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Abandon
Droit civil
1o Acte juridique par lequel une personne renonce à un droit. L’abandon suppose une intention, à la différence de la perte. Renonciation. 2o Fait de délaisser une personne ou un lieu. Abandon de domicile, Abandon de famille, Déguerpissement,
Délaissement, Objets abandonnés. Abandon de biens
Droit civil
Déguerpissement, Délaissement.
Abandon de domicile
Droit civil
Fait pour un époux de délaisser le domicile conjugal, sans l’accord de son conjoint. Lorsque les époux vivent séparés depuis 2 ans, il y a altération définitive du lien conjugal, cause de divorce. C. civ., art. 238.
Abandon d’enfant
Droit civil
Déclaration judiciaire de délaissement parental, Délaissement parental d’un enfant. [Droit pénal] Crime ou délit, selon les circonstances, consistant dans le fait d’exposer ou de faire exposer, de délaisser ou de faire délaisser, en un lieu solitaire ou non, un mineur de moins de 15 ans. C. pén., art. 223-3 s., 227-1 s. Délaissement.
Abandon de famille
Droit pénal
Fait : 1o de ne pas exécuter intégralement pendant plus de 2 mois, une décision judiciaire ou une convention judiciairement homologuée, qui impose le versement de prestations ou pensions au profit d’un enfant mineur, d’un descendant, d’un ascendant ou du conjoint ; 2o ou de s’abstenir de notifier un changement de domicile au créancier de ces prestations ou pensions, dans le délai d’un mois à compter de ce changement. L’abandon physique du foyer familial par le père ou la mère, ainsi que l’abandon par le mari de sa femme enceinte ne sont plus des délits. Quant à l’abandon moral des enfants, qui était lui aussi incriminé, il s’agit désormais d’une hypothèse de mise en péril des mineurs. C. pén., art. 227-3 s.
Abattement
Droit financier ou fiscal
Réfaction.
Abattement supplémentaire
Sécurité sociale
Possibilité offerte à certaines professions limitativement énumérées de déduire de la base de cotisations de Sécurité sociale une somme égale au montant de la déduction supplémentaire pour frais professionnels dont elles bénéficiaient en matière fiscale avant le 1er janvier 2001. Cette déduction est limitée à 7 600 euros par année civile. CSS, Arrêté 20 déc. 2002, art. 9.
Ab intestat
Droit civil
Littéralement « sans testament ». Se dit d’une succession dont les biens sont attribués aux héritiers selon les règles fixées par le législateur lorsque le défunt n’a pas laissé de testament ou, lorsqu’ayant rédigé un testament, celui-ci est nul ou caduc. Se dit aussi des héritiers qui sont appelés à ce type de succession. C. civ., art. 721 s. ; C. pr. civ., art. 1334 s.
Ab irato
Droit général
Un acte est fait ab irato lorsqu’il est accompli dans un mouvement de colère. Cet acte n’est pas nul du seul fait de la colère qui l’inspire.
Abolition
Droit général
Mise à néant d’un état de droit jugé contraire à l’évolution des mœurs : abolition des privilèges, de la peine de mort, de la contrainte par corps. Abrogation, Désuétude, Retrait.
Abondement
Droit du travail
Plan d’épargne d’entreprise. À bon droit [Procédure civile] Formule par laquelle la Cour de cassation approuve la qualification adoptée par le juge du fond et rejette, en conséquence, le pourvoi. D’autres formules sont équivalentes, telles que : l’arrêt (de cour d’appel) a pu estimer, l’arrêt retient exactement, l’arrêt se trouve légalement justifié.
Abordage
Droit maritime et fluvial/Droit international public
Collision de deux navires de mer ou entre un navire de mer et un ou plusieurs bateaux de navigation intérieure. La réglementation légale de l’abordage est, toutefois, étendue aux avaries sans collision, résultant par exemple des remous occasionnés par le déplacement de l’un des navires. Le droit fluvial connaît un régime analogue d’imputation des responsabilités et de réparation des préjudices nés de la collision entre bateaux de navigation intérieure. C. transp., art. L. 4131-1 s., L. 5131-1 s.
Abornement
Droit civil/Droit international public
Marquage matériel sur le terrain, notamment par des bornes d’une frontière entre deux États. Bornage, Délimitation des espaces terrestres et/ou maritimes.
Aboutissants
Droit civil
Désigne, s’agissant d’une propriété foncière, les pièces de terre qui sont adjacentes à ses petits côtés. Tenants.
Abrogation
Droit général
Suppression d’une règle de droit par une nouvelle disposition qui lui est substituée pour l’avenir. La loi fait obligation à l’autorité administrative d’abroger expressément, d’office ou à la demande d’une personne intéressée, tout règlement illégal dont elle est l’auteur, ainsi que tout règlement sans objet, que cette situation existe dès l’origine ou qu’elle résulte de circonstances de droit ou de fait postérieures à la publication du règlement (L. no 2000321 du 12 avr. 2000, art. 16-1). GAJA no 86. Abolition, Désuétude, Retrait. [Droit pénal] Depuis la réforme du Code pénal, la peine cesse de recevoir exécution quand elle a été prononcée pour un fait qui, en vertu d’une loi postérieure au jugement, n’a plus le caractère d’une infraction pénale. C. pén., art. 112-4.
Absence
Droit civil
État d’une personne dont on ignore si elle est encore en vie, alors qu’aucun événement particulier ne fait présumer son décès. Il autorise une demande de constatation, par le juge des tutelles, d’une présomption d’absence et, sous condition de l’écoulement d’un certain délai (10 ans depuis un jugement de présomption d’absence ou, à défaut, 20 ans depuis le jour des dernières nouvelles), une demande de déclaration d’absence par le TGI. La première de ces situations emporte présomption que la personne est vivante en vue de préserver ses intérêts d’ici son retour. La seconde produit les effets du décès. C. civ., art. 112 s. ; C. pr. civ., art. 1062 s. GAJC, t. 2, no 143-144. Disparition.
Absentéisme
Droit du travail
Phénomène traduisant, dans une période donnée, l’absence autorisée ou non des salariés de leur lieu de travail. Le taux d’absentéisme est le rapport entre les salariés absents et les effectifs de l’entreprise à une date déterminée.
