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LA CLEF DU CABINET DES PRINCES DE L’EUROPE, Ou Recueil Hiftorique 8c Politique IÙS les Matières du tems. SEPTEMBRE A LUXEMBOURG, Chez André’ Chevalier , Imprimeur de Sa Majefté Impériale & Catholique Catholique , 6c Marchand Libraire. M. DCC. XXIV. Avec Privilège de Sa Sacrée Majefté lmperialt & Catholique , Çft Approbation dn Gemmifl/iire üxaminattur^

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Lit Clef dit Cabinet MESSIEURS, 170 1 de toutes les fonctions de la Royauté, U plus importante fp la plus noble efi de rendre la ju- fiice , quel refpeci fip quelle vénération ne font pas dues a ceux entre les mains defquels le Prince dé - pofe cette Autorité? Il y a un Contracl naturel en tre le Souverain fip fes Sujets . Les Sujets promettent tObéïffance, le Souverain promet la fufiice : devoirs réciproques , devoirs effentiels , fip dont le mutuel accompliffement efi la baje de L'ordre public, fp la tranquihté de l'Etat. Le peuple remplit par lui- même le devoir de i’obéifiance mais le Prince peut- il par lui-même remplir dans toute fon étendue l'obligation l'obligation qu'il a contractée de rendre la jufiice h fon peuple ; non fans dota e ? il a été neceffaire qu'il établit établit des Tribunaux dépositaires de fa puijfance fu- prême , pour l'acquiter de cette dette envers jes Sujets. (Quelle gloire donc , Meilleurs, d'être ajfo- cié dans des fonciiom fi augufies a une Compagnie qui brille, pour ainfi dire , de la fplendcur de la Royauté , fp quelle honneur rejaillit fur moi dans ce jour , ou vous voûtez, bien me recevoir pour un de vos Confrères ? Le facré caraciere dont je fuis revêtu en tire nn nouvel éclat, fp je me fins plu s animé k faire entendre aux peuples que la Providence Providence a commis à mes foins, qu ils doivent vous être fournis, plus encore par les Loix de la confie 4 - ce, que par la crainte de cette Epée vengerejfê qi le Prince vous a confiée. Que ne puis-je, Meilleurs , vous exprimer dignement dignement la joye fp la reconnoiffance dont je fuis pénétré? pénétré? *fe commence dés ce jour k participer aux differentes vertus que chacun devons fait paroitre : f acquiers un droit de propriété fur votre fiience , s te vos

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des Princes ( 3 c. Scptemb. 171+. 171 Vos lumières, votre intégrité, votre jagejfe-,parce que tes ttiiens de chaque particulier, deviennent le bien de toute la Compa nie , fp que ïhonneur la réputation de la Compagnie je répandentjur tous les particuliers qui la compojent. Mais quel avantage avantage pour un Corps, Meilleurs, de trouver dans jo/t Chef * toutes les vertus fp tous les talens, qui dijperjcz. dans plujieurs pourroient rendre un chacun deux tres-recommandabie: c'ejl encore une extrême joye pour moi, que ce jour foiemnel me donne 1‘occajion de rendre un témoignage public de mon ejtime fp de ma vénération pour ce digne Chef, Çp de le Jupiter en mème-tems d’être auprès de ta Compagnie le garant du refpecl fp de Cattachement Cattachement que te conferverai toujours pour elle. III. Le mot de l’Enigme du mois dernier effc l'E crevilfe. ENIGME. On dejiin e(l des p'us bizarre, D’abord fans l’avoir mérité, Je tombe dans des mains barbares Qui me jettent au feu qit elles ont aprêté : Lcr s que cette épreuve eft finie, On me traîne en un lieu des mortels refpeéîé , Pour faire la ceremonie De transmettre mon nom a la pofterité. ylf rés ce vain honneur, garottée & pendue, 'Je me trouve expofée aux injures du tems, On m’agite a tous les inflans, Et fai peu de repos que je ne fois fendue. M iv. * Mr. de Chazot premier Préfident de ce Parlement. Parlement. II eft Neveu de feu Mr. Bofliiet Evêque »e Meaux,

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La Clef dtt Cabinet IV. Mrs. de Fourmont & de la Carne ont été choifis par l’Académie Royale des belles Lettres établie à Paris, pour remplir les places vacantes par la veterence de l'Abbé Anlelme, & par la mort de Mr. Boivin. L’Abbé de ChanfayeA nommé nommé par la même Academie pour faire le Panégyrique Panégyrique de St. Loiiis le jour de cette Fête, comme comme il le pratique tous les ans. Le Traité qui a pour titre les antiquitez.de Paris par le Sr. Sanval, paroît depuis quelques femaines, & tous ceux qui l’ont vu, conviennent que c’efl une pièce trés-cu- rieufe. On va imprimer par (oufcription YHiftoi- re Militaire de Loiiis XIV. mife en ordre par Mr. de Quincy, Lieutenant General d’Artillerie , & Maréchal de Camp; c’efl: un Jefuite qui a revu la Copie , tant pour arranger les matières, que pour perfectionne: le Aile. L’Abrégé de l’Hiftoi- re de France du Pere Daniel en p. vol. in iz., eft achevé d’imprimer; les Libraires de Paris en avertillent le public, & vont mettre fousPrelle l'Hifloire de Y Artillerie de France par le même Auteur. 172 V. Sonnet en bouts rimez a un foiieur. Oi qui hais la prefence & les avis du lige, Ft qui réduit a fec,a recours au micmac, faiseur , fi tu reprens Cartes, Dez, ou Trictrac , Crains que le Châtelet ne [oit bientôt ta cage. <*»(;!*- Songe que le temspajfe , & qu'il arrive un âge Ou l'on regrette en vain d'avoir vutdé[on fac : Peur toi quel avenir eft dans mon Almanach, fe te vois mendier de Village en T Village Réduit

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des Princes £ 5 c. Septemb. 1714. 175 Réduit à te nourrir de pain, Woignon tfp d' ail, Ta. main dejfus le front te fervant d’ Eventail, Rougtjfant des difcours qu’entendra ton oreille? ««SS©» Ah ! plutôt fans tarder imite la Tuts les confeils trompeurs tt un ami de bouteille, Quand elle efi d la lie , il n’ejl plus ton Fourmy ; ami. ARTICLE IL Contenant ce qui s’efi paffe de plus confidera- ble en ES PAGNE, & en POR~ TJJ G AL, depuis le mois dernier. Spagne. Il arrive encore journellement ici des Députez des Provinces du Royaume, pour complimenter le nouveau Prince Régnant -fur fon avenement à la Couronne. Le 10. juin Don Carlos Ullel y Guinbarda ■ Chevalier de l’Ordre l’Ordre à'Alcantara, & Gentilhomme de la Chambre, eut à ce lu jet Audience comme Député de !a Ville de Cor doué, étant conduit par le Marquis de Priego , Duc de Médina - Ccli& le zj. le Marquis de Vadillo, & Don Antoine d’A- guire s’acquiterent du même devoir, comme Députez Députez de la Province d ’Alerva. La Cour eft am Buen-Retiro, où elle fait état de relier quelque tems. Les occupations les plus ordinaires du jeune jeune Prince Régnant, font d’aprendre à tracer un Camp, à dillribuer des quartiers, à former le plan d’une attaque , & pour joindre la pratique à la théorie, on a ordonné de conftruire un petit Fort qui fera attaqué par les Gardes à pied, & défendu défendu par les Gardes du Corps, fous la direction de ce jeune Prince. On parle auflï d’un voyage qu'il! > doit I. E

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174 La Clef du Cabinet doit faite dans peu en Caftiüe & en Arrogé », pour s’accoutumer à la fatigue, & le faire voir à lés nouveaux Sujets, qui font chai mtz de (es belles belles qualitez & des heureufes inclinations qu'il fait paraître. Don Juande Cuiavalal y Alencatre fecouvrit fecouvrit le 1 6 . pour la piemiere fois comme Grand d’£ '[pagne de la prem.ere Galle , le Con te de Bannos lui lervant de Paranymphe, & le a8. le Prince & la Princt-llt Régnante allèrent a St. ll- defonfc , rendre vifite a Plulipne V., qui eft toujours toujours en retraite dans ce C hâteau. Leur fuite étoit peu nombreufe, n’ayant av.-c eux que les Officiers & Domefhques dont ils ne , envoient ablolumcnt fe pafler, Scie premier Juillet ils revinrent revinrent au Buen Rettro. Le Maïquisde Ste C o ï a eu ordre d’aller îeprendre à St. Ildefonje les fondions de fa Charge de Majordome-Major auprès de la ci-devant Piincellc Régnante, & le Marquis de Valero vient le remplacer en la même même qualité aupiés de la jeune Princtfle Régnante. II. Le Prince Galitzin Amballadeur de Rujfie, ayant reçu de nouvelles Lertr s de créance de fa Cour, les a prefentées au Piince Régnant avec une Lettre de félicitation du Czar fur fon avene- menr an Trône. Le Maréchal de Telle n’a pas encoie fait fon entiée publique: on confirme, au contraire qu’ri demande d’être rapcllé, & l'Abbé de Livry, Amballadeur de F rance auprès du Roi de Portugal , eft paflé par ici allant a Lisbonne , Don Jofcph Patino, Intendant de Marine , eft allé à Cadix pour prefler le devait de deux Vaidcaux chargez de vif-argent, command, z par 1 Amiral Guevara , & deflinez pour les Indes Occidentales. Les deux Vaifleaux de Gucrie le Ruby &leCtu«- quefiador de yo. pièces de Canon chacun, doivent doivent aulli convoyer deux autres Bâtimcns chargez de

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des Trinces &c. Septeffib. 1724. 175 4 e vif-argent jufqu’au Cap de St. Vincent, d’où ils fe rendront en Bijcaye pour y joindre lesdéux nouveaux Vailieaux de Guerre le St. Lciiis & le St. Ferdinand, dont le piemier eft de 80. &l’au- tre de 6c. pièces de Cancn ; & ces 4. Vailieaux iront enluite lous les ordres de l'Amiral Cafta- gneta, donner la chalïe aux Corlaircsde Barbarie, l'Elcadte Hoilandoilè du conjorntar.ent avec Ccntr’Amiral C’cdin. On paroit refolu à la Cour d’employer toutes lottes de moi ens pour empêcher empêcher le Commerce des Bâtimens étrangers furies Côtes de XAmérique, Se 011 ne parle plus du voyage voyage de l’Infant Don Cailos en Italie. Depuis le dernier tumulte arrivé à Cadix , & dont nous fi- rres mention le mois pallé, on a publié une Ordonnance Ordonnance , c]ui déftnd Ions peine de mort aux Soldats de porter des armes dans leurs Car niions, à n oins qu’ils ne loicnr de garde ou de fervice. On va, dir-on , rétablir lUniverlïté de VdUadolid dans fon ancienne Iplendeur, le Prince Régnant ayant déjà conlîdtrablenient augmenté fes revenus revenus par le don de plufreurs privilèges & conceC. lions. III. Le 4. Juillet la jeune Princelle Régnante revenant de la promenade , reçut un ordre du Prince fon Epoux de ne point revenir au Buen- Retiro, & de le retirer nu Palais Royal a Madrid. File y fut conduite aufil-tot par le Grand Ecuyer, & le rrétr.e jour en ]tri ôra toutes les |tunes Dames Dames qui croient auprès d’elle, & la plus grande partie de fes Officiels & Dcmcftiques. Cet'te affaire affaire a fait un grand éclat a la Cour, mais on ignore encore le fujet de cette- rrelfntelligence. On veut que cette Prircelle ayant eu quelquesin- diccs de grclîelle, & étant naturcîkment fort vive vive , en l’ait p;iée de le retirer dans ce Palais, pour y

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La Clef du Cabinet 170 prendre des plaifus plus tranquilcs qu’à la Cour. D’autres ditent, que ne s’accommodant pas des maniérés maniérés gênantes de la C our d'Ejpagne, on a été obligé de l’éloigner pour les îéiablir lut le pied de l’ancien Etiquete , a quoi elle s’opoloit fortement. Quelques-uns ieincnt des bruits peu vrai-lemblables. Quoiqu'il en loit , il faut qu’elle ait donné quelque grand lujet de mécontentement au Prince fon Epoux , puilqu’on en crt venu aune pareille extrémité. On ajoute qu'on n'a placé auprès d’elle que des pertonnes âgées , dont le flegme & le lel'ieux lùnpatrfent peu avec Ion humeur enjouée & naturellement fort gayr . & qu’ayant depuis peu écrit une Lettre de foumiflron au Prince (on Epoux, on lui a permis permis de (c promener dans les Jardins du Palais, qui lui croient ci devant interdits, ün (aura fans doute plus précilément dans peu de quoi il s’agit j à moins que ce ne (oit quelque chagrin dome- ftique , donr on ne juge pas a propos de faire part. Les affaires des Souvciains (ont des myfteres, aufquels le pauiculiers ne doivent efpcrer d’être initiez qu’autant qu'il plaît à ceux qui les gouvernent gouvernent , & qu’ris le trouvent convenir a leurs in terets. IV. Cadix. Le Contt’Amiral Godin, qui commande commande l’Elcadre de L. H. P. les Etats Generaux -, ayant été informé le 3. Juin dans la Mediterran- née où il croifoit, que 4. ou y. Corfaires à!Alger à!Alger pavoilloient fur les Côtes de Portugal, entre la Rivière de Lisbonne & le Cap de St. Vincent, palla le Détroit le 4. pour leur aller donner 1* chaflc. Le 11. il s’avança jufqu'à y. lieues au Nord-Eft dudit Cap, d’ou il découvrit un Vaif- feau qui faifoit route vers le Nord, & ayant détaché détaché contre lui le Capitaine i’chryver avec fou Vaifleau

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des Princes ( 3 c. Septemb. 1714. 177 Vâilleau, il le fuivit de prés avec le refte de loti Efcadre. Le même loir avant le coucher du Soleil Soleil . le Capitaine Schryver s’aprocha jufqu’à là portée du Canon dudit Vàillèau, arbora la Bannière Bannière , & lui tira un coup de Canon j mais le Corfairc , loin d’y répondre, le retira jufqu’au- prés de la Côte ; fur quoi le Capitaine Schryver Schryver lui fit une décharge generale, & l’obligea par la d'arborer le Pavillon Algérien. Comme il fiur- vint un calme dans ce tems-là, le Contr’Amiral Codai détacha 1. Chaloupés pour remotguer ledit ledit Capitaine Schryver, qui attaqua pendant la nuit par trois differentes fois le Corfaire; ce dernier y répondit de même, & le lendemain le combat recommença recommença ,& dura jufqu’à 6 . heures du foir, que le VaiH’cau Algérien fut obligé de le rendre après s’être vigoureulement défendu. On trouva que ce Corfaire étoit le Vailïèau ['Horanger monté de 3 6 . pièces de Canon, & percé pour 40. ayant à bord environ z 8 o. hommes d’équipage, parmi lefquels fe font trouvez 16. Efclaves Chrétiens. Le 14, le Capitaine Schryver entra dans la Baye de cette cette Ville avec fa prife , & fut fuivi le foir par le Contr’Amiral Godin avec les autres Vailîèaux de fon Efoadre. Le Vainqueur n’a eu qu’un mort Si 14. blellez; mais le Corfaire qui s’eft longtemS défendu, a fait une perte beaucoup plus confide- rable. L’Intendant Patino eft arrivé ici pour prel- ler le départ des Vailîèaux chargez de vif argent, & deftinez pour les Indes Occidentales. Le 19. le Contr’Amiral Godin remit en Mer avec fon Elca- dre, & revint ici le 6 . fans avoir fait aucune rencontre. rencontre. V. Portugal. Lisbonne. Le jeune Prince de x.il étant entré le 6 . Juin dans la onzième année, le Rai & la Reine reçurent à cette occalîon les corn; M

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La Clef du Cabinet complimens de toute la Cour. On a reçu ici 1* nouvelle de l’élévation du Cardinal Orfini au Pontificat Pontificat : comme le nouveau Pape cft Dominicain, on a tait de grandes rejoriiflances dans les Mai- fons de cet Ordre, & il y a eu des illuminations par toutes les rues de cette Capitale pendant trois loirs contecutifs. Cependant le Nonce ayant notifié notifié à un des Secrétaires d’Etat qu’il avoit reçu une Lettre de S. S. pour la remettre entre les mains du Roi, ce Mimlhe lui a déclaré que S. M. ne pouvoït la recevoir qu’Elle ne fut allurée que le Papeacccrderoitle Chapeau de Cardinal à M.Bicài dans la première Promotion qui le fera. Le Comte de Pinos, Envoyé Extraordinaire de l'Empereur, fe difpofe de retourner à Vienne par Y Italie , & l’Abbé de Livry, Ambafladcur de France, cft attendu de jour à autre, les équipages étant déjà arrivez .ci» L’Amirauté a envoyé un Vaiflèau de Gucru. courfe contre les Corfaires qui défolent les Cotes de ce Royaume, & les 5 . Bâtimerys de la Compagnie Compagnie Portugaile d 'Afrique, ont fait voile pour Pille de Corijco, fous le Convoi d’un Vaiflèau de Guerre commandé par le Capitaine Ebcrhad. Le 8 . Juillet il entra le T âge un Vaiflèau revenant du Brez.il, & apartenant à la Ferme generale de Tabac, dont la cargaifon qui conlifte en Sucre, Tabac .Poudre d’or ,&c. eft eftimée un milion cent mille florins d 'Hollande. Le y. il y eut fête a la Cour, à l’occafion de l’Anniverfaire de la Naif- fance de l’Infant Don Pedro, qui entra dans fa huitième année. *73 A R-

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des Princes t£c. Scptemb. 1724, iy<j ARTICLE III. Contenant ce qui /efl pajfe de plus conjtde- rable en ITALIE , depuis le mois dernier. Orne. Les honneurs n’ont point change les mœurs du nouveau Pape .-c’elT: toujours la même charité, le même zele , & la même humilité humilité depuis fon élévation au Pontificat. S. S. le levé tous Icsjotirsù fix heures; deux heures apres Elle commence à donner fes Audiences, ce qui dure jufqu'à midi; Elle employé le relie de la journée aux affaires publique jqu’Elle paroitpren- dre fort à cœur, & Elle a auffi déclaré qu’Ellè iroit |une fois la Parraine à l’Hôpital du St. Ef- prit, pour y donner Audienceaux pauvres. Il n’a pas moins fallu que l’autorité de plufieurs Cardinaux Cardinaux pour la déterminer à former lepetit Cortège Cortège qui doit l'accompagner lorfqu’Elle paroîtra en public ; Elle rx’en vouloit point du tout, & ce n’a été que parce qu’on l’a jugé necellaire pour fou- tenir l’éclat du St. Siégé, qu’Elle y a donné loir conlèntement. 11 efl: en effet ii différend de la pompe qui accompagnoit ordinairement fes Pré- decelleurs, que quoi qu’il paroille encore allez nombreux, & digne certainement d’un Souverain, on regarde à Rome ce retranchement comme une grande reforme. Voici en quoi il confiltera à l’avenir. l’avenir. i. Quatre Chevaux-Legers. z. Le Fouriei Geneial & le Surintendant de la Garde à cheval, 3. Les Aflclleurs de la Chambre fecrette à cheval cheval & en robes. 4. Le Porte-Croix à cheval, y, Le Capitaine des Suïfles avec 20. Soldats Sc z. Officiers. 6. le Pape dans une Chaife découver- M z R I.

