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Coronavirus : Il faut porter un masque dans les lieux publics bondés, selon un organisme scientifique
Tout le monde devrait se couvrir le visage en sortant de la maison afin de lutter contre les coronavirus, a déclaré le directeur de l'académie nationale des sciences du Royaume-Uni. Le professeur Sir Venki Ramakrishnan, président de la Royal Society, a déclaré que ces protections devraient être portées "chaque fois que vous êtes dans des espaces publics très fréquentés". Il a ajouté qu'il était prouvé qu'ils protégeaient à la fois celui qui les porte et ceux qui les entourent. Les directives actuelles sur les protections faciales varient d'un pays à l'autre, mais Public Health England estimait précédemment qu'il n'était pas nécessaire de les porter à l'extérieur. Le professeur Ramakrishnan a déclaré que le public restait "sceptique" quant à leurs avantages car "le message n'a pas été assez clair" et les directives ont été incohérentes. "Ce que nous aimerions que le gouvernement soit un peu plus fort et plus clair sur le message et l'exige chaque fois que vous êtes dans des espaces publics bondés où vous ne pouvez pas vous éloigner de plus de deux mètres de la personne suivante", explique-t-il. "Si vous êtes dans un lieu très fréquenté, vous devez porter un masque", dit-il. Les experts du groupe consultatif scientifique du gouvernement sont partagés quant à l'utilisation des masques. Certains font état de preuves indiquant que les masques ne semblent pas ralentir la propagation de la pandémie dans les pays asiatiques, et d'autres craignent qu'ils ne donnent à certains un faux sentiment de sécurité. Mais il y a un consensus sur le fait qu'ils peuvent réduire le risque qu'une personne infectée transmette le virus à quelqu'un d'autre. Le gouvernement a déclaré que les masques peuvent être fabriqués à domicile à partir de tissus, et qu'il n'est pas nécessaire qu'ils soient des masques standard pour les hôpitaux. Quelles sont les tendances actuelles en matière de masques faciaux ? Le fait de ne pas porter de masque devrait être considéré comme "antisocial" au même titre que la conduite en état d'ivresse ou le non-port de la ceinture de sécurité, a déclaré le professeur Ramakrishnan. "Ne pas le faire augmente le risque pour tout le monde, des agents de santé à votre grand-mère", dit-il. En juin, l'Organisation mondiale de la santé a modifié ses conseils sur les protections faciales, en déclarant qu'elles devraient être portées en public lorsque la distanciation sociale n'est pas possible pour aider à stopper la propagation du coronavirus - mais les pays fixent leurs propres directives et lois. L'OMS avait précédemment fait valoir qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour affirmer que les personnes en bonne santé devraient porter des masques, malgré leur utilisation répandue dans de nombreux pays. Le professeur Paul Edelstein, de l'université de Pennsylvanie, qui a rédigé l'autre rapport sur l'efficacité des masques et autres revêtements, a déclaré que les preuves de leur protection étaient "toujours plus claires", mais qu'il y avait aussi "certaines preuves" qu'ils protégeaient le porteur. "Il y a des gens sans symptômes qui vaquent à leurs occupations quotidiennes et qui, sans le savoir, expirent des gouttelettes porteuses du virus", a-t-il déclaré. "S'ils avaient le visage couvert, la majorité de ces gouttelettes seraient capturées avant qu'elles ne puissent infecter d'autres personnes. Le fait de porter des protections faciales peut aider à sauver des vies et à prévenir des maladies invalidantes".
Coronavirus : Il faut porter un masque dans les lieux publics bondés, selon un organisme scientifique Tout le monde devrait se couvrir le visage en sortant de la maison afin de lutter contre les coronavirus, a déclaré le directeur de l'académie nationale des sciences du Royaume-Uni. Le professeur Sir Venki Ramakrishnan, président de la Royal Society, a déclaré que ces protections devraient être portées "chaque fois que vous êtes dans des espaces publics très fréquentés". Il a ajouté qu'il était prouvé qu'ils protégeaient à la fois celui qui les porte et ceux qui les entourent. Les directives actuelles sur les protections faciales varient d'un pays à l'autre, mais Public Health England estimait précédemment qu'il n'était pas nécessaire de les porter à l'extérieur. Le professeur Ramakrishnan a déclaré que le public restait "sceptique" quant à leurs avantages car "le message n'a pas été assez clair" et les directives ont été incohérentes. "Ce que nous aimerions que le gouvernement soit un peu plus fort et plus clair sur le message et l'exige chaque fois que vous êtes dans des espaces publics bondés où vous ne pouvez pas vous éloigner de plus de deux mètres de la personne suivante", explique-t-il. "Si vous êtes dans un lieu très fréquenté, vous devez porter un masque", dit-il. Les experts du groupe consultatif scientifique du gouvernement sont partagés quant à l'utilisation des masques. Certains font état de preuves indiquant que les masques ne semblent pas ralentir la propagation de la pandémie dans les pays asiatiques, et d'autres craignent qu'ils ne donnent à certains un faux sentiment de sécurité. Mais il y a un consensus sur le fait qu'ils peuvent réduire le risque qu'une personne infectée transmette le virus à quelqu'un d'autre. Le gouvernement a déclaré que les masques peuvent être fabriqués à domicile à partir de tissus, et qu'il n'est pas nécessaire qu'ils soient des masques standard pour les hôpitaux. Quelles sont les tendances actuelles en matière de masques faciaux ? Le fait de ne pas porter de masque devrait être considéré comme "antisocial" au même titre que la conduite en état d'ivresse ou le non-port de la ceinture de sécurité, a déclaré le professeur Ramakrishnan. "Ne pas le faire augmente le risque pour tout le monde, des agents de santé à votre grand-mère", dit-il. En juin, l'Organisation mondiale de la santé a modifié ses conseils sur les protections faciales, en déclarant qu'elles devraient être portées en public lorsque la distanciation sociale n'est pas possible pour aider à stopper la propagation du coronavirus - mais les pays fixent leurs propres directives et lois. L'OMS avait précédemment fait valoir qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour affirmer que les personnes en bonne santé devraient porter des masques, malgré leur utilisation répandue dans de nombreux pays. Le professeur Paul Edelstein, de l'université de Pennsylvanie, qui a rédigé l'autre rapport sur l'efficacité des masques et autres revêtements, a déclaré que les preuves de leur protection étaient "toujours plus claires", mais qu'il y avait aussi "certaines preuves" qu'ils protégeaient le porteur. "Il y a des gens sans symptômes qui vaquent à leurs occupations quotidiennes et qui, sans le savoir, expirent des gouttelettes porteuses du virus", a-t-il déclaré. "S'ils avaient le visage couvert, la majorité de ces gouttelettes seraient capturées avant qu'elles ne puissent infecter d'autres personnes. Le fait de porter des protections faciales peut aider à sauver des vies et à prévenir des maladies invalidantes".
https://www.bbc.com/afrique/monde-52929795
5sports
Le footballeur sénégalais Babacar Sarr recherché pour une affaire de viol
Le footballeur sénégalais est recherché pour une affaire de viol en Norvège. Un mandat d'arrêt international a été émis à son encontre. Sarr, qui a clamé son innocence, est devenu introuvable. Le milieu de terrain sénégalais, devenu célèbre dans le football norvégien, a monnayé son talent en Russie et en Arabie Saoudite. Il a été un joueur vedette de Molde, un club norvégien de première division qu'il a rejoint en 2016. Il y a joué pendant environ deux ans, sous la direction du technicien Ole Gunnar Solskjaer, l'actuel entraîneur de Manchester United. "Le moteur de l'équipe" A Molde, Sarr était "le moteur de l'équipe", déclare Lars Johnsen, journaliste à Josimar, un site internet norvégien. Mais le footballeur a été confronté à plusieurs allégations de viol. Il a été accusé pour la première fois en 2015, alors qu'il jouait pour une autre équipe norvégienne. Une femme l'accuse de l'avoir violée lors d'un voyage de fin de saison à Stockholm. La police a mené une enquêté, même si une plainte n'avait pas été déposée contre le joueur. Après son transfert à Molde, Sarr a dû faire face à d'autres accusations de viol, qu'il a toutes niées. En mars 2018, il est accusé pour la première fois d'un viol qui se serait déroulé dans un appartement de Molde en 2017. Des militants se sont ensuite présentés aux matchs de son équipe, avec des banderoles, pour dénoncer des actes de viol présumés de Sarr. Au terme d'un procès au pénal et au civil, le footballeur a été déclaré non coupable de viol, en août 2018. Mais il a été condamné à verser à la partie civile une indemnité de 150 000 couronnes norvégiennes (environ 9,5 millions de francs CFA) après que le tribunal a statué en sa faveur sur la plainte civile. Les deux parties ont fait appel du verdict. Le contrat du joueur avec Molde a ensuite été annulé d'un commun accord en janvier 2019. Selon des journaux norvégiens, Molde avait déploré "une période difficile pour le joueur comme pour le club". L'audience d'appel contre son acquittement a été fixée à février 2019. Mais elle a dû être reportée, car l'accusé et un témoin n'avaient pas comparu devant le tribunal. En Norvège, un procès pénal ne peut pas avoir lieu pour des crimes graves, si le suspect n'est pas présent. A ce moment-là, Babacar Sarr était déjà en Russie, à des milliers de kilomètres de la Norvège. "Une énorme erreur de la police" En février 2019, Sarr rejoint Yenisey Krasnoyarsk, une équipe de première division russe. En raison d'importants investissements faits par de riches propriétaires de clubs, la ligue russe est désormais la septième ligue de football la mieux payée du monde. Un grand pas en avant dans la carrière du footballeur sénégalais. Et la procédure d'extradition entre la Russie et d'autres pays est très compliquée. Puis, en juin de l'année dernière, juste avant qu'il ne doive comparaître devant le tribunal norvégien pour l'audience d'appel qui avait été reportée, Sarr a signé avec un club saoudien. A peu près à la même époque, la justice norvégienne avait émis un mandat d'arrêt international à son encontre, par l'intermédiaire d'Interpol, la police internationale, l'Organisation internationale de police criminelle. Babacar Sarr a rejoint le Damac FC, une équipe en pleine ascension dans la première division saoudienne. Il s'installe en Arabie Saoudite, un pays qui n'a pas signé de traité d'extradition avec la Norvège. Mais en janvier dernier, le contrat de Sarr avec le Damac FC est soudainement annulé, avant la fin de la saison. Le Damac FC n'a pas répondu à la question de la BBC de savoir pourquoi le contrat a été rompu entre le club et le footballeur. A peu près au même moment, le joueur est accusé d'un second viol, qui se serait déroulé à Oslo, lors de la fête de fin de saison de Molde, en novembre 2018. Cette deuxième accusation a été récemment abandonnée parce que la police d'Oslo n'a pas informé Babacar Sarr dans les trois mois suivant la demande du procureur, le délai autorisé par la loi norvégienne. Le bureau du procureur d'Oslo a déclaré à la BBC que la police avait "échoué dans ses tentatives de signifier l'acte d'accusation à M. Sarr". Cela a été décrit par un professeur de droit de l'université de Bergen comme "une énorme erreur de la police". La police d'Oslo a dit à la BBC qu'elle n'était pas en mesure de commenter une affaire déjà transférées au procureur. Depuis janvier dernier, on en sait très peu de choses, concernant l'endroit où se trouve le joueur. Aucun autre club ne semble l'avoir recruté. Aucune nouvelle de lui depuis le dernier de ses 13 matchs avec le Damac FC. Un tweet que Damac avait posté pour à l'arrivée de Sarr dans le club, l'année dernière, semble avoir été supprimé. La BBC n'a pu trouver aucune autre information le concernant sur le compte Twitter du club. Le compte Instagram de Sarr, qui était public, est maintenant privé. "Il est peut-être au Sénégal" L'histoire du footballeur a fait la une des journaux le mois dernier, après que l'une de ses victimes présumées a déclaré au Daily Telegraph qu'elle pensait que Solskjaer n'était "pas apte à diriger" Manchester United après sa décision de continuer à employer Sarr à Molde après sa première accusation. Cette plaignante pense que les joueurs de football accusés d'agressions sexuelles ne devraient pas être autorisés à continuer à jouer, tant que l'affaire n'aura pas été jugée. Manchester United a déclaré au Daily Telegraph que Solskjaer a pleinement respecté la procédure régulière du système juridique norvégien. En réponse à cette affaire, des militants britanniques ont demandé aux clubs de football de suspendre les joueurs s'ils sont jugés pour des délits sexuels graves. Aucun club n'ayant de contrat avec Babacar Sarr, on ignore où se trouve le joueur. La procureure générale de la Norvège, Ingvild Thorn Nordheim, a émis un mandat d'arrêt international à son encontre. Elle affirme que Sarr et ses avocats n'ont répondu à aucune des correspondances qu'elle leur a envoyées. La BBC a obtenu des documents selon lesquels la justice norvégienne a demandé sans succès aux autorités saoudiennes de dire où il se trouve. Selon Lars Johnsen, tout indique qu'il est toujours en Arabie Saoudite. Mais la journaliste dit ne pas en être sûre. "Il est peut-être au Sénégal", ajoute-t-elle. Ou alors Sarr cherchera à faire rejoindre un nouveau club et pourrait donc bientôt quitter l'Arabie Saoudite s'il ne l'a pas déjà fait, espère Johnsen. Pour l'instant, sa localisation - ainsi que la question de savoir s'il reviendra en Norvège pour y être jugé en appel - est un mystère. L'avocat de Sarr, Yvonne Larsen, a déclaré à la BBC que la question du premier viol avait déjà été "tranchée", que le footballeur avait été déclaré non coupable. L'international sénégalais a continué à jouer au football pendant qu'il était accusé, parce que "tout le monde est innocent jusqu'à ce que la culpabilité soit prouvée par la loi, et M. Sarr est toujours innocent". "Il n'y a rien d'étrange à cette situation", a soutenu Me Larsen. L'une des victimes présumées a décidé de s'éloigner de Molde. Elle "n'espère pas que l'appel aura lieu" et veut reconstruire sa vie dans une autre ville.
Le footballeur sénégalais Babacar Sarr recherché pour une affaire de viol Le footballeur sénégalais est recherché pour une affaire de viol en Norvège. Un mandat d'arrêt international a été émis à son encontre. Sarr, qui a clamé son innocence, est devenu introuvable. Le milieu de terrain sénégalais, devenu célèbre dans le football norvégien, a monnayé son talent en Russie et en Arabie Saoudite. Il a été un joueur vedette de Molde, un club norvégien de première division qu'il a rejoint en 2016. Il y a joué pendant environ deux ans, sous la direction du technicien Ole Gunnar Solskjaer, l'actuel entraîneur de Manchester United. "Le moteur de l'équipe" A Molde, Sarr était "le moteur de l'équipe", déclare Lars Johnsen, journaliste à Josimar, un site internet norvégien. Mais le footballeur a été confronté à plusieurs allégations de viol. Il a été accusé pour la première fois en 2015, alors qu'il jouait pour une autre équipe norvégienne. Une femme l'accuse de l'avoir violée lors d'un voyage de fin de saison à Stockholm. La police a mené une enquêté, même si une plainte n'avait pas été déposée contre le joueur. Après son transfert à Molde, Sarr a dû faire face à d'autres accusations de viol, qu'il a toutes niées. En mars 2018, il est accusé pour la première fois d'un viol qui se serait déroulé dans un appartement de Molde en 2017. Des militants se sont ensuite présentés aux matchs de son équipe, avec des banderoles, pour dénoncer des actes de viol présumés de Sarr. Au terme d'un procès au pénal et au civil, le footballeur a été déclaré non coupable de viol, en août 2018. Mais il a été condamné à verser à la partie civile une indemnité de 150 000 couronnes norvégiennes (environ 9,5 millions de francs CFA) après que le tribunal a statué en sa faveur sur la plainte civile. Les deux parties ont fait appel du verdict. Le contrat du joueur avec Molde a ensuite été annulé d'un commun accord en janvier 2019. Selon des journaux norvégiens, Molde avait déploré "une période difficile pour le joueur comme pour le club". L'audience d'appel contre son acquittement a été fixée à février 2019. Mais elle a dû être reportée, car l'accusé et un témoin n'avaient pas comparu devant le tribunal. En Norvège, un procès pénal ne peut pas avoir lieu pour des crimes graves, si le suspect n'est pas présent. A ce moment-là, Babacar Sarr était déjà en Russie, à des milliers de kilomètres de la Norvège. "Une énorme erreur de la police" En février 2019, Sarr rejoint Yenisey Krasnoyarsk, une équipe de première division russe. En raison d'importants investissements faits par de riches propriétaires de clubs, la ligue russe est désormais la septième ligue de football la mieux payée du monde. Un grand pas en avant dans la carrière du footballeur sénégalais. Et la procédure d'extradition entre la Russie et d'autres pays est très compliquée. Puis, en juin de l'année dernière, juste avant qu'il ne doive comparaître devant le tribunal norvégien pour l'audience d'appel qui avait été reportée, Sarr a signé avec un club saoudien. A peu près à la même époque, la justice norvégienne avait émis un mandat d'arrêt international à son encontre, par l'intermédiaire d'Interpol, la police internationale, l'Organisation internationale de police criminelle. Babacar Sarr a rejoint le Damac FC, une équipe en pleine ascension dans la première division saoudienne. Il s'installe en Arabie Saoudite, un pays qui n'a pas signé de traité d'extradition avec la Norvège. Mais en janvier dernier, le contrat de Sarr avec le Damac FC est soudainement annulé, avant la fin de la saison. Le Damac FC n'a pas répondu à la question de la BBC de savoir pourquoi le contrat a été rompu entre le club et le footballeur. A peu près au même moment, le joueur est accusé d'un second viol, qui se serait déroulé à Oslo, lors de la fête de fin de saison de Molde, en novembre 2018. Cette deuxième accusation a été récemment abandonnée parce que la police d'Oslo n'a pas informé Babacar Sarr dans les trois mois suivant la demande du procureur, le délai autorisé par la loi norvégienne. Le bureau du procureur d'Oslo a déclaré à la BBC que la police avait "échoué dans ses tentatives de signifier l'acte d'accusation à M. Sarr". Cela a été décrit par un professeur de droit de l'université de Bergen comme "une énorme erreur de la police". La police d'Oslo a dit à la BBC qu'elle n'était pas en mesure de commenter une affaire déjà transférées au procureur. Depuis janvier dernier, on en sait très peu de choses, concernant l'endroit où se trouve le joueur. Aucun autre club ne semble l'avoir recruté. Aucune nouvelle de lui depuis le dernier de ses 13 matchs avec le Damac FC. Un tweet que Damac avait posté pour à l'arrivée de Sarr dans le club, l'année dernière, semble avoir été supprimé. La BBC n'a pu trouver aucune autre information le concernant sur le compte Twitter du club. Le compte Instagram de Sarr, qui était public, est maintenant privé. "Il est peut-être au Sénégal" L'histoire du footballeur a fait la une des journaux le mois dernier, après que l'une de ses victimes présumées a déclaré au Daily Telegraph qu'elle pensait que Solskjaer n'était "pas apte à diriger" Manchester United après sa décision de continuer à employer Sarr à Molde après sa première accusation. Cette plaignante pense que les joueurs de football accusés d'agressions sexuelles ne devraient pas être autorisés à continuer à jouer, tant que l'affaire n'aura pas été jugée. Manchester United a déclaré au Daily Telegraph que Solskjaer a pleinement respecté la procédure régulière du système juridique norvégien. En réponse à cette affaire, des militants britanniques ont demandé aux clubs de football de suspendre les joueurs s'ils sont jugés pour des délits sexuels graves. Aucun club n'ayant de contrat avec Babacar Sarr, on ignore où se trouve le joueur. La procureure générale de la Norvège, Ingvild Thorn Nordheim, a émis un mandat d'arrêt international à son encontre. Elle affirme que Sarr et ses avocats n'ont répondu à aucune des correspondances qu'elle leur a envoyées. La BBC a obtenu des documents selon lesquels la justice norvégienne a demandé sans succès aux autorités saoudiennes de dire où il se trouve. Selon Lars Johnsen, tout indique qu'il est toujours en Arabie Saoudite. Mais la journaliste dit ne pas en être sûre. "Il est peut-être au Sénégal", ajoute-t-elle. Ou alors Sarr cherchera à faire rejoindre un nouveau club et pourrait donc bientôt quitter l'Arabie Saoudite s'il ne l'a pas déjà fait, espère Johnsen. Pour l'instant, sa localisation - ainsi que la question de savoir s'il reviendra en Norvège pour y être jugé en appel - est un mystère. L'avocat de Sarr, Yvonne Larsen, a déclaré à la BBC que la question du premier viol avait déjà été "tranchée", que le footballeur avait été déclaré non coupable. L'international sénégalais a continué à jouer au football pendant qu'il était accusé, parce que "tout le monde est innocent jusqu'à ce que la culpabilité soit prouvée par la loi, et M. Sarr est toujours innocent". "Il n'y a rien d'étrange à cette situation", a soutenu Me Larsen. L'une des victimes présumées a décidé de s'éloigner de Molde. Elle "n'espère pas que l'appel aura lieu" et veut reconstruire sa vie dans une autre ville.
https://www.bbc.com/afrique/sports-51782688
2health
Le pénis: ce que vous aimeriez savoir sur cet organe sans peut-être oser le demander
Le pénis est passé ici sur la table de consultation du Professeur Kimassoum Rimtebaye, chef du service d'urologie à l'hôpital général de référence national de Ndjaména et chef de département de chirurgie à la faculté de sciences de la santé humaine de l'université de Ndjaména. Le pénis est un organe qui est appelé à grandir durant toute la période de la croissance de l'homme. Et donc il n'y a pas de taille standard du pénis. Maintenant nous allons prendre l'exemple d'un adulte qui a plus de 20 ans dont la croissance est maintenant arrêtée. Lire aussi : Généralement le pénis de cet adulte varie en longueur entre 6 à 10 cm lorsque ce pénis n'est pas en érection. Parce que s'il est en érection, sa taille est emmenée à encore augmenter et le coefficient de dilatation durant l'érection n'est pas univoque chez tous les hommes. Il y en a qui, en érection, vont augmenter leur pénis seulement de deux centimètres, il y en a qui peuvent faire augmenter leur pénis de 6 cm, de 8 cm voire même doubler la taille. Oui il existe des médicaments ou traitement médicaux pour agrandir le pénis. Mais ces traitements c'est lorsque l'on se rend compte que l'enfant, par rapport à son âge, a un pénis trop petit. Et c'est surtout durant la période de croissance parce que si vous avez déjà atteint la limite de votre croissance on ne pourra pas faire grandir votre pénis. Et ça ce sont des traitements qui sont à base d'hormones parce que dans le bilan de ces enfants qui ont un petit pénis, on se rend compte que l'imprégnation hormonale ne se fait pas normalement. Donc il faut leur faire une série d'injections. Après 5 séries d'injections, vous allez réévaluer la taille de ce pénis. Si vous constatez que la taille obtenue est normale pour un enfant de son âge, vous arrêtez parce que ces médicaments peuvent aussi avoir des complications sur la croissance des autres organes par exemple sur la croissance osseuse et autres. Donc oui on peut traiter ça mais rester dans la limite du développement de la verge pour l'âge de l'enfant. Souvent ce sont des gens qui viennent nous dire qu'ils ont des difficultés à développer une érection normale pour leur permettre d'avoir un acte sexuel normal. Il faut aider ces personnes. Il faut faire un bilan pour savoir où se situe le problème, où se situe le déficit et cibler ce déficit là pour traiter. Parce que si on ne fait pas ça on peut donner des médicaments qui vont avoir des conséquences très graves pour cette personne. Je prends l'exemple d'une personne qui a un problème cardiaque. On sait aujourd'hui qu'il y a un médicament qu'on appelle viagra, qu'on peut donner à un patient qui a des problèmes de faiblesse sexuelle ça va lui permettre d'avoir des érections. Mais si cette personne a un problème cardiaque sous-jacent, qui est méconnu, et que vous ne faites que lui donner ça vous pouvez provoquer un arrêt cardiaque. Vous prenez un homme qui a plus de 50 ans. Vous le mettez sous testostérone. Il va développer de bonnes érections. Mais il faut faire un bilan pour savoir est ce qu'il n'a pas une prostate qui est en train de se développer, est ce qu'il n'a pas un cancer de la prostate qui est méconnu. Et si jamais vous ne faites pas ce bilan, que vous ne connaissez pas ce statut et que vous lui donnez des médicaments à base d'hormone testiculaire, vous allez faire flamber sa prostate, vous allez faire flamber encore son cancer de la prostate. Donc en voulant avoir l'érection, vous allez avoir des complications qui sont plus dangereuses. Parce que s'il n'arrive pas à uriner parce que la prostate a bloqué les urines, il va finir par développer une insuffisance rénale. Donc oui pour la performance sexuelle, mais dans la limite aussi. Si c'est avoir des performances seulement pour impressionner sa partenaire, ou les gens veulent que vous leur donnez beaucoup de médicaments pour aller faire peut-être au courant de la même nuit plus de 5 fois des rapports sexuels, ça aussi c'est dangereux et s'il continue à prendre le viagra il va faire un arrêt cardiaque. Il faut se dire que lorsqu'on fait un rapport sexuel normal, jusqu'à l'éjaculation, c'est l'équivalent d'un effort de 16 kilomètres à pied. La circoncision diminue le risque d'infection sexuellement transmissible mais cela n'élimine pas le risque. De nos jours aussi, on sait aussi que cela protège contre le cancer de la verge. Vous voyez dans des localités où la circoncision est faite durant l'enfance, il y a moins de cancer de la verge. Maintenant, l'intérêt de garder le prépuce donc de ne pas faire la circoncision c'est quoi ? Cette peau-là, on a une maladie du pénis qu'on appelle le rétrécissement de l'urètre. Quand c'est rétréci vous avez des difficultés à uriner et toute la partie rétrécie il faut opérer et enlever. Lorsque que vous l'enlevez, il faut trouver un autre matériel pour la remplacer. Et le matériel le plus adapté, le plus adéquat c'est ce prépuce-là. Donc vous allez voir qu'aujourd'hui, en Europe, presque 80% des Européens ne sont pas circoncis. Mais ça veut dire quoi, ils savent faire la toilette locale, ils décalottent bien, ils nettoient bien donc c'est comme si c'était circoncis aussi. Ils gardent leur prépuce qui pourra demain leur servir si jamais ils sont victimes d'un rétrécissement de l'urètre. A mon avis, il n'y a pas de lien. Quand on pose ce genre de questions c'est pour savoir si les gens qui font beaucoup de rapports sexuels vont développer le cancer de la prostate. C'est faux. Il n' y a pas de lien, c'est deux organes différents, qui développent des maladies différentes. Oui elle existe. Les éléments qui vont vous permettre de vous rendre compte que vous avez fait une fracture : craquement que l'on entend dans notre oreille, déformation, perte de l'érection et la douleur. Le pénis grossit alors parce que le sang est ressorti sous la peau. Lorsque vous avez ces éléments allez vite à l'hôpital voir un chirurgien urologue. Il faut opérér. L'opération va consister à faire sortir tout ce qui est caillot de sang et là où ça s'est fissuré, s'est fracturé, il faut suturer avec du fil non résorbable et vous allez guérir de votre fracture du pénis. Si vous ne vous faites pas opérer, vous n'allez pas mourir mais le caillot de sang qui est là va commencer par se durcir, va déformer votre pénis qui va être dur et l'érection ne pourra plus se développer normalement et donc vous ne pourrez plus dans l'avenir avoir des rapports sexuels et votre organe va vous servir simplement pour uriner.
Le pénis: ce que vous aimeriez savoir sur cet organe sans peut-être oser le demander Le pénis est passé ici sur la table de consultation du Professeur Kimassoum Rimtebaye, chef du service d'urologie à l'hôpital général de référence national de Ndjaména et chef de département de chirurgie à la faculté de sciences de la santé humaine de l'université de Ndjaména. Le pénis est un organe qui est appelé à grandir durant toute la période de la croissance de l'homme. Et donc il n'y a pas de taille standard du pénis. Maintenant nous allons prendre l'exemple d'un adulte qui a plus de 20 ans dont la croissance est maintenant arrêtée. Lire aussi : Généralement le pénis de cet adulte varie en longueur entre 6 à 10 cm lorsque ce pénis n'est pas en érection. Parce que s'il est en érection, sa taille est emmenée à encore augmenter et le coefficient de dilatation durant l'érection n'est pas univoque chez tous les hommes. Il y en a qui, en érection, vont augmenter leur pénis seulement de deux centimètres, il y en a qui peuvent faire augmenter leur pénis de 6 cm, de 8 cm voire même doubler la taille. Oui il existe des médicaments ou traitement médicaux pour agrandir le pénis. Mais ces traitements c'est lorsque l'on se rend compte que l'enfant, par rapport à son âge, a un pénis trop petit. Et c'est surtout durant la période de croissance parce que si vous avez déjà atteint la limite de votre croissance on ne pourra pas faire grandir votre pénis. Et ça ce sont des traitements qui sont à base d'hormones parce que dans le bilan de ces enfants qui ont un petit pénis, on se rend compte que l'imprégnation hormonale ne se fait pas normalement. Donc il faut leur faire une série d'injections. Après 5 séries d'injections, vous allez réévaluer la taille de ce pénis. Si vous constatez que la taille obtenue est normale pour un enfant de son âge, vous arrêtez parce que ces médicaments peuvent aussi avoir des complications sur la croissance des autres organes par exemple sur la croissance osseuse et autres. Donc oui on peut traiter ça mais rester dans la limite du développement de la verge pour l'âge de l'enfant. Souvent ce sont des gens qui viennent nous dire qu'ils ont des difficultés à développer une érection normale pour leur permettre d'avoir un acte sexuel normal. Il faut aider ces personnes. Il faut faire un bilan pour savoir où se situe le problème, où se situe le déficit et cibler ce déficit là pour traiter. Parce que si on ne fait pas ça on peut donner des médicaments qui vont avoir des conséquences très graves pour cette personne. Je prends l'exemple d'une personne qui a un problème cardiaque. On sait aujourd'hui qu'il y a un médicament qu'on appelle viagra, qu'on peut donner à un patient qui a des problèmes de faiblesse sexuelle ça va lui permettre d'avoir des érections. Mais si cette personne a un problème cardiaque sous-jacent, qui est méconnu, et que vous ne faites que lui donner ça vous pouvez provoquer un arrêt cardiaque. Vous prenez un homme qui a plus de 50 ans. Vous le mettez sous testostérone. Il va développer de bonnes érections. Mais il faut faire un bilan pour savoir est ce qu'il n'a pas une prostate qui est en train de se développer, est ce qu'il n'a pas un cancer de la prostate qui est méconnu. Et si jamais vous ne faites pas ce bilan, que vous ne connaissez pas ce statut et que vous lui donnez des médicaments à base d'hormone testiculaire, vous allez faire flamber sa prostate, vous allez faire flamber encore son cancer de la prostate. Donc en voulant avoir l'érection, vous allez avoir des complications qui sont plus dangereuses. Parce que s'il n'arrive pas à uriner parce que la prostate a bloqué les urines, il va finir par développer une insuffisance rénale. Donc oui pour la performance sexuelle, mais dans la limite aussi. Si c'est avoir des performances seulement pour impressionner sa partenaire, ou les gens veulent que vous leur donnez beaucoup de médicaments pour aller faire peut-être au courant de la même nuit plus de 5 fois des rapports sexuels, ça aussi c'est dangereux et s'il continue à prendre le viagra il va faire un arrêt cardiaque. Il faut se dire que lorsqu'on fait un rapport sexuel normal, jusqu'à l'éjaculation, c'est l'équivalent d'un effort de 16 kilomètres à pied. La circoncision diminue le risque d'infection sexuellement transmissible mais cela n'élimine pas le risque. De nos jours aussi, on sait aussi que cela protège contre le cancer de la verge. Vous voyez dans des localités où la circoncision est faite durant l'enfance, il y a moins de cancer de la verge. Maintenant, l'intérêt de garder le prépuce donc de ne pas faire la circoncision c'est quoi ? Cette peau-là, on a une maladie du pénis qu'on appelle le rétrécissement de l'urètre. Quand c'est rétréci vous avez des difficultés à uriner et toute la partie rétrécie il faut opérer et enlever. Lorsque que vous l'enlevez, il faut trouver un autre matériel pour la remplacer. Et le matériel le plus adapté, le plus adéquat c'est ce prépuce-là. Donc vous allez voir qu'aujourd'hui, en Europe, presque 80% des Européens ne sont pas circoncis. Mais ça veut dire quoi, ils savent faire la toilette locale, ils décalottent bien, ils nettoient bien donc c'est comme si c'était circoncis aussi. Ils gardent leur prépuce qui pourra demain leur servir si jamais ils sont victimes d'un rétrécissement de l'urètre. A mon avis, il n'y a pas de lien. Quand on pose ce genre de questions c'est pour savoir si les gens qui font beaucoup de rapports sexuels vont développer le cancer de la prostate. C'est faux. Il n' y a pas de lien, c'est deux organes différents, qui développent des maladies différentes. Oui elle existe. Les éléments qui vont vous permettre de vous rendre compte que vous avez fait une fracture : craquement que l'on entend dans notre oreille, déformation, perte de l'érection et la douleur. Le pénis grossit alors parce que le sang est ressorti sous la peau. Lorsque vous avez ces éléments allez vite à l'hôpital voir un chirurgien urologue. Il faut opérér. L'opération va consister à faire sortir tout ce qui est caillot de sang et là où ça s'est fissuré, s'est fracturé, il faut suturer avec du fil non résorbable et vous allez guérir de votre fracture du pénis. Si vous ne vous faites pas opérer, vous n'allez pas mourir mais le caillot de sang qui est là va commencer par se durcir, va déformer votre pénis qui va être dur et l'érection ne pourra plus se développer normalement et donc vous ne pourrez plus dans l'avenir avoir des rapports sexuels et votre organe va vous servir simplement pour uriner.
https://www.bbc.com/afrique/region-59137105
5sports
CAN 2019 : la leçon du Mali aux débutants
Le Mali a livré une prestation impressionnante à Suez contre la Mauritanie pour son premier match dans le groupe E. Les Mauritaniens se sont inclinés 4 à 1. Abdoulay Diaby a ouvert le score sur une frappe depuis l'entrée de la surface pour donner l'avantage aux Aigles. Un penalty de Moussa Marega avant la mi-temps et un but d'Adama Traoré ont creusé l'écart, avant que Moctar Sidi El Hacen ne marque un but pour la Mauritanie sur penalty. Adama Traoré de Metz complète le score en se plaçant à l'entrée de la surface de réparation. La Mauritanie, débutante à la Coupe d'Afrique des Nations, a fait bonne figure, mais le résultat a rarement été mis en doute après le sublime coup d'envoi de Diaby. Dans leur prochain match du Groupe E samedi, les Mauritaniens affronteront l'Angola, tandis que le Mali affrontera la Tunisie vendredi. La performance du Mali a montré qu'il est prêt à mettre en péril la domination tunisienne dans ce groupe, tandis que la Mauritanie va certainement jouer avec moins de pression lors du prochain match contre l'Angola si elle veut conserver l'espoir d'une place peu probable en phase à élimination directe.
CAN 2019 : la leçon du Mali aux débutants Le Mali a livré une prestation impressionnante à Suez contre la Mauritanie pour son premier match dans le groupe E. Les Mauritaniens se sont inclinés 4 à 1. Abdoulay Diaby a ouvert le score sur une frappe depuis l'entrée de la surface pour donner l'avantage aux Aigles. Un penalty de Moussa Marega avant la mi-temps et un but d'Adama Traoré ont creusé l'écart, avant que Moctar Sidi El Hacen ne marque un but pour la Mauritanie sur penalty. Adama Traoré de Metz complète le score en se plaçant à l'entrée de la surface de réparation. La Mauritanie, débutante à la Coupe d'Afrique des Nations, a fait bonne figure, mais le résultat a rarement été mis en doute après le sublime coup d'envoi de Diaby. Dans leur prochain match du Groupe E samedi, les Mauritaniens affronteront l'Angola, tandis que le Mali affrontera la Tunisie vendredi. La performance du Mali a montré qu'il est prêt à mettre en péril la domination tunisienne dans ce groupe, tandis que la Mauritanie va certainement jouer avec moins de pression lors du prochain match contre l'Angola si elle veut conserver l'espoir d'une place peu probable en phase à élimination directe.
https://www.bbc.com/afrique/sports-48753200
5sports
La Fifa suspend le Sierra-Léonais Abu Bakarr Kabba pour cinq ans
Le dirigeant sportif est condamné à payer une amende de 50 000 dollars US, l'équivalent de 26,6 millions de francs CFA. La Fifa a reconnu Abu Bakarr Kabba "coupable d'avoir accepté et perçu des pots-de-vin", dans une opération de trucage de matchs internationaux. Kabba, secrétaire général par intérim de la SLFA, était l'un des 15 joueurs et officiels initialement suspendus en 2014 lors d'une enquête sur un match truqué. La présidente de la SLFA, Isha Johansen, qui s'est longtemps battue pour la tenue d'une enquête sur les matchs en question, s'est réjouie de la décision de la Fifa. "Après des années au cours desquelles le sport préféré de notre pays a fait l'objet d'allégations (…) d'irrégularités en matière de matchs truqués et de paris, l'annonce de l'inculpation d'anciens dirigeants de la Sierra Leone ne peut que servir les intérêts de la nation", dit-elle dans un communiqué. Lire aussi : La Fifa met fin à la suspension de Kalusha Bwalya La FIFA prolonge la suspension de Kwesi Nyantakyi "J'espère que l'aube d'une nouvelle ère du football sierra-léonais est à portée de main", ajoute Isha Johansen. L'enquête de la Fifa a été retardée à plusieurs reprises. Elle portait sur plusieurs matchs dont une rencontre de qualification pour la Coupe du monde entre la Sierra Leone et l'Afrique du Sud en 2008. En avril, Ibrahim Kargbo, un ancien capitaine de l'équipe nationale sierra-léonaise, a fait l'objet d'une suspension à vie, durant laquelle il ne doit exercer aucune activité liée au football. Il lui est reproché d'avoir pris part à des trucages de matchs internationaux. Aucune information n'a été donnée sur les matchs pour lesquels il avait été sanctionné.
La Fifa suspend le Sierra-Léonais Abu Bakarr Kabba pour cinq ans Le dirigeant sportif est condamné à payer une amende de 50 000 dollars US, l'équivalent de 26,6 millions de francs CFA. La Fifa a reconnu Abu Bakarr Kabba "coupable d'avoir accepté et perçu des pots-de-vin", dans une opération de trucage de matchs internationaux. Kabba, secrétaire général par intérim de la SLFA, était l'un des 15 joueurs et officiels initialement suspendus en 2014 lors d'une enquête sur un match truqué. La présidente de la SLFA, Isha Johansen, qui s'est longtemps battue pour la tenue d'une enquête sur les matchs en question, s'est réjouie de la décision de la Fifa. "Après des années au cours desquelles le sport préféré de notre pays a fait l'objet d'allégations (…) d'irrégularités en matière de matchs truqués et de paris, l'annonce de l'inculpation d'anciens dirigeants de la Sierra Leone ne peut que servir les intérêts de la nation", dit-elle dans un communiqué. Lire aussi : La Fifa met fin à la suspension de Kalusha Bwalya La FIFA prolonge la suspension de Kwesi Nyantakyi "J'espère que l'aube d'une nouvelle ère du football sierra-léonais est à portée de main", ajoute Isha Johansen. L'enquête de la Fifa a été retardée à plusieurs reprises. Elle portait sur plusieurs matchs dont une rencontre de qualification pour la Coupe du monde entre la Sierra Leone et l'Afrique du Sud en 2008. En avril, Ibrahim Kargbo, un ancien capitaine de l'équipe nationale sierra-léonaise, a fait l'objet d'une suspension à vie, durant laquelle il ne doit exercer aucune activité liée au football. Il lui est reproché d'avoir pris part à des trucages de matchs internationaux. Aucune information n'a été donnée sur les matchs pour lesquels il avait été sanctionné.
https://www.bbc.com/afrique/sports-49125892
5sports
Afrique Avenir : SearchYourTeam, la plateforme qui connecte joueurs, recruteurs et centres de formations
Nombreux sont les jeunes footballeurs ou aspirants footballeurs qui ne savent pas vers qui se tourner pour réaliser leurs rêves. Manque d’information, de visibilité ou encore victimes d’arnaques, les jeunes joueurs sont souvent exposés. La start-up SearchYourTeam, une plateforme en ligne, met en relation de jeunes athlètes de 16-24 ans avec des équipes professionnelles pour des essais ou avec des universités en vue d’une obtention de bourses universitaires. Ses fondateurs, Wesley Mukerinkindi et Gaëtan Ekoondo, ont pour ambition de lutter contre la traite des êtres humains dans le sport. Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir : - Wesley Mukerinkindi, entrepreneur, footballeur, étudiant à Utah State University Eastern et Southern Oregon University, passionné par la sociologie - Gaëtan Ekoondo, entrepreneur, étudiant à Harvard University, passionné par l'événementiel
Afrique Avenir : SearchYourTeam, la plateforme qui connecte joueurs, recruteurs et centres de formations Nombreux sont les jeunes footballeurs ou aspirants footballeurs qui ne savent pas vers qui se tourner pour réaliser leurs rêves. Manque d’information, de visibilité ou encore victimes d’arnaques, les jeunes joueurs sont souvent exposés. La start-up SearchYourTeam, une plateforme en ligne, met en relation de jeunes athlètes de 16-24 ans avec des équipes professionnelles pour des essais ou avec des universités en vue d’une obtention de bourses universitaires. Ses fondateurs, Wesley Mukerinkindi et Gaëtan Ekoondo, ont pour ambition de lutter contre la traite des êtres humains dans le sport. Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir : - Wesley Mukerinkindi, entrepreneur, footballeur, étudiant à Utah State University Eastern et Southern Oregon University, passionné par la sociologie - Gaëtan Ekoondo, entrepreneur, étudiant à Harvard University, passionné par l'événementiel
https://www.bbc.com/afrique/region-56838749
5sports
La FIFA bannit un ancien officiel de la Fédération zimbabwéenne de football pour harcèlement sexuel
Un ancien responsable de la Zimbabwe Football Association (Zifa) est banni de ce sport pendant cinq ans et condamné à une amende de 20 000 francs suisses pour avoir harcelé sexuellement trois arbitres féminines. Le comité d'éthique de la Fifa a reconnu Obert Zhoya, qui était secrétaire général de la commission des arbitres de la Zifa, coupable d'avoir "abusé de sa position". La suspension de Zhoya prend effet immédiatement et il sera notifié des motifs de la décision dans les 60 jours à venir. Son amende s'élève à un peu plus de 20 300 $ (13 339 218 FCFA) et il n'a pas encore commenté la décision. "Après une analyse minutieuse des déclarations écrites des victimes ainsi que des diverses preuves recueillies au cours des enquêtes menées, la chambre juridictionnelle a été confortablement convaincue que M. Zhoya avait enfreint [trois articles du] code d'éthique", indique une déclaration sur le site web de la Fifa. Le Zimbabwe a été banni du football mondial par la Fifa en février en raison de l'ingérence du gouvernement dans la gestion du jeu. Cette sanction est intervenue après la suspension du conseil d'administration de la Zifa par la Commission des sports et des loisirs (SRC), nommée par le gouvernement, en novembre de l'année dernière. Le harcèlement sexuel présumé des arbitres était l'une des principales raisons de la suspension du conseil d'administration de la Zifa par la SRC, et l'affaire contre Zhoya est la première à être jugée. Plus tôt cette année, le journal The Guardian a rapporté que les allégations de harcèlement sexuel par Zhoya ont été rapportées pour la première fois au Zimbabwe en septembre 2020. Deux des victimes présumées, toutes deux arbitres, ont officiellement enregistré leurs plaintes auprès du conseil de la Zifa et les allégations ont également été envoyées à la Fifa, à la Confédération africaine de football (Caf) et au Conseil des associations de football d'Afrique australe (Cosafa). Ce n'est que lorsque les victimes présumées ont signalé les faits à la police, en décembre 2021, qu'une enquête officielle a été lancée. "La Fifa a une position stricte contre toutes les formes d'abus dans le football et le comité d'éthique traite tous ces cas conformément au code d'éthique, en tenant compte de la spécificité de chacun", ajoute le communiqué de la Fifa.
La FIFA bannit un ancien officiel de la Fédération zimbabwéenne de football pour harcèlement sexuel Un ancien responsable de la Zimbabwe Football Association (Zifa) est banni de ce sport pendant cinq ans et condamné à une amende de 20 000 francs suisses pour avoir harcelé sexuellement trois arbitres féminines. Le comité d'éthique de la Fifa a reconnu Obert Zhoya, qui était secrétaire général de la commission des arbitres de la Zifa, coupable d'avoir "abusé de sa position". La suspension de Zhoya prend effet immédiatement et il sera notifié des motifs de la décision dans les 60 jours à venir. Son amende s'élève à un peu plus de 20 300 $ (13 339 218 FCFA) et il n'a pas encore commenté la décision. "Après une analyse minutieuse des déclarations écrites des victimes ainsi que des diverses preuves recueillies au cours des enquêtes menées, la chambre juridictionnelle a été confortablement convaincue que M. Zhoya avait enfreint [trois articles du] code d'éthique", indique une déclaration sur le site web de la Fifa. Le Zimbabwe a été banni du football mondial par la Fifa en février en raison de l'ingérence du gouvernement dans la gestion du jeu. Cette sanction est intervenue après la suspension du conseil d'administration de la Zifa par la Commission des sports et des loisirs (SRC), nommée par le gouvernement, en novembre de l'année dernière. Le harcèlement sexuel présumé des arbitres était l'une des principales raisons de la suspension du conseil d'administration de la Zifa par la SRC, et l'affaire contre Zhoya est la première à être jugée. Plus tôt cette année, le journal The Guardian a rapporté que les allégations de harcèlement sexuel par Zhoya ont été rapportées pour la première fois au Zimbabwe en septembre 2020. Deux des victimes présumées, toutes deux arbitres, ont officiellement enregistré leurs plaintes auprès du conseil de la Zifa et les allégations ont également été envoyées à la Fifa, à la Confédération africaine de football (Caf) et au Conseil des associations de football d'Afrique australe (Cosafa). Ce n'est que lorsque les victimes présumées ont signalé les faits à la police, en décembre 2021, qu'une enquête officielle a été lancée. "La Fifa a une position stricte contre toutes les formes d'abus dans le football et le comité d'éthique traite tous ces cas conformément au code d'éthique, en tenant compte de la spécificité de chacun", ajoute le communiqué de la Fifa.
https://www.bbc.com/afrique/articles/cl7dg98wwdeo
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Guerre Russie-Ukraine : "Ma ville est bombardée, mais ma mère en Russie ne me croit pas."
Oleksandra et ses quatre chiens de secours se sont réfugiés dans la salle de bain de son appartement à Kharkiv depuis le début des bombardements. "Quand j'ai entendu les premières explosions, j'ai couru hors de la maison pour aller chercher mes chiens dans leurs enclos à l'extérieur. Les gens paniquaient, abandonnant leurs voitures. J'avais tellement peur", raconte-t-elle. La jeune femme de 25 ans a parlé régulièrement à sa mère, qui vit à Moscou. Mais au cours de ces conversations, et même après avoir envoyé des vidéos de sa ville natale lourdement bombardée, Oleksandra ne parvient pas à convaincre sa mère du danger qu'elle court. "Je ne voulais pas effrayer mes parents, mais j'ai commencé à leur dire directement que des civils et des enfants mouraient", dit-elle. "Mais même s'ils s'inquiètent pour moi, ils continuent à dire que cela n'arrive probablement que par accident, que l'armée russe ne viserait jamais les civils. Que ce sont les Ukrainiens qui tuent leur propre peuple." Il est courant pour les Ukrainiens d'avoir de la famille de l'autre côté de la frontière, en Russie. Mais pour certains, comme Oleksandra, leurs proches russes ont une compréhension contrastée du conflit. Elle pense que cela est dû aux histoires que leur racontent les médias russes, étroitement contrôlés. Oleksandra dit que sa mère ne fait que répéter les récits de ce qu'elle entend sur les chaînes de télévision d'État russes. "J'ai vraiment eu peur quand ma mère a cité exactement la télévision russe. Ils ne font que laver le cerveau des gens. Et les gens leur font confiance", explique Oleksandra. "Mes parents comprennent qu'il y a une action militaire ici. Mais ils disent : 'Les Russes sont venus pour vous libérer. Ils ne vont rien détruire, ils ne vont pas vous toucher. Ils visent seulement les bases militaires'". Pendant que nous interviewions Oleksandra, les bombardements continuaient. La connexion internet étant faible, nous avons dû échanger des messages vocaux. "J'ai presque oublié à quoi ressemble le silence. Ils n'arrêtent pas de bombarder", dit-elle. Mais le même jour, les chaînes de télévision d'État russes n'ont pas mentionné les missiles frappant les quartiers résidentiels de Kharkiv, ni la mort de civils, ni celle de quatre personnes tuées alors qu'elles faisaient la queue pour obtenir de l'eau. Les chaînes de télévision d'État russes justifient la guerre en accusant l'agression ukrainienne et continuent de la qualifier d'"opération spéciale de libération". Tout média russe utilisant les mots "guerre", "invasion" ou "attaque" risque d'être bloqué par l'autorité de régulation des médias du pays pour avoir diffusé des "informations délibérément fausses sur les actions du personnel militaire russe" en Ukraine. Les chaînes de télévision populaires affirment que la menace qui pèse sur les civils ukrainiens ne vient pas des forces armées russes, mais des nationalistes ukrainiens qui utilisent les civils comme boucliers humains. Certains Russes sont descendus dans la rue pour protester contre la guerre, mais ces manifestations ne sont pas passées sur les principales chaînes de télévision d'État. Mykhailo, un restaurateur bien connu de Kiev, n'a pas eu le temps ni l'envie de regarder la couverture télévisée russe de l'invasion. Lorsque les bombardements de la capitale ukrainienne ont commencé, lui et sa femme se concentraient sur la façon de protéger leur fille de six ans et leur petit garçon. La nuit, leurs enfants se réveillaient au son des explosions et ne pouvaient s'arrêter de pleurer. La famille a pris la décision de s'installer dans la banlieue de Kiev, puis de fuir à l'étranger. Ils se sont rendus en Hongrie, où Mykhailo a laissé femme et enfants et est revenu en Ukraine occidentale pour participer à l'effort de guerre. Il s'étonne de ne pas avoir de nouvelles de son père, qui travaille dans un monastère près de Nijni Novgorod, en Russie. Il a appelé son père et lui a décrit ce qui se passait. Son père lui répond que ce n'est pas vrai, qu'il n'y a pas de guerre et qu'en fait, ce sont les Russes qui sauvent l'Ukraine des nazis. Mykhailo a dit qu'il pensait connaître le pouvoir de la propagande russe, mais lorsqu'il l'a entendu de la bouche de son père, il a été dévasté. "Mon propre père ne me croit pas, sachant que je suis là et que je vois tout de mes propres yeux. Et ma mère, son ex-femme, vit cela aussi", dit-il. "Elle se cache avec ma grand-mère dans la salle de bain, à cause des bombardements". Les médias russes sont étroitement contrôlés depuis de nombreuses années et les téléspectateurs reçoivent une vision non critique de la Russie et de ses actions dans le monde. "Le récit de l'État ne montre jamais que la Russie comme un bon gars", déclare le Dr Joanna Szostek, spécialiste de la Russie et des communications politiques à l'université de Glasgow. "Même les histoires qu'ils racontent sur la Seconde Guerre mondiale, la Grande Guerre patriotique, la Russie n'a jamais vraiment fait quelque chose de mal. Et c'est pourquoi ils ne veulent pas y croire maintenant". La plupart des Russes, dit-elle, ne cherchent pas d'autres points de vue. Selon elle, le récit unilatéral très critique à l'égard de l'Occident contribue à expliquer pourquoi les Russes peuvent avoir des opinions opposées à celles de leurs proches dans les pays voisins. "Les personnes qui critiquent la Russie sont depuis si longtemps présentées comme des traîtres ou des agents étrangers ; les critiques sont tous des agents étrangers travaillant pour l'Occident. Alors on ne croit même pas sa propre fille". Les parents d'Anastasiya vivent dans un petit village situé à 20 km de la République populaire de Donetsk, tenue par les rebelles. Le village est toujours sous le contrôle des autorités de Kiev, mais les chaînes de télévision d'État russes sont toujours allumées dans leur maison. L'horloge est même réglée sur l'heure de Moscou - un retour au passé soviétique. Aussi, lorsque le 24 février, Anastasiya s'est réveillée à Kiev au son des sirènes, elle savait comment ses parents allaient réagir. Ma mère est la première personne que j'ai appelée lorsque j'ai sauté du lit à cinq heures, désorientée. Elle était surprise que j'appelle et avait l'air vraiment calme, presque désinvolte", raconte-t-elle. Anastasiya, correspondante ukrainienne de la BBC qui s'est installée à Kiev il y a dix ans, a entendu des bombes exploser après son réveil et s'est inquiétée de savoir où elle allait être frappée ensuite. "J'ai encore appelé ma mère. Je lui ai dit que j'avais peur. Ne t'inquiète pas', a-t-elle dit, rassurante. Ils [la Russie] ne bombarderont jamais Kiev". Mais ils le font déjà, a répondu Anastasiya. "Je lui ai dit qu'il y avait des victimes parmi les civils. Mais c'est ce que nous avons eu aussi quand l'Ukraine a attaqué le Donbas !", a-t-elle dit en riant. Pendant un moment, je n'ai pas pu respirer. Entendre ma mère dire cela avec une telle cruauté m'a brisé le cœur." Anastasiya pense que l'image créée par les médias russes est celle d'une "armée russe glorifiée" débarrassant l'Ukraine des nazis. Pendant des années, elle a évité les discussions politiques avec ses parents, mais cette fois, elle a raccroché le téléphone à sa mère. Nous avons parlé à Anastasiya alors qu'elle quittait Kiev après avoir passé quatre nuits dans un abri antiatomique. Son esprit était tourné vers un avenir incertain. "Il y a beaucoup de pensées dans ma tête maintenant. Que va-t-il nous arriver à tous ? Où cela va-t-il nous mener ? Est-ce que je reviendrai un jour ? Est-ce que je reverrai mes parents un jour ? Je les aime toujours profondément, mais quelque chose en moi s'est brisé et je ne pense pas que cela puisse jamais être réparé."
Guerre Russie-Ukraine : "Ma ville est bombardée, mais ma mère en Russie ne me croit pas." Oleksandra et ses quatre chiens de secours se sont réfugiés dans la salle de bain de son appartement à Kharkiv depuis le début des bombardements. "Quand j'ai entendu les premières explosions, j'ai couru hors de la maison pour aller chercher mes chiens dans leurs enclos à l'extérieur. Les gens paniquaient, abandonnant leurs voitures. J'avais tellement peur", raconte-t-elle. La jeune femme de 25 ans a parlé régulièrement à sa mère, qui vit à Moscou. Mais au cours de ces conversations, et même après avoir envoyé des vidéos de sa ville natale lourdement bombardée, Oleksandra ne parvient pas à convaincre sa mère du danger qu'elle court. "Je ne voulais pas effrayer mes parents, mais j'ai commencé à leur dire directement que des civils et des enfants mouraient", dit-elle. "Mais même s'ils s'inquiètent pour moi, ils continuent à dire que cela n'arrive probablement que par accident, que l'armée russe ne viserait jamais les civils. Que ce sont les Ukrainiens qui tuent leur propre peuple." Il est courant pour les Ukrainiens d'avoir de la famille de l'autre côté de la frontière, en Russie. Mais pour certains, comme Oleksandra, leurs proches russes ont une compréhension contrastée du conflit. Elle pense que cela est dû aux histoires que leur racontent les médias russes, étroitement contrôlés. Oleksandra dit que sa mère ne fait que répéter les récits de ce qu'elle entend sur les chaînes de télévision d'État russes. "J'ai vraiment eu peur quand ma mère a cité exactement la télévision russe. Ils ne font que laver le cerveau des gens. Et les gens leur font confiance", explique Oleksandra. "Mes parents comprennent qu'il y a une action militaire ici. Mais ils disent : 'Les Russes sont venus pour vous libérer. Ils ne vont rien détruire, ils ne vont pas vous toucher. Ils visent seulement les bases militaires'". Pendant que nous interviewions Oleksandra, les bombardements continuaient. La connexion internet étant faible, nous avons dû échanger des messages vocaux. "J'ai presque oublié à quoi ressemble le silence. Ils n'arrêtent pas de bombarder", dit-elle. Mais le même jour, les chaînes de télévision d'État russes n'ont pas mentionné les missiles frappant les quartiers résidentiels de Kharkiv, ni la mort de civils, ni celle de quatre personnes tuées alors qu'elles faisaient la queue pour obtenir de l'eau. Les chaînes de télévision d'État russes justifient la guerre en accusant l'agression ukrainienne et continuent de la qualifier d'"opération spéciale de libération". Tout média russe utilisant les mots "guerre", "invasion" ou "attaque" risque d'être bloqué par l'autorité de régulation des médias du pays pour avoir diffusé des "informations délibérément fausses sur les actions du personnel militaire russe" en Ukraine. Les chaînes de télévision populaires affirment que la menace qui pèse sur les civils ukrainiens ne vient pas des forces armées russes, mais des nationalistes ukrainiens qui utilisent les civils comme boucliers humains. Certains Russes sont descendus dans la rue pour protester contre la guerre, mais ces manifestations ne sont pas passées sur les principales chaînes de télévision d'État. Mykhailo, un restaurateur bien connu de Kiev, n'a pas eu le temps ni l'envie de regarder la couverture télévisée russe de l'invasion. Lorsque les bombardements de la capitale ukrainienne ont commencé, lui et sa femme se concentraient sur la façon de protéger leur fille de six ans et leur petit garçon. La nuit, leurs enfants se réveillaient au son des explosions et ne pouvaient s'arrêter de pleurer. La famille a pris la décision de s'installer dans la banlieue de Kiev, puis de fuir à l'étranger. Ils se sont rendus en Hongrie, où Mykhailo a laissé femme et enfants et est revenu en Ukraine occidentale pour participer à l'effort de guerre. Il s'étonne de ne pas avoir de nouvelles de son père, qui travaille dans un monastère près de Nijni Novgorod, en Russie. Il a appelé son père et lui a décrit ce qui se passait. Son père lui répond que ce n'est pas vrai, qu'il n'y a pas de guerre et qu'en fait, ce sont les Russes qui sauvent l'Ukraine des nazis. Mykhailo a dit qu'il pensait connaître le pouvoir de la propagande russe, mais lorsqu'il l'a entendu de la bouche de son père, il a été dévasté. "Mon propre père ne me croit pas, sachant que je suis là et que je vois tout de mes propres yeux. Et ma mère, son ex-femme, vit cela aussi", dit-il. "Elle se cache avec ma grand-mère dans la salle de bain, à cause des bombardements". Les médias russes sont étroitement contrôlés depuis de nombreuses années et les téléspectateurs reçoivent une vision non critique de la Russie et de ses actions dans le monde. "Le récit de l'État ne montre jamais que la Russie comme un bon gars", déclare le Dr Joanna Szostek, spécialiste de la Russie et des communications politiques à l'université de Glasgow. "Même les histoires qu'ils racontent sur la Seconde Guerre mondiale, la Grande Guerre patriotique, la Russie n'a jamais vraiment fait quelque chose de mal. Et c'est pourquoi ils ne veulent pas y croire maintenant". La plupart des Russes, dit-elle, ne cherchent pas d'autres points de vue. Selon elle, le récit unilatéral très critique à l'égard de l'Occident contribue à expliquer pourquoi les Russes peuvent avoir des opinions opposées à celles de leurs proches dans les pays voisins. "Les personnes qui critiquent la Russie sont depuis si longtemps présentées comme des traîtres ou des agents étrangers ; les critiques sont tous des agents étrangers travaillant pour l'Occident. Alors on ne croit même pas sa propre fille". Les parents d'Anastasiya vivent dans un petit village situé à 20 km de la République populaire de Donetsk, tenue par les rebelles. Le village est toujours sous le contrôle des autorités de Kiev, mais les chaînes de télévision d'État russes sont toujours allumées dans leur maison. L'horloge est même réglée sur l'heure de Moscou - un retour au passé soviétique. Aussi, lorsque le 24 février, Anastasiya s'est réveillée à Kiev au son des sirènes, elle savait comment ses parents allaient réagir. Ma mère est la première personne que j'ai appelée lorsque j'ai sauté du lit à cinq heures, désorientée. Elle était surprise que j'appelle et avait l'air vraiment calme, presque désinvolte", raconte-t-elle. Anastasiya, correspondante ukrainienne de la BBC qui s'est installée à Kiev il y a dix ans, a entendu des bombes exploser après son réveil et s'est inquiétée de savoir où elle allait être frappée ensuite. "J'ai encore appelé ma mère. Je lui ai dit que j'avais peur. Ne t'inquiète pas', a-t-elle dit, rassurante. Ils [la Russie] ne bombarderont jamais Kiev". Mais ils le font déjà, a répondu Anastasiya. "Je lui ai dit qu'il y avait des victimes parmi les civils. Mais c'est ce que nous avons eu aussi quand l'Ukraine a attaqué le Donbas !", a-t-elle dit en riant. Pendant un moment, je n'ai pas pu respirer. Entendre ma mère dire cela avec une telle cruauté m'a brisé le cœur." Anastasiya pense que l'image créée par les médias russes est celle d'une "armée russe glorifiée" débarrassant l'Ukraine des nazis. Pendant des années, elle a évité les discussions politiques avec ses parents, mais cette fois, elle a raccroché le téléphone à sa mère. Nous avons parlé à Anastasiya alors qu'elle quittait Kiev après avoir passé quatre nuits dans un abri antiatomique. Son esprit était tourné vers un avenir incertain. "Il y a beaucoup de pensées dans ma tête maintenant. Que va-t-il nous arriver à tous ? Où cela va-t-il nous mener ? Est-ce que je reviendrai un jour ? Est-ce que je reverrai mes parents un jour ? Je les aime toujours profondément, mais quelque chose en moi s'est brisé et je ne pense pas que cela puisse jamais être réparé."
https://www.bbc.com/afrique/monde-60620208
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Bitcoin : qui est qui dans la guerre des crypto-monnaies (et comment cela peut vous affecter)
"C'est une monnaie de merde", a déclaré il y a quelque temps Nouriel Roubini, économiste à l'université de New York, en faisant référence au bitcoin, la plus grande monnaie numérique du monde. Le magnat Warren Buffett a, quant à lui, assuré que les crypto-monnaies sont l'une des pires bulles de tous les temps.... Et le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Andrew Bailey, a prévenu il y a quelques semaines : "Achetez-les si vous êtes prêt à perdre tout votre argent". Parmi les crypto-sceptiques, on trouve aussi les prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz, Paul Krugman et Robert Shiller, même s'ils ne continuent plus à prédire que ces monnaies vont disparaître d'un coup. Et c'est qu'au cours de l'année dernière, le marché des crypto-monnaies s'est développé pour atteindre une valeur marchande totale estimée à environ 2 000 milliards de dollars US. Et il continue de se développer indépendamment de toute réglementation. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Personne ne contrôle les crypto-monnaies. Pas un gouvernement, pas une banque centrale, pas une entreprise. Comme elles fonctionnent avec une technologie décentralisée, la blockchain ou chaîne de blocs, les transactions en crypto-monnaies n'ont pas besoin d'intermédiaires ou d'un organisme pour les valider. Grâce à un gigantesque réseau d'ordinateurs dont les nœuds sont répartis dans le monde entier, ils utilisent des méthodes cryptographiques pour protéger les informations contenues dans les transferts d'argent et dans la création de nouvelles unités. Cette autonomie dans son fonctionnement rend les millions de dollars qui circulent dans ses réseaux difficiles à contrôler et à surveiller par les gouvernements, les banques centrales et les organismes de réglementation. Lire aussi : De l'autre côté du front se trouvent ceux qui promeuvent l'utilisation des crypto-monnaies et sont convaincus que leur expansion est imparable. Ils les considèrent non seulement comme une opportunité d'investissement rentable à long terme, mais aussi comme un changement de paradigme dans le système monétaire international. Ils pensent que ce marché va secouer le monde de la politique, de l'économie et de la finance. "Nous sommes à la croisée des chemins", déclare Javier Pastor, directeur commercial de la plateforme d'échange de crypto-monnaies Bit2Me, dans un dialogue avec BBC Mundo. "Les crypto-monnaies vont changer le monde de la même manière qu'internet", ajoute-t-il, et assure que nous assistons à la naissance d'une nouvelle étape dans l'histoire de l'évolution de l'argent. "L'argent que les banques centrales impriment à l'infini ne vaudra absolument rien dans quelques années. Elle mourra face à l'innovation technologique que sont les crypto-monnaies", dit-il. Lire aussi : L'un des plus célèbres partisans du bitcoin et des crypto-monnaies est Jack Dorsey, PDG de Twitter et de Square. "Le bitcoin change tout ... pour le mieux" a-t-il écrit dans un tweet. Et dans un autre, il a déclaré qu'aucune personne ou institution ne pourra le changer ou l'arrêter." Dorsey est tellement convaincu qu'en 2018, il a souligné que, selon lui, le bitcoin sera "la seule monnaie au monde dans 10 ans." Et lorsqu'en janvier dernier, le réseau de lutte contre la criminalité financière (FinCen) a proposé la création d'une loi obligeant les entreprises à communiquer les noms et adresses des personnes qui effectuent des transactions en crypto-monnaies de plus de 3 000 dollars afin de surveiller les transactions illicites, Dorsey s'y est opposé dans une lettre ouverte. Changpeng "CZ" Zhao, PDG de Binance, la plus grande plateforme d'échange de crypto-monnaies au monde en termes de volume de transactions, a averti il y a quelques jours qu'il était impossible pour une entité de pouvoir détruire le bitcoin et sa technologie sous-jacente, la blockchain. "Je ne pense pas que quiconque puisse l'arrêter maintenant, étant donné que cette technologie, ce concept, est dans la tête de 500 millions de personnes", a-t-il soutenu lors de la conférence virtuelle Consensus 2021 de CoinDesk. Lire aussi : Zhao a ajouté que les gouvernements et les régulateurs devraient adopter la technologie blockchain et les crypto-monnaies et que les combattre est similaire au rejet du modèle économique d'Amazon au début des années 1990. Les crypto-monnaies ne sont pas là pour tuer la finance traditionnelle ou les monnaies soutenues par les gouvernements, mais pour apporter plus de "liberté monétaire"." "Il y a peu d'argent sur le marché des crypto-monnaies et elles ne représentent pas une menace pour le système financier pour le moment", déclare à BBC Mundo Josh Lipsky, directeur du Geoeconomic Center de l'organisation internationale d'analyse Atlantic Council, aux États-Unis. Il prévient toutefois que leur croissance rapide en quelques mois seulement les a rendus plus importants. "Dans un an, nous pourrions assister à une plus grande extension du marché des crypto-monnaies. C'est pourquoi les régulateurs du monde entier réfléchissent au type de nouvelles règles qui pourraient être nécessaires", explique M. Lipsky. Le plus grand risque des crypto-monnaies est qu'"elles peuvent menacer la souveraineté monétaire de n'importe quel pays", affirme le conseiller principal de l'ancienne directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde. Lire aussi : "Si, en tant que banque centrale, vous ne savez pas combien d'argent a été dépensé et transféré dans votre pays, cela a d'énormes implications pour votre politique monétaire et sur la façon dont vous mesurez l'inflation, les taux d'intérêt. Et même sur la manière dont les législateurs et les gouvernements définissent leur politique budgétaire", ajoute-t-il. "Tous les pays devraient s'inquiéter de la perte de souveraineté monétaire. Ils ne peuvent pas perdre le contrôle de la quantité de monnaie imprimée et dépensée." En projetant le scénario futur, Lipsky pense que les gouvernements créeront leurs propres monnaies numériques et que celles-ci entreront en concurrence avec les crypto-monnaies sur le marché. Dans cette perspective, le chercheur estime que le marché des monnaies numériques devrait être réglementé afin de protéger les gens des arnaques et de garantir que l'argent est utilisé à bon escient. Aux États-Unis, la discussion est ouverte. Lire aussi : "Ce sont vraiment des moyens de spéculation," a déclaré mi-avril Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, équivalent de la banque centrale. "Le fonctionnement efficace de notre économie exige que les gens aient foi et confiance non seulement dans le dollar, mais aussi dans les réseaux de paiement, les banques et les autres prestataires de services de paiement qui permettent à l'argent de circuler au quotidien", a rappelé Powell . Ces commentaires s'ajoutent à ce que la secrétaire au Trésor Janet Yellen avait déjà exprimé en qualifiant le bitcoin d'"actif hautement spéculatif" et de "moyen extrêmement inefficace de faire des transactions". Et il y a quelques jours, Gary Gensler, président du principal régulateur financier de ce pays, la SEC, a alerté les législateurs en assurant que les monnaies numériques soulevaient d'importantes questions de politique et de protection des investisseurs, dans ce que certains ont interprété comme une possible surveillance plus stricte. pendant l'administration de Joe Biden. Lire aussi : "J'ai hâte de travailler avec les autres régulateurs et le Congrès pour combler les lacunes en matière de protection des investisseurs sur ces marchés de crypto-monnaies", a noté M. Gensler. Au niveau mondial, les banques centrales ont commencé à s'exprimer. Connue comme la "banque des banques centrales", la Banque des règlements internationaux (BRI), basée à Bâle, en Suisse, a clairement fait savoir qu'elle était en guerre contre les crypto-monnaies. "Les investisseurs doivent être conscients que le bitcoin pourrait bien s'effondrer complètement", a déclaré Agustín Carstens, directeur général de la BRI, fin janvier. Le bitcoin est intrinsèquement risqué, a-t-il ajouté, et seules les banques centrales devraient émettre des monnaies numériques. Lire aussi : Bien que certains pensent encore que les crypto-monnaies ont été créées dans le seul but d'être utilisées par des criminels qui vendent des armes et des drogues de manière illicite, leur adoption rapide par le monde financier au cours de l'année dernière leur a donné une plus grande reconnaissance en tant qu'instrument d'investissement. . Chaque jour, de nouveaux grands noms entrent en jeu, comme les géants de la banque d'investissement Goldman Sachs, JP Morgan ou Morgan Stanley, qui ont ouvert les portes aux crypto-monnaies. En effet, Morgan Stanley est devenue la première des grandes banques américaines à offrir un accès aux fonds en bitcoins à ses clients à la mi-mars. Et fin mai, Mathew McDermott, responsable des actifs numériques chez Goldman Sachs, a déclaré que "le bitcoin est désormais considéré comme un actif dans lequel il faut investir." "Il est rare que nous puissions assister à l'émergence d'une nouvelle classe d'actifs", a-t-il ajouté. Lire aussi : Parmi ceux qui ne sont pas très enthousiastes à l'égard des crypto-monnaies figure Raymond Dalio, fondateur de Bridgewater Associates, le plus grand fonds de capital-risque du monde. Fin mai, il a déclaré lors d'une conférence d'affaires qu'il possédait "un peu" de bitcoin, mais a prévenu que les gouvernements ont la "capacité de contrôler" les crypto-monnaies. "Ils savent où elles sont et ils savent ce qui se passe", a-t-il déclaré. En revanche, d'autres investisseurs comme Cathie Wood, fondatrice d'Ark Investments, insistent sur le fait que les autorités "ne peuvent pas les arrêter." Un autre crypto-sceptique est Larry Fink, PDG de BlackRock, la plus grande société de gestion d'actifs au monde. Lire aussi : Il a déclaré que son entreprise suit l'évolution du marché des crypto-monnaies, mais qu'il est encore trop tôt pour déterminer si les crypto-monnaies ne sont "qu'un outil spéculatif." Ce qui n'est pas un secret, c'est que les entreprises qui déplacent le plus de capitaux ont créé des équipes dédiées exclusivement à l'analyse du comportement de ce marché qui, pendant la pandémie, a enregistré une croissance explosive. La réalité est que le bitcoin est aussi explosif que volatile. En avril, il a atteint son plus haut niveau historique lorsque son prix a grimpé jusqu'à 64 870 dollars. Mais en un mois, il a perdu la moitié de sa valeur dans un effondrement brutal alimenté par deux coups durs. Tout d'abord, le message d'Elon Musk, PDG de Tesla, à la mi-mai, dans lequel il annonce qu'il ne recevra pas de bitcoins comme moyen de paiement pour ses voitures en raison de l'empreinte polluante de la génération de crypto-monnaies. Cet argument repose sur le fait que la génération de nouveaux bitcoins nécessite une consommation d'énergie gigantesque pour faire fonctionner les puissants ordinateurs nécessaires à l'obtention de nouvelles monnaies. Et le problème est qu'une grande partie de cette énergie provient de sources fossiles qui nuisent à l'environnement. Le deuxième coup est venu quelques jours plus tard avec le coup dur que le gouvernement chinois lui a porté en imposant de nouvelles réglementations sur les transactions en crypto-monnaies. Le prix a chuté jusqu'à environ 30 000 dollars US, bien que dans les jours suivants, il ait récupéré une partie du terrain perdu. Certains experts affirment que ces cycles d'expansion et de ralentissement vont se poursuivre pendant longtemps, et que ceux qui investissent en pensant s'enrichir rapidement risquent de se retrouver ruinés. Au-delà de la spéculation et de l'extrême volatilité des crypto-monnaies, la question que beaucoup se posent est de savoir quelle peut être la profondeur du changement que l'adoption éventuelle de ces monnaies produit. Parmi les défenseurs les plus acharnés du bitcoin, ceux que l'on appelle les "crypto-évangélistes", on trouve des personnes de tout l'éventail politique, des plus conservateurs aux plus rebelles anti-establishment. Steve Forbes, président et rédacteur en chef de Forbes Media et deux fois candidat aux primaires républicaines, a été catégorique. "Une histoire bien plus importante se prépare, qui va secouer le monde de la politique, de l'économie et de la finance : la tentative des gouvernements et des banques centrales d'écraser les monnaies numériques avec des taxes et des réglementations", a-t-il déclaré dans un podcast. "Les politiciens et les banques centrales vont se battre férocement pour préserver leurs monopoles monétaires", a-t-il ajouté. "Au final, les monopolistes monétaires seront vaincus". "Pour le meilleur ou pour le pire, une nouvelle ère économique approche". Cette nouvelle ère, si elle se concrétise un jour, entraînera la mutation des systèmes monétaires modernes qui ont marqué l'histoire récente. Des systèmes qui comprennent l'étalon-or (où la monnaie était adossée à des réserves d'or), le modèle créé à Bretton Woods après la Seconde Guerre mondiale et le système actuel, créé en 1971, où la valeur des taux de change est déterminée par les fluctuations du marché des changes. Mais assurer que les crypto-monnaies vont changer le système monétaire qui régit le monde depuis un demi-siècle... sont de grands mots. Même si des changements sont possibles, les experts s'accordent à dire qu'il est fort probable que le système monétaire actuel évolue en fonction d'un monde présentant de nouveaux rapports de force (comme l'essor vertigineux de l'économie chinoise) et de l'innovation technologique qu'implique la technologie blockchain.
Bitcoin : qui est qui dans la guerre des crypto-monnaies (et comment cela peut vous affecter) "C'est une monnaie de merde", a déclaré il y a quelque temps Nouriel Roubini, économiste à l'université de New York, en faisant référence au bitcoin, la plus grande monnaie numérique du monde. Le magnat Warren Buffett a, quant à lui, assuré que les crypto-monnaies sont l'une des pires bulles de tous les temps.... Et le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Andrew Bailey, a prévenu il y a quelques semaines : "Achetez-les si vous êtes prêt à perdre tout votre argent". Parmi les crypto-sceptiques, on trouve aussi les prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz, Paul Krugman et Robert Shiller, même s'ils ne continuent plus à prédire que ces monnaies vont disparaître d'un coup. Et c'est qu'au cours de l'année dernière, le marché des crypto-monnaies s'est développé pour atteindre une valeur marchande totale estimée à environ 2 000 milliards de dollars US. Et il continue de se développer indépendamment de toute réglementation. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Personne ne contrôle les crypto-monnaies. Pas un gouvernement, pas une banque centrale, pas une entreprise. Comme elles fonctionnent avec une technologie décentralisée, la blockchain ou chaîne de blocs, les transactions en crypto-monnaies n'ont pas besoin d'intermédiaires ou d'un organisme pour les valider. Grâce à un gigantesque réseau d'ordinateurs dont les nœuds sont répartis dans le monde entier, ils utilisent des méthodes cryptographiques pour protéger les informations contenues dans les transferts d'argent et dans la création de nouvelles unités. Cette autonomie dans son fonctionnement rend les millions de dollars qui circulent dans ses réseaux difficiles à contrôler et à surveiller par les gouvernements, les banques centrales et les organismes de réglementation. Lire aussi : De l'autre côté du front se trouvent ceux qui promeuvent l'utilisation des crypto-monnaies et sont convaincus que leur expansion est imparable. Ils les considèrent non seulement comme une opportunité d'investissement rentable à long terme, mais aussi comme un changement de paradigme dans le système monétaire international. Ils pensent que ce marché va secouer le monde de la politique, de l'économie et de la finance. "Nous sommes à la croisée des chemins", déclare Javier Pastor, directeur commercial de la plateforme d'échange de crypto-monnaies Bit2Me, dans un dialogue avec BBC Mundo. "Les crypto-monnaies vont changer le monde de la même manière qu'internet", ajoute-t-il, et assure que nous assistons à la naissance d'une nouvelle étape dans l'histoire de l'évolution de l'argent. "L'argent que les banques centrales impriment à l'infini ne vaudra absolument rien dans quelques années. Elle mourra face à l'innovation technologique que sont les crypto-monnaies", dit-il. Lire aussi : L'un des plus célèbres partisans du bitcoin et des crypto-monnaies est Jack Dorsey, PDG de Twitter et de Square. "Le bitcoin change tout ... pour le mieux" a-t-il écrit dans un tweet. Et dans un autre, il a déclaré qu'aucune personne ou institution ne pourra le changer ou l'arrêter." Dorsey est tellement convaincu qu'en 2018, il a souligné que, selon lui, le bitcoin sera "la seule monnaie au monde dans 10 ans." Et lorsqu'en janvier dernier, le réseau de lutte contre la criminalité financière (FinCen) a proposé la création d'une loi obligeant les entreprises à communiquer les noms et adresses des personnes qui effectuent des transactions en crypto-monnaies de plus de 3 000 dollars afin de surveiller les transactions illicites, Dorsey s'y est opposé dans une lettre ouverte. Changpeng "CZ" Zhao, PDG de Binance, la plus grande plateforme d'échange de crypto-monnaies au monde en termes de volume de transactions, a averti il y a quelques jours qu'il était impossible pour une entité de pouvoir détruire le bitcoin et sa technologie sous-jacente, la blockchain. "Je ne pense pas que quiconque puisse l'arrêter maintenant, étant donné que cette technologie, ce concept, est dans la tête de 500 millions de personnes", a-t-il soutenu lors de la conférence virtuelle Consensus 2021 de CoinDesk. Lire aussi : Zhao a ajouté que les gouvernements et les régulateurs devraient adopter la technologie blockchain et les crypto-monnaies et que les combattre est similaire au rejet du modèle économique d'Amazon au début des années 1990. Les crypto-monnaies ne sont pas là pour tuer la finance traditionnelle ou les monnaies soutenues par les gouvernements, mais pour apporter plus de "liberté monétaire"." "Il y a peu d'argent sur le marché des crypto-monnaies et elles ne représentent pas une menace pour le système financier pour le moment", déclare à BBC Mundo Josh Lipsky, directeur du Geoeconomic Center de l'organisation internationale d'analyse Atlantic Council, aux États-Unis. Il prévient toutefois que leur croissance rapide en quelques mois seulement les a rendus plus importants. "Dans un an, nous pourrions assister à une plus grande extension du marché des crypto-monnaies. C'est pourquoi les régulateurs du monde entier réfléchissent au type de nouvelles règles qui pourraient être nécessaires", explique M. Lipsky. Le plus grand risque des crypto-monnaies est qu'"elles peuvent menacer la souveraineté monétaire de n'importe quel pays", affirme le conseiller principal de l'ancienne directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde. Lire aussi : "Si, en tant que banque centrale, vous ne savez pas combien d'argent a été dépensé et transféré dans votre pays, cela a d'énormes implications pour votre politique monétaire et sur la façon dont vous mesurez l'inflation, les taux d'intérêt. Et même sur la manière dont les législateurs et les gouvernements définissent leur politique budgétaire", ajoute-t-il. "Tous les pays devraient s'inquiéter de la perte de souveraineté monétaire. Ils ne peuvent pas perdre le contrôle de la quantité de monnaie imprimée et dépensée." En projetant le scénario futur, Lipsky pense que les gouvernements créeront leurs propres monnaies numériques et que celles-ci entreront en concurrence avec les crypto-monnaies sur le marché. Dans cette perspective, le chercheur estime que le marché des monnaies numériques devrait être réglementé afin de protéger les gens des arnaques et de garantir que l'argent est utilisé à bon escient. Aux États-Unis, la discussion est ouverte. Lire aussi : "Ce sont vraiment des moyens de spéculation," a déclaré mi-avril Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, équivalent de la banque centrale. "Le fonctionnement efficace de notre économie exige que les gens aient foi et confiance non seulement dans le dollar, mais aussi dans les réseaux de paiement, les banques et les autres prestataires de services de paiement qui permettent à l'argent de circuler au quotidien", a rappelé Powell . Ces commentaires s'ajoutent à ce que la secrétaire au Trésor Janet Yellen avait déjà exprimé en qualifiant le bitcoin d'"actif hautement spéculatif" et de "moyen extrêmement inefficace de faire des transactions". Et il y a quelques jours, Gary Gensler, président du principal régulateur financier de ce pays, la SEC, a alerté les législateurs en assurant que les monnaies numériques soulevaient d'importantes questions de politique et de protection des investisseurs, dans ce que certains ont interprété comme une possible surveillance plus stricte. pendant l'administration de Joe Biden. Lire aussi : "J'ai hâte de travailler avec les autres régulateurs et le Congrès pour combler les lacunes en matière de protection des investisseurs sur ces marchés de crypto-monnaies", a noté M. Gensler. Au niveau mondial, les banques centrales ont commencé à s'exprimer. Connue comme la "banque des banques centrales", la Banque des règlements internationaux (BRI), basée à Bâle, en Suisse, a clairement fait savoir qu'elle était en guerre contre les crypto-monnaies. "Les investisseurs doivent être conscients que le bitcoin pourrait bien s'effondrer complètement", a déclaré Agustín Carstens, directeur général de la BRI, fin janvier. Le bitcoin est intrinsèquement risqué, a-t-il ajouté, et seules les banques centrales devraient émettre des monnaies numériques. Lire aussi : Bien que certains pensent encore que les crypto-monnaies ont été créées dans le seul but d'être utilisées par des criminels qui vendent des armes et des drogues de manière illicite, leur adoption rapide par le monde financier au cours de l'année dernière leur a donné une plus grande reconnaissance en tant qu'instrument d'investissement. . Chaque jour, de nouveaux grands noms entrent en jeu, comme les géants de la banque d'investissement Goldman Sachs, JP Morgan ou Morgan Stanley, qui ont ouvert les portes aux crypto-monnaies. En effet, Morgan Stanley est devenue la première des grandes banques américaines à offrir un accès aux fonds en bitcoins à ses clients à la mi-mars. Et fin mai, Mathew McDermott, responsable des actifs numériques chez Goldman Sachs, a déclaré que "le bitcoin est désormais considéré comme un actif dans lequel il faut investir." "Il est rare que nous puissions assister à l'émergence d'une nouvelle classe d'actifs", a-t-il ajouté. Lire aussi : Parmi ceux qui ne sont pas très enthousiastes à l'égard des crypto-monnaies figure Raymond Dalio, fondateur de Bridgewater Associates, le plus grand fonds de capital-risque du monde. Fin mai, il a déclaré lors d'une conférence d'affaires qu'il possédait "un peu" de bitcoin, mais a prévenu que les gouvernements ont la "capacité de contrôler" les crypto-monnaies. "Ils savent où elles sont et ils savent ce qui se passe", a-t-il déclaré. En revanche, d'autres investisseurs comme Cathie Wood, fondatrice d'Ark Investments, insistent sur le fait que les autorités "ne peuvent pas les arrêter." Un autre crypto-sceptique est Larry Fink, PDG de BlackRock, la plus grande société de gestion d'actifs au monde. Lire aussi : Il a déclaré que son entreprise suit l'évolution du marché des crypto-monnaies, mais qu'il est encore trop tôt pour déterminer si les crypto-monnaies ne sont "qu'un outil spéculatif." Ce qui n'est pas un secret, c'est que les entreprises qui déplacent le plus de capitaux ont créé des équipes dédiées exclusivement à l'analyse du comportement de ce marché qui, pendant la pandémie, a enregistré une croissance explosive. La réalité est que le bitcoin est aussi explosif que volatile. En avril, il a atteint son plus haut niveau historique lorsque son prix a grimpé jusqu'à 64 870 dollars. Mais en un mois, il a perdu la moitié de sa valeur dans un effondrement brutal alimenté par deux coups durs. Tout d'abord, le message d'Elon Musk, PDG de Tesla, à la mi-mai, dans lequel il annonce qu'il ne recevra pas de bitcoins comme moyen de paiement pour ses voitures en raison de l'empreinte polluante de la génération de crypto-monnaies. Cet argument repose sur le fait que la génération de nouveaux bitcoins nécessite une consommation d'énergie gigantesque pour faire fonctionner les puissants ordinateurs nécessaires à l'obtention de nouvelles monnaies. Et le problème est qu'une grande partie de cette énergie provient de sources fossiles qui nuisent à l'environnement. Le deuxième coup est venu quelques jours plus tard avec le coup dur que le gouvernement chinois lui a porté en imposant de nouvelles réglementations sur les transactions en crypto-monnaies. Le prix a chuté jusqu'à environ 30 000 dollars US, bien que dans les jours suivants, il ait récupéré une partie du terrain perdu. Certains experts affirment que ces cycles d'expansion et de ralentissement vont se poursuivre pendant longtemps, et que ceux qui investissent en pensant s'enrichir rapidement risquent de se retrouver ruinés. Au-delà de la spéculation et de l'extrême volatilité des crypto-monnaies, la question que beaucoup se posent est de savoir quelle peut être la profondeur du changement que l'adoption éventuelle de ces monnaies produit. Parmi les défenseurs les plus acharnés du bitcoin, ceux que l'on appelle les "crypto-évangélistes", on trouve des personnes de tout l'éventail politique, des plus conservateurs aux plus rebelles anti-establishment. Steve Forbes, président et rédacteur en chef de Forbes Media et deux fois candidat aux primaires républicaines, a été catégorique. "Une histoire bien plus importante se prépare, qui va secouer le monde de la politique, de l'économie et de la finance : la tentative des gouvernements et des banques centrales d'écraser les monnaies numériques avec des taxes et des réglementations", a-t-il déclaré dans un podcast. "Les politiciens et les banques centrales vont se battre férocement pour préserver leurs monopoles monétaires", a-t-il ajouté. "Au final, les monopolistes monétaires seront vaincus". "Pour le meilleur ou pour le pire, une nouvelle ère économique approche". Cette nouvelle ère, si elle se concrétise un jour, entraînera la mutation des systèmes monétaires modernes qui ont marqué l'histoire récente. Des systèmes qui comprennent l'étalon-or (où la monnaie était adossée à des réserves d'or), le modèle créé à Bretton Woods après la Seconde Guerre mondiale et le système actuel, créé en 1971, où la valeur des taux de change est déterminée par les fluctuations du marché des changes. Mais assurer que les crypto-monnaies vont changer le système monétaire qui régit le monde depuis un demi-siècle... sont de grands mots. Même si des changements sont possibles, les experts s'accordent à dire qu'il est fort probable que le système monétaire actuel évolue en fonction d'un monde présentant de nouveaux rapports de force (comme l'essor vertigineux de l'économie chinoise) et de l'innovation technologique qu'implique la technologie blockchain.
https://www.bbc.com/afrique/monde-57346994
3politics
Ce que le président ghanéen a dit au sujet des réparations qui ont suscité tant de réactions
Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a déclaré que le paiement de réparations aux Africains pour les dommages causés par la traite des esclaves il y a des siècles était "attendu depuis longtemps". Dans une série de tweets, il a réitéré un discours qu'il a prononcé lors d'un sommet sur les réparations et la guérison raciale qui a exposé les arguments en faveur du versement d'argent au continent. "Il est temps que l'Afrique, dont 20 millions de fils et de filles ont vu leurs libertés réduites et ont été vendus comme esclaves, reçoive également des réparations", a-t-il déclaré. Le dirigeant ghanéen a déclaré que les effets de la traite des esclaves étaient "dévastateurs" pour le continent et la diaspora et que toute la période d'esclavage a étouffé "le progrès économique, culturel et psychologique de l'Afrique". La traite transatlantique des esclaves, qui a touché des millions d'Africains, a été la plus grande migration forcée de l'histoire et l'une des plus inhumaines, selon l'ONU. L'exode des Africains s'est étendu à de nombreuses régions du monde sur une période de 400 ans. Le dirigeant ghanéen a déclaré que le sujet des réparations "ne devient un débat" que lorsqu'il s'agit de l'Afrique et des Africains, notant que les soi-disant propriétaires d'Africains réduits en esclavage ont reçu des réparations. Il a également cité les survivants juifs de l'Holocauste comme ayant reçu des réparations, ainsi que les Amérindiens "qui ont reçu et continuent de recevoir des réparations". Outre les réparations, il a déclaré que "l'ensemble du continent africain mérite des excuses officielles de la part des nations européennes impliquées dans la traite des esclaves pour les crimes et les dommages qu'elle a causés à la population, à la psyché, à l'image et au caractère de l'Africain dans le monde entier". Il a exhorté l'Union africaine à engager la diaspora à faire avancer la cause des réparations. Le Ghana était l'un des points de départ d'un grand nombre de personnes réduites en esclavage en Afrique occidentale.
Ce que le président ghanéen a dit au sujet des réparations qui ont suscité tant de réactions Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a déclaré que le paiement de réparations aux Africains pour les dommages causés par la traite des esclaves il y a des siècles était "attendu depuis longtemps". Dans une série de tweets, il a réitéré un discours qu'il a prononcé lors d'un sommet sur les réparations et la guérison raciale qui a exposé les arguments en faveur du versement d'argent au continent. "Il est temps que l'Afrique, dont 20 millions de fils et de filles ont vu leurs libertés réduites et ont été vendus comme esclaves, reçoive également des réparations", a-t-il déclaré. Le dirigeant ghanéen a déclaré que les effets de la traite des esclaves étaient "dévastateurs" pour le continent et la diaspora et que toute la période d'esclavage a étouffé "le progrès économique, culturel et psychologique de l'Afrique". La traite transatlantique des esclaves, qui a touché des millions d'Africains, a été la plus grande migration forcée de l'histoire et l'une des plus inhumaines, selon l'ONU. L'exode des Africains s'est étendu à de nombreuses régions du monde sur une période de 400 ans. Le dirigeant ghanéen a déclaré que le sujet des réparations "ne devient un débat" que lorsqu'il s'agit de l'Afrique et des Africains, notant que les soi-disant propriétaires d'Africains réduits en esclavage ont reçu des réparations. Il a également cité les survivants juifs de l'Holocauste comme ayant reçu des réparations, ainsi que les Amérindiens "qui ont reçu et continuent de recevoir des réparations". Outre les réparations, il a déclaré que "l'ensemble du continent africain mérite des excuses officielles de la part des nations européennes impliquées dans la traite des esclaves pour les crimes et les dommages qu'elle a causés à la population, à la psyché, à l'image et au caractère de l'Africain dans le monde entier". Il a exhorté l'Union africaine à engager la diaspora à faire avancer la cause des réparations. Le Ghana était l'un des points de départ d'un grand nombre de personnes réduites en esclavage en Afrique occidentale.
https://www.bbc.com/afrique/articles/cd1jvm73j74o
5sports
Al Ahly affronte le Bayern Munich au mondial des clubs
Le champion d'Afrique Al Ahly a battu Al Duhail 1-0 lors d'une rencontre tendue. Cette victoire offre le ticket des demi-finales pour le club égyptien contre les géants allemands du Bayern Munich lors de la Coupe du monde des clubs de la Fifa au Qatar. Hussein El Shahat a ouvert le score pour les Egyptiens après trente minutes de jeu, alors qu'ils contrôlaient la première mi-temps, mais les champions du Qatar ont vaillamment résisté après la pause. Le match a été joué au Education City Stadium, l'un des stades choisis par le Qatar pour accueillir les matchs de la Coupe du monde 2022. Le seul but de la rencontre a été marqué après que l'attaquant congolais Walter Bwalya a profité d'une erreur de Bassam Hisham d'Al Duhail, avec une frappe du pied droit à l'entrée de la surface de réparation en mettant le stade dans l'extase.Huit minutes plus tard, Bwalya pensait avoir aggravé le score, mais son but a été annulé par la VAR en raison d'un hors-jeu. Al Duhail, qui compte dans ses rangs l'ancienne star de la Juventus du Maroc Medhi Benatia, est entraîné par l'ancien entraîneur de Nottingham Forest et de la Côte d'Ivoire Sabri Lamouchi, dont l'équipe a fait preuve de beaucoup plus d'initiative après la pause. Ils ont raté l'égalisation quand le tir de Mohammed Muntari, a été repoussé au-dessus de la barre par le gardien d'Al Ahly, Mohamed El Shenawy. Al Ahly abordera le match de lundi contre le champion d'Europe, le Bayern Munich, en pleine confiance. Les neuf fois champions d'Afrique sont désormais invaincus en 32 matchs.Le club du Caire participe pour la sixième fois à la Coupe du monde des clubs et espère améliorer sa meilleure performance précédente, sa troisième place en 2006. Il peut également s'attendre à un soutien encore plus actif, étant donné le nombre d'Égyptiens expatriés qui se sont déplacés en masse pour accueillir l'équipe à l'aéroport, au Qatar. Plus tôt dans la journée, les Tigres, champions du Mexique, se sont imposés 2 à 1 face au Sud-Coréen Ulsan Hyundai, qui a pris l'avantage par l'intermédiaire du défenseur Kim Kee-hee après 24 minutes.Cependant, deux buts du vétéran français André-Pierre Gignac, dont un penalty concédé par Kee-hee, ont donné la victoire aux Mexicains qui affronteront dimanche le champion du Brésil en Copa Libertadores, Palmeiras.La finale de la Coupe du monde des clubs, que seules deux équipes africaines ont disputée, le TP Mazembe de la RD Congo en 2010 et le Raja Casablanca du Maroc en 2013, aura lieu le 11 février.
Al Ahly affronte le Bayern Munich au mondial des clubs Le champion d'Afrique Al Ahly a battu Al Duhail 1-0 lors d'une rencontre tendue. Cette victoire offre le ticket des demi-finales pour le club égyptien contre les géants allemands du Bayern Munich lors de la Coupe du monde des clubs de la Fifa au Qatar. Hussein El Shahat a ouvert le score pour les Egyptiens après trente minutes de jeu, alors qu'ils contrôlaient la première mi-temps, mais les champions du Qatar ont vaillamment résisté après la pause. Le match a été joué au Education City Stadium, l'un des stades choisis par le Qatar pour accueillir les matchs de la Coupe du monde 2022. Le seul but de la rencontre a été marqué après que l'attaquant congolais Walter Bwalya a profité d'une erreur de Bassam Hisham d'Al Duhail, avec une frappe du pied droit à l'entrée de la surface de réparation en mettant le stade dans l'extase.Huit minutes plus tard, Bwalya pensait avoir aggravé le score, mais son but a été annulé par la VAR en raison d'un hors-jeu. Al Duhail, qui compte dans ses rangs l'ancienne star de la Juventus du Maroc Medhi Benatia, est entraîné par l'ancien entraîneur de Nottingham Forest et de la Côte d'Ivoire Sabri Lamouchi, dont l'équipe a fait preuve de beaucoup plus d'initiative après la pause. Ils ont raté l'égalisation quand le tir de Mohammed Muntari, a été repoussé au-dessus de la barre par le gardien d'Al Ahly, Mohamed El Shenawy. Al Ahly abordera le match de lundi contre le champion d'Europe, le Bayern Munich, en pleine confiance. Les neuf fois champions d'Afrique sont désormais invaincus en 32 matchs.Le club du Caire participe pour la sixième fois à la Coupe du monde des clubs et espère améliorer sa meilleure performance précédente, sa troisième place en 2006. Il peut également s'attendre à un soutien encore plus actif, étant donné le nombre d'Égyptiens expatriés qui se sont déplacés en masse pour accueillir l'équipe à l'aéroport, au Qatar. Plus tôt dans la journée, les Tigres, champions du Mexique, se sont imposés 2 à 1 face au Sud-Coréen Ulsan Hyundai, qui a pris l'avantage par l'intermédiaire du défenseur Kim Kee-hee après 24 minutes.Cependant, deux buts du vétéran français André-Pierre Gignac, dont un penalty concédé par Kee-hee, ont donné la victoire aux Mexicains qui affronteront dimanche le champion du Brésil en Copa Libertadores, Palmeiras.La finale de la Coupe du monde des clubs, que seules deux équipes africaines ont disputée, le TP Mazembe de la RD Congo en 2010 et le Raja Casablanca du Maroc en 2013, aura lieu le 11 février.
https://www.bbc.com/afrique/sports-55949370
3politics
Guerre Ukraine - Russie : "ce n'est que lorsque Poutine aura compris qu'il ne peut pas remporter la victoire que nous aurons une chance de mettre fin à cette guerre" - Leon Panetta
Leon Panetta connaît le gouvernement américain de l'intérieur et a occupé des postes importants d'où il a guidé sa politique de sécurité et de renseignement. Il a été chef de cabinet du président Bill Clinton (parti démocrate) et chef de la CIA et secrétaire à la défense sous l'administration de Barack Obama, également démocrate. En tant que chef de la CIA, il a supervisé l'opération qui a conduit à la localisation et à l'assassinat d'Oussama ben Laden. En tant que chef du Pentagone, il a dû prendre en charge le système d'alliances de sécurité que les États-Unis entretiennent avec des pays de différentes régions du monde, à commencer par l'OTAN, qui joue actuellement un rôle central dans la guerre en Ukraine. M. Panetta est un critique sévère de l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine de son pays voisin et considère le conflit actuel comme une "guerre par procuration" entre les États-Unis et l'OTAN contre la Russie. Dans cette interview accordée à BBC Mundo sur la guerre en Ukraine, M. Panetta affirme que Poutine ne comprend que le message de la force, et que c'est donc la voie à suivre pour l'Ukraine afin de rendre possibles les négociations de paix. Vous avez dit que la diplomatie ne mène à rien si les Ukrainiens n'ont pas la capacité d'influencer les négociations. Que peut faire l'Ukraine pour acquérir cette capacité et comment l'Occident peut-il l'aider à le faire ? La chose la plus importante pour les Ukrainiens est de continuer à gagner la guerre contre les Russes. C'est l'avantage le plus important dont ils disposent. Ils ont manifestement réussi jusqu'à présent à empêcher les Russes de s'emparer de leur capitale, Kiev, et ils sont maintenant en guerre pour s'assurer que les Russes ne prennent pas le contrôle de la région de Donbas. Mais plus les Ukrainiens affronteront les Russes sur le champ de bataille, plus ils auront de pouvoir dans les négociations. Serait-ce la voie de la paix ? C'est exact. Il n'y a qu'un seul message que Poutine comprend et c'est le message de la force. Alors que vous étiez secrétaire d'État à la défense, les États-Unis ont détourné leur attention de l'Europe vers l'Asie, alors que Poutine avait déjà fait la guerre à la Géorgie. Pensez-vous que le soi-disant intérêt sur l'Asie était une erreur ? Non, car au moment même où nous déployions des navires de guerre supplémentaires dans le Pacifique, nous renforcions également notre présence militaire en Europe afin de maintenir un soutien fort à l'OTAN. Diriez-vous que la Russie est actuellement la plus grande menace pour la sécurité des Etats-Unis et l'ordre mondial ? Je pense que la réalité est que nous sommes confrontés à un certain nombre de menaces au 21ème siècle. La Russie est désormais en tête de liste en raison de la guerre qu'elle mène en Ukraine. Le message envoyé à la Russie sur le prix qu'elle devrait payer pour son invasion est le même message que les États-Unis et leurs alliés doivent envoyer à la Chine, à la Corée du Nord et à l'Iran, afin qu'ils comprennent qu'ils paieront un prix s'ils décident d'entrer en guerre. Vous avez déclaré que ce qui se passe en Ukraine est une guerre par procuration contre la Russie. Pouvez-vous expliquer pourquoi vous voyez les choses ainsi ? Les États-Unis et nos alliés de l'OTAN se sont unis pour s'opposer à l'invasion de l'Ukraine par Poutine. Et il est clair qu'en raison de cette alliance, ils s'efforcent de faire en sorte que la Russie paie le prix de cette invasion. Ils ont mis en œuvre des sanctions économiques sévères contre la Russie. Ils fournissent des armes aux Ukrainiens pour les aider à lutter contre l'invasion russe et ils renforcent les pays de l'OTAN pour faire comprendre qu'ils résisteront à toute nouvelle invasion russe. Les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN ont pris la décision très importante de soutenir l'Ukraine dans ses efforts pour se défendre. Il est clair que ces pays démocratiques qui se sont unis font tout ce qu'ils peuvent pour empêcher Poutine et la Russie d'envahir le pays. Ce serait donc le niveau d'implication et l'intention de l'alliance occidentale qui en ferait une "guerre par procuration" ? Oui, je veux dire, dans la mesure où les États-Unis et nos alliés font tout ce qu'ils peuvent pour soutenir l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie, on peut dire que c'est l'équivalent d'une guerre par procuration. Certains experts affirment que l'Occident n'utilise pas l'Ukraine comme un "proxy" (une tierce partie qui, dans ce cas, servirait à faire la guerre à la Russie), mais qu'il aide simplement un gouvernement légitime à se défendre..... Eh bien, cela dépend de votre définition de "proxy". Il ressort clairement des propos du président Biden et de ceux du secrétaire à la défense Lloyd Austin au cours des dernières semaines que l'objectif est d'affaiblir la Russie. [Note de BBC Mundo : après la réalisation de cette interview, M. Biden a nié que ce qui se passe en Ukraine soit une guerre par procuration contre la Russie]. Si les États-Unis et l'OTAN mènent une guerre par procuration contre la Russie et que le secrétaire américain à la défense a déclaré vouloir voir la Russie affaiblie, est-il possible que Moscou estime avoir le droit de porter la guerre au-delà des frontières de l'Ukraine ? Poutine et Moscou ont pris la décision d'entrer en guerre et d'envahir une démocratie souveraine. Ce sont eux qui doivent supporter les conséquences de leur invasion et la meilleure façon de mettre fin à ce conflit est que Poutine et la Russie décident de se retirer de l'Ukraine. C'est la conclusion. Vous avez été secrétaire à la défense et chef de la CIA. Comment évaluez-vous la stratégie initiale de M. Biden consistant à partager publiquement des renseignements sur les plans de guerre de Poutine en Ukraine ? Je pense qu'il s'agit d'une stratégie très efficace pour informer le public sur les intentions de la Russie dans son projet d'invasion de l'Ukraine. La Russie a continué à nier, Poutine a continué à nier qu'ils allaient envahir l'Ukraine, alors que toutes les preuves et les renseignements montraient clairement qu'ils planifiaient l'invasion. Je pense qu'il est important que le public comprenne l'hypocrisie dont Poutine et la Russie ont fait preuve en mentant au monde sur leurs véritables intentions. Certains affirment que, ce faisant, Biden a peut-être mis en danger certains moyens de renseignement... Je pense que de nos jours, il existe un certain nombre de sources de renseignements, qu'elles soient technologiques ou humaines. Il y a différentes sources et certaines d'entre elles ne mettent pas les gens en danger, donc je suis sûr qu'ils ont fait attention aux renseignements qu'ils ont publiés. En ce qui concerne l'expansion de l'OTAN, pensez-vous que l'alliance est allée trop loin en incluant de nouveaux membres ou aurait-elle dû aller plus loin alors qu'elle avait encore la possibilité de s'étendre ? Je pense que la décision concernant l'OTAN est une décision prise par des pays indépendants et souverains, et si ces pays ont décidé qu'ils voulaient faire partie de l'OTAN - comme, par exemple, la Finlande et la Suède, qui envisagent cette possibilité aujourd'hui - alors je pense que c'est une décision que ces pays devraient prendre. Je pense que les alliances sont absolument essentielles pour faire face à nos adversaires comme la Russie et d'autres. Mais normalement, les grandes puissances se sentent menacées s'il y a une alliance puissante autour d'elles... La meilleure façon pour la Russie de ne pas être menacée est de faire partie de la famille internationale des nations, en s'engageant dans le commerce, dans les relations financières, en s'engageant avec d'autres pays pour essayer de promouvoir la paix et la prospérité. C'est ainsi que vous protégez votre sécurité. Pas en faisant la guerre. Comment pensez-vous que cette guerre va se terminer ? Je prie pour que cela se termine bientôt. Je pense que Poutine doit comprendre qu'il ne peut pas remporter la victoire en Ukraine, quelle que soit l'ampleur de ses destructions, quel que soit le nombre d'innocents qu'il tue. Une fois qu'il sera prêt à comprendre cela, je pense qu'alors et seulement alors nous aurons une chance de mettre fin à cette guerre. Sommes-nous proches de ce point ? Je pense que les prochaines semaines nous diront si nous pouvons atteindre ce point rapidement ou si cette guerre s'éternisera dans le futur.
