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Par sensibilité climatique, on entend le réchauffement de la surface de la planète résultant d’un doublement de la concentration de CO2 dans l’atmosphère par rapport aux niveaux préindustriels. Cette question est au cœur de la science du climat : en effet, le niveau de CO2 est passé de 280 parties par million (ppm) à environ 408 ppm aujourd’hui . En l’absence de mesures visant à réduire les émissions, les concentrations pourrait donc atteindre 560 ppm, soit le double de ses niveaux préindustriels vers 2060. Une physique simple montre un réchauffement d’un peu plus de 1° C pour un doublement de la concentration de CO2 dans l’atmosphère, en l’absence de rétroactions qui peuvent amplifier ou atténuer l’effet du réchauffement. Ce sont ces rétroactions qui ont conduit le GIEC à estimer un niveau de réchauffement se situant dans une fourchette large allant de 1°C à 4,5 °C qui est resté la même depuis le rapport Charney en 1979. Près de 40 ans plus tard, la meilleure estimation de la sensibilité n’a pas varié. Cela conduit à se demander pourquoi il y a eu si peu de progrès dans l’estimation de la sensibilité du climat. Pierre Morel, fondateur du Laboratoire de Météorologie Dynamique et ancien secrétaire général du programme mondial de recherche sur le climat proposait en 2009 cette réponse : Le problème, c’est que les modèles de climat ne représentent pas la réalité. Ils font des moyennes sur des surfaces de l’ordre de 10 000 km2 minimum ou de 100 000 km2. Et par conséquent bien entendu dans un bloc de fluide de cette ampleur, on ne peut pas représenter les détails. Donc au lieu de représenter les détails, ils utilisent des formules empiriques pour représenter plus ou moins l’effet sur les différents flux. Mais alors ces formules empiriques, elles ont des coefficients, arbitraires, qu’il faut ajuster. Effectivement, on les ajuste. Mais comment est-ce qu’ils les ajustent ? Ils les ajustent plus ou moins en essayant de reproduire le cycle saisonnier et comme on fait ça depuis tout le temps, depuis toujours, on a toujours le même résultat. En effet, il y a trente ans, les premiers modèles, les plus simples, vraiment primitifs, extrêmement simplistes donnaient exactement les mêmes résultats que maintenant. La fourchette, la fameuse fourchette de 1,5 à 4,5°C qui est publiée partout, existait, il y a trente ans. C’était la même fourchette parce que c’est le même cycle saisonnier . 1. Les différentes estimations de la sensibilité climatique Les scientifiques utilisent deux mesures [1] principales de la sensibilité au climat : Notons d’abord que la définition du TCR est fondée sur l’hypothèse que la concentration en CO2 à partir de l’époque préindustrielle (280 ppm en 1880 par hypothèse) augmente de 1% par an (croissance géométrique) jusqu’à être multipliée par 2. Ce doublement aurait dû être atteint en 70 ans, c’est-à-dire en 1950. On en est loin. En réalité, comme la concentration actuelle est de 410 ppm, la croissance géométrique entre 1880 et 2018 a été de 0,28% par an. Depuis ces dernières années, la concentration observée augmente linéairement d’environ 2,5 à 3 ppm par an, ce qui fait 0,7% par an. Nous sommes toujours loin de 1% par an. D’autre part, le TCR tend à être nettement inférieure à l’ECS : le cinquième rapport d’évaluation du GIEC (2013) indiquait une plage de réchauffement probable de 1,5° C à 4,5° C pour un doublement des concentrations de CO2 dans l’atmosphère, mais un TCR probable de 1° C à 2,5° C. C’est la réponse climatique transitoire qui est la plus pertinente pour prédire le réchauffement au cours des prochaines décennies car elle peut être mise en relation avec le réchauffement observé. 2. Les rétroactions principales sources d’incertitude Le large éventail d’estimations de la sensibilité du climat dépend des incertitudes liées aux rétroactions climatiques qui sont des processus qui peuvent amplifier (rétroactions positives) ou atténuer (rétroactions négatives) l’effet du réchauffement dû à l’augmentation des concentrations de CO2 ou à d’autres forçages climatiques . Les principales rétroactions concernent (notamment) l’évolution de la vapeur d’eau, des nuages, et la réflectivité de la surface (albedo). La vapeur d’eau est elle-même un puissant gaz à effet de serre ; la science officielle postule que à mesure que la planète se réchauffera, la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère augmentera, amplifiant ainsi l’effet de serre. L’augmentation de la teneur en vapeur d’eau de l’atmosphère n’est pas confirmée par les observations : dans son rapport 2018 sur le climat mondial, le GWPF indique : « l’humidité atmosphérique spécifique s’avère stable ou augmente légèrement jusqu’à environ 4 à 5 kilomètre d’altitude. A des niveaux plus élevés dans la troposphère (environ 9 km), l’humidité spécifique a diminué pendant la période d’observation (depuis 1948. La diminution persistante de l’humidité spécifique à environ 9 km d’altitude est intéressante, car cette altitude correspond approximativement au niveau où l’effet théorique du dioxyde de carbone atmosphérique sur la température devrait initialement se manifester. Le dioxyde de carbone (CO2 est un gaz à effet de serre important, bien que moins important que la vapeur d’eau ». Une atmosphère plus chaude et plus humide affectera également la couverture nuageuse. Cependant, il est beaucoup plus incertain de savoir comment les changements dans la couverture nuageuse influenceront la sensibilité du climat. Une augmentation des nuages de basse altitude aurait tendance à compenser une partie du réchauffement en réfléchissant davantage de lumière solaire vers l’espace, alors qu’une augmentation des nuages de haute altitude emprisonnerait une chaleur supplémentaire. Pendant ce temps, un déplacement des nuages bloquant le soleil des tropiques vers les pôles, où la lumière du soleil est moins intense, diminuerait leur pouvoir de blocage de la lumière du soleil. Les changements dans la composition des nuages ont également de l’importance : les nuages contenant davantage de gouttelettes d’eau sont «optiquement plus épais» et bloquent plus efficacement la lumière du soleil que ceux composés principalement de cristaux de glace. Tout cela signifie que l’effet net global des retours en nuage est complexe et difficile à modéliser avec précision. La diversité des rétroactions liées aux nuages est considérée depuis le premier rapport du GIEC comme l’une des principales sources d’incertitude pour l’évaluation de la sensibilité climatique. C’est en effet pour la rétroaction nuageuse que l’on note la plus forte disparité entre les modèles. En réduisant l’étendue de la glace et de la neige le réchauffement pourrait diminuer la réflexion des rayons du soleil, (l’albédo de la Terre ) et amplifier le réchauffement. Ce n’est pas ce qui se produit : dans son rapport 2018 déjà cité, le GWPF indique : « Les variations de la couverture neigeuse globale sont principalement causées par des changements dans l’hémisphère nord, où se trouvent toutes les grandes zones terrestres. L’étendue de la couverture neigeuse de l’hémisphère sud est essentiellement contrôlée par la calotte glaciaire de l’Antarctique et est donc relativement stable. La couverture neigeuse moyenne de l’hémisphère Nord est également stable depuis le début des observations par satellite, bien que les variations inter annuelles locales et régionales puissent être importantes. Considérant les changements saisonniers depuis 1979 ». C’est la combinaison de ces rétroactions qui convertit le réchauffement théorique d’environ 1°C pour un doublement de la concentration de CO2 dans l’atmosphère en une plage incertaine de réchauffement possible, dans la fourchette de 1,5 ° C à 4,5 ° C. Il est intéressant de noter que dans son cinquième évaluation (2013) le GIEC a élargi sa plage de sensibilité par rapport à son quatrième rapport de 2007 (1,5° C à 4,5 ° C au lieu de 2°C à 4,5° C). 3. Les évaluations de la sensibilité climatique fournies à partir des données instrumentales sont plus faibles Les estimations de la sensibilité climatique sont notamment basées sur des modèles, des observations ou encore des estimations paléo climatiques. Il est intéressant de constater que les estimations basées sur des enregistrements climatiques instrumentaux montrent une sensibilité climatique moindre que les estimations basées sur les modèles ou les données paléo-climatiques. Les approches basées sur les modèles et les paléoclimats fournissent rarement des estimations de sensibilité inférieures à 2°C, alors que les approches qui utilisent des données instrumentales en ont souvent. Un article publié en 2017 dans Nature Geoscience par le professeur Reto Knutti et ses collègues de l’ ETH Zurich recense les estimations de la sensibilité au climat des études publiées sur ce sujet depuis l’an 2000. La figure ci-dessous (extraite d’un article du site Carbon Brief ) illustre la sensibilité évaluée selon les différents types d’études. Les barres de couleur indiquent la médiane des estimations hautes et basses de la sensibilité pour toutes les études publiées depuis 2000, la médiane des meilleures estimations étant représentée par des points noirs. Chaque point indique la meilleure estimation de la sensibilité du climat d’une étude individuelle, tandis que les barres indiquent la plage de valeurs de sensibilité possibles évaluées par cette étude. La couleur indique le type d’étude (orange pour les évaluations instrumentales). Figure 1 : Médiane des sensibilités élevée, faible et optimale estimée pour toutes les études publiées depuis l’an 2000 par type d’étude. Toutes les études sont indiquées dans la barre rouge à droite. ( Source Nature Geoscience retranscrit par Carbon brief ). Nic Lewis et Judith Curry ont fait valoir que l’approche instrumentale est préférable car elle est basée sur des observations physiques. Cependant, les estimations à partir des enregistrements instrumentaux comportent aussi leurs propres incertitudes. Le forçage climatique du siècle dernier n’est pas purement dû au CO2 et, par conséquent, le réchauffement a été partiellement masqué par l’effet refroidissant des aérosols ainsi que par les variations du contenu calorifique des océans. Le choix la période historique choisie pour évaluer les changements de température de surface peut également avoir un impact important sur le résultat. 4. Une sensibilité climatique de l’ordre de 1,5°C Dans un article intitulé « The Impact of Recent Forcing and Ocean Heat Uptake Data on Estimates of Climate Sensitivity » publié en avril 2018 dans la revue Journal of Climate, Judith Curry et Nick Lewis donnent leurs meilleures estimations pour l’ECS et le TCR dans le tableau ci-dessous (Figure 2). On trouvera un résumé en français de cet article sur le site Skyfall. Figure 2 : Meilleures estimations (médianes) et fourchettes d’incertitude d’ECS et de TCR utilisant les périodes indiquées. Les valeurs en casse romaine sont les variations de température (ΔT) calculées à partir des données HadCRUT4v5 ; les valeurs en italique sont calculées à partir de données globales complètes Had4_krig_v2 (Cowan & Way). Les estimations privilégiées sont en gras. Les écarts sont exprimés à 0,05 K près. Sont également montrés les résultats comparables (utilisant les données HadCRUT4v2) de LC15 pour les deux premières périodes combinées données dans cet article. Les valeurs de l’AR5 du GIEC sont fournies à titre de référence. Les estimations varient en fonction de la période de référence choisie; la plage de valeur est de 1,50°C à 1,67 °C pour l’ECS et 1,20°C à 1,33 °C pour la TCR. Le site Notrickzone a de son côté recensé 85 publications (dont deux de François Gervais ici et là) évaluant une sensibilité très faible. Toute étude économique cherchant à évaluer les coûts-avantages des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre pourrait raisonnablement s’appuyer sur une estimation de la sensibilité climatique de 1,5°C . [1] Une troisième façon de considérer la sensibilité au climat, la sensibilité du système terrestre (ESS), comprend les réactions à très long terme du système terrestre, telles que des modifications des inlandsis ou des modifications de la répartition de la couverture végétale.
true
Le monde a deux ans pour agir contre le changement climatique a averti lundi le chef de l'ONU. "Si nous ne changeons pas d'orientation d'ici 2020, nous risquons (...) des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels qui nous soutiennent", a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU. Son discours à l'ONU survient trois jours avant un sommet mondial inédit pour l'action climatique qui doit réunir à San Francisco, aux États-Unis, des milliers d'élus, de maires, de responsables d'ONG et d'entreprises. "Il est impératif que la société civile, jeunes, groupes de femmes, secteur privé, communautés religieuses, scientifiques et mouvements écologiques dans le monde, demande des comptes aux dirigeants", a insisté le secrétaire général des Nations unies. En dressant un tableau noir des menaces pesant sur la chaîne alimentaire et l'accès à l'eau, Antonio Guterres a martelé que le monde faisait "face à une menace existentielle directe" et au "plus grand défi" de l'époque. "Le changement climatique va plus vite que nous", a-t-il relevé. "Nous avons les outils pour rendre nos actions efficaces mais nous manquons, même après l'accord de Paris, de leadership et d'ambition pour faire ce que nous devons faire", a-t-il déploré. Ainsi, "nous devons arrêter la déforestation, restaurer les forêts détériorées et changer notre manière de cultiver". Il faut aussi revoir "la manière de chauffer, de refroidir et d'éclairer nos bâtiments pour gaspiller moins d'énergie". EN IMAGES >> Réchauffement climatique: les lieux où la planète est en surchauffe Antonio Guterres a rappelé qu'il organisera à l'ONU un sommet mondial sur le climat en septembre 2019, soit un an avant l'échéance imposée aux signataires de l'accord de Paris de 2015 pour s'acquitter de leurs engagements.
true
Le 06/12/07 – Des militants de Greenpeace ont escaladé une cheminée de la centrale thermique tchèque de Prunerov, pour protester contre les émissions de gaz à effet de serre (GES). Pendant la conférence de Bali, Greenpeace se mobilise face à l’urgence climatique – voir toutes les actions « Notre action a pour but en pleine conférence sur le climat à Bali, d’:alerter l’opinion publique tchèque et d’obtenir un rendez vous avec le président Vaclav Klaus, qui continue de mettre ouvertement en doute les changements climatiques » a déclaré Jan Pinos, de Greenpeace. Les onze militants venus de République tchèque, Grande-Bretagne, Allemagne, Autriche, Hongrie, Pologne et Slovaquie, devaient déployer une banderole géante de 50×12 mètres sur laquelle est inscrite : « Stop Co2 », mais le vent les en a empêchés. Cette centrale électrique de Prunerov II (nord-ouest) appartient à la compagnie CEZ majoritairement détenue par l’Etat. Elle représente la principale source de pollution de ce pays avec « 8,9 millions de tonnes de CO2 par an, soit 6,5% des émissions de CO2 en République tchèque ».
true
Actuellement, l’énergie commerciale (c’est à dire hors bois de feu, qui est souvent ramassé directement par le consommateur et ne passe donc pas par des circuits commerciaux) consommée dans le monde est constituée à plus de 85% de pétrole, gaz naturel et charbon, toutes énergies qui conduisent à des émissions de gaz carbonique lorsqu’elles sont utilisées. Répartition par nature de l’énergie primaire consommée dans le monde en 2012. Les énergies électriques sont converties sur la base de l’énergie primaire consommée. Source BP Statistical Review + Energy Information Agency (pour le bois, évaluation personnelle). Emissions de gaz à effet de serre par tonne équivalent pétrole. (1 tonne équivalent pétrole = 11600 kWh = l’énergie dégagée par la combustion d’une tonne de pétrole). Notons que le gaz naturel n’est pas « propre » : sa combustion dégage moitié moins de CO2 que celle du charbon, mais ce n’est pas zéro ! Source : ADEME. Par ailleurs si nous voulons arrêter d’enrichir l’atmosphère en gaz carbonique il faut diviser les émissions mondiales de ce gaz par 2 au moins (cela vient des conclusions des physiciens). Comment pouvons nous y parvenir ? : nous pouvons diviser la consommation d’énergies fossiles par deux, en remplaçant la moitié par des économies d’énergie et/ou des renouvelables et/ou du nucléaire, nous continuons à consommer des énergies fossiles, mais nous nous débrouillons pour ne plus envoyer le CO2 qui résulte de leur usage dans l’atmosphère. C’est cette opération qui fait l’objet de la présente page. il y a aussi l’éventualité d’accélérer le fonctionnement des puits naturels de gaz carbonique, dont il est traité sur une autre page. Bien sûr, nous pouvons aussi combiner les trois marges de manœuvre. Incidemment, notons que diminuer la consommation d’énergie, tout le monde en a entendu parler, mais tout le monde n’a peut-être pas compris ce que cela signifiait ! En effet, en première approximation, moins consommer d’énergie, fossile ou pas, c’est moins utiliser d’énergie pour se chauffer (donc avoir des logements plus petits et/ou bioclimatiques), moins utiliser d’énergie pour se déplacer (et notamment beaucoup moins d’avion et beaucoup moins de voiture), avoir moins d’électroménager et d’ascenseurs, et enfin moins consommer de produits manufacturés. Mais revenons à la séquestration du CO2. De quoi s’agit-il exactement ? En pratique, cette « séquestration » recouvre les opérations suivantes: lorsque l’on brûle un combustible fossile, on fait passer les gaz issu de leur combustion dans un dispositif qui « capture » le CO2 (en général les gaz d’échappement sont injectés dans un liquide où le CO2 va se dissoudre, puis le liquide avec le CO2 dissous est transporté dans un appareil où le CO2 est récupéré), ce CO2 est alors compressé, puis injecté – éventuellement après avoir été transporté par une espèce de gazoduc – dans le sous-sol. Les réceptacles possibles doivent avoir la propriété de ne pas laisser le CO2 repartir vers l’atmosphère ensuite. Il peut s’agir : d’anciennes mines de sel hermétiquement closes, de nappes aquifères salines profondes (il s’agit donc de nappes phréatiques d’un genre particulier, où l’eau est salée), où le CO2 est dissous dans l’eau, d’anciens réservoirs de pétrole ou de gaz naturel (dans ce cas le CO2 peut même servir à expulser le pétrole restant), dans des mines de charbon dont la mise en production n’est pas envisagée (où il s’adsorberait à la place du méthane), et plus généralement de n’importe quel réservoir géologique étanche, car le but du jeu est bien évidemment que ce CO2 ne ressorte plus ensuite ! Diagramme illustrant les diverses possibilités théoriques de séquestration. « Station de pompage » ne signifie pas « station d’épuration de l’atmosphère » ! Il s’agit juste d’un endroit où le CO2 est injecté en sous-sol. Quels sont les avantages de ce procédé ? L’avantage évident, c’est bien entendu que cela nous permet de moins perturber le climat à usage d’énergie fossile constant. Il y a en particulier une forme d’énergie pour laquelle cette séquestration pourrait s’avérer très intéressante, c’est le charbon, qui se trouve représenter les 2/3 des réserves prouvées de combustibles fossiles sur terre (graphique ci-dessous). Répartition par grande zone des réserves de combustibles fossiles, en milliards de tonnes équivalent pétrole. Source : BP Statistical Review, 2013. Répartition par nature des réserves mondiales de combustibles fossiles fin 2012. La lecture de ces graphique permet de noter les éléments suivants : Les réserves de charbon sont beaucoup mieux réparties que les réserves de pétrole et de gaz, Les zones grosses consommatrices d’énergie (aujourd’hui Amérique du Nord et Europe, et peut-être demain l’Asie) disposent toutes de réserves de charbon très significatives alors que les réserves de pétrole et de gaz de ces zones sont proches de l’épuisement, En particulier les USA disposent des premières réserves mondiales : on peut comprendre leur intérêt à se pencher sérieusement sur les techniques de séquestration du CO2 ! Mais il n’en reste pas moins que de brûler tout le pétrole, le gaz et le charbon connus (sans parler de ce qui pourrait être découvert ensuite), en envoyant tout le CO2 dans l’atmosphère, conduirait à des émissions totales de CO2 qui feront doubler la concentration atmosphérique actuelle de ce gaz (370 ppm). Il s’ensuivrait une élévation de température possible de 4 à 8°C (cette dernière valeur intègre un possible déstockage des puits naturels) et un bouleversement majeur de notre planète. Source : BP statistical review 2013. Par ailleurs, les deux usages dominants du charbon sur terre sont la production d’acier (le charbon sert à réduire les oxydes de fer que l’on trouve dans le minerai) et surtout la production d’électricité, comme il sera facile de le constater sur les graphiques ci-dessous. Répartition par usage du charbon consommé dans le monde en 2007 (total : 3,2 milliards de tonnes équivalent pétrole). Source : Agence Internationale de l’Energie Répartition par usage du charbon consommé en France depuis 1970. La plus forte proportion de la sidérurgie s’explique par le très faible recours au charbon en France pour produire l’électricité. Source : Chiffres clés de l’énergie, Service de l’Observation et des Statistiques (Commissariat Général au Développement Durable), 2012 Ces usages (électricité et sidérurgie) ont la particularité de conduire à des émissions très « concentrées », qui ont lieu de manière massive en quelques endroits bien définis. Il est alors concevable de capturer le CO2 émis à ces endroits là pour ensuite l’envoyer sous terre où, nous espérons, nous n’entendrons plus parler de lui. Une configuration un peu voisine s’observe pour le gaz naturel (en fait le pétrole et le charbon sont tout autant naturels !), qui est utilisé pour une large partie pour de la production d’électricité dans le monde, de telle sorte que les émissions correspondantes pourraient être « capturées » pour être aussi mises dans un grand trou où nous n’en entendrions plus parler. Répartition par usage du gaz naturel consommé dans le monde en 2007. La part « électricité » correspond à des émissions massives pour un faible nombre d’émetteurs, et une partie significative de la part « industrie » est aussi dans ce cas. Source : BP Statistical Review + Cedigaz Si nous mettons bout à bout tous les usages « concentrés » de l’énergie fossile, qui ont principalement lieu dans les centrales électriques et dans les usines de production de matériaux de base (acier, métaux divers, chimie de base, ciment), nous arrivons à quelque chose qui n’est pas très éloigné de la moitié des émissions totales de CO2 d’origine fossile. Répartition par activité des émissions de CO2 en 2012. L’essentiel de la production d’électricité et environ 80% des émissions de l’industrie sont le fait de sources assez peu nombreuses mais très intenses, et sont donc éligibles pour un procédé de capture et de séquestration. Sources : Compilation de l’auteur sur sources diverses Or comme nous avons vu ci-dessus que les émissions devraient être divisées par 2 pour cesser de perturber le climat, n’avons nous pas trouvé là une martingale ? Tout beau tout rose, alors ? Après avoir présenté le côté « à moitié plein » de la bouteille, il faut maintenant présenter le côté « à moitié vide ». La séquestration du CO2 présente aussi de nombreuses faiblesses, que nous pouvons lister comme suit : le premier inconvénient de cette technique est tout simplement qu’elle est encore très expérimentale. Elle a été utilisée en vraie grandeur dans quelques champs de pétrole pour faire sortir à vitesse accélérée l’huile contenu dans la roche, et il y a un cas de stockage dans un aquifère salin, pour évacuer le CO2 d’une plate-forme pétrolière de la Mer du Nord (environ 1 million de tonnes de CO2 par an). Le deuxième inconvénient est que, ici comme ailleurs, équiper l’intégralité des sources d’émission éligibles serait plus le fait de quelques décennies que de quelques mois ! « Attendre » d’avoir cette technologie à portée de la main est accepter, d’une certaine manière, la hausse des émissions tant que ce procédé n’est pas largement répandu, le troisième inconvénient de cette technique est que pour épurer les fumées d’usine, compresser le gaz et l’envoyer sous terre, il faut utiliser de l’énergie, et les ordres de grandeur couramment avancés sont de l’ordre de 10 à 20% de l’énergie obtenue en brûlant le combustible fossile. En d’autres termes, quand nous brûlons du charbon ou le gaz, au lieu de disposer de 100% de l’énergie de combustion lorsque nous laissons allègrement le CO2 partir dans l’atmosphère, nous n’en aurions plus que 80%, le reste étant alors utilisé pour envoyer le CO2 résultant de la combustion sous terre. Cela a deux conséquences majeures : Si nous voulons utiliser l’ensemble des combustibles fossiles actuellement sous terre sans mettre le CO2 dans l’atmosphère, cela diminue mécaniquement les réserves (ou plus exactement l’énergie utile provenant de ces réserves) de 20% (puisque 20% environ doit être affecté à la séquestration du CO2 dès lors que nous utilisons ces combustibles), or au rythme actuel de croissance de la consommation, et avant même de parler de séquestration, ces réserves seraient épuisées en un demi-siècle, toute utilisation des combustibles fossiles avec séquestration coûtera nécessairement plus cher que sans, du moins tant que les émissions de CO2 ne seront pas taxées. Or une partie significative du charbon étant utilisée soit aux USA, qui n’aiment pas les surcoûts, soit dans des pays en cours d’industrialisation, qui n’ont peut-être pas les disponibilités financières nécessaires, il n’est pas garanti que toute source éligible souhaitera s’équiper, en particulier, pour le cas de l’électricité, la libéralisation qui a lieu un peu partout a pour conséquence que tout centime de surcoût sur le kWh produit est vu comme une horreur par les producteurs, qui se battront donc bec et ongles contre. le quatrième inconvénient de cette technique est que seules les sources « concentrées » de CO2 sont éligibles. Certes cela représente la moitié des émissions de CO2 provenant de l’énergie, mais pour l’autre moitié il n’est pas possible d’y recourir. Cela élimine donc : les transports, qui connaissent une croissance très importante (en leur sein c’est le transport aérien, le plus gourmand en carburant par passager, qui augmente le plus vite), les chaudières de maison ou de bureaux, la « petite » industrie, enfin une dernière limitation est que le CO2 provenant de l’énergie fossile ne représente lui-même qu’un gros 50% du problème. Part relative de chaque gaz à effet de serre dans le total des émissions d’origine humaine, hors ozone (qui n’a pas de source directe). La contribution de l’ozone au forçage radiatif n’étant pas très éloignée de celle du méthane, il s’ensuit que le CO2 d’origine fossile représente environ 50% de la perturbation d’origine humaine. Source : GIEC, 2007 Par voie de conséquence, séquestrer 50% de 50% du problème porte sur 25% de ce dernier. Ce n’est surtout pas à négliger (oh que non !), mais ne peut constituer une solution suffisante pour ne plus entendre parler d’éventuels ennuis. En particulier, si la consommation d’énergie est multipliée par 4 (ce qui est incontournable pour permettre à 6 à 9 milliards d’habitants de vivre comme un Européen d’aujourd’hui, la bonne question étant de savoir si cela doit constituer un objectif souhaitable), avec la même proportion pour chaque source que celle que nous connaissons en 2006 (c’est à dire 85% pour les énergies fossiles, et 15% pour les sources « sans carbone » que sont l’hydroélectricité et le nucléaire), les émissions seront multipliées par 4 aussi. Si la séquestration, à supposer qu’elle soit un jour techniquement au point, pouvait éviter la moitié des émissions de CO2 correspondantes, nous aurions encore une perturbation climatique double de celle d’aujourd’hui (et 4 fois trop importante pour stabiliser la concentration en CO2 dans l’air). Il y a donc là à la fois une marge de manœuvre majeure (certains industriels ne s’y sont pas trompés, qui commencent à investir massivement dans des recherches sur la question) mais insuffisante pour nous dispenser de tout autre effort sur les consommations et la modification du « mix » énergétique.
true
On fait un petit retour dans le temps, on ressort un article qui date un peu, il a 7 ans mais quel article!!! Il n’annonce rien de bien neuf, au contraire, tout est déjà dit et ce qui est dit tend à se confirmer, mais pointer du doigt le fait que les informations étaient déjà connues il y a des années sans pour autant que les autorités trouvent bon de nous prévenir est toujours une bonne chose. Le gouvernement Bush, reconnu comme un des pires gouvernements qui ait jamais présidé la nation américaine à quand à lui tout simplement décidé d’enterrer le rapport gênant. Le changement climatique au cours des 20 prochaines années pourrait entraîner une catastrophe mondiale et coûter des millions de vies dans les guerres et les catastrophes naturelles… Un rapport secret, supprimé par les chefs de la défense des États-Unis et obtenu par The Observer, avertit que les grandes villes européennes seront englouties sous la montée des eaux et que la Grande-Bretagne sera plongée dans un climat «sibérien» en 2020. Conflit nucléaire, méga-sécheresses, les famines et émeutes généralisées vont éclater à travers le monde. Le document prévoit que le changement brusque du climat pourrait entraîner la planète au bord de l’anarchie et que les pays développent une menace nucléaire pour défendre et protéger la diminution des aliments, de l’eau et l’approvisionnement en énergie. La menace de la stabilité mondiale éclipses largement celle du terrorisme, disent les quelques experts au courant de son contenu. «Les perturbation et les conflits seront des caractéristiques endémiques de la vie », conclut l’analyse du Pentagone. «Une fois de plus, la guerre serait de définir la vie humaine. » Les résultats s’avéreront humiliants pour l’administration Bush qui a nié à plusieurs reprises que le changement climatique existe. Les experts ont dit qu’ils vont aussi faire de la lecture, troublant pour un président qui a insisté pour que la défense nationale soit une priorité. Le rapport a été commandé par l’influent conseiller de la défense du Pentagone Andrew Marshall, qui a occupé une emprise considérable sur la pensée militaire des Etats-Unis au cours des trois dernières décennies. Il était l’homme derrière une vaste étude récente visant à transformer l’armée américaine alors qu’il était sous secrétaire à la Défense de Donald Rumsfeld. «Le changement climatique devrait être élevé au-delà d’un débat scientifique à une préoccupation de sécurité nationale américaine», disent les auteurs, Peter Schwartz, consultant de la CIA et ancien chef de la planification au Royal Néerlandais / Shell Group, et Doug Randall de la société californienne Global Business Network . Un scénario imminent du changement climatique catastrophique est «plausible et remettrait en cause la sécurité nationale des États-Unis d’une manière qui doit être examiné immédiatement», concluent-ils. Comme d’importantes inondations dès l’an prochain par une hausse du niveau des mers va créer bouleversement majeur pour des millions de personnes.
biased
C'est un "signal fort ", s'est félicitée l'Union européenne après s'être engagée à devenir neutre sur le plan climatique d'ici 2050. "Nous sommes arrivés à un accord sur le changement climatique, c'est très important, c'est crucial", a lancé le président du Conseil européen lors d'une conférence de presse. C'était, en effet, un baptême du feu pour Charles Michel qui a été confronté à une discussion difficile au terme de laquelle le Belge a tout de même décidé d'annoncer un accord malgré l'absence de consensus. En effet, l'Europe n'est pas parvenue à convaincre la Pologne qui s'est vue accorder un délai jusqu'à juin. Le Conseil européen a "endossé" l'objectif de neutralité climatique d'ici 2050, mais il est noté dans les conclusions qu'un État membre "à ce stade ne peut pas s'engager à mettre en oeuvre cet objectif en ce qui le concerne", a-t-il été déclaré. LIRE AUSSI >> L'UE leader pour le climat, faute de combattants de taille Selon plusieurs sources, Varsovie avait demandé de pouvoir s'engager pour une date postérieure à 2050 - 2070 a été évoqué -, ce qui lui a été refusé. Le fait que la Pologne reste en dehors est "complètement acceptable", a assuré Ursula von der Leyen. "Cet objectif (de neutralité) engagera l'UE dans son ensemble", assure-t-on à l'Élysée. Aux autres pays de convaincre Varsovie de se rallier l'été prochain. "Nous comprenons que (la Pologne) a besoin de plus de temps", a, de son côté, expliqué Charles Michel. Le pays, encore très dépendant du charbon, est l'un des principaux pollueurs en Europe, et craint une transition énergétique désastreuse sur le plan économique et social. C'est en effet cet argument qu'a avancé le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki en arrivant au Conseil, affirmant que le coût de la transformation énergétique dans son pays était "de loin plus élevé" que dans d'autres pays. Si le reste de l'UE se montre compréhensif, Ursula von der Leyen a toutefois assuré, au lendemain de la présentation du Pacte vert européen, que "cela ne changerait pas le calendrier de la Commission". Cette feuille de route vise à mettre l'UE sur les rails de la neutralité climatique à l'horizon du milieu du siècle, au travers de diverses législations et plans d'actions dans des secteurs variés. D'ici juin, la Commission aura présenté plusieurs actes législatifs, a souligné la chancelière allemande Angela Merkel. En particulier, la grande "loi climatique" européenne, dans laquelle la Commission compte inscrire l'objectif 2050, qui doit être présentée d'ici mars. Les dirigeants européens auront d'ici l'été également avancé dans la discussion sur le futur budget pluriannuel de l'UE pour la période 2021-2027, qui devra refléter les ambitions climatiques du bloc. Et en janvier, Ursula von der Leyen présentera son "fonds pour la transition juste", très attendu par les pays dont la survie de certaines régions est liée au charbon. À l'entame du sommet, Varsovie n'était pas le seul pays récalcitrant. La Hongrie et la République tchèque affichaient aussi leur scepticisme, exigeant des garanties financières, mais également sur les moyens d'atteindre cet objectif climatique, y compris grâce au nucléaire. Inacceptable pour des pays comme l'Autriche ou le Luxembourg, cette référence à l'atome était défendue par les trois capitales de l'Est. Les autres dirigeants ont fini par céder et par en faire mention dans les conclusions. Une reconnaissance importante car elle ouvre la voie à des aides et subventions. Le Premier ministre tchèque Andrej Babis s'est félicité d'avoir "convaincu" ses homologues que "l'énergie nucléaire est notre voie vers la neutralité climatique". Selon la présidence française, les dirigeants des 27 ont par ailleurs apporté un "soutien unanime" à la mise en place d'une "taxe carbone" des produits provenant de l'extérieur de l'UE "s'ils ne respectent pas les mêmes exigences climatiques que les entreprises européennes". Mais les conclusions officielles du sommet sont, elles, nettement plus nuancées et se bornent à indiquer que le Conseil "prend note de l'intention de la Commission de proposer un mécanisme d'ajustement aux frontières pour les secteurs très carbonés". Le principe d'une telle taxe carbone aux frontières, réclamée de longue date par la France, vise à lutter contre le "dumping environnemental" et éviter le déplacement des émissions de CO2 vers des pays où il n'a pas de prix. L'avant-sommet avait été marqué par une action spectaculaire de Greenpeace, dont une trentaine de militants, trompant la sécurité du siège du Conseil, ont escaladé le bâtiment, déployant une banderole sur "l'urgence climatique" et allumé des fumigènes. L'ambition climatique de la nouvelle Commission est largement liée au futur budget pluriannuel de l'UE pour la période 2021-2027. Un sujet épineux mais sur lequel les dirigeants ne se sont pas attardés, chargeant le président du Conseil Charles Michel "de faire avancer les négociations".
true
D’après sa fiche Wikipédia, G. Edward Griffin est un théoricien du complot. Immédiatement nous avons redoublé de motivation pour écouter ses propos. Il nous parle ici du plan d’action pour le XXIe siècle appelé Agenda 21, qui fut adopté par 182 chefs d’État lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en juin 1992. Officiellement, ce plan d’action décrit en 40 chapitres les secteurs où le développement durable doit s’appliquer dans le cadre des collectivités territoriales. Il formule des recommandations dans des domaines aussi variés que : la pauvreté la santé le logement la pollution la richesse la gestion des mers, des forêts et des montagnes la désertification la gestion des ressources en eau et de l’assainissement la gestion de l’agriculture la gestion des déchets Voici ce que dit le préambule : « L’humanité se trouve à un moment crucial de son histoire. Nous assistons actuellement à la perpétuation des disparités entre les nations et à l’intérieur des nations, à une aggravation de la pauvreté, de la faim, de l’état de santé et de l’analphabétisme, et à la détérioration continue des écosystèmes dont nous sommes tributaires pour notre bien-être. […] Aucun pays ne saurait réaliser tout cela à lui seul, mais la tâche est possible si nous œuvrons tous ensemble dans le cadre d’un partenariat mondial pour le développement durable. » Mais pour G. Edward Griffin, ce plan est surtout un plan d’organisation dystopique du monde destiné essentiellement à maintenir les citoyens en état de dépendance de l’État, dans un système de collectivisme total. Et il est vrai qu’après des mois de crise sanitaire où les peuples de la plupart des pays ont été maltraités et même martyrisés, ce vieux dossier Agenda 21 revient à nos mémoires et y résonne encore plus particulièrement. En ces temps d’accélération de l’histoire, on ne peut qu’admettre que l’État est devenu un État policier qui surveille chaque jour un peu plus son peuple, en le fichant, en le numérisant et en le soumettant sans cesse à de plus en plus de contrôles. L’ « inespéré » coronavirus a permis la mise en place accélérée de projets présents depuis longtemps dans les cartons. Le réchauffement climatique, le développement durable ou autres arguties écologiques (car l’écologie est chose sérieuse – et surtout un concept conservateur et traditionnel) vont pouvoir entrer de nouveau en scène et s’immiscer en toute facilité dans des consciences ébranlées, manipulées et fatiguées par de longs mois de crise sanitaire. Pour approfondir le projet Agenda 21, avec Alain Soral (et sous-titres en anglais pour vos amis à l’international) : Ceux qui pensaient naïvement que BitChute était un espace de liberté (et qui, par ailleurs, n’utilisent pas encore l’excellent VPN eniKma pour maîtriser leur vie privée et contourner la censure) pourront exceptionnellement accéder à la vidéo en jonglant avec le cache de Google via cette adresse : contournement par le cache Google
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Des traces de pesticides suspectés d'être des perturbateurs endocriniens ou des cancérigènes ont été relevées dans près des trois quarts des relevés de qualité de l'air effectués en 2017 dans six régions, selon un rapport rendu public mardi par l'ONG Générations Futures. L'association a travaillé sur des bases de données publiées en décembre par le réseau Atmo, qui regroupe les associations régionales de surveillance de la qualité de l'air (AASQA), sur des relevés réalisés entre 2002 et 2017. Elle y a recherché la présence de substances répertoriées cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR), qui font l'objet d'un classement européen, et des perturbateurs endocriniens (PE, qui agissent sur le système hormonal) présumés, d'après le classement américain TEDX, en l'absence de liste européenne spécifique. Les jeux de données étant disparates en date de réalisation et produits recherchés selon les régions, l'ONG a réalisé deux études, dont la première porte sur les mesures les plus récentes, remontant à 2017. Six AASQA sont concernées sur 18 (Centre-Val de Loire, Corse, Grand-Est, Hauts-de-France, Nouvelle Aquitaine, Occitanie). LIRE AUSSI >> Perturbateurs endocriniens et cosmétiques: "Il faut aller vers plus de simplicité" Au total, 52 substances actives ont été détectées, dans 1633 relevés. Plus du quart (27,55%) étaient des pesticides classés CMR avérés, supposés ou suspectés et plus de la moitié (56,33%) des PE suspectés. En comptant les produits entrant dans les deux catégories, ce sont au total près de trois quarts des relevés (74,28%) qui présentent des traces. Certaines régions ne disposant pas de données récentes, la seconde analyse porte sur les dernières données disponibles de chaque région (sauf Bourgogne-Franche-Comté) dont certaines remontent à 2004. L'étude présente donc également des biais possibles liés aux disparités des produits recherchés, certains pouvant avoir été interdits depuis l'époque de certains relevés. Mais les tendances globales vont dans le même sens que l'analyse sur 2017. Ainsi pour 104 substances actives relevées dans 4622 cas, plus des trois quarts (82,69%) étaient classées CMR et/ou PE suspectés. Par catégorie, 29,94% étaient classés CMR et 68,86% PE suspectés. Ces analyses, les premières du genre, confirment que "l'air est un endroit d'exposition des populations" à ces substances potentiellement, ou de façon avérée, toxiques, souligne François Veillerette, président de Générations Futures. Et "contrairement à l'eau ou l'alimentatio,n il n'y a pas de normes pour les pesticides dans l'air", alors que les résultats de ces analyses sont "très cohérents" avec ceux de ces deux autres secteurs. Pour l'ONG, ces résultats démontrent la nécessité de "réduire l'utilisation des pesticides de façon importante". Très engagée sur ces dossiers, Générations Futures milite pour une extension des zones non traitées, objet d'un récent décret controversé fixant des distances d'épandage, contre lequel l'ONG et d'autres associations vont déposer la semaine prochaine un recours.
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Paris le 06/12/07 – Le gouvernement irlandais a annoncé aujourd’hui l’interdiction des ampoules à incandescence d’ici à 2009. Greenpeace félicite l’Irlande d’être le premier pays européen à effectuer ce premier pas essentiel pour combattre les changements climatiques. « Aujourd’hui l’Irlande se positionne en leader en interdisant les ampoules qui gaspillent de l’énergie dès janvier 2009. Greenpeace espère que la décision irlandaise va ouvrir la voie vers une interdiction à l’échelle de l’Union européenne et du reste du monde » a déclaré à Dublin Eoin Dubsky, chargé de campagne climat à Greenpeace international. Cette année, plusieurs pays européens ont évoqué des interdictions de cet ordre, mais l’Irlande est la première à agir. Le gouvernement du Royaume-Uni a préféré laissé cette responsabilité aux distributeurs, en négociant un accord volontaire pour qu’ils s’engagent à retirer des rayons les ampoules à incandescence d’ici 2011. La Ministre hollandaise de l’environnement Jacqueline Cramer, une ancienne employée de Philips, s’est d’abord prononcée en faveur d’une interdiction des ampoules à incandescence en 2011, avant de revenir sur ses positions. Elle soutient dorénavant l’appel des producteurs pour une sortie prolongée jusqu’à 2019. Le mois dernier, le Président français Nicolas Sarkozy a déclaré l’interdiction des ampoules à incandescence en 2010, sans qu’elle se soit traduite par des propositions concrètes pour le moment. « L’exemple irlandais nous prouve qu’il est possible de se débarrasser des produits qui gaspillent le plus d’énergie dans des délais très courts, et sans s’opposer aux règles européennes du commerce. Un exemple à suivre pour le gouvernement français, qui doit désormais passer aux actes », commente Karine Gavand, chargée de campagne climat à Greenpeace France. La Commission européenne travaille à des standards énergétiques pour les produits consommateurs d’énergie, comme les ampoules à incandescence. Cependant, rien ne garantit que ces mesures seront contraignantes ou ambitieuses. Les producteurs d’ampoules comme Philips, GE et Osram cherchent à prolonger la vente des ampoules jusqu’à 2019. « Chaque année compte. L’interdiction des ampoules à incandescence nous permettrait d’éviter d’émettre 20 millions de tonnes de CO2 chaque année ! A l’échelle de la France, cela nous permettrait d’économiser autant d’énergie que le nouveau réacteur nucléaire EPR devrait en produire » conclut Karine Gavand.
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par F. William Engdahl. Avec la présidence de Biden, Washington a rejoint l’agenda des Accords de Paris sur le réchauffement climatique. Alors que la Chine s’est engagée à respecter des normes strictes en matière d’émissions de CO2 d’ici 2060, le Forum économique mondial (FEM) est sur le point de dévoiler ce qui va transformer notre mode de vie à tous, dans ce que le chef du FEM, Klaus Schwab, appelle la grande Réinitialisation. Ne vous y trompez pas. Tout cela s’inscrit dans un programme planifié depuis des décennies par de vieilles familles riches comme les Rockefeller et les Rothschild. Brzezinski a appelé cela la fin de l’État-nation souverain. David Rockefeller l’a appelé « gouvernement mondial ». George H.W. Bush en 1990 l’a appelé le nouvel Ordre mondial. Maintenant, nous pouvons mieux voir ce qu’ils prévoient d’imposer si nous le permettons. La grande Réinitialisation du Forum économique mondial est un projet du XXIe siècle pour une nouvelle forme de contrôle total mondial. « Nous n’avons qu’une seule planète et nous savons que le changement climatique pourrait être la prochaine catastrophe mondiale avec des conséquences encore plus dramatiques pour l’humanité. Nous devons décarboniser l’économie dans la courte fenêtre qui nous reste et mettre à nouveau notre pensée et notre comportement en harmonie avec la nature », a déclaré le fondateur du FEM, Schwab, à propos de l’agenda de janvier 2021. La dernière fois que ces acteurs ont fait quelque chose d’une telle ampleur, c’était en 1939, à la veille de la seconde Guerre mondiale. War and Peace Studies À l’époque, la Fondation Rockefeller a financé un groupe stratégique top secret travaillant à partir du Council on Foreign Relations (CFR) de New York. Ce groupe était connu sous le nom de War and Peace Studies et dirigé par « le Haushofer américain », le géographe Isaiah Bowman de l’Université Johns Hopkins. Avant même que les chars Panzer allemands n’entrent en Pologne, ils planifiaient un monde d’après-guerre où les États-Unis apparaîtraient comme le seul vainqueur et remplaceraient les Britanniques en tant que puissance hégémonique mondiale. La formulation d’un ordre monétaire des Nations unies et de Bretton Woods, dominé par les États-Unis et basé sur le dollar, faisait partie de leur projet. En 1941, alors que les États-Unis entraient officiellement en guerre, le groupe du CFR envoya un mémo au Département d’État américain : « Si l’on énonce des objectifs de guerre qui semblent ne concerner que l’impérialisme anglo-américain, ils n’offriront pas grand-chose aux peuples du reste du monde. Les intérêts des autres peuples doivent être soulignés. Cela aurait un meilleur effet de propagande ». Ce projet réussi a été le cadre de ce que Henry Luce a appelé en 1941 le Siècle américain, et a duré jusqu’à tout récemment. Aujourd’hui, ces mêmes familles, dont la Fondation Rockefeller et les Rothschild en la personne de Lynn de Rothschild et son « Conseil pour un Capitalisme inclusif avec le Vatican », s’emploient à créer la prochaine génération dans leur quête de domination mondiale. C’est ce qu’on appelle la grande Réinitialisation. Elle nécessite un gouvernement mondial, un plan approuvé de manière significative par le pape jésuite François. Son responsable des relations publiques, Klaus Schwab, s’est déclaré le protégé d’Henry Kissinger, un initié des Rockefeller, depuis l’époque où ils étaient à Harvard il y a 50 ans. Reconstruire en mieux En mai 2020, alors que le coronavirus avait provoqué une panique mondiale bien au-delà de l’épidémie initiale de Wuhan, le prince héritier britannique Charles et le fondateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab, ont dévoilé ce qu’ils ont joyeusement appelé la grande Réinitialisation. De plus en plus, les dirigeants politiques et économiques du monde entier utilisent des termes tels que « la grande Réinitialisation » ou « la Quatrième Révolution industrielle » et l’appel à « reconstruire en mieux » que l’administration Biden préfère. Tous ces éléments sont ancrés dans le même ensemble de changements mondiaux spectaculaires. Le « Green New Deal » américain et le « Green Deal » européen en font tous partie. Le fait le plus frappant concernant l’agenda de la grande Réinitialisation est qu’il est mis en avant par les mêmes familles de ploutocrates gigantesques responsables des défauts du modèle économique mondial actuel. Ce sont eux, et non pas nous, qui ont créé la ruine des champs et de la nature organiques avec leur glyphosate Roundup et leurs pesticides toxiques. Ils ont ruiné la qualité de l’air dans nos villes par les modèles de transport qu’ils nous imposent. Ils ont créé le modèle de mondialisation du « marché libre » qui a ruiné la base industrielle des États-Unis et des nations industrielles de l’UE. Aujourd’hui, alors qu’ils nous accusent d’une prétendue émission catastrophique de CO2, nous sommes conditionnés à accepter la culpabilité et à être punis afin de « sauver la prochaine génération » pour Greta et ses amis. La 4ème Révolution industrielle Derrière la rhétorique séduisante des puissances qui veulent créer un monde « durable », se cache un programme d’eugénisme brut, de dépeuplement à une échelle jamais atteinte auparavant. Ce programme n’est pas humain, en fait, certains le qualifient de « transhumain ». En 2016, Schwab, a écrit un livre intitulé « Façonner l’avenir de la Quatrième Révolution industrielle ». Il y décrit les changements technologiques qui accompagnent la 4ème Révolution industrielle des smartphones 5G, de l’Internet des Objets et de l’intelligence artificielle qui relient tout à tout pour nous permettre de prendre les décisions les plus banales comme acheter plus de lait ou éteindre le chauffage. En même temps, les données sont centralisées dans des sociétés privées comme Google ou Facebook pour surveiller chaque respiration que nous prenons. Schwab décrit comment les technologies de nouvelle génération, déjà déployées par Google, Huawei, Facebook et d’innombrables autres, permettront aux gouvernements de « s’immiscer dans l’espace jusqu’ici privé de nos esprits, en lisant nos pensées et en influençant notre comportement… Les technologies de la Quatrième Révolution industrielle ne s’arrêteront pas à faire partie du monde physique qui nous entoure – elles feront partie de nous », a déclaré Schwab. « Les dispositifs externes d’aujourd’hui – des ordinateurs portables aux casques de réalité virtuelle – deviendront presque certainement implantables dans notre corps et notre cerveau ». Schwab ajoute : « La Quatrième Révolution industrielle conduira à une fusion de notre identité physique, numérique et biologique ». Parmi ces technologies de fusion, on trouve « des micropuces actives implantables qui brisent la barrière cutanée de notre corps », explique Schwab. Ces « dispositifs implantables aideront probablement aussi à communiquer des pensées normalement exprimées verbalement, par le biais d’un smartphone « intégré », et des pensées ou humeurs potentiellement non exprimées en lisant les ondes cérébrales et d’autres signaux ». Je ne sais pas pour vous, mais je n’ai pas hâte que l’État ou Google lise mes ondes cérébrales. Contrôler notre alimentation L’aspect déroutant pour beaucoup est la pléthore de groupes de façade, d’ONG et de programmes qui mènent tous au même objectif : le contrôle drastique de chaque membre de la société au nom de la durabilité – l’Agenda 2030 des Nations unies. Il n’y a rien de plus inquiétant que leurs plans pour l’avenir de notre alimentation. Après avoir créé le système actuel d’agriculture industrielle mondialisée, l’agrobusiness, un projet lancé dans les années 50 par la Fondation Rockefeller, ces mêmes cercles préconisent aujourd’hui une agriculture « durable », ce qui signifie un passage à des aliments génétiquement modifiés, des viandes synthétiques fabriquées en laboratoire et autres, incluant même les vers et les mauvaises herbes comme nouvelles sources alimentaires. Schwab s’est associé à un forum appelé EAT Forum, qui se décrit comme un « Davos de l’alimentation » qui prévoit de « fixer l’agenda politique ». L’EAT a été créé en Suède en 2016 avec le soutien du Wellcome Trust britannique (créé avec des fonds de GlaxoSmithKline), et de l’Institut allemand de Potsdam pour la Recherche sur l’Impact climatique. Les viandes synthétiques génétiquement modifiées cultivées en laboratoire sont soutenues, entre autres, par Bill Gates, le même qui soutient Moderna et d’autres vaccins génétiquement modifiés. EAT travaille entre autres avec Impossible Foods et d’autres entreprises de biotechnologie. Impossible Foods a été initialement cofinancé par Google, Jeff Bezos et Bill Gates. Des résultats de laboratoire récents ont montré que l’imitation de viande de la société contenait des niveaux de glyphosate toxiques 11 fois plus élevés que ceux de son plus proche concurrent. En 2017, EAT a lancé FReSH (Food Reform for Sustainability and Health) avec le soutien de Bayer AG, l’un des producteurs de pesticides et d’OGM les plus toxiques au monde, qui possède aujourd’hui Monsanto ; du géant chinois des OGM et des pesticides Syngenta, de Cargill, d’Unilever, de DuPont et même de Google. C’est l’avenir alimentaire prévu dans le cadre de la grande Réinitialisation. Oubliez l’agriculteur familial traditionnel. Dans son livre de 2020 sur la grande Réinitialisation, Schwab soutient que la biotechnologie et les aliments génétiquement modifiés devraient devenir un pilier central des problèmes de pénurie alimentaire mondiale, problèmes que le Covid a exacerbés. Il fait pression sur les OGM et en particulier sur l’édition génétique controversée. Il écrit que « la sécurité alimentaire mondiale ne sera atteinte que si les réglementations sur les aliments génétiquement modifiés sont adaptées pour refléter la réalité selon laquelle l’édition de gènes offre une méthode précise, efficace et sûre pour améliorer les cultures ». Gates, partenaire du projet Schwab depuis des années, défend le même point de vue. EAT a développé ce qu’il appelle « le régime de santé planétaire », que le FEM défend comme « la solution diététique durable du futur ». Mais selon Federic Leroy, professeur de sciences alimentaires et de biotechnologie à l’Université de Bruxelles, « ce régime vise à réduire la consommation de viande et de produits laitiers de la population mondiale jusqu’à 90% dans certains cas et à la remplacer par des aliments, des céréales et de l’huile fabriqués en laboratoire ». Comme tout le reste avec la grande Réinitialisation, nous n’aurons pas un véritable choix en matière d’alimentation. L’EAT note qu’il nous sera imposé par « des interventions politiques dures qui comprennent des lois, des mesures fiscales, des subventions et des sanctions, la reconfiguration du commerce et d’autres mesures économiques et structurelles ». Nous serons tous contraints de suivre le même régime synthétique ou de mourir de faim. Ce n’est là qu’un aperçu de ce qui se prépare sous le couvert des mesures de confinement du Covid-19 et de l’effondrement économique, et 2021 sera une année décisive pour ce programme anti-humain. L’introduction de l’intelligence artificielle, des robots et d’autres technologies numériques permettra aux pouvoirs en place de se débarrasser de centaines de millions de lieux de travail. Contrairement à leur propagande, les nouveaux emplois ne seront pas suffisants. Nous deviendrons de plus en plus « redondants ». Tout cela semble trop surréaliste jusqu’à ce que vous lisiez leurs propres descriptions. Le fait que la cabale des entreprises et des milliardaires les plus influents du monde siège au conseil d’administration du FEM avec l’étudiant de Kissinger, Klaus Schwab, ainsi qu’à la tête de l’ONU et du FMI, avec les PDG des plus grands géants financiers du monde dont Blackrock, BlackStone, Christine Lagarde de la Banque centrale européenne, David Rubenstein du groupe Carlyle, Jack Ma, le milliardaire le plus riche de Chine, est une preuve suffisante que cette grande Réinitialisation ne se fait pas avec nos véritables intérêts à cœur, malgré leurs paroles soyeuses. Ce programme dystopique, c’est « 1984 » sous stéroïdes. Le Covid-19 n’en était que le prélude.
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Parmi les technologies développées actuellement afin de lutter contre le changement climatique, en limitant les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la géothermie et le captage du dioxyde de carbone figurent en bonne place, auprès des décideurs politiques et des investisseurs privés. La première vise à utiliser l’énergie thermique générée et stockée dans le sous-sol, la seconde vise à séquestrer le CO2 dans d’anciennes mines de charbon, entre autre. Bien que les démonstrations scientifiques se multiplient sur la planète, principalement en Occident, la technique du captage/stockage du CO2 pose un problème majeur : son coût exorbitant. Mais il y a aussi un autre écueil : le gâchis effroyable du concept en lui-même. Pourquoi dépenser autant de temps, d’agent et d’énergie pour seulement se contenter de stocker du gaz sous Terre ? Et si on voyait plus loin ? Et si on trouvait un moyen de ré-utiliser et de valoriser tout ce gaz ? Il y a quelques mois, l’ADEME a justement lancé un appel à manifestations d’intérêt dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir, qui ouvre la voie au financement de démonstrateurs dédiés à la valorisation du CO2. De leur côté, des chercheurs du Laboratoire national Lawrence Berkeley, qui est rattaché à l’Université de Californie, ont eu une idée de génie. Ils ont créé une toute nouvelle façon de produire de l’énergie « propre » en combinant le CO2 et la géothermie. Voici comment ça marche. Le CO2 capté dans l’air est injecté à trois kilomètres de profondeur dans le sol, où règne une température de 125°C, soit suffisamment pour que le CO2 atteigne un « état critique » et devienne un fluide supercritique. Ensuite, le CO2 est ramené à la surface et placé dans une turbine qui transforme la chaleur en électricité. Après quoi, le cycle recommence, le CO2 est ré-injecté une seconde fois dans le sol, et ainsi de suite. Le procédé testé en ce moment même dans le Mississippi vise à transformer le CO2 en source d’énergie renouvelable.