Absentéisme scolaire
Droit administratif/Droit pénal
Manquement à l’obligation scolaire pour des motifs non légitimes énumérés par la loi. Il entraîne des mesures de protection de l’enfant allant du simple avertissement adressé aux personnes responsables de cet enfant, à la mise en place d’une aide et d’un accompagnement adaptés et contractualisés avec ces personnes. C. éduc., art. L. 131-8. Contrat de responsabilité parentale.
Absolu
Droit civil/Procédure civile
1o Qui est opposable à tous. Les jugements relatifs à la nationalité ont autorité absolue de chose jugée. 2o Qui est illimité. Les mineurs non émancipés ont une incapacité absolue de disposer à titre gratuit entre vifs ou par testament. 3o Qui est insusceptible d’abus. Le droit du père ou de la mère de refuser le consentement au mariage de leur enfant mineur est absolu, ne pouvant engendrer aucune responsabilité. Abus de droit, Autorité de chose jugée, Droit absolu, Erga omnes,
Nullité, Opposabilité. Absolution
Droit pénal
Exemption de peine.
Absolutisme
Droit constitutionnel
Système politique dans lequel le détenteur du pouvoir l’exerce sans limites. Monarchie.
Abstention
Droit général
Attitude consistant à ne pas exercer un droit ou une fonction ou à ne pas exécuter un devoir. C. civ., art. 1241. [Procédure (principes généraux)] Acte par lequel un juge renonce spontanément à connaître du procès, soit parce qu’il existe une cause de récusation en sa personne, soit parce qu’il y a pour lui un motif de conscience rendant souhaitable son abstention. On dit que le juge se déporte. Pareillement, un membre du ministère public qui est en conflit d’intérêts ou qui a scrupule d’intervenir se fait remplacer. C. pr. civ., art. 339 ; COJ, art. L. 111-7 ; CJA, art. R. 721-1. GACA no 4. Déport, Récusation.
Abstention délictueuse
Droit pénal
Omission de porter secours.
Abstentionnisme électoral
Droit constitutionnel
Phénomène de non-participation à une élection ou à un référendum qui se caractérise arithmétiquement par la différence entre le nombre des électeurs inscrits et le total des votants (suffrages exprimés + bulletins blancs et nuls). Bulletins (ou votes) blancs, Bulletins nuls.
Abstrait
Droit civil
Qui est général, impersonnel, indépendant de la situation concrète. La cause abstraite de l’obligation, dans tel type de contrat, est la considération – toujours la même – de la contrepartie due par le cocontractant (dans la vente, le prix pour le vendeur, la chose pour l’acheteur) ; la cause concrète vise les motivations individuelles : pourquoi l’un a voulu vendre, pourquoi l’autre a voulu acheter. Acte abstrait, In abstracto.
Abstrat
Droit général
Énumération des mots-clefs d’un arrêt, placée en tête ou au pied de son texte, dont la reproduction dans les tables des revues permet d’identifier la solution et de faciliter les recherches.
Abus
Droit général
Usage excessif et sanctionné en tant que tel, d’une prérogative ou d’une situation en elles-mêmes licites. Abus de droit.
Abus d’autorité
Droit civil
Contrainte morale, prenant appui sur une autorité de fait ou de droit, exercée sur une personne, pour l’amener à accomplir un acte juridique (mariage, contrat, etc.) ou non (séduction dolosive par ex.). [Droit pénal] Expression désignant l’ensemble des qualifications pénales s’appliquant aux fonctionnaires qui commettent un délit dans l’exercice de leurs fonctions, soit contre un particulier, soit contre la chose publique. C. pén., art. 432-1 s.
Abus de biens sociaux
Droit des affaires/Droit pénal
Délit dont se rendent coupables les dirigeants de sociétés par actions ou de SARL, qui, de mauvaise foi, font des biens ou du crédit de la société un usage qu’ils savent contraire à l’intérêt de celle-ci, à des fins personnelles ou pour favoriser une autre société ou entreprise dans laquelle ils sont intéressés directement ou indirectement. C. com., art. L. 241-3-4o, L. 242-6-3o, L. 243-1, L. 244-1, L. 244-5.
Abus de blanc-seing
Droit pénal
Mention frauduleuse, au-dessus d’une signature, d’une obligation ou décharge, ou de tout autre acte pouvant compromettre la personne ou la fortune du signataire. L’abus de blanc-seing n’est plus un délit spécifique depuis la réforme du Code pénal, mais il peut être sanctionné au titre de l’abus de confiance ou du faux en écriture lorsqu’il en recoupe les éléments constitutifs.
Abus de confiance
Droit pénal
Fait par une personne de détourner, au préjudice d’autrui, des fonds, des valeurs, ou un bien quelconque qui lui ont été remis et qu’elle a acceptés à charge de les rendre, de les représenter ou d’en faire un usage déterminé. C. pén., art. 314-1.
Abus de dépendance économique
Droit des affaires
Abus de domination.
Abus de domination
Droit des affaires/Droit pénal
Comportement d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises consistant à abuser de sa puissance économique. La domination économique n’est pas en elle-même condamnable, seul l’abus est sanctionné lorsqu’il est de nature à fausser ou restreindre le jeu de la concurrence. Cet abus de domination peut revêtir 2 formes. La première, appelée abus de position dominante, consiste pour une entreprise ou un groupe d’entreprises, disposant d’une place prépondérante sur un marché déterminé à profiter de sa situation pour adopter certains comportements nocifs pour la concurrence. La seconde, appelée abus de l’état de dépendance économique, consiste à se comporter, à l’égard d’un client ou d’un fournisseur qui ne dispose pas de solution équivalente, de manière inacceptable. C. com., art. L. 420-2. Pratiques anticoncurrentielles.
Abus de droit
Droit privé/Procédure (principes généraux)
Théorie d’origine jurisprudentielle selon laquelle est constitutif d’une faute pouvant donner lieu à réparation civile dans les conditions du droit commun, le fait, pour le titulaire d’un droit, de le mettre en œuvre soit de manière anormale, en dehors de sa finalité, soit dans le seul but de nuire à autrui. C. civ., art. 618, 1240 ; C. pr. civ., art. 32-1, 559, 581, 628 ; CJA, art. R. 741-12. GAJC, t. 1, no 69 et 72-73 ; GAJF no 10. Amende, Dilatoire, Quérulence, Trouble de voisinage. [Droit du travail] Rupture du contrat de travail. [Droit européen] L’article 17 de la Convention européenne des droits de l’homme et l’article 54 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne interdisent l’abus de droit consistant à se prévaloir de leurs dispositions pour accomplir des actes visant à la destruction de droits ou libertés qu’elles protègent.