Guerre Ukraine - Russie : "ce n'est que lorsque Poutine aura compris qu'il ne peut pas remporter la victoire que nous aurons une chance de mettre fin à cette guerre" - Leon Panetta Leon Panetta connaît le gouvernement américain de l'intérieur et a occupé des postes importants d'où il a guidé sa politique de sécurité et de renseignement. Il a été chef de cabinet du président Bill Clinton (parti démocrate) et chef de la CIA et secrétaire à la défense sous l'administration de Barack Obama, également démocrate. En tant que chef de la CIA, il a supervisé l'opération qui a conduit à la localisation et à l'assassinat d'Oussama ben Laden. En tant que chef du Pentagone, il a dû prendre en charge le système d'alliances de sécurité que les États-Unis entretiennent avec des pays de différentes régions du monde, à commencer par l'OTAN, qui joue actuellement un rôle central dans la guerre en Ukraine. M. Panetta est un critique sévère de l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine de son pays voisin et considère le conflit actuel comme une "guerre par procuration" entre les États-Unis et l'OTAN contre la Russie. Dans cette interview accordée à BBC Mundo sur la guerre en Ukraine, M. Panetta affirme que Poutine ne comprend que le message de la force, et que c'est donc la voie à suivre pour l'Ukraine afin de rendre possibles les négociations de paix. Vous avez dit que la diplomatie ne mène à rien si les Ukrainiens n'ont pas la capacité d'influencer les négociations. Que peut faire l'Ukraine pour acquérir cette capacité et comment l'Occident peut-il l'aider à le faire ? La chose la plus importante pour les Ukrainiens est de continuer à gagner la guerre contre les Russes. C'est l'avantage le plus important dont ils disposent. Ils ont manifestement réussi jusqu'à présent à empêcher les Russes de s'emparer de leur capitale, Kiev, et ils sont maintenant en guerre pour s'assurer que les Russes ne prennent pas le contrôle de la région de Donbas. Mais plus les Ukrainiens affronteront les Russes sur le champ de bataille, plus ils auront de pouvoir dans les négociations. Serait-ce la voie de la paix ? C'est exact. Il n'y a qu'un seul message que Poutine comprend et c'est le message de la force. Alors que vous étiez secrétaire d'État à la défense, les États-Unis ont détourné leur attention de l'Europe vers l'Asie, alors que Poutine avait déjà fait la guerre à la Géorgie. Pensez-vous que le soi-disant intérêt sur l'Asie était une erreur ? Non, car au moment même où nous déployions des navires de guerre supplémentaires dans le Pacifique, nous renforcions également notre présence militaire en Europe afin de maintenir un soutien fort à l'OTAN. Diriez-vous que la Russie est actuellement la plus grande menace pour la sécurité des Etats-Unis et l'ordre mondial ? Je pense que la réalité est que nous sommes confrontés à un certain nombre de menaces au 21ème siècle. La Russie est désormais en tête de liste en raison de la guerre qu'elle mène en Ukraine. Le message envoyé à la Russie sur le prix qu'elle devrait payer pour son invasion est le même message que les États-Unis et leurs alliés doivent envoyer à la Chine, à la Corée du Nord et à l'Iran, afin qu'ils comprennent qu'ils paieront un prix s'ils décident d'entrer en guerre. Vous avez déclaré que ce qui se passe en Ukraine est une guerre par procuration contre la Russie. Pouvez-vous expliquer pourquoi vous voyez les choses ainsi ? Les États-Unis et nos alliés de l'OTAN se sont unis pour s'opposer à l'invasion de l'Ukraine par Poutine. Et il est clair qu'en raison de cette alliance, ils s'efforcent de faire en sorte que la Russie paie le prix de cette invasion. Ils ont mis en œuvre des sanctions économiques sévères contre la Russie. Ils fournissent des armes aux Ukrainiens pour les aider à lutter contre l'invasion russe et ils renforcent les pays de l'OTAN pour faire comprendre qu'ils résisteront à toute nouvelle invasion russe. Les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN ont pris la décision très importante de soutenir l'Ukraine dans ses efforts pour se défendre. Il est clair que ces pays démocratiques qui se sont unis font tout ce qu'ils peuvent pour empêcher Poutine et la Russie d'envahir le pays. Ce serait donc le niveau d'implication et l'intention de l'alliance occidentale qui en ferait une "guerre par procuration" ? Oui, je veux dire, dans la mesure où les États-Unis et nos alliés font tout ce qu'ils peuvent pour soutenir l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie, on peut dire que c'est l'équivalent d'une guerre par procuration. Certains experts affirment que l'Occident n'utilise pas l'Ukraine comme un "proxy" (une tierce partie qui, dans ce cas, servirait à faire la guerre à la Russie), mais qu'il aide simplement un gouvernement légitime à se défendre..... Eh bien, cela dépend de votre définition de "proxy". Il ressort clairement des propos du président Biden et de ceux du secrétaire à la défense Lloyd Austin au cours des dernières semaines que l'objectif est d'affaiblir la Russie. [Note de BBC Mundo : après la réalisation de cette interview, M. Biden a nié que ce qui se passe en Ukraine soit une guerre par procuration contre la Russie]. Si les États-Unis et l'OTAN mènent une guerre par procuration contre la Russie et que le secrétaire américain à la défense a déclaré vouloir voir la Russie affaiblie, est-il possible que Moscou estime avoir le droit de porter la guerre au-delà des frontières de l'Ukraine ? Poutine et Moscou ont pris la décision d'entrer en guerre et d'envahir une démocratie souveraine. Ce sont eux qui doivent supporter les conséquences de leur invasion et la meilleure façon de mettre fin à ce conflit est que Poutine et la Russie décident de se retirer de l'Ukraine. C'est la conclusion. Vous avez été secrétaire à la défense et chef de la CIA. Comment évaluez-vous la stratégie initiale de M. Biden consistant à partager publiquement des renseignements sur les plans de guerre de Poutine en Ukraine ? Je pense qu'il s'agit d'une stratégie très efficace pour informer le public sur les intentions de la Russie dans son projet d'invasion de l'Ukraine. La Russie a continué à nier, Poutine a continué à nier qu'ils allaient envahir l'Ukraine, alors que toutes les preuves et les renseignements montraient clairement qu'ils planifiaient l'invasion. Je pense qu'il est important que le public comprenne l'hypocrisie dont Poutine et la Russie ont fait preuve en mentant au monde sur leurs véritables intentions. Certains affirment que, ce faisant, Biden a peut-être mis en danger certains moyens de renseignement... Je pense que de nos jours, il existe un certain nombre de sources de renseignements, qu'elles soient technologiques ou humaines. Il y a différentes sources et certaines d'entre elles ne mettent pas les gens en danger, donc je suis sûr qu'ils ont fait attention aux renseignements qu'ils ont publiés. En ce qui concerne l'expansion de l'OTAN, pensez-vous que l'alliance est allée trop loin en incluant de nouveaux membres ou aurait-elle dû aller plus loin alors qu'elle avait encore la possibilité de s'étendre ? Je pense que la décision concernant l'OTAN est une décision prise par des pays indépendants et souverains, et si ces pays ont décidé qu'ils voulaient faire partie de l'OTAN - comme, par exemple, la Finlande et la Suède, qui envisagent cette possibilité aujourd'hui - alors je pense que c'est une décision que ces pays devraient prendre. Je pense que les alliances sont absolument essentielles pour faire face à nos adversaires comme la Russie et d'autres. Mais normalement, les grandes puissances se sentent menacées s'il y a une alliance puissante autour d'elles... La meilleure façon pour la Russie de ne pas être menacée est de faire partie de la famille internationale des nations, en s'engageant dans le commerce, dans les relations financières, en s'engageant avec d'autres pays pour essayer de promouvoir la paix et la prospérité. C'est ainsi que vous protégez votre sécurité. Pas en faisant la guerre. Comment pensez-vous que cette guerre va se terminer ? Je prie pour que cela se termine bientôt. Je pense que Poutine doit comprendre qu'il ne peut pas remporter la victoire en Ukraine, quelle que soit l'ampleur de ses destructions, quel que soit le nombre d'innocents qu'il tue. Une fois qu'il sera prêt à comprendre cela, je pense qu'alors et seulement alors nous aurons une chance de mettre fin à cette guerre. Sommes-nous proches de ce point ? Je pense que les prochaines semaines nous diront si nous pouvons atteindre ce point rapidement ou si cette guerre s'éternisera dans le futur.
https://www.bbc.com/afrique/monde-61333525
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CAN 2019 : six pays qualifiés pour les huitièmes de finale
Après la fin de la troisième journée dans les groupes A et B, dimanche, l'Égypte et l'Ouganda (groupe A), le Nigeria et Madagascar (groupe B), l'Algérie (groupe C) et le Maroc (groupe D) se sont qualifiés pour le prochain tour. C'est le Nigeria qui avait obtenu le premier sa qualification après sa victoire, 1-0, devant la Guinée, mercredi. Outre ces six pays, la Guinée (groupe B), le Mali (groupe E) et le Cameroun (groupe F), avec quatre points chacun, sont bien placés pour rejoindre les huitièmes de finale. Lire aussi : Le Cameroun bien placé, le Ghana et le Bénin en embuscade La RD Congo (groupe A), le Sénégal et le Kenya (groupe C), la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud (groupe D) ont obtenu trois points. La Tunisie, l'Angola (groupe E), le Ghana et le Bénin (groupe F) en ont deux. La Mauritanie (groupe E) et la Guinée-Bissau (groupe F) ont obtenu un point. La Tanzanie (groupe C) et la Namibie (groupe D) ont zéro point. Les huitièmes auront lieu partir du 5 juillet. Ils seront joués par les deux premiers des six groupes et les quatre meilleurs troisièmes. Le Zimbabwe et le Burundi ont été éliminés. Lire aussi : CAN 2019 : Le Maroc bat la Cote d'ivoire et se qualifie en huitièmes de finale Ce dimanche, l'Égypte a triomphé de l'Ouganda, 2 à 0. Dans le même groupe (A), la RD Congo a battu le Zimbabwe, 4-0. C'est ce dimanche aussi que Madagascar a dominé le Nigeria, 2-0. Dans ce même groupe (B), la Guinée a triomphé du Burundi, sur le même score.
CAN 2019 : six pays qualifiés pour les huitièmes de finale Après la fin de la troisième journée dans les groupes A et B, dimanche, l'Égypte et l'Ouganda (groupe A), le Nigeria et Madagascar (groupe B), l'Algérie (groupe C) et le Maroc (groupe D) se sont qualifiés pour le prochain tour. C'est le Nigeria qui avait obtenu le premier sa qualification après sa victoire, 1-0, devant la Guinée, mercredi. Outre ces six pays, la Guinée (groupe B), le Mali (groupe E) et le Cameroun (groupe F), avec quatre points chacun, sont bien placés pour rejoindre les huitièmes de finale. Lire aussi : Le Cameroun bien placé, le Ghana et le Bénin en embuscade La RD Congo (groupe A), le Sénégal et le Kenya (groupe C), la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud (groupe D) ont obtenu trois points. La Tunisie, l'Angola (groupe E), le Ghana et le Bénin (groupe F) en ont deux. La Mauritanie (groupe E) et la Guinée-Bissau (groupe F) ont obtenu un point. La Tanzanie (groupe C) et la Namibie (groupe D) ont zéro point. Les huitièmes auront lieu partir du 5 juillet. Ils seront joués par les deux premiers des six groupes et les quatre meilleurs troisièmes. Le Zimbabwe et le Burundi ont été éliminés. Lire aussi : CAN 2019 : Le Maroc bat la Cote d'ivoire et se qualifie en huitièmes de finale Ce dimanche, l'Égypte a triomphé de l'Ouganda, 2 à 0. Dans le même groupe (A), la RD Congo a battu le Zimbabwe, 4-0. C'est ce dimanche aussi que Madagascar a dominé le Nigeria, 2-0. Dans ce même groupe (B), la Guinée a triomphé du Burundi, sur le même score.
https://www.bbc.com/afrique/sports-48818672
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Pourquoi les pays africains soutiennent la Chine contre l'Occident sur la question des droits de l'homme
Les pays africains ne font pas partie de ceux qui dénoncent la Chine pour son traitement de la population ouïghoure majoritairement musulmane dans la région nord-ouest du Xinjiang. En fait, certains diplomates africains ont récemment assisté à un événement à Pékin et ont loué la politique de la Chine dans la région. Au moins un million d'Ouïghours auraient été détenus au Xinjiang dans un vaste réseau de camps. La Chine fait face à des accusations de travail forcé, de stérilisation forcée, de torture et de génocide - des allégations qu'elle nie. Le gouvernement chinois a défendu les camps de détention, affirmant qu'il s'agissait de "centres de rééducation" professionnelle pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme religieux. "Certaines forces occidentales qui dénoncent les soi-disant problèmes liés au Xinjiang lancent en fait des attaques non provoquées contre la Chine pour servir leurs propres interés", a déclaré Adama Compaoré, ambassadeur du Burkina Faso, lors de l'événement de mars baptisé Xinjiang in the Eyes of African Ambassadors to China [Xinjiang à travers le Regard des Ambassadeurs Africains en Chine. Le Soudan et le Congo-Brazzaville ont également pris part à l'évènement. Daniel Owassa, l'ambassadeur du Congo-Brazzaville en Chine, aurait déclaré qu'il soutenait ce que la Chine a appelé une série de mesures antiterroristes dans la région, affirmant qu'il appréciait "les grandes réalisations de développement du Xinjiang dans divers domaines ces dernières années". Human Rights Watch (HRW) a déclaré que cette assemblée démontrait la manière dont l'Afrique garde le silence sur une préoccupation mondiale clé. "[Cela] pourrait être une diplomatie de routine, mais la volonté des gouvernements africains de garder le silence sur la suppression des droits par Pékin a des conséquences concrètes", a déclaré Carine Kaneza Nantulya, directrice du plaidoyer pour l'Afrique à HRW, dans un communiqué. "[Les Africains] ont souvent dénoncé à juste titre l'indifférence des autres pays à leur sort et recherché une solidarité mondiale avec la souffrance humaine", a-t-elle ajouté. Mais Ejeviome Otobo, chercheur non-résident au Global Governance Institute à Bruxelles, affirme que les dirigeants africains et la Chine ont une compréhension commune, basée sur trois domaines principaux : les droits de l'homme, les intérêts économiques et la non-ingérence dans les affaires intérieures. La position largement pro-chinoise de l'Afrique oppose de plus en plus le continent à l'Occident en matière de droits de l'homme. Lors d'un vote en juin 2020 au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève sur la loi controversée sur la sécurité nationale de Hong Kong, qui a imposé des sanctions sévères à la dissidence politique et qui a effectivement mis fin à l'autonomie du territoire, 25 pays africains - le plus grand groupement de tous les continents - ont soutenu Chine. Des mois plus tard, en octobre, aucun pays africain n'a signé la réprimande cinglante des violations des droits de l'homme commises par la Chine au Xinjiang, à Hong Kong et au Tibet, qui était soutenue par les nations occidentales. HRW accuse les dirigeants africains de donner la priorité aux avantages économiques de la Chine au détriment d'autres préoccupations mondiales. Pourtant, Eric Olander, co-fondateur du China Africa Project, estime que pour les décideurs africains, ne pas s'opposer à Pékin "est une priorité de politique étrangère beaucoup plus importante". "Ce que ces critiques ne semblent pas comprendre, c'est qu'en tant que pays pauvres en développement - dont beaucoup sont également très endettés envers Pékin et dépendent de la Chine pour l'essentiel de leurs échanges - ils ne sont pas en mesure de résister au retour de force immédiat qui résulterait d'actions contre la Chine", at-il déclaré à la BBC. Un autre facteur important est une relation vieille de plusieurs décennies qui a été cimentée en 1970 lorsque les pays africains ont joué un rôle essentiel en aidant la Chine à rejoindre les Nations Unies face aux réticences des États-Unis. "Depuis lors, la relation n'a fait que se renforcer", a déclaré à la BBC Cliff Mboya, un analyste spécialisé sur les relations Chine/Afrique basé au Kenya. "Depuis 30 ans maintenant, le ministre des Affaires étrangères se rend en Afrique chaque année, la Chine en a fait une tradition - ce n'est pas seulement symbolique mais cela indique qu'ils sont investis dans une relation à long terme et cela fait une grande impression sur les Africains". Les jeunes Africains ne sont peut-être pas aussi impressionnés - ils ont une vision extrêmement positive des États-Unis et de leur modèle de développement, selon une récente étude Afrobaromètre. Mais l'ancienne génération et les dirigeants gouvernementaux pensent différemment - et leur décision de se tourner vers la Chine pour le financement des infrastructures, en particulier au cours des 20 dernières années - a transformé le paysage du continent avec de vastes routes, ponts, chemins de fer, ports et une infrastructure Internet, ce qui a permis au continent d'occuper une place dans l'économie numérique. Certains de ces projets font partie de projets à hauteur de plusieurs milliards de dollars que 46 pays africains ont signés, a déclaré M. Otobo. "Où sont les projets équivalents venant de l'Occident ?" demande-t-il, ajoutant qu'il serait difficile d'égaler l'ampleur du financement de la Chine. Le manque de transparence dans les accords signés pour financer ces projets massifs a alimenté la suspicion d'un complot insidieux pour piéger le continent avec des prêts qu'il ne peut pas payer, dit M. Orlander, bien que cette théorie du "piège de la dette" ait été démystifiée. Et l'allégement de la dette et l'accès aux vaccins Covid-19 seront probablement des thèmes clés du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC), l'événement triennal de grande envergure, qui se tiendra au Sénégal plus tard cette année. Depuis que la pandémie a frappé, les drapeaux chinois ont été un spectacle courant dans les aéroports du continent, signalant l'arrivée de dons vitaux tels que des équipements de protection individuelle et récemment des vaccins fabriqués en Chine. La supposée diplomatie en matière de vaccins de la Chine a jusqu'à présent atteint 13 pays africains, qui les ont achetés ou ont bénéficié de dons. En comparaison, il n'y a eu aucun soutien direct du Royaume-Uni ou des États-Unis, sauf à travers l'initiative mondiale Covax - qui est également soutenue par la Chine. Covax a administré jusqu'à présent 18 millions de doses dans 41 pays africains. Utiliser l'accès aux vaccins Covid-19 comme outil d'influence dans le monde est une course permanente entre les puissances mondiales. En mars, le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a exhorté les pays en développement à attendre les vaccins 'de référence' plutôt que d'utiliser ceux provenant de Chine et de Russie. Le nouveau secrétaire d'État américain Antony Blinken insiste quant à lui sur la réflexion, déclarant récemment aux étudiants africains : "Nous ne demandons à personne de choisir entre les États-Unis ou la Chine, mais je vous encourage à poser ces questions difficiles, à creuser sous la surface, pour exiger la transparence et faire des choix éclairés". Les puissances occidentales savent qu'elles ne peuvent pas rivaliser avec la Chine en termes de prêts et d'infrastructures - il n'y a pas eu de mesures de rétorsion pour ceux qui reçoivent l'aide chinoise ou sont trop partisans envers Pékin. Au lieu de cela, ils se rabattent sur des mantras tels que l'appel à la démocratie et à l'investissement sans corruption. Pour cette raison, il est inconcevable que dans un proche avenir, un pays africain cherche à emmener un dirigeant chinois à La Haye pour le traitement fait contre les Ouïghours - comme cela est arrivé à Aung San Suu Kyi en 2019 lorsqu'elle était à la tête du Myanmar et que l'ancien ministre de la Justice de la Gambie a porté plainte contre le traitement réservé par son pays à la minorité musulmane rohingya. Abubacarr Tamado était soutenu par l'Organisation de la coopération islamique, un groupe de 57 pays majoritairement musulmans, dont 27 africains. Cette décision, applaudie en Occident, a jusqu'à présent conduit la Cour internationale de Justice à ordonner au Myanmar de prendre des mesures pour empêcher le génocide.
Pourquoi les pays africains soutiennent la Chine contre l'Occident sur la question des droits de l'homme Les pays africains ne font pas partie de ceux qui dénoncent la Chine pour son traitement de la population ouïghoure majoritairement musulmane dans la région nord-ouest du Xinjiang. En fait, certains diplomates africains ont récemment assisté à un événement à Pékin et ont loué la politique de la Chine dans la région. Au moins un million d'Ouïghours auraient été détenus au Xinjiang dans un vaste réseau de camps. La Chine fait face à des accusations de travail forcé, de stérilisation forcée, de torture et de génocide - des allégations qu'elle nie. Le gouvernement chinois a défendu les camps de détention, affirmant qu'il s'agissait de "centres de rééducation" professionnelle pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme religieux. "Certaines forces occidentales qui dénoncent les soi-disant problèmes liés au Xinjiang lancent en fait des attaques non provoquées contre la Chine pour servir leurs propres interés", a déclaré Adama Compaoré, ambassadeur du Burkina Faso, lors de l'événement de mars baptisé Xinjiang in the Eyes of African Ambassadors to China [Xinjiang à travers le Regard des Ambassadeurs Africains en Chine. Le Soudan et le Congo-Brazzaville ont également pris part à l'évènement. Daniel Owassa, l'ambassadeur du Congo-Brazzaville en Chine, aurait déclaré qu'il soutenait ce que la Chine a appelé une série de mesures antiterroristes dans la région, affirmant qu'il appréciait "les grandes réalisations de développement du Xinjiang dans divers domaines ces dernières années". Human Rights Watch (HRW) a déclaré que cette assemblée démontrait la manière dont l'Afrique garde le silence sur une préoccupation mondiale clé. "[Cela] pourrait être une diplomatie de routine, mais la volonté des gouvernements africains de garder le silence sur la suppression des droits par Pékin a des conséquences concrètes", a déclaré Carine Kaneza Nantulya, directrice du plaidoyer pour l'Afrique à HRW, dans un communiqué. "[Les Africains] ont souvent dénoncé à juste titre l'indifférence des autres pays à leur sort et recherché une solidarité mondiale avec la souffrance humaine", a-t-elle ajouté. Mais Ejeviome Otobo, chercheur non-résident au Global Governance Institute à Bruxelles, affirme que les dirigeants africains et la Chine ont une compréhension commune, basée sur trois domaines principaux : les droits de l'homme, les intérêts économiques et la non-ingérence dans les affaires intérieures. La position largement pro-chinoise de l'Afrique oppose de plus en plus le continent à l'Occident en matière de droits de l'homme. Lors d'un vote en juin 2020 au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève sur la loi controversée sur la sécurité nationale de Hong Kong, qui a imposé des sanctions sévères à la dissidence politique et qui a effectivement mis fin à l'autonomie du territoire, 25 pays africains - le plus grand groupement de tous les continents - ont soutenu Chine. Des mois plus tard, en octobre, aucun pays africain n'a signé la réprimande cinglante des violations des droits de l'homme commises par la Chine au Xinjiang, à Hong Kong et au Tibet, qui était soutenue par les nations occidentales. HRW accuse les dirigeants africains de donner la priorité aux avantages économiques de la Chine au détriment d'autres préoccupations mondiales. Pourtant, Eric Olander, co-fondateur du China Africa Project, estime que pour les décideurs africains, ne pas s'opposer à Pékin "est une priorité de politique étrangère beaucoup plus importante". "Ce que ces critiques ne semblent pas comprendre, c'est qu'en tant que pays pauvres en développement - dont beaucoup sont également très endettés envers Pékin et dépendent de la Chine pour l'essentiel de leurs échanges - ils ne sont pas en mesure de résister au retour de force immédiat qui résulterait d'actions contre la Chine", at-il déclaré à la BBC. Un autre facteur important est une relation vieille de plusieurs décennies qui a été cimentée en 1970 lorsque les pays africains ont joué un rôle essentiel en aidant la Chine à rejoindre les Nations Unies face aux réticences des États-Unis. "Depuis lors, la relation n'a fait que se renforcer", a déclaré à la BBC Cliff Mboya, un analyste spécialisé sur les relations Chine/Afrique basé au Kenya. "Depuis 30 ans maintenant, le ministre des Affaires étrangères se rend en Afrique chaque année, la Chine en a fait une tradition - ce n'est pas seulement symbolique mais cela indique qu'ils sont investis dans une relation à long terme et cela fait une grande impression sur les Africains". Les jeunes Africains ne sont peut-être pas aussi impressionnés - ils ont une vision extrêmement positive des États-Unis et de leur modèle de développement, selon une récente étude Afrobaromètre. Mais l'ancienne génération et les dirigeants gouvernementaux pensent différemment - et leur décision de se tourner vers la Chine pour le financement des infrastructures, en particulier au cours des 20 dernières années - a transformé le paysage du continent avec de vastes routes, ponts, chemins de fer, ports et une infrastructure Internet, ce qui a permis au continent d'occuper une place dans l'économie numérique. Certains de ces projets font partie de projets à hauteur de plusieurs milliards de dollars que 46 pays africains ont signés, a déclaré M. Otobo. "Où sont les projets équivalents venant de l'Occident ?" demande-t-il, ajoutant qu'il serait difficile d'égaler l'ampleur du financement de la Chine. Le manque de transparence dans les accords signés pour financer ces projets massifs a alimenté la suspicion d'un complot insidieux pour piéger le continent avec des prêts qu'il ne peut pas payer, dit M. Orlander, bien que cette théorie du "piège de la dette" ait été démystifiée. Et l'allégement de la dette et l'accès aux vaccins Covid-19 seront probablement des thèmes clés du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC), l'événement triennal de grande envergure, qui se tiendra au Sénégal plus tard cette année. Depuis que la pandémie a frappé, les drapeaux chinois ont été un spectacle courant dans les aéroports du continent, signalant l'arrivée de dons vitaux tels que des équipements de protection individuelle et récemment des vaccins fabriqués en Chine. La supposée diplomatie en matière de vaccins de la Chine a jusqu'à présent atteint 13 pays africains, qui les ont achetés ou ont bénéficié de dons. En comparaison, il n'y a eu aucun soutien direct du Royaume-Uni ou des États-Unis, sauf à travers l'initiative mondiale Covax - qui est également soutenue par la Chine. Covax a administré jusqu'à présent 18 millions de doses dans 41 pays africains. Utiliser l'accès aux vaccins Covid-19 comme outil d'influence dans le monde est une course permanente entre les puissances mondiales. En mars, le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a exhorté les pays en développement à attendre les vaccins 'de référence' plutôt que d'utiliser ceux provenant de Chine et de Russie. Le nouveau secrétaire d'État américain Antony Blinken insiste quant à lui sur la réflexion, déclarant récemment aux étudiants africains : "Nous ne demandons à personne de choisir entre les États-Unis ou la Chine, mais je vous encourage à poser ces questions difficiles, à creuser sous la surface, pour exiger la transparence et faire des choix éclairés". Les puissances occidentales savent qu'elles ne peuvent pas rivaliser avec la Chine en termes de prêts et d'infrastructures - il n'y a pas eu de mesures de rétorsion pour ceux qui reçoivent l'aide chinoise ou sont trop partisans envers Pékin. Au lieu de cela, ils se rabattent sur des mantras tels que l'appel à la démocratie et à l'investissement sans corruption. Pour cette raison, il est inconcevable que dans un proche avenir, un pays africain cherche à emmener un dirigeant chinois à La Haye pour le traitement fait contre les Ouïghours - comme cela est arrivé à Aung San Suu Kyi en 2019 lorsqu'elle était à la tête du Myanmar et que l'ancien ministre de la Justice de la Gambie a porté plainte contre le traitement réservé par son pays à la minorité musulmane rohingya. Abubacarr Tamado était soutenu par l'Organisation de la coopération islamique, un groupe de 57 pays majoritairement musulmans, dont 27 africains. Cette décision, applaudie en Occident, a jusqu'à présent conduit la Cour internationale de Justice à ordonner au Myanmar de prendre des mesures pour empêcher le génocide.
https://www.bbc.com/afrique/region-56971652
3politics
Etat de siège en RDC : quel bilan en Ituri et au Nord-Kivu avec une 12e prorogation ?
Les deux chambres du parlement de la République démocratique du Congo, le Sénat et Assemblée nationale, ont voté jeudi la prorogation de l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. Cette mesure constitue la douzième prorogation à avoir été adoptée. Le président Félix Tshisekedi a décrété l'Etat de siège pour mettre fin aux violences et aux guerres dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, situées à l'est du pays. Lire aussi : L'état de siège est un régime spécial de légalité. Il correspond à un degré supérieur de l'état d'urgence. Celui-ci renforce les pouvoirs des forces de l'ordre et confère aux autorités civiles des pouvoirs exceptionnels alors que dans le cas de l'état de siège, les autorités civiles sont remplacées par les autorités militaires. Dans cette situation, l'armée assure la sécurité des citoyens à la place de la police. Les libertés publiques peuvent également être réduites dans ce régime. Les autorités militaires peuvent dans ce cas perquisitionner les domiciles jour et nuit, interdire les réunions qui peuvent être considérées comme atteinte à l'ordre public. Sous le régime de l'état de siège, les autorités militaires peuvent également interdire la circulation des personnes. L'état de siège permet également une extension de la compétence des tribunaux militaires qui peuvent connaître des infractions commises par des civils. Depuis le 6 mai, le Nord-Kivu et l'Ituri sont passées sous administration militaire. Dans la lettre adressée aux parlementaires, le président Tshisekedi les exhorte à adopter cette nouvelle prorogation. ''Les opérations engagées par nos forces de défense et sécurité dans le cadre de la pacification de cette partie du territoire national constituent une dynamique irréversible au regard des défis imposés à la Nation par les forces négatives et face auxquelles le pouvoir public ne peut ni abdiquer ni se résigner'', justifie le président Tshisekedi. Cette nouvelle prorogation de 15 jours sera transmise au Sénat pour une seconde lecture. Elle prend effet le 19 novembre et prendra fin le 3 décembre prochain. Cependant, elle est contestée aussi bien par certains acteurs politiques que d'autres membres de la société civile. Si la mesure a été votée par la majorité des députés, plusieurs parlementaires des provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu n'ont pas pris part à cette plénière de l'Assemblée nationale. Ils protestent contre la reconduction de cette mesure qu'ils jugent contreproductive. Les députés de l'Ituri et du Nord-Kivu avaient déjà manifesté leur désapprobation contre la reconduction de la onzième prorogation. Ils exigent l'évaluation de ce dispositif non sans exiger la démission du ministre de la Défense et des deux gouverneurs militaires. Pour eux, l'état de siège n'a pas arrêté les massacres. Par conséquent, cette mesure est juste pour eux, un échec sur le terrain. Au sein de la société civile, on réclame également la levée de l'Etat de siège. Selon Espoir Ngalukiye, militant du mouvement citoyen la Lutte pour le Changement, la Lucha, ''l'état de siège n'a servi à rien pendant les six derniers mois et il y a aucun impact sur le terrain qui atteste de l'efficacité de l'état de siège. Sur le plan sécuritaire, il n'y a aucune rébellion qui est neutralisée.'' Espoir Ngalukiye dénonce également la lenteur de la justice dans les provinces sous un état de siège. La justice militaire a remplacé les tribunaux civils, ce qui est pour Ngalukiye une véritable ''catastrophe.'' ''Les juridictions militaires sont insuffisantes, elles sont moins nombreuses et ça provoque une lenteur dans la justice,'' renchérit le militant de la Lucha. Selon l'activiste, les opérations de grandes envergures déclarées en grande pompe n'ont mené à aucune action concrète sur le terrain. Il réclame tout simplement la suspension des activités de l'état de siège et de trouver de véritable solutions. Des accusations que le général Johnny Luboya Nkashama, gouverneur militaire de la province de l'Ituri, réfute catégoriquement. ''Depuis un certain temps, l'Ituri vivait presque dans un non-Etat, mais aujourd'hui nous sommes en train de rétablir l'autorité,'' se défend énergiquement le gouverneur militaire. ''Nous sommes allés chercher les hors la loi dans leurs retranchements, ils ont perdu beaucoup de terrain et maintenant ils se constituent en petits groupes pour aller attaquer la paisible population alors en plus de ça il y a un autre problème,'' renchérit le général Johnny Luboya Nkashama. Le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST, Kivu Security Tracker), une plateforme de veille des violences dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu a publié dimanche un rapport qui révèle qu'il n'y a ''pas d'effet positif visible après cinq mois d'état de siège.'' Le KST cartographie les violences exercées aussi bien par les forces de sécurité étatiques que par les groupes armés dans l'est de la République démocratique du Congo. Ce rapport relève une nette augmentation des violences en septembre après une baisse notable en août. Les experts du KST ont enregistré une hausse de 19 % des cas de meurtres au mois de septembre . La plateforme de veille sur les violences à l'est de la RDC précise par ailleurs que ''l'Ituri est la province la plus touchée par les violences, qui engendrent un important déplacement des populations.'' Le KST attribue la hausse de la violence dans cette partie de la RDC par ''l'échec des pourparlers initiés par les autorités militaires provinciales.'' En août dernier, l'Assemblée nationale a procédé à une évaluation de l'état de siège. Les députés ont dressé un bilan mitigé de cette mesure qui a alors été prorogé à plusieurs reprises. Ils ont pointé du doigt l'impréparation qui a précédé cette décision qui a pour conséquence une absence d'objectifs militaires et sans un chronogramme d'actions stratégiques. Les élus ont relevé les faiblesses de ce dispositif. Ils ont par ailleurs demandé une restructuration et le renforcement de la chaîne de commandement.
Etat de siège en RDC : quel bilan en Ituri et au Nord-Kivu avec une 12e prorogation ? Les deux chambres du parlement de la République démocratique du Congo, le Sénat et Assemblée nationale, ont voté jeudi la prorogation de l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. Cette mesure constitue la douzième prorogation à avoir été adoptée. Le président Félix Tshisekedi a décrété l'Etat de siège pour mettre fin aux violences et aux guerres dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, situées à l'est du pays. Lire aussi : L'état de siège est un régime spécial de légalité. Il correspond à un degré supérieur de l'état d'urgence. Celui-ci renforce les pouvoirs des forces de l'ordre et confère aux autorités civiles des pouvoirs exceptionnels alors que dans le cas de l'état de siège, les autorités civiles sont remplacées par les autorités militaires. Dans cette situation, l'armée assure la sécurité des citoyens à la place de la police. Les libertés publiques peuvent également être réduites dans ce régime. Les autorités militaires peuvent dans ce cas perquisitionner les domiciles jour et nuit, interdire les réunions qui peuvent être considérées comme atteinte à l'ordre public. Sous le régime de l'état de siège, les autorités militaires peuvent également interdire la circulation des personnes. L'état de siège permet également une extension de la compétence des tribunaux militaires qui peuvent connaître des infractions commises par des civils. Depuis le 6 mai, le Nord-Kivu et l'Ituri sont passées sous administration militaire. Dans la lettre adressée aux parlementaires, le président Tshisekedi les exhorte à adopter cette nouvelle prorogation. ''Les opérations engagées par nos forces de défense et sécurité dans le cadre de la pacification de cette partie du territoire national constituent une dynamique irréversible au regard des défis imposés à la Nation par les forces négatives et face auxquelles le pouvoir public ne peut ni abdiquer ni se résigner'', justifie le président Tshisekedi. Cette nouvelle prorogation de 15 jours sera transmise au Sénat pour une seconde lecture. Elle prend effet le 19 novembre et prendra fin le 3 décembre prochain. Cependant, elle est contestée aussi bien par certains acteurs politiques que d'autres membres de la société civile. Si la mesure a été votée par la majorité des députés, plusieurs parlementaires des provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu n'ont pas pris part à cette plénière de l'Assemblée nationale. Ils protestent contre la reconduction de cette mesure qu'ils jugent contreproductive. Les députés de l'Ituri et du Nord-Kivu avaient déjà manifesté leur désapprobation contre la reconduction de la onzième prorogation. Ils exigent l'évaluation de ce dispositif non sans exiger la démission du ministre de la Défense et des deux gouverneurs militaires. Pour eux, l'état de siège n'a pas arrêté les massacres. Par conséquent, cette mesure est juste pour eux, un échec sur le terrain. Au sein de la société civile, on réclame également la levée de l'Etat de siège. Selon Espoir Ngalukiye, militant du mouvement citoyen la Lutte pour le Changement, la Lucha, ''l'état de siège n'a servi à rien pendant les six derniers mois et il y a aucun impact sur le terrain qui atteste de l'efficacité de l'état de siège. Sur le plan sécuritaire, il n'y a aucune rébellion qui est neutralisée.'' Espoir Ngalukiye dénonce également la lenteur de la justice dans les provinces sous un état de siège. La justice militaire a remplacé les tribunaux civils, ce qui est pour Ngalukiye une véritable ''catastrophe.'' ''Les juridictions militaires sont insuffisantes, elles sont moins nombreuses et ça provoque une lenteur dans la justice,'' renchérit le militant de la Lucha. Selon l'activiste, les opérations de grandes envergures déclarées en grande pompe n'ont mené à aucune action concrète sur le terrain. Il réclame tout simplement la suspension des activités de l'état de siège et de trouver de véritable solutions. Des accusations que le général Johnny Luboya Nkashama, gouverneur militaire de la province de l'Ituri, réfute catégoriquement. ''Depuis un certain temps, l'Ituri vivait presque dans un non-Etat, mais aujourd'hui nous sommes en train de rétablir l'autorité,'' se défend énergiquement le gouverneur militaire. ''Nous sommes allés chercher les hors la loi dans leurs retranchements, ils ont perdu beaucoup de terrain et maintenant ils se constituent en petits groupes pour aller attaquer la paisible population alors en plus de ça il y a un autre problème,'' renchérit le général Johnny Luboya Nkashama. Le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST, Kivu Security Tracker), une plateforme de veille des violences dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu a publié dimanche un rapport qui révèle qu'il n'y a ''pas d'effet positif visible après cinq mois d'état de siège.'' Le KST cartographie les violences exercées aussi bien par les forces de sécurité étatiques que par les groupes armés dans l'est de la République démocratique du Congo. Ce rapport relève une nette augmentation des violences en septembre après une baisse notable en août. Les experts du KST ont enregistré une hausse de 19 % des cas de meurtres au mois de septembre . La plateforme de veille sur les violences à l'est de la RDC précise par ailleurs que ''l'Ituri est la province la plus touchée par les violences, qui engendrent un important déplacement des populations.'' Le KST attribue la hausse de la violence dans cette partie de la RDC par ''l'échec des pourparlers initiés par les autorités militaires provinciales.'' En août dernier, l'Assemblée nationale a procédé à une évaluation de l'état de siège. Les députés ont dressé un bilan mitigé de cette mesure qui a alors été prorogé à plusieurs reprises. Ils ont pointé du doigt l'impréparation qui a précédé cette décision qui a pour conséquence une absence d'objectifs militaires et sans un chronogramme d'actions stratégiques. Les élus ont relevé les faiblesses de ce dispositif. Ils ont par ailleurs demandé une restructuration et le renforcement de la chaîne de commandement.
https://www.bbc.com/afrique/59352140
0business
Ghana : des députés ghanéens se bagarrent au parlement à propos de la taxe sur la monnaie électronique
Une bagarre a éclaté au parlement ghanéen lors d'une session nocturne sur une taxe controversée proposée par le gouvernement sur les transactions électroniques. Des députés se sont bousculés, poussés et ont donné des coups de poing, tandis que d'autres tentaient d'arrêter la bagarre. Le chaos a commencé après que des députés de l'opposition se soient précipités pour empêcher le vice-président Joseph Osei Owusu de quitter son siège pour voter, rapportent les médias locaux. Il présidait la session, qui a ensuite été ajournée en raison du désordre. Lire aussi : Le Congrès national démocratique (NDC), parti d'opposition, a rejeté la proposition de prélèvement de 1,75 % sur les transactions électroniques, qui incluent les paiements par téléphonie mobile. Il estime que cette taxe frappera les personnes à faible revenu et celles qui ne font pas partie du secteur bancaire formel. Mais le ministre des finances Ken Ofori-Artta a déclaré qu'il était nécessaire d'élargir le filet fiscal, arguant que cela pourrait permettre de récolter 6,9 milliards de cedi ghanéens supplémentaires (1,15 milliards de dollars ; 870 millions de livres sterling) l'année prochaine. La session parlementaire a commencé lundi matin et s'est terminée après minuit, selon le journal local Graphic. Il a publié sur Twitter des images vidéo du chaos : De nombreux Ghanéens ont exprimé leur déception face au comportement de leurs députés, affirmant qu'ils devraient être des modèles et ne pas se comporter de manière immature. Le vote de l'orateur adjoint était considéré comme crucial, le Parlement étant fortement divisé sur la taxe proposée. Le projet de taxe a été approuvé par la commission des finances du Parlement par 13 voix contre 12, mais seulement après que son président ait émis une voix décisive en faveur de la proposition, selon le Graphic. La session parlementaire doit reprendre mardi. La politique ghanéenne est agitée depuis les élections de l'année dernière, au cours desquelles le NDC et le Nouveau parti patriotique (NPP) du président Nana Akufo-Addo ont obtenu chacun 137 sièges parlementaires. Un siège est détenu par un indépendant, qui s'est rangé derrière le NPP au pouvoir, lui donnant ainsi l'avantage. En janvier, des soldats sont entrés dans le parlement pour mettre fin à une bagarre entre députés concernant l'élection d'un président de séance. Alban Bagbin, du NDC, a été élu à ce poste, après que certains membres du NPP ont voté pour lui plutôt que pour Mike Oquaye, du NPP. M. Bagbin n'était pas présent lors de la session chaotique de lundi, laissant M. Owusu du NPP à la présidence du Parlement. Vous pourriez être interessé par :
Ghana : des députés ghanéens se bagarrent au parlement à propos de la taxe sur la monnaie électronique Une bagarre a éclaté au parlement ghanéen lors d'une session nocturne sur une taxe controversée proposée par le gouvernement sur les transactions électroniques. Des députés se sont bousculés, poussés et ont donné des coups de poing, tandis que d'autres tentaient d'arrêter la bagarre. Le chaos a commencé après que des députés de l'opposition se soient précipités pour empêcher le vice-président Joseph Osei Owusu de quitter son siège pour voter, rapportent les médias locaux. Il présidait la session, qui a ensuite été ajournée en raison du désordre. Lire aussi : Le Congrès national démocratique (NDC), parti d'opposition, a rejeté la proposition de prélèvement de 1,75 % sur les transactions électroniques, qui incluent les paiements par téléphonie mobile. Il estime que cette taxe frappera les personnes à faible revenu et celles qui ne font pas partie du secteur bancaire formel. Mais le ministre des finances Ken Ofori-Artta a déclaré qu'il était nécessaire d'élargir le filet fiscal, arguant que cela pourrait permettre de récolter 6,9 milliards de cedi ghanéens supplémentaires (1,15 milliards de dollars ; 870 millions de livres sterling) l'année prochaine. La session parlementaire a commencé lundi matin et s'est terminée après minuit, selon le journal local Graphic. Il a publié sur Twitter des images vidéo du chaos : De nombreux Ghanéens ont exprimé leur déception face au comportement de leurs députés, affirmant qu'ils devraient être des modèles et ne pas se comporter de manière immature. Le vote de l'orateur adjoint était considéré comme crucial, le Parlement étant fortement divisé sur la taxe proposée. Le projet de taxe a été approuvé par la commission des finances du Parlement par 13 voix contre 12, mais seulement après que son président ait émis une voix décisive en faveur de la proposition, selon le Graphic. La session parlementaire doit reprendre mardi. La politique ghanéenne est agitée depuis les élections de l'année dernière, au cours desquelles le NDC et le Nouveau parti patriotique (NPP) du président Nana Akufo-Addo ont obtenu chacun 137 sièges parlementaires. Un siège est détenu par un indépendant, qui s'est rangé derrière le NPP au pouvoir, lui donnant ainsi l'avantage. En janvier, des soldats sont entrés dans le parlement pour mettre fin à une bagarre entre députés concernant l'élection d'un président de séance. Alban Bagbin, du NDC, a été élu à ce poste, après que certains membres du NPP ont voté pour lui plutôt que pour Mike Oquaye, du NPP. M. Bagbin n'était pas présent lors de la session chaotique de lundi, laissant M. Owusu du NPP à la présidence du Parlement. Vous pourriez être interessé par :
https://www.bbc.com/afrique/region-59746383
5sports
Coronavirus : les clubs de la Premier League s'engagent à terminer la saison
Les clubs de Premier League restent déterminés à terminer les 92 rencontres restantes de la saison en cours. Ils l'ont fait savoir lors d'une rencontre vendredi. Mais, il n'ont pas discuté d'une date limite à laquelle le jeu doit reprendre. Les clubs devaient débattre d'une date limite du 30 juin pour la reprise du jeu mais, ont plutôt discuté de "modèles de programmation possibles". La Premier League a déclaré qu'il "reste notre objectif" de terminer les matches mais qu'actuellement "toutes les dates sont provisoires". La ligue est suspendue depuis le 13 mars en raison de la pandémie de coronavirus. Certains clubs devraient discuter de la date limite du 30 juin proposée lors de la réunion de vendredi, mais il a été décidé que ce n'était pas le bon moment pour le faire. "Comme d'autres entreprises et industries, la Premier League et nos clubs travaillent sur des scénarios de planification complexes", a déclaré la Premier League. "Nous nous engageons activement avec les parties prenantes, y compris les partenaires, et notre objectif est de nous assurer que nous sommes en mesure de reprendre le jeu quand il sera sûr de le faire et avec le soutien total du gouvernement. La santé et le bien-être des joueurs, des entraîneurs, des managers, du personnel des clubs et des supporters sont notre priorité et la Ligue ne reprendra que lorsque les conseils médicaux le permettront". "L'assemblée des actionnaires d'aujourd'hui a permis de discuter des modèles de programmation possibles. Notre objectif reste de terminer la saison 2019-20, mais à ce stade, toutes les dates sont provisoires en attendant que l'impact de Covid-19 s'estompe". Les ligues sont actuellement suspendues jusqu'au 30 avril dans toute l'Angleterre en raison d'une pandémie qui a tué plus de 12 000 personnes au Royaume-Uni. Jeudi, le gouvernement a décrété une nouvelle suspension de trois semaines afin d'assurer la distanciation sociale et de gérer la propagation du coronavirus. La question de savoir quand et comment le football va reprendre a été largement débattue dans l'ensemble du sport, les clubs étant confrontés à des difficultés financières et à des problèmes logistiques causés par une fin de saison tardive. Les contrats de nombreux joueurs expirent le 30 juin, notamment ceux du milieu de terrain de Chelsea Willian et du défenseur de Tottenham Jan Vertonghen. Si la saison est prolongée au-delà de cette date, il est possible que les clubs perdent des joueurs avant la fin des matches. La Fifa, l'instance dirigeante mondiale, est consciente du problème et étudie des alternatives telles que les prolongations de contrats à durée indéterminée. La date du 30 juin pose également un problème aux clubs en ce qui concerne les changements convenus chez les fabricants de kits. Liverpool doit changer de fabricant de maillots, passant de New Balance à Nike, tandis que Watford et Newcastle doivent également faire appel à de nouveaux fournisseurs. Lors d'un vote de BBC Sport sur la façon dont la saison devrait être traitée, 39% des répondants ont souhaité "déclarer la saison nulle et non avenue", 28% ayant choisi "de terminer la saison, quel que soit le temps qu'il faudra". L'Uefa a demandé aux ligues de leur donner le temps de revenir avec leurs propres propositions pour terminer la saison dans toute l'Europe. L'Uefa, qui régit le jeu en Europe, se réunira la semaine prochaine pour discuter de ses projets, notamment la possibilité d'utiliser la finale de la Ligue des champions pour terminer la saison 2019-20 le 29 août.
Coronavirus : les clubs de la Premier League s'engagent à terminer la saison Les clubs de Premier League restent déterminés à terminer les 92 rencontres restantes de la saison en cours. Ils l'ont fait savoir lors d'une rencontre vendredi. Mais, il n'ont pas discuté d'une date limite à laquelle le jeu doit reprendre. Les clubs devaient débattre d'une date limite du 30 juin pour la reprise du jeu mais, ont plutôt discuté de "modèles de programmation possibles". La Premier League a déclaré qu'il "reste notre objectif" de terminer les matches mais qu'actuellement "toutes les dates sont provisoires". La ligue est suspendue depuis le 13 mars en raison de la pandémie de coronavirus. Certains clubs devraient discuter de la date limite du 30 juin proposée lors de la réunion de vendredi, mais il a été décidé que ce n'était pas le bon moment pour le faire. "Comme d'autres entreprises et industries, la Premier League et nos clubs travaillent sur des scénarios de planification complexes", a déclaré la Premier League. "Nous nous engageons activement avec les parties prenantes, y compris les partenaires, et notre objectif est de nous assurer que nous sommes en mesure de reprendre le jeu quand il sera sûr de le faire et avec le soutien total du gouvernement. La santé et le bien-être des joueurs, des entraîneurs, des managers, du personnel des clubs et des supporters sont notre priorité et la Ligue ne reprendra que lorsque les conseils médicaux le permettront". "L'assemblée des actionnaires d'aujourd'hui a permis de discuter des modèles de programmation possibles. Notre objectif reste de terminer la saison 2019-20, mais à ce stade, toutes les dates sont provisoires en attendant que l'impact de Covid-19 s'estompe". Les ligues sont actuellement suspendues jusqu'au 30 avril dans toute l'Angleterre en raison d'une pandémie qui a tué plus de 12 000 personnes au Royaume-Uni. Jeudi, le gouvernement a décrété une nouvelle suspension de trois semaines afin d'assurer la distanciation sociale et de gérer la propagation du coronavirus. La question de savoir quand et comment le football va reprendre a été largement débattue dans l'ensemble du sport, les clubs étant confrontés à des difficultés financières et à des problèmes logistiques causés par une fin de saison tardive. Les contrats de nombreux joueurs expirent le 30 juin, notamment ceux du milieu de terrain de Chelsea Willian et du défenseur de Tottenham Jan Vertonghen. Si la saison est prolongée au-delà de cette date, il est possible que les clubs perdent des joueurs avant la fin des matches. La Fifa, l'instance dirigeante mondiale, est consciente du problème et étudie des alternatives telles que les prolongations de contrats à durée indéterminée. La date du 30 juin pose également un problème aux clubs en ce qui concerne les changements convenus chez les fabricants de kits. Liverpool doit changer de fabricant de maillots, passant de New Balance à Nike, tandis que Watford et Newcastle doivent également faire appel à de nouveaux fournisseurs. Lors d'un vote de BBC Sport sur la façon dont la saison devrait être traitée, 39% des répondants ont souhaité "déclarer la saison nulle et non avenue", 28% ayant choisi "de terminer la saison, quel que soit le temps qu'il faudra". L'Uefa a demandé aux ligues de leur donner le temps de revenir avec leurs propres propositions pour terminer la saison dans toute l'Europe. L'Uefa, qui régit le jeu en Europe, se réunira la semaine prochaine pour discuter de ses projets, notamment la possibilité d'utiliser la finale de la Ligue des champions pour terminer la saison 2019-20 le 29 août.
https://www.bbc.com/afrique/sports-52329669
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Le mystérieux virus qui protège contre la variole du singe
Zaria Gorvett, BBC Future Le vaccin utilisé pour prévenir la variole du singe est fabriqué à partir d'un virus perdu que personne n'a jamais été en mesure d'identifier. Comment cela s'est-il produit ? Et pourrait-il encore exister à l'état sauvage ? Au début du 19ème siècle, une étrange panique médicale a balayé Londres. Des pamphlets informatifs ont été distribués. Des livres alarmistes ont été écrits. Des traitements douteux sont apparus. Le public est averti, en masse, qu'il est en péril - avec un risque urgent de... se transformer en hommes-vaches. Un petit groupe de médecins controversés a suscité des inquiétudes au sujet d'une procédure médicale pionnière, qui consistait à prendre un virus censé infecter le bétail et à l'utiliser pour protéger les gens contre son cousin, la variole. La technique a été baptisée "vaccination", d'après le latin "vaccinus", qui signifie "de la vache" - et les premières données suggéraient qu'elle était extraordinairement efficace, protégeant 95 % des personnes contre une infection qui tuait habituellement environ 30 % de ses victimes et défigurait définitivement la plupart des autres. On espérait même, à l'origine, que le vaccin pourrait vaincre la maladie pour toujours. Mais il n'a pas fallu longtemps pour que les premiers sceptiques du vaccin apparaissent. Ces médecins dissidents étaient notamment convaincus que le virus de la variole bovine n'avait pas sa place dans le corps humain. Parmi les affirmations les plus ridicules, on suggère que les enfants vaccinés commencent à développer des caractéristiques bovines, comme les taches sur les vaches laitières, ou qu'ils risquent d'avoir des pensées semblables à celles des bœufs. Un éminent défenseur de la vaccination a suggéré que les femmes vaccinées pourraient commencer à s'intéresser aux taureaux. En fait, les premiers sceptiques du vaccin avaient tout faux. Bien sûr, la nouvelle technique ne transmettait pas l'essence du bovin à des personnes innocentes - la variole n'était qu'un virus normal, et au cours des siècles suivants, il allait faire disparaître la variole. Mais il se peut aussi que cela n'ait jamais eu aucun rapport avec les vaches. En fait, à ce jour, personne ne sait d'où vient le virus qui a éradiqué la variole. Et pourtant, ce mystérieux microbe est toujours utilisé, y compris dans les vaccins actuellement déployés contre la variole du singe, qui a été déclarée urgence sanitaire mondiale par l'Organisation mondiale de la santé. Après avoir été principalement présent en Afrique au cours des cinq dernières décennies, le virus de la variole du singe a commencé à se propager dans le monde entier en mai 2022. Pour le combattre, les scientifiques se sont tournés vers deux vaccins précédemment utilisés contre la variole - ACAM2000 et JYNNEOS. Ce sont les seuls vaccins homologués aux États-Unis pour protéger contre le virus émergent (l'UE a également approuvé récemment la version JYNNEOS). Tous deux sont exceptionnellement sûrs et considérés comme très efficaces, mais ils ne sont qu'une partie du puzzle. Pendant plus d'un siècle, la communauté scientifique a largement supposé que le vaccin antivariolique était fabriqué à partir de la variole de vache - c'est l'explication que l'on trouve encore sur de nombreux sites web et dans les programmes scolaires du monde entier. Mais en 1939, près de 150 ans après l'invention de la vaccination, des tests moléculaires ont révélé qu'il n'en était rien. Plus récemment, le séquençage génétique a confirmé ces résultats. Les vaccins utilisés pour éradiquer la variole, et ceux utilisés aujourd'hui contre la variole du singe, sont basés sur un virus inconnu que personne n'a pu identifier - un agent pathogène "fantôme" qui n'a jamais été trouvé que sous forme de vaccin. Malgré 83 ans de recherches, personne ne sait comment, pourquoi et quand précisément cet imposteur est apparu dans le vaccin antivariolique, ni s'il existe encore dans la nature. Une seule chose est claire : les millions de personnes qui ont vécu sous le règne de la variole doivent leur vie à son existence. Sans elle, l'épidémie actuelle de variole du singe se serait probablement propagée encore plus rapidement. "Pendant de nombreuses années, jusqu'en 1939, les gens ont supposé que ce que nous appelons la vaccine, le vaccin contre la variole, était la même chose que le variole", explique José Esparza, virologue et membre de l'Institut Robert Koch, en Allemagne. "Et puis on a découvert qu'ils étaient différents. Et depuis, on accepte que la variole soit un virus, et que la vaccine soit un autre virus d'origine inconnue." Comment cela s'est-il produit ? D'où ce virus a-t-il pu venir ? Et parviendrons-nous un jour à le retrouver dans son hôte naturel ? L'homme universellement reconnu comme l'inventeur de la vaccination est Edward Jenner, un chirurgien aux cheveux argentés qui a annoncé sa découverte en 1796. L'histoire habituelle de sa réussite est un récit fascinant de belles laitières, de moments d'eurêka et d'expériences éthiquement discutables. Mais il s'avère que ce n'est pas tout à fait exact. La version la plus connue est la suivante. Jenner a remarqué que les laitières avaient souvent une peau exceptionnellement claire, sans les marques de piqûre qui affectaient une grande partie de la population - jusqu'à 85 % des personnes qui se remettaient de la variole pouvaient garder un nombre important de cicatrices faciales caractéristiques. Il s'est rendu compte que les personnes qui avaient contracté la maladie bénigne de la variole bovine dans le cadre de leur travail étaient moins susceptibles d'attraper la variole. Pour le prouver, il a infecté un garçon de huit ans à son insu avec la variole, puis l'a exposé intentionnellement à la variole pour voir s'il était encore sensible et tomberait malade (heureusement, il ne l'était pas et a survécu). En fait, la découverte fortuite a eu lieu près de trois décennies plus tôt, chez un médecin de campagne qui venait de s'installer dans la ville de Thornbury, dans le Gloucestershire. C'est là que John Fewster a ouvert un cabinet de "variolisation", une ancienne méthode de protection contre la variole consistant à frotter une petite quantité de pus provenant d'une pustule de variole dans une incision pratiquée sur le bras d'une personne non infectée. Cette procédure était utilisée depuis des siècles dans toute l'Asie, de l'Inde au Tibet, mais était largement inconnue des Européens jusqu'à ce que Lady Mary Wortley Montagu la découvre à Istanbul - alors appelée Constantinople - et la popularise dans la Grande-Bretagne du XVIIIe siècle. Si tout se passe bien, la technique produit généralement une seule marque de variole à l'endroit de l'infection, ce qui indique que le système immunitaire de la personne a appris à reconnaître le virus. Si elle se passe mal et que l'infection se propage - comme dans 2 à 3 % des cas - le patient meurt souvent. Mais à Thornbury, un certain nombre d'habitants n'ont pas du tout réagi à la variolisation - aucune marque n'a été produite, et malgré des tentatives répétées, la procédure a échoué. Fewster est déconcerté. Puis un jour, un agriculteur a expliqué qu'il avait récemment été infecté par la variole bovine - il était déjà immunisé. "La variole bovine était largement confinée au sud-ouest de la Grande-Bretagne [à l'époque]", explique Arthur Boylston, pathologiste à la retraite et auteur de Defying Providence : Smallpox and the Forgotten 18th-Century Medical Revolution (Défier la providence : la variole et la révolution médicale oubliée du 18e siècle). Il précise que le vaccin n'a jamais été particulièrement courant - des épidémies ne se produisaient que tous les quelques ans - et que si les agriculteurs de la région étaient généralement conscients de son existence, seule la jeune génération l'avait associé à la protection contre la variole. On pense que cette sagesse populaire est parvenue jusqu'à Jenner, qui fréquentait la même société médicale que Fewster. Le 14 mai 1796, Jenner a prélevé un peu de pus d'une marque de variole bovine sur la main d'une laitière, qui l'avait attrapée d'une vache appelée Blossom. Ce pus a été utilisé pour vacciner un garçon de huit ans. Six semaines plus tard, l'enfant est soumis à la variole, et lorsqu'il ne réagit pas en développant une pustule, Jenner se rend compte que la technique pionnière a fonctionné. "Ce qu'ils observaient, c'est ce que nous savons aujourd'hui, à savoir que tous les poxvirus produisent une immunité inter-espèces", explique M. Esparza. Mais en 1939, même cette version des faits a connu des ratés. Lorsque des scientifiques ont testé les anticorps de la variole bovine sur le vaccin antivariolique censé en être issu, ils ont découvert qu'il ne s'agissait pas du même virus, mais de deux virus totalement différents. Il se trouve que l'homme n'est pas seul dans sa lutte contre les poxvirus. Cette vaste famille englobe des dizaines de virus qui ont chacun leur propre niche chez une grande variété d'animaux - même les scarabées ont leur propre version. Au sein de cette famille, on trouve le groupe des orthopoxvirus, auquel appartient la variole, qui devrait sans doute être appelée variole humaine. On trouve également d'autres virus de mammifères, comme le virus de la variole du cheval, du chameau, du buffle, du lapin, de la souris, du singe et du raton laveur. Le Vaccinia n'est qu'un autre membre de ce groupe - un virus qui a été utilisé pour vacciner contre la variole presque toutes les personnes nées avant le début des années 1970, avant que la vaccination ne soit abandonnée. Mais il s'est avéré difficile de trouver son ancêtre sauvage parmi les divers orthopoxvirus. Un candidat possible est la variole du cheval. Dans son premier article sur la vaccination, Jenner décrit ses soupçons quant à l'origine du cowpox chez les chevaux, chez qui il était connu sous le nom de "graisse". Dans un cas, le jardinier du comte de Berkeley a remarqué que les chevaux avec lesquels il travaillait étaient atteints de la maladie, et l'a ensuite transmise accidentellement au troupeau de vaches qu'il trayait - et à lui-même. Vingt-cinq ans plus tard, le même homme se présente avec sa famille à une séance de variolisation organisée par Jenner. Cela n'a pas fonctionné - bien que la procédure ait été répétée plusieurs fois, rien ne s'est produit. Plus tard, lorsque toute la famille de l'homme tombe malade de la variole, il "n'a pas été blessé par l'exposition à la contagion". Ne sachant pas s'il travaillait avec la variole de la vache ou du cheval, ou avec un virus qui passait régulièrement de l'une à l'autre, Jenner continua. Après avoir inventé le vaccin, il a consacré le reste de sa vie à le distribuer et à perfectionner les méthodes d'administration. Mais les épidémies de "cowpox" sont rares et, alors que la technique gagne en popularité, trouver suffisamment de matériel infectieux devient un défi majeur. Après la toute première expérience de vaccination de Jenner, il n'a pas pu poursuivre ses recherches pendant deux ans, le temps que la maladie disparaisse temporairement de la région. Les premières tentatives de vaccination de Jenner reposaient sur le transfert du virus protecteur d'une personne à l'autre - chaque nouveau patient infecté devenait une réserve de pus qui pouvait être utilisée pour vacciner une autre personne. Il n'y avait pas d'étapes de purification, ni de réserves réfrigérées d'ampoules de vaccin nettes. Une méthode plus sophistiquée consistait à tremper des morceaux de fil dans la matière infectieuse, puis à les faire sécher - ce qui permettait de diffuser rapidement le vaccin dans les coins les plus reculés du globe. En 1800, Jenner envoya un fil enduit de pus pour un voyage de 3 656 km jusqu'à Terre-Neuve, où il fut utilisé avec succès pour vacciner des centaines de personnes. Hélas, ces techniques n'étaient pas entièrement fiables - et si la chaîne de relais était rompue, il fallait recommencer tout le processus depuis le début. Cela signifiait qu'il fallait trouver une nouvelle vache atteinte de "variole bovine". Une solution consistait simplement à élargir la base animale concernée, et les chevaux constituaient un deuxième choix évident. Il est rapidement apparu que le poxvirus prélevé directement sur les chevaux fonctionnait aussi bien que celui des vaches - si bien qu'en 1817, Jenner a abandonné la "vaccination" pour se consacrer entièrement à l'"équination". Et c'est là que ses réseaux de distribution - ainsi que ceux d'autres personnes utilisant des virus de la variole du cheval - ont commencé à avoir un impact. En 1817, Jenner envoya un stock de lymphe, le liquide infectieux prélevé sur des personnes infectées par le virus de la variole équine - qui était alors conservé dans des lancettes en or plutôt que séché sur des fils - au National Vaccine Establishment. Depuis ce centre de Londres, il était envoyé à de nombreux autres médecins. Serait-ce le moment où l'inoculation à base de variole de vache a commencé à être remplacée par celle à base de variole de cheval ? Ou bien le virus était-il toujours celui du virus de la variole qui avait été transmis aux vaches ? Bien que des siècles se soient écoulés depuis les premières vaccinations contre la variole, des reliques des anciens virus utilisés se cachent encore dans des musées et des collections du monde entier - principalement sous la forme de croûtes et de lymphes provenant de kits de vaccination. En 2017, une équipe internationale de scientifiques dirigée par M. Esparza en a déterré un qui avait été fabriqué à Philadelphie en 1902. Les orthopoxvirus ont des génomes inhabituellement grands, composés d'ADN double brin, et les chercheurs ont réussi à reconstituer un génome presque complet à partir de l'échantillon historique dont ils disposaient. "Ces vaccins ont été conservés à température ambiante pendant plus de 100 ans", explique Esparza. Ce n'est que grâce à des techniques modernes sophistiquées que le séquençage du matériel génétique dégradé a été possible, dit-il. Ce que les scientifiques ont découvert a renforcé l'hypothèse d'un mélange de virus vaccinaux suspecté depuis longtemps : il n'y avait aucune trace de variole bovine dans la souche qu'ils ont testée, et elle était au contraire étroitement liée à un virus de la variole identifié en Mongolie en 1976. "C'est la seule séquence que nous avons pour le virus de la variole - la seule", dit Esparza. "...Et elle est très similaire." Depuis, l'équipe a séquencé de nombreux autres vaccins historiques. "Sur 31 échantillons, nous n'avons trouvé le cowpox dans aucun d'entre eux", déclare Esparza. D'autres travaux réalisés par une autre équipe ont donné des résultats similaires. Outre la variole du cheval, leurs vaccins - provenant de Philadelphie du milieu à la fin du XIXe siècle - correspondaient bien à un virus endémique au Brésil, le virus Cantaglo, qui provoque des épidémies périodiques chez le bétail. Encore une fois, il ne s'agit pas de la variole bovine - on pense qu'il descend d'un vaccin antivariolique qui s'est échappé dans la nature il y a de nombreuses années. Il semble donc que la majorité des vaccins du 19e et du début du 20e siècle aient été fabriqués à partir de la variole du cheval - soit la variole du cheval n'a jamais été utilisée, soit elle a été remplacée par son cousin équin très rapidement. Toutefois, ce n'est pas la fin de l'énigme. "Il y a un mystère que nous n'avons toujours pas résolu", déclare Esparza. Son équipe a récemment découvert des preuves - non encore publiées - d'un changement radical dans les vaccins utilisés pour prévenir la variole, qui s'est produit vers 1930. "Nous sommes en train d'étudier cette question", dit-il. Lorsque l'équipe a séquencé des vaccins antivarioliques plus récents, elle a constaté qu'à cette époque, ils avaient subi une transformation. Au lieu d'être composés principalement de variole, ils étaient surtout basés sur le virus mystérieux que l'on trouve aujourd'hui dans les vaccins. "La séquence de base, qui était celle du virus de la variole jusqu'en 1930, est devenue la vaccine moderne, qui est également une séquence d'orthopoxvirus, mais nous ne connaissons pas l'origine de ce virus. Il ne s'agit pas du cowpox", précise M. Esparza. Comment a-t-il remplacé le vaccin précédent ? De quoi pourrait-il être fait ? Et pourrait-il encore exister à l'état sauvage ? Selon Esparza, le passage soudain d'un type de vaccin antivariolique à un autre est probablement dû à la façon dont les vaccins étaient distribués. "Pendant les 100 premières années [des vaccins], ils étaient transmis de bras en bras chez les humains", explique Esparza. "En 1860, des scientifiques italiens et français ont introduit le vaccin animal - au lieu de transmettre le virus d'homme à homme, ils ont découvert qu'ils pouvaient le remettre dans des vaches, et le maintenir dans les vaches." Par la suite, ce système de production de masse s'est étendu à d'autres animaux, notamment les moutons, les chevaux et les ânes. À un moment donné, un virus provenant d'un animal inconnu a commencé à être utilisé comme vaccin contre la variole. Il n'existe aucune trace de qui a fait cela, ni quand, ni pourquoi, ni comment, mais il est possible qu'il s'agisse d'un simple accident : quelqu'un a récolté ce qu'il pensait être la variole du cheval ou de la vache d'un animal de ferme, alors qu'il s'agissait en fait d'un imposteur non identifié. Comme cela a bien fonctionné, personne ne l'a remarqué. Quelque temps après 1930, ce virus mystérieux est devenu le vaccin le plus courant et, au milieu du 20e siècle, des centaines de versions différentes circulaient dans le monde. Puis, en 1966, l'OMS a annoncé la campagne d'éradication de la variole et a choisi seulement six souches de vaccin qui seraient utilisées pour y parvenir. Au fil des décennies, la domination du virus inconnu s'est renforcée. Mais où est-il maintenant - et pourquoi personne n'a jamais trouvé l'hôte naturel de la vaccine ? Bien que l'apparition de la variole du singe puisse laisser penser que les poxvirus sont florissants, pendant longtemps, nombre d'entre eux ont été très menacés - et la variole n'est peut-être pas la seule à avoir disparu. On pense que la variole a autrefois provoqué des épidémies régulières dans certaines régions d'Europe - elle était peut-être même courante - mais elle n'a pas été identifiée dans la nature depuis 1976, lorsque des chevaux ont commencé à présenter des lésions et des symptômes de fièvre en Mongolie. On pense que l'amélioration des pratiques d'élevage et l'amélioration du diagnostic ont pu conduire à son extinction. "Le virus de la variole du cheval a pratiquement disparu d'Europe au début du XXe siècle", explique M. Esparza, qui ajoute que le virus mystérieux utilisé dans les vaccins antivarioliques modernes pourrait avoir connu le même sort. "Nous avons spéculé sur cette possibilité". Cependant, Esparza déplore que les recherches soient insuffisantes. Une fois la variole éradiquée, l'intérêt pour l'étude des espèces apparentées s'est tari. Aujourd'hui, très peu de groupes de recherche cherchent à identifier de nouveaux poxvirus, comme celui qui pourrait être l'ancêtre de la vaccine. "Peut-être que l'épidémie actuelle de variole du singe va stimuler la science... ce qui signifie une plus grande concurrence pour le travail", s'amuse Esparza. En fait, ce virus mystérieux est aujourd'hui plus utile que jamais. µLa variole du singe est un proche parent de la variole que l'on trouve généralement dans les régions tropicales d'Afrique centrale, où elle a tendance à infecter les rongeurs et les primates non humains. Elle est plus difficile à attraper que sa cousine et se transmet principalement par contact étroit avec des fluides corporels ou des objets contaminés, comme la literie. Contrairement à la variole, la variole du singe est rarement mortelle, mais on a signalé des cas plus graves qui ressemblent à des infections sexuellement transmissibles. Elle provoque généralement une fièvre, suivie de lésions qui peuvent être remplies de pus et peuvent être extrêmement douloureuses. Le virus de la variole du singe a été découvert en 1970 et, jusqu'à récemment, les infections étaient essentiellement confinées à l'Afrique. Mais en mai 2022, il a commencé à se propager à travers le monde - une propagation sans précédent. Pour la ralentir, de nombreux pays ont commandé des millions de doses de deux vaccins. Tous deux descendent directement du même virus énigmatique qui est devenu le vaccin dominant contre la variole dans les années 1930. Tout d'abord, il y a le vaccin JYNNEOS, développé par la société de biotechnologie Bavarian Nordic. Cette nouvelle version, plus sûre, de l'ancien vaccin antivariolique a été mise au point par accident dans les années 1960, lorsqu'un scientifique a remarqué que son stock d'une souche turque de vaccine - qu'il cultivait dans des embryons de poulet depuis des années - avait muté. Le virus modifié de la vaccine Ankara (MVA), qui a ensuite été développé pour devenir le vaccin JYNNEOS, était devenu si altéré que, bien qu'il puisse encore faire plus de copies de lui-même dans les embryons de poulet, il avait perdu la capacité de se répliquer chez l'homme. Les chercheurs ont rapidement compris que cela rendrait son utilisation plus sûre pour les vaccinations - l'ancienne version aurait sauvé 150 à 200 millions de vies rien qu'entre 1980 et 2018, mais dans de rares cas, elle peut entraîner des infections qui se propagent dans l'organisme. Ce nouveau vaccin représentait une alternative moins risquée. Au départ, l'AMV n'était pas largement utilisé. Dans les années 1960, on ne savait pas encore si le vaccin était aussi efficace que la version précédente, et il était donc surtout administré aux personnes immunodéprimées, en guise d'injection supplémentaire. Mais les expériences menées sur d'autres animaux et sur le personnel de l'armée ont depuis suggéré qu'il était susceptible de fonctionner, de sorte qu'il est aujourd'hui très demandé. L'autre vaccin, ACAM2000, est une option moins prisée dans l'épidémie actuelle de variole du singe. Mis au point au début des années 2000 pour remplacer les souches de vaccine utilisées pour éradiquer la variole, il a été stocké par plusieurs pays du monde, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, en cas d'urgence, par exemple en cas d'attaque terroriste. Des rapports récents font état de l'utilisation de l'ACAM2000 contre la variole du singe, mais il n'est pas encore homologué à cette fin. Bien qu'il soit sans danger pour la grande majorité des gens, il comporte certains risques : il peut se reproduire dans le corps humain et ne convient donc pas aux personnes immunodéprimées. En juillet 2022, le gouvernement américain avait commandé près de sept millions de doses des deux vaccins antivarioliques qui devaient arriver au cours de l'année suivante, et il y a maintenant une pénurie mondiale. L'ironie est que l'on pense que l'épidémie de variole du singe n'a été possible que parce que nous avons cessé de vacciner contre la variole en premier lieu. "Ce que nous voyons maintenant avec la variole du singe est très intéressant", dit Esparza. "La variole a été déclarée éradiquée en 1980. Et depuis lors, la vaccination antivariolique a cessé dans la plupart des pays, et l'immunité de la population contre tous les orthopox [virus] a diminué. Et c'est ce qui est probablement à l'origine de l'émergence du monkeypox dans le monde". D'autres virus pourraient saisir la même opportunité. Bien que la variole bovine - la vraie cette fois, et non la version à identité erronée utilisée dans les vaccins - soit désormais rare chez les bovins, elle reste endémique chez les rongeurs du monde entier. Et depuis que la vaccination de masse contre la variole a cessé au début des années 1970, de plus en plus de cas sont signalés chez les enfants. Aujourd'hui, les gens sont plus susceptibles d'attraper la variole des rats ou des chats qui l'attrapent sur des rongeurs dans la nature - dans un cas inhabituel, elle a été contractée sur un éléphant de cirque. La plupart des infections sont bénignes, produisant des lésions de variole sur les mains ou le visage, et contrairement à la variole du singe, elles ne se transmettent pas encore de personne à personne. Mais il y a eu des décès. Et comme pour le monkeypox, l'augmentation des cas a été liée à la fin de la vaccination généralisée contre la variole. Certains experts sont même allés jusqu'à décrire la variole bovine comme une menace sanitaire émergente. La vaccine est donc toujours très recherchée. Mais saurons-nous un jour d'où vient le poxvirus préféré de l'humanité ? M. Esparza est sceptique. "Nous avons encore plus de questions que de réponses", dit-il, tout en laissant entendre que lui et ses collègues ont fait des progrès et qu'ils publieront des détails plus alléchants sur ce mystère dans les mois à venir. Quelle que soit sa composition, sans le vaccin antivariolique, il ne fait aucun doute que le monde serait radicalement différent, toujours aux prises avec une peste ancienne qui défigure et tue des gens depuis des millénaires. Et tout comme au début du 19e siècle, nous avons bien plus à craindre d'éviter la vaccination que de nous transformer en hommes-vaches...
Le mystérieux virus qui protège contre la variole du singe Zaria Gorvett, BBC Future Le vaccin utilisé pour prévenir la variole du singe est fabriqué à partir d'un virus perdu que personne n'a jamais été en mesure d'identifier. Comment cela s'est-il produit ? Et pourrait-il encore exister à l'état sauvage ? Au début du 19ème siècle, une étrange panique médicale a balayé Londres. Des pamphlets informatifs ont été distribués. Des livres alarmistes ont été écrits. Des traitements douteux sont apparus. Le public est averti, en masse, qu'il est en péril - avec un risque urgent de... se transformer en hommes-vaches. Un petit groupe de médecins controversés a suscité des inquiétudes au sujet d'une procédure médicale pionnière, qui consistait à prendre un virus censé infecter le bétail et à l'utiliser pour protéger les gens contre son cousin, la variole. La technique a été baptisée "vaccination", d'après le latin "vaccinus", qui signifie "de la vache" - et les premières données suggéraient qu'elle était extraordinairement efficace, protégeant 95 % des personnes contre une infection qui tuait habituellement environ 30 % de ses victimes et défigurait définitivement la plupart des autres. On espérait même, à l'origine, que le vaccin pourrait vaincre la maladie pour toujours. Mais il n'a pas fallu longtemps pour que les premiers sceptiques du vaccin apparaissent. Ces médecins dissidents étaient notamment convaincus que le virus de la variole bovine n'avait pas sa place dans le corps humain. Parmi les affirmations les plus ridicules, on suggère que les enfants vaccinés commencent à développer des caractéristiques bovines, comme les taches sur les vaches laitières, ou qu'ils risquent d'avoir des pensées semblables à celles des bœufs. Un éminent défenseur de la vaccination a suggéré que les femmes vaccinées pourraient commencer à s'intéresser aux taureaux. En fait, les premiers sceptiques du vaccin avaient tout faux. Bien sûr, la nouvelle technique ne transmettait pas l'essence du bovin à des personnes innocentes - la variole n'était qu'un virus normal, et au cours des siècles suivants, il allait faire disparaître la variole. Mais il se peut aussi que cela n'ait jamais eu aucun rapport avec les vaches. En fait, à ce jour, personne ne sait d'où vient le virus qui a éradiqué la variole. Et pourtant, ce mystérieux microbe est toujours utilisé, y compris dans les vaccins actuellement déployés contre la variole du singe, qui a été déclarée urgence sanitaire mondiale par l'Organisation mondiale de la santé. Après avoir été principalement présent en Afrique au cours des cinq dernières décennies, le virus de la variole du singe a commencé à se propager dans le monde entier en mai 2022. Pour le combattre, les scientifiques se sont tournés vers deux vaccins précédemment utilisés contre la variole - ACAM2000 et JYNNEOS. Ce sont les seuls vaccins homologués aux États-Unis pour protéger contre le virus émergent (l'UE a également approuvé récemment la version JYNNEOS). Tous deux sont exceptionnellement sûrs et considérés comme très efficaces, mais ils ne sont qu'une partie du puzzle. Pendant plus d'un siècle, la communauté scientifique a largement supposé que le vaccin antivariolique était fabriqué à partir de la variole de vache - c'est l'explication que l'on trouve encore sur de nombreux sites web et dans les programmes scolaires du monde entier. Mais en 1939, près de 150 ans après l'invention de la vaccination, des tests moléculaires ont révélé qu'il n'en était rien. Plus récemment, le séquençage génétique a confirmé ces résultats. Les vaccins utilisés pour éradiquer la variole, et ceux utilisés aujourd'hui contre la variole du singe, sont basés sur un virus inconnu que personne n'a pu identifier - un agent pathogène "fantôme" qui n'a jamais été trouvé que sous forme de vaccin. Malgré 83 ans de recherches, personne ne sait comment, pourquoi et quand précisément cet imposteur est apparu dans le vaccin antivariolique, ni s'il existe encore dans la nature. Une seule chose est claire : les millions de personnes qui ont vécu sous le règne de la variole doivent leur vie à son existence. Sans elle, l'épidémie actuelle de variole du singe se serait probablement propagée encore plus rapidement. "Pendant de nombreuses années, jusqu'en 1939, les gens ont supposé que ce que nous appelons la vaccine, le vaccin contre la variole, était la même chose que le variole", explique José Esparza, virologue et membre de l'Institut Robert Koch, en Allemagne. "Et puis on a découvert qu'ils étaient différents. Et depuis, on accepte que la variole soit un virus, et que la vaccine soit un autre virus d'origine inconnue." Comment cela s'est-il produit ? D'où ce virus a-t-il pu venir ? Et parviendrons-nous un jour à le retrouver dans son hôte naturel ? L'homme universellement reconnu comme l'inventeur de la vaccination est Edward Jenner, un chirurgien aux cheveux argentés qui a annoncé sa découverte en 1796. L'histoire habituelle de sa réussite est un récit fascinant de belles laitières, de moments d'eurêka et d'expériences éthiquement discutables. Mais il s'avère que ce n'est pas tout à fait exact. La version la plus connue est la suivante. Jenner a remarqué que les laitières avaient souvent une peau exceptionnellement claire, sans les marques de piqûre qui affectaient une grande partie de la population - jusqu'à 85 % des personnes qui se remettaient de la variole pouvaient garder un nombre important de cicatrices faciales caractéristiques. Il s'est rendu compte que les personnes qui avaient contracté la maladie bénigne de la variole bovine dans le cadre de leur travail étaient moins susceptibles d'attraper la variole. Pour le prouver, il a infecté un garçon de huit ans à son insu avec la variole, puis l'a exposé intentionnellement à la variole pour voir s'il était encore sensible et tomberait malade (heureusement, il ne l'était pas et a survécu). En fait, la découverte fortuite a eu lieu près de trois décennies plus tôt, chez un médecin de campagne qui venait de s'installer dans la ville de Thornbury, dans le Gloucestershire. C'est là que John Fewster a ouvert un cabinet de "variolisation", une ancienne méthode de protection contre la variole consistant à frotter une petite quantité de pus provenant d'une pustule de variole dans une incision pratiquée sur le bras d'une personne non infectée. Cette procédure était utilisée depuis des siècles dans toute l'Asie, de l'Inde au Tibet, mais était largement inconnue des Européens jusqu'à ce que Lady Mary Wortley Montagu la découvre à Istanbul - alors appelée Constantinople - et la popularise dans la Grande-Bretagne du XVIIIe siècle. Si tout se passe bien, la technique produit généralement une seule marque de variole à l'endroit de l'infection, ce qui indique que le système immunitaire de la personne a appris à reconnaître le virus. Si elle se passe mal et que l'infection se propage - comme dans 2 à 3 % des cas - le patient meurt souvent. Mais à Thornbury, un certain nombre d'habitants n'ont pas du tout réagi à la variolisation - aucune marque n'a été produite, et malgré des tentatives répétées, la procédure a échoué. Fewster est déconcerté. Puis un jour, un agriculteur a expliqué qu'il avait récemment été infecté par la variole bovine - il était déjà immunisé. "La variole bovine était largement confinée au sud-ouest de la Grande-Bretagne [à l'époque]", explique Arthur Boylston, pathologiste à la retraite et auteur de Defying Providence : Smallpox and the Forgotten 18th-Century Medical Revolution (Défier la providence : la variole et la révolution médicale oubliée du 18e siècle). Il précise que le vaccin n'a jamais été particulièrement courant - des épidémies ne se produisaient que tous les quelques ans - et que si les agriculteurs de la région étaient généralement conscients de son existence, seule la jeune génération l'avait associé à la protection contre la variole. On pense que cette sagesse populaire est parvenue jusqu'à Jenner, qui fréquentait la même société médicale que Fewster. Le 14 mai 1796, Jenner a prélevé un peu de pus d'une marque de variole bovine sur la main d'une laitière, qui l'avait attrapée d'une vache appelée Blossom. Ce pus a été utilisé pour vacciner un garçon de huit ans. Six semaines plus tard, l'enfant est soumis à la variole, et lorsqu'il ne réagit pas en développant une pustule, Jenner se rend compte que la technique pionnière a fonctionné. "Ce qu'ils observaient, c'est ce que nous savons aujourd'hui, à savoir que tous les poxvirus produisent une immunité inter-espèces", explique M. Esparza. Mais en 1939, même cette version des faits a connu des ratés. Lorsque des scientifiques ont testé les anticorps de la variole bovine sur le vaccin antivariolique censé en être issu, ils ont découvert qu'il ne s'agissait pas du même virus, mais de deux virus totalement différents. Il se trouve que l'homme n'est pas seul dans sa lutte contre les poxvirus. Cette vaste famille englobe des dizaines de virus qui ont chacun leur propre niche chez une grande variété d'animaux - même les scarabées ont leur propre version. Au sein de cette famille, on trouve le groupe des orthopoxvirus, auquel appartient la variole, qui devrait sans doute être appelée variole humaine. On trouve également d'autres virus de mammifères, comme le virus de la variole du cheval, du chameau, du buffle, du lapin, de la souris, du singe et du raton laveur. Le Vaccinia n'est qu'un autre membre de ce groupe - un virus qui a été utilisé pour vacciner contre la variole presque toutes les personnes nées avant le début des années 1970, avant que la vaccination ne soit abandonnée. Mais il s'est avéré difficile de trouver son ancêtre sauvage parmi les divers orthopoxvirus. Un candidat possible est la variole du cheval. Dans son premier article sur la vaccination, Jenner décrit ses soupçons quant à l'origine du cowpox chez les chevaux, chez qui il était connu sous le nom de "graisse". Dans un cas, le jardinier du comte de Berkeley a remarqué que les chevaux avec lesquels il travaillait étaient atteints de la maladie, et l'a ensuite transmise accidentellement au troupeau de vaches qu'il trayait - et à lui-même. Vingt-cinq ans plus tard, le même homme se présente avec sa famille à une séance de variolisation organisée par Jenner. Cela n'a pas fonctionné - bien que la procédure ait été répétée plusieurs fois, rien ne s'est produit. Plus tard, lorsque toute la famille de l'homme tombe malade de la variole, il "n'a pas été blessé par l'exposition à la contagion". Ne sachant pas s'il travaillait avec la variole de la vache ou du cheval, ou avec un virus qui passait régulièrement de l'une à l'autre, Jenner continua. Après avoir inventé le vaccin, il a consacré le reste de sa vie à le distribuer et à perfectionner les méthodes d'administration. Mais les épidémies de "cowpox" sont rares et, alors que la technique gagne en popularité, trouver suffisamment de matériel infectieux devient un défi majeur. Après la toute première expérience de vaccination de Jenner, il n'a pas pu poursuivre ses recherches pendant deux ans, le temps que la maladie disparaisse temporairement de la région. Les premières tentatives de vaccination de Jenner reposaient sur le transfert du virus protecteur d'une personne à l'autre - chaque nouveau patient infecté devenait une réserve de pus qui pouvait être utilisée pour vacciner une autre personne. Il n'y avait pas d'étapes de purification, ni de réserves réfrigérées d'ampoules de vaccin nettes. Une méthode plus sophistiquée consistait à tremper des morceaux de fil dans la matière infectieuse, puis à les faire sécher - ce qui permettait de diffuser rapidement le vaccin dans les coins les plus reculés du globe. En 1800, Jenner envoya un fil enduit de pus pour un voyage de 3 656 km jusqu'à Terre-Neuve, où il fut utilisé avec succès pour vacciner des centaines de personnes. Hélas, ces techniques n'étaient pas entièrement fiables - et si la chaîne de relais était rompue, il fallait recommencer tout le processus depuis le début. Cela signifiait qu'il fallait trouver une nouvelle vache atteinte de "variole bovine". Une solution consistait simplement à élargir la base animale concernée, et les chevaux constituaient un deuxième choix évident. Il est rapidement apparu que le poxvirus prélevé directement sur les chevaux fonctionnait aussi bien que celui des vaches - si bien qu'en 1817, Jenner a abandonné la "vaccination" pour se consacrer entièrement à l'"équination". Et c'est là que ses réseaux de distribution - ainsi que ceux d'autres personnes utilisant des virus de la variole du cheval - ont commencé à avoir un impact. En 1817, Jenner envoya un stock de lymphe, le liquide infectieux prélevé sur des personnes infectées par le virus de la variole équine - qui était alors conservé dans des lancettes en or plutôt que séché sur des fils - au National Vaccine Establishment. Depuis ce centre de Londres, il était envoyé à de nombreux autres médecins. Serait-ce le moment où l'inoculation à base de variole de vache a commencé à être remplacée par celle à base de variole de cheval ? Ou bien le virus était-il toujours celui du virus de la variole qui avait été transmis aux vaches ? Bien que des siècles se soient écoulés depuis les premières vaccinations contre la variole, des reliques des anciens virus utilisés se cachent encore dans des musées et des collections du monde entier - principalement sous la forme de croûtes et de lymphes provenant de kits de vaccination. En 2017, une équipe internationale de scientifiques dirigée par M. Esparza en a déterré un qui avait été fabriqué à Philadelphie en 1902. Les orthopoxvirus ont des génomes inhabituellement grands, composés d'ADN double brin, et les chercheurs ont réussi à reconstituer un génome presque complet à partir de l'échantillon historique dont ils disposaient. "Ces vaccins ont été conservés à température ambiante pendant plus de 100 ans", explique Esparza. Ce n'est que grâce à des techniques modernes sophistiquées que le séquençage du matériel génétique dégradé a été possible, dit-il. Ce que les scientifiques ont découvert a renforcé l'hypothèse d'un mélange de virus vaccinaux suspecté depuis longtemps : il n'y avait aucune trace de variole bovine dans la souche qu'ils ont testée, et elle était au contraire étroitement liée à un virus de la variole identifié en Mongolie en 1976. "C'est la seule séquence que nous avons pour le virus de la variole - la seule", dit Esparza. "...Et elle est très similaire." Depuis, l'équipe a séquencé de nombreux autres vaccins historiques. "Sur 31 échantillons, nous n'avons trouvé le cowpox dans aucun d'entre eux", déclare Esparza. D'autres travaux réalisés par une autre équipe ont donné des résultats similaires. Outre la variole du cheval, leurs vaccins - provenant de Philadelphie du milieu à la fin du XIXe siècle - correspondaient bien à un virus endémique au Brésil, le virus Cantaglo, qui provoque des épidémies périodiques chez le bétail. Encore une fois, il ne s'agit pas de la variole bovine - on pense qu'il descend d'un vaccin antivariolique qui s'est échappé dans la nature il y a de nombreuses années. Il semble donc que la majorité des vaccins du 19e et du début du 20e siècle aient été fabriqués à partir de la variole du cheval - soit la variole du cheval n'a jamais été utilisée, soit elle a été remplacée par son cousin équin très rapidement. Toutefois, ce n'est pas la fin de l'énigme. "Il y a un mystère que nous n'avons toujours pas résolu", déclare Esparza. Son équipe a récemment découvert des preuves - non encore publiées - d'un changement radical dans les vaccins utilisés pour prévenir la variole, qui s'est produit vers 1930. "Nous sommes en train d'étudier cette question", dit-il. Lorsque l'équipe a séquencé des vaccins antivarioliques plus récents, elle a constaté qu'à cette époque, ils avaient subi une transformation. Au lieu d'être composés principalement de variole, ils étaient surtout basés sur le virus mystérieux que l'on trouve aujourd'hui dans les vaccins. "La séquence de base, qui était celle du virus de la variole jusqu'en 1930, est devenue la vaccine moderne, qui est également une séquence d'orthopoxvirus, mais nous ne connaissons pas l'origine de ce virus. Il ne s'agit pas du cowpox", précise M. Esparza. Comment a-t-il remplacé le vaccin précédent ? De quoi pourrait-il être fait ? Et pourrait-il encore exister à l'état sauvage ? Selon Esparza, le passage soudain d'un type de vaccin antivariolique à un autre est probablement dû à la façon dont les vaccins étaient distribués. "Pendant les 100 premières années [des vaccins], ils étaient transmis de bras en bras chez les humains", explique Esparza. "En 1860, des scientifiques italiens et français ont introduit le vaccin animal - au lieu de transmettre le virus d'homme à homme, ils ont découvert qu'ils pouvaient le remettre dans des vaches, et le maintenir dans les vaches." Par la suite, ce système de production de masse s'est étendu à d'autres animaux, notamment les moutons, les chevaux et les ânes. À un moment donné, un virus provenant d'un animal inconnu a commencé à être utilisé comme vaccin contre la variole. Il n'existe aucune trace de qui a fait cela, ni quand, ni pourquoi, ni comment, mais il est possible qu'il s'agisse d'un simple accident : quelqu'un a récolté ce qu'il pensait être la variole du cheval ou de la vache d'un animal de ferme, alors qu'il s'agissait en fait d'un imposteur non identifié. Comme cela a bien fonctionné, personne ne l'a remarqué. Quelque temps après 1930, ce virus mystérieux est devenu le vaccin le plus courant et, au milieu du 20e siècle, des centaines de versions différentes circulaient dans le monde. Puis, en 1966, l'OMS a annoncé la campagne d'éradication de la variole et a choisi seulement six souches de vaccin qui seraient utilisées pour y parvenir. Au fil des décennies, la domination du virus inconnu s'est renforcée. Mais où est-il maintenant - et pourquoi personne n'a jamais trouvé l'hôte naturel de la vaccine ? Bien que l'apparition de la variole du singe puisse laisser penser que les poxvirus sont florissants, pendant longtemps, nombre d'entre eux ont été très menacés - et la variole n'est peut-être pas la seule à avoir disparu. On pense que la variole a autrefois provoqué des épidémies régulières dans certaines régions d'Europe - elle était peut-être même courante - mais elle n'a pas été identifiée dans la nature depuis 1976, lorsque des chevaux ont commencé à présenter des lésions et des symptômes de fièvre en Mongolie. On pense que l'amélioration des pratiques d'élevage et l'amélioration du diagnostic ont pu conduire à son extinction. "Le virus de la variole du cheval a pratiquement disparu d'Europe au début du XXe siècle", explique M. Esparza, qui ajoute que le virus mystérieux utilisé dans les vaccins antivarioliques modernes pourrait avoir connu le même sort. "Nous avons spéculé sur cette possibilité". Cependant, Esparza déplore que les recherches soient insuffisantes. Une fois la variole éradiquée, l'intérêt pour l'étude des espèces apparentées s'est tari. Aujourd'hui, très peu de groupes de recherche cherchent à identifier de nouveaux poxvirus, comme celui qui pourrait être l'ancêtre de la vaccine. "Peut-être que l'épidémie actuelle de variole du singe va stimuler la science... ce qui signifie une plus grande concurrence pour le travail", s'amuse Esparza. En fait, ce virus mystérieux est aujourd'hui plus utile que jamais. µLa variole du singe est un proche parent de la variole que l'on trouve généralement dans les régions tropicales d'Afrique centrale, où elle a tendance à infecter les rongeurs et les primates non humains. Elle est plus difficile à attraper que sa cousine et se transmet principalement par contact étroit avec des fluides corporels ou des objets contaminés, comme la literie. Contrairement à la variole, la variole du singe est rarement mortelle, mais on a signalé des cas plus graves qui ressemblent à des infections sexuellement transmissibles. Elle provoque généralement une fièvre, suivie de lésions qui peuvent être remplies de pus et peuvent être extrêmement douloureuses. Le virus de la variole du singe a été découvert en 1970 et, jusqu'à récemment, les infections étaient essentiellement confinées à l'Afrique. Mais en mai 2022, il a commencé à se propager à travers le monde - une propagation sans précédent. Pour la ralentir, de nombreux pays ont commandé des millions de doses de deux vaccins. Tous deux descendent directement du même virus énigmatique qui est devenu le vaccin dominant contre la variole dans les années 1930. Tout d'abord, il y a le vaccin JYNNEOS, développé par la société de biotechnologie Bavarian Nordic. Cette nouvelle version, plus sûre, de l'ancien vaccin antivariolique a été mise au point par accident dans les années 1960, lorsqu'un scientifique a remarqué que son stock d'une souche turque de vaccine - qu'il cultivait dans des embryons de poulet depuis des années - avait muté. Le virus modifié de la vaccine Ankara (MVA), qui a ensuite été développé pour devenir le vaccin JYNNEOS, était devenu si altéré que, bien qu'il puisse encore faire plus de copies de lui-même dans les embryons de poulet, il avait perdu la capacité de se répliquer chez l'homme. Les chercheurs ont rapidement compris que cela rendrait son utilisation plus sûre pour les vaccinations - l'ancienne version aurait sauvé 150 à 200 millions de vies rien qu'entre 1980 et 2018, mais dans de rares cas, elle peut entraîner des infections qui se propagent dans l'organisme. Ce nouveau vaccin représentait une alternative moins risquée. Au départ, l'AMV n'était pas largement utilisé. Dans les années 1960, on ne savait pas encore si le vaccin était aussi efficace que la version précédente, et il était donc surtout administré aux personnes immunodéprimées, en guise d'injection supplémentaire. Mais les expériences menées sur d'autres animaux et sur le personnel de l'armée ont depuis suggéré qu'il était susceptible de fonctionner, de sorte qu'il est aujourd'hui très demandé. L'autre vaccin, ACAM2000, est une option moins prisée dans l'épidémie actuelle de variole du singe. Mis au point au début des années 2000 pour remplacer les souches de vaccine utilisées pour éradiquer la variole, il a été stocké par plusieurs pays du monde, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, en cas d'urgence, par exemple en cas d'attaque terroriste. Des rapports récents font état de l'utilisation de l'ACAM2000 contre la variole du singe, mais il n'est pas encore homologué à cette fin. Bien qu'il soit sans danger pour la grande majorité des gens, il comporte certains risques : il peut se reproduire dans le corps humain et ne convient donc pas aux personnes immunodéprimées. En juillet 2022, le gouvernement américain avait commandé près de sept millions de doses des deux vaccins antivarioliques qui devaient arriver au cours de l'année suivante, et il y a maintenant une pénurie mondiale. L'ironie est que l'on pense que l'épidémie de variole du singe n'a été possible que parce que nous avons cessé de vacciner contre la variole en premier lieu. "Ce que nous voyons maintenant avec la variole du singe est très intéressant", dit Esparza. "La variole a été déclarée éradiquée en 1980. Et depuis lors, la vaccination antivariolique a cessé dans la plupart des pays, et l'immunité de la population contre tous les orthopox [virus] a diminué. Et c'est ce qui est probablement à l'origine de l'émergence du monkeypox dans le monde". D'autres virus pourraient saisir la même opportunité. Bien que la variole bovine - la vraie cette fois, et non la version à identité erronée utilisée dans les vaccins - soit désormais rare chez les bovins, elle reste endémique chez les rongeurs du monde entier. Et depuis que la vaccination de masse contre la variole a cessé au début des années 1970, de plus en plus de cas sont signalés chez les enfants. Aujourd'hui, les gens sont plus susceptibles d'attraper la variole des rats ou des chats qui l'attrapent sur des rongeurs dans la nature - dans un cas inhabituel, elle a été contractée sur un éléphant de cirque. La plupart des infections sont bénignes, produisant des lésions de variole sur les mains ou le visage, et contrairement à la variole du singe, elles ne se transmettent pas encore de personne à personne. Mais il y a eu des décès. Et comme pour le monkeypox, l'augmentation des cas a été liée à la fin de la vaccination généralisée contre la variole. Certains experts sont même allés jusqu'à décrire la variole bovine comme une menace sanitaire émergente. La vaccine est donc toujours très recherchée. Mais saurons-nous un jour d'où vient le poxvirus préféré de l'humanité ? M. Esparza est sceptique. "Nous avons encore plus de questions que de réponses", dit-il, tout en laissant entendre que lui et ses collègues ont fait des progrès et qu'ils publieront des détails plus alléchants sur ce mystère dans les mois à venir. Quelle que soit sa composition, sans le vaccin antivariolique, il ne fait aucun doute que le monde serait radicalement différent, toujours aux prises avec une peste ancienne qui défigure et tue des gens depuis des millénaires. Et tout comme au début du 19e siècle, nous avons bien plus à craindre d'éviter la vaccination que de nous transformer en hommes-vaches...
https://www.bbc.com/afrique/articles/cw0jq04rye7o
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Comment Nawal El Moutawakel a changé la perception du sport féminin dans le monde arabe en une course
Si vous êtes une femme marocaine et que vous avez célébré votre 36e anniversaire le 8 août dernier, il y a de fortes chances pour que vous vous prénommiez Nawal. Et ce, en raison de la victoire de Nawal El Moutawakel le 8 août 1984 aux Jeux Olympiques de Los Angeles. Une victoire hautement symbolique, si bien que le Roi Hassan II déclara que toutes les filles nées ce jour-là soient prénommées Nawal. Et voici son histoire… Chaque victoire est spéciale. Mais certaines sont plus retentissantes que d'autres, certainement parce qu'elles représentent la somme de plusieurs victoires en une seule. C'est le cas de la performance de Nawal El Moutawakel aux Jeux de Los Angeles de 1984. En remportant le 400m haies, elle n'est pas seulement devenue la première femme à le faire aux JO (la discipline ayant été introduite pour les femmes aux JO pour la première fois cette année-là), mais elle est également devenue la première marocaine (hommes et femmes confondus) à remporter une médaille d'or aux Jeux olympiques. Et peut-être a-t-elle ainsi bien inspiré son compatriote Saïd Aouita quelques jours plus tard, qui signait le doublé d'or marocain en s'imposant sur le 5000m. Mais ce que le monde retiendra toujours, c'est que Nawal El Moutawakel fut la première femme arabe africaine à devenir championne olympique. La nuit qui précéda la finale, El Moutawakel fit des cauchemars de sa course, comme tomber dans un trou après avoir passé une haie. "J'avais vraiment peur", se souvient El Moutawakel. "J'étais la seule femme athlète de toute la délégation marocaine et tout le monde comptait sur moi." "J'ai passé la nuit entière sans pouvoir dormir, à penser à ma course. Je la voyais dans mes rêves, dans mes cauchemars plutôt, parce que je transpirais, et je ne pouvais pas aller au lit, et je me voyais courir au ralenti." Bien qu'elle ne fût pas considérée comme l'une des favorites de la course, la Marocaine avait appris à croire en ses capacités et était déterminée à réaliser quelque chose. "Je savais que je pouvais arriver en finale, être dans le top 8, mais mes entraîneurs n'arrêtaient pas de me dire, de plus croire en moi et de me faire confiance parce qu'ils pensaient vraiment que je pouvais gagner. "Avant la finale, mes entraîneurs et moi nous nous sommes assis pour passer en revue des vidéos, pas seulement pour regarder mes courses, mais aussi celles des autres coureuses comme Judi Brown, PT Usha d'Inde, Cojocaru de Roumanie, et nous passions en revue leurs forces et leurs faiblesses, ainsi que mes forces et mes faiblesses." Ils disaient que je devais y aller fort du début à la fin, parce que je pouvais gagner." Croire en sa capacité à la réaliser, avant de pouvoir réellement accomplir cette performance fut décisif dans la réussite de Nawal El Moutawakel. Une fois cela ancré dans son esprit, elle était désormais concentrée sur une seule chose : "tu dois repartir de ce pays avec quelque chose ; c'est ton moment, c'est cette ville, c'est ton heure, tu ne peux pas passer à côté", se répétait alors la coureuse. Mais avec une Américaine (sa grande amie Judi Brown) alignée sur la course, ce n'est pas en faveur de la jeune Marocaine de 22 ans que le stade du Los Angeles Memorial Coliseum bouillonnait. L'ambiance était à son comble, et l'intérêt médiatique au summum. Un faux-départ (dont El Moutawakel pensait être la fautive) poussa la tension à son paroxysme. Réalisant qu'elle n'était pas l'auteure du faux-départ, Nawal El Moutawakel se concentra à nouveau et au coup d'envoi, partit "comme un boulet de canon". "La première, deuxième, et troisième haie, je les ai sautées avec la jambe gauche en premier, puis j'ai alterné droite-gauche jusqu'à la ligne finale", explique-t-elle. Impériale et d'une vitesse foudroyante, Nawal El Moutawakel était si loin devant ses concurrentes qu'elle se demanda s'il n'y avait pas eu un second faux-départ et qu'elle avait manqué le rappel du starter. "Je me disais, mais où sont les autres, comment ça se fait que je sois la seule à courir ? Mais en fait, j'avais tellement d'avance… Et avant la ligne d'arrivée j'ai commencé à regarder à gauche, puis à droite, pour m'assurer de ne pas être la seule à avoir couru du début à la fin. Mais toutes les autres concurrentes étaient bien là." Effectivement, elles étaient bien là, mais bien derrière. Malgré avoir ralenti dans les derniers mètres de la course, Nawal El Moutawakel pulvérisa son record personnel de plus d'une seconde pour finir la course en 54'61 secondes, et Judi Brown prit la médaille d'argent en 55'20 secondes. Une performance incroyable de Nawal El Moutawakel pourtant également teinté de tristesse puisque son premier et plus grand supporter, son père, décédé quelques mois auparavant, n'a pu partager ce moment avec elle. "C'était la joie quand j'ai passé la ligne d'arrivée, une pure joie, mais il y avait aussi de la tristesse parce que mon père qui était mon premier supporter était décédé quelques mois plus tôt et ne pouvait assister à ma victoire", raconte-t-elle. Issue d'une famille qui adore le sport (son père avait été judoka et sa mère volleyeuse), El Moutawakel a toujours été encouragée par ses parents à poursuivre ses rêves de devenir athlète de haut niveau. C'est ainsi qu'elle partit s'entraîner aux États-Unis afin de poursuivre sa carrière et ses études en même temps. Mais avaient-ils imaginé l'impact qu'aurait leur petite fille à travers le monde grâce au sport et à ses performances ? "Pour mon pays c'était quelque chose d'énorme que personne n'espérait. Une jeune marocaine, une femme qui tentait de se faire une place parmi tous ces grands athlètes. Et non seulement trouver sa place, mais aussi remporter une médaille d'or et la ramener à la maison… c'est quelque chose qui restera à jamais gravé dans l'esprit des Marocains", explique El Moutawakel. "C'était un moment historique qui restera à jamais gravé dans ma mémoire et dans mon cœur." Ce jour-là, une grande, une immense porte s'est ouverte pour de nombreuses jeunes filles, et pas seulement au Maroc, mais dans de nombreux pays arabes ou musulmans. "À partir de ce moment, nous avons pu voir beaucoup de femmes marocaines devenir championnes du monde, et pareil pour l'Algérie, la Tunisie, l'Égypte, Bahreïn", précise-t-elle. "Des pays dont les femmes n'avaient jusqu'alors jamais participé à des Jeux Olympiques. Et après, elles ne venaient plus uniquement pour participer, mais elles venaient aussi pour gagner."
Comment Nawal El Moutawakel a changé la perception du sport féminin dans le monde arabe en une course Si vous êtes une femme marocaine et que vous avez célébré votre 36e anniversaire le 8 août dernier, il y a de fortes chances pour que vous vous prénommiez Nawal. Et ce, en raison de la victoire de Nawal El Moutawakel le 8 août 1984 aux Jeux Olympiques de Los Angeles. Une victoire hautement symbolique, si bien que le Roi Hassan II déclara que toutes les filles nées ce jour-là soient prénommées Nawal. Et voici son histoire… Chaque victoire est spéciale. Mais certaines sont plus retentissantes que d'autres, certainement parce qu'elles représentent la somme de plusieurs victoires en une seule. C'est le cas de la performance de Nawal El Moutawakel aux Jeux de Los Angeles de 1984. En remportant le 400m haies, elle n'est pas seulement devenue la première femme à le faire aux JO (la discipline ayant été introduite pour les femmes aux JO pour la première fois cette année-là), mais elle est également devenue la première marocaine (hommes et femmes confondus) à remporter une médaille d'or aux Jeux olympiques. Et peut-être a-t-elle ainsi bien inspiré son compatriote Saïd Aouita quelques jours plus tard, qui signait le doublé d'or marocain en s'imposant sur le 5000m. Mais ce que le monde retiendra toujours, c'est que Nawal El Moutawakel fut la première femme arabe africaine à devenir championne olympique. La nuit qui précéda la finale, El Moutawakel fit des cauchemars de sa course, comme tomber dans un trou après avoir passé une haie. "J'avais vraiment peur", se souvient El Moutawakel. "J'étais la seule femme athlète de toute la délégation marocaine et tout le monde comptait sur moi." "J'ai passé la nuit entière sans pouvoir dormir, à penser à ma course. Je la voyais dans mes rêves, dans mes cauchemars plutôt, parce que je transpirais, et je ne pouvais pas aller au lit, et je me voyais courir au ralenti." Bien qu'elle ne fût pas considérée comme l'une des favorites de la course, la Marocaine avait appris à croire en ses capacités et était déterminée à réaliser quelque chose. "Je savais que je pouvais arriver en finale, être dans le top 8, mais mes entraîneurs n'arrêtaient pas de me dire, de plus croire en moi et de me faire confiance parce qu'ils pensaient vraiment que je pouvais gagner. "Avant la finale, mes entraîneurs et moi nous nous sommes assis pour passer en revue des vidéos, pas seulement pour regarder mes courses, mais aussi celles des autres coureuses comme Judi Brown, PT Usha d'Inde, Cojocaru de Roumanie, et nous passions en revue leurs forces et leurs faiblesses, ainsi que mes forces et mes faiblesses." Ils disaient que je devais y aller fort du début à la fin, parce que je pouvais gagner." Croire en sa capacité à la réaliser, avant de pouvoir réellement accomplir cette performance fut décisif dans la réussite de Nawal El Moutawakel. Une fois cela ancré dans son esprit, elle était désormais concentrée sur une seule chose : "tu dois repartir de ce pays avec quelque chose ; c'est ton moment, c'est cette ville, c'est ton heure, tu ne peux pas passer à côté", se répétait alors la coureuse. Mais avec une Américaine (sa grande amie Judi Brown) alignée sur la course, ce n'est pas en faveur de la jeune Marocaine de 22 ans que le stade du Los Angeles Memorial Coliseum bouillonnait. L'ambiance était à son comble, et l'intérêt médiatique au summum. Un faux-départ (dont El Moutawakel pensait être la fautive) poussa la tension à son paroxysme. Réalisant qu'elle n'était pas l'auteure du faux-départ, Nawal El Moutawakel se concentra à nouveau et au coup d'envoi, partit "comme un boulet de canon". "La première, deuxième, et troisième haie, je les ai sautées avec la jambe gauche en premier, puis j'ai alterné droite-gauche jusqu'à la ligne finale", explique-t-elle. Impériale et d'une vitesse foudroyante, Nawal El Moutawakel était si loin devant ses concurrentes qu'elle se demanda s'il n'y avait pas eu un second faux-départ et qu'elle avait manqué le rappel du starter. "Je me disais, mais où sont les autres, comment ça se fait que je sois la seule à courir ? Mais en fait, j'avais tellement d'avance… Et avant la ligne d'arrivée j'ai commencé à regarder à gauche, puis à droite, pour m'assurer de ne pas être la seule à avoir couru du début à la fin. Mais toutes les autres concurrentes étaient bien là." Effectivement, elles étaient bien là, mais bien derrière. Malgré avoir ralenti dans les derniers mètres de la course, Nawal El Moutawakel pulvérisa son record personnel de plus d'une seconde pour finir la course en 54'61 secondes, et Judi Brown prit la médaille d'argent en 55'20 secondes. Une performance incroyable de Nawal El Moutawakel pourtant également teinté de tristesse puisque son premier et plus grand supporter, son père, décédé quelques mois auparavant, n'a pu partager ce moment avec elle. "C'était la joie quand j'ai passé la ligne d'arrivée, une pure joie, mais il y avait aussi de la tristesse parce que mon père qui était mon premier supporter était décédé quelques mois plus tôt et ne pouvait assister à ma victoire", raconte-t-elle. Issue d'une famille qui adore le sport (son père avait été judoka et sa mère volleyeuse), El Moutawakel a toujours été encouragée par ses parents à poursuivre ses rêves de devenir athlète de haut niveau. C'est ainsi qu'elle partit s'entraîner aux États-Unis afin de poursuivre sa carrière et ses études en même temps. Mais avaient-ils imaginé l'impact qu'aurait leur petite fille à travers le monde grâce au sport et à ses performances ? "Pour mon pays c'était quelque chose d'énorme que personne n'espérait. Une jeune marocaine, une femme qui tentait de se faire une place parmi tous ces grands athlètes. Et non seulement trouver sa place, mais aussi remporter une médaille d'or et la ramener à la maison… c'est quelque chose qui restera à jamais gravé dans l'esprit des Marocains", explique El Moutawakel. "C'était un moment historique qui restera à jamais gravé dans ma mémoire et dans mon cœur." Ce jour-là, une grande, une immense porte s'est ouverte pour de nombreuses jeunes filles, et pas seulement au Maroc, mais dans de nombreux pays arabes ou musulmans. "À partir de ce moment, nous avons pu voir beaucoup de femmes marocaines devenir championnes du monde, et pareil pour l'Algérie, la Tunisie, l'Égypte, Bahreïn", précise-t-elle. "Des pays dont les femmes n'avaient jusqu'alors jamais participé à des Jeux Olympiques. Et après, elles ne venaient plus uniquement pour participer, mais elles venaient aussi pour gagner."
https://www.bbc.com/afrique/sports-53937347
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Michael Jordan : les chaussures de sport du basketteur vendues pour un montant record de 1,47 million de dollars aux enchères
Une paire de baskets portées par la star du basket-ball américain Michael Jordan est vendue aux enchères pour un montant record de 1,47 million de dollars (828 317 620 FCFA). Jordan a porté la paire de Nike Air Ships rouge et blanche lors de sa première saison avec les Chicago Bulls en 1984. C'est l'année où il a commencé à collaborer avec Nike pour créer sa marque de vêtements et de chaussures. A surtout lire sur BBC Afrique : Le prix est le plus élevé jamais payé pour une chaussure portée en match, tous sports confondus. Jordan est considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de l'histoire du basket-ball. L'arrière, qui a passé la majeure partie de sa carrière avec les Chicago Bulls, est devenu une icône mondiale et a contribué à faire connaître la NBA dans le monde entier. Jordan, qui a pris sa retraite en 2003, est également devenu le premier joueur milliardaire de l'histoire de la NBA. "Ce résultat record pour les Jordan Nike Air Ships affirme la place de Michael Jordan et de la franchise Air Jordan au sommet du marché des baskets", affirme Brahm Wachter de Sotheby's après la vente aux enchères de dimanche à Las Vegas. Les baskets autographiés sont achetés par Nick Fiorella, un collectionneur réputé. Avant la vente, leur prix était estimé entre 1 et 1,5 million de dollars. Elles ne sont toutefois pas les baskets les plus chères jamais vendues. Ce record appartient au rappeur Kanye West, dont les prototypes Nike Air Yeezy 1 ont atteint 1,8 million de dollars (1 014 266 500 FCFA) lors d'une vente privée en avril. Le prix record pour les baskets est battu plusieurs fois ces dernières années, et le marché suscite désormais l'intérêt des acheteurs généraux comme des grands collectionneurs.