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Emmanuel Macron arrête les frais d'EuropaCity, et la gauche jubile. Le chef de l'État a décidé d'abandonner le projet du mégacomplexe de loisirs et de commerces au nord de Paris, qu'il juge "daté et dépassé", a annoncé ce jeudi l'Élysée. Pour le président de la République, EuropaCity "ne correspond plus aux aspirations de nos concitoyens". Si plusieurs habitants et élus locaux, comme le maire PS de Gonesse, Jean-Pierre Blazy, déplorent "une décision incompréhensible et inacceptable" sacrifiant un territoire "au nom d'une vision uniquement symbolique de l'écologie", l'annonce est accueillie avec enthousiasme par la plupart des élus de gauche, de La France insoumise (LFI) à EELV, en passant par Génération.s et le PCF. "C'est une très bonne nouvelle", se félicite le porte-parole d'EELV Julien Bayou auprès de l'Express. "C'est une première victoire", se réjouit également la députée Clémentine Autain, membre du groupe LFI à l'Assemblée, contactée par l'Express. "L'abandon de ce projet consumériste, productiviste et au final écocide est une grande nouvelle. Bravo aux opposants à EuropaCity, qui ont tenu bon durant des années", a réagi sur Twitter le député LFI de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel. "Victoire", a pour sa part lancé le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, alors que son parti a salué dans un communiqué une "belle victoire contre les forces de l'argent et leur volonté de faire main basse sur les territoires et une bonne nouvelle pour la préservation du climat". La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a elle aussi évoqué sur Twitter "une bonne nouvelle", disant se "réjouir de l'abandon de ce projet d'un autre temps". Yannick Jadot a lui aussi exprimé sa satisfaction, sur Twitter. "Enfin ! Des années de lutte, de résistance, de mobilisation et surtout de pédagogie et de construction d'un projet d'agriculture paysanne alternatif sont récompensées !" a déclaré le député européen d'EELV, alors qu'EuropaCity suscitait depuis des années une opposition multiforme, d'organisations écologistes à des associations de commerçants. "Cela fait près d'une dizaine d'années que nous sommes mobilisés au côté des animateurs du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG)", rappelle Julien Bayou. Les écologistes sont en effet des opposants de la première heure contre ce projet, situé à cheval entre le Val-d'Oise et la Seine-Saint-Denis, à une quinzaine de kilomètres au nord de Paris, annoncé en novembre 2010 par Auchan. Depuis 2015, rassemblements, débats publics et autres opérations se multiplient sur le site du projet EuropaCity ou en région parisienne. En novembre 2017, Libération publiait une tribune appelant à "cultiver le bien commun" contre "la folie EuropaCity". Parmi les 159 signataires, on retrouvait Clémentine Autain, la députée (ex-PS) Delphine Batho et plusieurs cadres d'EELV. La mobilisation s'était accélérée ces derniers mois. Des cadres de la gauche s'étaient affichés ensemble le 19 mai dernier, à une semaine des élections européennes. Réunis au milieu d'un champ du "Triangle de Gonesse" à l'appel du CPTG, Yannick Jadot, Ian Brossat et Benoît Hamon, les trois têtes EELV, PCF et Génération.s aux élections européennes, pouvaient croiser d'autres responsables comme Claire Nouvian, la cofondatrice de Place publique, Delphine Batho ou Clémentine Autain. Le PS, lui, était en revanche absent. Une marche des opposants au projet décrié a également eu lieu les 4 et 5 octobre derniers, entre Gonesse et Matignon. L'annonce de l'abandon du projet EuropaCity est une "victoire pour une écologie de gauche", estime Clémentine Autain, saluant aussi "la mobilisation citoyenne". "C'est une victoire de l'écologie dans toutes ces dimensions, sur le terrain comme institutionnel", veut croire Julien Bayou, alors que les écologistes s'étaient aussi mobilisés contre la construction d'un nouvel aéroport, à Notre-Dame-des-Landes, finalement abandonnée par Emmanuel Macron en janvier 2018. "J'ai constaté que les élus de droite comme les élus socialistes ont évolué ces dernières années sur ce sujet, qui a grignoté les dogmes de la croissance et de l'attractivité économique. Le bon sens s'impose, mais avec énormément de retard", observe Julien Bayou. "Il y a une dizaine d'années, on était moins nombreux sur les champs de Gonesse et on ne peut que se réjouir que l'on soit de plus en plus en nombreux", ajoute le conseil régional EELV d'Ile-de-France. Mais Julien Bayou et les opposants à EuropaCity restent toutefois vigilants. Emmanuel Macron souhaite en effet un "projet alternatif" qui "sera plus mixte, plus moderne, sans créer un pôle démesuré de consommation, de loisirs et d'objets". Le chef de l'État a confié "la mission à Francis Rol-Tanguy, ancien directeur de l'Atelier parisien d'urbanisme, de travailler avec les élus à l'élaboration d'un nouveau projet", a précisé l'Elysée ce jeudi. "Quel va être le projet d'urbanisation pour le Triangle de Gonesse ? La question reste entière", s'interroge Clémentine Autain. "Le combat n'est pas fini", soulignent les écologistes dans un communiqué. "Le danger, c'est l'aménagement des terres agricoles. On doit les sanctuariser", estime Julien Bayou. Le porte-parole d'EELV est également inquiet du projet de gare "en plein champs" à Gonesse, sur le tracé de la future ligne 17 du Grand Paris Express, même si, saisi par plusieurs associations écologistes, le rapporteur public du tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a demandé mercredi la suspension pour dix mois de l'autorisation environnementale de la ligne 17. "Au nom de l'abandon d'EuropaCity, j'espère qu'il n'est pas question de retarder davantage voire d'abandonner la ligne 17, pour laquelle je revendique un autre tracé", souligne Clémentine Autain, avant d'évoquer un autre combat à venir, le projet de construction d'un quatrième terminal à l'aéroport de Roissy par le groupe ADP. La gauche devrait également se concentrer sur un autre combat commun mobilisant tous les partis au plan national : l'opposition à la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP). Mercredi soir, plusieurs personnalités de gauche ont participé à un meeting à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), comme le socialiste Jean-Marc Germain, la communiste Elsa Faucillon, l'Insoumis Éric Coquerel ou la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, de la Gauche républicaine et socialiste (GRS). Une douzaine d'autres meetings se dérouleront ces prochains mois dans toute la France. "Il y a une volonté de la gauche de se rassembler et de mettre les moyens sur cette campagne", observe Anthony Gratacos, le secrétaire national de la GRS. Sa formation est à l'initiative d'une vidéo de deux minutes résumant les grands enjeux de la campagne afin d'informer. Le clip a été diffusé et relayé sur les réseaux sociaux par plusieurs organisations et partis politiques de gauche, notamment le PS, avec le hashtag #privatisercestvoler. Plusieurs partis, mouvements, associations et médias indépendants participeront par ailleurs à une opération commune les 16 et 17 novembre, afin de recueillir de nouvelles signatures, notamment sur les marchés. Le Conseil constitutionnel a enregistré à la date de mercredi 924 000 soutiens à un référendum d'initiative partagée (RIP) sur la privatisation d'Aéroports de Paris. Pour être validée, la proposition de loi référendaire doit être approuvée par un dixième des électeurs inscrits, soit 4 717 396 personnes d'ici à la mi-mars. Un énorme défi à relever pour la gauche et pour les autres opposants, y compris à droite.
true
Depuis un quart de siècle, la communauté internationale peine à mettre en place un traité climatique mondial efficace pour lutter contre le dérèglement climatique. C’est de cette situation dont hérite la France qui sera l’hôte de la prochaine négociation internationale onusienne en décembre 2015. Devant l’urgence de la situation et la certitude du dérèglement climatique qui se dessine, la France doit dès maintenant participer à façonner l’élan politique qui devrait faciliter le succès des négociations. C’est dans ce contexte qu’il est intéressant de se pencher sur l’élimination progressive des gaz hydroflurocarbures (HFC), élimination qui permettrait d’éviter jusqu’à 0,5°C de réchauffement. Or, cette élimination progressive des HFC sera discutée cette semaine à Paris (à l’UNESCO du 17 au 21 novembre) par les parties membres du Protocole de Montréal. Se décideront-elles à suivre la feuille de route du succès climatique ? Les HFC, qu’est que c’est ? Les HFC sont des gaz fabriqués par l’homme. Ils ont été développés en remplacement d’autre gaz : les CFC (chlorofluorocarbures) et HCFC (hydrochlorofluorocarbures) qui avaient été identifiés comme substances appauvrissant la couche d’ozone et éliminés en conséquence au sein du Protocole de Montréal, signé en 1987, et dont l’objectif est de restaurer la couche d’ozone. Malheureusement, si les HFC ne détruisent pas la couche d’ozone, ils sont des agents de réchauffement extrêmement puissants, avec un potentiel de réchauffement global plus de mille fois plus fort que le dioxyde de carbone (CO2). Comme pour les autres gaz industriels, la meilleure méthode pour les éliminer est de limiter à l’échelle mondiale les volumes produits et utilisés tout en les remplaçant par des alternatives moins dangereuses. Les HFC sont les polluants climatiques qui augmentent le plus rapidement dans certains pays (de 10 à 15 % par an ) alors que certains sont de véritables “bombes climatiques” jusqu’à 23.000 fois plus réchauffants que le CO2. On s’attend à ce que cette croissance se poursuive durant les trente ou quarante prochaines années pour plusieurs raisons : l’élimination des produits qu’ils ont remplacés s’est accélérée, la population mondiale augmente et s’enrichit, la planète se réchauffe et les populations cherchent à se maintenir au frais – les HFC sont en effet beaucoup utilisés dans les appareils de climatisation. Or, les chercheurs ont calculé que l’élimination progressive de ces HFC permettrait d’éviter cent milliards de tonnes d’émission de dioxyde de carbone en 2050 et jusqu’à 0,5°C de réchauffement à la fin de ce siècle. - Conférence des Nations-Unies sur le climat à Bali en 2007. - Ces chiffres sont étourdissants et le sont encore plus si l’on intègre le fait qu’en remplaçant ces HFC par des gaz de substitution, présentant un faible pourcentage de réchauffement, on obtiendra une meilleure efficacité énergétique des équipements concernés. Cette stratégie, en permettant d’éviter 0,5°C de réchauffement à la fin de ce siècle, faciliterait le maintien du réchauffement par rapport à l’ère pré-industrielle sous le seuil des 2°C. Le Protocole de Montréal, un peu d’histoire Le Protocole de Montréal - traité international universellement ratifié -, est l’instrument juridique le plus adéquat pour éliminer ces gaz industriels. Pourquoi ? Parce que c’est un traité international qui a, depuis sa création en 1987 soit il y a 27 ans, éliminé plus d’une centaine de gaz de la même famille que les HFC et qui sont utilisés dans des secteurs similaires. Parce que c’est un traité organisé autour du principe des « responsabilités communes mais différenciées » (les pays développés agissent en premier et les pays en voie de développement bénéficient d’une période de grâce avant d’agir). Le Protocole de Montréal a permis une réduction d’émission de CO2-équivalent jusqu’à vingt fois plus importante que la réduction atteinte par le Protocole de Kyoto (première période d’engagement 2008-2012) ! Les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, parties au Protocole de Montréal, ont soumis une proposition d’amendement aux fins d’éliminer graduellement les HFC. À ce jour, plus de 130 pays signataires du Protocole (et le G20 lors du Sommet de St Pétersbourg en septembre dernier) ont exprimé leur soutien à cette proposition. Les récents développements diplomatiques L’accord audacieux et décisif des Présidents Barack Obama et Xi Jinping, annoncé il y a deux jours, comporte, en sus d’engagements historiques de réduction d’émissions de CO2 pour chaque pays, un volet sur les HFC que ces pays ont convenu de réduire dans le cadre du Protocole de Montréal. Cet accord donne l’élan politique nécessaire pour un succès en 2015. Espérons que les parties au Protocole de Montréal parviendront à s’entendre cette semaine sur l’ouverture des négociations. L’Europe a adopté une position de leader avec une réglementation qui, à compter de janvier 2015, impose une réduction des HFC à hauteur de 75 % à l’horizon 2030. Pourtant, certains pays réfractaires n’ont pas encore rejoint le consensus nécessaire à l’adoption de l’amendement. Il est plus que jamais l’heure d’atteindre ce consensus et d’entamer le plus vite possible les négociations afin de finaliser les détails techniques du processus d’élimination. Si l’on pouvait lire avant la fin 2015 la presse titrer : « La communauté internationale est parvenue à éliminer l’un des six principaux gaz à effet de serre », on aurait sans aucun doute créé un élan et insufflé l’optimisme urgent et plus que jamais nécessaire pour relever le défi du réchauffement climatique. En outre, la COP21 verrait sa tâche simplifiée puisque l’un des six gaz de son domaine d’intervention serait d’ores et déjà pris en charge (le Protocole de Montréal traite de la production et de la consommation de ces gaz, quand la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique gère les émissions). C’est à Paris que les instances du Protocole de Montréal se réunissent à partir de ce lundi 17 novembre pour une semaine. Les différentes propositions d’amendement aux fins d’éliminer les HFC vont y être discutées. C’est l’agenda idéal pour engager les négociations en vue d’un consensus finalisé en 2015. 📨 Ne passez plus à côté des infos de l'écologie
true
Emissions de CO2 toujours trop élevées, érosion "préoccupante" des espèces, contribution à la déforestation mondiale : la France dépasse dans plusieurs secteurs les "limites planétaires" nécessaires à des conditions de vie sûres pour l'humanité, selon un rapport publié jeudi. Cette évaluation de l'état de l'environnement, publiée tous les quatre ans par le ministère de la Transition écologique, se penche pour la première fois sur le concept des "limites planétaires", neuf variables qui régulent la stabilité de la planète et qu'il ne faut pas dépasser pour assurer un développement "sûr et juste" pour l'humanité. Appliqué à la seule France, le constat est sans appel : la majorité des neuf seuils est dans le rouge. Première limite dépassée, le changement climatique. Pour espérer limiter le réchauffement de la planète à +2°C par rapport à l'ère préindustrielle, comme prévu par l'accord de Paris, il faudrait limiter au niveau mondial les émissions de CO2 entre 1,6 et 2,8 tonnes par an et par habitant sur la période 2018-2100, rappelle le rapport, citant des chiffres des experts climat de l'ONU. Un objectif que la France est loin de respecter malgré la baisse des émissions de 18% entre 1990 et 2017, note le rapport. Ainsi, le CO2 émis sur le territoire représentait 4,9 t/hab en 2017 (au-dessus de la moyenne mondiale de 4,8 t). Le dépassement est encore plus frappant pour l'"empreinte carbone" du pays qui inclut les émissions liées aux importations, avec 7,9 t/hab. Le rapport souligne notamment l'impact de la France sur la déforestation dans le reste du monde, avec un équivalent de 14,8 millions d'hectares "soit plus d'un quart de la superficie de la métropole et la moitié de la surface agricole française". La situation est également "préoccupante" pour les écosystèmes terrestres, aquatiques et marins français, alors que le pays héberge 10% des espèces connues de la planète, grâce à ses territoires d'outre-mer. Sur les quelque 10 000 espèces évaluées, 18% sont éteintes ou menacées d'extinction. Une situation liée notamment à l'artificialisation des sols, à la perte des habitats et aux pratiques agricoles. L'évaluation est en revanche moins négative pour d'autres aspects de l'environnement. Ainsi, la qualité de l'air, enjeu majeur de santé publique avec 48 000 décès prématurés imputés chaque année à la pollution aux particules fines, "s'améliore" depuis le début des années 2000, indique le rapport, reconnaissant les progrès encore nécessaires. Amélioration partielle en revanche pour la qualité de l'eau : bon point pour les rivières et plans d'eau, mais inquiétude pour les eaux souterraines où sont encore rejetés nitrates, pesticides ou médicaments.
true
Les changements climatiques font leur retour à l’agenda de la conférence de Davos cette année … On imagine d’ores et déjà l’issue des discussions : la question climatique est « très urgente » et « extrêmement inquiétante« . La « situation devient de plus en plus tendue » et « nous, devons agir ». Les dirigeants des grandes entreprises diront que les leaders politiques doivent prendre la mesure de l’urgence et passer aux actes. Les dirigeants politiques diront que les entreprises doivent prendre conscience que leur rôle est crucial. Des vœux de réduction d’impacts sur le climat seront prononcés avec ferveur, à l’unanimité. Puis chacun, dirigeants d’entreprises et responsables politiques, soulignera combien il fait déjà beaucoup sur son terrain, affirmant que les autres doivent désormais s’engager. Et ils se sépareront, sans même s’être demandé pourquoi il ne se passe rien sur le front climatique mondial. Cette année encore, Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International, est invité à participer au Forum Économique Mondial pour, comme il le dit lui-même, « ajouter une pincée de participation du public« . Et il est au rendez-vous de Davos, cette année encore, pour saisir cette opportunité de dire la vérité aux détenteurs du pouvoir, pour les interpeller en tant que parents, grands-parents ou même êtres humains, pour tenter de s’adresser à eux en voyant plus que les puissants politiciens et chefs d’entreprise. Pour, une fois de plus, tenter de faire comprendre au monde économique qu’il ne faut pas combattre les symptômes. Mais combattre les causes. Pour leur dire que des décisions s’imposent, en matière d’égalité sociale ET de crise environnementale. C’est d’ailleurs ce qu’a reflété l’attribution des Publics Eyes Awards, ce 23 janvier, à Gap pour son irresponsabilité sociale et à Gazprom pour son irresponsabilité environnementale. Cette année, le sommet de Davos affiche pour ambition de « refaire le monde »… Bonne nouvelle. Car comme le souligne Oxfam dans un rapport publié la veille du forum, les 85 plus grandes fortunes du monde possèdent autant que la moitié la moins riche de la population mondiale. Il est donc grand temps de réduire les inégalités, et à Davos on a le sens du partage : seuls 15% des participants sont des femmes, et une large majorité de représentants viennent d’Amérique du Nord. Une impression de déjà vu à la lecture de ces paragraphes ? C’est normal. Nous avons déjà vécu tout cela. Plusieurs fois. Une nouveauté va cependant intervenir en ce Davos 2014 : le forum offre à José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, une formidable tribune pour faire la promotion des propositions de la Commission sur le Paquet Énergie-Climat 2030, présentées le 22 janvier. Une proposition à minima, qui montre que l’UE a perdu ses ambitions sur le climat. Les objectifs sont très éloignés de ce que la science recommande pour limiter les hausses de températures. L’objectif proposé en matière d’énergie renouvelable est un objectif faible, non contraignant pour les États membres. Pas d’objectif national, aucun État ne sera comptable de la tenue de l’objectif renouvelable de 27%. Un non-objectif, en somme. La Commission européenne, en visant si bas, n’a donc plus de levier vis-à-vis des pays émergents lors des négociations internationales. Quant aux 40 % de baisse des émissions européennes, c’est décevant : il faudrait une diminution d’au moins 55% d’ici à 2030 pour que l’Europe fasse sa part de l’effort mondial ! Mais ces vérités politiques, ces vérités scientifiques, n’empêcheront en rien José Manuel Barroso d’être le VRP de cette Europe climatique à minima à Davos. Quel rôle pour la France ? Alors qu’elle a choisi d’accueillir la prochaine COP sur le climat en 2015, la France a refusé de soutenir un objectif européen contraignant concernant les renouvelables. Une attitude des plus hypocrites. Cette mauvaise position n’est malheureusement pas une surprise. Le gouvernement français reste sous l’influence des grands groupes français de l’énergie – EDF et GDF en tête – qui lui soufflent à l’oreille que la future réglementation européenne ne doit pas menacer la prépondérance du nucléaire en France, ni les ventes de réacteurs nucléaire dans les autres pays (GDF fait du nucléaire en Belgique notamment). Gérard Mestrallet et Pierre Moscovici, tous deux présents à Davos, aborderont-ils peut-être à nouveau le sujet ? La France entretient le flou sur ses intentions concrètes concernant la place des renouvelables sur son territoire et en Europe, au plus grand bénéfice des défenseurs du statu quo. Une fois de plus, en France, les industriels de l’énergie semblent être les vrais décideurs de la politique énergétique nationale. Greenpeace demande à la France d’appeler sans attendre à l’adoption d’un trio d’objectifs contraignants pour l’Europe en 2030 : – 45% d’énergies renouvelables – 40% d’efficacité énergétique – 55% de réduction des gaz à effet de serre Des objectifs que la France doit porter, en Europe, et à Davos !
biased
C'est l'une des mesures clés du projet de loi anti-gaspillage. L'Assemblée nationale a voté mercredi soir la création de nouvelles filières pollueur-payeur, notamment dans les secteurs du bâtiment et du tabac. Le principe de ces filières REP ("à responsabilité élargie du producteur") est d'exiger des professionnels de contribuer financièrement à la gestion et au recyclage des déchets liés à leurs produits. La plus importante filière que veut créer le texte est celle sur le bâtiment et les travaux publics, qui généreraient 227 millions de tonnes de déchets par an, selon le ministère de la Transition écologique. Les professionnels du secteur ont fait part à plusieurs reprises de leur opposition à cette REP, que le projet de loi veut mettre en place à compter de 2022. Mais "à aucun moment, ils n'ont apporté de propositions" alternatives, regrette la rapporteure du projet de loi Stéphanie Kerbarh (LREM). "La filière essaye de gagner du temps depuis le début mais une filière REP va se mettre en place. À charge pour eux de se mettre autour de la table", prévient sa collègue Laurence Maillart-Méhaignerie (LREM), alors que les dépôts sauvages du BTP sont une préoccupation majeure. Autre filière REP, celle sur le tabac pour financer la récupération des mégots dès 2021, notamment sur les plages. "Les industriels du tabac sont d'accord. En tout cas, ils ont compris qu'ils n'avaient pas le choix", a souligné la secrétaire d'État Brune Poirson. Des filière aussi sur les jouets, les articles de sport et de loisirs, de bricolage et de jardinage en 2022, et pour les lingettes pré-imbibées pour usages corporels et domestiques, à compter de 2024. Les députés ont voté cet article 8 du projet de loi à l'unanimité.
true
"Tout commence aujourd'hui", proclame cette chronique pour marquer notre optimisme engagé face au monde qui vient. Avec l'Etat, souvent, tout commence aussi par un acronyme. Ou plusieurs. Je veux parler de la Frec, prévue dans le cadre de la LTECV. Sacré défi. Un an jour pour jour après le premier tour de l'élection présidentielle de 2017 qui voyait son patron actuel, Emmanuel Macron, arriver en tête et devenir le candidat ultra-favori, le Premier ministre a en effet présenté le 23 avril dans une usine SEB de Mayenne sa Feuille de Route pour l'Economie Circulaire, prévue dans le cadre de la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte. De quoi s'agit-il ? D'une série de mesures en faveur de la durabilité des produits et du recyclage - il y a quelques années on aurait parlé d'un plan antigaspi. "On extrait, on fabrique, on vend, on casse, on jette. Avec d'un côté des mines toujours plus profondes et de l'autre des montagnes de déchets toujours plus hautes", a lancé Édouard Philippe : l'image est parlante. Concrètement, les fabricants d'équipements électriques ou électroniques seront par exemple contraints d'afficher la possibilité de réparer ou non leurs produits. Haro sur la trop fameuse obsolescence programmée ! Il était temps. De nouvelles filières de recyclage vont être mises en place - pour les jouets notamment. Quant au secteur textile, il sera désormais obligé, à l'instar de ce qui se pratique désormais dans l'alimentaire, de donner ses invendus à des associations plutôt que les jeter. Tout n'est pas réglé ; cette feuille de route n'est encore qu'une déclaration d'intention. Les experts soulignent aussi la frilosité du gouvernement autour du recyclage des plastiques, là où d'autres pays sont plus offensifs (la région de Bombay, en Inde, vient d'interdire le plastique non réutilisable). Mais l'intention est d'autant plus à encourager que le grand mérite de ces politiques dites de développement durable est leur caractère très tangible et leur impact très rapide et visible. Lutter contre la pollution, c'est concret pour tout le monde, peut-être plus que le réchauffement de la température d'ici à cinquante ans. Concrète, aussi, la solidarité envers les plus démunis : difficile de ne pas applaudir l'engagement de donner au lieu de jeter. Ce serait mentir de dire que ces annonces ont été présentées dans l'indifférence générale. Disons que l'écho donné à celles-ci a plutôt relevé d'un service minimum poli. On ne peut toutefois exclure qu'il s'agisse d'un dossier plus essentiel pour notre avenir commun que le sort de la ferme des "100 Noms" à Notre-Dame-des-Landes.
true
- L’opposition entre pays riches et pays pauvres a empêché un vrai accord, la conclusion de la conférence, Emilie Massemin (Reporterre), 15 décembre 2014. - A Lima s’est déroulée la plus grande manifestation jamais vue en Amérique latine pour le climat, Malika Peyraut (Les Amis de la Terre), 13 décembre 2014. - Les multinationales s’activent dans les coulisses de la négociation climatique, Malika Peyraut (Les Amis de la Terre), 11 décembre 2014. - À Paris, une action en écho de la Marche des peuples pour le climat, Barnabé Binctin et Lorène Lavocat (Reporterre), 11 décembre 2014. - Climat tendu à Lima entre pays développés et pays en développement, Emilie Massemin (Reporterre), 9 décembre 2014. - L’homme qui avait touché le monde entier est écarté de la négociation climatique, Malika Peyraut (Les Amis de la Terre), 3 décembre 2014. - A Lima, les pays du monde entier décollent pour la COP21 de Paris, en 2015, Emilie Massemin (Reporterre), 1 décembre 2014. - Comment se présente la négociation climatique au début de Lima ?, Laurence Tubiana, 1 décembre 2014. C’est maintenant que tout se joue… La communauté scientifique ne cesse d’alerter sur le désastre environnemental qui s’accélère et s’aggrave, la population est de plus en plus préoccupée, et pourtant, le sujet reste secondaire dans le paysage médiatique. Ce bouleversement étant le problème fondamental de ce siècle, nous estimons qu’il doit occuper une place centrale et quotidienne dans le traitement de l’actualité. Reporterre est un exemple rare dans le paysage médiatique : totalement indépendant, à but non lucratif, en accès libre, et sans publicité. Le journal emploie une équipe de journalistes professionnels, qui produisent chaque jour des articles, enquêtes et reportages sur les enjeux environnementaux et sociaux. Nous faisons cela car nous pensons que la publication d’informations fiables, transparentes et accessibles à tous sur ces questions est une partie de la solution. Vous comprenez donc pourquoi nous sollicitons votre soutien. Des dizaines de milliers de personnes viennent chaque jour s’informer sur Reporterre, et de plus en plus de lecteurs comme vous soutiennent le journal. Les dons de nos lecteurs représentent plus de 97% de nos ressources. Si toutes les personnes qui lisent et apprécient nos articles contribuent financièrement, le journal sera renforcé. Même pour 1 €, vous pouvez soutenir Reporterre — et cela ne prend qu’une minute. Merci. Soutenir Reporterre 📨 Ne passez plus à côté des infos de l'écologie
true
Depuis cinquante ans, l’ONU nous assure qu’il ne reste plus que dix ans pour sauver la vie sur terre. Aujourd’hui une palanquée de « spécialistes » où figure l’ancienne patronne du climat à l’ONU réduisent cette espérance à trois ans. Pour mieux nous faire avaler les changements politiques que prévoit la gouvernance globale. L’ancienne secrétaire exécutive de la convention cadre de l’ONU sur les changements du climat, la Costa-Ricaise Christiana Figueres est formelle : l’homme peut encore tout juste éviter d’atteindre le niveau où le changement de climat deviendra irréversible et dangereux, il peut encore sauver la vie sur terre, mais il n’a plus que trois ans pour le faire, et cela demandera de la part de tous une discipline de fer. Avec Hans Joachim Schellnhuber du GIEC, ils ont calculé que ces trois ans seront cruciaux, et que si la courbe des émissions de gaz à effet de serre s’infléchit dans les trois ans, alors la catastrophe climatique sera évitée et l’espérance renaîtra pour la terre. C’est en ce sens que Mme Figueres contresigne une lettre ouverte rédigée par « un groupe d’experts prééminents ». En 1969 à l’ONU : dix ans pour sauver la terre ! Ce qu’il y a de rassurant, c’est que la rhétorique de l’ONU et des réchauffiste n’est pas neuve. En 1969 déjà, U Thant, alors secrétaire général de l’ONU, prenait sa voix la plus solennelle pour avertir les humains : « Il nous reste moins de dix ans pour sauver la terre ». Ce fut depuis le message du film Home, d’Al Gore [NDLR E&R : Home est écrit et réalisé par Yann Arthus-Bertrand], bible des réchauffistes. C’était aussi celui que portait à la première conférence de la terre organisée par l’ONU en 1992, la grande horloge qui mesurait le temps qui nous restait à survivre, sous laquelle devaient passer les dizaines de chefs d’État invités. D’une manière générale depuis U Thant, chacun des secrétaires généraux ou presque, sauf peut-être Kurt Waldheim, a brodé sur le thème de l’urgence et de la peur, sur la nécessité « d’accélérer la dynamique » du combat politique pour l’environnement. Boutros Boutros-Ghali, Javier Perez de Cuellar, Kofi Annan ont contribué au florilège, et Ban Ki-Moon, en visitant Monaco au mois d’avril 2013, nous a bien prévenu : « Il sera bientôt trop tard » pour sauver la terre et la vie.
biased
Un des rares domaines où la France bat l’Allemagne « à plate couture » c’est bien dans l’émission de CO2. Au niveau mondial nous émettons 2,4 fois moins de CO2 (0,9%) que l’Allemagne (2,2%) et surtout 9 fois moins pour la production d’électricité (23 millions de tonnes) contre 208 pour nos voisins allemands. UNE RÈGLE COMPLÉTEMENT ABSURDE Lors de la COP 21, nos hommes politiques ont accepté un programme totalement absurde, en effet chaque pays s’engage à réduire d’ici 2030 de 40% ses émissions de CO2 (revu à 55% dernièrement) quel que soit son niveau actuel. Pour être totalement objectif, nous devons tenir compte de l’émission actuel de CO2 par habitant, soit en 2017 (données OCDE) un Français émettait 4,56 tonnes de CO2 (issues des combustions fossiles) contre 8,70 pour un Allemand, soit presque le double ! Nous devrions donc baisser nos émissions à 2,74 tonnes et si nous ne l’atteignons pas nous seront sanctionné alors que nos voisins devront réduire à 5,22 tonnes et seront félicités malgré le fait que ce sera encore supérieur aux émissions françaises actuelles ! Ça a donc été très mal négocié et nous aurions dû donner une limite par habitant ce qui aurait permis de faire pression sur les plus gros pollueurs tout en permettant aux pays en voie de développement de ne pas être pénalisés. FESSENHEIM Non content d’avoir accepté d’être pénalisé par cette règle, notre « masochisme » va jusqu’à nous « tirer une balle dans le pied » avec la fermeture de Fessenheim. En effet le nucléaire étant jusqu’à présent, et de loin, la source d’énergie la moins émettrice de CO2, nos « énarques « ont décidé d’en réduire les capacités de 71% à 50% en 2030 alors que de nombreux pays au contraire cherchent à en augmenter la part. Fessenheim, peut-être la plus ancienne, a été fermée alors qu’en termes de sureté nucléaire elle était plutôt meilleure que beaucoup d’autres, il s’agit là d’une décision purement politique afin de faire plaisir à « nos verts » qui, néanmoins par évidence, deviennent de plus en plus « pro nucléaire »…Cherchez l’erreur ! ÉOLIENNES En France nous souhaitons doubler le nombre d’éoliennes alors que nos voisins allemands, pionnier en la matière, commencent à faire machine arrière. En effet cette énergie fortement subventionnée commence à être un fardeau pour l’Etat qui veut renégocier les tarifs d’achat garantis. Comme toute énergie « intermittente » l’éolien a besoin, au risque de détruire l’ensemble du réseau, de doubler ces capacités par une énergie pérenne, en l’occurrence le charbon pour nos voisins allemands. Quelle solution la France va-t-elle adoptée puisque nous nous désengageons du nucléaire ? De plus l’éolien ne fonctionne en moyenne que 20% du temps qui se dégrade encore dans le temps et son bilan carbone n’est pas aussi évident (voir article Kevan Saab dans Contrepoint). Il pose aussi un sérieux problème de recyclage des pales. Un article paru dans Contrepoint du 6/08/2018 nous apprend qu’il faut 30 millions de tonnes de béton pour le projet français de construction de 20 000 nouvelles éoliennes, soit 1500 tonne par unité, sans compter l’acier nécessaire pour l’armer. Pour remplacer Fessenheim il faudra en construire 7000 (libération du 06/07/2018) donc 10 millions de tonnes de béton…Pas très écolo ! ÉOLIENNES VERSUS NUCLÉAIRE Un comparatif prix de revient réel éolienne/nucléaire a été réalisé par un ancien inspecteur général des finances dont on peut supposer qu’il sait compter. Il s’appelle Patrice Cahart et vient de sortir un livre dont le titre « La peste Eolienne » nous renseigne immédiatement sur le résultat. Le prix du Méga watt heure (Mwh) de nos centrales nucléaires actuelles, déjà largement amorties, est de 33 € et représente 71% de notre production. Concernant l’éolienne terrestre le Mwh revient à 55€ mais, en plus, elle rencontre une opposition de plus en plus virulente des avoisinants et on ne peut que les comprendre. Nos gouvernants veulent donc privilégier les éoliennes en mer et alors le prix du Mwh explose et peut atteindre 155 € pour celles implantées à 30 km du rivage, donc non visibles. Si vraiment c’est le CO2 notre ennemi prioritaire il est important, avant de se lancer dans des solutions « idéologiques », d’en évaluer le coût « tout compris » car la note mondiale, jusqu’à zéro émission, est estimée entre 92 000 et 173 000 Mds$. Pour la France M. Cahart a chiffré le coût des investissements jusqu’en 2035 (date retenue pour une baisse de 55% de nos émissions) les deux scénarios les plus pertinents : L’éolien, la solution en mer va s’imposer et dans l’investissement il faudra compter, outre l’éolienne par elle-même, le coût d’une « force de secours « indispensable pour l’intermittent en l’occurrence des centrales à gaz moitié moins polluant qu’une centrale à charbon mais donc pas neutre en CO2. Egalement à intégrer, le réseau en mer (souvent 30 Km) mais aussi terrestre car, contrairement à celui existant des centrales nucléaires, il faudra bien les relier aux réseaux. L’investissement total a donc été chiffré à 145 Mds€ pour 2035. Le nucléaire, il a l’avantage d’exister et, comme l’ont retenu les Américains, on peut prolonger leur durée de vie de 30 ans en y rajoutant un « grand carénage » afin d’optimiser leur sécurisation. A noter également que le nucléaire, a puissance équivalente, nécessite 400 fois moins de place que l’éolien ! L’investissement alors ne serait alors que de 13 Mds€. En privilégiant cette solution ça nous laisse le temps de finaliser ITER, les mini réacteurs et surtout les réacteurs à neutrons rapides (projet déjà bien avancé) qui utilisent comme carburant les déchets des réacteurs actuels donc en résolvant en grande partie le problème des déchets nucléaires actuels. En attendant la France doit exiger de l’Europe que le nucléaire soit bien considéré comme une énergie propre et par la même ouverte aux subventions européennes. Elle doit s’imposer face à une Allemagne qui a pris la mauvaise décision en abandonnant le nucléaire et qui voudrait ne pas être seule à en subir les conséquences. VOITURES Haro sur le diesel en attendant la fin des moteurs dits thermiques. Là encore il y a des décisions irrationnelles, il y a encore peu de temps les primes pour « maitrise « des rejets CO2 allaient principalement à l’achat d’une voiture neuve diesel, ceci d’autant plus que lors de ralentissements ou bouchons ainsi que de démarrage à froid le moteur diesel est largement moins émetteur de CO2 que l’essence ! Idéologie quand tu nous tiens, ce devrait donc être le moteur essence qui disparaitrait le premier des centres villes. Nous choisissons donc le « tout électrique pour les voitures neuves vendues après 2035 sans savoir si les composants batterie seront suffisant pour ce nouveau marché, si les bornes de recharge ne satureront pas le trafic et surtout si l’électricité produite sera décarbonnée ! DÉCROISSANCE Un nombre de plus en plus important « d’écologistes irréalistes » prônent la décroissance pour aboutir un « zéro CO2 », là encore c’est irresponsable et c’est la porte ouverte à une déferlante de revendications mondiales car nous leurs offrirons le choix entre « mourir » de chaud en 2100 ou de faim en 2050 ! Si nous ne sommes pas capables de mettre en place des réformes pour une écologie « intelligente », cette décroissance arrivera de toute façon toute seule par la destruction de pans entiers de notre économie. GIEC Après nous avoir prédit » l’apocalypse » pour le début des années 2000 le GIEC nous prépare un nouveau rapport pour 2022. Des fuites ont révélé des conclusions plus qu’alarmistes puisque d’après leurs « experts » de toute façon il serait trop tard, la machine s’est « emballée » et aucune mesure ne pourra stopper la progression du réchauffement climatique. C’est une hypothèse plausible mais alors pourquoi dépenser ces sommes considérable pour une « mission impossible » ne serait-il pas plus judicieux de les utiliser pour se protéger justement de ce réchauffement, des pays y sont parvenus dans des régions où la température actuelle dépasse largement les prédictions les plus alarmistes, c’est le cas principalement de Dubai où malgré des températures dépassant largement les 40° ils ont réussi à en faire un « petit paradis » attirant de très nombreux touristes. EN CONCLUSION L’écologie étant devenue une nouvelle « religion » et, comme toutes les autres, elle a des débuts chaotiques faits d’irrationalité et de « certitudes » mortifères. La solution n’est surtout pas de ne rien faire, mais elle nécessite une réflexion de personnes rationnelles qui saurons nous éviter un remède plus nocif que le mal. L’écologie est trop sérieuse pour ne la laisse qu’aux seuls « écologistes » Cette réflexion doit obligatoirement se faire au niveau mondial car un effort qui ne serait assumer que localement est voué à un échec certain.
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La pétition à l'origine de "l'Affaire du siècle", lancée le 18 décembre 2018, avait rapidement atteint deux millions de signatures. Elle en compte désormais près de 2,3 millions, selon le décompte du site. Un an après son lancement, et pour redonner un coup d'accélérateur à leur initiative, les ONG porteuses de l'action en justice contre l'État pour inaction climatique lancent ce mercredi un appel aux "témoins du climat". Portée par la Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace France, l'association Notre affaire à tous, et Oxfam France, la pétition a débouché sur le dépôt en mars 2019 d'un recours contre l'État devant la justice administrative. La procédure attend maintenant une réponse des services de l'État avant une éventuelle audience. Dénonçant le fait qu'un an plus tard "l'État est toujours en retard sur ses objectifs" alors que "la société est plus mobilisée et inquiète que jamais et que les impacts du dérèglement climatique en France deviennent de plus en plus visibles", les quatre ONG veulent relancer le dossier et dénoncer un "#RetardDuSiècle". Les citoyens sont invités à "témoigner des conséquences des changements climatiques qu'ils constatent déjà dans leur quotidien". Ces témoignages seront recueillis sur les réseaux sociaux via le mot-dièse #TémoinDuClimat ou sur le site de l'action. Ils peuvent concerner des modifications perceptibles, autrement dit des événements climatiques extrêmes, l'érosion des côtes, les plantes et les animaux perturbés ou encore ou leurs impacts sur la santé, la perte de revenus, la vie quotidienne, l'éco-anxiété, etc. "Il s'agit de mettre un peu plus la pression sur l'État pour le pousser à nous répondre", explique Cécilia Rinaudo, directrice générale de Notre affaire à tous. Les témoins peuvent en outre "se déclarer intéressés pour être intégrés au recours juridique et les témoignages les plus détaillés, les plus circonstanciés, ceux qui pourront fournir des preuves pourront être intégrés au recours pour l'appuyer". Il s'agit également "d'en faire une cartographie pour essayer de montrer l'ampleur des conséquences du changement climatique déjà constatées en France", relève Jean-François Julliard. "C'est aussi un moyen de rappeler à l'État qu'on attend qu'il réponde et au-delà de la réponse, surtout qu'il agisse", ajoute le directeur général de Greenpeace France. Les quatre ONG estiment en effet que les politiques actuelles sont loin de permettre la réalisation des engagements de la France, internationaux ou des lois nationales. C'est notamment le cas pour la "neutralité carbone" prévue pour 2050 par la loi énergie-climat adoptée en septembre : sans relèvement de l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (- 40 % d'ici 2030) cet objectif est inatteignable et sur les rythmes actuels "la neutralité carbone prévue en 2050 serait obtenue en 2093, soit avec 43 ans de retard", dénoncent-elles.
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Bruxelles, le 14 mars – À l’occasion du Conseil de Printemps des 13 et 14 mars, les chefs d’État et de gouvernement européens ont répliqué les discussions du Conseil de mars 2007, sans parvenir à réviser à la hausse les ambitions de l’UE en matière de lutte contre les changements climatiques. La France, qui va prendre la présidence européenne le 1er juillet prochain, doit faire mieux. « Le Conseil de printemps 2008 n’est qu’une redite de la version 2007, assorti d’un discours protectionniste qui ne vise qu’à apaiser les industries les plus polluantes », déplore Karine Gavand, chargée de campagne Climat à Greenpeace. Réduction des émissions de gaz à effet de serre : un objectif insuffisant Il y quatre mois à Bali, lors de la réunion des Nations unies sur le climat, l’UE acceptait une réduction comprise entre 25 et 40 % de ses émissions d’ici à 2020, suivant ainsi les recommandations du Giec. Pourtant le paquet climat-énergie publié le 23 janvier dernier limitait cet objectif à 20 %. Aujourd’hui, le Conseil de Printemps avait l’occasion de pousser les pays membres à adopter l’objectif nécessaire et accessible de -30% d’ici à 2020. « Greenpeace déplore que la Slovénie n’ait pas été à la hauteur du défi, poursuit Karine Gavand. À partir de juillet, la France devra faire adopter cet objectif unilatéral de 30 % de réduction des émissions, seule façon de faire de l’Europe la locomotive des négociations sur le climat. » Agrocarburants : le débat doit être tranché En mars 2007, l’UE s’était fixé l’objectif d’intégrer 10 % d’énergies renouvelables dans le domaine des transports, ce qui, en clair, signifiait le développement débridé des agrocarburants. Depuis, les preuves s’accumulent, qui démontrent que cet objectif ne pourra être réalisé sans nuire à la préservation des forêts, à la souveraineté alimentaire ou au prix des denrées alimentaires. « Le Conseil de printemps aurait pu reconsidérer la place des agrocarburants dans le paquet climat-énergie. Il a échoué, déplore Jérôme Frignet, chargé de campagne Forêt à Greenpeace. Il serait tout à l’honneur de la France d’ouvrir sa présidence par l’abandon officiel de cet objectif chaque jour plus controversé. » Efficacité énergétique : la déception Greenpeace regrette le silence des dirigeants européens sur l’efficacité énergétique, le grand absent du paquet climat-énergie. « Le potentiel d’économies d’énergie est considérable. La Commission le dit: l’Europe continue à gaspiller 20 % de son énergie par manque d’efficacité* », rappelle Karine Gavand. Les chefs d’État se sont engagés, en mars 2007, à économiser 20 % de la consommation d’ici à 2020. Mais l’Europe a échoué à donner à cet objectif un caractère juridiquement contraignant, contrairement à ce qu’elle a su faire sur les renouvelables. « C’est dommage : améliorer l’efficacité, c’est la moitié de la solution aux changements climatiques, reprend Karine Gavand. C’est aussi la meilleure réponse aux enjeux d’indépendance énergétique. Espérons que la France saura remettre l’efficacité au cœur de la politique climatique européenne. » * http://ec.europa.eu/energy/action_plan_energy_efficiency/doc/com_2006_0545_fr.pdf Les « fuites de carbone » : des inquiétudes prématurées Les entreprises, qui menacent de délocaliser sous prétexte que l’UE leur impose trop de contraintes en matière de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, ont trusté le débat du Conseil de printemps. « Il est légitime de prendre en compte les enjeux de compétitivité dans les secteurs de l’industrie et de l’énergie. Mais leurs craintes sont autant exagérées que prématurées : si fin 2009, à Copenhague, aucun accord n’impose de contraintes à l’ensemble des pays les plus pollueurs, alors il faudra étudier sérieusement les risques, aujourd’hui non prouvés, qui pèsent sur les entreprises européennes », conclut Karine Gavand.
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Par Jean de Kervasdoué, Aujourd’hui 21 mars est la journée internationale de la forêt. Nous avons pensé judicieux de publier ce texte de Jean de Kervasdoué, Ingénieur en chef des ponts et des forêts. La violence de militants écologistes ne se limite plus à la destruction des essais de variétés OGM, elle se manifeste aussi en forêt. Rappelons, pour ne plus y revenir, le contexte économique de la filière bois en France. Entre juillet 2017 et juin 2018, son déficit s’établit à 6,7 milliards d’euros, en hausse de 10,7 % en glissement annuel. Les importations s’élèvent à 16,4 milliards d’euros (+ 5,5 % sur un an) tandis que les exportations atteignent 9,7 milliards d’euros (+ 2,2 % sur un an). Le déficit se creuse pour les pâtes à papiers et cartons, ainsi que pour les sciages de conifères. Donc, si l’on ne coupe pas en France, on coupe ailleurs pour, notamment, bâtir des habitations écologiques, en bois, en France ! Comme tous les êtres vivants, les arbres croissent vite dans leur prime jeunesse, puis cette capacité de croissance diminue. Si le châtaigner jusqu’à 20 ans pousse plus vite que les autres espèces cultivées à croissance rapide, c’est le douglas1 qui prend ensuite le relais pour faire du bois d’œuvre. La croissance exceptionnelle du châtaigner expliquera aux promeneurs en forêt que beaucoup de taillis sont constitués de cette essence. Ils étaient exploités autrefois pour produire du bois de chauffage et du charbon de bois. Pour le bois d’œuvre, à soixante ans et plus à vingt, c’est le douglas qui l’emporte et pousse, durant cette période, deux fois plus vite qu’un chêne (0,5 cm contre 0,25 cm de rayon de l’arbre par an). Si de très nombreux arbres peuvent vivre plusieurs siècles, les risques biologiques sont, comme chez les humains, liés à l’âge. Le risque de roulure du châtaignier augmente après cinquante ans ; la pourriture noire du merisier se déclare entre soixante et soixante-dix ans ; le risque de cœur rouge du hêtre s’accélère après cent-vingt ans … Quant au tremble, à l’aulne, au bouleau, leur durée de vie dépasse rarement soixante ans. Il y a donc un âge optimum d’exploitation pour chaque arbre : 20 ans pour un peuplier, 60 ans pour un douglas, 120 ans pour un hêtre, 180 ans pour un chêne … Quant au mode de régénération naturel ou par plantation, il y a eu longtemps pour les feuillus (hêtre et chêne) une philosophie différente entre les forestiers allemands partisans des plantations et les forestiers français partisans de la génération naturelle, ce qui ne veut pas dire sans contrôle attentif des forestiers, donc pas si « naturelle ». Mais la forêt n’est pas seulement un lieu de production de bois, c’est aussi un lieu de promenade, de rêverie, de chasse, de cueillette et de cohabitation entre de nombreuses espèces. Les forestiers privés, qui représentent les trois-quarts de la forêt française, le savent et accueillent chez eux, chaque année, 700 millions de visiteurs. Quant à la biodiversité, elle dépend du climat, des essences, des modes d’exploitation, du sol, de la pluviométrie … Rappelons en outre qu’en Europe, la forêt naturelle ne représente que 1% des surfaces boisées. Elle se trouve essentiellement en Pologne et n’existe pratiquement pas en France, alors qu’elle représente au Canada de 40 à 52% de ces espaces. L’exploitation nuit-elle à la biodiversité ? Globalement pas. « A l’échelle locale, les forêts non-exploitées sont réputées plus riches que les forêts exploitées. Pourtant, des études sur les plantes vasculaires, les oiseaux et certains invertébrés du sol montrent un effet positif de l’exploitation sur la richesse spécifique totale2. » Il y a toutefois une exception pour « les coléoptères saproxyliques3, les bryophytes4, les lichens et les champignons car ces taxons sont les plus sensibles à l’exploitation forestière ». La raison est simple : ils vivent sur une végétation en décomposition. Ajoutons, d’ailleurs que moins une forêt est exploitée, plus elle se couvre et ce qui réduit la luminosité ; la biodiversité diminue alors, à moins de faire artificiellement des puits de lumière. Le 12 septembre 2018, un premier film : « le temps des forêts » caricature la sylviculture en l’illustrant par de la mécanisation lourde. Il est vrai qu’un arbre ne se soulève pas avec le petit doigt, que l’on ne l’abat plus à la main et que l’on ne tire plus les grumes à cheval. Ce même thème d’ignorants des pratiques forestières est repris par des livres tout aussi militants5. Puis, la veille de Noël 2018, un premier acte violent illustre cette campagne et un incendie volontaire se déclare à l’usine MECAFOR en Corrèze. Il y a un an, Mathilde Panot, députée LFI, lance une « commission d’enquête citoyenne pour une « gestion alternative des forêts ». Le 4 juin 2020 : 25 activistes de Canopée, SOS Forêt et ANV entrent en force dans l’usine de granulés bois Biosyl à Cosnes Sur Loire (58). Nous aurons le plaisir de le voir, en toute objectivité, grâce à la caméra de Hugo Clément dont l’émission sera transmise en octobre. (Sur Le Front /France 2).6 Enfin, le 22 juillet 2020, l’association « Canopée Forêts Vivantes » s’introduit dans les bureaux de France Bois Forêt, Fransylva et PEFC pour “ouvrir le débat sur les coupes rases”7. Certes, pour aller dans le sens du maire de Bordeaux, quand on coupe un arbre, non seulement il meurt, mais cela dérange les oiseaux et les insectes qui y nichent. Toutefois, ces volatiles se déplacent, pas loin en général, car les parcelles dépassent rarement, en France, quelques hectares. Il n’y a heureusement pas qu’à Noël que l’on coupe des arbres, mais on en replante et la vie repart. Bien entendu, des progrès dans ce domaine existent. Dans certains cas, pas toujours donc, on peut associer résineux et feuillus, mais après Sirven, Notre-Dame des Landes, les faucheurs volontaires, on ne peut que constater la passivité, pour ne pas dire la complicité tacite de l’état à l’égard de ces actes violent par des apôtres de la décroissance. Ignorance et à-peu-près tiennent lieu d’idéologie qui se traduit par la volonté de nuire à une production à l’évidence écologique et néanmoins mécanisée. Les vertus isolatrices du bois sont connues. Tant qu’il ne brule pas, il piège en son sein du carbone. Il abrite un écosystème qui changerait peu si on gardait ces arbres sur pieds. La raison n’est donc pas écologique quand l’on examine l’ensemble du cycle de vie de cette sylviculture. La raison est politique. L’opinion évoluera peut-être quand, collectivement, nous découvrirons les drames d’une réelle décroissance le jour proche où les revenus de la production – de bois notamment – ne seront plus compensés par la générosité des créanciers de la France. 1 Ce conifère de l’ouest de l’Amérique du nord, a été choisi depuis un siècle par les forestiers français pour la qualité de son bois et la rapidité de sa croissance. Il a peu de parasite et donc ne requiert pas de traitement, même en début de croissance. 2 Y. Paillet, L. Berges. Naturalité des forêts et biodiversité : une comparaison par méta-analyse de la richesse spécifique des forêts exploitées et non exploitées en Europe : chap 4. Biodiversité, naturalité, humanité – Pour inspirer la gestion des forêts, Vallauri D., André J., Génot J.C., De Palma J.P., Eynard Machet R. (eds), Tec et Doc Lavoisier, p. 41 – p. 49, 2010, 978-2-7430-1262-5. ffhal-00504476f https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00504476/document 3 Qui vivent dans le bois en décomposition 4 Les mousses par exemple. 5 Gaspard d’Allens, Main basse sur nos forêts, le Seuil 2019. 6 : https://www.canopee-asso.org/raslacoupe/ 7 : https://www.facebook.com/canopee.foretsvivantes/
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Accepteriez-vous de conduire une voiture sans frein ? Probablement pas. Pourtant, le nucléaire civil fonctionne sur ce mode-là depuis 50 ans sans accorder beaucoup d’attention aux déchets résultants de ses activités. Ce rapport illustre pourquoi les déchets nucléaires – aujourd’hui et dans des milliers de siècles – posent un problème qui ne se solutionnera pas tout seul ! La nature et l’ampleur de ce problème expliquent pourquoi il est aujourd’hui préférable de ne pas investir dans cette technologie. Plusieurs ‘solutions ratées’ – utilisées ces 50 dernières années sont énumérées dans ce document qui évoque également les problèmes liés aux solutions actuellement envisagées pour le stockage des déchets nucléaires. Pendant 50 ans, le nucléaire civil a produit de grandes quantités de déchets radioactifs. Cette énergie polluante est aujourd’hui encore présentée comme une solution pour le changement climatique permettant d’envisager une relative sécurité d’approvisionnement. Or, l’énergie nucléaire freine l’essor d’une énergie propre et renouvelable. Les déchets nucléaires viennent sans aucun doute s’ajouter aux problèmes de sécurité et de coût qui caractérisent le nucléaire civil.
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Greenpeace France a commandité à un laboratoire indépendant, l’ACRO (Association pour le Contrôle Radioactivité dans l’Ouest) un rapport sur le Centre de Stockage de la Manche (CSM). Ce site regroupe des déchets nucléaires dits faiblement radioactifs entreposés entre 1969 et 1994. Le rapport de l’ACRO souligne la gestion scandaleuse de ces déchets. Les nappes phréatiques autour du site sont contaminées. La structure d’entreposage s’effondre. Les déchets de longue vie sont stockés dans des conditions inadmissibles. Le CSM est une catastrophe environnementale et sanitaire, une menace permanente. Il est contaminé pour l’éternité, ne pourra jamais être banalisé. Malgré ce bilan accablant, le Commissariat à l’Energie Atomique estime que « le site de la Manche, après vingt-cinq ans de bons et loyaux services, figure désormais comme une référence internationale dans le stockage des déchets ». A nos yeux, il prouve plutôt l’irresponsabilité de l’industrie nucléaire et son incapacité à résoudre le problème des déchets. Dans l’immédiat, Greenpeace demande que les déchets entreposés au CSM soit triés et reconditionnés. Au-delà, nous exigeons de nouveau l’abandon du nucléaire. Déchets, prolifération, risques de catastrophe et d’attentat, coûts exorbitants, monopolisation des ressources au détriment des énergies propres : pour toutes ces raisons, le nucléaire ne peut être une option. Il ne peut pas non plus être une réponse aux changements climatiques en cours. Depuis le début des années 70, Greenpeace réclame la fin du nucléaire. Nos arguments sont toujours les mêmes, les preuves que nous avons raison toujours plus nombreuses. Lire le rapport de l’ACRO En savoir plus sur nos actions contre le nucléaire
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Il n’y a pas de réponse scientifique formelle à cette question En effet, dire que le niveau de gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère à ne pas dépasser est de tant (par exemple de 550 ppmv) supposerait que l’on puisse établir que, tant que nous restons en-dessous de ce niveau nous ne courons aucun risque majeur (et il reste à définir précisément ce qui distingue un risque mineur d’un risque majeur), et que dès que nous l’aurons dépassé nous connaîtrons une situation en comparaison de laquelle le jugement dernier est une aimable plaisanterie. Or rien de tel ne peut aujourd’hui s’énoncer à partir du dossier scientifique, pour les raisons suivantes : en dehors des indications qui nous sont fournies par les modèles, nous n’avons aucun moyen de savoir de manière précise ce qui se passe à l’échelle de quelques décennies quand la teneur de l’atmosphère en CO2 dépasse rapidement 280 ppmv (une ppmv = une partie par million, soit 0,0001% ; en 2002 nous sommes déjà à 370), et en particulier nous n’avons qu’une visibilité locale très réduite. à cause de la très longue durée de résidence du gaz carbonique dans l’atmosphère, les effets ne sont pas instantanés : ce n’est pas le jour où nous passerons au-dessus d’un seuil que nous aurons les ennuis, mais éventuellement quelques décennies ou siècles plus tard, sans que nous ne puissions inverser le cours des événements. Par contre il y a quand même deux choses qu’il est possible de faire : c’est de relier quelques événements donnés à des seuils grossiers à ne pas dépasser, d’une part, et de relier l’évolution des émissions à la concentration maximale d’autre part. Et, bien sûr, il est relativement facile d’accepter que plus la concentration en CO2 montera haut et vite, plus la hausse des températures sera importante et rapide, et donc plus nous augmentons le risque d’avoir affaire à des conséquences (très) désagréables plus tard. Commençons par quelques exemples de seuils : il semble vraisemblable que les coraux ne supportent pas plus de 1 à 2 °C d’augmentation permanente de la température des mers dans lesquelles ils vivent. L’observation montre que des élévations temporaires de température à ce niveau (par exemple pendant les événements El Nino) provoquent un blanchiment réversible, mais si cette élévation devient permanente le corail meurt. Eviter l’extinction d’une large partie des coraux requiert donc que la température planétaire n’augmente pas de plus de 1 à 2°C à terme (la température de l’eau de surface suit de très près celle de l’air, ce qui n’est pas vrai en allant plus profond). Or avec une stabilisation de la concentration à 450 ppmv c’est très exactement la fourchette de l’augmentation de température à laquelle il faut s’attendre au bout d’un siècle, et l’élévation sera supérieure à terme, ce qui suggère que sauf mise en oeuvre d’une réduction massive dans les années qui viennent ces écosystèmes sont d’ores et déjà largement condamnés. des analyses indiquent qu’il est possible que la « calotte occidentale de l’Antarctique » (celle qui recouvre le « doigt » qui remonte vers la Terre de Feu, sous le cap Horn, ainsi qu’un peu de continent à la racine du doigt) ait fondu dans le passé avec une température planétaire plus élevée de 2 à 3°C seulement par rapport à l’actuelle. Avoir la certitude d’éviter cet événement (la fonte de cette calotte « occidentale ») requiert donc de rester en-dessous de 2°C d’augmentation globale quelle que soit l’échéance, ce qui nécessite aussi de ne pas dépasser 450 ppmv à cause de l’effet retard de l’augmentation de température par rapport à la concentration en CO2. Rappelons que la fonte de cette partie de l’Antarctique, c’est 6 mètres d’eau en plus pour le niveau de la mer (les Bordelais, Nantais, Marseillais, Havrais, les Hollandais en totalité, quelques New-Yorkais et plus généralement tous les habitants du bord de mer auraient probablement quelques soucis à se faire), avec la possibilité de quelques raz de marée à l’occasion si une partie de la débâcle a lieu de manière soudaine. enfin l’arrêt de la circulation océanique « verticale » (dite thermohaline) pourrait se produire avec 3°C d’élévation de la température moyenne de la terre. Sans que nous ayons une excellente visibilité, il existe donc quand même quelques ordres de grandeur de concentrations à ne pas dépasser pour éviter quelques événements pour lesquels la seule température est un déterminant direct. Il est beaucoup plus difficile de relier des événements pour lesquels la température – et sa distribution à la surface du globe – est un déterminant indirect : force maximale des ouragans, niveau maximal de précipitations ou durée maximale des sécheresses, etc. Après cela, comment peut-on relier concentration maximale et émissions, afin de savoir quelle quantité de CO2 nous aurons dans l’atmosphère selon la manière dont vont évoluer nos émissions ? Cela est en fait relativement aisé parce que le CO2 est chimiquement inerte dans l’atmosphère : il ne s’élimine de l’air que par reprise par les « puits » (océans et biosphère continentale), et nous avons donc affaire à un banal problème de robinets. Le niveau de la baignoire (la concentration en CO2 dans l’atmosphère) dépend uniquement des émissions et du niveau d’absorption des puits. Pour un niveau donné d’absorption des puits, la valeur des concentrations de CO2 dans l’atmosphère peut donc se déduire de la courbe des émissions (graphiques ci-dessous). Divers scénarios d’émission contenus dans le rapport d’évaluation du GIEC publié en 1996. L’axe vertical est gradué en milliards de tonnes équivalent carbone. Les noms des diverses courbes correspondent à la concentration atmosphérique en CO2 qui sera atteinte au moment de la stabilisation. Par exemple S750 signifie que si les émissions suivent le chemin décrit par la courbe, la concentration finira par se stabiliser à 750 ppmv (rappel : une ppmv = une partie par million, soit 0,0001%). On peut voir que, quel que soit la valeur de la concentration en CO2 au moment de la stabilisation, parvenir à cette dernière suppose que les émissions redescendent à un moment ou à un autre sous la moitié de ce qu’elles étaient en 1990, soit 2,5 à 3 Gt par an. Source : GIEC, 1996 Évolutions correspondants de la concentration en CO2 dans l’atmosphère, en ppmv. Chaque courbe ici se réfère à celle qui porte le même nom sur la figure de gauche. Pour ceux qui aiment les maths, les courbes de cette figure correspondent à l’intégrale de la courbe portant le même nom sur la figure de gauche, moins l’intégrale de la fonction d’absorption des puits, laquelle, en première approximation, est constante et vaut 3 Gt/an (en fait elle varie un peu avec le niveau de la concentration atmosphérique, mais reste aux alentours de quelques Gt équivalent carbone/an, alors que les émissions pourraient monter bien plus haut). Source : GIEC, 1996 Ces courbes se lisent de la manière suivante : pour une concentration en CO2 qui se stabilise à un niveau donné (figure de droite), on a calculé des exemples de courbes d’émission qui y correspondent (figure de gauche). La correspondance entre figures se fait sur les références de courbe (S450, S550, etc). Le point origine représente les émissions de 1990. Le trait gras (IS92a) correspond au « scénario catastrophe » où les émissions ne baissent pas pendant le 21è siècle. Il y a une conclusion importante, si ce n’est essentielle : stabiliser la concentration de gaz carbonique dans l’air suppose, quel que soit le niveau de cette stabilisation, que les émissions mondiales de ce gaz redescendent « un jour » sous la moitié des émissions de 1990, puis encore en-dessous après, pour que la concentration de CO2 dans l’atmosphère se stabilise « seulement » à 450 ppmv (S450), niveau au-delà duquel des gros ennuis semblent probables dans un futur plus ou moins lointain (mais personne ne peut dire qu’en dessous nous n’en n’aurons pas aussi !), il faut enclencher la décroissance des émissions dès 2010-2020 pour les ramener en 2100 à un gros tiers des émissions actuelles. plus nous attendons pour réduire les émissions, et plus la stabilisation se fera à un niveau élevé. La seule chose que l’on puisse dire, lorsque l’on regarde ces courbes, est que la rapidité du démarrage des réductions a un impact très significatif sur le niveau de stabilisation à terme, et que donc le plus de réduction le plus tôt sera le mieux. Dans cet esprit, si Kyoto n’est pas un objectif ultime, il a le mérite de tenter de mettre en mouvement la décroissance des pays industrialisés, sans garantir toutefois une baisse globale des émissions. Cette baisse globale est cependant assez peu probable tant que nous considérons comme légitime que les pays dits « en voie de développement » se rapprochent le plus possible de notre niveau de consommation matérielle, qui va assez inexorablement avec notre niveau d’émissions de gaz à effet de serre, et que les réserves de combustibles fossiles le permettent. Baisser les émissions sera de toute façon une réorientation conséquente Nous avons vu que les consommations énergétiques ont tendance à augmenter. Est-ce cela signifie nécessairement que nous ne pouvons rien faire contre les augmentations des émissions de CO2 ? Non, car nous disposons de sources d’énergie sans CO2, et nous savons comment réduire vite les émissions des autres gaz à effet de serre. Et, comme le monde est fini, les émissions finiront par décroître « un jour ». Mais par contre il ne se passera rien sous forme volontaire et organisée si l’objectif de réduction ne devient pas un objectif explicite et prioritaire. Explicite : cela veut dire qu’il est toujours dans la liste des points pris en compte dans toute décision collective (construction – ou absence de ! – d’infrastructure, fiscalité énergétique ou agricole, avantages octroyés à tel ou tel secteur d’activité, etc). Cela veut dire que cet objectif ne fait pas partie des non-dits, des choses que « on verra plus tard », et surtout que le citoyen le souhaite expressément et force le politique à en tenir compte dans tout contexte (mais cela signifie aussi que le citoyen connait les contreparties et les accepte). Prioritaire : cela veut dire que si nous devons choisir entre une décision compatible avec la réduction des émissions et une décision qui ne l’est pas (par exemple souhaiter la modération des prix de l’énergie à court terme, ou encore l’encouragement à la consommation matérielle de chacun d’entre nous), sans possibilité de concilier les deux, il faut systématiquement arbitrer en faveur de la réduction (ce qui n’est quasiment jamais le cas aujourd’hui). Sans que l’on puisse savoir si nous avons déjà perdu la partie ou pas, une chose est sûre : plus nous traînons et plus nous-mêmes ou nos descendants proches courons de risques. Le GIEC a estimé que nos émissions dans quelques dizaines d’années pouvaient varier du tout au tout en fonction de ce que nous allons faire. Il se pose alors le problème de savoir qui devrait réduire et montrer l’exemple, et comment le faire. L’une des solutions pourrait être d’organiser un référendum mondial, ou au moins européen. Pour en savoir plus Effet de serre : les marges de manœuvre, in La Jaune et La Rouge de mai 2000, par Benjamin Dessus, Ecodev-CNRS ; Sous forme papier : « Dangerous climate impacts and the Kyoto protocol« , Brian C. O’Neill & Michael Oppenheimer, Science, vol. 296, 1971-1972, 14 juin 2002
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Les images sont devenues fréquentes. Grâce à des associations comme L214, des cas de maltraitances animales dans les abattoirs ont été à plusieurs reprises mis en lumière. L'Assemblée nationale a voté dans la nuit de lundi à dimanche le principe d'une expérimentation de la vidéosurveillance dans les abattoirs volontaires plutôt qu'une obligation d'installer des cameras. L'amendement d'Olivier Falorni (non-inscrit) qui prévoyait une obligation de la vidéosurveillance a ainsi été rejeté. Le député avait présidé en 2016 la commission d'enquête parlementaire sur les abattoirs, créée après les images chocs d'abattoirs diffusées par l'association L214, montrant des bêtes mal étourdies ou accrochées vivantes notamment. "Régression et reniement", a accusé sur Twitter le député, au temps de parole très réduit, voyant dans l'expérimentation "un rideau de fumée grotesque". Les députés ont voté à main levée un amendement de Loïc Dombreval (LREM) au projet de loi agriculture et alimentation en faveur de cette expérimentation de caméras aux postes de saignée et de mise à mort, pour deux ans et avec l'accord des représentants du personnel. Ces vidéos seront consultables en interne, à des fins d'autocontrôle, et par les services vétérinaires. Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a donné un avis de "sagesse positif" à la mesure, qu'il a présentée comme un "compromis". "Je préfère que les inspecteurs vétérinaires accompagnent et sanctionnent plutôt que les installer derrière des écrans vidéos", a-t-il aussi lancé. "Face à des vidéos d'abattoirs isolées mais qui nous heurtent tous, nous défendons une solution équilibrée pour le bien-être animal : formation & sensibilisation plutôt que stigmatisation d'une profession", a estimé le groupe majoritaire LREM. La question de l'obligation de la vidéosurveillance a suscité de vifs débats. La porte-parole LREM Aurore Bergé a estimé que "la transparence rétablit la confiance", ajoutant que "nous avons pris un engagement et nous devons nous y tenir", en référence à la promesse du candidat Macron de mettre en place cette vidéosurveillance dans les abattoirs. Au total, neuf députés LREM ont voté l'amendement Falorni. "Est-ce qu'on veut un big brother?", a interrogé à l'inverse leur collègue "marcheur" Nicolas Démoulin, demandant s'il faudrait également des caméras par exemple dans les établissements pour personnes âgées. Si la question a donc divisé, le vote ne satisfait absolument pas l'association L214 qui estime que celui-ci "préserve l'opacité des abattoirs". Le projet de loi prévoit par ailleurs le doublement des sanctions en cas de mauvais traitements sur les animaux (portées à un an d'emprisonnement et à 15.000 euros d'amende), et la création d'un nouveau délit visant à réprimer les mauvais traitements envers les animaux commis dans les transports et les abattoirs. Dans chaque abattoir, une personne responsable de la protection animale devra en outre être désignée. De plus les lanceurs d'alerte parmi le personnel seront protégés, ont voté les députés.