Abus de droit fiscal
Droit fiscal
Théorie fiscale qui s’est autonomisée par rapport à l’approche civiliste. Elle fonde la faculté pour l’administration d’écarter (comme ne lui étant pas opposables) des actes réguliers de contribuables lorsqu’ils sont simulés ou motivés exclusivement par la volonté d’échapper à l’impôt. S’inspirant de la jurisprudence, le législateur en a reprécisé la portée en identifiant « l’abus de droit fiscal » au travers soit d’actes ayant un caractère fictif soit que, recherchant le bénéfice d’une application littérale des textes ou de décisions à l’encontre des objectifs, poursuivis par leurs auteurs, ils n’ont pu être inspirés par aucun autre motif que celui d’éluder ou d’atténuer les charges fiscales que l’intéressé aurait dû normalement supporter eu égard à sa situation ou à ses activités réelles. Un Comité de l’abus de droit fiscal peut être consulté à la demande du contribuable en cas de désaccord sur les rectifications qui lui ont été notifiées. LPF, art. L. 64 s.
Abus d’égalité
Droit des affaires
Décision des actionnaires représentant la moitié du capital social faisant obstacle à la réalisation d’une opération essentielle pour la société, et donc contraire à l’intérêt social, dans le seul but de favoriser leurs propres intérêts au détriment de celui des autres actionnaires. L’abus d’égalité peut donner lieu à indemnisation ou à la désignation d’un mandataire aux fins de représenter les autres actionnaires et de voter en leur nom. Abus de majorité, Abus de minorité.
Abus de faiblesse
Droit civil/Droit des affaires/Droit pénal
Exploitation de l’état d’ignorance, de vulnérabilité ou de sujétion psychologique ou physique d’une personne pour l’amener à prendre des engagements dont elle est incapable d’apprécier la portée. Depuis l’ordonnance no 2016-131 du 10 février, l’abus de faiblesse constitue le vice (nouveau) de violence, lorsqu’une partie à un contrat, abusant de l’état de dépendance dans lequel se trouve son contractant, obtient de lui un engagement qu’il n’aurait pas souscrit en l’absence d’une telle contrainte et en tire un avantage manifestement excessif. Il constitue un délit pénal, lequel est aggravé lorsqu’il est commis par le dirigeant d’une secte. C. civ., art. 1143 ; C. consom., art. L. 121-8 s., L. 132-13 à L. 132-13 ; C. pén., art. 223-15-2.
Abus de majorité
Droit des affaires
Décision prise par un actionnaire ou un groupe d’actionnaires détenteurs de la majorité du capital, contrairement à l’intérêt social et dans l’unique dessein de favoriser le groupe majoritaire au détriment de la minorité. La sanction de l’abus peut consister en l’allocation de dommages et intérêts ou en l’annulation de l’opération abusive.
Abus de marché
Droit des affaires
Expression d’origine européenne désignant les manquements aux règles spécifiques de bon fonctionnement des marchés financiers. Autrefois dénommés « délits d’initiés », ces manquements peuvent donner lieu à sanction administrative ou pénale. C. mon. fin., art. L. 465-1 ; Règl. (UE) no 596/2014 du Parlement européen et du Conseil du 16 avril 2014 sur les abus de marché.
Abus de minorité
Droit des affaires
Décision des associés minoritaires contraire à l’intérêt social et prise dans l’unique dessein de favoriser les intérêts minoritaires au détriment des autres associés. La sanction de l’abus peut consister en l’allocation de dommages et intérêts ou dans la désignation d’un mandataire chargé de voter au nom des associés minoritaires.
Abus de position dominante
Droit des affaires/Droit pénal/Droit européen
Prévu et réprimé en droit européen et en droit interne français, ce type de comportement, imputable à une entreprise investie d’un pouvoir d’influence sur un marché donné, est interdit dès lors qu’il affecte la structure des rapports de concurrence. Ce comportement est susceptible de déclencher des sanctions administratives prononcées par la Commission européenne ou les autorités nationales de concurrence et, parallèlement, des poursuites civiles intentées par les victimes devant les juridictions de l’ordre judiciaire. TFUE, art. 102 ; C. com., art. L. 420-2. Abus de domination.
Abusus
Droit civil
Mot latin désignant l’un des trois attributs du droit de propriété, le droit de disposer (disposition juridique par l’aliénation ou disposition matérielle par la destruction). Acte de disposition, Disposer, Fructus, Usus.
Académie
Droit administratif
Circonscription régionale de l’administration scolaire et universitaire englobant, d’ordinaire, plusieurs départements et placée sous l’autorité d’un recteur d’académie qui est aussi chancelier des universités de son ressort. Dans les départements d’outre-mer, l’académie ne comprend qu’un seul département et le recteur est, de ce fait, directeur des services départementaux de l’Éducation nationale. 17 régions académiques regroupent (généralement) plusieurs académies. À leur tête, sont placés des recteurs de région qui sont nommés, dans les régions comprenant plusieurs académies, parmi les recteurs des académies de la région. À cause de mort [Droit civil] Qualifie les actes qui ne développent leurs effets qu’après la mort de leurs auteurs. Le testament est l’acte à cause de mort par excellence.
On dit en latin mortis causa. Entre vifs. Acceptation
Droit civil
1o Acte par lequel une personne donne son agrément à une offre légale ou provenant d’un tiers, lui permettant de se prévaloir, si elle le désire, d’une situation juridique (acceptation d’une succession, d’un legs, d’une stipulation pour autrui, d’une cession de créance, d’une demande en divorce). C. civ., art. 233, 768, 793, 910, 932. 2o Manifestation de volonté par laquelle une personne donne son accord à une offre de contrat qui lui est faite, dans les termes de cette offre. L’acceptation, une fois parvenue à l’offrant, rend l’offre irrévocable. C. civ., 1113, 1118 s., 1690. Silence. [Droit des affaires] Engagement par lequel le tiré s’engage à payer à l’échéance le montant de la lettre de change, au bénéficiaire de celle-ci ou plus généralement à son porteur. L’acceptation constitue le tiré débiteur principal du bénéficiaire. C. com., art. L. 511-15 s. ; C. mon. fin., art. L. 134-1.
