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Une journaliste jugée pour avortement au Maroc
Hajar Raissouni, âgée de 28 ans et reporter du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum, risque jusqu'à deux ans de prison aux termes du code pénal marocain qui sanctionne les relations sexuelles hors mariage et l'avortement quand la vie de la mère n'est pas en danger. La jeune femme, placée en détention après son arrestation le 31 août à la sortie d'un cabinet médical de Rabat, assure avoir été soignée pour une hémorragie interne. Son fiancé, qu'elle devait épouser cette semaine, a été arrêté en même temps qu'elle, tout comme le médecin traitant, un infirmier et une secrétaire. Le procès de cette jeune journaliste marocaine pour "avortement illégal" et "débauche" (sexe hors mariage), a soulevé un débat indigné autour de la question des libertés individuelles au Maroc. Des mouvements féministes mais aussi des organisations de défense des droits humains comme Amnesty international et Human Rights Watch ont appelé à libérer la journaliste au nom du respect des libertés individuelles. "Je vais vers mon destin le coeur brisé et la tête haute", a déclaré la jeune femme à des proches venus la visiter en prison en fin de semaine dernière, rapporte le site Alyaoum24 appartenant au même groupe que son journal, considéré comme proche du parti islamiste PJD (à la tête du gouvernement). A lire aussi Une pétition contre le Ta’sib au Maroc Une contre-campagne contre les "vêtements obscènes" Une loi criminalisant les violences sexuelles au Maroc Assurant que l'arrestation d'Hajar Raissouni "n'a rien à voir avec sa profession de journaliste", le parquet de Rabat a détaillé mercredi dans un communiqué les éléments médicaux confirmant ses "signes de grossesse" et son "avortement". La journaliste, elle, dénonce des "accusations fabriquées" et une "affaire politique" liée à de récents articles consacrés aux détenus du mouvement social du "Hirak", selon ses proches. Quelque 150 journalistes ont signé une pétition de solidarité dénonçant les "campagnes diffamatoires" visant à détruire leur consœur. Sa photo a été placée sur des sièges vides pendant la conférence de presse hebdomadaire du porte-parole du gouvernement. En 2018, la justice marocaine a poursuivi 14.503 personnes pour débauche, 3.048 pour adultère, 170 pour homosexualité et 73 pour avortements, selon les chiffres officiels. Entre 600 et 800 avortements clandestins sont pratiqués chaque jour au Maroc, selon des estimations d'associations.
Une journaliste jugée pour avortement au Maroc Hajar Raissouni, âgée de 28 ans et reporter du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum, risque jusqu'à deux ans de prison aux termes du code pénal marocain qui sanctionne les relations sexuelles hors mariage et l'avortement quand la vie de la mère n'est pas en danger. La jeune femme, placée en détention après son arrestation le 31 août à la sortie d'un cabinet médical de Rabat, assure avoir été soignée pour une hémorragie interne. Son fiancé, qu'elle devait épouser cette semaine, a été arrêté en même temps qu'elle, tout comme le médecin traitant, un infirmier et une secrétaire. Le procès de cette jeune journaliste marocaine pour "avortement illégal" et "débauche" (sexe hors mariage), a soulevé un débat indigné autour de la question des libertés individuelles au Maroc. Des mouvements féministes mais aussi des organisations de défense des droits humains comme Amnesty international et Human Rights Watch ont appelé à libérer la journaliste au nom du respect des libertés individuelles. "Je vais vers mon destin le coeur brisé et la tête haute", a déclaré la jeune femme à des proches venus la visiter en prison en fin de semaine dernière, rapporte le site Alyaoum24 appartenant au même groupe que son journal, considéré comme proche du parti islamiste PJD (à la tête du gouvernement). A lire aussi Une pétition contre le Ta’sib au Maroc Une contre-campagne contre les "vêtements obscènes" Une loi criminalisant les violences sexuelles au Maroc Assurant que l'arrestation d'Hajar Raissouni "n'a rien à voir avec sa profession de journaliste", le parquet de Rabat a détaillé mercredi dans un communiqué les éléments médicaux confirmant ses "signes de grossesse" et son "avortement". La journaliste, elle, dénonce des "accusations fabriquées" et une "affaire politique" liée à de récents articles consacrés aux détenus du mouvement social du "Hirak", selon ses proches. Quelque 150 journalistes ont signé une pétition de solidarité dénonçant les "campagnes diffamatoires" visant à détruire leur consœur. Sa photo a été placée sur des sièges vides pendant la conférence de presse hebdomadaire du porte-parole du gouvernement. En 2018, la justice marocaine a poursuivi 14.503 personnes pour débauche, 3.048 pour adultère, 170 pour homosexualité et 73 pour avortements, selon les chiffres officiels. Entre 600 et 800 avortements clandestins sont pratiqués chaque jour au Maroc, selon des estimations d'associations.
https://www.bbc.com/afrique/region-49632896
5sports
Mort de George Floyd : Les joueurs de Liverpool s'agenouillent sur une photo à Anfield
Les joueurs de Liverpool se sont agenouillés autour du cercle central à Anfield dans un message de soutien après le décès en garde à vue de l'Afro-Américain George Floyd à Minneapolis. La photo sur laquelle figurent 29 joueurs des Reds est accompagnée de la légende "L'unité fait la force". Les joueurs auraient demandé cette photo lors d'un entraînement lundi. Paul Pogba et Marcus Rashford, de Manchester United, ont ajouté leurs voix aux protestations mondiales contre le racisme. A lire aussi sur BBC Afrique: Des manifestations ont eu lieu après que Floyd, un homme noir non armé, soit mort le 25 mai après avoir été retenu par un policier blanc de Minneapolis, Derek Chauvin, qui s'est agenouillé sur son cou pendant près de neuf minutes pour le coincer. Chauvin a été accusé de son meurtre et licencié. L'ancien quarterback des 49ers de San Francisco, Colin Kaepernick, a protesté pour la première fois contre l'injustice raciale et la brutalité policière en s'agenouillant pendant l'hymne national des États-Unis à l'été 2016. Depuis lors, ce geste est devenu symbolique pour le mouvement Black Lives Matter. Le milieu de terrain de Manchester United et vainqueur de la Coupe du monde, Paul Pogba, a déclaré avoir ressenti "de la colère, de la pitié, de la haine, de l'indignation, de la douleur et de la tristesse" dans un message passionné sur Instagram. A regarder sur BBC Afrique: Rashford, son coéquipier à United et footballeur anglais, a déclaré que : "les gens souffrent et ont besoin de réponses. Les vies des Noirs sont importantes. La culture noire est importante. Les communautés noires sont importantes. Nous comptons". Parmi les joueurs de Liverpool qui ont tweeté la même image et le même message figurent les défenseurs Virgil van Dijk et Joe Gomez, l'arrière Trent Alexander-Arnold, le milieu Georginio Wijnaldum, ainsi que James Milner et Andrew Robertson.
Mort de George Floyd : Les joueurs de Liverpool s'agenouillent sur une photo à Anfield Les joueurs de Liverpool se sont agenouillés autour du cercle central à Anfield dans un message de soutien après le décès en garde à vue de l'Afro-Américain George Floyd à Minneapolis. La photo sur laquelle figurent 29 joueurs des Reds est accompagnée de la légende "L'unité fait la force". Les joueurs auraient demandé cette photo lors d'un entraînement lundi. Paul Pogba et Marcus Rashford, de Manchester United, ont ajouté leurs voix aux protestations mondiales contre le racisme. A lire aussi sur BBC Afrique: Des manifestations ont eu lieu après que Floyd, un homme noir non armé, soit mort le 25 mai après avoir été retenu par un policier blanc de Minneapolis, Derek Chauvin, qui s'est agenouillé sur son cou pendant près de neuf minutes pour le coincer. Chauvin a été accusé de son meurtre et licencié. L'ancien quarterback des 49ers de San Francisco, Colin Kaepernick, a protesté pour la première fois contre l'injustice raciale et la brutalité policière en s'agenouillant pendant l'hymne national des États-Unis à l'été 2016. Depuis lors, ce geste est devenu symbolique pour le mouvement Black Lives Matter. Le milieu de terrain de Manchester United et vainqueur de la Coupe du monde, Paul Pogba, a déclaré avoir ressenti "de la colère, de la pitié, de la haine, de l'indignation, de la douleur et de la tristesse" dans un message passionné sur Instagram. A regarder sur BBC Afrique: Rashford, son coéquipier à United et footballeur anglais, a déclaré que : "les gens souffrent et ont besoin de réponses. Les vies des Noirs sont importantes. La culture noire est importante. Les communautés noires sont importantes. Nous comptons". Parmi les joueurs de Liverpool qui ont tweeté la même image et le même message figurent les défenseurs Virgil van Dijk et Joe Gomez, l'arrière Trent Alexander-Arnold, le milieu Georginio Wijnaldum, ainsi que James Milner et Andrew Robertson.
https://www.bbc.com/afrique/sports-52886440
3politics
Guerre Ukraine - Russie : les hommes qui ramènent les morts
Cet article contient des détails que certains lecteurs peuvent trouver choquants. Artur décrit son travail comme consistant à ramener les morts de l'oubli. Lui et Denys, deux jeunes Ukrainiens, ont la sinistre tâche de récupérer les corps des civils et des soldats tués dans cette guerre brutale. Cela inclut les Russes morts ainsi que les leurs. Lire aussi sur BBC Afrique : Le jour où nous les rencontrons, ils se trouvent dans une zone récemment libérée dans l'est de l'Ukraine. Artur dit que leur tâche est de s'assurer qu'aucun cadavre n'est laissé derrière eux sur le champ de bataille. Le sol est couvert de gravats, de tranchées abandonnées et de trous d'obus profonds. On leur a dit que plusieurs corps gisent quelque part dans cette scène de dévastation apocalyptique. On entend encore le bruit des combats au loin. Artur dit qu'ils sont conscients que leur travail est dangereux, mais qu'ils considèrent les risques comme justifiés "parce que la chose la plus importante est d'éliminer les morts de cette terrible guerre". Ils ouvrent la porte de leur fourgon blanc, marqué d'une croix rouge et du numéro 200 - le code militaire pour le transport des soldats morts. En ouvrant la porte arrière, ils sentent une odeur de mort nauséabonde et aperçoivent sur le sol des asticots provenant des corps récupérés plus tôt dans la journée. Artur et Denys ont été informés qu'il y a plusieurs autres corps à proximité, mais ils doivent maintenant trouver l'emplacement. Denys lance un petit drone équipé d'une caméra pour explorer la zone. Ils ne cherchent pas seulement les corps, mais aussi des signes de mines. Un membre de leur équipe a récemment été blessé par une mine. C'est un danger permanent. Ils prennent désormais la précaution de lancer un crochet pour retourner un cadavre avant de s'approcher des restes. Les forces russes sont connues pour piéger les bâtiments et même les corps avant de se retirer. La veille, un ingénieur militaire ukrainien me dit qu'il pense qu'il y a environ 100 000 mines dans les zones récemment libérées de l'Ukraine orientale. Il faudra beaucoup de temps pour les enlever. L'ingénieur dit qu'en règle générale, un an de combat équivaut à cinq ans de déminage. Après avoir fait voler le drone pendant environ 20 minutes, Artur et Denys pensent avoir identifié un emplacement probable. C'est un bâtiment bombardé à côté d'une voie ferrée détruite. Ils mettent leurs casques et leurs gilets pare-balles et se frayent un chemin prudemment à travers les décombres. À l'intérieur de la structure effondrée se trouvent les restes carbonisés de trois corps. Au début, il est difficile de distinguer les restes humains des poutres calcinées. Lentement, Artur et Denys commencent à identifier les os. Ils passent soigneusement au peigne fin ce qui reste, à la recherche de tout signe d'identification. Cette fois, ce ne sont pas les leurs qu'ils récupèrent, mais ceux de Russes morts. Aucun papier d'identité n'a survécu au brasier, mais Artur et Denys trouvent la boucle noircie et brûlée d'une ceinture militaire russe. De petits morceaux de plaques de gilets pare-balles en céramique leur indiquent également que ces trois hommes se battaient pour la Russie. Ils récupèrent également quelques autres objets personnels sur le sol, dont une paire de lunettes. Chacun est photographié et mis de côté. Ils seront rendus avec les restes humains - soigneusement placés dans des sacs mortuaires qui seront ensuite chargés dans leur camion. Il leur faut plusieurs heures pour accomplir cette tâche délicate, en veillant à ce que chaque morceau de ce qui fut une vie humaine soit récupéré. Ensuite, les corps qu'ils collectent sont emmenés à la morgue locale. Artur dit qu'il ressent un sentiment de soulagement presque spirituel lorsqu'il récupère un corps, quel qu'il soit. "Nous ressentons la grâce que le corps revienne enfin de la guerre", dit-il. Lorsqu'ils récupèrent les morts russes, dit-il, "il est clairement entendu qu'ils seront échangés contre nos défunts et que ces derniers seront enterrés dignement en Ukraine". C'est la Croix-Rouge qui facilite les échanges entre les pays. Artur et Denys assistent souvent aux funérailles des soldats ukrainiens qu'ils ont ramenés de l'oubli. Au cours de l'année écoulée, ils ont connu plus de morts que de vies. Artur admet que cela finira par avoir un impact sur leur état émotionnel. Mais il ajoute : "Je comprends que nous faisons du bon travail et cela me motive un peu et me donne la foi que la guerre va bientôt se terminer." Leur rôle illustre que la guerre en Ukraine n'est pas seulement une bataille physique. Il y a aussi une composante morale, qui se reflète dans la façon dont une armée traite les vivants et les morts.
