avec les minéraux électrolytiques de sodium et de potassium - deux composants clés également trouvés dans les boissons sportives commerciales. Une étude a révélé que boire de l'eau de coco avant l'exercice améliorait la capacité à faire de l'exercice dans un environnement à haute température. Une autre étude a révélé que l'eau de coco bue après l'exercice aidait à se réhydrater de la même manière qu'une boisson pour sportifs contenant des glucides et des électrolytes, mais n'avait pas d'impact significatif sur les performances physiques. En tant que bonne source d'électrolytes, l'eau de coco peut être une boisson utile après l'exercice ; cependant, étant donné que les recherches à ce jour sont incohérentes, la plupart des sportifs récréatifs tireront probablement autant de bénéfices de l'eau ordinaire. Des études plus contrôlées impliquant des humains sont nécessaires pour confirmer bon nombre de ces propriétés, mais si vous souhaitez améliorer l'hydratation tout en ajoutant une source supplémentaire de potassium à votre alimentation, l'eau de coco peut être un complément utile. Pour la majorité des gens, l'eau de coco est généralement reconnue comme sûre. Cependant, si vous souffrez d'insuffisance rénale ou d'une affection rénale qui vous oblige à gérer votre apport en potassium, il se peut que ce ne soit pas une source appropriée d'hydratation régulière. De plus, l'eau de coco est une source de glucides simples, donc si vous avez été diagnostiqué comme pré-diabétique ou diabétique, consultez d'abord votre médecin généraliste ou votre diététicien avant d'ajouter des quantités importantes à votre alimentation. Les réactions allergiques à la noix de coco sont rares, bien que la dermatite de contact et la sensibilisation au pollen des arbres soient plus fréquentes.
Les bienfaits de l'eau de coco sur la santé Par Jo Lewin, nutritionniste L'eau de coco est parfois présentée comme une boisson miracle polyvalente. La nutritionniste agréée Jo Lewin explique ces allégations de santé. L'eau de coco est le liquide clair que l'on trouve à l'intérieur des noix de coco vertes et immatures. Les jeunes noix de coco sont privilégiées pour leur eau car elle est plus savoureuse, plus abondante en volume et plus facile d'accès. Les variétés de noix de coco produisent une eau au goût légèrement différent, selon l'endroit où elles sont cultivées. L'eau de coco diffère également par son goût et sa valeur nutritive du lait et de l'huile de coco, tous deux fabriqués à partir de la chair de la noix de coco. Une portion de 100 ml d'eau de coco (prête à boire) fournit : Les produits commerciaux varient en composition nutritionnelle, avec des niveaux de sucre allant de 3 à 6 g (environ 1 cuillère à café) pour 100 ml. Il n'est pas rare qu'une portion de 330 ml d'eau de coco de marque fournisse plus de 15 g de sucre (environ 3 cuillères à café). L'eau de coco est une source naturelle de minéraux, dont le potassium, le magnésium, le calcium et le sodium. Beaucoup d'entre nous ne consomment pas assez de ces minéraux électrolytiques importants, qui jouent un rôle clé dans tout le corps, y compris pour la santé cardiaque et la fonction squelettique et musculaire. En fait, certains prétendent que l'eau de coco est à égalité avec l'équilibre électrolytique trouvé dans de nombreuses boissons isotoniques. Cependant, il convient de rappeler que bien qu'environ 165 à 250 mg de potassium soient contenus dans une portion de 100 ml par rapport à une banane ou une pomme de terre moyenne, ce n'est pas une grande quantité. Il existe de nombreux aliments riches en potassium qui sont probablement moins chers et plus locaux que l'eau de coco. Des recherches sur des animaux suggèrent que l'eau de coco contient des composés qui ont un effet antioxydant protecteur. Deux des phytonutriments connus dans l'eau de coco qui ont ces effets sont l'acide shikimique et l'acide caféique, avec des avantages dans les études animales allant de la diminution des marqueurs de cholestérol à l'amélioration de la santé du foie.\n\nCependant, à ce jour, il n'y a pas eu d'études humaines pour reproduire ces résultats, il est donc trop tôt pour dire si les mêmes avantages peuvent être appréciés. Des études animales suggèrent que l'eau de coco peut aider à gérer la glycémie et à réduire les effets néfastes du stress oxydatif associé à des conditions telles que le diabète. Être une source de magnésium peut également contribuer aux bienfaits de l'eau de coco, car le magnésium aide à gérer la glycémie, en particulier chez les personnes atteintes de diabète.\n\nBien que les études animales semblent encourageantes, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer ces effets chez l'homme. Un apport hydrique adéquat est important pour éviter la formation de calculs rénaux; les pierres sont créées lorsque des composés comme le calcium et l'oxalate se combinent pour former des cristaux qui peuvent se combiner pour créer des pierres. Des études suggèrent que boire de l'eau de coco réduit non seulement le nombre de calculs, mais semble également les empêcher de coller aux reins et aux voies urinaires. Il a été suggéré que la consommation d'eau de coco peut améliorer l'endurance et les performances sportives. C'est parce qu'il contient des glucides sous forme de glucose (un sucre simple) combiné avec les minéraux électrolytiques de sodium et de potassium - deux composants clés également trouvés dans les boissons sportives commerciales. Une étude a révélé que boire de l'eau de coco avant l'exercice améliorait la capacité à faire de l'exercice dans un environnement à haute température. Une autre étude a révélé que l'eau de coco bue après l'exercice aidait à se réhydrater de la même manière qu'une boisson pour sportifs contenant des glucides et des électrolytes, mais n'avait pas d'impact significatif sur les performances physiques. En tant que bonne source d'électrolytes, l'eau de coco peut être une boisson utile après l'exercice ; cependant, étant donné que les recherches à ce jour sont incohérentes, la plupart des sportifs récréatifs tireront probablement autant de bénéfices de l'eau ordinaire. Des études plus contrôlées impliquant des humains sont nécessaires pour confirmer bon nombre de ces propriétés, mais si vous souhaitez améliorer l'hydratation tout en ajoutant une source supplémentaire de potassium à votre alimentation, l'eau de coco peut être un complément utile. Pour la majorité des gens, l'eau de coco est généralement reconnue comme sûre. Cependant, si vous souffrez d'insuffisance rénale ou d'une affection rénale qui vous oblige à gérer votre apport en potassium, il se peut que ce ne soit pas une source appropriée d'hydratation régulière. De plus, l'eau de coco est une source de glucides simples, donc si vous avez été diagnostiqué comme pré-diabétique ou diabétique, consultez d'abord votre médecin généraliste ou votre diététicien avant d'ajouter des quantités importantes à votre alimentation. Les réactions allergiques à la noix de coco sont rares, bien que la dermatite de contact et la sensibilisation au pollen des arbres soient plus fréquentes.
https://www.bbc.com/afrique/articles/c6pjr432j7xo
0business
Afrique Avenir : Une Afrique plus industrialisée, le rêve d'Ibrahima Sarr
Il se définit comme quelqu'un de très ambitieux et pour lui l'industrie est une passion. Ibrahima Sarr, ingénieur en système de production, se consacre depuis plus de deux, à la réalisation de différents projets industriels notamment une usine d'assemblage de vélos électriques dans la zone de Diamniadio au Sénégal et dans d'autres pays africains. Dans cet entretien, il revient sur le concept du "made in Africa", son rêve de voir les pays africains s'investir plus dans le développement industriel et sa vision de l'entrepreneuriat. Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir: - Ibrahima Sarr, directeur général de Multi Industries Group et directeur des opérations du groupe ADS, Africa Development Solutions
Afrique Avenir : Une Afrique plus industrialisée, le rêve d'Ibrahima Sarr Il se définit comme quelqu'un de très ambitieux et pour lui l'industrie est une passion. Ibrahima Sarr, ingénieur en système de production, se consacre depuis plus de deux, à la réalisation de différents projets industriels notamment une usine d'assemblage de vélos électriques dans la zone de Diamniadio au Sénégal et dans d'autres pays africains. Dans cet entretien, il revient sur le concept du "made in Africa", son rêve de voir les pays africains s'investir plus dans le développement industriel et sa vision de l'entrepreneuriat. Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir: - Ibrahima Sarr, directeur général de Multi Industries Group et directeur des opérations du groupe ADS, Africa Development Solutions
https://www.bbc.com/afrique/region-54749828
3politics
Kémi Seba: "j'assume chaque mot, la jeunesse africaine prendra ses responsabilités"
L'activiste franco béninois Kemi Seba, condamné à une peine de deux mois d'emprisonnement avec sursis plus 200 000 francs CFA d'amende pour outrage au chef de l'État ainsi qu'aux présidents du Niger, de la Côte d'Ivoire et de la France. Il avait traité entre autre le président Kaboré de "passoire politique" et qualifié le président Macron de "petit président" au cours d'une conférence publique devant les étudiants. Mais le président de l'ONG Urgences pan-africanistes déclare que la condamnation n'arrêtera pas son combat.
Kémi Seba: "j'assume chaque mot, la jeunesse africaine prendra ses responsabilités" L'activiste franco béninois Kemi Seba, condamné à une peine de deux mois d'emprisonnement avec sursis plus 200 000 francs CFA d'amende pour outrage au chef de l'État ainsi qu'aux présidents du Niger, de la Côte d'Ivoire et de la France. Il avait traité entre autre le président Kaboré de "passoire politique" et qualifié le président Macron de "petit président" au cours d'une conférence publique devant les étudiants. Mais le président de l'ONG Urgences pan-africanistes déclare que la condamnation n'arrêtera pas son combat.
https://www.bbc.com/afrique/monde-50925345
3politics
Hiltler : pourquoi le leader nazi a-t-il envoyé une équipe pour rechercher les origines des Aryens au Tibet ?
En 1938, Heinrich Himmler, membre éminent du parti nazi allemand et l'un des principaux architectes du génocide connu sous le nom d'Holocauste, a envoyé une équipe de cinq membres au Tibet pour rechercher les origines de la "race aryenne". L'auteur Vibhav Purander raconte l'histoire passionnante de cette expédition à travers l'Inde. Environ un an avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, un groupe d'Allemands a débarqué subrepticement sur la frontière orientale de l'Inde. Ils étaient en mission pour découvrir la "source de la race aryenne". Adolf Hitler croyait que les "Aryens" d'Europe du Nord étaient entrés en Inde depuis le nord il y a environ 1500 ans et que les Aryens avaient commis le "crime" de se mélanger avec le peuple "non-aryen" local et avaient perdu les traits qui faisaient d'eux un supérieur élément au reste des races sur terre. Hitler a exprimé à plusieurs reprises sa profonde haine pour le peuple indien et sa lutte pour la liberté et a révélé cette position dans ses discours, ses écrits et ses discussions. A surtout lire sur BBC Afrique : Néanmoins, selon Himmler, l'un des principaux collaborateurs d'Hitler et chef des SS, le sous-continent indien méritait toujours d'être examiné de plus près, d'où l'intérêt d'Hitler pour le Tibet. Ceux qui croyaient à l'idée d'une race "suprémaciste blanche" croyaient à la cité perdue fictive d'Atlantis, où vivaient autrefois les gens du "sang le plus pur". Elle aurait été située quelque part entre l'Angleterre et le Portugal dans l'océan Atlantique et cette île mythique aurait coulé après avoir été frappée par un éclair "divin". Selon la théorie, tous les Aryens qui ont survécu se sont déplacés vers des endroits plus sûrs, y compris l'Himalaya, en particulier le Tibet, qui a été décrit comme "le toit du monde". En 1935, Himmler a créé une unité au sein des SS sous le nom de "Bureau de l'héritage des ancêtres" dont la mission était de découvrir où les gens allaient après avoir fui l'Atlantide après la foudre et les inondations, et où les traces de la grande race subsistent et peuvent être excavées. En 1938, Hitler envoya une équipe de cinq Allemands au Tibet dans le cadre de cette "opération de recherche". Deux des membres de l'équipe étaient importants. L'un était Ernst Schafer, un zoologiste talentueux de 28 ans qui avait visité la frontière indo-sino-tibétaine deux fois plus tôt. Schafer a rejoint les SS peu de temps après la victoire nazie aux élections de 1933, et bien avant que Himmler ne devienne patron de l'expédition tibétaine. Schafer était passionné par la chasse et adorait collectionner des souvenirs chez lui à Berlin. Au cours d'un de ses voyages de chasse, alors qu'il tentait de tirer sur un canard depuis un bateau dans lequel lui et sa femme se trouvaient, celui-ci a glissé alors qu'il pointait le pistolet et le coup est parti et a touché sa femme à la tête, la tuant. Le deuxième homme était Bruno Biger, un jeune anthropologue qui a rejoint les forces spéciales SS en 1935. Biger prenait des mesures des crânes et des détails faciaux des Tibétains et fabriquait des masques faciaux et, en particulier, "rassemblait du matériel lié à la lignée, aux origines, l'importance et le développement de la race nordique dans cette région." Le navire transportant les cinq Allemands a accosté au Sri Lanka début mai 1938. De là, ils ont pris un autre navire à Madras (aujourd'hui Chennai) puis un troisième à Calcutta. Les autorités britanniques en Inde se méfiaient des voyageurs allemands et les considéraient comme des espions. Elles étaient d'abord réticentes à les laisser passer par l'Inde, de sorte que le journal britannique Times of India a publié à l'époque le titre accusateur : "Agents de la Gestapo en Inde". Le responsable politique britannique de Gangtok dans l'État indien du nord-est du Sikkim, qui était à l'époque un royaume montagnard indépendant, n'était pas enthousiaste à l'idée d'autoriser les hommes à atteindre le Tibet via le Sikkim.. Mais à la fin, l'insistance et la détermination de l'équipe nazie ont prévalu. À la fin de l'année, les cinq Allemands sont entrés au Tibet avec des drapeaux à croix gammée hissés sur leurs mules et leurs bagages. La croix gammée est commune partout au Tibet. Schafer et l'équipe avaient également vu bon nombre de ces croix pendant leur séjour en Inde, car cela a été un symbole de chance pendant des siècles. À ce jour, on le voit à l'extérieur des maisons, à l'intérieur des temples, au coin des rues et sur des charrettes et des camions. Le Tibet a subi beaucoup de changements pendant la présence de l'équipe allemande là-bas. Le treizième dalaï-lama mourut en 1933 et le nouveau dalaï-lama n'avait que trois ans, le régent dirigeait donc les affaires du royaume bouddhiste du Tibet. Les Allemands étaient traités si exceptionnellement par le gardien ainsi que par les Tibétains ordinaires que Bigger, qui fabriquait les masques faciaux, a travaillé comme médecin traitant les gens de la région pendant un certain temps. Ce que les bouddhistes tibétains ne savaient pas, c'est que dans l'imagination maléfique des nazis, le bouddhisme était, tout comme l'hindouisme, la religion qui a érodé la pureté ethnique des Aryens qui ont cherché refuge au Tibet et ont finalement perdu leur esprit et leur force. Quand est venu le temps pour Schafer et les membres de l'équipe de consacrer plus de temps à la vraie recherche pour laquelle ils étaient venus sous le couvert de la recherche scientifique dans des domaines tels que la zoologie et l'anthropologie, l'expédition a brusquement cessé ses opérations en août 1939 lorsque l'avertissement imminent de La Seconde Guerre mondiale est arrivée. À ce moment-là, Biger avait mesuré les crânes et les traits de 376 Tibétains, pris 2 000 photographies, "modelé les têtes, les visages, les mains et les oreilles de 17 personnes" et collecté "les empreintes digitales et les mains de 350 autres". Il a également rassemblé deux mille "artefacts ethnographiques". Un autre membre de l'expédition a filmé 18 000 mètres de pellicule noir et blanc et pris 40 000 photographies. Lorsque l'expédition s'est arrêtée, Himmler a organisé le départ de l'équipe via Calcutta à la dernière minute et était lui-même présent pour accueillir ses membres lorsque leur avion a atterri à Munich. Schafer emporta la plupart de ses "trésors" tibétains dans un château de Salzbourg, où il s'installa pendant la guerre. Mais une fois que les forces alliées sont arrivées en 1945, le château a été attaqué et la plupart des images tibétaines et autres matériaux ont été détruits. Le sort des soi-disant "résultats scientifiques" du travail de la mission était le même que le sort des matériaux qui étaient en possession de Schafer, perdus ou détruits, et en raison du passé honteux de l'ère nazie, personne n'a essayé de retracer le sort de ces matériaux et des recherches au lendemain de la guerre.
Hiltler : pourquoi le leader nazi a-t-il envoyé une équipe pour rechercher les origines des Aryens au Tibet ? En 1938, Heinrich Himmler, membre éminent du parti nazi allemand et l'un des principaux architectes du génocide connu sous le nom d'Holocauste, a envoyé une équipe de cinq membres au Tibet pour rechercher les origines de la "race aryenne". L'auteur Vibhav Purander raconte l'histoire passionnante de cette expédition à travers l'Inde. Environ un an avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, un groupe d'Allemands a débarqué subrepticement sur la frontière orientale de l'Inde. Ils étaient en mission pour découvrir la "source de la race aryenne". Adolf Hitler croyait que les "Aryens" d'Europe du Nord étaient entrés en Inde depuis le nord il y a environ 1500 ans et que les Aryens avaient commis le "crime" de se mélanger avec le peuple "non-aryen" local et avaient perdu les traits qui faisaient d'eux un supérieur élément au reste des races sur terre. Hitler a exprimé à plusieurs reprises sa profonde haine pour le peuple indien et sa lutte pour la liberté et a révélé cette position dans ses discours, ses écrits et ses discussions. A surtout lire sur BBC Afrique : Néanmoins, selon Himmler, l'un des principaux collaborateurs d'Hitler et chef des SS, le sous-continent indien méritait toujours d'être examiné de plus près, d'où l'intérêt d'Hitler pour le Tibet. Ceux qui croyaient à l'idée d'une race "suprémaciste blanche" croyaient à la cité perdue fictive d'Atlantis, où vivaient autrefois les gens du "sang le plus pur". Elle aurait été située quelque part entre l'Angleterre et le Portugal dans l'océan Atlantique et cette île mythique aurait coulé après avoir été frappée par un éclair "divin". Selon la théorie, tous les Aryens qui ont survécu se sont déplacés vers des endroits plus sûrs, y compris l'Himalaya, en particulier le Tibet, qui a été décrit comme "le toit du monde". En 1935, Himmler a créé une unité au sein des SS sous le nom de "Bureau de l'héritage des ancêtres" dont la mission était de découvrir où les gens allaient après avoir fui l'Atlantide après la foudre et les inondations, et où les traces de la grande race subsistent et peuvent être excavées. En 1938, Hitler envoya une équipe de cinq Allemands au Tibet dans le cadre de cette "opération de recherche". Deux des membres de l'équipe étaient importants. L'un était Ernst Schafer, un zoologiste talentueux de 28 ans qui avait visité la frontière indo-sino-tibétaine deux fois plus tôt. Schafer a rejoint les SS peu de temps après la victoire nazie aux élections de 1933, et bien avant que Himmler ne devienne patron de l'expédition tibétaine. Schafer était passionné par la chasse et adorait collectionner des souvenirs chez lui à Berlin. Au cours d'un de ses voyages de chasse, alors qu'il tentait de tirer sur un canard depuis un bateau dans lequel lui et sa femme se trouvaient, celui-ci a glissé alors qu'il pointait le pistolet et le coup est parti et a touché sa femme à la tête, la tuant. Le deuxième homme était Bruno Biger, un jeune anthropologue qui a rejoint les forces spéciales SS en 1935. Biger prenait des mesures des crânes et des détails faciaux des Tibétains et fabriquait des masques faciaux et, en particulier, "rassemblait du matériel lié à la lignée, aux origines, l'importance et le développement de la race nordique dans cette région." Le navire transportant les cinq Allemands a accosté au Sri Lanka début mai 1938. De là, ils ont pris un autre navire à Madras (aujourd'hui Chennai) puis un troisième à Calcutta. Les autorités britanniques en Inde se méfiaient des voyageurs allemands et les considéraient comme des espions. Elles étaient d'abord réticentes à les laisser passer par l'Inde, de sorte que le journal britannique Times of India a publié à l'époque le titre accusateur : "Agents de la Gestapo en Inde". Le responsable politique britannique de Gangtok dans l'État indien du nord-est du Sikkim, qui était à l'époque un royaume montagnard indépendant, n'était pas enthousiaste à l'idée d'autoriser les hommes à atteindre le Tibet via le Sikkim.. Mais à la fin, l'insistance et la détermination de l'équipe nazie ont prévalu. À la fin de l'année, les cinq Allemands sont entrés au Tibet avec des drapeaux à croix gammée hissés sur leurs mules et leurs bagages. La croix gammée est commune partout au Tibet. Schafer et l'équipe avaient également vu bon nombre de ces croix pendant leur séjour en Inde, car cela a été un symbole de chance pendant des siècles. À ce jour, on le voit à l'extérieur des maisons, à l'intérieur des temples, au coin des rues et sur des charrettes et des camions. Le Tibet a subi beaucoup de changements pendant la présence de l'équipe allemande là-bas. Le treizième dalaï-lama mourut en 1933 et le nouveau dalaï-lama n'avait que trois ans, le régent dirigeait donc les affaires du royaume bouddhiste du Tibet. Les Allemands étaient traités si exceptionnellement par le gardien ainsi que par les Tibétains ordinaires que Bigger, qui fabriquait les masques faciaux, a travaillé comme médecin traitant les gens de la région pendant un certain temps. Ce que les bouddhistes tibétains ne savaient pas, c'est que dans l'imagination maléfique des nazis, le bouddhisme était, tout comme l'hindouisme, la religion qui a érodé la pureté ethnique des Aryens qui ont cherché refuge au Tibet et ont finalement perdu leur esprit et leur force. Quand est venu le temps pour Schafer et les membres de l'équipe de consacrer plus de temps à la vraie recherche pour laquelle ils étaient venus sous le couvert de la recherche scientifique dans des domaines tels que la zoologie et l'anthropologie, l'expédition a brusquement cessé ses opérations en août 1939 lorsque l'avertissement imminent de La Seconde Guerre mondiale est arrivée. À ce moment-là, Biger avait mesuré les crânes et les traits de 376 Tibétains, pris 2 000 photographies, "modelé les têtes, les visages, les mains et les oreilles de 17 personnes" et collecté "les empreintes digitales et les mains de 350 autres". Il a également rassemblé deux mille "artefacts ethnographiques". Un autre membre de l'expédition a filmé 18 000 mètres de pellicule noir et blanc et pris 40 000 photographies. Lorsque l'expédition s'est arrêtée, Himmler a organisé le départ de l'équipe via Calcutta à la dernière minute et était lui-même présent pour accueillir ses membres lorsque leur avion a atterri à Munich. Schafer emporta la plupart de ses "trésors" tibétains dans un château de Salzbourg, où il s'installa pendant la guerre. Mais une fois que les forces alliées sont arrivées en 1945, le château a été attaqué et la plupart des images tibétaines et autres matériaux ont été détruits. Le sort des soi-disant "résultats scientifiques" du travail de la mission était le même que le sort des matériaux qui étaient en possession de Schafer, perdus ou détruits, et en raison du passé honteux de l'ère nazie, personne n'a essayé de retracer le sort de ces matériaux et des recherches au lendemain de la guerre.
https://www.bbc.com/afrique/monde-58615580
5sports
Coupe du monde 2022 : comment le Qatar traite -t-il les travailleurs étrangers ?
Les amateurs de football qui arriveront bientôt au Qatar pour la finale de la Coupe du monde séjourneront dans des hôtels et assisteront à des matchs dans des stades qui ont été construits par des dizaines de milliers de travailleurs migrants. Le Qatar fait l'objet d'un examen approfondi pour la façon dont il traite ces travailleurs. A lire aussi sur BBC Afrique : Le Qatar a construit sept stades pour la phase finale de la Coupe du monde, ainsi qu'un nouvel aéroport, un système de métro, une série de routes et une centaine de nouveaux hôtels. Une ville entière a été construite autour du stade qui accueillera le match final. Le gouvernement du Qatar affirme que 30 000 travailleurs étrangers ont été engagés uniquement pour construire les stades. La plupart viennent du Bangladesh, de l'Inde, du Népal et des Philippines. En février 2021, le Guardian a déclaré que 6 500 travailleurs migrants originaires d'Inde, du Pakistan, du Népal, du Bangladesh et du Sri Lanka étaient morts au Qatar depuis que ce pays a remporté la candidature pour la Coupe du monde. Ce chiffre est basé sur les chiffres fournis par les ambassades de ces pays au Qatar. Toutefois, le gouvernement du Qatar a déclaré que le total était trompeur, car tous les décès enregistrés ne concernaient pas des personnes travaillant sur des projets liés à la Coupe du monde. Il a ajouté que bon nombre des personnes décédées travaillaient au Qatar depuis plusieurs années et pouvaient être mortes de vieillesse ou d'autres causes naturelles. Lire aussi : Le gouvernement a déclaré que ses registres d'accidents montraient qu'entre 2014 et 2020, il y avait eu 37 décès parmi les ouvriers sur les chantiers de construction des stades de la Coupe du monde, dont seulement trois étaient "liés au travail". Cependant, l'Organisation internationale du travail (OIT) affirme que ce chiffre est sous-estimé. Le Qatar ne considère pas les décès dus à des crises cardiaques et à des insuffisances respiratoires comme étant liés au travail, alors qu'il s'agit de symptômes courants de coups de chaleur, provoqués par un travail pénible à des températures très élevées. Il a compilé ses propres chiffres concernant les incidents liés à la Coupe du monde, recueillis auprès des hôpitaux publics et des services ambulanciers du Qatar. Elle indique que 50 travailleurs étrangers sont morts et plus de 500 autres ont été gravement blessés au cours de la seule année 2021, tandis que 37 600 autres ont subi des blessures légères ou modérées. BBC Arabic a également rassemblé des preuves qui suggèrent que le gouvernement du Qatar a sous-déclaré les décès parmi les travailleurs étrangers. Depuis que le Qatar a obtenu les droits d'accueillir la Coupe du monde en 2010, les groupes de défense des droits de l'homme ont critiqué le traitement qu'il réserve aux travailleurs étrangers. En 2016, Amnesty International a accusé les entreprises qataries de recourir au travail forcé. Elle a déclaré que de nombreux travailleurs vivaient dans des logements sordides, étaient contraints de payer d'énormes frais de recrutement et voyaient leurs salaires retenus et leurs passeports confisqués. Depuis 2017, le gouvernement a introduit des mesures visant à protéger les travailleurs étrangers contre le travail par temps très chaud, à limiter leurs heures de travail et à améliorer les conditions dans les camps de travailleurs. Cependant, dans un rapport publié en 2021, le groupe de campagne Human Rights Watch a déclaré que les travailleurs étrangers souffraient toujours de "déductions salariales punitives et illégales", et faisaient face à "des mois de salaires impayés pour de longues heures de travail éreintant". Les entreprises qataries avaient l'habitude d'appliquer un système appelé "kafala", en vertu duquel elles parrainaient des travailleurs étrangers pour qu'ils viennent dans le pays, mais les empêchaient ensuite de quitter leur emploi. Sous la pression de groupes tels que l'OIT, le gouvernement qatari a aboli cette pratique, mais selon Amnesty International, les entreprises continuent de faire pression sur les travailleurs pour les empêcher de changer d'employeur. L'organisation a prévenu que les progrès en matière de réforme du travail "ne doivent pas s'arrêter lorsque la tournée [de la Coupe du monde] quittera Doha". En collaboration avec l'OIT, le gouvernement qatari a introduit un certain nombre de réformes. Celles-ci comprennent un système de protection des salaires conçu pour garantir que les employeurs paient leur personnel à temps. Un porte-parole du gouvernement a déclaré à la BBC que ces réformes améliorent les conditions de travail de la plupart des travailleurs étrangers au Qatar. "Des progrès significatifs ont été réalisés pour garantir l'application effective des réformes", a déclaré le porte-parole. "Le nombre d'entreprises qui ne respectent pas les règles va continuer à diminuer à mesure que les mesures d'application se mettent en place." La question risque de rester sous les feux de la rampe pendant la phase finale. La Fifa a écrit aux 32 équipes en lice pour leur demander de "se concentrer sur le football". Elle a déclaré que le sport ne devait pas être "entraîné" dans des "batailles" idéologiques ou politiques, ni "donner des leçons de morale". Mais en réponse, dix associations européennes de football - dont celles d'Angleterre et du Pays de Galles - ont déclaré que "les droits de l'homme sont universels et s'appliquent partout". L'équipe de football australienne a publié une vidéo critiquant le Qatar pour les mauvais traitements infligés aux travailleurs migrants. Les joueurs danois porteront un kit noir "atténué" pour protester contre le bilan du Qatar en matière de droits de l'homme.
Coupe du monde 2022 : comment le Qatar traite -t-il les travailleurs étrangers ? Les amateurs de football qui arriveront bientôt au Qatar pour la finale de la Coupe du monde séjourneront dans des hôtels et assisteront à des matchs dans des stades qui ont été construits par des dizaines de milliers de travailleurs migrants. Le Qatar fait l'objet d'un examen approfondi pour la façon dont il traite ces travailleurs. A lire aussi sur BBC Afrique : Le Qatar a construit sept stades pour la phase finale de la Coupe du monde, ainsi qu'un nouvel aéroport, un système de métro, une série de routes et une centaine de nouveaux hôtels. Une ville entière a été construite autour du stade qui accueillera le match final. Le gouvernement du Qatar affirme que 30 000 travailleurs étrangers ont été engagés uniquement pour construire les stades. La plupart viennent du Bangladesh, de l'Inde, du Népal et des Philippines. En février 2021, le Guardian a déclaré que 6 500 travailleurs migrants originaires d'Inde, du Pakistan, du Népal, du Bangladesh et du Sri Lanka étaient morts au Qatar depuis que ce pays a remporté la candidature pour la Coupe du monde. Ce chiffre est basé sur les chiffres fournis par les ambassades de ces pays au Qatar. Toutefois, le gouvernement du Qatar a déclaré que le total était trompeur, car tous les décès enregistrés ne concernaient pas des personnes travaillant sur des projets liés à la Coupe du monde. Il a ajouté que bon nombre des personnes décédées travaillaient au Qatar depuis plusieurs années et pouvaient être mortes de vieillesse ou d'autres causes naturelles. Lire aussi : Le gouvernement a déclaré que ses registres d'accidents montraient qu'entre 2014 et 2020, il y avait eu 37 décès parmi les ouvriers sur les chantiers de construction des stades de la Coupe du monde, dont seulement trois étaient "liés au travail". Cependant, l'Organisation internationale du travail (OIT) affirme que ce chiffre est sous-estimé. Le Qatar ne considère pas les décès dus à des crises cardiaques et à des insuffisances respiratoires comme étant liés au travail, alors qu'il s'agit de symptômes courants de coups de chaleur, provoqués par un travail pénible à des températures très élevées. Il a compilé ses propres chiffres concernant les incidents liés à la Coupe du monde, recueillis auprès des hôpitaux publics et des services ambulanciers du Qatar. Elle indique que 50 travailleurs étrangers sont morts et plus de 500 autres ont été gravement blessés au cours de la seule année 2021, tandis que 37 600 autres ont subi des blessures légères ou modérées. BBC Arabic a également rassemblé des preuves qui suggèrent que le gouvernement du Qatar a sous-déclaré les décès parmi les travailleurs étrangers. Depuis que le Qatar a obtenu les droits d'accueillir la Coupe du monde en 2010, les groupes de défense des droits de l'homme ont critiqué le traitement qu'il réserve aux travailleurs étrangers. En 2016, Amnesty International a accusé les entreprises qataries de recourir au travail forcé. Elle a déclaré que de nombreux travailleurs vivaient dans des logements sordides, étaient contraints de payer d'énormes frais de recrutement et voyaient leurs salaires retenus et leurs passeports confisqués. Depuis 2017, le gouvernement a introduit des mesures visant à protéger les travailleurs étrangers contre le travail par temps très chaud, à limiter leurs heures de travail et à améliorer les conditions dans les camps de travailleurs. Cependant, dans un rapport publié en 2021, le groupe de campagne Human Rights Watch a déclaré que les travailleurs étrangers souffraient toujours de "déductions salariales punitives et illégales", et faisaient face à "des mois de salaires impayés pour de longues heures de travail éreintant". Les entreprises qataries avaient l'habitude d'appliquer un système appelé "kafala", en vertu duquel elles parrainaient des travailleurs étrangers pour qu'ils viennent dans le pays, mais les empêchaient ensuite de quitter leur emploi. Sous la pression de groupes tels que l'OIT, le gouvernement qatari a aboli cette pratique, mais selon Amnesty International, les entreprises continuent de faire pression sur les travailleurs pour les empêcher de changer d'employeur. L'organisation a prévenu que les progrès en matière de réforme du travail "ne doivent pas s'arrêter lorsque la tournée [de la Coupe du monde] quittera Doha". En collaboration avec l'OIT, le gouvernement qatari a introduit un certain nombre de réformes. Celles-ci comprennent un système de protection des salaires conçu pour garantir que les employeurs paient leur personnel à temps. Un porte-parole du gouvernement a déclaré à la BBC que ces réformes améliorent les conditions de travail de la plupart des travailleurs étrangers au Qatar. "Des progrès significatifs ont été réalisés pour garantir l'application effective des réformes", a déclaré le porte-parole. "Le nombre d'entreprises qui ne respectent pas les règles va continuer à diminuer à mesure que les mesures d'application se mettent en place." La question risque de rester sous les feux de la rampe pendant la phase finale. La Fifa a écrit aux 32 équipes en lice pour leur demander de "se concentrer sur le football". Elle a déclaré que le sport ne devait pas être "entraîné" dans des "batailles" idéologiques ou politiques, ni "donner des leçons de morale". Mais en réponse, dix associations européennes de football - dont celles d'Angleterre et du Pays de Galles - ont déclaré que "les droits de l'homme sont universels et s'appliquent partout". L'équipe de football australienne a publié une vidéo critiquant le Qatar pour les mauvais traitements infligés aux travailleurs migrants. Les joueurs danois porteront un kit noir "atténué" pour protester contre le bilan du Qatar en matière de droits de l'homme.
https://www.bbc.com/afrique/monde-63648752
2health
Violence à l'égard des femmes : le rôle des réseaux sociaux dans sa normalisation et la diffusion de nouvelles formes de celle-ci
Une femme et une fille sur trois âgées de 15 ans ou plus subira au moins une fois dans sa vie des violences physiques et/ou sexuelles de la part d'un partenaire, des violences sexuelles sans partenaire, ou les deux. C'est ce qu'ont calculé les Nations unies dans leurs derniers rapports. Mais il existe des formes de violence qui ne laissent pas d'impact clair sur les corps, dont le nombre de victimes ne peut être compté. La violence qui entraîne ou risque d'entraîner pour les femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou privée." Cette définition fait de la violence à l'égard des femmes un vaste champ qui englobe diverses formes de pratiques qui se renouvellent et se développent avec l'évolution des moyens de traiter les femmes. Lire aussi sur BBC Afrique : Les réseaux sociaux sont l'un des incubateurs de la violence à l'égard des femmes et, sous diverses formes, ils peuvent réussir à dissimuler les aspects de la violence qu'ils contiennent sous les noms de divertissement, de mode et d'autres activités qui se répandent dans les médias sociaux et qui, en fait, exercent une pression sur les femmes allant jusqu'à la violence psychologique. La célébrité et la "femme idéale" étaient auparavant l'apanage des stars de la télévision et du cinéma qui appartiennent à un monde bien éloigné de la réalité de la plupart des femmes sur terre. Mais les réseaux sociaux ont réussi à créer de nombreuses copies des "icônes de la perfection", issues de cercles sociaux différents, et ont contribué à sa promotion à grande échelle. Ainsi, de nombreuses femmes ont le sentiment que l'"idéal" qu'elles voyaient comme lointain est en fait plus courant qu'elles ne le pensent et plus facile à atteindre. L'effet de ce sentiment sur les femmes est stressant pour elles dans tous les cas et se transforme en violence psychologique et physique chez certaines d'entre elles. Il crée un sentiment d'infériorité et un manque de confiance en soi chez les femmes, en particulier chez les jeunes femmes. Alors que certaines d'entre elles sont convaincues de cette "imperfection" et l'acceptent, d'autres essaient d'atteindre cette image "complète" sans tenir compte des possibilités limitées et sans savoir à quel point cette perfection est fausse dans la plupart des cas. De temps en temps, l'une des icônes de la beauté, du bonheur et de la "vie idéale" se dévoile sur les médias sociaux, révélant le vrai visage de sa vie. Comme ce qui s'est passé récemment avec le mannequin international, Bella Hadid, qui est apparue en larmes sur Instagram et a déclaré que "les réseaux sociaux ne sont pas réels." Mais la rareté de cette situation face à la diffusion massive de photos et de clips montrant des corps parfaits, une vie de famille heureuse et un luxe de vie, ou le passage de la pauvreté à la richesse de certains grâce à la célébrité sur les médias sociaux, peut rendre l'efficacité de ces divulgations très faible. Beaucoup ne savent peut-être pas que la plupart de ces vidéos sont des représentations d'un objectif de profit, ou que les corps parfaits sont des ajouts techniques à l'image et ne correspondent pas à la réalité. En 2018, Amnesty International a publié un rapport intitulé "Toxic Twitter" dans lequel elle a observé "le non-respect par l'entreprise des droits fondamentaux des femmes en raison de sa réponse insuffisante et inefficace aux violences et aux abus." En septembre de cette année, Amnesty International a publié un rapport indiquant que "Twitter continue de décevoir les femmes en ce qui concerne la violence et les abus en ligne, malgré ses promesses répétées de faire le nécessaire pour faire d'Internet un endroit plus sûr pour les femmes." Le rapport indique que Twitter a fait quelques progrès à cet égard, mais que ce n'est pas suffisant. Twitter a reconnu qu'il devait faire davantage d'efforts dans ce domaine, mais a souligné qu'il prenait des mesures plus proactives pour lutter contre les abus sur son réseau. Le 5 octobre de cette année, Plan International a lancé une campagne intitulée "Liberté d'être en ligne" après que ses recherches, au cours desquelles elle s'est entretenue avec 14 000 filles dans 22 pays du monde, ont montré que plus de cinquante pour cent d'entre elles avaient été victimes de violence et de harcèlement en ligne. La recherche montre qu'une fille sur cinq a été contrainte de limiter son utilisation des médias sociaux, partiellement ou totalement, à cause de cette violence. Selon le rapport de Plan, ce type de violence se produit sur tous les médias sociaux, mais Facebook est le plus grand incubateur, suivi par Instagram, WhatsApp, Snapchat, Twitter et Tik Tok. Le paradoxe ici est que les médias sociaux étaient censés être l'espace qui donne aux femmes une liberté qu'elles ne trouvaient pas dans leur environnement réel, et qu'il leur permettrait d'exprimer leur opinion et de contribuer à ce qui se passe autour d'elles. Cependant, de nombreuses femmes ont été victimes de menaces, de harcèlement, de brimades et de diverses formes de violence en échange de l'expression de leur opinion par le biais des médias sociaux. Les méthodes de dénonciation des médias sociaux sont rarement efficaces pour résoudre ce problème. Plus une femme s'écarte du "courant dominant", plus elle a de chances de subir des violences. Nous constatons que les femmes de l'opposition, les minorités et les orientations sexuelles contraires au "socialement acceptable" sont plus vulnérables à la violence. Si les menaces, les insultes et certains types de harcèlement constituent un type de violence explicite dans les réseaux sociaux, il existe un autre type de violence cachée qui n'est pas moins dangereux. Il s'agit de la violence à l'égard des femmes enveloppée de "plaisanteries" et de "calomnies risibles", dont certaines femmes se retrouvent involontairement complices, ou poussées à le faire par crainte d'être accusées d'être trop sensibles et de "réagir de manière excessive". Les sites de réseautage social diffusent des pages dont l'objectif déclaré est le divertissement et l'amusement, mais leur contenu repose principalement sur le fait de ridiculiser l'idée de femmes fortes et indépendantes, et de travailler à dépeindre ces femmes comme forcées d'entrer dans cette catégorie et d'avoir des remords, souhaitant un retour au "luxe" de la vie d'une femme qui dépend de son soutien de famille, de son père, d'un mari ou d'autres, sans avoir besoin de travailler ou même d'étudier ! De nombreuses "blagues" publiées dans ces pages dépeignent également la mère qui travaille comme une femme nerveuse qui ne trouve pas le temps, et qui parfois ne se soucie pas de ses enfants autant que de son travail et d'elle-même. Les femmes actives ou indépendantes ne sont pas la seule cible des utilisateurs de cette stratégie. Le contenu de certaines pages, par exemple, consiste surtout à se moquer de la capacité des femmes à contrôler leurs décisions, leurs choix et leur "humeur" sous prétexte d'"hormones". Le contenu de ces "blagues", tel qu'ils le conçoivent, n'est bien sûr lié à aucun fait scientifique ou de recherche, qu'il soit psychologique ou physique . Il ne fait que perpétuer l'image stéréotypée d'une femme qui ne pense pas avec son esprit, mais qui contrôle sa vie et son destin comme des "hormones" sécrétées par son corps lors de changements physiologiques ou psychologiques. Ce qui est dangereux dans cette affaire, c'est qu'une bonne majorité ne la considère pas comme nuisible et ne la qualifie pas de violence. Et celui qui la voit peut être exposé à l'intimidation et à la violence, s'il n'est pas capable de l'affronter lui-même, il peut en subir les conséquences pendant un certain temps ! Mais ce même média social qui embrasse cette violence est aussi le moyen de diffuser des campagnes de sensibilisation sur la nécessité de mettre fin à toutes les formes de violence à l'égard des femmes. C'est elle qui veille à ce que ces campagnes et activités touchent le plus grand nombre de femmes possible. Entre la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre, et la Journée internationale des droits de l'homme, le 10 décembre, les activités de la campagne internationale pour mettre fin à toutes les formes de violence à l'égard des femmes en raison de leur sexe s'étendent sous le titre "Unissons-nous contre la violence". Il s'agit d'une campagne menée par le Secrétaire général des Nations Unies et ONU Femmes chaque année depuis 2008, et elle fait partie d'un projet lancé par les Nations Unies il y a des années qui vise à "mettre fin à la violence contre les femmes d'ici 2030". Avec le lancement de la campagne, de nombreux bâtiments et points de repère dans le monde entier sont éclairés en orange, la couleur choisie par les Nations unies pour cette campagne, la couleur qui symbolise un avenir radieux sans violence. La campagne pour 2021 porte le slogan "Orange le monde : Mettons fin à la violence contre les femmes maintenant" et se concentre sur "la nature globale de la violence contre les femmes et les filles et la reconnaissance des nombreux défis, notamment liés à la pandémie de Corona et aux situations de conflit", selon la déclaration des Nations unies. Dans son discours de cette année, la directrice exécutive d'ONU Femmes, Sima Buh, a déclaré que la violence à l'égard des femmes est une "crise mondiale" et que des femmes et des filles vivent en danger partout dans le monde. "Plus de 70 % des femmes ont subi des violences sexistes au cours de certaines crises", a déclaré la recherche. "Dans les pays, riches ou pauvres, les préjugés sexistes ont alimenté la violence contre les femmes et les filles." Elle a souligné que "les conflits, les catastrophes naturelles liées au climat, l'insécurité alimentaire et les violations des droits de l'homme exacerbent la violence contre les femmes dans le monde entier." Dans le discours qu'il a prononcé à l'occasion de cette année, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a déclaré : "La violence à l'égard des femmes et des filles reste le problème de droits de l'homme le plus répandu et le plus pressant au monde, un crime abject et une urgence de santé publique, avec des conséquences d'une portée considérable pour des millions de femmes et de filles dans tous les coins." des coins du monde." La campagne de cette année, comme la précédente, est étroitement liée aux répercussions de l'épidémie mondiale de Corona sur le statut des femmes. Les diverses conséquences économiques et sociales de l'épidémie ont considérablement augmenté le nombre de femmes victimes de violence. Et la directrice générale de l'UNESCO a déclaré dans son message de l'année dernière qu'avant la propagation de l'épidémie de Corona, environ 243 millions de femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans subissaient des violences physiques ou sexuelles de la part de personnes proches, et que ces chiffres ont augmenté avec la propagation de la pandémie et ses conséquences étendues à différentes régions. Une enquête menée par les Nations unies en 2021 sur la violence à l'égard des femmes et des filles pendant la pandémie dans treize pays a révélé que deux femmes sur trois ont subi ou connaissent une femme qui a subi des violences. Ce sondage indique une forte incidence de la violence à l'égard des femmes et des filles pendant l'épidémie de Corona, et les taux de leur exposition à la violence avant l'épidémie étaient fondamentalement très élevés et effrayants. Un rapport des Nations unies sur la violence à l'égard des femmes indique que seulement 52 % des femmes mariées ou vivant en union prennent librement les décisions concernant les relations sexuelles, l'utilisation de contraceptifs et les soins de santé. Alors que les femmes et les filles constituent 72 % de toutes les victimes de la traite des êtres humains dans le monde. Trois sur quatre d'entre elles sont exploitées sexuellement. Si les organisations internationales et locales fournissent chaque année des statistiques sur les victimes de violence parmi les femmes et les filles, il reste impossible de compter réellement le nombre de victimes, car les femmes ne dénoncent souvent pas les violences pour de nombreuses raisons, notamment la peur de la société et la honte qu'elles infligent à la victime, et non à l'auteur. Les femmes gardent également le silence sur la violence lorsqu'elles n'ont pas confiance dans les mécanismes juridiques mis en place pour les protéger de la violence, de sa récurrence et de ses conséquences.
Violence à l'égard des femmes : le rôle des réseaux sociaux dans sa normalisation et la diffusion de nouvelles formes de celle-ci Une femme et une fille sur trois âgées de 15 ans ou plus subira au moins une fois dans sa vie des violences physiques et/ou sexuelles de la part d'un partenaire, des violences sexuelles sans partenaire, ou les deux. C'est ce qu'ont calculé les Nations unies dans leurs derniers rapports. Mais il existe des formes de violence qui ne laissent pas d'impact clair sur les corps, dont le nombre de victimes ne peut être compté. La violence qui entraîne ou risque d'entraîner pour les femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou privée." Cette définition fait de la violence à l'égard des femmes un vaste champ qui englobe diverses formes de pratiques qui se renouvellent et se développent avec l'évolution des moyens de traiter les femmes. Lire aussi sur BBC Afrique : Les réseaux sociaux sont l'un des incubateurs de la violence à l'égard des femmes et, sous diverses formes, ils peuvent réussir à dissimuler les aspects de la violence qu'ils contiennent sous les noms de divertissement, de mode et d'autres activités qui se répandent dans les médias sociaux et qui, en fait, exercent une pression sur les femmes allant jusqu'à la violence psychologique. La célébrité et la "femme idéale" étaient auparavant l'apanage des stars de la télévision et du cinéma qui appartiennent à un monde bien éloigné de la réalité de la plupart des femmes sur terre. Mais les réseaux sociaux ont réussi à créer de nombreuses copies des "icônes de la perfection", issues de cercles sociaux différents, et ont contribué à sa promotion à grande échelle. Ainsi, de nombreuses femmes ont le sentiment que l'"idéal" qu'elles voyaient comme lointain est en fait plus courant qu'elles ne le pensent et plus facile à atteindre. L'effet de ce sentiment sur les femmes est stressant pour elles dans tous les cas et se transforme en violence psychologique et physique chez certaines d'entre elles. Il crée un sentiment d'infériorité et un manque de confiance en soi chez les femmes, en particulier chez les jeunes femmes. Alors que certaines d'entre elles sont convaincues de cette "imperfection" et l'acceptent, d'autres essaient d'atteindre cette image "complète" sans tenir compte des possibilités limitées et sans savoir à quel point cette perfection est fausse dans la plupart des cas. De temps en temps, l'une des icônes de la beauté, du bonheur et de la "vie idéale" se dévoile sur les médias sociaux, révélant le vrai visage de sa vie. Comme ce qui s'est passé récemment avec le mannequin international, Bella Hadid, qui est apparue en larmes sur Instagram et a déclaré que "les réseaux sociaux ne sont pas réels." Mais la rareté de cette situation face à la diffusion massive de photos et de clips montrant des corps parfaits, une vie de famille heureuse et un luxe de vie, ou le passage de la pauvreté à la richesse de certains grâce à la célébrité sur les médias sociaux, peut rendre l'efficacité de ces divulgations très faible. Beaucoup ne savent peut-être pas que la plupart de ces vidéos sont des représentations d'un objectif de profit, ou que les corps parfaits sont des ajouts techniques à l'image et ne correspondent pas à la réalité. En 2018, Amnesty International a publié un rapport intitulé "Toxic Twitter" dans lequel elle a observé "le non-respect par l'entreprise des droits fondamentaux des femmes en raison de sa réponse insuffisante et inefficace aux violences et aux abus." En septembre de cette année, Amnesty International a publié un rapport indiquant que "Twitter continue de décevoir les femmes en ce qui concerne la violence et les abus en ligne, malgré ses promesses répétées de faire le nécessaire pour faire d'Internet un endroit plus sûr pour les femmes." Le rapport indique que Twitter a fait quelques progrès à cet égard, mais que ce n'est pas suffisant. Twitter a reconnu qu'il devait faire davantage d'efforts dans ce domaine, mais a souligné qu'il prenait des mesures plus proactives pour lutter contre les abus sur son réseau. Le 5 octobre de cette année, Plan International a lancé une campagne intitulée "Liberté d'être en ligne" après que ses recherches, au cours desquelles elle s'est entretenue avec 14 000 filles dans 22 pays du monde, ont montré que plus de cinquante pour cent d'entre elles avaient été victimes de violence et de harcèlement en ligne. La recherche montre qu'une fille sur cinq a été contrainte de limiter son utilisation des médias sociaux, partiellement ou totalement, à cause de cette violence. Selon le rapport de Plan, ce type de violence se produit sur tous les médias sociaux, mais Facebook est le plus grand incubateur, suivi par Instagram, WhatsApp, Snapchat, Twitter et Tik Tok. Le paradoxe ici est que les médias sociaux étaient censés être l'espace qui donne aux femmes une liberté qu'elles ne trouvaient pas dans leur environnement réel, et qu'il leur permettrait d'exprimer leur opinion et de contribuer à ce qui se passe autour d'elles. Cependant, de nombreuses femmes ont été victimes de menaces, de harcèlement, de brimades et de diverses formes de violence en échange de l'expression de leur opinion par le biais des médias sociaux. Les méthodes de dénonciation des médias sociaux sont rarement efficaces pour résoudre ce problème. Plus une femme s'écarte du "courant dominant", plus elle a de chances de subir des violences. Nous constatons que les femmes de l'opposition, les minorités et les orientations sexuelles contraires au "socialement acceptable" sont plus vulnérables à la violence. Si les menaces, les insultes et certains types de harcèlement constituent un type de violence explicite dans les réseaux sociaux, il existe un autre type de violence cachée qui n'est pas moins dangereux. Il s'agit de la violence à l'égard des femmes enveloppée de "plaisanteries" et de "calomnies risibles", dont certaines femmes se retrouvent involontairement complices, ou poussées à le faire par crainte d'être accusées d'être trop sensibles et de "réagir de manière excessive". Les sites de réseautage social diffusent des pages dont l'objectif déclaré est le divertissement et l'amusement, mais leur contenu repose principalement sur le fait de ridiculiser l'idée de femmes fortes et indépendantes, et de travailler à dépeindre ces femmes comme forcées d'entrer dans cette catégorie et d'avoir des remords, souhaitant un retour au "luxe" de la vie d'une femme qui dépend de son soutien de famille, de son père, d'un mari ou d'autres, sans avoir besoin de travailler ou même d'étudier ! De nombreuses "blagues" publiées dans ces pages dépeignent également la mère qui travaille comme une femme nerveuse qui ne trouve pas le temps, et qui parfois ne se soucie pas de ses enfants autant que de son travail et d'elle-même. Les femmes actives ou indépendantes ne sont pas la seule cible des utilisateurs de cette stratégie. Le contenu de certaines pages, par exemple, consiste surtout à se moquer de la capacité des femmes à contrôler leurs décisions, leurs choix et leur "humeur" sous prétexte d'"hormones". Le contenu de ces "blagues", tel qu'ils le conçoivent, n'est bien sûr lié à aucun fait scientifique ou de recherche, qu'il soit psychologique ou physique . Il ne fait que perpétuer l'image stéréotypée d'une femme qui ne pense pas avec son esprit, mais qui contrôle sa vie et son destin comme des "hormones" sécrétées par son corps lors de changements physiologiques ou psychologiques. Ce qui est dangereux dans cette affaire, c'est qu'une bonne majorité ne la considère pas comme nuisible et ne la qualifie pas de violence. Et celui qui la voit peut être exposé à l'intimidation et à la violence, s'il n'est pas capable de l'affronter lui-même, il peut en subir les conséquences pendant un certain temps ! Mais ce même média social qui embrasse cette violence est aussi le moyen de diffuser des campagnes de sensibilisation sur la nécessité de mettre fin à toutes les formes de violence à l'égard des femmes. C'est elle qui veille à ce que ces campagnes et activités touchent le plus grand nombre de femmes possible. Entre la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre, et la Journée internationale des droits de l'homme, le 10 décembre, les activités de la campagne internationale pour mettre fin à toutes les formes de violence à l'égard des femmes en raison de leur sexe s'étendent sous le titre "Unissons-nous contre la violence". Il s'agit d'une campagne menée par le Secrétaire général des Nations Unies et ONU Femmes chaque année depuis 2008, et elle fait partie d'un projet lancé par les Nations Unies il y a des années qui vise à "mettre fin à la violence contre les femmes d'ici 2030". Avec le lancement de la campagne, de nombreux bâtiments et points de repère dans le monde entier sont éclairés en orange, la couleur choisie par les Nations unies pour cette campagne, la couleur qui symbolise un avenir radieux sans violence. La campagne pour 2021 porte le slogan "Orange le monde : Mettons fin à la violence contre les femmes maintenant" et se concentre sur "la nature globale de la violence contre les femmes et les filles et la reconnaissance des nombreux défis, notamment liés à la pandémie de Corona et aux situations de conflit", selon la déclaration des Nations unies. Dans son discours de cette année, la directrice exécutive d'ONU Femmes, Sima Buh, a déclaré que la violence à l'égard des femmes est une "crise mondiale" et que des femmes et des filles vivent en danger partout dans le monde. "Plus de 70 % des femmes ont subi des violences sexistes au cours de certaines crises", a déclaré la recherche. "Dans les pays, riches ou pauvres, les préjugés sexistes ont alimenté la violence contre les femmes et les filles." Elle a souligné que "les conflits, les catastrophes naturelles liées au climat, l'insécurité alimentaire et les violations des droits de l'homme exacerbent la violence contre les femmes dans le monde entier." Dans le discours qu'il a prononcé à l'occasion de cette année, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a déclaré : "La violence à l'égard des femmes et des filles reste le problème de droits de l'homme le plus répandu et le plus pressant au monde, un crime abject et une urgence de santé publique, avec des conséquences d'une portée considérable pour des millions de femmes et de filles dans tous les coins." des coins du monde." La campagne de cette année, comme la précédente, est étroitement liée aux répercussions de l'épidémie mondiale de Corona sur le statut des femmes. Les diverses conséquences économiques et sociales de l'épidémie ont considérablement augmenté le nombre de femmes victimes de violence. Et la directrice générale de l'UNESCO a déclaré dans son message de l'année dernière qu'avant la propagation de l'épidémie de Corona, environ 243 millions de femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans subissaient des violences physiques ou sexuelles de la part de personnes proches, et que ces chiffres ont augmenté avec la propagation de la pandémie et ses conséquences étendues à différentes régions. Une enquête menée par les Nations unies en 2021 sur la violence à l'égard des femmes et des filles pendant la pandémie dans treize pays a révélé que deux femmes sur trois ont subi ou connaissent une femme qui a subi des violences. Ce sondage indique une forte incidence de la violence à l'égard des femmes et des filles pendant l'épidémie de Corona, et les taux de leur exposition à la violence avant l'épidémie étaient fondamentalement très élevés et effrayants. Un rapport des Nations unies sur la violence à l'égard des femmes indique que seulement 52 % des femmes mariées ou vivant en union prennent librement les décisions concernant les relations sexuelles, l'utilisation de contraceptifs et les soins de santé. Alors que les femmes et les filles constituent 72 % de toutes les victimes de la traite des êtres humains dans le monde. Trois sur quatre d'entre elles sont exploitées sexuellement. Si les organisations internationales et locales fournissent chaque année des statistiques sur les victimes de violence parmi les femmes et les filles, il reste impossible de compter réellement le nombre de victimes, car les femmes ne dénoncent souvent pas les violences pour de nombreuses raisons, notamment la peur de la société et la honte qu'elles infligent à la victime, et non à l'auteur. Les femmes gardent également le silence sur la violence lorsqu'elles n'ont pas confiance dans les mécanismes juridiques mis en place pour les protéger de la violence, de sa récurrence et de ses conséquences.
https://www.bbc.com/afrique/monde-59430872
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Emmanuel Macron : le président français giflé
Le président français Emmanuel Macron a reçu une gifle lors d'une visite officielle dans le sud-est de la France. Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, on voit M. Macron s'approcher d'une barrière lors d'une visite à Tain-l'Hermitage, à l'extérieur de la ville de Valence. Un homme portant un T-shirt vert gifle M. Macron au visage avant que des agents n'interviennent rapidement. Le président, pendant ce temps, est éloigné par ses gardes du corps. Deux hommes ont été arrêtés à la suite de l'incident, rapportent les médias français. A ne pas manquer sur BBC Afrique : L'homme aurait crié "A bas la Macronie" en giflant le président. Dans la vidéo, M. Macron revient brièvement à la barrière après l'incident et interagit à nouveau avec la foule. Pour l'instant, l'identité et le motif de l'homme ne sont pas clairs. La préfecture locale a indiqué que lui et un autre individu sont interrogés par la gendarmerie, dans une déclaration rapportée par l'agence de presse AFP. Les forces de l'ordre ont été déployées lourdement dans les rues de Valence peu après la gifle, selon le tweet d'un journaliste français. Comment a réagi Macron? Le président Macron qualifie l'incident d'"événement isolé"."Nous ne devons pas laisser des personnes ultra-violentes s'emparer du débat public : elles ne le méritent pas",dit-il au journal français Le Dauphiné.Dans la vidéo, M. Macron est brièvement revenu à la barrière après l'incident et a de nouveau interagi avec la foule."J'ai continué et je continuerai", ajoute-t-il au Dauphiné. "Rien ne m'arrêtera."Pour l'instant, l'identité et le motif de l'homme ne sont pas clairs. La préfecture locale a déclaré que lui et un autre individu sont interrogés par la gendarmerie, dans une déclaration rapportée par l'agence de presse AFP.Qui protège le président Macron ? Les présidents français sont protégés par le Groupe de sécurité de la présidence de la République, connu sous le nom de GSPR. Il a été créé en 1983 et serait composé de 77 hommes et femmes chargés de protéger M. Macron lors des événements. Selon la chaîne de télévision française BFM, les officiers repèrent les lieux avant une visite présidentielle. Le personnel armé est ensuite chargé de surveiller étroitement le président pendant le voyage lui-même. La chaîne rapporte que 10 membres du GSPR accompagnaient M. Macron lors du voyage de ce mardi. Les responsables politiques ont rapidement dénoncé l'incident. Le Premier ministre Jean Castex a déclaré à l'Assemblée nationale peu après que si la démocratie signifiait débat et désaccord légitime, "elle ne doit en aucun cas signifier violence, agression verbale et encore moins agression physique". Lire aussi : Le leader d'extrême gauche Jean-Luc Mélenchon a tweeté sa "solidarité avec le président" immédiatement après la gifle. Et la dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen a publié sa propre condamnation, affirmant que "si le débat démocratique peut être âpre, il ne peut jamais tolérer la violence physique". Le président Macron effectue actuellement un tournée dans plusieurs villes de France et venait de visiter une école hôtelière à Tain-l'Hermitage. Sa visite dans la région devait se poursuivre ce mardi, ont indiqué des responsables, avec un déplacement dans un institut professionnel pour les 25-30 ans. La visite du président intervient à la veille d'une étape importante pour les bars et restaurants français, qui vont pouvoir rouvrir à la clientèle intérieure après sept mois de fermeture. Le couvre-feu nocturne en France est également repoussé de 21h00 à 23h00 mercredi. "Demain, une nouvelle étape sera franchie", a tweeté M. Macron après sa visite au lycée hôtelier. "La vie reprendra dans tous nos territoires !"
Emmanuel Macron : le président français giflé Le président français Emmanuel Macron a reçu une gifle lors d'une visite officielle dans le sud-est de la France. Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, on voit M. Macron s'approcher d'une barrière lors d'une visite à Tain-l'Hermitage, à l'extérieur de la ville de Valence. Un homme portant un T-shirt vert gifle M. Macron au visage avant que des agents n'interviennent rapidement. Le président, pendant ce temps, est éloigné par ses gardes du corps. Deux hommes ont été arrêtés à la suite de l'incident, rapportent les médias français. A ne pas manquer sur BBC Afrique : L'homme aurait crié "A bas la Macronie" en giflant le président. Dans la vidéo, M. Macron revient brièvement à la barrière après l'incident et interagit à nouveau avec la foule. Pour l'instant, l'identité et le motif de l'homme ne sont pas clairs. La préfecture locale a indiqué que lui et un autre individu sont interrogés par la gendarmerie, dans une déclaration rapportée par l'agence de presse AFP. Les forces de l'ordre ont été déployées lourdement dans les rues de Valence peu après la gifle, selon le tweet d'un journaliste français. Comment a réagi Macron? Le président Macron qualifie l'incident d'"événement isolé"."Nous ne devons pas laisser des personnes ultra-violentes s'emparer du débat public : elles ne le méritent pas",dit-il au journal français Le Dauphiné.Dans la vidéo, M. Macron est brièvement revenu à la barrière après l'incident et a de nouveau interagi avec la foule."J'ai continué et je continuerai", ajoute-t-il au Dauphiné. "Rien ne m'arrêtera."Pour l'instant, l'identité et le motif de l'homme ne sont pas clairs. La préfecture locale a déclaré que lui et un autre individu sont interrogés par la gendarmerie, dans une déclaration rapportée par l'agence de presse AFP.Qui protège le président Macron ? Les présidents français sont protégés par le Groupe de sécurité de la présidence de la République, connu sous le nom de GSPR. Il a été créé en 1983 et serait composé de 77 hommes et femmes chargés de protéger M. Macron lors des événements. Selon la chaîne de télévision française BFM, les officiers repèrent les lieux avant une visite présidentielle. Le personnel armé est ensuite chargé de surveiller étroitement le président pendant le voyage lui-même. La chaîne rapporte que 10 membres du GSPR accompagnaient M. Macron lors du voyage de ce mardi. Les responsables politiques ont rapidement dénoncé l'incident. Le Premier ministre Jean Castex a déclaré à l'Assemblée nationale peu après que si la démocratie signifiait débat et désaccord légitime, "elle ne doit en aucun cas signifier violence, agression verbale et encore moins agression physique". Lire aussi : Le leader d'extrême gauche Jean-Luc Mélenchon a tweeté sa "solidarité avec le président" immédiatement après la gifle. Et la dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen a publié sa propre condamnation, affirmant que "si le débat démocratique peut être âpre, il ne peut jamais tolérer la violence physique". Le président Macron effectue actuellement un tournée dans plusieurs villes de France et venait de visiter une école hôtelière à Tain-l'Hermitage. Sa visite dans la région devait se poursuivre ce mardi, ont indiqué des responsables, avec un déplacement dans un institut professionnel pour les 25-30 ans. La visite du président intervient à la veille d'une étape importante pour les bars et restaurants français, qui vont pouvoir rouvrir à la clientèle intérieure après sept mois de fermeture. Le couvre-feu nocturne en France est également repoussé de 21h00 à 23h00 mercredi. "Demain, une nouvelle étape sera franchie", a tweeté M. Macron après sa visite au lycée hôtelier. "La vie reprendra dans tous nos territoires !"
https://www.bbc.com/afrique/monde-57402584
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Coronavirus en Sierra Leone - Africa Eye : Wahala, les morts gisent là où ils tombent
La Sierra Leone était l'un des pays les plus durement touchés lorsque l'épidémie d'Ebola a frappé l'Afrique de l'Ouest en 2014. Aujourd'hui, le pays lutte contre le coronavirus. Le premier cas a été confirmé le 31 mars et depuis lors, le nombre n'a cessé d'augmenter. Tyson Conteh est cinéaste à Makeni, une ville du nord de la Sierra Leone. Il a couvert l'épidémie d'Ebola pour BBC Africa Eye dans le documentaire Standing Among The Living et il réalise aujourd’hui une série de journaux vidéo pour BBC Africa Eye montrant comment sa ville fait face au coronavirus. Dans le premier épisode, il examine comment cette pandémie change à nouveau la façon dont les Sierra-Léonais se comportent et interagissent les uns avec les autres.
Coronavirus en Sierra Leone - Africa Eye : Wahala, les morts gisent là où ils tombent La Sierra Leone était l'un des pays les plus durement touchés lorsque l'épidémie d'Ebola a frappé l'Afrique de l'Ouest en 2014. Aujourd'hui, le pays lutte contre le coronavirus. Le premier cas a été confirmé le 31 mars et depuis lors, le nombre n'a cessé d'augmenter. Tyson Conteh est cinéaste à Makeni, une ville du nord de la Sierra Leone. Il a couvert l'épidémie d'Ebola pour BBC Africa Eye dans le documentaire Standing Among The Living et il réalise aujourd’hui une série de journaux vidéo pour BBC Africa Eye montrant comment sa ville fait face au coronavirus. Dans le premier épisode, il examine comment cette pandémie change à nouveau la façon dont les Sierra-Léonais se comportent et interagissent les uns avec les autres.
https://www.bbc.com/afrique/media-52890211
3politics
Aminata Touré, une jeune femme originaire du Mali, élue vice-présidente d'un parlement en Allemagne
La jeune Allemande de 26 ans a été élue vice-présidente du Parlement régional de l'Etat de Schleswig-Holstein mercredi (28 août), une grande première pour une femme d'origine africaine, constate la Deutsch Weller. Aminata Touré a recueilli 46 voix sur 69 et est officiellement, depuis ce mercredi 28 août, vice-présidente du Parlement du Land de Schleswig-Holstein, dans le nord de l'Allemagne. Dans un Tweet, la jeune parlementaire décrit ses ambitions. En Allemagne, les parlements régionaux prennent des décisions importantes pour la police, les crèches, les universités, les transports... Aminata Touré restera à ce poste pour deux ans et demi environ, jusqu'en 2022, lors des prochaines élections régionales dans sa région. Une Sud-Africaine au sommet de l'Everest La jeune femme a eu un parcours mixte : son pays d'accueil est tout aussi présent dans sa vie que son pays d'origine. "J'ai toujours eu les deux mondes en moi : l'origine de mes parents - le Mali ; et le pays où je vis - l'Allemagne. À un moment donné, je ne voulais plus avoir à me décider pour un des deux pays. Alors j'utilise un terme inventé par un mouvement féministe de femmes noires, ici en Allemagne : Afro-Allemand." Zambie : une danseuse sud-africaine expulsée L'UA lance le nom de domaine .africa Née en Allemagne de parents maliens, la jeune femme veut se battre pour une société ouverte et égalitaire. "Quand on regarde les chiffres, ce sont plus de 20% des personnes en Allemagne qui sont issues de l'immigration. Je pense que quelque chose comme ça doit aussi se retrouver dans la politique parce que sinon certaines réalités de la vie ne seront pas reflétées", explique-t-elle. Aminata Touré a étudié la politique et la philosophie. En Avril 2019, elle a participé à un programme de leadership organisé par la Fondation Obama. Elle avait eu l'honneur d'introduire le 44 ème président américain lors de la cérémonie inaugurale.
