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Si la Chine, l'Egypte ou encore le Bangladesh sont en première ligne, la France sera aussi concernée par la montée des eaux. Selon un rapport des scientifiques français de l'Alliance nationale de recherche pour l'environnement, qui regroupe l'Inra et l'Ifremer, publié ce jeudi, le niveau des océans pourrait grimper plus vite que prévu. Ainsi, si aucune mesure n'est prise contre les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2040, et que les glaciers continuent de fondre de plus en plus vite, le niveau de l'eau pourrait monter de 0,60 à 1,10 mètre d'ici 2100. Si les deux mètres sont atteints, avec une hausse des températures de deux degrés, les conséquences seront "extrêmes", préviennent les scientifiques. Outre les conséquences migratoires des peuples habitant sur les côtes et qui devront s'exiler vers les terres, des conséquences climatiques sont aussi à prévoir. Ainsi, les phénomènes pluvieux en France pourraient s'aggraver et augmenter de 12% d'ici 2050, les littoraux seront inondés, des écosystèmes seront détruits, la biodiversité sera impactée, l'évacuation des fleuves sera plus compliquée... "Les conséquences environnementales, sociales et économiques dépendront non seulement de l'ampleur du phénomène d'élévation, des caractéristiques physiques et écologiques et des usages actuels et futurs des espaces littoraux considérés, mais aussi de la capacité d'anticipation et de réaction des acteurs des territoires littoraux et des décideurs", explique le rapport. Les auteurs préconisent alors de "privilégier des solutions réversibles et 'basées sur la nature'" afin d'anticiper le phénomène.
true
Depuis des années je vous en parle. Intéressez vous au Codex Alimentarius, ça n’est que la mise en application de l’union entre la pharmaco-chimie et l’alimentation qui nous sera proposée, si nous adhérons à ce nouveau terrorisme vert qui va régir nos vie, jusque dans nos assiettes. À l’époque c’était pure conspiration que d’aborder ce sujet, maintenant vous l’avez sous le nez. Elle est bien présente la lutte contre le « réchauffement climatique » dans les projets développés par le forum de Davos….. Partagez ! Volti ****** Par M.K. Scarlett pour SOTT Ce n’est pas la première fois que les êtres humains carnivores-méchants sont pointés du doigt, mais ils le sont de plus en plus. Une nouvelle étude comparant l’empreinte environnementale des viandes Bio et des viandes dites « conventionnelles » — pour les scientifiques, ce terme est plus « acceptable » pour les masses que celui pas-beau-pas-ragoûtant « d’élevage industriel » — a récemment été publiée dans Nature Communications, et il s’avère — comme c’est « bien commode pour certains » comme nous le verrons plus loin — que selon cette étude, l’empreinte environnementale des viandes Bio ne serait pas moins élevée que les autres. La viande biologique est donc aujourd’hui attaquée pour sa soi-disant empreinte environnementale. Le grand cirque continue… Cette étude indique ainsi que les productions Bio et non Bio auraient un impact identique sur l’environnement notamment pour le bœuf et le mouton. L’étude met aussi en avant le fait que l’empreinte environnementale des élevages de porcs dits « conventionnels » se révèle être plus importante que celle des élevages en agriculture biologique, et que les poulets issus de la filière non Bio auraient pour leur part moins d’impact sur l’environnement que leurs homologues Bio. Parcourons dans un premier temps la description de cette étude effectuée par Breizh-Info dans leur article publié le 26 décembre, et nous reviendrons ensuite sur des considérations plus générales. « Pour expliquer cette empreinte environnementale pour ce qui est de l’élevage conventionnel, les auteurs de l’étude expliquent que les principales émissions proviennent du fumier et du méthane produit par les vaches et moutons. L’équipe de chercheurs a aussi déterminé l’impact de la nourriture administrée aux animaux, à savoir le bilan carbone des céréales ou encore le fait que ces dernières soient en lien avec la déforestation, comme cela peut être le cas en Amérique du Sud. Mais, si ces premières conclusions ne constituent pas réellement une nouveauté, celles au sujet de l’élevage biologique sont particulièrement rudes pour ce dernier. En effet, la publication souligne que, si les animaux élevés en bio ne sont pas nourris avec du fourrage importé mais souvent avec de l’herbe, cela a aussi pour conséquences le fait qu’ils produisent moins de viande et grandissent moins rapidement. Ce qui occasionne en contrepartie davantage d’émissions de gaz à effet de serre de la part de ces bêtes avant qu’elles ne soient abattues. Avec cette mise à l’index de la viande produite y compris par la filière biologique, l’équation devient sérieusement compliquée à résoudre pour les carnivores. Difficile de ne pas y voir une chasse aux consommateurs de viande en bonne et due forme quand, dans le même temps, l’étude met aussi l’accent sur le faible impact environnemental des cultures végétales, en conventionnel comme en biologique par rapport à la production de viande. Le coût climatique est le même pour la viande conventionnelle et la viande Bio Par ailleurs, les chercheurs à l’origine de l’étude n’y vont pas par quatre chemins quant à leurs préconisations : ils suggèrent directement aux responsables politiques d’imposer des taxes sur la viande afin que, selon eux, les prix imposés aux consommateurs reflètent le coût environnemental réel des élevages. Outre la culpabilisation des consommateurs de viande, ces scientifiques souhaitent ainsi leur faire payer leur supposée responsabilité dans le changement climatique de la planète. En allant acheter un morceau de bœuf chez votre boucher, serez-vous alors prêts à payer celui-ci beaucoup plus cher en compensation de votre implication indirecte dans une tempête ou une inondation de l’autre côté du globe ? Si cette idée loufoque peut prêter à sourire, elle fait pourtant son chemin dans certains milieux scientifiques et politiques. Plus surprenant encore, les chercheurs en question ont aussi établi le niveau des hausses de prix nécessaire pour couvrir le « coût climatique » de la consommation de viande. Ils préconisent d’augmenter de 40 % les prix de la viande conventionnelle dans les magasins, et de 25 % ceux de la viande biologique. Si les auteurs de l’étude ont basé leur calcul sur la production alimentaire allemande, ils considèrent que ces résultats seraient similaires dans tous les pays de l’Union européenne. Avec de telles conclusions, c’est donc une nouvelle attaque contre la consommation de viande qui est menée tandis que de nombreux éleveurs, notamment en Bretagne, ont réalisé des efforts considérables ces dernières années afin de transformer leur exploitation du mode conventionnel au biologique. » Considérations plus générales L’Ère du Covid n’a qu’un seul but et l’« écologie » a bon dos, mais ça c’est désormais évident : depuis qu’elle est devenue politique, l’écologie est aussi devenue totalitaire. Connaissant la main-mise des lobbies d’Agro-Pharma exercée depuis des années sur les — et/ou avec l’aide des — gouvernements, il ne fait presque aucun doute que cette taxe sera appliquée très prochainement. Les relations familières et d’intérêts désormais avérées entre le politique et l’industrie mondialiste préparent l’enfer pour les populations. Ils aimeraient — et s’y attellent — nous forcer à acheter de la viande artificielle qui contient d’énormes quantités de glyphosate et des produits qui visent à « remplacer les aliments nutritifs et sains par des créations de laboratoire génétiquement modifiées qui sont présentés comme saines et durables, ce qu’elles ne sont évidemment pas ». Rappelons-nous que le philanthro-capitaliste Bill Gates exerce une influence majeure sur la technologie et la médecine — et sur les vaccins en particulier — mais qu’il dicte aussi et en toute discrétion la politique alimentaire mondiale : « La Fondation Gates cherche à exercer une influence non seulement par le financement de projets et la mise en forme de l’expertise, mais aussi par le financement des plateformes de gouvernance qui déterminent la politique alimentaire et agricole. Ce rôle de la Fondation Bill & Melinda Gates dans la prise de décisions politiques basées sur son modèle technologique de développement agricole dont elle est propriétaire est souvent négligé… » Rappelons-nous que le Forum économique mondial prône, aidé par le livre écrit par son directeur Klaus Schwab, ce qui suit : « la sécurité alimentaire mondiale ne sera atteinte que si les réglementations sur les aliments génétiquement modifiés sont adaptées pour refléter la réalité selon laquelle la manipulation génétique offre une méthode précise, efficace et sûre pour améliorer les cultures. » Ils veulent mettre en place un régime alimentaire qui vise à « réduire la consommation de la population mondiale en viande et en produits laitiers jusqu’à 90 % dans certains cas, et à la remplacer par des aliments fabriqués en laboratoire, des céréales et de l’huile. » Il s’agit aussi au passage d’un marché juteux et d’une prise de contrôle par les entreprises mondialistes du système alimentaire, aidés par des soi-disant études « scientifiques », un domaine aujourd’hui corrompu jusqu’à la moelle. Ces mêmes « scientifiques » corrompus aident à « définir, discuter et faire avancer les questions clés de l’agenda mondial ». Rappelons aussi que leur date butoir de 2030 pour la mise en place de leur Grande Réinitialisation n’est en rien arbitraire mais a tout à voir avec l’Agenda 2030qui suit l’Agenda Santé 2020 : « L’Agenda 2030 fera le lien entre toutes les dimensions du développement — y compris la santé — et l’environnement, la prospérité et toutes les interventions et politiques nécessaires pour la population. » Rappelons enfin que la Grande Réinitialisation est supposée être globale : « Ses organisations partenaires comprennent les plus grands acteurs de collecte des données, des télécommunications, de l’industrie de l’armement, de la finance, des produits pharmaceutiques, de la biotechnologie et de l’industrie alimentaire. Les plans du Forum économique mondial pour la « réinitialisation » de l’alimentation et de l’agriculture comprennent des projets et des partenariats stratégiques qui favorisent lesorganismes génétiquement modifiés, les protéines fabriquées en laboratoire et les produits pharmaceutiques et chimiques industriels comme solutions durables aux problèmes d’alimentation et de santé. » Tous ces plans concoctés de longue date ont un seul but majeur : le contrôle d’autant d’éléments de la vie planétaire que possible, par tous les moyens qu’ils jugeront bons d’utiliser — en passant par l’ingénierie sociale et la fenêtre d’Overton plus qu’abondamment utilisées depuis neuf mois dans les medias de masse et par les hommes et les femmes politiques pour faire accepter aux masses l’inacceptable et leur faire croire que les « miraculeux vaccins » nouvelle génération leur offriront la Liberté de retourner à leur vie d’avant. Il n’y aura pas de retour à la « normale ». Il y aura d’autres confinements, en France le 3e est pour dans quelques jours, ailleurs il est déjà en place. On peut même avancer qu’il pourrait y avoir en 2021 au moins deux ou trois autres confinements-mesures-coercitives qui achèveront de mettre l’économie par terre et qui pourra dès lors lancer le grand chambardement-chaos qu’ils appellent Grande Réinitialisation en vue d’installer leur Nouvel ordre mondial. La question à un million d’euros : « Y parviendront-ils ? » M.K. Scarlett Autodidacte, M.K. Scarlett réside en France et a rejoint l’équipe des éditeurs et traducteurs de SOTT en 2012. Ses rubriques favorites « Feu dans le Ciel », « Les Maîtres du Monde » et « Histoire Secrète » n’enlèvent en rien l’intérêt qu’elle porte aux autres. Quand elle n’a pas le nez dans un livre, M.K. Scarlett pratique aussi la photographie et le graphisme. Compléments:
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Paris, le 16 juillet – A l’occasion de la visite officielle du président congolais Joseph Kabila en France, Greenpeace demande aux deux pays de prendre la mesure de l’importance des forêts du Congo pour la biodiversité et le climat à l’échelle planétaire, et de concrétiser les engagements pris ces derniers mois sur la protection des forêts du Congo. La destruction des forêts est responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. Les forêts du bassin du Congo constituent le deuxième poumon de la planète, mais cette ressource inestimable, encore relativement préservée, est menacée : près du tiers de la superficie de ces forêts, soit l’équivalent de la France, est d’ores et déjà attribué à l’exploitation forestière industrielle. Cette visite intervient à un moment crucial pour l’avenir des forêts de RDC (République Démocratique du Congo), alors que le processus de révision de la légalité des titres forestiers entre dans sa phase finale et que se jouera dès le mois prochain, à Accra, un acte important des négociations internationales sur le climat et la lutte contre la destruction des forêts. Dans ce contexte, Greenpeace demande au président Kabila : – de garantir que ce processus soit finalisé de manière rigoureuse et transparente, afin que l’ensemble des titres entachés d’irrégularité (environ les trois quarts) soient effectivement annulés ; – de maintenir le moratoire sur l’attribution de nouveaux titres forestiers à l’issue de la conclusion de ce processus ; – de soutenir, dans le cadre des négociations internationales, un mécanisme permettant d’associer les populations forestières aux décisions et à leur mise en œuvre, et de lutter contre les moteurs de la destruction des forêts, en particulier l’exploitation forestière industrielle. En mai dernier, Jean-Louis Borloo et son homologue congolais, José Endundo, ont signé une déclaration commune pour mettre en œuvre des programmes de coopération bilatérale où ils s’engageaient à appuyer les capacités des administrations forestières congolaises, de la société civile et des collectivités locales afin de renforcer la gouvernance forestière, et lutter contre l’exploitation illégale et destructive des forêts. « Au delà des déclarations d’intentions, la France doit maintenant concrétiser ses promesses », déclare Jérôme Frignet, chargé de campagne forêts à Greenpeace France. « Pour ce faire, la France doit réorienter son aide publique au développement à destination de la RDC. Elle doit non pas soutenir l’industrie forestière mais aider financièrement et techniquement l’administration congolaise à faire respecter le droit forestier, gérer les aires protégées et prendre en compte les intérêts des populations forestières. Elle doit aussi favoriser le développement d’alternatives à l’industrie forestière. » D’autre part, alors que la présidence française de l’Union européenne vient d’être lancée, Greenpeace demande à la France d’être moteur dans l’adoption d’une position européenne ambitieuse sur la lutte contre la déforestation et la dégradation forestière, dans le cadre des négociations internationales sur les changements climatiques. Un signal fort de la France est attendu, à l’instar de celui lancé par l’Allemagne en mai dernier, lors de la Convention sur la Diversité Biologique à Bonn, mobilisant un montant de 500 millions d’Euros pour la protection des forêts.
true
Que l’on bouge pour le plaisir, pour la performance, pour se déplacer, jardiner ou au travail, toutes ces activités physiques seront de plus en plus difficiles à réaliser en raison des changements climatiques. Sportif, marcheur du dimanche, skieur, livreur à vélo, travailleur de la construction ou joueur de soccer, la pratique d’activités ou de travail en plein air est amenée à changer. Vous pouvez aussi jouer un rôle dans la diminution de votre empreinte carbone. Nous sommes des chercheurs en sciences de l’activité physique et nous nous intéressons depuis plusieurs années aux liens entre sports, activités physiques et changements climatiques. Dans une revue de littérature publiée en 2021, nous avons identifié plus de 70 articles publiés dans des revues savantes. Voici ce qu’il faut retenir : Les changements climatiques sont un frein grandissant à l’activité physique Faire de l’activité physique pour sa santé (jogging), se déplacer (se rendre au travail à vélo), ou dans le cadre de son activité professionnelle (chantier ou construction) risque d’être plus compliqué dans les années à venir à cause de plusieurs changements majeurs en cours. Parmi eux, l’augmentation de la pollution de l’air, l’accentuation des précipitations locales, l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur, et la potentielle augmentation des catastrophes naturelles. Les études qui modélisent les effets de différents scénarios d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, 2050 et 2100, indiquent que plus les émissions seront élevées (et donc que les températures vont grimper), plus les activités physiques telles qu’elles sont pratiquées aujourd’hui seront négativement impactées. Certaines pratiques sportives accélèrent les changements climatiques Plusieurs études ont examiné l’empreinte carbone d’activités physiques et pratiques sportives, en mesurant le volume de l’équivalent de dioxyde de carbone émis pour ces activités. Les athlètes professionnels et universitaires, puis à une échelle moindre les sportifs amateurs, ont une empreinte carbone loin d’être négligeable. Par exemple, les déplacements en avion d’un joueur de soccer en Première Ligue anglaise (pour un pays relativement petit) représentent environ 30 tonnes (équivalent) de dioxyde de carbone, soit plus de trois fois l’empreinte carbone d’un adulte anglais moyen. Une seconde étude réalisée chez des sportifs amateurs allemands a montré que, pour certains d’entre eux, le sport et l’activité physique représentaient jusqu’à un quart de leur empreinte carbone, toutes activités de la vie quotidienne confondues. L’empreinte carbone de ces sportifs amateurs était surtout liée à la pratique de sports nécessitant de voyager, comme le surf ou la plongée, ou à des activités très énergivores comme le golf. L’activité physique pour lutter face aux changements climatiques Les études de modélisation concluent que remplacer l’utilisation de la voiture en ville par les transports actifs tel que le vélo ou la marche est un bon moyen de diminuer son empreinte carbone. Les réductions sont d’autant plus marquées lorsque le transport collectif est promu de concert avec le transport actif. Une série d’études montre aussi que, pendant ou à la suite de catastrophes naturelles, les communautés sportives peuvent jouer un rôle de soutien aux populations via le partage de leurs infrastructures (stades), la mise à disposition de leurs réseaux de bénévoles, ou encore des programmes d’activité physique adaptés pour aider les personnes à surmonter l’épreuve psychologique d’une catastrophe naturelle. Illustration de l’impact du changement climatique sur les sportifs. Tamara Martel, Author provided Que pouvons-nous faire ? Voici ce que les sportifs amateurs et professionnels, les décideurs publics, les responsables du sport professionnel, du tourisme sportif et des formations universitaires, peuvent faire pour diminuer leur empreinte carbone : 1) S’appliquer à faire de l’activité physique et du sport des pratiques durables qui ont un faible impact en terme d’empreinte carbone (bouger près de chez soi, une alimentation plus orientée vers les protéines d’origine végétale, et renouveler moins fréquemment son matériel). 2) Coupler les restrictions au transport motorisé en ville avec le développement d’infrastructures favorables au transport actif et à la connexion avec les transports en commun. 3) Réviser les directives nationales en termes d’activité physique pour y inclure les enjeux des changements climatiques. 4) Inclure les enjeux climatiques dans la formation continue des professionnels, des étudiants et des bénévoles du sport. Les compétitions professionnelles ou amateures, le tourisme sportif et l’activité physique de loisirs devraient être profondément réorganisés pour diminuer les empreintes carbones liées au transport de leurs pratiquants respectifs. Finalement, si vous souhaitez faire passer le message aux autres sportifs, téléchargez et partagez nos infographies en accès libre
true
La Sibérie souffre du réchauffement climatique. La fonte du pergélisol provoque des effondrements de sol. Mais ce n’est pas tout: en six ans les chercheurs ont déjà recensé 16 cratères qui se sont formés à cause des explosions de gaz. Selon une version, il s’agit des explosions d’hydrate de méthane, un gaz explosif conservé dans le pergélisol qui a fondu à présent. Or si la quantité de ce gaz dans le sol devenait critique, à quoi faudrait-il s’attendre? Les scientifiques ont observé pour la première fois ce phénomène naturel il y a six ans. Cela se produit aujourd’hui en Sibérie avec une fréquence effrayante. Le sol explose subitement et avec une force immense en laissant des cratères jusqu’à 30 mètres de profondeur. Cela ressemblait au départ à un mystère, mais les chercheurs ont rapidement déterminé que les effondrements dans l’Extrême-Nord de la Sibérie occidentale apparaissent à cause du gaz souterrain, et la succession d’explosions ces dernières années pourrait être liée au réchauffement climatique. La nature de telles explosions n’est pas entièrement connue. Mais c’est très probablement lié à la structure géologique de cette région, car de tels effondrements n’apparaissent pas ailleurs en Sibérie ou dans les zones de pergélisol au Canada et en Alaska, qui subissent également les conséquences du réchauffement climatique. Des explosions surviennent sous des collines et des élévations dans la toundra, où sous la terre s’accumule le gaz qui se forme suite à la décomposition de substances organiques. Sous une couche de glace entourée par le pergélisol le gaz crée une pression qui gonfle le sol. Une explosion se produit quand se renforce la pression ou fond la couche de glace qui se brise soudainement. On ignore exactement l’origine de ce gaz. Le pergélisol est une couche mélangée de sol dans le désordre sous basse température, de glace et de plantes préhistoriques, où des mammouths gelés sont parfois retrouvés. Cette couche recouvre 67% de la surface terrestre en Russie. Dans certaines régions le pergélisol se trouve également au fond de l’océan Arctique. Dans ce réfrigérateur polaire l’eau balaye des rives de fleuves des fragments et même des carcasses entières de mammouths, d’ovibos, de rhinocéros laineux et d’autres animaux ancestraux gelés. Cependant, aucune dépouille d’animaux n’a été découverte dans le sol gelé qui est remonté par les explosions. La couche de pergélisol est généralement profonde de plusieurs centaines de mètres, mais dans certaines régions de la Sibérie elle descend à plus de 1,5 km. Sa partie qui se trouve près de la surface est connue comme la couche active, et elle fond chaque été. Les étés deviennent de plus en plus chauds, et la couche active s’approfondit. Il se pourrait que cela soit la raison de la fonte et de l’amincissement de la glace qui recouvre des gisements de gaz. Les gaz provoquant des explosions pouvaient accumuler leur pression pendant des dizaines et des centaines de milliers d’année, parce que la composante organique du pergélisol d’abord se décomposait, puis gelait. Il existe également une autre probabilité. Le méthane accumulé dans des couches plus profondes du pergélisol sous forme cristallisée est connu comme l’hydrate de méthane. Au fur et à mesure de la fonte du sol à cause du réchauffement climatique il revient à l’état gazeux. Selon cette théorie, les explosions dans les poches de gaz ne se produisent pas à cause de la fonte de la surface, mais suite à la hausse de la pression. Un an ou deux après l’explosion, les fossés se remplissent d’eau et ressemblent à un petit lac qui ne suscite aucun soupçon. Andrew E. Kramer Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n’engagent que la responsabilité des auteurs O-C Aussi : Macron: «L’Otan doit encore être réinventée» L’idée du passeport vaccinal se met en place en France
true
Ils ne vivent plus dans une cabane, le fusil en bandoulière, assis sur un stock de boîtes de conserve. Les nouveaux adeptes du survivalisme n'ont plus grand chose à voir avec leurs aînés, fondateurs du mouvement au milieu des années 60 aux États-Unis, quand la peur de l'apocalypse motivait leur repli individualiste. En France, une frange moins radicale s'est peu à peu développée. Plus "grand public", elle tire sa philosophie de la prévention des risques naturels, économiques ou énergétiques. En attendant le prochain tremblement de terre, les "prepper" ou "néo-survivalistes" se réunssent lors d'un salon du 23 au 25 mars 2018 à Paris, Porte de la Villette. Le premier du genre en France. Serge Blisko n'y est pas insensible. En tant que président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), l'ancien député socialiste porte un regard méfiant sur ce genre d'événement. Selon lui, il n'est pas exclu que la "dédiabolisation" du mouvement ne soit qu'apparente. Le mouvement survivaliste semble se démocratiser aujourd'hui, comme le montre la tenue de ce salon à Paris. Cette tendance vous inquiète-t-elle? On a observé le programme et les intervenants de ce salon. L'armée de Terre, le Vieux Campeur sont là parce que c'est un événement grand public. Il y a Catherine Destivelle (alpiniste), une grande sportive. Des chasseurs alpins... En fait, le néo-survivalisme français n'a pas grand-chose à voir avec le survivalisme américain même si les racines sont les mêmes: écologie profonde et pessimisme devant l'évolution de l'humanité puisqu'il faut survivre à l'effondrement. TÉMOIGNAGES >> Survivalisme: "Nous sommes prêts à faire face" En même temps, il est question de préparation personnelle, familiale, face à la catastrophe qui s'annonce. Ce sont des thèmes profondément pessimistes qui peuvent attirer aussi bien des sportifs, des gens proches de la nature et de la vie en autarcie, très opposés au progrès technique et infrastructures humaines. Le public concerné est plus "prévoyant" qu'autre chose en réalité? La philosophie, c'est le combat pour survivre, avec me semble-t-il, peu de conduites qui sortent du cadre de la loi. On n'est pas aux États-Unis, avoir une arme d'assaut est plus compliqué pour un survivaliste français qu'américain. On est en présence d'une espèce de décalcomanie du mouvement américain, en apparence plus civilisé, plus présentable. Mais ce qui nous frappe, c'est que dans tous ces salons, vous avez l'aspect officiel, visible. Je me méfie toujours de ce que j'appellerais le "back-office". Ce qui n'est pas dit officiellement et n'est pas annoncé dans le programme toujours convenable. Derrière, il peut y avoir des conférences, des ventes de CD, de DVD, qui sont plus suspicieuses. C'est très difficile pour nous de vérifier, sauf à faire de l'infiltration ce qui n'est pas dans nos missions. En l'occurrence, le salon annonce une conférence de Piero San Giorgio, un survivaliste aux idées proches de l'extrême droite qui théorise l'effondrement économique. Est-ce de nature à vous inquiéter? C'est difficile à dire, on est dans un régime de liberté d'expression. On n'a pas à juger ou valider une expression quand elle ne tombe pas sous le coup de la loi, [S'il s'agit notamment de propos racistes, antisémites, négationnistes, injurieux ou diffamatoires]. On ne peut pas dire que c'est une expression qui ne nous convient pas. Ce qu'on peut faire si quelqu'un a une théorie fumeuse qui peut mettre la vie des autres en danger ou leur santé physique, mentale et financière, c'est de dire à un commissaire de police, un préfet, un maire: "attention, vous avez quelqu'un qui nous semble suspect". Si tel ou tel groupe professe des propos extrémistes, on ne peut rien dire. On peut dire que l'apocalypse va arriver. Si on dit que c'est la faute des Juifs, des Francs-maçons, il y a des lois sur la victimisation et on travaille fréquemment avec la Dilcrah (Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Haine anti-LGBT). La survie est devenue un thème porteur, un business, avec l'organisation de stages onéreux. Quand bascule-t-on dans le mouvement sectaire? S'il y a des familles terrorisées qui vivent dans des communautés avec les gosses qui ne vont plus à l'école. Dans ce cas, on prévient l'inspection académique, ça nous arrive régulièrement. Là, on est sur un mélange d'extrême droite et d'écologie profonde. Il faut savoir les choper au moment où ça sort du cadre de la liberté d'expression. C'est un projet auquel les gens adhèrent volontairement. Ils ne vont pas choper les gens comme dans un mouvement sectaire. Ils attendent que les gens viennent à eux. En plus c'est une idéologie qui est quand même, pas séduisante, mais... entre ceux qui pensent que la terre est foutue parce qu'on y met des pesticides, qu'on la réchauffe, et ceux qui pensent que l'humanité va être débordée par les populations du tiers-monde... Vous voyez, c'est une conjonction étrange entre la "deep écologie" et l'extrême droite. Là, on est dans des mouvements qui s'apparentent à des jardins secrets de loisirs. C'est très compliqué de dire: attention. Et s'il y a des versements financiers importants? Oui, il faut que les prétentions financières soient exorbitantes d'après la jurisprudence. Si vous dites: "Je verse 5% de mon salaire tous les mois pour faire des stages, m'entraîner, apprendre à manger cru, vivre dans une hutte dans la neige", eh bien... Vous faites ce que vous voulez. Si vous entraînez votre gamin ou gamine de 8 ans là-dedans, on peut dire qu'il y a mise en danger de la vie d'un enfant. Avez-vous déjà eu des signalements de ce type? Le seul cas significatif en France pour lequel on a alerté la justice, c'est celui de (la secte) Ramtha. Il y a 6 ans, l'association "permaculture en pays catalan" fait un séminaire dans un village qui s'appelle Lamanère, dans l'extrême sud de la France, à une centaine de mètres de la frontière espagnole. C'est une région arboricole très peu peuplée. Ce groupe survivaliste avait acheté des terres agricoles de faible valeur. Une propriété isolée de 112 hectares, avec plusieurs constructions en ruine, d'accès difficile par une piste peu carrossable de 6 km, faut le faire! Tout cela, pour se préserver de l'apocalypse. Ils ont entrepris la construction d'un bunker. Ils ont monté un dossier pour la création d'une exploitation agricole du domaine où aucun paysan n'avait jamais pu travailler. On est à la limite du survivalisme et de l'écologie. Ils ont été condamnés pour défaut de permis de construire au tribunal de Perpignan. Il y avait quatre Néerlandais, un Anglais notamment, sans profession. Par la suite, ils ont ouvert un stage de pleine conscience avec des enfants. Il fallait payer bien sûr. Ils ne sont pas loin de Bugarach. Que reste-t-il de la dernière grande prédiction apocalyptique du 21 décembre 2012? Rien. A Bugarach, il n'y avait pas grand-chose à part quelques-uns qui voulaient absolument y aller. Il y avait 300 journalistes et un ou deux zozos qui divaguaient sur les routes. Le problème, c'est que l'événement est passé et qu'il n'y a rien eu, sauf quelqu'un qui s'est tordu le pied en montant un sentier. Immédiatement, une partie de ceux qui y ont cru se disent: "On a été con". Non, il n'y a pas eu d'après-Bugarach. Le ridicule tue parfois. Le 21 décembre 2012, Bugarach brillait sous les feux de l'actualité mondiale parce qu'il allait échapper à la fin du monde. Depuis, le minuscule village audois a repris un peu groggy sa petite vie tranquille alors que le compte à rebours de la prochaine apocalypse a déjà commencé. afp.com/Eric Cabanis Sous couvert d'écologie, de permaculture [une conception des cultures autosuffisante et respectueuse de l'environnement et des êtres vivants], se développe parfois une pensée plus catastrophiste. Quelle peuvent être les conséquences? Il y a une histoire terrible avec deux adeptes de Ramtha. En janvier 2011, un couple de Français a été abattu par la police en Afrique du Sud car ils leur avaient tiré dessus. Les policiers venaient les expulser de leur logement. On a découvert à leur domicile un véritable arsenal, des ouvrages sur la fin du monde, la survie en milieu hostile. Voilà, c'est le seul mouvement qui nous a semblé impactant en France. On avait aussi eu une autre affaire dans l'Hérault avec un groupe qui avait acheté beaucoup de bobonnes de gaz. Les gendarmes avaient cru à une préparation terroriste, mais en fait, c'était des survivalistes. Le mouvement était suffisamment azimuté, il s'était dispersé rapidement. Avez-vous déjà reçu des signalements concernant Vol West, le blogueur survivaliste français le plus influent sur le sujet ? Non. Nous connaissons son nom. Nous ne pouvons pas surveiller les gens, si on n'a pas de signalements. On n'a pas l'appareil technique et humain pour surveiller tout le monde. On est des lanceurs d'alerte, on est aidés par un service de la gendarmerie. Parmi les mots d'alerte, "transit", "passage", "voyage" sont des signes qui peuvent inquiéter [qui peuvent indiquer un passage vers l'au-delà]. Si certains ne croient pas en la fin du monde, ils croient en "la fin de notre monde", c'est une subtilité. Tout cela est très compliqué. Il y a ceux qui annoncent un truc lointain comme les scientifiques, dans un milliard d'années, mais on n'est pas concernés. Il faut que ce soit une perspective suffisamment inquiétante sans qu'on puisse se retrouver après. S'ils annoncent une apocalypse sans la dater à échéance brève, ils se grillent. Concernant les stages de survie, n'y a-t-il pas un souci si les encadrants ne sont pas formés? On trouve des guides de haute montagne, des coachs sportifs, et des gens qui n'ont pas de diplôme... C'est une bonne question. Je n'ai pas la réponse. Je vais faire un stage de survivalisme, est-ce que je suis assuré? Si on emmène des gosses, il faut un agrément spécial. Pour les majeurs... C'est une vraie question. Il faudrait la poser par un parlementaire peut-être. En France, il y a ceux qui nous accusent, et ils ont parfois raison, d'être trop normatif, de ne pas laisser libre cours à l'initiative, à la nouveauté. Et ceux qui sont inconscients et profitent de cette liberté accordée pour faire des choses qu'ils ne devraient pas faire. Avez-vous une veille sur YouTube et les réseaux sociaux où certaines personnes diffusent des messages survivalistes délirants? Ce n'est pas à 10 ou 15 qu'on va traiter les vidéos des complotistes de tous poils. On est envahis. On répond précisément à des questions. Quand on étudie une situation, on visionne les vidéos YouTube, les conférences, cela fait partie de l'approche globale du dossier. Maintenant un agent ne va pas passer sa journée à regarder à tout-va des centaines de vidéos de formation pour trouver une personne déviante.
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Le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) est une organisation qui a été mise en place en 1988, à la demande du G7 (groupe des 7 pays les plus riches : USA, Japon, Allemagne, France, Grande Bretagne, Canada, Italie), par l’Organisation Météorologique Mondiale le Programme pour l’Environnement des Nations Unies Son appellation anglaise est IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change. Le rôle du GIEC est “d’expertiser l’information scientifique, technique et socio-économique qui concerne le risque de changement climatique provoqué par l’homme”. Comme toutes les institutions onusiennes (l’OMS par exemple), le GIEC n’est pas une association de personnes physiques, mais une association de pays : ses membres sont des nations, non des personnes physiques. Aucun individu – et en particulier aucun chercheur – ne peut être membre du GIEC « en direct » : les personnes qui siègent aux assemblées du GIEC ne font que représenter des pays membres. En pratique, à peu près tous les pays membres des Nations Unies sont membres du GIEC (deux exceptions sont Taiwan et le Vatican – comme bien d’autres personnes je suppose je serais intéressé à connaître la position du Pape sur le changement climatique !), et donc dans la pratique quasiment tous les pays du monde sont adhérents du GIEC. Il ne s’agit donc pas d’un laboratoire de recherche, mais d’un organisme qui effectue une évaluation et une synthèse des travaux de recherche menés dans les laboratoires du monde entier. En gros, le GIEC effectue une revue de presse d’un genre très particulier : il examine et synthétise ce qui s’est publié dans la littérature scientifique sur la question de l’influence de l’homme sur le climat (et par voie de conséquence sur le fonctionnement du climat, avec ou sans hommes), C’est un point important, car tout chercheur travaillant dans un des domaine concernés – même quelqu’un qui tenterait de remettre en cause l’influence de l’homme sur le climat – verra ses travaux pris en compte dans le cadre des procédures d’expertise organisées par le GIEC dès lors que cela a donné lieu à publication dans une revue scientifique (par contre le GIEC ne tient aucun compte, et c’est normal, de ce qui est publié dans la presse « ordinaire », sur les sites internet, etc ; seules les revues scientifiques à comité de lecture ou les travaux en cours dans les laboratoires de recherche sont pris en compte). L’organe suprême du GIEC est son assemblée générale, où chaque pays membre dispose d’une voix (Le Luxembourg – 450.000 habitants – y pèse donc autant que les USA ; c’est le principe de toutes les assemblées onusiennes). C’est l’assemblée générale qui définit le programme de travail que le GIEC devra suivre, c’est à dire les domaines où il devra faire la synthèse des travaux publiés ou en cours, et c’est elle qui approuve les publications les plus importantes, appelés rapports d’évaluation et dont je précise l’élaboration ci-dessous. L’organe exécutif du GIEC est le bureau (comme pour une association), élu par l’assemblée générale. Le GIEC dispose de son propre budget. Le GIEC est subdivisé en 3 groupes de travail qui ont la charge de conduire les expertises sur : Les travaux publiés ou en cours qui portent sur le fonctionnement « physique » (et chimique !) du climat et les variations climatiques passées ou à venir (groupe 1). Les travaux publiés ou en cours qui portent sur la vulnérabilité de la biosphère et de notre système socio-économique face aux risques du changement climatique (groupe 2). Les travaux publiés ou en cours sur les scénarios d’émission de gaz à effet de serre et la manière de réduire nos émissions (groupe 3). A côté de rapports d’évaluation très détaillés, qui sont les documents les plus importants (dites publications officielles), le GIEC fournit également des rapports plus succincts sur des points particuliers (la contribution des avions, ou celle des changements d’usage des sols, ou encore les risques de phénomènes brusques et discontinus….) qui ne sont pas formellement approuvés par l’AG mais qui sont élaborés avec le même genre de procédure que les publications officielles. Comment se passe l’élaboration des rapports d’évaluation du GIEC ? Un rapport du GIEC démarre toujours de la même manière : par un vote de l’assemblée générale, sur proposition du bureau. Cette proposition du bureau consiste en un sommaire prévisionnel (toutes les têtes de chapitre sont déjà prévues) des futurs rapports à remettre (un par groupe). Une fois ce programme approuvé, le bureau du GIEC sollicite comme auteurs, auprès des pays membres, des experts des domaines couverts. A raison de plusieurs dizaines d’auteurs par tête de chapitre, chaque rapport nécessitera donc la contribution de plusieurs centaines de rédacteurs, sans compter ceux plus nombreux encore qui feront part d’un avis sur les projets. L’architecture d’un rapport d’évaluation est la suivante : chaque chapitre d’un rapport traite d’un domaine particulier (par exemple les propriétés physiques des gaz à effet de serre, ou encore la qualité de représentation des phénomènes physiques dans les modèles, les variations climatiques du passé, la part probable des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine dans l’augmentation de température depuis le début du siècle, etc), et les auteurs du chapitre en question sont chargés de faire la synthèse des connaissances scientifiques disponibles sur ce sujet. Ce qui leur est demandé n’est pas de donner un avis « comme ça » : ils effectuent un long travail de compilation de tous les travaux publiés dans la littérature scientifique spécialisée, ou ceux en cours dans les laboratoires de recherche. Par exemple la tête de chapitre intitulée « évaluation des modèles » (qui fait partie du rapport du groupe 1) est rédigée par des spécialistes de la modélisation qui analysent les centaines d’articles publiés dans la littérature scientifique sur l’évaluation des modèles (c’est-à-dire tous les articles scientifiques qui regardent si les modèles reproduisent correctement ou non tel ou tel processus du système climatique réel). La bibliographie est donnée à la fin de chaque chapitre. Ces synthèses sectorielles permettent de produire un premier projet de rapport, qui sera lu et commenté par d’autres experts des disciplines couvertes, ce qui conduira à une deuxième mouture qui sera soumise aux mêmes relecteurs ainsi qu’à des représentants des gouvernements de tous les pays membres du GIEC. C’est seulement après ces allers-retours, très formalisés, qu’un document définitif est soumis à l’assemblée générale du GIEC pour approbation avant publication. Au total, plusieurs milliers d’experts – généralement des chercheurs de renom, mais le processus est ouvert à qui veut, voir plus bas – sont impliqués dans les processus de rédaction et d’expertise organisés par le GIEC. Les disciplines couvertes concernent à la fois des sciences « dures » (physique, chimie, biologie…), au travers de multiples spécialités (voir quelques exemples) et aussi des sciences « moins dures » : on y trouve aussi des économistes, des sociologues… Le schéma ci-dessous résume ce « parcours du combattant » du futur rapport d’évaluation (source GIEC). C’est en anglais, désolé ! Schéma d’élaboration des rapports d’évaluation du GIEC Il est essentiel de noter que, avant d’être publiés et déclarés « documents du GIEC », les rapports d’évaluation sont explicitement approuvés en assemblée plénière du GIEC. A ce jour, toutes les publications officielles du GIEC ont été approuvées à l’unanimité par les pays représentés dans l’assemblée du GIEC (y compris les USA, ou l’Arabie Saoudite). Le premier rapport d’importance date de 1990, qui donnait déjà des conclusions fortes concernant le changement climatique futur. Un deuxième rapport détaillé a été remis en 1995 et un troisième en 2001 ; le quatrième et dernier à ce jour est paru en 2007. Les documents produits par le GIEC servent de référence dans le cadre des négociations internationales sur les gaz à effet de serre, mais, pour ne pas prêter au mélange des genres, le GIEC n’est pas officiellement représenté à ces négociations. Le GIEC dispose d’un site Internet (www.ipcc.ch) où sont proposés en plusieurs langues, dont en Français : des résumés pour décideurs, qui synthétisent les grands axes et les principales conclusions de ce qui figure dans les rapports complets (ces résumés pour décideurs sont même approuvés mot à mot par les assemblées plénières), le texte complet du 4è rapport d’évaluation, les textes de certains rapports autres que les rapports d’évaluation, des contributions de divers groupes à des rapports à venir, ou encore des documents faisant le point sur un problème particulier (par exemple ce que l’on sait sur les phénomènes climatologiques à effet de seuil) appelés « technical papers ». des documents précisant le programme de travail en cours. Les rapports complets sont tous publics, et peuvent tous être téléchargés sur le site du GIEC. Faut-il croire le GIEC ? Voilà la question intéressante ! Arrêtons tout de suite le suspense : la réponse est oui. Les publications du GIEC ont pour seul objet de proposer une synthèse des connaissances scientifiques, qui comprennent à la fois les points qui font consensus et ceux qui font encore débat, sans oublier les incertitudes attachées aux résultats présentés. Ils sont le fruit d’un long débat contradictoire entre experts, qui sont les seuls à même de savoir si une incertitude est gênante ou pas pour formuler une conclusion générale. L’assemblée générale du GIEC, où chaque pays du monde qui dispose d’au moins un scientifique compétent sur le sujet l’y envoie, a toujours approuvé à l’unanimité les rapports d’évaluation publiés. On peut donc considérer que tout ce qui fait l’objet d’un consensus dans les rapports du GIEC peut être tenu pour une certitude. Il en va ainsi, en particulier, des conclusions suivantes : la concentration de l’atmosphère en CO2 est plus élevée qu’elle ne l’a été sur les 800.000 dernières années, cette augmentation entraîne un changement climatique dont l’une des caractéristiques (mais pas la seule) est une augmentation de la température moyenne de la planète au niveau du sol. C’est l’ampleur de ce réchauffement qui demeure un objet de débat, mais pas le fait que globalement le climat va changer et en particulier la moyenne des températures va monter. Dès lors, que penser des quelques individus qui se précipitent de temps à autre devant les caméras ou dans les colonnes de journaux grand public pour contester « les conclusions des scientifiques » ? On peut en dire ceci : La première chose est que le processus d’expertise du GIEC est ouvert à tout scientifique désirant faire des remarques, et qu’il est précisément prévu pour que la contradiction soit gérée entre personnes qui ont les moyens de comprendre de quoi il retourne, et non portée devant un grand public qui n’est pas armé pour y retrouver ses petits. Il ne s’agit pas d’un lieu ou se fomente un complot ! Le débat contradictoire est une composante normale de l’activité de n’importe quel scientifique, mais un chercheur compétent pour une discipline donnée procède toujours de la manière suivante pour remettre en cause une théorie généralement admise : il commence par soumettre au jugement de ses pairs, en publiant dans une revue scientifique spécialisée (où les articles sont examinés par d’autres spécialistes avant publication), un article détaillé indiquant pourquoi l’idée que l’on se faisait jusqu’à maintenant est erronée, présentant les travaux qu’ils a mené pour arriver à cette conclusion, et selon quel raisonnement – et quelle confirmations par l’observation ou l’expérience – les résultats le conduisent à proposer une autre explication. Jamais il ne commencera par se précipiter devant les caméras ou dans les journaux grand public pour exposer ses vues : comme il n’y a pas de processus de validation par des individus compétents, de telles publications ne seront jamais portées à son crédit par ses pairs. A quelques exceptions près (mentionnées ci-dessous), la totalité des « contestations » que j’ai vues à ce jour dans la presse grand public émanait de personnes qui n’ont aucune compétence particulière sur le sujet du changement climatique. Concrètement, les « contestataires » que j’ai vus appartenaient tous à l’une des catégories suivantes : des auteurs non scientifiques dont la lutte contre le changement climatique contrarierait les intérêts personnels ou les thèses qui leur sont chères. Cela inclut des « ultra-libéraux », par exemple Guy Sorman, ou Philip Stott (signataire d’un article du Wall Street Journal qui est un bijou en matière d’inepties), des anti-nucléaires (le nucléaire est une composante possible d’une politique de diminution forte des émissions de gaz à effet de serre ; cet élément intervient probablement pour Yves Lenoir), des individus dépendant d’un secteur d’activité fortement consommateur d’énergie fossile (charbonniers, pétroliers, mais aussi aciéristes ou chimistes…)… des universitaires ou des ingénieurs qui relèvent d’une spécialité qui n’a pas de lien particulier avec la question de l’influence de l’homme sur le climat (tous les « scientifiques » ne sont pas indifféremment compétents dans tous les domaines, tout comme n’importe quel médecin n’est pas compétent pour parler de greffe des orteils, ou tout garagiste n’est pas apte à changer un tuyau sur la fusée Ariane !) mais qui s’expriment quand même pour des raisons diverses (ego personnel, rôle politique, pression des journalistes ou de certains éditeurs qui cherchent des contradicteurs…). Ce cas concerne par exemple les propos tenus par Claude Allègre ou, un moment, par Haroun Tazieff, ou aujourd’hui Bjorn Lomborg (qui est universitaire ; il est statisticien), dont on peut lire sur ce site une recension sur ses écrits sur le changement climatique. des scientifiques qui ne contestent pas le moins du monde les conclusions du GIEC, mais dont un savant montage audiovisuel ou journalistique a aboutit à leur faire dire une bêtise, sans que ce soit nécessairement le but recherché du reste. Quand, après 1 heure d’entretien, si ce n’est plus, seules 2 phrases – ou 3 minutes -sont reprises dans le journal ou à la télé (cas très fréquent), d’une part ce n’est pas l’interviewé qui les a choisies mais bien le journaliste (c’est donc ce dernier qui choisit ce qu’il va faire dire à l’intéressé), et d’autre part la personne interrogée ne pourra pas nécessairement se relire (ou se revoir pour la télé). Cela favorise incontestablement les contre-sens. des spécialistes des hydrocarbures qui sont surtout perplexes sur les scénarios d’émission utilisés, car ils considèrent que nous n’aurons jamais assez de combustibles fossiles pour « fiche en l’air le climat », et après leur scepticisme sur ce point particulier (qui est assurément un objet de débat, mais doit être traité sur la base de chiffres) se transforme sans motif légitime en critique de l’ensemble du dossier. d’autres manifestations diverses de mauvaise foi, pouvant éventuellement concerner un « scientifique compétent ». Un éminent spécialiste du MIT, Richard Lindzen, a ainsi beaucoup contribué à jeter le trouble en faisant publiquement part de réserves exposées de telle façon que l’on pouvait facilement les prendre pour une remise en cause globale du dossier. Après que la source de sa mauvaise humeur ait été éradiquée (il était probablement vexé de ne pas être auteur du premier rapport du GIEC en 1990, mais il est auteur du rapport 2001), il a co-signé (en juin 2001) un rapport de l’Académie des Sciences Américaine où il reconnait que le GIEC fonctionne bien et que son rapport d’évaluation reflète parfaitement l’état de la science sur le sujet. De telles « manifestations de mauvaise humeur » peuvent aussi concerner des chercheurs qui ont envoyé des contributions lors du processus d’expertise et qui estiment ne pas s’être vu accorder l’importance qu’ils méritaient (cela arrive, bien sûr). de journalistes qui ont compris de travers ce qu’il y avait dans les publications du GIEC. Les rapports d’évaluation ne sont pas des documents faciles à lire : ils sont en Anglais, font 800 pages, et il s’agit bien de littérature scientifique, contenant à chaque page des termes tels que « the effects of fresh water pulse on AABW formation », ou encore « AVHRR-derived albedo estimates can now be mapped »…. En France, je suis bien persuadé qu’il n’existe pas un seul journaliste de la presse grand public qui ait lu l’intégralité du rapport du groupe 1, ni même deux chapitres in extenso en ayant tout compris. Quand un journaliste vous parle de ce document, il le fait sans l’avoir lu : cela peut entraîner quelques effets indésirables ! de journalistes qui rapportent une contestation sans savoir si elle est valable parce que « il faut toujours un pour et un contre » (beaucoup de journalistes ont horreur des vérités universelles, même quand elles existent pourtant, ce qui n’arrive pas souvent avec les hommes, qui constituent leur pain quotidien, mais arrive parfois en sciences : 2+2 font toujours 4 ; doit-on donner de l’audience à quelqu’un qui soutiendrait que 2+2=3 simplement pour « diversifier les points de vue » ?). Cet amour de la presse pour les contradicteurs sans savoir s’ils tiennent des propos fondés a certainement joué un rôle central dans l’essor de tous les « contestataires » dont j’ai entendu parler. de personnes qui ne lisent que le journal et s’inspirent pour leur propre production littéraire d’un journaliste qui a compris de travers : ils expliquent par exemple que telle conclusion est fausse, alors qu’elle ne figure pas dans les rapports du GIEC, mais seulement – et abusivement – dans l’article utilisé comme source documentaire. J’en tire du reste mon seul conseil pour ceux que ce phénomène intéresse : ne prenez jamais un article de journal grand public comme référence documentaire valable, remontez aux documents qui sont à la source. Tous ceux qui ont été en position de comparer ce qu’ils savent d’un phénomène technique ou complexe et la manière dont les faits sont généralement rapportés dans la presse me comprendront sûrement ! Enfin il faut savoir que tous les « contre-arguments » qui se placent sur le terrain de la science sont connus depuis bien longtemps des scientifiques compétents puisqu’ils sont précisément examinés et discutés dans les rapports d’évaluation. En conclusion, une personne qui n’est pas un scientifique travaillant directement sur le sujet – ce qui est mon cas, je n’ai fait que lire une bonne partie des rapports et rencontrer une petite partie des scientifiques travaillant sur le sujet – n’est pas capable de porter un jugement technique sur un domaine qu’il ne connaît pas (je ne me permettrais pas de juger du sérieux des mesures qui ont été faites sur les carottes de glace : sur quelle base pourrais-je le faire ?). Tout au plus pouvons nous nous poser ces deux questions simples mais essentielles : plusieurs milliers de scientifiques de haut niveau, parfaitement respectés par ailleurs (ils comportent des Académiciens de très nombreux pays, par exemple…), ont-ils des raisons particulières de nous raconter sciemment des salades à l’occasion d’un tel cas de figure ? C’est doublement improbable : les résultats sur lesquels ils s’appuient sont parfaitement admis dans d’autres cadres, il n’y aurait pas de mobile au crime. L’argument de crier au loup pour avoir des crédits de recherche, entendu parfois, peut sembler recevable a priori, mais il se trouve qu’en Europe, c’est exactement le contraire qui se produit : plus le dossier semble solide, et plus la puissance publique a tendance a considérer que « on en sait assez comme cela et ce n’est pas la peine de financer d’autres recherches ». Et aux USA, avec le gouvernement actuel, ce seraient probablement plus les scientifiques qui cherchent à remettre le dossier en cause qui auraient des facilités financières !Au surplus, cet argument pourrait éventuellement fonctionner pour quelques personnes, mais que des milliers de chercheurs, qui sont des gens assez honnêtes par nature, issus de dizaines de disciplines différentes, aient cette même idée en tête en même temps semble totalement improbable. En tous cas, spéculer là-dessus pour penser que nous n’avons pas à nous faire de souci est un pari que je ne prendrais pas. que risque-t-on à ne pas les croire ? On risque d’y laisser une planète confortable, et la peau d’une fraction de nos descendants, ce qui n’est pas rien…
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Alors que le Salon de l’agriculture ouvre ses portes jusqu’au 5 mars, le malaise est grandissant au sein des professions agricoles. Salaires au plus bas, nombre de suicides en augmentation, soumission à la grande distribution et doutes quant à l’avenir de la profession : le monde agricole est en crise. Derrière le suicide des agriculteurs, la mort d’un modèle agricole ? Comme dans la majorité des secteurs de l’économie, le modèle basé sur la croissance touche à ses limites, sociales, économiques et environnementales. La raréfaction des ressources et le changement climatique sont un des facteurs d’explication. Mais d’autres raisons peuvent être invoquées, notamment la compétition économique acharnée qui laisse les plus petites entreprises sur le carreau au profit d’une course à la productivité tout en mettant en danger les résiliences locales. Depuis quelques années, le monde agricole est touché de plein fouet par ces problématiques, avec des conséquences terribles sur les vies humaines. Entre malaise agricole et défaillance de l’État En octobre 2016, le site allodocteur.fr sonnait déjà la sirène d’alarme sur francetvinfo.fr : le nombre de suicides parmi les agriculteurs était en nette augmentation – trois fois plus élevé que les années précédentes. Ces chiffres s’expliquent non seulement par le manque de perspectives pour l’avenir mais aussi par l’incapacité des professionnels du secteur à vivre décemment des revenus de leur métier. Ainsi, les chiffres indiquent qu’un tiers des agriculteurs a touché moins de 350 euros par mois en 2015. Qui pourrait vivre dans de telles conditions ? Ce malaise est de plus transversal, puisqu’il concerne la très grande majorité des métiers du secteur. « Endettés jusqu’au cou et soumis à un travail harassant, la plupart de nos agriculteurs s’interrogent sur leur devenir : ne risquent-ils pas de tomber prochainement en faillite et de renoncer à leur métier avant même de partir à la retraite ? » se demandait l’agronome Marc Dufumier dans un récent plaidoyer consacré aux rendements et à la soutenabilité économique des pratiques agricoles alternatives (agroécologie et permaculture) publié par l’association Fermes d’avenir. À l’heure où des solutions plus écologiques s’imposent, ne faut-il pas repenser l’agriculture dans son intégralité ? Comme le soulignent diverses analyses, le modèle productiviste touche à ses limites : au nom de la production de masse à bas prix, il empêche les agriculteur de vivre dignement, tout en étant à l’origine de pollutions importantes localement mais aussi à l’échelle de la planète. Le modèle agricole en cause Les maux sont bien connus : au cours du 20ème siècle, le secteur s’est tourné vers une logique industrielle, remettant en cause le fonctionnement traditionnel du secteur. Une transition alors séduisante et une promesse de voir la pénibilité du travail diminuer tout en augmentant les rendements. Soumis rapidement à une concurrence impitoyable, les paysans n’ont d’autres choix que continuer à augmenter les rendements pour réduire les prix. Très vite, la logique productiviste s’impose. Ce modèle contemporain entraîne des aberrations : « nombre de producteurs français traversent une crise majeure face à la concurrence des autres pays européens en raison de la surproduction, notamment dans les secteurs de la viande porcine, bovine et du lait », note Libération. De fait, les agriculteurs ne sont pas sortis gagnants de cette reconversion, puisque comme le notait #datagueule 69, le revenu net réel des entreprises agricoles a diminué de 56% entre 1960 et 2004, pendant que les rendements, eux, doublaient. Dans le même temps, l’autonomie alimentaire des populations au niveau mondiale reste précaire et 800 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim. Que de paradoxes. Pourtant, malgré toutes ces difficultés, l’État tarde à soutenir la transition vers un modèle soutenable. Ainsi, comme le rapporte Reporterre cette semaine, l’État français multiplie les retards dans le versement des aides qui sont dues aux agriculteurs bio. Légitimement, les personnes concernées « s’interrogent sur la volonté du gouvernement de les soutenir et de promouvoir leur mode de production ». 80% des fermes bio seraient touchées, toujours selon le même article. Mais les alternatives existent. De nombreuses exploitations, comme celle du Bec-Hellouin, montrent le chemin d’un modèle plus durable et rentable pour les producteurs. Par ailleurs, malgré les doutes qui traversent le secteur, des personnes restent attirées par la profession, à l’image des néo-ruraux qui participant à la mise en place d’un modèle « qui ne se construirait pas systématiquement sur l’obsolescence ». Enfin, bonne nouvelle, la surface totale des exploitations agricoles biologiques continue de progresser. Cependant, les incitations à l’évolution du secteur, offrant notamment un meilleur revenu aux « nouveaux agriculteurs », restent limitées et très peu de figures politiques axent leur programme sur la transition écologique. 27 février 2017 Photo logo: Crédit Soren Seelow
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Interdiction, répression, taxer, contraindre, limiter, bannir. Ça va certainement tout reverdir. Partagez ! Volti ****** H16 pour Hashtable Poussé par le Président Macron et parrainé par le CESE, le Conseil Econotruc, Sociamachin et Enviromentable pendant plus de neuf mois, la « Convention Citoyenne pour le climat », assemblage hétéroclite de citoyens prétendument tirés au hasard, est en train d’accoucher de ses premières propositions. Comme tout accouchement après neuf mois de gestations intestines et picrocholines, la douleur est déjà sensible dans les rapports qu’en font les folliculaires : le choix des propositions qu’il a fallu écarter montre déjà quelques fractures dans nos citoyens conventionnés, et on sent que celles qui ont pour le moment été retenues promettent d’apporter du grain à moudre aux rédactions journalistiques, aux frémissants plateaux-télé et aux trépidantes émissions de radio dont on va inévitablement nous abreuver les prochains jours. Le mandat, définit en fin d’année dernière, était aussi clair qu’on peut l’être lorsqu’on parle environnement, climat, pollution, énergies « renouvelables » et autres gimmicks acidulés du moment : proposer des mesures visant à « réduire d’au moins 40% les émissions des gaz à effet de serre d’ici à 2030 dans une logique de justice sociale ». Difficile de faire à la fois plus large, plus inclusif, plus conscientisé et plus pertinent au moment où le pays peine à se relever d’une crise sanitaire puis économique mémorable et dont on imagine sans mal qu’elle va laisser de profondes blessures. Et pour s’en convaincre, il suffit de parcourir la liste des fameuses propositions citoyennes (150, sapristi, faisons péter la volumétrie) qui devraient réduire les gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030 : contraindre la durée légale du travail à 28 heures par semaine (proposition étonnamment rejetée en ces temps de déroute économique complète), interdire dès 2025 la vente de véhicules neufs « très émetteurs » de CO2, taxer pour lever des fonds afin d’améliorer le forfait mobilité durable, les bonus-malus écologiques, les aides à la location longue durée pour véhicules propres, interdire les centres-villes aux véhicules « polluants », limiter la vitesse à 110km/h sur l’autoroute, contraindre fortement la publicité et interdire leurs panneaux dans l’espace public extérieur, bannir la publicité pour des produits à fort bilan carbone, taxer lourdement l’alimentation ultra-transformée, interdire les semences OGM, taxer fortement les engrais azotés, contraindre une forte diminution de leur utilisation ainsi que celle des pesticides et interdire les plus dangereux d’ici 2035, interdire les terrasses chauffées ou l’éclairage des magasins la nuit, taxer les dividendes des sociétés pour financer la transformation de l’outil productif, taxer, interdire, contraindre, etc… On le comprend : le citoyen ne s’est pas laissé berner par les discours ultra-libéraux de tous les journaux, toutes les radios, toutes les télévisions, de tous les politiciens qui n’en peuvent plus de vouloir toujours plus de liberté et de laisser-aller ou de laisser-faire. Au moins les propositions de ces citoyens conventionnés pour le climat sont, elles, enracinées dans le bon sens paysan de l’interdiction tous azimuts, de la taxe en pluie drue et des contraintes multiples qui ne laissent enfin plus libre cours aux idées libérales folles dans lesquelles (à l’évidence) se meurt le pays ! 150 propositions dont le potentiel à se transformer en autant de belles lois bien solides, avec sanctions, interdictions, obligations et taxations à la clé, c’est du pain béni pour un Emmanuel Macron qui, autrement, était acculé à devoir réformer un pays dont tout indique qu’il ne le veut surtout pas. Cerise constitutionnelle sur le gâteau citoyen : la Convention penche lourdement pour l’inscription dans la Constitution de la préservation de la biodiversité, de l’environnement et de la lutte contre le dérèglement climatique, d’une part parce que cette préservation est à la fois simple à définir et encore plus simple à mettre en oeuvre, et surtout parce que le principe de précaution, précédente modification constitutionnelle d’importance, n’a en effet pas suffit pour paralyser totalement le pays pendant la crise sanitaire où toutes les administrations, tétanisée par la peur de n’avoir justement pas pris assez de précautions, ont noyé tout le monde dans les règlements et interdictions. Un monde à l’arrêt total est possible, ne nous laissons pas stopper en si bon chemin ! Parions que cette idée géniale de constitutionnaliser un concept flou remportera un vif succès, tout comme il était évident – comme je l’avais prédit il y a quelques temps déjà – que nous n’échapperons pas à la sanctuarisation du concept dangereusement idiot d’écocide avec inscription dans le code pénal et sanctions afférentes. Ah, décidément, cette Convention citoyenne machin-bidule va probablement débouler au mieux sur des douzaines d’articles de lois mal torchés écrit par quelques Tâcherons En Marche, au pire sur un référendum bancal et ajouter plusieurs paires de lourds boulets législatifs à un pays qui n’en peut plus de sombrer dans des contraintes, des taxes et des interdictions délétères. Le pompon est que, sachant qu’un arrêt presque complet de l’économie pendant 3 mois n’a pas réussi à faire baisser les gaz à effet de serre (ils ont benoîtement continué d’augmenter, lançant un joli pied de nez aux écolos hystériques), on se doute que l’empilement de ces bondieuseries (bien plus communistes qu’écolos au passage) n’aura aucun impact de ce côté-là. Dans un monde où chaque gain de richesse se traduit directement par une baisse de la pollution, la France et son peuple contrariant a paradoxalement choisi l’appauvrissement, la décroissance, le repli sur soi et la misère (énergétique, industrielle et surtout intellectuelle) en feignant de croire que ça lui permettrait d’être plus « verte », plus « propre », plus « conscientisée ». Pour cette France totalement déconnectée du réel, le « Monde d’Après » sera résolument serein, tendre et cotonneux, rempli de cette délicieuse insouciance que les enfants partagent lorsque les soucis n’existent plus. En attendant, il semble que la seule solution pour y arriver soit de taxer, d’interdire, d’obliger et (bientôt, ne vous inquiétez pas) de passer par les armes ceux qui s’y opposeront. En toute gentillesse solidaire, bien sûr. Par H16 StopCovid, encore un bel échec numérique au palmarès de l’État La tchéchénie tchétchez nous LOL et WTF : les sénateurs s’occupent du porno sur internet
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De nombreuses entreprises investissent des ressources colossales pour améliorer la notoriété de leurs activités de responsabilité sociale et maximiser leurs chances d’intégrer des indices de durabilité reconnus. Selon un article de la Harvard Business Review du 31 janvier 2018, 92 % des 250 plus grandes compagnies du monde ont produit un rapport de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en 2015, contre 64 % en 2005. Les sociétés figurant dans le classement de Fortune Global 500 dépensent près de 20 milliards de dollars par an en activités de RSE. En tant que membres d’une équipe interdisciplinaire (le Centre S&O à HEC Paris) qui s’intéresse à la stratégie organisationnelle et à la communication des entreprises, nous pensons qu’il est important pour les entreprises de comprendre les implications financières d’un modèle commercial viable afin d’atteindre leurs objectifs de durabilité. Se pose une question cruciale qui relève aussi bien de la stratégie que de la finance dans ce domaine : la responsabilité sociale des entreprises est-elle payante pour ces dernières ? Au cours de notre étude « Do Investors Actually Value Sustainability Indices ? » (Les investisseurs attachent-ils de l’importance aux indices de durabilité ?), nous nous sommes posés cette question en ciblant plus particulièrement le Dow Jones Sustainability World Index (DJSI), le classement de durabilité international le plus connu. Impact minime sur le prix des actions Chaque année, le DJSI propose un classement des « meilleurs élèves » sélectionnés parmi un groupe de sociétés performantes en matière de durabilité économique, environnementale et sociale. Il évalue des critères allant de la gouvernance d’entreprise aux pratiques professionnelles, en passant par l’atténuation du changement climatique et les normes des chaînes d’approvisionnement. La composition de l’indice évolue d’une année sur l’autre ; des entreprises sont intégrées, d’autres exclues, et certaines conservent leur place au classement. Les recherches réalisées par le passé ont révélé que l’intégration, le maintien ou l’exclusion d’une entreprise du DJSI n’ont qu’un impact minime sur le prix de ses actions et le volume d’échanges d’actions, par rapport aux autres entreprises de la même industrie à la rentabilité similaire. Hippie/HEC Knowledge Nos travaux ont confirmé cette théorie, mais nous avons poussé l’enquête un peu plus loin. Nous avons cherché à évaluer l’effet du DJSI sur la notoriété d’une compagnie auprès des analystes financiers et sur le pourcentage d’actions détenues par des investisseurs à long terme. Pour cela, nous avons comparé des entreprises membres du DJSI à d’autres sociétés affichant de fortes performances de RSE, mais non classées au Dow Jones Index. Notre « groupe de contrôle » se composait d’entreprises présentant un faible écart de performances de RSE par rapport à celles du DJSI. Nous les avons définies en nous servant des critères employés par le DJSI. Attirer l’attention des acteurs clés Examiner les effets de la notoriété de la RSE est crucial. Pourquoi ? D’abord à cause de la quantité de ressources que les entreprises dédient à ces activités. Par exemple, de plus en plus de sociétés mettent en place des systèmes d’informations permettant de créer des rapports de RSE, ou payent des assureurs externes, experts en RSE, pour réaliser des audits. Les évaluateurs de RSE utilisent ces données pour estimer les activités de RSE des entreprises. Il est donc naturel de se demander si investir de telles quantités de ressources pour s’assurer une place dans les classements de durabilité a un véritable impact positif sur le marché, outre les bénéfices intrinsèques de l’activisme de la RSE. Ensuite, le nombre et l’importance des indices de durabilité ont radicalement augmenté au fil du temps. Il semble donc nécessaire d’effectuer un examen empirique des effets que peut avoir le classement d’une entreprise au sein de ces référentiels. Nous avons découvert que l’intégration ou le maintien dans le DJSI attire davantage l’attention des analystes financiers. Les articles rédigés sur ces compagnies sont plus nombreux. On constate aussi une augmentation du pourcentage d’actions détenues par des investisseurs à long terme. Cette tendance semble indiquer que les investisseurs professionnels prêtent de plus en plus d’attention aux sociétés connues pour être performantes en RSE. Par conséquent, les entreprises peuvent tirer un avantage concret de leurs activités de RSE, et plus particulièrement de leur classement au DJSI. Augmenter l’importance des indicateurs L’influence des indicateurs de durabilité n’a peut-être pas encore atteint son plein potentiel, mais face aux nombreux défis climatiques et à la pression croissante des exigences de la société civile, leur impact ne peut qu’augmenter avec le temps. Les indicateurs RSE vont devenir de plus en plus cruciaux aux yeux des investisseurs. Zerbor/Shutterstock Les sondages des analystes financiers, par exemple, indiquent que les performances en RSE sont en train de devenir un facteur plus important dans les décisions d’investissement. D’après le CFA Institute, 78 % des analystes prenaient en compte en 2017 les performances environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) lors de décisions liées à l’investissement. Ce domaine est de toute évidence en cours d’évolution et nous pensons qu’il sera nécessaire d’approfondir ces recherches dans une décennie, afin d’observer si les tendances dévoilées dans cette étude sont devenues la norme. Dans tous les cas, notre enquête permet d’établir une compréhension plus exhaustive de l’attrait de la RSE, de sa notoriété, et de l’importance des classements de durabilité dans la stratégie organisationnelle et l’investissement. Cette contribution s’appuie sur l’article de Rodolphe Durand, Luc Paugam et Hervé Stolowy « Do Investors Actually Value Sustainability Indices ? Replication, Development, and New Evidence on CSR Visibility » paru dans Strategic Management Journal.
