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"content": " David Pujadas : Est-ce que vous souhaitez répondre François Hollande ou est-ce qu'on passe ? François Hollande : Oui, je vais répondre. On ne peut pas laisser sans réponse ce type de déclaration. Nicolas Sarkozy : Excusez-moi. Non, non. David Pujadas : Terminez Nicolas Sarkozy, allez-y. Nicolas Sarkozy : c'est moi qui aie créé le CFCM et je n'accepterai aucune leçon en la matière. Mais dire que le problème communautaire aujourd'hui, que le problème d'intégration aujourd'hui, se pose d'abord pour l'immigration venant d'Afrique du Nord et d'Afrique subsaharienne, que c'est un problème pour nous, que l'islam de France est devenu la deuxième religion de France, que nous avons fait un effort considérable pour qu'il y ait des lieux de culte, puisqu'il y a 2 200 mosquées. Par parenthèses, la France traite mieux les Musulmans en France que les Chrétiens ne sont traités en Orient. Et que c'est un problème qui se pose à nous. David Pujadas : Alors la réponse de François Hollande. Nicolas Sarkozy : et que nous devons imaginer pour qu'il n'y ait pas d'amalgame et que chacun soit traité à égalité de droits et de devoirs, une intégration et un islam de France. c'est pour ça que j'ai voulu la loi interdisant la burqa parce que la burqa sur le territoire de la République, elle n'a pas sa place. Vous ne l'avez pas votée d'ailleurs cette loi. François Hollande : Je vais y venir. Nicolas Sarkozy : On se demande bien pourquoi. Vous ne l'avez pas votée. David Pujadas : Réponse. François Hollande : j'étais absent ce jour-là. David Pujadas : Réponse. Nicolas Sarkozy : Et le parti socialiste courageusement a pris la poudre d'escampette quand il a fallu voter. Laurence Ferrari : Monsieur Hollande, allez-y, répondez. David Pujadas : Réponse de François Hollande et on parle du nucléaire. François Hollande : d'abord sur le droit de vote, vous y étiez favorable en 2008. c'était il n'y a pas très longtemps. Nicolas Sarkozy : Sur condition de réciprocité. François Hollande : c'était il n'y a pas très longtemps. Nicolas Sarkozy : Oui ou non ? François Hollande : Non, c'est pas vrai. Nicolas Sarkozy : Si. François Hollande : Non, c'est pas vrai. Dans l'article que vous avez fait dans Le Parisien, c'était sans conditions de réciprocité. Nicolas Sarkozy : c'est pas vrai. c'est faux. François Hollande : Intellectuellement favorable. Je rappelle d'ailleurs qu'un pays comme le Maroc accorde la réciprocité pour le droit de vote aux élections locales. Même avec cette réserve, votre argument ne peut pas tenir. David Pujadas : Allez-y, François Hollande. François Hollande : Vous aviez pris cette position. Vous étiez déjà président de la République. Vous en changez, vous avez le droit. Deuxièmement, vous dites, ça va introduire des revendications communautaires, je mets en cause ce principe, parce qu'il y a des étrangers qui sont là depuis des années, qui viennent effectivement d'Afrique ou du Maghreb, qui peuvent être musulmans ou pas musulmans, pratiquants ou pas pratiquants, et qui ne conçoivent pas forcément l'élection locale comme un instrument de pression religieuse. Je vous fais d'ailleurs observer qu'il y a des Français qui sont de culte musulman aujourd'hui. Est-ce que ces Français-là font des pressions communautaires ? Nicolas Sarkozy : s'ils sont français, ils votent comme des citoyens français. François Hollande : Est-ce qu'ils font des pressions communautaires pour que nous mangions une certaine viande ou pour que nous ayons des horaires. Nicolas Sarkozy : mais là vous voulez donner le droit de vote à une communauté étrangère en France. François Hollande : Il y a des musulmans en France, citoyens français, qui ne font pas de revendications communautaires, à ce que je sache. Donc pourquoi il y aurait, à l'occasion des élections municipales, pour des étrangers qui sont là depuis des années, qui ne sont pas nécessairement des musulmans. Nicolas Sarkozy : 5 ans. François Hollande : Souvent ce sont les parents, et vous le savez très bien Nicolas Sarkozy : 5 ans. François Hollande : Ce sont les parents de citoyens français. Combien avons-nous de cas, et vous les connaissez, où des Français, qui sont nés en France, qui sont devenus donc citoyens, ont leurs propres parents qui sont venus en France, il y a 30 ans, il y a 40 ans, il y a 50 ans, et qui y sont restés ? Nicolas Sarkozy : Mais c'est leur droit, c'est parfaitement leur droit. Ils peuvent devenir Français. Je ne crois pas que les immigrés en France puissent voter. Voilà, c'est tout. François Hollande : Je considère que nous pouvons ne pas être d'accords mais lier, lier comme vous l'avez fait, le vote à une aspiration communautaire? Nicolas Sarkozy : Je n'ai pas. François Hollande : Et je le dis. Que les Français n'aient aucune inquiétude. Nicolas Sarkozy : Il y a un risque, vous le savez très bien François Hollande : Sous ma présidence, sous ma présidence, il n'y aura aucune dérogation à quelque règle que ce soit en matière de laïcité. Laurence Ferrari : On va avancer. On va passer à un autre thème. François Hollande : Vous, par exemple, vous n'étiez pas favorable à la loi sur le voile à l'école. Vous n'étiez pas favorable. Nous avions fait un débat ensemble, c'était au théâtre du Rond-point, en 2003. Et j'ai encore le texte. Vous disiez que vous n'étiez pas favorable à l'interdiction du voile à l'école. c'était votre droit à l'époque. Vous avez sans doute encore changé d'avis. Moi j'y étais favorable. Et j'avais voté cette loi en introduction de l'interdiction du voile à l'école. c'était Jacques Chirac qui en avait décidé. Vous n'étiez pas favorable. Ensuite, sur la burqa, j'ai voté la résolution interdisant la burqa. Et ensuite il y a eu, SUMMARY : Le vrai problème pour lui vient des étrangers extra-européens, issus principalement d’Afrique du Nord ; ils pourraient en profiter pour faire avancer des revendications religieuses (menus de substitution, médecins différenciés etc). François Hollande remet en cause cette idée : beaucoup d’étrangers musulmans n’ont pas cette vision et ne veulent pas faire avancer des idées religieuses. Nicolas Sarkozy persiste, mais François Hollande tient à être clair : il ne fera aucune concession au communautarisme."
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