Acceptation à concurrence de l’actif net
Droit civil
Acceptation d’une succession par un héritier, qui suppose un inventaire des biens du défunt (comportant une estimation de l’actif et du passif) et qui permet à cet héritier de ne payer les dettes qu’à concurrence de l’actif net recueilli, d’éviter la confusion de ses biens personnels avec ceux de la succession et de conserver contre celle-ci tous les droits qu’il avait antérieurement acquis sur les biens du défunt. Cette option a remplacé l’acceptation de succession sous bénéfice d’inventaire, mais en conserve l’esprit avec une procédure simplifiée et dont la publicité (par voie électronique au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) permet d’identifier rapidement les créanciers. L’acceptation à concurrence de l’actif net doit être faite au greffe du tribunal de grande instance, ou devant notaire. C. civ., art. 787 s. ; C. pr. civ., art. 1334 s. Inventaire.
Acceptation de succession sous bénéfice d’inventaire
Droit civil
Acceptation qui limitait le poids des dettes successorales à l’actif de la succession. A été remplacée, au 1er janvier 2007, par l’acceptation à concurrence de l’actif net. Inventaire.
Acceptation des risques (Théorie de l’)
Droit civil
Selon cette théorie, celui qui cause un dommage à autrui lors de la pratique d’une activité dangereuse peut néanmoins s’exonérer de sa responsabilité si la victime a participé librement à cette activité. Abandonnée par la jurisprudence, elle a été réintroduite par la loi en matière sportive, uniquement pour exclure l’indemnisation des dommages matériels causés par un pratiquant à un autre pratiquant au cours d’une manifestation sportive ou d’un entraînement par le fait d’une chose dont il est gardien. C. sport, art. L. 321-3-1.
Acceptation pure et simple
Droit civil
Acceptation d’une succession par un héritier sans la réserve de ne payer les dettes qu’à concurrence de l’actif net. Cette option l’oblige à répondre des dettes de la succession au-delà de l’actif recueilli, au besoin sur son propre patrimoine. Cependant, cet héritier peut demander au juge d’être déchargé de tout ou partie d’une dette successorale, s’il avait des motifs légitimes d’ignorer l’existence de cette dette au jour de son acceptation et si l’acquittement de cette dette aurait pour effet d’obérer gravement son patrimoine personnel. C. civ., art. 782 s.
Accès à la nature
Droit de l’environnement
Sous cet intitulé, le Code de l’environnement prescrit l’élaboration d’un plan départemental des espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de nature incluant des itinéraires de promenade et de randonnée, condamne la circulation des véhicules à moteur en dehors des voies ouvertes à cette fin, interdit le camping et l’installation de caravanes sur les rivages de la mer, condamne la dépose de passagers par aéronef dans les zones de montagne, etc. le tout dans une optique de préservation de l’état de nature et de mise à la portée de chacun des milieux naturels. C. envir., art. L. 361-1 s. ; C. sport, art. L. 311-1 à 311-7 ; C. urb., art. R. 111-42. Accès au rivage, Coefficient d’occupation des sols.
Accès à un juge (Droit d’)
Procédure (Principes généraux)
Droit pour tout individu de s’adresser aux tribunaux, en toute liberté et égalité d’armes avec son adversaire, pour la défense de ses intérêts. Le principe du libre accès à la justice est reconnu par la Cour EDH comme un droit fondamental faisant partie du droit à un procès équitable énoncé par l’article 6, § 1 de la Convention EDH. Ce droit ne doit pas être simplement théorique et abstrait, mais concret et effectif et ne pas être compromis par des obstacles juridiques ou financiers liés à l’insuffisance des ressources du plaideur (arrêt Golder c/ Roy. Uni, 21 févr. 1975). Il est également garanti par les autres instruments internationaux de protection des droits de l’homme, notamment la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne (art. 47). En droit interne, le Code de l’organisation judiciaire proclame que le service public de la justice « assure un égal accès à la justice ». C. pr. civ., art. 30 ; COJ, art. L. 111-2. GDCC no 6, 7, 15 et 36. Aide à l’accès au droit, Aide juridictionnelle, Due process of law,
Exécution des décisions de justice (Droit à l’). Accès au rivage
Droit de l’environnement
Face à la prolifération des résidences secondaires dans les zones côtières et au développement des autorisations privatives d’occupation du domaine public maritime, la loi a dû poser le principe du libre accès au rivage, considérant que l’usage libre et gratuit des plages par le public constituait leur « destination fondamentale ». Les propriétés privées riveraines du domaine public maritime sont frappées d’office d’une servitude de passage sur une bande de 3 mètres de largeur le long du littoral destinée exclusivement au passage des piétons. Et, pour permettre le désenclavement des plages, il peut être créé une servitude de passage des piétons transversale au rivage, grâce à laquelle les chemins privés d’usage collectif sont reliés à la voirie publique. C. envir., art. L. 321-9 ; CGPPP, art. L. 2124-4.
Accès aux documents administratifs (Droit d’)
Droit administratif
Droit reconnu aux administrés d’accéder à la plupart des documents administratifs non nominatifs, ou des documents nominatifs les concernant. En outre, toute personne a le droit de connaître les informations contenues dans un document administratif dont les conclusions lui sont opposées. En cas de refus, les intéressés peuvent saisir la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA). Ils sont irrecevables à saisir directement du refus la juridiction administrative compétente. Droit également garanti par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne (art. 42). Données publiques, Transparence.
Accès numérique
Procédure civile
Les huissiers de justice, les notaires, les commissaires-priseurs judiciaires, les avocats, les avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation, les commissaires aux comptes et les experts comptables proposent à leur clientèle une relation numérique dans un format garantissant l’interopérabilité de l’ensemble des échanges ; ils rendent librement accessibles les données figurant dans leurs annuaires et tables nationales de manière à garantir cette interopérabilité. L. no 2016-1547, 18 nov. 2016, art. 3.