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AVIS AU PUBLIC. C E journal continuera de paraître régulièrement régulièrement au commencement de chaque mois; les Sçavans CS les curieux font invitez, de vouloir bien communiquer leurs ouvrages, tant de Littérature que de Politique, CS autres autres puces qui pourront interejfer CS être agréables agréables au Public ; on n aura qu’il adrejjer les Paquets ( fanes de port ) au Sieur André Chevalier , Int primeur de Sa Maj. Imp. CS Cath . CS Marchand Libraire à Luxembourg , chez qui ledit Journal s’éjl toujours imprimé, CS ou il s’imprime encore aélue/lement dépuis fin oriqine : on en trouve chez lui le fond qui a commencé en Juillet 1704-. de même que le Suplément en 2. Volumes, quiremcntejufiuà la Paix de RJvicfi Ceux qui voudront en faire des corps complets CS avoir des moisfe- parez , peuvent s’adreffer à lui comme à U Jour ce ; il leur en fera prix raifonnable. L’on trouve auffi chez ledit Chevalier un çrand affortiment de Livres, tant de fis im- prefions , que de tous Pais : de mime que les Mémoires des Sciences CS des Arts de Trévoux Trévoux , tant corps complets que mots feparez , CS difitrens Journaux Littéraires , Ehfton- qnes CS Politiques , comme Républiques des I ettres yHifioire des ouvrages des Sçavans, / ’ fi rire critique de ht République des Lettres, h Europe favante , CSc.

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La Clef d*i Cabinet 18 o te fuivie de 11. Eftafiers. 7. Le Maître de la Chambre a cheval avec les deux Adjudans. 8- Un Courier du Cabinet avec ia vaille. 9. Huit Chevaux Légers qui fermeront la marche : & tel fera l'ordre qui s’obfervera dans la fuite lorique S. S. paraîtra en public ou dans quelques fonctions particulières. Une des atrentions du St. Pc le eft de reformer le luxe des Eccléfialtiqties & les mœurs. S. S. fait une impitoyable guerre aux Peruqucs, & il n’en paroit plus aucune que fur la tête des Séculiers. Elle aime la juilice, & la fait rendre exactement. Elle protégé les Sciences & les beaux Arts, a l’inclination brenfaifanre, & fes grâces le font bien moins répandues julqu’ici fur fa Famille, que fur les particuliers qui enontbe- foin, ou qui les méritent. Enfin on trouve qu’elle joint la vertu de Pie V. à la fermeté de Sixte V., & qu’on ne pouvoir faire un meilleur choix pour remplir la Chaire de St. Fietre. Ceux qui veulent qu’elle aye des défauts, difent qu’elien’en* tend ni la politique, ni le maniement des affaires d'Etat ; mais on leur répond, que c’eft un Saint qu’il faut pour gouverner l’F.glifc. II. On fit le 18. Juin les deux Procédions à l'accoutumée, l’nne dans le quartier de l’Eglife del Anima de la Nation Allemande, & l’autre dans celui de l'Eglife de St. LoUis de la Nation Fran- çoile. Le même jour le Pape, affilié du Cardinal Cardinal Pauluci, de Mrs. Pctra, Archevêque de Damas, Damas, & Marefofchi, Archevêque de Cefarée , fit la ceremonie de lacrer dans fa Chapelle Mr. Lefca- ri, (on Maître de Chambre,comme Archevêque in partibus, Si le Pcre Camardi Dominicain, comme comme Archevêque de Ricti: l’aprés-midi le St. Pere alla chez le Cardinal Marefcocti fon ancien ami U

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des Princes &c.\ Septemb. 1714. 1S1 Sc Allié , qui eft âgé de 9S- ans. Ce Cardinal s'étoit mis au lit pour recevoir ccrte vifite ; les Papes n’avans jamais vifité aucun Cardinal dansla Mailon, li ce n’eft dans une grande maladie. Ils eurent enfemble un long & familier entretien, aptes lequel la Princefle Rufpoli, & la Duchefle de Gravina qui s’y trouvèrent, furent admis à lui baifer les pieds. Sur le foir S. S. alla à l’Hôpital l’Hôpital de la Trinité des Pèlerins, ou Elle lava publiquement publiquement les pieds a quelques pauvres Prêtres, les fervit à fou per, & leur donna à chacun un Tefton avec une Médaille; après quoi Elle retourna au Palais du Vatican. Le 19, Elle donna Audience aux Cardinaux#Minières, & enluite aux Cardinaux Cardinaux Butn Compagni, Acquaviva, & Spinola, chacun feparément, & le lendemain 7.0., après avoir aulf» donné Audience au Cardinal Annibal Albani, Elle fit entrer en Corps les trois Tribunaux Tribunaux de la Rote, qui avoient été mandez, &auf quels E le fit une exortation trés-patetique fur les devoirs de leurs Emplois ; les exottant d’admini- lirer exaélement la Juftice fans partialité ni égards, & de s’apliqner à l’étude s’ils vouloient mériter ia faveur & fa proteélion. Elle donna fur tout de grandes louanges à Mr. Palconieri, Gouverneur de Rome. Le Duc de Gravina eft toujours ici incognito, S. S. lui ayant ordonné de le garder ,8e de ne recevoir ni rendre aucune vinte. Le Cardinal Cardinal de Rohan a donné dans fa Chapelle le Collier Collier de l’Ordre du Sr. Efprit aux CardinauxGual- thieri & Btlli, à qui le Roi Trés-Chrêtien l’avoir envoyé. Le 2.1. le Cardinal Cinfuegos, Miniftre de l’Empereur, eut fa première Audience publique publique du Pape, & le Comte de Caunitz, Àmbaf fadeur extraordinaire de S. M. I., a eu une conférence conférence avec le Cardinal Paulucci, ce qui fait effarer effarer M 3

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La Clef du Cabinet perer que S. Exc. retonnoîtra dans peu ce Cardinal Cardinal en qualité de Secrétaire d'Etat. III. Le zz. jour de l’Oétave de la Fête de Dieu , le Pape allîfta à la ProcelTion folemnellc que fit le Chapitre de St. Pierre, 8 c luivit lep>- Mrctble à pied, tenant un cierge dans une mairt , & la Couronne dans l’autre; ne voulant pasmê- tne avorr fur la tête la Couronne de fleurs que le Clergé porte dans ces occafîons, à quoi les Cardinaux qui l’accompagnoient au nombre de 2.7., furent obligez de fe conformer. Le 2.3. il y eut Examen d’Evêqucs en prefence de S. S. qui déclara le Pere Mondillo , Prêtre de l’Oratoire & Ion Neveu , Evêque in partibm. Mr. Erizzo fut propofé à l’Evêché de Cancordict, & Mr. Suarez Suarez à celui de F eltri. Le Cardinal Acquaviva a été fait Surintendant des Palais Apoftoliques, Charge Charge fort honnorable , mais de peu de revenu, & le Prince de Monte-Mileto, autre Neveu du St. Pe- iCj a été pourvu de celle de Capitaine des Gardes Gardes à cheval, à la place du Prince Charles Conti. Le Duc de Gtiadagnola eft confirmé dans celle de iccond Capitaine de ce Corps, S. S. a augmenté la penfion du Chevalier dç St. George de 4000. cens, de forte qu’aulieu de 11000. que la Chambre Chambre Apcftolique lui payok tous les ans pour fon entretien, il en aura déformais 16000. ; & Elle a remis au Cardinal Cufimi une penfion de joo. ccus que cette Eminence lui payoit lorfqu’EUe n’étoit que Cardinal. Les Cardinaux Barbarigo, Borromée, & Cufani, font partis pour retourner dans leurs Dioceles, les autres vont fuivre incef- lanment, le Pape n’en voulant foufïiir aucun à fa Cour, & les Cardinaux Bentivoglio , Pattricii, Si Rufo fe font rendus chacun à leur Légation. S. S. a fait une reforme dans là Maifon de 1 z. Officiers, Officiers, X 82 .

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des Princes &c. Septemb. 1714. ifj tiers, fçavoir 4. Chapelains, 4. Bourfiers, & 4. Ecuyers, pour être remplacez par autant de per- ionnes de Benevent qu’EIle veut gratifier. IV. L 'ouverture du Jubilé Te fit le zf. par une Procdïion folcmnelle de l’Egliie de la Minerve à celle de St. Philippe de Neri, à laquelle le Pape alîifh, précédé de tout le Clergé Séculier & Régulier Régulier de la Ville de Rome , & fuivi de 3 3. Cardinaux Cardinaux & de quantité de Prélats. S. S. en fit toutes toutes les fonctions, & cette dévotion doit dîner r 3. jours. Le Lundi itS. il y eut Confiftoire, dans lequel le Cardinal Ottobuni , qui étoit lecond Diacre, fut élevé à l’Ordre de Prêtiife. Le Pape fit la Ceremonie de donner le Chapeau au Cardinal Cardinal de Polignac qui ne l’avoit pas encore reçu, le difpenlant de faire Ion Entrée publique comme comme à l’ordinaire, S t Mrs. Colla, Merlini, & Don Mondilla Orfini furent propofez Evêques Titulaires Titulaires in partibus. Sur la prelentation duRoid’Ey- pagne , Mr. Luc de Canexero de Molina , fut aulli propofé à l’Archevéché de Burgos. S. S. déclara enfuite par un Dilcours qu’Elle fit au Sacré Co!- llege, Ion intention de faire publier le Jubilé uni- verfel pour la prochaine année 1715., àquoitous les Cardinaux donnèrent leur confentemenr. Cardinaux de Rohan & Priuü ont pris leur Audience Audience de congé du Pape, &*L. Era. font parties, la première pour retourner en Francs, & la Seconde Seconde à fon Evêché de Ber game. Mr. Alcieri a reçu reçu de la main de S. S. le Diaconat, &cnluitc l’Ordre l’Ordre de Prêtrile, Sc Mrs. Pierre Grighi & l’Abbé Botnni, Chanoines de St. Pierre, ont été déclarez déclarez Cameriers participans. Le Marquis Cavallieri a obtenu le Brevet de Capitaine de la Garde des Cuirafliers, & le Prince Charles Conti a été gratifie gratifie d’une peniîon de 1000. écus, enconlideration Les de

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' La Clef du Cabinet de ce qu’il a volontairement donné G démiffiorç de la Charge de premier Capitaine des Chevaux Légers en faveur du' Prince de Monte-Milcto. Outre les 4000. écus dont le Pape a augmenté la penfion du Chevalier de St. George , S. S. lui a encore fait prefetit des meubles,cridaux, & autres autres galanteries des Indes, qui le lont trouvez dans l’Apartemcnt que le feu Pape Innocent Xlll.avoic fait faii- au Sjutrinal, & qui font eftirr.cz pics de 30000. écus. V. La veille de la Fête de 5 t. Pierre , le Pape ne reçut pas la Haguenée. qui ell le tribut oidi- naire pour le Royaume de Naples, le Connétable Colonna, qui devott faire la ceremonie de la pre- lenter, étant tombé malade delà petite verole, & cette fonétion eft remile à un autre teins. Ce jour-là S. S. entendit le matin l’Office dans le Choeur de la Balïlique de St. Pierre, où Elle prit place avec les Chanoines, & l’aprés-inidi les premières premières Vêpres. Le lendemain le St. Pete y célébra célébra une Melle folemnelle en prelcnce du Sacré College.- le Duc de Gvavina y allifta en qualité de Prince du Trône , & le Pape, après avoir donné donné la Communion aux Caidtnaux Diaprés, donna donna le Pallium au Cardinal del Giudice. Mr. i’Ar- cbevêque B.nilli , accompagné des Clercs de la Chambre, fit enfuit e la publication dans le Parvis de ladite Eglife, de la Bulle pour le fubile ttni- verlel, qui fut affichée au Palais de la Chancellerie, Chancellerie, & aux portes des quatie Baftliqucs. Le foir on tita le Canon du Château St. Ange., on arbora arbora la Bannière fut le Donjon , & il y eut des feux & des illuminations par toute la Ville. Le to. l’Abbé Tencin, Minifhe de France fut facrédanS i’Eglife Neuve Archevêque à' Ambrun par les mains du Pape, qui étoit affilié des Cardinaux Barberin, de Polignac, & de 14. autres. Le Cardinal Pau- lucci ï 84

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des Princes &c. Septcmb. 1724. 1S 5 lueci facra aulli le même jour dans l’Egtife de St. Ignace des Jefuites , Mr. Erizzo Evêque de Concordai, Mr. Nicolas Abati Evêque de C arino- In, & Mr. Suarez Evêque de Feint. VI. Le i. Juillet le Pape (c lit porter à Ste. Morte Majeure pour y gagner le Jubilé; enftlite de quoi il le rendit a Monte- Cavallô , où il fera déformais fa réfidence ; l'air de ce Palais étant beaucoup meilleur que celui du Vatican , particulièrement particulièrement pendant les chaleurs qui font exceiïives C«tte année en Italie. Quoique ce Palais fuit fort nud, & qu’il n’y ait que quelques Eftampes de dévotion avec de Amples cadres de lapin, cependant cependant le St. Pere y ayant trouvé quelques Chambres meublées , s’en plaignit à Mr. del Giudice fon Majordome , qui s’exculà en difant, que ces Chambres étoient deftinées pour les vifites. Le premier il fe tint au Quirinal une Congrégation particulière au fujet du démembrement de l’Evêché de Pajfaw en faveur de celui de Vienne en Autriche, auquel le Chapitre de cette première Eglife refuie de confentir. Le 5. il y eut Congrégation ordinaire ordinaire de Propagande! fide , à laquelle le Cardinal Alberoni intervint pour la première fois, & le4. il s’en tinu une Confiftotiale, dans laquelle l’Ele- ftion du Comte de Berghe à l'Evêché de Liege fut confirmé. Les Cardinaux de Biffi, Carracioli, Piazza, Bull’y , Odcfcalchi, Pignatelli ,& Cozzadi- ni (ont retournez dans leurs Diocefes, après avoir plis leur Audience de con; Spinola, Ambaflàdeur de Mzir'be, qui a fini le rems de fon Ambafiade, eIC parti pour retourner à Malthe, & Mr. Acciajoii, Piotonotaire Apo- flolique. eft allé prendre pofieffion de la Vice- Legation de Rcrvenne , dont il a été depuis peu Pourvu. ! Pape. Le Bailly Le Chevalier de Sr. George & la Pnn- eelfs

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Lu Clef dit Cabinet celle Ion Epoufe font allez palier quelques jours à Villa Conti , où ils ont été invitez par le Pria- ce de Forano. On prépare une grande quantité de lits pour les Pèlerins qui viendront ici pétillant la prochaine année Sainte, & le Tribunal delà Rote Rote s’eil ajourné à caule des vacances, jufqu’au 8. Oélobre prochain. Le Pape a abandonné aux Païens Païens du feu Cardinal Spada qui vient de mourir, tous les effets qui le lont trouvez dans fon Evêché d ’Ofimo, & qui dévoient revenir à la Chambre Apoftolique. S. S. a aulli accordé de grands Privilèges Privilèges au Chapitre de i’Eglilc de Benevent, dont Elle étoit Archevêque avant d’être élevé à la Pa- 18S paute. VIL S. S. a réglé les jours qu’Elle donnera Audience Audience à l’avenir, lçavoir, le Lundi aux Evêques Si autres Prélats, le Mardi au Clergé Séculier,le Mecrcdy au Clergé Régulier , le Vendredi aux Séculiers, & le Samedi à ceux qu’Elle fera apel- ler. Le Jeudi elt delliné pour la Congrégation du St. Office qui le tiendra toujours en la pre- fence, & il n’y en a aucun de marqué pour les Minifhes. On croit qu’à la fin du mois Elle remplira remplira les places qui font vacantes dans le Sacré College, la feptiéme venant de vaquer par la mort du Cardinal Spada, &que Mr. Alchieri fera compris compris dans cette Promotion. On dit auffi que le St. Pere donnera au Roi de Portugal la fatisfaétioa qu’il demande depuis fi longtems au frijet du Nonce Nonce Bichi, qui attend toujours le Chapeau à Lif- honne. Le 1 6 . le Comte de Caunitz, Ambafia- deur extraordinaire de l’Empereur, s’étant rendu au Shiinnal avec un nombreux Cortege de Prélats & de Noblelfe, prelènta à S. S. une Lettre de compliment compliment de S. M. I. fur fon exaltation au Ponti- cat, & prit fon Audience de congé,- apres quoi Son

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des Princes &c. Septemb. 17Z4. 1S7 Son Excellence fut reconduite avec les mêmes ce- r .-mornes à ton Hôtel, où elle traita fplendide- ment a dîner plus de 40. tant Cardinaux qu’autres qu’autres perfonnes dedilîincfion. L’aprés-midiellealla fiivant l’utage faire tes prières dans la Bafilique St. Pierre, & commença fes vifites au Sacré College par le Cardinal del Giudice Doyen. Le lendemain cllevif.ta les trois Cardinaux du Palais, fçavoir, Paulucci, Corradini & Oüvieri, & fit frire des exeufes à tous les autres par fes Gentilshommes Gentilshommes , fur ce qu’elle ne pouvoit pas les vifîter en perfonne , les ordres qu’elle avoit reçu de l’Empereur fon Maître ne lui permettant pas de différer plus longtems fon départ pour Vienne. Mr. Philippe Colonna a obtenu la place vacante dans la fignature, par la démiffion de Mr. I.efoan, qui a été gratifié d’une penfion de 600. écus,& le Cardinal Albani Camerlingue, a été pourvu de l'Abbaye de Ste. Sophie que le Pape po/îèdoit étant Cardinal Le Cardinal Ottoboni a reçu l’Ordre de Prêtrife des mains du Pape, qui en a voulq faire la ceremonie pour témoigner la parfaite etH- me qu’il contèrve pour cette Eminence, à laquelle il en a donné des marques encore plus fenfibles, en lui accordant pour lïx ans la furvivance de tous fes Bénéfices, afin de l’aider à acquiter (es dettes. Mr. Orfini & le Duc de Gravina font à prefent leur réfidençe au Palais Satteffi, & à la priere du Cardinal Buen Compagni, le Pape a accordé au Duc de Sera, Neveu de cette Eminence, la liberté liberté de revenir dans l’Etat Eccléfiaftique, dont il croit banni. VIII. Le 17. le Pape fît la ceremonie de facrer dans fa Chapelle Mrs. Altieri & Lambertini, le premier comme Archevêque de Tyr, & l’autre de Theodojie. S. S. («vit enfuite à table n. pauvres avec !.. Ce

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La Clef du Cabinet avec une humilité extraordinaire, Srvilîta l'après- midi les Hôpitaux des Bons Freres & de Ponte- Botte, où Elle donna des marques de Ton zéie& de là charité ordinaire. Le Cardinal Ottoboni a dit fa première Melle dans l’Eglife de Ste. Marte- Majeure, & ce Prélat a fait quelques largellesaux Peres de l’Oratoire, chez lefquels il eftrelié quelques quelques jou s en retraite pour faire fes exercices fpi- rituels. Cette Eminence a fait prefent au Pape d’un très-beau Bulle de marbre, reprefentant au naturel naturel St. Philippe de Neri .ouvragedu fameux Sculpteur Sculpteur Algardi, & S. S. en reconnoillance l’adécla- ré Proteéîxur des Chanoines Réguliers de St. Sauveur. Sauveur. Le Cardinal Buii'y a érê pourvu de l'Evêché à'Ofimo, & Ion Evêché d 'Anconne a été donné à Mr. Burty Ion Neveu. Le Duc de Gravina a rendu rendu vilite au Chevalier de St. George, & le i 9. le Comte de Caunitz, Amballadeur extraordinaire extraordinaire de l’Empereur, partit pour retourner à la Cour de Vienne. S. Exc. a reçu de très-beaux prefens du Pape, & en a fait elle même de trés-conlide- rables, tant au Cardinal de Cinfuegos, chez lequel elle avoir pris fon logement, qu’aux Officiers & Domeftiques de fa Mailon. On a publié une Bulle Bulle en conformité de celle d’innocent XII., par laquelle la Pape déclare qu’aprés la mort des Evêques Evêques dans le Royaume de Naples, le verte de leur revenu appartiendra à leurs Eglifes, quand même ils viendroient à mourir hors de leur réiidence : ce qui n’accommode pas les Officiers de la Chambre Chambre Aportolique, qui s’aproprioienc les dépouilles de ces Egliles. S. S. a aurtî nommé un Avocat Fifcal avec zf. écus d’apointemenspar mois, pour défendre les pauvres Evêques Napolitains dans les differens qu’ils pourroient avoir touchant la Juri- diélion de leurs Diocefes devant le Tribunal de 1 SS la