Aminata Touré, une jeune femme originaire du Mali, élue vice-présidente d'un parlement en Allemagne La jeune Allemande de 26 ans a été élue vice-présidente du Parlement régional de l'Etat de Schleswig-Holstein mercredi (28 août), une grande première pour une femme d'origine africaine, constate la Deutsch Weller. Aminata Touré a recueilli 46 voix sur 69 et est officiellement, depuis ce mercredi 28 août, vice-présidente du Parlement du Land de Schleswig-Holstein, dans le nord de l'Allemagne. Dans un Tweet, la jeune parlementaire décrit ses ambitions. En Allemagne, les parlements régionaux prennent des décisions importantes pour la police, les crèches, les universités, les transports... Aminata Touré restera à ce poste pour deux ans et demi environ, jusqu'en 2022, lors des prochaines élections régionales dans sa région. Une Sud-Africaine au sommet de l'Everest La jeune femme a eu un parcours mixte : son pays d'accueil est tout aussi présent dans sa vie que son pays d'origine. "J'ai toujours eu les deux mondes en moi : l'origine de mes parents - le Mali ; et le pays où je vis - l'Allemagne. À un moment donné, je ne voulais plus avoir à me décider pour un des deux pays. Alors j'utilise un terme inventé par un mouvement féministe de femmes noires, ici en Allemagne : Afro-Allemand." Zambie : une danseuse sud-africaine expulsée L'UA lance le nom de domaine .africa Née en Allemagne de parents maliens, la jeune femme veut se battre pour une société ouverte et égalitaire. "Quand on regarde les chiffres, ce sont plus de 20% des personnes en Allemagne qui sont issues de l'immigration. Je pense que quelque chose comme ça doit aussi se retrouver dans la politique parce que sinon certaines réalités de la vie ne seront pas reflétées", explique-t-elle. Aminata Touré a étudié la politique et la philosophie. En Avril 2019, elle a participé à un programme de leadership organisé par la Fondation Obama. Elle avait eu l'honneur d'introduire le 44 ème président américain lors de la cérémonie inaugurale.
https://www.bbc.com/afrique/region-49500637
5sports
Privel Hinkati, premier Béninois qualifié pour les Jeux olympiques de Tokyo en aviron
Privel Hinkati est le premier rameur béninois à s'être qualifié pour les Jeux Olympiques de Tokyo en aviron. Le sportif qui est aussi chef de projet informatique travaille d'arrache-pied pour réaliser son rêve de représenter le pays de ses parents lors de l'évènement qui a été reporté à l'été 2021 en raison de la pandémie Covid-19. Nous l'avons suivi à Caen en France où il s'adonne à ses deux passions. Un reportage de Babacar Diarra. A lire aussi : Sport mondial : le Top 10 des photos de la semaine Sport : fin de carrière à 19 ans Quand le sport accompagne le mouvement Black Lives Matter
Privel Hinkati, premier Béninois qualifié pour les Jeux olympiques de Tokyo en aviron Privel Hinkati est le premier rameur béninois à s'être qualifié pour les Jeux Olympiques de Tokyo en aviron. Le sportif qui est aussi chef de projet informatique travaille d'arrache-pied pour réaliser son rêve de représenter le pays de ses parents lors de l'évènement qui a été reporté à l'été 2021 en raison de la pandémie Covid-19. Nous l'avons suivi à Caen en France où il s'adonne à ses deux passions. Un reportage de Babacar Diarra. A lire aussi : Sport mondial : le Top 10 des photos de la semaine Sport : fin de carrière à 19 ans Quand le sport accompagne le mouvement Black Lives Matter
https://www.bbc.com/afrique/media-54720659
0business
COP27 : pourquoi le sommet climatique est important pour la planète
Le sommet sur le climat de cette année qui sera organisé en Egypte,va se dérouler dans un contexte de flambée des coûts énergétiques et de tensions diplomatiques. Les dirigeants du monde entier doivent discuter des mesures à prendre pour lutter contre le changement climatique, lors du sommet des Nations unies sur le climat qui se tiendra en Égypte. Ce sommet fait suite à une année de catastrophes liées au climat et de records de température battus. Les sommets des Nations unies sur le climat se tiennent chaque année afin que les gouvernements conviennent des mesures à prendre pour limiter la hausse des températures mondiales. Articles recommandés : Ils sont appelés "COP", ce qui signifie "Conférence des parties". Les parties sont les pays participants qui ont signé l'accord initial des Nations unies sur le climat en 1992. La COP27 est la 27e réunion annuelle des Nations unies sur le climat. Elle se tiendra à Sharm el-Sheikh du 6 au 18 novembre. Le réchauffement de la planète est dû aux émissions produites par l'homme, principalement par la combustion de combustibles fossiles comme le pétrole, le gaz et le charbon. Selon les climatologues des Nations unies et le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), les températures mondiales ont augmenté de 1,1 °C et se rapprochent de 1,5 °C, Si les températures augmentent de 1,7 à 1,8 °C par rapport aux niveaux de 1850, le GIEC estime que la moitié de la population mondiale pourrait être exposée à une chaleur et une humidité dangereuses pour la vie. Et c'est pour éviter cela, que 194 pays ont signé l'Accord de Paris en 2015, s'engageant à "poursuivre leurs efforts" pour limiter la hausse des températures mondiales à 1,5C. Plus de 200 gouvernements sont invités. Toutefois, certains dirigeants de grandes économies, dont le dirigeant russe Vladimir Poutine, ne devraient pas être présents. Des délégués russes sont tout de même attendus. D'autres pays, dont la Chine, n'ont pas confirmé la participation de leurs dirigeants. L'Égypte, pays hôte, a appelé les pays à mettre leurs différends de côté et à "faire preuve de leadership". Des organisations caritatives environnementales, des groupes communautaires, des groupes de réflexion, des entreprises et des groupes religieux participeront également à la conférence. C'est la cinquième fois qu'une COP est organisée en Afrique. Les gouvernements de la région espèrent qu'elle attirera l'attention sur les graves conséquences du changement climatique sur le continent. Selon le GIEC, l'Afrique est l'une des régions les plus vulnérables du monde. Actuellement, on estime que 17 millions de personnes sont confrontées à l'insécurité alimentaire en Afrique de l'Est en raison de la sécheresse. Cependant, le choix de l'Égypte comme lieu de réunion a suscité la controverse. Certains défenseurs des droits de l'homme et du climat affirment que le gouvernement les a empêchés d'y assister parce qu'ils ont critiqué son bilan en matière de droits humains. Avant la réunion, les pays ont été invités à soumettre des plans nationaux ambitieux en matière de climat. Seuls 25 l'ont fait jusqu'à présent. La COP27 se concentrera sur trois domaines principaux : - la réduction des émissions - aider les pays à se préparer et à faire face au changement climatique - assurer aux pays en développement un soutien technique et un financement pour ces activités. Certains domaines qui n'ont pas été entièrement résolus ou couverts lors de la COP26 seront repris : - Le financement des pertes et dommages - de l'argent pour aider les pays à se remettre des effets du changement climatique, plutôt que de simplement s'y préparer. - Mise en place d'un marché mondial du carbone - pour fixer le prix des effets des émissions dans les produits et services au niveau mondial. - Renforcer les engagements visant à réduire l'utilisation du charbon Il y aura également des journées thématiques pour des discussions et des annonces ciblées sur des questions telles que le genre, l'agriculture et la biodiversité. La question du financement est depuis longtemps au cœur des négociations sur le climat. En 2009, les pays développés se sont engagés à verser 100 milliards de dollars par an, d'ici à 2020, aux pays en développement pour les aider à réduire leurs émissions et à se préparer au changement climatique. L'objectif n'a pas été atteint et a été reporté à 2023. TABLEAU RECAPITULATIF DES CONTRIBUTIONS DES PAYS DEVELOPPES DEPUIS 2013 Cela dépend à qui vous vous adressez. Les pays en développement, au minimum, voudront que le financement des pertes et dommages soit un point de l'ordre du jour. Ils feront également pression pour que soit fixée une date à laquelle ils pourraient commencer à recevoir des paiements. Les nations développées attendront des grands pays en développement, tels que la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Indonésie et l'Afrique du Sud, qu'ils s'engagent davantage à abandonner le charbon, le plus polluant des combustibles fossiles. Il existe également des engagements pris l'année dernière - sur les forêts, le charbon et le méthane - auxquels davantage de pays pourraient souscrire. Toutefois, certains scientifiques estiment que les dirigeants du monde entier ont attendu trop longtemps et que, quel que soit l'accord conclu à la COP27, le seuil de 1,5°C ne sera pas atteint.
COP27 : pourquoi le sommet climatique est important pour la planète Le sommet sur le climat de cette année qui sera organisé en Egypte,va se dérouler dans un contexte de flambée des coûts énergétiques et de tensions diplomatiques. Les dirigeants du monde entier doivent discuter des mesures à prendre pour lutter contre le changement climatique, lors du sommet des Nations unies sur le climat qui se tiendra en Égypte. Ce sommet fait suite à une année de catastrophes liées au climat et de records de température battus. Les sommets des Nations unies sur le climat se tiennent chaque année afin que les gouvernements conviennent des mesures à prendre pour limiter la hausse des températures mondiales. Articles recommandés : Ils sont appelés "COP", ce qui signifie "Conférence des parties". Les parties sont les pays participants qui ont signé l'accord initial des Nations unies sur le climat en 1992. La COP27 est la 27e réunion annuelle des Nations unies sur le climat. Elle se tiendra à Sharm el-Sheikh du 6 au 18 novembre. Le réchauffement de la planète est dû aux émissions produites par l'homme, principalement par la combustion de combustibles fossiles comme le pétrole, le gaz et le charbon. Selon les climatologues des Nations unies et le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), les températures mondiales ont augmenté de 1,1 °C et se rapprochent de 1,5 °C, Si les températures augmentent de 1,7 à 1,8 °C par rapport aux niveaux de 1850, le GIEC estime que la moitié de la population mondiale pourrait être exposée à une chaleur et une humidité dangereuses pour la vie. Et c'est pour éviter cela, que 194 pays ont signé l'Accord de Paris en 2015, s'engageant à "poursuivre leurs efforts" pour limiter la hausse des températures mondiales à 1,5C. Plus de 200 gouvernements sont invités. Toutefois, certains dirigeants de grandes économies, dont le dirigeant russe Vladimir Poutine, ne devraient pas être présents. Des délégués russes sont tout de même attendus. D'autres pays, dont la Chine, n'ont pas confirmé la participation de leurs dirigeants. L'Égypte, pays hôte, a appelé les pays à mettre leurs différends de côté et à "faire preuve de leadership". Des organisations caritatives environnementales, des groupes communautaires, des groupes de réflexion, des entreprises et des groupes religieux participeront également à la conférence. C'est la cinquième fois qu'une COP est organisée en Afrique. Les gouvernements de la région espèrent qu'elle attirera l'attention sur les graves conséquences du changement climatique sur le continent. Selon le GIEC, l'Afrique est l'une des régions les plus vulnérables du monde. Actuellement, on estime que 17 millions de personnes sont confrontées à l'insécurité alimentaire en Afrique de l'Est en raison de la sécheresse. Cependant, le choix de l'Égypte comme lieu de réunion a suscité la controverse. Certains défenseurs des droits de l'homme et du climat affirment que le gouvernement les a empêchés d'y assister parce qu'ils ont critiqué son bilan en matière de droits humains. Avant la réunion, les pays ont été invités à soumettre des plans nationaux ambitieux en matière de climat. Seuls 25 l'ont fait jusqu'à présent. La COP27 se concentrera sur trois domaines principaux : - la réduction des émissions - aider les pays à se préparer et à faire face au changement climatique - assurer aux pays en développement un soutien technique et un financement pour ces activités. Certains domaines qui n'ont pas été entièrement résolus ou couverts lors de la COP26 seront repris : - Le financement des pertes et dommages - de l'argent pour aider les pays à se remettre des effets du changement climatique, plutôt que de simplement s'y préparer. - Mise en place d'un marché mondial du carbone - pour fixer le prix des effets des émissions dans les produits et services au niveau mondial. - Renforcer les engagements visant à réduire l'utilisation du charbon Il y aura également des journées thématiques pour des discussions et des annonces ciblées sur des questions telles que le genre, l'agriculture et la biodiversité. La question du financement est depuis longtemps au cœur des négociations sur le climat. En 2009, les pays développés se sont engagés à verser 100 milliards de dollars par an, d'ici à 2020, aux pays en développement pour les aider à réduire leurs émissions et à se préparer au changement climatique. L'objectif n'a pas été atteint et a été reporté à 2023. TABLEAU RECAPITULATIF DES CONTRIBUTIONS DES PAYS DEVELOPPES DEPUIS 2013 Cela dépend à qui vous vous adressez. Les pays en développement, au minimum, voudront que le financement des pertes et dommages soit un point de l'ordre du jour. Ils feront également pression pour que soit fixée une date à laquelle ils pourraient commencer à recevoir des paiements. Les nations développées attendront des grands pays en développement, tels que la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Indonésie et l'Afrique du Sud, qu'ils s'engagent davantage à abandonner le charbon, le plus polluant des combustibles fossiles. Il existe également des engagements pris l'année dernière - sur les forêts, le charbon et le méthane - auxquels davantage de pays pourraient souscrire. Toutefois, certains scientifiques estiment que les dirigeants du monde entier ont attendu trop longtemps et que, quel que soit l'accord conclu à la COP27, le seuil de 1,5°C ne sera pas atteint.
https://www.bbc.com/afrique/monde-63401473
5sports
Zamalek vs Generation Foot: la Caf enquête sur les raisons de l'annulation du match
La Confédération Africaine de Football (Caf) enquête sur les raisons pour lesquelles le match de la Ligue des Champions africaine entre Zamalek et le club sénégalais Generation Foot, prévu en Egypte le week-end dernier, n'a pas eu lieu. Zamalek devait rencontrer Generation Foot au Caire samedi en match retour de la 32ème journée, alors que Generation Foot menait 2:1 sur l'ensemble des deux manches. Zamalek a décidé vendredi dernier de reporter le match à dimanche à Alexandrie, pour des "raisons de sécurité". Génération s'est présentée samedi sur le site prévu à l'origine pour le match. Elle n'a pas pu entrer dans le stade et ne s'est pas rendue sur le nouveau site le dimanche. Zamalek s'est présenté au stade Alexandria le lendemain et l'arbitre a attendu 15 minutes après l'heure du coup d'envoi avant d'annuler le match. La Caf a confirmé qu'elle "a suivi la situation de près" et que "des mises à jour seront publiées en temps voulu". Quel que soit le club vainqueur, il rejoindra les 15 autres clubs lors du tirage au sort de la phase de poules du 9 octobre.
Zamalek vs Generation Foot: la Caf enquête sur les raisons de l'annulation du match La Confédération Africaine de Football (Caf) enquête sur les raisons pour lesquelles le match de la Ligue des Champions africaine entre Zamalek et le club sénégalais Generation Foot, prévu en Egypte le week-end dernier, n'a pas eu lieu. Zamalek devait rencontrer Generation Foot au Caire samedi en match retour de la 32ème journée, alors que Generation Foot menait 2:1 sur l'ensemble des deux manches. Zamalek a décidé vendredi dernier de reporter le match à dimanche à Alexandrie, pour des "raisons de sécurité". Génération s'est présentée samedi sur le site prévu à l'origine pour le match. Elle n'a pas pu entrer dans le stade et ne s'est pas rendue sur le nouveau site le dimanche. Zamalek s'est présenté au stade Alexandria le lendemain et l'arbitre a attendu 15 minutes après l'heure du coup d'envoi avant d'annuler le match. La Caf a confirmé qu'elle "a suivi la situation de près" et que "des mises à jour seront publiées en temps voulu". Quel que soit le club vainqueur, il rejoindra les 15 autres clubs lors du tirage au sort de la phase de poules du 9 octobre.
https://www.bbc.com/afrique/sports-49906430
3politics
Un suspect du génocide rwandais est jugé à La Haye
Par Anna Holligan\nBBC News, La Haye L'un des derniers suspects principaux du génocide rwandais de 1994 est jugé par un tribunal des Nations unies à La Haye. Félicien Kabuga est accusé de génocide et de crimes contre l'humanité pour son rôle présumé dans le massacre d'environ 800 000 personnes, pour la plupart d'origine tutsie. Les procureurs affirment qu'il était à l'origine de messages haineux contre les Tutsis et qu'il a financé et armé des milices pour les tuer. Il a plaidé non coupable de ces accusations. M. Kabuga, âgé de plus de 80 ans, a décidé de ne pas assister à la première journée de son procès ou de suivre les débats par liaison vidéo depuis un centre de détention, bien qu'il ait été décrit comme étant en bonne santé. Il a publié une déclaration, indiquant que le tribunal avait refusé de le laisser choisir son propre avocat et qu'il n'avait "aucune confiance" dans son représentant légal actuel. M. Kabuga a été l'un des hommes les plus riches du Rwanda et a figuré pendant des décennies parmi les fugitifs les plus recherchés au monde. Il a été arrêté à Paris, la capitale française, il y a deux ans, après avoir échappé à la capture pendant environ 26 ans. Les procureurs affirment que M. Kabuga contrôlait une station de radio qui diffusait des messages haineux décrivant les Tutsis comme des cafards et encourageant les Hutus à les tuer. Il est également accusé d'avoir distribué des machettes à des groupes de miliciens et de les avoir financés. Les avocats de M. Kabuga ont plaidé non coupable lors d'une première comparution devant le tribunal en 2020. Ils ont fait valoir qu'il était trop fragile pour être jugé, mais les juges ont décidé que le procès devait avoir lieu, mais avec des sessions plus courtes. Les procureurs devraient appeler plus de 50 témoins dans un procès qui pourrait durer des années. Les survivants du génocide ont réclamé une justice rapide, craignant qu'il ne meure en vertu de la présomption d'innocence. Le Tribunal pénal international pour le Rwanda, basé en Tanzanie, a condamné plus de 60 meneurs du génocide avant de fermer ses portes en 2015. Les affaires pendantes ont été reprises par un tribunal basé à La Haye. Par Will Ross, rédacteur en chef Afrique, BBC World Service. L'homme d'affaires hutu est accusé d'être l'un des principaux financiers du génocide rwandais, notamment en payant les milices qui ont perpétré les massacres. Il a également fondé et financé la célèbre Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM), un média rwandais qui encourageait activement les gens à rechercher et à tuer toute personne appartenant à l'ethnie tutsi. Le fait qu'il ait été retrouvé dans la banlieue parisienne vivant sous un faux nom est surprenant. Pendant de nombreuses années, on a cru que Félicien Kabuga vivait au Kenya, où de puissants politiciens étaient accusés de contrecarrer les efforts déployés pour le faire arrêter. Plus d'un quart de siècle après le génocide, il sera jugé par un tribunal international.
Un suspect du génocide rwandais est jugé à La Haye Par Anna Holligan\nBBC News, La Haye L'un des derniers suspects principaux du génocide rwandais de 1994 est jugé par un tribunal des Nations unies à La Haye. Félicien Kabuga est accusé de génocide et de crimes contre l'humanité pour son rôle présumé dans le massacre d'environ 800 000 personnes, pour la plupart d'origine tutsie. Les procureurs affirment qu'il était à l'origine de messages haineux contre les Tutsis et qu'il a financé et armé des milices pour les tuer. Il a plaidé non coupable de ces accusations. M. Kabuga, âgé de plus de 80 ans, a décidé de ne pas assister à la première journée de son procès ou de suivre les débats par liaison vidéo depuis un centre de détention, bien qu'il ait été décrit comme étant en bonne santé. Il a publié une déclaration, indiquant que le tribunal avait refusé de le laisser choisir son propre avocat et qu'il n'avait "aucune confiance" dans son représentant légal actuel. M. Kabuga a été l'un des hommes les plus riches du Rwanda et a figuré pendant des décennies parmi les fugitifs les plus recherchés au monde. Il a été arrêté à Paris, la capitale française, il y a deux ans, après avoir échappé à la capture pendant environ 26 ans. Les procureurs affirment que M. Kabuga contrôlait une station de radio qui diffusait des messages haineux décrivant les Tutsis comme des cafards et encourageant les Hutus à les tuer. Il est également accusé d'avoir distribué des machettes à des groupes de miliciens et de les avoir financés. Les avocats de M. Kabuga ont plaidé non coupable lors d'une première comparution devant le tribunal en 2020. Ils ont fait valoir qu'il était trop fragile pour être jugé, mais les juges ont décidé que le procès devait avoir lieu, mais avec des sessions plus courtes. Les procureurs devraient appeler plus de 50 témoins dans un procès qui pourrait durer des années. Les survivants du génocide ont réclamé une justice rapide, craignant qu'il ne meure en vertu de la présomption d'innocence. Le Tribunal pénal international pour le Rwanda, basé en Tanzanie, a condamné plus de 60 meneurs du génocide avant de fermer ses portes en 2015. Les affaires pendantes ont été reprises par un tribunal basé à La Haye. Par Will Ross, rédacteur en chef Afrique, BBC World Service. L'homme d'affaires hutu est accusé d'être l'un des principaux financiers du génocide rwandais, notamment en payant les milices qui ont perpétré les massacres. Il a également fondé et financé la célèbre Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM), un média rwandais qui encourageait activement les gens à rechercher et à tuer toute personne appartenant à l'ethnie tutsi. Le fait qu'il ait été retrouvé dans la banlieue parisienne vivant sous un faux nom est surprenant. Pendant de nombreuses années, on a cru que Félicien Kabuga vivait au Kenya, où de puissants politiciens étaient accusés de contrecarrer les efforts déployés pour le faire arrêter. Plus d'un quart de siècle après le génocide, il sera jugé par un tribunal international.
https://www.bbc.com/afrique/articles/c14qjpjvn7yo
2health
Virus Langya : qu'est-ce que cet agent infectieux récemment découvert en Chine ?
Une équipe internationale de scientifiques a annoncé la découverte d'un nouveau virus de la famille des hénipavirus, un groupe connu pour avoir déjà provoqué des épidémies d'infections hautement mortelles chez l'homme. Selon l'équipe de recherche, le Langya henipavirus (LayV) a provoqué des infections chez au moins 35 personnes en Chine entre 2018 et 2021. Dans une lettre publiée par le New England Journal of Medicine le 4 août, les scientifiques ont écrit qu'il n'y avait aucun signe de transmission du LayV par contact de personne à personne. Articles recommandés : Ils ont également déclaré que la source de l'infection est probablement animale - l'équipe a constaté qu'il existe des preuves que les musaraignes sont un réservoir naturel du Langya - mais cela doit encore être confirmé par des études supplémentaires. Sur les 35 cas de Langya détectés en Chine, 26 ont été analysés en détail, révélant que tous les patients avaient de la fièvre et, dans certains cas, des symptômes tels que la fatigue (54%), la toux (50%), des maux de tête (35%) et des vomissements (35%). Les scientifiques ont également détecté certaines anomalies dans le fonctionnement du foie (chez 35% des patients) et des reins (8%). Il n'y a aucune information sur d'éventuels décès. Selon les experts interrogés par la BBC, la découverte du nouveau virus ne signifie pas nécessairement qu'une nouvelle pandémie aura lieu, mais la découverte d'un virus de la famille des hénipavirus est inquiétante car d'autres agents pathogènes de ce groupe ont déjà provoqué des épidémies et des infections graves en Asie et en Océanie. Ces épidémies étaient des "cousins" du LayV, appelés henipavirus de Hendra (HeV) et henipavirus de Nipah (NiV). Les infections à Hendra sont rares, mais le taux de mortalité peut atteindre 57 %, selon les Centres américains de contrôle des maladies (CDC). Dans le cas du Nipah, lors des épidémies signalées entre 1998 et 2018, le taux de mortalité a varié de 40 à 70% des infections. Les deux virus provoquent des problèmes respiratoires et neurologiques. L'Inde a connu l'une des plus graves épidémies connues de Nipah en 2018, avec le décès de 17 des 19 cas confirmés dans l'État du Kerala. Il est difficile de comparer ces données avec la mortalité du Covid-19 en raison des différentes méthodologies et des différences dans les données fournies par pays et par période. Cependant, il est possible d'affirmer que la létalité des virus Hendra et Nipah était nettement plus élevée dans les épidémies survenues que celle du coronavirus dans la pandémie actuelle, dont la première épidémie a eu lieu en Chine en décembre 2019. Jansen de Araujo, professeur au Laboratoire de recherche sur les virus émergents de l'Université de Sao Paulo (USP), estime que, pour l'instant, la détection du virus Langya n'indique en aucun cas le début d'une nouvelle pandémie, car les chercheurs qui ont identifié le nouveau virus ont suivi les cas sur une longue période. "Ce qui a été observé ne caractérise pas un hotspot [une zone de prévalence élevée d'une maladie], comme ce fut le cas pour le coronavirus", indique le professeur Araujo, contrairement au virus à l'origine du Covid, qui a commencé à se répandre très rapidement dans le monde. Ian Jones, professeur de virologie à l'université de Reading, au Royaume-Uni, souligne que le Langya n'a pas démontré jusqu'à présent sa capacité à se transmettre efficacement d'une personne à l'autre. "Plus important encore, ni le virus Hendra ni le virus Nipah n'ont jamais montré de signes de pandémie", confie-t-il à la BBC. "Il n'y a pas de signe évident de mutation vers des formes plus transmissibles et on peut penser que ce sera également le cas pour le Langya", ajoute le professeur Jones. Néanmoins, les deux experts estiment qu'il est nécessaire de surveiller les nouveaux cas du virus Langya. L'équipe qui a découvert le Langya a indiqué que tous les patients infectés étaient des résidents des provinces chinoises du Shandong et du Henan. Les patients n'avaient pas de contact étroit entre eux et n'avaient pas d'antécédents de passage dans les mêmes lieux. Les chercheurs ont retracé les contacts entre neuf patients et leurs proches et n'ont trouvé aucune infection pouvant prouver une transmission de personne à personne. Plus de la moitié des personnes infectées étaient des agriculteurs, ce qui est pertinent si l'on considère que le virus a atteint l'homme par une forme de contact avec les animaux. En recherchant des traces génétiques du Langya chez les animaux domestiques et les petits animaux sauvages, les scientifiques ont constaté que les musaraignes présentaient le pourcentage le plus élevé de détection du virus - plus de 25 % des rongeurs analysés avaient des traces du virus. L'équipe pense que les musaraignes pourraient être le "réservoir naturel" du virus - des animaux infectés par un agent pathogène, mais qui ne développent pas de maladie, contrairement aux hôtes définitifs tels que les humains. Les virus Hendra et Nipah, les "cousins" du Langya, sont connus pour avoir les chauves-souris comme réservoirs naturels. Selon le CDC, il n'y a pas de cas connu de transmission à l'homme du virus de Hendra, dont la transmission à l'homme peut se produire après exposition à des fluides et tissus corporels ou à des excrétions de chevaux infectés. En revanche, le virus Nipah (NiV), selon le CDC, se transmet à l'homme par contact avec des animaux infectés comme les chauves-souris et leurs fluides corporels, ou par contact étroit avec une personne infectée par le NiV. Le Dr Michele Lunardi, virologue animalier à l'université d'État de Londrina, au Brésil, a publié en 2021, avec des collègues, un examen des études sur les hénipavirus. Les auteurs ont noté qu'il n'existe aucun traitement connu pour les virus Hendra et Nipah chez l'homme et ont conclu que le NiV avait "la capacité de provoquer une pandémie dévastatrice". Le professeur Jones estime toutefois qu'il n'y a aucune raison de paniquer. "À mon avis, le Nipah ne présente pas un risque élevé de provoquer une pandémie. Le virus présente des risques compréhensibles pour l'homme, mais ils sont encore évitables par l'éducation plutôt que, par exemple, par le développement d'un vaccin", explique-t-il. Le virologue souligne également que ce que nous savons jusqu'à présent du virus Nipah est qu'il se réplique mieux dans le système nerveux humain, ce qui le rend moins transmissible d'homme à homme que, par exemple, les coronavirus, qui se répliquent dans les voies respiratoires. "L'important est de ne pas s'alarmer lorsqu'un nouveau virus est découvert. Les scientifiques sont toujours à la recherche de nouveaux virus et cela s'est intensifié après le Covid-19", soutient le professeur Jones. "Il y a beaucoup de virus méchants dans le monde, mais cela ne signifie pas nécessairement que nous allons entrer en contact avec eux". *Avec un reportage supplémentaire de Fernando Duarte
Virus Langya : qu'est-ce que cet agent infectieux récemment découvert en Chine ? Une équipe internationale de scientifiques a annoncé la découverte d'un nouveau virus de la famille des hénipavirus, un groupe connu pour avoir déjà provoqué des épidémies d'infections hautement mortelles chez l'homme. Selon l'équipe de recherche, le Langya henipavirus (LayV) a provoqué des infections chez au moins 35 personnes en Chine entre 2018 et 2021. Dans une lettre publiée par le New England Journal of Medicine le 4 août, les scientifiques ont écrit qu'il n'y avait aucun signe de transmission du LayV par contact de personne à personne. Articles recommandés : Ils ont également déclaré que la source de l'infection est probablement animale - l'équipe a constaté qu'il existe des preuves que les musaraignes sont un réservoir naturel du Langya - mais cela doit encore être confirmé par des études supplémentaires. Sur les 35 cas de Langya détectés en Chine, 26 ont été analysés en détail, révélant que tous les patients avaient de la fièvre et, dans certains cas, des symptômes tels que la fatigue (54%), la toux (50%), des maux de tête (35%) et des vomissements (35%). Les scientifiques ont également détecté certaines anomalies dans le fonctionnement du foie (chez 35% des patients) et des reins (8%). Il n'y a aucune information sur d'éventuels décès. Selon les experts interrogés par la BBC, la découverte du nouveau virus ne signifie pas nécessairement qu'une nouvelle pandémie aura lieu, mais la découverte d'un virus de la famille des hénipavirus est inquiétante car d'autres agents pathogènes de ce groupe ont déjà provoqué des épidémies et des infections graves en Asie et en Océanie. Ces épidémies étaient des "cousins" du LayV, appelés henipavirus de Hendra (HeV) et henipavirus de Nipah (NiV). Les infections à Hendra sont rares, mais le taux de mortalité peut atteindre 57 %, selon les Centres américains de contrôle des maladies (CDC). Dans le cas du Nipah, lors des épidémies signalées entre 1998 et 2018, le taux de mortalité a varié de 40 à 70% des infections. Les deux virus provoquent des problèmes respiratoires et neurologiques. L'Inde a connu l'une des plus graves épidémies connues de Nipah en 2018, avec le décès de 17 des 19 cas confirmés dans l'État du Kerala. Il est difficile de comparer ces données avec la mortalité du Covid-19 en raison des différentes méthodologies et des différences dans les données fournies par pays et par période. Cependant, il est possible d'affirmer que la létalité des virus Hendra et Nipah était nettement plus élevée dans les épidémies survenues que celle du coronavirus dans la pandémie actuelle, dont la première épidémie a eu lieu en Chine en décembre 2019. Jansen de Araujo, professeur au Laboratoire de recherche sur les virus émergents de l'Université de Sao Paulo (USP), estime que, pour l'instant, la détection du virus Langya n'indique en aucun cas le début d'une nouvelle pandémie, car les chercheurs qui ont identifié le nouveau virus ont suivi les cas sur une longue période. "Ce qui a été observé ne caractérise pas un hotspot [une zone de prévalence élevée d'une maladie], comme ce fut le cas pour le coronavirus", indique le professeur Araujo, contrairement au virus à l'origine du Covid, qui a commencé à se répandre très rapidement dans le monde. Ian Jones, professeur de virologie à l'université de Reading, au Royaume-Uni, souligne que le Langya n'a pas démontré jusqu'à présent sa capacité à se transmettre efficacement d'une personne à l'autre. "Plus important encore, ni le virus Hendra ni le virus Nipah n'ont jamais montré de signes de pandémie", confie-t-il à la BBC. "Il n'y a pas de signe évident de mutation vers des formes plus transmissibles et on peut penser que ce sera également le cas pour le Langya", ajoute le professeur Jones. Néanmoins, les deux experts estiment qu'il est nécessaire de surveiller les nouveaux cas du virus Langya. L'équipe qui a découvert le Langya a indiqué que tous les patients infectés étaient des résidents des provinces chinoises du Shandong et du Henan. Les patients n'avaient pas de contact étroit entre eux et n'avaient pas d'antécédents de passage dans les mêmes lieux. Les chercheurs ont retracé les contacts entre neuf patients et leurs proches et n'ont trouvé aucune infection pouvant prouver une transmission de personne à personne. Plus de la moitié des personnes infectées étaient des agriculteurs, ce qui est pertinent si l'on considère que le virus a atteint l'homme par une forme de contact avec les animaux. En recherchant des traces génétiques du Langya chez les animaux domestiques et les petits animaux sauvages, les scientifiques ont constaté que les musaraignes présentaient le pourcentage le plus élevé de détection du virus - plus de 25 % des rongeurs analysés avaient des traces du virus. L'équipe pense que les musaraignes pourraient être le "réservoir naturel" du virus - des animaux infectés par un agent pathogène, mais qui ne développent pas de maladie, contrairement aux hôtes définitifs tels que les humains. Les virus Hendra et Nipah, les "cousins" du Langya, sont connus pour avoir les chauves-souris comme réservoirs naturels. Selon le CDC, il n'y a pas de cas connu de transmission à l'homme du virus de Hendra, dont la transmission à l'homme peut se produire après exposition à des fluides et tissus corporels ou à des excrétions de chevaux infectés. En revanche, le virus Nipah (NiV), selon le CDC, se transmet à l'homme par contact avec des animaux infectés comme les chauves-souris et leurs fluides corporels, ou par contact étroit avec une personne infectée par le NiV. Le Dr Michele Lunardi, virologue animalier à l'université d'État de Londrina, au Brésil, a publié en 2021, avec des collègues, un examen des études sur les hénipavirus. Les auteurs ont noté qu'il n'existe aucun traitement connu pour les virus Hendra et Nipah chez l'homme et ont conclu que le NiV avait "la capacité de provoquer une pandémie dévastatrice". Le professeur Jones estime toutefois qu'il n'y a aucune raison de paniquer. "À mon avis, le Nipah ne présente pas un risque élevé de provoquer une pandémie. Le virus présente des risques compréhensibles pour l'homme, mais ils sont encore évitables par l'éducation plutôt que, par exemple, par le développement d'un vaccin", explique-t-il. Le virologue souligne également que ce que nous savons jusqu'à présent du virus Nipah est qu'il se réplique mieux dans le système nerveux humain, ce qui le rend moins transmissible d'homme à homme que, par exemple, les coronavirus, qui se répliquent dans les voies respiratoires. "L'important est de ne pas s'alarmer lorsqu'un nouveau virus est découvert. Les scientifiques sont toujours à la recherche de nouveaux virus et cela s'est intensifié après le Covid-19", soutient le professeur Jones. "Il y a beaucoup de virus méchants dans le monde, mais cela ne signifie pas nécessairement que nous allons entrer en contact avec eux". *Avec un reportage supplémentaire de Fernando Duarte
https://www.bbc.com/afrique/monde-62503796
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Bitcoin : cette cryptomonnaie est-elle le meilleur moyen de transférer des fonds ?
Le Salvador est devenu le premier pays au monde à classer officiellement le bitcoin comme monnaie légale. À la suite d'un vote du Congrès mardi, le bitcoin aura cours légal aux côtés du dollar américain, dans 90 jours. La nouvelle loi signifie que chaque entreprise doit accepter les bitcoins comme monnaie légale pour les biens ou les services, à moins qu'elle ne soit pas en mesure de fournir la technologie nécessaire pour effectuer la transaction. Le président Nayib Bukele souligne que cette mesure permettra aux Salvadoriens vivant à l'étranger d'envoyer plus facilement de l'argent chez eux - un processus connu sous le nom de transferts de fonds. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Dans des pays tels que le Salvador, de nombreuses personnes sont fortement tributaires de l'argent reçu de la diaspora, qui représente environ 20 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. Plus de deux millions de Salvadoriens vivent en dehors du pays, mais ils continuent de garder des liens étroits avec leur lieu de naissance, envoyant plus de 4 milliards de dollars (2,8 milliards de livres) chaque année. Mais le bitcoin, ou crypto-monnaie, deviendra-t-il la meilleure approche pour les envois de fonds ? Lorsque les gens envoient de l'argent chez eux, ils font généralement appel à une banque ou à un autre service financier pour faciliter la transaction. Mais ces intermédiaires peuvent faire grimper le coût de l'envoi d'argent au-delà des frontières nationales. Si quelqu'un envoie 1 000 dollars (542 163 FCFA) des États-Unis au Salvador, par exemple, même s'il existe un taux de change "zéro commission" attractif, les clients peuvent en réalité être confrontés à des frais facturés par les banques des deux côtés de la transaction. L'un des avantages du bitcoin, ou de toute autre crypto-monnaie, est qu'il ne dépend d'aucun de ces intermédiaires. Par conséquent, le bitcoin peut être attrayant pour les pays et les personnes les plus pauvres qui souhaitent éviter ces frais. Et ce, malgré le fait que les crypto-monnaies peuvent présenter d'autres risques importants. Nigel Green, directeur général et fondateur du groupe deVere, prédit que "là où le Salvador a ouvert la voie, nous pouvons nous attendre à ce que d'autres pays en développement suivent. "En effet, les pays à faible revenu ont longtemps souffert de la faiblesse de leur monnaie, extrêmement vulnérable aux changements du marché, ce qui déclenche une inflation galopante." Si le bitcoin devient encore plus établi et largement utilisé, il pourrait devenir plus stable. "C'est pourquoi la plupart des pays en développement deviennent dépendants des principales devises du "premier monde", comme le dollar américain, pour effectuer des transactions", explique M. Green. "Mais la dépendance à l'égard de la monnaie d'un autre pays s'accompagne également de son propre lot de problèmes, souvent très coûteux." Par exemple, elle peut rendre une nation plus vulnérable aux influences étrangères et lui faire perdre la capacité de définir pleinement ses propres politiques monétaires. Mais les crypto-monnaies présentent aussi des inconvénients, qui pourraient avoir un impact sur les Salvadoriens qui reçoivent des fonds. Le bitcoin, un actif virtuel sans lien direct avec l'économie réelle, a connu d'importantes fluctuations de valeur en un laps de temps limité. Et tout le monde ne comprend pas comment il fonctionne et les risques qu'il comporte. Contrairement aux systèmes bancaires établis, aucun mécanisme n'est en place pour protéger le client de la fluctuation de la valeur du bitcoin. Selon Ken Rogoff, professeur d'économie à l'université de Harvard et ancien économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), les deux caractéristiques essentielles d'une monnaie réussie sont qu'elle constitue une forme d'échange efficace et une réserve de valeur stable. Selon lui, le bitcoin n'est ni l'un ni l'autre. "Le fait est qu'il n'est pas vraiment utilisé dans l'économie légale actuellement. Oui, une personne riche le vend à une autre, mais ce n'est pas une utilisation finale. Et sans cela, il n'a vraiment pas d'avenir à long terme." Selon lui, le bitcoin existe presque exclusivement comme un véhicule de spéculation. Bien que sa popularité augmente, dans le monde entier, le bitcoin n'est que rarement utilisé dans les transactions. Les personnes qui possèdent des bitcoins ont tendance à conserver leur crypto-monnaie pour en tirer plus d'argent. Mais certaines personnes affirment que les crypto-monnaies peuvent être un outil pour éviter l'hyperinflation. Pendant la pandémie, de nombreuses grandes puissances ont imprimé de l'argent pour maintenir leurs économies à flot. Avec les formes traditionnelles de monnaie, à mesure que de plus en plus d'argent est créé, cela érode la valeur de l'argent existant en circulation. Les gens ne remarquent pas nécessairement cette érosion parce que le montant nominal de leur argent reste le même ; cependant, ils remarquent que leurs courses hebdomadaires, leurs repas au restaurant et leurs films coûtent de plus en plus cher. Le bitcoin est différent. L'offre de bitcoins est soigneusement contrôlée et limitée, et personne ne peut créer ou émettre plus de bitcoins à volonté. Il n'y aura jamais plus de 21 millions de bitcoins, et chaque bitcoin est lui-même divisible en 100 millions d'unités appelées satoshis. Cela permet d'éviter le type d'érosion de la valeur qui affecte la monnaie "normale" (un phénomène que les habitants du Zimbabwe et du Venezuela ne connaissent que trop bien). "Il y aura sans aucun doute des critiques - probablement ceux basés dans les pays riches - qui s'en prendront à cette mesure audacieuse du Salvador", déclare M. Green. La secrétaire d'État américaine au Trésor, Janet Yellen, a précédemment décrit le bitcoin comme "un moyen extrêmement inefficace d'effectuer des transactions". Elle s'est également inquiétée de la quantité "stupéfiante" d'énergie consommée pour traiter les transactions en monnaie numérique. La quantité exacte d'énergie utilisée par le bitcoin n'est pas claire. Le Centre for Alternative Finance (CCAF) de l'université de Cambridge, qui étudie le commerce des crypto-monnaies, estime que la consommation totale d'énergie du bitcoin se situe entre 40 et 445 térawattheures (TWh) annualisés, avec une estimation centrale d'environ 130 térawattheures. La consommation d'électricité du Royaume-Uni est d'un peu plus de 300 TWh par an, tandis que l'Argentine utilise à peu près la même quantité d'énergie que la meilleure estimation de la CCAF pour le bitcoin. Les critiques disent également que si les banques traditionnelles peuvent souvent retracer les transactions, le bitcoin risque de devenir un outil permettant aux super riches d'échapper à l'impôt. Pendant ce temps, la plupart des banques centrales du monde étudient la possibilité de créer leurs propres monnaies numériques et des pays comme la Chine ont déjà lancé leur propre version contrôlée par le gouvernement central. Alors que les monnaies numériques émises par les banques sont réglementées par le gouvernement, les crypto-monnaies ne sont pas réglementées par un pouvoir central. Le président Bukele a déjà déclaré que le passage à l'utilisation du bitcoin permettrait d'ouvrir les services financiers aux 70 % de Salvadoriens qui n'ont pas de compte bancaire. Dans un tweet posté peu avant le vote de cette semaine, il a déclaré : "Il apportera inclusion financière, investissement, tourisme, innovation et développement économique pour notre pays".
Bitcoin : cette cryptomonnaie est-elle le meilleur moyen de transférer des fonds ? Le Salvador est devenu le premier pays au monde à classer officiellement le bitcoin comme monnaie légale. À la suite d'un vote du Congrès mardi, le bitcoin aura cours légal aux côtés du dollar américain, dans 90 jours. La nouvelle loi signifie que chaque entreprise doit accepter les bitcoins comme monnaie légale pour les biens ou les services, à moins qu'elle ne soit pas en mesure de fournir la technologie nécessaire pour effectuer la transaction. Le président Nayib Bukele souligne que cette mesure permettra aux Salvadoriens vivant à l'étranger d'envoyer plus facilement de l'argent chez eux - un processus connu sous le nom de transferts de fonds. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Dans des pays tels que le Salvador, de nombreuses personnes sont fortement tributaires de l'argent reçu de la diaspora, qui représente environ 20 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. Plus de deux millions de Salvadoriens vivent en dehors du pays, mais ils continuent de garder des liens étroits avec leur lieu de naissance, envoyant plus de 4 milliards de dollars (2,8 milliards de livres) chaque année. Mais le bitcoin, ou crypto-monnaie, deviendra-t-il la meilleure approche pour les envois de fonds ? Lorsque les gens envoient de l'argent chez eux, ils font généralement appel à une banque ou à un autre service financier pour faciliter la transaction. Mais ces intermédiaires peuvent faire grimper le coût de l'envoi d'argent au-delà des frontières nationales. Si quelqu'un envoie 1 000 dollars (542 163 FCFA) des États-Unis au Salvador, par exemple, même s'il existe un taux de change "zéro commission" attractif, les clients peuvent en réalité être confrontés à des frais facturés par les banques des deux côtés de la transaction. L'un des avantages du bitcoin, ou de toute autre crypto-monnaie, est qu'il ne dépend d'aucun de ces intermédiaires. Par conséquent, le bitcoin peut être attrayant pour les pays et les personnes les plus pauvres qui souhaitent éviter ces frais. Et ce, malgré le fait que les crypto-monnaies peuvent présenter d'autres risques importants. Nigel Green, directeur général et fondateur du groupe deVere, prédit que "là où le Salvador a ouvert la voie, nous pouvons nous attendre à ce que d'autres pays en développement suivent. "En effet, les pays à faible revenu ont longtemps souffert de la faiblesse de leur monnaie, extrêmement vulnérable aux changements du marché, ce qui déclenche une inflation galopante." Si le bitcoin devient encore plus établi et largement utilisé, il pourrait devenir plus stable. "C'est pourquoi la plupart des pays en développement deviennent dépendants des principales devises du "premier monde", comme le dollar américain, pour effectuer des transactions", explique M. Green. "Mais la dépendance à l'égard de la monnaie d'un autre pays s'accompagne également de son propre lot de problèmes, souvent très coûteux." Par exemple, elle peut rendre une nation plus vulnérable aux influences étrangères et lui faire perdre la capacité de définir pleinement ses propres politiques monétaires. Mais les crypto-monnaies présentent aussi des inconvénients, qui pourraient avoir un impact sur les Salvadoriens qui reçoivent des fonds. Le bitcoin, un actif virtuel sans lien direct avec l'économie réelle, a connu d'importantes fluctuations de valeur en un laps de temps limité. Et tout le monde ne comprend pas comment il fonctionne et les risques qu'il comporte. Contrairement aux systèmes bancaires établis, aucun mécanisme n'est en place pour protéger le client de la fluctuation de la valeur du bitcoin. Selon Ken Rogoff, professeur d'économie à l'université de Harvard et ancien économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), les deux caractéristiques essentielles d'une monnaie réussie sont qu'elle constitue une forme d'échange efficace et une réserve de valeur stable. Selon lui, le bitcoin n'est ni l'un ni l'autre. "Le fait est qu'il n'est pas vraiment utilisé dans l'économie légale actuellement. Oui, une personne riche le vend à une autre, mais ce n'est pas une utilisation finale. Et sans cela, il n'a vraiment pas d'avenir à long terme." Selon lui, le bitcoin existe presque exclusivement comme un véhicule de spéculation. Bien que sa popularité augmente, dans le monde entier, le bitcoin n'est que rarement utilisé dans les transactions. Les personnes qui possèdent des bitcoins ont tendance à conserver leur crypto-monnaie pour en tirer plus d'argent. Mais certaines personnes affirment que les crypto-monnaies peuvent être un outil pour éviter l'hyperinflation. Pendant la pandémie, de nombreuses grandes puissances ont imprimé de l'argent pour maintenir leurs économies à flot. Avec les formes traditionnelles de monnaie, à mesure que de plus en plus d'argent est créé, cela érode la valeur de l'argent existant en circulation. Les gens ne remarquent pas nécessairement cette érosion parce que le montant nominal de leur argent reste le même ; cependant, ils remarquent que leurs courses hebdomadaires, leurs repas au restaurant et leurs films coûtent de plus en plus cher. Le bitcoin est différent. L'offre de bitcoins est soigneusement contrôlée et limitée, et personne ne peut créer ou émettre plus de bitcoins à volonté. Il n'y aura jamais plus de 21 millions de bitcoins, et chaque bitcoin est lui-même divisible en 100 millions d'unités appelées satoshis. Cela permet d'éviter le type d'érosion de la valeur qui affecte la monnaie "normale" (un phénomène que les habitants du Zimbabwe et du Venezuela ne connaissent que trop bien). "Il y aura sans aucun doute des critiques - probablement ceux basés dans les pays riches - qui s'en prendront à cette mesure audacieuse du Salvador", déclare M. Green. La secrétaire d'État américaine au Trésor, Janet Yellen, a précédemment décrit le bitcoin comme "un moyen extrêmement inefficace d'effectuer des transactions". Elle s'est également inquiétée de la quantité "stupéfiante" d'énergie consommée pour traiter les transactions en monnaie numérique. La quantité exacte d'énergie utilisée par le bitcoin n'est pas claire. Le Centre for Alternative Finance (CCAF) de l'université de Cambridge, qui étudie le commerce des crypto-monnaies, estime que la consommation totale d'énergie du bitcoin se situe entre 40 et 445 térawattheures (TWh) annualisés, avec une estimation centrale d'environ 130 térawattheures. La consommation d'électricité du Royaume-Uni est d'un peu plus de 300 TWh par an, tandis que l'Argentine utilise à peu près la même quantité d'énergie que la meilleure estimation de la CCAF pour le bitcoin. Les critiques disent également que si les banques traditionnelles peuvent souvent retracer les transactions, le bitcoin risque de devenir un outil permettant aux super riches d'échapper à l'impôt. Pendant ce temps, la plupart des banques centrales du monde étudient la possibilité de créer leurs propres monnaies numériques et des pays comme la Chine ont déjà lancé leur propre version contrôlée par le gouvernement central. Alors que les monnaies numériques émises par les banques sont réglementées par le gouvernement, les crypto-monnaies ne sont pas réglementées par un pouvoir central. Le président Bukele a déjà déclaré que le passage à l'utilisation du bitcoin permettrait d'ouvrir les services financiers aux 70 % de Salvadoriens qui n'ont pas de compte bancaire. Dans un tweet posté peu avant le vote de cette semaine, il a déclaré : "Il apportera inclusion financière, investissement, tourisme, innovation et développement économique pour notre pays".
https://www.bbc.com/afrique/monde-57441455
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Guerre Ukraine - Russie : les Taïwanais qui se battent (et meurent) pour l'Ukraine
Dans une église de Lviv, une ville de l'ouest de l'Ukraine, la mère de Tseng Sheng-guang jette un dernier regard sur son fils, qui repose dans un cercueil. Elle est accompagnée d'autres proches et d'un certain nombre d'Ukrainiens qui veulent rendre hommage à un homme mort à des milliers de kilomètres de chez lui, en combattant pour un pays qu'il n'avait jamais visité auparavant. "Mon garçon Sheng-guang, je veux que tu saches que tu as été très courageux", dit sa mère. "Tu seras toujours mon bébé et je suis fier de toi." Tseng combattait avec la Légion internationale des forces de défense territoriales ukrainiennes lorsqu'il a été tué le mois dernier dans la ville orientale de Lyman. Il a été le premier Taïwanais tué au combat en Ukraine. Lire aussi: Dans un communiqué publié après sa mort, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré que Tseng avait "donné sa vie pour la lutte de l'Ukraine pour la liberté". Des milliers de soldats étrangers se sont rendus en Ukraine pour combattre, et le nombre de Taïwanais parmi eux est faible, estimé à environ 10 . Mais l'invasion de la Russie a résonné sur la petite île, à l'autre bout du monde. La Chine soutient que Taïwan fait partie de son territoire et dit qu'elle l'unira, même par la force. Taïwan se considère comme un territoire indépendant de la Chine. Les tensions dans le détroit qui sépare les deux territoires ont considérablement augmenté après la visite de la politicienne américaine Nancy Pelosi à Taïwan en août dernier, ce qui a provoqué la colère de Pékin. La Chine a répondu par des exercices militaires autour de l'île. Sammy Lin, un ami virtuel de Tseng, a déclaré que la principale préoccupation du jeune homme était qu'un jour, Taïwan subisse le même sort que l'Ukraine : "Je me souviens avoir dit à ses amis qu'il ne supportait pas que les Ukrainiens soient maltraités et tués par les Russes." Tseng était l'une des "personnes les plus correctes" qu'il ait rencontrées, a déclaré Lin. Taïwan a la conscription, ce qui rend ceux qui la terminent éligibles pour rejoindre la Légion étrangère ukrainienne. Jack Yao, 28 ans, fait également partie de ceux qui ont pris la décision de partir. Il est arrivé en Ukraine trois jours après que le président Volodymyr Zelensky a appelé des volontaires étrangers à se joindre au combat de l'Ukraine, voyageant de Taipei à la Pologne puis à Kiev, la capitale. "J'examinais la situation depuis l'année dernière, en particulier avec les Russes déplaçant des soldats et des chars vers la frontière ukrainienne. Personne ne croyait que cela pourrait arriver", a-t-il déclaré à la BBC. "La situation à Taïwan et ce qui s'y passe sont très similaires. Je réfléchissais à ce que je pouvais faire pour soutenir l'Ukraine", a-t-il ajouté. Il a rejoint la Légion étrangère de Géorgie et a reçu des fonctions de reconnaissance de combat rapproché. Quand il est arrivé, les Russes tentaient toujours de prendre Kyiv. "Il y a eu plusieurs attaques avec des missiles et des bombes pendant que les Russes étaient à Bucha", dit-il, faisant référence à la ville au nord de la capitale. "J'avais une mission, et j'ai vu nos hommes tués dans une explosion. La bombe a explosé à près de 50 mètres derrière eux." Pendant son temps libre, il a réussi à discuter de la situation de Taiwan avec les membres de son unité. "Un gars vivait à Taïwan depuis deux ans et connaissait la situation. Taïwan et l'Ukraine sont presque frères . C'est 100% pareil. Ils me disaient que je ne pouvais pas mourir ici parce que je devais rentrer pour protéger ma patrie, " il a dit. Alors que Yao est retourné à son entreprise de café à Taïwan, d'autres restent en Ukraine. Dans une récente vidéo pour une organisation caritative ukrainienne, deux Taïwanais ont expliqué leurs raisons de rester dans la zone de combat. "La principale raison pour laquelle nous sommes venus ici était de protéger les Ukrainiens", disent-ils en brandissant un drapeau taïwanais. "Nous craignons également que si la Russie gagne, la Chine fasse de même à Taïwan. Nous sommes donc prêts à venir en Ukraine, à sacrifier nos vies et notre liberté pour la sécurité des gens ici." Pourtant, tous les Taïwanais qui se sont rendus en Ukraine n'avaient pas en tête des motivations géopolitiques. En juin, Li Chenling a déclaré au service chinois de la BBC qu'il était là parce qu'il voulait vivre une vie « mémorable ». Il a ajouté que si Taïwan devait être envahi, sa volonté de se battre dépendrait de la réponse des gouvernements taïwanais et américain. Le président américain Joe Biden a déclaré à plusieurs reprises que son gouvernement défendrait Taïwan en cas d'éventuelle attaque chinoise. Pourtant, la position officielle de Washington est celle d'une « ambiguïté stratégique » : il ne s'engage pas à défendre Taïwan, mais il n'exclut pas non plus l'option. Le mois dernier, le président Biden a déclaré qu'il ne croyait pas qu'une invasion chinoise de Taiwan était imminente. Il a déclaré cela après une rencontre en face-à-face avec le président chinois Xi Jinping avant la réunion du G20 à Bali. Les Taïwanais ont des positions et des points de vue différents sur la possibilité d'un conflit, déclare Paul Huang du Forum d'opinion publique de Taiwan. "C'est intéressant, mais plus de gens semblent indiquer qu'ils ne sont pas concernés", a-t-il déclaré à la BBC. "Comme nous l'avons vu en Ukraine, l'inquiétude que les gens ont à propos d'un certain événement n'affecte en rien la probabilité que cet événement se produise, ni ne fait référence au niveau de préparation", a-t-il déclaré. Cependant, la plupart des Taïwanais ne pensent pas que l'île pourra résister à la Chine aussi longtemps que l'Ukraine le sera avec la Russie, a-t-il ajouté. Dans son chagrin, la mère de Tseng a déclaré que la décision de son fils de se battre aux côtés d'autres pour l'Ukraine lui avait apporté un peu de paix. "Malgré ma douleur, cela me réconforte beaucoup de savoir que dans les derniers instants de sa vie, Sheng-guang s'est battu au coude à coude avec le groupe des guerriers les plus courageux, qui se sont soutenus et se sont unis dans la vie et dans la mort. "
Guerre Ukraine - Russie : les Taïwanais qui se battent (et meurent) pour l'Ukraine Dans une église de Lviv, une ville de l'ouest de l'Ukraine, la mère de Tseng Sheng-guang jette un dernier regard sur son fils, qui repose dans un cercueil. Elle est accompagnée d'autres proches et d'un certain nombre d'Ukrainiens qui veulent rendre hommage à un homme mort à des milliers de kilomètres de chez lui, en combattant pour un pays qu'il n'avait jamais visité auparavant. "Mon garçon Sheng-guang, je veux que tu saches que tu as été très courageux", dit sa mère. "Tu seras toujours mon bébé et je suis fier de toi." Tseng combattait avec la Légion internationale des forces de défense territoriales ukrainiennes lorsqu'il a été tué le mois dernier dans la ville orientale de Lyman. Il a été le premier Taïwanais tué au combat en Ukraine. Lire aussi: Dans un communiqué publié après sa mort, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré que Tseng avait "donné sa vie pour la lutte de l'Ukraine pour la liberté". Des milliers de soldats étrangers se sont rendus en Ukraine pour combattre, et le nombre de Taïwanais parmi eux est faible, estimé à environ 10 . Mais l'invasion de la Russie a résonné sur la petite île, à l'autre bout du monde. La Chine soutient que Taïwan fait partie de son territoire et dit qu'elle l'unira, même par la force. Taïwan se considère comme un territoire indépendant de la Chine. Les tensions dans le détroit qui sépare les deux territoires ont considérablement augmenté après la visite de la politicienne américaine Nancy Pelosi à Taïwan en août dernier, ce qui a provoqué la colère de Pékin. La Chine a répondu par des exercices militaires autour de l'île. Sammy Lin, un ami virtuel de Tseng, a déclaré que la principale préoccupation du jeune homme était qu'un jour, Taïwan subisse le même sort que l'Ukraine : "Je me souviens avoir dit à ses amis qu'il ne supportait pas que les Ukrainiens soient maltraités et tués par les Russes." Tseng était l'une des "personnes les plus correctes" qu'il ait rencontrées, a déclaré Lin. Taïwan a la conscription, ce qui rend ceux qui la terminent éligibles pour rejoindre la Légion étrangère ukrainienne. Jack Yao, 28 ans, fait également partie de ceux qui ont pris la décision de partir. Il est arrivé en Ukraine trois jours après que le président Volodymyr Zelensky a appelé des volontaires étrangers à se joindre au combat de l'Ukraine, voyageant de Taipei à la Pologne puis à Kiev, la capitale. "J'examinais la situation depuis l'année dernière, en particulier avec les Russes déplaçant des soldats et des chars vers la frontière ukrainienne. Personne ne croyait que cela pourrait arriver", a-t-il déclaré à la BBC. "La situation à Taïwan et ce qui s'y passe sont très similaires. Je réfléchissais à ce que je pouvais faire pour soutenir l'Ukraine", a-t-il ajouté. Il a rejoint la Légion étrangère de Géorgie et a reçu des fonctions de reconnaissance de combat rapproché. Quand il est arrivé, les Russes tentaient toujours de prendre Kyiv. "Il y a eu plusieurs attaques avec des missiles et des bombes pendant que les Russes étaient à Bucha", dit-il, faisant référence à la ville au nord de la capitale. "J'avais une mission, et j'ai vu nos hommes tués dans une explosion. La bombe a explosé à près de 50 mètres derrière eux." Pendant son temps libre, il a réussi à discuter de la situation de Taiwan avec les membres de son unité. "Un gars vivait à Taïwan depuis deux ans et connaissait la situation. Taïwan et l'Ukraine sont presque frères . C'est 100% pareil. Ils me disaient que je ne pouvais pas mourir ici parce que je devais rentrer pour protéger ma patrie, " il a dit. Alors que Yao est retourné à son entreprise de café à Taïwan, d'autres restent en Ukraine. Dans une récente vidéo pour une organisation caritative ukrainienne, deux Taïwanais ont expliqué leurs raisons de rester dans la zone de combat. "La principale raison pour laquelle nous sommes venus ici était de protéger les Ukrainiens", disent-ils en brandissant un drapeau taïwanais. "Nous craignons également que si la Russie gagne, la Chine fasse de même à Taïwan. Nous sommes donc prêts à venir en Ukraine, à sacrifier nos vies et notre liberté pour la sécurité des gens ici." Pourtant, tous les Taïwanais qui se sont rendus en Ukraine n'avaient pas en tête des motivations géopolitiques. En juin, Li Chenling a déclaré au service chinois de la BBC qu'il était là parce qu'il voulait vivre une vie « mémorable ». Il a ajouté que si Taïwan devait être envahi, sa volonté de se battre dépendrait de la réponse des gouvernements taïwanais et américain. Le président américain Joe Biden a déclaré à plusieurs reprises que son gouvernement défendrait Taïwan en cas d'éventuelle attaque chinoise. Pourtant, la position officielle de Washington est celle d'une « ambiguïté stratégique » : il ne s'engage pas à défendre Taïwan, mais il n'exclut pas non plus l'option. Le mois dernier, le président Biden a déclaré qu'il ne croyait pas qu'une invasion chinoise de Taiwan était imminente. Il a déclaré cela après une rencontre en face-à-face avec le président chinois Xi Jinping avant la réunion du G20 à Bali. Les Taïwanais ont des positions et des points de vue différents sur la possibilité d'un conflit, déclare Paul Huang du Forum d'opinion publique de Taiwan. "C'est intéressant, mais plus de gens semblent indiquer qu'ils ne sont pas concernés", a-t-il déclaré à la BBC. "Comme nous l'avons vu en Ukraine, l'inquiétude que les gens ont à propos d'un certain événement n'affecte en rien la probabilité que cet événement se produise, ni ne fait référence au niveau de préparation", a-t-il déclaré. Cependant, la plupart des Taïwanais ne pensent pas que l'île pourra résister à la Chine aussi longtemps que l'Ukraine le sera avec la Russie, a-t-il ajouté. Dans son chagrin, la mère de Tseng a déclaré que la décision de son fils de se battre aux côtés d'autres pour l'Ukraine lui avait apporté un peu de paix. "Malgré ma douleur, cela me réconforte beaucoup de savoir que dans les derniers instants de sa vie, Sheng-guang s'est battu au coude à coude avec le groupe des guerriers les plus courageux, qui se sont soutenus et se sont unis dans la vie et dans la mort. "
https://www.bbc.com/afrique/monde-63974613
3politics
Tout savoir sur le vol de munitions dans une base militaire à Dakar
Au total, 4500 cartouches d'AK-47 dérobées de l'armurerie de la base militaire sénégalaise de Ouakam, ont été saisies dans la nuit du 26 au 27 octobre à Pire, dans la région de Thiès. Une importante quantité de munitions d'armes de guerre dérobée de l'armurerie de la base militaire de Ouakam a été récemment saisie à Pire, une localité du nord-ouest du Sénégal dans le département de Tivaouane (région de Thiès). La saisie de ces munitions qui a eu lieu dans la nuit du 26 au 27 octobre dernier est confirmée par le patron de la Direction de l'information et des relations publiques de l'armée (DIRPA). Le Colonel Abdou Ndiaye a précisé qu'il s'agissait de "4500 cartouches d'AK-47", le "très connu fusil d'assaut russe". Si bien que l'un des transporteurs de la cargaison saisie a nommé un soldat de première classe du nom de B. S, comme en étant le commanditaire, le chef de la Dirpa a signalé qu'il "ne s'agit pour le moment que de déclarations tenues par une personne non habilitée". Cependant, selon des sources de la presse locale, cette saisie a permis de démanteler un vaste réseau de trafic illicite des munitions de l'armée sénégalaise. Le chauffeur sénégalais du taxi arrêté avec les munitions à Pire a signalé à la gendarmerie au cours de son audition qu'il convoyait la cargaison à Rosso-Sénégal, une ville située à la frontière avec la Mauritanie. Le convoyeur devait livrer la marchandise à un autre chauffeur qui travaille à Rosso pour le compte d'un mauritanien impliqué dans ce trafic illicite d'armes et de munitions. Il a également avoué aux éléments de la gendarmerie qu'il avait plusieurs fois convoyé le même type de munitions de 7.62 mm dans sa voiture de marque Mercedes. La destination réelle et finale de la cargaison n'est pas encore établie mais la section de recherches de la gendarmerie a ouvert une enquête pour en faire toute la lumière. Selon des sources sécuritaires, la quantité de munitions saisies peut servir à ravitailler deux contingents militaires. Le soldat de première classe citée dans cette affaire se serait réfugié au Mali dans sa fuite, selon plusieurs médias sénégalais.
Tout savoir sur le vol de munitions dans une base militaire à Dakar Au total, 4500 cartouches d'AK-47 dérobées de l'armurerie de la base militaire sénégalaise de Ouakam, ont été saisies dans la nuit du 26 au 27 octobre à Pire, dans la région de Thiès. Une importante quantité de munitions d'armes de guerre dérobée de l'armurerie de la base militaire de Ouakam a été récemment saisie à Pire, une localité du nord-ouest du Sénégal dans le département de Tivaouane (région de Thiès). La saisie de ces munitions qui a eu lieu dans la nuit du 26 au 27 octobre dernier est confirmée par le patron de la Direction de l'information et des relations publiques de l'armée (DIRPA). Le Colonel Abdou Ndiaye a précisé qu'il s'agissait de "4500 cartouches d'AK-47", le "très connu fusil d'assaut russe". Si bien que l'un des transporteurs de la cargaison saisie a nommé un soldat de première classe du nom de B. S, comme en étant le commanditaire, le chef de la Dirpa a signalé qu'il "ne s'agit pour le moment que de déclarations tenues par une personne non habilitée". Cependant, selon des sources de la presse locale, cette saisie a permis de démanteler un vaste réseau de trafic illicite des munitions de l'armée sénégalaise. Le chauffeur sénégalais du taxi arrêté avec les munitions à Pire a signalé à la gendarmerie au cours de son audition qu'il convoyait la cargaison à Rosso-Sénégal, une ville située à la frontière avec la Mauritanie. Le convoyeur devait livrer la marchandise à un autre chauffeur qui travaille à Rosso pour le compte d'un mauritanien impliqué dans ce trafic illicite d'armes et de munitions. Il a également avoué aux éléments de la gendarmerie qu'il avait plusieurs fois convoyé le même type de munitions de 7.62 mm dans sa voiture de marque Mercedes. La destination réelle et finale de la cargaison n'est pas encore établie mais la section de recherches de la gendarmerie a ouvert une enquête pour en faire toute la lumière. Selon des sources sécuritaires, la quantité de munitions saisies peut servir à ravitailler deux contingents militaires. Le soldat de première classe citée dans cette affaire se serait réfugié au Mali dans sa fuite, selon plusieurs médias sénégalais.
https://www.bbc.com/afrique/region-50300634
2health
Variole du singe : comment savoir si vous êtes atteint de cette maladie ou d'une autre maladie provoquant des symptômes cutanés similaires ?
De nombreux facteurs peuvent provoquer une éruption cutanée, y compris, mais très rarement, le virus de la variole du singe. Quels sont les éléments que vous devez vérifier et prendre en compte ? Ça pourrait vraiment être la variole du singe ? A surtout lire sur BBC Afrique : La première chose à se demander est : pensez-vous avoir été exposé ? Pour être infecté, il faut un contact étroit et prolongé, souvent de peau à peau, avec une personne infectée. Il y a très peu de personnes dans le monde qui sont réellement atteintes, ce qui signifie qu'il y a peu d'occasions de contracter la maladie. Même dans les régions reculées de certains pays africains où il peut parfois circuler, les enfants l'attrapent rarement. Si vous deviez contracter la variole du singe, la première chose que vous remarqueriez serait des symptômes semblables à ceux de la grippe : fatigue, malaise et fièvre. C'est ce que les médecins appellent la "période d'invasion" de la maladie, lorsque le virus pénètre dans vos cellules. Vos glandes seront gonflées car votre système immunitaire se prépare à combattre l'infection. Puis vient l'éruption, qui passe par différentes phases d'"éruption". Elle commence par être plate et rouge, puis se remplit de bosses et de cloques, avant de se recouvrir d'une croûte. Le Dr Rosamund Lewis, du programme d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé, explique comment cela commence. "Il y a d'abord ce qu'on appelle les macules. Ce ne sont que des zones rouges. Puis ça évolue vers des papules. C'est déjà quelque chose que l'on peut ressentir car il y a du relief." Ces bosses et bosses rouges commencent à se transformer en cloques et se remplissent d'un liquide blanchâtre qui ressemble à du pus. Ces pustules commencent alors à sécher et à se recouvrir d'une croûte. Les croûtes finiront par guérir et tomber. "C'est pourquoi [la variole du singe] peut être confondue avec la varicelle", dit Lewis. L'éruption de la variole du singe commence généralement sur le visage, parfois aussi dans la bouche, puis sur les bras et les jambes, les mains et les pieds, ainsi que sur le tronc du corps. Dans certains des cas récents, l'éruption est souvent apparue autour de la zone génitale. Lewis prévient que parfois "l'éruption peut ne pas être visible car elle peut être couverte". L'éruption, qui peut avoir un aspect légèrement différent selon la couleur de la peau, peut contaminer la literie et les vêtements. L'Agence britannique pour la sécurité sanitaire conseille d'être attentif à toute modification ou lésion inhabituelle de la peau, en particulier autour des organes génitaux. "Il peut être difficile de différencier les différents types d'éruptions cutanées. En cas de doute, suivez les conseils et faites-vous examiner", souligne le Dr Tanya Bleiker, présidente de l'Association britannique des dermatologues. Il existe de nombreuses possibilités. Dans cet article, nous expliquons ce qui pourrait être le cas si vous avez une éruption cutanée : L'éruption cutanée causée par la varicelle est généralement très irritante et passe par des stades similaires jusqu'à la formation d'une croûte. Il est possible de contracter la varicelle plus d'une fois dans sa vie. Les adultes peuvent contracter à nouveau la varicelle, même s'ils l'ont eue dans leur enfance. Le zona, réactivation du virus de la varicelle, provoque également une éruption cutanée. Elle peut apparaître sous forme de taches et est souvent douloureuse. La gale est causée par des acariens qui pondent des œufs sur la peau, provoquant de nombreuses démangeaisons et rougeurs. L'éruption peut apparaître n'importe où sur le corps, mais commence souvent entre les orteils. Vous pouvez voir des lignes ou des traces sur la peau, ainsi que des taches. Sans être grave, elle est très contagieuse et nécessite un traitement. Les punaises de lit peuvent vous piquer si la literie ou le matelas sur lequel vous dormez en est infesté. L'insecte lui-même est très petit, vous ne le remarquerez peut-être pas. Comme pour les autres piqûres d'insectes, les lésions sont rouges et démangent, et sont souvent regroupées en ligne ou en groupe. La syphilis est une infection bactérienne qui se contracte généralement par des rapports sexuels avec une personne infectée. L'herpès génital est un virus qui peut être transmis par voie sexuelle. Les deux peuvent provoquer des ampoules. Si vous pensez avoir une IST, il est important de vous faire dépister et traiter dès que possible. Cette éruption cutanée rouge, qui démange, est une réaction de la peau à quelque chose que le corps considère comme une menace. C'est pourquoi il réagit par une éruption cutanée. Parfois, le déclencheur n'est jamais trouvé, mais les déclencheurs les plus courants sont l'ingestion de certains aliments ou le contact avec certaines plantes, produits chimiques ou médicaments. Cette infection virale courante, souvent observée chez les enfants, est inoffensive. Mais elle peut se répandre sur tout le corps et provoquer des démangeaisons, des plaques dures et des bosses qui ont une petite fossette au milieu. Elles ont tendance à apparaître en grappes sous les aisselles, derrière les genoux ou dans l'aine. Elle peut se propager par contact de peau à peau ou en touchant des objets contaminés, comme des serviettes. Cette infection virale se transmet par la toux et les éternuements, ainsi que par des articles ménagers contaminés tels que les couverts. Elle peut provoquer des symptômes semblables à ceux de la grippe, ainsi que des lésions buccales et une éruption cutanée rouge sur la paume des mains et la plante des pieds. En général, ça s'arrange tout seul. Cette bactérie contagieuse infecte généralement la peau déjà endommagée. Elle provoque des plaies et des cloques rouges avec des croûtes suintantes, souvent sur le visage. Bien qu'elle puisse sembler grave, elle peut être soignée avec une crème antibiotique.
Variole du singe : comment savoir si vous êtes atteint de cette maladie ou d'une autre maladie provoquant des symptômes cutanés similaires ? De nombreux facteurs peuvent provoquer une éruption cutanée, y compris, mais très rarement, le virus de la variole du singe. Quels sont les éléments que vous devez vérifier et prendre en compte ? Ça pourrait vraiment être la variole du singe ? A surtout lire sur BBC Afrique : La première chose à se demander est : pensez-vous avoir été exposé ? Pour être infecté, il faut un contact étroit et prolongé, souvent de peau à peau, avec une personne infectée. Il y a très peu de personnes dans le monde qui sont réellement atteintes, ce qui signifie qu'il y a peu d'occasions de contracter la maladie. Même dans les régions reculées de certains pays africains où il peut parfois circuler, les enfants l'attrapent rarement. Si vous deviez contracter la variole du singe, la première chose que vous remarqueriez serait des symptômes semblables à ceux de la grippe : fatigue, malaise et fièvre. C'est ce que les médecins appellent la "période d'invasion" de la maladie, lorsque le virus pénètre dans vos cellules. Vos glandes seront gonflées car votre système immunitaire se prépare à combattre l'infection. Puis vient l'éruption, qui passe par différentes phases d'"éruption". Elle commence par être plate et rouge, puis se remplit de bosses et de cloques, avant de se recouvrir d'une croûte. Le Dr Rosamund Lewis, du programme d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé, explique comment cela commence. "Il y a d'abord ce qu'on appelle les macules. Ce ne sont que des zones rouges. Puis ça évolue vers des papules. C'est déjà quelque chose que l'on peut ressentir car il y a du relief." Ces bosses et bosses rouges commencent à se transformer en cloques et se remplissent d'un liquide blanchâtre qui ressemble à du pus. Ces pustules commencent alors à sécher et à se recouvrir d'une croûte. Les croûtes finiront par guérir et tomber. "C'est pourquoi [la variole du singe] peut être confondue avec la varicelle", dit Lewis. L'éruption de la variole du singe commence généralement sur le visage, parfois aussi dans la bouche, puis sur les bras et les jambes, les mains et les pieds, ainsi que sur le tronc du corps. Dans certains des cas récents, l'éruption est souvent apparue autour de la zone génitale. Lewis prévient que parfois "l'éruption peut ne pas être visible car elle peut être couverte". L'éruption, qui peut avoir un aspect légèrement différent selon la couleur de la peau, peut contaminer la literie et les vêtements. L'Agence britannique pour la sécurité sanitaire conseille d'être attentif à toute modification ou lésion inhabituelle de la peau, en particulier autour des organes génitaux. "Il peut être difficile de différencier les différents types d'éruptions cutanées. En cas de doute, suivez les conseils et faites-vous examiner", souligne le Dr Tanya Bleiker, présidente de l'Association britannique des dermatologues. Il existe de nombreuses possibilités. Dans cet article, nous expliquons ce qui pourrait être le cas si vous avez une éruption cutanée : L'éruption cutanée causée par la varicelle est généralement très irritante et passe par des stades similaires jusqu'à la formation d'une croûte. Il est possible de contracter la varicelle plus d'une fois dans sa vie. Les adultes peuvent contracter à nouveau la varicelle, même s'ils l'ont eue dans leur enfance. Le zona, réactivation du virus de la varicelle, provoque également une éruption cutanée. Elle peut apparaître sous forme de taches et est souvent douloureuse. La gale est causée par des acariens qui pondent des œufs sur la peau, provoquant de nombreuses démangeaisons et rougeurs. L'éruption peut apparaître n'importe où sur le corps, mais commence souvent entre les orteils. Vous pouvez voir des lignes ou des traces sur la peau, ainsi que des taches. Sans être grave, elle est très contagieuse et nécessite un traitement. Les punaises de lit peuvent vous piquer si la literie ou le matelas sur lequel vous dormez en est infesté. L'insecte lui-même est très petit, vous ne le remarquerez peut-être pas. Comme pour les autres piqûres d'insectes, les lésions sont rouges et démangent, et sont souvent regroupées en ligne ou en groupe. La syphilis est une infection bactérienne qui se contracte généralement par des rapports sexuels avec une personne infectée. L'herpès génital est un virus qui peut être transmis par voie sexuelle. Les deux peuvent provoquer des ampoules. Si vous pensez avoir une IST, il est important de vous faire dépister et traiter dès que possible. Cette éruption cutanée rouge, qui démange, est une réaction de la peau à quelque chose que le corps considère comme une menace. C'est pourquoi il réagit par une éruption cutanée. Parfois, le déclencheur n'est jamais trouvé, mais les déclencheurs les plus courants sont l'ingestion de certains aliments ou le contact avec certaines plantes, produits chimiques ou médicaments. Cette infection virale courante, souvent observée chez les enfants, est inoffensive. Mais elle peut se répandre sur tout le corps et provoquer des démangeaisons, des plaques dures et des bosses qui ont une petite fossette au milieu. Elles ont tendance à apparaître en grappes sous les aisselles, derrière les genoux ou dans l'aine. Elle peut se propager par contact de peau à peau ou en touchant des objets contaminés, comme des serviettes. Cette infection virale se transmet par la toux et les éternuements, ainsi que par des articles ménagers contaminés tels que les couverts. Elle peut provoquer des symptômes semblables à ceux de la grippe, ainsi que des lésions buccales et une éruption cutanée rouge sur la paume des mains et la plante des pieds. En général, ça s'arrange tout seul. Cette bactérie contagieuse infecte généralement la peau déjà endommagée. Elle provoque des plaies et des cloques rouges avec des croûtes suintantes, souvent sur le visage. Bien qu'elle puisse sembler grave, elle peut être soignée avec une crème antibiotique.
https://www.bbc.com/afrique/monde-61608127
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Drogue: comment lutter contre l'addiction chez les jeunes en Afrique ?