Michael Jordan : les chaussures de sport du basketteur vendues pour un montant record de 1,47 million de dollars aux enchères Une paire de baskets portées par la star du basket-ball américain Michael Jordan est vendue aux enchères pour un montant record de 1,47 million de dollars (828 317 620 FCFA). Jordan a porté la paire de Nike Air Ships rouge et blanche lors de sa première saison avec les Chicago Bulls en 1984. C'est l'année où il a commencé à collaborer avec Nike pour créer sa marque de vêtements et de chaussures. A surtout lire sur BBC Afrique : Le prix est le plus élevé jamais payé pour une chaussure portée en match, tous sports confondus. Jordan est considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de l'histoire du basket-ball. L'arrière, qui a passé la majeure partie de sa carrière avec les Chicago Bulls, est devenu une icône mondiale et a contribué à faire connaître la NBA dans le monde entier. Jordan, qui a pris sa retraite en 2003, est également devenu le premier joueur milliardaire de l'histoire de la NBA. "Ce résultat record pour les Jordan Nike Air Ships affirme la place de Michael Jordan et de la franchise Air Jordan au sommet du marché des baskets", affirme Brahm Wachter de Sotheby's après la vente aux enchères de dimanche à Las Vegas. Les baskets autographiés sont achetés par Nick Fiorella, un collectionneur réputé. Avant la vente, leur prix était estimé entre 1 et 1,5 million de dollars. Elles ne sont toutefois pas les baskets les plus chères jamais vendues. Ce record appartient au rappeur Kanye West, dont les prototypes Nike Air Yeezy 1 ont atteint 1,8 million de dollars (1 014 266 500 FCFA) lors d'une vente privée en avril. Le prix record pour les baskets est battu plusieurs fois ces dernières années, et le marché suscite désormais l'intérêt des acheteurs généraux comme des grands collectionneurs.
https://www.bbc.com/afrique/monde-59038040
0business
Questions d'Argent: Fatima Jalloh, 15 ans, prodige de l'informatique
Cette semaine dans Questions d'Argent : A seulement 15 ans, Fatima Jalloh est une experte en câblage et en informatique... Figure de l’excellence Sierra Léonaise, elle partage ses connaissances en enseignant sa science, abattant ainsi de nombreux clichés. Autre sujet de cette émission, les écrans sont tellement présents dans nos vies que nous avons parfois du mal à nous en détacher, au détriment de notre productivité et de notre concentration. Pour voir d'autres épisodes : Bousculer les codes de l'agri-business
Questions d'Argent: Fatima Jalloh, 15 ans, prodige de l'informatique Cette semaine dans Questions d'Argent : A seulement 15 ans, Fatima Jalloh est une experte en câblage et en informatique... Figure de l’excellence Sierra Léonaise, elle partage ses connaissances en enseignant sa science, abattant ainsi de nombreux clichés. Autre sujet de cette émission, les écrans sont tellement présents dans nos vies que nous avons parfois du mal à nous en détacher, au détriment de notre productivité et de notre concentration. Pour voir d'autres épisodes : Bousculer les codes de l'agri-business
https://www.bbc.com/afrique/media-55144479
2health
Covid : 4 bonnes nouvelles concernant les nouveaux traitements à l'essai contre la maladie
Depuis le début de la pandémie de coronavirus, pas moins de 2 700 essais cliniques de traitements expérimentaux du covid-19 ont été signalés dans le monde. Ces essais impliquent des humains. C'est ce que montrent les données de la plateforme internationale de registres des essais cliniques, qui recueillent les dossiers de ces études sur le point de commencer. À ce jour, environ 1 600 essais sont en train de recruter des volontaires ou ont déjà atteint ce stade d'expérimentation, qu'il s'agisse de médicaments, de certains types de vaccins ou même de thérapies alternatives. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Les agences sanitaires exigent des essais cliniques pour démontrer la sécurité et l'efficacité d'un traitement et son enregistrement et sa commercialisation ultérieurs. En Amérique latine, le Brésil est le pays qui compte le plus d'essais cliniques liés au covid-19 prévus ou en cours sur son territoire : 159. Dans le monde, le leader est les États-Unis, avec 532. Face à ces centaines de paris, nous présentons quatre traitements expérimentaux contre le covid-19 qui ont montré des progrès au cours du dernier mois au Brésil et dans le monde, bien qu'ils soient encore à différentes phases de test pour confirmer leur sécurité et leur efficacité. Mercredi dernier, l'Agence nationale de surveillance de la santé (Anvisa) a donné le feu vert au lancement des essais cliniques d'un sérum mis au point par l'institut Butantan, lié au gouvernement de l'État de São Paulo. Le sérum, un liquide injectable riche en anticorps contre le coronavirus, est destiné aux personnes déjà infectées et vise à ralentir l'aggravation de la maladie, en l'empêchant d'attaquer les poumons, par exemple. Les essais sur les cobayes ont été "extrêmement" efficaces, a indiqué M. Butantan. Il n'y a pas encore de date fixe, mais les essais sur l'homme devraient commencer bientôt, a expliqué Ana Marisa Chudzinski Tavassi, biochimiste et directrice du centre de développement et d'innovation de l'institut, à BBC News Brésil. Le nombre de volontaires est également en cours de définition, mais en raison de la nature du traitement, la couverture est plus faible que dans les essais de vaccins. Les vaccinations sont conçues pour être appliquées à la population générale et ont une fonction préventive, différente du traitement d'une personne déjà infectée, comme le fait le sérum. Butantan est responsable de la production et de la fourniture d'autres sérums dans tout le pays, tels que les sérums contre la rage et le venin de serpent. Dans le traitement mis au point pour la nouvelle maladie, le coronavirus a été isolé chez un patient, multiplié, inactivé et administré aux chevaux à une dose sûre pour éviter qu'ils ne tombent malades. Les animaux fonctionnent comme des "usines" à anticorps : c'est-à-dire qu'une fois en contact avec le virus, ils produisent des anticorps qui sont ensuite extraits pour fabriquer un sérum utilisable chez l'homme. "Le Mexique et le Costa Rica, entre autres pays, ont produit des sérums. L'Argentine dispose déjà d'un sérum dont l'utilisation est autorisée pour les patients en général et qui donne de très bons résultats", déclare M. Chudzinski. "Ces sérums ont été fabriqués pour (attaquer) une partie de la protéine spike du virus. Notre différence est que nous travaillons avec l'ensemble du virus. Cela peut être un avantage par rapport aux variantes qui existent, car les grandes variations se produisent précisément dans le pic", explique-t-il. Le pic est le nom donné à la protéine qui s'accroche aux cellules humaines pour provoquer l'infection par le coronavirus. "Nous avons déjà travaillé in vitro avec les variantes P.1 et P.2. Nous avons également constaté, lors de tests sur des cobayes, une nette réduction de la charge virale et une préservation des poumons le jour suivant le traitement", déclare M. Chudzinski, mais il ajoute que ces résultats n'ont pas encore été publiés. Les essais cliniques permettront de vérifier, en phase 1, si le sérum peut être utilisé en toute sécurité ; en phase 2, quelle serait la dose idéale ; et en phase 3, s'il est efficace chez un grand nombre de personnes. Un autre traitement en cours d'évaluation qui a atteint la première phase des essais cliniques est un antiviral oral développé par Pfizer. La société a annoncé le 23 mars que les expériences avec des patients aux États-Unis avaient commencé. Selon la société, l'antiviral a montré une action "puissante" lors de tests in vitro en laboratoire et est conçu pour être utilisé dès les premiers signes de covid-19. Le médicament de Pfizer est un inhibiteur de la protéase, une enzyme essentielle à la multiplication du virus. "La protéase est essentielle au développement du virus, et les médicaments qui l'attaquent stoppent certains des premiers stades de l'infection, empêchant le virus de se répliquer", a déclaré à BBC News le virologue Stephen Griffin de l'université de Leeds. Les inhibiteurs de protéase sont déjà utilisés contre les virus du VIH et de l'hépatite C. Même l'un de ces médicaments, le lopinavir-ritonavir, utilisé à l'origine contre le VIH, a été inclus dans un grand projet de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) visant à tester des traitements jugés prometteurs par l'organisme contre le covid-19. Cependant, quelques mois après le début du projet, appelé Solidaridad, l'OMS a annoncé qu'elle avait arrêté les études sur le lopinavir-ritonavir parce que les recherches n'avaient pas montré que le traitement avait un effet sur la réduction de la mortalité chez les personnes hospitalisées. Pour l'instant, la première phase des essais cliniques annoncés par Pfizer évaluera principalement la sécurité du médicament, en surveillant les éventuels effets indésirables. Dans la phase 3, à laquelle plus de 4 500 personnes ont participé, les tests avec un cocktail développé par la société pharmaceutique Roche ont donné de bons résultats, qui ont également été annoncés le 23 mars. Le cocktail, une combinaison des substances casirivimab et imdevimab avec application intraveineuse, est un type de traitement basé sur les anticorps dits monoclonaux, qui est appliqué lorsque les anticorps d'une personne ayant guéri de la maladie sont isolés et copiés en laboratoire. Les volontaires étaient des personnes infectées par le coronavirus, non hospitalisées, mais présentant un risque d'aggravation de la maladie. Selon Roche, le cocktail a réduit de 70 % le risque d'hospitalisation et de décès par rapport au placebo (un traitement inoffensif). C'était l'objectif principal à vérifier par l'étude. Mais les objectifs secondaires ont également donné de bons résultats, comme la réduction de la durée des symptômes de 14 à 10 jours. Les effets indésirables étaient statistiquement insignifiants, n'apparaissant que chez 1% des patients. Plusieurs autres expériences sont en cours avec le casirivimab et l'imdevimab, notamment le projet Recovery, une série d'essais à grande échelle au Royaume-Uni avec des traitements potentiels pour le covid-19. Dans un communiqué, Roche a déclaré qu'elle partagerait les résultats avec les agences sanitaires américaines et européennes, indiquant son intention d'enregistrer et de commercialiser le produit. La société pharmaceutique a également l'intention de divulguer les données dans une revue scientifique. Le 6 mars, les sociétés pharmaceutiques MSD et Ridgeback ont présenté les résultats préliminaires d'un essai clinique de phase 2 portant sur le molnupiravir, un antiviral oral, et impliquant 202 personnes non hospitalisées infectées par le coronavirus aux États-Unis. Selon un communiqué de presse, après le cinquième jour de traitement, la charge virale était réduite chez les personnes ayant reçu le traitement. En outre, les effets indésirables ont été considérés comme non pertinents et sans rapport avec le médicament. Les détails et les autres résultats de la phase 2, y compris les critères d'évaluation primaires, seront publiés prochainement, selon le consortium. D'autres essais de phase 2 et 3 sont également en cours avec le médicament antiviral. Le molnupiravir inhibe la réplication des virus à ARN tels que le SRAS-CoV-2, et a donné de bons résultats en laboratoire non seulement avec cet agent pathogène, mais aussi avec d'autres tels que le SRAS-CoV-1 et le MERS.
Covid : 4 bonnes nouvelles concernant les nouveaux traitements à l'essai contre la maladie Depuis le début de la pandémie de coronavirus, pas moins de 2 700 essais cliniques de traitements expérimentaux du covid-19 ont été signalés dans le monde. Ces essais impliquent des humains. C'est ce que montrent les données de la plateforme internationale de registres des essais cliniques, qui recueillent les dossiers de ces études sur le point de commencer. À ce jour, environ 1 600 essais sont en train de recruter des volontaires ou ont déjà atteint ce stade d'expérimentation, qu'il s'agisse de médicaments, de certains types de vaccins ou même de thérapies alternatives. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Les agences sanitaires exigent des essais cliniques pour démontrer la sécurité et l'efficacité d'un traitement et son enregistrement et sa commercialisation ultérieurs. En Amérique latine, le Brésil est le pays qui compte le plus d'essais cliniques liés au covid-19 prévus ou en cours sur son territoire : 159. Dans le monde, le leader est les États-Unis, avec 532. Face à ces centaines de paris, nous présentons quatre traitements expérimentaux contre le covid-19 qui ont montré des progrès au cours du dernier mois au Brésil et dans le monde, bien qu'ils soient encore à différentes phases de test pour confirmer leur sécurité et leur efficacité. Mercredi dernier, l'Agence nationale de surveillance de la santé (Anvisa) a donné le feu vert au lancement des essais cliniques d'un sérum mis au point par l'institut Butantan, lié au gouvernement de l'État de São Paulo. Le sérum, un liquide injectable riche en anticorps contre le coronavirus, est destiné aux personnes déjà infectées et vise à ralentir l'aggravation de la maladie, en l'empêchant d'attaquer les poumons, par exemple. Les essais sur les cobayes ont été "extrêmement" efficaces, a indiqué M. Butantan. Il n'y a pas encore de date fixe, mais les essais sur l'homme devraient commencer bientôt, a expliqué Ana Marisa Chudzinski Tavassi, biochimiste et directrice du centre de développement et d'innovation de l'institut, à BBC News Brésil. Le nombre de volontaires est également en cours de définition, mais en raison de la nature du traitement, la couverture est plus faible que dans les essais de vaccins. Les vaccinations sont conçues pour être appliquées à la population générale et ont une fonction préventive, différente du traitement d'une personne déjà infectée, comme le fait le sérum. Butantan est responsable de la production et de la fourniture d'autres sérums dans tout le pays, tels que les sérums contre la rage et le venin de serpent. Dans le traitement mis au point pour la nouvelle maladie, le coronavirus a été isolé chez un patient, multiplié, inactivé et administré aux chevaux à une dose sûre pour éviter qu'ils ne tombent malades. Les animaux fonctionnent comme des "usines" à anticorps : c'est-à-dire qu'une fois en contact avec le virus, ils produisent des anticorps qui sont ensuite extraits pour fabriquer un sérum utilisable chez l'homme. "Le Mexique et le Costa Rica, entre autres pays, ont produit des sérums. L'Argentine dispose déjà d'un sérum dont l'utilisation est autorisée pour les patients en général et qui donne de très bons résultats", déclare M. Chudzinski. "Ces sérums ont été fabriqués pour (attaquer) une partie de la protéine spike du virus. Notre différence est que nous travaillons avec l'ensemble du virus. Cela peut être un avantage par rapport aux variantes qui existent, car les grandes variations se produisent précisément dans le pic", explique-t-il. Le pic est le nom donné à la protéine qui s'accroche aux cellules humaines pour provoquer l'infection par le coronavirus. "Nous avons déjà travaillé in vitro avec les variantes P.1 et P.2. Nous avons également constaté, lors de tests sur des cobayes, une nette réduction de la charge virale et une préservation des poumons le jour suivant le traitement", déclare M. Chudzinski, mais il ajoute que ces résultats n'ont pas encore été publiés. Les essais cliniques permettront de vérifier, en phase 1, si le sérum peut être utilisé en toute sécurité ; en phase 2, quelle serait la dose idéale ; et en phase 3, s'il est efficace chez un grand nombre de personnes. Un autre traitement en cours d'évaluation qui a atteint la première phase des essais cliniques est un antiviral oral développé par Pfizer. La société a annoncé le 23 mars que les expériences avec des patients aux États-Unis avaient commencé. Selon la société, l'antiviral a montré une action "puissante" lors de tests in vitro en laboratoire et est conçu pour être utilisé dès les premiers signes de covid-19. Le médicament de Pfizer est un inhibiteur de la protéase, une enzyme essentielle à la multiplication du virus. "La protéase est essentielle au développement du virus, et les médicaments qui l'attaquent stoppent certains des premiers stades de l'infection, empêchant le virus de se répliquer", a déclaré à BBC News le virologue Stephen Griffin de l'université de Leeds. Les inhibiteurs de protéase sont déjà utilisés contre les virus du VIH et de l'hépatite C. Même l'un de ces médicaments, le lopinavir-ritonavir, utilisé à l'origine contre le VIH, a été inclus dans un grand projet de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) visant à tester des traitements jugés prometteurs par l'organisme contre le covid-19. Cependant, quelques mois après le début du projet, appelé Solidaridad, l'OMS a annoncé qu'elle avait arrêté les études sur le lopinavir-ritonavir parce que les recherches n'avaient pas montré que le traitement avait un effet sur la réduction de la mortalité chez les personnes hospitalisées. Pour l'instant, la première phase des essais cliniques annoncés par Pfizer évaluera principalement la sécurité du médicament, en surveillant les éventuels effets indésirables. Dans la phase 3, à laquelle plus de 4 500 personnes ont participé, les tests avec un cocktail développé par la société pharmaceutique Roche ont donné de bons résultats, qui ont également été annoncés le 23 mars. Le cocktail, une combinaison des substances casirivimab et imdevimab avec application intraveineuse, est un type de traitement basé sur les anticorps dits monoclonaux, qui est appliqué lorsque les anticorps d'une personne ayant guéri de la maladie sont isolés et copiés en laboratoire. Les volontaires étaient des personnes infectées par le coronavirus, non hospitalisées, mais présentant un risque d'aggravation de la maladie. Selon Roche, le cocktail a réduit de 70 % le risque d'hospitalisation et de décès par rapport au placebo (un traitement inoffensif). C'était l'objectif principal à vérifier par l'étude. Mais les objectifs secondaires ont également donné de bons résultats, comme la réduction de la durée des symptômes de 14 à 10 jours. Les effets indésirables étaient statistiquement insignifiants, n'apparaissant que chez 1% des patients. Plusieurs autres expériences sont en cours avec le casirivimab et l'imdevimab, notamment le projet Recovery, une série d'essais à grande échelle au Royaume-Uni avec des traitements potentiels pour le covid-19. Dans un communiqué, Roche a déclaré qu'elle partagerait les résultats avec les agences sanitaires américaines et européennes, indiquant son intention d'enregistrer et de commercialiser le produit. La société pharmaceutique a également l'intention de divulguer les données dans une revue scientifique. Le 6 mars, les sociétés pharmaceutiques MSD et Ridgeback ont présenté les résultats préliminaires d'un essai clinique de phase 2 portant sur le molnupiravir, un antiviral oral, et impliquant 202 personnes non hospitalisées infectées par le coronavirus aux États-Unis. Selon un communiqué de presse, après le cinquième jour de traitement, la charge virale était réduite chez les personnes ayant reçu le traitement. En outre, les effets indésirables ont été considérés comme non pertinents et sans rapport avec le médicament. Les détails et les autres résultats de la phase 2, y compris les critères d'évaluation primaires, seront publiés prochainement, selon le consortium. D'autres essais de phase 2 et 3 sont également en cours avec le médicament antiviral. Le molnupiravir inhibe la réplication des virus à ARN tels que le SRAS-CoV-2, et a donné de bons résultats en laboratoire non seulement avec cet agent pathogène, mais aussi avec d'autres tels que le SRAS-CoV-1 et le MERS.
https://www.bbc.com/afrique/monde-56624723
5sports
UEFA super cup : Stéphanie Frappart n'a pas peur du match Liverpool VS chelsea
L'arbitre Stéphanie Frappart entrera dans l'histoire ce mercredi en devenant la première femme à officier à un grand match européen masculin. Pourtant, la Super Coupe de l'Uefa opposant les clubs anglais de Chelsea et Liverpool , ce ne sera pas le plus gros match que la Française aura arbitré cette saison. Après avoir officié la finale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA en juillet et des matches de Ligue 1 en France depuis avril, elle déclare qu'elle ne ressent aucune pression supplémentaire: "Nous nous entraînons beaucoup tout le temps, donc nous n'avons pas peur parce que nous sommes toujours prêtes pour tous les matchs", a dit l'arbitre de 35 ans. Lire aussi: Frappart admet que sa "vie a changé" depuis qu'elle a été nommée plus tôt ce mois-ci au sein d'une équipe d'arbitres de terrain entièrement féminine pour le match entre les vainqueurs de la Ligue des Champions et de l'Europa League de la saison dernière. "Je suis maintenant connue dans le monde entier ", a ajouté M. Frappart. "Mais j'ai aussi été nommé en Ligue 1, donc je connais les sentiments et les émotions, comment les gérer et comment m'entraîner pour l'occasion. Ce n'est pas mon premier rendez-vous", a-t-elle rappelé. Elle s'alignera aux côtés des arbitres assistantes Manuela Nicolosi (Italie) et Michelle O'Neill (République d'Irlande), qui l'ont également rejointe à la Coupe du monde. L'arbitre masculin turc Cuneyt Cakir sera le quatrième officiel du match qui se déroule dans sa ville natale d'Istanbul. Des arbitres africains suspendus par la CAF Un arbitre libérien blanchi par la CAF Le patron de Chelsea, Frank Lampard, s'est prononcé sur la nomination de Frappart : "je suis très heureux de faire partie de ce moment de l'histoire, ce qui est tout à fait mérité." Bibiana Steinhaus, arbitre également les matches de Bundesliga en Allemagne, mais les femmes sont de plus en plus nombreuses dans le football masculin. Sian Massey-Ellis fait régulièrement office d'arbitre assistante en Premier League, mais il n'y a pas d'arbitre féminin en Premier League ou dans la Football League (EFL). Rebecca Welch, 35 ans, a été désignée meilleure arbitre féminine du pays. Elle s'occupe des matches de la Ligue nationale - la division en dessous de l'EFL - tout en travaillant 30 heures par semaine au NHS - et comme beaucoup d'officielles, elle s'occupe également des matches féminins. Il y a environ 1 500 arbitres féminines en Angleterre, et la Fédération de football espère doubler ce nombre d'ici 2021. L'Irlandaise O'Neill affirme que " c'est plutôt agréable d'inspirer les jeunes filles, de frayer des chemins pour les enfants qui arrivent. C'est assez spécial". "Mais ce n'est pas notre première fois sur la grande scène. Je suis l'une des premières arbitres irlandaises dans une finale de Coupe du Monde, homme ou femme, donc je sais déjà comment réagir à toutes les émotions et me concentrer sur la mission, c'est-à-dire les deux équipes mercredi", rassure l'assitante de Frappart. Allemagne : une femme arbitre en Bundesliga Ce que le football masculin peut apprendre du football féminin Roberto Rosetti, patron des arbitres de l'Uefa, se veut optimiste : "J'espère qu'elles inspireront des milliers et des milliers de jeunes femmes arbitres dans le monde", ajoutant qu'elles ont été choisies pour leur performance. En effet, Cakir, le seul arbitre masculin de la finale de ce mercredi, a arbitré des matches de Ligue des champions et de Coupe du monde; il assure que les arbitres féminins sont nommés au mérite: "Quand nous allons sur le terrain, nous sommes tous appelés arbitres, il n'y a pas de sexe", a déclaré l'officiel turc. "Il y a deux semaines à Zagreb, nous avons fait la même préparation, les mêmes tests de condition physique, les mêmes lois du jeu, les mêmes entraînements, aucune différence", a expliqué l'arbitre turc. Frappart a été accueillie par des banderoles lui souhaitant la bienvenue au stade pour son premier match en France. Cependant, l'accueil réservé à Massey-Ellis pour ses débuts en Premier League lors de la saison 2010-11 avait été moins chaleureux.
UEFA super cup : Stéphanie Frappart n'a pas peur du match Liverpool VS chelsea L'arbitre Stéphanie Frappart entrera dans l'histoire ce mercredi en devenant la première femme à officier à un grand match européen masculin. Pourtant, la Super Coupe de l'Uefa opposant les clubs anglais de Chelsea et Liverpool , ce ne sera pas le plus gros match que la Française aura arbitré cette saison. Après avoir officié la finale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA en juillet et des matches de Ligue 1 en France depuis avril, elle déclare qu'elle ne ressent aucune pression supplémentaire: "Nous nous entraînons beaucoup tout le temps, donc nous n'avons pas peur parce que nous sommes toujours prêtes pour tous les matchs", a dit l'arbitre de 35 ans. Lire aussi: Frappart admet que sa "vie a changé" depuis qu'elle a été nommée plus tôt ce mois-ci au sein d'une équipe d'arbitres de terrain entièrement féminine pour le match entre les vainqueurs de la Ligue des Champions et de l'Europa League de la saison dernière. "Je suis maintenant connue dans le monde entier ", a ajouté M. Frappart. "Mais j'ai aussi été nommé en Ligue 1, donc je connais les sentiments et les émotions, comment les gérer et comment m'entraîner pour l'occasion. Ce n'est pas mon premier rendez-vous", a-t-elle rappelé. Elle s'alignera aux côtés des arbitres assistantes Manuela Nicolosi (Italie) et Michelle O'Neill (République d'Irlande), qui l'ont également rejointe à la Coupe du monde. L'arbitre masculin turc Cuneyt Cakir sera le quatrième officiel du match qui se déroule dans sa ville natale d'Istanbul. Des arbitres africains suspendus par la CAF Un arbitre libérien blanchi par la CAF Le patron de Chelsea, Frank Lampard, s'est prononcé sur la nomination de Frappart : "je suis très heureux de faire partie de ce moment de l'histoire, ce qui est tout à fait mérité." Bibiana Steinhaus, arbitre également les matches de Bundesliga en Allemagne, mais les femmes sont de plus en plus nombreuses dans le football masculin. Sian Massey-Ellis fait régulièrement office d'arbitre assistante en Premier League, mais il n'y a pas d'arbitre féminin en Premier League ou dans la Football League (EFL). Rebecca Welch, 35 ans, a été désignée meilleure arbitre féminine du pays. Elle s'occupe des matches de la Ligue nationale - la division en dessous de l'EFL - tout en travaillant 30 heures par semaine au NHS - et comme beaucoup d'officielles, elle s'occupe également des matches féminins. Il y a environ 1 500 arbitres féminines en Angleterre, et la Fédération de football espère doubler ce nombre d'ici 2021. L'Irlandaise O'Neill affirme que " c'est plutôt agréable d'inspirer les jeunes filles, de frayer des chemins pour les enfants qui arrivent. C'est assez spécial". "Mais ce n'est pas notre première fois sur la grande scène. Je suis l'une des premières arbitres irlandaises dans une finale de Coupe du Monde, homme ou femme, donc je sais déjà comment réagir à toutes les émotions et me concentrer sur la mission, c'est-à-dire les deux équipes mercredi", rassure l'assitante de Frappart. Allemagne : une femme arbitre en Bundesliga Ce que le football masculin peut apprendre du football féminin Roberto Rosetti, patron des arbitres de l'Uefa, se veut optimiste : "J'espère qu'elles inspireront des milliers et des milliers de jeunes femmes arbitres dans le monde", ajoutant qu'elles ont été choisies pour leur performance. En effet, Cakir, le seul arbitre masculin de la finale de ce mercredi, a arbitré des matches de Ligue des champions et de Coupe du monde; il assure que les arbitres féminins sont nommés au mérite: "Quand nous allons sur le terrain, nous sommes tous appelés arbitres, il n'y a pas de sexe", a déclaré l'officiel turc. "Il y a deux semaines à Zagreb, nous avons fait la même préparation, les mêmes tests de condition physique, les mêmes lois du jeu, les mêmes entraînements, aucune différence", a expliqué l'arbitre turc. Frappart a été accueillie par des banderoles lui souhaitant la bienvenue au stade pour son premier match en France. Cependant, l'accueil réservé à Massey-Ellis pour ses débuts en Premier League lors de la saison 2010-11 avait été moins chaleureux.
https://www.bbc.com/afrique/sports-49347622
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Didier Drogba: vers un sauvetage de sa candidature à la présidence de la FIF ?
La Fifa a demandé la suspension de toute activité liée aux élections de président de la fédération de football de Côte d'Ivoire (FIF) jusqu'à ce qu'elle ait reçu différents documents. Craignant que le processus électoral ne soit pas libre et équitable, l'instance dirigeante du football mondial a demandé à la commission électorale de la FIF d'envoyer les dossiers de tous les candidats pour ce vendredi 28 août 2020 au plus tard. "Dans l'attente de vos documents et informations, nous vous invitons à suspendre toutes les actions relatives au processus électoral jusqu'à nouvel ordre", a écrit la secrétaire générale de la Fifa, Fatma Samoura, à la commission électorale. La lettre de Samoura a été envoyée jeudi, le jour même où la candidature de l'ancien capitaine de la Côte d'Ivoire et star de Chelsea, Drogba, a été rejetée faute d'avoir obtenu les soutiens nécessaires. "Certains disent que la commission a été empêchée d'exercer ses activités dans un calme total et de manière indépendante en raison d'interférences extérieures", a déclaré Mme Samoura dans sa lettre. Lire aussi : Samoura a également déclaré que la Fifa avait appris que la commission électorale et son nouveau président, élu le mois dernier, n'avaient pas pu "mener à bien leurs tâches ... relatives à la mission qui leur avait été confiée". La Fifa a demandé la liste complète des membres de la commission électorale et les comptes-rendus de quatre réunions, dont une en juillet où le nouveau président de la commission électorale a été élu et une autre en août impliquant le comité exécutif de la FIF. La candidature de Didier Drogba à la tête du football ivoirien a été un véritable feuilleton à multiples rebondissements avec tous les ingrédients qui font les meilleures intrigues de séries qui vous tiennent en haleine : du suspens, des trahisons, des coups bas etc. Rien n'a manqué depuis que Didier Drogba a fait connaître son intention de briguer la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) et de succéder à son actuel patron Augustin Sidy Diallo. L'élection initialement prévue le 16 mai a été reportée au 5 septembre prochain pour cause de coronavirus. Selon les textes pour être candidat à la présidence de la FIF, il faut : être présenté avec sa liste de membres du Comité Exécutif par un collectif de, au moins, huit (8) membres actifs de la FIF à savoir trois (3) clubs évoluant en D1, deux (2) clubs évoluant en D2, deux (2) clubs évoluant en D3 et un (1) groupement d'intérêt du football. Ces derniers au nombre de cinq corporations (joueurs, arbitres, entraîneurs, dirigeants et médecins) sont chargés de valider les candidatures à la direction du football ivoirien. En lice contre Idriss Diallo, ancien 3ème vice-président de la FIF, et l'actuel vice-président de la Fédération et président de la Ligue Sory Diabaté, la star du foot ivoirien n'a pas réussi à réunir suffisamment de parrainages. Retour sur les différents épisodes de cette télénovelas du foot ivoirien. Ses pairs regroupées au sein de l'Association des footballeurs ivoiriens (Afi) ont porté leur choix après l'Assemblée générale ordinaire du 4 juillet sur Yacine Idriss Diallo. L'Afi se dresse ainsi contre la candidature de Drogba, qui en est pourtant le vice-président. Malgré l'appel de Yaya Touré, ancien capitaine des Éléphants, aux joueurs ivoiriens de soutenir l'ex-star de Chelsea, les joueurs ivoiriens ont préféré porter leur choix sur Idriss Yacine Diallo, vice-président sortant de la FIF. Lire aussi : L'ancien international Salomon Kalou a par exemple appelé à voter contre son ancien co-équipier en sélection nationale et au club de Chelsea. En novembre dernier, il avait pourtant préféré apporter son soutien à la candidature de Didier Drogba plutôt qu'à celle de son frère Bonaventure également candidat. Abdoulaye Meïté, qui a été coéquipier de Drogba en équipe nationale et à l'Olympique de Marseille a fait le même choix. La Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPro), la structure mère de l'Association des footballeurs ivoiriens s'est désolidarisée dans un Tweet de la position de l'Afi et a suspendu l'organisation de joueurs. Le syndicat mondial des joueurs de football reproche à sa section d'avoir parrainé Idriss Yacine Diallo plutôt que son vice-président, Didier Drogba. Les anciens joueurs ont également choisi de soutenir Sory Diabaté, premier vice-président de la Fédération ivoirienne de football (Fif) et président de la Ligue de football professionnel. Malgré des prises de positions comme celle d'Eugène Diomande, président du Séwé Sport de San Pedro (Ligue 2) ou Souleymane Sidibé, président du Stade d'Abidjan (Ligue 2), l'ex-international ivoirien n'a pas réussi à convaincre les dirigeants de club. Le 8 juillet les entraîneurs décident d'accorder leurs voix, tout comme les joueurs à Idriss Yacine Diallo. Ce dernier obtient 8 voix contre 2 pour Sory Diabaté et 1 pour Didier Drogba au terme du vote des membres de l'association. Lors de son dépôt officiel de candidature le 1er août, le dossier de Didier Drogba comprend seulement le parrainage de 3 clubs de Ligue1, 2 de Ligue2 et 2 de D3, loin derrière les soutiens affichés par ses concurrents. Habitués à sauver des vies, les médecins de la FIF ont tué les derniers espoirs de Didier Drogba. L'association des médecins du sport est le dernier groupement d'intérêt à s'être prononcé sur son choix de candidat. Elle s'est également montrée défavorable à la candidature de Drogba. La dernière chance de Didier Drogba s'est envolée le 16 juillet quand l'association des médecins de la FIF, accorde son parrainage à Sory Diabaté. Lire aussi : Sory Diabaté est aussi le choix des arbitres. Mais Didier Drogba a pourtant su convaincre une partie des membres de l'association des arbitres (AMAF-CI). Un coup de théâtre, alors que la candidature de Didier Drogba semble définitivement compromise faute de parrainages, le 22 juillet un groupe d'arbitres dissidents décide de démettre leur président et se prononce en faveur de l'ancien-capitaine des Eléphants. Le soutien de ces arbitres dissidents est rejeté dès le lendemain par la FIF. L'instance dirigeante du football ivoirien a suspendu la commission électorale et mis un terme au processus. Une décision remise en cause par la Fifa. L'organisation dirigée par Gianni Infantino a enjoint la FIF de reprendre le processus et de remettre en place la commission électorale. Le 25 août, René Diby, le président de la Commission électorale de la FIF, démissionne. Le processus est relancé officiellement par l'équipe d'Augustin Sidy Diallo. Et nouveau rebondissement de taille: les candidatures de Yacine Idriss Diallo et de Sory Diabaté sont les seules acceptés. Didier Drogba ne briguera pas cette année la présidence de la FIF. A moins qu'un nouvel épisode de ce feuilleton sans fin ne change les choses. Il a cinq jours pour formuler un recours.
Didier Drogba: vers un sauvetage de sa candidature à la présidence de la FIF ? La Fifa a demandé la suspension de toute activité liée aux élections de président de la fédération de football de Côte d'Ivoire (FIF) jusqu'à ce qu'elle ait reçu différents documents. Craignant que le processus électoral ne soit pas libre et équitable, l'instance dirigeante du football mondial a demandé à la commission électorale de la FIF d'envoyer les dossiers de tous les candidats pour ce vendredi 28 août 2020 au plus tard. "Dans l'attente de vos documents et informations, nous vous invitons à suspendre toutes les actions relatives au processus électoral jusqu'à nouvel ordre", a écrit la secrétaire générale de la Fifa, Fatma Samoura, à la commission électorale. La lettre de Samoura a été envoyée jeudi, le jour même où la candidature de l'ancien capitaine de la Côte d'Ivoire et star de Chelsea, Drogba, a été rejetée faute d'avoir obtenu les soutiens nécessaires. "Certains disent que la commission a été empêchée d'exercer ses activités dans un calme total et de manière indépendante en raison d'interférences extérieures", a déclaré Mme Samoura dans sa lettre. Lire aussi : Samoura a également déclaré que la Fifa avait appris que la commission électorale et son nouveau président, élu le mois dernier, n'avaient pas pu "mener à bien leurs tâches ... relatives à la mission qui leur avait été confiée". La Fifa a demandé la liste complète des membres de la commission électorale et les comptes-rendus de quatre réunions, dont une en juillet où le nouveau président de la commission électorale a été élu et une autre en août impliquant le comité exécutif de la FIF. La candidature de Didier Drogba à la tête du football ivoirien a été un véritable feuilleton à multiples rebondissements avec tous les ingrédients qui font les meilleures intrigues de séries qui vous tiennent en haleine : du suspens, des trahisons, des coups bas etc. Rien n'a manqué depuis que Didier Drogba a fait connaître son intention de briguer la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) et de succéder à son actuel patron Augustin Sidy Diallo. L'élection initialement prévue le 16 mai a été reportée au 5 septembre prochain pour cause de coronavirus. Selon les textes pour être candidat à la présidence de la FIF, il faut : être présenté avec sa liste de membres du Comité Exécutif par un collectif de, au moins, huit (8) membres actifs de la FIF à savoir trois (3) clubs évoluant en D1, deux (2) clubs évoluant en D2, deux (2) clubs évoluant en D3 et un (1) groupement d'intérêt du football. Ces derniers au nombre de cinq corporations (joueurs, arbitres, entraîneurs, dirigeants et médecins) sont chargés de valider les candidatures à la direction du football ivoirien. En lice contre Idriss Diallo, ancien 3ème vice-président de la FIF, et l'actuel vice-président de la Fédération et président de la Ligue Sory Diabaté, la star du foot ivoirien n'a pas réussi à réunir suffisamment de parrainages. Retour sur les différents épisodes de cette télénovelas du foot ivoirien. Ses pairs regroupées au sein de l'Association des footballeurs ivoiriens (Afi) ont porté leur choix après l'Assemblée générale ordinaire du 4 juillet sur Yacine Idriss Diallo. L'Afi se dresse ainsi contre la candidature de Drogba, qui en est pourtant le vice-président. Malgré l'appel de Yaya Touré, ancien capitaine des Éléphants, aux joueurs ivoiriens de soutenir l'ex-star de Chelsea, les joueurs ivoiriens ont préféré porter leur choix sur Idriss Yacine Diallo, vice-président sortant de la FIF. Lire aussi : L'ancien international Salomon Kalou a par exemple appelé à voter contre son ancien co-équipier en sélection nationale et au club de Chelsea. En novembre dernier, il avait pourtant préféré apporter son soutien à la candidature de Didier Drogba plutôt qu'à celle de son frère Bonaventure également candidat. Abdoulaye Meïté, qui a été coéquipier de Drogba en équipe nationale et à l'Olympique de Marseille a fait le même choix. La Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPro), la structure mère de l'Association des footballeurs ivoiriens s'est désolidarisée dans un Tweet de la position de l'Afi et a suspendu l'organisation de joueurs. Le syndicat mondial des joueurs de football reproche à sa section d'avoir parrainé Idriss Yacine Diallo plutôt que son vice-président, Didier Drogba. Les anciens joueurs ont également choisi de soutenir Sory Diabaté, premier vice-président de la Fédération ivoirienne de football (Fif) et président de la Ligue de football professionnel. Malgré des prises de positions comme celle d'Eugène Diomande, président du Séwé Sport de San Pedro (Ligue 2) ou Souleymane Sidibé, président du Stade d'Abidjan (Ligue 2), l'ex-international ivoirien n'a pas réussi à convaincre les dirigeants de club. Le 8 juillet les entraîneurs décident d'accorder leurs voix, tout comme les joueurs à Idriss Yacine Diallo. Ce dernier obtient 8 voix contre 2 pour Sory Diabaté et 1 pour Didier Drogba au terme du vote des membres de l'association. Lors de son dépôt officiel de candidature le 1er août, le dossier de Didier Drogba comprend seulement le parrainage de 3 clubs de Ligue1, 2 de Ligue2 et 2 de D3, loin derrière les soutiens affichés par ses concurrents. Habitués à sauver des vies, les médecins de la FIF ont tué les derniers espoirs de Didier Drogba. L'association des médecins du sport est le dernier groupement d'intérêt à s'être prononcé sur son choix de candidat. Elle s'est également montrée défavorable à la candidature de Drogba. La dernière chance de Didier Drogba s'est envolée le 16 juillet quand l'association des médecins de la FIF, accorde son parrainage à Sory Diabaté. Lire aussi : Sory Diabaté est aussi le choix des arbitres. Mais Didier Drogba a pourtant su convaincre une partie des membres de l'association des arbitres (AMAF-CI). Un coup de théâtre, alors que la candidature de Didier Drogba semble définitivement compromise faute de parrainages, le 22 juillet un groupe d'arbitres dissidents décide de démettre leur président et se prononce en faveur de l'ancien-capitaine des Eléphants. Le soutien de ces arbitres dissidents est rejeté dès le lendemain par la FIF. L'instance dirigeante du football ivoirien a suspendu la commission électorale et mis un terme au processus. Une décision remise en cause par la Fifa. L'organisation dirigée par Gianni Infantino a enjoint la FIF de reprendre le processus et de remettre en place la commission électorale. Le 25 août, René Diby, le président de la Commission électorale de la FIF, démissionne. Le processus est relancé officiellement par l'équipe d'Augustin Sidy Diallo. Et nouveau rebondissement de taille: les candidatures de Yacine Idriss Diallo et de Sory Diabaté sont les seules acceptés. Didier Drogba ne briguera pas cette année la présidence de la FIF. A moins qu'un nouvel épisode de ce feuilleton sans fin ne change les choses. Il a cinq jours pour formuler un recours.
https://www.bbc.com/afrique/sports-53940172
0business
Marou Amadou: "A Niamey, on compte 1.325 détenus pour 450 places. C'est inacceptable"
L'invité de bbc est le ministre nigérien de la justice Marou Amadou. Le Niger et l'ONU se sont accordés sur l'ouverture prochaine d'un bureau des Nations Unies des Droits de l'Homme à Niamey, la capitale. Ce bureau vise à appuyer le pays dans la promotion des droits de l'homme. Dans son entretien avec Amamdou Diallo, le ministre nigérien de la justice, Marou Amadou, a fait le point de situation des droits humains dans son pays.
Marou Amadou: "A Niamey, on compte 1.325 détenus pour 450 places. C'est inacceptable" L'invité de bbc est le ministre nigérien de la justice Marou Amadou. Le Niger et l'ONU se sont accordés sur l'ouverture prochaine d'un bureau des Nations Unies des Droits de l'Homme à Niamey, la capitale. Ce bureau vise à appuyer le pays dans la promotion des droits de l'homme. Dans son entretien avec Amamdou Diallo, le ministre nigérien de la justice, Marou Amadou, a fait le point de situation des droits humains dans son pays.
https://www.bbc.com/afrique/media-50737069
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Fatoumata Bensouda : une campagne de dénigrement a voulu dépeindre la CPI comme anti-africaine
L'avocate gambienne, qui rend mercredi le tablier de Procureure de la Cour pénale internationale, revient sur ses réalisations et ses échecs après neuf ans passés à la tête du tribunal à La Haye (Pays-Bas). Dans une interview avec la BBC réalisée à l'occasion de son départ, Fatoumata Bensouda explique que les critiques selon lesquelles la Cour pénale internationale (CPI) ne s'intéresse qu'aux Africains faisaient partie d'une campagne de "propagande" menée par ceux qui voulaient discréditer la Cour. Après neuf années passées à la tête du tribunal à La Haye, l'avocate gambienne qui quitte ses fonctions mercredi 16 juin, est la deuxième personne à occuper ce poste. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Durant le magistère de la procureure sortante, toutes les 30 affaires traitées par la CPI ne concernaient que des Africains. "Le travail de la CPI ne consiste pas à cibler un continent en particulier. Elle suit les preuves", explique-t-elle à Focus on Africa. L'avocate gambienne s'est empressée de souligner que son bureau enquêtait également sur des situations dans plusieurs autres régions du monde. Elle cite à cet effet la Géorgie, l'Afghanistan, les territoires palestiniens, la Colombie, le Myanmar, le Bangladesh, le Venezuela et les Philippines. Fatoumata Bensouda s'est tout de même réjouie de ses réalisations à la tête du tribunal international. Elle rappelle que les affaires qu'elle a poursuivies ont créé un précédent dans le droit international lorsqu'il s'agit de traiter les violences sexuelles. Par exemple, en 2019, le seigneur de guerre congolais Bosco Ntaganda a été la première personne à être reconnue coupable par la CPI pour le crime d'esclavage sexuel. Elle reconnait cependant qu'il y a eu aussi des échecs, notamment dans les acquittements de l'ex-vice-président de la République démocratique du Congo Jean-Pierre Bemba et de Laurent Gbagbo, l'ancien président de la Côte d'Ivoire. "Il s'agit d'une cour de justice et, dans toute cour, il y a des acquittements et des condamnations", soutient Mme Bensouda. L'échec des affaires relatives aux violences postélectorales de 2007 au Kenya lui restent également au travers de la gorge. "Bien sûr, en tant que bureau du procureur, nous obtenons les meilleures preuves et les présentons aux juges... il s'agit toutefois d'un travail où nous avons été confrontés à de nombreux défis", dit-elle. Avant de poursuvire : "mais quoi qu'il en soit, nous avons fait ce que nous étions censés faire en tant que procureure dans toutes les affaires, y compris celles dans lesquelles nous n'avons pas pu obtenir de condamnation." L'avocat britannique Karim Khan devra prendre le relais de Fatoumata Bensouda mercredi.
Fatoumata Bensouda : une campagne de dénigrement a voulu dépeindre la CPI comme anti-africaine L'avocate gambienne, qui rend mercredi le tablier de Procureure de la Cour pénale internationale, revient sur ses réalisations et ses échecs après neuf ans passés à la tête du tribunal à La Haye (Pays-Bas). Dans une interview avec la BBC réalisée à l'occasion de son départ, Fatoumata Bensouda explique que les critiques selon lesquelles la Cour pénale internationale (CPI) ne s'intéresse qu'aux Africains faisaient partie d'une campagne de "propagande" menée par ceux qui voulaient discréditer la Cour. Après neuf années passées à la tête du tribunal à La Haye, l'avocate gambienne qui quitte ses fonctions mercredi 16 juin, est la deuxième personne à occuper ce poste. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Durant le magistère de la procureure sortante, toutes les 30 affaires traitées par la CPI ne concernaient que des Africains. "Le travail de la CPI ne consiste pas à cibler un continent en particulier. Elle suit les preuves", explique-t-elle à Focus on Africa. L'avocate gambienne s'est empressée de souligner que son bureau enquêtait également sur des situations dans plusieurs autres régions du monde. Elle cite à cet effet la Géorgie, l'Afghanistan, les territoires palestiniens, la Colombie, le Myanmar, le Bangladesh, le Venezuela et les Philippines. Fatoumata Bensouda s'est tout de même réjouie de ses réalisations à la tête du tribunal international. Elle rappelle que les affaires qu'elle a poursuivies ont créé un précédent dans le droit international lorsqu'il s'agit de traiter les violences sexuelles. Par exemple, en 2019, le seigneur de guerre congolais Bosco Ntaganda a été la première personne à être reconnue coupable par la CPI pour le crime d'esclavage sexuel. Elle reconnait cependant qu'il y a eu aussi des échecs, notamment dans les acquittements de l'ex-vice-président de la République démocratique du Congo Jean-Pierre Bemba et de Laurent Gbagbo, l'ancien président de la Côte d'Ivoire. "Il s'agit d'une cour de justice et, dans toute cour, il y a des acquittements et des condamnations", soutient Mme Bensouda. L'échec des affaires relatives aux violences postélectorales de 2007 au Kenya lui restent également au travers de la gorge. "Bien sûr, en tant que bureau du procureur, nous obtenons les meilleures preuves et les présentons aux juges... il s'agit toutefois d'un travail où nous avons été confrontés à de nombreux défis", dit-elle. Avant de poursuvire : "mais quoi qu'il en soit, nous avons fait ce que nous étions censés faire en tant que procureure dans toutes les affaires, y compris celles dans lesquelles nous n'avons pas pu obtenir de condamnation." L'avocat britannique Karim Khan devra prendre le relais de Fatoumata Bensouda mercredi.
https://www.bbc.com/afrique/region-57497985
2health
Covid : quelle est la différence entre le test PCR et le test antigénique
La progression du variant Omicron est l'un des principaux facteurs à l'origine de l'augmentation impressionnante du nombre de nouveaux cas de Covid-19 signalés dans diverses parties du monde. Mais que peut faire une personne présentant des symptômes de Covid, tels que la fièvre, la toux, la fatigue, la perte du goût ou de l'odorat, les douleurs et la diarrhée, pour savoir si elle est atteinte de la maladie ? Quels sont les tests indiqués ? Nous expliquons ci-dessous les tests les plus courants ainsi que les avantages et inconvénients de chacun d'entre eux. A surtout lire sur BBC Afrique : Ce test est considéré comme le "gold standard" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En pratique, cela signifie qu'il fournit les résultats les plus fiables et permet de définir si un individu est atteint de Covid-19 ou non. Réalisé à l'aide d'un écouvillon nasal et buccal, dans lequel un coton-tige souple est frotté sur l'extrémité à l'arrière du nez et de la bouche pour recueillir un échantillon du patient, ce test permet de détecter la présence du matériel génétique du coronavirus. Les laboratoires conseillent généralement de prélever l'échantillon entre le troisième et le septième jour après l'apparition des symptômes. En effet, la RT-PCR détecte l'ARN (le matériel génétique du virus), et cette fenêtre de temps correspond à la période de l'infection où l'activité virale est la plus forte et où il est le plus facile de trouver l'agent responsable du covid-19 dans le fond de la gorge. Toutefois, dans certains cas, le médecin peut prescrire ce test dès le premier, voire le dixième jour des symptômes. Malgré son haut degré de fiabilité, cette option présente aussi quelques inconvénients : elle est plus coûteuse et le rapport avec les résultats peut prendre plus d'une journée pour être prêt. "En outre, la RT-PCR est une méthode qui nécessite des professionnels hautement qualifiés et un équipement très complexe, qui n'est pas facilement disponible dans tous les laboratoires", explique le pathologiste Wilson Shcolnik, président du conseil d'administration de l'Association brésilienne de médecine diagnostique (Abramed). Toujours dans le domaine des tests moléculaires, certains laboratoires et pharmacies proposent également le PCR-Lamp. Elle permet également d'étudier la présence d'ARN viral dans la salive, mais son résultat n'est pas considéré comme aussi précis que celui obtenu par RT-PCR. "La lampe peut être une bonne alternative lorsque la RT-PCR n'est pas disponible", souligne M. Shcolnik. Une autre option, qui est devenue plus populaire récemment avec l'épidémie de grippe H3N2, est appelée panneaux viraux. Ces tests sont capables d'analyser et de différencier si une personne est infectée par le coronavirus, l'influenza (qui cause la grippe) et le virus respiratoire syncytial (une des causes du rhume), entre autres agents pathogènes. Également connue sous le nom de test rapide, les agences sanitaires et les experts considèrent cette méthode comme "moins sensible". En d'autres termes, cela signifie que ses résultats sont légèrement moins fiables que ceux de la RT-PCR. Le taux de faux négatifs, lorsque le test indique que la personne n'est pas infectée par le virus covidien mais qu'elle est en fait atteinte de la maladie, est légèrement plus élevé dans les tests antigéniques. Pour pallier ce degré d'incertitude, de nombreux sites et institutions recommandent de répéter le test antigénique pendant plusieurs jours consécutifs (parfois pendant une semaine entière). De cette manière, il est possible de garantir la détection du coronavirus à un certain stade du processus infectieux, s'il est effectivement présent dans l'organisme de l'individu. Parmi ses avantages, citons son prix plus bas et la rapidité du résultat - comme le suggère le nom populaire de cette méthode, il est possible de savoir si le test est positif ou négatif en 15 à 30 minutes. "Les tests d'antigènes sont capables de fournir le résultat dans un délai plus court, sans qu'il soit nécessaire de centraliser les échantillons et les rapports. Ils peuvent être très utiles dans une situation de forte demande", explique l'infectiologue Carolina Santos Lázari du Groupe Fleury, un groupe privé de médecine diagnostique. Ces tests apportent un soutien important au diagnostic précoce et rapide qui peut interrompre les chaînes de transmission du virus dans la communauté", ajoute-t-elle. Ce test est également effectué à l'aide d'un écouvillon nasal et oral, qui recueille du matériel à l'arrière de la bouche et du nez. Contrairement à la RT-PCR, qui recherche la présence de matériel génétique, le test antigénique recherche la protéine N dans l'échantillon. M. Lázari a expliqué que le "N" vient de la nucléocapside, l'une des structures qui composent le coronavirus. Là encore, il existe une fenêtre idéale pour le test : pour un résultat le plus précis, il doit être effectué trois jours après l'apparition des symptômes. "Ce temps d'attente est souhaitable car le patient peut avoir une charge virale plus faible dans les premiers jours, ce qui réduit la sensibilité du test antigénique et peut conduire à un résultat faussement négatif", explique l'infectiologue Alberto Chebabo de Dasa, un réseau de laboratoires, d'hôpitaux et d'autres services de santé privés. "En d'autres termes, si la personne subit un test antigénique dès qu'elle ressent les premiers symptômes et que le résultat est négatif, cela n'exclut pas totalement la possibilité d'un diagnostic ultérieur de Covid", précise le médecin, qui est également directeur de l'hôpital universitaire Clementino Fraga Filho de l'Université fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ). Fondamentalement, il y a deux situations qui nécessitent un test pour diagnostiquer ou exclure le covid-19. La première est lorsqu'une personne présente un ou plusieurs des symptômes typiques de la maladie, que l'on peut observer dans la liste suivante : • Fièvre • Toux • Fatigue • Perte du goût ou de l'odorat • Mal de gorge • Maux de tête • Maux de corps • Diarrhée • Irritation de la peau ou des yeux La deuxième est lorsque la personne a eu un contact étroit avec quelqu'un qui pense avoir le Covid ou qui a été diagnostiqué avec le Covid. "Certains pays ont également pour politique de distribuer les tests comme une forme de dépistage, dans le but d'identifier les patients sans symptômes et de les isoler rapidement, avant qu'ils ne continuent à transmettre le virus", ajoute M. Chebabo. Si vous présentez les symptômes typiques du Covid, l'idéal est de rester isolé, même avant le test, ou si vous ne pouvez pas passer le test pour cause d'indisponibilité. En évitant tout contact avec d'autres personnes, vous réduisez le risque de transmettre le virus et de créer de nouvelles chaînes de transmission parmi vos contacts proches. Après le test, les recommandations sur ce qu'il convient de faire dépendront en grande partie du résultat. Si le test est négatif (c'est-à-dire que vous n'avez pas le Covid), il est possible de reprendre les activités, en respectant les précautions de base telles que porter un masque, éviter les foules et se faire vacciner (si vous n'avez pas encore terminé le schéma de deux ou trois doses). Mais n'oubliez pas de toujours pondérer ce résultat, surtout si vous avez subi un test antigénique, où le risque de faux négatif est plus élevé. Cette prudence doit être renforcée si des symptômes évocateurs d'infections respiratoires persistent. Outre le risque de faux négatifs, il y a aussi la probabilité que vous ayez la grippe, une autre maladie qui peut aussi être très grave. Dans certains cas, il peut être nécessaire de répéter le test quelques jours plus tard, sur les conseils d'un professionnel de la santé. Toutefois, si votre test est positif (ce qui signifie que vous avez le Covid), vous devez prendre d'autres mesures pour protéger votre santé et celle de votre entourage. Outre l'isolement, il est important de prévenir les contacts proches, de surveiller les symptômes, de se reposer, d'améliorer l'hydratation et de se rendre à l'hôpital si les symptômes s'aggravent.
Covid : quelle est la différence entre le test PCR et le test antigénique La progression du variant Omicron est l'un des principaux facteurs à l'origine de l'augmentation impressionnante du nombre de nouveaux cas de Covid-19 signalés dans diverses parties du monde. Mais que peut faire une personne présentant des symptômes de Covid, tels que la fièvre, la toux, la fatigue, la perte du goût ou de l'odorat, les douleurs et la diarrhée, pour savoir si elle est atteinte de la maladie ? Quels sont les tests indiqués ? Nous expliquons ci-dessous les tests les plus courants ainsi que les avantages et inconvénients de chacun d'entre eux. A surtout lire sur BBC Afrique : Ce test est considéré comme le "gold standard" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En pratique, cela signifie qu'il fournit les résultats les plus fiables et permet de définir si un individu est atteint de Covid-19 ou non. Réalisé à l'aide d'un écouvillon nasal et buccal, dans lequel un coton-tige souple est frotté sur l'extrémité à l'arrière du nez et de la bouche pour recueillir un échantillon du patient, ce test permet de détecter la présence du matériel génétique du coronavirus. Les laboratoires conseillent généralement de prélever l'échantillon entre le troisième et le septième jour après l'apparition des symptômes. En effet, la RT-PCR détecte l'ARN (le matériel génétique du virus), et cette fenêtre de temps correspond à la période de l'infection où l'activité virale est la plus forte et où il est le plus facile de trouver l'agent responsable du covid-19 dans le fond de la gorge. Toutefois, dans certains cas, le médecin peut prescrire ce test dès le premier, voire le dixième jour des symptômes. Malgré son haut degré de fiabilité, cette option présente aussi quelques inconvénients : elle est plus coûteuse et le rapport avec les résultats peut prendre plus d'une journée pour être prêt. "En outre, la RT-PCR est une méthode qui nécessite des professionnels hautement qualifiés et un équipement très complexe, qui n'est pas facilement disponible dans tous les laboratoires", explique le pathologiste Wilson Shcolnik, président du conseil d'administration de l'Association brésilienne de médecine diagnostique (Abramed). Toujours dans le domaine des tests moléculaires, certains laboratoires et pharmacies proposent également le PCR-Lamp. Elle permet également d'étudier la présence d'ARN viral dans la salive, mais son résultat n'est pas considéré comme aussi précis que celui obtenu par RT-PCR. "La lampe peut être une bonne alternative lorsque la RT-PCR n'est pas disponible", souligne M. Shcolnik. Une autre option, qui est devenue plus populaire récemment avec l'épidémie de grippe H3N2, est appelée panneaux viraux. Ces tests sont capables d'analyser et de différencier si une personne est infectée par le coronavirus, l'influenza (qui cause la grippe) et le virus respiratoire syncytial (une des causes du rhume), entre autres agents pathogènes. Également connue sous le nom de test rapide, les agences sanitaires et les experts considèrent cette méthode comme "moins sensible". En d'autres termes, cela signifie que ses résultats sont légèrement moins fiables que ceux de la RT-PCR. Le taux de faux négatifs, lorsque le test indique que la personne n'est pas infectée par le virus covidien mais qu'elle est en fait atteinte de la maladie, est légèrement plus élevé dans les tests antigéniques. Pour pallier ce degré d'incertitude, de nombreux sites et institutions recommandent de répéter le test antigénique pendant plusieurs jours consécutifs (parfois pendant une semaine entière). De cette manière, il est possible de garantir la détection du coronavirus à un certain stade du processus infectieux, s'il est effectivement présent dans l'organisme de l'individu. Parmi ses avantages, citons son prix plus bas et la rapidité du résultat - comme le suggère le nom populaire de cette méthode, il est possible de savoir si le test est positif ou négatif en 15 à 30 minutes. "Les tests d'antigènes sont capables de fournir le résultat dans un délai plus court, sans qu'il soit nécessaire de centraliser les échantillons et les rapports. Ils peuvent être très utiles dans une situation de forte demande", explique l'infectiologue Carolina Santos Lázari du Groupe Fleury, un groupe privé de médecine diagnostique. Ces tests apportent un soutien important au diagnostic précoce et rapide qui peut interrompre les chaînes de transmission du virus dans la communauté", ajoute-t-elle. Ce test est également effectué à l'aide d'un écouvillon nasal et oral, qui recueille du matériel à l'arrière de la bouche et du nez. Contrairement à la RT-PCR, qui recherche la présence de matériel génétique, le test antigénique recherche la protéine N dans l'échantillon. M. Lázari a expliqué que le "N" vient de la nucléocapside, l'une des structures qui composent le coronavirus. Là encore, il existe une fenêtre idéale pour le test : pour un résultat le plus précis, il doit être effectué trois jours après l'apparition des symptômes. "Ce temps d'attente est souhaitable car le patient peut avoir une charge virale plus faible dans les premiers jours, ce qui réduit la sensibilité du test antigénique et peut conduire à un résultat faussement négatif", explique l'infectiologue Alberto Chebabo de Dasa, un réseau de laboratoires, d'hôpitaux et d'autres services de santé privés. "En d'autres termes, si la personne subit un test antigénique dès qu'elle ressent les premiers symptômes et que le résultat est négatif, cela n'exclut pas totalement la possibilité d'un diagnostic ultérieur de Covid", précise le médecin, qui est également directeur de l'hôpital universitaire Clementino Fraga Filho de l'Université fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ). Fondamentalement, il y a deux situations qui nécessitent un test pour diagnostiquer ou exclure le covid-19. La première est lorsqu'une personne présente un ou plusieurs des symptômes typiques de la maladie, que l'on peut observer dans la liste suivante : • Fièvre • Toux • Fatigue • Perte du goût ou de l'odorat • Mal de gorge • Maux de tête • Maux de corps • Diarrhée • Irritation de la peau ou des yeux La deuxième est lorsque la personne a eu un contact étroit avec quelqu'un qui pense avoir le Covid ou qui a été diagnostiqué avec le Covid. "Certains pays ont également pour politique de distribuer les tests comme une forme de dépistage, dans le but d'identifier les patients sans symptômes et de les isoler rapidement, avant qu'ils ne continuent à transmettre le virus", ajoute M. Chebabo. Si vous présentez les symptômes typiques du Covid, l'idéal est de rester isolé, même avant le test, ou si vous ne pouvez pas passer le test pour cause d'indisponibilité. En évitant tout contact avec d'autres personnes, vous réduisez le risque de transmettre le virus et de créer de nouvelles chaînes de transmission parmi vos contacts proches. Après le test, les recommandations sur ce qu'il convient de faire dépendront en grande partie du résultat. Si le test est négatif (c'est-à-dire que vous n'avez pas le Covid), il est possible de reprendre les activités, en respectant les précautions de base telles que porter un masque, éviter les foules et se faire vacciner (si vous n'avez pas encore terminé le schéma de deux ou trois doses). Mais n'oubliez pas de toujours pondérer ce résultat, surtout si vous avez subi un test antigénique, où le risque de faux négatif est plus élevé. Cette prudence doit être renforcée si des symptômes évocateurs d'infections respiratoires persistent. Outre le risque de faux négatifs, il y a aussi la probabilité que vous ayez la grippe, une autre maladie qui peut aussi être très grave. Dans certains cas, il peut être nécessaire de répéter le test quelques jours plus tard, sur les conseils d'un professionnel de la santé. Toutefois, si votre test est positif (ce qui signifie que vous avez le Covid), vous devez prendre d'autres mesures pour protéger votre santé et celle de votre entourage. Outre l'isolement, il est important de prévenir les contacts proches, de surveiller les symptômes, de se reposer, d'améliorer l'hydratation et de se rendre à l'hôpital si les symptômes s'aggravent.
https://www.bbc.com/afrique/monde-59964991
6technology
Facebook doit cesser d'utiliser les numéros de téléphone pour recommander des "amis"
Facebook doit cesser d'utiliser les numéros de téléphone de ses membres dans son système de recommandation d'amis en 2020 à la suite de préoccupations concernant les répercussions sur la vie privée. Les utilisateurs peuvent choisir de faire envoyer un code sur leur téléphone portable lorsqu'ils se connectent pour rendre l'accès plus difficile aux pirates informatiques. Mais Facebook a admis qu'il a également introduit les numéros dans des publicités ciblées et des systèmes de recommandation d'amis. L'entreprise affirme qu'elle aura terminé les changements - dans le cadre d'un accord avec les régulateurs américains - au cours de l'année 2020. Lire aussi : La plupart des réseaux sociaux proposent désormais une authentification à deux facteurs - également appelée authentification en deux étapes - pour renforcer la sécurité des comptes. Il est plus difficile pour les pirates de pénétrer dans un compte en ligne car ils ont besoin du mot de passe et d'un code unique envoyé au téléphone mobile du titulaire du compte. Mais en 2018, il a été révélé que Facebook utilisait également les numéros de téléphone pour cibler la publicité - et pour alimenter sa fonction People You May Know, qui recommande des amis potentiels sur Facebook. Les défenseurs de la vie privée et les chercheurs en sécurité ont critiqué le réseau social, affirmant que cette pratique était trompeuse et pouvait éroder la confiance dans l'authentification à deux facteurs. Comment fonctionnent "les gens que vous connaissez peut-être" ? La fonction "Personnes que vous connaissez peut-être" est conçue pour identifier les personnes que vous pourriez vouloir ajouter à votre liste d'amis sur Facebook. Il utilise divers signaux pour déterminer si vous avez rencontré quelqu'un, notamment: Cependant, Facebook et Messenger peuvent également recueillir des informations de contact à partir du carnet d'adresses de votre Smartphone. Lire aussi : Cela signifie que Facebook peut identifier les personnes qui ont enregistré votre numéro dans leur carnet d'adresses et vous encourager à les ajouter en tant qu'ami. Il utilise les numéros de téléphone fournis par les personnes pour l'authentification à deux facteurs pour établir ces connexions. Facebook a promis d'apporter des changements en matière de confidentialité dans le cadre d'un règlement avec la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis. L'entreprise a déclaré qu'elle avait cessé d'utiliser les numéros de téléphone de sécurité de ses membres à des fins publicitaires en juin 2019. Elle arrêtera d'utiliser les numéros pour des suggestions d'amis au Cambodge, en Equateur, en Ethiopie, en Libye et au Pakistan dans les prochains jours. Facebook a déclaré à l'agence de presse Reuters que le changement prendrait effet au niveau mondial en 2020. Cependant, toute personne ayant déjà mis en place une authentification à deux facteurs devra la désactiver et supprimer son numéro de téléphone du système, puis le réactiver.
Facebook doit cesser d'utiliser les numéros de téléphone pour recommander des "amis" Facebook doit cesser d'utiliser les numéros de téléphone de ses membres dans son système de recommandation d'amis en 2020 à la suite de préoccupations concernant les répercussions sur la vie privée. Les utilisateurs peuvent choisir de faire envoyer un code sur leur téléphone portable lorsqu'ils se connectent pour rendre l'accès plus difficile aux pirates informatiques. Mais Facebook a admis qu'il a également introduit les numéros dans des publicités ciblées et des systèmes de recommandation d'amis. L'entreprise affirme qu'elle aura terminé les changements - dans le cadre d'un accord avec les régulateurs américains - au cours de l'année 2020. Lire aussi : La plupart des réseaux sociaux proposent désormais une authentification à deux facteurs - également appelée authentification en deux étapes - pour renforcer la sécurité des comptes. Il est plus difficile pour les pirates de pénétrer dans un compte en ligne car ils ont besoin du mot de passe et d'un code unique envoyé au téléphone mobile du titulaire du compte. Mais en 2018, il a été révélé que Facebook utilisait également les numéros de téléphone pour cibler la publicité - et pour alimenter sa fonction People You May Know, qui recommande des amis potentiels sur Facebook. Les défenseurs de la vie privée et les chercheurs en sécurité ont critiqué le réseau social, affirmant que cette pratique était trompeuse et pouvait éroder la confiance dans l'authentification à deux facteurs. Comment fonctionnent "les gens que vous connaissez peut-être" ? La fonction "Personnes que vous connaissez peut-être" est conçue pour identifier les personnes que vous pourriez vouloir ajouter à votre liste d'amis sur Facebook. Il utilise divers signaux pour déterminer si vous avez rencontré quelqu'un, notamment: Cependant, Facebook et Messenger peuvent également recueillir des informations de contact à partir du carnet d'adresses de votre Smartphone. Lire aussi : Cela signifie que Facebook peut identifier les personnes qui ont enregistré votre numéro dans leur carnet d'adresses et vous encourager à les ajouter en tant qu'ami. Il utilise les numéros de téléphone fournis par les personnes pour l'authentification à deux facteurs pour établir ces connexions. Facebook a promis d'apporter des changements en matière de confidentialité dans le cadre d'un règlement avec la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis. L'entreprise a déclaré qu'elle avait cessé d'utiliser les numéros de téléphone de sécurité de ses membres à des fins publicitaires en juin 2019. Elle arrêtera d'utiliser les numéros pour des suggestions d'amis au Cambodge, en Equateur, en Ethiopie, en Libye et au Pakistan dans les prochains jours. Facebook a déclaré à l'agence de presse Reuters que le changement prendrait effet au niveau mondial en 2020. Cependant, toute personne ayant déjà mis en place une authentification à deux facteurs devra la désactiver et supprimer son numéro de téléphone du système, puis le réactiver.
https://www.bbc.com/afrique/monde-50891798
0business
Le Rwanda offre une alternative au sucre grace à la stevia.
Cette semaine dans Questions d'Argent : Direction le Rwanda. Le pays profite de l'engouement pour les alternatives au sucre grâce à une plante: la stevia, Trouver de nouveaux marchés, c'est l'un des principaux défis pour les entrepreneurs. Les lois internationales ne facilitent pas leur tâche. Mais au Ghana, une nouvelle génération de femmes entrepreneures est prête à relever ce défi. Et rencontre avec Roméo Dou, le microbiologiste qui produit de l'engrais à base de vers de terre. Questions d'Argent est une émission présentée par Clarisse Fortuné D'autres reportages de cette émission: Une guinéenne à l'assaut du marché du café Tontine 2.0, quand technologie et tontine font bon ménage
Le Rwanda offre une alternative au sucre grace à la stevia. Cette semaine dans Questions d'Argent : Direction le Rwanda. Le pays profite de l'engouement pour les alternatives au sucre grâce à une plante: la stevia, Trouver de nouveaux marchés, c'est l'un des principaux défis pour les entrepreneurs. Les lois internationales ne facilitent pas leur tâche. Mais au Ghana, une nouvelle génération de femmes entrepreneures est prête à relever ce défi. Et rencontre avec Roméo Dou, le microbiologiste qui produit de l'engrais à base de vers de terre. Questions d'Argent est une émission présentée par Clarisse Fortuné D'autres reportages de cette émission: Une guinéenne à l'assaut du marché du café Tontine 2.0, quand technologie et tontine font bon ménage
https://www.bbc.com/afrique/50252979
6technology
Google promet de supprimer le suivi des publicités personnalisées
Google a promis de ne pas développer de nouvelle méthode de suivi des utilisateurs individuels pour les publicités une fois qu'il aura abandonné sa méthode actuelle. Le géant de la technologie est l'un des plus grands vendeurs de publicité au monde et possède également le navigateur web le plus populaire au monde, Chrome. Mais il suit les autres fournisseurs de navigateurs en éliminant les cookies de suivi tiers. Cette mesure est déjà examinée par l'autorité britannique de la concurrence. A ne pas manquer sur BBC Afrique : L'Autorité de la concurrence et des marchés a expliqué en janvier que le projet de Google de supprimer les cookies - qui permettrait de partager moins d'informations avec les annonceurs - pourrait avoir un "impact significatif" sur le marché de la publicité et les sites d'information. Un groupe de spécialistes du marketing opposé à cette idée affirme que Google aura un avantage en éliminant ces cookies, car il dispose d'autres moyens pour obtenir des informations personnelles des utilisateurs. Les cookies stockent temporairement de petites quantités d'informations sur ce que fait un utilisateur sur un site web et constituent un élément important de l'internet moderne. Par exemple, ils peuvent "se souvenir" de certaines choses, comme le contenu d'un panier d'achat en ligne ou si un utilisateur est connecté. Lire aussi : Mais un cookie de suivi tiers peut être utilisé pour "suivre" un utilisateur de site en site, de sorte qu'un site web peut "savoir" que vous avez fait des achats pour un type de produit - comme des vêtements ou des chaussures - et vous en faire la publicité ailleurs. C'est le type de cookies que Google est en train de supprimer progressivement, à l'instar de certains grands navigateurs concurrents, dont Mozilla Firefox et Safari d'Apple, qui les bloquent déjà par défaut. A regarder : Certains critiques craignaient que le projet de Google d'arrêter ces cookies n'empêche ses rivaux de construire des catalogues utiles d'informations sur le ciblage des publicités - mais que Google lui-même puisse encore le faire. L'entreprise semblait s'attaquer directement à cette idée dans sa nouvelle annonce. "Aujourd'hui, nous précisons qu'une fois que les cookies tiers auront été supprimés, nous ne créerons pas d'autres identifiants pour suivre les personnes lorsqu'elles naviguent sur le web, et nous ne les utiliserons pas non plus dans nos produits", affirme l'entreprise dans un article de blog. Elle ajoute que l'effet d'entraînement fait que d'autres fournisseurs pourraient finir par offrir "un niveau d'identité d'utilisateur pour le suivi des publicités sur le web que nous n'offrirons pas" (bien que Firefox et Safari bloquent déjà les cookies par défaut). Lire plus sur Google : "Nous ne pensons pas que ces solutions répondront aux attentes croissantes des consommateurs en matière de respect de la vie privée, ni qu'elles résisteront à l'évolution rapide des restrictions réglementaires, et ne constituent donc pas un investissement durable à long terme", souligne Google. Mais cette vision est contestée par le groupe industriel Marketers for an Open Web, qui affirme que Google aura un avantage injuste. A regarder : Le directeur James Rosewell explique que Google n'a pas promis d'arrêter le marketing personnalisé, ou la collecte de données, à l'intérieur de ses propres produits - ce qui impliquerait de modifier les termes et conditions de ses produits. Les régulateurs doivent encore garantir la concurrence, par le biais de la législation, dit-il, ou "les annonceurs auront peu de choix quant à la manière dont ils dépensent leur argent". Lire aussi : Et les avantages en matière de protection de la vie privée sont moindres pour l'utilisateur moyen, estime-t-il. "Vous avez une grande entreprise de plusieurs billions de dollars qui, en fait, par le biais d'un contrat déloyal... vous suit le plus souvent, la seule différence est que quand vous allez être connecté, vous ferez partie de leur pré-carré", poursuit-il. "Comment cela renforce-t-il la vie privée des gens, ou offre plus de sécurité, par rapport à un système sans informations directement identifiables - leur nom, leur adresse e-mail - qui utilise juste une chaîne de caractères aléatoire ?" A regarder : Qu'est-ce qui pourrait remplacer les cookies ? L'abandon des cookies est le résultat d'années de renforcement de la réglementation et de sensibilisation des consommateurs. Mais l'arrêt de l'utilisation des cookies de suivi n'empêche pas tout suivi personnalisé, car l'industrie a trouvé des solutions créatives pour générer des données personnalisées. Le "fingerprinting", par exemple, tente d'utiliser un grand nombre de détails sur votre appareil - le type de téléphone ou d'ordinateur, la version du navigateur, la langue, l'adresse IP, ou même les polices que vous avez installées - pour identifier la machine. L'annonceur peut ne pas connaître le nom de la personne, mais il peut quand même "suivre" cette empreinte unique sur le web. Google, qui continuera à vendre des publicités, fait valoir que lui et d'autres entreprises doivent trouver une solution qui "donne des résultats" pour les annonceurs. Il affirme désormais que les personnes ne devraient pas avoir à être suivies de manière invasive afin de "profiter" des avantages de la publicité ciblée. Une façon de le faire, a déclaré Google dans son billet de blog, est de "noyer les individus au sein d'un grand nombre de personnes ayant des intérêts communs", de sorte que l'historique de navigation d'une personne soit difficile à comprendre. Regarder :
Google promet de supprimer le suivi des publicités personnalisées Google a promis de ne pas développer de nouvelle méthode de suivi des utilisateurs individuels pour les publicités une fois qu'il aura abandonné sa méthode actuelle. Le géant de la technologie est l'un des plus grands vendeurs de publicité au monde et possède également le navigateur web le plus populaire au monde, Chrome. Mais il suit les autres fournisseurs de navigateurs en éliminant les cookies de suivi tiers. Cette mesure est déjà examinée par l'autorité britannique de la concurrence. A ne pas manquer sur BBC Afrique : L'Autorité de la concurrence et des marchés a expliqué en janvier que le projet de Google de supprimer les cookies - qui permettrait de partager moins d'informations avec les annonceurs - pourrait avoir un "impact significatif" sur le marché de la publicité et les sites d'information. Un groupe de spécialistes du marketing opposé à cette idée affirme que Google aura un avantage en éliminant ces cookies, car il dispose d'autres moyens pour obtenir des informations personnelles des utilisateurs. Les cookies stockent temporairement de petites quantités d'informations sur ce que fait un utilisateur sur un site web et constituent un élément important de l'internet moderne. Par exemple, ils peuvent "se souvenir" de certaines choses, comme le contenu d'un panier d'achat en ligne ou si un utilisateur est connecté. Lire aussi : Mais un cookie de suivi tiers peut être utilisé pour "suivre" un utilisateur de site en site, de sorte qu'un site web peut "savoir" que vous avez fait des achats pour un type de produit - comme des vêtements ou des chaussures - et vous en faire la publicité ailleurs. C'est le type de cookies que Google est en train de supprimer progressivement, à l'instar de certains grands navigateurs concurrents, dont Mozilla Firefox et Safari d'Apple, qui les bloquent déjà par défaut. A regarder : Certains critiques craignaient que le projet de Google d'arrêter ces cookies n'empêche ses rivaux de construire des catalogues utiles d'informations sur le ciblage des publicités - mais que Google lui-même puisse encore le faire. L'entreprise semblait s'attaquer directement à cette idée dans sa nouvelle annonce. "Aujourd'hui, nous précisons qu'une fois que les cookies tiers auront été supprimés, nous ne créerons pas d'autres identifiants pour suivre les personnes lorsqu'elles naviguent sur le web, et nous ne les utiliserons pas non plus dans nos produits", affirme l'entreprise dans un article de blog. Elle ajoute que l'effet d'entraînement fait que d'autres fournisseurs pourraient finir par offrir "un niveau d'identité d'utilisateur pour le suivi des publicités sur le web que nous n'offrirons pas" (bien que Firefox et Safari bloquent déjà les cookies par défaut). Lire plus sur Google : "Nous ne pensons pas que ces solutions répondront aux attentes croissantes des consommateurs en matière de respect de la vie privée, ni qu'elles résisteront à l'évolution rapide des restrictions réglementaires, et ne constituent donc pas un investissement durable à long terme", souligne Google. Mais cette vision est contestée par le groupe industriel Marketers for an Open Web, qui affirme que Google aura un avantage injuste. A regarder : Le directeur James Rosewell explique que Google n'a pas promis d'arrêter le marketing personnalisé, ou la collecte de données, à l'intérieur de ses propres produits - ce qui impliquerait de modifier les termes et conditions de ses produits. Les régulateurs doivent encore garantir la concurrence, par le biais de la législation, dit-il, ou "les annonceurs auront peu de choix quant à la manière dont ils dépensent leur argent". Lire aussi : Et les avantages en matière de protection de la vie privée sont moindres pour l'utilisateur moyen, estime-t-il. "Vous avez une grande entreprise de plusieurs billions de dollars qui, en fait, par le biais d'un contrat déloyal... vous suit le plus souvent, la seule différence est que quand vous allez être connecté, vous ferez partie de leur pré-carré", poursuit-il. "Comment cela renforce-t-il la vie privée des gens, ou offre plus de sécurité, par rapport à un système sans informations directement identifiables - leur nom, leur adresse e-mail - qui utilise juste une chaîne de caractères aléatoire ?" A regarder : Qu'est-ce qui pourrait remplacer les cookies ? L'abandon des cookies est le résultat d'années de renforcement de la réglementation et de sensibilisation des consommateurs. Mais l'arrêt de l'utilisation des cookies de suivi n'empêche pas tout suivi personnalisé, car l'industrie a trouvé des solutions créatives pour générer des données personnalisées. Le "fingerprinting", par exemple, tente d'utiliser un grand nombre de détails sur votre appareil - le type de téléphone ou d'ordinateur, la version du navigateur, la langue, l'adresse IP, ou même les polices que vous avez installées - pour identifier la machine. L'annonceur peut ne pas connaître le nom de la personne, mais il peut quand même "suivre" cette empreinte unique sur le web. Google, qui continuera à vendre des publicités, fait valoir que lui et d'autres entreprises doivent trouver une solution qui "donne des résultats" pour les annonceurs. Il affirme désormais que les personnes ne devraient pas avoir à être suivies de manière invasive afin de "profiter" des avantages de la publicité ciblée. Une façon de le faire, a déclaré Google dans son billet de blog, est de "noyer les individus au sein d'un grand nombre de personnes ayant des intérêts communs", de sorte que l'historique de navigation d'une personne soit difficile à comprendre. Regarder :
https://www.bbc.com/afrique/monde-56278682
5sports
Coronavirus : Bakary Méïté, le Rugbyman Ivoirien qui nettoie les hôpitaux
Bakary Méïté est une pointure dans le monde du Rugby. Capitaine de l'équipe ivoirienne et joueur de Carcassonne en France, le professionnel a accepté de faire partie des équipes de nettoyage d'un hôpital à Paris. Le besoin s'est fait ressentir en ces temps de crise sanitaire causée par le Covid-19 et l'Ivoirien a tout de suite accepté d'offrir son aide. Un reportage de Babacar Diarra. Lire aussi: Des graffitis contre le coronavirus A quel point le coronavirus est-il mortel? Coronavirus: cinq stratégies pour juguler la contamination
Coronavirus : Bakary Méïté, le Rugbyman Ivoirien qui nettoie les hôpitaux Bakary Méïté est une pointure dans le monde du Rugby. Capitaine de l'équipe ivoirienne et joueur de Carcassonne en France, le professionnel a accepté de faire partie des équipes de nettoyage d'un hôpital à Paris. Le besoin s'est fait ressentir en ces temps de crise sanitaire causée par le Covid-19 et l'Ivoirien a tout de suite accepté d'offrir son aide. Un reportage de Babacar Diarra. Lire aussi: Des graffitis contre le coronavirus A quel point le coronavirus est-il mortel? Coronavirus: cinq stratégies pour juguler la contamination
https://www.bbc.com/afrique/monde-52300309
0business
Quelle sera la prochaine étape pour Twitter sous la direction d'Elon Musk ?
Par Zoe Kleinman\nJournaliste spécialisé en technologie C'est le moment où personne n'était sûr qu'il se produirait un jour : après des mois de drame, Elon Musk annonce que son accord de 44 milliards de dollars (28 billions 964 milliards 128 millions FCFA) pour le rachat de Twitter est conclu. Il annonce la grande nouvelle sur Twitter même, bien sûr, il change sa bio pour lire "Chief Twit" et affirme "l'oiseau est libéré". Travail accompli, en ce qui le concerne. Il n'y a pas encore eu de confirmation officielle, et le silence du siège de Twitter est jusqu'à présent plutôt assourdissant. Mais peut-être n'y a-t-il personne pour envoyer cet e-mail - M. Musk aurait déjà licencié le directeur général Parag Agrawal, le directeur financier Ned Segal et le directeur juridique et politique Vijaya Gadde, tandis que le profil LinkedIn du président Bret Taylor suggère qu'il ne fait plus partie de l'entreprise non plus. Alors, à quoi pourrait ressembler le Twitter de M. Musk ? M. Musk s'est adressé aux annonceurs potentiels dans un message d'une humilité inhabituelle publié sur le site jeudi. Il y parle de l'achat de Twitter parce qu'il veut "essayer d'aider l'humanité", et dit vouloir que "la civilisation ait une place numérique". Il a également accepté que sa mission puisse échouer. Le fait qu'il ait écrit spécifiquement à ceux qui font de la publicité sur Twitter suggère qu'il a l'intention, pour le moment du moins, de s'en tenir à son modèle économique de publicité numérique. Et ce, malgré le fait que ces revenus commencent à diminuer pour des géants comme Alphabet, propriétaire de Google, et Meta, propriétaire de Facebook, à mesure que le ralentissement économique mondial se fait sentir et que les entreprises se retrouvent avec moins d'argent à dépenser en marketing. Dans le passé, il a parlé de manière pompeuse de sa volonté d'alléger la modération, afin que davantage de voix puissent être entendues plus librement (Twitter a longtemps été accusé de favoriser les messages libéraux de gauche, ce qu'il nie). Pourrait-il décider de faire revenir certains des tweeteurs les plus controversés, bannis sous l'administration précédente - l'ancien président américain Donald Trump (qui a déjà déclaré qu'il n'avait aucune envie de revenir), ou plus récemment, son ami Kanye West ? Je n'en suis pas si sûr. M. Musk propose aujourd'hui une vision plus restreinte, affirmant que la plateforme doit rester "accueillante", respecter les lois nationales et ne pas devenir "un paysage d'enfer". M. West a été banni pour antisémitisme et M. Trump a été "suspendu de manière permanente" pour incitation à la violence - cela me semble être un peu l'enfer. M. Musk s'est emporté contre le nombre de spams et de comptes robots qui, selon lui, envahissent le site. Twitter a toujours contesté ses affirmations selon lesquelles le chiffre officiel est beaucoup trop bas. Il pourrait ordonner un abattage massif, bien que cela affecterait probablement le nombre de followers, très important pour tous, ce qui pourrait être un premier pas impopulaire. L'allusion la plus intrigante qu'il ait faite jusqu'à présent est peut-être que sa nouvelle entreprise est le point de départ de "X, the everything app". Il ne s'est jamais étendu sur le sujet, mais beaucoup ont suggéré qu'il faisait référence à la création d'une sorte de "super application" sur le modèle de WeChat en Chine - un guichet unique pour les médias sociaux, la messagerie, les finances, les commandes de nourriture - en un mot, l'administration de la vie quotidienne. L'Occident ne dispose pas encore d'une telle application, même si l'on peut dire que WhatsApp de Meta et même Facebook Messenger se transforment tranquillement en services à fonctions multiples. M. Musk n'a pas caché son amour des crypto-monnaies et Binance, la plus grande bourse de crypto-monnaies au monde, est un fier investisseur dans sa vision (d'après le communiqué de presse que j'ai reçu juste après 05:00 BST). Pourrions-nous voir un système Twitter permettant aux entreprises d'accepter des paiements en crypto-monnaies ? Ce serait un succès pour les fans de crypto et une horreur pour ceux qui préviennent que la crypto reste un choix risqué, non réglementé et donc sans protection en cas de problème. Ce que nous savons de M. Musk, c'est qu'il est visionnaire, volatile, ambitieux et créatif. Nous pouvons garantir que les changements vont commencer à arriver - et déjà certains fans de Twitter disent que le changement de direction va les faire fuir. "Nous voulions des voitures volantes, mais nous avons eu droit à 140 caractères", explique l'investisseur Peter Thiel à propos de l'industrie technologique, bien avant que le mème "attentes contre réalité" ne devienne une réalité. Avec M. Musk, nous pourrions bien avoir les deux.
Quelle sera la prochaine étape pour Twitter sous la direction d'Elon Musk ? Par Zoe Kleinman\nJournaliste spécialisé en technologie C'est le moment où personne n'était sûr qu'il se produirait un jour : après des mois de drame, Elon Musk annonce que son accord de 44 milliards de dollars (28 billions 964 milliards 128 millions FCFA) pour le rachat de Twitter est conclu. Il annonce la grande nouvelle sur Twitter même, bien sûr, il change sa bio pour lire "Chief Twit" et affirme "l'oiseau est libéré". Travail accompli, en ce qui le concerne. Il n'y a pas encore eu de confirmation officielle, et le silence du siège de Twitter est jusqu'à présent plutôt assourdissant. Mais peut-être n'y a-t-il personne pour envoyer cet e-mail - M. Musk aurait déjà licencié le directeur général Parag Agrawal, le directeur financier Ned Segal et le directeur juridique et politique Vijaya Gadde, tandis que le profil LinkedIn du président Bret Taylor suggère qu'il ne fait plus partie de l'entreprise non plus. Alors, à quoi pourrait ressembler le Twitter de M. Musk ? M. Musk s'est adressé aux annonceurs potentiels dans un message d'une humilité inhabituelle publié sur le site jeudi. Il y parle de l'achat de Twitter parce qu'il veut "essayer d'aider l'humanité", et dit vouloir que "la civilisation ait une place numérique". Il a également accepté que sa mission puisse échouer. Le fait qu'il ait écrit spécifiquement à ceux qui font de la publicité sur Twitter suggère qu'il a l'intention, pour le moment du moins, de s'en tenir à son modèle économique de publicité numérique. Et ce, malgré le fait que ces revenus commencent à diminuer pour des géants comme Alphabet, propriétaire de Google, et Meta, propriétaire de Facebook, à mesure que le ralentissement économique mondial se fait sentir et que les entreprises se retrouvent avec moins d'argent à dépenser en marketing. Dans le passé, il a parlé de manière pompeuse de sa volonté d'alléger la modération, afin que davantage de voix puissent être entendues plus librement (Twitter a longtemps été accusé de favoriser les messages libéraux de gauche, ce qu'il nie). Pourrait-il décider de faire revenir certains des tweeteurs les plus controversés, bannis sous l'administration précédente - l'ancien président américain Donald Trump (qui a déjà déclaré qu'il n'avait aucune envie de revenir), ou plus récemment, son ami Kanye West ? Je n'en suis pas si sûr. M. Musk propose aujourd'hui une vision plus restreinte, affirmant que la plateforme doit rester "accueillante", respecter les lois nationales et ne pas devenir "un paysage d'enfer". M. West a été banni pour antisémitisme et M. Trump a été "suspendu de manière permanente" pour incitation à la violence - cela me semble être un peu l'enfer. M. Musk s'est emporté contre le nombre de spams et de comptes robots qui, selon lui, envahissent le site. Twitter a toujours contesté ses affirmations selon lesquelles le chiffre officiel est beaucoup trop bas. Il pourrait ordonner un abattage massif, bien que cela affecterait probablement le nombre de followers, très important pour tous, ce qui pourrait être un premier pas impopulaire. L'allusion la plus intrigante qu'il ait faite jusqu'à présent est peut-être que sa nouvelle entreprise est le point de départ de "X, the everything app". Il ne s'est jamais étendu sur le sujet, mais beaucoup ont suggéré qu'il faisait référence à la création d'une sorte de "super application" sur le modèle de WeChat en Chine - un guichet unique pour les médias sociaux, la messagerie, les finances, les commandes de nourriture - en un mot, l'administration de la vie quotidienne. L'Occident ne dispose pas encore d'une telle application, même si l'on peut dire que WhatsApp de Meta et même Facebook Messenger se transforment tranquillement en services à fonctions multiples. M. Musk n'a pas caché son amour des crypto-monnaies et Binance, la plus grande bourse de crypto-monnaies au monde, est un fier investisseur dans sa vision (d'après le communiqué de presse que j'ai reçu juste après 05:00 BST). Pourrions-nous voir un système Twitter permettant aux entreprises d'accepter des paiements en crypto-monnaies ? Ce serait un succès pour les fans de crypto et une horreur pour ceux qui préviennent que la crypto reste un choix risqué, non réglementé et donc sans protection en cas de problème. Ce que nous savons de M. Musk, c'est qu'il est visionnaire, volatile, ambitieux et créatif. Nous pouvons garantir que les changements vont commencer à arriver - et déjà certains fans de Twitter disent que le changement de direction va les faire fuir. "Nous voulions des voitures volantes, mais nous avons eu droit à 140 caractères", explique l'investisseur Peter Thiel à propos de l'industrie technologique, bien avant que le mème "attentes contre réalité" ne devienne une réalité. Avec M. Musk, nous pourrions bien avoir les deux.
https://www.bbc.com/afrique/articles/cy7vggp7rd7o
3politics
Marche sur Rome : comment Mussolini a installé le premier gouvernement fasciste
"Soit ils nous donnent le gouvernement, soit nous irons à Rome pour le prendre !" Par ces mots, prononcés le 24 octobre 1922 sur la place du Plébiscite napolitain, Benito Mussolini appela ses partisans, dont beaucoup étaient armés, à se lancer sur la capitale italienne et à faire pression sur le roi de l'époque Victor Emmanuel III, afin qu'il remette les rênes du gouvernement. A lire aussi sur BBC Afrique : Ceci même si son Parti national fasciste (PNF) était une force marginale au Parlement, où il comptait à peine 35 des 535 députés. Malgré la gravité des menaces, peu les ont prises au sérieux, et à la surprise même de ses propres partisans, le journaliste et ancien socialiste révolutionnaire a atteint son objectif et installé le premier régime fasciste de l'histoire. Ce fut un succès qui finira par avoir de graves conséquences non seulement pour le pays transalpin, mais aussi pour le reste de l'Europe et du monde dans les années suivantes. Sur le point de commémorer 100 ans de ces événements, BBC Mundo s'est entretenu avec des historiens, des politologues et des analystes pour approfondir ce qui s'est passé. La soi-disant "Marche sur Rome" était une opération menée par Mussolini pour prendre le pouvoir par l'insurrection. La mobilisation a eu lieu entre le 27 et le 28 octobre 1922, lorsque des dizaines de miliciens fascistes, connus sous le nom de "chemises noires" en raison de leurs uniformes, ont commencé à prendre le contrôle des villes et villages du nord et du centre de l'Italie, renversant leurs autorités légitimes et faisant des raids militaires et militaires. Après avoir pris le contrôle de villes telles que Pise, Florence et Crémonara, dans certains cas sans effusion de sang, les "chemises noires" - armées de baïonnettes saisies aux forces de l'ordre, mais surtout de fusils de chasse, de pistolets ou de bâtons - ont mis le cap sur Rome. Dans la capitale, le Premier ministre de l'époque, Luigi Facta, a ordonné à l'armée et à la police d'empêcher l'entrée des hordes de Mussolini "par tous les moyens" . Et le 28, il présenta au roi un décret par lequel était déclaré l'état de siège, qui devait permettre d'arrêter les insurgés. Cependant, le monarque n'a pas signé le document et en réponse au refus, Facta a démissionné. Un jour plus tard, Víctor Manuel III a remis le gouvernement au chef des rebelles, qui l'a initialement rejeté en raison des conditions imposées par le souverain pour partager le pouvoir avec des secteurs plus modérés. Le roi a renoncé et Mussolini, qui était à Milan, s'est rendu à Rome pour accepter l'offre. Malgré l'atteinte de leur objectif, les fascistes finissent par entrer dans la "ville éternelle" et le 31, ils défilent dans le palais du Quirinal, alors résidence royale. "L'un des mythes centraux du fascisme était son assaut contre le pouvoir en octobre 1922. En réalité, le pouvoir leur a été remis sur un plateau", explique l'historien Álvaro Lozano à BBC Mundo. Lozano, qui est l'auteur du livre "Mussolini et le fascisme italien", assure que la marche était loin d'être l'épopée que ses acolytes présentent depuis. "Après des jours de pluies torrentielles sur Rome, ses membres ne ressemblaient pas aux légions de César dont rêvait Mussolini", dit-il. "D'un point de vue militaire, la marche était une opération mal planifiée. Les 12 000 hommes de la 16e division d'infanterie de l'armée auraient pu achever les fascistes sans trop de difficultés. La marche s'est déroulée dans le chaos et la désorganisation (...) c'était un poker déménagement qui s'est bien passé pour Mussolini ", explique l'historien. Un facteur qui a favorisé les insurgés a été le manque de coordination des autorités puisque, à quelques exceptions près, les forces de sécurité n'ont pas agi contre les rebelles. En 1919, Mussolini fonde les Fasci Italiani di Combatitimento, une organisation composée d'anciens combattants de la Première Guerre mondiale. Si le mouvement défendait à l'origine le républicanisme, la participation des ouvriers à la gestion industrielle ou l'expropriation des organisations religieuses, les piètres résultats qu'ils ont engrangés aux urnes les ont fait basculer. Ainsi, ils ont embrassé le nationalisme et ont commencé à exercer une opposition radicale au socialisme, ce qui leur a fait gagner des adeptes parmi les milieux d'affaires, l'armée et les secteurs les plus conservateurs. "Vers le milieu de 1922, l'Italie était sur le point de s'effondrer à la suite de l'effondrement de l'économie", explique Lozano. L'expert raconte que "fin juillet 1922, les syndicats socialistes appelèrent à la grève générale pour forcer le gouvernement à agir contre les fascistes. Mussolini en profita pour montrer que la gauche constituait une menace sérieuse et que seul le fascisme était capable d'affronter ce". "Les fascistes ont pris le contrôle des transports publics et ont fait en sorte que le service postal continue de fonctionner. Si les grévistes protestaient, ils étaient brutalement battus (…) Mussolini a pu se présenter comme le garant de l'ordre public." De son côté, l'économiste vénézuélien Humberto García Larralde, auteur du livre "Le fascisme du XXIe siècle : la menace totalitaire du projet politique d'Hugo Chávez", ajoute un autre élément pour expliquer la montée de ce mouvement : les séquelles de la Première Guerre mondiale. . . "L'Italie était du côté des vainqueurs, mais elle n'a pas reçu les territoires supplémentaires qu'on attendait des alliés et qui ont donné à de larges secteurs de la société le sentiment de faire partie des vaincus ", explique-t-il. Mais si ce qui précède ne suffisait pas, le Mussolini au pouvoir a également renoncé au système démocratique en vigueur en Italie. "Le fascisme n'est pas une réunion d'hommes politiques, mais de guerriers (...) nous sommes une formation de combat qui se renforce par le tir, le feu et la destruction", avertit en septembre 1922 qui sera plus tard connu sous le nom de "Il Duce" (le chef). Dans ce contexte, pourquoi le roi n'a-t-il pas déclaré l'état de siège et n'a-t-il pas eu recours à l'armée pour arrêter Mussolini ? Pour Lozano, les raisons peuvent être multiples. "Étant donné que les principaux politiciens semblaient accepter que Mussolini entre au gouvernement, le roi a pensé qu'il était inutile de résister ", explique-t-il. L'historien rappelle ensuite qu'il y avait beaucoup de sympathisants fascistes dans l'armée et " qu'elle n'était pas fiable en cas de crise" . Et, enfin, il ajoute que "le roi a pu craindre que son cousin, le duc d'Aoste (Manuel Filiberto), qui sympathisait avec le fascisme, puisse être considéré comme un candidat au trône". "Éviter l'effusion de sang" était l'explication que le monarque donnait à certains sénateurs en 1945, assure l'historien Emilio Gentile, dans son livre "Le fascisme et la marche sur Rome : la naissance d'un régime". "Les autorités ont affirmé qu'il y avait 100 000 fascistes armés qui sont arrivés à Rome", a déclaré le monarque, selon l'expert. La décision du roi signifierait non seulement la fin de la fragile démocratie italienne, mais aussi de la monarchie qu'elle prétendait protéger. La victoire de Giorgia Meloni aux élections législatives italiennes il y a quelques jours a remis le fascisme sur le devant de la scène. La raison? L'homme politique est le leader des Frères d'Italie, issu de la reconversion du Mouvement social italien de la droite nationale (MSI), créé par d'anciens partisans de Mussolini. Cependant, les experts estiment qu'il n'y a aucune raison de s'alarmer. "La relation de Meloni avec Mussolini est médiatisée par la nostalgie (...) Malgré la rhétorique dominante du retour de l'extrême droite, il n'y a pas de conditions pour un retour à la dictature fasciste ", explique l'analyste italien Alberto Alemanno à BBC Mundo, professeur de Droit communautaire à l'école d'études économiques HEC de Paris (France). "Il y a des éléments qui suggèrent une érosion rapide des infrastructures démocratiques similaires à celles qui existaient il y a un siècle lorsque le nazi-fascisme a trouvé un terrain fertile en Europe. Cependant, le monde d'aujourd'hui est loin d'être une société de surveillance : il y a aujourd'hui beaucoup plus de freins et contrepoids , tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du gouvernement, avec une société civile technologiquement habilitée qui tient les gouvernements responsables." Pour sa part, Lozano prévient que le fascisme est une idéologie qui "résiste à la mort" car "il a un fort attrait en tant que voie médiane entre le communisme et le capitalisme et attire des électeurs désenchantés par les politiciens traditionnels".