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Le concept de criminalité environnementale s'est immiscé dans le débat public, et se cristallisera peut-être dans le droit français. L'adoption d'une loi créant le crime d'écocide - visant à réprimer les atteintes graves à l'environnement -, rejetée deux fois au Parlement en 2019, pourrait être soumise par référendum aux Français, comme le demande la Convention citoyenne pour le climat (CCC), qui a rendu ce dimanche ses propositions au président de la République Emmanuel Macron, via la ministre de la Transition écologique et solidaire Élisabeth Borne. La CCC a également soumis l'idée d'un référendum pour l'introduction dans le préambule et l'article 1 de la Constitution des notions de protection de l'environnement, de la biodiversité et "la lutte contre le dérèglement climatique", renvoyant l'exécutif à "ses responsabilités" pour l'application des autres mesures, pour certaines radicales, adoptées après neuf mois de travaux. Le chef de l'Etat, qui recevra les 150 citoyens tirés au sort de la Convention le 29 juin, avait décidé d'organiser cet exercice de démocratie participative inédit en France après la crise des Gilets jaunes, déclenchée par l'annonce d'une taxe carbone sur les carburants. Valérie Cabanes, juriste engagée dans la reconnaissance en droit international du crime contre l'environnement et cofondatrice de l'association Notre affaire à tous, avait été auditionnée le 11 janvier par les membres de la CCC, à leur demande spécifique. Ce dimanche, elle a particulièrement apprécié la définition légale retenue par la Convention : "Constitue un crime d'écocide, toute action ayant causé un dommage écologique grave en participant au dépassement manifeste et non négligeable des limites planétaires, commise en connaissance des conséquences qui allaient en résulter et qui ne pouvaient être ignorées." "C'est la définition que je leur avais proposée", indique la juriste à L'Express. "L'idée d'en appeler à un référendum est en réaction au rejet des précédentes propositions par le gouvernement. Les membres de la Convention placent ainsi la population française face à ses propres choix de modèle de société. C'est un exercice de démocratie exemplaire", poursuit-elle. Si les attaques contre l'environnement ont fait leur entrée dans les textes internationaux relatifs aux conflits armés (Conventions de Genève, article 8 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale), les atteintes graves à l'environnement en temps de paix n'ont jamais été reconnues comme un crime par le droit international. La notion d'écocide est apparue au début des années 1970, après l'utilisation par l'armée américaine au Vietnam de l'agent orange, un défoliant chimique qui a détruit une partie importante de la forêt locale, et dont les conséquences sur la population (cancers, malformations) se font encore sentir aujourd'hui. "Au moins une dizaine d'Etats ont déjà reconnu le crime d'écocide, pour l'essentiel des pays du Sud. Le Vietnam a été le premier, du fait de son histoire", rappelle la spécialiste du droit international de l'environnement Sandrine Maljean-Dubois, chercheuse au CNRS. Emmanuel Macron avait lui-même employé le terme en août 2019, à propos des incendies ravageant l'Amazonie. En France, des élus PS ont tenté par deux fois l'an passé de l'introduire dans la loi. D'abord en mai 2019 au Sénat. Une proposition avait été déposée par Jérôme Durain, sénateur socialiste de Saône-et-Loire, visant à graver dans le code pénal français un crime d'écocide. Le texte prévoyait une peine de réclusion criminelle de vingt ans et de 7,5 millions d'euros d'amende. "Le dénominateur de toutes ces démarches est de mettre fin à l'impunité environnementale, dit aujourd'hui l'élu PS. Mais le texte que nous avions présenté à l'époque était plus spécifiquement accès sur les crimes intentionnels contre l'environnement." Insuffisant pour la majorité sénatoriale de droite, qui avait jugé le texte trop imprécis. Même avis de la part de la secrétaire d'État à la Transition écologique, Brune Poirson, pointant alors un texte "relativement flou sur certains points, source d'insécurité juridique". La France a déjà "un arsenal robuste", avait-elle souligné. LIRE AUSSI >> Convention citoyenne : "Sur le climat, l'écoute n'est pas à la hauteur des risques" Rebelote pourtant à l'automne 2019, à l'Assemblée nationale cette fois. Le rapporteur Christophe Bouillon, alors député PS de Seine-Maritime, expliquait à L'Express avoir "tiré les leçons" du rejet de la première proposition au Sénat, assurant que la définition retenue ("toute action délibérée tendant à causer directement des dommages étendus, durables, irréversibles ou irréparables à un écosystème ou ayant un impact grave sur le changement climatique (...) commise en connaissance des conséquences qui allaient en résulter et qui ne pouvaient être ignorées") renvoyait le crime à l'ordre de "l'exceptionnel". Mais là encore, le texte, rejeté par la majorité LREM, manquait de précision dans la définition du crime d'écocide, selon la garde des Sceaux Nicole Belloubet, qui notait des notions "trop floues" de "dommages étendus, irréversibles et irréparables" et a affirmé que l'arsenal législatif existant punissait déjà les "atteintes d'ampleur". De la mauvaise foi, selon Valérie Cabanes, selon qui "le droit français reconnaît certes déjà la valeur intrinsèque des écosystèmes, mais seulement après la catastrophe, comme dans le cas de l'affaire Erika. L'objectif d'une loi sur le crime d'écocide est préventif, il s'agit de prévenir les menaces que font courir les activités industrielles sur les droits fondamentaux (accès à l'eau, à un air sain) des générations à venir". La définition retenue par les membres de la Convention inclut une nouveauté : la notion de "limites planétaires". Ces limites auxquelles fait référence la CCC sont celles à ne pas dépasser pour préserver la planète, en matière de réchauffement climatique ou préservation de la biodiversité par exemple. Elles ont été formalisées en 2009 par une équipe internationale de chercheurs pilotée par le Suédois Johan Rockström. On en compte neuf, dont six que la France reconnaissait avoir franchies en 2019 dans un rapport du ministère de la Transition écologique. Pour Valérie Cabanes, une adoption de la loi fixerait en normes juridiques ces limites. "Il s'agit donc d'un crime qui ne peut pas être reconnu pour le citoyen lambda, car l'objectif est de cadrer les activités industrielles. Or, pour celles-ci, les normes ne sont pour l'instant pas suffisamment contraignantes", poursuit la juriste. "Ce concept de 'limites planétaires' est extrêmement ambitieux, il faut voir comment le mettre en oeuvre, que ce soit très concrètement applicable, et c'est là qu'il y a un défi à relever pour la Convention, commente le sénateur Jérôme Durain. Certains juristes considèrent que c'est une définition difficilement accessible, trop générale. Mais la Convention citoyenne est dans son rôle, elle constitue un aiguillon qui complète le travail parlementaire. Tant mieux si ça marche." "La définition doit être soigneusement pesée et maniable par le juge, et faire partie d'un ensemble de mesures. Ce n'est pas une baguette magique", poursuit la chercheuse du CNRS, Sandrine Maljean-Dubois, "pas complètement séduite" par le recours aux termes de "limites planétaires", "une boussole définie par des scientifiques", potentiellement difficile à lier à des cas concrets en droit pénal. Valérie Cabanes détaille néanmoins le possible processus législatif, qui implique notamment la création d'une haute autorité chargée de faire respecter lesdites limites planétaires, en cas d'adoption d'une telle loi par référendum (idée pour rappel elle-même soumise à l'éventuelle tenue d'un référendum, décision qui revient à Emmanuel Macron) : "Si la République française accepte de se soumettre aux limites écologiques du système Terre, alors une période de transition est prévue, pour que les multinationales visées se plient à ce nouveau cadre et prouvent qu'elles font tous les efforts possibles pour s'y soumettre, avec des plans à long terme. Et si le citoyen est face à un projet industriel manifestement polluant et dangereux pour les écosystèmes, alors il pourra saisir la haute autorité, avec suivi éventuel d'une plainte."
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Comme chaque mois, nous faisons le point des enseignements à tirer des données du Service Copernicus concernant le changement climatique : nous évoquons cette fois, celles qui concernent mars 2021. À l'échelle mondiale, selon Copernicus, mars 2021 a été plus froid comparé au même mois ces cinq dernières années même si les températures ont été supérieures de 0,2°C par rapport à la moyenne de la période 1991-2020. Grande variabilité de températures En Europe, les températures n'ont pas été très extrêmes, mais ailleurs, elles ont été très variables : il a fait plus de six degrés en-dessous de la moyenne dans l'Antarctique occidental et le nord de la Sibérie, mais plusieurs degrés de plus que la moyenne dans une large bande qui va de la péninsule arabique à l'Est de la Russie en passant par la Mongolie et la Chine. La banquise arctique continue de se réduire L'archipel du Svalbard au nord de la Norvège fait partie des zones qui le mois dernier, ont montré le plus grand écart de température à la hausse. Sur une photo prise depuis l'espace par l'un des satellites Sentinel-3, on remarque une zone bleue de haute mer au nord du Svalbard qui devrait normalement être recouverte par la banquise en mars. Ce constat pour ce mois intègre le graphique ci-dessous élaboré par le Service Copernicus : les données pour mars depuis 1979 montrent pour la période de référence 1991-2020, une diminution générale de l'étendue de la banquise arctique. Un nouveau type de feu de forêt qui redémarre sans cesse Du fait du réchauffement de notre planète, certaines régions sont davantage exposées aux feux de forêt et déplorent des pertes humaines et matérielles. Pour mieux gérer ce risque, des pompiers et des climatologues unissent leurs forces en Espagne pour développer un nouveau système de prévision qui s'appuie sur l'intelligence artificielle. Près de Tarragone, nous découvrons une colline qui a été noircie par un incendie. Ce dernier appartient à une nouvelle catégorie de feu de forêt qui produit une chaleur plus intense, se déplace plus rapidement et peut couver pendant des semaines sous la terre. "Ce type d'incendie souterrain qui était inimaginable il y a vingt ans est aujourd'hui une réalité," fait remarquer Marc Castellnou, spécialiste catalan des feux de forêt au sein du service d'incendie de la Catalogne. Ce type d'incendie redémarre sans cesse, explique-t-il : "Le feu continue de couver dans le sous-sol, au niveau des racines, et il peut redémarrer. C'est ce qui s'est passé [ndlr : sur cette colline,] une dizaine de fois ces trois dernières semaines," dit-il avant d'ajouter : "C'est un exemple frappant de la manière dont les incendies évoluent ici depuis quelques années." Collaboration entre pompiers et climatologues Cette évolution est en partie due à un climat plus chaud : les hivers ne sont plus si rigoureux et les périodes de sécheresse s'allongent. La mauvaise gestion des forêts joue également un rôle. Marc Castellnou travaille actuellement sur un nouveau système de prévision des feux de forêt avec la spécialiste des risques liés au changement climatique Laia Romero. "Collaborer avec les pompiers qui sont présents sur le terrain au quotidien et comprendre le comportement du feu en adoptant leur perspective," indique Laia Romero, directrice de l'entreprise Lobelia Earth, "cela nous donne des connaissances approfondies pour mener à bien notre projet et ainsi, aller au-delà d'un modèle théorique en utilisant toutes les données disponibles." L'intelligence artificielle aide à la prévision des feux de forêt Son entreprise implantée à Barcelone qui utilise des données d'observation de la Terre et des projections climatiques a recours à l'intelligence artificielle pour intégrer toute une gamme de données à ce nouveau système de prévision des feux de forêt. Parmi elles, des informations sur le couvert végétal, la topographie, les pluies et la température, mais aussi des modélisations climatiques sur le long terme et un nouvel élément qui pourrait s'avérer crucial : des cartes de l'humidité des sols. "La sécheresse est un risque chronique qui présente une inertie et qui s'accumule," précise Laia Romero. "S'il s'arrête de pleuvoir aujourd'hui, cela ne veut pas dire qu'il y a une sécheresse ; il faut regarder ce qui s'est passé auparavant," insiste-t-elle. "L'humidité des sols est un parfait indicateur pour anticiper le déclenchement éventuel d'un incendie un, deux ou trois mois plus tard," affirme-t-elle. Identifier les zones où il y a un risque de feux de forêt des mois à l'avance permettra aux pompiers d'adapter leurs actions préventives et d'utiliser leurs ressources de manière sûre et efficace. Ce ne sera pas la fin des incendies, mais les dégâts qu'ils causent pourront être réduits. "Nous devons être plus intelligents et comprendre que le changement climatique est en cours," estime Marc Castellnou, du service d'incendie de la Catalogne. "Nous devons arriver au bout de ces évolutions en ayant tout fait pour conserver la richesse de notre biodiversité et non pas en ayant tout perdu," souligne-t-il.
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EDF, Total et Engie : tous les trois obtiennent un zéro pointé de la part de Greenpeace. L'association de défense de l'environnement a dressé le classement des offres d'électricité verte qui s'appuie sur des moyens de production renouvelables. Et les géants du secteur sont loin du compte. Les fournisseurs se contentent généralement d'acheter un certificat dit de "garantie d'origine", qui atteste qu'une quantité équivalente d'électricité renouvelable à celle qui a été vendue au client a bien été injectée dans le réseau d'électricité, en France ou ailleurs en Europe. "Cela signifie qu'un fournisseur d'offres vertes peut se contenter d'acheter de l'électricité produite dans une centrale à charbon ou nucléaire, du moment qu'il achète aussi un certificat 'vert'", pointe l'ONG. Pour dresser son classement, qui regroupe 19 fournisseurs, l'ONG a donc noté quatre critères : quelle électricité produisent-ils (pour ceux qui sont producteurs)? Quelle est leur politique d'achat d'électricité ? Quel usage font-ils des "garanties d'origine" ? Quels investissements (et désinvestissements) ont-ils effectué et quels investissements prévoient-ils ? A ce jeu-là, les grands gagnants sont trois petits fournisseurs : Energie d'Ici, Enercoop et Ilek. Ils ont été jugés "vraiment verts" parce qu'ils proposent une électricité à plus de 95 % renouvelable et soutiennent les petits producteurs d'électricité renouvelable. Six autres sont "en bonne voie" selon l'ONG : Planète Oui, ekWateur, Energem-UEM, Gaz et Electricité de Grenoble (GEG), Sélia et Alterna. Greenpeace juge qu'ils font des efforts en matière de renouvelables, bien que ceux-ci soient encore insuffisants. Quatre autres sont encore jugés "à la traîne" : Plüm énergie, La coopérative Lucia, Proxelia et Énergies du Santerre. Quant au bas du classement, celui des fournisseurs "vraiment mauvais", il est occupé par les grands nom de l'énergie : Total Spring, Direct Energie (racheté par Total), Engie et sa filiale Happ-e, EDF et sa filiale Sowee. À l'acteur historique, il est reproché de produire essentiellement une électricité d'origine nucléaire, une technologie à laquelle Greenpeace s'est toujours opposée en la jugeant "non seulement polluante mais aussi dangereuse". Quant à Total, il "investit massivement dans des énergies émettrices de gaz à effet de serre et des projets de forage pétrolier menaçant la biodiversité et le climat". Enfin, l'appréciation sur Engie est plus nuancée : Greenpeace lui reconnaît des efforts pour se débarrasser de centrales à charbon et investir dans les renouvelables. "Mais l'entreprise continue de produire une électricité fortement émettrice de gaz à effet de serre et très polluante", juge Greenpeace, qui pointe aussi du doigt son exploitation du parc nucléaire belge.
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En dépit de décennies de prophéties pessimistes, la calotte glaciaire du Groenland est actuellement en train de gagner une quantité monstrueuse de « masse » – 27 gigatonnes au cours des 5 derniers jours seulement (14 – 18 avril 2020). Le Bilan Massique de Surface (SMB), c’est-à-dire la différence entre l’accumulation et l’ablation (sublimation et fonte), est essentiel à la survie d’un glacier. Les changements du bilan de masse contrôlent le comportement à long terme d’un glacier et sont ses indicateurs climatiques les plus sensibles (wikipedia.org). Grâce à des gains substantiels en termes de bilan massique au cours des dernières années, la calotte glaciaire du Groenland semble devoir poursuivre cette tendance en 2019-2020. Du 14 au 18 avril 2020, la plus grande île du monde a ajouté un monstre de plus de 27 gigatonnes à sa calotte glaciaire. Selon les alarmistes du climat, cela ne devrait tout simplement pas se produire dans un monde en réchauffement. En fait, cela pourrait aussi bien ne pas se produire car des développements comme ceux-ci ne reçoivent JAMAIS l’attention des médias, ce qui signifie que les alarmistes ne sont JAMAIS au courant de la situation complète et peu alarmante… Depuis septembre 2019 – début officiel de la saison – les pics de SMB au-dessus de la moyenne journalière de 2/2,5 gigatonnes se produisent régulièrement. À la mi-novembre, la plaque a gagné la somme impressionnante de 10 Gts en une seule journée. Dans la foulée, les deux premiers jours de décembre ont enregistré un nouveau gain de 14 Gts. Un gain de 7 Gts a été enregistré le 6 février, puis de 6 Gts le 28 mars. Toute cette sublimation a eu pour résultat que le SMB de l’Acc. de cette saison se situe confortablement dans la moyenne 1981-2010, et dépasse les gains de l’année dernière (la courbe 2018-2019 a été retirée du graphique de l’Institut météorologique danois pour une raison quelconque, mais les gains les dépassent maintenant de loin, et peuvent être comparés au graphique utilisé lié ICI) : En outre, la masse totale de neige pour l’hémisphère nord continue de dépasser la moyenne, le dernier point de données (6 avril) indiquant que la neige NH est supérieure de plus de 500 gigatonnes à la norme – une autre vérité du monde réel dont on nous a dit qu’elle serait impossible à l’heure actuelle : GIEC 2001 : « Des températures hivernales plus douces diminueront les fortes tempêtes de neige… » En outre, l’Étendue de la couverture neigeuse en Amérique du Nord approche également des niveaux sans précédent pour cette période de l’année. C’est ainsi que se forment les glaciers. C’est aussi comme cela que les périodes glaciaires commencent. Et elles peuvent commencer incroyablement vite, aussi – prenez simplement comme exemple les chutes de neige de l’automne 2019 à Great Falls, MT. Regardez la vitesse incroyable à laquelle la neige s’est accumulée dans cette ville du nord des États-Unis : Les basses latitudes regèlent en fonction d’une activité solaire historiquement faible, de rayons cosmiques qui nucléent les nuages et d’un courant jet méridional. Même la NASA est d’accord, en partie du moins, avec ses prévisions pour le prochain cycle solaire (25) qui révèlent qu’il sera « le plus faible des 200 dernières années », l’agence établissant une corrélation entre les périodes de baisse d’activité solaire précédentes et les périodes prolongées de refroidissement global. Ne tombez pas dans le piège des faux programmes politiques bellicistes – notre avenir est celui d’un FROID ET D’UNE PERTE DE CROISSANCE DES CULTURES sans fin. via https://fr.sott.net
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Après une période de relative discrétion au plus haut niveau, les politiques se sont surpassés cette semaine, produisant l’essentiel de l’activité du climathon avec des réalisations du meilleur aloi. C’est très logiquement que la victoire leur revient cette fois-ci. Manuel Valls, Premier ministre français, a ainsi déclaré avant de monter dans l’avion le menant à Pékin pour une visite officielle de trois jours que la question des gaz à effet de serre était « le chantier principal » des relations franco-chinoises. Il est vrai qu’avec des exportations qui se sont élevées à 14 milliards d’euros en 2013 et des importations à 40 milliards d’euros (source), Français et Chinois manquent sans doute de sujets de conversation. Relier le climat à tout, et surtout à n’importe quoi (comme la semaine dernière au terrorisme), est une voie royale pour gagner au climathon. Cécile Duflot l’a bien compris qui, cette semaine, est parvenue à placer la conférence Paris Climat 2015 au beau milieu d’une tribune publiée dans Libération sur la victoire de Syriza en Grèce : « Nous devons aider la Grèce, mais nous devons aussi l’inviter à ne pas tomber dans le piège traditionnel de la gauche. À une politique absurde d’austérité ne doit pas succéder une politique aveugle de relance. Tant les enjeux environnementaux que la lutte contre la pauvreté sont au cœur des urgences grecques. Que M. Tsipras ne s’enferme pas dans une course mystique à la croissance et fasse le choix d’une politique ciblée d’investissements. À quelques mois de la Conférence climat, il serait par exemple fort dommage que ce nouveau gouvernement privilégie le choix d’ouvrir des centrales à charbon plutôt que d’engager une véritable transition énergétique. À l’épreuve du pouvoir, tel sera le plus grand défi de Syriza, celui de bâtir un nouveau modèle de développement qui mise sur le partage et la coopération, plutôt que sur la concurrence. » Une fois encore, les pages « Planète » du journal Le Monde s’illustrent cette semaine avec ce publireportage cet article qui s’enthousiasme pour le « Global calculator » britannique mis en ligne il y a peu. Le titre de ce tract cet article de Philippe Bernard, « Un calculateur en ligne pour sauver le monde du réchauffement d’ici à 2050 », est manifestement à prendre au premier degré, comme l’illustre son contenu dont voici quelques extraits : « Imagine » un monde vivable pour tous en 2050. Ce n’est pas John Lennon qui invite à concevoir autrement la planète, mais le ministère britannique de l’énergie et du changement climatique (…) Pédagogique, le « calculateur » fait apparaître des explications à chaque fois que les choix retenus contredisent l’objectif des « +2°C ».(…) Passionnante, la navigation permet d’imaginer l’infinité des combinaisons possibles entre politiques des transports, de l’industrie, du bâtiment ou de l’énergie à travers des schémas interactifs.(…) » La version internationale lancée mercredi ne prêtera sans doute guère à la controverse car elle ne prend pas en compte la variable nationale, se contentant de raisonner au niveau planétaire. Cette dernière phrase à la naïveté particulièrement confondante a bien failli emporter la décision du jury. Croire échapper à la critique simplement parce qu’on se « contente » de raisonner à la planète entière révèle une incompréhension de ce qu’est la science tout à fait digne des meilleurs articles des pages « Planète » du Journalderéférence. Les vainqueurs de la semaine 5 Conscients que la propagande climatique est aussi un bon moyen de faire parler de soi, quelques élus ont profité des « 16ème Assises de l’énergie des collectivités territoriales » pour lancer un vibrant « Appel de Bordeaux » qui montre qu’on peut fort bien choisir de se mettre à plusieurs pour se pousser du col avec le climat pour emblème. L’appel en question souligne ainsi une « volonté déjà en action ». Avant tout le monde, les signataires sont « Témoins de l’évolution désormais perceptible du changement climatique » : le jury ne saurait trop leur conseiller de prévenir d’urgence Christophe Cassou, carbocentriste irréprochable (et vainqueur de la semaine 3 du climathon) qui a pourtant convenu dans son exposé à l’Académie des sciences que l’évolution du climat en Europe ne sortirait pas des limites de la variabilité naturelle avant le milieu du siècle. En bons propagandistes qui se respectent, les signataires de l’Appel de Bordeaux, vainqueurs de la semaine 5, ne manquent pas de prétendre répondre à une demande de « nos concitoyens (…) de plus en plus conscients donc concernés ». À ce sujet, le jury est dans l’obligation morale d’infliger un blâme au journal Le Point, lequel semble n’avoir pas songé que les réponses à son sondage intitulé « Sommes-nous en train de tomber dans une parano climatique ? » pouvaient ne pas être dans la ligne du parti. Les trois quarts des 24 000 votants de ce sondage ayant répondu « oui », cela met l’Appel de Bordeaux en position indûment difficile pour promouvoir la cause des « générations nées à l’aube du XXIème siècle, qui sont et seront les premières à subir de manière sensible les conséquences du dérèglement climatique. » Enfin, les signataires de cet appel ont la bonne idée de mentionner leurs rôles respectifs dans divers comités Théodule instances vitales pour l’avenir de la planète. Bravo donc à : Ceux qui peuvent dire sans l’aide de Google ce que signifient tous ces acronymes sauveurs de générations futures ont toute l’estime du jury. — Sur le web Suivre le Climathon.
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COP26. Ce sera « plus dur » de parvenir à un accord mondial qu’à Paris, juge le président Le président britannique de la COP26 a estimé ce samedi 23 octobre 2021 qu’il serait « définitivement plus difficile » de parvenir à un accord mondial à l’issue de ce sommet sur le climat, qu’à la COP21 à Paris en 2015. « « Ce que nous essayons de faire ici à Glasgow est en fait très dur », a-t-il déclaré au Guardian. Le président britannique de la COP26, Alok Sharma, a jugé ce samedi 23 octobre qu’il serait « définitivement plus difficile » de parvenir à un accord mondial à l’issue de ce sommet sur le climat, qui doit s’ouvrir dans trois semaines à Glasgow, que lors de celui de Paris en 2015. Après l’ouverture de la COP26 le 31 octobre à Glasgow (Écosse), le gouvernement britannique disposera de deux semaines de rencontres afin de persuader quelque 200 pays de faire davantage pour réduire leurs émissions de carbone dans le but de contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, seuil ambitieux fixé en 2015 par les accords de Paris. « Ce que nous essayons de faire ici à Glasgow est en fait très dur », a déclaré M. Sharma au quotidien britannique The Guardian , « définitivement plus difficile que Paris à de nombreux niveaux ». « Les étoiles plus alignées à Paris » « Ce qu’ils ont fait à Paris était brillant, c’était un accord-cadre, (mais) une grande partie des règles détaillées ont été laissées pour l’avenir », a-t-il ajouté. « C’est comme si nous étions arrivés à la fin de l’examen et qu’il ne restait que les questions les plus difficiles, et que nous manquions de temps, l’examen se terminant dans une demi-heure ». Les négociations vont notamment être compliquées par l’évolution du contexte géopolitique, alors que Londres et Washington entretiennent des relations plus tendues qu’avant avec la Chine et la Russie, dont les deux présidents ne devraient pas se rendre au sommet. « Les étoiles étaient peut-être alignées différemment en allant à Paris », a concédé M. Sharma. Depuis la signature des accords de Paris en 2015, la transition vers une économie et des énergies plus propres a progressé, mais trop lentement pour limiter le réchauffement à 2 °C, a fortiori à 1,5 °C, par rapport à la fin du XIXe siècle. Un rapport du GIEC très alarmant En août, le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) mettait déjà en garde contre le risque d’atteindre le seuil de 1,5 °C autour de 2030, dix ans plus tôt qu’estimé dans sa précédente estimation en 2018, menaçant l’humanité de désastres sans précédent. Mais « ce qui joue en notre faveur, c’est qu’il y a une conscience que nous devons faire face » à cette crise climatique, a jugé Alok Sharma, affirmant que « le rapport du Giec, même s’il est très alarmant, a été assez utile pour aider à concentrer les esprits ».
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Le texte qui suit est la traduction d’un article publié le 24 février sur le site wattsupwiththat.com. Février n’est pas terminé et l’étendue de la banquise arctique est déjà supérieure à celle des quatre années précédentes et à six des 14 dernières années; elle dépasse déjà d’un demi-million de kilomètres carrés celle de l’année dernière. Étendue de la banquise arctique. Notez que le bord gauche du graphique est le 1er février et non le 1er janvier. Source : NSIDC (National snow and ice data center) La banquise arctique a obstinément résisté aux années très chaudes de 2015-2017 causées par le grand El Niño. Allons-nous assister à une augmentation de la banquise arctique au cours des prochaines années ? Seul le temps nous le dira, mais l’idée ne peut être écartée. La banquise antarctique augmente également cette année par rapport à l’année dernière, de sorte que l’étendue mondiale des banquise va connaître un bond important cette année. Douze années après qu’ Al Gore ait déclaré que la banquise arctique était condamnée, la «pause de la fonte de l’Arctique» est toujours d’actualité. Il est amusant de voir comment Météo-France rend compte de la même information dans son communiqué du 20 février 2019 : En janvier, l’extension de la banquise arctique est restée bien en dessous de la normale, même si les températures ont été beaucoup plus proches de la moyenne que les années précédentes. À quelques semaines du maximum d’extension, on peut d’ores et déjà dire que, contrairement aux 4 hivers précédents, on ne battra pas de record de plus faible extension en mars. L’extension des glaces de mer arctiques moyenne en janvier a atteint 13,56 million de kilomètres carrés, une valeur qui se situe 860 000 km² sous la normale 1981/2010 et 500 000 km² au-dessus du précédent record de janvier 2018. D’après le National Snow and Ice Data Center(NSIDC), janvier 2019 détient la sixième valeur d’extension moyenne la plus basse pour janvier depuis le début des mesures satellites en 1979. La tendance linéaire au déclin de la banquise de mer est de 46 700 km² par année, ce qui correspond encore une baisse de 3% par décade.
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Malgré leurs différences, les entreprises, les industries, les décideurs politiques et les autorités sont confrontés au même défi : intégrer les effets du changement climatique dans leurs décisions futures. Il est difficile d’envisager qu’un secteur économique soit totalement épargné par le changement climatique. Si certains parviendront à capitaliser sur les effets du changement climatique, la plupart devront gérer leur vulnérabilité croissante. Pour minimiser cette vulnérabilité et s'adapter aux changements à venir, il est nécessaire de connaitre l’ampleur, le moment et les effets potentiels des risques climatiques. Au cours de la dernière décennie, l’accès à des données et prévisions climatiques fiables s’est généralisé, et de réels efforts ont été faits pour adapter ces informations aux besoins des différents secteurs. Cet élan a généré une chaîne de valeur en matière de données climatiques, qui évolue constamment pour répondre à la demande et toucher de nouveaux utilisateurs. Au cours des sept dernières années, le service changement climatique de Copernicus (C3S) a joué un rôle essentiel dans cette chaîne de valeur. « Nous nous chargeons des gros calculs, afin d’obtenir des données cohérentes et de haute qualité, que les entreprises et organismes de recherche peuvent ensuite relayer aux décideurs », déclare Stijn Vermoote, responsable de l'engagement des utilisateurs au Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT). « C'est une collaboration qui profite réellement à tout le monde, car elle nous permet de déterminer comment améliorer notre offre de services, et comment améliorer la visibilité des produits Copernicus et les intégrer aux processus décisionnels concrets. » Plusieurs entreprises de services climatiques se sont entretenues avec Euronews, afin d’évoquer la manière dont elles utilisent les données climatiques pour aider les entreprises et les autorités à réduire leur vulnérabilité climatique, et à améliorer leur prise de décision en matière d'adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de leurs effets. Daniel San Martin, PDG, Predictia Predictia est une entreprise dérivée espagnole, qui collabore avec C3S sur le projet Climadjust permettant d’utiliser les projections climatiques dans les processus décisionnels réels. Tandis que les effets du changement climatique se répercutent sur la société, la solution développée par Climadjust est destinée à un grand nombre d'utilisateurs et d'applications sectorielles. Source : Climadjust, Service changement climatique de Copernicus/CEPMMT Qui sont vos utilisateurs et quels avantages tirent-ils de Climadjust ? Nos utilisateurs travaillent dans les énergies renouvelables, l'environnement bâti, l'urbanisme, entre autres secteurs, et nous visons les acteurs qui développent déjà des modèles climatiques dans ces domaines. Ces utilisateurs ont besoin de données de prévision locales et exploitables, et possèdent les connaissances techniques nécessaires pour gérer de vastes ensembles de données climatiques, donc les avantages pour eux sont évidents. Climadjust fournit des données climatiques et aide les utilisateurs à traiter les données brutes des modèles climatiques afin d’obtenir des projections utiles à l’échelle locale et régionale. D’ordinaire, les utilisateurs obtiennent les projections de fournisseurs externes, et mettent en place des plateformes sur le cloud pour effectuer les calculs statistiques et les codifier. Mais Climadjust est simple d’utilisation et permet d’obtenir auprès d’une seule source tout ce dont on a besoin. Comment les villes peuvent-elles exploiter au mieux les données climatiques, dans la mesure où elles doivent gérer plusieurs secteurs (services publics, pollution, climat, infrastructures, etc.) ? Collaborer est essentiel. Et pour cela, nous avons besoin de diversité, de ressources et de multiples opportunités de travailler ensemble, dans tous les domaines. Par exemple, nous pouvons apporter notre expertise en matière de modélisation du climat et de la météo mais, pour proposer des mesures d'adaptation utiles, nous devons collaborer avec des urbanistes qui pourront nous expliquer comment l'utilisation des terres évoluera dans les villes, avec des écologistes, des botanistes et des biologistes capables de démontrer les relations intrinsèques entre le climat et la biodiversité, mais aussi avec des hydrologues qui nous aideront à prendre en compte la gestion de l'eau, etc. Quels sont les défis à relever pour amener davantage d'utilisateurs à exploiter les données climatiques et les aider à les comprendre ? Le marché des services climatiques n’en est qu’à ses débuts. De nombreuses personnes ont besoin de données climatiques, mais ignorent encore où les trouver ou comment les utiliser ; le manque de communication reste donc un obstacle majeur. Nous aidons les gens à mieux comprendre l’utilité des projections climatiques, en leur montrant concrètement comment Climadjust peut les assister. Un exemple que nous utilisons est celui de la région de Barcelonnette, dans les Alpes-de-Haute-Provence, qui est sujette aux glissements de terrain. Disposer de projections de précipitations adaptées à la réalité du terrain est indispensable pour prendre les mesures de protection adéquates. En Cantabrie, en Espagne, la hausse des températures menace la production de pommes de terre, une culture de base de la région, rendant les données climatiques essentielles à l’adaptation agricole. Gil Lizcano, Cofondateur de Climate Scale Vortex, société espagnole offrant des services de modélisation de la vitesse du vent et du rayonnement solaire, aide ses clients à mieux planifier et pérenniser leurs projets d'énergie éolienne renouvelable en leur fournissant des renseignements sur la variabilité climatique. Vortex utilise les données du C3S dans le cadre de son projet Climate Scale, qui fournit des données climatiques à échelle réduite (détaillées, au niveau local) aux fins d’évaluations des risques et de plans d'adaptation. Capture d'écran de l'application Climate Scale.Source : Vortex, Service changement climatique de Copernicus/CEPMMT Quels sont les principaux clients de Climate Scale ? Il s’agit d’analystes, de consultants, de développeurs et d’investisseurs dans le domaine des énergies renouvelables qui souhaitent connaître l’impact du changement climatique sur les ressources éoliennes et solaires, notamment l’évolution de la vitesse du vent, susceptible d’affecter la viabilité des parcs éoliens ou la conception des turbines. L’application Climate Scale est également utilisée par les entreprises soucieuses des effets du changement climatique sur leurs opérations. Récemment, les prêteurs ont aussi commencé à se renseigner sur les répercussions des risques climatiques dans le cadre de leur processus de diligence raisonnable et les investisseurs immobiliers demandent des données à haute résolution, car ils s’inquiètent, entre autres, de l’augmentation des risques d'inondation. Comment les données à échelle réduite aident-elles à évaluer les risques liés au changement climatique ? Les spécialistes de la finance souhaitent savoir comment les risques physiques affecteront les actifs individuels ; ils ont donc besoin de données à haute résolution concernant les changements chroniques et radicaux. Dans le secteur de l'énergie, la production hydroélectrique a démontré l’utilité des données à haute résolution pour analyser les répercussions du changement climatique. Les modèles d'écoulement fluvial et de disponibilité de l'eau dépendent d’informations telles que la température, les précipitations, l'humidité, etc. et sont très localisés. D’où ce besoin de données à échelle réduite. Est-il difficile de convaincre les utilisateurs d’adopter les données climatiques ou de les utiliser dans davantage de domaines ? Les utilisateurs sont conscients qu'ils doivent étudier les risques climatiques, mais beaucoup ne savent pas comment utiliser les données climatiques. Beaucoup ne savent pas non plus comment intégrer les incertitudes des projections dans leur prise de décision. Une question récurrente est : que faire si, à l’avenir, ces données changent ? Il est essentiel de souligner le caractère « évolutif » de la science du climat. Plutôt que d’essayer d’atténuer cette incertitude, nous devons faire en sorte de « vivre avec l’incertitude et la gérer ». Efren Feliu Torres, Responsable du changement climatique chez Tecnalia Tecnalia est une société espagnole qui développe des projets d’innovation et de R&D sur mesure pour les entreprises. Son outil d'évaluation thermique, basé sur les données du C3S, permet aux utilisateurs d'évaluer l'ampleur des événements météorologiques extrêmes, tandis que son outil Forest Forward propose des données concernant les effets du changement climatique sur la distribution des essences d’arbres précieuses dans le secteur forestier. Tecnalia utilise également les données du C3S pour fournir des informations climatiques fiables concernant les répercussions des conditions climatiques et météorologiques extrêmes sur les infrastructures. Capture d'écran de l'outil d'évaluation thermique.Source : Tecnalia, Service changement climatique de Copernicus/CEPMMT Des vagues de chaleur s’abattent de plus en plus souvent sur les villes. Comment l’outil d’évaluation thermique peut-il aider les métropoles à s’adapter aux variations du climat local et à les atténuer, à l’avenir ? L'outil d'évaluation thermique fournit à la fois des projections à long terme et des prévisions saisonnières. Les projections servent à analyser les changements à venir dans les modèles de phénomènes climatiques extrêmes, et à concevoir des politiques et des interventions qui améliorent la résilience à long terme ainsi que la capacité d’intervention. De leur côté, les prévisions saisonnières peuvent aider les autorités locales, par exemple, à élaborer une campagne d’action pour se préparer aux canicules de la saison prochaine. Quels sont les principaux avantages du service Forest Forward et comment utiliser ces données pour générer de meilleures pratiques de gouvernance des forêts ? Forest Forward propose des projections à long terme de l’évolution des variables climatiques, telles que les températures et les précipitations, ainsi que de leur répartition géographique. Ces informations sont utiles pour identifier et investir dans des zones qui seront favorables aux forêts à l'avenir, ou pour sélectionner des espèces d'arbres adaptées aux conditions futures. D'autres types de données à long terme peuvent également aider à estimer la demande d’énergie nécessaire pour le chauffage de bâtiments et la quantité de biomasse nécessaire. Vous utilisez également les données climatiques pour aider à la planification d’infrastructures essentielles et les protéger contre les aléas climatiques ; en d’autres termes, pour assurer la viabilité d'une structure face aux futurs changements climatiques. Comment les utilisateurs peuvent-ils comprendre et extraire des données climatiques détaillées pour les guider dans leur prise de décision ? À l'avenir, les infrastructures fonctionneront dans des conditions climatiques variables ; il est donc logique de viser à les rendre résistantes au climat. De nouvelles conceptions garantiront la fonctionnalité de l'infrastructure à long terme, tandis que maintenance et exploitation resteront viables, quelles que soient les futures conditions climatiques. Pour ce faire, les planificateurs, concepteurs et exploitants doivent se baser non seulement sur les données historiques et conditions météorologiques types, mais aussi sur les projections climatiques. Cette démarche permettra de prendre en compte les futurs changements climatiques lors de la phase de conception. Comment Tecnalia envisage-t-elle le futur marché de l'utilisation des données climatiques ? Quels en seront les facteurs déterminants ? Il existe un marché grandissant pour les services climatiques et l’utilisation des projections climatiques est en train de se généraliser. Divers acteurs joueront un rôle important dans la chaîne de valeur des services climatiques (en amont et en aval). Les facteurs qui motiveront l’utilisation des données climatiques dépendront des tendances du marché, des intérêts commerciaux, des préférences des investisseurs, des réglementations, des avantages proposés et des politiques fiscales, entre autres choses. Gunter Zeug, Directeur, Terranea Terranea est une entreprise allemande qui utilise des données issues de diverses sources pour développer des applications étayant la prise de décisions dans des secteurs tels que le développement urbain, l'agriculture ou les assurances. Son projet « GreenCities » teste actuellement différents outils, visant à aider les villes à mieux gérer leurs espaces verts. Une autre application, destinée à évaluer les effets du changement climatique sur l'industrie du coton, développée en partenariat avec C3S, devrait être lancée prochainement. Les exploitations de coton sont très sensibles au changement climatique.Source : Terranea, Service changement climatique de Copernicus/CEPMMT Comment le projet « GreenCities » aide-t-il les villes à se servir des données ? Le changement climatique affecte énormément les environnements urbains et les villes doivent agir. Mais pour l’instant, elles ne comprennent pas suffisamment les effets du changement climatique sur elles pour prendre l’initiative de modifier leurs infrastructures. Nous nous sommes donné la tâche de gérer les énormes volumes de données qui pourraient être utiles aux villes. L'outil de cartographie des arbres que nous testons actuellement vise à aider les villes à mettre automatiquement à jour leur inventaire d'arbres. Les villes pourront également utiliser nos outils pour déterminer les meilleurs endroits où planter des jardins sur les toits ou pour suivre leurs indicateurs de durabilité. Comment les villes peuvent-elles utiliser le HeatMonitor que vous proposez ? En Europe, le nombre de jours chauds a augmenté, affectant fortement la santé et la qualité de l'air. Nous exploitons des données satellite pour communiquer la température des surfaces en ville, en mesurant à la fois la chaleur des surfaces naturelles et bâties. Ces informations peuvent rester purement indicatives ou peuvent être conjuguées à une carte des infrastructures vertes afin d’argumenter en faveur d’une expansion des espaces verts dans les villes. Le HeatMonitor est donc principalement un outil visuel, mais les villes peuvent également s’en servir pour prendre des décisions informées. Le projet que vous développez avec C3S se concentre sur la culture du coton. Pourquoi le coton et quelle valeur ajoutée apportez-vous ? L'idée est de donner aux gens une vue globale de l’endroit où le coton est cultivé et de montrer comment ces régions pourraient évoluer sous la menace du changement climatique. Il est prouvé que les températures vont augmenter et que les cycles hydrologiques vont changer dans de nombreuses régions productrices de coton. Pour un producteur, il est utile de savoir si dans 30 ans, un système d’irrigation sera nécessaire pour obtenir les mêmes récoltes ou s’il faudra carrément déplacer les cultures. L'outil fournit à la fois des données historiques et des projections climatiques. Pour ce qui est de s’adapter au changement climatique et d’étudier les différents secteurs concernés, il ne suffit pas de s'intéresser uniquement aux agriculteurs. Nous devons prendre en compte l'ensemble de la chaîne de valeur, y compris les commerçants et les consommateurs. Ces derniers, notamment, accordent de plus en plus d’importance à l'approvisionnement durable ; ils peuvent donc utiliser l'outil pour vérifier que le coton utilisé dans la fabrication de leurs vêtements est bien du coton durable. Stijn Vermoote, responsable de l'engagement des utilisateurs, CEPMMT /Copernicus Peut-on affirmer que les données climatiques sont désormais intégrées aux processus décisionnels ? Faire du changement climatique la priorité des entreprises et des autorités reste un défi. Les services climatiques doivent fournir des outils sur mesure et faciles d’utilisation, mais aussi expliquer pourquoi les données climatiques sont importantes dans tel ou tel secteur. Dans ce contexte, il sera essentiel de renforcer la chaîne d'approvisionnement des données climatiques et de l'adapter aux diverses demandes si nous voulons créer une société résiliente en matière de changement climatique. L'adhésion des utilisateurs est essentielle à l'évolution du Service changement climatique de Copernicus, et les entreprises ainsi que les organismes de recherche qui adoptent les services climatiques joueront un rôle majeur à cet égard.
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Tom Hanks se retrouve de nouveau seul au monde dans Finch Dans Finch, disponible sur Apple TV, Tom Hanks se retrouve en solo avec un chien et un robot, au fil d’une aventure humaine touchante, mais qui rappelle pas mal d’autres choses. En 2000, Tom Hanks était échoué sur une plage, avec son seul ballon de volley pour lui tenir compagnie. Vingt ans plus tard, le revoilà seul au monde, mais cette fois sur Apple TV +. La planète a été dévastée par une éruption solaire catastrophique qui a rendu la Terre quasiment inhabitable. Il fait 70 °C. Les rayons UV brûlent tout. L’humanité est décimée. Dans sa station éolienne, Finch mène une vie millimétrée pour sa survie et celle de son chien. Mais bientôt, un troisième membre va les rejoindre : un robot à l’intelligence artificielle quasi humaine. Ce nouveau trio va devoir prendre la route en direction de la seule zone encore vivable : la Californie. Une aventure émouvante On a très vite le sentiment d’avoir déjà vu ça. Finch coche une à une les cases de la philosophie robotique basique. Mais Miguel Sapochnik – l’un des réalisateurs historiques de Game of Thrones – a la bonne idée de raconter cette fable postapocalyptique par le prisme de l’humanisme. Tom Hanks a beau être seul en scène, il forme un binôme détonnant avec son ami robot (incarné en « motion capture » par Caleb Landry Jones). Le survivant et sa machine enchaînent les saynètes sur le sens de la vie au fil d’un road trip (littéralement) formateur. Le scientifique apprend à sa création ce que cela signifie d’être humain. Et la star aux deux Oscars joue de toute sa panoplie d’acteur philanthrope pour faire vibrer notre corde sensible, au fil d’une aventure plus émouvante que spectaculaire. Malgré son décor à la Mad Max, Finch est d’abord un conte SF bienveillant, doublé d’un message écologique secondaire mais très efficace, où la concrétisation du réchauffement climatique et ses conséquences se font plus brûlantes que jamais. Disponible sur Apple TV +. 1 h 55.
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Plus de 1,6 million de signatures en une semaine. Mieux que la pétition contre la loi El Khomri, mieux aussi que la pétition à l'origine du mouvement des gilets jaunes. Pour le dire simplement, la pétition de "L'affaire du siècle", qui accompagne le recours de quatre ONG contre l'Etat pour inaction climatique est la plus importante de l'histoire en France. Tout est allé très vite pour Greenpeace, Oxfam, la Fondation pour la nature et l'Homme (FNH) et l'association Notre affaire à tous. Première étape de ce recours : le dépôt d'une "demande préalable", lundi 17 décembre, auprès de l'Etat, qui signe potentiellement le début d'une procédure de plusieurs années. A partir de cette date, l'Etat a deux mois pour répondre - ou non - aux quatre ONG qui veulent déposer le recours. "Si l'Etat nous dit 'on dégage tout de suite les moyens, et d'ici la fin de l'année on aura fait ci et ça', on reréfléchira [à déposer un recours]", explique à L'Express Marie Toussaint. Mais la présidente de Notre affaire à tous, un collectif de juristes qui s'est créée il y a trois ans en vue de ce recours, après le succès de celui des Pays-Bas, ne cache pas son scepticisme. Car réponse ou non, il est fort probable que le prochain rendez-vous soit au printemps 2019, pour le dépôt formel du recours au tribunal administratif de Paris. De là, "il y aura au moins un an de traitement du dossier", précise Marie Toussaint. Il faudra attendre deux ans au moins avant que le tribunal ne statue. Et cela rien que pour la première instance. Les appels possibles peuvent aller jusqu'au Conseil d'Etat. C'est là qu'intervient la pétition et ses 1,6 million de signatures. Une pétition qui accompagne le futur recours, si on en croit les ONG et qui vise à peser dans les débats. "On ne cherche pas à mettre la pression sur les juges. Mais ils ne sont pas imperméables aux mouvements de société", estime la présidente de Notre affaire à tous. Les quatre ONG parties prenantes de "l'Affaire du siècle" ne s'appuient pas que sur leur succès populaire mais sur des points de droit précis et connus. Il s'agit de faire reconnaître au tribunal administratif une "carence fautive". "C'est ce qui a été utilisé dans les affaires du sang contaminé, de l'amiante ou dans des affaires de pollution des sols", précise Marie Toussaint. La carence est "la situation dans laquelle se trouve la personne qui s'est abstenue d'exécuter une obligation de payer, de faire ou de s'abstenir de faire ce à quoi l'obligeait la loi, une disposition réglementaire", dit le dictionnaire juridique. Or, depuis des années, les différents gouvernements ont fait voter divers objectifs en matière d'environnement. Des objectifs "que l'Etat ne mène pas à bien", juge Marie Toussaint. "Il y a une évidence absolue que l'Etat ne fait pas tout" pour protéger le climat. Ainsi, l'objectif principal du recours est que le juge "reconnaisse une faute ou des fautes de l'Etat. Et établisse des droits pour les citoyens et des devoirs pour l'Etat." Beaucoup de symbole mais pas seulement : le juge a bien sûr une latitude. En cas de gain pour les ONG (car il ne faut pas exclure une irrecevabilité pure et simple), le tribunal administratif peut, en effet, décider d'aller beaucoup plus loin. "Il peut y avoir une injonction d'action, dit la présidente de Notre affaire à tous. Le juge peut demander des choses très concrètes et précises." Des thèmes particuliers pourraient être visés par ces injonctions, comme la rénovation thermique des bâtiments, par exemple. C'est évidemment le cas le plus favorable pour les ONG. D'autres spécialistes sont moins optimistes. Pour nos confrères de BFMTV, l'avocat spécialiste en droit de l'environnement Arnaud Gossement, estime qu'"il y a de grandes chances" que le juge rejette le recours. Car l'Etat est rarement reconnu comme responsable. Le cas de l'amiante, en 1993, fait figure d'exception.
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Les pays du G7 sont d'accord pour "aider le plus vite possible les pays frappés" par les feux qui se sont multipliés ces derniers jours dans la forêt amazonienne, a déclaré ce dimanche Emmanuel Macron à la presse. "Il y a une vraie convergence pour dire 'on se met tous d'accord pour aider au plus vite possible les pays qui sont frappés par ces feux'", a rapporté le président français, hôte du sommet des sept grandes puissances qui se tient jusqu'à lundi à Biarritz, dans le sud-ouest de la France. Face aux appels à l'aide, lancés notamment par la Colombie, "on doit se montrer présents", a ajouté Emmanuel Macron, qui avait vertement critiqué vendredi "l'inaction" du président brésilien Jair Bolsonaro face à ce désastre environnemental. Les images du "poumon de la planète" en feu ont suscité une émotion mondiale et propulsé le sujet au coeur des discussions du G7, malgré les réticences initiales du Brésil qui n'est pas présent au sommet Biarritz. Emmanuel Macron a fait état dimanche de contacts en cours "avec tous les pays de l'Amazonie (...) pour qu'on puisse finaliser des engagements très concrets de moyens techniques et financiers". "Nous sommes en train de travailler à un mécanisme de mobilisation internationale pour pouvoir aider de manière plus efficace ces pays", a précisé le chef de l'État. Quant à la question de plus long terme de la reforestation de l'Amazonie, "plusieurs sensibilités se sont exprimées autour de la table", a ajouté Emmanuel Macron, en soulignant l'attachement des pays concernés à leur souveraineté nationale. "Mais l'enjeu de l'Amazonie pour ces pays comme pour la communauté internationale est tel - en termes de biodiversité, d'oxygène, de lutte contre le réchauffement climatique - qu'il nous faut procéder à cette reforestation", a plaidé le président français. Cette crise environnementale est telle qu'elle menace de torpiller l'accord commercial UE-Mercosur (Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et Paraguay) signé fin juin après 20 ans de tractations. Accusant Jair Bolsonaro d'avoir "menti" sur ses engagements en faveur de l'environnement, Paris a annoncé que dans ces conditions, il s'opposait au traité.