La consommation des drogues prend de plus en plus de l'ampleur en Afrique, et les jeunes sont actuellement les plus touchés. Pour les spécialistes, les causes de cette addiction aux produits prohibés et sévèrement punis sont multiples avec des conséquences désastreuses. Selon Dr Moussa SARR, Co-investigateur principal de l'enquête sur les usagers de drogues injectables en Afrique de l'Ouest et chef du groupe de coopération à l'Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations à Dakar, au Sénégal, les consommateurs de la drogue sont 2 à 4 fois plus exposés au VIH/SIDA, à l'Hépatite C et à la tuberculose. En Côte d'Ivoire, par exemple, la toxicomanie prend des proportions inquiétantes chez la population juvénile. Selon la Croix Bleue Ivoirienne, une organisation non-gouvernementale qui travaille pour arrêter la dépendance vis-à-vis des drogues chez certains jeunes, il y a plus d'un million de toxicomanes à Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire. Dans le quartier d'Adjamé, une zone localement considérée comme l'un des épicentres du trafic et de la consommation de drogue, des médecins, des psychologues et des assistants sociaux se battent pour désintoxiquer des patients dont les parents ont parfois, perdu tout espoir de retrouver à nouveau leurs enfants lucides. ''Tous les types de drogue sont consommés à Abidjan'' déclare M. Daniel Tuo, Assistant Social et Psychologue de l'Education. Lire aussi Souvent les personnes souffrantes de la toxicomanie sont marginalisées dans les différentes communautés. La dépendance face aux drogues les poussent à des larcins ou toute autre voie illégale pour acquérir de quoi soulager leur besoin, rapporte Ebrin Brou, notre correspondant à Abidjan. La toxicomanie d'une personne peu considérablement affecter toute sa famille. C'est le cas d'une mère qui a parcouru environ 400 km pour rejoindre Abidjan afin d'honorer un rendez-vous de désintoxication de son fils. Elle témoigne. ''Il insulte tout le monde. Moi-même qui suis sa maman, je suis victime de ses insultes. J'étais plus malade que lui car plus personne ne me respectait dans le quartier. Il était en classe de terminale quand il a commencé à consommer de la drogue. Ça me fait 10 ans de lutte aujourd'hui'' Son fils s'est confié à notre correspondant Ebrin Brou. Il dit se sentir mieux et prodigue un conseille à d'autres jeunes. ''La drogue ce n'est pas une bonne chose, ça détruit. J'aimerais dire à mes amis d'éviter cela car la drogue détruit et ça met en retard'' Les autorités de la commune d'Adjame veulent en finir avec les drogues qui sévissent aussi bien dans certaines écoles que dans les rues. Mais la Côte d'Ivoire n'est pas épargnée par le trafic international de drogue. En mars 2021, une tonne et demi de cocaïne d'une valeur de 25 milliards de francs CFA avait été saisie par la gendarmerie nationale. A Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, la «BOMBÉ » une drogue à base des produits extraits des tuyeaux d'échappement des véhicules mélangés à d'autres substances fait des ravages chez les jeunes. Ce produit crée plusieurs réactions chez les personnes qui le consomment tels que la paralysie momentanée des membres, la fatigue générale, l'inconscience et le ralentissement de l'activité cérébrale. Le ministre congolais de la jeunesse, Yves Bonkulu, qui alerte sur le danger de ces stupéfiants, annonce la mise en place, en collaboration avec le ministère de la santé, d'une commission mixte qui devra travailler pour sortir les jeunes de cette dépendance. Dr Samedi Dje Bi, addictologue, directeur des opérations du centre d'acceuil de la croix bleue de Cote d'ivoire conseille ''Les parents doivent être très présents dans la vie de leurs enfants'' insiste Dr Samedi Dje Bi. Il demande aux parents d'être à l'écoute de leurs enfants. ''Il ne faut pas les culpabliser. Il faut les écouter et surtout il faut être les premiers à leur parler de la drogue'' conseille-t-il. Pour finir, Dr Samedi Dje Bi, addictologue, directeur des operations du centre d'acceuil de la Croix Bleue de Côte d'ivoire donne quelques pistes aux parents pour reconnaitre les adolescents qui s'adonnent à la consommation de la drogue - Le spécialiste déclare que l'adolescent qui commence par consommer de la drogue est souvent dans le déni, il est aussi souvent sur la défensive. - Il développe des comportements de cleptomanie et mytomanie - L'enfant est très exigeant car il se définit comme quelqu'un qu'il n'a que des droits et pas de devoirs - Un amaigrissement dû à la malnutrition - Une chute rapide des résultats scolaires, - L'adolecent devient bagarreur dans son environnement - Il devient moins soigneux dans son style vestimentaire - Il porte généralement sur lui des objets comme un briquet, des feuilles etc…
Drogue: comment lutter contre l'addiction chez les jeunes en Afrique ? La consommation des drogues prend de plus en plus de l'ampleur en Afrique, et les jeunes sont actuellement les plus touchés. Pour les spécialistes, les causes de cette addiction aux produits prohibés et sévèrement punis sont multiples avec des conséquences désastreuses. Selon Dr Moussa SARR, Co-investigateur principal de l'enquête sur les usagers de drogues injectables en Afrique de l'Ouest et chef du groupe de coopération à l'Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations à Dakar, au Sénégal, les consommateurs de la drogue sont 2 à 4 fois plus exposés au VIH/SIDA, à l'Hépatite C et à la tuberculose. En Côte d'Ivoire, par exemple, la toxicomanie prend des proportions inquiétantes chez la population juvénile. Selon la Croix Bleue Ivoirienne, une organisation non-gouvernementale qui travaille pour arrêter la dépendance vis-à-vis des drogues chez certains jeunes, il y a plus d'un million de toxicomanes à Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire. Dans le quartier d'Adjamé, une zone localement considérée comme l'un des épicentres du trafic et de la consommation de drogue, des médecins, des psychologues et des assistants sociaux se battent pour désintoxiquer des patients dont les parents ont parfois, perdu tout espoir de retrouver à nouveau leurs enfants lucides. ''Tous les types de drogue sont consommés à Abidjan'' déclare M. Daniel Tuo, Assistant Social et Psychologue de l'Education. Lire aussi Souvent les personnes souffrantes de la toxicomanie sont marginalisées dans les différentes communautés. La dépendance face aux drogues les poussent à des larcins ou toute autre voie illégale pour acquérir de quoi soulager leur besoin, rapporte Ebrin Brou, notre correspondant à Abidjan. La toxicomanie d'une personne peu considérablement affecter toute sa famille. C'est le cas d'une mère qui a parcouru environ 400 km pour rejoindre Abidjan afin d'honorer un rendez-vous de désintoxication de son fils. Elle témoigne. ''Il insulte tout le monde. Moi-même qui suis sa maman, je suis victime de ses insultes. J'étais plus malade que lui car plus personne ne me respectait dans le quartier. Il était en classe de terminale quand il a commencé à consommer de la drogue. Ça me fait 10 ans de lutte aujourd'hui'' Son fils s'est confié à notre correspondant Ebrin Brou. Il dit se sentir mieux et prodigue un conseille à d'autres jeunes. ''La drogue ce n'est pas une bonne chose, ça détruit. J'aimerais dire à mes amis d'éviter cela car la drogue détruit et ça met en retard'' Les autorités de la commune d'Adjame veulent en finir avec les drogues qui sévissent aussi bien dans certaines écoles que dans les rues. Mais la Côte d'Ivoire n'est pas épargnée par le trafic international de drogue. En mars 2021, une tonne et demi de cocaïne d'une valeur de 25 milliards de francs CFA avait été saisie par la gendarmerie nationale. A Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, la «BOMBÉ » une drogue à base des produits extraits des tuyeaux d'échappement des véhicules mélangés à d'autres substances fait des ravages chez les jeunes. Ce produit crée plusieurs réactions chez les personnes qui le consomment tels que la paralysie momentanée des membres, la fatigue générale, l'inconscience et le ralentissement de l'activité cérébrale. Le ministre congolais de la jeunesse, Yves Bonkulu, qui alerte sur le danger de ces stupéfiants, annonce la mise en place, en collaboration avec le ministère de la santé, d'une commission mixte qui devra travailler pour sortir les jeunes de cette dépendance. Dr Samedi Dje Bi, addictologue, directeur des opérations du centre d'acceuil de la croix bleue de Cote d'ivoire conseille ''Les parents doivent être très présents dans la vie de leurs enfants'' insiste Dr Samedi Dje Bi. Il demande aux parents d'être à l'écoute de leurs enfants. ''Il ne faut pas les culpabliser. Il faut les écouter et surtout il faut être les premiers à leur parler de la drogue'' conseille-t-il. Pour finir, Dr Samedi Dje Bi, addictologue, directeur des operations du centre d'acceuil de la Croix Bleue de Côte d'ivoire donne quelques pistes aux parents pour reconnaitre les adolescents qui s'adonnent à la consommation de la drogue - Le spécialiste déclare que l'adolescent qui commence par consommer de la drogue est souvent dans le déni, il est aussi souvent sur la défensive. - Il développe des comportements de cleptomanie et mytomanie - L'enfant est très exigeant car il se définit comme quelqu'un qu'il n'a que des droits et pas de devoirs - Un amaigrissement dû à la malnutrition - Une chute rapide des résultats scolaires, - L'adolecent devient bagarreur dans son environnement - Il devient moins soigneux dans son style vestimentaire - Il porte généralement sur lui des objets comme un briquet, des feuilles etc…
https://www.bbc.com/afrique/region-58331926
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Omicron : l'OMS recommande d'annuler certains projets durant les fêtes en raison des craintes liées au variant
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a exhorté les gens à annuler certains de leurs projets de vacances pour protéger la santé publique, tandis que le variant Omicron se propage dans le monde entier. "Un événement annulé vaut mieux qu'une vie annulée", a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l'OMS, ajoutant que des "décisions difficiles" doivent être prises. Un certain nombre de pays ont pris des mesures pour tenter d'enrayer la propagation du variant, notamment en imposant des restrictions aux voyages. Aux États-Unis, le variant Omicron est désormais dominant et représente 73 % des nouvelles infections. A lire aussi : Le président Joe Biden devrait s'adresser à la nation mardi, mais la Maison Blanche a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de "confiner le pays". Le principal expert en maladies infectieuses du pays, le Dr Anthony Fauci, avait auparavant averti que les voyages de Noël augmenteraient la propagation d'Omicron, même parmi les personnes entièrement vaccinées. Il est désormais déconseillé aux Américains de se rendre dans plus de 80 pays figurant sur la liste très élevée des Centers for Disease Control and Prevention pour le Covid-19, dont la quasi-totalité de l'Europe. La France et l'Allemagne font partie des pays qui imposent des restrictions aux voyages pour lutter contre l'Omicron, tandis que les Pays-Bas ont instauré un confinement strict pendant la période de Noël. Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson a déclaré lundi que le gouvernement devait "se réserver la possibilité" d'introduire de nouvelles règles en Angleterre en raison de la recrudescence des cas d'Omicron, mais n'a pas annoncé de nouvelles restrictions. Les célébrations du réveillon du Nouvel An à Trafalgar Square, à Londres, ont été annulées "dans l'intérêt de la sécurité publique", a déclaré le maire Sadiq Khan. Et mardi, la Nouvelle-Zélande a reporté sa réouverture progressive aux voyages internationaux jusqu'à la fin du mois de février au moins. Lors d'une réunion d'information lundi, le Dr Tedros a déclaré qu'il existait désormais des preuves que cette variante se propageait "beaucoup plus rapidement" que la version dominante précédente, Delta. L'OMS a également déclaré qu'il serait "imprudent" de conclure, sur la base des premiers éléments, qu'Omicron était un variant plus léger. Le Dr Tedros a déclaré que "nous en avons tous assez de cette pandémie. Nous voulons tous passer du temps avec nos amis et notre famille. Nous voulons tous revenir à la normale." Mais il a ajouté que chacun, "dirigeants et individus", devait prendre des décisions difficiles pour protéger les gens, notamment en annulant ou en reportant des événements. "Il est préférable d'annuler maintenant et de célébrer plus tard que de célébrer maintenant et de faire son deuil plus tard", a déclaré le Dr Tedros. Il a également déclaré que la pandémie pourrait prendre fin en 2022, si 70 % de la population de chaque pays du monde était vaccinée d'ici le milieu de l'année prochaine. Il a également déclaré que la Chine, où l'épidémie aurait commencé en 2019, doit fournir davantage de données sur les origines, afin de contribuer aux futures politiques de lutte contre les pandémies.
Omicron : l'OMS recommande d'annuler certains projets durant les fêtes en raison des craintes liées au variant L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a exhorté les gens à annuler certains de leurs projets de vacances pour protéger la santé publique, tandis que le variant Omicron se propage dans le monde entier. "Un événement annulé vaut mieux qu'une vie annulée", a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l'OMS, ajoutant que des "décisions difficiles" doivent être prises. Un certain nombre de pays ont pris des mesures pour tenter d'enrayer la propagation du variant, notamment en imposant des restrictions aux voyages. Aux États-Unis, le variant Omicron est désormais dominant et représente 73 % des nouvelles infections. A lire aussi : Le président Joe Biden devrait s'adresser à la nation mardi, mais la Maison Blanche a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de "confiner le pays". Le principal expert en maladies infectieuses du pays, le Dr Anthony Fauci, avait auparavant averti que les voyages de Noël augmenteraient la propagation d'Omicron, même parmi les personnes entièrement vaccinées. Il est désormais déconseillé aux Américains de se rendre dans plus de 80 pays figurant sur la liste très élevée des Centers for Disease Control and Prevention pour le Covid-19, dont la quasi-totalité de l'Europe. La France et l'Allemagne font partie des pays qui imposent des restrictions aux voyages pour lutter contre l'Omicron, tandis que les Pays-Bas ont instauré un confinement strict pendant la période de Noël. Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson a déclaré lundi que le gouvernement devait "se réserver la possibilité" d'introduire de nouvelles règles en Angleterre en raison de la recrudescence des cas d'Omicron, mais n'a pas annoncé de nouvelles restrictions. Les célébrations du réveillon du Nouvel An à Trafalgar Square, à Londres, ont été annulées "dans l'intérêt de la sécurité publique", a déclaré le maire Sadiq Khan. Et mardi, la Nouvelle-Zélande a reporté sa réouverture progressive aux voyages internationaux jusqu'à la fin du mois de février au moins. Lors d'une réunion d'information lundi, le Dr Tedros a déclaré qu'il existait désormais des preuves que cette variante se propageait "beaucoup plus rapidement" que la version dominante précédente, Delta. L'OMS a également déclaré qu'il serait "imprudent" de conclure, sur la base des premiers éléments, qu'Omicron était un variant plus léger. Le Dr Tedros a déclaré que "nous en avons tous assez de cette pandémie. Nous voulons tous passer du temps avec nos amis et notre famille. Nous voulons tous revenir à la normale." Mais il a ajouté que chacun, "dirigeants et individus", devait prendre des décisions difficiles pour protéger les gens, notamment en annulant ou en reportant des événements. "Il est préférable d'annuler maintenant et de célébrer plus tard que de célébrer maintenant et de faire son deuil plus tard", a déclaré le Dr Tedros. Il a également déclaré que la pandémie pourrait prendre fin en 2022, si 70 % de la population de chaque pays du monde était vaccinée d'ici le milieu de l'année prochaine. Il a également déclaré que la Chine, où l'épidémie aurait commencé en 2019, doit fournir davantage de données sur les origines, afin de contribuer aux futures politiques de lutte contre les pandémies.
https://www.bbc.com/afrique/monde-59742986
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George Floyd: les hackers anonymes réapparaissent
Tandis que les États-Unis font face à des troubles civils dans des dizaines de villes, le groupe "hacktiviste" Anonymous est revenu de l'ombre. Le collectif de hackers s'est fait connaitre pour avoir organisé des cyber-attaques ciblant ceux qu'ils accusaient d'injustice. Après des années de calme relatif, le groupe semble avoir refait surface suite aux violentes manifestations à Minneapolis dénonçant la mort de George Floyd. Ils promettent d'exposer au monde les "nombreux crimes" commis par les policiers de la ville. Cependant, il n'est pas facile de déterminer les activités exactes de ce mystérieux groupe. Anonymous est un collectif "hacktiviste" qui n'a ni visage, ni leadership. Son slogan est simplement "nous sommes légion", se référant à son nombre prétendument élevé d'individus. Sans structure de commandement centrale, n'importe qui peut prétendre faire partie du groupe. Cela signifie également que les membres peuvent avoir des priorités très différentes et qu'il n'y a pas d'agenda unique. Mais généralement, ce sont des militants qui visent ceux qu'ils accusent d'abus de pouvoir. Ils le font de manière très publique, par exemple en détournant des sites Web ou en les mettant hors ligne. Leur symbole est un masque de Guy Fawkes, rendu célèbre par le roman graphique d'Alan Moore V pour Vendetta, dans lequel un révolutionnaire anarchiste revêt le masque pour renverser un gouvernement fasciste corrompu. Diverses formes de cyberattaques sont attribuées à Anonymous en relation avec les manifestations de George Floyd. Tout d'abord, le site Web du département de police de Minneapolis a été temporairement mis hors ligne au cours du week-end par cyberattaque présumé de déni de service distribué (DDoS). Il s'agit d'une forme de cyberattaque non sophistiquée mais efficace qui inonde un serveur de données jusqu'à ce qu'il cesse de fonctionner - de la même manière que les sites Web commerciaux peuvent se déconnecter lorsque trop de gens l'inondent pour déclencher une forte demande. Une base de données d'adresses e-mail et de mots de passe du service de police qui auraient été piratés par Anonymous est également en circulation. Cependant, rien ne prouve que les serveurs de la police aient été piratés. Une page du site Web d'une agence des Nations Unies a été transformée en mémorial pour M. Floyd, remplaçant son contenu par le message "Rest in Power, George Floyd", attache à un logo Anonymous. Sur Twitter, des messages non vérifiés ont fait le tour de la toile, montrant ce qui ressemble à des radios de police jouant de la musique et empêchant toute communication. Cependant, les experts suggèrent qu'il est peu probable qu'il s'agisse d'un piratage, et pourrait plutôt être le résultat d'un matériel volé et réquisitionné par les manifestants - si les vidéos sont authentiques en premier lieu. Des militants anonymes font également circuler des accusations vieilles de plusieurs années contre le président Trump, tirées de documents dans une affaire judiciaire civile qui a été volontairement rejeté par l'accusateur avant son procès. La mort de George Floyd a généré les turbulences raciales et les troubles civils les plus importants depuis l'assassinat de Martin Luther King en 1968 selon le correspondant de la BBC à New York, Nick Bryant. C'est dans ce contexte qu'une page Facebook prétendant être liée à Anonymous a publié une vidéo sur la mort de M. Floyd, alléguant une série d'autres crimes impliquant la police de Minneapolis. La même page Facebook a posté des vidéos similaires sur les OVNIS et le "plan chinois pour la domination du monde" ces dernières semaines dans laquelle - comme dans la vidéo de George Floyd - une voix transformée électroniquement discute de sujets d'actualités. La première opération anonyme d'envergure à avoir fait la une des journaux a été dirigée contre l'Église de Scientologie en 2008, victimes de cyberattaques DDoS qui ont rendu certains des sites Web de l'organisation hors service, ainsi que des farces et des fax vides destinés à perturber leurs communications. Dans les années qui ont suivi, au lendemain d'une crise financière mondiale, le groupe a entre autres agi en soutien aux mouvements de protestation du printemps arabe, ciblé Sony Entertainment sur sa tentative de sévir contre le piratage de la console PlayStation 3 et soutenu l'Occupy Wall Street protestations, Ils ont continué de soutenir des causes similaires et ont organisé des rassemblements anti establishment dans le monde entier, mais leur présence dans les médias traditionnels a diminué ces dernières années. L'image révolutionnaire et la volonté de prendre en charge des entités puissantes semblent toutefois faire écho dans la crise actuelle aux États-Unis.
George Floyd: les hackers anonymes réapparaissent Tandis que les États-Unis font face à des troubles civils dans des dizaines de villes, le groupe "hacktiviste" Anonymous est revenu de l'ombre. Le collectif de hackers s'est fait connaitre pour avoir organisé des cyber-attaques ciblant ceux qu'ils accusaient d'injustice. Après des années de calme relatif, le groupe semble avoir refait surface suite aux violentes manifestations à Minneapolis dénonçant la mort de George Floyd. Ils promettent d'exposer au monde les "nombreux crimes" commis par les policiers de la ville. Cependant, il n'est pas facile de déterminer les activités exactes de ce mystérieux groupe. Anonymous est un collectif "hacktiviste" qui n'a ni visage, ni leadership. Son slogan est simplement "nous sommes légion", se référant à son nombre prétendument élevé d'individus. Sans structure de commandement centrale, n'importe qui peut prétendre faire partie du groupe. Cela signifie également que les membres peuvent avoir des priorités très différentes et qu'il n'y a pas d'agenda unique. Mais généralement, ce sont des militants qui visent ceux qu'ils accusent d'abus de pouvoir. Ils le font de manière très publique, par exemple en détournant des sites Web ou en les mettant hors ligne. Leur symbole est un masque de Guy Fawkes, rendu célèbre par le roman graphique d'Alan Moore V pour Vendetta, dans lequel un révolutionnaire anarchiste revêt le masque pour renverser un gouvernement fasciste corrompu. Diverses formes de cyberattaques sont attribuées à Anonymous en relation avec les manifestations de George Floyd. Tout d'abord, le site Web du département de police de Minneapolis a été temporairement mis hors ligne au cours du week-end par cyberattaque présumé de déni de service distribué (DDoS). Il s'agit d'une forme de cyberattaque non sophistiquée mais efficace qui inonde un serveur de données jusqu'à ce qu'il cesse de fonctionner - de la même manière que les sites Web commerciaux peuvent se déconnecter lorsque trop de gens l'inondent pour déclencher une forte demande. Une base de données d'adresses e-mail et de mots de passe du service de police qui auraient été piratés par Anonymous est également en circulation. Cependant, rien ne prouve que les serveurs de la police aient été piratés. Une page du site Web d'une agence des Nations Unies a été transformée en mémorial pour M. Floyd, remplaçant son contenu par le message "Rest in Power, George Floyd", attache à un logo Anonymous. Sur Twitter, des messages non vérifiés ont fait le tour de la toile, montrant ce qui ressemble à des radios de police jouant de la musique et empêchant toute communication. Cependant, les experts suggèrent qu'il est peu probable qu'il s'agisse d'un piratage, et pourrait plutôt être le résultat d'un matériel volé et réquisitionné par les manifestants - si les vidéos sont authentiques en premier lieu. Des militants anonymes font également circuler des accusations vieilles de plusieurs années contre le président Trump, tirées de documents dans une affaire judiciaire civile qui a été volontairement rejeté par l'accusateur avant son procès. La mort de George Floyd a généré les turbulences raciales et les troubles civils les plus importants depuis l'assassinat de Martin Luther King en 1968 selon le correspondant de la BBC à New York, Nick Bryant. C'est dans ce contexte qu'une page Facebook prétendant être liée à Anonymous a publié une vidéo sur la mort de M. Floyd, alléguant une série d'autres crimes impliquant la police de Minneapolis. La même page Facebook a posté des vidéos similaires sur les OVNIS et le "plan chinois pour la domination du monde" ces dernières semaines dans laquelle - comme dans la vidéo de George Floyd - une voix transformée électroniquement discute de sujets d'actualités. La première opération anonyme d'envergure à avoir fait la une des journaux a été dirigée contre l'Église de Scientologie en 2008, victimes de cyberattaques DDoS qui ont rendu certains des sites Web de l'organisation hors service, ainsi que des farces et des fax vides destinés à perturber leurs communications. Dans les années qui ont suivi, au lendemain d'une crise financière mondiale, le groupe a entre autres agi en soutien aux mouvements de protestation du printemps arabe, ciblé Sony Entertainment sur sa tentative de sévir contre le piratage de la console PlayStation 3 et soutenu l'Occupy Wall Street protestations, Ils ont continué de soutenir des causes similaires et ont organisé des rassemblements anti establishment dans le monde entier, mais leur présence dans les médias traditionnels a diminué ces dernières années. L'image révolutionnaire et la volonté de prendre en charge des entités puissantes semblent toutefois faire écho dans la crise actuelle aux États-Unis.
https://www.bbc.com/afrique/monde-52890209
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Café : 13 faits que vous ne connaissez peut-être pas sur cette boisson
Le monde n'a jamais été aussi obsédé par le café. Que nous prenions une tasse pour nous réveiller le matin, un espresso après le déjeuner ou un cappuccino le soir, nous n'avons jamais autant consommé. En 1991, la consommation mondiale était d'environ 90 millions de sacs de 60 kg, selon l'Organisation internationale du café (OIC). D'ici 2020/21, la consommation est estimée à plus de 167 millions de sacs. A surtout lire sur BBC Afrique : Alors, pourquoi ne pas prendre votre tasse préférée et faire une pause pour lire ces 13 curiosités que vous ne connaissez peut-être pas sur le café ? Les amandes que vous préparez sont en fait les graines grillées d'un fruit, que l'on appelle amandes de cerises ou simplement cerises. Si vous mordez dans la cerise, vous trouverez deux graines qui se développent avec des côtés aplatis. Selon la National Coffee Association (NCA) des États-Unis, on ne trouve une graine ovale, appelée moka (ou peaberry), que dans environ 5 % de la production mondiale de café. Les mokas sont sélectionnés à la main et appréciés pour leur goût plus raffiné et plus fort. Les gens boivent du café depuis longtemps, mais certaines personnes préfèrent le manger. Certaines entreprises ont également utilisé les cerises de café gaspillées pour fabriquer de la farine. Il peut être utilisé dans les muffins, les pains, les chocolats, les sauces, etc. Mais il n'a pas le goût du café : selon la variété, il présente généralement des notes florales, d'agrumes ou de fruits grillés. Une civette ou un éléphant ? Les cafés les plus chers du monde passent par l'intestin d'un de ces animaux. Le kopi luwak est un café fabriqué à partir des excréments de la civette palmiste asiatique, un petit mammifère carnivore à la fourrure tachetée et au museau pointu qui vit dans les palmiers en Indonésie. Les cerises du café sont fermentées lors de leur passage dans les intestins de ces animaux et, après avoir été déféquées, elles sont collectées et vendues. Un paquet de 500 grammes de ces haricots peut atteindre 700 dollars dans les magasins de détail haut de gamme. Mais il doit désormais faire face à la concurrence d'un café appelé Black Ivory, fabriqué à partir de grains de cerises cueillis à la main après avoir été mangés et déféqués par des éléphants en Thaïlande. L'ivoire noir a été inventé par un Canadien, Blake Dinkin, et est vendu aux États-Unis pour environ 85 dollars (un petit paquet de 35 grammes). Selon le magazine Toronto Life, il est "presque comme un thé, pas amer, avec des notes de cacao, de tamarin, de tabac et de cuir". Le café est riche en antioxydants, qui empêchent nos cellules d'être oxydées par les toxines, les produits chimiques et les inflammations. Une étude publiée dans la revue universitaire Annals of Internal Medicine suggère que la consommation de trois tasses de café par jour réduit le risque de décès lié à plusieurs pathologies majeures, dont les maladies cardiaques. L'étude a suivi plus de 500 000 personnes dans dix pays européens pendant plus de 16 ans. D'autres études ont examiné si le café pouvait réduire le risque de développer un diabète de type 2 et combattre les maladies neurodégénératives telles que la démence et la maladie d'Alzheimer. Mais d'autres études sont nécessaires dans ces domaines. La teneur en caféine du café permet également d'augmenter le niveau d'énergie des personnes et d'améliorer les performances sportives. Parce qu'elle est un stimulant, la caféine présente des risques potentiels si elle est consommée en quantités excessives. Si vous êtes enceinte, il est préférable de réduire votre consommation de caféine car cette substance est associée à des bébés de faible poids à la naissance et parfois à des fausses couches. Les autorités sanitaires britanniques recommandent aux femmes enceintes de ne pas consommer plus de 200 milligrammes de caféine par jour. C'est un peu plus qu'une tasse de café filtre ou deux tasses de café instantané. L'Arabica descend des premiers plants de café découverts en Ethiopie. Ces arbustes produisent un café raffiné, doux et aromatique, plus cher, qui représente environ 70% de la production mondiale. Le Robusta est légèrement plus amer et contient deux fois plus de caféine. Ce type de grain est principalement utilisé dans les mélanges et les cafés instantanés. Il est cultivé en Afrique centrale et occidentale, dans certaines parties de l'Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie et au Vietnam, et au Brésil. Selon la légende, au 9e siècle, un chevrier nommé Kaldi a vu son troupeau manger les fruits d'un arbre étrange et a remarqué que les animaux restaient éveillés toute la nuit, pleins d'énergie. Il en a parlé à un groupe de moines, qui ont réalisé qu'ils pouvaient transformer le fruit en une boisson chaude afin de rester éveillés pour les prières. Au 15ème siècle, le café était cultivé au Yémen. Son nom original, qahwah, dérive du mot yéménite pour le vin. Un siècle plus tard, il était déjà connu en Perse, en Égypte, en Syrie et en Turquie. Le café n'était pas seulement apprécié à la maison, mais aussi dans les cafés publics - qahveh khaneh - qui ont commencé à apparaître dans les villes du Moyen-Orient. Elles étaient très populaires et sont devenues un espace pour des activités sociales telles que se tenir au courant des derniers potins, jouer aux échecs ou écouter de la musique. Le café est cultivé dans plus de 50 pays situés dans une zone appelée "ceinture de café", entre les tropiques du Capricorne et du Cancer. Elle s'étend de l'est du Mexique à la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ce sont les plus grands producteurs mondiaux : le Brésil, le Vietnam, la Colombie, l'Indonésie, le Honduras et l'Éthiopie. Selon l'OIC, les Finlandais sont les plus grands buveurs de café par habitant. En Finlande, chaque personne boit en moyenne l'équivalent de 12 kg de café par an. Viennent ensuite la Norvège (9,9 kg par habitant), l'Islande (9 kg), le Danemark (8,7 kg) et la Suède (8,2 kg). Les Italiens, qui ont fait du café un élément essentiel de la dolce vita, en consomment 5,9 kg par habitant et par an. La British Coffee Association affirme que le café est "la boisson la plus populaire au monde", avec environ deux milliards de tasses consommées chaque jour, mais ce n'est pas si simple. Les deux pays les plus peuplés du monde - la Chine et l'Inde - penchent fortement du côté du thé. Le café prédomine dans les Amériques et en Europe continentale, tandis qu'il y a une préférence pour le thé dans la plupart des pays d'Asie et de l'ancienne Union soviétique. Le géographe David Grigg, de l'université de Sheffield au Royaume-Uni, a tenté de résoudre ce différend dans un article publié en 2006 dans la revue GeoJournal. Selon lui, la comparaison doit se faire par litre, car bien que l'on consomme chaque année dans le monde environ 80 % de plus de café que de thé en poids, il ne faut que deux grammes de thé pour préparer une tasse, contre 10 grammes de café. Sur la base de ce calcul, il a conclu que "trois tasses de thé sont consommées pour une tasse de café". Voici quelques conseils pour préparer une tasse de café parfaite à la maison, selon la NCA :
Café : 13 faits que vous ne connaissez peut-être pas sur cette boisson Le monde n'a jamais été aussi obsédé par le café. Que nous prenions une tasse pour nous réveiller le matin, un espresso après le déjeuner ou un cappuccino le soir, nous n'avons jamais autant consommé. En 1991, la consommation mondiale était d'environ 90 millions de sacs de 60 kg, selon l'Organisation internationale du café (OIC). D'ici 2020/21, la consommation est estimée à plus de 167 millions de sacs. A surtout lire sur BBC Afrique : Alors, pourquoi ne pas prendre votre tasse préférée et faire une pause pour lire ces 13 curiosités que vous ne connaissez peut-être pas sur le café ? Les amandes que vous préparez sont en fait les graines grillées d'un fruit, que l'on appelle amandes de cerises ou simplement cerises. Si vous mordez dans la cerise, vous trouverez deux graines qui se développent avec des côtés aplatis. Selon la National Coffee Association (NCA) des États-Unis, on ne trouve une graine ovale, appelée moka (ou peaberry), que dans environ 5 % de la production mondiale de café. Les mokas sont sélectionnés à la main et appréciés pour leur goût plus raffiné et plus fort. Les gens boivent du café depuis longtemps, mais certaines personnes préfèrent le manger. Certaines entreprises ont également utilisé les cerises de café gaspillées pour fabriquer de la farine. Il peut être utilisé dans les muffins, les pains, les chocolats, les sauces, etc. Mais il n'a pas le goût du café : selon la variété, il présente généralement des notes florales, d'agrumes ou de fruits grillés. Une civette ou un éléphant ? Les cafés les plus chers du monde passent par l'intestin d'un de ces animaux. Le kopi luwak est un café fabriqué à partir des excréments de la civette palmiste asiatique, un petit mammifère carnivore à la fourrure tachetée et au museau pointu qui vit dans les palmiers en Indonésie. Les cerises du café sont fermentées lors de leur passage dans les intestins de ces animaux et, après avoir été déféquées, elles sont collectées et vendues. Un paquet de 500 grammes de ces haricots peut atteindre 700 dollars dans les magasins de détail haut de gamme. Mais il doit désormais faire face à la concurrence d'un café appelé Black Ivory, fabriqué à partir de grains de cerises cueillis à la main après avoir été mangés et déféqués par des éléphants en Thaïlande. L'ivoire noir a été inventé par un Canadien, Blake Dinkin, et est vendu aux États-Unis pour environ 85 dollars (un petit paquet de 35 grammes). Selon le magazine Toronto Life, il est "presque comme un thé, pas amer, avec des notes de cacao, de tamarin, de tabac et de cuir". Le café est riche en antioxydants, qui empêchent nos cellules d'être oxydées par les toxines, les produits chimiques et les inflammations. Une étude publiée dans la revue universitaire Annals of Internal Medicine suggère que la consommation de trois tasses de café par jour réduit le risque de décès lié à plusieurs pathologies majeures, dont les maladies cardiaques. L'étude a suivi plus de 500 000 personnes dans dix pays européens pendant plus de 16 ans. D'autres études ont examiné si le café pouvait réduire le risque de développer un diabète de type 2 et combattre les maladies neurodégénératives telles que la démence et la maladie d'Alzheimer. Mais d'autres études sont nécessaires dans ces domaines. La teneur en caféine du café permet également d'augmenter le niveau d'énergie des personnes et d'améliorer les performances sportives. Parce qu'elle est un stimulant, la caféine présente des risques potentiels si elle est consommée en quantités excessives. Si vous êtes enceinte, il est préférable de réduire votre consommation de caféine car cette substance est associée à des bébés de faible poids à la naissance et parfois à des fausses couches. Les autorités sanitaires britanniques recommandent aux femmes enceintes de ne pas consommer plus de 200 milligrammes de caféine par jour. C'est un peu plus qu'une tasse de café filtre ou deux tasses de café instantané. L'Arabica descend des premiers plants de café découverts en Ethiopie. Ces arbustes produisent un café raffiné, doux et aromatique, plus cher, qui représente environ 70% de la production mondiale. Le Robusta est légèrement plus amer et contient deux fois plus de caféine. Ce type de grain est principalement utilisé dans les mélanges et les cafés instantanés. Il est cultivé en Afrique centrale et occidentale, dans certaines parties de l'Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie et au Vietnam, et au Brésil. Selon la légende, au 9e siècle, un chevrier nommé Kaldi a vu son troupeau manger les fruits d'un arbre étrange et a remarqué que les animaux restaient éveillés toute la nuit, pleins d'énergie. Il en a parlé à un groupe de moines, qui ont réalisé qu'ils pouvaient transformer le fruit en une boisson chaude afin de rester éveillés pour les prières. Au 15ème siècle, le café était cultivé au Yémen. Son nom original, qahwah, dérive du mot yéménite pour le vin. Un siècle plus tard, il était déjà connu en Perse, en Égypte, en Syrie et en Turquie. Le café n'était pas seulement apprécié à la maison, mais aussi dans les cafés publics - qahveh khaneh - qui ont commencé à apparaître dans les villes du Moyen-Orient. Elles étaient très populaires et sont devenues un espace pour des activités sociales telles que se tenir au courant des derniers potins, jouer aux échecs ou écouter de la musique. Le café est cultivé dans plus de 50 pays situés dans une zone appelée "ceinture de café", entre les tropiques du Capricorne et du Cancer. Elle s'étend de l'est du Mexique à la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ce sont les plus grands producteurs mondiaux : le Brésil, le Vietnam, la Colombie, l'Indonésie, le Honduras et l'Éthiopie. Selon l'OIC, les Finlandais sont les plus grands buveurs de café par habitant. En Finlande, chaque personne boit en moyenne l'équivalent de 12 kg de café par an. Viennent ensuite la Norvège (9,9 kg par habitant), l'Islande (9 kg), le Danemark (8,7 kg) et la Suède (8,2 kg). Les Italiens, qui ont fait du café un élément essentiel de la dolce vita, en consomment 5,9 kg par habitant et par an. La British Coffee Association affirme que le café est "la boisson la plus populaire au monde", avec environ deux milliards de tasses consommées chaque jour, mais ce n'est pas si simple. Les deux pays les plus peuplés du monde - la Chine et l'Inde - penchent fortement du côté du thé. Le café prédomine dans les Amériques et en Europe continentale, tandis qu'il y a une préférence pour le thé dans la plupart des pays d'Asie et de l'ancienne Union soviétique. Le géographe David Grigg, de l'université de Sheffield au Royaume-Uni, a tenté de résoudre ce différend dans un article publié en 2006 dans la revue GeoJournal. Selon lui, la comparaison doit se faire par litre, car bien que l'on consomme chaque année dans le monde environ 80 % de plus de café que de thé en poids, il ne faut que deux grammes de thé pour préparer une tasse, contre 10 grammes de café. Sur la base de ce calcul, il a conclu que "trois tasses de thé sont consommées pour une tasse de café". Voici quelques conseils pour préparer une tasse de café parfaite à la maison, selon la NCA :
https://www.bbc.com/afrique/monde-61118508
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Pourquoi le mur de Berlin a été construit?
L'Allemagne a célébré les 30 ans de la chute du mur de Berlin cette année. Le mur de Berlin a divisé deux parties de l'Allemagne à l'idéologie opposée pendant plus de trente ans. Et la chute du mur de Berlin a été l'un des moments les plus importants du XX siècle. A Lire et écouter :
Pourquoi le mur de Berlin a été construit? L'Allemagne a célébré les 30 ans de la chute du mur de Berlin cette année. Le mur de Berlin a divisé deux parties de l'Allemagne à l'idéologie opposée pendant plus de trente ans. Et la chute du mur de Berlin a été l'un des moments les plus importants du XX siècle. A Lire et écouter :
https://www.bbc.com/afrique/monde-50436751
3politics
Le deuil plane sur les rues en Afghanistan après le séisme dévastateur
Tom-Paul, BBC News "Deux hélicoptères sont arrivés sur le site, mais on ne sait pas ce qu'ils peuvent faire d'autre que transporter les corps", explique l'un des Afghans pour décrire la situation actuelle après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le pays, faisant des centaines de morts. "Deux hélicoptères sont arrivés sur le site, mais on ne sait pas ce qu'ils peuvent faire d'autre que transporter les corps", explique l'un des Afghans pour décrire la situation actuelle après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le pays, faisant des centaines de morts. Et ce violent tremblement de terre s'est produit aux premières heures de la matinée de mercredi, ce qui a entraîné l'effondrement de maisons et l'écrasement de ceux qui dormaient à l'intérieur. Les sauveteurs ont utilisé tout ce qu'ils avaient, même creusé à la main car il n'y avait pas d'outils de creusement, s'ils pouvaient atteindre les zones touchées par le tremblement de terre. Les zones rurales de l’est de l’Afghanistan ne sont faciles à parcourir. Le nombre de victimes devrait augmenter lorsque la situation actuelle deviendra plus claire. Le tremblement de terre s’est produit à 1h30 du matin. "J’ai eu peur et je suis sorti à la recherche de mes amis, dont certains ont perdu leurs parents et leurs proches tandis que d’autres ont survécu, mais leurs maisons se sont effondrées", raconte Ahmad Noor, un rescapé. "Vous pouvez entendre les sirènes des ambulances partout. J’ai également parlé avec de nombreuses personnes qui étaient toutes submergées par la frustration de perdre leurs proches et d’être dans une situation misérable." Des témoins oculaires ont décrit la situation actuelle après le tremblement de terre dévastateur en Afghanistan comme "dans chaque rue où vous allez, vous trouvez des gens en deuil après avoir perdu des êtres chers." Une photo prise par la BBC montre une jeune fille – de trois ou quatre ans – debout devant une maison à moitié effondrée. La jeune fille semble être étourdie, alors qu’on ne sait pas encore ce qui est arrivé à sa famille. La BBC essaie toujours de vérifier si elle reçoit des soins appropriés. Alim Wafa, 49 ans, s’est rendu dans la province de Paktika, l’une des provinces afghanes les plus durement touchées par le tremblement de terre, pour aider les personnes bloquées là-bas. "Il n’y a pas de travailleurs humanitaires du gouvernement, mais les habitants des villes et villages voisins sont venus participer à l’effort de sauvetage", explique Wafa. "Je suis arrivé ce matin et j’ai trouvé à moi seul 40 corps. La plupart d’entre eux sont de jeunes hommes et de très jeunes enfants", ajoute-t-il. L’Afghanistan est confronté à de nombreuses difficultés et crises à différents niveaux. La pauvreté sévit parmi sa population, en plus des conflits dont le pays souffre depuis des décennies. Le mouvement taliban a pris le pouvoir dans le pays l’année dernière, ce qui a conduit à la suppression de l’aide financière que l’Afghanistan recevait à des fins de développement de la part de plusieurs pays du monde. Il ne semble pas que le secteur des services du pays aura la capacité de répondre aux besoins dont le pays a besoin pour faire face à la catastrophe du tremblement de terre. "Nous n’avions pas assez de personnel et d’installations avant le tremblement de terre, et maintenant le séisme a détruit le peu que nous avions. Je ne sais pas combien de nos collègues ont survécu", ajoute-t-il. Les organisations humanitaires essaient d’aider, mais la difficulté des communications et de l’approvisionnement en eau potable dans les zones touchées augmente les défis auxquels sont confrontés ceux qui se concentrent sur la livraison de vivres, de médicaments et de fournitures d’urgence pour les abris à ceux qui en ont besoin. "Nous avons envoyé des équipes mobiles de santé et de nutrition dans les quartiers touchés pour apporter les premiers soins aux blessés", explique Sam, responsable du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). "Nous avons également des camions d’aide en route avec des marchandises, notamment des kits d’hygiène, des couvertures, des tentes et des bâches en plastique. Mais la pluie continue, ce qui complique davantage l’effort de sauvetage", ajoute-t-il. "Bien sûr, tout cela se déroule dans le contexte d’une société souffrant de la faim, de la pauvreté, de la maladie et de la sécheresse", poursuit-il.
Le deuil plane sur les rues en Afghanistan après le séisme dévastateur Tom-Paul, BBC News "Deux hélicoptères sont arrivés sur le site, mais on ne sait pas ce qu'ils peuvent faire d'autre que transporter les corps", explique l'un des Afghans pour décrire la situation actuelle après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le pays, faisant des centaines de morts. "Deux hélicoptères sont arrivés sur le site, mais on ne sait pas ce qu'ils peuvent faire d'autre que transporter les corps", explique l'un des Afghans pour décrire la situation actuelle après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le pays, faisant des centaines de morts. Et ce violent tremblement de terre s'est produit aux premières heures de la matinée de mercredi, ce qui a entraîné l'effondrement de maisons et l'écrasement de ceux qui dormaient à l'intérieur. Les sauveteurs ont utilisé tout ce qu'ils avaient, même creusé à la main car il n'y avait pas d'outils de creusement, s'ils pouvaient atteindre les zones touchées par le tremblement de terre. Les zones rurales de l’est de l’Afghanistan ne sont faciles à parcourir. Le nombre de victimes devrait augmenter lorsque la situation actuelle deviendra plus claire. Le tremblement de terre s’est produit à 1h30 du matin. "J’ai eu peur et je suis sorti à la recherche de mes amis, dont certains ont perdu leurs parents et leurs proches tandis que d’autres ont survécu, mais leurs maisons se sont effondrées", raconte Ahmad Noor, un rescapé. "Vous pouvez entendre les sirènes des ambulances partout. J’ai également parlé avec de nombreuses personnes qui étaient toutes submergées par la frustration de perdre leurs proches et d’être dans une situation misérable." Des témoins oculaires ont décrit la situation actuelle après le tremblement de terre dévastateur en Afghanistan comme "dans chaque rue où vous allez, vous trouvez des gens en deuil après avoir perdu des êtres chers." Une photo prise par la BBC montre une jeune fille – de trois ou quatre ans – debout devant une maison à moitié effondrée. La jeune fille semble être étourdie, alors qu’on ne sait pas encore ce qui est arrivé à sa famille. La BBC essaie toujours de vérifier si elle reçoit des soins appropriés. Alim Wafa, 49 ans, s’est rendu dans la province de Paktika, l’une des provinces afghanes les plus durement touchées par le tremblement de terre, pour aider les personnes bloquées là-bas. "Il n’y a pas de travailleurs humanitaires du gouvernement, mais les habitants des villes et villages voisins sont venus participer à l’effort de sauvetage", explique Wafa. "Je suis arrivé ce matin et j’ai trouvé à moi seul 40 corps. La plupart d’entre eux sont de jeunes hommes et de très jeunes enfants", ajoute-t-il. L’Afghanistan est confronté à de nombreuses difficultés et crises à différents niveaux. La pauvreté sévit parmi sa population, en plus des conflits dont le pays souffre depuis des décennies. Le mouvement taliban a pris le pouvoir dans le pays l’année dernière, ce qui a conduit à la suppression de l’aide financière que l’Afghanistan recevait à des fins de développement de la part de plusieurs pays du monde. Il ne semble pas que le secteur des services du pays aura la capacité de répondre aux besoins dont le pays a besoin pour faire face à la catastrophe du tremblement de terre. "Nous n’avions pas assez de personnel et d’installations avant le tremblement de terre, et maintenant le séisme a détruit le peu que nous avions. Je ne sais pas combien de nos collègues ont survécu", ajoute-t-il. Les organisations humanitaires essaient d’aider, mais la difficulté des communications et de l’approvisionnement en eau potable dans les zones touchées augmente les défis auxquels sont confrontés ceux qui se concentrent sur la livraison de vivres, de médicaments et de fournitures d’urgence pour les abris à ceux qui en ont besoin. "Nous avons envoyé des équipes mobiles de santé et de nutrition dans les quartiers touchés pour apporter les premiers soins aux blessés", explique Sam, responsable du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). "Nous avons également des camions d’aide en route avec des marchandises, notamment des kits d’hygiène, des couvertures, des tentes et des bâches en plastique. Mais la pluie continue, ce qui complique davantage l’effort de sauvetage", ajoute-t-il. "Bien sûr, tout cela se déroule dans le contexte d’une société souffrant de la faim, de la pauvreté, de la maladie et de la sécheresse", poursuit-il.
https://www.bbc.com/afrique/articles/cn0gyy17nqqo
3politics
Au moins 71 soldats tués dans l'attaque d'une base militaire au Niger
Des militants ont tué au moins 71 soldats lors d'une attaque contre une base militaire dans l'ouest du Niger, selon l'armée. Douze soldats ont également été blessés lors de l'attaque - la plus meurtrière depuis plusieurs années. Elle a eu lieu mardi à Inates. Le ministre nigérien de la défense, Issoufou Katambe, a déclaré à la BBC qu'"un grand nombre de terroristes" avaient été "neutralisés". Aucun groupe n'a revendiqué l'attaque. M. Katambe a déclaré à la BBC qu'il y avait "une bataille féroce" à Inates, près de la frontière avec le Mali. Il a déclaré que " plusieurs centaines " de militants ont attaqué la base, quelques jours à peine avant un sommet en France entre le président Emmanuel Macron et les dirigeants de cinq dirigeants ouest-africains pour discuter de la sécurité dans cette vaste région. Le gouvernement nigérien avait auparavant demandé une prolongation de trois mois de l'état d'urgence, qui avait été déclaré pour la première fois il y a deux ans. L'armée nigérienne lutte pour contenir la propagation des groupes armés. Ces dernières semaines, des attaques de plus en plus audacieuses sont commises par des groupes affiliés à l'"État islamique" dans la région proche du Mali. Des groupes militants sont actifs dans toute la région et le Niger fait partie du groupe du G5 Sahel - avec le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Tchad - qui vise à lutter contre l'insurrection.
Au moins 71 soldats tués dans l'attaque d'une base militaire au Niger Des militants ont tué au moins 71 soldats lors d'une attaque contre une base militaire dans l'ouest du Niger, selon l'armée. Douze soldats ont également été blessés lors de l'attaque - la plus meurtrière depuis plusieurs années. Elle a eu lieu mardi à Inates. Le ministre nigérien de la défense, Issoufou Katambe, a déclaré à la BBC qu'"un grand nombre de terroristes" avaient été "neutralisés". Aucun groupe n'a revendiqué l'attaque. M. Katambe a déclaré à la BBC qu'il y avait "une bataille féroce" à Inates, près de la frontière avec le Mali. Il a déclaré que " plusieurs centaines " de militants ont attaqué la base, quelques jours à peine avant un sommet en France entre le président Emmanuel Macron et les dirigeants de cinq dirigeants ouest-africains pour discuter de la sécurité dans cette vaste région. Le gouvernement nigérien avait auparavant demandé une prolongation de trois mois de l'état d'urgence, qui avait été déclaré pour la première fois il y a deux ans. L'armée nigérienne lutte pour contenir la propagation des groupes armés. Ces dernières semaines, des attaques de plus en plus audacieuses sont commises par des groupes affiliés à l'"État islamique" dans la région proche du Mali. Des groupes militants sont actifs dans toute la région et le Niger fait partie du groupe du G5 Sahel - avec le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Tchad - qui vise à lutter contre l'insurrection.
https://www.bbc.com/afrique/region-50756886
6technology
Pourquoi les téléphones qui nous écoutent secrètement sont un mythe
Une société de sécurité mobile a mené des recherches pour répondre à la théorie populaire du complot selon laquelle les géants de la technologie écoutent les conversations. Internet est inondé de messages et de vidéos sur les réseaux sociaux où les gens prétendent avoir la preuve que des gens comme Facebook et Google espionnent les utilisateurs afin de diffuser des publicités hyper ciblées. Les vidéos sont devenues virales au cours des derniers mois, montrant des gens parlant de produits, puis des publicités pour ces articles précis apparaissent en ligne. Aujourd'hui, les spécialistes de la cybersécurité de Wandera ont imité les expériences en ligne et n'ont trouvé aucune preuve que les téléphones ou les applications écoutaient en secret. Lire aussi : Y-a-t'il un espion caché dans votre poche? WhatsApp infecté par un logiciel espion Les chercheurs ont placé deux téléphones - un téléphone Android Samsung et un iPhone Apple - dans une "salle audio". Pendant 30 minutes, ils ont joué le son des publicités de nourriture pour chats et chiens en boucle. Ils ont aussi mis deux téléphones identiques dans une pièce silencieuse. Les spécialistes de la sécurité ont maintenu les applications Facebook, Instagram, Chrome, SnapChat, YouTube et Amazon ouvertes avec toutes les permissions accordées à chaque plate-forme. A regarder : Ils ont ensuite cherché des annonces liées à la nourriture pour animaux de compagnie sur chaque plateforme et page Web qu'ils ont visitée par la suite. Ils ont également analysé l'utilisation de la batterie et la consommation de données sur les téléphones pendant la phase de test. Ils ont répété l'expérience au même moment pendant trois jours, et n'ont noté aucune publicité pertinente sur les téléphones de la "salle audio" et aucune augmentation significative de l'utilisation des données ou des piles. L'activité observée sur les téléphones dans la "salle audio" et dans les salles silencieuses était similaire. Ils ont enregistré les données transférées à partir des appareils - mais à des niveaux bas et loin de la quantité observée lorsque des assistants virtuels comme Siri ou Hey Google sont actifs. James Mack, ingénieur système chez Wandera, a dit : "Nous avons observé que les données de nos tests sont bien inférieures à celles de l'assistant virtuel sur une période de 30 minutes, ce qui suggère que l'enregistrement constant des conversations et le téléchargement dans le nuage ne se produit sur aucune de ces applications testées". "Si c'était le cas, nous nous attendrions à ce que l'utilisation des données soit aussi élevée que la consommation de données des assistants virtuels ", a déclaré M. Mack. Lire aussi : Une faille rend les réseaux wifi "piratables" Les cybercriminels ont empoché 25 millions $ en 2 ans Depuis des années, les géants de la technologie ont nié qu'ils utilisent les microphones de nos mobiles pour espionner. L'an dernier, on a demandé au chef de Facebook Mark Zuckerberg si cela se produisait dans le cadre de son témoignage devant le Sénat américain, ce qu'il a catégoriquement nié. Cependant, à mesure que la méfiance à l'égard des géants de la technologie s'est accrue, de nombreux utilisateurs ont encore l'impression que cela leur arrive. Fait intéressant, l'étude a révélé que la plupart des applications de téléphone Android semblent consommer beaucoup plus de données dans les pièces silencieuses tandis que de nombreuses applications iOS utilisent plus dans les pièces où jouent des audios. Les analystes disent qu'ils ne sont pas certains de la raison pour laquelle c'est le cas, mais qu'ils sont déterminés à poursuivre leurs recherches sur la question. Quoi qu'il en soit, Eldar Tuvey, cofondateur et directeur de la société, est convaincu que les résultats globaux montrent qu'aucun transfert secret de données importantes n'a lieu. "Je mettrais mon nom sur la recherche et je dirais que nous n'avons trouvé aucune preuve de ce qui se passait sur les plates-formes que nous avons testées. Cela peut se produire d'une manière que nous ne connaissons pas, mais je dirais que c'est très improbable ", a déclaré M. Tuvey. Lire aussi : La Suisse défie les hackers Piratage massif de sites web du gouvernement kenyan Les résultats ne surprendront pas ceux de l'industrie de la sécurité de l'information qui savent depuis des années que les géants de la technologie en savent tellement sur nous qu'ils n'ont pas vraiment besoin d'écouter nos conversations pour nous servir des publicités ciblées. La réalité est que les annonceurs ont des moyens sophistiqués de profiler les utilisateurs. Les données de localisation, l'historique de navigation et le suivi des pixels, par exemple, fournissent suffisamment d'informations pour prédire ce que vous pensez peut-être acheter. Ils peuvent également vous mettre en relation avec des amis via les réseaux sociaux et deviner que vous pourriez être intéressé par les choses qu'ils recherchent. Ces techniques s'améliorent et évoluent constamment. Soteris Demetriou, expert en publicité mobile et en sécurité, de l'Imperial College de Londres, a déclaré : "les publicités que vous voyez sont le résultat d'une énorme quantité de données que les entreprises ont sur vous. Ils partagent une grande quantité d'informations à travers des réseaux publicitaires alimentés par des algorithmes d'apprentissage machine extrêmement puissants". "Ils ont maintenant la capacité de savoir efficacement ce qui pourrait vous intéresser avant même que vous ne le sachiez ", a déclaré le Dr Demetriou. Il y a bien sûr des cas où certaines applications ont été trouvées en train d'enregistrer l'activité des utilisateurs à des fins publicitaires. Lire aussi : Comment j'ai démasqué un cyber criminel Cyber attaque: la Corée du Nord indexée En juin dernier, des chercheurs de la Northeastern University, dans l'État américain du Massachusetts, ont testé 17 000 applications mobiles provenant de divers magasins d'applications Android dans le monde. Ils n'ont trouvé aucune preuve d'écoute - mais ils ont découvert que certaines applications relativement petites envoyaient des captures d'écran et même des vidéos des activités des téléphones des utilisateurs à des tiers. Bien que cela ait été fait à des fins de développement et non à des fins publicitaires. Il est également admis que certains groupes liés à des États attaquent régulièrement les appareils mobiles de cibles de haut niveau à des fins d'espionnage. En mai, WhatsApp a admis que des pirates informatiques avaient réussi à installer à distance des logiciels de surveillance sur des appareils via son application. WhatsApp, qui appartient à Facebook, a déclaré que l'attaque visait un "nombre restreint" d'utilisateurs et a été orchestrée par "un cyberacteur avancé". La faille de sécurité a depuis été corrigée.
Pourquoi les téléphones qui nous écoutent secrètement sont un mythe Une société de sécurité mobile a mené des recherches pour répondre à la théorie populaire du complot selon laquelle les géants de la technologie écoutent les conversations. Internet est inondé de messages et de vidéos sur les réseaux sociaux où les gens prétendent avoir la preuve que des gens comme Facebook et Google espionnent les utilisateurs afin de diffuser des publicités hyper ciblées. Les vidéos sont devenues virales au cours des derniers mois, montrant des gens parlant de produits, puis des publicités pour ces articles précis apparaissent en ligne. Aujourd'hui, les spécialistes de la cybersécurité de Wandera ont imité les expériences en ligne et n'ont trouvé aucune preuve que les téléphones ou les applications écoutaient en secret. Lire aussi : Y-a-t'il un espion caché dans votre poche? WhatsApp infecté par un logiciel espion Les chercheurs ont placé deux téléphones - un téléphone Android Samsung et un iPhone Apple - dans une "salle audio". Pendant 30 minutes, ils ont joué le son des publicités de nourriture pour chats et chiens en boucle. Ils ont aussi mis deux téléphones identiques dans une pièce silencieuse. Les spécialistes de la sécurité ont maintenu les applications Facebook, Instagram, Chrome, SnapChat, YouTube et Amazon ouvertes avec toutes les permissions accordées à chaque plate-forme. A regarder : Ils ont ensuite cherché des annonces liées à la nourriture pour animaux de compagnie sur chaque plateforme et page Web qu'ils ont visitée par la suite. Ils ont également analysé l'utilisation de la batterie et la consommation de données sur les téléphones pendant la phase de test. Ils ont répété l'expérience au même moment pendant trois jours, et n'ont noté aucune publicité pertinente sur les téléphones de la "salle audio" et aucune augmentation significative de l'utilisation des données ou des piles. L'activité observée sur les téléphones dans la "salle audio" et dans les salles silencieuses était similaire. Ils ont enregistré les données transférées à partir des appareils - mais à des niveaux bas et loin de la quantité observée lorsque des assistants virtuels comme Siri ou Hey Google sont actifs. James Mack, ingénieur système chez Wandera, a dit : "Nous avons observé que les données de nos tests sont bien inférieures à celles de l'assistant virtuel sur une période de 30 minutes, ce qui suggère que l'enregistrement constant des conversations et le téléchargement dans le nuage ne se produit sur aucune de ces applications testées". "Si c'était le cas, nous nous attendrions à ce que l'utilisation des données soit aussi élevée que la consommation de données des assistants virtuels ", a déclaré M. Mack. Lire aussi : Une faille rend les réseaux wifi "piratables" Les cybercriminels ont empoché 25 millions $ en 2 ans Depuis des années, les géants de la technologie ont nié qu'ils utilisent les microphones de nos mobiles pour espionner. L'an dernier, on a demandé au chef de Facebook Mark Zuckerberg si cela se produisait dans le cadre de son témoignage devant le Sénat américain, ce qu'il a catégoriquement nié. Cependant, à mesure que la méfiance à l'égard des géants de la technologie s'est accrue, de nombreux utilisateurs ont encore l'impression que cela leur arrive. Fait intéressant, l'étude a révélé que la plupart des applications de téléphone Android semblent consommer beaucoup plus de données dans les pièces silencieuses tandis que de nombreuses applications iOS utilisent plus dans les pièces où jouent des audios. Les analystes disent qu'ils ne sont pas certains de la raison pour laquelle c'est le cas, mais qu'ils sont déterminés à poursuivre leurs recherches sur la question. Quoi qu'il en soit, Eldar Tuvey, cofondateur et directeur de la société, est convaincu que les résultats globaux montrent qu'aucun transfert secret de données importantes n'a lieu. "Je mettrais mon nom sur la recherche et je dirais que nous n'avons trouvé aucune preuve de ce qui se passait sur les plates-formes que nous avons testées. Cela peut se produire d'une manière que nous ne connaissons pas, mais je dirais que c'est très improbable ", a déclaré M. Tuvey. Lire aussi : La Suisse défie les hackers Piratage massif de sites web du gouvernement kenyan Les résultats ne surprendront pas ceux de l'industrie de la sécurité de l'information qui savent depuis des années que les géants de la technologie en savent tellement sur nous qu'ils n'ont pas vraiment besoin d'écouter nos conversations pour nous servir des publicités ciblées. La réalité est que les annonceurs ont des moyens sophistiqués de profiler les utilisateurs. Les données de localisation, l'historique de navigation et le suivi des pixels, par exemple, fournissent suffisamment d'informations pour prédire ce que vous pensez peut-être acheter. Ils peuvent également vous mettre en relation avec des amis via les réseaux sociaux et deviner que vous pourriez être intéressé par les choses qu'ils recherchent. Ces techniques s'améliorent et évoluent constamment. Soteris Demetriou, expert en publicité mobile et en sécurité, de l'Imperial College de Londres, a déclaré : "les publicités que vous voyez sont le résultat d'une énorme quantité de données que les entreprises ont sur vous. Ils partagent une grande quantité d'informations à travers des réseaux publicitaires alimentés par des algorithmes d'apprentissage machine extrêmement puissants". "Ils ont maintenant la capacité de savoir efficacement ce qui pourrait vous intéresser avant même que vous ne le sachiez ", a déclaré le Dr Demetriou. Il y a bien sûr des cas où certaines applications ont été trouvées en train d'enregistrer l'activité des utilisateurs à des fins publicitaires. Lire aussi : Comment j'ai démasqué un cyber criminel Cyber attaque: la Corée du Nord indexée En juin dernier, des chercheurs de la Northeastern University, dans l'État américain du Massachusetts, ont testé 17 000 applications mobiles provenant de divers magasins d'applications Android dans le monde. Ils n'ont trouvé aucune preuve d'écoute - mais ils ont découvert que certaines applications relativement petites envoyaient des captures d'écran et même des vidéos des activités des téléphones des utilisateurs à des tiers. Bien que cela ait été fait à des fins de développement et non à des fins publicitaires. Il est également admis que certains groupes liés à des États attaquent régulièrement les appareils mobiles de cibles de haut niveau à des fins d'espionnage. En mai, WhatsApp a admis que des pirates informatiques avaient réussi à installer à distance des logiciels de surveillance sur des appareils via son application. WhatsApp, qui appartient à Facebook, a déclaré que l'attaque visait un "nombre restreint" d'utilisateurs et a été orchestrée par "un cyberacteur avancé". La faille de sécurité a depuis été corrigée.
https://www.bbc.com/afrique/monde-49599437
0business
Crise alimentaire : l'Ukraine peut-elle contribuer à nourrir le monde, malgré la guerre ?
Les agriculteurs ukrainiens disposent de 20 millions de tonnes de céréales qu'ils ne peuvent acheminer vers les marchés internationaux, et une nouvelle récolte est sur le point de commencer. Que peut-on faire pour que les denrées alimentaires parviennent aux personnes qui en ont désespérément besoin, alors que les prix s'envolent dans le monde entier ? Début février, Nadiya Stetsiuk s'attendait à une année fructueuse. Le temps avait été clément en 2021 et elle avait vu des récoltes exceptionnelles de maïs, de blé et de graines de tournesol dans sa petite exploitation de la région centrale de Tcherkassy, en Ukraine. Les prix sur le marché international étaient élevés et augmentaient chaque jour, alors elle a gardé une partie de son stock, pour le vendre plus tard. Puis la Russie a attaqué. Lire aussi : Sa région n'a pas connu le pire des combats - comme 80 % des terres agricoles du pays, elle est toujours sous contrôle ukrainien - mais l'impact sur son exploitation a été profond. "Depuis l'invasion, nous n'avons pas pu vendre de céréales du tout. Le prix ici est maintenant la moitié de ce qu'il était avant la guerre", dit Mme Stetsiuk. "Il y a peut-être une crise alimentaire en Europe et dans le monde, mais c'est le blocage ici parce que nous ne pouvons pas faire sortir cette nourriture". Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a qualifié de "chantage" une offre de la Russie de lever son blocus des ports ukrainiens de la mer Noire, en échange de la levée des sanctions. L'Ukraine est un exportateur de denrées alimentaires de loin supérieur à son poids, puisqu'elle fournit 42 % de l'huile de tournesol échangée sur le marché mondial, 16 % du maïs et 9 % du blé. Certains pays en dépendent fortement. Le Liban importe 80 % de son blé d'Ukraine et l'Inde 76 % de son huile de tournesol. Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, qui nourrit des personnes au bord de la famine dans des pays tels que l'Éthiopie, le Yémen et l'Afghanistan, s'approvisionne en blé à hauteur de 40 % dans ce pays. Même avant la guerre, l'approvisionnement alimentaire mondial était précaire. L'an dernier, la sécheresse a affecté les cultures de blé et d'huile végétale au Canada, ainsi que les rendements de maïs et de soja en Amérique du Sud. La famine a également eu un impact important. En Indonésie et en Malaisie, la pénurie de main-d'œuvre a entraîné une baisse des récoltes d'huile de palme, ce qui a fait grimper les prix des huiles végétales dans le monde entier. Au début de l'année, le prix d'un grand nombre d'aliments de base dans le monde a atteint des sommets inégalés. Nombreux étaient ceux qui espéraient que les récoltes ukrainiennes pourraient contribuer à combler la pénurie mondiale. Mais l'invasion de la Russie a empêché cela. Le ministère ukrainien de l'agriculture affirme que 20 millions de tonnes de céréales sont désormais bloquées dans le pays. Avant la guerre, 90 % des exportations ukrainiennes partaient via les ports profonds de la mer Noire, qui peuvent charger des pétroliers suffisamment grands pour parcourir de longues distances - vers la Chine ou l'Inde - tout en réalisant des bénéfices. Mais tous sont désormais fermés. La Russie s'est emparée de la majeure partie du littoral ukrainien et bloque le reste avec une flotte d'au moins 20 navires, dont quatre sous-marins. Le chef du PAM, David Beasley, a appelé la communauté internationale à organiser un convoi pour briser ce blocus. "Sans la compréhension de la Russie, militairement, il y a tellement de choses qui pourraient mal tourner", déclare Jonathan Bentham, analyste de la défense maritime à l'Institut international d'études stratégiques. Un convoi nécessiterait une importante puissance aérienne, terrestre et maritime, dit-il, et serait politiquement compliqué. "Idéalement, pour maintenir les tensions à un faible niveau, on demanderait aux pays de la mer Noire, comme la Roumanie et la Bulgarie, de le faire. Mais ils n'en ont probablement pas la capacité. Il faudrait alors envisager de faire appel à des membres de l'Otan en dehors de la mer Noire." Cela mettrait la Turquie, qui contrôle les détroits de la mer Noire, dans une position difficile. Elle a déjà déclaré qu'elle limiterait l'entrée aux navires de guerre. L'offre de la Russie d'ouvrir un corridor à travers la mer Noire pour les expéditions de nourriture, en échange d'un assouplissement des sanctions, est intervenue alors que l'Union européenne discutait mercredi d'une nouvelle batteries de sanctions et n'a montré aucun signe de changement de cap. Selon M. Bentham, même si la guerre prenait fin demain, il faudrait des mois ou des années pour sécuriser la mer Noire, car l'Ukraine défend son littoral avec des mines et des navires stratégiquement coulés. Pour l'instant, les denrées alimentaires ne peuvent être acheminées hors d'Ukraine que par voie terrestre ou sur des barges via le Danube. La semaine dernière, l'Union européenne a annoncé son intention d'apporter son aide en investissant des milliards d'euros dans les infrastructures. Mais le voisin de Mme Stetsiuk, Kees Huizinga, qui possède et exploite 15 000 hectares, estime que cela ne suffit pas. Il essaie de transporter des marchandises depuis le début de la guerre et est exaspéré par la montagne de paperasse exigée par l'UE, qui, selon lui, a créé des files d'attente à la frontière pouvant atteindre 25 km de long. "Ce n'est que du papier, ce n'est pas comme s'ils prenaient réellement des échantillons de maïs. Il faut juste avoir le papier", dit-il. Le 18 mai, deux jours après l'annonce de l'UE, les autorités douanières ont demandé à ses chauffeurs deux formulaires qu'ils n'avaient jamais vus auparavant. "La frontière ne devient pas plus facile, au contraire, elle devient plus bureaucratique", dit-il. Au cours des trois dernières semaines, M. Huizinga a exporté 150 tonnes de céréales. Il pourrait faire passer la même quantité par le port d'Odessa en quelques heures. "Ouvrez les frontières", implore M. Huizinga à l'UE, "laissez passer les marchandises". La principale voie de sortie du pays est désormais le rail. Mais le réseau ferroviaire ukrainien est plus étendu que celui de l'UE, ce qui signifie que les chargements doivent être transférés dans de nouveaux wagons à la frontière. Le temps d'attente moyen est de 16 jours, mais il peut aller jusqu'à 30 jours. Bien que le débat mondial sur les pénuries alimentaires porte essentiellement sur le blé, la plupart des céréales qui quittent l'Ukraine en ce moment sont du maïs. Et ce, pour deux raisons, selon Elena Neroba, analyste céréalière ukrainienne de la société de courtage Maxigrain. Elle pense que les agriculteurs ukrainiens hésitent à vendre du blé parce qu'ils sont hantés par le souvenir de l'Holodomor, une famine créée par Staline en 1932, qui a fait des millions de victimes parmi les Ukrainiens. Le maïs, quant à lui, n'est pas aussi largement consommé en Ukraine. L'autre facteur, dit-elle, est la demande. L'Europe n'achète pas beaucoup de blé ukrainien, elle est autosuffisante. Et il est difficile d'acheminer ce blé au-delà de l'UE, car les ports de Pologne et de Roumanie ne sont pas équipés pour exporter de gros volumes de céréales. "D'ici au mois de juillet, les pays de l'UE seront occupés à exporter leurs propres récoltes estivales et auront encore moins de capacité pour traiter les denrées alimentaires ukrainiennes", explique Mme Neroba. Le temps presse pour résoudre le problème. Les installations de stockage sont pleines et la récolte estivale de blé, d'orge et de colza n'est plus qu'une question de semaines. Mme Stetsiuk a encore environ 40% de la récolte de l'année dernière stockée dans sa ferme et peu de place pour celle de la saison prochaine. "Nous ne voulons pas la gaspiller. Nous savons combien c'est important pour l'Occident, pour l'Afrique, pour l'Asie", dit-elle. "C'est le fruit de notre travail et les gens en ont besoin". Si elle ne peut pas vendre son stock, elle n'a pas les moyens de planter cet automne. Elle espère que la communauté internationale pourra aider les agriculteurs ukrainiens à financer le stockage de céréales et à planter à nouveau. S'ils ne le font pas, dit-elle, les pénuries de céréales seront encore plus graves l'année prochaine. De nombreuses cultures de blé sont particulièrement mal en point en ce moment. En Europe centrale, aux États-Unis, en Inde, au Pakistan et en Afrique du Nord, le temps sec laisse présager de faibles rendements. En Ukraine, par contre, les conditions météorologiques ont été bonnes pour le blé. Mme Stetsiuk a démarré son exploitation avec son défunt mari il y a 30 ans, alors que l'Ukraine émergeait des cendres de l'URSS. Ils ont été les premiers de leur région à acheter des terres agricoles et sont ainsi devenus une fière famille d'agriculteurs. Ses deux filles et son fils sont tous impliqués. "Nous voulons continuer à le faire. Nous voulons aider, en fournissant de la nourriture à la population". En quelques mois, dit-elle, la Russie les a ramenés au moins 20 ans en arrière.