Marche sur Rome : comment Mussolini a installé le premier gouvernement fasciste "Soit ils nous donnent le gouvernement, soit nous irons à Rome pour le prendre !" Par ces mots, prononcés le 24 octobre 1922 sur la place du Plébiscite napolitain, Benito Mussolini appela ses partisans, dont beaucoup étaient armés, à se lancer sur la capitale italienne et à faire pression sur le roi de l'époque Victor Emmanuel III, afin qu'il remette les rênes du gouvernement. A lire aussi sur BBC Afrique : Ceci même si son Parti national fasciste (PNF) était une force marginale au Parlement, où il comptait à peine 35 des 535 députés. Malgré la gravité des menaces, peu les ont prises au sérieux, et à la surprise même de ses propres partisans, le journaliste et ancien socialiste révolutionnaire a atteint son objectif et installé le premier régime fasciste de l'histoire. Ce fut un succès qui finira par avoir de graves conséquences non seulement pour le pays transalpin, mais aussi pour le reste de l'Europe et du monde dans les années suivantes. Sur le point de commémorer 100 ans de ces événements, BBC Mundo s'est entretenu avec des historiens, des politologues et des analystes pour approfondir ce qui s'est passé. La soi-disant "Marche sur Rome" était une opération menée par Mussolini pour prendre le pouvoir par l'insurrection. La mobilisation a eu lieu entre le 27 et le 28 octobre 1922, lorsque des dizaines de miliciens fascistes, connus sous le nom de "chemises noires" en raison de leurs uniformes, ont commencé à prendre le contrôle des villes et villages du nord et du centre de l'Italie, renversant leurs autorités légitimes et faisant des raids militaires et militaires. Après avoir pris le contrôle de villes telles que Pise, Florence et Crémonara, dans certains cas sans effusion de sang, les "chemises noires" - armées de baïonnettes saisies aux forces de l'ordre, mais surtout de fusils de chasse, de pistolets ou de bâtons - ont mis le cap sur Rome. Dans la capitale, le Premier ministre de l'époque, Luigi Facta, a ordonné à l'armée et à la police d'empêcher l'entrée des hordes de Mussolini "par tous les moyens" . Et le 28, il présenta au roi un décret par lequel était déclaré l'état de siège, qui devait permettre d'arrêter les insurgés. Cependant, le monarque n'a pas signé le document et en réponse au refus, Facta a démissionné. Un jour plus tard, Víctor Manuel III a remis le gouvernement au chef des rebelles, qui l'a initialement rejeté en raison des conditions imposées par le souverain pour partager le pouvoir avec des secteurs plus modérés. Le roi a renoncé et Mussolini, qui était à Milan, s'est rendu à Rome pour accepter l'offre. Malgré l'atteinte de leur objectif, les fascistes finissent par entrer dans la "ville éternelle" et le 31, ils défilent dans le palais du Quirinal, alors résidence royale. "L'un des mythes centraux du fascisme était son assaut contre le pouvoir en octobre 1922. En réalité, le pouvoir leur a été remis sur un plateau", explique l'historien Álvaro Lozano à BBC Mundo. Lozano, qui est l'auteur du livre "Mussolini et le fascisme italien", assure que la marche était loin d'être l'épopée que ses acolytes présentent depuis. "Après des jours de pluies torrentielles sur Rome, ses membres ne ressemblaient pas aux légions de César dont rêvait Mussolini", dit-il. "D'un point de vue militaire, la marche était une opération mal planifiée. Les 12 000 hommes de la 16e division d'infanterie de l'armée auraient pu achever les fascistes sans trop de difficultés. La marche s'est déroulée dans le chaos et la désorganisation (...) c'était un poker déménagement qui s'est bien passé pour Mussolini ", explique l'historien. Un facteur qui a favorisé les insurgés a été le manque de coordination des autorités puisque, à quelques exceptions près, les forces de sécurité n'ont pas agi contre les rebelles. En 1919, Mussolini fonde les Fasci Italiani di Combatitimento, une organisation composée d'anciens combattants de la Première Guerre mondiale. Si le mouvement défendait à l'origine le républicanisme, la participation des ouvriers à la gestion industrielle ou l'expropriation des organisations religieuses, les piètres résultats qu'ils ont engrangés aux urnes les ont fait basculer. Ainsi, ils ont embrassé le nationalisme et ont commencé à exercer une opposition radicale au socialisme, ce qui leur a fait gagner des adeptes parmi les milieux d'affaires, l'armée et les secteurs les plus conservateurs. "Vers le milieu de 1922, l'Italie était sur le point de s'effondrer à la suite de l'effondrement de l'économie", explique Lozano. L'expert raconte que "fin juillet 1922, les syndicats socialistes appelèrent à la grève générale pour forcer le gouvernement à agir contre les fascistes. Mussolini en profita pour montrer que la gauche constituait une menace sérieuse et que seul le fascisme était capable d'affronter ce". "Les fascistes ont pris le contrôle des transports publics et ont fait en sorte que le service postal continue de fonctionner. Si les grévistes protestaient, ils étaient brutalement battus (…) Mussolini a pu se présenter comme le garant de l'ordre public." De son côté, l'économiste vénézuélien Humberto García Larralde, auteur du livre "Le fascisme du XXIe siècle : la menace totalitaire du projet politique d'Hugo Chávez", ajoute un autre élément pour expliquer la montée de ce mouvement : les séquelles de la Première Guerre mondiale. . . "L'Italie était du côté des vainqueurs, mais elle n'a pas reçu les territoires supplémentaires qu'on attendait des alliés et qui ont donné à de larges secteurs de la société le sentiment de faire partie des vaincus ", explique-t-il. Mais si ce qui précède ne suffisait pas, le Mussolini au pouvoir a également renoncé au système démocratique en vigueur en Italie. "Le fascisme n'est pas une réunion d'hommes politiques, mais de guerriers (...) nous sommes une formation de combat qui se renforce par le tir, le feu et la destruction", avertit en septembre 1922 qui sera plus tard connu sous le nom de "Il Duce" (le chef). Dans ce contexte, pourquoi le roi n'a-t-il pas déclaré l'état de siège et n'a-t-il pas eu recours à l'armée pour arrêter Mussolini ? Pour Lozano, les raisons peuvent être multiples. "Étant donné que les principaux politiciens semblaient accepter que Mussolini entre au gouvernement, le roi a pensé qu'il était inutile de résister ", explique-t-il. L'historien rappelle ensuite qu'il y avait beaucoup de sympathisants fascistes dans l'armée et " qu'elle n'était pas fiable en cas de crise" . Et, enfin, il ajoute que "le roi a pu craindre que son cousin, le duc d'Aoste (Manuel Filiberto), qui sympathisait avec le fascisme, puisse être considéré comme un candidat au trône". "Éviter l'effusion de sang" était l'explication que le monarque donnait à certains sénateurs en 1945, assure l'historien Emilio Gentile, dans son livre "Le fascisme et la marche sur Rome : la naissance d'un régime". "Les autorités ont affirmé qu'il y avait 100 000 fascistes armés qui sont arrivés à Rome", a déclaré le monarque, selon l'expert. La décision du roi signifierait non seulement la fin de la fragile démocratie italienne, mais aussi de la monarchie qu'elle prétendait protéger. La victoire de Giorgia Meloni aux élections législatives italiennes il y a quelques jours a remis le fascisme sur le devant de la scène. La raison? L'homme politique est le leader des Frères d'Italie, issu de la reconversion du Mouvement social italien de la droite nationale (MSI), créé par d'anciens partisans de Mussolini. Cependant, les experts estiment qu'il n'y a aucune raison de s'alarmer. "La relation de Meloni avec Mussolini est médiatisée par la nostalgie (...) Malgré la rhétorique dominante du retour de l'extrême droite, il n'y a pas de conditions pour un retour à la dictature fasciste ", explique l'analyste italien Alberto Alemanno à BBC Mundo, professeur de Droit communautaire à l'école d'études économiques HEC de Paris (France). "Il y a des éléments qui suggèrent une érosion rapide des infrastructures démocratiques similaires à celles qui existaient il y a un siècle lorsque le nazi-fascisme a trouvé un terrain fertile en Europe. Cependant, le monde d'aujourd'hui est loin d'être une société de surveillance : il y a aujourd'hui beaucoup plus de freins et contrepoids , tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du gouvernement, avec une société civile technologiquement habilitée qui tient les gouvernements responsables." Pour sa part, Lozano prévient que le fascisme est une idéologie qui "résiste à la mort" car "il a un fort attrait en tant que voie médiane entre le communisme et le capitalisme et attire des électeurs désenchantés par les politiciens traditionnels".
https://www.bbc.com/afrique/monde-63120173
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CAN 2019 : duel Afrique de l'Ouest - Maghreb en demi-finales
Les amoureux du football se délectent de l'affiche des demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations 2019. Les deux matchs se joueront ce dimanche 14 juillet prochain. Deux pays d'Afrique de l'Ouest, le Sénégal et le Nigeria, se mesureront à deux autres du Maghreb, la Tunisie et l'Algérie. Quelles ont été les performances de ces équipes ? Quelles sont leurs chances lors de cette prochaine étape ? La réponse en images. Lire aussi : CAN 2019 : le Sénégal se qualifie pour les demi-finales de la CAN CAN 2019 : le Nigéria file en demi-finales au détriment de l'Afrique du Sud CAN 2019 : l'Algérie se qualifie pour les demi-finales Les Lions gagnent leur combat face aux Ecureuils La sélection sénégalaise a pu se qualifier après une victoire sur celle du Bénin sur un score de 1 - 0. Une frappe croisée d'Idrissa Gueye, servi par Sadio Mané, a permis au Sénégal de faire la différence à la 70e minute. Gueye a ainsi envoyé son équipe en demi-finales. Cette qualification, la première depuis 2006, a provoqué la joie dans les rue de la capitale sénégalaise. Mais beaucoup de fans des Lions ne s'émerveillent pas devant cette prestation face à un Bénin qui n'a jamais atteint les quarts de finale auparavant. Ils attendent plutôt de voir leur équipe remporter la coupe. Lire aussi: CAN : le Sénégal toujours en quête du premier trophée En effet, jusqu'ici, le Sénégal, première équipe africaine au dernier classement Fifa, n'a pas encore remporté la CAN. Mais le coach du Sénégal reste confiant : "On était venus ici avec l'ambition de jouer sept matchs. On les jouera. Mais on veut jouer la grande finale", a déclaré Aliou Cissé à l'AFP. Eliminés, les Béninois ont quitté la compétition heureux, car les Ecureuils ont toujours été éliminés dès le premier tour. Atteindre les quarts de finale était donc un exploit pour le Bénin. Lire aussi: CAN : tout savoir sur le parcours des Ecureuils "Qu'il pleuve ou qu'il neige, comptez sur nous" Les Super Eagles "volent très" haut Le match entre le Nigeria et l'Afrique du Sud n'a pas été facile, mais les Super Eagles ont su dominer leurs adversaires en s'imposant sur le score de 2 buts à 1. Les buts du Nigeria ont été marqués par le jeune attaquant Samuel Chukwueze et le défenseur central Troost-Ekong, tandis que le but de l'Afrique du sud est le fruit d'une tête de Bongani Zungu. Le Nigeria semble être l'une des équipes les plus capables de dépasser les demi-finales. Triples champions d'Afrique, les Super Eagles ont déjà atteint cette étape de la compétition plus de sept fois. Pourtant, la sélection nigériane ne s'était pas qualifiée à la phase finale des deux dernières éditions. Lire aussi : CAN : le Nigeria, un poids lourd Lire aussi : CAN : l’Afrique du Sud signe son retour Les Bafana Bafana d'Afrique du Sud quittent donc le compétition en quarts de finale. C'est mieux que l'édition précédente durant laquelle l'équipe n'a même pas joué la phase finale. En 2015, la sélection est rentrée à la maison dès le premier tour. Les Barea ont fait rêver, chanter et célébrer un peuple qui n'avait jamais pris part à une Coupe d'Afrique des nations. Mais la Tunisie a mis fin à ce conte de fées. La sélection de Madagascar a pourtant de quoi être fière. Elle a réussi à se hisser aux quarts de finale pour une toute première participation, un fait rarissime. Madagascar a réussi à battre des équipes comme celles du Nigeria et de la RD Congo, des sélections habituées à cette compétition et qui ont fait des exploits. La Tunisie reste donc dans le jeu après avoir écrasé le nouveau venu (3-0) avec des buts de Ferjani Sassi, Youssef Msakni et Naïm Sliti. Les Aigles de Carthage se mesureront aux Lions du Sénégal, un adversaire de taille pour la Tunisie. Lire aussi : CAN 2019 : réitérer l’exploit de 2004 pour la Tunisie Madagascar jouera sa première CAN en 2019 Madagascar s'offre un 8e historique Quand les Fennecs piétinent les Eléphants... Le match n'a pas été facile. L'Algérie et la Côte d'Ivoire ont dû aller jusqu'aux tirs au buts pour se départager. L'Algérie s'est finalement imposée 4 buts à 3, face à la Côte d'Ivoire après un match nul 1-1. A présent, les Algériens affronteront le Nigeria en demi-finale, dimanche. L'Algérie n'a été sacrée qu'une seule fois en 1990 à domicile, alors que le Nigeria a remporté trois fois la Coupe d'Afrique des nations. Lire aussi : Can 2019 : l'Algérie, une équipe à surveiller de près
CAN 2019 : duel Afrique de l'Ouest - Maghreb en demi-finales Les amoureux du football se délectent de l'affiche des demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations 2019. Les deux matchs se joueront ce dimanche 14 juillet prochain. Deux pays d'Afrique de l'Ouest, le Sénégal et le Nigeria, se mesureront à deux autres du Maghreb, la Tunisie et l'Algérie. Quelles ont été les performances de ces équipes ? Quelles sont leurs chances lors de cette prochaine étape ? La réponse en images. Lire aussi : CAN 2019 : le Sénégal se qualifie pour les demi-finales de la CAN CAN 2019 : le Nigéria file en demi-finales au détriment de l'Afrique du Sud CAN 2019 : l'Algérie se qualifie pour les demi-finales Les Lions gagnent leur combat face aux Ecureuils La sélection sénégalaise a pu se qualifier après une victoire sur celle du Bénin sur un score de 1 - 0. Une frappe croisée d'Idrissa Gueye, servi par Sadio Mané, a permis au Sénégal de faire la différence à la 70e minute. Gueye a ainsi envoyé son équipe en demi-finales. Cette qualification, la première depuis 2006, a provoqué la joie dans les rue de la capitale sénégalaise. Mais beaucoup de fans des Lions ne s'émerveillent pas devant cette prestation face à un Bénin qui n'a jamais atteint les quarts de finale auparavant. Ils attendent plutôt de voir leur équipe remporter la coupe. Lire aussi: CAN : le Sénégal toujours en quête du premier trophée En effet, jusqu'ici, le Sénégal, première équipe africaine au dernier classement Fifa, n'a pas encore remporté la CAN. Mais le coach du Sénégal reste confiant : "On était venus ici avec l'ambition de jouer sept matchs. On les jouera. Mais on veut jouer la grande finale", a déclaré Aliou Cissé à l'AFP. Eliminés, les Béninois ont quitté la compétition heureux, car les Ecureuils ont toujours été éliminés dès le premier tour. Atteindre les quarts de finale était donc un exploit pour le Bénin. Lire aussi: CAN : tout savoir sur le parcours des Ecureuils "Qu'il pleuve ou qu'il neige, comptez sur nous" Les Super Eagles "volent très" haut Le match entre le Nigeria et l'Afrique du Sud n'a pas été facile, mais les Super Eagles ont su dominer leurs adversaires en s'imposant sur le score de 2 buts à 1. Les buts du Nigeria ont été marqués par le jeune attaquant Samuel Chukwueze et le défenseur central Troost-Ekong, tandis que le but de l'Afrique du sud est le fruit d'une tête de Bongani Zungu. Le Nigeria semble être l'une des équipes les plus capables de dépasser les demi-finales. Triples champions d'Afrique, les Super Eagles ont déjà atteint cette étape de la compétition plus de sept fois. Pourtant, la sélection nigériane ne s'était pas qualifiée à la phase finale des deux dernières éditions. Lire aussi : CAN : le Nigeria, un poids lourd Lire aussi : CAN : l’Afrique du Sud signe son retour Les Bafana Bafana d'Afrique du Sud quittent donc le compétition en quarts de finale. C'est mieux que l'édition précédente durant laquelle l'équipe n'a même pas joué la phase finale. En 2015, la sélection est rentrée à la maison dès le premier tour. Les Barea ont fait rêver, chanter et célébrer un peuple qui n'avait jamais pris part à une Coupe d'Afrique des nations. Mais la Tunisie a mis fin à ce conte de fées. La sélection de Madagascar a pourtant de quoi être fière. Elle a réussi à se hisser aux quarts de finale pour une toute première participation, un fait rarissime. Madagascar a réussi à battre des équipes comme celles du Nigeria et de la RD Congo, des sélections habituées à cette compétition et qui ont fait des exploits. La Tunisie reste donc dans le jeu après avoir écrasé le nouveau venu (3-0) avec des buts de Ferjani Sassi, Youssef Msakni et Naïm Sliti. Les Aigles de Carthage se mesureront aux Lions du Sénégal, un adversaire de taille pour la Tunisie. Lire aussi : CAN 2019 : réitérer l’exploit de 2004 pour la Tunisie Madagascar jouera sa première CAN en 2019 Madagascar s'offre un 8e historique Quand les Fennecs piétinent les Eléphants... Le match n'a pas été facile. L'Algérie et la Côte d'Ivoire ont dû aller jusqu'aux tirs au buts pour se départager. L'Algérie s'est finalement imposée 4 buts à 3, face à la Côte d'Ivoire après un match nul 1-1. A présent, les Algériens affronteront le Nigeria en demi-finale, dimanche. L'Algérie n'a été sacrée qu'une seule fois en 1990 à domicile, alors que le Nigeria a remporté trois fois la Coupe d'Afrique des nations. Lire aussi : Can 2019 : l'Algérie, une équipe à surveiller de près
https://www.bbc.com/afrique/sports-48965736
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CAN 2021 : le Sénégal domine l'Eswatini grâce à un triplé de Famara Diédhiou
Le Sénégal, finaliste de la CAN 2019, a obtenu une deuxième victoire dans le groupe I, lors d'un match contre l'Eswatini. Diédhiou a manqué un penalty à la 10e minute. Mais en seconde période, l'attaquant de Bristol City s'est racheté en inscrivant un triplé à la 59e minute, à la 66e et à la 68e. L'Eswatini a réduit l'écart du score avec un but de Fganelo Mamba à la 70e minute. Mais Mamba a été expulsé pour avoir reçu deux cartons jaunes. Le Sénégal a profité de l'occasion pour marquer un quatrième but grâce à Badou Ndiaye et l'emporter sur les locaux, 4-1. Le Congo est deuxième du groupe I, à trois points derrière le Sénégal, après sa victoire sur la Guinée-Bissau, 3-0. Prince Ibara, Junior Makiesse et Silvère Ganvoula ont marqué les buts des Congolais. L'attaquant de Lille, Victor Osimhen, en pleine forme, a inscrit deux buts, permettant au Nigeria de battre le Lesotho, 4-2. Le Burkina Faso, le Mali, l'Ouganda, l'Afrique du Sud, la Guinée, le Bénin et le Cameroun, le pays hôte de la CAN 2021, ont également gagné leur match. Voici les résultats des matchs déjà joués pour la deuxième journée :
CAN 2021 : le Sénégal domine l'Eswatini grâce à un triplé de Famara Diédhiou Le Sénégal, finaliste de la CAN 2019, a obtenu une deuxième victoire dans le groupe I, lors d'un match contre l'Eswatini. Diédhiou a manqué un penalty à la 10e minute. Mais en seconde période, l'attaquant de Bristol City s'est racheté en inscrivant un triplé à la 59e minute, à la 66e et à la 68e. L'Eswatini a réduit l'écart du score avec un but de Fganelo Mamba à la 70e minute. Mais Mamba a été expulsé pour avoir reçu deux cartons jaunes. Le Sénégal a profité de l'occasion pour marquer un quatrième but grâce à Badou Ndiaye et l'emporter sur les locaux, 4-1. Le Congo est deuxième du groupe I, à trois points derrière le Sénégal, après sa victoire sur la Guinée-Bissau, 3-0. Prince Ibara, Junior Makiesse et Silvère Ganvoula ont marqué les buts des Congolais. L'attaquant de Lille, Victor Osimhen, en pleine forme, a inscrit deux buts, permettant au Nigeria de battre le Lesotho, 4-2. Le Burkina Faso, le Mali, l'Ouganda, l'Afrique du Sud, la Guinée, le Bénin et le Cameroun, le pays hôte de la CAN 2021, ont également gagné leur match. Voici les résultats des matchs déjà joués pour la deuxième journée :
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Neuropsychologie : pourquoi faut-il entretenir la réserve cognitive pour prendre soin de son cerveau ?
C'est un concept né à la fin des années 1980 à la suite d'une étude très révélatrice. Les scientifiques ont analysé le cerveau d'un groupe de personnes et ont trouvé des changements typiques de la maladie d'Alzheimer avancée. Cependant, dans la vie, ces individus n'ont pas montré de symptômes de la maladie . La raison? "Ils avaient une réserve cognitive suffisamment importante pour compenser les dégâts et continuer à fonctionner comme d'habitude", note Harvard Health Publishing, la publication de la Harvard Medical School dans l'article Qu'est-ce que la réserve cognitive ? D'autres recherches ont montré que les personnes ayant une réserve cognitive plus élevée peuvent mieux éviter les symptômes de changements cérébraux dégénératifs associés à la démence ou à d'autres maladies du cerveau, telles que la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques ou les accidents vasculaires cérébraux. C'est une bonne nouvelle car il est possible, tout au long de la vie, d'essayer de se constituer une forte "réserve cognitive" pour renforcer les réseaux cérébraux. Selon le Dr Manuel Vázquez Marrufo, professeur au Département de psychologie expérimentale de l'Université de Séville, la réserve cognitive est ce qu'on appelle une "construction" en psychologie et en neurosciences, c'est-à-dire un concept utilisé pour aborder une théorie, bien que "On ne sait pas encore avec certitude quels sont les corrélats physiologiques qui se cachent derrière". L'expert le définit comme "une sorte de propriété" que nous avons - un produit de l'expérience - et qui "nous protège efficacement contre les blessures qui se produisent dans le cerveau". Pour Harvard Health Publishing c'est "la capacité de notre cerveau à improviser et à trouver des manières alternatives de faire un travail ". Vásquez explique à BBC Mundo que le cerveau possède des mécanismes de plasticité, basés sur des facteurs génétiques, qui permettent une compensation lorsque nous subissons, par exemple, une blessure ou un traumatisme. C'est ce qu'on appelle la réserve cérébrale, liée à la capacité du cerveau à générer de nouveaux neurones, avec la force de la synapse, avec "le matériel du cerveau", avec sa structure. De son côté, la réserve cognitive est ce qui s'accumule à travers nos activités quotidiennes et a plus à voir avec l'activité cognitive qui s'est développée depuis la naissance. De cette façon, une combinaison de ce que vous avez dans votre réserve cérébrale et de ce que vous avez dans votre réserve cognitive déterminera "comment le cerveau va gérer une blessure ou une maladie neurodégénérative", explique le médecin. Ou comme le suggère une étude publiée dans le Journal of Neurology : "Pour une même atteinte cérébrale chez deux patients ayant la même réserve cérébrale, le patient ayant la plus grande réserve cognitive pourra mieux tolérer l'atteinte et ralentir les manifestations cliniques. En d'autres termes, la réserve cognitive désigne l'ensemble des ressources cognitives qu'une personne parvient à acquérir au cours de sa vie, et qui lui confèrent une protection contre le vieillissement et les lésions cérébrales." Yaakov Stern, professeur de neuropsychologie à l'Université de Columbia, souligne que la réserve cérébrale est un exemple de ce que l'on pourrait appeler un "modèle de réserve passive", dans lequel le même "est dérivé de la taille du cerveau". ou le nombre de neurones." "En revanche, le modèle de réserve cognitive suggère que le cerveau essaie activement de faire face aux lésions cérébrales en utilisant des approches de traitement cognitif préexistantes ou en recrutant des approches compensatoires." Le neuroscientifique, qui étudie la réserve cognitive depuis des décennies, cherche à comprendre "pourquoi certains individus présentent plus de déficits cognitifs que d'autres avec le même degré de pathologie cérébrale ", explique-t-il sur le site de l'université. "Mes propres recherches, et celles d'autres personnes dans le domaine, ont montré que des aspects de l'expérience de vie, tels que la réussite scolaire ou professionnelle , peuvent constituer une réserve contre les pathologies cérébrales, permettant à certaines personnes de rester fonctionnelles" plus longtemps que d'autres. Dans le livre Cognitive Reserve: Theory and Applications, Stern soutient que "la variabilité individuelle de la réserve cognitive peut provenir de différences innées ou génétiques ou d'expériences de vie ". En 1986, un jeune épidémiologiste du nom de David Snowdon a approché des religieuses d'un couvent du Minnesota pour mener une étude visant à examiner les mystères du vieillissement et de la maladie d'Alzheimer. L'étude, qui a duré plusieurs années, est considérée comme l'un des efforts les plus innovants pour comprendre la maladie et est entrée dans l'histoire sous le nom de Nun Study. Près de 700 religieuses y ont participé et ont passé chaque année des tests de mémoire et cognitifs. "Sœur Mary, de l'étude sur les nonnes, était une femme remarquable qui a obtenu des résultats élevés aux tests cognitifs avant sa mort à 101 ans . Ce qui est le plus remarquable, c'est qu'il a maintenu ce niveau élevé malgré l'abondance d'enchevêtrements neurofibrillaires et de plaques séniles, les lésions classiques de la maladie d'Alzheimer », a écrit le Dr Snowdon. L'étude a connu un moment charnière lorsque l'équipe de chercheurs a trouvé un classeur rempli de journaux écrits par les sœurs lors de leur entrée dans l'ordre, évoquant le documentaire de la BBC Aging with Grace . "L'équipe a découvert que les sœurs qui utilisaient des phrases et des idées plus complexes étaient moins susceptibles de développer la maladie d'Alzheimer." À leur mort, le cerveau de chaque sœur a été analysé pour plus d'informations et ces échantillons sont maintenant stockés à l'Université du Minnesota. En 2017, une étude internationale commandée par la prestigieuse revue scientifique The Lancet sur la prévention et la prise en charge de la démence a révélé que les individus qui continuent à apprendre ou à s'entraîner tout au long de leur vie sont plus susceptibles de développer les réserves cognitives supplémentaires souhaitées. On pense qu'il existe des facteurs externes qui peuvent améliorer notre réserve cognitive et il ne s'agit pas seulement d'éducation et de travail, mais de stimuler les activités récréatives de la vie quotidienne. "L'influence de l'environnement est fondamentale", déclare Vásquez. "En neurosciences et en psychobiologie, nous savons que les gènes déterminent de nombreux aspects du système nerveux, mais l'environnement module également cette construction ." "Cela dépendra de vos activités, de ces facteurs externes que vous avez promus, qui vont générer des réserves dans certains éléments cognitifs, tels que : la mémoire et le langage." L'expert souligne qu'un poids très important a toujours été accordé à l'éducation formelle, à l'apprentissage de différents types de concepts et de matières académiques. "Mais il y a beaucoup de débats pour savoir si les activités de la vie quotidienne comme la lecture, jouer d'un instrument peuvent aider à la réserve cognitive." "Il y a même des résultats qui suggèrent que sa contribution à la réserve cognitive est encore plus grande que l'éducation elle-même, quel que soit le nombre d'heures que nous y consacrons." C'est "une controverse" en soi, reconnaît le professeur, "mais ce qui est clair, c'est que les gens qui s'occupent l'esprit augmenteront toujours cette réserve cognitive et s'adapteront beaucoup mieux à la détérioration du vieillissement". Et cela ne fait pas nécessairement référence aux maladies neurodégénératives, mais à d'autres défis qui peuvent survenir. La publication de Harvard indique qu'une réserve cognitive plus forte peut également nous aider à "mieux fonctionner plus longtemps si nous sommes exposés à des événements inattendus de la vie , tels que le stress, une intervention chirurgicale ou des toxines environnementales". Vásquez, spécialiste de la sclérose en plaques, a vu comment chez les jeunes, "avoir une activité cognitive quotidienne, comme lire, développer une page web, faire un blog, peut être positif face à la possible détérioration cognitive causée par la maladie". Quel que soit l'âge, la réserve cognitive peut être renforcée et enrichie. D'où l'importance de continuer à pratiquer, à un âge avancé, des activités qui nous font exercer notre mémoire, notre attention et notre langage. "Cela nous protège du déclin cognitif naturel qui survient avec le vieillissement", explique l'universitaire. Et le plus tôt vous commencerez, le mieux ce sera. Par exemple, jouer d'un instrument de musique "implique le recrutement de nouvelles structures cérébrales ou au moins essayer de faire en sorte que certains qui n'étaient pas pleinement utilisés le soient davantage". Le bilinguisme et le fait de parler plusieurs langues peuvent également être bénéfiques pour la réserve cognitive. Le Centre de diagnostic et d'intervention neurocognitifs de Barcelone, spécialisé dans les maladies neurodégénératives et les troubles cognitifs, souligne que les pratiques quotidiennes saines qui contribuent à maintenir un esprit actif peuvent également être bénéfiques pour la réserve cognitive. "sont des facteurs potentiellement favorables au développement de la réserve cognitive". Et il propose quelques lignes directrices : Bien que la réserve cognitive soit un concept complexe et que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour en approfondir la compréhension, elle est essentielle pour aider le cerveau à rester en bonne santé afin de faire face à toute mésaventure, prévient Stern dans le livre. Plusieurs des recommandations sont déjà bien connues : ne pas fumer, faire de l'exercice régulièrement, maintenir un poids sain, traiter l'hypertension et le diabète, dormir suffisamment. Un mode de vie actif mais sans excès est non seulement bon pour le corps, mais aussi pour le cerveau.
Neuropsychologie : pourquoi faut-il entretenir la réserve cognitive pour prendre soin de son cerveau ? C'est un concept né à la fin des années 1980 à la suite d'une étude très révélatrice. Les scientifiques ont analysé le cerveau d'un groupe de personnes et ont trouvé des changements typiques de la maladie d'Alzheimer avancée. Cependant, dans la vie, ces individus n'ont pas montré de symptômes de la maladie . La raison? "Ils avaient une réserve cognitive suffisamment importante pour compenser les dégâts et continuer à fonctionner comme d'habitude", note Harvard Health Publishing, la publication de la Harvard Medical School dans l'article Qu'est-ce que la réserve cognitive ? D'autres recherches ont montré que les personnes ayant une réserve cognitive plus élevée peuvent mieux éviter les symptômes de changements cérébraux dégénératifs associés à la démence ou à d'autres maladies du cerveau, telles que la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques ou les accidents vasculaires cérébraux. C'est une bonne nouvelle car il est possible, tout au long de la vie, d'essayer de se constituer une forte "réserve cognitive" pour renforcer les réseaux cérébraux. Selon le Dr Manuel Vázquez Marrufo, professeur au Département de psychologie expérimentale de l'Université de Séville, la réserve cognitive est ce qu'on appelle une "construction" en psychologie et en neurosciences, c'est-à-dire un concept utilisé pour aborder une théorie, bien que "On ne sait pas encore avec certitude quels sont les corrélats physiologiques qui se cachent derrière". L'expert le définit comme "une sorte de propriété" que nous avons - un produit de l'expérience - et qui "nous protège efficacement contre les blessures qui se produisent dans le cerveau". Pour Harvard Health Publishing c'est "la capacité de notre cerveau à improviser et à trouver des manières alternatives de faire un travail ". Vásquez explique à BBC Mundo que le cerveau possède des mécanismes de plasticité, basés sur des facteurs génétiques, qui permettent une compensation lorsque nous subissons, par exemple, une blessure ou un traumatisme. C'est ce qu'on appelle la réserve cérébrale, liée à la capacité du cerveau à générer de nouveaux neurones, avec la force de la synapse, avec "le matériel du cerveau", avec sa structure. De son côté, la réserve cognitive est ce qui s'accumule à travers nos activités quotidiennes et a plus à voir avec l'activité cognitive qui s'est développée depuis la naissance. De cette façon, une combinaison de ce que vous avez dans votre réserve cérébrale et de ce que vous avez dans votre réserve cognitive déterminera "comment le cerveau va gérer une blessure ou une maladie neurodégénérative", explique le médecin. Ou comme le suggère une étude publiée dans le Journal of Neurology : "Pour une même atteinte cérébrale chez deux patients ayant la même réserve cérébrale, le patient ayant la plus grande réserve cognitive pourra mieux tolérer l'atteinte et ralentir les manifestations cliniques. En d'autres termes, la réserve cognitive désigne l'ensemble des ressources cognitives qu'une personne parvient à acquérir au cours de sa vie, et qui lui confèrent une protection contre le vieillissement et les lésions cérébrales." Yaakov Stern, professeur de neuropsychologie à l'Université de Columbia, souligne que la réserve cérébrale est un exemple de ce que l'on pourrait appeler un "modèle de réserve passive", dans lequel le même "est dérivé de la taille du cerveau". ou le nombre de neurones." "En revanche, le modèle de réserve cognitive suggère que le cerveau essaie activement de faire face aux lésions cérébrales en utilisant des approches de traitement cognitif préexistantes ou en recrutant des approches compensatoires." Le neuroscientifique, qui étudie la réserve cognitive depuis des décennies, cherche à comprendre "pourquoi certains individus présentent plus de déficits cognitifs que d'autres avec le même degré de pathologie cérébrale ", explique-t-il sur le site de l'université. "Mes propres recherches, et celles d'autres personnes dans le domaine, ont montré que des aspects de l'expérience de vie, tels que la réussite scolaire ou professionnelle , peuvent constituer une réserve contre les pathologies cérébrales, permettant à certaines personnes de rester fonctionnelles" plus longtemps que d'autres. Dans le livre Cognitive Reserve: Theory and Applications, Stern soutient que "la variabilité individuelle de la réserve cognitive peut provenir de différences innées ou génétiques ou d'expériences de vie ". En 1986, un jeune épidémiologiste du nom de David Snowdon a approché des religieuses d'un couvent du Minnesota pour mener une étude visant à examiner les mystères du vieillissement et de la maladie d'Alzheimer. L'étude, qui a duré plusieurs années, est considérée comme l'un des efforts les plus innovants pour comprendre la maladie et est entrée dans l'histoire sous le nom de Nun Study. Près de 700 religieuses y ont participé et ont passé chaque année des tests de mémoire et cognitifs. "Sœur Mary, de l'étude sur les nonnes, était une femme remarquable qui a obtenu des résultats élevés aux tests cognitifs avant sa mort à 101 ans . Ce qui est le plus remarquable, c'est qu'il a maintenu ce niveau élevé malgré l'abondance d'enchevêtrements neurofibrillaires et de plaques séniles, les lésions classiques de la maladie d'Alzheimer », a écrit le Dr Snowdon. L'étude a connu un moment charnière lorsque l'équipe de chercheurs a trouvé un classeur rempli de journaux écrits par les sœurs lors de leur entrée dans l'ordre, évoquant le documentaire de la BBC Aging with Grace . "L'équipe a découvert que les sœurs qui utilisaient des phrases et des idées plus complexes étaient moins susceptibles de développer la maladie d'Alzheimer." À leur mort, le cerveau de chaque sœur a été analysé pour plus d'informations et ces échantillons sont maintenant stockés à l'Université du Minnesota. En 2017, une étude internationale commandée par la prestigieuse revue scientifique The Lancet sur la prévention et la prise en charge de la démence a révélé que les individus qui continuent à apprendre ou à s'entraîner tout au long de leur vie sont plus susceptibles de développer les réserves cognitives supplémentaires souhaitées. On pense qu'il existe des facteurs externes qui peuvent améliorer notre réserve cognitive et il ne s'agit pas seulement d'éducation et de travail, mais de stimuler les activités récréatives de la vie quotidienne. "L'influence de l'environnement est fondamentale", déclare Vásquez. "En neurosciences et en psychobiologie, nous savons que les gènes déterminent de nombreux aspects du système nerveux, mais l'environnement module également cette construction ." "Cela dépendra de vos activités, de ces facteurs externes que vous avez promus, qui vont générer des réserves dans certains éléments cognitifs, tels que : la mémoire et le langage." L'expert souligne qu'un poids très important a toujours été accordé à l'éducation formelle, à l'apprentissage de différents types de concepts et de matières académiques. "Mais il y a beaucoup de débats pour savoir si les activités de la vie quotidienne comme la lecture, jouer d'un instrument peuvent aider à la réserve cognitive." "Il y a même des résultats qui suggèrent que sa contribution à la réserve cognitive est encore plus grande que l'éducation elle-même, quel que soit le nombre d'heures que nous y consacrons." C'est "une controverse" en soi, reconnaît le professeur, "mais ce qui est clair, c'est que les gens qui s'occupent l'esprit augmenteront toujours cette réserve cognitive et s'adapteront beaucoup mieux à la détérioration du vieillissement". Et cela ne fait pas nécessairement référence aux maladies neurodégénératives, mais à d'autres défis qui peuvent survenir. La publication de Harvard indique qu'une réserve cognitive plus forte peut également nous aider à "mieux fonctionner plus longtemps si nous sommes exposés à des événements inattendus de la vie , tels que le stress, une intervention chirurgicale ou des toxines environnementales". Vásquez, spécialiste de la sclérose en plaques, a vu comment chez les jeunes, "avoir une activité cognitive quotidienne, comme lire, développer une page web, faire un blog, peut être positif face à la possible détérioration cognitive causée par la maladie". Quel que soit l'âge, la réserve cognitive peut être renforcée et enrichie. D'où l'importance de continuer à pratiquer, à un âge avancé, des activités qui nous font exercer notre mémoire, notre attention et notre langage. "Cela nous protège du déclin cognitif naturel qui survient avec le vieillissement", explique l'universitaire. Et le plus tôt vous commencerez, le mieux ce sera. Par exemple, jouer d'un instrument de musique "implique le recrutement de nouvelles structures cérébrales ou au moins essayer de faire en sorte que certains qui n'étaient pas pleinement utilisés le soient davantage". Le bilinguisme et le fait de parler plusieurs langues peuvent également être bénéfiques pour la réserve cognitive. Le Centre de diagnostic et d'intervention neurocognitifs de Barcelone, spécialisé dans les maladies neurodégénératives et les troubles cognitifs, souligne que les pratiques quotidiennes saines qui contribuent à maintenir un esprit actif peuvent également être bénéfiques pour la réserve cognitive. "sont des facteurs potentiellement favorables au développement de la réserve cognitive". Et il propose quelques lignes directrices : Bien que la réserve cognitive soit un concept complexe et que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour en approfondir la compréhension, elle est essentielle pour aider le cerveau à rester en bonne santé afin de faire face à toute mésaventure, prévient Stern dans le livre. Plusieurs des recommandations sont déjà bien connues : ne pas fumer, faire de l'exercice régulièrement, maintenir un poids sain, traiter l'hypertension et le diabète, dormir suffisamment. Un mode de vie actif mais sans excès est non seulement bon pour le corps, mais aussi pour le cerveau.
https://www.bbc.com/afrique/monde-61307992
0business
La reine du sel : une femme qui s'est imposée dans un secteur d'hommes au Sénégal
"Il faut être une femme qui se respecte soi-même, qui négocie avec ses employés, et qui paie aussi ses employés", conseil de celle qui a été surnommée La reine du sel. Marie Diouf a commencé par être ramasseuse de sel, aujourd'hui, elle est l'une des rares Sénégalaises qui règnent sur le secteur dans le pays. La production de sel est rentable mais il est particulièrement difficile de travailler dans ce secteur. Il est donc très rare d'y voir des femmes se hisser à la tête d'unités de production. Pourtant au Sénégal, une femme règne sur ce secteur depuis 20 ans. Surnommée la Reine du Sel, Marie Diouf partage les clés de son succès depuis Fatick. Un reportage de Raissa Okoï, Jewel Kiriungi et Nick Loomis.
La reine du sel : une femme qui s'est imposée dans un secteur d'hommes au Sénégal "Il faut être une femme qui se respecte soi-même, qui négocie avec ses employés, et qui paie aussi ses employés", conseil de celle qui a été surnommée La reine du sel. Marie Diouf a commencé par être ramasseuse de sel, aujourd'hui, elle est l'une des rares Sénégalaises qui règnent sur le secteur dans le pays. La production de sel est rentable mais il est particulièrement difficile de travailler dans ce secteur. Il est donc très rare d'y voir des femmes se hisser à la tête d'unités de production. Pourtant au Sénégal, une femme règne sur ce secteur depuis 20 ans. Surnommée la Reine du Sel, Marie Diouf partage les clés de son succès depuis Fatick. Un reportage de Raissa Okoï, Jewel Kiriungi et Nick Loomis.
https://www.bbc.com/afrique/region-61814827
3politics
Coup d'Etat d'Assimi Goita: "La transition militaire vers un régime civil risque d’être longue"
Il faudra du temps pour pouvoir conduire une bonne transition au Mali et arriver à organiser des élections pour un transfert du pouvoir à un régime civil. C'est la position d'Etienne Faka Ba Cissoko, Professeur d'université au Mali et Directeur du Centre de Recherche, d'Analyse sociale et économique du Mali. Il est interrogé par SUY Kahofi de BBC Afrique.
Coup d'Etat d'Assimi Goita: "La transition militaire vers un régime civil risque d’être longue" Il faudra du temps pour pouvoir conduire une bonne transition au Mali et arriver à organiser des élections pour un transfert du pouvoir à un régime civil. C'est la position d'Etienne Faka Ba Cissoko, Professeur d'université au Mali et Directeur du Centre de Recherche, d'Analyse sociale et économique du Mali. Il est interrogé par SUY Kahofi de BBC Afrique.
https://www.bbc.com/afrique/region-53837955
5sports
Patrick Kluivert nommé directeur de la formation du FC Barcelone
L'ancien attaquant de Barcelone, Patrick Kluivert, a rejoint le club espagnol dont il devient le directeur de la formation. Le Néerlandais âgé de 43 ans a signé un contrat de deux ans avec son ancien club qu'il avait quitté il y a 15 ans. Kluivert a été licencié du poste de sélectionneur adjoint du Cameroun, qu'il n'a pu aider à franchir la phase des huitièmes de finale lors de la CAN 2019. Avec le FC Barcelone, il a marqué 145 buts en 308 matchs, en six saisons au Camp Nou. Il a été champion d'Espagne avec le Barça. Lire aussi : Liverpool met fin aux ambitions du Barca Une journée de Ligue des champions sans but Réagissant à sa nomination, Kluivert a déclaré qu'il était "heureux d'être de retour chez [lui]". "J'attends avec impatience cette nouvelle ère, avec le défi de garder le Barca parmi les meilleures équipes du monde", ajoute-t-il. Le Néerlandais, auteur de 40 buts pour son pays, a débuté sa carrière à l'Ajax d'Amsterdam où il est devenu le plus jeune buteur d'une finale de Ligue des champions à 18 ans. "J'ai grandi à l'académie d'Ajax, qui ressemble beaucoup à La Masia (le centre de formation du FC Barcelone), et je pense que je peux faire beaucoup pour le développement des jeunes joueurs du Barça", dit-il.
Patrick Kluivert nommé directeur de la formation du FC Barcelone L'ancien attaquant de Barcelone, Patrick Kluivert, a rejoint le club espagnol dont il devient le directeur de la formation. Le Néerlandais âgé de 43 ans a signé un contrat de deux ans avec son ancien club qu'il avait quitté il y a 15 ans. Kluivert a été licencié du poste de sélectionneur adjoint du Cameroun, qu'il n'a pu aider à franchir la phase des huitièmes de finale lors de la CAN 2019. Avec le FC Barcelone, il a marqué 145 buts en 308 matchs, en six saisons au Camp Nou. Il a été champion d'Espagne avec le Barça. Lire aussi : Liverpool met fin aux ambitions du Barca Une journée de Ligue des champions sans but Réagissant à sa nomination, Kluivert a déclaré qu'il était "heureux d'être de retour chez [lui]". "J'attends avec impatience cette nouvelle ère, avec le défi de garder le Barca parmi les meilleures équipes du monde", ajoute-t-il. Le Néerlandais, auteur de 40 buts pour son pays, a débuté sa carrière à l'Ajax d'Amsterdam où il est devenu le plus jeune buteur d'une finale de Ligue des champions à 18 ans. "J'ai grandi à l'académie d'Ajax, qui ressemble beaucoup à La Masia (le centre de formation du FC Barcelone), et je pense que je peux faire beaucoup pour le développement des jeunes joueurs du Barça", dit-il.
https://www.bbc.com/afrique/sports-49125894
3politics
Géopolitique et diplomatie : Wendy Sherman la "renarde argentée" peut-elle déjouer Vladimir Poutine ?
Wendy Sherman, l'une des diplomates les plus puissantes du monde, est surnommée "Silver Fox" (la renarde argentée) en raison de sa chevelure blanche et de sa capacité à conclure des accords. Ce mercredi, elle contribue à diriger les négociations entre les États-Unis et la Russie en Europe. Mme Sherman, secrétaire d'État adjointe, l'un des postes les plus élevés du ministère, rencontre des responsables russes cette semaine pour discuter de l'Ukraine. L'enjeu est de taille. Le président Vladimir Poutine déploie près de 100 000 soldats russes à proximité de la frontière avec l'Ukraine, ce qui suscite des craintes d'incursion et des mises en garde de l'Occident. Les responsables américains espèrent désamorcer cette situation tendue en négociant avec les Russes, et Mme Sherman est dans son élément. Connue à Washington pour ses manières acerbes, elle a l'habitude d'aborder les sujets difficiles de front. A surtout lire sur BBC Afrique : Sous la présidence de Bill Clinton, elle a tenté d'élaborer un accord avec les Nord-Coréens visant à mettre un terme à leurs efforts pour fabriquer des armes nucléaires. En 2011, elle a pris la tête des négociations nucléaires de l'équipe américaine avec l'Iran, alors que le président Barack Obama était en fonction. Elle a finalement contribué à l'élaboration d'un accord nucléaire historique entre l'Iran et le P5+1 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie et Allemagne) en 2015. (Bien que l'accord ait échoué depuis, des pourparlers visant à le sauver et à ramener l'Iran en conformité ont débuté en mai, après l'entrée en fonction du président américain Joe Biden). À l'époque, Mme Sherman avait raconté comment le fait d'être une femme n'était pas un obstacle à sa progression dans la salle de négociation, même si la République islamique d'Iran a des règles strictes concernant les interactions entre hommes et femmes. "Lorsque je me suis assise en face des Iraniens, j'étais les États-Unis d'Amérique et peut-être qu'en tant que femme, je peux dire des choses qui ne sont pas perçues comme dures, mais lorsque je deviens intransigeante et que je hausse le ton, cela fait grande impression parce que c'est inattendu", explique-t-elle. Mme Sherman, 72 ans, a le teint pâle et les cheveux gris acier coupés en brosse. Malgré la nature exténuante des négociations, elle a toujours une allure soignée, "pas un cheveu de travers", affirme un diplomate britannique qui a travaillé avec elle lors de négociations internationales. Son surnom lui vient des Iraniens, qui ont commencé à l'appeler "la Renarde" en raison de son approche délicate des négociations. Ses collègues du département d'État ont adopté ce surnom et, pendant les négociations, ils portaient des tee-shirts sur lesquels on pouvait lire "Silver Fox". Ses collègues du département d'État disent qu'ils l'observent avec admiration, et parfois un peu de crainte, lorsqu'elle s'engage dans les discussions internationales. "Elle est rapide", déclare James Jeffrey, ancien ambassadeur des États-Unis en Turquie, qui a observé Mme Sherman pendant son travail de diplomate. "Et elle est très intense". Elle a développé ses compétences diplomatiques d'une manière inhabituelle : après avoir étudié à l'école de travail social de l'université du Maryland, elle a aidé des enfants de Baltimore qui avaient besoin d'être placés en famille d'accueil. En tant qu'assistante sociale dans les années 1980, elle s'est sentie frustrée par les efforts déployés pour sauver les enfants maltraités, et est donc devenue une organisatrice communautaire afin de changer le système. Elle a été engagée comme directrice d'un bureau d'État de protection de l'enfance et a acquis une réputation d'opératrice politique. Quelques années plus tard, elle rejoint l'administration Clinton, devenant la première femme sous-secrétaire aux affaires politiques. Cette semaine, elle va mettre ses compétences à l'épreuve. Les négociations avec les Russes ont été particulièrement éprouvantes, selon les analystes, et elle aura besoin de toutes les astuces diplomatiques dont elle dispose pour atteindre ses objectifs - éviter une guerre majeure en Europe. Elle s'est entretenue lundi à Genève avec les responsables russes, dont Sergei Ryabkov, vice-ministre des affaires étrangères. Elle s'entretiendra à nouveau avec les Russes mercredi lors d'une réunion de l'OTAN, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, à Bruxelles, et à Vienne jeudi. Les Russes ont une liste d'exigences : les responsables américains doivent accepter de ne pas étendre les forces de l'OTAN vers l'est. Les Russes veulent également que les responsables américains excluent la possibilité que l'Ukraine rejoigne un jour l'OTAN. Jusqu'à présent, les négociations entre les responsables américains et russes sont dans l'impasse. "Nous avons été fermes", dit-elle aux journalistes après leurs entretiens à Genève, décrivant comment elle et les autres responsables américains ont tenu tête aux Russes. Les discussions en Europe ont été difficiles pour les deux parties, les responsables américains et les Russes. M. Ryabkov a déclaré que ses conversations avec Mme Sherman avaient été utiles - et vivifiantes. "Les discussions ont été difficiles, longues, très professionnelles, profondes, concrètes, sans tentatives d'escamoter certains angles vifs."
Géopolitique et diplomatie : Wendy Sherman la "renarde argentée" peut-elle déjouer Vladimir Poutine ? Wendy Sherman, l'une des diplomates les plus puissantes du monde, est surnommée "Silver Fox" (la renarde argentée) en raison de sa chevelure blanche et de sa capacité à conclure des accords. Ce mercredi, elle contribue à diriger les négociations entre les États-Unis et la Russie en Europe. Mme Sherman, secrétaire d'État adjointe, l'un des postes les plus élevés du ministère, rencontre des responsables russes cette semaine pour discuter de l'Ukraine. L'enjeu est de taille. Le président Vladimir Poutine déploie près de 100 000 soldats russes à proximité de la frontière avec l'Ukraine, ce qui suscite des craintes d'incursion et des mises en garde de l'Occident. Les responsables américains espèrent désamorcer cette situation tendue en négociant avec les Russes, et Mme Sherman est dans son élément. Connue à Washington pour ses manières acerbes, elle a l'habitude d'aborder les sujets difficiles de front. A surtout lire sur BBC Afrique : Sous la présidence de Bill Clinton, elle a tenté d'élaborer un accord avec les Nord-Coréens visant à mettre un terme à leurs efforts pour fabriquer des armes nucléaires. En 2011, elle a pris la tête des négociations nucléaires de l'équipe américaine avec l'Iran, alors que le président Barack Obama était en fonction. Elle a finalement contribué à l'élaboration d'un accord nucléaire historique entre l'Iran et le P5+1 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie et Allemagne) en 2015. (Bien que l'accord ait échoué depuis, des pourparlers visant à le sauver et à ramener l'Iran en conformité ont débuté en mai, après l'entrée en fonction du président américain Joe Biden). À l'époque, Mme Sherman avait raconté comment le fait d'être une femme n'était pas un obstacle à sa progression dans la salle de négociation, même si la République islamique d'Iran a des règles strictes concernant les interactions entre hommes et femmes. "Lorsque je me suis assise en face des Iraniens, j'étais les États-Unis d'Amérique et peut-être qu'en tant que femme, je peux dire des choses qui ne sont pas perçues comme dures, mais lorsque je deviens intransigeante et que je hausse le ton, cela fait grande impression parce que c'est inattendu", explique-t-elle. Mme Sherman, 72 ans, a le teint pâle et les cheveux gris acier coupés en brosse. Malgré la nature exténuante des négociations, elle a toujours une allure soignée, "pas un cheveu de travers", affirme un diplomate britannique qui a travaillé avec elle lors de négociations internationales. Son surnom lui vient des Iraniens, qui ont commencé à l'appeler "la Renarde" en raison de son approche délicate des négociations. Ses collègues du département d'État ont adopté ce surnom et, pendant les négociations, ils portaient des tee-shirts sur lesquels on pouvait lire "Silver Fox". Ses collègues du département d'État disent qu'ils l'observent avec admiration, et parfois un peu de crainte, lorsqu'elle s'engage dans les discussions internationales. "Elle est rapide", déclare James Jeffrey, ancien ambassadeur des États-Unis en Turquie, qui a observé Mme Sherman pendant son travail de diplomate. "Et elle est très intense". Elle a développé ses compétences diplomatiques d'une manière inhabituelle : après avoir étudié à l'école de travail social de l'université du Maryland, elle a aidé des enfants de Baltimore qui avaient besoin d'être placés en famille d'accueil. En tant qu'assistante sociale dans les années 1980, elle s'est sentie frustrée par les efforts déployés pour sauver les enfants maltraités, et est donc devenue une organisatrice communautaire afin de changer le système. Elle a été engagée comme directrice d'un bureau d'État de protection de l'enfance et a acquis une réputation d'opératrice politique. Quelques années plus tard, elle rejoint l'administration Clinton, devenant la première femme sous-secrétaire aux affaires politiques. Cette semaine, elle va mettre ses compétences à l'épreuve. Les négociations avec les Russes ont été particulièrement éprouvantes, selon les analystes, et elle aura besoin de toutes les astuces diplomatiques dont elle dispose pour atteindre ses objectifs - éviter une guerre majeure en Europe. Elle s'est entretenue lundi à Genève avec les responsables russes, dont Sergei Ryabkov, vice-ministre des affaires étrangères. Elle s'entretiendra à nouveau avec les Russes mercredi lors d'une réunion de l'OTAN, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, à Bruxelles, et à Vienne jeudi. Les Russes ont une liste d'exigences : les responsables américains doivent accepter de ne pas étendre les forces de l'OTAN vers l'est. Les Russes veulent également que les responsables américains excluent la possibilité que l'Ukraine rejoigne un jour l'OTAN. Jusqu'à présent, les négociations entre les responsables américains et russes sont dans l'impasse. "Nous avons été fermes", dit-elle aux journalistes après leurs entretiens à Genève, décrivant comment elle et les autres responsables américains ont tenu tête aux Russes. Les discussions en Europe ont été difficiles pour les deux parties, les responsables américains et les Russes. M. Ryabkov a déclaré que ses conversations avec Mme Sherman avaient été utiles - et vivifiantes. "Les discussions ont été difficiles, longues, très professionnelles, profondes, concrètes, sans tentatives d'escamoter certains angles vifs."
https://www.bbc.com/afrique/monde-59964993
5sports
Coupe du monde 2022 : six questions auxquelles sont confrontées les équipes africaines au Qatar
Les équipes africaines vont innover à la Coupe du monde cette année, puisque les cinq qualifiés du continent se rendent au Qatar avec des entraîneurs locaux. Quatre de ces hommes conduisent une équipe à la Coupe du monde pour la première fois. Seul le Sénégalais Aliou Cissé était aux commandes en Russie, il y a quatre ans. Lire aussi sur BBC Afrique : Les cinq équipes africaines ont toutes été éliminées en phase de poules en 2018. La tâche principale sera donc de franchir le premier obstacle avant de pouvoir envisager d'écrire l'histoire au Qatar en passant les huit derniers. BBC Sport Africa se penche sur les principaux problèmes auxquels les cinq sélectionneurs nationaux seront confrontés. La première Coupe du monde à être organisée au Moyen-Orient a démarré dimanche 20 novembre. Les sélections africaines qualifiées à la phase finale de la compétition ont un défi à relever, car aucune équipe du continent n'a atteint les quarts de finale en 2018. Le Maroc, le Sénégal et la Tunisie, qui reviennent tous cette année, représentaient l'Afrique aux côtés de l'Égypte et du Nigeria, il y a quatre ans. Le Cameroun et le Ghana retrouvent la compétition mondiale cette année, après de mauvaises prestations en 2014. Leur participation s'était soldée par des bagarres sur le terrain et une dispute relative aux primes à percevoir. Après avoir remporté la Coupe d'Afrique des nations pour la première fois en février dernier, le Sénégal a vu l'absence de Sadio Mané, pour cause de blessure, réduire considérablement ses espoirs. Ses penaltys ont permis au Sénégal de remporter la couronne continentale et de se qualifier à la Coupe du monde. Malgré un entraîneur qui a pris ses fonctions il y a seulement deux mois, le Maroc pourrait être l'équipe la moins heureuse du groupe F, qu'il partage avec la Belgique, dont la sélection vieillit, la Croatie, vice-championne du monde 2018, et le Canada. Lire aussi : Le Cameroun a joué avec le rythme et la puissance à certains moments, lorsqu'il accueillait la Coupe d'Afrique des nations de cette année. S'agissant du Cameroun, il faut se souvenir de la prédiction de l'attaquant devenu président de sa fédération de football, Samuel Eto'o, selon laquelle les Lions indomptables, dirigés par Rigobert Song, décevants lors des récents matchs amicaux, battront le Maroc en finale de la Coupe du monde. Seules trois équipes africaines ont atteint les quarts de finale de la compétition mondiale. Aucune autre équipe n'a été plus près que le Ghana du but. Son penalty manqué à la dernière minute des prolongations, contre l'Uruguay en 2010, sera constamment présent à l'esprit lorsque les deux équipes se rencontreront encore dans le groupe H. Jouer une demi-finale reste un objectif à atteindre pour le Sénégal. Mais la blessure de Mané pourrait mettre un terme à cette perspective, étant donné son importance pour les Lions du Sénégal, l'équipe la mieux classée d'Afrique depuis novembre 2018. Le Sénégal a perdu à la fois son talisman et son principal attaquant lorsque Mané, meilleur buteur de l'histoire de son pays avec 34 réalisations, a été écarté du tournoi. Depuis la victoire de George Weah en 1995, aucun footballeur africain n'a fait partie des deux meilleurs joueurs en lice pour le Ballon d'Or, ce qui donne une idée de l'ampleur de l'absence de la star du Bayern Munich. L'attaquant de Watford Ismaïla Sarr et l'attaquant d'Alanyaspor Famara Diédhiou, avec 10 buts internationaux chacun, sont les deux autres meilleurs buteurs des Lions du Sénégal. La pointe de l'attaque pourrait également revenir à Boulaye Dia, de Salernitana. Cissé, qui a fait partie de la génération dorée du Sénégal ayant atteint les quarts de finale au Japon et en Corée du Sud en 2002, a pris les rênes de l'équipe il y a sept ans et s'appuiera sur toute son expérience pour élaborer un nouveau plan de jeu au pied levé. Les Sénégalais affronteront les Pays-Bas dans leur premier match du groupe A, lundi 21 novembre, avant de rencontrer le pays hôte et l'Équateur. Mohammed Salah et Riyad Mahrez étant également absents, l'Égypte et l'Algérie n'ayant pas réussi à se qualifier, l'occasion est donnée à d'autres joueurs d'être les vedettes africaines de la Coupe du monde. Le milieu de terrain ghanéen Mohammed Kudus se fera remarquer s'il poursuit sa forme étincelante en Ligue des champions avec l'Ajax, et le Cameroun possède des attaquants talentueux avec Eric Maxim Choupo-Moting, Karl Toko Ekambi et Vincent Aboubakar, qui a inscrit huit buts en sept matchs lors de la Coupe d'Afrique des nations. Les Tunisiens espèrant que le milieu de terrain Aïssa Laïdouni continuera de faire bonne impression, Hakim Ziyech tentera d'être à la hauteur après la longue saga de son exclusion de la sélection marocaine. Avec un but dans sa propre moitié de terrain, lors d'un récent match amical. En raison d'une querelle avec l'ancien entraîneur Vahid Halilhodzic, l'ailier de Chelsea avait été écarté l'année dernière et n'avait pas été retenu pour la Coupe d'Afrique des nations. Le joueur de 29 ans, qui a quitté le football international en février, a retrouvé sa place après le licenciement du Bosniaque il y a trois mois. Cette Coupe du monde se tient en dehors du calendrier habituel de la compétition, qui se jouait en juin et juillet, pour éviter la chaleur de la mi-année au Qatar, où les températures moyennes de l'après-midi sont d'environ 40 degrés Celsius. Le mercure peut même y atteindre 50 degrés. Le climat peut s'avérer trop lourd pour les équipes européennes, avec des températures de 27 à 30 degrés en novembre et décembre, et une humidité qui donne l'impression qu'il fait plutôt 30 à 35 degrés, bien que les habitants parlent d'un temps anormalement chaud au Qatar en ce moment. Lire aussi : Cependant, les températures baissent en soirée et les stades construits pour le tournoi ont été conçus pour maximiser l'ombre, avec de l'air conditionné, qui devrait également faire baisser les températures sur le terrain à 21 degrés. Les équipes africaines sont habituées à diverses conditions lors des éliminatoires et des tournois organisés sur le deuxième plus grand continent du monde, notamment à une chaleur intense. Cette expérience pourra-t-elle leur être profitable au Qatar ? Le Qatar a accueilli la Coupe arabe en décembre de l'année dernière, ce qui était un test pour la Coupe du monde. La Tunisie s'était inclinée devant l'Algérie en finale. Les Aigles de Carthage ont bénéficié de la présence d'un grand nombre de supporters au Qatar pendant leur parcours. On s'attend à ce que l'atmosphère soit comme à la maison lorsqu'ils reviendront dans le Groupe D pour affronter le Danemark, l'Australie et la France, l'équipe championne en titre. Les Nord-Africains ont besoin de toute l'aide possible pour atteindre la phase à élimination directe pour la première fois, à la sixième tentative. "Je pense que jouer au Qatar est un atout pour les pays africains, les pays arabes surtout", a déclaré le capitaine de la Tunisie, Wahbi Khazri, à BBC Sport Africa. "Nous allons jouer sur un continent qui nous est familier, il y a une grande diaspora tunisienne au Qatar. Elle s'est montrée lors de la Coupe arabe, dont les stades étaient remplis de rouge tunisien. Et si cela peut nous aider à nous surpasser et à faire plus, ce sera excitant", ajoute Khazri. Cela vaut également pour le Maroc, où la culture locale, comme le mode de vie et l'appel à la prière, sera différente mais familière. Pour la première fois depuis que l'Afrique est représentée avec plus d'une équipe en phase finale, il y a quarante ans, en Espagne, tous ses représentants à la Coupe du monde sont dirigés par des entraîneurs locaux. Le plus expérimenté est de loin le Sénégalais Cissé, qui a pris les rênes en 2015. Les quatre autres n'ont été nommés que cette année. Trois d'entre eux sont arrivés immédiatement après des échecs relatifs en Coupe d'Afrique des nations : l'ancien assistant de la Tunisie, Jalel Kadri, a été promu à la tête de l'équipe, Otto Addo, l'entraîneur des jeunes talents du Borussia Dortmund, s'est vu confier le Ghana, et Song, un ancien coéquipier d'Eto'o, dirige le Cameroun. La longue saga de Ziyech s'est terminée par le remplacement de Halihodzic par Walid Regragui à la tête de l'équipe du Maroc en août. Comme les autres, il tente de devenir le premier entraîneur africain à mener une équipe africaine au moins aux quarts de finale de la Coupe du monde. Lire aussi : Après avoir affronté le Portugal et la Corée du Sud, le sélectionneur des Black Stars devra affronter de nouveau l'Uruguay, le 2 décembre, après avoir rencontré la même équipe aux quarts de finale de la Coupe du monde 2010. Luis Suárez, ancien attaquant de Liverpool et du FC Barcelone, a fait usage de la main dans la ligne de but au cours des prolongations au Soccer City de Johannesburg il y a douze ans. L'incident est l'un des plus controversés de l'histoire de la Coupe du monde… A 35 ans, s'il entre sur le terrain pour jouer contre les Ghanéens, il faudra surveiller tous les tacles qu'il subira lors du match de groupe le plus important pour les équipes africaines.
Coupe du monde 2022 : six questions auxquelles sont confrontées les équipes africaines au Qatar Les équipes africaines vont innover à la Coupe du monde cette année, puisque les cinq qualifiés du continent se rendent au Qatar avec des entraîneurs locaux. Quatre de ces hommes conduisent une équipe à la Coupe du monde pour la première fois. Seul le Sénégalais Aliou Cissé était aux commandes en Russie, il y a quatre ans. Lire aussi sur BBC Afrique : Les cinq équipes africaines ont toutes été éliminées en phase de poules en 2018. La tâche principale sera donc de franchir le premier obstacle avant de pouvoir envisager d'écrire l'histoire au Qatar en passant les huit derniers. BBC Sport Africa se penche sur les principaux problèmes auxquels les cinq sélectionneurs nationaux seront confrontés. La première Coupe du monde à être organisée au Moyen-Orient a démarré dimanche 20 novembre. Les sélections africaines qualifiées à la phase finale de la compétition ont un défi à relever, car aucune équipe du continent n'a atteint les quarts de finale en 2018. Le Maroc, le Sénégal et la Tunisie, qui reviennent tous cette année, représentaient l'Afrique aux côtés de l'Égypte et du Nigeria, il y a quatre ans. Le Cameroun et le Ghana retrouvent la compétition mondiale cette année, après de mauvaises prestations en 2014. Leur participation s'était soldée par des bagarres sur le terrain et une dispute relative aux primes à percevoir. Après avoir remporté la Coupe d'Afrique des nations pour la première fois en février dernier, le Sénégal a vu l'absence de Sadio Mané, pour cause de blessure, réduire considérablement ses espoirs. Ses penaltys ont permis au Sénégal de remporter la couronne continentale et de se qualifier à la Coupe du monde. Malgré un entraîneur qui a pris ses fonctions il y a seulement deux mois, le Maroc pourrait être l'équipe la moins heureuse du groupe F, qu'il partage avec la Belgique, dont la sélection vieillit, la Croatie, vice-championne du monde 2018, et le Canada. Lire aussi : Le Cameroun a joué avec le rythme et la puissance à certains moments, lorsqu'il accueillait la Coupe d'Afrique des nations de cette année. S'agissant du Cameroun, il faut se souvenir de la prédiction de l'attaquant devenu président de sa fédération de football, Samuel Eto'o, selon laquelle les Lions indomptables, dirigés par Rigobert Song, décevants lors des récents matchs amicaux, battront le Maroc en finale de la Coupe du monde. Seules trois équipes africaines ont atteint les quarts de finale de la compétition mondiale. Aucune autre équipe n'a été plus près que le Ghana du but. Son penalty manqué à la dernière minute des prolongations, contre l'Uruguay en 2010, sera constamment présent à l'esprit lorsque les deux équipes se rencontreront encore dans le groupe H. Jouer une demi-finale reste un objectif à atteindre pour le Sénégal. Mais la blessure de Mané pourrait mettre un terme à cette perspective, étant donné son importance pour les Lions du Sénégal, l'équipe la mieux classée d'Afrique depuis novembre 2018. Le Sénégal a perdu à la fois son talisman et son principal attaquant lorsque Mané, meilleur buteur de l'histoire de son pays avec 34 réalisations, a été écarté du tournoi. Depuis la victoire de George Weah en 1995, aucun footballeur africain n'a fait partie des deux meilleurs joueurs en lice pour le Ballon d'Or, ce qui donne une idée de l'ampleur de l'absence de la star du Bayern Munich. L'attaquant de Watford Ismaïla Sarr et l'attaquant d'Alanyaspor Famara Diédhiou, avec 10 buts internationaux chacun, sont les deux autres meilleurs buteurs des Lions du Sénégal. La pointe de l'attaque pourrait également revenir à Boulaye Dia, de Salernitana. Cissé, qui a fait partie de la génération dorée du Sénégal ayant atteint les quarts de finale au Japon et en Corée du Sud en 2002, a pris les rênes de l'équipe il y a sept ans et s'appuiera sur toute son expérience pour élaborer un nouveau plan de jeu au pied levé. Les Sénégalais affronteront les Pays-Bas dans leur premier match du groupe A, lundi 21 novembre, avant de rencontrer le pays hôte et l'Équateur. Mohammed Salah et Riyad Mahrez étant également absents, l'Égypte et l'Algérie n'ayant pas réussi à se qualifier, l'occasion est donnée à d'autres joueurs d'être les vedettes africaines de la Coupe du monde. Le milieu de terrain ghanéen Mohammed Kudus se fera remarquer s'il poursuit sa forme étincelante en Ligue des champions avec l'Ajax, et le Cameroun possède des attaquants talentueux avec Eric Maxim Choupo-Moting, Karl Toko Ekambi et Vincent Aboubakar, qui a inscrit huit buts en sept matchs lors de la Coupe d'Afrique des nations. Les Tunisiens espèrant que le milieu de terrain Aïssa Laïdouni continuera de faire bonne impression, Hakim Ziyech tentera d'être à la hauteur après la longue saga de son exclusion de la sélection marocaine. Avec un but dans sa propre moitié de terrain, lors d'un récent match amical. En raison d'une querelle avec l'ancien entraîneur Vahid Halilhodzic, l'ailier de Chelsea avait été écarté l'année dernière et n'avait pas été retenu pour la Coupe d'Afrique des nations. Le joueur de 29 ans, qui a quitté le football international en février, a retrouvé sa place après le licenciement du Bosniaque il y a trois mois. Cette Coupe du monde se tient en dehors du calendrier habituel de la compétition, qui se jouait en juin et juillet, pour éviter la chaleur de la mi-année au Qatar, où les températures moyennes de l'après-midi sont d'environ 40 degrés Celsius. Le mercure peut même y atteindre 50 degrés. Le climat peut s'avérer trop lourd pour les équipes européennes, avec des températures de 27 à 30 degrés en novembre et décembre, et une humidité qui donne l'impression qu'il fait plutôt 30 à 35 degrés, bien que les habitants parlent d'un temps anormalement chaud au Qatar en ce moment. Lire aussi : Cependant, les températures baissent en soirée et les stades construits pour le tournoi ont été conçus pour maximiser l'ombre, avec de l'air conditionné, qui devrait également faire baisser les températures sur le terrain à 21 degrés. Les équipes africaines sont habituées à diverses conditions lors des éliminatoires et des tournois organisés sur le deuxième plus grand continent du monde, notamment à une chaleur intense. Cette expérience pourra-t-elle leur être profitable au Qatar ? Le Qatar a accueilli la Coupe arabe en décembre de l'année dernière, ce qui était un test pour la Coupe du monde. La Tunisie s'était inclinée devant l'Algérie en finale. Les Aigles de Carthage ont bénéficié de la présence d'un grand nombre de supporters au Qatar pendant leur parcours. On s'attend à ce que l'atmosphère soit comme à la maison lorsqu'ils reviendront dans le Groupe D pour affronter le Danemark, l'Australie et la France, l'équipe championne en titre. Les Nord-Africains ont besoin de toute l'aide possible pour atteindre la phase à élimination directe pour la première fois, à la sixième tentative. "Je pense que jouer au Qatar est un atout pour les pays africains, les pays arabes surtout", a déclaré le capitaine de la Tunisie, Wahbi Khazri, à BBC Sport Africa. "Nous allons jouer sur un continent qui nous est familier, il y a une grande diaspora tunisienne au Qatar. Elle s'est montrée lors de la Coupe arabe, dont les stades étaient remplis de rouge tunisien. Et si cela peut nous aider à nous surpasser et à faire plus, ce sera excitant", ajoute Khazri. Cela vaut également pour le Maroc, où la culture locale, comme le mode de vie et l'appel à la prière, sera différente mais familière. Pour la première fois depuis que l'Afrique est représentée avec plus d'une équipe en phase finale, il y a quarante ans, en Espagne, tous ses représentants à la Coupe du monde sont dirigés par des entraîneurs locaux. Le plus expérimenté est de loin le Sénégalais Cissé, qui a pris les rênes en 2015. Les quatre autres n'ont été nommés que cette année. Trois d'entre eux sont arrivés immédiatement après des échecs relatifs en Coupe d'Afrique des nations : l'ancien assistant de la Tunisie, Jalel Kadri, a été promu à la tête de l'équipe, Otto Addo, l'entraîneur des jeunes talents du Borussia Dortmund, s'est vu confier le Ghana, et Song, un ancien coéquipier d'Eto'o, dirige le Cameroun. La longue saga de Ziyech s'est terminée par le remplacement de Halihodzic par Walid Regragui à la tête de l'équipe du Maroc en août. Comme les autres, il tente de devenir le premier entraîneur africain à mener une équipe africaine au moins aux quarts de finale de la Coupe du monde. Lire aussi : Après avoir affronté le Portugal et la Corée du Sud, le sélectionneur des Black Stars devra affronter de nouveau l'Uruguay, le 2 décembre, après avoir rencontré la même équipe aux quarts de finale de la Coupe du monde 2010. Luis Suárez, ancien attaquant de Liverpool et du FC Barcelone, a fait usage de la main dans la ligne de but au cours des prolongations au Soccer City de Johannesburg il y a douze ans. L'incident est l'un des plus controversés de l'histoire de la Coupe du monde… A 35 ans, s'il entre sur le terrain pour jouer contre les Ghanéens, il faudra surveiller tous les tacles qu'il subira lors du match de groupe le plus important pour les équipes africaines.
https://www.bbc.com/afrique/region-63700092
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Nutrition : les 5 principaux avantages du riz pour la santé
Le riz (oryza sativa) est la graine d'une herbe céréalière. C'est l'un des glucides alimentaires les plus importants au monde, puisque plus de la moitié de la population mondiale en dépend. Généralement bouilli ou cuit à la vapeur, le riz peut également être moulu en une farine sans gluten. Il est un élément central de nombreuses cuisines, notamment celles de l'Inde, de la Chine et de l'Asie du Sud-Est. Il existe de nombreux types de riz, mais en gros, ils sont classés en fonction de leur forme (grain long ou court) et de leur couleur (blanc ou brun). Dans le cas du riz blanc, on a retiré le son extérieur du grain, riche en fibres, ainsi que le germe, riche en nutriments. Il a donc une durée de conservation plus longue, se cuisine rapidement mais a un goût fade et neutre ; sur le plan nutritionnel, il contient moins de fibres et de protéines que son équivalent complet. Le riz brun, quant à lui, contient à la fois le son et le germe, ce qui le rend riche en nutriments et en fibres et lui donne un goût de noisette. Une portion de 100g de riz blanc (bouilli) apporte : Une portion de 100g de riz brun (bouilli) apporte : 1. Peut aider à maintenir un poids sain Le riz brun contient des fibres et des protéines, connues pour avoir un effet rassasiant et contribuant à un indice glycémique (IG) plus faible que celui du riz blanc. Cela signifie que les glucides fournis par une portion de riz brun sont convertis en énergie de manière plus régulière. Pour cette raison, préférer le riz brun au riz blanc permet de réduire la glycémie et les taux d'insuline à jeun. Tout cela stabilise les niveaux d'énergie, prévient les fringales et peut contribuer à la gestion du poids. La situation du riz blanc est moins claire, certaines études suggérant une augmentation de la prise de poids et en particulier de la graisse du ventre, tandis que d'autres études ne montrent aucun lien. Cependant, on pense qu'une portion importante de riz blanc, consommée régulièrement, peut entraîner une élévation du taux de sucre dans le sang, ce qui, à terme, peut augmenter le risque de syndrome métabolique, y compris la prise de poids. 2. Le riz brun protège contre les maladies chroniques Le riz brun conserve la couche de son et contient donc des composés protecteurs appelés flavonoïdes, comme l'apigénine et la quercétine. Ces composés jouent un rôle important dans la protection contre les maladies. De nombreuses études suggèrent que l'intégration de céréales complètes, comme le riz brun, dans le régime alimentaire est liée à une réduction du risque de maladies telles que les maladies cardiaques, certains cancers, notamment les cancers du pancréas et de l'estomac, ainsi que le diabète de type 2. 3. Le riz blanc soutient l'énergie et rétablit les niveaux de glycogène après l'exercice physique Les athlètes optent souvent pour le riz blanc comme source d'énergie privilégiée, en particulier lorsqu'ils font le plein d'énergie après l'effort. En effet, les glucides raffinés, comme le riz blanc, sont une source de glucides rapides et facilement accessibles, nécessaires pour reconstituer le glycogène musculaire après un effort physique. 4. Le riz blanc est facile à digérer Le riz blanc est facile à digérer, pauvre en fibres et, lorsqu'il est cuit et servi correctement, il est peu susceptible de provoquer des troubles gastriques. Il peut être utile pour ceux qui souffrent de brûlures d'estomac ou de nausées, ainsi que pendant les poussées associées à des maladies comme la diverticulite et la maladie de Crohn. 5. C'est une céréale sans gluten Étant naturellement sans gluten, le riz est une option intéressante pour les personnes atteintes de la maladie cœliaque ou d'une sensibilité au gluten non cœliaque. Le riz brun complet est particulièrement utile car il fournit des fibres insolubles, qui favorisent la fonction digestive et alimentent les bactéries intestinales bénéfiques, si importantes pour la santé. Le riz est un aliment de base important, mais des rapports ont établi un lien avec la contamination par l'arsenic, dont les niveaux élevés, sur une période prolongée, ont été associés à un risque accru de maladie cardiaque et de cancer. L'accumulation d'arsenic a tendance à être plus importante dans la partie du son du grain, ce qui signifie que le riz complet peut potentiellement contenir des quantités plus élevées de ce métal lourd contaminant que le riz blanc. Compte tenu de leur faible poids corporel, l'exposition à l'arsenic est plus préoccupante pour les enfants. Ce risque est accru par leurs choix alimentaires limités et le fait que de nombreux premiers aliments sont à base de riz. C'est pourquoi le lait de riz, qui est fabriqué à partir du son du grain, doit être évité pour tous les enfants de moins de 5 ans. Certaines astuces de cuisine peuvent aider à réduire les niveaux d'arsenic, comme le fait de laver le riz avant de l'utiliser et d'utiliser un grand volume d'eau pour le riz lors de la cuisson. Cela dit, le riz consommé avec modération dans le cadre d'une alimentation variée et équilibrée ne devrait pas poser de problème à la majorité des gens. Si vous êtes inquiet, veuillez consulter votre médecin ou votre diététicien pour obtenir des conseils. Kerry Torrens BSc. (Hons) PgCert MBANT est une nutritionniste agréée, titulaire d'un diplôme de troisième cycle en nutrition personnalisée et en thérapie nutritionnelle. Elle est membre de la British Association for Nutrition and Lifestyle Medicine (BANT) et membre de la Guild of Food Writers. Au cours des 15 dernières années, elle a contribué à la rédaction d'un certain nombre de publications sur la nutrition et la cuisine, notamment BBC Good Food.
Nutrition : les 5 principaux avantages du riz pour la santé Le riz (oryza sativa) est la graine d'une herbe céréalière. C'est l'un des glucides alimentaires les plus importants au monde, puisque plus de la moitié de la population mondiale en dépend. Généralement bouilli ou cuit à la vapeur, le riz peut également être moulu en une farine sans gluten. Il est un élément central de nombreuses cuisines, notamment celles de l'Inde, de la Chine et de l'Asie du Sud-Est. Il existe de nombreux types de riz, mais en gros, ils sont classés en fonction de leur forme (grain long ou court) et de leur couleur (blanc ou brun). Dans le cas du riz blanc, on a retiré le son extérieur du grain, riche en fibres, ainsi que le germe, riche en nutriments. Il a donc une durée de conservation plus longue, se cuisine rapidement mais a un goût fade et neutre ; sur le plan nutritionnel, il contient moins de fibres et de protéines que son équivalent complet. Le riz brun, quant à lui, contient à la fois le son et le germe, ce qui le rend riche en nutriments et en fibres et lui donne un goût de noisette. Une portion de 100g de riz blanc (bouilli) apporte : Une portion de 100g de riz brun (bouilli) apporte : 1. Peut aider à maintenir un poids sain Le riz brun contient des fibres et des protéines, connues pour avoir un effet rassasiant et contribuant à un indice glycémique (IG) plus faible que celui du riz blanc. Cela signifie que les glucides fournis par une portion de riz brun sont convertis en énergie de manière plus régulière. Pour cette raison, préférer le riz brun au riz blanc permet de réduire la glycémie et les taux d'insuline à jeun. Tout cela stabilise les niveaux d'énergie, prévient les fringales et peut contribuer à la gestion du poids. La situation du riz blanc est moins claire, certaines études suggérant une augmentation de la prise de poids et en particulier de la graisse du ventre, tandis que d'autres études ne montrent aucun lien. Cependant, on pense qu'une portion importante de riz blanc, consommée régulièrement, peut entraîner une élévation du taux de sucre dans le sang, ce qui, à terme, peut augmenter le risque de syndrome métabolique, y compris la prise de poids. 2. Le riz brun protège contre les maladies chroniques Le riz brun conserve la couche de son et contient donc des composés protecteurs appelés flavonoïdes, comme l'apigénine et la quercétine. Ces composés jouent un rôle important dans la protection contre les maladies. De nombreuses études suggèrent que l'intégration de céréales complètes, comme le riz brun, dans le régime alimentaire est liée à une réduction du risque de maladies telles que les maladies cardiaques, certains cancers, notamment les cancers du pancréas et de l'estomac, ainsi que le diabète de type 2. 3. Le riz blanc soutient l'énergie et rétablit les niveaux de glycogène après l'exercice physique Les athlètes optent souvent pour le riz blanc comme source d'énergie privilégiée, en particulier lorsqu'ils font le plein d'énergie après l'effort. En effet, les glucides raffinés, comme le riz blanc, sont une source de glucides rapides et facilement accessibles, nécessaires pour reconstituer le glycogène musculaire après un effort physique. 4. Le riz blanc est facile à digérer Le riz blanc est facile à digérer, pauvre en fibres et, lorsqu'il est cuit et servi correctement, il est peu susceptible de provoquer des troubles gastriques. Il peut être utile pour ceux qui souffrent de brûlures d'estomac ou de nausées, ainsi que pendant les poussées associées à des maladies comme la diverticulite et la maladie de Crohn. 5. C'est une céréale sans gluten Étant naturellement sans gluten, le riz est une option intéressante pour les personnes atteintes de la maladie cœliaque ou d'une sensibilité au gluten non cœliaque. Le riz brun complet est particulièrement utile car il fournit des fibres insolubles, qui favorisent la fonction digestive et alimentent les bactéries intestinales bénéfiques, si importantes pour la santé. Le riz est un aliment de base important, mais des rapports ont établi un lien avec la contamination par l'arsenic, dont les niveaux élevés, sur une période prolongée, ont été associés à un risque accru de maladie cardiaque et de cancer. L'accumulation d'arsenic a tendance à être plus importante dans la partie du son du grain, ce qui signifie que le riz complet peut potentiellement contenir des quantités plus élevées de ce métal lourd contaminant que le riz blanc. Compte tenu de leur faible poids corporel, l'exposition à l'arsenic est plus préoccupante pour les enfants. Ce risque est accru par leurs choix alimentaires limités et le fait que de nombreux premiers aliments sont à base de riz. C'est pourquoi le lait de riz, qui est fabriqué à partir du son du grain, doit être évité pour tous les enfants de moins de 5 ans. Certaines astuces de cuisine peuvent aider à réduire les niveaux d'arsenic, comme le fait de laver le riz avant de l'utiliser et d'utiliser un grand volume d'eau pour le riz lors de la cuisson. Cela dit, le riz consommé avec modération dans le cadre d'une alimentation variée et équilibrée ne devrait pas poser de problème à la majorité des gens. Si vous êtes inquiet, veuillez consulter votre médecin ou votre diététicien pour obtenir des conseils. Kerry Torrens BSc. (Hons) PgCert MBANT est une nutritionniste agréée, titulaire d'un diplôme de troisième cycle en nutrition personnalisée et en thérapie nutritionnelle. Elle est membre de la British Association for Nutrition and Lifestyle Medicine (BANT) et membre de la Guild of Food Writers. Au cours des 15 dernières années, elle a contribué à la rédaction d'un certain nombre de publications sur la nutrition et la cuisine, notamment BBC Good Food.
https://www.bbc.com/afrique/monde-62018898
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Ouganda : la 'migration massive' des populations vers l'Inde
Les dernières données du recensement sur la migration vers l'Inde indiquent que le nombre de personnes originaires d'Ouganda vivant en Inde a augmenté rapidement, avec plusieurs dizaines de milliers de personnes de plus. Chinmay Tumbe, expert en migration, explique pourquoi cette situation est susceptible d'être le résultat d'une erreur majeure de la part des fonctionnaires. Lire aussi : Le village sous-marin qui émerge une fois par an L'Inde sur les traces des corps des alpinistes disparus Les Indiens ont des liens de longue date avec l'Ouganda. Dans les années 1890, environ 40 000 Indiens, pour la plupart des Punjabis, ont été recrutés comme travailleurs immigrés pour construire le chemin de fer ougandais reliant Mombasa au Kenya à Kampala en Ouganda. Ils ont été contraints de quitter le pays en 1972 sur ordre du chef militaire Idi Amin, qui les a accusés de "siphoner l'argent de l'Ouganda". (Beaucoup d'entre eux sont retournés en Ouganda dans les années 1980 et 1990 et sont devenus un pilier de l'économie du pays.) Ces deux aspects ont été abordés dans des films hollywoodiens tels que The Ghost and the Darkness (1996) et Le dernier roi d'Ecosse (2006). Lire aussi: Immigration : le plan Trump Immigration clandestine: 300 algériens interceptés Aujourd'hui, en 2019, une troisième connexion a été établie entre l'Inde et l'Ouganda - et de façon assez spectaculaire, elle provient d'un recensement de l'Inde en 2011. L'exercice exhaustif est mené tous les dix ans, mais certaines données ne sont publiées que maintenant. La population de l'Inde a augmenté de 181 millions de personnes pour atteindre 1,21 milliard au cours de la décennie allant jusqu'en 2011, selon le recensement. D'après les statistiques récemment publiées sur les migrations, le nombre d'Indiens ayant déclaré l'Ouganda comme dernier lieu de résidence est passé de 694 en 2001 à 151 363 en 2011. La hausse a été plus marquée chez les femmes - 339 à 111 700 - que chez les hommes - 355 à 39 663. Après le Bangladesh, le Népal, le Pakistan et le Sri Lanka, c'est l'Ouganda en Afrique qui semble être la source de la plus forte immigration ou migration de retour en Inde. Il peut s'agir soit de ressortissants ougandais qui se sont installés en Inde, soit de ressortissants indiens qui vivaient en Ouganda et sont revenus. Contrairement à il y a un siècle, le lien avec le Punjabi est minuscule. Dans l'État d'Uttar Pradesh, au nord, et dans l'État du Bihar, à l'est, le nombre d'immigrants ougandais ou migrants de retour est passé de cinq en 2001 à 94 704 en 2011. Lire aussi: Immigration : l'UE finance la Libye Immigration : Trump "brise des rêves" A regarder : Ces chiffres indiquent qu'il s'agit soit d'une erreur majeure dans les données du recensement, soit de l'un des phénomènes sociologiques les plus remarquables de notre époque. Je crois que c'est une première. Deux indices le montrent. Premièrement, c'est l'explication la plus simple du déséquilibre massif entre les sexes dans les chiffres. En outre, plus de 77 000 de ces immigrants/ migrants de retour - ougandais - ont déclaré qu'ils étaient en Inde depuis plus de dix ans. Mais le recensement de 2001 n'en a recensé que 694 au total. Lire aussi: Berlin et Tunis veulent freiner l’immigration illégale Magic System contre la migration clandestine Il est donc beaucoup plus plausible qu'il y ait eu une erreur. Le questionnaire de recensement est un document court et les recenseurs doivent inscrire le nom du pays sur la feuille si les personnes déclarent que leur dernier lieu de résidence se trouve en dehors de l'Inde. Ces feuilles sont ensuite scannées et un logiciel informatique calcule les données pour générer les tableaux. Ces feuilles de calcul sont ensuite téléchargées sur le Web et diffusées au public. Un haut responsable du recensement a déclaré à la BBC que son bureau examinait "le chiffre peu probable de la migration[de] l'Ouganda comme dernier lieu de résidence". Chinmay Tumbe est l'auteur de India Moving : Une histoire de migration Lire aussi: Marine Le Pen, la politique en héritage A regarder:
Ouganda : la 'migration massive' des populations vers l'Inde Les dernières données du recensement sur la migration vers l'Inde indiquent que le nombre de personnes originaires d'Ouganda vivant en Inde a augmenté rapidement, avec plusieurs dizaines de milliers de personnes de plus. Chinmay Tumbe, expert en migration, explique pourquoi cette situation est susceptible d'être le résultat d'une erreur majeure de la part des fonctionnaires. Lire aussi : Le village sous-marin qui émerge une fois par an L'Inde sur les traces des corps des alpinistes disparus Les Indiens ont des liens de longue date avec l'Ouganda. Dans les années 1890, environ 40 000 Indiens, pour la plupart des Punjabis, ont été recrutés comme travailleurs immigrés pour construire le chemin de fer ougandais reliant Mombasa au Kenya à Kampala en Ouganda. Ils ont été contraints de quitter le pays en 1972 sur ordre du chef militaire Idi Amin, qui les a accusés de "siphoner l'argent de l'Ouganda". (Beaucoup d'entre eux sont retournés en Ouganda dans les années 1980 et 1990 et sont devenus un pilier de l'économie du pays.) Ces deux aspects ont été abordés dans des films hollywoodiens tels que The Ghost and the Darkness (1996) et Le dernier roi d'Ecosse (2006). Lire aussi: Immigration : le plan Trump Immigration clandestine: 300 algériens interceptés Aujourd'hui, en 2019, une troisième connexion a été établie entre l'Inde et l'Ouganda - et de façon assez spectaculaire, elle provient d'un recensement de l'Inde en 2011. L'exercice exhaustif est mené tous les dix ans, mais certaines données ne sont publiées que maintenant. La population de l'Inde a augmenté de 181 millions de personnes pour atteindre 1,21 milliard au cours de la décennie allant jusqu'en 2011, selon le recensement. D'après les statistiques récemment publiées sur les migrations, le nombre d'Indiens ayant déclaré l'Ouganda comme dernier lieu de résidence est passé de 694 en 2001 à 151 363 en 2011. La hausse a été plus marquée chez les femmes - 339 à 111 700 - que chez les hommes - 355 à 39 663. Après le Bangladesh, le Népal, le Pakistan et le Sri Lanka, c'est l'Ouganda en Afrique qui semble être la source de la plus forte immigration ou migration de retour en Inde. Il peut s'agir soit de ressortissants ougandais qui se sont installés en Inde, soit de ressortissants indiens qui vivaient en Ouganda et sont revenus. Contrairement à il y a un siècle, le lien avec le Punjabi est minuscule. Dans l'État d'Uttar Pradesh, au nord, et dans l'État du Bihar, à l'est, le nombre d'immigrants ougandais ou migrants de retour est passé de cinq en 2001 à 94 704 en 2011. Lire aussi: Immigration : l'UE finance la Libye Immigration : Trump "brise des rêves" A regarder : Ces chiffres indiquent qu'il s'agit soit d'une erreur majeure dans les données du recensement, soit de l'un des phénomènes sociologiques les plus remarquables de notre époque. Je crois que c'est une première. Deux indices le montrent. Premièrement, c'est l'explication la plus simple du déséquilibre massif entre les sexes dans les chiffres. En outre, plus de 77 000 de ces immigrants/ migrants de retour - ougandais - ont déclaré qu'ils étaient en Inde depuis plus de dix ans. Mais le recensement de 2001 n'en a recensé que 694 au total. Lire aussi: Berlin et Tunis veulent freiner l’immigration illégale Magic System contre la migration clandestine Il est donc beaucoup plus plausible qu'il y ait eu une erreur. Le questionnaire de recensement est un document court et les recenseurs doivent inscrire le nom du pays sur la feuille si les personnes déclarent que leur dernier lieu de résidence se trouve en dehors de l'Inde. Ces feuilles sont ensuite scannées et un logiciel informatique calcule les données pour générer les tableaux. Ces feuilles de calcul sont ensuite téléchargées sur le Web et diffusées au public. Un haut responsable du recensement a déclaré à la BBC que son bureau examinait "le chiffre peu probable de la migration[de] l'Ouganda comme dernier lieu de résidence". Chinmay Tumbe est l'auteur de India Moving : Une histoire de migration Lire aussi: Marine Le Pen, la politique en héritage A regarder:
https://www.bbc.com/afrique/region-49117080
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Rencontrez la première femme surfeuse professionnelle du Sénégal
Khadjou Sambe, la première femme surfeuse professionnelle du Sénégal, s'entraîne près de chez elle dans le district de Ngor - le point le plus à l'ouest du continent africain. "Je voyais toujours les gens surfer et je me disais : "Mais où sont les filles qui surfent ?" "Je me suis dit : "Pourquoi je n'irais pas surfer, représenter mon pays, représenter l'Afrique, représenter le Sénégal, en tant que fille noire ?" La photojournaliste de Reuters Zohra Bensemra a documenté la formation de Sambe et son encadrement d'autres filles et femmes. "Je me dis toujours, quand je me réveille le matin : "Khadjou, tu as quelque chose à faire, tu représentes quelque chose partout dans le monde, tu dois aller droit au but, ne pas abandonner". "Quoi que les gens disent, n'écoutez pas, allez de l'avant - pour que tout le monde puisse se lever et croire qu'il peut surfer." Lire aussi : Ghana : Kokrobite, paradis du surf Arabie Saoudite : une boxeuse brise les tabous Adine Ossebi, l'une des rares femmes pilotes d'Afrique La surfeuse inspire maintenant la prochaine génération à défier les normes culturelles et à prendre la mer. Sambe forme des débutantes au Black Girls Surf (BGS), une école de formation pour les filles et les femmes qui veulent participer à des compétitions de surf professionnel. Elle encourage ses élèves à développer la force physique et mentale nécessaire pour surfer sur les vagues et briser le moule dans une société qui attend généralement d'eux qu'elles restent à la maison, cuisinent, fassent le ménage et qu'elles se marient jeunes. "Je leur conseille toujours de ne pas écouter les autres, de se boucher les oreilles", dit Sambe. Sambe est lébou et fière de l'être - un groupe ethnique qui vit traditionnellement au bord de la mer. Ayant grandi dans la capitale côtière de Dakar, Sambe n'a jamais vu une femme noire surfer sur les vagues de l'Atlantique. Adolescente, ses parents ont refusé de lui permettre de surfer pendant deux ans et demi, disant que cela faisait honte à la famille. "Ma détermination a été assez forte pour les faire changer d'avis", dit-elle. Sambe a commencé à surfer à l'âge de 14 ans. Dans une interview à la BBC, elle a déclaré : "La première fois que j'ai essayé de surfer, je n'avais pas du tout peur, j'étais juste tellement excitée d'aller dans l'eau. Quand vous attrapez cette première vague, vous êtes si heureuse que vous criez pour que tout le monde vous entende - parce que vous êtes contente d'avoir tenu bon et d'être restée debout". "C'était un peu dur au début parce que j'étais la seule fille à surfer ici, et les gens étaient un peu comme ça : Qu'est-ce qu'une fille fait ici ? C'est un sport pour les garçons". "De toute évidence, ce n'est pas vrai, et d'autres personnes m'ont vraiment encouragée et m'ont dit de ne pas écouter." Les habitants de Ngor ont pris l'habitude de voir Sambe porter sa planche dans les ruelles étroites qui mènent au rivage. Sambe s'entraîne avec son entraîneur Rhonda Harper (en bas à gauche), la fondatrice de la BGS. Harper explique que Sambe est arrivée sans un centime en poche, ne parlant pas anglais et avec un style de surf libre et sauvage qu'il fallait apprivoiser pour se conformer à la structure des compétitions de surf. "C'est comme essayer de prendre une tornade et de la contourner avec une corde, de la faire tomber, parce qu'elle est une surfeuse tellement dynamique - c'est difficile", explique Harper. Ces derniers mois, Sambe a utilisé une maison surplombant l'océan comme base pendant son entraînement. "Quand je suis dans l'eau, je ressens quelque chose d'extraordinaire, quelque chose de spécial dans mon cœur", dit Sambe. Khadjou Sambe se tient sur un patio et regarde la mer. Toutes les photographies sont soumises au droit d'auteur.
Rencontrez la première femme surfeuse professionnelle du Sénégal Khadjou Sambe, la première femme surfeuse professionnelle du Sénégal, s'entraîne près de chez elle dans le district de Ngor - le point le plus à l'ouest du continent africain. "Je voyais toujours les gens surfer et je me disais : "Mais où sont les filles qui surfent ?" "Je me suis dit : "Pourquoi je n'irais pas surfer, représenter mon pays, représenter l'Afrique, représenter le Sénégal, en tant que fille noire ?" La photojournaliste de Reuters Zohra Bensemra a documenté la formation de Sambe et son encadrement d'autres filles et femmes. "Je me dis toujours, quand je me réveille le matin : "Khadjou, tu as quelque chose à faire, tu représentes quelque chose partout dans le monde, tu dois aller droit au but, ne pas abandonner". "Quoi que les gens disent, n'écoutez pas, allez de l'avant - pour que tout le monde puisse se lever et croire qu'il peut surfer." Lire aussi : Ghana : Kokrobite, paradis du surf Arabie Saoudite : une boxeuse brise les tabous Adine Ossebi, l'une des rares femmes pilotes d'Afrique La surfeuse inspire maintenant la prochaine génération à défier les normes culturelles et à prendre la mer. Sambe forme des débutantes au Black Girls Surf (BGS), une école de formation pour les filles et les femmes qui veulent participer à des compétitions de surf professionnel. Elle encourage ses élèves à développer la force physique et mentale nécessaire pour surfer sur les vagues et briser le moule dans une société qui attend généralement d'eux qu'elles restent à la maison, cuisinent, fassent le ménage et qu'elles se marient jeunes. "Je leur conseille toujours de ne pas écouter les autres, de se boucher les oreilles", dit Sambe. Sambe est lébou et fière de l'être - un groupe ethnique qui vit traditionnellement au bord de la mer. Ayant grandi dans la capitale côtière de Dakar, Sambe n'a jamais vu une femme noire surfer sur les vagues de l'Atlantique. Adolescente, ses parents ont refusé de lui permettre de surfer pendant deux ans et demi, disant que cela faisait honte à la famille. "Ma détermination a été assez forte pour les faire changer d'avis", dit-elle. Sambe a commencé à surfer à l'âge de 14 ans. Dans une interview à la BBC, elle a déclaré : "La première fois que j'ai essayé de surfer, je n'avais pas du tout peur, j'étais juste tellement excitée d'aller dans l'eau. Quand vous attrapez cette première vague, vous êtes si heureuse que vous criez pour que tout le monde vous entende - parce que vous êtes contente d'avoir tenu bon et d'être restée debout". "C'était un peu dur au début parce que j'étais la seule fille à surfer ici, et les gens étaient un peu comme ça : Qu'est-ce qu'une fille fait ici ? C'est un sport pour les garçons". "De toute évidence, ce n'est pas vrai, et d'autres personnes m'ont vraiment encouragée et m'ont dit de ne pas écouter." Les habitants de Ngor ont pris l'habitude de voir Sambe porter sa planche dans les ruelles étroites qui mènent au rivage. Sambe s'entraîne avec son entraîneur Rhonda Harper (en bas à gauche), la fondatrice de la BGS. Harper explique que Sambe est arrivée sans un centime en poche, ne parlant pas anglais et avec un style de surf libre et sauvage qu'il fallait apprivoiser pour se conformer à la structure des compétitions de surf. "C'est comme essayer de prendre une tornade et de la contourner avec une corde, de la faire tomber, parce qu'elle est une surfeuse tellement dynamique - c'est difficile", explique Harper. Ces derniers mois, Sambe a utilisé une maison surplombant l'océan comme base pendant son entraînement. "Quand je suis dans l'eau, je ressens quelque chose d'extraordinaire, quelque chose de spécial dans mon cœur", dit Sambe. Khadjou Sambe se tient sur un patio et regarde la mer. Toutes les photographies sont soumises au droit d'auteur.
https://www.bbc.com/afrique/region-53989294
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Une nouvelle façon de jardiner dans les petits espaces
L'idée a commencé à germer dans la tête des deux cousins, Fred Kimani et Fred Mwithiga, quand ils ont remarqué que dans la capitale Nairobi, le coût des terrains augmentait alors que la taille des parcelles diminuait. Ils ont donc décidé de créer un potager ultra compact qui s'arrose tout seul. Un reportage de Questions d'Argent.
Une nouvelle façon de jardiner dans les petits espaces L'idée a commencé à germer dans la tête des deux cousins, Fred Kimani et Fred Mwithiga, quand ils ont remarqué que dans la capitale Nairobi, le coût des terrains augmentait alors que la taille des parcelles diminuait. Ils ont donc décidé de créer un potager ultra compact qui s'arrose tout seul. Un reportage de Questions d'Argent.
https://www.bbc.com/afrique/media-56947319
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Ngozi Okonjo-Iweala: qui est la nouvelle directrice générale de l'OMC ?
Après près de six mois sans dirigeant, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) vient de nommer lundi la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala comme première femme et premier dirigeant africain à la tête de l'institution. Le Dr Okonjo-Iweala était auparavant ministre des Finances du Nigeria. Elle n'est pas une experte en commerce, mais affirme qu'elle peut être apporter un nouveau regard à l'Organisation mondiale du commerce. Elle a su survivre aux eaux troubles de la politique au Nigeria. Sa mère a été enlevée une fois, pendant qu'elle était ministre, un message fort émanant de ses adversaires. Après avoir été numéro deux de la Banque mondiale, Ngozi Okonjo-Iweala ne devrait avoir aucun mal à traiter avec les négociateurs commerciaux internationaux dans le cadre de son nouveau poste à la direction de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). A 66 ans, elle sera la première femme noire et la première Africaine à occuper ce poste. Bien qu'elle ait récemment obtenu la citoyenneté américaine, elle se réjouit d'être nigériane et fait preuve d'un patriotisme farouche, affichant son identité avec ses tenues africaines. A ne pas manquer sur BBC Afrique : En 2012, elle confie à la BBC qu'elle a en fait adopté ce look de mère de quatre enfants qui travaille, une réponse qui justifie ce look à la fois élégant et économe, puisqu'elle estime que chaque tenue coûte environ 25 dollars (13 687 FCFA). L'économiste du développement formée par Harvard est considérée comme une travailleuse acharnée et pragmatique, qui affirme à la BBC HardTalk en juillet que l'OMC a besoin d'un changement. "Ils ont besoin de quelque chose de différent, l'OMC ne peut pas continuer à fonctionner comme si de rien n'était - [ils ont besoin] de quelqu'un qui soit prêt à faire les réformes et à diriger". Au cours de ses 25 années passées à la Banque mondiale, elle a été le fer de lance de plusieurs initiatives visant à aider les pays à faible revenu, notamment en recueillant près de 50 milliards de dollars (+ de 27 375 milliards FCFA) en 2010 auprès des donateurs pour l'Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres. Mais c'est de son programme de réforme au Nigeria dont elle est très fière, en particulier les deux fois où elle a été ministre des Finances du pays sous les présidents Olusegun Obasanjo et Goodluck Jonathan. L'une de ses plus grandes réussites a été de diriger l'équipe qui a négocié une énorme dette de 18 milliards de dollars (9 855 milliards FCFA) en 2005 pour le pays, aidant le Nigeria à obtenir sa toute première notation de la dette souveraine. Les dettes du pays remontaient au début des années 1980 et avaient atteint plus de 35 milliards de dollars (+ de 19 162 milliards FCFA) en raison des pénalités et des frais de retard dans les années 1990. Ses réformes économiques ont eu un impact considérable et ont sauvé le Nigéria à une période critique, selon l'éminent économiste nigérian, Bismarck Rewane. A regarder : Elle a notamment dissocié le budget du prix du pétrole, permettant au pays d'économiser de l'argent sur un compte spécial lorsque les prix du pétrole étaient élevés. "C'est ce tampon qui a assuré la survie de l'économie nigériane entre 2008 et 2009", a expliqué M. Rewane à la BBC. Mme Okonjo-Iweala a abandonné un emploi bien rémunéré à la Banque mondiale et quitté sa famille à Washington, où son mari travaille comme neurochirurgien, pour servir dans le gouvernement au Nigeria, où, contrairement à d'autres ministres, elle n'avait pas un important personnel de domestiques ni de flotte de voitures imposante. En fait, elle aimait même faire sa propre cuisine quand elle le pouvait, notamment la soupe aux poivrons et queue de bœuf, a révélé une interview du Financial Times en 2015. Mais ses réformes et surtout sa répression de la corruption dans le secteur des carburants, où certains importateurs puissants - connus sous le nom de "marketeurs" - ont réclamé au gouvernement d'énormes sommes d'argent sous forme de subventions pour des carburants qu'ils n'avaient pas vendus, ont eu un coût personnel. Sa mère, Kamene Okonjo - médecin et professeur de sociologie à la retraite - a été enlevée chez elle dans le sud du Nigeria en 2012, à l'âge de 82 ans. Le kidnapping est courant au Nigeria. Il s'agit d'une lucrative activité criminelle qui prospère car les familles doivent payer les rançons parce que bien souvent les services de sécurité ne retrouvent pas les personnes enlevées. Le ministre des Finances de l'époque a expliqué que les ravisseurs avaient d'abord exigé sa démission, puis une rançon. Mais elle dit qu'elle a refusé de faire l'un ou l'autre. "Je savais que le plus grand intérêt que j'avais récemment contrarié dans mon travail de lutte contre la corruption était le groupe, sans scrupules, des négociants en pétrole du pays", explique-t-elle. A regarder : Mme Okonjo a été libérée cinq jours plus tard dans des circonstances peu claires, mais l'approche pragmatique de sa fille a peut-être joué un rôle dans ce dénouement. L'un de ses fils - Uzodinma Iweala, auteur du roman Beast of No Nation (2005) - a parlé de son éducation stricte : " ma mère est une femme très puissante. Elle sait comment elle veut que les choses soient faites, et si vous ne le faites pas à sa façon, vous êtes dans le pétrin". Biographie Sa motivation peut venir de sa connaissance de la vraie pauvreté. Elle a vécu avec sa grand-mère jusqu'à l'âge de neuf ans, alors que ses parents étaient à l'étranger pour suivre leur scolarité. "Ils sont partis pendant près d'une décennie avant que je ne les voie et ne les connaisse vraiment. J'ai fait tout ce qu'une fille du village aurait fait, aller chercher de l'eau, aller à la ferme avec ma grand-mère, toutes les corvées, j'ai vu ce que signifiait la pauvreté, être pauvre au premier degré", a-t-elle confessé à la BBC en 2012. Lire aussi : Son expérience d'adolescente pendant la guerre civile du Biafra de 1967-1970 a cristallisé cela. Ses parents Igbo ont perdu toutes leurs économies pendant le conflit car son père, un professeur renommé, était un brigadier dans les forces biafraises. "Je peux supporter les difficultés. Je peux dormir sur le sol froid à tout moment", dit-elle. Mais toujours prompte à rire dans les interviews, elle a ajouté : "je peux aussi dormir sur un lit de plumes". Cette détermination et cette indépendance l'ont aidée à entreprendre d'autres réformes au Nigeria, comme sa décision de révéler le montant des fonds alloués mensuellement aux autorités locales pour des projets tels que la construction de routes et le fonctionnement d'écoles et de cliniques rurales. L'économiste Pat Utomi a souligné que les Nigérians n'avaient pas réalisé combien les administrateurs régionaux recevaient. "Mais elle a eu l'idée de publier les chiffres et a embarrassé beaucoup de gens", dit le professeur Utomi. Elle a également mis en place un système qui a permis de retirer des milliers de faux travailleurs et de faux retraités de la liste de paie du gouvernement. A regarder : Mais lorsque le gouvernement a décidé de supprimer une subvention au carburant en 2012, les choses ne se sont pas bien passées. Mme Okonjo-Iweala a indiqué que cette subvention n'était pas viable car elle coûtait 8 milliards de dollars (4 380 milliards FCFA) par an et encourageait la corruption. Cependant, le gouvernement a été forcé de faire marche arrière après des manifestations nationales - la subvention n'a été supprimée qu'au début de l'année, le gouvernement ayant promis de maintenir le prix plafonné. Et certains pensent que si ses réformes au Nigeria ont été bonnes, elles n'ont pas duré longtemps. "Comme la gestion d'un foyer" Mais l'activiste nigériane Josephine Effa-Chukwuma estime que la carrière de Mme Okonjo-Iweala est d'autant plus impressionnante que les femmes sont peu respectées au Nigeria. "Elle a rendu les femmes fières qu'une femme dans un pays patriarcal et misogyne comme le Nigéria puisse se défendre et obtenir des résultats honorables, contrairement à ce que pensaient ses détracteurs", avoue-t-elle à la BBC. "Elle était honnête, transparente et responsable - des vertus que l'on ne trouve pas souvent chez les fonctionnaires au Nigeria", dit-elle. L'économiste, qui siège également au conseil d'administration de Twitter, en tant que présidente de l'alliance pour le vaccin Gavi et en tant qu'envoyée spéciale pour la lutte contre le virus Covid-19 de l'Organisation mondiale de la santé, a déjà plaisanté en disant que les femmes semblent moins corrompues. "Les femmes ont tendance à être plus honnêtes, plus directes, plus concentrées sur leur travail et à y apporter moins d'ego. Je ne sais pas si c'est un instinct féminin, mais gérer une économie est parfois comme gérer un ménage", a-t-elle confié à l'Independent en 2006. Et les femmes sont également à son programme à l'OMC. Lire aussi : Dans sa candidature, elle a déclaré : "elle devrait également relever le défi de faciliter une plus grande participation des femmes au commerce international, en particulier dans les pays en développement, où des efforts accrus devraient être faits pour inclure les entreprises détenues par des femmes dans le secteur formel". Mme Effa-Chukwuma pense que tout cela est de bon augure pour l'OMC : "nous lui faisons confiance pour tenir ses promesses et faire en sorte que les pays en développement bénéficient du commerce international". Regarder :
Ngozi Okonjo-Iweala: qui est la nouvelle directrice générale de l'OMC ? Après près de six mois sans dirigeant, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) vient de nommer lundi la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala comme première femme et premier dirigeant africain à la tête de l'institution. Le Dr Okonjo-Iweala était auparavant ministre des Finances du Nigeria. Elle n'est pas une experte en commerce, mais affirme qu'elle peut être apporter un nouveau regard à l'Organisation mondiale du commerce. Elle a su survivre aux eaux troubles de la politique au Nigeria. Sa mère a été enlevée une fois, pendant qu'elle était ministre, un message fort émanant de ses adversaires. Après avoir été numéro deux de la Banque mondiale, Ngozi Okonjo-Iweala ne devrait avoir aucun mal à traiter avec les négociateurs commerciaux internationaux dans le cadre de son nouveau poste à la direction de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). A 66 ans, elle sera la première femme noire et la première Africaine à occuper ce poste. Bien qu'elle ait récemment obtenu la citoyenneté américaine, elle se réjouit d'être nigériane et fait preuve d'un patriotisme farouche, affichant son identité avec ses tenues africaines. A ne pas manquer sur BBC Afrique : En 2012, elle confie à la BBC qu'elle a en fait adopté ce look de mère de quatre enfants qui travaille, une réponse qui justifie ce look à la fois élégant et économe, puisqu'elle estime que chaque tenue coûte environ 25 dollars (13 687 FCFA). L'économiste du développement formée par Harvard est considérée comme une travailleuse acharnée et pragmatique, qui affirme à la BBC HardTalk en juillet que l'OMC a besoin d'un changement. "Ils ont besoin de quelque chose de différent, l'OMC ne peut pas continuer à fonctionner comme si de rien n'était - [ils ont besoin] de quelqu'un qui soit prêt à faire les réformes et à diriger". Au cours de ses 25 années passées à la Banque mondiale, elle a été le fer de lance de plusieurs initiatives visant à aider les pays à faible revenu, notamment en recueillant près de 50 milliards de dollars (+ de 27 375 milliards FCFA) en 2010 auprès des donateurs pour l'Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres. Mais c'est de son programme de réforme au Nigeria dont elle est très fière, en particulier les deux fois où elle a été ministre des Finances du pays sous les présidents Olusegun Obasanjo et Goodluck Jonathan. L'une de ses plus grandes réussites a été de diriger l'équipe qui a négocié une énorme dette de 18 milliards de dollars (9 855 milliards FCFA) en 2005 pour le pays, aidant le Nigeria à obtenir sa toute première notation de la dette souveraine. Les dettes du pays remontaient au début des années 1980 et avaient atteint plus de 35 milliards de dollars (+ de 19 162 milliards FCFA) en raison des pénalités et des frais de retard dans les années 1990. Ses réformes économiques ont eu un impact considérable et ont sauvé le Nigéria à une période critique, selon l'éminent économiste nigérian, Bismarck Rewane. A regarder : Elle a notamment dissocié le budget du prix du pétrole, permettant au pays d'économiser de l'argent sur un compte spécial lorsque les prix du pétrole étaient élevés. "C'est ce tampon qui a assuré la survie de l'économie nigériane entre 2008 et 2009", a expliqué M. Rewane à la BBC. Mme Okonjo-Iweala a abandonné un emploi bien rémunéré à la Banque mondiale et quitté sa famille à Washington, où son mari travaille comme neurochirurgien, pour servir dans le gouvernement au Nigeria, où, contrairement à d'autres ministres, elle n'avait pas un important personnel de domestiques ni de flotte de voitures imposante. En fait, elle aimait même faire sa propre cuisine quand elle le pouvait, notamment la soupe aux poivrons et queue de bœuf, a révélé une interview du Financial Times en 2015. Mais ses réformes et surtout sa répression de la corruption dans le secteur des carburants, où certains importateurs puissants - connus sous le nom de "marketeurs" - ont réclamé au gouvernement d'énormes sommes d'argent sous forme de subventions pour des carburants qu'ils n'avaient pas vendus, ont eu un coût personnel. Sa mère, Kamene Okonjo - médecin et professeur de sociologie à la retraite - a été enlevée chez elle dans le sud du Nigeria en 2012, à l'âge de 82 ans. Le kidnapping est courant au Nigeria. Il s'agit d'une lucrative activité criminelle qui prospère car les familles doivent payer les rançons parce que bien souvent les services de sécurité ne retrouvent pas les personnes enlevées. Le ministre des Finances de l'époque a expliqué que les ravisseurs avaient d'abord exigé sa démission, puis une rançon. Mais elle dit qu'elle a refusé de faire l'un ou l'autre. "Je savais que le plus grand intérêt que j'avais récemment contrarié dans mon travail de lutte contre la corruption était le groupe, sans scrupules, des négociants en pétrole du pays", explique-t-elle. A regarder : Mme Okonjo a été libérée cinq jours plus tard dans des circonstances peu claires, mais l'approche pragmatique de sa fille a peut-être joué un rôle dans ce dénouement. L'un de ses fils - Uzodinma Iweala, auteur du roman Beast of No Nation (2005) - a parlé de son éducation stricte : " ma mère est une femme très puissante. Elle sait comment elle veut que les choses soient faites, et si vous ne le faites pas à sa façon, vous êtes dans le pétrin". Biographie Sa motivation peut venir de sa connaissance de la vraie pauvreté. Elle a vécu avec sa grand-mère jusqu'à l'âge de neuf ans, alors que ses parents étaient à l'étranger pour suivre leur scolarité. "Ils sont partis pendant près d'une décennie avant que je ne les voie et ne les connaisse vraiment. J'ai fait tout ce qu'une fille du village aurait fait, aller chercher de l'eau, aller à la ferme avec ma grand-mère, toutes les corvées, j'ai vu ce que signifiait la pauvreté, être pauvre au premier degré", a-t-elle confessé à la BBC en 2012. Lire aussi : Son expérience d'adolescente pendant la guerre civile du Biafra de 1967-1970 a cristallisé cela. Ses parents Igbo ont perdu toutes leurs économies pendant le conflit car son père, un professeur renommé, était un brigadier dans les forces biafraises. "Je peux supporter les difficultés. Je peux dormir sur le sol froid à tout moment", dit-elle. Mais toujours prompte à rire dans les interviews, elle a ajouté : "je peux aussi dormir sur un lit de plumes". Cette détermination et cette indépendance l'ont aidée à entreprendre d'autres réformes au Nigeria, comme sa décision de révéler le montant des fonds alloués mensuellement aux autorités locales pour des projets tels que la construction de routes et le fonctionnement d'écoles et de cliniques rurales. L'économiste Pat Utomi a souligné que les Nigérians n'avaient pas réalisé combien les administrateurs régionaux recevaient. "Mais elle a eu l'idée de publier les chiffres et a embarrassé beaucoup de gens", dit le professeur Utomi. Elle a également mis en place un système qui a permis de retirer des milliers de faux travailleurs et de faux retraités de la liste de paie du gouvernement. A regarder : Mais lorsque le gouvernement a décidé de supprimer une subvention au carburant en 2012, les choses ne se sont pas bien passées. Mme Okonjo-Iweala a indiqué que cette subvention n'était pas viable car elle coûtait 8 milliards de dollars (4 380 milliards FCFA) par an et encourageait la corruption. Cependant, le gouvernement a été forcé de faire marche arrière après des manifestations nationales - la subvention n'a été supprimée qu'au début de l'année, le gouvernement ayant promis de maintenir le prix plafonné. Et certains pensent que si ses réformes au Nigeria ont été bonnes, elles n'ont pas duré longtemps. "Comme la gestion d'un foyer" Mais l'activiste nigériane Josephine Effa-Chukwuma estime que la carrière de Mme Okonjo-Iweala est d'autant plus impressionnante que les femmes sont peu respectées au Nigeria. "Elle a rendu les femmes fières qu'une femme dans un pays patriarcal et misogyne comme le Nigéria puisse se défendre et obtenir des résultats honorables, contrairement à ce que pensaient ses détracteurs", avoue-t-elle à la BBC. "Elle était honnête, transparente et responsable - des vertus que l'on ne trouve pas souvent chez les fonctionnaires au Nigeria", dit-elle. L'économiste, qui siège également au conseil d'administration de Twitter, en tant que présidente de l'alliance pour le vaccin Gavi et en tant qu'envoyée spéciale pour la lutte contre le virus Covid-19 de l'Organisation mondiale de la santé, a déjà plaisanté en disant que les femmes semblent moins corrompues. "Les femmes ont tendance à être plus honnêtes, plus directes, plus concentrées sur leur travail et à y apporter moins d'ego. Je ne sais pas si c'est un instinct féminin, mais gérer une économie est parfois comme gérer un ménage", a-t-elle confié à l'Independent en 2006. Et les femmes sont également à son programme à l'OMC. Lire aussi : Dans sa candidature, elle a déclaré : "elle devrait également relever le défi de faciliter une plus grande participation des femmes au commerce international, en particulier dans les pays en développement, où des efforts accrus devraient être faits pour inclure les entreprises détenues par des femmes dans le secteur formel". Mme Effa-Chukwuma pense que tout cela est de bon augure pour l'OMC : "nous lui faisons confiance pour tenir ses promesses et faire en sorte que les pays en développement bénéficient du commerce international". Regarder :
https://www.bbc.com/afrique/region-55962433
2health
Coronavirus : "un milliard de personnes pourraient être infectées"
Un milliard de personnes pourraient être infectées par le coronavirus à travers le monde si les pays les plus vulnérables ne reçoivent pas une aide urgente, a averti une organisation caritative. Le Comité international de secours (IRC) a déclaré que l'aide financière et humanitaire était nécessaire pour ralentir la propagation du virus dans le monde. L'IRC a affirmé que les "pays fragiles" tels que l'Afghanistan et la Syrie avaient besoin d'un "financement urgent" pour éviter une épidémie majeure. "Il reste peu de temps pour mettre en place une réponse efficace", a averti l'organisation. Il y a eu plus de trois millions de cas confirmés de Covid-19 dans le monde, avec plus de 200 000 décès, selon l'Université Johns Hopkins aux États-Unis. Le rapport de l'IRC, qui se fonde sur des données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Imperial College de Londres, estime qu'il pourrait y avoir entre 500 millions et un milliard d'infections. Il indique également qu'il pourrait y avoir plus de trois millions de décès dans des dizaines de pays instables et touchés par des conflits. "Ces chiffres devraient servir de signaux d'alarme", a déclaré le chef de l'IRC, David Miliband. "Le poids total, dévastateur et disproportionné de cette pandémie n'a pas encore été ressenti dans les pays les plus fragiles et les plus déchirés par la guerre", a-t-il ajouté. "La solution est que les donateurs mettent d'urgence en place un financement pour soutenir les efforts déployés en première ligne. "Les gouvernements doivent travailler ensemble pour éliminer tout obstacle à l'aide humanitaire". Le groupe basé aux États-Unis, qui tente de riposter aux crises humanitaires dans le monde entier, a déclaré que des facteurs tels que la taille des ménages, la densité de la population, les failles dans les systèmes de santé et les conflits préexistants pourraient tous augmenter le risque de voir apparaître des épidémies majeures. De nombreux pays en développement ont un faible taux officiel d'infection ou de mortalité, mais les chiffres réels seraient beaucoup plus élevés. Caroline Seguin, qui gère des programmes au Yémen pour l'ONG Médecins sans frontières (MSF), a déclaré que l'organisation estimait que des personnes y mouraient déjà de la maladie de Covid 19, mais pas dans les hôpitaux. "Nous sommes convaincus qu'il y a une contamination communautaire en cours mais la capacité de dépistage est très, très faible", a-t-elle déclaré à la BBC. Mme Seguin a dit que le Yémen, qui est mentionné dans le rapport du CRI comme étant particulièrement vulnérable au coronavirus, a système de santé encore plus affaibli par les récentes épidémies de choléra et de rougeole. "Le système de santé s'effondre... et il est certain que le ministère de la santé n'est pas en mesure de faire face à cette maladie", a-t-elle déclaré. Un problème majeur auquel sont confrontés les pays instables ou en développement, est le manque d'équipements médicaux appropriés pour traiter les patients atteints de Covid-19. En Afghanistan et au Pakistan, il y a moins de dix respirateurs pour un million de personnes. Au Nigéria, ce chiffre est encore plus alarmant avec 0,8 ventilateur par million. Pour situer le contexte, l'Italie, qui a l'un des taux de mortalité dus au virus les plus élevés au monde, disposait de 80 d'appareils respiratoires pour un million de personnes au début de la crise.