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Les prévisions de production d'énergies fossiles en 2030 sont incompatibles avec les objectifs de l'accord de Paris sur le climat: 50% de trop pour ne pas dépasser 2°C de réchauffement, 120% de trop pour le limiter à 1,5°, selon un rapport publié ce mercredi. Ces estimations sont le fruit d'un travail inédit de plusieurs organismes de recherche, avec le soutien du Programme des Nations unies pour l'Environnement (Unep). "Ce rapport montre, pour la première fois, l'ampleur de la déconnexion entre les objectifs de l'Accord de Paris, les plans nationaux (de réduction d'émissions) et les politiques de production de charbon, de pétrole et de gaz", indique Michael Lazarus, l'un des principaux auteurs. Les énergies fossiles représentent toujours 80% de l'énergie primaire mondiale, tandis que les acteurs du secteur continuent à investir massivement. Elles contribuent à 75% des émissions mondiales de gaz à effet de serre qui ne baissent pas. LIRE AUSSI >> Climat : les sombres scénarios des experts français "Malgré plus de deux décennies de politique climatique, les niveaux de production d'énergies fossiles n'ont jamais été aussi élevés", relève Mans Nilsson, directeur du Stockholm environment institute, l'un des auteurs du rapport. Pour illustrer le chemin à parcourir, les auteurs du rapport parlent de "production gap", c'est-à-dire du fossé existant entre les prévisions de production et les niveaux compatibles avec un réchauffement limité à 1,5° ou 2°C. Le "production gap" le plus marqué concerne le charbon: la production prévue en 2030 excède de 150% le niveau compatible avec l'objectif de 2°C et de 280% l'objectif de 1,5°C. Les prévisions de production de pétrole et de gaz en 2040 dépassent elles respectivement de 40 et 50% les niveaux compatibles avec un réchauffement de 2°C. À Paris en 2015, les pays se sont engagés à appliquer des plans de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, mais leurs promesses cumulées conduiraient la planète vers une hausse de plus de 3°C. Aussi, l'accord prévoit qu'ils rehaussent leurs ambitions d'ici fin 2020. Mais, selon le rapport, les prévisions de production de charbon, de gaz et de pétrole pour 2030 sont également excessives pour remplir les engagements nationaux de 2015: 17% de charbon, 10% de pétrole et 5% de gaz en trop. Les scientifiques se sont appuyés sur les projections nationales de dix pays clés: les sept principaux producteurs d'énergies fossiles (Chine, États-Unis, Russie, Inde, Australie, Indonésie et Canada) ainsi que sur l'Allemagne, la Norvège et le Royaume-Uni.
true
Paris, le 9 décembre 2009 – Au troisième jour des négociations de Copenhague, tous les regards sont braqués vers Bruxelles, où se réuniront les 27 chefs d’État de l’Union européenne les 10 et 11 décembre. Au programme, les deux points clefs : l’objectif de réduction des émissions des nations industrialisées et les financements pour les pays en développement. Réduction d’émissions : l’Europe joue petits bras 20 % de réduction des émissions d’ici à 2020 : voilà ce que se sont fixé les 27 États européens en mars 2007. Un objectif peu ambitieux, que l’Europe va atteindre sans faire aucun effort supplémentaire. « Compte tenu de la possibilité de compenser excessivement les efforts de réduction d’émissions dans les pays en développement, et d’utiliser les surplus de permis de polluer, l’objectif de 20 % est une véritable mascarade, commente Karine Gavand, responsable de la campagne Climat de Greenpeace France. Le climat a besoin de réductions d’émissions effectives, et non de tours de passe-passe comptables. Avec un tel objectif, l’Europe ne peut en aucun cas se prétendre leader de la négociation ! » La Norvège, le Japon, l’Inde, l’Afrique du Sud, ont pris trois longueurs d’avance. La veille de l’ouverture du sommet de Copenhague, l’Afrique du Sud s’est notamment engagée à réduire la croissance de ses émissions de gaz à effet de serre de 34 % d’ici à 2020. Un objectif supérieur à ce que recommandent les scientifiques du Giec. L’Europe doit annoncer un objectif unilatéral et inconditionnel de -30 % Pour rattraper son retard et ne pas rater son entrée sur la scène des négociations de Copenhague, l’Union européenne doit au minimum décider à Bruxelles d’un passage à 30 % de réduction de ses émissions, avant de s’engager sur -40%, seul objectif en phase avec la science du climat. « Un engagement de -30 % ferait de l’Europe le leader des négociations, déclare Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France. Ce chiffre permettrait de donner satisfaction aux pays émergents, de coincer les États-Unis et le Canada et de s’allier l’Afrique, les petits pays du Pacifique et tous ceux pour qui le changement climatique est une réalité de tous les jours. » Financements : l’Europe offre le pourboire, sans payer l’addition Autre point au programme des discussions de Bruxelles, le soutien aux pays en développement, pour les aider à faire face à la crise climatique, autre nœud de la négociation. Pour l’instant, l’Europe ne parle que des financements dits « précoces » (jusqu’en 2012). Or à Bruxelles, l’Europe doit proposer sa contribution au soutien des pays en développement pour l’après-2012 – à hauteur de 35 milliards d’euros de financement public par an – assortie des mécanismes qui permettront de lever des financements nouveaux et additionnels à l’aide au développement. « En se cantonnant aux financements précoces, l’UE offre le pourboire sans payer l’addition. Le soutien aux pays en développement pour les dix ans qui viennent, pour qu’ils puissent mettre en place les infrastructures nécessaires à l’adaptation aux impacts des changements climatiques, protéger leurs forêts et développer un modèle énergétique fondé sur l’efficacité et les renouvelables : voilà la clé du succès de Copenhague, reprend Karine Gavand. Pour sauver le climat, l’Europe ne doit pas attendre le 18 décembre. Elle doit agir dès cette semaine. » Retrouvez toutes les analyses, les positions et les demandes de Greenpeace pour Copenhague sur www.greenpeace.fr/copenhague/documents
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Une histoire des théories du climat Loin de constituer une nouvelle contribution au débat pour tenter de déterminer dans quelle mesure l’humanité aurait une part de responsabilité plus ou moins grande dans le réchauffement présumé de notre planète, Lucian Boia se garde de tout côté polémique, préférant s’intéresser à l’histoire des théories, idéologies ou imaginaires collectifs au sujet du climat depuis l’Antiquité. Un vrai travail d’historien, qui repose sur une belle somme de recherches et de références sur les écrits de grands auteurs à travers les siècles. D’Hippocrate à Montesquieu, en passant par Jean Bodin et bien d’autres, que seul David Hume tempèrera en partie sans atteindre non plus la plus grande objectivité, les théoriciens déterministes se succèdent, apportant qui des explications sur la diversité des civilisations, qui des interprétations sur les grands mouvements de l’histoire. Jusqu’à l’échafaudage au XIXe siècle de théories scientistes, impérialistes ou nationalistes, au rang desquelles on trouve cet imaginaire sur ces « blonds venus du Nord » (les Aryens), dont on sait les prolongements dramatiques qu’il aura au siècle suivant avec le Nazisme. Puis, avec le XXe siècle apparaîtra le « possibilisme », prenant le relais du déterminisme par une vision plus dynamique, géographique et a priori moins idéologique, s’appuyant cette fois davantage sur des données physiques pour tenter d’expliquer les grands mouvements. C’est aussi à cette époque que la prétention de l’Homme à se libérer de l’empire de la nature grâce au progrès technologique se heurte aux dures réalités de mère-nature. Du fragile système d’Huntington, pourtant basé sur des études géologiques et archéologiques, à la fameuse Histoire du climat depuis l’an mil d’Emmanuel Le Roy Ladurie, les interprétations progressent, fondées désormais sur des techniques plus évoluées, telles que la datation au carbone 14 ou le prélèvement de calottes glaciaires, complétant les sources écrites et les autres techniques d’investigation, à l’image de la dendroclimatologie (par coupage et étude des troncs d’arbre), entre autres. La complexité du phénomène climatique Malgré tout cela, l’auteur démontre à quel point les approximations subsistent inéluctablement. Indicateurs subjectifs, hétérogènes, chiffres sujets à caution, conflits de chapelles, interprétations divergentes, tout conduit à relativiser la portée des conclusions d’auteurs dont les résultats s’écartent de manière parfois forte, révélant bien la complexité du phénomène climatique, qui s’avère être en réalité plutôt multiple qu’un phénomène unique valable à l’échelle de la planète dans son ensemble (d’autant que les mesures ne couvrent absolument pas les 70 % de la planète couverte par les océans, et se restreint pour l’essentiel à l’Amérique du Nord et à l’Europe). Des dangers de la généralisation et de l’abstraction. Et c’est ainsi qu’imaginaire et déterminisme refont leur apparition, laissant de nouveau la part belle aux idéologies et aux modes. Avant même la « montée spectaculaire de la conscience écologique », le mythe du fossé Nord-Sud (pour paraphraser le titre de l’excellent ouvrage d’Yves Montenay) fait son apparition, tandis que le monde communiste tente de créer l’homme nouveau et la Société nouvelle, conformes à son idéologie en tentant, sinon de contrôler le climat, de le transformer par d’ambitieux projets d’aménagements géographiques (barrages, assèchements ou détournements de cours d’eau, reliage de mers entre-elles, pluies artificielles, traite des nuages par avion ou fusée, etc.), destinés à proclamer « le triomphe absolu de l’Homme sur l’Histoire, sur la nature et sur lui-même ». Rester modeste face à la complexité du réel Pour finir, Lucien Boia consacre la dernière partie de son ouvrage au répertoire de l’incroyable nombre de versions du déluge et autres scénarios catastrophes de fin du monde qui ont pu régner à toutes époques et en tous lieux, jusqu’aux scénarios actuels sur le réchauffement de la planète (ou de refroidissement, voire de prémisses d’entrée dans une nouvelle ère de glaciation, selon les cas), qui en constituent une étape supplémentaire, sujet auquel il réserve un chapitre entier. Toujours partisan de garder une certaine neutralité dans son approche, il en expose les principales contributions, avant d’appeler à la prudence, par la prise en compte des leçons des exagérations ou fausses routes du passé, tout en ne niant pas l’éventualité que telle ou telle étude puisse avoir raison. Mais, par souci d’équité, il n’en rappelle pas moins les hypothèses opposées existant, à l’image de celles d’un Bjorn Lomborg qui, dans un ouvrage désormais célèbre sorti en 2001, sans nier l’hypothèse du réchauffement ni même l’éventualité d’une certaine responsabilité humaine, établissait un scénario plus modéré dont les conséquences seraient même bénéfiques pour la Terre. Ou encore les différentes écoles (il en recense cinq) qui vont jusqu’au scepticisme le plus avancé en la matière, allant jusqu’à craindre des bouleversements beaucoup plus provoqués par les mesures hâtives et démesurées proposées pour lutter contre le réchauffement que par les effets réels ou supposés de celui-ci. En conclusion, Lucien Boia nous met en garde surtout contre les excès liés à la force de l’imaginaire, rappelant que « l’histoire des scénarios d’avenir a été jusqu’ici une histoire presque entièrement fausse », ce qu’il montre bien tout au long de l’ouvrage, grâce à son travail d’historien, ramenant l’homme à sa dimension modeste face à la complexité chaotique du réel. — Lucian Boia, L’homme face au climat : L’imaginaire de la pluie et du beau temps, Belles lettres, mai 2004, 207 pages. <br />
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Aujourd’hui a lieu le procès des activistes qui ont déroulé une banderole sur l’Arc de Triomphe lors de notre action Coup de Soleil, le 12 décembre 2015, en marge de la fin des négociations de la COP21. Malgré l’état d’urgence et les tentatives de museler le mouvement climatique, nous avions en effet décidé de sonner le glas des palabres et d’inviter à l’action, en transformant la place de l’Étoile à Paris en immense soleil aux couleurs de la transition énergétique et des énergies renouvelables. Soutien à nos activistes Nos activistes grimpeurs sont poursuivis pour “introduction sans autorisation dans un musée de France” devant le Tribunal de Grande instance de Paris. Nos actions sont pacifiques, et nos activistes présents sur l’Arc de Triomphe sont intervenus de manière non-violente pour demander 100% d’énergies renouvelables. Il s’agit d’une condition sine qua non de la lutte contre les changement climatiques. Nous sommes déterminés à nous faire entendre sur ce sujet d’intérêt général, et nous le resterons. Transition énergétique : et maintenant ? L’Accord de Paris n’a pas apporté de solution miracle. Il revient désormais aux chefs d’Etat de lui donner vie concrètement en avançant sur des politiques nationales ambitieuses. Dans un contexte marqué par l’emprise des industries fossiles sur la Maison Blanche, la communauté internationale doit continuer à prioriser la lutte contre les changements climatiques et les décideurs politiques doivent envoyer un signal clair et ferme pour une action climatique ambitieuse, aux niveaux national et international. La France, qui s’est positionnée comme un acteur clef de la diplomatie climatique internationale, a une responsabilité particulière à cet égard. Or, en France, la transition énergétique est encore et toujours à la traîne. Pourtant les scientifiques sont unanimes : il faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre mondiales à néant d’ici à 2050. Sans quoi nous exposerons l’espèce humaine à de plus en plus de phénomènes naturels extrêmes et incontrôlables. Face à cette situation, nous n’avons qu’une solution : promouvoir massivement les énergies renouvelables. Elles sont aujourd’hui prêtes à prendre la relève des énergies fossiles et fissiles ‒ de nombreux scénarios (Greenpeace ou Négawatt, par exemple) montrent que c’est techniquement faisable et économiquement rentable. Aujourd’hui déjà, l’économie commence à se restructurer d’elle-même autour de ces nouvelles sources d’énergies. Mais il faudra une volonté politique inébranlable pour finaliser cette transition dans les temps. Et cela suppose notamment, dans le contexte français, de faire sauter le (gros) verrou nucléaire. Le #nucléaire est un verrou à la transition énergétique. Retour sur l'action de @greenpeacefr hier : https://t.co/eitsrH4i1i pic.twitter.com/FMB2avUeDV — Réseau Action Climat (@RACFrance) December 15, 2016 Nous avons réalisé un travail d’analyse de ce que proposent sur ce sujet clef les candidats à la toute prochaine élection présidentielle : François Fillon brille par sa volonté de sanctuariser le nucléaire, l’absence d’objectifs chiffrés sur les énergies renouvelables, et la volonté d’encourager les fausses solutions “climat” comme le stockage de CO2 ; Benoît Hamon a musclé son discours suite au ralliement à ses côtés de l’ex-candidat EELV (sortie complète du nucléaire “à l’horizon d’une génération, soit 25 ans” et “une France 100% renouvelables en 2050”) mais le quinquennat précédent nous invite à la prudence ; Marine Le Pen s’affiche en faveur du nucléaire, ne précise pas la place qu’elle souhaite laisser aux énergies renouvelables (et demande un moratoire sur l’éolien !), semble avoir accepté notre responsabilité en matière de changements climatiques mais continue de questionner la responsabilité du trafic automobile sur la qualité de l’air ; Emmanuel Macron ne propose pas mieux que François Hollande en termes d’alternance nucléaire/renouvelables et ne convainc pas tout à fait sur son intention affichée de sortie des énergies fossiles ; Jean-Luc Mélenchon priorise la mise en œuvre d’un plan de transition énergétique vers les énergies renouvelables par la sortie du nucléaire et s’engage pour une sortie des projets climaticides. Edit : Au-delà de ces cinq programmes, vous pouvez maintenant découvrir ici notre analyse des propositions de l’ensemble des candidat-es sur la liste officielle du Conseil constitutionnel.
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Chaque année, le jour du dépassement tombe de plus en plus tôt. Vendredi 10 mai, l'Union européenne aura épuisé les ressources que la planète peut lui offrir pour l'année, alerte le WWF. "A partir de vendredi les Européens vivront à crédit". Cela signifie que si le monde entier vivait comme eux, l'humanité aurait consommé toutes les ressources naturelles que la planète peut renouveler en un an", souligne l'association, qui publie ce rapport avec l'ONG Global Footprint Network, à deux semaines des élections européennes. Pêche, agriculture, sylviculture, construction, empreinte carbone... si l'humanité consommait autant que les Européens, elle aurait besoin de 2,8 planètes bleues, note le rapport. Alors que l'UE regroupe 7% de la population mondiale, elle absorbe 20% de la biocapacité de la Terre. La situation ne cesse de se dégrader en Europe : en 1961, ce "jour du dépassement" tombait le 13 octobre. Mais les cas varient selon les régions. Ainsi, cette année le Luxembourg a atteint ce cap dès mi-février, quand la Roumanie y sera mi-juin. C'est "un déficit que nous continuons de creuser d'année en année, en empruntant des ressources à la Terre, aux autres pays et aux générations futures", déplore le WWF. A l'échelle mondiale, les hommes consomment aussi largement au-delà des capacités de renouvellement des ressources, et chaque année le "jour du dépassement" tombe plus tôt. En 2018, c'était le 1er août, en 1997 fin septembre. "Nous appelons les décideurs politiques à prendre des mesures à la hauteur des enjeux : des solutions existent, mais elles doivent être mises en oeuvre dès maintenant !", a appelé la navigatrice Isabelle Autissier, présidente du WWF France. Parmi les actions prônées au niveau bruxellois, l'adoption d'une politique agricole commune "qui préserve les ressources naturelles et favorise l'emploi", et d'un "plan contre la déforestation et la conversion des écosystèmes naturels". L'ONG réclame aussi des règles de contrôle des flottes de pêche pour assurer la légalité et la durabilité des pratiques.
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Paris, le 17 décembre 2008 – Alors que les députés du Parlement européen viennent d’adopter l’ensemble du plan de lutte contre les changements climatiques, Greenpeace dresse un bilan – très décevant – de la présidence française de l’Europe. « En adoptant un paquet climat/énergie au rabais, l’Europe joue avec le feu. Elle vient de manquer une occasion historique de redessiner son avenir économique et énergétique, et de réaffirmer son statut international de leader en matière de lutte contre les changements climatiques, déclare Karine Gavand, responsable de la campagne Climat de Greenpeace France. Nicolas Sarkozy, dont la présidence du Conseil de l’Europe s’achève, porte une lourde responsabilité. » La responsabilité de la France Au lieu de porter haut et fort l’intérêt collectif et les impératifs climatiques, le Président français a laissé les États européens s’engluer dans la défense de leurs intérêts nationaux de court terme. « Droits à polluer gratuits pour les centrales à charbon polonaises, grammes de CO2 offerts en bonus aux constructeurs automobiles allemands, possibilité pour chaque État d’aller acheter des crédits d’émissions de CO2 hors d’Europe : avec Nicolas Sarkozy à la tête de l’Union, c’était Noël tous les jours pour les industries les plus polluantes ! », explique Karine Gavand. L’ère du « 3×4 »… Les objectifs que les chefs d’État avaient fixés à l’Europe en mars 2007 ne sont plus respectés que sur le papier. Les nombreuses exceptions et autres facilités accordées tous azimuts sabordent le credo européen des « 3×20 » (-20 % d’émissions par rapport à 1990, grâce à +20 % de renouvelables, et 20 % d’économies d’énergies d’ici à 2020). Le paquet climat/énergie adopté aujourd’hui par le Parlement européen inaugure l’ère du « 3×4 » : – 4 % de réduction des émissions sur le territoire européen entre aujourd’hui et 2020 : l’Europe a déjà réduit de 8 % ses émissions par rapport à 1990. Reste donc 12 %. Or, deux tiers des réductions pouvant se faire grâce la « compensation », dans les pays en développement, l’effort sur le territoire européen se réduit à 4 %. Adieu le virage énergétique et l’exemplarité de l’Europe… – 4 % seulement des émissions du secteur industriel concernées par la mise aux enchères des permis de polluer (au lieu de 100 %). Cet abandon du principe du pollueur/payeur va faire fondre le revenu de la mise aux enchères censé financer la transition énergétique en Europe et l’aide aux pays en développement… – + 4°C d’augmentation des températures globales d’ici à la fin de ce siècle. L’avertissement des scientifiques du Giec est pourtant clair : pour éviter un réchauffement au-delà de 2°C, les pays industrialisés doivent se fixer une fourchette de réduction de leurs propres émissions de 25 à 40 % d’ici à 2020, avec comme objectif de passer à 80 % d’ici à 2050. « Voilà pourquoi nous avons demandé à l’Europe de montrer l’exemple de s’engager aujourd’hui à réduire ses émissions de 30 %, rappelle Karine Gavand. Qu’en est-il avec ce paquet climat/énergie ? Il est si peu ambitieux que si tous les pays industrialisés adoptaient les mêmes contraintes, les températures pourraient augmenter de 4°C d’ici la fin du siècle. » Réussite sur le plan de la communication, échec environnemental, social et économique Depuis des semaines, les décideurs européens, les français en tête, communiquent à tour de bras pour dire à quel point les discussions seront difficiles, la négociation ardue, le veto toujours possible… « Résultat : tout le monde aujourd’hui se gargarise parce qu’un texte a été adopté, et personne ne regarde dans le détail ce que ce texte implique, regrette Karine Gavand. Les parlementaires européens n’ont pas mieux agi. Censés défendre les intérêts des citoyens, ils se sont pourtant eux aussi rangés dans le camp des industries polluantes. C’est un revers pour le climat, pour l’économie et pour la démocratie. »
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Un incendie de forêt et de broussaille, qui s'est déclaré mardi en début d'après-midi à Générac, dans le Gard, a parcouru 488 hectares avant d'être fixé ce mercredi matin. "Ce matin, l'évolution est favorable, le feu est fixé. Il reste malgré tout de nombreux points chauds et un long travail de traitement de lisières et de noyage afin d'éviter tout risque de reprise", ont indiqué les pompiers du Gard dans un communiqué. L'incendie, porté par un vent tournant, a nécessité l'évacuation de 190 personnes, les communes de Générac, à 15 km de Nîmes, et de Saint-Gilles, ayant ouvert respectivement le château et le gymnase aux personnes évacuées. Cette zone avait déjà été touchée par de violents incendies lors de la canicule classée rouge, fin juin. Aucun blessé n'est à déplorer parmi les personnes évacuées mais un sapeur-pompier a été légèrement blessé mardi. En outre, aucune habitation n'a été touchée depuis le début du feu. Plus de 140 véhicules de lutte contre les feux de forêt et 465 sapeurs-pompiers sont engagés sur cet incendie de grande ampleur. Des renforts extra-départementaux des régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur sont sur place ainsi que des militaires de la sécurité civile de Brignoles, précisent les pompiers du Gard. La départementale 14 reste coupée à la circulation et les sapeurs-pompiers demandent à la population d'éviter de se rendre sur les lieux et de redoubler de vigilance dans cette période de sécheresse ou l'emploi du feu est formellement interdit. Parallèlement, un incendie s'est déclaré mardi soir sur la commune de Montbazin (Hérault, 20 km au sud ouest de Montpellier) et a parcouru près de 30 hectares, quatre maisons ayant été brûlées et une trentaine - pour l'essentiel des mas et mazets - protégées, ont indiqué les pompiers de l'Hérault. "Le travail du personnel est difficile avec la nuit qui ralentit la progression des moyens terrestres et qui ne permet pas l'appui des moyens aériens ainsi que la présence d'un vent fort, mais près de 200 sapeurs-pompiers sont mobilisés pour stopper la propagation du feu", ajoutent-ils. Les pompiers du Gard et de l'Hérault demandent à la population d'éviter de se rendre sur les lieux et de redoubler de vigilance dans cette période de sécheresse où faire du feu est formellement interdit. Dans les Bouches-du-Rhône, la plupart des massifs forestiers sont interdits de présence mercredi, notamment le parc national des Calanques en raison du risque d'incendie. Les préfectures du Var et du Vaucluse ont pris des mesures similaires pour plusieurs massifs.
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Le tribunal administratif de Toulouse a condamné l'Etat pour carence face à son obligation de protéger l'ours dans les Pyrénées. Dans son jugement daté du 6 mars, la juridiction estime que "les actions mises en oeuvre par l'Etat ne peuvent pas être regardées comme suffisantes" pour préserver l'espèce. L'Etat est condamné à payer la somme de 8000 euros à chacune des associations plaignantes, Pays de l'ours-ADET (association pour le développement des Pyrénées) et FERUS-Ours, loup, lynx, conservation. Le tribunal considère que la population ursine dans le massif pyrénéen est "soumise à un risque démographique significatif, au regard de son effectif global insuffisant pour garantir la viabilité de l'espèce à long terme, mais aussi à un risque génétique très élevé, compte tenu de la fréquence des reproductions entre consanguins". "La carence des autorités nationales face à cette obligation constitue une faute de nature à engager la responsabilité de l'Etat", écrivent encore les juges administratifs, invoquant une directive européenne de mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels et des espèces de la faune et de la flore sauvages. Ils soulignent que l'ours brun est classé dans les "espèces animales protégées" depuis 1971, que le parlement européen avait déjà saisi la France en 2011 "sur la situation critique de la population ursine" et que la commission européenne avait en 2012 mis en demeure le gouvernement français dont elle avait déjà estimé "insuffisantes les mesures prises ou envisagées" pour conserver l'espèce. Les associations Ferus et Pays de l'ours avaient saisi la justice en avril 2015 pour faire reconnaître "l'insuffisance de la politique française". Dans un communiqué commun, publié ce vendredi, elles demandent au gouvernement de "programmer dès ce printemps les premiers lâchers de femelles afin d'éviter la disparition de l'espèce en Pyrénées-Occidentales où il ne reste que deux mâles". Elles réclament également "l'adoption rapide d'un nouveau plan de restauration de l'ours brun dans les Pyrénées". Le ministère de la Transition écologique et solidaire "est en train d'examiner les motivations du juge dans le détail" mais "ne conteste pas la nécessité de s'occuper de cette espèce emblématique et de faire en sorte de protéger l'ours brun qui est particulièrement vulnérable", indique le cabinet du ministre Nicolas Hulot. Dans son jugement, le tribunal administratif fait le point sur la présence de l'ours brun en France, où il ne subsiste que "dans le seul massif des Pyrénées": Après un fort déclin à partir de la fin du 19e siècle, passant de 150 individus à environ 70 dans les années 1950 pour atteindre un "effectif minimum de 7 à 8" dans les années 1980, trois ours ont été réintroduits en 1996 et cinq en 2006, le dernier lâcher d'ours en date. Depuis, les effectifs d'ours bruns détectés dans la chaine pyrénéenne se sont élevés à 19 en 2011, 22 en 2012, 25 en 2013, 31 en 2014 et 29 en 2015: 27 d'entre eux sont concentrés au centre du massif pyrénéen, seuls deux mâles se trouvent à l'ouest, tandis que l'espèce a disparu à l'est, précise encore le jugement.
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A LA UNE : CANICUL BENITS Selon Météo France pour rencontrer un épisode de canicule analogue à celui que nous venons de connaître en juin, il faut remonter à 2005 et 1976. La belle affaire ! Guillaume Séchet a recensé trente épisodes caniculaires entre 1850 et 2006 dont août 1911 l’un des mois les plus chauds de l’histoire et 1947 (40°C à Paris les 27 et 28 juillet, record absolu depuis 1873). Emmanuel Leroy Ladurie indique qu’au dix-huitième siècle siècle les canicules pouvaient se répéter plusieurs étés consécutifs : ainsi les années 1705, 1706 et 1707, et le « couple brûlant » (sic) des années 1718 et 1719 « avec sauterelles africaines jusqu’au Languedoc ». QUOI DE NEUF AUX PÔLES ? Arctique : stabilité des températures estivales, augmentation de l’épaisseur des glaces Remarquable stabilité des températures arctiques en été, grande variabilité en hiver et cela depuis le début des observations (1958). Richard Lindzen avait commenté : « au vu du comportement des températures estivales, le CO2 n’est pas, de manière évidente, un facteur déterminant ». Il neige plus qu’il ne fond au Groënland, d’où une augmentation spectaculaire de la masse de glace de surface en 2016 et 2017 par rapport au niveau moyen de la période 1990-2013. Antarctique : la régression de la banquise a été causée par de violentes tempêtes. Le site wattsupwiththat fait état d’une étude selon laquelle la régression de la banquise Antarctique s’explique par une série de tempêtes sur l’océan Austral survenues à la fin de 2016. « Rien n’indique qu’il s’agisse d’autre chose que de variabilité naturelle, cela met en lumière l’extrême variabilité du climat de l’Antarctique » indique John Turner l’auteur principal de l’étudie publiée dans Geophysical Research Letter. IMPACT DES ÉOLIENNES SUR LES OISEAUX Selon un rapport publié par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) plus de 80 % des cadavres retrouvés sous les éoliennes appartiennent à des espèces protégées. EMMANUEL MACRON HÉROS DU CLIMAT L’Élysée lance le site makeourplanetgreatagain.fr Ce site (en anglais) développé selon Le Monde en quatre jours pour un coût de 22 000 euros invite les chercheurs américains à venir travailler en France. Emmanuel Macron leur promet 1,5 million d’euros pour s’installer dans notre pays. Selon la revue Science qui a consacré un article à cette affaire, certains scientifiques français pensaient que le site était un faux. La plupart d’entre eux y voient d’avantage une campagne de communication qu’un engagement à lutter contre le changement climatique. Anthony Watts quant à lui interpelle les chercheurs américains : «Qu’attendez-vous? ». Le pacte mondial pour l’environnement : un nouveau truc dans le machin Fruit d’une coopération « de 80 juristes de 40 pays», ce texte rendrait obligatoire » les droits et les devoirs des citoyens et des Etats face à l’environnement. Selon France 24 le président français s’est engagé à porter le projet devant l’ONU dès septembre prochain et a déclaré : « Sur la base de cet avant-projet de pacte mondial pour l’environnement, je m’engage, non pas simplement à venir faire un discours, (…) mais à agir ». BÊTISIER Les 100 délires climatiques de Belgotopia Compilation de 100 délires climatiques par l’éditeur du site Belgotopia. Un exemple extrait de Slate « Le réchauffement climatique causera la naissance d’une majorité de filles ». Il en reste quatre-vingt-dix-neuf ! Les restrictions à l’avortement sont la cause fondamentale du réchauffement climatique. C’est le point de vue exprimé par la féministe Gloria Steinem : « Si nous n’avions pas systématiquement obligé les femmes à avoir des enfants…pendant les 500 ans du patriarcat, nous n’aurions pas de problème de réchauffement climatique » a-telle déclaré. ACTIVITÉS DE L’ASSOCIATION 97% de scientifiques d’accord avec la théorie du dérèglement climatique ? Euh… c’est un peu plus compliqué qu’il y paraît Sur Atlantico.fr Christian Gérondeau indique que des chercheurs ont étudié les 11 944 publications sur le climat parues entre 1991 et 2011. Les résultats publiés en 2013 montrent que près de 66% des publications n’expriment pas d’avis, ni positif, ni négatif sur le réchauffement climatique. Le site des climato-réalistes Retrouvez les trois derniers articles publié sur le site de notre association : Fonte des glaciers de l’antarctique : réchauffement climatique ou variabilité naturelle ? La précision millimétrique des observations satellitaires est-elle crédible ? L’élévation du niveau de la mer : un empilement d’incertitudes PUBLICATIONS Max Falque : Propos écologiquement incorrects, (disponible sur Amazon) Michel Gay : Au diable les énergies renouvelables ! (disponible sur Amazon) Michel de Rougemont : Réarmer la raison (disponible sur Amazon)
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Nous connaissons tous KOKOPELLI et sommes pour certains clients pour les semences anciennes et bio. Son directeur Dominique Guillet, m’a transmis un article qu’il a écrit, article qui nous alerte sur les moustiques transgéniques en passe d’être disséminé en masse dans la nature, par les dr Folamour, dont les noms sont connus. Moustique tigre/Pixabay L’intention de cet article est de lancer l’alerte, une seconde fois, sur la dissémination des insectes chimériques d’Oxitec, dans la Biosphère. La très médiatisée promotion des moustiques mâles chimériques pour, supposément, éradiquer définitivement les vecteurs de virus pathogènes – la dengue, la fièvre jaune, le zika, etc – n’est qu’un gigantesque cheval de Troie occultant l’introduction très prochaine d’insectes chimériques dans l’agriculture. La France, les USA et la Hollande vont lancer les moustiques chimériques dans les Caraïbes – avec maintenant l’alibi supplémentaire, et trop réel, de la situation sanitaire catastrophique dans les îles à la suite de leur destruction par les diverses tornades atlantiques. L’Inde va prochainement les lancer par milliards. Au Royaume Uni, le gouvernement a décidé de déréguler toutes les chimères génétiques – le Brexit aidant – au grand bonheur de la toute puissante Chambre des Lords qui urge le pays, depuis décembre 2015, à massivement introduire les insectes chimériques d’Oxitec dans son agriculture, à savoir, en premier lieu, la Mouche du fruit, le Tribolium rouge de la farine et la Teigne des crucifères. Cet article rappelle, de plus, que les Tulsis ou basilics tropicaux, dont nous distribuons des semences bios chez Kokopelli depuis 1994 [48] (Ocimum gratissimum, Ocimum tenuiflorum, Ocimum americanum, Ocimum kilimandscharicum) ont été utilisés par les Peuples Indigènes, en Afrique, en Asie, avec très grand succès et depuis des millénaires, pour se protéger à l’encontre des espèces de moustiques porteurs de virus potentiellement dangereux pour l’homme. ************ La famille Barwale, propriétaire de Mahyco Monsanto Biotech et de GBIT – le partenaire officiel d’Oxitec en Inde – va prochainement lâcher des milliards de moustiques mâles chimériques, de l’espèce Aedes aegypti, sur le pays – dans le but supposément d’éradiquer ce moustique vecteur de la dengue, de la fièvre jaune, du chikungunya et du très célèbre et récemment médiatisé zika – alors que le scandale est juste en train d’éclater sur le vaccin (chimérique?) anti-dengue de Sanofi, le Dengvaxia, de par sa très haute dangerosité. [18] [19] [20] Ce présent article sur les insectes chimériques est, d’une part, en résonance, avec mon dernier article sur les Tulsis [11] car les basilics tropicaux (Ocimum gratissimum, Ocimum tenuiflorum, Ocimum americanum, Ocimum kilimandscharicum) ont été utilisés par les Peuples Indigènes, avec très grand succès et depuis des millénaires, pour se protéger à l’encontre des espèces de moustiques porteurs de virus dangereux pour l’homme. Les pratiques empiriques, ainsi que les études pharmacologiques en laboratoire, prouvent, incontestablement, qu’une pléthore d’huiles essentielles provenant de plantes médicinales sont extrêmement efficaces pour éloigner ou détruire les moustiques potentiellement pathogènes: Tagetes lucida, Lippia alba, Lippia origanoides, Eucalyptus citriodora, Eucalyptus globulus, Cymbopogon citratus, Cymbopogon flexuosus, Cymbopogon nardus, Citrus sinensis, Cananga odorata, Swinglea glutinosa, Eugenia caryophyllata, Thymus vulgaris, Satureja hortensis, Thymus satureioides, Spilanthes acmella, Cinnamomum zehntneri, Cinnamomum pubescens, Cinnamomum mollissimum, Cinnamomum rhyncophyllum, etc, etc. [49], [50], [51], [52]. En 2014, Dias et Moraes ont mis en exergue que 269 espèces végétales ont été testées, à ce jour – pour les propriétés larvicides et insecticides de leurs huiles essentielles – et qu’environ 60% ont été prouvées actives – la majorité de ces plantes actives provenant des Familles de Myrtaceae, Lamiaceae et Rutaceae. [53]. Moustic/drone/Pixabay Et, d’autre part, il constitue un second épisode de ce que j’ai commencé à évoquer sur le blog de Kokopelli, en août 2016, dans un article intitulé “La loi Biodiversité de juillet 2016: un tremplin pour les insectes chimériques dans l’agriculture?”. [1] J’y tentai de susciter l’attention sur l’introduction dans la Biosphère de centaines de millions d’insectes chimériques, par la société Oxitec/Intrexon – avec la bénédiction des Autorités – et sur le fait que l’interdiction, dans un futur proche, des néonicotinoïdes, selon la nouvelle loi dite de Biodiversité, ne constitue, peut-être, qu’un gigantesque écran de fumée – se parant d’une respectabilité écologique – pour faire gober, aux Peuples, les mouches et autres insectes chimériques des amis de Monsanto/Bayer et de Syngenta/ChinaChem. Oxitec a collaboré en Inde, pour sa souche de moustique chimérique OX513A, avec l’IIBAT de Chennai, depuis 2009, [2] et avec la société GBIT, depuis 2011. [4] GBIT, Gangabishan Bhikulal Investment and Trading, [3] est la propriété de la famille Barwale – qui est également la propriétaire de Mahyco Monsanto Biotech en Inde. En janvier 2017, Oxitec et GBIT ont annoncé [5] le lancement de leur projet mutuel “Friendly™ Aedes” en la présence inaugurante de Soumya Swaminathan qui est la directrice générale de l’Indian Council of Medical Research. Pixabay Soumya Swaminathan est également la fille de Mankombu Sambasivan Swaminathan, le promoteur, en 1960, de la Révolution Verte en Asie qui a affamé les peuples et détruit leurs agricultures vivrières – avec l’aide des Fondations Ford et Rockefeller. Swaminathan, un très grand ami de Monsanto, est également le promoteur, dès 1985, de la révolution chimérique en Inde. Mme Soumya Swaminathan a déclaré qu’il fallait au moins 150 moustiques chimériques par personne de son pays, pendant plusieurs mois. Ce qui fait beaucoup de milliards de moustiques chimériques à produire en cuves. Mais Oxitec est prêt qui vient d’annoncer, en septembre 2017, la création, en Angleterre, d’une nouvelle unité de fabrication de ses moustiques chimériques – à raison d’un milliard d’oeufs par semaine qui seront ensuite disséminés vers diverses régions de la planète pour y être élevés dans un paradis de tétracycline – dont la nouvelle installation de Dawalwadi, Jalna, en Inde. [12] L’alerte officielle aux moustiques est d’autant plus renforcée, en Inde, que quatre cas du virus zika viennent d’être découverts dans le Gujarat. [14] Le virus zika constitue un nouvel épouvantail pandémique agité par le gang de l’OMS pour terroriser les peuples – à la suite des grippes porcines, grippes aviaires, SRAS, fièvre ébola et tutti quanti. L’OMS est sous le contrôle de la Fondation de Bill Gates – la même fondation qui a financé les recherches sur les insectes chimériques d’Oxitec depuis 2006. [42] Le virus Zika a été découvert, en 1947, en Ouganda, près d’une forêt du même nom, et il a été analysé dès 1952 [8]. Il est la propriété de la Fondation Rockefeller [7] et il peut être acheté sur internet pour 516 dollars. [6] Le virus zika passe inaperçu pour 80% des personnes qui le contractent. Les seules complications potentielles sont en cas de grossesse mais, cependant, il est évident que ce virus n’a jamais provoqué de microcéphalie en Afrique auparavant. En effet, les relations entre le virus zika et la microcéphalie sont loin d’être avérées. Une récente étude a mis en exergue que c’était surtout des fausses-couches que le virus induisait. [9]. De plus, des médecins Argentins ont émis l’hypothèse, très vraisemblable, que les microcéphalies, très nombreuses dans certaines régions du Brésil, pourraient être provoquées par l’ajout de quantités considérables de pyriproxyfène, un larvicide, dans l’eau potable afin de contrôler les larves de moustiques – d’autant plus que le zika n’a jamais provoqué de microcéphalie dans les communautés Colombiennes voisines. [16] [15] [10]. La société Oxitec a introduit ses moustiques chimériques depuis déjà une quinzaine d’années au Brésil. Aujourd’hui, Oxitec attend l’autorisation du Ministère de l’Environnement US (car ses moustiques chimériques sont techniquement et légalement considérés comme des pesticides volants) pour pouvoir introduire des moustiques transgéniques OX513A dans tous les USA. [29] L’an passé, la FDA avait déjà donné son accord pour des lâchers en Floride mais Oxitec s’est vu confronté aux oppositions de certaines communautés locales. Selon un document interne à Oxitec [17], sa technologie n’est pas fiable et le taux de survie de la progéniture des femelles accouplées avec des mâles chimériques peut atteindre jusque 15%. Qui plus est, selon un certain nombre de témoignages et d’investigations, les oeufs distribués par Oxitec contiennent jusqu’à 0,5% de femelles – ce qui, pour chaque milliard de mâles chimériques envolés, correspond à 5 millions de femelles de moustiques chimériques disséminées dans l’atmosphère. Ces moustiques femelles chimériques, nourries également à la tétracycline, ne vont-elles donc pas piquer les humains – et transmettre ainsi leur ADN bricolé? C’est ce qu’explique Dr. Mae-Wan Ho dans un article, très documenté, sur les dangers pour les êtres humains de la protéine tTA et du vecteur piggyBac, en raison de transferts horizontaux [32] – des transferts horizontaux qui pourraient encore plus généraliser des résistances à l’encontre des antibiotiques [41], une prospective peu réjouissante au vu de la situation sanitaire catastrophique de la population humaine planétaire. [11] C’est bien évidemment ce que pense aussi Payyalore Krishnaier Rajagopalan, un entomologiste qui a passé 70 années de sa vie à étudier les moustiques vecteurs de virus en Inde. Rajagopalan a collaboré avec l’Unité de Contrôle Génétique des Moustiques (GCMU) de New-Delhi depuis sa création. Rajagopalan a récemment déclaré [31] que toutes les campagnes d’éradication des moustiques par contrôle génétique ont été une totale faillite en Inde et que la campagne d’Oxitec sera tout aussi désastreuse, pour les mêmes raisons. Sous le prétexte de lutter contre des alertes au virus, authentiques ou fabriquées, détruisant la santé humaine, ces moustiques chimériques constituent, en fait, un formidable cheval de Troie pour l’introduction d’une pléthore d’autres insectes chimériques qui vont arriver, opportunément, pour sauver les récoltes agricoles périssant sous les assauts répétés de telle mouche, de telle mite ou de tel autre insecte prédateur. Sans vouloir jouer les anciens libertaires, tout cela me rappelle un débat que j’eus, vers 1993, à Clermont-Ferrand, sur une Radio France Intox quelconque, avec le directeur de Limagrain sur le thème des chimères génétiques. Un quart de siècle en arrière, les multinationales du transgénique jouaient un air de violon humaniste, celui qui va sauver les petits enfants de maladies incurables, telle la mucoviscidose, afin d’habituer le peuple français à l’invasion des chimères agricoles – une invasion officialisée, le 24 juillet 1998, lorsque le vice-président des USA et pape du réchauffement climatique anthropique, Al Gore, téléphona, personnellement, à Jospin pour que son gouvernement (allié aux Verts avec Voynet comme ministre de l’environnement) ouvre toutes grandes les portes européennes aux chimères génétiques US.[13] Pixabay Aujourd’hui, le moustique chimérique d’Oxitec est présenté comme “Friendly™”. Amical – et tellement mignon – mais un peu moins pour les femelles dont il est supposé stériliser la progéniture. Et c’est d’ailleurs sur le même registre de la prédation intra-spécifique ciblée que les chercheurs du GBRd sont en train de jouer – qui proposent d’introduire des rongeurs génétiquement manipulés, des rongeurs chimériques, afin de lutter – selon un mode écologique et responsable socialement !! – contre l’invasion des rongeurs, porteurs de pathogènes, dans les îles de toute la planète. [41] Leur logo évoque la protection des communautés et la prévention des extinctions. Les sites de Basta [42] et d’InfOGM [43] viennent justement de publier deux articles sur ce sujet et sur les objectifs du groupe Gene Drive – également financé par la Fondation Bill Gates – mis en lumière par ETC aux USA. [44] En juillet 2017, le Ministère de l’Agriculture des USA a donné son accord [21] pour les premiers lâchers, en champs à raison de 30 000 individus par semaine, de mâles chimériques d’Oxitec (OX4319L) de la Teigne des crucifères – un papillon de la Famille des Plutellidées qui dévaste les cultures de Brassicacées en Europe, dans les Amériques, en Australie, en Asie et en Nouvelle-Zélande. L’Université de Cornell attend un accord, du même ministère, pour un lâcher de la même teigne chimérique, sur 5 hectares, à Geneva, dans l’Etat de New-York (au New York State Agricultural Experiment Station). [22] La Teigne des crucifères est devenue, au fil des décennies, résistante à des douzaines d’insecticides. Elle est également l’un des premiers insectes à avoir développé de très fortes résistances à l’encontre du Bacillus thuringiensis qui a été intégré, de force, dans tous les tissus des variétés chimériques, de pomme de terre ou de maïs, dites “Bt” – de Monsanto/Bayer, par exemple. Ce n’est pas la première fois que des papillons transgéniques d’Oxitec sont lâchés dans la nature aux USA. A partir de 2009, et durant trois années de suite, le CPHST (Center for Plant Health Science and Technology Laboratory) à Phoenix, Arizona, à lâché dans l’environnement plus de 20 millions de mâles chimériques OX1138 de Pectinophora gossypiella, le ver rose du cotonnier. [23] [24]. Les mâles chimériques OX1138 contiennent un marqueur fluorescent qui, sous certains filtres, clignote au rouge! La nouvelle souche chimérique OX3402 de Pectinophora gossypiella est maintenant prête pour la commercialisation. A la rescousse, tant attendue en Inde, des variétés chimériques de coton de Mahyco Monsanto Biotech, et des autres, qui s’avèrent bien souvent un désastre total [28] parce que des cultures sont, chaque année, détruites inexorablement par le dit ver rose du cotonnier ou par d’autres prédateurs (telle que la mouche blanche du cotonnier qui a détruit les 2/3 de la récolte de coton dans le Punjab en 2015). Il est très difficile pour un million de paysans cotonniers en Inde d’avoir recours à des semences d’anciennes variétés de coton car elles ont été éradiquées de par l’introduction massive des hybrides F1 (près de 1200 “variétés” en Inde) et des variétés chimériques, introduites depuis 2002, par Bayer, Kaveri Seeds et surtout Mahyco Monsanto Biotech. C’est le même Mahyco Monsanto Biotech qui a racheté, en 2014, le dernier semencier cotonnier Africain, Quton, possédant une gamme de variétés en pollinisation ouverte – ainsi que je l’évoque avec moult détails dans mon article “Les Multinationales des Nécro-technologies à l’assaut des Semenciers Industriels Africains” [25]. Aujourd’hui, en Inde, 95% du coton cultivé l’est à partir de semences chimériques et ce sont 111 “variétés” F1 de coton chimérique “Bt” qui sont disponibles à la vente [26] – dont trois variétés chimériques annoncées comme “Indigènes” et intégrant la technologie Bollgard 1 de Monsanto dont le brevet a expiré. [27] Oxitec, malgré son lâcher manqué de mouches chimériques de l’olive (Bactrocera oleae) [37] en Andalousie, durant l’été 2015, de par l’opposition de la société civile, continue néanmoins de préparer leur introduction prochaine. Oxitec vient juste de communiquer [30] sur une étude publiée, récemment, qui affirme que les mâles chimériques de la mouche de l’olive ne posent aucun problème, dans la Biosphère des oliveraies, eu égard aux espèces “non-cibles” Psyttalia concolor (un hymènoptère parasitoïde utilisé dans la lutte biologique contre la dite mouche de l’olive), Aleochara bilineata (un coléoptère prédateur de mouches et un important auxiliaire de l’agriculture biologique) et une araigné-loup du genre Pardosa. Pixabay C’est le fondement d’une agriculture biologique paisible: à savoir que les espèces non-ciblées (par l’artillerie lourde de l’agriculture mortifère) soient les auxiliaires précieux et harmonisateurs de la sphère des insectes dans un verger sans biocides. Dans les vergers des arboriculteurs pesticideurs, ce sont entre 35 et 43 “traitements” – lire “applications de biocides” dont la majorité se “volatilisent” dans l’atmosphère – qui sont appliqués sur les pommiers, et donc sur les pommes, annuellement. [34] Dont 22 fongicides et 9 insecticides. Et sur les 9 insecticides, combien de néonicotinoïdes? Les insecticides de la classe des néonicotinoïdes [33] sont/seront interdits (plus ou moins, un peu, à la folie, cela dépend du ministre de l’agriculture) à partir de septembre 2018 – mais, promis, avec des dérogations jusqu’en 2020 – pour arrêter, officiellement et d’après les textes, le massacre des abeilles – ce qui laisserait présumer que les néonicotinoïdes soient complètement inoffensifs pour les êtres humains. Ces dérogations laisseront le temps à Oxitec, n’en doutons pas, de mettre en place d’autres énormes usines à milliards de mâles de mouches ou de mites chimériques, au cas où un jour étoilé, les néonicotinoïdes soient réellement interdits dans toute l’agriculture. Et la question fondamentale se pose, alors, de savoir ce que feront les agriculteurs non bios et pesticideurs (donc la majorité) dont les récoltes sont habituellement shootées aux insecticides, lorsque ces derniers seront réellement prohibés – à savoir non autorisés donc non utilisés? Vu que les apiculteurs (et nous-mêmes dans notre triple DVD “le Titanic Apicole”) dénoncent le massacre des abeilles induit par les insecticides depuis des dizaines d’années, il est même possible qu’Oxitec soit déjà en train de concocter une abeille chimérique résistante aux néonicotinoïdes? La solution est très simple: il suffit, demain, d’interdire l’utilisation de tous les biocides – donc de convier, par obligation légale, tous les agriculteurs pesticideurs à cesser de polluer toute la Biosphère; à savoir de se reconvertir à des pratiques dites bios. L’interdiction de la totalité des biocides dans l’agriculture va provoquer, de fait, la disparition de toutes les chimères génétiques – dont les insectes chimériques d’Oxitec – qui constituent la dernière roue de secours de l’agriculture mortifère avant son effondrement final, en cours sous nos yeux. Il semblerait que la France, néanmoins, s’oriente discrètement vers la solution chimérique: le Haut Conseil des Biotechnologies a publié, le 1er juin 2017, ses recommandations [35] sur l’utilisation des moustiques chimériques – qui seraient d’abord disséminés dans les Caraïbes. C’est également dans ces îles, à Saba, que le gouvernement Hollandais considère l’utilisation des mêmes moustiques. [36] Au Royaume Uni, la Chambre des Lords a déclaré [38] qu’il était du devoir moral du gouvernement d’autoriser les insectes chimériques dans l’agriculture – et, d’autant plus, depuis le Brexit qui libère le Royaume-Uni des contingences Européennes en termes de contaminations chimériques. C’est la même Chambre des Lords qui, rappelons-le, a publié, en décembre 2015, un rapport de 55 pages intitulé “Genetically Modified Insects”. [39] En octobre 2016, le gouvernement UK a déclaré qu’il allait modifier les règlementations sur les chimères génétiques – pour les fonder sur de la vraie science, en bref le Progrès. [40] A cette vitesse de croisière, il est fort possible que le Royaume Uni introduise les insectes chimériques dans l’agriculture pesticidée bien avant que la loi Biodiversité suspende l’utilisation des néonicotinoïdes, vers 2020, en France. Les mites et autres mouches chimériques, en provenance du très progressiste Royaume Uni, vont-elles être autorisées à traverser la Manche par les Autorités concernées – lorsque les vents seront d’ouest? D’autre part, quid des aliments certifiés bios contenant des protéines de mites et autres mouches chimériques britanniques – qui ne respecteraient pas les consignes de trafics aériens? Auteur Xochi – Dominique Guillet. Président/Fondateur de Kokopelli
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par MD Un article initialement publié sur le site, Mythes, Mancies & Mathématiques « Hiver : toujours exceptionnel ; voir : été » (Gustave Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) « Snowfalls are just a thing of the past » (The Independent, 20 mars 2000) [1] 1/ Introduction. Chaque fois qu’est observée quelque part dans le monde une importante chute de neige, ou une avalanche spectaculaire, ou qu’au contraire une station à la mode se voit contrainte de différer l’ouverture de ses pistes, revient la question récurrente : le « changement climatique » est-il en train de bouleverser le régime des précipitations neigeuses ? L’or blanc est-il gravement menacé ? Une amnésie généralisée dans ce domaine conduit à considérer tout phénomène météorologique s’écartant de la « normale » (que personne n’a évidemment jamais observée) comme le signe que quelque chose d’inédit, grave et inquiétant est en train de se produire. Et bien entendu, notre comportement collectif coupable est une nouvelle fois incriminé. Pourtant, tous les amateurs de sports d’hiver ont certainement connu, tantôt la paire de skis esquintée sur les cailloux, tantôt au contraire l’accès obligé au chalet par le balcon du premier étage : mais de tels contrastes d’une année à l’autre sont aussitôt oubliés. On sait que la couverture neigeuse joue un rôle important au niveau local à l’égard du cycle de l’eau et de ses divers aspects (alimentaire, sanitaire, préventif, énergétique, territorial) ainsi qu’au point de vue touristique et sportif. Plus généralement, la neige influe aussi sur le climat terrestre, notamment en raison de son pouvoir de réflexion de la lumière solaire (albedo). La mesure de l’évolution des surfaces enneigées est donc de première importance. 2/ Origine des données. L’université américaine Rutgers (New Jersey) s’est dotée à cet effet d’un département spécialisé, le « Global Snow Lab » (GSL), qui depuis plus de cinquante ans rassemble et synthétise des données quotidiennes, hebdomadaires et mensuelles et les met gratuitement à la disposition du public sous forme de cartes, graphiques et séries chronologiques. On peut aisément consulter son site spécialisé : https://climate.rutgers.edu/snowcover/index.php et télécharger les données. Le moyen d’investigation mis en œuvre est la télédétection (remote sensing) à partir de satellites de la NASA (Northern hemisphere snow and ice climate data record ou NSIDC [2]. Les techniques utilisées sont notamment décrites et discutées dans un article très documenté de la revue « International Journal of Remote Sensing » (juillet 2012) [3] à laquelle chacun pourra se reporter. Le territoire est quadrillé par projection stéréographique polaire [4], un hémisphère étant représenté par une surface plane circulaire. Les données analysées ci-après sont les statistiques mensuelles extraites du site de Rutgers. 3/ Limites géographiques. Le GSL s’intéresse à l’hémisphère nord, le seul vraiment intéressant du point de vue de l’enneigement. En effet, les terres émergées de l’hémisphère sud, hormis le continent antarctique, sont pour l’essentiel situées dans la zone intertropicale, ne comportent que peu de secteurs de hautes altitudes et ne sont donc que rarement enneigées. Le planisphère ci-dessous illustre le contraste entre les deux hémisphères. Pour fixer les idées, voici comment se répartit la surface terrestre (millions de km2). terres émergées total 98 255 2,15 47 255 14 145 510 Le Groenland mis à part, Rutgers-GSL distingue dans l’hémisphère nord deux grandes régions : l’« Eurasie » qui de fait s’étend aux deux tiers du continent africain, et l’« Amérique du nord », qui comprend l’Amérique latine jusqu’à la Colombie. Les extensions méridionales de ces deux régions sont majoritairement intertropicales et très peu concernées par les phénomènes d’enneigement, ce qui explique les dénominations choisies. 4/ Variations saisonnières. Le graphique ci-dessous indique comment évolue l’enneigement selon les mois de l’année. La référence est la période trentenaire 1981-2010, classique en météorologie. On voit que le Groenland est presque totalement enneigé toute l’année, sauf une légère diminution en juillet et août. Dans la suite, on se limitera donc au cas de l’Eurasie et de l’Amérique du nord. Le cycle saisonnier est très marqué : si l’on exclut le Groenland, on voit qu’au mois de janvier, 45 millions de km2 de terres émergées sont enneigées soit près de la moitié des continents, alors qu’au mois de juillet on ne compte plus que 2 millions de km2, surface qui correspond à l’étage nival, combinaison de latitudes et d’altitudes (neiges dites « éternelles »). Dans la suite, on considèrera l’hiver météorologique, qui rattache le mois de décembre « n-1 » à l’année « n ». Cette convention est courante en météorologie : elle permet de regrouper la période décembre-février, représentative de la période hivernale. De la même façon, l’année météorologique « n » incorpore le mois de décembre « n-1 ». 5/ Evolution. Les mesures satellitaires permettent de disposer de relevés hebdomadaires et mensuels des surfaces enneigées sur une période d’une cinquantaine d’années. Cependant les séries ne sont complètes que depuis 1972 en raison de lacunes aux étés de 1968, 1969 et 1971. Les quelques graphiques qui suivent retracent l’évolution des couvertures neigeuses pour l’Eurasie et l’Amérique du nord pendant la période 1972-2017, soit 46 années d’observations, durée significative au regard de la climatologie. Les échelles des ordonnées ont été choisies de façon à couvrir l’étendue des valeurs observées : elles diffèrent donc selon les graphiques. Tous les graphiques ont en commun de présenter des allures en dent de scie qui ne facilitent pas l’interprétation [5]. Ils concernent pourtant des surfaces immenses qui agrègent une multitude de situations locales. A plus forte raison, il n’est pas surprenant qu’on observe localement des situations très contrastés d’une année à l’autre. 5.1 Année moyenne. La moyenne annuelle présente l’intérêt d’effacer les variations saisonnières. Après une diminution pendant les années 1970, les surfaces enneigées annuelles moyennes se sont stabilisées en tendance depuis une quarantaine d’années. Assez curieusement, c’est pendant les années 1970 qu’on disait redouter un nouvel âge glaciaire. 5.2 Période hivernale (mois de décembre à février). La tendance de long terme est à une augmentation, bien apparente malgré une dispersion interannuelle considérable. Rappelons que l’hiver météorologique de l’année 2017 va de décembre 2016 à février 2017, et ne prend donc pas en compte le mois de décembre 2017, qui a connu outre Atlantique les épisodes neigeux « exceptionnels » (sic) que l’on sait. 5.3 Période d’été. Les quatre mois d’été correspondent à l’étiage de l’enneigement annuel. Plus particulièrement, l’enneigement des mois de juillet et août correspond sensiblement aux neiges permanentes de l’ « étage nival ». On constate une diminution tendancielle notable, avec un point bas en 2012 (qui avait aussi été observé dans les surfaces des glaces de mer arctiques, est-ce une coïncidence). En affinant l’analyse, on verrait que la diminution se manifeste surtout au mois de juin. 5.4 Demi-saisons. Pour compléter l’année, on examine enfin le cas des demi-saisons de printemps et d’automne. On voit distinctement des tendances contraires : diminution de la couverture au printemps et augmentation en automne. Il est facile de vérifier (on ne l’a pas représenté pour ne pas alourdir le graphique) que, si on fait la moyenne des deux demi-saisons, la tendance en résultant est pratiquement étale. En somme, tout se passe comme si l’enneigement, tout en restant constant en moyenne annuelle, s’était légèrement décalé de l’été et du printemps vers l’automne et l’hiver. Le graphique ci-dessous illustre cette sorte de translation dans le temps, en comparant l’enneigement des deux périodes quinquennales du début et de la fin de la période considérée. Conclusion Cette note n’a aucune prétention scientifique et ne cherche pas à expliquer les phénomènes en jeu qui sont extrêmement complexes et variés. Cependant, ces quelques graphiques chronologiques permettent déjà de se faire une idée générale sur l’évolution de l’enneigement dans l’hémisphère nord, et de garder, si l’on peut dire, la tête froide. Apparemment, si l’on en croit la précieuse base de données de Rutgers [6], rien d’extraordinaire ne s’est produit durant cette période d’un demi-siècle. Au contraire, l’impression générale, au-delà des dents de scies annuelles, est celle d’évolutions très lentes et progressives, sans ruptures de tendances [7]. Contrairement à ce que l’on entend dire souvent, l’enneigement hivernal aurait plutôt légèrement augmenté. Dès lors, on se demande bien sur quels éléments d’information inédits se basent les pronostics alarmistes dont on nous inonde. Que sont devenus les « scientifiques » qui en 2000 prévoyaient la fin imminente de la neige ; se sont-ils entre temps couvert la tête de neige cendre ? Certes, si les microcosmes répondent au macrocosme, il y aura encore localement des Noëls sans neige et des chalets momentanément enfouis sous la poudreuse, mais nos arrière-arrière petits-enfants devraient continuer à faire de la luge et des batailles de boules de neige. A titre d’échantillon des cartes publiées par le GSL, voici quelle était la situation à la fin du mois de décembre 2017 [8], (mois qui fera donc partie du futur hiver météorologique de 2018). [1] Ne cherchez pas cet article dans les archives officielles de The Independent : sauf erreur, il semble avoir bizarrement disparu (contrairement à la neige). Mais on peut encore trouver cette incongruité éditoriale ici : https://web.archive.org/web/20130408034543/http://www.independent.co.uk/environment/snowfalls-are-now-just-a-thing-of-the-past-724017.html [2] Pour des informations complémentaires, voir notamment https://climate.rutgers.edu/measures/snowice/) ethttps://climate.rutgers.edu/snowcover/docs.php?target=daily [3] http://nasasnowremotesensing.gi.alaska.edu/sites/default/files/Deitz_etal_2012-1.pdf [4] Voir http://journals.ametsoc.org/doi/full/10.1175/JHM447.1 [5] On n’a pas représenté sur les graphiques de droites ni de courbes de tendances, pour deux raisons : d’une part elles auraient alourdi la présentation ; d’autre part on sait que le choix de tel ou tel type de courbe ou de telle ou telle origine peut influer notablement sur l’allure générale, artifice que les Anglo-saxons appellent le « cherry picking ».
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Les produits à base d'époxiconazole, fongicide largement utilisé dans l'agriculture qui présente un "danger préoccupant" pour l'homme en raison de son "caractère perturbateur endocrinien" doivent être retirés du marché sous 12 mois, a ordonné mardi l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Cette demande de retrait concerne 76 produits commercialisés sous divers noms, principalement par le géant allemand de la chimie BASF. L'époxiconazole, qui sert à prévenir et traiter les parties aériennes des végétaux contre les champignons, est utilisé en France sur environ 50 % des surfaces céréalières (blé, orge, seigle, avoine), et 70 % des surfaces de betteraves, selon l'agence. La substance est déjà considérée comme un "cancérogène suspecté" et est "présumée toxique" pour la reproduction humaine. Mais après l'adoption fin 2017 d'une nouvelle réglementation européenne sur les perturbateurs endocriniens, l'Anses s'est "autosaisie sans délai" pour l'évaluer sur cet aspect. LIRE AUSSI >> Perturbateurs endocriniens : une liste officielle d'ici 2021 "Un guide publié en juin 2018 au niveau européen établit les critères scientifiques pour dire si une substance active est perturbateur endocrinien ou non (...). Sur la base du nouveau guide, on peut établir et confirmer que [l'époxiconazole] est perturbateur endocrinien", a expliqué Caroline Semaille, directrice générale déléguée de l'Anses. LIRE AUSSI >> Perturbateurs endocriniens et cosmétiques : "Il faut aller vers plus de simplicité" Les perturbateurs endocriniens, composés chimiques présents dans de nombreux produits de consommation courante (jouets, tickets de caisse, plastiques, produits phytosanitaires) sont encore mal connus. Mais la liste des maux qui leur sont attribués est longue (problèmes de fertilité, croissance, comportement, origine possible de certains cancers...), alimentant l'inquiétude de la population et des ONG. L'Anses va notifier sa décision aux autorités européennes, qui sont en cours de réévaluation de cette substance, pour laquelle l'autorisation ou non de renouvellement doit être prise d'ici avril 2020. Il existe des solutions de remplacement, assure Caroline Semaille. "Il y a des alternatives de la même famille, les triazoles, et de nouvelles substances en cours d'évaluation au niveau européen", a-t-elle indiqué. "Les agriculteurs ont déjà probablement un peu anticipé parce que les ventes ont un peu diminué ces dernières années." "Le retrait de cette molécule, je ne pense pas que ça fasse beaucoup de bruit dans la plaine", a d'ailleurs réagi Gilles Menou, agriculteur céréalier dans la Beauce et porte-parole de la Confédération paysanne en Eure-et-Loir. "Aujourd'hui, les principales impasses qu'on trouve en agriculture, c'est plutôt autour des herbicides, on a de plus en plus de mal à maîtriser l'enherbement de certaines parcelles, alors que pour les maladies des blés, on a quand même de multiples façons d'agir, c'est beaucoup moins pénalisant."