Crise alimentaire : l'Ukraine peut-elle contribuer à nourrir le monde, malgré la guerre ? Les agriculteurs ukrainiens disposent de 20 millions de tonnes de céréales qu'ils ne peuvent acheminer vers les marchés internationaux, et une nouvelle récolte est sur le point de commencer. Que peut-on faire pour que les denrées alimentaires parviennent aux personnes qui en ont désespérément besoin, alors que les prix s'envolent dans le monde entier ? Début février, Nadiya Stetsiuk s'attendait à une année fructueuse. Le temps avait été clément en 2021 et elle avait vu des récoltes exceptionnelles de maïs, de blé et de graines de tournesol dans sa petite exploitation de la région centrale de Tcherkassy, en Ukraine. Les prix sur le marché international étaient élevés et augmentaient chaque jour, alors elle a gardé une partie de son stock, pour le vendre plus tard. Puis la Russie a attaqué. Lire aussi : Sa région n'a pas connu le pire des combats - comme 80 % des terres agricoles du pays, elle est toujours sous contrôle ukrainien - mais l'impact sur son exploitation a été profond. "Depuis l'invasion, nous n'avons pas pu vendre de céréales du tout. Le prix ici est maintenant la moitié de ce qu'il était avant la guerre", dit Mme Stetsiuk. "Il y a peut-être une crise alimentaire en Europe et dans le monde, mais c'est le blocage ici parce que nous ne pouvons pas faire sortir cette nourriture". Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a qualifié de "chantage" une offre de la Russie de lever son blocus des ports ukrainiens de la mer Noire, en échange de la levée des sanctions. L'Ukraine est un exportateur de denrées alimentaires de loin supérieur à son poids, puisqu'elle fournit 42 % de l'huile de tournesol échangée sur le marché mondial, 16 % du maïs et 9 % du blé. Certains pays en dépendent fortement. Le Liban importe 80 % de son blé d'Ukraine et l'Inde 76 % de son huile de tournesol. Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, qui nourrit des personnes au bord de la famine dans des pays tels que l'Éthiopie, le Yémen et l'Afghanistan, s'approvisionne en blé à hauteur de 40 % dans ce pays. Même avant la guerre, l'approvisionnement alimentaire mondial était précaire. L'an dernier, la sécheresse a affecté les cultures de blé et d'huile végétale au Canada, ainsi que les rendements de maïs et de soja en Amérique du Sud. La famine a également eu un impact important. En Indonésie et en Malaisie, la pénurie de main-d'œuvre a entraîné une baisse des récoltes d'huile de palme, ce qui a fait grimper les prix des huiles végétales dans le monde entier. Au début de l'année, le prix d'un grand nombre d'aliments de base dans le monde a atteint des sommets inégalés. Nombreux étaient ceux qui espéraient que les récoltes ukrainiennes pourraient contribuer à combler la pénurie mondiale. Mais l'invasion de la Russie a empêché cela. Le ministère ukrainien de l'agriculture affirme que 20 millions de tonnes de céréales sont désormais bloquées dans le pays. Avant la guerre, 90 % des exportations ukrainiennes partaient via les ports profonds de la mer Noire, qui peuvent charger des pétroliers suffisamment grands pour parcourir de longues distances - vers la Chine ou l'Inde - tout en réalisant des bénéfices. Mais tous sont désormais fermés. La Russie s'est emparée de la majeure partie du littoral ukrainien et bloque le reste avec une flotte d'au moins 20 navires, dont quatre sous-marins. Le chef du PAM, David Beasley, a appelé la communauté internationale à organiser un convoi pour briser ce blocus. "Sans la compréhension de la Russie, militairement, il y a tellement de choses qui pourraient mal tourner", déclare Jonathan Bentham, analyste de la défense maritime à l'Institut international d'études stratégiques. Un convoi nécessiterait une importante puissance aérienne, terrestre et maritime, dit-il, et serait politiquement compliqué. "Idéalement, pour maintenir les tensions à un faible niveau, on demanderait aux pays de la mer Noire, comme la Roumanie et la Bulgarie, de le faire. Mais ils n'en ont probablement pas la capacité. Il faudrait alors envisager de faire appel à des membres de l'Otan en dehors de la mer Noire." Cela mettrait la Turquie, qui contrôle les détroits de la mer Noire, dans une position difficile. Elle a déjà déclaré qu'elle limiterait l'entrée aux navires de guerre. L'offre de la Russie d'ouvrir un corridor à travers la mer Noire pour les expéditions de nourriture, en échange d'un assouplissement des sanctions, est intervenue alors que l'Union européenne discutait mercredi d'une nouvelle batteries de sanctions et n'a montré aucun signe de changement de cap. Selon M. Bentham, même si la guerre prenait fin demain, il faudrait des mois ou des années pour sécuriser la mer Noire, car l'Ukraine défend son littoral avec des mines et des navires stratégiquement coulés. Pour l'instant, les denrées alimentaires ne peuvent être acheminées hors d'Ukraine que par voie terrestre ou sur des barges via le Danube. La semaine dernière, l'Union européenne a annoncé son intention d'apporter son aide en investissant des milliards d'euros dans les infrastructures. Mais le voisin de Mme Stetsiuk, Kees Huizinga, qui possède et exploite 15 000 hectares, estime que cela ne suffit pas. Il essaie de transporter des marchandises depuis le début de la guerre et est exaspéré par la montagne de paperasse exigée par l'UE, qui, selon lui, a créé des files d'attente à la frontière pouvant atteindre 25 km de long. "Ce n'est que du papier, ce n'est pas comme s'ils prenaient réellement des échantillons de maïs. Il faut juste avoir le papier", dit-il. Le 18 mai, deux jours après l'annonce de l'UE, les autorités douanières ont demandé à ses chauffeurs deux formulaires qu'ils n'avaient jamais vus auparavant. "La frontière ne devient pas plus facile, au contraire, elle devient plus bureaucratique", dit-il. Au cours des trois dernières semaines, M. Huizinga a exporté 150 tonnes de céréales. Il pourrait faire passer la même quantité par le port d'Odessa en quelques heures. "Ouvrez les frontières", implore M. Huizinga à l'UE, "laissez passer les marchandises". La principale voie de sortie du pays est désormais le rail. Mais le réseau ferroviaire ukrainien est plus étendu que celui de l'UE, ce qui signifie que les chargements doivent être transférés dans de nouveaux wagons à la frontière. Le temps d'attente moyen est de 16 jours, mais il peut aller jusqu'à 30 jours. Bien que le débat mondial sur les pénuries alimentaires porte essentiellement sur le blé, la plupart des céréales qui quittent l'Ukraine en ce moment sont du maïs. Et ce, pour deux raisons, selon Elena Neroba, analyste céréalière ukrainienne de la société de courtage Maxigrain. Elle pense que les agriculteurs ukrainiens hésitent à vendre du blé parce qu'ils sont hantés par le souvenir de l'Holodomor, une famine créée par Staline en 1932, qui a fait des millions de victimes parmi les Ukrainiens. Le maïs, quant à lui, n'est pas aussi largement consommé en Ukraine. L'autre facteur, dit-elle, est la demande. L'Europe n'achète pas beaucoup de blé ukrainien, elle est autosuffisante. Et il est difficile d'acheminer ce blé au-delà de l'UE, car les ports de Pologne et de Roumanie ne sont pas équipés pour exporter de gros volumes de céréales. "D'ici au mois de juillet, les pays de l'UE seront occupés à exporter leurs propres récoltes estivales et auront encore moins de capacité pour traiter les denrées alimentaires ukrainiennes", explique Mme Neroba. Le temps presse pour résoudre le problème. Les installations de stockage sont pleines et la récolte estivale de blé, d'orge et de colza n'est plus qu'une question de semaines. Mme Stetsiuk a encore environ 40% de la récolte de l'année dernière stockée dans sa ferme et peu de place pour celle de la saison prochaine. "Nous ne voulons pas la gaspiller. Nous savons combien c'est important pour l'Occident, pour l'Afrique, pour l'Asie", dit-elle. "C'est le fruit de notre travail et les gens en ont besoin". Si elle ne peut pas vendre son stock, elle n'a pas les moyens de planter cet automne. Elle espère que la communauté internationale pourra aider les agriculteurs ukrainiens à financer le stockage de céréales et à planter à nouveau. S'ils ne le font pas, dit-elle, les pénuries de céréales seront encore plus graves l'année prochaine. De nombreuses cultures de blé sont particulièrement mal en point en ce moment. En Europe centrale, aux États-Unis, en Inde, au Pakistan et en Afrique du Nord, le temps sec laisse présager de faibles rendements. En Ukraine, par contre, les conditions météorologiques ont été bonnes pour le blé. Mme Stetsiuk a démarré son exploitation avec son défunt mari il y a 30 ans, alors que l'Ukraine émergeait des cendres de l'URSS. Ils ont été les premiers de leur région à acheter des terres agricoles et sont ainsi devenus une fière famille d'agriculteurs. Ses deux filles et son fils sont tous impliqués. "Nous voulons continuer à le faire. Nous voulons aider, en fournissant de la nourriture à la population". En quelques mois, dit-elle, la Russie les a ramenés au moins 20 ans en arrière.
https://www.bbc.com/afrique/monde-61591771
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Quad Gods: les gamers de classe mondiale qui jouent avec leur bouche
Chris Scott était en train de tomber vers le sol au-dessus de Long Island, dans l'État de New York, lorsqu'il a réalisé que quelque chose n'allait pas. Un instructeur de parachutisme expérimenté avec environ 6 000 sauts derrière lui, cela aurait dû être une journée de travail comme les autres. Un sauteur en tandem du nom de Gary Messina était attaché à la poitrine de Scott, pour qui le saut était une tradition d'anniversaire annuelle. Mais lorsque les hommes ont atteint une altitude de 175 pieds, le parachute qui avait ralenti leur descente s'est soudainement effondré. Il avait très probablement été happé par un diable de poussière, une petite tornade imprévisible qui est le fléau des parachutistes, car elle se forme dans les mêmes conditions de clarté qui sont parfaites pour leur sport. Messina, un officier de prison qui devait avoir 26 ans le lendemain, est mort sur le coup du sol. Fait remarquable, Scott a survécu, bien qu'il ait rapidement perdu connaissance. "Je me souviens avoir fixé le sol - et c'est tout", a-t-il déclaré plus tard aux journalistes. Il a été transporté par avion à l'hôpital universitaire de Stony Brook. Lorsqu'il s'est réveillé 11 jours plus tard, c'était début août 2014 et les médecins lui ont dit qu'il s'était brisé le cou. Il était paralysé des épaules jusqu'en bas et il avait de la chance d'être en vie. "J'étais à un rayon de lumière de la mort", a-t-il dit. Scott s'est rendu dans un centre de réhabilitation spécialisé à Atlanta, en Géorgie, avant de retourner à New York pour vivre dans le même immeuble que sa famille. Il a utilisé un joystick à commande buccale pour déplacer son fauteuil roulant et s'est rendu régulièrement à l'hôpital Mount Sinai à East Harlem pour travailler sur sa réadaptation. C'est là qu'il a rencontré le Dr David Putrino en mars 2019. Dans son rôle de directeur de l'innovation en matière de réadaptation au Mount Sinai, Putrino a exploré différentes façons d'améliorer la santé des patients. Il a utilisé des méthodes d'entraînement associées aux athlètes de haut niveau, ainsi que des solutions technologiques comme la réalité virtuelle. Les deux hommes se sont rencontrés à un moment où Scott avait du mal à faire face à la situation. Il regrettait de ne pas faire partie d'une équipe et ressentait un manque de but dans sa vie quotidienne. Putrino avait été recommandé comme une personne susceptible de l'aider. "Nous sommes restés assis à nous regarder en silence pendant un petit moment", dit Putrino. "Et puis, je me suis dit : "Eh bien, qu'est-ce que vous aimez faire ?" Scott a répondu qu'il aimait jouer aux jeux vidéo contre d'autres personnes. Putrino a été surpris. "C'était ma naïveté à ce moment-là", dit-il, "parce que je n'avais jamais vu un jeu de compétition de la part d'une personne aussi gravement paralysée que Chris." Ils ont chargé un jeu de basket appelé NBA 2K dans une PlayStation 4 à l'hôpital. Le sac à dos de Scott était suspendu à son fauteuil roulant et il a demandé à Putrino d'aller chercher un appareil à l'intérieur. L'appareil était équipé d'un embout buccal avec un joystick et différents capteurs qui pouvaient être aspirés ou soufflés. C'était le QuadStick de Scott et il l'aidait à jouer à des jeux vidéo en utilisant sa bouche. Putrino a monté le QuadStick sur le fauteuil roulant de manière à ce qu'il soit aligné avec la bouche de Scott. Puis ils ont commencé à jouer. Scott a déplacé le joystick avec ses lèvres. Il pouvait contrôler les joueurs de basket-ball, les faisant pirouetter, sauter et lancer, en soufflant et en sirotant sur les trous. "C'était juste incroyablement dextucieux et habile", dit Putrino. "Et tout d'un coup, il me bottait le cul au NBA 2K." L'expérience leur a donné une idée. Ils connaissaient tous les deux l'industrie croissante des sports d'équipe où les joueurs s'affrontaient dans des tournois. Et s'ils pouvaient utiliser les compétences de Scott en matière de jeux vidéo et l'expertise de Putrino dans l'entraînement de haute performance comme base d'une équipe d'esports avec d'autres joueurs quadriplégiques ? Scott a envoyé un message à d'autres patients du Mont Sinaï pour évaluer l'intérêt. "C'était le grand test, car nous ne savions pas si quelqu'un allait répondre", dit Putrino. Mais ils n'ont pas eu à attendre longtemps pour avoir une réponse. "Les gens nous ont immédiatement contactés et nous ont dit : "Nous voulons une part de ce test. Blake Hunt a été l'un de ceux qui ont pris contact. Il jouait aux jeux vidéo depuis qu'il était enfant. "Je me souviens avoir joué à la Nintendo avec mes frères", dit-il. Celui qui est arrivé en premier lieu avait le droit de se vanter pour la journée. Joueur de football américain talentueux, Hunt a 17 ans lorsqu'il se brise le cou lors d'un match de l'équipe de son lycée. "Je n'ai pas vraiment réussi à trouver un moyen d'être compétitif une fois blessé", dit-il. "C'est de là que je tire une grande partie de mon plaisir dans la vie. J'ai donc lutté avec mon identité pendant un certain temps." Après l'accident, Hunt ne pouvait plus bouger ses jambes, mais il était capable de bouger ses bras et ses poignets. Mais sans l'usage complet de ses mains, il ne pouvait pas trouver le moyen de jouer aux jeux vidéo qu'il avait toujours appréciés. "Un jour, je me suis vraiment mis en colère et j'ai décidé de jouer par tous les moyens possibles", raconte Hunt. Bien qu'il ne puisse pas bouger chaque doigt individuellement, il pouvait rapprocher sa main en tirant sur son poignet. En fléchissant son poignet d'avant en arrière, il a découvert qu'il pouvait appuyer sur les boutons et déplacer la manette d'un contrôleur spécialement conçu à cet effet. Le premier jeu auquel il a joué a été Call of Duty : Black Ops - un jeu de tir avec un mode zombie que Hunt a particulièrement apprécié. Puis il a commencé à jouer au football américain sur Madden NFL. Ce fut une révélation. "C'est alors que j'ai réalisé que je pouvais encore être aussi compétitif que n'importe qui", dit-il. Peu après leur appel, Scott et Putrino ont tenu une réunion au cours de laquelle ils ont exposé leur vision d'une équipe sportive qui pourrait rivaliser au plus haut niveau. Hunt était l'un des participants. Bientôt, un groupe de huit personnes paraplégiques et quadriplégiques se réunissait régulièrement pour s'entraîner. "Et à partir de là, ça a monté en flèche", dit Hunt. L'un des premiers jeux vidéo auxquels ils ont joué ensemble en ligne a été League of Legends, un jeu de gladiateurs où deux équipes s'affrontent dans un cadre fantastique. C'est un jeu qui repose sur le travail d'équipe et, au fur et à mesure qu'ils jouaient, les différents styles de jeu et les caractéristiques de chaque membre de l'équipe se sont imposés. Sergio Acevedo était une personnalité décontractée et apaisante, tandis que Richard Jacobs était vif, animé et parlait souvent à la troisième personne pendant qu'il jouait : "Bon travail, Rich !" On pouvait parfois entendre Hunt chanter dans les moments de tension particulière. Certains membres de l'équipe jouaient en appuyant sur des tampons avec le côté de leur tête, tandis que d'autres manipulaient les contrôleurs avec leurs bras. Ils ont découvert qu'en jouant ensemble, ils formaient une formidable équipe. "Individuellement, nous avions parfois du mal à gagner", dit Hunt. "Mais quand nous nous réunissions tous ensemble, il était très difficile de nous battre." Nyree Stevens a également répondu à l'appel initial. Trente ans et artiste passionnée, elle utilise sa bouche pour peindre les portraits de ses amis. Elle a été blessée par une balle perdue lors d'une soirée avec des amis à Harlem, alors qu'elle avait 18 ans. "C'était une blessure par balle au cou", dit-elle. "J'étais au mauvais endroit au mauvais moment." Les jeux vidéo sont devenus une partie importante de sa vie. "Cela m'aide à retrouver mon indépendance pour pouvoir jouer", dit-elle. Lorsqu'elle a rejoint l'équipe, elle était la seule femme. "Vous savez comment sont les garçons avec leurs jeux", dit-elle. "Ils vivent pour le jeu. Mais je monte avec eux". Souvent, les personnes avec lesquelles ils jouaient en ligne - et qu'ils battaient - n'étaient pas handicapées. Parfois, leurs adversaires ne savaient pas à qui ils jouaient. "Les gens ne savent pas", dit Hunt. "Et c'est très libérateur de les battre. Cela fait partie du plaisir". Mais avec la popularité croissante des plateformes de streaming comme Twitch, les joueurs peuvent souvent se voir. Nyree Stevens apprécie que ses adversaires puissent la voir. "Beaucoup de gens ne penseraient pas que la personne qui se trouve de l'autre côté de l'avatar les bat en jouant avec leur bouche", dit-elle. "Donc c'est totalement cool." La pratique a porté ses fruits. Dès l'été 2019, l'équipe était prête à participer à des compétitions où les prix et le prestige seraient à la portée de tous. À l'approche de leur premier tournoi, fin juillet 2019, ils ont organisé une autre réunion d'équipe. Putrino se souvient ensuite d'avoir été avec Scott lorsqu'il a quitté le Mont Sinaï pour la journée. Il a arrêté sa chaise et a regardé par-dessus son épaule pour me demander : "Penses-tu vraiment que nous pouvons y arriver ? Est-ce qu'on peut vraiment y arriver ?" Putrino lui a dit que pour aller aussi loin qu'ils l'avaient fait, ils étaient déjà en train de gagner. Scott a souri et a quitté l'hôpital en conduisant sa chaise. Quelques jours plus tard, il a reçu une terrible nouvelle. Scott était mort d'une infection de la poitrine. "Ce fut un choc pour nous tous", dit Hunt. "C'est encore difficile à gérer. Nous n'en discutons pas vraiment beaucoup." "C'était un coup dur", dit Putrino. Mais il ajoute que pour de nombreuses personnes handicapées, la santé est fragile. "On ne sait jamais ce qui va se passer." L'équipe s'est réunie et a décidé de poursuivre ce que Scott avait commencé. Leur équipe s'appellerait les "Quad Gods". "Nous nous appelons les Quad Gods parce que dans notre esprit, nous sommes tous des dieux de notre propre style de vie", dit Hunt. Chacun d'entre eux a trouvé un alter ego différent. Hunt a choisi Shango. "C'est un dieu africain du tonnerre, et quand j'apporte la douleur, j'apporte le tonnerre." Richard Jacobs a choisi Zeus. Nyree Stevens a choisi SittinPrettii. Lors du premier tournoi compétitif, ils ont joué dans 99 équipes, et les Quad Gods espéraient terminer dans la première moitié. Ils sont arrivés à la quatrième place. Ils ont commencé à jouer - et à gagner - plus de tournois en ligne, en particulier avec le populaire jeu de combat Fortnite. Alors que les histoires concernant leur équipe se répandaient dans la communauté des joueurs, des opportunités de financement se sont présentées. Ils ont reçu de l'argent pour acheter de l'équipement et pour se lancer comme équipe sportive légitime. L'équipe de basket-ball des New Jersey Nets a fait don d'un espace de jeu. Les Quad Gods ont commencé à chercher un entraîneur à plein temps. Leur prochain objectif est de se classer parmi les meilleurs aux différents championnats du monde de sports d'hiver l'année prochaine. Le Comité olympique envisage sérieusement la possibilité d'organiser des compétitions sportives pour les Jeux olympiques de 2024 et, en s'assurant un classement mondial, les Quad Gods espèrent se qualifier. Pour l'équipe, les avantages des jeux compétitifs ont été considérables. "Quand nous faisons des choses que nous aimons, cela libère du stress", dit Hunt. "Le stress est un tueur en soi. Le jeu a donc eu un effet thérapeutique. Je suis à la présidence depuis l'âge de 17 ans. J'ai maintenant 31 ans. À bien des égards, le jeu m'a sauvé la vie". Aucun de nous ne serait ensemble sans Chris qui s'est présenté un jour à mon laboratoire en disant "Hé, je dois faire quelque chose"", dit Putrino, que l'équipe appelle affectueusement "le quadruple père". Le logo des Quad Gods a été peint par le décontracté Sergio Acevedo, qui, comme Nyree Stevens, peint avec sa bouche. Il s'agit d'un fauteuil roulant tenu en l'air par des ailes. "Chris sera toujours notre capitaine", dit Hunt. "Il est notre ange gardien et les ailes incarnent cela."
Quad Gods: les gamers de classe mondiale qui jouent avec leur bouche Chris Scott était en train de tomber vers le sol au-dessus de Long Island, dans l'État de New York, lorsqu'il a réalisé que quelque chose n'allait pas. Un instructeur de parachutisme expérimenté avec environ 6 000 sauts derrière lui, cela aurait dû être une journée de travail comme les autres. Un sauteur en tandem du nom de Gary Messina était attaché à la poitrine de Scott, pour qui le saut était une tradition d'anniversaire annuelle. Mais lorsque les hommes ont atteint une altitude de 175 pieds, le parachute qui avait ralenti leur descente s'est soudainement effondré. Il avait très probablement été happé par un diable de poussière, une petite tornade imprévisible qui est le fléau des parachutistes, car elle se forme dans les mêmes conditions de clarté qui sont parfaites pour leur sport. Messina, un officier de prison qui devait avoir 26 ans le lendemain, est mort sur le coup du sol. Fait remarquable, Scott a survécu, bien qu'il ait rapidement perdu connaissance. "Je me souviens avoir fixé le sol - et c'est tout", a-t-il déclaré plus tard aux journalistes. Il a été transporté par avion à l'hôpital universitaire de Stony Brook. Lorsqu'il s'est réveillé 11 jours plus tard, c'était début août 2014 et les médecins lui ont dit qu'il s'était brisé le cou. Il était paralysé des épaules jusqu'en bas et il avait de la chance d'être en vie. "J'étais à un rayon de lumière de la mort", a-t-il dit. Scott s'est rendu dans un centre de réhabilitation spécialisé à Atlanta, en Géorgie, avant de retourner à New York pour vivre dans le même immeuble que sa famille. Il a utilisé un joystick à commande buccale pour déplacer son fauteuil roulant et s'est rendu régulièrement à l'hôpital Mount Sinai à East Harlem pour travailler sur sa réadaptation. C'est là qu'il a rencontré le Dr David Putrino en mars 2019. Dans son rôle de directeur de l'innovation en matière de réadaptation au Mount Sinai, Putrino a exploré différentes façons d'améliorer la santé des patients. Il a utilisé des méthodes d'entraînement associées aux athlètes de haut niveau, ainsi que des solutions technologiques comme la réalité virtuelle. Les deux hommes se sont rencontrés à un moment où Scott avait du mal à faire face à la situation. Il regrettait de ne pas faire partie d'une équipe et ressentait un manque de but dans sa vie quotidienne. Putrino avait été recommandé comme une personne susceptible de l'aider. "Nous sommes restés assis à nous regarder en silence pendant un petit moment", dit Putrino. "Et puis, je me suis dit : "Eh bien, qu'est-ce que vous aimez faire ?" Scott a répondu qu'il aimait jouer aux jeux vidéo contre d'autres personnes. Putrino a été surpris. "C'était ma naïveté à ce moment-là", dit-il, "parce que je n'avais jamais vu un jeu de compétition de la part d'une personne aussi gravement paralysée que Chris." Ils ont chargé un jeu de basket appelé NBA 2K dans une PlayStation 4 à l'hôpital. Le sac à dos de Scott était suspendu à son fauteuil roulant et il a demandé à Putrino d'aller chercher un appareil à l'intérieur. L'appareil était équipé d'un embout buccal avec un joystick et différents capteurs qui pouvaient être aspirés ou soufflés. C'était le QuadStick de Scott et il l'aidait à jouer à des jeux vidéo en utilisant sa bouche. Putrino a monté le QuadStick sur le fauteuil roulant de manière à ce qu'il soit aligné avec la bouche de Scott. Puis ils ont commencé à jouer. Scott a déplacé le joystick avec ses lèvres. Il pouvait contrôler les joueurs de basket-ball, les faisant pirouetter, sauter et lancer, en soufflant et en sirotant sur les trous. "C'était juste incroyablement dextucieux et habile", dit Putrino. "Et tout d'un coup, il me bottait le cul au NBA 2K." L'expérience leur a donné une idée. Ils connaissaient tous les deux l'industrie croissante des sports d'équipe où les joueurs s'affrontaient dans des tournois. Et s'ils pouvaient utiliser les compétences de Scott en matière de jeux vidéo et l'expertise de Putrino dans l'entraînement de haute performance comme base d'une équipe d'esports avec d'autres joueurs quadriplégiques ? Scott a envoyé un message à d'autres patients du Mont Sinaï pour évaluer l'intérêt. "C'était le grand test, car nous ne savions pas si quelqu'un allait répondre", dit Putrino. Mais ils n'ont pas eu à attendre longtemps pour avoir une réponse. "Les gens nous ont immédiatement contactés et nous ont dit : "Nous voulons une part de ce test. Blake Hunt a été l'un de ceux qui ont pris contact. Il jouait aux jeux vidéo depuis qu'il était enfant. "Je me souviens avoir joué à la Nintendo avec mes frères", dit-il. Celui qui est arrivé en premier lieu avait le droit de se vanter pour la journée. Joueur de football américain talentueux, Hunt a 17 ans lorsqu'il se brise le cou lors d'un match de l'équipe de son lycée. "Je n'ai pas vraiment réussi à trouver un moyen d'être compétitif une fois blessé", dit-il. "C'est de là que je tire une grande partie de mon plaisir dans la vie. J'ai donc lutté avec mon identité pendant un certain temps." Après l'accident, Hunt ne pouvait plus bouger ses jambes, mais il était capable de bouger ses bras et ses poignets. Mais sans l'usage complet de ses mains, il ne pouvait pas trouver le moyen de jouer aux jeux vidéo qu'il avait toujours appréciés. "Un jour, je me suis vraiment mis en colère et j'ai décidé de jouer par tous les moyens possibles", raconte Hunt. Bien qu'il ne puisse pas bouger chaque doigt individuellement, il pouvait rapprocher sa main en tirant sur son poignet. En fléchissant son poignet d'avant en arrière, il a découvert qu'il pouvait appuyer sur les boutons et déplacer la manette d'un contrôleur spécialement conçu à cet effet. Le premier jeu auquel il a joué a été Call of Duty : Black Ops - un jeu de tir avec un mode zombie que Hunt a particulièrement apprécié. Puis il a commencé à jouer au football américain sur Madden NFL. Ce fut une révélation. "C'est alors que j'ai réalisé que je pouvais encore être aussi compétitif que n'importe qui", dit-il. Peu après leur appel, Scott et Putrino ont tenu une réunion au cours de laquelle ils ont exposé leur vision d'une équipe sportive qui pourrait rivaliser au plus haut niveau. Hunt était l'un des participants. Bientôt, un groupe de huit personnes paraplégiques et quadriplégiques se réunissait régulièrement pour s'entraîner. "Et à partir de là, ça a monté en flèche", dit Hunt. L'un des premiers jeux vidéo auxquels ils ont joué ensemble en ligne a été League of Legends, un jeu de gladiateurs où deux équipes s'affrontent dans un cadre fantastique. C'est un jeu qui repose sur le travail d'équipe et, au fur et à mesure qu'ils jouaient, les différents styles de jeu et les caractéristiques de chaque membre de l'équipe se sont imposés. Sergio Acevedo était une personnalité décontractée et apaisante, tandis que Richard Jacobs était vif, animé et parlait souvent à la troisième personne pendant qu'il jouait : "Bon travail, Rich !" On pouvait parfois entendre Hunt chanter dans les moments de tension particulière. Certains membres de l'équipe jouaient en appuyant sur des tampons avec le côté de leur tête, tandis que d'autres manipulaient les contrôleurs avec leurs bras. Ils ont découvert qu'en jouant ensemble, ils formaient une formidable équipe. "Individuellement, nous avions parfois du mal à gagner", dit Hunt. "Mais quand nous nous réunissions tous ensemble, il était très difficile de nous battre." Nyree Stevens a également répondu à l'appel initial. Trente ans et artiste passionnée, elle utilise sa bouche pour peindre les portraits de ses amis. Elle a été blessée par une balle perdue lors d'une soirée avec des amis à Harlem, alors qu'elle avait 18 ans. "C'était une blessure par balle au cou", dit-elle. "J'étais au mauvais endroit au mauvais moment." Les jeux vidéo sont devenus une partie importante de sa vie. "Cela m'aide à retrouver mon indépendance pour pouvoir jouer", dit-elle. Lorsqu'elle a rejoint l'équipe, elle était la seule femme. "Vous savez comment sont les garçons avec leurs jeux", dit-elle. "Ils vivent pour le jeu. Mais je monte avec eux". Souvent, les personnes avec lesquelles ils jouaient en ligne - et qu'ils battaient - n'étaient pas handicapées. Parfois, leurs adversaires ne savaient pas à qui ils jouaient. "Les gens ne savent pas", dit Hunt. "Et c'est très libérateur de les battre. Cela fait partie du plaisir". Mais avec la popularité croissante des plateformes de streaming comme Twitch, les joueurs peuvent souvent se voir. Nyree Stevens apprécie que ses adversaires puissent la voir. "Beaucoup de gens ne penseraient pas que la personne qui se trouve de l'autre côté de l'avatar les bat en jouant avec leur bouche", dit-elle. "Donc c'est totalement cool." La pratique a porté ses fruits. Dès l'été 2019, l'équipe était prête à participer à des compétitions où les prix et le prestige seraient à la portée de tous. À l'approche de leur premier tournoi, fin juillet 2019, ils ont organisé une autre réunion d'équipe. Putrino se souvient ensuite d'avoir été avec Scott lorsqu'il a quitté le Mont Sinaï pour la journée. Il a arrêté sa chaise et a regardé par-dessus son épaule pour me demander : "Penses-tu vraiment que nous pouvons y arriver ? Est-ce qu'on peut vraiment y arriver ?" Putrino lui a dit que pour aller aussi loin qu'ils l'avaient fait, ils étaient déjà en train de gagner. Scott a souri et a quitté l'hôpital en conduisant sa chaise. Quelques jours plus tard, il a reçu une terrible nouvelle. Scott était mort d'une infection de la poitrine. "Ce fut un choc pour nous tous", dit Hunt. "C'est encore difficile à gérer. Nous n'en discutons pas vraiment beaucoup." "C'était un coup dur", dit Putrino. Mais il ajoute que pour de nombreuses personnes handicapées, la santé est fragile. "On ne sait jamais ce qui va se passer." L'équipe s'est réunie et a décidé de poursuivre ce que Scott avait commencé. Leur équipe s'appellerait les "Quad Gods". "Nous nous appelons les Quad Gods parce que dans notre esprit, nous sommes tous des dieux de notre propre style de vie", dit Hunt. Chacun d'entre eux a trouvé un alter ego différent. Hunt a choisi Shango. "C'est un dieu africain du tonnerre, et quand j'apporte la douleur, j'apporte le tonnerre." Richard Jacobs a choisi Zeus. Nyree Stevens a choisi SittinPrettii. Lors du premier tournoi compétitif, ils ont joué dans 99 équipes, et les Quad Gods espéraient terminer dans la première moitié. Ils sont arrivés à la quatrième place. Ils ont commencé à jouer - et à gagner - plus de tournois en ligne, en particulier avec le populaire jeu de combat Fortnite. Alors que les histoires concernant leur équipe se répandaient dans la communauté des joueurs, des opportunités de financement se sont présentées. Ils ont reçu de l'argent pour acheter de l'équipement et pour se lancer comme équipe sportive légitime. L'équipe de basket-ball des New Jersey Nets a fait don d'un espace de jeu. Les Quad Gods ont commencé à chercher un entraîneur à plein temps. Leur prochain objectif est de se classer parmi les meilleurs aux différents championnats du monde de sports d'hiver l'année prochaine. Le Comité olympique envisage sérieusement la possibilité d'organiser des compétitions sportives pour les Jeux olympiques de 2024 et, en s'assurant un classement mondial, les Quad Gods espèrent se qualifier. Pour l'équipe, les avantages des jeux compétitifs ont été considérables. "Quand nous faisons des choses que nous aimons, cela libère du stress", dit Hunt. "Le stress est un tueur en soi. Le jeu a donc eu un effet thérapeutique. Je suis à la présidence depuis l'âge de 17 ans. J'ai maintenant 31 ans. À bien des égards, le jeu m'a sauvé la vie". Aucun de nous ne serait ensemble sans Chris qui s'est présenté un jour à mon laboratoire en disant "Hé, je dois faire quelque chose"", dit Putrino, que l'équipe appelle affectueusement "le quadruple père". Le logo des Quad Gods a été peint par le décontracté Sergio Acevedo, qui, comme Nyree Stevens, peint avec sa bouche. Il s'agit d'un fauteuil roulant tenu en l'air par des ailes. "Chris sera toujours notre capitaine", dit Hunt. "Il est notre ange gardien et les ailes incarnent cela."
https://www.bbc.com/afrique/monde-55860352
3politics
Cinq choses à savoir sur l'épouse de l'émir de Dubaï
La princesse Haya Bint al-Hussein, épouse de l'émir de Dubaï, a fui son mari le Cheikh Mohammed Al Maktoum, et s'est réfugiée au Royaume Uni La sixième épouse du Cheikh Mohammed Al Maktoum ne se sentait plus en sécurité à Dubaï et s'est réfugiée en Allemagne avant de partir pour le Royaume-Uni, menaçant de créer une crise diplomatique. Lire aussi : L'épouse de l'Emir de Dubaï se cache au Royaume-Uni Dubaï, premier aéroport au monde Elle est la fille du défunt roi Hussein de Jordanie et de la reine Alia al-Hussein. L'actuel souverain de Jordanie, le roi Abdallah II, est son demi-frère. Lire aussi : Dubaï veut investir plus en Afrique Une paire de chaussures à 17 millions de dollars Elle n'avait que trois ans lorsque sa mère a été tuée dans un accident d'hélicoptère dans le sud de la Jordanie. Elle a fait ses études dans deux écoles privées, la Badminton School à Bristol et la Bryanston School à Dorset, avant d'étudier la politique, la philosophie et l'économie (PPE) à Oxford University. Lire aussi : Le "playboy" qui a soutiré 242 millions de dollars à une banque Trois hommes condamnés à nettoyer le zoo de Dubaï Elle s'est mise à l'équitation lorsqu'elle était jeune et s'est passionnée pour ce sport, et à l'âge de 20 ans, elle a commencé une carrière professionnelle dans les sports équestres. Elle a représenté la Jordanie aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, où elle a été le porte-drapeau de son pays. Lire aussi : Le Qatar promet le "Mondial le plus sûr de l'histoire" Qatar Airways, partenaire de la Fifa Elle a déjà déclaré lors d'interviews qu'elle se passionne pour la fauconnerie, le tir et l'artillerie lourde, et elle prétend être la seule femme autorisée à conduire des poids lourds en Jordanie. Lire aussi : Les Saoudiennes autorisées à conduire Arabie Saoudite : la femme à la mini-jupe libérée
Cinq choses à savoir sur l'épouse de l'émir de Dubaï La princesse Haya Bint al-Hussein, épouse de l'émir de Dubaï, a fui son mari le Cheikh Mohammed Al Maktoum, et s'est réfugiée au Royaume Uni La sixième épouse du Cheikh Mohammed Al Maktoum ne se sentait plus en sécurité à Dubaï et s'est réfugiée en Allemagne avant de partir pour le Royaume-Uni, menaçant de créer une crise diplomatique. Lire aussi : L'épouse de l'Emir de Dubaï se cache au Royaume-Uni Dubaï, premier aéroport au monde Elle est la fille du défunt roi Hussein de Jordanie et de la reine Alia al-Hussein. L'actuel souverain de Jordanie, le roi Abdallah II, est son demi-frère. Lire aussi : Dubaï veut investir plus en Afrique Une paire de chaussures à 17 millions de dollars Elle n'avait que trois ans lorsque sa mère a été tuée dans un accident d'hélicoptère dans le sud de la Jordanie. Elle a fait ses études dans deux écoles privées, la Badminton School à Bristol et la Bryanston School à Dorset, avant d'étudier la politique, la philosophie et l'économie (PPE) à Oxford University. Lire aussi : Le "playboy" qui a soutiré 242 millions de dollars à une banque Trois hommes condamnés à nettoyer le zoo de Dubaï Elle s'est mise à l'équitation lorsqu'elle était jeune et s'est passionnée pour ce sport, et à l'âge de 20 ans, elle a commencé une carrière professionnelle dans les sports équestres. Elle a représenté la Jordanie aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, où elle a été le porte-drapeau de son pays. Lire aussi : Le Qatar promet le "Mondial le plus sûr de l'histoire" Qatar Airways, partenaire de la Fifa Elle a déjà déclaré lors d'interviews qu'elle se passionne pour la fauconnerie, le tir et l'artillerie lourde, et elle prétend être la seule femme autorisée à conduire des poids lourds en Jordanie. Lire aussi : Les Saoudiennes autorisées à conduire Arabie Saoudite : la femme à la mini-jupe libérée
https://www.bbc.com/afrique/monde-48859552
6technology
Le clonage vocal intéresse de plus en plus les acteurs et les cybercriminels
La technologie du clonage de la voix étant devenue de plus en plus efficace, elle intéresse de plus en plus les acteurs... et les cybercriminels. Lorsque Tim Heller a entendu sa voix clonée pour la première fois, il a déclaré qu'elle était si précise que "ma mâchoire a touché le sol... c'était époustouflant". Le clonage vocal consiste à utiliser un programme informatique pour générer une copie synthétique et adaptable de la voix d'une personne. Lire aussi sur BBC Afrique: À partir de l'enregistrement d'une personne qui parle, le logiciel est capable de reproduire sa voix en prononçant les mots ou les phrases que vous tapez sur un clavier. Les progrès récents de la technologie sont tels que l'on dit que l'audio généré par ordinateur est maintenant d'une précision déconcertante. Le logiciel peut capter non seulement votre accent, mais aussi votre timbre, votre hauteur, votre rythme, votre débit de parole et votre respiration. Et la voix clonée peut être modifiée pour exprimer n'importe quelle émotion, comme la colère, la peur, la joie, l'amour ou l'ennui. M. Heller, un comédien et voix-off de 29 ans originaire du Texas, fait tout ce qu'il faut pour incarner des personnages de dessins animés, faire la narration de livres audio et de documentaires, parler dans des jeux vidéo et faire la voix-off de bandes-annonces de films. Il dit s'être récemment tourné vers le clonage de la voix pour "assurer l'avenir" de sa carrière. Selon lui, cela pourrait lui permettre d'obtenir plus de travail. Par exemple, s'il est doublement engagé, il pourrait proposer d'envoyer son clone vocal pour faire l'un des travaux à la place. "Si je suis réservé pour un autre travail... Je peux positionner mon "dub" [ce qu'il appelle son clone vocal] comme une option qui peut faire gagner du temps aux clients et générer un revenu passif pour moi-même", explique M. Heller. Pour faire cloner sa voix, M. Heller s'est adressé à une entreprise basée à Boston, VocaliD, qui fait partie du nombre croissant d'entreprises proposant ce service. VocaliD a été fondée par son directeur général, Rupal Patel, qui est également professeur de sciences et de troubles de la communication à l'université Northeastern. Le professeur Patel a créé l'entreprise en 2014 dans le prolongement de son travail clinique consistant à créer des voix artificielles pour les patients qui ne peuvent pas parler sans aide, comme les personnes qui ont perdu leur voix à la suite d'une opération ou d'une maladie. Selon elle, la technologie - dont le fer de lance est l'intelligence artificielle, un logiciel capable d'"apprendre" et de s'adapter par lui-même - a beaucoup progressé ces dernières années. Cela a attiré l'attention des artistes voix-off. "Nous sommes également spécialisés dans la fabrication de voix personnalisées dont l'accent est plus diversifié", explique le professeur Patel. "Nous avons fait des voix transgenres, nous avons fait des voix neutres en termes de genre... la technologie devrait parler comme nous parlons tous, nous avons tous des accents et des voix uniques." Le clonage de la voix peut également être utilisé pour traduire les paroles d'un acteur dans différentes langues, ce qui signifie potentiellement, par exemple, que les sociétés de production cinématographique américaines n'auront plus besoin d'engager des acteurs supplémentaires pour réaliser des versions doublées de leurs films destinés à être distribués à l'étranger. La société canadienne Resemble AI affirme qu'elle peut désormais transformer des voix anglaises clonées en 15 autres langues. Son directeur général, Zohaib Ahmed, explique que pour générer une copie de qualité de la voix d'une personne, le logiciel a besoin d'un enregistrement d'une personne parlant pendant 10 minutes seulement. "Lorsque l'IA apprend votre voix, elle apprend de nombreuses propriétés... comme le timbre et la hauteur, et l'intensité", explique-t-il. "Mais elle apprend également des milliers d'autres caractéristiques [de la voix d'une personne] qui peuvent ne pas être très évidentes pour nous". Pourtant, si la sophistication croissante du clonage de la voix présente un potentiel commercial évident, elle suscite également des inquiétudes croissantes quant à son utilisation à des fins de cybercriminalité, pour faire croire aux gens que quelqu'un d'autre parle. Avec les fausses vidéos générées par ordinateur, le clonage vocal est également appelé "deepfake". Et l'expert en cybersécurité Eddy Bobritsky affirme que les voix synthétiques présentent un "énorme risque de sécurité". "Lorsqu'il s'agit d'e-mails ou de SMS, on sait depuis des années qu'il est assez facile de se faire passer pour d'autres personnes", explique le patron de la société israélienne Minerva Labs. "Mais jusqu'à présent, parler au téléphone avec une personne de confiance et que l'on connaît bien était l'un des moyens les plus courants de s'assurer que l'on connaît bien la personne." M. Bobritsky affirme que cela est en train de changer. "Par exemple, si un patron téléphone à un employé pour lui demander des informations sensibles, et que l'employé reconnaît la voix, la réponse immédiate est de faire ce qu'on lui demande. C'est un chemin pour beaucoup de cybercrimes". En fait, un tel cas a été rapporté par le Wall Street Journal en 2019, avec un cadre britannique qui aurait été amené à transférer 220 000 euros (260 000 dollars ; 190 000 livres sterling) à des fraudeurs qui utilisaient une copie clonée de la voix de son patron allemand. "Des mesures doivent être prises pour faire face à cette nouvelle technologie et aux menaces qu'elle entraîne", ajoute M. Bobritsky. En fait, les entreprises du monde entier le font déjà, comme le rapporte le site d'information spécialisé dans l'intelligence artificielle Venture Beat. Ces entreprises peuvent surveiller les enregistrements audio pour voir s'ils sont faux, en recherchant des signes révélateurs comme la répétition, le bruit numérique et l'utilisation de certaines phrases ou de certains mots. Parallèlement, les gouvernements et les services répressifs se penchent également sur la question. L'année dernière, Europol, l'agence de l'Union européenne chargée de l'application de la loi, a exhorté les États membres à réaliser des "investissements significatifs" dans des technologies capables de détecter les "deepfakes". Et aux États-Unis, la Californie a interdit leur utilisation dans les campagnes politiques. Au Texas, Tim Heller affirme que, même s'il n'a pas encore vendu sa voix clonée, "quelques clients différents ont exprimé leur intérêt". Mais craint-il, à plus long terme, de perdre du travail au profit des voix synthétiques d'autres personnes ? "Je ne crains pas que cela me mette au chômage", répond-il. "Je pense sincèrement qu'il y aura toujours une place pour la vraie voix humaine. L'intérêt d'avoir un 'dub' [son clone] n'est pas de me remplacer ou de remplacer quelqu'un d'autre, mais d'agir comme un outil supplémentaire dans mon activité." Rebecca Damon, vice-présidente exécutive du syndicat des acteurs américains, la Screen Actors Guild, affirme que l'autre question clé entourant le clonage de la voix est que les artistes de doublage soient correctement payés pour cela. "Le clonage de la voix pourrait représenter une nouvelle industrie passionnante et potentiellement lucrative dans laquelle nos membres pourraient travailler", dit-elle. "Il est toutefois essentiel pour nous, comme toujours, que les artistes voix-off soient rémunérés équitablement et qu'ils puissent consentir à la manière dont leur voix est utilisée. "À cette fin, nous suivons attentivement les développements en matière de clonage vocal et nous travaillons avec nos membres pour identifier les garde-fous qui doivent être mis en place pour que cette technologie réalise son potentiel en tant que nouveau domaine de travail bienvenu." M. Heller ajoute que le problème de la fixation du prix des clones de voix est que "c'est le 'Far West' de la voix-off". "Le plus important, à mon avis, lorsqu'il s'agit de fixer le prix et de négocier un contrat [pour votre voix artificielle], c'est que vous ne renoncez pas à tous les droits et à leur utilisation à perpétuité", dit-il. Complément d'information par Will Smale.
Le clonage vocal intéresse de plus en plus les acteurs et les cybercriminels La technologie du clonage de la voix étant devenue de plus en plus efficace, elle intéresse de plus en plus les acteurs... et les cybercriminels. Lorsque Tim Heller a entendu sa voix clonée pour la première fois, il a déclaré qu'elle était si précise que "ma mâchoire a touché le sol... c'était époustouflant". Le clonage vocal consiste à utiliser un programme informatique pour générer une copie synthétique et adaptable de la voix d'une personne. Lire aussi sur BBC Afrique: À partir de l'enregistrement d'une personne qui parle, le logiciel est capable de reproduire sa voix en prononçant les mots ou les phrases que vous tapez sur un clavier. Les progrès récents de la technologie sont tels que l'on dit que l'audio généré par ordinateur est maintenant d'une précision déconcertante. Le logiciel peut capter non seulement votre accent, mais aussi votre timbre, votre hauteur, votre rythme, votre débit de parole et votre respiration. Et la voix clonée peut être modifiée pour exprimer n'importe quelle émotion, comme la colère, la peur, la joie, l'amour ou l'ennui. M. Heller, un comédien et voix-off de 29 ans originaire du Texas, fait tout ce qu'il faut pour incarner des personnages de dessins animés, faire la narration de livres audio et de documentaires, parler dans des jeux vidéo et faire la voix-off de bandes-annonces de films. Il dit s'être récemment tourné vers le clonage de la voix pour "assurer l'avenir" de sa carrière. Selon lui, cela pourrait lui permettre d'obtenir plus de travail. Par exemple, s'il est doublement engagé, il pourrait proposer d'envoyer son clone vocal pour faire l'un des travaux à la place. "Si je suis réservé pour un autre travail... Je peux positionner mon "dub" [ce qu'il appelle son clone vocal] comme une option qui peut faire gagner du temps aux clients et générer un revenu passif pour moi-même", explique M. Heller. Pour faire cloner sa voix, M. Heller s'est adressé à une entreprise basée à Boston, VocaliD, qui fait partie du nombre croissant d'entreprises proposant ce service. VocaliD a été fondée par son directeur général, Rupal Patel, qui est également professeur de sciences et de troubles de la communication à l'université Northeastern. Le professeur Patel a créé l'entreprise en 2014 dans le prolongement de son travail clinique consistant à créer des voix artificielles pour les patients qui ne peuvent pas parler sans aide, comme les personnes qui ont perdu leur voix à la suite d'une opération ou d'une maladie. Selon elle, la technologie - dont le fer de lance est l'intelligence artificielle, un logiciel capable d'"apprendre" et de s'adapter par lui-même - a beaucoup progressé ces dernières années. Cela a attiré l'attention des artistes voix-off. "Nous sommes également spécialisés dans la fabrication de voix personnalisées dont l'accent est plus diversifié", explique le professeur Patel. "Nous avons fait des voix transgenres, nous avons fait des voix neutres en termes de genre... la technologie devrait parler comme nous parlons tous, nous avons tous des accents et des voix uniques." Le clonage de la voix peut également être utilisé pour traduire les paroles d'un acteur dans différentes langues, ce qui signifie potentiellement, par exemple, que les sociétés de production cinématographique américaines n'auront plus besoin d'engager des acteurs supplémentaires pour réaliser des versions doublées de leurs films destinés à être distribués à l'étranger. La société canadienne Resemble AI affirme qu'elle peut désormais transformer des voix anglaises clonées en 15 autres langues. Son directeur général, Zohaib Ahmed, explique que pour générer une copie de qualité de la voix d'une personne, le logiciel a besoin d'un enregistrement d'une personne parlant pendant 10 minutes seulement. "Lorsque l'IA apprend votre voix, elle apprend de nombreuses propriétés... comme le timbre et la hauteur, et l'intensité", explique-t-il. "Mais elle apprend également des milliers d'autres caractéristiques [de la voix d'une personne] qui peuvent ne pas être très évidentes pour nous". Pourtant, si la sophistication croissante du clonage de la voix présente un potentiel commercial évident, elle suscite également des inquiétudes croissantes quant à son utilisation à des fins de cybercriminalité, pour faire croire aux gens que quelqu'un d'autre parle. Avec les fausses vidéos générées par ordinateur, le clonage vocal est également appelé "deepfake". Et l'expert en cybersécurité Eddy Bobritsky affirme que les voix synthétiques présentent un "énorme risque de sécurité". "Lorsqu'il s'agit d'e-mails ou de SMS, on sait depuis des années qu'il est assez facile de se faire passer pour d'autres personnes", explique le patron de la société israélienne Minerva Labs. "Mais jusqu'à présent, parler au téléphone avec une personne de confiance et que l'on connaît bien était l'un des moyens les plus courants de s'assurer que l'on connaît bien la personne." M. Bobritsky affirme que cela est en train de changer. "Par exemple, si un patron téléphone à un employé pour lui demander des informations sensibles, et que l'employé reconnaît la voix, la réponse immédiate est de faire ce qu'on lui demande. C'est un chemin pour beaucoup de cybercrimes". En fait, un tel cas a été rapporté par le Wall Street Journal en 2019, avec un cadre britannique qui aurait été amené à transférer 220 000 euros (260 000 dollars ; 190 000 livres sterling) à des fraudeurs qui utilisaient une copie clonée de la voix de son patron allemand. "Des mesures doivent être prises pour faire face à cette nouvelle technologie et aux menaces qu'elle entraîne", ajoute M. Bobritsky. En fait, les entreprises du monde entier le font déjà, comme le rapporte le site d'information spécialisé dans l'intelligence artificielle Venture Beat. Ces entreprises peuvent surveiller les enregistrements audio pour voir s'ils sont faux, en recherchant des signes révélateurs comme la répétition, le bruit numérique et l'utilisation de certaines phrases ou de certains mots. Parallèlement, les gouvernements et les services répressifs se penchent également sur la question. L'année dernière, Europol, l'agence de l'Union européenne chargée de l'application de la loi, a exhorté les États membres à réaliser des "investissements significatifs" dans des technologies capables de détecter les "deepfakes". Et aux États-Unis, la Californie a interdit leur utilisation dans les campagnes politiques. Au Texas, Tim Heller affirme que, même s'il n'a pas encore vendu sa voix clonée, "quelques clients différents ont exprimé leur intérêt". Mais craint-il, à plus long terme, de perdre du travail au profit des voix synthétiques d'autres personnes ? "Je ne crains pas que cela me mette au chômage", répond-il. "Je pense sincèrement qu'il y aura toujours une place pour la vraie voix humaine. L'intérêt d'avoir un 'dub' [son clone] n'est pas de me remplacer ou de remplacer quelqu'un d'autre, mais d'agir comme un outil supplémentaire dans mon activité." Rebecca Damon, vice-présidente exécutive du syndicat des acteurs américains, la Screen Actors Guild, affirme que l'autre question clé entourant le clonage de la voix est que les artistes de doublage soient correctement payés pour cela. "Le clonage de la voix pourrait représenter une nouvelle industrie passionnante et potentiellement lucrative dans laquelle nos membres pourraient travailler", dit-elle. "Il est toutefois essentiel pour nous, comme toujours, que les artistes voix-off soient rémunérés équitablement et qu'ils puissent consentir à la manière dont leur voix est utilisée. "À cette fin, nous suivons attentivement les développements en matière de clonage vocal et nous travaillons avec nos membres pour identifier les garde-fous qui doivent être mis en place pour que cette technologie réalise son potentiel en tant que nouveau domaine de travail bienvenu." M. Heller ajoute que le problème de la fixation du prix des clones de voix est que "c'est le 'Far West' de la voix-off". "Le plus important, à mon avis, lorsqu'il s'agit de fixer le prix et de négocier un contrat [pour votre voix artificielle], c'est que vous ne renoncez pas à tous les droits et à leur utilisation à perpétuité", dit-il. Complément d'information par Will Smale.
https://www.bbc.com/afrique/monde-57807778
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Coupe du monde féminine : l'épicière devenue coach de l'Afrique du Sud
Desiree Ellis, 56 ans, est le coach de l'équipe féminine senior de football de l'Afrique du Sud, qui joue la Coupe du monde pour la première fois. Cette technicienne de football, membre de la direction technique de l'équipe sud-africaine depuis neuf ans, a connu la ségrégation raciale comme ses compatriotes de sa génération. Née à Cape Town, Desiree Ellis a eu à faire face aux stéréotypes liés à l'apartheid, la domination des Noirs par la minorité blanche en Afrique du Sud, surtout lorsqu'elle entamait sa carrière de footballeuse. "De petits boulots ici et là" Ellis a dit à la BBC qu'elle a déjà réalisé son rêve en conduisant l'Afrique du Sud à la phase finale de la Coupe du monde dames. Elle a commencé à jouer au football avec les garçons, à une époque où il n'existait pas d'équipe nationale féminine. La sélection dames ne verra le jour qu'après la libération de Nelson Mandela au début des années 1990, qui marque officiellement la fin de l'apartheid. Lire aussi : Coupe du monde féminine : Janine Van Wyk, la conquérante Desiree Ellis a fait ses débuts en équipe nationale féminine en 1993. Elle avait 30 ans lorsqu'elle a été nommée vice-capitaine de la sélection, avant de porter le brassard quelques années plus tard. A ses débuts, Ellis marque les esprits en inscrivant un triplé lors d'une large victoire de l'Afrique sur l'Eswatini (ex-Swaziland), 14-0. Lire aussi : Votre guide de la Coupe du monde féminine Mais en regagnant Johannesburg après ce match, elle arrive tardivement à son lieu de travail, à l'épicerie, à cause d'une panne du bus de l'équipe nationale. Elle est alors licenciée sans ménagement. "Pendant trois ans, j'ai été au chômage, je ne faisais que de petits boulots ici et là. C'était dur, mais je vivais mon rêve. Je finis par trouver un nouvel emploi tout en jouant en équipe nationale jusqu'à l'âge de 39 ans. Je travaillais dans une épicerie", se souvient Ellis. Éviter le chômage était un défi à relever la coach qui se battait en même temps contre les stéréotypes sexistes dans sa carrière de footballeuse. "Je me souviens de mon premier vrai match. J'étais remplaçante. Mon père était le seul supporter autour du terrain. J'ai marqué l'unique but de la partie. Al'époque, beaucoup de gens pensaient que ce n'était pas bien pour les filles de jouer au football", rappelle Desiree Ellis. "Poitrine plate et cheveux courts" Noire et femme, elle avait le soutien de sa famille pour assouvir sa passion dans un sport dominé par les hommes et un pays où les Blancs décidaient de presque tout, y compris la constitution des équipes nationales : "J'avais le soutien de mes parents, et c'était important pour moi. Beaucoup d'enfants n'ont pas ça." Lire aussi : Asisat Oshoala, l'anti-princesse du football A l'âge de 15 ans, la jeune footballeuse a dû se déshabiller devant ses coéquipières pour "prouver" qu'elle était une fille au talent incroyable. "J'avais la poitrine plate et les cheveux courts. On m'a fait savoir qu'une fille ne pouvait pas jouer au football comme ça. Mon père m'a dit de baisser mon pantalon. Je l'ai fait et puis j'ai continué à jouer", rappelle Desiree Ellis. L'apartheid a imprégné tous les secteurs d'activité en Afrique du Sud, de 1948 au début des années 1990. Les Noirs luttaient contre un système politique ségrégationniste, dominé par les Blancs. La famille d'Ellis prend part à cette lutte menée sous la houlette de Nelson Mandela dont la libération, après 27 ans de prison, marquera la fin de l'apartheid. Son père, omniprésent dans sa carrière de footballeuse, aiguise les appétits de la jeune fille pour le football. "Par l'amour de notre patrie" "Mon père croyait que je pouvais devenir ce que je désirais être. (…) Parfois, il y avait des endroits où on ne pouvait pas aller. Mais nous savions que le pays était en train de changer, et nous avons continué à pratiquer notre sport par l'amour de notre patrie", témoigne la dame de 56 ans, coach de la sélection sud-africaine depuis près de 10 ans. Lire aussi : Janine Van Wyk vise la Coupe du Monde de football féminine "Dans la vie de chaque individu, il y a des revers et des défis, mais c'est la façon dont on les affronte qui compte. Je n'ai jamais lâché. Je ne suis pas perfectionniste, mais je veux toujours faire de mon mieux", philosophe Ellis, soulignant que le football "a vraiment ouvert beaucoup de portes" à des gens comme elle. En 2018, sous la houlette de Desiree Ellis, l'Afrique du Sud, 50ème au classement mondial de la Fifa, se classe deuxième à la Coupe d'Afrique des nations dames, devant le Nigeria, 11 fois championne d'Afrique. Malgré sa défaite aux tirs au but en finale, les Sud-Africaines se qualifient pour la Coupe du monde. Ce jour-là est l'un des plus beaux de l'histoire de son équipe nationale féminine. Ellis dira que dans ses "rêves les plus fous", elle ne voyait pas l'Afrique du Sud participer à la Coupe du monde: "En tant que joueuse, je n'ai jamais eu cette occasion. (…) Personne ne nous donnait favori quand nous affrontions le Nigeria en Coupe d'Afrique. Nous étions (…) des outsiders. C'est notre première participation à la Coupe du monde…". "Si vous regardez les messages de soutien sur les médias sociaux, c'est incroyable", reconnaît-elle, ajoutant : "Même le président [sud-africain] nous a appelées lorsque nous étions au Ghana [en Coupe d'Afrique] afin de nous souhaiter bonne chance pour la finale", commente le coach de l'équipe sud-africaine. Lire aussi : Le Suédois Thomas Dennerby va entraîner l'équipe féminine du Nigeria Asisat Oshoala : ''le match contre la France ne suffit pas'' "Au Parlement, mon nom a été cité dans le discours du président. Cela montre comment le football évolue (…). Lentement mais sûrement, les choses vont changer." L'Afrique du Sud affrontera la Chine lors de son deuxième match du Mondial féminin, jeudi à Paris. Pour son premier match, elle s'est inclinée devant l'Espagne (1-3), samedi.
Coupe du monde féminine : l'épicière devenue coach de l'Afrique du Sud Desiree Ellis, 56 ans, est le coach de l'équipe féminine senior de football de l'Afrique du Sud, qui joue la Coupe du monde pour la première fois. Cette technicienne de football, membre de la direction technique de l'équipe sud-africaine depuis neuf ans, a connu la ségrégation raciale comme ses compatriotes de sa génération. Née à Cape Town, Desiree Ellis a eu à faire face aux stéréotypes liés à l'apartheid, la domination des Noirs par la minorité blanche en Afrique du Sud, surtout lorsqu'elle entamait sa carrière de footballeuse. "De petits boulots ici et là" Ellis a dit à la BBC qu'elle a déjà réalisé son rêve en conduisant l'Afrique du Sud à la phase finale de la Coupe du monde dames. Elle a commencé à jouer au football avec les garçons, à une époque où il n'existait pas d'équipe nationale féminine. La sélection dames ne verra le jour qu'après la libération de Nelson Mandela au début des années 1990, qui marque officiellement la fin de l'apartheid. Lire aussi : Coupe du monde féminine : Janine Van Wyk, la conquérante Desiree Ellis a fait ses débuts en équipe nationale féminine en 1993. Elle avait 30 ans lorsqu'elle a été nommée vice-capitaine de la sélection, avant de porter le brassard quelques années plus tard. A ses débuts, Ellis marque les esprits en inscrivant un triplé lors d'une large victoire de l'Afrique sur l'Eswatini (ex-Swaziland), 14-0. Lire aussi : Votre guide de la Coupe du monde féminine Mais en regagnant Johannesburg après ce match, elle arrive tardivement à son lieu de travail, à l'épicerie, à cause d'une panne du bus de l'équipe nationale. Elle est alors licenciée sans ménagement. "Pendant trois ans, j'ai été au chômage, je ne faisais que de petits boulots ici et là. C'était dur, mais je vivais mon rêve. Je finis par trouver un nouvel emploi tout en jouant en équipe nationale jusqu'à l'âge de 39 ans. Je travaillais dans une épicerie", se souvient Ellis. Éviter le chômage était un défi à relever la coach qui se battait en même temps contre les stéréotypes sexistes dans sa carrière de footballeuse. "Je me souviens de mon premier vrai match. J'étais remplaçante. Mon père était le seul supporter autour du terrain. J'ai marqué l'unique but de la partie. Al'époque, beaucoup de gens pensaient que ce n'était pas bien pour les filles de jouer au football", rappelle Desiree Ellis. "Poitrine plate et cheveux courts" Noire et femme, elle avait le soutien de sa famille pour assouvir sa passion dans un sport dominé par les hommes et un pays où les Blancs décidaient de presque tout, y compris la constitution des équipes nationales : "J'avais le soutien de mes parents, et c'était important pour moi. Beaucoup d'enfants n'ont pas ça." Lire aussi : Asisat Oshoala, l'anti-princesse du football A l'âge de 15 ans, la jeune footballeuse a dû se déshabiller devant ses coéquipières pour "prouver" qu'elle était une fille au talent incroyable. "J'avais la poitrine plate et les cheveux courts. On m'a fait savoir qu'une fille ne pouvait pas jouer au football comme ça. Mon père m'a dit de baisser mon pantalon. Je l'ai fait et puis j'ai continué à jouer", rappelle Desiree Ellis. L'apartheid a imprégné tous les secteurs d'activité en Afrique du Sud, de 1948 au début des années 1990. Les Noirs luttaient contre un système politique ségrégationniste, dominé par les Blancs. La famille d'Ellis prend part à cette lutte menée sous la houlette de Nelson Mandela dont la libération, après 27 ans de prison, marquera la fin de l'apartheid. Son père, omniprésent dans sa carrière de footballeuse, aiguise les appétits de la jeune fille pour le football. "Par l'amour de notre patrie" "Mon père croyait que je pouvais devenir ce que je désirais être. (…) Parfois, il y avait des endroits où on ne pouvait pas aller. Mais nous savions que le pays était en train de changer, et nous avons continué à pratiquer notre sport par l'amour de notre patrie", témoigne la dame de 56 ans, coach de la sélection sud-africaine depuis près de 10 ans. Lire aussi : Janine Van Wyk vise la Coupe du Monde de football féminine "Dans la vie de chaque individu, il y a des revers et des défis, mais c'est la façon dont on les affronte qui compte. Je n'ai jamais lâché. Je ne suis pas perfectionniste, mais je veux toujours faire de mon mieux", philosophe Ellis, soulignant que le football "a vraiment ouvert beaucoup de portes" à des gens comme elle. En 2018, sous la houlette de Desiree Ellis, l'Afrique du Sud, 50ème au classement mondial de la Fifa, se classe deuxième à la Coupe d'Afrique des nations dames, devant le Nigeria, 11 fois championne d'Afrique. Malgré sa défaite aux tirs au but en finale, les Sud-Africaines se qualifient pour la Coupe du monde. Ce jour-là est l'un des plus beaux de l'histoire de son équipe nationale féminine. Ellis dira que dans ses "rêves les plus fous", elle ne voyait pas l'Afrique du Sud participer à la Coupe du monde: "En tant que joueuse, je n'ai jamais eu cette occasion. (…) Personne ne nous donnait favori quand nous affrontions le Nigeria en Coupe d'Afrique. Nous étions (…) des outsiders. C'est notre première participation à la Coupe du monde…". "Si vous regardez les messages de soutien sur les médias sociaux, c'est incroyable", reconnaît-elle, ajoutant : "Même le président [sud-africain] nous a appelées lorsque nous étions au Ghana [en Coupe d'Afrique] afin de nous souhaiter bonne chance pour la finale", commente le coach de l'équipe sud-africaine. Lire aussi : Le Suédois Thomas Dennerby va entraîner l'équipe féminine du Nigeria Asisat Oshoala : ''le match contre la France ne suffit pas'' "Au Parlement, mon nom a été cité dans le discours du président. Cela montre comment le football évolue (…). Lentement mais sûrement, les choses vont changer." L'Afrique du Sud affrontera la Chine lors de son deuxième match du Mondial féminin, jeudi à Paris. Pour son premier match, elle s'est inclinée devant l'Espagne (1-3), samedi.
https://www.bbc.com/afrique/sports-48614779
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Omicron : trois inconnues et trois choses que nous savons sur le nouveau variant qui inquiète le monde
Omicron, le dernier variant du SRAS-CoV-2 à avoir été détecté et le plus mutant à ce jour, est au centre de l'attention des autorités sanitaires, des gouvernements et de la population du monde entier. Certains craignent que, parce qu'il est si différent de la version originale identifiée pour la première fois à Wuhan, en Chine, il soit plus contagieux, plus mortel ou qu'il se moque de l'effet des vaccins et des traitements. Il est trop tôt pour savoir à quel point nous devons nous inquiéter, préviennent les scientifiques, qui appellent à la prudence tant que l'on ne connaît pas tous les détails. Différentes projections suggèrent que dans une période de deux semaines nous pourrions avoir des informations plus cohérentes à ce sujet. Nous expliquons trois aspects que nous connaissons déjà sur le nouveau variant et les trois inconnues qui préoccupent le plus les experts. Lire aussi: 1. Il s'agit de la variante la plus mutée à ce jour Il n'y a pas de doute : ce qui inquiète le plus les autorités sanitaires, c'est le nombre élevé de mutations de l'omicron.L'Organisation mondiale de la santé (OMS) l'a défini comme "variant préoccupant", la catégorie de la liste connue du SRAS-CoV-2 dans laquelle on trouve également les variants alpha, bêta, gamma et delta.Elle comprend les variants du virus qui se transmettent plus facilement, qui sont plus virulents ou qui réduisent l'efficacité des mesures de protection ou des vaccins et traitements disponibles. Le professeur Tulio de Oliveira, directeur du Centre pour l'innovation et la réponse aux épidémies en Afrique du Sud, pays où il a été détecté pour la première fois, a déclaré qu'il présente une "constellation inhabituelle de mutations" et qu'il est "très différent" des autres variants qui ont circulé.Au total, il compte plus de 50 mutations, soit plus que le Delta, qui domine aujourd'hui dans le monde."Mais ce n'est pas le nombre de mutations qui importe, mais la position de ces mutations", prévient le virologue Julian Tang, de l'université de Leicester, au Royaume-Uni, sur BBC Mundo.La plupart des mutations de l'Omicron se trouvent dans la protéine spike et le domaine de liaison des récepteurs, deux zones qui jouent un rôle dans la manière dont l'agent pathogène pénètre et se fixe à nos cellules.Les modifications sont si nombreuses que les scientifiques craignent que notre corps ne reconnaisse pas le virus si nous entrons à nouveau en contact avec lui, même vaccinés. 2. Il est plus répandu qu'on ne le pensait Le variant a été détecté pour la première fois en Afrique du Sud, ce qui n'implique pas qu'il y soit apparu. C'est l'un des pays du continent qui dispose de la plus grande capacité technique pour la détection des variants.Plusieurs pays ont imposé de sévères restrictions à ce pays et à d'autres pays d'Afrique australe. Mais malgré ces restrictions, des cas ont déjà été enregistrés dans plusieurs des pays qui, quelques heures auparavant, avaient annulé des vols ou imposé de nouvelles mesures de contrôle aux passagers en provenance de cette région.La Belgique, premier pays d'Europe à découvrir un cas sur son territoire, a signalé qu'il s'agissait d'un touriste arrivé le 11 novembre d'Égypte. Le variant a été identifié pour la première fois le 9 novembre, soit deux jours plus tôt. Au Royaume-Uni, il y a quelques cas enregistrés pour lesquels il n'y a pas d'antécédents de voyage en commun connus, ce qui pourrait être une indication de transmission communautaire, bien que cela ne puisse être connu qu'au vu de l'évolution de la situation. 3. La nécessité de taux de vaccination élevés Les scientifiques ont mis en garde dès le début : Nous ne dominerons pas le virus si le monde entier ne suit pas le rythme dans la course à la vaccination. Il y a beaucoup d'inégalités dans les taux de vaccination et les pays africains sont en queue de peloton, loin derrière les pays disposant de plus de ressources. Selon 'Notre Monde en Chiffres', seulement 10% de la population totale de l'Afrique a reçu au moins une dose. En Europe, aux Etats-Unis et au Canada, et même en Amérique latine, ce pourcentage dépasse les 60%. Pour parler de niveaux raisonnables d'immunité, les experts soulignent que plus de 80 % de la population mondiale doivent être complètement vaccinés. Il a été démontré que les vaccins protègent non seulement contre les formes les plus graves de la maladie, mais ont également un impact significatif sur le ralentissement de la transmission de l'agent pathogène. Un large échantillon de la population non vaccinée, comme c'est le cas dans la plupart des pays africains, est un terrain propice à la circulation incontrôlée du virus, à sa mutation et à l'apparition de variants comme l'Omicron. "En fait, ce n'est pas forcément le dernier variant que nous verrons, bien que cela ne signifie pas que chaque nouveau variant implique d'être plus ou moins dangereux que les précédents", contextualise pour BBC Mundo le biologiste José Manuel Bautista, professeur à l'Université Complutense de Madrid. 1. Ce variant sera-t-il le plus dangereux de tous ? L'OMS a averti lundi que le risque posé par l'Omicron pourrait être "très élevé". Pour savoir s'il est plus dangereux, il faudrait ratifier les analyses préliminaires de l'organisme, qui indiquent qu'il comporte un plus grand risque de réinfection et de transmission. Mais cela n'implique pas qu'il soit plus dangereux. Pour le vérifier, il faudra inévitablement que davantage de personnes soient infectées et que l'on suive leur évolution. En Afrique du Sud, le docteur Angelique Coetzee, qui est à l'origine de la découverte du nouveau variant, a déclaré à la BBC que les patients qu'elle a traités présentent des symptômes très légers et que, jusqu'à présent, ils n'ont pas nécessité d'hospitalisation. Mais le virus peut se comporter différemment en fonction de la démographie. "Les populations de l'Afrique et des pays européens ou nord-américains sont différentes. Par exemple, en Afrique, il y a des pourcentages plus élevés de maladies endémiques et cela peut avoir un impact sur la gravité ou la transmission du virus", explique Tang. "Les premiers rapports en provenance d'Afrique indiquent des symptômes plus légers et il n'y a pas de rapports de dommages neurologiques tels que la perte du sens ou de l'odorat", précise Tang. -Les symptômes de la variante omicron, selon le médecin qui l'a découverte en Afrique du Sud. "Un nouveau variant plus adapté à l'homme pourrait perdre toutes ces complications que nous avons observées avec d'autres mutations et ressembler davantage aux souches de rhumes courants que nous voyons chaque saison", poursuit-il. "Mais, comme pour les vaccins, nous ne sommes pas tous pareils. Il y a beaucoup d'hétérogénéité et le virus affecte les gens différemment", ajoute M. Bautista. 2. Le virus contournera-t-il l'effet des vaccins et de la réponse immunitaire ? Avec des vaccinations avancées dans plusieurs pays et de nombreux autres qui doivent encore rattraper leur retard, c'est l'une des inconnues les plus inquiétantes. "La combinaison des mutations Omicron suggère qu'il y a une évolution sélective et une pression pour échapper à l'effet des vaccins, mais ce n'est pas surprenant", dit Tang. Le virologue explique que le fait d'échapper à la réponse immunitaire naturelle ou aux vaccins est une sorte d'évolution logique de tout agent pathogène. Dans ce cas, deux scénarios hypothétiques s'ouvrent. Le plus pessimiste ? Qu'un nouveau vaccin soit nécessaire . Son développement prendrait moins de temps que s'il était créé de toutes pièces au début de la pandémie, mais cela prendrait quelques mois. Un scénario plus optimiste est que, bien que nos corps vaccinés ne reconnaissent pas aussi bien le virus en raison de ses différentes mutations, il est plus doux et n'a pas de conséquences graves . "Si le vaccin ne protégeait pas contre le nouveau variant, mais qu'il n'entraînait pas une plus grande gravité, il ne serait pas vraiment important que les vaccins soient moins performants", explique M. Tang. 3. Deviendra-t-il le variant dominant ? Tous les variants sont en compétition pour être dominants. C'est le comportement naturel des virus. Et pour dominer, les experts s'accordent à dire que le virus doit être très efficace pour être transmis. "Mais nous ne sommes pas encore sûrs qu'il en sera ainsi ou non", précise M. Tang. C'est pourquoi les experts soulignent que les deux semaines qui suivent seront cruciales pour savoir de quelle manière ce nouveau variant pourrait se manifester. Jusqu'à présent, les deux variants qui ont été les plus efficaces dans cette course ont été Alpha et Delta. Si l'Omicron finira par dominer la scène ou non, il faudra attendre pour le voir. Ainsi que pour savoir s'il sera plus doux ou non. Bautista prévient que s'il est plus transmissible et non moins bénin que les précédents, en infectant beaucoup plus de personnes, le pourcentage de décès ou d'admis pourrait être plus élevé. Tang insiste sur le fait que si elle est plus infectieuse mais moins dangereuse, cela pourrait même être une bonne nouvelle : le virus est finalement en train de devenir l'un des coronavirus communs, comme la grippe ou le rhume, qui nous affectent à chaque saison. C'est un scénario que les scientifiques ont envisagé depuis le début de la pandémie. Quoi qu'il en soit, M. Bautista conclut que "le principal avertissement que nous laisse cette situation est que nous devons vacciner au maximum, maintenir l'utilisation de masques, la distance et la ventilation." "Tant que nous ne savons pas ce que l'agent pathogène va devenir, nous devons l'empêcher de circuler librement."