Coronavirus : "un milliard de personnes pourraient être infectées" Un milliard de personnes pourraient être infectées par le coronavirus à travers le monde si les pays les plus vulnérables ne reçoivent pas une aide urgente, a averti une organisation caritative. Le Comité international de secours (IRC) a déclaré que l'aide financière et humanitaire était nécessaire pour ralentir la propagation du virus dans le monde. L'IRC a affirmé que les "pays fragiles" tels que l'Afghanistan et la Syrie avaient besoin d'un "financement urgent" pour éviter une épidémie majeure. "Il reste peu de temps pour mettre en place une réponse efficace", a averti l'organisation. Il y a eu plus de trois millions de cas confirmés de Covid-19 dans le monde, avec plus de 200 000 décès, selon l'Université Johns Hopkins aux États-Unis. Le rapport de l'IRC, qui se fonde sur des données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Imperial College de Londres, estime qu'il pourrait y avoir entre 500 millions et un milliard d'infections. Il indique également qu'il pourrait y avoir plus de trois millions de décès dans des dizaines de pays instables et touchés par des conflits. "Ces chiffres devraient servir de signaux d'alarme", a déclaré le chef de l'IRC, David Miliband. "Le poids total, dévastateur et disproportionné de cette pandémie n'a pas encore été ressenti dans les pays les plus fragiles et les plus déchirés par la guerre", a-t-il ajouté. "La solution est que les donateurs mettent d'urgence en place un financement pour soutenir les efforts déployés en première ligne. "Les gouvernements doivent travailler ensemble pour éliminer tout obstacle à l'aide humanitaire". Le groupe basé aux États-Unis, qui tente de riposter aux crises humanitaires dans le monde entier, a déclaré que des facteurs tels que la taille des ménages, la densité de la population, les failles dans les systèmes de santé et les conflits préexistants pourraient tous augmenter le risque de voir apparaître des épidémies majeures. De nombreux pays en développement ont un faible taux officiel d'infection ou de mortalité, mais les chiffres réels seraient beaucoup plus élevés. Caroline Seguin, qui gère des programmes au Yémen pour l'ONG Médecins sans frontières (MSF), a déclaré que l'organisation estimait que des personnes y mouraient déjà de la maladie de Covid 19, mais pas dans les hôpitaux. "Nous sommes convaincus qu'il y a une contamination communautaire en cours mais la capacité de dépistage est très, très faible", a-t-elle déclaré à la BBC. Mme Seguin a dit que le Yémen, qui est mentionné dans le rapport du CRI comme étant particulièrement vulnérable au coronavirus, a système de santé encore plus affaibli par les récentes épidémies de choléra et de rougeole. "Le système de santé s'effondre... et il est certain que le ministère de la santé n'est pas en mesure de faire face à cette maladie", a-t-elle déclaré. Un problème majeur auquel sont confrontés les pays instables ou en développement, est le manque d'équipements médicaux appropriés pour traiter les patients atteints de Covid-19. En Afghanistan et au Pakistan, il y a moins de dix respirateurs pour un million de personnes. Au Nigéria, ce chiffre est encore plus alarmant avec 0,8 ventilateur par million. Pour situer le contexte, l'Italie, qui a l'un des taux de mortalité dus au virus les plus élevés au monde, disposait de 80 d'appareils respiratoires pour un million de personnes au début de la crise.
https://www.bbc.com/afrique/region-52479396
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Comment la peste noire d'il y a 700 ans affecte votre santé aujourd'hui
Par James Gallagher\nCorrespondant santé et sciences La dévastation de la pandémie de peste a laissé une marque génétique si incroyable sur l'humanité qu'elle affecte encore notre santé près de 700 ans plus tard. Jusqu'à la moitié des personnes sont mortes lorsque la peste noire a balayé l'Europe au milieu des années 1300. Une étude pionnière analysant l'ADN de squelettes vieux de plusieurs siècles a permis de découvrir des mutations qui ont aidé les gens à survivre à la peste. Mais ces mêmes mutations sont liées à des maladies auto-immunes qui touchent les gens aujourd'hui. La peste noire est l'un des moments les plus importants, les plus meurtriers et les plus sombres de l'histoire de l'humanité. On estime que jusqu'à 200 millions de personnes sont mortes. Les chercheurs ont pensé qu'un événement d'une telle ampleur avait dû influencer l'évolution de l'humanité. Ils ont analysé l'ADN prélevé sur les dents de 206 squelettes anciens et ont pu dater précisément les restes humains avant, pendant ou après la peste noire. L'analyse a porté sur des os provenant des fosses de peste d'East Smithfield, utilisées pour les enterrements collectifs à Londres, et sur d'autres échantillons provenant du Danemark. La découverte la plus marquante, publiée dans la revue Nature, concerne les mutations d'un gène appelé ERAP2. Si vous aviez les bonnes mutations, vous aviez 40 % de chances de plus de survivre à la peste. "C'est énorme, c'est un effet énorme, c'est une surprise de trouver quelque chose comme ça dans le génome humain", m'a dit le professeur Luis Barreiro, de l'université de Chicago. Le rôle du gène est de fabriquer les protéines qui découpent les microbes envahisseurs et de montrer les fragments au système immunitaire, le préparant ainsi à reconnaître et à neutraliser plus efficacement l'ennemi. Le gène existe en différentes versions - celles qui fonctionnent bien et celles qui ne font rien - et vous recevez une copie de chaque parent. Ainsi, les plus chanceux, qui avaient le plus de chances de survivre, ont hérité de papa et maman une version à haut rendement. Et les survivants ont eu des enfants et ont donc transmis ces mutations utiles, qui sont soudainement devenues beaucoup plus courantes. "C'est énorme de voir un changement de 10 % sur deux ou trois générations, c'est l'événement de sélection le plus fort chez l'homme à ce jour", m'a dit le professeur Hendrik Poinar, généticien évolutionniste de l'université McMaster. Les résultats ont été confirmés par des expériences modernes utilisant la bactérie de la peste - Yersinia pestis. Les échantillons de sang des personnes présentant les mutations utiles étaient plus à même de résister à l'infection que les autres. "C'est comme si l'on observait la peste noire dans une boîte de Pétri, c'est très révélateur", a déclaré le professeur Poinar. Aujourd'hui encore, ces mutations résistantes à la peste sont plus fréquentes qu'avant la peste noire. Le problème, c'est qu'elles ont été associées à des maladies auto-immunes telles que la maladie inflammatoire de l'intestin (maladie de Crohn) - ce qui a permis à vos ancêtres de rester en vie il y a 700 ans pourrait nuire à votre santé aujourd'hui. D'autres forces historiques sur notre ADN ont un héritage que nous ressentons. Environ 1 à 4 % de l'ADN de l'homme moderne provient de l'accouplement de nos ancêtres avec les Néandertaliens et cet héritage affecte notre capacité à réagir aux maladies, dont la Covid. "Ces cicatrices du passé ont donc encore un impact sur notre sensibilité aux maladies aujourd'hui, d'une manière tout à fait remarquable", explique le professeur Barreiro. Le professeur Barreiro précise que l'avantage de 40 % en termes de survie était "le plus fort effet sélectif jamais estimé chez l'homme". Cela semble éclipser l'avantage des mutations de résistance au VIH ou celles qui aident à digérer le lait - bien qu'il prévienne que les comparaisons directes sont délicates. La pandémie de Covid ne laissera cependant pas un héritage similaire. L'évolution fonctionne grâce à votre capacité à vous reproduire et à transmettre vos gènes. La pandémie de Covid tue principalement les personnes âgées qui ont déjà dépassé le stade de la procréation. C'est la capacité de la peste à tuer à tous les âges et en si grand nombre qui lui a permis d'avoir un impact aussi durable.
Comment la peste noire d'il y a 700 ans affecte votre santé aujourd'hui Par James Gallagher\nCorrespondant santé et sciences La dévastation de la pandémie de peste a laissé une marque génétique si incroyable sur l'humanité qu'elle affecte encore notre santé près de 700 ans plus tard. Jusqu'à la moitié des personnes sont mortes lorsque la peste noire a balayé l'Europe au milieu des années 1300. Une étude pionnière analysant l'ADN de squelettes vieux de plusieurs siècles a permis de découvrir des mutations qui ont aidé les gens à survivre à la peste. Mais ces mêmes mutations sont liées à des maladies auto-immunes qui touchent les gens aujourd'hui. La peste noire est l'un des moments les plus importants, les plus meurtriers et les plus sombres de l'histoire de l'humanité. On estime que jusqu'à 200 millions de personnes sont mortes. Les chercheurs ont pensé qu'un événement d'une telle ampleur avait dû influencer l'évolution de l'humanité. Ils ont analysé l'ADN prélevé sur les dents de 206 squelettes anciens et ont pu dater précisément les restes humains avant, pendant ou après la peste noire. L'analyse a porté sur des os provenant des fosses de peste d'East Smithfield, utilisées pour les enterrements collectifs à Londres, et sur d'autres échantillons provenant du Danemark. La découverte la plus marquante, publiée dans la revue Nature, concerne les mutations d'un gène appelé ERAP2. Si vous aviez les bonnes mutations, vous aviez 40 % de chances de plus de survivre à la peste. "C'est énorme, c'est un effet énorme, c'est une surprise de trouver quelque chose comme ça dans le génome humain", m'a dit le professeur Luis Barreiro, de l'université de Chicago. Le rôle du gène est de fabriquer les protéines qui découpent les microbes envahisseurs et de montrer les fragments au système immunitaire, le préparant ainsi à reconnaître et à neutraliser plus efficacement l'ennemi. Le gène existe en différentes versions - celles qui fonctionnent bien et celles qui ne font rien - et vous recevez une copie de chaque parent. Ainsi, les plus chanceux, qui avaient le plus de chances de survivre, ont hérité de papa et maman une version à haut rendement. Et les survivants ont eu des enfants et ont donc transmis ces mutations utiles, qui sont soudainement devenues beaucoup plus courantes. "C'est énorme de voir un changement de 10 % sur deux ou trois générations, c'est l'événement de sélection le plus fort chez l'homme à ce jour", m'a dit le professeur Hendrik Poinar, généticien évolutionniste de l'université McMaster. Les résultats ont été confirmés par des expériences modernes utilisant la bactérie de la peste - Yersinia pestis. Les échantillons de sang des personnes présentant les mutations utiles étaient plus à même de résister à l'infection que les autres. "C'est comme si l'on observait la peste noire dans une boîte de Pétri, c'est très révélateur", a déclaré le professeur Poinar. Aujourd'hui encore, ces mutations résistantes à la peste sont plus fréquentes qu'avant la peste noire. Le problème, c'est qu'elles ont été associées à des maladies auto-immunes telles que la maladie inflammatoire de l'intestin (maladie de Crohn) - ce qui a permis à vos ancêtres de rester en vie il y a 700 ans pourrait nuire à votre santé aujourd'hui. D'autres forces historiques sur notre ADN ont un héritage que nous ressentons. Environ 1 à 4 % de l'ADN de l'homme moderne provient de l'accouplement de nos ancêtres avec les Néandertaliens et cet héritage affecte notre capacité à réagir aux maladies, dont la Covid. "Ces cicatrices du passé ont donc encore un impact sur notre sensibilité aux maladies aujourd'hui, d'une manière tout à fait remarquable", explique le professeur Barreiro. Le professeur Barreiro précise que l'avantage de 40 % en termes de survie était "le plus fort effet sélectif jamais estimé chez l'homme". Cela semble éclipser l'avantage des mutations de résistance au VIH ou celles qui aident à digérer le lait - bien qu'il prévienne que les comparaisons directes sont délicates. La pandémie de Covid ne laissera cependant pas un héritage similaire. L'évolution fonctionne grâce à votre capacité à vous reproduire et à transmettre vos gènes. La pandémie de Covid tue principalement les personnes âgées qui ont déjà dépassé le stade de la procréation. C'est la capacité de la peste à tuer à tous les âges et en si grand nombre qui lui a permis d'avoir un impact aussi durable.
https://www.bbc.com/afrique/articles/c2j0p1p1y85o
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Serrures numériques: quand simplicité rime avec doutes sur la sécurité
Pour Candace Nelson, le fait d'avoir découvert les serrures intelligentes grâce à une amie "a vraiment changé la donne". Les personnes comme elle, qui vivent avec un trouble obsessionnel-compulsif (TOC), ressentent souvent le besoin d'effectuer continuellement des routines comme se laver les mains, compter des objets ou vérifier qu'une porte est bien fermée. "Plusieurs fois, j'ai voulu me rendre au travail et je ne me souvenais pas si j'avais fermé la porte à clé, alors je me retournais chez moi", dit-elle. À d'autres occasions, elle a conduit pendant une heure avant de faire demi-tour. "Mon cerveau ne s'arrêtait pas de surchauffer tant que je n'étais pas sûre", explique Mlle Nelson, qui travaille pour les scouts de Charleston, en Virginie occidentale. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Mais en septembre, elle a installé une serrure numérique sur sa porte qu'elle peut surveiller depuis son smartphone. "Le fait de pouvoir simplement regarder mon téléphone et de ressentir ce sentiment de confort m'aide vraiment à me mettre à l'aise", dit-elle. Les serrures intelligentes comme Kevo de Kwikset ont commencé à apparaître en 2013. Grâce à Kevo, votre smartphone transmet la clé par Bluetooth depuis votre poche, puis vous touchez le verrou pour l'ouvrir. Le bluetooth consomme moins d'énergie que le wi-fi, mais offre moins de fonctionnalités. Pour offrir plus de possibilités, les programmes August et Encode de Yale et Schlage, lancés en 2018 et 2019, proposent également le wi-fi. Le wi-fi vous permet de surveiller et de contrôler la serrure lorsque vous êtes loin de chez vous, et de voir le visage de votre livreur Amazon qui veut entrer. La connexion wi-fi permet également à votre serrure de parler à Alexa ou Siri, d'allumer vos lumières et de régler le thermostat lorsque vous rentrez chez vous. L'équivalent électronique d'un chien qui va chercher vos pantoufles. L'utilisation d'un smartphone comme clé est devenue particulièrement populaire pour les hôtes d'AirBnB, et la plateforme de location a un partenariat avec Yale. Selon le cabinet d'études de marché Statista, le marché mondial des serrures intelligentes devrait atteindre 4,4 milliards de dollars (2 383,3 milliards de Fcfa) en 2027, soit dix fois plus qu'en 2016 (420 millions de dollars). Les clés pour smartphones gagnent également en popularité en Asie. Tracy Tsai, vice-présidente de la société d'études de marché Gartner pour les maisons connectées, basée à Taïwan, souligne que les gens sont déjà heureux d'utiliser leur smartphone pour faire leurs achats, et que l'utiliser comme clé est donc un petit pas. Lire aussi : Mais certains analystes s'inquiètent de la croissance rapide du marché et se demandent si les serrures sont suffisamment sûres. En tant que chercheur principal en sécurité chez Tripwire, une entreprise de logiciels de gestion des risques, Craig Young a testé de nombreuses serrures intelligentes. Il affirme qu'il ne serait pas à l'aise d'avoir une serrure intelligente chez lui. M. Young pense que certains fabricants n'investissent pas suffisamment dans la recherche sur les défauts dans leurs systèmes. "Je pense qu'il arrive souvent que des organisations essaient de réinventer la roue pour certains des composants fondamentaux... et qu'elles n'ont pas l'expertise nécessaire pour le faire en toute sécurité." Il y a le risque que la serrure soit ouverte par un pirate informatique, mais M. Young est également préoccupé par la fiabilité. "Tant que je n'aurai pas vu de meilleures preuves de fiabilité de fonctionnement des services qui font fonctionner les systèmes, ainsi que pour les composants individuels de ces serrures, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de faire reposer votre sécurité personnelle sur celles-ci", dit-il. Un autre défi pour les fabricants a été de prolonger la durée de vie des batteries, actuellement d'environ six mois pour les serrures utilisant le wi-fi. "Le Wi-fi est très difficile. C'est un peu le Saint Graal des dispositifs de l'Internet des objets", déclare Rob Martens, directeur de la conception chez Allegion, qui fabrique les serrures Schlage. "Le plus grand défi est de créer un produit qui ne vide pas la batterie", convient Jeff Pouliot, du fabricant de serrures intelligentes Lockly de Minneapolis. Une solution consiste à laisser les serrures économiser l'énergie en mode veille, puis à vérifier toutes les quelques secondes si elles doivent rester connectées au wi-fi. Les serrures se réveillent assez rapidement pour que l'utilisateur ne remarque aucun retard, mais la connexion wi-fi intermittente permet d'économiser beaucoup d'énergie. Il peut également être difficile d'installer des serrures intelligentes. Yale Locks dispose d'un dispositif de mise à niveau qui s'adapte sur un pêne dormant existant à l'aide de quelques vis. Ce dispositif est utile si vous êtes dans un logement loué, mais les types de serrures posent problème. En Asie et aux États-Unis, elles sont assez standard, mais au Royaume-Uni, les maisons peuvent être très vieilles et originales. "Je suis un peu une geek des portes maintenant", confie Kate Clark, directrice générale du groupe ASSA ABLOY de Stockholm, qui fabrique les serrures de Yale, basée à Londres. Dans les régions d'Asie du Sud-Est en pleine expansion, comme le Viet Nam et l'Indonésie, les maisons de vacances et les serrures intelligentes sont populaires, mais les connexions Internet peuvent être difficiles. Une solution consiste à se passer complètement de connexion à l'internet. Un serveur peut utiliser un algorithme pour vous donner un code qu'une serrure peut reconnaître sans être connectée au réseau, explique Cherry Lim, de l'entreprise Igloohome, basée à Singapour, qui fabrique un dispositif utilisant ce principe. "La serrure sait que ce code fonctionne de 3h30 à 5h50", dit-elle. Les fabricants de serrures réalisent maintenant qu'ils doivent concevoir pour deux types d'utilisateurs très différents, dit M. Martens. Certains veulent une "expérience de commande et de contrôle actifs" en utilisant Siri ou Alexa. Mais d'autres souhaitent que les serrures "fassent de manière autonome ce que vous voulez qu'elles fassent et fonctionnent en arrière-plan, de sorte qu'elles apportent une valeur ajoutée en supprimant la complexité dans votre vie", dit-il. Si nous avions l'habitude de penser aux serrures comme un moyen d'empêcher tout le monde d'entrer, les serrures wi-fi deviennent plutôt des dispositifs permettant d'enfermer les mauvaises personnes dehors tout en laissant entrer votre femme de ménage, votre mère ou votre livreur. Ils peuvent aussi avoir des utilisations inattendues, explique Candace Nelson. Une de ses amies a rompu avec son petit ami, et au lieu de changer ses serrures, elle l'a simplement retiré de ses utilisateurs de clés autorisés.
Serrures numériques: quand simplicité rime avec doutes sur la sécurité Pour Candace Nelson, le fait d'avoir découvert les serrures intelligentes grâce à une amie "a vraiment changé la donne". Les personnes comme elle, qui vivent avec un trouble obsessionnel-compulsif (TOC), ressentent souvent le besoin d'effectuer continuellement des routines comme se laver les mains, compter des objets ou vérifier qu'une porte est bien fermée. "Plusieurs fois, j'ai voulu me rendre au travail et je ne me souvenais pas si j'avais fermé la porte à clé, alors je me retournais chez moi", dit-elle. À d'autres occasions, elle a conduit pendant une heure avant de faire demi-tour. "Mon cerveau ne s'arrêtait pas de surchauffer tant que je n'étais pas sûre", explique Mlle Nelson, qui travaille pour les scouts de Charleston, en Virginie occidentale. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Mais en septembre, elle a installé une serrure numérique sur sa porte qu'elle peut surveiller depuis son smartphone. "Le fait de pouvoir simplement regarder mon téléphone et de ressentir ce sentiment de confort m'aide vraiment à me mettre à l'aise", dit-elle. Les serrures intelligentes comme Kevo de Kwikset ont commencé à apparaître en 2013. Grâce à Kevo, votre smartphone transmet la clé par Bluetooth depuis votre poche, puis vous touchez le verrou pour l'ouvrir. Le bluetooth consomme moins d'énergie que le wi-fi, mais offre moins de fonctionnalités. Pour offrir plus de possibilités, les programmes August et Encode de Yale et Schlage, lancés en 2018 et 2019, proposent également le wi-fi. Le wi-fi vous permet de surveiller et de contrôler la serrure lorsque vous êtes loin de chez vous, et de voir le visage de votre livreur Amazon qui veut entrer. La connexion wi-fi permet également à votre serrure de parler à Alexa ou Siri, d'allumer vos lumières et de régler le thermostat lorsque vous rentrez chez vous. L'équivalent électronique d'un chien qui va chercher vos pantoufles. L'utilisation d'un smartphone comme clé est devenue particulièrement populaire pour les hôtes d'AirBnB, et la plateforme de location a un partenariat avec Yale. Selon le cabinet d'études de marché Statista, le marché mondial des serrures intelligentes devrait atteindre 4,4 milliards de dollars (2 383,3 milliards de Fcfa) en 2027, soit dix fois plus qu'en 2016 (420 millions de dollars). Les clés pour smartphones gagnent également en popularité en Asie. Tracy Tsai, vice-présidente de la société d'études de marché Gartner pour les maisons connectées, basée à Taïwan, souligne que les gens sont déjà heureux d'utiliser leur smartphone pour faire leurs achats, et que l'utiliser comme clé est donc un petit pas. Lire aussi : Mais certains analystes s'inquiètent de la croissance rapide du marché et se demandent si les serrures sont suffisamment sûres. En tant que chercheur principal en sécurité chez Tripwire, une entreprise de logiciels de gestion des risques, Craig Young a testé de nombreuses serrures intelligentes. Il affirme qu'il ne serait pas à l'aise d'avoir une serrure intelligente chez lui. M. Young pense que certains fabricants n'investissent pas suffisamment dans la recherche sur les défauts dans leurs systèmes. "Je pense qu'il arrive souvent que des organisations essaient de réinventer la roue pour certains des composants fondamentaux... et qu'elles n'ont pas l'expertise nécessaire pour le faire en toute sécurité." Il y a le risque que la serrure soit ouverte par un pirate informatique, mais M. Young est également préoccupé par la fiabilité. "Tant que je n'aurai pas vu de meilleures preuves de fiabilité de fonctionnement des services qui font fonctionner les systèmes, ainsi que pour les composants individuels de ces serrures, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de faire reposer votre sécurité personnelle sur celles-ci", dit-il. Un autre défi pour les fabricants a été de prolonger la durée de vie des batteries, actuellement d'environ six mois pour les serrures utilisant le wi-fi. "Le Wi-fi est très difficile. C'est un peu le Saint Graal des dispositifs de l'Internet des objets", déclare Rob Martens, directeur de la conception chez Allegion, qui fabrique les serrures Schlage. "Le plus grand défi est de créer un produit qui ne vide pas la batterie", convient Jeff Pouliot, du fabricant de serrures intelligentes Lockly de Minneapolis. Une solution consiste à laisser les serrures économiser l'énergie en mode veille, puis à vérifier toutes les quelques secondes si elles doivent rester connectées au wi-fi. Les serrures se réveillent assez rapidement pour que l'utilisateur ne remarque aucun retard, mais la connexion wi-fi intermittente permet d'économiser beaucoup d'énergie. Il peut également être difficile d'installer des serrures intelligentes. Yale Locks dispose d'un dispositif de mise à niveau qui s'adapte sur un pêne dormant existant à l'aide de quelques vis. Ce dispositif est utile si vous êtes dans un logement loué, mais les types de serrures posent problème. En Asie et aux États-Unis, elles sont assez standard, mais au Royaume-Uni, les maisons peuvent être très vieilles et originales. "Je suis un peu une geek des portes maintenant", confie Kate Clark, directrice générale du groupe ASSA ABLOY de Stockholm, qui fabrique les serrures de Yale, basée à Londres. Dans les régions d'Asie du Sud-Est en pleine expansion, comme le Viet Nam et l'Indonésie, les maisons de vacances et les serrures intelligentes sont populaires, mais les connexions Internet peuvent être difficiles. Une solution consiste à se passer complètement de connexion à l'internet. Un serveur peut utiliser un algorithme pour vous donner un code qu'une serrure peut reconnaître sans être connectée au réseau, explique Cherry Lim, de l'entreprise Igloohome, basée à Singapour, qui fabrique un dispositif utilisant ce principe. "La serrure sait que ce code fonctionne de 3h30 à 5h50", dit-elle. Les fabricants de serrures réalisent maintenant qu'ils doivent concevoir pour deux types d'utilisateurs très différents, dit M. Martens. Certains veulent une "expérience de commande et de contrôle actifs" en utilisant Siri ou Alexa. Mais d'autres souhaitent que les serrures "fassent de manière autonome ce que vous voulez qu'elles fassent et fonctionnent en arrière-plan, de sorte qu'elles apportent une valeur ajoutée en supprimant la complexité dans votre vie", dit-il. Si nous avions l'habitude de penser aux serrures comme un moyen d'empêcher tout le monde d'entrer, les serrures wi-fi deviennent plutôt des dispositifs permettant d'enfermer les mauvaises personnes dehors tout en laissant entrer votre femme de ménage, votre mère ou votre livreur. Ils peuvent aussi avoir des utilisations inattendues, explique Candace Nelson. Une de ses amies a rompu avec son petit ami, et au lieu de changer ses serrures, elle l'a simplement retiré de ses utilisateurs de clés autorisés.
https://www.bbc.com/afrique/monde-55827821
5sports
Coach Dieynabou Diallo, celle qui entraîne des hommes et maîtrise 5 sports de combats
" Pas facile " pour une femme de former des hommes au métier de garde rapprochée. Au Sénégal, le coach Dieynabou Diallo est Maître de taekwondo et maîtrise quatre autres sports de combats. Elle rêve de former de futurs champions et veut que son nom soit cité un jour comme référence. Un reportage de Late Wodi Lawson.
Coach Dieynabou Diallo, celle qui entraîne des hommes et maîtrise 5 sports de combats " Pas facile " pour une femme de former des hommes au métier de garde rapprochée. Au Sénégal, le coach Dieynabou Diallo est Maître de taekwondo et maîtrise quatre autres sports de combats. Elle rêve de former de futurs champions et veut que son nom soit cité un jour comme référence. Un reportage de Late Wodi Lawson.
https://www.bbc.com/afrique/monde-56542058
2health
Coronavirus : Les essais de l'hydroxychloroquine vont redémarrer
Les essais du médicament antipaludéen controversé pris par le président américain Donald Trump pour tenter d'empêcher toute contamination du coronavirus vont reprendre. Les régulateurs britanniques affirment que l'hydroxychloroquine et un médicament similaire, la chloroquine, peuvent être administrés aux travailleurs de la santé dans le cadre d'une étude clinique visant à tester la théorie. Le recrutement pour l'essai COPCOV avait été interrompu en raison d'inquiétudes concernant les effets secondaires soulevés par d'autres recherches, qui ont depuis été discréditées. Ces travaux portaient sur le traitement du Covid-19. Ils ont conclu que le médicament n'était pas bénéfique et augmentait le risque d'irrégularité du rythme cardiaque et de décès. Cette publication a conduit l'OMS à suspendre ses essais de traitement des coronavirus par le médicament antipaludique. Des inquiétudes ont été soulevées à propos des données et certains auteurs de l'étude ont alors déclaré qu'ils ne pouvaient plus s'en tenir à leur publication dans The Lancet, car la société de soins de santé Surgisphere qui avait participé aux travaux n'autoriserait pas un examen indépendant. Le New England Journal of Medicine a rétracté un autre article qui contenait des données provenant de Surgisphere. Ce médicament bon marché et largement disponible est utilisé en toute sécurité depuis des années pour prévenir l'infection par le paludisme. Bien que des études suggèrent que l'hydroxychloroquine ne sauve pas la vie des personnes déjà atteintes de coronavirus, les chercheurs souhaitent continuer à explorer si elle peut prévenir les infections. Dans le cadre de l'essai COPCOV, de la chloroquine, de l'hydroxychloroquine ou un placebo seront administrés à plus de 40 000 travailleurs de la santé d'Europe, d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud. L'un des principaux chercheurs, le professeur Sir Nicholas White de l'université d'Oxford, a déclaré "L'hydroxychloroquine pourrait encore prévenir les infections, et cela doit être déterminé dans le cadre d'un essai contrôlé randomisé". Le co-enquêteur, le professeur Martin Llewelyn, de l'école de médecine de Brighton et du Sussex, a déclaré : "L'hydroxychloroquine pourrait encore prévenir les infections, et cela doit être déterminé dans le cadre d'un essai contrôlé randomisé." Bien que les taux de coronavirus soient faibles à l'heure actuelle au Royaume-Uni, les travailleurs de la santé sont toujours affectés dans l'ensemble du NHS et une deuxième vague d'infection est largement attendue cet hiver. "Pour ce qui est de trouver une intervention qui pourrait protéger les travailleurs clés d'ici cet hiver, l'hydroxychloroquine est de loin la perspective la plus réaliste. La récente étude sur la prophylaxie post-exposition a confirmé son innocuité et a indiqué qu'elle pourrait être protectrice si elle était administrée en tant que prophylaxie pré-exposition. C'est ce que la COPCOV va découvrir". Entre-temps, il a été constaté que les médicaments anti-VIH lopinavir et ritonavir n'apportent aucun bénéfice clinique aux patients hospitalisés avec un coronavirus. Mais le même essai RECOVERY a récemment découvert qu'un stéroïde bon marché appelé dexaméthasone peut aider à sauver la vie de patients gravement atteints par le virus.
Coronavirus : Les essais de l'hydroxychloroquine vont redémarrer Les essais du médicament antipaludéen controversé pris par le président américain Donald Trump pour tenter d'empêcher toute contamination du coronavirus vont reprendre. Les régulateurs britanniques affirment que l'hydroxychloroquine et un médicament similaire, la chloroquine, peuvent être administrés aux travailleurs de la santé dans le cadre d'une étude clinique visant à tester la théorie. Le recrutement pour l'essai COPCOV avait été interrompu en raison d'inquiétudes concernant les effets secondaires soulevés par d'autres recherches, qui ont depuis été discréditées. Ces travaux portaient sur le traitement du Covid-19. Ils ont conclu que le médicament n'était pas bénéfique et augmentait le risque d'irrégularité du rythme cardiaque et de décès. Cette publication a conduit l'OMS à suspendre ses essais de traitement des coronavirus par le médicament antipaludique. Des inquiétudes ont été soulevées à propos des données et certains auteurs de l'étude ont alors déclaré qu'ils ne pouvaient plus s'en tenir à leur publication dans The Lancet, car la société de soins de santé Surgisphere qui avait participé aux travaux n'autoriserait pas un examen indépendant. Le New England Journal of Medicine a rétracté un autre article qui contenait des données provenant de Surgisphere. Ce médicament bon marché et largement disponible est utilisé en toute sécurité depuis des années pour prévenir l'infection par le paludisme. Bien que des études suggèrent que l'hydroxychloroquine ne sauve pas la vie des personnes déjà atteintes de coronavirus, les chercheurs souhaitent continuer à explorer si elle peut prévenir les infections. Dans le cadre de l'essai COPCOV, de la chloroquine, de l'hydroxychloroquine ou un placebo seront administrés à plus de 40 000 travailleurs de la santé d'Europe, d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud. L'un des principaux chercheurs, le professeur Sir Nicholas White de l'université d'Oxford, a déclaré "L'hydroxychloroquine pourrait encore prévenir les infections, et cela doit être déterminé dans le cadre d'un essai contrôlé randomisé". Le co-enquêteur, le professeur Martin Llewelyn, de l'école de médecine de Brighton et du Sussex, a déclaré : "L'hydroxychloroquine pourrait encore prévenir les infections, et cela doit être déterminé dans le cadre d'un essai contrôlé randomisé." Bien que les taux de coronavirus soient faibles à l'heure actuelle au Royaume-Uni, les travailleurs de la santé sont toujours affectés dans l'ensemble du NHS et une deuxième vague d'infection est largement attendue cet hiver. "Pour ce qui est de trouver une intervention qui pourrait protéger les travailleurs clés d'ici cet hiver, l'hydroxychloroquine est de loin la perspective la plus réaliste. La récente étude sur la prophylaxie post-exposition a confirmé son innocuité et a indiqué qu'elle pourrait être protectrice si elle était administrée en tant que prophylaxie pré-exposition. C'est ce que la COPCOV va découvrir". Entre-temps, il a été constaté que les médicaments anti-VIH lopinavir et ritonavir n'apportent aucun bénéfice clinique aux patients hospitalisés avec un coronavirus. Mais le même essai RECOVERY a récemment découvert qu'un stéroïde bon marché appelé dexaméthasone peut aider à sauver la vie de patients gravement atteints par le virus.
https://www.bbc.com/afrique/monde-53251621
3politics
Moussa Dadis Camara : l'ancien chef militaire est jugé pour la tuerie du 28 septembre en Guinée
Les avocats de l'ancien président guinéen, Moussa Dadis Camara, déclarent qu'il a été envoyé en prison avant son procès pour son rôle présumé dans le massacre d'un stade il y a 13 ans. Ses coaccusés seront également détenus jusqu'à la fin du procès, qui débute mercredi. Lire aussi : "C'est avec le cœur serré que nous avons assisté à cette injustice qui a consisté à embarquer nos six clients et à les conduire à la maison centrale où ils seront retenus sûrement tout le temps de la procèdure", s'est exprimé l'un des avocats sur BBC Afrique. L'ancien dirigeant militaire de la Guinée, Moussa Dadis Camara, est jugé pour son rôle présumé dans l'un des pires massacres du pays, qui a eu lieu il y a exactement 13 ans. Selon des témoins oculaires, des soldats ont tiré sur des manifestants lors d'un rassemblement contre la junte dans un stade de la capitale, Conakry. Dans le chaos qui a suivi, plus de 150 personnes ont été tuées. Plus de 100 femmes et jeunes filles ont également été violées. Le capitaine Camara, jugé avec 10 anciens fonctionnaires, a nié les accusations. Il veut "laver son nom qui a été traîné dans la boue", a déclaré son avocat à la BBC. Le capitaine Camara est accusé d'avoir assumé la responsabilité du commandement des soldats qui ont commis les crimes présumés. Le jour de la tuerie, les forces de sécurité auraient bloqué les sorties du stade pour tenter d'arrêter le rassemblement, avant d'ouvrir le feu. Certains manifestants ont été abattus ou attaqués à l'arme blanche, tandis que d'autres ont été piétinés. Le procès, longtemps retardé, sera le premier impliquant des violations des droits de l'homme de cette ampleur en Guinée, selon l'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch. L'attente a été difficile pour les victimes, mais elles se disent heureuses que le procès se poursuive. "Nous demandons justice, rien d'autre que la justice", a déclaré l'une des victimes de viol à la BBC. "J'ai été violée [et] agressée... par un soldat", a déclaré Anissa, qui n'est pas son vrai nom. "Je ne peux plus lever mon bras", a ajouté cette femme de 63 ans, ancienne membre d'un parti d'opposition. "J'ai eu l'omoplate cassée, le pied fendu, ils ont dû le recoudre. Mes hanches étaient fendues". Elle a déclaré qu'elle était encore marquée émotionnellement par ce qui lui était arrivé et qu'elle n'aimait pas retourner sur les lieux de son agression - le stade. "Même aujourd'hui, cela me fait peur. Ce sont les cicatrices qui reviennent. C'est le traumatisme qui revient. Alors je ne peux pas, je ne peux vraiment pas". Les victimes de viol sont souvent stigmatisées en Guinée. Cela pourrait expliquer pourquoi de nombreuses victimes d'agressions sexuelles dans le stade ne se sont pas manifestées. Le capitaine Camara, 58 ans, a pris le pouvoir en 2008 à la mort du président de longue date, Lansana Conté. Il a été évincé et a fui le pays peu de temps après les tueries de Conakry et après une tentative d'assassinat. Depuis lors, il vivait au Burkina Faso avant de rentrer en Guinée dimanche. Après le départ du capitaine Camara de Guinée, une enquête a été diligentée pour établir les faits entourant la tragédie - elle s'est déroulée de 2010 à 2017. Au cours de cette période, certains auteurs présumés ont été inculpés, dont le capitaine Camara. En 2018, un comité a ensuite été mis en place pour organiser le procès, mais des inquiétudes ont été soulevées quant au manque de progrès car il ne se réunissait pas régulièrement. C'est l'actuel chef de la junte militaire - le colonel Mamady Doumbouya - également arrivé au pouvoir après un coup d'État en 2021, qui a ordonné la tenue du procès en 2022.
Moussa Dadis Camara : l'ancien chef militaire est jugé pour la tuerie du 28 septembre en Guinée Les avocats de l'ancien président guinéen, Moussa Dadis Camara, déclarent qu'il a été envoyé en prison avant son procès pour son rôle présumé dans le massacre d'un stade il y a 13 ans. Ses coaccusés seront également détenus jusqu'à la fin du procès, qui débute mercredi. Lire aussi : "C'est avec le cœur serré que nous avons assisté à cette injustice qui a consisté à embarquer nos six clients et à les conduire à la maison centrale où ils seront retenus sûrement tout le temps de la procèdure", s'est exprimé l'un des avocats sur BBC Afrique. L'ancien dirigeant militaire de la Guinée, Moussa Dadis Camara, est jugé pour son rôle présumé dans l'un des pires massacres du pays, qui a eu lieu il y a exactement 13 ans. Selon des témoins oculaires, des soldats ont tiré sur des manifestants lors d'un rassemblement contre la junte dans un stade de la capitale, Conakry. Dans le chaos qui a suivi, plus de 150 personnes ont été tuées. Plus de 100 femmes et jeunes filles ont également été violées. Le capitaine Camara, jugé avec 10 anciens fonctionnaires, a nié les accusations. Il veut "laver son nom qui a été traîné dans la boue", a déclaré son avocat à la BBC. Le capitaine Camara est accusé d'avoir assumé la responsabilité du commandement des soldats qui ont commis les crimes présumés. Le jour de la tuerie, les forces de sécurité auraient bloqué les sorties du stade pour tenter d'arrêter le rassemblement, avant d'ouvrir le feu. Certains manifestants ont été abattus ou attaqués à l'arme blanche, tandis que d'autres ont été piétinés. Le procès, longtemps retardé, sera le premier impliquant des violations des droits de l'homme de cette ampleur en Guinée, selon l'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch. L'attente a été difficile pour les victimes, mais elles se disent heureuses que le procès se poursuive. "Nous demandons justice, rien d'autre que la justice", a déclaré l'une des victimes de viol à la BBC. "J'ai été violée [et] agressée... par un soldat", a déclaré Anissa, qui n'est pas son vrai nom. "Je ne peux plus lever mon bras", a ajouté cette femme de 63 ans, ancienne membre d'un parti d'opposition. "J'ai eu l'omoplate cassée, le pied fendu, ils ont dû le recoudre. Mes hanches étaient fendues". Elle a déclaré qu'elle était encore marquée émotionnellement par ce qui lui était arrivé et qu'elle n'aimait pas retourner sur les lieux de son agression - le stade. "Même aujourd'hui, cela me fait peur. Ce sont les cicatrices qui reviennent. C'est le traumatisme qui revient. Alors je ne peux pas, je ne peux vraiment pas". Les victimes de viol sont souvent stigmatisées en Guinée. Cela pourrait expliquer pourquoi de nombreuses victimes d'agressions sexuelles dans le stade ne se sont pas manifestées. Le capitaine Camara, 58 ans, a pris le pouvoir en 2008 à la mort du président de longue date, Lansana Conté. Il a été évincé et a fui le pays peu de temps après les tueries de Conakry et après une tentative d'assassinat. Depuis lors, il vivait au Burkina Faso avant de rentrer en Guinée dimanche. Après le départ du capitaine Camara de Guinée, une enquête a été diligentée pour établir les faits entourant la tragédie - elle s'est déroulée de 2010 à 2017. Au cours de cette période, certains auteurs présumés ont été inculpés, dont le capitaine Camara. En 2018, un comité a ensuite été mis en place pour organiser le procès, mais des inquiétudes ont été soulevées quant au manque de progrès car il ne se réunissait pas régulièrement. C'est l'actuel chef de la junte militaire - le colonel Mamady Doumbouya - également arrivé au pouvoir après un coup d'État en 2021, qui a ordonné la tenue du procès en 2022.
https://www.bbc.com/afrique/region-62994844
2health
Covid-19 : l'Ouganda dépiste tous ses députés
L'Ouganda a commencé jeudi un test collectif de ses 426 députés et du personnel de l'Assemblée nationale, selon une porte-parole du Parlement. Les députés ont réclamé ces tests en raison des fréquents contacts qu'exige leur mandat a affirmé la porte-parole, Helen Kawesa. Elle dément néanmoins des informations faisant état de l'hospitalisation d'un d'entre eux. Un député avait en effet affirmé sur Twitter que l'un de ses collègues avait été testé positif au coronavirus. Ouganda : la population solidaire du gouvernement face au Covid-19 L'Ouganda prépare un hôpital de campagne de 40 000 lits Une fois que les députés auront été dépistés, ce sera le tour du personnel du Parlement, a indiqué Helen Kawesa. L'Ouganda a officiellement recensé 0 mort pour 1051 cas, sans compter quelque 1500 chauffeurs routiers de pays voisins testés positifs, auxquels il a refusé l'accès à son territoire.
Covid-19 : l'Ouganda dépiste tous ses députés L'Ouganda a commencé jeudi un test collectif de ses 426 députés et du personnel de l'Assemblée nationale, selon une porte-parole du Parlement. Les députés ont réclamé ces tests en raison des fréquents contacts qu'exige leur mandat a affirmé la porte-parole, Helen Kawesa. Elle dément néanmoins des informations faisant état de l'hospitalisation d'un d'entre eux. Un député avait en effet affirmé sur Twitter que l'un de ses collègues avait été testé positif au coronavirus. Ouganda : la population solidaire du gouvernement face au Covid-19 L'Ouganda prépare un hôpital de campagne de 40 000 lits Une fois que les députés auront été dépistés, ce sera le tour du personnel du Parlement, a indiqué Helen Kawesa. L'Ouganda a officiellement recensé 0 mort pour 1051 cas, sans compter quelque 1500 chauffeurs routiers de pays voisins testés positifs, auxquels il a refusé l'accès à son territoire.
https://www.bbc.com/afrique/region-53440289
5sports
CAN 2019 : réitérer l’exploit de 2004 pour la Tunisie
Les Aigles de Carthage disputent cette année leur 19ème CAN, sur un total de 32 éditions. Depuis 1994, la Tunisie a participé à tous les rendez-vous de la compétition continentale. Depuis 2004, l'année de sa victoire, la Tunisie n'a plus dépassé les quarts de finale. Lire aussi : La diffusion du football menacée en Tunisie Tunisie | Sénégal : "un football de qualité" Classement FIFA : La Tunisie, numéro 1 du football africain Football : un match amical Tunisie-Turquie Quelques éléments sur cette sélection : Coach : Alain Giresse. Il a été aussi sélectionneur des équipes nationales du Sénégal, du Gabon et du Mali. Surnom de l'équipe nationale : Les Aigles de Carthage Participation à la CAN : 19ème participations à la CAN. Participation au Mondial : Cinq participations à la coupe du monde (2018, 2006, 2002, 1998 et 1978). Classement Fifa actuel : les Aigles de Carthage occupent la 25ème place - sur un total de 202 pays - du classement mondial Fifa du 14 juin 2019. Selon le classement africain Fifa de la même date, ils prennent la deuxième place - sur 54 pays. A retenir : Les Aigles de Carthage ont eu l'entraineur le plus âgé de la CAN 2017 : le Franco-Polonais Henryk Kasperczack (70 ans). Le défi de la Tunisie sera de dépasser les quarts de finale qui semblent avoir placé un plafond de verre sur la sélection depuis plus d'une dizaine d'années. Quelques joueurs de l'équipe Une défense solide construite autour de Yassine Meriah (Olympiakos, Grèce) et Ben Youssef (Kasimpasa, Turquie). Des talents offensifs comme Anice Badri (Espérance de Tunis), Youssef Msakni (KAS Eupen), Wahbi Khazri (AS Saint-Etienne), Ben Amor (Etoile sportive du sahel), Ali Maaloul (Al Ahly SC), Ben Mohamed (Espérance de Tunis), Eddine Khaoui (SM Caen) ou Ellyes Skhiri (Montpellier HSC).
CAN 2019 : réitérer l’exploit de 2004 pour la Tunisie Les Aigles de Carthage disputent cette année leur 19ème CAN, sur un total de 32 éditions. Depuis 1994, la Tunisie a participé à tous les rendez-vous de la compétition continentale. Depuis 2004, l'année de sa victoire, la Tunisie n'a plus dépassé les quarts de finale. Lire aussi : La diffusion du football menacée en Tunisie Tunisie | Sénégal : "un football de qualité" Classement FIFA : La Tunisie, numéro 1 du football africain Football : un match amical Tunisie-Turquie Quelques éléments sur cette sélection : Coach : Alain Giresse. Il a été aussi sélectionneur des équipes nationales du Sénégal, du Gabon et du Mali. Surnom de l'équipe nationale : Les Aigles de Carthage Participation à la CAN : 19ème participations à la CAN. Participation au Mondial : Cinq participations à la coupe du monde (2018, 2006, 2002, 1998 et 1978). Classement Fifa actuel : les Aigles de Carthage occupent la 25ème place - sur un total de 202 pays - du classement mondial Fifa du 14 juin 2019. Selon le classement africain Fifa de la même date, ils prennent la deuxième place - sur 54 pays. A retenir : Les Aigles de Carthage ont eu l'entraineur le plus âgé de la CAN 2017 : le Franco-Polonais Henryk Kasperczack (70 ans). Le défi de la Tunisie sera de dépasser les quarts de finale qui semblent avoir placé un plafond de verre sur la sélection depuis plus d'une dizaine d'années. Quelques joueurs de l'équipe Une défense solide construite autour de Yassine Meriah (Olympiakos, Grèce) et Ben Youssef (Kasimpasa, Turquie). Des talents offensifs comme Anice Badri (Espérance de Tunis), Youssef Msakni (KAS Eupen), Wahbi Khazri (AS Saint-Etienne), Ben Amor (Etoile sportive du sahel), Ali Maaloul (Al Ahly SC), Ben Mohamed (Espérance de Tunis), Eddine Khaoui (SM Caen) ou Ellyes Skhiri (Montpellier HSC).
https://www.bbc.com/afrique/sports-48526271
5sports
CAN 2019 : les Bafana Bafana éliminent les Pharaons d'Egypte
C'est sur le score de 1-0 que l'Afrique du Sud a battu l'Egypte à la CAN. Après avoir dominé le match avec plusieurs occasions ratées, c'est à la 85e minute que Thembinkosi Lorch marque le but de la victoire. L'Egypte tente de revenir au score. A deux reprises, les Bafana Bafana manquent de peu d'alourdir le score. Au bout de 90 minutes plus 4 minutes de temps additionnel, l'Afrique du Sud sort l'Egypte, pays organisateur. En quart de finale, l'Afrique du Sud rencontre le Nigeria tombeur du Cameroun, champion en titre.
CAN 2019 : les Bafana Bafana éliminent les Pharaons d'Egypte C'est sur le score de 1-0 que l'Afrique du Sud a battu l'Egypte à la CAN. Après avoir dominé le match avec plusieurs occasions ratées, c'est à la 85e minute que Thembinkosi Lorch marque le but de la victoire. L'Egypte tente de revenir au score. A deux reprises, les Bafana Bafana manquent de peu d'alourdir le score. Au bout de 90 minutes plus 4 minutes de temps additionnel, l'Afrique du Sud sort l'Egypte, pays organisateur. En quart de finale, l'Afrique du Sud rencontre le Nigeria tombeur du Cameroun, champion en titre.
https://www.bbc.com/afrique/region-48897499
0business
Méga-barrage de l'Ethiopie sur le Nil : Comment va-t-il se remplir ?
Les images satellites prises entre le 27 juin et le 12 juillet 2020 montrent une augmentation constante de la quantité d'eau retenue par le nouveau méga barrage, qui chevauche le Nil Bleu en Ethiopie. Cela a provoqué la colère de l'Égypte et du Soudan, les deux pays situés en aval du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd), car le calendrier de son remplissage doit encore être arrêté alors que les négociations sont dans l'impasse. Les médias d'État en Éthiopie ont fait marche arrière après des rapports qui laissaient entendre que le barrage était rempli délibérément. Mais tout cela donne la fausse impression que remplir le barrage serait comme remplir une baignoire - et que l'Éthiopie peut ouvrir et fermer un robinet à volonté. Lire aussi : Non. Le réservoir situé derrière le barrage se remplira naturellement pendant la saison des pluies en Éthiopie, qui commence en juin et dure jusqu'en septembre.Étant donné le stade d'avancement de la construction, "rien ne peut empêcher le réservoir de se remplir jusqu'au point bas du barrage", a déclaré à la BBC le Dr Kevin Wheeler, qui suit le projet Gerd depuis 2012. Un projet de construction dont le budget s'élève à 4 milliards de dollars. Depuis le début du processus en 2011, le barrage a été construit autour du Nil Bleu, qui continue de couler à travers l'énorme chantier. A regarder : Les constructeurs ont travaillé sur les vastes structures de chaque côté du fleuve sans aucun problème. Au milieu, pendant la saison sèche, le fleuve a été détourné par des ponceaux, ou des tuyaux, pour permettre la construction de cette section.Le bas de la section du milieu est maintenant terminé et la rivière coule actuellement par des canaux de dérivation au pied du mur.Comme l'impact de la saison des pluies commence à se faire sentir sur le site du barrage, la quantité d'eau qui peut passer par ces canaux sera bientôt inférieure à la quantité d'eau qui entre dans la région, ce qui signifie qu'elle remontera davantage et s'ajoutera au lac qui se trouvera derrière le barrage, explique le Dr Wheeler.Les autorités éthiopiennes peuvent fermer les vannes de certains canaux pour augmenter la quantité d'eau retenue, mais cela ne sera peut-être pas nécessaire, dit-il. La première année, le Gerd retiendra 4,9 milliards de mètres cubes d'eau, l'amenant jusqu'à la hauteur du point le plus bas du mur du barrage, ce qui permettra à l'Ethiopie de tester le premier ensemble de turbines. En moyenne, le débit annuel total du Nil bleu est de 49 milliards de mètres cubes. Pendant la saison sèche, le lac va se retirer un peu, ce qui permettra de construire le mur du barrage et, la deuxième année, il conservera encore 13,5 milliards de mètres cubes d'eau. Lire aussi: À ce moment-là, le niveau de l'eau devrait avoir atteint le deuxième ensemble de turbines, ce qui signifie que le débit de l'eau pourra être géré plus facilement. L'Éthiopie affirme qu'il faudra entre cinq et sept ans pour remplir le barrage jusqu'à sa capacité maximale de 74 milliards de mètres cubes pendant la saison des crues. A ce moment, le lac qui sera créé pourrait s'étendre sur quelque 250 km en amont. Entre chaque saison de crues suivantes, le réservoir descendra à 49,3 milliards de mètres cubes. L'Égypte, qui dépend presque entièrement du Nil pour ses besoins en eau, s'inquiète du fait que la plupart des années de remplissage, un volume spécifique n'est pas garanti. Et une fois la phase de remplissage terminée, l'Ethiopie hésite à se limiter à une quantité d'eau pré-établie à libérer car, une fois pleinement opérationnel, le barrage deviendra la plus grande centrale hydroélectrique d'Afrique. Les années de précipitations normales ou supérieures à la moyenne ne devraient pas poser de problème, mais l'Égypte est inquiètes quant à ce qui pourrait se passer lors de sécheresses prolongées qui pourraient durer plusieurs années.
Méga-barrage de l'Ethiopie sur le Nil : Comment va-t-il se remplir ? Les images satellites prises entre le 27 juin et le 12 juillet 2020 montrent une augmentation constante de la quantité d'eau retenue par le nouveau méga barrage, qui chevauche le Nil Bleu en Ethiopie. Cela a provoqué la colère de l'Égypte et du Soudan, les deux pays situés en aval du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd), car le calendrier de son remplissage doit encore être arrêté alors que les négociations sont dans l'impasse. Les médias d'État en Éthiopie ont fait marche arrière après des rapports qui laissaient entendre que le barrage était rempli délibérément. Mais tout cela donne la fausse impression que remplir le barrage serait comme remplir une baignoire - et que l'Éthiopie peut ouvrir et fermer un robinet à volonté. Lire aussi : Non. Le réservoir situé derrière le barrage se remplira naturellement pendant la saison des pluies en Éthiopie, qui commence en juin et dure jusqu'en septembre.Étant donné le stade d'avancement de la construction, "rien ne peut empêcher le réservoir de se remplir jusqu'au point bas du barrage", a déclaré à la BBC le Dr Kevin Wheeler, qui suit le projet Gerd depuis 2012. Un projet de construction dont le budget s'élève à 4 milliards de dollars. Depuis le début du processus en 2011, le barrage a été construit autour du Nil Bleu, qui continue de couler à travers l'énorme chantier. A regarder : Les constructeurs ont travaillé sur les vastes structures de chaque côté du fleuve sans aucun problème. Au milieu, pendant la saison sèche, le fleuve a été détourné par des ponceaux, ou des tuyaux, pour permettre la construction de cette section.Le bas de la section du milieu est maintenant terminé et la rivière coule actuellement par des canaux de dérivation au pied du mur.Comme l'impact de la saison des pluies commence à se faire sentir sur le site du barrage, la quantité d'eau qui peut passer par ces canaux sera bientôt inférieure à la quantité d'eau qui entre dans la région, ce qui signifie qu'elle remontera davantage et s'ajoutera au lac qui se trouvera derrière le barrage, explique le Dr Wheeler.Les autorités éthiopiennes peuvent fermer les vannes de certains canaux pour augmenter la quantité d'eau retenue, mais cela ne sera peut-être pas nécessaire, dit-il. La première année, le Gerd retiendra 4,9 milliards de mètres cubes d'eau, l'amenant jusqu'à la hauteur du point le plus bas du mur du barrage, ce qui permettra à l'Ethiopie de tester le premier ensemble de turbines. En moyenne, le débit annuel total du Nil bleu est de 49 milliards de mètres cubes. Pendant la saison sèche, le lac va se retirer un peu, ce qui permettra de construire le mur du barrage et, la deuxième année, il conservera encore 13,5 milliards de mètres cubes d'eau. Lire aussi: À ce moment-là, le niveau de l'eau devrait avoir atteint le deuxième ensemble de turbines, ce qui signifie que le débit de l'eau pourra être géré plus facilement. L'Éthiopie affirme qu'il faudra entre cinq et sept ans pour remplir le barrage jusqu'à sa capacité maximale de 74 milliards de mètres cubes pendant la saison des crues. A ce moment, le lac qui sera créé pourrait s'étendre sur quelque 250 km en amont. Entre chaque saison de crues suivantes, le réservoir descendra à 49,3 milliards de mètres cubes. L'Égypte, qui dépend presque entièrement du Nil pour ses besoins en eau, s'inquiète du fait que la plupart des années de remplissage, un volume spécifique n'est pas garanti. Et une fois la phase de remplissage terminée, l'Ethiopie hésite à se limiter à une quantité d'eau pré-établie à libérer car, une fois pleinement opérationnel, le barrage deviendra la plus grande centrale hydroélectrique d'Afrique. Les années de précipitations normales ou supérieures à la moyenne ne devraient pas poser de problème, mais l'Égypte est inquiètes quant à ce qui pourrait se passer lors de sécheresses prolongées qui pourraient durer plusieurs années.
https://www.bbc.com/afrique/region-53435458
2health
Covid-19 en Chine : Comment les médias d'État et la censure se sont attaqués au coronavirus
Au début de l'année, le gouvernement chinois était confronté à deux défis majeurs : une maladie inconnue qui menaçait de décimer sa population et une vague de voix en ligne qui racontait au monde ce qui se passait. Fin 2020, un coup d'œil sur les médias contrôlés par l'État chinois montre que les deux semblent être sous contrôle. Kerry Allen et Zhaoyin Feng, de la BBC, reviennent sur les censeurs digitaux du gouvernement du pays qui ont travaillé plus dur que jamais pour réprimer les informations négatives, sur les citoyens qui ont réussi à franchir la grande muraille de feu et sur la façon dont la machine de propagande a réécrit l'histoire. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Au début de l'année, il était clair que quelque chose d'inédit se produisait. Des milliers de messages d'indignation publique sont apparus sur les médias sociaux chinois, demandant si les gouvernements locaux couvraient un autre virus de type Sars-. Alors que les censeurs du gouvernement coupent régulièrement les messages antigouvernementaux sur des plateformes comme Sina Weibo, ils étaient d'un tel volume que beaucoup sont restés visibles. En effet, lors de catastrophes majeures, le gouvernement chinois fait souvent des pieds et des mains pour réagir, et les censeurs sont lents à agir. En janvier et février, de nombreux médias ont profité de l'occasion pour publier des enquêtes percutantes, qui ont été largement diffusées sur les médias sociaux. Plus tard, lorsque Pékin a mis en place une stratégie de propagande, ces informations ont été étouffées. Les reproches étaient dirigés dans toutes les directions. À la mi-janvier, le président chinois Xi Jinping est soudainement devenu une figure absente des médias chinois. Il n'a pas été vu en public, et les photos de lui ont disparu des premières pages des médias gouvernementaux traditionnels comme le Quotidien du peuple. On a émis l'hypothèse qu'il évitait, physiquement, d'être blâmé. En une semaine, cependant, les choses ont considérablement changé. Les hauts fonctionnaires ont commencé à avertir les gouvernements locaux qu'ils seraient "cloués à jamais au pilier de la honte historique" s'ils dissimulaient des informations sur des affaires dans leurs régions. Les médias chinois et les médias sociaux ont commencé à blâmer les dirigeants de Wuhan, des journaux comme Beijing News écrivant des commentaires inhabituellement critiques, en posant des questions : " pourquoi Wuhan n'a-t-il pas informé le public plus tôt ? " M. Xi est ensuite réapparu début février comme un pilier de confiance et de force au milieu de la reprise de la Chine. Au milieu de toute cette confusion, il est apparu clairement que la voix d'un homme avait été réduite au silence là où elle n'aurait pas dû l'être. Li Wenliang est devenu internationalement connu comme le médecin "dénonciateur" qui a tenté de mettre en garde ses collègues contre un virus de type Sars-. Le Dr Li est décédé le 7 février après avoir appris qu'il avait fait l'objet d'une enquête pour "trouble de l'ordre social" en "faisant de faux commentaires". Après sa mort, plus d'un million d'utilisateurs se sont adressés à Sina Weibo pour lui laisser des messages de soutien sur son profil, que beaucoup ont qualifié de "mur des lamentations" de la Chine. Cependant, les messages ont été périodiquement effacés, à la grande frustration des gens. Les internautes ont cependant trouvé des moyens créatifs de garder sa mémoire vivante en utilisant des émois, du code Morse et de l'écriture chinoise ancienne. Beaucoup ont également écrit des messages sur leur masque qu'ils ne peuvent pas dire en ligne. Une tendance est apparue à la fois sur Facebook et sur la célèbre messagerie mobile WeChat des utilisateurs écrivant les mots : "je ne peux pas comprendre ceci" sur leurs masques en réaction à la mort du Dr Li. Bien que les autorités aient depuis reconnu officiellement le Dr Li Wenliang comme un "martyr", plusieurs militants notables peuvent être rayés de l'histoire de Covid-19 du pays. Lors de l'épidémie de Wuhan, un certain nombre de journalistes citoyens ont eu un impact notable au niveau international, en contournant la "grande muraille de Chine" pour faire passer le message dans la ville. Il s'agit notamment de Chen Qiushi, Fang Bin et Zhang Zhan. Ils ont accumulé des centaines de milliers de vues sur YouTube pour des vidéos qui, selon eux, donnaient une image réelle de ce qui se passait à Wuhan. Mais cela a eu un coût. Le Comité pour la protection des journalistes note qu'à Wuhan, les autorités "ont arrêté plusieurs journalistes pour des reportages qui menaçaient le récit officiel de la réponse de Pékin". Le CPJ affirme que trois d'entre eux sont toujours en prison. Et étant donné que YouTube est bloqué en Chine, peu de gens dans le pays connaissent leur impact. Des questions ont également été soulevées quant à savoir si un journaliste qui a réapparu a fait partie d'une campagne de propagande à l'étranger. Li Zehua a disparu en février après avoir publié sur YouTube une vidéo disant qu'il était poursuivi dans sa voiture par la police. Il est resté sans nouvelles pendant deux mois, mais a ensuite posté une vidéo disant qu'il avait coopéré avec les autorités et avait été mis en quarantaine. Il n'a pas posté depuis, et beaucoup ont suggéré qu'il pourrait avoir été forcé de faire cette vidéo. Depuis mars, la Chine a voulu marquer son succès dans la lutte contre le coronavirus, mais il est particulièrement évident que les censeurs ont tenté d'éradiquer les preuves de mécontentement, notamment chez les jeunes. La Chine a souligné qu'elle voulait éviter un autre confinement de type Wuhan. Pourtant, comme le note le South China Morning Post, de nombreuses universités ont continué à mettre en place des "fermetures générales des campus". En août, de nombreux étudiants sont retournés dans une salle de classe physique pour la première fois. Mais des protestations ont éclaté sur les campus de tout le pays, les universités rationnant l'accès à Internet et les heures de douche, en raison de la soudaine surcapacité. Des plaintes ont également été déposées contre les cantines universitaires, qui ont exploité la dépendance à la nourriture sur place et ont augmenté le prix des denrées alimentaires. Nombre de ces conversations ont ensuite été censurées. La colère et l'insatisfaction des jeunes Chinois ont poussé beaucoup d'entre eux cette année à dépasser les plateformes traditionnelles des médias sociaux pour se tourner vers des plateformes moins connues, afin de trouver une voix commune. Le site d'information Sixth Tone note une montée en puissance de "NetEmo" sur la plateforme de streaming musical, Netease Cloud Music, avec des commentaires "omniprésents" de jeunes Chinois sur "les examens ratés, les relations condamnées et les rêves brisés". Il affirme que la plateforme a tenté de "freiner la tendance", en annonçant une répression de ce qu'elle qualifiait de commentaires d'utilisateurs "fabriqués". La Chine a également essayé de promouvoir une image trop optimiste. Tout comme on a craint que La Couronne ne raconte une version inauthentique de l'histoire royale du Royaume-Uni, de nombreux Chinois s'inquiètent du fait que les livres et les programmes télévisés de l'ère post-Covid n'ont pas montré avec exactitude ce qui s'est passé à Wuhan. L'auteur chinois Fang Fang a reçu de nombreux éloges au début de l'année pour avoir documenté sa vie à Wuhan, et pour avoir donné un rare aperçu des craintes et des espoirs des habitants de Wuhan. Cependant, son journal en ligne a depuis fait d'elle la cible de fervents nationalistes chinois, qui l'accusent de vouloir salir la Chine et de promouvoir un "récit apocalyptique". Les médias d'État ont cherché à promouvoir d'autres livres, y compris ceux d'expatriés, pour renforcer le message optimiste du gouvernement sur la façon dont les autorités gèrent le virus. Dans certains cas, les médias d'État ont réagi en dictant un certain récit sur la gestion de l'épidémie de Wuhan. Cela a été évident en septembre lorsque Heroes in Harm's Way, le premier drame "basé sur des histoires réelles" de travailleurs de première ligne, a reçu des critiques pour avoir minimisé le rôle que les femmes avaient joué dans l'épidémie. Il est évident que la Chine veut terminer l'année 2020 sur une note positive. En plus de dire à ses propres citoyens qu'elle a largement gagné la guerre sur son Covid-19, la Chine veut aussi le dire au monde. Mais la Chine cherche maintenant à prendre ses distances par rapport à ses premières connexions au coronavirus, et à promouvoir l'idée que le succès du Covid-19 en Chine signifie que son modèle politique est plus performant que celui de l'Occident. Cela va au-delà de la fin de la terminologie chargée, comme le "coronavirus de Wuhan" - que les médias chinois ont même utilisé dans les premiers temps - et renforce les suggestions selon lesquelles le coronavirus pourrait en fait avoir débuté en Occident. Tout au long de l'année, les médias chinois n'ont pas manqué de souligner la mauvaise gestion du virus par les États-Unis - et dans une certaine mesure par le Royaume-Uni - et la manière dont celle-ci a exacerbé les divisions. Cela s'est produit à un tel point qu'il est devenu populaire pour les internautes chinois d'appeler Covid-19 le "virus américain" ou le "virus de Trump". Les journaux et les diffuseurs chinois ont tenu à souligner que les médias américains se sont retournés les uns contre les autres, que les politiciens ont donné la priorité aux dépenses de campagnes électorales plutôt qu'aux soins de santé et qu'une élection sans fin et désordonnée a conduit à une polarisation politique extrême. S'il y a un message que la Chine veut faire passer en 2021, c'est que le pays termine l'année dans l'unité et la prospérité, alors que d'autres pays ne peuvent qu'anticiper de nouvelles divisions et l'instabilité. Vous pourriez aussi aimer :
Covid-19 en Chine : Comment les médias d'État et la censure se sont attaqués au coronavirus Au début de l'année, le gouvernement chinois était confronté à deux défis majeurs : une maladie inconnue qui menaçait de décimer sa population et une vague de voix en ligne qui racontait au monde ce qui se passait. Fin 2020, un coup d'œil sur les médias contrôlés par l'État chinois montre que les deux semblent être sous contrôle. Kerry Allen et Zhaoyin Feng, de la BBC, reviennent sur les censeurs digitaux du gouvernement du pays qui ont travaillé plus dur que jamais pour réprimer les informations négatives, sur les citoyens qui ont réussi à franchir la grande muraille de feu et sur la façon dont la machine de propagande a réécrit l'histoire. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Au début de l'année, il était clair que quelque chose d'inédit se produisait. Des milliers de messages d'indignation publique sont apparus sur les médias sociaux chinois, demandant si les gouvernements locaux couvraient un autre virus de type Sars-. Alors que les censeurs du gouvernement coupent régulièrement les messages antigouvernementaux sur des plateformes comme Sina Weibo, ils étaient d'un tel volume que beaucoup sont restés visibles. En effet, lors de catastrophes majeures, le gouvernement chinois fait souvent des pieds et des mains pour réagir, et les censeurs sont lents à agir. En janvier et février, de nombreux médias ont profité de l'occasion pour publier des enquêtes percutantes, qui ont été largement diffusées sur les médias sociaux. Plus tard, lorsque Pékin a mis en place une stratégie de propagande, ces informations ont été étouffées. Les reproches étaient dirigés dans toutes les directions. À la mi-janvier, le président chinois Xi Jinping est soudainement devenu une figure absente des médias chinois. Il n'a pas été vu en public, et les photos de lui ont disparu des premières pages des médias gouvernementaux traditionnels comme le Quotidien du peuple. On a émis l'hypothèse qu'il évitait, physiquement, d'être blâmé. En une semaine, cependant, les choses ont considérablement changé. Les hauts fonctionnaires ont commencé à avertir les gouvernements locaux qu'ils seraient "cloués à jamais au pilier de la honte historique" s'ils dissimulaient des informations sur des affaires dans leurs régions. Les médias chinois et les médias sociaux ont commencé à blâmer les dirigeants de Wuhan, des journaux comme Beijing News écrivant des commentaires inhabituellement critiques, en posant des questions : " pourquoi Wuhan n'a-t-il pas informé le public plus tôt ? " M. Xi est ensuite réapparu début février comme un pilier de confiance et de force au milieu de la reprise de la Chine. Au milieu de toute cette confusion, il est apparu clairement que la voix d'un homme avait été réduite au silence là où elle n'aurait pas dû l'être. Li Wenliang est devenu internationalement connu comme le médecin "dénonciateur" qui a tenté de mettre en garde ses collègues contre un virus de type Sars-. Le Dr Li est décédé le 7 février après avoir appris qu'il avait fait l'objet d'une enquête pour "trouble de l'ordre social" en "faisant de faux commentaires". Après sa mort, plus d'un million d'utilisateurs se sont adressés à Sina Weibo pour lui laisser des messages de soutien sur son profil, que beaucoup ont qualifié de "mur des lamentations" de la Chine. Cependant, les messages ont été périodiquement effacés, à la grande frustration des gens. Les internautes ont cependant trouvé des moyens créatifs de garder sa mémoire vivante en utilisant des émois, du code Morse et de l'écriture chinoise ancienne. Beaucoup ont également écrit des messages sur leur masque qu'ils ne peuvent pas dire en ligne. Une tendance est apparue à la fois sur Facebook et sur la célèbre messagerie mobile WeChat des utilisateurs écrivant les mots : "je ne peux pas comprendre ceci" sur leurs masques en réaction à la mort du Dr Li. Bien que les autorités aient depuis reconnu officiellement le Dr Li Wenliang comme un "martyr", plusieurs militants notables peuvent être rayés de l'histoire de Covid-19 du pays. Lors de l'épidémie de Wuhan, un certain nombre de journalistes citoyens ont eu un impact notable au niveau international, en contournant la "grande muraille de Chine" pour faire passer le message dans la ville. Il s'agit notamment de Chen Qiushi, Fang Bin et Zhang Zhan. Ils ont accumulé des centaines de milliers de vues sur YouTube pour des vidéos qui, selon eux, donnaient une image réelle de ce qui se passait à Wuhan. Mais cela a eu un coût. Le Comité pour la protection des journalistes note qu'à Wuhan, les autorités "ont arrêté plusieurs journalistes pour des reportages qui menaçaient le récit officiel de la réponse de Pékin". Le CPJ affirme que trois d'entre eux sont toujours en prison. Et étant donné que YouTube est bloqué en Chine, peu de gens dans le pays connaissent leur impact. Des questions ont également été soulevées quant à savoir si un journaliste qui a réapparu a fait partie d'une campagne de propagande à l'étranger. Li Zehua a disparu en février après avoir publié sur YouTube une vidéo disant qu'il était poursuivi dans sa voiture par la police. Il est resté sans nouvelles pendant deux mois, mais a ensuite posté une vidéo disant qu'il avait coopéré avec les autorités et avait été mis en quarantaine. Il n'a pas posté depuis, et beaucoup ont suggéré qu'il pourrait avoir été forcé de faire cette vidéo. Depuis mars, la Chine a voulu marquer son succès dans la lutte contre le coronavirus, mais il est particulièrement évident que les censeurs ont tenté d'éradiquer les preuves de mécontentement, notamment chez les jeunes. La Chine a souligné qu'elle voulait éviter un autre confinement de type Wuhan. Pourtant, comme le note le South China Morning Post, de nombreuses universités ont continué à mettre en place des "fermetures générales des campus". En août, de nombreux étudiants sont retournés dans une salle de classe physique pour la première fois. Mais des protestations ont éclaté sur les campus de tout le pays, les universités rationnant l'accès à Internet et les heures de douche, en raison de la soudaine surcapacité. Des plaintes ont également été déposées contre les cantines universitaires, qui ont exploité la dépendance à la nourriture sur place et ont augmenté le prix des denrées alimentaires. Nombre de ces conversations ont ensuite été censurées. La colère et l'insatisfaction des jeunes Chinois ont poussé beaucoup d'entre eux cette année à dépasser les plateformes traditionnelles des médias sociaux pour se tourner vers des plateformes moins connues, afin de trouver une voix commune. Le site d'information Sixth Tone note une montée en puissance de "NetEmo" sur la plateforme de streaming musical, Netease Cloud Music, avec des commentaires "omniprésents" de jeunes Chinois sur "les examens ratés, les relations condamnées et les rêves brisés". Il affirme que la plateforme a tenté de "freiner la tendance", en annonçant une répression de ce qu'elle qualifiait de commentaires d'utilisateurs "fabriqués". La Chine a également essayé de promouvoir une image trop optimiste. Tout comme on a craint que La Couronne ne raconte une version inauthentique de l'histoire royale du Royaume-Uni, de nombreux Chinois s'inquiètent du fait que les livres et les programmes télévisés de l'ère post-Covid n'ont pas montré avec exactitude ce qui s'est passé à Wuhan. L'auteur chinois Fang Fang a reçu de nombreux éloges au début de l'année pour avoir documenté sa vie à Wuhan, et pour avoir donné un rare aperçu des craintes et des espoirs des habitants de Wuhan. Cependant, son journal en ligne a depuis fait d'elle la cible de fervents nationalistes chinois, qui l'accusent de vouloir salir la Chine et de promouvoir un "récit apocalyptique". Les médias d'État ont cherché à promouvoir d'autres livres, y compris ceux d'expatriés, pour renforcer le message optimiste du gouvernement sur la façon dont les autorités gèrent le virus. Dans certains cas, les médias d'État ont réagi en dictant un certain récit sur la gestion de l'épidémie de Wuhan. Cela a été évident en septembre lorsque Heroes in Harm's Way, le premier drame "basé sur des histoires réelles" de travailleurs de première ligne, a reçu des critiques pour avoir minimisé le rôle que les femmes avaient joué dans l'épidémie. Il est évident que la Chine veut terminer l'année 2020 sur une note positive. En plus de dire à ses propres citoyens qu'elle a largement gagné la guerre sur son Covid-19, la Chine veut aussi le dire au monde. Mais la Chine cherche maintenant à prendre ses distances par rapport à ses premières connexions au coronavirus, et à promouvoir l'idée que le succès du Covid-19 en Chine signifie que son modèle politique est plus performant que celui de l'Occident. Cela va au-delà de la fin de la terminologie chargée, comme le "coronavirus de Wuhan" - que les médias chinois ont même utilisé dans les premiers temps - et renforce les suggestions selon lesquelles le coronavirus pourrait en fait avoir débuté en Occident. Tout au long de l'année, les médias chinois n'ont pas manqué de souligner la mauvaise gestion du virus par les États-Unis - et dans une certaine mesure par le Royaume-Uni - et la manière dont celle-ci a exacerbé les divisions. Cela s'est produit à un tel point qu'il est devenu populaire pour les internautes chinois d'appeler Covid-19 le "virus américain" ou le "virus de Trump". Les journaux et les diffuseurs chinois ont tenu à souligner que les médias américains se sont retournés les uns contre les autres, que les politiciens ont donné la priorité aux dépenses de campagnes électorales plutôt qu'aux soins de santé et qu'une élection sans fin et désordonnée a conduit à une polarisation politique extrême. S'il y a un message que la Chine veut faire passer en 2021, c'est que le pays termine l'année dans l'unité et la prospérité, alors que d'autres pays ne peuvent qu'anticiper de nouvelles divisions et l'instabilité. Vous pourriez aussi aimer :
https://www.bbc.com/afrique/monde-55474686
3politics
Guerre Ukraine - Russie : dépendante du gaz russe, l’Europe se tourne vers l’Afrique
L'Union européenne renforce ses relations avec le Nigéria, alors qu'elle cherche à diversifier les sources de ses importations de gaz naturel afin de réduire sa dépendance à l'égard de l'énergie russe. Pour sa part, l'Italie, aussi membre de l'Union européenne (UE), a signé un accord avec l'Algérie dans le même sens. Le Nigéria est le quatrième fournisseur de gaz naturel liquéfié de l'Europe. Au moins 40 % du gaz nigérian est actuellement exporté vers l'Europe. L'UE cherche à réduire l'utilisation du gaz russe en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Lundi, des diplomates de l'UE se sont rendus auprès de la compagnie pétrolière publique nigériane pour des réunions visant à renforcer la coopération dans le secteur de l'énergie. A surtout lire sur BBC Afrique : "Nous ne sommes pas seulement des clients importants pour le Nigéria, nous sommes aussi des partenaires importants dans le secteur du pétrole et du gaz, car certaines des entreprises qui travaillent avec vous viennent d'Europe. Nous partageons donc les mêmes intérêts et les mêmes objectifs", affirme Samuela Isopi, l'ambassadeur de l'UE au Nigéria. Le directeur général de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) assure à la délégation européenne que la société souhaite augmenter l'offre de gaz sur le marché mondial. Selon les autorités nigérianes, le pays dispose d'une réserve prouvée de gaz naturel de 209,5 trillions de pieds cubes (TCF) en janvier 2022. Les revenus du pétrole et du gaz représentent environ deux tiers du financement du Nigéria. Par ailleurs, l'Italie, qui est un pays membre de l'Union européenne, a également conclu un accord avec l'Algérie dans le contexte de la crise ukrainienne. Le Premier ministre italien, Mario Draghi, a pour sa part annoncé la conclusion d'un important accord gazier avec l'Algérie, qui devrait réduire la forte dépendance de son pays à l'égard des importations russes. Dans le cadre de cet accord, qui va entrer en vigueur cet automne, des quantités accrues de gaz seront acheminées par le gazoduc sous-marin Transmed, qui relie l'Algérie à l'Italie via la Tunisie. L'Italie achète la grande majorité de son gaz naturel à l'étranger, 40 % de ses approvisionnements provenant de Russie. S'exprimant lors d'une visite dans la capitale algérienne, Alger, M. Draghi a signalé que son gouvernement avait signé un accord préliminaire sur la coopération énergétique avec l'Algérie. "Immédiatement après l'invasion de l'Ukraine, j'ai annoncé que l'Italie agirait avec la plus grande rapidité pour réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe", dit-il.
Guerre Ukraine - Russie : dépendante du gaz russe, l’Europe se tourne vers l’Afrique L'Union européenne renforce ses relations avec le Nigéria, alors qu'elle cherche à diversifier les sources de ses importations de gaz naturel afin de réduire sa dépendance à l'égard de l'énergie russe. Pour sa part, l'Italie, aussi membre de l'Union européenne (UE), a signé un accord avec l'Algérie dans le même sens. Le Nigéria est le quatrième fournisseur de gaz naturel liquéfié de l'Europe. Au moins 40 % du gaz nigérian est actuellement exporté vers l'Europe. L'UE cherche à réduire l'utilisation du gaz russe en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Lundi, des diplomates de l'UE se sont rendus auprès de la compagnie pétrolière publique nigériane pour des réunions visant à renforcer la coopération dans le secteur de l'énergie. A surtout lire sur BBC Afrique : "Nous ne sommes pas seulement des clients importants pour le Nigéria, nous sommes aussi des partenaires importants dans le secteur du pétrole et du gaz, car certaines des entreprises qui travaillent avec vous viennent d'Europe. Nous partageons donc les mêmes intérêts et les mêmes objectifs", affirme Samuela Isopi, l'ambassadeur de l'UE au Nigéria. Le directeur général de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) assure à la délégation européenne que la société souhaite augmenter l'offre de gaz sur le marché mondial. Selon les autorités nigérianes, le pays dispose d'une réserve prouvée de gaz naturel de 209,5 trillions de pieds cubes (TCF) en janvier 2022. Les revenus du pétrole et du gaz représentent environ deux tiers du financement du Nigéria. Par ailleurs, l'Italie, qui est un pays membre de l'Union européenne, a également conclu un accord avec l'Algérie dans le contexte de la crise ukrainienne. Le Premier ministre italien, Mario Draghi, a pour sa part annoncé la conclusion d'un important accord gazier avec l'Algérie, qui devrait réduire la forte dépendance de son pays à l'égard des importations russes. Dans le cadre de cet accord, qui va entrer en vigueur cet automne, des quantités accrues de gaz seront acheminées par le gazoduc sous-marin Transmed, qui relie l'Algérie à l'Italie via la Tunisie. L'Italie achète la grande majorité de son gaz naturel à l'étranger, 40 % de ses approvisionnements provenant de Russie. S'exprimant lors d'une visite dans la capitale algérienne, Alger, M. Draghi a signalé que son gouvernement avait signé un accord préliminaire sur la coopération énergétique avec l'Algérie. "Immédiatement après l'invasion de l'Ukraine, j'ai annoncé que l'Italie agirait avec la plus grande rapidité pour réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe", dit-il.
https://www.bbc.com/afrique/region-61080366
5sports
Le Sénégal en finale de la CAN 2019
Cela fait 17 ans que la sélection sénégalaise n'avait plus joué une finale de la Coupe d'Afrique des nations. Les Lions, qualifiés lors des 30 minutes de prolongation, joueront la finale de la 32ème édition contre le vainqueur du match Algérie-Nigeria. Le Sénégal a obtenu la qualification au terme d'un scénario à suspense avec intervention de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR). Raillés pour leur absence de palmarès, les Lions, soutenus par une nation de plus de 15 millions d'habitants, tiennent enfin une deuxième chance d'inscrire leur nom à la liste des grands d'Afrique. Après l'unique finale perdue en 2002 face au Cameroun. Le sélectionneur Aliou Cissé, bras en l'air et genoux sur la pelouse à la fin du match, aura sa revanche. Capitaine de l'équipe défaite il y a 17 ans, il sera sur le banc vendredi pour toucher le trophée qu'il chasse depuis sa prise de fonctions en 2015. "Notre pays est en finale de la #CAN19 grâce à la combativité et l'esprit de sacrifice dont vous avez fait montre", a réagi le président sénégalais Macky Sall, à travers le réseau social Twitter. Les Sénégalais, favoris pour le titre, ont montré un mental conforme à leurs grandes ambitions en sortant vainqueurs d'un match à rebondissements. Il leur a fallu se relever quand une main de Kalidou Koulibaly a provoqué un penalty pour les Tunisiens. Le gardien Alfred Gomis a arrêté le tir de Ferjani Sassi (75e). Aussi, il leur a fallu se relever après que Henri Saivet s'est raté dans le même exercice face au gardien tunisien Mouez Hassen (80e), cinq minutes plus tard au terme d'une séquence folle. Lire aussi : CAN 2019 : le Sénégal toujours en quête du premier trophée Aliou Cissé plaide pour les entraineurs africains Aliou Cissé maintenu à la tête de l'équipe du Sénégal Il a fallu à la sélection sénégalaise résister à trois minutes sous haute tension, quand l'arbitre éthiopien Bamlak Tessema a consulté la VAR pour la première fois du tournoi, pour une main d'Idrissa Gueye (115e). Alors que Naïm Sliti était prêt pour tirer, le sifflet éthiopien est revenu sur sa décision initiale d'accorder un penalty. Comble de ce scénario fou, le héros sénégalais est un Tunisien : Dylan Bronn a libéré les Lions malgré lui, lors de la prolongation, en repoussant dans ses filets une balle très mal dégagée par son gardien (101ème).
Le Sénégal en finale de la CAN 2019 Cela fait 17 ans que la sélection sénégalaise n'avait plus joué une finale de la Coupe d'Afrique des nations. Les Lions, qualifiés lors des 30 minutes de prolongation, joueront la finale de la 32ème édition contre le vainqueur du match Algérie-Nigeria. Le Sénégal a obtenu la qualification au terme d'un scénario à suspense avec intervention de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR). Raillés pour leur absence de palmarès, les Lions, soutenus par une nation de plus de 15 millions d'habitants, tiennent enfin une deuxième chance d'inscrire leur nom à la liste des grands d'Afrique. Après l'unique finale perdue en 2002 face au Cameroun. Le sélectionneur Aliou Cissé, bras en l'air et genoux sur la pelouse à la fin du match, aura sa revanche. Capitaine de l'équipe défaite il y a 17 ans, il sera sur le banc vendredi pour toucher le trophée qu'il chasse depuis sa prise de fonctions en 2015. "Notre pays est en finale de la #CAN19 grâce à la combativité et l'esprit de sacrifice dont vous avez fait montre", a réagi le président sénégalais Macky Sall, à travers le réseau social Twitter. Les Sénégalais, favoris pour le titre, ont montré un mental conforme à leurs grandes ambitions en sortant vainqueurs d'un match à rebondissements. Il leur a fallu se relever quand une main de Kalidou Koulibaly a provoqué un penalty pour les Tunisiens. Le gardien Alfred Gomis a arrêté le tir de Ferjani Sassi (75e). Aussi, il leur a fallu se relever après que Henri Saivet s'est raté dans le même exercice face au gardien tunisien Mouez Hassen (80e), cinq minutes plus tard au terme d'une séquence folle. Lire aussi : CAN 2019 : le Sénégal toujours en quête du premier trophée Aliou Cissé plaide pour les entraineurs africains Aliou Cissé maintenu à la tête de l'équipe du Sénégal Il a fallu à la sélection sénégalaise résister à trois minutes sous haute tension, quand l'arbitre éthiopien Bamlak Tessema a consulté la VAR pour la première fois du tournoi, pour une main d'Idrissa Gueye (115e). Alors que Naïm Sliti était prêt pour tirer, le sifflet éthiopien est revenu sur sa décision initiale d'accorder un penalty. Comble de ce scénario fou, le héros sénégalais est un Tunisien : Dylan Bronn a libéré les Lions malgré lui, lors de la prolongation, en repoussant dans ses filets une balle très mal dégagée par son gardien (101ème).
https://www.bbc.com/afrique/sports-48981743
2health
Coronavirus : les allégations fausses et trompeuses sur les vaccins sont démystifiées
Nous examinons les allégations sur les médias sociaux concernant les vaccins et les déclarations trompeuses sur leur sécurité, au cours de la semaine où l'université d'Oxford a annoncé les résultats prometteurs de son essai de vaccin contre les coronavirus. Le mouvement anti-vaccination a pris de l'ampleur sur Internet ces dernières années, et les militants opposés à la vaccination se sont concentrés sur les allégations relatives au coronavirus. Coronavirus en Afrique : des mesures contre les "fake news" Arrestation d'auteurs de fake news au Maroc Au sujet du "soi-disant" impact sur l'ADN Tout d'abord, une vidéo contenant des allégations inexactes sur les essais de vaccins contre les coronavirus, réalisée par l'ostéopathe Carrie Madej, qui s'est révélée populaire sur les médias sociaux. La vidéo de Carrie Madej prétend à tort que les vaccins modifieront l'ADN des receveurs (qui contient des informations génétiques). "Les vaccins Covid-19 sont conçus pour nous transformer en organismes génétiquement modifiés". Elle affirme également - sans aucune preuve - que les vaccins "nous relieront tous à une interface d'intelligence artificielle". Lire aussi: Quels types de personnes propagent les fake news? Fake news : des ‘kits de dépistage rapide’ du coronavirus seront fabriqués au Sénégal L'importance de contrer les 'Fake news' en Afrique Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 25 vaccins candidats différents sont en cours d'essais cliniques dans le monde, mais aucun d'entre eux ne modifie l'ADN humain et ils ne contiennent pas de technologie permettant de relier les personnes à une interface d'intelligence artificielle. Les vaccins sont tous conçus pour provoquer une réponse immunitaire en entraînant notre corps à reconnaître et à combattre le virus. Carrie Madej fait un certain nombre d'autres fausses déclarations, notamment que les essais de vaccins "ne suivent aucun protocole scientifique solide pour s'assurer de leur innocuité". "Les nouveaux vaccins font l'objet de contrôles de sécurité rigoureux avant d'être recommandés pour une utilisation généralisée", explique Michelle Roberts, rédactrice en chef de la rubrique santé en ligne de la BBC. Nous avons demandé à Carrie Madej de commenter ces affirmations, mais nous n'avons reçu aucune réponse au moment de la publication. Regarder aussi : Elle a été mise en ligne pour la première fois sur YouTube en juin, où il a été consulté plus de 300 000 fois, mais il est également très populaire sur Facebook et Instagram. Il circule toujours aux États-Unis, au Royaume-Uni et ailleurs. Une scientifique d'Afrique du Sud, Sarah Downs, qui écrit sous le pseudonyme de Mistress of Science, a déclaré avoir été alertée par sa mère dont le groupe de prière avait partagé la vidéo. La scientifique a envoyé ses propres informations de démystification à ce groupe et dit : "Ils sont maintenant beaucoup mieux informés, ce dont je suis très heureuse". Des articles sur les Fake news : Une année de fake news en Afrique Les médias du Nigeria et les fake news Enquête sur une Fake news qui a secoué le Sénégal en 2019 Lorsque les résultats préliminaires de l'étude d'Oxford sur le vaccin contre les coronavirus ont été publiés lundi, le sujet a suscité de nombreux débats dans les groupes Facebook axés sur les coronavirus. Certains utilisateurs de Facebook ont posté des commentaires disant qu'ils ne voulaient pas du vaccin car ils avaient le sentiment qu'il serait utilisé comme "cobaye" et qu'il avait été "précipité dans la production à la vitesse de la lumière". Bien qu'il puisse y avoir des inquiétudes sur la sécurité étant donné le rythme accéléré du développement, le professeur Andrew Pollard, chef de l'Oxford Vaccine Group, a déclaré à la BBC que les processus de sécurité rigoureux inclus dans tous les essais cliniques étaient en place. Cela inclut des rapports de sécurité aux autorités réglementaires des pays participants. L'essai a été si rapide à conclure les deux premières phases en raison de l'avance fournie par les travaux antérieurs sur les vaccins contre les coronavirus à Oxford, de l'accélération des processus administratifs et de financement, et de l'énorme intérêt suscité par l'essai qui a permis de ne pas perdre de temps à chercher des volontaires. Alors que l'essai passe à sa troisième phase, avec des milliers de volontaires supplémentaires, tous les participants seront surveillés pour détecter les effets secondaires. Aucun effet secondaire dangereux n'a été observé lors des deux premières phases, bien que 16 à 18 % des participants à l'essai ayant reçu le vaccin aient déclaré avoir de la fièvre. Les chercheurs ont déclaré que les effets secondaires pouvaient être gérés avec du paracétamol. Lorsque l'essai de vaccin d'Oxford a commencé, on a prétendu que le premier volontaire était mort. L'histoire a rapidement été démentie par les enquêteurs et le correspondant médical de la BBC, Fergus Walsh, a réalisé une interview avec le volontaire. Lire aussi : Non, la 5G ne propage pas le coronavirus A cause du coronavirus, les prix des faux médicaments grimpent Un mémé circulant sur les médias sociaux affirme que les vaccins ont été responsables de 50 millions de décès lors de la pandémie de grippe espagnole en 1918. Mais c'est complètement faux. Premièrement, comme l'indique le Centre américain de contrôle des maladies, il n'y avait pas de vaccin à l'époque. Des scientifiques britanniques et américains ont fait des expériences avec des vaccins bactériens de base, mais il ne s'agissait pas de vaccins tels que nous les reconnaissons aujourd'hui, déclare l'historien et auteur Mark Honingsbaum. C'était "pour la bonne raison que personne ne savait que la grippe était un virus". Il y avait deux causes principales de décès : l'infection initiale par la grippe ou la forte et énorme réponse immunitaire que le virus a déclenchée et qui a entraîné le remplissage des poumons avec des liquides. Reportage complémentaire d'Olga Robinson, Shayan Sardarizadeh et Peter Mwai.
Coronavirus : les allégations fausses et trompeuses sur les vaccins sont démystifiées Nous examinons les allégations sur les médias sociaux concernant les vaccins et les déclarations trompeuses sur leur sécurité, au cours de la semaine où l'université d'Oxford a annoncé les résultats prometteurs de son essai de vaccin contre les coronavirus. Le mouvement anti-vaccination a pris de l'ampleur sur Internet ces dernières années, et les militants opposés à la vaccination se sont concentrés sur les allégations relatives au coronavirus. Coronavirus en Afrique : des mesures contre les "fake news" Arrestation d'auteurs de fake news au Maroc Au sujet du "soi-disant" impact sur l'ADN Tout d'abord, une vidéo contenant des allégations inexactes sur les essais de vaccins contre les coronavirus, réalisée par l'ostéopathe Carrie Madej, qui s'est révélée populaire sur les médias sociaux. La vidéo de Carrie Madej prétend à tort que les vaccins modifieront l'ADN des receveurs (qui contient des informations génétiques). "Les vaccins Covid-19 sont conçus pour nous transformer en organismes génétiquement modifiés". Elle affirme également - sans aucune preuve - que les vaccins "nous relieront tous à une interface d'intelligence artificielle". Lire aussi: Quels types de personnes propagent les fake news? Fake news : des ‘kits de dépistage rapide’ du coronavirus seront fabriqués au Sénégal L'importance de contrer les 'Fake news' en Afrique Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 25 vaccins candidats différents sont en cours d'essais cliniques dans le monde, mais aucun d'entre eux ne modifie l'ADN humain et ils ne contiennent pas de technologie permettant de relier les personnes à une interface d'intelligence artificielle. Les vaccins sont tous conçus pour provoquer une réponse immunitaire en entraînant notre corps à reconnaître et à combattre le virus. Carrie Madej fait un certain nombre d'autres fausses déclarations, notamment que les essais de vaccins "ne suivent aucun protocole scientifique solide pour s'assurer de leur innocuité". "Les nouveaux vaccins font l'objet de contrôles de sécurité rigoureux avant d'être recommandés pour une utilisation généralisée", explique Michelle Roberts, rédactrice en chef de la rubrique santé en ligne de la BBC. Nous avons demandé à Carrie Madej de commenter ces affirmations, mais nous n'avons reçu aucune réponse au moment de la publication. Regarder aussi : Elle a été mise en ligne pour la première fois sur YouTube en juin, où il a été consulté plus de 300 000 fois, mais il est également très populaire sur Facebook et Instagram. Il circule toujours aux États-Unis, au Royaume-Uni et ailleurs. Une scientifique d'Afrique du Sud, Sarah Downs, qui écrit sous le pseudonyme de Mistress of Science, a déclaré avoir été alertée par sa mère dont le groupe de prière avait partagé la vidéo. La scientifique a envoyé ses propres informations de démystification à ce groupe et dit : "Ils sont maintenant beaucoup mieux informés, ce dont je suis très heureuse". Des articles sur les Fake news : Une année de fake news en Afrique Les médias du Nigeria et les fake news Enquête sur une Fake news qui a secoué le Sénégal en 2019 Lorsque les résultats préliminaires de l'étude d'Oxford sur le vaccin contre les coronavirus ont été publiés lundi, le sujet a suscité de nombreux débats dans les groupes Facebook axés sur les coronavirus. Certains utilisateurs de Facebook ont posté des commentaires disant qu'ils ne voulaient pas du vaccin car ils avaient le sentiment qu'il serait utilisé comme "cobaye" et qu'il avait été "précipité dans la production à la vitesse de la lumière". Bien qu'il puisse y avoir des inquiétudes sur la sécurité étant donné le rythme accéléré du développement, le professeur Andrew Pollard, chef de l'Oxford Vaccine Group, a déclaré à la BBC que les processus de sécurité rigoureux inclus dans tous les essais cliniques étaient en place. Cela inclut des rapports de sécurité aux autorités réglementaires des pays participants. L'essai a été si rapide à conclure les deux premières phases en raison de l'avance fournie par les travaux antérieurs sur les vaccins contre les coronavirus à Oxford, de l'accélération des processus administratifs et de financement, et de l'énorme intérêt suscité par l'essai qui a permis de ne pas perdre de temps à chercher des volontaires. Alors que l'essai passe à sa troisième phase, avec des milliers de volontaires supplémentaires, tous les participants seront surveillés pour détecter les effets secondaires. Aucun effet secondaire dangereux n'a été observé lors des deux premières phases, bien que 16 à 18 % des participants à l'essai ayant reçu le vaccin aient déclaré avoir de la fièvre. Les chercheurs ont déclaré que les effets secondaires pouvaient être gérés avec du paracétamol. Lorsque l'essai de vaccin d'Oxford a commencé, on a prétendu que le premier volontaire était mort. L'histoire a rapidement été démentie par les enquêteurs et le correspondant médical de la BBC, Fergus Walsh, a réalisé une interview avec le volontaire. Lire aussi : Non, la 5G ne propage pas le coronavirus A cause du coronavirus, les prix des faux médicaments grimpent Un mémé circulant sur les médias sociaux affirme que les vaccins ont été responsables de 50 millions de décès lors de la pandémie de grippe espagnole en 1918. Mais c'est complètement faux. Premièrement, comme l'indique le Centre américain de contrôle des maladies, il n'y avait pas de vaccin à l'époque. Des scientifiques britanniques et américains ont fait des expériences avec des vaccins bactériens de base, mais il ne s'agissait pas de vaccins tels que nous les reconnaissons aujourd'hui, déclare l'historien et auteur Mark Honingsbaum. C'était "pour la bonne raison que personne ne savait que la grippe était un virus". Il y avait deux causes principales de décès : l'infection initiale par la grippe ou la forte et énorme réponse immunitaire que le virus a déclenchée et qui a entraîné le remplissage des poumons avec des liquides. Reportage complémentaire d'Olga Robinson, Shayan Sardarizadeh et Peter Mwai.
https://www.bbc.com/afrique/region-53554615
2health
Pourquoi l'épidémie d'Ebola en Ouganda est-elle si grave ?
Par Anne Soy\nCorrespondante principale pour l'Afrique L'épidémie d'Ebola en Ouganda s'avère plus difficile à gérer que les épidémies plus récentes, mais le président a rejeté les appels à un confinement. Il s'agit d'un virus mortel dont les premiers symptômes peuvent inclure une fièvre soudaine, une faiblesse intense, des douleurs musculaires et un mal de gorge. Les stades ultérieurs peuvent inclure des vomissements, des diarrhées et, dans certains cas, des saignements internes et externes, appelés hémorragies. La période d'incubation peut durer de deux jours à trois semaines. Ebola peut être associé à d'autres maladies telles que le paludisme et la typhoïde. Le fait que trois semaines se soient écoulées avant que le premier cas ne soit détecté le 20 septembre a suscité des inquiétudes. Ebola se propage entre humains par contact direct avec des fluides corporels et des environnements contaminés. Les funérailles peuvent constituer un risque particulier si les personnes endeuillées ont un contact direct avec le corps. La plupart des 31 cas identifiés se trouvent dans le district central de Mubende, en Ouganda, et six personnes en sont mortes. Toutefois, le nombre de décès pourrait être plus élevé car le ministère de la santé indique que 18 décès, liés à des cas confirmés, n'ont pas fait l'objet d'un prélèvement car ils ont été enterrés avant d'être testés. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le taux de létalité se situe entre 41 % et 100 %. Une autre préoccupation est qu'il s'agit de la souche soudanaise d'Ebola, pour laquelle il n'existe pas de vaccin approuvé, contrairement à la souche zaïroise, plus courante. Cela signifie qu'il n'y a pas eu de vaccination des travailleurs de la santé, qui représentent six des cas confirmés. La souche Zaïre a été responsable de la plus grande épidémie d'Ebola jamais connue, en Afrique de l'Ouest, de décembre 2013 à 2016. Plus de 11 000 personnes en sont mortes. Avec plus de 28 000 cas en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, les scientifiques ont mené des recherches intensives sur les vaccins contre Ebola. Deux ans après la fin de cette épidémie, le vaccin Ervebo, alors non homologué, développé par Merck, a été utilisé lors d'une épidémie de la souche Zaïre dans l'ouest de la République démocratique du Congo. Il a été autorisé par l'OMS, qui a déclaré qu'il avait limité les infections et sauvé des vies. L'Agence européenne des médicaments a depuis approuvé l'utilisation d'un second vaccin de Johnson & Johnson. Mais aucun de ces vaccins n'a été testé contre la souche soudanaise. Néanmoins, le président ougandais Yoweri Museveni a déclaré que son gouvernement étudiait l'opportunité de les essayer. L'accent est mis sur la recherche des contacts, c'est-à-dire la recherche des personnes qui ont été en contact étroit avec les patients, notamment celles qui ont assisté aux funérailles communautaires. Un centre de traitement de 51 lits est opérationnel dans le district de Mubende, l'épicentre de l'épidémie, et un deuxième centre devrait être mis en place prochainement. Le président Museveni a déclaré que deux laboratoires mobiles seraient envoyés à Mubende, afin que les gens n'aient pas à se déplacer pour les tests et risquent ainsi de propager le virus. Les médecins ont exprimé leur inquiétude quant au manque d'équipements de protection individuelle (EPI) adéquats, tels que les gants et les masques. Ils ont également demandé que la région touchée soit mise en quarantaine. Toutefois, le président Museveni a exclu toute restriction, déclarant : "Ebola ne se propage pas comme le corona [virus]" car il ne s'agit pas d'une maladie aérogène. Il a déclaré que les marchés, les écoles et les lieux de culte resteraient ouverts, mais a exhorté la population à respecter l'hygiène personnelle et à éviter les contacts étroits. Le virus Ebola passe à l'homme à partir d'animaux infectés, tels que les chimpanzés, les chauves-souris frugivores et les antilopes de forêt. La viande de brousse - animaux sauvages des forêts chassés pour la consommation humaine - est considérée comme le réservoir naturel du virus. Il se transmet ensuite entre humains par contact direct avec des fluides corporels contaminés - sang, salive, vomissements, sperme, pertes vaginales, urine, fèces et sueur. On a également constaté que les hommes qui se sont rétablis d'Ebola hébergeaient le virus dans leur sperme pendant une certaine période après leur guérison. Pour prévenir l'infection, les professionnels de la santé conseillent d'éviter tout contact avec les cas, notamment en arrêtant de se serrer la main, en se lavant les mains à l'eau et au savon et en nettoyant les surfaces avec de l'eau chlorée. Il est également important d'isoler les cas et leurs contacts. Les pays mettent généralement en place des centres de rétention pour les cas suspects et des centres de traitement pour les cas confirmés en laboratoire. Dans l'est de la RD Congo, qui borde l'Ouganda, les survivants d'Ebola ont joué un rôle clé dans la prise en charge des patients infectés, car il a été établi qu'ils ne peuvent pas être réinfectés. Toutefois, les équipes médicales doivent porter un EPI complet lorsqu'elles s'occupent des cas afin d'éviter toute infection. Les corps, placés dans un sac mortuaire, doivent être enterrés par des personnes portant l'EPI approprié. Des innovations plus récentes ont consisté à doter les sacs mortuaires de couvertures transparentes autour du visage pour permettre aux familles de voir le corps en toute sécurité avant l'enterrement.