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L’émission « Envoyé Spécial » interroge la science sur le climat en France dans trente ans Alors que la COP26 se tient du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow en Écosse, Élise Lucet consacre deux de ses reportages aux prévisions climatiques extrêmes, ce jeudi 28 octobre sur France 2. Un sujet d’ Envoyé spécial retient particulièrement l’attention, La France à 50°, qui examine la situation région par région et les conséquences du réchauffement climatique sur notre mode de vie et notre alimentation. Trois jours avant l’ouverture de la 26e Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) à Glasgow, le magazine donne à voir la situation de la France dans trente ans sous des températures pouvant grimper jusqu’à 50 °C. Comme dans un film d’anticipation, il est question d’asthme et d’allergies, d’incendies géants à Fontainebleau, d’insectes au petit-déjeuner et de dengues sévissant en Bretagne… Avec un degré de plus, l’humidité de l’air augmente de 7 % Revenue à la réalité, Agathe Lanté, coréalisatrice avec Élisa Hélain de La France à 50°, se prête à une expérience dans une chambre thermoclimatique à 45 °C. En moins de 40 minutes, en faisant un effort modéré à faible et en s’hydratant un peu, la journaliste se sent la tête lourde et sa température interne affiche 38,5 °C. Pour Christian Clot, explorateur scientifique de l’Human Adaptation Institute, il est urgent de réduire notre impact, d’apprendre à vivre dans des conditions extrêmes et de considérer le système au niveau mondial. Quand nous souffrirons à 40 °C, d’autres vont être à 100 % d’humidité et à 50 °C. Le reportage souligne une donnée importante : avec un degré de plus, l’humidité de l’air augmente de 7 %. La météo du futur mesurée grâce à un supercalculateur À Toulouse, Jean-Michel Soubeyroux, directeur scientifique à la climatologie (Météo France) tend une carte des températures calculées par un superordinateur dont la puissance se mesure en pétaflops (21 millions de milliards d’opérations par seconde). S’affichent 3 °C de plus que les moyennes actuelles, 3,5 °C pour les montagnes et 2 °C pour la Bretagne. Le Sud serait invivable en été (le 28 juin 2019, il a fait 46 °C en moyenne) et la montée des eaux impacterait le littoral avec des menaces de violentes tempêtes. Jean Jouzel, ancien membre du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), précise : Presque un million d’habitants subiraient des submersions temporaires. Sas véranda thermoclimatique et culture du sorgho Alors que 75 % de la population serait urbaine, la généralisation des climatisations aggraverait la situation. À Bordeaux, l’architecte Christophe Hutin a rénové 530 logements en créant un espace sous forme de véranda thermoclimatique entre les appartements de l’extérieur. On imagine déjà des fermes urbaines en sous-sol avec des plantes nourries au goutte-à-goutte sous des lampes. Sur les terres du Sud, seul le sorgho résisterait aux chaleurs extrêmes. Bienvenue dans une France à 50 °C où le pire serait donc bien à craindre. Envoyé spécial à 21 h 05, ce jeudi 28 octobre 2021, sur France 2.
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RIEN DE NOUVEAU SOUS LA FOUDRE Fred Decker, créateur du site meteo.org, l’a confirmé sur BFM TV : mai 2018 a battu des records de foudroiement en France mais… depuis 1987 seulement, car le réseau de détecteurs de foudre de Météorage n’a vu le jour que cette année-là. Dans un article détaillé, Fred Decker indique d’autre part que le nombre de jours d’orages en France est d’une stabilité « déconcertante » depuis 1945. Emmanuel Wesolek de l’Observatoire français des tornades et orages violents est formel : la saison des orages en France commence dès la mi-avril et ça se poursuit jusqu’en septembre et même octobre voire novembre près de la Méditerranée. Il n’y a pas de lien à faire avec un quelconque « dérèglement climatique ». « FAKE NEWS » : LES MILIEUX AUTORISÉS S’AUTORISENT La chasse aux fake news, c’est aussi bon pour le climat nous dit Theconversation.com. Le mécanisme est le suivant : Climate Feedback, un site créé par des scientifiques, évalue la crédibilité des informations dans le domaine du changement climatique. Les articles suspects les plus influents (identifiés en fonction de leur viralité sur les réseaux sociaux) seront revus et corrigés par les scientifiques réchauffistes experts du domaine, qui leur donneront une note de « crédibilité scientifique ». En somme, les milieux autorisés s’autorisent, comme le disait Coluche. À PROPOS DE « FAKE NEWS » : ON REPARLE DES ABEILLES ? Le dispositif décrit plus haut aurait-il permis de débusquer la fake news colportée par le film Le Silence des abeilles ? Complaisamment relayé par Le Monde, ce film montre les agriculteurs du Sichuan (en Chine) contraints de polliniser à la main leurs vergers à la suite de la disparition complète des abeilles causée par les pesticides. Une mystification démontrée par André Fougeroux dans un article relu par Bernard Vaissière (chercheur à l’INRA, président de l’Observatoire des abeilles). Aux apiculteurs français venus le 7 juin manifester à Paris pour demander un plan de soutien exceptionnel Nicolas Hulot a demandé de « chiffrer leurs pertes pour pouvoir identifier les mesures d’urgence ». Mais comment trouver les bonnes solutions si l’on ne cherche pas les vrais causes ? Car ni l’ampleur du phénomène (selon l’UICN, il n’y a pas suffisamment d’informations scientifiques pour évaluer le risque d’extinction de plus de la moitié des 1 101 espèces d’abeilles européennes), ni les causes (selon l’AFSSA, devenue depuis l’ANSES, il y a plus de quarante causes pouvant être associées à la sur mortalité des abeilles), ne sont vraiment connues. Selon le Journal de Recherche Apicole, le taux de perte global en Europe a été de 12% durant l’hiver 2015/16, avec des différences marquées entre les pays. Parmi les manifestants du 7 juin, si l’on en croit Sciences et Avenir, les apiculteurs français les plus touchés sont ceux qui viennent de s’installer et ont contracté des dettes : l’erreur pourrait être derrière la huche comme le suggère cet article. La saga des néonicotinoïdes En décembre 2017 l’ANSES recommandait dans un communiqué d’intervenir sur l’ensemble des facteurs, notamment au travers du maintien de la biodiversité, de l’appropriation et du respect des bonnes pratiques apicoles. Agir sur plusieurs facteurs « en même temps » ? impossible !… D’ailleurs on connait déjà le coupable, son casier judiciaire étant déjà bien chargé : l’agriculture intensive. 28 février 2018 : l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), publie un rapport selon lequel trois principaux néonicotinoïdes présentent un risque pour les abeilles : « Certains risques faibles ont été identifiés, mais globalement le risque pour les trois types d’abeilles que nous avons étudiés est confirmé ». 27 avril 2018 : interdiction des trois principaux néonicotinoïdes, « tueurs d’abeilles » selon Le Monde (pourtant déjà soumis à des restrictions d’usage sur certaines cultures comme le maïs, le colza oléagineux ou le tournesol qui attirent les abeilles) est adoptée. DÉBAT SUR LA PPE : LE VILLAGE POTEMKINE FRANCAIS On l’apprend par Le Monde : le premier réacteur EPR de la planète a démarré en Chine, sur le site de Taishan dans le sud de la Chine. « Une excellente nouvelle pour la filière nucléaire », estime Jean-Bernard Lévy, PDG de l’EDF. Mais la concurrence est rude pour cet énorme marché, comme le rappelle Connaissance des énergies. En janvier, Jean-Bernard Lévy avait donc logiquement indiqué au Figaro que le futur modèle optimisé de l’EPR « devra d’abord être commandé et construit sur notre territoire avant d’être exporté ». Ce n’est pas l’avis de Nicolas Hulot qui a de son côté déclaré que « pour l’instant, ce n’est ni la priorité ni dans les tuyaux… la priorité, c’est de développer les énergies renouvelables et de baisser la part du nucléaire ». L’Etat français (qui veut à la fois des dividendes, du nucléaire pas cher et des énergies renouvelables), s’avisant qu’EDF risque de ne pas survivre à ses injonctions contradictoires, vient de déposer un nouvel amendement en vue de revoir à la baisse les tarifs accordés en 2012 et 2014 à l’éolien offshore (entre 180 et 230 euros par MWh). Rappelons qu’au terme de la loi NOME, EDF doit fournir 25% de sa production aux fournisseurs alternatifs au tarif dit ARENH de 42 € par MWh. Dans le cadre du débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie, 400 personnes ont été tirées au sort pour donner leur avis sur cet embrouillamini. Une seule chose est sûre : nous n’avons pas fini de payer ! ACTIVITÉS DE L’ASSOCIATION L’assemblée générale de notre association s’est tenue lundi 28 mai à Paris. Plus de cinquante membres nous ont honoré de leur présence. Après les formalités d’usage (exposé du rapport moral par le président, du rapport financier par le trésorier, reconduction du bureau), nous avons eu l’honneur d’être rejoints par le professeur Richard Lindzen, qui dans sa conférence nous a expliqué pourquoi l’augmentation des niveaux de CO2 ne constitue pas une menace pour le climat de la planète. Un article de Jean Pierre Riou publié par la Tribune « La fermeture de tout réacteur nucléaire jugé sûr serait irresponsable » Contribution au débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie Vous êtes nombreux à avoir contribué au débat public sur la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’énergie). Ci-dessous les noms des contributeurs avec un lien sur le texte publié et la réponse du maître d’ouvrage (lorsqu’elle a été donnée). Rémy Prud’homme sur LCI le 12 juin Le 12 juin Rémy Prud’homme était invité sur le plateau de LCI sur le thème « Inondations peut-on réduire les risques ? ». Sur le “Grand soir” de sud-radio Seuls contre tous : Rémy Prud’homme et Christian Buson Conférence « Réchauffement climatique : Fausse Alerte ou vrai problème ? » Samedi 2 juin à Bondy, une conférence a été animée par Benoît Rittaud et Aurélien Vernet, spécialiste du droit de l’environnement, dans le cadre des Universités populaires Averroès de Bondy. Nouvelles publications sur le site de l’association Oiseaux de nos campagnes, le pire n’est pas toujours certain La mer monte : que fait l’Europe ? Gulf Stream : le Jour d’après n’est pas pour demain
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Climat. Quatre questions sur les mesures choc prévues dans le Pacte vert de la Commission européenne Fin des voitures thermiques en 2035, taxe kérosène, taxation carbone des importations… Comme prévu, la Commission frappe fort pour atteindre les objectifs que les Européens se sont fixés face au dérèglement climatique. Elle vient de présenter les douze propositions législatives de son Pacte vert. La Commission présidée par l’Allemande Ursula von der Leyen a dévoilé mercredi 14 juillet un « paquet » de douze propositions législatives. Elles doivent permettre aux Européens de respecter l’objectif qu’ils se sont eux-mêmes fixé : réduire d’ici à 2030 les émissions de gaz à effets de serre (GES) d’au moins 55 % (par rapport à 1990). C’est le seul moyen de contenir l’envolée des températures et de conserver une planète habitable à la fin du siècle. Le principe est de renchérir le coût des émissions de GES pour les faire baisser : combiné avec des mesures pour préserver la nature et placer l’emploi et l’équité sociale au cœur de cette transformation » , souligne Von der Leyen. 1. Quelles sont les principales annonces ? L’arrêt des ventes de véhicules à moteur thermique (essence et diesel), mais aussi hybride, à partir de 2035 ; la taxation progressive du kérosène sur dix ans, en tout cas pour les vols à l’intérieur de l’UE. Compagnies aériennes et constructeurs européens ont fait savoir dès hier leur opposition frontale. Lire aussi. Sur le climat, une Europe ambitieuse, mais pétrie de contradictions… Voiture et avion vont faire couler beaucoup d’encre, mais le pilier principal est un élargissement considérable du marché du carbone européen. Établi en 2005, ce système qui attribue des permis à polluer dans certains secteurs (électricité, sidérurgistes, cimentiers, aviation…) oblige les plus gros émetteurs de GES, qui dépassent leurs quotas, à payer ; au contraire, les plus vertueux récupèrent de l’argent en vendant leurs quotas non utilisés. Non seulement la Commission veut abaisser les quotas d’émission, mais elle veut étendre ce marché carbone à de nouveaux secteurs, comme le transport maritime, le chauffage et le transport routier. 2. Au risque de pénaliser les plus modestes ? S’ils doivent acheter des quotas d’émission de GES, les fournisseurs de carburant ou de fioul domestique répercuteront forcément le surcoût sur la facture des ménages. Von der Leyen assume : Les bâtiments accaparent 40 % de la consommation d’énergie, et les émissions du transport routier ne cessent de gonfler, il faut à tout prix inverser la tendance. Pour ne pas pénaliser les plus modestes, la Commission promet un mécanisme d’action sociale » , par exemple un fonds de 70 milliards d’euros sur dix ans pour contrer la précarité énergétique. La Commission doit prouver que son plan mène à une transition équitable et solidaire […] Si nous échouons à convaincre, la résistance sera massive » , a reconnu Frans Timmermans, vice-président de la Commission chargé du Pacte vert. 3. En quoi consistera la taxe carbone aux frontières ? C’est l’autre gros morceau du paquet présenté hier. À quoi sert de réduire les émissions de GES en Europe si cela revient à transférer les activités polluantes (et les emplois qui vont avec) ailleurs dans le monde ? Bruxelles veut que certaines importations (acier, ciment, électricité…) soient graduellement soumises aux règles du marché carbone à partir de 2026. L’idée est d’éliminer toute concurrence déloyale et de dissuader les délocalisations. Dans un souci d’équité, les quotas attribués aux industriels et compagnies aériennes de l’UE pour affronter la concurrence étrangère diminueraient très progressivement, entre 2026 et 2036, avant de disparaître. 4. Tout ces mesures, c’est pour quand ? Pas tout de suite ! Il faudra deux bonnes années avant de mettre cela en musique. Tout texte législatif de la Commission doit être approuvé, donc discuté et amendé, par le Parlement européen et le Conseil des dirigeants des vingt-sept États-membres.
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Université d’été des Verts : « Ils ne se tirent pas dans les pattes, pour une fois » Pour les militants rencontrés à l’Université d’été d’Europe Écologie Les Verts (EELV) à Poitiers vendredi 20 août, l’important est que les débats aboutissent à la victoire de la gauche à l’élection présidentielle de 2022. C’est bien qu’ils ne se tirent pas dans les pattes cette fois, confie un militant d’EELV autour d’un café vendredi 20 août 2021, au début de la deuxième matinée de l’Université d’été des Verts qui se déroulent à Poitiers. La plupart des militants rencontrés s’accordent tous à dire que cette ambiance respectueuse, promue par les candidats eux-mêmes, permet des débats de qualité. C’est le cas de Virginie, psychologue à Compiègne (Oise), venue pour la première fois à un tel événement politique. Je suis venue totalement découragée, car je pense que c’est foutu pour la planète, mais je vois des gens qui se battent et je vais m’accrocher à ça, se réassure-t-elle. Une ambiance appréciée aussi de Boris, étudiant de 20 ans à Nantes (Loire-Atlantique), qui, comme de nombreux autres militants, apprend beaucoup de choses avec les ateliers proposés et qui rythment les journées. Les militants dans le flou sur les résultats de la primaire verte Parmi les 3 000 personnes attendues durant cette université d’été, nombreux sont ceux qui viennent pour la première fois. Et beaucoup ne savent pas à quoi s’attendre pour la primaire verte qui doit avoir lieu en septembre. Ils ne sont pas les seuls. Une eurodéputée écologiste, pourtant rompue aux batailles au sein d’EELV, confie que pour la première fois, [elle] ne sait pas qui va gagner. Les cartes blanches d’une heure accordées la veille à Yannick Jadot et Éric Piolle, les deux grands favoris, ont surtout convaincu les troupes déjà séduites par l’un ou l’autre profil. Yannick a montré sa dimension présidentiable, estime Danielle, militante de longue date à Guérande (Loire-Atlantique), et il faudra ça pour rassembler après. Geneviève, graphiste à Compiègne, a aussi été séduite : Jadot m’a totalement convaincue hier, explique-t-elle. Mais cette dimension présidentiable qui manque à Éric Piolle est justement un atout pour des militants verts pas très fans de la présidentialisation à outrance de la vie politique française. Serge, retraité à Plougastel (Finistère), trouve justement que le maire de Grenoble, en ayant une approche plus locale de la politique apporte de la fraîcheur et une autre manière de porter l’écologie. C’est vrai qu’Éric Piolle est moins dans la mécanique intellectuelle que Yannick Jadot, estime Christine, de Nantes (Loire-Atlantique). Sandrine Rousseau, la troisième voie Si les débats tournent surtout autour du choix entre le maire de Grenoble et le député européen, le poids de la candidature de Sandrine Rousseau fait l’objet de nombreuses spéculations. Ses militants, qui arborent un foulard rouge à pois blanc, en référence à Rosie la riveteuse, sont visibles et affirment avoir de bons retours sur leurs discours éco-féministes. Nos thématiques s’imposent aux autres candidats pour Bruno, trentenaire montpelliérain co-animateur du pôle animation au niveau national du mouvement. Les jeunes rencontrés semblent également hésiter entre Éric Piolle et Sandrine Rousseau. On est partagé sur les réseaux sociaux entre les deux camps, confie un membre des JPP, les Jeunes Pour Piolle. Mais si c’est Sandrine Rousseau qui gagne, pas sûr qu’elle ne se range pas derrière Mélenchon après, s’interroge Christine. Comment rassembler la gauche après la primaire verte ? Un questionnement partagé par beaucoup de militants. Je suis particulièrement inquiet du nombre de candidats à gauche, explique Denis, jeune militant vert depuis deux ans à Nantes (Loire-Atlantique) après avoir quitté le PS. Je suis plutôt partisan d’un programme commun avant un candidat unique, déclare-t-il. Il est rejoint en partie par Christine pour qui plutôt qu’une primaire, il faudrait avoir un collectif d’abord et ensuite seulement se doter d’une tête unique. Plusieurs personnes estiment qu’il faudrait avoir une primaire commune à la gauche. C’est la position de Pierre, doctorant à Dauphine et à l’École des Mines, qui tient un stand à l’extérieur du parc Blossac de Poitiers où se déroule l’Université d’été. Ce militant écologiste espère que le bureau politique d’EELV reviendra sur sa décision d’il y a deux ans de présenter un candidat coûte que coûte, ce qui a plutôt réussi au parti lors des dernières régionales et européennes. Si Sandrine Rousseau a promis d’y participer, et on va gagner aussi cette primaire-là se projette déjà Bruno le Montpelliérain, Éric Piolle ne se prononce pas. Au contraire, ce dernier promet qu’il ira jusqu’au bout de sa candidature, c’est-à-dire être présent au premier tour de la présidentielle. On se moque de qui est à l’Élysée, selon Christine. Les enjeux sur le climat sont très très forts et il faut que l’écologie arrive le plus vite au pouvoir. Un point de vue partagé par toutes les personnes présentes à l’Université d’été, se désolant que le récent rapport pourtant alarmiste du GIEC ne mobilise pas plus la population.
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En février dernier, un rapport de l’«Obser­va­toire du suicide» nous apprenait qu’en France, c’est chez les agriculteurs que le taux de suicide est le plus élevé. Ces derniers mois, deux cas ont touché le Canton Vaud. La presse en a beaucoup parlé, évoquant notamment le poids écrasant de la gestion d’un domaine, la modestie des revenus, les investissements considérables que demande la moindre modernisation, les chicanes et paperasseries administratives quotidiennes, l’indifférence des politiciens de droite et de gauche, la difficulté, enfin, de trouver une femme qui accepte de partager ces charges. Ajoutons encore ce fait que le paysan n’est plus reconnu dans sa vocation première, qui est de nourrir la population. On comprend que cela engendre chez certains le sentiment de ne pas avoir leur place dans la société moderne. Les plus chargés ou les plus fragiles en tirent une conclusion désespérée. Aux yeux d’un financier néo-libéral, la production agricole suisse est un non-sens. Les domaines sont trop petits pour être rentables et – si l’on examine la situation tout aussi précaire des paysans français ou américains – le resteraient même fusionnés par trois ou quatre. La géographie suisse est accidentée voire escarpée. La météo est incertaine. Malgré des revenus agricoles minimaux, les prix sont prohibitifs en comparaison de ceux du tiers-monde. Du pur point de vue du marché, l’agriculture suisse comme source d’approvisionnement alimentaire principale n’a pas d’avenir. Elle ne devrait même pas avoir de passé. Le marché agricole international est le plus faussé qui soit. D’un côté, le gouvernement, tenu par ses engagements internationaux, prive ses paysans de la protection des frontières au nom du marché libre. Mais en même temps, un reste d’instinct de conservation lui rappelle qu’une défense nationale n’a pas de sens sans autonomie alimentaire. Dès lors, et contrairement aux lois les plus élémentaires du marché, notre gouvernement, comme tous les gouvernements du monde, soutient artificiellement son agriculture par des paiements directs. Cette pratique schizophrénique se fait largement sur le dos de la paysannerie, que l’on condamne à une agonie interminable, prolongée par des soutiens humiliants, qui ne seraient pas nécessaires si les Suisses payaient leurs aliments à un juste prix. En ce qui concerne l’internationalisation des échanges, les socialistes sont au fond d’accord avec les néo-libéraux, même si leurs motifs sont moraux plutôt qu’économiques: il faut s’ouvrir, être solidaire, ne pas se replier sur soi-même. La seule prétention à l’autonomie alimentaire, qui se réfère implicitement à une guerre future, révèle un égoïsme et un pessimisme inconciliables avec les idéaux de la gauche. Il y a aussi comme une incompatibilité fondamentale entre la gauche, toutes tendances confondues, et la paysannerie. Le paysan est un propriétaire et un patron. Il est dynastique, s’inscrivant dans la continuité d’une lignée. Il «gouverne» son domaine. En un mot, il est, fondamentalement, conservateur. Même son ouverture aux nouveautés techniques n’a d’autre but que de pérenniser son exploitation. Chacun de ces motifs suffit à le rendre suspect aux yeux de la gauche, qui étend et détaille continuellement les lois sur l’aménagement du territoire et la protection de la nature, entre mille autres. Cela touche beaucoup de monde, certes, mais tout particulièrement le paysan. Philosophiquement, le paysan a le grand tort d’incarner quotidiennement la soumission de l’homme aux volontés du ciel et de la terre, malgré la mécanique, la chimie, la biologie, les organismes génétiquement modifiés et l’informatique. Il a l’audace de rappeler les limites de la volonté humaine à une société qui, de la droite à la gauche, vit dans l’obsession de la maîtrise totale. Et cette évidence-là, on ne l’accepte plus. La tendance étatiste s’est encore décuplée sous la pression des écologistes. Ceux-ci s’inquiètent pour l’avenir de la planète, alarmés par le réchauffement des mers et les dérèglements climatiques, l’explosion démographique, les risques du nucléaire militaire et civil, la disparition continue de toutes sortes d’espèces animales. Ils veulent à tout prix bloquer l’évolution technicienne du monde et s’arc-boutent sur les freins. Sur le plan politique, la contrainte des lois leur semble seule à même de répondre à l’ampleur des problèmes et à l’urgence dramatique de la situation. Aussi ne se soucient-ils guère des dommages collatéraux causés à la liberté individuelle et à la propriété, fût-elle familiale et non spéculative. Ils rejoignent les socialistes dans la confiance aveugle que ceux-ci vouent aux lois et à l’administration. Ils refusent de voir que l’idée la plus excellente – sans parler des mauvaises – change complètement de nature quand on la transforme en articles constitutionnels, lois, ordonnances et règlements d’application. L’idée vivante se dégrade en une procédure morte qui se décompose dans les canaux de la bureaucratie, détachée de sa finalité, fonctionnant pour elle-même, échappant au contrôle des politiques, incapable de se réformer jamais. L’idée, sans doute jamais formulée, mais sous-jacente à cette évolution, est que le paysan doit cesser de vouloir nous nourrir, puisqu’on trouvera toujours de la nourriture moins chère ailleurs dans le monde! Qu’il se contente d’entretenir le paysage! Un statut analogue à celui d’employé des parcs et jardins lui conviendrait très bien. Le suicide des agriculteurs est un avertissement. Il préfigure celui d’une modernité qui vit et croît dans un monde hors-sol et rejette ceux qui ne veulent pas l’y rejoindre. Par Olivier Delacrétaz | «La Nation» n° 2059 du 9/12/16 La vidéo qui alerte sur le suicide des agriculteurs
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L'île de Beauté suffoque. Le taux de particules fines dans l'air devrait grimper à nouveau en Corse en fin de semaine, après un premier épisode de pollution le week-end dernier, à cause de poussières sahariennes qui circulent en Méditerranée, a annoncé mercredi l'organisme de surveillance QualitairCorse. La situation s'améliore mercredi, et cela devrait continuer jeudi, avant un "retour des particules fines par le Sud-Ouest dès la journée" de vendredi et "pour une bonne partie du week-end", a précisé QualitairCorse dans un communiqué. La pollution aux poussières sahariennes, d'origine naturelle mais dont la respiration peut être néfaste notamment pour les personnes sensibles, est récurrente, mais survient en général plus tôt, au mois d'avril, a expliqué un porte-parole de l'organisme. "L'épisode actuel n'est pas exceptionnel par son intensité, mais par sa durée", une semaine, a-t-il ajouté. Le taux de particules a largement varié au cours des jours dans l'île, sans toutefois dépasser sur 24 heures le "seuil d'alerte" de 80 microgrammes de particules fines par mètre cube. QualitairCorse recommande d'éviter les pratiques polluantes comme le brûlage de déchets verts, et de respecter quelques recommandations sanitaires.
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La semaine 7 a vu l’émergence d’un nouveau type de propagande, lié aux technologies numériques. Ce nouvel espace ouvert par les compétiteurs montre toute la richesse d’une compétition à laquelle la peur du ridicule n’oppose nulle limite. Notre première nominée de cette semaine est Ségolène Royal. Jamais en retard d’une idée pour faire entrer le climat toujours plus profondément dans les cerveaux, notre ministre de l’écologie et du dév’dur’ vient ainsi de demander à ses subordonnés d’éviter d’envoyer des pièces jointes trop grosses dans leurs mails pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Dommage qu’elle n’ait pas eu cette idée en août dernier, cela aurait peut-être conduit les lumineux auteurs du Rapport sur le climat en France au XXIè siècle à réduire la soixantaine de pages de leur rapport au strict nécessaire (c’est-à-dire environ 5 pages, voire environ 0 page si l’on ne retient que ce qui présente de l’intérêt). Dans cette même veine du numérique, le jury accorde un second accessit à Code for Climate (une « communauté engagée à la résolution (sic) des défis du développement durable par le recours aux TIC », les technologies de l’information et de la communication), pour leur organisation vendredi et samedi dernier d’un… « climathon » qui mérite bien un petit coup de projecteur. On y apprend en particulier que le mot « climathon » « vient d’une contraction des termes « climat » et « hackathon » no passé, donc, pour ceux qui se sont donnés 48 heures pour sauver la planète. Ce vainqueur potentiel doit toutefois se contenter d’un accessit, dans la mesure où les solutions trouvées lors de cet alter-climathon n’ont pas (encore ?) été dévoilées. Espérons que cela ne tardera plus. Deux autre accessits sont décernés pour cette très riche semaine (mais laquelle ne l’est pas ?). Le premier, qui rappelle que tous les compétiteurs ont leur chance y compris pour des réalisations modestes, revient à Yves Richard, de l’université de Bourgogne. Dans son interview pour le Journal de la Nièvre, le géographe applaudit l’initiative de l’OMM de produire des bulletins météo pour 2050 parfaitement délirants si utiles pour sensibiliser le public. Il ne manque pas ensuite de souligner les effets négatifs du réchauffement à venir, renvoyant ainsi sans tarder dans les cordes l’intervieweur qui osait supposer, en entendant de la bouche du chercheur que les raisins sont désormais plus gros, que « ce réchauffement apporte donc quand même du positif ». (Le caractère confidentiel du Journal de la Nièvre pousse le jury à la clémence et n’inflige donc pas de blâme au journal cette fois-ci, mais gare à la prochaine.) Mais c’est surtout cette conclusion de l’interview qui justifie l’accessit : Le concept de « changement climatique stationnaire » manquait au vocabulaire de l’alarmisme. Quant à la reconnaissance du caractère soudain du changement de température, attention tout de même : un certain Vincent Courtillot, entre autres, en a tiré d’intéressantes remarques qui, c’est le moins qu’on puisse dire, ne vont pas dans le sens du GIEC des affirmations honteuses qu’il convient de dénoncer de la manière la plus ferme. Le dernier accessit de cette semaine revient à l’AFP, pour avoir fait circuler l’information selon laquelle le réchauffement climatique perturberait les temps de vol au-dessus de l’Atlantique. Le Figaro, entre autres, relaie cette «information» ; voici l’introduction et la conclusion de l’article : Mélange de conditionnel, de peut-être et de prophéties divinatoires prévisions de modèles, ces passages sont de la bonne propagande comme on l’aime. Solide et efficace. Le vainqueur de la semaine 7 Malgré toute l’estime que le jury porte à ses nominés de la semaine, qui auraient tous pu prétendre à la victoire, personne n’a pu rivaliser avec Nicolas Hulot qui, dans une interview sur BFM, s’est livré à un exceptionnel tir groupé. Faits d’approximations, de conclusions hâtives, de raccourcis et de contrevérités, son propos est un cas d’école de propagande climatique, l’exemple-type d’interviews sans lesquelles le climathon ne serait pas ce qu’il est. Morceaux choisis, rapportés par la chaîne : L’exemple de l’amiante peut en effet utilement rappeler celui du tabac comme analogie simpliste argument massue. Le climatoscepticisme, quant à lui, devra être juridiquement consacré comme crime par la pensée. Quand vous manquez d’argument, assénez un chiffre. Peu importe qu’il soit vrai, faux, imaginaire ou carrément mensonger : l’essentiel est d’avoir l’air sérieux en le disant. Ce passage, qui donne son titre au résumé fait par BFM, est si exceptionnel qu’il laisse le jury sans voix. Ce concentré absolu de mauvaise foi rhétorique bien pensée ne peut être comparé qu’au fameux « quand la neige ne tombera plus », ce titre d’une émission de C dans l’air d’il y a quelques années juste avant quelques hivers blancs, notamment à Copenhague, un certain mois de décembre 2009… — Sur le web Suivre le Climathon.
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La COP 25, relocalisée en urgence à Madrid, a déroulé ses fastes. Le monde s’y est bousculé avec ses 25 000 participants provenant de 196 pays. Il faut dire que pour un grand nombre d’entre eux le voyage et le séjour se réalisent avec nos deniers. Cela aide. Le format ne change pas, le contenu non plus, le discours reste identique, on peut reprendre sans soucis les articles alarmistes publiés lors des précédentes COP et les reproposer tels quels : d’ailleurs, qui se souvient des précédentes COP et où elles eurent lieu ? Pour chaque rendez-vous, on n’y trouvera pas l’once, ne fût-ce qu’une petite prise de recul de la doxa climatique apocalyptique. Pourtant, il reste une nécessité : sortir absolument de l’émotionnel, comprendre honnêtement notre monde en se tournant vers le réel, même s’il ne se laisse pas appréhender facilement, et prévoir rationnellement demain. PRÉVOIR, UNE CAPACITÉ HUMAINE Notre monde n’est pas seulement fait de terre, d’air, d’eau et de feu, il est surtout fait de vivant. C’est le vivant qui nous intéresse dans toute sa diversité. Et au centre de ce vivant, l’être humain puisque nous sommes des êtres humains que cela plaise ou non. Et sa capacité à la prévision est partie intégrante de sa réussite d’espèce. Aucun secteur de l’activité humaine n’échappe d’ailleurs à la nécessité prévisionnelle. Cette nécessité est intimement liée à l’incertitude. Dernièrement, la Chine a fait voler en éclats le faux consensus sur l’urgence climatique. Elle construit à un rythme effréné des centrales au charbon, dont la puissance dégagée sera équivalente ou supérieure à toute l’énergie fabriquée en Europe, doublant ainsi sa capacité énergétique de faible coût. Il est clair que ce pays a construit sa stratégie par rapport à une nécessité prévisionnelle qui n’est pas climatique. Quelle est-elle ? Ce faisant, elle annule tous les efforts entrepris par les pays européens « vertueux ». En miroir, nous avons les USA qui ont officiellement décidé de se retirer de l’accord de Paris. Ces deux pays ont placé l’urgence sur le socio-économique et non plus sur le climat, et ce ne sont pas les seuls. Indéniablement, on est dans la prévision. Or, les systèmes prévisionnels sont intrinsèquement instables dès lors que déjà les conditions de départ ne sont jamais parfaitement connues, comprises et, par conséquent, maîtrisées. L’adaptation est une obligation de chaque instant et la vraie question est celle-là : comment allons-nous nous adapter ? S’ADAPTER EN TENANT COMPTE DE L’HUMAIN Il est clair que pour résister et croître, nos industries doivent faire de manière constante des paris sur l’avenir, dans un environnement industriel rapidement changeant. S’adapter au changement après coup vient souvent trop tard. Tout comme pour la démarche scientifique, une entreprise qui se repose sur ses lauriers est souvent une entreprise dont l’avenir ne propose pas beaucoup d’issues favorables. Même si cela ne fait pas nécessairement bon ménage, le pragmatisme et la capacité de prévision du lendemain et de ses besoins sont essentiels. Ce n’est pas simple et on le voit, la question climatique s’impose petit à petit dans la prévision industrielle, de manière souvent irrationnelle et avec des solutions qui peuvent être aux antipodes les unes des autres. Les entreprises manufacturières sont généralement des entreprises énergivores : transformer un produit brut en produit fini coûte de l’énergie, quand bien même son efficience a été maximisée. Disposer d’une énergie de faible coût est un facteur majeur de maîtrise des coûts globaux, nous savons cela. Toucher à la variable « énergie » de l’équation industrielle peut être extrêmement douloureux et périlleux. Dans cette équation se trouve également l’être humain. Je rappelle les efforts déjà consentis par les travailleurs qui ont supporté l’essentiel de la charge, afin d’ajuster les salaires dans un rapport ‘compétitif’ par rapport aux autres pays qui nous entourent, lesquels absorbent une grande partie de nos exportations et vice-versa. N’ayons pas la mémoire courte. Nous sommes effectivement dépendants des « autres », et aucune politique industrielle n’est tenable sans avoir un œil rivé sur ces « autres », c’est-à-dire les pays qui sont à la fois nos partenaires et nos concurrents. Les USA, des pays faisant partie des Brics (la Chine, le Brésil, la Russie, l’Inde) et d’autres, comme l’Australie ou le Japon, ont choisi de favoriser l’énergie peu chère ; c’est-à-dire le charbon, le gaz et le pétrole, notamment de schiste, etc. Il y a les discours, il y a les réalités. La France se trouve aujourd’hui dans une tourmente sociale qui, mois après mois, ne faiblit pas, au contraire, et qui va l’obliger à chercher un nouvel équilibre socio-économique, une nouvelle nécessité prévisionnelle. De l’environnement socio-économique, chez nous et chez les « autres », ainsi que de notre capacité à prévoir, dépend notre réussite industrielle et dès lors sociale, car il ne peut y avoir de réussite sociale sans richesse créée. TOUTES LES THÉORIES SONT DES HYPOTHÈSES PROVISOIRES Élargissons le propos. Comment prévoir ? On doit évidemment sortir des slogans auxquels nous sommes continuellement exposés, des simplifications dont apparemment le seul but serait de jouer avec notre émotionnel et de faire peur. La science avance par ses erreurs et dépassements de celles-ci. Karl Popper, philosophe des sciences, résume parfaitement le problème en affirmant qu’il faut systématiquement et continuellement chercher l’erreur, la falsification dans toute théorie, dans tout modèle, dans tout acquis scientifique afin d’essayer de les réfuter, c’est ainsi que la science avance : La prédiction se nourrit en fait surtout de l’erreur. Il en va de même pour la question climatique. Tout récemment, et ce n’est vraiment pas la première fois, le célèbre journal scientifique Nature, qui n’est pas reconnu pour ses sympathies climato-sceptiques, vient de demander le retrait d’un article qu’il avait publié l’année précédente pour, entre autres, des erreurs systématiques qui avaient été traitées comme des erreurs aléatoires (« to our treatment of certain systematic errors as random errors »). La critique est lourde et la « sanction » justifiée. (« Retraction Note: Quantification of ocean heat uptake from changes in atmospheric O2 and CO2 composition ».) Or cet article, traitant du comportement des océans, avait fait les beaux jours de quantités d’articles climato-alarmistes. Si, effectivement nous pouvons être d’accord sur les principes énoncés par Popper, qu’en est-il du principe de précaution lorsque les données disponibles et provisoires prédisent majoritairement un futur décevant, tant sur le pan climatique que socio-économique ? Rappelons que l’utilisation politique du principe de précaution, domaine de l’incertitude, basée sur des données scientifiques incomplètes (c’est quasi tautologique), nécessite, nous dit la théorie du principe de précaution, un travail scientifique critique et continu, à charge et à décharge, pour préciser et déplacer l’incertitude, afin d’ajuster continuellement et progressivement au mieux la décision politique. Précisément, dans le cas du climat, il s’agit de modèles dont la prévision pèse notamment sur notre politique industrielle et sociale. On est dans le domaine de l’hypothèse sur fond d’instabilité des conditions de départ : les modèles doivent donc impérativement faire l’objet de critiques, de recherches scientifiques contradictoires, de remises en cause. Quoiqu’en disent certains, c’est non seulement la seule, mais surtout la bonne manière d’avancer. La science ne peut pas être définitive, elle n’est pas settled. Ceux qui affirment le contraire ne sont pas ou plus des scientifiques. L’enjeu économique suit des règles identiques : continuerons-nous obstinément sur le chemin des énergies coûteuses, ou basculerons-nous dans une recherche éperdue d’énergies bon marché pour résister et nous adapter à notre environnement économique globalisé, érigerons-nous des barrières commerciales … quel est notre futur ? À nous de décider le pourquoi et le comment de la nécessité prévisionnelle. L’urgence est donc dans le dialogue et la critique scientifique et économique, non dans l’anathème, ni a fortiori dans la précipitation.
fake
Les organisations à l'initiative du "Pacte du pouvoir de vivre" lancé il y a un an appellent mercredi les futurs élus issus des municipales des 15 et 22 mars à appliquer "dix mesures écologiques et sociales indispensables". "Les maires ne peuvent pas tout. Mais une grande partie des solutions à la crise sociale, écologique et démocratique se trouve à l'échelle locale, formidable terrain du pouvoir d'agir", soulignent dans un communiqué ces 55 organisations, parmi lesquelles la CFDT, la Fondation Hulot, France Terre d'Asile, Emmaüs, la Mutualité française, ATD Quart monde ou Oxfam. "Cela permettra aux citoyens d'y voir plus clair car certains élus, en toute sincérité, prennent parfois deux ou trois engagements locaux et se parent de vertus écologiques", affirme mercredi Nicolas Hulot dans un entretien au Parisien. "L'intérêt du Pacte du pouvoir de vivre (...) est précisément d'associer de manière définitive l'écologie et le social. Car ces deux enjeux ne peuvent plus s'opposer", ajoute-t-il. Il s'agit de permettre aux citoyens de "passer la politique municipale au crible de ces dix propositions pendant le mandat" du futur maire, a renchéri mercredi sur RTL le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, critiquant une "volonté politique" qui selon lui "aujourd'hui n'existe pas". Les 55 organisations appellent les futurs élus à "développer les alternatives pour diminuer drastiquement les trajets en voiture individuelle", à "réduire l'utilisation des pesticides de synthèse de 50% dans les zones agricoles", à garantir des cantines "avec l'objectif de servir 60% de produits bio et locaux et au moins deux repas végétariens par semaine". Elles réclament également la mise en place "d'un plan de rénovation thermique des bâtiments publics", "un moratoire sur toute ouverture ou extension de grandes surfaces commerciales ou logistiques dès 2020", une régulation "des marchés du logement avec des loyers encadrés, un coût du foncier maîtrisé et des logements sociaux en nombre suffisant". Enfin, elles souhaitent que les futurs élus s'engagent à "garantir aux personnes migrantes et réfugiés l'accueil et l'hospitalité", "l'accès à la santé pour toutes et tous au sein des territoires" et qu'ils allouent 10% du budget communal pour la démocratie participative. Également sur RTL, Christophe Robert, le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, a rappelé qu'"il ne suffit pas de dire pour que ça se fasse : il faut des objectifs concrets. Il faut aller regarder dans le détail". "On outille les citoyens pour qu'ils puissent aller au devant de ces programmes et dire : 'quelle est la réalité de l'ambition'" du candidat aux municipales?
true
Ce n’est pas la première fois que Greenpeace se rend en Arctique : il y a sept ans, nous lancions une grande campagne internationale pour la protection de cet espace. Depuis, de nombreux obstacles ont été franchis et des victoires d’étape ont été obtenues. 1) Shell ne forera pas en Alaska En 2015, des activistes de Greenpeace déploient, sur une plateforme pétrolière affrétée par Shell, une banderole réalisée à partir des millions de signatures récoltées sur la pétition Save The Arctic. Nous avons empêché Shell de forer au large de l’Alaska et poussé l’administration Obama à interdire tout nouveau projet de forage dans les eaux américaines de l’Arctique. La mobilisation de la société civile pour repousser Shell en dehors des frontières de l’Arctique n’y est pas pour rien puisque le risque réputationnel fait partie des raisons pour lesquelles le pétrolier a renoncé en 2015 (en plus des risques financiers et d’une régulation américaine hasardeuse). 2) Nous avons barré la route à toute une flotte de navires pratiquant le chalutage en eaux profondes, en mer de Barents Navire pratiquant le chalutage en eaux profondes, en mer de Barents. L’armateur norvégien Fiskebåt souhaitait cyniquement profiter de la fonte des glaces pour aller toujours plus loin en mer de Barents et pratiquer le chalutage en eaux profondes. Nous sommes parvenus à mettre un coup d’arrêt à ses activités. Nous avons même été encore plus loin, puisque suite à cela le gouvernement norvégien a protégé intégralement 10 espaces maritimes du chalutage en eaux profondes. 3) Arrêt des explosions sismiques dans l’Arctique canadien Le M/V Akademik Shatskiy en train de procéder à des tests sismiques au nord-est du Groenland (2015). Les explosions sismiques sont une méthode très risquée utilisée dans la prospection pétrolière. Elle consiste à utiliser des canons à air comprimé, des canons à eau ou des vibrateurs acoustiques pour produire des ondes d’explosion afin de visualiser les structures géologiques en profondeur. Sauf que ces tests ont des impacts graves sur la vie marine, notamment sur les baleines. En juillet 2017, la communauté Inuit de Clyde River, qui se battait contre cette pratique, a remporté son procès devant la Cour suprême canadienne. 4) Greenpeace Nordic et l’association Natur og ungdom (“Nature et Jeunesse”) en procès contre le gouvernement norvégien Des kayakistes protestent en mer de Barents. Le globe contient des messages en provenance du monde entier demandant au gouvernement norvégien de mettre fin à l’exploration pétrolière en Arctique (2017). Le gouvernement norvégien est poursuivi pour ne pas avoir respecté l’article 112 de la Constitution norvégienne en autorisant des projets de prospection pétrolière et gazière dans des zones jusqu’alors inexplorées, en mer de Barents (Arctique norvégien). L’affaire a été conduite jusque devant la Cour suprême. 5) Des millions de signatures pour la création d’une réserve marine en Arctique Ces sept années de campagne ont aussi donné naissance à un vaste mouvement citoyen rassemblant près de 9 millions de personnes. En 2013, une capsule temporelle contenant 2,7 millions de signatures a été enterrée au Pôle Nord. Et maintenant ? Notre travail en Arctique n’est pas terminé. Nous devons rester mobilisé.e.s et poursuivre nos efforts pour préserver cet écosystème fragile. L’océan Arctique se réchauffe près de deux fois plus vite que la moyenne. Réchauffement des océans, montée des eaux et acidification affectent les ours polaires, les sternes de l’Arctique, les narvals… Tristement, les industriels considèrent toujours la fonte des glaces comme une aubaine pour aller toujours plus loin en Arctique et en piller les ressources, alors qu’elle devrait être un signal d’alarme résonnant dans les oreilles des responsables politiques pour qu’ils passent à l’action. Les plateformes pétrolières parsèment encore la région, de la Russie au Canada, sauf que nous ne pouvons plus nous permettre de brûler du pétrole de manière inconsidérée. La route est encore longue et il ne nous reste plus beaucoup de temps. Nous devons faire bloc pour protéger les océans. Ils sont un de nos meilleurs alliés contre les dérèglements climatiques. Nous sommes donc retournés dans l’océan Arctique avec des experts scientifiques pour nous aider à mieux comprendre les impacts des changements climatiques sur cet écosystème marin. Le dernier rapport de l’IPBES (ONU) est alarmant et confirme la 6ème extinction de masse. S’il est frustrant pour nous de devoir encore et toujours répéter aux responsables politiques que la situation est critique, il reste néanmoins essentiel de rappeler que nous pouvons encore empêcher un effondrement total. Pour les océans, la solution est claire : en protégeant au moins 30 % des océans d’ici 2030, nous parviendrons à protéger tous les écosystèmes marins en renforçant leur résilience, du Pôle nord au Pôle sud. Les États membres des Nations unies discutent de l’adoption d’un traité international sur la haute mer. Elle représente 61% de la surface des océans et ne fait l’objet de pratiquement aucune réglementation. C’est une opportunité unique pour les responsables politiques de montrer leur courage et leur détermination à préserver la planète et à lutter contre les dérèglements climatiques. Les décisions prises dans le cadre de ces discussions sont décisives et traceront de la voie à suivre pour les gouvernements et les industries pour les dizaines d’années à venir. Nous ne pouvons pas nous permettre de manquer cette opportunité. Prochainement, c’est en Guyane que nous nous rendrons pour préparer la suite de cette grande expédition de 12 mois. Signez notre pétition et suivez nous sur Instagram pour ne rien rater ! SIGNER LA PÉTITION INSTAGRAM (crédit photographique : © Christian Åslund / Greenpeace)
biased
L'ONU a appelé ce mercredi les pays à lutter contre le réchauffement climatique avec la "même détermination" que contre la pandémie de Covid-19, les vagues de chaleur constituant depuis 2015 l'aléa météorologique le plus meurtrier. "Nous devons circonscrire le changement climatique tout autant que la pandémie", a déclaré Petteri Taalas, secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), à l'occasion de la cinquantième Journée de la Terre. "Certes, la (maladie) Covid-19 a provoqué une grave crise sanitaire et économique au plan mondial, mais si nous ne luttons pas contre le changement climatique, le bien-être humain, les écosystèmes et les économies pourraient être menacés pendant des siècles", a averti le chef de cette agence onusienne, cité dans un communiqué. La pandémie de nouveau coronavirus a fait plus de 175 000 morts dans le monde depuis son apparition fin décembre en Chine et mis à l'arrêt des pans entiers de l'économie. Cette situation devrait entraîner cette année une "réduction de 6% des émissions de gaz à effet de serre", principaux responsables du réchauffement climatique, a indiqué Taalas en conférence de presse. Mais cette réduction devrait être "temporaire", selon l'OMM pour qui cet état de fait ne doit pas remplacer une "action durable en faveur du climat". LIRE AUSSI >> Coronavirus : pourquoi l'exposition à la pollution de l'air est un facteur aggravant L'ONU est d'autant plus inquiète que "les crises économiques précédentes ont souvent été suivies d'une reprise accompagnée d'une croissance des émissions de carbone bien plus forte". Elle réclame la mise en place de plans de relance post-pandémie favorisant une "croissance plus verte". "Nous devons faire preuve de la même détermination et de la même unité dans notre lutte contre le changement climatique que dans celle que nous menons contre la (maladie) Covid-19", a considéré Petteri Taalas. "Nous devons agir ensemble dans l'intérêt de la santé et de la qualité de vie de l'humanité, non seulement dans les semaines et les mois qui viennent, mais aussi pour les nombreuses générations à venir", a-t-il insisté. Records de chaleur, acidification des océans, élévation du niveau de la mer, fonte des glaciers... tous ces indicateurs font état d'une accélération du changement climatique ces cinq dernières années, d'après le rapport sur le climat mondial en 2015-2019. Alors que cette période a été la plus chaude jamais constatée, les experts s'attendent à ce que la température moyenne mondiale batte un nouveau record au cours de la prochaine période quinquennale (2020-2024). Selon les analyses de l'Organisation mondiale de la santé, le risque global de maladie ou de décès lié à la chaleur s'est accru régulièrement depuis 1980. Et environ 30% de la population mondiale vit désormais dans des régions climatiques sujettes à des canicules meurtrières au moins 20 jours par an. Les fortes pluies et les inondations, qui découlent de la variabilité du climat, créent des conditions favorables à l'apparition de diverses épidémies, notamment de choléra. Dans les pays où cette maladie est endémique, il est estimé que 1,3 milliard de personnes sont ainsi menacées, selon l'ONU.
true
Comme nous le savons tous, la juteuse manne financière pour « la recherche sur le réchauffement climatique » est en perpétuel déficit, outre les rapports d’experts qui nous disent que la pluie est mouillée, il faut mettre la main à la poche, pour étudier comment endiguer le « phénomène » du réchauffement. Un mauvais rapport « qualité/prix »?. Img/Mauvaisenouvelle.fr Par Jacqueshenry Je me souviens que ma vieille 4L faisait de l’autoallumage, un phénomène désagréable car je me demandais si le moteur allait finir par s’arrêter un jour. C’est exactement le même phénomène qui se produit depuis quelques années à propos du changement climatique, un auto-entretien de l’imposture de l’effet de serre, de la dangerosité du CO2, de la montée des températures et du niveau des océans, de la disparition des ours polaires et des coraux et toutes ces calamités à cause de l’accroissement inexorable et incontrôlable de la population humaine, surtout « les plus pauvres » comme osent le proclamer les écolos en particulier en Suisse (voir un précédent billet). Il ne faut pas faire retomber la pression psychologique sur les masses et comme le Docteur Coué l’avait bien formulé, c’est à force de répéter une vérité (ou une contre-vérité) qu’on finit par convaincre son auditoire. Week-end de Thanksgiving oblige, les sites américains d’information scientifique sont resté figés et j’en ai profité pour faire une petite revue de l’intoxication climatique et c’est édifiant ! Enfin le réchauffement tant attendu arrive, on est rassuré puisque depuis plus de 17 ans les observations infirmaient les prédictions de l’IPCC. Le taux de nitrate augmente dans les océans, pour être plus précis dans le Pacifique Nord et c’est comme pour le carbone c’est la faute aux activité humaines en particulier l’utilisation excessive d’engrais pour l’agriculture et la consommation de carburants fossiles pour produire de l’énergie (Science : DOI: 10.1126/science.1258396) et les conséquences sont inimaginables ! Trop de nitrates, pas assez de phosphate, le désastre attendu pour le plancton. Tout de même, c’est vraiment catastrophique comme augmentation : 0,24 micromole par kg d’eau de mer et par an. L’histoire ne dit pas (article payant) comment cette augmentation a été calculée car il faut bien se référer à une valeur initiale pour établir une comparaison mais comme pour le réchauffement, on peut toujours manipuler les données pour convenance idéologique et à partir d’observations exactes en tirer des conclusions fausses. Il n’en reste pas moins que l’augmentation des nitrates dans les océans est indirectement liée au réchauffement climatique selon les commentaires des auteurs de cet article. Autre conséquence du réchauffement climatique, et ça revient périodiquement (on est en plein Coué), d’ici la fin du siècle, les ours polaires auront probablement disparu ou presque. Ce n’est qu’une prédiction mais qui fait « froid » dans le dos. L’histoire ne dit pas si la population de phoques augmentera en parallèle au déclin des ours polaires, leurs premiers prédateurs après l’homme. El Nino qu’on attend toujours, viendra-t-il, ne viendra-t-il pas, fait l’objet d’une nouvelle étude de simulation basée sur des données très fragmentaires pourtant publiées dans Nature (doi:10.1038/nature13963) et remontant jusqu’à 12.000 ans en arrière mais la conclusion de l’article, du moins son résumé, est éloquante, il faut plus de crédits de recherche pour affiner les prédictions du changement climatique lié à l’oscillation décadale du Pacifique et à El Nino. Cependant cet article introduit l’effet des variations de l’orbite terrestre sur le climat. On n’est qu’à moitié rassuré. Venons-en aux abeilles. Le réchauffement climatique risquerait de favoriser l’expansion du parasite Nosema ceranae responsable de la nosémose des abeilles et d’origine tropicale. On en a déjà trouvé en Californie et en Grande-Bretagne et si le réchauffement climatique s’accélère comme toutes les observations tendent à le montrer, il n’y aura plus d’abeilles ni de bourdons. Encore une fois ça fait peur et c’est le but de ce genre de publication, entretenir la peur climatique par tous les moyens. Enfin, pour terminer cette sorte de revue de presse climatique, l’effet des vagues sur la destruction de la banquise boréale. On s’en doutait un peu, les vagues, la houle, en un mot la surface de l’océan est modelée par les vents. Moins de banquise en raison du réchauffement climatique, plus de mers exposées au vent et donc plus de vagues, ce qui entraine une plus grande et plus rapide destruction de la banquise. C’est tout de même incroyable qu’une telle étude ait pu trouver une source de financement. Mais encore une fois l’information émanant de l’Université d’Adelaide en Australie est formelle, il faut encore plus de crédits de recherche pour confirmer cette observation. J’arrête là cette revue de presse, ça commence à me réchauffer le cerveau. Je livre à mes lecteurs cette dépêche d’agence toute chaude mais qui a un peu refroidi depuis que j’ai effectué un copié-collé en guise de conclusion : Les négociations climatiques entament à Lima un marathon jusqu’à Paris Lima – Quelque 190 délégations du monde entier se retrouvent lundi à Lima pour deux semaines de négociations sur les engagements de chaque pays dans la lutte contre le réchauffement climatique, afin d’ouvrir la voie à un accord multilatéral dans un an à Paris, un immense défi. Le constat est désormais largement partagé par la communauté internationale: il y a urgence à agir à une échelle beaucoup plus ambitieuse car les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître (+2,2% par an). A ce rythme, la planète se dirige vers une hausse des températures d’environ 4°C d’ici la fin du siècle par rapport à l’ère pré-industrielle. Jamais les risques du changement climatique n’ont été aussi évidents et les impacts aussi visibles, souligne Christina Figueres, la secrétaire exécutive de la Convention sur le changement climatique des Nations Unies, sous l’égide desquelles se déroulent ces discussions. Pour autant, les changements à opérer pour limiter à 2°C la hausse de la température du globe – un seuil au-delà duquel les experts prédisent des impacts irréversibles et dramatiques dans de nombreuses régions – sont drastiques. Mais il est possible de relever le défi, techniquement et financièrement, a conclu le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) dans sa synthèse mondiale publiée cette année. Ce sont près de deux tiers des réserves fossiles connues qu’il faudrait laisser dans le sol, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), une perspective à laquelle sont réticents les pays producteurs et les multinationales du secteur. Pour remplacer pétrole, charbon et gaz, il faudrait aussi investir massivement à l’échelle mondiale dans les énergies non émettrices de CO2. D’après le Giec, les investissements dans ces énergies doivent tripler, voire quadrupler entre 2010 et 2050. Il va falloir également poursuivre les formidables progrès déjà réalisés en matière d’efficacité énergétique des bâtiments, des transports et des processus industriels, et stopper la déforestation. Pour arriver à maintenir le cap des 2°C, chaque pays va devoir annoncer d’ici mi 2015 sa contribution nationale à l’effort global. A Lima, la nature de ces contributions devra être arrêtée: réduction des émissions de gaz à effet de serre en valeur absolue, par habitant, par unité de PIB, par secteur d’activité, etc. Engagements financiers ‘clairs’…….. Lire la suite Auteur Jaqueshenry pour Mauvaise-Nouvelle.fr La politique « climatique » battue en brèche ? Greenpeace, WWF : ça suffit ! L’activité criminelle de certaines ONGs
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Réchauffement climatique : quel effet sur les poissons d’eau douce ? Bienvenue au « métatron » Après avoir étudié les conséquences du réchauffement climatique sur les lézards, des équipes du CNRS basées en Ariège observent les effets du dérèglement climatique sur les poissons d’eau douce dans un « métatron aquatique ». Une structure unique au monde. Reportage. En traversant le village de Moulis, au pied des Pyrénées ariégeoises, le visiteur est surpris par un alignement de grandes cuves bleues qui se fondent dans une nature verdoyante. Nous sommes sur les terres du CNRS, centre national de la recherche scientifique, où une équipe de chercheurs observe les effets du réchauffement climatique sur les poissons d’eau douce. Dans chaque bassin, nous pouvons contrôler la température de l’eau. Nous simulons des augmentations de 2° à 4°, explique Simon Blanchet, directeur de recherche et responsable scientifique du métatron aquatique, cet ensemble de 144 cuves dans lesquelles est reproduit l’écosystème d’une rivière et qui peuvent être reliées entre elles. Au-delà de 4° d’augmentation, biologiquement parlant, cela n’a plus tellement de sens, ajoute Murielle Richard, ingénieure d’études et responsable technique du dispositif. Leur sentiment oscille entre colère et lassitude : Nous menons des expériences prouvant que l’extinction de certaines espèces est due au réchauffement climatique. On nous demande de plus en plus ce qu’on pense, mais à l’arrivée à quoi ça sert qu’on donne notre avis ? Il n’y a pas beaucoup d’actions concrètes engagées pour lutter contre ce phénomène, fustige-t-elle. Les lézards très rapidement affectés par le réchauffement climatique Si l’étude de l’impact du réchauffement climatique sur les poissons, qui a démarré en 2019, est encore trop récente pour livrer tous ses enseignements, d’autres chercheurs basés également à Moulis travaillent sur les lézards depuis plus longtemps et leurs conclusions sont sans appel. Sur le même principe que le métatron aquatique, un métatron terrestre, composé de cages dans lesquelles l’écosystème des lézards a été reproduit, a été soumis à des températures élevées. Les chercheurs ont observé que le changement climatique affectait les populations de lézards à une vitesse très rapide et les conduisait vers l’extinction, rapporte Simon Blanchet. Parallèlement, les chercheurs observent les populations de lézards dans la nature et s’aperçoivent que certaines espèces qui vivaient dans le sud de la France ont déjà complètement disparu. En milieu naturel, on ne peut pas toujours savoir quelle est la cause d’une extinction, tandis qu’avec le métatron terrestre nous avons pu pointer du doigt qu’il s’agissait vraiment du réchauffement climatique. Nous l’avons prouvé ! insiste-t-il. Les maigres s’en sortent mieux Penchée sur une cuve du métatron aquatique, Murielle Richard se contorsionne pour montrer du doigt un petit poisson, un vairon. L’observation porte sur cette espèce de poisson, quasiment la seule présente dans la rivière voisine d’où est tirée l’eau qui remplit les cuves de 2000 litres chacune. Au lieu de travailler sur la diversité des espèces, les chercheurs travaillent sur la diversité au sein d’une même espèce, afin d’observer quels sont les individus les plus résistants ou les plus résilients. Nous nous sommes aperçus que plus la population est diversifiée plus elle est capable d’absorber les effets du réchauffement climatique. S’il n’y a que des gros, ils risquent de mourir, les maigres sont plus tolérants au changement climatique, ajoute Simon Blanchet. Quand la situation devient trop problématique, que la nourriture manque ou que la qualité de l’eau se dégrade, les poissons cherchent à migrer, tout comme les insectes ou le zooplancton, ces petits invertébrés dont se nourrissent les vairons. Mais encore faut-il pouvoir migrer ! Un des gros impacts de l’homme sur l’écosystème, c’est la fragmentation de l’habitat qui empêche les espèces de passer d’un espace à un autre, annonce-t-il. Une situation particulièrement contraignante pour les espèces migratrices telles que le saumon, les anguilles ou les lamproies. Cette fragmentation, provoquée par des obstacles artificiels tels que des barrages, des écluses, des buses ou des turbines représente, avec la pollution, l’une des principales causes de la dégradation de la biodiversité. Il y aurait plus de 100 000 obstacles sur les cours d’eau en France entravant la libre circulation des espèces migratrices. Par exemple, si environ 1000 anguilles veulent rejoindre des frayères ou atteindre la mer et pour cela franchir une vingtaine de turbines, seules 120 d’entre elles atteindront leur but. Une équipe de chercheurs du métatron étudie spécifiquement les conséquences de cette fragmentation de l’habitat, une autre travaille sur les canicules. Les chercheurs ont soumis leurs bassins à de grosses chaleurs (+4°) pendant les mois de juillet et août, quand il faisait déjà chaud et regardent comment le bassin retrouve l’équilibre antérieur, explique Murielle Richard. Les expérimentations sont réalisées sur des prototypes spécialement conçus pour ces expériences par des entreprises locales. Parfois les responsables de ces entreprises passent nous voir et nous demandent où nous en sommes de nos recherches, ils trouvent ça excitant, ça les change, sourit Simon Blanchet.