Omicron : trois inconnues et trois choses que nous savons sur le nouveau variant qui inquiète le monde Omicron, le dernier variant du SRAS-CoV-2 à avoir été détecté et le plus mutant à ce jour, est au centre de l'attention des autorités sanitaires, des gouvernements et de la population du monde entier. Certains craignent que, parce qu'il est si différent de la version originale identifiée pour la première fois à Wuhan, en Chine, il soit plus contagieux, plus mortel ou qu'il se moque de l'effet des vaccins et des traitements. Il est trop tôt pour savoir à quel point nous devons nous inquiéter, préviennent les scientifiques, qui appellent à la prudence tant que l'on ne connaît pas tous les détails. Différentes projections suggèrent que dans une période de deux semaines nous pourrions avoir des informations plus cohérentes à ce sujet. Nous expliquons trois aspects que nous connaissons déjà sur le nouveau variant et les trois inconnues qui préoccupent le plus les experts. Lire aussi: 1. Il s'agit de la variante la plus mutée à ce jour Il n'y a pas de doute : ce qui inquiète le plus les autorités sanitaires, c'est le nombre élevé de mutations de l'omicron.L'Organisation mondiale de la santé (OMS) l'a défini comme "variant préoccupant", la catégorie de la liste connue du SRAS-CoV-2 dans laquelle on trouve également les variants alpha, bêta, gamma et delta.Elle comprend les variants du virus qui se transmettent plus facilement, qui sont plus virulents ou qui réduisent l'efficacité des mesures de protection ou des vaccins et traitements disponibles. Le professeur Tulio de Oliveira, directeur du Centre pour l'innovation et la réponse aux épidémies en Afrique du Sud, pays où il a été détecté pour la première fois, a déclaré qu'il présente une "constellation inhabituelle de mutations" et qu'il est "très différent" des autres variants qui ont circulé.Au total, il compte plus de 50 mutations, soit plus que le Delta, qui domine aujourd'hui dans le monde."Mais ce n'est pas le nombre de mutations qui importe, mais la position de ces mutations", prévient le virologue Julian Tang, de l'université de Leicester, au Royaume-Uni, sur BBC Mundo.La plupart des mutations de l'Omicron se trouvent dans la protéine spike et le domaine de liaison des récepteurs, deux zones qui jouent un rôle dans la manière dont l'agent pathogène pénètre et se fixe à nos cellules.Les modifications sont si nombreuses que les scientifiques craignent que notre corps ne reconnaisse pas le virus si nous entrons à nouveau en contact avec lui, même vaccinés. 2. Il est plus répandu qu'on ne le pensait Le variant a été détecté pour la première fois en Afrique du Sud, ce qui n'implique pas qu'il y soit apparu. C'est l'un des pays du continent qui dispose de la plus grande capacité technique pour la détection des variants.Plusieurs pays ont imposé de sévères restrictions à ce pays et à d'autres pays d'Afrique australe. Mais malgré ces restrictions, des cas ont déjà été enregistrés dans plusieurs des pays qui, quelques heures auparavant, avaient annulé des vols ou imposé de nouvelles mesures de contrôle aux passagers en provenance de cette région.La Belgique, premier pays d'Europe à découvrir un cas sur son territoire, a signalé qu'il s'agissait d'un touriste arrivé le 11 novembre d'Égypte. Le variant a été identifié pour la première fois le 9 novembre, soit deux jours plus tôt. Au Royaume-Uni, il y a quelques cas enregistrés pour lesquels il n'y a pas d'antécédents de voyage en commun connus, ce qui pourrait être une indication de transmission communautaire, bien que cela ne puisse être connu qu'au vu de l'évolution de la situation. 3. La nécessité de taux de vaccination élevés Les scientifiques ont mis en garde dès le début : Nous ne dominerons pas le virus si le monde entier ne suit pas le rythme dans la course à la vaccination. Il y a beaucoup d'inégalités dans les taux de vaccination et les pays africains sont en queue de peloton, loin derrière les pays disposant de plus de ressources. Selon 'Notre Monde en Chiffres', seulement 10% de la population totale de l'Afrique a reçu au moins une dose. En Europe, aux Etats-Unis et au Canada, et même en Amérique latine, ce pourcentage dépasse les 60%. Pour parler de niveaux raisonnables d'immunité, les experts soulignent que plus de 80 % de la population mondiale doivent être complètement vaccinés. Il a été démontré que les vaccins protègent non seulement contre les formes les plus graves de la maladie, mais ont également un impact significatif sur le ralentissement de la transmission de l'agent pathogène. Un large échantillon de la population non vaccinée, comme c'est le cas dans la plupart des pays africains, est un terrain propice à la circulation incontrôlée du virus, à sa mutation et à l'apparition de variants comme l'Omicron. "En fait, ce n'est pas forcément le dernier variant que nous verrons, bien que cela ne signifie pas que chaque nouveau variant implique d'être plus ou moins dangereux que les précédents", contextualise pour BBC Mundo le biologiste José Manuel Bautista, professeur à l'Université Complutense de Madrid. 1. Ce variant sera-t-il le plus dangereux de tous ? L'OMS a averti lundi que le risque posé par l'Omicron pourrait être "très élevé". Pour savoir s'il est plus dangereux, il faudrait ratifier les analyses préliminaires de l'organisme, qui indiquent qu'il comporte un plus grand risque de réinfection et de transmission. Mais cela n'implique pas qu'il soit plus dangereux. Pour le vérifier, il faudra inévitablement que davantage de personnes soient infectées et que l'on suive leur évolution. En Afrique du Sud, le docteur Angelique Coetzee, qui est à l'origine de la découverte du nouveau variant, a déclaré à la BBC que les patients qu'elle a traités présentent des symptômes très légers et que, jusqu'à présent, ils n'ont pas nécessité d'hospitalisation. Mais le virus peut se comporter différemment en fonction de la démographie. "Les populations de l'Afrique et des pays européens ou nord-américains sont différentes. Par exemple, en Afrique, il y a des pourcentages plus élevés de maladies endémiques et cela peut avoir un impact sur la gravité ou la transmission du virus", explique Tang. "Les premiers rapports en provenance d'Afrique indiquent des symptômes plus légers et il n'y a pas de rapports de dommages neurologiques tels que la perte du sens ou de l'odorat", précise Tang. -Les symptômes de la variante omicron, selon le médecin qui l'a découverte en Afrique du Sud. "Un nouveau variant plus adapté à l'homme pourrait perdre toutes ces complications que nous avons observées avec d'autres mutations et ressembler davantage aux souches de rhumes courants que nous voyons chaque saison", poursuit-il. "Mais, comme pour les vaccins, nous ne sommes pas tous pareils. Il y a beaucoup d'hétérogénéité et le virus affecte les gens différemment", ajoute M. Bautista. 2. Le virus contournera-t-il l'effet des vaccins et de la réponse immunitaire ? Avec des vaccinations avancées dans plusieurs pays et de nombreux autres qui doivent encore rattraper leur retard, c'est l'une des inconnues les plus inquiétantes. "La combinaison des mutations Omicron suggère qu'il y a une évolution sélective et une pression pour échapper à l'effet des vaccins, mais ce n'est pas surprenant", dit Tang. Le virologue explique que le fait d'échapper à la réponse immunitaire naturelle ou aux vaccins est une sorte d'évolution logique de tout agent pathogène. Dans ce cas, deux scénarios hypothétiques s'ouvrent. Le plus pessimiste ? Qu'un nouveau vaccin soit nécessaire . Son développement prendrait moins de temps que s'il était créé de toutes pièces au début de la pandémie, mais cela prendrait quelques mois. Un scénario plus optimiste est que, bien que nos corps vaccinés ne reconnaissent pas aussi bien le virus en raison de ses différentes mutations, il est plus doux et n'a pas de conséquences graves . "Si le vaccin ne protégeait pas contre le nouveau variant, mais qu'il n'entraînait pas une plus grande gravité, il ne serait pas vraiment important que les vaccins soient moins performants", explique M. Tang. 3. Deviendra-t-il le variant dominant ? Tous les variants sont en compétition pour être dominants. C'est le comportement naturel des virus. Et pour dominer, les experts s'accordent à dire que le virus doit être très efficace pour être transmis. "Mais nous ne sommes pas encore sûrs qu'il en sera ainsi ou non", précise M. Tang. C'est pourquoi les experts soulignent que les deux semaines qui suivent seront cruciales pour savoir de quelle manière ce nouveau variant pourrait se manifester. Jusqu'à présent, les deux variants qui ont été les plus efficaces dans cette course ont été Alpha et Delta. Si l'Omicron finira par dominer la scène ou non, il faudra attendre pour le voir. Ainsi que pour savoir s'il sera plus doux ou non. Bautista prévient que s'il est plus transmissible et non moins bénin que les précédents, en infectant beaucoup plus de personnes, le pourcentage de décès ou d'admis pourrait être plus élevé. Tang insiste sur le fait que si elle est plus infectieuse mais moins dangereuse, cela pourrait même être une bonne nouvelle : le virus est finalement en train de devenir l'un des coronavirus communs, comme la grippe ou le rhume, qui nous affectent à chaque saison. C'est un scénario que les scientifiques ont envisagé depuis le début de la pandémie. Quoi qu'il en soit, M. Bautista conclut que "le principal avertissement que nous laisse cette situation est que nous devons vacciner au maximum, maintenir l'utilisation de masques, la distance et la ventilation." "Tant que nous ne savons pas ce que l'agent pathogène va devenir, nous devons l'empêcher de circuler librement."
https://www.bbc.com/afrique/region-59490829
0business
Découverte du plus vieux matériau sur Terre
Des scientifiques qui analysent une météorite ont découvert le plus vieux matériau connu sur Terre. Ils ont trouvé des grains de poussière dans la roche spatiale - qui est tombée sur Terre dans les années 1960 - qui ont jusqu'à 7,5 milliards d'années. Les plus anciens de ces grains de poussière se sont formés dans des étoiles qui ont rugi jusqu'à la vie bien avant la naissance de notre système solaire. Lire aussi : Une équipe de chercheurs a décrit le résultat dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Lorsque les étoiles meurent, les particules qui s'y sont formées sont projetées dans l'espace. Ces "grains pré-solaires" sont ensuite incorporés à de nouvelles étoiles, planètes, lunes et météorites. "Ce sont des échantillons solides d'étoiles, de la vraie poussière d'étoile", a déclaré l'auteur principal Philipp Heck, conservateur au Field Museum de Chicago et professeur associé à l'Université de Chicago. 'Ça sent le beurre d'arachide pourri'. Une équipe de chercheurs des Etats-Unis et de Suisse a analysé 40 grains présolaires contenus dans une partie de la météorite de Murchison, tombée en Australie en 1969. "Cela commence par l'écrasement des fragments de la météorite en une poudre", a déclaré la co-auteure Jennika Greer, du Field Museum et de l'Université de Chicago. "Une fois que tous les morceaux sont séparés, c'est une sorte de pâte, et elle a une caractéristique piquante - elle sent le beurre d'arachide pourri." Cette pâte malodorante a ensuite été dissoute dans l'acide, ne laissant que la poussière d'étoile. Lire aussi: "C'est comme brûler la botte de foin pour trouver l'aiguille", dit Philipp Heck. Pour déterminer l'âge des grains, les chercheurs ont mesuré combien de temps ils avaient été exposés aux rayons cosmiques dans l'espace. Ces rayons sont des particules de haute énergie qui traversent notre galaxie et pénètrent la matière solide. Certains de ces rayons interagissent avec la matière qu'ils rencontrent et forment de nouveaux éléments. Plus ils sont exposés longtemps, plus ces éléments se forment. Lire aussi : Les chercheurs ont utilisé une forme particulière (isotope) de l'élément néon - Ne-21 - pour dater les grains. "Je compare cela à la mise en place d'un seau dans une tempête de pluie. En supposant que la pluie est constante, la quantité d'eau qui s'accumule dans le seau vous dit combien de temps il a été exposé", a déclaré le Dr Heck. En mesurant la quantité de nouveaux éléments présents, les scientifiques savent pendant combien de temps le grain a été exposé aux rayons cosmiques. Cela leur indique également l'âge du grain. Certains des grains pré-solaires se sont avérés être les plus anciens jamais découverts. D'après le nombre de rayons cosmiques ayant interagi avec les grains, la plupart devaient avoir entre 4,6 et 4,9 milliards d'années. À titre de comparaison, le Soleil a 4,6 milliards d'années et la Terre, 4,5 milliards. Cependant, la plus ancienne a donné une date d'environ 7,5 milliards d'années. Lire aussi : Le Dr Heck l'a dit à BBC News : " seulement 10% des grains ont plus de 5,5 milliards d'années, 60% des grains sont "jeunes" (à) 4,6 à 4,9 milliards d'années, et le reste se situe entre les plus vieux et les plus jeunes. "Je suis sûr qu'il y a des minéraux pré-solaires plus anciens à Murchison et dans d'autres météorites, mais nous ne les avons pas encore trouvés." Auparavant, le plus vieux grain pré-solaire daté avec des isotopes de néon avait environ 5,5 milliards d'années. Lire aussi : Ces découvertes éclairent un débat sur la question de savoir si de nouvelles étoiles se forment à un rythme régulier ou s'il y a des hauts et des bas dans le nombre de nouvelles étoiles au fil du temps. "Grâce à ces grains, nous avons maintenant des preuves directes d'une période de formation d'étoiles accrue dans notre galaxie il y a sept milliards d'années, grâce à des échantillons de météorites", dit-il. "C'est l'une des principales conclusions de notre étude", a déclaré le Dr Heck. Les chercheurs ont également appris que les grains pré-solaires flottent souvent dans l'espace, collés ensemble en grands amas, comme le granola. "Personne ne pensait que cela était possible à cette échelle", a expliqué Philipp Heck.
Découverte du plus vieux matériau sur Terre Des scientifiques qui analysent une météorite ont découvert le plus vieux matériau connu sur Terre. Ils ont trouvé des grains de poussière dans la roche spatiale - qui est tombée sur Terre dans les années 1960 - qui ont jusqu'à 7,5 milliards d'années. Les plus anciens de ces grains de poussière se sont formés dans des étoiles qui ont rugi jusqu'à la vie bien avant la naissance de notre système solaire. Lire aussi : Une équipe de chercheurs a décrit le résultat dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Lorsque les étoiles meurent, les particules qui s'y sont formées sont projetées dans l'espace. Ces "grains pré-solaires" sont ensuite incorporés à de nouvelles étoiles, planètes, lunes et météorites. "Ce sont des échantillons solides d'étoiles, de la vraie poussière d'étoile", a déclaré l'auteur principal Philipp Heck, conservateur au Field Museum de Chicago et professeur associé à l'Université de Chicago. 'Ça sent le beurre d'arachide pourri'. Une équipe de chercheurs des Etats-Unis et de Suisse a analysé 40 grains présolaires contenus dans une partie de la météorite de Murchison, tombée en Australie en 1969. "Cela commence par l'écrasement des fragments de la météorite en une poudre", a déclaré la co-auteure Jennika Greer, du Field Museum et de l'Université de Chicago. "Une fois que tous les morceaux sont séparés, c'est une sorte de pâte, et elle a une caractéristique piquante - elle sent le beurre d'arachide pourri." Cette pâte malodorante a ensuite été dissoute dans l'acide, ne laissant que la poussière d'étoile. Lire aussi: "C'est comme brûler la botte de foin pour trouver l'aiguille", dit Philipp Heck. Pour déterminer l'âge des grains, les chercheurs ont mesuré combien de temps ils avaient été exposés aux rayons cosmiques dans l'espace. Ces rayons sont des particules de haute énergie qui traversent notre galaxie et pénètrent la matière solide. Certains de ces rayons interagissent avec la matière qu'ils rencontrent et forment de nouveaux éléments. Plus ils sont exposés longtemps, plus ces éléments se forment. Lire aussi : Les chercheurs ont utilisé une forme particulière (isotope) de l'élément néon - Ne-21 - pour dater les grains. "Je compare cela à la mise en place d'un seau dans une tempête de pluie. En supposant que la pluie est constante, la quantité d'eau qui s'accumule dans le seau vous dit combien de temps il a été exposé", a déclaré le Dr Heck. En mesurant la quantité de nouveaux éléments présents, les scientifiques savent pendant combien de temps le grain a été exposé aux rayons cosmiques. Cela leur indique également l'âge du grain. Certains des grains pré-solaires se sont avérés être les plus anciens jamais découverts. D'après le nombre de rayons cosmiques ayant interagi avec les grains, la plupart devaient avoir entre 4,6 et 4,9 milliards d'années. À titre de comparaison, le Soleil a 4,6 milliards d'années et la Terre, 4,5 milliards. Cependant, la plus ancienne a donné une date d'environ 7,5 milliards d'années. Lire aussi : Le Dr Heck l'a dit à BBC News : " seulement 10% des grains ont plus de 5,5 milliards d'années, 60% des grains sont "jeunes" (à) 4,6 à 4,9 milliards d'années, et le reste se situe entre les plus vieux et les plus jeunes. "Je suis sûr qu'il y a des minéraux pré-solaires plus anciens à Murchison et dans d'autres météorites, mais nous ne les avons pas encore trouvés." Auparavant, le plus vieux grain pré-solaire daté avec des isotopes de néon avait environ 5,5 milliards d'années. Lire aussi : Ces découvertes éclairent un débat sur la question de savoir si de nouvelles étoiles se forment à un rythme régulier ou s'il y a des hauts et des bas dans le nombre de nouvelles étoiles au fil du temps. "Grâce à ces grains, nous avons maintenant des preuves directes d'une période de formation d'étoiles accrue dans notre galaxie il y a sept milliards d'années, grâce à des échantillons de météorites", dit-il. "C'est l'une des principales conclusions de notre étude", a déclaré le Dr Heck. Les chercheurs ont également appris que les grains pré-solaires flottent souvent dans l'espace, collés ensemble en grands amas, comme le granola. "Personne ne pensait que cela était possible à cette échelle", a expliqué Philipp Heck.
https://www.bbc.com/afrique/monde-51105693
0business
La Finlande élit Sanna Marin, 34 ans, la plus jeune Premier ministre au monde
Lorsqu'elle prendra ses fonctions, la ministre finlandaise Sanna Marin, 34 ans, deviendra l'une des plus jeunes dirigeantes au monde. Elle prendra la tête d'un gouvernement de coalition dirigé essentiellement par des femmes de centre-gauche issues de cinq partis. Quatre des cinq femmes chefs de parti de la coalition ont moins de 35 ans. L'ancienne ministre des Transports a été choisie par son parti social-démocrate pour prendre les rênes après le départ du Premier ministre Antti Rinne. Elle devrait prêter serment cette semaine. Après son élection, Sanna Marin a déclaré à la presse : "nous avons beaucoup de travail à faire pour rétablir la confiance", a-t-elle déclaré aux journalistes." Elle a balayé les questions sur son âge en disant: "je n'ai jamais pensé à mon âge ou à mon sexe. Je pense aux raisons pour lesquelles je me suis lancée en politique et à ces choses pour lesquelles nous avons gagné la confiance de l'électorat". A lire aussi : La Finlande est le "pays le plus heureux du monde" Une femme peut-elle diriger une communauté religieuse en islam? La mère de Sanna Marin lui a toujours apporté son soutien et lui a toujours répété que rien n'est impossible dans la vie et qu'elle pourrait faire tout ce dont elle rêvait. Elle a été la première personne de sa famille à aller à l'université. Mme Marin a rapidement gravi les échelons des sociaux-démocrates, dirigeant l'administration municipale de Tampere à l'âge de 27 ans et devenant députée en 2015. Elle est ministre des transports et des communications depuis juin.
La Finlande élit Sanna Marin, 34 ans, la plus jeune Premier ministre au monde Lorsqu'elle prendra ses fonctions, la ministre finlandaise Sanna Marin, 34 ans, deviendra l'une des plus jeunes dirigeantes au monde. Elle prendra la tête d'un gouvernement de coalition dirigé essentiellement par des femmes de centre-gauche issues de cinq partis. Quatre des cinq femmes chefs de parti de la coalition ont moins de 35 ans. L'ancienne ministre des Transports a été choisie par son parti social-démocrate pour prendre les rênes après le départ du Premier ministre Antti Rinne. Elle devrait prêter serment cette semaine. Après son élection, Sanna Marin a déclaré à la presse : "nous avons beaucoup de travail à faire pour rétablir la confiance", a-t-elle déclaré aux journalistes." Elle a balayé les questions sur son âge en disant: "je n'ai jamais pensé à mon âge ou à mon sexe. Je pense aux raisons pour lesquelles je me suis lancée en politique et à ces choses pour lesquelles nous avons gagné la confiance de l'électorat". A lire aussi : La Finlande est le "pays le plus heureux du monde" Une femme peut-elle diriger une communauté religieuse en islam? La mère de Sanna Marin lui a toujours apporté son soutien et lui a toujours répété que rien n'est impossible dans la vie et qu'elle pourrait faire tout ce dont elle rêvait. Elle a été la première personne de sa famille à aller à l'université. Mme Marin a rapidement gravi les échelons des sociaux-démocrates, dirigeant l'administration municipale de Tampere à l'âge de 27 ans et devenant députée en 2015. Elle est ministre des transports et des communications depuis juin.
https://www.bbc.com/afrique/region-50716656
2health
19 femmes enceintes libérées de plusieurs "usines à bébés" à Lagos
La police nigériane a libéré à Lagos 19 femmes enceintes détenues dans des maisons décrites comme des "usines à bébés". La plupart des femmes avaient été enlevées "dans le but de les mettre enceintes et de vendre les bébés", selon un communiqué de la police. Deux femmes qui travaillaient dans ces endroits comme des infirmières sans aucune formation ont été arrêtées, mais le principal suspect est en fuite. La police a déclaré que les bébés seraient vendus au prix de 1 400 $ pour les garçons et 830 $ pour les filles. Elle a ajouté que les enfants devaient faire l'objet d'un trafic, mais on ignore qui étaient les acheteurs potentiels et où ils se trouvaient. Les cas de présumés "usines à bébés" ne sont pas rares au Nigeria. Il y a eu dans le passé plusieurs raids, dont un l'année dernière, qui ont permis de secourir 160 enfants. Cette fois, quatre enfants ont été secourus. Lire aussi Les femmes secourues, âgées de 15 à 28 ans, avaient été attirées à Lagos, la plus grande ville du Nigéria, depuis différentes parties du pays, avec la promesse d'un emploi. Mais elles ont ensuite été détenues dans les propriétés et violées. "Une femme est venue me chercher à la gare routière et m'a amenée ici ", a déclaré au journal Vanguard l'une des personnes secourues. "Le lendemain, j'ai été convoquée par notre maquerelle, qui m'a dit que je ne quitterais pas les lieux avant l'année prochaine ", aurait-elle déclaré. "Jusqu'à présent, j'ai couché avec sept hommes différents avant de découvrir que j'étais enceinte. On m'a dit qu'après l'accouchement, je serais bien payé." Les femmes et les enfants ont maintenant été relogés et sont en cours de réhabilitation, a indiqué la police.
19 femmes enceintes libérées de plusieurs "usines à bébés" à Lagos La police nigériane a libéré à Lagos 19 femmes enceintes détenues dans des maisons décrites comme des "usines à bébés". La plupart des femmes avaient été enlevées "dans le but de les mettre enceintes et de vendre les bébés", selon un communiqué de la police. Deux femmes qui travaillaient dans ces endroits comme des infirmières sans aucune formation ont été arrêtées, mais le principal suspect est en fuite. La police a déclaré que les bébés seraient vendus au prix de 1 400 $ pour les garçons et 830 $ pour les filles. Elle a ajouté que les enfants devaient faire l'objet d'un trafic, mais on ignore qui étaient les acheteurs potentiels et où ils se trouvaient. Les cas de présumés "usines à bébés" ne sont pas rares au Nigeria. Il y a eu dans le passé plusieurs raids, dont un l'année dernière, qui ont permis de secourir 160 enfants. Cette fois, quatre enfants ont été secourus. Lire aussi Les femmes secourues, âgées de 15 à 28 ans, avaient été attirées à Lagos, la plus grande ville du Nigéria, depuis différentes parties du pays, avec la promesse d'un emploi. Mais elles ont ensuite été détenues dans les propriétés et violées. "Une femme est venue me chercher à la gare routière et m'a amenée ici ", a déclaré au journal Vanguard l'une des personnes secourues. "Le lendemain, j'ai été convoquée par notre maquerelle, qui m'a dit que je ne quitterais pas les lieux avant l'année prochaine ", aurait-elle déclaré. "Jusqu'à présent, j'ai couché avec sept hommes différents avant de découvrir que j'étais enceinte. On m'a dit qu'après l'accouchement, je serais bien payé." Les femmes et les enfants ont maintenant été relogés et sont en cours de réhabilitation, a indiqué la police.
https://www.bbc.com/afrique/region-49881368
5sports
Covid-19 : le président de la Caf Ahmad hospitalisé
Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad, doit passer cinq jours à l'hôpital au Caire après avoir contracté le coronavirus. Le sexagénaire a été testé positif à la Covid-19 vendredi, deux jours après avoir pris l'avion pour la capitale égyptienne depuis le Maroc où il avait assisté à la finale de la Coupe de la Confédération dimanche. "Nous venons d'apprendre que le président doit être hospitalisé pendant cinq jours sur recommandation de notre médecin", a déclaré Alex Siewe, directeur de la communication de Caf, à BBC Sport Africa. "Les patients s'isolent mieux à l'hôpital". Plus tôt vendredi, l'instance dirigeante du football africain a annoncé que les Malgaches devaient s'isoler pendant deux semaines. "Après son arrivée au Caire mercredi, Ahmad a présenté de légers symptômes de grippe, et s'est soumis au protocole Covid-19", a indiqué un communiqué du Caf. Aujourd'hui, les résultats des tests sont positifs. Le Président (doit) s'isoler immédiatement pour au moins les 14 prochains jours à son hôtel. Tous ceux qui ont été en contact avec Ahmad au cours des sept derniers jours - notamment lors de son voyage au Maroc pour la Coupe de la Confédération - ont été informés et invités à prendre les mesures nécessaires". Lire aussi :Certains joueurs du championnat doivent effectuer eux-mêmes des tests de dépistage du coronavirus Le Coronavirus cause une baisse des paris et des jeux d'argent de 99 % en Afrique de l'Est Coronavirus - Football : l'option playoffs au Sénégal Ahmad était présent dimanche pour la finale de la Coupe de la Confédération à Rabat, où les Marocains de la RS Berkane ont soulevé le trophée. La nouvelle couronne une semaine mouvementée pour Ahmad qui a annoncé sa candidature pour un second mandat mercredi, le même jour où il a été rapporté que les Malgaches pourraient être empêchés de se présenter aux élections de mars. BBC Sport Africa a appris qu'Ahmad avait enfreint plusieurs codes d'éthique, et la sentence devrait être prononcée d'ici la fin novembre. Ahmad risque une suspension de la Fifa après avoir "enfreint le code d'éthique". Toute interdiction est susceptible d'exclure ses chances de se représenter aux élections, étant donné qu'il devrait passer un test d'éligibilité pour reprendre sa place au sein du Conseil de la Fifa. Ahmad a déjà fermement nié tout acte répréhensible. Il est maintenant prêt à suivre les nouvelles de tout candidat potentiel depuis sa chambre d'hôtel, où il séjournera jusqu'au 13 novembre - la date limite d'inscription aux élections se terminant un jour avant. Regarder aussi :
Covid-19 : le président de la Caf Ahmad hospitalisé Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad, doit passer cinq jours à l'hôpital au Caire après avoir contracté le coronavirus. Le sexagénaire a été testé positif à la Covid-19 vendredi, deux jours après avoir pris l'avion pour la capitale égyptienne depuis le Maroc où il avait assisté à la finale de la Coupe de la Confédération dimanche. "Nous venons d'apprendre que le président doit être hospitalisé pendant cinq jours sur recommandation de notre médecin", a déclaré Alex Siewe, directeur de la communication de Caf, à BBC Sport Africa. "Les patients s'isolent mieux à l'hôpital". Plus tôt vendredi, l'instance dirigeante du football africain a annoncé que les Malgaches devaient s'isoler pendant deux semaines. "Après son arrivée au Caire mercredi, Ahmad a présenté de légers symptômes de grippe, et s'est soumis au protocole Covid-19", a indiqué un communiqué du Caf. Aujourd'hui, les résultats des tests sont positifs. Le Président (doit) s'isoler immédiatement pour au moins les 14 prochains jours à son hôtel. Tous ceux qui ont été en contact avec Ahmad au cours des sept derniers jours - notamment lors de son voyage au Maroc pour la Coupe de la Confédération - ont été informés et invités à prendre les mesures nécessaires". Lire aussi :Certains joueurs du championnat doivent effectuer eux-mêmes des tests de dépistage du coronavirus Le Coronavirus cause une baisse des paris et des jeux d'argent de 99 % en Afrique de l'Est Coronavirus - Football : l'option playoffs au Sénégal Ahmad était présent dimanche pour la finale de la Coupe de la Confédération à Rabat, où les Marocains de la RS Berkane ont soulevé le trophée. La nouvelle couronne une semaine mouvementée pour Ahmad qui a annoncé sa candidature pour un second mandat mercredi, le même jour où il a été rapporté que les Malgaches pourraient être empêchés de se présenter aux élections de mars. BBC Sport Africa a appris qu'Ahmad avait enfreint plusieurs codes d'éthique, et la sentence devrait être prononcée d'ici la fin novembre. Ahmad risque une suspension de la Fifa après avoir "enfreint le code d'éthique". Toute interdiction est susceptible d'exclure ses chances de se représenter aux élections, étant donné qu'il devrait passer un test d'éligibilité pour reprendre sa place au sein du Conseil de la Fifa. Ahmad a déjà fermement nié tout acte répréhensible. Il est maintenant prêt à suivre les nouvelles de tout candidat potentiel depuis sa chambre d'hôtel, où il séjournera jusqu'au 13 novembre - la date limite d'inscription aux élections se terminant un jour avant. Regarder aussi :
https://www.bbc.com/afrique/sports-54753078
5sports
Sport mondial : 10 photos que nous avons aimé la semaine du 12 au 18 août
Une sélection de quelques-unes des photos sportives les plus marquantes prises à travers le monde cette semaine : Toutes les photographies sont protégées par le droit d'auteur.
Sport mondial : 10 photos que nous avons aimé la semaine du 12 au 18 août Une sélection de quelques-unes des photos sportives les plus marquantes prises à travers le monde cette semaine : Toutes les photographies sont protégées par le droit d'auteur.
https://www.bbc.com/afrique/sports-49428684
5sports
Yaya Touré fait monter son club en Ligue 1 chinoise
L'ancien milieu de terrain de Manchester City a aidé le Qingdao Huanghai à accéder à la Super League, la saison prochaine. Ce samedi, il a joué les 90 minutes du match livré par son club contre le Shanghai Shenxin, qui a été battu par 2 buts à 0. Cette victoire permet au Qingdao Huanghai de remporter le championnat chinois de deuxième division (D2), pour la première fois. "Aujourd'hui, nous sommes entrés dans l'histoire. Promotion !" a commenté Touré, sur Twitter. "La saison prochaine, le Qingdao Huanghai FC sera là où il devrait être... La Super Ligue chinoise. Je suis fier d'aider à faire en sorte que cela se produise, mais je veux le titre. Encore une partie à jouer", a ajouté Touré. Grâce à cette victoire, Qingdao Huanghai devance Guizhou Zhicheng, le deuxième, de trois points, avant son dernier match de la saison contre Nantong Zhiyun, le week-end prochain. Il suffit d'un match nul pour que le club de Yaya Touré décroche le titre de champion de la D2 chinoise. Touré a rejoint le Qingdao Huanghai en juillet dernier. L'ancien attaquant de Manchester City a remporté sept trophées, dont trois titres de Premier League. Lire aussi : Yaya Touré à Qingdao Huanghai en Chine Yaya Touré quitte Olympiakos Yaya Touré quitte Manchester City Le quadruple lauréat du prix du Joueur africain de l'année a remporté deux titres de Liga, la Ligue des champions, la Super Coupe, et la Coupe du monde des clubs pendant trois ans, avec le FC Barcelone. Capitaine de l'équipe nationale de la Côte d'Ivoire, il a remporté avec elle la Coupe d'Afrique des nations en 2015.
Yaya Touré fait monter son club en Ligue 1 chinoise L'ancien milieu de terrain de Manchester City a aidé le Qingdao Huanghai à accéder à la Super League, la saison prochaine. Ce samedi, il a joué les 90 minutes du match livré par son club contre le Shanghai Shenxin, qui a été battu par 2 buts à 0. Cette victoire permet au Qingdao Huanghai de remporter le championnat chinois de deuxième division (D2), pour la première fois. "Aujourd'hui, nous sommes entrés dans l'histoire. Promotion !" a commenté Touré, sur Twitter. "La saison prochaine, le Qingdao Huanghai FC sera là où il devrait être... La Super Ligue chinoise. Je suis fier d'aider à faire en sorte que cela se produise, mais je veux le titre. Encore une partie à jouer", a ajouté Touré. Grâce à cette victoire, Qingdao Huanghai devance Guizhou Zhicheng, le deuxième, de trois points, avant son dernier match de la saison contre Nantong Zhiyun, le week-end prochain. Il suffit d'un match nul pour que le club de Yaya Touré décroche le titre de champion de la D2 chinoise. Touré a rejoint le Qingdao Huanghai en juillet dernier. L'ancien attaquant de Manchester City a remporté sept trophées, dont trois titres de Premier League. Lire aussi : Yaya Touré à Qingdao Huanghai en Chine Yaya Touré quitte Olympiakos Yaya Touré quitte Manchester City Le quadruple lauréat du prix du Joueur africain de l'année a remporté deux titres de Liga, la Ligue des champions, la Super Coupe, et la Coupe du monde des clubs pendant trois ans, avec le FC Barcelone. Capitaine de l'équipe nationale de la Côte d'Ivoire, il a remporté avec elle la Coupe d'Afrique des nations en 2015.
https://www.bbc.com/afrique/sports-50197186
2health
Les différentes manière d'exprimer la gratitude aux personnels soignants dans le monde
Les pays rivalisent de créativité pour remercier ceux qui travaillent en première ligne pour vaincre la pandémie du coronavirus.
Les différentes manière d'exprimer la gratitude aux personnels soignants dans le monde Les pays rivalisent de créativité pour remercier ceux qui travaillent en première ligne pour vaincre la pandémie du coronavirus.
https://www.bbc.com/afrique/monde-52547917
5sports
Obafemi Martins : la star nigériane n'envisage pas encore de prendre sa retraite‬
L'attaquant nigérian Obafemi Martins n'a pas l'intention de se retirer du football dans l'immédiat et ne se précipitera pas pour décider de sa prochaine destination.‬ ‪Le joueur de 35 ans, qui a joué pour les clubs anglais Newcastle United et Birmingham City, est à la recherche d'un nouveau club depuis qu'il s'est remis d'une blessure en mai. Lire aussi: Obafemi Martins forfait après une blessure à la cuisse Obafemi Martins remporte la Coupe de Chine Mbaye Diagne puni pour avoir raté un penalty au Club Bruges "J'adore le football et j'en suis toujours passionné, alors je n'ai pas pensé à la retraite", a déclaré Martins". "Je ne peux pas me précipiter dans un club parce qu'à ce stade, je peux prendre des décisions importantes pour moi et pour mon corps. "Je veux profiter du match et quand je trouverai le bon endroit, ce ne sera pas une chose difficile à faire", a-t-il ajouté. Martins a marqué 32 buts et fourni neuf passes décisives en 59 matches pour son dernier club, Shanghai Shenhua, en Super League chinoise, avant d'être blessé en fin de saison en avril 2018. En février 2016, l'ancien attaquant de l'Inter Milan et du Levante a quitté la Major League Soccer (MLS) des Seattle Sounders pour rejoindre la Chine, où il a connu le succès en Asie. Il a marqué dans les deux manches de la finale de la FA Cup chinoise pour aider Shanghai Shenhua à remporter la FA Cup 2017. C'est la première fois depuis le début de sa carrière professionnelle en 2001 que Martins se retrouve sans club. Il a fait son entrée sur la scène internationale à l'Inter Milan avant de rejoindre Newcastle en août 2006. Martins a marqué 35 buts en trois saisons avec les Magpies, avant de rejoindre Birmingham City en prêt en 2011. L'attaquant, qui a également joué en Allemagne, en Russie et en Espagne, restera dans les mémoires pour avoir marqué le but de la victoire 2:1 de Birmingham City en finale de la Carling Cup contre Arsenal en 2011, la première médaille de bronze du club depuis 1963. Cinquième meilleur buteur de l'histoire du Nigeria avec 18 buts, il a participé à trois Coupes d'Afrique des Nations en 2006, 2008 et 2010, ainsi qu'à la Coupe du Monde de la FIFA en 2010. Sa dernière participation aux Super Eagles remonte à mars 2013.
Obafemi Martins : la star nigériane n'envisage pas encore de prendre sa retraite‬ L'attaquant nigérian Obafemi Martins n'a pas l'intention de se retirer du football dans l'immédiat et ne se précipitera pas pour décider de sa prochaine destination.‬ ‪Le joueur de 35 ans, qui a joué pour les clubs anglais Newcastle United et Birmingham City, est à la recherche d'un nouveau club depuis qu'il s'est remis d'une blessure en mai. Lire aussi: Obafemi Martins forfait après une blessure à la cuisse Obafemi Martins remporte la Coupe de Chine Mbaye Diagne puni pour avoir raté un penalty au Club Bruges "J'adore le football et j'en suis toujours passionné, alors je n'ai pas pensé à la retraite", a déclaré Martins". "Je ne peux pas me précipiter dans un club parce qu'à ce stade, je peux prendre des décisions importantes pour moi et pour mon corps. "Je veux profiter du match et quand je trouverai le bon endroit, ce ne sera pas une chose difficile à faire", a-t-il ajouté. Martins a marqué 32 buts et fourni neuf passes décisives en 59 matches pour son dernier club, Shanghai Shenhua, en Super League chinoise, avant d'être blessé en fin de saison en avril 2018. En février 2016, l'ancien attaquant de l'Inter Milan et du Levante a quitté la Major League Soccer (MLS) des Seattle Sounders pour rejoindre la Chine, où il a connu le succès en Asie. Il a marqué dans les deux manches de la finale de la FA Cup chinoise pour aider Shanghai Shenhua à remporter la FA Cup 2017. C'est la première fois depuis le début de sa carrière professionnelle en 2001 que Martins se retrouve sans club. Il a fait son entrée sur la scène internationale à l'Inter Milan avant de rejoindre Newcastle en août 2006. Martins a marqué 35 buts en trois saisons avec les Magpies, avant de rejoindre Birmingham City en prêt en 2011. L'attaquant, qui a également joué en Allemagne, en Russie et en Espagne, restera dans les mémoires pour avoir marqué le but de la victoire 2:1 de Birmingham City en finale de la Carling Cup contre Arsenal en 2011, la première médaille de bronze du club depuis 1963. Cinquième meilleur buteur de l'histoire du Nigeria avec 18 buts, il a participé à trois Coupes d'Afrique des Nations en 2006, 2008 et 2010, ainsi qu'à la Coupe du Monde de la FIFA en 2010. Sa dernière participation aux Super Eagles remonte à mars 2013.
https://www.bbc.com/afrique/sports-50359711
2health
Une application lancée au Ghana pour les personnes atteintes de problèmes mentaux
Un groupe de quatre jeunes a lancé une initiative connue sous le nom de Mind IT, qui utilise une application informatique pour aider les personnes atteintes des problèmes mentaux. Il y a aussi un numéro d'appel sans frais pour le dépistage et le diagnostic. Au centre d'appel, le patient est amené à répondre à quelques questions du personnel médical. Juste après, une infirmière rappelle la personne pour avoir plus de détails afin de l'orienter vers le centre psychiatrique le plus proche si nécessaire. Depuis la création de l'application, plus d'un millier de patients ont déjà bénéficié des services des centres psychiatriques communautaires. Lire aussi: Un jeune d'une vingtaine d'années y a rendez-vous avec une infirmière. Il veut rester anonyme à cause de la stigmatisation associée à la santé mentale au Ghana. Il confie que ses « problèmes de dépression ont commencé avec ses difficultés financières. Je devais trouver de l'argent pour subvenir à mes besoins, à ceux de mon jeune frère et à ceux de toute ma famille ». Et comme il n'avait pas de travail, c'est à ce moment qu'il commence à déprimer. "Je ne pouvais plus travailler à cause de mes maux de dos. Je viens ici mardi et jeudi. Cela m'a été d'un grand secours", reconnait le jeune dont la santé s'est nettement améliorée. Les centres communautaires psychiatriques existent depuis deux ans. Pour les initiateurs du projet, ces centres viennent répondre à la difficulté du manque d'accès aux soins de qualité pour les personnes ayant des problèmes de santé mentale au Ghana. Au Ghana, l'autorité de la santé mentale estime qu'environ 40% des quelque trente millions d'habitants du pays souffriraient de troubles mentaux et n'ont souvent pas accès à des soins de qualité.
Une application lancée au Ghana pour les personnes atteintes de problèmes mentaux Un groupe de quatre jeunes a lancé une initiative connue sous le nom de Mind IT, qui utilise une application informatique pour aider les personnes atteintes des problèmes mentaux. Il y a aussi un numéro d'appel sans frais pour le dépistage et le diagnostic. Au centre d'appel, le patient est amené à répondre à quelques questions du personnel médical. Juste après, une infirmière rappelle la personne pour avoir plus de détails afin de l'orienter vers le centre psychiatrique le plus proche si nécessaire. Depuis la création de l'application, plus d'un millier de patients ont déjà bénéficié des services des centres psychiatriques communautaires. Lire aussi: Un jeune d'une vingtaine d'années y a rendez-vous avec une infirmière. Il veut rester anonyme à cause de la stigmatisation associée à la santé mentale au Ghana. Il confie que ses « problèmes de dépression ont commencé avec ses difficultés financières. Je devais trouver de l'argent pour subvenir à mes besoins, à ceux de mon jeune frère et à ceux de toute ma famille ». Et comme il n'avait pas de travail, c'est à ce moment qu'il commence à déprimer. "Je ne pouvais plus travailler à cause de mes maux de dos. Je viens ici mardi et jeudi. Cela m'a été d'un grand secours", reconnait le jeune dont la santé s'est nettement améliorée. Les centres communautaires psychiatriques existent depuis deux ans. Pour les initiateurs du projet, ces centres viennent répondre à la difficulté du manque d'accès aux soins de qualité pour les personnes ayant des problèmes de santé mentale au Ghana. Au Ghana, l'autorité de la santé mentale estime qu'environ 40% des quelque trente millions d'habitants du pays souffriraient de troubles mentaux et n'ont souvent pas accès à des soins de qualité.
https://www.bbc.com/afrique/region-50312500
0business
Entreprenariat: cette jeune est la seule à faire pousser du café à Kinshasa au Congo
On lui disait que le café ne poussait pas à Kinshasa mais Tisya Mukuna a quand même décidé de se lancer. Aujourd'hui, elle est à la tête de sa propre entreprise et elle dirige la seule plantation de café de la capitale congolaise. Un reportage d'Elodie Toto pour l'émission Question d'Argent.
Entreprenariat: cette jeune est la seule à faire pousser du café à Kinshasa au Congo On lui disait que le café ne poussait pas à Kinshasa mais Tisya Mukuna a quand même décidé de se lancer. Aujourd'hui, elle est à la tête de sa propre entreprise et elle dirige la seule plantation de café de la capitale congolaise. Un reportage d'Elodie Toto pour l'émission Question d'Argent.
https://www.bbc.com/afrique/media-59734555
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Teranga : le mot qui définit le Sénégal
Par Colette Coleman Alors que j'attendais d'embarquer sur un vol pour Dakar en provenance de New York, une femme drapée dans un tissu coloré et un foulard lumineux me demande si elle pouvait utiliser mon téléphone portable. Hésitante, je m'interrogeais sur cette étrange familiarité, qui l'a poussée à demander pareil service à une inconnue. Alors que j'hésitais, une voyageuse habillée de la même manière qu'elle lui tend son téléphone, sans la moindre hésitation. Des anecdotes comme celle-ci ont eu lieu tout au long de mon voyage au Sénégal... C'était ma rencontre avec la teranga. Le Sénégal est connu comme le "Pays de la teranga". Les guides de voyage traduisent souvent ce mot wolof (également écrit "teraanga") par "hospitalité", mais c'est "vague de le traduire" comme tel, explique Pierre Thiam, un chef sénégalais et cofondateur du restaurant "Teranga", à New York. "C'est vraiment beaucoup plus complexe que cela. C'est un mode de vie." En tant que visiteur, j'ai rapidement remarqué que cette valeur imprègne de nombreux aspects de la vie quotidienne au Sénégal. La teranga met l'accent sur la générosité d'esprit et le partage des biens matériels dans toutes les rencontres, même avec les étrangers. Cela construit une culture dans laquelle il n'y a pas d'"autre". En étant généreux envers tous, indépendamment de la nationalité, de la religion ou de la classe sociale, le sentiment que chacun est en sécurité et est le bienvenu se développe. Pendant l'été que j'ai passé à faire du bénévolat dans un centre éducatif de Yoff, une commune de 90 000 habitants située au bord de l'océan, au nord du centre-ville de Dakar, la teranga m'a permis de découvrir et d'adopter la culture sénégalaise. J'ai été invitée à séjourner auprès d'une famille de Yoff, et j'ai accepté la proposition de visiter quotidiennement les maisons des voisins et de boire du thé chez eux. En m'immergeant dans cette façon d'être sénégalaise, mon mur occidental s'est effondré. L'ouverture, la générosité, la chaleur et la familiarité - les éléments clés de la teranga - ont pris leur place. J'avais constamment l'impression que la population sénégalaise, qui comprend 16 millions de personnes, m'accueillait chez elle. Pendant le déjeuner au travail, sept d'entre nous s'asseyaient par terre, autour d'une énorme assiette de riz, de poisson frais et de légumes. Sachant que j'étais végétarienne, mes voisins me proposaient des légumes et je leur proposais du poisson. Lorsque nous allions à la plage, des enfants qui me connaissaient à peine se jetaient dans mes bras pour échapper aux vagues. J'étais impressionnée par l'aisance dont ils font preuve envers moi, jusqu'à ce que je me rappelle qu'ils ont été élevés dans la croyance que les membres de la communauté - même les étrangers - doivent s'entraider. Des enfants de quatre ans rentraient seuls à pied du centre-ville où je travaillais, et personne ne s'inquiétait. J'ai souvent vu des adultes prendre le temps d'éduquer et de guider les enfants du quartier, comme le feraient leurs propres parents. Selon Dr Ibra Sène, historien sénégalais et enseignant au College of Wooster, dans l'État américain de l'Ohio, cela fait partie de la teranga, où " on est prêt à (...) conseiller les gens, comme s'ils étaient des membres de la famille". Malgré l'omniprésence de la teranga au Sénégal aujourd'hui, ses origines restent quelque peu mystérieuses. Mais les historiens s'accordent à dire qu'elle est partie intégrante de la culture sénégalaise depuis des siècles, bien avant les trois cents ans de domination coloniale néerlandaise, britannique et française, de 1659 à 1960. "Cet état d'esprit d'interaction, d'échange et d'ouverture envers l'autre remonte probablement à l'époque des grands empires d'Afrique de l'Ouest", a déclaré M. Sène, faisant allusion aux grands empires du Mali, du Ghana et du Songhai qui ont jadis prospéré dans la région. Pendant plus de mille ans, cette région a fondé son économie sur le commerce. Et l'échange de biens et d'idées sur lequel ces empires se sont construits a prospéré grâce à cet esprit de générosité et d'ouverture, a-t-il ajouté. "Même s'il [n'était] pas appelé teranga, vous le voyez sous différentes formes à travers l'histoire de l'Afrique de l'Ouest." Bien qu'une première forme de teraanga ait probablement existé dans toute l'Afrique de l'Ouest, certains pensent que le concept actuel est né dans la ville de Saint-Louis (Ndar, en wolof), dans le nord-ouest du Sénégal. Les spécialistes affirment toutefois que cette affirmation n'est pas fondée, bien qu'ils aient des théories sur l'origine de cette idée. Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, la ville de Saint-Louis a joué un rôle important durant la colonisation française en Afrique de l'Ouest. C'est là que les colons ont construit leur première colonie en Afrique de l'Ouest, en 1659. C'est là également qu'ils ont établi la capitale. y Mais M. Sène explique que si Saint-Louis a servi de "premier point d'ancrage et de tremplin à l'expansion coloniale française en Afrique de l'Ouest", parallèlement, "la ville est progressivement devenue le lieu d'une résistance subtile mais multiforme au colonialisme". "La communauté africaine de la ville a célébré avec audace ses spécificités culturelles dans cet espace colonial", ajoute l'historien. Au fil du temps, les habitants de Saint-Louis ont acquis une grande réputation et se sont fait connaître pour leurs manières, leur cuisine et leurs connaissances religieuses. Que la teranga soit née ou non à Saint-Louis, elle y reste particulièrement forte aujourd'hui. Astou Fall Guèye, doctorante au département d'études culturelles africaines de l'université du Wisconsin, explique que Saint-Louis "représente l'épitomé" de cette valeur. "Chaque fois que l'on pense à la teranga au Sénégal, on pense aussi à la 'teranga Ndar'", a-t-elle déclaré. "C'est très important dans la culture de cette ville. Les habitants de cette ville se vantent en quelque sorte d'être ceux qui savent le mieux comment pratiquer la teranga." Lorsque le Sénégal est devenu indépendant en 1960, le mot "teranga" a été utilisé pour façonner l'identité du pays naissant. Rendre la teranga plus visible, par exemple en baptisant l'équipe nationale de football "Lions de la teranga", a permis à la nation de se rallier à cette vertu et de la présenter au monde comme une valeur sénégalaise distincte. Aujourd'hui, une variété d'entreprises - des sociétés minières aux maisons d'hôtes - portent le nom de "teranga", et les visiteurs voient et ressentent ce concept dans tout le pays. La teranga est particulièrement visible dans la culture alimentaire sénégalaise. Marie Corréa Fernandes, conférencière de langue wolof à l'université du Kansas, explique comment l'hospitalité est intégrée à chaque repas. "Dans de nombreuses familles, lorsqu'on cuisine, on garde à l'esprit que quelqu'un peut arriver à tout moment ; il peut s'agir de quelqu'un que vous connaissez, ou que vous ne connaissez pas." Pour préparer l'accueil des visiteurs, même imprévus, avec de la teranga, il y a souvent une assiette supplémentaire prête, "juste au cas où". Et pour les invités qui se présentent à l'heure du repas, la façon de manger sénégalaise incarne l'esprit de partage de la teranga. Traditionnellement, tous les convives mangent ensemble dans une grande assiette ou un bol. "Mais la meilleure partie [du plat] revient toujours aux invités", explique M. Thiam. "On vous donne les meilleurs morceaux de viande et de poisson, ainsi que les légumes." Selon M. Thiam, la raison de cette pratique est simple. "Nous croyons vraiment que plus vous donnez, plus vous recevez. La teranga, c'est vraiment cela." Selon Astou Fall Guèye, le rôle de la nourriture dans la teranga ne s'arrête pas aux repas. Elle unifie également les membres de différentes religions. Le Sénégal est une nation majoritairement musulmane et, à l'approche de Pâques, "les chrétiens préparent un repas qu'ils appellent ngalax, composé de mil, de beurre de cacahuètes et de poudre de baobab", explique-t-elle. "Vous verrez des familles chrétiennes apporter cette nourriture à des familles musulmanes." Le partage de la nourriture pendant les fêtes va dans les deux sens : pendant la fête de l'Aïd al-Adha, les musulmans offrent des repas aux voisins qui sont chrétiens. "Nous célébrons les deux religions, et cela nous permet de nous sentir bien dans la communauté", a ajouté Marie Corréa Fernandes. "En teraanga, nous avons de la tolérance pour l'autre. Nous sommes une culture très diversifiée." Le Sénégal est composé de plusieurs groupes ethniques, notamment les Wolofs, les Pulars, les Sérères, les Mandingues, les Diolas et les Soninkés. Contrairement à la Guinée-Bissau et au Mali voisins, qui ont connu des coups d'État et des violences ethniques, la diversité du Sénégal n'a jamais été à l'origine de conflits. Et la Banque mondiale classe le Sénégal parmi les "pays les plus stables d'Afrique". Et, selon M. Sène, la teraanga a contribué à unir les Sénégalais, quelles que soient leurs origines. Selon Marie Corréa Fernandes, l'accueil est l'un des aspects les plus importants de la teranga. "Vous ne pouvez pas venir et dire : 'Où est le bureau de poste ?'. Bonjour... saluez-moi d'abord !" dit-elle. "Les salutations sont très importantes. C'est très impoli d'arriver et de commencer à parler sans saluer l'autre." Cet état d'esprit permet de maintenir une vie de quartier harmonieuse. "Il y a ce fameux dicton [sénégalais] qui dit que vos voisins constituent votre famille, parce que si quelque chose vous arrive, avant même que votre famille naturelle ne vienne vous secourir, ce sont d'abord vos voisins qui vous viennent en aide", a déclaré Astou Fall Guèye. Les célébrations communautaires illustrent également le principe d'accueil de la teraanga. Les événements marquants sont généralement ouverts et participatifs. "Vous ne pouvez pas dire à l'un, 'tu peux venir', ou à l'autre, 'non, tu ne peux pas venir'", a expliqué Marie Corréa Fernandes, précisant que "tout le monde est invité". Lorsque Marie Correa Fernandes s'est mariée dans son village, il n'y avait pas d'invitations. Ses parents ont communiqué aux voisins la date du mariage, et "ce jour-là, tout le monde s'est présenté". Cette ouverture envers les voisins s'étend également aux étrangers de passage dans la communauté. La famille de Sène, qui a grandi dans une région rurale, accueillait souvent les voyageurs dans sa maison pour une nuit ou deux, parfois même plus. Il pense que cet esprit d'hospitalité est toujours d'actualité. "À Dakar, même avec l'anonymat croissant pour lequel les grandes villes sont connues, les gens sont prêts à partager ce qu'ils ont", dit-il. Les étrangers qui demandaient un endroit pour se reposer, une salle de bain, un téléphone ou de l'eau se voyaient répondre par la teraanga. "Vous pouvez vous promener dans Dakar, frapper à la porte et dire : 'Pourriez-vous me donner de l'eau ?' Les gens vous donneront de l'eau sans aucun problème." Youssou N'Dour, l'un des chanteurs les plus célèbres du pays, a une chanson sur la teranga qui résume bien le concept. "Nit ki ñew ci sa reew, bu yegsee teeru ko, sargal ko ba bu demee bëgg dellusi", chante-t-il. Selon Marie Corréa Fernandes, cela signifie : "Lorsque quelqu'un arrive dans votre pays, accueillez-le, honorez-le de telle sorte qu'il ait envie, lorsqu'il repartira, de revenir." Ce n'est pas étonnant que nous, visiteurs du pays, ayons hâte d'y retourner.
Teranga : le mot qui définit le Sénégal Par Colette Coleman Alors que j'attendais d'embarquer sur un vol pour Dakar en provenance de New York, une femme drapée dans un tissu coloré et un foulard lumineux me demande si elle pouvait utiliser mon téléphone portable. Hésitante, je m'interrogeais sur cette étrange familiarité, qui l'a poussée à demander pareil service à une inconnue. Alors que j'hésitais, une voyageuse habillée de la même manière qu'elle lui tend son téléphone, sans la moindre hésitation. Des anecdotes comme celle-ci ont eu lieu tout au long de mon voyage au Sénégal... C'était ma rencontre avec la teranga. Le Sénégal est connu comme le "Pays de la teranga". Les guides de voyage traduisent souvent ce mot wolof (également écrit "teraanga") par "hospitalité", mais c'est "vague de le traduire" comme tel, explique Pierre Thiam, un chef sénégalais et cofondateur du restaurant "Teranga", à New York. "C'est vraiment beaucoup plus complexe que cela. C'est un mode de vie." En tant que visiteur, j'ai rapidement remarqué que cette valeur imprègne de nombreux aspects de la vie quotidienne au Sénégal. La teranga met l'accent sur la générosité d'esprit et le partage des biens matériels dans toutes les rencontres, même avec les étrangers. Cela construit une culture dans laquelle il n'y a pas d'"autre". En étant généreux envers tous, indépendamment de la nationalité, de la religion ou de la classe sociale, le sentiment que chacun est en sécurité et est le bienvenu se développe. Pendant l'été que j'ai passé à faire du bénévolat dans un centre éducatif de Yoff, une commune de 90 000 habitants située au bord de l'océan, au nord du centre-ville de Dakar, la teranga m'a permis de découvrir et d'adopter la culture sénégalaise. J'ai été invitée à séjourner auprès d'une famille de Yoff, et j'ai accepté la proposition de visiter quotidiennement les maisons des voisins et de boire du thé chez eux. En m'immergeant dans cette façon d'être sénégalaise, mon mur occidental s'est effondré. L'ouverture, la générosité, la chaleur et la familiarité - les éléments clés de la teranga - ont pris leur place. J'avais constamment l'impression que la population sénégalaise, qui comprend 16 millions de personnes, m'accueillait chez elle. Pendant le déjeuner au travail, sept d'entre nous s'asseyaient par terre, autour d'une énorme assiette de riz, de poisson frais et de légumes. Sachant que j'étais végétarienne, mes voisins me proposaient des légumes et je leur proposais du poisson. Lorsque nous allions à la plage, des enfants qui me connaissaient à peine se jetaient dans mes bras pour échapper aux vagues. J'étais impressionnée par l'aisance dont ils font preuve envers moi, jusqu'à ce que je me rappelle qu'ils ont été élevés dans la croyance que les membres de la communauté - même les étrangers - doivent s'entraider. Des enfants de quatre ans rentraient seuls à pied du centre-ville où je travaillais, et personne ne s'inquiétait. J'ai souvent vu des adultes prendre le temps d'éduquer et de guider les enfants du quartier, comme le feraient leurs propres parents. Selon Dr Ibra Sène, historien sénégalais et enseignant au College of Wooster, dans l'État américain de l'Ohio, cela fait partie de la teranga, où " on est prêt à (...) conseiller les gens, comme s'ils étaient des membres de la famille". Malgré l'omniprésence de la teranga au Sénégal aujourd'hui, ses origines restent quelque peu mystérieuses. Mais les historiens s'accordent à dire qu'elle est partie intégrante de la culture sénégalaise depuis des siècles, bien avant les trois cents ans de domination coloniale néerlandaise, britannique et française, de 1659 à 1960. "Cet état d'esprit d'interaction, d'échange et d'ouverture envers l'autre remonte probablement à l'époque des grands empires d'Afrique de l'Ouest", a déclaré M. Sène, faisant allusion aux grands empires du Mali, du Ghana et du Songhai qui ont jadis prospéré dans la région. Pendant plus de mille ans, cette région a fondé son économie sur le commerce. Et l'échange de biens et d'idées sur lequel ces empires se sont construits a prospéré grâce à cet esprit de générosité et d'ouverture, a-t-il ajouté. "Même s'il [n'était] pas appelé teranga, vous le voyez sous différentes formes à travers l'histoire de l'Afrique de l'Ouest." Bien qu'une première forme de teraanga ait probablement existé dans toute l'Afrique de l'Ouest, certains pensent que le concept actuel est né dans la ville de Saint-Louis (Ndar, en wolof), dans le nord-ouest du Sénégal. Les spécialistes affirment toutefois que cette affirmation n'est pas fondée, bien qu'ils aient des théories sur l'origine de cette idée. Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, la ville de Saint-Louis a joué un rôle important durant la colonisation française en Afrique de l'Ouest. C'est là que les colons ont construit leur première colonie en Afrique de l'Ouest, en 1659. C'est là également qu'ils ont établi la capitale. y Mais M. Sène explique que si Saint-Louis a servi de "premier point d'ancrage et de tremplin à l'expansion coloniale française en Afrique de l'Ouest", parallèlement, "la ville est progressivement devenue le lieu d'une résistance subtile mais multiforme au colonialisme". "La communauté africaine de la ville a célébré avec audace ses spécificités culturelles dans cet espace colonial", ajoute l'historien. Au fil du temps, les habitants de Saint-Louis ont acquis une grande réputation et se sont fait connaître pour leurs manières, leur cuisine et leurs connaissances religieuses. Que la teranga soit née ou non à Saint-Louis, elle y reste particulièrement forte aujourd'hui. Astou Fall Guèye, doctorante au département d'études culturelles africaines de l'université du Wisconsin, explique que Saint-Louis "représente l'épitomé" de cette valeur. "Chaque fois que l'on pense à la teranga au Sénégal, on pense aussi à la 'teranga Ndar'", a-t-elle déclaré. "C'est très important dans la culture de cette ville. Les habitants de cette ville se vantent en quelque sorte d'être ceux qui savent le mieux comment pratiquer la teranga." Lorsque le Sénégal est devenu indépendant en 1960, le mot "teranga" a été utilisé pour façonner l'identité du pays naissant. Rendre la teranga plus visible, par exemple en baptisant l'équipe nationale de football "Lions de la teranga", a permis à la nation de se rallier à cette vertu et de la présenter au monde comme une valeur sénégalaise distincte. Aujourd'hui, une variété d'entreprises - des sociétés minières aux maisons d'hôtes - portent le nom de "teranga", et les visiteurs voient et ressentent ce concept dans tout le pays. La teranga est particulièrement visible dans la culture alimentaire sénégalaise. Marie Corréa Fernandes, conférencière de langue wolof à l'université du Kansas, explique comment l'hospitalité est intégrée à chaque repas. "Dans de nombreuses familles, lorsqu'on cuisine, on garde à l'esprit que quelqu'un peut arriver à tout moment ; il peut s'agir de quelqu'un que vous connaissez, ou que vous ne connaissez pas." Pour préparer l'accueil des visiteurs, même imprévus, avec de la teranga, il y a souvent une assiette supplémentaire prête, "juste au cas où". Et pour les invités qui se présentent à l'heure du repas, la façon de manger sénégalaise incarne l'esprit de partage de la teranga. Traditionnellement, tous les convives mangent ensemble dans une grande assiette ou un bol. "Mais la meilleure partie [du plat] revient toujours aux invités", explique M. Thiam. "On vous donne les meilleurs morceaux de viande et de poisson, ainsi que les légumes." Selon M. Thiam, la raison de cette pratique est simple. "Nous croyons vraiment que plus vous donnez, plus vous recevez. La teranga, c'est vraiment cela." Selon Astou Fall Guèye, le rôle de la nourriture dans la teranga ne s'arrête pas aux repas. Elle unifie également les membres de différentes religions. Le Sénégal est une nation majoritairement musulmane et, à l'approche de Pâques, "les chrétiens préparent un repas qu'ils appellent ngalax, composé de mil, de beurre de cacahuètes et de poudre de baobab", explique-t-elle. "Vous verrez des familles chrétiennes apporter cette nourriture à des familles musulmanes." Le partage de la nourriture pendant les fêtes va dans les deux sens : pendant la fête de l'Aïd al-Adha, les musulmans offrent des repas aux voisins qui sont chrétiens. "Nous célébrons les deux religions, et cela nous permet de nous sentir bien dans la communauté", a ajouté Marie Corréa Fernandes. "En teraanga, nous avons de la tolérance pour l'autre. Nous sommes une culture très diversifiée." Le Sénégal est composé de plusieurs groupes ethniques, notamment les Wolofs, les Pulars, les Sérères, les Mandingues, les Diolas et les Soninkés. Contrairement à la Guinée-Bissau et au Mali voisins, qui ont connu des coups d'État et des violences ethniques, la diversité du Sénégal n'a jamais été à l'origine de conflits. Et la Banque mondiale classe le Sénégal parmi les "pays les plus stables d'Afrique". Et, selon M. Sène, la teraanga a contribué à unir les Sénégalais, quelles que soient leurs origines. Selon Marie Corréa Fernandes, l'accueil est l'un des aspects les plus importants de la teranga. "Vous ne pouvez pas venir et dire : 'Où est le bureau de poste ?'. Bonjour... saluez-moi d'abord !" dit-elle. "Les salutations sont très importantes. C'est très impoli d'arriver et de commencer à parler sans saluer l'autre." Cet état d'esprit permet de maintenir une vie de quartier harmonieuse. "Il y a ce fameux dicton [sénégalais] qui dit que vos voisins constituent votre famille, parce que si quelque chose vous arrive, avant même que votre famille naturelle ne vienne vous secourir, ce sont d'abord vos voisins qui vous viennent en aide", a déclaré Astou Fall Guèye. Les célébrations communautaires illustrent également le principe d'accueil de la teraanga. Les événements marquants sont généralement ouverts et participatifs. "Vous ne pouvez pas dire à l'un, 'tu peux venir', ou à l'autre, 'non, tu ne peux pas venir'", a expliqué Marie Corréa Fernandes, précisant que "tout le monde est invité". Lorsque Marie Correa Fernandes s'est mariée dans son village, il n'y avait pas d'invitations. Ses parents ont communiqué aux voisins la date du mariage, et "ce jour-là, tout le monde s'est présenté". Cette ouverture envers les voisins s'étend également aux étrangers de passage dans la communauté. La famille de Sène, qui a grandi dans une région rurale, accueillait souvent les voyageurs dans sa maison pour une nuit ou deux, parfois même plus. Il pense que cet esprit d'hospitalité est toujours d'actualité. "À Dakar, même avec l'anonymat croissant pour lequel les grandes villes sont connues, les gens sont prêts à partager ce qu'ils ont", dit-il. Les étrangers qui demandaient un endroit pour se reposer, une salle de bain, un téléphone ou de l'eau se voyaient répondre par la teraanga. "Vous pouvez vous promener dans Dakar, frapper à la porte et dire : 'Pourriez-vous me donner de l'eau ?' Les gens vous donneront de l'eau sans aucun problème." Youssou N'Dour, l'un des chanteurs les plus célèbres du pays, a une chanson sur la teranga qui résume bien le concept. "Nit ki ñew ci sa reew, bu yegsee teeru ko, sargal ko ba bu demee bëgg dellusi", chante-t-il. Selon Marie Corréa Fernandes, cela signifie : "Lorsque quelqu'un arrive dans votre pays, accueillez-le, honorez-le de telle sorte qu'il ait envie, lorsqu'il repartira, de revenir." Ce n'est pas étonnant que nous, visiteurs du pays, ayons hâte d'y retourner.
https://www.bbc.com/afrique/region-57545378
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Championnat d'Afrique des nations : la Guinée et la Zambie complètent le tableau des quarts de finale
La Guinée égalise en fin de match pour obtenir un match nul 2-2 avec la Tanzanie et se qualifie pour les quarts de finale du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) au Cameroun. La Zambie est également passée du groupe D aux huit derniers avec le point dont elle avait besoin après un match nul sans but contre la Namibie. Les Zambiens vont affronter le Maroc, tenant du titre, au prochain tour, tandis que la Guinée va rencontrer le Rwanda dimanche. Samedi, les quarts de finale du tournoi, réservés aux joueurs locaux, verront le Mali s'opposer au Congo Brazzaville et la RD Congo se mesurer au Cameroun, pays hôte. A ne pas manquer sur BBC Afrique : La Tanzanie n'était qu'à huit minutes de la victoire du groupe lorsque Victor Kantabadouno a marqué le but crucial qui a permis à la Guinée de se qualifier. La Guinée ouvre le score dès la quatrième minute lorsque Yakhouba Barry convertit le penalty. Baraka Majogoro marque à la 23e minute, avec un but qui ne manquera pas d'être un des meilleurs du tournoi, en déclenchant une volée qui se loge dans le coin du filet, sous les yeux impuissants du gardien Moussa Camara. Edward Manyama donne l'avantage à la Tanzanie à la 69e minute, avant que Kantabadouno n'inscrive de la tête le but décisif pour la Guinée. La Zambie, pour sa part, maintient un record en ne perdant jamais un match de groupe en quatre participations au tournoi du CHAN en faisant match nul 0-0 avec la Namibie. La Guinée prend la tête du groupe à la différence de buts après avoir terminé à égalité avec la Zambie (5 points), la Tanzanie est distancée d'un point et la Namibie termine en queue de peloton avec un seul point. Lire plus sur le CHAN : Le Cameroun, pays hôte, termine deuxième du groupe A avec une victoire et deux nuls, tandis que le Mali se classe en tête de la poule avec deux victoires et un nul. La RD Congo, deux fois championne, réussit à se hisser à la tête du groupe B malgré les tests de dépistage positifs au coronavirus effectués sur 12 joueurs et l'entraîneur Florent Ibenge pendant la phase de groupe. Son voisin, le Congo, progresse également dans le groupe B avec cinq points. Le Maroc, champion en titre, termine sa campagne dans le groupe C par une victoire convaincante 5-2 contre l'Ouganda, ce qui lui a permis de prendre la tête de son groupe devant le Rwanda. Les demi-finales se joueront le 3 février et le champion sera couronné quatre jours plus tard, le dimanche 7 février. La foule est limitée à 25 % de la capacité du stade pendant les matches de groupe et les organisateurs espèrent qu'un pourcentage plus élevé pourra assister à la phase à élimination directe.