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des Princes &c. Septenib. 1714. iS? la Congrégation des Evêques, lefquels, faute de moyens, pcrdoient la plftpart des Caufes de leur Reflôrt. Cette conduite de S. S. marque l’extrême considération qn’Blle a pour l'Epifcopat, qui cft telle, qu’Elle ne veut pas que les Evêques foient nommez autrement que par ieurs titres. IX. Ktrples. La Bulle du Jubilé a été publiée ici par le Giand Vicaire, en l’abfence du Cardi. nal Pignatelli qui efl à Rome , & le z. Juillet l’ouverture l’ouverture s’en fit par une Procefîîon generale de tout le Clergé Séculier & Régulier, qui fe rendit de l’Eglifc Cathédrale à celle des Dominicains. La Marquife de Rofrano eft revenue de la Cour de Vienne , & les deux Fils du Prince Ragotzkii qui le renoient, l’un à Palerme, & l’autre à Rome Rome , font arrivez ici pour y faire leur réfidence. Il s’eft prefenté à la Banque plufieurs perlonnes avec de faux Billets, & on fait d’exaéfes perqui» Étions pour en découvrir les Auteurs. La Ferme de la Douane de cette Villea été adjugée pour < 5 ; ans au Marquis Carignani & Compagnie pour le prix de 171000. Ducats par an. Le 3. & le 4. on fentit ici quelques fecouflès de tremblement de terre, qui n’ont caulé aucun mal, & que l’on attribue aux feux fouterrains du Mont Vefuve qui n’a point jette de flammes depuis longtems. X. Mr. Buflinello, Réfident de Venife , a complimenté complimenté la Famille du Duc de Gravina Orfini, Neveu du Pape , lur la nouvelle Dignité de Chevalier Chevalier de l’Etoile d’or, à laquelle il à été élevé pat la République, & qui doit paflèr à perpétuité aux ainez de cette Famille. Le Pere Sarfale Napolitain Napolitain , & Vifiteur des Auguftins, a prefenté un projet au Gouvernement, pour rétablilfementd’un College qui fera deftiné à Pinftruéhon de ceux d’une autre Religion que de la Catholique Romaine, Romaine,

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i6j LA CLEF DU CABINET DES PRINCES DE L’EUROPE , Ou Recueil Hiftorque & Politique fur les Matières du tems. Septembre 172.4. ARTICLE I. Cinquième fuite de la Differtation de Mr, N e n Y , touchant le Commerce des Pais- Bas, contre la Compagnie HoHandoife des Indes Orientales, S Occidentales. §. 6 . Ou il ejl démontré que l'Art, 26. du Traité de la Harriéré des Pais Bas , te regarde en au. une maniéré le Commerce des Indes. 1 . Es Ditcifleurs difent que l'Empereur a con- fiimé le Tiaité de Munfier dans tonte fou értndtie par l’Air. 16. du Traire de la Barrière des Vau-Bas, conclu à Anvers le i 5. Novembre 171 f. : & c’elt a ce titic ou piérexrt cjue les Etats Generaux font de pu liantes infances aupiés du Ro: de la G nnde Bretagne, comme Gaiant dudit Tiaité, peur l’tnpagtr à s’opro'tr avec eux à la liberté du Ccnnurcc de S. M. 1 . & à l’e<écution de l’Céboi accoidé de la parf pour l’cx errer. Mais iis fe prévalent mal a-proros de ce qui La. cft 1

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L.i Clef du Cabinet marne, & pour trouver les fonds neceflaires à es dellein j for quoi on a mande les Chefs t.cs Com- munautez Seculieres & Régulières , pour examiner examiner ce projet, & y contribuer chacun leion leur pouvoir. Le Cardinal Pignatelli revint ici de Rome Rome le 8. , & le n. Son Eminence fut liiivie du Cardinal Carracioli , Evêque à’Averfa , qui arriva fur deux Galères du Pape. Le lendemain ce Prélat partit pour fon Diocefe , &lcs deux Galères Galères prirent la route de Civsta-Vechi». Une Tartane Tartane armée en courte pour le compte des Marchands Marchands de cette Capitale, & commandée parle Capitaine Donato Cafiiero, a pris dans le Golfe de Salerne un Brigantin Algérien, monté de 30. hommes, qui le jour precedent avoit pris une Felouque Felouque Napolitaine, entre CafriSi Mafia, LeCor- (aire a eu dans le Combat 9. hommes tuez & 1. blellez, Si le Capitaine, qui étoit un renégat, s’étant s’étant jetté dans la Mer, s’eft noyé pour éviter d’ê tre pris. XI. Genes. Le premier Juillet il entra dans le Port de cette Ville iix Galères Françoiies commandées commandées par le Marquis de Roye, & qui ont été équipées à Mar/eille. On ne fçaic h c’eft pour recevoir recevoir les Cardinaux François qui reviennent de Rome , ou pour allurer le Commerce fur Ville-Franche dans le Comté de Nice. Le Roi de Sardaigne ayant depuis peu établi de nouveaux péages fur les Bâcimens, aufquels les François re- ftlfent abfolument de s’afliijettir. On parle de polder polder à Antibes deux Galeres, pour garder lepalla- ge, & on a déjà arrêté à Marfeille quelques Vail- leaux Savoyards, en reprefaiile des violences que l’on exerce contre eux à Ville-Franche. On aprend que les Galiottes de Tunis & de Bicetre, au nombre nombre de 23., font rentrées dans leurs Pons j mais qu’il

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des Princes £fc. Septemb. 1714. 191 qu'il y a encore fix Corfaires Algériens dans l’O- cean , & iix autres dans la Méditer année , qui font indiflintement des prifes fur toutes les Nations» & qui fatiguent extrêmement les Negocians. XII. Venife. Voici la Lettre que le Pape a écrite écrite de fa propre main au Sénat, pour lui faire parc de fon exaltation, & dont nous fîmes mention le mois dernier. A nos trés-chers Fils, Nobles Hommes, Salut & Benedtéhon Jîpofioliqne. E Très-Haut ayant jugé a propos , nonobftans notre indignité , de Nous deftiner au Gouvernement Gouvernement univerjel de Jon Eglije , Nous ne pouvons affez en exprimer notre étonnement, & il a été cf autant plus grand , que Nous avons fur tout re - fléchi que Nous étions dépourvus entièrement des taiens & qualités que requiert un Mmifiere fi dan- gereux. C'efi pourquoi Nous avons tout mis enufit- ge, & employé tous les efforts de prières & de larmes larmes , pour Nous exeufer d’un fardeau (î redoutable $ mais il a fallu a la fin s*en charger , ceder et la volonté confiante & unanime de tout le Sacré College. Enfuite Nous avons eu d'abord recours k la Majeflé Divine ; Nous nous fommes profier né & humilié devant elle , afin qu elle Nous donnât les for r es , les lumières , & les jercurs qui jont necef- jaires pour fa plus grande gloire . (y Cutilité de fon Eglije. En notifiant notre Election a Sa Sérénité par cette Lettre écrite de notre propre main , N us lui donnons une vive marque de notre amour paternel» & de la très haure e(lime que Nous f tfons dt k Sereniffime République -, Nous r-'ffcuven. n? bimqué Nia ommes Jortis dune Tcmrfle quelle a gratifiée de Charges honnorables , & qu elle paît encore jouir L de

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La Clef du Cabinet IpZ de L'honneur & de La qualité de Patricienne ; (ffi ce qui Nous touche encore plus, Nous nous fouve- non s que Le Lieu ou Nous fommes entrez, dans la Famille du Grand Patriarche St. Dominique, cjl Cafttllo, Couvent fittté dans votre iütiftre Patrie. A ce titre, Qr plus encore par le motif de notre affection , & de la pieté de la Serenifftme République, République, Nous nous promettons avec juftice, dans ce qui concernera les avantages de la Foi Catholique , (ÿ les intérêts du St. Siégé, toute l'aide, toute l'affi- fiaiïçe, de celle qui en a toujours été le plus ferme Bcdciier , f? le plus folide a vant-mur. Et en affu- ra/it Votre Sérénité dtt plein concours de notre volonté volonté à chercher toujours fa fatisfaBion, Nous lus donnons avec une tendreffe affcBueufe notre Bénédiction Bénédiction Apoflolique. Donné a Rome, à St. Piètre le dernier jour de Mai 1714., la première année année de notre Pontificar. Voici la Rcponfe de la République à la Lettre ci-dellus. TRES-SA-INT PERE; Es très gracieufes exprefftons dont Votre Sainte » té a bien voulu fe fervir pour nous notifier de fa propre main jon exaltation au Pontificat, augmentent augmentent Us motifs de cette joye, dont tous les cœurs ont été, ( pour ainft dire , ) inondez, aux premières nouvelles que nous avons reçues d'un avenement fl heureux pour nous pour tout le monde Chrétien. Le Sénat donne de nouvelles louanges a Dieu pour la viBoire qu'il a daigné accorder fur les répugnances répugnances de V. S. Répugnances d’autant plus difficiles à furmonter , quelles étoient L'effet fmeere de cette frofonde & feunte humilité qui couronne toutes les

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des Princes Ç£c. Septemb 1714. ï$$ h s autres 'vertus héroïques. Mais cette humilité nt ferott pas arrivée à [on comble , fi elle n'eùt pas eide eide aux vœux uniformes du Sacré College: vôtre conjentement, T lés-Saint Perc , était et une telle importance importance pour le Jervice de Dieu, (fi poMr le bien de la Chrétienté , que V. S. ne pouvoit stpï avec plus d'humilité & de réfignation quen s'élevant par la vocation de Dieu a la fublimité du Souverain Sacerdoce. Sait que la tendre affeélion avec laquelle il lui plaît de nous regarder , naijfe du fouvenir d’avoir fait ici les premiers pas dans la Carrière Rcligieufe, fo'tt quelle foit produite par le caractère héréditaire de fils de celle qui fe fait honneur et être fa Patrie , ou par celui de Pere, qui efi infeparable du devoir du Souverain Pafleur , il efi certain que ce font des gages affûtez, des benediéfions, (fi des fin- gulieres efi genereufes déclarations que V. S. a faites à. la République, (fi par lefquelles Plie lui a rendu fi précieux les premiers tours de fin Pontificat, (fi quelles lui préjugent que tous les autres feront marquez marquez par une égale beneficence. Nous ne manquerons jamais de zélé, non feulement feulement pour conjerver les bonnes grâces de V. S., comme Pere commun, mais encore pour cultiver avec plie, comme Prince temporel, la plus parfaite bonne intelligence ; airfi nous accorderons en méme-tems une fidelité fignalée pendant tant de fiecles envers la vraye Egltfe de Dieu, avec l'attention que Pancien Pancien tnjlirut exige pour le véritable interet de ce Païs. Profiernez doublement aux pieds de V. S., nous la fuphons de continuer fa benediclton Apofioliqut à notre Republique. Le Nonce vinc au Sénat en ceremonie, recevoir le r 2. Juin cette Rcponfc, Si l’envoya enfuite à Rome N

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La Clef du Cabinet Rome par un Expiés. On a fait ici de grandes ré- joiiillances pour l’exaltation du nouveau Pape , particulièrement chez les Dominicains, où il a fait autrefois Ion Noviciat, & pris l’habit de l’Ordre. l’Ordre. Le 14. le Sénat contera le titre de Chevalier au Duc de Giavina Oifïni, Neveu de S.S., pour lui &: pour Paine de la Famille a perpétuité, en confideration de ce que cetre Maifon a mérité d'être d'être agrégée à la Noblelle Vénitienne dés l’an 1416. Xlll. 11 cil parti d’ici un nouveau Convoi pour Corfou, chargé de vivre & d’argent, fous l’elcorte d’une Galealle , d’un gios Vailicau, & de deux Galères, qui doivent relier en Dulmatie, pour couvrir couvrir les Côtes contre les coudes des Corlaires. Comme on joiiit à prelent d’une bonne lancé en ce Pais, Mr. Ange hmo, qui y avoit été envoyé en qualité de Provcditeur extraordinaire, en cfl revenu , & le Magiftrat a rétabli le Commerce avec Y Albanie & les autres Lieux fufpeéts. Mr. Zacharie Canal eff parti pour (on Amballaded’Eyi pagne, & 1rs Cardinaux Barbarigo & Prmli {ont revenus, l’un à Ion Evêché de Padoiië, & l’autre à celui de Bergame. Le 11. le Procurateur Emo, qui a été Baile delà République à Conflanttnople , arriva dans Je Port de cette Ville à bord du Vart leau de Guerre la Couronne, lervant de convoi à neuf Vaifîeaux Marchands très richement chargez, & S. Exc. avec tous les pallagers au nombre de 100. fuient conduits a leur arrivée dans le vieux Lazaret, pour y faire unequaiantaine de quelques jours. Mr. Pczaro a été élu Capitaine ordinaire des Vailleaux de la République, à la place de Mr. P erre Vcndramin, qui a achevé Ton terme, & Mr. Jérôme* Savorgnan a été nommé par le Sénat Amiral de la flotte, a la place de Mr. Pefaro. Le 134

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des Princes , t£s. Septcmb. 1724. 157.5' IV. le Nonce alla en ceremonie au College pre- fenter la Bulle du Jubilé, & le 14. elle fut publiée publiée dans routes les Chaires de la Ville. La Béatification Béatification du Bienheureux Conti fut atilli célébrée le même jour dans l’Eglife des Freres Mineurs Conventuels Conventuels avec beaucoup de magnificence, & ce fut le Pere Lubelli Jcluite qui fit le panégyrique de ce nouveau Saint, avec unaplaudillemenrgeneral. Le Comte de Schuylembourg eft allé faire un tour dans quelques Villes d 'Italie. XIV. Vlcrence. On croyait le Grand Duc menacé menacé d’hydropifie,- mais à prefenr il (e porte beaucoup beaucoup mieux. Le 2.4. Juin, Fête de St.^ean-Bafti- fle, S. A. S. reçut en grande ceremonie au Palais Ducal l’hommage de tous les Députez de fesEtats: Elle croit alîife fur un magnifique Tiône, environnée environnée de fes Minirtres, & d’une partie de fes Gardes Gardes , dont le telle étoit fous les armes daosla Place Place Ducale, & après la Ceremonie, Elle alla à pied à l’Eglife de St. ‘Jetm-BaptiJle , Protecteur de cette Ville, accompagnée de l’Amballadeur d cLuques, & d’un nombreux Cortege de Noblelle. Le premier premier Juillet le Grand Duc alla à Poggio-Impertali , pour y palier le refie de l’Eté. Les Cardinaux de Bilîy & Buon-Compagni font pallcz par icivenans de Rome, & retournans, le premier en France,Sc l’autre à fon Archevêché de Boulogne. Le Chanoine Chanoine Manucci, Vicaire General de Vrnto, a été nommé nommé par le Pape à l’Evêché del Borgo San-Sepolcro, à la place de téu Mr. Tclli. L’alFaire Touchant l’Invelliture de Sienne, & des Etats de Tofcanne, q ie l’Empereur prétend .comme Fiefs mouvansde ! "Empire, n’eft pas encore réglée. XV. Boulogne. I! y a eu ici de grandes réjoüif- fonc«s pour l'exaltation du Cardinal Oifini au Pond- N 1

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La Clef du Cabinet Pontificat. Le Prince Héréditaire de Modene&I* Princellè Ion Epoul'e y (ont venus pour voir ces Fêtes, & le ?. Juillet L. A. S. repartirent pour aller à Colerno, ou ce Prince fait (a iélidence. Les Cardinaux Cardinaux de Rohan & de Bilïy les ont accompagnez dans ce voyage en revenant de Rome , & le ic. Elles retournèrent a Reggio, fans palier pai Mode- ne. Le Cardinal Buon-Compagni, Archevêque de cette Ville, y cil arrivé, & le Comcc de Cauuitz, Ambafladetu de l'Empereur,y eft pallé retournant à Vienne. Le Sénateur Aldovrandi eft nommé à l'AmbaHade de Rome , & va relever le Marquis Magnani. Le General Marfilli rll parti pour Ge- nes , d'ou il doit palier à Marfetlle. XVI. Milan. On e!t ici tort allarmé à caufc 195 des frecjuentcs morts fubires qui arrivent dans ce Pais. On ne s’y entretient d'autre choie, de même même que d’un ordre que l’on a reçu de la Cour de de Vienne de faire la révifiongenerale de tousles Contrats pallcz entre les particuliers & la Chambre Chambre Royale depuis l’année id+i. La place vacante vacante dans le Sénat par la mort du Comte Calderari, a été donnée au Comte Perino, & la Charge de Grand Baillif de Pa-vie, au Marquis d’Erba. Le 6. on fit ici l’ouverture du Jubilé. Le Cardinal Cu- fani eft revenu de Rome , & on dit que le Vicaire General de- cette Ville a reçu ordre de ne donner aucun Bénéfice Eccléliaftique ,& de n’admettre aux Oidres aucun Clerc qui portera la perruque. On a auiïi publié une Ordonnance rrés-levcre contre les voleurs, avec petmiffion aux Habirans déporter déporter des armes, 5c de les prendre morts ou vifj. Le Comte de Callorcdo , Gouverneur General de ce Duché, eft allé à fa Maifon de plailance de Cufano , ou l’on dit que Son Excellence refter* julqu’au mors d’Août. XVII,

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des Princes &c. Septemb. 1724. 197 XVII. Turin. Le Roi palla le 18. Juin de la Ventru ail Château de Rivoli, Si le premier juillet juillet la Cour partir pour (c rendre en 5 avoye. Le 8. «Ile atriva a Annecy. Le 1 o. elle vint coucher à la Roche; le lendemain elle palla la Rivière d’Arvi Lu un Pont qui y a etc nouvellement conljruit, & le loir elle arriva au Château de Blenajr prés d’£- vi an. Le lendemain u. le Roi Le rendit à "Evian, lieu litué prés du Lac de Geneve , accompagné du Prince Royal Ion Fils, & luivi du Marquis d'Alin- gcs. S. M. étoit à cheval, de même que le Prince Prince & les Seigneurs qui lafuivoient, & prit la route route par St. G uergiies, au dcllus du Bois de l.'Elcorte étoit compolée de 60. Gardes du Corps, dont 30. marchoient devant, & ;o. derrière le Roi. Elle étoit lui vie d'un Catolle du Corps à 8. Chevaux noirs, & de 3. autres Carolles à 6 . Mules Mules blanches, dans lcfqucls étoient le MarquisPal- lavicini, le Comte du Bourg , le Marquis de St. Thomas, Si quelques Eccléfiaftiques. A la fuite de ce Cortcge, marchoient 80. Mulets de bagage chargez de routes fortes d’uftencilles de Cuilîne, & de provifîons de bouche. S. M. refiera quelque teins a E vian, pour y prendre les eaux minérales d Tmphron ,- après quoi Elle ira à Thonon recevoir la Princdlc de Hefle-Rhcnfelds, future Epoufedu Prince de Piémont , qui doit s'y rendre par la Smjjè. Elle cfl attendue le if. Août à Morges ,où l’on fait, dit-on, des prépatatifs extraordinaires pour fa réception, & julqu’à ce tems S. M. s'occupe s'occupe des plailirs de la charte & de la pêche. La Regence de Geneve a nommé deux Sénateurs pour venir complimenter le Roi, qui les a parfaitement bien reçus, & on fournit de la part à ce Prince toutes les commoditez & lesagrémensqui peuvent Ni‘ lui