Guerre Ukraine - Russie : les hommes qui ramènent les morts Cet article contient des détails que certains lecteurs peuvent trouver choquants. Artur décrit son travail comme consistant à ramener les morts de l'oubli. Lui et Denys, deux jeunes Ukrainiens, ont la sinistre tâche de récupérer les corps des civils et des soldats tués dans cette guerre brutale. Cela inclut les Russes morts ainsi que les leurs. Lire aussi sur BBC Afrique : Le jour où nous les rencontrons, ils se trouvent dans une zone récemment libérée dans l'est de l'Ukraine. Artur dit que leur tâche est de s'assurer qu'aucun cadavre n'est laissé derrière eux sur le champ de bataille. Le sol est couvert de gravats, de tranchées abandonnées et de trous d'obus profonds. On leur a dit que plusieurs corps gisent quelque part dans cette scène de dévastation apocalyptique. On entend encore le bruit des combats au loin. Artur dit qu'ils sont conscients que leur travail est dangereux, mais qu'ils considèrent les risques comme justifiés "parce que la chose la plus importante est d'éliminer les morts de cette terrible guerre". Ils ouvrent la porte de leur fourgon blanc, marqué d'une croix rouge et du numéro 200 - le code militaire pour le transport des soldats morts. En ouvrant la porte arrière, ils sentent une odeur de mort nauséabonde et aperçoivent sur le sol des asticots provenant des corps récupérés plus tôt dans la journée. Artur et Denys ont été informés qu'il y a plusieurs autres corps à proximité, mais ils doivent maintenant trouver l'emplacement. Denys lance un petit drone équipé d'une caméra pour explorer la zone. Ils ne cherchent pas seulement les corps, mais aussi des signes de mines. Un membre de leur équipe a récemment été blessé par une mine. C'est un danger permanent. Ils prennent désormais la précaution de lancer un crochet pour retourner un cadavre avant de s'approcher des restes. Les forces russes sont connues pour piéger les bâtiments et même les corps avant de se retirer. La veille, un ingénieur militaire ukrainien me dit qu'il pense qu'il y a environ 100 000 mines dans les zones récemment libérées de l'Ukraine orientale. Il faudra beaucoup de temps pour les enlever. L'ingénieur dit qu'en règle générale, un an de combat équivaut à cinq ans de déminage. Après avoir fait voler le drone pendant environ 20 minutes, Artur et Denys pensent avoir identifié un emplacement probable. C'est un bâtiment bombardé à côté d'une voie ferrée détruite. Ils mettent leurs casques et leurs gilets pare-balles et se frayent un chemin prudemment à travers les décombres. À l'intérieur de la structure effondrée se trouvent les restes carbonisés de trois corps. Au début, il est difficile de distinguer les restes humains des poutres calcinées. Lentement, Artur et Denys commencent à identifier les os. Ils passent soigneusement au peigne fin ce qui reste, à la recherche de tout signe d'identification. Cette fois, ce ne sont pas les leurs qu'ils récupèrent, mais ceux de Russes morts. Aucun papier d'identité n'a survécu au brasier, mais Artur et Denys trouvent la boucle noircie et brûlée d'une ceinture militaire russe. De petits morceaux de plaques de gilets pare-balles en céramique leur indiquent également que ces trois hommes se battaient pour la Russie. Ils récupèrent également quelques autres objets personnels sur le sol, dont une paire de lunettes. Chacun est photographié et mis de côté. Ils seront rendus avec les restes humains - soigneusement placés dans des sacs mortuaires qui seront ensuite chargés dans leur camion. Il leur faut plusieurs heures pour accomplir cette tâche délicate, en veillant à ce que chaque morceau de ce qui fut une vie humaine soit récupéré. Ensuite, les corps qu'ils collectent sont emmenés à la morgue locale. Artur dit qu'il ressent un sentiment de soulagement presque spirituel lorsqu'il récupère un corps, quel qu'il soit. "Nous ressentons la grâce que le corps revienne enfin de la guerre", dit-il. Lorsqu'ils récupèrent les morts russes, dit-il, "il est clairement entendu qu'ils seront échangés contre nos défunts et que ces derniers seront enterrés dignement en Ukraine". C'est la Croix-Rouge qui facilite les échanges entre les pays. Artur et Denys assistent souvent aux funérailles des soldats ukrainiens qu'ils ont ramenés de l'oubli. Au cours de l'année écoulée, ils ont connu plus de morts que de vies. Artur admet que cela finira par avoir un impact sur leur état émotionnel. Mais il ajoute : "Je comprends que nous faisons du bon travail et cela me motive un peu et me donne la foi que la guerre va bientôt se terminer." Leur rôle illustre que la guerre en Ukraine n'est pas seulement une bataille physique. Il y a aussi une composante morale, qui se reflète dans la façon dont une armée traite les vivants et les morts.
https://www.bbc.com/afrique/monde-63677321
6technology
Bitcoin : qu'est-ce que c'est ? Un guide en huit étapes sur la crypto-monnaie
Bien que nous soyons tous habitués à l'idée de monnaie numérique - dépenser et recevoir de l'argent qui n'est pas physiquement devant nous - les crypto-monnaies, comme le Bitcoin, restent un mystère.Qu'est-ce que le minage du bitcoin ? Comment pourrions-nous utiliser l'argent à l'avenir ? Et pouvons-nous même faire confiance aux crypto-monnaies ?Dans ce questionnaire, nous demandons au Dr William John Knottenbelt, directeur du Centre de recherche et d'ingénierie sur les crypto-monnaies de l'Imperial College, de nous aider à mieux comprendre ce type de monnaie mystérieuse. Le bitcoin est une forme de monnaie électronique. Cela signifie qu'il n'a pas de forme physique. Au lieu de cela, les unités de monnaie électronique sont échangées sur un réseau informatique qui possède certaines propriétés uniques :Il n'y a pas de point central de contrôle (il n'y a pas de "banques"). Il n'y a pas de point central de stockage des transactions (une base de données centrale qui contient un enregistrement de toutes les transactions effectuées). Au lieu de cela, il fonctionne sur un réseau mondial avec des milliers et des milliers de nœuds - une machine au sein d'un réseau comme un ordinateur ou un autre dispositif - qui traitent et stockent ensemble les transactions. Avec des milliers de nœuds, il est difficile d'avoir un enregistrement commun de toutes les transactions, mais une technologie appelée blockchain rend cela possible.La blockchain est un enregistrement partagé des transactions. Elle empêche quiconque de "dépenser deux fois" des bitcoins et rend extrêmement difficile la modification des transactions historiques. Il est très difficile, voire impossible, de l'arrêter ou d'interférer avec elle. Glossaire Nœud : Une machine qui participe au réseau mondial en exécutant le logiciel bitcoin. Blockchain : Une base de données de transactions financières qui s'enrichit constamment au fur et à mesure que de nouvelles transactions ou " blocs " y sont ajoutés, formant ainsi une chaîne de données continue et publique. Crypto-monnaie : Monnaie numérique et décentralisée qui utilise la cryptographie pour la sécurité. Cryptographie : La science du codage et du décodage des messages et des données de manière à les sécuriser. Par exemple, par le cryptage. Bitcoin a été publié pour la première fois sous forme d'idée sur une liste de diffusion électronique destinée aux informaticiens qui étudient les communications sécurisées (ou cryptographes) en 2008. L'auteur porte le mystérieux pseudonyme de Satoshi Nakamoto, mais aucun individu (ou groupe de personnes) n'a jusqu'à présent été identifié de manière décisive comme étant Satoshi. Le bitcoin est toujours utilisé et fait l'objet d'échanges très actifs sur les bourses de crypto-monnaies, qui permettent aux utilisateurs d'échanger de l'argent "ordinaire" comme des livres contre des bitcoins. Pour utiliser des bitcoins, la première étape consiste à créer un portefeuille (qui peut être en ligne, une application mobile ou, pour plus de sécurité, un dispositif matériel). Celui-ci protège les secrets qui sont utilisés pour autoriser le mouvement des bitcoins sous votre contrôle. Votre portefeuille contrôlera plusieurs "adresses" qui, comme les numéros de compte bancaire, peuvent être utilisées pour recevoir des bitcoins. Il contrôlera également le mot de passe secret qui est nécessaire pour autoriser l'envoi de bitcoins (techniquement connu sous le nom de clé privée). Si vous perdez votre clé privée ou si elle est volée, vous perdez effectivement le contrôle de vos bitcoins, un peu comme si quelqu'un découvrait votre code PIN. L'argent "normal" que nous utilisons aujourd'hui est en fait assez inhabituel dans l'histoire de l'argent, dans le sens où il n'est plus lui-même précieux (comme les pièces d'or). Si vous lisez la promesse sur un billet de 10 £, elle dit (en très petites lettres) : "Je promets de payer au porteur, sur demande, la somme de dix livres." (La prochaine fois que vous trouverez un billet de dix livres dans un vieux jean, jetez-y un coup d'œil). Ce n'est pas une trop grande promesse si vous considérez que tout ce que l'autorité de garantie (comme la Banque d'Angleterre) doit faire est d'imprimer un autre morceau de papier pour satisfaire cette promesse. Au fur et à mesure que de l'argent est créé, il érode la valeur de l'argent existant en circulation. Les gens ne remarquent pas nécessairement cette érosion parce que le montant nominal de leur argent reste le même ; cependant, ils remarquent que leurs courses hebdomadaires, leurs repas au restaurant et leurs films coûtent de plus en plus d'argent. Le bitcoin est différent. L'offre de bitcoins est soigneusement contrôlée et limitée, et personne ne peut créer ou émettre plus de bitcoins à volonté. Il n'y aura jamais plus de 21 millions de bitcoins, et chaque bitcoin est lui-même divisible en 100 millions d'unités appelées satoshis. Cela permet d'éviter le type d'érosion de la valeur qui affecte la monnaie "normale" (un phénomène que les habitants du Zimbabwe et du Venezuela ne connaissent que trop bien). Le bitcoin est un actif à haut risque, spéculatif et volatile. Comme de nombreux investissements à haut risque, il connaît des cycles d'expansion et de ralentissement et, selon le moment où vous l'achetez (ou l'acquérez), il peut vous rendre millionnaire ou vous ruiner. À ses débuts, le bitcoin s'échangeait à 1 dollar par bitcoin ; il a atteint un pic à environ 20 000 dollars en 2017 avant de plonger à environ 3 000 dollars puis de se stabiliser autour de 8 000 dollars. Comme une action ou une maison, les bitcoins ne valent ni plus ni moins que ce que d'autres personnes sont prêtes à payer pour les acquérir. Le minage de bitcoins est le processus consistant à ajouter de nouveaux groupes de transactions (appelés blocs) à l'enregistrement partagé des transactions (appelé blockchain). Une grande compétition mondiale se déroule en permanence - appelée la course au minage - pour gagner le droit d'ajouter un nouveau bloc à la blockchain. Pour participer à cette compétition, les utilisateurs doivent acheter du matériel de minage spécialisé qui consomme beaucoup d'électricité ; le matériel lui-même est susceptible de devenir rapidement obsolète en raison de l'invention constante de matériel plus efficace - ce n'est donc pas une activité rentable pour la plupart des gens. Les personnes qui se livrent à cette activité sont appelées mineurs de bitcoins. Ils participent à cette compétition pour deux types de récompenses : Pour aggraver la situation (du point de vue du mineur), la "difficulté" de la compétition augmente à mesure que le nombre de mineurs impliqués augmente, afin d'éviter l'émission trop rapide de nouveaux bitcoins. La récompense en blocs est également divisée par deux tous les quatre ans, ce qui rend leur production beaucoup plus coûteuse. Comme dans tout espace en développement rapide où les nouvelles technologies prolifèrent, il existe des crypto-monnaies de qualité supérieure et d'autres de qualité inférieure. Face à des opérations de marketing souvent habiles, de nombreuses personnes ordinaires ont du mal à distinguer les crypto-monnaies qui ont un réel potentiel et présentent de véritables points de nouveauté technique, de celles qui sont de simples clones d'autres monnaies ou, pire encore, de véritables escroqueries. Parfois, des systèmes comme One Coin ont prétendu être des crypto-monnaies, mais se sont ensuite avérés n'être rien d'autre que des fraudes pyramidales bien organisées, soutenues par une base de données centralisée. C'est théoriquement possible, mais il faudra probablement de nombreuses années et de nombreux problèmes techniques, économiques, réglementaires et juridiques avant que cela ne devienne une réalité. Par exemple, la blockchain Bitcoin peut actuellement supporter beaucoup moins de transactions que les réseaux de paiement centralisés traditionnels comme Visa ou Mastercard. Une catégorie de crypto-monnaies qui s'avère très populaire et qui a peut-être plus de chances de devenir plus populaire que la monnaie physique est celle des "monnaies stables", c'est-à-dire des crypto-monnaies dont la valeur est liée à des monnaies "normales" comme le dollar américain, l'euro et la livre, de sorte que, contrairement au bitcoin, une unité ne peut pas valoir 26 000 £ une année et 6 000 £ deux ans plus tard.
Bitcoin : qu'est-ce que c'est ? Un guide en huit étapes sur la crypto-monnaie Bien que nous soyons tous habitués à l'idée de monnaie numérique - dépenser et recevoir de l'argent qui n'est pas physiquement devant nous - les crypto-monnaies, comme le Bitcoin, restent un mystère.Qu'est-ce que le minage du bitcoin ? Comment pourrions-nous utiliser l'argent à l'avenir ? Et pouvons-nous même faire confiance aux crypto-monnaies ?Dans ce questionnaire, nous demandons au Dr William John Knottenbelt, directeur du Centre de recherche et d'ingénierie sur les crypto-monnaies de l'Imperial College, de nous aider à mieux comprendre ce type de monnaie mystérieuse. Le bitcoin est une forme de monnaie électronique. Cela signifie qu'il n'a pas de forme physique. Au lieu de cela, les unités de monnaie électronique sont échangées sur un réseau informatique qui possède certaines propriétés uniques :Il n'y a pas de point central de contrôle (il n'y a pas de "banques"). Il n'y a pas de point central de stockage des transactions (une base de données centrale qui contient un enregistrement de toutes les transactions effectuées). Au lieu de cela, il fonctionne sur un réseau mondial avec des milliers et des milliers de nœuds - une machine au sein d'un réseau comme un ordinateur ou un autre dispositif - qui traitent et stockent ensemble les transactions. Avec des milliers de nœuds, il est difficile d'avoir un enregistrement commun de toutes les transactions, mais une technologie appelée blockchain rend cela possible.La blockchain est un enregistrement partagé des transactions. Elle empêche quiconque de "dépenser deux fois" des bitcoins et rend extrêmement difficile la modification des transactions historiques. Il est très difficile, voire impossible, de l'arrêter ou d'interférer avec elle. Glossaire Nœud : Une machine qui participe au réseau mondial en exécutant le logiciel bitcoin. Blockchain : Une base de données de transactions financières qui s'enrichit constamment au fur et à mesure que de nouvelles transactions ou " blocs " y sont ajoutés, formant ainsi une chaîne de données continue et publique. Crypto-monnaie : Monnaie numérique et décentralisée qui utilise la cryptographie pour la sécurité. Cryptographie : La science du codage et du décodage des messages et des données de manière à les sécuriser. Par exemple, par le cryptage. Bitcoin a été publié pour la première fois sous forme d'idée sur une liste de diffusion électronique destinée aux informaticiens qui étudient les communications sécurisées (ou cryptographes) en 2008. L'auteur porte le mystérieux pseudonyme de Satoshi Nakamoto, mais aucun individu (ou groupe de personnes) n'a jusqu'à présent été identifié de manière décisive comme étant Satoshi. Le bitcoin est toujours utilisé et fait l'objet d'échanges très actifs sur les bourses de crypto-monnaies, qui permettent aux utilisateurs d'échanger de l'argent "ordinaire" comme des livres contre des bitcoins. Pour utiliser des bitcoins, la première étape consiste à créer un portefeuille (qui peut être en ligne, une application mobile ou, pour plus de sécurité, un dispositif matériel). Celui-ci protège les secrets qui sont utilisés pour autoriser le mouvement des bitcoins sous votre contrôle. Votre portefeuille contrôlera plusieurs "adresses" qui, comme les numéros de compte bancaire, peuvent être utilisées pour recevoir des bitcoins. Il contrôlera également le mot de passe secret qui est nécessaire pour autoriser l'envoi de bitcoins (techniquement connu sous le nom de clé privée). Si vous perdez votre clé privée ou si elle est volée, vous perdez effectivement le contrôle de vos bitcoins, un peu comme si quelqu'un découvrait votre code PIN. L'argent "normal" que nous utilisons aujourd'hui est en fait assez inhabituel dans l'histoire de l'argent, dans le sens où il n'est plus lui-même précieux (comme les pièces d'or). Si vous lisez la promesse sur un billet de 10 £, elle dit (en très petites lettres) : "Je promets de payer au porteur, sur demande, la somme de dix livres." (La prochaine fois que vous trouverez un billet de dix livres dans un vieux jean, jetez-y un coup d'œil). Ce n'est pas une trop grande promesse si vous considérez que tout ce que l'autorité de garantie (comme la Banque d'Angleterre) doit faire est d'imprimer un autre morceau de papier pour satisfaire cette promesse. Au fur et à mesure que de l'argent est créé, il érode la valeur de l'argent existant en circulation. Les gens ne remarquent pas nécessairement cette érosion parce que le montant nominal de leur argent reste le même ; cependant, ils remarquent que leurs courses hebdomadaires, leurs repas au restaurant et leurs films coûtent de plus en plus d'argent. Le bitcoin est différent. L'offre de bitcoins est soigneusement contrôlée et limitée, et personne ne peut créer ou émettre plus de bitcoins à volonté. Il n'y aura jamais plus de 21 millions de bitcoins, et chaque bitcoin est lui-même divisible en 100 millions d'unités appelées satoshis. Cela permet d'éviter le type d'érosion de la valeur qui affecte la monnaie "normale" (un phénomène que les habitants du Zimbabwe et du Venezuela ne connaissent que trop bien). Le bitcoin est un actif à haut risque, spéculatif et volatile. Comme de nombreux investissements à haut risque, il connaît des cycles d'expansion et de ralentissement et, selon le moment où vous l'achetez (ou l'acquérez), il peut vous rendre millionnaire ou vous ruiner. À ses débuts, le bitcoin s'échangeait à 1 dollar par bitcoin ; il a atteint un pic à environ 20 000 dollars en 2017 avant de plonger à environ 3 000 dollars puis de se stabiliser autour de 8 000 dollars. Comme une action ou une maison, les bitcoins ne valent ni plus ni moins que ce que d'autres personnes sont prêtes à payer pour les acquérir. Le minage de bitcoins est le processus consistant à ajouter de nouveaux groupes de transactions (appelés blocs) à l'enregistrement partagé des transactions (appelé blockchain). Une grande compétition mondiale se déroule en permanence - appelée la course au minage - pour gagner le droit d'ajouter un nouveau bloc à la blockchain. Pour participer à cette compétition, les utilisateurs doivent acheter du matériel de minage spécialisé qui consomme beaucoup d'électricité ; le matériel lui-même est susceptible de devenir rapidement obsolète en raison de l'invention constante de matériel plus efficace - ce n'est donc pas une activité rentable pour la plupart des gens. Les personnes qui se livrent à cette activité sont appelées mineurs de bitcoins. Ils participent à cette compétition pour deux types de récompenses : Pour aggraver la situation (du point de vue du mineur), la "difficulté" de la compétition augmente à mesure que le nombre de mineurs impliqués augmente, afin d'éviter l'émission trop rapide de nouveaux bitcoins. La récompense en blocs est également divisée par deux tous les quatre ans, ce qui rend leur production beaucoup plus coûteuse. Comme dans tout espace en développement rapide où les nouvelles technologies prolifèrent, il existe des crypto-monnaies de qualité supérieure et d'autres de qualité inférieure. Face à des opérations de marketing souvent habiles, de nombreuses personnes ordinaires ont du mal à distinguer les crypto-monnaies qui ont un réel potentiel et présentent de véritables points de nouveauté technique, de celles qui sont de simples clones d'autres monnaies ou, pire encore, de véritables escroqueries. Parfois, des systèmes comme One Coin ont prétendu être des crypto-monnaies, mais se sont ensuite avérés n'être rien d'autre que des fraudes pyramidales bien organisées, soutenues par une base de données centralisée. C'est théoriquement possible, mais il faudra probablement de nombreuses années et de nombreux problèmes techniques, économiques, réglementaires et juridiques avant que cela ne devienne une réalité. Par exemple, la blockchain Bitcoin peut actuellement supporter beaucoup moins de transactions que les réseaux de paiement centralisés traditionnels comme Visa ou Mastercard. Une catégorie de crypto-monnaies qui s'avère très populaire et qui a peut-être plus de chances de devenir plus populaire que la monnaie physique est celle des "monnaies stables", c'est-à-dire des crypto-monnaies dont la valeur est liée à des monnaies "normales" comme le dollar américain, l'euro et la livre, de sorte que, contrairement au bitcoin, une unité ne peut pas valoir 26 000 £ une année et 6 000 £ deux ans plus tard.
https://www.bbc.com/afrique/monde-61260847
3politics
La mode autrement : Modèle pour la paix au Soudan du Sud
Etudiante et mannequin, la jeune Athiec Chol Malel a de grandes ambitions pour le Soudan du Sud qui a sombré dans la guerre civile en décembre 2013. Du haut de ses 20 ans, elle affirme que la mode n'est qu'un tremplin car son souhait est de réussir ses études en Pharmacie et de s'investir pour la paix. La jeune femme qui a grandi au Soudan du Sud débute sa carrière de mannequin tout en s'inspirant de top models tels que Naomi Campbell et Alek Wek. Ces deux femmes ont chacune à leur manière donné un nouveau souffle à l'univers de la mode et contribué à redéfinir les canons de beauté à 'l'occidentale'. Alek Wek est l'une des premières Africaines à avoir fait la une des magazines de mode et à avoir travaillé avec les plus grandes maisons de mode. En dehors de sa carrière de top model, Alek Wek est également investie dans de nombreuses causes humanitaires. La guerre civile sud-soudanaise est un conflit armé opposant depuis le 15 décembre 2013, au Soudan du Sud, les partisans du président Salva Kiir et ceux du vice-président Riek Machar. Ce conflit a tué quelque 400 000 personnes et déplacé environ un tiers des 12 millions d'habitants. A lire aussi : Riek Machar investi vice-président du Soudan du Sud LA MODE AUTREMENT AJOUTEZ VOS COMMENTAIRES : Cette série montre le monde de la mode à travers les yeux de professionnels du métier qui vivent, sentent et rêvent la mode autrement. À l'échelle mondiale, l'industrie de la mode, du textile et de l'habillement vaut des milliards de dollars. C'est un secteur économique porteur et pourvoyeur d'emplois pour les créateurs, les mannequins, les stylistes, les fabricants de textiles, les organisateurs d'événements et bien d'autres professions. Sur le continent africain, les professionnels du secteur doivent toujours faire face, selon La Maison de la ModeAfricaine à" une concurrence internationale" rude, un "manque de structuration, de professionnalisation et de visibilité". En mariant créativité, innovation et savoir-faire, le monde de la mode continue pourtant de faire rêver et peut,parfois, changer des vies. Reporter : Nicolas Negoce Montage digital : Geneviève Sagno Les précédentes vidéos de cette série:
La mode autrement : Modèle pour la paix au Soudan du Sud Etudiante et mannequin, la jeune Athiec Chol Malel a de grandes ambitions pour le Soudan du Sud qui a sombré dans la guerre civile en décembre 2013. Du haut de ses 20 ans, elle affirme que la mode n'est qu'un tremplin car son souhait est de réussir ses études en Pharmacie et de s'investir pour la paix. La jeune femme qui a grandi au Soudan du Sud débute sa carrière de mannequin tout en s'inspirant de top models tels que Naomi Campbell et Alek Wek. Ces deux femmes ont chacune à leur manière donné un nouveau souffle à l'univers de la mode et contribué à redéfinir les canons de beauté à 'l'occidentale'. Alek Wek est l'une des premières Africaines à avoir fait la une des magazines de mode et à avoir travaillé avec les plus grandes maisons de mode. En dehors de sa carrière de top model, Alek Wek est également investie dans de nombreuses causes humanitaires. La guerre civile sud-soudanaise est un conflit armé opposant depuis le 15 décembre 2013, au Soudan du Sud, les partisans du président Salva Kiir et ceux du vice-président Riek Machar. Ce conflit a tué quelque 400 000 personnes et déplacé environ un tiers des 12 millions d'habitants. A lire aussi : Riek Machar investi vice-président du Soudan du Sud LA MODE AUTREMENT AJOUTEZ VOS COMMENTAIRES : Cette série montre le monde de la mode à travers les yeux de professionnels du métier qui vivent, sentent et rêvent la mode autrement. À l'échelle mondiale, l'industrie de la mode, du textile et de l'habillement vaut des milliards de dollars. C'est un secteur économique porteur et pourvoyeur d'emplois pour les créateurs, les mannequins, les stylistes, les fabricants de textiles, les organisateurs d'événements et bien d'autres professions. Sur le continent africain, les professionnels du secteur doivent toujours faire face, selon La Maison de la ModeAfricaine à" une concurrence internationale" rude, un "manque de structuration, de professionnalisation et de visibilité". En mariant créativité, innovation et savoir-faire, le monde de la mode continue pourtant de faire rêver et peut,parfois, changer des vies. Reporter : Nicolas Negoce Montage digital : Geneviève Sagno Les précédentes vidéos de cette série:
https://www.bbc.com/afrique/region-51756766
2health
Coronavirus: ces médecins confrontés au racisme des patients
Dans les pays aux prises avec le coronavirus, les médecins et les infirmières sont salués comme des héros, se battant en première ligne. Mais la pandémie a également mis à jour un racisme profondément ancré chez certains de leurs patients. Le Dr Roghieh Dehghan est né en Iran, a fait ses études en Autriche et vit et travaille à Londres depuis deux décennies en tant que médecin et chercheur. Peu après la confirmation du virus au Royaume-Uni, elle a été victime de préjugés. "Un homme âgé est venu dans mon café local et a entamé la discussion habituelle sur le coronavirus, en parlant fort à tout le monde, sauf à moi", dit le Dr Dehghan. "Il a dit que toutes les infections venaient de l'étranger, propagées par les étrangers arrivant sur des bateaux. Il a demandé d'où je venais. Je n'ai rien dit, j'essayais vraiment de ne pas écouter. Et il m'a dit : "Oh, vous êtes une étrangère. Rentrez chez vous." Lorsque le propriétaire du café a essayé de défendre le Dr Dehghan, en expliquant qu'elle aidait le pays en tant que médecin, l'homme lui a crié encore plus d'insultes. Cette expérience l'a laissée en colère et confuse quant à sa place au sein de la communauté. "En ce moment, mon pays a besoin de moi, mais avoir besoin et vouloir ne sont pas la même chose. C'est comme une relation d'amour et de haine", dit le Dr Dehghan. Je ne peux pas me dissocier, je ne peux pas aller travailler et dire : "Je vais laisser la partie migrante de moi-même à la maison et arriver juste comme médecin". "Je me sens complètement dévalorisée, pas seulement par des gens comme cet homme dans le café. Une partie de vous est tenue en haute estime tandis que l'autre partie est complètement rejetée. Ce que je fais signifie tout, mais ce que je suis ne signifie rien". Des chiffres récents montrent que les personnes nées en dehors du Royaume-Uni représentent près d'un quart de l'ensemble du personnel travaillant dans les hôpitaux britanniques et le Dr Dehghan espère que l'épidémie de coronavirus forcera le public à s'en rendre compte. "Je ne veux pas d'applaudissements dans la rue", dit-elle. "Je veux juste que les gens examinent un peu plus en profondeur leur relation avec leur personnel médical - pas seulement ce que nous faisons, mais qui nous sommes". New York est devenu l'épicentre du virus aux États-Unis, qui comptent désormais le plus grand nombre de cas confirmés. Le Dr Edward Chew est responsable du service des urgences d'un grand hôpital de Manhattan et s'efforce de faire face à l'augmentation rapide des cas critiques. Il dit que certaines personnes ont une approche différente de lui maintenant, parce qu'il est asiatique-américain et que des patients ont eu à demander à être vus par quelqu'un d'autre. "J'ai grandi à New York. J'ai connu le racisme", dit le Dr Chew. "Mais même aux premiers jours du virus, j'ai remarqué que les gens à côté de moi commençaient à rentrer leur nez et leur menton dans leur chemise et à chuchoter". Inquiet que son hôpital puisse manquer d'équipements de protection, il est allé chercher des fournitures supplémentaires pour son équipe. "Je pouvais voir des gens parler de moi dans la file. J'étais le seul à devoir prouver mes compétences pour acheter les lunettes et les masques de protection", dit-il. "Dans un magasin, trois jeunes hommes m'ont suivi partout et n'arrêtaient pas de me tousser dessus de manière assez odieuse. Lorsque j'ai payé et que je suis sorti, ils m'ont suivi jusqu'au parking et n'ont pas cessé de me harceler". Le Dr Chew dit qu'il a toujours considéré New York comme une ville tolérante et multiculturelle. Malgré ses récentes expériences de préjugés, il est fermement résolu à aider sa communauté malgré le pire de la pandémie. "Un patient est un patient. Je me fiche de la façon dont ils me voient ou de ce qu'ils pensent de moi. Ce virus ne fait pas de discrimination et si nous voyons quelqu'un qui a cette maladie, c'est notre travail de l'aider", dit-il. "J'essaie d'être optimiste, mais c'est certainement la période la plus difficile que j'aie jamais connue dans ma carrière médicale. "En travaillant dans un service d'urgence, j'ai déjà été sous pression, mais jamais dans une situation où la chose que vous essayez de combattre pourrait tout aussi bien vous tuer". Sur la Gold Coast australienne, le chirurgien Dr Rhea Liang dit qu'elle a de la chance si elle dort quelques heures par jour, avec le travail supplémentaire que lui apporte le coronavirus. Bien que le nombre de cas confirmés en Australie soit relativement faible, le Dr Liang affirme que les gens l'ont liée à la propagation du virus. Je reçois encore de temps en temps des commentaires quand les gens me voient, comme "Oh, mais la Chine l'a déclenché en mangeant des chauves-souris". Au cours d'une consultation, le Dr Liang dit qu'une patiente a refusé de la reconnaître, "plaisantant" qu'elle était chinoise. "J'ai juste continué la consultation. Vous connaissez ma philosophie ? Traiter le patient d'abord", dit-elle. "Le médecin peut être la personne la plus importante. Vous pouvez ne pas voir le meilleur du patient parce qu'il est effrayé et stressé. "J'aimerais que personne ne soit raciste et c'est clairement quelque chose que nous devrons travailler plus dur à contrer quand ce sera fini, mais pour l'instant j'essaie de prendre le mantra qu'aucun d'entre nous n'est un ange, et ma première obligation est de fournir les meilleurs soins médicaux sans juger les gens". Le Dr Liang se réjouit que la plupart des gens la soutiennent, elle et son équipe, maintenant que l'ampleur du défi mondial est devenue une dure réalité. "Il est amusant de constater que le racisme semble s'être un peu atténué au fur et à mesure que la pandémie progresse et qu'il devient évident que nous sommes tous dans le même bateau", dit-elle. "Sur la ligne de front, il y a une telle diversité et nous nous unissons tous pour faire le travail".
Coronavirus: ces médecins confrontés au racisme des patients Dans les pays aux prises avec le coronavirus, les médecins et les infirmières sont salués comme des héros, se battant en première ligne. Mais la pandémie a également mis à jour un racisme profondément ancré chez certains de leurs patients. Le Dr Roghieh Dehghan est né en Iran, a fait ses études en Autriche et vit et travaille à Londres depuis deux décennies en tant que médecin et chercheur. Peu après la confirmation du virus au Royaume-Uni, elle a été victime de préjugés. "Un homme âgé est venu dans mon café local et a entamé la discussion habituelle sur le coronavirus, en parlant fort à tout le monde, sauf à moi", dit le Dr Dehghan. "Il a dit que toutes les infections venaient de l'étranger, propagées par les étrangers arrivant sur des bateaux. Il a demandé d'où je venais. Je n'ai rien dit, j'essayais vraiment de ne pas écouter. Et il m'a dit : "Oh, vous êtes une étrangère. Rentrez chez vous." Lorsque le propriétaire du café a essayé de défendre le Dr Dehghan, en expliquant qu'elle aidait le pays en tant que médecin, l'homme lui a crié encore plus d'insultes. Cette expérience l'a laissée en colère et confuse quant à sa place au sein de la communauté. "En ce moment, mon pays a besoin de moi, mais avoir besoin et vouloir ne sont pas la même chose. C'est comme une relation d'amour et de haine", dit le Dr Dehghan. Je ne peux pas me dissocier, je ne peux pas aller travailler et dire : "Je vais laisser la partie migrante de moi-même à la maison et arriver juste comme médecin". "Je me sens complètement dévalorisée, pas seulement par des gens comme cet homme dans le café. Une partie de vous est tenue en haute estime tandis que l'autre partie est complètement rejetée. Ce que je fais signifie tout, mais ce que je suis ne signifie rien". Des chiffres récents montrent que les personnes nées en dehors du Royaume-Uni représentent près d'un quart de l'ensemble du personnel travaillant dans les hôpitaux britanniques et le Dr Dehghan espère que l'épidémie de coronavirus forcera le public à s'en rendre compte. "Je ne veux pas d'applaudissements dans la rue", dit-elle. "Je veux juste que les gens examinent un peu plus en profondeur leur relation avec leur personnel médical - pas seulement ce que nous faisons, mais qui nous sommes". New York est devenu l'épicentre du virus aux États-Unis, qui comptent désormais le plus grand nombre de cas confirmés. Le Dr Edward Chew est responsable du service des urgences d'un grand hôpital de Manhattan et s'efforce de faire face à l'augmentation rapide des cas critiques. Il dit que certaines personnes ont une approche différente de lui maintenant, parce qu'il est asiatique-américain et que des patients ont eu à demander à être vus par quelqu'un d'autre. "J'ai grandi à New York. J'ai connu le racisme", dit le Dr Chew. "Mais même aux premiers jours du virus, j'ai remarqué que les gens à côté de moi commençaient à rentrer leur nez et leur menton dans leur chemise et à chuchoter". Inquiet que son hôpital puisse manquer d'équipements de protection, il est allé chercher des fournitures supplémentaires pour son équipe. "Je pouvais voir des gens parler de moi dans la file. J'étais le seul à devoir prouver mes compétences pour acheter les lunettes et les masques de protection", dit-il. "Dans un magasin, trois jeunes hommes m'ont suivi partout et n'arrêtaient pas de me tousser dessus de manière assez odieuse. Lorsque j'ai payé et que je suis sorti, ils m'ont suivi jusqu'au parking et n'ont pas cessé de me harceler". Le Dr Chew dit qu'il a toujours considéré New York comme une ville tolérante et multiculturelle. Malgré ses récentes expériences de préjugés, il est fermement résolu à aider sa communauté malgré le pire de la pandémie. "Un patient est un patient. Je me fiche de la façon dont ils me voient ou de ce qu'ils pensent de moi. Ce virus ne fait pas de discrimination et si nous voyons quelqu'un qui a cette maladie, c'est notre travail de l'aider", dit-il. "J'essaie d'être optimiste, mais c'est certainement la période la plus difficile que j'aie jamais connue dans ma carrière médicale. "En travaillant dans un service d'urgence, j'ai déjà été sous pression, mais jamais dans une situation où la chose que vous essayez de combattre pourrait tout aussi bien vous tuer". Sur la Gold Coast australienne, le chirurgien Dr Rhea Liang dit qu'elle a de la chance si elle dort quelques heures par jour, avec le travail supplémentaire que lui apporte le coronavirus. Bien que le nombre de cas confirmés en Australie soit relativement faible, le Dr Liang affirme que les gens l'ont liée à la propagation du virus. Je reçois encore de temps en temps des commentaires quand les gens me voient, comme "Oh, mais la Chine l'a déclenché en mangeant des chauves-souris". Au cours d'une consultation, le Dr Liang dit qu'une patiente a refusé de la reconnaître, "plaisantant" qu'elle était chinoise. "J'ai juste continué la consultation. Vous connaissez ma philosophie ? Traiter le patient d'abord", dit-elle. "Le médecin peut être la personne la plus importante. Vous pouvez ne pas voir le meilleur du patient parce qu'il est effrayé et stressé. "J'aimerais que personne ne soit raciste et c'est clairement quelque chose que nous devrons travailler plus dur à contrer quand ce sera fini, mais pour l'instant j'essaie de prendre le mantra qu'aucun d'entre nous n'est un ange, et ma première obligation est de fournir les meilleurs soins médicaux sans juger les gens". Le Dr Liang se réjouit que la plupart des gens la soutiennent, elle et son équipe, maintenant que l'ampleur du défi mondial est devenue une dure réalité. "Il est amusant de constater que le racisme semble s'être un peu atténué au fur et à mesure que la pandémie progresse et qu'il devient évident que nous sommes tous dans le même bateau", dit-elle. "Sur la ligne de front, il y a une telle diversité et nous nous unissons tous pour faire le travail".
https://www.bbc.com/afrique/region-52402937
0business
Economie : la Chine fait-elle peser sur les pays pauvres une dette insoutenable ?
La Chine fait l'objet de critiques concernant ses pratiques de prêt aux pays les plus pauvres, accusées de les laisser en difficulté pour rembourser leurs dettes et donc vulnérables à la pression de Pékin. Mais la Chine rejette cette idée et accuse certains Occidentaux de promouvoir ce discours pour ternir son image. Elle affirme : "il n'y a pas un seul pays qui soit tombé dans ce que l'on appelle le "piège de la dette" après avoir emprunté à la Chine." A surtout lire sur BBC Afrique : La Chine est l'une des plus grandes nations créancières du monde. Ses prêts aux pays à revenu faible ou intermédiaire ont triplé au cours de la dernière décennie, pour atteindre 170 milliards de dollars (98 billions 588 milliards 785 millions FCFA) à la fin de 2020. Toutefois, les engagements globaux de la Chine en matière de prêts sont probablement beaucoup plus importants que ces chiffres ne le suggèrent. Les recherches menées par AidData, un organisme de développement international de l'université William & Mary aux États-Unis, révèlent que la moitié des prêts accordés par la Chine aux pays en développement ne figurent pas dans les statistiques officielles de la dette. Ils sont souvent tenus à l'écart des bilans gouvernementaux, dirigés vers des entreprises et des banques d'État, des coentreprises ou des institutions privées, plutôt que de passer directement d'un gouvernement à l'autre. Selon AidData, il y a maintenant plus de 40 pays à revenu faible ou intermédiaire dont la dette envers les prêteurs chinois représente plus de 10 % de la taille de leur production économique annuelle (PIB) en raison de cette "dette cachée". Djibouti, le Laos, la Zambie et le Kirghizstan ont des dettes envers la Chine équivalant à au moins 20 % de leur PIB annuel. Une grande partie de la dette envers la Chine est liée à de grands projets d'infrastructure tels que des routes, des chemins de fer et des ports, ainsi qu'à l'industrie minière et énergétique, dans le cadre de l'initiative "Belt and Road" du président Xi Jinping. Dans une interview accordée à la BBC, Richard Moore, chef du MI6, l'agence britannique de renseignement extérieur, explique que la Chine utilise ce qu'il appelle les "pièges de la dette" pour exercer une influence sur les autres pays. L'argument est que la Chine prête de l'argent à d'autres pays, qui finissent par devoir céder le contrôle d'actifs clés s'ils ne peuvent pas faire face au remboursement de leur dette - une accusation que Pékin nie depuis longtemps. Un exemple souvent cité par les détracteurs de la Chine est celui du Sri Lanka, qui s'est lancé il y a plusieurs années dans un gigantesque projet portuaire à Hambantota avec des investissements chinois. Mais le projet d'un milliard de dollars utilisant des prêts et des entrepreneurs chinois s'est embourbé dans la controverse, et a du mal à se révéler viable, laissant le Sri Lanka criblé de dettes croissantes. Finalement, en 2017, le Sri Lanka accepte d'accorder à la société d'État China Merchants une participation majoritaire de 70 % dans le port sur la base d'un bail de 99 ans, en échange de nouveaux investissements chinois. L'analyse du projet de port par le groupe de réflexion britannique Chatham House met en doute l'application stricte de l'argument du "piège de la dette", étant donné que l'accord était motivé par des raisons politiques locales et que la Chine n'est jamais devenue officiellement propriétaire du port. Il souligne qu'une grande partie de la dette globale du Sri Lanka était due à des prêteurs non chinois et que rien ne prouve que la Chine ait profité de sa position pour obtenir un avantage militaire stratégique grâce au port. Malgré cela, il ne fait aucun doute que l'implication économique de la Chine au Sri Lanka s'est accrue au cours de la dernière décennie, et des inquiétudes persistent quant à la possibilité que cela soit utilisé pour faire avancer ses ambitions politiques dans la région. Il existe d'autres régions du monde où les prêts chinois se sont également avérés controversés, avec des contrats dont les conditions pourraient permettre à la Chine de s'approprier des actifs importants. Mais il n'existe aucun cas, parmi les centaines d'accords de prêt étudiés par AidData et quelques autres chercheurs, où les prêteurs publics chinois ont effectivement saisi un actif important en cas de défaut de paiement. La Chine ne publie pas les registres de ses prêts étrangers, et la majorité de ses contrats contiennent des clauses de non-divulgation qui empêchent les emprunteurs d'en révéler le contenu. Elle fait valoir que cette confidentialité est une pratique courante pour les contrats de prêts internationaux. "Les accords de confidentialité sont très courants dans les prêts commerciaux internationaux", déclare le professeur Lee Jones de l'université Queen Mary de Londres. "Et une grande partie du financement du développement de la Chine est fondamentalement une opération commerciale". La plupart des grandes nations industrialisées partagent des informations sur leurs activités de prêt en adhérant à ce que l'on appelle le Club de Paris. La Chine a choisi de ne pas rejoindre ce groupement, mais en utilisant les données disponibles de la Banque mondiale, on peut clairement observer la croissance rapide des prêts déclarés par la Chine par rapport aux autres. La Chine a tendance à prêter à des taux d'intérêt plus élevés que les gouvernements occidentaux. À environ 4 %, ces prêts sont proches des taux du marché commercial et environ quatre fois supérieurs à ceux d'un prêt typique de la Banque mondiale ou d'un pays individuel comme la France ou l'Allemagne. La période de remboursement requise pour un prêt chinois est également généralement plus courte - moins de 10 ans, contre environ 28 ans pour les prêts concessionnels des autres prêteurs aux pays en développement. Les prêteurs d'État chinois exigent aussi généralement des emprunteurs qu'ils maintiennent un solde minimum en espèces sur un compte offshore auquel le prêteur a accès. "Si un emprunteur ne parvient pas à rembourser sa dette, explique Brad Parks, directeur exécutif d'AidData, la Chine peut simplement débiter les fonds de [ce] compte sans avoir à recouvrer les créances irrécouvrables par le biais d'une procédure judiciaire." Cette approche est rarement vue dans les prêts émis par les prêteurs occidentaux. Les pays du G20 - ceux dont l'économie est la plus importante et qui connaissent la croissance la plus rapide - ont pris l'initiative d'alléger la dette des pays les plus pauvres pour les aider à faire face à l'impact de la pandémie. La Chine s'est jointe à cette initiative et affirme avoir contribué au "plus grand montant de remboursement de la dette" de tous les pays participant au plan. La Banque mondiale indique que depuis mai 2020, un total de plus de 10,3 milliards de dollars (5 billions 972 milliards 190 millions 900 mille FCFA) est versé par les pays du G20 au titre de l'allègement de la dette dans le cadre de ce programme. Mais lorsque nous avons demandé à la Banque mondiale une ventilation par pays, elle a déclaré qu'elle ne pouvait pas partager cette information.
Economie : la Chine fait-elle peser sur les pays pauvres une dette insoutenable ? La Chine fait l'objet de critiques concernant ses pratiques de prêt aux pays les plus pauvres, accusées de les laisser en difficulté pour rembourser leurs dettes et donc vulnérables à la pression de Pékin. Mais la Chine rejette cette idée et accuse certains Occidentaux de promouvoir ce discours pour ternir son image. Elle affirme : "il n'y a pas un seul pays qui soit tombé dans ce que l'on appelle le "piège de la dette" après avoir emprunté à la Chine." A surtout lire sur BBC Afrique : La Chine est l'une des plus grandes nations créancières du monde. Ses prêts aux pays à revenu faible ou intermédiaire ont triplé au cours de la dernière décennie, pour atteindre 170 milliards de dollars (98 billions 588 milliards 785 millions FCFA) à la fin de 2020. Toutefois, les engagements globaux de la Chine en matière de prêts sont probablement beaucoup plus importants que ces chiffres ne le suggèrent. Les recherches menées par AidData, un organisme de développement international de l'université William & Mary aux États-Unis, révèlent que la moitié des prêts accordés par la Chine aux pays en développement ne figurent pas dans les statistiques officielles de la dette. Ils sont souvent tenus à l'écart des bilans gouvernementaux, dirigés vers des entreprises et des banques d'État, des coentreprises ou des institutions privées, plutôt que de passer directement d'un gouvernement à l'autre. Selon AidData, il y a maintenant plus de 40 pays à revenu faible ou intermédiaire dont la dette envers les prêteurs chinois représente plus de 10 % de la taille de leur production économique annuelle (PIB) en raison de cette "dette cachée". Djibouti, le Laos, la Zambie et le Kirghizstan ont des dettes envers la Chine équivalant à au moins 20 % de leur PIB annuel. Une grande partie de la dette envers la Chine est liée à de grands projets d'infrastructure tels que des routes, des chemins de fer et des ports, ainsi qu'à l'industrie minière et énergétique, dans le cadre de l'initiative "Belt and Road" du président Xi Jinping. Dans une interview accordée à la BBC, Richard Moore, chef du MI6, l'agence britannique de renseignement extérieur, explique que la Chine utilise ce qu'il appelle les "pièges de la dette" pour exercer une influence sur les autres pays. L'argument est que la Chine prête de l'argent à d'autres pays, qui finissent par devoir céder le contrôle d'actifs clés s'ils ne peuvent pas faire face au remboursement de leur dette - une accusation que Pékin nie depuis longtemps. Un exemple souvent cité par les détracteurs de la Chine est celui du Sri Lanka, qui s'est lancé il y a plusieurs années dans un gigantesque projet portuaire à Hambantota avec des investissements chinois. Mais le projet d'un milliard de dollars utilisant des prêts et des entrepreneurs chinois s'est embourbé dans la controverse, et a du mal à se révéler viable, laissant le Sri Lanka criblé de dettes croissantes. Finalement, en 2017, le Sri Lanka accepte d'accorder à la société d'État China Merchants une participation majoritaire de 70 % dans le port sur la base d'un bail de 99 ans, en échange de nouveaux investissements chinois. L'analyse du projet de port par le groupe de réflexion britannique Chatham House met en doute l'application stricte de l'argument du "piège de la dette", étant donné que l'accord était motivé par des raisons politiques locales et que la Chine n'est jamais devenue officiellement propriétaire du port. Il souligne qu'une grande partie de la dette globale du Sri Lanka était due à des prêteurs non chinois et que rien ne prouve que la Chine ait profité de sa position pour obtenir un avantage militaire stratégique grâce au port. Malgré cela, il ne fait aucun doute que l'implication économique de la Chine au Sri Lanka s'est accrue au cours de la dernière décennie, et des inquiétudes persistent quant à la possibilité que cela soit utilisé pour faire avancer ses ambitions politiques dans la région. Il existe d'autres régions du monde où les prêts chinois se sont également avérés controversés, avec des contrats dont les conditions pourraient permettre à la Chine de s'approprier des actifs importants. Mais il n'existe aucun cas, parmi les centaines d'accords de prêt étudiés par AidData et quelques autres chercheurs, où les prêteurs publics chinois ont effectivement saisi un actif important en cas de défaut de paiement. La Chine ne publie pas les registres de ses prêts étrangers, et la majorité de ses contrats contiennent des clauses de non-divulgation qui empêchent les emprunteurs d'en révéler le contenu. Elle fait valoir que cette confidentialité est une pratique courante pour les contrats de prêts internationaux. "Les accords de confidentialité sont très courants dans les prêts commerciaux internationaux", déclare le professeur Lee Jones de l'université Queen Mary de Londres. "Et une grande partie du financement du développement de la Chine est fondamentalement une opération commerciale". La plupart des grandes nations industrialisées partagent des informations sur leurs activités de prêt en adhérant à ce que l'on appelle le Club de Paris. La Chine a choisi de ne pas rejoindre ce groupement, mais en utilisant les données disponibles de la Banque mondiale, on peut clairement observer la croissance rapide des prêts déclarés par la Chine par rapport aux autres. La Chine a tendance à prêter à des taux d'intérêt plus élevés que les gouvernements occidentaux. À environ 4 %, ces prêts sont proches des taux du marché commercial et environ quatre fois supérieurs à ceux d'un prêt typique de la Banque mondiale ou d'un pays individuel comme la France ou l'Allemagne. La période de remboursement requise pour un prêt chinois est également généralement plus courte - moins de 10 ans, contre environ 28 ans pour les prêts concessionnels des autres prêteurs aux pays en développement. Les prêteurs d'État chinois exigent aussi généralement des emprunteurs qu'ils maintiennent un solde minimum en espèces sur un compte offshore auquel le prêteur a accès. "Si un emprunteur ne parvient pas à rembourser sa dette, explique Brad Parks, directeur exécutif d'AidData, la Chine peut simplement débiter les fonds de [ce] compte sans avoir à recouvrer les créances irrécouvrables par le biais d'une procédure judiciaire." Cette approche est rarement vue dans les prêts émis par les prêteurs occidentaux. Les pays du G20 - ceux dont l'économie est la plus importante et qui connaissent la croissance la plus rapide - ont pris l'initiative d'alléger la dette des pays les plus pauvres pour les aider à faire face à l'impact de la pandémie. La Chine s'est jointe à cette initiative et affirme avoir contribué au "plus grand montant de remboursement de la dette" de tous les pays participant au plan. La Banque mondiale indique que depuis mai 2020, un total de plus de 10,3 milliards de dollars (5 billions 972 milliards 190 millions 900 mille FCFA) est versé par les pays du G20 au titre de l'allègement de la dette dans le cadre de ce programme. Mais lorsque nous avons demandé à la Banque mondiale une ventilation par pays, elle a déclaré qu'elle ne pouvait pas partager cette information.
https://www.bbc.com/afrique/monde-59894056
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Neuralink: Elon Musk dévoile un cochon doté d'une puce implantée dans le cerveau
Elon Musk dévoile un cochon appelé Gertrude doté d'une puce informatique de la taille d'une pièce de monnaie dans son cerveau pour démontrer la validité de ses plans ambitieux pour créer une interface cerveau-machine fonctionnelle. "C'est un peu comme un Fitbit (l'application de sport) dans votre crâne avec des fils minuscules", a déclaré l'entrepreneur milliardaire lors d'une visioconférence. Sa start-up Neuralink s'est portée candidate au lancement d'essais sur l'homme l'année dernière. L'interface pourrait permettre à des personnes atteintes de maladies neurologiques de contrôler des téléphones ou des ordinateurs avec leur esprit. M. Musk affirme que ces puces pourraient éventuellement être utilisées pour aider à guérir des maladies telles que la démence, la maladie de Parkinson et les lésions de la moelle épinière. Mais l'ambition à long terme est d'inaugurer une ère de ce que M. Musk appelle la "cognition surhumaine", en partie pour combattre l'intelligence artificielle si puissante qu'elle pourrait, selon lui, détruire la race humaine. Lire aussi : Gertrude était l'un des trois cochons qui ont participé à la démonstration diffusée sur Internet vendredi. Elle a mis un certain temps à commencer à bouger, mais lorsqu'elle a mangé et reniflé de la paille, l'activité de son cerveau est apparue sur un graphique indiquant son activité neurologique. Le processeur situé dans son cerveau envoie des signaux sans fil, indiquant l'activité de son museau lorsqu'elle cherche de la nourriture. M. Musk a déclaré que le dispositif Neuralink original, révélé il y a un peu plus d'un an, avait été simplifié et réduit au minimum : "Il s'adapte en fait très bien à votre crâne. Il pourrait être sous vos cheveux et vous ne le sentiriez même pas." Fondé en 2017, Neuralink cherche à attirer des scientifiques pour travailler sur ses programmes de recherche. M. Musk faisait encore de la publicité sur Twitter le mois dernier et c'était également le but de la démonstration de vendredi. Le dispositif développé par la société consiste en une minuscule sonde contenant plus de 3 000 électrodes fixées à des fils flexibles plus fins qu'un cheveu humain, qui peuvent surveiller l'activité de 1 000 neurones dans le cerveau. Avant la diffusion sur le web, Ari Benjamin, du laboratoire Kording de l'université de Pennsylvanie, avait déclaré à BBC News que la véritable pierre d'achoppement de cette technologie pourrait être la complexité du cerveau humain. "Une fois qu'ils auront les enregistrements, Neuralink devra les décoder et un jour, il se heurtera à la barrière que constitue notre manque de compréhension de base du fonctionnement du cerveau, quel que soit le nombre de neurones à partir desquels ils enregistrent", a-t-il expliqué. "Il est difficile de décoder les objectifs et les intentions de déplacement quand on ne comprend pas le code neuronal dans lequel ces choses sont communiquées", a-t-il ajouté. Les sociétés de M. Musk, SpaceX et Tesla, ont captivé l'imagination du public par leurs efforts visant à faire progresser les vols spatiaux et les véhicules électriques. Mais l'entrepreneur a également l'habitude de faire des déclarations audacieuses sur des projets qui finissent par prendre beaucoup plus de temps que prévu.
Neuralink: Elon Musk dévoile un cochon doté d'une puce implantée dans le cerveau Elon Musk dévoile un cochon appelé Gertrude doté d'une puce informatique de la taille d'une pièce de monnaie dans son cerveau pour démontrer la validité de ses plans ambitieux pour créer une interface cerveau-machine fonctionnelle. "C'est un peu comme un Fitbit (l'application de sport) dans votre crâne avec des fils minuscules", a déclaré l'entrepreneur milliardaire lors d'une visioconférence. Sa start-up Neuralink s'est portée candidate au lancement d'essais sur l'homme l'année dernière. L'interface pourrait permettre à des personnes atteintes de maladies neurologiques de contrôler des téléphones ou des ordinateurs avec leur esprit. M. Musk affirme que ces puces pourraient éventuellement être utilisées pour aider à guérir des maladies telles que la démence, la maladie de Parkinson et les lésions de la moelle épinière. Mais l'ambition à long terme est d'inaugurer une ère de ce que M. Musk appelle la "cognition surhumaine", en partie pour combattre l'intelligence artificielle si puissante qu'elle pourrait, selon lui, détruire la race humaine. Lire aussi : Gertrude était l'un des trois cochons qui ont participé à la démonstration diffusée sur Internet vendredi. Elle a mis un certain temps à commencer à bouger, mais lorsqu'elle a mangé et reniflé de la paille, l'activité de son cerveau est apparue sur un graphique indiquant son activité neurologique. Le processeur situé dans son cerveau envoie des signaux sans fil, indiquant l'activité de son museau lorsqu'elle cherche de la nourriture. M. Musk a déclaré que le dispositif Neuralink original, révélé il y a un peu plus d'un an, avait été simplifié et réduit au minimum : "Il s'adapte en fait très bien à votre crâne. Il pourrait être sous vos cheveux et vous ne le sentiriez même pas." Fondé en 2017, Neuralink cherche à attirer des scientifiques pour travailler sur ses programmes de recherche. M. Musk faisait encore de la publicité sur Twitter le mois dernier et c'était également le but de la démonstration de vendredi. Le dispositif développé par la société consiste en une minuscule sonde contenant plus de 3 000 électrodes fixées à des fils flexibles plus fins qu'un cheveu humain, qui peuvent surveiller l'activité de 1 000 neurones dans le cerveau. Avant la diffusion sur le web, Ari Benjamin, du laboratoire Kording de l'université de Pennsylvanie, avait déclaré à BBC News que la véritable pierre d'achoppement de cette technologie pourrait être la complexité du cerveau humain. "Une fois qu'ils auront les enregistrements, Neuralink devra les décoder et un jour, il se heurtera à la barrière que constitue notre manque de compréhension de base du fonctionnement du cerveau, quel que soit le nombre de neurones à partir desquels ils enregistrent", a-t-il expliqué. "Il est difficile de décoder les objectifs et les intentions de déplacement quand on ne comprend pas le code neuronal dans lequel ces choses sont communiquées", a-t-il ajouté. Les sociétés de M. Musk, SpaceX et Tesla, ont captivé l'imagination du public par leurs efforts visant à faire progresser les vols spatiaux et les véhicules électriques. Mais l'entrepreneur a également l'habitude de faire des déclarations audacieuses sur des projets qui finissent par prendre beaucoup plus de temps que prévu.
https://www.bbc.com/afrique/monde-53978420
2health
Covid : le passeport vaccinal de l'UE et ses conséquences sur nos voyages
Le passeport vaccinal de l'UE - le certificat numérique Covid - est en cours de déploiement dans les 27 pays membres. Qui peut l'utiliser et qu'est-ce que cela signifie pour les voyageurs britanniques qui se rendent en Europe ? Il s'agit d'un moyen pour les citoyens de l'UE de prouver qu'ils ont : A ne pas manquer sur BBC Afrique : Il est disponible et reconnu dans les 27 États membres de l'UE, ainsi qu'en Suisse, en Islande, en Norvège et au Liechtenstein. Il est gratuit et tous les citoyens de l'UE, ainsi que les ressortissants de pays tiers séjournant ou vivant légalement dans les États membres (avec le droit de voyager dans d'autres États membres) peuvent le télécharger ou en obtenir une copie papier. Certains pays ont déjà utilisé le certificat sur une base volontaire, mais il sera officiellement introduit à partir du 1er juillet, avec une période d'introduction progressive de six semaines. Il comportera un code à réponse rapide (QR) avec une clé de signature numérique unique pour l'endroit où sont stockées les informations sur les vaccins d'une personne - un hôpital, un centre de test ou une autorité sanitaire, par exemple. Les données de l'individu restent sur le certificat et ne sont pas stockées ou conservées lorsqu'elles sont vérifiées - dans un aéroport, par exemple. On espère que le certificat facilitera les déplacements des personnes dans l'UE. Il ne s'agit pas d'un document de voyage : les citoyens devront toujours être munis d'un passeport ou d'une autre pièce d'identité. Mais toute personne titulaire d'un certificat devrait, en principe, être exemptée de tests ou de quarantaine lors du passage d'une frontière internationale. Cela ne devrait pas être le cas. Les quatre vaccins dont l'utilisation est autorisée au Royaume-Uni le sont également dans l'Union européenne, mais trois d'entre eux sont parfois connus sous des noms de marque différents. Dans l'UE : Mais les doses de vaccin AZ fabriquées par le Serum Institute in India (SII) sont également connues sous un troisième nom : Covishield. Et bien qu'elles soient identiques à celles fabriquées en Europe, l'UE n'a pas autorisé leur utilisation. Le Covishield est largement utilisé dans les pays pauvres, via le programme de vaccination Covax, et l'on craint que le passeport européen ne soit discriminatoire à l'égard des voyageurs de ces pays. L'Agence européenne des médicaments (EMA) n'a pas besoin d'approuver le site de fabrication d'AZ en Inde, car l'UE ne reçoit aucune dose de ce pays. Mais le Serum Institute semble vouloir obtenir une autorisation d'urgence de l'UE pour Covishield. AstraZeneca affirme également travailler avec l'EMA sur "l'inclusion de Covishield en tant que vaccin reconnu pour les passeports de vaccination". Mais l'EMA indique qu'il n'y a actuellement aucune demande d'autorisation de mise sur le marché. Bien qu'il ne soit pas autorisé pour une utilisation à l'échelle de l'UE, l'Organisation mondiale de la santé l'a approuvé pour une utilisation en cas d'urgence - et la Commission européenne indique que certains États membres peuvent accepter de laisser entrer des voyageurs entièrement vaccinés avec Covishield. En outre, certains pays acceptent déjà d'autres vaccins - par exemple, la Grèce accepte le Sinovac de la Chine, le Sputnik V de la Russie et plusieurs autres. Si vous avez reçu un vaccin AZ et que vous vous rendez dans un pays de l'UE qui accepte le NHS Covid Pass, votre laissez-passer doit indiquer que vous avez reçu le vaccin Vaxzevria, le nom européen du vaccin d'AstraZeneca. "Tous les vaccins AstraZeneca administrés au Royaume-Uni sont le même produit et apparaissent sur le NHS Covid Pass sous le nom de Vaxzevria", indique le ministère de la santé.
Covid : le passeport vaccinal de l'UE et ses conséquences sur nos voyages Le passeport vaccinal de l'UE - le certificat numérique Covid - est en cours de déploiement dans les 27 pays membres. Qui peut l'utiliser et qu'est-ce que cela signifie pour les voyageurs britanniques qui se rendent en Europe ? Il s'agit d'un moyen pour les citoyens de l'UE de prouver qu'ils ont : A ne pas manquer sur BBC Afrique : Il est disponible et reconnu dans les 27 États membres de l'UE, ainsi qu'en Suisse, en Islande, en Norvège et au Liechtenstein. Il est gratuit et tous les citoyens de l'UE, ainsi que les ressortissants de pays tiers séjournant ou vivant légalement dans les États membres (avec le droit de voyager dans d'autres États membres) peuvent le télécharger ou en obtenir une copie papier. Certains pays ont déjà utilisé le certificat sur une base volontaire, mais il sera officiellement introduit à partir du 1er juillet, avec une période d'introduction progressive de six semaines. Il comportera un code à réponse rapide (QR) avec une clé de signature numérique unique pour l'endroit où sont stockées les informations sur les vaccins d'une personne - un hôpital, un centre de test ou une autorité sanitaire, par exemple. Les données de l'individu restent sur le certificat et ne sont pas stockées ou conservées lorsqu'elles sont vérifiées - dans un aéroport, par exemple. On espère que le certificat facilitera les déplacements des personnes dans l'UE. Il ne s'agit pas d'un document de voyage : les citoyens devront toujours être munis d'un passeport ou d'une autre pièce d'identité. Mais toute personne titulaire d'un certificat devrait, en principe, être exemptée de tests ou de quarantaine lors du passage d'une frontière internationale. Cela ne devrait pas être le cas. Les quatre vaccins dont l'utilisation est autorisée au Royaume-Uni le sont également dans l'Union européenne, mais trois d'entre eux sont parfois connus sous des noms de marque différents. Dans l'UE : Mais les doses de vaccin AZ fabriquées par le Serum Institute in India (SII) sont également connues sous un troisième nom : Covishield. Et bien qu'elles soient identiques à celles fabriquées en Europe, l'UE n'a pas autorisé leur utilisation. Le Covishield est largement utilisé dans les pays pauvres, via le programme de vaccination Covax, et l'on craint que le passeport européen ne soit discriminatoire à l'égard des voyageurs de ces pays. L'Agence européenne des médicaments (EMA) n'a pas besoin d'approuver le site de fabrication d'AZ en Inde, car l'UE ne reçoit aucune dose de ce pays. Mais le Serum Institute semble vouloir obtenir une autorisation d'urgence de l'UE pour Covishield. AstraZeneca affirme également travailler avec l'EMA sur "l'inclusion de Covishield en tant que vaccin reconnu pour les passeports de vaccination". Mais l'EMA indique qu'il n'y a actuellement aucune demande d'autorisation de mise sur le marché. Bien qu'il ne soit pas autorisé pour une utilisation à l'échelle de l'UE, l'Organisation mondiale de la santé l'a approuvé pour une utilisation en cas d'urgence - et la Commission européenne indique que certains États membres peuvent accepter de laisser entrer des voyageurs entièrement vaccinés avec Covishield. En outre, certains pays acceptent déjà d'autres vaccins - par exemple, la Grèce accepte le Sinovac de la Chine, le Sputnik V de la Russie et plusieurs autres. Si vous avez reçu un vaccin AZ et que vous vous rendez dans un pays de l'UE qui accepte le NHS Covid Pass, votre laissez-passer doit indiquer que vous avez reçu le vaccin Vaxzevria, le nom européen du vaccin d'AstraZeneca. "Tous les vaccins AstraZeneca administrés au Royaume-Uni sont le même produit et apparaissent sur le NHS Covid Pass sous le nom de Vaxzevria", indique le ministère de la santé.
https://www.bbc.com/afrique/monde-57683660
3politics
Des Afro-Brésiliens manifestent contre le racisme et les violences policières
Des milliers de Brésiliens noirs ont manifesté contre le racisme et la violence policière, à l'occasion de l'anniversaire de l'abolition de l'esclavage dans le pays. À Rio de Janeiro, les manifestants ont brandi des bougies et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "ne me tuez pas, tuez le racisme", une semaine après qu'une descente de police dans un bidonville a fait des dizaines de morts. À São Paulo, des messages disaient : "les Noirs veulent vivre". A ne pas manquer sur BBC Afrique : Les Noirs ont trois fois plus de risques d'être tués par la police au Brésil, selon les experts. Les manifestants ont accusé le président d'extrême droite Jair Bolsonaro en raison du génocide par la violence policière. Il soutient des politiques dures pour lutter contre la criminalité, notamment des raids dans des zones où la majorité des résidents sont noirs et pauvres. Les manifestants ont également demandé l'accélération de la campagne de vaccination contre le Covid-19, car la maladie a été plus meurtrière pour les Noirs dans le pays, l'un des plus durement touchés par la pandémie dans le monde. À Rio, les manifestants ont condamné les 28 décès survenus, la semaine dernière dans la favela de Jacarezinho au cours d'une opération qui, selon la police, visait des trafiquants de drogue présumés, et ont demandé que justice soit faite. Il s'agit de la descente de police la plus meurtrière de l'histoire de la ville. Les habitants ont accusé la police d'abus, tandis que les militants des droits de l'homme ont dit qu'il existait des preuves solides d'exécutions extrajudiciaires, les agents tuant des personnes qui voulaient se rendre ou ne représentaient aucune menace. Certaines des victimes, ont-ils dit, ne faisaient même pas l'objet d'une enquête. Les manifestants ont défilé dans le centre de la ville en tenant des messages disant : "qui la police protège-t-elle ?" et "Pas de balle, pas de faim, pas de Covid". Une bannière arborait des photos d'hommes tués lors d'opérations de police. Plus d'articles sur le Brésil : Le Brésil a été le dernier pays des Amériques à abolir l'esclavage en 1888, lorsque Isabel, princesse impériale du Brésil, a signé la loi libérant les esclaves. Ces noirs du Brésil célèbrent la fin de l'esclavage le 20 novembre, date anniversaire de l'assassinat de Zumbi dos Palmares, qui dirigeait une communauté d'esclaves en fuite. "La population noire n'a toujours pas de droits", confie Josiane Peçanha, du collectif Afrodivas, à Globo TV lors d'une manifestation dans la ville de Niterói, dans la région métropolitaine de Rio. "C'est un bon jour pour réfléchir aux blessures de l'esclavage sur la société brésilienne", dit-elle. Environ 57% de la population brésilienne est noire ou métisse, mais ils représentent deux tiers des victimes de la violence mortelle, selon le Forum brésilien sur la sécurité publique, une organisation non gouvernementale. Selon un rapport de l'agence nationale de statistiques IBGE en 2019, ils n'occupent qu'un tiers des postes de direction dans les entreprises, ne représentent qu'un quart des députés fédéraux à la chambre basse du Congrès et constituent les trois quarts du taux de chômage. À São Paulo, une manifestation a eu lieu sur l'Avenida Paulista, l'une des principales avenues de la ville, et les organisateurs ont signalé que 7 000 personnes y ont participé. Les manifestants se sont peints les mains en rouge et ont barbouillé un drapeau brésilien, symbole de la violence. "Nous marquons la date de la fausse abolition de l'esclavage, et la tragédie de Jacarezinho", a indiqué un manifestant, João de Oliveira, à l'agence de presse Reuters. "Le président Bolsonaro et son vice-président ont même applaudi le massacre. Il a commis un génocide. Nous sommes ici pour protester",ajoute-t-il. Des manifestations ont également eu lieu dans d'autres grandes villes, notamment dans la capitale, Brasília, où un rassemblement a eu lieu devant le palais présidentiel. Le président, un ancien capitaine de l'armée qui a soutenu des changements dans la législation qui protégeraient les officiers de poursuites s'ils tuent des personnes en service, a félicité la police de Rio pour l'opération dans un tweet. Le président Bolsonaro a précédemment nié l'existence du racisme dans le pays, bien qu'un certain nombre de cas violents aient révélé de profondes divisions. L'année dernière, le meurtre brutal d'un homme noir par deux agents de sécurité blancs à l'extérieur d'un supermarché a suscité l'indignation générale.
Des Afro-Brésiliens manifestent contre le racisme et les violences policières Des milliers de Brésiliens noirs ont manifesté contre le racisme et la violence policière, à l'occasion de l'anniversaire de l'abolition de l'esclavage dans le pays. À Rio de Janeiro, les manifestants ont brandi des bougies et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "ne me tuez pas, tuez le racisme", une semaine après qu'une descente de police dans un bidonville a fait des dizaines de morts. À São Paulo, des messages disaient : "les Noirs veulent vivre". A ne pas manquer sur BBC Afrique : Les Noirs ont trois fois plus de risques d'être tués par la police au Brésil, selon les experts. Les manifestants ont accusé le président d'extrême droite Jair Bolsonaro en raison du génocide par la violence policière. Il soutient des politiques dures pour lutter contre la criminalité, notamment des raids dans des zones où la majorité des résidents sont noirs et pauvres. Les manifestants ont également demandé l'accélération de la campagne de vaccination contre le Covid-19, car la maladie a été plus meurtrière pour les Noirs dans le pays, l'un des plus durement touchés par la pandémie dans le monde. À Rio, les manifestants ont condamné les 28 décès survenus, la semaine dernière dans la favela de Jacarezinho au cours d'une opération qui, selon la police, visait des trafiquants de drogue présumés, et ont demandé que justice soit faite. Il s'agit de la descente de police la plus meurtrière de l'histoire de la ville. Les habitants ont accusé la police d'abus, tandis que les militants des droits de l'homme ont dit qu'il existait des preuves solides d'exécutions extrajudiciaires, les agents tuant des personnes qui voulaient se rendre ou ne représentaient aucune menace. Certaines des victimes, ont-ils dit, ne faisaient même pas l'objet d'une enquête. Les manifestants ont défilé dans le centre de la ville en tenant des messages disant : "qui la police protège-t-elle ?" et "Pas de balle, pas de faim, pas de Covid". Une bannière arborait des photos d'hommes tués lors d'opérations de police. Plus d'articles sur le Brésil : Le Brésil a été le dernier pays des Amériques à abolir l'esclavage en 1888, lorsque Isabel, princesse impériale du Brésil, a signé la loi libérant les esclaves. Ces noirs du Brésil célèbrent la fin de l'esclavage le 20 novembre, date anniversaire de l'assassinat de Zumbi dos Palmares, qui dirigeait une communauté d'esclaves en fuite. "La population noire n'a toujours pas de droits", confie Josiane Peçanha, du collectif Afrodivas, à Globo TV lors d'une manifestation dans la ville de Niterói, dans la région métropolitaine de Rio. "C'est un bon jour pour réfléchir aux blessures de l'esclavage sur la société brésilienne", dit-elle. Environ 57% de la population brésilienne est noire ou métisse, mais ils représentent deux tiers des victimes de la violence mortelle, selon le Forum brésilien sur la sécurité publique, une organisation non gouvernementale. Selon un rapport de l'agence nationale de statistiques IBGE en 2019, ils n'occupent qu'un tiers des postes de direction dans les entreprises, ne représentent qu'un quart des députés fédéraux à la chambre basse du Congrès et constituent les trois quarts du taux de chômage. À São Paulo, une manifestation a eu lieu sur l'Avenida Paulista, l'une des principales avenues de la ville, et les organisateurs ont signalé que 7 000 personnes y ont participé. Les manifestants se sont peints les mains en rouge et ont barbouillé un drapeau brésilien, symbole de la violence. "Nous marquons la date de la fausse abolition de l'esclavage, et la tragédie de Jacarezinho", a indiqué un manifestant, João de Oliveira, à l'agence de presse Reuters. "Le président Bolsonaro et son vice-président ont même applaudi le massacre. Il a commis un génocide. Nous sommes ici pour protester",ajoute-t-il. Des manifestations ont également eu lieu dans d'autres grandes villes, notamment dans la capitale, Brasília, où un rassemblement a eu lieu devant le palais présidentiel. Le président, un ancien capitaine de l'armée qui a soutenu des changements dans la législation qui protégeraient les officiers de poursuites s'ils tuent des personnes en service, a félicité la police de Rio pour l'opération dans un tweet. Le président Bolsonaro a précédemment nié l'existence du racisme dans le pays, bien qu'un certain nombre de cas violents aient révélé de profondes divisions. L'année dernière, le meurtre brutal d'un homme noir par deux agents de sécurité blancs à l'extérieur d'un supermarché a suscité l'indignation générale.
https://www.bbc.com/afrique/monde-57144725
3politics
Vladimir Poutine à 70 ans : sept moments clés qui l'ont façonné
Alors que Vladimir Poutine approche de son 70e anniversaire vendredi, comment est-il devenu l'autocrate isolé qui a lancé sa désastreuse invasion de l'Ukraine ? Sept moments clés de sa vie ont contribué à façonner sa pensée et à expliquer son éloignement croissant de l'Occident. Articles recommandés : Né dans une Leningrad encore marquée par les 872 jours de siège de la Seconde Guerre mondiale, le jeune Vladimir était un garçon hargneux et combatif à l'école - son meilleur ami se souvient qu'"il pouvait se battre avec n'importe qui" car "il n'avait pas peur". Néanmoins, dans une ville envahie par les gangs de rue, un jeune garçon mince mais bagarreur avait besoin d'un avantage, et à l'âge de 12 ans, il a commencé à pratiquer le sambo, un art martial russe, puis le judo. Il était déterminé et discipliné, et à 18 ans, il était ceinture noire de judo et avait obtenu la troisième place dans la compétition nationale junior. Bien sûr, cela fait partie de son personnage de macho soigneusement élaboré, mais cela a également confirmé sa conviction précoce que dans un monde dangereux, il faut être confiant mais aussi réaliser que, selon ses propres mots, lorsqu'un combat est inévitable, "il faut frapper en premier, et frapper si fort que l'adversaire ne se relèvera pas". Demander d'emploi au KGB, 1968. Dans l'ensemble, les gens évitent de se rendre au 4 Liteyny Prospekt, le quartier général de la police politique du KGB à Leningrad. Tant de personnes étaient passées par ses cellules d'interrogatoire pour rejoindre les camps de travail du goulag à l'époque de Staline que la plaisanterie amère voulait que le "Bolshoi Dom", la "Grande Maison", soit le plus haut bâtiment de Leningrad, car on pouvait voir la Sibérie depuis son sous-sol. Néanmoins, à l'âge de 16 ans, Poutine est entré dans la réception au tapis rouge et a demandé à l'officier plutôt perplexe derrière le bureau comment il pouvait s'inscrire. On lui a répondu qu'il devait avoir effectué son service militaire ou obtenu un diplôme, et il a même demandé quel diplôme était le meilleur. On lui répond que c'est le droit - et à partir de ce moment-là, Poutine est déterminé à obtenir un diplôme de droit, après quoi il est dûment recruté. Pour Poutine, l'homme de la rue, le KGB était le plus grand gang de la ville, offrant sécurité et avancement même à quelqu'un qui n'avait pas de liens avec le Parti. Mais il représentait également une chance de faire bouger les choses - comme il l'a dit lui-même à propos des films d'espionnage qu'il regardait lorsqu'il était adolescent, "un seul espion pouvait décider du sort de milliers de personnes". Malgré tous ses espoirs, la carrière de Poutine au KGB n'a jamais vraiment décollé. Il était un travailleur solide, mais pas un pilote de haut vol. Néanmoins, il s'applique à apprendre l'allemand, ce qui lui vaut d'être nommé aux bureaux de liaison du KGB à Dresde en 1985. Il s'y installe dans une vie d'expatrié confortable, mais en novembre 1989, le régime est-allemand commence à s'effondrer, à une vitesse choquante. Le 5 décembre, une foule encercle le bâtiment du KGB de Dresde. Poutine appelle désespérément la garnison de l'Armée rouge la plus proche pour demander une protection, et ils répondent impuissants "nous ne pouvons rien faire sans ordre de Moscou. Et Moscou est silencieux." Poutine a appris à craindre l'effondrement soudain du pouvoir central - et a décidé de ne jamais répéter ce qu'il considérait comme l'erreur du dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, à savoir ne pas réagir avec rapidité et détermination face à l'opposition. Poutine quittera plus tard le KGB lors de l'implosion de l'Union soviétique, mais obtiendra rapidement un poste de fixateur pour le nouveau maire réformiste de ce qui est maintenant Saint-Pétersbourg. L'économie est en chute libre et Poutine est chargé de gérer un accord pour tenter d'aider les habitants de la ville à s'en sortir, en échangeant pour 100 millions de dollars (88 millions de livres) de pétrole et de métal contre de la nourriture. En pratique, personne n'a vu de nourriture, mais selon une enquête, rapidement supprimée, Poutine, ses amis et les gangsters de la ville ont empoché l'argent. Dans les "folles années 90", Poutine a rapidement appris que l'influence politique était une marchandise monnayable, et que les gangsters pouvaient faire des alliés utiles. Lorsque tous ceux qui l'entourent profitent de leur position, pourquoi ne le ferait-il pas ? Lorsque Poutine est devenu président de la Russie en 2000, il espérait pouvoir établir une relation positive avec l'Occident - à ses propres conditions, y compris une sphère d'influence à travers l'ancienne Union soviétique. Il a rapidement été déçu, puis en colère, estimant que l'Occident tentait activement d'isoler et de rabaisser la Russie. Lorsque le président géorgien Mikheil Saakashvili a engagé son pays à rejoindre l'OTAN, Poutine a vu rouge et une tentative géorgienne de reprendre le contrôle de la région séparatiste d'Ossétie du Sud, soutenue par la Russie, est devenue un prétexte pour une opération punitive. En cinq jours, les forces russes ont anéanti l'armée géorgienne et imposé une paix humiliante à Saakashvili. L'Occident est scandalisé, mais en l'espace d'un an, le président américain Barack Obama propose de "rétablir" les relations avec la Russie, et Moscou se voit même attribuer le droit d'accueillir la Coupe du monde de football de 2018. Pour Poutine, il est clair que la force fait le droit, et qu'un Occident faible et inconstant va souffler, mais finalement reculer face à une volonté déterminée. La conviction répandue - et crédible - que les élections législatives de 2011 ont été truquées a suscité des protestations qui n'ont pris de l'ampleur que lorsque Poutine a annoncé qu'il se représenterait en 2012. Connues sous le nom de "manifestations Bolotnaya", du nom de la place de Moscou qu'elles ont occupée, ces manifestations ont représenté la plus grande expression d'opposition publique jamais vue sous Poutine. Il est convaincu que les rassemblements ont été initiés, encouragés et dirigés par Washington, blâmant personnellement la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton. Pour Poutine, c'était la preuve que les gants étaient retirés, que l'Occident s'en prenait directement à lui et que, de fait, il était désormais en guerre. Lorsque le Covid-19 a balayé le monde, Poutine s'est retrouvé dans une situation d'isolement inhabituelle, même pour des autocrates personnalistes, toute personne souhaitant le rencontrer étant isolée pendant quinze jours sous bonne garde et devant ensuite traverser un couloir baigné de rayons ultraviolets tueurs de germes et embué de désinfectant. Pendant ce temps, le nombre d'alliés et de conseillers capables de rencontrer Poutine s'est réduit de façon spectaculaire à une poignée de béni-oui-oui et de faucons. Exposé à moins d'opinions alternatives et voyant à peine son propre pays, Poutine semble avoir "appris" que toutes ses hypothèses étaient justes et tous ses préjugés justifiés, et les graines de l'invasion de l'Ukraine ont été plantées. Le professeur Mark Galeotti est un universitaire et un auteur, qui a notamment publié We Need To Talk About Putin et Putin's Wars (à paraître). .
Vladimir Poutine à 70 ans : sept moments clés qui l'ont façonné Alors que Vladimir Poutine approche de son 70e anniversaire vendredi, comment est-il devenu l'autocrate isolé qui a lancé sa désastreuse invasion de l'Ukraine ? Sept moments clés de sa vie ont contribué à façonner sa pensée et à expliquer son éloignement croissant de l'Occident. Articles recommandés : Né dans une Leningrad encore marquée par les 872 jours de siège de la Seconde Guerre mondiale, le jeune Vladimir était un garçon hargneux et combatif à l'école - son meilleur ami se souvient qu'"il pouvait se battre avec n'importe qui" car "il n'avait pas peur". Néanmoins, dans une ville envahie par les gangs de rue, un jeune garçon mince mais bagarreur avait besoin d'un avantage, et à l'âge de 12 ans, il a commencé à pratiquer le sambo, un art martial russe, puis le judo. Il était déterminé et discipliné, et à 18 ans, il était ceinture noire de judo et avait obtenu la troisième place dans la compétition nationale junior. Bien sûr, cela fait partie de son personnage de macho soigneusement élaboré, mais cela a également confirmé sa conviction précoce que dans un monde dangereux, il faut être confiant mais aussi réaliser que, selon ses propres mots, lorsqu'un combat est inévitable, "il faut frapper en premier, et frapper si fort que l'adversaire ne se relèvera pas". Demander d'emploi au KGB, 1968. Dans l'ensemble, les gens évitent de se rendre au 4 Liteyny Prospekt, le quartier général de la police politique du KGB à Leningrad. Tant de personnes étaient passées par ses cellules d'interrogatoire pour rejoindre les camps de travail du goulag à l'époque de Staline que la plaisanterie amère voulait que le "Bolshoi Dom", la "Grande Maison", soit le plus haut bâtiment de Leningrad, car on pouvait voir la Sibérie depuis son sous-sol. Néanmoins, à l'âge de 16 ans, Poutine est entré dans la réception au tapis rouge et a demandé à l'officier plutôt perplexe derrière le bureau comment il pouvait s'inscrire. On lui a répondu qu'il devait avoir effectué son service militaire ou obtenu un diplôme, et il a même demandé quel diplôme était le meilleur. On lui répond que c'est le droit - et à partir de ce moment-là, Poutine est déterminé à obtenir un diplôme de droit, après quoi il est dûment recruté. Pour Poutine, l'homme de la rue, le KGB était le plus grand gang de la ville, offrant sécurité et avancement même à quelqu'un qui n'avait pas de liens avec le Parti. Mais il représentait également une chance de faire bouger les choses - comme il l'a dit lui-même à propos des films d'espionnage qu'il regardait lorsqu'il était adolescent, "un seul espion pouvait décider du sort de milliers de personnes". Malgré tous ses espoirs, la carrière de Poutine au KGB n'a jamais vraiment décollé. Il était un travailleur solide, mais pas un pilote de haut vol. Néanmoins, il s'applique à apprendre l'allemand, ce qui lui vaut d'être nommé aux bureaux de liaison du KGB à Dresde en 1985. Il s'y installe dans une vie d'expatrié confortable, mais en novembre 1989, le régime est-allemand commence à s'effondrer, à une vitesse choquante. Le 5 décembre, une foule encercle le bâtiment du KGB de Dresde. Poutine appelle désespérément la garnison de l'Armée rouge la plus proche pour demander une protection, et ils répondent impuissants "nous ne pouvons rien faire sans ordre de Moscou. Et Moscou est silencieux." Poutine a appris à craindre l'effondrement soudain du pouvoir central - et a décidé de ne jamais répéter ce qu'il considérait comme l'erreur du dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, à savoir ne pas réagir avec rapidité et détermination face à l'opposition. Poutine quittera plus tard le KGB lors de l'implosion de l'Union soviétique, mais obtiendra rapidement un poste de fixateur pour le nouveau maire réformiste de ce qui est maintenant Saint-Pétersbourg. L'économie est en chute libre et Poutine est chargé de gérer un accord pour tenter d'aider les habitants de la ville à s'en sortir, en échangeant pour 100 millions de dollars (88 millions de livres) de pétrole et de métal contre de la nourriture. En pratique, personne n'a vu de nourriture, mais selon une enquête, rapidement supprimée, Poutine, ses amis et les gangsters de la ville ont empoché l'argent. Dans les "folles années 90", Poutine a rapidement appris que l'influence politique était une marchandise monnayable, et que les gangsters pouvaient faire des alliés utiles. Lorsque tous ceux qui l'entourent profitent de leur position, pourquoi ne le ferait-il pas ? Lorsque Poutine est devenu président de la Russie en 2000, il espérait pouvoir établir une relation positive avec l'Occident - à ses propres conditions, y compris une sphère d'influence à travers l'ancienne Union soviétique. Il a rapidement été déçu, puis en colère, estimant que l'Occident tentait activement d'isoler et de rabaisser la Russie. Lorsque le président géorgien Mikheil Saakashvili a engagé son pays à rejoindre l'OTAN, Poutine a vu rouge et une tentative géorgienne de reprendre le contrôle de la région séparatiste d'Ossétie du Sud, soutenue par la Russie, est devenue un prétexte pour une opération punitive. En cinq jours, les forces russes ont anéanti l'armée géorgienne et imposé une paix humiliante à Saakashvili. L'Occident est scandalisé, mais en l'espace d'un an, le président américain Barack Obama propose de "rétablir" les relations avec la Russie, et Moscou se voit même attribuer le droit d'accueillir la Coupe du monde de football de 2018. Pour Poutine, il est clair que la force fait le droit, et qu'un Occident faible et inconstant va souffler, mais finalement reculer face à une volonté déterminée. La conviction répandue - et crédible - que les élections législatives de 2011 ont été truquées a suscité des protestations qui n'ont pris de l'ampleur que lorsque Poutine a annoncé qu'il se représenterait en 2012. Connues sous le nom de "manifestations Bolotnaya", du nom de la place de Moscou qu'elles ont occupée, ces manifestations ont représenté la plus grande expression d'opposition publique jamais vue sous Poutine. Il est convaincu que les rassemblements ont été initiés, encouragés et dirigés par Washington, blâmant personnellement la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton. Pour Poutine, c'était la preuve que les gants étaient retirés, que l'Occident s'en prenait directement à lui et que, de fait, il était désormais en guerre. Lorsque le Covid-19 a balayé le monde, Poutine s'est retrouvé dans une situation d'isolement inhabituelle, même pour des autocrates personnalistes, toute personne souhaitant le rencontrer étant isolée pendant quinze jours sous bonne garde et devant ensuite traverser un couloir baigné de rayons ultraviolets tueurs de germes et embué de désinfectant. Pendant ce temps, le nombre d'alliés et de conseillers capables de rencontrer Poutine s'est réduit de façon spectaculaire à une poignée de béni-oui-oui et de faucons. Exposé à moins d'opinions alternatives et voyant à peine son propre pays, Poutine semble avoir "appris" que toutes ses hypothèses étaient justes et tous ses préjugés justifiés, et les graines de l'invasion de l'Ukraine ont été plantées. Le professeur Mark Galeotti est un universitaire et un auteur, qui a notamment publié We Need To Talk About Putin et Putin's Wars (à paraître). .
https://www.bbc.com/afrique/monde-63158688
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Fusion nucléaire : la percée scientifique capitale dans l'exploitation de la source d'énergie des étoiles
Dans leur recherche d'une méthode permettant de réaliser une fusion nucléaire pratique, des scientifiques européens ont annoncé qu'ils avaient réalisé une percée majeure. Le laboratoire britannique Joint European Torus (JET) a battu son propre record mondial pour la quantité d'énergie qu'il peut extraire en fusionnant deux formes d'hydrogène. Si la fusion nucléaire - semblable à celle qui se produit dans les étoiles - peut être recréée avec succès sur Terre, elle offre la possibilité de fournir des quantités pratiquement illimitées d'énergie à faible émission de carbone et à faible rayonnement. Les expériences ont produit 59 mégajoules d'énergie en cinq secondes (11 mégawatts de puissance). A surtout lire sur BBC Afrique : C'est plus du double de ce qui avait été obtenu lors de tests similaires en 1997. