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L’obligation d’accueil : une mise en oeuvre partielle et un effet difficile à apprécier sur les stationnements illicites 12 Synthèse du Rapport public thématique de la Cour des comptes gner les aires des zones habitées ; absence de volonté des collectivités sur certains territoires ; arrêt des subven- tions versées par l’Etat pour la réalisa- tion des aires depuis la fin 2008. La difficile mesure de l’impact sur les stationnements illicites En contrepartie de l’obligation de création d’aires d’accueil, les moyens de lutte contre les stationnements illicites ont été renforcés pour les communes qui ont rempli l’ensemble de leurs obli- gations. En cas de non-respect des arrêtés d’interdiction de stationnement, une procédure d’évacuation administrative des résidences mobiles a été mise en place par les lois du 5 juillet 2000 et du 5 mars 2007. Elle permet aux collectivi- tés d’obtenir le concours de la force publique pour mettre fin aux stationne- ments illicites. Les gens du voyage ont en effet le devoir de résider sur les aires d’accueil existantes et encourent le risque d’une évacuation forcée s’ils choi- sissent un stationnement illicite. L’efficacité du dispositif juridique mis en place pour lutter contre les sta- tionnements illicites est toutefois rela- tive. En effet, la procédure d’évacuation administrative est utilisée de manière hétérogène d’un département à l’autre et il est peu fait recours à l’évacuation for- cée. Plusieurs facteurs permettent d’ex- pliquer cette situation. Tout d’abord, seules les communes qui ont réalisé l’ensemble de leurs obli- gations en termes de création de struc- tures d’accueil peuvent faire appel à l’évacuation administrative. Ensuite, les gens du voyage en stationnement illicite partent le plus souvent dès qu’ils sont mis en demeure, sans attendre le dérou- lement complet du processus d’expul- sion. Enfin, au-delà des possibilités offertes par la procédure d’évacuation, les collectivités locales et les préfectures privilégient les solutions amiables avec les gens du voyage lorsqu’aucune nui- sance n’est constatée sur le terrain ou que la mise en œuvre de la procédure d’évacuation forcée est particulièrement délicate. Le départ volontaire des occupants illicites d’un terrain par la voie de la négociation constitue l’objectif privilé- gié. Des dispositifs de médiation ont été mis en place dans certains départe- ments, afin de gérer plus en amont les stationnements illicites et de mieux anti- ciper les conflits potentiels des gens du voyage avec les communes. Les constats locaux, bien qu’hétéro- gènes, accréditent l’idée d’une corréla- tion possible entre la création des aires et une baisse des stationnements illicites. C’est le cas sur de nombreux territoires, l’impact sur les stationnements illicites est d’autant plus important que l’ensem- ble des collectivités au sein d’une même zone géographique a réalisé les aires d’accueil prévues.
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L’obligation d’accueil : une mise en oeuvre partielle et un effet difficile à apprécier sur les stationnements illicites 13 Synthèse du Rapport public thématique de la Cour des comptes Les occupations illégales demeurent toutefois importantes en période esti- vale, à l’occasion des grands passages et des déplacements dans le cadre des grands rassemblements. De grands groupes s’installent alors massivement et illégalement sur des terrains privés ou publics. Le taux de réalisation particuliè- rement faible des aires de grand passage, destinées à accueillir ces grands groupes de voyageurs, accentue ce phénomène. Une réponse spéci- fique plutôt efficace aux grands rassem- blements Compte tenu de l’ampleur des grands rassemblements, leur organisa- tion matérielle relève essentiellement d’une gestion de l’ordre public à la charge de l’Etat. Organisée très en amont en concertation avec les associa- tions concernées et les collectivités, la gestion des grands rassemblements apparaît complexe mais efficace. De manière générale, les grands ras- semblements se déroulent dans des conditions satisfaisantes. Si les troubles à l’ordre public constatés sont rares, les comportements en matière d’hygiène et de salubrité restent préoccupants. Eu égard à l’ampleur de ces mani- festations, l’Etat est le seul à pouvoir disposer de terrains de taille suffisante, ou à les mobiliser, même si la politique de cessions immobilières et foncières réduit progressivement les terrains dis- ponibles. Le rapport avec les populations locales est un sujet sensible. En 2011, pour la première fois, la pression des élus locaux a conduit l’Etat à renvoyer sur un terrain privé appartenant à l’asso- ciation organisatrice, la tenue du grand rassemblement pentecôtiste au mois d’août, alors qu’un terrain adéquat avait été identifié. Les mesures réparatrices mises en œuvre et les retombées économiques positives de ces grands rassemblements ne permettent pas de compenser le défi- cit persistant d’image auprès de la popu- lation locale, dont les élus se font sou- vent le relais.
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Conclusion 18 Synthèse du Rapport public thématique de la Cour des comptes La loi du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage vise à définir un équilibre entre droits et obligations réciproques pour les collectivités territoriales et les gens du voyage ; en contrepartie de l’obligation d’accueil, les communes disposent de moyens renfor- cés pour lutter contre les stationnements illicites des gens du voyage sur leur territoire. L’appréciation de l’efficacité de cette politique se heurte à un suivi très partiel des actions mises en place et à l’absence d’une évaluation partagée entre les collectivités territoriales et l’Etat. Dix ans après l’entrée en vigueur de la loi, la mise en œuvre de ses objectifs demeure insuffi- sante. La réalisation tardive et encore insatisfaisante de l’obligation d’accueil des gens du voyage et l’insuffisante prise en compte des enjeux liés aux modalités de gestion des aires et des besoins d’ac- compagnement de ce public s’expliquent notamment par les importantes difficultés de pilotage de la politique conduite. La mise en œuvre opérationnelle au niveau local s’effectue sans orientations suf- fisantes et harmonisées, tandis que le pilotage de cette politique au niveau national reste cloisonné entre les différents ministères. Les mesures recommandées par la Cour et les chambres régionales des comptes pour améliorer l’accueil et l’accompagnement des gens du voyage sont d’abord des actions visant à assurer l’effica- cité de la politique existante, par le renforcement de son pilotage et la définition de conditions per- mettant la poursuite de la réalisation des aires et l’efficacité de leur gestion. D’autres mesures doivent permettre de préparer l’avenir. Une mobilisation forte des pouvoirs publics est nécessaire pour répondre efficacement à la demande grandissante d’ancrage territorial de cette population, aux difficultés sociales auxquelles elle fait face et à la non-scolarisation d’une par- tie des enfants.
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Recommandations 19 Synthèse du Rapport public thématique de la Cour des comptes S’agissant de la connaissance de la population des gens du voyage et des schémas départe- mentaux (cid:1)conduire des enquêtes ponc- tuelles afin d’améliorer au niveau natio- nal la connaissance des principales caractéristiques de la population des gens du voyage (nombre, revenus, niveau social, professions, mobilité, habitat etc.) ; (cid:1) mettre à profit le processus de révision actuel pour élaborer des sché- mas départementaux identifiant la réa- lité des besoins respectifs d’aires d’ac- cueil et d’habitat adapté ainsi que la diversité des besoins des gens du voyage ; S’agissant du pilotage national (cid:1)assurer une coordination inter- ministérielle forte de la politique d’ac- cueil et d’accompagnement des gens du voyage ; (cid:1)revoir les modalités de fonction- nement de la commission nationale consultative des gens du voyage, afin d’assurer sa contribution effective à la définition des orientations nationales ; S’agissant du pilotage local (cid:1)assurer le fonctionnement régu- lier de la commission départementale consultative et de la commission régio- nale de coordination des travaux tout au long de la mise en œuvre de la nou- velle génération de schémas départe- mentaux ; (cid:1)mettre en place, dans chaque département, un dispositif de pilotage opérationnel de la mise en œuvre du schéma associant les différents acteurs concernés ; S’agissant de la réalisation des aires d’accueil et de grand passage (cid:1)inciter les services de l’Etat à une mobilisation du Fonds européen de développement régional pour contribuer à la réalisation du dispositif d’accueil des gens du voyage ; (cid:1)clarifier l’usage que l’Etat entend faire du pouvoir de substitution du préfet, en choisissant entre deux options : - définir ses modalités concrètes d’application afin de permettre sa mise en œuvre effective ; - à défaut, abroger la procédure de substitution ; (cid:1)rétablir le subventionnement par l’Etat des aires demeurant à construire dès lors qu’elles ont été validées par les schémas révisés et avec pour seule contrepartie un prélèvement financier sur les collectivités défaillantes ; S’agissant de la lutte contre les stationnements illicites (cid:1)établir des statistiques annuelles relatives aux stationnements illicites
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Recommandations des résidences mobiles des gens du voyage dans les collectivités ayant rem- pli ou non leurs obligations de création de structures d’accueil ; (cid:1)améliorer la gestion en amont des grands passages en lien avec les associations de gens du voyage et déve- lopper dans ce cadre des dispositifs de médiation afin de favoriser le dialogue entre les gens du voyage, les collectivi- tés et l’Etat et limiter ainsi les station- nements illicites ; S’agissant de l’aménagement et la gestion des aires d’accueil Le rôle de l’Etat en matière d’aménage- ment et de gestion des aires (cid:1) contrôler annuellement, d’une part, la conformité des aires d’accueil aux normes techniques, d’autre part, la conformité des modalités de gestion de l’aire aux prescriptions réglementaires, lors de la validation des règlements intérieurs par l’Etat ; (cid:1)améliorer la qualité et la fiabilité des données statistiques relatives à l’usage des aires d’accueil en lien avec la caisse nationale d’allocations familiales, afin d’être en mesure de connaître l’usage effectif des aires d’accueil et d’assurer le pilotage de l’allocation de logement temporaire (ALT 2) ; (cid:1)verser l’aide à la gestion (ALT 2) directement au gestionnaire de l’aire conformément à la réglementation ; Le suivi de la gestion des aires (cid:1)organiser un suivi systématique de la gestion directe ou déléguée des aires par les collectivités concernées ; (cid:1)encadrer et suivre au niveau national le marché de la gestion délé- guée ; L’hétérogénéité des règles de gestion (cid:1)encadrer les modalités de ges- tion : - fixer par voie réglementaire des règles communes applicables à l’en- semble des conventions de gestion à travers des clauses-type, pour éviter l’existence de dispositions ou de pra- tiques de gestion abusives ; - harmoniser au niveau départe- mental les règles applicables en matière de durées de séjour et de tarification ; (cid:1)professionnaliser et assurer une meilleure reconnaissance du métier de gestionnaire d’aires d’accueil, par la clarification de leurs missions, la mise en place de formations adaptées et la mise en réseau des gestionnaires au niveau départemental; S’agissant de l’habitat adapté des gens du voyage (cid:1)assurer la réalisation d’un état des lieux des besoins d’ancrage territo- rial dans chaque département afin de faciliter la définition de réponses appropriées sur les plans quantitatif et
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Sommaire 3 Synthèse du Rapport public thématique de la Cour des comptes Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5 1 Une politique publique ambitieuse mais insuffisam- ment pilotée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 2 L’obligation d’accueil : une mise en œuvre partielle et un effet difficile à apprécier sur les stationnements illi- cites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11 3 L’aménagement, la gestion des aires et l’habitat adapté : une faible mobilisation des acteurs publics 15 4 L’accompagnement social et scolaire : des résultats insuffisants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18 Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19
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Recommandations 21 Synthèse du Rapport public thématique de la Cour des comptes qualitatif, lorsque cela n’a pas été fait dans le cadre de la révision du schéma ; (cid:1)assurer la bonne articulation du schéma départemental d’accueil des gens du voyage, du plan départemental d'action pour le logement des per- sonnes défavorisées et des documents d’urbanisme, si besoin à travers la mise en place de structures communes pour les départements où l’enjeu de l’an- crage territorial des gens du voyage est important ; (cid:1) inscrire au sein des schémas départementaux révisés les objectifs chiffrés de réalisation des projets de terrains familiaux pour favoriser leur mise en œuvre ; (cid:1)organiser une réponse transi- toire et homogène aux difficultés posées par l’ancrage territorial sur les aires d’accueil, dans l’attente du déve- loppement à moyen terme de l’habitat adapté ; (cid:1) lever les incertitudes qui carac- térisent les réponses aux besoins spéci- fiques des gens du voyage sédentari- sés : modalités d’attribution et de cal- cul des aides au logement pour les occupants des terrains familiaux, pos- sibilité de proposer un relogement en habitat adapté dans le cadre du droit au logement opposable et identification des situations de sédentarisation en infraction avec le droit de l’urbanisme qui peuvent faire l’objet d’une régulari- sation ; S’agissant de l’accompagne- ment social (cid:1)élaborer, pour chaque aire d’ac- cueil, un projet social, conformément à l’article 6-I de la loi du 5 juillet 2000 en associant l’ensemble des acteurs ; (cid:1)évaluer l’efficacité des disposi- tifs d’accompagnement en place et dif- fuser les bonnes pratiques tant auprès des services déconcentrés de l’Etat que des collectivités territoriales ; (cid:1) mettre en œuvre efficacement la procédure de domiciliation issue de la loi du 5 mars 2007 ; S’agissant de la scolarisation des enfants du voyage Pilotage (cid:1)définir clairement au niveau national les orientations et les condi- tions générales de mise en œuvre de la politique de scolarisation des enfants du voyage ; (cid:1) établir au niveau déconcentré un programme annuel d’actions en faveur de la scolarisation des enfants du voyage ainsi qu’un bilan annuel et assurer leur large diffusion au sein de l’éducation nationale et auprès de l’en- semble des acteurs concernés ; (cid:1)renforcer le pilotage et l’anima- tion des services académiques, en par- ticulier des centres académiques pour la scolarisation des nouveaux arrivants
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Recommandations 22 Synthèse du Rapport public thématique de la Cour des comptes et des enfants du voyage et des coor- donnateurs départementaux ; La lutte contre la non-scolarisation et l’absentéisme des enfants du voyage (cid:1) établir un état des lieux de la scolarisation des enfants du voyage dans chaque inspection académique, selon une méthodologie commune, et recenser dans ce cadre les refus de sco- larisation d’enfants du voyage ; (cid:1)assurer une coopération active et permanente entre les inspections académiques, les communes et les ser- vices sociaux afin de lutter contre la non-scolarisation et l’absentéisme et développer les actions de médiation menées auprès des familles ; La prise en charge pédagogique des enfants du voyage (cid:1)identifier et évaluer les diffé- rents dispositifs spécifiques de scolari- sation existants et préciser leur articu- lation avec la scolarisation en classe ordinaire ; (cid:1) mieux insérer le service public de l’enseignement à distance actuelle- ment assuré par le centre national d'en- seignement à distance dans la stratégie de scolarisation des enfants du voyage.
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7 Synthèse du Rapport public thématique de la Cour des comptes Cour des comptes 1 Une politique ambitieuse mais insuffisamment pilotée Une population caractérisée par son mode de vie et sujette à des diffi- cultés sociales Les gens du voyage sont juridique- ment définis par leur mode de vie, carac- térisé par un habitat traditionnel en rési- dence mobile. Cependant, dans les faits, ils ne sont pas nécessairement itinérants. Pour une partie importante de la popu- lation des gens du voyage, semi-sédenta- risée, la mobilité géographique est plus réduite et plus ponctuelle. La population des gens du voyage reste mal connue, en l’absence de don- nées statistiques fiables et actualisées. Les estimations existantes, qui prennent appui sur les titres de circulation que détiennent les gens du voyage, se révè- lent le plus souvent partielles et fragiles. Au regard de ces données, la population des gens du voyage représenterait entre 250 000 à 300 000 personnes a minima en France. Cette absence de données statistiques constitue une difficulté majeure pour répondre aux besoins de cette population qui fait face, pour par- tie, à d’importantes difficultés sociales, à la fois en matière d’accès aux soins et à la prévention sanitaire mais aussi à l’édu- cation et au marché du travail. L’objectif ambitieux de la loi du 5 juillet 2000 : rechercher un équilibre entre droits et devoirs réciproques des gens du voyage et des collectivités La loi du 5 juillet 2000 relative à l’ac- cueil et l’habitat des gens du voyage cherche à établir un équilibre entre les droits et les devoirs réciproques des gens du voyage et des communes. Cette loi impose une obligation d’organisation de l’accueil sur les com- munes de plus de 5000 habitants et les établissements publics intercommunaux compétents inscrits au schéma départe- mental. Elle leur permet en contrepar-
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Une politique ambitieuse mais insuffisamment pilotée 8 Synthèse du Rapport public thématique de la Cour des comptes tie de recourir à des mesures renforcées de lutte contre les stationnements illi- cites. Les gens du voyage se voient ainsi reconnaître un droit au stationnement, assorti d’obligations, et un droit à un accompagnement social intégrant la question de la scolarisation des enfants. Pour atteindre l’objectif de création d’aires permanentes d’accueil et de grand passage, la loi confère aux sché- mas départementaux d’accueil des gens du voyage un rôle pivot. L’élaboration de ces schémas est de la responsabilité du président du conseil général et du préfet de chaque département. Toutefois, le rythme et les modalités d’adoption de ces schémas sont peu satisfaisants. L’évaluation préalable des besoins ayant été inégale, les objectifs des schémas n’ont pris que partiellement en compte les besoins identifiés. Les schémas sont également imprécis, notamment sur la localisation des aires, peu opérationnel. La révision des schémas actuelle- ment en cours cherche à tirer les consé- quences de certaines de leurs faiblesses initiales, en mettant l’accent sur les besoins d’ancrage territorial et sur la réalisation des aires de grand passage. Un pilotage à renforcer Les politiques conduites en matière d’accueil et d’accompagnement des gens du voyage mettent en jeu un grand nom- bre d’acteurs – collectivités territoriales, administrations d’Etat, opérateurs pri- vés, associations – et impliquent, au sein même de l’Etat, l’intervention de plu- sieurs ministères, ceux chargés du loge- ment, des affaires sociales, de l’intérieur et de l’éducation nationale. Au croisement des compétences de plusieurs ministères, la politique d’ac- cueil et d’accompagnement des gens du voyage souffre d’un manque de coordi- nation interministérielle et de pilotage. En résultent des difficultés pour organi- ser et orienter la politique conduite et des lacunes importantes dans son suivi et son évaluation. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la commission natio- nale consultative des gens du voyage, seule instance nationale de réflexion et de concertation réunissant l’ensemble des acteurs concernés par les actions à mener envers les gens du voyage, a accu- mulé les dysfonctionnements depuis sa mise en place en 1992. Elle n’a pas éta- bli de constats ni proposé d’orientations ou préconisations. Elle n’a dès lors pas été en mesure d’être une force d’analyse
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Une politique ambitieuse mais insuffisamment pilotée 9 Synthèse du Rapport public thématique de la Cour des comptes et de proposition ni de contribuer à infléchir et donner une cohérence d’en- semble à la politique d’accueil et d’ac- compagnement des gens du voyage. Enfin, le pilotage local de cette poli- tique, confié conjointement aux préfets et aux présidents des conseils généraux, est inégal sur le territoire et souvent peu mobilisé. Il n’a pas permis de répondre aux problèmes rencontrés en matière de réalisation et de gestion des aires ou d’accompagnement social des gens du voyage. Les instances prévues (commis- sion départementale consultative des gens du voyage notamment) n’ont pas fonctionné au rythme attendu et leurs compétences ont été peu utilisées. Les conditions du pilotage local n’ont ainsi pas permis d’impulser une dynamique facilitant la mise en œuvre du schéma départemental d’accueil des gens du voyage.