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La Clef du Cabinet lui rendre ce fejour fuportable. La Nobldlë de Savoye ne s'e-ft pas encore rendue auprès du Roi, & l’on fupofe que cela lui a été défendu, pour ménager les vivres qui font très-rares, & quiluf- filent à pej/re pour la fub/ill.sncc de la Cour. XVIII. On a frapé à Turin fans relâche pendant trois mois de ta Monoye de cuivre qui doit être envoyée en Sardaigne. Les Galères qui ont tranl- poité quelques Troupes de renfort dans ce Royaume, Royaume, lonr revenues à Ville-Tranche, & dés qu elles feront en état, elles remettront en Mer , pouraller donner (a clralle auic Corfaires. On dit que le Comte de Provana , Plénipotentiaire à Cambrai, e£l di(gr acié , & cela , pour n’avoir pu rétiHîr dans (es Négociations. Milord Molcfwort, Ambafîadeur du Roi de la Grande Bretagne , cft parti pour aller aller prendre les eaux A'Aix prés de Chambéry -, après quoi il ira joindre la Cour à T.vian, & le Cardinal Cardinal de Bdly cft: pallé par cette Ville re ournant en Trame. S. Em. a eu l'honneur de faluer la Rci ne qui eft reftée à Rivoli. La Marquifc de St. Thomas, & la Comtcfle de Sr. Sebaitien, nom- niées Dames d'Honneur de la future Ptinccft le de Piémont, font parties pour aller au devant d’elle julcpl'à Rafle en Su/ffe , 8c le refte de (a Mailbn doit luivie incelfinrnent. Les chaleurs ont été cette année excclfivcs en Italie , & il y a eu des orages qui ont caufé beaucoup sic dommage dommage en divers endroits. A K-

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fit s Princes ( 5 c. Septemb. 1714. i 99 ARTICLE IV. Contenant ce cjui s efl pajje' de cotijtderab/e en FRANCE, G? en LORRAINE , depuis le mois dernier. ï. Suite de la Déclaration du Roi contre les Religionnaircs, dont les huit premiers Articles le tiouvent dans le precedent Journal. Art. 9. Enjoignons pareillement a tous Cur.K, Vicaires t y autres qui ont la charge] des âmes , de vi- fiter Joigneufement les malades , de quelque état & qualité quils foient , notamment ceux qui ont ci- devant profeffe la Religion prétendue Reformée , on qui font nez de parens qui en ont fait profefpon , de les exhorter en particulier & fans témoins » a recevoir Us Sacrement de l’Eglife , en leur donnant donnant a cet effet toutes les inflruéhons neceffaires , avec la prudence y la chanté qui convient a leur Miniflere > fy en cas quau mépris de leurs exhortations exhortations (y avis falutaires , lefdits malades refijent de recevoir les Sacre mens qui leur feront par eux offerts , fy déclarent enfuite publiquement qu ils veulent mourir dans la Religion prétendue Reformée Reformée , (fr qu ils perfiftent dans la déclaration qu’ils en auront faite pendant leur maladie ], Voulons que s ils viennnent à recouvrer la fanté , le Procezleur Joit fait fy parfait par nos Bailîifs fy Sénéchaux fl la Requête de nos Procureurs , <y qu’ils foient condamnez, au banniffement à perpétuité , avec coït- fifcdlion de leurs Biens ; fy dans les Pais oh la con- fi cation nia lien , en une amande qui ne pourra eîït

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La Clef du Cabmet cil règle par ledit Alt. i 6. du Traité d 'Anvers, pour deux râlions concluantes. L’une, que le Traité de Munjler ne contient aucune Convention ou Reglement , qui ôte a l’Empereur l’autorité & le pouvoir de permettre aux Habitans des Pats-Bas lès Sujets, de commercer commercer aux Indes dans tous les endroits où les autres Nations de l'Europe trafiquent pailiblement, & en toute liberté, comme on l’a établi ci-dellus. Et l’autre, que ladite Convention faite par ledit ledit Art. t6., eft limitée en toute fon étendue aux Vais-Bas, dont il eft queftion privativement audit audit Traite, fans que S. M. s’y loir engagée en rien au delà des bornes deldits Pais. Il eft convenu en premier lieu par cet Art. ,quc les Droits impofez fur l’entrée & la fortie des Marchandilès& Denrées qui entrent dans les Pats- Bas Autrichiens, à’ Angleterre , Si des Provinces- Vnies, ou qui lortent deldits Pats-Bas pour la Grande Bretagne, Si les Provinces-llnies , feront perçus fiir le même pied, qu’on les levoit lors de la fignature du Traité, jufqu’à-ce que S. M. I., S. M. Brit., Si les E. G. en conviendront autrement autrement par un Traité de Commerce à faire le plutôt plutôt qu’il fe pourra. Il eft évident que ce premier point réglé par ledit Art. ré. du Traité d 'Anvers, eft borné aux Païs-Bas Autrichiens du côté de S. M. I., & il eft également certain, que la deuxième ftipu- lation faite au même Arr., eft aulli limitée auf dits Païs-Bas : cette ftipulation porte, que le Commerce Commerce demeurera fur le pied établi, & de la maniéré maniéré portée par le Traité de Munjier , entre les Sujets de S. M. I. dans les Païs-Bas Autrichiens, Si ceux des Provinces-Unies , lequel Rcglementne feue être «tçndu en tout ou en partie aux Indes, dont i G 4

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La Clef du Cabinet être moindrt que de la 'valeur de La moitié de leurs Biens , Si au contraire ils meurent dans cette malheur malheur eufe dtfpofitton , Nous ordonnons que le Pro . ces fera fait a leur mémoire par nojdits Batliifs & Sénéchaux , It la Requête de nos Procureurs , en la forme prefcrite par les Articles du Titre zz. de notre Ordonnance du mois d Août 1670. , pour être leurdite mémoire condamnée , avec confijcation de leurs Biens t dérogeant aux autres peines portées par la Déclaration du 29. Avril 16S6. & à celle du 8. Mars 171s. lefquclles feront au furplus exécutées en ce qui ne fe trouvera conforme au prefent Ar- en cas quil ri y ait point de Baillage Royal Royal dans le Lieu ou le fait fera arrivé , nos Prévôts if < J H é > es Royaux , & s'il ri y en a point , les ’Juges des Sieurs qui y ont la Haute-^uflice , en informeront informeront envoyeront les informations par eux faites faites aux Grejfes de nos Baiüages & Senecbaujfées, d’cu reffortiffent lefdits ^uges , ou qui ont la connût(fane connût(fane e des Cas Royaux dans t étendue defdit es %ujlices , pour y être procédé a l'wftruclion & au jugement du Procès , a la charge de l'Apel en nos Cours de Parlement . 1 o. Voulons que le contenu au precedent Article foit exécuté , fans qu'il foit befoin d’autre preuve , pour établir le crime de Relaps, que le refus qui été fait par le malade , des Sacremens de l'E- gltfe offerts par les Curez., Vicaires , ou autresayans la charge des âmes , & la déclaration qu'il aura faite faite publiquement comme ci-dejfus ; (f fera la preuve preuve dudit refus de ladite déclaration publique établie par la dépoftion defdits Curez ., Vicaires , ou autres ayans la charge des âmes , fgr de ceux qui auront été prefens lors de ladite déclaration, fans qu'il foit neceffaire que les %uges du Lieu fe fient tranjpor- tez dans la Maifon defdits malades , pour y drejfer Procès lOO ticle ; ff aura

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des Princes &c. Septcmb. 1714. 2.or Procès 'verbal de leur refus (fi déclaration , fi f ans que lefdits Curez, ou Vicaires qui auront vijité lej- dits malades , foient tenus de requérir le tranfport defdits Officiers, ni de leur dénoncer le refus fi la déclaration qui leur aura été faite , dérogeant a cet égc.rd aux Déclarations des 29. Avril 16S6. fi 8 . Mars 171s. en ce qui pourra être contraire au pre- fent Article fi au précèdent . 11. Et attendu que Nous fommes informez que ce qui contribué le plus a confirmer ou d faire retomber retomber lefdits malades dans leurs anciennes erreurs, ejl la prefence fi les exhortations de quelques Re- hfionnaires cachez , qui les affifient fecretement en cet état, (fi abufent des préventions de leur enfance enfance fi de la foiblejfe ou la maladie les réduit , pour les faire mourir hors du fein de l'Eglije , Nous ordonnons ordonnons que le Procès foit fait (fi parfait par nos Bailli fs (fi Sénéchaux, amji qu'il efi dit ci deffits , a ceux qui fe trouveront coupables de ce crime , dont nos Prévôts ou autres uges Royaux pourront informer, même les tyuges des Sieurs qui auroient la Haute fi uflice dans les Lieux ou le fait fer oit arrivé arrivé , s'il ri y a point de Baillage ou Senechauffée Royale dans lefdits Lieux , d la charge d'envoyer les informations au Baillage Royal comme deffus , pour être le Procès continué par nos Bailhfs (fi Se - nechaux, (fi les coupables condamnez: fi avoir fies hommes aux Galeres perpétuelles ou a tems, filon que les ^fuges l'efiimeront d propos ; (fi les femmes d être rafées (fi enfermées dans les lieux que nos 9 uges ordonneront, d perpétuité ou a tems j ce qui Nous latffons pareillement d leur prudence . 1 2.. Ordonnons que fuivant les anciennes Ordonna Ordonna î ces des Rois nos Prédeceffeurs, (fi l'ujage obfer- vé dans nôtre Royaume , nul de nos Sujets ne pourra pourra être repu en aucune Charge de %udicature dans non

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La Clef du Cabinet nos Cours , BailLiges . Senechaujfées , Prévôt ez Ô* Çuflices y ni dans celles des Hauts fi ufi ici ers , même dans les places de Mures, Echevtns, & autres Officiers Officiers des Hôtels de Ville y fait qu’ils foie, a érigez en titre d'Office , ou qu'il y foit pourvu par élection ou autrement , enjemble dans celles de Greffiers, Procureurs y Notaires y Hui (fiers & Sergens de quelque quelque fiuridichou que ce pu i(Je être, & general ment dans aucun Office ou fonction publique , fou en titre titre ou par comm’JJion , même dans les Offices de notre notre Maifon fy Maifons Royales , fans avoir une Attefiat ion du Curé y oit en fon abfence , du Vicaire Vicaire de la Paroiffe dans laquelle ils demeurent , de leur bonne vie (y mœurs „ enfemble de l'exercice ficiuel qu'ils font de la Religion Catholique y Apo- fiolique fy Romaine. I 3 . Voulons pareillement que les Licences ne prsifjent être accordées dans les {Jniverfitez du Royaume Royaume a ceux qui auront étudié en Droit ou en Medecine, que fur des Att flattons femblables que les Curez leur donneront , qui feront par eux reprefentées a ceux qui leur doivent donner le]dit es Licences y defquelle s Atteflatzons il fera fait mention dans les Lettres de Licence qui leur feront expédiées expédiées , a peine de nullité : N'entendons yiéanmoms affujettir a cette réglé les étrangers qui viendront étudier & prendre des Degr z dans les Univerfitez de notre Royaume , a la charge que conformément à la Déclaration du 26 . Février 1680. &'al’Edit du mois de Mars 2707 ., les Degrez par eux obtenus obtenus y ne pourront leur fervir dans notre Royaume. 1 4 . Les Médecins , Chirurgiens , Apoticaires, fy les Sages-Femmes , enfemble les Libraires fy Imprimeurs Imprimeurs , ne pourront être auffi admis a exercer leur Art fy Profeffton dans aucun Lieu de notre Ray au- me y fans raporter une pareille Attefiaticn , de laquelle laquelle loi

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des Princes &c. Septemb. 1714. 2.03 quelle il fera fait mention dans les Lettres qui leur feront expediees, meme dans la Sentence des ^uges » u l'egard de ceux qui doivent prêter Serment devant devant eux , le tout à peine de nullité . 1 s • Voulons que les Ordonnances, Edits Déclarations Déclarations des Rois nos Prédeceffeurs fur le fait des Mariages , & nommément l'Edit du mois de Mars 1697 . ’àr loi Déclaration du 1$. fuin de la même année y foient exécutez, félon leur forme <& teneur par nos Sujets nouvellement réunis à laEoiCatho- hque , comme par tous nos autres Sujets: leur enjoignons enjoignons d'oh fer ver dans les Mariages qui ils voudront contrarier , les folcmr.it ez prejerites tant par les faints Canons refus & obfervez dans c: Royaume , que par lefdites Ordonnances , Edits & Déclarations Déclarations y le tout fous les peines qui y font portées y & même de punition exemplaire fuivant l'exigence des cas. 1 6. Les enfans Mineurs dont les Per es & Mer es , Tutt tirs ou Curateurs font forcis de nôtre Royaume Royaume » & fe font retirez dans les Pais étrangers pour caufe de Religion , pourront valablement contradier Mariage , fins attendre ni demander le confentement de leur fuit s Per es & Mer es , Tuteurs ou Curateurs abfens y a condition néanmoins de prendre le confentement confentement & avis de leurs Tuteurs ou Curateurs , s'ils en ont dans le Royaume -, finon , il leur en fera fera créé d cet effet , enfemble de leurs Parens ou Allé s'ils en ont , ou au défaut des Parens ou A liez y de leurs Amis ou Vuifins -, Voulant a cct effet y qu avant de paffer outre au Contracl & célébration célébration de leur Mariage , il foit fait devant le tfuge Royal des Lieux ou ils ont leur domicile, en prejence de nôtre Procureur, & s'il ny a point de tyuge Royal y devant le fuge ordinaire defdit s Lieux, le Procureur Fifcal de la ÿuflice prefent, une Af- frnblk

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La Clef dit Cabinet ^04 femblée de flx des plus proches Parens ou Alliez , tant paternels que maternels, faifant l'exercice de la Reh ion Catholique, Apojloltque fy Romaine, entre e Tut ur & le Curateur defdits Mineurs , Cr au défaut des Parens ou Alliez, de fix amis ou •voifins de la même qualité, pour donner leurs avis (y confent emcnt s'il y échoit-, fy feront les Actes peur ce necejfaires expédiez fans aucuns frais, tant de fifiice que de Sceau, Contrôle, Infmuations ou autres -, fy en cas qu’il n'y ait que le Pere ou U Mere dejdits enfans mineurs qui foit forti du Royaume Royaume , il Juffirx d'affembler trois Parens ou Alliez du côté de celui qui fera hors du Royaume, ou a leur défaut trois voifins ou amis, lefquels avec le Tere on la Mere qui fe trouvera prejent, & le Tuteur Tuteur ou Curateur, s’il y en a autre que le Pere ou la Mere, donneront leur avis & confent emcnt s’il y échoit , pour le Mariage propofé ; duquel confen- tement dans tous les cas ci-dcjfus marquez, il fera fait mention fommaire dans le Contrat de maria • ge qui fera figné par lefdtts Pere ou Mere, Tuteur eu Curateur, Parens, Alliez, Voifins ou Amis, tomme auffi fur le Regître de la Paroijfe ou fe fera fera la célébration dudit Mariage -, le tout fans que lefdit s enfans, audit cas, pui/fent encourir les peines peines portées par les Ordonnances contre les enfans de Famille, qui fe marient fans le confentement de leurs Peres <fy Mer es ; à t effet de quoi Nous avons dérogé fy dérogeons pour ce regard feulement auf- dites Ordonnances , Icfqtteües feront au furplus exécutées exécutées félon leur forme fy teneur. 17 . Défendons à tous nos Sujets, de quelque qualité Çy condition qu’ils foient, de confentir ou etpt ouver que leurs enfans, & ceux dont ils feront Tuteurs ou Curateurs, fe marient en Pais étrangers étrangers j foit en fijnsmt les Contrats qui pourraient être

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des Princes Cfc. Septemb. 1714. t'c 5 tire faits four parvenir aujdits Mariages, foit par Acte a.utrteur ou pofierieur, pour quelque eau je & Jous quelque prétexte que ce futjfe être, fans notre Permtjfion exprejfe CT par écrit, fignee par l'un de nos Secrétaires d'Etat (fi de nos Commandement , pane des Caler es a perpétuité contre les hommes, (fi de bam ijfment perpétuel contre les femmes, CT en outre, de confifcanon des Biens des uns (fi des autres ; (fi ou confifcanon n’auroit pas lieu,d'une amende qui ne pourra être moindre que de la moitié moitié de leurs Biens. 1 U. Voulons que dans tous les Arrêts (fi J u g>- inens qui ordonneront la confifcct on des Biens de ceux qui l'auront encourue , J’wvant les différentes dtfpoftttons de nôtre prefente Déclaration , nos Cours (fi autres nos ‘Juges ordonnent que fur les Biens fituez. dans les Bais oie la confifcation n'a pas lieu, ou fur ceux non Jujets à confijcation , ou qui ne f iront pas confijquez. à nôtre profit, ilfera pris une amende qui ne pourra être moindre que de la valeur valeur de la moitié defdits Biens, laquelle amende tombera ainfi que les Biens confifquez. , dans la Régie des Biens des Religionnaires abfens, pour être employez, avec le revenu defdits Biens à la jubfi- Jtance de ceux de nos Sujets nouvellement réiinis qui auront bejoin de ce fecours , ce qui aura lieu pareillement a l'égard de toutes les amendes de quelque quelque nature qu elles foient, qui feront prononcées contre les contrevenans d nôtre prefente Déclaration Déclaration , fans que les Receveurs ou Fermiers de nôtre Domaine y puiffent rien prétendre. Si donnons £N Mandimint, (fie. Donné à Verlàillcs le 1+. Mai 1714. Signé, LOUIS. Et plus bas par le Roi, FiiuruU. (fi Jpellées du grand S je au de cire jaune fendant a double que'tie de parchemin. Vérifiée en Parlement le 12, Juin fui. vont. News

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La Clef du Cabwci Nous joindrons à cette pièce un Mémoire pre* fenté a la Cour par le Baron Hop, AmbaiFadei'r des Etats Generaux des Provinces-Unies, en faveur faveur des Protelfans étrangers, pour en faire fuf- pendre 1 effet à leur égard, & qui cft relatif à cette Déclaration. 2 . 0(5 Mémoire prefènté au Roi T. C. par le Baron Hop, Ambafladeur des Etats Generaux, en faveur des Etrangers Proreftans. .A Déclaration du Roi du ijf.. Mai dernier, rendue au Jujst de la Religion , donne aux Etrangets Vroteflans habituez, en France, des filets filets d‘inquiétude d’autant plu: juftes , qiielle ne contient contient aucune exception a leur égard ; de forte qu'ils ne fe croyent plus en étdt de pouvoir continuer leur Commerce avec la même jureté &• liberté qu’ils ont fait ci devant. Cette Déclaration femble en effet effet les remettre dans les mimes circonfiances oit ils je trouvoient apres la révocation de l’Edit de Nantes. Nantes. Le feu Roi avoit expliqué fi nettement fes intentions intentions par l'Edit donné à Fontainebleau au mois d’Ocïobre i(,Ss-, qu’ils crurent alors ne pouvoir refier avec Jureté dans le Royaume , & ils fe préparaient préparaient a retourner chez eux , lorfqtt’il plût à Sa Majefté de les raffiner par jon Arrêt du n. janvier janvier 16S6. , qui permet tant aux Marchands, qu’à tous autres Etrangers Proteffans, d’entrer dans le Royaume avec leurs Femmes & Enfans, Domc- lfiques 6c autres de leur Nation, leurs hardes & Maichandifcs, y fejourner, aller & venir dansles Villes & Lieux d’iceliii, 8c en fortir avec la même même liberté que parle paflé; à la charge feulement qu’ils ne pourront enmener avec eux des Sujets de S. M. , ni faire dans le Royaume aucun e.\er- «ie*

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des Princes &c. Septemb. 1714. 207 eicc de leur Religion. Cet Arrêt fut Juivi de celui celui du 28. ^uin de la même année 1686. , qui en confirmant le precedent, amplifiait & etendait les claujes favorables qu'on vient de raporter ; le principal principal motif de ces deux Arrêts étant de donner moyen aux étrangers de continuer leur Commerce avec toute liberté En effet, outre que le Commerce eft le fruit des Traitez. & le lien de la Paix, on peut dire que le Royaume en tire prcfque tout l'avantage, puifque d’un côté les Sujets du Roi en partagent l’utilité avec les Etrangers, pendant que ces derniers y con- fument par leur fejour la plus grande partie de leurs profits , ne contribuent pas moins que les Sujets mimes a entretenir P abondance dans le Royaume. Le mime motif fubfifle encore aujourd'hui ; mais Us Arrêts qui faifoieat la fureté des Etrangers, ne fubjiflent plus, puijqu’ils fe trouvent comme révoquez. révoquez. tacitement par la Déclaration du 14 . Mai dernier. dernier. Il fi vrai qu’ils ont pour eux la faveur des Traitez. ; mais elle ne peut fuffire pour établir leur tranquiütè, parceque les conditions en font ignorées de la plus grande partie des Sujets, &■ les latffent txpofez à beaucoup d’accidens qui n’ont pu y être prévenus. prévenus. C’efi pour Us prévenir qu'ils Juplient très- humblement S. M. de vouloir bien expliquer fes intentions, dé une maniéré qui ne laijfe aucun liest de douter de la protection qu Elle voudra bien leur accorder a l’avenir. Pour cet effet ils demandent , que par la Déclaration Déclaration qui fera rendue a ce fujet , il plaifea S. M., en confirmant en tant que befoin eft ou feroir, les Déclarations & Arrêts précedenmenc donnez en leur faveur, permettre de nouveau à tous Marchands Marchands & autres Etrangers Proteftans , d’entrer dans le Royaume, y fejouruer, aller & venir en toute

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La Clef du Cabinet io'è toute fureté dans les Villes & Lieux de fort éten due, avec leurs Femmes & Enfans, leurs Di ra:- ftiqtics & autres de leur Nation, leurs hardes & M.uchandifes, & d’en fortir de même en pleine libellé avec leurs Enfans, même avec ceux qui leur feront nez ou pourraient naître en France pendant leur fejour .lefquels auront pareille liberté, & jouiront jouiront des mêmes droits que leurs Pères & Mcies à la charge feulement qu’ils ne pourront faire dans le Royaume aucun exercice public de leur Religion, fi ce n'efl és Hôtels des Ambafiadcurs ou Miniftres des Puillances Pioteftantes ,chczle(- quels il leur fera permis d’allifter à leur Service, comme par le pafîé, même d’y celcbrer des mariages mariages enrre eux, & y faire baptifer les enfans s> qui leur pourront naître. Les Etrangers Proteflans efperent avec d’autant plus de raijon que S. M. leur accordera leurs demandes, demandes, que Jes Sujets joiiiffent en pleine liberté des mêmes droits dans les Etats Proteflans, ou l’exercice l’exercice public de leur Religion n’efl point autorifé par les Loixde quelles ne contiennent d’ailleurs que les mêmes privilèges dont Elle a bien voulu les faire jouir ci-devant. Cette tolérance mutuelle efl même fi neceffairt au Commerce , qu'elle en fait la batte & le fondement fondement , de qu’il n’efl moralement pas pojfible , fans ille, qu’il puijfe fie maintenir d? projperer. dinfiles Etats Proteflans, qui fur toutes chofes , ont principalement principalement en recommandation la liberté d la bonne bonne foi du Commerce , l'ont de tout tems fi retigieu- fement objervée, qu'il n’y a point d’exemple qu aucun aucun Etranger y ait jamais fouffert, ni en fa perforine perforine , ni en fis biens, la moindre vexation pour le fait de fa Religion. Les Proteflans Etrangers ont dont Ihh d’efperer, que Sa Majefté leur accorder» dans

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des Princes ($c. Scptemb. 1714 109 dans [es 'Etats, la même fureté & la même fro- teéhon. II. Chantilly. La Cour eft reftée pendant tout le mois de Juillet à Chantilly chez Mr. le Duc de Bourbon, qui s’eft également diltingué par fa magnificence, & par Ion attention à procurer au Roi toutes lottes de divertillemens, Si elle ne fait état de revenir à Verfailles qu'au commencement d’Août. Les plailirs s’y font luccedez de manière que S. M. n'a pas eu le lolûr de s’y ennuyer: le matin elle prenoit celui de la promenade, ou de tiret aux Canards des fenêtres du Château, & dinoit avec les Seigneurs nommez. L’aprés-midi Elle couroit le Ceif ou le Sanglier, Si revenoit louper avec les Darnes après quoi il y avoir grand jeu ou concert de mulique. La Compagnie y a été nornbveufe, Sc les Dames croient les plus aimables aimables de la Cour j aufiû s'eft-on aperçu que le jeune jeune Monarque s’eft un peu ralenti de fou ardeur pour la challe, & qu il eft devenu fenfible à une paillon plus douce. Le j 3 .Juillet Pendant la MeC- le, le nouvel Archevêque de Rmen ni êta le ferment ferment de fidelité ordinaireent-e les mainsduRoi, & le Cardinal de Billy, qui dt revenu de Rome, eut le 13. l’honneur de faluer S. M., à laquelle S. Em. rendit compte de ce quis’elf pailéau Conclave. Conclave. Le 14. il fe tint un Confeil extraordinaï- naire auquel tous les Princes du Sang furent appeliez, appeliez, & le Marquis de Torcy, qui fe tenoitfur une de les Terres en Poitou , avoir été mandé pour y aflifter. Le voyage de Fontainebleau eft refolu pour le commencement de Septembre, & pendant pendant le lejour que le Roi y fera, on travaillera a quelques réparations qui font necelfaires au Château Château de Verfailles. Le Roi a donné à Madame de Mongout O

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des Princes ( 3 c. Septemb. 1714. 165, dont il n'ctoit pas queftion , & où S. M. I. ne . polfedoit tien, de forte qu’il n’eft pas concevable, concevable, qu’on ait fongé audit Att. z6. à autre choie choie de la part de S. M. qu’au Commerce de fes Pais-Bas. qui faifoient l’unique fujet du Traité. Et comme S. M. I. qui fe fait une Loi d’exécuter d’exécuter tous les engagemens dans lefquels Slle entre, entre, fait obferver, de même qu’on a toujours oblervé, ponctuellement le Traité de Munjler aux Fats-Bas ; il elt jufte aulfi que fes Sujets y jôiiif- lent d’une liberté de Commerce, dont ils ne fonc exclus par aucun Traité, & qui leur eft commune commune avec toutes les autres Nations, que S. M.n’a pas retranchée pat le Traité d’Anvers, & qu’Elle ne peut être cenfée avoir voulu diminuer dans le tents qu’Elle étoit à la veille de prendre poHelfion de ces Provinces, & d’en conferver les privilèges, dont ladite liberté elt un des plus ellentiels &des plus inconteitables, puifque le Droit des Gens l’accorde a toutes fortes de peuples, quelqu’arbi- traire que puiile être leur Gouvernement, & l’on ne peut préfumer que les Puillànces Maritimes ayent longé à exiger un retranchement de cette nature de S. M., li l’on conlîdere, qu’elles ont promis aux Etats des Pais-Bas Autrichiens , lors quelles les recouvraient, & les loumettoient à l’obéiliance de S. M., comme fes Alliez, de les maintenir dans tous leurs Privilèges, & de les leur garantir par une Déclaration folcmnclle faite de leur part en t7o6.,& ce fut dans cette vue que les Provinces de Brabant & de Flandres leur ouvrirent ouvrirent les Portes des grandes Villes, & les reçurent reçurent à bras ouvert. J’ajoûterai à cela, que les Etats de ces deux dernieres Provinces ayant trouvé, que les fonds aiTrgnez par ledit Traité pour fournir au Subfide annuel LS

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La Clef du Cabinet zio Mongont de Peilac, Rcligieule Ptofcfle del'Or- die de Citatix , l’Abbaye de Notre-Dame des ljles, Diocele A'Auxerre , vacante par la mort de Madame Madame d’Angeft d’Angellieu. L’Abbaye de St. Ber. nard prés de Bayonne , tlb aulli vacance par la mort de Madame d’Hpinoi ,• niais S. M. n’en a pas encore dilpolé. L’Infante Reine a été incommodée incommodée a Verjatlles d’une fluxion lur les yeux. III. Le ij. le Roi envoya le Marquis de Matl- lebois à Bagnolet , pour complimenter la nouvelle Ducbtlle d’Orléans qui y cil anivée, & le Vicomte Vicomte de Tavannes s‘y cil aufti rendu pour le même fujet de la part du Duc de Bourbon. Cette Princclle, qui eft , dit-on , trés-aimable , & qui a beaucoup d’elpiit & de vivacité, devoit venir à Chantilly , faire la rcverence au Roi ; mais Madame Madame la Duchcfle Douairière la Belle-mere a jugé à propos d’atttndrc le retour de S. M. Le a?, le Roi étant à la challe. Mr. le Duc de Melun qui l’accom; agnoit, eut le malheur d ette dan- gereuhment blellé par un Cerf qui l’enleva de cheval avec Ion bois, & le jetta par terre. Cet accident obüpea S. M. de quitter la patrie, & de leretirei ail Château, ou Elle n’a plus paru avec 1 » même gayeté. Le 31. ce jeune Seigneur, qui n'eft âgé que d’environ 30. ans, mourut de les bief- furcs dans le tems qu’on alloit lever le premier apareil, fort regretté de toute la Cour, & particulièrement particulièrement du Roi. Par cette moi t la Duché Pairie Pairie de Melun-^oyenje , qui avoit été érigée parle Ro> Louis XIV. en faveur du feu Duc de Melun, le trouve éteinte, celui qui vient de mourirétant le dernier de cette branche. 11 laifle par Ion Te- lîamenr au Comte de Melun Ion Parent une Terre Terre ce 25T00. livres de rente, outte le Régiment Royal de Cavalerie dont il croit pourvu, qu’il a prié

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des Princes (fc. Septemb. 1714. ïiï prié le Duc de Bourbon de demander au Roi en ion nom, comme une derniere faveur. S. M.de- voit relier à Chantilly jufqu'au 5. Août, mais Elle a été li touchée de* ce dernier malheur, qu'Elle revint revint à VerjatUes le premier de ce mois. Mr. de Cumpredon, Envoyé* de S. M. auprès du Czar elt rapellé , & le Mméchal de Telle doit relier à Madrid juleju’à nouvel ordre. On a reçu avis que le premier de ces Minilhes avoir réiilii dans fes Négociations a la Cour de Rujjie, concernant le Traité de Commerce entre les deux Etats, & la Médiation de S. M. T. C. pour terminer les différends différends entre le Czar & la Porte. IV. Paris. Mr. le Duc d'Orléans qui a été in- dilpolé, ne partit que le 11. Juillet avec une nom- bteule luite, pour aller a Châlons fur Marne, recevoir recevoir la Princclle de Bade la future Epoule,qui avoit été obligée de s’arrêter lur là route plus longtems qu’elle ne fe l’étoit piopofé. Le rj. après-midi ce Prince arriva a Notre-Dame de l'Epine l'Epine , Village fitué à deux lieues de Châlons, & ayant aperçu a quelque dillance le Carolle de la Piincelle, il mit pied à terre pour aller au devant d’elle. La Princclle en fit de même , & après s’être «mbrallez, L. A. remontèrent en Carolle, & arrivèrent arrivèrent vers les 7.heures du loir a Sam ,Muifon de plailance de* l'Evêque, qui les reçut avec beaucoup beaucoup de magnificence. Vers la minuit ce Prélat leur donna la BenediétionNuptiale , & 1. heuresaprés, elles allèrent le mettre au lit, le Ciand Prieur de France ayant eu l’honneur de donner la Chemi- fe au Duc d’Orléans. Le 14. les nouveaux Mariez Mariez lejournerent a Sarry , & le lendemain x J* . ifs vinrent coucher a Concis pics de Meaux. Le 17. Mr. le Duc d’Orléans prie les devans, & revint a Bagnelet y attendre la nouvelle Epoulé, qui arriva arriva Û i

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Z/z Clef du Cabinet. riva le 10. à l'Abbaye ce Chelles, cil elle fut reçue reçue par la Duchclle Douairière la Belle-mcre, Mi. le Duc fon Epoux, & l’Abbefle la Belle Sœur. Cette Abbtlle leur fît iervii une collation tié.'-fp'en- dide, & le meme foir lur les 8. heures, L. A. S. vinrent à Bagnclet , où elles pallerenr la nuit, & oit elles atttndtont le retour du Roi. Quantité de pufonnes de diflinchcn y font allées laitier la nouvelle Frincefle ,&en font revenues chai niées de fes maniocs. Elle n’a pas, dit-en, une beauté fort régulière mais elle a les yeux très-beaux, levi- fage riant, le teint & les couleurs fort vives, & tout cela tnkmble fait une peifonne fort aimable. aimable. 1 1 1 V. Le 13. Mr. Horace Walpole, Minifliedil Roi de la Grande Bretagne, alla voir les Maifons Rovales qui ft-nt aux enviions de cette Ville, où on lui donna le divcrtifkment de faiie jouer les eaux, & de lui faire voit tout ce qu’il y a de ctt- riciix. Ce Miniftre a ai fît reçu de magnifiques Equipages qui lui ont t'é envovez de Londres , & fe difpofe à faite ici dans peu fon entiée publique. Le Duc d’Aictrberg, Gouverneur de A dons, & Ciand Paillif de Blair,eut , qui éroit en cette Ville, Ville, en eff paiti pour Vienne, ou il va, dir-cn- reccvoir fes infhuétions , pour venir enfuite itin- plir l'Ambaflade extraordinaire en cette Cour , à laquelle l’Empereur l’a nommé. Mr. de Cba- vigni eff revenu de Londres, où il avoit été envoyé envoyé delà part du Roi, & Mr. Dazevedode Cou- tirlio, Envoyé Extraordinaire de Portugal, a reçu reçu de* nouvelles Lettres de créance de S. M. Por- tupaife, pour îéfidcr ici en qualité de fon Minière Minière Plénipotentiaire. Les Exprès qui vont & qui viennent continuellement dict à Madrid, font cione qu'il y a quelcju’impoitame Négociation fur le fcprt.

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des Princes &c. Septemb. 1714. X 15 tapis. On parle fort de Guerre. Peut-être que les grands armemens qui fe font en Espagne , donnent lieu a ces bruits j mais les plus Teniez croyent que la Paix de 1 "Europe n'en recevra aucune atteinte. Enrre-tems lai lions raifonner les politiques, & attendons attendons I’évcnemient. Le Maréchal de Villeroi eft revenu de fon Château de Villeroi, & le Maréchal Maréchal du Bout g de Ton Gouvernement de Strasbourg. M . Hop, Ambaflàdeur de L. H. P. les Etats Generaux, Generaux, eft allé faite un touràSr. Màlo, leCom- te de Hoym , qui vient d’être déclaré Miniftre d'Etat du Roi de Pologne , elt attendu ici avec le caiaclere d’AmbaHàdeur extraordinaire de ce Prince, Prince, & le Comte de Tarrouca, Ambafladeur du Roi de Portugal à la Haye, doiraufliy venir exécuter exécuter une Commiflion que Pondit être de la dernière dernière importance. VI. La Bulle du Jubilé cil arrivée de Rome: elle elle elt dattée du ro. Juin, & il y eft fort parlé des maux prefens de l'Eglilê. Elle eft adrelléeau Roi , qui doit l'envoyer à tous les Evêques in- diftinétemenr. L’Abbé Jourdain, qui eft revenu depuis peu de Bajle, où il étoit allé de la part de l’Abbé Bignon, pour tirer une copie authentique authentique du Concile tenu en cette Ville, vient d'être nommé Secrétaire de la Biblioteque du Roi, & Mr. le Mrître, Confciller au Parlement, a obtenu obtenu l’agrément de S. M. pour la Charge dePré- lidcnt de la Chambre des Comptes, vacante par la mort de Mr. Larcher. Le Chevalier d’Albert d’Albert , Officier de Vaillent au Département de Toulon, s’étant appliqué depuis longtems à perfectionner perfectionner la Navigation par raport aux longitudes, longitudes, a inventé une nouvelle machine qu’il apre- fenté au Comte de Maurepas, Secrétaire d’Etat pour la Marine, & ce Miniftre Payant renvoyé 05 a

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La Clef du Cabinet i 14 à Mrs. de l’Academie Royale des Sciences, pour l’examiner, elle a été aprouvée par cette Compagnie Compagnie , qui en a donné le Certificat fuivant. Extrait des Rcgiftres de l’Academie du 24. Juin 172.4. Effie.'rrs Cajfigny , Meraldy , & de Lagny, qui avoient été nommez, pour examiner un Mémoire prefenté par le Chevalier dé Albert , Officier Officier de Vaiffeau au Departement de Toulon , pour perfectionner la pratique de la Navigation par ra- port aux longitudes, en ayant fait leur raport à la Compagnie , elle a trouvé que la méthode étoit ingenieuje , auffi-bien que les moyens propres pour rendre les Sabliers dont il doit fe Jervir , plus exaéls ; fur quoi elle a jugé quelle méritotr d'être mife en pratique , pour fçavoir le point de précifion qu'on en peut attendre. E« foi de quoi j’ai (igné le prefent Certificat, a Paris leis.filin nzy. Signé, FoN,T enelle, Secrétaire perpétuel. VII. On parle de faire une exaâe recherche parmi la Noblelle du Royaume, fe trouvant quantité quantité de gens qui s’y font ingérez mal à propos. Il a été arrêté dans le Confeil du Roi, que toutes toutes les Charges Municipales feront fuprimées, & l’tleélion dans toutes lesVillesdes Offices de Maires, Maires, Echevins, &c. rétablies fur l’ancien pied. On a publié un Edit, qui fuprime une partie des Secrétaire' Secrétaire' du Roi , & qui réduit ceux de la grande grande Chancellerie au nombre de 240., moyennant une femme de 800000. livres qui doit leur être rembourfée par ceux qui relient en place, Içavoir, 10000. livres à chacun, & le furplus de ce qui pourra leur être dû, en rentes perpétuelles au dénis: dénis: M

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des Princes (fie. Septemb. 1714. 115 nier jo. On leur accorde leulement deux années pour traiter de nouveau des Charges qui viendront viendront a vaquer, & pour s’y faire recevoir farts frais. Les Secrétaires du Roi des petites Chancelleries Chancelleries perdent la Noblellc au premier degré : il leur faudra delormais trois générations pour l'acquérir l'acquérir ; mais chaque Titulaire jouira des mêmes privilèges d'exemption dont joiiillent. les Officiers Comivtnfaux de la Mailon du Roi, excepté de l'exemption de lots & ventes, ou d’autres Droits Seigneuriaux dans 1 ctenduë des Domaines de Sa Majefté. VIII. Voici les autres Arrêts qui ont paru pendant pendant le cours du mois de Juillet ; nous n’en donnons donnons que l'extrait, ces pièces étant trop longues pour trouver place ici. Un Arrêt du 11. Juillet, qui ordonne que les Billets portant conftitution ou promejfe de pajfer conjiitutton , pourront être depojez chez Us Notaires Notaires dans le tems d‘un mois Jeulement , porté par l'Edit du mois de Juin dernier, qui fixe les con- fiitutions de rentes au denier 30 ., fans être préalablement préalablement contrôlez , ni aucuns droits payez pour les ABes qui contiendront le dépôt d'iceux, de ce fans tirer a confequence. Une Déclaration du Roi donnée zChantilly le 4., & regirtrée au Parlement le 19., qui proroge jufqu'au premier 'Juillet nzs■ lattribution donnée aux Juridictions Confulaires , pour connoitre des faillites Qo banqueroutes. Une Déclaration du Roi contre les mendians , vagabonds & gens fans aveu, dont cette Capitale efl remplie, par laquelle on pourvoit d leur fubftfian- te, (fe aux moyens de leur fournir du travail. Avec une Lettre circulaire aux Archevêques & Evêques, par laquelle il leur efl expreffement en- fil*

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La Clef du Cabinet. il G joint de faire enforte, qu’on ait plus grand foin qu'on n’a eu jujqu a prejent des pauvres dans leur: Diocefes. Les deniers d'OUroi des Villes devant être employez, en partie pour l ' établiffement de cette Police. Un Ariêt du Confeiî d’Etat, qui jupnme toutes toutes les Charges Municipales du Royaume, & rétablit rétablit dans les Villes l'Eteclion libre des Maires , Eche- vins, fyc. en dédommageant ceux qui les avoier.t acquifes par des rentes viagères au denier so., à condition qu ils donneront des preuves fufffantesde la validité des liquidations avec lefquelles ils avoient acquis leurs Charges. Une Declaiation du Roi, qui réglé les limites de la Ville de Palis, au delà dejquelles il ne fera plus permis à qui que ce foit de bâtir. Un Ariêt du C'onleii du iç. qui proroge juf- qitau premier Octobre prochain le délai accordé aux gens d’affaires pour faire liquider leurs avances, ÿp retirer des mains du Garde duTrefor Royal les Jom- mes qui peuvent leur être dues par S. M. Autie qui ordonne que l’ouvtrture des Bureaux Bureaux pour le payement du Prêt & Droit annuel annuel , tant dans la Généralité de Paris , qu’autres qu’autres du Royaume , pour l’année îyzs., fe fera le is. OBobre prochain , & continuera jufqtt au dernier Décembre prochain ir.cly.fivement. On a établi dans l’Hôtel de Crequi un Bureau pour la l'édition du compte general de la Ferme du Conttôle des Actes. Le Parlement de Rouen rcfule toujours d’enregiftrer l’Arrêt du Confeil pour la conftitution des rentes au denier 30. IX. On a fait ici l’ouverture de la Foire St. Laurent avec les ceremonies accoutumées, & il a paru en même-tems une Ordonnance du Lieutenant Lieutenant General de Police, par laquelle il efl défendu défendu fous de rigoureufes peines à toutes les femmes de

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des Princes ( 3 c. Septemb. 1714. 117 de mauvaile vie , d'y louer aucune Boutique. Le Parlement de Parts aauffi rendu un Arrêt par lequel ilcft ordonné aux Procureurs de ne tenir déformais chez eux aucuns Clercs en peniion en âge d'être mariez, pour ôter par là l’occafion à leurs femmes femmes d’entretenir des commerces de galanterie. Ce qui a donné lieu à cette défenie. eft l'aventure qui arriva dernièrement à un Procureur nommé le Vachet, qui faillit a être aflaffiné par un Clerc qui avoit demeuré chez lui, & que fa femme voyoit de bon œil. On a arrêté ici quantité de faux Monoyeurs, & le Parlement continue d’infhuire le Procès du Sr. la Jonchere, & de quelques autres autres criminels qui ont été transferez de la Bctftitte dans les prifons de la Conciergerie. L’Abbé de la Fane a été lacté Evêque de Laon dans l’Eglife de St. Sulpice, par l’Evêque de Sotfjons, affilié des Evêques d'Avranches & d 'Alet. L’Abbé d’Antin, qui a été nommé à l’Evêché d'Angers , ell allé faire un tour à Strasbourg. X. Le deux Août fur les 9. heures du foir la Ducheflê d’Orléans arriva au Palais Royal venant de Bagnolet avec Madame la Duchelfe Douairière Douairière la Belle-mere. Elle^y fut complimentée par le Duc de Bourbon qui s'y étoit rendu de Chantilly Chantilly , & le 5. la Princcfle parut pour la première fois à l’ Opéra , où il s'étoit rendu une foule inexprimable inexprimable de toutes fortes de perfonnes, pour la voir. Après ce fpeélacle, elle partit .pour Verfail- les avec Madame la Duchellt Douairière d’Orléans, qui la prefenta le lendemain au Roi. S. M. la bai- la fort tendrement, & la fit enfuite dîner à fa table. On dit que lorfque cette Princeflè arriva a Bagnolet , Madame la Duchefle Douairière (a Belle-mere lui fit prefent d’une Cafl'ette remplie de

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X,x Clef dit Cabinet de bijoux, pour la valeur de 800000. livres, & que ion ht de noces eft d'une beauté achevée, & eltimé une pareille lomine. XI. Lorlque le Roi partit dernièrement de Chantilly Chantilly , Sa Mijclté Ht, dir-on , de grandes lur- gelles à tous les Officiels de la Maiton de Mr. le Duc de Bourbon , & témoigna a ce Prince toute toute la laùsfaction polfible des io ns qu’il s’éioit donnés pour la bien recevoir. Dés que le Roi tut arrivé, a Verjailles , S. A. S. reçut de S. M. un Exprès qui la prelîoit extrêmement de revenir, cela lui caufa d'abord quelque inquiétude ; mais ayant ouvert les dépêches, elle trouva que c’é- toit un tour obligeant de ce jeune Monarque, pour lui taire fçavoir qu’il s’étoit h bien trouvée trouvée à Chantilly , que le fc-jour de Verjailles lui de- venoit ennuyeux , a moins qu’il ne vint en dilh- per l’ennuy par la prelence. On va, dit on , former former un Camp à Compiegne , pour le plniiîr du Roi, qui le plaît a taire exercer les Troupes, Sc les Officiers ont tous reçu ordre de (e rendre à leurs Regimcns. Le voyage de Fontainebleau elt refou, dés que les travaux commencez;, pour rendre rendre les chemins praticables, feront achevez, & il y a actuellement 4000. hommes d’inhinreric occupez occupez a aplanir la Montagne de ‘Jirvijy. Le Duché Duché de ÿoyettfc revient par la more du Duc de Melun au Prince Charles de Lorraine, Grand Ecuyer de France , en vertu des claulcs de la Donation que la feu Princelfe de Lille-bonne en avoir fait au feu Prince d’Epinoi, Pere du Duc de Melun. Ce jeune Seigneur a fait avant fa mort un Codi- cilc, par lequel il nomme le Vicomte de Melun ton Coufin, Légataire univerfcl de tous les Biens qu’il peut lui laitier luivant la coutume, & les Biens 2!S

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des Princes ÎSc. Septemb. 1724. 219 Biens fubftitucz retournent au Comte de Melun de Richebourg qui demeure en Flandres. XII. Lorraine. Nous avions promis pour ce mois-cy l’Extrait de l’Edit rendu en Lorraine au lujet de l'établiflement de la nouvelle Compagnie de Commerce ; mais il s’eft trouvé tant dé gens qui fe font recriez contre ce que nous en dîmes dans nôtre dernier Journal, qu’il vaut mieux s’en tenir là, & tailleries choies aller leur cours. Nous avons préfumé , & nous fommes même per- fuadcz que ceux qui nous envoyèrent les pré- e-'dens Mémoires, n'ont pas voulu en impofer ; mais il le peut aulli que ceux qui font oppofez à leurs fentimens, ayent par devers eux de bonnes Si lolides raifons; & ne voudraient pas delaprou- ver une choie qui ferait avantageule au Prince 5e à fes Sujets. Ainli n’étant payé ni pour en dire du bien, ni pour en dire du mal, nous attendronsque ceux qui élevent fi haut ce nouvel établillement, foient d’accord avec ceux qui le décrient fi fort, pour enfuite faire part au public de ce qui en réfulcera nôtre intention n’étant que d’expofer dans la bonne foi la vérité le plusfimplement qu’il cft polfible, fans partialité ni prévention, fuivanc les avis que l’on nous donne, & la ns rien garantir. ARTICLE V. Contenant ce qui s’e/î paffe de plus conjlderable ALLEMAGNE , depuis le mois en dernier. Ienne. La Cour Impériale eft encore ( ce premier Juillet J à la Favorite, où il s’eft tenu plufieurs conférences touchant les affaires de Religion en Hongrie, Si au fujet de la nouvelle Compagnie des Indes établie dans les Ftüi-Sas Au- ‘•v

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L.t Cle r du Cabinet annuel de [O-vj^o tco , que s. M. s’eff obligée de payer a L. H. P., donnaient une atteinte a leurs Privilèges, ils en furent fi touchez & u aigris, aigris, qu’ils envoyèrent, lans perte de rems, des Députations lolemnclles a la Coin Impériale, pour en porter leurs plaintes a l'Empereur, & pour le fuplicr de leur en procurer le redrcllement, Si s’ils s’étoient imaginez qu’on feroit convenu de quelques points par ce Traité,qui pullent tendre à les priver de la liberté de leur Commerce, (oie aux Indes, ou ailleurs, il ne fr it pas doutei que cela ne leur eût fourni un. radon encore plus foire de îéclatner & de fe plaindre, & que lcsef- purs n’en cr.lkntéréulce ez au du nier point, mais comme il n'y avoir pas lieu d’en concevoir le n oindre foupçon, il n’en fur pas parle-, L’Empereur toujours arentif aux remontrances remontrances de les Sujets, fir reprefenter leurs griefs par le Miniflere de V. Exe. aux E. C. des Vrovinees- XJmes , qui par lin rffet de leur prudence otdinai- conftience pour les 1 66 te ton.cnnrent a enriei eu examiner, de ayant reconnus les inconven ensqu’il y avoir dans Indignation defdits fonds, ils donnèrent donnèrent les mains a les redrtlkr à la fatisfiélion dt-ld. Provinces, par le Traité conclu à 1 àHiye 'e 21. Décembre 1718. Mais quoique cette Négociation Négociation eut duré phs de deux années , Si q e tous ks difivrrnds qui regardoient l’exécution du Traire d 'Anvers, y enflent été difeutez & débattis débattis 4 plein fond, rant à Bruxelles qu’à la Haye, néanmoins n. M s, les Etats , ni les Minières qui ont traité de leur part avec V. Exc., n’y ont prétendu prétendu ni de prés ni de loin , que les Hrbitan--des P aï -Bis Autrich ce des Indes ou de l’ Afrique, à prétexte de l’Art. 26, du Traité de la Barrière des Pau-Bas, quoi- feroient exclus duCommer- qu?

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La Clef du Cabinet tricbiens , que 1cm a réfôlu de mettre en état d’exercer fon Commerce avec ficcés. L’Empereur a auffi pris la îefolution d'établir dans Les Pais Héréditaires plufieurs Manufactures, & de faire lin nouveau Traité de Commerce avec tout l’Ew- fire, pour en exclure les Marchandifes de la fabrique fabrique de France, d’ Angleterre , & de Hollande. Le Nonce du Pape a eu Audience de S. M., dans laquelle on a dû régler l’affaire de Comirtachio a la fatisfaéficn du St. Siégé, &t on en attend l’exé* cution à la Cour de Rome, avec impatience; le nouveau Pape iparoillinc fouhaiter avec ardeur cette réunion. Les Lettres que l’on reçoit de Confiant Confiant inople , ne parlent que des grands arméniens de la Forte, & que les Turcs ont certainement quelque quelque grand dclfein qui éclatera dans peu ; mais quelque foin que le Minifhe de S. M. en cette Cour Ce (oit donné, on n’a pû découvrit jufqu’à prefent à qui ils en veulent. (Du eft fort attentif aux démarches de l 'Efpagne, & à celles du Roi de Sardaigne, qui ne font pas dans desdilpolitions favorables à la Paix, & qui femblent vouloir en éluder la conclufion ; ce dernier ayant, dit-on , pris des engagemens avec la France Ik VF.fpagnc , qui font foupçonner quelque dellcin fur ['Italie: ce qui fait que la Cour Impériale continué de faire défiler des Troupes de ce côté-là. IL La grollèlle de l’Imperatrice devient de jour en jour plus certaine, & la Cour en fera bientôt part au public. S. M. a été fort touchée du départ départ de la Duched’e de Bewern fa Sœur, qui elt retournée à fa Réfidence, & pour laquelle Elle a une amitié fort rendre ; jamais on n’a fait en cette Cour de fi grands honneurs à aucune Prin- «effe , excepté à la Duchelfe de Wolfembutel Mere no

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Je s Princes Ç£c. Scptcmb. 172.4. 221 Mere de S. M. le Ceinte de W’ratiflavv tft parti j oui Ljre C baigc de Grand Maître d’Hôtel de laPrinceffe Royale St Electorale de Sexe, St le Comte de 1er va à W'etzlaer , remplir la Charge de Pié- lîdcnt de la Chambre Impériale qui y tient fies liantes, & qui étoit vacante. Le Baron de Roth né en Silejte, tk ci-devant Conseiller de Cour SS de R lhte a Han,.i'iir, vient d’être nommé Vice- Piclidenr du Conleil Atilique, de lotte que la place du Membre Pioreflant qui y croit vacante par la mort du Comte de Vurmbrand, efh àpre- 1 (nt remplie. Le Comte de Windifgratz, Préfî- dent du même Conleil, cft allé prendre les bains à Carelsbcui , Si on allure que le Prince Eugene de Savoye s'y rendra dans peu pour s’aboucher avec le Roi de Folcgxe qui y efh attendu. III. On célébra le 10. à la Favorite avec beaucoup beaucoup de pompe la I ête du nom de l'Imperatrice Dciiaiiicre Amelie, St de la Princcffe Electorale de Bavière. S. M. reçut à cefujet lescompümens de route la Cour qui parut en magnifique Gala, & rimperattice vint au Palais Impérial, où Elle dira en public avec cette Princcfle & les Arcbi- ducheflés Leopoldints, au ion des Trompettes & Timbales. A la fin du repas, l’Imperatrice fe trouva mal, St eut une foiblefle, & on fut obligé obligé de la reporter au Château de la Favorite -, mais cela n’a eu aucune fuite, St cft regardé comme un nouvel indice de giofltfle. Le 1 1. l’Empereur accompagné du Prince Héréditaire de Lorraine, alla prendre le divcrnilennut de la chafleduCerf à BlerjJ.ctf , St S. M. revint coucher à la Favorite. Favorite. On a pris la ttloluticü dans Je Conleil d'envoyer d'envoyer ordre aux Directeurs du Cercle de la Baffe Saxe, de mettre inccfknment le Duc de Rerfi- widr eu il va prendre poflcflion de la

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La Clef du Cabinet 1Z2. wich en pofleflion du Duché d ’Holflein-Vloen s quoique le Roi de Danncmarc ,qtti prétend avoir le droit d'en ditpofer , en ait invetti le Comte de Carellteyn, & d’ordonner a la Ville de Hambourg de lur paver une grolie fomne, dont elle étoit redevable au feu Duc d’Holltein-Ploën. 1). M. a auiii envoyé des ordres dans le Duché de Milan de mettte les Foitetcfles de Fortone tk de Piz.- xjgLittone en bon état, & on a lait partir pour Dre- beryn en Hongrie des Chevaux pour la remonte du Régiment de Cavallerie du General Comte de Mercy. On ne doute plus ici de raccommodement raccommodement conclu entte la Porte St le Czar, qui s'eft lait par l’cntremile du Marquis de Bonac , Anrbal- ladetir de France. IV. L’Archevêque de Valence étant à l’extrémité, l’extrémité, le Maréchal de Montc-Sancto a été piuvi- lionnellement nommé pour faire les fondions de fa Charge. On attend en cette Cour un Miniftre du Roi de Portugal , pour faire un nouveau Traité Traité d’Alliance & de Commerce entre les deux Couronnes, Couronnes, & le garantir par là des entreprifes que VEfpagne pourrait former. Le i y. l’Empereur donna Audience à Mr. Frankcn, Envoy é de LE- leéteur Palatin, qui Faillira que S. A. S. E. avoir fatisfait à toutes les plaintes de (es Sujets Prote- ffans dans le Bas Palatimt ; ce Miniftre repre- ienta anlli, dit-on, à S. M. que le Prince (on Maître Maître avançant en âge , & étant d’une lanté fort (bible (bible , on avoir lieu de craindre que la mort ne caillât du trouble, non feulement dans fes Etats, mais aulli dans l 'Empire, à moins que pour le prévenir, S. M. ne voulût fixer la Dignité Electorale Electorale dans la Maifon du Prince de Sult/bach l'on Gendre. On a envoyé des Lettres circulaires au Clergé des Païs Héréditaires, pour demander le Don

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des Vrinces ZSc. Septemb. 1714- 22.5 Don gratuit qui doit eue employé a réparer les Fortifications des Places Frontières. V. Le liépait de la Cour pour Vienne Neuftad cfl fixé au 1 1. Août; elle tait état d'y relier quel - ques iemaincs, ôr on tau tous les préparatifs ne- eetlaires pour y recevoir L. M. Mr. Biand , Envoyé Envoyé du Roi de Vrttfie , n’arriva ici que le 19.» de non pas le mois dernier, comme nous le dîmes dîmes dans nôtre précèdent Journal. Ce Miniftre eut le 14 . la première Audience de l’Empereur» &: le Comte de Rabucin va partir pour Berlin. Le Duc de Richelieu, Amballadeur de France » elt .(tendu ici; on allure que le Duc d’Arem- betg le i a envoyé à Pans avec le même caraélere» & que- l'envoi de ce Mimltre a la Cour de F rance, rance, cft la deimcre tentative que l’Empereur veut fane pour procurer un heureux luccés au Confiés Confiés de C.amiral. On a reçu ici une copie des Ecrits que les Plénipotentiaires de France & à'E/fagne audit Congtés, ont fait imprimer .touchant .touchant les demandes que la Cour de Madrid forme forme contre 1 Empereur & le Roi de la Grande Bretagne. Bretagne. On les trouve 11 exorbitantes qu'on ne doute pas que ces deux Puillanccs n’ayent fait des Traitez paiticuliers pour les apuyer. On en débite débite quelques particularitez , & on allure que la première de ces Cours a fait faire des propoluions a tous les Princes &t Républiques d Italie. Ainli il paroît par la que la Cour d ’Efpagne ell bien éloignée de traiter fur le pied de la Quadruple Alliance, & que le Congrès pourra bien encore languir longtcms. Le 15. on publia dans toutes les Egliles de cette Capitale la Bulle du Jubilé» dont l’ouverture doit le faite le 3c. parunePro- ceflion lolcmnclle. Le Punce Emanucl de Portugal, Portugal, qui cü aituelletntBt a la Cour Palatine, doit le

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Lu Clef du Cabinet 114 le vendre à Lirtz. pour y fane quelque fejour, Le Comte de Moilar, qui étoit un des Officiers du Prince Herediraire de Lorraine, a été fait Surintendant Surintendant de la Cuilîne de l'Empereur. VI. Dans l’Audience que Mr. Brandt eut dernièrement dernièrement de l’Empereur, ce MiniftreaUma S. M. que le Roi de Prujfe l'on Maître n’oubüeroit rien de ce qm pourroit tendre au tétablillemcnr d'une bonne harmonie dans l 'Empire. Le Secrétaire du Comte de Cailnitz, Ambalîadeur Extraordinaire à Rome, cil de retour ici, Sc S. Exc. y ctf attendue attendue dans peu. Le Mimftrc de Modene a prclenté un Mémoire fort ample, tendant a prouver que le Pape cil Pioteéleur de Commachio , tur quoi le- Nonce a eu de longues conférences avec 'es Minières. Comme le Grand Duc fait touiours difficulté de convenir que lés Etats lont Fiefs de l'Empire , on a chargé un Confeiller Auliquc d’examiner cette affaire; & afin qu’il puillc avoir fur cela toutes les inftructions necellaires, on a mandé au Gouverneur du Milanez. de faire faire une recherche exaéte dans les Archives de ce Duché, Duché, & d’envoyer ici les pièces qui le trouveront propres à l’éclaircir. On fait maicher en Silefie quelques Reginrens de ceux qui (ont en Hoirie, pour être plus à portée en cas de beloin. Vil. Le 50. on fit à Vienne l’ouverture du Jubilé Jubilé par une Proceffion folemnelle de la principale principale F.glife des Atigulfins à la Métropolitaine de St. Etienne , à laquelle l’Empereur affiffa avec une nombreufe fuite de Mimfties & de Seigneurs. Le S.-nar Académique s’tft ici allemWé, & a fait la ceremonie de couronner en public dans l’Auditoire l’Auditoire de LUniverfïté, le fameux Po’éte François Scnkel, ce qui ne s'é r oir pas pratiqué depuisprés de deux fieclcs. On dit toujours que la Cour ira

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des Princes ^c. Scptemb, 1724. 225 à N enflât le 11 . Août, 8c le Piince Hartmande Liclutnftein a pris les de. ans pour donner les ordres ordres neccllanes. On apiend par la voye de Vu- bonne que le Vailleau le St. Léopold chargé de Sucre & de Tabac pour le compte delà Compagnie Compagnie Orientale, eft prêt à faire voile pour reve . nir dans un des Ports d'Iftrtc. ARTICLE VI. Cantcnd.nl ce epui s'efi paffe de plus conjtde- rable en POLOGNE, & dans le Pais du NORD, depuis le mots dernier. I. 1 'y Ologoe. Quoique la divifion continue de I regner parmi les Grands du Royaume, & même parmi les Troupes, dont les Officiers 8c les Soldats prennent querelle pour le moindre fu- jet, on ne délefpere pourtant pas encore de les ramener au point de tenir la Dîette generale avec plus de tranquillité que par le pallé, 8c on a répandu répandu une petite brochure à ce fujet, où on re- prefente aux uns 8c aux autres les fuites fâcheu- fes de leur defunion. L'affaire de la fucceffion à la Couronne fait la glande attention de la Cour, 8c S. M. prend toutes les mefures pour y réüffir. Tous les Regimens Saxons font complets, 8con attend le retour du General Comte deFlemming qui eft employé en divetfes Négociations en plu- fieurs Cours de l'Europe. Ce Miniftre ell: revenu revenu d Aix-la Chapelle, ou il étoit allé conférer avec le Roi de Vannemarc , 8c il eft actuellement à Berlin. Le <). le Roi alla à fa Maifon deplaifan- ce d ’U/nfdew pour y palTer quelque cems. S. M. P

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La Clef dit Cabinet a reçu des Lettres du Czar & du Roi de Pruiîe que l'on tient fort fecretes. II. Les Conférences qui fe tenoient au fujet des différends du Duc de Courlande avec la No- blcfle de ce Duché, font fufpenduës julqu’ay mois d'Otlobre prochain, & pendant ce teuis-Ià les choies relient en l’état qu’elles fe trouvent. On * envoyé dans tous les Palatinats qui doivent députer députer a la Diette generale , des Lettres circulaires, qui contiennent les inllruclions fuivantes. i. Que le Roi u ayant pit encore refondre au Czar, au fujet des Articles de [en dernier Traité de Paix avec la Suede, qui concernent la Pologne, S. M. prie la Republique de vouloir délibérer Lt- deffus , aujji-bien que fur le titre Empereur de la Grande Ruffie, tf fur Us affaires des Duchez. de Lylland, de Courlande, & de Senigallam , & la délivrer des embarras que lui caufent à tous ces égards les prétentions de S. M. Czarienne. z. S)ue la demande du Mimjtre de Ruific, touchant touchant l'exécution du Traité d'uni n fait l'an 1677. entre le Roi ^ean III. & l'Empereur Léopold, foit examinée. 3. Qu'on travaille à trouver les moyens de remplir remplir les coffres du Trefor de la Couronne (y du Grand Duché de Lithuanie , qui font épuifez.. 4. Que les Ordonnances , tant anciennes que nouvelles , [oient payées en entier , pour réparation des dommages que les Troupes ont commis pendant la Guerre. s. Que l’on trouve les Ronds neceffaires pour l’entretien de l’Artillerie des Magasins , (y des Rortifcations , particulieremens de Caminiec. 6. Que la Ville d’Elbing foit réparée fp entretenue entretenue en bon état. 7. Que P on travaille à terminer les différends iifj ut

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ries Princes £?c. Septcmb. 1714. lij i: la République avec la Cour rie Rome, au [u- jet du Droit rie Patronage. S. Que la Tour rie Montaner [oit réparée. 9. Que les Balanciers pour la Monnoye [oient renouveliez. renouveliez. ; que les Efcalms [oient réduits par tout a la mime valeurque comme il y a beaucoup rie Mmes d'argent dans le Vais, on fajfe venir ries Ouvriers pour y travailler. i°. Que l'on pourvoye aux moyens rie tranfpor- ter lejel rie Stamburg hors du Raïs, pour en faire faire commerce. Le 10. le Roi donna à ferme au Baron de Blomenrhal ■ pour fix ans, les Salines & l'cecono- rnie de Zambrofk ; mais on lui donne pour Ajoinc un Polonois, fous le nom duquel feront tenus les Livres, afin de contenter ceux qui fe plaignent de ce qu’on donne aux étrangers l’adminiftration des revenus publics. Ce qui fe pâlie actuellement dans les Diettes particulières,ne fait pas bien augurer pour la Drette generale, & les Lettres circulaires, dont nous venons de faire mention, n’ont pas été reçues par tout avec la déference qu'on avoir lieu de s’en promettre. III. Suède. La Cour paffera l’Eté à Carelslerg t où les deux Princes de Saxe-Gotha arrivèrent dernièrement, dernièrement, & le Roi a fait la revûë de les Troupes Troupes en leur prefence. Les Finances font fi bien adminiflrées prefentement, que quoique les impôts impôts foient diminuez de la moitié, ils «portent néanmoins le double de ce que l’on en droit autrefois, autrefois, par l’œconomie avec laqrellc elles font régies. On a abandonné le deflèin de fortifier rifle d ‘Ahland , & l’on va employer au payement des dettes de la Nation, l’argent defliné à cet •uviagc. Le neuvesu Reglement pour la Pofte de Tm- P a

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La Clef du Cabinet üS ‘Finlande en fixe le dépare de Stokholm au Vendredi Vendredi de chaque femaine , ce qui eft d’une grande commodité commodité pour les Marchands qui négocient dans ce Pais-la. Le 13. les deux Princes de Sare-Gotha revinrent de Careliberg en cette Viile. IV. Dannemarc. Le 19. Juillet le Roi,IaRei- ne, & la Princelle Royale, arrivèrent d'-<i«r-/<ï- Chapelle à F rederixbourg en parfaite famé, & le Prince, la Princelle Ion Epoufe, & la Pirncclle Sophie Hcdwige s’y rendirent aufli-tôt pour complimenter complimenter L. M. fur leur heureux retour. LeRoi a été indifpofc depuis, ce que l’on attribue aux fatigues du voyage ; mais quelques jours après il a paru au Confia! a l’ordinaire. S. M. depuis fon retour n’a.pas encore paru en public, & le 3 I.la Princelle Epoufe du Prince Royal y parut pour la première fois depuis les couches. La Flotte le tient toujouts prête a mettre en Mer en cas debeloin, & les Bâiimens qui croient allez à la pêche de la Baleine, lont revenus richement chargez. On eft d’autant plus furpris de leur retour, qu’ils n’a- yoient jamais accoutumé de revenir de cette pêche pêche avant le mois d’Oétobre ou de Novembre. Le 1 9. Mr. Buys, Envoyé extraordinaire de L. H. Paies Etats'Genei aux, arriva à Copenhague pour remplacer feu Mr. Goës, & le 30. S. Exc. fit notifier notifier fon arrivée au Grand Chancelier & aux Mi* niftres étrangers. V. Peiersbourg. Le y. Juillet, jour quel’once- lebroit l’Anniverfaîte de la Naiilance duCzar, qui eft entré dans fa cinquante-troifiéme année, S.. M. arriva en cette Ville en parfaite famé revenant revenant de Mofcow . d’où Elle étoit partie dés le 17. Juin.- ayant vilîté fur fa route les travaux du Canal de Ladoga , & s’étant arrêtée quelques jours à Olonitx. pour y prendre les eaux minérales Le «»

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des Princes ( 3 c. Septemb. 1714. 129 S., dans le teras qu’on ctoit occupé à ceicbrct l'Anniverfaire de la Victoiie remportée à Pultowa en 1709.lur les Suédois, les jeunes Princeflesarrivèrent Princeflesarrivèrent au/li, & augmentèrent par leur prefence la jove de toute la Cour; L. A- S. fuient luivics le 11. par le Duc d'Holftein, & la Czurine eft attendue de jour à autre. S. M. depuis fon retour retour a nommé le Prince d’OIhorouki > ci-devant Aniballadeur aux Cours de France & de Da ne- marc , pour aller en Pologne en la même qualité, allilter a la Diette generale du Rovaume, & le t~> .J } Conlcil s’allemble tous les jours lur des affaires de la dernière importance. On attend ici un Mi- niftre de Vienne avec des inftruéHons que l’on dit être de la dernière conlequence, & Mr. Ccder- crtutz, Envoyé de Suède , eftfouventen conférence conférence avec les Minifhes de S. M. VI. La Flotte qui a été équipée à Petenbsurg pendant l’abfcnce du Czar, le tient aéfuellement; a l’ancre a une demie lieue du Château de Cron~ flot. On ne tardera pas a enfçavoirladeftinatron, puis qu’elle n’atrendoit que le retour de ce Prince pour exécuter fes ordres: elle eltcompoféede r 5. Vaifleaux de Guerre, 5. Frégates, & plufieurs autres Bâtimens, fous le commandement du Vice- Amiral Wilfter. S. M. s’elt fait rendre compte de l'état de la Marine & des Troupes, & on croit qu’Elle ne fe rendra à bord de (a Flotte qu’aprés qu’Elle aura reçu de Confiantinople\eTiii- té que l’on dit être conclu entre les deux Cours. Les Ouvriers qui avoient été envoyez faire des cflais dans les Mines de la Géorgie , & dans celles des Montagnes voilînes d ’Andreof, font revenus. Ils ont été piefentez à S. M. qui les a reçu avec bonté, mais ils r.’ont pû lui donner tous les éclair- ciliemcns qu’Eile demandoit, par ce qu’ils ont P 5 cte

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des Princes &c. Septemb. 1714. 167 que pluiîcurs Vaillcaux d Ofiende eulient fait voile publiquement pendant le cours de ladite Négociation, Négociation, pour r^!/<e & les Côtes à'Afrique, & qu’il y en avoit de retour audit Pott avant la conclu- fion de la nouvelle Convention, de lotte qu’on a lieu de s’alfurer, que les E. G., après avoir mû- renient pelé les faits & les railons qu'on vient de détailler, condamneront la conduite deldits Di* recteurs, & les démaiches qu’ils» ont faites pour les engager à difputcr à S. M. I. & a fes Sujets, une liberté qui n’avoit été révoquée en doute ni au Congrès d’Anvers, ni aux Conférences de la Haye. Tellement qu'il n’y a rien de fi étrange que de vouloit étendre aujourd'hui la claule finale de l’Art, en queftion aux Indes, dont il n’y eft pas parlé , & dont il ne s'agilloit pas. Il y avoit un autre Prince pour lors en poiïeC- lion de VEfpugne & des Indes, & les E. G. avoient coopéré a l'y maintenir, de même que dans la joiiillance de tous les avantages ftipulez par les Art. j. Si 6. du Traité de Munfler en faveur de S. M. C. De forte qu’on ne peut s’imaginer, que l'Empereur ait pu fonger à charger fes Sujets de ce qu’il y avoit d'onereux, & de dçfavantageux dans les Conventions arretées par lefdits Articles, lnns pouvoir s’attendre a leur procurer les profits qui y dévoient çontrepefer. Ainfi Mrs, les Directeurs employent en vain, & fans fondement ladite derme-re ciaufe de l’Art. 2 . 6 . du Traité d’Anvers, comme fi au moyen du fimple raport qui y cil fait en termes generaux au Traité de Munfler, tout ce qui eft arrêté par ce Traité entre le Roi d ’Efpagne 8c lesE. G. pour régler le Commerce entre leurs Sujets, tant eu Europe, que dans les Régions éloignées, étoit réputé réputé

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La Clef du Cabinet 1$0 été troublez dans leur recherche par les T.11- tares. Sa Maj. leur a ordonné de palier en Sibérie Sibérie , où ils (eront employez dans les Mines de fer de cette Province. Moniteur Villar- don, nouveau ConluI de France , cft arrivé en cette Ville. On y a fait fçavoir à tous les Mi- niftres étrangers, que leurs Equipages ne feront point fujets à fa vilite , ni aux nouveaux droits qui ont été impofez fur les effets vcnans de dehors. VII. Hambourg. On a affiché à la Bourfe un Placard conforme à l’Edit du Roi de Dannemarc, portant défcnle de recevoir en cette Ville aucune Monoye du Duché à'Holflein ou de l’Evêché d'Faim. d'Faim. On allure que Mr. Bottiger, Minillre du Czar en cette Ville, a reçu ordre de faire fçavoir à tous les Marchands qui veulent négocier en Ruffîe, qu’ils doivent prendre de lui des padèports, faute de quoi leurs Vailîeaux ne feront point reçus dans les Ports de S. M. Cz. On eff auffi informé que ce Prince va établir des Paquebots qui partiront deux fois la femaine pour Lubeck ; la vue de ce Monarque étant d’établir dans cette Ville de grands Magazins, où feront dépolées les Marchandifes qu'on y tranfportera de Petersbcurg ; que l'on payera payera lîx Ducats pour le paflàge, moyennant quoi chaque paflager pourra embarquer cent livres pelant pelant fans rien payer. La Regcnce de cette Ville voit cet établillement avec peine, ne pouvant être que trés-préjudiciable au Commerce de quelques Villes Anfeatiqucs, dont on foupçonne que le Czar n’eft pas content. On a reçu avis que depuis le retour de ce Prince, il a paru trois Frégates R11C liennes à Tmvemonde'A l’embouchure de la Tmve, dans le Duché d ’HolJiein, ayans à bord plufîcurs Pilotes expérimentez, qui onr ordre de fonder le fond de çette Riviere, principalement depuis l’Iflc de Feroeren jufqu’à Kiel 8c Hkelenford.

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des Princes Î5c. Septemb. 1714. 2.51 ARTICLE VII. Qui contient ce cjui sejl pajje de plus confît derable en A N G LE TE R RE , & en HOLLANDE , depuis le mois dernier. Ontircs. La Cour eft tou jours à Kenjïngton (ce 6 . Juillet) où le Roi commue de prendre prendre les eaux minérales de Pirmont. On a ici des inquiétudes qui marquent qu'il fe trame quelque choie que la Cour a intérêt de découvrir. On ouvre, dit-on , dans les Bureaux toutes les Lettres avant que de les diftribuer ; & quoique les Cou- iiers de France pailent la Mer avec leur malle, elle eft pourtant longtems à arriver à Londres après eux. Depuis que le Roi elt à Kenfinglon , il n’ell plus permis de fe promener dans les Jardins, & l'on 11’y admet que les Seigneurs qui doivent affilier affilier au Confeil les jours qu’il fe tient, ün allure que le Comte de Broglio, Ambafladeur de France, France, a propolé ici une Alliance plus étroite entre les deux Couronnes , de même qu’un nouveau Traité de Commerce plus avantageux aux deux Nations, & de prendre des mefures de concert avec les Hollandois, pour faire tomber la Compagnie Compagnie d ’ÜJlende. Tour ceci ne font que des con- jediurts; mais ce qu’il y a de plus certain, eft que la France & l 'Efpagne négocient quelque choie qui pourroit bien troubler la rranqujlité de l ‘Europe. Les aftaires du Nord ne font pas moins embrouillées: embrouillées: on y prend ombrage de la trop grande puif. fance du Czar , & de fes vaftes projets, & le Lord cUmbarton ne va plus à la Cour de RuJJie, ayant reçu contrordre du Roi, & fon départ étant remis remis L i.

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La Clef du Cabinet mis à un rems plus Favorable : ce qui cft une preuve preuve que les différends avec cette Cour ne font pas prêts à s’accommoder. Le 14. le Roi fit la rcvûë dans Hydeparc des trois RegimensdesGardes. Ce Prince étoit à cheval avec le Prince de Galles Ion Pils , & la Princefle de Galles en Carolle avec les jeunes Princelles; il fe trouva aulïi a cette revue quantité de Noblefie de l’un & de l’autre (exe. S. M. a reçu depuis peu deux Lettres de la Du- chelle Doiiai.ieie d Orléans, l’une pour lui notifier notifier la mort du Duc Ton Epoux, & l’autrepour lui faiie part du Mariage du Prince fon Fils avec la Princefle de Bade. Mr. de Chavigni eff retourné retourné à Paris depuis l’arrivée du Comte de Broglio , qui doit faite ici dans peu une magnifique entrée, entrée, & on a envoyé a Paris a Mr. Walpole, Am- balîadeur de S, M. , un fervice d’argent du poid de 700. marcs. Toutes les femaines il part d'ici trois ou quatre Cotuiers pour la France, d’où il en vient aulïi trés-fouvent ; mais les affaires font tenues fi fecrettes, qu’il efl difficile de les pénétrer. pénétrer. II. Le Parlement qui étoit prorogé au 18. Juillet, Juillet, l’a encore été jufqu’au 8. du mois de Septembre Septembre prochain. Le Roi a difpofé des deux Jarretières Jarretières vacantes par la mort du Duc de Rich- mont & du Comte d’Oxford , en faveur du Comte Comte de Scarborough, Colonel du fécond Régiment des Gardes, & Grand Ecuyer du Prince de Galles Galles , & du Vicomte de Towoshend, Secrétaire d’Etat j & le 10. il y eut à Kenfington un Chapi» tte de l’Ordre, où ces deux Seigneurs furent reçus reçus avec les ceremonies accoutumées. Le Roi a changé de refolution, & n’ira pasà.Hamptoncourt , ruais a Windfor , où S. M. fe rendra vers la mi- Aoûr, & le Lord Chambellan eft déjà parti pour en