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La Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) a remis son rapport au Président ce mois-ci (juillet 2020). La presse a longuement parlé de ses propositions, ce qui a probablement fait croire à ses membres que leur nouvelle expertise (supposée) serait maintenant largement utilisée. Malheureusement, n’étant pas élus puisqu’ils ont été tirés au sort, leur mission s’arrête avec la publication de leur rapport. En première lecture de ce dernier, il semble que certaines des mesures proposées sortent de la mission qui a été assignée à la CCC. Par ailleurs, ces mesures apparaissent comme nettement colorées en rose et en vert. Le mode de sélection des membres de la CCC en est-il la cause ? UN PARFUM DE TOTALITARISME Voici la mission de la CCC d’après Wikipédia : « Définir les mesures structurantes pour parvenir, dans un esprit de justice sociale, à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici 2030 par rapport à 1990. Aux termes de ces travaux, elle adressera publiquement au Gouvernement et au Président de la République un rapport faisant état de ses discussions ainsi que l’ensemble des mesures législatives et réglementaires qu’elle aura jugées nécessaires pour atteindre l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle pourra désigner, parmi les mesures législatives, celles dont elle jugerait qu’elles soient soumises à un référendum.. » Examinons maintenant un certain nombre des propositions de cette CCC. (Le texte des propositions de la CCC est précédé de son numéro d’identification). SN-5.2.2 INTERDIRE la publicité pour les produits prescrits par le PNNS (aliments trop gras, trop salés ou trop sucrés) et apposer des avertissements sur leurs emballages. (PNNS : Plan National Nutrition Santé, NdlA) SN-6.1.3 INTERDIRE progressivement l’usage des auxiliaires de production et des additifs alimentaires sous 5 ans. SN-6.1.4 TAXER les produits ultratransformés, à forte empreinte carbone et faible apport nutritionnel. PT-1.2 Faire respecter la loi sur l’INTERDICTION de l’obsolescence programmée. PT-1.4 Rendre OBLIGATOIRE la possibilité de réparer des produits : démontage possible, pièces détachées disponibles, ateliers dédiés. PT-1.4 : Rendre OBLIGATOIRE le recyclage de tous les objets en plastique dès 2023, SUPPRIMER tous les plastiques à usage unique dès 2023, et développer le recyclage des autres matières. PT-1.5 DURCIR et appliquer la règlementation sur les déchets d’activités économiques, les déchets ménagers non dangereux (DND) et les déchets non dangereux inertes. SD-A2.2 INTERDIRE les centres-villes pour les véhicules les plus émetteurs de gaz à effet de serre. SD-B1.6 OBLIGER les chargeurs à intégrer des clauses environnementales. SD-E3 INTERDIRE la construction de nouveaux aéroports et l’extension des aéroports existants. SD-E4 TAXER davantage le carburant pour l’aviation de loisir. SL2.1 CONTRAINDRE par des mesures fortes les espaces publics et les bâtiments tertiaires à réduire leur consommation d’énergie. SL3.2 INTERDIRE toute artificialisation des terres tant que des réhabilitations ou friches commerciales, artisanales ou industrielles sont possibles dans l’enveloppe urbaine existante. STOPPER les aménagements de zones commerciales périurbaines. SL3.3 Prendre immédiatement des MESURES COERCITIVES pour stopper les aménagements de zones commerciales périurbaines très consommatrices d’espace. Bref, tous les poncifs verts à la mode y passent ! J’ai mis en capitales certains mots qui apparaissent dans les propositions de la CCC, afin de les faire ressortir. Plus de doute sur les intentions de ses rédacteurs : ceux-ci proposent un nouveau monde fait de contraintes, d’obligations, d’interdictions et de taxes. C’est la montée d’un véritable totalitarisme d’autant plus inquiétant qu’il se camoufle sous des termes rassurants comme : « il s’agit ainsi de faire évoluer les comportements sans les contraindre » (page 25 du rapport de la CCC). La tendance totalitaire dans les propositions ne fait aucun doute et elle est inquiétante. En mettant en place cette convention, le président Macron n’a peut-être pas bien réfléchi aux conséquences de l’ouverture d’une boite de Pandore d’où sortent toutes sortes d’interdictions et d’obligations, l’ensemble étant, bien entendu, sous le contrôle d’un Big Brother bien réel, l’État, considéré par la CCC comme omniscient, et qui doit donc être omniprésent. Seule une révolte du genre Bonnets rouges ou Gilets jaunes pourrait rectifier ce dangereux virage antidémocratique. Malheureusement, comme on l’a vu avec les Gilets jaunes, la mainmise de l’extrême gauche sur les revendications de ces mouvements est plus que probable, qui a déjà transformé un mouvement anti impôts et taxes en un galimatias d’exigences contradictoires dont le seul point commun a été la violence. INCOHÉRENCES ET ERREURS ÉMAILLENT LE TEXTE DE LA CONVENTION CLIMAT Pour pouvoir « réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 40 % d’ici 2030 » (page 63) l’ingénieur que je reste se dit qu’il faut d’abord avoir une idée précise, et autant que possible par domaine, de la quantité de GES émise. Il faudrait également que pour chacune des propositions ou au moins pour chaque groupe cohérent de propositions, un chiffre de réduction de GES soit proposé, puisque l’objectif global de 40 % est clairement indiqué dans la lettre de mission. Or, je n’ai pas trouvé ces chiffres dans le rapport. J’y ai relevé, par ailleurs, un certain nombre d’erreurs ou d’incohérences. En voici quelques exemples. « En France, les déchets ménagers représentent plus de 5 millions de tonnes par an, l’impact étant alors majeur sur les émissions de gaz à effet de serre » (page 38). Ce chiffre est complètement erroné. Selon l’ADEME, le tonnage de déchets provenant des ménages a été de 39 millions de tonnes en 20191. « L’industrie de l’emballage représente en France environ 90 milliards d’euros ». (page 40) Le chiffre tournerait plutôt autour des 30 milliards2. Par ailleurs, la CCC succombe complètement à la mode du « biosourcé » et à la politique de l’argent facile en s’imaginant de façon assez puérile qu’il suffit de mettre de l’argent public dans la sébile de chercheurs idoines pour par exemple disposer rapidement d’un matériau d’emballage « biosourcé » et « compostable »,les chercheurs idoines étant particulièrement habiles pour déclencher des subventions. » L’eau est une ressource naturelle limitée plus encore que toutes les autres ». (page 123) Les membres de la CCC auraient dû lire l’ouvrage de Jean de Kervasdoué et Henri Voron Pour en finir avec les histoires d’eau avant d’affirmer ce poncif sans aucune preuve. En réalité, l’eau est en France abondante, disponible, et déjà largement recyclée. De plus, elle n’est pas réellement consommée, et peut resservir autant de fois qu’on le veut après nettoyage. Proposition SD-C1.3 : interdire dès 2025 la commercialisation de véhicules neufs très émetteurs (de CO2), les véhicules anciens pouvant continuer de circuler ». (page 218). Cette mesure est contre-productive, car elle conduira tout simplement les utilisateurs de ces véhicules à acheter ceux-ci à l’étranger, privant ainsi tous les réseaux de vente français d’une importante source de revenu, et donc créant du chômage supplémentaire, sans diminuer pour autant les émissions de GES. « Les émissions de gaz à effet de serre issues de l’agriculture représentent 36 % des émissions nationales ». (pages 337, 349, 352 et 357). « L’agriculture représente 19 % des émissions de gaz à effet de serre en France ». (pages 338 et 353). Quel est le bon chiffre : 36 % ou 19 % ? « Les océans et leur écosystème ont permis d’absorber 90 % de la chaleur excédentaire du système climatique ». (page 364). On est très heureux de l’apprendre, mais comme on n’a encore pas trouvé le moyen de nationaliser les océans, cela ne nous apporte strictement rien concernant la réduction des GES par les Français. « Nous proposons de permettre le développement des pratiques agroécologiques, et notamment par : →L’atteinte d’un objectif de 50 % des terres en agro-écologie en 2040 : →Le développement de l’agriculture biologique ». (page 337). Si on augmente les surfaces agricoles pour les passer en bio, on augmentera les émissions de gaz à effet de serre, et on obtiendra donc un effet contraire à l’objectif3. Le pompon est à trouver en fin de rapport. Probablement fortement influencée par les émissions de gaz à effet de serre au point d’en être assez perturbée, la CCC voit ainsi le préambule de la Constitution de la Cinquième République actuel : « Les émissions de gaz à effet de serre issues du secteur résidentiel et le peuple français proclame solennellement son attachement aux droits de l’Homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789… etc. » (référence : Propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat) page 414 de la version corrigée du 20 juillet 2020. J’ai téléchargé cette version sur mon site, car sans doute, la version « officielle » sera corrigée. Vous pouvez la consulter à l’adresse suivante pour vérifier mon propos (méfiez-vous d’Internet : il est éternel). DES PROPOSITIONS FARFELUES QUI OUBLIENT LA DÉMOCRATIE La démocratie a mis des siècles pour s’élaborer et se mettre en pratique. La CCC propose plusieurs mesures qui vont mettre à mal le système démocratique représentatif actuel. En effet, oubliant pratiquement le climat et leur mission pourtant très bien définie, la CCC s’immisce dans la politique en voulant tout simplement court-circuiter ses représentants, c’est-à-dire les parlementaires sous le prétexte d’un manque de confiance des citoyens envers les institutions politiques (page 420). Confiante dans le système du tirage au sort, puisque celui-ci a permis de sélectionner des citoyens particulièrement clairvoyants comme eux-mêmes, les membres de la CCC proposent d’utiliser le même système pour recruter des « conseillers » du Conseil Économique, Social et Environnemental. Ces conseillers (page 420) auraient une durée de mandat telle qu’elle leur permettrait d’acquérir une expertise sur un sujet (je m’interroge sur la durée qu’il faudrait donner à ce mandat pour permettre à certaines personnes de ma connaissance de devenir expertes en écologie par exemple). Cette durée devrait aussi « permettre de conserver une lecture citoyenne des enjeux et solutions et éviter que les membres tirés au sort ne soient sous l’influence des représentants d’intérêts ». Le sens de cette affirmation m’échappe : est-ce que cela voudrait dire qu’au bout d’un certain temps, les gens ne sont plus capables d’avoir une « lecture citoyenne des enjeux et solutions ? » Enfin, d’autres conventions consultatives seraient régulièrement créées pour « définir les enjeux et proposer des solutions pour les grands projets nationaux sur le modèle de la Convention Citoyenne pour le Climat ». Pour que ces conseillers tirés au sort aient le pouvoir bien en main, il faudrait, selon la CCC : Et pour rassurer ceux comme moi qui s’inquiéteraient d’un glissement progressif dangereux vers le totalitarisme, la CCC nous assure de ses bonnes intentions en déclarant que « l’ambition de la Convention n’est pas de faire du CESE une assemblée décisionnaire membre du Parlement ». (page 420). Nous voilà rassurés… Autrement dit, les conseillers prennent le pouvoir, et les parlementaires, devenus inutiles, n’auront plus qu’à rester chez eux. Enfin, la CCC demande à ajouter un paragraphe dans le préambule de la Constitution de la Cinquième République (qui sont déjà ces gens dont Michel Audiard disait qu’ils osaient tout et que c’était à ça qu’on les reconnaissait ?). Voici ce paragraphe : « La République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et lutte contre le dérèglement climatique ». Nos nouveaux conventionnels ont-ils bien réfléchi au fait que si on considère son virus, éradiquer la variole a été une atteinte à la biodiversité ? D’un point de vue plus sérieux, la Constitution est un texte qui règle le fonctionnement des institutions. Elle n’a absolument rien à voir avec la préservation de la biodiversité, l’environnement ou la lutte contre le dérèglement climatique. UN FINANCEMENT QUI RESSEMBLE À UN CONCOURS LÉPINE DES TAXES C’est l’éternel retour des taxes les plus classiques et les plus souvent demandées par l’aile gauche des parlementaires : taxe sur les transactions financières, taxe sur les GAFA, taxe d’enlèvement des ordures ménagères (?), taxe vidéo, taxe sur la publicité, taxe sur le cannabis légalisé (tiens ? une nouveauté), taxe carbone, nouvelle tranche de l’impôt sur le revenu, rétablissement de l’ISF etc. etc. Nos conventionnels se prennent pour des fonctionnaires de Bercy à la recherche permanente de la taxe la plus indolore possible afin de « plumer l’oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d’obtenir le moins possible de cris » selon le précepte bien connu de Colbert. Probablement sans s’en rendre compte, ils en reviennent aux vieilles lunes mille fois proposées, mais sans faire jamais preuve d’originalité (sauf, reconnaissons-le, pour la taxe sur le cannabis), ce qui est assez désolant. En fait, étant carrément sortis de la mission qui leur était assignée, ils ne font que de la gesticulation fiscale qui sera très probablement sans suite. En réalité, dans un pays qui est déjà le champion du monde du prélèvement obligatoire, il n’est pas vraiment sérieux de vouloir augmenter encore l’impôt ou les taxes. Les parlementaires le savent, le gouvernement aussi. Tout comme le Président, mais qui aurait pu charger les « experts » qui ont instruit les membres de la CCC de le leur expliquer, ce qui, de toute évidence, n’a pas été fait. L’INFLUENCE DE L’ENCADREMENT ET UN BIAIS POSSIBLE DANS LA SÉLECTION On peut se poser la question suivante : comment une assemblée de personnes a priori raisonnables et réputées représentatives de la population française peut-elle arriver à de telles extrémités dans ses propositions qui ne sont probablement pas partagées par la majorité de nos concitoyens ? D’aucuns vont prétendre que ces propositions sont effectivement acceptées et encouragées par la majorité des Français. La preuve, un sondage qui a abouti à un chiffre de 70 % d’avis favorables. Je doute pour ma part très fortement que ce soit là l’opinion réelle des Français. Je ne sais pas si toutes les propositions ont été effectivement soumises aux sondés. Mais je sais bien que la plupart (pour ne pas dire tous) d’entre eux n’ont, en fait, pas lu ces propositions. La valeur de ce sondage est donc contestable. Par ailleurs, une petite chose m’interroge : c’est apparemment Réseau Action Climat qui l’a commandé… Dans la liste des personnes entourant les membres de la CCC : On peut donc penser que peut-être certaines personnalités ont eu sur les membres de la CCC une influence forte, ce qui n’aurait sans doute pas été le cas si la tendance de cet encadrement avait été mieux partagée. Cette situation me rappelle une expérience qui a eu lieu aux USA dans les années 1960, et que certains lecteurs connaissent certainement, où des sujets avaient été mis en situation de punir une personne par des décharges électriques, si elle ne répondait pas correctement aux questions posées. L’expérience, plusieurs fois répétée avait montré que les sujets punisseurs n’hésitaient pas à envoyer des décharges de plus en plus fortes clairement notées comme dangereuses voire mortelles car ils se sentaient dans la bonne ligne de conduite, sous l’influence et la protection des instructeurs. La situation, ici, n’est certes pas identique mais elle montre que l’influence de l’instructeur peut-être quelques fois déterminante. Enfin, il est aussi possible qu’il y ait eu un biais dans le choix des membres de la CCC par le fait que ceux-ci étaient évidemment tous volontaires lorsqu’on leur a téléphoné pour participer à la Convention. Ce fait a éliminé d’emblée ceux qui n’auraient probablement pas non plus été d’accord sur certaines des mesures proposées, et a donné automatiquement à l’ensemble de la Convention une certaine coloration. EN CONCLUSION L’expérience nouvelle de la démocratie directe et de l’action dite citoyenne apparait plutôt comme un échec mis en évidence par le caractère excessif de certaines de ses propositions. Sans compter qu’elle fait probablement 150 aigris qui s’imaginaient désignés pour accomplir de grandes tâches et qui vont se retrouver sans rien alors qu’ils croyaient en leur chance : « Nous souhaitons continuer à être associés aux restitutions et surtout au suivi de la mise en œuvre de nos propositions » (page 437). Elle est née dans l’imagination d’un Président qui pensait probablement réussir un coup en autorisant une expérience de démocratie directe qui faisait partie des revendications des Gilets jaunes et qui ressort périodiquement chaque fois qu’un conflit d’importance nationale voit le jour. L’expérience est sans doute destinée à redorer le blason d’un président passablement écorné (le blason, pas le président). À moins que cette convention ne serve qu’à faire passer auprès de l’opinion publique des mesures plus ou moins écologiques qui ne pourraient pas passer directement (voir l’expérience des Gilets jaunes) mais qui seront peut-être acceptées si elles sont issues de la démocratie directe qui faisait précisément partie des revendications de ces manifestants du week-end. Ce serait un beau coup politique… Mais tout cela ne reste qu’une hypothèse car cela sous-entendrait un machiavélisme assez exceptionnel. En attendant, les jours filent rapidement et la perspective de l’élection présidentielle se rapproche. Il faut à tout prix montrer quelque chose aux électeurs : que faut-il donc inventer pour se rendre intéressant ?
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Par Audrey Duperron. La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a récemment publié son rapport « State of the Climate in 2012: Highlights », qui décrit les points saillants du climat en 2012, et qui indique que 2012 a été l’une des 10 années les plus chaudes de l’histoire (depuis l’enregistrement des températures). Ce que le rapport ne mentionne pas, c’est que 2012 était également l’une des années les plus fraîches de la décennie, et que cela confirme la tendance au refroidissement, affirme le blogueur américain Pierre Gosselin, un passionné de météorologie qui doute de l’hypothèse du réchauffement climatique. « Sans surprise, le rapport donne au lecteur l’impression que le réchauffement est en train de s’emballer. Mais leurs données, cependant, montrent exactement l’inverse », juge-t-il. « La beauté politique des données climatiques, c’est qu’elles peuvent être manipulées aisément pour tromper le public », avait-il écrit en préambule. Le rapport NOAA indique que 2012 a été une année record pour la couche de glace de l’Arctique, qui n’a jamais été aussi mince, depuis qu’on l’enregistre par satellite. Mais cela ne fait que 33 ans que ces enregistrements satellitaires sont effectués, et le rapport omet d’indiquer que l’on avait aussi observé une forte fonte des glaces arctiques pendant la décennie qui avait débuté en 1950, et que cela n’était donc pas inédit. En outre, le rapport décrit le phénomène contraire pour l’Antarctique, où l’on aurait enregistré la plus vaste couche de glace le 26 septembre. « Si vous croyez que les scientifiques ne peuvent se montrer encore plus incompétents, que pensez-vous de ceci : les spécialistes du climat NOAA semblent croire que les années froides sont désormais devenues des signes de réchauffement climatique. Cela inclut de brandir l’extension de la glace de l’Antarctique comme une preuve du réchauffement de la planète. (…) Lorsque les données fondamentales traditionnelles cessent de soutenir vos déclarations et que vous êtes désespéré sur le plan scientifique, alors je suppose que vous avez tendance à recourir à des anecdotes météo marginales », ajoute Gosselin. L’Associated Press a récemment jugé nécessaire de demander le retrait d’une photo qui avait été diffusée le 27 juillet, et qui évoquait la fonte des glaces arctiques. Elle était intitulée « Un lac peu profond résultant de la fonte des glaces se forme en raison du temps exceptionnellement chaud ». L’AP justifie ce retrait admettant que ce titre était inapproprié, d’abord parce que ce phénomène se produit normalement tous les étés, mais aussi parce que la bouée météo de l’Observatoire environnemental du Pôle Nord à partir de laquelle la photo avait été prise avait dérivé sur plusieurs centaines de kilomètres par rapport à son point d’origine, situé à seulement quelques dizaines de kilomètres du pôle. 2012 a donc seulement été la 8ème ou la 9ème année la plus chaude, mais elle a aussi été la septième année la plus fraîche depuis 1998, affirme Gosselin (voir graphique). Il dit qu’en lisant attentivement le rapport de la NOAA, on conclut que : 1. La Terre a cessé de se réchauffer. 2. Les modèles climatiques ont exagéré le réchauffement futur, parce que la sensibilité du climat au CO2 est moins importante qu’on le pensait jusqu’alors. — Publié initialement par Express.be
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En tant que société civile africaine, mouvements sociaux et alliés internationaux, nous rejetons l’appel de nombreux pays développés pour un soi-disant « mandat de Durban » visant à lancer de nouvelles négociations pour définir un futur cadre juridique sur le climat. Un nouveau mandat pour un nouveau traité qui prenne la place du Protocole de Kyoto devrait être compris pour ce qu’il est vraiment : les pays riches reviennent sur leurs pas et renient les obligations qui les dérangent, au détriment des pauvres et de la planète. Alors que les pays développés peuvent apparaître comme progressistes en demandant un mandat pour négocier un nouveau traité juridiquement contraignant, la vérité est que ce n’est rien de plus qu’une tentative voilée de tuer le Protocole de Kyoto et d’échapper à leurs obligations d’atténuation supplémentaires qu’ils devraient prendre, en vertu du mandat existant déjà dans le protocole lui-même et dans l’accord de 2005, pour négocier des réductions supplémentaires des émissions. Aboutir sur une déclaration politique annonçant la poursuite du protocole de Kyoto revient, en pratique, à l’enterrer. Ce ne sera rien de plus qu’un amendement formel légal et un processus de ratification qui aboutiront sur une coquille vide du Protocole de Kyoto. Convenir d’un nouveau mandat signifierait que toute action est effectivement retardée de cinq à dix ans. Un nouveau traité va prendre plusieurs années de négociations et plusieurs années nécessaires à sa ratification. De plus, il n’y a aucune assurance que les pays qui ont renié l’architecture juridique existante, comme les Etats-Unis, seront d’accord pour ratifier un nouvel accord, ni que cet accord ne soit pas un système faible et inefficace « d’engagements volontaires ». Les pays développés doivent de toute urgence accroître leurs objectifs de réduction d’émissions. Comme les derniers rapports de l’Agence internationale de l’énergie l’indiquent clairement, des réductions drastiques des émissions sont aujourd’hui nécessaires pour avoir une chance réelle de limiter la hausse de la température à 1,5°C. Les actuelles promesses de réduction d’émissions vont nous conduire à une augmentation de température de 5°C. Pour l’Afrique, cela signifie 7 ou 8°C de réchauffement et d’inimaginables souffrances humaines. C’est pourquoi une approche basée sur des engagements volontaires avec des règles de vérification faibles, plutôt que l’approche du Protocole de Kyoto, ses engagements juridiquement contraignants et des règles internationales qui donnent un sens à ces engagements, est totalement insuffisante pour assurer les réductions nécessaires d’émissions. Alors que de nombreux pays développés conditionnent toute action ultérieure, y compris accomplir leurs obligations juridiquement contraignantes à travers une deuxième période d’engagement du Protocole de Kyoto, à des actions plus importantes de la part des économies émergentes, les promesses des pays en développement sont déjà bien plus importantes que les engagements pris par les pays développés. En fait, si l’on prend en compte tous les échappatoires existants et l’utilisation des marchés du carbone, les pays développés pourraient au final ne pas contribuer à la réduction des émissions d’ici 2020. Alors que de nombreux pays développés cherchent à mettre fin au protocole de Kyoto, ils tentent simultanément de conserver et étendre les éléments du protocole de Kyoto qui ont leur faveur, comme les Mécanismes de Développement Propres (MDP), en les intégrant dans un nouvel accord et en déplaçant leurs propres responsabilités sur les pays en développement. Sans réduction d’émissions juridiquement contraignantes sous le Protocole de Kyoto, les pays développés ne doivent pas être autorisés à avoir accès aux marchés du carbone. En outre, avec l’effondrement du prix du carbone, les engagements dérisoires de réduction d’émissions des pays développés, il n’y a pas de justification à la poursuite des MDP ou à la création de nouveaux mécanismes de marché. Les pays développés doivent augmenter leur ambition et cesser de blâmer les autres pays qui ont beaucoup moins contribué à la crise climatique, mais qui cependant se sont engagés sur des actions bien plus importantes. Les pays en développement sont à la hauteur de leurs promesses faites à Bali, tandis que les pays développés tentent de réécrire les règles du jeu pour éviter de satisfaire à leurs obligations. Les pays développés refusent également aux pays en développement les financements et technologies nécessaires pour résoudre la crise climatique. La mise à disposition par les pays développés de financements aux pays en développement est une obligation en soi. Cela ne doit pas être utilisé comme monnaie d’échange dans les négociations de Durban, et les pays développés ne doivent pas les faire miroiter aux pays pauvres comme un pot de vin pour obtenir un mauvais accord en termes d’atténuation. Le même raisonnement s’applique à la mise en place du Fonds vert pour le climat. La réussite de Durban dépend du fait que le Fonds vert pour le climat ne soit pas transformé en une coquille vide et inefficace. Nous n’accepterons pas un « mandat de Durban » ou tout autre résultat qui verrouille le processus à de faibles ambitions et à l’inaction pour des années, et qui condamne des milliards de personnes en Afrique et partout dans le monde à subir les pires impacts du réchauffement de la planète. ......................................... Premiers signataires : Africa Trade Network Alternative Information Development Centre Democratic Left Front Friends of the Earth International groundWork, Friends of the Earth, South Africa Jubilee South (Asia Pacific) Pan African Climate Justice Alliance Rural Women’s Alliance South Durban Community Environmental Alliance Southern African Faith Communities’ Environment Institute Third World Network Trust for Community Outreach and Education Institute for Agriculture and Trade Policy Philippine Movement for Climate Justice Fairwatch – Italy Greenovation Hub Earth Day for Almost Extinct Animals KRuHA – Indonesia ; people’s coalition for the right to water Focus on the Global South African Biodiversity Network Polaris Institute, Canada IBON International The Peoples Movement on Climate Change Ecologistas en Acción - Spain ATTAC – France Aitec Council of Canadians Centre for Civil Society Environmental Justice Project (Durban) Unitarian Universalist Association of Congregations College of the Atlantic Earth in Brackets Labour,Health and Human Rights Development Centre Institute for Sustainable Development, Addis Ababa, Ethiopia Center for 21st Century Issues (C21st), Nigeria Gender, Environment and Climate Action Network (GECAN), Nigeria Economic Justice Network of the Fellowship of Christian Councils in Southern Africa International Institute for Climate Action Theory Center for Biological Diversity Umphilo waManzi International Forum on Globalization CRBM (Italy) Gender Action International Foundation for African Children (IFAC) Occupational and Environmental Health, Nelson R. Mandela School of Medicine ActionAid International The Zygote Project Center for Environmental Concerns – Philippines Centre for Civil Society Environmental Justice Project Syabangena Medea Energy and Climate Policy Institute Korea 📨 Ne passez plus à côté des infos de l'écologie
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L’Agence de l’eau du bassin RMC a publié en 2012 un Plan d’adaptation au changement climatique, un rapport intitulé Impacts du changement climatique dans le domaine de l’eau sur les bassins Rhône-Méditerranée et Corse – Bilan des connaissances Moins d’enneigement : «C’est à basses et moyennes altitudes (1.200 à 1.800m), dans toutes les Alpes, que le manteau neigeux sera le plus dérangé ». Connaissances_CC_rapport_AERMC_-_03sept.pdf Moins d’eau pour les sols, les végétaux, et l’agriculture, mais aussi… pour les zones humides, ces régulateurs d’étiages. Réduction des débits des cours d’eau: «En 2050, les affluents non méditerranéens du Rhône (Saône, Loue, Ognon…) perdraient 20 à 50% d’eau en été et en automne, et jusqu’à 75% en été pour l’Isère et la Durance ». Et pourtant malgré ces projections de baisse généralisée « l’impact des crues ne devraient pas baisser, et pourraient même s’aggraver. La gestion de ce risque ne doit donc pas être oubliée. » Réchauffement des eaux : « En 30 ans, les eaux du Rhône se sont déjà réchauffées de 2°C à son embouchure en été ». Modification et réduction des aires de répartition des poissons. La truite fario et le chabot apparaissent particulièrement vulnérables au changement climatique. (« le chabot et la truite fario voient leur probabilité d’occurrence baisser de 33 % en moyenne »). Réchauffement de la Méditerranée avec disparition d’espèces piscicoles… Un document à lire. Plus que jamais notre responsabilité est grande pour l’avenir de la Planète…
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Le Havre, 8 octobre 2009 – Une trentaine de militants de Greenpeace ont pénétré depuis 7h15 ce matin sur le site de la raffinerie de Total de Gonfreville-l’Orcher, située près du Havre (Seine maritime). Ils ont déployé trois banderoles : la première sur une énorme citerne, les deux autres sur les deux cheminées principales de la centrale énergie du site, hautes de 75 mètres. Ces banderoles dénoncent un « crime climatique » et proclament que « Total invente la destruction durable ». Sur Internet, Greenpeace a lancé au même moment une campagne vidéo pour dénoncer les méfaits de Total : www.greenpeace.fr/destruction-durable Par cette action spectaculaire, réalisée à moins de dix semaines du sommet de Copenhague, Greenpeace dénonce la responsabilité du groupe pétrolier français dans les changements climatiques, avec les investissements faramineux réalisés par Total dans l’exploitation des sables bitumineux, au Canada, dans l’État de l’Alberta, mais aussi à Madagascar. « Il s’agit d’un crime climatique commis en toute impunité, explique Yannick Rousselet, chargé de la campagne Énergie à Greenpeace France. Les sables bitumineux, c’est la façon la plus sale et la plus chère d’extraire et de produire du pétrole. Le pétrole issu de ces sables génère cinq fois plus de gaz à effet de serre que celui issu des gisements classiques. L’exploitation de ce pétrole nécessite aussi un gaspillage ahurissant d’énergie (gaz, électricité, carburant, etc.) et d’eau. » Le groupe Total a déjà investit plus de 8 milliards d’euros en Alberta et prévoit d’investir 10 milliards d’euros, dans les dix années à venir, en Alberta et à Madagascar. Objectif de la multinationale : que 10 % de sa production de pétrole proviennent de l’exploitation des sables bitumineux. Des actions à répétition contre les criminels climatiques comme Total L’opération de ce matin se situe dans le sillage des actions menées depuis trois semaines par Greenpeace dans l’Etat de l’Alberta, au Canada. Des militants venus de France, du Brésil, du Québec ou d’Australie ont successivement occupé et bloqué deux mines à ciel ouvert, puis une usine du groupe Shell. Des opérations similaires devraient encore avoir lieu dans les semaines à venir. Que vaudrait un accord à Copenhague si on exploite les sables bitumineux ? Dans dix semaines, les chefs d’Etat du monde entier se retrouveront à Copenhague pour tenter de trouver un accord pour lutter contre les changements climatiques et donner une suite au protocole de Kyoto. « Comment lutter contre les changements climatiques si l’on laisse des groupes pétroliers, des États, et des intérêts économiques divers investir dans une telle catastrophe environnementale et climatique, s’interroge Yannick Rousselet. Alors qu’on nous parle sans relâche de « moralisation » du capitalisme, nous interpellons le président de la République Sarkozy et ses collègues européens, qui se prétendent leaders de la lutte contre les changements climatiques mais laissent des industriels comme Total développer des activités extrêmement polluantes. » Les sables bitumineux, destruction durable de l’environnement et du climat Les sables bitumineux, c’est un bitume très visqueux, mélangé à du schiste et du sable à partir duquel on extrait du pétrole, par un processus long, complexe et couteux. Les plus grandes réserves exploitables se trouvent en Alberta, au Venezuela et à Madagascar. En Alberta, l’exploitation des sables bitumineux a déjà dévasté plus de 3 000 km² de forêt boréale, créé d’immenses lacs de déchets miniers, pollué de nombreuses rivières, etc. Mais c’est surtout une véritable bombe climatique à l’heure où la planète doit aller vers des réductions drastiques de ses émissions de gaz à effet de serre.
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En 2008, l’ours polaire est devenu la première espèce répertoriée comme étant en danger en raison du déclin prévu de sa population dû aux effets du changement climatique. (Service des parcs nationaux) En 2008, l’ours polaire est devenu la première espèce répertoriée comme étant en danger en raison du déclin prévu de sa population dû aux effets du changement climatique. (Service des parcs nationaux) L’étude réalisée à la demande du Trésor britannique a été saluée par certains environnementalistes, mais un éminent militant du climat a critiqué son « programme de capital naturel » pour avoir mis un prix sur la nature. [Le capital naturel fait référence aux ressources telles que minéraux, plantes, animaux, air, pétrole de la biosphère terrestre, vus comme moyens de production de biens et services écologiques, NdT] Un rapport publié mardi par le gouvernement britannique, qui présente l’environnement naturel comme « notre bien le plus précieux », affirme que la destruction de la biodiversité dans le monde a mis les économies en danger et qu’une restructuration fondamentale des modes de consommation et de production à l’échelle mondiale est nécessaire pour la survie de l’humanité. L’étude de 600 pages a été commanditée par le Trésor britannique et rédigée par Partha Dasgupta, professeur émérite d’économie à l’université de Cambridge, qui a écrit que le produit intérieur brut (PIB) est une mesure erronée de la croissance économique durable. Dans l’avant-propos du rapport, le célèbre naturaliste et animateur de télévision David Attenborough a écrit que bien que nous « soyons totalement dépendants du monde naturel, nous l’endommageons actuellement si gravement que beaucoup de ses systèmes naturels sont maintenant au bord de la rupture ». L’humanité « est en train de piller chaque recoin du monde, sans apparemment se préoccuper ni savoir quelles pourraient en être les conséquences », a écrit Attenborough. « Remédier à cette situation exigera une action concertée de toutes les nations du monde. » Partha Dasgupta. (Niccolò Caranti, CC BY-SA 3.0, Wikimedia Commons) « Enfin, la synthèse de Dasgupta met la biodiversité au cœur de ses préoccupations et nous propose la boussole dont nous avons besoin de toute urgence, a-t-il ajouté. Ce faisant, elle nous montre comment, en conjuguant l’économie et l’écologie, nous pouvons participer à sauver le monde naturel à un moment qui pourrait bien être le tout dernier possible – et ce faisant, nous sauver nous-mêmes. » Le rapport soutient qu’un effort de relance comme celui qui a été mis en place au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale est nécessaire. « Si nous entendons restaurer la santé de la biosphère et réduire nos exigences, des changements à grande échelle seront indispensables, reposant sur des niveaux ambitieux, une coordination et une volonté politique comparables (voire supérieurs) à ceux du plan Marshall », peut-on lire. Comme l’a rapporté l’Associated Press : « Dasgupta a appelé le monde à faire en sorte que les pressions exercées sur la nature ne dépassent pas les réserves renouvelables, ce qui implique de modifier la production et la consommation alimentaires, investir dans des solutions écologiques telles que la réhabilitation des forêts et la protection des habitats naturels. Il a déclaré qu’une action coordonnée aujourd’hui serait à long terme moins coûteuse et permettrait également de s’attaquer à d’autres problèmes tels que le changement climatique et la pauvreté. En outre, il a souligné la nécessité de ne plus utiliser le produit intérieur brut, ou PIB, comme indicateur de la réussite économique, mais plutôt de reconnaître les avantages des investissements dans les actifs environnementaux que sont les forêts, les sols et les océans ». « Une croissance et un développement économique véritablement durables impliquent de reconnaître que notre prospérité à long terme repose sur la recherche d’un nouvel équilibre entre notre demande en biens et services issus de la nature et sa capacité à les fournir, a déclaré Dasgupta. Cela veut aussi dire qu’il faut absolument prendre en compte l’impact de nos interactions avec la nature à tous les échelons de la société. » La pandémie de coronavirus « nous a montré ce qui peut se produire lorsque nous ne le faisons pas, a ajouté Dasgupta. La nature est notre maison. Une économie prospère exige que notre gestion soit meilleure. » Selon Bloomberg : « C’est la toute première fois qu’une étude précise que la comptabilité du capital naturel – l’acte de quantifier les écosystèmes et leurs pertes – a été abordée en détail par un économiste de renom avec le soutien du gouvernement britannique ». L’agence a ajouté : « Les universitaires ont passé des décennies à tenter de déterminer le prix de la nature. Une étude largement citée en 1997 a estimé que le cycle de production mondiale de la biosphère de la terre était estimé à une valeur moyenne de 33 000 milliards de dollars par an – bien plus que le produit intérieur brut mondial de cette époque. Dasgupta a déclaré qu’attribuer une valeur monétaire absolue à la nature n’aurait aucun sens, puisque si la vie était détruite, elle cesserait tout simplement d’exister. L’économiste indo-britannique a invité les gouvernements à trouver une alternative au PIB comme indicateur pour mesurer la richesse, soulignant qu’il est « totalement inadapté » pour garantir un développement durable. Il a affirmé que les gouvernements devraient plutôt utiliser une mesure de la richesse plus globale qui prendrait en compte la nature comme un atout. » « Le message du rapport Dasgupta est clair », a déclaré Inger Andersen, chef du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. « Protéger la nature, c’est investir dans notre propre préservation. » « C’est forts de cette conviction que nous devons, en 2021, nous mettre d’accord sur un plan mondial ambitieux pour la biodiversité post-2020, plan qui viendra enrayer la perte de la nature », a-t-elle déclaré. Le rapport a également été salué par Marco Lambertini, directeur général du WWF International, qui a déclaré que les conclusions de celui-ci « sont claires : la nature est le pilier de notre économie et de notre bien-être. » « Notre incapacité à reconnaître cette relation et à prendre des mesures énergiques et immédiates pour enrayer la perte de la nature nous coûte cher et met en danger l’avenir de l’humanité, a déclaré Lambertini. Pour préserver notre avenir, nous devons cesser de considérer la nature comme une commodité remplaçable, valoriser les services qu’elle nous offre et transformer nos économies et systèmes financiers afin de les orienter vers la protection et la réhabilitation du patrimoine naturel dont nous dépendons tous. » « Lecture obligatoire » Parlant du raport, Caroline Lucas, députée du parti Vert a tweeté « Cette lecture devrait être obligatoire @hmtreasury ». « La biodiversité et la mise en valeur de la nature ne peuvent être dissociées de la politique économique, a-t-elle écrit, appelant à remplacer la croissance fondée sur le PIB par une économie du bien-être, et ce à compter du budget du mois prochain ». Le rapport a cependant été critiqué par certains des défenseurs de l’environnement, notamment l’auteur et activiste climatique George Monbiot, qui s’est opposé à l’idée de mettre une étiquette de prix sur la nature. Dans une série de tweets avant et après la publication du rapport, Monbiot a qualifié l’approche du rapport de « moralement inacceptable » et a accusé Dasgupta de promouvoir « une sorte de capitalisme totalitaire » dans lequel « tout doit maintenant être commodifié et faire partie du système. » « Le pouvoir des riches est le principal moteur de la destruction. Quelle que soit la valeur que les autres accordent à la nature, ceux qui détiennent le pouvoir la détruiront, jusqu’à ce que leur pouvoir soit entravé », a écrit Monbiot. « Le programme de Dasgupta en matière de capital naturel, a-t-il ajouté, est naïf à nombreux titres, mais il est surtout naïf en ce qui concerne le pouvoir. Le fait de reconnaître un coût social à une chose n’empêche pas les intérêts antisociaux de l’exploiter. » Jeudi, des militants climatiques ont souligné qu’une étude montrant que la température de la Terre est plus élevée qu’elle ne l’a jamais été pendant toute l’ère de la civilisation humaine était la preuve la plus récente de la nécessité de traiter le réchauffement climatique causé par l’activité humaine comme une urgence extrême. La semaine dernière, la revue scientifique à comité de lecture Nature a publié un rapport dévoilant qu’une analyse des températures de surface des océans montrait bien que la planète est plus chaude aujourd’hui qu’à n’importe quel autre moment des 12 000 dernières années, et qu’elle pourrait même être plus chaude qu’à n’importe quel moment au cours des 125 000 dernières années. Les chercheurs Samantha Bova, Yair Rosenthal, Zhengyu Liu, Shital P. Godad et Mi Yan expliquent cette situation par la résolution de ce que les scientifiques appellent « l’énigme de la température de l’holocène ». Ce mystère a permis de comprendre pourquoi le réchauffement climatique qui a commencé à la fin de la dernière période glaciaire il y a 12 000 ans a atteint son point culminant environ 6 000 ans plus tard – avant de laisser place au début d’une période de refroidissement qui a duré jusqu’à la révolution industrielle, lorsque l’actuelle période de réchauffement anthropique a commencé. Il s’avère que les données recueillies, obtenues à partir de coquillages fossilisés, étaient inexactes, ne montrant que les étés chauds, et ignorant les hivers plus froids. « Nous démontrons que la température annuelle moyenne du globe a augmenté au cours des 12 000 dernières années, contrairement aux résultats précédents, a déclaré au Guadian Samantha Bova, directrice de recherche de l’université Rutgers dans le New Jersey. Cela veut dire que la période moderne de réchauffement climatique dû à l’activité humaine est en train d’accélérer une hausse à long terme des températures mondiales, plaçant aujourd’hui la planète dans un territoire totalement inexploré. Cela change la base de référence et souligne à quel point il est essentiel de prendre notre situation au sérieux. » L’étude a été publiée le jour même où le président Joe Biden annonçait une série de décrets concernant la crise climatique, ces derniers étant salués comme « historiques » par le Sunrise Movement [Sunrise Movement est une organisation de jeunes d’action politique américaine titre 501 qui préconise une action politique sur le changement climatique, Ndt]. Ces décrets prévoient – notamment – le gel des nouvelles concessions de pétrole et de gaz naturel sur les terres domaniales détenues par les gouvernements centraux ou locaux et les eaux offshore, la création d’un bureau de la politique climatique nationale et d’un groupe de travail national sur le climat, ainsi que l’obligation pour les agences fédérales de supprimer les subventions aux combustibles fossiles et « d’identifier de nouvelles perspectives pour dynamiser l’innovation, la commercialisation et le déploiement de technologies d’énergies propres. » La Maison Blanche a déclaré que ces décrets « confirment la promesse du président Biden de prendre des mesures énergiques pour lutter contre le changement climatique et s’appuient sur les mesures exécutives que le président a prises dès son premier jour de mandat, notamment en rejoignant l’accord de Paris et en réexaminant immédiatement les régressions néfastes des normes qui protègent notre air, notre eau et nos communautés. » Si les directives de Biden ont été accueillies comme un revirement nécessaire par rapport aux politiques et actions de l’administration de Donald Trump, les défenseurs du climat ont déclaré qu’il fallait faire beaucoup plus – et ne pas le faire dans le cas de la croissance des combustibles fossiles. La fondatrice de Fridays for Future, Greta Thunberg, a indiqué que l’administration Biden a jusqu’à présent délivré plus de 30 nouveaux permis de forage pour des combustibles fossiles, selon un rapport de Bloomberg. Les autorisations de forage sont délivrées malgré le moratoire annoncé par l’administration.
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Sur l’échelle de Richter de l’hystérie médiatique, la naissance de Valls II ne sera qu’un frémissement face à la mise en scène de l’apocalypse climatique parisienne de 2015 au Bourget. Tout indique que le rouleau compresseur de la propagande du GIEC est sur les rails via d’innombrables relais. Internet sauve le monde Avaaz, spécialiste de la pétition en ligne, qui se définit comme « un réseau citoyen mondial menant des campagnes visant à ce que les opinions et les valeurs des peuples influent sur les décisions mondiales », ouvre le bal. Un appel aux dons récent débute virilement par l’affirmation suivante non négociable : « On peut le dire sans exagérer : c’est notre survie qui est en jeu, et notre combat est un combat pour sauver le monde ». Suit alors une logorrhée copiée-collée du discours des meilleures ONG environnementales (Greenpeace, WWF…), dont l’objectif principal est d’acheter des espaces publicitaires, de recruter des centaines de coordinateurs, de monter des opérations médiatiques et des actions de rue spectaculaires, de donner la parole « aux survivants climatiques » (sic), etc. Toute idée d’une commande de ces ONG auprès d’Avaaz serait tout simplement perverse. En attendant, les naïfs peuvent verser de 2 à 32 euros, voire plus selon leur degré d’inquiétude, tarifs bradés, pour les nouvelles indulgences éco-conscientisées. La France pourrait sauver la planète Bien entendu tout ce qui compte de belles âmes vertes, de ministres, de fonctionnaires de l’État et d’administrations douillettement gavées de fonds publics se prépare activement pour 2015. L’organisation de la propagande réchauffiste par les services de l’État, ses agences (ADEME) et ses succursales subventionnées, se fait de façon très coordonnée (avec nos sous) en vue d’avoir au Bourget des milliers de militants exigeant que l’on décarbone à tout prix comme le souhaitait Fabius lors d’une réunion au Quai d’Orsay. Que le résumé pour décideurs de 2013 (SPM ou RID) soit sur quelques points prudent, et rétropédale (légèrement), n’empêche pas la reprise des mantras habituels avec des citations du GIEC WG3 en décalage de quelques °C par rapport au GIEC WG1. Le bidule étatique qu’est l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC), sous la houlette de Nicolas Beriot, semble être chargé de coordonner la future grand-messe et sa partie scientifique. Comme par hasard, le WWF, Les Amis de la Terre et France Nature Environnement font partie du conseil d’orientation de l’ONERC. Inutile de préciser que les seuls “scientifiques” exhibés dans les manifestations préparatoires sont Hervé Le Treut (directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace) et François-Marie Bréon (Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement), qui font de la “science militante”. Un peu comme Séralini. La partie politique « théorique » est fournie par l’Institut du Développement durable et des relations internationales (IDDRI) de Laurence Tubiana dont le rapport particulièrement illisible reprend, entre autre, in extenso, les calculs économiques délirants sur les renouvelables avec le scénario de Sven Teske, le coordinateur de Greenpeace pour les questions climatiques. Teske qui a élaboré le seul scénario apocalyptique d’élévation des températures globales retenu au sein de 164 scénarii issus des modèles climatiques généraux (GCM) sélectionnés par le GIEC, se comporte comme un lobbyiste patenté de l’industrie photovoltaïque en publiant de nombreux papiers publicitaires pour le compte du groupe de pression intitulé « European Photovoltaic Industry Association ». C’est donc un dirigeant officiel de Greenpeace, payé par un lobby industriel. Pour information le WWF et l’ADEME sont des partenaires de l’IDDRI. Il est maintenant possible d’acheter en kiosque une revue trimestrielle s’intitulant Climat Catastrophes naturelles dont le premier numéro nous parle d’emblée de la future conférence parisienne. Le 11ème forum international de la météo et du climat (3-6 avril 2014, Paris) proposait un atelier réservé aux professionnels de l’information météo avec « des exemples d’actions pour sensibiliser le public au changement climatique ». Evelyne Dhéliat (TF1), Anais Baydemir (France 2), Fabienne Amiach (France 3) dont les compétences scientifiques sont incontestables étaient en première ligne. Il semblerait que la 21ème Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations unies, COP21, batte le rappel. Le Pôle Développement Durable & Solidaire de l’Association HEC, invite le 11 septembre 2014 Valérie Masson-Delmotte (Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement), la plus jouzellienne de nos experts du GIEC à répondre à la question suivante : « À quand des décisions politiques en phase avec les exigences prônées par les sciences du climat ? » Si l’on en croit le carton d’invitation, « Les sciences du climat continuent d’avancer, mais l’agenda politique manque d’ambition, sauf si la conférence de Paris marque une rupture en incitant la communauté internationale à prendre des engagements inédits fin 2015 ». Il est déjà possible, et pour gagner du temps, d’avancer plusieurs pistes « d’engagements inédits » : une gouvernance climatique mondiale (représentants non élus de préférence), un tribunal climatique international (juges bien choisis et climato-sceptiques condamnés pour propos blasphématoires), ONG environnementales avec voix prépondérante, pluie d’écotaxes, bio et menus végétariens seuls autorisés à la cantine voire plus, élevage interdit, enseignement obligatoire dès la maternelle des thèses du RCA, triplement des subventions à la chaîne de télévision ARTE au journal Le Monde et Libération pour remerciement des service rendus à la cause du GIEC, etc. Conclusion Ces quelques exemples ne sont qu’une aimable mise en bouche avant le tsunami médiatique réchauffiste qui se profile. Le saint GIEC nous affirme que « L’accumulation de connaissance depuis les trente dernières années ne laisse maintenant que peu de doutes sur l’effet des activités humaines sur les changements climatiques actuels et à venir ». Évidemment la moindre velléité contradictoire, même étayée scientifiquement, sera fort justement mise sous l’étouffoir. Interdiction de poser certaines questions : quid de la pose ou légère décroissance depuis 18 ans de la température moyenne globale qui selon le GIEC devait s’envoler, pourquoi faire du gaz carbonique l’ennemi public N°1 ? Pourquoi ne pas dire clairement que l’augmentation de sa masse dans l’atmosphère n’est pas uniquement due aux fossiles, qu’il est bénéfique à la vie et qu’il n’est nullement toxique, que la photosynthèse – aussi en augmentation – génère un cycle de l’oxygène complémentaire et indissociable de celui du carbone, etc., etc., etc…? Je nous souhaite d’avance bon courage. — NDA : rédigé avec l’aide des adhérents au principe de réalité
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Climat. « Il est temps de faire les choix judicieux », estime le pape François Dans un message adressé à 400 jeunes engagés pour le climat, le pape François a indiqué que l’heure était venue de faire les choix judicieux en matière climatique et « pour favoriser une production durable, l’économie circulaire et le partage des technologies appropriées ». « Il est temps de faire les choix judicieux » pour la planète, a déclaré ce mercredi 29 septembre le pape François, dans un message d’encouragement aux jeunes générations engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique. « À travers des idées et des projets communs, des solutions peuvent être trouvées pour surmonter la pauvreté énergétique et placer le souci du bien commun au centre des politiques nationales et internationales, pour favoriser une production durable, l’économie circulaire et le partage des technologies appropriées », a-t-il déclaré dans ce message vidéo diffusé à 400 jeunes du monde entier réunis à Milan pendant trois jours pour élaborer leurs propositions pour le climat. « Culture du partage responsable » « Il est temps de faire les choix judicieux pour profiter des expériences acquises ces dernières années, pour rendre possible une culture de la solidarité, une culture du partage responsable », a-t-il ajouté. S’adressant directement à ces jeunes générations, le souverain pontife les a encouragées à poursuivre « leur travail pour le bien de l’humanité » : « On dit que vous êtes l’avenir, mais sur ces sujets, vous êtes le présent. Vous êtes ceux qui façonnez l’avenir aujourd’hui, dans le présent ». Le pape remercie les jeunes pour leurs « rêves » « Je voudrais vous remercier pour vos rêves et vos projets, pour vous préoccuper autant des relations humaines que de l’environnement. […] Cette vision est capable de défier le monde des adultes, parce qu’elle révèle que vous êtes préparés non seulement pour l’action, mais aussi pour une écoute patiente, un dialogue constructif et une compréhension mutuelle », a-t-il encore déclaré. « L’harmonie doit exister entre les peuples, les hommes et les femmes, et l’environnement. Nous ne sommes pas ennemis, nous ne sommes pas indifférents. Nous faisons partie de la même harmonie cosmique », a ajouté le pape François, les appelant à « combiner leurs efforts » pour créer une « humanité plus fraternelle » et pour répondre aux « changements historiques subis par l’humanité, encore plus évidents en raison de la pandémie ».
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Barcelone, 6 novembre 2009 – Alors que se termine la dernière session de préparation du sommet sur le climat qui se tiendra en décembre à Copenhague, Greenpeace a déployé, à Barcelone, une banderole assortie du message « Chaos climatique : qui est le coupable ? » sur la statue de Christophe Colomb, qui pointe le doigt en direction des Etats-Unis. Ce monument, emblème de Barcelone, commémore la découverte du Nouveau Monde par l’explorateur. Aujourd’hui, il pointe le doigt en direction du pays qui porte la responsabilité historique du dérèglement climatique et qui se montre le plus actif pour bloquer la négociation d’un accord qui pourrait sauver le climat à Copenhague. Bonnet d’âne pour les États-Unis Sans surprise, le Président américain figure en dernière place du classement des chefs d’État que Greenpeace a publié à l’issue de la conférence de Barcelone (à voir sur https://www.greenpeace.fr/copenhague/leader-ou-loser). Cette semaine, à Barcelone, les Etats-Unis, principal pays émetteur historique de gaz à effet de serre, ont encore pesé de tout leur poids pour s’opposer à la signature d’un accord légalement contraignant. Ils affichent de faibles objectifs de réduction de leurs émissions et leur projet de loi sur le climat est plombé par de lourdes concessions accordées à l’industrie. Les pays en développement n’ont pas dit leur dernier mot « Copenhague peut encore échouer, si le manque de courage politique et d’ambitions des leaders des pays industrialisés, Barack Obama, Angela Merkel ou Nicolas Sarkozy, se confirme, déclare Karine Gavand, de Greenpeace France. Mais surtout, Copenhague peut encore réussir ! » L’attitude constructive des pays en développement dans la négociation internationale les place en tête du classement de Greenpeace, loin devant les leaders du monde industrialisé. La Chine décroche la seconde place, derrière Tuvalu. Elle est suivie de peu par l’Inde. Contrairement aux discours ambiants, les grands émergents contribuent davantage à l’obtention d’un accord pour sauver le climat que l’Union européenne ou les États-Unis. Même si l’Indonésie et le Brésil doivent encore faire davantage pour stopper la déforestation, et la Chine, pour réduire sa dépendance du charbon. « Il n’y a pas consensus autour d’un accord faible. Les pays industrialisés prennent leurs rêves pour des réalités. Les pays en développement défendent leur propre réalité politique et se battent pour leur survie. Tout est encore possible », reprend Karine Gavand. Le classement « Leader ou loser » de Greenpeace Pour rappeler où en sont les pays à un mois de Copenhague, Greenpeace a publié un classement des chefs d’État qui met en lumière l’échec des dirigeants occidentaux à se montrer à la hauteur des préconisations des scientifiques et le décalage entre leurs beaux discours et la réalité de leurs engagements pour le futur accord international de lutte contre les changements climatiques. Ce classement, mis en scène avec humour sous la forme d’un jeu de fléchettes interactif, est disponible sur https://www.greenpeace.fr/copenhague/leader-ou-loser (application flash partageable et intégrable sur site web, page Facebook ou blog), ainsi qu’une note méthodologique et qu’une explication détaillée de l’évaluation de chaque chef d’État.
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L'égérie suédoise de la lutte climatique Greta Thunberg a reçu ce dimanche le Prix Liberté 2019 à l'Abbaye-aux-Dames de Caen, dans le Calvados, en présence de vétérans du Débarquement de Normandie de 1944. Léon Gautier, vétéran du commando Kieffer, et Charles Norman Shay, vétéran américain du Débarquement, sont tous deux parrains du Prix Liberté. Une centaine de personne étaient aussi présentes. "Très reconnaissante", l'adolescente de 16 ans a annoncé qu'elle donnerait les 25 000 euros du prix à quatre organisations oeuvrant "pour la justice climatique et aidant des habitants du sud de la planète qui sont déjà affectés par l'urgence climatique et écologique." "En tant que soldat, je me suis battu pour la liberté et pour libérer l'Europe et le monde du nazisme il y a 75 ans. Mais cela n'a aucun sens si notre mère Nature est profondément blessée et que notre civilisation s'effondre en raison de comportements humains inappropriés", a déclaré Norman Shay, en se disant "très heureux" que "la jeune génération se batte pour cette noble cause". Dans son discours, Greta Thunberg a dit avoir passé samedi une journée "qu'elle n'oubliera jamais" sur la plage d'Omaha Beach avec Charles Norman Shay. "Le minimum que nous puissions faire pour les honorer est d'arrêter de détruire cette même planète pour laquelle Charles, Léon et leurs amis se sont battus pour nous sauver", a-t-elle souligné. "Sept millions de personnes meurent de maladies liées à la pollution de l'air chaque année. Il y a une guerre silencieuse qui est en cours", a-t-elle ajouté. "Le lien entre l'urgence écologique et climatique et des migrations massives, la famine et la guerre n'est toujours pas évident pour beaucoup de gens. Cela doit changer", a-t-elle plaidé. "Le fait que (le changement climatique) va créer d'énormes conflits et une souffrance inexprimée est loin d'être un secret", a poursuivi l'adolescente, estimant que le monde risquait de faire face à la migration de milliards de personnes et à l'apparition de zones inhabitables pendant une partie de l'année. "En deux générations, on a réussi à créer une tension pour l'ensemble de l'humanité qui est une tension vitale, une question de survie", a commenté le président du jury Yacine Ait Kaci. "Greta fait partie d'une nature qui se défend, Greta est le symbole d'une humanité qui se défend face à un système qui est devenu fou." Porté par les valeurs du Débarquement allié de 1944 en Normandie, le Prix Liberté rend hommage à ceux qui se sont engagés dans le combat pour la liberté partout dans le monde. Il est décerné après un vote numérique ouvert aux jeunes de 15 à 25 ans du monde entier.
true
Paris, le 14 novembre – A moins d’un mois de la conférence de Copenhague sur le climat, Greenpeace a décidé de marquer les esprits et de dénoncer partout en France un criminel climatique et environnemental : le groupe Total. Les militants des groupes locaux de Greenpeace de nombreuses villes de France ont investi les stations dans 7 villes de France : Brest, Angers, Poitiers, Aix en Provence, Chambéry, Rouen, Nice pour y informer les clients, les salariés et montrer ce dans quoi investit le groupe français depuis plusieurs années au Canada : le pétrole le plus cher et le plus sale du monde, les sables bitumineux. Cette opération reproduit celle menée le samedi 17 octobre dernier dans 11 villes de France. Voir également les clips accompagnant la campagne : https://www.greenpeace.fr/destruction-durable/ http://www.dailymotion.com/video/xaxgbo_sables-bitumineux-total-invente-la_news Total investit dans la manière la plus cher et la plus sale de produire du pétrole Les sables bitumineux, c’est un bitume très visqueux aggloméré à du schiste et du sable, contenu dans les sols de l’Alberta, du Venezuela ou de Madagascar, parfois très profondément, souvent sous des zones de forêts. Après un procédé long, très cher et énergivore (d’énormes machines, beaucoup d’eau, d’électricité, de carburant, etc.), on peut extraire de ce bitume du pétrole exploitable. Total est un des groupes les plus actifs notamment en Alberta au Canada où le groupe français a déjà investit plus de 8 milliards d’euros. Total a pour objectif à terme que 10% de son pétrole provienne de ces sables. « Pour produire un baril de pétrole, il faut deux tonnes de sables bitumineux, plus de 5 barils d’eau et l’équivalent d’une journée et demi de consommation de gaz d’une famille moyenne. C’est une véritable usine à gaz pour produire du pétrole, explique Damien Ladiré, du groupe local Greenpeace de Poitiers. L’avancée des groupes comme Total au Canada a déjà détruit 3000 km² de forêts, pollué des lacs et des rivières. Mais surtout, un baril de pétrole issu des sables bitumineux émet –de l’extraction à la consommation- 5 fois plus de gaz à effet de serre qu’un baril de pétrole conventionnel ! ajoute Thierry Villiers à Chambéry, Il s’agit d’un vrai crime climatique ! Total investit sur ce pétrole très couteux car le groupe mise sur un baril très cher à l’avenir. Total et les sables bitumineux subventionnés par l’Union Européenne ? Greenpeace demande à Total de stopper ses investissements et projets dans les sables bitumineux notamment au Canada. Mais le groupe annonce clairement qu’il a décidé d’investir 10 milliards d’euros dans les 10 prochaines années dans ce nouveau mode d’exploitation du pétrole. Mais la campagne de Greenpeace vise principalement à montrer du doigt l’impunité des groupes privés comme Total, leur responsabilité dans les changements climatiques et mais aussi les complicités dont ils bénéficient de la part de l’Etat ou de l’Union Européenne. L’Europe se targue d’être un leader de la lutte contre les changements climatiques, face aux USA, face à la Chine, etc. Sa position sur ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre est très attendue et doit encore faire l’objet d’arbitrages avant Copenhague. L’UE oscille entre un objectif de 20 à 30% de réduction de gaz à effet de serre d’ici à 2020. Parallèlement, l’Union a accordé entre 2004 et 2008 à différents groupes pétroliers dont Total, 6 milliards d’euros de subventions. Cette année, le parlement européen a voté une enveloppe supplémentaire de 2,5 milliards d’euros dont Total a touché 142,9 millions d’euros. Le but étant entre autres de soutenir l’exploitation par ces groupes européens de pétroles non conventionnels, ceci au titre de l’indépendance énergétique européenne, que les sables bitumineux ne fourniront jamais. « L’Union Européenne accompagne donc les groupes privés comme Total dans leur fuite en avant vers des énergies fossiles de plus en plus nocives pour le climat. Ceci au lieu d’investir plus massivement dans les énergies renouvelables. Qui les arrêtera ? » s’interroge Sylvain Trottier, de Greenpeace France. L’Europe doit arrêter immédiatement ces investissements et subventions.