true
Greta Thunberg a co-signé une tribune. Dans ce texte, les signataires et Greta Thunberg reviennent sur le réchauffement climatique : « la crise climatique ne concerne pas que l’environnement. C’est une crise des droits de l’homme, de la justice et de la volonté politique. Les systèmes d’oppression coloniaux, racistes et patriarcaux l’ont créée et alimentée. » Atlantico.fr : Le texte de Greta Thunberg publié dans Project Syndicate identifie trois causes qui peuvent être à l’origine du réchauffement climatique dont le racisme et le système patriarcal entre autres. Au vu de cela, quels sont les discours de ces mouvements portés par Greta Thunberg ? Laurent Alexandre : D’emblée, une chose étonnante est que ce discours a été écrit, ce qui montre bien que les spin-doctors (ou communicants) qui manipulent Greta Thunberg se sentent tout puissants. Ils se permettent de dire que le CO2 n’est pas leur objectif contrairement au fait de mettre la société occidentale – responsable de tous les maux de la terre - à mort. Ils ont tout de même dit que la crise climatique est liée au patriarcat raciste, colonial, oppressif et qu’il est nécessaire de le démanteler. C’est un discours trotskiste, révolutionnaire au sens propre du terme et il est très étonnant de voir ce passage à l’acte car ils vendent la mèche alors que jusqu’à présent ils n’ont jamais dit quel était leur véritable agenda. On est passé en réalité de la défense des coquelicots à la volonté de détruire l’homme blanc, hétérosexuel, chrétien et européen. Pour un peu, cela donnerait raison à Éric Zemmour. [...] Vous dites que cela révèle une forme de trotskisme. S’agit-il réellement d’une idéologie communiste ou est-ce un gauchisme culturel venant des universités américaines ? On se croirait sur le campus d’Evergreen. C’est un discours qui fait de l’homme blanc hétérosexuel et père de famille le responsable de la totalité des malheurs sur terre. C’est une énorme faute de communication car on ne peut plus dire après un tel écrit « je ne m’occupe que de la science, du CO2, de la réalité scientifique ». C’est un discours politique extrémiste, masochiste pour l’Europe, qui est rendue responsable de tout ce qui ne va pas sur Terre. Soit c’est une manipulation d’extrême-gauche dès le premier jour, soit les écologistes qui entouraient Greta Thunberg ont laissé passer la place à des gauchistes qui n’en ont que faire du CO2 et dont l’objectif est de mettre bas la culture occidentale. C’est un revirement massif et rien n’obligeait l’entourage de cette demoiselle à sortir un discours de cette violence-là.
biased
Une contribution de Ferruccio Ferroni dans le cadre d’un débat organisé par le site allemand Eike sur le thème « l’alarmisme est basé sur des données trompeuses » (F. Ferroni, ingénieur diplômé de l’ETH, est président du NIPCC-SUISSE) INTRODUCTION Dans la contribution n° III, nous avons traité de l’influence du rayonnement solaire, qui a un impact important sur le climat. Les recherches menées par Scafetta et Wilson (voir contribution n° III) ont montré une augmentation de la valeur désignée TSI (Total Solar Irradiance) jusqu’en 2000 ; depuis lors, la TSI a de nouveau lentement diminué. L’astrophysicien Inceoglu classe la période de 1915 à 2000 comme le «Grand Maximum Solaire », qui est le terme pour une période chaude. Depuis l’an 2000, le rayonnement solaire diminue à nouveau lentement et se rapproche d’un « minimum solaire ». Rien ne peut encore être constaté parce que la température de la Terre ne réagit à la baisse de la TSI qu’après environ 16 à 20 ans : il faut tenir compte, d’une part, de la chaleur stockée dans l’eau des océans, d’autre part, des variations des différentes oscillations comme El Niño. La figure 1 montre les courbes de température globale de la basse troposphère par satellite entre 2004 et la fin de 2019. La valeur de la fin avril 2020 avec + 0,38° C est également donnée. (Température de la basse atmosphère globale basée sur le satellite UAH – Version 6.0.) La valeur moyenne de l’anomalie de la température mondiale des trois dernières années indiquée dans la figure 1 montre un pic en 2017 et 2018, pour ensuite diminuer à nouveau. Toutefois, il est trop tôt pour en déduire une tendance claire. Cependant, le pic de l’augmentation continue de la température semble avoir été interrompu. Selon toute probabilité, nous sommes dans une période de transition qui conduira à un « minimum solaire », qui sera similaire aux minima de Dalton ou de Maunder à l’époque. Ils se sont caractérisés par un fort refroidissement. Dans ce qui suit, nous allons examiner 5 indicateurs avancés qui indiquent un refroidissement imminent du climat. Il s’agit : Ce sont des phénomènes que le GIEC néglige car il se concentre exclusivement sur les calculs de modèles impliquant le seul CO2. Augmentation de la sécheresse Dans nos grands médias, nous avons lu en relation avec la pandémie de Covid 19 : « La crise climatique ne s’arrêtera pas, le printemps déjà sec le prouvera ». Ou « de pire que l’épidémie, il n’y a que le changement climatique et la sécheresse qui l’a accompagné ». La NZZ (Neue ZürcherZeiting) cite un article récent de A.P. Williams et al. « Large contribution fromanthropogenicwarming to an emerging North American megadrought », qui affirme que la sécheresse est directement liée au réchauffement climatique et que les humains sont responsables de 47% de la sécheresse. Pas un mot n’y est dit sur les lois physiques du cycle de l’eau, qui déterminent la relation entre l’évaporation et les précipitations. La surface de la terre est à 71% faite d’eau ; ce pourcentage élevé fait qu’il faut à l’évidence examiner le « comportement » de l’eau quand la Terre se refroidit. À mesure que la TSI (Total Solar Irradiance) diminue et que le rayonnement cosmique augmente, le taux d’évaporation diminue. Ce taux d’évaporation réduit affecte naturellement la quantité de précipitations. Il y a bien sûr d’autres facteurs qui influencent la quantité de précipitations, mais la quantité minime de CO2 n’est certainement pas le seul facteur décisif. L’étude de Laurenz, Lüdecke et Lüning « Influence of solaractivity changes on Europeanrainfall »[1] montre une corrélation positive entre les précipitations et l’activité solaire. L’étude a examiné les précipitations dans 39 pays européens entre 1901 et 2015. Cette période correspond au « Grand Minimum Solaire », ce qui signifie que plus de soleil entraîne plus de pluie. L’étude de Sun et Liu « Tree ring basedprecipitation reconstruction in the southslope of the middle QilianMountains, northeastern Tibetan Plateau, over the last millennium » [2] faite avec l’aide de la dendrochronologie montre des résultats clairs : La figure 2 montre très clairement que pendant les 5 minima solaires (O – Oort, W – Wolf, S – Spoerer, M – Maunder, D -Dalton), il y a eu moins de précipitations et donc des périodes de grande sécheresse et d’aridité. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas eu d’autres caractéristiques marquantes. L’histoire du climat montre que pendant les périodes froides, il y avait aussi des inondations, de fortes pluies, de courtes périodes chaudes de forte humidité. Il a été démontré à maintes reprises qu’une pensée linéaire simpliste conduit à des égarements lorsqu’il s’agit de questions climatiques. Si l’on associe la « grande chaleur » aux nombreux incendies de forêt en Australie, en Russie et en Amérique du Nord et du Sud, on ne rend pas justice à la complexité des phénomènes. C’est très probablement le contraire d’une grande chaleur, à savoir les premiers signes du début d’une période froide avec la faiblesse des précipitations qui y est associée. La terre et la végétation séchées augmentent le risque d’incendie. Les pyromanes, le nettoyage des incendies, les défauts techniques, même de simples éclairs d’orage peuvent conduire à une catastrophe. Si le soleil et le cosmos avaient émis plus d’énergie à la surface de la terre, de nombreuses régions du globe seraient beaucoup plus humides et moins sujettes aux incendies. L’augmentation de la quantité de neige La figure 3 montre les dernières données de l’Institut météorologique finlandais sur la quantité de neige tombée dans l’hémisphère nord (dernière entrée le 13 mai 2020). ON voit que contrairement aux prévisions du GIEC, la quantité de neige a sensiblement augmenté. Cela indique une tendance vers un refroidissement. L’Institut météorologique danois montre également une augmentation de la quantité de neige au Groenland par rapport à la moyenne des années 1981 à 2010, et l’hiver 2019/2020 dans ces pays nordiques a été nettement plus froid que les périodes précédentes. Les mesures effectuées par le Centre national de données sur la neige et la glace (NSIDC National Snow &Ice Data Center) montrent que la couverture de la banquise Arctique a augmenté au cours des quatre dernières années. Selon Al Gore, le pôle Nord devrait être libre de glace depuis 2014 ! Le « Grand Solar Maximum 1915-2000 » est évidemment terminé. La tendance va dans le sens inverse, vers un minimum solaire. Augmentation du rayonnement cosmique Le professeur Svensmark est l’un des principaux physiciens dans le domaine de la recherche climatique en rapport avec le rayonnement cosmique. Il a présenté la thèse suivante, qui a également été prouvée expérimentalement : Les rayons cosmiques ne proviennent pas directement du soleil, mais d’étoiles lointaines. Cependant, leur flux dépend du Soleil en ce sens que l’intensité du champ magnétique du Soleil le modifie. Lorsque l’activité solaire diminue, ce qui est actuellement le cas, le flux de rayons cosmiques augmente dans les couches supérieures de la troposphère. En conséquence, des molécules sont ionisées et davantage de noyaux de condensation sont formés qui favorisent la formation des nuages. Ces nuages rétrodiffusent vers l’espace une plus forte fraction du flux solaire et donc moins d’énergie atteint la surface de la terre. La valeur du flux des rayons cosmiques est indiquée sur l’image 4 ( www.spaceweather.com ). L’augmentation du rayonnement cosmique de2014 à 2919 est d’environ 22 %. La tendance est légèrement à la hausse. La diminution des rendements agricoles Dans la contribution IV, nous avions mentionné qu’un indicateur important de températures plus basses est une réduction de la fertilité des plantes qui sont notre alimentation. L’indice dit « Growing-Degree-Day-Index » (GDD-Index) établit le lien entre le taux de croissance des plantes et la température moyenne quotidienne. Aux États-Unis, cet indice a baissé de 12 % entre 2018 et 2019. Cela indique clairement une diminution de la température à l’endroit où la plante pousse. Il est également intéressant de noter que les nouvelles en provenance des États-Unis (du « United States Department of Agriculture ») indiquent que les rendements du soja et du maïs sont,en 2019, très mauvais. Même en Suisse et en Allemagne, où les indices DGD ne sont pas mesurés, les agences gouvernementales ont constaté que les rendements agricoles diminuent fortement en raison de la sécheresse. C’est une conséquence du changement climatique, qui est généralement assimilé au réchauffement de la planète. Mais l’équation n’est pas si simple. Le passage de périodes chaudes (maximum solaire) à des périodes froides (minimum solaire) réduit les précipitations. Dans presque tous les pays du monde, une sécheresse croissante a été observée dans les années 2018 et 2019. Les conséquences de la réduction des rendements sont déjà visibles dans la hausse des prix des quatre principaux produits agricoles : blé, maïs, soja et riz. Ce que cela signifie est facile à comprendre : ces quatre produits couvrent ensemble 64% des besoins en calories de la population mondiale. Baisse de l’indice thermosphère-climat (ITC) La thermosphère est la quatrièmecouche de l’atmosphère terrestre à partir de la surface et la deuxième couche la plus externe. Elle s’étend entre 100 km et 300 km au-dessus de la surface de la terre. La température y varie entre 900° C au « maximum solaire » et 300° C au « minimum solaire ». Un instrument spécial sur un satellite de la NASA a été utilisé pour mesurer l’intensité du rayonnement infrarouge. A partir de là, les scientifiques de la NASA ont calculé un indice. La valeur de cet indice (voir www.spaceweather.com/services ) est actuellement à « froid – froid ». Cela signifie que la thermosphère se refroidit considérablement en raison du « minimum solaire » qui est en train d’arriver. Cela aura un effet retardé sur la troposphère. Encore une fois, si nous ne ressentons encore rien de tout cela à la surface de la Terre, cela ne signifie pas que nos perceptions sensorielles sont plus fiables que ces études scientifiques CONCLUSIONS Pour le moment, l’activité du soleil est très faible. En 2019, 281 jours sans taches solaires. En 2020 également, il y a très peu de taches solaires. Cela rend les prédictions de Katiashvili de plus en plus probables. Les climatologues traditionnels recherchent désespérément d’autres catastrophes que le réchauffement – comme on l’a vu avec Williamset al. « Large contribution fromanthropogenicwarming to an emerging North American megadrought » sur la sécheresse – afin de rejeter la faute sur les populations, car elles aussi soupçonnent que la température mondiale va diminuer. Les quatre à six prochaines années montreront si les prévisions d’un très faible cycle solaire 25 faites par Katiashvili (NASA) sont correctes et s’il est possible d’en tirer des calculs pour le cycle 26. Ce n’est qu’alors qu’il sera possible de dire avec certitude si la température mondiale va diminuer ou non. Les indicateurs avancés d’un refroidissement imminent mentionnés ici – augmentation de la sécheresse, augmentation de la quantité de neige, augmentation des rayons cosmiques, diminution des rendements agricoles et baisse de l’ indice thermosphère climat – vont tous dans le sens d’un renversement de tendance. Si des changements rapides vers une période froide devaient arriver, les efforts d’adaptation requis seraient considérables. En ce qui concerne l’approvisionnement en énergie, il serait nécessaire d’examiner dans quelle mesure le « Green Deal » serait en mesure de garantir l’approvisionnement en énergie. Dans le cas d’une période froide, cela signifierait pour la Suisse : moins d’hydroélectricité, moins de solaire et moins d’énergie éolienne. L’EROEI (Energy Return On Energy Invested ou énergie fournie sur énergie investie) du photovoltaïque est déjà si faible [3] que la bonne conscience que l’on s’achète n’est en fait pas justifiée. La valeur EROEI des énergies renouvelables serait encore plus insuffisante en période froide. Pour l’Allemagne, cela entraînerait une désindustrialisation. Nous aborderons ce sujet la prochaine fois. Pour l’agriculture, il serait nécessaire d’examiner si le degré d’autosuffisance doit être encore amélioré et si les biocarburants doivent être abandonnés. Les énormes investissements prévus dans le cadre du GREEN DEAL manqueraient alors pour s’adapter à une période froide et entraîneraient une diminution drastique de la prospérité. Références [1] Laurenz, L., Lüdecke, H-J., Lüning, S., Influence of solaractivity changes on Europeanrainfall, ( Influence des changements de l’activité solaire sur les précipitations en Europe), 2019, Journal of Atmospheric and Solar-TerrestrialPhysics, 185 (2019), 29-42 [2] Sun, J., Liu, Y., Tree ring based precipitation reconstruction in the south slope of the middle Qilian Mountains, northeastern Tibetan Plateau, over the millennium, 2012, Journal of Geophysical Research : Atmospheres/Volume 117, Issue D8 [3] Ferroni, F., Guekos, A., Further consideration to: Energy Return on Energy Invested (ERoEI) for photovoltaic solar systems in regions of moderate insolation, Energy Policy 107 (2017) 498-505
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L'assistance ne s'attendait probablement pas à cette tonalité. À Nantes, le 30 novembre dernier, lors de la remise de diplôme des élèves de L'École centrale, l'un des heureux promus a prononcé un discours surprenant. Clément Choisne, 24 ans, a profité du moment pour livrer un vibrant plaidoyer en faveur d'un "futur souhaitable où l'argent n'est plus la seule valeur". Citant Albert Camus, l'étudiant a entamé son propos ainsi : "Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas." Le jeune homme, qui a intégré "Centrale Nantes" en 2014, s'est souvenu "avec amusement" du discours d'entrée du directeur de l'école : "Il nous invitait à prendre la parole, à donner un rôle, un vrai, à l'ingénieur dans notre société, à faire entendre notre voix." "Je la prends aujourd'hui la parole pour vous dire que je pense que vous vous trompez sur la vision que vous avez sur la transition écologique et les moyens que vous y attribuez", a enchaîné Clément Choisne. Aujourd'hui le discours, repéré par France 3 Pays de la Loire, a fait plus de 52 000 vues sur Facebook et près de 60 000 sur le compte YouTube de l'intéressé. "Il y a des choses qui ne sont jamais remises en cause dans nos études d'ingénieur", explique le jeune diplômé, originaire du Mans, "notamment la remise en cause d'un modèle qui crée des élites qui devront trouver des solutions, sans jamais se demander si les solutions que l'on trouve sont pérennes, durables et égalitaires pour la société". Comme l'a également relevé France 3, 30 000 étudiants d'écoles et grandes écoles d'ingénierie ont signé un manifeste "pour un réveil écologique" dans lequel il est annoncé que "nos sociétés continuent leur trajectoire vers une catastrophe environnementale et humaine". Pour l'heure, Clément Choisne occupe un poste d'enseignant contractuel de physique-chimie dans un lycée de Nantes.
true
Une nouvelle étude scientifique démontre le besoin urgent de protéger les paysages forestiers intacts du Bassin du Congo, ainsi que les droits des communautés dépendant de la forêt et des communautés autochtones. À moins que de nouvelles approches ne soient développées rapidement, ces paysages forestiers intacts, indispensables pour la régulation du climat, auront disparu d’ici la fin du siècle. Les paysages forestiers intacts reculent très vite La rivière Lukenie, République Démocratique du Congo. La croissance des activités d’exploitation forestière dans des zones comme celle-ci a un impact critique sur le climat, la biodiversité ainsi que des conséquences économiques et sociales lourdes pour les communautés locales. Cette nouvelle étude, publiée le 13 janvier 2017 par une équipe d’experts dirigée par le professeur Peter Potapov de l’Université du Maryland, révèle en effet qu’entre 2000 et 2013, l’exploitation forestière dite « sélective » a représenté 77% de la perte totale de paysages forestiers intacts (IFL pour “Intact forest landscapes”, en anglais) en Afrique [1]. Non seulement les IFL abritent des millions de personnes dépendantes de la forêt, mais ils sont aussi des réservoirs uniques de biodiversité. Ils constituent également le plus grand stockage terrestre de carbone, et sont beaucoup plus résistants aux perturbations naturelles et aux effets des changements climatiques que les plus petites zones forestières. En une douzaine d’années, l’Afrique a vu disparaître 101 000 km2, soit 10%, de sa zone IFL : une superficie supérieure à celle du Portugal. A plus de 90%, ce sont les forêts du Bassin du Congo, la seconde forêt tropicale du monde, qui sont concernées. Au rythme actuel, tous les pays du Bassin du Congo, sauf la RDC, verront disparaître l’ensemble leurs IFL au cours des 60 prochaines années. Une véritable catastrophe écologique. Les chercheurs ont par ailleurs découvert que la certification de concessions par le Forest Stewardship Council (FSC) [2] dans le Bassin du Congo n’avait qu’un impact « négligeable » sur le ralentissement de la fragmentation des IFL [3]. Pire : « le rythme de la fragmentation des IFL en Afrique centrale causée par l’exploitation forestière sélective est plus rapide dans les concessions FSC qu’en dehors » (notre traduction). Une certification pour l’instant inefficace en Afrique En effet, l’étude conclut que dans les concessions FSC, « la réduction de la superficie des IFL est plus importante que dans les concessions non certifiées » (notre traduction). Ainsi, le Cameroun a perdu 84,5% de ses IFL au sein de concessions FSC entre 2000 et 2013. Pour illustrer leurs résultats, les chercheurs ont notamment cartographié la concession de l’Industrie Forestière de Ouesso (IFO). Propriété de Danzer Holding (dont le siège est basé en Autriche) et longtemps promue par le FSC comme son projet phare en Afrique, cette concession a considérablement érodé les IFL présents dans son périmètre d’activités. Le réseau routier forestier massif d’IFO a par exemple favorisé de nouvelles exploitations agricoles ainsi qu’une expansion de l’exploitation forestière, et la multiplication inquiétante des feux de forêts. Par exemple, en 2016, « l’un des plus grands incendies de forêts jamais observés dans les forêts tropicales d’Afrique centrale » [4], selon la Global Land Analysis and Discovery team de l’Université du Maryland, a eu lieu dans cette zone. Or de nombreux pays du Bassin du Congo, soutenus par les bailleurs de fonds internationaux , comme ceux regroupés dans l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale (CAFI)– dont la France– s’appuient sur le concept de gestion durable des forêts comme un pilier essentiel de leurs stratégies d’atténuation du carbone et de protection des forêts. Certes, en 2014, l’assemblée générale du FSC a adopté une motion afin de préserver le caractère intact de la « vaste majorité » (80%) des IFL au sein des concessions (complétée par une note de mise en œuvre début 2017). Mais les résultats de cette étude suggèrent que ces gouvernements et donateurs doivent revoir leur approche et investir plutôt dans la création de zones protégées afin de sauvegarder les forêts qui persistent. Ci-dessus, une carte illustrant les différentes étapes de la déforestation dans cette zone d’IFL. On observe notamment sur cette carte que la dégradation des premiers IFL commence avec la construction d’infrastructures routières. Notes : [1] Article disponible en anglais ici. « Nous définissons un paysage forestier intact comme une mosaïque homogène de forêts et d’écosystèmes naturels sans arbres qui ne présentent aucun signe d’activité humaine ou de fragmentation de l’habitat et qui sont suffisamment importants pour maintenir toute la diversité biologique naturelle, ainsi que les populations viables des espèces à distribution étendue » (notre traduction). Alors que les IFL restants ne représentent que 20% de la superficie des forêts tropicales dans le monde, ils représentent 40% du carbone terrestre total des forêts tropicales au-dessus du sol. Les grands espaces forestiers sont les plus grands réservoirs de carbone terrestre, une fonction qui est mise en danger par la conversion forestière (déforestation) et la dégradation. Les petites zones forestières, même vierges, ont moins de potentiel pour préserver les espèces à distribution étendue et ont une plus faible résilience aux perturbations naturelles et aux effets du changement climatique. [2] La certification FSC vise à garantir que les produits proviennent de forêts bien gérées qui procurent des avantages environnementaux, sociaux et économiques. Plus d’informations ici [3] Les pays du Bassin du Congo (Cameroun, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gabon, République du Congo) représentent plus de 80% de la superficie des IFL en Afrique. [4] Le feu a détruit plus de 15 000 ha de canopée forestière. UMD GLAD, « Les incendies de forêt du bassin du Congo d’une ampleur sans précédent détectés par les alertes UMD GLAD », 7 mars 2016, https://www.facebook.com/UMDGLAD et https://news.mongabay.com/2016/03/massive-wildfire-rips-through-congo-rainforest-is-logging-to-blame/
true
Le Soleil pourrait connaître une baisse d’activité dans les prochaines années et refroidir le climat sur Terre... Réchauffement du climat ou retour à une petite ère glaciaire ? Difficile de faire des prévisions après la parution de trois recherches, dévoilées mardi aux Etats-Unis : selon des astronomes américains, le Soleil devrait connaître une longue période inhabituelle de très faible activité, qui pourrait affecter le climat terrestre. Les astronomes ont observé une diminution des taches solaires et un ralentissement de l’activité près des pôles, des signes que le Soleil s’achemine vers une période prolongée de calme plat. Le Soleil pourrait entrer en hibernation Alors que le cycle actuel du Soleil, le 24e débuté en 2008, commence à accélérer son activité vers un maximum qui se mesure en nombre de taches, des recherches sur l’activité intérieure de l’astre, de sa surface visible et de sa couronne laissent penser que le prochain cycle pourrait être très calme voire inexistant, selon des scientifiques du « National Solar Observatory » (NSO) et de l’« Air Force Research Laboratory ».
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Par Rémy Prud’homme « La cigale ayant chanté tout l’été / Se trouva fort dépourvue / Quand la bise fut venue ». Le pire n’est pas toujours sûr. Mais en matière d’énergie, le pire est au coin de l’hiver, et il est très inquiétant. Déjà, au Royaume-Uni, les prix du gaz et de l’électricité se sont envolés, des coupures électriques ont eu lieu, des fournisseurs d’électricité sont au bord de la faillite, des entreprises industrielles ont fermé. La situation pourrait s’aggraver avec la froidure qui vient. Cette crise est le résultat direct des politiques de transition énergétique engagées, pas seulement au Royaume-Uni, mais dans toute l’Europe, y compris en France. On peut l’éclairer en se focalisant sur le gaz naturel. D’un côté, ces politiques font tout pour augmenter la demande de gaz ; et en même temps, elles s’efforcent de réduire l’offre de gaz. En Europe, la demande d’électricité stagnait ou diminuait depuis une vingtaine d’années. Elle est maintenant, et pour les années à venir, stimulée par le développement du numérique, par la voiture électrique, par la ré-industrialisation (grosse consommatrice d’électricité), par la remise à l’honneur du chauffage électrique, et plus généralement par la croissance. Au nom de la chasse au CO₂ toutes les sources classiques d’électricité sont combattues: il faut à tout prix réduire la part du pétrole (déjà très réduite), celle du charbon (satanique), celle de l’hydraulique (de toutes façons il n’y a plus guère de sites utilisables à cet effet en Europe), et celle du nucléaire. Hors de l’éolien et du solaire, pas de salut ! Les subventions aux renouvelables sont massives: 30 milliards d’euros par an en Allemagne, 12 au Royaume-Uni, 8 en France. La politique de la France est moins violente que celle de l’Allemagne ou du Royaume-Uni, mais elle est très claire : M. Macron ferme les centrales nucléaires rénovées de Fessenheim, et œuvre pour tripler le parc éolien. Hélas, ces renouvelables sont intermittents et aléatoires : ils fonctionnent lorsque le vent veut bien souffler, et le soleil briller – pas nécessairement au moment où on a besoin d’électricité. On ne sait toujours pas stocker l’électricité. Pour faire fonctionner le système lorsque soleil et vent ne sont pas au rendez-vous de la demande, il ne reste plus que l’électricité au gaz. Les marchands de gaz (de Gazprom à Engie) l’ont bien compris, qui ont activement combattu le nucléaire et promu l’éolien, et qui ont réussi l’exploit de faire oublier que le gaz rejette du CO₂ (moitié moins que le charbon, c’est-à-dire beaucoup), alors que le nucléaire n’en rejette pas du tout. Cette politique absurde continue d’être celle de l’Union européenne : elle vient de décider que les milliards de sa relance pourront financer des centrales au gaz, mais surtout pas de centrales nucléaires. Ou bien la France a acquiescé, ou bien sa voix n’est plus audible. Le résultat net est que la demande de gaz est en augmentation rapide. En même temps, la plupart des pays d’Europe, et l’Union européenne, n’ont rien fait pour stimuler l’offre de gaz. Bien au contraire. Ils ont interdit le gaz de schiste, dont le développement a pourtant donné aux États-Unis indépendance énergétique et prix modérés de l’électricité. En France, on a préféré la politique du bandeau sur les yeux : interdire les recherches qui auraient permis de connaître l’ampleur de nos gisements. Par ailleurs, les ressources de gaz naturel néerlandais, britannique (au large des côtes écossaises), et à un moindre degré norvégien, tendent à s’épuiser. La plupart des pays sont largement ou totalement dépendants des importations de gaz. La France a fait un effort pour diversifier ses sources, mais beaucoup de pays, dont l’Allemagne, fonctionnent au gaz de Russie, un pays qui vient d’ailleurs de décider de réduire ses livraisons à l’Europe occidentale. Dépendre de l’Inde pour le doliprane est fâcheux, mais dépendre de la Russie pour l’électricité est jouer à la roulette russe. Une demande de gaz qui augmente, et une offre de gaz qui diminue, pas besoin d’être Keynes pour comprendre que cela signifie augmentations des prix et ruptures d’approvisionnement. Non seulement pour le gaz, ce qui affectera les ménages qui se chauffent au gaz et les industries qui fonctionnent au gaz ; mais pour l’électricité fabriquée avec le gaz, c’est-à-dire pour tout le monde. L’ampleur des hausses de prix et la réalité des coupures de courant dans les mois à venir dépendront des caprices de la météorologie (Dieu nous protège de la faiblesse du vent de l’été passé combinée avec la froidure de l’hiver dernier !) et des foucades de M. Poutine. Si ce scénario catastrophe ne se produit pas cet hiver, à politique inchangée il se produira dans les années à venir. En réponse, le gouvernement, conscient de la crise, vole au secours des consommateurs. Les subventions aux éoliennes les ont appauvris. Qu’à cela ne tienne, une autre subvention va réparer les dégâts causés par la première. Le gouvernement croit peut-être acheter ainsi les votes des écologistes, et en même temps ceux des pauvres. Il semble s’inspirer à la fois du Gribouille de George Sand qui se jetait à l’eau pour se protéger de la pluie, et du roi Ubu d’Alfred Jarry brandissant sa pompe à phynances. Évoquons plutôt la formule célèbre attribuée à Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui se lamentent des conséquences dont ils chérissent les causes ».
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On apprend par voie de presse que, le 8 décembre dernier, des militants de Greenpeace, farcis de bonnes intentions et vides de toute culture locale, se sont fendus d’un énorme message jaune fluo sur le site de Nazca, célèbre pour ses immenses géoglyphes représentant des créatures vivantes, des plantes stylisées et des personnages imaginaires obtenus par des sillons tracés à la surface du sol, il y a 1500 à 2000 ans de cela. Ces figures, qui ne sont réellement visibles que du ciel, avaient probablement un rôle sacré en lien avec l’astronomie. Et accessoirement, les géoglyphes sont classés depuis 1994 au patrimoine mondial de l’humanité et extrêmement fragiles puisque les sillons ne sont visibles, après autant d’années, que grâce à la spécificité du lieu : en altitude, les conditions atmosphériques qui règnent à cet endroit sont très constantes avec un vent quasi-nul et une presque-totale absence de pluie. Les joyeux militants, en installant leur gros slogan jaune baveux, ont marché sur un site interdit au public, et ont déplacé des douzaines de rochers. Luis Jaime Castillo, délégué au ministère de la culture péruvien, s’est étranglé en apprenant l’exaction de Greenpeace sur ce lieu, tout en expliquant : Et voilà : maintenant, les grosses traces de baskets Nike de nos idiots conscientisés anti-capitalistes vont côtoyer des dessins vieux de plus d’une dizaine de siècles. Les dommages causés, maintenant visibles à leur tour depuis le ciel, ont déclenché une véritable fureur au Pérou où la population est particulièrement remontée contre Greenpeace et ces activistes incultes et irrespectueuses (et ce, sans même parler du fait que le slogan, en anglais, n’est dans aucune des langues officielles du pays). Si certains admettent volontiers leur préoccupation de l’environnement, tous sont d’accord pour rappeler que la fin ne justifie pas les moyens. En tout cas, les autorités péruviennes ne comptent pas en rester là et ont déjà lancé des inculpations pour destruction de monuments archéologiques contre les activistes en question (avec une peine pouvant monter jusqu’à six ans de prison), en cherchant à empêcher ces derniers de quitter le pays. Au passage, on pourra encore une fois constater que cette consternante mésaventure pour le groupe écologiste, si elle a réussi à pas mal mobiliser l’attention des médias anglo-saxons qui ont rapidement compris l’ampleur de la bourde, n’a déclenché aucune espèce de relais de la part des médias francophones (et français en particulier). À quelques très rares articles près, personne n’a jugé bon de décrire l’exaction de Greenpeace et pourquoi l’Humanité allait pouvoir s’enorgueillir de traces de grolles de sport sur un site archéologique pendant les siècles à venir, ni de se demander si, pour leur prochaine cascade publicitaire, nos amis éco-conscientisés allaient tenter un petit graphe vigoureux sur les grottes de Lascaux. Il faut dire que la nouvelle n’a pas été reprise dans le flux AFP, ou si discrètement qu’aucun des laborieux copistes ne l’a insérée dans les grands quotidiens dont 80% de la substance n’est plus qu’une resucée malhabile des textes de l’agence, fautes d’orthographe incluses. Au-delà de ces remarques, on doit aussi s’interroger sur la pertinence des actions de Greenpeace en général. Ce n’est en effet pas la première fois qu’ils mènent des actions au minimum discutables, voire carrément illégales, dangereuses ou destructrices, pour tenter de faire passer un message avec autant de bruit que possible. De ce point de vue, les activistes de la cause écologiste, Greenpeace et autres, semblent tous baigner dans le même besoin de faire les gros titres, à n’importe quel prix, y compris celui d’écraser les droits fondamentaux (celui de la propriété privée, assez régulièrement bafoués par eux ou des militants du même acabit que les « faucheurs volontaires », par exemple) ou sans s’effaroucher des dommages qu’ils peuvent causer dans leurs actions ou leurs discours. Le climat de terrorisme qui règne lorsqu’il s’agit d’évoquer le nucléaire en est un exemple assez frappant au point que des pays comme l’Allemagne ou la Belgique se retrouvent cet hiver en difficulté pour produire l’électricité dont ils vont avoir besoin, par pure idéologie. Cette fois-ci, cependant, les dégâts sont si importants et l’outrage si manifeste qu’il a été impossible pour l’organisation de s’affranchir de plates excuses. On peut souhaiter qu’elle en retirera peut-être cette nécessaire humilité qui devrait, normalement, animer ceux qui se prétendent humanistes. On peut aussi souhaiter que cette destruction lui ait aussi appris une importante leçon : si « le futur est renouvelable », en tout cas le passé, lui, est irremplaçable. —- Sur le même sujet, lire aussi le billet de S. Montabert
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Quelques semaines après la publication du sixième rapport du GIEC alertant sur la difficulté croissante des forêts, des océans et des sols à faire rempart contre le dérèglement climatique, la France a un rendez-vous à ne pas manquer pour protéger ces écosystèmes. Du 3 au 11 septembre, elle accueille le congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Des négociations cruciales pour la protection de la biodiversité s’y tiendront en amont de la COP 15 de la diversité biologique qui s’ouvrira en octobre en Chine et dont les décisions sur les futures politiques de préservation de la nature pour les décennies à venir seront prises en 2022. Pour Greenpeace France, le gouvernement français doit saisir cette ultime chance pour changer de braquet avant la fin de ce quinquennat en s’engageant fermement en faveur de la biodiversité. Le gouvernement doit s’opposer à l’extraction minière en eaux profondes Les océans seront au cœur des discussions à Marseille, où les scientifiques de l’UICN réaffirmeront le besoin de relever le niveau de protection et d’ambition des aires marines protégées (AMP) et de mettre en place un moratoire interdisant l’exploitation minière en eaux profondes, une technique d’extraction de minerais précieux qui déstabiliserait les écosystèmes marins. Or, sur ces enjeux majeurs, la France est à la traîne. Le gouvernement s’auto-congratule de sa stratégie nationale pour la constitution d’aires marines protégées (AMP), mais, en l’état, cette dernière ne permet pas de préserver la biodiversité marine, ni d’obtenir un haut niveau de protection du domaine maritime français ou d’atteindre les objectifs de reconstitution et de protection des écosystèmes marins pourtant recommandés par l’UICN. Dans le même temps, le gouvernement français a apporté son soutien à l’exploitation minière en eaux profondes. Si elle veut conserver une crédibilité sur les enjeux marins, la France doit prononcer un soutien ferme aux recommandations scientifiques dans les négociations à venir et rejeter les techniques extractrices qui portent atteinte aux milieux marins. “Plus de 50 Etats, dont la France, se sont engagés à protéger au moins 30% des océans d’ici 2030 : le congrès de l’UICN est l’occasion de concrétiser cet engagement. C’est un test de crédibilité pour le président Macron, qui devra soutenir publiquement le moratoire sur l’extraction minière en eaux profondes s’il veut rester cohérent avec ses discours. Sans moratoire, les premières explorations pourraient démarrer en 2022 et détruire des écosystèmes déterminants dans la lutte contre le changement climatique et pour la préservation de la biodiversité marine. Ces discussions rappellent par ailleurs la nécessité d’aboutir à la signature d’un traité international sur la protection de la haute mer, dont les négociations se tiendront au premier semestre 2022”, souligne François Chartier, chargé de campagne Océans pour Greenpeace France. Un coche à ne pas manquer pour les forêts Les mois à venir seront également décisifs pour les écosystèmes forestiers. Au premier semestre 2022, la France, présidente du Conseil de l’Union européenne, aura l’occasion de relever l’ambition de la législation sur les forêts en discussion et de soutenir une loi robuste qui empêche la mise sur le marché européen de produits qui seraient liés à la destruction des forêts, des savanes et des prairies. Mais pour être crédible, le gouvernement français doit rendre contraignantes les mesures de sa Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI) adoptée en novembre 2018 et restée lettre morte depuis, faute d’ambition et de volonté politiques. “Alors qu’Emmanuel Macron s’était engagé lors du G7 en 2019 à “répondre à l’appel de la forêt qui brûle”, la déforestation se poursuit à un rythme effréné et 3 millions de tonnes de soja continuent d’entrer sur le territoire français chaque année sans aucune garantie qu’il n’a pas contribué à la déforestation”, rappelle Clara Jamart, responsable des campagnes Forêt, agriculture et alimentation chez Greenpeace France. “Pour mettre un terme à ses importations destructrices, la France doit porter aux niveaux français et européen des législations robustes et contraignantes et refuser tout accord présentant le risque de contribuer à l’accélération de la déforestation. Durant les prochains mois, le gouvernement est attendu au tournant et il devra faire un choix : s’engager réellement pour les forêts ou s’asseoir sur ses belles promesses et les condamner définitivement.”
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Le dimanche 28 mars 2021, Jérôme Halzan et Camille Veyres ont donné une conférence en ligne intitulée « Les impostures de la religion écologique : une imposture scientifique au service du mondialisme ». L’événement était organisé par E&R. Le mondialisme s’appuie sur différents prétextes pour asseoir sa domination. L’un d’eux est l’imposture du dérèglement climatique. Lors de cette conférence, nous démontrerons d’abord la fragilité de la thèse du réchauffement climatique d’origine anthropique puis donnerons les raisons sociologiques profondes qui ont conduit la communauté scientifique à se compromettre dans le vaste plan de « réinitialisation » des sociétés occidentales. Camille Veyres est un ancien ingénieur polytechnicien, corps des Mines, Telecom ParisTech, CPA, spécialiste en rayonnement électro-magnétique et auteur de très nombreux articles sur l’arnaque au réchauffement climatique. Jérôme Halzan est docteur en physique. Après un service militaire comme scientifique du contingent, il effectue une série de post-docs, à la Dublin City University d’abord, au sein de grands organismes de recherche de la région parisienne ensuite. Il est l’auteur de nombreux articles scientifiques dans des revues scientifiques internationales de premier ordre. Il enseigne actuellement dans une école préparatoire privée. Il est l’auteur de l’ouvrage Mythes et réalités de la science chez Kontre Kulture. Après votre achat, cliquez sur « Mon compte » en haut à droite du site Kontre Kulture puis sélectionnez l’onglet « Mes VOD ».
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Le gouvernement s'attaque aux véhicules polluants. Le malus pour l'achat d'une voiture émettant plus de 184 grammes de CO2 au kilomètre atteindra 20 000 euros dès l'an prochain, a indiqué lundi Bercy, confirmant une information des Échos. Cette proposition figure dans un amendement au projet de budget 2020, dont l'examen s'achève jeudi à l'Assemblée nationale. Le quotidien économique précise que le texte contient un nouveau barème pour les malus qui vont frapper l'an prochain les véhicules plus polluants, limités jusqu'à présent à 12 500 euros. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait déclaré le mois dernier vouloir déplafonner le malus automobile, constatant qu'au-delà de 173 grammes de CO2 émis par kilomètre, il ne progressait plus. Ce déplafonnement doit rapporter 50 millions d'euros qui financeront deux fonds pour les sous-traitants de la filière automobile. Bruno Le Maire avait d'autre part proposé que les publicités pour l'automobile indiquent "que tel véhicule a un impact négatif sur l'environnement", en se référant aux domaines du tabac et de l'alcool. Enfin, le ministre français plaide pour une remise en question de la règle européenne qui lie les émissions de CO2 au poids des véhicules.
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Les impacts physiques du changement climatique devraient s'aggraver au cours des prochaines décennies, menaçant les investissements et les activités financières. Les décideurs financiers sont invités et doivent d'ores et déjà évaluer ces risques climatiques physiques afin d'anticiper et de gérer ces risques. Les investisseurs sont "dans une course pour trouver les meilleurs modèles de risques climatiques", selon Bloomberg, qui met en garde contre les approches potentielles des "black boxes" et le besoin d'expertise scientifique pour de telles études. Le projet Climinvest réunit des climatologues et des investisseurs afin de fournir une transparence sur la méthodologie d'évaluation physique des risques climatiques. Dans le cadre de ce projet, Carbone 4 présente son nouveau rapport qui introduit un cadre pour aider les décideurs à comprendre les questions de mise en œuvre de l'évaluation des risques et à renforcer les capacités d'analyse et de gestion des risques. Les points communs et les différences entre les secteurs, le type de portefeuilles et le contexte de disponibilité des données sont présentés à travers plusieurs études de cas. Les défis et les opportunités à venir sont identifiés afin de garantir que les évaluations des risques climatiques fournissent des informations utiles et rigoureuses aux décideurs financiers. Télécharger la publication Les webinars suivants ont pour but de fournir des conseils au secteur financier et introduisent les éléments clés pour comprendre les risques climatiques physiques qui les concernent.
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La création d’une Convention citoyenne pour le climat a été décidée par le président Emmanuel Macron à la suite du mouvement des Gilets jaunes et du Grand débat qui l’a suivi. Cette Convention, composée de cent cinquante membres, vient de publier ses propositions pour atteindre l’objectif de diminuer de 40 % les émissions de gaz à effet de serre en 2030. Il s’agit de mesures diverses, certaines catégoriques, d’autres surprenantes, qui suscitent de vives réactions. L’objectif de cet article n’est pas de discuter de ces propositions, mais d’examiner le processus ayant abouti à leur publication et d’en tirer des conclusions. PREMIER TEMPS : L’IDÉE DE CETTE CONVENTION Le mouvement des Gilets jaunes, apparu en septembre 2018, a pour origine la création d’une nouvelle taxe écologique sur les produits pétroliers conformément à un engagement pris par la France vis-à-vis de l’Union européenne. La revendication des Gilets jaunes n’est pas la première du genre puisque les Bonnets rouges, en 2015, ont refusé une taxe sur le transport routier qui augmentait notablement leurs coûts. Ces évènements ont fortement perturbé le fonctionnement politique, économique et social du pays, et les manifestations des Gilets jaunes sont susceptibles de réapparaître. Les protestations violentes contre ces deux taxes, pourtant inscrites dans la loi de finances, ont provoqué leur abandon. Ce que refusent les Gilets jaunes et les Bonnets rouges est déjà appliqué dans la production d’électricité (et bien ailleurs) : le financement de l’électricité verte est assuré par une taxe perçue sur l’électricité produite par les autres sources, en particulier nucléaires. Les écologistes prétendent que leurs propositions créeront des emplois : ils oublient de dire qu’elles en suppriment beaucoup – on l’observe actuellement dans l’industrie automobile, dans le secteur aérien… – et ignorent apparemment que les aides fiscales diminuent les coûts apparents individuels mais augmentent les coûts réels collectifs puisqu’elles sont prélevées sur la richesse nationale. En outre, ces aides fiscales ne sont pas réservées aux produits fabriqués en France : le contribuable français a largement aidé à la diffusion de voitures hybrides japonaises (depuis 1997 !), de panneaux solaires chinois et d’éoliennes danoises et allemandes. Pour sortir du bourbier créé par les Gilets jaunes, le président a organisé le Grand Débat, constitué d’une série de réunions réparties dans toute la France et permettant aux élus locaux et à des particuliers d’exprimer leurs idées. Comme tout « grand débat », il s’est terminé par des cahiers de doléances regroupant les revendications, protestations et suggestions des participants. En règle générale, ce type de consultation s’arrête là, et n’est utile que pour convaincre les participants que leurs avis seront étudiés et pris en compte : évidemment, ce n’est jamais le cas. Qui se souvient par exemple du Grand débat sur l’école organisé par le ministre Luc Ferry en 2003 ? Quelles sont les propositions qui ont été retenues ? Pour éviter cette issue très décevante pour les participants et les Gilets jaunes, Emmanuel Macron a confié à la Convention le soin d’extraire du Grand débat des propositions, et s’est engagé à soumettre ces dernières, à quelques exceptions près, à l’Assemblée nationale. Mais l’objectif donné à la Convention impose une orientation précise à ces propositions : diminuer de 40 % les émanations de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et atteindre la « neutralité carbone » en 2050. Cet objectif écologique, présenté comme une nécessité, une contrainte, et donc indiscutable, explique la politique économique actuelle d’aide au développement de l’énergie électrique dans le transport et à la réduction de l’utilisation de sources d’énergie non renouvelables. La conviction écologique du président et sa volonté de répondre concrètement au mécontentement exprimé par les Gilets jaunes et les Bonnets rouges apparaissent clairement : orienter les transports par des subventions très importantes vers les sources d’énergie renouvelable de façon que l’augmentation du coût de l’énergie fossile soit acceptable par la population et éviter de nouvelles manifestations qui aboutissent à l’effet inverse, c’est-à-dire à l’abandon des mesures écologiques pourtant jugées indispensables par lui-même et les écologistes. Rappelons que, pendant une manifestation des Gilets jaunes, une autre, organisée par les écologistes s’est déroulée – sans violence – pour réclamer le respect de cet engagement et le maintien des taxes écologiques. Les revendications des Gilets jaunes ont donc été entendues, mais celles des écologistes aussi. En favorisant l’électrification des transports, monsieur Emmanuel Macron répond à ces deux revendications pourtant contradictoires. On peut bien sûr considérer qu’il cherche à rétablir l’adhésion de la population à la politique qu’il mène, dans le but d’être réélu en 2022. C’est possible, mais cela n’a aucun intérêt par rapport à la conviction qui l’anime, celle de la nécessité impérieuse de limiter les gaz à effet de serre, de la même façon qu’on a pu limiter l’émission de gaz CFC pour réduire le « trou dans la couche d’ozone ». On notera d’ailleurs que ce trou d’ozone est en cours de résorption, la Chine ne respectant toutefois pas toujours les accords signés (selon Wikipedia). LA COMPOSITION DE LA CONVENTION Le but de cette Convention n’est pas seulement de définir une politique écologique, mais de faire participer des citoyens ordinaires, suivant les revendications des Gilets jaunes en quelque sorte, à sa mise en œuvre pour éviter de nouveaux mouvements contestataires. D’où l’idée d’un tirage au sort de ses membres, de façon que les propositions soient « issues du peuple ». L’institut Harris a tiré au sort 300 000 numéros de téléphone et a construit un échantillon représentatif de la population suivant 6 critères : Rechercher la représentativité de la population française suivant ces critères est une démarche de sondeur, pas une démarche démocratique. La qualité des informations données par les sondages par quotas repose sur l’hypothèse d’une liaison forte entre les critères choisis et les informations cherchées. C’est la représentativité par rapport aux idées et opinions que les assemblées élues doivent respecter. Les élections précédentes et leurs résultats montrent la réalité de cette liaison, et la question se pose donc de la représentativité de la Convention par rapport aux idées et opinions de la population : — La procédure de sélection des membres introduit un biais dans leur désignation L’institut Harris chargé de cette sélection en présentait l’objectif à chaque personne tirée au sort par téléphone puis lui demandait si elle acceptait ou non d’y participer. On peut penser que l’objectif déclaré et imposé a écarté ceux qui n’y adhéraient pas. On pourrait le vérifier en connaissant le nombre de refus comptabilisés par l’institut. Dans un sondage pré-électoral classique, le nombre de personnes interrogées est de mille ou plus, de façon que dans chaque catégorie l’effectif soit suffisant pour que l’opinion moyenne émerge des opinions particulières. — La Convention est constituée de cent cinquante personnes C’est trop peu. Par exemple, la région Normandie est représentée par un ou deux membres dont les avis peuvent évidemment être totalement différents de l’avis général des électeurs de cette région. Bien sûr, il était impossible de constituer une Convention de mille membres. — Les quotas ne sont parfois pas calculés suivant la répartition des électeurs La proportion d’étudiants membres de la Convention est de 12 %. Ils sont sur-représentés puisque leur proportion dans la population des électeurs est environ de 6 % (2,7 millions d’étudiants parmi 44,5 millions d’électeurs). Inversement, les régions Normandie et Bourgogne Franche-Comté sont sous-représentées. On peut s’étonner aussi de la participation de jeunes mineurs de 16 à 17 ans, représentés par sept ou huit membres, davantage que les membres représentant les électeurs des régions Normandie et Bourgogne Franche-Comté réunies. Cette présence fausse la représentativité de la Convention par rapport à l’électorat proprement dit. L’orientation de la Convention vers la population jeune est évidente et s’inscrit dans la politique générale menée par les écologistes et les socialistes, qui veulent abaisser l’âge de la majorité à 16 ans et à 17 ans. Elle accorde une importance particulière aux avis et opinions de jeunes « qui ne peuvent encore être admis à la politique et à l’égalité parce qu’ils sont en train d’y être préparés1 » et est contestable de ce point de vue. LE FONCTIONNEMENT DE LA CONVENTION Un Comité de gouvernance indépendant du gouvernement a été mis en place pour assurer l’accompagnement de la Convention, préserver son indépendance et le respect de sa volonté. Les membres de ce comité sont nommés par le Conseil économique, social et écologique : ils ne sont pas élus par les membres de la commission. Il y a deux co-présidents : Les autres membres sont des experts du climat, de la démocratie participative, du champ économique et social, et deux personnalités désignées par le ministre de la Transition écologique et solidaire. Ce comité de gouvernance est accompagné de « garants », dont le rôle et de veiller « à ce que les travaux de la Convention se déroulent dans le respect des principes d’impartialité et de sincérité. » Ils sont nommés par le président du Sénat, de l’Assemblée nationale et du Conseil économique, social et environnemental. Un groupe d’appui (sept femmes et sept hommes) aide « les citoyennes et citoyens de la Convention à caractériser les mesures envisagées au regard de leur contribution à la diminution des émissions de gaz à effet de serre, des questions de justice sociale qu’elles posent, ainsi qu’en termes d’impacts juridiques, économiques, sociaux et de temporalité. […] Ce sont leurs compétences propres qui sont mobilisées au service des membres de la Convention qui bénéficie ainsi de regards pluridisciplinaires et d’expériences diverses. » Il est complété par un comité légistique [sic] chargé de la transcription des mesures préparées par les membres de la Convention citoyenne pour le climat. L’encadrement des débats est donc assuré par des personnalités nommées, dont on peut penser a priori qu’elles sont de bonne foi. Il n’en reste pas moins qu’elles ont été choisies par le pouvoir en place pour faire respecter l’objectif fixé à la Convention. « Cinq groupes de travail composés de 30 citoyens […], à chaque session de la Convention, planchent sur une seule et même question : « comment réduire d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale ? » De nombreux experts ont été interrogés lors d’auditions par ces groupes de travail. Le site officiel de la Convention précise que ces experts expriment des avis contradictoires et présentent des synthèses de travaux (de chercheurs, d’organismes internationaux, et d’organisations de la société civile). Leur présence est évidemment indispensable aux délibérations de la Convention, mais la diversité des opinions ne peut pas être respectée puisque l’objectif fixé écarte les experts qui y sont opposés. Le rôle de ces experts se rapproche de celui des lobbyistes présents dans toutes les assemblées élues. Il est nécessaire parce que les problèmes politiques, économiques et financiers sont d’une complexité insurmontable si l’on n’est pas impliqué professionnellement dans les sujets abordés, mais il est loin d’être neutre. Il ne ressort pas de ces avis une vérité scientifique incontestable, comme l’ont montré les avis divergents sur l’efficacité des thérapies du Covid-19 pendant la pandémie. CONTESTATION DE L’OBJECTIF La contestation qui suit ne concerne pas la réalité du réchauffement climatique ni de l’impact des activités humaines. Elle consiste à replacer l’importance de la France dans la production mondiale et européenne de gaz à effet de serre (GES), et à évaluer les effets de l’objectif fixé. Les données sont fournies par le site internet www.globalcarbonatlas.org/fr/CO2-emissions, remarquablement conçu [auteurs : Gilfillan et al. (2019), UNFCCC (2019), BP (2019)]. — Examinons tout d’abord les émissions de GES par pays Les émissions de CO2 en France représentent 0,94 % des émissions mondiales en 2015. L’objectif de les abaisser de 40 % correspond donc à une diminution égale à 0,0378 % de la production mondiale. Au même moment, les émissions de GES en Chine continuent d’augmenter (de 17,7 % entre 2017 et 2018) : la Chine produisant 28,97 % des émissions de GES, cela correspond à une augmentation des émissions totales de 5,13 %. L’impact de l’objectif fixé à la Convention citoyenne est donc quasi nul par rapport aux émissions totales de GES et à leur augmentation due surtout à la Chine. L’objectif demande de toute évidence beaucoup d’efforts pour un résultat insignifiant. — Le second point concerne les émissions de GES par personne Si, au début des années 1990, les émissions de l’EU étaient largement supérieures à celles de la Chine, ce n’est plus le cas en 2018 (en tCO2) : On observe que les émissions de GES par personne sont à peu près les mêmes en l’Union européenne et en Chine, et qu’en France, elles sont mêmes inférieures (5,2 au lieu de 7). Ce qui se passe est donc assez clair. La politique nationale de réduction des émissions de gaz à effet de serre a complètement échoué, au plan écologique puisque les émissions mondiales continuent d’augmenter, et au plan industriel puisque la France a subi une désindustrialisation dont on connaît les conséquences. Au plan social, la réduction des émissions est supportée financièrement et dans la vie courante par la population. Parallèlement à cette politique, on achète les produits qui ne sont plus fabriqués en France à la Chine et à d’autres pays qui échappent à ces contraintes environnementales et développent par exemple l’énergie nucléaire. C’est la situation de l’Allemagne qui a fermé ses centrales nucléaires, a rouvert des centrales thermiques (d’où sa production élevée de CO2) et achète l’électricité nucléaire produite en France. Il ne s’agit pas de rejeter la responsabilité du réchauffement climatique sur les pays dont une grande partie de la production est en fait destinée aux pays développés. Après avoir « exporté » la classe ouvrière en Chine, comme l’explique Emmanuel Todd2, la France et l’Europe y « exportent » leurs émissions de GES, comme elles exportent déjà les ordures en Inde et ailleurs. MONDIALISATION DE LA POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE La France traverse une phase totalement idéologique : voulant être le phare de la lutte contre le réchauffement climatique, comme elle prétend avoir été celui des Lumières et des droits de l’Homme, elle instaure des normes écologiques à ses entreprises plus contraignantes que les réglementations étrangères pour se donner en exemple vertueux. Mais elle n’exige pas qu’elles soient respectées par les pays dont elle importe les produits. Ces réglementations faussent alors la concurrence, non seulement de la Chine, de l’Inde et d’Amérique, mais même des pays de l’Union européenne. C’est comme si on imposait à l’agriculture française de suivre les normes de l’agriculture biologique, en autorisant l’importation de produits agricoles qui ne les respectent pas. Et c’est exactement ce que l’on fait en imposant à l’usage du glyphosate des normes nationales plus sévères que dans les autres pays membres de l’UE. La conséquence est évidente : c’est la désindustrialisation, les difficultés sociales en France. Prélever une taxe supplémentaire de 4 % sur les dividendes des entreprises comme le prévoyait la Convention est la meilleure façon de faire fuir les capitaux à l’étranger. Les subventions ou les aides fiscales à la réduction des GES qu’elle propose ne diminuent pas le coût réel de cette politique écologique puisqu’elles sont prélevées sur la richesse nationale, contrairement à une illusion largement partagée. Inversement, le retour voulu de l’industrie pharmaceutique sur le sol national est certes une garantie de disposer de médicaments, mais c’est aussi le retour d’une industrie très consommatrice d’eau. C’est le caractère national de l’objectif fixé à la Convention qui suscite de telles mesures, et qui est contestable car totalement inefficace au plan des émissions mondiales de CO2. On ne peut pas régler les problèmes écologiques posés à la planète toute entière par des mesures appliquées localement. L’extension de cet objectif à l’Union européenne serait à peine plus efficace : les émissions de GES européennes représentent environ 10 % des émissions mondiales, et une baisse de 40 % dans l’UE est une diminution de 4 % du total. C’est inférieur à leur augmentation en provenance uniquement de Chine. Mais au moins, les entreprises françaises ne seraient pas pénalisées au sein de l’Union européenne.