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VILLE DE PARIS ACTUALISATION DU DIAGNOSTIC DE VULNERABILITÉ DE PARIS AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET A LA RAREFACTION DES RESSOURCES CAHIER 2 : LES ÉVOLUTIONS CLIMATIQUES À PARIS Date Janvier 2021
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Rédacteurs Nils Hempelmann, Adeline Cauchy (Ramboll) Contributeur Christian Pagé (Cerfacs), Yoelma Rodriguez- Dartois Approbateur Ghislain Dubois (Ramboll) Coordination Ville de Paris Julie Roussel Yann Françoise
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 8 IMPORTANT Paris ne peut donc pas bénéficier à ce jour (Septembre 2020) des nouvelles données régionalisées dont la publication est attendue dans les prochains mois via l’exercice EURO- CORDEX à une maille encore plus fine (<11km). 2.2 Sélection des modèles et trajectoires socioéconomiques pour Paris 2.2.1 Les sources d’incertitude La mesure et la représentation de l’incertitude sont des questions clés dans la science du climat, et devraient l’être dans le processus de définition des politiques climatiques. Les principales incertitudes (Figure 5) qui entourent le développement des projections climatiques sont :  Les incertitudes sur le développement socio-économique, les futures émissions de gaz à effets de serre et aérosols ainsi que les futurs changements d’utilisation du sol (scénarios) ;  Les incertitudes de facteurs externes comme l’activité solaire et les éruptions volcaniques ;  Les incertitudes dues aux connaissances imparfaites du système climatique et sa modélisation, aux méthodes de descente d’échelle (biais des modèles) ;  Les incertitudes dues au comportement chaotique (fortement non-linéaire) du système climatique (variabilité interne). Si l’incertitude liée à la variabilité interne du climat domine dans les 20 premières années de simulation, celle liée aux modèles est prédominante après 30 années simulées, alors que l’incertitude liée aux scénarios socio-économiques devient prépondérante entre 60 et 100 années de simulation (en fin du 21e siècle) et la variabilité interne, quasi inexistante.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 11 Précipitations 12 13 12 Figure 8 : Visualisation de l’ensemble des simulations disponibles pour la température moyenne annuelle (température en °C) 2.3 Ajustement des biais des modèles Les modèles sont capables de simuler le climat futur mais présentent des biais systématiques lorsqu'ils sont comparés statistiquement aux observations climatologiques (Figure 9 ). La différence peut résulter de causes multiples : maille grossière des modèles globaux, mauvaise prise en compte de l’effet d’îlot de chaleur urbain dans leur paramétrage notamment. Figure 9 : Illustration des biais des modèles entre les simulations historiques brutes et les observations de la station Paris Montsouris. Les méthodes d'ajustement des biais sont alors utilisées pour calibrer les simulations des modèles afin de s'assurer que leurs propriétés statistiques sont similaires à celles des valeurs correspondantes observées. Il existe dans la littérature plusieurs approches pour ajuster les résultats des modèles climatiques. La méthode retenue dans le cadre de cet exercice est la méthode de correction quantile-quantile. Celle-ci consiste à élaborer une fonction de correction permettant de ramener la distribution statistique des modèles et des variables à celles des valeurs observées (Figure 10). Les valeurs observées sont celles de la station Paris-Montsouris. Figure 10 : Illustration de la courbe des températures corrigée par la méthode quantile-quantile
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 13 Sécheresses sols Indicateurs de sécheresse météorologique (en premier lieu)  Nombre de jours sans précipitation (j/an)  Période de sècheresse (maximum de jours consécutifs avec cumul de précipitations < 1 mm) 2.5 Choix des horizons temporels On retient plusieurs périodes et horizons temporels pour observer les évolutions passées et à venir. Ces horizons correspondent en général à une période de 30 ans, temps nécessaire pour construire une caractéristique climatique pour un indicateur donné. 2.5.1 Périodes d’observation passées Les données d’observation de la station Paris-Montsouris, fournies par Météo-France pour les besoins de l’étude, sont incluses dans l’analyse pour retracer le climat depuis 1870. Nous disposons ainsi de trois périodes d’observation passée :  La période 1885 correspondant à la moyenne climatique 1871-1900 ;  La période 1985 aussi appelée « période de référence » pour la moyenne 1971-2000 ;  La période 2010 correspond au climat récent 2001-2019. 2.5.2 Horizons temporels futurs Trois horizons temporels futurs ont été retenus :  L’horizon de court terme 2030 (2015-2045) ;  L’horizon de moyen terme 2050 (2035-2065) ;  L’horizon de long terme 2085 (2071-2100). 2.6 Visualisation et interprétation des résultats Pour chacun des indicateurs développés, une table des valeurs est présentée. Les valeurs indiquées représentent chacune la moyenne pour la période considérée et la médiane des expériences modèles et ce pour chacune des trajectoires. On donne ci-après un exemple de lecture ( Figure 12).
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 14 Figure 12 : Lecture d’une table d’indicateur Source : Météo-France (données station Montsouris), CMIP6, modélisations françaises (projections climatiques), 2020 Lecture du tableau En gris : la moyenne des observations à la station de Paris Montsouris sur 3 périodes passées : 1885 (1871- 1900), 1985 (1971-2000), 2010 (2001-2019). En bleu, les résultats moyens des projections climatiques à trois horizons temporels à savoir 2030 (2015-2045), 2050 (2035-2065) et 2085 (2071-2100) et pour la médiane de chacune des 3 trajectoires : trajectoire « émissions moyennes » en gras (SSP2-4.5) encadrée entre parenthèses par celles aux « émissions faibles (SSP1-2.6) » puis « fortes (SSP5-8.5) ». Pour certains indicateurs, nous présentons également des graphiques (Figure 13). Figure 13 : exemple de représentation graphique et aide à sa lecture Source : Météo-France (données station Montsouris), CMIP6, modélisations françaises (projections climatiques), 2020 Lecture du graphique Évolution passée depuis 1880 à la station Paris-Montsouris (ligne noire) et projections futures pour la région de Paris selon 3 trajectoires jusqu’à 2100.Les lignes rouge, jaune et bleue représentent la médiane des
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 16 3. EVOLUTIONS DES ALEAS LIES AUX TEMPERATURES Les parties à venir présentent les résultats intégrés (projections et travaux complémentaires) pour Paris. Elles passent en revue les aléas climatiques servant l’actualisation de l’indice de risque des systèmes parisiens. Ce chapitre est plus particulièrement dédié aux aléas tendanciels et extrêmes liés aux températures. Nous rappelons le fait que les résultats des modèles climatiques sous-estiment très probablement les tendances à l’œuvre pour Paris. 3.1 Un îlot de chaleur urbaine amplifiant les enjeux de température L’environnement urbain est soumis à des températures plus élevées que son environnement périphérique moins urbanisé (EPICEA, Météo-France, CSTB, Ville de Paris, 2007). Cet effet local, appelé îlot de chaleur urbaine, est principalement dû à la forte minéralisation des espaces et à une concentration importante des activités humaines. Il est plus prononcé pendant la nuit que le jour. Les écarts de température entre la ville et les campagnes environnantes peuvent aller de quelques degrés jusqu’ à + 10°C de différence. Cette différence de températures est aussi appelée « intensité » de l’ilot de chaleur urbaine. Il se manifeste tout au long de l’année. A l’échelle annuelle, le différentiel nocturne entre Paris et sa campagne se situe entre + 2° et 3°C (Météo-France, APC, 2013). L’intensité moyenne de l’îlot de chaleur urbaine pour Paris, mesurée en écart de température moyenne par rapport à l’environnement rural, est modélisée ci-après (Figure 14) sur la période 2008-2017 pour les nuits hivernales (à gauche) et les nuits estivales (à droite). L’îlot de chaleur apparaît sans surprise plus intense au cœur de l’agglomération en été qu’en hiver. Problématique en période caniculaire, il peut jouer un rôle bénéfique en période hivernale au regard du bilan énergétique global de la ville (APUR, novembre 2015). En ce qui concerne la période estivale, pour la décennie passée, celui-ci se matérialise par un différentiel nocturne d’environ 5°C pour la capitale. Cette intensité moyenne masque bien évidemment des disparités spatiales (quartiers plus ou moins frais) et temporelles, l’ilot de chaleur étant amplifié quand les conditions météorologiques sont favorables (conditions anticycloniques estivales notamment). Figure 14 : Intensité de l’îlot de chaleur urbaine nocturne pour Paris en été et en hiver Intensité moyenne nocturne en Hiver Intensité moyenne nocturne en Eté (2008-2017) (2008-2017) Remarque : La modélisation utilise ici les données de réanalyse ERA5 et le modèle UrbClim® Source : Copernicus Climate Change service (C3S), 2020.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 17 L’intensité de l’ilot de chaleur n’étant pas modélisée dans le cadre des projections climatiques, les résultats tendront de fait à sous-estimer cet effet. Les projections devraient être complétées par un exercice de modélisation urbaine approfondie. 3.2 Températures moyennes : un réchauffement qui se poursuit et s’accélère 3.2.1 Températures moyennes Données produites Le climat parisien s’est largement réchauffé sur le siècle dernier (Figure 15 ; Figure 16). La moyenne observée sur la période 2010 est de 13°C (quand elle était de 10,7°C sur la période 1885. Cette hausse se poursuit et semble s’accélérer dans les deux dernières décennies avec un dépassement franchi des 2°C par rapport à 1885 (1871-1900). Figure 15 : Evolution passée et projections futures des températures moyennes quotidiennes (°C/an) pour Paris 1885 (1871- 1900) 1985 (1971- 2000) 2010 (2001- 2019) 2030 (2015-2045) 2050 (2035-2065) 2085 (2071-2100) 10,7°C 12°C 13°C 13,2°C (13,3°C;13,4°C) 13,4°C (13,4°C;14,1°C) 14,5°C (13,6°C;16,6°C) Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020. Figure 16 : : Evolution passée et projections futures des températures moyennes quotidiennes (°C/an) pour Paris Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020. Evolutions passées Données produites : Ainsi en 2010 (2001-2019), on constate déjà une hausse de 2,3°C par rapport à 1885 (1871- 1900) dont 1°C acquis depuis 1985 (1971-2000).
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SOMMAIRE INTRODUCTION 1 1. METHODOLOGIE D’ACTUALISATION DES ALÉAS CLIMATIQUES 2 1.1 Typologie des aléas climatiques étudiés 2 1.2 Processus d’actualisation 3 1.3 Données produites et données existantes 3 1.4 Données utilisées par aléa 4 2. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE POUR LES PROJECTIONS CLIMATIQUES 5 2.1 La base de données CMIP6 5 2.2 Sélection des modèles et trajectoires socioéconomiques pour Paris 8 2.3 Ajustement des biais des modèles 11 2.4 Indicateurs climatiques produits 12 2.5 Choix des horizons temporels 13 2.6 Visualisation et interprétation des résultats 13 2.7 Limites de l’exercice et précautions d’emploi 15 3. EVOLUTIONS DES ALEAS LIES AUX TEMPERATURES 16 3.1 Un îlot de chaleur urbaine amplifiant les enjeux de température 16 3.2 Températures moyennes : un réchauffement qui se poursuit et s’accélère 17 3.3 Fortes chaleurs, un enjeu de plus en plus critique 20 3.4 Une diminution des grands froids 25 3.5 Une baisse des enjeux liés à la neige et au verglas 29 4. EVOLUTION DES ALEAS LIES AUX PRECIPITATIONS 33 4.1 Une modification du régime de précipitations 33 4.2 La question des fortes pluies et des inondations 34 4.3 Des sécheresses des sols plus nombreuses 38 5. EVOLUTION DE L’ALEA MOUVEMENT DE TERRAIN 40 5.1 Cavités souterraines (calcaire et gypse) 40 5.2 Retrait-gonflement des argiles – Sécheresse géotechnique 40 6. EVOLUTION DES TEMPETES 42 SYNTHESE ET NOTATION DES ALÉAS POUR L’INDICE 2020 43 Une vision synthétique des évolutions passées et à venir 43 Notation de la composante « aléa » de l’indice 2020 45 BIBLIOGRAPHIE ET DONNÉES 52 ANNEXES Annexe 1 Tableau de bord des indicateurs climatiques Annexe 2 Grille de notation des aléas [Short content: Place cursor HERE and insert from menu. Delete the above TOC + pagebreak.] [DO NOT delete the following line since it contains a section break – delete this field before printing]
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 18 Travaux complémentaires : Selon Météo-France en 2018, les cinq années les plus chaudes (2011, 2014, 2015, 2017 et 2003) ont été observées au XXIe siècle. On peut désormais ajouter à cette analyse l’année 2019. Quant à l’échelle saisonnière, l’été tend à se réchauffer plus vite, suivi du printemps puis des autres saisons. Quelques années remarquables par saison sont présentées par Météo-France dans le tableau ci-après (Figure 17). Figure 17 : Années remarquables pour les températures à Paris Source : Météo-France, Paris face au changement climatique, dossier presse, 8 juin 2018. Projections futures Données produites Les projections futures pour Paris indiquent une forte convergence des résultats entre les trajectoires pour les horizons court et moyen termes avec une température moyenne en hausse respectivement de 2,5°C (2,6°C ;2,7°C) en 2030 à 2,7°C (2,7°C ;3,4°C) en 2050 par rapport à 1885 (1871-1900). A long-terme les incertitudes sont plus avec une élévation sous trajectoire « émissions moyennes » aux alentours de 3,8°C mais pouvant aller jusqu’à +6°C dans la trajectoire « fortes émissions ». Seule une trajectoire « faibles émissions » permettrait de stabiliser les émissions à l’horizon 2085 (2071-2100). Travaux complémentaires Dans l’exercice effectué par Météo-France avec les anciennes projections (Figure 18 : projections saisonnières du réchauffement à long-terme à Paris ), le constat saisonnier à long-terme est plutôt cohérent avec les projections actualisées par cette étude et les observations en cours (réchauffement plus important en été qu’en hiver). Figure 18 : projections saisonnières du réchauffement à long-terme à Paris Source : Météo-France, Paris face au changement climatique, dossier presse, 8 juin 2018.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 19 3.2.2 Températures maximales Données produites Les températures maximales (Figure 19; Figure 20) ont peu évolué au cours de la première moitié du XXe siècle. Elles connaissent cependant une augmentation particulièrement forte sur les dernières décennies (+1,1°C entre les horizons 1985 et 2010). Elles vont continuer d’augmenter à tous les horizons temporels et quelles que soient les trajectoires (+2,8°C pour la trajectoire « émissions intermédiaires » à l’horizon 2085 par rapport à 1885). Figure 19 : Evolution passée et projections futures des températures maximales quotidiennes (°C/an) pour Paris 1885 (1871- 1900) 1985 (1971- 2000) 2010 (2001- 2019) 2030 (2015-2045) 2050 (2035-2065) 2085 (2071-2100) 15°C 15,5°C 16,6°C 16,8°C (16,6°C ;16,8°C) 16,9°C (17°C ;17,5°C) 17,8°C (17,2°C ;20,1°C) Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 20 Figure 20 : Evolution passée et projections futures des températures maximales quotidiennes (°C/an) pour Paris Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020. 3.3 Fortes chaleurs, un enjeu de plus en plus critique Corollaire de l’augmentation des températures, la fréquence et l’intensité des épisodes de fortes chaleur et canicules vont s’élever dans le futur, pour devenir un problème urbain critique, l’effet d’ilot de chaleur étant par ailleurs sous-estimé par les modèles climatiques. Tous les indicateurs convergent en ce sens. 3.3.1 Journées estivales Le nombre moyen de journées estivales (
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 21 Figure 21) correspond au nombre de journées où la température maximale est supérieure à 25 °C. En 2010, on note environ 15 jours de plus comparativement à 1880 avec une augmentation notable dans une période récente (entre les horizons 1985 et 2010). Les années 2003 et 2018 sont les années ayant connu le plus grand nombre de journées estivales d’après Météo- France (ClimatHD). Données produites En lien avec la poursuite du réchauffement, les projections montrent une augmentation assez similaire d’une trajectoire à l’autre aux horizon 2030 et 2050. Il y aurait environ 2 mois de journées estivales pour ces deux horizons. A l’horizon 2085, les écarts sont plus grands et le nombre de journées estivales s’accroit encore pour atteindre environ 74 jours par an pour la trajectoire « émissions moyennes » et 98 pour la plus extrême.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 23 tenu de l’absence de représentation de l’îlot de chaleur urbaine dans les modèles globaux CMIP6, on peut émettre l’hypothèse que l’intensité future est très certainement sous-estimée. Figure 24 : Evolution passée et projections futures de la température maximale pour le jour le plus chaud (°C/an) pour Paris 1885 (1871- 1900) 1985 (1971- 2000) 2010 (2001- 2019) 2030 (2015-2045) 2050 (2035-2065) 2085 (2071-2100) 33°C 33°C 36°C 35°C (34,7°C;35°C) 36°C (35.5°C;36.5°C) 37°C (35.6°C;41°C) Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020. 3.3.5 Vagues de chaleur et canicules Travaux complémentaires Les vagues de chaleur (