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Le rapport spécial du GIEC comme point de départ de l’action politique sur le climat ? Pas pour cette fois Octobre 2018 : les activistes de Greenpeace East Asia déroulent une bannière à Incheon, Corée du Sud, où le GIEC a présenté son rapport spécial sur la cible de 1,5° C : « Nous avons toujours de l’espoir : agissez pour le climat maintenant ! » © Jung Taekyong / Greenpeace Il y a deux mois, un rapport spécial du GIEC rappelait l’urgence de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C et l’ampleur des efforts nécessaires pour relever ce défi. Ce rapport démontre que les émissions mondiales de CO2 doivent être divisées par deux d’ici à 2030. Elles devront ensuite tomber à zéro, d’ici la moitié du siècle au plus tard. Si la trajectoire de réchauffement du climat suit son rythme actuel, les scientifiques du GIEC s’attendent à ce que le réchauffement climatique dépasse en moyenne les 1,5°C entre 2030 et 2052, soit +3°C dans certaines régions du monde. Lors de cette 24ème COP, ce rapport spécial du GIEC a été source de tensions importantes. Les négociations climatiques s’appuient sur les rapports scientifiques sur le climat : ce sont les éléments scientifiques à disposition qui servent de base à l’action politique. Mais à Katowice, en fin de première semaine, les Émirats Arabes Unis, les États-Unis, le Koweït et la Russie ont refusé d’accueillir favorablement le rapport du GIEC. Il avait pourtant été commandé par la communauté internationale lors de la COP21. Les éléments de langage obscurs et la diplomatie climatique internationale peuvent paraître futiles. Mais quand certains pays refusent « d’accueillir » les conclusions des scientifiques du climat et qu’ils se contentent de « saluer son achèvement dans les délais », ils ne font ni plus ni moins que remettre en question la science et manquent une opportunité de reconnaître la limitation du réchauffement à 1,5 degré comme boussole politique. Absences et petits pas : quand le gouvernement français dépriorise complètement la question climatique Plus personne n'est dupe de ce blabla. La France montre la voie du renoncement sur la transition énergétique, sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre… Et sur l'effort diplomatique, puisque vous n'avez pas daigné vous rendre à la #COP24. https://t.co/rfMAZ5v9Se — Greenpeace France (@greenpeacefr) December 16, 2018 Forages pétroliers au large de la Guyane, projet de méga mine d’or industrielle, importations massives d’huile de palme pour alimenter la raffinerie de la Mède, nouveaux projets routiers et autoroutiers et autres grands projets climaticides, lois décevantes sur l’énergie et le climat : ces derniers mois, la France et son gouvernement ont été tout sauf exemplaires. La veille de l’ouverture de la COP24, les activistes de Greenpeace étaient de sortie pour rappeler que le Président français Emmanuel Macron n’est pas le champion du climat. Au lancement de la COP24, les activistes ont pris la pose à Paris, sur la Seine, pour dénoncer l’inaction de la France sur le climat. Emmanuel Macron doit mettre la cause climatique au cœur des priorités de son gouvernement. © Jean Nicholas Guillo / Greenpeace En Pologne, la France a brillé par son absence. Ni le chef d’État ni le premier ministre n’ont fait le déplacement à Katowice. Du fait de ces absences, la délégation française disposait de peu de légitimité politique. Le mouvement des gilets jaunes a quant à lui suscité des discussions, notamment sur le thème de la transition écologique qui ne devrait pas pénaliser pas les plus démunis, dite “transition juste”. Lors de cette COP24, la France a fait figure de contre-exemple par son incapacité à mettre l’enjeu écologique au cœur d’un véritable projet de société. Incroyable. @brunepoirson fanfaronne alors qu'elle a déserté la #COP24 depuis 3 jours, sans n'avoir rien fait pour que les États qui trainent des pieds sur le #climat arrivent à une décision politique significative au regard de l'urgence climatique. #ActOnClimate https://t.co/RB4wsEUGCG — Greenpeace France (@greenpeacefr) December 14, 2018 Le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy et sa secrétaire d’État Brune Poirson, étaient également très peu mobilisés. Cette dernière a d’ailleurs déserté les lieux de la COP24 avant une dernière ligne droite cruciale : lors des difficiles quatre derniers jours de négociation, la France n’était plus représentée au niveau ministériel. Jeu: où sont nos dirigeant.e.s? 12.12.2017 #OnePlanetSummit pour dérouler le tapis au secteur privé:@EmmanuelMacron ✔️@N_Hulot ✔️@JY_LeDrian ✔️ 12.12.2018 #COP24 avec un dernier round de négociations pour un résultat ambitieux:@EmmanuelMacron ❎@FdeRugy ❎@brunepoirson ❎ — Anne-Laure Sablé (@AnneLaureSable) December 12, 2018 En plus d’envoyer le signal flagrant d’un manque de respect pour les négociations onusiennes et le multilatéralisme, ces absences attestent d’une véritable dépriorisation du climat par le gouvernement français. Quelques avancées qui restent insuffisantes @COP24Katowice : "une bouteille à moitié vide" et un "spectacle désolant" pour @ClemSenechal porte-parole de @greenpeacefr pic.twitter.com/56CLXfPs6u — TV5MONDE Info (@TV5MONDEINFO) December 16, 2018 La COP24 était une étape nécessaire vers la mise en oeuvre effective de l’Accord de Paris. En quelque sorte, il s’agissait à Katowice d’adopter un mode d’emploi (appelé rulebook). Si ce manuel d’application a bien été adopté par la COP24, il se fonde sur la base du plus petit dénominateur commun. Il manque les financements, l’ambition, sans parler des questions de sécurité alimentaire et de droits humains. Il est plus que décevant de voir les droits humains absents des textes sortis du dernier round de négociations alors même que la Déclaration universelle des droits de l’homme fêtait son 70ème anniversaire le 10 décembre, au beau milieu de la COP. Le fait que les États aient pu, malgré tout, adopter des règles d’application minimales pour l’Accord de Paris montre qu’une forme de multilatéralisme autour de l’enjeu climatique reste possible. Hélas, sans l’ambition nécessaire, cette diplomatie risque de perdre peu à peu de sa consistance. Surtout si certains dirigeants, comme Emmanuel Macron, continuent de minimiser la portée des COP en multipliant les sommets climatiques parallèles comme les One Planet Summit, faisant la part belle aux acteurs privés et aux mesures non-contraignantes. Lors du Sommet des Nations Unies sur le climat, le 23 septembre 2019, les États qui n’ont pas réussi à transformer l’essai en Pologne doivent absolument réagir en proposant de nouvelles feuilles de route revues à la hausse (c’est-à-dire des contributions nationales à la réduction des émissions de gaz à effet de serre adéquates avec l’objectif de limiter le réchauffement du climat à 1,5 degré) et des promesses de financement appropriées. Quand certains États et acteurs privés redoublent d’efforts… pour limiter les avancées climatiques Le contexte géopolitique actuel se montre difficile et hostile au multilatéralisme. Une des questions centrales qui se joue sur les négociations climatiques est celle des inégalités mondiales : les pays riches ne veulent pas lâcher grand-chose tandis que les pays en développement n’ont pas le poids géopolitique pour négocier d’égal à égal avec les grands pays comme les États-Unis, la Russie, la Chine ou encore l’Union européenne. Les Etats pétroliers, experts en blocage des négociations climatiques. Mon compte-rendu de l'"incident" qui crispe tout le monde à la #COP24 depuis ce week-end : https://t.co/OnVbJPohNY via @lemondefr — Audrey Garric (@audreygarric) December 10, 2018 Pour couronner le tout, les COP restent aujourd’hui minées par les fausses solutions et la mobilisation de nombreux acteurs privés qui font tout pour contrecarrer les avancées sur la question du climat. Les travaux de l’ONG influencemap ont montré que 90 % des 200 plus grandes entreprises mondiales sont toujours impliquées dans des organisations patronales menant un lobbying anti-climatique. Un des exemples les plus récents est celui de la stratégie de blocage de BusinessEurope, organisation patronale européenne fédérant une trentaine d’associations. En septembre 2018, une note interne à l’association obtenue et publiée par le média Euractiv révélait une volonté explicite de bloquer des réglementations essentielles pour le climat. Il faut le rappeler inlassablement : charbon “propre”, nucléaire, OGM et agrocarburants sont autant de fausses solutions énergétiques qui ne permettent pas de répondre à la crise climatique. La société civile se mobilise pour rappeler les dirigeants à l’ordre Les Etats défaillants sur l’action climatique ne peuvent pas continuer à ignorer la crise en toute impunité. Ces derniers mois, plusieurs ONG ont décidé de saisir la justice pour contraindre leurs gouvernements à répondre à l’urgence climatique. C’est le cas de l’ONG Urgenda aux Pays-Bas et de l’association DeJusticia en Colombie. Aujourd'hui, on attaque l'état en justice avec @oxfamfrance, la @fondationNH et @notreaffaire. Et toi tu fais quoi ?#LaffaireDuSiecle pic.twitter.com/NZkPH3toQn — Greenpeace France (@greenpeacefr) December 18, 2018 Les ONG françaises rejoignent le mouvement mondial pour la justice climatique : lundi 17 décembre, quatre ONG – Oxfam France, Notre Affaire à Tous Greenpeace France et la Fondation pour la nature et l’homme (FNH) – ont déposé un recours en justice pour «carence fautive» face au réchauffement climatique. "Vous n'êtes pas assez matures" Voilà les mots prononcés par Greta Thunberg, jeune suédoise de 15 ans, lors de son discours à la COP24. pic.twitter.com/t4IP0K1rA2 — Brut nature FR (@brutnaturefr) December 17, 2018 La société civile n’a cessé de se mobiliser pendant toute cette 24ème COP, n’hésitant pas à interrompre les évènements faisant la promotion des énergies fossiles. La figure de Greta Thunberg, jeune militante suédoise tenant de secouer l’ancien monde, aura également marqué ces dernières semaines. À la #COP24, « la plupart des États réunis ne semblent pas prêts à faire de gros efforts pour réduire leurs émissions de gaz à effets de serre. » Pendant ce temps-là, en 🇫🇷, on gaze et on violente celles et ceux qui militent pour le #climat. Cherchez l'erreur. #NettoyageGéant https://t.co/I36CuYaOrj — Greenpeace France (@greenpeacefr) December 14, 2018 Pour finir, c’est une mobilisation citoyenne massive qui a eu lieu à Paris à l’initiative des Amis de la Terre. Objectif : un nettoyage convivial de la Société Générale, banque finançant toujours les énergies sales et la crise climatique. La banque a accordé plus de 7,2 milliards aux énergies fossiles entre 2015 et 2017 : charbon, sables bitumineux, forages en eaux profondes… Un fossé se creuse dangereusement entre la réalité du changement climatique décrite par la science, avec ses conséquences dramatiques pour les populations dans certaines régions du monde, et l’action politique. La France, loin d’être exemplaire sur son propre territoire, a renoncé à jouer un rôle moteur dans les négociations climatiques, au moment même où le besoin d’impulsion politique est indispensable pour décrocher un résultat ambitieux. Alors que les gouvernements du monde entier n’en font pas assez sur le climat, nous avons plus que jamais besoin des recours en justice et des actions citoyennes qui permettent de les rappeler à leurs obligations.
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Voilà, c’est fait, la grande journée d’action des Gilets jaunes contre la hausse des taxes sur les carburants a eu lieu. 288 000 manifestants, des blocages dans toutes la France, le soutien de 74 % des Français, ce n’est pas rien pour un mouvement né spontanément sur les réseaux sociaux. Reste maintenant à tirer les leçons de l’événement. C’est évidemment le rôle du gouvernement et d’Emmanuel Macron, premier interpelé dans cette affaire, mais il me semble que c’est aussi à nous, les Français, qu’il revient de réfléchir très sérieusement à ce que nous voulons pour l’avenir du pays. Pour ma part, je n’apprécie guère les méthodes de contestation qui consistent à prendre tout le monde en otage par des blocages, que ce soient dans les facs, à la SNCF ou sur les routes. Je n’apprécie pas plus cette façon autoritaire de laisser passer les gens à la seule condition qu’ils opèrent une sorte de capitulation en acceptant de porter un gilet jaune. Mais dans la mesure où les gouvernements successifs ont toujours fait preuve de beaucoup de patience, voire de bienveillance, à l’égard des débordements syndicaux, on voit mal pourquoi les Gilets jaunes seraient moins bien traités que la CGT. LE GOUVERNEMENT VEUT METTRE LA POUSSIÈRE SOUS LE TAPIS Le gouvernement espère probablement que la colère exprimée le 17 novembre ne sera rien de plus qu’une crise de nerfs passagère et que moyennant quelques déclarations du style « je vous ai compris » et d’éventuelles compensations supplémentaires en direction des foyers les plus modestes et les plus dépendants de leur véhicule, il parviendra à étouffer rapidement la crise. Mettre une fois de plus la poussière sous le tapis et ne surtout rien changer, en quelque sorte. Mais il aurait tort. Il est certes facile de reléguer les Gilets jaunes à un mouvement ringard d’obsédés de la bagnole « qui roulent au diesel » et on a beau jeu de se moquer des petites manies complotistes de certaines figures médiatiques du mouvement. Il n’en demeure pas moins qu’au-delà de la hausse des taxes sur les carburants, la première raison de la contestation est un ras-le-bol fiscal qui n’a rien d’une hallucination : la France est bel et bien la championne des prélèvements obligatoires, qu’ils soient fiscaux ou sociaux. En 2017, ils ont battu un nouveau record, dépassant les 1 000 milliards d’euros soit un taux de prélèvement sur PIB de 45,4 %. Soyons fiers : suivant les années, nous sommes à la première ou à la seconde place mondiale ! N’allez surtout pas croire Gérald Darmanin ou Bruno Le Maire qui n’ont de cesse d’expliquer qu’ils baissent les impôts. Sur le quinquennat, leur ambition ne va pas plus loin qu’une baisse parfaitement anecdotique de 1 point de PIB. Et n’allez surtout pas acheter l’adage, le lieu commun de l’étatisme survolté, selon lequel tout ce « pognon » est complètement légitime à être prélevé puisqu’il finance la santé, la sécurité et l’éducation : C’est oublier un peu vite qu’en dépit de dépenses plus élevées que partout ailleurs, notre Éducation nationale est lamentablement peu performante, notre système de santé soufre cruellement de désorganisation et de pénurie, nos policiers sont en pleine crise existentielle et notre justice est l’inexplicable parent pauvre du budget de l’État. C’est oublier un peu vite les flops de l’État-stratège et les dérives de l’État-providence, c’est oublier un peu vite les privilèges petits ou grands que l’État accorde si facilement et si discrètement à ses élus et à ses fonctionnaires. ON NE REVIENDRA PAS SUR LA FISCALITÉ DES CARBURANTS Il s’avère donc que le gouvernement ne reviendra pas sur la fiscalité des carburants. Édouard Philippe l’a confirmé hier soir, dans la foulée de François de Rugy, envoyé en première ligne pour marteler l’argument de l’urgence écologique : Accroché à ce « courage » qui serait la marque des grands réformateurs qui ne reculent pas devant les immobilismes, quitte à prendre le risque de l’impopularité – et sur ce point, c’est bingo tous les jours – le gouvernement préfère mettre en cause la situation catastrophique laissée par les gouvernements précédents – ce qui n’est pas faux – et répéter un peu comme un mantra qu’il « garde le cap » – ce qui ne sert à rien quand on n’a plus aucun cap si ce n’est boucler le budget sans se faire taper sur les doigts par l’Union européenne. A vrai dire, il n’a guère le choix. Sur le plan politique, il ne veut pas paraître encore plus faible alors qu’il est justement en pleine phase d’affaiblissement à quelques mois des élections européennes ; et sur le plan des comptes publics, comme aucune réforme structurelle profonde n’a été menée depuis 18 mois et comme Emmanuel Macron a jugé bon de relever personnellement le défi climatique après le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, le bouclage du budget en dessous d’un déficit de 3 % est une opération de haute voltige dans laquelle la transition écologique est largement et opportunément mise à contribution. PENSÉE MAGIQUE MACRONIENNE Mais le fond du problème, c’est que pendant la campagne électorale, Emmanuel Macron a entraîné bon nombre de Français dans une sorte de pensée magique selon laquelle on allait pouvoir retrouver la prospérité sans effort. Il suffisait de penser printemps, il suffisait de s’enivrer de beaux discours et d’envolée lyriques. On allait pouvoir s’en sortir en douceur grâce au mystérieux miracle du « en même temps ». Il est frappant dès lors de constater que les Gilets jaunes baignent eux aussi dans le même type de pensée magique. Là où le gouvernement répète avec obstination qu’il a fait le choix de « taxer la pollution plutôt que le travail », indiquant ainsi très clairement qu’il ne baisse pas les impôts mais qu’il en augmente certains pour en baisser d’autres, les Gilets jaunes, du moins ceux qui ont émis des suggestions, préconisent de supprimer les hausses de taxes sur les carburants et de les remplacer par le retour de l’ISF. Ce n’est pas tant le niveau de la pression fiscale qui les préoccupe que le fait qu’elle s’applique à eux. Autant le gouvernement se leurre quand il s’imagine que taxer l’énergie fossile n’a aucune incidence sur l’activité des entreprises donc sur le travail, autant les Gilets jaunes – et, je pense, beaucoup de Français, même très éloignés de la manifestation du 17 novembre – font fausse route quand ils s’imaginent pour leur part qu’il suffit de taxer les riches pour rétablir l’égalité et la justice dans ce pays. En effet, c’est le niveau global des prélèvements, toujours plus élevé pour assumer des dépenses toujours plus débridées (57 % du PIB), touche-à-tout et privatrices de liberté, qui est facteur d’appauvrissement, de croissance en berne et de chômage de masse. A cette situation de détresse, L’État répond par encore plus de prélèvements et de gabegie dépensière pour assurer la « redistribution » des riches vers les pauvres avec pour seul résultat d’accroître encore plus le chômage et la pauvreté. En conséquence, si le souhait des Français consiste bien à voir la prospérité et l’emploi revenir, la revendication concernant l’annulation des hausses de taxes sur les carburants ne peut que s’accompagner de la recherche d’une baisse de dépenses au minimum équivalente. Entre 2018 et 2019, il est prévu que les recettes de la TICPE augmentent de 4 milliards d’euros. Nous les Français, sommes-nous prêts à voir l’État se désengager de 4 milliards – en remettant par exemple l’audiovisuel public entre les mains d’acteurs privés ? Et notons qu’il ne s’agit là que de 0,4 % de tous les prélèvements obligatoires, une paille, l’épaisseur du trait. Aussi, la vraie question est beaucoup plus radicale que cela. Nous les Français, excédés par la pression fiscale qui nous tombe dessus, sommes-nous prêts à voir l’État abandonner ses monopoles sur l’Éducation et la santé, et sommes-nous prêts à le voir se désengager progressivement de ses missions non régaliennes ? Sommes-nous prêts à reprendre nos vies en main et à exercer à nouveau nos possibilités de choix, plutôt que de nous laisser mener du berceau au cercueil par des décisions étatiques toujours coûteuses et souvent déficientes ? Faute de regarder avec courage et lucidité où nous mène notre addiction aussi totale qu’irraisonnée à l’État, je crains qu’aucun gouvernement, même animé d’une volonté réformatrice sincère, ne soit jamais en mesure de répondre à nos attentes. — Sur le web
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Plusieurs dizaines de militants associatifs bloquent depuis 7 heures ce mardi matin deux entrepôts ainsi que le siège social d'Amazon pour dénoncer le réchauffement climatique et la destruction d'emplois. Les militants écologistes étaient environ 200 à participer à cette action au siège à Clichy dans les Hauts-de-Seine, 80 à Toulouse et également 80 à Lesquin près de Lille ce mardi matin. Des gilets jaunes se sont joints à cette opération, comme le montrent des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Ces militants répondaient à l'appel de plusieurs collectifs dont ANV-COP 21 (Action non violente Cop21) et Les Amis de la terre. Ils dénoncent le "modèle social dévastateur du géant de la vente en ligne", "insoutenable pour les salariés et pour le climat", à quelques jours de la présentation en conseil des ministres du projet de loi sur l'économie circulaire qui devrait être débattu à l'Assemblée à la fin de l'été. "Non-respect de la loi concernant la distribution, évasion fiscale, dumping sur les prix, conditions de travail scandaleuses pour les salariés : Amazon ne respecte ni la planète, ni ses habitants et habitantes", fustige ANV-COP21. À Toulouse ce mardi, les militants laissaient entrer les camions de livraison ainsi que les salariés de l'entreprise, mais empêchaient toute sortie de marchandises. Concrètement, ANV-COP21 et les Amis de la Terre demandent au gouvernement de stopper l'implantation des nouveaux entrepôts d'Amazon et de réguler le marché de la vente en ligne face à l'urgence climatique et sociale, rapporte France 3 Paris Île-de-France. Selon l'AFP, les manifestants comptent poursuivre leur action durant la nuit de mardi à mercredi.
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La fermeture généralisée des remontées mécaniques pour les vacances de Noël puis de février a provoqué un choc chez les professionnels du secteur et de nombreux élus des territoires de montagne. Cette décision est d’autant moins bien perçue que certaines destinations hivernales européennes ne sont pas soumises aux mêmes restrictions, alors que la France est parmi les leaders mondiaux dans un secteur très concurrentiel. Cette situation exceptionnelle est à lire à l’aune du fonctionnement et de la gouvernance de l’activité économique dans les zones de montagne française. Historiquement, la construction des stations avait pour objectif de participer à l’aménagement du territoire. Dès les années 1960, les pouvoirs publics ont ainsi promu le tourisme hivernal. Ce dernier occupe aujourd’hui une place centrale dans l’économie des territoires concernés mais les stations ont connu des dynamiques différenciées. La phase de transition dans laquelle les territoires touristiques sont engagés, motivée notamment par l’effet du changement climatique sur les conditions d’exploitation des domaines skiables, s’opère également de façon différenciée, car tous les territoires n’ont ni les mêmes moyens, ni les mêmes besoins pour répondre à ces enjeux. Il est pourtant frappant de constater la gestion uniforme dont ils ont fait l’objet depuis le début de la crise sanitaire. Quel que soit le massif ou le type de station, elles ont toutes été l’objet des mêmes décisions. Cette saison blanche – après une saison 2019-2020 déjà écourtée – aura probablement des conséquences de long terme, plus ou moins marquées en fonction de leur situation touristique initiale, sur les territoires de montagne et leur capacité à relever les défis de la transition. LOGIQUE DE DIFFÉRENCIATION OU DE PERFORMANCE DES STATIONS DE MONTAGNE Revenons d’abord sur les différentes formes de développement qu’ont connu les stations de montagne. Dans un contexte concurrentiel, deux grandes méthodes existent pour booster l’attractivité d’un territoire : la logique de différenciation, avec un développement spécifique (par exemple la valorisation des produits locaux) ou la logique de performance, avec un développement générique (comme la pratique du ski alpin). Ces deux axes stratégiques sont souvent complémentaires, et les stations les mobilisent à des degrés divers. À une extrémité, il y a les stations d’altitude « disneylandisées » où le ski est devenu le principal moteur du tourisme. À l’autre celles où le ski ne peut être qu’une activité touristique accessoire, un produit d’appel vers le territoire et non son facteur majeur de différenciation. Dans de nombreux cas, les conditions d’enneigement ne garantissent pas que la pratique du ski soit possible chaque année ou toute la saison. Cette dichotomie des modes de développement se retrouve également au niveau des stratégies d’adaptation aux impacts du changement climatique : faut-il se diversifier ou fiabiliser l’enneigement ? Ces stratégies peuvent paraître concurrentes, notamment vis-à-vis du soutien public au tourisme, mais tout l’enjeu de la transition repose sur leur complémentarité et leur articulation. Cela dépend en grande partie de la place qu’occupe le tourisme hivernal dans les territoires, de son importance pour leur vitalité économique et de son rôle de pourvoyeur de fonds pour les collectivités locales. UNE GESTION DE LA NEIGE QUI S’ANTICIPE Le maintien de l’activité d’un domaine skiable est à double tranchant. D’un côté, elle peut conforter économiquement la capacité d’adaptation des acteurs privés et contribuer au développement d’activités alternatives. De l’autre, il existe un risque de cercle vicieux à continuer d’investir dans les remontées mécaniques : cela peut renforcer l’impératif d’exploitation et de production de neige, ainsi que la nécessité d’optimiser la fréquentation du domaine skiable et donc de freiner la transition vers d’autres activités. La question est ainsi de trouver l’équilibre pour que le maintien des activités existantes concoure à la résilience globale du territoire et ne l’enferme pas dans une trajectoire de développement rigide. Les pratiques de gestion de la neige sont en outre assez peu flexibles, car le début d’une saison de ski s’anticipe. Il est d’usage de produire avant la saison touristique une sous-couche de neige, quel que soit l’enneigement naturel à venir. L’exploitation des créneaux de froid, plus rares et moins favorables en avant-saison, accroît le risque d’épuiser la réserve en eau disponible et limite la capacité de réponse future au cours de la saison et l’exploitation de conditions de production plus favorables. Du point de vue économique, les coûts de préparation des pistes, dont la production de neige constitue une perte sèche en cas de non-ouverture. Par conséquent, les stations se révèlent plus difficiles à piloter dans l’incertitude. Cela explique en partie l’insistance des exploitants et acteurs du secteur à être informés le plus en amont possible des conditions d’ouverture au cours de l’hiver 2020-2021, dans le contexte de crise sanitaire. Malgré les moyens techniques déployés, ils s’inscrivent dans le cadre politique et réglementaire, avec des répercussions en chaîne qui vont peser sur l’avenir de la filière et au-delà. STATIONS DE MONTAGNE : TOUT UN SECTEUR FRAGILISÉ La crise aura des impacts à long terme sur la compétitivité des stations de montagne quand on envisage la destination touristique dans sa globalité. Le séjour touristique ne repose pas uniquement sur l’activité de loisir (ski par exemple), mais également sur un ensemble de prestations complémentaires ou connexes, telles que la découverte du terroir, du patrimoine naturel ou culturel, qui contribuent directement à l’attractivité des destinations. Ces activités parviendront-elles à surmonter la crise actuelle et si oui, dans quel état ? Les saisonniers seront-ils toujours disponibles ou auront-ils été contraints de changer d’activité ? Les producteurs agricoles seront-ils toujours présents pour fournir les commerces et restaurants locaux ou proposer des produits de terroir ? De nombreux acteurs ont souligné « l’opportunité » offerte par la crise pour réinventer le tourisme de montagne. Les prestataires touristiques ont effectivement été très réactifs, en proposant d’autres loisirs pour accueillir les publics présents, dans le contexte d’une demande soutenue d’activités de plein air à la suite des confinements. Mais quelle sera la pérennité de cette dynamique ? Comme le montrent les politiques de diversification depuis la fin des années 1990, réinventer le modèle économique des territoires de station ne se conçoit que dans le temps long. En second lieu, la question des impacts à long terme se pose également au regard des modalités de commercialisation du produit « ski », et notamment des voyagistes ou hébergeurs. L’achat anticipé de séjours par lot peut représenter une part significative des volumes de vente. En contrepartie, ces acheteurs demandent des garanties quant à l’ouverture du domaine skiable. La production de neige a en partie comme objectif d’y contribuer, mais ces partenaires commerciaux des stations seront-ils toujours présents après la crise ou se seront-ils définitivement tournés vers les concurrents internationaux qui auront maintenu l’ouverture des remontées mécaniques malgré le contexte sanitaire ? UNE PERTE DE RESSOURCES POUR LES COLLECTIVITÉS Au-delà des conséquences économiques pour le secteur touristique, les collectivités locales risquent d’être fortement touchées par les effets de la crise. Rappelons que les remontées mécaniques sont un service public sous la responsabilité des communes et des départements, qui perçoivent donc une taxe sur la vente de forfaits dite « taxe loi Montagne ». Cet apport financier est relativement élevé : variable d’une année à l’autre, le produit de la taxe représente autour de 30 millions d’euros pour 130 communes et près de 10 millions d’euros pour 10 départements comme l’indique un rapport de 2008 de la direction du tourisme. Il contribue non seulement à accompagner et soutenir le développement du tourisme local mais aussi au fonctionnement ordinaire des collectivités. Ce manque à gagner aura donc probablement des conséquences sur leur action, voire leur capacité à assumer leurs missions ordinaires et à accompagner les évolutions locales dans le contexte de la transition touristique et territoriale. La crise actuelle se répercutera bien au-delà du court terme et des activités directement concernées par les mesures restrictives et les dispositions compensatoires. La menace plane ainsi non seulement sur l’activité dominante des stations de montagne, mais aussi sur les démarches de transition initiées par les territoires. — Sur le web
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Les Gilets jaunes ont bon dos, on les accuse d’antisémitisme quand ça arrange un certain agenda ou bien au contraire on revêt la désormais célèbre chasuble colorée si d’aventure on pouvait en tirer avantage. En l’occurrence ici il s’agit d’el famoso « réchauffement climatique », magiquement rebaptisé « changement climatique » lorsque le thermomètre est un peu trop bas. L’association ANV COP21 – un mouvement non-violent pour le climat – a décidé, vêtu d’un gilet jaune, de décrocher les portraits du Président de la République des mairies de France car, disent-ils, « Macron nous balade, baladons-le ! ». Rigolo. À Paris, à Lyon et au Pays-Basque des groupes du mouvement climat @AnvCop21 se sont emparés de 4 portraits officiels du président Macron. #SortonsMacron @EmmanuelMacron, à quand une réponse concrète au sujet de #LAffaireDuSiecle ? pic.twitter.com/z6xt51pHmZ — Action Climat Paris (@ANV_Paris) 21 février 2019 Rigolo mais un peu vain probablement. Moins rigolo mais encore mieux scénarisé est la nouvelle « égérie » (nous citons la presse) du climat : Grëta Thunberg. Jeune, bien sûr, femme, évidemment, mignonne, modérément, handicapée (asperger), assurément. Autour d’elle un petit groupe d’autres jeunes filles venues des quatre coins du globe. Il était en effet important de glisser dans le scénario la notion transnationale, car il n’y a bien que pour Tchernobyl que les frontières arrêtèrent les nuages. Elle est juste là avec un manteau mauve, aux côtés d'autres jeunes européens pic.twitter.com/w3fEN7RlFn — Pauline Verge (@PaulineVerge) 22 février 2019 Cette jeune fille qui nous alerte de tous les grands malheurs des méchants adultes, ça nous rappelle quelque chose, nous à E&R. Mais on vous prévient, là on fait du mauvais esprit, bien sûr. Allez, ne soyons pas mauvais joueurs, nous aussi on a notre petite lanceuse d’alerte, nous l’avions traduite il y a déjà 7 ans. Mais attention, ici le sujet est nettement plus sérieux et sourcé – et c’est d’ailleurs un sujet parfaitement GJ. La voici, 800.000 vues plus tard : Mais ne nous écartons pas du sujet et revenons au climat et aux Gilets jaunes. Car en effet, il ne faut pas oublier que si les Gilets jaunes ne sont bien sûr pas insensibles à l’écologie (qui le serait ?) ils avaient pourtant bien prévenu : « avant de régler la fin du Monde, on souhaiterait déjà régler les fins de mois ». Et puis, il y a autre chose, c’est que les Gilets jaunes sont aujourd’hui en formation politique accélérée. Et ils gobent de moins de moins de choses. Et, justement, l’histoire du climat qui se réchauffe, le coup de la température qui va augmenter de 3°C dans 100 ans, les eaux qui vont recouvrir tous les littoraux... hé bien les Gilets jaunes c’est pas qu’ils n’y croient plus, mais on leur a déjà tellement raconté de sornettes qu’ils s’interrogent. La température augmente-t-elle vraiment ? De combien de degrés ? Comment peut-on diantre prédire une température dans un siècle ? D’ailleurs la température ne se serait-elle pas stabilisée depuis quelques années ? L’arctique fond mais l’antarctique ne croît-il pas ? Ne faisait-il pas beaucoup plus chaud au Xème siècle lorsque les Vikings ont envahi le Groenland (la « Terre verte ») ? Quel gaz possède vraiment un effet de serre ? Si c’est le méthane, le CO2 ou même tout simplement la vapeur d’eau, alors quid du rôle exact de l’homme dans un tel réchauffement ? Les Gilets jaunes qui creuseront le sujet s’apercevront qu’il n’est pas impossible qu’ils se soient, là aussi, fait un peu balader. Comme le portrait de Macron. Et la boucle est bouclée. Que nos lecteurs athées ne s’inquiètent pas, la conférence ci-après est très sérieuse et scientifique. Il se trouve que peu d’associations ou de structures ont le courage d’inviter les contrevenants au discours officiel. Alors remercions plutôt ceux qui ont permis cette intervention, et que nos lecteurs revêches dépassent toute éventuelle réticence.
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Il est courant de confondre météo et climat, c’est-à-dire de penser qu’une augmentation de 3 °C de la température moyenne signifie +3°C à Paris comme à Tombouctou ou à Vladivostok, +3°C l’hiver comme l’été, la nuit comme le jour, bref que cette hausse va être homogène dans le temps et dans l’espace, avec du coup une adaptation qui sera facile. Or, si l’on se réfère au passé, il va se passer l’exact contraire: la hausse ne sera pas homogène dans l’espace, ni dans le temps, et de multiples effets de seuil pourraient se produire. Par exemple, lors des dernières glaciations, la température moyenne de l’atmosphère terrestre au niveau du sol était inférieure de 4 à 5 °C à la moyenne actuelle, mais la moyenne française était inférieure de 10°C à ce qu’elle est aujourd’hui (et au Groenland c’était -20°C), pendant que certaines zones tropicales avaient des températures moyennes à peu près identiques à ce qu’elles sont maintenant. Si l’on en croit les modèles, que l’on a aucune raison de ne pas croire dans les grandes lignes, il est tout aussi peu probable que la hausse soit homogène à l’avenir. Élévations régionales de température moyenne par rapport à la période 1980-1999 pour la décennie 2020-2029 (à gauche) et pour la décennie 2090-2099 (à droite). Il s’agit d’une moyenne inter-modèles, établie à partir des sorties de 6 à 8 modèles. Ces élévations sont données, de haut en bas, pour trois scénarii différents, B1, A1B et A2, soit en gros des émissions stables, qui doublent, et qui sont multipliées par 4 (voir descriptifs sur la page sur les scenarii). Quelques enseignements majeurs sont à tirer de ces cartes : pour la période 2020-2029 la messe est dite: on notera que les évolutions régionales pour 2020-2029 sont relativement indépendantes des scenarii, ce qui signifie que nos actions (nécessaires) à partir d’aujourd’hui seront surtout bénéfiques pour limiter la dérive climatique après 2030, mais n’auront quasiment pas d’impact sur le changement qui va de toutes façons arriver d’ici à 2030, cela chauffe plus vite sur les continents que sur les océans, à cause de l’inertie thermique plus importante de ces derniers, et à cause de la circulation thermohaline qui « enfouit » une partie de la chaleur de l’océan de surface dans les profondeurs, cela chauffe particulièrement vite près du pole Nord, à cause d’effets amplificateurs divers, le Nord de l’Atlantique Nord a cependant tendance à moins chauffer que le reste de l’Atlantique Nord, conséquence du ralentissement attendu de la circulation Nord-Atlantique, même avec des émissions qui restent constantes au cours du 21è siècle (scénario B1), la France « encaisse » 3 °C d’élévation de température moyenne. Source: GIEC, Summary for Policymakers of the 4th assessment report (working group 1), 2007 Par ailleurs, les modèles s’accordent pour dire que les modifications des moyennes de températures seront très différentes selon que l’on se situera en été ou en hiver. Et ce qui est vrai pour les températures sera aussi vrai pour les précipitations, à savoir que l’évolution globale sera répartie de manière hétérogène à la surface du globe et selon les saisons. Moyenne inter-modèles des évolutions régionales des précipitations moyennes pour Decembre – Janvier – Février (DJF) et pour Juin-Juillet-Août (JJA) pour la période 2090-2099 par rapport à la période 1980-1999, avec un scénario d’émission qui est le A1B (en gros les émissions doublent au cours du 21è siècle). Les zones blanches correspondent à une absence de concordance significative entre modèles (impossible de dégager une tendance) et les zones avec pointillés correspondent à l’inverse à un consensus presque parfait (plus de 90% des modèles concordent sur le signe de l’évolution). Par exemple l’assèchement du pourtour du bassin méditerranéen pour l’été (chez nous) correspond à une tendance observée dans plus de 90% des simulations. Il est aisé de constater que les évolutions peuvent beaucoup varier selon la saison. On notera aussi une excellente nouvelle pour notre pays : parmi les zones qui s’assèchent le plus l’été on trouve… la France, et cela reste valable en moyenne annuelle (ci-dessous). Moyenne inter-modèles des évolutions régionales des précipitations sur l’ensemble de l’année, en mm/jour de différence entre la période 2080-2099 et la période 1980-1999, avec un scénario d’émission qui est le A1B (en gros les émissions doublent au cours du 21è siècle). Tout le pourtour du bassin méditerranéen va globalement s’assécher, de même que l’Amérique Centrale, le Sud du Chili, et le sud de l’Australie. Les régions surchargées avec des pointillés noir correspondent aux régions où 80% des simulations sont concordantes en signe et en amplitude. NB : Une variation de 0,5 mm/jour signifie environ 150 mm d’eau en plus ou en moins sur l’année, soit entre le quart et le cinquième de ce qui tombe sur l’essentiel des régions européennes et méditerranéennes. Source : GIEC, 4th assessment report (working group 1), 2007 Sans même quitter le domaine des températures ou des précipitations, il est donc facile de voir que le terme de « changement moyen » ne reflète pas du tout les évolutions régionales, qui pourront s’écarter plus ou moins significativement de l’évolution moyenne.
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Un billet d’humeur de Richard North, depuis Bradford, Royaume Uni. Dans un récent billet, Lawrence Solomon a tracé l’évolution du réchauffement climatique au cours des 50 dernières années. Tenant compte des données de la UK Met Office, le graphique ci-dessus montre la température globale en degré Celsius. Après observation, si vous pensez que la stabilité de la courbe est une preuve que l’élévation des températures s’est arrêtée, vous serez traité de dingue. Les brillants scientifiques de l’université de Colorado Boulder ont découvert, à l’inverse, que la cause de ce phénomène réside dans la survenue de plusieurs éruptions volcaniques rejetant des tonnes de dioxyde de souffre dans l’atmosphère. Par conséquent, nous sommes toujours victimes d’une augmentation globale des températures, mais elle a été temporairement estompée par une hausse de l’activité volcanique induisant l’épaississement des couches aérosols stratosphériques. Le seul problème est que, s’il y a un réchauffement général mais qu’il ne se manifeste pas, cela signifie sans doute qu’il ne peut pas y avoir d’effets détectables de ce réchauffement climatique inexistant. Et si cette conjecture est vraie, pourquoi donc tous les cas de températures extrêmes sont-ils désignés comme conséquences du réchauffement mondial ? Après tout, si les températures ne montent pas, il ne peut y avoir d’effets climatiques induits par celles-ci, et dans ce cas ces conditions climatiques extrêmes ne peuvent être attribuées au réchauffement climatique planétaire. Ou cette supposition est-elle trop simple pour nous autres, simples mortels, à soutenir ? — Sur le web. Traduction : Barem pour Contrepoints.
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La secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson a affirmé ce mardi vouloir s'"attaquer à une réduction de toutes les formes de gaspillage", en défendant devant le Sénat le projet de loi antigaspillage et pour une économie circulaire. "C'est le moment d'agir, la planète se dégrade, nos enfants respirent mal (...). Les dérives climatiques exigent des actes concrets", a plaidé la ministre au lendemain d'un sommet sur "l'urgence climatique" à l'ONU et de la plainte inédite déposée par 16 jeunes, dont Greta Thunberg, contre la France et quatre autres pays. "J'ai conscience que ce projet de loi (...) arrive à un moment politique particulier, après une crise née notamment du rejet d'une fiscalité écologique trop lourdement ressentie par les ménages les plus modestes, mais dans le même temps, une période de mobilisation sans précédent de la jeunesse en faveur du climat", a-t-elle souligné, faisant référence à la crise des gilets jaunes. LIRE AUSSI >> Pourquoi Greta Thunberg et d'autres jeunes attaquent la France et non la Chine ou l'Inde Les Français "nous demandent d'agir pour passer d'une société du tout jetable à une société économe de ses ressources et respectueuse de l'environnement, pour passer à une société du tout réutilisable", a poursuivi Brune Poirson. "Nous souhaitons désormais nous attaquer à la réduction de toutes les formes de gaspillage", a-t-elle affirmé. "Nous devons construire un 21e siècle qui sera celui de la consommation sobre, celui de la fabrication de produits de qualité, faits pour durer (...) en étant réparables, réutilisables et en fin de vie recyclables pour que rien ne se perde plus". Défendant aussi un projet "pensé dans l'intérêt des collectivités territoriales et des territoires", Brune Poirson a indiqué que le transfert des charges vers les filières économiques qui émettent les déchets ainsi que les mesures pour lutter contre les dépôts sauvages représenteront "un gain de 500 millions d'euros par an pour les collectivités". Le texte entend notamment renforcer le principe du pollueur/payeur en l'étendant à de nouveaux secteurs : jouets, matériaux de construction, articles de sports, de bricolage, ou encore lingettes ou produits du tabac. Les déchets du bâtiment coûtent "100 millions d'euros" par an aux collectivités, rien que les mégots de cigarettes coûtent "6 millions d'euros", a cité Brune Poirson. Abordant la question polémique de la consigne, la ministre a assuré devant la chambre haute qu'"aucune consigne pour recyclage ne pourra être mise en place sans que les collectivités en aient décidé". Aucun système de consigne pour recyclage ne pourra être mis en oeuvre "sans qu'il soit aussi adossé d'une façon ou d'une autre à une consigne pour réemploi", a-t-elle également affirmé.
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Patrick Moore, cofondateur et ancien président de Greenpeace Canada, a décrit les machinations cyniques et corrompues qui alimentent le récit du réchauffement climatique anthropocentrique et du "changement climatique" dans une interview accordée mercredi au magazine Breitbart News sur SiriusXM avec les animateurs Rebecca Mansour et Joel Pollak. Moore a expliqué comment les partisans du changement climatique tiraient parti de la peur et de la culpabilité: La peur a été utilisée tout au long de l'histoire pour contrôler l'esprit et le porte-monnaie des gens et tout le reste, et la catastrophe climatique est strictement une campagne basée sur la peur - enfin, la peur et la culpabilité - vous craignez de tuer vos enfants parce que vous les conduisez dans votre SUV et en émettant du dioxyde de carbone dans l’atmosphère et vous vous sentez coupable de le faire. Il n'y a pas de motivation plus forte que ces deux choses là. Les scientifiques sont cooptés et corrompus par les politiciens et les bureaucraties investies dans la propagande du «changement climatique» afin de centraliser davantage le pouvoir et le contrôle politiques, a expliqué Moore. Moore a souligné comment les entreprises «vertes» parasitent les contribuables via des réglementations favorables et des subventions apparemment justifiées par les menaces alléguées du récit susmentionné, tout en bénéficiant d'une protection propagandiste à travers les médias » Ainsi, le mouvement écologiste crée des histoires qui suscitent la peur chez le public. Vous avez la caisse de résonance des médias - de fausses nouvelles - qui répète encore et encore que les gens tuent leurs enfants. Et puis, vous avez les politiciens verts qui achètent des scientifiques avec de l’argent du gouvernement pour créer la peur chez les gens grâce à des documents d'allure scientifique. Et puis, vous avez les entreprises vertes, les personnes à la recherche de rentes et les capitalistes subalternes qui profitent des subventions massives, des énormes déductions fiscales et des mandats des gouvernements pour faire fortune. Et puis, bien sûr, vous avez des scientifiques qui participent de leur plein gré à tout ceci, ils vivent essentiellement des subventions gouvernementales. Quand ils parlent du consensus de 99% [parmi les scientifiques] au sujet du changement climatique, c'est un nombre complètement ridicule et faux. Mais la plupart des scientifiques ( des "scientifiques" entre guillemets) qui défendent cette théorie catastrophe sont payés avec de l'argent public, ils ne sont pas payés par General Electric, Dupont ou 3M pour effectuer cette recherche, car les entreprises privées s'attendent à quelque chose d'utile pour leurs recherches qui pourraient produire un meilleur produit et leur faire un profit à la fin. Mais la plupart de ces soi-disant scientifiques ne font que créer plus de peur pour que les politiciens l'utilisent pour contrôler l'esprit des gens et obtenir leur vote, car certaines personnes sont convaincues: "Oh, cet homme politique peut sauver mon enfant de certains malheurs". Le récit du réchauffement climatique anthropique ou «changement climatique» est une menace existentielle pour la raison, a averti Moore: C'est le plus grand mensonge depuis que les gens pensaient que la Terre était au centre de l'univers. C'est du même acabit que Galileo. Si vous vous en souvenez bien, Galileo a découvert que le soleil était au centre du système solaire et que la Terre tournait autour de lui. Il a été condamné à mort par l’Église catholique et ce n’est que parce qu’il s’est rétracté qu’il a été autorisé à vivre en résidence surveillée pour le restant de ses jours. C’est donc au début de ce que nous appelons les Lumières, lorsque la science est devenue le moyen par lequel nous avons acquis des connaissances au lieu d’utiliser la superstition et d’utiliser des démons invisibles, etc., nous avons commencé à comprendre qu’il fallait observer les événements réels et ensuite vous devez répéter ces observations encore et encore, et c'est concrètement la méthode scientifique. "Mais cette abomination qui se produit aujourd'hui dans le domaine du climat est la plus grande menace pour les connaissance qui se soit produite depuis Galileo", a déclaré Moore. “Rien d'autre ne s'en approche. C’est l'une des terribles choses qui est arrivée à la science pendant son histoire. » Moore a conclu: «La superstition et une sorte de combinaison toxique de religion et d'idéologie politique prennent le dessus sur la science. Il n'y a pas de vérité à cela. C'est un canular complet et une arnaque. "
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Greenpeace salue l’accord passé entre les membres de la Commission baleinière internationale en vue de la mise en œuvre d’un processus de modernisation de l’institution. Cependant, les Etats-membres ne doivent pas oublier que leur responsabilité la plus urgente est de protéger toutes les espèces de baleines. Mais en dépit de l’opinion internationale favorable à l’interdiction totale de la chasse à la baleine, la semaine de réunion à Santiago du Chili n’a pas permis de remettre en cause le programme de chasse soi-disant scientifique du gouvernement japonais dans l’océan austral. Aucune décision n’a été prise. Et rien ne garantit non plus que l’ensemble des menaces qui pèsent sur les espèces de dauphins et de baleines seront désormais pris en compte. Pourtant, les effets des changements climatiques se font sentir de manière plus pressante que jamais. Les pollutions sonores, les emmêlements dans les filets perdus et les collisions avec les navires sont un problème récurrent. C’est certes une bonne chose que la réunion de la CBI se soit déroulé dans un climat apaisé, mais la recherche de consensus ne doit pas être un frein à la protection des baleines. Et pour les protéger, une seule solution : que le gouvernement japonais renonce immédiatement à son programme de chasse dans l’Antarctique. Et ce, sans attendre la prochaine réunion de la CBI l’an prochain.
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Bis repetita placent. Faire un parallèle entre l’affaire climatique et la crise du sars-cov-2 est peut-être osé. Mais les mêmes ingrédients sont à l’œuvre. Une science dévoyée par des certitudes qui n’ont rien de scientifique, a pris pied dans notre espace commun. À l’acmé de cela on peut, d’un côté évoquer la rétractation de l’article paru dans Nature à propos des échanges océans-atmosphère ou le retrait du Lancet de l’article relatif aux traitements à l’hydroxychloroquine, le fameux Lancet-gate. Et pourtant ce sont des articles blockbusters dans leur domaine, chacun repris par les médias, les instances internationales et les gouvernements au moment de leur parution. QUE DIRE DES MÉDIAS ? C’est à celui qui vendra l’article le plus tapageur, le plus catastrophiste, à celui qui tournera une donnée banale en apocalypse, car cela permet de faire bouillir la marmite. On a pu voir cette logique en pleine action pour le climat, on la revoit pour la crise infectieuse actuelle. Et lorsque vous avez des experts qui vont dans l’absurde, c’est du pain bénit pour ces pseudo-journalistes qui ont oublié les bases mêmes de leur métier. On dit que les experts savent tout sur rien et rien sur tout. En voulez-vous un exemple ? En Belgique, dernièrement un « expert », médecin-virologue, porte-parole officiel du gouvernement belge dans l’affaire de la covid, préconisait de baisser le couvercle des toilettes pour éviter la propagation du virus. Marrant en soi, mais ce qui devient effrayant, c’est la reprise unanime par les journaux mainstream sous la forme d’une injonction impérative : « si vous ne baisser pas la planche des toilettes avant de tirer la chasse, vous risquez gros ». Et croyez-moi, je ne pense pas qu’on ait touché le fond. Plus aucun sens critique, disparu, réveillons-nous ! On avait pu constater cette torpeur avec le climat, lors du fameux et bien triste « how dare you » proféré par une gamine téléguidée, et on revoit ces mêmes accusations avec la crise actuelle, faisant porter une fois de plus l’entièreté de la faute sur la population, « poursuivie jusque dans les chiottes ». ET LE GOUVERNEMENT, NOS POLITIQUES ? Il n’est sans doute pas nécessaire de revenir, tant elles furent déjà soulignées, sur les erreurs, les contre-vérités, les fausses données, les prédictions les plus alarmistes qu’ils ont proféré pour se grandir au détriment de celles et ceux qui votent pour eux. Le disque dur bugué qu’ils ont utilisé lors de la crise de mars-avril, au lieu d’y apporter les correctifs nécessaires, se retrouve à nouveau en pleine capacité de nuisance. La machine est lancée, elle ne dévie plus de sa course folle, tout comme les plans climats qui se succèdent, les uns les autres toujours plus hargneux pour notre santé socio-économique ou sanitaire. À cela, ces grands « penseurs », sorte de pyromanes-pompiers, nous répondent que nous devons être courageux, le temps sont durs. Même si la population semble atomisée, soumise, en réalité l’exaspération est bien réelle et les scènes de désespoir se multiplient. La colère impuissante monte. On avait vu de très jeunes enfants participer aux manifestations « youth for climate ». Plusieurs de nos « experts », relayés par des médias et des politiques préconisent le masque facial dès l’âge de 6 ans pour lutter contre le virus. Il y a là une continuité dans l’apprentissage de la geste magique pour sauver l’humanité par les plus jeunes, à un âge où ils apprennent à lire et à calculer : « combien font 2+2 ? », leur demande-t-on. Car ils vont sauver la planète. Certains parents, la larme à l’œil, en redemandent d’ailleurs, et des mères montrent l’exemple en mettant cette sorte de muselière lorsqu’elles accouchent, fier de leur participation au sauvetage mondial. Celles et ceux-là n’ont pas de mots assez durs pour stigmatiser toutes celles et ceux qui ne pensent pas comme eux. LE SCIENTISME À LA MANŒUVRE Oh, ils ne sont pas les seuls à la poursuite des utilisateurs de toilettes, n’avons-nous pas vu un scientifique « expert » menacer dernièrement ces mêmes récalcitrants de punition : « si la responsabilité individuelle ne fonctionne pas, il y aura des mesures plus strictes ». Je ne le citerai pas, il vient d’être plébiscité par sa désignation comme vice-recteur à la recherche d’une université belge, c’est dire la puissance du réflexe pavlovien : toujours chercher la faute des autres. Jamais un doute n’effleure, la leçon de Karl Popper est balayée par leurs certitudes, et pourtant : L’observation est ainsi tordue, soumise aux préalables de leurs idées préconçues. Claude Bernard est bien loin, lui qui prétendait, à l’inverse, que « L’expérience est une observation provoquée dans le but de faire naître une idée. » On peut se poser la question de comprendre pourquoi une telle arrogance de ce qui apparaît un système d’intérêts croisés entre « experts », médias et politiques, pourquoi une telle volonté de dominer la « connaissance » en la rendant officielle, non interrogeable, non critiquable. Car les exemples de rejets de la pensée dissidente abondent, une véritable censure face à la « vérité officielle ». Elle s’effectue avec opportunisme par les médias traditionnels, le monde scientifique et ses revues ou les politiques, tant dans le domaine du climat que de la crise sanitaire actuelle. C’est véritablement le même mécanisme autoritaire. Par bien des côtés, ce sont des exemples saisissant du « scientisme », comme le définissait le prix Nobel, Friedrich Hayek : Sommes-nous arrivés à un point du développement humain, où les pouvoirs, face à la complexité grandissante des choses, au lieu de l’aborder avec humilité, prétendent la préjuger, et par là la prédire, rejoignant ainsi la fameuse formule de George Orwell : Le pré-jugement est en effet essentiel dans la démarche autoritaire. Elle permet tout à la fois de contrôler la complexité, de la diriger et de la planifier, sous le couvert d’une pseudo-connaissance scientifique. À nous de nous y conformer, d’obéir à cette astrologie des temps modernes. Et le moins que l’on puisse dire est que cette nouvelle astrologie appliquée au climat ou au sanitaire se colore rapidement des feux de l’apocalypse, véritable chape mentale pesant sur les individus, paralysant leurs moyens de défense, méthode utilisée tant par des scientifiques, des politiques ou des médias. Le raccourci entre le couvercle des toilettes et le scientisme développé par Hayek est fascinant. Il indique « la route de la servitude », met en lumière ses mécanismes intimes et prend la forme d’un avertissement symbolique : « ne baissez pas la planche », en d’autres mots, ne transformons pas l’homme moderne en homo climaticus-sanitarius. Restons libres !
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Végan ou carnivore, un article qui vous explique le vrai et le surfait en matière de nutrition. Partagez ! Volti ****** Auteur François Mariotti Professeur de Nutrition – Professor of Nutrition, Agro ParisTech – Université Paris-Saclay pour The Conversation Les régimes végétariens sont à la mode ! Mais sait-on vraiment s’ils sont une panacée pour vivre vieux et en bonne santé ou, au contraire, font courir un risque grave à ceux qui les adoptent ? La confusion est totale du côté du grand public et, du côté des scientifiques, ce n’est pas très clair non plus. Pourquoi ? Parce que la nutrition est une discipline complexe : pas évident de trouver une réponse simple sur un sujet aussi vaste que celui des relations entre un éventail de pratiques alimentaires particulières et la santé, prise dans toutes ses dimensions. À cette difficulté intrinsèque, s’ajoute un problème propre à notre société moderne : l’information scientifique y est maltraitée, les émetteurs peuvent être peu compétents, les médias diffuser de l’information parcellaire, souvent biaisée et mal interprétée… De facto peu interprétable. Souvent, on met en avant une étude très particulière sans évoquer la centaine qui l’a précédée. On ne fait pas référence aux consensus d’experts issus des agences nationales (comme l’Anses) ou d’initiatives internationales. Si la science a, en quelque sorte, baissé pavillon, c’est que le sujet du végétarisme est aujourd’hui politique et sociétal. Il y a deux raisons à cela, et tout d’abord, une conjoncturelle. Nous assistons actuellement à une remise en question croissante du modèle alimentaire des sociétés industrialisées : il n’est pas durable, du point de vue de la santé. Notre alimentation moderne, pléthorique, a augmenté le risque pour notre cœur, nos vaisseaux, notre cerveau… tandis que notre consommation de protéines animales devenait le double de celle qu’elle était au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais aussi, et surtout, la durabilité du modèle pose question pour la préservation de l’environnement. De ce point de vue, la part des produits animaux dans les régimes alimentaires est devenue problématique, brûlante, pour faire une nécessaire analogie avec l’urgence climatique. Une autre raison, de fond celle-là, à cette difficulté de traiter le sujet est liée au fait que la consommation de produits animaux a toujours été associée à, disons, des représentations du monde. Le végétarisme est un « isme ». Les religions et de nombreux courants de pensée philosophiques ont toujours eu quelque chose à dire sur la consommation de produits animaux. Parler d’éviction de la viande c’est mettre en question la représentation de l’humain dans l’univers. Plus concrètement, il s’agit là de questionner la relation à l’animal dans la société, et cette relation change, avec la société. D’une société en phase de développement, où les produits animaux étaient utiles, chers, et privilégiés par les gens qui avaient les ressources économiques pour y accéder, on est passé à un monde où ces produits sont devenus un objet de méfiance, parfois le symbole d’un modèle de société que l’on veut remettre en cause. Témoins, les discussions sur la cause animale, les effets sur l’environnement, les effets sur la santé… Alors, pour ou contre les produits animaux ? Les deux clans donnent de la voix. Même dans les milieux scientifiques, dès qu’on aborde le sujet on voit bien qu’on abandonne la rationalité scientifique. Il faut avoir un point de vue, le plus facile à résumer, donc le plus simpliste possible ! Et pourtant, le sujet est trop important pour que l’on se satisfasse de la situation présente. Il est crucial car ces transitions de modèles alimentaires que l’on perçoit, de la nourriture carnée vers le végétal, semblent inéluctables. Elles sont en fait déjà amorcées, avec la baisse de la consommation de viande et le développement d’un marché de produits « neo-végétariens ». La prospective flexitarienne est forte. Du point de vue de la science nutritionnelle, deux questions se posent ; l’une relative à la nature, l’autre, au degré du changement. La première n’est pas faut-il devenir végétarien ou végétalien ?, mais comment devenir végétarien ou végétalien chez ceux qui le souhaitent, pour des raisons qui leur sont propres. Par « comment », on entend : quels sont les écueils nutritionnels et comment les éviter, c’est-à-dire, comment composer un régime de ce type qui soit le meilleur pour la santé. La deuxième question est celle du « flexitarisme », c’est-à-dire du degré d’adhésion de notre comportement alimentaire à tel ou tel modèle : comment accompagner une inéluctable inflexion de la consommation de produits animaux ou – et c’est peut-être une vision plus positive – comment augmenter la part des produits végétaux. Par « comment », on entend : comment composer un régime avec une base végétale plus forte qui soit le meilleur pour la santé. La démarche scientifique peut nous aider à sortir des discours pour faire triompher la raison sur l’émotion. Pour cela il faut examiner les choses avec rigueur et dans leur entièreté. C’est l’objet du travail collectif que nous avons mené, mobilisant une centaine d’universitaires internationaux pour produire un ouvrage de 45 chapitres. En proposant une vision complète, nous proposons une vision équilibrée. Le livre discute ainsi à la fois du bénéfice global des régimes à base de plantes sur la santé ; et le risque de maladie et des problèmes concernant le statut en certains nutriments chez les personnes qui consomment ces régimes, en considérant la question sur l’ensemble de l’éventail des régimes végétariens. Nous traitons tout d’abord des liens entre les choix alimentaires en faveur des sources animales ou végétales et les caractéristiques socio-comportementales des individus ; comment cela peut varier selon les cultures ou religions et les endroits du monde ; et comment ces choix s’articulent en termes de transitions générales et d’autres facettes de la durabilité. Puis, nous cherchons à fournir une vue complète des relations entre les régimes à base de plantes et la santé et la prévention des maladies, en présentant plusieurs points de vue et niveaux d’analyse. Ainsi, nous décrivons d’abord les relations entre la santé et des caractéristiques importantes des régimes à base de plantes, comme bien sûr, mais pas seulement, la consommation de fruits et légumes et celle de viande. Pour suivre, 12 chapitres fournissent une analyse des relations entre les régimes à base de plantes et végétariens et un grand nombre de conséquences sur la santé et les maladies. Une autre partie permet d’expliciter dans quelle mesure la question est différente, voire très spécifique, chez des populations d’âge ou de statut physiologique variés. Enfin, la dernière partie du livre, en 11 chapitres, analyse la relation à l’échelle des nutriments et des substances dont l’apport est lié à la part de la source végétale/animale dans l’alimentation. Nous ne résumerons pas ici les 900 pages de cet ouvrage, mais il nous faut évoquer ce que cet état des lieux dit des transitions en cours. Un régime à dominance végétale est associé à de nombreux bénéfices sur la santé des populations. Néanmoins, il est nécessaire de faire particulièrement attention aux régimes qui excluent des catégories de produits, d’autant plus que l’éviction est importante et d’autant plus que la catégorie de population concernée est en fragilité. Ainsi, un régime lacto-ovo-végétarien (c’est-à-dire excluant « seulement » la viande et le poisson) chez l’adulte doit être correctement raisonné mais ne pose pas de grande difficulté, à l’inverse de celle d’un régime végétalien chez l’enfant. En somme, pour ceux qui le souhaiteraient, il ne faut pas simplement arrêter de manger de la viande ou du poisson ou d’autres aliments animaux, mais revoir en grande profondeur l’ensemble de son régime. Pour des populations fragiles, comme les enfants, un suivi par un professionnel de santé semble indispensable à la pratique d’un régime végétalien qui serait mis en place dans un milieu qui ne serait pas parfaitement au fait des fortes contraintes nutritionnelles. À l’échelle plus générale de l’ensemble de la population et de son évolution « pro-flexitarienne », il faut dire que cette évolution devrait être porteuse d’un bénéfice pour la santé en permettant de rééquilibrer les profils des régimes, mais, là encore, il ne faut pas céder aux recettes simplistes. Je citerai deux raccourcis faciles, souvent entendus. Le premier : « il n’y a qu’à moins manger de viande et d’autres produits animaux ». Non. D’abord parce qu’il n’y a pas de « il n’y a qu’à » dans le domaine si complexe de l’alimentation. Ensuite, parce que si l’on mange moins de quelque chose, on mange plus d’autres choses. Et si l’on mange seulement plus de ce qu’on mangeait avant, il est très peu probable que ça conduise dans la bonne direction. Par exemple, une diminution forte de la consommation de produits animaux doit s’accompagner d’une augmentation des aliments végétaux riches en protéines (comme les légumineuses). Un second raccourci : « Il n’y a qu’à manger végétal ; végétal c’est bon ». Végétal n’est pas synonyme de bon pour la santé. Un régime faisant la part belle aux chips, au ketchup, aux sodas, aux céréales de petit déjeuner glacées au sucre, et au pain de mie recouvert de pâte à tartiner goût noisette, est un régime à dominante végétale. Ce sont des plats qui peuvent être labélisés « vegan ». Vous aurez compris que ce n’est pas un tel régime qu’il faut favoriser, que ce n’est pas celui-là qui est associé à un bénéfice pour la santé, mais bien plutôt un régime varié, riche en produits bruts, architecturé sur une dominante végétale constituée de fruits et légumes, de légumineuses, noix, graines, produits céréaliers complets… L’éviction de produits animaux n’est pas utile nutritionnellement, et elle complique certainement la donne, comme nous l’avons dit plus haut. Pour autant, les produits animaux doivent être cantonnés à leur place, qui n’est pas celle de la base de la pyramide alimentaire. La prédominance végétale permet des régimes plus sains et durables. Auteur François Mariotti The conversation
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Tout commence avec Alec Rawls, qui participe à la rédaction de l’AR5, c’est-à-dire du second avant-projet du prochain rapport du GIEC (le groupe international d’experts sur le climat) ; et alors qu’il vient de clore ses contributions au rapport et que la période des commentaires est achevée, il décide d’en publier la version courante, jugeant que le contribuable qui le finance doit pouvoir prendre connaissance des informations déjà disponibles. D’autant plus que, selon lui, ces informations remettent complètement en cause la thèse centrale du réchauffement climatique, basée sur le dioxyde de carbone et son origine humaine… Et c’est ainsi qu’on découvre que le GIEC admet, même pas à demi-mot, que oui, le soleil réchauffe bien la Terre. Certes, la plupart des scientifiques de bon sens (dont Svensmark, par exemple), étaient arrivés à la même conclusion depuis un moment déjà. Avant d’aller plus loin, l’AR5 est donc disponible ici (et en un seul fichier, ici). Pour vous éviter une longue et fastidieuse lecture, je vous encourage (comme expliqué ici) à jeter directement un œil à la figure 1.4 du rapport. Elle donne ceci : En substance, elle montre dans les zones colorées les prédictions de températures produites par les différents modèles mathématiques utilisés pour asseoir la légitimité des décisions politiques et écologiques que nous avons eu à subir depuis les vingt dernières années. On notera que les mesures de températures observées (les points noirs) sont … décidément en dessous de ce que les modèles s’entêtent à prédire. Autrement dit, seuls les modèles les plus optimistes (qui prédisent de petits réchauffements) permettent de tenir compte des mesures observées, et encore, en prenant leurs hypothèses basses. Du reste, lorsqu’on regarde seulement les températures observées, on peut surtout estimer que la tendance est, globalement, à la stagnation. Mais au-delà de ce graphique, c’est la phrase suivante du chapitre 7, p.43, qui change radicalement l’épaule du fusil du GIEC : Certes, c’est assez jargoneux, mais cela veut dire que les observations ne permettent plus d’écarter l’hypothèse formulée par Svensmark, qui avait postulé, en 1997, qu’une partie non négligeable de la nébulosité doit sa formation à l’activité solaire (rayons cosmiques) et qu’elle joue un rôle fondamental dans le réchauffement climatique (une abondante couverture nuageuse protégerait la Terre du réchauffement). Et cette hypothèse avait trouvé de solides éléments de preuve courant 2011, montrant que l’action solaire était belle et bien déterminante dans le réchauffement constaté. Et pour en revenir à l’actuel avant-projet de rapport du GIEC, ce chapitre 7 vient donc en contradiction frontale avec le dogme accepté jusqu’à présent, qui voudrait que le principal du réchauffement viendrait du CO2 d’origine humaine, et plus précisément, cela signifie qu’on ne peut plus dire, comme c’était la coutume auparavant, que le forçage solaire doit être considéré comme négligeable face à l’action humaine : non seulement, il ne peut plus être oublié, mais il est même très probablement la principale raison des variations de températures observées (le soleil expliquerait en fait la moitié du changement observé). Devant ces révélations, qui, finalement, renversent complètement le paradigme initial (puisqu’on passe d’une position où l’Homme est le seul responsable à une position où il n’occupe plus la place prédominante), le GIEC a bien évidemment émis un communiqué de presse laconique dans lequel on découvre, dès les premiers paragraphes, que d’un côté, le GIEC regrette cette fuite qui interfère avec le processus d’évaluation et de passage en revue des différents papiers, et de l’autre que ces processus d’évaluation se sont étalés sur huit semaines et … se sont achevés le 30 novembre 2012, ce qui laisse supposer, selon une logique commune, que la fuite ayant eu lieu après, les commentaires et remarques sont fermés. Autrement dit, soit ils admettent qu’il va y avoir à présent un travail de censure endiablée d’édition, ce qui est plutôt bizarre puisque l’ensemble du processus devrait être public, soit ils admettent que ce qui a fuité est un matériel à peu près définitif. De son côté, la presse a timidement commencé à s’emparer de l’affaire outre-Atlantique, sentant dans les déclarations gênées du GIEC qu’il y avait effectivement plus d’un lièvre à lever. Ainsi, James Delingpole du Telegraph se demande ouvertement quelles excuses extravagantes vont pouvoir être trouvées pour expliquer à quel point cette histoire et ce retournement de veste complet sont sans signification, que c’est « business as usual » pour les théories du réchauffement climatique et tout le reste. Bien évidemment, l’ampleur et l’impact de ces fuites seront largement minimisés dans les médias francophones acquis à la cause réchauffiste. D’ailleurs, les rares articles évoquant la question sont passés totalement inaperçus. J’attends avec impatience la fine analyse de Foucard ou Huet, les Laurell & Hardy du Monde et de Libération, dont j’imagine déjà les contorsions rocambolesques pour cacher ce que tous les gens de bons sens savent déjà, à savoir que leur religion est basée sur un pipeau politicien typique dont le souffle vient cruellement à manquer… À n’en pas douter, on peut déjà parier sur quelque chose comme « Oui mais c’est juste un petit chapitre parmi d’autres » ou « Ce petit graphique montre clairement qu’il y a eu réchauffement, mais si », avec ce concentré de ridicule qu’ils affectionnent tant. Quoi qu’il en soit, on sait déjà ce qui va se passer. Du côté francophone, on se réveillera de ce mauvais rêve lorsque tout le monde en sera déjà sorti depuis longtemps. Certains prendront même la peine de calculer les montants faramineux d’argent public qui auront été dilapidés en parfaites stupidités écofriendly, qui se termineront à rouiller, à l’abandon dans des champs. Mais en attendant, tout va continuer comme avant, parce que tout ceci, d’une part, est pour votre bien (bande de mécréants) et d’autre part et surtout, parce que la soupe est vraiment délicieuse. —- Sur le sujet du réchauffement climatique, n’hésitez pas à consulter le dossier fort fourni de Contrepoints ; et vous trouverez quelques articles sur le même sujet sur mon blog. —- Sur le web
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Dans quelle mesure les émissions anthropiques qui s’élèvent à 9 milliards de tonnes par an (l’atmosphère en contenant 810) perturbent le cycle du carbone contribuant à l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère? De nombreuses incertitudes subsistent. Le cycle du carbone désigne les flux d’échanges de carbone entre ses quatre “réservoirs” : la lithosphère (sédiments et roches), l’hydrosphère (les eaux océaniques), l’atmosphère et la biosphère (plantes, sols, animaux). Ces réservoirs sont soit des sources (émettent du carbone) soit des puits (absorbent le carbone). A une échelle de temps courte (de l’année au millénaire), le cycle du carbone est limité aux échanges de surface, sous forme de gaz carbonique entre la biosphère, l’atmosphère et les océans. En situation d’équilibre le niveau des différents réservoirs est constant dans le temps. Dans quelle mesure les émissions anthropiques qui s’élèvent à 9 Giga Tonnes par an (dont 1,5 dues au changement d’utilisation des sols) perturbent le cycle du carbone contribuant à l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère? De nombreuses incertitudes subsistent: pour en donner la mesure il suffit de mentionner ce fait : En vue de l’élaboration de son quatrième rapport, le GIEC a fait travailler plusieurs laboratoires sur les divers scénarios d’émission entre 2000 et 2100. Onze modèles utilisant un protocole commun devaient calculer la croissance de la concentration de CO2 dans l’atmosphère, après échanges avec les océans et la biosphère. Les résultats sur la concentration du CO2 dans l’atmosphère en 2100 obtenus par les différents modèles de cycle du carbone présentaient une dispersion de 1 à 10. Les deux modèles extrêmes évaluaient le CO2 supplémentaire à respectivement 20 et 200 ppm, la majorité des modèles situant l’augmentation entre 50 et 100 ppm. Cette expérience a fait l’objet d’une publication dans la revue Journal of Climate[1] en 2006 et a d’autre part été rapportée par Katia et Guy Laval dans leur ouvrage « Incertitudes sur le climat » (page 10). Trois facteurs sont à prendre en considération : Environ 200 Giga Tonnes de carbone entrent et quittent l’atmosphère chaque année. En première approximation la taille du réservoir atmosphérique étant de 800 Giga Tonnes le “temps de résidence” d’une molécule donnée de CO2 peut être évalué à 800/200, soit 4 années. Robert H. Essenhigh[2], professeur à l’Ohio State University, estime cette durée à environ 5 années. Le GIEC est d’accord avec cette durée de séjour qu’il désigne par le terme Turnover time mais fait intervenir la notion de temps d’ajustement (adjustment time), (censée être plus pertinente s’agissant de forçage radiatif auquel) auquel il donne la valeur approximative de 100 années. Il y a consensus sur le fait que moins de la moitié du CO2 émis par la combustion des énergies fossiles reste présent dans l’atmosphère, le reste étant absorbé par les océans ou par la biosphère terrestre dans des proportions à peu près égales. Examinons les deux mécanismes : C’est ce que démontre Tom V. Segalstad[4], Professeur Associé de Géologie à l’Université d’Oslo (et qui a été expert du GlEC). S’appuyant sur l’évolution des proportions des deux isotopes du carbone (13C/12C), il estime que le pourcentage du CO2 anthropique est d’environ cinq pour cent et en déduit qu’un quart seulement de l’augmentation de la concentration de CO2 observée depuis une soixantaine d’années est attribuable aux émissions anthropiques de CO2. L’explication est qu’il y a une forte dépendance de l’absorption du CO2 à la température de l’océan : lors des périodes de réchauffement (par exemple pendant le grand el Niño de 1997/98), l’océan dégaze du CO2 et inversement en absorbe d’avantage pendant les périodes de refroidissement (par exemple en 1991/92 suivant l’éruption du Pinatubo). Ceci est illustré par le graphique ci-dessous qui rapproche les émissions annuelles de CO2 au taux de concentration de CO2 dans l’atmosphère : Source : Rapport NIPCC (2008) Dans une publication de 2007, E.G. Beck a compilé 90 000 mesures de capteurs chimiques dans l’hémisphère Nord durant les cent cinquante dernières années. Parmi les scientifiques qui ont contribué à valider ces données, figurent deux prix Nobel, August Krogh et Otto Warburg. Elles montrent en particulier des taux de dioxyde de carbone supérieurs aux valeurs observées aujourd’hui, notamment autour de 1940. Les températures plus élevées autour des années 1940 auraient momentanément provoqué une libération du CO2 des océans. Ainsi selon François Gervais[5], le solde de la fraction liée aux activités humaines après les échanges avec la biosphère, la photosynthèse et la dissolution dans l’eau est limité à 5 % des émissions annuelles (400 ppm), soit 20 ppm. Seul ce solde de 20 ppm peut être soupçonné de contribuer à un réchauffement terrestre par effet de serre d’origine anthropique. Plus récemment (février 2017), une publication[6] d’un scientifique allemand donne les estimations suivantes : Au vu de ces incertitudes, on n’est pas étonné que le GIEC ait choisi pour son 5ème rapport AR5 de faire l’impasse sur le cycle du carbone. En effet, les quatre scénarios RCP (Representative Concentration Pathway) conduisant à des prévisions de réchauffement en 2100 allant de 0,3° à 4,8°C, sont exprimés en termes de valeurs préétablies de concentration de Gaz à Effet de serre (et non pas en termes de niveau d’émission comme dans ses précédents rapports). Comme cela est expliqué dans le résumé pour décideurs (Groupe 1) du 5ème rapport du GIEC : Les RCP utilisés sont définis comme des profils de concentration et donc les incertitudes liées au cycle du carbone affectant les concentrations atmosphériques en CO2 ne sont pas prises en compte dans les simulations CMIP5 forcées par des concentrations. A l’incertitude sur le cycle du carbone s’ajoute le fait que la relation température/CO2 reste encore mal comprise. Dans un article publié en décembre 2016 dans la revue-arguments.com le géologue Alain Préat indique qu’il est difficile d’établir une relation entre la température et le CO2. Il évoque un écheveau d’une incroyable complexité. Selon ce géologue depuis au moins le Cambrien (il y a 541 millions d’années) la teneur en CO2 a toujours été plus élevée que la concentration actuelle celle-ci variaient entre 3000 et 7000 ppm. La période actuelle serait donc selon lui une anomalie puisque la concentration actuelle en CO2 (bien inférieures à 500 ppm) n’a été rencontrée qu’une seule fois au cours du Carbonifère/Permien. Au Permien la concentration atmosphérique est passée sous les 210 ppm avec une augmentation de 8°C de la température et une forte diversification des plantes et des animaux. De même de la fin du Jurassique à la fin du Crétacé, la température était respectivement de 2°C à 8°C supérieure à l’actuelle alors que la teneur en CO2 atmosphérique est passée de 2300 à 1000 ppm sur cet intervalle de temps. [1] Climate–Carbon Cycle Feedback Analysis: Results from the C4 MIP model Intercomparison FRIEDLINGSTEIN et col. Journal Of Climate Nov 2005 [2] Energy & Fuels”, Robert H. Essenhigh (2009) [3] Evolution du climat et de l’ocean (Édouard bard, membre de l’Institut) Cours : l’océan et le changement climatIque – Inter actIons avec La chimie et La biologie marines [4] Site personnel Tom V. Segalstad http://www.co2web.info (http://www.co2science.org/articles/V12/N31/EDIT.php) [5] François Gervais L’innocence du carbone [6] Scrutinizing the carbon cycle and CO2 residence in the atmosphere (Hermann Harde – Université Helmut-Schmidt Hambourg). http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0921818116304787
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La présidente de la Commission européenne veut qu’au moins 25 % du budget de l’Union européenne soient consacrés à la lutte contre le changement climatique. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a réclamé mercredi des moyens financiers pour son Pacte vert dans le prochain budget à long terme de l’Union amputé par le Brexit, avant un sommet difficile des 27. Les États membres vont devoir tenter de trouver un compromis sur le prochain « cadre financier pluriannuel » de l’UE (2021-2027) lors de cette réunion du 20 février. « Le temps nous est compté, si nous n’avons pas un budget cohérent dans les prochaines années nous ne serons pas en mesure de réaliser les nouvelles priorités que nous nous sommes fixées », a déclaré Ursula von der Leyen devant le Parlement européen. Elle a appelé à « trouver un équilibre entre nos anciennes priorités et nos nouvelles priorités » et réclamé « qu’au moins 25 % du budget soient consacrés à la lutte contre le changement climatique ». Neutralité climatique en 2050 Dans le cadre de son nouveau Pacte vert, l’exécutif européen veut faire en sorte que l’Union européenne devienne le premier continent à atteindre la neutralité climatique en 2050. Mais certains États membres ne veulent pas pour autant rogner sur l’argent alloué aux anciennes politiques, comme le fonds de cohésion ou la politique agricole commune, alors qu’en parallèle, le départ du Royaume-Uni de l’UE va laisser un manque à gagner. « En tant qu’union de 27 membres, nous disposons de moins de ressources, il s’agit de 75 milliards d’euros de moins pour les sept années à venir et en même temps, nous avons plus de défis communs », a insisté la présidente de la Commission. La négociation du cadre financier pluriannuel, qui fixe un plafond budgétaire à long terme, est un casse-tête pour l’UE. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a convoqué une réunion extraordinaire le 20 février, pour tenter de définir une position commune unanime des États membres, qui doit recueillir l’accord du Parlement. Le Parlement défend un budget à 1,3 % du revenu national brut de l’UE, tandis que la Commission préconise 1,114 % (soit un budget de 1134 milliards d’euros à prix constants de 2018, ou 1279 milliards d’euros à prix courants), mais certains États ne veulent pas entendre parler d’un budget de plus d’1 %. Vote À la mi-journée, le Parlement doit voter sur ses exigences, notamment une augmentation des ressources propres de l’Union (impôts et taxes européens) pour qu’elle soit moins dépendante du bon vouloir des États à mettre au pot. « Nous ne pouvons pas nous entendre sur des belles ambitions un jour et le lendemain limiter nous-mêmes notre capacité à les atteindre. Il en va de la crédibilité de l’Union européenne », a déclaré l’eurodéputé centriste roumain Dacian Ciolos, chef de file du groupe Renew.