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C’est encore une grosse semaine de propagande climatique qui vient de s’écouler. Avertissement : les âmes sensibles sont invitées à ne pas prendre connaissance du vainqueur de cette semaine, auteur d’une révélation qui pourrait heurter leur sensibilité fragile. Il devient difficile de faire un tri dans la foule compacte de compétiteurs qui se battent pour la désinformation climatique. Saluons tout d’abord cette belle performance du Figaro qui, sous la plume de Marianne Skorpis, nous apprend que « L’année 2015 a connu le mois de mars le plus chaud de l’histoire ». La photo introduisant l’article (un splendide coucher de soleil au-dessus d’un boulevard périphérique américain) donne d’emblée l’occasion subliminale au lecteur de confondre la couleur orangée d’un coucher de soleil avec le feu dévorant du réchauffement climatique. Les nuages font une fumée parfaite, les voitures des coupables tout aussi parfaits. Ce bel exploit de propagande par l’image accompagne un article qui, donc, nous annonce un terrible record pour un mois de mars. Songez-y : le record précédent vient d’être pulvérisé de 0,05°C ! Pas moins ! On en tremble. Deux ombres toutefois à ce puissant tableau. La première est que l’article a la très mauvaise idée de signaler que le record précédent datait de 2010. Attention en effet : nos habituels prolongeurs de courbes risqueraient de suggérer que, à ce rythme de records de +0,05°C tous les 5 ans, le record à prévoir en mars 2100 pourrait être à peine un degré plus chaud que celui de 2015. Sachant que la limite-très-dangereuse-à-ne-dépasser-sous-aucun-prétexte-sinon-tout-va-s’emballer est à +2°, ne vous tirez pas une balle dans le pied, au Figaro, quoi ! Deuxième ombre : l’article donne stupidement la courbe des températures des mois de mars depuis 1880, qui confirme justement une progression de l’ordre de +1°C par siècle ! Amateurisme, quand tu nous tiens… Accessit, donc, mais pas plus. Copie à revoir pour la prochaine fois. Cette erreur de débutant consistant à montrer les vraies courbes de températures ne peut heureusement pas être reprochée à cette mignonne petite animation diffusée sur Arte, qui a la bonne idée d’introduire l’argument climatosceptique sur la stagnation récente des températures en signalant qu’il est porté par Ted Cruz, l’un des candidats à l’investiture du parti républicain pour les élections présidentielles américaines. En effet, la logique binaire « républicain américain = méchant arriéré » (la voix off le présente comme un « sénateur ultraconservateur du Texas » : la messe est dite) peut habilement ici servir de repoussoir à un argument qui est en soi parfaitement défendable est logiquement qualifié de « bobard » par Arte. La « réfutation » de l’argument par le reportage nous apprend entre autres que le phénomène El Niño se produit dans l’Atlantique (jusque là, on croyait que c’était dans le Pacifique), mais aussi que l’ « équipe de la NASA » (sic) fait plus confiance aux mesures de températures au sol qu’aux mesures satellitaires. Une position parfaitement logique s’agissant d’une agence spatiale, et qui n’est donc pas questionnée par les journalistes. Autre bon point : le reportage n’hésite pas à affirmer que la terre se réchauffe toujours, en utilisant la bonne vieille ficelle du « les x années les plus chaudes sont parmi les plus récentes », sans rien quantifier ni surtout, horresco referens, montrer une courbe qui risquerait de permettre au téléspectateur de se faire un avis par lui-même. Que le Figaro en prenne de la graine. Le vainqueur de la semaine 16 Le titre de champion d’hiver accordé à Jean Jouzel a résolument orienté les compétiteurs du climathon vers une stratégie de ridicule assumé. Une fois de plus, c’est cette stratégie qui l’emporte cette semaine, avec un nouvel item à ajouter à la liste de John Brignell de toutes les choses causées par le réchauffement climatique. Que faut-il craindre cette fois-ci ? Un débarquement extraterrestre ? Non, celui-là, on l’a déjà fait. La mort du monstre du Loch Ness ? Pareil : déjà fait. En l’occurrence, ce qui nous attend est encore pire, au point que le jury renouvelle son avertissement : les âmes sensibles sont priées de ne pas lire ce qui suit. Pire que le Déluge, pire que la poêle à frire, pire que les cyclones, nous devons nous faire à l’idée que les célèbres « fish and chips » britanniques ne seront bientôt plus qu’un souvenir (comme la neige, selon ce qui était prophétisé il y a encore quelques années). La faute au réchauffement en mer du Nord, qui va poser des problèmes aux aiglefins, ces poissons à la base de la préparation du plat so british. Cette « information » vaut au magazine Le Point qui la relève (en provenance directe de l’AFP) le titre de vainqueur de la semaine 16 du climathon. « La mer du Nord, partie de l’océan Atlantique qui s’étend entre la Grande-Bretagne, la Norvège, le Danemark et l’Allemagne, s’est réchauffée quatre fois plus vite que la moyenne mondiale au cours des quatre dernières décennies » nous explique l’article, reproduisant une nouvelle fois une erreur stupide consistant à faire des rapports d’accroissement de température un moyen très scientifique de présenter ce qui se passe. Soit +1,8° en plus, ce qui indique en passant, selon les propres termes de l’article, un réchauffement global de 1,8/4 = 0,45° en quarante ans pour l’ensemble du globe. Absolument horrible, d’autant plus que, s’ils s’avéreraient, ces +1,8° prophétisés annoncés pour dans 50 ans en mer du Nord ne montreront donc aucune accélération significative par rapport aux +1,5°C observés depuis 1962 (et qui sait si les +0,45°C en 40 ans déduits du calcul précédent ne suivraient pas le même chemin, confirmant le calcul de coin de table fait plus haut à partir des données du Figaro…). Bravo donc au Point de n’avoir pas fourni ce genre d’éléments de comparaison, qui auraient pu donner à croire que l’évolution du climat ne montrait aucune accélération particulière. — Sur le web Suivre le Climathon.
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La réponse climatique transitoire aux émissions cumulées de carbone (TCRE) est le rapport de la variation moyenne de la température de surface à l'échelle mondiale par unité de dioxyde de carbone (CO2) émise. Comme le CO2 émis présente des durées de vie atmosphériques à des échelles de temps millénaires, cette réaction est conçue comme la quantité de changement de température globale par la quantité de dioxyde de carbone total dans l'atmosphère. En ce qui concerne les émissions cumulées de CO2 au fil du temps, on estime que la température globale varie linéairement, quelle que soit la façon dont on atteint le pic d'émissions de CO2. Cela signifie que, pour une quantité donnée d'émissions cumulées de CO2, on peut s'attendre à un changement de température globale connu (avec une certaine incertitude), et donc que le maintien du changement de température globale au-dessous des seuils spécifiques revient à limiter les émissions cumulées de CO2, autrement dit à un budget carbone. La réponse climatique transitoire aux émissions cumulées de dioxyde de carbone (TCRE) est le rapport du changement de température aux émissions cumulées (mesurées en dioxyde de carbone)1,2,3,4[réf. incomplète],5, c'est-à-dire le carbone net restant dans l'atmosphère après comptabilisation des sources et des puits de carbone pertinents1. Le TCRE paramètre la sensibilité du climat aux émissions de carbone pour formuler une valeur correspondant au changement de température par billion de tonnes de carbone émises (Tt C)1,6. Ceci est représenté via la formule suivante de Matthews et al., 2009 : 1 où : et 1 Tt_C = 3,7 Tt_CO2 Le TCRE peut également être défini non pas comme une réaction en température au dioxyde de carbone émis, mais comme une réaction en température au changement de forçage radiatif, selon Myhre et al., 20157 : 7 où : Ici, le TCRE est utilisé pour évaluer l'effet du forçage radiatif sur le changement de température dans une analyse historique7. Le TCRE est modélisé à l'aide de modèles climatiques qui simulent les émissions de carbone en augmentant les émissions de CO2 de 1 % par an par rapport aux niveaux préindustriels jusqu'à ce que la concentration de CO2 dans l'atmosphère soit doublée ou quadruplée8,1,3,4. Étant donné que ces expériences partent toutes de la même concentration atmosphérique initiale en CO2 (environ 285 ppm5), le doublement et le quadruplement ont lieu à 70 et 140 ans respectivement. Les différents paramètres de modélisation du TCRE incluent le maintien constant des émissions de CO2 après avoir été multipliées par quatre5, la modélisation des émissions négatives nettes après avoir été multipliées par deux ou par quatre9, l'arrêt des émissions après avoir été multipliées par 2 et attendu 10 000 ans maximum10 ou en utilisant des scénarios RCP prolongés et en évaluant le changement de température par émissions cumulées à des concentrations élevées de CO211. Le changement de température moyenne du globe est approximativement linéairement proportionnel aux émissions cumulées de dioxyde carbone6,1,9,11,3,4. Cela signifie que, pour une quantité donnée d'émissions de carbone, on peut s'attendre à une quantité correspondante de réchauffement climatique6,3,1,12. Les données des modèles synthétisées par le cinquième rapport d'évaluation du GIEC à partir des études disponibles suggèrent un TCRE probable de 0,8 à 2,5 °C par Tt_C (ou 1 000 Pg_C)4. Dans une étude, Matthews et al. (2018) estiment un TCRE de 0,8 à 2,4 °C par Tt_C et suggèrent une estimation fondée sur l'observation de 1,35 °C par Tt_C3. Ce changement de température n’est pas uniforme dans le monde entier3,2,13. Les calculs de Leduc et al. (2016) de la configuration géographique du changement de la température (le TCRE régional, ou RTCRE) montrent une valeur basse des variations de température dans les régions équatoriales et tropicales ainsi qu'une valeur élevée de variation de température supérieure à 4 °C / Tt_C dans l'Arctique2. De même, ils montrent une différence prononcée de changement de température entre la terre et l'océan, qui résulte en grande partie du cycle de chaleur de l'océan2,5,14. Contrairement au réchauffement régional, le changement des précipitations régionales en fonction des émissions cumulées est positif ou négatif, selon les régions13. Partanen et al. (2017) font état d'une forte augmentation des précipitations dans l'Arctique et de précipitations réduites dans certaines parties de l'Afrique australe, de l'Australie, de l'Amérique du Nord et du Sud13. Les TCRE et RTCRE linéaires observés et calculés conduisent à la notion de budget carbone1,4,12,15. Un budget carbone est la quantité cumulée de CO2 émis par les activités humaines qui conduit à une limite fixée du réchauffement climatique1,4,12,15. Le GIEC estime en 2013 un budget carbone de CO2 pour une chance sur deux de rester en dessous de 2 °C à 1 210 PgC (ou 1,21 Tt_C)4. En tenant compte des 515 PgC de CO2 émis entre 1870 et 2011, cela ne laisse qu'un budget carbone de 695 PgC pour le CO24.
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Par MD. L’article précédent n’avait évoqué que sommairement certains aspects relatifs au « cycle du carbone », ce qui avait suscité des commentaires. Voici donc quelques pièces à conviction complémentaires. On aura à nouveau recours à la base ICOS qui accompagne le rapport Global Carbon Project (GCP). Rappelons que les deux séries de valeurs fondamentales que la théorie officielle cherche à réconcilier sont : d’une part les émissions dues à la combustion des énergies fossiles calculées à partir des consommations des différents produits, d’autre part les concentrations de CO2 dans l’atmosphère mesurées in situ. Ces deux séries de valeurs ne sont généralement pas contestées. Les quantités seront ici exprimés en milliards de tonnes (Gt) de CO2. Utilisation des sols Le graphique ci-dessous est un rappel de l’article précédent, qui montre que les émissions dites « anthropiques » se composent essentiellement (à 85%) des émissions fossiles. Pour leur part, les émissions dues aux changements dans l’utilisation des sols (Land use change emissions) ne sont connues que très approximativement. Elles sont calculées à partir de « modèles » conçus par 17 équipes scientifiques. Le graphique ci-dessous retrace l’ensemble des séries ainsi que la valeur officiellement retenue (en rouge gras). On voit que les variations interannuelles sont erratiques. Par ailleurs, les 17 séries de valeurs forment un faisceau dont l’étendue va du simple au quintuple ; au fil des années, la série officielle retenue s’écarte progressivement du centre du faisceau vers les valeurs les plus faibles. Les « puits » de carbone L’augmentation annuelle de la concentration atmosphérique en CO2 est nettement inférieure aux émissions anthropiques. Il est donc communément admis qu’une partie de ces émissions est absorbée par des « puits » au sein des terres émergées et des océans. Ces puits absorbent environ 55% des émissions. La partie qui subsiste dans l’atmosphère (fraction atmosphérique ou airborne fraction) est donc de l’ordre de 45%. Le graphique ci-dessous illustre les évolutions de ces paramètres, les puits étant indiqués en valeurs négatives. Par définition, la fraction atmosphérique et l’absorption par les puits varient tendanciellement en sens inverse, et la balance budgétaire oscille autour de zéro. Le graphique ci-dessous détaille les types de puits : océans, végétation terrestre, (plus un petit appoint qualifié « cement carbonation » sur lequel on ne s’étendra pas). L’absorption par les puits océaniques est calculée à partir de modèles conçus par 9 équipes scientifiques. La valeur retenue (rouge gras) en est la moyenne arithmétique. L’absorption par les puits terrestres est calculée à partir de modèles conçus par 17 équipes scientifiques. La valeur retenue (rouge gras) en est la moyenne arithmétique. Les valeurs des puits terrestres sont beaucoup plus dispersées que celles des océans, au point que la dispersion est du même ordre de grandeur que la valeur centrale. Conclusion. Commençons par rendre justice aux institutions climatiques sur un point précis : pratiquement toutes les données de base sont rendues publiques. Ainsi chacun peut, s’il en a le courage et la patience, faire ses analyses, élaborer ses propres « modèles » et se forger ses propres convictions. Cela dit, les aperçus précédents montrent que la science officielle doit recourir à nombre d’ajustements, d’approximations et de corrections pour parvenir à boucler, laborieusement et année après année, son « Global Carbon Budget ». Il est permis d’y voir une fragilité du système élaboré par le GIEC. Mais il n’est plus guère permis de le faire observer.
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Les Mundurukus en lutte pour leurs droits au Brésil La bataille pour l’Amazonie n’est pas terminée Plusieurs projets de construction de méga-barrages sont encore prévus dans la forêt amazonienne. Ces ouvrages pourraient inonder des zones forestières, détruire l’habitat des peuples autochtones et anéantir une biodiversité exceptionnelle. Grâce à la mobilisation de plus d’un million de citoyen-ne-s à travers le monde, la construction d’un premier barrage a été annulée : celui de de São Luiz do Tapajós. S’il avait vu le jour, une zone grande comme New York aurait été inondée et des centaines de Mundurukus auraient été arrachés à leurs terres ancestrales et nourricières, forcés à l’exil. Le fleuve Tapajos, en Amazonie brésilienne L’annulation de ce méga-barrage est une victoire importante et envoie un signal fort. Pour autant, le territoire des Mundurukus n’a toujours pas été officiellement reconnu par le gouvernement, alors que c’est une revendication légitime et essentielle. Cet été, Greenpeace était à leurs côtés pour une grande activité de démarcation, afin de commencer à matérialiser le contours de leurs terres – et de leurs droits – dans l’optique de les rendre à l’avenir inviolables. Le gouvernement brésilien doit protéger les Mundurukus Aujourd’hui, la Fondation nationale de l’Indien (FUNAI) , l’organisme brésilien chargé de traiter et de mettre en œuvre les politiques concernant les peuples indigènes présents sur le territoire, doit rendre sa décision sur la reconnaissance officielle du territoire des Mundurukus. Peu de temps après, c’est le ministre brésilien de la Justice qui décidera s’il suit ou non la FUNAI dans ses recommandations. C’est donc de lui dont dépend, en dernier ressort, le sort du peuple munduruku. Cleudivaldo Karo Munduruku, pêcheur, à l’œuvre dans la rivière Tapajos A travers le monde, nous avons déjà obtenu près d’1,5 million de signatures en soutien aux Mundurukus, dont près de 90 000 en France. Ce soutien international est primordial car il accroît la pression sur le gouvernement brésilien et permet à Greenpeace de parler d’une voix forte auprès des ambassades, y compris en France. C’est pourquoi nous vous invitons à signer le manifeste, si vous ne l’avez pas encore fait, et à le partager massivement auprès de vos proches. JE SIGNE LE MANIFESTE Recrudescence inquiétante des violences Cette mobilisation est d’autant plus importante que l’Amazonie, malgré de nombreux progrès obtenus ces dernières années grâce à Greenpeace, comme le moratoire sur la culture de soja ou l’accord sur l’élevage, n’est pas sortie d’affaire. En effet, les derniers chiffres montrent que la déforestation est repartie à la hausse (EN) l’an dernier dans le poumon de la planète, alors même que l’Accord de Paris enjoint à tous les gouvernements de protéger les forêts, ressource essentielle pour lutter contre les changements climatiques. Le peuple Munduruku excelle dans l’art du tir à l’arc. En outre, la question de la reconnaissance des droits territoriaux charrie avec elle l’enjeu tragique des violences entre peuples indigènes et fermiers locaux. 137 membres de communautés autochtones (EN) ont été tués au Brésil l’année dernière – un chiffre en hausse. Le non-droit qui imprègne ces zones et l’absence de règle commune et légitime entraînent par voie de conséquence des affrontements meurtriers où prévaut la loi du plus fort. L’ONU elle-même s’est inquiétée, dans un récent rapport, de la régression des droits des peuples indigènes en cours au Brésil. Seule la reconnaissance de ces droits fonciers par les autorités politiques permettra de mettre un terme à ces violences dramatiques.
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Quelques mois après la démission de Nicolas Hulot du ministère de la Transition écologique, ces cartes risquent de faire grand bruit. Ce mardi, l'association environnementale Générations Futures révèle les départements de France les plus exposés aux pesticides nocifs pour la santé. Globalement, ce sont le Nord, la Champagne, le Bordelais, la région nantaise et le littoral méditerranéen qui sont les plus exposés. Dans le détail, l'Aube est le département français où l'on a le plus vendu de produits phytosanitaires en 2017, avec 3276 tonnes de substances actives, devant la Gironde, la Marne et le Vaucluse. Cela est dû, selon le directeur de Générations Futures interrogé par Le Parisien, au fait qu'il y a "énormément de grandes cultures" dans l'Aube, où empiète par ailleurs le vignoble champenois. S'appuyant sur une liste de perturbateurs endocriniens établie par l'ONG TEDX, Générations Futures pointe du doigt les pesticides qui peuvent avoir des effets sur le système hormonal. Dans ce classement, l'Eure-et-Loir, où s'étendent les plaines de la Beauce, rejoint les départements des Hauts-de-France et du Bassin parisien sur le podium. L'association de défense de l'environnement a par ailleurs distingué les substances dangereuses, dites CMR, ou cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction, telles que définies par l'Union européenne. Dans ce domaine, la Charente-Maritime, l'Aisne et la Somme sont parmi les plus mauvais élèves en matière de vente de produits phytosanitaires. Ces données ont toutefois une limite non-négligeable : elles sont basées sur les déclarations des distributeurs eux-mêmes, donc potentiellement "entachées de biais", prévient la plateforme Data.gouv.fr, comme le souligne Le Parisien. Autre souci : les produits ne sont pas nécessairement répandus dans les communes où ils ont été achetés.
true
Ainsi, lundi 3 août 2015, le Président américain Barack Obama a lancé son plan contre la « grande menace » que fait peser le changement climatique sur la planète. Il a insisté sur « l’urgence d’agir immédiatement » en annonçant une nouvelle « restriction inédite », sur les centrales électriques pour relever l’un des « défis clés » de notre époque. Bien, très bien même, car le monde entier retiendra cet effet d’annonce ! Mais qu’en est-il vraiment ? Tout d’abord Obama soutient les énergies « propres » et non pas seulement « renouvelables » (comme les Chinois). Elles incluent… l’énergie nucléaire, et aussi le gaz de schiste. Une centrale électrique au gaz (de schiste ou non, c’est le même méthane) émet deux fois moins de CO2 par kilowattheure (kWh) produit qu’une centrale au charbon, et une centrale nucléaire en émet très peu (4 g / kWh contre 450 g pour le gaz et 900 g pour le charbon). Et Obama n’envisage pas de réduire la consommation d’électricité… qui atteint prés du double de celle de la France par habitant1 . Ensuite, aux États-Unis, le gaz de schiste extrait en abondance est devenu moins cher que le charbon, dont les Américains ne savent plus que faire. Ils l’exportent même vers… l’Allemagne dont plus du tiers de l’électricité est toujours produite avec du charbon (et un autre tiers avec du gaz russe…). Or, les États-Unis produisent prés de la moitié de leur électricité (40%) avec du charbon et plus des deux tiers avec des énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole). Ce ne sera pas difficile de réduire drastiquement leurs émissions de CO2 en « favorisant » le gaz au détriment du charbon. De plus, Obama a « choisi » 2005 comme année de référence pour réduire de 32% d’ici 2030 les émissions de CO2 : « bien joué Callaghan ! »2. C’est l’année où la consommation de charbon destiné à la production d’électricité a atteint son maximum… Faire moins ne sera pas compliqué car, depuis cette date, le gaz (de schiste) remplace peu à peu le charbon, et les émissions de CO2 par kWh ont déjà diminué sans effort. Enfin, pour une « première » et une déclaration sensationnelle « inédite », on peut se souvenir (sans mauvais esprit) que le projet initial, présenté l’an dernier (en juin 2014) par l’administration américaine, avait fixé à 30% le plafond de réduction des émissions de CO2 des centrales électriques. Ainsi, la fantastique « surenchère » d’Obama est de… 2% ! De plus, (toujours sans faire de mauvais esprit) si les États-Unis arrivent à réduire de 32% les émissions de CO2 de leurs centrales électriques, c’est-à-dire à atteindre 355 g /kWh par habitant, et par an, (en partant de 520 grammes en 2005), ce pays sera en 2030 encore dix fois plus mauvais que l’excellent niveau de la France qui est déjà d’environ 30 g3 en 2014. On ne le souligne pas assez : grâce principalement au nucléaire (75%) et à l’hydraulique (10%) la France a, au minimum, 50 ans d’avance sur ces grands rivaux industriels, et notamment sur les États-Unis , en matière d’émissions de CO2 pour la production d’électricité, dont 90% n’émet pas de gaz à effet de serre. En 2005, année de référence pour le plan américain annoncé, toutes énergies confondues, un Français a émis 6 tonnes de CO2, nettement moins qu’un autre européen, mais surtout trois fois moins qu’un Américain (20 tonnes). Mais c’est Obama qui va récolter les « félicitations du jury » à la COP 21 en décembre à Paris en favorisant subtilement le gaz et le nucléaire . En partant de très loin et en demeurant un des pays les plus émetteur de CO2 de la planète, Obama peut annoncer « les États-Unis sont le pays qui a le plus réduit ses émissions de gaz à effet de serre dans le monde », notamment en remplaçant le charbon par le gaz de schiste ces dernières années… « Il est vraiment, il est vraiment phé-no-mé-nal, la-la-la-lèreuh… »
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Le volume 4 du rapport « Le climat de la France au 21è siècle » a été rendu public, le 6 septembre 2014. Ce document propose une « synthèse approfondie sur les scénarios de référence à considérer pour la mise en œuvre du plan national d’adaptation français au changement climatique ». Il a été établi dans le cadre de la mission confiée par le Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’énergie à Jean Jouzel, en juillet 2010. Cet ouvrage a pour but de présenter les changements climatiques futurs en France jusqu’en 2100. » Il vise à présenter les changements climatiques futurs à l’échelle de la France, simulés à partir de deux modèles climatiques régionaux mis en œuvre par le CNRM (Centre National de Recherches Météorologiques de Météo-France) et l’IPSL (Institut Pierre Simon Laplace) en collaboration avec l’INERIS (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques). Contrairement aux volumes précédents, ce rapport ne rassemble pas les indices de températures, précipitations et vent de manière exhaustive, car ces derniers sont mis à disposition sur le portail DRIAS. Suite au projet GICC DRIAS, ce portail met à disposition des utilisateurs, des projections climatiques régionalisées sous différentes formes que ce soit des données corrigées (avec les observations), des indices ou encore des représentations cartographiques. Le présent document est destiné à fournir un accompagnement à l’analyse et l’interprétation de ces données. Une autre nouveauté importante est que les scénarios climatiques de référence ne sont plus fondés sur les scénarios d’émissions de gaz à effet de serre dits SRES (Special Report on Emissions Scenarios) comme dans les précédents rapports, mais sur les nouveaux scénarios RCP (Representative Concentration Pathway), en cohérence avec le 5e rapport d’évaluation du GIEC. Une fine résolution horizontale est adoptée dans les simulations, nécessaire pour la régionalisation des projections, en lien avec les processus de petite échelle liés à l’orographie notamment. Pour la première fois, des projections climatiques à résolution aussi fine ont aussi été produites pour les régions d’outre-mer. Ce rapport propose aussi une nouvelle représentation des incertitudes autour des projections climatiques des deux modèles climatiques régionaux. On s’attache ici à prendre en compte l’incertitude liée au choix des modèles via une analyse multi-modèle (voir la partie 2.3). Les analyses sont présentées sous forme de séries temporelles, pour les saisons hivernale et estivale, en moyenne sur la France métropolitaine dans un premier temps, pour la température et les précipitations, associées à des tableaux récapitulant les valeurs d’incertitudes liées à la modélisation climatique. Nous présentons également des cartes d’indices d’extrêmes calculés à partir des données corrigées de température et de précipitations. Dans un second temps, nous nous penchons sur le changement climatique dans les régions d’outre-mer, en terme de température et précipitations moyennes, et nous nous appuyons sur l’expertise du GIEC pour analyser l’impact du changement climatique sur l’activité cyclonique. Découvrir la version complète du rapport Les principales conclusions du volume 4 sont les suivantes : A l’horizon proche (2021-2050), le rapport montre (pour la métropole) : A l’horizon plus lointain (2071-2100), le rapport indique : Concernant les régions d’outre-mer : Découvrir la version complète du rapport Source : Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, le 4 septembre 2014.
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Suite à la publication, le 19 décembre 2019, d’une note des douanes permettant au groupe Total de contourner partiellement la loi excluant les produits à base d’huile de palme de la liste des biocarburants décidée par le Parlement, Élisabeth Borne a convié les ONG environnementales, des parlementaires et des représentants de Total à une réunion de consultation, ce mardi 21 janvier à 8h, au Ministère de la Transition Écologique et Solidaire. Malgré l’urgence climatique et les engagements pris par la France pour lutter contre la déforestation, aucune décision claire n’a été prise par la Ministre, qui a pourtant reconnu les nombreuses incohérences de ce dossier explosif. La note des douanes de décembre 2019 à l’origine de la controverse permet à Total de continuer à bénéficier d’exemptions fiscales pour l’importation de PFAD (distillats d’acide gras de palme). Les PFAD sont pourtant des produits à base d’huile de palme, ayant, au même titre que l’huile de palme brute, un impact dévastateur sur les forêts indonésiennes. D’autant plus que, comme l’a montré Greenpeace France dans un rapport d’enquête accablant, la chaîne d’approvisionnement de Total pour la bioraffinerie de La Mède est loin d’être 100 % traçable et 100 % durable [1]. Pour Jérôme Frignet de Greenpeace France : “Ce stratagème grossier du Gouvernement permettant de protéger les intérêts de Total constitue un excès manifeste de pouvoir, et une négation de la démocratie. Les parlementaires ont été clairs, y compris ce matin face à Total et au Gouvernement : ils ont voté la fin de la niche fiscale bénéficiant aux agrocarburants à base d’huile de palme, ce qui inclut bien évidemment les PFAD.” Lors de la réunion au Ministère de la transition écologique et solidaire, Canopée a également révélé un nouveau document des douanes datant du 17 juin 2019 [2]. En cohérence avec la loi adoptée par les députés, ce document prévoyait explicitement l’exclusion des PFAD du régime fiscal d’incitation à l’incorporation des biocarburants. Sylvain Angerand, coordinateur des campagnes pour Canopée et porte-parole “forêts” des Amis de la Terre France ajoute : “Les documents que nous avons révélés aujourd’hui montrent l’extrême collusion entre Total et le Gouvernement. Aucune justification sur le fond ne nous a été apportée pour justifier un revirement des services des douanes en quelques mois. Seule la pression de Total permet donc d’expliquer que l’administration ait fait marche arrière ce qui n’est pas acceptable dans un État de droit.” Pour Arnaud Gauffier du WWF : “Si l’huile de palme peut être produite sans déforester, les volumes nécessaires à son incorporation dans les agrocarburants sont tels qu’ils entraînent nécessairement de la déforestation indirecte. Les parlementaires l’ont compris en supprimant l’avantage fiscal dont cette utilisation bénéficiait, mais pas le Gouvernement et Total apparemment qui s’échinent à rendre possible l’utilisation des PFAD, et ce alors que l’année 2020 doit marquer un tournant en matière de respect des engagements de lutte contre le changement climatique, la déforestation et la protection de la biodiversité.” Pour Agathe Bounfour du Réseau Action Climat : “Alors qu’Elisabeth Borne a reconnu les incohérences du Gouvernement sur ce dossier, aucune réponse n’a été apportée face au constat accablant des parlementaires et des ONG. Cette position n’est pas tenable : nous attendons le plus rapidement possible un engagement de la Ministre à enfin faire respecter la loi, et à mettre la France sur la trajectoire que l’urgence climatique requiert.” Pour Laura Buffet, de Transport & Environment : “L’Union européenne a récemment décidé d’arrêter le soutien à l‘huile de palme dans les carburants, à cause de la déforestation. ‘PFAD’ est clairement synonyme d’huile de palme et c’est pourquoi la France ne doit pas soutenir son utilisation dans les carburants.” L’ensemble des ONG réunies ce matin au MTES continuera à mener le combat, aussi bien sur le plan politique que sur le plan juridique, pour faire appliquer la loi et l’intérêt général. L’audience en référé au Conseil d’État prévu le 21 janvier 2020 a été décalée au 22 janvier. Le Conseil d’État se prononcera dans les quinze prochains jours sur le caractère d’urgence du recours en référé déposé par Canopée et les Amis de la Terre. Si ce caractère n’est pas retenu, le Conseil d’État devra se prononcer sur le fond du dossier d’ici plusieurs mois, en réponse aux différents recours déposés par Canopée, les Amis de la Terre et Greenpeace. [1] Total carbure à la déforestation à La Mède, Greenpeace France, Novembre 2019 [2] https://www.canopee-asso.org/huile-de-palme-dans-les-carburants-comment-total-tente-de-contourner-la-loi/
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Si on veut que le monde ait une chance sérieuse de limiter le réchauffement de la planète à 2°C pendant ce siècle, limite convenue au niveau international, la transition vers les énergies renouvelables devrait se faire beaucoup plus rapidement que ce qui est prévu par les efforts actuels, selon une nouvelle étude dans la revue Science. Cette étude, réalisée par des scientifiques des universités de Manchester, Sussex et Oxford, et publiée le 22 septembre, conclut que pour respecter les engagements pris en matière d’émissions de carbone en vertu de l’Accord de Paris, les gouvernements du monde entier doivent initier des changements rapides et simultanés dans des secteurs clés comme l’électricité, les transports, le chauffage, l’industrie, les forêts et l’agriculture. Sans cette « sortie rapide et radicale des énergies fossiles », conclut l’article, nous ne pourrons pas maîtriser assez rapidement l’augmentation prévue des émissions mondiales de carbone. Les scientifiques s’accordent à dire que cela ferait inévitablement basculer le système climatique de la planète dans un dangereux réchauffement planétaire. L’enjeu est de taille. Un scénario de business-as-usual [maintien du statu quo, NdT] verrait une accélération des phénomènes météorologiques extrêmes; la perte de la majorité des récifs coralliens du monde, la disparition des grands glaciers de montagne; la perte totale de la banquise d’été de l’Arctique, de la majeure partie de la banquise du Groenland et la dislocation de l’Antarctique occidental ; l’acidification et le réchauffement des océans; la montée catastrophique du niveau des mers qui submergeraient alors les grandes villes de Londres à New York; l’effondrement de la forêt amazonienne et l’érosion du permafrost arctique; pour ne mentionner que quelques-unes des conséquences. Un autre article dans Science Advances mentionne également que notre trajectoire actuelle d’émissions de carbone pourrait déclencher une extinction planétaire massive après 2100, qui se poursuivrait au cours des siècles et des millénaires suivants. Mais ce n’est pas forcément la fin du jeu. Dans le cadre de l’Accord de Paris, les pays ont accepté de « poursuivre leurs efforts » pour limiter le réchauffement climatique à environ 1,5°C, ce que les scientifiques considèrent comme un objectif plus sûr. Une étude antérieure de Nature Geoscience précise que nous avons encore le temps d’empêcher une augmentation de 1,5°C – un délai allant peut-être jusqu’à 20 ans aux taux d’émissions actuels. Certains, dont Breitbart, affirment que le document de Nature veut dire que le réchauffement de la planète ne se produit pas aussi rapidement qu’on le pensait jusque là, ce qui donne l’impression que nous n’avons pas besoin de limiter les émissions aussi rapidement. C’est faux. En réalité, la conclusion du document est que si rester à 1,5°C « n’est pas encore une impossibilité géophysique », il faudra encore beaucoup plus de volonté politique et des efforts de modération plus soutenus. Le document recommande une diminution drastique des émissions et ce, immédiatement pour atteindre zéro d’ici 2080. La nouvelle étude de Science étaye cette conclusion avec plus de précisions sur ce qu’il convient de faire exactement pour réussir ce type de décroissance : partout dans le monde, nous devrons tripler le taux annuel d’amélioration de l’efficacité énergétique, rénover des bâtiments entiers, passer presque exclusivement à la voiture électrique, et finalement produire 95 % de toute l’électricité à partir de sources à bas carbone. Tout cela d’ici 2050. C’est une tâche herculéenne, quelle que soit la méthode. Et pourtant, la nouvelle étude soutient que non seulement une transition aussi rapide est techniquement réalisable, mais qu’elle pourrait améliorer la qualité de vie de millions de personnes. Les auteurs mettent en garde, les progrès actuels sont beaucoup trop lents. Ils soutiennent que les chercheurs en climatologie, les décideurs politiques et les modèles actuels de transition ont tendance à adopter une approche beaucoup trop fragmentaire, se concentrant « sur une seule pièce du puzzle de la transition vers des émissions bas carbone, tout en évitant bon nombre des points cruciaux du monde réel qui permettraient d’accélérer les transitions. » Cette approche incohérente nous conduit vers la catastrophe. Le professeur Benjamin K. Sovacool de l’Université du Sussex, coauteur de l’étude, a déclaré : « Les taux de changement actuels ne sont tout simplement pas suffisants. Nous devons accélérer les transitions, augmenter leur rythme et élargir leur portée. » Cela ne peut se faire qu’avec de nouvelles approches de la décarbonatation, que les auteurs définissent comme quatre étapes clés. Étape 1 : Changer le système dans sa globalité, pas seulement ses composantes L’étude exhorte les décideurs politiques, les investisseurs et les scientifiques à se focaliser sur les « systèmes socio-techniques », définis comme « la combinaison interdépendante de technologies, d’infrastructures, d’organisations, de marchés, de réglementations et de pratiques des utilisateurs ». Tout cela fonctionne ensemble pour répondre à des besoins sociaux importants, tels que la mobilité personnelle. Le défi majeur est que cela fait plusieurs décennies que les « systèmes socio-techniques » dépendants des combustibles fossiles se développent. Ils sont maintenant devenus résistants au changement parce que leurs composants eux-mêmes ont « co-évolué » d’une manière conduisant à l’auto-renforcement. Selon les auteurs, pour dépasser ce problème, il faut des changements simultanés à plusieurs niveaux. Les innovations technologiques de niche dans des secteurs spécifiques, qui diffèrent radicalement du « système dominant existant », doivent être encouragées par un soutien politique plus substantiel. Cela devrait s’accompagner d’efforts visant à affaiblir le système existant, à faire converger les innovations avec d’autres technologies clés et à favoriser les « processus sociaux, politiques et culturels » qui facilitent leur adoption rapide. Le point essentiel de cet argumentaire n’est cependant pas d’amener les gouvernements à travailler ensemble. Il s’agit plutôt d’essayer de faire comprendre aux gouvernements qui ont déjà signé l’Accord de Paris qu’ils ont besoin d’une approche beaucoup plus « globale ». Bien que cela n’augure rien de bon si un pays comme les États-Unis se retire de l’Accord de Paris, cela n’empêche pas les États locaux comme la Californie d’adopter la démarche proposée par l’étude pour favoriser des changements rapides à leur propre niveau. Étape 2 : Associer les technologies pour les renforcer En s’appuyant sur cette argumentation, l’étude montre que lorsque différentes innovations technologiques sont associées pour créer une nouvelle façon de faire les choses, chacune des technologies distinctes s’en trouve renforcée. Les auteurs préconisent un rapprochement plus efficace des technologies qui produisent de l’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables, comme l’énergie solaire photovoltaïque (PV) et les éoliennes, sans oublier les technologies complémentaires de stockage de l’énergie, de gestion de la demande, de réseaux intelligents, etc. Des configurations permettant de relier les véhicules au réseau, par exemple, pourraient permettre aux batteries de véhicules électriques (VE) de se connecter directement au réseau, de lui envoyer la charge électrique et d’adapter le taux de charge en fonction de la demande. Cela pourrait compenser le problème d’intermittence du vent et du soleil (le vent ne souffle pas toujours et le soleil ne brille pas toujours) grâce à l’« équilibrage de charge » : pendant que les VE sont connectés au réseau, ils stockent l’électricité excédentaire pendant les périodes de faible demande et la libèrent lorsque la demande augmente. En mai 2016, Nissan et Enel ont lancé au Royaume-Uni un projet pilote de véhicule connecté prouvant que même si le concept n’existe encore qu’à petite échelle, l’intérêt commercial existe. L’étude estime que des projets comme celui-là pourraient rapidement prendre de l’ampleur si les gouvernements, les entreprises et la société civile collaboraient plus étroitement pour surmonter les freins à l’adoption. Étape 3 : Réveiller les gens et les entreprises L’étude reconnaît qu’une accélération de la transition n’ira pas sans une acceptation sociale sans réserve. Cela signifie qu’il faut sensibiliser les gens aux avantages sociaux, économiques et culturels considérables qui découleraient d’une transition bas carbone. Malheureusement, dans la pratique, il s’agit d’un domaine où les progrès semblent presque inexistants. L’an dernier, un sondage Pew a révélé que le nombre d’Américains qui croient que l’activité humaine est à l’origine des changements climatiques était minoritaire, soit 48 %, niveau pratiquement inchangé par rapport à il y a six ans. L’étude ne présente que peu de recommandations politiques spécifiques sur la façon dont les décideurs politiques ou d’autres parties prenantes peuvent améliorer cette situation désastreuse. L’une des idées concrètes prônée par l’étude est de faire travailler les nouvelles industries « vertes » émergentes de manière plus cohérente pour former des coalitions politiques qui pourraient alors servir de contrepoids face aux intérêts du pétrole, du gaz et du charbon. Dans sa conclusion, l’étude précise également qu’une transition rapide exige des entreprises qu’elles prennent conscience des risques financiers énormes qu’elles encourent en refusant d’assainir leurs chaînes d’approvisionnement dépendant des combustibles fossiles. On aura peut-être plus de chance sur ce plan là. Les compagnies de pétrole, de gaz et de charbon sont déjà poursuivies en justice pour leur rôle dans la dénégation et l’aggravation des dommages considérables causés par le changement climatique. Comme l’a fait remarquer récemment le professeur Jeffrey Sachs, directeur du Center for Sustainable Development de l’Université Columbia, il ne s’agit là que d’un avant-goût de ce qui les attend, et les géants pétroliers pourraient bien subir le même sort que les géants du tabac. Étape 4 : Éliminer progressivement le vieux système La conclusion majeure de l’étude est la nécessité d’intensifier des efforts des décideurs politiques tant au niveau local, qu’étatique et national. Les gouvernements devraient être plus volontaristes en soutenant leurs engagements par une législation concrète. Les décideurs peuvent, par des mesures politiques intransigeantes, imposer par la contrainte que les technologies obsolètes et dangereuses soient progressivement abandonnées. Au Royaume-Uni, par exemple, le Clean Air Act de 1956 a conduit les villes à créer des zones sans émission de fumée où l’utilisation du charbon a été interdite. L’étude a vanté des récentes annonces faites par les gouvernements français et britannique pour éliminer progressivement les voitures à essence et diesel d’ici 2040 – un exemple convaincant quant à la rapidité avec laquelle ces changements pourraient se produire. Le constat ultime est qu’il est encore possible d’éviter un réchauffement climatique dangereux. Si l’humanité relève le défi, nous pourrions tout en même temps éviter les catastrophes et créer un monde meilleur pour tous. Pourtant, il ne suffit pas de signer des engagements ambitieux en matière d’émissions pour y parvenir. Pour tenir ces engagements, les gouvernements, les investisseurs, les entreprises et les communautés qui prendront conscience de l’ampleur du défi devront travailler ensemble pour changer le mode de fonctionnement de l’ensemble de nos « systèmes socio-techniques ». Nafeez Ahmed est journaliste d’investigation, primé depuis 16 ans et créateur d’INSURGE Intelligence, un projet de journalisme d’investigation d’intérêt public financé par le public. Il est chroniqueur ‘Changement de Sytème’ à Motherboard de Vice. [ Lancé par Vice, Motherboard est une référence aux Etats-Unis dès lors qu’il s’agit de parler technologie et de son impact sur la société NdT] Son travail a été publié dans The Guardian, VICE, Independent on Sunday, The Independent, The Scotsman, Sydney Morning Herald, The Age, Foreign Policy, The Atlantic, Quartz, New York Observer, The New Statesman, Prospect, Le Monde diplomatique, Raw Story, New Internationalist, Huffington Post UK, Al-Arabiya English, AlterNet, The Ecologist, Asia Times, entre autres. Par deux fois Nafeez a figuré sur la liste de l’Evening Standard de Londres des 1000 personnalités les plus influentes et s’est vu décerner le prix Project Censored Award for Outstanding Investigative Journalism en 2015, le prix Routledge-GCSP en 2010 et le Premio Napoli (prix de Naples – le prix littéraire italien le plus prestigieux créé par décret du Président) en 2003 Son dernier ouvrage Failing States, Collapsing Systems : BioPhysical Triggers of Political Violence (Springer, 2017) est une étude scientifique sur la façon dont les crises climatique, énergétique, alimentaire et économique sont à l’origine des échecs des États dans le monde.
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Cet élevage de 185 000 poules pondeuses situé à Caro (Morbihan), élèverait ses volailles dans des "conditions de vie catastrophiques". Ce mardi, l'association de défense des animaux L214 et la fondation 30 millions d'amis ont annoncé leur intention de porter plainte contre cet élevage "pour mauvais traitements commis par un professionnel et abandon" auprès du procureur de la République de Vannes. "Plusieurs poules sont abandonnées au sol, à proximité des cadavres entassés de leurs congénères, parfois en état de décomposition avancée. Elles n'ont plus accès ni à l'eau, ni à la nourriture distribuées dans les cages et sont donc assoiffées et affamées. Certaines mourront ainsi de soif et de faim", écrivent les associations dans un communiqué, qui accompagne des images "tournées le 3 mai" et diffusées sur internet. "L'élevage en cage est une pratique ignoble pour les animaux. Cette exploitation fournissant le groupe Avril aggrave encore leur supplice du fait du ramassage bâclé et de l'indifférence totale quant au sort des nombreuses poules tombées au sol, agonisantes ou déjà mortes", ajoutent-elles. Contacté par l'AFP, le procureur de Vannes n'a pas pu confirmer le dépôt de cette plainte dans l'immédiat. "C'est du harcèlement complet", a dénoncé l'exploitante Anne-Françoise Robin, évoquant un "bon montage". "C'est simple de fournir des images chocs quand on veut qu'elles soient choc. Qu'on arrête de taper sur les éleveurs qui font le job", a-t-elle ajouté. "On fait notre travail de notre mieux en appliquant toutes les réglementations qui nous sont imposées. On est toute l'année avec nos animaux, dimanches, jours fériés et fêtes comprises", a ajouté l'éleveuse, par ailleurs trésorière du comité national pour la promotion de l'oeuf (CNPO). L'éleveuse a indiqué qu'elle était en train de convertir un de ses bâtiments en bio et que les trois autres devaient être transformés en volières dans un an, alors que les poules sont actuellement en cages. Selon le communiqué des associations, "l'élevage en cage des poules pondeuses recule année après année". "Il représentait en 2018 57,8 % de la production française contre 81 % en 2008. Une chute qui semble s'accélérer puisque ce chiffre s'élevait encore à 63 % en 2017", écrivent-elles.
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Rien de nouveau, ça continuera pour protéger les industriels et remplir le tonneau des Danaïdes. A moins que le mouton arrête de surconsommer. Si la loi était appliquée, il n’y aurait plus d’obsolescence. Le centre des villes moribonds revivrait, avec des métiers presque disparu tels les cordonniers, les couturières, etc.. Mais ne rêvons pas, il faut de la crôaassance, penser au PIB, et aux dépenses pharaoniques des grands projets inutiles, comme la ligne Lyon/Turin ou, financer le grand train de vie de tous les oligarques encravatés, aux frais des con-tribuables. Après Epson, au tour d’Apple. Visée par une plainte de l’association « Halte à l’obsolescence programmée », une enquête a été ouverte contre la marque à la pomme. Une petite victoire en France, qui semble en pointe sur ce combat. Mais l’UE, paralysée par les lobbies industriels, traîne des pieds, s’inquiètent les associations. Une Europe soumise aux intérêts marchands ! « “L’ouverture de l’enquête par le procureur montre que notre cas est bien sérieux”, se réjouit Laetitia Vasseur, déléguée générale et cofondatrice de l’association “Halte à l’obsolescence programmée”, qui n’hésite pas à s’en prendre aux mastodontes du numérique, Epson pour ses cartouches d’encre tout d’abord et maintenant Apple pour ses smartphones. “Nous sommes très satisfaits”, ajoute-t-elle, d’autant plus que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a même ajouté un chef d’accusation, qui n’était pas présent dans la plainte initiale : “tromperie” : “Nous pouvons donner les moyens à la DGCCRF d’étudier ce dossier, ce qui est un très bon signe”… Le problème c’est bien une Europe paralysée par les lobbies, et c’est l’une des principales critiques que nous pouvons adresser aux institutions européennes qui sont devenues, au fil des ans et d’une lente déliquescence, des chambres d’enregistrements pour protéger les intérêts des multinationales et rien d’autre ! Produit cassé, produit jeté, produit remplacé ! « Quand un produit est cassé, le premier réflexe – et bien souvent la seule solution – est de le remplacer, alors qu’une étude de 2014 indiquait que 77 % des citoyens européens préféreraient réparer leurs biens plutôt que d’en acheter de nouveaux. Le délit d’obsolescence programmée, entré dans le Code pénal il y a deux ans, est bien sûr préjudiciable pour les consommateurs, mais aussi pour l’environnement, car il augmente significativement la production de déchets… C’est ici qu’entre en jeu le concept d’“économie circulaire”, qui consiste à faire en sorte que tous les produits soient recyclés intégralement. En mars 2018, le gouvernement publiera d’ailleurs une feuille de route, mais les obstacles sont nombreux : “Les lobbies industriels, il n’y a qu’à voir lors de la table ronde avec la feuille de route de l’économie circulaire, ils sont très forts et présents. Après, c’est notre rôle en tant qu’association d’être présents, quand on en a les moyens, pour essayer de renverser la donne. Ce qui n’est pas une chose facile, parce qu’ils sont en effet puissants”. » La France est l’un des pays les plus en avance sur cette question « “On peut dire clairement que la France est pionnière”, estime Laetitia Vasseur. “Elle a influencé l’UE dans le cadre du rapport européen qui a été voté à une large majorité en juillet 2017”, faisant référence au rapport consultatif de l’eurodéputé et écologiste français Pascal Durand. Si elle est en avance, elle peut aussi parfois donner des coups d’épée dans l’eau. Alma Dufour, chargée de campagne au sein de l’ONG “Amis de la Terre”, se souvient qu’au moment de la loi sur la transition énergétique, “L’Assemblée avait imposé un affichage automatique sur la durée de vie… et le Sénat est revenu sur cette obligation, la transformant en expérimentation. Mais trois ans plus tard, il ne s’est rien passé, aucun constructeur n’affiche la durée de vie de son produit.” Au niveau européen, des outils existent déjà. Mais là encore, le poids des lobbies, doublé d’une “croyance“ à l’autorégulation du marché de la part des politiques, “une réticence à réglementer l’économie […] Tous les instruments réglementaires sont toujours écartés et cette tendance se renforce de plus en plus“, poursuit la militante. “Il y a une directive très importante qui s’appelle Cadre Éco-Conception, qui vise à imposer des critères environnementaux aux produits circulants sur le marché unique. Ce sont des instruments efficaces mis à la disposition des institutions européennes pour agir vraiment très concrètement sur l’obsolescence programmée et la conception des produits“. » Toute politique écologique qui ne s’attaque pas à la conception des produits et à la consommation de masse n’est que pure hypocrisie ! Le réchauffement climatique, l’écologie, les petits oiseaux, les gentilles plantes et tout ça, c’est bien beau, mais leurs défenseurs, la plupart du temps, n’ont pas compris grand-chose aux enjeux ou sont les idiots utiles d’un système marchand qui se fiche d’eux dans les grandes largeurs. Entendez-moi bien. Il NE PEUT PAS Y AVOIR D’ÉCOLOGIE si notre modèle économique est basé sur la consommation de masse et l’obsolescence programmée afin d’augmenter la consommation et donc la production et donc les PIB, et donc ce que l’on appelle “la croissance économique” !! Ce système même, profondément peu vertueux, pousse à prélever dans la nature bien plus que ce dont l’humanité a besoin. Ce système marchand, profondément vicieux, pousse à polluer, à massacrer la nature et à utiliser de façon absolument pas optimale nos ressources. Ce système totalitaire marchand est également profondément nocif pour les âmes humaines, et plus nous le laissons se développer, plus nous voyons bien que ce qui est excité en nous est ce qu’il y a de moins bon. Jamais les gens n’ont été aussi consommateur d’anxiolytiques. Plus nous avons de confort matériel, plus nous souffrons d’inconfort psychologique. La véritable écologie ne passe pas par une « lobotomisation » massive des gens avec une propagande environnementaliste qui commence à devenir pénible et totalement stupide. Je vois mes enfants passer des heures utiles de classe non pas à étudier le français ou les maths, mais à apprendre dans quelle poubelle ils doivent forcer leurs parents à jeter tel ou tel type d’ordure, car c’est bien de cela dont il s’agit : les enfants sont soumis, à l’école, à une propagande environnementaliste afin d’éduquer et de changer les comportements de leurs propres parents. Ce sont les procédés utilisés par les dictatures communistes. La véritable écologie ce n’est pas non plus d’inventer de nouvelles taxes, de nous culpabiliser en nous faisant croire que nous sommes des assassins de plantes vertes (ce qui est vrai) et que quelques centimes de plus par litre de gasoil va tout arranger. C’est nous prendre pour des imbéciles. La véritable écologie sera de tordre le cou à ce système totalitaire marchand basé sur la consommation comme vertu cardinale et accomplissement absolu. La véritable écologie c’est évidemment d’obliger les entreprises à concevoir des produits réparables et « up-gradable », ce que l’on pourrait traduire par « évolutifs ». Un ordinateur ne devrait se composer que de modules interchangeables, réparables ET recyclables. Un réfrigérateur devrait durer 50 ans, comme le lave-vaisselle… Celui de ma grand-mère n’a jamais rendu l’âme… (Pas plus que ses meubles de cuisine en formica.) Nous savons construire des voitures pouvant durer 800 000 km. La consommation et le CO2 c’est bien, mais la pollution induite par la fabrication d’un véhicule et de ses deux tonnes de composants, je peux vous dire que ce n’est pas neutre pour l’environnement ! Bref, si nous voulons parler de la véritable écologie, alors nous devons parler de la consommation de masse. Si nous parlons de la consommation de masse, nous devons parler de notre conception de la croissance économique ! Et vous savez pourquoi ? Parce que dans un monde de dettes, ou les dettes de cette année sont censées être remboursées par la croissance de l’année prochaine, personne n’est capable d’assurer la stabilité de ce système sans… une croissance forte ! Et… On ne peut pas parler d’écologie avec une croissance économique forte. On ne peut parler d’écologie qu’avec, à défaut de décroissance, au moins d’une simplicité volontaire. Si l’on parle de moins consommer et de mieux produire, c’est les bénéfices de certains grands groupes qui s’effondreront, au profit d’ailleurs de milliers de petits réparateurs et autres artisans qui formaient le tissu économique de nos pays il y a 60 ans… Une époque où personne ne parlait d’écologie ou de recyclage et où tout le monde en faisait !! Le problème c’est que tous ces millions de petits artisans sont le peuple, et qu’à Bruxelles, cela fait bien longtemps que le peuple est absent. Ceux qui font les politiques sont ces quelques très grands groupes. Le drame du monde, le drame de notre pays, est très simple : nous avons abandonné notre souveraineté à de biens mauvais maîtres. Il nous faut la reconquérir. C’est le combat de titans que se doit de mener notre génération. Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous ! Charles SANNAT pour Insolentiae
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En recouvrant ce matin les panneaux publicitaires de la station de métro République, à Paris d’affiches 4×3 représentant le visage de Nicolas Sarkozy assorti du slogan « Réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre en Europe ? Yes you must ! », Greenpeace révèle être à l’origine de la campagne « SarkObama ». Depuis une semaine, Greenpeace a placardé dans Paris des affiches détournant un visuel de campagne de Barack Obama, présentant le visage de Nicolas Sarkozy et scandant « Yes We Can ! » « Cette campagne de buzz vise à éveiller la curiosité du grand public et à faire le maximum de bruit à propos d’un événement essentiel qui, aujourd’hui, malheureusement, n’intéresse pas grand monde : l’adoption imminente du paquet « climat/énergie » par l’Union européenne, alors que la Conférence des Nations unies sur le climat bat son plein à Poznan », déclare Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France. Faire payer les entreprises qui polluent, créer 3 millions d’emplois non délocalisables en Europe, faire économiser 1 000 euros/an par ménage… Tout cela est possible, à condition que l’Europe se dote d’une réglementation ambitieuse. Mais le paquet climat/énergie est très loin du compte. Voilà pourquoi Greenpeace a lancé l’opération « SarkObama » : pour faire dire à Nicolas Sarkozy ce qu’il ferait s’il était à la hauteur du défi climatique et de la présidence de l’Europe. « Le président français porte une lourde responsabilité, reprend Pascal Husting. Il a laissé les États membres s’engluer dans la défense de leurs intérêts nationaux de court terme, au lieu de porter haut et fort l’intérêt collectif et les impératifs de la lutte contre les changements climatiques. Avec lui, c’est Noël tous les jours : des droits à polluer gratuits pour les centrales à charbon polonaises, ou 30 g de CO2/km offerts aux constructeurs allemands Mercedes et BMW ! » Nicolas Sarkozy a une dernière chance de redresser la barre : le sommet des chefs d’État et de gouvernements européens des 11 et 12 décembre. Il lui reste donc quelques jours pour faire adopter par l’Europe une réglementation qui : – confirme l’engagement de l’UE à réduire de 30 % ses émissions de gaz à effet de serre sur son territoire d’ici à 2020 ; – impulse une politique d’économies d’énergie ambitieuse, avec comme objectif contraignant de réaliser d’économiser 20 % de la consommation énergétique d’ici à 2020 ; – développe les renouvelables à hauteur de 20 % de la consommation d’énergie d’ici à 2020 ; – met aux enchères 100 % des quotas d’émissions de CO2 accordés aux industries et aux électriciens européens (application du principe pollueur/payeur) ; – et affecte 100 % du revenu de la mise aux enchères des quotas à la protection du climat, dont 50 % à l’aide aux pays en développement (adaptation, atténuation, transfert de technologies). Voir les photos
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REPORTAGE. « Jamais vu des feux comme ça » : en Russie, les incendies de forêts débordent Avec le dérèglement climatique, les feux se multiplient l’été. Les habitants de Sibérie sont habitués à suffoquer dans les fumées toxiques. Les incendies frappent désormais la Carélie. Vita Tchiornaya a eu la peur de sa vie, il y a une dizaine de jours, lorsqu’un incendie s’est déclaré non loin de son village. Spécialisée dans le traîneau à chiens sportif, la trentenaire s’occupe d’une centaine d’animaux qui vivent autour de son chalet, à Koudama, en Russie. Au loin, les incendies paraissaient gigantesques. Ils avançaient vite, poussés par le vent, raconte-t-elle. En attendant les pompiers, les villageois ont affronté le feu, guidés par les gardes forestiers. Des employés des entreprises forestières ont foncé à travers bois avec des bulldozers pour creuser une tranchée coupe-feu. Nous avons tenu le front plusieurs nuits pour empêcher le feu de traverser. Les pompiers ont fini par arrêter la machine infernale, à 1 km seulement du village. Les plus âgés disent qu’ils n’ont jamais vu une telle chose dans la région, assure Vita. Favorisé par un été anormalement chaud et sans pluies, le feu, probablement allumé par la foudre, s’est vite propagé au sol, sur la mousse sèche. Le dérèglement climatique est pointé du doigt. L’Arctique est la zone qui se réchauffe le plus rapidement au monde, ce qui entraîne ces incendies qui accélèrent eux-mêmes le réchauffement climatique dans tout le nord de la Russie. À 4 500 km plus à l’est de Koudama, en Yakoutie sibérienne, les feux sont ainsi devenus une triste habitude. Des dizaines de km2 ont brûlé ces derniers jours. Les habitants y vivent plusieurs mois par an dans les fumées toxiques des incendies qui ravagent leurs forêts jusqu’à la région Arctique. En revanche, le phénomène est nouveau en Carélie, aux longs hivers froids et aux étés humides. « Cette météo, ce n’est pas la nôtre, assure Vita. Normalement, en été, on n’atteint jamais les 30 C° et on a de la pluie. » Désormais sous contrôle, la quarantaine de feux recensés en Carélie ne sont pas éteints. La Finlande voisine craint qu’ils traversent sa frontière. Les experts disent qu’il faudrait trois jours de pluie intense pour tout éteindre. Les arbres sont brûlés aux racines et tombent avec le vent. Il faut donc envoyer des bénévoles surveiller les reprises de feux et nettoyer les chemins, souligne Evgueni, un habitant de la région qui a tout lâché pour aider. Il s’inquiète : La zone est pleine de tourbe. Les feux peuvent couver tout l’hiver sous la neige et reprendre au printemps. Bénévoles, gardes forestiers, pompiers, militaires… Tous cohabitent dans un camp monté en lisière de forêt par Vita. Au milieu, une grand-mère trône près d’une antique cantine militaire, aidée d’un soldat qui pèle les patates et ouvre les conserves : Jamais vu des feux comme ça, soupire-t-elle. J’espère que ce sera le dernier.