Pourquoi l'épidémie d'Ebola en Ouganda est-elle si grave ? Par Anne Soy\nCorrespondante principale pour l'Afrique L'épidémie d'Ebola en Ouganda s'avère plus difficile à gérer que les épidémies plus récentes, mais le président a rejeté les appels à un confinement. Il s'agit d'un virus mortel dont les premiers symptômes peuvent inclure une fièvre soudaine, une faiblesse intense, des douleurs musculaires et un mal de gorge. Les stades ultérieurs peuvent inclure des vomissements, des diarrhées et, dans certains cas, des saignements internes et externes, appelés hémorragies. La période d'incubation peut durer de deux jours à trois semaines. Ebola peut être associé à d'autres maladies telles que le paludisme et la typhoïde. Le fait que trois semaines se soient écoulées avant que le premier cas ne soit détecté le 20 septembre a suscité des inquiétudes. Ebola se propage entre humains par contact direct avec des fluides corporels et des environnements contaminés. Les funérailles peuvent constituer un risque particulier si les personnes endeuillées ont un contact direct avec le corps. La plupart des 31 cas identifiés se trouvent dans le district central de Mubende, en Ouganda, et six personnes en sont mortes. Toutefois, le nombre de décès pourrait être plus élevé car le ministère de la santé indique que 18 décès, liés à des cas confirmés, n'ont pas fait l'objet d'un prélèvement car ils ont été enterrés avant d'être testés. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le taux de létalité se situe entre 41 % et 100 %. Une autre préoccupation est qu'il s'agit de la souche soudanaise d'Ebola, pour laquelle il n'existe pas de vaccin approuvé, contrairement à la souche zaïroise, plus courante. Cela signifie qu'il n'y a pas eu de vaccination des travailleurs de la santé, qui représentent six des cas confirmés. La souche Zaïre a été responsable de la plus grande épidémie d'Ebola jamais connue, en Afrique de l'Ouest, de décembre 2013 à 2016. Plus de 11 000 personnes en sont mortes. Avec plus de 28 000 cas en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, les scientifiques ont mené des recherches intensives sur les vaccins contre Ebola. Deux ans après la fin de cette épidémie, le vaccin Ervebo, alors non homologué, développé par Merck, a été utilisé lors d'une épidémie de la souche Zaïre dans l'ouest de la République démocratique du Congo. Il a été autorisé par l'OMS, qui a déclaré qu'il avait limité les infections et sauvé des vies. L'Agence européenne des médicaments a depuis approuvé l'utilisation d'un second vaccin de Johnson & Johnson. Mais aucun de ces vaccins n'a été testé contre la souche soudanaise. Néanmoins, le président ougandais Yoweri Museveni a déclaré que son gouvernement étudiait l'opportunité de les essayer. L'accent est mis sur la recherche des contacts, c'est-à-dire la recherche des personnes qui ont été en contact étroit avec les patients, notamment celles qui ont assisté aux funérailles communautaires. Un centre de traitement de 51 lits est opérationnel dans le district de Mubende, l'épicentre de l'épidémie, et un deuxième centre devrait être mis en place prochainement. Le président Museveni a déclaré que deux laboratoires mobiles seraient envoyés à Mubende, afin que les gens n'aient pas à se déplacer pour les tests et risquent ainsi de propager le virus. Les médecins ont exprimé leur inquiétude quant au manque d'équipements de protection individuelle (EPI) adéquats, tels que les gants et les masques. Ils ont également demandé que la région touchée soit mise en quarantaine. Toutefois, le président Museveni a exclu toute restriction, déclarant : "Ebola ne se propage pas comme le corona [virus]" car il ne s'agit pas d'une maladie aérogène. Il a déclaré que les marchés, les écoles et les lieux de culte resteraient ouverts, mais a exhorté la population à respecter l'hygiène personnelle et à éviter les contacts étroits. Le virus Ebola passe à l'homme à partir d'animaux infectés, tels que les chimpanzés, les chauves-souris frugivores et les antilopes de forêt. La viande de brousse - animaux sauvages des forêts chassés pour la consommation humaine - est considérée comme le réservoir naturel du virus. Il se transmet ensuite entre humains par contact direct avec des fluides corporels contaminés - sang, salive, vomissements, sperme, pertes vaginales, urine, fèces et sueur. On a également constaté que les hommes qui se sont rétablis d'Ebola hébergeaient le virus dans leur sperme pendant une certaine période après leur guérison. Pour prévenir l'infection, les professionnels de la santé conseillent d'éviter tout contact avec les cas, notamment en arrêtant de se serrer la main, en se lavant les mains à l'eau et au savon et en nettoyant les surfaces avec de l'eau chlorée. Il est également important d'isoler les cas et leurs contacts. Les pays mettent généralement en place des centres de rétention pour les cas suspects et des centres de traitement pour les cas confirmés en laboratoire. Dans l'est de la RD Congo, qui borde l'Ouganda, les survivants d'Ebola ont joué un rôle clé dans la prise en charge des patients infectés, car il a été établi qu'ils ne peuvent pas être réinfectés. Toutefois, les équipes médicales doivent porter un EPI complet lorsqu'elles s'occupent des cas afin d'éviter toute infection. Les corps, placés dans un sac mortuaire, doivent être enterrés par des personnes portant l'EPI approprié. Des innovations plus récentes ont consisté à doter les sacs mortuaires de couvertures transparentes autour du visage pour permettre aux familles de voir le corps en toute sécurité avant l'enterrement.
https://www.bbc.com/afrique/articles/c6pzyjg715po
0business
Des servantes africaines dans le désarroi après l'explosion de Beyrouth
Certains employeurs libanais ont licencié leurs domestiques africaines depuis que l'énorme explosion a détruit leurs maisons, selon une employée de maison qui a fui son employeur en février. De nombreuses femmes africaines s'installent au Liban et dans d'autres pays du Moyen-Orient pour travailler dans des maisons dans le cadre de ce que l'on appelle le système de la kefala - qui lie votre statut d'immigré à votre emploi à domicile - un système qui, selon les critiques, rend les travailleurs vulnérables aux abus de leurs employeurs. Lucy Turay a déclaré à la radio BBC Focus on Africa que ses collègues domestiques ont reçu un appel de leurs employeurs après l'explosion de mardi pour leur dire qu'ils avaient perdu leur emploi parce que les maisons avaient été détruites. Mme Turay a elle-même fui son emploi de domestique et de garde d'enfants en février après avoir déclaré que son employeur avait menacé de la tuer. Elle est devenue sans-abri jusqu'à ce qu'une Indienne la trouve dans les rues de Beyrouth et lui donne le numéro de téléphone du consulat de son pays. La servante qui dormait "dehors avec le chien" Ile Maurice : des femmes de ménage en grève de la faim Bien qu'elle vive maintenant dans une maison sécurisée, elle dit ne pas avoir d'argent pour un vol de retour et son consulat n'en a pas non plus. Selon elle, la seule façon dont elle et ses compatriotes peuvent réunir l'argent nécessaire pour leur vol de retour, c'est grâce aux fonds d'une chanson qu'elle a écrite. La journaliste Aline Deschamps les a aidés à produire un clip de la chanson. Les paroles de la chanson Bye and Bye avertissent les jeunes femmes des dangers de prendre un emploi de domestique au Moyen-Orient. A propos des employeurs, elle chante : "ils nous battront, ils nous tueront, il n'y a personne pour nous aider, nous travaillons sans être payées, ils ne se soucient pas de ce que nous mangeons, ils ne se soucient pas de l'endroit où nous dormons".
Des servantes africaines dans le désarroi après l'explosion de Beyrouth Certains employeurs libanais ont licencié leurs domestiques africaines depuis que l'énorme explosion a détruit leurs maisons, selon une employée de maison qui a fui son employeur en février. De nombreuses femmes africaines s'installent au Liban et dans d'autres pays du Moyen-Orient pour travailler dans des maisons dans le cadre de ce que l'on appelle le système de la kefala - qui lie votre statut d'immigré à votre emploi à domicile - un système qui, selon les critiques, rend les travailleurs vulnérables aux abus de leurs employeurs. Lucy Turay a déclaré à la radio BBC Focus on Africa que ses collègues domestiques ont reçu un appel de leurs employeurs après l'explosion de mardi pour leur dire qu'ils avaient perdu leur emploi parce que les maisons avaient été détruites. Mme Turay a elle-même fui son emploi de domestique et de garde d'enfants en février après avoir déclaré que son employeur avait menacé de la tuer. Elle est devenue sans-abri jusqu'à ce qu'une Indienne la trouve dans les rues de Beyrouth et lui donne le numéro de téléphone du consulat de son pays. La servante qui dormait "dehors avec le chien" Ile Maurice : des femmes de ménage en grève de la faim Bien qu'elle vive maintenant dans une maison sécurisée, elle dit ne pas avoir d'argent pour un vol de retour et son consulat n'en a pas non plus. Selon elle, la seule façon dont elle et ses compatriotes peuvent réunir l'argent nécessaire pour leur vol de retour, c'est grâce aux fonds d'une chanson qu'elle a écrite. La journaliste Aline Deschamps les a aidés à produire un clip de la chanson. Les paroles de la chanson Bye and Bye avertissent les jeunes femmes des dangers de prendre un emploi de domestique au Moyen-Orient. A propos des employeurs, elle chante : "ils nous battront, ils nous tueront, il n'y a personne pour nous aider, nous travaillons sans être payées, ils ne se soucient pas de ce que nous mangeons, ils ne se soucient pas de l'endroit où nous dormons".
https://www.bbc.com/afrique/region-53697437
5sports
CHAN : le Cameroun et le Mali, se qualifient pour les demi-finales
Le Cameroun, pays hôte, s'est qualifié pour les demi-finales du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) grâce à une victoire 2-1 sur la RD Congo à Douala. Le Cameroun a pris un but de retard au stade Japoma en milieu de première période, lorsque Makabi Lilepo a donné l'avantage aux Léopards à la 22e minute. Mais les Lions indomptables ont égalisé six minutes plus tard par l'intermédiaire de Yannick Ndjeng. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Et juste avant la pause, ils ont pris l'avantage sur un tir de Felix Tcheoude qui a été dévié de façon cruciale. La RD Congo a pris le meilleur de la deuxième mi-temps mais n'a pas réussi à trouver l'égalisation. Le Cameroun est rejoint en demi-finale par le Mali, qui a remporté une séance de tirs au but tendue contre le Congo à Yaoundé après que le match se soit terminé sur un score nul et vierge. Le défenseur congolais Mapata Mouandza a manqué le tout premier tir de la séance de tirs au but, le faisant passer à côté du poteau droit de Diarra. Toutes les tentatives suivantes ont été marquées pour les deux équipes, ce qui signifie que Mamadou Coulibaly a eu l'occasion de faire passer les Aigles - et il l'a fait. Dimanche, le Maroc s'est déjoué de la Zambie (3-1) et la Guinée du Rwanda (1-0).
CHAN : le Cameroun et le Mali, se qualifient pour les demi-finales Le Cameroun, pays hôte, s'est qualifié pour les demi-finales du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) grâce à une victoire 2-1 sur la RD Congo à Douala. Le Cameroun a pris un but de retard au stade Japoma en milieu de première période, lorsque Makabi Lilepo a donné l'avantage aux Léopards à la 22e minute. Mais les Lions indomptables ont égalisé six minutes plus tard par l'intermédiaire de Yannick Ndjeng. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Et juste avant la pause, ils ont pris l'avantage sur un tir de Felix Tcheoude qui a été dévié de façon cruciale. La RD Congo a pris le meilleur de la deuxième mi-temps mais n'a pas réussi à trouver l'égalisation. Le Cameroun est rejoint en demi-finale par le Mali, qui a remporté une séance de tirs au but tendue contre le Congo à Yaoundé après que le match se soit terminé sur un score nul et vierge. Le défenseur congolais Mapata Mouandza a manqué le tout premier tir de la séance de tirs au but, le faisant passer à côté du poteau droit de Diarra. Toutes les tentatives suivantes ont été marquées pour les deux équipes, ce qui signifie que Mamadou Coulibaly a eu l'occasion de faire passer les Aigles - et il l'a fait. Dimanche, le Maroc s'est déjoué de la Zambie (3-1) et la Guinée du Rwanda (1-0).
https://www.bbc.com/afrique/sports-55887467
5sports
Mohamed Magassouba devient sélectionneur national permanent du Mali
La Fédération malienne de football (Femafoot) a confirmé que Mohamed Magassouba restera l'entraîneur des Aigles. Agé de 61 ans, Magassouba est entraîneur intérimaire depuis septembre 2017 à la suite de la démission du Français Alain Giresse. "Mohamed Magassouba est confirmé comme entraîneur national des Aigles du Mali par le comité exécutif de Femafoot le mardi 22 octobre 2019, a déclaré la fédération dans un communiqué. "Toutefois, il quittera son poste de directeur technique national." La déclaration de Femafoot ne donne pas plus de détails sur le nouveau contrat de Magassouba. Lire aussi : Ses principaux objectifs seront la qualification du Mali pour la Coupe d'Afrique des Nations 2021 au Cameroun et la Coupe du Monde au Qatar un an plus tard. Le Mali entamera sa campagne du Groupe A de la Coupe des Nations 2021 avec des matches contre la Guinée à domicile le 14 novembre et à l'extérieur au Tchad cinq jours plus tard. La Namibie est l'autre équipe du groupe, les deux premiers se qualifiant pour la phase finale au Cameroun. Au cours de sa carrière d'entraîneur intérimaire, qui s'est officiellement achevée en juillet après la Coupe des Nations en Egypte, il a dirigé 17 matches (dont un match amical non officiel contre l'Algérie), remportant quatre victoires, huit nuls et cinq défaites. Parmi ces matches, il a mené le Mali aux huitièmes de finale de la Coupe des Nations en Egypte, où il a été éliminé par la Côte d'Ivoire. A regarder :
Mohamed Magassouba devient sélectionneur national permanent du Mali La Fédération malienne de football (Femafoot) a confirmé que Mohamed Magassouba restera l'entraîneur des Aigles. Agé de 61 ans, Magassouba est entraîneur intérimaire depuis septembre 2017 à la suite de la démission du Français Alain Giresse. "Mohamed Magassouba est confirmé comme entraîneur national des Aigles du Mali par le comité exécutif de Femafoot le mardi 22 octobre 2019, a déclaré la fédération dans un communiqué. "Toutefois, il quittera son poste de directeur technique national." La déclaration de Femafoot ne donne pas plus de détails sur le nouveau contrat de Magassouba. Lire aussi : Ses principaux objectifs seront la qualification du Mali pour la Coupe d'Afrique des Nations 2021 au Cameroun et la Coupe du Monde au Qatar un an plus tard. Le Mali entamera sa campagne du Groupe A de la Coupe des Nations 2021 avec des matches contre la Guinée à domicile le 14 novembre et à l'extérieur au Tchad cinq jours plus tard. La Namibie est l'autre équipe du groupe, les deux premiers se qualifiant pour la phase finale au Cameroun. Au cours de sa carrière d'entraîneur intérimaire, qui s'est officiellement achevée en juillet après la Coupe des Nations en Egypte, il a dirigé 17 matches (dont un match amical non officiel contre l'Algérie), remportant quatre victoires, huit nuls et cinq défaites. Parmi ces matches, il a mené le Mali aux huitièmes de finale de la Coupe des Nations en Egypte, où il a été éliminé par la Côte d'Ivoire. A regarder :
https://www.bbc.com/afrique/sports-50158426
2health
Nutrition : les cinq principaux bienfaits du gingembre pour la santé
Qu'est-ce que le gingembre ? Le gingembre appartient à la même famille que le curcuma et la cardamome. Originaire d'Asie du Sud-Est, de l'Inde et de la Chine, le gingembre fait partie de l'alimentation de cette région et est apprécié pour ses propriétés aromatiques, culinaires et médicinales. Bien que nous soyons plus familiers avec les recettes favorites comme le pain d'épices ou les biscuits au gingembre, le gingembre est plus qu'un simple arôme - il a été utilisé pour ses propriétés médicinales à travers les âges. Lire aussi : Une portion de 10 grammes (g) de gingembre frais apporte : - 4 kcals / 9 kJ - 2 g de protéines - 1 g de lipides - 8 g de glucides - 2 g de fibres - 42 mg de potassium. Quels sont les cinq principaux avantages du gingembre pour la santé ? Le thé au gingembre est un excellent choix de remède au début d'un rhume. Il favorise la transpiration et peut donc être utilisé pour traiter les états fiévreux tels que la grippe ou le rhume. La racine fraîche (par opposition à la poudre séchée) semble également avoir des effets antiviraux. Lire aussi : La racine de gingembre est également réputée réduire les symptômes associés au mal des transports, notamment les vertiges, les nausées, les vomissements et les sueurs froides. Ce phénomène pourrait s'étendre aux personnes subissant une intervention chirurgicale et aux nausées liées à la chimiothérapie, bien que des études complémentaires soient nécessaires. Le gingembre a surtout été utilisé pour traiter les nausées et les vomissements associés à un léger mal de grossesse. Toutefois, vérifiez auprès de votre médecin ou de votre sage-femme que ce traitement est approprié dans votre cas. Bon nombre des propriétés curatives du gingembre sont liées à ses puissantes qualités anti-inflammatoires. Ces effets semblent être pertinents en cas d'utilisation topique (sur un point précis du corps), des études soutenant l'utilisation d'une compresse de gingembre pour soulager les symptômes de l'arthrose. Les applications topiques peuvent également stimuler la circulation et apaiser les brûlures. La racine, la partie de la plante la plus utilisée dans les formes de médecine alternative, est riche en huiles volatiles. Ces dernières contiennent des composants actifs tels que le gingérol. Ce puissant composé anti-inflammatoire expliquerait pourquoi les personnes souffrant d'arthrose ou de polyarthrite rhumatoïde, qui consomment régulièrement du gingembre, voient leur niveau de douleur diminuer et leur mobilité s'améliorer. Lire aussi : Le gingembre a une longue réputation de carminatif, une substance qui favorise l'élimination de l'excès de gaz dans le système digestif, et est connu pour apaiser le tractus intestinal. Les coliques et la dyspepsie réagissent particulièrement bien au gingembre. Certaines études animales suggèrent que le gingembre peut aider à gérer les niveaux de cholestérol, à réduire les dommages aux artères et à diminuer l'hypertension artérielle, ce qui est bénéfique pour le cœur et le système cardiovasculaire. Bien qu'il soit considéré comme sûr pour un large éventail d'affections, le gingembre est une herbe puissante qui agit de manière pharmacologique. Pour cette raison, il peut être déconseillé à certaines personnes, notamment : Si vous n'êtes pas sûr de pouvoir consommer du gingembre en toute sécurité, consultez votre médecin traitant.
Nutrition : les cinq principaux bienfaits du gingembre pour la santé Qu'est-ce que le gingembre ? Le gingembre appartient à la même famille que le curcuma et la cardamome. Originaire d'Asie du Sud-Est, de l'Inde et de la Chine, le gingembre fait partie de l'alimentation de cette région et est apprécié pour ses propriétés aromatiques, culinaires et médicinales. Bien que nous soyons plus familiers avec les recettes favorites comme le pain d'épices ou les biscuits au gingembre, le gingembre est plus qu'un simple arôme - il a été utilisé pour ses propriétés médicinales à travers les âges. Lire aussi : Une portion de 10 grammes (g) de gingembre frais apporte : - 4 kcals / 9 kJ - 2 g de protéines - 1 g de lipides - 8 g de glucides - 2 g de fibres - 42 mg de potassium. Quels sont les cinq principaux avantages du gingembre pour la santé ? Le thé au gingembre est un excellent choix de remède au début d'un rhume. Il favorise la transpiration et peut donc être utilisé pour traiter les états fiévreux tels que la grippe ou le rhume. La racine fraîche (par opposition à la poudre séchée) semble également avoir des effets antiviraux. Lire aussi : La racine de gingembre est également réputée réduire les symptômes associés au mal des transports, notamment les vertiges, les nausées, les vomissements et les sueurs froides. Ce phénomène pourrait s'étendre aux personnes subissant une intervention chirurgicale et aux nausées liées à la chimiothérapie, bien que des études complémentaires soient nécessaires. Le gingembre a surtout été utilisé pour traiter les nausées et les vomissements associés à un léger mal de grossesse. Toutefois, vérifiez auprès de votre médecin ou de votre sage-femme que ce traitement est approprié dans votre cas. Bon nombre des propriétés curatives du gingembre sont liées à ses puissantes qualités anti-inflammatoires. Ces effets semblent être pertinents en cas d'utilisation topique (sur un point précis du corps), des études soutenant l'utilisation d'une compresse de gingembre pour soulager les symptômes de l'arthrose. Les applications topiques peuvent également stimuler la circulation et apaiser les brûlures. La racine, la partie de la plante la plus utilisée dans les formes de médecine alternative, est riche en huiles volatiles. Ces dernières contiennent des composants actifs tels que le gingérol. Ce puissant composé anti-inflammatoire expliquerait pourquoi les personnes souffrant d'arthrose ou de polyarthrite rhumatoïde, qui consomment régulièrement du gingembre, voient leur niveau de douleur diminuer et leur mobilité s'améliorer. Lire aussi : Le gingembre a une longue réputation de carminatif, une substance qui favorise l'élimination de l'excès de gaz dans le système digestif, et est connu pour apaiser le tractus intestinal. Les coliques et la dyspepsie réagissent particulièrement bien au gingembre. Certaines études animales suggèrent que le gingembre peut aider à gérer les niveaux de cholestérol, à réduire les dommages aux artères et à diminuer l'hypertension artérielle, ce qui est bénéfique pour le cœur et le système cardiovasculaire. Bien qu'il soit considéré comme sûr pour un large éventail d'affections, le gingembre est une herbe puissante qui agit de manière pharmacologique. Pour cette raison, il peut être déconseillé à certaines personnes, notamment : Si vous n'êtes pas sûr de pouvoir consommer du gingembre en toute sécurité, consultez votre médecin traitant.
https://www.bbc.com/afrique/monde-63700115
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Comment les rois du Nigeria ont perdu leur pouvoir
Des émirs aux rois, les chefs traditionnels du Nigéria sont de plus en plus humiliés par les hommes politiques - et tournés en dérision par les jeunes qui les considèrent comme les représentants d' une institution archaïque. Le dernier exemple est la destitution brutale de l'émir de Kano, Muhammad Sanusi II. Le gouverneur de l'État a invoqué ses pouvoirs constitutionnels pour détrôner l'émir après l'avoir accusé d '"insubordination". Personne ne connaît le nombre de monarques dans le Nigeria multiethnique, mais ils semblent avoir leur mot à dire sur chaque centimètre de terre, ce qui les met souvent en désaccord avec les hommes politiques qui ont une autorité constitutionnelle. Les chefs traditionnels du Nigéria conservent une énorme influence dans de nombreuses régions du pays, mais les événements récents ont amené certains jeunes à remettre en question le rôle de la monarchie au 21e siècle. M. Sanusi est le cas le plus médiatisé de plusieurs affaires ces cinq derniers mois au cours desquelles des hommes politiques ont publiquement rappelés à l'ordre des monarques ou aller contre les actions de certains dirigeants traditionnels. Ce qui suscite des questions sur l'importance de ces monarchies. Destitution de style colonial M. Sanusi a été renvoyé pour "manque total de respect" envers les institutions et le bureau du gouverneur, a indiqué le gouvernement. Mais en vérité, son renvoi a été l'aboutissement d'une longue bagarre avec le gouverneur de l'État de Kano, Umar Ganduje, une figure puissante du parti au pouvoir, le congrès des progressistes (APC). Ses proches estiment que l'émir s'attendait à sa destitution mais pas à son expulsion vers l'État voisin de Nasarawa que ses avocats ont décrit comme une "pratique archaïque" de l'ère coloniale. Après avoir obtenu une décision de justice, il a retrouvé sa liberté, mais les modalités de son renvoi et de sa détention ultérieure ont montré le véritable équilibre des pouvoirs entre les politiciens et les dirigeants traditionnels. "Il n'y a aucun moyen de concilier l'idéologie féodale fondée sur le règne d'une dynastie et le lien de parenté avec l'application d'une constitution républicaine moderne", a déclaré le Dr Jare Oladosun, professeur agrégé d'histoire à l'Université Obafemi Awolowo du Nigéria. De son point de vue, c'était une contradiction insurmontable qui favorise la démolition de la monarchie. "Vous ne pouvez pas avoir les deux, un seul", a-t-il déclaré. Pour beaucoup, la destitution de M. Sanusi a confirmé ce qu'ils soupçonnaient depuis longtemps - que les monarques du pays ne sont que des chefs symboliques sans véritable pouvoir. Ne secouez pas la tête quand le gouverneur parle. La constitution du Nigéria n'a aucun rôle pour les dirigeants traditionnels, mais ils sont néanmoins largement respectés en tant que gardiens de la religion et de la culture. Et cela peut être vu comme une forme de pouvoir. Olutayo Adeshina, professeur d'histoire à l'Université de Lagos, a déclaré qu'en s'engageant à respecter la culture "en protégeant, en préservant et en promouvant les valeurs traditionnelles", la constitution nigériane reconnaît le rôle important des chefs traditionnels. "Les chefs traditionnels possèdent un pouvoir latent dont les politiciens ont peur, d'où la tension entre les deux. "S'ils ne sont pas pertinents, les politiciens les ignoreraient. Mais vous les ignorez à vos risques et périls", a-t-il déclaré. Mais quiconque a regardé une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux en janvier se demanderait si les politiciens ont encore beaucoup de respect pour les chefs traditionnels. Un roi de l'État de Rivers, dans le sud du Nigeria, a été publiquement ridiculisé pour avoir secoué la tête pendant que le gouverneur Nyesom Wike parlait. Le gouverneur s'est acharné sur le roi lors d'un rassemblement de dirigeants traditionnels, provoquant le rire de ceux qui étaient dans la pièce. "Vous portez juste quelque chose de plus grand que vous ... pour violer le protocole." Le gouverneur se moquait de la robe traditionnelle du monarque et de sa somptueuse couronne. Au cours de la même semaine où l'émir Sanusi a été renvoyé à Kano, les dirigeants traditionnels du sud-ouest de l'État d'Ekiti ont été mêlés à une confrontation avec le gouverneur qui a nommé un oba (roi yoruba) à la tête du conseil traditionnel. Un groupe de 16 obas locaux n'était pas satisfait de l'"ingérence" et s'est tenu à l'écart des fonctions de l'État, suite à une lettre austère du gouverneur qui les accusait d'insubordination. En novembre 2019, la Cour suprême du Nigéria a détrôné un autre oba, dans l'État d'Oyo, déclarant illégal le processus de son ascension au trône. Samuel Adebayo-Adegbola, qui était l'Eleruwa d'Eruwa, avait passé 21 ans sur le trône avant d'être contraint de démissionner au motif qu'il n'était pas membre de l'une des deux maisons dirigeantes de la ville dont c'était le tour de choisir un successeur en 1994. Le trône reste vacant. Mais ce ne sont pas toujours les hommes politiques qui dénigrent la monarchie au Nigéria - les actions de certains dirigeants traditionnels les ont également mis sous le feu des projecteurs. En février, l'Oluwo d'Iwoland, Abdulrasheed Akanbi, un oba flamboyant et controversé dans l'État du sud-ouest d'Osun s'est engagé dans une bagarre publique avec un autre monarque, Dhikrulahi Akinropo, Agbowu d'Ogbaagbaa. Les esprits se sont chauffés lors d'une réunion pour régler un différend foncier et Oba Akanbi purge actuellement une suspension de six mois pour son rôle dans l'altercation. "Tendance traditionnelle" Mais certains monarques sont déterminés à gouverner d'une manière appropriée. La page Instagram d'Oba Akanbi est un album d'images très colorées et dans un article, il parle des "rois du 21ème siècle". "Vous pensez que les rois ne peuvent pas être" swag "!! Les rois du 21e siècle comme moi vous surprendront !!! Vous vous êtes trompés si vous pensez que les rois sont juste des vieux en loques, tristes, qui ne peuvent pas danser, qui pratiquent du vaudou, qui sont effrayant, qui ne peuvent pas s'amuser et sont ennuyeux !!! " a-t-il publié. Mais une telle "tendance traditionnelle" n'a pas fait son chemin parmi les jeunes et beaucoup ont profité de la déchéance de l'émir à Kano pour critiquer la monarchie. "Des rois qui n'ont aucune autorité, aucune armée, qui ne combattent pas, ne portent aucune responsabilité pour le développement ou la prospérité de leur milieu. "Pourtant, nous nous livrons à ce fantasme pitoyable qu'ils sont en tant que rois, tout puissant et qu'ils ont accomplis de grandes choses à l'époque. Très drôle", a déclaré cet utilisateur. Cet autre utilisateur veut qu'ils soient "tous entièrement détrônés": Les monarques du Nigéria, des États côtiers du sud aux cavaliers du nord, étaient autrefois tout-puissants. Un oba yoruba pouvait convoquer n'importe quelle femme - jeune ou mariée - et en faire l'une de ses épouses, tandis que les rois de l'est du Nigéria avaient le privilège de goûter aux premières récoltes d'ignames avant que leurs sujets ne puissent manger de leurs propres récoltes. Entre le 14ème et le 19ème siècle, ces monarques traitaient avec les Portugais et les Britanniques, faisant le commerce d'esclaves, d'huile de palme, d'arachide et conduisaient leur peuple à la guerre. Mais un à un, ces royaumes ont été écrasés par les Britanniques alors que les différentes nations qui composent l'actuel Nigeria ont été réunies pour être gouvernées comme un territoire unique à partir de 1914. Les responsabilités précédemment assumées par les chefs traditionnels ont été transférées à des administrateurs autochtones nommés par le gouvernement colonial. Certains monarques remplissent encore des fonctions religieuses utiles, notamment le règlement des questions foncières, les conflits mineurs de chefferie et d'autres questions pas trop graves. Ils exercent également une influence considérable sur les électeurs locaux et les politiciens deviennent soudainement amicaux avec eux en périodes électorales. "C'est en fait un signe de progrès culturel que de laisser certaines choses derrière et de laisser tomber les excédents de bagages d'une institution archaïque qui a survécu à son utilité", a déclaré M. Oladosun. Il a fait valoir que l'influence des chefs traditionnels dans la base est due au fait que "nous les avons conservés". Sans aucun soutien constitutionnel, les monarques du Nigéria qui souhaitent rester sur le trône doivent maîtriser l'art de rester à l'écart des politiciens qui contrôlent le pouvoir. "Le renseignement indigène est ce dont les chefs traditionnels ont besoin, cela les aiderait à comprendre quand parler et quand se taire et les empêcher généralement d'avoir des ennuis", a déclaré M. Adesina. La plupart des monarques du nord du Nigéria ont des turbans qui couvrent leur bouche - une indication peut-être que l'habileté de survie consiste à être vue plutôt qu'entendue. Mais c'était quelque chose que le très franc Muhammad Sanusi n'a jamais pu faire.
Comment les rois du Nigeria ont perdu leur pouvoir Des émirs aux rois, les chefs traditionnels du Nigéria sont de plus en plus humiliés par les hommes politiques - et tournés en dérision par les jeunes qui les considèrent comme les représentants d' une institution archaïque. Le dernier exemple est la destitution brutale de l'émir de Kano, Muhammad Sanusi II. Le gouverneur de l'État a invoqué ses pouvoirs constitutionnels pour détrôner l'émir après l'avoir accusé d '"insubordination". Personne ne connaît le nombre de monarques dans le Nigeria multiethnique, mais ils semblent avoir leur mot à dire sur chaque centimètre de terre, ce qui les met souvent en désaccord avec les hommes politiques qui ont une autorité constitutionnelle. Les chefs traditionnels du Nigéria conservent une énorme influence dans de nombreuses régions du pays, mais les événements récents ont amené certains jeunes à remettre en question le rôle de la monarchie au 21e siècle. M. Sanusi est le cas le plus médiatisé de plusieurs affaires ces cinq derniers mois au cours desquelles des hommes politiques ont publiquement rappelés à l'ordre des monarques ou aller contre les actions de certains dirigeants traditionnels. Ce qui suscite des questions sur l'importance de ces monarchies. Destitution de style colonial M. Sanusi a été renvoyé pour "manque total de respect" envers les institutions et le bureau du gouverneur, a indiqué le gouvernement. Mais en vérité, son renvoi a été l'aboutissement d'une longue bagarre avec le gouverneur de l'État de Kano, Umar Ganduje, une figure puissante du parti au pouvoir, le congrès des progressistes (APC). Ses proches estiment que l'émir s'attendait à sa destitution mais pas à son expulsion vers l'État voisin de Nasarawa que ses avocats ont décrit comme une "pratique archaïque" de l'ère coloniale. Après avoir obtenu une décision de justice, il a retrouvé sa liberté, mais les modalités de son renvoi et de sa détention ultérieure ont montré le véritable équilibre des pouvoirs entre les politiciens et les dirigeants traditionnels. "Il n'y a aucun moyen de concilier l'idéologie féodale fondée sur le règne d'une dynastie et le lien de parenté avec l'application d'une constitution républicaine moderne", a déclaré le Dr Jare Oladosun, professeur agrégé d'histoire à l'Université Obafemi Awolowo du Nigéria. De son point de vue, c'était une contradiction insurmontable qui favorise la démolition de la monarchie. "Vous ne pouvez pas avoir les deux, un seul", a-t-il déclaré. Pour beaucoup, la destitution de M. Sanusi a confirmé ce qu'ils soupçonnaient depuis longtemps - que les monarques du pays ne sont que des chefs symboliques sans véritable pouvoir. Ne secouez pas la tête quand le gouverneur parle. La constitution du Nigéria n'a aucun rôle pour les dirigeants traditionnels, mais ils sont néanmoins largement respectés en tant que gardiens de la religion et de la culture. Et cela peut être vu comme une forme de pouvoir. Olutayo Adeshina, professeur d'histoire à l'Université de Lagos, a déclaré qu'en s'engageant à respecter la culture "en protégeant, en préservant et en promouvant les valeurs traditionnelles", la constitution nigériane reconnaît le rôle important des chefs traditionnels. "Les chefs traditionnels possèdent un pouvoir latent dont les politiciens ont peur, d'où la tension entre les deux. "S'ils ne sont pas pertinents, les politiciens les ignoreraient. Mais vous les ignorez à vos risques et périls", a-t-il déclaré. Mais quiconque a regardé une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux en janvier se demanderait si les politiciens ont encore beaucoup de respect pour les chefs traditionnels. Un roi de l'État de Rivers, dans le sud du Nigeria, a été publiquement ridiculisé pour avoir secoué la tête pendant que le gouverneur Nyesom Wike parlait. Le gouverneur s'est acharné sur le roi lors d'un rassemblement de dirigeants traditionnels, provoquant le rire de ceux qui étaient dans la pièce. "Vous portez juste quelque chose de plus grand que vous ... pour violer le protocole." Le gouverneur se moquait de la robe traditionnelle du monarque et de sa somptueuse couronne. Au cours de la même semaine où l'émir Sanusi a été renvoyé à Kano, les dirigeants traditionnels du sud-ouest de l'État d'Ekiti ont été mêlés à une confrontation avec le gouverneur qui a nommé un oba (roi yoruba) à la tête du conseil traditionnel. Un groupe de 16 obas locaux n'était pas satisfait de l'"ingérence" et s'est tenu à l'écart des fonctions de l'État, suite à une lettre austère du gouverneur qui les accusait d'insubordination. En novembre 2019, la Cour suprême du Nigéria a détrôné un autre oba, dans l'État d'Oyo, déclarant illégal le processus de son ascension au trône. Samuel Adebayo-Adegbola, qui était l'Eleruwa d'Eruwa, avait passé 21 ans sur le trône avant d'être contraint de démissionner au motif qu'il n'était pas membre de l'une des deux maisons dirigeantes de la ville dont c'était le tour de choisir un successeur en 1994. Le trône reste vacant. Mais ce ne sont pas toujours les hommes politiques qui dénigrent la monarchie au Nigéria - les actions de certains dirigeants traditionnels les ont également mis sous le feu des projecteurs. En février, l'Oluwo d'Iwoland, Abdulrasheed Akanbi, un oba flamboyant et controversé dans l'État du sud-ouest d'Osun s'est engagé dans une bagarre publique avec un autre monarque, Dhikrulahi Akinropo, Agbowu d'Ogbaagbaa. Les esprits se sont chauffés lors d'une réunion pour régler un différend foncier et Oba Akanbi purge actuellement une suspension de six mois pour son rôle dans l'altercation. "Tendance traditionnelle" Mais certains monarques sont déterminés à gouverner d'une manière appropriée. La page Instagram d'Oba Akanbi est un album d'images très colorées et dans un article, il parle des "rois du 21ème siècle". "Vous pensez que les rois ne peuvent pas être" swag "!! Les rois du 21e siècle comme moi vous surprendront !!! Vous vous êtes trompés si vous pensez que les rois sont juste des vieux en loques, tristes, qui ne peuvent pas danser, qui pratiquent du vaudou, qui sont effrayant, qui ne peuvent pas s'amuser et sont ennuyeux !!! " a-t-il publié. Mais une telle "tendance traditionnelle" n'a pas fait son chemin parmi les jeunes et beaucoup ont profité de la déchéance de l'émir à Kano pour critiquer la monarchie. "Des rois qui n'ont aucune autorité, aucune armée, qui ne combattent pas, ne portent aucune responsabilité pour le développement ou la prospérité de leur milieu. "Pourtant, nous nous livrons à ce fantasme pitoyable qu'ils sont en tant que rois, tout puissant et qu'ils ont accomplis de grandes choses à l'époque. Très drôle", a déclaré cet utilisateur. Cet autre utilisateur veut qu'ils soient "tous entièrement détrônés": Les monarques du Nigéria, des États côtiers du sud aux cavaliers du nord, étaient autrefois tout-puissants. Un oba yoruba pouvait convoquer n'importe quelle femme - jeune ou mariée - et en faire l'une de ses épouses, tandis que les rois de l'est du Nigéria avaient le privilège de goûter aux premières récoltes d'ignames avant que leurs sujets ne puissent manger de leurs propres récoltes. Entre le 14ème et le 19ème siècle, ces monarques traitaient avec les Portugais et les Britanniques, faisant le commerce d'esclaves, d'huile de palme, d'arachide et conduisaient leur peuple à la guerre. Mais un à un, ces royaumes ont été écrasés par les Britanniques alors que les différentes nations qui composent l'actuel Nigeria ont été réunies pour être gouvernées comme un territoire unique à partir de 1914. Les responsabilités précédemment assumées par les chefs traditionnels ont été transférées à des administrateurs autochtones nommés par le gouvernement colonial. Certains monarques remplissent encore des fonctions religieuses utiles, notamment le règlement des questions foncières, les conflits mineurs de chefferie et d'autres questions pas trop graves. Ils exercent également une influence considérable sur les électeurs locaux et les politiciens deviennent soudainement amicaux avec eux en périodes électorales. "C'est en fait un signe de progrès culturel que de laisser certaines choses derrière et de laisser tomber les excédents de bagages d'une institution archaïque qui a survécu à son utilité", a déclaré M. Oladosun. Il a fait valoir que l'influence des chefs traditionnels dans la base est due au fait que "nous les avons conservés". Sans aucun soutien constitutionnel, les monarques du Nigéria qui souhaitent rester sur le trône doivent maîtriser l'art de rester à l'écart des politiciens qui contrôlent le pouvoir. "Le renseignement indigène est ce dont les chefs traditionnels ont besoin, cela les aiderait à comprendre quand parler et quand se taire et les empêcher généralement d'avoir des ennuis", a déclaré M. Adesina. La plupart des monarques du nord du Nigéria ont des turbans qui couvrent leur bouche - une indication peut-être que l'habileté de survie consiste à être vue plutôt qu'entendue. Mais c'était quelque chose que le très franc Muhammad Sanusi n'a jamais pu faire.
https://www.bbc.com/afrique/region-52051417
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Lesotho : la femme du Premier ministre se livre à la police
Un mandat d'arrêt a été lancé contre Maesaiah Thabane à la suite de sa disparition le mois dernier. Mme Thabane est soupçonnée d'être impliquée dans le meurtre de la précédente épouse du Premier ministre Thomas Thabane. Le Chef du gouvernement du Lesotho, qui a déclaré qu'il allait démissionner, a lui aussi été interrogé par la police à propos du meurtre de sa première épouse. Lire aussi : Lipolelo Thabane, a été tuée par balle devant sa maison à Maseru, la capitale, deux jours avant l'investiture de son mari. Le couple avait engagé à l'époque une procédure de divorce.
Lesotho : la femme du Premier ministre se livre à la police Un mandat d'arrêt a été lancé contre Maesaiah Thabane à la suite de sa disparition le mois dernier. Mme Thabane est soupçonnée d'être impliquée dans le meurtre de la précédente épouse du Premier ministre Thomas Thabane. Le Chef du gouvernement du Lesotho, qui a déclaré qu'il allait démissionner, a lui aussi été interrogé par la police à propos du meurtre de sa première épouse. Lire aussi : Lipolelo Thabane, a été tuée par balle devant sa maison à Maseru, la capitale, deux jours avant l'investiture de son mari. Le couple avait engagé à l'époque une procédure de divorce.
https://www.bbc.com/afrique/region-51373974
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Ukraine : quelle est l'ampleur du renforcement militaire de la Russie ?
La Russie a déplacé environ 100 000 soldats - équipés de tout, des chars à l'artillerie en passant par les munitions et la puissance aérienne - à la frontière de l'Ukraine, mais elle nie préparer une invasion. Environ 35 000 membres du personnel russe sont stationnés en permanence près du territoire ukrainien. Mercredi, le ministère russe de la défense a publié des photos d'unités militaires se rendant sur un site d'entraînement à Rostov, près de la frontière ukrainienne. Certaines unités nouvellement arrivées ont parcouru près de 6437 km, depuis l'Extrême-Orient russe. La plupart des estimations chiffrent à environ 100 000 le nombre de troupes russes déployées autour de l'Ukraine - au nord, au sud et à l'est du pays. Mais une évaluation ukrainienne, rapportée par CNN, indique qu'il y a 106 000 troupes terrestres et 21 000 membres de la marine et de l'armée de l'air. Mardi, le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré : "les renseignements sont très clairs : il y a 60 groupements tactiques russes aux frontières de l'Ukraine", soit environ un tiers du total des effectifs disponibles. En plus des troupes russes régulières, il y aurait environ 15 000 séparatistes russes dans les régions ukrainiennes de Louhansk et de Donetsk. Mais certains analystes occidentaux estiment qu'il n'est pas certain que la Russie ait réuni tout ce qui est nécessaire à une invasion terrestre. Ils soulignent l'absence d'hôpitaux de campagne mobiles dotés d'effectifs complets dans certaines régions. L'arrivée de personnel médical, disent-ils, pourrait indiquer que la Russie est prête à attaquer. Les images satellites fournissent des indices supplémentaires. La présence de troupes peut parfois être détectée par la couleur des tentes. Celles qui sont occupées sont chauffées, faisant fondre la neige sur leurs toits et apparaissant plus sombres vues d'en haut. Les véhicules blindés peuvent être identifiés par leurs formes. Et les traces de pneus ou de boue indiquent les véhicules en mouvement. Une force russe de plusieurs milliers de personnes a été déplacée en Biélorussie pour un exercice militaire conjoint qui atteindra son apogée entre le 10 et le 20 février. Le dirigeant du pays, Alexandre Loukachenko, soutient le président russe Vladimir Poutine. La capitale ukrainienne, Kiev, se trouve à moins de 150 km de la frontière biélorusse. Les observateurs occidentaux estiment que l'exercice, Allied Resolve, pourrait être l'occasion de répéter une mission contre l'Ukraine. Des images mises en ligne prétendent montrer des équipements militaires, notamment des véhicules blindés, des chars et des systèmes de roquettes, se dirigeant vers la zone. La Russie a annoncé le déploiement d'avions de combat avancés Su-35 au Belarus, ainsi que de systèmes de défense aérienne, de munitions et de soutien médical. La Russie organise des exercices navals dans le monde entier, de l'Atlantique au Pacifique, à partir de ce mois-ci et jusqu'en février : Six navires de la marine russe, capables de débarquer des chars de combat principaux, du personnel et des véhicules blindés, ont traversé la Manche pour se rendre à des exercices en mer Méditerranée. Mais il n'est pas certain que la mer Noire et les côtes ukrainiennes soient leur destination finale. Certains analystes estiment qu'un débarquement amphibie de troupes russes serait extrêmement difficile et que les forces navales pourraient constituer une "feinte" visant à détourner les forces terrestres ukrainiennes de voies d'attaque terrestres plus probables. Graphiques : Sandra Rodriguez Chillida et Prina Shah
Ukraine : quelle est l'ampleur du renforcement militaire de la Russie ? La Russie a déplacé environ 100 000 soldats - équipés de tout, des chars à l'artillerie en passant par les munitions et la puissance aérienne - à la frontière de l'Ukraine, mais elle nie préparer une invasion. Environ 35 000 membres du personnel russe sont stationnés en permanence près du territoire ukrainien. Mercredi, le ministère russe de la défense a publié des photos d'unités militaires se rendant sur un site d'entraînement à Rostov, près de la frontière ukrainienne. Certaines unités nouvellement arrivées ont parcouru près de 6437 km, depuis l'Extrême-Orient russe. La plupart des estimations chiffrent à environ 100 000 le nombre de troupes russes déployées autour de l'Ukraine - au nord, au sud et à l'est du pays. Mais une évaluation ukrainienne, rapportée par CNN, indique qu'il y a 106 000 troupes terrestres et 21 000 membres de la marine et de l'armée de l'air. Mardi, le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré : "les renseignements sont très clairs : il y a 60 groupements tactiques russes aux frontières de l'Ukraine", soit environ un tiers du total des effectifs disponibles. En plus des troupes russes régulières, il y aurait environ 15 000 séparatistes russes dans les régions ukrainiennes de Louhansk et de Donetsk. Mais certains analystes occidentaux estiment qu'il n'est pas certain que la Russie ait réuni tout ce qui est nécessaire à une invasion terrestre. Ils soulignent l'absence d'hôpitaux de campagne mobiles dotés d'effectifs complets dans certaines régions. L'arrivée de personnel médical, disent-ils, pourrait indiquer que la Russie est prête à attaquer. Les images satellites fournissent des indices supplémentaires. La présence de troupes peut parfois être détectée par la couleur des tentes. Celles qui sont occupées sont chauffées, faisant fondre la neige sur leurs toits et apparaissant plus sombres vues d'en haut. Les véhicules blindés peuvent être identifiés par leurs formes. Et les traces de pneus ou de boue indiquent les véhicules en mouvement. Une force russe de plusieurs milliers de personnes a été déplacée en Biélorussie pour un exercice militaire conjoint qui atteindra son apogée entre le 10 et le 20 février. Le dirigeant du pays, Alexandre Loukachenko, soutient le président russe Vladimir Poutine. La capitale ukrainienne, Kiev, se trouve à moins de 150 km de la frontière biélorusse. Les observateurs occidentaux estiment que l'exercice, Allied Resolve, pourrait être l'occasion de répéter une mission contre l'Ukraine. Des images mises en ligne prétendent montrer des équipements militaires, notamment des véhicules blindés, des chars et des systèmes de roquettes, se dirigeant vers la zone. La Russie a annoncé le déploiement d'avions de combat avancés Su-35 au Belarus, ainsi que de systèmes de défense aérienne, de munitions et de soutien médical. La Russie organise des exercices navals dans le monde entier, de l'Atlantique au Pacifique, à partir de ce mois-ci et jusqu'en février : Six navires de la marine russe, capables de débarquer des chars de combat principaux, du personnel et des véhicules blindés, ont traversé la Manche pour se rendre à des exercices en mer Méditerranée. Mais il n'est pas certain que la mer Noire et les côtes ukrainiennes soient leur destination finale. Certains analystes estiment qu'un débarquement amphibie de troupes russes serait extrêmement difficile et que les forces navales pourraient constituer une "feinte" visant à détourner les forces terrestres ukrainiennes de voies d'attaque terrestres plus probables. Graphiques : Sandra Rodriguez Chillida et Prina Shah
https://www.bbc.com/afrique/monde-60169124
0business
L'Unicef va nourrir les enfants au Royaume-Uni pour la première fois
L'Unicef aide à nourrir les enfants de Plymouth dans le cadre de sa toute première intervention d'urgence nationale. L'agence des Nations unies, chargée de fournir une aide humanitaire aux enfants du monde entier, accorde des subventions à des projets communautaires dans le cadre de son initiative Food Power for Generation Covid. Un partenariat d'organisations caritatives du Devon a reçu 17 353 240 FCFA (24 000 livres sterling) pour aider à nourrir 120 familles cet hiver. Anna Kettley, de l'Unicef, a déclaré qu'il s'agissait de "combler un vide". A ne pas manquer sur BBC Afrique : L'Unicef a déclaré qu'il aidait les enfants au Royaume-Uni pour la première fois car la pandémie a augmenté la pauvreté alimentaire en Grande-Bretagne. Elle estime que des enfants souffrent de la faim dans un cinquième des ménages. Mme Kettley a déclaré : " nous sommes l'un des pays les plus riches du monde et nous ne devrions pas avoir à dépendre des banques alimentaires ou de l'aide alimentaire ". "En fin de compte, une solution à plus long terme est nécessaire pour s'attaquer aux causes profondes de la pauvreté alimentaire, afin qu'aucun enfant ne souffre de la faim". Le gouvernement a déclaré qu'il s'engageait à soutenir les familles les plus pauvres "pendant la pandémie et au-delà" avec des initiatives telles que le revenu minimum vital, l'aide sociale supplémentaire et le programme de subvention pour l'hiver. Chris Forster, de "Transforming Plymouth Together" (Changer Plymouth ensemble), une des organisations caritatives impliquées dans le partenariat, a déclaré qu'il n'avait jamais pensé qu'il recevrait une subvention de l'Unicef. Grâce à cet argent, des produits frais peuvent désormais être ajoutés aux boîtes et aux paquets qu'ils distribuent. "D'une certaine manière, cela me met en colère, mais je suis également très heureux que nous puissions apporter notre soutien", a-t-il déclaré. Lire aussi : "Nous avons eu une famille qui a participé aux livraisons la semaine dernière, littéralement en larmes de gratitude parce que leur armoire était vide." Une mère de trois enfants de Plymouth a déclaré : "il est évident que je ne verrais jamais mes enfants s'en passer, alors il y a eu deux ou trois jours où je n'ai tout simplement pas mangé du tout. "Ils sont ma priorité et je veux m'assurer qu'ils ont assez à manger."
L'Unicef va nourrir les enfants au Royaume-Uni pour la première fois L'Unicef aide à nourrir les enfants de Plymouth dans le cadre de sa toute première intervention d'urgence nationale. L'agence des Nations unies, chargée de fournir une aide humanitaire aux enfants du monde entier, accorde des subventions à des projets communautaires dans le cadre de son initiative Food Power for Generation Covid. Un partenariat d'organisations caritatives du Devon a reçu 17 353 240 FCFA (24 000 livres sterling) pour aider à nourrir 120 familles cet hiver. Anna Kettley, de l'Unicef, a déclaré qu'il s'agissait de "combler un vide". A ne pas manquer sur BBC Afrique : L'Unicef a déclaré qu'il aidait les enfants au Royaume-Uni pour la première fois car la pandémie a augmenté la pauvreté alimentaire en Grande-Bretagne. Elle estime que des enfants souffrent de la faim dans un cinquième des ménages. Mme Kettley a déclaré : " nous sommes l'un des pays les plus riches du monde et nous ne devrions pas avoir à dépendre des banques alimentaires ou de l'aide alimentaire ". "En fin de compte, une solution à plus long terme est nécessaire pour s'attaquer aux causes profondes de la pauvreté alimentaire, afin qu'aucun enfant ne souffre de la faim". Le gouvernement a déclaré qu'il s'engageait à soutenir les familles les plus pauvres "pendant la pandémie et au-delà" avec des initiatives telles que le revenu minimum vital, l'aide sociale supplémentaire et le programme de subvention pour l'hiver. Chris Forster, de "Transforming Plymouth Together" (Changer Plymouth ensemble), une des organisations caritatives impliquées dans le partenariat, a déclaré qu'il n'avait jamais pensé qu'il recevrait une subvention de l'Unicef. Grâce à cet argent, des produits frais peuvent désormais être ajoutés aux boîtes et aux paquets qu'ils distribuent. "D'une certaine manière, cela me met en colère, mais je suis également très heureux que nous puissions apporter notre soutien", a-t-il déclaré. Lire aussi : "Nous avons eu une famille qui a participé aux livraisons la semaine dernière, littéralement en larmes de gratitude parce que leur armoire était vide." Une mère de trois enfants de Plymouth a déclaré : "il est évident que je ne verrais jamais mes enfants s'en passer, alors il y a eu deux ou trois jours où je n'ai tout simplement pas mangé du tout. "Ils sont ma priorité et je veux m'assurer qu'ils ont assez à manger."
https://www.bbc.com/afrique/monde-55363093
3politics
En Côte d'Ivoire, Ouattara sera candidat si Bédié ou Gbagbo le sont
Selon des propos rapportés par l'Agence France-Presse (AFP), le chef de l'Etat ivoirien déclare que son "intention" est de "transférer le pouvoir à une nouvelle génération". "Mais (…) je ne le ferai que si tous ceux de ma génération comprennent que notre temps est passé", a-t-il précisé. "Si eux (ceux de sa génération), ils décident d'être candidats, alors je serai candidat", déclare ensuite Alassane Ouattara, faisant allusion à ses rivaux historiques, les ex-présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. "La Côte d'Ivoire appartient aux prochaines générations. Mais comme je vois des hésitations au niveau de certains de ma génération, c'est pour ça que je n'ai pas encore avancé ma décision", a précisé le président. Lire aussi : Retrouvailles entre Blé Goudé et Guillaume Soro La candidature de Soro est un ‘non-événement’ pour le RHDP "Je ne veux pas que la Côte d'Ivoire retourne entre les mains de ceux qui ont détruit notre pays, ceux qui ont gaspillé les biens publics", a dit M. Ouattara, soutenant être en "parfaite santé". Agé de 77 ans, il aura en 2020 déjà accompli deux mandats. Agé de 85 ans, l'ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999) entretient lui aussi le doute sur sa candidature. "Hypothèse" De son côté, l'ex-président Laurent Gbagbo, âgé de 74 ans, attend en liberté conditionnelle en Belgique l'examen de l'appel du parquet après son acquittement en première instance de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI). Selon l'AFP, son avocat, Emmanuel Altit, a demandé une libération sans conditions de M. Gbagbo, émettant "l'hypothèse" qu'il puisse "poser sa propre candidature".
En Côte d'Ivoire, Ouattara sera candidat si Bédié ou Gbagbo le sont Selon des propos rapportés par l'Agence France-Presse (AFP), le chef de l'Etat ivoirien déclare que son "intention" est de "transférer le pouvoir à une nouvelle génération". "Mais (…) je ne le ferai que si tous ceux de ma génération comprennent que notre temps est passé", a-t-il précisé. "Si eux (ceux de sa génération), ils décident d'être candidats, alors je serai candidat", déclare ensuite Alassane Ouattara, faisant allusion à ses rivaux historiques, les ex-présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. "La Côte d'Ivoire appartient aux prochaines générations. Mais comme je vois des hésitations au niveau de certains de ma génération, c'est pour ça que je n'ai pas encore avancé ma décision", a précisé le président. Lire aussi : Retrouvailles entre Blé Goudé et Guillaume Soro La candidature de Soro est un ‘non-événement’ pour le RHDP "Je ne veux pas que la Côte d'Ivoire retourne entre les mains de ceux qui ont détruit notre pays, ceux qui ont gaspillé les biens publics", a dit M. Ouattara, soutenant être en "parfaite santé". Agé de 77 ans, il aura en 2020 déjà accompli deux mandats. Agé de 85 ans, l'ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999) entretient lui aussi le doute sur sa candidature. "Hypothèse" De son côté, l'ex-président Laurent Gbagbo, âgé de 74 ans, attend en liberté conditionnelle en Belgique l'examen de l'appel du parquet après son acquittement en première instance de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI). Selon l'AFP, son avocat, Emmanuel Altit, a demandé une libération sans conditions de M. Gbagbo, émettant "l'hypothèse" qu'il puisse "poser sa propre candidature".
https://www.bbc.com/afrique/region-50616310
0business
Entrepreneuriat au Sénégal : le franc succès entrepreneurial de la styliste et actrice Ndèye Bineta Lèye
Ndèye Bineta Ndiaye, titulaire d'un diplôme de premier cycle universitaire, est devenue assistante de direction, puis styliste et coutrière, un métier qu'a exercé aussi sa mère. Lalla Piem Ndiaye, le nom qu'elle se donne dans la célèbre série télévisée sénégalaise, a pris congé de son employeur lorsqu'elle s'est mariée en 2006. Lire aussi : A la suite du décès de son premier enfant, elle décide de travailler à son propre compte, s'achète une machine à coudre et ouvre une boutique stylistique. "C'était très difficile quand je commençais. Je me rappelle que n'avais même pas une chaise, pas d'argent non plus pour refaire la peinture de ma boutique. Pendant les premières semaines, j'utilisais une chaise que me prêtait le vigile", se souvient Ndèye Bineta Lèye. "C'était très difficile. Je recevais moi-même les clients et m'occupais de la broderie anglaise. Je devais m'occuper en même temps des tailleurs, de la facturation et des livraisons. Il y avait aussi mon foyer à gérer, avec un enfant surtout. Mais je croyais au succès", rappelle la célèbre styliste, couturière et actrice. Lire aussi : Confrontée à des dépenses importantes à honorer, pour soigner notamment un frère gravement malade qu'il rejoint à Marrakech, au Maroc, pour être à son chevet, Ndèye Bineta Lèye se fait conseiller par son assistante. "Elle m'a dit que si je n'ouvrais pas une nouvelle boutique, Ebeno (la boutique qu'elle a déjà ouverte) allait tomber en faillite à cause de mes nombreuses charges financières. Elle m'a conseillé d'aller m'installer au Sea Plaza (un centre commercial situé sur la corniche ouest de Dakar)", se souvient-elle. Malgré des montants relativement élevés à payer journalièrement pour l'entretien de la nouvelle boutique, la styliste tente de booster ses ventes, qui finissent par bien se passer. Entretemps, arrive la série "Maîtresse d'un homme marié". "Dans mon contrat, il était convenu que je devais effectuer des tournages dans la boutique. La série a eu un impact positif sur mes affaires. Ça m'a ouvert des belles opportunités", se réjouit-elle. Comment Ndèye Bineta Lèye en est-elle arrivée là ? "Le personnage de Lalla a fait un tabac. Beaucoup de femmes se voient comme Lalla. On m'aurait proposé une carrière d'actrice, j'aurais refusé. Impensable ! C'est Ebeno qui est à l'origine tout ça", dit-elle en parlant de sa réussite entrepreneuriale. Cette vidéo pourrait vous intéresser :
Entrepreneuriat au Sénégal : le franc succès entrepreneurial de la styliste et actrice Ndèye Bineta Lèye Ndèye Bineta Ndiaye, titulaire d'un diplôme de premier cycle universitaire, est devenue assistante de direction, puis styliste et coutrière, un métier qu'a exercé aussi sa mère. Lalla Piem Ndiaye, le nom qu'elle se donne dans la célèbre série télévisée sénégalaise, a pris congé de son employeur lorsqu'elle s'est mariée en 2006. Lire aussi : A la suite du décès de son premier enfant, elle décide de travailler à son propre compte, s'achète une machine à coudre et ouvre une boutique stylistique. "C'était très difficile quand je commençais. Je me rappelle que n'avais même pas une chaise, pas d'argent non plus pour refaire la peinture de ma boutique. Pendant les premières semaines, j'utilisais une chaise que me prêtait le vigile", se souvient Ndèye Bineta Lèye. "C'était très difficile. Je recevais moi-même les clients et m'occupais de la broderie anglaise. Je devais m'occuper en même temps des tailleurs, de la facturation et des livraisons. Il y avait aussi mon foyer à gérer, avec un enfant surtout. Mais je croyais au succès", rappelle la célèbre styliste, couturière et actrice. Lire aussi : Confrontée à des dépenses importantes à honorer, pour soigner notamment un frère gravement malade qu'il rejoint à Marrakech, au Maroc, pour être à son chevet, Ndèye Bineta Lèye se fait conseiller par son assistante. "Elle m'a dit que si je n'ouvrais pas une nouvelle boutique, Ebeno (la boutique qu'elle a déjà ouverte) allait tomber en faillite à cause de mes nombreuses charges financières. Elle m'a conseillé d'aller m'installer au Sea Plaza (un centre commercial situé sur la corniche ouest de Dakar)", se souvient-elle. Malgré des montants relativement élevés à payer journalièrement pour l'entretien de la nouvelle boutique, la styliste tente de booster ses ventes, qui finissent par bien se passer. Entretemps, arrive la série "Maîtresse d'un homme marié". "Dans mon contrat, il était convenu que je devais effectuer des tournages dans la boutique. La série a eu un impact positif sur mes affaires. Ça m'a ouvert des belles opportunités", se réjouit-elle. Comment Ndèye Bineta Lèye en est-elle arrivée là ? "Le personnage de Lalla a fait un tabac. Beaucoup de femmes se voient comme Lalla. On m'aurait proposé une carrière d'actrice, j'aurais refusé. Impensable ! C'est Ebeno qui est à l'origine tout ça", dit-elle en parlant de sa réussite entrepreneuriale. Cette vidéo pourrait vous intéresser :
https://www.bbc.com/afrique/region-63727642
0business
Crise financière : une Libanaise braque une banque pour récupérer son argent
C'est une scène de panique. Vêtue de noir, un pistolet à la main, une femme accompagnée de sa sœur pointe une arme sur des employés de banque au Liban, exigeant qu'ils leur remettent 20 000 dollars, environ 13,4 millions de francs CFA. La tentative de cambriolage a été couronnée de succès. Sali Hafiz s'est enfuie avec 13,4 millions de francs CFA, et personne n'a été blessé. Mais le braquage - qui a eu lieu le 14 septembre dans l'agence de la banque Blom à Beyrouth - n'était pas ordinaire : l'arme que portait Hazif était un jouet et l'argent qu'elle réclamait était celui qu'elle avait elle-même sur son compte. Lire aussi : Son objectif était de récupérer les économies familiales pour payer le traitement du cancer de sa sœur de 28 ans. Ses actions, diffusées en direct sur les médias sociaux, ont immédiatement fait d'elle une héroïne populaire, et un symbole de la souffrance et du désespoir de nombreux Libanais au milieu de la profonde crise financière que traverse le pays. Jeudi, après s'être finalement rendue aux autorités, elle a été libérée sous caution (avec une amende de 25 dollars, environ 16 800 francs CFA, et une interdiction de voyager pendant six mois). Les agressions de ce type sont de plus en plus fréquentes au Liban, où la colère monte face aux restrictions sévères imposées par la crise économique. Pour la majorité de la population, les retraits sont plafonnés à 400 dollars (environ 269 342 francs CFA) par mois depuis 2019, alors que la valeur de la monnaie libanaise s'est effondrée et que l'inflation a explosé. Le pays est désormais englué dans l'une des dépressions les plus graves et les plus longues que le monde ait jamais connues, avec plus de 80 % de la population vivant dans la pauvreté et luttant pour acheter de la nourriture et des médicaments, note le journaliste de la BBC David Gritten. "Ce n'était pas un choix facile de faire ce que j'ai fait, déclare Hafiz à Rachael Thorn, de la BBC News (…) Je m'excuse auprès de toutes les personnes que j'ai effrayées. Mais comment comparer cela au désespoir, à la colère et à la douleur que je ressens chaque jour, sachant que ma sœur est en train de mourir ?" "Les banques sont à blâmer, pas moi", a-t-elle répondu lorsqu'on lui a rappelé qu'elle a mis d'autres personnes en danger. Le même jour, un homme a commis un vol similaire à Aley, la quatrième ville du Liban, également dans l'intention de récupérer ses économies pour faire vivre sa famille. Ibrahim Abdallah, de Depositors' Outcry, un groupe de défense des Libanais dont les économies sont gelées, a déclaré que les gens étaient au bord de l'effondrement. "Cela fait trois ans que nous adressons des pétitions à l'État, que nous réclamons et protestons pacifiquement, et personne ne s'est préoccupé de notre sort", a déclaré Abdallah à l'agence de presse Reuters. Le mois dernier, un juge a ordonné la libération d'un homme qui avait pris en otage le personnel d'une autre agence bancaire de Beyrouth pendant sept heures pour retirer 35 000 dollars (environ 23,5 millions de francs CFA) de ses économies, dont il disait avoir besoin pour payer les factures d'hôpital de son père. Saad Azhari, directeur de la Bloom Bank, a déclaré à la BBC qu'il ne pensait pas qu'il était juste d'essayer de récupérer l'argent par la force ou de recourir à la violence. "Nous sommes un pays régi par des lois (…) Je peux vraiment comprendre leur colère, nous aussi sommes en colère face à cette situation. Mais la responsabilité incombe de loin aux hommes politiques de ce pays."
Crise financière : une Libanaise braque une banque pour récupérer son argent C'est une scène de panique. Vêtue de noir, un pistolet à la main, une femme accompagnée de sa sœur pointe une arme sur des employés de banque au Liban, exigeant qu'ils leur remettent 20 000 dollars, environ 13,4 millions de francs CFA. La tentative de cambriolage a été couronnée de succès. Sali Hafiz s'est enfuie avec 13,4 millions de francs CFA, et personne n'a été blessé. Mais le braquage - qui a eu lieu le 14 septembre dans l'agence de la banque Blom à Beyrouth - n'était pas ordinaire : l'arme que portait Hazif était un jouet et l'argent qu'elle réclamait était celui qu'elle avait elle-même sur son compte. Lire aussi : Son objectif était de récupérer les économies familiales pour payer le traitement du cancer de sa sœur de 28 ans. Ses actions, diffusées en direct sur les médias sociaux, ont immédiatement fait d'elle une héroïne populaire, et un symbole de la souffrance et du désespoir de nombreux Libanais au milieu de la profonde crise financière que traverse le pays. Jeudi, après s'être finalement rendue aux autorités, elle a été libérée sous caution (avec une amende de 25 dollars, environ 16 800 francs CFA, et une interdiction de voyager pendant six mois). Les agressions de ce type sont de plus en plus fréquentes au Liban, où la colère monte face aux restrictions sévères imposées par la crise économique. Pour la majorité de la population, les retraits sont plafonnés à 400 dollars (environ 269 342 francs CFA) par mois depuis 2019, alors que la valeur de la monnaie libanaise s'est effondrée et que l'inflation a explosé. Le pays est désormais englué dans l'une des dépressions les plus graves et les plus longues que le monde ait jamais connues, avec plus de 80 % de la population vivant dans la pauvreté et luttant pour acheter de la nourriture et des médicaments, note le journaliste de la BBC David Gritten. "Ce n'était pas un choix facile de faire ce que j'ai fait, déclare Hafiz à Rachael Thorn, de la BBC News (…) Je m'excuse auprès de toutes les personnes que j'ai effrayées. Mais comment comparer cela au désespoir, à la colère et à la douleur que je ressens chaque jour, sachant que ma sœur est en train de mourir ?" "Les banques sont à blâmer, pas moi", a-t-elle répondu lorsqu'on lui a rappelé qu'elle a mis d'autres personnes en danger. Le même jour, un homme a commis un vol similaire à Aley, la quatrième ville du Liban, également dans l'intention de récupérer ses économies pour faire vivre sa famille. Ibrahim Abdallah, de Depositors' Outcry, un groupe de défense des Libanais dont les économies sont gelées, a déclaré que les gens étaient au bord de l'effondrement. "Cela fait trois ans que nous adressons des pétitions à l'État, que nous réclamons et protestons pacifiquement, et personne ne s'est préoccupé de notre sort", a déclaré Abdallah à l'agence de presse Reuters. Le mois dernier, un juge a ordonné la libération d'un homme qui avait pris en otage le personnel d'une autre agence bancaire de Beyrouth pendant sept heures pour retirer 35 000 dollars (environ 23,5 millions de francs CFA) de ses économies, dont il disait avoir besoin pour payer les factures d'hôpital de son père. Saad Azhari, directeur de la Bloom Bank, a déclaré à la BBC qu'il ne pensait pas qu'il était juste d'essayer de récupérer l'argent par la force ou de recourir à la violence. "Nous sommes un pays régi par des lois (…) Je peux vraiment comprendre leur colère, nous aussi sommes en colère face à cette situation. Mais la responsabilité incombe de loin aux hommes politiques de ce pays."
https://www.bbc.com/afrique/monde-63182610
5sports
Le manager de Manchester United soutient Paul Pogba, victime d'attaques racistes
Le manager de Manchester United, Ole Gunnar Solskjaer, affirme que les entreprises de réseaux sociaux doivent arrêter la propagation de la haine, après que son milieu de terrain, Paul Pogba, ait été victime d'insultes racistes en ligne la semaine dernière.Le Français est devenu le troisième joueur en une semaine à être victime d'injures racistes sur les réseaux sociaux à la suite d'un penalty manqué contre les Wolves."Paul est un personnage fort - ça le rend plus fort," dit le Norvégien."Nous devons faire quelque chose et les autorités doivent faire quelque chose", a-t-il ajouté. Lire aussi : Les footballeurs doivent-il boycotter les médias sociaux? Comment le football lutte-t-il contre le racisme sur les médias sociaux ?Solskjaer est le dernier du club, après le défenseur Harry Maguire et l'attaquant Marcus Rashford, qui appelle à des actions plus fortes. L'ancien défenseur Phil Neville a également suggéré aux joueurs de quitter les réseaux sociaux en signe de protestation."Les réseaux sociaux sont un endroit où Harry [Maguire] dit que les gens se cachent derrière de fausses identités - ce n'est pas à moi de les changer", a ajouté Solskjaer, qui a également dit qu'il n'interdira pas aux joueurs d'utiliser les réseaux sociaux. La semaine dernière, Chelsea a condamné les " posts abominables " visant Tammy Abraham après son penalty décisif manqué en Super Coupe contre Liverpool. Dimanche, l'attaquant de Reading, Yakou Meite, a dénoncé les injures racistes qui lui ont été envoyées sur les réseaux sociaux après que son tir ait été bloqué par le gardien adverse.Plus tôt cette semaine, Twitter a déclaré qu'il rencontrerait des représentants de United et des militants anti-abus de Kick It Out. Lire aussi : Boycotter les réseaux sociaux pour dénoncer le racisme Mantuidi et Moïse Kean, soutenus par la Fédération française de football De son côté, Solskjaer a déclaré qu'il ne changerait pas sa politique d'avoir deux tireurs pour les tirs au but à la suite de la réaction négative au sujet de sa tactique lors du match nul 1:1 contre les Wolves.A l'occasion d'une victoire 2:1, Pogba a marqué un penalty et, après une discussion avec Rashford, il a décidé de tenter un coup franc. Cependant, son tir a été arrêté par Rui Patricio. Une semaine plus tôt, Rashford avait inscrit le but de la victoire 4:0 sur Chelsea.Solskjaer a déclaré : "Je suis sûr que vous allez voir Pogba marquer un penalty pour United à nouveau. Ne soyez pas surpris si Marcus ou Paul marquent le prochain. Il n'y a pas de combat entre eux."
Le manager de Manchester United soutient Paul Pogba, victime d'attaques racistes Le manager de Manchester United, Ole Gunnar Solskjaer, affirme que les entreprises de réseaux sociaux doivent arrêter la propagation de la haine, après que son milieu de terrain, Paul Pogba, ait été victime d'insultes racistes en ligne la semaine dernière.Le Français est devenu le troisième joueur en une semaine à être victime d'injures racistes sur les réseaux sociaux à la suite d'un penalty manqué contre les Wolves."Paul est un personnage fort - ça le rend plus fort," dit le Norvégien."Nous devons faire quelque chose et les autorités doivent faire quelque chose", a-t-il ajouté. Lire aussi : Les footballeurs doivent-il boycotter les médias sociaux? Comment le football lutte-t-il contre le racisme sur les médias sociaux ?Solskjaer est le dernier du club, après le défenseur Harry Maguire et l'attaquant Marcus Rashford, qui appelle à des actions plus fortes. L'ancien défenseur Phil Neville a également suggéré aux joueurs de quitter les réseaux sociaux en signe de protestation."Les réseaux sociaux sont un endroit où Harry [Maguire] dit que les gens se cachent derrière de fausses identités - ce n'est pas à moi de les changer", a ajouté Solskjaer, qui a également dit qu'il n'interdira pas aux joueurs d'utiliser les réseaux sociaux. La semaine dernière, Chelsea a condamné les " posts abominables " visant Tammy Abraham après son penalty décisif manqué en Super Coupe contre Liverpool. Dimanche, l'attaquant de Reading, Yakou Meite, a dénoncé les injures racistes qui lui ont été envoyées sur les réseaux sociaux après que son tir ait été bloqué par le gardien adverse.Plus tôt cette semaine, Twitter a déclaré qu'il rencontrerait des représentants de United et des militants anti-abus de Kick It Out. Lire aussi : Boycotter les réseaux sociaux pour dénoncer le racisme Mantuidi et Moïse Kean, soutenus par la Fédération française de football De son côté, Solskjaer a déclaré qu'il ne changerait pas sa politique d'avoir deux tireurs pour les tirs au but à la suite de la réaction négative au sujet de sa tactique lors du match nul 1:1 contre les Wolves.A l'occasion d'une victoire 2:1, Pogba a marqué un penalty et, après une discussion avec Rashford, il a décidé de tenter un coup franc. Cependant, son tir a été arrêté par Rui Patricio. Une semaine plus tôt, Rashford avait inscrit le but de la victoire 4:0 sur Chelsea.Solskjaer a déclaré : "Je suis sûr que vous allez voir Pogba marquer un penalty pour United à nouveau. Ne soyez pas surpris si Marcus ou Paul marquent le prochain. Il n'y a pas de combat entre eux."
https://www.bbc.com/afrique/sports-49454476
2health
Trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité : découvrez les symptômes, les causes et les traitements
Récemment, Google a reçu de nombreuses questions sur le TDAH. Cela est venu après que la fille du chanteur Amr Diab ait révélé qu'elle souffrait de ce trouble d'une manière qui lui avait causé des problèmes scolaires il y a quelques années. Une série télévisée intitulée "Prenez votre esprit de Zizi" a été diffusée le dernier Ramadan et traitait de la souffrance des patients de ce trouble, ce qui a renforcé le désir de beaucoup de découvrir ses causes, ses symptômes et ses méthodes de traitement. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Jana Diab, 20 ans, a écrit sur sa page Instagram qu'elle avait souffert de difficultés telles que l'incapacité de se concentrer et de remettre les devoirs à temps, et d'autres symptômes qui l'ont finalement amenée à quitter la "Queen's Gate School" de Londres avant de terminer ses études là-bas. Jana a envoyé un message aux personnes atteintes de TDAH les invitant à croire en leurs capacités et à ne pas accepter la faiblesse de ces capacités simplement parce que quelqu'un le leur a dit. Jana a indiqué qu'elle était néanmoins en mesure de continuer à apprendre et de faire des progrès à cet égard, selon ce qu'elle a mentionné sur sa page. Le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) fait référence à un trouble neurodéveloppemental dont les symptômes apparaissent sous trois formes : manque de concentration, mouvement excessif et impulsivité, ou une combinaison des deux. Le patient hyperactif a du mal à contrôler ses émotions impulsives et à rester assis immobile dans un endroit, ainsi que la vitesse de l'agitation et la tendance à bavarder et à interrompre les conversations des autres, en particulier dans le cas des femmes. Quant aux personnes dont l'attention est distraite, elles sont plus susceptibles que les autres d'oublier des choses et ont du mal à organiser leurs idées. Le stress, la dépression et les troubles de la coordination sont généralement des TDAH. Un élève atteint de ce trouble perdra ses scores aux tests de QI ou aux tests d'évaluation scolaire, surtout si l'évaluateur n'adopte pas de méthode spéciale pour cela. Il n'y a pas de statistiques dans les pays en développement sur le nombre de cas de TDAH, en raison du manque de systèmes exclusifs d'évaluation psychologique pour les enfants dans ces pays. Mais un sondage de 2016 a indiqué que 63 millions de personnes dans le monde souffrent de TDAH. Sur les causes de ce trouble, Amira Al-Sabbagh, une conseillère en psychologie et spécialiste des troubles d'apprentissage en Egypte, dit qu'il n'y a pas de raisons précises. Cependant, il existe des facteurs génétiques qui peuvent hériter de ce trouble, et les facteurs environnementaux immédiats ont un rôle efficace dans l'exacerbation ou la réduction de l'infection, selon ce qu'Al-Sabbagh a expliqué à la BBC. L'enfant peut être exposé à des situations violentes à la maison ou à des brimades à l'école, ou il en est témoin, ce qui l'amène à adopter un comportement violent à son tour. Al-Sabbagh souligne l'importance de la culture nutritionnelle qui prévaut dans l'environnement immédiat, notant que l'habitude de la restauration rapide et de l'apport élevé en sucre rend l'enfant plus mobile, et ici l'importance de l'exercice émerge. Le diagnostic de TDAH nécessite de revoir les antécédents du patient, d'interroger ses proches sur leurs observations sur son comportement et d'effectuer des tests pour évaluer les symptômes. Le trouble est généralement diagnostiqué dans l'enfance et la plupart des personnes atteintes n'ont jamais l'âge adulte. Un diagnostic non effectué dans l'enfance entraîne également plus de problèmes de puberté. En ce qui concerne les difficultés liées au traitement du TDAH, Al-Sabbagh dit que le traitement commence par le bon diagnostic. Al-Sabbagh fait référence à 18 symptômes distincts, dont six doivent apparaître sur une personne dans deux environnements différents, tels que la maison, l'école ou le club. La personne atteinte de TDAH se caractérise souvent par une sensibilité, une sélectivité et une intelligence extrêmes, et c'est là que réside la difficulté de la traiter, ce qui, selon Al-Sabbagh, est représentée par l'adoption de la meilleure méthode pour traiter le patient. Ici, le conseiller met en garde contre le recours à la punition, insistant sur la nécessité pour ces personnes de prêter attention et de rechercher sérieusement ce qui attire leur attention. En cela, Jana Diab dit qu'elle a été "beaucoup affectée parce que les professeurs n'avaient pas assez de patience pour traiter avec moi, et ensuite la décision de quitter l'école a eu un impact négatif sur ma santé mentale". Chaque personne atteinte de TDAH a besoin d'un plan de traitement comportemental individuel qui lui est propre, sans plans de groupe alternatifs, en plus du besoin de coordination entre toutes les parties à l'environnement de traitement. Surtout, Al-Sabbagh pense que rechercher la vraie cause et essayer de l'éliminer est le moyen de traitement le plus efficace. Regarder aussi :
Trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité : découvrez les symptômes, les causes et les traitements Récemment, Google a reçu de nombreuses questions sur le TDAH. Cela est venu après que la fille du chanteur Amr Diab ait révélé qu'elle souffrait de ce trouble d'une manière qui lui avait causé des problèmes scolaires il y a quelques années. Une série télévisée intitulée "Prenez votre esprit de Zizi" a été diffusée le dernier Ramadan et traitait de la souffrance des patients de ce trouble, ce qui a renforcé le désir de beaucoup de découvrir ses causes, ses symptômes et ses méthodes de traitement. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Jana Diab, 20 ans, a écrit sur sa page Instagram qu'elle avait souffert de difficultés telles que l'incapacité de se concentrer et de remettre les devoirs à temps, et d'autres symptômes qui l'ont finalement amenée à quitter la "Queen's Gate School" de Londres avant de terminer ses études là-bas. Jana a envoyé un message aux personnes atteintes de TDAH les invitant à croire en leurs capacités et à ne pas accepter la faiblesse de ces capacités simplement parce que quelqu'un le leur a dit. Jana a indiqué qu'elle était néanmoins en mesure de continuer à apprendre et de faire des progrès à cet égard, selon ce qu'elle a mentionné sur sa page. Le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) fait référence à un trouble neurodéveloppemental dont les symptômes apparaissent sous trois formes : manque de concentration, mouvement excessif et impulsivité, ou une combinaison des deux. Le patient hyperactif a du mal à contrôler ses émotions impulsives et à rester assis immobile dans un endroit, ainsi que la vitesse de l'agitation et la tendance à bavarder et à interrompre les conversations des autres, en particulier dans le cas des femmes. Quant aux personnes dont l'attention est distraite, elles sont plus susceptibles que les autres d'oublier des choses et ont du mal à organiser leurs idées. Le stress, la dépression et les troubles de la coordination sont généralement des TDAH. Un élève atteint de ce trouble perdra ses scores aux tests de QI ou aux tests d'évaluation scolaire, surtout si l'évaluateur n'adopte pas de méthode spéciale pour cela. Il n'y a pas de statistiques dans les pays en développement sur le nombre de cas de TDAH, en raison du manque de systèmes exclusifs d'évaluation psychologique pour les enfants dans ces pays. Mais un sondage de 2016 a indiqué que 63 millions de personnes dans le monde souffrent de TDAH. Sur les causes de ce trouble, Amira Al-Sabbagh, une conseillère en psychologie et spécialiste des troubles d'apprentissage en Egypte, dit qu'il n'y a pas de raisons précises. Cependant, il existe des facteurs génétiques qui peuvent hériter de ce trouble, et les facteurs environnementaux immédiats ont un rôle efficace dans l'exacerbation ou la réduction de l'infection, selon ce qu'Al-Sabbagh a expliqué à la BBC. L'enfant peut être exposé à des situations violentes à la maison ou à des brimades à l'école, ou il en est témoin, ce qui l'amène à adopter un comportement violent à son tour. Al-Sabbagh souligne l'importance de la culture nutritionnelle qui prévaut dans l'environnement immédiat, notant que l'habitude de la restauration rapide et de l'apport élevé en sucre rend l'enfant plus mobile, et ici l'importance de l'exercice émerge. Le diagnostic de TDAH nécessite de revoir les antécédents du patient, d'interroger ses proches sur leurs observations sur son comportement et d'effectuer des tests pour évaluer les symptômes. Le trouble est généralement diagnostiqué dans l'enfance et la plupart des personnes atteintes n'ont jamais l'âge adulte. Un diagnostic non effectué dans l'enfance entraîne également plus de problèmes de puberté. En ce qui concerne les difficultés liées au traitement du TDAH, Al-Sabbagh dit que le traitement commence par le bon diagnostic. Al-Sabbagh fait référence à 18 symptômes distincts, dont six doivent apparaître sur une personne dans deux environnements différents, tels que la maison, l'école ou le club. La personne atteinte de TDAH se caractérise souvent par une sensibilité, une sélectivité et une intelligence extrêmes, et c'est là que réside la difficulté de la traiter, ce qui, selon Al-Sabbagh, est représentée par l'adoption de la meilleure méthode pour traiter le patient. Ici, le conseiller met en garde contre le recours à la punition, insistant sur la nécessité pour ces personnes de prêter attention et de rechercher sérieusement ce qui attire leur attention. En cela, Jana Diab dit qu'elle a été "beaucoup affectée parce que les professeurs n'avaient pas assez de patience pour traiter avec moi, et ensuite la décision de quitter l'école a eu un impact négatif sur ma santé mentale". Chaque personne atteinte de TDAH a besoin d'un plan de traitement comportemental individuel qui lui est propre, sans plans de groupe alternatifs, en plus du besoin de coordination entre toutes les parties à l'environnement de traitement. Surtout, Al-Sabbagh pense que rechercher la vraie cause et essayer de l'éliminer est le moyen de traitement le plus efficace. Regarder aussi :
https://www.bbc.com/afrique/monde-57204435
0business
Jumia : le géant africain de la technologie peut-il tenir ses promesses ?
L'entrée en bourse historique de Jumia n'aurait pas pu mieux commencer. Le jour où Jumia est devenue la première entreprise technologique africaine à être cotée à la Bourse de New York, le tapage était énorme. Les médias internationaux ont pris note et les investisseurs ont afflué, le cours de l'action augmente de plus de 70 % ce jour-là, mais l'engouement est de courte durée. "Dans les pays où nous opérons, il y a 700 millions de personnes et l'année dernière, nous avons servi plus de quatre millions de consommateurs", explique Sacha Poignonnec, co-directeur général, à la BBC sur le parquet de la bourse. A surtout lire sur BBC Afrique : Lorsque je me suis assise pour parler avec son co-PDG, Jeremy Hodara, en septembre, l'entreprise avait connu quelques années difficiles. Le cours des actions avait chuté puis remonté, les bailleurs de fonds s'étaient retirés et l'entreprise avait cessé d'être cotée dans trois des quatorze pays où elle opérait, sans parler des poursuites pour fraude devant les tribunaux de New York et du désastre en matière de relations publiques concernant son identité. Mais la promesse de millions de consommateurs nouvellement connectés à Internet n'a pas disparu, pas plus que l'intérêt pour Jumia, qui reste de loin la plus grande société de commerce électronique axée sur le continent africain, bien que sa direction et une grande partie de son expertise technique soient basées hors d'Afrique. D'ici 2030, les dépenses de consommation en Afrique devraient atteindre 2,5 millions de billions de dollars. Jumia vend encore des produits dans 11 pays. Il exploite une place de marché où des milliers d'autres entreprises vendent des produits sur sa plateforme et possède une branche financière, Jumia pay, qui permet aux clients de faire leurs achats, de payer leurs factures et de commander des pizzas, sans quitter les plateformes de Jumia. L'abandon des marchés non rentables et le nouvel intérêt pour le commerce électronique suscité par la pandémie ont permis à l'action de Jumia de retrouver les niveaux atteints le jour de son entrée en bourse. "Dans l'ensemble, le commerce électronique sur le continent est encore très peu développé par rapport au commerce de détail traditionnel", déclare M. Hodara, lorsqu'on lui demande pourquoi le parcours de Jumia s'est avéré si cahoteux. "C'est un long voyage et l'opportunité est énorme. Donc, nous y allons étape par étape." Alors que la plateforme s'est d'abord fait connaître comme un endroit où acheter de l'électronique, les consommateurs ne font généralement ce genre d'achats que quelques fois par an, de sorte que l'entreprise essaie maintenant d'attirer les consommateurs pour acheter des articles quotidiens comme l'épicerie et les vêtements.... "Ces produits génèrent plus de bénéfices que les produits électroniques qui étaient achetés auparavant", explique M. Hodara. "Nous générons près d'un dollar de bénéfice lorsque nous livrons une commande après tous les coûts logistiques. Ce que nous voulons faire maintenant, c'est investir davantage dans la croissance dans deux domaines : la technologie et le marketing. C'est la direction que nous prenons maintenant que nous nous sentons à l'aise et confiants dans la rentabilité et l'économie unitaire de notre entreprise." Les plans visant à poursuivre les dépenses agressives en matière de publicité et de technologie signifient que les dépenses d'exploitation élevées de Jumia pourraient inquiéter les investisseurs. Alors quand l'entreprise affichera-t-elle enfin un bénéfice ? "Nous ne communiquons pas de calendrier, mais nous nous efforçons d'afficher des résultats réguliers", répond M. Hodara. Répondre aux différents besoins des marchés fragmentés du continent est un défi majeur pour toute entreprise panafricaine. Alors que l'opportunité en Afrique est présentée comme étant à l'échelle du continent, je demande à M. Hodara si la réalité est plus nuancée. "Servir des consommateurs en Égypte n'est pas la même chose que servir des consommateurs au Nigeria, et travailler avec des vendeurs au Maroc n'a rien à voir avec travailler avec des vendeurs au Kenya", dit-il. "La façon dont vous devez opérer est très locale, en naviguant dans les spécificités de ces pays, tout en conservant des économies d'échelle grâce à des processus technologiques." Avec deux fondateurs français et des dirigeants basés hors du continent, les références de Jumia en tant qu'entreprise "africaine" ont été remises en question. M. Hodara affirme que Jumia choisit de ne pas s'engager dans cette controverse car elle n'est ni "juste ni pertinente". "Mais, n'est-ce pas pertinent pour les consommateurs du continent", je demande. "Nos consommateurs sont africains, nos vendeurs sont africains, nos employés sont africains, nous créons des centaines de milliers d'emplois sur le continent", répond-il. "Nous ouvrons un centre technologique au Caire, en Égypte, nous allons avoir une centaine de développeurs là-bas et nous allons en faire davantage. Notre mission est l'Afrique." Outre Jumia, il existe trois autres "licornes" - des entreprises technologiques privées évaluées à plus d'un milliard de dollars - en Afrique, contre 100 en Chine et 200 aux États-Unis. Malgré cela, les possibilités sur le continent sont énormes. Une population jeune et en pleine croissance, un taux de pénétration de l'internet en hausse et des investissements dans l'infrastructure numérique laissent présager des possibilités encore plus grandes, à condition de créer un environnement favorable. Google a récemment annoncé qu'il prévoyait d'investir 1 milliard de dollars dans la connectivité internet et les start-ups en Afrique, ce qui s'ajoute aux milliards déjà dépensés dans des projets d'infrastructure visant à offrir un accès en ligne à un plus grand nombre de personnes. Selon M. Hodara, la volonté de relever les défis du commerce électronique en Afrique dès le début est ce qui permet à Jumia de continuer à jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. "La complexité des opérations sur le continent signifie que nous avons des barrières à l'entrée uniques qui rendent très difficile pour quiconque de faire ce que nous faisons", dit-il. Alors que d'autres start-ups de commerce électronique ont vu le jour sur le continent, Jumia compte toujours le plus grand nombre de clients, avec 10 millions de visites mensuelles de plus que son concurrent le plus proche, le sud-africain Takealot.com. L'essor du commerce électronique en Afrique semble inévitable, mais les jeunes pousses comme Jumia devront être adoptées par les consommateurs assez rapidement pour contribuer à leur propre succès, plutôt qu'à celui de leurs successeurs. Regarder aussi :
Jumia : le géant africain de la technologie peut-il tenir ses promesses ? L'entrée en bourse historique de Jumia n'aurait pas pu mieux commencer. Le jour où Jumia est devenue la première entreprise technologique africaine à être cotée à la Bourse de New York, le tapage était énorme. Les médias internationaux ont pris note et les investisseurs ont afflué, le cours de l'action augmente de plus de 70 % ce jour-là, mais l'engouement est de courte durée. "Dans les pays où nous opérons, il y a 700 millions de personnes et l'année dernière, nous avons servi plus de quatre millions de consommateurs", explique Sacha Poignonnec, co-directeur général, à la BBC sur le parquet de la bourse. A surtout lire sur BBC Afrique : Lorsque je me suis assise pour parler avec son co-PDG, Jeremy Hodara, en septembre, l'entreprise avait connu quelques années difficiles. Le cours des actions avait chuté puis remonté, les bailleurs de fonds s'étaient retirés et l'entreprise avait cessé d'être cotée dans trois des quatorze pays où elle opérait, sans parler des poursuites pour fraude devant les tribunaux de New York et du désastre en matière de relations publiques concernant son identité. Mais la promesse de millions de consommateurs nouvellement connectés à Internet n'a pas disparu, pas plus que l'intérêt pour Jumia, qui reste de loin la plus grande société de commerce électronique axée sur le continent africain, bien que sa direction et une grande partie de son expertise technique soient basées hors d'Afrique. D'ici 2030, les dépenses de consommation en Afrique devraient atteindre 2,5 millions de billions de dollars. Jumia vend encore des produits dans 11 pays. Il exploite une place de marché où des milliers d'autres entreprises vendent des produits sur sa plateforme et possède une branche financière, Jumia pay, qui permet aux clients de faire leurs achats, de payer leurs factures et de commander des pizzas, sans quitter les plateformes de Jumia. L'abandon des marchés non rentables et le nouvel intérêt pour le commerce électronique suscité par la pandémie ont permis à l'action de Jumia de retrouver les niveaux atteints le jour de son entrée en bourse. "Dans l'ensemble, le commerce électronique sur le continent est encore très peu développé par rapport au commerce de détail traditionnel", déclare M. Hodara, lorsqu'on lui demande pourquoi le parcours de Jumia s'est avéré si cahoteux. "C'est un long voyage et l'opportunité est énorme. Donc, nous y allons étape par étape." Alors que la plateforme s'est d'abord fait connaître comme un endroit où acheter de l'électronique, les consommateurs ne font généralement ce genre d'achats que quelques fois par an, de sorte que l'entreprise essaie maintenant d'attirer les consommateurs pour acheter des articles quotidiens comme l'épicerie et les vêtements.... "Ces produits génèrent plus de bénéfices que les produits électroniques qui étaient achetés auparavant", explique M. Hodara. "Nous générons près d'un dollar de bénéfice lorsque nous livrons une commande après tous les coûts logistiques. Ce que nous voulons faire maintenant, c'est investir davantage dans la croissance dans deux domaines : la technologie et le marketing. C'est la direction que nous prenons maintenant que nous nous sentons à l'aise et confiants dans la rentabilité et l'économie unitaire de notre entreprise." Les plans visant à poursuivre les dépenses agressives en matière de publicité et de technologie signifient que les dépenses d'exploitation élevées de Jumia pourraient inquiéter les investisseurs. Alors quand l'entreprise affichera-t-elle enfin un bénéfice ? "Nous ne communiquons pas de calendrier, mais nous nous efforçons d'afficher des résultats réguliers", répond M. Hodara. Répondre aux différents besoins des marchés fragmentés du continent est un défi majeur pour toute entreprise panafricaine. Alors que l'opportunité en Afrique est présentée comme étant à l'échelle du continent, je demande à M. Hodara si la réalité est plus nuancée. "Servir des consommateurs en Égypte n'est pas la même chose que servir des consommateurs au Nigeria, et travailler avec des vendeurs au Maroc n'a rien à voir avec travailler avec des vendeurs au Kenya", dit-il. "La façon dont vous devez opérer est très locale, en naviguant dans les spécificités de ces pays, tout en conservant des économies d'échelle grâce à des processus technologiques." Avec deux fondateurs français et des dirigeants basés hors du continent, les références de Jumia en tant qu'entreprise "africaine" ont été remises en question. M. Hodara affirme que Jumia choisit de ne pas s'engager dans cette controverse car elle n'est ni "juste ni pertinente". "Mais, n'est-ce pas pertinent pour les consommateurs du continent", je demande. "Nos consommateurs sont africains, nos vendeurs sont africains, nos employés sont africains, nous créons des centaines de milliers d'emplois sur le continent", répond-il. "Nous ouvrons un centre technologique au Caire, en Égypte, nous allons avoir une centaine de développeurs là-bas et nous allons en faire davantage. Notre mission est l'Afrique." Outre Jumia, il existe trois autres "licornes" - des entreprises technologiques privées évaluées à plus d'un milliard de dollars - en Afrique, contre 100 en Chine et 200 aux États-Unis. Malgré cela, les possibilités sur le continent sont énormes. Une population jeune et en pleine croissance, un taux de pénétration de l'internet en hausse et des investissements dans l'infrastructure numérique laissent présager des possibilités encore plus grandes, à condition de créer un environnement favorable. Google a récemment annoncé qu'il prévoyait d'investir 1 milliard de dollars dans la connectivité internet et les start-ups en Afrique, ce qui s'ajoute aux milliards déjà dépensés dans des projets d'infrastructure visant à offrir un accès en ligne à un plus grand nombre de personnes. Selon M. Hodara, la volonté de relever les défis du commerce électronique en Afrique dès le début est ce qui permet à Jumia de continuer à jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. "La complexité des opérations sur le continent signifie que nous avons des barrières à l'entrée uniques qui rendent très difficile pour quiconque de faire ce que nous faisons", dit-il. Alors que d'autres start-ups de commerce électronique ont vu le jour sur le continent, Jumia compte toujours le plus grand nombre de clients, avec 10 millions de visites mensuelles de plus que son concurrent le plus proche, le sud-africain Takealot.com. L'essor du commerce électronique en Afrique semble inévitable, mais les jeunes pousses comme Jumia devront être adoptées par les consommateurs assez rapidement pour contribuer à leur propre succès, plutôt qu'à celui de leurs successeurs. Regarder aussi :
https://www.bbc.com/afrique/region-58927063
5sports
CAN 2019 : 1,2,3 Viva l'Algérie dans les rues de Londres
Revivez la finale de la CAN avec la diaspora algérienne de Londres.
CAN 2019 : 1,2,3 Viva l'Algérie dans les rues de Londres Revivez la finale de la CAN avec la diaspora algérienne de Londres.
https://www.bbc.com/afrique/region-49071844
0business
Comment les mathématiques ont aidé à construire la Chine impériale
De la mesure du temps à la navigation sur les mers, les mathématiques étaient le pivot dont dépendaient les anciennes civilisations. Notre voyage mathématique a commencé en Égypte, en Mésopotamie et en Grèce, mais après le déclin de ces civilisations, le progrès mathématique s'est arrêté en Occident. En revanche, en Orient, il atteindra de nouveaux sommets dynamiques. Lire aussi : Dans la Chine antique, les mathématiques étaient la clé des calculs qui allaient permettre d'ériger la Grande Muraille, qui s'étendait sur des milliers de kilomètres. Et les chiffres étaient si importants qu'ils jouaient un rôle vital dans la gestion des affaires de la cour impériale. Le calendrier et le mouvement des planètes influencent toutes les décisions de l'empereur, jusqu'à la façon dont ses jours - et ses nuits - sont planifiés. Les anciens conseillers impériaux ont mis au point un système pour s'assurer que l'empereur dormait parmi le grand nombre de femmes de son harem. Il était basé sur une idée mathématique appelée progression géométrique. Selon la légende, en l'espace de 15 nuits, l'empereur devait dormir avec 121 femmes : Chaque groupe de femmes étant trois fois plus important que le groupe précédent, les mathématiciens ont pu rapidement établir un tour de rôle pour s'assurer qu'en l'espace de 15 nuits, l'empereur couchait avec toutes les femmes du harem. La première nuit était réservée à l'impératrice. La suivante était pour les trois compagnes dexpérience. Les neuf épouses venaient ensuite, puis les 27 concubines étaient choisies à tour de rôle, neuf chaque nuit. Puis finalement, sur une période de neuf nuits, ce fut le tour des 81 esclaves, par groupes de neuf. La rotation assurait que l'empereur couchait avec les femmes de plus haut rang les plus proches de la pleine lune, lorsque leur yin, leur force féminine, serait à son plus haut niveau et pourrait égaler son yang, ou force masculine. Lire aussi : Être le souverain exigeait certainement de l'endurance, mais l'objectif est clair : obtenir la meilleure succession impériale possible. La cour de l'empereur n'était pas la seule à dépendre des mathématiques. Elle était au centre de la gestion de l'État. La Chine antique était un vaste empire en pleine expansion, doté d'un code juridique strict, d'une fiscalité étendue et d'un système normalisé de poids, de mesures et de monnaie. Elle utilisait un système décimal environ 1 000 ans avant que l'Occident ne l'adopte, et résolvait des équations d'une manière qui n'est apparue en Occident qu'au début du XIXe siècle. Selon la légende, le premier souverain de la Chine, l'empereur jaune, a fait créer les mathématiques par une de ses divinités en 2800 avant J.-C., croyant que les nombres avaient une signification cosmique. Aujourd'hui encore, les Chinois croient au pouvoir mystique des nombres. Lire aussi : Les nombres impairs sont considérés comme des hommes, les nombres pairs comme des femmes. Le nombre quatre est à éviter à tout prix. Le nombre huit apporte la bonne fortune. Les anciens Chinois ont été attirés par les modèles de nombres, développant leur propre version du sudoku. Au 6e siècle de notre ère, le théorème du reste chinois était utilisé dans l'astronomie chinoise ancienne pour mesurer le mouvement des planètes - et il a encore aujourd'hui des utilisations pratiques, par exemple, dans la cryptographie sur Internet. Regarder :
Comment les mathématiques ont aidé à construire la Chine impériale De la mesure du temps à la navigation sur les mers, les mathématiques étaient le pivot dont dépendaient les anciennes civilisations. Notre voyage mathématique a commencé en Égypte, en Mésopotamie et en Grèce, mais après le déclin de ces civilisations, le progrès mathématique s'est arrêté en Occident. En revanche, en Orient, il atteindra de nouveaux sommets dynamiques. Lire aussi : Dans la Chine antique, les mathématiques étaient la clé des calculs qui allaient permettre d'ériger la Grande Muraille, qui s'étendait sur des milliers de kilomètres. Et les chiffres étaient si importants qu'ils jouaient un rôle vital dans la gestion des affaires de la cour impériale. Le calendrier et le mouvement des planètes influencent toutes les décisions de l'empereur, jusqu'à la façon dont ses jours - et ses nuits - sont planifiés. Les anciens conseillers impériaux ont mis au point un système pour s'assurer que l'empereur dormait parmi le grand nombre de femmes de son harem. Il était basé sur une idée mathématique appelée progression géométrique. Selon la légende, en l'espace de 15 nuits, l'empereur devait dormir avec 121 femmes : Chaque groupe de femmes étant trois fois plus important que le groupe précédent, les mathématiciens ont pu rapidement établir un tour de rôle pour s'assurer qu'en l'espace de 15 nuits, l'empereur couchait avec toutes les femmes du harem. La première nuit était réservée à l'impératrice. La suivante était pour les trois compagnes dexpérience. Les neuf épouses venaient ensuite, puis les 27 concubines étaient choisies à tour de rôle, neuf chaque nuit. Puis finalement, sur une période de neuf nuits, ce fut le tour des 81 esclaves, par groupes de neuf. La rotation assurait que l'empereur couchait avec les femmes de plus haut rang les plus proches de la pleine lune, lorsque leur yin, leur force féminine, serait à son plus haut niveau et pourrait égaler son yang, ou force masculine. Lire aussi : Être le souverain exigeait certainement de l'endurance, mais l'objectif est clair : obtenir la meilleure succession impériale possible. La cour de l'empereur n'était pas la seule à dépendre des mathématiques. Elle était au centre de la gestion de l'État. La Chine antique était un vaste empire en pleine expansion, doté d'un code juridique strict, d'une fiscalité étendue et d'un système normalisé de poids, de mesures et de monnaie. Elle utilisait un système décimal environ 1 000 ans avant que l'Occident ne l'adopte, et résolvait des équations d'une manière qui n'est apparue en Occident qu'au début du XIXe siècle. Selon la légende, le premier souverain de la Chine, l'empereur jaune, a fait créer les mathématiques par une de ses divinités en 2800 avant J.-C., croyant que les nombres avaient une signification cosmique. Aujourd'hui encore, les Chinois croient au pouvoir mystique des nombres. Lire aussi : Les nombres impairs sont considérés comme des hommes, les nombres pairs comme des femmes. Le nombre quatre est à éviter à tout prix. Le nombre huit apporte la bonne fortune. Les anciens Chinois ont été attirés par les modèles de nombres, développant leur propre version du sudoku. Au 6e siècle de notre ère, le théorème du reste chinois était utilisé dans l'astronomie chinoise ancienne pour mesurer le mouvement des planètes - et il a encore aujourd'hui des utilisations pratiques, par exemple, dans la cryptographie sur Internet. Regarder :
https://www.bbc.com/afrique/monde-50946991
3politics
Neuf policiers poursuivis par la justice au Burkina Faso
Le procureur du Faso annonce des poursuites contre 9 agents de l'unité de police anti-drogue pour des faits de mise en danger de la personne d'autrui, d'omission de porter secours à autrui et d'homicide involontaire. Les neuf policiers sont poursuivis suite au décès le 15 juillet dernier de 11 personnes gardées à vue, présumées impliquées dans une affaire de trafic de stupéfiant. C'est dans un communiqué du Procureur du Faso dont la BBC a reçu copie, que la mise à disposition des policiers à la justice a été révélée. Le communiqué note que c'est sur instruction du procureur qu'une enquête a été ouverte pour situer les causes et les circonstances de la mort des 11 personnes gardées à vue en juillet dernier. Les départs volontaires de l'armée suspendus au Burkina Faso Vingt-cinq "terroristes neutralisés ou capturés" au Burkina Faso Selon le procureur, l'analyse des informations recueillies des différents rapports d'investigation et de l'enquête de Parquet a permis de relever suffisamment de charges pour soutenir des poursuites contre neuf (09) agents de l'unité de police mis en cause pour des faits de mise en danger de la personne d'autrui, d'omission de porter secours à autrui et d'homicide involontaire. Il ajoutera qu'en application des articles 253-1 et 253-2 du nouveau code de procédure pénale qui prévoit une procédure spéciale pour la poursuite des infractions commises par des officiers de police judiciaire dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions, une requête a été adressée à la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation à l'effet de désignation de la juridiction chargée de la suite de la procédure. La mort des 11 présumés trafiquants qui a défrayé la chronique entre juillet et août est intervenue dans la matinée du 15 Juillet 2019. Ces personnes étaient suspectées d'avoir commis des infractions en lien avec les stupéfiants et étaient gardées à vue dans une cellule de l'Unité Anti-Drogue de la Police Nationale où elles ont trouvé la mort.
Neuf policiers poursuivis par la justice au Burkina Faso Le procureur du Faso annonce des poursuites contre 9 agents de l'unité de police anti-drogue pour des faits de mise en danger de la personne d'autrui, d'omission de porter secours à autrui et d'homicide involontaire. Les neuf policiers sont poursuivis suite au décès le 15 juillet dernier de 11 personnes gardées à vue, présumées impliquées dans une affaire de trafic de stupéfiant. C'est dans un communiqué du Procureur du Faso dont la BBC a reçu copie, que la mise à disposition des policiers à la justice a été révélée. Le communiqué note que c'est sur instruction du procureur qu'une enquête a été ouverte pour situer les causes et les circonstances de la mort des 11 personnes gardées à vue en juillet dernier. Les départs volontaires de l'armée suspendus au Burkina Faso Vingt-cinq "terroristes neutralisés ou capturés" au Burkina Faso Selon le procureur, l'analyse des informations recueillies des différents rapports d'investigation et de l'enquête de Parquet a permis de relever suffisamment de charges pour soutenir des poursuites contre neuf (09) agents de l'unité de police mis en cause pour des faits de mise en danger de la personne d'autrui, d'omission de porter secours à autrui et d'homicide involontaire. Il ajoutera qu'en application des articles 253-1 et 253-2 du nouveau code de procédure pénale qui prévoit une procédure spéciale pour la poursuite des infractions commises par des officiers de police judiciaire dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions, une requête a été adressée à la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation à l'effet de désignation de la juridiction chargée de la suite de la procédure. La mort des 11 présumés trafiquants qui a défrayé la chronique entre juillet et août est intervenue dans la matinée du 15 Juillet 2019. Ces personnes étaient suspectées d'avoir commis des infractions en lien avec les stupéfiants et étaient gardées à vue dans une cellule de l'Unité Anti-Drogue de la Police Nationale où elles ont trouvé la mort.
https://www.bbc.com/afrique/region-50943066
0business
Cinq raisons pour lesquelles autant d'immeubles s'effondrent
Les sauveteurs recherchent des survivants dans les décombres d'une tour de 22 étages qui s'est effondrée en cours de construction à Lagos. Nous nous penchons sur les raisons pour lesquelles de telles tragédies semblent se produire si souvent dans certains pays d'Afrique. Un témoin qui travaillait dans un immeuble de bureaux situé en face du site lundi a déclaré à l'émission Outside Source de la BBC qu'il avait entendu un bruit, regardé par la fenêtre et "vu le bâtiment s'effondrer littéralement étage par étage". Alors que les enquêtes sont toujours en cours pour déterminer la cause de cet effondrement, les ingénieurs nous ont fait part de certains problèmes communs. Des fondations adéquates peuvent être coûteuses. Elles peuvent coûter jusqu'à la moitié du prix d'un bâtiment, explique en 2016 le professeur de génie civil Anthony Ede de l'université Covenant à Ota, au Nigeria. Selon lui, deux éléments doivent être pris en compte lors de la construction des fondations : la solidité du sol et la lourdeur du bâtiment et de son contenu. À Lagos, le sol marécageux nécessite des fondations solides. Bien plus solides qu'un sol simple. Mais il ajoute que les promoteurs économisent l'argent qui devrait être dépensé pour les fondations lorsqu'ils construisent sur le sol marécageux de la ville et que de nombreux bâtiments se sont effondrés pour cette raison Même sur un sol solide, les fondations doivent être suffisamment solides pour supporter la charge. Des fondations inadéquates pour un immeuble de quatre étages ont été l'une des trois raisons invoquées par les enquêteurs pour expliquer l'effondrement d'un immeuble dans le nord du Rwanda en 2013, faisant six morts. Des matériaux qui ne sont tout simplement pas assez solides pour retenir la charge sont parfois utilisés, rapporte Hermogene Nsengimana de l'Organisation africaine de normalisation en 2016, alors que son organisation se réunissait à Nairobi pour discuter des raisons pour lesquelles tant de bâtiments africains s'effondrent. Il révèle l'existence d'un marché pour les matériaux de contrefaçon - allant jusqu'à dire que de la ferraille est parfois utilisée à la place de l'acier. A lire: Lorsqu'un immeuble de six étages s'est effondré à Kampala, la capitale ougandaise, en avril 2016, le directeur de l'autorité municipale a dit qu'il avait été construit avec des matériaux de contrefaçon, souligne le site d'information Ugo. M. Nsengimana indique qu'il y a même des cas de contrefacteurs qui falsifient des certificats d'authentification. Mais il ajoute que les entrepreneurs utilisent aussi sciemment des matériaux incorrects pour réduire les coûts. Ainsi, ils peuvent utiliser du béton destiné à supporter la charge d'un bâtiment d'un étage dans un bâtiment de quatre étages. M. Ede souligne qu'il s'agit d'un phénomène que les autorités de réglementation ne contrôlent pas. Même lorsque les ouvriers reçoivent de bons matériaux pour fabriquer le béton, ils peuvent les mélanger de manière incorrecte, soutient M. Ede. Le résultat est un béton dont la résistance n'est pas suffisante pour supporter la charge. Il accuse les promoteurs de réduire les coûts en employant des travailleurs non qualifiés, moins chers que les constructeurs qualifiés. C'est l'une des raisons avancées par les ingénieurs civils Henry Mwanaki Alinaitwe et Stephen Ekolu pour expliquer l'effondrement d'un bâtiment en Ouganda en 2004. Leurs recherches montrent que les ouvriers ont mal compris les rapports de mélange du béton. Ils suggérèrent que les gens utilisent des brouettes au lieu de jauges pour mesurer le ciment. Le nouvel hôtel BBJ de cinq étages s'est effondré en cours de construction et 11 personnes sont mortes. "Vous trouvez des maçons et même des techniciens qui se disent ingénieurs", a mis en garde le président de la Nigerian Institution of Structural Engineers, Oreoluwa Fadayomi, dans le site d'information nigérian The Punch. À ceux qui veulent économiser de l'argent sur les professionnels, il conseille : "Il ne faut pas faire des économies de bouts de chandelle". M. Ede souligne qu'un bâtiment s'effondre lorsque la charge dépasse la résistance du bâtiment. Il donne l'exemple d' un bébé qui porter une boîte lourde : "le bébé ne sera pas en mesure de résister à la tension". Même si les fondations et les matériaux sont suffisamment solides pour ce pour quoi ils ont été construits à l'origine, cet objectif peut changer. Ainsi, selon M. Ede, si un bâtiment est conçu pour être une maison et qu'il est ensuite transformé en bibliothèque où des boîtes et des boîtes de livres sont empilées, le bâtiment peut se déformer sous le poids. Il ajoute qu'une autre raison pour laquelle la charge est souvent plus lourde que la conception originale est l'ajout d'étages supplémentaires. En mars 2016, un immeuble d'appartements haut de gamme qui comptait plus d'étages que prévu s'est effondré à Lagos, tuant 34 personnes, selon le Guardian. Cela s'est produit deux ans après qu'un logement de l'église du célèbre prédicateur TB Joshua se soit effondré, également, selon les autorités, parce qu'il avait plus d'étages qu'il ne pouvait en contenir. Dans ce cas, plus de 100 personnes avaient perdu la vie. Selon M. Ede, la solidité du bâtiment devrait être testée à tous les stades de la construction. "Il faut être strict en matière de contrôle de la construction", dit-il. "La loi dit que vous devez tester. C'est l'application de la loi qui pose problème", a-t-il déclaré. C'est un gros problème, ajoute-t-il, lorsqu'à chaque étape de la construction, quelqu'un est fortement motivé pour économiser de l'argent ou en prendre. Il existe de nombreuses raisons physiques pour lesquelles un bâtiment peut s'effondrer, mais une seule motivation pour que cela se produise, dit-il. "Il s'agit de l'argent". Et pour lui, c'est la véritable raison pour laquelle les bâtiments s'effondrent : la corruption. L'histoire ne s'arrête pas là. Le fait que des bâtiments dangereux soient construits ne signifie pas que quelqu'un doive mourir - les bâtiments peuvent être démolis. Et c'est ce qui se passe ensuite. Mais les choses tournent mal dans ces situations aussi, ce qui entraîne la perte en vies humaines.