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Ils veulent inclure dans "leur quotidien et leur métier" une "ambition environnementale pour ne pas finir dans l'impasse". Plus de 20 000 étudiants de toute la France, mais aussi au-delà, ont signé le "manifeste étudiant pour un réveil écologique" qui lance un appel d'urgence à agir pour sauvegarder la planète. Lancé et rédigé par des élèves des grandes écoles, appelés à exercer des responsabilités de premier plan dans les années à venir - Polytechnique, HEC Paris, AgroParisTech, CentraleSupélec et ENS Ulm - il s'est progressivement élargi aux étudiants d'université de France. Mais aussi au-delà, en Belgique, au Canada ou encore au Royaume-Uni. Les soutiens commencent à affluer, notamment celui de l'ancien ministre écologiste du Logement, Cécile Duflot. Interrogés ce jeudi sur France info, les étudiants à l'initiative du projet ont également annoncé avoir reçu le soutien d'Al Gore, candidat à la présidentielle aux États-Unis en l'an 2000 et chantre de l'écologie. "Au fur et à mesure que nous nous approchons de notre premier emploi, nous nous apercevons que le système dont nous faisons partie nous oriente vers des postes souvent incompatibles avec le fruit de nos réflexions et nous enferme dans des contradictions quotidiennes. Nous sommes déterminés, mais ne pouvons pas agir seuls : nous ne pourrons surmonter ces contradictions qu'avec l'implication active des décideurs économiques et politiques, dont le seul objectif doit être de servir durablement l'intérêt général", tancent les rédacteurs du manifeste, mis en ligne quelques jours après le rapport -alarmant- du Giec. Dans ce dernier, publié début octobre, les experts climat de l'ONU estiment que sans changement, le réchauffement climatique pourrait atteindre +1,5 degré en 2030. Ce qui aura des conséquences catastrophiques sur l'écosystème de la planète. "Nous, futurs travailleurs, sommes prêts à questionner notre zone de confort pour que la société change profondément", écrivent-ils encore. Choisir un métier en relation avec ses convictions, un employeur qui prend des engagements environnementaux... Implicitement, les futurs professionnels, promis pour certains à des responsabilités, veulent faire bouger les lignes en convaincant les entreprises de modifier leurs comportements pour pouvoir collaborer avec les meilleurs d'entre eux. "Les entreprises doivent accepter de placer les logiques écologiques au coeur de leur organisation et de leurs activités." Ils dressent enfin une liste d'idées écolo et incitent les signataires à s'engager sur certaines, voire la totalité, d'entre elles. Est notamment évoqué la réduction de la consommation de protéines animales, l'abandon de l'avion et des produits à usage unique, la réduction du chauffage de 1° en hiver ou encore l'engagement associatif.
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D'ici 2024, la destruction des invendus non alimentaires sera interdite. L'annonce a été faite mardi par le Premier ministre et la secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique, Brune Poirson. Avec ce texte - qui concernera vêtements, électroménager ou encore produits d'hygiène - le gouvernement veut frapper fort. Édouard Philippe lui-même revendique "une première mondiale". Le sujet n'est pas anodin : 630 millions d'euros de produits invendus sont détruits chaque année, soit cinq fois plus que les dons de ces mêmes produits, selon une étude de 2014 réalisée par Income Consulting et d'AK2C Conseil pour l'Agence du don en nature. Pourtant, l'interdiction à venir compte encore de nombreuses zones d'ombre, alimentant les inquiétudes des entreprises qui tentent de s'y préparer. Dans les faits, l'interdiction de destruction des invendus non-alimentaires aura deux dates butoir : l'une en 2021, pour les filières dans lesquelles il y a déjà des dispositifs de gestion des déchets, sur le principe du pollueur-payeur - les produits électriques ou électroniques, les piles, le papier, les emballages, etc. - l'autre en 2023 pour les filières qui en sont dépourvues, notamment les produits d'hygiène. LIRE AUSSI >> La fin du gaspillage alimentaire en grande surface votée au Parlement "Le texte de loi sera présenté en juillet en conseil des ministres", assure, optimiste, l'entourage de la secrétaire d'État à L'Express, qui table ensuite sur une présentation au Parlement rapide malgré l'embouteillage des textes - PMA pour toutes, retraites, statut des élus, etc. LIRE AUSSI >> Gouvernement cherche temps d'hémicycle disponible. Prix à débattre Mais pour les détails, il faudra attendre : sur France Inter mercredi, Brune Poirson renvoie au "débat parlementaire" et aux "décrets de mise en oeuvre". À peine sait-on dans l'entourage de la secrétaire d'État que des sanctions viseront les entreprises en cas de non-respect du texte. Pour quel montant ? Mystère. "Nous allons nous inspirer des retours concernant les sanctions prévues dans la loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire [adoptée le 11 février 2016]", précise-t-on à L'Express. Avec dans l'idée que le montant des sanctions soit suffisamment dissuasif pour que les distributeurs et plateformes ne cèdent pas à la tentation de payer une amende plutôt que de respecter la loi. L'annonce a été diversement accueillie par les professionnels, et pour cause : dans certains secteurs, les invendus sont un problème marginal. Dans le secteur du vêtement et de la chaussure, par exemple, Yohann Petiot de l'Alliance du commerce (450 enseignes) peut affirmer que "la dynamique est déjà en place chez de nombreuses enseignes" : entre la vente en magasin, les soldes et le destockage, seuls 1 % des vêtements et 3 % des chaussures invendus sont détruits, tandis que le cycle de vente dure "parfois jusqu'à deux ans". Même attitude à Fédération française de l'ameublement (Fnaem). Pour Jean-Charles Vogley, son secrétaire général : "La loi ne va pas changer la face du monde pour nous." En cause : le mode de distribution du secteur, basé en partie sur des ventes à la commande, limite la formation de stocks. Et la nature des produits vendus, à forte valeur marchande, encourage la vente des pièces détachées. Reste tout de même 11 % d'invendus dans l'électroménager. LIRE AUSSI >> Gaspillage alimentaire: pourquoi obliger les supermarchés à donner ne résout rien Pour d'autres, en revanche, la marche à franchir est plus haute et les déclarations d'intention beaucoup plus vagues. À elles deux, l'industrie des produits culturels et celle des cosmétiques représentent environ trois quarts de la valeur marchande des produits non alimentaires détruits, souligne le rapport d'Income Consulting et d'AK2C Conseil. Sollicitée par L'Express, la Fédération des entreprises de la beauté (Febea) se borne à déclarer que "les entreprises cosmétiques ont depuis des années amélioré leurs prévisions et gestion de stocks et recyclent et réutilisent déjà de nombreux produits", sans donner d'indication chiffrée sur la réalité de ces efforts. Avant de regretter de ne pas avoir été concertée pour l'élaboration de cette mesure. Sans même parler des géants du secteur, dont l'américain Amazon, étrillé par un reportage de l'émission de M6 "Capital" en janvier pour avoir détruit 3 millions d'invendus en 2018. Depuis, l'entreprise ne communique même plus en interne sur cette donnée, affirme Alain Jeault, délégué CGT pour l'ensemble des sites Amazon en France. "Rien n'a changé, on n'a simplement plus accès aux chiffres de la destruction des invendus en comité d'entreprise." L'entreprise n'a pour l'heure pas répondu aux sollicitations de L'Express. Faute d'avoir le choix, les entreprises comptent bien peser sur les négociations. Première revendication : s'assurer que ces dons obligatoires ne leur coûtent pas d'argent. "Aujourd'hui, les entreprises peuvent considérer qu'il leur revient plus cher de donner ou de recycler que de détruire", explique Valérie Fayard, directrice générale adjointe d'Emmaüs France. En cause : les entreprises qui donnent leurs invendus aux associations doivent parfois s'acquitter de la TVA sur le produit, alors que ça n'est pas le cas lorsque l'entreprise les détruit. Un calcul qui n'est pas toujours favorable aux entreprises, et ce en dépit du crédit d'impôt qu'elles peuvent toucher en cas de don (60 % du coût de revient des produits, dans la limite de 0,5 % de leur chiffre d'affaires). Mais pour inciter les marques à donner, les associations doivent aussi être capables d'assurer "un suivi des invendus, afin de leur garantir le respect de leur propriété intellectuelle", lance Yohann Petiot de l'Alliance du commerce. Les entreprises craignent en effet que leurs produits alimentent "des marchés qu'ils considèrent comme dégradés, ce qui nuirait à leur image de marque", souligne Valérie Fayard. Mais aussi que "les contrefacteurs aient un argument supplémentaire" pour faire croire aux consommateurs que leurs produits sont authentiques tout en étant à prix bradés, renchérit Delphine Sarfati-Sobreira, directrice générale de l'Union des fabricants pour la protection internationale de la propriété intellectuelle (Unifab). "C'est vraiment un point sur lequel on fait attention, nos associations partenaires sont contrôlées par 25 de nos ambassadeurs. On veut que les produits soient utilisés pour les personnes les plus démunies, et non pour le grand public. On doit cette traçabilité à l'entreprise", assure Victoire Scherrer, chargée de communication à L'Agence du don en nature. Matignon a de son côté indiqué à l'AFP que "des aménagements" étaient "prévus pour le secteur du luxe", sans donner plus de détails. L'interdiction de destruction des invendus "soulève également des questions en matière de responsabilité, juridique et opérationnelle, les entreprises cosmétiques étant soumises à des obligations très précises dans ce domaine dans le cadre de la réglementation européenne. En cas de réutilisation d'un produit invendu, qui en est le responsable ?", s'inquiète la Fédération des entreprises de la beauté. Backend fetch failed XID: 776354399 Varnish cache server
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À l’occasion du cinquième anniversaire de l’Accord de Paris de 2015, plus de 70 dirigeants mondiaux se sont retrouvés pour un sommet sur le climat, lors d’une conférence virtuelle le samedi 12 décembre. La Terre n’a jamais été un paradis climatique sans cyclone ou sans sécheresse. Réalité éternelle : la nature est parfois violente. Il n’y a pas de « règlement climatique », le climat change, tout comme il a toujours changé. CATASTROPHISME DE L’ONU Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a qualifié la situation de « dramatique » et a exhorté les pays à prendre des mesures drastiques. Les dirigeants mondiaux devraient déclarer une « urgence climatique » dans leurs pays pour encourager l’action visant à éviter un réchauffement catastrophique de la planète, a poursuivi le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres dans son discours d’ouverture. Ce dernier estime que les engagements actuels à travers le monde sont « loin d’être suffisants » pour limiter la hausse des températures. Le mercredi 2 décembre la Nouvelle-Zélande a présenté un état d’« urgence climatique » devant le Parlement, soulignant la nécessité d’une action rapide en ce domaine dans l’intérêt des générations futures. Le Parlement britannique était devenu, le 1er mai 2019, le premier dans le monde à déclarer l’« urgence écologique et climatique », suivi par l’Irlande. Selon The Climate Mobilisation, un lobby américain faisant la promotion de ces déclarations, une dizaine de parlements ont fait de même, tout comme 1800 collectivités locales dans le monde. Le vendredi 11 décembre, les 27 pays de l’UE se sont entendus pour réduire leurs émissions d’« au moins 55 % » d’ici à 2030 par rapport au niveau de 1990, contre -40 % précédemment, afin d’atteindre en 2050 la neutralité carbone. Consensus international ? Douteux… L’organe principal du « consensus » climatique est le GIEC. Il n’a rien d’une société savante au sens courant : il s’agit d’une organisation intergouvernementale (le I de GIEC), fondée par les Nations unies, financée et contrôlée par les pays membres. Le GIEC fait appel à des spécialistes, mais regorge également de personnalités sans lien avec la climatologie (son président a pu être un économiste ou encore un ingénieur ferroviaire), ainsi que de militants d’ONG. Sa mission officielle consiste à s’intéresser « aux risques liés au réchauffement climatique d’origine humaine », ce qui présuppose l’existence de celui-ci. L’unique raison d’être du GIEC étant précisément la « crise climatique », sa neutralité ne peut pas être garantie. Cette posture de catastrophisme présente trois inconvénients. D’abord, elle sous-entend que la partie est d’ores et déjà perdue. Le second inconvénient est dans le sentiment d’urgence extrême qui en découle et qui conduit à ne pas prendre le temps d’analyser rigoureusement les contraintes économiques, sociales, scientifiques et techniques. Enfin, l’unique perspective qui nous est proposée, c’est la décroissance. Au fond, nous disparaîtrons soit à cause de la croissance, soit à cause de la décroissance. On le voit bien, ces théories ne conduisent à rien, si ce n’est à l’affaiblissement des volontés. L’URGENCE CLIMATIQUE EN ABSURDISTAN Ce que beaucoup d’entre nous dénoncent dans la gestion de la crise sanitaire (incohérences, absurdités bureaucratiques, irréalisme) le déplorent dans l’approche environnementale de la production d’énergie. Effectivement, comment donner du crédit à un gouvernement qui a décidé la fermeture de Fessenheim ? Sous la pression des écologistes radicaux, symbolisée par la Convention Citoyenne pour le Climat, et des calculs politiques à la petite semaine, le président de la République fonce tête baissée vers un projet de référendum écologique inutile et dangereux. Les membres tirés au sort de cette convention ont souhaité que soit ajouté à son article 1er que « la République garantit la préservation de la biodiversité et de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique ». Sa formulation a de quoi laisser perplexe. Selon la lecture qui en sera faite (notamment par le Conseil constitutionnel), cette formulation est soit inutile, car n’ajoutant rien à la Charte de l’environnement, soit trop contraignante, en raison de l’emploi d’un terme juridiquement très fort (« garantit »). Toujours est-il que cette urgence climatique ne répond ni à l’urgence économique, ni à l’urgence sociale, ni à l’urgence politique : diminuer les dépenses publiques pour baisser vraiment les impôts ? Réorganiser les missions publiques ? Décentraliser les missions non régaliennes de l’État ? Supprimer des échelons administratifs ? Réduire les coûts de la Sécu ? Donner plus de liberté à nos indépendants ? Baisser vraiment les charges de nos entreprises ? L’urgence ? C’est transformer vraiment le modèle français à l’aune de ce qu’ont fait nos partenaires européens du nord de l’Europe, pourtant connus pour leurs États providences. Le fil rouge doit être de faire travailler la sphère publique au service de la création de richesse dans nos entreprises, des plus petites aux plus grosses. Et non plus l’inverse. ÉTAT D’URGENCE, ACTE III Lorsque dans une démocratie, les régimes d’exception deviennent la règle, alors il ne s’agit plus d’une démocratie mais d’une dictature ! Dans un précédent article, je défendais l’idée selon laquelle « la sécurité est la première des libertés » (Saint-Just). Après les attentats de 2015, la France s’est retrouvée sous le régime (justifié) de l’état d’urgence. Puis vint la crise sanitaire de 2020. Emmanuel Macron, que beaucoup de ses alliés pensaient libéral, a montré son véritable visage en montrant combien il avait peu à faire des libertés (loi Avia, loi sur la liberté de la presse), de la Constitution (mépris du Parlement, Conseil scientifique, Conseil de défense), des électeurs (report ou non des élections en fonction de calculs hasardeux – municipales maintenues ; report des régionales ?), et généralement de la France et des Français, incapables selon lui de comprendre la pensée de Jupiter, l’intouchable (à part par la Covid-19). Un troisième état d’urgence, climatique, serait logiquement permanent (en tout cas jusqu’à ce que son hypothétique objectif soit atteint). Après 20 ans ou plus d’état d’urgence climatique sur lequel régulièrement seront empilés des états d’urgence sanitaires ou pour la lutte contre le terrorisme (voire des états d’urgence sociaux, économiques etc.) : que restera-t-il des libertés publiques ? Il convient de revenir sur les fondements d’une démocratie dans laquelle seul l’état d’urgence pour les libertés est permanent car consubstantiel à celle-ci.
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Sur la base du texte d’accord actualisé à 18h10 GMT Banderole de Greenpeace installée sur le globe géant de la COP26 lors des dernières heures du sommet Après avoir joué les prolongations, les négociateurs de la COP26 se sont finalement entendus samedi à Glasgow sur un texte d’accord. Las, la révolution attendue n’a pas eu lieu. Si l’objectif de 1,5° reste sur la table, les engagements pris nous mènent toujours vers un scénario catastrophique de réchauffement de +2,4°C à l’horizon 2100 par rapport à l’ère préindustrielle, et le texte de décision finale ne contient pas de disposition suffisamment contraignante pour combler rapidement le fossé avec l’objectif de l’Accord de Paris. Les maigres avancées obtenues sont le résultat de la mobilisation des jeunes, des leaders des communautés autochtones, des activistes et des pays qui sont en première ligne du changement climatique sans qui ces négociations auraient été un total désastre. L’appel à réduire de 45% les émissions de GES d’ici à 2030 est conforme à ce qu’il faut mettre en œuvre pour tenir l’objectif de +1,5° mais reste à voir comment il sera effectivement appliqué. En 2022, il sera crucial que les pays présentent des objectifs plus ambitieux. Plusieurs annonces ont émaillé ces deux semaines de négociations, de l’arrêt de la déforestation en 2030 aux engagements sur le méthane en passant par la coalition pour la sortie progressive du gaz et du pétrole. Sans calendrier de mise en œuvre concret ni moyens contraignants pour les faire respecter, ces engagements restent pour le moment incantatoires. Si les pays les plus riches ont finalement commencé à prêter attention aux demandes des pays les plus vulnérables à recevoir des financements et des ressources pour faire face à l’augmentation des températures, les promesses sont loin de ce qu’il est nécessaire d’apporter sur le terrain. Sur la question centrale des énergies fossiles, leur mention dans la décision finale constitue une première encourageante dans l’enceinte des conférences climat onusiennes, tout comme est essentielle la référence à une transition juste ; mais dans le monde réel, la faiblesse du langage utilisé et les précautions ajoutées en dernière minute ne confèrent aucun caractère contraignant ni n’imposent d’échéancier concret, ce qui contribuera à accroître les retards et le décalage de la communauté internationale vis-à-vis de l’urgence climatique. Quant à l’article 6, censé régler la coopération internationale pour réduire les émissions de CO2, il se trouve détourné de son sens initial pour autoriser la mise en place de compensations carbone massives, sous forme de marchés et de crédits inopérants et dangereux, qui risquent de vider rapidement l’Accord de Paris de toute substance. Les émissions doivent être réduites à la source, les pays riches et les multinationales doivent en porter en priorité la responsabilité. Pour Clément Sénéchal, chargé de campagne climat pour Greenpeace France : “Les États les plus riches, en dépit des alertes scientifiques qui s’accumulent, se sont montrés incapables de discuter d’un calendrier de sortie des énergies fossiles. Leur trahison est double : d’abord ils refusent de mettre sur la table les financements nécessaires pour que les pays les plus vulnérables puissent faire face au réchauffement climatique, ensuite ils mettent en place des crédits carbone pour pouvoir continuer à polluer impunément, au risque de transformer l’Accord de Paris en gigantesque machine à greenwashing. Pour eux, le futur des jeunes générations et la survie de certains pays semblent pleinement négociables, mais pas les intérêts criminels de leurs industries fossiles.” “La France semble avoir abandonné sa tutelle sur l’Accord de Paris. Repris de justice climatique, Emmanuel Macron s’est pourtant permis de venir les mains vides à la COP26, sans objectif plus ambitieux de réduction des émissions de GES, ni mesures additionnelles pour combler les retards accumulés. La France s’est contentée de rejoindre des initiatives non contraignantes, comme sur la déforestation ou l’aviation, ou encore en prenant des engagements sans effet concret sur son arsenal législatif. Son ralliement in extremis à la coalition sur la sortie progressive du gaz et du pétrole n’acte en rien la fin immédiate des nouveaux permis d’exploration d’hydrocarbures, pourtant indispensable pour respecter l’accord de Paris, selon l’Agence internationale de l’énergie. De même, l’initiative sur la fin des subventions internationales pour les projets d’hydrocarbures inclut une dérogation pour les projets dotés de dispositif de compensation ou de captage des émissions, et n’aura donc probablement aucun impact par exemple sur le soutien public de l’Etat au méga-projet gazier de Total en Arctique. Bref, de l’affichage facile en fin de quinquennat. Il devra en être tenu responsable dans les urnes. La priorité diplomatique française s’est portée ailleurs : parvenir à faire intégrer le gaz dans la taxonomie verte européenne, quitte à faire capoter un Green Deal déjà poussif.”
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À mi-parcours du sommet des chefs d’État et de gouvernement européens réunis à Bruxelles, Greenpeace dénonce la médiocrité des débats dominés par les égoïsmes nationaux. La Pologne, l’Allemagne et l’Italie n’ont à la bouche que la défense des intérêts de court terme de leurs industries, qui comptent parmi les plus polluantes d’Europe. Et la France peine à rattraper le manque de volontarisme manifesté depuis le début de sa présidence de l’UE. « Tout ce petit monde réuni à Bruxelles n’a apparemment pas réalisé que se jouent aujourd’hui l’avenir économique et énergétique de l’Europe, ainsi que son statut international de leader en matière de lutte contre les changements climatiques, déclare Karine Gavand. Tel qu’il est parti, le paquet climat/énergie ne sera pas à la hauteur pour que l’augmentation des températures globales soit contenue en deçà de 2°C. Les discussions de marchands de tapis sont indignes et menacent de faire échouer la conférence des Nations unies de Poznan. C’est tragique. » Les 30 % de réduction des émissions : ça n’avance pas d’un iota Toujours rien qui contraigne l’UE a? s’engager à réduire de 30 % ses émissions d’ici à 2020 en cas d’accord international satisfaisant. Or un tel engagement donnerait du poids à la délégation européenne présente à Poznan… La mise aux enchères des quotas : le grand n’importe quoi Deux grands secteurs sont soumis au marché de quotas : l’énergie et l’industrie (chimie, acier, ciment, etc.), responsables de près de 50 % des émissions de gaz à effet de serre européennes. « Côté industrie, l’exception est en train de devenir la règle : à force d’accorder des dérogations à tout le monde, seuls 4 % des émissions polluantes vont finir par être soumises aux enchères, autant dire rien du tout », commente Karine Gavand. Et côté énergie, les producteurs d’électricité de Pologne et des pays Baltes, grands consommateurs de charbon, pourraient obtenir une mise aux enchères très progressive : 30 % seulement dès 2013, et 100 % après 2020 ! L’Allemagne défend pied à pied la compétitivité de ses industries Elle n’hésite pas à remettre en cause l’augmentation de la prime de solidarité qui serait accordée aux nouveaux États membres de l’UE pour les aider à respecter leurs objectifs. « Par ailleurs, deux critères justifient les dérogations accordées pour la mise aux enchères : la dépendance au charbon et le PIB. L’Allemagne fait pression pour que ne soit conservé que le critère du charbon, afin de pouvoir elle aussi bénéficier de d’une mise aux enchère progressive. C’est inacceptable », dénonce Karine Gavand. L’aide aux pays en développement : la grande absente Point sur lequel la délégation européenne est particulièrement attendue à Poznan : l’aide aux pays en développement (adaptation, atténuation, transfert de technologies). Or, avec la multiplication des dérogations, le revenu de la mise aux enchères des quotas fond comme neige au soleil et l’aide risque d’être réduite à peau de chagrin. Le partage de l’effort de réduction des émissions Le volet du paquet climat/énergie texte portant sur le partage de l’effort de réduction des émissions doit fixer des objectifs aux secteurs hors marche? de quotas de CO2 (agriculture, transport, bâtiment, etc.), qui représentent à peu près la moitié des émissions de l’UE. « Le dernier projet d’accord, qui a circulé ces derniers jours, était déjà très mauvais : il stipulait que deux tiers des efforts de réduction de nos émissions pourraient être effectués hors du territoire européen, par l’achat de « crédits externes de compensation ». Aujourd’hui, on parle même de 80 % ! », reprend Karine Gavand. Karine Gavand, chargée de campagne Climat de Greenpeace France, est à la conférence des Nations unies sur le climat de Poznan, en Pologne
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Inondations. Dans le fond de baie de Saint-Brieuc, les habitants inquiets échangent avec les élus Alors que de nouvelles études vont être engagées pour mieux lutter contre les inondations dans le fond de baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), dans les communes de Langueux, Hillion et Yffiniac, une réunion publique a rassemblé une assistance fournie, plus de 160 personnes, vendredi 5 novembre 2021. La défense contre les inondations et les submersions marines est entrée dans le giron des compétences de l’agglomération de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), depuis avril dernier. Le territoire du fond de baie, dans les communes de Langueux, Yffiniac et Hillion, est confronté aux risques d’inondations par débordements de cours d’eau et de submersions marines. Au printemps, les élus communautaires ont déterminé une stratégie. Ce plan de bataille a été présenté lors d’une réunion publique, à Yffiniac, vendredi soir. Plus de 160 personnes étaient présentes. » LIRE AUSSI : De Langueux à Yffiniac, vivre en bord de baie pourrait devenir risqué Quelle est la stratégie de l’agglomération ? Des études de danger sont en cours afin de permettre le classement en systèmes d’endiguement des digues des Grèves de Langueux et de Pissoison, à Hillion. Un diagnostic des risques d’inondation sera élaboré, en lien avec le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement). Objectif : Définir les mesures de prévention et de protection envisageables, soulignent les techniciens de l’agglomération. Des études hydrauliques seront menées pour envisager des aménagements de zones d’expansions de crues en amont du secteur touché par les inondations, ou des aménagements sur les ouvrages existants. Les trois bassins-versants de l’Urne, du Saint-Jean et du Cré feront l’objet d’une étude dans le but de limiter les risques d’inondation à l’aval. Créés pour lutter contre les inondations, les étangs de Létivy, à Langueux, et de l’Écluse, à Yffiniac, seront expertisés. Quel est le calendrier ? Cet automne, nous sommes dans l’étape des études de danger, elles vont se finaliser, indiquent les techniciens de l’agglomération. En 2022, le dossier réglementaire des systèmes d’endiguement sera déposé, les études hydrauliques lancées et les deux étangs diagnostiqués. Les projets d’aménagements hydrauliques seront définis en 2023. La gestion des étangs écrêteurs de crues pourrait revenir à la charge de l’agglomération en fonction des résultats des études. Pour Denis Hamayon, maire d’Yffiniac et vice-président de l’agglomération chargé du grand cycle de l’eau et des risques majeurs, ce sont des travaux structurants pour le fond de baie, pour la sécurité des biens, des personnes et du territoire. » LIRE AUSSI : ENTRETIEN. En baie de Saint-Brieuc, « des zones représentent un aléa fort d’inondations » Quelles sont les réactions des habitants ? Une Langueusienne est la première à s’exprimer lors de l’ouverture des échanges : J’ai l’impression qu’il y a un grand absent ce soir, le bassin du Douvenant, qui se déverse sur la Grève des Courses… Réponse de Richard Haas, maire de Langueux : Ce secteur ne fait pas encore partie du système, mais on souhaitait vous informer. Nous échangeons avec le Conservatoire du littoral, afin d’établir une convention, pour se porter acquéreur de la vallée. Le but est d’avoir une meilleure maîtrise du foncier. Complément d’un technicien de l’agglo : Le contexte du Douvenant est différent. Le bassin est urbanisé à 80 %. Il n’y a pas d’ouvrage de protection, ni de régulation des crues. Autre question sur le niveau de protection de l’endiguement, j’avais entendu parler de 6,90 m, expose un Hillionnais. 6,90 m, c’est l’aléa marin, avance un représentant de l’agglo. Ce sera déterminé au cours du diagnostic. L’Hillionnais rebondit : On ressent un abandon de certains propriétaires de digues privées en fond de baie… Pour un autre habitant, le problème du fond de baie est lié au Saint-Jean, qui avait deux bras auparavant. Quand il y avait des grandes marées, ça débordait toujours dedans. Un bras a été comblé pour construire un lotissement à Yffiniac. Toutes les rivières bouchées doivent être débouchées ! Il faut doubler le Saint-Jean. Mickaël Cosson, maire d’Hillion, temporise : Les études prennent du temps, soyons patients. Les crues centennales n’interviennent pas tous les 100 ans, mais plus régulièrement avec le changement climatique. Nous sommes là pour trouver des solutions. « On avance » Au minimum, c’est trois ans de délai. Sur les zones fragiles, il y a une urgence. Des familles tremblent à chaque fois que l’eau monte, pointe un homme inquiet. La durée, le temps, c’est anxiogène. J’ai changé de travail. Je ne quitte plus ma maison. J’ai conscience du degré d’urgence. Je ne veux plus voir ma fille tomber dans l’escalier à la vue de l’eau… On attend d’être en sécurité pour nos familles, dit un autre riverain angoissé. Face à l’assemblée, élus et techniciens le répètent plusieurs fois, au cours de la réunion, et rassurent : On avance.
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Le 18 novembre 2019, j’avais titré : « Les citoyens de la convention envoyés au casse- pipe. » CONVENTION CLIMAT : UNE GROSSE DÉCEPTION… Les faits sont têtus. La Convention climat a remis ses notes : le gouvernement n’est pas un bon élève. Seul le changement de l’article 1er de la Constitution pour y introduire la lutte contre le changement climatique a recueilli la note de 6,1. Manque de pot, ça a peu de chances de se concrétiser… Les autres articles du projet de loi sont plutôt notés entre 3 ou 4 sur 10. « Limiter les effets néfastes du transport aérien » a obtenu 2,8 de moyenne ; et 2,7 pour l’introduction dans le droit d’un délit d’écocide, amoindri par rapport à la proposition de la Convention. Ces notes très sévères n’ont pas été choisies au hasard, ces deux thèmes étant emblématiques du discours des activistes en charge de l’organisation. Peu importe que dans certains cas, comme le crime d’écocide, ce n’était même pas juridiquement possible. ATTEINDRE LES OBJECTIFS DE 2030 POUR LE CLIMAT EST IMPOSSIBLE, ON S’EN DOUTAIT Atteindre les objectifs de 2030 pour le climat est impossible, toutes les personnes intellectuellement honnêtes s’en rendent compte. De 1990 à 2015, nous avons réduit de 3,4 Mt d’équivalent CO2 par an. On peut supposer, je l’espère, qu’on s’est attaqué au plus facile en premier. En outre, la France a été désindustrialisée et a subi une grave crise financière en 2008 qui a durablement ralenti la croissance. Pour atteindre 40 % de réduction en 2030, il faut atteindre 10 Mt/an en attaquant des sujets plus difficiles, en particulier sur le plan social. Or c’est dans neuf ans. Aucun investissement lourd, aucune technologie de rupture n’a jamais été mené à bien dans un délai si court. Et même si c’était possible, cela ne démarrerait qu’en 2030… En outre, la France étant déjà un des pays de l’OCDE qui émet le moins de CO2 par habitant, il lui est plus difficile d’atteindre les mêmes pourcentages de gain que les mauvais élèves : la plupart des États souhaitant réduire passeront du charbon au gaz ; or, nous avons même une partie de notre chauffage complètement décarboné ! LE BCG EN RENFORT Mais le gouvernement a sorti le type de joker habituellement utilisé : le Boston Consulting Group. Celui-ci a été mandaté pour faire une revue des mesures prises ou à prendre pour atteindre l’objectif. Évidemment, le BCG connaissait la réponse avant de faire l’étude : il tient à ses parts de marché, et vu que le gouvernement est sous une attaque judiciaire sur ce sujet précisément, le BCG ne pouvait se faire l’auxiliaire d’une justice passée par Science Po, donc acquise aux thèses les plus radicales. Alors ouiiii… c’est possible ! Ouf, nous sommes rassurés… Les medias titrent : le BCG valide la trajectoire climat du gouvernement. Sauf que voici les conclusions : « Seule une faible partie du potentiel, représentant ~21Mt de réduction de CO2e, paraît probablement atteinte. Il s’agit essentiellement des tendances déjà enclenchées comme l’interdiction d’installation de chaudières au fioul qui sur le résidentiel suppose de maintenir le rythme de 150 à 200 000 chaudières remplacées par an. L’atteinte de ce potentiel suppose néanmoins de ne pas modifier les mesures en place ni de créer de dérogations qui en limitent le périmètre adressable. Un chef-d’œuvre de langue de bois ! Mais le pauvre BCG ne se doutait pas où il avait mis les pieds ; nous ne sommes pas ici au CAC 40 ! Non seulement la bonne interprétation des conclusions ne laisse aucun doute sur l’irréalisme de l’objectif, ce qui ne doit guère réjouir le gouvernement, (seule Mme Pompili semble imperméable au deuxième degré des consultants) mais en plus il est la cible des écologistes, qui, à juste titre, estiment l’étude biaisée et ses conclusions trop ambiguës. Delphine Batho souligne que « les données présentées dans l’étude d’impact… sont biaisées ». La députée ajoute que le BCG est « en situation de conflit d’intérêts au regard de nombreux acteurs économiques parmi ses clients ayant intérêt à ce que le projet de loi manque d’ambition… » C’est sûr qu’un audit de Cyril Dion aurait eu une autre allure. Sans conflit d’intérêt bien sûr, Cyril Dion ne gagne pas son pain avec ce genre de sujet… Bref, au lieu de calmer le jeu, le BCG déchaîne la tempête. ET LE HAUT CONSEIL POUR LE CLIMAT PAS CONTENT DU TOUT NON PLUS Cela vaut le coup d’examiner la composition du Haut Conseil. On y trouve, entre autres : Tous sont des universitaires ou des « conseillers », pas un seul n’a de carrière en véritable entreprise : pas de vrai industriel, pas de vrai agriculteur, pas de syndicaliste… Et sa mission, c’est : « Le Haut conseil pour le climat est un organisme indépendant chargé de donner des avis et d’émettre des recommandations sur la mise en œuvre des politiques et mesures publiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France. Il a vocation à apporter un éclairage indépendant sur la politique du gouvernement en matière de climat. » Organisme indépendant… de quoi ? Ses préconisations, on s’en doute, sont décoiffantes… euh non, en fait elles reprennent les propositions initiales de la Convention, en regrettant que le gouvernement les ait édulcorées. Pas étonnant… Madame Tubiana était co-présidente du comité de gouvernance de la dite convention… Le jugement est sévère : « Toutefois, une proportion élevée de ces mesures voit sa portée réduite par un périmètre d’application limité, voire ponctuel, des délais de mise en œuvre allongés ou encore de nombreuses conditions associées à leur application » Effectivement ça urge, alors qu’à Bruxelles, on parle de porter à -55 % les -40 % d’émission à 2030. Comme disaient les shadocks, « en essayant continuellement on finit par réussir, donc plus ça rate plus on a des chances que ça marche. » MADAME POMPILI DÉCOUVRE L’ÉCOLOGISME POLITIQUE Soudain, madame Pompili sort de son rêve. Le vote des citoyens est politique : Mince alors, le monde réel existe… NOUS SOMMES CERNÉS L’entrisme du radical-écologisme commence à porter ses fruits ; dans la haute administration, l’enseignement supérieur, la recherche, nous sommes cernés, et le président Macron aussi. Il est peut-être déjà trop tard pour sauver les meubles.
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Aucun écosystème marin n'est épargné par la pollution au plastique : des chercheurs ont découvert pour la première fois des microplastiques dans les entrailles de minicrustacés, vivant à près de 11 kilomètres de profondeur. Les auteurs de cette étude publiée mercredi dans la revue Royal Society Open Science ont disséqué 90 spécimens d'amphipodes Lysianassidés, sortes de minuscules crevettes, récoltés au fond de six des plus profondes fosses océaniques réparties autour de la Ceinture du Pacifique. Nylon, polyéthylène, PVC, soie synthétique... 65 individus (plus de 72 %) contenaient au moins une microparticule. Et la contamination concerne tous les sites, avec un minimum de 50 % des spécimens collectés à près de 7 000 mètres de profondeur dans la fosse des Nouvelles-Hébrides ayant ingéré du plastique, à 100 % chez ceux capturés à près de 11 000 mètres dans la fosse des Mariannes, la plus profonde connue. "Une partie de moi s'attendait à trouver quelque chose, mais pas au point d'avoir 100 % des individus du lieu le plus profond du monde ayant des fibres dans leurs entrailles. C'est énorme", explique Alan Jamieson, chercheur en écologie marine à l'université britannique de Newcastle. LIRE AUSSI >> Un "bonus-malus" sur le plastique dès 2019 Plus de 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, dont une partie se retrouvent dans l'océan. Si selon des estimations scientifiques, quelque 5 000 milliards de morceaux de plastique pesant plus de 250 000 tonnes flottent à la surface, la matière finit par se dégrader en microparticules qui coulent au fond des mers. De précédentes études avaient mis en évidence la présence de microplastiques dans des sédiments marins à près de 7 000 mètres près de la fosse des Kouriles, et dans des organismes vivant à 2 200 mètres de profondeur dans l'Atlantique Nord. Mais la plupart des études se focalisent sur la surface. Avec ces nouvelles données, "le point essentiel est qu'on trouve (les microplastiques) systématiquement dans des animaux tout autour du Pacifique à des profondeurs extraordinaires. C'est partout. Il est temps d'accepter que les microparticules de plastique sont partout", déplore Alan Jamieson. Certaines des fosses où vivaient les individus étudiés sont en effet éloignées de plusieurs milliers de kilomètres les unes des autres. Et la pollution des profondeurs n'est pas nouvelle, les premiers échantillons remontant à 2008. L'impact de l'ingestion des microparticules par ces organismes qui sont le début de la chaîne alimentaire des abysses n'est pas connu. Mais il y a sans doute un risque d'obstruction. "C'est comme si vous avaliez une corde de polypropylène de 2 mètres et que vous espériez que ça n'ait pas d'impact sur votre santé", commente le chercheur, qui note aussi le risque de contamination chimique par certains composés. Et une fois entrés dans la chaîne alimentaire, "il y a une forte probabilité" d'un "cycle perpétuel" de transfert de ces microplastiques d'un animal à son prédateur.
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L'hiver est particulièrement doux cette année, avec des températures généralement au-dessus des 10 degrés enregistrés à la mi-février. Et la première conséquence, c'est un manque de neige, cruciale en montagne pour ravir les vacanciers. Alors pour remédier à cette absence de manteau blanc, certaines stations font venir la neige, par hélicoptère. C'est le cas de la station Luchon-Superbagnères dans les Pyrénées la semaine dernière, dont la technique a été largement décriée jusque dans les sphères gouvernementales. Selon la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, ce largage de neige "n'est pas une voie possible", a-t-elle réagi dimanche. Cette pratique pose en effet différentes questions, notamment sur le plan écologique, surtout si elle vient à se répandre et s'intensifier. Laurent Reynaud, délégué général de Domaines skiables de France, promet sur RTL que cette démarche reste marginale et "exceptionnelle". Pourtant, rien que ce mois-ci, on compte deux stations qui ont eu recours à la neige héliportée. Une troisième a été pointée du doigt dès fin décembre, à Montclar dans les Alpes, pour la même chose. On retrouve également des informations sur une station de Savoie, Sainte-Foy-Tarentaise, qui avait transporté 100 tonnes de neiges en 2015, rapportait Le Parisien à l'époque. LIRE AUSSI >> COP 25 : doit-on manipuler l'océan pour sauver le climat? Avec le réchauffement climatique qui s'accélère, comme cela a été souligné en présence d'Emmanuel Macron lors de son déplacement à la Mer de Glace, cette méthode peut-elle vraiment rester occasionnelle alors même que les touristes conservent leurs habitudes et leurs attentes en montagne ? Brigitte Talon, enseignant-chercheur à l'université d'Aix-Marseille, spécialisée sur les écosystèmes de montagne et co-responsable du master gestion des territoires et développement local, estime que cela risque de "donner envie aux autres stations de faire pareil car c'est une source économique très importante". Et face au manque de neige, c'est une solution à court terme "pour satisfaire les besoins touristiques d'une seule saison de ski". "Il ne s'agit pas d'une situation si exceptionnelle, ajoute Céline Bellard, chercheuse au CNRS contactée par L'Express. Elle sera amenée à se répéter car le réchauffement climatique est global". Pour 50 tonnes transportées en hélicoptère, la station de Luchon-Superbagnères a dépensé "entre 5000 et 6000 euros", explique à RTL le syndicat qui gère la station. En ce qui concerne l'opération menée quelques semaines plus tôt à Montclar où la neige est venue combler 200m3 manquants par hélicoptère, selon Le Dauphiné, le domaine skiable a dépensé 8000 euros pour une journée. En 2015, la station de Sainte-Foy-Tarentaise, le coût a là aussi été estimé entre 5000 et 10 000 euros, pour 80 rotations de l'appareil. Toutes les stations mettent par ailleurs en avant les retombées économiques bien supérieures aux dépenses qui se chiffrent à 10 fois le montant investi. C'est donc une activité qui reste économiquement rentable, sans compter son coût environnemental. Car ce moyen de locomotion est très polluant. "C'est une aberration écologique de faire des livraisons de neige par hélicoptère lorsque l'on fait face à un réchauffement planétaire", s'insurge la chercheuse au CNRS Céline Bellard. En effet, ce moyen de transport utilise des litres de kérosène. Un modèle comme l'Ecureuil (utilisé pour le Tour de France), "consomme au minimum 160 litres de kérosène par heure. Soit l'équivalent de l'essence brûlée pour 2200 kilomètres en voiture", soulignait le Canard enchaîné en août dernier. "C'est complètement aberrant" ajoute Brigitte Talon, "alors que l'on cherche à réduire l'impact des transports qui fonctionnent aux énergies fossiles". Par ailleurs, l'hélicoptère a transporté de la neige naturelle, précise l'article de France 3 qui a révélé la polémique, ce qui aura, selon l'écologue de la montagne, a "un impact réel sur l'écosystème". "Il faut aller chercher la neige très haut, elle manquera à l'endroit où elle a été récoltée, explique-t-elle. C'est toujours embêtant de déplacer un élément naturel d'un endroit à un autre." De plus, "la neige a un rôle protecteur notamment contre le gel et l'eau ne va pas s'infiltrer dans les nappes là où elle aurait dû, poursuit-elle. Il y aura également un décalage avec le reste de la végétation qui va sortir au printemps, quand les zones de pistes de ski resteront enneigées".Une méthode donc dangereuse pour l'environnement de montagne, d'autant qu'elle risque de se multiplier à d'autres stations de ski. "Il ne faut pas toucher à nos écosystèmes", martèle la spécialiste. C'est pourquoi, il faut changer les habitudes et se résigner. "Ce n'est plus le siècle du tout ski", prévient-elle . Elle réfléchit d'ailleurs avec ses élèves de master à de nouvelles solutions pour ces territoires même si "devant un argument économique, il est difficile de tenir le cap". Brigitte Talon juge la situation "grave d'un point de vue écologique", mais aussi "sociétal", notamment "le fait qu'on soit capable, en 2020, de faire ce genre de choses pour satisfaire des loisirs".
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Elliot Lepers, militant écologique et fondateur du "~ le mouvement", vient de lancer une nouvelle campagne intitulée "On est prêt !" pour alerter les plus jeunes sur le changement climatique et la nécessité de lutter dès maintenant, à sa propre échelle. Et pour que le message touche au mieux les premiers concernés, Elliot Lepers et Magali Payen, organisatrice de la campagne, ont fait appel à 62 vidéastes de YouTube. Parmi les plus connus, se trouve Norman ou EnjoyPhoenix, qui comptent chacun plusieurs millions d'abonnés sur les réseaux sociaux. Des figures du milieu, engagées de longue date pour l'écologie, ont également rejoint le mouvement : Professeur Feuillage, Nicolas Meyrieux, Et tout le monde s'en fout, Max Bird ou encore Le Biais Vert. À partir du 15 novembre, ils vont se lancer dans un grand défi pour aider la planète et encourageront leurs abonnés, via les réseaux sociaux, à faire de même. Il y aura trois équipes : certains changeront leur alimentation, d'autres arrêteront de consommer du plastique et les autres abandonneront leur voiture. Dans une interview accordée au Parisien, El Hadj, 1,3 million d'abonnés sur Instagram, a expliqué qu'il allait arrêter la viande pendant un mois. "L'idée c'est de sensibiliser les gens au maximum. Malgré le fait que je sois comédien, je sais que, quand je fais des vidéos où je parle de sujets sérieux, ils me prennent au sérieux. " "La démission de Nicolas Hulot qui s'est dit incapable de faire bouger les lobbies a été un choc, explique au journal Lénie de la chaîne YouTube Professeur Feuillage. C'est un des déclics pour ne pas laisser la question essentielle du réchauffement climatique aux seules mains des politiques". Brune Poirson, secrétaire d'Etat auprès du ministère d'Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire, a d'ores et déjà salué leur initiative. Ces dernières semaines, d'autres vidéastes, déjà engagés ou non contre le dérèglement climatique, ont mis en place différentes initiatives pour alerter leur jeune public. "Il est encore temps !", notamment porté par la chaîne Partager c'est sympa, Usul, Le Grand JD ou Aude GG, propose un site pour retrouver des initiatives pour que chacun puisse agir au quotidien pour la planète. Le 4 novembre, c'était autour de McFly et Carlito, nouvelles vedettes de la plateforme avec presque quatre millions d'abonnés, de se lancer dans la sensibilisation écologique. Accompagné d'amis vidéastes comme Norman, ils ont organisé une "CleanWalk" dans Paris. Ce concept consiste en une marche collective ou personnelle pour ramasser les déchets croisés sur son chemin. En 24 heures à peine, la vidéo totalise déjà près de deux millions de vues.
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Seulement 2,9% des territoires terrestres restent non-impactés par l'activité de l'Homme. C'est le constat d'une étude publiée par des scientifiques ce jeudi dans la revue Frontiers in Forests and Global Change et reprise par le Guardian. D’après leurs recherches, "pas plus de 2,9 % de la surface terrestre ne peut être considérée comme intacte" du point de vue de la faune. Selon les auteurs de l'étude, hormis l'Antarctique, qui n'a pas été prise en compte, les seuls écosystèmes terrestres - c'est-à-dire l’ensemble des êtres vivants qui interagissent entre eux au sein d’un milieu spécifique et avec cet environnement - à ne pas avoir été touchés par l'activité humaine se trouvent au cœur des forêts tropicales de l'Amazonie et du Congo, dans le désert du Sahara et dans les forêts et toundras de l'Est de la Sibérie et du nord du Canada. La solution de la réintroduction d'espèces disparues Si de précédentes études, basées principalement sur des images satellites, mentionnaient 20 à 40% de la surface terrestre comme n'étant pas affectée par l'activité humaine, les chercheurs expliquent que, vues du ciel, les savanes et toundras peuvent paraître intactes alors même que des espèces importantes disparaissent. D'après les chercheurs, la réintroduction d'espèces importantes dans certains lieux impactés pourrait remettre jusqu'à 20% des terres mondiales à leur état d'origine. Les éléphants et les loups sont notamment cités, les premiers pour leur capacité à aménager des clairières, essentielles dans les forêts, et à transporter des graines, et les seconds pour réguler les populations de reines et de cerfs.
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"Il manque de la tête, des gros calibres, de la maturité...", déplore Régis Dumont en ramassant une pomme de terre: dans le nord de la France, la sécheresse estivale a sévèrement affecté la récolte, touchant l'ensemble du marché jusqu'aux vendeurs de frites. Bassin historique de la culture des patates, la région des Hauts-de-France, qui concentre à elle seule les deux tiers de la production nationale. Résultat: la pomme de terre "a d'abord manqué d'eau et des pluies en juillet ont entraîné un phénomène de repousse", explique Régis Dumont, qui exhibe un tubercule difforme sur une parcelle de champ de Warhem, à trois kilomètres de la frontière belge. "La première pomme de terre se décharge alors de son amidon et se liquéfie", ce qui affecte la qualité du tubercule et compromet sa conservation, ajoute l'agriculteur de 65 ans. Au moment où la récolte touche à sa fin, l'inquiétude grandit sur la qualité des stocks. D'autant que la chaleur - jusqu'à 37°C en août - a aussi fait fondre les quantités. Dans l'entrepôt familial de Rexpoëde, Régis Dumont constate, dépité, que l'amas de pommes de terre est bien plus maigre que l'an passé. "On observe une baisse sensible, entre 10 et 15%, du rendement en France, par rapport à la moyenne des cinq dernières années", confirme François-Xavier Broutin, chargé de mission à l'Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT). Et faute d'eau, "elles sont toutes petites, ce qui va pénaliser le marché et les recettes des agriculteurs", prévient Régis Dumont. Premiers touchés, les transformateurs de pommes de terre et vendeurs de frites, l'un des produits phare de la région au même titre que les beffrois, les pavés ou le fromage maroilles. Comme d'autres poids lourds du secteur, l'entreprise de frites surgelées McCain a été contrainte de s'adapter. "Nous devons procéder à des bains de sel en réceptionnant la marchandise pour éliminer les mauvaises pommes de terre", indique Christian Vanderheyden, directeur en approvisionnement en pommes de terre pour les usines McCain en France. "Cela demande des équipements et génère donc un coût supplémentaire", déplore-t-il. Et les baraques à frites, présentes dans pratiquement chaque commune de la région, observent déjà une flambée des prix. Mickaël Orgaer, employé de la friterie Herzeeloise-Berguoise, constate ainsi "une augmentation des tarifs de 23% pour un sac de cinq kilos". "C'est énorme. On avait déjà connu des petites augmentations, mais jamais une aussi forte", relève cet employé de 47 ans en faisant bouillir de l'huile dans son camion aménagé à Steenvoorde. Il assure avoir été obligé d'augmenter de 20 centimes le tarif de ses barquettes. Le phénomène ne se cantonne pas à l'Hexagone: "les cinq pays qui font le marché européen - Belgique, Allemagne, Pays-Bas, France et Angleterre - connaissent des problèmes de rendement ou de qualité. Pas un seul n'est épargné par l'impact de la météo", affirme François-Xavier Broutin. "On estime que la production sera au mieux autour de 24 millions de tonnes produites, alors qu'on dépassait les 29 tonnes l'an dernier et qu'on est à 27 millions en moyenne".
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Disponible sur le site laffairedusiecle.net, la pétition en ligne qui soutient un recours en justice contre l'Etat français pour inaction climatique est sur le point d'atteindre les deux millions de signataires depuis son lancement le 17 décembre. Un record pour les quatre requérants que sont les ONG Greenpeace, Oxfam, La Fondation pour la nature et l'homme et Notre affaire à tous. Et l'occasion de soumettre aux questions qui fâchent l'écrivain, réalisateur, et militant écologiste Cyril Dion, auteur du Petit manuel de résistance contemporaine (Actes Sud), très impliqué dans cette action. L'Express : La pétition "L'Affaire du siècle" frôle les deux millions de signatures. Un vrai succès. Pour autant, n'est-ce pas démagogique, voire très français, de s'attaquer à l'État dès que quelque chose ne va pas ? Cyril Dion : Oui, c'est vrai. Contrairement aux Anglo-Saxons, les Français ont parfois tendance à tout attendre de l'État. C'est d'ailleurs pour tenter de faire évoluer cela qu'en 2007, avec Pierre Rabhi, nous avons lancé le mouvement Colibris. A l'époque, notre idée était justement que chacun d'entre nous fasse sa part des choses, prenne ses responsabilités de transformer la société à son échelle, avec ses moyens. C'est important, mais aujourd'hui, cela ne suffit plus. La situation actuelle requiert des changements structurels que seuls peuvent engager les États. Sinon, on n'ira pas assez vite. Le secrétaire général de l'ONU a récemment rappelé que nous n'avions que deux ans pour changer de cap. Comme l'illustre de façon frappante le mouvement des gilets jaunes, l'État ne peut pas se contenter d'instaurer une taxe carbone (d'ailleurs très partiale et partielle) sans mettre en oeuvre une politique globale de la transition énergétique. Difficile en effet pour l'Etat de dire aux personnes les plus en difficulté "Prenez moins votre voiture", alors que depuis cinquante ans, il favorise le diesel et des modèles d'urbanisme et de développement économique qui les éloignent des centres-villes, les contraint à prendre leur voiture pour aller travailler, faire leur course, sans leur offrir d'alternatives crédibles pour se déplacer autrement. Mais la judiciarisation est-elle vraiment la clef ? La judiciarisation n'est pas la clef, mais une clef parmi d'autres pour engager un rapport de force comme je l'explique dans mon Petit manuel de résistance contemporaine. Une autre est la désobéissance civile comme l'organisent en ce moment les Anglais avec leur mouvement Extinction Rebellion. On pourrait également pratiquer le blocage, à la façon des gilets jaunes. Ici, nous avons choisi d'entamer une épreuve de force juridique et d'opinion. Et quand les requérants sont quatre ONG soutenues par deux millions de personnes, cela a du poids. L'image de la France championne de la lutte contre le changement climatique en prend un coup... Pourquoi ne pas vous être attaqué aux personnalités qui étaient aux commandes ces dernières années et qui n'ont rien fait ? Le recours n'est pas contre le gouvernement, mais contre l'État dans sa continuité. C'est d'ailleurs pour cela que dans notre vidéo, nous avons inséré des images des quatre présidents précédents. Nous nous attaquons à l'État français car nous sommes des citoyens français et que nous avons la possibilité dans notre droit d'attaquer notre État. En agissant ainsi, nous voulons participer à inspirer des actions similaires dans d'autres pays. N'aurait-il pas été plus efficace de cibler directement les industriels pollueurs ? L'ONG "Notre affaire à tous" va certainement le faire aussi. Des actions sont d'ailleurs déjà engagées, comme celle menée en octobre dernier par douze maires - notamment ceux de Grenoble et de Grande-Synthe - contre Total. Notre démarche est similaire à la leur : un courrier demande à Total de se mettre en conformité avec les objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Si la réponse de l'entreprise n'est pas jugée satisfaisante dans un délai de deux ou trois mois, les maires vont porter l'action en justice de façon officielle. Pour l'instant, ce que nous demandons avec les quatre ONG, c'est une mise en conformité avec les lois européennes et les objectifs des accords de Paris. Ce qui implique notamment que l'État revoie sa fiscalité auprès des grandes entreprises les plus polluantes qui sont peu taxées en comparaison des citoyens. Il faut s'attendre à ce que de plus en plus d'attaques frontales se produisent ainsi contre les entreprises. Les ONG Les Amis de la Terre et Alternatiba ont déjà mené des actions contre la Société générale et Total, et cela va continuer. Ne trouvez-vous pas un peu paradoxal de mettre en avant des people qui passent leur temps dans les avions, ou des youtubeurs que l'on n'avait jusque-là jamais entendu sur le climat ? Nous l'avons fait de façon délibérée. Aujourd'hui, dans cette société du spectacle et du divertissement, qui sont les nouveaux "dieux de l'Olympe" auxquels des millions de personnes s'identifient ? Qui a des communautés pléthoriques de fans ou de followers sur les réseaux sociaux à qui il est possible de faire passer des messages vite et fort ? Pour les plus jeunes, ce sont les youtubeurs. Et pour les plus âgés, ce sont les stars du cinéma et de la chanson. Les impliquer de façon concomitante a permis de toucher toutes leurs communautés. Résultat la vidéo sur Facebook totalise déjà 13 millions de vues... LIRE AUSSI >> Ecologie : 20 youtubeurs invitent à agir Passer par la judiciarisation, n'est-ce pas une façon de reconnaître implicitement la faiblesse de l'influence du mouvement écologiste ? Oui tout à fait, la faiblesse de l'influence des ONG et de la population en général. Le manque d'organisation du mouvement fait que ceux qui ont le plus d'influence sur les décisions politiques sont aujourd'hui les grandes entreprises. Elles sont plus organisées et plus puissantes. Nous essayons d'inverser ce rapport de force, en utilisant les armes à notre disposition : la justice, la désobéissance civile, des actrices oscarisées connues dans le monde entier... Quel est le calendrier maintenant ? Le dépôt du recours se fera officiellement en mars. Dans le même temps, les ONG organiseront une mobilisation pour le climat avec, notamment, des enfants. Parmi eux devrait figurer la jeune Greta Thunberg dont la venue est programmée vers le 15 mars. D'ici là, il y aura certainement d'autres surprises ! Il s'agit de maintenir la pression. Elle n'a d'ailleurs pas cessé depuis le 8 septembre, et cherche sans cesse de nouvelles formes d'expression. Il y aura notamment une grande marche le 27 janvier, puis une autre au moment du dépôt du recours, vers le 15 mars. Entre les deux, nous aurons de nombreuses actions, qui vont s'ajouter à celles prévues par les autres acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique. C'est-à-dire ? Nous sommes un certain nombre à réfléchir aux moyens d'intensifier ce rapport de force, car on peut faire tous les efforts que l'on veut chacun de son côté, s'ils ne sont pas coordonnés en une stratégie cohérente à une échelle plus vaste, qui implique l'Etat, les citoyens, les entreprises, les collectivités, on n'a peu de chance de réussir. On sait bien que les Etats n'ont généralement pas le courage de faire passer des mesures impopulaires ou qui vont à l'encontre des intérêts de l'élite économique. Pour y arriver, ils ont besoin d'un vaste soutien de la population. Comme Naomi Klein le rappelle dans le film La Stratégie du choc, quand Roosevelt était face aux syndicats en 1937, qui lui disaient, il faudrait faire ceci et cela pour améliorer les lois sociales, les conditions de travail, limiter le pouvoir des banques, il leur aurait répondu : "Descendez dans la rue et obligez-moi à le faire." Cette année-là, il y eut 4 740 grèves et des avancées sociales comme jamais. Roosevelt s'est servi de l'énergie de la population pour surmonter les réticences de son administration, des parlementaires et de l'élite économique. Si Emmanuel Macron voulait entrer dans l'histoire en transformant nos institutions, en engageant une lutte historique contre le changement climatique et les inégalités, il pourrait s'appuyer sur ces millions de personnes qui disent aujourd'hui que la société doit changer. D'une certaine façon, on est en train de l'aider.