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Les technocrates et politiques du Climat qui ont choisi Cancun comme lieu de conférences sont soit des ignorants, soit des cyniques, soit, tout est possible, des « militants » de l’écologie redoutablement intelligents. Chacun choisira sa version... Car autant à Copenhague l’année dernière, avec les champs d’éoliennes au loin, les boutiques bio, le tramway et les nuées de cyclistes danois parcourant les rues malgré la pluie ou la neige, il était possible d’imaginer ce que peut être une ville ou un pays s’efforçant d’écologiser la vie quotidienne de ces citoyens, autant Cancun ressemble à un cauchemar d’écolo. Cancun, la petite bourgade d’origine, est réduite à la portion congrue alors que le tourisme a ravagé 21 kilomètres de littoral y compris, ce qui compte double, la mince bande de terre de 600 mètres qui sépare la mer des Caraïbes d’une lagune dont les anciens pêcheurs et habitants expliquent qu’elle fut belle et poissonneuse avec des mangroves d’une rare richesse. C’était seulement il y a 30 ans, la grande vague de construction datant d’une quinzaine d’années, quand dans la région on pêchait encore des crevettes... La vie naturelle, la vie des habitants, le paysage, la végétation, la lagune qui prolonge la ville, ont été engloutis sous 120 hôtels qui se livrent avec acharnement à un concours de laideur et de gigantisme, tous alignés au plus prés de l’eau, dévorant avec efficacité les rares plages qui ont résisté. Ils offrent, presque tout au long de l’année, à des touristes dont 70 % déferlent des Etats-Unis et du Canada et 30 % d’Europe, au moins 40 000 chambres dont les occupants sont les seuls à apercevoir la mer...quand ils sont du bon côté. Dans les rares espaces libres se sont incrustés des magasins qui sont si laids et écologiquement désastreux qu’ils seraient même retoqués à la construction dans une banlieue française alignant ses « But », ses « Monsieur Meuble » et ses « Leclerc ». Un décor évidemment idéal pour discourir sur la biodiversité, le climat et le gaspillage d’énergie. Sans doute pour ne pas être en reste, la conférence sur le climat s’est installée à 35 kilomètres de la ville, dans le Moon Palace, un énorme gâteau en marbre et en béton qui squatte des dizaines d’hectares au sud de ce qu’il est convenu de nommer ici la « zone hôtelière » tant les Mexicains qui en vivent, ont honte de cet espace concentrant tous les défauts dont les participants à la conférence égrènent consciencieusement chaque heure les effets pernicieux sur la planète. Tous les jours que dieu fait des centaines de milliers de climatiseurs dévorent ici des milliers de kilowatts alors qu’il ne fait jamais plus de 30°. Et dans le gigantesque parc qui entoure le Moon Palace, des tondeuses passent et repassent pour que l’herbe ait bien l’air d’une moquette malgré l’arrosage. Mais que les protecteurs de la nature se rassurent : sur les routes qui parcourent ce Disney Land du tourisme... et de la lutte climatique, des panneaux recommandent en anglais et en espagnol, de ralentir pour ne pas écraser les iguanes... Et dans ce grand hôtel qui ressemble à une ville, les experts en communications des Nations Unies ont disposé des rangées de cinq poubelles qui paraissent tellement incongrues dans le décor de marbre, que personne ne les utilise. Cancun apparaît donc comme la caricature du monde déboussolé qui mène la planète à sa perte ou tout au moins à son réchauffement. Une sorte de rêve américain et néo-libéral dans lequel les investisseurs des Etats Unis, de Grande-Bretagne et d’Europe se bousculent pour attirer puis pressurer des touristes volontaires pour venir « apercevoir la mer ». Lorsqu’ils découvrent (je parle de certains européens, pas des Américains qui ne redemandent) dans quel enfer ils se sont fourrés, il est trop tard pour repartir. Les onusiens et leur complices experts n’auraient pas pu choisir un univers plus fou pour que soit démontré à quel point nous marchons sur la tête tout en expliquant sur le comptoir de nos zincs et aux tribunes onusienne à quel point le dérèglement climatique est inquiétant. Et, sans doute pour que la démonstration soit plus parfaite, le gouvernement mexicain, à la demande des Nations Unies, a dépêché sur place des milliers de policiers et de militaires. Ces derniers campent aux carrefours et devant les différents lieux de la conférence avec des blindés dont les mitrailleuses sont en permanence braquées sur les rues. De peur sans doute que les caravanes de militants et de paysans qui convergent vers Cancun ne s’approchent trop des gens sérieux. Une répétition peut-être, de ce que feront beaucoup de pays pour, un jour, repousser les réfugiés climatiques.... 📨 Ne passez plus à côté des infos de l'écologie
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Même s’il a été rétrogradé en simple tempête tropicale, l’ouragan Florence a relancé les spéculations sur le lien entre réchauffement climatique et l’intensification de l’activité cyclonique. Nous avons traité de ce sujet sur ce site il y a tout juste un an à propos de l’ouragan Harvey. Nous indiquions que sur les 35 cyclones les plus violents (catégorie 3 ou supérieures) ayant frappé les Etats-Unis, 17 sont survenus avant 1950, 11 entre 1954 et 1989, et 7 entre 1992 et 2010. Le cyclone le plus intense est FL Key (1935) suivi de Camille (1969), Katrina (2005) arrivant en 3ème position. Le Dr Roy Spencer (*) a récemment publié sur son site une série de 3 articles qui montre que le nombre des ouragans ayant frappé les Etats-Unis est en diminution depuis les année 1930. En voici ci-dessous le résumé. Contrairement à une idée communément répandue, le nombre de cyclones de catégorie 3 et supérieure ayant frappé les États-Unis a diminué de plus de 50% depuis les années 1930. Le graphique ci-dessous établi à l’aide des données fournies par le NHC (National Hurricane Center) illustre cette tendance baissière, perceptible depuis le début des mesures (1850), plus marquée à partir des années 1930. Source : Roy spencer/(NHC) National Hurricane Center On pourra objecter que la décennie en cours n’est pas encore terminée; mais en supposant que la moyenne à long terme de 6 tempêtes par décennie se poursuive pendant les 2,5 saisons d’ouragans restantes, la tendance reste à la baisse, sensible depuis le début des mesures (1851), plus marquée depuis les années 30. Pourquoi ce choix des années 1930 comme point de départ ? C’est parce qu’un récent rapport de la NOAA (janvier 2018), indique que les 36 ouragans les plus coûteux de l’histoire des États-Unis se sont tous produits depuis les années 1930. Cette présentation est tendancieuse car elle suggère que l’activité cyclonique s’intensifie. En réalité il n’en est rien comme le montrent les 2 graphiques ci dessous : Source : Roy Spencer/NHC/NOAA Le graphique du haut (issu du rapport de la NOAA) montre l’augmentation des dommages monétaires provoqués par les 36 tempêtes les plus coûteuses; celui du bas (issu des données du NHC) montre que le nombre des ouragans (qu’ils aient causé des dégâts importants ou non) est en diminution, notamment les ouragans majeurs (catégorie 3 et supérieure) qui marquent une tendance certaine à la baisse depuis les années 1940. L’augmentation des dégâts causés par les ouragans n’est pas due à une augmentation de leur nombre ou de leur intensité, mais à celle de la valeur des infrastructures vulnérables dans un pays plus peuplé et plus prospère. C’est ce que confirme Roger Pielke dans son essai Disasters & Climate Change. A propos de l’ouragan Florence Par coïncidence, l’ouragan Florence aura produit ses effets dévastateurs pendant le Sommet mondial sur l’action pour le climat (12-14 septembre) à San Francisco. Les participants à cette conférence ne manqueront pas de pointer Florence comme l’exemple annonciateur de ce à quoi nous devons nous attendre avec le réchauffement climatique. Pourtant les données de la NHC (National Hurricane Center ) n’indiquent aucune augmentation statistiquement significative du nombre des ouragans majeurs dans les deux Carolines, comme le montre le graphique ci-dessous : Le même constat peut être fait pour Floride. Certes les Carolines ont été frappées par de puissants ouragans dans les années 1950, notamment l’ouragan Hazel en 1954 qui a causé d’importants dégâts, jusqu’au au nord de Toronto. La destruction de Myrtle Beach par Hazel a d’ailleurs conduit à un effort massif de reconstruction qui a transformé cette communauté pour toujours. (*) Le Dr Roy Spencer est chercheur à l’Université de l’Alabama à Huntsville. Il est connu pour son travail sur la surveillance de la température par satellite. Il a reçu avec le Dr John Christy de la NASA une médaille pour accomplissement scientifique exceptionnel.
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Consommez plus, conservez plus : désolé, mais on ne peut pas faire les deux à la fois La croissance économique est en train de dévaster la planète, et une nouvelle étude suggère qu’elle ne peut aller de pair avec la durabilité. Nous pouvons tout avoir : telle est la promesse de l’époque. Nous pouvons posséder tous les gadgets qu’il nous est possible d’imaginer — et bien d’autres que nous n’imaginions même pas. Nous pouvons vivre comme des rois sans compromettre la capacité qu’a la Terre de nous héberger. La promesse qui rend tout cela possible c’est ce concept qui prétend qu’au fil du développement des économies, elles deviennent plus efficaces dans leur gestion des ressources. En d’autres termes, qu’elles découplent (se dissocient). Il y a deux types de découplage/dissociation: relatif et absolu. Le découplage relatif signifie utiliser moins de matière à chaque nouvelle unité de croissance économique ; le découplage absolu signifie une réduction totale de l’utilisation des ressources, bien que l’économie continue à croitre. La quasi-totalité des économistes pensent que le découplage — relatif ou absolu — est une caractéristique inexorable de la croissance économique.. C’est sur cette notion que repose le concept de développement soutenable [ou durable]. Il est au cœur des négociations climatiques de Paris du mois prochain et de chaque sommet sur les problèmes environnementaux. Mais il semble bien qu’il n’ait aucun fondement. Une étude publiée plus tôt cette année dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences Actes de l’Académie Nationale des Sciences (USA) suggère que même le découplage relatif que nous prétendons avoir accompli n’est que le résultat d’un truquage comptable. Elle souligne que les gouvernements et les économistes ont mesuré notre impact d’une façon qui semble irrationnelle. Voici comment fonctionne le truquage comptable. Il prend en compte les matières premières que nous extrayons de nos propres pays, les ajoute à notre importation de trucs d’autres pays, puis soustrait nos exportations, pour aboutir à ce qu’on appelle « consommation intérieure de matières »(Domestic Material Consumption ou DMC). Mais en mesurant seulement les produits déplacés d’un pays à un autre, au lieu des matières premières nécessaires à la fabrication de ces produits, le total des ressources utilisées par les pays riches est largement sous-estimé. Par exemple, si des minerais sont extraits et traités dans notre pays, ces matières premières, ainsi que la machinerie et l’infrastructure utilisées pour en faire des métaux finis, sont incluses dans le bilan de consommation intérieure de matières. Mais si nous achetons un métal produit à l’étranger, seul le poids du métal est pris en compte. Donc, tandis que l’extraction et la fabrication passe des pays comme le Royaume-Uni et les USA vers des pays comme l’Inde et la Chine, les pays riches paraissent utiliser moins de ressources. Une mesure plus rationnelle, appelée l’empreinte matérielle, inclut toutes les matières premières qu’utilise une économie, où qu’elles soient extraites. Quand ceci est pris en considération, les améliorations apparentes de l’efficacité disparaissent. Au Royaume-Uni, par exemple, le découplage absolu que le calcul de la consommation intérieure de matériels semble faire apparaitre se voit remplacé par un graphique complètement différent. Non seulement il n’y a aucun découplage absolu, mais il n’y a alors même pas de découplage relatif. D’ailleurs, avant la crise financière de 2007, le graphique semblait tendre vers la direction opposée : même relativement à la croissance de notre produit intérieur brut, notre économie devenait moins efficace dans son usage de matières premières. Contre toute attente, c’était un recouplage qui était en cours. Tandis que l’OCDE prétend que les pays les plus riches ont diminué de moitié l’intensité de leur utilisation de ressources, cette nouvelle analyse suggère que dans l’UE, aux USA, au Japon et dans les autres pays riches, il n’y a eu « absolument aucune amélioration de la productivité des ressources ». C’est une info incroyable. Elle semble reléguer au rang de non-sens tout ce qu’on nous a raconté sur la trajectoire de nos impacts environnementaux. J’ai envoyé cette étude à l’un des principaux penseurs britanniques sur le sujet, Chris Goodall, qui prétendait que le Royaume-Uni semblait avoir atteint « le pic des objets » [peak stuff, terme forgé par analogie à peak oil, pic pétrolier, NdE]: en d’autres termes, qu’il y avait eu une réduction totale de notre utilisation de ressources, aussi appelé découplage absolu. Qu’en pensait-il ? Tout à son honneur, il a répondu « qu’en gros, ils ont raison », même si la nouvelle analyse semblait démentir ses affirmations. Il émettait certaines réserves, cependant, particulièrement sur la façon dont étaient calculés les impacts de fabrication. J’ai donc consulté l’expert universitaire le plus connu du Royaume-Uni sur le sujet, le professeur John Barrett. Il m’a dit qu’avec ses collègues, ils avaient effectué des analyses similaires, sur la consommation énergétique du Royaume-Uni et ses émissions de gaz à effet de serre, « et nous avons trouvé un schéma similaire ». Une de ses études révèle que bien que les émissions de dioxyde de carbone du Royaume-Uni aient officiellement diminué de 194 millions de tonnes entre 1990 et 2012, cette réduction apparente est plus qu’annulée par le CO2 émis à travers notre achat de produits à l’étranger. L’émission de celui-ci a augmenté de 280 millions de tonnes sur la même période. Des douzaines d’autres études parviennent aux mêmes conclusions. Par exemple, un rapport publié dans le journal Global Environmental Change (Changement environnemental mondial) explique qu’avec chaque doublement de ses revenus, un pays a besoin d’1/3 de terre et d’océan en plus pour soutenir son économie en raison de l’augmentation de la consommation de produits animaux. Une récente étude du journal Resources a remarqué que la consommation mondial de matériaux avait augmenté de 94% sur 30 ans, et s’était accélérée depuis l’an 2000. « Sur les 10 dernières années, nous n’avons même pas accompli un découplage relatif au niveau mondial ». Nous pouvons nous persuader que nous vivons en flottant sur l’air, évoluant dans une économie en apesanteur, comme les futurologues naïfs le prédisaient dans les années 1990s. Mais c’est une illusion, créé par le calcul irrationnel de nos impacts environnementaux. Cette illusion permet une apparente réconciliation entre des politiques incompatibles. Les gouvernements nous poussent à la fois à consommer plus et à conserver plus. Nous devons extraire plus de combustibles fossiles du sol, mais en brûler moins. Nous devrions réduire, réutiliser et recycler les trucs qui entrent dans nos maisons, tout en en augmentant le nombre, en les jetant et en les remplaçant. Comment, sinon, l’économie pourrait-elle croître ? Nous devrions manger moins de viande pour sauver la planète, et en manger plus pour booster l’industrie de l’élevage. Ces politiques sont incompatibles. Les nouvelles analyses suggèrent que la croissance économique est le problème, peu importe que le mot soutenable [ou durable] soit tamponné dessus. Non seulement nous n’affrontons pas cette contradiction; mais presque personne n’ose en parler. C’est comme si le problème était trop énorme, trop effrayant à regarder en face. Nous semblons incapables de faire face au fait que notre utopie est également notre dystopie, au fait que la production semble être inséparable de la destruction. George Monbiot | 24 NOVEMBRE 2015 George Monbiot est un journaliste, universitaire et écrivain environnementaliste britannique. Il tient une chronique hebdomadaire dans The Guardian. Il s’agit ici de la traduction d’un article publié sur le site du Guardian.
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Après bien des atermoiements, le gouvernement français semble avoir tranché, révèle ce matin le quotidien économique La Tribune : le gouvernement français aurait l’intention d’abandonner l’annualisation du malus infligé aux automobiles émettant plus de 250 g de CO2/km. Pour Greenpeace, voilà un nouveau coup de canif infligé au Grenelle de l’environnement, le dispositif du bonus/malus appliqué aux automobiles neuves en fonction de leurs émissions de CO2 constituant la mise en œuvre de l’un des engagements majeurs du Grenelle de l’environnement en matière de lutte contre les changements climatiques. Lancé au début de l’année, ce système avait déjà été revu à la baisse par rapport aux ambitions affichées au Grenelle. « Depuis le début, nous demandons un bonus pour les véhicules émettant moins de 120 g de CO2/km et un malus annualisé à partir de 140 g, ce qui laisse dans une zone neutre les véhicules émettant entre 120 et 140 g, c’est-à-dire ceux qui sont classé C sur l’étiquette énergétique », rappelle Anne Valette, en charge de la campagne Climat à Greenpeace France. Au lieu de cela, le gouvernement a mis en place un système dans lequel les véhicules qui émettent moins de 130 g CO2/km bénéficient d’un bonus, ceux qui rejettent plus de 160 g CO2/km se voient infliger un malus, et, pour le cas particulier des véhicules les moins respectueux de l’environnement – ceux émettant plus de 250 g de CO2/km – le malus devait être annualisé à compter du 1er janvier 2009. C’est sur ce dernier point que le gouvernement recule donc aujourd’hui. « Aujourd’hui, au lieu d’orienter les industriels dans la bonne direction et d’aider la majorité des consommateurs à se tourner vers des produits plus économes en énergie, et donc moins onéreux et moins dangereux pour l’environnement, le gouvernement fait un nouveau cadeau fiscal aux ménages les plus aisés, commente Anne Valette. Il envoie également un très mauvais signal au niveau européen, à l’heure où se négocie une réglementation visant à limiter les émissions de CO2 des véhicules particuliers neufs vendus en Europe. » L’Union européenne doit adopter cette réglementation d’ici la fin de l’année, sous présidence française. La France manque jusqu’à présent totalement à son engagement, clamé haut et fort par Nicolas Sarkozy, qui a déclaré vouloir faire de la lutte contre le dérèglement du climat la priorité de sa présidence de l’UE. « Au niveau national, Nicolas Sarkozy autorise une énième reculade sur un des engagements du Grenelle et, au niveau européen, il défend des objectifs aux rabais, cédant à l’Allemagne et aux constructeurs, affirme Anne Valette. Le masque tombe : pour assurer une réussite de façade de sa présidence, la France est en train de pousser l’Europe à brader la lutte contre le dérèglement du climat, la défense du pouvoir d’achat des citoyens et la réduction de la facture énergétique de l’Union ! » Lors des négociations européens, le Président français doit à défendre une réglementation qui limite la moyenne des émissions à 120 g de CO2/km d’ici à 2012 pour l’ensemble de la flotte et qui fixe dès aujourd’hui un objectif de 80 g de CO2/km à l’horizon 2020 excluant toute révision à la baisse de cet objectif.
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Les voitures électriques sont de plus en plus considérées comme le moyen par excellence pour réduire l’impact de la circulation automobile sur le climat. Est-ce réaliste ? Les voitures électriques sont en effet plus efficaces d’un point de vue énergétique, moins polluantes et permettent l’utilisation de différentes sources d’énergie, y compris les renouvelables. En tant que telles, elles peuvent (et doivent) contribuer dans une importante mesure et à long terme au transport durable. Mais bien des points d’interrogation subsistent. Si la problématique du climat est extrêmement urgente, les scénarios d’introduction des voitures électriques dans le parc automobile sont quant à eux assez lents. La plupart des pronostics concernant l’arrivée des plug-ins hybrides et des voitures électriques indiquent une arrivée discrète pour 2020 et donc un impact limité sur les réductions des émissions pour 2030. La plupart prévoient que les voitures électriques resteront au moins jusqu’en 2015 encore un produit de niche, pour des raisons de coûts et de prestations. A court et à moyen termes, la voiture électrique ne pourra donc pas fournir de contribution importante à la lutte contre les changements climatiques. Et pourtant, les experts disent que l’électrification du transport est nécessaire pour réaliser à long terme les importantes réductions requises dans le secteur du transport. Car la possibilité de rendre les voitures équipées d’un moteur à explosion plus économes est limitée. Mais il y a d’importantes remarques à formuler quant à l’impact de la voiture électrique sur les émissions de la circulation automobile, qui pourraient hypothéquer gravement le bénéfice environnemental : A cause de la structure probable des coûts de la voiture électrique (coût d’achat plus élevé, mais coûts plus faibles au km), le risque est grand que le nombre de kilomètres parcourus et donc le volume de la circulation augmentent. Il existe également un risque que les voitures électriques viennent s’ajouter, et non pas remplacer, aux voitures conventionnelles (par exemple à cause de leur autonomie limitée). Parce que, et certainement à court et à moyen termes, la voiture électrique sera surtout intéressante pour les courtes distances en ville et en périphérie, le risque est réel que les voitures électriques remplacent les déplacements plus durables, comme le vélo et les transports publics. A cause du coût relativement faible du chargement de la voiture électrique, la recherche pour mettre au point des voitures plus efficaces pourrait être négligée et le nombre de voitures fortement surmotorisées resterait important, voire augmenterait. Une introduction non contrôlée des voitures électriques implique également le risque que le mix énergétique non durable actuel soit maintenu ou même renforcé les prochaines décennies. La pression en vue de construire des nouvelles centrales nucléaires et au charbon augmenterait considérablement, ce qui n’est absolument pas à l’avantage d’une politique énergétique durable et positive pour le climat et réduirait considérablement le bénéfice environnemental des voitures électriques. L’introduction de la voiture électrique doit, en d’autres termes, aller de pair avec la ‘verdisation’ du secteur de l’énergie. Le succès des voitures électriques dépend de leurs batteries, de leur production, de leur coût et de leur impact environnemental. Cette question fait encore l’objet de nombreux points d’interrogation, qui doivent être résolus avant que débute la vente massive de voitures électriques. Nous devons viser des voitures électriques efficaces – basées autant que faire se peut sur une capacité de production renouvelable supplémentaire – qui remplacent les voitures conventionnelles à l’essence et au diesel. En même temps, des mesures complémentaires doivent être prises pour assurer que le nombre de véhicules et les kilomètres qu’ils parcourent n’augmentent pas. L’évitement du transport, la promotion des transports publics et des autres transports durables doivent rester des priorités absolues. Il faut en même temps viser une utilisation plus écologique et renouvelable de l’énergie. Avec la politique belge et européenne actuelle, nous ne réaliserons pas ce scénario. La voiture électrique sauvera-t-elle le climat ? La réponse est négative. Mais elle offre toutefois bien des possibilités de réduire considérablement les émissions du secteur du transport à long terme, à condition que cette réduction aille de pair avec une ‘verdisation’ générale et accélérée du secteur du transport et de l’énergie. Mais pour cela, il faut un cadre politique adéquat.
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Quelques jours avant le début de la COP, Emmanuel Macron ne compte toujours pas se déplacer à Madrid. Son absence est un signal négatif quant à l’ambition française en matière de lutte globale contre le changement climatique – et l’utilisation d’Edouard Philippe comme rustine diplomatique n’y changera rien. Pourtant, les enjeux sont importants et la France est attendue pour susciter un sursaut nécessaire au sein de la diplomatie climatique. La COP25 s’inscrit dans la continuité du Sommet pour le climat, organisé par le Secrétaire général de l’ONU en septembre, où les dirigeant·es ont été invités à présenter des plans plus ambitieux pour protéger le climat. Malheureusement, les résultats escomptés n’ont pas été pas au rendez-vous : les engagements actuels des pays industrialisés restent terriblement inadéquats et n’atteindront pas les objectifs de l’accord de Paris, nous entraînant vers un réchauffement planétaire dévastateur d’au moins 3°C. « Lors de cette COP25, nous attendons de la France qu’elle obtienne l’obligation pour les Etats de soumettre de nouvelles feuilles de route, fondées sur les dernières données scientifiques disponibles et compatibles avec les objectifs de l’accord de Paris, en mars 2020 au plus tard », souligne Clément Sénéchal, chargé de campagne Climat à Greenpeace France. C’est aussi la COP d’une année riche en mobilisations sur le climat, mais qui aura vu aussi des impacts record du changement climatique : incendies en Australie, cyclones dévastant le Mozambique et les Bahamas, inondations en Inde ou en Iran, ainsi que l’augmentation du nombre de victimes des vagues de chaleur en Europe. La diplomatie climatique actuellement parasitée L’accord de Paris doit entrer en vigueur après la COP26, en novembre 2020, mais son avenir est en jeu lors de cette COP25, qui pâtit de l’affaiblissement de la dynamique enclenchée en 2015 lors de la COP21. De gros pays émetteurs s’opposent aujourd’hui ouvertement à la logique et à l’esprit de l’accord de Paris : le Japon a réaffirmé ne pas vouloir relever sa contribution déterminée au niveau national (NDC), la Russie n’en a toujours pas publié, les Etats-Unis ont entamé le processus de sortie début novembre, l’Australie et le Brésil sont gouvernés par des dirigeants hostiles à la cause climatique. Par ailleurs, l’article 6, portant sur la prise en compte des marchés carbone, suscite de nombreuses inquiétudes et menace de transformer l’accord de Paris en vaste marché carbone, déresponsabilisant du même coup les Etats dans les efforts à fournir pour baisser les émissions de gaz à effet de serre. Le Brésil, notamment, tente de faire passer un double comptage des crédits carbone (en comptabilisant les réductions dans le bilan du pays vendeur et du pays acheteur) et le recyclage des crédits carbone issus du protocole de Kyoto. Bref : mal négocié, cet article risque de miner l’accord de Paris de l’intérieur et d’annuler tous les efforts diplomatiques consentis pour obtenir une action publique franche dans la lutte contre le changement climatique. La présence de la France au plus haut niveau indispensable Emmanuel Macron a placé l’écologie au cœur de son discours et de ses priorités affichées. En toute logique, il doit se rendre à Madrid pour donner du poids à la voix française et contrecarrer les attaques contre l’accord de Paris, contrairement à l’année dernière où il avait brillé par son absence à la COP de Katowice. Or, il est actuellement prévu que seul Edouard Philippe se déplace pour l’ouverture de la COP25, le temps d’une courte matinée. « Lors du G7, Emmanuel Macron n’avait pas hésité à jouer le rapport de force avec Jair Bolsonaro sur l’agenda climatique, à propos de la situation en Amazonie notamment. Nous attendons qu’il fasse de même sur la négociation de l’article 6, qui pourrait rendre l’accord de Paris nul et non avenu, explique Clément Sénéchal. Emmanuel Macron ne peut pas demander aux jeunes d’aller manifester en Pologne ou de nettoyer les plages corses et laisser les pays climato-sceptiques paralyser une des enceintes décisives de la lutte contre le changement climatique. Chacun doit faire ses devoirs : la jeunesse et les scientifiques font les leurs, tandis que les dirigeants politiques jouent aux cancres. L’urgence ne pourrait pas être plus grande : à 1°C de réchauffement, nous sommes déjà témoins des effets dramatiques du changement climatique pour de nombreuses populations ».
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A LA UNE : OURAGAN : VERITÉ EN DEÇA DE L’ATLANTIQUE, ERREUR AU DELÀ Emmanuel Macron arrivera t-il à convaincre Donald Trump ? On sait qu’Emmanuel Macron espère convaincre Donald Trump de réintégrer l’accord de Paris. Au vu de l’éloignement de leurs positions, on en doute. Avant son discours devant l’Assemblée générale de l’ONU à New York le chef de l’Etat français a selon l’Express, indiqué que « ces ouragans sont l’une des conséquences directes du réchauffement climatique », réaffirmant qu’il « ne cédera rien aux équilibres de l’accord de Paris ». Quelques jours auparavant, de retour de Floride Donald Trump a laconiquement déclaré aux journalistes sur Air Force One: « nous avons déjà eu des tempêtes plus fortes que celle-ci ». En l’occurrence les scientifiques donnent raison au président américain: dans un communiqué du 30 août 2017 l’agence américaine NOAA indique : « Il est prématuré de conclure que les activités humaines (et en particulier les émissions de gaz à effet de serre) ont un impact détectable sur les ouragans de l’Atlantique ou sur l’activité cyclonique mondiale ». Pour raffraichir les mémoires climatiques défaillantes A ceux qui croient voir dans la répétition de ces événements (Harvey, Irma José et aujourd’hui Maria) la preuve d’une intensification des phénomènes cycloniques, rappelons que la saison cyclonique 2005 a connu vingt-huit tempêtes tropicales dont quinze sont devenues des ouragans, sept des ouragans majeurs , quatre des ouragans de catégorie 5 (Emily, Katrina, Rita et Wilma). Le précédent record remonte à 1933 avec 21 cyclones enregistrés. Les Français découvrent que c’est la saison des cyclones Le spécialiste des cyclones Franck Roux indiquait sur les ondes de France Inter le 10 septembre, que compte tenu de la faible étendue de ces îles, la probabilité qu’un ouragan de type Irma se produise pendant la durée d’une vie humaine est très faible. Cela explique l’impréparation des habitants et la sur réaction des medias français. Avant Irma les îles de Saint Martin et Saint Barthélémy n’avaient pas connu d’ouragan majeur depuis 1995 avec Luis (ouragan de catégorie 4) qui fût une catastrophe de même ampleur qu’Irma (19 morts entre 20 et 70 000 sans abris) avec le même niveau d’impréparation de la population comme le relate ce journal local. Avant Luis, le dernier cyclone de cette puissance fût Donna en 1960. LES VARIATIONS CLIMATIQUES SONT CYCLIQUES L’activité cyclonique dans l’atlantique nord est liée à des oscillations naturelles Le Washington post rappelle qu’après les ouragans particulièrement destructeurs de la période 1940-1960 l’activité cyclonique dans l’Atlantique a ralenti, puis a repris au milieu des années 1990, culminant en 2005. Avant Hervey, douze années se sont écoulées sans qu’aucun ouragan majeur ne frappe les Etats-Unis. Ces fluctuations apparaissent bien corrélées avec l’évolution de l’oscillation multi-décennale de l’atlantique (AMO). Des cycles climatiques de plus de mille ans Judith Curry publie sur son blog une série d’articles consacrés aux grands cycles climatiques : des cycles de 2400 ans dont l’hypothèse avait été formulée dès 1968 par James R. Bray dans la revue Nature ; des cycles de 1500 ans expliquant que pendant plus de la moitié des dix milles dernières années de l’holocène, l’extension des glaciers alpins a été plus réduite qu’actuellement, ce que confirme La société suisse de géomorphologie. La banquise arctique fluctue aussi Le 17 septembre 2017, la surface de la banquise arctique (à son extension minimale à cette période de l’année) était de 4 659 millions de Km2 en augmentation par rapport aux années 2015 et 2016. Selon la revue Hydrological Sciences Journal la régression observée depuis les années 1970 fait suite à une période de croissance (dans le milieu des années 1940), qui a elle même suivi une période de recul dans les années 1910. UNE TRANSITION ENERGÉTIQUE SCHIZOPHRÉNIQUE En déclarant l’état d’urgence climatique le GIEC a précipité la communauté internationale dans une transition énergétique dont chacun sait (ou fait semblant de ne pas savoir) qu’elle n’est pas tenable et n’est d’ailleurs pas tenue. L’effet des émissions surestimé selon une nouvelle étude Une étude publiée dans la revue Nature Geoscience par des scientifiques de l’université d’Oxford montre que le réchauffement a été très inférieur à celui prévu par les modèles, et que le GIEC a surestimé l’impact des émissions. L’un des auteurs, le Professeur Michael Grubb a admis que les prévisions du GIEC étaient fausses et qu’il avait revu sa position sur les échelles de temps impliquées dans le réchauffement climatique anthropique. L’article a été commenté par The Times. Pétrole: « business as usual » Le rapport 2017 de l’ AIE (Agence Internationale de l’Energie) indique que la demande de pétrole des pays de l’OCDE a été très forte, bénéficiant d’un rebond de l’activité économique et du commerce mondial : toujours plus d’énergie et un mix quasiment inchangé en 2040 commente Connaissance des énergies. La Chine veut construire 1600 centrales à charbon dans 62 pays Selon le GWPF, les entreprises chinoises construisent (ou prévoient de construire) plus de 700 nouvelles centrales à charbon en Chine et 1600 dans le monde entier. Ces nouvelles centrales augmenteraient de 43 pour cent la capacité de production mondiale des centrales au charbon. Selon le patron de PSA, le monde est fou En réponse aux annonces politiques contre les moteurs thermiques Carlos Tavares patron de PSA a déclaré dans un interview à Auto-Actu « nous avons les mains propres, le monde est fou et cela va se retourner contre les citoyens ». PAS DE RÉPIT POUR LES SAUVEURS DE LA PLANÈTE L’agenda 2017 des sauveurs de la planète est chargé. Que l’on en juge : A Agadir du 11 au 1 3 septembre, 5.000 personnes participaient au sommet Climate Chance. A Montréal samedi 23 septembre, les ministres de l’Environnement d’une trentaine de pays se réuniront avec pour objectif de fixer des règles permettant d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris (…) avant la COP24 de Katowice (Pologne) fin 2018. Aux Fiji les 17 et 18 Octobre se tendra une pré-COP 23. A New York du 18 au 24 septembre, participeront à la semaine du climat sous l’égide de la Coalition Under2 des capitaines d’industrie et des représentants des Etats et des grandes villes. A Bonn du 2 au 4 novembre aura lieu la 13ème conférence de la jeunesse COY13 (Conférence of youth). A Bonn du 6 au 17 novembre, la COP 23 point d’orgue de ces grandes messes climatiques. Enfin à Paris le 12 décembre le « sommet d’étape » dont Emmanuel Macron a rappelé à la tribune de l’ONU qu’elle permettra de « promouvoir des initiatives concrètes pour faire face au réchauffement climatique » . BÊTISIER Al Gore réitère 11 ans après « An Inconvenient Truth », Al Gore produit « An Inconvenient Sequel », nouvelle leçon sur le changement climatique selon The Guardian. Le Climatologiste Roy W. Spencer qui qualifie ce nouveau documentaire de « tissu choquant de mauvaise science et d’erreurs factuelles » a de son côté mis en ligne sur Amazon un e-book de 81pages intitulé “An Inconvenient Deception: How Al Gore Distorts Climate Science and Energy Policy.” Un dossier pédagogique qui dérange Le Ministère de l’Education Nationale propose le film « An Inconvenient Sequel » comme ressource pédagogique pour les professeurs de géographie, d’enseignement moral et civique, et de sciences de la vie et de la terre. Il s’agit de sensibiliser les élèves aux thèmes Climats et catastrophes, Transition écologique et développement durable“ ACTIVITÉS DE L’ASSOCIATION François Gervais Interviewé par le journal algérien Liberté François Gervais dénonce les positions prises par certaines personnalités publiques quant au lien entre le dérèglement climatique et les catastrophes naturelles : « Plutôt que s’en prendre abusivement à leur bouc émissaire préféré, les politiques publiques ne seraient-elles pas plus inspirées de développer la prévention contre les phénomènes météorologiques extrêmes dont la récurrence est connue depuis des lustres et d’assurer la protection des populations contre les déchaînements aveugles de la Nature » ? La rentrée du Climathon Benoît Rittaud annonce le retour du Climathon dont l’édition 2015 avait permis de promouvoir les plus belles pièces de désinformations préparatoires à la COP21. Le site des climato-réalistes Les derniers articles publié sur le site de notre association : L’ouragan Harvey n’est pas une manifestation du réchauffement climatique Ouragan Irma, un record médiatique Larsen C a relâché un iceberg 5 800 kilomètres carrés ADHÉREZ A L’ASSOCIATION DES CLIMATO-RÉALISTES Pour adhérer à l’Association des Climato-réalistes, remplissez le formulaire d’adhésion (téléchargeable ici) et renvoyez le avec votre chèque à l’adresse suivante :
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L'origine exacte du coronavirus Sras-CoV-2 reste encore à déterminer. Mais, depuis plusieurs mois, les scientifiques suspectent une recombinaison entre les virus de deux espèces animales différentes, probablement la chauve-souris et le pangolin, ayant provoqué une zoonose, une infection d'origine animale transmissible à l'être humain. Or, plus la biodiversité décline, plus nous exerçons une pression sur la faune et la flore, et plus ces infections émergentes auront de chance de se produire. Cette hypothèse, largement débattue depuis les débuts de la pandémie du Covid-19 ne cesse de prendre de l'ampleur. "Quel que soit le lieu, lorsque les densités de populations humaines et d'animaux sauvages sont importantes, les risques de passage d'un virus entre les deux espèces, augmente", explique simplement Julien Capelle de l'unité d'épidémiologie des maladies animales et zoonotiques de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae). Un constat illustré récemment par les experts américains des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) qui ont montré que plus les habitats naturels rétrécissent, plus les animaux sauvages se concentrent sur des territoires petits ou migrent vers des zones habitées, favorisant ainsi les infections interespèces. Tout comme le transport et le commerce d'animaux rares, pour satisfaire des besoins récréatifs, sont de dangereux accélérateurs. "L'humanité doit changer la façon dont elle traite la nature, sans quoi des pandémies plus meurtrières encore que le Covid-19 surviendront", préviennent les chercheurs du CDC, dont les travaux ont été publiés dans la revue Frontiers In Medicine. Pour autant, les liens entre la déforestation - 100 millions d'hectares de forêt tropicale entre 1980 et 2000 - et l'émergence de maladies infectieuses humaines restent trop peu documentés, comme le regrettent conjointement l'Institut de recherche pour le développement (IRD), l'Institut Pasteur de la Guyane, l'Inrae et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). "Nos équipes ont épluché 564 publications scientifiques entre 1953 et 2018 pour constater que moins de 30% traitaient effectivement des liens entre les forêts et les virus", détaille Jean-François Guégan, directeur de recherche à l'Inrae et à l'IRD. A cela, une explication : la plupart des travaux réalisés, souvent par des écologues, traitent davantage de la diversité des espèces animales et végétales et abordent peu le cycle infectieux. Notamment en s'attachant à travailler au cas par cas, animal par animal, si bien que le passage , jusqu'à atteindre l'homme, demeure méconnu. "Tout cela est le fait que la recherche fonctionne généralement de façon cloisonnée, notamment en santé, alors qu'il faut privilégier la multidisciplinarité", explique Julien Capelle. Ensuite, il existe des différences criantes de moyens selon les pays et de soutien de la recherche dans le temps : qu'ils s'agissent du Sras en 2003 ou de la grippe aviaire (H1N1) en 2009, une fois l'épisode saisonnier passé, nombre de crédits n'ont pas été renouvelés. Au point que certains chercheurs estiment que si l'effort avait été durablement prolongé, le travail sur les coronavirus aurait pu éviter la pandémie du Covid-19.
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Cop26. Un partenariat mondial pour décarboner l’Afrique du Sud À la Cop26 de Glasgow, l’Allemagne, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont confirmé un modèle de solidarité climatique inédit. Ces pays riches mettent 8,5 milliards de dollars sur la table pour financer la transition énergétique de l’Afrique du Sud, ultra-dépendante du pire combustible fossile pour la planète. À la Cop26 de Glasgow, en Écosse, il pleut des annonces pour le climat plusieurs fois par jour depuis lundi 1er novembre. Certaines relèvent du vœu pieux, d’autres sont déjà connues… C’est le cas de ce partenariat d’Occidentaux destiné à libérer l’Afrique du Sud du charbon, dont elle est ultra-dépendante. Mais sa portée « historique » et son caractère inédit méritent qu’on s’y attarde : de façon concertée, l’Allemagne, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Union européenne financeront la transition énergétique de l’Afrique du Sud à hauteur de 8,5 milliards de dollars. « Un engagement initial », précise le document commun. La part de générosité, qui sépare le « don » du prêt sur investissement, n’est pas précisée, mais la somme reste « conséquente » pour les riches partenaires. Ultra-dépendante du charbon, l’Afrique du Sud est aussi criblée de dettes et ne pouvait verdir seule près de 80 % de sa production d’électricité. Un « modèle pertinent » Le Premier ministre britannique Boris Johnson, hôte de cette Cop26, a salué « un exemple de la façon dont les pays peuvent travailler ensemble pour accélérer la transition vers des énergies et des technologies propres ». Elle répond à l’envie de « solidarité » qu’Emmanuel Macron a évoquée dans son discours, lundi : « La France se tient prête à d’autres partenariats de ce type. » Quant au président sud-africain Cyril Ramaphosa, il est tout ravi « de ce modèle pertinent de soutien des pays développés aux pays en voie de développement ». Au-delà du satisfecit des chefs d’État, ce partenariat, s’il se concrétise sur le terrain, devrait permettre d’éviter de 1 à 1,5 gigatonne d’émissions de CO2 au cours des vingt prochaines années. Au passage, il décarbonera aussi l’électricité du Botswana, du Mozambique ou du Zimbabwe, car leur pourvoyeur est le même : le géant sud-africain Eskom produit 95 % de l’électricité de son pays et 45 % du reste du continent africain. Eskom – 42 000 salariés – n’est pas resté les bras croisés, en attendant les Occidentaux. Mais leur argent tombe bien pour convertir la centrale électrique de Komati, à Mpumalanga, en usine solaire avec stockage de batteries. Et pour trouver de nouveaux débouchés aux 80 000 employés du charbon. À ce propos, on imagine Boris Johnson prévenir en personne les patrons d’Anglo American Plc et de Glencore Xstrata. Ces deux groupes miniers britanniques, qui figurent parmi les cinq assurant 85 % de l’extraction du charbon sud-africain, doivent dire adieu à leur matière première.
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Méfions-nous des comportements moutonniers et des manipulateurs qui les provoquent… Philippe de Saint-Robert On sait qu’en France la politosphère et la médiasphère sont en osmose permanente. L’une et l’autre viennent de passer du Poutine bashing au Trump bashing. On s’est félicité qu’Emmanuel Macron ait fait un geste réparateur vis-à-vis du président russe. Mais les propos qu’il lui a tenus ne dégagent pas vraiment sa politique de celle de ses prédécesseurs. Quand on parlera du retour légitime de la Crimée à la Russie au lieu de parler de son « annexion », on fera preuve de bon sens, et de politique. Curieux que nos russophobes de service ne parlent jamais de l’annexion de la Palestine par l’État d’Israël, ni de celle de la moitié de l’île de Chypre par la Turquie… Poids et mesures vont rarement ensemble. « Climatoagnostique » Quant au président américain, il vient de soulever la réprobation apparente de la planète en annonçant le retrait de son pays du fameux Accord de Paris sur le climat. Beaucoup de ces indignés reprochent souvent aux élus de ne pas tenir leurs engagements de campagne ; les mêmes jugent scandaleux que Donald Trump en tienne un. La question climatique ne cesse de soulever les passions depuis quelques années. Le moins qu’on puisse dire est que cette question ne fait pas l’unanimité, mais engendre en revanche un certain terrorisme. Ce terrorisme a été fort bien décrit et analysé par Olivier Postel-Vinay dans son ouvrage La Comédie du climat – comment se fâcher en famille sur le réchauffement climatique (1). L’auteur est le contraire d’un réactionnaire sceptique et grincheux ; il renverrait plutôt au vieux clivage de la gauche ou de l’écologie, mais il pense par lui-même. Ce qu’il écrit sur ce sujet mérite d’être médité : « Chez les scientifiques, qui ne sont pas toujours des êtres de raison, l’adhésion à la Thèse a parfois des connotations quasi religieuses. Plus souvent qu’on le souhaiterait, ils s’appuient sur une idéologie : un système d’idées, une doctrine, qui commande un comportement au plan individuel et collectif. […] Où suis-je ? Si j’avais à me trouver un qualificatif, ce serait celui de climatoagnostique. Pour l’agnostique, l’existence de Dieu est possible, mais ne peut n’être ni démontrée ni infirmée ; l’agnostique réserve son jugement. De mon point de vue, il en va de la Thèse comme de Dieu. Pour l’heure, elle ne peut n’être ni démontrée ni infirmée. L’un des objets de ce livre est d’expliquer pourquoi. » Postel-Vinay ajoute : « Le besoin de croire est un de nos ingrédients essentiels, observait Gustave Le Bon, le fondateur de la psychologie des foules. Ce besoin n’épargne pas les experts, qui sont des hommes comme les autres ; si bien qu’une erreur collective d’experts peut être renforcée par le fait qu’elle apporte du sens à l’existence. Dans les milieux cultivés de nos démocraties, ceux qui adhèrent à une religion admettent qu’il s’agit d’une croyance collective autant que personnelle. Mais jamais la philippique d’un athée n’a égratigné la foi d’un croyant. » Voilà un auteur qui a l’esprit clair dont certains de nos commentateurs et politiciens feraient bien de s’inspirer. Les contradictions de Trump et d’Obama Les Occidentaux avaient beaucoup critiqué Barack Obama, principalement parce qu’il avait refusé, au grand dam de Hollande et de Fabius, de bombarder la Syrie, instruit qu’il était des politiques précédentes qui avaient détruit l’Irak et la Libye. On lui doit aussi un certain retour à la normale dans les rapports avec Cuba, que les États-Unis ont asphyxié pendant cinquante ans sans autre résultat que de fortifier le régime qu’ils condamnaient. De même Obama est-il parvenu à un accord avec Téhéran, que Fabius voulait faire capoter, et que Trump veut remettre en question pour satisfaire la grande démocratie de Riyad. Alors qu’il y a tant de problèmes au Proche-Orient dont il faudrait s’occuper plutôt que d’envoyer des armes à des pays qui disposent déjà de l’arme nucléaire, il nous est difficile de comprendre pourquoi les États-Unis soutiennent une nouvelle guerre religieuse entre sunnites et chiites, dont ils ignorent tout. On sombre même dans l’aberration lorsque Trump accuse Téhéran de soutenir le terrorisme alors que l’Iran le combat en Syrie, et le subit même dans ses propres frontières, ce que se gardent de faire les Saoudiens. Et alors que Donald Trump lui-même envoie des commandos de la CIA pour soutenir des rebelles syriens qui, au lieu de combattre Daech, luttent contre Damas. Donald Trump s’empêtre dans les contradictions, c’est entendu. Mais il est permis de se demander pourquoi on lui reproche, en Amérique même, d’avoir tenté de sortir de l’absurde politique de retour à la guerre froide, poursuivie par Barack Obama, qui n’était pas lui-même à une contradiction près. En France, plusieurs candidats à l’élection présidentielle avaient soin de rompre avec l’imbécile politique anti-russe de Hollande, et s’étaient même rendus en Russie pour baliser l’avenir. Il est peu compréhensible qu’aux États-Unis, les pouvoirs établis se comportent comme si la Russie était un ennemi déclaré et comme s’il pouvait relever de la trahison d’avoir quelques contacts, d’ailleurs indirects, avec Moscou. Et alors ? Vers un nouveau maccarthysme Nous sommes dans un nouveau maccarthysme. C’était plutôt une bonne nouvelle que de vouloir en finir avec la guerre froide. Mais il semble qu’à Washington on ne se souvienne pas que, dès décembre 1966, le sénateur Joseph Clark dénonçait déjà la mainmise croissante « de la CIA, du FBI et du complexe militaro-industriel » sur la conduite des affaires, et rappelait que, en son temps, « le général Eisenhower a mis en garde contre les liens établis entre les industriels et les militaires et dont l’existence est clairement démontrée par leur pression énorme sur l’opinion publique et sur le Parlement, ainsi que par l’importance de l’aide américaine aux régimes militaires des différentes régions du monde ». (2) N’oublions pas que Donald Trump a été élu contre Hillary Clinton, dont le bellicisme avait de quoi inquiéter. N’oublions pas non plus que le directeur limogé du FBI n’avait pas peu contribué à déstabiliser la candidature d’Hillary Clinton. Aujourd’hui, il se laisse manipuler pour déstabiliser Donald Trump. Ceux qui émettent des doutes sur l’état mental du président américain feraient bien de s’intéresser à celui de James Comey. Par Philippe de Saint-Robert | 04 juillet, 2017 (1) Éditions JCLattès, 2015 (2) Le Monde, 20 décembre 1966
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La faute à l'homme pour 0,1%; et à 99,9% la faute au déplacement du pôle géomagnétique et au soleil En une seule journée, la veille de Noël, 15% des glaces de l’Antarctique ont fondu, a constaté le Global Forecast System. Des scientifiques de l’université de Liège considèrent qu'il s'agit d’«une situation d’urgence climatique», précisant que c'est un record depuis 1979, date du début de l’observation. Un record de fonte de glaces en Antarctique en plusieurs décennies d’observation a été battu la veille de Noël, ont déclaré des climatologues de l’université de Liège, en se référant aux calculs du Global Forecast System recueillis par le National Center for Environmental Prediction. MAR forced by GFS suggests that the highest melt extent over Antarctica in the modern area (>1979) has been reached on 24-Dec-2019 with ~15%. From Nov 2019 until today, the production of melt water is also a record with 230% higher than average but the melting season is not ended pic.twitter.com/MT0QKCJ47e 15% de la surface du Continent blanc ont fondu en une seule journée, selon les données du modèle Mar utilisé depuis 1990 pour effectuer des études climatiques et météorologiques. Le rapport partagé sur Twitter par le chercheur Xavier Feittweis montre qu’il s’agit de la fonte des glaces en Antarctique la plus rapide depuis 1979. Tandis que la saison chaude n’est pas encore terminée, les volumes d’eau de fonte ont déjà atteint 230%, dépassant les chiffres moyens, a indiqué le scientifique. La planète se trouve ainsi dans «une situation d'urgence climatique», a annoncé Éric Holthaus, scientifique de la même institution, commentant la publication de Feittweis. Cette saison était visiblement plus chaude que la moyenne, a déclaré M.Fettweis à Newsweek, soulignant que les données citées provenaient du modèle et non d’une observation des lieux. Afin de pouvoir établir les facteurs responsables de cette fonte accélérée, les chercheurs devront attendre deux ou trois saisons pour vérifier leurs hypothèses. Auparavant, l’Antarctique avait été en partie protégé contre le réchauffement climatique par un vortex polaire, mais ce n’est plus le cas, a précisé M.Fettweis. Pour rappel, la saison de fonte de l’Antarctique commence à la mi-novembre et se termine en février. Fin décembre et début janvier en marquent l'apogée. En moyenne, seuls 8% de la surface de l’Antarctique fond durant cette période.
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Volkswagen préfère ignorer nos demandes de rencontres et de réunions. Le groupe nous l’a encore signifié sur les réseaux sociaux, en ignorant tout simplement des milliers de commentaires d’internautes… (lire toute l’histoire en anglais sur le site de Greenpeace UK) Nous sommes donc allés leur rendre visite aujourd’hui, au Salon de l’Automobile de Bruxelles. Ou plutôt, soyons précis, ce sont des dizaines d’ours polaires qui ont envahi le prestigieux AutoSalon 2012, pour protester contre l’impact qu’ont les constructeurs automobiles, et notamment Volkswagen, sur le climat, et tout particulièrement sur l’Arctique. Les ours polaires se sont rassemblés autour de modèles de VW, dont beaucoup sont loin d’être aussi efficaces qu’ils pourraient l’être. Comme la UP! dans l’habitacle de laquelle un couple d’ours espiègle s’est installé. Pourtant, VW ne cesse de clamer qu’il est le constructeur automobile le plus respectueux de l’environnement. VW Belgique contre le reste du groupe ? L’action de ce matin a permis d’ouvrir une discussion intéressante avec les représentants de VW en Belgique. Ces derniers ont échangé avec les représentants de Greenpeace présents lors de l’action, et ont fait des déclarations encourageants, (quoique étonnantes), confirmant qu’ils pensent que VW peut et doit produire des voitures aussi efficaces que possible, et que l’objectif de protection du climat envisagé par l’Union Européenne est justifié et bon (alors que VW a fait un lobby intense pour le combattre)… Cela signifie-t- il qu’une scission se forme au sein des bureaux de VW? La terrible ironie de l’Arctique Le lien entre constructeurs automobiles et la disparition des glaces dans le Grand Nord est limpide. Comme la consommation de pétrole augmente, nos émissions de carbone suivent la même courbe, accélérant le changement climatique … La terrible ironie c’est que le recul des glaces en Arctique encourage les entreprises pétrolières à aller chercher le pétrole dans ces zones, entreprenant des forages de l’extrême ! Évidemment, nous aimerions rencontrer VW pour discuter de tout cela, mais la rencontre prévue entre notre équipe de campagne et Martin Winterkorn, président du conseil d’administration de VW, a été annulée. Non reportée – Ou annulée? Les représentants belges de VW nous ont dit qu’ils demanderaient à M. Winterkorn de nous rencontrer … Restons patients, nous bougeons pas : tant que VW ne nous aura pas annoncé de changement, des objectifs ambitieux, nous resterons là. Nous n’irons nulle part. Retrouvez toute la campagne sur : http://vwdarkside.com/ Les épisodes précédents ici
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Réchauffement climatique. La Chine lance son marché carbone La Chine lance ce vendredi son « marché carbone », qui devrait contribuer à réduire ses rejets de gaz à effet de serre dont elle est la première émettrice mondiale. Un outil crucial contre le changement climatique : la Chine a lancé vendredi 16 juillet son « marché carbone », qui devrait l’aider à réduire ses rejets de gaz à effet de serre alors qu’elle en est la première émettrice du monde. Conscient des risques environnementaux et sociétaux posés par le réchauffement, le pays asiatique, plus gros investisseur dans les énergies nouvelles, entend être un des leaders planétaires sur la question du climat. Lire aussi : Chine. Comment le premier pollueur de la planète veut accélérer sa transition écologique Des milliers d’entreprises concernées La Chine, qui s’est engagée à atteindre le pic de ses émissions carbonées (d’ici 2030) puis la « neutralité carbone » (d’ici 2060), devrait ainsi être une actrice majeure du sommet de l’ONU sur le climat en novembre à Glasgow (COP26). Concrètement, le nouveau marché chinois du carbone lancé vendredi obligera des milliers d’entreprises du pays à réduire leurs émissions polluantes, sous peine de subir des pertes économiques. Mais comment fonctionne ce système ? Il fixe pour la première fois des plafonds de pollution pour les entreprises. Si ces dernières sont incapables de respecter ces quotas, elles doivent acheter des « droits de polluer » à d’autres entreprises ayant une empreinte carbone plus faible. Des interrogations subsistent toutefois quant à l’ampleur (réduite par rapport au projet initial) et à l’efficacité du système (avec un faible prix attribué à la pollution). La Chine évoquait l’idée d’un marché carbone depuis déjà une décennie. Mais les progrès étaient régulièrement entravés par les industriels du charbon et par des politiques publiques favorisant une croissance rapide au détriment de l’environnement. Faible prix Le système couvrira initialement 2 162 producteurs chinois d’électricité, a annoncé vendredi Huang Runqiu, le ministre chinois de l’Environnement. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIA), ces compagnies génèrent environ un septième des émissions mondiales de carbone dues à la combustion d’énergies fossiles. La banque américaine Citigroup estime que 800 millions de dollars de « permis de polluer » seront achetés cette année en Chine, puis 25 milliards d’ici 2030. Le marché carbone chinois devrait alors représenter en valeur commerciale environ un tiers de celui de l’Union européenne (UE) -- actuellement le plus important. Selon l’agence de presse Chine nouvelle, le nouveau système chinois d’échanges de quotas d’émissions est toutefois déjà « le plus grand du monde » en termes de quantité d’émissions couvertes. À l’origine, le dispositif mis en place par Pékin devait toutefois avoir une portée beaucoup plus large, couvrant sept secteurs, dont l’aviation et la pétrochimie. Mais le gouvernement a « revu ses ambitions à la baisse », la croissance économique étant considérée comme prioritaire dans le contexte de la relance post-Covid, note Lauri Myllyvirta, analyste du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA). Autre souci des écologistes : le faible prix de la pollution. La première transaction fixait ainsi vendredi matin à 52,7 yuans (8 dollars) la tonne de carbone. « Instabilité sociale » Et le prix moyen ne devrait tourner qu’aux alentours de 4,60 dollars cette année en Chine, soit bien moins que les 49,40 dollars dans l’UE, selon une récente note de la banque chinoise Citic Securities. D’après l’organisation britannique TransitionZero, la distribution de permis de polluer gratuits et l’imposition d’amendes modestes en cas de non-respect des règles vont maintenir les prix à un niveau bas. Bref, si la politique environnementale de la Chine semble désormais s’aligner sur ses objectifs climatiques, « il reste encore un long chemin à parcourir », estime Zhang Jianyu, de l’association écologiste américaine Environmental Defense Fund. Mais Pékin a souligné que le marché carbone n’en est qu’à ses balbutiements. Le programme sera étendu aux producteurs de ciment et aux fabricants d’aluminium dès l’année prochaine, a indiqué Zhang Xiliang, concepteur du nouveau système. « L’objectif est de couvrir jusqu’à 10 000 entreprises émettrices, responsables d’environ 5 milliards de tonnes de carbone d’émissions supplémentaires par an », a-t-il souligné. D’autres facteurs pourraient ralentir les progrès, comme le manque de savoir-faire technique ou encore la pression des puissants lobbies du charbon et de l’acier. Les provinces dont la croissance dépend du charbon et des industries très « carbonées » ont traîné des pieds, note Huw Slater, de l’organisation China Carbon Forum (CCF). « Les responsables politiques (locaux) craignent que s’ils réduisent la pollution trop rapidement, cela pourrait entraîner des suppressions d’emplois et donc de l’instabilité sociale », selon M. Slater.