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 24 Figure 25 : les vagues de chaleur observées depuis 1947 en Ile-de-France (en durée et en intensité) Source : Climat HD, Météo-France, 2020. ) correspondent à une période d’au moins cinq jours consécutifs avec une température maximale quotidienne dépassant de plus de 5 °C la normale climatique. Recensées depuis 1947 en Ile-de- France par Météo-France, elles ont été sensiblement plus nombreuses au cours des dernières décennies. La canicule de 2003 est la plus sévère survenue sur la région et c’est durant l’épisode du 23 au 26 juillet 2019 qu’a été observée la journée la plus chaude depuis 1947. Celle de 2020, absente du graphique, est la troisième canicule la plus importante.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 26 Figure 26 : Évolution passée et projections futures des températures minimales quotidiennes (°C/an) pour Paris 1885 (1871- 1900) 1985 (1971- 2000) 2010 (2001- 2019) 2030 (2015-2045) 2050 (2035-2065) 2085 (2071-2100) 6,4°C 8,6°C 9,3°C 9,6°C (9,5°C;9,8°C) 9,8°C (9,8°C;10,4°C) 10,6°C (10°C;12,7°C) Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020. Figure 27 : Evolution passée et projections futures des températures minimales quotidiennes (°C/an) pour Paris Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020. 3.4.2 Température minimale du jour le plus froid Données produites La température minimale du jour le plus froid (Figure 28 ; Figure 29) est un indicateur d’intensité des froids extrêmes. Les observations indiquent un réchauffement d’environ 3,8°C entre 1885 et 1985. Cette tendance semble s’accélérer dans la période récente 2010 pour atteindre une valeur de température de -4,9°C contre -10,1°C en 1885. Il semblerait que cette augmentation de la température minimale se poursuivre dans le futur avec une élévation très marquée dans la trajectoire la plus extrême (température proche de la valeur 0). Les modélisations ne tiennent pas compte de l’îlot de chaleur urbaine.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 1 INTRODUCTION Précisant son Plan Climat de 2007 alors principalement consacré au volet atténuation, la Ville de Paris s’est dotée en 2012 d’une première étude de vulnérabilités et de robustesses face au changement climatique et à la raréfaction des ressources. Ce diagnostic a permis de dresser un inventaire exhaustif des vulnérabilités socio-économiques et environnementales à l’œuvre sur son territoire. Paris y apparaît comme une ville robuste à bien des égards : solidité de ses infrastructures, existence de plans de gestion et de prévention des risques, ouvrages de protection notamment. Mais elle présente aussi des fragilités : amplification des canicules et de l’îlot de chaleur urbain, sécheresses de plus en plus sévères, incertitude sur la survenue d’une crue centennale. Ces modifications à l’œuvre affectent déjà les ressources du territoire (eau, biodiversité, énergie), les populations (santé, précarité), les infrastructures (réseaux, bâti) et activités économiques et administratives, fortement concentrées sur la capitale. Forte de cette étude, la Ville a engagé un travail de co-construction et d’implication de ses services dans une démarche d’adaptation conduisant à l’adoption, en septembre 2015, d’une stratégie globale d’adaptation au changement climatique. La Ville de Paris souhaite aujourd’hui conforter la place de l’adaptation au sein de sa politique climatique. En cohérence avec ses obligations réglementaires, elle requiert l’actualisation de ses outils de pilotage permettant d’apprécier et d’anticiper l’évolution des risques climatiques et de raréfaction de ses ressources. Cette actualisation s’organise en plusieurs étapes :  La mise à jour de l’approche d’analyse des risques pour Paris et de l’outil qui en découle (Cahier 1) ;  La mise à jour de la composante « aléas » de cette approche, notamment par le développement de projections climatiques dernière génération utilisant la base de données servant le prochain rapport du GIEC (AR6) (Présent cahier) ;  La mise à jour de la composante « ressources » avec l’inclusion notamment de nouvelles dimensions prospectives et thématiques (qualité de l’air par exemple) (Cahier 3) ;  L’actualisation de la notation des systèmes et une vision transversale des priorités (Cahier4) ;  L’approfondissement de la connaissance autour de certains systèmes : o Assurances (Cahier 5) o Migrations climatiques (Cahier 6) o Grands événements (Cahier 7)  Un répertoire des données géolocalisées, collectées pour la préparation future d’un atlas cartographique de la vulnérabilité du territoire parisien. Ce cahier présente la méthodologie d’actualisation des aléas climatiques ainsi que l’approche de développement spécifique des projections climatiques. Les résultats de l’actualisation sont présentés par aléa, sous les prismes du climat passé et du climat futur. La notation de la composante « aléas » de l’indice 2020 est ensuite détaillée.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 29 Figure 30 : les vagues de froid observées depuis 1947 en Ile-de-France (en durée et en intensité) Source : Climat HD, Météo-France, 2020. D’après Météo-France (Météo-France, 2018), si les vagues de froid diminuent en nombre, en intensité et durée on ne peut toutefois pas exclure totalement le risque de vague de froid exceptionnel en 2050. 3.5 Une baisse des enjeux liés à la neige et au verglas 3.5.1 Nombre de jours de gel On observe, en cohérence avec l’augmentation des températures, une diminution du nombre de jours de gel (Figure 31 ; Figure 32), ces jours étant divisés approximativement par 2 entre 1885 et 1985 (de 54 à 25 jours) avec une forte variabilité interannuelle. Météo-France note que 2002, 2000 et 1994 et 2014 ont été parmi les années les moins gélives observées sur l’Île-de-France depuis 1959 confirmant la réduction observée dans une période récente (19 jours en moyenne de gel). Cette baisse devrait se poursuivre avec peu d’incertitude à l’horizon 2050 : environ 18 jours de gel par an. A plus long-terme cette tendance sera particulièrement marquée pour la trajectoire « émissions fortes » avec une moyenne de 6 jours seulement de gel par an. Figure 31 : Evolution passée et projections futures du nombre de jours de gel (température minimale ≤ 0°C) (j/an) pour Paris 1885 (1871- 1900) 1985 (1971- 2000) 2010 (2001- 2019) 2030 (2015-2045) 2050 (2035-2065) 2085 (2071-2100) 54,6j 24,3j 19,3j 18,3 j (19,7j;16,3j) 17,8j (18,8j;14,1j) 14,1j (15,3j;6,2j) Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 30 Figure 32 : Evolution passée et projections futures du nombre de jours de gel (température minimale ≤ 0°C) (j/an) pour Paris Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020. 3.5.2 Nombre de jours sans dégel En cohérence avec l’indicateur précédent, les jours sans dégel (Figure 33 ;
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 31 Figure 34) pouvant créer des enjeux autour de la persistance de la neige ou du verglas notamment, devrait diminuer. Autour de 10 jours en 1885, ils sont aujourd’hui de l’ordre de 2 jours par an. A l’avenir, ils devraient diminuer légèrement ou se maintenir à l’horizon 2050 voire totalement disparaître dans le cadre d’une trajectoire plus extrême en fin de siècle. Figure 33 : Evolution passée et projections futures du nombre de jours sans dégel (température maximale ≤ 0°C ) (j/an) pour Paris 1885 (1871- 1900) 1985 (1971- 2000) 2010 (2001- 2019) 2030 (2015-2045) 2050 (2035-2065) 2085 (2071-2100) 9,8j 4j 2,2j 2,7 j (3,2j; 1,4j) 2,2j (2,3j;1,1j) 1j (3j ;0j) Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 32 Figure 34 : Evolution passée et projections futures du nombre de jours sans dégel (température maximale ≤ 0°C ) (j/an) pour Paris Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 33 4. EVOLUTION DES ALEAS LIES AUX PRECIPITATIONS Contrairement aux températures, les indicateurs relatifs aux précipitations sont plus variables et incertains. Néanmoins des signaux liés aux changements climatiques se dégagent. 4.1 Une modification du régime de précipitations 4.1.1 Volume des précipitations Données produites Le cumul pluviométrique annuel (Figure 35) est très variable sur le siècle passé mais il indique toutefois une légère augmentation des cumuls. D’après Météo-France (2018), la répartition saisonnière de ces évolutions montre que les automnes sont légèrement plus secs tandis que les autres saisons sont plus humides, notamment l’hiver. Les projections futures tendent à converger vers la poursuite de cette augmentation annuelle à partir de 2050 et en fin de siècle avec respectivement 679 mm et 721 mm pour la trajectoire « émissions moyennes » contre 635 mm actuellement. Ces résultats sont entourés de plus fortes incertitudes, le signal étant plus dispersé. Figure 35 : Evolution passée et projections futures du cumul pluviométrique annuel (en mm/an) pour Paris 1885 (1871- 1900) 1985 (1971- 2000) 2010 (2001- 2019) 2030 (2015-2045) 2050 (2035-2065) 2085 (2071-2100) 551 mm 640 mm 635 mm 633mm (667-674) 679mm (658;678) 721mm (645- 742) Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020. Travaux complémentaires D’après l’étude APC-Météo-France (2015), il existe une tendance future à baisse des précipitations en été pour la plupart des modèles (environ 6 à 25% pour un cumul actuel de 165mm) et une hausse du cumul en hiver de l’ordre de 8 à 46% pour un cumul actuel de 150 mm. 4.1.2 Nombre de jours de pluie Données produites Si le nombre de jours de pluie (Figure 36) a augmenté sur le siècle passé, il devrait diminuer légèrement dans le futur pour atteindre un niveau comparable à celui de 1885 soit environ 105 jours. Figure 36 : Evolution passée et projections futures du ombre de jours de pluie (cumul de précipitations ≥ 1 mm) (j/an) pour Paris 1885 (1871- 1900) 1985 (1971- 2000) 2010 (2001- 2019) 2030 (2015-2045) 2050 (2035-2065) 2085 (2071-2100) 104j 111j 109j 105j (108j;110j) 108j (108j;108j) 105j (106j;105j) Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020. En résumé, pour le XXIème siècle, alors que le volume de précipitations devrait légèrement augmenter le nombre de jours de pluie sera plutôt à la baisse ce qui indique une tendance à l’augmentation de l’intensité des précipitations.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 34 4.2 La question des fortes pluies et des inondations Les fortes pluies peuvent se matérialiser sous différentes formes, notamment par des séquences très intenses et de courte durée (entre 1 heure et un jour) ou à contrario par des séquences de précipitations continues sur plusieurs jours. En tenant compte des conditions saisonnières, ces deux types de pluie peuvent engendrer différents types d’inondation : inondations par ruissellement plutôt localisées lors de phénomènes de courte durée, inondations plus conséquentes par débordement de cours d’eau dans le cadre d’une pluie continue ou phénomènes de remontée de nappes, ces phénomènes pouvant par ailleurs être concomitants. 4.2.1 Pluies intenses et orages estivaux Travaux complémentaires Les pluies intenses sont donc des précipitations qui apportent sur une courte durée une importante quantité d’eau. Ces pluies peuvent engendrées des inondations éclaires, favorisées par un sol asséché et propice au ruissellement. Ces pluies sont généralement observées pendant la période estivale sur Paris. Dans le cadre de la présente étude, il n’a pas été possible d’approcher les pluies de forte intensité sur une courte durée en raison de la maille de l’étude (50km) et de la grande variabilité spatio- temporelle de tels événements. D’après l’étude APC-Météo-France (2015), les résultats des différents modèles ne permettent pas de dégager une tendance significative pour les précipitations estivales ni pour les pluies extrêmes (cumul de précipitations supérieur à 30 mm en 1 heure). Il n’est donc pas possible d’établir des conclusions précises sur l’occurrence future des pluies intenses d’été. Les travaux de l’ONERC (2018) viennent confirmer « qu’il n’est pas possible de tirer de conclusion concernant les effets du changement climatique sur les phénomènes orageux et donc aussi en particulier sur l’intensité des pluies plus extrêmes associées à ces épisodes ». 4.2.2 Pluies intenses hivernales et inondations par crue de la Seine Travaux complémentaires Comme mis en évidence, il existe par contre un signal à l’augmentation des précipitations intenses surtout en période hivernale. Les travaux de l’ONERC (2018), viennent confirmer ces hypothèses en affirmant également une tendance à l’intensification des pluies hivernales sur la France quel que soit le scénario et l’horizon temporel (moyen ou long termes).
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 36 Les crues de plaine que connaît Paris se produisent généralement en hiver. Des pluies abondantes entrainent une saturation progressive des sols et une montée lente des eaux voire des débordements. Données produites Pour caractériser plus précisément les épisodes de pluie intense de longue durée, nous nous intéressons à deux indicateurs, un relatif au volume, l’autre relatif à la durée. Les précipitations intenses sur plusieurs jours consécutifs sont en général des phénomènes se produisant à des échelles larges (voire sur toute la France) et sont principalement responsables des inondations par débordement des fleuves. Il existe un signal passé à l’augmentation du volume sur 5 jours consécutifs (Figure 39) mais aussi futur même si celui-ci reste léger. Figure 39 : Evolution passée et projections futures du cumul de précipitations maximales sur 5 jours consécutifs (mm/an) pour Paris 1885 (1871- 1900) 1985 (1971- 2000) 2010 (2001- 2019) 2030 (2015-2045) 2050 (2035-2065) 2085 (2071-2100) 49 mm 60 mm 63 mm 64mm (68 ;61) 64 mm (62 ;66) 69 mm (66 ;80) Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020. Alors qu’il existe un signal à la hausse du volume, la durée de jours consécutifs de pluie ne devrait pas augmenter mais rester stable (Figure 40). Ces caractéristiques s’appliquent notamment pour la période hivernale, comme le souligne les travaux APC/Météo France de 2015 (source :APC). Figure 40 : Evolution passée et projections futures du nombre maximum de jours de pluies consécutifs (maximum de jours consécutifs avec cumul de précipitations ≥ 1 mm (j/an) pour Paris 1885 (1871- 1900) 1985 (1971- 2000) 2010 (2001- 2019) 2030 (2015-2045) 2050 (2035-2065) 2085 (2071-2100) 7,2j 7,4j 6,8J 6,8j (6,7j ;7,5j) 7j (6,3j ;7,5j) 7,4j (7,2j ;7,6j) Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020. Travaux complémentaires Des travaux approfondis de modélisation future des précipitations intenses et inondations en Europe (Roudier, 2016) viennent appuyer ces signaux. Ce travail s’appuie sous un scénario de réchauffement à +2°C (le scénario intermédiaire du présent exercice) et combine modélisation régionale du climat (11 modèles) et modélisation hydrologique (3 modèles). Il étude notamment le changement de débit de crues décennale et centennale pour la période la période de 30 ans où les +2°C sont atteints comparativement à la situation de référence. Le signal y apparaît clair et robuste avec une augmentation du débit des crues décennale ( Figure 41) Figure 41 : Changement de débit de crue décennale en Europe entre la période de référence 1970-2000 et un monde à +2°C et centennale (Figure 42) dans toute l’Europe du Sud. Sur le bassin de la Seine, on s’attend à une augmentation du débit plus marqué sur le signal centennal (+20 à +40%) que sur le signal décennale (+10 à +20%). L’intensité des crues, qu’elles soient décennales ou centennales devrait donc augmenter.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 37 Figure 41 : Changement de débit de crue décennale en Europe entre la période de référence 1970-2000 et un monde à +2°C Simulation d’évolution du débit des crues décennales et centennales en Europe entre la période 1970-2000 (référence) et la période de 30 ans quand le réchauffement global atteint 2 °C dans les projections climatiques (résultat médian de 3 modèles hydrologiques forcés par 11 simulations climatiques régionales issues de différents scénarios). Source : Roudier et al., 2016. Figure 42 : Changement de débit de crue centennale en Europe entre la période de référence 1970-2000 et un monde à +2°C Simulation d’évolution du débit des crues décennales et centennales en Europe entre la période 1970-2000 (référence) et la période de 30 ans quand le réchauffement global atteint 2 °C dans les projections climatiques (résultat médian de 3 modèles hydrologiques forcés par 11 simulations climatiques régionales issues de différents scénarios). Source : Roudier et al., 2016. Enfin la caisse Centrale de Réassurance (CCR) a réalisé en 2018, en partenariat avec Météo- France, une étude de modélisation des risques liés au changement climatique. Il existe ainsi une
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 2 1. METHODOLOGIE D’ACTUALISATION DES ALÉAS CLIMATIQUES Cette partie détaille la méthodologie employée pour la mise à jour des données et de la notation de la composante « aléas » de l’indice de risque 2020. 1.1 Typologie des aléas climatiques étudiés L’aléa climatique, indique la probabilité d’occurrence d’un phénomène direct (ex : fortes pluies) ou d’un impact physique (ex : inondation). Outre leur occurrence, les dangers se caractérisent par leur intensité, leur localisation spatiale, la durée de l’impact et leur degré de soudaineté1. Plus précisément, le diagnostic repose ici sur la mise à jour d’un set d’aléas climatiques tendanciels (ex : précipitation moyenne), sévères (ex : canicule) ainsi que des aléas physiques (ex : inondation) permettant d’apprécier les changements climatiques en cours et à venir sur le territoire parisien. Les aléas retenus sont identiques à ceux de l’étude de 2012. Figure 1 : Les aléas climatiques et ressources étudiés Il nous semble important de préciser les modalités de prise en compte de la sécheresse sous les différents aléas et ressources, pour éviter la double voire triple comptabilité du phénomène2. Plusieurs formes de sécheresse sont étudiées :  La sécheresse des sols (aussi appelé sécheresse édaphique ou agricole) : le déficit de précipitation sur une période plus ou moins longue (sécheresse météorologique) se répercute sur les sols et altère le développement de la végétation (les racines ne sont plus capables d’extraire l’eau du sol) ;  La sécheresse hydrologique : le déficit pluviométrique peut se répercuter sur le niveau d’eau des milieux (eaux souterraines et superficielles) et conduire à des sécheresses dites hydrologiques (étiage sévère voire assec dans certains cas). Dans la présente étude, ce phénomène est étudié dans le volet raréfaction de la « ressource en eau » disponible dans le cahier 3 ; 1 ADEME, 2012 : Diagnostic de vulnérabilité d’un territoire au changement climatique. Eléments méthodologiques tirés de l’expérience internationale. 2 Dans l’exercice de 2012, l’aléa sécheresse ne se limitait pas au sol. La sécheresse hydrologique était souvent comptabilisée deux fois, sous l’aléa sécheresse mais aussi dans l’étude de la raréfaction de la « ressource en eau ».