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BIODIVERSITÉ « J’ai besoin de votre indignation pour défendre la faune et la flore de la planète », a lancé Nicolas Hulot à l’Assemblée nationale le 21 mars. « La biodiversité, tout le monde s’en fiche » a ajouté le ministre qui réagissait au récent rapport de l’IPBES (le GIEC de la biodiversité), qui n’annonce rien de moins que la 6e extinction massive des espèces. On partagerait volontiers l’indignation du ministre si celle-ci était basée sur des données bien établies et non sur un communiqué de presse outrageusement alarmiste de l’IPBES. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), environ 866 espèces se sont éteintes au cours des quatre derniers siècles, sur un total de 1 400 000 espèces inventoriées (selon Edward O. Wilson, l’inventeur de la notion de biodiversité). Dans le même temps, les biologistes découvrent et décrivent en moyenne 18 000 nouvelles espèces nous dit le Museum National d’Histoire Naturelle. PEUT-ON SE PASSER DU NUCLÉAIRE ? 100% d’énergies renouvelables, c’est possible en 2050 selon un récent rapport de l’ADEME. Oui mais à quel prix ? Jean-Marc Jancovici a fait le calcul : tous les coûts pris en compte, l’éolien terrestre est 6,2 fois plus cher que le nucléaire, l’éolien offshore 6,9 fois, et le photovoltaïque 11,8 fois plus cher. Selon Nicolas Hulot, le nucléaire ne serait plus une énergie d’avenir en France et la réduction de sa part à 50% ferait consensus. Ce qui est mauvais pour la France serait donc bon pour l’Inde et la Chine, pays où Emmanuel Macron est allé récemment faire son marché : un contrat de 10 milliards d’euros signé par New Areva pour la construction d’une usine de retraitement, la vente de 6 EPR à l’Inde (selon La Tribune, il s’agirait du plus gros projet de centrale nucléaire au monde). « Nous sommes fiers d’accompagner la transition énergétique de l’Inde », a twitté Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF après la signature de l’accord. Pendant les déclarations, les ventes continuent. D’UN ARTICLE 34 À L’AUTRE A propos de l’inscription de la lutte contre le changement climatique dans la Constitution, Édouard Philippe a twitté le 4 avril : « Le projet de loi constitutionnel inscrira l’impératif de lutte contre le changement climatique à l’article 34. Le Parlement prendra ainsi sa part dans ce défi majeur du siècle ». « Cela revient à dire que la lutte pour le climat fait partie des missions du législateur, ce qui est déjà le cas » regrette dans La Croix Floran Augagneur, conseiller scientifique à la Fondation pour la Nature et l’Homme, ex-fondation Nicolas Hulot (FNH). Il faudrait tout de même expliquer au Gouvernement que la Constitution n’est pas un tract. Un autre article 34 fait plus silencieusement débat : c’est celui du projet de loi pour un État au service d’une société de confiance, voté le 30 janvier 2018, qui habilite le Gouvernement à prendre des mesures par ordonnance afin de simplifier la procédure d’implantation des éoliennes en mer. Cet article a fait l’objet d’une passe d’armes entre l’assemblée nationale et le Sénat. La commission mixte paritaire du 5 avril n’est pas parvenue à mettre d’accord les 14 députés et sénateurs membres de la commission. VENT DEBOUT CONTRE L’ÉOLIEN OFFSHORE La cour administrative d’appel de Nantes a annulé mardi 3 avril 2018 l’arrêté du préfet des Côtes d’Armor qui concédait à la société Ailes marines l’utilisation du domaine public maritime pour la construction de 62 éoliennes hautes de 216 mètres de hauteur au large de Saint-Brieuc, annonce l’association Gardez les caps. La pétition en ligne adressée à Nicolas Hulot à l’occasion de l’ouverture de l’enquête publique sur la centrale éolienne située entre Noirmoutier et Yeu comporte un message de Jacques Oudin (ancien Sénateur de la Vendée) : « Nous sommes donc face à une catastrophe écologique pour nos Îles et à un désastre financier à venir pour EDF si nous continuons ainsi. » LE PIC PÉTROLIER N’AURA PAS LIEU Le plus gros gisement de pétrole au monde viendrait d’être découvert au large de Bahreïn. Il s’agirait d’un champ de 80 milliards de barils de pétrole de schiste. Si ces estimations sont avérées nous dit L’Expansion, il s’agirait du plus grand gisement pétrolier au monde, plus important encore que le légendaire champ de Gawar découvert en Arabie Saoudite dans les années 1950. DÉBAT PUBLIC SUR LA PPE A l’occasion de la révision de la PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) qui couvrira les périodes 2018-2023 et 2024-2028, la commission nationale du débat public met à la disposition du public une plate forme contributive permettant de poser des questions, participer à un forum de discussion, produire une ou plusieurs contributions. Les personnes morales (et notamment les associations) peuvent produire un cahier d’acteur (document formaté de 4 pages) qui sera joint au rapport final de la commission. Enfin, il est aussi possible d’organiser un évènement (réunion, atelier, débat, conférence, projection etc.), après avoir obtenir le label CPDP. En amont du débat public, divers ateliers de controverse ont été organisés, dont un traitant de l’Acceptabilité des énergies renouvelables, auquel participe Jean-Louis Butré, Président de la Fédération Environnement Durable. L’Association des Climato-Réalistes sera également partie prenante de ce débat public, avec des événements qui seront annoncés prochainement. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE l’ASSOCIATION L’assemblée générale annuelle de l’association des climato-réalistes aura lieu à Paris lundi 28 mai 2018 de 15 heures à 18 heures. Les adhérents recevront prochainement par courriel une convocation précisant les modalités de cette assemblée, à laquelle nous l’espérons, vous serez nombreux à participer. Notez que seuls les membres à jour de leur cotisation y seront conviés. ACTIVITÉS DE L’ASSOCIATION, DE SES MEMBRES ET DE SES SYMPATHISANTS Des scientifiques envisagent de placer un pare-soleil géant dans le ciel pour lutter contre le dérèglement climatique Une interview de François Gervais sur le média en ligne Atlantico. Les incohérences de Monsieur Hulot Un article de Michel Gay dans Contrepoints. Sortir de l’utopie, revoir les orientations de la loi de transition énergétique Un article de la Fondation Concorde. NOUVELLES PUBLICATIONS SUR LE SITE DE L’ASSOCIATION
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Alors que Produits forestiers Résolu, la plus puissante entreprise forestière du Canada, réclame 300 millions de dollars devant la justice à Greenpeace et Stand.Earth pour avoir osé défendre la forêt boréale canadienne, la société civile internationale ne reste pas sans réagir. Plus de 200 auteurs ont rejoint notre manifeste pour la liberté d’expression. Et dans plus de 25 pays, des centaines de personnes se sont prises en photo devant des arbres symboliques pour envoyer un message d’unité et de solidarité face à la tentative de Résolu de porter atteinte à la liberté d’expression. En Indonésie, des gens se sont rassemblés devant un Kenari géant pour apporter leur soutien à la campagne de défense des forêts canadiennes. © Greenpeace Les sympathisants de Greenpeace au Liban ont choisi d’envoyer leur message de soutien à l’ombre d’un cèdre vieux de 3000 ans dans la réserve naturelle du Chouf. Le symbole est fort, puisque le cèdre figure sur le drapeau du pays. © Fred Dott / Greenpeace En Allemagne, les forêts de hêtres font partie de la culture nationale, puisqu’elles composent notamment le célèbre massif de la Forêt Noire. C’est depuis l’une d’entre elles que des centaines de personnes se sont rassemblées pour affirmer à Résolu qu’elle ne réussira pas à nous faire taire. © Tim Aubry / Greenpeace Des militants Greenpeace se sont également rassemblés près d’un arbre bordant la Maison Blanche à Washington DC. Le lieu n’a évidemment pas été choisi au hasard, puisque le Président Trump, climatosceptique, a choisi de retirer les Etats-Unis de l’Accord de Paris. Or la préservation des forêts est un enjeu crucial dans la lutte contre les changements climatiques. Sources précieuses de biodiversité, elles stockent également d’énormes quantités de carbone qui, s’il elles étaient libérées en raison de la destruction des forêts, contribueraient fortement à la hausse des températures, bien au-dessus de la limite de +2°C fixée par l’Accord de Paris. En France, dans le Parc des Buttes Chaumont à Paris, où s’épanouissent un grand nombre d’arbres singuliers. © Greenpeace Cette union pour la liberté d’expression autour des arbres est fortement symbolique. Elle montre notre détermination à continuer notre combat, à nous exprimer sans relâche pour que la nature soit véritablement protégée, quel que soient les manœuvres d’intimidation de Résolu pour priver la forêt de ses voix. Avec nous, demandez aux maisons d’édition clientes de Résolu de prendre position pour la défense des forêts et la liberté d’expression. SIGNEZ NOTRE APPEL
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La nature n'a pas attendu un miracle pour faire marcher des animaux sur l'eau. Une famille de lézards va même jusqu'à y courir ! Une étude publiée dans la revue scientifique Current Biology, le 6 décembre, a élucidé l'étrange technique employée par les geckos pour gambader, presque comme sur terre, à la surface des marais et des lacs. Ces reptiles se sont adaptés à de nombreux climats partout sur la planète, du continent américain à l'Asie, et vivent également en Europe... et en particulier en France. Dans le sud du pays, comme dans le reste de la Méditerranée, s'est installée la tarente, mesurant 15 centimètres de long. La Réunion a aussi son propre gecko, le plus petit margouillat, l'un des emblèmes de la faune de l'île française. La majorité de ces animaux à quatre pattes, dont la couleur de peau et les motifs varient beaucoup selon leur environnement, comptent quelques super-pouvoirs naturels. Dont celui de s'affranchir - en apparence - des lois de la physique lorsqu'ils traversent une étendue d'eau. Leur mouvement n'est pas une nage, puisqu'ils ne s'enfoncent pas dans le liquide, mais bien une une course. "Ils peuvent littéralement courir sur l'eau à une vitesse atteignant un mètre par seconde", explique Robert Full, fin connaisseur de cette famille de lézards. L'enseignant-chercheur de l'université de Berkeley, aux Etats-Unis, s'est penché avec plusieurs confrères sur cette capacité surprenante. L'efficacité de son déplacement à la surface dépasse en effet celle de nombreuses autres espèces pourtant habituées à ce milieu, comme les canards, les jeunes alligators ou certaines araignées d'eau, comparativement à leur taille. Illustration de sa peau hydrophobe : une goutte d'eau posée sur le corps du gecko reste intacte. Current Biology 2018 L'évolution naturelle a doté ces animaux de l'une ou l'autre des deux astuces les plus répandues. En général, les plus lourds d'entre eux frappent et poussent la surface du liquide, s'appuyant dessus pour avancer. Les plus légers, pour leur part, profitent d'une autre force qui les maintient à flot : la tension superficielle. Elle agit comme une peau ultra-fine à la surface de l'eau, qu'ils ne percent pas malgré leur poids-plume et leurs appuis. Dans ce panorama, le gecko, lui, se distingue : il se retrouve exactement entre les deux catégories. Un peu trop lourd avec une masse moyenne d'environ 6 grammes... il n'est pas assez puissant non plus ! "Le gecko ne peut pas générer suffisamment de force avec ses seuls membres sans couler", détaille Jasmine Nirody, biophysicienne travaillant aujourd'hui à Oxford et principale auteure de l'étude. Pour comprendre ce mystère, elle a examiné, avec six autres chercheurs, hemidactylus platyurus, une espèce fréquente en Asie du sud, de l'Inde à la Chine en passant par l'Indonésie. Ils ont mené des expériences avec une dizaine d'entre eux, dans de longs aquariums aux airs de stade de course aquatique pour gecko, filmés par des caméras à ultra-haute vitesse. Leurs tests montrent que l'animal marche sur l'eau en s'appropriant les deux principales méthodes citées, mais aussi en y ajoutant d'autres astuces dont il a le secret. La première est sa peau souple dont la rugosité, ressemblant à de microscopiques écailles, repousse l'eau : elle lui permet de mieux flotter, et donc d'opposer moins de résistance au frottement. La course de ses pattes crée ensuite des poches d'air qui se glissent sous lui et soulèvent le haut de son corps. Enfin, le reptile ainsi positionné ondule et surtout se sert de sa queue à l'image de celle d'un alligator, battant l'eau de coups qui le propulsent et l'équilibrent, un peu à la manière d'un hors-bord. Infographie résumant les principales astuces déployées par le gecko pour courir sur l'eau. Current Biology 2018 "Chacune de ces techniques a son importance, et leur combinaison chez une espèce se révèle être une particularité des geckos", souligne Robert Full. Pour mesurer l'apport de l'une d'elle, les chercheurs ont mis des gouttes de savon dans l'eau, qui perd alors sa caractéristique de tension superficielle. Dans ce cas, le lézard parvient encore à se déplacer, mais sa vitesse diminue tout de même de moitié. "Leur capacité à tirer parti de chaque méthode pour courir sur l'eau est vraiment remarquable", résume Jasmine Nirody. Aucun doute : avec ses multiples astuces physiques, le tour de magie du gecko est bluffant.
true
Par Loïc Abadie. Il y a des lectures plus intéressantes à faire que celles proposées par le ministère du (sous)-développement durable… Malgré tout, des actualités « étranges » sur les aspirateurs et les réductions de vitesse généralisées m’ont amené à vouloir découvrir ce que pouvait bien représenter la « transition énergétique » dans l’esprit des technocrates qui l’ont inventée… Le gouvernement a ainsi élaboré un site à la gloire de l’église climato-réchauffiste, et surtout des rapports très instructifs sur ce qui nous attend dans les années à venir… En résumé : Toujours plus de normes, de taxes, de règlementations, de socialisme, et évidemment beaucoup moins de liberté. Vous trouverez aux pages 19 à 26 du rapport n°1 le détail d’une partie des mesures qui sont en préparation. Pour le bâtiment : Nous avions déjà la norme RT2012 qui va augmenter le coût des bâtiments neufs de 20% en moyenne (lire cet article) en attendant la RT2020 qui fera beaucoup « mieux ». Mais ce n’est qu’un petit début. Ce serait quand même dommage de se contenter d’augmenter le prix des logements neufs en négligeant de taxer l’immobilier ancien. Les oukazes de l’U.E et du gouvernement sont donc en préparation pour les bâtiments anciens : Propriétaires, vous allez donc bientôt découvrir le concept novateur des « travaux de rénovation obligatoires »… Le document du gouvernement mentionne quand même une « forte opposition de certains acteurs ». Comment ? Il y aurait certains « acteurs » individualistes qui ne seraient pas prêts à payer la transition énergétique de leur bâtiment dans une joie fraternelle et écocitoyenne, en ces temps de réchauffement infernal ? Pour l’électroménager : L’Europe a déjà abordé le problème fondamental des aspirateurs, dont la puissance maximale va passer de plus de 2000 watts aujourd’hui à moins de 900 watts en 2017… De nouvelles normes et années de recherche en efficience/transition énergétique pourront ensuite aboutir à de véritables concentrés de technologie verte en matière d’aspiration qui pourraient avoir ce design : Pour les autres appareils, nous allons bientôt bénéficier d’un « bonus/malus » écologique… Et en général dans ce domaine, c’est surtout le malus qui est privilégié par les États, vu qu’il faut bien faire rentrer des sous. Pour les transports : C’est un vrai feu d’artifice de taxes et de normes qui est proposé : La justification invoquée dans le document est très instructive : On y avoue ouvertement la vraie raison de tout ce baratin à la sauce « écolo-durable » : « tout en protégeant le leadership des constructeurs tricolores en matière de réduction des émissions de GES ». Le vrai but de ces normes « climatiques » est tout simplement d’empêcher au maximum les pays émergents d’accéder à nos marchés, en imposant une avalanche de règlementations qui vont coûter très cher au client final – c’est-à-dire nous – et réduire massivement notre pouvoir d’achat. Il me reste quand même un espoir – très réel – face à cette avalanche d’étatisme et de taxes : que les États finissent comme la Grèce par s’écrouler sous le poids de leurs dettes, comme l’ont fait tous les systèmes socialistes qui ont précédé celui que l’U.E est en train de mettre en place… et que la crise associée fasse voler en éclats tous ces rapports et mesures qu’on voudrait nous imposer. — À lire:
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Le texte qui suit est la traduction d’un article du climatologue Roy spencer publié sur son site le 25 août 2019. Par Roy W. Spencer, Ph. D. Une vieille recette utilisée par l’industrie de l’information est que « pour vendre, il faut que ça saigne ». Si quelqu’un a été assassiné, c’est une nouvelle. Si personne n’est assassiné il n’y a pas de nouvelle. Voilà qui devrait vous suggérer qu’on ne peut pas compter sur les médias grand public pour être une source impartiale d’information sur le changements climatique. Il y a maintenant beaucoup d’experts climatiques autoproclamés. Ils n’ont pas besoin d’un diplôme en physique ou en sciences de l’atmosphère. Pour ce qui est de justifier leurs compétences, ils leur suffit d’être « préoccupés » et de faire savoir qu’ils sont « préoccupés » . Ils pensent que l’homme assassine la Terre et veulent que les médias relaient ce message. La plupart des gens n’ont ni le temps ni les connaissances nécessaires pour comprendre le débat sur le réchauffement climatique. Il s’en remettent donc au consensus des experts sur le sujet. Le problème, c’est que personne ne dit jamais exactement ce sur quoi les experts s’entendent. Lorsque l’on va dans les détails, ce sur quoi les experts s’entendent dans leurs déclarations officielles n’a rien d’extraordinaire. La Terre s’est un peu réchauffée depuis les années 1950. J’ai retenu cette date parce que auparavant, les humains n’avaient pas produit assez de CO2 pour influencer le climat. Il n’y a pas assez de réchauffement pour être ressenti par les gens, mais suffisamment pour que les thermomètres captent un signal enfoui dans le « bruit » des variations naturelles, des écarts de températures de plusieurs dizaines de degrés et du faux réchauffement produit par les effets de l’urbanisation. Le consensus des Nations Unies est que la majeure partie de ce réchauffement est probablement due à l’augmentation du CO2 atmosphérique liée à l’utilisation de combustibles fossiles (mais nous le ne savons pas vraiment avec certitude). Pour l’instant, je suis plutôt d’accord avec ce consensus. Et pourtant, je passe pour un négationniste du climat. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas prêt à exagérer et à faire des déclarations qui ne sont pas étayées par des données. Prenons l’exemple du chercheur Roger Pielke, Jr. Il se considère comme un écologiste. Il est généralement d’accord avec les prévisions du GIEC de l’ONU concernant le réchauffement futur. Mais en tant qu’expert en dommages causés par les catastrophes météorologiques, il n’est pas prêt à cautionner le mensonge selon lequel il y aurait une aggravation des événements naturels extrêmes. Oui, les dommages causés par les tempêtes ont augmenté, mais c’est parce que nous continuons à construire dans des zones exposées. Il est donc lui aussi considéré comme un négationniste du climat. Ce qui est rapporté par les médias au sujet du réchauffement de la planète (d’abord qualifié de changement climatique, puis de crise climatique et maintenant d’urgence climatique) est généralement un tissus d’exagérations, de demi-vérités, voire d’absurdités. Tout comme dans le domaine économique, il n’est pas difficile de trouver un expert prêt à faire des prévisions catastrophistes. Cela donne des nouvelles qui font vendre mais déforme la perception du public sur les dangers du changement climatique. Et parce qu’elles sont censées être produites par la « science », elles sont tenues pour vraies. Les effets prévus du changement climatique tels qu’il sont rapportés par les media sont presque toujours systématiquement biaisés et présentés comme l’annonce du jugement dernier. Les événements météorologiques violents (tornades, ouragans, inondations, sécheresses) qui se sont toujours produits sont présentés aujourd’hui, au moins partiellement, comme ayant été provoqués par les émissions de votre SUV. Les grands médias se sont tellement persuadés de la justesse et de la véracité de leur cause qu’ils se sont ligués pour s’assurer que l’urgence climatique ne soit pas ignorée. Comme le rapporte The Guardian, « plus de 60 organes de presse dans le monde ont adhéré au projet Covering Climate Now, qui vise à améliorer la couverture médiatique de l’urgence climatique. » Les exagérations ne se limitent pas à la science. Les études sur les sources d’énergie alternatives proposées (par exemple les énergies éolienne et solaire) sont également biaisées. Les données économiques présentées sont fausses. Nous serions environnés par une énergie « gratuite » illimitée qui n’attendrait qu’à être puisée dans cette « corne d’abondance ». Et pour la plus grande partie de l’Amérique (et du monde), la façon dont les media rendent compte de ce sujet ne nous rend pas plus intelligents, mais plus bêtes. Quelle importance ? pourquoi s’inquiéter de ce que les résultats de la science (ou de l’ingénierie ou de l’économie) sont biaisés, puisque le résultat sera que nous cesserons de polluer ? Outre le fait qu’il n’existe pas de sources d’énergie non polluante, cela importe parce que l’humanité dépend d’une énergie abondante et abordable pour prospérer. Recherchez dans Google des statistiques sur l’espérance de vie et la consommation d’énergie par habitant. Les sociétés prospères sont en meilleure santé et vivent plus longtemps. Les sources d’énergie coûteuses imposées aux masses par les diktats gouvernementaux tuent les pauvres simplement parce que l’énergie coûteuse exacerbe la pauvreté qui elle même entraîne des morts prématurés. Comme l’écrit le philosophe Alex Epstein dans son livre The Moral Case for Fossil Fuels, si vous pensez que l’humanité a le droit à prospérer, alors il faut défendre les combustibles fossiles. Nous n’utilisons pas l’énergie éolienne ou solaire parce qu’elles sont économiquement compétitives. Nous les utilisons parce que les gouvernements ont décidé de forcer les contribuables à payer les coûts supplémentaires et ont autorisé les services publics à répercuter sur les consommateurs des coûts plus élevés. L’utilisation de l’énergie éolienne et solaire augmente, mais la demande mondiale en énergie augmente encore plus rapidement. En l’absence d’une nouvelle technologie énergétique (ou d’une forte réhabilitation de l’énergie nucléaire), il est peu probable que les énergies éolienne et solaire satisfassent plus de 10 % de la demande mondiale d’énergie au cours des prochaines décennies. Et comme certains pays européens l’ont appris à leurs dépens, l’utilisation obligatoire de l’énergie solaire et éolienne a un coût élevé pour la société. Non seulement les médias, mais le système d’éducation publique est également complice en cette ère de reportages scientifiques bâclés. Je suppose que la plupart des enseignants et des journalistes croient à ce qu’ils enseignent et rapportent. Ils ont pourtant la responsabilité de s’assurer que ce qu’ils rapportent est relativement impartial et factuel. Pour ma part, je préférerais de loin que les enseignants consacrent plus de temps à enseigner aux élèves comment penser et moins de temps à leur enseigner ce à quoi ils doivent penser. Les scientifiques du climat ne sont pas innocents. Ils ont comme tout le monde des préjugés. Pratiquement tous les scientifiques spécialistes de la Terre que je connais considèrent celle-ci comme « fragile ». Leurs présupposés affectent la façon dont ils analysent des données incertaines qui peuvent être interprétées de multiples façons. La plupart d’entre eux sont relativement ignorants en matière d’ingénierie et d’économie. J’ai eu des discussions avec des climatologues qui m’ont dit : « Eh bien, de toutes façons, nous devons nous éloigner des combustibles fossiles ». Et peut-être qu’on finira par le faire. Mais exagérer la menace peut faire plus de mal que de bien. Feu Stephen Schneider avait avoué que les rapports scientifiques étaient scandaleusement biaisés. Vous pouvez lire l’intégralité de son témoignage et constater par vous-même que des scientifiques comme M. Schneider ont laissé leur vision du monde, leur idées politiques etc. influencer leur façon de présenter la science au public. La publication non autorisée des courriels du « ClimateGate » entre les scientifiques du GIEC a montré comment le discours alarmiste a été maintenu en sapant les opinions alternatives et même en exerçant des pressions sur les rédacteurs en chef des revues scientifiques. Même The Guardian a été choqué par de tels errements. C’est une chose de dire que le réchauffement de la planète causé par l’homme pourrait être très dommageable, ce qui est en fait théoriquement possible. Mais prétendre que des changements importants et préjudiciables ont déjà eu lieu en raison de l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère relève de mauvaises pratiques journalistiques. Certains journalistes contournent le problème en disant que le dernier ouragan n’est peut-être pas directement imputable au réchauffement climatique, mais qu’il représente ce à quoi nous devons nous attendre dans un monde qui se réchauffe. Sauf que même le GIEC de l’ONU est resté prudent sur ce sujet. S’agissant de l’élévation du niveau de la mer, les médias ne mentionnent jamais sauf erreur de ma part, que le niveau de la mer s’élève naturellement depuis qu’on le mesure à l’aide des marégraphes installés dans le monde (depuis les années 1850). L’homme est peut-être responsable d’une partie de l’augmentation récente, mais comme c’est le cas pour presque tous les rapports sur le climat, le rôle des facteurs naturels est rarement mentionné et l’ampleur du problème est presque toujours exagérée. Le fait que l’aggravation des inondations dues aux marées périodiques à Miami Beach s’explique pour environ 50% par l’affaissement des marécages gagnés sur la mer n’est jamais mentionné. Il n’y a pas aucune empreinte humaine du réchauffement climatique. On postule simplement que le changement climatique est principalement d’origine humaine (ce qui est en fait possible), alors que nos connaissances sur le changement climatique naturel sont presque inexistantes. Les modèles climatiques informatisés sont paramétrés pour valider l’hypothèse de la causalité humaine. Les modèles produisent des changements climatiques d’origine humaine parce qu’ils sont programmés pour ne produire aucun réchauffement avec un « bilan énergétique » équilibré, sauf si l’on ajoute du CO2 . Pour autant que nous le sachions, personne n’est mort des suites du changement climatique d’origine humaine. Les décès dus aux intempéries ont chuté de façon spectaculaire (de plus de 90 %) au cours des 100 dernières années. Apprenons-nous cela aux enfants à l’école ? Quel journaliste a eu le courage de divulguer cette bonne nouvelle ? De plus en plus de gens m’ont dit ces dernières années, que leurs enfants, petits-enfants ou de jeunes connaissances sont maintenant convaincus que nous détruisons la planète avec nos émissions de dioxyde de carbone provenant de la combustion d’énergies fossiles. Leur cerveau a été « lavé » par des reportages, des films, leurs maîtres d’école et leurs professeurs, leurs célébrités préférées ainsi que par une poignée de scientifiques s’exprimant publiquement et par des politiciens dont les connaissances sur le sujet sont aussi superficielles qu’étendues. Par contre, peu de gens sont informés des articles scientifiques montrant des observations satellitaires qui révèlent qu’un phénomène mondial de verdissement est en train de se produire en raison de l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. Encore une fois, je pose la question : à qui a-t-on enseigné cela à l’école ? Quel journaliste ose rapporter les effets bénéfiques du CO2 sans lequel la vie sur Terre n’existerait pas ? Quelques exemples d’informations biaisées sur le climat Voici quelques exemples récents (et d’autres moins récents) de reportages médiatiques qui ne font qu’empirer les choses et dégrader le débat public sur le changement climatique. Très souvent, ce qui est rapporté, ce sont en fait des événements météorologiques qui se sont toujours produits sans que rien ne prouve qu’ils se soient aggravés ou qu’ils soient devenus plus fréquents au cours des 60 dernières années pendant lesquelles les humains pourraient en être tenus au moins partiellement responsables. Il y a quelques jours, le Guardian a annoncé que de larges pans de la forêt amazonienne brûlaient. Je ne sais pas comment cela est soudainement entré dans la conscience du public, mais ceux d’entre nous qui suivent ces événements savent que les terres agricoles et certaines forêts tropicales humides en Amazonie et sur les terres adjacentes sont brûlées par les agriculteurs depuis de nombreuses décennies pour qu’ils puissent planter leurs cultures à cette époque de l’année. Cette année n’est pas exceptionnelle à cet égard, mais quelqu’un a décidé d’en faire un sujet. En fait, il semble que 2019 soit l’une des années les plus basses en matière de combustion de la biomasse. La déforestation a considérablement diminué au cours des 20 dernières années. La forêt tropicale elle-même ne brûle pas en réponse au réchauffement climatique; en fait, le réchauffement des régions tropicales a été si lent qu’il est peu probable qu’un personne vivant sous les tropiques le perçoive au cours de sa vie. Ce n’est pas une question de changement climatique; c’est un problème d’agriculture et d’utilisation des terres. L’inlandsis du Groenland reçoit chaque année de la nouvelle neige, mais la gravité provoque un lent écoulement de la glace vers la mer causant une perte de masse par le vêlage des icebergs. La quantité de glace qui se trouve dans la calotte à un moment donné est basée sur l’équilibre entre les gains et les pertes. Pendant les mois d’été (juin, juillet et août), la fonte de la surface est supérieure à l’accumulation de la neige. Le récent épisode météorologique (une masse d’air saharienne qui a traversé l’Europe occidentale et atteint le Groenland) a provoqué une fonte exceptionnelle pendant quelques journées. Cet événement a été rapporté comme devant avoir de graves conséquences. Forbes a décidé de repousser les limites du journalisme responsable en titrant : La fonte massive de la glace du Groenland n’était pas censée se produire avant 2070. Mais les données réelles montrent qu’après cette très brève période de forte fonte (quelques jours), les choses sont ensuite revenues à la normale. Bien sûr seule la brève période de fonte des glaces a été rapportée par la presse contribuant à alimenter le flux constant d’informations climatiques biaisées auxquelles nous sommes tous habitués. De plus, après toutes les annonces de record de chaleur au sommet de la calotte glaciaire, on a constaté que les capteurs de température étaient biaisés (surchauffaient) et que la température n’a jamais vraiment dépassé le point de congélation. Est-ce que cela a été rapporté avec la même emphase que l’événement d’origine ? Bien sûr que non. Le mal est fait et des milliers d’articles alarmistes continueront à être diffusés indéfiniment. Cela ne veut pas dire que le Groenland ne perd pas de glace, mais que la plus grande partie de cette perte est due au vêlage d’icebergs due à l’écoulement de la glace vers l’aval. Il ne s’agit pas d’un « haut-fourneau » qui réchaufferait la surface. La perte de glace des dernières décennies pourrait être une réaction tardive de l’accumulation excessive de neige pendant des dizaines ou des centaines d’années (j’ai pris une option « glaciologie » quand je préparais mon doctorat en météorologie). Personne ne sait vraiment parce que la dynamique de la calotte glaciaire est compliquée et comporte beaucoup d’incertitudes. Ce que je veux dire, c’est que le public n’entend parler que de ces brefs événements météorologiques qui sont presque toujours utilisés pour promouvoir un récit alarmiste. La température annuelle moyenne de la surface de la Terre est d’environ 15,5° Celsius. Elle a augmenté lentement et irrégulièrement au cours des dernières décennies avec une pente d’environ 0,13 ° Celsius par décennie. Donc, disons que la température moyenne est passée de 15,5556°C à 15.77778°C. L’expression « le plus chaud » est-elle vraiment le meilleur qualificatif pour informer le public de ce qui se passe ? La carte ci-dessous montre les anomalies de températures de juillet 2019 par rapport à la normale issue du système de prévision climatique de la NOAA. Certaines régions étaient au-dessus de la normale, d’autres en dessous, mais les gros titres du type « mois le plus chaud de l’histoire » portent à croire que la Terre entière est devenue une étuve d’une chaleur insupportable. Bien sûr, les changements de température en cause dans les récents records de chaleur sont si faibles qu’ils sont généralement inférieurs au niveau d’incertitude des mesures. De plus, certains ensembles de données donnent des résultats différents. Surveiller le réchauffement de la planète, c’est chercher l’aiguille climatique dans la botte de foin de la variabilité climatique. Le leurre des modèles remplaçant les observations Les media ont de plus en plus tendance à faire passer les projections des modèles climatiques pour des observations réelles . C’est ce qui s’est produit il y a à peine quelques jours lorsque j’ai été informé d’un article qui affirmait que la température de Tuscaloosa (Alabama) était deux fois supérieure à la température habituelle de 37,7 °C degrés Celsius. Mettons au crédit du journaliste le fait qu’il a rectifié son information lorsqu’on lui a fait remarquer qu’il n’en était rien et que cette « prédiction » n’était qu’une projection de modèle climatique. Un autre exemple s’est produit l’an dernier avec un reportage selon lequel la frontière climatique du 100ème méridien aux États-Unis se déplaçait vers l’est, avec un sécheresse ayant commencé à envahir la ceinture agricole du Midwest américain. La vérité encore une fois, c’est qu’il ne s’est rien passé de tel. Il s’agissait d’une projection de modèle climatique qui a été présentée comme une réalité. Ayant travaillé pour des céréaliers pendant près de 10 ans, j’ai traité cette fausse nouvelle climatique avec des mesures de précipitations réelles ici. L’expérience du bocal d’Al Gore et Bill Nye C’est un de mes préférés. Dans le cadre du projet Climate Reality Project d’Al Gore, Bill Nye a produit une vidéo de l’expérience Climate 101 dans laquelle deux bocaux en verre contenant des thermomètres (un bocal avec de l’air, l’autre avec du CO2 pur) étaient éclairés par des lampes. La vidéo montre le thermomètre du bocal contenant du CO2 afficher une augmentation de température plus importante que le thermomètre du bocal contenant seulement de l’air. Bien sûr, cette expérience visait à démontrer qu’il est facile de montrer qu’une plus grande quantité de CO2 provoque du réchauffement. Je suis sûr qu’elle a inspiré de nombreuses expériences scientifiques dans les écoles. La vidéo a été visionnée plus de 500 000 fois. Le problème est que cette expérience ne peut pas montrer un tel effet. N’importe quel expert en transfert radiatif dans l’atmosphère peut vous le dire : les bocaux sont totalement opaques au rayonnement infrarouge, la quantité de CO2 impliquée est beaucoup trop faible, les thermomètres étaient bas de gamme et imprécis, les lampes ne peuvent pas être exactement identiques, les bocaux ne sont pas identiques, et le « froid » de l’espace extérieur n’était pas inclus dans l’expérience. Anthony Watts, météorologue à la télévision a démontré que Bill Nye a dû truquer les résultats dans un montage vidéo postproduction. Étonnamment, l’effet de réchauffement dû à l’augmentation du CO2 atmosphérique est difficile à démontrer. La démonstration est un exercice essentiellement théorique impliquant des calculs d’absorption radiative et un modèle de transfert radiatif. Je crois que l’effet existe ; je dis simplement qu’il n’y a pas de moyen facile d’en faire la démonstration. Le problème, c’est que cette vidéo frauduleuse existe toujours et que des milliers de personnes croient maintenant que l’effet de serre est facile à démontrer. Le voyage en voilier de Greta Thunberg La nouvelle porte-parole de la jeunesse mondiale sur le réchauffement climatique est la Suédoise Greta Thunberg âgée de 16 ans. Greta a traversé l’Atlantique à bord de ce que CNN appelle un « yacht zéro émission » pour participer au Sommet des Nations Unies sur le climat le 23 septembre à New York. D’abord, il n’existe pas de yacht à émissions nulles. Une énorme quantité d’énergie a été nécessaire pour fabriquer le yacht qui transporte si peu de personnes sur si peu de kilomètres au cours de sa vie qu’il est un merveilleux exemple du gaspillage d’énergie typique des modes de vie de l’élite riche. Quatre (!) personnes ont du prendre l’avion de l’Europe vers les États-Unis pour permettre le retour du yacht en Europe. Ce voyage qui n’est rien de plus qu’un coup de publicité, conduit à une désinformation accrue sur la consommation mondiale d’énergie. Si tous ceux qui traversent l’océan utilisaient des yachts plutôt que des avions à réaction, il faudrait plus d’énergie, et non pas moins. Cela parce qu’il faudrait construire des dizaines de milliers de yachts supplémentaires qui transportent inefficacement peu de passagers sur des trajets relativement peu nombreux et très lents. En revanche, un avion à réaction parcourt en moyenne 50 millions de kilomètres au cours de sa durée de vie. La plupart des gens ne se rendent pas compte que les déplacements en avion à réaction sont maintenant plus économes en carburant que les déplacements en voiture. L’histoire du voyage en bateau de Greta est à bien des égards la pire façon de sensibiliser les gens aux questions climatiques. C’est comme si un végétarien consommait trois cheeseburgers McDonald’s pour prouver que nous devrions changer notre régime alimentaire. Cela n’a aucun sens. Je pourrais donner bien d’autres exemples de médias qui contribuent à détruire la capacité du public à mener un débat rationnel sur le changement climatique, sur la part causée par les activités humaines et sur ce qui pourrait ou devrait être fait pour y remédier. Au lieu de cela, les médias choisissent de ne publier que les articles les plus racoleurs, et la question du changement climatique est alors présentée de façon binaire : soit vous croyez les « vrais scientifiques » qui sont tous d’accord pour dire que nous détruisons la planète, soit vous êtes un négationniste du climat sous-éduqué, porteur d’armes et raciste.
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C'est une étude publiée ce mercredi dans la revue Nature. Elle conclut que l'exploitation des terres pour l'agriculture intensive, qui rapproche des humains les animaux sauvages dont l'habitat est dérangé, rend plus probable la survenue de pandémies telles que celle du Covid-19. Selon cette étude, les maladies dont sont porteurs les animaux sauvages ont plus de risque d'être transmises aux humains en raison de l'évolution de l'usage des terres. L'ONU estime que trois-quarts des terres de la planète ont été largement dégradés par les activités humaines depuis le début de l'ère industrielle. Un tiers des terres et trois-quarts de l'eau douce sont en particulier utilisés par l'agriculture. Cette utilisation des terres pour l'agriculture s'étend chaque année, souvent au détriment d'écosystèmes comme les forêts, qui abritent des animaux sauvages eux-mêmes hôtes de nombreux pathogènes potentiellement transmissibles aux humains. L'équipe du University College de Londres (UCL) a passé en revue 6800 écosystèmes sur toute la planète et découvert que les animaux connus comme porteurs de pathogènes (chauve-souris, rongeurs, oiseaux) sont plus nombreux dans des paysages intensément modifiés par les Hommes. Les résultats prouvent selon eux la nécessité de changer la façon dont l'humanité exploite les terres, pour réduire les risques de futures pandémies. "La façon dont les Hommes modifient les paysages à travers le monde, transformant des forêts en terres agricoles, a des impacts constants sur de nombreuses espèces de faune sauvage, entraînant le déclin de certaines et la persistance ou l'augmentation d'autres", a commenté Rory Gibb, chercheur à l'UCL. "Nos résultats montrent que les animaux qui persistent dans les environnements dominés par l'Homme sont ceux qui sont le plus susceptibles d'être porteurs de maladies infectieuses qui peuvent rendre les gens malades", ajoute-t-il. Le Covid-19, qui a contaminé plus de 18 millions de personnes dans le monde et fait plus de 700 000 morts, est probablement passé d'un animal à l'Homme avant de se transmettre d'humain à humain. Le coronavirus n'est que l'un des nombreux virus mortels ayant fait le saut entre l'animal et l'Homme et étant donné que les réservoirs que représente la faune sauvage sont de plus en plus sous pression, les risques de fuite augmentent. "Alors que les terres agricoles et les villes vont continuer à s'étendre, nous devrions renforcer notre surveillance des maladies et les dispositions sanitaires dans les zones où les territoires sont fortement perturbés", a estimé Kate Jones, qui a également participé à l'étude. Elle plaide pour que les gouvernements considèrent l'agriculture et les filières agroalimentaires comme directement liées à la santé humaine.
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Différents indices suggèrent que le système de circulation de l’océan Atlantique Nord est dans un état d’affaiblissement sans précédent au cours des 1 600 dernières années, mais des questions demeurent quant au moment exact du commencement de ce déclin. Summer K. Praetorius Les eaux chaudes et salées du Gulf Stream forment un méandre qui traverse l’océan Atlantique en direction du nord-est, formant finalement le Courant de l’Atlantique Nord, qui poursuit ensuite sa course vers les mers nordiques. Dans le froid de l’hiver, ces eaux se refroidissent et plongent en profondeur, lestées par leur salinité. Cette convection profonde est un élément clé de la Circulation Méridienne de Retournement Atlantique (AMOC ; Fig.1), que l’on peut considérer comme une tapis roulant océanique qui libère de la chaleur dans l’atmosphère au-dessus de l’océan Atlantique Nord avant de plonger vers les profondeurs abyssales et de refaire surface dans d’autres régions du monde(1). Figure 1 | La Circulation Méridienne de Retournement Atlantique (AMOC) et le gyre subpolaire. L’AMOC est un système de circulation océanique qui se compose de courants de surface chauds (orange) et de retours d’eau froide profonde (bleu), comme le montre cette représentation simplifiée. Les courants de surface comprennent le Gulf Stream, qui alimente une branche de l’AMOC connue sous le nom de Courant de l’Atlantique Nord. Les retours d’eau profonde partent de trois branches qui se fondent dans les eaux profondes de l’Atlantique Nord. Thornalley et al.(5) ont utilisé des mesures de limon dans des carottes de sédiments pour reconstituer la vitesse d’écoulement de l’AMOC au cours des 1 600 dernières années ; l’étoile noire indique l’emplacement approximatif auquel les carottes de sédiments ont été prélevées. Caesar et al.(4) ont analysé les anomalies de température dans le gyre subpolaire de l’Atlantique Nord (ligne en pointillés) pour en déduire les variations dans le débit de l’AMOC au cours du siècle dernier. Les deux études concluent que l’AMOC s’est affaibli d’environ 15 % au cours des périodes considérées, mais elles diffèrent quant au moment où le débit a commencé à diminuer. Étant donné l’importance de l’AMOC pour l’échange thermique entre l’océan et l’atmosphère, la force de ce système, par sa variabilité, est considérée comme ayant des impacts majeurs sur le climat mondial. Elle a été largement impliquée dans certains des changements climatiques les plus remarquables et les plus brutaux du passé(2). Les mesures directes récentes des débits de l’AMOC montrent son affaiblissement au cours de la dernière décennie(3). Des reconstitutions de la variabilité naturelle et des tendances de long terme de l’AMOC sont toutefois nécessaires pour replacer ces changements récents dans leur contexte. Deux articles dans la revue Nature, par Caesar et al.(4) et Thornalley et al.(5), font état de la variabilité passée de l’AMOC avec des approches différentes. Tous deux concluent que l’AMOC moderne est dans un état inhabituellement faible, mais ils divergent dans les détails sur la manière et le moment où le déclin de l’AMOC a commencé. Caesar et ses collègues ont évalué des changements dans la force de l’AMOC au cours du siècle dernier à partir des anomalies de la température de surface de la mer qui surviennent dans l’Atlantique Nord lorsque l’AMOC s’affaiblit. L’affaiblissement entraîne un réchauffement du Gulf Stream et un refroidissement du gyre subpolaire – la boucle de courants océaniques entraînés par le vent qui se trouve au sud de l’Islande (Fig. 1). Le lien entre l’abaissement des températures de surface de la mer au niveau du gyre subpolaire de l’Atlantique Nord et le ralentissement de l’AMOC était déjà connu, cependant(6-8), Caesar et al. ont permis des avancées en comparant des jeux de données mondiaux sur la température de surface de la mer et des modèles climatiques haute résolution à la pointe de la technologie. L’analyse des données des auteurs montre que ce schéma bipolaire de refroidissement et de réchauffement est apparu au milieu du XXe siècle. Lorsqu’ils ont effectué des simulations climatiques sous l’hypothèse d’une augmentation annuelle de 1 % du dioxyde de carbone, le modèle a prédit des anomalies de température de surface de la mer dans l’Atlantique Nord similaires à celles observées. Ces prédictions étaient associées à une diminution de la force de l’AMOC. Les auteurs ont ensuite étalonné les résultats du modèle avec leurs données sur la température de la surface de la mer pour estimer que l’AMOC a diminué d’environ 15 % au cours du dernier demi-siècle. Ils en déduisent que le ralentissement de l’AMOC était probablement une réponse au réchauffement causé par les émissions anthropiques de gaz à effet de serre. Le phénomène en cause pourrait être une fonte plus rapide de la calotte glaciaire du Groenland, qui, en ajoutant de l’eau douce à la surface de l’océan, réduirait la densité de l’eau, ralentissant ainsi la convection profonde. Thornalley et al. offrent une perspective à plus long terme sur les fluctuations de l’AMOC au cours des 1 600 dernières années en utilisant une mesure par approximation – la taille des grains de sédiments en eau profonde(9) – qui reflète les vitesses des écoulements en profondeur sur le trajet retour, en eau profonde, de l’AMOC (Fig.1). Ils ont combiné cette approche avec une méthode similaire à celle utilisée par Caesar et al. : ils ont utilisé les anomalies de température passées, proches de la surface, enregistrées dans les sédiments marins, pour fournir des contraintes supplémentaires sur l’AMOC. Les chercheurs ont constaté que la force de l’AMOC était relativement stable d’environ 400 à 1850 de notre ère, mais qu’elle s’est affaiblie au début de l’ère industrielle. Cette transition coïncide avec la fin du Petit Âge glaciaire – une vague de froid de plusieurs siècles qui a touché de nombreuses régions du globe(10). Thornalley et al. en déduisent que l’affaiblissement de l’AMOC à l’époque était probablement le résultat de l’apport d’eau douce provenant de la fonte des glaciers du Petit Âge glaciaire et de la glace de mer. Ils estiment que la force de l’AMOC a diminué d’environ 15 % au cours de l’ère industrielle, par rapport à son débit au cours des 1 500 années précédentes. Ce chiffre est remarquablement similaire à l’estimation de Caesar et de ses collègues, malgré les différentes périodes sur lesquelles ils fondent leurs estimations. Cependant, la différence d’environ 100 ans dans la date proposée de début du déclin de l’AMOC, entre ces deux études, a d’importantes conséquences quand on en vient au déclenchement du ralentissement. Caesar et al. l’ont clairement attribué au forçage anthropique, tandis que Thornalley et al. suggèrent qu’un déclin antérieur en réponse à la variabilité naturelle du climat a peut-être été soutenu ou renforcé par la fonte des glaces associée au réchauffement climatique d’origine anthropique. Néanmoins, le principal coupable dans les deux scénarios est l’apport d’eau douce aux eaux de surface. Les deux études sont des exemples classiques d’approches « descendante » et « ascendante », et il n’est donc pas surprenant qu’elles fournissent des angles de vues différents sur un même objet. Caesar et al. adoptent l’approche descendante : leurs déductions sur les changements dans la force de l’AMOC reposent sur de reconstructions des températures régionales et globales de la surface de la mer qui sont dérivées de mesures directes de la température. Il est possible que des régions autres que l’Atlantique Nord, dans lequel les températures de surface de la mer ont varié à l’échelle de la décennie, puissent influencer la température moyenne globale de la surface de la mer à partir de laquelle la force de l’AMOC est calculée – bien que les auteurs tentent de dissiper de tels doutes en montrant que l’anomalie de température au niveau du gyre subpolaire est très liée à la température moyenne globale durant plusieurs sous-périodes (voir la figure 2 de données étendues dans la réf. 4). La stratégie de Thornalley et ses collègues est davantage une approche ascendante : ils utilisent une approximation de la force des courants en eau profonde pour mesurer la force de l’AMOC plus directement que ne le font César et ses collègues. Les faiblesses de cette approche sont qu’elle ne tient compte que des courants de fond locaux sur les sites où les carottes sont prélevées, ce qui pourrait ne pas être représentatif de l’ensemble du système AMOC, et qu’elle pourrait être sensible à des effets locaux non linéaires tels que des changements brusques dans la position du courant. Cependant, Thornalley et al. montrent qu’il existe une corrélation frappante entre la taille des grains et la densité mesurée de l’eau de la mer du Labrador (une composante majeure des eaux profondes de l’Atlantique Nord), ainsi qu’avec le contenu calorifique du gyre subpolaire ; ces corrélations renforcent les liens entre leurs mesures par approximation localisées et les changements à plus grande échelle dans l’AMOC. Pour l’instant, le moment du déclin de l’AMOC demeure une source d’intrigue. Les études futures qui fourniront un réseau à maille spatiale plus fine de reconstructions multiples aideront à clarifier certaines des ambiguïtés qui subsistent quant aux éléments de l’AMOC qui étaient en train de changer et au déroulé du changement. Il est – au moins scientifiquement – rassurant de voir que les deux études actuelles convergent vers la conclusion que l’AMOC moderne est dans un état relativement faible. Cependant, dans le contexte des futurs scénarios de changement climatique et d’un effondrement possible de l’AMOC(11) en réponse à la fonte continue de la calotte glaciaire du Groenland(12), ces conclusions sont peut-être moins rassurantes, car un AMOC affaibli pourrait entraîner des changements considérables dans les régimes climatiques et de précipitations dans tout l’hémisphère Nord(13). RÉFÉRENCES Source : Nature, Summer K. Praetorius, 11-04-2018 Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source. La circulation océanique est en pleine mutation, et nous devons savoir pourquoi. Source : Nature 556, 149, 11-04-2018 La surveillance de long terme est essentielle pour comprendre comment les changements dans le système de courants de l’océan Atlantique affecteront la planète. Les courants océaniques sont un acteur clé dans le système climatique mais les changements sont difficiles à suivre Crédit : Karsten Schneider/SPL La circulation méridienne de retournement atlantique (AMOC) stimule l’intérêt scientifique et l’imagination humaine depuis des décennies. Système complexe et fondamental de courants océaniques, incluant le Gulf Stream généré par le vent, l’AMOC influence l’échange de chaleur entre les tropiques et les hautes latitudes. Cette circulation est due principalement à l’eau froide et dense des mers salée du Groenland et du Labrador, qui s’enfonce vers les profondeurs de l’océan Atlantique Nord. Elle régule la température et sert donc de thermostat mondial. Mais pour combien de temps encore ? Des changements soudains dans la circulation ont été identifiés comme potentiels points de basculement dans les systèmes physiques de la Terre. Depuis les années 1950, les géologues et les océanographes ont recueilli des preuves convaincantes que les altérations de la circulation océanique constituent un déterminant clé du changement climatique. L’analyse de carottes de glace du Groenland suggère que des changements brusques dans l’intensité de la circulation ont déclenché des fluctuations de température importantes au cours de la dernière glaciation. Des fluctuations climatiques d’une telle ampleur n’ont heureusement pas eu lieu à l’époque interglaciaire actuelle, l’Holocène. Néanmoins, les signes d’un affaiblissement marqué de l’AMOC, signalés en 2005 (H. L. Bryden et al. Nature 438, 655-657 ; 2005), ont suscité la crainte que la circulation soit sur le point de basculer dans une phase de faiblesse, peut-être en raison du réchauffement climatique provoqué par l’homme. Des observations océaniques ultérieures, issues de réseaux de capteurs en Atlantique Nord, ont offert une image plus rassurante : le courant étaient extrêmement variables, de sorte qu’un seul aperçu pouvait ne pas être représentatif. Les chercheurs d’aujourd’hui reprennent les investigations avec un angle différent. Dans un article paru cette semaine dans la revue Nature, des scientifiques présentent des preuves paléo-océanographiques selon lesquelles la convection profonde des eaux de surface dans l’Atlantique Nord – le moteur qui maintient l’AMOC en mouvement constant – a commencé à décliner dès 1850, probablement en raison de l’augmentation de l’afflux d’eau douce provenant de la glace arctique qui avait fondu à la fin d’une période relativement froide appelée le Petit Âge Glaciaire (D.J.R. Thornalley et al. Nature 556, 227-230 ; 2018). Cela aurait pu affaiblir la circulation océanique. Dans un deuxième article, les chercheurs ont utilisé des modèles climatiques mondiaux et des données de température de surface de la mer pour dater le début de l’affaiblissement à une époque plus récente, vers le milieu du XXe siècle (L. Caesar et al. Nature 556, 191-196 ; 2018). Selon leurs modèles, le ralentissement était d’environ 15 % ; il était plus prononcé en hiver et au printemps ; il a entraîné un refroidissement des températures de surface de la mer dans certaines parties de l’Atlantique Nord, ainsi qu’un léger déplacement vers le nord de la trajectoire moyenne du Gulf Stream. Selon les auteurs, il s’agit probablement d’une conséquence du changement climatique anthropogénique. Il est important de noter que les résultats s’accordent sur le fait que l’AMOC est dans un état relativement faible. La grande marge de désaccord entre les deux études indépendantes sur le moment où la circulation a commencé à s’affaiblir est probablement due aux différentes méthodes utilisées – et elle souligne qu’il est extrêmement difficile d’approcher la variabilité passée de l’AMOC. Cela décevra probablement ceux qui préfèrent que leur science envoie un signal sans équivoque. Mais la science est rarement aussi complaisante. Peut-on distinguer les effets du changement climatique de la variabilité naturelle sur l’AMOC ? Et, si la circulation océanique est sensible au changement climatique, comme c’est fort probable, les courants réagiront-ils brusquement et peut-être violemment à un moment donné, ou bien la transition se fera-t-elle sans heurts ? Ces questions sont parmi les plus urgentes posées à la science du climat. Le lent progrès des réponses à ces questions devrait nous rappeler que les océans sont la composante du système terrestre la moins dotée en matière de collecte de données. L’AMOC n’est qu’une partie d’un système de circulation à l’échelle mondiale, dont la physique – et l’influence sur les cycles chimiques – n’est que mal comprise. Les modèles numériques sont des outils indispensables pour étudier la circulation océanique et le climat. Cependant, malgré l’augmentation continue de la puissance des ordinateurs, les modèles ne parviennent pas à reproduire quelque chose d’aussi nuancé et variable que la circulation océanique. Ce qu’il faut, ce sont des séries longues de mesures de l’intensité de la circulation. Il est donc crucial que les systèmes de surveillance des océans existants – y compris les programmes sur le retournement dans l’Atlantique Nord subpolaire (Overturning in the Subpolar North Atlantic Program) et dans l’Atlantique Sud méridional (South Atlantic Meridional Overturning Circulation Program) – soient maintenus au cours des décennies à venir. Les données de ces dispositifs de surveillance commencent tout juste à donner un aperçu des courants marins complexes dans ces régions clés. Pourtant, assurer le financement de ces études de long terme est un combat de chaque instant. Il reste encore beaucoup à faire. L’un objectifs de développement durable des Nations Unies comprend déjà un appel à accroître les ressources de la recherche en faveur de la santé des océans. Les efforts régionaux et nationaux d’observation de l’océan devraient être coordonnés, idéalement dans le cadre du système mondial d’observation de l’océan (Global Ocean Observing System). L’observation minutieuse est une condition préalable à la compréhension des océans dont dépend, en fin de compte, l’humanité.
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Depuis 50 ans, sur tous les continents, la lumière solaire reçue au sol diminue d'année en année. Depuis les années 50, cette baisse est de 10 à 30% selon les régions. Le monde dans lequel nous vivons est de moins en moins lumineux. Cet obscurcissement du ciel est causé par les poussières émises dans l'atmosphère par les industries, les carburants fossiles et en particulier le charbon, et les trainées d'avion. Parallèlement au réchauffement engendré par le CO2, l'assombrissement du ciel tend à faire baisser les températures, mais aussi à réduire la croissance des végétaux, le taux d'évaporation et les précipitations, et donc les rendements agricoles, alors que l'augmentation de la population accroit la demande en denrées alimentaires. Ces dernières années, tout a été fait pour développer au maximum le trafic aérien, avec la dérégulation et l'orientation de flux importants de capitaux vers les compagnies low cost, le tout afin démultiplier le nombre de vols quotidiens. Ceci entre dans le cadre de ce qu'on appelle la "géo-ingenierie", une tentative du gouvernement mondial occulte pour contrer le réchauffement climatique. Ce faisant, il joue aux apprentis sorciers car le résultat final pourrait être... une nouvelle glaciation. D'autant plus que nous connaissons très mal le système d'interactions complexe de notre écosystème qui pourrait réagir à l'accroissement rapide des températures par une réaction en sens inverse tout aussi brutale, une réaction qui se trouverait amplifiée par l'obscurcissement du ciel. Voici un documentaire d'Arte sur ce phénomène d'obscurcissement planétaire et ses conséquences... voir le film
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Ces derniers temps la pollution en Chine a fait le buzz, on critique et met en avant les problèmes de la Chine. Il est vrai que la pollution en Chine est véritablement devenue un problème majeur. Ce désastre écologique pousse les Chinois à quitter Pékin ou d’autres villes pour vivre mieux dans d’autres provinces plus « saines ». Voici 20 photos marquantes prises par Greenpeace pour montrer l’étendue du phénomène à travers tout le pays. Comme vous pouvez le voir les exemples de pollutions sont nombreux et tous plus frappant les uns et que les autres. Il s’agit d’une campagne contre la pollution, les médias étrangers ont utilisé ce qu’ils connaissent le mieux pour étendre ce message à toute l’opinion publique, la presse et les réseaux sociaux. La chine est aussi un beau pays, voir ici En effet, si ces problèmes environnementaux continuent en Chine, les dégâts faits à l’environnement seront irréparables. Les Chinois en sont devenus conscients et critiquent de plus en plus ouvertement les mesures insuffisantes prises par le gouvernement, choqués par les niveaux de pollution atteints dans les grandes villes comme Pékin ou Shanghai. Ces critiques sont nombreuses sur les réseaux sociaux chinois et le gouvernement a pris des mesures pour lutter contre le phénomène. La meilleure façon de changer cette situation commence certainement par une campagne de sensibilisation. Ici pas de miracle juste deux solutions : La Chine en est au stade de l’hyperconsommation et en passe de devenir consciente de son environnement et de la nécessité de le protéger. Il faut donc accélérer ce phénomène. Avec le pouvoir d’achat croissant, il est possible d’utiliser le tourisme pour faire connaître les dégâts de l’environnement en Chine et les solutions qui ont été trouvées dans d’autres pays du monde, très porté sur la préservation de l’ environnement voir ici. . Ainsi, en éduquant les générations sur le point de prendre le pouvoir, les générations post 80 et 90, il est possible de déclencher un vrai changement dans le comportement des consommateurs chinois de manière durable. Une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux existe déjà comme Weibo, Baidu Tieba qui sont les plus adaptés aux rassemblements de communautés et à l’interaction de grands groupes. (plus d’informations ici) Ensuite utiliser Wechat pour des interactions O2O, Online to Offline et Offline to online de façon à amener les gens aux bons endroits aux bons moments (marée noire, découverte de situation du même genre que celles évoquées plus haut…) Combien de temps avant que ce genre de campagne ne prenne effet ? En effet la préoccupation environnementale est un phénomène assez récent qui est venu en même temps que l’accroissement des problèmes de brouillards liés à la pollution et concerne principalement les citadins. « Ce sera le prochain challenge des 10 prochaines années de la part de la Chine. » explique Olivier. Vous trouverez d’autres photos à couper le souffle dans : Un Français à Pékin
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Ioane Teitiota, un citoyen de Kiribati qui demandait l’asile à la Nouvelle-Zélande depuis des années, aurait bien pu devenir le premier réfugié climatique du monde. Le 24 janvier dernier, le Comité des droits de l’homme de l’ONU (« le Comité ») a soutenu le refus opposé à sa demande par la Cour suprême de Nouvelle-Zélande, observant que la situation de M. Teitiota ne représentait pas un danger imminent ni une atteinte réelle à ses droits fondamentaux ; mais le Comité a également estimé que les personnes fuyant les effets du changement climatique et des catastrophes naturelles ne devraient pas être renvoyées dans leur pays d’origine (le principe de « non-refoulement ») si leurs droits humains fondamentaux s’en trouvaient menacés. Avant de revenir sur cette décision qualifiée d’historique et sur ses conséquences potentielles, rappelons brièvement les faits, la fonction du Comité ainsi que la définition d’un réfugié et les obligations étatiques de non-refoulement dans le contexte du droit international. L’île de Tarawa, dans l’archipel de Kiribati. Kyung Muk Lim/Shutterstock Le changement climatique aux Kiribati M.Teitiota, de l’archipel des Kiribati, s’est expatrié en Nouvelle-Zélande d’où il demandait l’asile depuis 2007, arguant que le changement climatique et la montée des eaux rendaient la situation sur l’atoll de Tarawa de l’archipel intenable et dangereuse. L’archipel des îles Kiribati compte parmi les plus exposés à la montée des eaux. Il est menacé de disparition dès 2050 selon une estimation du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Pour M. Teitiota, l’archipel pourrait même devenir inhabitable dans les dix à quinze prochaines années puisque les conséquences de la montée des eaux incluent entre autres la salinisation, ce qui entraîne la raréfaction de l’eau potable, la pollution, la destruction des récoltes, des inondations fréquentes et une diminution du terrain habitable créant des conflits souvent violents entre communautés. En 2015, au terme d’un long processus juridique, les tribunaux de Nouvelle-Zélande ont finalement tous rejeté la demande d’asile de M. Teitiota et l’ont ainsi contraint à retourner aux Kiribati avec sa famille. Il s’est alors tourné vers le Comité des droits de l’homme pour demander un arbitrage, alléguant que la Nouvelle-Zélande avait enfreint l’articles 6 (droit à la vie) du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (« le Pacte »). Le Comité des droits de l’homme de l’ONU : observateur du Pacte Le Comité des droits de l’homme des Nations unies est un organe composé de 18 experts indépendants qui surveillent la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques par les États parties. De manière générale, le Comité examine les rapports que sont tenus de présenter les 172 États parties sur la mise en œuvre des droits consacrés par le Pacte. Il fait ensuite part de ses préoccupations et de ses recommandations à l’État partie sous la forme d’observations finales. Le premier Protocole facultatif du Pacte, ratifié quant à lui par 116 États – dont la Nouvelle Zélande –, permet également au Comité d’examiner des plaintes individuelles de particuliers tels que M. Teitiota qui s’estiment victimes d’une violation d’un ou de plusieurs droits reconnus par le Pacte, une fois tous les recours juridiques épuisés au niveau domestique. Les observations données par le Comité dans ses rapports étatiques ou dans le cadre des procédures de plaintes individuelles ne sont pas juridiquement contraignantes en soi, bien qu’elles imposent une obligation pour les États parties de s’y conformer de bonne foi. Nombre total de procédures de communications individuelles acceptées par le Comité des droits de l’homme, par pays (jusqu’en juin 2019). Nations unies Ce que sont et ne sont pas les réfugiés L’impact des facteurs environnementaux et des catastrophes résultant du changement climatique sont reconnus comme pouvant avoir « des effets complexes sur les pays, les communautés, le bien-être des individus et leur capacité à jouir et à exercer leurs droits ». Cependant, ni le droit international ni la décision du Comité ne parlent de « réfugié climatique », et la raison est simple. Les personnes déplacées pour des raisons climatiques ne semblent pas pouvoir être reconnues comme réfugiées selon les termes de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés (dite Convention de Genève) puisqu’un réfugié est une personne qui « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ». La Convention de Genève et son protocole sont les instruments principaux de droit international définissant à la fois ce qu’est un réfugié, quels sont ses droits et enfin quelles sont les obligations des États signataires à son égard. Bien que les cinq critères énoncés dans la définition ci-dessus semblent exhaustifs, d’autres instruments régionaux ainsi que la pratique de certains États ont permis d’élargir cette définition afin de l’adapter aux conflits modernes. En somme, de nos jours, sont généralement considérés comme réfugiés les personnes fuyant des conflits armés. Concernant ceux fuyant les effets du changement climatique, cela semble pour l’instant plus délicat. Un des principes essentiels de la Convention de Genève est celui voulant que les réfugiés ne soient pas expulsés ni renvoyés vers une situation où leur vie et leur liberté seraient menacées : c’est le principe de non-refoulement. Celui-ci est donc ancré dans le droit international d’asile mais également dans le droit humanitaire et le droit coutumier. Il est en particulier inscrit dans l’article 6 du Pacte, et ainsi protège non seulement les réfugiés mais tous ceux pouvant démontrer que leur expulsion ou renvoi dans leur pays d’origine constituerait une menace réelle et personnelle pour leur vie et leur liberté. Cependant, la barre reste très haute. Ce que pourrait être un réfugié climatique Le Comité a ainsi estimé que la situation personnelle de M. Teitiota et de sa famille était insuffisante pour renverser la décision de la Cour suprême néo-zélandaise, et que celle-ci n’avait donc pas porté atteinte au principe de non-refoulement en renvoyant la famille Teitiota aux îles Kiribati en 2015. Interrogé par les auteurs pour cet article, professeur Gentian Zyberi directeur du Centre norvégien des droits de l’homme et membre du Comité des droits de l’homme a ainsi expliqué : « Il est très difficile de constituer une opinion contraire à la décision des tribunaux de Nouvelle-Zélande. Au vu des faits et de la loi, le jugement n’est ni erroné, ni arbitraire, ni ne viole les droits fondamentaux de M. Teitiota. » Cependant, lorsque les risques d’inhabitabilité deviennent imminents, le Comité a observé qu’il pourrait être illégal pour les gouvernements de renvoyer des personnes dans des pays où les effets du changement climatique les exposent à des phénomènes mettant leur vie en danger (article 6 du Pacte) ou dans lesquels elles courent un risque réel de subir des traitements cruels, inhumains ou dégradants (article 7). Bien que la catégorie de « réfugié climatique » n’existe pas encore aux yeux du droit international et qu’en conséquence, il n’existe pas de « seuil minimum » d’éligibilité, les personnes fuyant les effets néfastes du changement climatique et l’impact des catastrophes, que celles-ci soient soudaines ou lentes à se manifester, pourraient avoir des raisons valables de demander le statut de réfugié en vertu de la Convention de Genève ou d’autres instruments régionaux relatifs aux réfugiés. Pour le Comité, il est nécessaire que les évidences scientifiques soient examinées au cas par cas afin d’en tirer les conclusions légales qui s’imposeront. Les tribunaux néo-zélandais avaient eux-mêmes au préalable estimé que les dégradations environnementales pourraient être interprétées comme répondant aux critères de définition d’un réfugié selon la Convention de Genève. Ainsi, en pratique, l’importance des efforts nationaux et internationaux visant à contrer le changement climatique est un élément clé de la décision du Comité. Comme l’explique toujours le professeur Zyberi : « Le Comité reconnaît au vu des évidences présentées que Tarawa pourrait bel et bien devenir inhabitable d’ici dix à quinze ans parce que les conditions se détériorent. Deux choses peuvent arriver dans cet intervalle. D’abord, il est possible que les autorités nationales ou internationales trouvent quelque solution en mettant en place des mesures qui retarderaient ou enrayeraient le processus de montée des eaux et ses conséquences. Ou alors, il est possible que la situation se détériore complètement et alors une personne qui s’exilerait dans une autre juridiction pour demander l’asile ne pourrait pas être retournée aux Kiribati selon la règle du non-refoulement. Tous les habitants des Kiribati seraient alors potentiellement dans cette situation. » D’où l’importance de trouver des solutions structurelles – en particulier pour les petits États du Pacifique, par le biais de la coopération régionale et internationale entre les États, ou par celui d’une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU. En outre, il s’agit non seulement de contrer les effets du changement climatique par le développement de politiques environnementales, mais également de penser la relocalisation des futurs déplacés. L’Australie, prochain pays à faire face à ses responsabilités climatiques devant le Comité ? Si le Comité reconnaît que les politiques environnementales des Kiribati témoignent que les autorités nationales cherchent à remédier aux causes et effets du changement climatique, en 2019 il a reçu une communication des communautés aborigènes du Détroit de Torrès (îles australiennes situées entre l’Australie et la Nouvelle-Guinée) et de leurs avocats affirmant que le réchauffement climatique menace leur survie et que l’inaction des autorités australiennes constitue à ce titre une violation de leurs droits humains. Plus précisément, ils estiment que leur droit à la vie, à une vie de famille et à la culture garantis par le Pacte sont directement menacées par les politiques pro-charbon du gouvernement australien. La centrale à charbon de Loy Yang, État de Victoria, Australie. Robyn Charnley/Shutterstock Bien que cette plainte soit présentement au stade d’admissibilité devant le Comité, elle a été qualifiée de « potentiellement révolutionnaire » par le professeur John Knox, premier rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme et l’environnement. En effet, en vertu du Pacte et selon une observation du Comité, la responsabilité étatique de protection des populations dépend, entre autres, « des mesures prises par les États parties pour préserver l’environnement et le protéger contre les dommages, la pollution et les changements climatiques résultant de l’activité des acteurs publics et privés ». Même si le Comité prend en compte la plainte des habitants du Détroit de Torrès, sa décision ne pourra pas être légalement contraignante. Mais elle participerait à faire pression sur le gouvernement australien, de la même manière que le cas de M. Teitiota rappelle à la communauté internationale que le temps d’agir, et d’agir ensemble… c’était déjà hier. Cet article est republié dans le cadre du Forum mondial Normandie pour la Paix organisé par la Région Normandie et dont The Conversation France est partenaire. Pour en savoir plus, visiter le site du Forum mondial Normandie pour la Paix.