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2050. C’est, depuis la loi de transition énergétique adoptée en 2018, l’horizon fixé par la France pour atteindre la neutralité carbone. À l’échelle européenne, le pacte vert pour l’Europe engage également les États à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 par rapport à leur niveau de 1990. Voilà pour les objectifs. Mais quid du chemin à parcourir pour les atteindre ? C’est tout l’objet d’un rapport justement publié ce lundi 25 octobre par RTE, gestionnaire du réseau de transport électrique français. Dans ce document très attendu, intitulé « Futurs énergétiques 2050 », la société détaille en effet six scénarios sur l’évolution de la consommation et de la production électrique française d’ici au milieu du siècle. Tous sont justement prévus pour être compatibles avec les objectifs environnementaux fixés par le gouvernement. Côté méthodologie, ces scénarios sont le fruit d’un travail de longue haleine puisque c’est en 2019 que RTE avait commencé ses concertations avec une centaine d’institutions et d’organismes spécialisés, organisés en neuf groupes de travail thématiques. À partir de là, six scénarios possibles de mix de production électrique pour 2050, associés à leurs coûts socio-économiques respectifs, ont été mis sur pied. Ils ont ensuite été soumis à une consultation publique entre janvier et juin dernier, qui a recueilli 4 000 contributions. La part des énergies renouvelables devra forcément augmenter C’est indubitablement le point commun le plus important des six scénarios proposés par RTE : l’augmentation, d’ici 2050, de la part des énergies renouvelables dans le mix électrique national. Dans le détail, trois scénarios sur six font le pari d’atteindre la neutralité carbone avec un mix de production tendant vers l’abandon du nucléaire. Tout en misant sur une montée en puissance des renouvelables d’ici à 2050, les trois autres prévoient cependant d’associer cette augmentation au nucléaire, en investissant dans de nouvelles installations. En cela, RTE choisit de ne pas trancher le fameux débat sur la sortie du nucléaire, revendiquée par des ONG environnementales, certains scientifiques et des partis politiques comme Europe Ecologie Les Verts (EELV) ou La France Insoumise (LFI). À l’inverse, Emmanuel Macron a récemment annoncé sa volonté de relancer le nucléaire en France, en annonçant notamment la construction de petites centrales « SMR » dans le cadre du plan d’investissement France 2030. La construction de six nouveaux réacteurs EPR est également envisagée par l’exécutif, qui pourrait officialiser sa décision d’ici Noël. Selon vous, la France doit-elle continuer à investir dans le nucléaire ? Mais l’essentiel est ailleurs, semble prévenir RTE. Car quelle que soit l’orientation décidée par les prochains gouvernements sur ce sujet pour le moins controversé, celle-ci devra forcément être conditionnée à un investissement massif dans le renouvelable. Même dans son scénario le plus « nucléarisé » (50 % dans le mix total en 2050), le rapport prévoit en effet que l’énergie solaire produite en France devra être multipliée par 7 et l’éolien par 2,5. Autre possibilité, un mix avec 26 % de nucléaire exigerait notamment de multiplier par 11 le développement du solaire. « Dans toutes les configurations, il faudra développer largement les renouvelables et notamment l’éolien, une technologie mature et au coût de revient faible », insiste RTE auprès du Monde. Une nécessité qui s’explique notamment par la montée des coûts liés au nucléaire : « Actuellement établie à 42 euros le mégawattheure, l’électricité nucléaire produite par les futurs EPR devrait coûter 70 euros le mégawattheure en 2035, rappelle BFM TV. Dans le même temps, le prix des énergies renouvelables a été divisé par trois. Celui de l’énergie produite par l’éolien en mer est d’environ 60 euros le mégawattheure et celui de l’énergie solaire de 55 euros le mégawattheure. Soit des niveaux déjà proches du prix du nucléaire. » L’électrification des usages sera inévitable S’agissant cette fois du mix énergétique global, RTE préconise « l’électrification de certains usages, qui renforce mécaniquement l’efficacité énergétique ». Dit autrement, « la consommation d’électricité augmentera car l’électricité doit se substituer aux énergies fossiles ». Comme le rappelle Le Monde, aujourd’hui, 63 % de l’énergie consommée en France est encore issue de combustibles fossiles, entraînant d’importantes émissions de CO2 (contre 85 % à l’échelle de la planète). « Tous les scénarios neutres en carbone conduisent à une électrification importante des véhicules et des procédés industriels » « Tous les scénarios neutres en carbone conduisent à une électrification importante des véhicules et des procédés industriels » RTE dans son nouveau rapport « Futurs énergétiques 2050 »
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Par Anton Suwalki. Initiée par l’AFP le 19 septembre [1], la nouvelle s’est répandue en quelques heures dans les médias, journaux , radios et télévisions. Une étude parue dans la revue Food and Chemical Toxicology [2], conduite par Gilles Éric Séralini que nos lecteurs connaissent bien, effectuée sur des rats nourris au maïs GM NK 603 serait selon le Nouvel Observateur, « une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié ». Rien que ça ! On rappellera néanmoins qu’en matière scientifique et sanitaire, toutes les bombes lancées par le CRIIGEN se sont jusqu’à présent révélées être au mieux des pétards mouillés. Les journalistes ont visiblement un gros problème de mémoire. Par contre, la bombe médiatique a déjà fait de gros dégâts. Des nombreuses critiques, que nous tâchons de compiler, affluent déjà [3], loin du show visiblement organisé de longue date. Le gouvernement a d’autre part saisi l’ANSES, l’agence nationale de sécurité sanitaire. En attendant que les experts rendent leurs conclusions après une étude approfondie de la publication, nous nous permettrons quelques commentaires, sur la forme et sur le fond, pour essayer de mettre en évidence que les méthodes de Gilles-Éric Séralini et du CRIIGEN n’ont malheureusement pas changé. 1/ Mise en scène et manquements à l’éthique scientifique : Si cette étude s’avérait être une bombe à fragmentation, en tout cas c’est une bombe prête de longue date, et le CRIIGEN a pris soin de confier des briquets aux journalistes pour en allumer la mèche. Alors même que l’étude était encore sous embargo, Christophe Malaurie du Nouvel Obs. en dévoilait complaisamment la teneur dans des termes pleins de nuances : « OGM, le scandale . EXCLUSIF. Oui, les OGM sont des poisons ! ». On y apprend , bien que les auteurs déclarent, comme toujours, n’avoir aucun conflit d’intérêt, que ces révélations choc sont l’occasion de promouvoir la sortie de 2 livres, l’un de Corinne Lepage, ex-présidente du CRIIGEN, l’autre de Séralini (« Tous Cobayes !»), et du film éponyme de Jean-Paul Jaud, ayatollah vert. Pas de conflits d’intérêts, vraiment ? Pour renforcer le sensationnel, rien ne nous aura été épargné, des images chocs, jusqu’à une mise en scène conspirationniste totalement grotesque : « Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence. Le récit de l’opération – nom de code In Vivo – évoque la très difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, par le truchement d’un lycée agricole canadien. Puis la récolte et le rapatriement des « gros sacs de jute » sur le port du Havre fin 2007, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total et la sélection de deux cents rats de laboratoires dits « Sprague Dawley » » Mots chocs, images chocs, tout était prévu pour faire le buzz et tenter de répandre un véritable climat de terreur : « Sauf que, dans cette nouvelle confrontation, le débat ne pourra plus s’enliser comme par le passé. Dés le 26 septembre, chacun pourra voir au cinéma le film choc de Jean-Paul Jaud, « Tous Cobayes ? », adapté du livre de Gilles-Éric Séralini, et les terribles images des rats étouffant dans leurs tumeurs. Des images qui vont faire le tour de la planète et d’internet, puisqu’elles seront diffusées sur Canal+ (au « Grand Journal » du 19 septembre) et sur France 5 (le 16 octobre dans un documentaire). Pour les OGM, l’ère du doute s’achève. ». Malaurie, complice actif de ce cirque orchestré, ose tout de même conclure : « Pour les OGM, l’ère du doute s’achève. Le temps de la vérité commence ». Pour la vérité scientifique, ça paraît en tout cas mal parti. Déjà, il n’est question que d’un OGM ici, et non pas des OGM. Ensuite, cette campagne orchestrée autour de la publication d’une étude avant même que les scientifiques n’y aient accès, donc qu’il soit possible de discuter de sa qualité et de sa portée, est destinée à abuser l’opinion déjà longuement travaillée par plus d’une décennie de propagande, et à miner le terrain du débat scientifique, voire à le rendre impossible. Jouer la peur contre le débat serein, c’est un manquement caractérisé à l’éthique scientifique, voire tout simplement du terrorisme intellectuel. 2/ Sur le fond, une étude dont certains manquements méthodologiques ressemblent à s’y méprendre aux précédentes… Ou comment sortir du bruit statistique qu’on produit les chuchotements qui semblent raconter ce qu’on a envie d’entendre ! Suite à venir sur Contrepoints. — Sur le web
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2ème partie en ligne ici. 3ème partie en ligne ici. 4ème partie en ligne ici. Cette analyse a pour but de trancher la question suivante : un décideur politique doit-il dépenser dès aujourd’hui des milliards pour tenter très hypothétiquement de changer ce que sera le climat dans 80 à 100 ans, ou doit-il se préoccuper de ses problèmes immédiats, et parier sur les progrès technologiques et les capacités d’adaptation des humains d’aujourd’hui et de demain pour régler les éventuelles conséquences d’un changement climatique ? Autrement dit, face au changement climatique, faut-il privilégier une approche dirigiste ou libérale ? Avertissement : bien que l’auteur soit ouvertement « climato-sceptique », les éléments qui suivent seront développés comme si l’on pouvait faire confiance aux conclusions et aux marges d’incertitudes figurant dans les sous-rapports 1,2, et 3, du rapport complet du GIEC de 2013. Par Vincent Bénard. Le GIEC postule que « la température augmente », que « c’est dû majoritairement à la hausse du CO2 dans l’atmosphère », que « ce CO2 provient essentiellement de l’activité humaine », que « le réchauffement observé est catastrophique » et que la meilleure réponse est « une lutte immédiate pour limiter nos rejets ». Face à cette doctrine d’apparence figée, les sceptiques se rangent dans de très nombreuses cases et ne sont pas tous d’accord entre eux, ce qui est logique puisque la science climatique est encore à un stade peu avancé. Tout d’abord, on en trouve aucun qui remette en cause l’existence d’une phase de hausse de températures au XXème siècle, même si cette hausse est irrégulière. Caricaturer les sceptiques en affirmant qu’ils contestent le réchauffement est une grossière manipulation de l’opinion. Le climato-scepticisme est bien plus divers et argumenté. Mais en gros, il y a ceux qui, pour de multiples raisons, estiment faible, voire nulle, la relation entre taux de CO2 atmosphérique et température, voire même estiment que la hausse du CO2 est le résultat, et non la cause, de la hausse des températures, estimant que les facteurs naturels (solaires notamment) sont plus importants. D’autre part, il y ceux qui se placent sur un terrain économique et estiment que même si le GIEC a raison sur cette relation CO2/température, les effets n’en seront pas si tragiques qu’on le dit, et/ou les réponses économiques imaginées aujourd’hui ne sont pas les bonnes. C’est ce mode de pensée qui a présidé à cette étude. De la nécessité de l’humilité pour nos responsables politiques Face à une telle diversité de points de vue, que peut faire un politicien, forcément non scientifique, souhaitant étudier avec l’esprit ouvert les choix qui s’offrent à lui ? Tout d’abord, reconnaître l’existence de l’incertitude, puisque le GIEC lui-même, dans ses travaux, reconnaît des marges d’incertitude élevées. Aucun politicien, sauf peut être quelques rares pointures scientifiques égarées en politique comme l’allemand Fritz Vahrenholt, ne peut, sur ses compétences propres, déterminer quel est le degré de justesse d’un point de vue « GIECiste » ou « alternatif ». Le politicien ne peut pas prétendre que les sceptiques non climatologues n’ont pas voix au chapitre car ils n’y connaissent rien, et affirmer qu’eux-mêmes sont dans le vrai puisqu’ils croient à ce que dit le GIEC, alors qu’ils n’en connaissent pas davantage. Le sceptique ne fait que prendre en considération l’existence de nombreux scientifiques divergents (on trouvera par exemple ici une liste non exhaustive et arrêtée depuis début 2014 de 1350 articles peer-reviewed comprenant plus de 1500 auteurs universitaires uniques, remettant en cause un ou plusieurs points clé de la doxa du GIEC). Aucun politicien, sur ses capacités intellectuelles propres, n’est capable de dire si Richard Lindzen (sceptique, MIT) est meilleur ou moins bon que Gavin Schmidt (NASA, réchauffiste), pour ne citer que deux noms emblématiques parmi des milliers. Affirmer péremptoirement que certains scientifiques très reconnus seraient meilleurs que d’autres scientifiques tout aussi reconnus (voire même traiter ces derniers de connards, comme le fit une ex-ministre de la république récemment…), de la part d’un politicien, serait une attitude arrogante. Tout politicien responsable (fut-il climato-sceptique, d’ailleurs) devrait reconnaître son incompétence et adopter de ce fait une attitude humble. Il n’est pas question de demander au politicien de se laisser convaincre par tel ou tel camp, la réalité climatique n’est pas fonction de la force de conviction des uns ou des autres, mais de choisir l’attitude politique la plus à même de permettre à la société civile dont il gère le cadre institutionnel de maximiser son bien être, et donc de conserver la tête froide face aux incertitudes naturelles, climatiques et autres, qui sont le quotidien de l’humanité depuis la nuit des temps. Conclusion : que doit faire notre humble politicien pour le climat ? Rien ! À la lumière de ce qui précède, force est de constater qu’ il y a un décalage total entre les synthèses politiques pour décideurs du GIEC, et les contenus, bien moins alarmants, des deux premiers groupes de travail. Les universitaires qui collaborent à ces deux opus estiment que jusqu’à 2°C de hausse de température sur les 65 à 85 prochaines années, l’impact sur le PIB sera nul. Les estimations de hausse de température les plus récentes montrent que la probabilité pour que la hausse à horizon 2080 dépasse les 2°C est inférieure à 2.5%, et que, même si c’est le cas, l’impact sur le PIB sera bien moins grave que celui qu’auront de bons ou de mauvais choix économiques. Bref, sans même avoir recours à la littérature climato-sceptique, un politicien responsable (et travailleur…) devrait tirer la conclusion qui s’impose : le discours alarmiste du bureau politique du GIEC, et de l’ONU dont il émane, est une grossière exagération destinée à induire en erreur les opinions publiques. Tout gouvernement d’un pays d’Europe, et le nôtre en particulier, aurait donc tout intérêt, s’il était humble et honnête, à abandonner toute politique publique de soutien à la réduction des émissions de CO2, et à se contenter d’engranger les réductions correspondant à l’amélioration tendancielle de leur efficacité énergétique par les agents économiques privés, bien suffisante pour garantir une évolution climatique qui est tout à fait gérable si le GIEC a raison, et plus encore si à terme, le climat mesuré donne raison aux sceptiques. En France, les politiques à abandonner sont, de façon non exhaustive : – toute nouvelle subvention aux éoliennes et aux panneaux solaires, ainsi que la recherche d’une solution juridiquement acceptable permettant de sortir des contrats de rachat d’électricité non rentables existants. – toute niche fiscale énergétique. Cela fera baisser le prix des fournitures correspondantes, et les ménages arbitreront entre le coût d’un investissement et ce qu’il peut rapporter hors niche fiscale, comme le ferait tout investisseur censé. – le bonus-malus et toute référence au CO2 dans l’automobile, pour se concentrer sur les émissions réellement polluantes de NOx/SOx. Au début, les consommations augmenteront légèrement, puisque les méthodes permettant de réduire le CO2 augmentent les émissions de NOx, et vice versa. Mais par la suite, le progrès technologique habituel contribuera à réduire à nouveau les consommations de carburant. En outre, la fin de normes demandant l’atteinte d’objectifs contraires permettra d’éviter de consternants comportements de tricherie de la part des constructeurs automobile. Plus spécifiquement, en France, le bonus-malus a contribué à déplacer le marché vers les petites voitures, construites dans les pays à plus bas salaire d’Europe et de sa périphérie ; son abandon revigorerait les marchés de gamme moyenne et supérieure, où les constructeurs français peuvent encore, ceteris paribus, localiser leur production chez nous. – au niveau européen, il conviendra d’œuvrer pour faire supprimer les systèmes de quotas carbone et d’adhésion obligatoire des entreprises à des marchés de crédits carbone, marchés totalement artificiels minés par la fraude, et qui reviennent à subventionner les délocalisations hors d’Europe vers des pays plus émissifs. Notre humble politicien pourra se demander si l’histoire ne le jugera pas sévèrement si ses successeurs découvrent qu’il a eu tort, et que, par extraordinaire, les plus pessimistes des Cassandre du GIEC avaient raison, alors qu’ils ont toujours eu tort jusqu’ici. Cela voudrait dire que la barrière des 2°C serait atteinte avant 2100 voire 2080, et suffisamment tôt pour alarmer les populations sur le rythme de changement climatique. Cela voudrait dire que les mesures de température, prises d’un emballement imprévu, rejoindraient les modèles jusqu’ici bien peu aptes à prédire le futur réel. Si un tel retournement de tendance venait à se produire, alors il serait temps d’étudier les contre- mesures adaptées, mais en intégrant le chemin technologique parcouru à l’époque des choix : ceux qui auront à se prononcer alors auront à leur disposition sur la table une science plus aboutie, et des options technologiques plus efficientes, notamment en matière énergétique. Mais tant que ce retournement de tendance ne se produit pas, et personne ne le voit poindre, notre élu humble aura intérêt à privilégier la résolution de problèmes bien plus immédiats que 0.9° ou 1.3°C ou même 2°C de plus dans 100 ans, à oublier les politiques climatiques, et à œuvrer pour maximiser la richesse de sa population, en favorisant le progrès par le développement du secteur privé et de la liberté économique, qui sont les moyens les plus sûrs de nous assurer que notre richesse sera suffisante pour faire face à d’éventuels aléas futurs. Toute la série
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"Tout le monde devrait être logé à la même enseigne ! Si le Parlement fait une exception pour Greta Thunberg, cette maison ne sera pas prise au sérieux", s'est émue l'eurodéputée belge Hilde Vautmans, dans un courriel adressé au président de l'institution, David Sassoli. Elle n'était pas la seule : la boîte mail de l'Italien déborde de messages, en provenance de tous bords, dénonçant la différence de traitement entre les visiteurs "lambda" (invités par les députés, lobbyistes, organisateurs d'exposition, etc.) et la militante écologiste. Rien n'y a fait : depuis le mardi 3 mars, les premiers se voient refoulés à l'entrée du Parlement, tandis que la seconde a pu intervenir en commission de l'Environnement (ENVI), mercredi 4 mars. Devant les eurodéputés, elle a taclé la proposition de "loi climat" dévoilée le même jour par la Commission européenne. Une fois adopté, ce texte devrait graver dans le marbre l'objectif de neutralité carbone à l'horizon 2050 du Vieux continent. Si la jeune femme a délivré un message fort - et généralement apprécié - aux eurodéputés, bon nombre d'entre eux continuent malgré tout à s'interroger sur le bien-fondé du maintien de cette invitation. Nathalie Colin-Oesterlé, membre du Parti populaire européen, y voit une incohérence car dans le même temps, explique-t-elle, "on ne permet pas à mon assistante locale de venir au Parlement". En plus de leurs assistants parlementaires accrédités (deux ou trois par bureau), les eurodéputés travaillent en effet aussi avec des collaborateurs qui sont basés dans leur circonscription.
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Introduction Selon le dernier rapport du GIEC, AR5, l’influence du Soleil sur notre climat depuis l’ère préindustrielle, en termes de forçage radiatif, est très faible comparée à la variation du forçage radiatif due à l’ajout anthropique de gaz à effet de serre : 0.005 1 W/m² contre 2.29 2 W/m². Donc, le GIEC dit que les changements de l’activité solaire sont pratiquement négligeables comparés à l’influence anthropique. Peut-on avoir confiance dans cette interprétation ? Lors d’un cours fameux, Feynman nous rappelle que les modèles scientifiques doivent prédire les observations physiques. Si cette condition essentielle n’est pas remplie, un modèle physique ne peut être considéré comme valide ou complet, et la science ne peut être considérée comme « établie ». En fait, il a été démontré qu’il y a des divergences sérieuses entre les prédictions des modèles climatiques de circulation générale (GCM) et les données (c.f. Scafetta 2013b). Donc il est légitime de remettre en cause la science qui sous-tend l’interprétation du GIEC et d’examiner les interprétations alternatives des changements climatiques. Je résume ici comment la littérature scientifique alternative à la thèse selon laquelle le Soleil ne contribue que peu au changement climatique a traité le problème. En réalité, les enregistrements du soleil et de la température globale de surface semblent relativement corrélés aussi bien sur des échelles de temps courtes que longues si l’on adopte les méthodologies et modèles solaires appropriés. Il est nécessaire cependant de clarifier quelques concepts à cause de l’absence de consensus sur la contribution du Soleil aux changements climatiques. Je crois que beaucoup de gens sont quelque peu désorientés à ce sujet. Comprendre les données Les profils de température globale de surface ne sont évidemment pas déterminés uniquement par les contributions solaires. Sur des échelles de temps allant jusqu’au millénaire, les moyennes du climat global sont majoritairement régies par les éruptions volcaniques, les forçages anthropiques et maintes oscillations naturelles incluant les oscillations solaires et de marée lunaire. Pour éviter de fausses conclusions, les différentes attributions physiques doivent être prises en compte. De plus, la qualité des archives solaires et climatiques varie. Les mesures instrumentales sont souvent traitées à travers des modèles physiques et statistiques complexes et si des mesures directes manquent, des reconstructions de proxies solaires et climatiques de basse qualité sont adoptées. De nombreuses études empiriques (c.f. Bond et al., 2001; Douglass and Clader, 2002; Eichler et al., 2009; Friis-Christensen and Lassen, 1991 ; Hoyt and Schatten, 1993 ; Hoyt and Schatten, 1997 ; Kerr, 2001 ; Kirkby, 2007 ; Loehle and Scafetta, 2011 ; Scafetta, 2012b ; Scafetta, 2013a ; Scafetta, 2013b ; Scafetta, 2014 ; Scafetta and West, 2007 ; Scafetta and West, 2008 ; Shaviv, 2008 ; Soon, 2005 ; Soon, 2009 ; Steinhilber et al., 2012 ; White et al., 1997) ont trouvé une signature solaire forte mais complexe dans le système climatique sur des échelles temporelles multiples en utilisant des modèles et archives spécifiques. Certaines de ces études soutiennent que le Soleil pourrait avoir contribué pour ˜ 50% au moins dans le réchauffement global postérieur à 1850. Cette conclusion contredit les modèles climatiques analytiques actuels comme les modèles de circulation générale (GCM) adoptés par le GIEC qui attribuent seulement 5% ou moins de contribution solaire pour le réchauffement observé sur la même période (voir par ex. GIEC (2013)). Par exemple, Douglass et Clader (2002) ; Lean and Rind (2009) ; Van Loon and Labitzke (2000) ; Scafetta (2009) ; Scafetta (2013c) ont évalué la signature du cycle solaire de 11 ans sur la température en filtrant en même temps les signatures volcanique, anthropogénique et les oscillations ENSO. Ces auteurs ont trouvé que durant la période 1980-2000, qui connut de très importantes oscillations solaires, la signature du cycle solaire de 11 ans avait une amplitude d’environ 0.1K. À des altitudes plus élevées la signature solaire de 11 ans monte jusqu’à ~O.4K (c.f. Scafetta, 2013c ; van Loon and Labitzke, 2000 ; Svensmark and Friis-Christensen, 2007). Sur des périodes plus longues, l’influence solaire devient plus claire une fois qu’on utilise les modèles solaires proxy appropriés (c.f. : Eddy, 1976 ; Hoyt and Schatten, 1997 ; Kirkby, 2007) ; Steinhilber et al. (2012). Ces modèles ont trouvé une excellente corrélation entre un modèle proxy de rayonnement cosmique de 9400 ans de l’activité solaire à partir des carottages de glace et de cernes d’arbres et le climat Holocène asiatique obtenu à partir des stalagmites de la grotte de Dongge en Chine. En particulier, les données montrent une forte oscillation millénaire commune à la fois aux relevés solaires et de températures (c.f. : Bond et al., 2001 ; Kerr, 2001) qui doivent avoir contribué significativement au réchauffement observé depuis 1850. En fait, Christiansen et Ljungquist (2012) ont montré que la température tropicale de surface exceptionnelle de l’hémisphère nord avait connu des périodes de réchauffement significatives durant l’Optimum Romain (-100 + 300) et durant la Période Chaude Médiévale (900-1400) et des périodes froides significatives durant le Haut Moyen Âge (400-800) et le Peti Âge Glaciaire (1400-1800) (Christiansen et Ljungquist 2012). Donc, d’après ce cycle millénaire, depuis 1800 la température devait s’accroitre naturellement : le maximum climatique millénaire induit par le maximum solaire millénaire devait intervenir au 21° siècle et pourrait avoir contribué à au moins 50% du réchauffement observé depuis 1850 (c.f. ; Humlum et al., 2011 ; Scafetta, 2012a ; Scafetta, 2013b). De nombreuses autres oscillations de période décennale, bi-décennale, 60 ans et séculaire qui peuvent être d’origine solaire-astronomique sont aussi typiquement observées dans un grand nombre de données (c.f. : Scafetta, 2010 ; Scafetta, 2013b ; Scafetta, 2014). Études empiriques contre études de modèles climatiques Donc il y a une incompatibilité apparente entre les études empiriques et les études analytiques. C’est probablement du à (1) des approches philosophiques différentes du problème et (2) l’actuel manque de compréhension scientifique des mécanismes physiques microscopiques régulant le changement climatique. Essayons d’en comprendre la raison. L’approche empirique/holistique s’intéresse aux caractéristiques macroscopiques des données, qui sont interprétées en utilisant des méthodes de reconnaissance des modèles de corrélations croisées. Il n’y a pas besoin d’identification microscopique de tous les mécanismes physiques microscopiques pour reconnaître des modèles macroscopiques tels que les cycles, lesquels peuvent être modélisés directement. Au contraire, l’approche analytique des GCM se concentre sur la modélisation microscopique des mécanismes physiques individuels et leur couplage : elle utilise des équations Navier-Stokes, la thermodynamique des changements de phase de l’eau atmosphérique, le bilan radiatif de la Terre et de l’atmosphère et la dynamique océanique, des fonctions de forçage radiatif comme données de modélisation, etc. Les GCM dépendent de très nombreuses variables internes et sont entachés de grosses incertitudes comme ce qui a trait à la formation des nuages (GIEC, 2013), qui régissent l’important indice d’albédo. Il est évident que les modèles analytiques ont besoin d’être physiquement complets pour être sérieux. Et il y a plusieurs raisons qui laissent penser que les modèles analytiques actuels sont gravement incomplets. Ce manque de connaissance détaillée est principalement manifeste avec les grandes marges d’erreur caractérisant la sensibilité climatique au doublement de CO2, laquelle, selon le GIEC, varie entre 1.5 et 4.5°C. Les travaux suggérant un fort effet solaire sur le climat impliquerait une sensibilité climatique au doublement du CO2 d’environ 1.5°C. À noter que cette faible sensibilité climatique au forçage radiatif implique que l’irradiance solaire totale varie notablement plus que ce qui est utilisé actuellement comme forçage de l’irradiance solaire totale dans les modèles climatiques actuels et/ou que l’alternative du forçage solaire au forçage radiatif influence le climat. Donc, les modèles doivent avoir utilisé une donnée d’irradiance solaire totale erronée et/ou ils simplifient à l’extrême l’influence solaire sur le climat. Résumons brièvement quelques-uns des arguments proposés dans la littérature référencée. (1) Les modèles analytiques comme les GCM CMIP5 adoptés par le GIEC (2013) ont utilisé une fonction de forçage solaire déduite de données proxy d’irradiance solaire totale qui montrent seulement une très petite variabilité séculaire (c.f. Wang & al. (2005)), alors qu’il existe également des modèles proxy alternatifs d’irradiance solaire totale montrant une variabilité séculaire bien plus grande avec des détails différents dans la forme (Hoyt & Schatten, 1997 ; Shapiro & al., 2011). Ces modèles solaires alternatifs sont mieux corrélés avec les profils de température et reconstruisent une large fraction du réchauffement observé depuis 1850 (Scafetta, 2013b ; Hoyt and Schatten, 1997 ; Soon, 2009 ; Soon, 2005 ; Soon and Legates, 2013). (2) Les modèles analytiques continuent à assumer que l’interaction soleil-climat est limitée au seul forçage TSI. Cependant, d’autres mécanismes soleil-climat existent probablement, bien qu’encore peu connus. Par exemple, le système climatique peut être particulièrement sensible à des rayonnements spécifiques (p. ex. l’ultraviolet) et aux rayons cosmiques ou aux variations du vent solaire qui pourraient moduler significativement la couverture nuageuse (Kirkby, 2007). (3) Les données climatiques sont caractérisées par de nombreuses oscillations naturelles sur des échelles décennales à millénaires dont il a été montré qu’elle n’ont pas été reproduites par les modèles analytiques, mais sont présentes dans les archives solaires, lunaires et astronomiques (Scafetta, 2012b ; Scafetta, 2013b ; Scafetta, 2013a ; Scafetta, 2010 ; Scafetta, 2012a). Ces oscillations, y compris le cycle millénaire, soulignent l’importance des effets solaires et astronomiques sur le climat terrestre (Scafetta, 2013b ; Steinhilber et al., 2012). En général, les modèles analytiques peuvent théoriquement être considérés comme la meilleure façon d’exploiter l’analyse de confirmation. Cependant, l’analyse exploratoire – nécessaire pour envisager les pilotes physiques primaires des phénomènes – est une entreprise gnoséologique complètement différente. On ne peut remplacer l’étape cruciale de l’analyse exploratoire par quelque mathématique complexe de confirmation que ce soit. Les deux étapes sont nécessaires et, en général, pour décrire un système complexe, des méthodes empiriques/holistiques peuvent être plus satisfaisantes que les méthodes analytiques. Dans la modélisation analytique, on peut facilement faire des erreurs lorsque l’ensemble des pilotes primaires et des fonctions de forçage sont supputées. Par exemple, l’une des raisons pour lesquelles le GIEC prétend que le soleil n’a pas contribué au réchauffement observé depuis les années 70 est parce le modèle solaire adopté (Wang & al., 2005) suggère que l’activité solaire moyenne est relativement constante ou même a décru durant cette période. Cette interprétation suit le composite satellite du PMOD (Observatoire de Physique-Météorologie de Davos) d’irradiance solaire totale par Frölich (2006). Cependant, Scafetta & Willson (2009) ; Scafetta & Willson (2014) ont montré que le PMOD utilisait des données satellite de TSI basées sur des hypothèses qui apparaissent contradictoires. Au contraire, lorsque les données satellite non modifiées d’irradiance solaire sont combinées dans le composite ACRIM (Active Cavity Radiometer Irradiance Monitor) on voit que l’activité solaire a augmenté entre 1980 et 2000 et décru après (Willson & Mordinov, 2003). Même si l’effet direct de la TSI est faible et la différence entre ACRIM et PMOD négligeable sur le climat, le profil montré par le composite ACRIM suggère une dynamique, par exemple une oscillation de 60 ans réglée par un forçage astronomique dont les harmoniques se trouvent également dans le système climatique (Scafetta, 2010 ; Scafetta, 2013b ; Scafetta, 2012a ; Scafetta, 2014). Voir les différences entre les composites ACRIM et PMOD ici. Figure 1a et 1b La Figure 1a compare le nombre de taches solaires depuis 1700 (courbe bleue) avec deux reconstructions de TSI alternatives (Wang & al., 2005 ; Hoyt & Schatten, 1997). La figure montre qu’alors que le nombre de taches solaires est relativement plat, des modèles de proxy solaires présentent une variabilité séculaire plus prononcée, laquelle cependant dépend beaucoup du modèle proxy choisi. Certains modèles prévoient une variabilité significativement plus grande que d’autres. La Figure 1b compare simplement les archives de température de Central England (Parker & al., 1992) et la reconstruction solaire de Hoyt et Schatten (1997). On trouve une bonne corrélation sur 300 ans, qui inclut une part significative du réchauffement observé depuis 1900. Figure 2 La Figure 2 montre des exemples de corrélations soleil-climat provenant de Steinhilber & al. (2012) ; Svensmark & Friis-Christensen (2007) ; Soon & Legates (2013) ; Thejll & Lassen (2000) ; Eichler & al. (2009) et Kirkby (2007). La bonne corrélation entre les données solaires astronomiques et les données climatiques est évidente sur des périodes courtes aussi bien que longues. La Figure 2A compare une reconstruction d’activité solaire et une reconstruction du climat asiatique durant l’Holocène (9000 dernières années) (Steinhilber & al., 2012). La Figure 2B montre que les anomalies de température par radiosonde, après un filtrage approprié d’autres facteurs climatiques, révèlent une signature claire du cycle solaire de 11 ans reconstruit à partir des enregistrements de rayonnement cosmique (Svensmark & Friis-Christensen, 2007). La Figure 2C compare les données instrumentales de température globale au modèle SCL121 de durée de cycle solaire (Thejll & Lassen, 2000). La Figure 2D compare le gradient équateur-pôle moyen annuel sur l’ensemble de l’Hémisphère Nord avec les enregistrements de TSI estimée (rouge) de Hoyt & Schatten (1997) (rouge, avec mises à jour de Scafetta & Willson (2014)) de 1850 à 2010 (Soon & Legates, 2013). La Figure 2E compare une reconstruction de température Sibérienne avec des proxies d’activité solaire sur 750 ans (Fichler & al., 2009). La Figure 2F décrit une reconstruction de température des Alpes centrales pour les deux derniers millénaires, obtenu depuis un modèle proxy δ18O de température comparée aux variations de rayonnement cosmique (14C) et de CO2 sur la même période (Kirkby, 2007). Ces résultats empiriques suggèrent clairement que le Soleil a une influence significative sur le système climatique. Figure 3 La Figure 3 montre la bonne performance d’un modèle empirique proposé par Scafetta (2013b) pour la température globale de surface comparé aux données de température globale de surface HadCRUT3 (Brohan, 2006). La courbe rouge montre l’enregistrement original de température globale de surface publié dans Scafetta (2012b), qui s’arrête en Octobre 2011. La courbe bleue montre la température globale de surface mise à jour jusqu’au dernier mois disponible, soit mai 2014. La courbe noire dans la zone d’erreur cyan 1σ est le modèle de prévision astronomique semi-empirique (qui est modélisé pour démarrer de 2000). La figure montre clairement que le modèle semi empirique proposé fait mieux que les projections du GCM CMIP3 du GIEC de 2007 (zone verte) et a prédit avec succès la tendance de température d’Octobre 2011 à Mars 2014. A noter qu’une version simplifiée du même modèle avait été proposé par Scafetta dès 2009 (Lorenzetto, 2009 ; Scafetta, 2010). Figure 4 Enfin la Figure 4A compare les projections moyennes de l’ensemble des cinq modèles climatiques CMIP5 avec l’enregistrement des températures globales de surface HadCRUT4 GST. La Figure 4B montre le modèle solaire-astronomique semi-empirique face à l’enregistrement HadCRUT4 GST : on a utilisé une base commune. La figure montre la meilleure performance du modèle solaire-astronomique semi-empirique face aux modèles CMIP5, ce qui est particulièrement évident depuis 2000 comme montré dans les inserts. Comme le montrent les figures 3 et 4, le modèle proposé a correctement prédit la halte soutenue de la température globale de surface alors que les modèles GCM CMIP3 et CMIP5 adoptés par le GIEC en 2007 et 2013 prédisaient pour la période 2000-2014 un fort réchauffement d’environ 2°C/siècle, lequel n’a pas été observé. Les projections du modèle solaire-astronomique pour le 21° siècle paraissent nettement moins alarmistes que celles proposées par le GIEC. Ceci est du au fait qu’en prenant en compte les oscillations naturelles sur des périodes décennales jusqu’à millénaires, la sensibilité au doublement du CO2 doit être d’environ 1,5°C alors que les modèles climatiques CMIP5 prévoient une sensibilité climatique d’environ 3°C. Voir Scafetta (2013b) pour les détails. Conclusion Les Figures 1 à 4 fournissent un message radicalement diffèrent de celui proposé par le GIEC. Le Soleil a certainement contribué significativement aux changements climatiques, et continuera à le faire. Après avoir noté que ni le CO2 ni d’autres gaz à effet de serre, qu’ils soient d’origine naturelle ou anthropique, ne peuvent être la cause, ou la seule cause, des changements du climat global, Quinn (2010) a écrit : « Les preuves indiquent que le réchauffement global est lié étroitement à une vaste gamme de phénomènes solaires et terrestres, depuis les tempêtes magnétiques et les fluctuations du vent solaire jusqu’aux mouvements du noyau terrestre. Les modifications des champs magnétiques du Soleil et de la Terre, Les changements dans l’orientation et le taux de rotation de la Terre, aussi bien que les effets gravitationnels associés aux mouvements relatifs du barycentre de la Terre, du Soleil, de la Lune et des autres planètes ont tous des rôles clés. Il est clair que des interactions existent entre ces paramètres et l’Anomalie de Température Globale sur trois échelles de temps. » L’auteur Nicola Scafetta est diplômé en physique de l’Université de Pise (Italie) et a reçu son Ph.D. en mécanique statistique et systèmes complexes à l’Université du North Texas (USA) en 2001. En 2002 il a déménagé à l’Université de Duke et collabore à l’Active Cavity Radiometer Irradiance Monitor (ACRIM) sur divers projets concernant les dynamiques solaires et les interactions solaire-climat. Il suggère actuellement que le climat est influencé par un élément naturel significatif qui apparaît réglé par des harmoniques solaires et astronomiques que les modèles climatiques actuels ne prennent pas en compte. — Sur le web. Traduction : Scaletrans pour Skyfall.
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Cet architecte diplômé à Bruxelles, puis arrivé ensuite à Paris, se distingue par ses projets futuristes qui dessinent les contours des villes de demain. Vincent puise son inspiration dans l'univers de Jules Verne, mais aussi dans la science-fiction et les bandes dessinées créatives. Obsédé par les enjeux climatiques, il cherche à faire renouer les villes avec la nature en intégrant systématiquement dans ses projets les énergie renouvelables et l'agriculture urbaine. Il anticipe également l'explosion démographique mondiale (le monde devrait compter 6 milliards de citadins en 2050) qui vont obliger l'homme à repenser les mégapoles surpeuplées et polluées. La notoriété et la reconnaissance internationale lui sont apportées par l'Exposition Universelle de Shanghai de 2010, où plusieurs pavillons exposent certains de ses projets visionnaires comme Lilypad, ville géante en forme de nénuphar destinée aux réfugiés climatiques. Depuis, le Belge s'est rendu célèbre par ses projets grandioses, visionnaires, parfois utopiques, qui esquissent sa vision de la cité idéale, immergée dans la botanique et énergétiquement solidaire. VIDÉO >> LES FIGURES DE L'EXPRESS : Chaque semaine, découvrez en 5 minutes des personnalités inspirantes en vous inscrivant ici Vincent Callebaut a l'ambition de transformer les immeubles en tours végétales et les toits en fermes urbaines autosuffisantes. Au delà de l'aspect purement architectural, il imagine aussi les villes du futurs comme des écosystèmes intelligents et durables avec des bâtiments capable de produire davantage d'énergie qu'ils n'en consomment, des constructions érigées avec des matériaux dépolluants et intégrant des végétaux. Non, Vincent Callebaut n'est pas un doux rêveur mais bel et bien un bâtisseur. Ses programmes connaissent un engouement fou notamment en Asie où certains pays alliant forte démographie et taux de croissance élevé sont déjà dans l'obligation de repenser leurs villes. Son oeuvre la plus aboutie est située à Taipei, la capitale taïwanaise. Baptisée " Tao Zhu Yin Yuan", cette immense tour spiralée comme la double hélice de l'ADN est unique au monde. Haute de 120 mètres, elle abrite 45 000 m2 de logements et accueille 23 000 plantes et arbres disséminés sur de spectaculaires jardins-terrasses. Ils stockeront chaque année jusqu'à 135 tonnes de CO2 par photosynthèse naturelle afin de dépolluer la ville. Souple comme un roseau, cet édifice pourra en outre supporter typhons et tremblements de terre. La ville de Paris a décidé de lui demander d'imaginer sa métamorphose verte programmée pour 2050. Vidéo réalisée par Clara Griot/ Estelle Walton. Spicee pour l'Express.
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PARIS, le 14 juin 2017 – Hier, l’une des plus grandes maisons d’édition du monde, Hachette Livre, a condamné dans un courrier rendu public les pratiques juridiques excessives de Produits forestiers Résolu, appelant le papetier à faire plus d’efforts pour préserver les forêts. Arnaud Nourry, PDG d’Hachette Livre, a publié hier la lettre qu’il a adressée à Richard Garneau, PDG de l’entreprise canadienne Produits forestiers Résolu, suite à la campagne menée par Greenpeace pour le droit à la liberté d’expression et la protection des forêts. Résolu a attaqué en justice Greenpeace USA, Greenpeace Canada et Greenpeace International, leur réclamant plusieurs millions de dollars de dommages-intérêts, dans le but de réduire au silence notre mouvement qui défend les intérêts de la planète depuis plus de 45 ans. Greenpeace a demandé à de grandes maisons d’édition qui s’approvisionnent en papier auprès de Résolu et qui ont pris des engagements de durabilité de rejoindre sa campagne en engageant l’exploitant forestier à protéger la forêt boréale et à abandonner ses poursuites contre Greenpeace. Hachette Livre est la première maison d’édition à répondre à notre appel, et nous nous félicitons de son engagement à nos côtés. « Nous nous réjouissons que le groupe Hachette Livre soit le premier éditeur à s’engager pour la protection des forêts et du droit à la liberté d’expression, et que son PDG Arnaud Nourry ait rapidement saisi les enjeux des menaces que Résolu fait peser sur Greenpeace et sur la société civile », a déclaré Clément Sénéchal, chargé de campagne Forêts pour Greenpeace France. Dans sa lettre, Arnaud Nourry souligne l’importance de l’engagement de son groupe en faveur du label FSC (« clé de voûte » de sa politique en matière de responsabilité environnementale), dénonce la « virulence » de la réaction de Résolu et qualifie d’ « excessives » ses démarches juridiques. « À une époque où les États-Unis ont décidé de tourner le dos aux Accords de Paris sur le changement climatique, il nous paraît plus nécessaire que jamais que des ONG indépendantes comme Greenpeace puissent faire leur travail. Sinon, qui va prendre la défense de l’environnement dans les années qui viennent ? », s’interroge M. Nourry dans sa lettre. « Nous espérons qu’ Hachette continuera de rappeler à l’exploitant forestier Résolu qu’il doit respecter les différents enjeux mentionnés par A. Nourry dans sa lettre, à savoir la protection de l’environnement, la liberté d’expression et le travail des ONG et des auditeurs indépendants. Par ailleurs, s’il est indispensable que Résolu conserve ses certificats FSC, il est tout aussi primordial qu’il mette un terme à ses pratiques d’exploitation forestière controversées, et notamment qu’il cesse de détruire les forêts intactes et les habitats d’espèces menacées » poursuit Clément Sénéchal. Les autres grandes maisons d’édition, comme Penguin Random House, HarperCollins, MacMillan et Simon & Schuster, doivent réagir dans le sillage tracé par Hachette. Il leur faut répondre à l’appel des quelque 512 000 personnes qui, dans le monde entier, ont signé la pétition de Greenpeace pour demander aux éditeurs de ne pas rester sans rien faire alors que la liberté d’expression et les forêts sont attaquées. Note aux éditeurs [1] Cliquez ici pour lire la lettre d’Arnaud Nourry ou copier l’URL suivante dans votre navigateur : http://www.hachette.com/fr/environnement [2] Cliquez ici pour accéder au rapport de Greenpeace Couper le droit de parole: comment Résolu s’apprête à bâillonner la critique concernant ses pratiques d’exploitation forestière : https://www.greenpeace.fr/sheet/couper-droit-de-parole-resolu-sapprete-a-baillonner-critique-concernant-pratiques-dexploitation-forestiere/
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La fin de la civilisation humaine incarne l’une des grandes craintes des spécialistes car c’est l’Homme lui-même qui en est responsable. La NASA s’est penchée sur la question et d’après ses analyses, ce n’est qu’une question de décennies avant que l’Homme ne disparaisse complètement. Cependant, nous pouvons encore agir pour changer cela. C’est une réalité : la civilisation humaine semble condamnée à disparaître. Si le constat a de quoi effrayer, il s’inscrit dans une logique qui s’est reproduit plusieurs fois au cours de notre histoire. Au cours des 5 000 dernières années, plusieurs civilisations avant nous ont disparu comme l’empire Romain ou les tribus précolombiennes. Et d’après la NASA, nous connaîtrons le même sort, mais à une échelle planétaire. L’agence aérospatiale américaine a réalisé une étude sur le sujet, émettant des hypothèses quant à la disparition de la civilisation humaine. Loin de ce que l’on pourrait croire, elle pourrait survenir d’après leurs analyses dans seulement quelques décennies. Nous pourrions sans nous en rendre compte être témoins de la disparition de notre espèce. Selon la NASA, deux cas de figure peuvent être envisagés. Le premier repose sur les inégalités entre riches et pauvres. Ce fossé ne cesse de se creuser : les puissants, moins nombreux mais de plus en plus riches, fait disparaître petit à petit les travailleurs et ceux qui restent sont trop pauvres pour se nourrir. La deuxième hypothèse est liée à la surexploitation des ressources terrestres. L’utilisation parfois abusive des ressources de notre planète (qu’elles soient végétales, animales, minérales ou pétrolières) conduit à la destruction d’habitat et de fait, à la disparition des plus pauvres. Les pauvres ne pouvant plus produire ce qui est nécessaire aux riches, ces derniers disparaissent à leur tour. La fin de la civilisation est difficilement évitable mais elle peut être repoussée si chacun agit dès maintenant. Pour survivre, la NASA invite le monde à mieux répartir les richesses en vue de réduire les inégalités existantes. Elle recommande également de limiter notre consommation d’énergie non renouvelable mais aussi de préserver nos ressources naturelles sous peine de devenir trop rapidement les responsables de notre déclin.
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La fumée des incendies en Sibérie atteint le pôle Nord Les feux de forêts continuent de ravager la Sibérie. Près de 15 millions d’hectares auraient brûlé depuis le début de l’année. Selon la Nasa, la fumée atteint le pôle Nord, à plus de 3 000 kilomètres des foyers. Les feux de forêt qui ravagent la Sibérie continuent de s’aggraver ce lundi 9 août 2021, selon les autorités. Les incendies sont d’une ampleur telle que la fumée a atteint le pôle Nord, d’après la Nasa. S’il est difficile de lier un incendie en particulier au changement climatique, ce dernier rend ces catastrophes plus probables et virulentes et les scientifiques russes relèvent que les feux actuels sont bien une conséquence de la hausse globale des températures. L’une des régions les plus touchées est la Iakoutie, un territoire immense et très peu peuplé du nord de la Sibérie, où la situation continue de s’aggraver avec une tendance à la hausse du nombre et de la superficie des feux de forêt, a relevé lundi sur son site internet l’agence météo russe Rosguidromet. Selon elle, plus de 3,4 millions d’hectares de forêts y brûlent actuellement, y compris sur des territoires difficiles d’accès et éloignés. Une épaisse fumée s’étend sur de vastes zones, a-t-elle précisé. Lire aussi. « Jamais vu des feux comme ça » : en Russie, les incendies de forêts débordent Fumée jusqu’au pôle Nord L’agence spatiale américaine, la Nasa, a de son côté rapporté dans un communiqué samedi 7 août que la fumée due aux incendies en Iakoutie avait traversé plus de 3 000 km pour atteindre le pôle Nord, ce qui semble être une première dans l’histoire documentée. Selon elle, une fumée épaisse et âcre émise par les feux de forêt a recouvert le 6 août la majeure partie de la Russie, photographiée par les satellites. Au cours d’une visite en Iakoutie fin juillet, les pompiers et les autorités locales avaient expliqué à l’AFP manquer d’hommes, d’équipements et d’autres ressources pour faire face à l’ampleur des incendies. Les écologistes mettent eux en cause la politique russe de lutte contre les feux de forêt, et notamment un décret gouvernemental de 2015 permettant aux autorités locales d’ignorer des incendies si le coût pour les éteindre dépasse les dommages estimés. Selon Alexeï Iarochenko, un spécialiste de la question chez Greenpeace Russie, les incendies ont déjà ravagé 14,96 millions d’hectares dans ce pays depuis le 1er janvier, la pire année après 2012. Lundi, les experts de l’ONU sur le climat (Giec) ont publié un rapport dans lequel ils affirment que l’humanité est indiscutablement responsable des dérèglements climatiques et n’a d’autre choix que de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, si elle veut en limiter les dégâts.
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C'est le chiffre du jour : 21 %. Il correspond à la part imputée aux émissions de gaz à effet de serre (GES) issues de la production d'aliments ultra-transformés d'après des recherches réalisées au Brésil sur une période de trente ans. L'étude détaille l'empreinte carbone des aliments ultra-transformés et remarque que le changement des habitudes alimentaires au Brésil a des implications environnementales et que ce régime est devenu potentiellement plus nocif pour la santé humaine et planétaire. Pour la première fois, des chercheurs se sont penchés sur l'empreinte carbone des aliments ultra-transformés. Réalisée au Brésil, l'étude publiée dans la revue The Lancet Planetary Health, révèle que la consommation de ces aliments contribuerait à augmenter les émissions de gaz à effet de serre des régimes alimentaires d'environ 21 %. On connaît l'impact néfaste sur la Planète de la production de viande et des produits laitiers. Mais, selon cette étude réalisée par une équipe de recherche anglo-brésilienne, la consommation d'aliments ultra-transformés (pain industriel, sodas, biscuits, pizzas surgelées, etc) aurait elle aussi un impact significatif sur l'environnement. La recherche s'étend sur une période de trente ans (de 1987 à 2018) et se base sur des données nationales représentatives pour évaluer les changements dans le régime alimentaire des Brésiliens, ainsi que l'implication de la consommation de ces aliments dans le réchauffement climatique. L'impact négatif de la consommation d'aliments ultra-transformés Quatre groupes distincts d'aliments ont été passés au crible, en fonction de leur teneur en additifs et de leur statut de « transformés » (allant du « non » à « ultra »). Les auteurs de l'étude ont d'abord constaté que la consommation d'aliments peu transformés tels que les fruits et les légumes a eu tendance à diminuer au fil des ans chez les Brésiliens, au profit des aliments ultra-transformés. Or, cette catégorie d'aliment est précisément celle qui contribue le plus à l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Empreinte hydrique, déforestation : 1.000 calories (kcal) de ces aliments riches en additifs artificiels auraient augmenté d'environ 21 % les émissions de gaz à effet de serre liées aux régimes alimentaires des Brésiliens en l'espace de trente ans. « L'impact environnemental croissant des aliments ultra-transformés est dû à l'augmentation de la consommation de viande ultra-transformée, qui a au moins doublé sa contribution à l'impact environnemental quotidien par individu, pour atteindre environ 20 % de l'empreinte totale liée au régime alimentaire sur la période de 30 ans », détaille l'étude. « Pour notre santé et notre durabilité, les aliments ultra-transformés constituent déjà un problème massif et croissant. Nos résultats suggèrent que les maladies liées à l'alimentation et le changement climatique partagent les mêmes causes et doivent donc être traités simultanément », souligne dans un communiqué Christian Reynolds, coauteur de l'étude et maître de conférence au Centre for Food Policy de la City University of London.
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Par Donna Laframboise Donna Laframboise est blogueuse sur BigPicNews.com. L’article original paru le 16 octobre dans le Financial Post. a été traduit avec l’aide précieuse de Camille Veyres. Une experte de renommée mondiale dans le domaine de l’identification des os d’animaux a perdu son poste à l’université de Victoria, en Colombie-Britannique, pour avoir expliqué à des écoliers des faits politiquement incorrects sur les ours blancs. La zoologiste Susan Crockford est régulièrement embauchée par des biologistes et des archéologues, au Canada et à l’étranger, pour identifier les restes de mammifères, d’oiseaux et de poissons. Elle a aidé à cataloguer les collections des musées et assisté la police pour effectuer des analyses médico-légales. Pourtant, les étudiants de l’université de Victoria ne bénéficieront plus de son expertise, et son droit à solliciter des subventions de recherche lui a été supprimé en catastrophe. En mai, le Département d’anthropologie lui a retiré son statut de professeur auxiliaire, la privant ainsi de son affiliation universitaire. Susan Crockford décrit son expulsion comme « une pendaison académique sans procès, menée à huis clos ». Après avoir été renouvelée à l’unanimité en 2016 pour un mandat de trois ans, son statut de professeur adjoint n’a pas été renouvelé pour les trois années à venir. Susan Crockford tient un blog populaire, polarbearscience.com, et a écrit cinq livres sur les ours polaires. Son livre Faits et mythes sur l’ours blanc, a été traduit en quatre langues. Selon elle, contrairement à ce que prétendent les écologistes, les ours polaires prospèrent, et les changements climatiques ne les menacent pas d’extinction. Il semble qu’informer le public sur ces simples faits soit désormais inacceptable pour l’université de Victoria. Après 15 ans de bons et loyaux services, Susan Crockford a été informée en mai qu’un comité interne de promotion et de titularisation (ARPT, Appointment Reappointment Promotion and Tenure) avait « voté contre le renouvellement de [son] statut d’adjoint ». Aucune raison ne lui a été donnée. C’est seulement maintenant, après avoir subi une opération de la hanche, qu’elle a choisi de rendre publique cette affaire. Contacté par le National Post, le porte-parole de l’université de Victoria, Paul Marck, a refusé de dire combien de personnes siégeaient au comité de l’ARPT, combien ont voté contre Susan Crockford, et combien étaient des zoologistes capables de juger de sa compétence. Le poste de professeur adjoint n’est pas rémunéré. Il offre un rang universitaire officiel et un accès complet aux services de recherche de la bibliothèque, en contrepartie des prestations telles que le mentorat d’étudiants, la participation à des comités de thèse et quelques cours. Lorsqu’il lui fut demandé quelles mesures de protection garantissaient que les adjoints ne pouvaient pas être excommuniés simplement parce qu’ils exprimaient des idées « impopulaires », le porte-parole a refusé de répondre, invoquant la législation provinciale sur la protection de la vie privée. Selon lui, l’université ne divulgue pas « d’informations sur les processus internes… Nous devons respecter le droit à la vie privée de tous les membres de notre communauté universitaire. » Dans ce cas, l’université ne protège pas le droit à la vie privée de Susan Crockford, mais se sert d’un écran de fumée pour protéger les membres d’un comité qui ont décidé d’expulser un professeur adjoint, sans justification. En l’absence de toute autre explication plausible, Susan Crockford estime qu’elle a été renvoyée pour ne pas que soit relayée son avis sur les ours polaires et les questions connexes liées au changement climatique. Il s’agit de l’empêcher de continuer à pousser dans leurs retranchements les activistes universitaires qui prétendent que les populations d’ours blancs subissent une crise. G. Cornelis van Kooten, professeur d’économie à l’université de Victoria et titulaire d’une chaire du gouvernement canadien en études environnementales, se dit « consterné et affligé » par l’expulsion de Susan Crockford. Depuis quand, demande-t-il, « les universités s’opposent-elles à un débat ouvert ? Il y a maintenant un climat de peur sur le campus. » L’université est un lieu de travail où il faut « publier ou périr « , et Susan Crockford est une universitaire accomplie. L’an passé, elle a été coauteure d’un article paru dans la revue Science, l’une des revues scientifiques les plus prestigieuses du monde. Peu de professeurs, quel que soit le campus, ont leurs travaux qui y sont publiés. Interrogé à ce sujet, le porte-parole de l’Université de Victoria a là encore refusé de dire au National Post combien d’autres professeurs de l’université avaient récemment publié dans une telle revue. Susan Crockford n’est pas tout à fait surprise de son expulsion, car le Bureau des conférences de l’université l’avait déjà empêché une fois de s’exprimer. Durant une bonne part de la dernière décennie, elle avait pu donner des conférences non rémunérées à des élèves du primaire et du secondaire, ainsi qu’à des groupes d’adultes. L’une d’elles portait sur les origines précoces des chiens domestiques. Une autre s’intitulait Les ours polaires, survivants exceptionnels du changement climatique. Tout indique qu’elle était une conférencière appréciée. Mais en 2017, Mandy Crocker, coordonnatrice du Bureau des conférences de l’université, l’avait avisée d’un changement de politique. Le directeur du département d’anthropologie devait maintenant confirmer que Susan Crockford était « en mesure de représenter l’université » lorsqu’elle discutait de ces sujets. Dans sa thèse soutenue en 2004, Susan Crockford a ouvert de nouvelles voies pour comprendre les mécanismes par lesquels les loups se sont transformés en chiens domestiques. Pourtant, treize ans plus tard, Ann Stahl, la présidente du département d’anthropologie, lui a interdit d’en parler au public en tant que représentante de l’université. En avril 2017, Ann Stahl l’a ainsi prévenue : « Je n’appuierai pas votre demande d’inscription sur la liste du Bureau des conférenciers pour 2017-2018. » Tout en admettant qu’elle ne pouvait pas l’empêcher de parler ailleurs en tant que simple citoyenne, elle lui a imposé une interdiction de parler « en tant que représentant l’université de Victoria« . Ann Stahl affirme respecter « les questions de liberté académique« . Le problème serait que les conférences de Susan Crockford dans les écoles auraient « suscité des inquiétudes chez les parents quant à la mise en perspective et l’équilibre entre différents points de vue« , une préoccupation qui aurait « été partagée à divers niveaux de la direction de l’université ». Ann Stahl n’a pas répondu à une demande d’interview formulée par le National Post. C’était là la première fois que Susan Crockford était informée d’un problème. Personne du Bureau des conférenciers ou du Service d’anthropologie ne l’ayant jamais avisée d’une plainte, on ne lui a jamais donné l’occasion de s’expliquer dessus. Le Bureau des conférenciers trouve ses bénévoles dans le corps professoral, le personnel, les étudiants diplômés et les retraités de l’université. Les postulants conférenciers remplissent un formulaire sur le site internet, qui ne mentionne pas la nécessité d’une approbation par les départements universitaires. Rien n’indique que les présentations doivent être équilibrées entre les différents points de vue, et bon nombre des présentations semblent être ouvertement politiques. Par exemple, Jason Price, professeur associé en Social Studies, donne cette année une conférence intitulée « L’éducation et la Révolution : le changement climatique et le Curriculum de la vie » à des élèves dès la maternelle. Patrick Makokoro, un étudiant diplômé de l’université de Victoria, fait quant à lui des présentations sur la « justice sociale », à un public de jeunes d’à peine 10 ans. Dwight Owens, un employé d’Ocean Networks Canada (une entité affiliée à l’université de Victoria), n’a aucune formation scientifique. Son diplôme de Bachelor of Arts est en langue et littérature chinoises, et sa maîtrise en technologie de l’éducation. Néanmoins, avec la bénédiction du Bureau des conférenciers de l’université, il donne depuis des années des conférences sur « La chimie des océans et le changement climatique ». Le National Post a demandé au porte-parole de l’université combien de personnes se sont vues refusées de participer au Bureau des conférenciers, et quels mécanismes sont en place pour filtrer les présentations sur des sujets controversés. L’intéressé a refusé de répondre. Le coordonnateur du Bureau des conférenciers, M. Crocker, a lui refusé d’être interviewé. Contactés par le National Post, des membres actifs et des anciens du corps professoral de l’université ne sont au courant d’aucun processus de filtrage. Par conséquent, rien ne prouve actuellement que même les étudiants diplômés inexpérimentés auraient besoin d’une autorisation pour « représenter l’université« . Cette exigence semble avoir été inventée uniquement pour réduire au silence Susan Crockford, pourtant éminemment qualifiée et hautement expérimentée. Parce que son message sur les ours polaires dément la rhétorique activiste, et parce que des militants se sont visiblement plaint aux administrateurs, sa carrière de chercheuse universitaire vient de connaître une fin brutale. Jeffrey Foss, ancien président du département de philosophie de l’Université de Victoria, explique que, Susan Crockford ayant été punie pour avoir dit ce qu’elle pensait sur des faits, il lui a en réalité été refusée la liberté académique et la liberté d’expression. « Je commence à perdre foi et espoir dans le système universitaire« , se lamente-t-il. En donnant des conférences à des élèves du primaire, Susan Crockford a toujours été « étonnée d’apprendre que les enseignants croient qu’il ne restent que quelques centaines à quelques milliers d’ours blancs« . Elle se fait donc un devoir, en tant que scientifique, de prendre la parole pour signaler que la population mondiale est officiellement estimée entre 22 000 et 31 000 ours, et que celle-ci pourrait même être beaucoup plus élevée. « Je parle à mes auditeurs des capacités d’adaptation des ours polaires, qui leur permettent de survivre aux changements dans leur habitat arctique« , explique-t-elle. Cette semaine, Susan Crockford entamera une tournée de conférences dans cinq pays européens. Les auditoires d’Oslo, de Londres, de Paris [NdT : ce sera mardi 29 octobre, les renseignements sont ici], d’Amsterdam et de Munich l’entendront parler de ses recherches, évalueront ses arguments et tireront leurs propres conclusions. L’université de Victoria doit expliquer pourquoi elle a permis à un comité interne de décider secrètement d’expulser et de punir une chercheuse de renommée internationale, sans autre raison connue que le fait que certains accusateurs inconnus ne sont pas d’accord avec son point de vue.
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