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 38 modélisation nationale du risque inondation à l’horizon 2050 pour l’ancien scénario RCP8.5 correspondant à la trajectoire « fortes émissions » du présent exercice. La modélisation réalisée met en exergue l’évolution des cumuls de pluies lors des évènements extrêmes. Ainsi, pour les cumuls de pluie sur 72 h de période de retour 50 ans, la hausse pourrait atteindre entre 10 et 16% sur le bassin Seine Amont. Ces mêmes travaux estiment une augmentation entre 20 et 50% de probabilité de survenance de débordement et de ruissellement sur ce même bassin conduisant potentiellement à une extension des surfaces inondées. Paris fait également face à des crues de printemps, comme celle à cinétique rapide de mai/juin 2016 (supérieure à 6 mètres). Le projet Extremoscope réalisé par l'Institut Pierre-Simon Laplace et Météo-France a regardé l’épisode de pluies extrêmes de mai 2016, caractérisé par 3 jours de pluies quasi-continues sur le centre de la France, occasionnant des inondations dans les bassins de la Loire et de la Seine, notamment sur plusieurs affluents. La valeur de crue la plus haute à Paris de la seine était atteinte le 4 juin 2016, avec 6,10 m. Il faut remonter à 1982 pour retrouver des valeurs aussi hautes de la Seine (6,15 m), mais on est loin des valeurs records de 1910 (8,62 m) (Météo- France, 2018). Les résultats de l’étude indiquent que s’il n’est pas possible de détecter un signal dans les observations, ces épisodes seraient plus fréquents à l’avenir. Plus précisément, les simulations de plusieurs ensembles de modèles montrent une augmentation d’un facteur 1,5 à 2 environ de cette fréquence par rapport à un climat sans activités humaines ou à une période climatique de la fin du XXème siècle. 4.3 Des sécheresses des sols plus nombreuses 4.3.1 Sécheresses météorologiques Données produites La sécheresse météorologique correspond à un déficit prononcé et prolongé de précipitations. Dans la majorité des cas, cela veut dire qu’il ne pleut pas durant une longue période (eau France). On observe une diminution du nombre de jour sans pluie (Figure 43)Figure 44 au XXème siècle mais une légère tendance à l’augmentation dans le futur. Le signal d’augmentation des sécheresses météorologiques reste très faible. Figure 43 : Evolution passée et projections futures du nombre de jours sans pluie (précipitations <1 mm) 1885 (1871- 1900) 1985 (1971- 2000) 2010 (2001- 2019) 2030 (2015-2045) 2050 (2035-2065) 2085 (2071-2100) 214j 208j 204j 217 j (212j;209j) 214j (212j;215j) 218j (217j;222j) Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020. Les sécheresses devraient augmenter très légèrement en durée (Figure 44). Seule la trajectoire la plus pessimiste indique une tendance forte à l’augmentation de la durée des périodes de sécheresse en fin de siècle. Figure 44 : Evolution passée et projections futures de la période de sécheresse (maximum de jours consécutifs avec cumul de précipitations <1 mm) 1885 (1871- 1900) 1985 (1971- 2000) 2010 (2001- 2019) 2030 (2015-2045) 2050 (2035-2065) 2085 (2071-2100) 28,8j 24,3j 24,9j 27,2 j (26j; 24,3j) 26,2j (26j;26,6j) 26,1j (29,3j;31,5j)
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 39 Source : modélisation projet, données Météo-France (station Paris-Montsouris), CMIP6 (projections climatiques), 2020. Si le signal relatif aux sécheresses météorologiques reste faible, il est plus marqué pour la sécheresse des sols. 4.3.2 Sécheresses des sols (agricoles) Travaux complémentaires Cumulée à d’autres facteurs, l’absence de précipitations peut conduire progressivement à la sécheresse édaphique (ou sécheresse des sols, sécheresse agricole). D’après Météo-France, on constate une hausse des sécheresses agricoles depuis les années 1980. Les évènements récents de sècheresse de 2006 et 2011 correspondent aux records de sol sec depuis 1959 respectivement pour les mois de janvier et mai. Le signal pour les sécheresses agricoles est beaucoup plus net que pour les sécheresses météorologiques en raison de l’amplification du phénomène d’évapotranspiration du sol liée à l’accroissement des fortes chaleurs. La tendance passée se confirme à l’avenir : on s’attend à un sol de plus en plus sec en toute saison mais particulièrement en été. L’humidité moyenne du sol en fin de siècle pourrait correspondre aux situations sèches extrêmes d’aujourd’hui (scénario pessimiste). La figure de Météo-France ci-après (Figure 45) compare le cycle annuel de l’humidité du sol sur l’Ile-de-France entre la période de référence (1961-1990) et deux horizons, proche (2021-2050) et long-terme (2071-2100) selon un scénario pessimiste A2 (équivalent aux scénarios émissions hautes). Ce graphique montre un assèchement important des sols en toute saison avec un allongement de la période de sols secs de 2 à 4 mois. Figure 45 : Cycle annuel d’humidité du sol, moyenne 1961-1990, records et simulations climatiques pour deux horizons temporels (scénario d’évolution SRES A2) Source : Météo-France, Climat HD. Ces résultats sont confirmés par des modélisations plus récentes (notamment CCR en 2018). Pour la région parisienne (scénario émissions hautes RCP 8.5), les projections CCR indiquent une baisse prononcée dès 2050 de l’humidité du sol en été (avec un assèchement > 10%) et en automne.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 41 Source : Ville de Paris/BRGM. Le sol argileux présente la particularité de voir sa consistance se modifier en fonction de sa teneur en eau. Dur et cassant lorsqu’il est asséché, il devient plastique et malléable à un certain degré d’humidité. Ces modifications de consistance peuvent s’accompagner de variations de volume : fortes augmentations de volume (phénomène de gonflement) lorsque la teneur en eau augmente, et inversement, rétractation (phénomène de retrait) en période de déficit pluviométrique marqué (d'après Ministère en charge de l'écologie). La tendance à l’augmentation des sécheresses édaphiques devrait jouer défavorablement sur le risque de retrait-gonflement des argiles. Toutefois le sous-sol de la ville est en grande partie constitué de matériaux remaniés et artificiels, ce qui rend cet aléa pratiquement inexistant.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 42 6. EVOLUTION DES TEMPETES D’après Météo-France, le nombre de tempêtes ayant affecté la région Île-de-France est très variable d’une année sur l’autre. Sur la période 1980-2018, on observe une tendance à la baisse significative du nombre de tempêtes affectant la région mais sans lien établi avec le changement climatique. Figure 48 : Nombre de tempêtes par an en région Ile-de-France depuis 1980 et moyenne glissante sur 11 ans Source : Météo-France, Climat HD. Les travaux de modélisation effectués dans le cadre de la présente étude ne permettent pas d’appréhender les paramètres liés aux vents violents. Selon Météo-France (ONERC, 2018), dans l’état actuel des connaissances en France, les projections climatiques élaborées pour la France ne montrent aucune tendance significative de long-terme sur la fréquence et l’intensité des tempêtes, que ce soit à l’horizon 2050 ou en fin de siècle. L’ONERC (2018) souligne par ailleurs que les tempêtes hivernales génératrices de fort événements neigeux comme celle qu’a connu l’Ile-de-France en 2018 avec plus de 12 cm de neige à Paris, sont des phénomènes encore peu appréhendés dans un contexte de changement climatique.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 44 PLUVIOMÉTRIE Précipitations moyennes  Une forte variabilité mais légère augmentation du cumul sur le siècle dernier  Une tendance future légère (et entourée de fortes incertitudes) à la poursuite de cette augmentation dès 2050  Des tendances saisonnières plus marquées (APC-Météo-France, 2015) : baisse en été et hausse du cumul hivernal en fin de siècle  Une légère baisse projetée du nombre de jours de pluie Fortes pluies  Un signal à l’intensification des pluies dans les projections, principalement pour la saison hivernale (ONERC, 2018 ; Météo-France-APC, 2015)  Pas de signal pour les orages d’été (ONERC, 2018) Inondations Des travaux récents indiquent un signal à l’augmentation du risque de crue : - L’étude de P. Roudier (2016) : à scénario +2°C, augmentation de l’intensité des crues de débit centennal (+20 à +40%) mais aussi décennal (+10 à +20%). - L’étude CCR-Météo-France (2018) : sous scénario extrême (RCP8.5), augmenter des cumuls de pluie sur 72h et augmentation entre 20 et 50% de la probabilité de survenance de débordement ou ruissellement associés. - Le projet Extremoscope (IPSL-Météo-France) : augmentation d’un facteur 1,5 à 2 des pluies type mai 2016 (3 jours de pluie quasi-continues) ayant occasionné une crue à 6,10m à Paris. Sécheresses des sols  Une augmentation des sécheresses des sols depuis 1980.  Les évènements récents de sècheresse de 2006 et 2011 correspondent aux records de sol sec depuis 1959 respectivement pour les mois de janvier et mai.  Une tendance qui se poursuit : un sol de plus en plus sec en toute saison mais particulièrement en été. L’humidité moyenne du sol en fin de siècle pourrait correspondre aux situations sèches extrêmes d’aujourd’hui. Mouvements de terrain  Présence d’anciennes carrières de calcaire et de gypse à risque de dissolution.  Evolution future demeure mal cernée. Une étude de l’INERIS (2010) indique que les roches évaporitiques type gypse pourraient être influencées négativement par le changement climatique avec apparition possible de nouvelles cavités au droit de terrains actuellement stables.  Le risque de retrait-gonflement des argiles reste négligeable pour Paris en dépit d’une tendance à l’augmentation de l’aléa. VENTS Tempêtes  Une baisse significative du nombre de tempêtes affectant la région entre 1980-2018 sans lien établi avec le changement climatique (Météo-France)  Aucune tendance significative de long-terme sur la fréquence et l’intensité des tempêtes, que ce soit à l’horizon 2050 ou en fin de siècle (Météo-France)
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 45 Notation de la composante « aléa » de l’indice 2020 L’ensemble de l’analyse sert donc l’actualisation de la note « aléas » de l’outil de vulnérabilité. Notons que l’ancien outil de 2012 n’intégrait que la dimension « occurrence future de l’aléa ». Nous proposons d’intégrer plusieurs dimensions et de distinguer deux notes : une note historique et une note future à 2050, pour une vision évolutive des aléas. Les valeurs des notes d’aléas historiques et futurs restent fixes pour l’analyse des systèmes parisiens. Ces valeurs sont établies selon la grille de notation ci-dessous et appréciées à partir des projections climatiques ainsi que des éléments bibliographiques mentionnés dans le présent rapport. Ce travail reste une appréciation qualitative qui ne saurait se substituer à une analyse quantitative et statistique, hors champ de la présente étude. Nous présentons ci-après l’échelle de valeurs des notes d’aléas historiques et 2050. Ces notes sont définies selon l’approche suivante : Notation de l’aléa historique On apprécie qualitativement deux composantes : o Intensité de l’aléa : Intensité spatio-temporelle de l’aléa. A noter que les phénomènes chroniques (températures moyennes, précipitations) sont différenciés des phénomènes extrêmes (canicules, tempêtes etc.) dans l’appréciation. L’intensité maximale de l’aléa est aussi appréciée. o Evolution historique (depuis le début des observations jusqu’à 2020) : accroissement ou réduction de la fréquence et/ou l’intensité et poids du facteur climatique dans cette évolution. Il s’agit d’apprécier l’évolution de l’occurrence passée. La grille de notation suivante est appliquée : 1 Aléa très faible ⩾ 2 Aléa faible ⩾ 3 Aléa modéré ⩾ 4 Aléa majeur 5 Aléa critique Composante aléa historique et 2050
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 46 Les deux notes sont agrégées selon la formule suivante pour donner une note d’aléa historique : Notation de l’aléa 2050 On évalue une unique dimension : o La variation future en intensité et en fréquence de l’aléa selon la trajectoire de référence SSP2-4.5 « émissions moyennes » (scénario climat mondial à +2°C) L’échelle de notation suivante est appliquée Pour estimer la note 2050 finale, on agrège alors la note historique à la note de variation future de l’aléa selon la formule suivante : Intensité de l'aléa considéré Evolution passée Variation future 1 Très faible Forte réduction Forte réduction ⩾ 2 Chronique ou faible Réduction sensible Réduction sensible ⩾ 3 Modérée signal faible, incertain ou stable signal faible, incertain ou stable ⩾ 4 Forte Augmentation modérée Augmentation modérée 5 Très forte Augmentation forte Augmentation forte Note aléa historique = 𝐼𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑙′ 𝑎𝑙é𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑖𝑑é𝑟é ∗ é𝑣𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑎𝑠𝑠é𝑒 2 Variation future 1 Forte réduction ⩾ 2 Réduction sensible ⩾ 3 signal faible, incertain ou stable ⩾ 4 Augmentation modérée 5 Augmentation forte Note aléa 2050= 𝑁𝑜𝑡𝑒 𝑎𝑙é𝑎 ℎ𝑖𝑠𝑡𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 ∗ 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑓𝑢𝑡𝑢𝑟𝑒 𝟐
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 47 Grille d’évaluation et justification Notations deG6+A5:I8 +A5:I8 Intensité de l'aléa considéré N Evolution passée N Note historique Evolution 2050 N Note future Température moyenne • Phénomène chronique; • Climat tempéré à dominante océanique (DDRM); • Température moyenne 2010: 13°C (Station Paris Montsouris); • Ilot de chaleur urbain amplifiant l'effet température (C3S). 2 • Hausse de la température moyenne : +2°C depuis 1885 4,5 3,0 • Signal robuste à la hausse (projections CMIP6) 4 3,5 Pluviométrie • Phénomène chronique; • Climat tempéré à dominante océanique (DDRM); • Cumul annuel en 2010 635 mm (Station Paris Montsouris); 2 • Léger signal à la hausse des précipitations (Station Paris Monstouris) 3 2,4 • Tendance faible à la hausse des précipitations mais fortes incertitudes (projections CMIP6); • Augmentation possible de la variabilité interranuelle: Hausse en hiver et baisse en été (Météo-France, 2015) 3 2,7 Sécheresse des sols • Aléa extrême; • Climat tempéré à dominante océanique (DDRM); • Sécheresse de référence 2003 et 2011 Nombre de jours sans pluie en 2010: 204j (Station Paris Monstouris). 3 • Augmentation des sécheresses des sols depuis 1990 (Météo- France, Climat HD) 4 3,5 • Un sol de plus en plus sec en toute saison mais particulièrement en été (Climat HD, Météo- France) 5 4,2
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 48 Notations des aléas Intensité de l'aléa considéré N Evolution passée N Note historique Evolution 2050 N Note future Canicule • Aléa extrême; • Climat tempéré à dominante océanique (DDRM); • Effet intensifié par l'Ilot de chaleur urbaine (C3S); • Canicule de référence : 2003; • Nb de jours très chauds en 2010 : 13,6 (Station Paris Monstouris). 3 • Tous les indicateurs à la hausse dont doublement des journées les plus chaudes. (Station Paris Montsouris) • Vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses (Météo-France, Climat HD). 5 3,9 • Nombre de jours de très fortes chaleurs atteindrait 22 jours en 2050 (projections CMIP6); • Les nuits tropicales, peu nombreuse au siècle dernier, vont devenir plus fréquentes pour atteindre 20,5 nuits à l’horizon 2050 (projections CMIP6). 5 4,4 Grand froid • Aléa extrême; • Climat tempéré à dominante océanique (DDRM); • Température minimale du jour le plus froid en 2010 : - 4,9°C (Station Paris Monstouris). 3 • Forte baisse des indicateurs liés au grand froid; • Vagues de froid les importantes avant les années 2000 (Météo- France, Climat HD). 1 1,7 • Si on ne peut exclure des épisodes futurs, ils se produiront moins fréquemment et probablement de façon moins intense (Météo- France, 2015). 1 1,3 Neige et verglas • Aléa extrême; • Zone au climat tempéré à dominante océanique (DDRM); • Nombre de jours sans dégel en 2010: 2,2 (Station Paris Monstouris). 2 • Diminution du nombre de jours de gel, division par 2 entre 1885 et 1985 (de 54 à 25 jours) (Station Paris Monstouris). 1 1,4 • Baisse devrait se poursuivre avec peu d’incertitude à l’horizon 2050 : environ 18 jours de gel par an (projections CMIP6). 1 1,2
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 49 Notations des aléas Intensité de l'aléa considéré N Evolution passée N Note historique Evolution 2050 N Note future Fortes pluies • Aléa extrême; • Zone au climat tempéré à dominante océanique (DDRM). • Orages d'été et pluies intenses hivernales 2 • Pas d'évaluation à disposition du signal passé sur la région parisienne. 3 2,4 • Absence de signal, notamment pour les épisodes orageux estivaux (ONERC, 2018); • Signal à l'intensification des pluies pour la période hivernale (Projections CMIP6, ONERC 2018, Météo- France, CCR 2018) 3,5 2,9 Inondations Aléa extrême; zone au climat tempéré à dominante océanique (DDRM). Crue centennale de référence (1910) Territoire à Risque important d'inondation (TRI) 5 Pas d'évaluation disponible sur le signal passé relatif à une crue centennale Pas de signal dans les observations pour un événément de type mai 2016 3 3,9 • L’ensemble des travaux de modélisation récent semble indiquer un signal robuste à l’augmentation du risque de crue pour Paris • sous scénario +2°C, augmentation du débit plus marquée sur le signal centennal (+20 à +40%) que sur le signal décennale (+10 à +20%). (Roudier, 2015) • augmentation d’un facteur 1,5 à 2 environ de fréquence événément type mai 2016 (projet EXTREMOSCOPE) 5 4,4 Tempêtes • Aléa extrême; • Zone au climat tempéré à dominante océanique (DDRM).; • Tempête de référence: 1999. 3 • Tendance à la baisse significative du nombre de tempêtes affectant la région mais sans lien établi avec le changement climatique (Météo- France). 2 2,4 Pas de signal futur (Météo-France). 3 2,7
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 51 Résultats La notation permet de dégager une vision des aléas prioritaires pour la Ville de Paris. Les canicules, les inondations par crue et les sécheresses des sols arrivent en premier lieu. Certains aléas ayant déjà sensiblement diminué au cours du siècle passé continueront de décroître sur le territoire parisien : aléa neige, verglas et grand froid. D’autres sont moins bien appréhendés, notamment celui relatif à l’évolution des mouvements de terrain ou bien encore celui des pluies intenses estivales.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 52 BIBLIOGRAPHIE ET DONNÉES Caisse Centrale de Réassurance, 2018 : Modélisation de l’impact du changement climatique sur les dommages assurés dans le cadre du régime Catastrophes Naturelles. Agence Parisienne du Climat, Météo-France, 2015 : le changement climatique à Paris, évolution du climat à Paris depuis 1900, quel climat futur ? Météo-France, 2018 : Paris face au changement climatique, dossier de presse, juin 2018. ONERC, 2018 : Les événements météorologiques extrêmes dans un contexte de changement climatique, rapport au Premier ministre et au Parlement. Préfecture de Paris, 2018 : Dossier départemental risques majeurs. Philippe Roudier, Jafet C. M. Andersson, Chantal Donnelly, Luc Feyen, Wouter Greuell, et al.. 2016: Projections of future floods and hydrological droughts in Europe under a +2°C global warming. Climatic Change, Springer Verlag, 135 (2), pp.341-355. ff10.1007/s10584-015-1570- 4ff. ffhal-01235952f Vautard et al., 2016 : Projet EXTREMOSCOPE, Interprétation et attribution des événements météorologiques et climatiques extrêmes dans un cadre climatique en France, rapport final. Jouzel J. (dir), Ouzeau G., Déqué M., Jouini M., Planton S., Vautard R., 2014 : Le climat de la France au XXIe siècle. Volume 4. Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer, Rapports Direction générale de l’énergie et du climat, Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. DGEC, ONERC, 2013 : Découvrir les nouveaux RCP et SSP utilisés par le GIEC, synthèse. Ville de Paris, 2012 : Diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques à la raréfaction des ressources. ADEME, 2012 : Diagnostic de vulnérabilité d’un territoire au changement climatique. Eléments méthodologiques tirés de l’expérience internationale. INERIS, 2010 : Impact du changement climatique sur la stabilité des cavités souterraines : Etat des connaissances. Hawking E, Sutton R, 2009: The Potential to Narrow Uncertainty in Regional Climate Predictions. Données climatiques : - CMIP6 : Available at: https://pcmdi.llnl.gov/CMIP6/ [Last accessed August 2020]. - CMIP6, France, IPSL, Accès aux données des modèles français : https://esgf- node.ipsl.upmc.fr/projects/cmip6-ipsl/ [Last accessed August 2020]. - Météo-France, Séries d’observation à la station Paris Montsouris depuis 1885. Données cartographiques - Copernicus Climate Change Service, CLimate data store, intensité de l’îlot de chaleur urbain : https://cds.climate.copernicus.eu/#!/home [Last accessed August 2020]. - Zonages carrières et dissolution de gypse – Paris et petite couronne https://www.arcgis.com/home/webmap/viewer.html?webmap=53ece42b40e746e3872c21bd291a9227 - Localisation des zones de susceptibilités au retrait-gonflement des argiles à Paris : Ville de Paris/BRGM (dans diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources, 2012.