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L'avenir passe-t-il par la taxe carbone? Fixé autour de 70 dollars (un peu plus de 62 euros) la tonne de CO2, il s'agirait de l'instrument le plus efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, si l'on se fie à un rapport publié vendredi par le Fonds monétaire international (FMI). "L'objectif des 2°C", tel qu'il est défini dans l'accord de Paris (limiter le réchauffement à +2°C, voire +1,5°C, par rapport à l'ère pré-industrielle), "exigerait de réduire les émissions carbone d'un tiers environ d'ici 2030 et une taxe carbone mondiale fixée à environ 70 dollars la tonne", souligne dans un post de blog commun Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, et Vitor Gaspar, responsable des affaires budgétaires du Fonds. Selon les deux auteurs, il y a un "consensus de plus en plus large" sur le fait que la taxe carbone, destinée à contenir les énergies fossiles et leurs émissions carbones, soit "l'instrument d'atténuation le plus efficace". Cette taxe permet de réduire la consommation d'énergie, de mobiliser le financement privé et favorise l'utilisation d'énergies plus propres. "Elle fournit aussi davantage de revenus nécessaires", explique le FMI, soulignant que cet argent pourrait être utilisé pour réorienter les finances publiques afin de soutenir une croissance durable et partagée par le plus grand nombre. Dans son rapport, le FMI indique qu'en Chine, premier pollueur de la planète, en Inde ou en Afrique du Sud, une taxe carbone de seulement 35 dollars, réduirait de 30% les émissions polluantes, ces pays utilisant de manière intensive le charbon, ressource extrêmement polluante. Très impopulaire notamment en France, la taxe carbone avait servi d'élément déclencheur au mouvement des gilets jaunes, après l'annonce de son augmentation (de 44,6 à 55 euros la tonne, soit 61,6 dollars). Le gouvernement français avait été contraint de suspendre cette mesure, sous la pression de la rue.
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La pollution au fuel s'attaque pour la première fois aux Bouches-du-Rhône après avoir souillé une cinquantaine de plages du Var, trois semaines après la collision de deux navires au large de la Corse. Les résidus d'hydrocarbures ont désormais atteint le Parc national des calanques. "À ce stade, seuls quelques résidus, en quantité limitée, ont pu être observés au niveau de (la calanque de) Figuerolles, sur la commune de la Ciotat", a précisé la Préfecture des Bouches-du-Rhône, dans un communiqué, en soulignant que ces résidus ont été ramassés. La calanque de Figuerolles est unique au coeur du Parc national des calanques, qui s'étend de Marseille à La Ciotat, car c'est la seule, avec ses deux voisines du Grand et du Petit Mugel, également à la Ciotat, dont les falaises sont constituées de "poudingue", une roche rouge constituée de galets arrondis et agglomérés. Toutes les autres calanques du parc sont faites de roches calcaires. "Le dispositif ORSEC maritime se poursuit, sous l'autorité du préfet maritime, (...) et des moyens supplémentaires pourront être mobilisés demain", précise le communiqué de la Préfecture des Bouches-du-Rhône, en soulignant que "la protection du patrimoine naturel du Parc des calanques constitue une priorité". "Si les galettes d'hydrocarbures venaient à toucher les calanques, les opérations de dépollution seraient rendues très difficiles par la topographie du site, caractérisée par un littoral rocheux très découpé et difficile d'accès", avertissait dès jeudi le Parc. Jusqu'à vendredi, seules 49 plages du Var, sur 11 communes, de Sainte-maxime à Carqueiranne, avaient été touchées par la pollution. En visite dans le Var mardi, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a prévenu que des prélèvements d'hydrocarbures allaient être analysés, "de manière à faire payer ensuite les responsables de la pollution". Depuis l'activation du plan Polmar (pollution Maritime), le 16 octobre, 150 personnes sont mobilisées chaque jour, sous la conduite du préfet du Var et des collectivités, pour la dépollution de surface des plages. Selon la préfecture du Var dimanche, la dépollution des plages souillées pourrait prendre "des mois".
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Un raz-de-marée a frappé un fiord de l'Alaska il y a trois ans, après que 180 millions de tonnes de roches sont tombées dans l'eau, formant une vague dévastatrice de 200 mètres de haut, ce qui en fait le 4e plus grand tsunami au monde depuis 100 ans. Des chercheurs américains de l'Université de Washington Tacoma ont établi qu'un raz-de-marée avait atteint en 2015 la côte sud de l'Alaska. La région étant heureusement déserte, le phénomène n'a fait aucune victime et n'a même pas été remarqué. L'énorme vague a pu atteindre 200 mètres de haut, ce qui a été possible de préciser en analysant des restes d'arbres, des pierres et des échantillons de terre sur la côte, ont indiqué les scientifiques. Le tsunami a été visiblement provoqué un éboulement massif généré par le recul du glacier Tyndall, l'un des plus grands du champ de glace Sud de Patagonie. Les scientifiques ont même pu établir que le raz-de-marée s'était produit le 17 octobre 2015. Le raz-de-marée a été provoqué par la fonte des glaciers, en l'occurrence du déplacement de 180 millions de tonnes de glace, estiment les chercheurs. Ce raz-de-marée figure sous le numéro 4 du palmarès des plus grands enregistrés dans le monde au cours des cent dernières années. La fonte des glaciers s'accélérant, de telles catastrophes naturelles ne sont pas à exclure à l'avenir non seulement en Alaska, mais également au Groenland, en Norvège et en Patagonie.
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Des chercheurs du Weizmann Institute of Science (Israël) ont publié, le 9 décembre 2020, une étude scientifique dans la revue Nature intitulée « La masse mondiale produite par l’homme dépasse toute la biomasse vivante ». Dès le résumé, une phrase situe clairement le propos : Nous constatons que la Terre se trouve exactement à un point de croisement. En 2020, la masse anthropogénique, qui a récemment doublé tous les 20 ans environ, dépassera toute la biomasse vivante mondiale. La masse de l’ensemble des objets solides inanimés fabriqués par l’homme est désormais supérieure à celle du vivant. Ce résultat résonne comme une caractérisation quantitative et symbolique de l’Anthropocène. Deux remarques arrivent immédiatement à la lecture. D’abord, en regardant l’environnement proche d’une bonne partie de la planète, ce constat n’est pas si surprenant. Il y a sur Terre plus de 1 milliard de véhicules, plusieurs milliards de smartphones, ordinateurs et tablettes, des constructions et des routes absolument partout, sans parler de la masse colossale de vêtements… 7 milliards d’humains, massivement équipés, contre 3000 milliards d’arbres sans aucune possession. Peu étonnant donc, mais l’avoir chiffré scientifiquement constitue un violent signal d’alarme. Les auteurs le soulignent : « Cette quantification à partir de sa masse, de l’entreprise humaine donne une caractérisation quantitative et symbolique de l’époque de l’Anthropocène induite par l’homme ». « Quantitative » car si la communauté scientifique ne semble pas heurtée par ce résultat, c’est un tour de force d’être parvenu à l’établir et à le rendre robuste après des années de recherche. « Symbolique » car peser la présence de l’homme sur la planète à travers ses traces, ses productions et ses déchets, a le même effet que de se peser soi-même : faire face à un chiffre précis et incontournable, sans négociation possible. L’éducation scientifique consiste en partie à apprendre à gérer collectivement des réalités incontournables, construites sur des faits établis. « La grande tragédie de la science », écrivait le biologiste Thomas Huxley au XIXe siècle, c’est « le massacre d’une magnifique hypothèse par un fait minable ». La comparaison entre ces deux masses, celle du vivant et celle de nos objets, alerte sur la domination grandissante des humains sur la planète. Mais analyser l’importance de la masse dans cette comparaison « artificiel inerte » et vivant n’est peut-être pas si simple. La masse n’est pas tout : au poids, l’ensemble de tous les virus de la Covid dans tous les corps humains de la planète, reste quantité négligeable. Le SARS-CoV-2 ne se caractérise ni par sa masse, ni d’ailleurs par son énergie, les deux sont ridicules : il a pourtant des conséquences majeures. Biomasse totale des organismes présents sur Terre © ManuRoquette - Wikimedia CC BY-SA 4.0 Biomasse totale des animaux présents sur Terre © ManuRoquette - Wikimedia CC BY-SA 4.0 Cette étude vient néanmoins nous mettre sous le nez un basculement. Depuis des décennies, des ouvrages démontent la vision d’une planète Terre dont les ressources et les espaces infinis permettraient d’accueillir et de diluer sans dommage toutes les pollutions. Cette conception a sans doute connu son apogée avec l’explosion atmosphérique des mégabombes nucléaires au milieu du XXe siècle. Il n’y a encore que quelques décennies. L’évolution décrite par cette étude vient s’ajouter à la liste des changements majeurs induits par les bouleversements environnementaux pour révéler que nous sommes entrés dans un autre monde, celui de l’Anthropocène. Comme le soulignent les chercheurs britanniques Jan Zalasiewicz et Mark Williams, dans leur article publié sur le sujet en décembre dernier sur The Conversation US, « le scénario de science-fiction d’une planète artificielle est déjà là ». Courante dans le cinéma et la littérature de science-fiction, cette vision d’une planète dévorée par l’humain sous-tend en effet de nombreux chefs-d’œuvre. Elle prend la forme de Trantor dans Fondation de Isaac Asimov, l’Étoile de la mort dans Star Wars, Alpha dans l’adaptation de L’Empire des mille planètes chez Luc Besson. Dans une analyse vidéo glaçante du film Soleil vert de Richard Fleischer pour Arte en 2017, l’artiste Dominique Gonzalez-Foerster nous disait sa souffrance devant cette idée. Le philosophe Baptiste Morizot considère quant à lui dans Manières d’être vivant que, parmi les 10 millions d’espèces vivantes, la nôtre a fait sécession et s’est prise à considérer les autres comme une ressource. Malgré nos efforts dans ce sens, nous ne parvenons pourtant pas à nous émanciper du vivant. La Covid en est la preuve. Nous appartiendrons toujours à la biosphère, qui continuera de s’inviter sans notre permission dans notre monde artificiel. Baptiste Morizot à l’émission « 28 minutes ». (Arte/Youtube, février 2020) Les bactéries et les virus à l’origine des pandémies évoluent rapidement au niveau moléculaire, et nous scrutons impuissants leurs mutations, incapables de contrôler l’immense complexité du vivant. Nous nous sommes efforcés de contrôler massivement le vivant dans des situations simplifiées, dans le cadre de l’agriculture et de l’élevage intensifs et industriels, construits sur la chimie et la technologie. Mais dans le même temps, nous savons que les pollinisateurs indispensables sont détruits par notre activité même. Certains rêvent pourtant toujours de ce contrôle du vivant comme futur de l’humanité : manipuler le vivant à grande échelle et dans tous ces détails, donc jusqu’à l’échelle moléculaire, pour en faire véritablement une ressource, ce qui rendrait de facto la biosphère cosmétique… Le retour au réel forcé par le vivant fut probablement la plus grande surprise de Donald Trump, qui fait partie de ces rêveurs. Il n’avait probablement jamais vécu une opposition d’une telle violence à sa volonté. Bien sûr, il n’y a aucune intention chez un virus. Seulement des réactions chimiques entre le virus et le corps de Donald Trump. Ce dernier fait partie des hommes qui ont l’accès le plus facile à la puissance humaine matérielle, caractérisée aussi par une consommation mondiale d’énergies essentiellement fossiles inouïe, de plus de 150 000 TWh par an. Cela n’a pas suffi face à ce virus, au contraire. Donald Trump n’ayant pas cru les scientifiques, l’épidémie l’a laissé désemparé. L’attitude imperturbable d’Anthony Fauci – le conseiller de la présidence américaine sur la pandémie de Covid-19 – en scientifique impeccable l’a souligné : des jeux de pouvoir et d’influence dans le monde humain n’ont pas suffi car la partie se jouait dans la biosphère. Nous disposons désormais de l’essentiel de la connaissance établie et nécessaire pour envisager l’avenir. Reprenant l’étude israélienne publiée dans Nature, Jan Zalasiewicz et Mark Williams soulignent encore dans leur article : Au cours des vingt dernières années, la masse anthropogénique a encore doublé pour être équivalente, cette année, à la masse de tous les êtres vivants. Dans les années à venir, le monde vivant sera largement dépassé – cette masse sera multipliée par trois d’ici 2040 si les tendances actuelles se maintiennent. Cette publication dans la prestigieuse revue Nature, tout comme les études sur le climat et l’évolution de la biosphère, le montrent bien : cet emballement artificiel ira assez vite à l’échelle des générations humaines. Il n’y aura a priori pas de grande surprise, en tout cas du côté des bonnes nouvelles. Les travaux scientifiques vont certainement s’intensifier encore sous la pression croissante des conséquences : toujours plus de canicules devenant insupportables, de tempêtes toujours plus violentes, de pandémies tueuses, de mégafeux dévastateurs, de pénuries d’eau, et d’appauvrissement dramatique du vivant… La Covid nous a confrontés à la brutalité des croissances exponentielles. Celle de la masse anthropogénique en est une autre. Les matériels produits presque à l’infini ont commencé à croître violemment après la Seconde Guerre mondiale, avec les premiers « boomers », la génération de mes parents. Voitures, avions, machines domestiques, outils numériques ont envahi le monde à une vitesse incroyable. Et cette progression se poursuit, à un rythme proprement insoutenable pour les générations futures.
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Appelé aussi réchauffement global ou planétaire, le changement climatique est un phénomène d’augmentation des températures moyennes des océans et de l’atmosphère, au niveau planétaire, depuis une soixantaine d’années. Découverte de la problématique du changement climatique La Terre, depuis ses origines, a toujours connu des changements cycliques de climat, les périodes glacières alternant avec des périodes plus chaudes. On sait que ces cycles durent à peu près 100 000 ans. Comment? En étudiant des carottes de glace, qui contiennent des gaz fournissant aux scientifiques des indications sur le climat de l’époque. Les carottes extraites à grande profondeur nous renseignent sur le climat d’il y a 800 000 ans. Tout ceci n’est donc pas neuf, la Terre a déjà été dépourvue de calottes glacières. Mais alors, qu’est-ce qui cloche ? On constate que l’augmentation de la température moyenne ne cesse de s’accélérer, à des rythmes méconnus. La multiplication des catastrophes naturelles provoquées par la météo (ouragans, inondations, etc.) est une autre manifestation du changement climatique. L’élévation du niveau de la mer en conséquence de la fonte des glaces en est une autre. Vu que ces phénomènes n’ont jamais été observés auparavant, les scientifiques se sont alors penchés sur l’activité humaine afin de trouver les causes de ce phénomène inédit. L’activité humaine en partie responsable du réchauffement climatique Etant donné que le réchauffement climatique coïncide avec le développement industriel, l’activité humaine a été rapidement pointée du doigt, et notamment les gaz à effets de serre, dont le CO2 est le plus produit. La Communauté internationale a alors fondé le Giec dans le but d’étudier la problématique. Le Giec (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) est l’organisme international ayant autorité sur le réchauffement climatique. Il a pour objectif « d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui sont nécessaires afin de mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. » Le Giec a déjà publié 4 rapports (1990, 1995, 2001 et 2007), le cinquième est prévu pour 2014. C’est suite au rapport de 1995 que le protocole de Kyoto fut élaboré, visant à diminuer la production de gazes à effet de serre. Le réchauffement climatique, une matière complexe Si la science a évolué à pas de géants, la météorologie reste un domaine éminemment complexe. S’il est fort probable que l’activité humaine soit responsable du réchauffement climatique, il est extrêmement ardu de définir avec précision l’impact de l’homme. Il se peut que le réchauffement climatique soit le fruit d’une augmentation cyclique de la température ET de la pollution, l'un ou l'autre. Pour l'instant, personne ne peut déterminer avec précision les causes exactes.
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2010 nous confirme l’ampleur des dégâts que va provoquer le réchauffement climatique : inondations monstrueuses au Pakistan, canicule en Russie avec feux de forêts et effondrement de la récolte en blé. En France, à une moindre échelle, nous avons eu la tempête Xynthia (dont les dommages ne sont pas encore réglés) et les inondations de Draguignan. En 2010, il suffit de regarder pour comprendre : le Climat est fragile et le réchauffement climatique nous fragilise. 2010, année zéro de l’accord mondial Apres l’échec de Copenhague (Flopenhague) les gouvernements n’essaient même plus de rechercher cet accord qui leur parait impossible et la négociation de Cancun ne vise que des objectifs très limités. Devant ce renoncement, nous vous proposons une approche nouvelle. Et si on raisonnait comme si chaque être humain avait les mêmes devoirs et les mêmes droits vis à vis de notre bien commun le Climat ? - Même devoir : pollueur-payeur : Le principe pollueur payeur est l’outil indispensable (certes pas suffisant, mais absolument nécessaire) pour réduire les pollutions en les rendant plus couteuses. Le carbone est une pollution, il faut mettre un prix sur le carbone, et la justice et la simplicité c’est que ce prix soit le même pour tout le monde. - Même droit : redistribution équitable : Cet argent collecté avec le principe pollueur payeur représente l’utilisation d’une ressource commune, l’atmosphère. Chaque humain sur Terre a droit à exactement la même part de ce bien commun, que constituent l’atmosphère et notre Climat. Le principe juste c’est donc de redistribuer ces revenus également entre chaque citoyen du monde. Que donnerait au niveau mondial l’application de ces 2 principes ? A partir des données mondiales de consommation de carburants fossiles (charbon, gaz, pétrole) publiées par l’Agence internationale de l’énergie pour 2007, et en appliquant le prix de 32€ par tonne de CO2 (soit 8 centimes par litre d’essence) proposé par les experts de la commission Rocard, nous obtenons les chiffres annuels suivants : - Redistribution annuelle individuelle : 140€ (soit la dépense carbone moyenne par individu) ; - Dépense carbone moyenne par individu selon les pays suivants : Américain du nord : 600€ (et reçoit 140€), Européen de l’Ouest : 300€ (et reçoit 140€), Chinois : 100€ (et reçoit 140€), Indien : 40€ (et reçoit 140€), Sénégalais : 11€ (et reçoit 140€), Ce sont des chiffres moyens, chaque individu payant en fait exactement selon sa quantité consommée de carbone, tandis que la redistribution, elle, est la même pour tout le monde. Que disent ces chiffres ? Une contribution de l’ordre de 8 centimes d’euro par litre de carburant entrainerait annuellement une dépense carbone moyenne par être humain de 140€. Ces chiffres montrent l’extrême disparité de notre impact sur le climat. Les pauvres sont ceux qui polluent le moins et il est normal et juste qu’ils soient récompensés financièrement par ceux qui polluent beaucoup. Cette redistribution individuelle est indispensable pour que les plus pauvres ne soient pas pénalisés par cette augmentation volontaire du cout des carburants fossiles. Ces chiffres moyens par individu, se traduisent aussi en transfert financier (les fonds récoltés moins les fonds redistribués localement) des pays pollueurs vers les pays moins pollueurs. Ainsi l’Amérique du Nord et l’Europe devraient transférer chaque année vers ce fonds Climat un peu plus de 200 milliards € . On est bien au-delà des 100 milliards $ évalués à Copenhague pour aider chaque année les pays pauvres à se défendre contre le réchauffement climatique. La modestie de l’effort par rapport à l’ampleur de l’enjeu peut faire douter. Mais les chiffres sont là, à la disposition de tous. C’est à nous citoyens de dire à nos gouvernements qu’il faut proposer à Cancun ce principe de Contribution Climat Universelle, une proposition concrète pour changer le système, pas le climat. Parlons ensemble au contre sommet de Cancon (Lot et Garonne) le samedi 4 décembre 2010. 📨 Ne passez plus à côté des infos de l'écologie
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Réchauffement ou changement climatique, comment s’y retrouver et qui dit vrai ? Qu’en est-il vraiment ? Pourquoi cette politique de la peur insidieuse, qui nous culpabilise sans arrêt ? Merci à Johan28. Volti ******** Par F. William Engdahl pour Mondialisation Le Forum économique mondial de Davos proclame la nécessité d’atteindre un objectif mondial de « neutralité carbone » d’ici 2050. Pour la plupart des gens, cet objectif semble lointain et donc largement ignoré. Pourtant, les transformations en cours, de l’Allemagne aux États-Unis, en passant par d’innombrables autres économies, préparent le terrain pour la création de ce que l’on appelait dans les années 70 le nouvel Ordre économique international. En réalité, il s’agit d’un schéma directeur pour un corporativisme totalitaire technocratique mondial, qui promet un chômage énorme, une désindustrialisation et un effondrement économique à dessein. Voyons un peu le contexte. Le Forum économique mondial (FEM) de Klaus Schwab fait actuellement la promotion de son thème favori, la Grande Réinitialisation de l’économie mondiale. La clé de tout cela est de comprendre ce que les mondialistes entendent par « neutralité carbone » d’ici 2050. L’UE mène la course, avec un plan audacieux visant à devenir le premier continent « neutre en carbone » au monde d’ici 2050 et à réduire ses émissions de CO2 d’au moins 55% d’ici 2030. En août 2020, sur son blog, Bill Gates, autoproclamé tsar mondial du vaccin, a évoqué la crise climatique à venir : « Aussi terrible que soit cette pandémie, le changement climatique pourrait être pire… La baisse relativement faible des émissions cette année montre clairement que nous ne pouvons pas atteindre le niveau zéro des émissions simplement – ou même principalement – en prenant moins l’avion et en conduisant moins ». Avec un quasi-monopole sur les médias grand public et les médias sociaux, le lobby du réchauffement climatique a pu amener une grande partie du monde à supposer que le mieux pour l’humanité est d’éliminer les hydrocarbures, notamment le pétrole, le gaz naturel, le charbon et même l’électricité nucléaire « sans carbone » d’ici 2050, ce qui, espérons-le, pourrait éviter une augmentation de 1,5 à 2 degrés centigrades de la température moyenne mondiale. Il n’y a qu’un seul problème à cet égard. C’est la couverture d’un agenda criminel ultérieur. Les origines du « réchauffement planétaire » Beaucoup ont oublié la thèse scientifique originale avancée pour justifier un changement radical de nos sources d’énergie. Il ne s’agissait pas de « changement climatique ». Le climat de la Terre est en constante évolution, en corrélation avec les changements dans l’émission d’éruptions solaires ou les cycles de taches solaires qui affectent le climat de la Terre. Au tournant du millénaire, alors que le précédent cycle de réchauffement dû à l’énergie solaire n’était plus évident, Al Gore et d’autres ont, par un tour de passe-passe linguistique, déplacé le récit du réchauffement climatique vers le « changement climatique ». Aujourd’hui, le récit de la peur est devenu si absurde que chaque événement météorologique inquiétant est traité comme une « crise climatique ». Chaque ouragan ou tempête d’hiver est présenté comme une preuve que les dieux du climat nous punissent pour le péché d’émission de CO2 par les humains. Mais attendez. L’entière raison de la transition vers des sources d’énergie alternatives comme le solaire ou l’éolien, et de l’abandon des sources d’énergie au carbone, est leur affirmation selon laquelle le CO2 est un gaz à effet de serre qui monte dans l’atmosphère où il forme une couverture censée réchauffer la Terre en dessous – le réchauffement planétaire. Selon l’Agence américaine de Protection de l’Environnement, les émissions de gaz à effet de serre proviennent principalement du CO2. D’où l’accent mis sur « l’empreinte carbone ». Ce qui n’est presque jamais dit, c’est que le CO2 ne peut pas s’envoler dans l’atmosphère à partir des gaz d’échappement des voitures ou des centrales au charbon ou d’autres origines anthropiques. Le dioxyde de carbone n’est pas du carbone ou de la suie. C’est un gaz invisible et inodore essentiel à la photosynthèse des plantes et à toutes les formes de vie sur terre, y compris la nôtre. Le CO2 a un poids moléculaire d’un peu plus de 44 alors que l’air (principalement de l’oxygène et de l’azote) n’a qu’un poids moléculaire de 29. La gravité spécifique du CO2 est environ 1,5 fois supérieure à celle de l’air. Cela laisse supposer que les gaz d’échappement des véhicules ou des centrales électriques ne s’élèvent pas dans l’atmosphère à plus de 12 miles au-dessus de la terre pour former l’effet de serre redouté. Maurice Strong Pour comprendre l’action criminelle qui se déroule aujourd’hui autour de Gates, Schwab et des partisans d’une prétendue économie mondiale « durable », il faut remonter à 1968, lorsque David Rockefeller et ses amis ont créé un mouvement autour de l’idée que la consommation humaine et la croissance démographique étaient le problème mondial majeur. Rockefeller, dont la richesse était basée sur le pétrole, a créé le Club néo-malthusien de Rome dans la villa Rockefeller à Bellagio, en Italie. Leur premier projet a été de financer une étude de pacotille au MIT intitulée « Les limites de la croissance » en 1972. Au début des années 1970, l’un des principaux organisateurs du programme de « croissance zéro » de Rockefeller était son ami de longue date, un industriel canadien du pétrole nommé Maurice Strong, également membre du Club de Rome. En 1971, Maurice Strong est nommé sous-secrétaire des Nations unies et secrétaire général de la Conférence de la Journée de la Terre de Stockholm en juin 1972. Il a également été administrateur de la Fondation Rockefeller. Maurice Strong a été l’un des principaux propagateurs de la théorie scientifiquement infondée selon laquelle les émissions anthropiques des véhicules de transport, des centrales au charbon et de l’agriculture ont provoqué une augmentation spectaculaire et accélérée de la température mondiale qui menace la civilisation, appelée réchauffement climatique. Il a inventé le terme élastique de « développement durable ». En tant que président de la conférence de Stockholm des Nations unies pour la Journée de la Terre de 1972, Strong a encouragé la réduction de la population et l’abaissement des niveaux de vie dans le monde entier pour « sauver l’environnement ». Quelques années plus tard, le même Strong a déclaré : « Le seul espoir pour la planète n’est-il pas que les civilisations industrialisées s’effondrent ? N’est-ce pas notre responsabilité d’y parvenir ? » C’est le programme connu aujourd’hui sous le nom de Grande Réinitialisation ou Agenda 2030 des Nations unies. Strong a ensuite créé le Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC), un organe politique qui soutient l’affirmation non prouvée selon laquelle les émissions de CO2 produites par l’homme étaient sur le point de faire basculer notre monde dans une catastrophe écologique irréversible. Le co-fondateur du Club de Rome, le Dr Alexander King, a reconnu la fraude essentielle de leur programme environnemental quelques années plus tard dans son livre, « La première révolution mondiale ». Il a déclaré : « En cherchant un nouvel ennemi pour nous unir, nous sommes arrivés à l’idée que la pollution, la menace du réchauffement climatique, les pénuries d’eau, la famine et d’autres problèmes du même genre feraient l’affaire … Tous ces dangers sont causés par l’intervention humaine et ce n’est que par un changement d’attitude et de comportement qu’ils peuvent être surmontés. Le véritable ennemi, c’est donc l’humanité elle-même ». King a admis que la « menace du réchauffement climatique » n’était qu’un stratagème pour justifier une attaque contre « l’humanité ». C’est ce que l’on appelle aujourd’hui la Grande Réinitialisation et la ruse du « zéro émission nette de carbone« . Catastrophe des énergies alternatives En 2011, sur les conseils de Joachim Schnellnhuber, de l’Institut de Recherche sur l’Impact climatique de Potsdam (PIK), Angela Merkel et le gouvernement allemand ont imposé une interdiction totale de l’électricité nucléaire d’ici 2022, dans le cadre d’une stratégie gouvernementale de 2001 appelée « Energiewende » ou « Tournant énergétique », pour s’appuyer sur le solaire, l’éolien et d’autres « énergies renouvelables ». L’objectif était de faire de l’Allemagne la première nation industrielle à être « neutre en carbone ». Cette stratégie a été une catastrophe économique. Alors qu’elle disposait d’un des réseaux de production d’électricité les plus stables, fiables et à faible coût du monde industriel, l’Allemagne est devenue aujourd’hui le producteur d’électricité le plus cher du monde. Selon l’Association allemande de l’Industrie énergétique BDEW, au plus tard en 2023, lorsque la dernière centrale nucléaire fermera, l’Allemagne sera confrontée à des pénuries d’électricité. Dans le même temps, le charbon, la plus grande source d’énergie électrique, est progressivement éliminé pour atteindre l’objectif « zéro émission nette de carbone« . Les industries traditionnelles à forte intensité énergétique, telles que la sidérurgie, la production de verre, les produits chimiques de base, la fabrication de papier et de ciment, sont confrontées à une montée en flèche des coûts et à des fermetures ou des délocalisations et à la perte de millions d’emplois qualifiés. L’énergie éolienne et solaire, peu efficace, coûte aujourd’hui de 7 à 9 fois plus cher que le gaz. L’Allemagne ayant peu d’ensoleillement par rapport aux pays tropicaux, le vent est considéré comme la principale source d’énergie verte. Il faut un apport énorme de béton et d’aluminium pour produire des parcs solaires ou éoliens. Il faut de l’énergie bon marché – gaz, charbon ou nucléaire – pour la produire. Au fur et à mesure de l’élimination de cette source d’énergie, le coût devient prohibitif, même sans « taxes sur le carbone » ajoutées. L’Allemagne compte déjà quelque 30 000 éoliennes, soit plus que n’importe où ailleurs dans l’UE. Ces gigantesques éoliennes posent de graves problèmes de bruit ou de risques sanitaires liés aux infrasons pour les habitants des environs, ainsi que de dégâts causés par les intempéries et les oiseaux. D’ici 2025, on estime que 25% des éoliennes allemandes existantes devront être remplacées et l’élimination des déchets est un problème colossal. Les entreprises sont poursuivies en justice car les citoyens se rendent compte de la catastrophe qu’elles représentent. Pour atteindre les objectifs d’ici 2030, la Deutsche Bank a récemment admis que l’État devra créer une « éco-dictature ». Dans le même temps, la pression allemande pour mettre fin au transport d’essence ou de diesel d’ici 2035 en faveur des véhicules électroniques est sur le point de détruire la plus grande et la plus rentable des industries allemandes, le secteur automobile, et de faire disparaître des millions d’emplois. Les véhicules alimentés par des batteries lithium-ion ont une « empreinte carbone » totale si l’on tient compte des effets de l’extraction du lithium et de la production de toutes les pièces, qui est pire que celle des voitures diesel. Et la quantité d’électricité supplémentaire nécessaire pour une Allemagne sans carbone d’ici 2050 serait bien plus importante qu’aujourd’hui, car des millions de chargeurs de batterie auront besoin d’une électricité de réseau fiable. Aujourd’hui, l’Allemagne et l’UE commencent à imposer de nouvelles « taxes sur le carbone », prétendument pour financer la transition vers le « Zéro Carbone ». Ces taxes ne feront qu’augmenter le prix de l’électricité et de l’énergie, assurant ainsi l’effondrement plus rapide de l’industrie allemande. Dépopulation Selon les partisans du programme « Zéro Carbone », c’est exactement ce qu’ils souhaitent : la désindustrialisation des économies les plus avancées, une stratégie calculée sur plusieurs décennies, comme l’a dit Maurice Strong, pour provoquer l’effondrement des civilisations industrialisées. Faire de l’actuelle économie industrielle mondiale une dystopie de la combustion du bois et des éoliennes, où les coupures d’électricité deviennent la norme, comme c’est le cas actuellement en Californie, est un élément essentiel d’une Grande Réinitialisation dans le cadre de l’Agenda 2030 : le Pacte mondial des Nations unies pour la durabilité. En 2015, Joachim Schnellnhuber, conseiller climatique de Merkel, a présenté le programme vert radical du pape François, la lettre encyclique Laudato Si, en tant que représentant de François à l’Académie pontificale des Sciences. Et il a conseillé l’UE sur son programme vert. Dans une interview accordée en 2015, Schnellnhuber a déclaré que la « science » a désormais déterminé que la capacité de charge maximale d’une population humaine « durable » était inférieure de quelque six milliards de personnes : « D’une manière très cynique, c’est un triomphe pour la science car nous avons enfin stabilisé quelque chose, à savoir les estimations de la capacité de charge de la planète, à savoir moins d’un milliard de personnes ». Pour ce faire, le monde industrialisé doit être démantelé. Christiana Figueres, contributrice à l’agenda du Forum économique mondial et ancienne secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur le Changement climatique, a révélé le véritable objectif de l’agenda climatique des Nations unies lors d’une conférence de presse tenue à Bruxelles en février 2015, où elle a déclaré : « C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que nous nous donnons pour tâche de modifier intentionnellement le modèle de développement économique qui a régné depuis la révolution industrielle ». Les remarques de Figueres pour 2015 sont reprises aujourd’hui par le président français Macron lors de « l’Agenda de Davos » du Forum économique mondial de janvier 2021, où il a déclaré que « dans les circonstances actuelles, le modèle capitaliste et l’économie ouverte ne sont plus réalisables ». Macron, un ancien banquier de Rothschild, a affirmé que « la seule façon de sortir de cette épidémie est de créer une économie qui se concentre davantage sur l’élimination du fossé entre les riches et les pauvres ». Merkel, Macron, Gates, Schwab et leurs amis y parviendront en ramenant le niveau de vie en Allemagne et dans l’OCDE au niveau de celui de l’Éthiopie ou du Soudan. C’est leur dystopie du Zéro Carbone. Limiter sévèrement les voyages en avion, en voiture, les déplacements des personnes, fermer les industries « polluantes », tout cela pour réduire le CO2. La pandémie de coronavirus ouvre la voie à la Grande Réinitialisation et à l’Agenda 2030 « Net Zéro Carbone » des Nations unies. F. William Engdahl Article original en anglais : The “Great Zero Carbon” Conspiracy, le 8 février 2021 La source originale de cet article est Mondialisation.ca Copyright © F. William Engdahl, Mondialisation.ca, 2021
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C'est acté. Dès le 1er juillet 2019, les sacs en plastique à usage unique distribués à la caisse des magasins, les sacs non biosourcés ainsi que les cabas en plastique réutilisables seront interdits. Adopté jeudi par le Congrès de Nouvelle-Calédonie, le texte a été soutenu par les élus de Calédonie Ensemble, parti de droite modérée à l'origine du projet, et par les indépendantistes. Les deux groupes affiliés à LR (Les Républicains) se sont abstenus. Le Rassemblement-LR et les Républicains Calédoniens ont critiqué une loi "rédigée dans l'urgence", qui a "négligé la préparation des industriels locaux". "Dix ans après avoir inscrit notre lagon au patrimoine mondial de l'Humanité de l'Unesco [...], il était urgent d'agir face au fléau que représente pour l'environnement la pollution due aux produits en plastique", a indiqué Calédonie Ensemble dans un communiqué. "Il était temps" estime, Cécilia Royer, membre d'une association écologique, Macamana. "Le plastique est un fléau en Nouvelle-Calédonie, on en trouve dans les rivières, les mangroves, les forêts, le lagon..." A partir de septembre prochain, les gobelets, verres, tasses, assiettes, pailles ou encore cotons-tiges en plastiques seront également interdits. Puis à compter du 1er mai 2020, ce sera au tour des barquettes destinées à l'emballage des denrées alimentaires au moment de l'achat ou pour les livraisons. Selon des chiffres transmis en séance, les habitants de Nouvelle-Calédonie utilisent chaque année 60 millions de sacs en plastique, 40 millions de barquettes et 5 tonnes de paille. Comme le rappelle Francetvinfo, en métropole, c'est une directive européenne qui pourrait interdire une grande partie de ces produits d'ici à 2021, mais la Nouvelle-Calédonie ne fait pas partie de l'Union européenne.
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Cancun est la première conférence mondiale sur le climat à laquelle assiste Nathalie Kosciusko-Morizet en tant que ministre de l’Écologie. Elle arrive aujourd’hui à Cancun et va avoir fort à faire pour clarifier la position de la France sur au moins trois points essentiels. La France est elle pour ou contre un accord international contraignant ? La publication par Wikileaks de télégrammes diplomatiques émis par l’ambassade américaine à Paris en début d’année met en lumière le double jeu de la France et de son ministre de l’époque, Jean-Louis Borloo, au sujet des négociations internationales sur le climat. Dans le télégramme diplomatique (code : 10PARIS183 à consulter sur le site de wikileaks) JL Borloo confiait qu’un « accord contraignant » est illusoire et impossible…. tout en soutenant en public la position européenne ! D’un coté, la France s’est illustrée par des discours enflammés sur la nécessité d’un accord ambitieux et contraignant alors que, de l’autre, dans les couloirs, Jean-Louis Borloo défendait officieusement une approche fondée sur des engagements non contraignants, totalement inefficace, voire dangereuse. Une telle approche, soutenue notamment par les Etats-Unis, a déjà fait la preuve de son inefficacité. Il est illusoire de croire que la somme des actions volontaires de chacun formera un tout cohérent et suffisant pour faire face à la crise climatique ! C’est précisément la question clef à l’agenda de Cancun. Les signataires du Protocole de Kyoto vont-ils accepter une 2e période d’engagement et maintenir leurs actions dans un cadre contraignant sur la base d’un objectif commun de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre ? Ou abandonner le Protocole de Kyoto et s’engager sur une base volontaire ? C’est la ligne rouge pour les pays en développement. Le Protocole de Kyoto est le seul cadre juridique contraignant permettant de lutter contre les changements climatiques à l’échelle globale. Sans un signal clair des signataires de leur volonté d’agir dans ce cadre, les négociations seront bloquées. Or le Japon a exprimé de fortes réticences à s’engager sur une 2e période et la position de l’Europe semble plus fragile que jamais… comme le prouvent les fuites de Wikileaks. -20 ou -30 % de réduction des émissions européennes d’ici à 2020? Autre enjeu de taille de la conférence de Cancun : reconnaitre et combler le fossé entre l’objectif des et les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés. Jean-Louis Borloo défendait (en public…) le passage de l’Europe d’un objectif de – 20% à – 30% d’ici à 2020, sans conditions. Quelle est la position de la toute nouvelle ministre de l’Écologie ? Face au ministère de l’Industrie et de l’Énergie, ce dernier portefeuille lui ayant été retiré, Nathalie Kosciusko-Morizet saura-t-elle défendre cet objectif de – 30 %, qui est le minimum que l’Europe puisse faire pour retrouver une forme de leadership sur la scène des négociations internationales ? Aller plus loin : Lire le billet d’Audrey Garric sur le Monde.fr : Pas d’accord climatique sans petits arrangements entre amis Voir les billets précédents sur Cancun : Après l’amère déception de Copenhague, en route vers Cancun Cancun ne doit pas être une impasse pour la forêt !
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Les agriculteurs français manifestent depuis dimanche 10 juin contre l'autorisation donnée par le gouvernement au géant Total d'importer 300.000 tonnes d'huile de palme par an pour alimenter sa bio-raffinerie de Mède (Bouches-du-Rhône). Dans un communiqué du 8 juin, le président directeur général de Total écrit aux députés français qu'avec cet établissement, l'entreprise créé en France "la première bio-raffinerie française capable de produire 500.000 tonnes par an de biodiesel de grande qualité", grâce à l'utilisation d'huiles végétales telles que l'huile de palme importée, ou de colza français. La réitération du mot "bio" dans ce communiqué laisse à penser que Total s'apprête à révolutionner le secteur de l'énergie en France en produisant à Mède de l'énergie bio, parce qu'elle est créée à partir de produits d'origine végétale. Mais que sont réellement ces biocarburants? La partie "bio" dans le mot "biocarburant" fait référence au sens premier du mot "biologique", soit, un produit issu de denrées végétales, naturelles. On parle également d'"agrocarburant". La notion de respect de l'environnement n'est donc pas inhérente aux biocarburants. Les biocarburants, ou agrocarburants, se divisent en trois catégories. Ceux de première génération, comme l'huile de colza ou l'huile de palme, sont réalisés à partir de la plante alimentaire elle-même. La deuxième génération utilise des sous-produits, comme des déchets organiques de bois, plantes ou des huiles usagées. "La troisième génération est encore en phase d'expérimentation" explique Corinne Lepage, rapporteuse du dossier sur les biocarburants devant le Parlement européen. "Il s'agit de créer du carburant à partir d'algues ou de biogaz." Des manifestants portant des pancartes stigmatisant le recours au biodiesel à partir de l'huile de palme à la bioraffinerie de Total à La Mède le 14 avril 2017 afp.com/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT Pour l'ancienne députée européenne, les biocarburants de première génération, ceux qu'utlise Total dans leur bio-raffinerie et qui sont vendus par les agriculteurs français sont "absolument à éviter". L'ancienne ministre de l'Environnement ne met pas tous les biocarburants de première génération dans le même panier, et souligne qu'avec l'éthanol (biocarburant de première génération), produit à partir de la betterave, "les conséquences négatives sont bien moins importantes". Pour Corinne Lepage, la culture de l'huile de palme est "une catastrophe environnementale reconnue", en raison de la déforestation des forêts, notamment primaires, qu'elle entraîne. Selon le Centre de recherche agronomique pour le développement, la culture du palmier à huile est en effet responsable de 2,3 % de la déforestation mondiale. Le gouvernement français aurait d'ailleurs demandé à Total de tempérer son utilisation de l'huile de palme pour ces conséquences écologiques néfastes. Dans son communiqué, le groupe souligne qu'il a "pris l'engagement volontaire supplémentaire de limiter à 300.000 tonnes par an l'approvisionnement en huile de palme brute", soit moins de 50% de ses besoins en oléagineux. Cette huile, peu coûteuse, est plus rentable économiquement que le colza français. L'ONG Greenpeace s'est attaquée à cette autorisation d'importer de l'huile de palme, nuisible, pour elle, à l'environnement. L'ONG assure dans un communiqué que les biocarburants issus de cette culture "sont responsables de trois fois plus d'émissions de gaz à effet de serre que les carburants fossiles", notamment à cause de la déforestation et de la destruction de tourbières. L'ONG Transport Environment écrivait déjà dans un rapport daté de 2016 que "le biodiesel issu de l'huile végétale vierge entraîne des émissions de carbone environ 80% plus élevées que le diesel fossile qu'il remplace. Le biodiesel à base de soja et d'huile palme est même deux et trois fois plus mauvais". Côté terres françaises, les produits proposés peuvent également entraîner des problèmes environnementaux. Une étude de 2013 du ministère de l'Agriculture assure par exemple que le colza (base de biocarburant) faisait partie des cultures les plus fréquemment traitées à l'insecticide en 2011. En 2000, l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) précisait qu'avec les céréales à paille, le maïs et la vigne, le colza utilisait "près de 80 % des quantités de pesticides" en France. L'autre point compliqué à tenir sur le long-terme, c'est que la culture de l'huile de palme, tout comme celle du colza, accapare des terres agricoles qui, du coup, ne produisent plus d'alimentaire. A l'heure où la planète a de plus en plus besoin de nourriture pour sa population, "on ne doit pas choisir entre manger et conduire" lance Corinne Lepage. Le portail Vedura, spécialisé dans le développement durable, a calculé que, pour produire les biocarburants nécessaires simplement aux transports, il faudrait "104% de surface du territoire français pour le colza, 118% pour le tournesol, 420% pour la betterave, et 9400% pour le blé".
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Les autorités mauriciennes ont annoncé jeudi que des hydrocarbures s'écoulaient d'un vraquier échoué sur un récif depuis la fin juillet sur la côte sud-est de l'île, faisant craindre une catastrophe écologique. Le ministère mauricien de l'Environnement a indiqué dans un communiqué avoir été informé jeudi de l'existence d'une "fissure dans le navire MV Wakashio" et d'une "fuite d'hydrocarbures". Il a demandé au public de ne pas s'aventurer sur les plages et dans les lagons alentour. Une coulée noire s'échappant du vraquier échoué sur un récif depuis le 25 juillet pouvait être observée jeudi, après qu'il eut commencé à s'affaisser sur l'arrière et à prendre l'eau. Le bateau, appartenant à un armateur japonais mais battant pavillon panaméen, voyageait à vide mais transportait 200 tonnes de diesel et 3800 tonnes d'huile lourde, selon la presse locale. Son équipage a été évacué. Il est échoué sur la pointe d'Esny, une zone humide classifiée Ramsar, comme le parc marin de Blue Bay proche et lui aussi menacé. Ces deux sites ont été protégés par des systèmes antipollution, a précisé le ministère. "Nous sommes dans une situation de crise environnementale", a reconnu en conférence de presse le ministre mauricien de l'Environnement, Kavy Ramano. "C'est la première fois que nous sommes confrontés à une catastrophe pareille et nous ne sommes pas suffisamment équipés pour traiter ce problème", a ajouté le ministre de la Pêche, Sudheer Maudhoo. Le gouvernement mauricien s'est donc notamment tourné vers les autorités françaises de l'île de la Réunion voisine pour obtenir de l'aide, a-t-il précisé. Selon les deux ministres, toutes les tentatives pour stabiliser le navire ont échoué en raison des mauvaises conditions en mer. Les efforts pour pomper les hydrocarbures se sont également jusqu'ici révélés infructueux. Les écologistes craignent que le bateau ne finisse par se briser, ce qui pourrait entraîner une fuite encore plus importante d'hydrocarbures et des dommages colossaux en mer et sur le littoral. Très prisée pour ses lagons et ses plages paradisiaques, l'île Maurice est un haut lieu du tourisme international.
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Une portion d'autoroute "économie circulaire" a été présentée mardi en Gironde. Ce tronçon d'un kilomètre sur une voie de l'A10, à Saint-Christoly-de-Blaye, dans le sens Bordeaux-Paris, a été achevé lors du chantier de réfection de 40 km de cet axe. L'innovation vient de "l'enrobé bitumineux" (le mélange de gravier, de sable et de liant) qui revêt les chaussées, composé à plus de 97% à 98% d'agrégats provenant de la déconstruction de routes, contre 18% en moyenne pour les routes réalisées ou rénovées en France. Le revêtement "100% recyclé" (ou quasi, car quelques pourcentages d'additifs sont encore incontournables), présente des avantages "durables" multiples, a expliqué le directeur général d'Eurovia France, filiale de Vinci et un des leaders de la conception et construction de routes, Jean-Pierre Paseri. Il préserve notamment les ressources naturelles en n'utilisant pas de granulats vierges (extraits de carrières) et fait réaliser de considérables économies de transports, donc limite l'émission de gaz à effet de serre. La clef est la réalisation d'une usine mobile. Cette usine "nouvelle génération" permet en outre de réduire de 20 à 50% les consommations d'énergie, émission de gaz à effet de serre et composés organiques volatiles. Le coût global du projet est de cinq millions d'euros. 1,4 million vient de l'Ademe sous forme de subventions ou avances remboursables. Pour Christophe Hug, directeur général adjoint de Vinci Autoroutes, le procédé ouvre "des perspectives très intéressantes pour nos futurs chantiers" autoroutiers. Dans le cadre du Programme d'investissements d'avenir (PIA), quatre projets lauréats pour la "route du futur" ont été sélectionnés en 2017 par l'Ademe et à ce titre co-financés par l'État. Deux sont portés par Eurovia: cette route "100% recyclée" et "Powerroad", la "route chauffante", pour déneiger une route ou chauffer un bâtiment, expérimentée dans le Doubs et les Yvelines depuis un an. Les deux autres projet portent sur un géosynthétique (une membrane) "intelligent", qui détecte et alerte sur un affaissement ou un effondrement éventuel des sols. L'autre, baptisé I-Street et coordonné par Eiffage, vise à développer des solutions innovantes à différents maillons de la chaîne comme la fabrication d'enrobés sous forme de granulés, une chaussée urbaine démontable ou des peintures innovantes.
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Inutile de lutter contre les éléments en folie .. L’UE a eu la bonne idée de réduire l’impact environnemental de l’agriculture en réduisant la production agricole, tandis que la production alimentaire dans le monde est fortement touchée par les conditions météorologiques extrêmes et les blocages de Covid … vous savez, car réduire le CO2 et « passer au vert » est plus important que la sécurité alimentaire. Ne vous y trompez pas, ils ne savent pas ce qu’ils font, et ils n’ont pas en tête l’intérêt de la planète et votre meilleur intérêt. Dans la même ligne absurde, les médias de masse se sont concentrés sur des températures de chaleur record dans l’ouest des États-Unis en juin, tout en ignorant complètement les centaines de températures froides record dans le sud et le Midwest car cela ne correspond pas au « récit officiel du changement climatique ». A tout prix, il ne faut pas faire attention à la réalité car la réalité ne suit pas le récit officiel ! Alors ne vous inquiétez pas du gel d’été qui a balayé le Royaume-Uni ou des températures inférieures au point de congélation dans les îles écossaises. Et ne faites pas attention aux gains massifs de glace du Groenland pendant la saison de fonte, tandis que l’Islande a signalé des tempêtes de neige anormales qui ont piégé les touristes à Vík í Mýrdal. Et ce n’est pas tout, la Nouvelle-Zélande a signalé la température la plus basse de tous les temps jamais enregistrée avec -8,8 °C à l’aéroport international de Dunedin. Et de l’autre côté de la planète, l’Argentine a signalé une chute de neige incroyablement rare qui a endommagé les cultures à Cordoba. Et que dire de ces nuages nocturnes que l’on aperçoit de plus en plus au sud, comme à Paris et Calgary ce mois-ci ? Ces nuages sont davantage la preuve que les couches supérieures de l’atmosphère deviennent plus froides et plus chargées de poussière cosmique et de cendres volcaniques. Bien sûr, les précipitations plus élevées et la grêle plus importante sont d’autres phénomènes connexes. Mais d’accord, il ne s’agissait pas uniquement de froid et de neige, des zones localisées du nord-ouest des États-Unis et de la côte ouest canadienne sont battues par des records de chaleur et de sécheresse, ce qui rend presque impossible la culture de cultures saisonnières. Le Paraguay, l’Uruguay et le Brésil souffrent également d’une sécheresse anormale qui a endommagé les récoltes et affecté la production alimentaire, forçant l’arrêt des exportations de blé. Le Brésil a perdu 27 % de sa production cette année et 60 % des ménages souffrent d’insécurité alimentaire en raison du manque d’accès à la nourriture. En général, les prix des denrées alimentaires continuent d’augmenter alors que la production alimentaire mondiale atteint un goulot d’étranglement principalement causé par des conditions météorologiques extrêmes.
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Par Michel de Rougemont Pas si innocente qu’elle en a l’air, une question pertinente est posée par Judith Curry sur Twitter : De combien faudrait-il modifier la nébulosité pour expliquer l’augmentation de 0,53 W/m2 du forçage radiatif au « sommet de l’atmosphère » depuis 2003 ? Elle la pose à propos d’un article récent accepté pour publication, intitulé « Observational evidence of increasing global radiative forcing« . (Kramer et al., 2021). Cette question touche un point central de la science du climat, car celle-ci ne peut être une science expérimentale dans laquelle on peut jouer avec des paramètres isolés les uns des autres. Seules quelques observations instrumentales limitées qui sont en cours et des reconstructions paléolithiques peuvent servir à essayer de distinguer les processus naturels des processus anthropiques, en particulier ceux de forçage radiatif. Cependant, la majeure partie de ce travail, sinon la totalité, s’effectue in silico. La question peut également être formulée de manière plus générale : Est-il possible, à l’échelle globale et par des observations instrumentales, de distinguer les causes d’une différence de forçage radiatif de 0,53 W·m-2 sur une période de 15 ans ? À propos de la nuageuse suggestion : Du point de vue du bilan énergétique global : Dans toutes ces évaluations, il faudra tenir compte des erreurs : celles qui découlent des imprécisions et des inexactitudes instrumentales, celles qui sont intégrées au processus de traitement des données (calcul de moyennes dans le temps et en différents endroits), et celles, systémiques, qui découlent de la conception incomplète et imparfaite des modèles, de leur paramétrage et de leurs simplifications. En d’autres termes, le bilan résultant de tout modèle devrait comporter un compte pour les déchets de calcul, mais il apparaît que c’est en même temps l’énergie qui s’accumule dans les océans. Les représentations simplifiées de la NASA-Goddard n’en font pas état, d’autres (Trenberth, Fasullo, & Kiehl, 2009) montrent un « net absorbé » de 0,9 W·m-2, ou le programme américain de recherche sur le changement global (USGCRP) indique un « déséquilibre de surface » de 0,6 ±0,17 W·m-2 (on apprécie la précision de la marge). Toutefois, si l’on tient compte de toutes les erreurs potentielles, le véritable intervalle de validité de ce déséquilibre pourrait bien être de l’ordre de centaines de pourcents, ce qui remet en question le récit d’une bombe à retardement accumulée dans les profondeurs de l’océan. Une dernière question doit être adressée à la communauté scientifique du climat : la chaleur accumulée dans les océans sera-t-elle un jour mise à la poubelle ? Kramer, R. J., He, H., Soden, B. J., Oreopoulos, L., Myhre, G., Forster, P. M., & Smith, C. J. (2021). Observational evidence of increasing global radiative forcing. Geophysical Research Letters, 48(e2020GL091585). https://doi.org/10.1029/2020GL091585 Trenberth, K. E., Fasullo, J. T., & Kiehl, J. (2009). Earth’s global energy budget. Bulletin of the American Meteorological Society, 90(3), 311–323. https://doi.org/10.1175/2008BAMS2634.1 Billet publié en anglais sur le blog de Judith Curry Climate Etc.
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Index de la série « Pollution de l’air » Nous allons nous intéresser aujourd’hui à la pollution de l’air dans le monde. Voici une carte de la pollution aux PM2,5 (Source) : On voit que les zones polluées sont les zones désertiques (à cause du sable) puis l’Inde et la Chine (nature + industrie). Cela apparaît bien sur ce graphique : Voici le liste des pays les plus et moins pollués aux particules fines PM2,5 (Source): Voici de même les villes les plus polluées au monde en PM10 (norme OMS : 20 µg/m3) : et les villes les plus polluées au monde en PM2,5 (norme OMS : 10 µg/m3) : Plus de 80% des gens vivant dans des zones urbaines où la pollution atmosphérique est surveillée sont exposés à des niveaux de qualité de l’air ne respectant pas les limites fixées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Si toutes les régions du monde sont touchées, les habitants des villes à revenu faible sont ceux qui en subissent le plus les conséquences. D’après la dernière base de données sur la qualité de l’air en milieu urbain, 98% des villes de plus de 100 000 habitants dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ne respectent pas les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air. Néanmoins, dans les pays à revenu élevé, ce pourcentage tombe à 56%. Entre 2008 et 2013, les niveaux mondiaux de pollution atmosphérique en milieu urbain ont augmenté de 8% malgré les améliorations enregistrées dans certaines régions. Voici les proportions d’habitants des villes qui ont vu leur exposition augmenter ou diminuer sur la période : Voici également la situation de grandes villes en Occident : On note que le niveau est nettement plus faible aux États-Unis – en raison de l’espace du territoire et du fait que la population est souvent concentrée en façade maritime. C’est cependant à relativiser, voici la situation des mégalopoles de plus de 14 millions d’habitants (+ Paris) : Cela s’observe au niveau des normes réglementaires : On constate que les normes européennes de particules fines sont très élevées – et clairement déconnectées des avancées scientifiques depuis 15 ans. Les normes OMS de 2005 vont d’ailleurs probablement bientôt baisser (Source OMS 2013 – les normes OMS de 2005 en français sont ici et là. Mise à jour 2016 ici) : Terminons enfin par quelques mots sur la Chine, qui connaît de plus en plus d’épisodes de pollution aux particules. Celui de décembre 2016 a approché les 600 µg, des dizaines de fois plus que la norme journalière de l’OMS : Cette pollution fait donc des ravages dans ce pays : On soulignera aussi qu’une petite partie de cette pollution en Chien correspond à une exportation de la nôtre, puisque l’industrie chinoise fabrique des produits pour notre usage… Terminons par une visualisation du transport mondial du carbone suie : Ce carbone suie contribue grandement au réchauffement climatique. Il absorbe le rayonnement solaire incident et réfléchi, chauffant ainsi l’atmosphère. Des études récentes suggèrent que le carbone noir pourrait représenter jusqu’à 25 % du réchauffement climatique observé à ce jour…
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Et si c’était fait exprès pour contrer les « sanctions » de certains pays et démontrer leurs dépendance ? Créer des pénuries pour mieux vendre ensuite, c’est une stratégie qui pourrait être payante. Mais non voyons ! Ils ne sont pas capables d’engager une guéguerre commerciale…. C’est peut-être le moment pour la France, de réindustrialiser puisque l’électricité n’est pas un problème….. Par Charles Sannat pour Insolentiae Mes chères impertinentes, chers impertinents, Le dossier du mois de Juin est enfin en ligne dans vos espaces lecteurs en téléchargement. Je m’excuse du retard pour la mise en ligne et je vous souhaite une bonne lecture, bon vous n’y trouverez pas forcément de quoi vous remonter le moral, mais après lecture il est certain que vous pourrez savourer vos vacances avec délectation et pleinement dans l’esprit « ce qui est pris n’est plus à prendre » ! A défaut donc de vous rendre joyeux, ce dossier consacré aux pénuries et à leurs causes vous présente notamment une hypothèse qui a pour intérêt majeur d’unifier tout ce qui se passe et de mettre les évènements et les différents éléments en cohérence. Pour accéder à votre espace lecteur c’est ici. Pour vous abonner tous les renseignements sont là. Cet article que je vous traduis aujourd’hui et que je n’ai pas pu mettre dans le dossier stratégies consacré aux pénuries vous apportera une confirmation de plus en ce qui concerne l’hypothèse clef, la numéro 6. Vous êtes en plein dedans. Tenez jusqu’au bout de ce long article de CNN, car il est très important. Fondamental. La Chine est confrontée à sa pire pénurie d’électricité depuis une décennie. C’est un problème pour le monde entier C’est un article de CNN qui nous annonce que la Chine est confronté à une terrible pénurie d’électricité. Source CNN.com ici « La Chine est au milieu d’une énorme crise de production d’électricité alors que les conditions météorologiques extrêmes, la demande croissante d’énergie et les limites strictes de l’utilisation du charbon portent un triple coup dur au réseau électrique du pays. C’est un problème qui pourrait durer des mois, et mettre à rude épreuve la reprise économique du pays et peser sur le commerce mondial . Plusieurs provinces chinoises ont déclaré qu’elles étaient confrontées à une crise de puissance ces dernières semaines, y compris certains des moteurs les plus importants du pays pour la croissance économique. La province du Guangdong – un centre de fabrication responsable de plus de 10 %, de la production économique annuelle de la Chine et d’une plus grande part de son commerce extérieur – rationne son électricité depuis plus d’un mois. Les restrictions ont forcé des entreprises de toute la province à fermer leurs portes quelques jours par semaine. Certaines autorités locales préviennent que le rationnement de l’électricité pourrait durer jusqu’à la fin de l’année. Il n’y a pas que le Guangdong. Au moins neuf provinces ont déclaré qu’elles étaient confrontées à des problèmes similaires, notamment le Yunnan, le Guangxi et le centre de fabrication du Zhejiang, obligeant les autorités régionales à annoncer des coupures de courant dans une région de la Chine de la taille du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France et du Japon réunis. La crise de l’électricité a même contribué au ralentissement de la croissance de l’activité des usines en Chine en juin, a reconnu mercredi le Bureau national des statistiques du pays. Cette fois-ci, le boom des matières premières post-pandémique et les conditions météorologiques extrêmes obligent à nouveau les centrales électriques au charbon à réduire leur production, tout en entravant l’hydroélectricité. Mais il y a une différence clé : la Chine est également aux prises avec la façon de répondre à la pression du président Xi Jinping pour une Chine neutre en carbone d’ici 2060. Cet objectif ambitieux pour le plus grand consommateur de charbon au monde a conduit les mines de charbon du pays à produire moins, entraînant une augmentation prix, selon Yao Pei, stratège en chef de la société de courtage chinoise Soochow Securities. Les pénuries pourraient donner un coup de poing qui pourrait faire dévier la fragile reprise de la Chine, tout en créant de nouveaux problèmes pour les chaînes d’approvisionnement mondiales qui ont déjà du mal à faire face. « Le rationnement de l’électricité nuira inévitablement à l’économie », a déclaré Yan Qin, analyste principal du carbone pour Refinitiv. Une pénurie d’électricité pourrait réduire la production dans pratiquement tous les secteurs de l’économie, y compris les principales industries de la construction et de la fabrication. Ces entreprises ont utilisé près de 70 % de l’électricité de la Chine l’année dernière, selon le Bureau national des statistiques, et ont été les principaux moteurs de la reprise en 2021. Chengde New Material, basé à Guangdong, l’un des plus grands producteurs d’acier inoxydable du pays, a déclaré à ses clients à la fin du mois dernier qu’il fermerait ses activités deux jours par semaine jusqu’à ce que l’électricité n’ait plus besoin d’être rationnée. La société s’attend à ce que les volumes de production diminuent de 20 %, soit jusqu’à 10 000 tonnes d’acier par mois. « Les entreprises ne sont pas satisfaites de cela », a déclaré Klaus Zenkel, président de la Chambre de commerce de l’Union européenne dans le sud de la Chine. Il a déclaré que jusqu’à 80 des sociétés membres de la chambre pourraient avoir été affectées par les ordres du gouvernement de suspendre leurs opérations pendant quelques jours par semaine, ajoutant que les fabricants nationaux ont également été contraints d’échelonner la production. Certaines entreprises ont même commencé à louer des générateurs diesel coûteux pour poursuivre leurs activités, a-t-il déclaré. Le rationnement de l’électricité dans la province clé productrice de métaux du Yunnan a même provoqué une baisse de l’offre de certains types de métaux, notamment l’aluminium et l’étain, selon des données gouvernementales et des recherches indépendantes. Les réductions de production et la perspective de délais de livraison non respectés dans toute la Chine risquent également d’étirer une chaîne d’approvisionnement mondiale déjà serrée. Le Guangdong est à lui seul un centre manufacturier qui représente un quart du commerce total de la Chine, y compris les vêtements, les jouets et l’électronique. « Cela [la pénurie d’électricité] pourrait ajouter aux retards d’expédition qui peuvent être ressentis dans le monde entier », a déclaré Henning Gloystein, directeur de l’énergie, du climat et des ressources chez Eurasia Group. Les experts attribuent l’ampleur de la crise énergétique à une multitude de problèmes, allant de la forte demande d’énergie aux conditions météorologiques extrêmes. Le plan de relance économique de Pékin axé sur les infrastructures est très intensif en carbone, selon Lauri Myllyvirta, analyste en chef pour le Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur. Au cours des cinq premiers mois de l’année, la consommation d’électricité dans le sud de la Chine a dépassé les niveaux d’avant la pandémie, en hausse de 21 % par rapport à la même période en 2019, selon China Southern Power Grid, un grand opérateur de réseau public. Le charbon participe toujours à la production d’environ 60 % de l’électricité du pays . Mais le gouvernement se méfie de l’augmentation de ce chiffre – et a donc essayé de réduire la consommation de charbon alors qu’il tente d’atteindre son objectif de devenir neutre en carbone d’ici 2060. Les limitations de l’utilisation du charbon, cependant, ont coïncidé avec une soif d’énergie causée par le rajeunissement économique , ainsi que des conditions météorologiques extrêmes. Cela provoque une tension croissante entre l’offre et la demande ». Pour résumer c’est pékin qui fait baisser volontairement la production électrique… Donc vous avez compris. Certes il y a bien quelques problèmes de niveau d’eau dans les barrages, mais il n’y a là rien d’insurmontable si l’on remet en route les centrales à charbon volontairement éteinte par Pékin. D’ailleurs comme le dit CNN, « finalement, les autorités devront peut-être penser à céder sur certains objectifs climatiques. Il a suggéré que Pékin pourrait « remettre en ligne » les centrales électriques qui ont été fermées plus tôt cette année pour lutter contre la pollution excessive ». Pourtant, cela ne sera pas fait. « Qin a déclaré que les pénuries d’électricité resteront probablement un problème « assez souvent » pendant au moins un certain temps. La Chine semble déterminée à contrôler l’énergie sale et tente d’augmenter son utilisation des sources renouvelables et de réduire l’utilisation des combustibles fossiles. « Le problème auquel est confrontée l’approvisionnement électrique de la Chine est de savoir comment répondre à la fois aux besoins croissants d’électrification et à l’objectif de décarbonisation », a déclaré Qin, ajoutant que si la Chine développe de nombreuses sources d’énergie renouvelables, ces sources ne sont pas encore aussi stables que celles qui utilisent des combustibles fossiles. » Tout le monde a bien compris que l’on ne pouvait pas se passer des énergies fossiles comme le charbon et le pétrole à court terme sans que cela n’entraîne quelques conséquences fâcheuses du type coupure d’électricité. Et pourtant Pékin ne rallume pas les centrales à charbon. Pékin éteint la lumière. Vous vous demandez pourquoi. La réponse est dans le dossier spécial Pénurie. C’est même l’hypothèse numéro 6. Pour accédez à vos espaces lecteurs c’est ici. Pour vous abonner vous trouverez tous les renseignements là. Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous ! Charles SANNAT
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Un brouillard de fumées toxiques : l'est de l'Australie, et notamment Sydney étaient recouverts ce mardi d'un épais nuage, formé par les feux de forêts qui pourraient s'intensifier en raison de conditions météorologiques "extrêmes". À Sydney, ville la plus peuplée du pays, cette fumée toxique a déclenché des détecteurs de fumée, contraignant les pompiers à aller de bureaux en bureaux, toutes sirènes hurlantes. Une course de yachts a été interrompue par les organisateurs en raison des conditions qualifiées de "trop dangereuses". "La fumée dégagée par tous les incendies est si importante dans le port qu'on ne voit rien, c'est donc trop dangereux", a déclaré Di Pearson, porte-parole de la Sydney Solas. Beaucoup d'habitants s'étouffaient sous leur masque en raison de l'épaisse fumée âcre. L'Est de l'île-continent est depuis des semaines enveloppé par un nuage de fumée lié aux feux de forêts qui font rage depuis plus de trois mois en raison de la sécheresse. L'ampleur de ce phénomène de fumée toxique s'est cependant aggravée ce mardi. "C'est le pire qu'on ait eu, c'est sûr", affirme Bruce Baker, 82 ans, un habitant de Gosford, au nord de Sydney, qui a exceptionnellement renoncé à sa promenade matinale en raison de cette pollution. "Ça assèche la gorge. Sans être asthmatique, on le ressent". Des vents forts et des températures élevées sont attendus ce mardi, des conditions météorologiques "extrêmes" susceptibles "d'attiser les braises" et de déclencher ainsi des incendies dans les banlieues, menaçant ainsi des habitations. Les pompiers des zones rurales de Nouvelle-Galles du Sud ont affirmé que l'épaisse couche de fumée qui recouvre l'est du pays a cependant permis de "retarder la détérioration des conditions" favorables aux incendies. Cependant, "des vents de plus en plus forts risquent d'aggraver ces conditions cet après-midi", selon la même source. Mardi matin, l'État de Nouvelle-Galles du Sud comptait près d'une centaine de feux de brousse, et l'État du Queensland des dizaines. Les températures devraient dépasser les 40°C dans certaines parties de l'Australie. Au nord-ouest de Sydney, des incendies de forêts, qui brûlent depuis plusieurs semaines, ont fusionné en un seul et unique "mégafeu" qui a déjà détruit 319 000 hectares de terres, principalement dans des parcs nationaux.