Accession
Droit civil
Extension légale du droit de propriété sur une chose à tout ce qu’elle produit et à tout ce qui s’unit ou s’incorpore à elle. Si une personne construit avec ses matériaux sur un terrain appartenant à un tiers, le propriétaire du sol devient propriétaire de la construction par accession. C. civ., art. 546 s., 712. GAJC, t. 1, no 72-73 et 74. Adjonction, Alluvions, Avulsion, Mélange, Spécification. [Droit international public] Adhésion.
Accessoire
Droit civil
Élément annexe, si intimement lié à un objet principal que l’acte de transfert (vente, legs, cession de créance) ou la constitution de sûreté (hypothèque, cautionnement) portant sur cet objet principal s’étend à tous ses accessoires. Par exemple, la cession de créance comprend les accessoires de la créance cédée, tels que caution, privilège et hypothèque. Selon la théorie de l’accessoire, le principe est que tout élément dépendant d’un élément principal suit le régime juridique de celui-ci. C. civ., art. 1018, 1406, 1615, 1692, 2293, 2397, 2423. GAJC, t. 2, no 304. Accessorium sequitur principale.
Accessorium sequitur principale
Droit civil
L’accessoire suit le principal : le bien principal communique sa condition juridique au bien qui s’agglomère à lui. C. civ., art. 566, 1406. Accession, Accessoire.
Accident bénin
Sécurité sociale
Accident n’entraînant ni arrêt de travail, ni soins médicaux, donnant lieu à une prise en charge par les organismes de Sécurité sociale. L’entreprise peut être autorisée à ne pas déclarer les accidents « bénins » sous réserve de tenir un registre ouvert à cet effet. CSS, art. L. 441-4.
Accident collectif
Droit pénal/Procédure pénale
Événement provoquant directement ou indirectement des dommages corporels ou matériels à l’égard de nombreuses victimes, ayant pour origine ou pour facteur contributif une intervention humaine susceptible de recevoir une qualification pénale. En cas d’homicides involontaires ou d’atteintes involontaires à l’intégrité de la personne, et si les circonstances sont ou apparaissent d’une grande complexité, des juridictions spécialisées en connaissent, dont la liste et le ressort sont fixés par décret. C. pr. pén., art. 706-176 à 706-182.
Accident de la circulation
Droit civil
Événement fortuit, source de dommages à la personne ou aux biens, causé par l’implication d’un véhicule terrestre à moteur se trouvant en déplacement sur une voie publique ou un lieu privé, ou se trouvant à l’arrêt dans un lieu public ou même privé s’il est affecté au stationnement. L’indemnisation des victimes d’un tel accident obéit au régime spécifique de la loi no 85-677 du 5 juillet 1985. GAJC, t. 2, no 197-198, 203, 211, 232-234, 258.
Accident de mission
Sécurité sociale
Accident survenant sur le parcours aller-retour entre le domicile et le lieu inhabituel de travail. Accident assimilé à un accident du travail et non à un accident de trajet. CSS, art. L. 411-1.
Accident de trajet
Sécurité sociale
L’accident de trajet est l’accident survenant à un travailleur pendant le trajet d’aller et retour entre : 1o la résidence principale, une résidence secondaire présentant un caractère de stabilité ou tout autre lieu où le travailleur se rend de façon habituelle pour des motifs d’ordre familial et le lieu de travail. Ce trajet peut ne pas être le plus direct lorsque le détour effectué est rendu nécessaire dans le cadre d’un covoiturage régulier ; 2o le lieu de travail et le restaurant, la cantine ou d’une manière plus générale, le lieu où le travailleur prend habituellement ses repas, et dans la mesure où le parcours n’a pas été interrompu ou détourné pour un motif dicté par l’intérêt personnel et étranger aux nécessités essentielles de la vie courante, ou indépendant de l’emploi. L’accident de trajet donne droit aux mêmes réparations qu’un accident du travail. Toutefois, la victime et ses ayants droit disposent d’un recours selon le droit commun contre l’auteur de l’accident, même si celui-ci est l’employeur ou l’un de ses préposés. CSS, art. L. 411-2.
Accident du travail
Sécurité sociale
Accident, quelle qu’en soit la cause, survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant à quelque titre ou à quelque lieu que ce soit pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise. L’accident du travail ouvre droit aux prestations en nature de l’assurance-maladie sans ticket modérateur et avec système de tiers payant et aux prestations en espèces ; indemnités journalières en cas d’incapacité temporaire, rente en cas d’incapacité permanente ou accident mortel, capital en cas d’incapacité permanente inférieure à 10 %. En cas d’accident du travail, la victime ne dispose d’aucun recours contre son employeur ou les préposés de celui-ci sauf faute intentionnelle, faute inexcusable ou s’il s’agit d’un accident de la circulation survenant sur une voie ouverte à la circulation publique et impliquant un véhicule terrestre à moteur. CSS, art. L. 411-1, L. 455-1-1.
Accipiens
Droit civil
Mot latin désignant la personne qui reçoit l’exécution d’une prestation – en pratique le paiement d’une somme d’argent – ou qui est qualifiée pour la recevoir. Généralement, l’accipiens est le créancier. Adjectus solutionis gratia, Répétition de l’indu, Solvens.
Accises
Droit financier ou fiscal
Terme désignant les impôts indirects frappant de manière spécifique tel ou tel produit, comme les taxes fiscales sur les alcools ou les cigarettes. Habituellement dénommées : « contributions indirectes » dans le Code général des impôts complété par un Recueil des contributions indirectes et des réglementations assimilées.
Accompagnement du majeur en matière sociale et budgétaire
Droit civil
Mesure d’accompagnement social personnalisé, Mesure judiciaire d’aide à la gestion du budget familial.
Accompagnement parental
Droit civil
Mesure de suivi individualisé d’un mineur (par des actions de conseil et de soutien à la fonction éducative), proposé par le maire à ses parents ou représentant légal (ou à leur initiative), lorsqu’il ressort des constatations du maire ou des informations portées à sa connaissance, que l’ordre, la sécurité ou la tranquillité publics sont menacés à raison du défaut de surveillance ou d’assiduité scolaire de ce mineur ; elle ne peut être proposée si une mesure d’assistance éducative a été ordonnée et lorsqu’un contrat de responsabilité parentale a déjà été conclu avec les parents, mais le renvoi à l’existence d’un tel contrat ne vaut que pour les contrats conclus avant l’abrogation de l’article L. 222-4-1, CASF par la loi no 2013-108 du 31 janvier. CASF, art. L. 141-2. Absentéisme scolaire, Conseil pour les droits et devoirs des familles.