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 53 - Plan de prévention du risque d'inondation de Paris Zonage réglementaire (2007), © IGN- BDOrtho - APUR 2012 - UTEA75 http://cartelie.application.developpement- durable.gouv.fr/cartelie/voir.do?carte=cartorisques_075&service=DRIEA_IF Sites web : - Météo-France, Climat HD : http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/climathd - Météo-France, tempêtes : http://tempetes.meteo.fr/spip.php?article197 - Paris.fr https://cdn.paris.fr/paris/2020/06/19/9197549f3bc54585b3a33783bdb475c0.pdf
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 54 ANNEXE 1 TABLEAU DE BORD DES INDICATEURS CLIMATIQUES
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Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 55 Aléas Indicateurs 1885 (1871- 1900) 1985 (1971- 2000) 2010 (2001- 2019) 2030 (2015-2045) 2050 (2035-2065) 2085 (2071-2100) Températures Températures moyennes quotidiennes (°C/an) 10,7°C 12°C 13°C 13,2°C (13,3°C;13,4°C) 13,4°C (13,4°C;14,1°C) 14,5°C (13,6°C;16,6°C) Canicules Température maximales quotidiennes (°C/an) 15°C 15,5°C 16,6°C 16,8°C (16,6°C;16,8°C) 16,9°C (17°C;17,5°C) 17,8°C (17,2°C;20,1°C) Nombre de journées estivales avec température ≥ 25 °C (jours/an) 39j 41,4j 54,8j 60,2j (59,1j ;59,3j) 62,3j (64,8j ; 72,8j) 73,2j (68j ;98j) Nombre de jours très chauds avec température ≥ 30 °C (jours/an) 7,2j 8,2j 13,6j 19,7 j (19j;21,4j) 21,8j (26,7j;29,6j) 34,1j (26,2j;57,9j) Nombre de nuits tropicales (jours/an) 0,2j 3,5j 5j 17,8j (14,9j;18,8j) 20,5j (22,6j;30j) 34,8j (24,3j;69,1j) Température maximale du jour le plus chaud (°C/an) 33°C 33°C 36°C 35°C (34,7°C;35°C) 36°C (35.5°C;36.5°C) 37°C (35.6°C;41°C) Grands froids Température minimale quotidienne (°C/an) 6,4°C 8,6°C 9,3°C 9,6°C (9,5°C;9,8°C) 9,8°C (9,8°C;10,4°C) 10,6°C (10°C;12,7°C) Température minimale du jour le plus froid (°C/an) - 10,1°C -6,3°C -4,9°C -5,4°C (-5,8°C;-3,4°C) -5°C (-5,1°C;-3,6°C) -3,3°C (-3,1°C;-1°C)
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Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 56 Neige et Verglas Nombre de jours de gel (température minimale ≤ 0°C) (j/an) 54,6j 24,3j 19,3j 13,3 j (19,7j;16,3j) 17,8j (18,8j;14,1j) 14,1j (15,3j;6,2j) Nombre de jours sans dégel (température maximale ≤ 0°C) (j/an) 9,8j 4j 2,2j 2,7 j (3,2j; 1,4j) 2,2j (2,3j;1,1j) 1j (3j ;0j) Précipitations Cumul pluviométrique annuel (mm/an) 551 mm 640 mm 635 mm 633mm (667-674) 679mm (658;678) 721mm (645-742) Nombre de jours de pluie (cumul de précipitations ≥ 1 mm) (j/an) 104j 111j 109j 105j (108j;110j) 108j (108j;108j) 105j (106j;105j) Inondation Cumul de précipitations maximales sur 5 jours consécutifs (mm/an) 49 mm 60 mm 63 mm 64mm (68 ;61) 64 mm (62 ;66) 69 mm (66 ;80) Nombre maximum de jours de pluies consécutifs (maximum de jours consécutifs avec cumul de précipitations ≥ 1 mm (j/an) 7,2j 7,4j 6,8J 6,8j (6,7j ;7,5j) 7j (6,3j ;7,5j) 7,4j (7,2j ;7,6j) Sécheresse météorologique Nombre de jours sans pluie (précipitations <1 mm) 214j 208j 204j 217 j (212j;209j) 214j (212j;215j) 218j (217j;222j) Période de sécheresse (maximum de jours consécutifs avec cumul de précipitations <1 mm) 28,8j 24,3j 24,9j 27,2 j (26j; 24,3j) 26,2j (26j;26,6j) 26,1j (29,3j;31,5j)
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Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 57 ANNEXE 2 GRILLE DE NOTATION DES ALÉAS
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 4 1.4 Données utilisées par aléa Nous présentons ici par aléa, les données produites ainsi que les travaux ou données existants mobilisés pour affiner leur appréciation. Données produites (séries historiques station Montsouris et projections CMIP6) Travaux et données complémentaires mobilisées Température moyenne  Température moyenne quotidienne (°C)  Température maximale quotidienne (°C)  Modélisation passée de l’îlot de chaleur urbain (Copernicus Climate Change Service – C3S)  Projections climatiques pour Paris développées par APC/Météo-France (2015) Pluviométrie moyenne  Cumul pluviométrique annuel (mm/an)  Nombre de jours de pluie : cumul de précipitations ≥ 1 mm (j/an) Sécheresse des sols  Nombre de jours sans précipitation (j/an)  Période de sècheresse (maximum de jours consécutifs avec cumul de précipitations < 1 mm) Climat HD (Météo-France) observations et projections indice de sécheresse des sols Canicule  Nombre de jours chauds : ≥ 25 °C (j/an)  Nombre de jours très chauds : ≥ 30 °C (j/an)  Nombre de nuits tropicales : ≥ 20 °C (j/an)  Température maximale pour le jour le plus chaud sur les 30 ans (°C)  Modélisation passée de l’îlot de chaleur urbain (Copernicus Climate Change Service – C3S)  Climat HD (Météo-France) observations et projections indice de sécheresse des sols  Projections climatiques pour Paris développées par APC/Météo-France (2015) Grand froid  Température minimale quotidienne (°C)  Température minimale pour le jour le plus froid  Climat HD (Météo-France) vagues de froid  Projections climatiques pour Paris développées par APC/Météo-France (2015) Neige et verglas  Nombre de jours de gel : température minimale ≤ 0°C (j/an)  Nombre de jours sans dégel : température maximale ≤ 0°C (j/an) Fortes pluies  Travaux sur événements extrêmes de l’ONERC, 2018.  Travaux CCR sur aléas (en partenariat avec Météo-France), 2018. Inondations  Cumul de précipitations maximales sur 5 jours consécutifs (mm/an)  Nombre maximum de jours de pluie consécutifs (maximum de jours consécutifs avec cumul de précipitations ≥ 1 mm)  Dossier Départemental des risques majeurs (Préfecture de Police).  Plan de prévention du risque inondation (2007)  Travaux de Roudier et al., 2016.  Projet Extremoscope (ISPL, 2016)  Travaux CCR sur aléas (en partenariat avec Météo-France), 2018. Tempêtes  Site Tempêtes de Météo-France  Climat HD (Météo-France) tempêtes Mouvement de terrain • Etude INERIS, 2010. • Cartographie de la Ville de Paris
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 5 2. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE POUR LES PROJECTIONS CLIMATIQUES Cette partie se concentre exclusivement sur la méthodologie employée pour le développement des nouvelles données produites pour le projet à savoir les projections climatiques. 2.1 La base de données CMIP6 La Ville de Paris a opté pour une actualisation des projections climatiques à partir de la base de données du projet CMIP63. Le projet d’intercomparaison des modèles couplés (CMIP pour Coupled model intercomparison project en anglais) est un projet du programme mondial de recherche sur le climat (WCRP). Ce projet vise à réaliser des simulations climatiques de façons coordonnées entre les différents groupes de recherche, permettant une meilleure estimation et compréhension des différences entre les modèles climatiques. Les résultats des recherches basées sur ces simulations sont pris en compte dans l’évaluation de l’état des connaissances sur le climat par le groupe intergouvernemental d’expert sur le climat (GIEC). Les données CMIP6 serviront ainsi le 6e rapport d’évaluation du GIEC (à paraître en 2022). Les données de cet exercice mondial sont accessibles via l’infrastructure Earth System Grid Federation (ESGF). Dans le cadre du présent exercice, seuls les résultats des modèles français sont explorés (voir paragraphe 2.2.3). 2.1.1 Une nouvelle génération de trajectoires socioéconomiques Pour évaluer les évolutions futures du climat, les modèles climatiques émettent des réponses contrastées en fonction de l’ampleur des variations de plusieurs paramètres au premier rang desquels figurent les gaz à effet de serre (GES), dont le dioxyde de carbone. D’autres facteurs tels que les aérosols ou bien encore les modalités d’occupation des terres vont aussi influer. En perturbant le bilan radiatif de la Terre, ils viennent ainsi induire des modifications du climat plus ou moins conséquentes en fonction de leur ampleur. Des scénarios ou trajectoires socioéconomiques sont ainsi élaborées. On leur associe une concentration de GES. Ces scénarios sont élaborés en concertation avec plusieurs spécialités (économie du climat, experts sectoriels etc.). Ils constituent des visions plus ou moins durables du monde futur en fonction notamment des efforts d’atténuation et d’adaptation consentis par la communauté internationale. Dans l’exercice CMIP6, ces trajectoires socioéconomiques portent le nom de SSP pour Shared Socio-economic Pathways en anglais. Les nouveaux SSPs offrent cinq voies que le monde pourrait emprunter en fonction des politiques climatiques implémentés. Par rapport aux scénarios précédents, ceux-ci offrent aussi une vision plus large d'un monde sans politique climatique future, avec un réchauffement climatique en 2100 allant d'un minimum de 3,1°C à un maximum de 5,1°C au-dessus des niveaux préindustriels et ce à l’échelle du globe. Ils suggèrent, par exemple, qu'un avenir marqué par un "nationalisme renaissant" et une mauvaise organisation de l'ordre international pourrait rendre impossible l’atteinte de l'objectif de Paris visant à contenir le climat global bien en dessous des 2°C. Sont présentés ci-après les différents SSPs répartis selon les défis socioéconomiques pour l’atténuation et l’adaptation. 3 Dans l’exercice de 2012, l’aléa sécheresse ne se limitait pas au sol. La sécheresse hydrologique était souvent comptabilisée deux fois, sous l’aléa sécheresse mais aussi dans l’étude de la raréfaction de la « ressource en eau ».
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 6 Encadré 1 : Les cinq SSPs type, répartition selon les défis socio-économique pour l’adaptation et pour l’atténuation Source : d’après A Nigell et al. Le SSP1 (faible défi d'adaptation, faible défi d'atténuation), décrit un monde marqué par une forte coopération internationale, donnant la priorité au développement durable Le SSP2 (défi d'adaptation moyen, défi d’atténuation moyen), décrit un monde caractérisé par la poursuite des tendances actuelles Le SSP3 (défi d'adaptation élevé, défi d'atténuation élevé) dépeint un monde fragmenté affecté par la compétition entre pays, une croissance économique lente, des politiques orientées vers la sécurité et la production industrielle et peu soucieuses de l'environnement. Le SSP4 (défi d'adaptation élevé, faible défi d'atténuation) est celui d'un monde marqué par de grandes inégalités entre pays et en leur sein. Une minorité y serait responsable de l’essentiel des émissions de GES, ce qui rend les politiques d’atténuation plus faciles à mettre en place tandis que la plus grande partie de la population resterait pauvre et vulnérable au changement climatique. Le SSP5 (faible défi d'adaptation, défi d'atténuation élevé) décrit un monde qui se concentre sur un développement traditionnel et rapide des pays en voie de développement, fondé sur une forte consommation d’énergie et des technologies émettrices de carbone ; la hausse du niveau de vie permettrait d’augmenter la capacité d’adaptation, notamment grâce au recul de l’extrême pauvreté. Source : Extrait de la synthèse DGEC/ONERC, 2013. Découvrir les nouveaux scénarios du GIEC. On associe désormais à chacune des grandes trajectoires plusieurs histoires possibles correspondant in fine à des niveaux de forçage radiatif et de concentration de gaz à effet de serre. (Figure 3).
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Cahier 2 : Les évolutions climatiques à Paris Ville de Paris – Actualisation 2020 du diagnostic de vulnérabilités et de robustesses de Paris face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources 7 Figure 4 : Illustration de la résolution des données selon les deux exercices (CMIP6 à gauche – CMIP5-EUROCORDEX à droit) Figure 3 : Schéma des options choisies pour les scénarios de référence proposés dans CMIP6 Source : Conférence de presse, CNRS (17/09/19). Schéma adapté de O’Neill et coll. (GMD, 2018) Le forçage radiatif mesure la différence entre l’énergie radiative reçue (chaleur produite via les rayons du soleil) et l’énergie sortant de l’atmosphère. Il se mesure en W/m2. Les gaz à effet de serre ayant tendance à absorber cette énergie, plus ils seront importants plus l’énergie accumulée et le réchauffement seront importants. A l’échelle globale, par exemple, pour la trajectoire SSP1, on dispose d’une trajectoire 1,9 (W/m2), aussi appelée SSP1-1.9 plutôt orientée vers une politique ambitieuse visant à contenir l’augmentation mondiale des températures à 1,5°C. Sous le même SSP1 il existe aussi la trajectoire 2,6 (W/m2), appelée SSP1-2.6 à laquelle est donc associée un niveau de forçage radiatif plus important et une augmentation des températures d’environ 2°C. 2.1.2 Des modèles climatiques toujours plus avancés La France contribue de longue date aux efforts de modélisation de la communauté internationale. Cet effort est réalisé dans le cadre de l’infrastructure de recherche ClimeriFrance. Ces quatre dernières années, l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) et le Centre national de recherches météorologiques (CNRM : MétéoFrance/CNRS), en collaboration avec le Centre Européen de Recherche et de Formation Avancée en Calcul Scientifique (CERFACS), ont développé une nouvelle génération de modèles du climat. Ces nouveaux modèles, utilisés pour les simulations CMIP6, ouvrent pour la première fois de nouvelles possibilités d’analyse à l’échelle régionale mais aussi un nouveau cadre pour étudier les liens climat et environnement ainsi que les conséquences du changement climatique (d’après Conférence de Presse, 2019). Le nombre d’expériences par modèle a par ailleurs considérablement augmenté. 2.1.3 Des données partiellement mises à disposition Les données françaises sont accessibles à travers le portail ESGF qui gère l’accessibilité aux données à l’échelle mondiale. Aujourd’hui (Septembre 2020), seules les données des modèles globaux (GCM) du nouvel exercice CMIP6 sont disponibles (maille de 50km). Contrairement aux données régionalisées disponibles pour le précédent exercice (CMIP5-EUROCORDEX maille de 11km), la maille couvrant Paris est donc beaucoup plus grossière (voir ci-dessous).
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SECURISATION 2 AOUT 2014
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12 ST Accès WiFi sécurisé Oui, je possède une clé chiffrée qui sécurise ma connexion Wifi Oui, je possède une clé WPA qui sécurise ma connexion Wifi Oui, je possède une clé WEP qui sécurise ma connexion Wifi Non, ma connexion Wifi n'est pas sécurisée J'ai une connexion Wifi mais je ne sais pas si elle est sécurisée Je n'ai pas de connexion Wifi à mon domicile 72% 42% 17% 12% 3% 14% 11% 84% 43% 24% 17% 4% 9% 4% 77% 46% 18% 13% 2% 12% 8% Ensemble Internautes 15 ans et +* Usage illicite déclaré* Usage licite déclaré* Utilisation d'une connexion Wifi sécurisée à domicile Disposez-vous actuellement d’une connexion Wifi sécurisée à votre domicile ? + Ecarts significatifs positifs à 95% entre les individus déclarant un usage licite et les individus déclarant un usage illicite * Individus équipés connexion bas, haut ou très haut débit à domicile Le taux de sécurisation des accès WIFI est en augmentation par rapport à mai 2013 (72% vs 66%). Même si les internautes déclarant des pratiques illicites de consommation de biens culturels sont toujours plus conscients de disposer d’une connexion WIFI sécurisée (84% vs 77%), on note une prise de conscience des utilisateurs aux pratiques déclarées licites (77% vs 70%). Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ Non, ma connexion Wifi n’est pas sécurisée J’ai une connexion Wifi mais je ne sais pas si elle est sécurisée Je n’ai pas de connexion Wifi à mon domicile ST accès WiFi sécurisé 66% 80% 70% 35% 36% 38% 17% 26% 16% 14% 18% 15% 4% 6% 4% 12% 4% 10% 18% 10% 16% BU3 - Mai 2013 - ↗ ↗ Rappel + ↗ BU4 - Oct. 2013 - 68% 83% 72% 40% 39% 44% 16% 28% 17% 11% 17% 12% 4% 3% 3% 12% 7% 9% 17% 8% 15%     ↗ ↗ ↗ ↗     ↗ + +
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16 30% 18% 52% 21% 12% 67% 21% 43% 36% Confusion entre ce qui est légal et ce qui est payant Lorsque vous consommez du contenu culturel sur Internet (musique, vidéos, jeux vidéo, livres, séries TV, photos ou logiciels), si vous payez ces contenus, est-ce que selon vous ils sont : … forcément légaux Je ne sais pas … pas forcément légaux Ensemble Internautes 15 ans et + Usage illicite déclaré Usage licite déclaré +/- Ecarts significatifs à 95% entre les individus déclarant un usage licite et les individus déclarant un usage illicite Le fait de payer des contenus culturels en ligne est toujours synonyme de légalité. Un niveau de confusion toujours particulièrement élevé dans l’esprit des internautes déclarant des usages licites. Les individus ayant déclaré des usages illicites retrouvent un niveau de connaissance conforme à celui de 2012 (34% en octobre 2012). Les contenus payants sont … Usage licite déclaré Usage illicite déclaré Ensemble Internautes 15 ans et + 56% 16% 28% ↗ ↗ BU3 55% 16% 29% BU4 44% 38% 18% + - ↗ BU3 40% 37% 23% BU4 67% 12% 21% - + BU3 66% 11% 23% BU4 + Aucun écart significatif à 95% avec la vague précédente + + -
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17 Confusion entre ce qui est légal et ce qui est payant selon les profils Lorsque vous consommez du contenu culturel sur Internet (musique, vidéos, jeux vidéo, livres, séries TV, photos ou logiciels), si vous payez ces contenus, est-ce que selon vous ils sont : Ensemble Internautes 15 ans et + Homme Femme 15-24 ans 25-39 ans 40 ans et + PCS + PCS - Inactifs Paris Province Forcément légaux 52% 55% 50% 43% 59% 52% 58% 55% 47% 53% 52% Pas forcément légaux 18% 18% 17% 36% 21% 11% 20% 17% 16% 18% 17% Je ne sais pas 30% 27% 33% 21% 20% 37% 22% 28% 37% 29% 31% Les plus jeunes s’affirment encore un peu plus comme la population la plus capable de faire la distinction entre l’offre légale et l’offre payante. +/- Ecarts significatifs positifs/négatifs à 95% par rapport à l’ensemble - + Ecarts significatifs à 95% entre les résultats de la vague d’octobre 2013 et ceux de mai 2014 ↗/ ↗ ↗ ↗ ↗ + + - - - - - + +
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19 BU3 - Mai 2013 - BU4 - Oct 2013 - Lorsque la marque / le nom du site est connu Lorsqu’on a accès à un paiement sécurisé Lorsque le site propose une charte et des conditions d’utilisation Lorsque le propriétaire est clairement identifié Lorsque le site est labellisé ou parrainé par un organisme de confiance Lorsque c’est payant Lorsque qu’il est possible de contacter le propriétaire du site par téléphone ou par courrier électronique Lorsque le site est professionnel d’apparence Lorsque le catalogue de produits culturels proposés est large Lorsqu’il y a de la publicité Je ne sais pas 39% 38% 32% 30% 26% 21% 18% 13% 9% 8% 23% 43% 36% 30% 32% 38% 25% 17% 14% 7% 9% 15% 46% 41% 39% 36% 30% 20% 20% 17% 12% 10% 14% Ensemble Internautes 15 ans et + Usage illicite déclaré Usage licite déclaré ↗ ↗ Critères de légalité d'un bien culturel sur Internet Parmi les éléments listés ci-dessous, lesquels vous permettent d’identifier le caractère légal des sites proposant des produits ou services culturels ? C’est légal… + Ecarts significatifs positifs à 95% entre les individus déclarant un usage licite et les individus déclarant un usage illicite Le recul de l’accès à un paiement sécurisé comme critère de légalité numéro 1 est surtout à mettre au crédit des internautes aux usages licites. 36% 39% 42% 31% 36% 33% 21% 21% 23% 7% 9% 9% 11% 12% 13% 21% 10% 14% 36% 37% 40% 29% 37% 31% 22% 30% 22% 6% 6% 9% ↗ + 42% 45% 45% ↗ ↗ Rappel 36% 39% 43% 30% 27% 35% 19% 14% 21% 7% 6% 9% 12% 12% 17% 23% 13% 13% 37% 38% 43% 28% 40% 30% 21% 22% 23% 7% 10% 9% + + ↗ Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ + + + ↗ ↗ 42% 35% 47% + ↗ ↗ ↗ ↗ +
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3 Objectifs et méthodologie Afin de faire un état des lieux des pratiques de consommation licite et illicite de biens culturels des internautes français, l’Hadopi a mis en place une étude barométrique portant sur les usages et pratiques de consommation de biens culturels en ligne des internautes L’Ifop s’est vu confier la réalisation de ces vagues d’étude sur les usages des internautes français. Le présent rapport comporte les résultats de la cinquième vague d’enquête, dont le terrain a été conduit du 5 au 19 mai 2014 (BU5).