Cinq raisons pour lesquelles autant d'immeubles s'effondrent Les sauveteurs recherchent des survivants dans les décombres d'une tour de 22 étages qui s'est effondrée en cours de construction à Lagos. Nous nous penchons sur les raisons pour lesquelles de telles tragédies semblent se produire si souvent dans certains pays d'Afrique. Un témoin qui travaillait dans un immeuble de bureaux situé en face du site lundi a déclaré à l'émission Outside Source de la BBC qu'il avait entendu un bruit, regardé par la fenêtre et "vu le bâtiment s'effondrer littéralement étage par étage". Alors que les enquêtes sont toujours en cours pour déterminer la cause de cet effondrement, les ingénieurs nous ont fait part de certains problèmes communs. Des fondations adéquates peuvent être coûteuses. Elles peuvent coûter jusqu'à la moitié du prix d'un bâtiment, explique en 2016 le professeur de génie civil Anthony Ede de l'université Covenant à Ota, au Nigeria. Selon lui, deux éléments doivent être pris en compte lors de la construction des fondations : la solidité du sol et la lourdeur du bâtiment et de son contenu. À Lagos, le sol marécageux nécessite des fondations solides. Bien plus solides qu'un sol simple. Mais il ajoute que les promoteurs économisent l'argent qui devrait être dépensé pour les fondations lorsqu'ils construisent sur le sol marécageux de la ville et que de nombreux bâtiments se sont effondrés pour cette raison Même sur un sol solide, les fondations doivent être suffisamment solides pour supporter la charge. Des fondations inadéquates pour un immeuble de quatre étages ont été l'une des trois raisons invoquées par les enquêteurs pour expliquer l'effondrement d'un immeuble dans le nord du Rwanda en 2013, faisant six morts. Des matériaux qui ne sont tout simplement pas assez solides pour retenir la charge sont parfois utilisés, rapporte Hermogene Nsengimana de l'Organisation africaine de normalisation en 2016, alors que son organisation se réunissait à Nairobi pour discuter des raisons pour lesquelles tant de bâtiments africains s'effondrent. Il révèle l'existence d'un marché pour les matériaux de contrefaçon - allant jusqu'à dire que de la ferraille est parfois utilisée à la place de l'acier. A lire: Lorsqu'un immeuble de six étages s'est effondré à Kampala, la capitale ougandaise, en avril 2016, le directeur de l'autorité municipale a dit qu'il avait été construit avec des matériaux de contrefaçon, souligne le site d'information Ugo. M. Nsengimana indique qu'il y a même des cas de contrefacteurs qui falsifient des certificats d'authentification. Mais il ajoute que les entrepreneurs utilisent aussi sciemment des matériaux incorrects pour réduire les coûts. Ainsi, ils peuvent utiliser du béton destiné à supporter la charge d'un bâtiment d'un étage dans un bâtiment de quatre étages. M. Ede souligne qu'il s'agit d'un phénomène que les autorités de réglementation ne contrôlent pas. Même lorsque les ouvriers reçoivent de bons matériaux pour fabriquer le béton, ils peuvent les mélanger de manière incorrecte, soutient M. Ede. Le résultat est un béton dont la résistance n'est pas suffisante pour supporter la charge. Il accuse les promoteurs de réduire les coûts en employant des travailleurs non qualifiés, moins chers que les constructeurs qualifiés. C'est l'une des raisons avancées par les ingénieurs civils Henry Mwanaki Alinaitwe et Stephen Ekolu pour expliquer l'effondrement d'un bâtiment en Ouganda en 2004. Leurs recherches montrent que les ouvriers ont mal compris les rapports de mélange du béton. Ils suggérèrent que les gens utilisent des brouettes au lieu de jauges pour mesurer le ciment. Le nouvel hôtel BBJ de cinq étages s'est effondré en cours de construction et 11 personnes sont mortes. "Vous trouvez des maçons et même des techniciens qui se disent ingénieurs", a mis en garde le président de la Nigerian Institution of Structural Engineers, Oreoluwa Fadayomi, dans le site d'information nigérian The Punch. À ceux qui veulent économiser de l'argent sur les professionnels, il conseille : "Il ne faut pas faire des économies de bouts de chandelle". M. Ede souligne qu'un bâtiment s'effondre lorsque la charge dépasse la résistance du bâtiment. Il donne l'exemple d' un bébé qui porter une boîte lourde : "le bébé ne sera pas en mesure de résister à la tension". Même si les fondations et les matériaux sont suffisamment solides pour ce pour quoi ils ont été construits à l'origine, cet objectif peut changer. Ainsi, selon M. Ede, si un bâtiment est conçu pour être une maison et qu'il est ensuite transformé en bibliothèque où des boîtes et des boîtes de livres sont empilées, le bâtiment peut se déformer sous le poids. Il ajoute qu'une autre raison pour laquelle la charge est souvent plus lourde que la conception originale est l'ajout d'étages supplémentaires. En mars 2016, un immeuble d'appartements haut de gamme qui comptait plus d'étages que prévu s'est effondré à Lagos, tuant 34 personnes, selon le Guardian. Cela s'est produit deux ans après qu'un logement de l'église du célèbre prédicateur TB Joshua se soit effondré, également, selon les autorités, parce qu'il avait plus d'étages qu'il ne pouvait en contenir. Dans ce cas, plus de 100 personnes avaient perdu la vie. Selon M. Ede, la solidité du bâtiment devrait être testée à tous les stades de la construction. "Il faut être strict en matière de contrôle de la construction", dit-il. "La loi dit que vous devez tester. C'est l'application de la loi qui pose problème", a-t-il déclaré. C'est un gros problème, ajoute-t-il, lorsqu'à chaque étape de la construction, quelqu'un est fortement motivé pour économiser de l'argent ou en prendre. Il existe de nombreuses raisons physiques pour lesquelles un bâtiment peut s'effondrer, mais une seule motivation pour que cela se produise, dit-il. "Il s'agit de l'argent". Et pour lui, c'est la véritable raison pour laquelle les bâtiments s'effondrent : la corruption. L'histoire ne s'arrête pas là. Le fait que des bâtiments dangereux soient construits ne signifie pas que quelqu'un doive mourir - les bâtiments peuvent être démolis. Et c'est ce qui se passe ensuite. Mais les choses tournent mal dans ces situations aussi, ce qui entraîne la perte en vies humaines.
https://www.bbc.com/afrique/region-59131408
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La Fédération nigériane de football de nouveau visée pour corruption
L'agence nigériane de lutte contre la corruption, l'EFCC, mène une nouvelle enquête sur la Fédération nigériane de football (NFF), a-t-elle révélé. La dernière enquête fait suite à une affaire distincte introduite par la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) et une autre par le Special Presidential Investigation Panel (SPIP). Cette investigation de grande envergure porte sur des allégations de fraude concernant le vol de l'argent des sponsors pour le développement du football dans le pays. "Ce que je peux confirmer, c'est que les responsables de la Fédération nigériane de football font l'objet d'une enquête de la part de l'agence", a déclaré Wlison Uwujaren, porte-parole du EFCC, à BBC Sport. Lire aussi: Nigéria : les footballeuses sans primes Football : le sélectionneur adjoint du Nigeria accusé de corruption BBC Sport souligne que l'enquête sur la NFF portera sur des allégations d'actes répréhensibles avant la Coupe du monde 2014 au Brésil. L'enquête se concentre sur l'argent généré par les sponsors officiels de la NFF, le sponsoring télévisé de la ligue nationale et les paiements d'un ancien fournisseur de kits pour toutes les équipes nationales. Elle se concentre également sur les fonds fournis par le gouvernement fédéral et les gouvernements des États pour les matches amicaux impliquant les Super Eagles et le détournement d'environ 2,7 millions de dollars du Programme d'assistance financière de l'instance mondiale du football, la Fifa. Lire aussi: Quatre candidats pour diriger la Fédération nigériane de football Salisu Yusuf sanctionné par la Fédération nigériane de football En mai, le président de la NFF, Amaju Pinnick, a déclaré à la BBC que lui et quatre autres hauts responsables étaient "des victimes". Ils ont nié tout acte répréhensible concernant l'affaire présumée de détournement de fonds intentée par le SPIP pour récupérer des biens publics. Entre-temps, la NFF et l'EFCC attendent également un jugement sur une deuxième affaire devant la Haute Cour fédérale à Abuja, la capitale. Ce procès pour corruption a impliqué trois membres du personnel de la comptabilité de la NFF - Christopher Andekin, directeur des finances, Jafaru Mamza, responsable des finances et de la comptabilité et Rajan Zaka, caissier. Lire aussi: Super Falcons : Florence Omagbemi non reconduite Mikel Obi soutient l’équipe pour amputés du Nigeria Le trio est jugé pour avoir détourné 9,5 millions de dollars de subventions de la Fifa et de Caf pour le développement du football au Nigeria.Les trois accusés ont été traduits en justice et ont plaidé non coupable. L'EFCC a depuis lors déposé un amendement pour que M. Pinnick et le secrétaire général Muhamed Sanusi soient inculpés en même temps que le trio. L'affaire a depuis été ajournée et aucune date n'a été fixée pour la décision.
La Fédération nigériane de football de nouveau visée pour corruption L'agence nigériane de lutte contre la corruption, l'EFCC, mène une nouvelle enquête sur la Fédération nigériane de football (NFF), a-t-elle révélé. La dernière enquête fait suite à une affaire distincte introduite par la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) et une autre par le Special Presidential Investigation Panel (SPIP). Cette investigation de grande envergure porte sur des allégations de fraude concernant le vol de l'argent des sponsors pour le développement du football dans le pays. "Ce que je peux confirmer, c'est que les responsables de la Fédération nigériane de football font l'objet d'une enquête de la part de l'agence", a déclaré Wlison Uwujaren, porte-parole du EFCC, à BBC Sport. Lire aussi: Nigéria : les footballeuses sans primes Football : le sélectionneur adjoint du Nigeria accusé de corruption BBC Sport souligne que l'enquête sur la NFF portera sur des allégations d'actes répréhensibles avant la Coupe du monde 2014 au Brésil. L'enquête se concentre sur l'argent généré par les sponsors officiels de la NFF, le sponsoring télévisé de la ligue nationale et les paiements d'un ancien fournisseur de kits pour toutes les équipes nationales. Elle se concentre également sur les fonds fournis par le gouvernement fédéral et les gouvernements des États pour les matches amicaux impliquant les Super Eagles et le détournement d'environ 2,7 millions de dollars du Programme d'assistance financière de l'instance mondiale du football, la Fifa. Lire aussi: Quatre candidats pour diriger la Fédération nigériane de football Salisu Yusuf sanctionné par la Fédération nigériane de football En mai, le président de la NFF, Amaju Pinnick, a déclaré à la BBC que lui et quatre autres hauts responsables étaient "des victimes". Ils ont nié tout acte répréhensible concernant l'affaire présumée de détournement de fonds intentée par le SPIP pour récupérer des biens publics. Entre-temps, la NFF et l'EFCC attendent également un jugement sur une deuxième affaire devant la Haute Cour fédérale à Abuja, la capitale. Ce procès pour corruption a impliqué trois membres du personnel de la comptabilité de la NFF - Christopher Andekin, directeur des finances, Jafaru Mamza, responsable des finances et de la comptabilité et Rajan Zaka, caissier. Lire aussi: Super Falcons : Florence Omagbemi non reconduite Mikel Obi soutient l’équipe pour amputés du Nigeria Le trio est jugé pour avoir détourné 9,5 millions de dollars de subventions de la Fifa et de Caf pour le développement du football au Nigeria.Les trois accusés ont été traduits en justice et ont plaidé non coupable. L'EFCC a depuis lors déposé un amendement pour que M. Pinnick et le secrétaire général Muhamed Sanusi soient inculpés en même temps que le trio. L'affaire a depuis été ajournée et aucune date n'a été fixée pour la décision.
https://www.bbc.com/afrique/sports-49588822
5sports
La Fifa veut enquêter sur les transactions financières de la Caf
L'organe directeur mondial du football, la Fifa, souhaite enquêter sur une série de transactions financières effectuées par la Confédération africaine de football (Caf) à la suite d'un audit de l'organe directeur du continent. Un groupe de travail conjoint Caf-Fifa "estime que davantage d'informations sont nécessaires et recommande des enquêtes plus approfondies" dans plusieurs domaines, y compris les transactions de la Caf avec la société française Tactical Steel. L'accord de 2017 avec Tactical Steel a été remarquable, puisque la Caf a annulé une commande d'un peu moins de 250 000 dollars avec l'entreprise de vêtements de sport Puma pour prendre une commande alternative quatre fois plus chère avec Tactical Steel, une entreprise ayant des liens avec un proche associé du président du Caf, Ahmad. Lire aussi: Les recommandations de la Task Force arrivent après que le mandat de six mois du Secrétaire général de la Fifa, Fatma Samoura, en tant que Déléguée général pour l'Afrique, a pris fin au début de ce mois. Mme Samoura a été nommée à ce poste en août dernier dans le but de contribuer à l'amélioration de la gouvernance du football africain. A la fin de son mandat, le groupe de travail conjoint a présenté une série de conclusions, de recommandations et de propositions aux dirigeants de la FIFA lors d'une réunion au Maroc le 2 février. Si certaines de ces conclusions portaient sur l'amélioration des infrastructures, de l'arbitrage et des compétitions sur le continent, un "plan d'action en 100 points" a également été élaboré en matière de bonne gouvernance. Parmi ces recommandations figurait le souhait de: - Revoir les paiements financiers effectués entre la Caf et Lagardère, la société française de médias qui gérait un accord de télévision et de marketing d'un milliard de dollars concernant les principales compétitions de football de la Caf- Effectuer une vérification préalable des paiements du fonds de développement de la Fifa, Fifa Forward, et de la Caf elle-même aux 54 associations membres de l'Afrique ainsi qu'aux six unions de zone- Enquête sur les allégations de mauvaise gestion et de détournement de fonds liés au centre d'excellence Caf de Mbankomo, au Cameroun - Enquêter sur les virements bancaires potentiellement frauduleux et clarifier "les circonstances entourant les (divers) incidents afin d'exclure toute implication d'initiés", et "si nécessaire, déposer une plainte pénale et engager des poursuites pour assurer le recouvrement des montants volés".- Extension de la portée de l'audit aux années 2013-14 - et examen du "manque de documentation relative aux transactions financières" avant 2015.L'audit de la Caf a été réalisé par PricewaterhouseCoopers et n'a pas encore été rendu public, mais les réclamations à ce sujet devraient s'intensifier dans les prochains jours. Parmi les autres réformes proposées par le groupe de travail, on peut citer des changements fondamentaux dans la structure de la Caf, l'imposition de limites de mandat pour le président et les membres du comité exécutif de la Caf et l'introduction d'une unité d'enquête indépendante. Parmi une longue liste d'idées, on peut citer le désir d'installer des "procédures de conformité solides", un "audit interne" et la mise en place d'une ligne d'assistance téléphonique pour les dénonciations et d'une politique contre les représailles des dénonciateurs. Lire aussi: L'accord impliquant la société française Tactical Steel, qui a donné lieu à une enquête des autorités anti-corruption et dans la quelle Ahmad a été interrogé en juin dernier, en France, figure également sur la liste, avec une recommandation de vérifier "la valeur du matériel acheté, de vérifier les quantités et la qualité des balles livrées à l'association membre, de procéder à des vérifications préalables des titulaires de comptes bancaires". Lorsque la BBC a demandé à la Caf pourquoi elle avait choisi d'utiliser la société française peu connue, l'instance dirigeante du football africain a déclaré qu'elle s'était adressée à elle après que les équipements souhaités - football et kits - de Puma n'ont apparemment pas pu être obtenus à temps auprès d'un fabricant local. Le site web de Tactical Steel souligne son rôle dans la fabrication et la fourniture d'équipements de gymnastique, mais peu après qu'Ahmad soit devenu président de la Caf en 2017, l'entreprise est devenue un fournisseur clé de la deuxième plus grande confédération de la Fifa. Loic Gerand, alors attaché d'Ahmad, est un vieil ami de Romuald Seiller, le Français propriétaire de Tactical Steel. Lire aussi: Malgré la relation de longue date entre Gerand et Seillier, Ahmad a déclaré sans équivoque à la BBC l'année dernière qu'il n'y avait "manifestement aucun conflit d'intérêts" pour son organisation. Ahmad a précédemment nié tout comportement répréhensible concernant l'attribution du contrat. Rien ne laisse penser qu'Ahmad ait personnellement profité de l'arrangement, ni le propriétaire de Tactical Steel, Seillier, ni l'attaché d'Ahmad, Gerand.
La Fifa veut enquêter sur les transactions financières de la Caf L'organe directeur mondial du football, la Fifa, souhaite enquêter sur une série de transactions financières effectuées par la Confédération africaine de football (Caf) à la suite d'un audit de l'organe directeur du continent. Un groupe de travail conjoint Caf-Fifa "estime que davantage d'informations sont nécessaires et recommande des enquêtes plus approfondies" dans plusieurs domaines, y compris les transactions de la Caf avec la société française Tactical Steel. L'accord de 2017 avec Tactical Steel a été remarquable, puisque la Caf a annulé une commande d'un peu moins de 250 000 dollars avec l'entreprise de vêtements de sport Puma pour prendre une commande alternative quatre fois plus chère avec Tactical Steel, une entreprise ayant des liens avec un proche associé du président du Caf, Ahmad. Lire aussi: Les recommandations de la Task Force arrivent après que le mandat de six mois du Secrétaire général de la Fifa, Fatma Samoura, en tant que Déléguée général pour l'Afrique, a pris fin au début de ce mois. Mme Samoura a été nommée à ce poste en août dernier dans le but de contribuer à l'amélioration de la gouvernance du football africain. A la fin de son mandat, le groupe de travail conjoint a présenté une série de conclusions, de recommandations et de propositions aux dirigeants de la FIFA lors d'une réunion au Maroc le 2 février. Si certaines de ces conclusions portaient sur l'amélioration des infrastructures, de l'arbitrage et des compétitions sur le continent, un "plan d'action en 100 points" a également été élaboré en matière de bonne gouvernance. Parmi ces recommandations figurait le souhait de: - Revoir les paiements financiers effectués entre la Caf et Lagardère, la société française de médias qui gérait un accord de télévision et de marketing d'un milliard de dollars concernant les principales compétitions de football de la Caf- Effectuer une vérification préalable des paiements du fonds de développement de la Fifa, Fifa Forward, et de la Caf elle-même aux 54 associations membres de l'Afrique ainsi qu'aux six unions de zone- Enquête sur les allégations de mauvaise gestion et de détournement de fonds liés au centre d'excellence Caf de Mbankomo, au Cameroun - Enquêter sur les virements bancaires potentiellement frauduleux et clarifier "les circonstances entourant les (divers) incidents afin d'exclure toute implication d'initiés", et "si nécessaire, déposer une plainte pénale et engager des poursuites pour assurer le recouvrement des montants volés".- Extension de la portée de l'audit aux années 2013-14 - et examen du "manque de documentation relative aux transactions financières" avant 2015.L'audit de la Caf a été réalisé par PricewaterhouseCoopers et n'a pas encore été rendu public, mais les réclamations à ce sujet devraient s'intensifier dans les prochains jours. Parmi les autres réformes proposées par le groupe de travail, on peut citer des changements fondamentaux dans la structure de la Caf, l'imposition de limites de mandat pour le président et les membres du comité exécutif de la Caf et l'introduction d'une unité d'enquête indépendante. Parmi une longue liste d'idées, on peut citer le désir d'installer des "procédures de conformité solides", un "audit interne" et la mise en place d'une ligne d'assistance téléphonique pour les dénonciations et d'une politique contre les représailles des dénonciateurs. Lire aussi: L'accord impliquant la société française Tactical Steel, qui a donné lieu à une enquête des autorités anti-corruption et dans la quelle Ahmad a été interrogé en juin dernier, en France, figure également sur la liste, avec une recommandation de vérifier "la valeur du matériel acheté, de vérifier les quantités et la qualité des balles livrées à l'association membre, de procéder à des vérifications préalables des titulaires de comptes bancaires". Lorsque la BBC a demandé à la Caf pourquoi elle avait choisi d'utiliser la société française peu connue, l'instance dirigeante du football africain a déclaré qu'elle s'était adressée à elle après que les équipements souhaités - football et kits - de Puma n'ont apparemment pas pu être obtenus à temps auprès d'un fabricant local. Le site web de Tactical Steel souligne son rôle dans la fabrication et la fourniture d'équipements de gymnastique, mais peu après qu'Ahmad soit devenu président de la Caf en 2017, l'entreprise est devenue un fournisseur clé de la deuxième plus grande confédération de la Fifa. Loic Gerand, alors attaché d'Ahmad, est un vieil ami de Romuald Seiller, le Français propriétaire de Tactical Steel. Lire aussi: Malgré la relation de longue date entre Gerand et Seillier, Ahmad a déclaré sans équivoque à la BBC l'année dernière qu'il n'y avait "manifestement aucun conflit d'intérêts" pour son organisation. Ahmad a précédemment nié tout comportement répréhensible concernant l'attribution du contrat. Rien ne laisse penser qu'Ahmad ait personnellement profité de l'arrangement, ni le propriétaire de Tactical Steel, Seillier, ni l'attaché d'Ahmad, Gerand.
https://www.bbc.com/afrique/sports-51438727
5sports
CAN 2019 : Découvrez les stades de la compétition
Jour J-1 avant le coup d'envoi de la Coupe d'Afrique des Nations. Notre envoyé spécial en Égypte, Pierre-Antoine Denis, vous emmène avec lui dans un road trip à la découverte des stades de la compétition. Lire aussi: CAN: les Égyptiens déplorent la "cherté" des billets CAN 2019 : l'Égypte est-elle prête? Can 2019 : programme des matchs
CAN 2019 : Découvrez les stades de la compétition Jour J-1 avant le coup d'envoi de la Coupe d'Afrique des Nations. Notre envoyé spécial en Égypte, Pierre-Antoine Denis, vous emmène avec lui dans un road trip à la découverte des stades de la compétition. Lire aussi: CAN: les Égyptiens déplorent la "cherté" des billets CAN 2019 : l'Égypte est-elle prête? Can 2019 : programme des matchs
https://www.bbc.com/afrique/media-48684966
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Simone Biles : pourquoi abandonner peut parfois être bon pour la santé, selon les experts
"Nous ne sommes pas seulement des athlètes. Nous sommes des personnes au bout du compte, et il faut parfois prendre du recul", a déclaré mardi la gymnaste américaine Simone Biles en quittant l'arène des Jeux olympiques de Tokyo. Mercredi, Biles a également renoncé à participer à la première finale individuelle de gymnastique artistique de Tokyo 2020, qui aura lieu jeudi. Elle n'a pas encore confirmé si elle participera dans les prochains jours aux autres finales auxquelles elle s'est qualifiée à Tokyo : saut et barres asymétriques (dimanche 1er août), concours général (lundi 2 août) et poutre (mardi 3 août). Bien que tout le monde n'ait pas la même notoriété que Biles ou ne vive pas sous la pression que subissent les athlètes lors de la compétition la plus importante au monde, le geste de l'athlète peut servir de leçon et susciter une réflexion pour tous, selon des spécialistes de la santé mentale interrogés par BBC News Brésil. "Aujourd'hui, on parle davantage de la santé mentale dans le sport, la musique, l'éducation... et le fait qu'on en parle démystifie la question", explique la psychiatre clinicienne Lívia Castelo Branco. "Il y a des artistes qui choisissent de rester à l'écart des réseaux sociaux, ou des athlètes qui ont décidé de ne pas participer aux Jeux olympiques. Lorsqu'il s'agit d'un problème physique, les gens peuvent parler plus naturellement, par exemple, s'il y a eu une déchirure du ligament du genou et que l'athlète est hors compétition". En revanche, dit-elle, "la santé mentale, même si nous en parlons, est plus difficile à mesurer et à traiter". "Certaines personnes verront dans le fait d'abandonner la partie comme de la mauvaise volonté ou de la lâcheté, mais c'est en fait un acte de grand courage que d'exposer au public la difficulté, la faiblesse et la mauvaise santé mentale", ajoute Castelo Branco. La psychologue Valeska Bassan, de l'Institut de psychiatrie de l'Université de São Paulo, au Brésil, souligne également le "courage" dont a fait preuve Simone Biles en reconnaissant et en exposant ses limites, et suggère que sa décision a pu être motivée par des facteurs liés au stress, mais aussi par la connaissance de soi. "Nous devons apprendre que nous pouvons abandonner. Les gens se programment, ils se préparent, ils ont un objectif ; mais à un moment donné, cet objectif peut être différent", souligne le psychologue. Il s'agit de se demander : "Pourquoi dois-je subir tout cela ?" Et, plus important encore, "Pour qui ?", dit Bassan, soulignant les pressions externes auxquelles Biles, et nous tous, sommes soumis. "Dans notre vie quotidienne, nous voyons beaucoup de situations liées au travail comme celle-ci. Par exemple, une personne qui a obtenu un diplôme universitaire ou qui exerce une profession pour répondre aux attentes de sa famille. Ou dans les relations, car il nous a été imposé socialement que se marier, c'est pour la vie". "En essayant de répondre aux attentes des autres, nous pensons qu'abandonner est un échec car nous décevrions davantage de personnes. Simone Biles elle-même a souligné la pression extérieure qu'elle subit. "Je pense que la santé mentale est plus importante dans le sport en ce moment. Nous devons protéger notre esprit et notre corps, et ne pas nous contenter de faire ce que le monde veut que nous fassions", a déclaré le quadruple médaillé d'or olympique. L'athlète a renoncé à poursuivre la compétition mardi après avoir obtenu le score le plus bas au saut olympique. "Après la performance que j'ai réalisée, je ne voulais tout simplement pas continuer", a-t-elle déclaré. "Je n'ai plus autant confiance en moi. Peut-être que je deviens vieille. "Je ne voulais pas sortir et faire quelque chose de stupide et me blesser. J'ai l'impression que beaucoup d'athlètes qui en ont parlé [de la santé mentale] ont vraiment aidé." Pour la psychiatre Lívia Castelo Branco, les propos de Biles ne semblent pas être une décision impulsive, mais un problème de santé mentale de longue date. Un phénomène dont nous pouvons tous, athlètes ou non, surveiller les signes. Et, espérons-le, chercher de l'aide dans un environnement accueillant, comme un personnel d'encadrement qui nous écoute. Au travail, nous pouvons sentir que nous souffrons d'épuisement émotionnel si, par exemple, nous sommes fréquemment absents ou si notre productivité diminue. Valeska Bassan mentionne également les perturbations du sommeil et des habitudes alimentaires, les pensées répétitives, l'épuisement, le sentiment d'incapacité ou de stimulation à effectuer des activités familières, et la souffrance elle-même. Ignorer tout cela non seulement ne résout pas le problème, mais risque d'aggraver la situation dans le cadre de nos activités professionnelles et sociales, entre autres. "Notre santé physique et mentale sont interconnectées. Le corps est le porte-parole de la psyché : lorsque nous ne remarquons pas ou ne faisons pas attention à la santé mentale, le corps trouve le moyen de s'arrêter et de nous avertir", explique la psychologue. Les symptômes cités par les spécialistes ne représentent pas nécessairement une pathologie, comme la dépression ou l'anxiété, mais ils peuvent l'être. C'est pourquoi l'aide d'un professionnel est recommandée. Selon M. Castelo Branco, dans la plupart des cas, un soutien psychologique est suffisant, mais parfois une intervention médicamenteuse, sous contrôle médical, peut être nécessaire. En raison de la pression quotidienne à laquelle sont soumis les athlètes d'élite, le psychiatre indique qu'un soutien psychologique à long terme est à prévoir. Mme Bassan reconnaît que la réalité de nombreuses personnes ne leur permet pas, par exemple, de quitter un emploi stressant ou d'accéder à une aide professionnelle. Même dans ces cas, la réflexion est importante. "Si l'on pense au travail, il est plus difficile d'arrêter sans soutien (financier). Mais il y a des situations qui méritent réflexion : par exemple, j'ai cet emploi qui génère des revenus, mais qui compromet mon bien-être ; puis-je ajuster mes conditions financières en fonction de mes moyens pour trouver plus de satisfaction dans un nouvel emploi ?" Selon la psychologue, la recherche d'une prise en charge professionnelle est toujours la bonne chose à faire, mais parler à ses proches, faire de l'exercice et pratiquer des activités agréables peut également atténuer la souffrance. "Si vous vous comprenez, vous observez et vous respectez, c'est un grand pas", ajoute M. Bassan.
Simone Biles : pourquoi abandonner peut parfois être bon pour la santé, selon les experts "Nous ne sommes pas seulement des athlètes. Nous sommes des personnes au bout du compte, et il faut parfois prendre du recul", a déclaré mardi la gymnaste américaine Simone Biles en quittant l'arène des Jeux olympiques de Tokyo. Mercredi, Biles a également renoncé à participer à la première finale individuelle de gymnastique artistique de Tokyo 2020, qui aura lieu jeudi. Elle n'a pas encore confirmé si elle participera dans les prochains jours aux autres finales auxquelles elle s'est qualifiée à Tokyo : saut et barres asymétriques (dimanche 1er août), concours général (lundi 2 août) et poutre (mardi 3 août). Bien que tout le monde n'ait pas la même notoriété que Biles ou ne vive pas sous la pression que subissent les athlètes lors de la compétition la plus importante au monde, le geste de l'athlète peut servir de leçon et susciter une réflexion pour tous, selon des spécialistes de la santé mentale interrogés par BBC News Brésil. "Aujourd'hui, on parle davantage de la santé mentale dans le sport, la musique, l'éducation... et le fait qu'on en parle démystifie la question", explique la psychiatre clinicienne Lívia Castelo Branco. "Il y a des artistes qui choisissent de rester à l'écart des réseaux sociaux, ou des athlètes qui ont décidé de ne pas participer aux Jeux olympiques. Lorsqu'il s'agit d'un problème physique, les gens peuvent parler plus naturellement, par exemple, s'il y a eu une déchirure du ligament du genou et que l'athlète est hors compétition". En revanche, dit-elle, "la santé mentale, même si nous en parlons, est plus difficile à mesurer et à traiter". "Certaines personnes verront dans le fait d'abandonner la partie comme de la mauvaise volonté ou de la lâcheté, mais c'est en fait un acte de grand courage que d'exposer au public la difficulté, la faiblesse et la mauvaise santé mentale", ajoute Castelo Branco. La psychologue Valeska Bassan, de l'Institut de psychiatrie de l'Université de São Paulo, au Brésil, souligne également le "courage" dont a fait preuve Simone Biles en reconnaissant et en exposant ses limites, et suggère que sa décision a pu être motivée par des facteurs liés au stress, mais aussi par la connaissance de soi. "Nous devons apprendre que nous pouvons abandonner. Les gens se programment, ils se préparent, ils ont un objectif ; mais à un moment donné, cet objectif peut être différent", souligne le psychologue. Il s'agit de se demander : "Pourquoi dois-je subir tout cela ?" Et, plus important encore, "Pour qui ?", dit Bassan, soulignant les pressions externes auxquelles Biles, et nous tous, sommes soumis. "Dans notre vie quotidienne, nous voyons beaucoup de situations liées au travail comme celle-ci. Par exemple, une personne qui a obtenu un diplôme universitaire ou qui exerce une profession pour répondre aux attentes de sa famille. Ou dans les relations, car il nous a été imposé socialement que se marier, c'est pour la vie". "En essayant de répondre aux attentes des autres, nous pensons qu'abandonner est un échec car nous décevrions davantage de personnes. Simone Biles elle-même a souligné la pression extérieure qu'elle subit. "Je pense que la santé mentale est plus importante dans le sport en ce moment. Nous devons protéger notre esprit et notre corps, et ne pas nous contenter de faire ce que le monde veut que nous fassions", a déclaré le quadruple médaillé d'or olympique. L'athlète a renoncé à poursuivre la compétition mardi après avoir obtenu le score le plus bas au saut olympique. "Après la performance que j'ai réalisée, je ne voulais tout simplement pas continuer", a-t-elle déclaré. "Je n'ai plus autant confiance en moi. Peut-être que je deviens vieille. "Je ne voulais pas sortir et faire quelque chose de stupide et me blesser. J'ai l'impression que beaucoup d'athlètes qui en ont parlé [de la santé mentale] ont vraiment aidé." Pour la psychiatre Lívia Castelo Branco, les propos de Biles ne semblent pas être une décision impulsive, mais un problème de santé mentale de longue date. Un phénomène dont nous pouvons tous, athlètes ou non, surveiller les signes. Et, espérons-le, chercher de l'aide dans un environnement accueillant, comme un personnel d'encadrement qui nous écoute. Au travail, nous pouvons sentir que nous souffrons d'épuisement émotionnel si, par exemple, nous sommes fréquemment absents ou si notre productivité diminue. Valeska Bassan mentionne également les perturbations du sommeil et des habitudes alimentaires, les pensées répétitives, l'épuisement, le sentiment d'incapacité ou de stimulation à effectuer des activités familières, et la souffrance elle-même. Ignorer tout cela non seulement ne résout pas le problème, mais risque d'aggraver la situation dans le cadre de nos activités professionnelles et sociales, entre autres. "Notre santé physique et mentale sont interconnectées. Le corps est le porte-parole de la psyché : lorsque nous ne remarquons pas ou ne faisons pas attention à la santé mentale, le corps trouve le moyen de s'arrêter et de nous avertir", explique la psychologue. Les symptômes cités par les spécialistes ne représentent pas nécessairement une pathologie, comme la dépression ou l'anxiété, mais ils peuvent l'être. C'est pourquoi l'aide d'un professionnel est recommandée. Selon M. Castelo Branco, dans la plupart des cas, un soutien psychologique est suffisant, mais parfois une intervention médicamenteuse, sous contrôle médical, peut être nécessaire. En raison de la pression quotidienne à laquelle sont soumis les athlètes d'élite, le psychiatre indique qu'un soutien psychologique à long terme est à prévoir. Mme Bassan reconnaît que la réalité de nombreuses personnes ne leur permet pas, par exemple, de quitter un emploi stressant ou d'accéder à une aide professionnelle. Même dans ces cas, la réflexion est importante. "Si l'on pense au travail, il est plus difficile d'arrêter sans soutien (financier). Mais il y a des situations qui méritent réflexion : par exemple, j'ai cet emploi qui génère des revenus, mais qui compromet mon bien-être ; puis-je ajuster mes conditions financières en fonction de mes moyens pour trouver plus de satisfaction dans un nouvel emploi ?" Selon la psychologue, la recherche d'une prise en charge professionnelle est toujours la bonne chose à faire, mais parler à ses proches, faire de l'exercice et pratiquer des activités agréables peut également atténuer la souffrance. "Si vous vous comprenez, vous observez et vous respectez, c'est un grand pas", ajoute M. Bassan.
https://www.bbc.com/afrique/monde-58042639
5sports
Yusupha Njie, le fils du légendaire Biri Biri, attaquant de la Gambie
L'attaquant gambien Yusupha Njie assure qu'il ne ressent aucune pression pour faire comme son légendaire père Biri Biri, mais qu'il s'inspire toujours de lui. L'attaquant de 27 ans est le fils du grand joueur gambien Alhagi Momodou Njie, dont le surnom était "Biri Biri", et il joue pour Boavista, en première division portugaise. Alors que les supporters du club espagnol de Séville chantent toujours le nom de Biri Biri, c'est de son fils que les supporters de Boavista parlaient à la fin de la saison, car Njie a marqué les buts qui ont permis au club d'éviter la relégation lors de la dernière journée de la saison portugaise. "J'ai entendu tellement de choses qui ont été dites comme ton père a fait ceci et cela et tu dois le faire. Pour être honnête, je n'ai aucune pression avec toutes ces comparaisons", a déclaré l'ancien attaquant du Real de Banjul à BBC Sport Africa. "Mon objectif est de jouer le football que j'aime et d'essayer d'atteindre mes objectifs. Je dois faire ce que j'aime faire et essayer de faire le maximum pour atteindre mes objectifs, mais pas comme si je voulais faire ça à cause de mon père." "Pour moi, je ne le prends pas comme une grande chose, comme si j'avais besoin de prouver quelque chose ou de faire ce que mon père a fait." Biri Biri est décédé dans la capitale sénégalaise Dakar en juillet 2020, à l'âge de 72 ans et Njie admet que l'année a été difficile depuis la mort de son père. Njie senior a été l'un des premiers joueurs africains à se faire un nom en Europe et a été le premier Gambien à jouer au football au niveau professionnel à l'étranger lorsqu'il a signé pour le club danois B.1901 Nykobing FL en 1972. Un an plus tard, il quitte le club pour rejoindre le club espagnol de Séville, où il passera cinq saisons. "C'était très dur, très difficile d'entendre ce genre de nouvelles en perdant quelqu'un qui était si proche de vous, quelqu'un qui représente tellement pour vous", explique un Njie ému. "C'était très difficile pour moi d'y faire face, mais après tout, c'est la vie et nous devons continuer à avancer. "J'ai perdu quelqu'un d'important, surtout dans ce football que je pratique, car il était tout pour moi, mon conseiller, mon confident, mais je garde toujours ses mots et sa mémoire avec moi et j'essaie de faire de mon mieux pour le rendre heureux. "Les gens le voient comme une légende, mais pour moi, je le vois comme un père, comme quelqu'un qui m'inspire, comme quelqu'un qui est là quand j'ai besoin de lui, comme quelqu'un qui est derrière moi et qui me pousse et qui veut me voir gagner. "C'est mon héros et je suis fier de l'appeler mon père et je vois tout le travail qu'il a fait." L'ancien joueur du Real de Banjul et du FUS Rabat n'a peut-être marqué que cinq fois en 21 matches cette saison, mais deux de ces buts ont été cruciaux pour permettre à son équipe de battre Gil Vincente 2-1 lors de la dernière journée de la saison et d'éviter la relégation. Son doublé, dont un penalty à la 88e minute, a permis à Boavista d'obtenir les trois points qui garantissent son maintien en Primeira Liga. "Je suis très heureux d'être celui qui a aidé l'équipe à réaliser (le maintien) cela", dit-il. "Je pense qu'il est sûr de dire (que j'ai gagné le statut de légende au club) parce que tout le monde y va de son qualificatif, légende, héros toutes ces choses que j'ai entendues. "Je suis reconnaissant pour cela et cela fait du bien d'aider son équipe dans ce genre de situation. Je suis donc très heureux de faire partie de l'histoire du club. "Les deux buts étaient vraiment importants pour l'équipe, les fans de Boavista et pour moi personnellement. "Je suis très heureux d'aider l'équipe à rester dans le championnat après une saison difficile, après tant de luttes, tant de points perdus et à la fin de la saison, nous avons finalement réussi et sommes en mesure de rester dans le championnat." Njie ajoute que malgré les titres remportés au Maroc avec le FUS Rabat, les émotions de Boavista échappant à la relégation étaient d'un autre niveau. "C'était un sentiment incroyable et aussi très chargé en émotion. Je n'ai jamais connu ces sentiments depuis que je suis professionnel, même si j'ai gagné quelques trophées comme des championnats et des coupes dans mon ancien club (FUS Rabat) au Maroc, mais ce genre de sentiment, je ne l'ai pas ressenti auparavant", souligne-t-il. "Il y avait de la pression, de la tension, beaucoup de choses, mais après que nous l'ayons fait, j'ai vu sur le visage de tout le monde le soulagement, le bonheur, la joie, ce que j'ai vu, c'est comme si on leur avait enlevé un poids énorme des épaules". "Tout le monde disait merci, merci comme si je ne pouvais pas comprendre et je me disais que nous l'avions tous fait. C'est une équipe, j'ai juste fait ce que je devais faire et maintenant c'est nous tous et je pense que tout le monde est heureux dans le club. "Tout compte fait, c'est une équipe, nous avons tous traversé la saison avec des difficultés, en luttant dans des moments difficiles, mais à la fin, nous étions tous heureux comme une famille. "Tout le monde est prêt maintenant à profiter des vacances en toute tranquillité d'esprit et en sachant que la saison prochaine nous serons en première division encore pour nous battre et corriger nos erreurs." Yusupha a rejoint Boavista sur un prêt d'une saison initiale du club marocain FUS Rabat à l'été 2017 avant de signer un contrat permanent de trois ans en 2018, ce qui signifie que son contrat arrive à son terme. "Dans le football, vous ne savez jamais ce qui va arriver, vous ne connaissez jamais votre prochaine direction, mais ce que je peux dire, c'est que je suis un joueur de Boavista en ce moment et je suis heureux avec eux", insiste-t-il. "Nous sommes contents mais nous verrons ce que l'avenir nous réserve ; pour l'instant, j'essaie juste de profiter des vacances et de me détendre après la dure saison dont nous sommes sortis." Le talentueux attaquant a été rappelé dans l'équipe de Gambie pour les matchs amicaux de juin après avoir manqué la campagne de qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations réussie des Scorpion Sa dernière apparition remonte à septembre 2019, lorsque la Gambie s'est inclinée 2-1 en Angola lors du match retour du tour préliminaire des qualifications pour la Coupe du monde 2022. Bien qu'il n'ait pas joué lors des qualifications, Njie est fier de ce que la Gambie a accompli en se qualifiant pour sa toute première phase finale de Coupe des Nations. "Depuis l'enfance, nous rêvions tous de nous qualifier pour la Coupe d'Afrique des Nations et nous avons réussi à le faire", affirme-t-il. "Je suis pour l'équipe et pour tous les Gambiens, continuons à nous battre et voyons ce que la Coupe d'Afrique des Nations nous apportera". "C'est toujours une bénédiction de voir le drapeau hissé bien haut, que je sois là ou non. Je suis Gambien et ce sont mes amis qui font ça, c'est comme si j'étais là en train de le faire en même temps. Quand ils l'ont fait, j'étais heureux tout comme eux". L'attaquant devra se battre pour sa place dans l'équipe compétitive de Tom Saintfiet et Njie dit qu'il savoure le défi de se battre avec des joueurs comme Musa Barrow, Ebrima Colley et Bubacarr Trawally pour une place dans l'équipe. Pour moi, je pense que c'est ce qu'il y a de mieux en ce moment - comme le dit le dicton "le meilleur reste à venir" - et cela signifie que nous sommes redoutables", poursuit-il. " Donc pour moi, je préfère que ce soit comme ça, pour que tout le monde puisse se battre pour jouer dans l'équipe nationale, ça ne doit pas être facile ". "C'est bon pour moi, Musa Barrow ou n'importe quel joueur qui joue en ce moment. Je suis sûr qu'ils sont heureux de cela (la compétitivité) et qu'ils apprécient que nous puissions pousser le drapeau du pays plus haut et que chaque joueur se batte pour la nation et le droit de jouer. "Nous devons remercier Dieu d'avoir rendu possible le fait que nous ayons tant de jeunes joueurs en Europe qui jouent dans les meilleurs championnats, ce qui est bon pour le pays, nous pouvons être compétitifs."
Yusupha Njie, le fils du légendaire Biri Biri, attaquant de la Gambie L'attaquant gambien Yusupha Njie assure qu'il ne ressent aucune pression pour faire comme son légendaire père Biri Biri, mais qu'il s'inspire toujours de lui. L'attaquant de 27 ans est le fils du grand joueur gambien Alhagi Momodou Njie, dont le surnom était "Biri Biri", et il joue pour Boavista, en première division portugaise. Alors que les supporters du club espagnol de Séville chantent toujours le nom de Biri Biri, c'est de son fils que les supporters de Boavista parlaient à la fin de la saison, car Njie a marqué les buts qui ont permis au club d'éviter la relégation lors de la dernière journée de la saison portugaise. "J'ai entendu tellement de choses qui ont été dites comme ton père a fait ceci et cela et tu dois le faire. Pour être honnête, je n'ai aucune pression avec toutes ces comparaisons", a déclaré l'ancien attaquant du Real de Banjul à BBC Sport Africa. "Mon objectif est de jouer le football que j'aime et d'essayer d'atteindre mes objectifs. Je dois faire ce que j'aime faire et essayer de faire le maximum pour atteindre mes objectifs, mais pas comme si je voulais faire ça à cause de mon père." "Pour moi, je ne le prends pas comme une grande chose, comme si j'avais besoin de prouver quelque chose ou de faire ce que mon père a fait." Biri Biri est décédé dans la capitale sénégalaise Dakar en juillet 2020, à l'âge de 72 ans et Njie admet que l'année a été difficile depuis la mort de son père. Njie senior a été l'un des premiers joueurs africains à se faire un nom en Europe et a été le premier Gambien à jouer au football au niveau professionnel à l'étranger lorsqu'il a signé pour le club danois B.1901 Nykobing FL en 1972. Un an plus tard, il quitte le club pour rejoindre le club espagnol de Séville, où il passera cinq saisons. "C'était très dur, très difficile d'entendre ce genre de nouvelles en perdant quelqu'un qui était si proche de vous, quelqu'un qui représente tellement pour vous", explique un Njie ému. "C'était très difficile pour moi d'y faire face, mais après tout, c'est la vie et nous devons continuer à avancer. "J'ai perdu quelqu'un d'important, surtout dans ce football que je pratique, car il était tout pour moi, mon conseiller, mon confident, mais je garde toujours ses mots et sa mémoire avec moi et j'essaie de faire de mon mieux pour le rendre heureux. "Les gens le voient comme une légende, mais pour moi, je le vois comme un père, comme quelqu'un qui m'inspire, comme quelqu'un qui est là quand j'ai besoin de lui, comme quelqu'un qui est derrière moi et qui me pousse et qui veut me voir gagner. "C'est mon héros et je suis fier de l'appeler mon père et je vois tout le travail qu'il a fait." L'ancien joueur du Real de Banjul et du FUS Rabat n'a peut-être marqué que cinq fois en 21 matches cette saison, mais deux de ces buts ont été cruciaux pour permettre à son équipe de battre Gil Vincente 2-1 lors de la dernière journée de la saison et d'éviter la relégation. Son doublé, dont un penalty à la 88e minute, a permis à Boavista d'obtenir les trois points qui garantissent son maintien en Primeira Liga. "Je suis très heureux d'être celui qui a aidé l'équipe à réaliser (le maintien) cela", dit-il. "Je pense qu'il est sûr de dire (que j'ai gagné le statut de légende au club) parce que tout le monde y va de son qualificatif, légende, héros toutes ces choses que j'ai entendues. "Je suis reconnaissant pour cela et cela fait du bien d'aider son équipe dans ce genre de situation. Je suis donc très heureux de faire partie de l'histoire du club. "Les deux buts étaient vraiment importants pour l'équipe, les fans de Boavista et pour moi personnellement. "Je suis très heureux d'aider l'équipe à rester dans le championnat après une saison difficile, après tant de luttes, tant de points perdus et à la fin de la saison, nous avons finalement réussi et sommes en mesure de rester dans le championnat." Njie ajoute que malgré les titres remportés au Maroc avec le FUS Rabat, les émotions de Boavista échappant à la relégation étaient d'un autre niveau. "C'était un sentiment incroyable et aussi très chargé en émotion. Je n'ai jamais connu ces sentiments depuis que je suis professionnel, même si j'ai gagné quelques trophées comme des championnats et des coupes dans mon ancien club (FUS Rabat) au Maroc, mais ce genre de sentiment, je ne l'ai pas ressenti auparavant", souligne-t-il. "Il y avait de la pression, de la tension, beaucoup de choses, mais après que nous l'ayons fait, j'ai vu sur le visage de tout le monde le soulagement, le bonheur, la joie, ce que j'ai vu, c'est comme si on leur avait enlevé un poids énorme des épaules". "Tout le monde disait merci, merci comme si je ne pouvais pas comprendre et je me disais que nous l'avions tous fait. C'est une équipe, j'ai juste fait ce que je devais faire et maintenant c'est nous tous et je pense que tout le monde est heureux dans le club. "Tout compte fait, c'est une équipe, nous avons tous traversé la saison avec des difficultés, en luttant dans des moments difficiles, mais à la fin, nous étions tous heureux comme une famille. "Tout le monde est prêt maintenant à profiter des vacances en toute tranquillité d'esprit et en sachant que la saison prochaine nous serons en première division encore pour nous battre et corriger nos erreurs." Yusupha a rejoint Boavista sur un prêt d'une saison initiale du club marocain FUS Rabat à l'été 2017 avant de signer un contrat permanent de trois ans en 2018, ce qui signifie que son contrat arrive à son terme. "Dans le football, vous ne savez jamais ce qui va arriver, vous ne connaissez jamais votre prochaine direction, mais ce que je peux dire, c'est que je suis un joueur de Boavista en ce moment et je suis heureux avec eux", insiste-t-il. "Nous sommes contents mais nous verrons ce que l'avenir nous réserve ; pour l'instant, j'essaie juste de profiter des vacances et de me détendre après la dure saison dont nous sommes sortis." Le talentueux attaquant a été rappelé dans l'équipe de Gambie pour les matchs amicaux de juin après avoir manqué la campagne de qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations réussie des Scorpion Sa dernière apparition remonte à septembre 2019, lorsque la Gambie s'est inclinée 2-1 en Angola lors du match retour du tour préliminaire des qualifications pour la Coupe du monde 2022. Bien qu'il n'ait pas joué lors des qualifications, Njie est fier de ce que la Gambie a accompli en se qualifiant pour sa toute première phase finale de Coupe des Nations. "Depuis l'enfance, nous rêvions tous de nous qualifier pour la Coupe d'Afrique des Nations et nous avons réussi à le faire", affirme-t-il. "Je suis pour l'équipe et pour tous les Gambiens, continuons à nous battre et voyons ce que la Coupe d'Afrique des Nations nous apportera". "C'est toujours une bénédiction de voir le drapeau hissé bien haut, que je sois là ou non. Je suis Gambien et ce sont mes amis qui font ça, c'est comme si j'étais là en train de le faire en même temps. Quand ils l'ont fait, j'étais heureux tout comme eux". L'attaquant devra se battre pour sa place dans l'équipe compétitive de Tom Saintfiet et Njie dit qu'il savoure le défi de se battre avec des joueurs comme Musa Barrow, Ebrima Colley et Bubacarr Trawally pour une place dans l'équipe. Pour moi, je pense que c'est ce qu'il y a de mieux en ce moment - comme le dit le dicton "le meilleur reste à venir" - et cela signifie que nous sommes redoutables", poursuit-il. " Donc pour moi, je préfère que ce soit comme ça, pour que tout le monde puisse se battre pour jouer dans l'équipe nationale, ça ne doit pas être facile ". "C'est bon pour moi, Musa Barrow ou n'importe quel joueur qui joue en ce moment. Je suis sûr qu'ils sont heureux de cela (la compétitivité) et qu'ils apprécient que nous puissions pousser le drapeau du pays plus haut et que chaque joueur se batte pour la nation et le droit de jouer. "Nous devons remercier Dieu d'avoir rendu possible le fait que nous ayons tant de jeunes joueurs en Europe qui jouent dans les meilleurs championnats, ce qui est bon pour le pays, nous pouvons être compétitifs."
https://www.bbc.com/afrique/sports-57418761
3politics
Emeutes Zuma en Afrique du Sud : 72 morts, des dégâts matériels importants et quelques incertitudes
Plusieurs dizaines de personnes sont mortes dans des scènes de violences, pillages et incendies, alors que les foules se sont heurtées mardi à la police dans plusieurs villes. La BBC a filmé un bébé jeté d'un immeuble en feu à Durban après le pillage des magasins du rez-de-chaussée. Un jour plus tôt, 10 personnes avaient été tuées dans une bousculade lors d'un pillage dans un centre commercial de Soweto. Lire aussi sur BBC Afrique: La police est débordée depuis le début des troubles la semaine dernière. L'armée a été déployée pour apporter son soutien. La police sud-africaine a déclaré dans un communiqué avoir identifié 12 personnes soupçonnées d'avoir provoqué les émeutes et qu'un total de 1 234 personnes avaient été arrêtées. Le président Cyril Ramaphosa a déclaré que le pays subit la pire escalade de violences observées en Afrique du Sud depuis les années 1990, avant la fin de l'apartheid, avec des incendies, des autoroutes bloquées et des entreprises et des entrepôts pillés dans les grandes villes et les petites villes des provinces du KwaZulu-Natal et du Gauteng. Les ministres ont averti que si les pillages se poursuivaient, il y a un risque que les zones soient à court de denrées alimentaires de base - mais ont exclu de déclarer l'état d'urgence. L'enfant a été attrapé par une foule de personnes qui se sont précipitées pour aider les personnes piégées mardi après-midi dans l'immeuble du quartier central des affaires de Durban, une ville côtière du KwaZulu-Natal. Ceux qui volaient dans les magasins du rez-de-chaussée de Smith Street avaient déclenché l'incendie qui s'était propagé, affectant ceux qui vivaient à l'étage. Nomsa Maseko de la BBC à Durban dit qu'après avoir attrapé le bébé, les passants et les voisins se sont précipités pour obtenir des échelles pour aider les autres résidents, dont plusieurs enfants, à s'échapper. Les services de secours sont arrivés après environ 20 minutes pour aider à éteindre les incendies. La mère qui a jeté son bébé à la foule depuis un immeuble enfumé dans la ville côtière sud-africaine de Durban a confié à la BBC sa gratitude envers ceux qui ont sauvé sa fille. "Tout ce que je pouvais faire, c'était faire confiance à de parfaits inconnus", a déclaré Naledi Manyoni, ajoutant qu'elle et sa fille Melokuhle se portaient bien après cette épreuve. Le caméraman de la BBC, Thuthuka Zondi, l'a filmée en train de lancer Melokuhle alors qu'elle se trouvait dans une rue du centre-ville de Durban, mardi après-midi, après que celui-ci ait été touché par des pillards. Les auteurs de l'attaque des magasins du rez-de-chaussée ont déclenché un incendie dans l'immeuble où Mme Manyoni rendait visite à son compagnon. Ils se trouvaient au 16e étage de l'immeuble lorsqu'ils ont remarqué que de la fumée s'élevait. L'ascenseur ne fonctionnant pas à cause de l'incendie, Mme Manyoni a couru frénétiquement dans les escaliers avec son bébé. Cependant, elle n'a pas pu se rendre au rez-de-chaussée car la zone était bloquée. Elle dit avoir réussi à se faufiler jusqu'à un balcon au deuxième étage où elle a appelé les passants à l'aide. "Tout ce que je pouvais penser était de m'assurer que mon bébé vivait", a-t-elle déclaré. Les pompiers sont arrivés sur les lieux environ 20 minutes après que des personnes dans la foule aient commencé à secourir d'autres résidents avec des échelles - c'est ainsi que Mme Manyoni a pu retrouver sa fille. Elle a déclaré à la BBC qu'ils ont réussi à retourner à l'appartement vers minuit. Plus de 200 centres commerciaux ont été pillés lundi après-midi, a déclaré l'agence de presse Bloomberg citant le directeur général de Business Leadership South Africa, Busisiwe Mavuso. Plusieurs centres commerciaux de Soweto - le plus grand township d'Afrique du Sud où vivait autrefois Nelson Mandela - ont été complètement saccagés, avec des guichets automatiques cambriolés, des restaurants, des magasins vendant de l'alcool et des magasins de vêtements en lambeaux. Les soldats travaillant avec la police ont réussi à attraper quelques émeutiers ; au total, près de 800 ont été arrêtés, mais les forces de l'ordre restent largement inférieures en nombre, rapporte-t-il. Au KwaZulu-Natal - où du bétail a également été volé - les troubles se poursuivent avec des ambulances attaquées par des émeutiers dans certaines régions, rapporte le site d'information sud-africain TimesLive. Des séquences vidéo montrent qu'une banque de sang a été pillée à Durban alors que M. Ramaphosa s'adressait à la nation lundi soir. Par Farouk Chothia, BBC News Le catalyseur a été l'arrestation la semaine dernière de Zuma, ses partisans bloquant les principales routes - les artères économiques de la nation - alors qu'ils exigeaient la libération de leur héros politique. Les faibles revenus et le chômage - atteignant un niveau record de 32,6 % parmi la population active et encore plus élevé à 46,3 % parmi les jeunes - sont considérés comme des bombes à retardement, et ces dernières ont explosé. De nombreux Sud-Africains ont été secoués par les émeutes qui ont balayé le cœur politique de Zuma, le KwaZulu-Natal, et le centre économique de Gauteng. Et beaucoup pensent que son successeur à la présidence, Cyril Ramaphosa, n'a pas réussi à faire preuve de leadership décisif - soit pour calmer la colère suscitée par l'emprisonnement de Zuma, soit pour rassurer les Sud-Africains qu'ils seront en sécurité. M. Ramaphosa a été accusé d'avoir déployé des troupes tardivement - et seulement 2 500 d'entre elles contre les 70 000 qu'il avait déployées pour imposer le confinement national pour freiner la propagation de Covid-19 l'année dernière. Mais il n'y a pas d'accord sur le déploiement - le parti d'opposition Economic Freedom Fighters (EFF) s'y est opposé, affirmant que la solution réside dans "l'intervention politique et l'engagement avec notre peuple". De nombreux habitants des zones touchées sont restés chez eux, et certains ont formé ce que les médias locaux appellent des "escouades de défense" pour protéger leurs quartiers et leurs entreprises alors que les pillages et les incendies se poursuivent. Il ne fait aucun doute que les troubles sont le plus grand défi de sécurité auquel M. Ramaphosa a été confronté depuis qu'il est devenu président en 2018 après avoir évincé Zuma. Elle ne peut qu'aggraver la crise économique, déjà touchée par la pandémie, compte tenu de l'ampleur des destructions. Les pompiers nettoient les dégâts, aidés par des habitants maniant des balais. Les émeutiers ont pillé et détruit des magasins, entraînant de graves pénuries de produits de base. Certaines stations-service ont limité la quantité de carburant que les automobilistes peuvent acheter, car le transport du carburant a été perturbé. Les médias locaux font également état de files d'attente à Johannesburg. Pendant ce temps, le Nord du Cap et le Mpumalanga sont les dernières provinces à être touchées par la violence. Selon Nomsa Maseko, de la BBC, à Durban, les commerçants de la ville retournent lentement dans leurs magasins pour évaluer les dégâts après plusieurs jours d'agitation. Des boîtes à chaussures vides, de la vaisselle cassée, de la nourriture pourrie et des débris jonchent pratiquement toutes les rues de ce centre ville normalement animé, dit-elle. Il a été reconnu coupable d'outrage au tribunal le mois dernier après avoir omis de se présenter à une enquête sur la corruption au cours de sa présidence. L'homme de 79 ans, qui nie catégoriquement les charges de corruption qui pèsent sur lui, a été condamné à 15 mois de prison. Il s'est rendu à la police mercredi dernier. Il espère obtenir l'annulation ou la réduction de la peine par la Cour constitutionnelle du pays. Cependant, les experts juridiques affirment que ses chances de succès sont minces. Le ministre de la Police, Bheki Cele, a averti qu'"aucune quantité de mécontentement ou de circonstances personnelles de la part de notre peuple ne donne le droit à quiconque de piller, de vandaliser et de faire ce qu'il veut et d'enfreindre la loi". Il y a eu une certaine inquiétude concernant les fausses nouvelles en ligne alimentant les troubles, alors que le Congrès national africain (ANC) au pouvoir avait déjà révélé qu'il examinait les tweets envoyés par la fille de Zuma, Duduzile Zuma-Sambudla. La ministre de la Sécurité de l'État, Ayanda Dlodlo, a déclaré que les responsables étaient "occupés à trier les faits de la fiction" après avoir reçu des informations selon lesquelles d'anciens agents de sécurité liés à Zuma avaient été à l'origine de la violence.
Emeutes Zuma en Afrique du Sud : 72 morts, des dégâts matériels importants et quelques incertitudes Plusieurs dizaines de personnes sont mortes dans des scènes de violences, pillages et incendies, alors que les foules se sont heurtées mardi à la police dans plusieurs villes. La BBC a filmé un bébé jeté d'un immeuble en feu à Durban après le pillage des magasins du rez-de-chaussée. Un jour plus tôt, 10 personnes avaient été tuées dans une bousculade lors d'un pillage dans un centre commercial de Soweto. Lire aussi sur BBC Afrique: La police est débordée depuis le début des troubles la semaine dernière. L'armée a été déployée pour apporter son soutien. La police sud-africaine a déclaré dans un communiqué avoir identifié 12 personnes soupçonnées d'avoir provoqué les émeutes et qu'un total de 1 234 personnes avaient été arrêtées. Le président Cyril Ramaphosa a déclaré que le pays subit la pire escalade de violences observées en Afrique du Sud depuis les années 1990, avant la fin de l'apartheid, avec des incendies, des autoroutes bloquées et des entreprises et des entrepôts pillés dans les grandes villes et les petites villes des provinces du KwaZulu-Natal et du Gauteng. Les ministres ont averti que si les pillages se poursuivaient, il y a un risque que les zones soient à court de denrées alimentaires de base - mais ont exclu de déclarer l'état d'urgence. L'enfant a été attrapé par une foule de personnes qui se sont précipitées pour aider les personnes piégées mardi après-midi dans l'immeuble du quartier central des affaires de Durban, une ville côtière du KwaZulu-Natal. Ceux qui volaient dans les magasins du rez-de-chaussée de Smith Street avaient déclenché l'incendie qui s'était propagé, affectant ceux qui vivaient à l'étage. Nomsa Maseko de la BBC à Durban dit qu'après avoir attrapé le bébé, les passants et les voisins se sont précipités pour obtenir des échelles pour aider les autres résidents, dont plusieurs enfants, à s'échapper. Les services de secours sont arrivés après environ 20 minutes pour aider à éteindre les incendies. La mère qui a jeté son bébé à la foule depuis un immeuble enfumé dans la ville côtière sud-africaine de Durban a confié à la BBC sa gratitude envers ceux qui ont sauvé sa fille. "Tout ce que je pouvais faire, c'était faire confiance à de parfaits inconnus", a déclaré Naledi Manyoni, ajoutant qu'elle et sa fille Melokuhle se portaient bien après cette épreuve. Le caméraman de la BBC, Thuthuka Zondi, l'a filmée en train de lancer Melokuhle alors qu'elle se trouvait dans une rue du centre-ville de Durban, mardi après-midi, après que celui-ci ait été touché par des pillards. Les auteurs de l'attaque des magasins du rez-de-chaussée ont déclenché un incendie dans l'immeuble où Mme Manyoni rendait visite à son compagnon. Ils se trouvaient au 16e étage de l'immeuble lorsqu'ils ont remarqué que de la fumée s'élevait. L'ascenseur ne fonctionnant pas à cause de l'incendie, Mme Manyoni a couru frénétiquement dans les escaliers avec son bébé. Cependant, elle n'a pas pu se rendre au rez-de-chaussée car la zone était bloquée. Elle dit avoir réussi à se faufiler jusqu'à un balcon au deuxième étage où elle a appelé les passants à l'aide. "Tout ce que je pouvais penser était de m'assurer que mon bébé vivait", a-t-elle déclaré. Les pompiers sont arrivés sur les lieux environ 20 minutes après que des personnes dans la foule aient commencé à secourir d'autres résidents avec des échelles - c'est ainsi que Mme Manyoni a pu retrouver sa fille. Elle a déclaré à la BBC qu'ils ont réussi à retourner à l'appartement vers minuit. Plus de 200 centres commerciaux ont été pillés lundi après-midi, a déclaré l'agence de presse Bloomberg citant le directeur général de Business Leadership South Africa, Busisiwe Mavuso. Plusieurs centres commerciaux de Soweto - le plus grand township d'Afrique du Sud où vivait autrefois Nelson Mandela - ont été complètement saccagés, avec des guichets automatiques cambriolés, des restaurants, des magasins vendant de l'alcool et des magasins de vêtements en lambeaux. Les soldats travaillant avec la police ont réussi à attraper quelques émeutiers ; au total, près de 800 ont été arrêtés, mais les forces de l'ordre restent largement inférieures en nombre, rapporte-t-il. Au KwaZulu-Natal - où du bétail a également été volé - les troubles se poursuivent avec des ambulances attaquées par des émeutiers dans certaines régions, rapporte le site d'information sud-africain TimesLive. Des séquences vidéo montrent qu'une banque de sang a été pillée à Durban alors que M. Ramaphosa s'adressait à la nation lundi soir. Par Farouk Chothia, BBC News Le catalyseur a été l'arrestation la semaine dernière de Zuma, ses partisans bloquant les principales routes - les artères économiques de la nation - alors qu'ils exigeaient la libération de leur héros politique. Les faibles revenus et le chômage - atteignant un niveau record de 32,6 % parmi la population active et encore plus élevé à 46,3 % parmi les jeunes - sont considérés comme des bombes à retardement, et ces dernières ont explosé. De nombreux Sud-Africains ont été secoués par les émeutes qui ont balayé le cœur politique de Zuma, le KwaZulu-Natal, et le centre économique de Gauteng. Et beaucoup pensent que son successeur à la présidence, Cyril Ramaphosa, n'a pas réussi à faire preuve de leadership décisif - soit pour calmer la colère suscitée par l'emprisonnement de Zuma, soit pour rassurer les Sud-Africains qu'ils seront en sécurité. M. Ramaphosa a été accusé d'avoir déployé des troupes tardivement - et seulement 2 500 d'entre elles contre les 70 000 qu'il avait déployées pour imposer le confinement national pour freiner la propagation de Covid-19 l'année dernière. Mais il n'y a pas d'accord sur le déploiement - le parti d'opposition Economic Freedom Fighters (EFF) s'y est opposé, affirmant que la solution réside dans "l'intervention politique et l'engagement avec notre peuple". De nombreux habitants des zones touchées sont restés chez eux, et certains ont formé ce que les médias locaux appellent des "escouades de défense" pour protéger leurs quartiers et leurs entreprises alors que les pillages et les incendies se poursuivent. Il ne fait aucun doute que les troubles sont le plus grand défi de sécurité auquel M. Ramaphosa a été confronté depuis qu'il est devenu président en 2018 après avoir évincé Zuma. Elle ne peut qu'aggraver la crise économique, déjà touchée par la pandémie, compte tenu de l'ampleur des destructions. Les pompiers nettoient les dégâts, aidés par des habitants maniant des balais. Les émeutiers ont pillé et détruit des magasins, entraînant de graves pénuries de produits de base. Certaines stations-service ont limité la quantité de carburant que les automobilistes peuvent acheter, car le transport du carburant a été perturbé. Les médias locaux font également état de files d'attente à Johannesburg. Pendant ce temps, le Nord du Cap et le Mpumalanga sont les dernières provinces à être touchées par la violence. Selon Nomsa Maseko, de la BBC, à Durban, les commerçants de la ville retournent lentement dans leurs magasins pour évaluer les dégâts après plusieurs jours d'agitation. Des boîtes à chaussures vides, de la vaisselle cassée, de la nourriture pourrie et des débris jonchent pratiquement toutes les rues de ce centre ville normalement animé, dit-elle. Il a été reconnu coupable d'outrage au tribunal le mois dernier après avoir omis de se présenter à une enquête sur la corruption au cours de sa présidence. L'homme de 79 ans, qui nie catégoriquement les charges de corruption qui pèsent sur lui, a été condamné à 15 mois de prison. Il s'est rendu à la police mercredi dernier. Il espère obtenir l'annulation ou la réduction de la peine par la Cour constitutionnelle du pays. Cependant, les experts juridiques affirment que ses chances de succès sont minces. Le ministre de la Police, Bheki Cele, a averti qu'"aucune quantité de mécontentement ou de circonstances personnelles de la part de notre peuple ne donne le droit à quiconque de piller, de vandaliser et de faire ce qu'il veut et d'enfreindre la loi". Il y a eu une certaine inquiétude concernant les fausses nouvelles en ligne alimentant les troubles, alors que le Congrès national africain (ANC) au pouvoir avait déjà révélé qu'il examinait les tweets envoyés par la fille de Zuma, Duduzile Zuma-Sambudla. La ministre de la Sécurité de l'État, Ayanda Dlodlo, a déclaré que les responsables étaient "occupés à trier les faits de la fiction" après avoir reçu des informations selon lesquelles d'anciens agents de sécurité liés à Zuma avaient été à l'origine de la violence.
https://www.bbc.com/afrique/region-57838125
0business
Adama Paris : "En 17 ans, on n'a eu aucun investisseur"
Adama Paris, créatrice de mode et entrepreneuse sénégalaise, est à la tête de sa propre marque. Elle organise chaque année le Dakar Fashion Show et a créé la chaîne de télévision Fashion Africa. La jeune styliste explique qu'elle s'est lancée dans les affaires depuis 17 ans, à la seule force de son travail, sans aucun prêt, ni le recours à un investisseur. Son envie est d'ériger un pont entre les différents continents du monde. Adama Paris répond aux questions de Nicolas Négoce. Lire aussi: Mode : plus de mannequins maigres Moon Look : l’e-boutique des créations africaines
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https://www.bbc.com/afrique/media-48257915
2health
VIH : la première femme au monde qui serait guérie du virus
Une patiente américaine serait la troisième personne au monde, et la première femme, à avoir été guérie du VIH. La patiente était traitée pour une leucémie lorsqu'elle a reçu une greffe de cellules souches d'une personne présentant une résistance naturelle au virus du sida. La femme est maintenant débarrassée du virus depuis 14 mois. Lire aussi : Mais les experts estiment que la méthode de transplantation utilisée, qui fait appel au sang de cordon ombilical, est trop risquée pour convenir à la plupart des personnes séropositives. Le cas de la patiente a été présenté mardi lors d'une conférence médicale à Denver et c'est la première fois que cette méthode est connue pour avoir été utilisée comme un remède fonctionnel contre le VIH. La patiente a reçu une greffe de sang de cordon ombilical dans le cadre de son traitement contre le cancer et, depuis, elle n'a pas eu besoin de prendre la thérapie antirétrovirale nécessaire pour traiter le VIH. Le cas faisait partie d'une étude américaine plus vaste portant sur des personnes vivant avec le VIH qui avaient reçu le même type de greffe de sang pour traiter un cancer ou des maladies graves. Les cellules transplantées qui ont été sélectionnées présentent une mutation génétique spécifique qui signifie qu'elles ne peuvent pas être infectées par le virus VIH. Les scientifiques pensent que le système immunitaire des receveurs peut ainsi développer une résistance au VIH. Toutes les histoires de guérison du VIH sont véritablement remarquables et il faut s'en réjouir - elles prouvent que c'est possible. Mais cette approche ne nous rapproche pas d'une guérison pour les 37 millions de personnes vivant avec le VIH, dont la plupart vivent en Afrique subsaharienne. Le potentiel des greffes de cellules souches a été démontré en 2007 lorsque Timothy Ray Brown a été la première personne à être "guérie" du VIH. Il a bénéficié d'une greffe provenant d'un donneur naturellement résistant au VIH. Depuis lors, l'exploit n'a été répété que deux fois, avec Adam Castillejo et maintenant le patient de New York. Tous trois avaient un cancer et avaient besoin d'une greffe de cellules souches pour sauver leur vie. La guérison de leur VIH n'a jamais été l'objectif principal et la thérapie est trop risquée pour être utilisée chez toutes les personnes séropositives. Rappelons que la thérapie antirétrovirale donne aux personnes séropositives une espérance de vie proche de la normale. Les principaux espoirs de guérison restent axés sur des vaccins ou des médicaments capables d'éliminer le virus de l'organisme. Le traitement de cette femme a fait appel au sang de cordon ombilical, contrairement aux deux précédents cas connus où les patients avaient reçu des cellules souches adultes dans le cadre d'une greffe de moelle osseuse. Le sang de cordon ombilical est plus largement disponible que les cellules souches adultes utilisées précédemment et il ne nécessite pas une compatibilité aussi étroite entre le donneur et le receveur. Sharon Lewin, présidente élue de l'International Aids Society, a averti que la méthode de transplantation utilisée dans ce cas ne serait pas un remède viable pour la plupart des personnes vivant avec le VIH. Mais elle a ajouté que ce cas "confirme qu'un traitement curatif du VIH est possible et renforce encore l'utilisation de la thérapie génique comme stratégie viable pour un traitement curatif du VIH." Les résultats de cette étude de cas la plus récente n'ont pas encore été publiés dans une revue à comité de lecture, de sorte que la compréhension scientifique plus large est encore limitée.
VIH : la première femme au monde qui serait guérie du virus Une patiente américaine serait la troisième personne au monde, et la première femme, à avoir été guérie du VIH. La patiente était traitée pour une leucémie lorsqu'elle a reçu une greffe de cellules souches d'une personne présentant une résistance naturelle au virus du sida. La femme est maintenant débarrassée du virus depuis 14 mois. Lire aussi : Mais les experts estiment que la méthode de transplantation utilisée, qui fait appel au sang de cordon ombilical, est trop risquée pour convenir à la plupart des personnes séropositives. Le cas de la patiente a été présenté mardi lors d'une conférence médicale à Denver et c'est la première fois que cette méthode est connue pour avoir été utilisée comme un remède fonctionnel contre le VIH. La patiente a reçu une greffe de sang de cordon ombilical dans le cadre de son traitement contre le cancer et, depuis, elle n'a pas eu besoin de prendre la thérapie antirétrovirale nécessaire pour traiter le VIH. Le cas faisait partie d'une étude américaine plus vaste portant sur des personnes vivant avec le VIH qui avaient reçu le même type de greffe de sang pour traiter un cancer ou des maladies graves. Les cellules transplantées qui ont été sélectionnées présentent une mutation génétique spécifique qui signifie qu'elles ne peuvent pas être infectées par le virus VIH. Les scientifiques pensent que le système immunitaire des receveurs peut ainsi développer une résistance au VIH. Toutes les histoires de guérison du VIH sont véritablement remarquables et il faut s'en réjouir - elles prouvent que c'est possible. Mais cette approche ne nous rapproche pas d'une guérison pour les 37 millions de personnes vivant avec le VIH, dont la plupart vivent en Afrique subsaharienne. Le potentiel des greffes de cellules souches a été démontré en 2007 lorsque Timothy Ray Brown a été la première personne à être "guérie" du VIH. Il a bénéficié d'une greffe provenant d'un donneur naturellement résistant au VIH. Depuis lors, l'exploit n'a été répété que deux fois, avec Adam Castillejo et maintenant le patient de New York. Tous trois avaient un cancer et avaient besoin d'une greffe de cellules souches pour sauver leur vie. La guérison de leur VIH n'a jamais été l'objectif principal et la thérapie est trop risquée pour être utilisée chez toutes les personnes séropositives. Rappelons que la thérapie antirétrovirale donne aux personnes séropositives une espérance de vie proche de la normale. Les principaux espoirs de guérison restent axés sur des vaccins ou des médicaments capables d'éliminer le virus de l'organisme. Le traitement de cette femme a fait appel au sang de cordon ombilical, contrairement aux deux précédents cas connus où les patients avaient reçu des cellules souches adultes dans le cadre d'une greffe de moelle osseuse. Le sang de cordon ombilical est plus largement disponible que les cellules souches adultes utilisées précédemment et il ne nécessite pas une compatibilité aussi étroite entre le donneur et le receveur. Sharon Lewin, présidente élue de l'International Aids Society, a averti que la méthode de transplantation utilisée dans ce cas ne serait pas un remède viable pour la plupart des personnes vivant avec le VIH. Mais elle a ajouté que ce cas "confirme qu'un traitement curatif du VIH est possible et renforce encore l'utilisation de la thérapie génique comme stratégie viable pour un traitement curatif du VIH." Les résultats de cette étude de cas la plus récente n'ont pas encore été publiés dans une revue à comité de lecture, de sorte que la compréhension scientifique plus large est encore limitée.
https://www.bbc.com/afrique/monde-60401628
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Teodorin Obiang : une lourde amende infligée au vice-président de la Guinée équatoriale
La plus haute cour d'appel en France a confirmé la condamnation condamné du vice-président de la Guinée équatoriale à une amende de 30 millions d'euros (33 millions de dollars) pour avoir utilisé l'argent public pour financer son train de vie somptueux. Cette décision de justice marque la fin des efforts déployés par Teodorin Obiang pour conserver l'immense fortune qu'il avait accumulée en France. Le fils du président de la Guinée équatoriale, âgé de 52 ans, est connu depuis longtemps pour ses goûts extravagants. Ses voitures de luxe comprenaient trois Bugatti, une Rolls-Royce et deux Maserati. L'une des propriétés saisies de M. Obiang à Paris vaut plus de cent vingt millions de dollars. Teodorin Obiang avait contesté sa condamnation de 2017 pour détournement de fonds, mais le tribunal lui a infligé une peine plus lourde en refusant de suspendre l'amende. Le tribunal a confirmé la décision d'une juridiction inférieure de saisir ses biens en France. Teodorin Obiang est le fils du président équatorial,Teodoro Obiang Nguema, qui est le plus ancien dirigeant d'Afrique, au pouvoir depuis 1979. Il a nommé son fils comme son numéro deux en 2012. Lire aussi: La procédure contre Teodorin Obiang a été déclenchée par le groupe de campagne anti-corruption Transparency International et une organisation non gouvernementale similaire, appelée Sherpa. Transparency International a déclaré qu'il était clair que la France n'accueillait plus l'argent détourné par de hauts dirigeants étrangers. Obiang a nié les accusations, affirmant que sa richesse provenait de sources légitimes. Il n'était pas présent au tribunal pour son procès ou son appel. Ses avocats avaient auparavant accusé la France de "s'ingérer dans les affaires d'un État souverain". Selon une loi française, toutes ces richesses doivent être redistribuées au peuple de Guinée équatoriale Entre 2000 et 2011, Obiang a acquis un ensemble d'actifs et de propriétés de luxe en France, dont l'hôtel de l'avenue Foch, d'une valeur de 25 millions d'euros. Il possédait également 18 voitures de luxe, des œuvres d'art, des bijoux et des vêtements de haute couture, a estimé le tribunal. Le sort du manoir n'est pas clair, les avocats d'Obiang ayant déposé un recours auprès de la Cour internationale de justice, arguant qu'il devrait bénéficier de la même protection qu'un bâtiment diplomatique, rapporte l'AFP. En 2016, les procureurs suisses ont saisi 11 voitures de luxe appartenant à Teodorin Obiang. En 2019, les voitures, parmi lesquelles des Lamborghini, des Ferrari, des Bentley et des Rolls Royce, ont été vendues aux enchères pour environ 27 millions de dollars. Dans le cadre d'un accord avec les procureurs, quelque 23 millions de dollars seront consacrés à des projets sociaux en Guinée équatoriale. Les procureurs ont déclaré qu'Obiang avait pillé les richesses pétrolières de son pays pour acheter des produits de luxe, notamment un jet privé et des souvenirs de Michael Jackson.
Teodorin Obiang : une lourde amende infligée au vice-président de la Guinée équatoriale La plus haute cour d'appel en France a confirmé la condamnation condamné du vice-président de la Guinée équatoriale à une amende de 30 millions d'euros (33 millions de dollars) pour avoir utilisé l'argent public pour financer son train de vie somptueux. Cette décision de justice marque la fin des efforts déployés par Teodorin Obiang pour conserver l'immense fortune qu'il avait accumulée en France. Le fils du président de la Guinée équatoriale, âgé de 52 ans, est connu depuis longtemps pour ses goûts extravagants. Ses voitures de luxe comprenaient trois Bugatti, une Rolls-Royce et deux Maserati. L'une des propriétés saisies de M. Obiang à Paris vaut plus de cent vingt millions de dollars. Teodorin Obiang avait contesté sa condamnation de 2017 pour détournement de fonds, mais le tribunal lui a infligé une peine plus lourde en refusant de suspendre l'amende. Le tribunal a confirmé la décision d'une juridiction inférieure de saisir ses biens en France. Teodorin Obiang est le fils du président équatorial,Teodoro Obiang Nguema, qui est le plus ancien dirigeant d'Afrique, au pouvoir depuis 1979. Il a nommé son fils comme son numéro deux en 2012. Lire aussi: La procédure contre Teodorin Obiang a été déclenchée par le groupe de campagne anti-corruption Transparency International et une organisation non gouvernementale similaire, appelée Sherpa. Transparency International a déclaré qu'il était clair que la France n'accueillait plus l'argent détourné par de hauts dirigeants étrangers. Obiang a nié les accusations, affirmant que sa richesse provenait de sources légitimes. Il n'était pas présent au tribunal pour son procès ou son appel. Ses avocats avaient auparavant accusé la France de "s'ingérer dans les affaires d'un État souverain". Selon une loi française, toutes ces richesses doivent être redistribuées au peuple de Guinée équatoriale Entre 2000 et 2011, Obiang a acquis un ensemble d'actifs et de propriétés de luxe en France, dont l'hôtel de l'avenue Foch, d'une valeur de 25 millions d'euros. Il possédait également 18 voitures de luxe, des œuvres d'art, des bijoux et des vêtements de haute couture, a estimé le tribunal. Le sort du manoir n'est pas clair, les avocats d'Obiang ayant déposé un recours auprès de la Cour internationale de justice, arguant qu'il devrait bénéficier de la même protection qu'un bâtiment diplomatique, rapporte l'AFP. En 2016, les procureurs suisses ont saisi 11 voitures de luxe appartenant à Teodorin Obiang. En 2019, les voitures, parmi lesquelles des Lamborghini, des Ferrari, des Bentley et des Rolls Royce, ont été vendues aux enchères pour environ 27 millions de dollars. Dans le cadre d'un accord avec les procureurs, quelque 23 millions de dollars seront consacrés à des projets sociaux en Guinée équatoriale. Les procureurs ont déclaré qu'Obiang avait pillé les richesses pétrolières de son pays pour acheter des produits de luxe, notamment un jet privé et des souvenirs de Michael Jackson.
https://www.bbc.com/afrique/region-51455238
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Accord migratoire entre le Royaume-Uni et le Rwanda : une bonne nouvelle pour les hôtels de Kigali
Avec la peinture rose de ses murs qui s'estompe, l'hôtel Rouge par Désir se trouve à environ 10 minutes de route du centre de Kigali, la capitale du Rwanda. Cet hôtel de six étages dispose de 72 chambres avec vue sur la ville vallonnée. Il est situé dans une zone résidentielle composée de maisons individuelles et d'entreprises, et sera l'un des endroits de la ville où le Rwanda prévoit d'accueillir les demandeurs d'asile envoyés par le Royaume-Uni dans le cadre d'un accord controversé entre les deux gouvernements. A surtout lire sur BBC Afrique : Le directeur des opérations, Jackie Uwamungu, me fait joyeusement visiter les lieux. "Nous avons des chambres VIP, argent, doubles et jumelles, une piscine et une salle de conférence", dit-elle alors que nous montons les escaliers. Les chambres sont basiques, avec un lit, une armoire mobile, un bureau et des chaises, et une petite télévision fixée au mur. L'hôtel prend encore des réservations, mais nous remarquons qu'il y a très peu de clients. Les affaires se remettent à peine des longues perturbations causées par la pandémie de Covid-19, explique Mme Uwamungu. L'accord migratoire est donc un soulagement bienvenu. "Oh, cela va booster notre activité, honnêtement", admet-elle. Mais tous les Rwandais ne sont pas enthousiastes à l'idée de cet accord. Victoire Ingabire Umuhoza, politicienne de l'opposition et ancienne prisonnière politique, estime qu'avant d'offrir d'accueillir des demandeurs d'asile, le gouvernement rwandais devrait s'attacher à résoudre les problèmes politiques et sociaux qui poussent les Rwandais à chercher refuge à l'étranger. Le gouvernement rwandais a la réputation d'être répressif dans les milieux des droits de l'homme. Il a déjà été accusé d'envoyer des escadrons de tueurs à gages pour tuer les dissidents en exil et d'exiger la loyauté des Rwandais de la diaspora. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a défendu le projet de son gouvernement d'envoyer des demandeurs d'asile dans ce pays d'Afrique de l'Est. "Le Rwanda s'est totalement transformé au cours des dernières décennies, c'est un pays très, très différent de ce qu'il était", déclarait-il récemment, bien que la plupart des critiques visent le gouvernement du président Paul Kagame, au pouvoir depuis 1994. Bien que l'on ne sache pas exactement combien de demandeurs d'asile le Royaume-Uni prévoit d'envoyer, le Rwanda a également identifié 102 chambres à la résidence Hallmark dans la banlieue de Nyarugunga à Kigali. Il y a 30 bungalows meublés de trois et quatre chambres à coucher, avec leurs propres portes et jardins. La directrice générale Nina Gatesi admet qu'elle ne sait pas grand-chose de l'accord avec les migrants et que l'établissement n'a pas encore signé d'accord avec le gouvernement rwandais. Mais elle affirme que la résidence est désireuse de fournir un hébergement. Les autres migrants seront hébergés au Hope Hostel, plus rudimentaire, actuellement en cours de rénovation. L''accord de partenariat en matière d'asile" signé par les gouvernements britannique et rwandais stipule que l'accord durera cinq ans à compter du jour de son entrée en vigueur et pourra être renouvelé au cours de la quatrième année - bien que les groupes de défense des droits aient promis d'organiser une action en justice contre cet accord au Royaume-Uni afin de contrecarrer sa mise en œuvre. A la question de savoir ce que cela représente pour le Rwanda, la porte-parole du gouvernement, Yolande Makolo, répond : "Eh bien, ce que cela représente pour nous tous qui sommes signataires de la Convention sur les réfugiés ? Nous nous sommes engagés à protéger les personnes qui fuient les persécutions et nous l'avons fait dans notre histoire récente, au cours des presque 30 dernières années maintenant." Le gouvernement britannique affirme qu'il "investira 120 millions de livres (plus de 93 milliards) dans le développement et la croissance économiques du Rwanda" et financera "les opérations d'asile, l'hébergement et l'intégration de manière similaire aux coûts encourus au Royaume-Uni pour ces services". L'accord est décrit par les deux gouvernements comme un "partenariat de migration et de développement économique". Il s'agit peut-être d'une victoire en termes de relations publiques pour le pays d'Afrique de l'Est, mais de sérieuses préoccupations continuent d'être soulevées quant à son bilan en matière de droits de l'homme. Le groupe de campagne Human Rights Watch a accusé le gouvernement britannique de "négliger les abus" pour justifier une politique d'asile "cruelle". Son directeur pour l'Afrique centrale, Lewis Mudge, a critiqué l'évaluation de la sécurité du Rwanda réalisée par le Royaume-Uni, estimant qu'elle "sélectionnait les faits, ou les ignorait complètement, pour étayer une conclusion évidente". M. Mudge a déclaré que les autorités rwandaises ont fait un usage excessif de la force lors de manifestations concernant les rations alimentaires des réfugiés de la République démocratique du Congo voisine en février et mars 2018, tuant 12 personnes et en arrêtant 60. Il a également indiqué qu'au moins 35 réfugiés avaient été condamnés à des peines allant de trois mois à 15 ans de prison entre octobre 2018 et septembre 2019. Dans un cas, ajoute M. Mudge, un réfugié a été accusé de partager des informations avec Human Rights Watch et purge actuellement une peine de 15 ans. Le gouvernement rwandais conteste ces allégations et accuse Human Rights Watch d'avoir des antécédents de publication de fausses allégations et d'affabulations. Mme Makolo affirme que le Rwanda "se porte aussi bien que n'importe quel autre pays" en matière de droits de l'homme. Il s'agit d'un "travail en cours, même au Royaume-Uni lui-même [et dans les] pays les plus avancés", dit-elle, ajoutant que les réfugiés qui s'identifient comme LGBTQ seraient "aussi libres que n'importe qui d'autre" au Rwanda. Dans son conseil aux voyageurs pour le Rwanda, le gouvernement britannique indique que l'homosexualité n'est pas illégale dans le pays mais "reste mal vue par beaucoup". "Les personnes LGBT peuvent être victimes de discrimination et d'abus, y compris de la part des autorités locales. Il n'existe pas de lois spécifiques contre la discrimination qui protègent les personnes LGBT", ajoute-t-il. À la question de savoir si la conclusion de l'accord permet au gouvernement britannique d'abdiquer sa responsabilité envers les réfugiés en vertu du droit international, Mme Makolo répond que la Convention sur les réfugiés ne dit pas "qu'ils ont le droit absolu de choisir le pays où ils vont". "Nous considérons donc qu'il s'agit d'une responsabilité commune. Le Rwanda veut faire partie de la solution", ajoute-t-elle. Le Rwanda traitera les demandes d'asile des migrants et "les installera ou les renverra" conformément à la loi rwandaise, à la Convention sur les réfugiés et aux lois internationales, selon l'accord. Le Danemark est également en pourparlers avec le Rwanda pour conclure un accord similaire. Un autre accord concernant les migrants, dans le cadre duquel des centaines de demandeurs d'asile ont été transférés de Libye au Rwanda, est géré par le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés. Ils sont hébergés à Gashora, un camp situé à environ 60 km au sud de la capitale. Près de 1 000 personnes, pour la plupart originaires de la Corne de l'Afrique, y ont été déplacées depuis 2019. Selon les responsables, 626 personnes ont été réinstallées dans des pays tiers, principalement au Canada, en Suède, en Norvège, en France et en Belgique. Au moins cinq réfugiés du camp auquel j'ai parlé ont ri lorsqu'on leur a demandé s'ils voulaient s'installer dans un pays africain, notamment au Rwanda. Beaucoup ont enduré la torture, la famine, l'extorsion par des trafiquants d'êtres humains, l'esclavage et ont survécu à des conditions désertiques difficiles ou à des tentatives de traversée de la Méditerranée. S'ils ont tous déclaré que le Rwanda était un endroit plus sûr et plus accueillant, leur détermination à vivre un jour en Europe ou en Amérique du Nord est loin d'avoir faibli. Il n'existe aucune trace d'un migrant ayant demandé l'asile au Rwanda.
Accord migratoire entre le Royaume-Uni et le Rwanda : une bonne nouvelle pour les hôtels de Kigali Avec la peinture rose de ses murs qui s'estompe, l'hôtel Rouge par Désir se trouve à environ 10 minutes de route du centre de Kigali, la capitale du Rwanda. Cet hôtel de six étages dispose de 72 chambres avec vue sur la ville vallonnée. Il est situé dans une zone résidentielle composée de maisons individuelles et d'entreprises, et sera l'un des endroits de la ville où le Rwanda prévoit d'accueillir les demandeurs d'asile envoyés par le Royaume-Uni dans le cadre d'un accord controversé entre les deux gouvernements. A surtout lire sur BBC Afrique : Le directeur des opérations, Jackie Uwamungu, me fait joyeusement visiter les lieux. "Nous avons des chambres VIP, argent, doubles et jumelles, une piscine et une salle de conférence", dit-elle alors que nous montons les escaliers. Les chambres sont basiques, avec un lit, une armoire mobile, un bureau et des chaises, et une petite télévision fixée au mur. L'hôtel prend encore des réservations, mais nous remarquons qu'il y a très peu de clients. Les affaires se remettent à peine des longues perturbations causées par la pandémie de Covid-19, explique Mme Uwamungu. L'accord migratoire est donc un soulagement bienvenu. "Oh, cela va booster notre activité, honnêtement", admet-elle. Mais tous les Rwandais ne sont pas enthousiastes à l'idée de cet accord. Victoire Ingabire Umuhoza, politicienne de l'opposition et ancienne prisonnière politique, estime qu'avant d'offrir d'accueillir des demandeurs d'asile, le gouvernement rwandais devrait s'attacher à résoudre les problèmes politiques et sociaux qui poussent les Rwandais à chercher refuge à l'étranger. Le gouvernement rwandais a la réputation d'être répressif dans les milieux des droits de l'homme. Il a déjà été accusé d'envoyer des escadrons de tueurs à gages pour tuer les dissidents en exil et d'exiger la loyauté des Rwandais de la diaspora. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a défendu le projet de son gouvernement d'envoyer des demandeurs d'asile dans ce pays d'Afrique de l'Est. "Le Rwanda s'est totalement transformé au cours des dernières décennies, c'est un pays très, très différent de ce qu'il était", déclarait-il récemment, bien que la plupart des critiques visent le gouvernement du président Paul Kagame, au pouvoir depuis 1994. Bien que l'on ne sache pas exactement combien de demandeurs d'asile le Royaume-Uni prévoit d'envoyer, le Rwanda a également identifié 102 chambres à la résidence Hallmark dans la banlieue de Nyarugunga à Kigali. Il y a 30 bungalows meublés de trois et quatre chambres à coucher, avec leurs propres portes et jardins. La directrice générale Nina Gatesi admet qu'elle ne sait pas grand-chose de l'accord avec les migrants et que l'établissement n'a pas encore signé d'accord avec le gouvernement rwandais. Mais elle affirme que la résidence est désireuse de fournir un hébergement. Les autres migrants seront hébergés au Hope Hostel, plus rudimentaire, actuellement en cours de rénovation. L''accord de partenariat en matière d'asile" signé par les gouvernements britannique et rwandais stipule que l'accord durera cinq ans à compter du jour de son entrée en vigueur et pourra être renouvelé au cours de la quatrième année - bien que les groupes de défense des droits aient promis d'organiser une action en justice contre cet accord au Royaume-Uni afin de contrecarrer sa mise en œuvre. A la question de savoir ce que cela représente pour le Rwanda, la porte-parole du gouvernement, Yolande Makolo, répond : "Eh bien, ce que cela représente pour nous tous qui sommes signataires de la Convention sur les réfugiés ? Nous nous sommes engagés à protéger les personnes qui fuient les persécutions et nous l'avons fait dans notre histoire récente, au cours des presque 30 dernières années maintenant." Le gouvernement britannique affirme qu'il "investira 120 millions de livres (plus de 93 milliards) dans le développement et la croissance économiques du Rwanda" et financera "les opérations d'asile, l'hébergement et l'intégration de manière similaire aux coûts encourus au Royaume-Uni pour ces services". L'accord est décrit par les deux gouvernements comme un "partenariat de migration et de développement économique". Il s'agit peut-être d'une victoire en termes de relations publiques pour le pays d'Afrique de l'Est, mais de sérieuses préoccupations continuent d'être soulevées quant à son bilan en matière de droits de l'homme. Le groupe de campagne Human Rights Watch a accusé le gouvernement britannique de "négliger les abus" pour justifier une politique d'asile "cruelle". Son directeur pour l'Afrique centrale, Lewis Mudge, a critiqué l'évaluation de la sécurité du Rwanda réalisée par le Royaume-Uni, estimant qu'elle "sélectionnait les faits, ou les ignorait complètement, pour étayer une conclusion évidente". M. Mudge a déclaré que les autorités rwandaises ont fait un usage excessif de la force lors de manifestations concernant les rations alimentaires des réfugiés de la République démocratique du Congo voisine en février et mars 2018, tuant 12 personnes et en arrêtant 60. Il a également indiqué qu'au moins 35 réfugiés avaient été condamnés à des peines allant de trois mois à 15 ans de prison entre octobre 2018 et septembre 2019. Dans un cas, ajoute M. Mudge, un réfugié a été accusé de partager des informations avec Human Rights Watch et purge actuellement une peine de 15 ans. Le gouvernement rwandais conteste ces allégations et accuse Human Rights Watch d'avoir des antécédents de publication de fausses allégations et d'affabulations. Mme Makolo affirme que le Rwanda "se porte aussi bien que n'importe quel autre pays" en matière de droits de l'homme. Il s'agit d'un "travail en cours, même au Royaume-Uni lui-même [et dans les] pays les plus avancés", dit-elle, ajoutant que les réfugiés qui s'identifient comme LGBTQ seraient "aussi libres que n'importe qui d'autre" au Rwanda. Dans son conseil aux voyageurs pour le Rwanda, le gouvernement britannique indique que l'homosexualité n'est pas illégale dans le pays mais "reste mal vue par beaucoup". "Les personnes LGBT peuvent être victimes de discrimination et d'abus, y compris de la part des autorités locales. Il n'existe pas de lois spécifiques contre la discrimination qui protègent les personnes LGBT", ajoute-t-il. À la question de savoir si la conclusion de l'accord permet au gouvernement britannique d'abdiquer sa responsabilité envers les réfugiés en vertu du droit international, Mme Makolo répond que la Convention sur les réfugiés ne dit pas "qu'ils ont le droit absolu de choisir le pays où ils vont". "Nous considérons donc qu'il s'agit d'une responsabilité commune. Le Rwanda veut faire partie de la solution", ajoute-t-elle. Le Rwanda traitera les demandes d'asile des migrants et "les installera ou les renverra" conformément à la loi rwandaise, à la Convention sur les réfugiés et aux lois internationales, selon l'accord. Le Danemark est également en pourparlers avec le Rwanda pour conclure un accord similaire. Un autre accord concernant les migrants, dans le cadre duquel des centaines de demandeurs d'asile ont été transférés de Libye au Rwanda, est géré par le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés. Ils sont hébergés à Gashora, un camp situé à environ 60 km au sud de la capitale. Près de 1 000 personnes, pour la plupart originaires de la Corne de l'Afrique, y ont été déplacées depuis 2019. Selon les responsables, 626 personnes ont été réinstallées dans des pays tiers, principalement au Canada, en Suède, en Norvège, en France et en Belgique. Au moins cinq réfugiés du camp auquel j'ai parlé ont ri lorsqu'on leur a demandé s'ils voulaient s'installer dans un pays africain, notamment au Rwanda. Beaucoup ont enduré la torture, la famine, l'extorsion par des trafiquants d'êtres humains, l'esclavage et ont survécu à des conditions désertiques difficiles ou à des tentatives de traversée de la Méditerranée. S'ils ont tous déclaré que le Rwanda était un endroit plus sûr et plus accueillant, leur détermination à vivre un jour en Europe ou en Amérique du Nord est loin d'avoir faibli. Il n'existe aucune trace d'un migrant ayant demandé l'asile au Rwanda.
https://www.bbc.com/afrique/region-61522220
2health
Covid : quels sont les effets secondaires les plus courants des vaccins et pourquoi est-il normal d'en avoir ?
Il est normal de ressentir des effets secondaires légers après avoir reçu le vaccin contre le coronavirus, et cela peut même être un signe de l'efficacité du vaccin. Après la vaccination, une certaine fièvre, des malaises, des courbatures, des douleurs ou de la fatigue peuvent survenir. Chaque personne peut ressentir l'un de ces symptômes, une combinaison de ceux-ci, ou aucun. Mais ces effets secondaires disparaissent généralement en quelques heures ou quelques jours. "La maladie est bien pire que la grande majorité des effets secondaires des vaccins. Les vaccins sauvent des vies avec un degré de protection élevé", déclare à la BBC Mundo le virologue Julian Tang de l'université de Leicester, au Royaume-Uni. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Les experts recommandent d'être vigilant après avoir reçu le vaccin car, en cas de réaction allergique grave, celle-ci se produit dans les minutes et les heures qui suivent l'inoculation. Ce dernier point, cependant, s'avère assez improbable. Selon une étude menée par des spécialistes du Massachusetts General Hospital de Boston, aux États-Unis, la prévalence d'une réaction anaphylactique se situe entre 2,5 et 11,1 cas par million de doses du vaccin Pfizer, par exemple. Et la plupart de ces cas se produisent chez des patients ayant des antécédents d'allergies. Cette statistique peut varier légèrement en fonction du type de population ou de vaccin, mais elle donne une idée de la probabilité de développer une réaction allergique. Dans quelle mesure est-il fréquent de développer des effets secondaires, et pourquoi les experts considèrent-ils que c'est quelque chose de normal et qu'il ne faut pas s'en inquiéter ? "Il est difficile de donner des chiffres précis sur la probabilité de développer un effet secondaire léger, car chaque population ou individu réagit différemment", explique M. Tang. Au Royaume-Uni, l'un des pays les plus avancés dans la campagne de vaccination, une personne sur dix subit un effet secondaire léger. Mais cela, insistent les experts, est "tout à fait normal". "Le vaccin, comme un virus, n'est rien d'autre qu'un agent étranger qui provoque une réaction de l'organisme et la production d'anticorps", explique à BBC Mundo le docteur Josefina Lopez, qui participe à la campagne de vaccination à Madrid, en Espagne. "Pour se protéger, le corps génère une réponse inflammatoire. Et cela peut faire monter la température et provoquer des douleurs et un inconfort. C'est un processus normal qui peut se produire avec n'importe quel vaccin, et pas seulement avec les vaccins contre le coronavirus", ajoute le spécialiste. Pour vous donner une idée, une réponse inflammatoire peut également apparaître avec quelque chose d'aussi commun qu'un coup ou une blessure. "L'inflammation est un phénomène que le corps subit également lors d'un choc violent sur le genou après une chute. Ensuite, vous ressentez une douleur, une rougeur et un gonflement de la zone", explique à BBC Mundo le professeur Wilbur Chen, de la faculté de médecine de l'université du Maryland, aux États-Unis. En ce sens, il est normal "de s'attendre à d'éventuels effets indésirables non seulement d'un vaccin, mais aussi d'un médicament ou même d'un aliment. Considérez ces réactions comme l'indication commune que le vaccin fonctionne. Tout symptôme disparaît généralement dans les 2 ou 3 jours", dit Chen. Nous ne sommes vaccinés que depuis quelques mois, ce qui signifie que les études sont constamment mises à jour. "Les effets indésirables chez les personnes plus jeunes peuvent être plus perceptibles, ce qui n'implique pas la gravité", précise M. Lopez. En effet, "les personnes âgées connaissent généralement une détérioration de la réponse immunitaire qui est normale avec l'âge", explique Wilbur Chen. Dans les vaccins qui nécessitent deux doses, comme Moderna de Pfizer ou Sputnik V, il semble que l'on ait tendance à ressentir certains effets secondaires après avoir reçu la deuxième dose. "La première dose génère une réponse immunitaire moyenne et la deuxième dose la renforce. C'est pourquoi la deuxième dose génère une réponse plus robuste et est davantage associée à l'apparition d'effets secondaires", confie à BBC Mundo le Dr Andrew Badley, de la Mayo Clinic aux États-Unis. Tang prévient également que le type de symptômes peut être amplifié par la perception du patient. "De nombreux patients, nerveux ou anxieux à l'idée de se faire vacciner, peuvent ressentir une légère douleur et la signaler comme plus importante qu'elle ne l'est. La psyché joue également un rôle", explique l'expert. "Dans mon cas, lorsque j'ai été vacciné avec le composé AstraZeneca/Oxford, j'ai eu un peu de fièvre et je me suis senti un peu malade et j'ai simplement pris du paracétamol", révèle Julian Tang. Les anti-inflammatoires tels que le paracétamol ou l'ibuprofène peuvent contribuer à atténuer les effets secondaires des vaccins, mais il est recommandé de consulter un médecin avant de les prendre. Il n'est pas recommandé de prendre ces médicaments avant de se faire vacciner à titre préventif. Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) conseillent d'appliquer un gant de toilette propre et humide et de bouger et exercer le bras vacciné pour soulager toute gêne éventuelle. Si vous avez une légère fièvre, il est conseillé de boire beaucoup de liquide et de vous habiller légèrement. Regarder :
Covid : quels sont les effets secondaires les plus courants des vaccins et pourquoi est-il normal d'en avoir ? Il est normal de ressentir des effets secondaires légers après avoir reçu le vaccin contre le coronavirus, et cela peut même être un signe de l'efficacité du vaccin. Après la vaccination, une certaine fièvre, des malaises, des courbatures, des douleurs ou de la fatigue peuvent survenir. Chaque personne peut ressentir l'un de ces symptômes, une combinaison de ceux-ci, ou aucun. Mais ces effets secondaires disparaissent généralement en quelques heures ou quelques jours. "La maladie est bien pire que la grande majorité des effets secondaires des vaccins. Les vaccins sauvent des vies avec un degré de protection élevé", déclare à la BBC Mundo le virologue Julian Tang de l'université de Leicester, au Royaume-Uni. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Les experts recommandent d'être vigilant après avoir reçu le vaccin car, en cas de réaction allergique grave, celle-ci se produit dans les minutes et les heures qui suivent l'inoculation. Ce dernier point, cependant, s'avère assez improbable. Selon une étude menée par des spécialistes du Massachusetts General Hospital de Boston, aux États-Unis, la prévalence d'une réaction anaphylactique se situe entre 2,5 et 11,1 cas par million de doses du vaccin Pfizer, par exemple. Et la plupart de ces cas se produisent chez des patients ayant des antécédents d'allergies. Cette statistique peut varier légèrement en fonction du type de population ou de vaccin, mais elle donne une idée de la probabilité de développer une réaction allergique. Dans quelle mesure est-il fréquent de développer des effets secondaires, et pourquoi les experts considèrent-ils que c'est quelque chose de normal et qu'il ne faut pas s'en inquiéter ? "Il est difficile de donner des chiffres précis sur la probabilité de développer un effet secondaire léger, car chaque population ou individu réagit différemment", explique M. Tang. Au Royaume-Uni, l'un des pays les plus avancés dans la campagne de vaccination, une personne sur dix subit un effet secondaire léger. Mais cela, insistent les experts, est "tout à fait normal". "Le vaccin, comme un virus, n'est rien d'autre qu'un agent étranger qui provoque une réaction de l'organisme et la production d'anticorps", explique à BBC Mundo le docteur Josefina Lopez, qui participe à la campagne de vaccination à Madrid, en Espagne. "Pour se protéger, le corps génère une réponse inflammatoire. Et cela peut faire monter la température et provoquer des douleurs et un inconfort. C'est un processus normal qui peut se produire avec n'importe quel vaccin, et pas seulement avec les vaccins contre le coronavirus", ajoute le spécialiste. Pour vous donner une idée, une réponse inflammatoire peut également apparaître avec quelque chose d'aussi commun qu'un coup ou une blessure. "L'inflammation est un phénomène que le corps subit également lors d'un choc violent sur le genou après une chute. Ensuite, vous ressentez une douleur, une rougeur et un gonflement de la zone", explique à BBC Mundo le professeur Wilbur Chen, de la faculté de médecine de l'université du Maryland, aux États-Unis. En ce sens, il est normal "de s'attendre à d'éventuels effets indésirables non seulement d'un vaccin, mais aussi d'un médicament ou même d'un aliment. Considérez ces réactions comme l'indication commune que le vaccin fonctionne. Tout symptôme disparaît généralement dans les 2 ou 3 jours", dit Chen. Nous ne sommes vaccinés que depuis quelques mois, ce qui signifie que les études sont constamment mises à jour. "Les effets indésirables chez les personnes plus jeunes peuvent être plus perceptibles, ce qui n'implique pas la gravité", précise M. Lopez. En effet, "les personnes âgées connaissent généralement une détérioration de la réponse immunitaire qui est normale avec l'âge", explique Wilbur Chen. Dans les vaccins qui nécessitent deux doses, comme Moderna de Pfizer ou Sputnik V, il semble que l'on ait tendance à ressentir certains effets secondaires après avoir reçu la deuxième dose. "La première dose génère une réponse immunitaire moyenne et la deuxième dose la renforce. C'est pourquoi la deuxième dose génère une réponse plus robuste et est davantage associée à l'apparition d'effets secondaires", confie à BBC Mundo le Dr Andrew Badley, de la Mayo Clinic aux États-Unis. Tang prévient également que le type de symptômes peut être amplifié par la perception du patient. "De nombreux patients, nerveux ou anxieux à l'idée de se faire vacciner, peuvent ressentir une légère douleur et la signaler comme plus importante qu'elle ne l'est. La psyché joue également un rôle", explique l'expert. "Dans mon cas, lorsque j'ai été vacciné avec le composé AstraZeneca/Oxford, j'ai eu un peu de fièvre et je me suis senti un peu malade et j'ai simplement pris du paracétamol", révèle Julian Tang. Les anti-inflammatoires tels que le paracétamol ou l'ibuprofène peuvent contribuer à atténuer les effets secondaires des vaccins, mais il est recommandé de consulter un médecin avant de les prendre. Il n'est pas recommandé de prendre ces médicaments avant de se faire vacciner à titre préventif. Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) conseillent d'appliquer un gant de toilette propre et humide et de bouger et exercer le bras vacciné pour soulager toute gêne éventuelle. Si vous avez une légère fièvre, il est conseillé de boire beaucoup de liquide et de vous habiller légèrement. Regarder :
https://www.bbc.com/afrique/monde-56468154
6technology
A la rencontre des hackers qui gagnent des millions... légalement
Il s'agit des pirates éthiques ou pirates à "chapeau blanc", qui peuvent gagner plus de 350 000 $ (208.417.202 FCFA) par année pour avoir repéré les faiblesses des logiciels avant qu'ils ne soient découverts par les méchants, ou "pirates à chapeau noir". Voici comment fonctionne l'industrie et les nombreux défis qu'elle doit relever dans sa quête d'un Internet plus sûr. Un jour de l'été 2016, Pranav Hivarekar, un hacker à plein temps, est parti en mission pour trouver des failles dans la dernière fonctionnalité de Facebook. Lire aussi: Le géant des médias sociaux avait annoncé, seulement huit heures auparavant, qu'il permettrait aux utilisateurs de commenter les messages utilisant des vidéos. Pranav a commencé à pirater le système pour repérer les faiblesses, les erreurs que les criminels pourraient exploiter pour pénétrer dans le réseau d'une entreprise et voler des données. Et voici ce qu'il a trouvé : le code avait des failles qui pouvaient être utilisées pour supprimer n'importe quelle vidéo de Facebook. "J'ai découvert que je pouvais exploiter le code et même supprimer une vidéo téléchargée par Mark Zuckerberg si je le voulais ", déclare Pranav, un pirate éthique de la ville indienne de Pune, à la BBC. Il a signalé cette erreur, ou bug, à Facebook par le biais de son programme 'bug bounty'. En l'espace de quinze jours, il a été récompensé par une somme à cinq chiffres en dollars. Certains pirates informatiques éthiques gagnent maintenant beaucoup d'argent, et l'industrie est en pleine croissance. Les soi-disant chasseurs de failles sont généralement jeunes - plus des deux tiers d'entre eux sont âgés de 18 à 29 ans, selon les estimations de l'industrie. Ils sont récompensés par un nombre croissant de grandes entreprises grâce à des primes pour trouver des failles dans le code web avant que les méchants ne le fassent. Trouver un bug qui n'a jamais été découvert auparavant est très rare et peut mener à des gains importants, peut-être des centaines de milliers de dollars - une incitation énorme pour l'élite éthique ou pirates à "chapeau blanc". "Les primes sont la seule source de revenu pour moi", dit Shivam Vashisht, une hacker éthique du nord de l'Inde qui a gagné plus de 125 000 $ (74.420.177 FCFA) l'an dernier. "Je pirate légalement les plus grandes entreprises du monde et je suis payé pour ça, ce qui est amusant et stimulant." C'est un domaine qui ne nécessite pas d'éducation formelle ou d'expérience pour réussir. Shivam, comme beaucoup d'autres, déclare qu'il a repris le processus par le biais de ressources en ligne et de blogs. "J'ai passé de nombreuses nuits blanches à apprendre le piratage et le processus d'attaque des systèmes. J'ai même abandonné l'université en deuxième année." Il a maintenant transformé son désir insatiable de trouver des failles dans le code en une carrière lucrative, un peu comme un hacker américain nommé Jesse Kinser. "Mon intérêt pour le piratage a pris son envol à l'université lorsque j'ai commencé à faire beaucoup de recherches indépendantes sur le piratage mobile et la criminalistique numérique ", a-t-elle expliqué par courriel. "Au cours d'un projet, j'ai trouvé un moyen d'introduire des applications malveillantes dans la boutique d'applications Android sans détection." Lire aussi: Selon les experts, les programmes de primes aux mouchards informatiques jouent un rôle majeur dans leur motivation. "Ces programmes constituent une alternative légale pour les personnes qui, autrement, seraient enclines à se livrer aux activités néfastes de pirater un système et de vendre ses données illégalement ", déclare Terry Ray, directeur de la technologie de la société Imperva, spécialisée dans la sécurité des données. En 2018, les pirates informatiques des États-Unis et de l'Inde ont réclamé la part la plus élevée de primes dans le monde, selon la société de cybersécurité HackerOne. Certains d'entre eux peuvent gagner plus de 350 000 $ (208.417.202 FCFA) par année. Sandeep Singh, aujourd'hui largement connu sous le nom de "geekboy" dans le monde des hackers, dit que cela implique beaucoup de travail. "Il m'a fallu six mois et 54 soumissions pour obtenir mon premier rapport valide et gagner une prime." Des entreprises telles que Hacker One, Bug Crowd, Synack et d'autres mènent maintenant des programmes de primes aux bugs pour le compte de grandes organisations, et même de gouvernements. Ils agissent en tant qu'agents pour les hackers éthiques contrôlés, vérifiant le travail effectué et assurant la confidentialité pour les clients. Hacker One, la plus grande des trois entreprises les plus connues en matière de primes aux bugs, compte près de 550 000 pirates informatiques dans ses livres et a déjà versé plus de 70 millions de dollars (plus de 41 milliards FCFA), déclare Ben Sadeghipour, responsable des opérations de piratage informatique au sein de la société. "Les primes de bugs ne sont pas nouvelles dans l'industrie de la technologie, mais les récompenses augmentent comme une étape naturelle dans le renforcement de la posture de sécurité d'une organisation." Les entreprises comprennent que le risque de ne pas en faire assez pour trouver ces vulnérabilités peut mener à une attaque potentielle de piratage, entraînant le vol de données, des pertes financières et une réputation endommagée. "Ces dernières années, les atteintes à la sécurité informatique ont augmenté de plus de 80 % d'une année à l'autre, mais il existe un nombre limité de spécialistes de la sécurité ", selon la société Synack. Lire également: Synack reste incertain des programmes publics de primes aux bugs qui sont gérés indépendamment par des géants de la technologie, y compris Facebook et Google, puisqu'ils donnent aux pirates non habilités ou non qualifiés l'accès aux actifs numériques sensibles d'une entreprise. "Par exemple, un pirate informatique a violé le guide mondial des restaurants Zomato en 2017 et aurait menacé de vendre les données de 17 millions d'utilisateurs sur un marché du Web obscur, à moins que la société ne lance un programme de primes aux bugs", explique Synack. Zomato a écrit un billet de blog admettant qu'une "partie de notre infrastructure... a été violée par un pirate éthique". Finalement, l'entreprise a cédé aux exigences du pirate et a promis de lancer un programme de primes de bug, et le pirate a détruit les données. Les experts conseillent aux entreprises d'avoir toute une série d'autres moyens de défense bien administrés en place bien avant d'envisager de laisser les chasseurs de primes sniffer. "Les primes devraient être la fin du processus et non le début ", déclare Ian Glover, responsable de l'organisation Crest, qui certifie les compétences des testeurs de sécurité éthique au Royaume-Uni. L'hameçonnage dans la nature suscite d'autres préoccupations, notamment le fait que l'accès non autorisé à un système est illégal dans de nombreux pays. Les entreprises de cybersécurité affirment qu'elles peuvent offrir des tests plus contrôlés grâce à des pirates crédibles. Pour les hackers, il devient plus facile de signaler les erreurs car de nombreux sites Web ou applications n'ont pas non plus de structure formelle de rapport de bugs, à part une adresse email générique d'administrateur. "Les entreprises de Bug Bounty aident à faire en sorte que les rapports d'erreurs parviennent aux bonnes personnes ", explique Robbie Wiggins, testeur de sécurité. Qu'il soit public ou privé, l'espace des primes est de plus en plus encombré. Et tout le monde ne gagne pas beaucoup. Quelques personnes ont gagné beaucoup d'argent, mais la plupart ne l'ont pas fait. L'industrie est également confrontée à un autre problème flagrant : le déséquilibre entre les sexes. "La cybersécurité a toujours été un domaine dominé par les hommes, il n'est donc pas surprenant que l'an dernier, seulement 4% de la communauté mondiale des pirates informatiques était composée de femmes", nous dit Casey Ellis, de Bug Crowd. L'entreprise, avec d'autres géants de l'industrie, dit qu'elle lance diverses initiatives pour encourager davantage de femmes à se joindre à eux dans leur quête pour faire d'Internet un endroit plus sûr. Mais beaucoup de choses doivent changer. Lire aussi: "C'est le résultat du fait que le travail des femmes est moins valorisé que celui des hommes, et c'est un problème endémique ", a dit un jour Jesse Kinser à Mashable dans une interview. "Donc, je vois ça comme un problème de société. Il ne s'agit pas d'intéresser plus de femmes à la technologie, nous le sommes déjà, et nous sommes nées prêtes." Alors que les demandes pour un Internet plus sûr se multiplient, elle espère qu'un plus grand nombre de femmes se joindront à nous et trouveront du soutien au sein de la communauté du piratage informatique. Et elle pense que même de petits changements sont bénéfiques. "Tout, quelle que soit sa taille, est un élan positif dans la bonne direction ", dit-elle.