Championnat d'Afrique des nations : la Guinée et la Zambie complètent le tableau des quarts de finale La Guinée égalise en fin de match pour obtenir un match nul 2-2 avec la Tanzanie et se qualifie pour les quarts de finale du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) au Cameroun. La Zambie est également passée du groupe D aux huit derniers avec le point dont elle avait besoin après un match nul sans but contre la Namibie. Les Zambiens vont affronter le Maroc, tenant du titre, au prochain tour, tandis que la Guinée va rencontrer le Rwanda dimanche. Samedi, les quarts de finale du tournoi, réservés aux joueurs locaux, verront le Mali s'opposer au Congo Brazzaville et la RD Congo se mesurer au Cameroun, pays hôte. A ne pas manquer sur BBC Afrique : La Tanzanie n'était qu'à huit minutes de la victoire du groupe lorsque Victor Kantabadouno a marqué le but crucial qui a permis à la Guinée de se qualifier. La Guinée ouvre le score dès la quatrième minute lorsque Yakhouba Barry convertit le penalty. Baraka Majogoro marque à la 23e minute, avec un but qui ne manquera pas d'être un des meilleurs du tournoi, en déclenchant une volée qui se loge dans le coin du filet, sous les yeux impuissants du gardien Moussa Camara. Edward Manyama donne l'avantage à la Tanzanie à la 69e minute, avant que Kantabadouno n'inscrive de la tête le but décisif pour la Guinée. La Zambie, pour sa part, maintient un record en ne perdant jamais un match de groupe en quatre participations au tournoi du CHAN en faisant match nul 0-0 avec la Namibie. La Guinée prend la tête du groupe à la différence de buts après avoir terminé à égalité avec la Zambie (5 points), la Tanzanie est distancée d'un point et la Namibie termine en queue de peloton avec un seul point. Lire plus sur le CHAN : Le Cameroun, pays hôte, termine deuxième du groupe A avec une victoire et deux nuls, tandis que le Mali se classe en tête de la poule avec deux victoires et un nul. La RD Congo, deux fois championne, réussit à se hisser à la tête du groupe B malgré les tests de dépistage positifs au coronavirus effectués sur 12 joueurs et l'entraîneur Florent Ibenge pendant la phase de groupe. Son voisin, le Congo, progresse également dans le groupe B avec cinq points. Le Maroc, champion en titre, termine sa campagne dans le groupe C par une victoire convaincante 5-2 contre l'Ouganda, ce qui lui a permis de prendre la tête de son groupe devant le Rwanda. Les demi-finales se joueront le 3 février et le champion sera couronné quatre jours plus tard, le dimanche 7 février. La foule est limitée à 25 % de la capacité du stade pendant les matches de groupe et les organisateurs espèrent qu'un pourcentage plus élevé pourra assister à la phase à élimination directe.
https://www.bbc.com/afrique/sports-55854750
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Pourquoi les commérages au travail sont bénéfiques pour vous
Il y a beaucoup de choses qui peuvent nous manquer dans le travail au bureau : le café gratuit, la climatisation gratuite, une excuse pour porter autre chose qu'un pantalon de survêtement. Mais ce qui peut nous manquer le plus, ce sont les autres, et nos conversations avec eux. Plus précisément, comment la compagne de Mike vient d'avoir un autre bébé, comment le réfrigérateur est rempli des vieux déjeuners moisis de Jane, que le service d'assistance informatique est toujours aussi lent et comment le patron a accordé une augmentation de salaire à Mark et non à Jean. En d'autres termes : les ragots. Si certains ragots peuvent être mesquins et non professionnels, d'autres types de ragots peuvent être amusants, normaux, voire sains et productifs. Les experts affirment que parler des autres dans leur dos n'est pas forcément un passe-temps coupable au bureau - cela peut être un outil utile pour naviguer sur le lieu de travail et apprendre des informations importantes. Lire aussi : "Je pense qu'en général, le commérage est une bonne chose", déclare Elena Martinescu, associée de recherche à la Vrije Universitetit Amsterdam, qui a étudié en profondeur la psychologie du commérage. "Selon la théorie de l'évolution, les humains ont développé le commérage afin de faciliter la coopération dans un groupe." En parlant des autres personnes, nous pouvons apprendre avec qui collaborer et de qui se tenir à l'écart, ce qui permet à un groupe de mieux travailler ensemble. Ce comportement inné se traduit sur le lieu de travail moderne, dit-elle, "où il est tout aussi important de savoir à quels collègues on peut faire confiance et avec qui il faut faire attention". Matthew Feinberg, professeur de gestion à l'université de Toronto, qui a également étudié le commérage, souligne qu'il existe différents types de commérages. "Lorsque le commérage consiste simplement à "dire des bêtises" - en commentant l'apparence de quelqu'un par exemple - cela ne sert aucun objectif positif, et est donc négatif, dommageable et problématique." Mais la recherche montre que la plupart des ragots sont plutôt bénins. Une étude de 2019, par exemple, a montré que lorsque les chercheurs ont enregistré les conversations d'environ 500 participants, la grande majorité - plus des trois quarts - des conversations n'étaient pas positives ou négatives, mais neutres. Il pouvait s'agir d'informations banales qui circulaient dans le réseau, comme "J'ai entendu dire que la fille de Mary se spécialisait en marketing" ou "Pete est en vacances en Cornouailles". Ainsi, même si la même étude a montré que nous bavardons beaucoup - en moyenne 52 minutes par jour, en fait - le contenu n'est pas aussi salace que nous le supposons. Lire aussi : "Je pense que l'idée fausse la plus répandue est que les ragots sont toujours une forme de méchanceté négative, qui consiste à dire du mal de quelqu'un dans son dos. Mais les enquêtes suggèrent que la principale raison pour laquelle les gens le font est qu'ils veulent simplement donner un sens à leur environnement", explique Shannon Taylor, professeur de management à l'université de Floride centrale (États-Unis), qui étudie la dynamique du lieu de travail. Les commérages peuvent "valider nos émotions" et nous aider à comprendre la position des autres sur les choses, dit-il, et les commérages nous aident à nous assurer que la façon dont nous "percevons le monde est la même que celle que reçoivent nos collègues et collaborateurs. Il s'agit en fait de recueillir des informations." Ainsi, si quelqu'un au travail dit quelque chose comme "Ralph a pris beaucoup de congés maladie ces derniers temps", cela peut ouvrir la porte à d'autres personnes pour qu'elles partagent leurs jugements et évaluations - par exemple, que les nombreux congés maladie de Ralph pourraient expliquer ses mauvaises performances professionnelles. Cela peut vous aider à évaluer le nombre d'arrêts maladie considéré comme "approprié" par vos collègues (indépendamment de la politique officielle) et à déterminer qui est empathique ou méchant envers Ralph. En demandant à un autre collègue : "Pouvez-vous croire que l'employé X a pris autant de congés maladie ?", l'employé qui fait des commérages essaie de juger ou d'évaluer, à partir de la réaction du destinataire du commérage, si le comportement de X est acceptable ou non", dit Taylor. Les ragots ne servent cependant pas uniquement à recueillir des informations. Entendre des ragots sur des collègues peut également nous faire réfléchir davantage, tandis que le fait d'être l'objet de ragots peut amener les gens à modifier leur comportement. Dans une étude de 2014, Martinescu et ses collègues ont demandé aux participants de remplir des questionnaires sur des incidents au cours desquels ils avaient entendu des ragots négatifs et flatteurs sur d'autres personnes. Les chercheurs ont constaté que si les commérages négatifs faisaient en sorte que l'auditeur se sentait supérieur à la personne faisant l'objet du commérage, ce qui renforçait l'estime de soi, il se sentait également plus vulnérable à un traitement similaire. En revanche, l'écoute de ragots flatteurs donnait aux auditeurs des idées sur la manière de s'améliorer, afin de ressembler davantage à la personne dont on parle. Dans le même ordre d'idées, Feinberg affirme que l'un des avantages des ragots de bureau est de "tenir en échec les individus égoïstes et immoraux". Dans une étude de 2014, lui et son équipe ont constaté que "les individus qui se comportaient de manière égoïste ou immorale étaient beaucoup plus susceptibles de faire l'objet de commérages à leur sujet afin que tous les autres membres du grand groupe soient au courant de leur comportement", explique-t-il. "En conséquence, les destinataires de ces ragots étaient plus susceptibles d'éviter d'interagir avec eux ; les destinataires les ostracisaient souvent." Plus tard, ils ont constaté que "ceux qui ont été mis à l'écart ont commencé à changer leurs habitudes afin d'être ré-acceptés dans le groupe, et [également] qu'en général, les gens sont devenus plus coopératifs les uns avec les autres - vraisemblablement parce qu'ils ne voulaient pas être mis à l'écart en premier lieu". Le commérage - une pratique qu'un article de 2017 qualifie de "partie essentielle de tout processus de travail" - peut être particulièrement pertinent en ce moment en tant que mécanisme de défense que nous utilisons pour gérer l'anxiété pendant la pandémie. Bien que nous ne soyons pas réunis autour d'une fontaine d'eau physique pour nous chuchoter des rumeurs scandaleuses, nous avons les DM et Slack comme canaux alternatifs de travail à distance. "Les commérages sont souvent motivés par l'incertitude", déclare Taylor. "Je ne serais pas du tout surpris si nous observons des niveaux plus élevés de commérages sur le lieu de travail aujourd'hui qu'avant Covid. Avec toutes ces incertitudes, nous essayons de trier ce que les autres pensent et ce que les autres font." Cela signifie qu'en ce moment, les commérages peuvent consister à savoir si vos collègues sont à la recherche d'un nouvel emploi dans un établissement qui permet des arrangements plus souples en matière de travail à domicile, ou à comparer les notes avec d'autres parents sur les problèmes de garde d'enfants à l'époque de la pandémie. Ce faisant, vous essayez de déterminer quelles informations sont disponibles dans des circonstances qui évoluent rapidement et qui est dans le même bateau que vous. Voir aussi : Parfois, cependant, les ragots ne sont qu'une catharsis débridée à propos de personnes ou de structures que vous détestez. Il s'agit peut-être du patron tyrannique qui dirige par la force, ou de l'équipe qui travaille avec une lenteur passive-agressive. Ces ragots peuvent néanmoins constituer un réseau d'observations et d'avertissements qui fournissent une infrastructure informelle de soutien en dehors des canaux traditionnels du lieu de travail comme les RH. "Les commérages peuvent mettre en garde les gens contre d'autres personnes dangereuses, et ils permettent également de créer des liens sociaux entre les personnes qui commèrent", explique Martinescu. "Au fil du temps, les commérages peuvent aider les gens à réaliser qu'ils ont des valeurs et des expériences communes, ce qui peut contribuer à les rapprocher." Étant donné que les ragots existent depuis bien avant la pandémie, qu'ils ont survécu pendant celle-ci et qu'ils vivront toujours après, nous ne devrions pas nous sentir trop coupables de notre besoin périodique de discuter de la vie des autres. Cela peut servir des objectifs pratiques et positifs, tant que ce n'est pas malveillant.
Pourquoi les commérages au travail sont bénéfiques pour vous Il y a beaucoup de choses qui peuvent nous manquer dans le travail au bureau : le café gratuit, la climatisation gratuite, une excuse pour porter autre chose qu'un pantalon de survêtement. Mais ce qui peut nous manquer le plus, ce sont les autres, et nos conversations avec eux. Plus précisément, comment la compagne de Mike vient d'avoir un autre bébé, comment le réfrigérateur est rempli des vieux déjeuners moisis de Jane, que le service d'assistance informatique est toujours aussi lent et comment le patron a accordé une augmentation de salaire à Mark et non à Jean. En d'autres termes : les ragots. Si certains ragots peuvent être mesquins et non professionnels, d'autres types de ragots peuvent être amusants, normaux, voire sains et productifs. Les experts affirment que parler des autres dans leur dos n'est pas forcément un passe-temps coupable au bureau - cela peut être un outil utile pour naviguer sur le lieu de travail et apprendre des informations importantes. Lire aussi : "Je pense qu'en général, le commérage est une bonne chose", déclare Elena Martinescu, associée de recherche à la Vrije Universitetit Amsterdam, qui a étudié en profondeur la psychologie du commérage. "Selon la théorie de l'évolution, les humains ont développé le commérage afin de faciliter la coopération dans un groupe." En parlant des autres personnes, nous pouvons apprendre avec qui collaborer et de qui se tenir à l'écart, ce qui permet à un groupe de mieux travailler ensemble. Ce comportement inné se traduit sur le lieu de travail moderne, dit-elle, "où il est tout aussi important de savoir à quels collègues on peut faire confiance et avec qui il faut faire attention". Matthew Feinberg, professeur de gestion à l'université de Toronto, qui a également étudié le commérage, souligne qu'il existe différents types de commérages. "Lorsque le commérage consiste simplement à "dire des bêtises" - en commentant l'apparence de quelqu'un par exemple - cela ne sert aucun objectif positif, et est donc négatif, dommageable et problématique." Mais la recherche montre que la plupart des ragots sont plutôt bénins. Une étude de 2019, par exemple, a montré que lorsque les chercheurs ont enregistré les conversations d'environ 500 participants, la grande majorité - plus des trois quarts - des conversations n'étaient pas positives ou négatives, mais neutres. Il pouvait s'agir d'informations banales qui circulaient dans le réseau, comme "J'ai entendu dire que la fille de Mary se spécialisait en marketing" ou "Pete est en vacances en Cornouailles". Ainsi, même si la même étude a montré que nous bavardons beaucoup - en moyenne 52 minutes par jour, en fait - le contenu n'est pas aussi salace que nous le supposons. Lire aussi : "Je pense que l'idée fausse la plus répandue est que les ragots sont toujours une forme de méchanceté négative, qui consiste à dire du mal de quelqu'un dans son dos. Mais les enquêtes suggèrent que la principale raison pour laquelle les gens le font est qu'ils veulent simplement donner un sens à leur environnement", explique Shannon Taylor, professeur de management à l'université de Floride centrale (États-Unis), qui étudie la dynamique du lieu de travail. Les commérages peuvent "valider nos émotions" et nous aider à comprendre la position des autres sur les choses, dit-il, et les commérages nous aident à nous assurer que la façon dont nous "percevons le monde est la même que celle que reçoivent nos collègues et collaborateurs. Il s'agit en fait de recueillir des informations." Ainsi, si quelqu'un au travail dit quelque chose comme "Ralph a pris beaucoup de congés maladie ces derniers temps", cela peut ouvrir la porte à d'autres personnes pour qu'elles partagent leurs jugements et évaluations - par exemple, que les nombreux congés maladie de Ralph pourraient expliquer ses mauvaises performances professionnelles. Cela peut vous aider à évaluer le nombre d'arrêts maladie considéré comme "approprié" par vos collègues (indépendamment de la politique officielle) et à déterminer qui est empathique ou méchant envers Ralph. En demandant à un autre collègue : "Pouvez-vous croire que l'employé X a pris autant de congés maladie ?", l'employé qui fait des commérages essaie de juger ou d'évaluer, à partir de la réaction du destinataire du commérage, si le comportement de X est acceptable ou non", dit Taylor. Les ragots ne servent cependant pas uniquement à recueillir des informations. Entendre des ragots sur des collègues peut également nous faire réfléchir davantage, tandis que le fait d'être l'objet de ragots peut amener les gens à modifier leur comportement. Dans une étude de 2014, Martinescu et ses collègues ont demandé aux participants de remplir des questionnaires sur des incidents au cours desquels ils avaient entendu des ragots négatifs et flatteurs sur d'autres personnes. Les chercheurs ont constaté que si les commérages négatifs faisaient en sorte que l'auditeur se sentait supérieur à la personne faisant l'objet du commérage, ce qui renforçait l'estime de soi, il se sentait également plus vulnérable à un traitement similaire. En revanche, l'écoute de ragots flatteurs donnait aux auditeurs des idées sur la manière de s'améliorer, afin de ressembler davantage à la personne dont on parle. Dans le même ordre d'idées, Feinberg affirme que l'un des avantages des ragots de bureau est de "tenir en échec les individus égoïstes et immoraux". Dans une étude de 2014, lui et son équipe ont constaté que "les individus qui se comportaient de manière égoïste ou immorale étaient beaucoup plus susceptibles de faire l'objet de commérages à leur sujet afin que tous les autres membres du grand groupe soient au courant de leur comportement", explique-t-il. "En conséquence, les destinataires de ces ragots étaient plus susceptibles d'éviter d'interagir avec eux ; les destinataires les ostracisaient souvent." Plus tard, ils ont constaté que "ceux qui ont été mis à l'écart ont commencé à changer leurs habitudes afin d'être ré-acceptés dans le groupe, et [également] qu'en général, les gens sont devenus plus coopératifs les uns avec les autres - vraisemblablement parce qu'ils ne voulaient pas être mis à l'écart en premier lieu". Le commérage - une pratique qu'un article de 2017 qualifie de "partie essentielle de tout processus de travail" - peut être particulièrement pertinent en ce moment en tant que mécanisme de défense que nous utilisons pour gérer l'anxiété pendant la pandémie. Bien que nous ne soyons pas réunis autour d'une fontaine d'eau physique pour nous chuchoter des rumeurs scandaleuses, nous avons les DM et Slack comme canaux alternatifs de travail à distance. "Les commérages sont souvent motivés par l'incertitude", déclare Taylor. "Je ne serais pas du tout surpris si nous observons des niveaux plus élevés de commérages sur le lieu de travail aujourd'hui qu'avant Covid. Avec toutes ces incertitudes, nous essayons de trier ce que les autres pensent et ce que les autres font." Cela signifie qu'en ce moment, les commérages peuvent consister à savoir si vos collègues sont à la recherche d'un nouvel emploi dans un établissement qui permet des arrangements plus souples en matière de travail à domicile, ou à comparer les notes avec d'autres parents sur les problèmes de garde d'enfants à l'époque de la pandémie. Ce faisant, vous essayez de déterminer quelles informations sont disponibles dans des circonstances qui évoluent rapidement et qui est dans le même bateau que vous. Voir aussi : Parfois, cependant, les ragots ne sont qu'une catharsis débridée à propos de personnes ou de structures que vous détestez. Il s'agit peut-être du patron tyrannique qui dirige par la force, ou de l'équipe qui travaille avec une lenteur passive-agressive. Ces ragots peuvent néanmoins constituer un réseau d'observations et d'avertissements qui fournissent une infrastructure informelle de soutien en dehors des canaux traditionnels du lieu de travail comme les RH. "Les commérages peuvent mettre en garde les gens contre d'autres personnes dangereuses, et ils permettent également de créer des liens sociaux entre les personnes qui commèrent", explique Martinescu. "Au fil du temps, les commérages peuvent aider les gens à réaliser qu'ils ont des valeurs et des expériences communes, ce qui peut contribuer à les rapprocher." Étant donné que les ragots existent depuis bien avant la pandémie, qu'ils ont survécu pendant celle-ci et qu'ils vivront toujours après, nous ne devrions pas nous sentir trop coupables de notre besoin périodique de discuter de la vie des autres. Cela peut servir des objectifs pratiques et positifs, tant que ce n'est pas malveillant.
https://www.bbc.com/afrique/monde-58410566
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Physiologie : le mythe du système immunitaire "renforcé"
Tout à coup, nous parlons tous d'immunité, mais qu'en savons-nous vraiment ? Philipp Dettmer, écrivain scientifique et YouTuber, fait le point sur l'une des idées fausses les plus répandues. La prochaine fois que vous vous réveillerez avec un petit coup de froid, ayez une pensée pour l'armée de soldats qui combat des millions d'ennemis en votre nom. À l'intérieur de la forteresse qu'est votre corps. Pendant que les intrus attaquent des centaines de milliers de vos cellules, votre système immunitaire organise des défenses complexes, communique sur de vastes distances et inflige une mort rapide à des millions, voire des milliards, de ces envahisseurs. Pendant ce temps, vous êtes sous la douche, légèrement ennuyé d'être malade. A surtout lire sur BBC Afrique : Ce que vous ressentez - le nez morveux, la température élevée, le mal de gorge, le sentiment général d'être un peu "absent" - est en fait l'effet de cette bataille qui se déroule à l'abri des regards. Dire que le système immunitaire est compliqué, c'est comme dire que l'ascension du Mont Everest est une belle promenade dans la nature. Il s'agit en effet du système biologique le plus complexe du corps humain, à l'exception du cerveau. Et l'on en parle aujourd'hui plus que jamais. La pandémie a introduit un nouveau vocabulaire dans nos vies. Nous parlons de l'immunité naturelle chez les personnes qui se sont remises du Covid et de l'immunité conférée par les vaccins. Les vaccins, les rappels, les effets secondaires... sont soudain des sujets de conversation aussi courants que la météo. Mais parler davantage de l'immunité ne signifie pas nécessairement que nous la comprenons mieux. Prenons un exemple. La plus grande idée fausse est peut-être la préoccupation de la société d'atteindre un système immunitaire fort et "surchargé" Internet est rempli de produits qui promettent de faire exactement cela. Du café infusé à la poudre de protéines, des racines mystiques déterrées dans la forêt amazonienne aux pilules vitaminées, la liste est sans fin. Mais ce que beaucoup de gens ne comprennent pas, c'est que le système immunitaire peut être dangereux. Ce n'est pas une chose que nous voulons voir se déchaîner en nous sans limites. Dans un monde où l'amélioration de soi est une activité importante, l'idée de recharger son système immunitaire est très séduisante - mais ce n'est pas un système immunitaire fort que nous voulons, mais un système équilibré qui garde tous les différents systèmes sous contrôle. Nous parlons ici d'une collection complexe et interconnectée de centaines de bases et de centres de recrutement répartis dans tout votre corps. Ils sont reliés par une super-autoroute, un réseau de vaisseaux, aussi vaste et omniprésent que votre système cardiovasculaire. En plus des organes et de l'infrastructure, des milliards de cellules immunitaires patrouillent soit dans ces super-autoroutes, soit dans votre circulation sanguine, et sont prêtes à affronter vos ennemis lorsqu'elles sont sollicitées. Des milliards d'autres montent la garde dans les tissus de votre corps qui bordent vos extérieurs, attendant que les envahisseurs les traversent. Il existe également des trillions d'armes protéiques que vous pouvez considérer comme des mines terrestres. Votre système immunitaire dispose également d'universités spécialisées où les cellules apprennent qui combattre et comment, et de la plus grande bibliothèque biologique de l'univers, capable d'identifier et de mémoriser tous les envahisseurs possibles que vous pourriez rencontrer dans votre vie. Dans son essence même, le système immunitaire est un outil permettant de distinguer l'autre du soi. Peu importe que l'autre veuille vous faire du mal ou non. Si l'autre ne figure pas sur une liste d'invités très exclusive qui lui accorde le libre passage, il doit être attaqué et détruit car il pourrait vous nuire. Vous avez probablement déjà compris : il s'agit d'un système très complexe composé de nombreux éléments différents. Un système immunitaire qui fonctionne bien est très doué pour utiliser la bonne quantité de force pour une infection donnée. L'idée de renforcer ces systèmes pour les rendre plus agressifs est donc ridicule. Au lieu qu'un joueur de rugby se fracasse sur des objets, vous voulez qu'il soit un danseur de ballet - hautement qualifié, précis et capable de frapper avec aisance, mais dansant en harmonie avec la musique. Il existe un vieux mot grec, homéostasie, qui désigne l'équilibre de toutes les choses, et c'est ce que nous devrions rechercher. C'est un système tellement complexe, tellement de choses pourraient mal tourner si on le rendait plus puissant. Il pourrait réagir de manière excessive à une infection mineure. Ce malentendu est en partie dû au fait que les gens n'ont pas une bonne image mentale de ce que le terme signifie. Ils pensent qu'il s'agit d'un bouclier énergétique que l'on peut recharger. Mais ce n'est pas du tout une chose, c'est une multitude de choses. En réalité, personne ne sait combien de cellules de quel type et à quel niveau d'activité sont nécessaires pour que votre système immunitaire fonctionne de manière optimale. Toute personne qui affirme savoir ce qui est nécessaire essaie probablement de vous vendre quelque chose. Du moins pour l'instant, il n'existe aucun moyen scientifiquement prouvé de rendre votre système immunitaire plus agressif grâce à un super aliment ou une pilule. Et s'il y en avait, il serait très dangereux de les utiliser sans surveillance médicale. Les gens préfèrent les solutions faciles et rapides, mais la santé dépend de choses très ennuyeuses que les gens ne veulent pas entendre. L'exercice, une alimentation équilibrée et la réduction du stress. Nous savons tous que cela est bon pour nous, mais nous ne voulons pas le faire. Le plus important est de suivre un régime alimentaire qui vous apporte toutes les vitamines et tous les nutriments dont votre corps a besoin, par exemple des fruits et des légumes. Votre système immunitaire fabrique en permanence plusieurs milliards de nouvelles cellules et celles-ci ont besoin d'être nourries. Les effets positifs sur la santé d'un exercice régulier, même modéré, sont connus depuis longtemps. Une bonne circulation permet à vos cellules et aux protéines immunitaires de se déplacer plus efficacement et plus librement, ce qui leur permet de mieux faire leur travail. L'exercice peut également ralentir son déclin à un âge avancé. Mener une vie moins stressante présente des avantages tangibles pour notre santé à bien des égards, et l'un d'entre eux concerne le système immunitaire. Sans trop entrer dans les détails, le stress peut déclencher des chaînes d'événements qui perturbent le travail et l'équilibre de ce système. Alors pourquoi certaines personnes semblent-elles avoir des rhumes et des grippes plus que d'autres ? Il y a trois raisons à cela. La réalité est que nous ne sommes pas tous pareils. Les choix de mode de vie ont leur importance. Vous fumez peut-être ou vous ne mangez pas aussi bien que les autres. Peut-être avez-vous un travail très stressant ou un travail qui vous expose à des virus, ou peut-être ne vous levez-vous tout simplement pas du canapé. Et il y a la génétique. Tout le monde est un peu différent. Une personne peut être plus apte à combattre les virus et une autre plus apte à combattre les bactéries. Et enfin, il y a la perception. Tout le monde prétend connaître quelqu'un qui dit ne jamais tomber malade, mais ce n'est pas vrai. La prochaine fois que vous vous réveillerez avec un nez qui coule ou des sueurs froides, ayez une pensée pour l'armée d'assistants qui vous maintient en vie. Et au lieu de maudire votre chance, remerciez-la. Philipp Dettmer est l'auteur d'un nouveau livre intitulé IMMUNE (Immunité) et le créateur de Kurzgesagt, l'une des chaînes scientifiques les plus populaires de YouTube.
Physiologie : le mythe du système immunitaire "renforcé" Tout à coup, nous parlons tous d'immunité, mais qu'en savons-nous vraiment ? Philipp Dettmer, écrivain scientifique et YouTuber, fait le point sur l'une des idées fausses les plus répandues. La prochaine fois que vous vous réveillerez avec un petit coup de froid, ayez une pensée pour l'armée de soldats qui combat des millions d'ennemis en votre nom. À l'intérieur de la forteresse qu'est votre corps. Pendant que les intrus attaquent des centaines de milliers de vos cellules, votre système immunitaire organise des défenses complexes, communique sur de vastes distances et inflige une mort rapide à des millions, voire des milliards, de ces envahisseurs. Pendant ce temps, vous êtes sous la douche, légèrement ennuyé d'être malade. A surtout lire sur BBC Afrique : Ce que vous ressentez - le nez morveux, la température élevée, le mal de gorge, le sentiment général d'être un peu "absent" - est en fait l'effet de cette bataille qui se déroule à l'abri des regards. Dire que le système immunitaire est compliqué, c'est comme dire que l'ascension du Mont Everest est une belle promenade dans la nature. Il s'agit en effet du système biologique le plus complexe du corps humain, à l'exception du cerveau. Et l'on en parle aujourd'hui plus que jamais. La pandémie a introduit un nouveau vocabulaire dans nos vies. Nous parlons de l'immunité naturelle chez les personnes qui se sont remises du Covid et de l'immunité conférée par les vaccins. Les vaccins, les rappels, les effets secondaires... sont soudain des sujets de conversation aussi courants que la météo. Mais parler davantage de l'immunité ne signifie pas nécessairement que nous la comprenons mieux. Prenons un exemple. La plus grande idée fausse est peut-être la préoccupation de la société d'atteindre un système immunitaire fort et "surchargé" Internet est rempli de produits qui promettent de faire exactement cela. Du café infusé à la poudre de protéines, des racines mystiques déterrées dans la forêt amazonienne aux pilules vitaminées, la liste est sans fin. Mais ce que beaucoup de gens ne comprennent pas, c'est que le système immunitaire peut être dangereux. Ce n'est pas une chose que nous voulons voir se déchaîner en nous sans limites. Dans un monde où l'amélioration de soi est une activité importante, l'idée de recharger son système immunitaire est très séduisante - mais ce n'est pas un système immunitaire fort que nous voulons, mais un système équilibré qui garde tous les différents systèmes sous contrôle. Nous parlons ici d'une collection complexe et interconnectée de centaines de bases et de centres de recrutement répartis dans tout votre corps. Ils sont reliés par une super-autoroute, un réseau de vaisseaux, aussi vaste et omniprésent que votre système cardiovasculaire. En plus des organes et de l'infrastructure, des milliards de cellules immunitaires patrouillent soit dans ces super-autoroutes, soit dans votre circulation sanguine, et sont prêtes à affronter vos ennemis lorsqu'elles sont sollicitées. Des milliards d'autres montent la garde dans les tissus de votre corps qui bordent vos extérieurs, attendant que les envahisseurs les traversent. Il existe également des trillions d'armes protéiques que vous pouvez considérer comme des mines terrestres. Votre système immunitaire dispose également d'universités spécialisées où les cellules apprennent qui combattre et comment, et de la plus grande bibliothèque biologique de l'univers, capable d'identifier et de mémoriser tous les envahisseurs possibles que vous pourriez rencontrer dans votre vie. Dans son essence même, le système immunitaire est un outil permettant de distinguer l'autre du soi. Peu importe que l'autre veuille vous faire du mal ou non. Si l'autre ne figure pas sur une liste d'invités très exclusive qui lui accorde le libre passage, il doit être attaqué et détruit car il pourrait vous nuire. Vous avez probablement déjà compris : il s'agit d'un système très complexe composé de nombreux éléments différents. Un système immunitaire qui fonctionne bien est très doué pour utiliser la bonne quantité de force pour une infection donnée. L'idée de renforcer ces systèmes pour les rendre plus agressifs est donc ridicule. Au lieu qu'un joueur de rugby se fracasse sur des objets, vous voulez qu'il soit un danseur de ballet - hautement qualifié, précis et capable de frapper avec aisance, mais dansant en harmonie avec la musique. Il existe un vieux mot grec, homéostasie, qui désigne l'équilibre de toutes les choses, et c'est ce que nous devrions rechercher. C'est un système tellement complexe, tellement de choses pourraient mal tourner si on le rendait plus puissant. Il pourrait réagir de manière excessive à une infection mineure. Ce malentendu est en partie dû au fait que les gens n'ont pas une bonne image mentale de ce que le terme signifie. Ils pensent qu'il s'agit d'un bouclier énergétique que l'on peut recharger. Mais ce n'est pas du tout une chose, c'est une multitude de choses. En réalité, personne ne sait combien de cellules de quel type et à quel niveau d'activité sont nécessaires pour que votre système immunitaire fonctionne de manière optimale. Toute personne qui affirme savoir ce qui est nécessaire essaie probablement de vous vendre quelque chose. Du moins pour l'instant, il n'existe aucun moyen scientifiquement prouvé de rendre votre système immunitaire plus agressif grâce à un super aliment ou une pilule. Et s'il y en avait, il serait très dangereux de les utiliser sans surveillance médicale. Les gens préfèrent les solutions faciles et rapides, mais la santé dépend de choses très ennuyeuses que les gens ne veulent pas entendre. L'exercice, une alimentation équilibrée et la réduction du stress. Nous savons tous que cela est bon pour nous, mais nous ne voulons pas le faire. Le plus important est de suivre un régime alimentaire qui vous apporte toutes les vitamines et tous les nutriments dont votre corps a besoin, par exemple des fruits et des légumes. Votre système immunitaire fabrique en permanence plusieurs milliards de nouvelles cellules et celles-ci ont besoin d'être nourries. Les effets positifs sur la santé d'un exercice régulier, même modéré, sont connus depuis longtemps. Une bonne circulation permet à vos cellules et aux protéines immunitaires de se déplacer plus efficacement et plus librement, ce qui leur permet de mieux faire leur travail. L'exercice peut également ralentir son déclin à un âge avancé. Mener une vie moins stressante présente des avantages tangibles pour notre santé à bien des égards, et l'un d'entre eux concerne le système immunitaire. Sans trop entrer dans les détails, le stress peut déclencher des chaînes d'événements qui perturbent le travail et l'équilibre de ce système. Alors pourquoi certaines personnes semblent-elles avoir des rhumes et des grippes plus que d'autres ? Il y a trois raisons à cela. La réalité est que nous ne sommes pas tous pareils. Les choix de mode de vie ont leur importance. Vous fumez peut-être ou vous ne mangez pas aussi bien que les autres. Peut-être avez-vous un travail très stressant ou un travail qui vous expose à des virus, ou peut-être ne vous levez-vous tout simplement pas du canapé. Et il y a la génétique. Tout le monde est un peu différent. Une personne peut être plus apte à combattre les virus et une autre plus apte à combattre les bactéries. Et enfin, il y a la perception. Tout le monde prétend connaître quelqu'un qui dit ne jamais tomber malade, mais ce n'est pas vrai. La prochaine fois que vous vous réveillerez avec un nez qui coule ou des sueurs froides, ayez une pensée pour l'armée d'assistants qui vous maintient en vie. Et au lieu de maudire votre chance, remerciez-la. Philipp Dettmer est l'auteur d'un nouveau livre intitulé IMMUNE (Immunité) et le créateur de Kurzgesagt, l'une des chaînes scientifiques les plus populaires de YouTube.
https://www.bbc.com/afrique/monde-60231870
5sports
Doha : bousculé, un athlète éthiopien gagne sa place en demi-finales
Teddese Lemi participera à la demi-finale de l'épreuve de 1500 M des championnats du monde d'athlétisme à Doha, au Qatar. L'athlète éthiopien qui était tombé après avoir été gêné par un autre coureur, s'est vu attribué une place pour la demi finale bien qu'il ne se soit pas qualifié. Teddese Lemi a été frappé au dos par l'athlète norvégien, Filip Ingebrigtsen, selon le commentateur de la BBC, alors qu'il était en bonne position. Lire aussi: Athlétisme : Marie-Josée Ta Lou remporte le bronze pour le 100 m Qui sera la nouvelle star de l'athlétisme mondial ? Afrique du Sud : Van Niekerk reviendra en 2019 Une vidéo de l'incident semble montrer le norvégien bousculant Teddese Lemi avec son poing fermé. L'Ethiopien est alors tombé, il s'est relevé pour terminer la course à la 11e place. Les six premiers de la manche se sont automatiquement qualifiés pour le tour suivant. Rebondissement, les officiels ont alors décidé de rétablir Lemi dans ses droits. L'éthiopien pourra ainsi défendre ses chances d'accéder à la finale. Steve Cram, journaliste a BBC Sport a déclaré être "abasourdi" de voir que le norvégien, Filip Ingebrigtsen n'avait pas été disqualifié. Regarder aussi:
Doha : bousculé, un athlète éthiopien gagne sa place en demi-finales Teddese Lemi participera à la demi-finale de l'épreuve de 1500 M des championnats du monde d'athlétisme à Doha, au Qatar. L'athlète éthiopien qui était tombé après avoir été gêné par un autre coureur, s'est vu attribué une place pour la demi finale bien qu'il ne se soit pas qualifié. Teddese Lemi a été frappé au dos par l'athlète norvégien, Filip Ingebrigtsen, selon le commentateur de la BBC, alors qu'il était en bonne position. Lire aussi: Athlétisme : Marie-Josée Ta Lou remporte le bronze pour le 100 m Qui sera la nouvelle star de l'athlétisme mondial ? Afrique du Sud : Van Niekerk reviendra en 2019 Une vidéo de l'incident semble montrer le norvégien bousculant Teddese Lemi avec son poing fermé. L'Ethiopien est alors tombé, il s'est relevé pour terminer la course à la 11e place. Les six premiers de la manche se sont automatiquement qualifiés pour le tour suivant. Rebondissement, les officiels ont alors décidé de rétablir Lemi dans ses droits. L'éthiopien pourra ainsi défendre ses chances d'accéder à la finale. Steve Cram, journaliste a BBC Sport a déclaré être "abasourdi" de voir que le norvégien, Filip Ingebrigtsen n'avait pas été disqualifié. Regarder aussi:
https://www.bbc.com/afrique/sports-49934904
3politics
Lettre d'Afrique: Le code de la route de la Gambie
Dans notre série de lettres de journalistes africains, l'écrivain sierra-léonais-gambien Ade Daramy, qui a déménagé pour vivre en Gambie au début de cette année, attache sa ceinture de sécurité. Lors d'un déménagement dans un nouveau pays, il y a beaucoup de choses à considérer, notamment apprendre la langue locale vous aide toujours à vous déplacer. Mais si vous êtes chauffeur, il est indispensable d'apprendre la " culture de la route ". Après six mois en Gambie, je suis retourné au Royaume-Uni pour une visite et je me suis senti étrangement désorienté, mais je ne comprenais pas pourquoi. Ce n'est qu'au quatrième jour, lorsque j'ai entendu un "beeeeep" solitaire alors que je marchais, que je me suis exclamé : "C'est ce qui manque". C'était les klaxons de la voiture. En Gambie, une symphonie de cacophonie est si omniprésente qu'un intervalle de quatre secondes serait considéré comme une éternité. Lire aussi: Comme vous pouvez l'imaginer, entendre un son de corne à une telle fréquence indique que les Gambiens ont trouvé de nombreuses utilisations du klaxon. Il s'agit notamment de saluer des amis, en espérant que les amis dans une foule de centaines de personnes sachent que c'est eux qu'on salue. Et puis il y a le klaxon pour avertir les piétons: "Ne vous avisez pas de traverser la route". Les conducteurs jugent qu'il est malsain de laisser quelqu'un traverser et j'ai été surpris que la Gambie n'ait pas produit plus de sprinters de classe mondiale - car le sprint est le seul moyen de se rendre de l'autre côté de la route. En fait, vous vous faites klaxonner par d'autres conducteurs lorsque vous cédez le passage à un piéton. Lire aussi: On entend rarement un klaxon courtois. J'ai essayé, sans succès, de savoir si c'est un délit de permettre à d'autres voitures de se garer devant vous. En fait, de nombreux conducteurs semblent préférer se coller contre une autre voiture plutôt que de la laisser partir. Cela est confirmé par le fait que j'ai été témoin du résultat d'un accident par jour depuis janvier, juste dans la petite région où je vis et travaille. Donc, si vous voyagez en Gambie, voici quelques points à surveiller: Surtout, n'oubliez pas, lorsque vous montez dans votre voiture, de laisser vos bonnes manières à la maison comme tout le monde semble le faire. Lire aussi:
Lettre d'Afrique: Le code de la route de la Gambie Dans notre série de lettres de journalistes africains, l'écrivain sierra-léonais-gambien Ade Daramy, qui a déménagé pour vivre en Gambie au début de cette année, attache sa ceinture de sécurité. Lors d'un déménagement dans un nouveau pays, il y a beaucoup de choses à considérer, notamment apprendre la langue locale vous aide toujours à vous déplacer. Mais si vous êtes chauffeur, il est indispensable d'apprendre la " culture de la route ". Après six mois en Gambie, je suis retourné au Royaume-Uni pour une visite et je me suis senti étrangement désorienté, mais je ne comprenais pas pourquoi. Ce n'est qu'au quatrième jour, lorsque j'ai entendu un "beeeeep" solitaire alors que je marchais, que je me suis exclamé : "C'est ce qui manque". C'était les klaxons de la voiture. En Gambie, une symphonie de cacophonie est si omniprésente qu'un intervalle de quatre secondes serait considéré comme une éternité. Lire aussi: Comme vous pouvez l'imaginer, entendre un son de corne à une telle fréquence indique que les Gambiens ont trouvé de nombreuses utilisations du klaxon. Il s'agit notamment de saluer des amis, en espérant que les amis dans une foule de centaines de personnes sachent que c'est eux qu'on salue. Et puis il y a le klaxon pour avertir les piétons: "Ne vous avisez pas de traverser la route". Les conducteurs jugent qu'il est malsain de laisser quelqu'un traverser et j'ai été surpris que la Gambie n'ait pas produit plus de sprinters de classe mondiale - car le sprint est le seul moyen de se rendre de l'autre côté de la route. En fait, vous vous faites klaxonner par d'autres conducteurs lorsque vous cédez le passage à un piéton. Lire aussi: On entend rarement un klaxon courtois. J'ai essayé, sans succès, de savoir si c'est un délit de permettre à d'autres voitures de se garer devant vous. En fait, de nombreux conducteurs semblent préférer se coller contre une autre voiture plutôt que de la laisser partir. Cela est confirmé par le fait que j'ai été témoin du résultat d'un accident par jour depuis janvier, juste dans la petite région où je vis et travaille. Donc, si vous voyagez en Gambie, voici quelques points à surveiller: Surtout, n'oubliez pas, lorsque vous montez dans votre voiture, de laisser vos bonnes manières à la maison comme tout le monde semble le faire. Lire aussi:
https://www.bbc.com/afrique/region-50992783
5sports
Usain Bolt veut faire de son geste emblématique de victoire une marque déposée
Par Annabelle Liang\nJournaliste d'affaires L'icône de l'athlétisme Usain Bolt a déposé un logo montrant sa pose de célébration de la victoire. Le sprinter jamaïcain à la retraite a déposé une demande aux États-Unis la semaine dernière. Il est connu dans le monde entier pour le geste– ​​dans lequel il se penche en arrière et pointe vers le ciel – alors qu'il prenait régulièrement la pose après avoir remporté des médailles d'or et établi des records du monde. M. Bolt détient toujours les records du monde du 100 m et du 200 m, faisant de lui l'homme le plus rapide de l'histoire. Selon l'Office américain des brevets et des marques , M. Bolt a déposé sa demande de marque le 17 août. Il représente "La silhouette d'un homme dans une pose distinctive, avec un bras plié et pointant vers la tête, et l'autre bras levé et pointant vers le haut". Il a l'intention d'utiliser l'image sur des articles tels que des vêtements, des bijoux et des chaussures, ainsi que des restaurants et des bars sportifs, selon le dossier. "Étant donné que Bolt est maintenant à la retraite de la course, il est logique qu'il cherche à étendre son empire commercial", déclare à la BBC Josh Gerben, un avocat spécialisé dans les marques basé à Washington DC. "La silhouette de sa pose de victoire est reconnue dans le monde entier. Cet enregistrement de marque lui permettrait de proposer lui-même les articles répertoriés dans la demande, ou de concéder le droit d'utiliser la marque à des tiers", déclare M. Gerben. M. Bolt a déposé une demande d'enregistrement d'une marque similaire il y a 12 ans, mais celle-ci est depuis caduque en vertu de la loi américaine. L'octuple médaillé d'or olympique a pris sa retraite de l'athlétisme aux Championnats du monde 2017 à Londres. Il n'a pu remporter que le bronze dans son avant-dernière course - le 100 m masculin - avant de s'arrêter blessé juste au moment où il commençait à atteindre la vitesse maximale lors de sa dernière épreuve, le relais 4x100 m. Lorsqu'on lui a demandé s'il envisagerait un retour à la course, il a répondu: "J'ai vu trop de gens prendre leur retraite et revenir juste pour aggraver les choses ou pour se faire honte. Je ne serai pas l'une de ces personnes."
Usain Bolt veut faire de son geste emblématique de victoire une marque déposée Par Annabelle Liang\nJournaliste d'affaires L'icône de l'athlétisme Usain Bolt a déposé un logo montrant sa pose de célébration de la victoire. Le sprinter jamaïcain à la retraite a déposé une demande aux États-Unis la semaine dernière. Il est connu dans le monde entier pour le geste– ​​dans lequel il se penche en arrière et pointe vers le ciel – alors qu'il prenait régulièrement la pose après avoir remporté des médailles d'or et établi des records du monde. M. Bolt détient toujours les records du monde du 100 m et du 200 m, faisant de lui l'homme le plus rapide de l'histoire. Selon l'Office américain des brevets et des marques , M. Bolt a déposé sa demande de marque le 17 août. Il représente "La silhouette d'un homme dans une pose distinctive, avec un bras plié et pointant vers la tête, et l'autre bras levé et pointant vers le haut". Il a l'intention d'utiliser l'image sur des articles tels que des vêtements, des bijoux et des chaussures, ainsi que des restaurants et des bars sportifs, selon le dossier. "Étant donné que Bolt est maintenant à la retraite de la course, il est logique qu'il cherche à étendre son empire commercial", déclare à la BBC Josh Gerben, un avocat spécialisé dans les marques basé à Washington DC. "La silhouette de sa pose de victoire est reconnue dans le monde entier. Cet enregistrement de marque lui permettrait de proposer lui-même les articles répertoriés dans la demande, ou de concéder le droit d'utiliser la marque à des tiers", déclare M. Gerben. M. Bolt a déposé une demande d'enregistrement d'une marque similaire il y a 12 ans, mais celle-ci est depuis caduque en vertu de la loi américaine. L'octuple médaillé d'or olympique a pris sa retraite de l'athlétisme aux Championnats du monde 2017 à Londres. Il n'a pu remporter que le bronze dans son avant-dernière course - le 100 m masculin - avant de s'arrêter blessé juste au moment où il commençait à atteindre la vitesse maximale lors de sa dernière épreuve, le relais 4x100 m. Lorsqu'on lui a demandé s'il envisagerait un retour à la course, il a répondu: "J'ai vu trop de gens prendre leur retraite et revenir juste pour aggraver les choses ou pour se faire honte. Je ne serai pas l'une de ces personnes."
https://www.bbc.com/afrique/articles/cv2e0grmle4o
3politics
8 personnes tuées dans l'attaque contre la base militaire de Kati - Armée malienne
L'armée malienne affirme avoir repoussé ce qu'elle appelle "une attaque terroriste" contre une base militaire située à proximité de la capitale Bamako. Selon des témoignages recueillis sur place par le correspondant de la BBC, vers 5h les riverains du camp Soundiata ont été réveillés par des détonations d'obus. Des hommes armés ont ensuite tenté de forcer l’entrée du camp avec un véhicule piégé. Les gardes ont riposté et empêché les assaillants d’entrer dans le camp. Et c’est là qu'un véhicule piégé a explosé. L’attaque repoussée, les militaires bouclent le camp et empêchent l’accès au public. Le camp Soundiata de la base de Kati est celui dans lequel se trouve le quartier général du président de la transition malienne, le Colonel Assimi Goïta. Il a été exfiltré par ses hommes qui sont des membres de l’unité spéciale de lutte contre le terrorisme, selon le correspondant de la BBC. Un communiqué de l'armée malienne cite des "terroristes de la Katibat Macina" comme les perpétrateurs de l'attaque. Le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), affilié à Al-Qaïda et mené par Iyad Ag Ghali, a revendiqué l'opération. Le GSIM est une coalition de nombreux groupes dont la Katiba Macina. Un communiqué de l'état-major de l'armée malienne dresse un bilan provisoire d'un mort et de cinq bléssés du côté des militaires. Du côté des assaillants, le communiqué annonce sept personnes neutralisées, huit interpellées et "beaucoup de matériels récupérés". Un civil a aussi été bléssé, selon le communiqué. Selon le correspondant de BBC Afrique Abdoul Karim Ba qui se trouve à Kati, la situation est désormais calme au camp Soundiata. Des ratissages continuent aux alentours du camp et plusieurs personnes ont été arrêtées dans la ville de Kati et les fouilles continuent toujours selon le correspondant de la BBC. A Bamako, la cité ministérielle a été vidée et l’accès à certains quartiers comme ACI 2000 est très contrôlé. Au cours de la semaine dernière, plusieurs positions de l'armée ont été prises pour cible, notamment un poste de contrôle situé à soixante-dix kilomètres de Bamako.  Deux soldats ont été tués lors d'un autre raid jeudi. Les dirigeants militaires, qui ont pris le pouvoir à deux reprises lors de coups d'État, ont déclaré que la sécurisation du pays contre les attaques djihadistes était leur principale priorité. Les militants islamistes ont mené de fréquentes attaques au Mali, principalement dans le centre et le nord du pays. Cette récente attaque intervient alors que l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan se trouve au Mali dans le cadre d'un effort régional visant à persuader les dirigeants militaires de rétablir un régime civil dans le pays. Lire aussi :
8 personnes tuées dans l'attaque contre la base militaire de Kati - Armée malienne L'armée malienne affirme avoir repoussé ce qu'elle appelle "une attaque terroriste" contre une base militaire située à proximité de la capitale Bamako. Selon des témoignages recueillis sur place par le correspondant de la BBC, vers 5h les riverains du camp Soundiata ont été réveillés par des détonations d'obus. Des hommes armés ont ensuite tenté de forcer l’entrée du camp avec un véhicule piégé. Les gardes ont riposté et empêché les assaillants d’entrer dans le camp. Et c’est là qu'un véhicule piégé a explosé. L’attaque repoussée, les militaires bouclent le camp et empêchent l’accès au public. Le camp Soundiata de la base de Kati est celui dans lequel se trouve le quartier général du président de la transition malienne, le Colonel Assimi Goïta. Il a été exfiltré par ses hommes qui sont des membres de l’unité spéciale de lutte contre le terrorisme, selon le correspondant de la BBC. Un communiqué de l'armée malienne cite des "terroristes de la Katibat Macina" comme les perpétrateurs de l'attaque. Le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), affilié à Al-Qaïda et mené par Iyad Ag Ghali, a revendiqué l'opération. Le GSIM est une coalition de nombreux groupes dont la Katiba Macina. Un communiqué de l'état-major de l'armée malienne dresse un bilan provisoire d'un mort et de cinq bléssés du côté des militaires. Du côté des assaillants, le communiqué annonce sept personnes neutralisées, huit interpellées et "beaucoup de matériels récupérés". Un civil a aussi été bléssé, selon le communiqué. Selon le correspondant de BBC Afrique Abdoul Karim Ba qui se trouve à Kati, la situation est désormais calme au camp Soundiata. Des ratissages continuent aux alentours du camp et plusieurs personnes ont été arrêtées dans la ville de Kati et les fouilles continuent toujours selon le correspondant de la BBC. A Bamako, la cité ministérielle a été vidée et l’accès à certains quartiers comme ACI 2000 est très contrôlé. Au cours de la semaine dernière, plusieurs positions de l'armée ont été prises pour cible, notamment un poste de contrôle situé à soixante-dix kilomètres de Bamako.  Deux soldats ont été tués lors d'un autre raid jeudi. Les dirigeants militaires, qui ont pris le pouvoir à deux reprises lors de coups d'État, ont déclaré que la sécurisation du pays contre les attaques djihadistes était leur principale priorité. Les militants islamistes ont mené de fréquentes attaques au Mali, principalement dans le centre et le nord du pays. Cette récente attaque intervient alors que l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan se trouve au Mali dans le cadre d'un effort régional visant à persuader les dirigeants militaires de rétablir un régime civil dans le pays. Lire aussi :
https://www.bbc.com/afrique/articles/c2e75q2q709o
5sports
Emmanuel Adebayor : l'attaquant togolais explique les raisons de son départ au Paraguay
L'ancien attaquant de l'équipe nationale de football du Togo Emmanuel Adebayor explique que les principales raisons pour lesquelles il a décidé de rejoindre l'Olimpia Asunción paraguayenne sont l'influence de son ancien coéquipier Roque Santa Cruz et du fils de six ans du président du club. L'ancien attaquant d'Arsenal, âgé de 35 ans, qui a quitté le club turc de Kayserispor en décembre, a signé un contrat jusqu'à la fin de l'année. "Au début, j'ai été impressionné après avoir parlé au président du club et à Roque Santa Cruz qui était mon ancien coéquipier à Manchester City", a déclaré Adebayor lors d'une conférence de presse. "Il m'a dit que dans son pays, les gens vivent et respirent le football. Je lui ai demandé de m'assurer verbalement que tout irait bien". "J'ai aussi reçu beaucoup de messages personnels de certains fans sur les médias sociaux et cela a eu un grand impact". "Mais j'ai surtout été touché par les paroles du jeune fils du président qui, à six ans, a dit que j'étais son idole. C'était très émouvant pour moi". En plus de la Turquie et de l'Angleterre, l'attaquant a également joué en France et pour le Real de Madrid, le géant espagnol. Quelques heures après son examen médical, Adebayor a réalisé que le football dans cette nation sud-américaine est complètement différent de l'Europe. Le Paraguay organise deux championnats distincts par an et l'Olimpia a remporté les quatre derniers. "Bien sûr, je connaissais un peu le club de Santa Cruz et je savais qu'il se débrouillait bien au Paraguay", a-t-il ajouté. "A part Olimpia, je ne mentirai pas, je ne sais rien sur la ligue ou le format, mais j'ai hâte de le savoir". L'ancien attaquant de Tottenham et Crystal Palace est arrivé à l'aéroport d'Asunción, avec 5 000 fans d'Olimpia venus l'accueillir. "Ce fut l'un des jours les plus émouvants de ma vie", a déclaré Adebayor. "Je comprends que certaines personnes connaissent peut-être déjà mon nom, mais je ne m'attendais pas à une si grande foule présente pour m'accueillir à mon arrivée". "Nous avons atterri à 1 heure du matin et voir environ 5 000 fans chanter mon nom était émouvant et incroyable". "Ils auraient pu dormir ou regarder un film, mais ils sont venus me souhaiter la bienvenue. J'ai joué dans le monde entier, mais ce que j'ai vu, c'est que les fans d'Olimpia sont parmi les meilleurs". L'Olimpia est le dixième club professionnel d'Adebayor depuis qu'il a quitté son Togo natal en 2001, son odyssée européenne ayant débuté dans les clubs français de Metz et Monaco. Nommé footballeur africain de l'année 2007 par la BBC et joueur africain de l'année de la CAF l'année suivante, il a admis qu'il n'avais jamais pensé jouer en Amérique du Sud, mais qu'il appréciait cette opportunité. "Comme beaucoup de jeunes garçons qui ont grandi en Afrique, le football était le seul sport que nous connaissions. J'ai donc quitté la maison à 15 ans pour la France parce que je voulais devenir footballeur". "Je suis arrivé à Metz dans le nord de la France en hiver et c'était difficile, mais j'ai été encouragé à ne pas abandonner par le personnel du club". "Me voici après avoir joué dans les meilleures ligues européennes, avec la chance de vivre la vie au Paraguay et le football sur un autre continent". "Le temps est comme dans mon pays, alors j'aime déjà cet endroit. J'aimerais beaucoup aider le club à réussir, mais nous devons avancer pas à pas". Emmanuel Adebayor, il reste l'un des meilleurs buteurs de l'histoire de son pays avec 32 buts et a joué pour les Eperviers lors de leur seule participation à la Coupe du monde en 2006. Il a aussi joué pour l'équipe du Togo lors de quatre Coupes d'Afrique des Nations en 2002, 2006, 2013 et 2017. La dernière sélection d'Adebayor au Togo a eu lieu en mars dernier, lors d'un match de qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations de 2021, à l'occasion d'une défaite 2-1 contre le Bénin.
Emmanuel Adebayor : l'attaquant togolais explique les raisons de son départ au Paraguay L'ancien attaquant de l'équipe nationale de football du Togo Emmanuel Adebayor explique que les principales raisons pour lesquelles il a décidé de rejoindre l'Olimpia Asunción paraguayenne sont l'influence de son ancien coéquipier Roque Santa Cruz et du fils de six ans du président du club. L'ancien attaquant d'Arsenal, âgé de 35 ans, qui a quitté le club turc de Kayserispor en décembre, a signé un contrat jusqu'à la fin de l'année. "Au début, j'ai été impressionné après avoir parlé au président du club et à Roque Santa Cruz qui était mon ancien coéquipier à Manchester City", a déclaré Adebayor lors d'une conférence de presse. "Il m'a dit que dans son pays, les gens vivent et respirent le football. Je lui ai demandé de m'assurer verbalement que tout irait bien". "J'ai aussi reçu beaucoup de messages personnels de certains fans sur les médias sociaux et cela a eu un grand impact". "Mais j'ai surtout été touché par les paroles du jeune fils du président qui, à six ans, a dit que j'étais son idole. C'était très émouvant pour moi". En plus de la Turquie et de l'Angleterre, l'attaquant a également joué en France et pour le Real de Madrid, le géant espagnol. Quelques heures après son examen médical, Adebayor a réalisé que le football dans cette nation sud-américaine est complètement différent de l'Europe. Le Paraguay organise deux championnats distincts par an et l'Olimpia a remporté les quatre derniers. "Bien sûr, je connaissais un peu le club de Santa Cruz et je savais qu'il se débrouillait bien au Paraguay", a-t-il ajouté. "A part Olimpia, je ne mentirai pas, je ne sais rien sur la ligue ou le format, mais j'ai hâte de le savoir". L'ancien attaquant de Tottenham et Crystal Palace est arrivé à l'aéroport d'Asunción, avec 5 000 fans d'Olimpia venus l'accueillir. "Ce fut l'un des jours les plus émouvants de ma vie", a déclaré Adebayor. "Je comprends que certaines personnes connaissent peut-être déjà mon nom, mais je ne m'attendais pas à une si grande foule présente pour m'accueillir à mon arrivée". "Nous avons atterri à 1 heure du matin et voir environ 5 000 fans chanter mon nom était émouvant et incroyable". "Ils auraient pu dormir ou regarder un film, mais ils sont venus me souhaiter la bienvenue. J'ai joué dans le monde entier, mais ce que j'ai vu, c'est que les fans d'Olimpia sont parmi les meilleurs". L'Olimpia est le dixième club professionnel d'Adebayor depuis qu'il a quitté son Togo natal en 2001, son odyssée européenne ayant débuté dans les clubs français de Metz et Monaco. Nommé footballeur africain de l'année 2007 par la BBC et joueur africain de l'année de la CAF l'année suivante, il a admis qu'il n'avais jamais pensé jouer en Amérique du Sud, mais qu'il appréciait cette opportunité. "Comme beaucoup de jeunes garçons qui ont grandi en Afrique, le football était le seul sport que nous connaissions. J'ai donc quitté la maison à 15 ans pour la France parce que je voulais devenir footballeur". "Je suis arrivé à Metz dans le nord de la France en hiver et c'était difficile, mais j'ai été encouragé à ne pas abandonner par le personnel du club". "Me voici après avoir joué dans les meilleures ligues européennes, avec la chance de vivre la vie au Paraguay et le football sur un autre continent". "Le temps est comme dans mon pays, alors j'aime déjà cet endroit. J'aimerais beaucoup aider le club à réussir, mais nous devons avancer pas à pas". Emmanuel Adebayor, il reste l'un des meilleurs buteurs de l'histoire de son pays avec 32 buts et a joué pour les Eperviers lors de leur seule participation à la Coupe du monde en 2006. Il a aussi joué pour l'équipe du Togo lors de quatre Coupes d'Afrique des Nations en 2002, 2006, 2013 et 2017. La dernière sélection d'Adebayor au Togo a eu lieu en mars dernier, lors d'un match de qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations de 2021, à l'occasion d'une défaite 2-1 contre le Bénin.
https://www.bbc.com/afrique/sports-51570872
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Birimian : ces femmes leaders qui veulent propulser les créateurs du continent sur la scène internationale
Dans un monde de plus en plus conscient du pouvoir de la diversité et alors que les industries créatives récoltent les fruits de la révolution digitale, pourquoi le potentiel créatif africain n'est-il pas exploité à grande échelle ? Et surtout, comment les grands acteurs du secteur financier contribuent-ils à la croissance des industries créatives du continent et de sa diaspora ? Dirigée par une équipe de femmes depuis le mois d'avril, Birimian est la première société d'investissement opérationnelle dédiée à l'accompagnement financier, stratégique et opérationnel de marques de luxe et haut de gamme d'héritage africain. Professionnelle reconnue de l'industrie du capital investissement en Afrique et passionnée par le développement du continent, elle considère que si le talent créatif africain n'est plus à démontrer aujourd'hui, il est malheureusement en grande partie inconnu de la scène internationale. "L'exception créative africaine que je traduis par une excellence créative reposant sur la tradition et l'héritage doit se faire connaitre au monde", dit-elle. A lire aussi sur BBC Afrique : Laureen Kouassi-Olsson est une Franco-Ivoirienne qui a évolué dans le monde de la finance toute sa vie et vit aujourd'hui à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Elle a décidé d'adjoindre ses compétences et son expertise avec sa passion pour la mode et le luxe afin de créer Birimian, "une société d'investissement dédiée a l'accélération des marques et des entrepreneurs créatifs d'héritage africain, luxe et premium". "Nous devons montrer notre créativité dans les particularités de nos 54 pays africains au monde", ajoute la chef d'entreprise". Une passerelle entre les créateurs et la scène créative internationale Laureen se définit comme "une femme afropolitaine" qui souhaite créer une passerelle entre "la jeune Afrique et la scène créative internationale européenne qui a besoin de se réinventer". "J'ai évolué entre Abidjan, Paris, Londres, Dakar, Lagos, Nairobi… donc je parle le langage de mes marques, de mon continent et celui de l'univers dans lequel je veux faire briller mes marques". C'est en s'intéressant aux parcours de créateurs tels que le styliste burkinabè Pathé'O ou le styliste nigérian Alphadi que Laureen a commencé à s'interroger sur les freins et les leviers à la croissance des marques provenant du continent. "Certains d'entre eux [créateurs] ont raté la révolution digitale parce qu'ils n'ont pas eu les moyens de s'adapter à cette évolution. Alphadi - surnommé le Magicien du Désert - que je qualifierasi aussi de marque héritage, l'un des créateurs les plus talentueux du continent qui a habillé les plus grandes stars et Pathé'O - qui faisait des chemises pour Nelson Mandela, ou d'autres designers africains qui ont entre 25 et 30 années d'activités - n'ont aucune présence digitale et visibilité à l'international". La vocation de Birimian est de "transformer les créateurs en entrepreneurs créatifs, en entreprises pérennes qui génèrent une valeur ajoutée à long terme pour le continent africain". Pour Laureen, il est donc nécessaire d'accompagner ces marques pour leur permettre de se renforcer, se développer et briller à l'international. Et la transformation digitale est un enjeu de taille. Pour cela, Birimian s'appuie sur trois acteurs stratégiques : des investisseurs prêts à soutenir ces marques sur le long terme, des entrepreneurs créatifs et les acteurs clés de l'industrie créative internationale. "Ensemble, en communauté, nous pouvons construire", remarque Laureen. Birimian a déjà regroupé dans son portefeuille quatre marques évoluant dans les secteurs de la mode et accessoires en Côte d'Ivoire avec Loza Maléombho et Simone et Élise ; au Bénin et en Belgique avec Yeba et au Ghana avec Christie Brown. A court terme, la société ambitionne d'accompagner d'ici la fin de l'année une dizaine de marques dans ses programmes de formation, de financement et d'accélération de compétences afin de créer des opportunités de distribution et de visibilité. Les financements débloqués par Birimian, dépendant du niveau de développement de la société, pourront atteindre 3 millions de $ pour des marques en phase de croissance. "Nous aurons réussi le jour où au Bon Marché, aux Galeries Lafayette, chez Harvey Nichols, nous aurons plusieurs créateurs accompagnés qui seront distribués avec leur identité, leur univers créatif, mais qui sera transcendé". Et les discussions avec des salons et des acheteurs, précise la fondatrice, sont déjà en cours pour placer certaines marques dans des grands magasins. L'enjeu ultime pour les marques africaines sera alors, dit-elle, de conserver leur identité, d'être fier de leur héritage et de transcender leur africanité pour raconter autre chose que le simple fait d'être une marque africaine. 'Œuvrer au leadership féminin' L'atout majeur de Birimian, selon sa fondatrice, c'est son équipe qui regroupe "un panel de femmes extraordinaires dans leur domaines respectifs". "Je mets la lumière sur mes semblables dans plusieurs domaines d'activités parce que pour moi c'est important d'œuvrer au leadership féminin, constate Laureen. "L'idée est que nous brillons toutes à travers Birimian, l'équipe et les marques". Son équipe dirigeante est composée de Michelle Kathryn Essomé, ancienne PDG de l'Association Africaine du Capital Investissement et du Capital Risque (AVCA) - Directrice Financière et Chef des Relations Investisseurs ; Céline Gainsburg-Rey, spécialisée dans l'accompagnement des marques de luxe - Directrice Stratégie & Marketing ; et Olufunke Faweya, spécialisée dans la stratégie et la direction des opérations marketing - Directrice des Opérations Marques. Comment ces quatre femmes, vivant dans quatre pays différents, dans un contexte sanitaire des plus contraignants, s'organisent-elles et parviennent-elles à créer la cohésion d'équipe nécessaire pour soutenir la vision de Birimian ? Américaine d'origine, Michelle Kathryn Essomé a dirigé certaines des plus grandes institutions financières au niveau international. En 20 ans de carrière, elle a travaillé aux États-Unis, en France et au Royaume-Uni où elle réside aujourd'hui. Enfant, elle a vécu à Niger et a voyagé dans de nombreux pays africains avec sa mère, qui a toujours entretenu un lien "très fort, riche et positif" avec le continent. "Je me souviens d'une carte postale que mon père m'avait envoyée de Tanzanie où il avait écrit : 'Le Kilimandjaro est la plus haute montagne du monde'. Bien entendu, il voulait dire d'Afrique, mais cela pour dire que l'Afrique a toujours été une terre d'inspiration", se souvient Michelle, maman d'un petit garçon de 6 ans. Ayant repris les rênes de l'African Private Equity and Venture Capital Association (AVCA) en 2011, l'Afrique est devenue une terre d'adoption pour celle qui avait toujours rêvé d'y travailler et d'y développer des activités pérennes. En prenant la direction de la compagnie, l'objectif de Michelle était de faire avancer l'entreprise de sa position "quelque peu défunte", ajoutant "qu'après cinq PDG successifs, l'entreprise était en perte de vitesse". Depuis 2011, AVCA est devenue une organisation d'envergure mondiale. C'est un partenaire d'investissement Africain "hautement recommandé" qui explore les tendances et les développements qui façonnent le paysage de l'investissement en Afrique. "Montrer au monde ce que l'Afrique peut produire" Aujourd'hui, Michelle s'engage avec Birimian dans une nouvelle aventure. "Je suis vraiment fière que nous soyons une équipe dirigée par des femmes et que nos investissements en phase pilote soient également avec des entreprises dirigées par des femmes. Je pense qu'il y a des compétences générales que les femmes apportent, non pas que je pense qu'elles ne peuvent être développées par les hommes. Mais quand je regarde l'équipe, j'ai été vraiment attirée par leurs compétences et leurs expériences internationales et enthousiasmée par ce que nous pourrions faire ensemble". Michelle a désormais pour ambition d'accélérer l'éclosion des créateurs africains à l'international en engageant ses compétences au service des industries créatives africaines. "Le continent est une source de talent et de beauté, mais souvent incomprise. Avec Birimian, je veux participer au développement de la création de valeur et du renforcement des capacités, tout en montrant au monde ce que l'Afrique peut produire". Forte de son expérience, Michelle apparait comme un atout majeur pour présenter l'Afrique comme un marché d'investissement attrayant "comme tout autre marché émergeant au même titre que la Chine ou l'Asie du sud-est". Céline Gainsburg-Rey combine plus de 15 ans d'expérience au sein de Maisons de Luxe, elle a soutenu de nombreuses marques dans la mise en œuvre de leur stratégie de croissance à l'international. Au cours de sa carrière, Céline a accompagné des créateurs et entrepreneurs prestigieux dans le développement de leur stratégie de marque entre Paris, New-York et Istanbul, où elle vit actuellement. "Soutenir ceux qui ont de l'or dans les mains" Sa mission au sein de Birimian ? "Soutenir ceux qui ont de l'or dans les mains, mais manquent d'expérience, de temps et d'outils pour briller", soutient la jeune femme. "En 15 ans, à travers chaque marque, j'ai rencontré de nombreux jeunes entrepreneurs créatifs et je me suis rendu compte que malgré leur talent, ils manquent presque toujours de structures financières solides, de confiance en eux, ils font face à de grandes marques qui leur font de l'ombre. J'ai donc commencé à me demander comment je pouvais les aider", dit-elle. C'est dans ce contexte que Céline a rejoint de Birimian, "une entreprise qui pourrait soutenir financièrement ces marques et agir en tant que catalyseur en fonction de la maturité de la marque et de ses besoins". Reconnaitre les talents et booster leur créativité fait partie des compétences que Céline a développé à travers sa carrière. Elle se décrit comme "une femme passionnée par la vie et son métier, une personne pragmatique qui aime orienter son travail sur les idées et les solutions". Comme celles avec lesquelles elle a travaillé précédemment, les marques identifiées par Birimian sont "centrées autour de la tradition, elles ont un héritage qu'elles veulent partager avec les générations futures et laisser une trace de leur patrimoine. C'est pourquoi je suis si attachée à cette entreprise, je pense qu'il y a une créativité inexploitée et le défi est de savoir comment la présenter devant une scène mondiale qui a vu les mêmes idées répétées encore et encore", précise Céline. Née d'un père français et d'une mère espagnole, Céline est aujourd'hui mère de deux jeunes enfants. Elle est heureuse de collaborer avec une équipe composée de femmes même si elle reconnait que les choses se sont faites naturellement, sans y penser. "Les personnes sont arrivées les unes après les autres, non pas choisies parce qu'elles étaient des femmes mais parce qu'elles avaient des valeurs qui étaient partagées par tous". De nationalité nigériane et américaine, Olufunke Faweya est experte en matière de stratégie et de direction des opérations marketing. Elle se décrit comme une personne "passionnée par la création d'opportunités sur le continent pour permettre aux gens d'exceller, non seulement sur le continent mais à l'échelle internationale". Elle a consacré une grande partie de sa carrière à l'expansion de marques grand public sur de nouveaux marchés ou segments de consommateurs. "J'ai toujours voulu améliorer la vie des gens avec de petites choses, leur faciliter la tâche dans les petits gestes du quotidien que l'on répète tous les jours, encore et encore afin qu'ils puissent passer du temps à faire d'autres choses", dit-elle. Cela a jeté les bases de sa carrière, d'abord à Procter and Gamble, puis à Unilever et aujourd'hui au sein de Birimian. "Maintenant, avec Birimian, nous investissons dans les marques, mais avec un objectif majeur d'aider ces marques à fonctionner correctement, il ne suffit donc pas de leur donner de l'argent, il s'agit surtout de les accompagner, et leur fournir l'aide et le soutien dont elles ont besoin pour réellement exceller". Olufunke Faweya a grandi au Nigeria et a vécu aux États-Unis, au Kenya, en Afrique du Sud et au Ghana. Elle a poursuivi des études en ingénierie chimique à l'université de Berkeley, aux États-Unis et vit aujourd'hui au Nigeria. Ayant évolué dans un environnement professionnel très masculin pendant plusieurs années, Olufunke pense que le leadership au féminin "est par définition plus inclusif". "Je pense que lorsque vous avez des femmes dans des positions dirigeantes, cela profite à tout le monde, pas seulement aux femmes, mais aussi aux hommes". "Offrir des opportunités et des emplois" Entre industrie créative et savoir-faire traditionnel, entre art appliqué et produits textiles vendus en masse, à la fois élitiste et populaire, la mode est un vecteur économique important. C'est ce dernier point qui a conduit Olufunke à rejoindre Birimian. "Ce qui m'a vraiment attiré au départ vers la mode et le business de la mode, c'est sa capacité à offrir des opportunités et des emplois", dit-elle, ajoutant "vous pouvez former les gens en peu de temps pour fournir réellement de la valeur qu'ils peuvent ensuite utiliser non seulement pour leur communauté mais pour faire quelque chose pour leurs enfants, et j'aime vraiment cette idée. Particulièrement pour les femmes". La créativité du patrimoine africain n'est plus à démontrer et "la mode africaine ne se résume pas à des textiles spécifiques" comme le pagne ou le bazin, estimait la styliste Zaineb El Kadiri, organisatrice de l'African Fashion Talent au Maroc en 2019. En effet, depuis quelques années, la mode et les créateurs d'héritage africain s'exportent de plus en plus, s'invitant même de plus en plus sur les podiums des "Fashion Week" européennes. Pour Olufunke, cela peut s'expliquer par le fait que "la mode africaine est souvent faite pour la façon dont les gens vivent. Il y a une sorte de joie dans les tissus et les imprimés africains très vivants et dynamiques et je pense que cela traduit une génération qui est vraiment fière de l'endroit d'où elle vient". Au sein de Birimian, Olufunke souhaite montrer que la créativité provenant du continent et de sa diaspora continue d'être valorisée avec le reste du monde. "Nous cherchons à travailler avec des marques haut de gamme qui ont une tradition d'excellence du point de vue de la qualité des matériaux utilisés et qui ont aussi une valeur en termes de tradition, d'héritage et de durabilité. La narration est un aspect important, nous cherchons donc des marques qui ont une histoire à raconter. Et il y a un élément de créativité. Il ne s'agit pas seulement de l'apparence des créations, mais de la façon dont ils utilisent le tissu correctement par exemple en apportant un look déterminant, une nouvelle vision".
Birimian : ces femmes leaders qui veulent propulser les créateurs du continent sur la scène internationale Dans un monde de plus en plus conscient du pouvoir de la diversité et alors que les industries créatives récoltent les fruits de la révolution digitale, pourquoi le potentiel créatif africain n'est-il pas exploité à grande échelle ? Et surtout, comment les grands acteurs du secteur financier contribuent-ils à la croissance des industries créatives du continent et de sa diaspora ? Dirigée par une équipe de femmes depuis le mois d'avril, Birimian est la première société d'investissement opérationnelle dédiée à l'accompagnement financier, stratégique et opérationnel de marques de luxe et haut de gamme d'héritage africain. Professionnelle reconnue de l'industrie du capital investissement en Afrique et passionnée par le développement du continent, elle considère que si le talent créatif africain n'est plus à démontrer aujourd'hui, il est malheureusement en grande partie inconnu de la scène internationale. "L'exception créative africaine que je traduis par une excellence créative reposant sur la tradition et l'héritage doit se faire connaitre au monde", dit-elle. A lire aussi sur BBC Afrique : Laureen Kouassi-Olsson est une Franco-Ivoirienne qui a évolué dans le monde de la finance toute sa vie et vit aujourd'hui à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Elle a décidé d'adjoindre ses compétences et son expertise avec sa passion pour la mode et le luxe afin de créer Birimian, "une société d'investissement dédiée a l'accélération des marques et des entrepreneurs créatifs d'héritage africain, luxe et premium". "Nous devons montrer notre créativité dans les particularités de nos 54 pays africains au monde", ajoute la chef d'entreprise". Une passerelle entre les créateurs et la scène créative internationale Laureen se définit comme "une femme afropolitaine" qui souhaite créer une passerelle entre "la jeune Afrique et la scène créative internationale européenne qui a besoin de se réinventer". "J'ai évolué entre Abidjan, Paris, Londres, Dakar, Lagos, Nairobi… donc je parle le langage de mes marques, de mon continent et celui de l'univers dans lequel je veux faire briller mes marques". C'est en s'intéressant aux parcours de créateurs tels que le styliste burkinabè Pathé'O ou le styliste nigérian Alphadi que Laureen a commencé à s'interroger sur les freins et les leviers à la croissance des marques provenant du continent. "Certains d'entre eux [créateurs] ont raté la révolution digitale parce qu'ils n'ont pas eu les moyens de s'adapter à cette évolution. Alphadi - surnommé le Magicien du Désert - que je qualifierasi aussi de marque héritage, l'un des créateurs les plus talentueux du continent qui a habillé les plus grandes stars et Pathé'O - qui faisait des chemises pour Nelson Mandela, ou d'autres designers africains qui ont entre 25 et 30 années d'activités - n'ont aucune présence digitale et visibilité à l'international". La vocation de Birimian est de "transformer les créateurs en entrepreneurs créatifs, en entreprises pérennes qui génèrent une valeur ajoutée à long terme pour le continent africain". Pour Laureen, il est donc nécessaire d'accompagner ces marques pour leur permettre de se renforcer, se développer et briller à l'international. Et la transformation digitale est un enjeu de taille. Pour cela, Birimian s'appuie sur trois acteurs stratégiques : des investisseurs prêts à soutenir ces marques sur le long terme, des entrepreneurs créatifs et les acteurs clés de l'industrie créative internationale. "Ensemble, en communauté, nous pouvons construire", remarque Laureen. Birimian a déjà regroupé dans son portefeuille quatre marques évoluant dans les secteurs de la mode et accessoires en Côte d'Ivoire avec Loza Maléombho et Simone et Élise ; au Bénin et en Belgique avec Yeba et au Ghana avec Christie Brown. A court terme, la société ambitionne d'accompagner d'ici la fin de l'année une dizaine de marques dans ses programmes de formation, de financement et d'accélération de compétences afin de créer des opportunités de distribution et de visibilité. Les financements débloqués par Birimian, dépendant du niveau de développement de la société, pourront atteindre 3 millions de $ pour des marques en phase de croissance. "Nous aurons réussi le jour où au Bon Marché, aux Galeries Lafayette, chez Harvey Nichols, nous aurons plusieurs créateurs accompagnés qui seront distribués avec leur identité, leur univers créatif, mais qui sera transcendé". Et les discussions avec des salons et des acheteurs, précise la fondatrice, sont déjà en cours pour placer certaines marques dans des grands magasins. L'enjeu ultime pour les marques africaines sera alors, dit-elle, de conserver leur identité, d'être fier de leur héritage et de transcender leur africanité pour raconter autre chose que le simple fait d'être une marque africaine. 'Œuvrer au leadership féminin' L'atout majeur de Birimian, selon sa fondatrice, c'est son équipe qui regroupe "un panel de femmes extraordinaires dans leur domaines respectifs". "Je mets la lumière sur mes semblables dans plusieurs domaines d'activités parce que pour moi c'est important d'œuvrer au leadership féminin, constate Laureen. "L'idée est que nous brillons toutes à travers Birimian, l'équipe et les marques". Son équipe dirigeante est composée de Michelle Kathryn Essomé, ancienne PDG de l'Association Africaine du Capital Investissement et du Capital Risque (AVCA) - Directrice Financière et Chef des Relations Investisseurs ; Céline Gainsburg-Rey, spécialisée dans l'accompagnement des marques de luxe - Directrice Stratégie & Marketing ; et Olufunke Faweya, spécialisée dans la stratégie et la direction des opérations marketing - Directrice des Opérations Marques. Comment ces quatre femmes, vivant dans quatre pays différents, dans un contexte sanitaire des plus contraignants, s'organisent-elles et parviennent-elles à créer la cohésion d'équipe nécessaire pour soutenir la vision de Birimian ? Américaine d'origine, Michelle Kathryn Essomé a dirigé certaines des plus grandes institutions financières au niveau international. En 20 ans de carrière, elle a travaillé aux États-Unis, en France et au Royaume-Uni où elle réside aujourd'hui. Enfant, elle a vécu à Niger et a voyagé dans de nombreux pays africains avec sa mère, qui a toujours entretenu un lien "très fort, riche et positif" avec le continent. "Je me souviens d'une carte postale que mon père m'avait envoyée de Tanzanie où il avait écrit : 'Le Kilimandjaro est la plus haute montagne du monde'. Bien entendu, il voulait dire d'Afrique, mais cela pour dire que l'Afrique a toujours été une terre d'inspiration", se souvient Michelle, maman d'un petit garçon de 6 ans. Ayant repris les rênes de l'African Private Equity and Venture Capital Association (AVCA) en 2011, l'Afrique est devenue une terre d'adoption pour celle qui avait toujours rêvé d'y travailler et d'y développer des activités pérennes. En prenant la direction de la compagnie, l'objectif de Michelle était de faire avancer l'entreprise de sa position "quelque peu défunte", ajoutant "qu'après cinq PDG successifs, l'entreprise était en perte de vitesse". Depuis 2011, AVCA est devenue une organisation d'envergure mondiale. C'est un partenaire d'investissement Africain "hautement recommandé" qui explore les tendances et les développements qui façonnent le paysage de l'investissement en Afrique. "Montrer au monde ce que l'Afrique peut produire" Aujourd'hui, Michelle s'engage avec Birimian dans une nouvelle aventure. "Je suis vraiment fière que nous soyons une équipe dirigée par des femmes et que nos investissements en phase pilote soient également avec des entreprises dirigées par des femmes. Je pense qu'il y a des compétences générales que les femmes apportent, non pas que je pense qu'elles ne peuvent être développées par les hommes. Mais quand je regarde l'équipe, j'ai été vraiment attirée par leurs compétences et leurs expériences internationales et enthousiasmée par ce que nous pourrions faire ensemble". Michelle a désormais pour ambition d'accélérer l'éclosion des créateurs africains à l'international en engageant ses compétences au service des industries créatives africaines. "Le continent est une source de talent et de beauté, mais souvent incomprise. Avec Birimian, je veux participer au développement de la création de valeur et du renforcement des capacités, tout en montrant au monde ce que l'Afrique peut produire". Forte de son expérience, Michelle apparait comme un atout majeur pour présenter l'Afrique comme un marché d'investissement attrayant "comme tout autre marché émergeant au même titre que la Chine ou l'Asie du sud-est". Céline Gainsburg-Rey combine plus de 15 ans d'expérience au sein de Maisons de Luxe, elle a soutenu de nombreuses marques dans la mise en œuvre de leur stratégie de croissance à l'international. Au cours de sa carrière, Céline a accompagné des créateurs et entrepreneurs prestigieux dans le développement de leur stratégie de marque entre Paris, New-York et Istanbul, où elle vit actuellement. "Soutenir ceux qui ont de l'or dans les mains" Sa mission au sein de Birimian ? "Soutenir ceux qui ont de l'or dans les mains, mais manquent d'expérience, de temps et d'outils pour briller", soutient la jeune femme. "En 15 ans, à travers chaque marque, j'ai rencontré de nombreux jeunes entrepreneurs créatifs et je me suis rendu compte que malgré leur talent, ils manquent presque toujours de structures financières solides, de confiance en eux, ils font face à de grandes marques qui leur font de l'ombre. J'ai donc commencé à me demander comment je pouvais les aider", dit-elle. C'est dans ce contexte que Céline a rejoint de Birimian, "une entreprise qui pourrait soutenir financièrement ces marques et agir en tant que catalyseur en fonction de la maturité de la marque et de ses besoins". Reconnaitre les talents et booster leur créativité fait partie des compétences que Céline a développé à travers sa carrière. Elle se décrit comme "une femme passionnée par la vie et son métier, une personne pragmatique qui aime orienter son travail sur les idées et les solutions". Comme celles avec lesquelles elle a travaillé précédemment, les marques identifiées par Birimian sont "centrées autour de la tradition, elles ont un héritage qu'elles veulent partager avec les générations futures et laisser une trace de leur patrimoine. C'est pourquoi je suis si attachée à cette entreprise, je pense qu'il y a une créativité inexploitée et le défi est de savoir comment la présenter devant une scène mondiale qui a vu les mêmes idées répétées encore et encore", précise Céline. Née d'un père français et d'une mère espagnole, Céline est aujourd'hui mère de deux jeunes enfants. Elle est heureuse de collaborer avec une équipe composée de femmes même si elle reconnait que les choses se sont faites naturellement, sans y penser. "Les personnes sont arrivées les unes après les autres, non pas choisies parce qu'elles étaient des femmes mais parce qu'elles avaient des valeurs qui étaient partagées par tous". De nationalité nigériane et américaine, Olufunke Faweya est experte en matière de stratégie et de direction des opérations marketing. Elle se décrit comme une personne "passionnée par la création d'opportunités sur le continent pour permettre aux gens d'exceller, non seulement sur le continent mais à l'échelle internationale". Elle a consacré une grande partie de sa carrière à l'expansion de marques grand public sur de nouveaux marchés ou segments de consommateurs. "J'ai toujours voulu améliorer la vie des gens avec de petites choses, leur faciliter la tâche dans les petits gestes du quotidien que l'on répète tous les jours, encore et encore afin qu'ils puissent passer du temps à faire d'autres choses", dit-elle. Cela a jeté les bases de sa carrière, d'abord à Procter and Gamble, puis à Unilever et aujourd'hui au sein de Birimian. "Maintenant, avec Birimian, nous investissons dans les marques, mais avec un objectif majeur d'aider ces marques à fonctionner correctement, il ne suffit donc pas de leur donner de l'argent, il s'agit surtout de les accompagner, et leur fournir l'aide et le soutien dont elles ont besoin pour réellement exceller". Olufunke Faweya a grandi au Nigeria et a vécu aux États-Unis, au Kenya, en Afrique du Sud et au Ghana. Elle a poursuivi des études en ingénierie chimique à l'université de Berkeley, aux États-Unis et vit aujourd'hui au Nigeria. Ayant évolué dans un environnement professionnel très masculin pendant plusieurs années, Olufunke pense que le leadership au féminin "est par définition plus inclusif". "Je pense que lorsque vous avez des femmes dans des positions dirigeantes, cela profite à tout le monde, pas seulement aux femmes, mais aussi aux hommes". "Offrir des opportunités et des emplois" Entre industrie créative et savoir-faire traditionnel, entre art appliqué et produits textiles vendus en masse, à la fois élitiste et populaire, la mode est un vecteur économique important. C'est ce dernier point qui a conduit Olufunke à rejoindre Birimian. "Ce qui m'a vraiment attiré au départ vers la mode et le business de la mode, c'est sa capacité à offrir des opportunités et des emplois", dit-elle, ajoutant "vous pouvez former les gens en peu de temps pour fournir réellement de la valeur qu'ils peuvent ensuite utiliser non seulement pour leur communauté mais pour faire quelque chose pour leurs enfants, et j'aime vraiment cette idée. Particulièrement pour les femmes". La créativité du patrimoine africain n'est plus à démontrer et "la mode africaine ne se résume pas à des textiles spécifiques" comme le pagne ou le bazin, estimait la styliste Zaineb El Kadiri, organisatrice de l'African Fashion Talent au Maroc en 2019. En effet, depuis quelques années, la mode et les créateurs d'héritage africain s'exportent de plus en plus, s'invitant même de plus en plus sur les podiums des "Fashion Week" européennes. Pour Olufunke, cela peut s'expliquer par le fait que "la mode africaine est souvent faite pour la façon dont les gens vivent. Il y a une sorte de joie dans les tissus et les imprimés africains très vivants et dynamiques et je pense que cela traduit une génération qui est vraiment fière de l'endroit d'où elle vient". Au sein de Birimian, Olufunke souhaite montrer que la créativité provenant du continent et de sa diaspora continue d'être valorisée avec le reste du monde. "Nous cherchons à travailler avec des marques haut de gamme qui ont une tradition d'excellence du point de vue de la qualité des matériaux utilisés et qui ont aussi une valeur en termes de tradition, d'héritage et de durabilité. La narration est un aspect important, nous cherchons donc des marques qui ont une histoire à raconter. Et il y a un élément de créativité. Il ne s'agit pas seulement de l'apparence des créations, mais de la façon dont ils utilisent le tissu correctement par exemple en apportant un look déterminant, une nouvelle vision".
https://www.bbc.com/afrique/region-57330969
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A quoi sert le dialogue national en Afrique ?
Armand Mouko Boudombo Journaliste BBC Afrique Dans la plupart des pays africains, les problèmes évoqués pendant les dialogues nationaux persistent des mois après la tenue desdites assises. Après deux reports, le dialogue national initialement prévu le 15 février 2022, doit s’ouvrir ce samedi à Ndjamena. « Il ne manque pas grand-chose », a confié jeudi à la BBC, Saleh Kebzabo, ancien opposant au défunt président Idriss Déby, désigné par les nouvelles autorités pour diriger le comité d’organisation. La tenue de ces assises qui vont durer trois semaines, selon les prévisions du comité d’organisation, est sensée aboutir à l’adoption d’une nouvelle constitution et au passage à un gouvernement civil. Les autorités y placent un grand espoir, à en croire le président du conseil national de transition, le général Mahamat Idriss Deby Itno qui a pris le pouvoir au lendemain du décès de son père, Idriss Deby en Avril 2021. « Aujourd’hui, plus que jamais, nous serons face à notre responsabilité devant l’histoire. La responsabilité de parler de questions longtemps évitées ou considérées comme taboues. La responsabilité de prendre des décisions difficiles pour enfin écrire ensemble la plus belle page de l’histoire du Tchad », a-t-il déclaré dans son message à la nation le 10 août, à l’occasion de la fête nationale. Avant son discours à la nation, Mahamat Idriss Deby a passé quelques jours à Doha au Qatar, où piétinaient depuis le mois de mars, un pré-dialogue entre les politico-militaires et le gouvernement, sous l’égide des autorités qataries. Le général Deby a tout de même réussi à obtenir un accord, cosigné par le gouvernement et la majorité des groupes armés présents lors des discussions. Cet accord salué par le secrétaire général de l’ONU prévoit entre autres, un cessez-le-feu général, l’adoption et l’application d’une loi d’amnistie, la mise en route d’un programme de désarmement, la démobilisation des éléments des groupes signataires. Bien que paraphé par la majorité des groupes armés présents à Doha, le texte n’a pas eu l’approbation du  Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), présenté comme le plus important groupe armé dissident au Tchad. Le groupe avait lancé, en avril 2021, une offensive depuis la Libye. C’est tentant de combattre ses mercenaires que l’ex président Tchadien, Idriss Deby Itno a perdu la vie. Contacté par la BBC, le FACT explique son rejet de l’accord, par  « le refus du gouvernement de prendre en compte nos revendications » explique Issa Ahmat, porte-parole du groupe armé. Le Fact aurait souhaité, explique – t-il à la BBC, qu’il y ait une parité sur le nombre de participants au Dialogue de Ndjamena. En plus de cela, le FACT exigeait la libération de ses membres faits prisonniers pendant son offensive d’Avril 2021, une demande à laquelle  les autorités de Ndjamena n’ont pas accédé. Tout comme elles ont refusé de garantir au FACT, l’inéligibilité des membres du comité militaire de transition, dirigé par le général Mahamat Idriss Deby Itno, qui avait pris le pouvoir au lendemain du décès de l’ex président. « Le FACT n’entend pas reprendre les armes », précise son porte-parole, qui par ailleurs affirme être « toujours disponible pour dialoguer ». Mais « ce sera un premier échec si le FACT ne prenait pas part aux échanges », estime pour sa part Enrica Picco, directrice du projet Afrique centrale chez International Crisis Group. Pour elle, il faut tout de même garder en tête l’éventualité de « la reprise des armes par le FACT, car, poursuit-elle, « le mouvement a encore ses éléments stationnés en Libye .» Du côté de l’opposition, le son de cloche est presque le même : boycott des assises. Après le décès du président Deby en avril 2021, la majorité des partis politiques de l’opposition avaient mis en berne leurs activités, pour « accompagner» les nouvelles autorités dans la transition. Sauf Succès Masra, un ancien de la Banque africaine de développement, président du parti "les transformateurs". Depuis, il éxige la révision de la charte de la transition pour inclure « une close de non éligibilité de ceux qui dirigent la transition actuelle et la mise sur pied d'un autre comité d'organisation de ce dialogue ». L’opposant juge l'actuel comité pas crédible et invite ses militants à manifester à Ndjamena le jour de l’ouverture du dialogue national. A côté de Succès Masra, il y a la plateforme de la société Wakit Tama. Dirigée par l’avocat Max Loalngar, elle organise régulièrement des manifestations contre les autorités de transition. Des marches qui se sont soldées par plusieurs décès suite à la répression policière. Les responsables de Wakit Tama ne comptent pas  prendre part aux échanges qui démarrent ce 20 août. "Nous ne croyons pas à l'issue de ce dialogue et nous allons être dans la rue. Ils vont nous tuer comme ils nous ont tués le 27 avril. Il faut que les gens ouvrent les yeux et regardent et ce qui se passe au Tchad est inadmissible." déclare Me Max Loalngar. Le dialogue qui s’ouvre ce samedi pour trois semaines avec quelques 1400 participants doit aborder plusieurs aspects de la vie sociale et politique au Tchad, notamment la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale, la forme de l'État, les réformes du processus électoral, les droits et libertés fondamentaux. Ce qui doit aboutir au passage à un gouvernement civil. En prenant le pouvoir en avril 2021, les autorités militaires avaient annoncé une transition de 18 mois renouvelables une fois. Ladite doit s’achever par l’organisation d’élections, sensées remettre le pouvoir aux civils. Un coup d’œil sur le calendrier montre qu’il reste exactement deux mois avant la fin de la première période de 18 mois. On est donc presque sûr que les autorités militaires auront plusieurs autres mois pour diriger le pays, même si le dialogue démarre ce samedi. « on ne parlera certainement plus de transition de 18 mois » analyse Evariste Ngarlem Toldé, enseignant de Sciences politique à l’université de Ndjamena. Pour lui, « Dieu seul sait quant est-ce qu’il y aura des élections ». Prenant l’exemple de la conférence nationale de 1996, le politologue renseigne qu’il  « a fallu trois ans avant l’organisation des élections démocratiques ». Il envisage donc des élections au moins entre 2024 et 2025, « étant donné qu’il y aura certainement un projet de constitution à soumettre à un référendum , un code électoral à écrire, il n’est pas exclu que la présidentielle d’après ce dialogue connaisse le même sort que celles d’après la conférence nationale de 1996 » conclut l'analyste. Au Cameroun voisin, les autorités ont enfin consenti à organiser un « grand dialogue national » en septembre-octobre 2019. Des assises demandées de longue date par la classe politique et la société civile, après l’avènement fin 2016, d’un conflit violent dans les deux régions anglophones, après des manifestations réprimées et des grèves prolongées appelées par les syndicats des enseignants et d’avocats anglophones. Ledit dialogue sensé trouver une solution pacifique à un conflit séparatiste sanglant qui avait déjà coûté la vie à des centaines de personnes civiles et militaires et causé le déplacement de milliers de personnes a abouti à la formulation de plusieurs recommandations. Sur les plans du bilinguisme, de la diversité culturelle et de la cohésion sociale, la réforme du système judiciaire, le désarmement des combattants et la décentralisation entre autres. Ces recommandations connaissent des fortunes diverses depuis trois ans. Certaines recommandations comme celle de la mise en œuvre de la décentralisation tardent à être implémentées depuis la tripartite (gouvernement, société civile et opposition) de 1991, tenue en lieu et place d’une conférence nationale exigée par l’opposition et la société civile, et qualifiée de « sans objet ». par le président Biya. Les échanges ont  néanmoins abouti à la constitution de 1996. Si certaines recommandations du dialogue de 2019 ont été prises en compte, exemple de la promulgation d’une loi sur la décentralisation qui accorde un statut spécial aux régions anglophones ou encore la création d’un comité de désarmement des combattants dans les régions anglophones et ceux de Boko Haram dans l’extrême nord, il faut noter que « le défi de la mise en œuvre reste préoccupant » commente le politologue Aristide Mono. Il faut également reconnaitre que le dialogue organisé au Cameroun n’a pas encore réussi à mettre fin au conflit dans la zone anglophone. En septembre 2021, le ministère camerounais de la défense avait reconnu pour la première fois que les séparatistes de Ambazonia defense forces «bénéficiaient désormais d’un appui extérieur », au lendemain d’une frappe à la lance-roquette antichar qui a couté la vie à une quinzaine de soldats, et plusieurs civils. Faisant le bilan du suivi des recommandations du grand dialogue, début Aout dernier, le premier ministre  Joseph Dion Ngute a reconnu que « sur le terrain, la situation n’est pas encore absolument saine ». Pour Aristide Mono, si les recommandations du dialogue piétinent, c’est en majeure partie, parce qu’elles n’ont pas une close contraignante, et « dépendent donc de la volonté des décideurs, au lieu de s’imposer à eux ». En août 2018, le président Ibrahim Boubacar Keita est réélu pour un deuxième mandat. Entre temps, le pays est gangréné par des maux comme  « la corruption, et la mauvaise gestion de l'économie », selon le président Ibrahim Boubacar Keita lui même. Il décida d’organiser un dialogue un an plus tard, afin  « d’ausculter le pays pour voir quel est son mal, d’où nous vient-il et comment le soigner ». L’opposition malienne a refusé d’y participer, le chef de file Soumaila Cissé (décédé plus tard) qualifiant les assises de « pure communication politique » des autorités. Les assises tenues toutefois ont abouti à l’adoption de quatre résolutions, parmi lesquelles l’organisation des élections législatives, l’organisation d’un référendum et le redéploiement, des soldats pour faire face à la crise sécuritaire à laquelle fait face le pays. Mais avant la mise en application de ces recommandations, de violentes manifestations éclatent dans le pays, elles vont conduire à un coup d’Etat, un an presque jour pour jour après la tenue du dialogue. Toutes les résolutions ont été abandonnées. Pour les nouveaux hommes forts, il était question de « sauver le pays du chaos dans lequel il sombrait ». Le Mali n’était pas à son premier dialogue national. En 1991, les autorités, contraintes par le vent des démocratisations qui soufflait sur le continent ont organisé une conférence nationale . Elle a été « à la base du vivre ensemble des populations d’origines diverses » vivant au mali, à en croire Ousmane Sy, Ambroise Dakouo et Kadari Traore dans un article intitulé Dialogue national au Mali, leçon de la conférence nationale de 1991 pour le processus de sortie de crise, publié en 2016. Au Bénin, c’est « l’exclusion » de l’opposition aux législatives d’avril 2019 qui a mis le feu aux poudres. En effet, à son arrivée au pouvoir en 2016, Patrice Talon annonce les reformes politiques. Entre avril 2017 et juillet 2018, il échoue de faire passer le texte de modification de la constitution, avant de faire adopter fin juillet de la même année, une nouvelle loi portant Charte des partis politiques. Elle impose aux partis politiques leur enregistrement au préalable devant le ministère de l'intérieur qui leur délivre un certificat de conformité pour avoir une existence légale. C’est donc une condition à remplir par les partis pour participer à des élections au Bénin. L’objectif derrière, selon les autorités, est de mettre de l’ordre dans le milieu politique face à une pléthore de partis politiques qui participent aux élections sans véritable impact. Mais cela constituera la première pomme de discorde, qui a conduit à des violences dans le cadre des élections législatives d’avril 2019. Ces violences électorales se sont soldées par plusieurs morts. Des anciens présidents du pays, notamment Thomas Boni Yayi et Nicéphore Soglo ont pris la tête des revendications, accusant le chef de l’Etat de faire reculer la démocratie, et lui demandant d’arrêter le processus électoral en cours. Demande à laquelle il n’a pas accédé. Comme conséquences, les législatives de 2019 enregistrent un taux de participation de 32%. Une assemblée nationale monocolore s’installe au parlement. Elle est constituée de députés issus de deux partis de la mouvance présidentielle. L’atmosphère politique est tellement tendue qu’il faut « apaiser les cœurs » selon M. Talon. Des huit recommandations des assises des 10-12 octobre 2019, certaines ont été mises en œuvre, notamment la promulgation d’une loi portant "amnistie des faits criminels, délictuels et contraventionnels commis lors des élections législatives d’avril 2019 au Bénin". Le texte adopté  à l’unanimité des députés présents amnistiait tous les accusés pour les faits constitutifs de crime, de délit ou de contravention commis au cours des mois de février, mars, avril, mai et juin 2019 à l’occasion du processus des élections législatives du 28 avril 2019. Mais plusieurs sont restées lettre morte comme l’organisation des élections générales anticipées demandées en 2020 ou 2021, ou tardent à être implémentées. Notamment le toilettage de la charte des partis politiques et du Code électoral qui constituait la pomme de discorde pendant les législatives tenues quelques mois plus tôt. « Les conditions d’enregistrement des partis politiques ont été revues. Contrairement aux législatives, aux communales de 2020, les partis avaient la possibilité de modifier les éléments de leur dossiers de candidature déjà déposés à la commission électorale » souligne un député proche du pouvoir. Un autre os dans la gorge des acteurs politiques de l’opposition : les parrainages comme pièces constitutives des dossiers de candidature pour la présidentielle. Une disposition obligeant les potentiels candidats à la présidentielle à obtenir des parrainages des députés avant de participer à la présidentielle a été introduite lors de la modification de la constitution intervenue en novembre 2019. Elle obligea plusieurs challengers de Patrice Talon à être éliminés avant le scrutin du 06 avril 2021 qui verra sa réélection pour un second mandat. Des résultats mitigés qui sont la conséquence " d’une volonté du pouvoir de ne discuter qu'avec ceux qui lui étaient favorables", pense le politologue et expert en gouvernance béninois Joël Atayi-Guedegbe, pointant du doigt "l'échec de tels processus". Il préconise l’organisation de dialogues permanents, pour mieux prendre en compte les points de vue divergents. Un tel cadre de dialogue existe dans des pays comme le Sénégal, salué sur le plan continental pour ses alternances démocratiques, malgré le climat tendu qui prévaut souvent pendant les campagnes précédent les élections.
A quoi sert le dialogue national en Afrique ? Armand Mouko Boudombo Journaliste BBC Afrique Dans la plupart des pays africains, les problèmes évoqués pendant les dialogues nationaux persistent des mois après la tenue desdites assises. Après deux reports, le dialogue national initialement prévu le 15 février 2022, doit s’ouvrir ce samedi à Ndjamena. « Il ne manque pas grand-chose », a confié jeudi à la BBC, Saleh Kebzabo, ancien opposant au défunt président Idriss Déby, désigné par les nouvelles autorités pour diriger le comité d’organisation. La tenue de ces assises qui vont durer trois semaines, selon les prévisions du comité d’organisation, est sensée aboutir à l’adoption d’une nouvelle constitution et au passage à un gouvernement civil. Les autorités y placent un grand espoir, à en croire le président du conseil national de transition, le général Mahamat Idriss Deby Itno qui a pris le pouvoir au lendemain du décès de son père, Idriss Deby en Avril 2021. « Aujourd’hui, plus que jamais, nous serons face à notre responsabilité devant l’histoire. La responsabilité de parler de questions longtemps évitées ou considérées comme taboues. La responsabilité de prendre des décisions difficiles pour enfin écrire ensemble la plus belle page de l’histoire du Tchad », a-t-il déclaré dans son message à la nation le 10 août, à l’occasion de la fête nationale. Avant son discours à la nation, Mahamat Idriss Deby a passé quelques jours à Doha au Qatar, où piétinaient depuis le mois de mars, un pré-dialogue entre les politico-militaires et le gouvernement, sous l’égide des autorités qataries. Le général Deby a tout de même réussi à obtenir un accord, cosigné par le gouvernement et la majorité des groupes armés présents lors des discussions. Cet accord salué par le secrétaire général de l’ONU prévoit entre autres, un cessez-le-feu général, l’adoption et l’application d’une loi d’amnistie, la mise en route d’un programme de désarmement, la démobilisation des éléments des groupes signataires. Bien que paraphé par la majorité des groupes armés présents à Doha, le texte n’a pas eu l’approbation du  Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), présenté comme le plus important groupe armé dissident au Tchad. Le groupe avait lancé, en avril 2021, une offensive depuis la Libye. C’est tentant de combattre ses mercenaires que l’ex président Tchadien, Idriss Deby Itno a perdu la vie. Contacté par la BBC, le FACT explique son rejet de l’accord, par  « le refus du gouvernement de prendre en compte nos revendications » explique Issa Ahmat, porte-parole du groupe armé. Le Fact aurait souhaité, explique – t-il à la BBC, qu’il y ait une parité sur le nombre de participants au Dialogue de Ndjamena. En plus de cela, le FACT exigeait la libération de ses membres faits prisonniers pendant son offensive d’Avril 2021, une demande à laquelle  les autorités de Ndjamena n’ont pas accédé. Tout comme elles ont refusé de garantir au FACT, l’inéligibilité des membres du comité militaire de transition, dirigé par le général Mahamat Idriss Deby Itno, qui avait pris le pouvoir au lendemain du décès de l’ex président. « Le FACT n’entend pas reprendre les armes », précise son porte-parole, qui par ailleurs affirme être « toujours disponible pour dialoguer ». Mais « ce sera un premier échec si le FACT ne prenait pas part aux échanges », estime pour sa part Enrica Picco, directrice du projet Afrique centrale chez International Crisis Group. Pour elle, il faut tout de même garder en tête l’éventualité de « la reprise des armes par le FACT, car, poursuit-elle, « le mouvement a encore ses éléments stationnés en Libye .» Du côté de l’opposition, le son de cloche est presque le même : boycott des assises. Après le décès du président Deby en avril 2021, la majorité des partis politiques de l’opposition avaient mis en berne leurs activités, pour « accompagner» les nouvelles autorités dans la transition. Sauf Succès Masra, un ancien de la Banque africaine de développement, président du parti "les transformateurs". Depuis, il éxige la révision de la charte de la transition pour inclure « une close de non éligibilité de ceux qui dirigent la transition actuelle et la mise sur pied d'un autre comité d'organisation de ce dialogue ». L’opposant juge l'actuel comité pas crédible et invite ses militants à manifester à Ndjamena le jour de l’ouverture du dialogue national. A côté de Succès Masra, il y a la plateforme de la société Wakit Tama. Dirigée par l’avocat Max Loalngar, elle organise régulièrement des manifestations contre les autorités de transition. Des marches qui se sont soldées par plusieurs décès suite à la répression policière. Les responsables de Wakit Tama ne comptent pas  prendre part aux échanges qui démarrent ce 20 août. "Nous ne croyons pas à l'issue de ce dialogue et nous allons être dans la rue. Ils vont nous tuer comme ils nous ont tués le 27 avril. Il faut que les gens ouvrent les yeux et regardent et ce qui se passe au Tchad est inadmissible." déclare Me Max Loalngar. Le dialogue qui s’ouvre ce samedi pour trois semaines avec quelques 1400 participants doit aborder plusieurs aspects de la vie sociale et politique au Tchad, notamment la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale, la forme de l'État, les réformes du processus électoral, les droits et libertés fondamentaux. Ce qui doit aboutir au passage à un gouvernement civil. En prenant le pouvoir en avril 2021, les autorités militaires avaient annoncé une transition de 18 mois renouvelables une fois. Ladite doit s’achever par l’organisation d’élections, sensées remettre le pouvoir aux civils. Un coup d’œil sur le calendrier montre qu’il reste exactement deux mois avant la fin de la première période de 18 mois. On est donc presque sûr que les autorités militaires auront plusieurs autres mois pour diriger le pays, même si le dialogue démarre ce samedi. « on ne parlera certainement plus de transition de 18 mois » analyse Evariste Ngarlem Toldé, enseignant de Sciences politique à l’université de Ndjamena. Pour lui, « Dieu seul sait quant est-ce qu’il y aura des élections ». Prenant l’exemple de la conférence nationale de 1996, le politologue renseigne qu’il  « a fallu trois ans avant l’organisation des élections démocratiques ». Il envisage donc des élections au moins entre 2024 et 2025, « étant donné qu’il y aura certainement un projet de constitution à soumettre à un référendum , un code électoral à écrire, il n’est pas exclu que la présidentielle d’après ce dialogue connaisse le même sort que celles d’après la conférence nationale de 1996 » conclut l'analyste. Au Cameroun voisin, les autorités ont enfin consenti à organiser un « grand dialogue national » en septembre-octobre 2019. Des assises demandées de longue date par la classe politique et la société civile, après l’avènement fin 2016, d’un conflit violent dans les deux régions anglophones, après des manifestations réprimées et des grèves prolongées appelées par les syndicats des enseignants et d’avocats anglophones. Ledit dialogue sensé trouver une solution pacifique à un conflit séparatiste sanglant qui avait déjà coûté la vie à des centaines de personnes civiles et militaires et causé le déplacement de milliers de personnes a abouti à la formulation de plusieurs recommandations. Sur les plans du bilinguisme, de la diversité culturelle et de la cohésion sociale, la réforme du système judiciaire, le désarmement des combattants et la décentralisation entre autres. Ces recommandations connaissent des fortunes diverses depuis trois ans. Certaines recommandations comme celle de la mise en œuvre de la décentralisation tardent à être implémentées depuis la tripartite (gouvernement, société civile et opposition) de 1991, tenue en lieu et place d’une conférence nationale exigée par l’opposition et la société civile, et qualifiée de « sans objet ». par le président Biya. Les échanges ont  néanmoins abouti à la constitution de 1996. Si certaines recommandations du dialogue de 2019 ont été prises en compte, exemple de la promulgation d’une loi sur la décentralisation qui accorde un statut spécial aux régions anglophones ou encore la création d’un comité de désarmement des combattants dans les régions anglophones et ceux de Boko Haram dans l’extrême nord, il faut noter que « le défi de la mise en œuvre reste préoccupant » commente le politologue Aristide Mono. Il faut également reconnaitre que le dialogue organisé au Cameroun n’a pas encore réussi à mettre fin au conflit dans la zone anglophone. En septembre 2021, le ministère camerounais de la défense avait reconnu pour la première fois que les séparatistes de Ambazonia defense forces «bénéficiaient désormais d’un appui extérieur », au lendemain d’une frappe à la lance-roquette antichar qui a couté la vie à une quinzaine de soldats, et plusieurs civils. Faisant le bilan du suivi des recommandations du grand dialogue, début Aout dernier, le premier ministre  Joseph Dion Ngute a reconnu que « sur le terrain, la situation n’est pas encore absolument saine ». Pour Aristide Mono, si les recommandations du dialogue piétinent, c’est en majeure partie, parce qu’elles n’ont pas une close contraignante, et « dépendent donc de la volonté des décideurs, au lieu de s’imposer à eux ». En août 2018, le président Ibrahim Boubacar Keita est réélu pour un deuxième mandat. Entre temps, le pays est gangréné par des maux comme  « la corruption, et la mauvaise gestion de l'économie », selon le président Ibrahim Boubacar Keita lui même. Il décida d’organiser un dialogue un an plus tard, afin  « d’ausculter le pays pour voir quel est son mal, d’où nous vient-il et comment le soigner ». L’opposition malienne a refusé d’y participer, le chef de file Soumaila Cissé (décédé plus tard) qualifiant les assises de « pure communication politique » des autorités. Les assises tenues toutefois ont abouti à l’adoption de quatre résolutions, parmi lesquelles l’organisation des élections législatives, l’organisation d’un référendum et le redéploiement, des soldats pour faire face à la crise sécuritaire à laquelle fait face le pays. Mais avant la mise en application de ces recommandations, de violentes manifestations éclatent dans le pays, elles vont conduire à un coup d’Etat, un an presque jour pour jour après la tenue du dialogue. Toutes les résolutions ont été abandonnées. Pour les nouveaux hommes forts, il était question de « sauver le pays du chaos dans lequel il sombrait ». Le Mali n’était pas à son premier dialogue national. En 1991, les autorités, contraintes par le vent des démocratisations qui soufflait sur le continent ont organisé une conférence nationale . Elle a été « à la base du vivre ensemble des populations d’origines diverses » vivant au mali, à en croire Ousmane Sy, Ambroise Dakouo et Kadari Traore dans un article intitulé Dialogue national au Mali, leçon de la conférence nationale de 1991 pour le processus de sortie de crise, publié en 2016. Au Bénin, c’est « l’exclusion » de l’opposition aux législatives d’avril 2019 qui a mis le feu aux poudres. En effet, à son arrivée au pouvoir en 2016, Patrice Talon annonce les reformes politiques. Entre avril 2017 et juillet 2018, il échoue de faire passer le texte de modification de la constitution, avant de faire adopter fin juillet de la même année, une nouvelle loi portant Charte des partis politiques. Elle impose aux partis politiques leur enregistrement au préalable devant le ministère de l'intérieur qui leur délivre un certificat de conformité pour avoir une existence légale. C’est donc une condition à remplir par les partis pour participer à des élections au Bénin. L’objectif derrière, selon les autorités, est de mettre de l’ordre dans le milieu politique face à une pléthore de partis politiques qui participent aux élections sans véritable impact. Mais cela constituera la première pomme de discorde, qui a conduit à des violences dans le cadre des élections législatives d’avril 2019. Ces violences électorales se sont soldées par plusieurs morts. Des anciens présidents du pays, notamment Thomas Boni Yayi et Nicéphore Soglo ont pris la tête des revendications, accusant le chef de l’Etat de faire reculer la démocratie, et lui demandant d’arrêter le processus électoral en cours. Demande à laquelle il n’a pas accédé. Comme conséquences, les législatives de 2019 enregistrent un taux de participation de 32%. Une assemblée nationale monocolore s’installe au parlement. Elle est constituée de députés issus de deux partis de la mouvance présidentielle. L’atmosphère politique est tellement tendue qu’il faut « apaiser les cœurs » selon M. Talon. Des huit recommandations des assises des 10-12 octobre 2019, certaines ont été mises en œuvre, notamment la promulgation d’une loi portant "amnistie des faits criminels, délictuels et contraventionnels commis lors des élections législatives d’avril 2019 au Bénin". Le texte adopté  à l’unanimité des députés présents amnistiait tous les accusés pour les faits constitutifs de crime, de délit ou de contravention commis au cours des mois de février, mars, avril, mai et juin 2019 à l’occasion du processus des élections législatives du 28 avril 2019. Mais plusieurs sont restées lettre morte comme l’organisation des élections générales anticipées demandées en 2020 ou 2021, ou tardent à être implémentées. Notamment le toilettage de la charte des partis politiques et du Code électoral qui constituait la pomme de discorde pendant les législatives tenues quelques mois plus tôt. « Les conditions d’enregistrement des partis politiques ont été revues. Contrairement aux législatives, aux communales de 2020, les partis avaient la possibilité de modifier les éléments de leur dossiers de candidature déjà déposés à la commission électorale » souligne un député proche du pouvoir. Un autre os dans la gorge des acteurs politiques de l’opposition : les parrainages comme pièces constitutives des dossiers de candidature pour la présidentielle. Une disposition obligeant les potentiels candidats à la présidentielle à obtenir des parrainages des députés avant de participer à la présidentielle a été introduite lors de la modification de la constitution intervenue en novembre 2019. Elle obligea plusieurs challengers de Patrice Talon à être éliminés avant le scrutin du 06 avril 2021 qui verra sa réélection pour un second mandat. Des résultats mitigés qui sont la conséquence " d’une volonté du pouvoir de ne discuter qu'avec ceux qui lui étaient favorables", pense le politologue et expert en gouvernance béninois Joël Atayi-Guedegbe, pointant du doigt "l'échec de tels processus". Il préconise l’organisation de dialogues permanents, pour mieux prendre en compte les points de vue divergents. Un tel cadre de dialogue existe dans des pays comme le Sénégal, salué sur le plan continental pour ses alternances démocratiques, malgré le climat tendu qui prévaut souvent pendant les campagnes précédent les élections.
https://www.bbc.com/afrique/articles/c2e7m1e459qo
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Afrique Avenir: comment devenir auto entrepreneur en photographie ?
Vous désirez vous lancer en photographie? Si c'est le cas, les parcours professionnels de nos deux invités peuvent vous inspirer. Ils sont des artistes photographes et racontent l’Afrique à travers leurs cameras. Ils reviennent dans cette émission sur quelques uns de leurs projets et donnent des outils pour devenir auto entrepreneur en photographie. Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir: - Ina Thiam, photographe/vidéaste avec un grand intérêt pour la documentation du Hip Hop. - Ishola Akpo, photographe et artiste multimédia
Afrique Avenir: comment devenir auto entrepreneur en photographie ? Vous désirez vous lancer en photographie? Si c'est le cas, les parcours professionnels de nos deux invités peuvent vous inspirer. Ils sont des artistes photographes et racontent l’Afrique à travers leurs cameras. Ils reviennent dans cette émission sur quelques uns de leurs projets et donnent des outils pour devenir auto entrepreneur en photographie. Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir: - Ina Thiam, photographe/vidéaste avec un grand intérêt pour la documentation du Hip Hop. - Ishola Akpo, photographe et artiste multimédia
https://www.bbc.com/afrique/region-54296253
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Afrique Avenir : Lindkey School, le challenge de l’entrepreneuriat dès le bas âge
Lindkey School ou challenge du savoir est une méthode d’éducation à l’entrepreneuriat qui part du bas-âge jusqu’à l’université. Son promoteur, Eric Effry, a pour l’ambition d’aider les jeunes élèves et étudiants à apprendre les matières disciplinaires tout en développant des capacités de résolution des problèmes socio-économiques aux fins de créer de la richesse. Pour cela il a développé des outils axés notamment sur le développement des valeurs humaines, d'un esprit entreprenant et des ressources interactionnelles. La Lindkey School met ses outils à la disposition des écoles mais aussi des parents et accompagnateurs pour un meilleur suivi des apprenants. Comment fonctionne ce programme ? Quels sont les résultats ? Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir : - Eric Effry, Entrepreneur, Secrétaire Général de la Fédération des Inventeurs de Côte d'Ivoire, promoteur de la Lindkey School.
Afrique Avenir : Lindkey School, le challenge de l’entrepreneuriat dès le bas âge Lindkey School ou challenge du savoir est une méthode d’éducation à l’entrepreneuriat qui part du bas-âge jusqu’à l’université. Son promoteur, Eric Effry, a pour l’ambition d’aider les jeunes élèves et étudiants à apprendre les matières disciplinaires tout en développant des capacités de résolution des problèmes socio-économiques aux fins de créer de la richesse. Pour cela il a développé des outils axés notamment sur le développement des valeurs humaines, d'un esprit entreprenant et des ressources interactionnelles. La Lindkey School met ses outils à la disposition des écoles mais aussi des parents et accompagnateurs pour un meilleur suivi des apprenants. Comment fonctionne ce programme ? Quels sont les résultats ? Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir : - Eric Effry, Entrepreneur, Secrétaire Général de la Fédération des Inventeurs de Côte d'Ivoire, promoteur de la Lindkey School.
https://www.bbc.com/afrique/region-58091714
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WASH : Promotion de l'hygiène menstruelle par le biais de la radio
Dans les régions rurales du Rwanda, le manque d'accès à des services d'assainissement et d'hygiène appropriés prive de nombreuses écolières de leur dignité et de leur intimité. Cela oblige certaines d'entre elles à abandonner l'école. Mais les élèves de l'école GS Ntarama, en collaboration avec une station de radio communautaire, contribuent à remédier à cette situation.
WASH : Promotion de l'hygiène menstruelle par le biais de la radio Dans les régions rurales du Rwanda, le manque d'accès à des services d'assainissement et d'hygiène appropriés prive de nombreuses écolières de leur dignité et de leur intimité. Cela oblige certaines d'entre elles à abandonner l'école. Mais les élèves de l'école GS Ntarama, en collaboration avec une station de radio communautaire, contribuent à remédier à cette situation.
https://www.bbc.com/afrique/media-60175086
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Présidence de la CAF : pourquoi le choix de Motsepe et l’intervention de la Fifa irritent les amateurs de football?
L'élection du président de la FIFa n'a plus de suspens. Un accord entre les différents candidats sous l'égide de la Fifa a abouti au choix du Sud-africain Moetsepe. Une décision considérée par beaucoup d'amateurs de football comme une ingérence de la Fifa dans la gestion de la Confédération africaine. La CAF est-elle une Confédération de seconde zone où la Fifa se permet une ingérence qu'elle n'oserait pas ailleurs? En effet, sous l'égide de la FIFA, le "Protocole de Rabat", qui s'est négocié dans la capitale marocaine les 27 et 28 février 2021, a abouti au consensus entre les quatre candidats : le Sénégalais Augustin Senghor, le Sud-Africain Patrice Motsepe, l'Ivoirien Jacques Anouma et le Mauritanien Ahmed Yahya. Cette décision est diversement appréciée par beaucoup de techniciens et d'amateurs de football qui la perçoivent comme une ingérence de la Fifa dans la gestion de la Confédération africaine. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Le journaliste sportif ivoirien Mohamed Fofana Dara n'a pas caché sa surprise par rapport à a manière dont le choix du président de l'institution du football continental a été fait. "J'ai été surpris par cette manière de faire. A ma connaissance, ça ne s'est jamais fait comme ça. Même du temps où le camerounais Issa Hayatou rempilait, il y avait un processus électoral digne de ce nom. Mais cette fois-ci, ça m'a surpris. On parle de nomination par consensus", réagit M. Fofana Dara, avant de poser un certain nombre de questions. Il n'a pas pour autant manqué de fustiger ce qui est perçue par les amateurs comme "une ingérence de la FIFA dans le football africain". "A mon avis, elle est inopportune. Depuis longtemps, on nous a habitués à un processus électoral. Mais cette fois-ci on nous parle de consensus… Y-a-t-il des règles du football que nous n'avons pas encore apprises ? Une équipe peut-elle préparer un match et le lendemain informer ses supporters que l'adversaire a gagné par consensus ? Chacun des candidats avait son plan et sa priorité. On passera cinq années à harmoniser les priorités", explique le journaliste. Le journaliste sportif sénégalais Bamba Kassé est du même avis. Il fustige l'immixtion de la FIFA dans la gestion du football africain. "C'est une immixtion de Gianni Infantino, le président de la FIFA, qui a très longtemps manœuvré pour choisir à l'Afrique son président de la confédération, qui sera son vice-président au niveau de la FIFA qu'il aura lui-même choisi. C'est de la politique de très bas niveau. Et c'est dommage que l'Afrique n'ait pas dit non au président de la FIFA", regrette M. Kassé. Selon lui, la CAF s'est comportée comme une confédération de seconde zone dans la mesure où elle a accepté une immixtion étrangère dans un processus de renouvellement de ses instances. Selon lui, les voix africaines auraient dû suffire pour faire un choix légitime. Bamba Kassé dit être convaincu que "la jeunesse africaine n'est pas fière des dirigeants du football continental". Il regrette également le désistement du candidat sénégalais Augustin Senghor parce qu'il pense qu'il pouvait avoir sa carte à jouer pour le football africain. Le journaliste sportif sénégalais estime aussi que même si les autres candidats à la présidence de la CAF ont désisté, la nomination du milliardaire sud-africain n'est pas encore acté de manière officielle. Toutefois, au regard de ce qui s'est passé, il reconnait que Patrice Moetsepe est le seul en lice. "C'est est un amoureux du football, c'est quelqu'un qui a un club de football depuis plusieurs années et qui y investit de l'argent. Donc, on lui connait sa passion pour ce sport. Il est milliardaire certes, il est riche, mais les riches ne sont pas les meilleurs présidents", dit-il. En effet, selon les termes non officiels d'un arrangement entre les candidats piloté par la FIFA et appelé "Protocole de Rabat", Patrice Motsepe va hériter de la présidence de la CAF, à la suite de la suspension du Malgache Ahmad Ahmad par le Tribunal arbitral du sport (TAS). Augustin Senghor, le candidat sénégalais, devrait être le premier vice-président et Ahmed Yahya de la Mauritanie, le 2e vice-président. Finalement, l'Ivoirien Jacques Anouma devrait officier comme le Conseiller spécial du futur président. Un programme commun synthétisant les projets des quatre candidats sera soumis à l'appréciation des électeurs le 12 mars prochain à Rabat, jour de la nomination du président. "Est-ce que les lois et les statuts de la CAF ont prévu cette manière de faire ? Pourquoi après avoir organisé les éliminatoires…le choix s'est porté sur le sud-africain ? Est-ce le choix des associations nationales ? Les programmes des candidats sont-ils identiques ? Seront-ils tous comptables du bilan du nouveau président à l'issu des cinq ans ?" Voilà les différentes questions que s'est posées le journaliste ivoirien Mouhamed Fofana Dara. Il s'est aussi demandé si c'est le même processus électoral qui prévaut au niveau des différentes autres confédérations, à l'UEFA, à la CONCACAF ou à l'AFC. Motsepe, qui est un magnat des mines, est le neuvième homme le plus riche d'Afrique avec une fortune de 2,9 milliards de dollars (plus de 1500 milliards FCFA) selon le magazine Forbes, est en passe de diriger la Caf vers l'avenir. Le propriétaire des Mamelodi Sundowns d'Afrique du Sud, champions d'Afrique des clubs en 2016, sera couronné président de la Caf lors des élections qui auront lieu à Rabat, au Maroc, ce vendredi 12 mars. Il s'est exprimé samedi à Nouakchott (Mauritanie), lors d'une conférence de presse avant la finale du championnat d'Afrique des moins de 20 ans de samedi, aux côtés des trois autres candidats qui se sont retirés de la course par consensus - l'Ivoirien Anouma, le Sénégalais Senghor et le Mauritanien Yahya - et du président de la Fifa, Gianni Infantino, sur la décision de s'unir pour soutenir uniquement sa candidature. "Le football africain a besoin de la sagesse collective, mais aussi du talent et de la sagesse exceptionnels de chaque président de chaque pays et de chaque association membre. C'est ce qui me donne confiance", dit-il. "Lorsque nous travaillerons tous ensemble, avec notre expérience, notre talent et notre passion, le football africain connaîtra un succès et une croissance qu'il n'a pas connus par le passé. Il faut que nous soyons tous concernés", plaide-t-il. Il a également fait part de sa conviction qu'une nation africaine remportera la Coupe du monde dans un avenir proche. "Notre objectif doit être qu'un des pays africains remporte la Coupe du monde. Je pense que cela arrivera bientôt. Le talent est là", professe-t-il. "L'investissement continu dans la jeunesse et les académies, ainsi que le fait de rendre les compétitions compétitives au niveau mondial, seront essentiels. Nous avons besoin que le secteur privé s'implique en apportant des ressources financières. L'engagement à s'améliorer et à continuer à investir est là et la transparence de la gouvernance est une excellente base", soutient-il.
Présidence de la CAF : pourquoi le choix de Motsepe et l’intervention de la Fifa irritent les amateurs de football? L'élection du président de la FIFa n'a plus de suspens. Un accord entre les différents candidats sous l'égide de la Fifa a abouti au choix du Sud-africain Moetsepe. Une décision considérée par beaucoup d'amateurs de football comme une ingérence de la Fifa dans la gestion de la Confédération africaine. La CAF est-elle une Confédération de seconde zone où la Fifa se permet une ingérence qu'elle n'oserait pas ailleurs? En effet, sous l'égide de la FIFA, le "Protocole de Rabat", qui s'est négocié dans la capitale marocaine les 27 et 28 février 2021, a abouti au consensus entre les quatre candidats : le Sénégalais Augustin Senghor, le Sud-Africain Patrice Motsepe, l'Ivoirien Jacques Anouma et le Mauritanien Ahmed Yahya. Cette décision est diversement appréciée par beaucoup de techniciens et d'amateurs de football qui la perçoivent comme une ingérence de la Fifa dans la gestion de la Confédération africaine. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Le journaliste sportif ivoirien Mohamed Fofana Dara n'a pas caché sa surprise par rapport à a manière dont le choix du président de l'institution du football continental a été fait. "J'ai été surpris par cette manière de faire. A ma connaissance, ça ne s'est jamais fait comme ça. Même du temps où le camerounais Issa Hayatou rempilait, il y avait un processus électoral digne de ce nom. Mais cette fois-ci, ça m'a surpris. On parle de nomination par consensus", réagit M. Fofana Dara, avant de poser un certain nombre de questions. Il n'a pas pour autant manqué de fustiger ce qui est perçue par les amateurs comme "une ingérence de la FIFA dans le football africain". "A mon avis, elle est inopportune. Depuis longtemps, on nous a habitués à un processus électoral. Mais cette fois-ci on nous parle de consensus… Y-a-t-il des règles du football que nous n'avons pas encore apprises ? Une équipe peut-elle préparer un match et le lendemain informer ses supporters que l'adversaire a gagné par consensus ? Chacun des candidats avait son plan et sa priorité. On passera cinq années à harmoniser les priorités", explique le journaliste. Le journaliste sportif sénégalais Bamba Kassé est du même avis. Il fustige l'immixtion de la FIFA dans la gestion du football africain. "C'est une immixtion de Gianni Infantino, le président de la FIFA, qui a très longtemps manœuvré pour choisir à l'Afrique son président de la confédération, qui sera son vice-président au niveau de la FIFA qu'il aura lui-même choisi. C'est de la politique de très bas niveau. Et c'est dommage que l'Afrique n'ait pas dit non au président de la FIFA", regrette M. Kassé. Selon lui, la CAF s'est comportée comme une confédération de seconde zone dans la mesure où elle a accepté une immixtion étrangère dans un processus de renouvellement de ses instances. Selon lui, les voix africaines auraient dû suffire pour faire un choix légitime. Bamba Kassé dit être convaincu que "la jeunesse africaine n'est pas fière des dirigeants du football continental". Il regrette également le désistement du candidat sénégalais Augustin Senghor parce qu'il pense qu'il pouvait avoir sa carte à jouer pour le football africain. Le journaliste sportif sénégalais estime aussi que même si les autres candidats à la présidence de la CAF ont désisté, la nomination du milliardaire sud-africain n'est pas encore acté de manière officielle. Toutefois, au regard de ce qui s'est passé, il reconnait que Patrice Moetsepe est le seul en lice. "C'est est un amoureux du football, c'est quelqu'un qui a un club de football depuis plusieurs années et qui y investit de l'argent. Donc, on lui connait sa passion pour ce sport. Il est milliardaire certes, il est riche, mais les riches ne sont pas les meilleurs présidents", dit-il. En effet, selon les termes non officiels d'un arrangement entre les candidats piloté par la FIFA et appelé "Protocole de Rabat", Patrice Motsepe va hériter de la présidence de la CAF, à la suite de la suspension du Malgache Ahmad Ahmad par le Tribunal arbitral du sport (TAS). Augustin Senghor, le candidat sénégalais, devrait être le premier vice-président et Ahmed Yahya de la Mauritanie, le 2e vice-président. Finalement, l'Ivoirien Jacques Anouma devrait officier comme le Conseiller spécial du futur président. Un programme commun synthétisant les projets des quatre candidats sera soumis à l'appréciation des électeurs le 12 mars prochain à Rabat, jour de la nomination du président. "Est-ce que les lois et les statuts de la CAF ont prévu cette manière de faire ? Pourquoi après avoir organisé les éliminatoires…le choix s'est porté sur le sud-africain ? Est-ce le choix des associations nationales ? Les programmes des candidats sont-ils identiques ? Seront-ils tous comptables du bilan du nouveau président à l'issu des cinq ans ?" Voilà les différentes questions que s'est posées le journaliste ivoirien Mouhamed Fofana Dara. Il s'est aussi demandé si c'est le même processus électoral qui prévaut au niveau des différentes autres confédérations, à l'UEFA, à la CONCACAF ou à l'AFC. Motsepe, qui est un magnat des mines, est le neuvième homme le plus riche d'Afrique avec une fortune de 2,9 milliards de dollars (plus de 1500 milliards FCFA) selon le magazine Forbes, est en passe de diriger la Caf vers l'avenir. Le propriétaire des Mamelodi Sundowns d'Afrique du Sud, champions d'Afrique des clubs en 2016, sera couronné président de la Caf lors des élections qui auront lieu à Rabat, au Maroc, ce vendredi 12 mars. Il s'est exprimé samedi à Nouakchott (Mauritanie), lors d'une conférence de presse avant la finale du championnat d'Afrique des moins de 20 ans de samedi, aux côtés des trois autres candidats qui se sont retirés de la course par consensus - l'Ivoirien Anouma, le Sénégalais Senghor et le Mauritanien Yahya - et du président de la Fifa, Gianni Infantino, sur la décision de s'unir pour soutenir uniquement sa candidature. "Le football africain a besoin de la sagesse collective, mais aussi du talent et de la sagesse exceptionnels de chaque président de chaque pays et de chaque association membre. C'est ce qui me donne confiance", dit-il. "Lorsque nous travaillerons tous ensemble, avec notre expérience, notre talent et notre passion, le football africain connaîtra un succès et une croissance qu'il n'a pas connus par le passé. Il faut que nous soyons tous concernés", plaide-t-il. Il a également fait part de sa conviction qu'une nation africaine remportera la Coupe du monde dans un avenir proche. "Notre objectif doit être qu'un des pays africains remporte la Coupe du monde. Je pense que cela arrivera bientôt. Le talent est là", professe-t-il. "L'investissement continu dans la jeunesse et les académies, ainsi que le fait de rendre les compétitions compétitives au niveau mondial, seront essentiels. Nous avons besoin que le secteur privé s'implique en apportant des ressources financières. L'engagement à s'améliorer et à continuer à investir est là et la transparence de la gouvernance est une excellente base", soutient-il.
https://www.bbc.com/afrique/sports-56352813
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Afrique Avenir : des tiges de bananier en papier biodégradable, le Biopackaging d’Armelle Sidje Tamo
Protéger l’environnement, créer de l’emploi et inspirer d’autres jeunes…Nous sommes au Cameroun pour ce numéro d’Afrique Avenir à la rencontre d’une jeune entrepreneure qui transforme des tiges de bananier et de plantain en produits d'emballage en papier biodégradable. Armelle Sidje Tamo, ingénieure en réseaux et télécommunication est la fondatrice de PRA (Products Related to Agricultural sector). La start-up fabrique des sacs à provisions, des cartons, des rouleaux de papier biodégradables qui remplacent le papier à base de bois et les emballages en plastique. L’idée est née dans une période où j'étais en quête de travail, nous raconte Armelle. Elle a constaté lors d’un voyage que son pays le Cameroun n’a pas d’alternative pour les déchets de bananier et de plantain qui jonchent les plantations après les récoltes. Elle décide alors de s’essayer à la transformation de cette matière disponible à profusion. Le Cameroun étant un leader dans la production de banane et de plantain. Avec une équipe de dix personnes, la start-up produit un peu plus de cent packaging par jour et ambitionne d'aller jusqu'à mille packaging au quotidien. Des produits commercialisés au Cameroun et un peu partout dans le monde. L'entreprise accompagne également des femmes du milieu rural à la fabrication du bioplastique. "L'idée derrière le projet au delà de fabriquer du papier biodégradable, c'est d'impacter la vie des gens. Les jeunes femmes doivent croire en elles et être autonomes" affirme la dirigeante de PRA qui se donne pour objectif de contribuer à la réduction des déchets plastiques et de la déforestation. Comment procède-t-elle pour la fabrication de ses emballages et quels sont les défis au quotidien? Réécoutez Afrique Avenir avec Armelle Sidje Tamo au micro d’Alexandrine Holognon
Afrique Avenir : des tiges de bananier en papier biodégradable, le Biopackaging d’Armelle Sidje Tamo Protéger l’environnement, créer de l’emploi et inspirer d’autres jeunes…Nous sommes au Cameroun pour ce numéro d’Afrique Avenir à la rencontre d’une jeune entrepreneure qui transforme des tiges de bananier et de plantain en produits d'emballage en papier biodégradable. Armelle Sidje Tamo, ingénieure en réseaux et télécommunication est la fondatrice de PRA (Products Related to Agricultural sector). La start-up fabrique des sacs à provisions, des cartons, des rouleaux de papier biodégradables qui remplacent le papier à base de bois et les emballages en plastique. L’idée est née dans une période où j'étais en quête de travail, nous raconte Armelle. Elle a constaté lors d’un voyage que son pays le Cameroun n’a pas d’alternative pour les déchets de bananier et de plantain qui jonchent les plantations après les récoltes. Elle décide alors de s’essayer à la transformation de cette matière disponible à profusion. Le Cameroun étant un leader dans la production de banane et de plantain. Avec une équipe de dix personnes, la start-up produit un peu plus de cent packaging par jour et ambitionne d'aller jusqu'à mille packaging au quotidien. Des produits commercialisés au Cameroun et un peu partout dans le monde. L'entreprise accompagne également des femmes du milieu rural à la fabrication du bioplastique. "L'idée derrière le projet au delà de fabriquer du papier biodégradable, c'est d'impacter la vie des gens. Les jeunes femmes doivent croire en elles et être autonomes" affirme la dirigeante de PRA qui se donne pour objectif de contribuer à la réduction des déchets plastiques et de la déforestation. Comment procède-t-elle pour la fabrication de ses emballages et quels sont les défis au quotidien? Réécoutez Afrique Avenir avec Armelle Sidje Tamo au micro d’Alexandrine Holognon
https://www.bbc.com/afrique/region-56280378
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RDC : "Ma vie a changé grâce au café"
La République démocratique du Congo est plus connue pour la brutalité de ses nombreux groupes rebelles que pour la qualité de son café, mais un projet tente de changer cela, écrit Moses Sawasawa. Grâce à un climat idéal et à un terrain vallonné, des générations d'agriculteurs ont cultivé du café Arabica sur l'île d'Idjwi, dans le lac Kivu, située entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. "Lorsque nous sommes arrivés dans cet endroit, les gens avaient peur de nous", raconte l'homme de 37 ans. "Ma vie a changé grâce à ce travail. Je m'occupe de six enfants qui étudient." Bien que M. Bikuba soit réticent à s'ouvrir sur son passé, il dit qu'il "regrette beaucoup d'avoir fait tant de mal à mon pays et surtout à ma communauté". La plupart des anciens combattants présents ici sont originaires de Masisi, dans la province du Nord-Kivu en RD Congo, qui a connu des décennies de combats. L'ONU estime que plus de 120 milices opèrent dans l'est de la RD Congo, qui est riche en minéraux souvent exploités par les groupes armés. M. Bikuba est manifestement encouragé par le fait que certains habitants d'Idjwi qui, au départ, les considéraient, lui et ses collègues, comme des "voleurs et des tueurs", se sont depuis rapprochés d'eux. "L'agitation de la forêt est loin de moi maintenant et je suis financièrement stable", ajoute-t-il, grâce à son emploi dans la logistique de la plantation. Près de 2 400 anciens combattants sont employés comme agriculteurs sur Idjwi par la Société coopérative des producteurs de café innovants du Kivu (SCPNCK). Il s'agit principalement d'anciens combattants de la milice, bien que certains, dont M. Bikuba, aient été soldats, selon la SCPNCK. La coopérative vend ses produits dans le monde entier, notamment aux États-Unis, en France et en Belgique. Gilbert Makelele, le propriétaire, explique que le projet a débuté en 2012 dans le cadre d'une initiative de paix, mais qu'il souhaitait également s'attaquer aux contrebandiers qui, selon lui, faisaient passer le café de l'île d'Idjwi par la frontière rwandaise, d'où ils le vendaient à l'étranger à des prix cassés. Il est fier que la SCPNCK "aide les ex-combattants à gagner leur propre argent et non à se faire kidnapper ou violer - tous les membres de l'armée congolaise sont là à cause du chômage". La coopérative de café reçoit des fonds du gouvernement et plusieurs ambassadeurs se sont rendus sur place pour comprendre son fonctionnement, le plus récent étant l'ambassadeur des États-Unis en RD Congo, Mike Hammer. Le café arabica de cette région est apprécié pour son caractère "corsé et fruité" qui développe une acidité moyenne, explique Isabelle Prigo, acheteuse basée en Belgique. Le café provient du caféier, qui a été cultivé pour la première fois en Éthiopie il y a des milliers d'années. Dans la culture moderne, les plants sont plantés dans des sacs de terre, puis mettent environ cinq mois à pousser avant de pouvoir être transplantés dans les champs. Les pentes telles que celles d'Idjwi sont idéales car le terrain permet d'arrêter l'érosion du sol. Au milieu de cette photo, on peut voir les rangées de séchoirs à café. C'est là que sont placés les fruits rouges mûrs du café - également appelés cerises - après avoir été cueillis à la main sur les arbres. Jacques, 29 ans, ancien combattant, trie dans le séchoir à café avec ses collègues. Il s'agit d'une autre étape du contrôle de la qualité, au cours de laquelle les cerises pas assez mûres ou abîmées qui se sont retrouvées dans la récolte sont éliminées. Dans l'ensemble du secteur, plus ce processus est rigoureux, plus les notes de goût attribuées aux producteurs de café sont élevées. Ensuite, la couche extérieure rouge du café est éliminée au cours d'un processus appelé mouture. Certains producteurs utilisent le broyage par voie humide - également appelé "café lavé", tandis que d'autres utilisent le broyage par voie sèche - appelé "naturel". SCPNCK suit la méthode humide, qui met en valeur l'origine et le terroir distinctifs du grain en le débarrassant de la parchemin et du mucilage, ainsi que de la pulpe rouge. Après le lavage, le café est séché. Bisimwa Kabo, 27 ans, ancien soldat devenu goûteur de café, est chargé de veiller à ce que le produit soit de la plus haute qualité. Un ou deux grains acides peuvent altérer le goût d'un lot entier. La dernière étape du processus consiste à placer les haricots secs dans des sacs prêts à être livrés. La torréfaction et le broyage ont généralement lieu dans le pays de destination, et sont effectués par le distributeur. "Dans les années 1980, nous exportions du café vers les États-Unis, le Soudan et l'Éthiopie", déclare Christine Mugoli, de l'Office national des produits agricoles congolais, ajoutant que la production annuelle s'élevait alors à 500 000 tonnes, contre seulement 10 000 tonnes aujourd'hui. Les exportations étaient gérées par le gouvernement il y a plusieurs décennies, mais aujourd'hui elles sont entre les mains des coopératives, ajoute-t-elle, bien qu'un investissement plus important du gouvernement soit prévu. "On peut dire que le gouvernement a un peu abandonné la culture du café", dit-elle. "Nous voulons encore nous battre pour reprendre notre place parmi les principaux pays producteurs de café d'Afrique et du monde." Koko Bikuba espère que cette vision permettra de reproduire le succès de l'île d'Idjwi. "Je demande juste aux autorités de renforcer la sécurité dans l'est du pays, afin que d'autres soldats ayant les mêmes envies puissent saisir ce genre d'opportunité." Toutes les photos sont soumises à des droits d'auteur.
RDC : "Ma vie a changé grâce au café" La République démocratique du Congo est plus connue pour la brutalité de ses nombreux groupes rebelles que pour la qualité de son café, mais un projet tente de changer cela, écrit Moses Sawasawa. Grâce à un climat idéal et à un terrain vallonné, des générations d'agriculteurs ont cultivé du café Arabica sur l'île d'Idjwi, dans le lac Kivu, située entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. "Lorsque nous sommes arrivés dans cet endroit, les gens avaient peur de nous", raconte l'homme de 37 ans. "Ma vie a changé grâce à ce travail. Je m'occupe de six enfants qui étudient." Bien que M. Bikuba soit réticent à s'ouvrir sur son passé, il dit qu'il "regrette beaucoup d'avoir fait tant de mal à mon pays et surtout à ma communauté". La plupart des anciens combattants présents ici sont originaires de Masisi, dans la province du Nord-Kivu en RD Congo, qui a connu des décennies de combats. L'ONU estime que plus de 120 milices opèrent dans l'est de la RD Congo, qui est riche en minéraux souvent exploités par les groupes armés. M. Bikuba est manifestement encouragé par le fait que certains habitants d'Idjwi qui, au départ, les considéraient, lui et ses collègues, comme des "voleurs et des tueurs", se sont depuis rapprochés d'eux. "L'agitation de la forêt est loin de moi maintenant et je suis financièrement stable", ajoute-t-il, grâce à son emploi dans la logistique de la plantation. Près de 2 400 anciens combattants sont employés comme agriculteurs sur Idjwi par la Société coopérative des producteurs de café innovants du Kivu (SCPNCK). Il s'agit principalement d'anciens combattants de la milice, bien que certains, dont M. Bikuba, aient été soldats, selon la SCPNCK. La coopérative vend ses produits dans le monde entier, notamment aux États-Unis, en France et en Belgique. Gilbert Makelele, le propriétaire, explique que le projet a débuté en 2012 dans le cadre d'une initiative de paix, mais qu'il souhaitait également s'attaquer aux contrebandiers qui, selon lui, faisaient passer le café de l'île d'Idjwi par la frontière rwandaise, d'où ils le vendaient à l'étranger à des prix cassés. Il est fier que la SCPNCK "aide les ex-combattants à gagner leur propre argent et non à se faire kidnapper ou violer - tous les membres de l'armée congolaise sont là à cause du chômage". La coopérative de café reçoit des fonds du gouvernement et plusieurs ambassadeurs se sont rendus sur place pour comprendre son fonctionnement, le plus récent étant l'ambassadeur des États-Unis en RD Congo, Mike Hammer. Le café arabica de cette région est apprécié pour son caractère "corsé et fruité" qui développe une acidité moyenne, explique Isabelle Prigo, acheteuse basée en Belgique. Le café provient du caféier, qui a été cultivé pour la première fois en Éthiopie il y a des milliers d'années. Dans la culture moderne, les plants sont plantés dans des sacs de terre, puis mettent environ cinq mois à pousser avant de pouvoir être transplantés dans les champs. Les pentes telles que celles d'Idjwi sont idéales car le terrain permet d'arrêter l'érosion du sol. Au milieu de cette photo, on peut voir les rangées de séchoirs à café. C'est là que sont placés les fruits rouges mûrs du café - également appelés cerises - après avoir été cueillis à la main sur les arbres. Jacques, 29 ans, ancien combattant, trie dans le séchoir à café avec ses collègues. Il s'agit d'une autre étape du contrôle de la qualité, au cours de laquelle les cerises pas assez mûres ou abîmées qui se sont retrouvées dans la récolte sont éliminées. Dans l'ensemble du secteur, plus ce processus est rigoureux, plus les notes de goût attribuées aux producteurs de café sont élevées. Ensuite, la couche extérieure rouge du café est éliminée au cours d'un processus appelé mouture. Certains producteurs utilisent le broyage par voie humide - également appelé "café lavé", tandis que d'autres utilisent le broyage par voie sèche - appelé "naturel". SCPNCK suit la méthode humide, qui met en valeur l'origine et le terroir distinctifs du grain en le débarrassant de la parchemin et du mucilage, ainsi que de la pulpe rouge. Après le lavage, le café est séché. Bisimwa Kabo, 27 ans, ancien soldat devenu goûteur de café, est chargé de veiller à ce que le produit soit de la plus haute qualité. Un ou deux grains acides peuvent altérer le goût d'un lot entier. La dernière étape du processus consiste à placer les haricots secs dans des sacs prêts à être livrés. La torréfaction et le broyage ont généralement lieu dans le pays de destination, et sont effectués par le distributeur. "Dans les années 1980, nous exportions du café vers les États-Unis, le Soudan et l'Éthiopie", déclare Christine Mugoli, de l'Office national des produits agricoles congolais, ajoutant que la production annuelle s'élevait alors à 500 000 tonnes, contre seulement 10 000 tonnes aujourd'hui. Les exportations étaient gérées par le gouvernement il y a plusieurs décennies, mais aujourd'hui elles sont entre les mains des coopératives, ajoute-t-elle, bien qu'un investissement plus important du gouvernement soit prévu. "On peut dire que le gouvernement a un peu abandonné la culture du café", dit-elle. "Nous voulons encore nous battre pour reprendre notre place parmi les principaux pays producteurs de café d'Afrique et du monde." Koko Bikuba espère que cette vision permettra de reproduire le succès de l'île d'Idjwi. "Je demande juste aux autorités de renforcer la sécurité dans l'est du pays, afin que d'autres soldats ayant les mêmes envies puissent saisir ce genre d'opportunité." Toutes les photos sont soumises à des droits d'auteur.
https://www.bbc.com/afrique/region-61708828
3politics
En images : Deuil à travers le Royaume-Uni
Lorsque la nouvelle du décès de la reine Elizabeth II, le plus ancien monarque britannique, s'est répandue, les gens ont commencé à déposer des fleurs et à rendre hommage dans tout le Royaume-Uni. Au palais de Buckingham, des milliers de personnes sont arrivées pour déposer des fleurs et prendre des photos du domicile de la reine, où le drapeau était en berne. La nouvelle de la mort du monarque est affichée aux portes du palais. La Reine est décédée paisiblement au château de Balmoral jeudi après-midi et, malgré le temps, des fleurs ont rapidement été déposées devant les grilles. Le château de Windsor était la résidence très appréciée de la reine. Les habitants la considéraient comme leur voisine. Une minute de silence a été observée avant le match de football de l'Europa Conference League entre West Ham Utd et FCSB au London Stadium. Dans une autre résidence de la reine, le palais de Holyroodhouse à Édimbourg, les personnes en deuil ont également déposé des fleurs et présenté leurs hommages. Un bouquet portait un message simple. L'énorme panneau d'affichage électronique qui surplombe le Piccadilly Circus de Londres affichait une image de la reine qui a attiré l'attention des passants.
En images : Deuil à travers le Royaume-Uni Lorsque la nouvelle du décès de la reine Elizabeth II, le plus ancien monarque britannique, s'est répandue, les gens ont commencé à déposer des fleurs et à rendre hommage dans tout le Royaume-Uni. Au palais de Buckingham, des milliers de personnes sont arrivées pour déposer des fleurs et prendre des photos du domicile de la reine, où le drapeau était en berne. La nouvelle de la mort du monarque est affichée aux portes du palais. La Reine est décédée paisiblement au château de Balmoral jeudi après-midi et, malgré le temps, des fleurs ont rapidement été déposées devant les grilles. Le château de Windsor était la résidence très appréciée de la reine. Les habitants la considéraient comme leur voisine. Une minute de silence a été observée avant le match de football de l'Europa Conference League entre West Ham Utd et FCSB au London Stadium. Dans une autre résidence de la reine, le palais de Holyroodhouse à Édimbourg, les personnes en deuil ont également déposé des fleurs et présenté leurs hommages. Un bouquet portait un message simple. L'énorme panneau d'affichage électronique qui surplombe le Piccadilly Circus de Londres affichait une image de la reine qui a attiré l'attention des passants.
https://www.bbc.com/afrique/monde-62844809
3politics
Pourquoi les combats ont repris en Éthiopie dans le Tigré et l'Amhara
Par Alex de Waal,\nAnalyste de l'Afrique La guerre en Éthiopie, entre le gouvernement fédéral et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), a repris de plus belle. La voie du retour aux négociations est pour le moins incertaine. Les deux parties s'accordent à dire que les premiers coups de feu ont été tirés tôt dans la matinée du 24 août à la frontière sud du Tigré, où il jouxte l'État voisin d'Amhara dans la ville de Kobo. Chaque partie accuse l'autre d'avoir tiré ces coups de feu. Ce qui est clair - d'après les informations obtenues auprès de diplomates occidentaux - c'est que la Force de défense nationale éthiopienne et sa milice alliée Amhara, connue sous le nom de Fano, avaient mobilisé une énorme force à cet endroit au cours des semaines précédentes. Entre-temps, la conscription massive par le TPLF avait gonflé ses rangs et il avait consacré une grande partie de ses ressources à la formation et au réarmement, bien qu'il ait nié tout recrutement forcé. Il s'est emparé d'un énorme arsenal de l'armée fédérale lors des combats de l'année dernière et, selon certaines rumeurs, il aurait également acheté de nouvelles armes à l'étranger. La tension montait. Et pourtant, il y a quelques semaines à peine, l'optimisme régnait quant à l'ouverture prochaine de pourparlers de paix. Le Premier ministre Abiy Ahmed avait autorisé son adjoint, Demeke Mekonnen, à diriger un comité de paix, qui a commencé ses travaux en juillet. Avant même cela, M. Abiy aurait envoyé de hauts responsables pour rencontrer secrètement le TPLF. Lors de sessions tenues aux Seychelles et à Djibouti, il semble qu'un accord ait été trouvé pour que les forces éthiopiennes lèvent leur blocus du Tigré, que l'Érythrée retire les troupes qu'elle avait envoyées pour soutenir le gouvernement et que les deux parties ouvrent des pourparlers complets dans la capitale kenyane, Nairobi, à l'invitation du président Uhuru Kenyatta. Le premier point à l'ordre du jour serait un cessez-le-feu permanent. En coulisses, les États-Unis soutiennent fermement ces pourparlers et travaillent en partenariat avec le Kenya. En visite à Mekelle, la capitale du Tigré, le 2 août, l'envoyé spécial américain Mike Hammer et les envoyés de l'Union européenne et des Nations unies ont demandé "le rétablissement rapide de l'électricité, des télécommunications, des services bancaires et d'autres services de base", ainsi qu'un "accès humanitaire sans entrave", laissant entendre que M. Abiy avait accepté de faire ces choses. Cependant, l'envoyé de l'Union africaine, Olusegun Obasanjo, est resté silencieux sur le siège. Lors de son briefing, le général Obasanjo a insisté sur le fait qu'il était le seul médiateur et les a surpris en proposant d'inviter l'Érythrée, alliée de l'Éthiopie, aux pourparlers. Le TPLF accuse le gouvernement de renier ses engagements. Le gouvernement n'admet pas que des réunions aient eu lieu. Les émissaires internationaux restent également silencieux sur les raisons exactes de l'échec des pourparlers. Tout au long des mois de juillet et d'août, Addis-Abeba a largement maintenu le blocus des services essentiels, ne permettant qu'un mince filet de nourriture, de médicaments et d'engrais pour les cultures de cette saison. Le TPLF n'est pas impressionné par les éloges de la communauté internationale concernant la "trêve humanitaire" de cinq mois, qui a permis au Programme alimentaire mondial (PAM) de reprendre ses activités dans le Tigré, bien qu'à une échelle limitée. Il insiste sur le fait que la poursuite du blocus d'Addis-Abeba revient à utiliser la faim comme une arme de guerre et que les opérations d'aide étaient pitoyablement insuffisantes. Le PAM affirme avoir atteint des "dizaines de milliers" de personnes. C'est un début, mais c'est loin des 4,8 millions de personnes dans le besoin. Dans une lettre ouverte adressée aux dirigeants internationaux à la veille des combats, le chef du TPLF, Debretsion Gebremichael, affirme : "nous approchons rapidement du moment où nous serons confrontés à la mort, où que nous nous tournions. Nous n'avons le choix qu'entre périr par la famine ou mourir en luttant pour nos droits et notre dignité." La famine massive décime les Tigréens. Personne ne sait combien d'entre eux ont péri, mais une enquête menée par une équipe universitaire dirigée par la Belgique au début de l'année a estimé que pas moins de 500 000 Tigréens étaient morts de faim et de causes connexes depuis le début de la guerre en novembre 2020, à la suite d'un conflit massif entre le gouvernement régional contrôlé par le TPLF et l'administration fédérale de M. Abiy. À la seule exception d'une équipe de télévision française de la chaîne ARTE, aucun correspondant étranger n'a été présent au Tigré depuis que le TPLF a repris le contrôle de la majeure partie de la région en juin 2021. Les quelques travailleurs humanitaires autorisés à entrer n'ont pas été en mesure de recueillir des données de base sur les décès d'enfants, la porte-parole du PAM concédant que "nous ne savons tout simplement pas", s'il y a eu une famine ou non. À court terme, le désastre humanitaire ne peut que s'aggraver. Les opérations d'aide limitées sont maintenant à l'arrêt. Les premières maigres récoltes ne seront pas effectuées avant plus d'un mois et les combats vont encore causer des ravages. La semaine dernière, l'armée de l'air éthiopienne a bombardé Mekelle, frappant un jardin d'enfants et tuant sept personnes, dont trois enfants, selon le personnel médical. Le gouvernement a démenti ce récit et a insisté sur le fait que l'attaque visait uniquement des sites militaires. Une deuxième frappe aérienne a été signalée sur Mekelle dans la nuit de mardi à mercredi. Les Tigréens ont réquisitionné 12 camions-citernes de carburant de l'ONU, s'attirant la condamnation ironique de hauts responsables humanitaires. Le TPLF explique qu'il avait prêté du carburant à l'ONU il y a quelques mois et qu'il ne faisait que le réclamer, mais la manière et le moment où il a agi laissent penser qu'il ne s'agissait pas de fournir des services de routine, comme le prétendait son porte-parole. L'armée de l'air éthiopienne a affirmé avoir abattu un avion transportant des armes vers le Tigré depuis l'espace aérien soudanais. Le TPLF a démenti cette affirmation. On signale d'importants mouvements de troupes en Érythrée - tant érythréennes qu'éthiopiennes - dans des positions proches de la frontière du Tigré. Le gouvernement érythréen a, comme d'habitude, gardé le silence. Mercredi, des combats ont été signalés dans l'ouest du Tigré, en direction de la frontière avec le Soudan. À travers le brouillard de la guerre, les nouvelles qui filtrent sont que la bataille pour Kobo a été énorme. Les sources tigréennes font état d'une victoire décisive contre une force massive de 20 divisions, au cours de laquelle un énorme arsenal a été capturé. Il n'y a aucune confirmation indépendante de cela. Le gouvernement éthiopien nie avoir subi des pertes. Il a également demandé aux médias de "gérer soigneusement leurs reportages et l'accès à l'information en temps de crise afin de refléter l'intérêt national du pays". Il dit avoir évacué Kobo, et les rapports de la ville de Woldia, à 50 km au sud, indiquent que l'armée n'est nulle part visible. Jusqu'à présent, le TPLF n'a pas déplacé ses forces vers le sud, affirmant qu'il n'a pas l'intention de répéter l'avancée de l'année dernière qui avait atteint 200 km de la capitale. En fait, son porte-parole a tenu à démentir les informations selon lesquelles il aurait capturé Woldia. La position déclarée du TPLF est qu'il souhaite des pourparlers de paix immédiats. Bien qu'il dispose d'une coalition officielle avec l'Armée de libération oromo, qui mène une guerre féroce contre le gouvernement fédéral dans le sud et l'ouest de l'Éthiopie, le TPLF n'a pas de coalition susceptible de gouverner le pays. Et le sentiment de la plupart des Tigréens est qu'ils ne doivent se battre que pour leur région d'origine. Pour l'instant, il n'y a pas de processus crédible. Un an après sa nomination, sans aucun progrès, certains diplomates africains et occidentaux disent discrètement que la position du général Obasanjo est intenable, même s'il conserve le soutien du gouvernement éthiopien. Mais l'initiative américano-kényane a échoué à la mi-août lorsque William Ruto a été déclaré vainqueur des élections au Kenya, battant le candidat soutenu par M. Kenyatta, Raila Odinga. Le plan reposait sur l'implication personnelle de M. Kenyatta et, bien qu'il soit possible que M. Ruto nomme M. Kenyatta à la tête des pourparlers de paix, il y a beaucoup d'incertitude dans la politique kenyane avant que cela ne se produise. Les Américains ne semblent pas avoir eu de "plan B". Le secrétaire d'État Antony Blinken a appelé à un retour aux pourparlers "sans aucune condition préalable". Il est peu probable que les deux parties tiennent compte de ses paroles. M. Abiy ne voudra pas paraître faible en négociant au lendemain des pertes subies sur le champ de bataille. Addis-Abeba est revenu à un langage qui condamne le TPLF comme "terroriste". Le TPLF exige la levée du siège - qu'il qualifie de crime de guerre - comme condition préalable à toute négociation. Il insiste sur le fait que le gouvernement fédéral ne doit pas avoir carte blanche pour revenir sur les engagements déjà pris. Les souffrances et les morts de la semaine dernière n'ont fait que prouver une chose que les Éthiopiens et la communauté internationale auraient déjà dû savoir : il n'y a pas de solution militaire à la guerre du Tigré. -------------------------------- Alex de Waal est le directeur exécutif de la World Peace Foundation à la Fletcher School of Law and Diplomacy de l'université Tufts aux États-Unis.
Pourquoi les combats ont repris en Éthiopie dans le Tigré et l'Amhara Par Alex de Waal,\nAnalyste de l'Afrique La guerre en Éthiopie, entre le gouvernement fédéral et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), a repris de plus belle. La voie du retour aux négociations est pour le moins incertaine. Les deux parties s'accordent à dire que les premiers coups de feu ont été tirés tôt dans la matinée du 24 août à la frontière sud du Tigré, où il jouxte l'État voisin d'Amhara dans la ville de Kobo. Chaque partie accuse l'autre d'avoir tiré ces coups de feu. Ce qui est clair - d'après les informations obtenues auprès de diplomates occidentaux - c'est que la Force de défense nationale éthiopienne et sa milice alliée Amhara, connue sous le nom de Fano, avaient mobilisé une énorme force à cet endroit au cours des semaines précédentes. Entre-temps, la conscription massive par le TPLF avait gonflé ses rangs et il avait consacré une grande partie de ses ressources à la formation et au réarmement, bien qu'il ait nié tout recrutement forcé. Il s'est emparé d'un énorme arsenal de l'armée fédérale lors des combats de l'année dernière et, selon certaines rumeurs, il aurait également acheté de nouvelles armes à l'étranger. La tension montait. Et pourtant, il y a quelques semaines à peine, l'optimisme régnait quant à l'ouverture prochaine de pourparlers de paix. Le Premier ministre Abiy Ahmed avait autorisé son adjoint, Demeke Mekonnen, à diriger un comité de paix, qui a commencé ses travaux en juillet. Avant même cela, M. Abiy aurait envoyé de hauts responsables pour rencontrer secrètement le TPLF. Lors de sessions tenues aux Seychelles et à Djibouti, il semble qu'un accord ait été trouvé pour que les forces éthiopiennes lèvent leur blocus du Tigré, que l'Érythrée retire les troupes qu'elle avait envoyées pour soutenir le gouvernement et que les deux parties ouvrent des pourparlers complets dans la capitale kenyane, Nairobi, à l'invitation du président Uhuru Kenyatta. Le premier point à l'ordre du jour serait un cessez-le-feu permanent. En coulisses, les États-Unis soutiennent fermement ces pourparlers et travaillent en partenariat avec le Kenya. En visite à Mekelle, la capitale du Tigré, le 2 août, l'envoyé spécial américain Mike Hammer et les envoyés de l'Union européenne et des Nations unies ont demandé "le rétablissement rapide de l'électricité, des télécommunications, des services bancaires et d'autres services de base", ainsi qu'un "accès humanitaire sans entrave", laissant entendre que M. Abiy avait accepté de faire ces choses. Cependant, l'envoyé de l'Union africaine, Olusegun Obasanjo, est resté silencieux sur le siège. Lors de son briefing, le général Obasanjo a insisté sur le fait qu'il était le seul médiateur et les a surpris en proposant d'inviter l'Érythrée, alliée de l'Éthiopie, aux pourparlers. Le TPLF accuse le gouvernement de renier ses engagements. Le gouvernement n'admet pas que des réunions aient eu lieu. Les émissaires internationaux restent également silencieux sur les raisons exactes de l'échec des pourparlers. Tout au long des mois de juillet et d'août, Addis-Abeba a largement maintenu le blocus des services essentiels, ne permettant qu'un mince filet de nourriture, de médicaments et d'engrais pour les cultures de cette saison. Le TPLF n'est pas impressionné par les éloges de la communauté internationale concernant la "trêve humanitaire" de cinq mois, qui a permis au Programme alimentaire mondial (PAM) de reprendre ses activités dans le Tigré, bien qu'à une échelle limitée. Il insiste sur le fait que la poursuite du blocus d'Addis-Abeba revient à utiliser la faim comme une arme de guerre et que les opérations d'aide étaient pitoyablement insuffisantes. Le PAM affirme avoir atteint des "dizaines de milliers" de personnes. C'est un début, mais c'est loin des 4,8 millions de personnes dans le besoin. Dans une lettre ouverte adressée aux dirigeants internationaux à la veille des combats, le chef du TPLF, Debretsion Gebremichael, affirme : "nous approchons rapidement du moment où nous serons confrontés à la mort, où que nous nous tournions. Nous n'avons le choix qu'entre périr par la famine ou mourir en luttant pour nos droits et notre dignité." La famine massive décime les Tigréens. Personne ne sait combien d'entre eux ont péri, mais une enquête menée par une équipe universitaire dirigée par la Belgique au début de l'année a estimé que pas moins de 500 000 Tigréens étaient morts de faim et de causes connexes depuis le début de la guerre en novembre 2020, à la suite d'un conflit massif entre le gouvernement régional contrôlé par le TPLF et l'administration fédérale de M. Abiy. À la seule exception d'une équipe de télévision française de la chaîne ARTE, aucun correspondant étranger n'a été présent au Tigré depuis que le TPLF a repris le contrôle de la majeure partie de la région en juin 2021. Les quelques travailleurs humanitaires autorisés à entrer n'ont pas été en mesure de recueillir des données de base sur les décès d'enfants, la porte-parole du PAM concédant que "nous ne savons tout simplement pas", s'il y a eu une famine ou non. À court terme, le désastre humanitaire ne peut que s'aggraver. Les opérations d'aide limitées sont maintenant à l'arrêt. Les premières maigres récoltes ne seront pas effectuées avant plus d'un mois et les combats vont encore causer des ravages. La semaine dernière, l'armée de l'air éthiopienne a bombardé Mekelle, frappant un jardin d'enfants et tuant sept personnes, dont trois enfants, selon le personnel médical. Le gouvernement a démenti ce récit et a insisté sur le fait que l'attaque visait uniquement des sites militaires. Une deuxième frappe aérienne a été signalée sur Mekelle dans la nuit de mardi à mercredi. Les Tigréens ont réquisitionné 12 camions-citernes de carburant de l'ONU, s'attirant la condamnation ironique de hauts responsables humanitaires. Le TPLF explique qu'il avait prêté du carburant à l'ONU il y a quelques mois et qu'il ne faisait que le réclamer, mais la manière et le moment où il a agi laissent penser qu'il ne s'agissait pas de fournir des services de routine, comme le prétendait son porte-parole. L'armée de l'air éthiopienne a affirmé avoir abattu un avion transportant des armes vers le Tigré depuis l'espace aérien soudanais. Le TPLF a démenti cette affirmation. On signale d'importants mouvements de troupes en Érythrée - tant érythréennes qu'éthiopiennes - dans des positions proches de la frontière du Tigré. Le gouvernement érythréen a, comme d'habitude, gardé le silence. Mercredi, des combats ont été signalés dans l'ouest du Tigré, en direction de la frontière avec le Soudan. À travers le brouillard de la guerre, les nouvelles qui filtrent sont que la bataille pour Kobo a été énorme. Les sources tigréennes font état d'une victoire décisive contre une force massive de 20 divisions, au cours de laquelle un énorme arsenal a été capturé. Il n'y a aucune confirmation indépendante de cela. Le gouvernement éthiopien nie avoir subi des pertes. Il a également demandé aux médias de "gérer soigneusement leurs reportages et l'accès à l'information en temps de crise afin de refléter l'intérêt national du pays". Il dit avoir évacué Kobo, et les rapports de la ville de Woldia, à 50 km au sud, indiquent que l'armée n'est nulle part visible. Jusqu'à présent, le TPLF n'a pas déplacé ses forces vers le sud, affirmant qu'il n'a pas l'intention de répéter l'avancée de l'année dernière qui avait atteint 200 km de la capitale. En fait, son porte-parole a tenu à démentir les informations selon lesquelles il aurait capturé Woldia. La position déclarée du TPLF est qu'il souhaite des pourparlers de paix immédiats. Bien qu'il dispose d'une coalition officielle avec l'Armée de libération oromo, qui mène une guerre féroce contre le gouvernement fédéral dans le sud et l'ouest de l'Éthiopie, le TPLF n'a pas de coalition susceptible de gouverner le pays. Et le sentiment de la plupart des Tigréens est qu'ils ne doivent se battre que pour leur région d'origine. Pour l'instant, il n'y a pas de processus crédible. Un an après sa nomination, sans aucun progrès, certains diplomates africains et occidentaux disent discrètement que la position du général Obasanjo est intenable, même s'il conserve le soutien du gouvernement éthiopien. Mais l'initiative américano-kényane a échoué à la mi-août lorsque William Ruto a été déclaré vainqueur des élections au Kenya, battant le candidat soutenu par M. Kenyatta, Raila Odinga. Le plan reposait sur l'implication personnelle de M. Kenyatta et, bien qu'il soit possible que M. Ruto nomme M. Kenyatta à la tête des pourparlers de paix, il y a beaucoup d'incertitude dans la politique kenyane avant que cela ne se produise. Les Américains ne semblent pas avoir eu de "plan B". Le secrétaire d'État Antony Blinken a appelé à un retour aux pourparlers "sans aucune condition préalable". Il est peu probable que les deux parties tiennent compte de ses paroles. M. Abiy ne voudra pas paraître faible en négociant au lendemain des pertes subies sur le champ de bataille. Addis-Abeba est revenu à un langage qui condamne le TPLF comme "terroriste". Le TPLF exige la levée du siège - qu'il qualifie de crime de guerre - comme condition préalable à toute négociation. Il insiste sur le fait que le gouvernement fédéral ne doit pas avoir carte blanche pour revenir sur les engagements déjà pris. Les souffrances et les morts de la semaine dernière n'ont fait que prouver une chose que les Éthiopiens et la communauté internationale auraient déjà dû savoir : il n'y a pas de solution militaire à la guerre du Tigré. -------------------------------- Alex de Waal est le directeur exécutif de la World Peace Foundation à la Fletcher School of Law and Diplomacy de l'université Tufts aux États-Unis.
https://www.bbc.com/afrique/articles/c2j4vvxyn4go
2health
Covid : faut-il obliger les jeunes enfants à porter des masques de protection ?
Par Sandy Ong, BBC Future Comme beaucoup d'enfants de son âge, Eshan Evans, trois ans, est énergique et turbulent. Mais dès qu'il doit mettre un masque à l'école, quelque chose change. "On voit que c'est un garçon différent, beaucoup plus calme et plus tranquille", dit sa mère Herne. À Singapour, où Eshan et sa famille vivent, les enfants âgés de six ans et plus sont légalement tenus de porter des masques. Mais de nombreux jardins d'enfants et écoles maternelles encouragent fortement cette pratique pour les plus jeunes. Cela signifie que pendant environ huit heures chaque jour de la semaine, sauf pour manger, boire ou faire la sieste, Eshan porte un masque jetable en trois couches. Dès qu'il sort, cependant, il arrache son masque, le fourre dans sa poche ou le jette dans les mains de sa grand-mère. Une fois, lors d'une journée particulièrement mauvaise en juillet, il a jeté son masque par terre et s'est enfui en courant par les portes de l'école. A surtout lire sur BBC Afrique : "Il déteste ça", dit sa mère, qui n'oblige pas son fils à porter un masque en dehors de l'école. "Je n'ai rien contre les masques... mais nous ne voulons pas le forcer sachant qu'il est mal à l'aise". La décision de masquer ou non les jeunes enfants est une décision à laquelle de nombreux parents et régulateurs du monde entier sont confrontés alors qu'ils tentent de prévenir de nouvelles vagues de Covid-19, tout en permettant aux enfants de se développer, de se socialiser et de s'épanouir émotionnellement. D'un point de vue réglementaire, au début du mois d'octobre, les pays se répartissent largement en trois camps. Singapour et des pays européens comme la France et l'Italie recommandent le port du masque dès l'âge de six ans. Cette recommandation est conforme aux lignes directrices de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui préconise que les enfants de plus de six ans portent un masque dans certaines circonstances, par exemple en cas de transmission généralisée dans leur région. Certains n'appliquent cette règle qu'à des environnements intérieurs spécifiques, comme l'école. D'autres organismes de réglementation, notamment les Centers for Disease Control and Prevention aux États-Unis, recommandent le port du masque pour les enfants âgés de deux ans et plus. Et puis il y a les pays qui ont abandonné les exigences relatives au port d'un masque en classe - par exemple, au Royaume-Uni, il est conseillé aux enfants et aux enseignants de ne pas porter de masque à l'école. Le seul consensus accepté au niveau mondial est que les bébés et les enfants de moins de deux ans ne devraient pas porter de masques, en raison du risque de suffocation. "La limite d'âge pour l'utilisation de masques par les enfants n'est pas encore une définition scientifique", déclare Adamos Hadjipanayis, président de l'Académie européenne de pédiatrie. Il y a eu relativement peu d'études sur le port de masques chez les enfants, en raison de problèmes éthiques et logistiques. Ces quelques études, qui se sont concentrées sur l'impact physique des masques sur la respiration, n'ont pas trouvé d'effets nocifs. Mais le débat sur les avantages et les inconvénients du port du masque a été très animé. Les partisans du port du masque affirment que celui-ci protège le porteur et son entourage du Covid-19, et qu'il ne faut pas négliger les facteurs de risque de la maladie pour les jeunes enfants. La plupart des pays ne vaccinent pas les enfants de moins de 12 ans, ou seulement dans des cas exceptionnels, ce qui les laisse relativement exposés. Les cas graves de Covid-19 chez les jeunes enfants sont encore relativement rares - selon une vaste étude britannique publiée en juillet dernier, environ un enfant sur 50 000 atteint de Covid se retrouve en soins intensifs, et deux sur un million en meurent. Mais la variante Delta, qui se répand rapidement et qui est au moins deux fois plus contagieuse que les souches précédentes, met la pression sur les pays pour contenir et prévenir les épidémies, y compris chez les enfants. "Delta aggrave considérablement la situation", déclare Deepti Gurdasani, épidémiologiste clinique à l'université Queen Mary de Londres. "Après Delta, nous voyons beaucoup d'épidémies dans les écoles du monde entier". La bonne nouvelle est que le port du masque a été lié à des taux plus faibles de Covid-19 dans les écoles. Par exemple, dans l'État américain de Caroline du Nord, où le port du masque est obligatoire pour les élèves de plus de six ans, les écoles ont signalé des taux de transmission extrêmement faibles - bien que plus de 7 000 enfants et membres du personnel aient fréquenté l'école en étant porteurs du virus entre mars et juin 2021, seuls 363 cas de Covid-19 en ont résulté. Dans une autre enquête portant sur 169 écoles primaires de Géorgie, les chercheurs ont constaté que lorsque les enseignants et le personnel étaient tenus de porter des masques, les cas de Covid-19 signalés étaient inférieurs de 37 % par rapport aux écoles qui n'étaient pas tenues de porter un masque. "Les masques offrent une couche supplémentaire de protection contre le Covid-19 et il a été démontré qu'ils diminuent le risque de contracter la maladie", explique Annabelle de St. Maurice, professeur adjoint de pédiatrie à l'université de Californie à Los Angeles. Bien entendu, le masquage n'est peut-être pas le seul facteur de réduction de la transmission. D'autres facteurs de protection, tels que "l'hygiène personnelle des mains, la distance de sécurité et le fait qu'une zone soit bien ventilée, peuvent jouer un rôle", explique Mark Ng, spécialiste des maladies infectieuses au Singhealth Polyclinics de Singapour. Mais les masques sont une mesure de prévention efficace et efficiente, ce qui explique probablement pourquoi de nombreux parents de jeunes enfants à Singapour s'y tiennent, même après que l'État insulaire a porté l'âge légal du port du masque à six ans en septembre dernier. La décision initiale, imposée six mois plus tôt, exigeait que les enfants de plus de deux ans soient masqués. Pour Mimi Zainal, mère de deux enfants âgés de trois et cinq ans, ce changement de décision n'a fait aucune différence. "Je préfère que les enfants portent des masques... cela me rassure de savoir qu'ils sont mieux protégés", dit-elle. Les enfants ont eu du mal à porter des masques au début, admet Zainal, mais elle et son mari en ont fait une activité amusante que la famille faisait ensemble avant de sortir. Elle a acheté une variété de motifs - astronautes, licornes et autres imprimés colorés - pour que les enfants puissent choisir. En l'espace de quelques semaines, les enfants se sont habitués à leurs masques, dit-elle. Certains affirment que même les motifs les plus joviaux ne peuvent pas changer le problème fondamental des masques : ils cachent la moitié du visage et peuvent rendre plus difficile le décodage des humeurs et des sentiments des gens. Selon Kang Lee, psychologue du développement à l'université de Toronto, les enfants commencent à reconnaître les émotions de base - bonheur, tristesse, peur, colère, etc. - dès l'âge de 10 mois, le développement atteignant son apogée vers cinq ou six ans. Être capable de voir les visages dans leur intégralité est un élément clé de ce développement et le masquage peut entraver ce processus, dit-il : "Nous apprenons les émotions principalement par le visage." Mais d'autres experts sont sceptiques quant à l'importance de l'obstacle que représentent les masques. "Les visages ne sont pas nécessairement le seul indice ou l'indice le plus important des émotions d'une autre personne", explique Ashley Ruba, chercheuse postdoctorale au Child Emotion Lab de l'université du Wisconsin-Madison. Il existe aussi d'autres signaux essentiels, dit-elle, "des choses comme le ton de la voix, la posture corporelle et la situation sociale générale". Une étude réalisée en 2012 a montré que les enfants de moins de neuf ans étaient capables d'identifier correctement les émotions des visages qu'ils regardaient, même s'ils ne pouvaient pas voir leur bouche. Et dans une expérience menée l'année dernière, Ruba et son collègue ont découvert que si les masques diminuaient légèrement la capacité des enfants à reconnaître la tristesse, la colère et la peur, l'effet global était le même avec des lunettes de soleil. "Il s'agit d'un autre élément de preuve qui suggère que les masques n'ont peut-être pas un impact aussi négatif sur le développement émotionnel des enfants", dit-elle. Après tout, les gens ne s'inquiètent généralement pas de porter des lunettes de soleil en présence d'enfants. Eva Chen, psychologue du développement à l'Université des sciences et des technologies de Hong Kong, souligne que, de toute façon, les gens ne portent pas des masques ou des lunettes de soleil en permanence : "Les enfants ne sont donc pas privés à 100% d'informations faciales". Et dans des endroits comme la Chine, la Corée du Sud et le Japon, où le port du masque était monnaie courante avant même que la pandémie ne frappe, les enfants se sont développés normalement, ajoute-t-elle. L'impact des masques sur le développement du langage des enfants est un sujet de préoccupation potentiellement plus important. Là aussi, les experts sont quelque peu divisés, mais ils sont d'accord sur un point : les parents peuvent faire beaucoup pour résoudre tout problème naissant. "Les enfants apprennent par l'observation", explique Lynette Teo, qui enseigne le développement du langage et de l'alphabétisation chez les enfants à l'école polytechnique Ngee Ann de Singapour. "Ils observent le mouvement de la bouche, et voient les lèvres et la langue bouger. Si vous pensez simplement au son 'th', le placement de la langue est très important." Mais les parents ne devraient pas trop s'inquiéter, dit Lee. "Les enfants s'adaptent très facilement à l'environnement. Si un canal est bloqué, ils iront sur un autre canal". Pour aider les enfants à comprendre, il suggère aux enseignants et aux parents d'améliorer leur discours, leur posture, leurs mouvements corporels et leurs gestes lorsqu'ils parlent avec eux. La situation des enfants ayant des besoins spéciaux est toutefois différente, selon Stephen Camarata, professeur de sciences de l'audition et de la parole à l'Université Vanderbilt dans le Tennessee, qui travaille beaucoup avec ces enfants. "Les enfants handicapés, en particulier les malentendants, utilisent les traits du visage pour compléter les informations qu'ils n'entendent pas", explique-t-il. "Ils ont vraiment besoin de ces informations visuelles pour comprendre ce que vous dites. Avec les masques, ils n'ont tout simplement pas accès à ces indices". Il s'attend également à ce que les masques rendent généralement plus difficile l'apprentissage de nouveaux mots par les jeunes enfants : "À court terme, en termes de compréhension de nouveaux mots et de vocabulaire, [les masques] vont avoir un effet atténuant." Zainal, la mère singapourienne de deux enfants, a remarqué un tel décalage potentiel chez son propre fils, mais a pu le résoudre grâce à un soutien supplémentaire. Inquiète que son fils de cinq ans "soit un peu lent dans l'apprentissage de la phonétique", elle l'a envoyé suivre des cours supplémentaires dans un centre d'enseignement au début de l'année. "J'ai constaté que, même si les enseignants avaient des masques, il était toujours capable de capter les sons et d'apprendre." Tammy Lim, consultante à l'unité de développement de l'enfant de l'hôpital universitaire national de Singapour, partage cet avis. Elle souligne qu'une étude locale a révélé que des enfants de deux ans étaient toujours capables d'apprendre et de reconnaître des mots, même lorsqu'ils étaient prononcés derrière un masque. Selon elle, l'impact des masques sur les enfants est négligeable par rapport aux autres façons dont Covid-19 a perturbé leur vie. Elle s'inquiète davantage de la façon dont l'augmentation du temps passé devant l'écran, par exemple, a supplanté l'exercice, le jeu et d'autres activités. Son unité a déjà constaté une augmentation du nombre de jeunes patients présentant des retards de développement et des problèmes de comportement, qu'elle attribue en partie au manque d'opportunités de jeu libre et de socialisation. En comparaison, les effets durables du masquage, s'ils existent, peuvent être insignifiants. "À long terme, je ne vois pas d'effets psychologiques négatifs sur les enfants", affirme Lee. Chen est du même avis. "Les enfants s'acclimatent étonnamment facilement", dit-elle. Si les parents sont inquiets, elle suggère que la meilleure solution consiste à passer le plus de temps possible avec leurs enfants. "De nombreuses recherches montrent qu'il est vraiment important qu'un enfant se sente attaché à ses parents en toute sécurité - que ses parents l'écoutent et lui renvoient ses émotions, et qu'ils communiquent largement entre eux." Créer ces moments chaleureux en famille est peut-être le meilleur moyen de surmonter le bouleversement des règles et des perturbations induites par la pandémie. Pour Zainal, il s'agit de trouver des moyens créatifs pour que ses enfants s'amusent à la maison : pique-nique sur le balcon, chasse au trésor à l'intérieur, activités manuelles hebdomadaires, etc. Les masques sont gênants, dit-elle, mais il est toujours possible de s'amuser à l'intérieur. Et lorsqu'ils s'aventurent à l'extérieur, les masques procurent "un sentiment d'assurance en sachant que les enfants sont au moins protégés d'une certaine manière, et qu'ils peuvent continuer à aller à l'école et à interagir avec leurs amis". ---- Tout le contenu de cet article est fourni à titre d'information générale uniquement et ne doit pas être considéré comme un substitut à l'avis médical des professionnels de la santé. La BBC encourage toute personne souhaitant obtenir de plus amples informations à demander conseil à son prestataire de soins de santé. Clause de non-responsabilité : La BBC n'est pas responsable des diagnostics ou des mesures prises par un utilisateur sur la base du contenu de ce site. La BBC n'est pas responsable du contenu des sites Internet externes répertoriés et ne cautionne aucun produit ou service commercial mentionné ou conseillé sur l'un de ces sites. Consultez toujours votre médecin généraliste si vous êtes inquiet pour votre santé ou celle de votre enfant.
Covid : faut-il obliger les jeunes enfants à porter des masques de protection ? Par Sandy Ong, BBC Future Comme beaucoup d'enfants de son âge, Eshan Evans, trois ans, est énergique et turbulent. Mais dès qu'il doit mettre un masque à l'école, quelque chose change. "On voit que c'est un garçon différent, beaucoup plus calme et plus tranquille", dit sa mère Herne. À Singapour, où Eshan et sa famille vivent, les enfants âgés de six ans et plus sont légalement tenus de porter des masques. Mais de nombreux jardins d'enfants et écoles maternelles encouragent fortement cette pratique pour les plus jeunes. Cela signifie que pendant environ huit heures chaque jour de la semaine, sauf pour manger, boire ou faire la sieste, Eshan porte un masque jetable en trois couches. Dès qu'il sort, cependant, il arrache son masque, le fourre dans sa poche ou le jette dans les mains de sa grand-mère. Une fois, lors d'une journée particulièrement mauvaise en juillet, il a jeté son masque par terre et s'est enfui en courant par les portes de l'école. A surtout lire sur BBC Afrique : "Il déteste ça", dit sa mère, qui n'oblige pas son fils à porter un masque en dehors de l'école. "Je n'ai rien contre les masques... mais nous ne voulons pas le forcer sachant qu'il est mal à l'aise". La décision de masquer ou non les jeunes enfants est une décision à laquelle de nombreux parents et régulateurs du monde entier sont confrontés alors qu'ils tentent de prévenir de nouvelles vagues de Covid-19, tout en permettant aux enfants de se développer, de se socialiser et de s'épanouir émotionnellement. D'un point de vue réglementaire, au début du mois d'octobre, les pays se répartissent largement en trois camps. Singapour et des pays européens comme la France et l'Italie recommandent le port du masque dès l'âge de six ans. Cette recommandation est conforme aux lignes directrices de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui préconise que les enfants de plus de six ans portent un masque dans certaines circonstances, par exemple en cas de transmission généralisée dans leur région. Certains n'appliquent cette règle qu'à des environnements intérieurs spécifiques, comme l'école. D'autres organismes de réglementation, notamment les Centers for Disease Control and Prevention aux États-Unis, recommandent le port du masque pour les enfants âgés de deux ans et plus. Et puis il y a les pays qui ont abandonné les exigences relatives au port d'un masque en classe - par exemple, au Royaume-Uni, il est conseillé aux enfants et aux enseignants de ne pas porter de masque à l'école. Le seul consensus accepté au niveau mondial est que les bébés et les enfants de moins de deux ans ne devraient pas porter de masques, en raison du risque de suffocation. "La limite d'âge pour l'utilisation de masques par les enfants n'est pas encore une définition scientifique", déclare Adamos Hadjipanayis, président de l'Académie européenne de pédiatrie. Il y a eu relativement peu d'études sur le port de masques chez les enfants, en raison de problèmes éthiques et logistiques. Ces quelques études, qui se sont concentrées sur l'impact physique des masques sur la respiration, n'ont pas trouvé d'effets nocifs. Mais le débat sur les avantages et les inconvénients du port du masque a été très animé. Les partisans du port du masque affirment que celui-ci protège le porteur et son entourage du Covid-19, et qu'il ne faut pas négliger les facteurs de risque de la maladie pour les jeunes enfants. La plupart des pays ne vaccinent pas les enfants de moins de 12 ans, ou seulement dans des cas exceptionnels, ce qui les laisse relativement exposés. Les cas graves de Covid-19 chez les jeunes enfants sont encore relativement rares - selon une vaste étude britannique publiée en juillet dernier, environ un enfant sur 50 000 atteint de Covid se retrouve en soins intensifs, et deux sur un million en meurent. Mais la variante Delta, qui se répand rapidement et qui est au moins deux fois plus contagieuse que les souches précédentes, met la pression sur les pays pour contenir et prévenir les épidémies, y compris chez les enfants. "Delta aggrave considérablement la situation", déclare Deepti Gurdasani, épidémiologiste clinique à l'université Queen Mary de Londres. "Après Delta, nous voyons beaucoup d'épidémies dans les écoles du monde entier". La bonne nouvelle est que le port du masque a été lié à des taux plus faibles de Covid-19 dans les écoles. Par exemple, dans l'État américain de Caroline du Nord, où le port du masque est obligatoire pour les élèves de plus de six ans, les écoles ont signalé des taux de transmission extrêmement faibles - bien que plus de 7 000 enfants et membres du personnel aient fréquenté l'école en étant porteurs du virus entre mars et juin 2021, seuls 363 cas de Covid-19 en ont résulté. Dans une autre enquête portant sur 169 écoles primaires de Géorgie, les chercheurs ont constaté que lorsque les enseignants et le personnel étaient tenus de porter des masques, les cas de Covid-19 signalés étaient inférieurs de 37 % par rapport aux écoles qui n'étaient pas tenues de porter un masque. "Les masques offrent une couche supplémentaire de protection contre le Covid-19 et il a été démontré qu'ils diminuent le risque de contracter la maladie", explique Annabelle de St. Maurice, professeur adjoint de pédiatrie à l'université de Californie à Los Angeles. Bien entendu, le masquage n'est peut-être pas le seul facteur de réduction de la transmission. D'autres facteurs de protection, tels que "l'hygiène personnelle des mains, la distance de sécurité et le fait qu'une zone soit bien ventilée, peuvent jouer un rôle", explique Mark Ng, spécialiste des maladies infectieuses au Singhealth Polyclinics de Singapour. Mais les masques sont une mesure de prévention efficace et efficiente, ce qui explique probablement pourquoi de nombreux parents de jeunes enfants à Singapour s'y tiennent, même après que l'État insulaire a porté l'âge légal du port du masque à six ans en septembre dernier. La décision initiale, imposée six mois plus tôt, exigeait que les enfants de plus de deux ans soient masqués. Pour Mimi Zainal, mère de deux enfants âgés de trois et cinq ans, ce changement de décision n'a fait aucune différence. "Je préfère que les enfants portent des masques... cela me rassure de savoir qu'ils sont mieux protégés", dit-elle. Les enfants ont eu du mal à porter des masques au début, admet Zainal, mais elle et son mari en ont fait une activité amusante que la famille faisait ensemble avant de sortir. Elle a acheté une variété de motifs - astronautes, licornes et autres imprimés colorés - pour que les enfants puissent choisir. En l'espace de quelques semaines, les enfants se sont habitués à leurs masques, dit-elle. Certains affirment que même les motifs les plus joviaux ne peuvent pas changer le problème fondamental des masques : ils cachent la moitié du visage et peuvent rendre plus difficile le décodage des humeurs et des sentiments des gens. Selon Kang Lee, psychologue du développement à l'université de Toronto, les enfants commencent à reconnaître les émotions de base - bonheur, tristesse, peur, colère, etc. - dès l'âge de 10 mois, le développement atteignant son apogée vers cinq ou six ans. Être capable de voir les visages dans leur intégralité est un élément clé de ce développement et le masquage peut entraver ce processus, dit-il : "Nous apprenons les émotions principalement par le visage." Mais d'autres experts sont sceptiques quant à l'importance de l'obstacle que représentent les masques. "Les visages ne sont pas nécessairement le seul indice ou l'indice le plus important des émotions d'une autre personne", explique Ashley Ruba, chercheuse postdoctorale au Child Emotion Lab de l'université du Wisconsin-Madison. Il existe aussi d'autres signaux essentiels, dit-elle, "des choses comme le ton de la voix, la posture corporelle et la situation sociale générale". Une étude réalisée en 2012 a montré que les enfants de moins de neuf ans étaient capables d'identifier correctement les émotions des visages qu'ils regardaient, même s'ils ne pouvaient pas voir leur bouche. Et dans une expérience menée l'année dernière, Ruba et son collègue ont découvert que si les masques diminuaient légèrement la capacité des enfants à reconnaître la tristesse, la colère et la peur, l'effet global était le même avec des lunettes de soleil. "Il s'agit d'un autre élément de preuve qui suggère que les masques n'ont peut-être pas un impact aussi négatif sur le développement émotionnel des enfants", dit-elle. Après tout, les gens ne s'inquiètent généralement pas de porter des lunettes de soleil en présence d'enfants. Eva Chen, psychologue du développement à l'Université des sciences et des technologies de Hong Kong, souligne que, de toute façon, les gens ne portent pas des masques ou des lunettes de soleil en permanence : "Les enfants ne sont donc pas privés à 100% d'informations faciales". Et dans des endroits comme la Chine, la Corée du Sud et le Japon, où le port du masque était monnaie courante avant même que la pandémie ne frappe, les enfants se sont développés normalement, ajoute-t-elle. L'impact des masques sur le développement du langage des enfants est un sujet de préoccupation potentiellement plus important. Là aussi, les experts sont quelque peu divisés, mais ils sont d'accord sur un point : les parents peuvent faire beaucoup pour résoudre tout problème naissant. "Les enfants apprennent par l'observation", explique Lynette Teo, qui enseigne le développement du langage et de l'alphabétisation chez les enfants à l'école polytechnique Ngee Ann de Singapour. "Ils observent le mouvement de la bouche, et voient les lèvres et la langue bouger. Si vous pensez simplement au son 'th', le placement de la langue est très important." Mais les parents ne devraient pas trop s'inquiéter, dit Lee. "Les enfants s'adaptent très facilement à l'environnement. Si un canal est bloqué, ils iront sur un autre canal". Pour aider les enfants à comprendre, il suggère aux enseignants et aux parents d'améliorer leur discours, leur posture, leurs mouvements corporels et leurs gestes lorsqu'ils parlent avec eux. La situation des enfants ayant des besoins spéciaux est toutefois différente, selon Stephen Camarata, professeur de sciences de l'audition et de la parole à l'Université Vanderbilt dans le Tennessee, qui travaille beaucoup avec ces enfants. "Les enfants handicapés, en particulier les malentendants, utilisent les traits du visage pour compléter les informations qu'ils n'entendent pas", explique-t-il. "Ils ont vraiment besoin de ces informations visuelles pour comprendre ce que vous dites. Avec les masques, ils n'ont tout simplement pas accès à ces indices". Il s'attend également à ce que les masques rendent généralement plus difficile l'apprentissage de nouveaux mots par les jeunes enfants : "À court terme, en termes de compréhension de nouveaux mots et de vocabulaire, [les masques] vont avoir un effet atténuant." Zainal, la mère singapourienne de deux enfants, a remarqué un tel décalage potentiel chez son propre fils, mais a pu le résoudre grâce à un soutien supplémentaire. Inquiète que son fils de cinq ans "soit un peu lent dans l'apprentissage de la phonétique", elle l'a envoyé suivre des cours supplémentaires dans un centre d'enseignement au début de l'année. "J'ai constaté que, même si les enseignants avaient des masques, il était toujours capable de capter les sons et d'apprendre." Tammy Lim, consultante à l'unité de développement de l'enfant de l'hôpital universitaire national de Singapour, partage cet avis. Elle souligne qu'une étude locale a révélé que des enfants de deux ans étaient toujours capables d'apprendre et de reconnaître des mots, même lorsqu'ils étaient prononcés derrière un masque. Selon elle, l'impact des masques sur les enfants est négligeable par rapport aux autres façons dont Covid-19 a perturbé leur vie. Elle s'inquiète davantage de la façon dont l'augmentation du temps passé devant l'écran, par exemple, a supplanté l'exercice, le jeu et d'autres activités. Son unité a déjà constaté une augmentation du nombre de jeunes patients présentant des retards de développement et des problèmes de comportement, qu'elle attribue en partie au manque d'opportunités de jeu libre et de socialisation. En comparaison, les effets durables du masquage, s'ils existent, peuvent être insignifiants. "À long terme, je ne vois pas d'effets psychologiques négatifs sur les enfants", affirme Lee. Chen est du même avis. "Les enfants s'acclimatent étonnamment facilement", dit-elle. Si les parents sont inquiets, elle suggère que la meilleure solution consiste à passer le plus de temps possible avec leurs enfants. "De nombreuses recherches montrent qu'il est vraiment important qu'un enfant se sente attaché à ses parents en toute sécurité - que ses parents l'écoutent et lui renvoient ses émotions, et qu'ils communiquent largement entre eux." Créer ces moments chaleureux en famille est peut-être le meilleur moyen de surmonter le bouleversement des règles et des perturbations induites par la pandémie. Pour Zainal, il s'agit de trouver des moyens créatifs pour que ses enfants s'amusent à la maison : pique-nique sur le balcon, chasse au trésor à l'intérieur, activités manuelles hebdomadaires, etc. Les masques sont gênants, dit-elle, mais il est toujours possible de s'amuser à l'intérieur. Et lorsqu'ils s'aventurent à l'extérieur, les masques procurent "un sentiment d'assurance en sachant que les enfants sont au moins protégés d'une certaine manière, et qu'ils peuvent continuer à aller à l'école et à interagir avec leurs amis". ---- Tout le contenu de cet article est fourni à titre d'information générale uniquement et ne doit pas être considéré comme un substitut à l'avis médical des professionnels de la santé. La BBC encourage toute personne souhaitant obtenir de plus amples informations à demander conseil à son prestataire de soins de santé. Clause de non-responsabilité : La BBC n'est pas responsable des diagnostics ou des mesures prises par un utilisateur sur la base du contenu de ce site. La BBC n'est pas responsable du contenu des sites Internet externes répertoriés et ne cautionne aucun produit ou service commercial mentionné ou conseillé sur l'un de ces sites. Consultez toujours votre médecin généraliste si vous êtes inquiet pour votre santé ou celle de votre enfant.
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Celle qui veut faire jouer les Mauritaniennes au football
Slemha Sid'Ahmed et ses coéquipières se battent pour créer la première équipe nationale féminine de Mauritanie. Il y a quelques années, l'idée d'une équipe nationale féminine mauritanienne était impensable. La Mauritanie qui est une société profondément conservatrice ne le permettrait pas. Depuis la participation de la Mauritanie à la Coupe d'Afrique des Nations masculine 2019, les choses sont en train de changer.En juillet, alors que les hommes ont joué au plus haut niveau en Egypte, l'équipe féminine dirigée par Sid'Ahmed a accueilli Djibouti pour sa toute première compétition internationale. Lire aussi : La mère de Pogba, ambassadrice du football féminin Connaissez-vous la femme qui veut développer le football guinéen?Sid'Ahmed a déclaré à BBC Sport qu'elle avait la chair de poule alors qu'elle menait l'équipe au stade Cheikha Ould Boïdiya, à Nouakchott, devant sa famille et les supporters dans les tribunes."C'était un très grand honneur de jouer pour votre équipe nationale, mais il y avait beaucoup de stress et de responsabilités", se souvient la joueuse de 28 ans.Les débuts de la Mauritanie ne se sont pas déroulés comme prévu, les hôtes ayant été battus 3:1 par les Gazelles, une autre équipe novice du football féminin africain. Le voyage du capitaine Pour Sid'Ahmed, qui a commencé à jouer au football avec les garçons de son quartier à l'âge de six ans, le parcours n'a pas été facile. Son père, chauffeur, et sa mère, femme de ménage, désapprouvaient le passe-temps favori de leur fille : les contacts physiques entre filles et garçons étaient socialement inacceptables pour sa famille et ses amis. "Les filles ne jouaient pas au football en Mauritanie", explique-t-elle. "La réaction de mes parents a été négative. En Mauritanie, la société n'aime pas que les filles jouent au football. "C'était un gros problème de jouer au football dans ce genre de société. Jouer avec les garçons était la seule façon de s'entraîner." Progressivement, ses parents ont été séduits par la passion de leur fille pour ce sport et à l'âge de dix-huit ans, Sid'Ahmed a rejoint le FC Camara, club amateur basé à Nouakchott, où elle a joué et s'est entraînée avec 20 autres filles. A écouter : Le FC Camara a remporté le championnat mauritanien trois fois, mais les conditions que Sid'Ahmed et ses coéquipières rencontrent restent périlleuses dans un club qui n'a pas les ressources nécessaires pour soutenir correctement une équipe féminine. "Le club n'a pas la capacité de donner de l'argent aux filles ou de les payer ", a-t-elle expliqué. "Parfois, nous devons acheter notre propre équipement. L'entraîneur essaie aussi de faire de son mieux". "Si une joueuse ne peut pas acheter son équipement, nous essayons de l'aider à acheter des chaussures et des t-shirts. Ce n'est pas comme un club normal, parce qu'il n'y a pas d'argent, mais nous essayons de nous en occuper." Le football féminin compétitif a été introduit en Mauritanie en 2017 avec l'aide des fonds de développement fournis par l'organe directeur mondial du football, le Fifa Forward. Les 211 associations membres ont eu droit à 1,25 million de dollars par an pour développer leur football national, y compris le football féminin, un chiffre qui a plus que quadruplé lorsque la Fifa a révisé le programme au début de 2019. A la suite de la première qualification de la Mauritanie pour la Coupe d'Afrique des Nations masculine et dans le but d'assurer le financement du développement de la Fifa, la Fédération mauritanienne de football (FFRIM) a lancé une équipe nationale féminine en février. Lire aussi : Asisat Oshoala, l'anti-princesse du football Une première académie de football féminin au Cameroun La fédération a nommé Abdullah Diallo, un ancien international qui avait joué au Cameroun dans les années 80, comme sélectionneur avec pour mission de recruter des joueurs et de construire une équipe à partir de zéro. "Il a fallu beaucoup de temps pour mettre en place l'équipe féminine, parce que nous luttions contre la culture locale et les Mauritaniens pour accepter que les femmes jouent au football", explique Oumou Kane, la responsable du football féminin à la FFRIM. "La fédération craignait que les gens ne voient ça comme ça. C'était mon combat pour que les gens acceptent la réalité - les femmes qui jouent au football". "C'est le poids de la tradition et le point de vue des gens, en regardant comment les femmes s'habillent et quels tenues de football elles portent". "Cela dépend de la façon dont chaque fille veut s'habiller et de la façon dont elle veut porter ses vêtements - et si elle veut mettre un hidjab." Après le match contre Djibouti, l'équipe s'est envolée pour l'Espagne pour un tournoi d'été auquel l'équipe U-20 mauritanienne avait déjà participé. La Fédération a financé le voyage, tandis que les organisateurs du tournoi ont pris en charge l'hébergement à Majorque, les 22 membres de l'équipe vivant pour la première fois à l'extérieur de la Mauritanie. La réalité du football international s'est avérée impitoyable pour Sid'Ahmed et son équipe lorsqu'elles ont affronté les Espagnoles de moins de 19 ans, ainsi que l'Inde et la Bolivie. Lire aussi : Ce que le football masculin peut apprendre du football féminin Et si les hommes et les femmes jouaient au football ensemble ? Tacko Diabira a marqué l'unique but de la Mauritanie. "En tant que capitaine, j'ai essayé de calmer les filles à chaque match", explique Sid'Ahmed. "Je leur ai dit que c'était une première expérience et que nous devions jouer sans stress. Tu vas au stade et tu fais ce que tu peux". "Vous essayez d'apprendre et de jouer autant que possible. Vous devez imaginer que nous venons de Mauritanie. C'est donc une grande transition que de passer de Djibouti à l'Espagne. Jour après jour, notre ambition grandit." A l'avenir, la Mauritanie veut laisser une empreinte sur le football africain avec l'ambition de se qualifier pour la Coupe d'Afrique des Nations féminine. Ils peuvent s'inspirer de leurs homologues masculins, qui ont déjà été classés quatrième meilleure équipe du monde derrière le Bhoutan, Saint-Marin et les îles Turques et Caïques avant d'atteindre la phase finale continentale plus tôt cette année. A regarder : "Il a fallu combien d'années à l'équipe masculine pour arriver là où ils sont ?", s'interroge Oumou Kane. "Ma vision est de participer à la Coupe d'Afrique des Nations et à la Coupe du Monde 2027". "Je veux y voir la Mauritanie. Le tournoi Cotif fait comprendre aux Mauritaniens que l'équipe nationale est là." "En Mauritanie, le football féminin fait l'objet d'une plus grande attention. L'équipe nationale a des gens qui parlent. Certains seront d'accord, d'autres non, mais nous nous en occuperons."
Celle qui veut faire jouer les Mauritaniennes au football Slemha Sid'Ahmed et ses coéquipières se battent pour créer la première équipe nationale féminine de Mauritanie. Il y a quelques années, l'idée d'une équipe nationale féminine mauritanienne était impensable. La Mauritanie qui est une société profondément conservatrice ne le permettrait pas. Depuis la participation de la Mauritanie à la Coupe d'Afrique des Nations masculine 2019, les choses sont en train de changer.En juillet, alors que les hommes ont joué au plus haut niveau en Egypte, l'équipe féminine dirigée par Sid'Ahmed a accueilli Djibouti pour sa toute première compétition internationale. Lire aussi : La mère de Pogba, ambassadrice du football féminin Connaissez-vous la femme qui veut développer le football guinéen?Sid'Ahmed a déclaré à BBC Sport qu'elle avait la chair de poule alors qu'elle menait l'équipe au stade Cheikha Ould Boïdiya, à Nouakchott, devant sa famille et les supporters dans les tribunes."C'était un très grand honneur de jouer pour votre équipe nationale, mais il y avait beaucoup de stress et de responsabilités", se souvient la joueuse de 28 ans.Les débuts de la Mauritanie ne se sont pas déroulés comme prévu, les hôtes ayant été battus 3:1 par les Gazelles, une autre équipe novice du football féminin africain. Le voyage du capitaine Pour Sid'Ahmed, qui a commencé à jouer au football avec les garçons de son quartier à l'âge de six ans, le parcours n'a pas été facile. Son père, chauffeur, et sa mère, femme de ménage, désapprouvaient le passe-temps favori de leur fille : les contacts physiques entre filles et garçons étaient socialement inacceptables pour sa famille et ses amis. "Les filles ne jouaient pas au football en Mauritanie", explique-t-elle. "La réaction de mes parents a été négative. En Mauritanie, la société n'aime pas que les filles jouent au football. "C'était un gros problème de jouer au football dans ce genre de société. Jouer avec les garçons était la seule façon de s'entraîner." Progressivement, ses parents ont été séduits par la passion de leur fille pour ce sport et à l'âge de dix-huit ans, Sid'Ahmed a rejoint le FC Camara, club amateur basé à Nouakchott, où elle a joué et s'est entraînée avec 20 autres filles. A écouter : Le FC Camara a remporté le championnat mauritanien trois fois, mais les conditions que Sid'Ahmed et ses coéquipières rencontrent restent périlleuses dans un club qui n'a pas les ressources nécessaires pour soutenir correctement une équipe féminine. "Le club n'a pas la capacité de donner de l'argent aux filles ou de les payer ", a-t-elle expliqué. "Parfois, nous devons acheter notre propre équipement. L'entraîneur essaie aussi de faire de son mieux". "Si une joueuse ne peut pas acheter son équipement, nous essayons de l'aider à acheter des chaussures et des t-shirts. Ce n'est pas comme un club normal, parce qu'il n'y a pas d'argent, mais nous essayons de nous en occuper." Le football féminin compétitif a été introduit en Mauritanie en 2017 avec l'aide des fonds de développement fournis par l'organe directeur mondial du football, le Fifa Forward. Les 211 associations membres ont eu droit à 1,25 million de dollars par an pour développer leur football national, y compris le football féminin, un chiffre qui a plus que quadruplé lorsque la Fifa a révisé le programme au début de 2019. A la suite de la première qualification de la Mauritanie pour la Coupe d'Afrique des Nations masculine et dans le but d'assurer le financement du développement de la Fifa, la Fédération mauritanienne de football (FFRIM) a lancé une équipe nationale féminine en février. Lire aussi : Asisat Oshoala, l'anti-princesse du football Une première académie de football féminin au Cameroun La fédération a nommé Abdullah Diallo, un ancien international qui avait joué au Cameroun dans les années 80, comme sélectionneur avec pour mission de recruter des joueurs et de construire une équipe à partir de zéro. "Il a fallu beaucoup de temps pour mettre en place l'équipe féminine, parce que nous luttions contre la culture locale et les Mauritaniens pour accepter que les femmes jouent au football", explique Oumou Kane, la responsable du football féminin à la FFRIM. "La fédération craignait que les gens ne voient ça comme ça. C'était mon combat pour que les gens acceptent la réalité - les femmes qui jouent au football". "C'est le poids de la tradition et le point de vue des gens, en regardant comment les femmes s'habillent et quels tenues de football elles portent". "Cela dépend de la façon dont chaque fille veut s'habiller et de la façon dont elle veut porter ses vêtements - et si elle veut mettre un hidjab." Après le match contre Djibouti, l'équipe s'est envolée pour l'Espagne pour un tournoi d'été auquel l'équipe U-20 mauritanienne avait déjà participé. La Fédération a financé le voyage, tandis que les organisateurs du tournoi ont pris en charge l'hébergement à Majorque, les 22 membres de l'équipe vivant pour la première fois à l'extérieur de la Mauritanie. La réalité du football international s'est avérée impitoyable pour Sid'Ahmed et son équipe lorsqu'elles ont affronté les Espagnoles de moins de 19 ans, ainsi que l'Inde et la Bolivie. Lire aussi : Ce que le football masculin peut apprendre du football féminin Et si les hommes et les femmes jouaient au football ensemble ? Tacko Diabira a marqué l'unique but de la Mauritanie. "En tant que capitaine, j'ai essayé de calmer les filles à chaque match", explique Sid'Ahmed. "Je leur ai dit que c'était une première expérience et que nous devions jouer sans stress. Tu vas au stade et tu fais ce que tu peux". "Vous essayez d'apprendre et de jouer autant que possible. Vous devez imaginer que nous venons de Mauritanie. C'est donc une grande transition que de passer de Djibouti à l'Espagne. Jour après jour, notre ambition grandit." A l'avenir, la Mauritanie veut laisser une empreinte sur le football africain avec l'ambition de se qualifier pour la Coupe d'Afrique des Nations féminine. Ils peuvent s'inspirer de leurs homologues masculins, qui ont déjà été classés quatrième meilleure équipe du monde derrière le Bhoutan, Saint-Marin et les îles Turques et Caïques avant d'atteindre la phase finale continentale plus tôt cette année. A regarder : "Il a fallu combien d'années à l'équipe masculine pour arriver là où ils sont ?", s'interroge Oumou Kane. "Ma vision est de participer à la Coupe d'Afrique des Nations et à la Coupe du Monde 2027". "Je veux y voir la Mauritanie. Le tournoi Cotif fait comprendre aux Mauritaniens que l'équipe nationale est là." "En Mauritanie, le football féminin fait l'objet d'une plus grande attention. L'équipe nationale a des gens qui parlent. Certains seront d'accord, d'autres non, mais nous nous en occuperons."
https://www.bbc.com/afrique/sports-49552994
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Facebook promet un internet moins cher en Afrique
Le géant américain des médias sociaux Facebook affirme que ses investissements dans la connectivité Internet en Afrique permettront à l'économie du continent de croître de près de 60 milliards de dollars (47 milliards de livres sterling) d'ici 2024.Un rapport publié par l'entreprise montre qu'une augmentation de l'accès à l'internet permettrait de réduire considérablement le coût de l'internet sur le continent.Facebook affirme qu'elle investit dans des centres de données, des câbles sous-marins et des infrastructures wi-fi pour permettre à un plus grand nombre de personnes en Afrique subsaharienne d'accéder à l'internet et pour stimuler l'adoption du commerce électronique et des demandes d'emploi en ligne. Lire aussi: "Je me suis privé de repas pour acheter un pass internet" Comment les inégalités dans l'accès à internet affectent les chances dans la vie À ce jour, la société de médias sociaux a lancé des services wi-fi dans sept pays et a étendu la couverture 3G à quatre millions de personnes en Ouganda et au Nigeria. Plus de la moitié de la population de l'Afrique subsaharienne n'a pas accès à l'internet, et les services sont plus chers que dans d'autres régions du monde.Les recherches menées par l'Alliance pour une connexion internet abordable montrent qu'en moyenne sur le continent africain, 1 Go de données représentait 8 % du revenu moyen à la fin de 2018 - contre 2,7 % dans les Amériques et 1,5 % en Asie.On estime que les applications Facebook telles que Instagram et WhatsApp représentent 20 % du trafic internet total dans la région.Le réseau de médias sociaux a annoncé que 139 millions de personnes en Afrique ont utilisé la plateforme par mois en 2018. Regarder aussi:
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