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Définir une finalité concrète pour un changement de modèle agricole Il est prévu que les Etats généraux se répartissent en deux phases. La première se déroulera jusqu’au mois de septembre et portera principalement sur la création et la répartition de la valeur. La deuxième phase se concentrera sur les différents aspects d’une alimentation durable, saine et accessible à tous. Quatorze ateliers au total sont prévus, de plusieurs jours chacun. Difficile de donner plus de détails quant au format de ces ateliers, à l’identité de leurs président-e-s ou encore celle des participants : les Etats généraux ont été lancés hier mais le flou artistique concernant leur organisation demeure ! Des questions se posent également sur l’aboutissement de ces ateliers car à ce jour le gouvernement ne s’est pas encore engagé sur ce qu’il ferait du résultat des discussions. Pour les organisations de la société civile, il est nécessaire d’aller plus loin que la tenue des quatorze ateliers : une phase de négociation politique doit également avoir lieu afin de trouver des compromis à partir de ce qui aura été discuté, compromis que le gouvernement se devra ensuite de traduire en actes politiques concrets. Pour l’instant nous avons l’impression de nous diriger tout doucement vers des Etats généraux qui nous laisseront sur notre faim… Enfin, de nombreux sujets sont absents des discussions : santé environnementale, fiscalité agricole, adaptation aux changements climatiques, et bien d’autres encore ! Aussi, il est urgent et nécessaire que ces enjeux cruciaux soient intégrés aux discussions afin que ces Etats généraux qui se dérouleront jusqu’au mois de décembre ne soient pas que des effets de manche. Soutenir la mobilisation citoyenne En plus des ateliers thématiques, une consultation du public s’est ouverte aujourd’hui afin de permettre la participation de toutes et tous aux discussions. Mais pour le moment, ces consultations sont prévues en plein été et à la rentrée, ce qui nous semble loin d’être l’idéal pour une participation massive de la population. Par ailleurs, on ne sait pas exactement quelle sera la finalité de cette initiative. Pour découvrir les thématiques de la consultation, c’est par ici : Participer à la consultation publique Quoi qu’il en soit, les citoyens vont jouer un rôle crucial dans l’aboutissement de ces Etats généraux. En participant activement à la consultation, et en maintenant la pression sur le gouvernement ! Pour appuyer cette mobilisation, une cinquantaine d’organisations de la société civile (ONG environnementales et de solidarité, acteurs du monde agricole, nutritionnistes, etc.) ont d’ores et déjà commencé à se coordonner. L’objectif : être présents à l’intérieur autant qu’à l’extérieur du débat afin de faire entendre au mieux notre voix. Investir dans un changement de paradigme agricole Emmanuel Macron a annoncé un plan d’investissement de cinq milliards d’euros. Greenpeace salue cette annonce – mais encore faut-il que cet argent serve à soutenir des mesures allant dans le sens d’un changement profond de modèle agricole, plus respectueux de l’environnement et des êtres humains. Une discussion en ce sens devrait avoir lieu lors du dernier atelier, en novembre… En attendant, nous pouvons nous aussi, citoyen-nes et consommateur-rices, agir à notre échelle. L’une des actions les plus impactantes que nous puissions mettre en place est celle de réduire notre consommation de viande et de produits laitiers. Nous consommons encore beaucoup trop de protéines animales par rapport aux recommandations qui sont faites par les nutritionnistes. Au niveau mondial, les êtres humains consomment ainsi 41,5 kg de viande par an, soit trois fois plus que les apports requis en protéines. Et les Français consomment en moyenne 86 kgs par personne et par an, soit le double qu’au niveau mondial ! C’est également plus que la moyenne des pays industrialisés qui se trouvent à 76kg. Il est temps de changer tout cela. Avec une consommation de viande de 12 kg seulement par an, nous aurions les apports nutritionnels nécessaires ! Suite au prochain épisode.
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Communiqué de presse du Réseau européen climato-réaliste. Pour diffusion. Le consensus européen est rompu : 225 députés votent contre l’ « urgence climatique » C’est un moment important dans l’histoire du Parlement européen : un tiers des députés y a voté contre les tentatives d’exagération des impacts du réchauffement climatique. Le Réseau européen climato-réaliste (ECRN) se réjouit du vote des 225 députés qui ont rejeté ce matin la motion des partis écologistes déclarant l’urgence climatique, une motion qui a tout de même été adoptée au Parlement par 429 députés ayant voté pour et 19 abstentions. À la lumière de notre appel d’hier aux députés pour voter contre cette déclaration d’urgence climatique, il s’agit d’un signe encourageant que l’adhésion inconditionnelle à l’alarmisme climatique commence à être sérieusement questionnée. Ce vote a eu lieu le jour même où Tata Steel Europe a confirmé son intention de supprimer 3000 emplois européens, tandis que l’on annonce que la nouvelle Commission européenne prévoit un aberrante dépense de plus de trois mille milliards d’euros pour son programme climatique unilatéral. Le fossé grandissant au sein de l’Union européennee et du Parlement européen sur les politiques climatiques est appelé à s’élargir sous l’effet des coûts économiques et politiques astronomiques qui se font de plus en plus visibles. Durant les prochains mois, le Réseau européen climato-réaliste travaillera avec des députés de toute l’Europe pour développer des politiques alternatives qui soient économiquement, technologiquement et politiquement réalisables. Contact : Site : European Climate Realist Network Courriel : ECRteam@ecr.network
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L'Europe suscite toutes les attentes.Face au silence, aux réticences ou à l'hostilité des autres gros émetteurs de CO2 à s'engager contre le réchauffement, l'Union européenne apparaît par défaut comme le seul espoir des défenseurs du climat, même si sa politique en elle-même est jugée insuffisante. Les Européens étaient présents en force à Madrid ce lundi pour l'ouverture de la 25e conférence de l'ONU sur le climat (COP25) où se sont multipliés les appels à agir vite et fort. "Nous serons les champions de la transition verte", a assuré le tout nouveau président du Conseil européen Charles Michel devant une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement. ,Le "Pacte vert" que la Commission doit présenter le 11 décembre au Parlement européen "sera un traité de paix avec la nature", a-t-il ajouté. "Notre objectif est d'être le premier continent neutre sur le plan climatique d'ici à 2050. Pour atteindre cet objectif, nous devons agir maintenant, nous devons mettre nos politiques en oeuvre maintenant", a renchéri la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen au lendemain de sa prise de fonction. LIRE AUSSI >> COP 25 : doit-on manipuler l'océan pour sauver le climat? L'Union européenne, 3ème émetteur mondial de gaz à effet de serre (GES) derrière la Chine et les Etats-Unis avec 8,5% des émissions totales sur les 10 dernières années, était très attendue par les participants à cette COP où les principaux pollueurs n'ont pas envoyé leurs plus hauts représentants. Pas de Xi Jinping (Chine) ou de Narendra Modi (Inde), pas non plus de Justin Trudeau (Canada) ou de Shinzo Abe (Japon). Personne n'espérait non plus le climato-sceptique président brésilien Jair Bolsonaro, et encore moins Donald Trump, qui vient d'officialiser le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris l'an prochain. Les Européens se sont engagés à réduire de 40% leurs émissions de GES d'ici 2030, comparé aux niveaux de 1990. La Commission européenne prévoit que cet objectif soit dépassé, mais plaide pour une ambition plus forte de neutralité carbone d'ici 2050. Les 28 doivent examiner cette proposition lors d'un sommet la semaine prochaine mais trois pays sont encore réticents (Pologne, Hongrie, République tchèque). "L'UE ne peut pas rester seule comme l'acteur le plus ambitieux dans cette lutte pour adapter son économie au changement climatique", a-t-il ajouté. Même si l'UE adoptait la semaine prochaine cet objectif de neutralité carbone, elle ne devrait pas présenter avant plusieurs mois une révision de ses ambitions à plus court terme, dans l'optique de la COP26 à Glasgow, comme le prévoit l'accord de Paris. Alors les défenseurs de l'environnement, qui souhaitent que l'UE s'engage sur une réduction des émissions de GES d'au moins 50% d'ici 2030, sont restés sur leur faim lundi à Madrid. "A nos yeux, la performance d'Ursula Von der Leyen a été très faible", a déclaré Lisa Göldner, de Greenpeace. "C'est très problématique que la situation géopolitique soit telle que quelqu'un qui est faible soit en position de leadership". Alors que le mercure a déjà gagné un degré par rapport à l'ère pré-industrielle, l'accord de Paris vise à limiter le réchauffement de la planète à +2°C, voire à +1,5°C. Mais l'ONU a souligné cette semaine que pour atteindre l'objectif idéal de +1,5°C, il faudrait réduire les émissions de CO2 de 7,6% par an, chaque année dès l'an prochain et jusqu'à 2030. Alors qu'il n'y a aucun signe qu'elles commencent à baisser.
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modifier - modifier le code - modifier Wikidata Glenn Albrecht (né en 1953), anciennement professeur de développement durable à l'université de Murdoch en Australie occidentale, prend sa retraite en 2014. Il est membre honoraire de la School of Geosciences de l'Université de Sydney. En 2008, Albrecht est nommé professeur associé en études environnementale à l'Université de Newcastle, en Nouvelle-Galles du Sud. Il est connu pour avoir inventé le néologisme « solastalgie »1. Glenn Albrecht est un philosophe spécialiste de l'environnement. Il s'intéresse à la relation entre l'écosystème et la santé humaine sur le plan à la fois théorique et appliquée. Il innove dans le domaine de la recherche sur les problèmes de santé mentale « psychoterratiques », c'est-à-dire liés à la Terre. Il définit le concept de « solastalgie » c'est-à-dire l'expérience vécue lors de changements environnementaux négatifs2,3. Il publie également des ouvrages dans le domaine de l'éthique animale, notamment l'éthique de la relocalisation d'espèces menacées d'extinction face aux pressions du changement climatique. Il publie dans des revues à comité de lecture et a récemment achevé et publié des chapitres dans des ouvrages consacrés à ses domaines de recherche. Avec ses collègues, Nick Higginbotham de l'Université de Newcastle et Linda Connor de l'Université de Sydney, dans le cadre de subventions aux projets de découverte du Conseil australien de la recherche, il étudie l'impact de l'exploitation de mines à ciel ouvert de charbon dans la région d'Upper Hunter, en Australie, et de l’expérience de la sécheresse persistante liée au réchauffement climatique sur les communautés de Nouvelle-Galles du Sud. Dans les deux cas, les personnes exposées au changement environnemental ont subi une souffrance psychologique exacerbée par un sentiment d'impuissance et de manque de contrôle sur les modifications actuelles et futures de leur habitat4. Glenn est également directeur de recherche sur les aspects sociaux et éthiques de l'industrie du cheval de race dans le cadre du projet ARC Discovery. Glenn Albrecht est un pionnier de la pensée transdisciplinaire. Avec Higginbotham et Connor, il publie en 2001 un ouvrage majeur sur ce sujet, intitulé Health Social Science: A Transdisciplinary and Complexity Perspective chez Oxford University Press. Il est internationalement reconnu pour ses recherches sur les relations émotionnelles, culturelles et psychologiques tant positives que négatives que les êtres humains ont avec les lieux et leur transformation5. Glenn Albrecht est auteur de nombreuses publications, en particulier d'articles dans des revues scientifiques en anglais.
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Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient de publier un rapport spécial sur les océans et la cryosphère (les glaces, la neige et les sols gelés (pergélisol)) dans le contexte des changements climatiques [1]. Rédigé par plus de 100 experts internationaux, il synthétise les résultats de 7 000 études récentes publiées dans les revues scientifiques à comité de lecture. Il donne au public les dernières informations sur la fonte des glaciers terrestres, du Groenland, de l’Antarctique, de la banquise, du manteau neigeux et du pergélisol ainsi que sur l’élévation du niveau de la mer, le réchauffement, l’acidification et la désoxygénation des océans, avec leurs impacts sur les productions marines et la biodiversité ; ceci en particulier au niveau de l’Arctique, des régions montagneuses et côtières. Le réchauffement climatique est provoqué par les émissions de gaz à effet de serre (GES) à longue durée de vie (CO2, méthane…), issues principalement de la combustion des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) et du changement d’utilisation des terres (déforestation, retournement des prairies…). Les gaz à effet de serre accumulés dans l’atmosphère enserrent notre planète d’une manière homogène. Ils sont transparents à la lumière du soleil mais piègent une part des émissions infrarouges naturellement émises par la Terre et les renvoient vers elle (comme une serre), la réchauffant de manière durable. Ainsi, à cause des activités humaines, notre planète s’est réchauffée d’environ 1°C depuis 1850 [2]. QUELS CHANGEMENTS ACTUELS POUR L’OCÉAN ET LES GLACES ? A cause de sa grande inertie thermique – comparée à celle de l’atmosphère et des continents -, l’océan a absorbé plus de 90% de la chaleur emmagasinée par la Terre depuis 1970 ce qui provoque son réchauffement. L’effet de serre aurait été lui-même bien plus intense si l’océan n‘avait pas également absorbé une importante proportion du dioxyde de carbone (CO2) émis par les hommes : environ 20-30 % des émissions totales de CO2 depuis 1980 [a]. L’absorption de CO2 par l’océan provoque son acidification, phénomène néfaste pour certains écosystèmes marins. De plus, il y a une augmentation de la stratification de l’océan superficiel depuis 1970 qui réduit les échanges entre sa surface et ses couches profondes, ce qui diminue l’absorption d’oxygène et des éléments nutritifs. La circulation thermohaline de l’Atlantique nord, dont le Gulf Stream fait partie, s’est affaibli depuis 1850-1900. L’augmentation de la température de la mer et/ou de l’air provoque une fonte de la neige, de la banquise arctique, des glaciers terrestres, de l’Antarctique et du Groenland. La fonte des glaces continentales (glaciers, Groenland et Antarctique), accompagnée de la dilatation thermique de l’océan, ont pour conséquence la hausse du niveau de la mer. Celui-ci s’est élevé de 0,16 m entre 1902 et 2015. Depuis 2005, cette élévation s’accélère. L’élévation du niveau des océans peut varier régionalement de 30 % par rapport à la moyenne et se combiner avec l’augmentation des marées de tempêtes des cyclones tropicaux et extra-tropicaux, ce qui augmente les élévations extrêmes du niveau de la mer. Impacts du réchauffement sur les glaces et les océans L’émergence de nouvelles conditions océaniques pour les organismes marins, du plancton aux mammifères, entraîne des changements dans leur physiologie, leur croissance, leur reproduction et leur survie, leur migration vers les pôles ou en altitude et des modifications dans la composition de leurs espèces végétales et animales. Certaines d’entre elles, y compris les espèces invasives, peuvent augmenter et d’autres, adaptées au froid ou dépendantes de la neige, sont menacées d’extinction. Les captures des pêcheries sont déjà affectées. Dans l’Arctique ou en haute montagne, la diminution de la couverture neigeuse, le dégel du pergélisol et la fonte des glaciers transforment les écosystèmes et la composition des espèces et diminuent leur nombre et leur abondance. La stabilité des versants montagneux se réduit. Des changements dans le débit des rivières en aval sont observés depuis vingt ans. QUELLES CONSÉQUENCES POUR CE SIÈCLE ? Les régions de haute montagne, côtières et arctiques, ainsi que les systèmes marins, présentent un risque élevé à très élevé d’impacts négatifs (pertes de récifs coralliens, hausse de la mer due à la fonte du Groenland et de l’Antarctique…), en cas de températures mondiales approchant ou dépassant les 1,5°C à 2 °C d’augmentation de température par rapport à 1850. Ce réchauffement atteignant 1,5°C pourrait survenir dès 2030 [3] si le scénario actuel de fortes émissions de gaz à effet de serre (scénario RCP 8.5 [4]) se poursuit. La neige aux altitudes moyennes pourra perdre jusqu’à 90% de sa masse d’ici la fin du siècle et les glaciers terrestres pratiquement la moitié de la leur, voire plus de 80% dans les régions où la couverture de glace est relativement faible. Les étés libres de banquise dans l’Arctique devraient être rares en cas de réchauffement global d’1,5 °C (scénario RCP2.6 de réduction ambitieuse des émissions de gaz à effet de serre) mais ils seront fréquents en cas de fortes émissions. La tendance actuelle des niveaux records de températures du pergélisol devrait se poursuivre. Son dégel, qui augmente l’instabilité des sols, pourrait impacter 70 % des infrastructures (urbaines, rurales, extractives ou de transports) de l’Arctique d’ici 2050. Le réchauffement de l’océan se poursuivra sur toute sa profondeur pendant des siècles ainsi que son acidification. Son pH pourrait baisser, en cas de fortes émissions, de 0,3 unité en 2081-2100 par rapport à 2006-2015, et devenir ainsi inférieur à 7,8 en 2100, ce qui correspond à plus d’un doublement de son acidité par rapport à 1850. Le taux d’oxygène de la mer pourrait diminuer de 3-4% en 2081-2100 par rapport à 2006-2015. L’élévation moyenne du niveau de la mer pourrait atteindre, en cas de fortes émissions, 0,71 m en moyenne en 2081-2100 et, dans le pire des cas (i.e. moins de 17% de chance que cela n’arrive), 1,10 m en 2100 par rapport à 1986-2005, la fonte de certaines parties de l’Antarctique de l’ouest, alors irréversible, y contribuant de plusieurs dizaines de centimètres. La hausse du niveau marin pourrait alors atteindre la vitesse d’1,5 cm par an en 2100. Cette hypothèse, la plus pessimiste, pourrait, dans le pire des cas, aboutir à une élévation de 5,4 m en 2300, principalement du fait de la fonte de certaines zones de l’Antarctique. Comme c’est déjà le cas aujourd’hui, la hausse de la mer ne sera pas uniforme. Elle pourrait atteindre, en cas de fortes émissions, 92 cm dans certaines régions en 2081-2100. De plus, pour certaines régions, cette élévation sera à rajouter à l’affaissement des côtes locales. C’est le cas de nombreuses mégapoles où le sol s’enfonce à cause du pompage de l’eau dans les nappes phréatiques. Ceci a pour effet d’augmenter l’élévation relative du niveau de la mer locale. L’élévation du niveau de la mer se fera sentir particulièrement lors des tempêtes et des cyclones tropicaux, en augmentant les hauteurs d’eau extrêmes qui leur sont associés. Celles atteintes pour des évènements rares et intenses deviendront fréquentes, augmentant les dégâts annuels des inondations côtières de deux à trois fois d’ici 2100 par rapport à maintenant. De nombreuses petites îles et mégapoles connaitront d’ici 2050 de manière annuelle des élévations extrêmes du niveau de la mer qui étaient auparavant historiquement rares (i.e. moins d’une fois par siècle). La production primaire marine sera modifiée, avec des répercussions sur la chaîne alimentaire et la biodiversité, avec une diminution de la masse totale des animaux marins qui pourra atteindre 15% d’ici 2100 par rapport à 1986-2005. Pratiquement tous les récifs coralliens des eaux chaudes subiront des pertes importantes voire des extinctions, y compris pour un réchauffement limité à 1,5°C, en particulier par leur érosion et leur dissolution par l’acidification des océans. Les productions les plus impactées seront celles des mollusques et crustacés et la pêche dans l’océan tropical, ceci menaçant la sécurité alimentaire des communautés côtières de nombreux pays des tropiques et des atolls. La redistribution des stocks de poissons augmentera le risque de conflits entre pays ou régions. La structure et le fonctionnement des écosystèmes de l’Arctique et de montagne vont changer, avec une plus grande variabilité dans la ressource en eau, qui pourra augmenter les extinctions d’espèces, et des impacts sur l’agriculture, l’hydroélectricité et le tourisme. L’accroissement des populations sur les littoraux, la perte d’habitat naturel et la dégradation dues au développement côtier et à la pollution, continueront fortement à contribuer à la vulnérabilité croissante des communautés y vivant et des écosystèmes. L’élévation du niveau de la mer et les cyclones auront des impacts sur les zones côtières de basse altitude (inférieures à 10 m et hydrologiquement connectées à l’océan), surtout celles très peuplées et peu développées (certaines petites îles, des deltas, des côtes rurales…). Leurs écosystèmes, les moyens de subsistance et les infrastructures où vivent 680 millions de personnes seront affectés, avec des conséquences pour toute l’humanité. En moyenne altitude, 90 % de la neige pourrait fondre à la fin du siècle. #GIEC 🔍Décryptage : https://t.co/10e12KMf6x cc @ademe pic.twitter.com/EQuEfYgfRE — Réseau Action Climat (@RACFrance) September 27, 2019 UNE ADAPTATION POSSIBLE À CERTAINES CONDITIONS La gestion de la surpêche, de la pollution, de la démographie et la pauvreté peut réduire considérablement la vulnérabilité des écosystèmes océaniques et des communautés humaines qui en dépendent. L’adaptation aux nombreux impacts des changements climatiques sur l’océan et la fonte des glaces ne sera efficace qu’en cas de réduction ambitieuse des émissions de gaz à effet de serre. Les mesures d’adaptation des régions côtières, qu’il s’agisse du maintien de la ligne de côte ou de la relocalisation des personnes et des activités, vont de l’ingénierie des infrastructures bâties à leur intégration aux écosystèmes. La restauration des habitats naturels, surtout ceux couverts de végétation (mangroves, herbiers marins…), peut soutenir la biodiversité et améliorer les services écosystémiques susceptibles de : – maintenir les moyens de subsistance, en particulier les pêcheries, – générer des avantages économiques, – stocker du carbone, – et aider à renforcer la résilience des communautés dépendantes des côtes et vulnérables à la hausse du niveau de la mer et aux phénomènes météorologiques extrêmes. RÉFÉRENCES + NOTE + TÉLÉCHARGER L’ARTICLE DE DÉCRYPTAGE EN PDF
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Il se dit que la Terre compte autant de grains de sable qu'il existe d'étoiles dans l'Univers. L'approximation, poétique, décrit une abondance géologique - des déserts aux plages paradisiaques. Paradoxalement, il s'agit d'une matière première en danger de disparition. L'une des explications se trouve probablement dans votre main. Les smartphones, comme tous les objets high-tech, renferment des circuits intégrés en silicium, un élément dérivé du sable. Il y a d'autres surprises dans ses débouchés industriels : verre, pneus, panneaux solaires, fuselage d'avion, terre agricole, dentifrice, etc. Le sable n'a pas attendu les vacances pour se glisser partout. Ce n'est pourtant pas la première raison d'être de son extraction. "Le sable à usage technologique représente 190 millions de tonnes dans le monde par an, explique Pascal Peduzzi, directeur scientifique du bureau Grid-Genève du programme des Nations unies pour l'environnement. Une paille comparé aux 40 à 50 milliards utilisés pour la construction, soit 18 kilogrammes par personne chaque jour !" Principalement, le sable sert à constituer le granulat, un mélange de grains inférieurs à 2 millimètres avec d'autres plus grossiers, appelés cette fois le gravier. "En France, cette ressource finit à plus de 85 % en matériaux BTP, essentiellement en béton", confirme Laëtitia Paporé, de la commission sur les granulats marins à l'UNPG, syndicat des producteurs. Son deuxième usage est la poldéridation, à l'instar de Dubaï créant des îles artificielles, ou de Monaco et Singapour étendant leur superficie. "Edifiant de voir comment ils établissent leur territoire", s'alarme Pascal Peduzzi. L'une des Palm Islands, les archipels artificiels édifiés le long de la côte de l'émirat de Dubaï. REUTERS/Karim Sahib Après l'eau, les granulats constituent la ressource naturelle la plus consommée. Pourquoi ne pas aller les chercher dans les déserts inépuisables ? "Leur granulométrie ne permet pas de fabriquer du béton", précise Laëtitia Paporé. Erodés par le vent, ces grains sont trop fins et trop lisses pour s'agréger. Tout le contraire des sables charriés par l'eau (sédiments) qui vont des rivières à la mer. Les dernières barges de sable quittant l'île de Bintan, avant l'interdiction de son exportation en 2007. REUTERS/Yuli Seperi Longtemps, ils ont été extraits en carrière mais, ces dernières s'épuisant, le minage s'est peu à peu déplacé vers les plages et les fonds marins. "A l'origine, le sable de mer provient d'un lit de rivière fossilisé, immergé depuis des dizaines, voire des centaines de milliers d'années : il constitue une ressource non-renouvelable désormais stratégique", éclaire Elodie Martinie-Cousty, pilote du réseau Océans, mers et littoraux de l'association France nature environnement (FNE). "Les quantités extraites aujourd'hui sont supérieures à l'apport naturel des fleuves sur la planète", alerte Eric Chaumillon, enseignant-chercheur en géologie marine (Université de la Rochelle/CNRS). Résultat ? Le marché international devient de plus en plus tendu. La Chine, premier utilisateur, s'accapare 57 % de la consommation mondiale de sable, soit 25 fois plus que les Etats-Unis. Le premier importateur reste Singapour mais, signe d'une prise de conscience, ses voisins - Malaisie, Indonésie, Cambodge et Vietnam - ont interdit leurs exportations. Des coups d'arrêt qui, à l'échelle du globe, ont fait exploser les prélèvements sauvages et un trafic dangereux : alors qu'il travaillait sur la mafia du sable en Inde, un journaliste a été mystérieusement tué en mars dernier. En Jamaïque, Pascal Peduzzi a enquêté sur le terrain : "Dans un village de pêcheurs, un groupe armé a menacé les habitants et emporté une partie de leur plage avec des camions." Idem au Maroc où des vols ont été filmés. Exemple de travaux de poldérisation à Singapour, dans la zone industrielle de Tuas. REUTERS/Edgar Su Et en France ? "La situation n'a rien de comparable", rassure Eric Chaumillon. La ressource du sable marin, pesant 2 % seulement de la production de granulat, est mieux protégée par la réglementation européenne, qui a infligé des arrêts d'exploitation, comme en Bretagne. "Une concession est très encadrée, il faut un titre minier du gouvernement, un arrêté préfectoral puis une autorisation domaniale", énumère Laëtitia Paporé. Côté technique, tout navire extracteur, nommé drague, est doté d'un mouchard de l'administration contrôlant sa position. (Exemple de drague à élinde, équipée d'un tuyau d'aspiration d'1,3 mètre de diamètre.) Ces bateaux emploient souvent un bras articulé - une élinde - aspirant jusqu'à 5 mètres d'épaisseur de fonds. Une pratique qui pèse sur l'écosystème : "Il n'y a pas de mécanisme contre la remontée de faune ou de flore", concède Laëtitia Paporé. Quant à l'eau happée, elle est rejetée en déplaçant les particules les plus fines, un "panache turbide" dont les effets sur le phytoplancton font l'objet de nombreuses études. Sur nos côtes, il arrive que le principe de précaution l'emporte. Dans la baie de Lannion, le prélèvement de sable calcaire autorisé en 2015 par Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, est à l'arrêt, victime d'un feuilleton judiciaire : élus locaux, écologistes et même pêcheurs se mobilisent pour le lançon, un poisson vivant sur place. Ailleurs dans le monde, les méthodes d'extraction massives ont des conséquences dramatiques : aggravation de l'érosion du littoral, dégradation de l'habitat marin, augmentation du risque d'inondations, baisse du tourisme, etc. Ce qui finit par engendrer des absurdités : Dubaï, en plein désert, a dû importer son sable d'Australie pour édifier la plus haute tour du monde ! (Un extrait du documentaire primé "Le sable : enquête sur une disparition" de Denis Delestrac pour Arte) Contre la surexploitation, les scientifiques adoptent une approche en trois "r" : réduire, réutiliser, recycler. Pour cela, il faut construire différemment, car un substitut valable demeure hypothétique. L'idée première consiste à remplacer le béton, par exemple, par des structures en bois. Le recyclage se révèle une piste encourageante. Un béton concassé convient pour les trottoirs et les sous-couches des routes. Seul frein, la qualité du matériau : "Imaginer un remplacement à 100 % serait illusoire", prévient Laëtitia Paporé. Dans l'industrie du bâtiment, le moindre grain de sable peut gripper l'engrenage.
true
99,989% arrondis à 100%. C'est une nouvelle fantastique... A moins d'être un Réchauffiste. Heureusement pour vous les réchauffistes, les Nouvelles Scientifiques adaptent leurs titres à vos préférences... Est-ce que le contexte est une violation du Manifeste des réchauffistes ? Les zones et les volumes d'inlandsis sont tirés du document 1386-A-2 de l'USGS Professional Paper : State of the Earth's Cryosphere at the 21st Century : Glaciers, couverture nivale mondiale, glace flottante, pergélisol et milieux périglaciaires. J'ai obtenu la masse en multipliant le volume par 0,9167. La masse totale de l'inlandsis antarctique est d'environ 27,601,654 milliards de tonnes métriques.... 27,602 TRILLION tonnes métriques... 3 est 0,011 % de 27 602. Zéro-zéro-zéro-un-un-un pour cent est impossible à distinguer de la moyenne pondérée cumulative de M. Blutarski... Même si toute la fonte provenait du seul endroit de l'antarctique qui perd de la glace (légers sarcasmes), c'est-à-dire la péninsule antarctique, ce ne serait que 1,441%... Laissant 98,559 % de la glace sur la péninsule antarctique intacte, ainsi que 100 % de la glace sur les 99 % restants de l'inlandsis antarctique. J'ai pensé à mettre ensemble des graphiques intelligents comme je l'ai fait avec le Groenland, mais je ne savais pas comment mettre quelque chose d'aussi petit (la perte de glace) et quelque chose d'aussi grand (l'inlandsis antarctique) dans la même image à la même échelle et être capable de voir la perte de glace. Mais, mais, mais, mais.... Qu'en est-il des 8 millimètres d'élévation du niveau de la mer ? Le meilleur des éclatements de guitare Désolé. Note : Partout où j'utilise des variations du mot "fonte", veuillez lire "perte de masse de glace"... Ou je casse une autre guitare. Traduction Sott.net de source.
fake
L’ONU réclame une transformation des systèmes alimentaires pour « protéger » la planète Face au réchauffement climatique et à la progression constante de la faim dans le monde, le secrétaire général de l’ONU a plaidé jeudi 23 septembre, lors d’un sommet mondial virtuel sur les systèmes alimentaires, pour que la communauté internationale se dote de « systèmes alimentaires qui protègent notre planète ». Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a réclamé jeudi 23 septembre une transformation des systèmes alimentaires mondiaux indispensable à ses yeux pour lutter contre le réchauffement climatique, les pandémies ou les conflits armés. « La guerre livrée à notre planète doit cesser, et les systèmes alimentaires sont une des clés de la paix », a martelé Antonio Guterres, organisateur depuis l’ONU d’un sommet mondial virtuel sur les systèmes alimentaires, en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’organisation. « Mettre un terme à la fin et à la malnutrition » Le secrétaire général a plaidé pour que la communauté internationale se dote de « systèmes alimentaires qui protègent notre planète ». « Nourrir une population mondiale croissante tout en sauvegardant la planète, c’est possible », a-t-il estimé. « Partout, nous devons renforcer la résilience des systèmes alimentaires locaux face aux chocs externes tels que les conflits, le changement climatique et les pandémies », a-t-il insisté. De leur côté, les États-Unis se sont engagés à « mettre un terme à la fin et à la malnutrition » grâce, selon un communiqué de la Maison Blanche, à un « investissement programmé sur plusieurs années de plus de dix milliards de dollars destiné à accélérer la transformation des systèmes alimentaires ». 85 chefs d’État et de gouvernement présents La faim se développe dans le monde, le dérèglement climatique s’accélère et menace la production agricole : sur cette toile de fond préoccupante, l’ONU organisait toute la journée de jeudi, au terme d’un an et demi de préparation, ce sommet mondial avec 85 chefs d’État et de gouvernement afin d’inciter les États à réformer leurs systèmes alimentaires pour tenter de répondre aux défis. Les enjeux sont immenses. Les systèmes alimentaires sont jugés responsables d’environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Et la faim continue de progresser : elle touche 811 millions de personnes dans le monde tandis que 2,7 milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine, selon un rapport de l’ONU.
true
Notre vision de l’avenir se résume souvent à un souhait de prolongation de tendances, notamment en matière économique. L’objectif n’est alors pas défini de manière absolue (le but serait alors d’arriver à un certain niveau de confort) mais de manière relative : il faut faire un peu plus l’année prochaine que ce que nous avons fait l’année passée. Combien de temps pouvons nous fonctionner de la sorte ? Est-ce durable ? D’aucuns définissent le « développement durable » comme un « développement » (disons une évolution) qui « permet aux générations actuelles de subvenir à leurs besoins sans empêcher les générations futures de subvenir aux leurs ». Même s’il est impossible d’associer un monde particulier à une telle définition, on peut dire que ce qui est durable doit a minima pouvoir être prolongé tendanciellement sur une période longue sans conduire à une impasse vraisemblablement ingérable par nos descendants, ou sans les amener à un monde nettement moins confortable que celui que nous connaissons. Il est clair que le terme même de « développement durable », mauvaise traduction de « sustainable development« , est intrinsèquement antinomique : aucun développement n’est durable : seul l’équilibre a une chance de l’être ! Il vaudrait mieux employer des expressions comme « évolution soutenable », ou éventuellement « épanouissement durable » si nous voulons faire dans le mystique. La croissance durable et le développement durable sont des non-sens syntaxiques. Si nous voulons « durer », il n’est pas nécessairement facile de savoir comment s’y prendre. Par contre il est relativement plus aisé de définir ce qui n’est pas « durable » : il suffit de caractériser l’impasse. J’ai essayé de mettre en lumière quelques tendances « non durables » ci-dessous. Il faut par ailleurs noter que le « besoin » n’est pas une notion objective, sauf pour ce qui concerne les besoins vitaux (respirer, dormir, se nourrir, et dans une certaine mesure se reproduire) : ce que nous définissions maintenant comme un « besoin » dont la non satisfaction serait moralement inacceptable (par exemple la mobilité individuelle à 100 km/h) n’aurait pas été qualifié comme tel il y a deux siècles ! Et les « besoins » d’un paysan français du 15è siècle étaient sûrement inférieurs à ceux d’un paysan d’un pays « sous-développé » de l’an 2000. Il n’existe donc pas de « besoin » dans l’absolu hormis les besoins vitaux, seulement des souhaits ou des désirs, qui ne sont peut-être pas toujours compatibles entre eux sur la durée. Le « développement » économique basé sur la croissance quantitative indéfinie de la production matérielle (ce qui est le cas actuellement) n’est pas durable Nous ne pourrons pas éternellement vivre dans une économie en croissance, du moins avec l’économie ressemblant peu ou prou à ce qu’elle est actuellement. Rappelons que la « croissance » désigne la croissance de la production en valeur d’une année sur l’autre. Lorsqu’il y a de la « croissance », cela signifie donc que nous produisons plus de richesses une année donnée que l’année précédente. On a tendance à l’oublier : malgré la dématérialisation de l’économie, ce qui a donc pour conséquence qu’une part croissante des richesses produites est immatérielle, lorsqu’il y a « croissance » de l’économie non seulement la production totale de l’économie en valeur croît, mais la production industrielle en volume croît aussi, et avec elle la consommation de matières premières (minerais divers, hydrocarbures, etc). Les gains de productivité, toutes choses égales par ailleurs, conduisent souvent à une augmentation des consommations globales : comme on a besoin de moins de ressources (donc de matières premières) pour faire un objet, le prix production de celui-ci baisse, donc son marché solvable s’accroît, et cela entraîne une hausse des achats qui conduit à une hausse des consommations globales de matières (en d’autres termes les économies unitaires sur la production d’un bien sont plus que compensées par l’accroissement des ventes). Pouvons nous indéfiniment augmenter nos consommations, et donc nos prélèvements de matières premières ? A l’évidence non : je ne me suis pas amusé à faire les calculs, mais les minerais de cuivre, nickel, aluminium, fer, etc ne sont pas présents sur la Terre en quantité illimitée. Hormis pour les hydrocarbures, pour lesquels de gros problèmes se poseront probablement d’ici quelques dizaines d’années, et qui sont en outre responsables de l’effet de serre, il serait intéressant de savoir à quelles échéances se situent les premières impasses majeures. D’une certaine manière, sans modifier nos styles de vie, c’est à dire en ayant une économie qui ne tourne qu’en prélevant des ressources non renouvelables, plus la croissance est forte, et plus nous allons vite vers « la fin ». Si l’on adhère à cette thèse (qui a de bons arguments), alors plus la croissance est forte et plus c’est une mauvaise nouvelle pour nos descendants. Il paraît que Keynes n’était pas très loin de cette conclusion… La croissance des consommations d’énergie fossile La consommation d’énergie fossile n’est pas durable : en prolongation tendancielle le monde aura consommé toutes les réserves connues de pétrole, gaz et charbon en 50 ans. Et plus nous avançons, plus nous augmentons la dépendance de notre économie à cette forme d’énergie. Outre les problèmes d’effet de serre, la fin de cette histoire, sauf à être « sauvés » par la mise en oeuvre rapide – les cycles sont longs dans ce domaine – d’une autre forme de production d’énergie, est évidente : c’est la guerre. Imaginez un instant un monde d’ou le pétrole, le gaz et le charbon – et, partant, l’électricité dans l’essentiel des pays du monde, 20% seulement de cette dernière étant produite avec du nucléaire ou des renouvelables en chiffres ronds – auraient brusquement disparu : tout ce qui fait notre confort moderne – voire notre survie : sans tracteurs, il faut remettre aux champs 50% de la population ! – disparait avec. Or plus nous augmentons notre dépendance aux ressources fossiles (c’est le cas actuellement) et plus nous serons vulnérables quand cette énergie se raréfiera (parce que le fait qu’elle se raréfiera est inéluctable). Et il n’est point besoin d’être un grand historien pour savoir que l’une des réponses classiques des peuples à la pénurie d’une ressource indispensable à court terme, c’est l’appropriation par les plus puissants des ressources ultimes au détriment des moins puissants, c’est à dire soit la guerre si les moins puissants font de la résistance (ou ses variantes : la guerre civile, les émeutes massives, les insurrections, etc), ou l’esclavage plus ou moins explicite. Les transports sont directement concernés par un corollaire de cette considération : leur augmentation – qui va de pair avec une augmentation des consommations de ressources fossiles – n’est pas durable, ni même leur maintien à leur niveau actuel. Un raccourci brutal de cette réflexion serait de dire que notre tropisme actuel pour la voiture et l’avion nous amènera peut-être la guerre. Il est intéressant de noter que personne ne remet un tant soit peu en cause l’objectif – qui parait couler de source à ses partisans – des diverses institutions financières mondiales (FMI, banque mondiale, etc) de maintenir « durablement » une croissance économique mondiale de 4 à 5% par an (taux actuel) pendant les décennies qui viennent. Que donne la prolongation d’un tel taux de croissance sur une longue période ? Production économique mondiale en 2050 par rapport à 2000 selon le taux de croissance annuel moyen entre 2000 et 2050. La production de l’an 2000 vaut 1 par convention. Par exemple, en maintenant un taux de croissance annuel de 3,3% par an la production est multipliée par 5 en 50 ans. On voit donc que sur 50 ans (c’est moins que ce qui nous sépare de la dernière guerre mondiale) un taux de croissance annuel de 4% de l’économie mondiale donne une production multipliée par plus de 7 à l’échéance, un taux de 5% donne une multiplication par 11. En admettant 2% de gain d’efficacité énergétique par an, les consommations d’énergie croîtraient de 2% et 3% respectivement par an (c’est à peu près ce qui se constate aujourd’hui), et seraient multipliées par 2,7 et 4,4 (et sans toucher à la structure de nos consommations énergétiques les émissions de gaz à effet de serre aussi, en ordre de grandeur : nous sommes loin de Kyoto !!). Le même raisonnement s’applique à tout prélèvement de matière première : on prend le pourcentage de croissance économique annuelle, on retranche le pourcentage de gain d’efficacité (généralement inférieur), et on regarde ce que cela donne sur une longue période. Les facteurs multiplicatifs obtenus sont de toute façon impressionnants. Par ailleurs les transports ont tendance à croître plus vite que l’économie (ce que l’on constate ces dernières années). Si l’on admet que 4% de croissance engendrent 7% d’augmentation annuelle des trafics dans le monde (le trafic aérien n’est pas loin de 10% de croissance annuelle actuellement, et certains économistes admettent un trafic qui croît presque comme le double du taux de croissance), en 50 ans le trafic serait multiplié par… 30 !! (dernier point de la courbe). Une telle évolution est à l’évidence non durable. La seule bonne question n’est donc pas de avoir si cela est durable, mais quand et comment tout cela prendra fin. Les progrès de la médecine et de la pharmacie En un siècle seulement l’espérance de vie a quasiment doublé dans les pays occidentaux : elle était d’un peu plus de 45 ans au début du 20è siècle, et est de 75 ans maintenant (Source : INED). L’espérance de vie des hommes préhistoriques est estimée à 15 à 20 ans environ, et cette espérance de vie s’élevait à 20 ans à l’époque romaine : le gain en quelques millions d’années n’a donc pas dépassé quelques années. Puis il a fallu 20 siècles (de l’époque romaine jusqu’à 1900) pour arriver à 45 ans. Puis seulement un siècle pour passer de 45 à 75 ans. Amusons nous à prolonger l’accélération : l’espérance de vie dans les pays riches atteindrait quelques centaines d’années d’ici 2100… (cette extrapolation, aussi étonnante qu’elle puisse paraître, est celle qui est en vigueur au sein de l’administration US). Est-ce impossible ? Si l’on admet que dans quelques dizaines années on pourra greffer reins, coeurs et foies artificiels ou issus de clones ou d’animaux transgéniques, que l’on pourra lutter par le génie génétique dès la naissance – voire dès la fécondation, pourquoi pas ? – contre toutes les maladies génétiques connues, que « Bionic Man » n’est plus totalement de la science fiction, que les pilules magiques guériront contre le cancer et Alzheimer, etc, il n’est effectivement pas stupide de supposer que les plus riches puissent vivre bien plus longtemps que maintenant (cela suppose néanmoins que le monde reste stable et de plus en plus riche, car ce qui figure ci-dessus suppose de consacrer de plus en plus de moyens au maintien en vie des individus, et nous retombons donc sur la question de l’approvisionnement énergétique abondant et peu cher, sans lequel tout cela s’écroule). Il est évident qu’une telle évolution (l’augmentation indéfinie de l’espérance de vie pour l’humanité toute entière) n’est pas « durable », sauf si nous ne souhaitons plus avoir d’enfants (parce que la mort est un mécanisme nécessaire pour faire de la place aux nouveaux venus). La question – à laquelle personne n’a probablement la réponse, mais cela ne devrait pas empêcher d’en débattre – est : doit-il y avoir une limite à nos efforts pour devenir immortels ? A partir de quel moment la prolongation de notre espérance de vie est une nuisance forte pour nos enfants, voire pour nous-mêmes ? Par ailleurs, plus nous sommes vieux et plus les autres tendances débouchant sur des impasses seront difficiles à inverser (notamment les augmentations de consommation d’énergie par personne) : il est plus facile de se passer de voiture ou de moins se chauffer quand on est jeune et bien portant… Les consommations foncières En France, un petit calcul de coin de table montre que le rythme actuel de consommations foncières nous conduirait à urbaniser tout le pays en … 160 ans seulement. Cela ne nous empêcherait peut-être pas de survivre : on peut sûrement faire pousser du blé et des arbres sur les toits ! Mais le maintient d’un secteur du bâtiment en « bonne santé » vaut-il ce prix ? Là aussi, cette évolution (la péri-urbanisation, car c’est comme cela que se fait la consommation foncière) vient renforcer les autres impasses : plus nous habitons « loin de tout » et plus il sera dur de se passer de voiture, donc de pétrole ! La forêt Les forêts couvrent actuellement 25% de la surface des terres émergées, soit environ 35 millions de km². Elles sont défrichées à raison de 0,15 million de km² par an (moyenne de 1980 à 1995), pour le moment uniquement dans les forêts tropicales (ce qui fait tout de même la surface de la France en 3 ans). Faites une rapide division : prolonger cette tendance signifie que dans 2 siècles il n’y a plus de forêts, et plus de forêts tropicales bien avant (on avance parfois le chiffre d’un demi-siècle pour la disparition des forêts tropicales : autant dire une seconde à l’échelle des temps historiques !). Comme le rythme de la déforestation a tendance à s’accélérer, en fait il est vraisemblable qu’en cas de prolongation tendancielle l’échéance serait plus proche encore (que 2 siècles). La forêt est-elle indispensable à l’homme ? Probablement pas pour survivre, encore que l’on puisse s’interroger sur son rôle dans les fonctions de recyclage et d’élimination des déchets de la biosphère. Comme il y a toujours eu des forêts depuis que le monde animal existe, il est probablement assez difficile de répondre à cette question de toute façon. Mais elle est un élément de confort reconnu : même si l’homme peut rêver de s’en passer, elle remplit un rôle important dans le climat local, dans l’épuration de l’eau, dans la préservation d’une certaine biodiversité, dans la fourniture de matériaux (le bois), sans compter son rôle « apaisant » que chacun d’entre nous a pu constater. Sa disparition ne serait assurément pas un progrès pour bon nombre d’habitants de la planète. La diversité Tout a tendance à s’uniformiser : Le rythme des extinctions d’espèces augmente rapidement. En 2001, les Nations Unies considéraient que 25% des mammifères, 12% des oiseaux, 25% des reptiles, 20% des amphibiens et 30% des poissons (essentiellement d’eau douce) étaient en voie d’extinction : elles vont selon toute probabilité être éradiquées de la surface de la Terre d’ici quelques décennies. Les espèces dont les populations augmentent ou sont stables sont celles que nous avons domestiquées, et ce sont les mêmes à Amsterdam ou à Rio (vaches et chiens). Les autres voient toutes leurs populations diminuer, avec quelques exceptions de rémission. L’architecture. Il y a un siècle, on ne construisait pas de la même manière à Pékin et à Londres. Aujourd’hui, si. Il en résulte à l’évidence une perte de diversité. La langue : do you speak english ? Internet ne va pas encourager un inversement de tendance. L’alimentation. Le rythme d’uniformisation n’est pas encore très fort, mais clairement la tendance n’est pas à la différenciation ! La production culturelle… On pourrait continuer à multiplier les exemples. Cette évolution est-elle durable ? Son asymptote est l’obtention d’une sauce parfaitement homogène quelles que soient les régions du monde, avec comme seule différence – transitoire – le taux de la population qui est concerné, les « pauvres » restant pour le moment en dehors et étant paradoxalement les derniers tenants de la diversité (un pauvre ne vit pas de la même manière à Bangkok qu’à Paris, mais un riche si). Quels sont les risques de l’uniformité ? La moindre résistance aux risques systémiques. Il est bien connu qu’une population diversifiée est plus résistante aux risques (de maladie, par exemple) qu’une population homogène. L’ennui : une fois que l’uniformité est atteinte, on s’ennuie. Et Dieu seul sait de quelles bêtises sont capables les gens qui s’ennuient… Et au final ? Cette petite liste – que l’on pourrait prolonger à l’envi – n’a pas d’autre prétention que celle de mettre le doigt sur un point : prolonger le rythme d’évolution (l’accélération) que nous imprimons au monde – inconnu jusqu’à nos jours – nous amène assez vite à des résultats absurdes ou vraisemblablement inacceptables. Nous sommes à un tournant de l’histoire, notre espèce ayant acquis, par le nombre et la puissance unitaire, une capacité de modification de son environnement et de son propre organisme jamais connue dans l’histoire des êtres vivants. Nous sommes dans certains domaines probablement bien plus proches d’une inflexion brutale que nous ne l’imaginons. Bien entendu, le raisonnement consistant à dire que « nous nous sommes sortis de tout, donc nous nous sortirons de cela aussi » est un sophisme : avec le même raisonnement, je suis immortel, puisque je me suis toujours réveillé vivant tous les matins jusqu’à maintenant. Raisonner de la sorte serait aussi oublier que la « solution » à certains problèmes que nous avons rencontrés dans le passé n’est parfois pas allée sans mal : avant que l’Europe ne triomphe des démons qui se sont emparés d’elle au début du 20è siècle (luttes franco-allemandes et révolution bolchévique) il lui en aura coûté quelques dizaines de millions de morts…. Pour l’avenir, certaines échéances (quelques dizaines d’années) ne sont pas plus éloignées que la fin de notre propre existence ou de celle de nos enfants, que nous envoyons par ailleurs à l’école pour leur garantir « un avenir meilleur ». Sommes-nous sûrs de le leur préparer par notre comportement quotidien ?
biased
Le confinement a entraîné une forte réduction de la pollution de l'air en Île-de-France, notamment du dioxyde d'azote, mais moindre pour les particules fines, a indiqué ce vendredi Airparif, qui va désormais surveiller la remontée attendue avec le déconfinement. Entre le 17 mars, date de la mise en place du confinement, et fin avril, soit une dizaine de jours avant le déconfinement, l'organisme a relevé une diminution nette de la pollution notamment au dioxyde d'azote, polluant local essentiellement émis par le trafic routier. La chute a atteint 20% à 35% selon les semaines et jusqu'à 50% en bordure des axes routiers, indique Airparif dans un communiqué. "L'impact est moindre pour les particules (PM10 et PM2,5), avec une diminution de - 7% qui s'explique par une influence forte de conditions météorologiques défavorables et par des sources d'émissions plus nombreuses, et pas seulement locales", relève également l'association de surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France. Ces particules ne sont pas seulement issues du trafic routier, mais aussi du chauffage, du BTP ou de l'agriculture, qui a eu un "impact important" lors d'un épisode de pollution fin mars, précise Airparif. L'organisme a par ailleurs étudié la présence dans l'air de particules ultrafines (PUF, inférieures à 100 nm, qui peuvent être aussi petites qu'une molécule d'ADN), à l'aide d'une première station installée au centre de Paris, dans le quartier des Halles. Les conséquences du confinement ont été plus importantes sur ces PUF, les relevés mettant "en évidence une baisse de l'ordre de - 30% pour ce type de particules, dont les émissions sont principalement liées au trafic (routier, aérien) dans les agglomérations". La chute "est encore plus importante sur la gamme des particules ultrafines les plus petites, à savoir inférieure à 20 nanomètres, avec une baisse de l'ordre de 50%". Airparif souligne par ailleurs qu'elle va à présent "évaluer les conséquences sur la qualité de l'air du déconfinement (...), avec des évolutions qui sont plus progressives que lors du confinement, qui a été soudain. Une attention particulière sera portée sur les conséquences de la hausse du trafic routier, première source de pollution de l'air en Île-de-France et qui augmente progressivement depuis une dizaine de jours sans pour autant avoir retrouvé à ce jour la même intensité qu'avant le confinement". Outre ses aspects nocifs pour la santé humaine, la pollution de l'air est soupçonnée d'aggraver la sensibilité au coronavirus.
true
Le Canada est le pays avec la plus longue ligne de côte au monde, mesurant 243 042 km selon Statistique Canada. Bien que la majeure partie de cette côte se trouve dans des territoires peu peuplés, environ 20 % de la population du Canada, soit autour de 7 millions des presque 36 millions d’habitants du pays, habitent en zone côtière. Avec les impacts des changements climatiques, incluant l’augmentation du niveau de la mer, des évènements hydrométéorologiques plus violents et des changements dans les conditions hivernales, les infrastructures côtières deviennent de plus en plus menacées par l’érosion et les risques de submersion marine. Les impacts varient selon les régions, en fonction de leur mode d’occupation du territoire côtier, des activités économiques dominantes et de la constitution du territoire. En tant que professeur en sciences de l’environnement, je travaille principalement sur les questions d’adaptation aux changements climatiques, en particulier dans les zones côtières. Je préconise des approches de recherche participative avec des intervenants du domaine public, privé ou associatif, afin d’étudier les questions de vulnérabilité, d’adaptation et de gouvernance liées aux changements climatiques. Une nouvelle réalité climatique En Arctique, où le réchauffement est plus prononcé, on observe les taux d’érosion les plus importants, pouvant atteindre jusqu’à 40 mètres par an. En parallèle, dans le Golfe du Saint-Laurent, on observe une diminution du couvert de glace en raison du réchauffement des eaux et de l’atmosphère. Ce décroissement réduit la protection des côtes des impacts des tempêtes hivernales et entraîne une recrudescence des épisodes de gel-dégel, qui fragilisent les falaises côtières. À lire aussi : Mauvaise nouvelle pour la planète: l’Arctique n’a pas été aussi chaud depuis 3 millions d’années Ces conséquences forcent les communautés côtières à s’adapter à une nouvelle réalité climatique qui affecte la population, les infrastructures et l’activité économique. Or, souvent, ces communautés n’ont pas les ressources, autant matérielles qu’humaines ou scientifiques, nécessaires à cette adaptation. Les partenariats avec des universités, des instituts de recherche ou des ONG peuvent alors s’avérer de grande valeur. L’importance d’une approche participative Dans l’est du Canada, des projets de recherche-action participative (RAP) impliquant des chercheurs, des acteurs de terrain et la population ont aidé des communautés locales à développer des plans et stratégies d’adaptation. De tels partenariats permettent de jumeler les connaissances scientifiques aux connaissances locales, permettant la co-construction de plans et stratégies. Ces derniers sont ainsi adaptés aux réalités locales et aux priorités exprimées par les communautés, en s’appuyant sur des acteurs clés dans les communautés. Dans plusieurs cas, cette approche a permis de renoncer à la logique de la protection à tout prix à l’aide d’ouvrages « en dur » (digues, enrochements), visant à limiter les aléas climatiques, au profit de solutions plus souples. Exemple d’enrochement sur la côte du Nouveau-Brunswick. Par exemple, à Pointe-du-Chêne, communauté côtière d’un peu plus de 700 habitants au Nouveau-Brunswick, un plan de construction d’une digue de protection entourant la presqu’île a été, du moins temporairement, abandonné. L’élévation du pont reliant la péninsule à la terre ferme a été préconisée, permettant d’éviter l’isolement de la communauté en cas d’inondation majeure, comme c’était régulièrement le cas avant. Pont de Pointe-du-Chêne. Or, dans certains cas, les protections côtières peuvent tout de même être retenues comme la meilleure solution aux problèmes d’érosion et de submersion. Il importe alors qu’elles soient mieux encadrées et rendues à la fois plus efficaces et moins dommageables pour l’environnement naturel. Par exemple, à Pointe Carron, à Bathurst, au Nouveau-Brunswick, un projet collaboratif entre l’Université de Moncton et des acteurs locaux a résulté en une recommandation d’uniformisation des structures de protection. La mise en place d’un comité de suivi multiacteurs a ainsi permis d’assurer l’harmonisation de la protection côtière sur cette pointe exposée aux aléas côtiers. Protection côtière à Pointe Carron, Bathurst, Nouveau-Brunswick. Une question de gouvernance Une adaptation efficace aux changements climatiques et aux risques hydrométéorologiques nécessite aussi de repenser la question de la gouvernance. Au Canada, la gestion des zones côtières relève essentiellement des autorités locales, qui sont responsables de la formulation de plans d’aménagement et de plans d’urgence. En effet, le soutien gouvernemental provincial et fédéral est généralement jugé trop faible. Des échelles intermédiaires de gouvernance, régionales, sont alors explorées. Au Nouveau-Brunswick, afin de renforcer la gouvernance locale, 12 Commissions de services régionaux ont été mises en place en 2013 dans le cadre du Plan d’action pour un nouveau système de gouvernance locale. Ces commissions offrent, entre autres, un soutien à la gestion du territoire et aux services d’urgences. Ces services bénéficient surtout aux nombreuses communautés rurales, qui disposent de faibles moyens institutionnels et financiers pour planifier l’adaptation aux changements climatiques et aux risques naturels. Au Québec, certains organismes semi-publics agissent à une échelle régionale, par exemple les comités ZIP (zone d’intervention prioritaire), les Organismes de Bassins Versants (OBV) et les Tables de concertation régionales. Ces organismes jouent un rôle important dans la planification du territoire et de l’adaptation. Les initiatives de planification de l’adaptation peuvent aussi être initiée ou fédérée par des organismes à but non lucratif. Aux Îles-de-la-Madeleine, l’association FragÎle et le comité ZIP des Îles-de-la-Madeleine, travaillent depuis des années sur la question de l’adaptation aux changements climatiques. Dans la Baie-des-Chaleurs, le CIRADD, un centre de recherche en innovation sociale spécialisé en développement durable à Carleton-sur-Mer, coordonne le projet « Gouvernance participative et résilience aux changements climatiques ». Cette initiative vise à mettre en place une démarche de gouvernance participative pour favoriser la résilience des communautés face aux impacts des changements climatiques. Finalement, il ne faut pas oublier le rôle des institutions de recherche, qui peuvent non seulement fournir leur expertise et connaissance, mais également accompagner les communautés dans la co-construction de plans ou stratégies d’adaptation. Il s’agit notamment de la visée du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières de l’Université du Québec à Rimouski, à travers le projet Résilience côtière. Ce type d’initiative favorise un dialogue entre l’acquisition de connaissances et la prise de décision. Le legs du passé entraîne que l’augmentation du niveau de la mer, l’augmentation des températures et d’autres effets des changements climatiques se poursuivront pendant encore des décennies et même des siècles. Le défi de l’adaptation des zones côtière est donc considérable. En raison des changements continus sur une longue échelle de temps, l’adaptation doit être vue comme un processus, et non une action ponctuelle. L’adaptation mobilise de nombreux intervenants des secteurs public, privé, associatif et académique. Il n’existe pas de solution unique à l’adaptation ; au contraire, des solutions localement conçues ont le plus de chance d’être efficaces et acceptables par les communautés. Il importe cependant de s’assurer de mettre à la disposition de ces dernières les moyens nécessaires pour les mettre en œuvre.
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La France fait figure de mauvais élève. Chaque année, l'ONG Global Footprint Network calcule le "jour du dépassement" pour le monde - c'est à dire la date à laquelle l'être humain a consommé l'ensemble des ressources naturelles que la planète peut renouveler sur une année. En 2017, cette date est tombée le 2 août à l'échelle du monde. A l'échelle de la France, pour l'année 2018, ce jour tombera ce samedi 5 mai, soit trois mois avant la date mondiale de l'an passé. Selon les calculs, refaits chaque année avec des statistiques mises à jour, le jour du dépassement français arrive toujours plus tôt depuis quatre ans (du 10 mai en 2014 au 5 mai en 2018). A titre de comparaison, en 1961, il tombait seulement le 30 septembre. Le record remonte toutefois à 2008 (25 avril), après une amélioration pendant plusieurs années marquées par la crise économique mondiale. Si l'humanité vivait comme les Français, dont les deux-tiers de l'empreinte écologique sont liés à l'alimentation, aux déplacements et à l'énergie pour le logement, elle aurait aujourd'hui "besoin de l'équivalent de 2,9 planètes Terre pour subvenir à ses besoins", selon Global Footprint Network. La moyenne mondiale se situe autour de 1,7 Terre. Comparée à d'autres pays, la France se trouve au niveau de l'Allemagne ou du Royaume-Uni, où le jour du dépassement tombe aussi début mai. Au Qatar, il tombe dès février et aux Etats-Unis en mars. Ce mauvais résultat est un "signe que la transition écologique n'est pas assez ambitieuse", a réagi l'ONG WWF, pointant notamment l'augmentation de la consommation de carburants pour les transports, liée à la baisse des prix du pétrole. C'est d'ailleurs la première fois que WWF décide de communiquer en amont, et séparément pour la France, "pour envoyer un signal fort à un moment politique clef où plusieurs lois et décisions sont attendues dans les domaines de l'alimentation, des mobilités, de l'énergie, de la biodiversité ou encore de la lutte contre la déforestation importée". Si on se concentre uniquement sur la France, les habitants demandent "1,8 fois plus à la nature" que ce que les écosystèmes du territoire sont en mesure de lui fournir, se servant alors des ressources naturelles des autres pays et des générations futures, explique WWF.
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