Acconier
Droit maritime
Entrepreneur de manutention, chargé des opérations de chargement et de déchargement d’un navire ; peut se voir aussi confier des opérations juridiques, telles que la réception, la reconnaissance, la garde et la délivrance des marchandises. C. transp., art. L. 5422-19 s. ; Décr. no 66-1078, 31 déc. 1966, art. 80 à 83.
Accord
Droit général
Rencontre des volontés en vue de produire l’effet de droit recherché par les parties : contrat, mariage, divorce par consentement mutuel, concordat… Consentement. [Droit international public] Dénomination particulière d’un traité. En France, les accords sont négociés et conclus par le gouvernement, le plus souvent le ministre des Affaires étrangères, tandis que les traités sont conclus par le président de la République. Traité.
Accord atypique
Droit du travail
Accord collectif ne respectant pas les conditions substantielles de conclusion des conventions et accords collectifs de travail. Le plus souvent ces accords, au lieu d’être négociés avec les organisations syndicales représentatives, sont conclus avec des représentants du personnel, en dehors des règles spécifiques qui régissent cette hypothèse. De tels accords ne sont pas nuls, mais n’ont qu’une efficacité restreinte. Leur portée juridique est semblable à celle des engagements unilatéraux de l’employeur. GADT no 158 et 176. Engagement unilatéral de volonté.
Accord-cadre
Droit administratif
Contrat pouvant être passé entre une personne publique et des fournisseurs, en vue de déterminer à l’avance certains termes (relatifs à la nature des biens ou services à livrer, aux prix, éventuellement aux quantités) régissant des marchés publics à passer au cours d’une période déterminée. La notion d’accord-cadre intègre également les marchés à bons de commande depuis l’ordonnance no 2015-899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics. Pour garantir l’égal accès des fournisseurs à la commande publique, l’accord-cadre, qui n’est pas en soi un marché public, doit être conclu en respectant les modalités prévues par ceuxci. Ord. no 2015-899 du 23 juill., art. 4 ; Décr. no 2016-360 du 25 mars, art. 78 s.
Accord collatéral
Droit international public
Accord passé entre les parties à un traité et un État ou une organisation internationale tiers(e), qui prévoit que les effets de certains droits et/ou obligations du traité seront étendus à ce dernier ou cette dernière. Clause de la nation la plus favorisée.
Accord collectif
Droit du travail
L’accord collectif se différencie de la convention collective en ce qu’il ne traite que de points particuliers. C. trav., art. L. 2221-2.
Accord d’association
Droit européen
Forme majeure des relations internationales de l’Union européenne, l’accord d’association lie l’Union et ses États membres d’une part et un ou plusieurs États tiers ou organisations internationales d’autre part. Il est adopté, pour l’Union, par le Conseil après approbation du Parlement européen. Il crée, selon l’article 217 TFUE, « une association caractérisée par des droits et obligations réciproques, des actions en commun et des procédures particulières ». Il ne constitue pas nécessairement, pour un État tiers, une étape en vue de l’adhésion. À ne pas confondre avec le régime juridique de l’association prévu pour les pays ou territoires d’outre-mer liés à certains États membres (art. 198 et s. TFUE).
Accord de maintien de l’emploi
Droit du travail
Accord collectif d’entreprise à durée déterminée (au maximum cinq ans) par lequel, en cas de graves difficultés économiques conjoncturelles, l’employeur prend l’engagement de maintenir les emplois pendant la durée de l’accord en contrepartie d’aménagements de la durée du travail, de l’organisation et de la répartition du travail et de la rémunération. Ces aménagements doivent se faire dans le respect d’un certain nombre de dispositions expressément visées (notamment les durées maximales de travail et minimales de repos, le régime des heures supplémentaires, ou encore le caractère chômé du 1er mai). L’accord s’applique aux contrats de travail des salariés concernés qui l’ont accepté, y compris aux clauses contractuelles plus favorables dont la mise en œuvre est suspendue pendant la durée de l’accord. C. trav., art. L. 5125-1 s.
Accord de méthode
Droit du travail
Expression issue du langage des juristes pour désigner 2 types d’accords collectifs. Une première catégorie est constituée par les accords collectifs de branche qui déterminent, dans le cadre des dispositions du Code du travail, le cas échéant, la portée des textes conventionnels de branche face aux textes conventionnels d’entreprise. Dans le domaine du licenciement pour motif économique, les accords de méthode sont des accords de groupe, de branche ou d’entreprise dont l’objet est relatif à la procédure de licenciement. On encadre ainsi par la négociation les modalités de consultation du comité d’entreprise et on offre aux acteurs sociaux la possibilité de substituer dans une certaine mesure une procédure conventionnelle à une procédure légale. C. trav., art. L. 2253-3, L. 1233-21 s. Accord collectif, Convention collective.
Accord de mobilité interne
Droit du travail
Accord collectif portant sur les conditions de la mobilité professionnelle ou géographique interne à l’entreprise. La loi prédétermine en partie le contenu en prévoyant expressément les types de clauses qui doivent figurer au texte de l’accord. Celui-ci s’impose aux contrats de travail, y compris aux clauses contractuelles contraires plus favorables, dont l’application est suspendue. De manière originale, ce dernier aspect ne fait pas obstacle à l’obligation pour l’employeur de recueillir le consentement du salarié lors de la mise en œuvre des mesures de mobilité prévues à l’accord. C. trav., art. L. 2242-17 s.
Accord de modulation
Droit du travail
Heures supplémentaires.
Accord de préservation ou de développement de l’emploi
Droit du travail
Accord collectif d’entreprise conclu en vue de la préservation ou du développement de l’emploi, dont le préambule précise les objectifs dans ces domaines, à titre de condition de validité. La loi prédétermine l’objet de clauses obligatoires. Le plus remarquable est la portée de ces accords, dont les stipulations se substituent de plein droit aux clauses contraires du contrat de travail, même en matière de rémunération et de durée du travail. Le salarié qui refuse la modification du contrat qui en découle peut être licencié. Il s’agit alors d’un licenciement individuel pour motif économique dont le motif est déclaré spécifique et est réputé constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement. C. trav., art. L. 2254-2 s.
Accord de principe
Droit civil/Droit général
Accord exprimant la commune volonté des parties de conclure une convention dont l’existence est d’ores et déjà acquise, mais dont la détermination de ses conditions les oblige à concourir ultérieurement et de bonne foi à leur réalisation.
Accord de siège
Droit international public
Traité conclu entre une organisation internationale et l’État hôte sur le territoire duquel l’organisation est établie, aux fins de préciser les droits et obligations de l’organisation et de son personnel sur le territoire de cet État. Siège.
Accord dérogatoire
Droit du travail
Accord d’entreprise ou de branche qui, sous certaines conditions, peut déroger soit à des dispositions légales considérées comme d’ordre public, soit à des clauses d’un texte conventionnel couvrant un champ d’application plus large. C’est ainsi qu’un accord d’annualisation (qui répartit les heures de travail dans un cadre annuel) est un accord dérogatoire au régime juridique des heures supplémentaires, qui se décomptent d’ordinaire dans un cadre hebdomadaire. Certains accords, bien que présentés par la loi comme dérogatoires, reposent en réalité sur une logique de supplétivité. Cette ambiguïté a été renforcée par l’organisation d’une structure ternaire dans le Code du travail, pour le livre relatif à la durée du travail, au repos et aux congés, qui distingue dispositions d’ordre public et règles légales supplétives. C. trav., art. L. 2252-1, L. 2253-2, L. 3122-9 s. Accord collectif, Convention collective, Supplétif.
Accord en forme simplifiée
Droit international public
Traité non soumis à ratification ou approbation et qui engage l’État ou l’organisation internationale dès sa signature. Ces accords en forme simplifiée sont courants à l’époque contemporaine ; ils sont aux ÉtatsUnis (executive agreements) de l’ordre de 3 pour 2 traités ratifiés et représentent en France au moins 30 % des accords conclus. Le fait de savoir si l’État peut ou non s’engager sous cette forme est décidé par les participants aux négociations en tenant compte des règles constitutionnelles de l’État qu’ils représentent.
Accord procédural
Droit international privé
Lorsque les parties à un litige ont la libre disposition de leurs droits, elles peuvent s’accorder sur l’application de la loi du for. Cet accord est valable malgré l’existence d’une convention internationale ou d’une clause contractuelle désignant la loi normalement compétente. Il peut être exprès ou implicite. GADIP no 84.
Accords de Schengen
Droit européen/Procédure pénale
Schengen (Accords de)
Accouchement secret ou sous X
Droit civil
Garantie offerte à toute femme qui demande, lors d’un accouchement dans un établissement de santé (public ou privé conventionné), à pouvoir conserver l’anonymat (en préservant le secret de son admission et de son identité). Le secret de l’accouchement a pour corollaire le secret de la maternité, qui permet à la femme de donner naissance à un enfant sans apparaître sur son acte de naissance et partant, sans établir un lien juridique de filiation avec lui. Tirant son origine des tours d’abandon (plateau tournant inséré dans le mur d’un hospice et dans lequel on déposait, à l’extérieur, un nouveau-né qui était recueilli de l’autre côté du mur de manière totalement anonyme, généralement par une religieuse), cette garantie tend à éviter des infanticides. L’enfant est ensuite remis aux services départementaux de l’aide sociale à l’enfance ou recueilli par un organisme français autorisé pour l’adoption. La mère dispose d’un délai de 2 mois à compter de la naissance pour reprendre l’enfant, et le père dispose du même délai pour reconnaître son enfant né sous X. Étant donné les conséquences d’une telle demande et l’importance pour toute personne de connaître ses origines, la mère est invitée à laisser, si elle l’accepte, des renseignements sur sa santé et celle du père, sur les origines de l’enfant et sur les circonstances de la naissance ainsi que sur son identité sous pli fermé. Ce type d’accouchement ne constitue plus une fin de non-recevoir à l’action en recherche de maternité. C. civ., art. 62-1, 326 ; CASF, art. L. 222-6. GAJC, t. 1, no 48, § 8.
Accréditer
Droit international public
Donner qualité à une personne pour représenter un État auprès d’un autre État (comme agent diplomatique) ou auprès d’une organisation internationale. Agent diplomatique, Agrément, Persona grata.
Accréditif
Droit des affaires
Nom sous lequel on désigne généralement la lettre de crédit remise par un banquier à son client pour lui permettre de toucher des fonds ou de se faire ouvrir un crédit par un banquier sur une autre place. Lettre de crédit.
Accroissement
Droit civil
1o Droit en vertu duquel, en cas de pluralité d’héritiers ou de légataires, la part du renonçant ou défaillant augmente de plein droit la part de ceux qui viennent à la succession, en proportion de leur vocation respective : la part de l’héritier renonçant échoit à ses représentants, à défaut à ses cohéritiers et, s’il est seul, elle est dévolue au degré subséquent ; le legs échoit à ses colégataires, lorsqu’il aura été fait à plusieurs conjointement. Ce droit entre en mouvement, principalement, par la renonciation à l’hérédité ou au legs ou par la caducité de celui-ci. C. civ., art. 805, al. 2, 1044. 2o Désigne aussi la clause d’un contrat prévoyant la réversibilité de la portion des prémourants au profit des survivants (rente viagère, tontine, achat en commun). GAJC, t. 1, no 134-137. 3o Désigne enfin une forme d’accession naturelle qui résulte d’un apport de terres par un fleuve ou une rivière à un fonds riverain et qui profite au propriétaire de ce fonds ; encore appelée alluvions ou atterrissement. C. civ., art. 556.
Accueil d’embryon
Droit civil
Réimplantation, chez une femme, d’un embryon conçu in vitro avec des gamètes ne provenant d’aucun des deux membres du couple receveur. Ce procédé n’est ouvert que lorsque sont remplies, pour le couple, les conditions d’accès à l’assistance médicale à la procréation. La demande parentale devra être réalisée dans un délai de 5 ans à compter de la conception des embryons. La loi autorise l’accueil d’un embryon surnuméraire par un couple tiers : à titre exceptionnel, et sur autorisation du président du TGI, les 2 membres du couple (ou le survivant en cas de décès) peuvent consentir, par écrit, à ce que les embryons conservés soient accueillis par un autre couple pour lequel une assistance médicale à la procréation sans recours à un tiers donneur ne peut aboutir. CSP, art. L. 2141-2 s. Conception in vitro, Don de gamètes, Embryon humain, Embryons surnuméraires, Fœtus, Gestation pour autrui, Insémination artificielle,
Recherches impliquant la personne humaine, Transfert d’embryon. Accusatoire (Procédure)
Procédure (principes généraux)
Procédure accusatoire.
Accusé
Procédure pénale
Au sens strict et en droit français, personne soupçonnée d’un crime et traduite, pour ce fait, devant la cour d’assises, afin d’y être jugée. Au sens large et européen de la jurisprudence de la Cour EDH, toute personne soupçonnée d’une infraction et traduite devant un juge pour être entendue et jugée, quelle que soit la gravité de l’infraction. C. pr. pén., art. 214 s. Prévenu.
Achalandage
Droit des affaires
Partie de la clientèle davantage retenue par l’emplacement du fonds de commerce que par la personne ou l’activité du commerçant. Clientèle. À charge d’appel [Procédure civile] Se dit des jugements dont il est possible de demander la réformation ou l’annulation par la voie de l’appel. C. pr. civ., art. 543 ; COJ, art. R. 211-3, R. 221-3, R. 221-37 ; C. com., art. R. 721-6 ; C. trav., art. D. 1462-3 ; C. rur., art. L. 493-1. Taux du ressort.
Achat d’un acte sexuel
Droit pénal
Contravention de 5e classe, consistant dans le fait de solliciter, d’accepter ou d’obtenir des relations de nature sexuelle d’une personne qui se livre à la prostitution, y compris de façon occasionnelle, en échange d’une rémunération, d’une promesse de rémunération, de la fourniture d’un avantage en nature ou de la promesse d’un tel avantage. Commise en récidive, l’infraction est un délit, punie de 3 750 € d’amende. L’achat d’un acte sexuel est puni de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende lorsque la personne se livrant à la prostitution est mineure ou présente une particulière vulnérabilité, apparente ou connue de son auteur, due à une maladie, à une infirmité, à un handicap ou à un état de grossesse. C. pén., art. 225-12-1 et 611-1. Prostitution (lutte contre la).
Acompte
Droit administratif/Droit financier ou fiscal
Paiement partiel effectué en règlement d’une dette fiscale ou de la fraction exécutée d’une fourniture convenue de biens ou de services. Avance. [Droit civil] Paiement partiel qui est imputé sur le montant de la dette. Le versement d’un acompte, à la différence de celui d’arrhes, retire toute possibilité de rétractation : en cas de désistement la somme versée est perdue et le solde est dû. C. civ., art. 1589 ; C. consom., art. L. 214-1 à L. 214-4. Dédit.
A contrario
Droit général
Raisonnement par lequel on déduit que si une règle est posée pour une situation déterminée, la règle inverse vaut pour les situations non visées. Par exemple, s’il m’est interdit de déroger, par convention, aux lois d’ordre public (C. civ., art. 6), a contrario, je peux déroger à celles qui ne sont pas d’ordre public. A fortiori, A pari.
Acquêts
Droit civil
Dans les régimes de communauté, biens acquis à titre onéreux par les époux pendant le mariage, ensemble ou séparément, grâce aux revenus tirés de leur travail ou aux économies faites sur les fruits et revenus de leurs biens propres. Ils sont communs. C. civ., art. 1401 s., 1498 s. Communauté réduite aux acquêts, Communauté universelle,
Participation aux acquêts. Acquiescement
Procédure civile
Fait, de la part d’un plaideur, de se soumettre aux prétentions de l’autre. L’acquiescement à la demande emporte reconnaissance du bien-fondé des prétentions de l’adversaire et renonciation à l’action. L’acquiescement au jugement emporte soumission aux chefs de celui-ci et renonciation aux voies de recours. C. pr. civ., art. 408, 409. [Droit international public] Acte unilatéral d’un État par lequel celui-ci accepte de se voir reconnaître ou opposer les droits ou obligations qu’un autre prétend créer à son égard. L’acquiescement peut, en certains cas, être déduit de la passivité de l’État.
Acquis communautaire (ou de l’Union européenne)
Droit européen
Ensemble des règles de droit originaire et dérivé qu’un État doit respecter du fait de son adhésion à l’Union européenne. Droit dérivé.
Acquisition dérivée
Droit civil
Acquisition de la propriété consécutive à une aliénation, c’est-à-dire une manifestation de volonté émise par le précédent propriétaire (vente, donation, legs…). Acquisition originaire.
Acquisition intra-européenne
Droit financier ou fiscal/Droit européen
Dans l’actuel régime transitoire de TVA au sein de l’Union européenne, achat fait par une entreprise (assujettie à la TVA) dans un autre État membre de l’Union. La TVA est due dans l’État de l’acheteur. Importations, Exportations.

French Legal Glossary

This dataset provides a comprehensive collection of French legal terminology, systematically compiled to support natural language processing (NLP), legal research, education, and cross-lingual applications. It includes terms, definitions, and contextual examples sourced from authoritative French legal texts, government publications, and institutional websites. Below is an overview of its purpose, methodology, and potential use cases:

Why This Dataset?

The French legal system relies on precise terminology that is often inaccessible to non-experts or poorly represented in generic language models. This dataset addresses gaps in resources for:

  1. Legal Tech Development: Training AI models for document analysis, contract review, or automated translation of legal texts.
  2. Language Learning: Assisting students or professionals in mastering French legal jargon.
  3. Cross-Jurisdictional Research: Enabling comparative studies between French civil law and other legal systems (e.g., common law).
  4. Access to Justice: Supporting tools that simplify legal language for the general public.

Potential Use Cases

  • NLP Models: Fine-tune LLMs (e.g., BERT, GPT) for legal document classification or summarization.
  • Legal Analytics: Identify trends in judicial decisions by analyzing term frequencies.

This dataset bridges a critical gap in French legal language resources, offering a foundation for innovation in legal tech and research. By combining rigorous sourcing with structured enrichment, it empowers users to navigate the complexities of French law with precision and ease.

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