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des Princes &c. Se ptemb. 17*4. 233 en aller faire préparer le) Apartemens. Ce fera dans ce Château que le f.-ra l’inftallation des deux nouveaux Chevaliers , dont la ceremonie eftfixés au 8. On a envoyé en E coffe des Troupes pour contenir quelques iéditieux qui remuent dans ce Pais, & qui y commettent de grands défordres. Il y a aulfi eu des émeutes dans quelques autres endroits de ce Royaume, qui font craindre que le feu de la révolté ne fe ralume. 111. Le Roi de Prulie devoir venir faire un tour ici, S. M. Payant fait inviter d’y venir palier quelque quelque tems ; mais on ne s’attend plus que ce Prince Prince y vienne cette année, la prefence étant ne- ceUaire dans fes Etats, & la (aifon trop avancée. avancée. Le 17 . le Comte de Cadogan partit pour aller viliter les Fortifications de Tilbury , de Chat- ham , & de Cberneff , & faire la revue des Troupes Troupes qui y lont en Garnifon. Le General Wadeefl: allé taire la même chofe dans le Nord à'Angleterre, à'Angleterre, & le General ’Wils à l’OUelt. On a envoyé envoyé des ordres dans tous lesPoits de ce Royaume Royaume de faire remettre ici une lifte de tous les Vaif- feaux qui font en état de fervir, & l’Amirauté en a mis quelques-uns en Conamitlion pour veiller à la lûreté des Côtes, & aflurer le Commerce contre contre les Pyrates. Mr. Pointz, un des premiers Commis Commis de Mr. Walpole, cft nommé Envoyé Extraordinaire Extraordinaire à la Cour de Suède, à la place deMr. Fmck, Fils du Lord Nortingham, qui pâlie à la Haye avec le même caraclare. L’Archevêché à'Armagb en Irlande étant vacanr, le Roi en a diipoic en faveur du Doéleur Boiter, Evêque de Trtflol, & l’Evêché de Erijiol a été donné au Docteur Docteur Bradfshaw, Chanoine de l’Eglife de Chrill à Oxford. Les Evêchez d ’Exeter en Angleterre, & de Lcmdaff au Pais de Galles, font aulîivacans; mais

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La Clef du Cabinet *34 mais S. M. n’en a pas encore difpofé. Tout eff prêt à Windfor pour recevoir la Cour, & le S. Août la ceremonie de l’intlallation des deux nou veaux Chevaliers s’y fit avec une pompe & une magnificence extraordinaire. Nous en parlerons plus amplement le mois prochain. Le Parlement à.'Irlande qui étoit proroge julqu’au 17. Août, l’a encore été jufqu’au 14. Mars 171)'. IV. Hollande. Le if. Juillet les Etats d’Hollande d’Hollande & de Weftfrife s’ajournerent jufqu’à une nouvelle nouvelle convocation. Mrs. Rhinfwoude & Velters font allez à Maftricht en qualité de Commiflaires Décifeurs; & les Députez de L. H. P. pour examiner examiner les Comptes de diverfes Chambres de la Compagnie des Indes Orientales , font partis pour Delft , d’où ils le rendront à Rotterdam, & de là en Zelande. Mr. Wallenaer s’étant démis de fa Charge d’Enleigne aux Gardes, a été fait Con- feiller de Cour& de Juftice de Hollande , de même même que Mr. Tenhoven. Les Etats A' Hollande & de Weftfrife (ont convoquez pour le 17. Août,& les Lettres circulaires en ont été exDcdiées. V. P ms-Bas. Bruxelles. On a apris ici que le 6 . Juillet, le Vailleau nommé la Ville de Gand , apartenant à la Compagnie, & revenant de Moca à Oftende, chargé de,Cafté, avoir été pris par deux ou trois Corlàires, & conduit à Alger avec tout (on Equipage. On e(t d’autant plus conftcrné de cette nouvelle à Oftende, que la plupart des Matelots Matelots de ce Vailleau (ont de cette Ville, ou ils ont femmes & enfans. Les travaux du Canal de Bruges vont fort lentement, les eaux qui y entrent à chaque marée , quoique les éclufes foient fermées, fermées, empêchant qu’on ne les poulie avec toute la diligence que l’on (buhaiteroit. Le 5. le Marquis Marquis de Prié revint ici de l’Abbaye A'Ajfiigem , & reçut

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tics Princes &c. Septemb. 1714. 2.5 5 reçut les complimens de toute laNoblcfle fut Ion heureux retour. S. Exc. doit aller dans quelques jours à OJlende, pour y voir les riches Marchan- dilcs qui ont été aportées par trois Vailleaux nouvellement nouvellement arrivez dans le Port de cette Ville,donc deux viennent de la Chine , & un de Bengale. V. Du Sart prés de Spa. O11 m'a envoyé le Mémoire drivant pour le placer dans ce Journal. C’cft aparenment une réponde a celui qui fè trouve trouve dans le mois de Juillet dernier pag. 78.. St auquel on peut avoir recours. Comme il s’agit d’une difeution entre les Magiflrats du Sart Si ceux de Spa, pour la préférence de leurs eaux, c’efl un procès entr’eux que le public & ceux qui ufent de ces eaux minérales doivent décider ; pour moi je ne fais qu’expofer ici la quelfion en ayant été reqnis pat les parties interellées. Voici ce donc il s’agit. A Gazette de Leyden du 12. ^uin 17 24. étant venue a la connoifjance des Bourguemaitre 0 * A lagifirats du Sait proche de Spa, dans laquelle on aurait inféré fous de prétendues plaintes, une Déclaration Déclaration fous le nom du Magifrat dudit Spa ,qu en ne croit y avoir donné les mains , mais plutôt procédant procédant de quelque efpnt mal intentionné, touchant Us eaux minérales tranjportées dans tes Pats étrangers étrangers ; donnaat a entendre trés-calomnieufement , qut toutes autres que celles qui ne fe purent à la Fcn- tair.e dudit Spa . feroient contraires au Corps humain humain ; difant que les Srs. Grandchamp , Venay, Manay , de tyong, Boudron, fr autres Marchands , enrôlent depuis quelques années fait puifer dans les Fontaines connues fous le nom des eaux de Bru 0 * de Nivefet, plufieurs mille Bouteilles, & les auraient auraient envoyées en Angleterre 0> en Hollande , tannin L

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La Clef du Cabinet munies, dit-il , de toutes les. marques extérieures, comme [i elles étaient de véritables eaux de Spa lejdits Bourguemaitre fy Magifirat s du Sart , prévoyant prévoyant que ces avanies viennent de quelques jaloux jaloux > ont trouvé a propos , pour rajfurer le public , de faire la Déclaration fui vante. Voter ce qui efi de la Fontaine de Bai éloignée de Nivefet ffy de S'pa d’environ fix a Jept lieues, Q> dont les Srs. Penay fy Grandchamp font négoce ,on sa en pane pas-, mats celles de Niveict dépendantes dudit Sari, l'analyfe, félon les principes de l'Art, en a été faite par les Doéleurs en Médecine Brclmal & Clermont , affiliez, de Charles-Ignace Batiu^ » Apoticaire & Chimifie de S. A. S. Evêque de Prince Prince de Liege , par laquelle description on voit les grandes vertus defdites eaux de Niveler, dont quantité quantité dé exemplaires ont été envoyez en Hollande fy en Angleterre , fy dans tejquelies Provinces les Srs. Manay , de ‘Jong , Baudron , & autres Marchands en font négoce depuis plufieurs années , Jans qu'ils ayent jamais reçu aucunes plaintes ; au contraire lej- dites eaux y ayant fait des operations merve-lleufes par le rétabli filment de plufieurs malades , très-utiles très-utiles pour la boiffon , rafraicbiffantes, & fe co ifer- vant dans leur force : ce qui eft prouvé par plufieurs plufieurs Médecins étrangers, (y Marchands , qui en ont fait l’épreuve avec la Noix de galle afp autrement autrement , contre celles dudit Spa , qu elles furpaffent de beaucoup ; fy ç’a été en confequence de leurs vertus vertus excellentes fy fi utiles au public , que S. A. S. l'Evêque fy Prince de Liege , a été Jervie de déclarer déclarer audit Magifirat du Sart , d'en faire débit, & de munir chaque pagnier d'une attefiation du Magifirat figné de leur Greffier, ce qui a toujours, été obfervé ; & on ne voudroït pas les faire paffer par aucune marque intérieure ni extérieure pour celles

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de; Princes (je. Septemb. 1714. 137 celles de S 'a, comme il ejt c alomnieufement dit demi ladite üaz,etîT ,^u contraire chaque Bouteille, ejt munie dun petit cachet qui efl pareil a celui imprime jur les atteftat ton s , fi on ne voudrait les jup per u celles-là. Et en vérification du prémis , Ljhts Bourguemaitre (fi Mag/jtrats faijans profef (ion de ne point jortir de la venté , offrent corps pour cotps fi Liens , que faifans la preuve , aux en Hollande , ou ailleurs contre celles de jour.es S t'a, on trouvera quelles font remplies de Vertus dlentes , fi beaucoup meilleures ; 0» il efl puis ex et fort aije de le comprendre : Nivefet nefl éloigné de Soa que d'environ une tiemi-heuê \ les fources dudit dudit Nivclct tenant l'élévation fur l'Hortjcn , fi la ¥ ont aine dudit Spa étant dans un Vallon tendant a i Occident , on doit convenir que fa four ce procédé procédé par le penchant de celle dudit Nivefet, fi par confequent on doit être perjuadé qu elles font meilleures que celles de Spa. Voilà ce que contient ledit Mémoire auquel •n n’a rien changé. Il croit accompagné d’une l.cctrc lignée, Le Magifirat du Sart, & par ordonnance, ordonnance, 7- Parotte Greffier. On prie ceux qui envoyent de femblables Paquets, Paquets, de les aff archir: n’étant pas jufte qu’il en coûte pour rendre fervice. AK-

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La Clef du Cabinet * 5 $ ARTICLE VIII. Qui contient les Naijfknces, Mariages, (J Morts des Princes autres perfonnes tlluftres, depuis le mois dernier . Aijfances. La Piincefle de Lichtenfleiié accoucha heureufement à Vienne le 8. '■N Juillet d'un fils. Le 18. la Princclïe Electorale de Bavicre ac. coucha d’une Piincefle à Tsymphembourg , Mai- Ion de plailance à quelque diltance de Munich, qui le lendemain fut baptilée,& nommée Marie- Anthoir.ette- Walhourg. Le ai. la Duchefle de Valcntinois accoucha à Taris d’uhe fille. La Piincefle de Lambefc eft aufli accouchée dans la même Ville d’une fille. JL Mariages. Le Duc de la Tremoliille épou- fe à Paris Madcmoifelle d’Auvetgne fa Coufîne germaine, Fille du Duc de Bouillon, & de N.. . de la Tremoüille, Tante du Duc de ce nom. Le i y. Mr. le Duc d’Orléans, Fils de feu Philippe Philippe Duc d’Orléans Regent de France, épouli prés de Châlons fur Marne , la jeune Piincefle de Bade , qui s’y étoit rendue de Raftad. Mr. le Comte de Château-Régnant a époufé * Taris Madcmoifelle de Montmorency-Foflcufe. III. Morts. Dona Jeanne de la Cerda-y Arra- gon, Duchefle d’Albuquerque, cft morte à Madrid. Madrid. K Sur la fin de Juin le Marquis de Rofrano, General , Grand Maître des Portes d’ Italie , mou rut

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des Princes ( 2 c. Septemb. 172.4. 2.59 tut d'apoplexie a VlUa-Petrucci dans le Royaume de Naples. La nuit du xS. au 19. la mort enleva à Romi le Cardinal Horace-Philippe de Spada, il étoit de Luques, Créature de Clément XI., Cardinal du titre de St. Onuphre , & Evêque d’Ofimo. C’eft nn feptiéme Chapeau vacant dans le .Sacré Col- kge. La Comtelle de Grobendonck elt morte a Bruxelles Bruxelles fort riche, & âgée de 8j. ans, nelaillànt qu’une fille unique. Le Baron de Welderen, Seigneur A’Ubergen, &c. Grand Baillif du Bas'Betuwe , Député aux Etats du Quartier de Nimegue , & Député de la Noblelic de Cueldres à l’Allemblée de L. H. P. les Etats Generaux, mourut le 24. à la Haye. Le 8. le Prince de Campina, Grand d "Efpagne, mourut à Naples. Le 21. l'Archevêque de Valence , Confeillet d'Etat a&uel , Préfident du Confeil d’Efpagne, mourut à Vienne. Ce Prélat étoit fort attaché aux intérêts de l'Augufte Maifon à'Autriche , & avoir quitté fes Bénéfices & fà Patrie, pour fuivre le parti de l'Empereur Charles VI. après la mort de Charles II. Roi d ’EJpagne. Le Docteur Thomas Lendfey , Archevêque dArmagh, & Primat d 'Irlande, eft mort dans fou Dioccfe. Meflire LoSis de Melun, Duc de Joyeufè.Pair de France , Prince' d'Epinoi, Lieutenant General de la Province de Picardie , & Mettre de Camp du Régiment Royal Cavalerie, mourut le ti.à Chantilly âgé d’environ 50. ans, d’une bleflure qu’il avoir reçu d’un Cerf, étant à la charte avec le Roi. La Duchefic de Sanneze eft morte à Rome. Lfipoufc

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La Clef du Cal? inet puté renouvelle entre l’Empereur & L. H. fous prétexte de ladite claufo relative. Le Reglement de Commeice dont Philippe IV. & les E. G. font convenus par le Traité de Mun- Jlir , n’elt pas limité à leurs Etats en Europe , mais s’étend aufli aux Indes , où il devoit être exer- Ï6'S cé entre les Efpagnols & les Habitans des Provin- ecs-Unies, fuivant les ftipulations faites par les Art. f. Si 6 . dudit Traité, qui font tout-à-fait differentes des Conventions faites entre les Puif- fances conrraétanres pour le Commerce de l’E»- rope. Il efl manifeffe qu’il n’y avoitqueffionau Congrès Congrès d'Anvers que des Fai .-Bus , & de la Barrière Barrière que S. M. y a donnée à L. H. P., & que les Négociations ,&la conclufion dudit Congiésfont limitées atildits Pais Eus, d’où il s’enfuit que la relation faite par la dernière claufo de l’Art. 16. du Traité d’Anvers au Traité de Munfler , ne peut rien opeier au delà de ce qui eft porté & réglé par ce dernier Ttaité, touchant le Commerce Commerce des Fais-Bas E{pugnols . à prefont Autrichiens Autrichiens , avec les Frovinces-XJnies , & celui des Frovinces-Unies avec lefdits Puis-Bus ; puifoue c’eft une maxime autorifée par le Droit public , & par celui des Gens, & fuivie conffanment dans l’Ecole & dans les Tribunaux, que fors qu’on fe raporte en termes generaux dans un Acte poffe- ritur, qui ne regarde qu’une matière particulière, à un Traité ou difpofition precedente, ayant pour fujet ladite matière particulière, & d’autres affaires affaires qui en font differentes ; la claufo relative,qui fe trouve inferée dans la Convention ou difpofition difpofition polfcrieure, ne peut produire aucun effet an delà de l’affaire particulière , qui en fait la matière, matière, félon la refolution unanime de tous les Jurif- confultes,

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La Clef du Cabinet L’Epoule du Baron Chrilticn de Rantzau, Chevalier Chevalier & Gentilhomme dt la Chambre du Roi de Dannemarc, ett morte a Copenhague. Le 10. le Baron Je Pctrafch , Maréchal de Camp , & Commandant d 'liffeck en Hongrie , mourut dans fon Château de ‘Furjienarv âgé de fd. ans. Le 2. Août la Landgrave de Hellc-Rhenfeld ; fepoufe du Comte de Limbourg-Stirum, mourut dans fon Château de Stimm. £40 f I N. TABLE DES ARTICLES Du mois d’Août 172.4. Article I. Littérature. Article II. EJpagne & Portugal. Article III. Italie. Article IV. Prance. 165 J 7j 179 179 219 22f Article VII. Angleterre, Hollande, & Pais - Bas. page Article V. Allemagne. Article VI. Pologne & Nord. 2?I Article VIII. Nuisances, Mariages & Morts. 23g

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des Princes (fie. Septemb. 1714. 169 confultes, qui enfeignent conformément a la dioite railon : Quod relatio debeat adaptari fubjeftn mtt- tenu , de quâ agitur in inflrtimento pofiertori , in quo fit relatio ad alium aclur», vel contraBum, non pot eft extendi ad res , de quibus ibi non agit ter , quodque relatio non pojfit excedere fines rclati , nec tnefi'e referenti , mfi cum qualitatibus fi? reflriclio- nibus relati, non ultra. ; Cette juriiprudence, qui porte que les claufes relatives conçues en termes generaux, doivent être reftraintes aux choies énoncées dans l'ACte porte, rieur, lots que la dilpofition, ou le ContraCt auquel auquel on fe raporte, eft de plus grande étendue, par raport aux affaires qui y font réglées, ert ii conforme au bon fens, & aux principes du Droit commun, qu’elle n’a jamais été révoquée en doute doute ; ainfi il ne refte qu’à conclure en premier lieu, que l’argument, que les Directeurs tirent de ladite claule relative, eft une vraye chicane, 3 tel point qu’ils auroient beau s’en prévaloir , quand même même l'Empereur leroit en pollellïon de VEfpagne & des Indes. Et en lecond lieu, que la claufe dont il s’agit, ne renferme rien qui puille obliger le Roi delà Grande Bretagne à garentir le procédé, &1 entre- pril’e defdits Directeurs dans le prefent démêlé, qui ne regarde que la liberté du Commerce des Indes. La fuite le mois prochain. II. Voici un Difcours que le nouvel Evêque de Verdun prononça au Parlement de Metz. le S. Juin dernier , loifque ce P.élat s’y fit. recevoir ConleiHcr Honoraire j qu dite qui eft attachée à fa Dignité. MES,

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LA CLEF DU CABINET DES PRINCES DE L’EUROPE, Ou Recueil Hiftorique & Politique fivï les Matières du tems. JUIN 1714- £ l tf i A LUXEMBOURG, Chez André’ Chevalier , Imprimeur de Sa Majefté Impériale & Cathotique, Cathotique, £c Marchand Libraire. M. DCC XXIV. dver Privilège Ue Sa Sacree Maitfié Impérial C? Catholtque , ér Approbation a» Commifikire iLxaminaünr.

La clef du cabinet des princes de l'Europe

1724-06-01

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JL& Clef du Cabinet 590 Commerce des Indes, fc réduifoient à ce qu’iî leur fût permis par le Roi d’ï '{pagne de continuer ce Commerce dans les Lieux où ils l’avoient fait pendant la Guerre ,,fans qu’on y ait fongé à im- pofer à. S- M. Cath. la. neccffité d’exclure fes propres propres Sujets du Commerce des mêmes Lieux., Et l’autre que les Parties contractantes audit Traité de Treve étoientle Roi à’Ejpagne, les Archiducs, Archiducs, & les E. G.,qui convinrent en termes, genetaux d’un Reglement d« Commerce par l’Art. IV. de ce Traité, pour toute l’étendue de leurs Etats en Europe, mais lors qu’il étoit queftionde rcglet le Commerce particulier des Indes, lacon-. vention- arrêtée par ledit Art. fait voir, qu’elle ne regardoit en aucune maniéré les Archiducs, ni leurs Etats, que S. M. I. & C. pofl'edeaujourd’hui. pofl'edeaujourd’hui. , la raifon en eft, que les Archiducs n’avoienr ni établiflemens, ni polleffions dans les Régions éloignées, Si fi, les choies avoient été dansle même même état lors des négociations de Munfier, il eft confiant que le.Traité y conclu, n’auroit pû regarder regarder ni obliger les Archiducs ni leurs Sujets en tant qu’il regardoit les Indes. Que fi l’on, defeend au Connrés de Munfier’, l'on trouvera qu’il s'y cil élevé de pareilles con- teflarions fur le même point, L. E. G. ayans demandé, demandé, que S. M. C. permît à leurs Compagnies d’O rient Si d ’Occident de naviger & de trafiquer dans l’étendue des Limites de leurs Oélrois, fans toucher néanmoins au Commerce des Pais, Châteaux Châteaux ou Ports polledez par Saditc Majcflé ou par fes Sujets, à. quoi le Roi A"Efpagne s’eflopo- lé avec tant de chaleur & de fermeté, qu’on étoit à la,’ veille de rompre làcdelfus, lans qu’on ait jamais jamais longé de la part de l’Etat à demander que les Sujets dç la Monarchie d ’Efpagne fulfent exclus, exclus,

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