A la rencontre des hackers qui gagnent des millions... légalement Il s'agit des pirates éthiques ou pirates à "chapeau blanc", qui peuvent gagner plus de 350 000 $ (208.417.202 FCFA) par année pour avoir repéré les faiblesses des logiciels avant qu'ils ne soient découverts par les méchants, ou "pirates à chapeau noir". Voici comment fonctionne l'industrie et les nombreux défis qu'elle doit relever dans sa quête d'un Internet plus sûr. Un jour de l'été 2016, Pranav Hivarekar, un hacker à plein temps, est parti en mission pour trouver des failles dans la dernière fonctionnalité de Facebook. Lire aussi: Le géant des médias sociaux avait annoncé, seulement huit heures auparavant, qu'il permettrait aux utilisateurs de commenter les messages utilisant des vidéos. Pranav a commencé à pirater le système pour repérer les faiblesses, les erreurs que les criminels pourraient exploiter pour pénétrer dans le réseau d'une entreprise et voler des données. Et voici ce qu'il a trouvé : le code avait des failles qui pouvaient être utilisées pour supprimer n'importe quelle vidéo de Facebook. "J'ai découvert que je pouvais exploiter le code et même supprimer une vidéo téléchargée par Mark Zuckerberg si je le voulais ", déclare Pranav, un pirate éthique de la ville indienne de Pune, à la BBC. Il a signalé cette erreur, ou bug, à Facebook par le biais de son programme 'bug bounty'. En l'espace de quinze jours, il a été récompensé par une somme à cinq chiffres en dollars. Certains pirates informatiques éthiques gagnent maintenant beaucoup d'argent, et l'industrie est en pleine croissance. Les soi-disant chasseurs de failles sont généralement jeunes - plus des deux tiers d'entre eux sont âgés de 18 à 29 ans, selon les estimations de l'industrie. Ils sont récompensés par un nombre croissant de grandes entreprises grâce à des primes pour trouver des failles dans le code web avant que les méchants ne le fassent. Trouver un bug qui n'a jamais été découvert auparavant est très rare et peut mener à des gains importants, peut-être des centaines de milliers de dollars - une incitation énorme pour l'élite éthique ou pirates à "chapeau blanc". "Les primes sont la seule source de revenu pour moi", dit Shivam Vashisht, une hacker éthique du nord de l'Inde qui a gagné plus de 125 000 $ (74.420.177 FCFA) l'an dernier. "Je pirate légalement les plus grandes entreprises du monde et je suis payé pour ça, ce qui est amusant et stimulant." C'est un domaine qui ne nécessite pas d'éducation formelle ou d'expérience pour réussir. Shivam, comme beaucoup d'autres, déclare qu'il a repris le processus par le biais de ressources en ligne et de blogs. "J'ai passé de nombreuses nuits blanches à apprendre le piratage et le processus d'attaque des systèmes. J'ai même abandonné l'université en deuxième année." Il a maintenant transformé son désir insatiable de trouver des failles dans le code en une carrière lucrative, un peu comme un hacker américain nommé Jesse Kinser. "Mon intérêt pour le piratage a pris son envol à l'université lorsque j'ai commencé à faire beaucoup de recherches indépendantes sur le piratage mobile et la criminalistique numérique ", a-t-elle expliqué par courriel. "Au cours d'un projet, j'ai trouvé un moyen d'introduire des applications malveillantes dans la boutique d'applications Android sans détection." Lire aussi: Selon les experts, les programmes de primes aux mouchards informatiques jouent un rôle majeur dans leur motivation. "Ces programmes constituent une alternative légale pour les personnes qui, autrement, seraient enclines à se livrer aux activités néfastes de pirater un système et de vendre ses données illégalement ", déclare Terry Ray, directeur de la technologie de la société Imperva, spécialisée dans la sécurité des données. En 2018, les pirates informatiques des États-Unis et de l'Inde ont réclamé la part la plus élevée de primes dans le monde, selon la société de cybersécurité HackerOne. Certains d'entre eux peuvent gagner plus de 350 000 $ (208.417.202 FCFA) par année. Sandeep Singh, aujourd'hui largement connu sous le nom de "geekboy" dans le monde des hackers, dit que cela implique beaucoup de travail. "Il m'a fallu six mois et 54 soumissions pour obtenir mon premier rapport valide et gagner une prime." Des entreprises telles que Hacker One, Bug Crowd, Synack et d'autres mènent maintenant des programmes de primes aux bugs pour le compte de grandes organisations, et même de gouvernements. Ils agissent en tant qu'agents pour les hackers éthiques contrôlés, vérifiant le travail effectué et assurant la confidentialité pour les clients. Hacker One, la plus grande des trois entreprises les plus connues en matière de primes aux bugs, compte près de 550 000 pirates informatiques dans ses livres et a déjà versé plus de 70 millions de dollars (plus de 41 milliards FCFA), déclare Ben Sadeghipour, responsable des opérations de piratage informatique au sein de la société. "Les primes de bugs ne sont pas nouvelles dans l'industrie de la technologie, mais les récompenses augmentent comme une étape naturelle dans le renforcement de la posture de sécurité d'une organisation." Les entreprises comprennent que le risque de ne pas en faire assez pour trouver ces vulnérabilités peut mener à une attaque potentielle de piratage, entraînant le vol de données, des pertes financières et une réputation endommagée. "Ces dernières années, les atteintes à la sécurité informatique ont augmenté de plus de 80 % d'une année à l'autre, mais il existe un nombre limité de spécialistes de la sécurité ", selon la société Synack. Lire également: Synack reste incertain des programmes publics de primes aux bugs qui sont gérés indépendamment par des géants de la technologie, y compris Facebook et Google, puisqu'ils donnent aux pirates non habilités ou non qualifiés l'accès aux actifs numériques sensibles d'une entreprise. "Par exemple, un pirate informatique a violé le guide mondial des restaurants Zomato en 2017 et aurait menacé de vendre les données de 17 millions d'utilisateurs sur un marché du Web obscur, à moins que la société ne lance un programme de primes aux bugs", explique Synack. Zomato a écrit un billet de blog admettant qu'une "partie de notre infrastructure... a été violée par un pirate éthique". Finalement, l'entreprise a cédé aux exigences du pirate et a promis de lancer un programme de primes de bug, et le pirate a détruit les données. Les experts conseillent aux entreprises d'avoir toute une série d'autres moyens de défense bien administrés en place bien avant d'envisager de laisser les chasseurs de primes sniffer. "Les primes devraient être la fin du processus et non le début ", déclare Ian Glover, responsable de l'organisation Crest, qui certifie les compétences des testeurs de sécurité éthique au Royaume-Uni. L'hameçonnage dans la nature suscite d'autres préoccupations, notamment le fait que l'accès non autorisé à un système est illégal dans de nombreux pays. Les entreprises de cybersécurité affirment qu'elles peuvent offrir des tests plus contrôlés grâce à des pirates crédibles. Pour les hackers, il devient plus facile de signaler les erreurs car de nombreux sites Web ou applications n'ont pas non plus de structure formelle de rapport de bugs, à part une adresse email générique d'administrateur. "Les entreprises de Bug Bounty aident à faire en sorte que les rapports d'erreurs parviennent aux bonnes personnes ", explique Robbie Wiggins, testeur de sécurité. Qu'il soit public ou privé, l'espace des primes est de plus en plus encombré. Et tout le monde ne gagne pas beaucoup. Quelques personnes ont gagné beaucoup d'argent, mais la plupart ne l'ont pas fait. L'industrie est également confrontée à un autre problème flagrant : le déséquilibre entre les sexes. "La cybersécurité a toujours été un domaine dominé par les hommes, il n'est donc pas surprenant que l'an dernier, seulement 4% de la communauté mondiale des pirates informatiques était composée de femmes", nous dit Casey Ellis, de Bug Crowd. L'entreprise, avec d'autres géants de l'industrie, dit qu'elle lance diverses initiatives pour encourager davantage de femmes à se joindre à eux dans leur quête pour faire d'Internet un endroit plus sûr. Mais beaucoup de choses doivent changer. Lire aussi: "C'est le résultat du fait que le travail des femmes est moins valorisé que celui des hommes, et c'est un problème endémique ", a dit un jour Jesse Kinser à Mashable dans une interview. "Donc, je vois ça comme un problème de société. Il ne s'agit pas d'intéresser plus de femmes à la technologie, nous le sommes déjà, et nous sommes nées prêtes." Alors que les demandes pour un Internet plus sûr se multiplient, elle espère qu'un plus grand nombre de femmes se joindront à nous et trouveront du soutien au sein de la communauté du piratage informatique. Et elle pense que même de petits changements sont bénéfiques. "Tout, quelle que soit sa taille, est un élan positif dans la bonne direction ", dit-elle.
https://www.bbc.com/afrique/monde-50601098
3politics
Reine Elizabeth II : Charles III est le nouveau monarque
Au moment de la mort de la reine, le trône est passé immédiatement et sans cérémonie à l'héritier, Charles, l'ancien prince de Galles. Mais il doit passer par un certain nombre d'étapes pratiques - et traditionnelles - pour être couronné roi. Lire aussi : Il sera connu sous le nom de roi Charles III. C'est la première décision du règne du nouveau roi. Il aurait pu choisir l'un de ses quatre noms - Charles Philip Arthur George. Il n'est pas le seul à devoir changer de titre. Bien qu'il soit l'héritier du trône, le prince William ne deviendra pas automatiquement prince de Galles - cela devra lui être conféré par son père. Il a hérité du titre de son père, le duc de Cornouailles. William et Kate s'appellent désormais duc et duchesse de Cornouailles et de Cambridge. Il y a également un nouveau titre pour l'épouse de Charles, Camilla, qui devient la Reine Consort - consort est le terme utilisé pour l'épouse du monarque. Dans les 24 heures environ qui suivent la mort de sa mère, Charles sera officiellement proclamé roi. Cette proclamation aura lieu au palais de Saint-James, à Londres, devant un organe cérémoniel appelé "Conseil d'accession". Celui-ci est composé de membres du Conseil privé - un groupe de parlementaires de haut rang, anciens et actuels, et de pairs - ainsi que de hauts fonctionnaires, de hauts commissaires du Commonwealth et du Lord Mayor de Londres. Plus de 700 personnes ont théoriquement le droit d'y assister, mais étant donné la brièveté du délai de convocation, le nombre réel sera probablement bien inférieur. Lors du dernier Conseil d'adhésion en 1952, environ 200 personnes étaient présentes. Traditionnellement, le roi n'y assiste pas. Lors de la réunion, le décès de la Reine Elizabeth sera annoncé par le Lord Président du Conseil privé (actuellement Penny Mordaunt MP), et une proclamation sera lue à haute voix. Le libellé de la proclamation peut changer, mais il s'agit traditionnellement d'une série de prières et d'engagements, rendant hommage au monarque précédent et promettant de soutenir le nouveau. Cette proclamation est ensuite signée par un certain nombre de personnalités, dont le Premier ministre, l'archevêque de Canterbury et le Lord Chancelier. Comme pour toutes ces cérémonies, on prêtera attention à ce qui a pu être modifié, ajouté ou mis à jour, en signe d'une nouvelle ère. Le Conseil d'adhésion se réunit à nouveau - généralement un jour plus tard - et cette fois, le roi y assiste, ainsi que le Conseil privé. Il n'y a pas de "prestation de serment" au début du règne d'un monarque britannique, à l'instar de certains autres chefs d'État, tels que le président des États-Unis. Mais le nouveau roi fait une déclaration et, conformément à une tradition datant du début du 18e siècle, il prête le serment de préserver l'Église d'Écosse. Après une fanfare de trompettes, une proclamation publique sera faite, déclarant que Charles est le nouveau roi. Cette proclamation sera faite depuis un balcon situé au-dessus de la Friary Court du palais de St James, par un fonctionnaire connu sous le nom de Roi d'armes de la Jarretière. Il appellera : "God save the King", et pour la première fois depuis 1952, lorsque l'hymne national sera joué, les paroles seront "God Save the King". Des salves de canon seront tirées à Hyde Park, à la Tour de Londres et depuis des navires de la marine, et la proclamation annonçant Charles comme roi sera lue à Édimbourg, Cardiff et Belfast. Le point culminant symbolique de l'accession sera le couronnement, lorsque Charles sera officiellement couronné. En raison des préparatifs nécessaires, il est peu probable que le couronnement ait lieu très rapidement après l'accession de Charles - la reine Elizabeth a succédé au trône en février 1952, mais n'a été couronnée qu'en juin 1953. Depuis 900 ans, le couronnement a lieu dans l'abbaye de Westminster. Guillaume le Conquérant a été le premier monarque à y être couronné et Charles sera le 40e. Il s'agit d'un service religieux anglican, célébré par l'archevêque de Canterbury. Au point culminant de la cérémonie, il placera la couronne de saint Édouard sur la tête de Charles - une couronne en or massif, datant de 1661. Il s'agit de la pièce maîtresse des Joyaux de la Couronne de la Tour de Londres, qui n'est portée par le monarque qu'au moment du couronnement lui-même (notamment parce qu'elle pèse 2,23 kg). Contrairement aux mariages royaux, le couronnement est un événement d'État : le gouvernement le finance et décide en dernier ressort de la liste des invités. Il y aura de la musique, des lectures et le rituel de l'onction du nouveau monarque, avec des huiles d'orange, de rose, de cannelle, de musc et d'ambre gris. Le nouveau roi prêtera le serment du couronnement devant le monde entier. Au cours de cette cérémonie élaborée, il recevra le globe et le sceptre, symboles de son nouveau rôle, et l'archevêque de Canterbury lui posera la couronne en or massif sur la tête. Charles est devenu le chef du Commonwealth, une association de 56 pays indépendants et de 2,4 milliards de personnes. Pour 14 de ces pays, ainsi que pour le Royaume-Uni, le roi est chef d'État. Ces pays, connus sous le nom de royaumes du Commonwealth, sont : Australie, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Belize, Canada, Grenade, Jamaïque, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Saint-Christophe-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Nouvelle-Zélande, Îles Salomon, Tuvalu. ©Toutes les photographies sont protégées par des droits d'auteur
Reine Elizabeth II : Charles III est le nouveau monarque Au moment de la mort de la reine, le trône est passé immédiatement et sans cérémonie à l'héritier, Charles, l'ancien prince de Galles. Mais il doit passer par un certain nombre d'étapes pratiques - et traditionnelles - pour être couronné roi. Lire aussi : Il sera connu sous le nom de roi Charles III. C'est la première décision du règne du nouveau roi. Il aurait pu choisir l'un de ses quatre noms - Charles Philip Arthur George. Il n'est pas le seul à devoir changer de titre. Bien qu'il soit l'héritier du trône, le prince William ne deviendra pas automatiquement prince de Galles - cela devra lui être conféré par son père. Il a hérité du titre de son père, le duc de Cornouailles. William et Kate s'appellent désormais duc et duchesse de Cornouailles et de Cambridge. Il y a également un nouveau titre pour l'épouse de Charles, Camilla, qui devient la Reine Consort - consort est le terme utilisé pour l'épouse du monarque. Dans les 24 heures environ qui suivent la mort de sa mère, Charles sera officiellement proclamé roi. Cette proclamation aura lieu au palais de Saint-James, à Londres, devant un organe cérémoniel appelé "Conseil d'accession". Celui-ci est composé de membres du Conseil privé - un groupe de parlementaires de haut rang, anciens et actuels, et de pairs - ainsi que de hauts fonctionnaires, de hauts commissaires du Commonwealth et du Lord Mayor de Londres. Plus de 700 personnes ont théoriquement le droit d'y assister, mais étant donné la brièveté du délai de convocation, le nombre réel sera probablement bien inférieur. Lors du dernier Conseil d'adhésion en 1952, environ 200 personnes étaient présentes. Traditionnellement, le roi n'y assiste pas. Lors de la réunion, le décès de la Reine Elizabeth sera annoncé par le Lord Président du Conseil privé (actuellement Penny Mordaunt MP), et une proclamation sera lue à haute voix. Le libellé de la proclamation peut changer, mais il s'agit traditionnellement d'une série de prières et d'engagements, rendant hommage au monarque précédent et promettant de soutenir le nouveau. Cette proclamation est ensuite signée par un certain nombre de personnalités, dont le Premier ministre, l'archevêque de Canterbury et le Lord Chancelier. Comme pour toutes ces cérémonies, on prêtera attention à ce qui a pu être modifié, ajouté ou mis à jour, en signe d'une nouvelle ère. Le Conseil d'adhésion se réunit à nouveau - généralement un jour plus tard - et cette fois, le roi y assiste, ainsi que le Conseil privé. Il n'y a pas de "prestation de serment" au début du règne d'un monarque britannique, à l'instar de certains autres chefs d'État, tels que le président des États-Unis. Mais le nouveau roi fait une déclaration et, conformément à une tradition datant du début du 18e siècle, il prête le serment de préserver l'Église d'Écosse. Après une fanfare de trompettes, une proclamation publique sera faite, déclarant que Charles est le nouveau roi. Cette proclamation sera faite depuis un balcon situé au-dessus de la Friary Court du palais de St James, par un fonctionnaire connu sous le nom de Roi d'armes de la Jarretière. Il appellera : "God save the King", et pour la première fois depuis 1952, lorsque l'hymne national sera joué, les paroles seront "God Save the King". Des salves de canon seront tirées à Hyde Park, à la Tour de Londres et depuis des navires de la marine, et la proclamation annonçant Charles comme roi sera lue à Édimbourg, Cardiff et Belfast. Le point culminant symbolique de l'accession sera le couronnement, lorsque Charles sera officiellement couronné. En raison des préparatifs nécessaires, il est peu probable que le couronnement ait lieu très rapidement après l'accession de Charles - la reine Elizabeth a succédé au trône en février 1952, mais n'a été couronnée qu'en juin 1953. Depuis 900 ans, le couronnement a lieu dans l'abbaye de Westminster. Guillaume le Conquérant a été le premier monarque à y être couronné et Charles sera le 40e. Il s'agit d'un service religieux anglican, célébré par l'archevêque de Canterbury. Au point culminant de la cérémonie, il placera la couronne de saint Édouard sur la tête de Charles - une couronne en or massif, datant de 1661. Il s'agit de la pièce maîtresse des Joyaux de la Couronne de la Tour de Londres, qui n'est portée par le monarque qu'au moment du couronnement lui-même (notamment parce qu'elle pèse 2,23 kg). Contrairement aux mariages royaux, le couronnement est un événement d'État : le gouvernement le finance et décide en dernier ressort de la liste des invités. Il y aura de la musique, des lectures et le rituel de l'onction du nouveau monarque, avec des huiles d'orange, de rose, de cannelle, de musc et d'ambre gris. Le nouveau roi prêtera le serment du couronnement devant le monde entier. Au cours de cette cérémonie élaborée, il recevra le globe et le sceptre, symboles de son nouveau rôle, et l'archevêque de Canterbury lui posera la couronne en or massif sur la tête. Charles est devenu le chef du Commonwealth, une association de 56 pays indépendants et de 2,4 milliards de personnes. Pour 14 de ces pays, ainsi que pour le Royaume-Uni, le roi est chef d'État. Ces pays, connus sous le nom de royaumes du Commonwealth, sont : Australie, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Belize, Canada, Grenade, Jamaïque, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Saint-Christophe-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Nouvelle-Zélande, Îles Salomon, Tuvalu. ©Toutes les photographies sont protégées par des droits d'auteur
https://www.bbc.com/afrique/monde-62846747
5sports
Vere Thomas St Leger Goold : le finaliste de Wimbledon devenu tueur à gages
Le tournoi de tennis de Wimbledon est souvent un retour au passé élégant du sport : les joueurs défilent dans leurs uniformes blancs tandis que les spectateurs mangent des fraises et de la crème. Cette année, le Serbe Novak Djokovic a été le grand vainqueur devant l'Australien Nick Kyrgios. Enthousiasmé par les théories anti-vaccination, il a même été exclu de l'Open d'Australie et collectionne les polémiques. Oui, il y a toujours eu des joueurs "mauvais garçon", mais l'attitude d'aucun concurrent de Wimbledon ne se compare à celle de l'un des finalistes de 1879 : Vere Thomas St Leger Goold, le deuxième fils d'un baron irlandais. C'était un joueur de tennis très talentueux avec un revers "tueur", qui a atteint la finale de 1879, au cours de laquelle il a été battu par le révérend John Thorneycroft Hartley. A lire aussi sur BBC Afrique : Goold était le favori, mais - selon les historiens - il avait trop bu la veille de la finale et a fini par perdre le match. À partir de là, sa vie s'est dégradée. Goold aimait jouer, buvait beaucoup et abusait d'opium. En 1891, il épousa Madame Marie Giraudin, une française qui avait été deux fois veuve et qui avait aussi ses propres problèmes de toxicomanie. Le couple a déménagé dans le sud de la France, où ils ont passé beaucoup de temps dans les casinos de Monte Carlo à Monaco. Les Goolds ont perdu tout leur argent dans le match. Mais en 1907, ils croient avoir trouvé un autre ticket gagnant : la veuve danoise Emma Levin. Levin a prêté au couple 40 livres sterling - une somme énorme à l'époque - qu'ils ont de nouveau perdues. Ils se sont livrés à une grande bagarre publique avec d'autres personnes qui dépendaient de Levin, comme Madame Castelazzi, qui essayait de récupérer son argent. Gênée par le scandale, la veuve danoise décide de quitter Monte-Carlo, mais appelle les Goold avant son départ. Apparemment, il y a eu une violente altercation car lorsque la police est arrivée chez les Goolds à la recherche de la disparue Emma Levin - rapportée par Castelazzi - ils ont trouvé des taches de sang sur le mur, le plafond et les meubles. Ils ont également trouvé un poignard et un couteau de boucher couverts de sang. Le couple était déjà parti pour Marseille, laissant une grosse valise et un bagage à main avec des instructions pour qu'ils soient envoyés à Londres à la gare. Mais un portier a remarqué une odeur nauséabonde et ce qui semblait être du sang coulant de l'objet. Peu convaincu par l'histoire des Goolds selon laquelle le contenu des bagages était des poulets morts, il a appelé la police, qui a trouvé les restes de Levin dans la valise. Vere Thomas St Ledger Goold passera bientôt des courts de tennis aux palais de justice. Le couple a été jugé pour le meurtre de la veuve Levin. L'accusation a fait valoir que Marie Goold avait été à l'origine du crime et qu'il avait été facilement manipulé pour devenir une "créature ivre et dévergondée". Tous deux ont été condamnés. Marie a reçu la peine de mort sur la guillotine, mais comme il n'y avait personne disponible pour exécuter l'ordre à Monaco, la peine a été commuée en réclusion à perpétuité. mort de la fièvre typhoïde en prison en 1914. Vere Thomas St Leger Goold a été condamné à la prison à vie sur la tristement célèbre île du Diable en Guyane française. Là, il avait de fréquents problèmes de santé dus au sevrage de l'alcool et de l'opium. Il finit par se suicider en 1909, à l'âge de 55 ans.
Vere Thomas St Leger Goold : le finaliste de Wimbledon devenu tueur à gages Le tournoi de tennis de Wimbledon est souvent un retour au passé élégant du sport : les joueurs défilent dans leurs uniformes blancs tandis que les spectateurs mangent des fraises et de la crème. Cette année, le Serbe Novak Djokovic a été le grand vainqueur devant l'Australien Nick Kyrgios. Enthousiasmé par les théories anti-vaccination, il a même été exclu de l'Open d'Australie et collectionne les polémiques. Oui, il y a toujours eu des joueurs "mauvais garçon", mais l'attitude d'aucun concurrent de Wimbledon ne se compare à celle de l'un des finalistes de 1879 : Vere Thomas St Leger Goold, le deuxième fils d'un baron irlandais. C'était un joueur de tennis très talentueux avec un revers "tueur", qui a atteint la finale de 1879, au cours de laquelle il a été battu par le révérend John Thorneycroft Hartley. A lire aussi sur BBC Afrique : Goold était le favori, mais - selon les historiens - il avait trop bu la veille de la finale et a fini par perdre le match. À partir de là, sa vie s'est dégradée. Goold aimait jouer, buvait beaucoup et abusait d'opium. En 1891, il épousa Madame Marie Giraudin, une française qui avait été deux fois veuve et qui avait aussi ses propres problèmes de toxicomanie. Le couple a déménagé dans le sud de la France, où ils ont passé beaucoup de temps dans les casinos de Monte Carlo à Monaco. Les Goolds ont perdu tout leur argent dans le match. Mais en 1907, ils croient avoir trouvé un autre ticket gagnant : la veuve danoise Emma Levin. Levin a prêté au couple 40 livres sterling - une somme énorme à l'époque - qu'ils ont de nouveau perdues. Ils se sont livrés à une grande bagarre publique avec d'autres personnes qui dépendaient de Levin, comme Madame Castelazzi, qui essayait de récupérer son argent. Gênée par le scandale, la veuve danoise décide de quitter Monte-Carlo, mais appelle les Goold avant son départ. Apparemment, il y a eu une violente altercation car lorsque la police est arrivée chez les Goolds à la recherche de la disparue Emma Levin - rapportée par Castelazzi - ils ont trouvé des taches de sang sur le mur, le plafond et les meubles. Ils ont également trouvé un poignard et un couteau de boucher couverts de sang. Le couple était déjà parti pour Marseille, laissant une grosse valise et un bagage à main avec des instructions pour qu'ils soient envoyés à Londres à la gare. Mais un portier a remarqué une odeur nauséabonde et ce qui semblait être du sang coulant de l'objet. Peu convaincu par l'histoire des Goolds selon laquelle le contenu des bagages était des poulets morts, il a appelé la police, qui a trouvé les restes de Levin dans la valise. Vere Thomas St Ledger Goold passera bientôt des courts de tennis aux palais de justice. Le couple a été jugé pour le meurtre de la veuve Levin. L'accusation a fait valoir que Marie Goold avait été à l'origine du crime et qu'il avait été facilement manipulé pour devenir une "créature ivre et dévergondée". Tous deux ont été condamnés. Marie a reçu la peine de mort sur la guillotine, mais comme il n'y avait personne disponible pour exécuter l'ordre à Monaco, la peine a été commuée en réclusion à perpétuité. mort de la fièvre typhoïde en prison en 1914. Vere Thomas St Leger Goold a été condamné à la prison à vie sur la tristement célèbre île du Diable en Guyane française. Là, il avait de fréquents problèmes de santé dus au sevrage de l'alcool et de l'opium. Il finit par se suicider en 1909, à l'âge de 55 ans.
https://www.bbc.com/afrique/monde-62263732
5sports
CAN 2019 : Angola, en quête d'une place sur le podium
L'Angola est une habituée de la Coupe d'Afrique des Nations. La sélection joue sa huitième CAN. Malheureusement, l'équipe n'a pas encore pu se hisser sur le podium. Ce sera sans doute le but à atteindre lors de cette édition. L'Angola est dans le groupe E avec le Mali, la Mauritanie et la Tunisie. Voici quelques données à connaître sur la sélection angolaise. Lire aussi : Les poules de la CAN 2019 connues Les 24 équipes de la phase finale de la CAN connues Coach : le serbe Srdjan Vasiljevic (depuis décembre 2017) Surnom de l'équipe nationale : Palancas Negras (« antilopes noires ») Quelques joueurs de la sélection : Capitaine : Djalma Campos, 31 ans (Alanyaspor, Turquie); Meilleur buteur de la sélection lors des éliminatoires (4 buts) : Mateus Galiano (Boavista, Portugal); Héros de la qualification : Wilson Eduardo, 28 ans (Sporting Braga, Portugal). Lire aussi : En Angola, Jorge veut mériter l'estime du nouveau coach L'Angola remporte la Coupe du monde de football pour amputés Participation à la CAN : 8ème participation à la CAN •1er tour : 1996, 1998, 2006, 2012, 2013 •Quart de finale :2008 ,2010 •2019 : Qualifié Participation au Mondial : L'Angola a participé une fois à une phase de groupes du mondial, en 2006. Classement FIFA actuel : Afrique : 32ème Mondial : 123 ème A retenir : International portugais durant sa jeunesse, Wilson Eduardo a choisi de défendre les couleurs des Palancas Negras en fin d'année dernière à l'âge de 28 ans. Pour sa première sélection, il a inscrit le but de la qualification angolaise face au Botswana (0-1). L'équipe angolaise a en son sein de très bons manieurs de ballon. Ses adversaires devront se méfier de ses attaquants. Voir aussi au sujet de l'Angola :
CAN 2019 : Angola, en quête d'une place sur le podium L'Angola est une habituée de la Coupe d'Afrique des Nations. La sélection joue sa huitième CAN. Malheureusement, l'équipe n'a pas encore pu se hisser sur le podium. Ce sera sans doute le but à atteindre lors de cette édition. L'Angola est dans le groupe E avec le Mali, la Mauritanie et la Tunisie. Voici quelques données à connaître sur la sélection angolaise. Lire aussi : Les poules de la CAN 2019 connues Les 24 équipes de la phase finale de la CAN connues Coach : le serbe Srdjan Vasiljevic (depuis décembre 2017) Surnom de l'équipe nationale : Palancas Negras (« antilopes noires ») Quelques joueurs de la sélection : Capitaine : Djalma Campos, 31 ans (Alanyaspor, Turquie); Meilleur buteur de la sélection lors des éliminatoires (4 buts) : Mateus Galiano (Boavista, Portugal); Héros de la qualification : Wilson Eduardo, 28 ans (Sporting Braga, Portugal). Lire aussi : En Angola, Jorge veut mériter l'estime du nouveau coach L'Angola remporte la Coupe du monde de football pour amputés Participation à la CAN : 8ème participation à la CAN •1er tour : 1996, 1998, 2006, 2012, 2013 •Quart de finale :2008 ,2010 •2019 : Qualifié Participation au Mondial : L'Angola a participé une fois à une phase de groupes du mondial, en 2006. Classement FIFA actuel : Afrique : 32ème Mondial : 123 ème A retenir : International portugais durant sa jeunesse, Wilson Eduardo a choisi de défendre les couleurs des Palancas Negras en fin d'année dernière à l'âge de 28 ans. Pour sa première sélection, il a inscrit le but de la qualification angolaise face au Botswana (0-1). L'équipe angolaise a en son sein de très bons manieurs de ballon. Ses adversaires devront se méfier de ses attaquants. Voir aussi au sujet de l'Angola :
https://www.bbc.com/afrique/region-48070786
6technology
Ces logiciels d'extorsion de fonds qui piratent vos vidéos pornos et exigent une rançon
Les entreprises de cyber sécurité mettent en garde contre l'augmentation des "logiciels d'extorsion", dans lesquels les pirates mettent les victimes dans l'embarras pour qu'elles paient une rançon. Cette mise en garde intervient alors que des pirates se sont vantés d'avoir découvert la collection secrète de pornographie d'un directeur informatique. Selon les experts, la tendance à demander une rançon pour des informations privées sensibles pourrait affecter les entreprises non seulement sur le plan opérationnel, mais aussi en termes de réputation. Cette affaire survient alors que les pirates se sont vantés d'avoir découvert la collection secrète de pornographie d'un directeur informatique. L'entreprise américaine visée n'a pas reconnu publiquement avoir été piratée. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Dans son billet de blog sur le darknet consacré au piratage le mois dernier, la bande de cyber criminels a nommé le directeur informatique dont l'ordinateur de travail aurait contenu les fichiers. Il a également publié une capture d'écran de la bibliothèque de fichiers de l'ordinateur, qui comprenait plus d'une douzaine de dossiers catalogués sous les noms de stars et de sites Web pornographiques. Le tristement célèbre groupe de pirates a écrit : "Dieu merci pour [le directeur informatique nommé]. Pendant qu'il se [masturbait], nous avons téléchargé plusieurs centaines de giga-octets d'informations privées sur les clients de son entreprise. Que Dieu bénisse ses paumes poilues, Amen !" Le billet de blog a été supprimé au cours des deux dernières semaines, ce qui, selon les experts, implique généralement que la tentative d'extorsion a fonctionné et que les pirates ont été payés pour restaurer les données, et ne pas publier d'autres détails. La société n'a pas répondu aux demandes de commentaires. Le même groupe de pirates tente actuellement de faire pression sur une autre société de services publics américaine pour qu'elle paie une rançon, en publiant le nom d'utilisateur et le mot de passe d'un employé sur un site pornographique réservé aux membres. Un autre groupe de pirates rançonneurs, qui dispose également d'un site Web sur le darknet, utilise des tactiques similaires. Ce gang relativement nouveau a publié des courriels et des photos privés, et demande directement au maire d'une municipalité américaine piratée de négocier sa rançon. Dans un autre cas, les pirates affirment avoir trouvé une piste d'e-mails montrant des preuves de fraude à l'assurance dans une société agricole canadienne. Brett Callow, analyste des menaces à la société de cyber sécurité Emsisoft, affirme que cette tendance indique une évolution du piratage des pirates rançonneurs. "C'est la nouvelle norme. Les pirates recherchent désormais dans les données des informations qui peuvent être utilisées comme des armes. S'ils trouvent quelque chose d'incriminant ou d'embarrassant, ils l'utiliseront pour obtenir un paiement plus important. Ces incidents ne sont plus de simples cyber-attaques sur des données, mais des tentatives d'extorsion à part entière." On en a vu un autre exemple en décembre 2020, lorsque la chaîne de chirurgie esthétique "The Hospital Group" a été rançonnée avec la menace de publication d'images "avant et après" de patients. Les rançongiciels évoluent Les rançongiciels ont considérablement évolué depuis leur apparition il y a plusieurs décennies. Auparavant, les criminels opéraient seuls ou en petites équipes, ciblant des internautes au hasard en piégeant des sites Web et des courriels. Ces dernières années, ils sont devenus plus sophistiqués, organisés et ambitieux. On estime que les bandes criminelles gagnent des dizaines de millions de dollars par an, en consacrant du temps et des ressources à cibler et à attaquer de grandes entreprises ou des organismes publics pour obtenir des paiements énormes, parfois de plusieurs millions de dollars. Brett Callow suit les tactiques des rançongiciels depuis des années, et dit avoir constaté un nouveau changement de méthodes fin 2019. "Avant, les données étaient simplement cryptées pour perturber une entreprise, mais nous avons commencé à les voir téléchargées par les pirates eux-mêmes. "Cela signifie qu'ils pouvaient faire payer les victimes encore plus cher, car la menace de vendre les données à d'autres personnes était forte." Cette dernière tendance, qui consiste à menacer de nuire publiquement à une organisation ou à un individu, préoccupe particulièrement les experts car il est difficile de s'en défendre. La conservation de bonnes sauvegardes des données de l'entreprise aide les entreprises à se remettre des attaques paralysantes de rançongiciels, mais cela ne suffit pas lorsque les pirates utilisent des tactiques d'extorsion. Lisa Ventura, consultante en cyber-sécurité, explique : "les employés ne devraient pas stocker sur les serveurs de l'entreprise quoi que ce soit qui puisse nuire à la réputation d'une entreprise. Les organisations devraient dispenser une formation à ce sujet à l'ensemble de leur personnel. "C'est un changement d'angle troublant pour les pirates, car les attaques par rançongiciels ne sont pas seulement de plus en plus fréquentes, elles sont aussi de plus en plus sophistiquées. "En identifiant des facteurs tels que l'atteinte à la réputation, cela offre un levier bien plus important pour extorquer de l'argent aux victimes." L'absence de signalement des victimes et la culture de la dissimulation rendent difficile l'estimation du coût financier global des rançongiciels. Les experts d'Emsisoft estiment que les incidents liés aux rançongiciels en 2020 coûteront jusqu'à 170 milliards de dollars (94 billions 917 milliards 566 millions FCFA) en paiements de rançons, temps d'arrêt et perturbations.
Ces logiciels d'extorsion de fonds qui piratent vos vidéos pornos et exigent une rançon Les entreprises de cyber sécurité mettent en garde contre l'augmentation des "logiciels d'extorsion", dans lesquels les pirates mettent les victimes dans l'embarras pour qu'elles paient une rançon. Cette mise en garde intervient alors que des pirates se sont vantés d'avoir découvert la collection secrète de pornographie d'un directeur informatique. Selon les experts, la tendance à demander une rançon pour des informations privées sensibles pourrait affecter les entreprises non seulement sur le plan opérationnel, mais aussi en termes de réputation. Cette affaire survient alors que les pirates se sont vantés d'avoir découvert la collection secrète de pornographie d'un directeur informatique. L'entreprise américaine visée n'a pas reconnu publiquement avoir été piratée. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Dans son billet de blog sur le darknet consacré au piratage le mois dernier, la bande de cyber criminels a nommé le directeur informatique dont l'ordinateur de travail aurait contenu les fichiers. Il a également publié une capture d'écran de la bibliothèque de fichiers de l'ordinateur, qui comprenait plus d'une douzaine de dossiers catalogués sous les noms de stars et de sites Web pornographiques. Le tristement célèbre groupe de pirates a écrit : "Dieu merci pour [le directeur informatique nommé]. Pendant qu'il se [masturbait], nous avons téléchargé plusieurs centaines de giga-octets d'informations privées sur les clients de son entreprise. Que Dieu bénisse ses paumes poilues, Amen !" Le billet de blog a été supprimé au cours des deux dernières semaines, ce qui, selon les experts, implique généralement que la tentative d'extorsion a fonctionné et que les pirates ont été payés pour restaurer les données, et ne pas publier d'autres détails. La société n'a pas répondu aux demandes de commentaires. Le même groupe de pirates tente actuellement de faire pression sur une autre société de services publics américaine pour qu'elle paie une rançon, en publiant le nom d'utilisateur et le mot de passe d'un employé sur un site pornographique réservé aux membres. Un autre groupe de pirates rançonneurs, qui dispose également d'un site Web sur le darknet, utilise des tactiques similaires. Ce gang relativement nouveau a publié des courriels et des photos privés, et demande directement au maire d'une municipalité américaine piratée de négocier sa rançon. Dans un autre cas, les pirates affirment avoir trouvé une piste d'e-mails montrant des preuves de fraude à l'assurance dans une société agricole canadienne. Brett Callow, analyste des menaces à la société de cyber sécurité Emsisoft, affirme que cette tendance indique une évolution du piratage des pirates rançonneurs. "C'est la nouvelle norme. Les pirates recherchent désormais dans les données des informations qui peuvent être utilisées comme des armes. S'ils trouvent quelque chose d'incriminant ou d'embarrassant, ils l'utiliseront pour obtenir un paiement plus important. Ces incidents ne sont plus de simples cyber-attaques sur des données, mais des tentatives d'extorsion à part entière." On en a vu un autre exemple en décembre 2020, lorsque la chaîne de chirurgie esthétique "The Hospital Group" a été rançonnée avec la menace de publication d'images "avant et après" de patients. Les rançongiciels évoluent Les rançongiciels ont considérablement évolué depuis leur apparition il y a plusieurs décennies. Auparavant, les criminels opéraient seuls ou en petites équipes, ciblant des internautes au hasard en piégeant des sites Web et des courriels. Ces dernières années, ils sont devenus plus sophistiqués, organisés et ambitieux. On estime que les bandes criminelles gagnent des dizaines de millions de dollars par an, en consacrant du temps et des ressources à cibler et à attaquer de grandes entreprises ou des organismes publics pour obtenir des paiements énormes, parfois de plusieurs millions de dollars. Brett Callow suit les tactiques des rançongiciels depuis des années, et dit avoir constaté un nouveau changement de méthodes fin 2019. "Avant, les données étaient simplement cryptées pour perturber une entreprise, mais nous avons commencé à les voir téléchargées par les pirates eux-mêmes. "Cela signifie qu'ils pouvaient faire payer les victimes encore plus cher, car la menace de vendre les données à d'autres personnes était forte." Cette dernière tendance, qui consiste à menacer de nuire publiquement à une organisation ou à un individu, préoccupe particulièrement les experts car il est difficile de s'en défendre. La conservation de bonnes sauvegardes des données de l'entreprise aide les entreprises à se remettre des attaques paralysantes de rançongiciels, mais cela ne suffit pas lorsque les pirates utilisent des tactiques d'extorsion. Lisa Ventura, consultante en cyber-sécurité, explique : "les employés ne devraient pas stocker sur les serveurs de l'entreprise quoi que ce soit qui puisse nuire à la réputation d'une entreprise. Les organisations devraient dispenser une formation à ce sujet à l'ensemble de leur personnel. "C'est un changement d'angle troublant pour les pirates, car les attaques par rançongiciels ne sont pas seulement de plus en plus fréquentes, elles sont aussi de plus en plus sophistiquées. "En identifiant des facteurs tels que l'atteinte à la réputation, cela offre un levier bien plus important pour extorquer de l'argent aux victimes." L'absence de signalement des victimes et la culture de la dissimulation rendent difficile l'estimation du coût financier global des rançongiciels. Les experts d'Emsisoft estiment que les incidents liés aux rançongiciels en 2020 coûteront jusqu'à 170 milliards de dollars (94 billions 917 milliards 566 millions FCFA) en paiements de rançons, temps d'arrêt et perturbations.
https://www.bbc.com/afrique/monde-56590239
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Nutrition : les bienfaits méconnus de la betterave
Vous voulez pimenter votre entraînement ? Quel que soit votre niveau de santé et de forme physique, les betteraves pourraient être la réponse. Oui, cette racine tubéreuse peut améliorer votre endurance - et même vous aider à courir plus vite. Tout cela s'accompagne d'une foule d'autres bienfaits - de l'aide à la réduction de la tension artérielle au maintien de la santé de notre cerveau à mesure que nous vieillissons. Lire aussi : La betterave est réputée avoir des propriétés bénéfiques pour la santé depuis la Grèce antique. Nous savons donc depuis toujours qu'elle est bonne pour notre organisme. Mais aujourd'hui, un nombre croissant de preuves commence à révéler les avantages extraordinaires de ce légume - et pourquoi nous devrions l'inclure dans notre régime alimentaire. Les pigments naturels qui donnent à la betterave sa couleur sombre et intense sont appelés bétalaïnes et ont un fort pouvoir antioxydant. Il y a quelques années, des recherches menées en Italie ont montré qu'ils étaient capables de tuer les cellules cancéreuses du côlon - du moins dans les études de laboratoire. Mais les bétalaïnes ne sont pas le seul ingrédient magique. L'un des superpouvoirs de la betterave est qu'elle est incroyablement riche en nitrates. Consommer trop de nitrates peut ne pas sembler être une bonne idée. Après tout, lorsque les nitrates sont ajoutés comme conservateurs aux viandes transformées, ils peuvent augmenter le risque de cancer de l'intestin. Cependant, lorsque nous consommons le nitrate naturel présent dans les légumes, comme la betterave, il se passe quelque chose d'étonnant. Les bactéries qui vivent dans notre bouche donnent un coup de pouce aux nitrates pour qu'ils se transforment en nitrites, puis en oxyde nitrique, une molécule puissante qui a plusieurs effets sur notre organisme. Entre autres choses, l'oxyde nitrique augmente le flux sanguin vers divers organes, dont le pénis. "L'oxyde nitrique est un vasodilatateur. Elle provoque la dilatation de nos vaisseaux sanguins, ce qui permet un meilleur flux sanguin et donc plus d'oxygène vers nos tissus", explique Andy Jones, professeur de physiologie appliquée à l'université d'Exeter au Royaume-Uni, qui a passé plus de 10 ans à étudier les effets de la betterave sur les performances sportives. Des niveaux adéquats d'oxyde nitrique sont essentiels pour produire et maintenir une érection, ce qui peut expliquer pourquoi les Romains utilisaient le jus de betterave comme aphrodisiaque. Bien qu'il n'existe pas encore d'essais cliniques démontrant que la consommation de jus de betterave a un effet similaire à celui du Viagra, il existe des preuves de l'expansion des vaisseaux sanguins qu'elle provoque, entraînant d'autres changements significatifs. Une dose quotidienne de jus de betterave peut avoir, par exemple, un effet significatif sur la tension artérielle. Une étude a montré que la consommation de deux betteraves par jour pendant quelques semaines entraînait une baisse de la pression artérielle d'environ 5 millimètres de mercure en moyenne. "[La pression artérielle] a tendance à diminuer essentiellement. Et elle peut diminuer de 3 à parfois 9 millimètres de mercure, dans le cas de la pression artérielle systolique", précise M. Jones. Si cette baisse est maintenue, elle est suffisante pour réduire de 10 % le risque d'accident vasculaire cérébral et d'infarctus. "Si vous aviez ce genre de changement dans l'ensemble de la population, l'incidence des événements cardiovasculaires indésirables, tels que les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, serait considérablement réduite", évalue l'expert. Des recherches ont également montré que la betterave peut avoir un effet sur la pression artérielle déjà quelques heures après son ingestion. En effet, l'oxyde nitrique provoque la dilatation des vaisseaux sanguins, ce qui facilite la circulation du sang. La betterave peut également augmenter le flux sanguin vers les zones cruciales du cerveau. Il a été démontré que la consommation de jus de betterave stimule la cognition et améliore la capacité à prendre des décisions rapides. Il semblerait également qu'il puisse être utile pour préserver la santé du cerveau à mesure que nous vieillissons. Une étude a montré que la combinaison du jus de betterave et de l'exercice physique peut augmenter la connectivité dans les régions du cerveau qui contrôlent les mouvements. Les parties des réseaux cérébraux associées à la fonction motrice chez les personnes ayant adopté ces deux habitudes ont commencé à ressembler davantage à celles des jeunes adultes. En d'autres termes, il semble que cette combinaison puisse réellement aider à garder votre cerveau plus jeune. Pourquoi cela se produit-il ? Là encore, c'est probablement dû à une meilleure circulation sanguine. Les recherches suggèrent que la consommation de jus de betterave augmente le flux sanguin vers le cortex préfrontal, améliorant ainsi les performances cérébrales. Une étude a également révélé que le fait de boire du jus de betterave deux fois par jour pendant seulement dix jours peut améliorer le mélange de bactéries buccales. Les participants qui ont adopté cette habitude ont montré une augmentation des bactéries liées à une bonne santé vasculaire et cognitive - ainsi qu'une réduction des niveaux de bactéries associées aux maladies et aux inflammations. L'augmentation des populations de bactéries buccales saines peut aider à lutter contre la diminution de la capacité de l'organisme à produire de l'oxyde nitrique à mesure que nous vieillissons et ouvrir la voie à une meilleure santé à long terme. Des études récentes montrent également comment cette racine tubéreuse peut vous aider à courir plus vite. L'oxyde nitrique améliore le flux sanguin vers nos poumons et nos muscles, ce qui permet un apport d'oxygène plus rapide. "Il est possible que le muscle reçoive plus d'oxygène et le distribue plus efficacement en raison des effets de l'oxyde nitrique", explique M. Jones. Dans une étude réalisée en 2009, il a constaté que la consommation de jus de betterave permet d'augmenter jusqu'à 16 % l'endurance physique lors d'exercices de haute intensité. Selon les recherches, l'oxyde nitrique contribue également à réduire la consommation d'oxygène pendant l'exercice, ce qui ralentit la vitesse à laquelle les personnes atteignent l'épuisement. Cette découverte a fait grand bruit parmi les athlètes : "Apparemment, avant les Jeux olympiques et paralympiques de Londres 2012, on ne pouvait pas acheter de jus de betterave à Londres pour l'amour ou pour l'argent, tous les athlètes en voulaient." Il a également été démontré que ce légume a des effets significatifs sur la vitesse. Dans une étude de 2012, les participants qui avaient consommé de la betterave ont couru 5 % plus vite dans les derniers 1,8 km d'une course de 5 km par rapport à ceux qui n'avaient pas consommé cet aliment - et leur taux d'effort perçu était plus faible. Si l'idée est d'améliorer les performances sportives, combien de temps avant le début de l'épreuve (qu'il s'agisse d'une course ou d'un match) faut-il alors consommer de la betterave ? "Environ 2 à 3 heures, car il faut un peu de temps pour traiter le nitrate", explique Jones. M. Jones conseille de consommer deux à trois betteraves moyennes, ou une portion de jus de betterave par jour - selon lui, c'est tout ce dont vous avez besoin pour constater les effets positifs. "Nous avons constaté qu'environ 6 à 10 millimoles (un millimole d'une substance est défini comme le poids moléculaire - ou atomique - de cette substance en milligrammes) de nitrate est tout ce qui compte, et cela équivaut à deux ou trois betteraves." "Mais j'imagine que si vous continuez à manger de la betterave à un niveau plus faible, mais de façon plus chronique, vous auriez des effets de même nature." "Je pense que nous devons tous chercher à améliorer notre consommation de nitrates chaque jour et chaque semaine", recommande-t-il. Les précieux nitrates sont solubles dans l'eau - faites donc attention lorsque vous cuisinez des betteraves. En le faisant bouillir, les nitrates passeront dans le liquide de cuisson et vous n'en tirerez pas autant de bénéfices. "Si vous jetez l'eau de cuisson, vous perdrez probablement la plupart des nitrates", note M. Jones. Il est important de se rappeler que la plupart des betteraves que nous achetons sont emballées sous vide : certaines marques les font bouillir, d'autres non. Les betteraves en conserve ont tendance à être précuites, leur teneur en nitrates est donc probablement trop faible pour que vous puissiez en tirer tous les avantages. Si vous voulez vraiment tirer le meilleur parti de ce légume, le mieux est de le consommer cru, rôti ou sous forme de jus.
Nutrition : les bienfaits méconnus de la betterave Vous voulez pimenter votre entraînement ? Quel que soit votre niveau de santé et de forme physique, les betteraves pourraient être la réponse. Oui, cette racine tubéreuse peut améliorer votre endurance - et même vous aider à courir plus vite. Tout cela s'accompagne d'une foule d'autres bienfaits - de l'aide à la réduction de la tension artérielle au maintien de la santé de notre cerveau à mesure que nous vieillissons. Lire aussi : La betterave est réputée avoir des propriétés bénéfiques pour la santé depuis la Grèce antique. Nous savons donc depuis toujours qu'elle est bonne pour notre organisme. Mais aujourd'hui, un nombre croissant de preuves commence à révéler les avantages extraordinaires de ce légume - et pourquoi nous devrions l'inclure dans notre régime alimentaire. Les pigments naturels qui donnent à la betterave sa couleur sombre et intense sont appelés bétalaïnes et ont un fort pouvoir antioxydant. Il y a quelques années, des recherches menées en Italie ont montré qu'ils étaient capables de tuer les cellules cancéreuses du côlon - du moins dans les études de laboratoire. Mais les bétalaïnes ne sont pas le seul ingrédient magique. L'un des superpouvoirs de la betterave est qu'elle est incroyablement riche en nitrates. Consommer trop de nitrates peut ne pas sembler être une bonne idée. Après tout, lorsque les nitrates sont ajoutés comme conservateurs aux viandes transformées, ils peuvent augmenter le risque de cancer de l'intestin. Cependant, lorsque nous consommons le nitrate naturel présent dans les légumes, comme la betterave, il se passe quelque chose d'étonnant. Les bactéries qui vivent dans notre bouche donnent un coup de pouce aux nitrates pour qu'ils se transforment en nitrites, puis en oxyde nitrique, une molécule puissante qui a plusieurs effets sur notre organisme. Entre autres choses, l'oxyde nitrique augmente le flux sanguin vers divers organes, dont le pénis. "L'oxyde nitrique est un vasodilatateur. Elle provoque la dilatation de nos vaisseaux sanguins, ce qui permet un meilleur flux sanguin et donc plus d'oxygène vers nos tissus", explique Andy Jones, professeur de physiologie appliquée à l'université d'Exeter au Royaume-Uni, qui a passé plus de 10 ans à étudier les effets de la betterave sur les performances sportives. Des niveaux adéquats d'oxyde nitrique sont essentiels pour produire et maintenir une érection, ce qui peut expliquer pourquoi les Romains utilisaient le jus de betterave comme aphrodisiaque. Bien qu'il n'existe pas encore d'essais cliniques démontrant que la consommation de jus de betterave a un effet similaire à celui du Viagra, il existe des preuves de l'expansion des vaisseaux sanguins qu'elle provoque, entraînant d'autres changements significatifs. Une dose quotidienne de jus de betterave peut avoir, par exemple, un effet significatif sur la tension artérielle. Une étude a montré que la consommation de deux betteraves par jour pendant quelques semaines entraînait une baisse de la pression artérielle d'environ 5 millimètres de mercure en moyenne. "[La pression artérielle] a tendance à diminuer essentiellement. Et elle peut diminuer de 3 à parfois 9 millimètres de mercure, dans le cas de la pression artérielle systolique", précise M. Jones. Si cette baisse est maintenue, elle est suffisante pour réduire de 10 % le risque d'accident vasculaire cérébral et d'infarctus. "Si vous aviez ce genre de changement dans l'ensemble de la population, l'incidence des événements cardiovasculaires indésirables, tels que les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, serait considérablement réduite", évalue l'expert. Des recherches ont également montré que la betterave peut avoir un effet sur la pression artérielle déjà quelques heures après son ingestion. En effet, l'oxyde nitrique provoque la dilatation des vaisseaux sanguins, ce qui facilite la circulation du sang. La betterave peut également augmenter le flux sanguin vers les zones cruciales du cerveau. Il a été démontré que la consommation de jus de betterave stimule la cognition et améliore la capacité à prendre des décisions rapides. Il semblerait également qu'il puisse être utile pour préserver la santé du cerveau à mesure que nous vieillissons. Une étude a montré que la combinaison du jus de betterave et de l'exercice physique peut augmenter la connectivité dans les régions du cerveau qui contrôlent les mouvements. Les parties des réseaux cérébraux associées à la fonction motrice chez les personnes ayant adopté ces deux habitudes ont commencé à ressembler davantage à celles des jeunes adultes. En d'autres termes, il semble que cette combinaison puisse réellement aider à garder votre cerveau plus jeune. Pourquoi cela se produit-il ? Là encore, c'est probablement dû à une meilleure circulation sanguine. Les recherches suggèrent que la consommation de jus de betterave augmente le flux sanguin vers le cortex préfrontal, améliorant ainsi les performances cérébrales. Une étude a également révélé que le fait de boire du jus de betterave deux fois par jour pendant seulement dix jours peut améliorer le mélange de bactéries buccales. Les participants qui ont adopté cette habitude ont montré une augmentation des bactéries liées à une bonne santé vasculaire et cognitive - ainsi qu'une réduction des niveaux de bactéries associées aux maladies et aux inflammations. L'augmentation des populations de bactéries buccales saines peut aider à lutter contre la diminution de la capacité de l'organisme à produire de l'oxyde nitrique à mesure que nous vieillissons et ouvrir la voie à une meilleure santé à long terme. Des études récentes montrent également comment cette racine tubéreuse peut vous aider à courir plus vite. L'oxyde nitrique améliore le flux sanguin vers nos poumons et nos muscles, ce qui permet un apport d'oxygène plus rapide. "Il est possible que le muscle reçoive plus d'oxygène et le distribue plus efficacement en raison des effets de l'oxyde nitrique", explique M. Jones. Dans une étude réalisée en 2009, il a constaté que la consommation de jus de betterave permet d'augmenter jusqu'à 16 % l'endurance physique lors d'exercices de haute intensité. Selon les recherches, l'oxyde nitrique contribue également à réduire la consommation d'oxygène pendant l'exercice, ce qui ralentit la vitesse à laquelle les personnes atteignent l'épuisement. Cette découverte a fait grand bruit parmi les athlètes : "Apparemment, avant les Jeux olympiques et paralympiques de Londres 2012, on ne pouvait pas acheter de jus de betterave à Londres pour l'amour ou pour l'argent, tous les athlètes en voulaient." Il a également été démontré que ce légume a des effets significatifs sur la vitesse. Dans une étude de 2012, les participants qui avaient consommé de la betterave ont couru 5 % plus vite dans les derniers 1,8 km d'une course de 5 km par rapport à ceux qui n'avaient pas consommé cet aliment - et leur taux d'effort perçu était plus faible. Si l'idée est d'améliorer les performances sportives, combien de temps avant le début de l'épreuve (qu'il s'agisse d'une course ou d'un match) faut-il alors consommer de la betterave ? "Environ 2 à 3 heures, car il faut un peu de temps pour traiter le nitrate", explique Jones. M. Jones conseille de consommer deux à trois betteraves moyennes, ou une portion de jus de betterave par jour - selon lui, c'est tout ce dont vous avez besoin pour constater les effets positifs. "Nous avons constaté qu'environ 6 à 10 millimoles (un millimole d'une substance est défini comme le poids moléculaire - ou atomique - de cette substance en milligrammes) de nitrate est tout ce qui compte, et cela équivaut à deux ou trois betteraves." "Mais j'imagine que si vous continuez à manger de la betterave à un niveau plus faible, mais de façon plus chronique, vous auriez des effets de même nature." "Je pense que nous devons tous chercher à améliorer notre consommation de nitrates chaque jour et chaque semaine", recommande-t-il. Les précieux nitrates sont solubles dans l'eau - faites donc attention lorsque vous cuisinez des betteraves. En le faisant bouillir, les nitrates passeront dans le liquide de cuisson et vous n'en tirerez pas autant de bénéfices. "Si vous jetez l'eau de cuisson, vous perdrez probablement la plupart des nitrates", note M. Jones. Il est important de se rappeler que la plupart des betteraves que nous achetons sont emballées sous vide : certaines marques les font bouillir, d'autres non. Les betteraves en conserve ont tendance à être précuites, leur teneur en nitrates est donc probablement trop faible pour que vous puissiez en tirer tous les avantages. Si vous voulez vraiment tirer le meilleur parti de ce légume, le mieux est de le consommer cru, rôti ou sous forme de jus.
https://www.bbc.com/afrique/monde-61354024
5sports
La CAN reportée à 2022
La CAF annonce le report d'un an de la Coupe d'Afrique des nations, initialement prévu au Cameroun en janvier 2021. La compétition continentale aura lieu en janvier 2022 dans le même pays. La CAN est la dernière compétition internationale à être reportée. Après les Jeux olympiques de Tokyo et l'Euro 2020, la CAN subi de plein fouet les conséquences de la pandémie de Covid-19. L'annonce est faite par le comité exécutif de la CAF au cours d'une visioconférence mardi. Lire aussi La compétition devait se dérouler à l'origine au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2021. Lors de son Comité Exécutif, la CAF a également décidé de reporter le CHAN, aussi prévu au Cameroun, à l'année 2021. En revanche, la CAN féminine n'aura pas lieu cette année. Aucun pays organisateur n'avait été désigné à ce jour.Concernant les Coupes africaines de clubs, les demi-finales et la finale de la Ligue des champions et de la Coupe de la Confédération se déroulement sur un même site et sur un match, respectivement au Cameroun et au Maroc.
La CAN reportée à 2022 La CAF annonce le report d'un an de la Coupe d'Afrique des nations, initialement prévu au Cameroun en janvier 2021. La compétition continentale aura lieu en janvier 2022 dans le même pays. La CAN est la dernière compétition internationale à être reportée. Après les Jeux olympiques de Tokyo et l'Euro 2020, la CAN subi de plein fouet les conséquences de la pandémie de Covid-19. L'annonce est faite par le comité exécutif de la CAF au cours d'une visioconférence mardi. Lire aussi La compétition devait se dérouler à l'origine au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2021. Lors de son Comité Exécutif, la CAF a également décidé de reporter le CHAN, aussi prévu au Cameroun, à l'année 2021. En revanche, la CAN féminine n'aura pas lieu cette année. Aucun pays organisateur n'avait été désigné à ce jour.Concernant les Coupes africaines de clubs, les demi-finales et la finale de la Ligue des champions et de la Coupe de la Confédération se déroulement sur un même site et sur un match, respectivement au Cameroun et au Maroc.
https://www.bbc.com/afrique/region-53236954
5sports
Exercice physique : le "miroir de fitness intelligent" qui promet d'améliorer nos séances d'entraînement
Pour la plupart des gens, y compris les plus adeptes de la vie en forme, l'idée de se regarder dans le miroir pendant l'exercice n'est pas l'une des plus invitantes. Nous ne sommes pas vraiment séduisants lorsque nous sommes en sueur après une course sur le tapis de course ou lorsque nous faisons des grimaces pour soulever des poids. Mais, comme le savent tous les adeptes des salles de sport, il y a toujours ceux qui aiment admirer leur reflet dans les immenses miroirs cloués aux murs. Ces adeptes de la minceur seront probablement les plus intrigués par la dernière tendance dans le monde de l'exercice à domicile : les miroirs de fitness intelligents. A surtout lire sur BBC Afrique : Il s'agit de miroirs verticaux mesurant 180 centimètres ou plus qui contiennent un ordinateur, se connectent à l'internet et font également office d'écran pour diffuser des vidéos. L'idée est de se connecter avec un coach en ligne, qui apparaît sur le miroir/écran à côté de votre reflet. Dans les appareils les plus avancés, le miroir est équipé de caméras et de haut-parleurs, de sorte que l'entraîneur personnel peut observer vos mouvements et suggérer des ajustements et des changements. Les utilisateurs ont le choix entre des cours individuels en direct ou des cours collectifs, avec des exercices variés comme l'haltérophilie, les pilates, le cardio et le yoga. Dans les miroirs les plus simples, la vidéo et le son ne sont qu'unidirectionnels - vous pouvez voir et entendre le formateur, mais pas l'inverse. Les cours ne se déroulent généralement pas en direct, mais vous avez accès à une bibliothèque de vidéos d'exercices enregistrés. Les pièces, qu'il s'agisse du modèle le plus simple ou du plus perfectionné, se vendent généralement au moins 1 255 dollars. Les utilisateurs doivent toujours payer un abonnement mensuel pour accéder aux services vidéo. Les miroirs, qui sont dotés d'écrans tactiles, sont aussi généralement équipés de multiples capteurs, reliés à une intelligence artificielle qui peut fournir un retour d'information sur vos mouvements et suggérer des améliorations. Le premier miroir de ce type à être vendu au Royaume-Uni était le Vaha. Fabriqué par la société allemande du même nom, il est arrivé sur le marché l'année dernière. Les marques concurrentes sont Tonal, Mirror, NordicTrack, Portl et ProForm. Vaha décrit son miroir comme une pièce qui offre "des séances personnalisées complètes et immersives pour la santé du corps, de l'esprit et de la nutrition". Mais y a-t-il un réel avantage à pouvoir se regarder s'entraîner ? Colleen Logan, vice-présidente des relations publiques chez iFit, propriétaire américain de Nordic Track et ProForm, affirme que le fait de se voir dans le miroir permet à l'utilisateur "d'ajuster sa forme [ou sa position], afin de tirer le meilleur parti des exercices de musculation et de minimiser les erreurs qui peuvent entraîner des blessures". Anthony Papathomas, psychologue spécialisé dans le sport et la condition physique à l'université de Loughborough, estime que cet argument est valable, mais admet avoir quelques inquiétudes. "D'un point de vue psychologique, faire de l'exercice devant son reflet peut fournir un feedback important, par exemple sur la technique de course ou la forme d'haltérophilie", dit-il. "Il peut également faire appel aux motivations esthétiques des gens pour l'exercice - vous pouvez voir les muscles en action et cela peut être gratifiant." "Ce qui me préoccupe, c'est de savoir comment les personnes qui ne sont pas sûres de leur image corporelle se sentent par rapport à cela", ajoute-t-il. "Cela peut être un problème pour ceux qui sont novices en matière d'exercice et qui cherchent à changer de mode de vie. "Même parmi les personnes qui font régulièrement de l'exercice, nous savons que beaucoup d'entre elles souffrent de dysmorphie corporelle ou de troubles de l'alimentation et, pour elles, le fait de voir un reflet pendant l'exercice peut être inquiétant." Un deuxième modèle de miroirs high-tech fait également son entrée sur le marché : les miroirs de bien-être intelligents. Il s'agit de miroirs qui utilisent des capteurs et une intelligence artificielle pour évaluer la peau et la santé sous-jacente d'un utilisateur. La société française Care OS fabrique deux produits de ce type, conçus pour remplacer les miroirs de salle de bains traditionnels. Ces pièces utilisent une caméra et des capteurs de lumière infrarouge et ultraviolette pour analyser la peau et la température d'une personne, puis suggérer une série de soins. L'utilisateur peut également accéder à des tutoriels de soins de la peau disponibles sur abonnement. Violaine Monmarche, cofondatrice de Care OS, explique que le miroir fonctionne avec le contrôle du mouvement et de la voix. "La salle de bains est un endroit où les gens se mouillent généralement les mains ou se mettent de la crème partout, donc le miroir ne fonctionne pas par le toucher - il faut juste faire un geste devant lui", dit-elle. Anoob Pakkar-Hull, médecin spécialiste de l'esthétique et de la beauté et consultant à l'hôpital spécialisé de Harley Street à Londres, affirme que cette nouvelle technologie a "rendu réelle la célèbre phrase "miroir, miroir, mien, y a-t-il quelqu'un de plus beau que moi ?". Il ajoute : "Les progrès réalisés en matière d'intelligence artificielle, de réalité augmentée et de reconnaissance faciale apportent une pléthore d'opportunités dont nous devrions tirer parti pour donner aux gens la possibilité d'évaluer et de gérer leur santé à domicile." Cependant, M. Pakkar-Hull dit qu'il a encore des inquiétudes quant à la précision et au manque d'interaction tactile. "Certains problèmes médicaux nécessitent une palpation [toucher] pour que l'affection soit correctement diagnostiquée". Le Dr Elena Touroni, consultante et psychologue, s'inquiète également des miroirs intelligents destinés au fitness et au bien-être. "Pour quelqu'un qui est déjà concentré sur la perfection et qui perçoit peut-être déjà beaucoup de "défauts" dans son corps, ces miroirs peuvent finir par amplifier ce genre de difficultés psychologiques", dit-elle. Le psychologue Lee Chambers convient qu'il existe un risque que les gens deviennent obsédés par le "travail sur la perfection". Toutefois, il ajoute que les miroirs intelligents "ont la capacité de renforcer les choix de santé et d'encourager les comportements de santé". Il ajoute que le miroir d'exercice devrait également être très utile pour les personnes qui n'ont pas le temps de se rendre à la salle de sport, mais qui souhaitent néanmoins avoir un retour sur leur état de santé.
Exercice physique : le "miroir de fitness intelligent" qui promet d'améliorer nos séances d'entraînement Pour la plupart des gens, y compris les plus adeptes de la vie en forme, l'idée de se regarder dans le miroir pendant l'exercice n'est pas l'une des plus invitantes. Nous ne sommes pas vraiment séduisants lorsque nous sommes en sueur après une course sur le tapis de course ou lorsque nous faisons des grimaces pour soulever des poids. Mais, comme le savent tous les adeptes des salles de sport, il y a toujours ceux qui aiment admirer leur reflet dans les immenses miroirs cloués aux murs. Ces adeptes de la minceur seront probablement les plus intrigués par la dernière tendance dans le monde de l'exercice à domicile : les miroirs de fitness intelligents. A surtout lire sur BBC Afrique : Il s'agit de miroirs verticaux mesurant 180 centimètres ou plus qui contiennent un ordinateur, se connectent à l'internet et font également office d'écran pour diffuser des vidéos. L'idée est de se connecter avec un coach en ligne, qui apparaît sur le miroir/écran à côté de votre reflet. Dans les appareils les plus avancés, le miroir est équipé de caméras et de haut-parleurs, de sorte que l'entraîneur personnel peut observer vos mouvements et suggérer des ajustements et des changements. Les utilisateurs ont le choix entre des cours individuels en direct ou des cours collectifs, avec des exercices variés comme l'haltérophilie, les pilates, le cardio et le yoga. Dans les miroirs les plus simples, la vidéo et le son ne sont qu'unidirectionnels - vous pouvez voir et entendre le formateur, mais pas l'inverse. Les cours ne se déroulent généralement pas en direct, mais vous avez accès à une bibliothèque de vidéos d'exercices enregistrés. Les pièces, qu'il s'agisse du modèle le plus simple ou du plus perfectionné, se vendent généralement au moins 1 255 dollars. Les utilisateurs doivent toujours payer un abonnement mensuel pour accéder aux services vidéo. Les miroirs, qui sont dotés d'écrans tactiles, sont aussi généralement équipés de multiples capteurs, reliés à une intelligence artificielle qui peut fournir un retour d'information sur vos mouvements et suggérer des améliorations. Le premier miroir de ce type à être vendu au Royaume-Uni était le Vaha. Fabriqué par la société allemande du même nom, il est arrivé sur le marché l'année dernière. Les marques concurrentes sont Tonal, Mirror, NordicTrack, Portl et ProForm. Vaha décrit son miroir comme une pièce qui offre "des séances personnalisées complètes et immersives pour la santé du corps, de l'esprit et de la nutrition". Mais y a-t-il un réel avantage à pouvoir se regarder s'entraîner ? Colleen Logan, vice-présidente des relations publiques chez iFit, propriétaire américain de Nordic Track et ProForm, affirme que le fait de se voir dans le miroir permet à l'utilisateur "d'ajuster sa forme [ou sa position], afin de tirer le meilleur parti des exercices de musculation et de minimiser les erreurs qui peuvent entraîner des blessures". Anthony Papathomas, psychologue spécialisé dans le sport et la condition physique à l'université de Loughborough, estime que cet argument est valable, mais admet avoir quelques inquiétudes. "D'un point de vue psychologique, faire de l'exercice devant son reflet peut fournir un feedback important, par exemple sur la technique de course ou la forme d'haltérophilie", dit-il. "Il peut également faire appel aux motivations esthétiques des gens pour l'exercice - vous pouvez voir les muscles en action et cela peut être gratifiant." "Ce qui me préoccupe, c'est de savoir comment les personnes qui ne sont pas sûres de leur image corporelle se sentent par rapport à cela", ajoute-t-il. "Cela peut être un problème pour ceux qui sont novices en matière d'exercice et qui cherchent à changer de mode de vie. "Même parmi les personnes qui font régulièrement de l'exercice, nous savons que beaucoup d'entre elles souffrent de dysmorphie corporelle ou de troubles de l'alimentation et, pour elles, le fait de voir un reflet pendant l'exercice peut être inquiétant." Un deuxième modèle de miroirs high-tech fait également son entrée sur le marché : les miroirs de bien-être intelligents. Il s'agit de miroirs qui utilisent des capteurs et une intelligence artificielle pour évaluer la peau et la santé sous-jacente d'un utilisateur. La société française Care OS fabrique deux produits de ce type, conçus pour remplacer les miroirs de salle de bains traditionnels. Ces pièces utilisent une caméra et des capteurs de lumière infrarouge et ultraviolette pour analyser la peau et la température d'une personne, puis suggérer une série de soins. L'utilisateur peut également accéder à des tutoriels de soins de la peau disponibles sur abonnement. Violaine Monmarche, cofondatrice de Care OS, explique que le miroir fonctionne avec le contrôle du mouvement et de la voix. "La salle de bains est un endroit où les gens se mouillent généralement les mains ou se mettent de la crème partout, donc le miroir ne fonctionne pas par le toucher - il faut juste faire un geste devant lui", dit-elle. Anoob Pakkar-Hull, médecin spécialiste de l'esthétique et de la beauté et consultant à l'hôpital spécialisé de Harley Street à Londres, affirme que cette nouvelle technologie a "rendu réelle la célèbre phrase "miroir, miroir, mien, y a-t-il quelqu'un de plus beau que moi ?". Il ajoute : "Les progrès réalisés en matière d'intelligence artificielle, de réalité augmentée et de reconnaissance faciale apportent une pléthore d'opportunités dont nous devrions tirer parti pour donner aux gens la possibilité d'évaluer et de gérer leur santé à domicile." Cependant, M. Pakkar-Hull dit qu'il a encore des inquiétudes quant à la précision et au manque d'interaction tactile. "Certains problèmes médicaux nécessitent une palpation [toucher] pour que l'affection soit correctement diagnostiquée". Le Dr Elena Touroni, consultante et psychologue, s'inquiète également des miroirs intelligents destinés au fitness et au bien-être. "Pour quelqu'un qui est déjà concentré sur la perfection et qui perçoit peut-être déjà beaucoup de "défauts" dans son corps, ces miroirs peuvent finir par amplifier ce genre de difficultés psychologiques", dit-elle. Le psychologue Lee Chambers convient qu'il existe un risque que les gens deviennent obsédés par le "travail sur la perfection". Toutefois, il ajoute que les miroirs intelligents "ont la capacité de renforcer les choix de santé et d'encourager les comportements de santé". Il ajoute que le miroir d'exercice devrait également être très utile pour les personnes qui n'ont pas le temps de se rendre à la salle de sport, mais qui souhaitent néanmoins avoir un retour sur leur état de santé.
https://www.bbc.com/afrique/monde-61242772
2health
Coronavirus en Afrique du Sud : un lanceur d'alerte s'interroge sur les décès sous les tentes en période de grand froid
Des patients suspects de souffrir de Covid-19 ont été systématiquement laissés pendant des heures dans une tente ouverte, par des températures inférieures à zéro, à l'extérieur d'un hôpital sud-africain pendant le pic de la pandémie au milieu de l'hiver, ce qui a entraîné la mort de "nombreuses" personnes suspectées d'hypothermie, selon une enquête exclusive de BBC News. Ces révélations ont été faites alors que le gouvernement sud-africain a reconnu et condamné la corruption et la mauvaise gestion généralisées dans sa réponse à la pandémie. "Il faisait froid dans cette tente. Dès que la nuit tombe, c'est horrible, on peut voir les patients décliner. L'hypothermie est l'une des principales causes de décès ici. Surtout dans cette tente", a déclaré un médecin de l'hôpital de Sebokeng - un lanceur d'alerte qui nous a parlé sous le couvert de l'anonymat. Le médecin a déclaré que 14 personnes seraient mortes dans la tente sur une période de 48 heures - mais pas toutes d'hypothermie. Lire aussi : Afrique du Sud : les restrictions en matière de confinement jugées "irrationnelles" Coronavirus : des milliers de morts inexpliqués en Afrique du Sud Le Covid-19 "ferme" la plus profonde mine d'or du monde "Nous sommes fatigués et tristes et nous avons peur pour nos patients. Je me demande combien de personnes doivent mourir inutilement pour qu'il y ait une enquête adéquate", a-t-elle déclaré. Le médecin a décrit des scènes "horribles" dans la tente de la taille d'un chapiteau - érigée sur le parking et utilisée par l'hôpital comme salle de triage et d'attente improvisée - au cours de plusieurs semaines froides et mouvementées en juillet, avec des patients âgés s'effondrant après avoir été laissés pendant deux jours ou plus sans sanitaires, sans nourriture ou sans chauffage adéquat. Elle a déclaré que les malades étaient obligés de s'entasser autour de trois petits chauffages électriques qui se tombaient fréquemment en panne. "Je me suis sentie très stressée, en colère, [et] désespérée. Le manque de ressources dans cette tente est une véritable plaisanterie... un désordre total. Nous n'avons pas de médicament. Pas d'équipement de ventilation. Il y avait de l'EPI ( Équipement de protection individuelle) partout, attendant de pouvoir infecter plus de personnes", a déclaré le médecin. Celui-ci s'est plaint qu'un certain nombre de membres du personnel médical avaient attrapé le virus à cause de ces conditions. Quelques-uns de nos articles les plus lus: Un Nigérian "enfermé par sa famille pendant 30 ans'' a été sauvé Qui sont les têtes de file du putsch contre Ibrahim Boubacar Keita? La Floride va libérer une vague de moustiques modifiés "C'est de la corruption et de l'insouciance", a déclaré Jeanette Mlombo, dont le fils, Martin, est mort le mois dernier à l'hôpital de Sebokeng, à l'âge de 30 ans. Elle a déclaré qu'il n'avait pas été testé pour le Covid-19 et qu'il s'était initialement plaint de jambes gonflées, mais qu'il avait été laissé dans la tente pendant un total de 12 heures. "Il faisait un froid glacial. Il frissonnait, il était affamé. Il a dit : "J'ai dormi toute la nuit ici sans couverture. Je vais mourir. Personne ne s'occupe de moi", se souvient Mme Mlombo. Des fuites de messages ont révélé que la décision d'utiliser des tentes a provoqué une réaction de colère de la part des experts du ministère provincial de la santé. Des discussions internes sur un groupe de WhatsApp, vues par la BBC, montrent que les conseillers médicaux ont exhorté la direction à ne pas utiliser les tentes, précisément en raison du risque pour les patients. En réponse aux allégations du lanceur d'alerte concernant l'hôpital de Sebokeng, un porte-parole du département de la santé de Gauteng, Kwara Kekana, a rejeté la suggestion selon laquelle "beaucoup" de personnes étaient mortes à cause du froid, écrivant dans un courriel que "les statistiques de décès basées sur le rapport de l'hôpital ne reflètent pas les décès diagnostiqués par hypothermie". A écouter : Le porte-parole a également nié les allégations de pénurie d'équipements de protection individuelle (EPI) et de manque de zones d'enfilage et d'enlèvement appropriées, partageant des documents qui montraient les stocks de désinfectant pour les mains, de blouses et d'autres équipements pertinents de l'hôpital en août. Ces dernières semaines, la situation à Sebokeng se serait améliorée de manière significative, en partie grâce aux mesures prises par la direction, mais aussi, semble-t-il, parce que le nombre de cas infectés a commencé à diminuer de manière spectaculaire. Dans l'ensemble, l'Afrique du Sud semble avoir surmonté la première vague de la pandémie avec un certain succès. Certaines provinces et certains hôpitaux ont été largement salués pour leur réaction. Le régime de confinement précoce et agressif du gouvernement a également été salué et a fait l'objet de critiques sévères de la part de certains milieux. Lire aussi sur le coronavirus : Coronavirus: cinq stratégies pour juguler la contamination Coronavirus: comment se protéger Réponses aux questions fréquentes sur le coronavirus 'Des hyènes qui profitent' Mais la pandémie a également révélé de profondes faiblesses institutionnelles, notamment une culture généralisée de la corruption et un népotisme apparent, ainsi que les dangers d'un système de "déploiement des cadres" qui a vu des départements clés dirigés par des candidats politiques prétendument incompétents issus du Congrès national africain (ANC) au pouvoir. Le président Cyril Ramaphosa a condamné avec colère la corruption, citant des exemples de hausses de prix de 900%, et s'en prenant aux "hyènes" qui cherchent à profiter du désastre. Un certain nombre de hauts fonctionnaires et de ministres ont été critiqués pour les cas où leurs proches ont obtenu de gros contrats du gouvernement. Les autorités sud-africaines affirment qu'elles enquêtent actuellement sur des irrégularités dans des appels d'offres liés aux coronavirus, d'une valeur de 5 milliards de rands (290 millions de dollars ; 220 millions de livres sterling). La dénonciatrice de Sebokeng nous a dit qu'elle et d'autres membres du personnel s'étaient plaints à plusieurs reprises des conditions, et s'est enquise de la manière dont les fonds spéciaux de secours de Covid-19 étaient déboursés. "Nous n'avons pas vu cet argent. Je sais que la direction est consciente de nos difficultés. Nous avons essayé à plusieurs reprises, en tant que médecins et infirmières, de demander à la direction où l'argent est alloué", a déclaré le médecin. "Allons-nous avoir plus de personnel, plus de ressources ? Et nous n'obtenons pas vraiment de réponses, ce qui est dévastateur pour nous". A regarder : Le service de communication de l'hôpital a décliné notre demande d'interview, disant que toutes les questions concernant le Covid-19 devaient être adressées au département provincial de la santé. En réponse à ces plaintes des médecins, Mme Kekana a déclaré que l'hôpital tenait régulièrement des réunions du personnel, et disposait d'un responsable de la conformité et d'une équipe dédiée pour veiller au respect des normes. Le ministre du gouvernement local chargé de la santé dans la province de Gauteng, Bandile Masuku, a récemment été contraint de prendre un congé à la suite d'allégations de corruption à son encontre. M. Masuku a nié ces allégations, affirmant qu'il n'était pas impliqué dans les processus de passation de marchés du ministère et qu'il ne les influençait pas. Les enquêteurs examinent plus de 100 contrats liés au Covid-19 dans la province. "Cette pandémie a mis en évidence de nombreuses failles dans notre système. Mais nous espérons pouvoir faire quelque chose pour y remédier", a déclaré le dénonciateur. "Nous devons tirer les leçons de cette pandémie afin d'être mieux équipés pour faire face à d'autres maladies à l'avenir". Regarder aussi :
Coronavirus en Afrique du Sud : un lanceur d'alerte s'interroge sur les décès sous les tentes en période de grand froid Des patients suspects de souffrir de Covid-19 ont été systématiquement laissés pendant des heures dans une tente ouverte, par des températures inférieures à zéro, à l'extérieur d'un hôpital sud-africain pendant le pic de la pandémie au milieu de l'hiver, ce qui a entraîné la mort de "nombreuses" personnes suspectées d'hypothermie, selon une enquête exclusive de BBC News. Ces révélations ont été faites alors que le gouvernement sud-africain a reconnu et condamné la corruption et la mauvaise gestion généralisées dans sa réponse à la pandémie. "Il faisait froid dans cette tente. Dès que la nuit tombe, c'est horrible, on peut voir les patients décliner. L'hypothermie est l'une des principales causes de décès ici. Surtout dans cette tente", a déclaré un médecin de l'hôpital de Sebokeng - un lanceur d'alerte qui nous a parlé sous le couvert de l'anonymat. Le médecin a déclaré que 14 personnes seraient mortes dans la tente sur une période de 48 heures - mais pas toutes d'hypothermie. Lire aussi : Afrique du Sud : les restrictions en matière de confinement jugées "irrationnelles" Coronavirus : des milliers de morts inexpliqués en Afrique du Sud Le Covid-19 "ferme" la plus profonde mine d'or du monde "Nous sommes fatigués et tristes et nous avons peur pour nos patients. Je me demande combien de personnes doivent mourir inutilement pour qu'il y ait une enquête adéquate", a-t-elle déclaré. Le médecin a décrit des scènes "horribles" dans la tente de la taille d'un chapiteau - érigée sur le parking et utilisée par l'hôpital comme salle de triage et d'attente improvisée - au cours de plusieurs semaines froides et mouvementées en juillet, avec des patients âgés s'effondrant après avoir été laissés pendant deux jours ou plus sans sanitaires, sans nourriture ou sans chauffage adéquat. Elle a déclaré que les malades étaient obligés de s'entasser autour de trois petits chauffages électriques qui se tombaient fréquemment en panne. "Je me suis sentie très stressée, en colère, [et] désespérée. Le manque de ressources dans cette tente est une véritable plaisanterie... un désordre total. Nous n'avons pas de médicament. Pas d'équipement de ventilation. Il y avait de l'EPI ( Équipement de protection individuelle) partout, attendant de pouvoir infecter plus de personnes", a déclaré le médecin. Celui-ci s'est plaint qu'un certain nombre de membres du personnel médical avaient attrapé le virus à cause de ces conditions. Quelques-uns de nos articles les plus lus: Un Nigérian "enfermé par sa famille pendant 30 ans'' a été sauvé Qui sont les têtes de file du putsch contre Ibrahim Boubacar Keita? La Floride va libérer une vague de moustiques modifiés "C'est de la corruption et de l'insouciance", a déclaré Jeanette Mlombo, dont le fils, Martin, est mort le mois dernier à l'hôpital de Sebokeng, à l'âge de 30 ans. Elle a déclaré qu'il n'avait pas été testé pour le Covid-19 et qu'il s'était initialement plaint de jambes gonflées, mais qu'il avait été laissé dans la tente pendant un total de 12 heures. "Il faisait un froid glacial. Il frissonnait, il était affamé. Il a dit : "J'ai dormi toute la nuit ici sans couverture. Je vais mourir. Personne ne s'occupe de moi", se souvient Mme Mlombo. Des fuites de messages ont révélé que la décision d'utiliser des tentes a provoqué une réaction de colère de la part des experts du ministère provincial de la santé. Des discussions internes sur un groupe de WhatsApp, vues par la BBC, montrent que les conseillers médicaux ont exhorté la direction à ne pas utiliser les tentes, précisément en raison du risque pour les patients. En réponse aux allégations du lanceur d'alerte concernant l'hôpital de Sebokeng, un porte-parole du département de la santé de Gauteng, Kwara Kekana, a rejeté la suggestion selon laquelle "beaucoup" de personnes étaient mortes à cause du froid, écrivant dans un courriel que "les statistiques de décès basées sur le rapport de l'hôpital ne reflètent pas les décès diagnostiqués par hypothermie". A écouter : Le porte-parole a également nié les allégations de pénurie d'équipements de protection individuelle (EPI) et de manque de zones d'enfilage et d'enlèvement appropriées, partageant des documents qui montraient les stocks de désinfectant pour les mains, de blouses et d'autres équipements pertinents de l'hôpital en août. Ces dernières semaines, la situation à Sebokeng se serait améliorée de manière significative, en partie grâce aux mesures prises par la direction, mais aussi, semble-t-il, parce que le nombre de cas infectés a commencé à diminuer de manière spectaculaire. Dans l'ensemble, l'Afrique du Sud semble avoir surmonté la première vague de la pandémie avec un certain succès. Certaines provinces et certains hôpitaux ont été largement salués pour leur réaction. Le régime de confinement précoce et agressif du gouvernement a également été salué et a fait l'objet de critiques sévères de la part de certains milieux. Lire aussi sur le coronavirus : Coronavirus: cinq stratégies pour juguler la contamination Coronavirus: comment se protéger Réponses aux questions fréquentes sur le coronavirus 'Des hyènes qui profitent' Mais la pandémie a également révélé de profondes faiblesses institutionnelles, notamment une culture généralisée de la corruption et un népotisme apparent, ainsi que les dangers d'un système de "déploiement des cadres" qui a vu des départements clés dirigés par des candidats politiques prétendument incompétents issus du Congrès national africain (ANC) au pouvoir. Le président Cyril Ramaphosa a condamné avec colère la corruption, citant des exemples de hausses de prix de 900%, et s'en prenant aux "hyènes" qui cherchent à profiter du désastre. Un certain nombre de hauts fonctionnaires et de ministres ont été critiqués pour les cas où leurs proches ont obtenu de gros contrats du gouvernement. Les autorités sud-africaines affirment qu'elles enquêtent actuellement sur des irrégularités dans des appels d'offres liés aux coronavirus, d'une valeur de 5 milliards de rands (290 millions de dollars ; 220 millions de livres sterling). La dénonciatrice de Sebokeng nous a dit qu'elle et d'autres membres du personnel s'étaient plaints à plusieurs reprises des conditions, et s'est enquise de la manière dont les fonds spéciaux de secours de Covid-19 étaient déboursés. "Nous n'avons pas vu cet argent. Je sais que la direction est consciente de nos difficultés. Nous avons essayé à plusieurs reprises, en tant que médecins et infirmières, de demander à la direction où l'argent est alloué", a déclaré le médecin. "Allons-nous avoir plus de personnel, plus de ressources ? Et nous n'obtenons pas vraiment de réponses, ce qui est dévastateur pour nous". A regarder : Le service de communication de l'hôpital a décliné notre demande d'interview, disant que toutes les questions concernant le Covid-19 devaient être adressées au département provincial de la santé. En réponse à ces plaintes des médecins, Mme Kekana a déclaré que l'hôpital tenait régulièrement des réunions du personnel, et disposait d'un responsable de la conformité et d'une équipe dédiée pour veiller au respect des normes. Le ministre du gouvernement local chargé de la santé dans la province de Gauteng, Bandile Masuku, a récemment été contraint de prendre un congé à la suite d'allégations de corruption à son encontre. M. Masuku a nié ces allégations, affirmant qu'il n'était pas impliqué dans les processus de passation de marchés du ministère et qu'il ne les influençait pas. Les enquêteurs examinent plus de 100 contrats liés au Covid-19 dans la province. "Cette pandémie a mis en évidence de nombreuses failles dans notre système. Mais nous espérons pouvoir faire quelque chose pour y remédier", a déclaré le dénonciateur. "Nous devons tirer les leçons de cette pandémie afin d'être mieux équipés pour faire face à d'autres maladies à l'avenir". Regarder aussi :
https://www.bbc.com/afrique/region-53894504
5sports
Wahbi Khazri confiant dans la capacité de la Tunisie à atteindre les huitièmes de finale
Le capitaine Wahbi Khazri estime que la Tunisie a les qualités nécessaires pour réussir la sixième fois à la Coupe du monde au Qatar. Les Nord-Africains ont été éliminés des groupes lors de leurs cinq dernières participations et n'ont remporté que deux victoires en 15 matches, la première contre le Mexique en 1978 et la seconde contre le Panama en 2018. Une fois de plus, l'objectif est d'atteindre les huitièmes de finale pour la première fois, Khazri est impatient de bien commencer contre le Danemark et l'Australie étant donné que leur dernier match du groupe D est contre la France, tenante du titre. "Je crois que nous pouvons nous en sortir. Nous avons une équipe bien huilée qui est ensemble depuis longtemps", a confié Khazri à BBC Sport Africa. "La France nous est supérieure et se bat pour le titre, le Danemark est une bonne équipe et l'Australie aussi. Je pense que nous avons une chance de jouer au prochain tour et nous devrons être efficaces lors des deux premiers matchs. "Avant la dernière Coupe du monde en Russie, nous avons livré de solides performances contre l'Espagne et le Portugal, puis nous avons battu la Croatie un an après qu'elle ait terminé vice-championne du monde. "Nous sommes capables d'être performants face à de grandes équipes. Ce sera un rêve accompli d'atteindre le deuxième tour." La Tunisie a fait les gros titres en remportant la Kirin Cup en juin, en éliminant le Chili et le Japon, pays organisateur, avant de battre les Comores 1-0 et de s'incliner 5-1 face au Brésil lors des matchs de préparation à la Coupe du monde en septembre. Khazri affirme que le choc contre le Brésil, quintuple vainqueur de la Coupe du monde, a été bénéfique, malgré la lourde défaite. "Il était important de se mesurer aux grandes équipes car à la Coupe du monde, vous ne rencontrerez que les meilleurs", a indiqué le milieu offensif de Montpellier. "Cela nous a permis de savoir ce qui nous manque, et de tirer des leçons importantes sur ce que nous pouvons améliorer." La Tunisie a évité les poids lourds de l'Afrique lors des barrages du mois de mars, mais les champions continentaux de 2004 n'ont fait qu'une bouchée du Mali pour décrocher une deuxième participation consécutive à la Coupe du monde. La victoire 1-0 de l'entraîneur Jalel Kadri a été obtenue grâce à un but contre son camp du défenseur Moussa Sissako au match aller au Mali, qui a été expulsé peu après. Compte tenu de son groupe difficile au Qatar, la Tunisie aura probablement besoin de plus que de la chance pour atteindre les huitièmes de finale. La France, championne en titre, peut s'enorgueillir d'une attaque redoutable, avec notamment Kylian Mbappé et Karim Benzema, lauréat du Ballon d'Or, tandis que le Danemark a bousculé l'Angleterre en demi-finale du Championnat d'Europe l'an dernier. "Le Danemark a une grande équipe avec des joueurs talentueux, et Christian Eriksen est en grande forme. Ils ont tenu tête à la France en Ligue des Nations", a déclaré Khazri. Sur le papier, la chance réaliste de la Tunisie de décrocher sa troisième victoire en Coupe du monde pourrait venir de l'Australie, qui se trouve huit places en dessous d'elle au classement mondial, à la 38e place. "C'est difficile de parler de l'Australie parce que je n'ai pas regardé beaucoup de ses matches", a admis Khazri. "Mais il n'y a pas de match facile dans ce genre de compétition, que ce soit la France, l'Australie ou le Danemark. Nous allons avoir la même approche pour ces trois matches. " International français chez les jeunes avant d'opter pour le pays de son père, le Corse Khazri a effectué toute sa carrière en France, à l'exception d'un passage de deux ans à Sunderland (2016-18). La Tunisie étant une colonie française depuis les années 1880 jusqu'à son indépendance en 1956, le joueur de 31 ans se réjouit du choc du 30 novembre au Education City Stadium. "Être né en France et jouer pour la Tunisie est spécial - les deux pays sont très proches et ce sera un moment excitant", a-t-il déclaré. "Jouer dans le championnat français également, nous savons que beaucoup de gens vont regarder et nous allons jouer contre certains des meilleurs au monde, comme Benzema, Mbappé et [Antoine] Griezmann. "Nous devrons jouer ce match à fond et en sortir sans regrets. Cela va demander beaucoup d'émotions et il est possible que notre qualification se joue sur ce match. "Il n'y aura pas de loyauté divisée à la maison car tout le monde sera 100% tunisien de mon côté. J'espère que ça se passera bien pour nous." La Tunisie et Khazri retrouvent la phase finale de la Coupe du monde après ce qu'il appelle un "rêve devenu réalité" en jouant à l'édition 2018 en Russie. Cependant, l'équipe n'a pas pu traduire ses bons sentiments en premiers résultats, avec une défaite angoissante 2-1 en fin de match contre l'Angleterre et une raclée 5-2 contre la Belgique précédant la victoire historique 2-1 contre le Panama. "Nous avons affronté des équipes qui étaient clairement au-dessus de nous", a déclaré Khazri. "Nous avons quelques regrets concernant le match contre l'Angleterre, lorsque Harry Kane a marqué à la dernière minute, car contre des équipes comme celle-là, la moindre petite erreur sera punie". "Nous devons exploiter l'expérience de la Russie car nous avons encore certains des joueurs de l'équipe actuelle. Nous ne répéterons pas la même erreur en laissant un joueur comme Kane sans repère." Khazri a accumulé 71 sélections avec la Tunisie, participant à cinq Coupes d'Afrique des Nations, et a inscrit 24 buts internationaux. Après avoir marqué contre la Belgique et le Panama il y a quatre ans, Khazri est également devenu le meilleur buteur de son pays à la Coupe du monde. "Je ne m'attendais pas à marquer à la Coupe du monde. J'étais déjà comblé d'être en Russie car je me suis blessé avant le tournoi et j'avais des doutes sur ma forme physique", a-t-il indiqué. "J'ai réussi à jouer à 100%, j'ai marqué deux buts et fourni deux passes décisives. J'ai été efficace contre les meilleurs du monde, donc j'étais heureux d'avoir réalisé mon rêve en jouant et aussi en marquant là-bas." Il espère maintenant saisir l'opportunité qui se présente à lui au Qatar. "Vous ne savez jamais si cela pourrait être votre dernière Coupe du monde", a-t-il souligné. "J'espère que mon équipe et moi arriverons en forme car nous sommes vraiment capables de faire de grandes choses lorsque tout le monde est à 200%."
Wahbi Khazri confiant dans la capacité de la Tunisie à atteindre les huitièmes de finale Le capitaine Wahbi Khazri estime que la Tunisie a les qualités nécessaires pour réussir la sixième fois à la Coupe du monde au Qatar. Les Nord-Africains ont été éliminés des groupes lors de leurs cinq dernières participations et n'ont remporté que deux victoires en 15 matches, la première contre le Mexique en 1978 et la seconde contre le Panama en 2018. Une fois de plus, l'objectif est d'atteindre les huitièmes de finale pour la première fois, Khazri est impatient de bien commencer contre le Danemark et l'Australie étant donné que leur dernier match du groupe D est contre la France, tenante du titre. "Je crois que nous pouvons nous en sortir. Nous avons une équipe bien huilée qui est ensemble depuis longtemps", a confié Khazri à BBC Sport Africa. "La France nous est supérieure et se bat pour le titre, le Danemark est une bonne équipe et l'Australie aussi. Je pense que nous avons une chance de jouer au prochain tour et nous devrons être efficaces lors des deux premiers matchs. "Avant la dernière Coupe du monde en Russie, nous avons livré de solides performances contre l'Espagne et le Portugal, puis nous avons battu la Croatie un an après qu'elle ait terminé vice-championne du monde. "Nous sommes capables d'être performants face à de grandes équipes. Ce sera un rêve accompli d'atteindre le deuxième tour." La Tunisie a fait les gros titres en remportant la Kirin Cup en juin, en éliminant le Chili et le Japon, pays organisateur, avant de battre les Comores 1-0 et de s'incliner 5-1 face au Brésil lors des matchs de préparation à la Coupe du monde en septembre. Khazri affirme que le choc contre le Brésil, quintuple vainqueur de la Coupe du monde, a été bénéfique, malgré la lourde défaite. "Il était important de se mesurer aux grandes équipes car à la Coupe du monde, vous ne rencontrerez que les meilleurs", a indiqué le milieu offensif de Montpellier. "Cela nous a permis de savoir ce qui nous manque, et de tirer des leçons importantes sur ce que nous pouvons améliorer." La Tunisie a évité les poids lourds de l'Afrique lors des barrages du mois de mars, mais les champions continentaux de 2004 n'ont fait qu'une bouchée du Mali pour décrocher une deuxième participation consécutive à la Coupe du monde. La victoire 1-0 de l'entraîneur Jalel Kadri a été obtenue grâce à un but contre son camp du défenseur Moussa Sissako au match aller au Mali, qui a été expulsé peu après. Compte tenu de son groupe difficile au Qatar, la Tunisie aura probablement besoin de plus que de la chance pour atteindre les huitièmes de finale. La France, championne en titre, peut s'enorgueillir d'une attaque redoutable, avec notamment Kylian Mbappé et Karim Benzema, lauréat du Ballon d'Or, tandis que le Danemark a bousculé l'Angleterre en demi-finale du Championnat d'Europe l'an dernier. "Le Danemark a une grande équipe avec des joueurs talentueux, et Christian Eriksen est en grande forme. Ils ont tenu tête à la France en Ligue des Nations", a déclaré Khazri. Sur le papier, la chance réaliste de la Tunisie de décrocher sa troisième victoire en Coupe du monde pourrait venir de l'Australie, qui se trouve huit places en dessous d'elle au classement mondial, à la 38e place. "C'est difficile de parler de l'Australie parce que je n'ai pas regardé beaucoup de ses matches", a admis Khazri. "Mais il n'y a pas de match facile dans ce genre de compétition, que ce soit la France, l'Australie ou le Danemark. Nous allons avoir la même approche pour ces trois matches. " International français chez les jeunes avant d'opter pour le pays de son père, le Corse Khazri a effectué toute sa carrière en France, à l'exception d'un passage de deux ans à Sunderland (2016-18). La Tunisie étant une colonie française depuis les années 1880 jusqu'à son indépendance en 1956, le joueur de 31 ans se réjouit du choc du 30 novembre au Education City Stadium. "Être né en France et jouer pour la Tunisie est spécial - les deux pays sont très proches et ce sera un moment excitant", a-t-il déclaré. "Jouer dans le championnat français également, nous savons que beaucoup de gens vont regarder et nous allons jouer contre certains des meilleurs au monde, comme Benzema, Mbappé et [Antoine] Griezmann. "Nous devrons jouer ce match à fond et en sortir sans regrets. Cela va demander beaucoup d'émotions et il est possible que notre qualification se joue sur ce match. "Il n'y aura pas de loyauté divisée à la maison car tout le monde sera 100% tunisien de mon côté. J'espère que ça se passera bien pour nous." La Tunisie et Khazri retrouvent la phase finale de la Coupe du monde après ce qu'il appelle un "rêve devenu réalité" en jouant à l'édition 2018 en Russie. Cependant, l'équipe n'a pas pu traduire ses bons sentiments en premiers résultats, avec une défaite angoissante 2-1 en fin de match contre l'Angleterre et une raclée 5-2 contre la Belgique précédant la victoire historique 2-1 contre le Panama. "Nous avons affronté des équipes qui étaient clairement au-dessus de nous", a déclaré Khazri. "Nous avons quelques regrets concernant le match contre l'Angleterre, lorsque Harry Kane a marqué à la dernière minute, car contre des équipes comme celle-là, la moindre petite erreur sera punie". "Nous devons exploiter l'expérience de la Russie car nous avons encore certains des joueurs de l'équipe actuelle. Nous ne répéterons pas la même erreur en laissant un joueur comme Kane sans repère." Khazri a accumulé 71 sélections avec la Tunisie, participant à cinq Coupes d'Afrique des Nations, et a inscrit 24 buts internationaux. Après avoir marqué contre la Belgique et le Panama il y a quatre ans, Khazri est également devenu le meilleur buteur de son pays à la Coupe du monde. "Je ne m'attendais pas à marquer à la Coupe du monde. J'étais déjà comblé d'être en Russie car je me suis blessé avant le tournoi et j'avais des doutes sur ma forme physique", a-t-il indiqué. "J'ai réussi à jouer à 100%, j'ai marqué deux buts et fourni deux passes décisives. J'ai été efficace contre les meilleurs du monde, donc j'étais heureux d'avoir réalisé mon rêve en jouant et aussi en marquant là-bas." Il espère maintenant saisir l'opportunité qui se présente à lui au Qatar. "Vous ne savez jamais si cela pourrait être votre dernière Coupe du monde", a-t-il souligné. "J'espère que mon équipe et moi arriverons en forme car nous sommes vraiment capables de faire de grandes choses lorsque tout le monde est à 200%."
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