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22 47% 41% 35% 29% 28% 27% 23% 18% 14% 11% 8% 8% 11% 36% 40% 29% 23% 33% 40% 32% 18% 16% 8% 9% 17% 10% 53% 45% 41% 34% 32% 27% 27% 20% 17% 15% 10% 9% 6% Ensemble Internautes 15 ans et + Usage illicite déclaré Usage licite déclaré Motivations à consommer de façon légale Voici plusieurs raisons qui peuvent inciter à consommer de façon LEGALE des produits culturels sur Internet. Indiquez celles que vous trouvez personnellement les plus motivantes pour consommer de façon légale. Vous pouvez cocher une seule raison ou plusieurs. Je consommerais de façon légale… + Ecarts significatifs positifs à 95% entre les individus déclarant un usage licite et les individus déclarant un usage illicite Pour être en conformité avec la loi Par respect pour les auteurs, les créateurs Par peur des virus, des logiciels malveillants, des spams Pour éviter les mauvaises surprises comme les contenus non conformes à vos attentes Pour avoir un produit de meilleure qualité Pour aider de jeunes artistes, producteurs, développeurs Lorsque le contenu, l’œuvre me plaît vraiment Pour bénéficier de promotions ou d’offres intéressantes Pour ne pas perdre de temps à chercher un autre moyen pour obtenir le produit recherché Pour pouvoir obtenir le produit recherché sur un équipement spécifique, comme par ex. un Smartphone ou une tablette Pour une utilisation dans le cadre d’un usage professionnel Pour avoir des bonus (pour un film par ex.) Aucune raison valable pour consommer de façon légale L’ensemble des internautes trouve en moyenne autant de raisons de consommer de manière légale qu’en mai 2013. Les consommateurs déclarant des usages illicites restent avant tout sensibles à la cause des auteurs. Ils se démarquent des « usagers licites » par une sensibilité au contenu de l’œuvre et une moins grande appréhension vis-à-vis des virus (malgré une légère hausse lors de cette vague). Rappel Nombre moyen de réponses citées : Ensemble : 3,3 Illicite : 3,4 Licite : 3,5 3,2 3,4 3,4 BU3 ↗ ↗ 3,3 3,2 3,6 BU4 46% 37% 50% 40% 47% 35% 34% 40% 31% 31% 35% 28% 33% 34% 29% 36% 26% 22% 29% 25% 19% 22% 20% 36% ↗ ↗ ↗ ↗ + + ↗ ↗ ↗ BU3 - Mai 2013 - 14% 11% 16% + 11% 9% 6% ↗ BU4 - Oct 2013 - 50% 37% 55% 42% 46% 32% 20% 39% 31% 23% 38% 29% 33% 35% 28% 34% 31% 25% 37% 29% 18% 16% 19% 15% 12% 19% 10% 8% 13% + 9% 10% 11% 9% 17% 10% + 9% 14% 10% 11% 9% 5% 37% ↗ + ↗ Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ + ↗ ↗ + ↗ + + 8% 14% 8% + 10% 21% 9% + + + + + + ↗ + +
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24 Le respect des droits d’auteur La sécurité, que ce soit au niveau du paiement, de l’absence de virus, ... La garantie d’un contenu conforme à vos attentes La sauvegarde de vos achats par le site en cas de perte La facilité/rapidité d’accès Les critiques, avis d’internautes, informations sur les auteurs, ... Aucun atout 55% 49% 39% 27% 24% 11% 13% 54% 42% 33% 27% 24% 11% 11% 58% 53% 46% 31% 30% 13% 7% Ensemble Internautes 15 ans et + Usage illicite déclaré Usage licite déclaré Avantages de l’offre légale vs l’offre illégale Parmi les différentes qualités suivantes, quels sont selon vous le ou les atouts de l’offre légale par rapport à l’offre illégale ? Les atouts de l’offre légale par rapport à l’offre illégale sont : Pour l’ensemble des internautes, le respect des droits d’auteur est toujours l’avantage principal de l’offre légale. La sécurité du paiement ou vis-à-vis des virus est une qualité moins soulignée par les consommateurs aux usages licites lors de cette vague. Comme en octobre 2013, la garantie d’un contenu conforme aux attentes est le troisième avantage qui complète le podium. + Ecarts significatifs positifs à 95% entre les individus déclarant un usage licite et les individus déclarant un usage illicite 41% 45% 46% 28% 23% 32% 23% 24% 26% 13% 11% 16% 11% 8% 6% + + BU3 - Mai 2013 - Rappel BU4 - Oct 2013 - 52% 52% 53% ↗ ↗ 55% 51% 57% 42% 38% 48% 27% 25% 30% 24% 20% 30% 12% 9% 15% 11% 11% 6% + 55% 47% 59% + 55% 38% 60%      Ecarts significatifs à 95% entre les résultats de la vague d’octobre 2013 et ceux de mai 2014 ↗/ ↗ + + ↗ ↗
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25 Avantages de l’offre légale vs l’offre illégale – selon les profils Parmi les différentes qualités suivantes, quels sont selon vous le ou les atouts de l’offre légale par rapport à l’offre illégale ? Ensemble Internautes 15 ans et + Homme Femme 15-24 ans 25-39 ans 40 ans et + PCS + PCS - Inactifs Paris Province Le respect des droits d’auteur 55% 54% 57% 55% 47% 59% 57% 52% 57% 54% 56% La sécurité, que ce soit au niveau du paiement, de l’absence de virus, ... 49% 47% 52% 43% 46% 52% 49% 47% 51% 53% 48% La garantie d’un contenu conforme à vos attentes 39% 42% 37% 37% 35% 41% 43% 40% 36% 38% 39% La sauvegarde de vos achats par le site en cas de perte 27% 28% 27% 31% 27% 27% 25% 28% 29% 29% 27% La facilité/rapidité d’accès 24% 24% 25% 29% 26% 23% 25% 31% 19% 26% 24% Les critiques, avis d’internautes, informations sur les auteurs, ... 11% 12% 10% 14% 14% 9% 12% 10% 10% 13% 10% Aucun atout 13% 14% 12% 10% 14% 13% 10% 13% 14% 12% 13% +/- Ecarts significatifs à 95% par rapport à l’ensemble Lors de cette vague, les femmes, les personnes âgées de 40 ans et +, les inactifs et les habitants de la province attribuent moins à l’offre légale l’avantage de la sécurité. ↗ + - ↗ Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ - ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗
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27 ST Aucune dépense ST 1 à 19 euros ST 20 à 29 euros ST 30 à 49 euros ST 50 à 99 euros ST 100 euros et plus NSP 40% 26% 12% 8% 9% 4% 1% 44% 25% 8% 6% 10% 6% 1% 39% 26% 13% 9% 9% 3% 1% Ensemble Internautes 15 ans et + * Usage illicite déclaré* Usage licite déclaré* Dépenses mensuelles pour des biens culturels en ligne : Détail De façon générale, quel montant dépensez-vous en moyenne chaque mois pour votre consommation de produits ou services culturels dématérialisés sur Internet ? * Individus ayant consommé au moins un bien culturel sur Internet au cours des 12 derniers mois + Ecarts significatifs positifs à 95% entre les individus déclarant un usage licite et les individus déclarant un usage illicite 42% 38% 43% 22% 27% 20% 12% 11% 12% 8% 8% 8% 8% 7% 9% 5% 5% 5% 4% 4% 4% + ↗ BU3 - Mai 2013 - Rappel BU4 - Oct. 2013 - 43% 41% 43% 24% 23% 25% 11% 10% 11% 6% 6% 7% 9% 11% 8% 6% 8% 5% 2% 3% 2% Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ ↗ +
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28 Dépenses mensuelles pour des biens culturels en ligne – selon les profils De façon générale, quel montant dépensez-vous en moyenne chaque mois pour votre consommation de produits ou services culturels dématérialisés sur Internet ? Ensemble Internautes 15 et + * Homme Femme 15-24 ans 25-39 ans 40 ans et + PCS + PCS - Inactifs Paris Province ST Aucune dépense 40% 33% 48% 47% 37% 40% 35% 41% 45% 34% 42% ST 1 à 19 euros 26% 28% 24% 22% 26% 28% 27% 24% 27% 30% 25% ST 20 à 29 euros 12% 13% 10% 10% 12% 13% 10% 14% 11% 11% 12% ST 30 à 49 euros 8% 9% 8% 4% 9% 10% 11% 7% 8% 10% 8% ST 50 à 99 euros 9% 10% 7% 10% 10% 7% 11% 9% 7% 11% 8% ST 100 euros et plus 4% 5% 3% 5% 6% 2% 6% 4% 2% 4% 4% Panier Moyen Mensuel 19€ 22€ 15€ 19€ 24€ 15€ 25€ 19€ 13€ 20€ 18€ Panier Moyen Mensuel à partir d’1 euro dépensé 31€ 34€ 28€ 37€ 38€ 25€ 38€ 32€ 24€ 30€ 32€ * Individus ayant consommé au moins un bien culturel sur Internet au cours des 12 derniers mois Les hommes, les PCS+ et les 25-39 ans constituent toujours les populations les plus dépensières en matière de produits culturels. +/- Ecarts significatifs positifs/négatifs à 95% par rapport à l’ensemble Aucun écart significatif à 95% entre les résultats de la vague d’octobre 2013 et ceux de mai 2014 NB : La différence pour obtenir 100% est due au NSP - + ↗ - - - - - - - - ↗ ↗ ↗ ↗ + +
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30 Evolution de la consommation en détail de biens culturels en ligne au cours des 12 derniers mois Parmi les produits ou services culturels suivants, le(s)quel(s) avez-vous déjà personnellement consommé(s) de façon dématérialisée sur Internet, au cours des 12 derniers mois ? A quelle fréquence consommez-vous sur Internet chacun des produits ou services culturels dématérialisés suivants ? 41% 37% 42% 41% 43% 34% 32% 37% 33% 36% 31% 32% 31% 33% 30% 31% 34% 30% 31% 21% 22% 23% 20% 22% 16% 17% 17% 15% 20% 19% 17% 20% 16% 20% 10% 20% 30% 40% 50% Déc. 2011 - BU1 Oct. 2012 - BU2 Mai 2013 - BU3 Oct. 2013 - UB4 Mai 2014 - BU5 ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ Pour la première fois depuis 2011, la consommation déclarée de livres sur Internet est en progression. La musique maintient un niveau de consommation similaire aux 2 dernières mesures. Les films, jeux vidéos et logiciels, après une baisse constatée en octobre 2013, retrouvent leur niveau de mai 2013. Musique / clips Vidéos / films Photos Séries TV Jeux vidéo Logiciels Livres ↗ ↗ ↗ ↗ Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ ↗ ↗ ↗
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4 Objectifs et méthodologie Le dispositif mis en place dans ce cadre est globalement similaire à celui des deux vagues précédentes, ce qui permet une comparaison des résultats. Le questionnaire de la présente vague (BU5) reprend celui des deux vagues précédentes (BU4 et BU3). Pour cette nouvelle vague, l’Ifop a mis en place une étude quantitative adhoc online auprès d’un échantillon national représentatif de 1511 internautes âgés de 15 ans et plus issus du panel SSI. • La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (données de cadrage Ifop - omnibus téléphonique) sur les critères : sexe, âge, CSP individu, région, habitat et fréquence de connexion à Internet. • Le terrain s’est déroulé du 5 au 19 mai 2014. Cet étalement du terrain sur deux semaines a été mis en place volontairement afin de bien panacher les profils de répondants (des plus réactifs pour répondre à une enquête online aux moins réactifs, des internautes les plus réguliers aux plus occasionnels), tout en permettant un remplissage régulier et homogène des quotas fixés.
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31 Consommation de biens culturels en ligne au cours des 12 derniers mois auprès de l’ensemble des Internautes 15 ans et plus Parmi les produits ou services culturels suivants, le(s)quel(s) avez-vous déjà personnellement consommé(s) de façon dématérialisée sur Internet, au cours des 12 derniers mois ? A quelle fréquence consommez-vous sur Internet chacun des produits ou services culturels dématérialisés suivants ? Ensemble Internautes 15 ans et + % A consommé le bien culturel sur Internet au cours des 12 derniers mois … % a consommé le bien au moins une fois par semaine … % a consommé le bien moins d’une fois par semaine Musique / Vidéos clips 43% 28% 15% Vidéos / films 36% 19% 17% Séries TV 33% 19% 14% Photos 31% 14% 18% Jeux vidéo 22% 14% 8% Logiciels 20% 7% 13% Livres 20% 6% 14% Soit consommateurs d’au moins un bien culturel sur Internet : 69% La consommation dématérialisée de musique, globalement stable, s’intensifie (plus de consommateurs hebdomadaires qu’en octobre 2013). Les vidéos et les séries TV comptent également plus de consommateurs réguliers qu’en octobre 2013. Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗
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32 Consommation de biens culturels en ligne au cours des 12 derniers mois selon les profils Parmi les produits ou services culturels suivants, le(s)quel(s) avez-vous déjà personnellement consommé(s) de façon dématérialisée sur Internet, au cours des 12 derniers mois ? Ensemble Internautes 15 ans et + Homme Femme 15-24 ans 25-39 ans 40 ans et + PCS + PCS - Inactifs Paris Province CC1 Musique / Vidéos clips 43% 46% 42% 69% 58% 31% 54% 47% 35% 45% 43% 42% Vidéos / films 36% 39% 33% 63% 49% 24% 45% 38% 30% 38% 36% 32% Séries TV 33% 32% 34% 61% 48% 20% 38% 34% 29% 36% 32% 27% Photos 31% 32% 31% 45% 41% 24% 37% 30% 29% 35% 31% 27% Jeux vidéo 22% 31% 14% 38% 34% 13% 28% 27% 15% 26% 22% 17% Logiciels 20% 26% 15% 32% 26% 15% 26% 21% 16% 26% 19% 16% Livres 20% 23% 18% 20% 27% 18% 25% 20% 17% 22% 20% 21% Au moins un bien culturel consommé 69% 73% 65% 91% 83% 57% 78% 71% 61% 69% 69% 68% % A consommé le bien culturel sur Internet au cours des 12 derniers mois +/- Ecarts significatifs positifs/négatifs à 95% par rapport à l’ensemble Au global, les PCS+ et les 15-39 ans restent les plus gros consommateurs de tous les types de biens culturels dématérialisés. Les femmes, les 40ans et + et les PCS-, populations les moins consommatrices, prennent plus de poids dans la consommation de certains biens, notamment les vidéos, logiciels et livres. Une tendance déjà observée en mai dernier. + Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ↗ - ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ + ↗ - - - - ↗ + ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ - - - - ↗ - ↗ - ↗ ↗ - ↗ - - ↗ ↗ ↗
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33 Musique films Séries TV Photos Jeux Livres Logiciels 75% 71% 77% 79% 48% 41% 50% 14% 16% 13% 10% 26% 22% 27% 7% 7% 7% 6% 13% 13% 12% 2% 3% 1% 1% 5% 10% 6% 2% 3% 2% 4% 8% 14% 5% 86% 85% 90% 88% 77% 60% 75% BU4 Oct. 2013 Consommation de biens culturels en ligne au cours des 12 derniers mois selon le coût de la consommation (gratuit ou payant) Vous nous avez dit consommer de façon dématérialisée les produits et services culturels suivants. Veuillez indiquer pour chacun d’eux si vous les consommez gratuitement ou de façon payante. On parle toujours de produits ou services culturels dématérialisés. Quel que soit le type de bien, la consommation gratuite prévaut largement sur la consommation payante. Musique, Photos, séries TV et films sont les biens les plus consommés gratuitement. Les jeux vidéo et les livres confirment qu’ils sont les produits donnant un peu plus souvent lieu à un acte d’achat. 89% 87% 90% 88% 74% 63% 77% Exclusivement ou le plus souvent gratuitement 5% 6% 3% 5% 13% 24% 11% Exclusivement ou le plus souvent de façon payante Base : individus ayant consommé sur Internet le bien culturel concerné (12 derniers mois) 5% 6% 5% 5% 8% 21% 11% ↗ ↗ ↗ Musique / vidéos clips Vidéos / films Séries TV Photos Jeux vidéo Livres Logiciels Rappel 86% 85% 88% 89% 80% 67% 75% BU3 Mai 2013 Rappel BU3 Mai 2013 7% 7% 5% 5% 13% 28% 12% BU4 Oct. 2013  Uniquement gratuitement  Le plus souvent gratuitement  Autant gratuitement que payante  Le plus souvent de façon payante  Uniquement de façon payante Aucun écart significatif à 95% avec la vague précédente ↗
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34 77% 74% 74% 69% 83% 75% 86% 76% 36% 54% 53% 36% 54% 48% 13% 14% 17% 16% 11% 14% 6% 11% 32% 22% 23% 21% 28% 27% 7% 6% 6% 7% 5% 8% 5% 7% 15% 12% 9% 15% 11% 13% 2% 2% 2% 4% 1% 1% 1% 1% 9% 3% 8% 11% 5% 6% 0% 3% 1% 5% 1% 2% 1% 5% 8% 8% 6% 17% 3% 7% Consommation de biens culturels en ligne au cours des 12 derniers mois selon le coût de la consommation (gratuit ou payant) Vous nous avez dit consommer de façon dématérialisée les produits et services culturels suivants. Veuillez indiquer pour chacun d’eux si vous les consommez gratuitement ou de façon payante. On parle toujours de produits ou services culturels dématérialisés. + Ecarts significatifs positifs à 95% entre les individus déclarant un usage licite et les individus déclarant un usage illicite Musique / vidéos clips Vidéos / films Séries TV Photos Jeux vidéo Livres Logiciels 88% 5% 84% 9% 88% 4% 87% 6% 68% 17% 57% 28% 82% 8% Exclusivement ou le plus souvent gratuitement Exclusivement ou le plus souvent de façon payante 75% 13% 76% 15% 77% 11% 92% 3% 94% 2% 91% 3% 90% 3% Usages licites Usages illicites Usages licites Usages illicites Usages licites Usages illicites Usages licites Usages illicites Usages licites Usages illicites Usages licites Usages illicites Usages licites Usages illicites Pas d’évolution majeure depuis la dernière vague. Les internautes déclarant un usage licite sont surtout plus consommateurs de livres de façon payante.  Uniquement gratuitement  Le plus souvent gratuitement  Autant gratuitement que payante  Le plus souvent de façon payante  Uniquement de façon payante + + + + + + + + + + + + + + + + ↗ ↗ Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ ↗
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35 Ensemble Musique / Vidéo Clips Vidéos / Films Séries TV Base : Individus ayant déclaré consommer chacun des biens* Mai 2014 Rappel Mai 2014 Rappel Mai 2014 Rappel Mai 2014 Rappel BU4 Oct. 2013 BU3 Mai 2013 BU4 Oct. 2013 BU3 Mai 2013 BU4 Oct. 2013 BU3 Mai 2013 BU4 Oct. 2013 BU3 Mai 2013 Sous Total licite 87% 85% 84% 92% 91% 89% 69% 70% 61% 57% 64% 55% Avec label 41% 37% 35% 43% 41% 40% 10% 12% 9% 4% 8% 6% Label payant 27% 25% 23% 15% 17% 16% 8% 10% 8% 4% 8% 6% Label mixte (gratuit et payant) 21% 17% 14% 32% 27% 23% 2% 1% 1% - - - Sans label 77% 77% 75% 73% 73% 66% 61% 61% 55% 55% 58% 49% Sans label gratuit 68% 66% 63% 71% 71% 65% 55% 55% 47% 50% 53% 45% Sans label payant 16% 16% 17% 2% 2% 2% 8% 9% 9% 5% 8% 5% Sans label mixte (gratuit et payant) 23% 20% 22% 2% 2% 1% 2% 1% - 3% - - Sous Total Illicite 19% 18% 18% 5% 6% 6% 24% 24% 25% 26% 22% 22% Sous Total gratuit 72% 71% 67% 74% 73% 69% 72% 71% 66% 72% 71% 62% Sous Total payant 36% 35% 34% 16% 18% 18% 17% 19% 15% 9% 15% 11% Sous Total mixte (gratuit et payant) 37% 33% 33% 33% 29% 25% 5% 4% 3% 5% 2% 1% Hors sujet 41% 41% 40% 9% 14% 7% 17% 14% 16% 16% 14% 22% NSP 16% 14% 19% 3% 3% 8% 7% 7% 8% 8% 7% 12% Types de sites fréquentés pour la consommation de produits culturels en ligne Pour chacun des services et produits culturels suivants que vous consommez sur Internet, veuillez indiquer les sites sur lesquels vous allez le plus souvent (question ouverte). * Les sites spontanément cités par les internautes ont fait l’objet d’une codification a posteriori. Une stabilité des pratiques en termes de sites fréquentés (en déclaratif) : 87% des internautes consommateurs de produits culturels mentionnent des sites licites, 41% consultant des sites labellisés. 19% consultent des sites illicites, cette proportion étant toujours plus marquée pour les vidéos et les séries TV. Le taux de sites licites de vidéos confirme l’augmentation constatée en octobre dernier. ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗
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37 Base : Individus ayant déclaré consommer chacun des biens Ensemble Musique / Vidéo Clips Vidéos / Films Séries TV Usages illicites Usages licites Usages illicites Usages licites Usages illicites Usages licites Usages illicites Usages licites Sous Total licite 87% 86% 91% 93% 59% 75% + 40% 66% + Avec label 43% 40% 40% 44% 6% 13% + 1% 6% Label payant 24% 27% 11% 18% + 5% 10% + 1% 6% Label mixte (gratuit et payant) 26% + 19% 33% 31% 1% 2% - - Sans label 80% 76% 75% 72% 53% 67% + 40% 62% + Sans label gratuit 75% + 65% 73% 70% 49% 59% + 37% 57% + Sans label payant 12% 17% 1% 2% 6% 10% 3% 6% Sans label mixte (gratuit et payant) 33% + 19% 4% + 1% 2% 2% 2% 4% Sous Total Illicite 42% + 11% 9% + 3% 39% + 14% 47% + 15% Sous Total gratuit 81% + 68% 76% 73% 75% 70% 77% 69% Sous Total payant 32% 38% 11% 19% + 10% 20% + 4% 11% + Sous Total mixte (gratuit et payant) 49% + 33% 36% 32% 5% 5% 5% 5% Hors sujet 43% 40% 9% 9% 15% 19% 14% 16% NSP 20% 15% 6% 2% 9% 6% 8% 9% + Ecarts significatifs positifs à 95% entre les individus déclarant un usage licite et les individus déclarant un usage illicite Types de sites fréquentés pour la consommation de produits culturels en ligne selon la nature de la consommation (illicite ou licite) Pour chacun des services et produits culturels suivants que vous consommez sur Internet, veuillez indiquer les sites sur lesquels vous allez le plus souvent. Les internautes déclarant globalement une consommation illicite ont effectivement toujours davantage recours à des sites illégaux (sans que cette pratique n’apparaisse systématiquement dans les sites utilisés). Le recours plus fréquent aux sites labellisés est lié à une évolution des pratiques des internautes « licites ». ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗
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38 Base : Individus ayant déclaré consommer chacun des biens Photos Jeux vidéo Logiciels Livres Usages illicites Usages licites Usages illicites Usages licites Usages illicites Usages licites Usages illicites Usages licites Sous Total licite 69% + 59% 66% 70% 62% 71% 59% 76% + Avec label 1% 4% 10% 5% 12% 16% 50% 64% + Label payant 1% 4% 10% 4% 12% 16% 50% 63% + Label mixte (gratuit et payant) 0% 1% 53% - 1% Sans label 67% + 55% 60% 67% 9% 58% 12% 18% Sans label gratuit 62% + 39% 33% 27% 6% 14% 2% 7% Sans label payant 6% 15% + 11% 8% 44% 9% 3% 3% Sans label mixte (gratuit et payant) 3% 2% 23% 39% + 5% 39% 7% 8% Sous Total Illicite - 1% 5% 14% 1% 9% + - Sous Total gratuit 62% + 39% 33% 28% 17% 15% 12% 7% Sous Total payant 7% 19% + 19% + 10% 44% 23% 53% 66% + Sous Total mixte (gratuit et payant) 3% 2% 23% 42% + 22% 40% 7% 9% Hors sujet 31% 30% 29% 19% 16% 26% 18% 24% NSP 13% 17% 9% 12% 62% 9% 18% + 10% + Ecarts significatifs positifs à 95% entre les individus déclarant un usage licite et les individus déclarant un usage illicite Pour chacun des services et produits culturels suivants que vous consommez sur Internet, veuillez indiquer les sites sur lesquels vous allez le plus souvent. Types de sites fréquentés pour la consommation de produits culturels en ligne selon la nature de la consommation (illicite ou licite) (suite) ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗
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40 Parmi les produits ou services culturels suivants, le(s)quel(s) avez-vous déjà personnellement consommé(s) de façon dématérialisée sur Internet, au cours des 12 derniers mois ? A quelle fréquence consommez-vous sur Internet chacun des produits ou services culturels dématérialisés suivants ? Aucun écart significatif à 95% vs la vague précédente 50% 53% 54% 52% 51% 20% 14% 17% 15% 18% 70% 67% 71% 67% 69% 4% 2% 4% 3% 3% 16% 12% 13% 12% 15% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% Déc. 2011 - BU1 Oct. 2012 - BU2 Mai 2013 - BU3 Oct. 2013 -BU4 Mai 2014 - BU5 Exclusifs licites ST Illicite ↗ Evolution de la consommation licite/illicite déclarée de biens culturels au cours des 12 derniers mois ↗ Pas de bouleversement dans la répartition des usages licites et illicites depuis un an. Parmi l’ensemble des internautes, la part de consommateurs déclarant des usages exclusivement licites est stable (51% vs 50% en 2011). Les usages illicites, tendanciellement à la hausse par rapport à octobre 2013, retrouvent également leur niveau mesuré il y a 1 an. Total Consommateurs de biens culturels dématérialisés ↗ Mixte (licite/illicite) Exclusifs illicites ↗ ↗ ↗
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5 L’analyse statistique des données L’Ifop s’est assurée de la qualité des résultats, à travers différentes étapes : • Efficacité du redressement • « Cleaning » des données • Validation des résultats • Traitement statistique et analyses détaillées Il est bien entendu que ces traitements ont été faits en respectant la confidentialité et l’anonymat des données individuelles (principe de l’interchangeabilité des individus : l’individu intéresse en tant que représentant des individus de caractéristiques sociodémographiques et comportementales).
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41 4% 22% 74% ST USAGE ILLICITE 26% 31% 3% 15% 51% Taux de consommation illicite déclaré de biens culturels au cours des 12 derniers mois Globalement, lorsque vous consommez sur Internet de la musique, des vidéos, des jeux vidéo, des livres, des séries TV, des photos ou des logiciels, diriez-vous que vous le faites : Exclusivement de façon licite Exclusivement de façon illicite Les deux, licite et illicite Exclusivement de façon licite Exclusivement de façon illicite Les deux, de façon licite et illicite Non consommateurs de biens culturels sur Internet Base : Individus ayant consommé au moins un bien culturel sur Internet 12 derniers mois Base : Ensemble Internautes 15 ans et + La proportion d’internautes déclarant consommer des biens culturels en ligne de façon illicite retrouve le même niveau qu’en mai dernier. De légères fluctuations qui semblent plus liées à un effet de saisonnalité qu’à un bouleversement profond des pratiques dans le temps. ST USAGE ILLICITE 18% 54% 13% 4% 29% 17% ↗ ↗ Rappel BU3 Mai 2013 52% 12% 3% 33% 15% BU4 Oct. 2013 Rappel 76% 18% 6% 24% ↗ BU3 Mai 2013 77% 19% 4% 23% BU4 Oct. 2013 Aucun écart significatif à 95% avec la vague précédente ↗
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43 Taux de consommation illicite déclaré par bien culturel au cours des 12 derniers mois Plus précisément, pour chacun des produits ou services culturels suivants, diriez-vous que vous les consommez…. RAPPEL au global Musique / Vidéos clips Vidéos / films Séries TV Photos Jeux vidéo Logiciels Livres 1038 657 545 499 475 336 307 304 Exclusivement de façon licite 74% 77% 65% 71% 90% 83% 78% 82% Les deux, de façon licite et illicite 22% 17% 23% 17% 7% 11% 16% 12% Exclusivement de façon illicite 4% 6% 12% 11% 4% 6% 5% 5% ST Consomment de façon illicite 26% 23% 35% 29% 10% 17% 22% 18% Base : individus ayant consommé sur Internet le bien culturel concerné au cours des 12 derniers mois Les vidéos restent les produits les plus consommés de façon illicite. Au contraire, les photos, jeux vidéos et livres s’inscrivent le plus souvent dans un mode de consommation exclusivement licite. +/- Ecarts significatifs à 95% par rapport à l’ensemble - + Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ ↗ ↗ ↗ + - + + - - - - + + - -
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44 8% 7% ST Prix Le prix à l'unité est trop élevé Les prix des abonnements sont trop élevés ST Contenu de l'offre Les sites légaux proposent une offre trop limitée Pas toujours possible de tester le contenu avant achat Impossible de découvrir des nouveautés rapidement Ce n'est pas facile de trouver l'oeuvre que je cherche ST Habitude Pourquoi payer ce que je peux obtenir gratuitement ? Par habitude, j'ai toujours consommé de façon gratuite ST Usages Verrous numériques (DRM) Les sites légaux ne sont pas faciles à utiliser Les sites légaux ne sont pas faciles à trouver ST Mode de paiement J'ai peur de communiquer mes données bancaires Pas de CB ou d'autres moyens de paiement Pas besoin pour des contenus qui m’intéressent peu Je ne connais pas de sites légaux 70% 57% 52% 48% 25% 18% 17% 14% 47% 34% 29% 27% 15% 10% 8% 22% 17% 6% 18% 8% 51% 22% 26% 21% 16% 48% 36% 30% 23% 22% 20% 4% 8% 71% 63% 49% 26% 15% 11% BU4 Oct. 2013 Freins à la consommation licite de biens culturels en ligne Base : Individus ayant déclaré consommer au moins un bien de manière illicite Les internautes aux usages illicites invoquent toujours le prix trop élevé comme frein principal à la consommation licite. L’habitude d’avoir accès à un produit gratuit joue également un rôle décisif dans ce comportement ainsi qu’une offre légale jugée trop limitée. Rappel 46% 22% 24% 17% 17% ↗ 49% 36% 30% 25% 6% 79% 65% 57% 24% 21% 5% ↗ 27% 17% 10% ↗ BU3 Mai 2013 Aucun écart significatif à 95% avec la vague précédente Pour quelle(s) raison(s) ne consommez-vous pas aujourd’hui de la musique, des vidéos, des jeux vidéo, des livres, des séries TV, des photos ou des logiciels de façon licite ?
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45 Pour quelle(s) raison(s) ne consommez-vous pas aujourd’hui de la musique, des vidéos, des jeux vidéo, des livres, des séries TV, des photos ou des logiciels de façon licite ? Ens.* Homme Femme 15-24 ans 25-39 ans 40 ans et + PCS + PCS - Inactifs Paris Province ST Prix 70% 68% 74% 79% 65% 65% 70% 67% 73% 74% 70% Le prix à l'unité est trop élevé 57% 54% 62% 66% 50% 53% 56% 50% 63% 60% 57% Les prix des abonnements sont trop élevés 52% 48% 57% 64% 45% 43% 52% 45% 57% 50% 52% ST Contenu de l’offre 48% 50% 45% 55% 48% 38% 50% 42% 50% 53% 47% Les sites légaux proposent une offre trop limitée 25% 24% 26% 33% 23% 16% 22 20% 30% 31% 24% Pas toujours possible de tester le contenu avant achat 18% 22% 14% 20% 15 21% 19% 18% 18% 25% 17% Impossible de découvrir des nouveautés rapidement 17% 17% 17% 19% 19% 12% 20% 13% 18% 33% 14% Ce n'est pas facile de trouver l'œuvre que je cherche 14% 12% 18% 23% 13% 4% 11 13% 18% 14% 14% ST Habitude 47% 45% 51% 55% 34% 52% 39% 46% 55% 44% 48% Pourquoi payer ce que je peux obtenir gratuitement ? 34% 34% 33% 39% 23% 39% 28% 35% 37% 29% 35% Par habitude, j'ai toujours consommé de façon gratuite 29% 28% 31% 40% 20% 25% 23 27% 36% 31% 29% ST Usages 27% 29% 25% 27% 30% 24% 33% 21% 27% 31% 27% Les verrous numériques (DRM) 15% 19% 9% 13% 19% 12% 22% 15% 8% 15% 15% Les sites légaux ne sont pas faciles à utiliser 10% 11% 10% 9% 11% 11% 11% 6% 13% 7% 11% Les sites légaux ne sont pas faciles à trouver 8% 7% 10% 12% 6% 5% 8% 5% 10% 18% 6% ST Mode de paiement 22% 23% 21% 24% 23% 19% 18% 20% 27% 28% 21% J'ai peur de communiquer mes données bancaires 17% 17% 18% 15% 20% 17% 18% 15% 18% 24% 16% Pas de CB ou d'autres moyens de paiement 6% 6% 6% 12% 3% 3% - 6% 12% 13% 5% Pas besoin d’aller sur des sites légaux pour des contenus qui ne m’intéressent pas vraiment 18% 17% 20% 24% 15% 15% 14% 18% 22% 25% 17% Je ne connais pas de sites légaux 8% 6% 10% 10% 6% 6% 12% 3% 8% 11% 7% Freins à la consommation licite de biens culturels en ligne selon les profils * Individus ayant déclaré consommer au moins un bien de manière illicite Des freins à la consommation licite qui font consensus auprès de l’ensemble des cibles. Les 15-24 ans se montrant néanmoins plus sensibles au prix. +/- Ecarts significatifs à 95% par rapport à l’ensemble - + ↗ ↗ Ecarts significatifs à 95% avec le vague précédente ↗/ ↗ ↗ - - + ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗
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46 Freins à la consommation licite par type de biens culturels Base : Individus ayant déclaré consommer chacun des biens de manière illicite Le frein lié au prix demeure transversal à l’ensemble des biens culturels. Alors qu’ils semblaient moins rebuter lors des 2 dernières vagues, le prix des abonnements de la musique est un peu plus cité comme un frein à la consommation licite. En général (rappel) Musique / Vidéo Clips Vidéos / Films Séries TV Photos* Jeux vidéos Logiciels Livres 70% 67% 68% 65% 45% 64% 62% 51% 57% 47% 50% 48% 33% 41% 52% 42% 52% 44% 45% 42% 19% 40% 36% 34% 48% 34% 36% 46% 34% 29% 36% 41% 25% 14% 11% 17% 13% 8% 13% 15% 18% 12% 11% 11% 11% 8% 16% 10% 17% 8% 11% 13% 8% 11% 4% 15% 14% 8% 9% 18% 8% 11% 8% 14% 47% 43% 47% 41% 29% 28% 19% 22% 34% 28% 30% 25% 17% 16% 11% 12% 29% 25% 24% 25% 16% 16% 10% 11% 27% 18% 16% 14% 21% 20% 14% 30% 15% 11% 9% 8% 6% 5% 1% 17% 10% 4% 4% 3% 6% 13% 8% 11% 8% 5% 5% 3% 10% 4% 4% 5% 22% 12% 17% 13% 13% 14% 20% 4% 17% 9% 16% 11% 6% 9% 15% 4% 6% 3% 2% 2% 6% 7% 6% - 18% 9% 13% 9% 5% 11% 3% 11% 8% 4% 5% 7% 10% 7% 5% 7% ST Prix Le prix à l'unité est trop élevé Les prix des abonnements sont trop élevés ST Contenu de l’offre Les sites légaux proposent une offre trop limitée Pas toujours possible de tester le contenu avant achat Impossible de découvrir des nouveautés rapidement Ce n'est pas facile de trouver l'œuvre que je cherche ST Habitude Pourquoi payer ce que je peux obtenir gratuitement ? Par habitude, j'ai toujours consommé de façon gratuite ST Usages Les verrous numériques (DRM) Les sites légaux ne sont pas faciles à utiliser Les sites légaux ne sont pas faciles à trouver ST Mode de paiement J'ai peur de communiquer mes données bancaires Pas de CB ou d'autres moyens de paiement Pas besoin d’aller sur des sites légaux pour des contenus qui ne m’intéressent pas vraiment Je ne connais pas de sites légaux ↗ ↗ Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ *Attention base faible : 48 pour les photos ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗
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48 Equipement internet à domicile De quel type de connexion Internet disposez-vous à votre domicile ? ST Connexion internet bas, haut ou très haut débit à domicile Une connexion haut débit via l’ADSL ou le câble Une connexion haut débit via la fibre optique Une connexion bas débit / modem 56k Je ne sais pas de quel type de connexion je dispose à mon domicile Aucune, je ne dispose pas d’un accès à Internet à mon domicile 94% 83% 7% 3% 4% 1% 95% 82% 10% 3% 5% 1% 95% 84% 7% 3% 4% 1% Ensemble Internautes 15 ans et + Usage illicite déclaré Usage licite déclaré + Ecarts significatifs positifs à 95% entre les individus déclarant un usage licite et les individus déclarant un usage illicite L’équipement Internet à domicile est stable, ce depuis octobre 2012. ST Connexion internet bas, haut ou très haut débit à domicile Une connexion haut débit via l’ADSL ou le câble Une connexion haut débit via la fibre optique Une connexion bas débit / modem 56k Je ne sais pas de quel type de connexion je dispose à mon domicile Aucune, je ne dispose pas d’un accès à Internet à mon domicile Rappel 92% 95% 93% 82% 84% 82% 7% 8% 8% 3% 3% 4% 6% 4% 6% 1% 1% 1% ↗ BU3 Mai 2013 92% 94% 92% 82% 81% 82% 6% 10% 6% 4% 3% 4% 6% 5% 6% 2% 1% 2% BU4 Oct. 2013 Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ +
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50 68% 68% 65% 64% Un ordinateur portable Un appareil photo numérique Un ordinateur fixe Un smartphone (iPhone, Blackberry, HTC...) Un téléphone mobile Un disque dur externe Une webcam Une console de jeux de salon (PS3, Xbox360, Wii...) Un baladeur MP3 (iPod, Archos...) Une télévision connectée à Internet Une console de jeux portable (DS, PSP...) Un mini-PC portable (Netbook...) ou tablette tactile (iPad...) Un lecteur de DVD portable Un baladeur vidéo (iPod, Archos...) Un livre électronique (eBook, Kindle...) Un PDA (agenda électronique) ST Téléphone Mobile ST Ordinateur ST Console de jeux 69% 69% 60% 54% 53% 51% 44% 36% 31% 25% 24% 21% 19% 10% 8% 2% 85% 94% 41% Equipement High-tech à domicile Parmi les équipements suivants, le(s)quel(s) possédez-vous à titre personnel ? Sur l’année, l’équipement en smartphones continue de progresser parmi les internautes français, tout comme l’ordinateur portable et le livre électronique, en légère hausse lors de cette vague. Base : Ensemble Internautes 15 ans et + Rappel 44% 32% 27% 37% 19% 11% 6% 83% 93% 43% 44% BU3 Mai 2013 46% 29% 61% ↗ 63% 59% 58% 25% 43% 35% 45% ↗ 46% 18% 21% ↗ 19% 10% 5% 87% 92% 41% BU4 Oct. 2013 ↗ ↗ Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ ↗ 25% 22% ↗ 4% 2% ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗
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6 L’analyse statistique des données 1. Efficacité du redressement Le redressement a été effectué sur les quotas : sexe, âge, région, PCS de l’interviewé, catégorie d’agglomération et fréquence d’utilisation d’Internet. Celui-ci a donné lieu à un poids minimum de 0.28 et un poids maximum de 1.51. Un redressement très léger garantissant une forte représentativité de l’échantillon, et évitant que certains individus pèsent beaucoup plus que d’autres et puissent avoir un impact important dans la lecture des sous-populations. 2. « Cleaning » des données Le recoupement a été effectué par l’intermédiaire de recherche « d’outliers » (« individus atypiques » ou « incohérents dans leurs réponses »). Aucune incohérence n’a été relevée. 3. Validation des résultats L’ensemble des résultats a donné lieu à une vérification systématique sur chacune des questions.
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51 Equipement High-tech à domicile – selon les profils Parmi les équipements suivants, le(s)quel(s) possédez-vous à titre personnel ? Ens. Internautes 15 ans et + Usage illicite Usage licite Homme Femme 15-24 ans 25-39 ans 40 ans et + PCS + PCS- Inac- tifs Paris Pro- vince CC1 Ordinateur portable 69% 74% 73% 67% 72% 76% 67% 69% 74% 67% 68% 69% 69% 70% Appareil photo numérique 69% 70% 70% 68% 70% 59% 64% 74% 70% 64% 72% 68% 69% 70% Ordinateur fixe 60% 53% 62% 66% 54% 38% 57% 67% 62% 60% 59% 56% 61% 67% Smartphone (iPhone, Blackberry, HTC...) 54% 74% 57% 56% 52% 73% 68% 43% 63% 60% 44% 60% 52% 49% Téléphone mobile 53% 44% 54% 53% 53% 40% 46% 59% 49% 52% 56% 46% 54% 58% Disque dur externe 51% 57% 56% 56% 46% 41% 56% 51% 58% 50% 47% 52% 51% 50% Webcam 44% 51% 46% 49% 39% 44% 43% 44% 44% 41% 45% 44% 44% 42% Console de jeux de salon (PS3, Xbox360, Wii...) 36% 52% 40% 37% 35% 44% 58% 25% 46% 49% 20% 32% 37% 34% Baladeur MP3 (iPod, Archos...) 31% 49% 35% 32% 29% 45% 41% 23% 37% 34% 24% 33% 30% 26% Télévision connectée à Internet 25% 28% 29% 25% 25% 26% 28% 24% 27% 27% 23% 26% 25% 18% Console de jeux portable (DS, PSP...) 24% 34% 28% 23% 26% 30% 38% 17% 29% 33% 15% 27% 24% 22% Mini-PC portable (Netbook...) ou tablette tactile (iPad...) 21% 26% 24% 20% 22% 27% 24% 18% 25% 21% 19% 23% 21% 18% Lecteur de DVD portable 19% 21% 22% 20% 19% 18% 23% 18% 22% 22% 16% 23% 19% 18% Baladeur vidéo (iPod, Archos...) 10% 12% 13% 12% 8% 15% 12% 7% 14% 11% 6% 14% 9% 10% Livre électronique (eBook, Kindle...) 8% 12% 10% 9% 7% 8% 11% 7% 11% 7% 6% 11% 7% 6% PDA (agenda électronique) 2% 3% 3% 3% 2% 2% 5% 2% 3% 2% 2% 4% 2% 2% Aucun de ces produits 1% 2% 1% 1% 2% 4% 1% 1% 1% 2% 2% 3% 1% 1% ST Téléphone Mobile 85% 90% 86% 85% 84% 87% 87% 83% 88% 84% 82% 83% 85% 84% ST Ordinateur 94% 92% 96% 94% 95% 90% 92% 97% 95% 94% 95% 92% 95% 97% ST Console de jeux 41% 57% 46% 41% 41% 49% 65% 30% 50% 56% 25% 40% 41% 39% +/- Ecarts significatifs à 95% par rapport à l’ensemble Un suréquipement en produits technologiques des internautes déclarant des usages illicites. Même tendance chez les 15-39 ans et les PCS+ tandis que les plus âgés sont mieux pourvus en produits plus « traditionnels » (ordinateurs fixes, téléphone mobile classique…). -  ↗ ↗ Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ -   -  - -     -   - - - -  -   - -     - - -     -   - -    -      - -           - - -      ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗  ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗
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52 Communiquer par courrier électronique avec vos proches, amis ou collègues Consulter vos comptes bancaires S’informer de l’actualité Préparer des achats (en cherchant des informations pratiques) Acheter ou réserver des produits ou services en ligne Ecouter de la musique, regarder des vidéos, lire des livres en ligne Consulter un de vos espaces perso créé sur des réseaux sociaux (Linkedin, Facebook, Viadeo, Twitter...) Communiquer sur messagerie instantanée (de type MSN, Skype...) avec vos proches, amis ou collègues Participer à des forums et/ou des blogs (en laissant des commentaires) Jouer à des jeux vidéo en ligne (World of Warcraft, Second Life...) Acheter des logiciels, des jeux vidéo en ligne Mettre en ligne de la musique / des vidéos sur un site, un blog (YouTube, Dailymotion...) Jouer à des jeux d’argent (Poker, paris sportifs...) 78% 76% 69% 59% 57% 52% 51% 43% 24% 20% 15% 15% 15% Activités pratiquées sur Internet au cours des 12 derniers mois Les activités pratiques (préparation d’achat, réservation des produits ou services en ligne) confirment qu’elles sont plus pratiquées qu’auparavant. Base : Ensemble Internautes 15 ans et + Rappel BU3 Mai 2013 ↗ 51% 48% 13% 12% 13% 14% ↗ 50% 49% ↗ 71% 73% ↗ 55% 54% 68% 68% ↗ 54% 52% 43% 41% 23% 21% 19% 17% ↗ 14% 12% 74% 73% BU4 Oct. 2013 Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗
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53 Activités pratiquées sur Internet au cours des 12 derniers mois selon les profils Parmi les activités suivantes, laquelle ou lesquelles avez-vous pratiquée(s) sur Internet au cours des 12 derniers mois ? Ens. Internautes 15 ans et + Usage illicite Usage licite Homme Femme 15-24 ans 25-39 ans 40 ans et + PCS + PCS- Inactifs Paris Pro- Vince CC1 Communiquer par courrier électronique avec vos proches, amis ou collègues 78% 82% 76% 78% 77% 68% 72% 82% 82% 70% 80% 76% 78% 78% Consulter vos comptes bancaires 76% 76% 77% 75% 76% 63% 77% 78% 81% 73% 74% 77% 75% 75% S’informer de l’actualité 69% 77% 70% 71% 66% 67% 67% 70% 71% 63% 71% 71% 68% 67% Préparer des achats (en cherchant des informations pratiques) 59% 68% 64% 61% 57% 55% 64% 57% 66% 55% 57% 63% 58% 57% Acheter ou réserver des produits ou services en ligne 57% 68% 62% 58% 56% 57% 58% 56% 63% 53% 55% 60% 56% 58% Ecouter de la musique, regarder des vidéos, lire des livres en ligne 52% 81% 63% 55% 50% 78% 71% 38% 59% 59% 43% 51% 53% 48% Consulter un de vos espaces perso créé sur des réseaux sociaux (Linkedin, Facebook, Viadeo, Twitter...) 51% 73% 54% 50% 53% 69% 63% 42% 57% 53% 46% 53% 51% 48% Communiquer sur messagerie instantanée (de type MSN, Skype...) avec vos proches, amis ou collègues 43% 60% 46% 45% 41% 63% 45% 37% 40% 43% 45% 47% 42% 38% Participer à des forums et/ou des blogs (en laissant des commentaires) 24% 37% 29% 27% 22% 33% 32% 19% 30% 24% 21% 27% 24% 22% Jouer à des jeux vidéo en ligne (World of Warcraft, Second Life...) 20% 34% 24% 26% 15% 33% 29% 13% 25% 22% 16% 23% 19% 17% Acheter des logiciels, des jeux vidéo en ligne 15% 25% 18% 20% 10% 20% 23% 10% 22% 15% 10% 18% 14% 12% Mettre en ligne de la musique / des vidéos sur un site, un blog (YouTube, Dailymotion...) 15% 26% 17% 16% 13% 27% 25% 7% 19% 15% 12% 18% 14% 11% Jouer à des jeux d’argent (Poker, paris sportifs...) 15% 25% 18% 21% 10% 19% 23% 11% 21% 17% 11% 13% 16% 14% +/- Ecarts significatifs à 95% par rapport à l’ensemble Toujours le même clivage des activités pratiquées sur Internet en fonction de l’âge : les 15-39 ans sont beaucoup plus actifs dans leur consommation d’activités de divertissements multimédia et communautaires, à l’instar des usagers déclarant des pratiques illicites. Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ ↗  - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -                        ↗         ↗     ↗  ↗        ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗  ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗
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55 Les non consommateurs 31% Les Numérivores 22% Les pragmatiques 20% Les passionnés attentifs : 17% Les culturels légaux 10% ST Consommateurs de produits culturels sur Internet * : 69% * Au cours des 12 derniers mois Typologie des internautes interrogés Sur la base de l’ensemble des internautes 15 ans et plus ↗ 21% - 22% 20% - 21% 17% - 20% 8% - 8% 34% - 29% Rappel BU4 - Oct. 2013 BU3 - Mai 2013 66% - 71% Ecarts significatifs à 95% avec la vague précédente ↗/ ↗ ↗ ↗ ↗ ↗
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56 Par raison  Consommation débridée   Consommation restreinte Par passion  Les pragmatiques 20% des internautes, soit 29% des consommateurs Les numérivores 22% des internautes, soit 32% des consommateurs Les passionnés attentifs 17% des internautes, soit 25% des consommateurs Les culturels légaux 10% des internautes, soit 15% des consommateurs Mise en regard des types de consommateurs de produits culturels dématérialisés Musique / vidéos clips Séries TV Logiciels Photos Jeux vidéo Livres Q8. Exclusivement Légale Q8 Exclusivement Illégale Q8 Légale et Illégale
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57 Mode de consommation de ces produits culturels Gratuit / Payant • Ils privilégient légèrement plus que les autres la consommation gratuite, notamment pour leurs Vidéos et la musique. • Un budget moyen consacré aux produits culturels dématérialisés conforme à l’ensemble, avec une petite tendance à la baisse depuis mai. Licite / Illicite • Des comportements illicites qui se sont durcis depuis mai dernier. Le taux de consommation illicite est par conséquent encore plus marqué au sein de ce groupe lors de cette vague. Toujours majoritairement en mixant (licite / illicite) Profil socio démo Une population nettement plus jeune, plus active et plus étudiante que la moyenne. 36ans Usage d’Internet et équipement High Tech • Une utilisation d’Internet toujours beaucoup plus fréquente que la moyenne et très étendue allant du divertissement (musique, jeux vidéos) à la connexion à leurs communautés en ligne (forums, blogs, réseaux sociaux…). En plus mineur, les activités plus pratiques sont également exploitées (préparation des achats, s’informer sur l’actualité). • Plus équipés que la moyenne en équipement High Tech. • Une connexion Internet plus souvent sécurisée que la moyenne et une meilleure connaissance des risques et enjeux du net. Consommation de biens culturels sur Internet 79 100 63 52 39 8 33 Numérivores Moyenne des internautes Musique Films Séries TV Photos Jeux vidéos Livres Logiciels % de consommateurs des biens culturels sur Internet + + + • Toujours les consommateurs de biens culturels les plus voraces de l’échantillon. • Ils consomment presque tous les types de biens culturels testés à une fréquence plus élevée que la moyenne (musique, vidéos, séries TV, photos, jeux vidéos, logiciels). • Ils consomment en revanche moins de livres sur Internet que la moyenne. 16€ LES NUMERIVORES + + + Freins et moteurs de la consommation licite Freins à consommer de manière licite 67% 62% 37% 39% Le prix à l'unité est trop élevé Les prix des abonnements sont trop élevés Pourquoi payer ce que je peux obtenir gratuitement ? Par habitude, j'ai toujours consommé de façon gratuite • Ils trouvent toujours un peu plus de raisons que les autres de consommer de manière illégale. • Le prix de l’offre légale les rebute significativement plus que les autres groupes. En deuxième lieu, le poids de l’habitude est également plus présent parmi ce groupe. Moteurs de la consommation licite • Population déclarant le plus avoir recours à du contenu illicite, elle est également toujours celle qui trouverait plus de motivations à changer ses habitudes pour se tourner vers le légal. Pour être en conformité avec la loi mais aussi pour éviter les virus et avoir accès à un produit de qualité, qui leur plait vraiment. Exclusivement légale; 60% Exclusivement illégale; 6% Les deux; 34% ST Illégale; 40% Nature de la consommation de produits culturels sur Internet 22% Des internautes + + - ↗ ↗ - - + 33% Oct 2013
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59 Profil socio démo Une population disposant d’un âge moyen conforme à la moyenne, un peu plus masculine, et plutôt CSP+. 44ans Usage d’Internet et équipement High Tech • Une utilisation importante de l’offre multimédia d’Internet (musique, jeux vidéos) et des activités sociales (participation à des forums, à des réseaux sociaux…). • Un équipement High Tech un peu plus fourni que la moyenne, notamment en matériel de divertissement (consoles de jeux, smartphone, baladeur vidéo…) Consommation de biens culturels sur Internet 52 41 35 84 51 34 29 Passionnés attentifs Moyenne des internautes ↗ ↗ ↗ ↗ Musique Films Séries TV Photos Jeux vidéos Livres Logiciels % de consommateurs des biens culturels sur Internet + + + + • Parmi les plus gros consommateurs de produits culturels sur Internet. • Consommation massive de photos et de jeux vidéos par rapport au reste des internautes • Egalement plus consommateurs de livres, logiciels et de musique que la moyenne, mais de manière moins nette. Mode de consommation de ces produits culturels Gratuit / Payant • Des comportements conformes à l’ensemble en termes de mode de consommation gratuit / payant. • Dépensent légèrement plus que la moyenne sur Internet (+2€ depuis octobre 2013). Licite / Illicite • Un taux de consommateurs illicites inférieur à celui des Numérivores mais équivalent à celui des autres groupes. Il est stable depuis 1 an. Freins et moteurs de la consommation licite Freins à consommer de manière licite 45% 39% 28% Prix à l'unité trop élevé Prix des abonnements trop élevés Les sites légaux proposent une offre trop limitée • Des passionnés qui trouvent moins de raisons de consommer de manière illicite qu’en octobre. • Le prix qui demeure la préoccupation numéro 1 est notamment beaucoup moins cité par cette population que lors des 2 dernières vagues. Moteurs de la consommation licite • Les passionnés attentifs font toujours partie des internautes qui trouvent le plus de bonnes raisons de consommer de manière licite, notamment pour être en conformité avec la loi, se prémunir des virus et par solidarité avec les auteurs. • Un attrait pour la consommation légale qui se maintient depuis mai dernier. 21€ LES PASSIONNÉS ATTENTIFS Exclusivement légale; 81% Exclusivement illégale; 4% Les deux; 15% Nature de la consommation de produits culturels sur Internet ST Illégale; 19% 17% Des internautes + ↗ ↗ + - - 18% Oct 2013
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60 Mode de consommation de ces produits culturels Gratuit / Payant • Ils ont tendance à privilégier plus que la moyenne une consommation payante notamment pour les livres dont ils sont adeptes mais se tournent de plus en plus vers le gratuit pour les produits moins consommés (Vidéos, musique). • Ce goût pour le payant leur confère le panier moyen la plus élevé de l’ensemble malgré une baisse significative après la hausse constatée en octobre. Licite / Illicite • Constatée en mai dernier, la hausse du taux de consommation illicite parmi cette population se confirme, mais ils continuent de consommer leurs produits favoris (les livres) de manière quasi exclusivement licite. Profil socio démo Une population plus âgée que la moyenne 50ans Usage d’Internet et équipement High Tech • Une utilisation d’Internet dans la norme en matière de fréquence mais moins tournée vers les activités multimédia que les autres groupes de consommateurs de biens culturels. • Légèrement moins équipés que la moyenne en matériel High Tech, ils sont plus dotés d’un livre électronique. Consommation de biens culturels sur Internet 38 14 24 28 20 100 22 Culturels légaux Moyenne des internautes Musique Films Séries TV Photos Jeux vidéos Livres Logiciels % de consommateurs des biens culturels sur Internet + • La consommation de livres sur Internet est ce qui les caractérise : ils en sont tous consommateurs. • Ils se situent dans la moyenne sur les autres biens culturels, à l’exception des films et des séries TV qu’ils consomment nettement moins que l’ensemble de l’échantillon. 25€ LES CULTURELS LEGAUX 10% Des internautes Freins et moteurs de la consommation licite Freins à consommer de manière licite: base de consommateurs illicites trop faible pour être exploitée. Moteurs de la consommation licite • Les « Culturels légaux » trouvent moins de raisons de consommer de manière légale que lors de la vague précédente. Leur faible niveau de consommation explique certainement une posture plus distante sur cette question. Mais la peur des virus est notamment un vecteur de consommation légale moins puissant qu’en mai dernier, illustrant peut être une population de moins en moins frileuse et de plus en plus décomplexée. • Ce groupe est toujours celui qui associe le plus le payant au caractère légal. Exclusivement légale; 81% Exclusivement illégale; 7% Les deux; 12% - ST Illégale; 19% Nature de la consommation de produits culturels sur Internet + + - - ↗ ↗ + - 18% Oct 2013
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7 Traitement statistique et analyses Un certain nombre de tris croisés (question selon telle ou telle autre question, ou modalités de variables) ont été menés à bien, dont on trouve ci-après les principaux résultats, au regard de leur caractère discriminant sur telle ou telle sous-population. Type d’internautes : • Internautes déclarant un usage illicite de produits culturels en ligne, soit 18% = internautes ayant déclaré avoir consommé sur Internet au cours des douze derniers mois des produits culturels de manière exclusivement illicite ou de manière à la fois licite et illicite. • Internautes déclarant un usage licite de produits culturels en ligne, soit 51% = internautes ayant déclaré avoir toujours consommé sur Internet au cours des douze derniers mois des produits culturels de manière exclusivement licite • (NB : 33% des internautes interviewés ne consomment pas de produits culturels en ligne) Profils : • Sexe et Age (15-24 ans / 25-39 ans / 40 ans et +) • Professions et Catégories Socioprofessionnelles : PCS+ = Agriculteur, Artisan, Commerçant, Chef d’entreprise, Cadre, Profession intellectuelle supérieure, Profession Intermédiaire. PCS- = Employé, Ouvrier Inactifs = Retraité, Etudiant, Collégien, Lycéen, Autre inactif. • Lieu de résidence (IDF/ Province, avec un détail par région UDA 9). • Taille d’agglomération (CC1 : communes rurales ; CC2 : 2.000 à 20.000 hab. ; CC3 : 20.000 à 100.000 hab. ; CC4 : + de 100.000 hab. ; CC5 : unité urbaine de Paris) [NB : concernant ce critère de taille d’agglomération, seules sont présentées dans le rapport les catégories d’agglomération présentant des différences significatives, à l’exception de la CC5 déjà représentée via la cible Ile de France]
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63 Quelques conclusions Une saisonnalité se dessine dans la consommation de biens culturels dématérialisés Après une légère baisse enregistrée en octobre 2013, et déjà rencontrée en octobre 2012, le taux de consommateurs de produits culturels dématérialisés retrouve le niveau qu’il avait en mai 2013 (69% vs 67% en octobre 2013 et 71% en mai). La musique (43%) demeure le produit culturel le plus consommé sur Internet. En baisse en octobre 2013, les vidéos (36%) et les logiciels (20%) retrouvent leur niveau de consommation mesuré il y a un an. Les livres (20%) sont eux en progression pour la première fois depuis 2011. Pas d’évolution à noter pour les séries TV, les photos ou les jeux vidéos. Taux de consommation licite/illicite 18% des internautes français ont déclaré avoir des pratiques illicites, exclusives ou mixtes, taux similaire à celui enregistré en mai 2013 (17%). Au regard des sites consultés (en déclaratif), la consommation illicite concerne toujours surtout les vidéos/films (24%) et les séries TV (26%). A titre de comparaison, le recours à des sites illicites est de 5% pour la musique, 3% pour les livres et les logiciels et 2% pour les jeux vidéo.
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65 Quelques conclusions  Les 5 types de populations identifiés en 2012 au regard de leurs pratiques de consommation de biens culturels dématérialisés demeurent distincts. Les numérivores semblent avoir un peu radicalisé leurs pratiques depuis octobre dernier. • Les ‘Numérivores’ demeurent le groupe de consommateurs le plus important (22% des internautes [vs 21% en octobre 2013 et 22% en mai 2013], soit 32% des consommateurs de biens culturels dématérialisés) : plus jeunes et plus technophiles que la moyenne, ce sont d’importants consommateurs de produits culturels qui déclarent davantage consommer illégalement qu’en octobre dernier, toujours par la force de l’habitude et l’attrait de la gratuité. Ils restent néanmoins intéressés par l’offre légale. • Les ‘Pragmatiques’ (20% des internautes [vs 20% en octobre et 21% en mai 2013], soit 29% des consommateurs) : Toujours assez basiques dans leur utilisation d’Internet, ils y consomment plus de logiciels que la moyenne et épisodiquement de la musique et des séries. Internautes peu dépensiers, ils cherchent avant tout à combler leurs faibles besoins de la manière la plus économe et la moins risquée possible. • Les ‘Passionnés attentifs’, cible moins représentée dans la population depuis mai 2013 (17% des internautes [vs 17% en octobre et 20% en mai 2013], soit 25% des consommateurs) : importants consommateurs de produits culturels créatifs et ludiques, leur niveau de consommation licite n’a pas évolué depuis 2012. • Les ‘Culturels légaux’ (10% des internautes [8% en octobre et 8% en mai 2013], soit 15% des consommateurs) : plus âgés, ils consomment presque exclusivement des livres et ce quasi systématiquement de manière licite. Mais la part plus importante de consommation illicite, constatée en octobre dernier, semble se confirmer dans ce groupe. • Les non consommateurs (31% des internautes [vs 24 en octobre et 29% en mai 2013]) : rarement connectés, ils n’ont pas consommé de produits culturels lors des 12 derniers mois. N’étant pas consommateurs, ils ne se sentent pas concernés par le débat légal / illégal.
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67 SEXE Ensemble* (1511 ind) Usage illicite déclaré (18%) Usage licite déclaré (54%) Homme 48% 58% 48% Femme 52% 42% 52% AGE 15 à 24 ans 16% 39% 15% 25 à 39 ans 24% 32% 28% 40 ans et + 60% 28% 57% CSP Individu PCS+ 27% 33% 30% PCS- 30% 27% 33% Inactifs 43% 40% 37% IDF / PROVINCE Paris / IDF 18% 18% 18% Province 82% 82% 82% UDA 1 18% 18% 18% UDA 2 6% 5% 6% UDA 3 9% 7% 10% UDA 4 9% 11% 8% UDA 5 10% 10% 10% UDA 6 14% 14% 14% UDA 7 11% 11% 11% UDA 8 11% 10% 11% UDA 9 12% 14% 11% *Source Etude de cadrage Ifop - Décembre 2012 Profil des internautes interrogés selon l’usage licite ou illicite déclaré Rappel Usage illicite déclaré BU4 BU3 Oct. 2013 Mai 2013 (15%) (17%) 33% 56% 41% 26% 36% 26% 37% 44% 23% 77% 23% 9% 8% 6% 12% 15% 8% 11% 9% ↗ 29% 48% 17% 54% 34% 29% 37% 52% 19% 81% 18% 5% 7% 8% 10% 17% 12% 11% 12% ↗ 28% 48% 21% 51% 32% 30% 38% 52% 19% 81% 19% 7% 9% 8% 7% 15% 13% 10% 12% 31% 64% 41% 28% 46% 18% 36% 36% 23% 77% 23% 9% 8% 6% 12% 15% 8% 11% 9% Usage licite déclaré BU4 BU3 Oct. 2013 Mai 2013 (52%) (51%) ↗ ↗ ↗ + + + + + Ecarts significatifs positifs à 95% entre les individus déclarant un usage licite et les individus déclarant un usage illicite

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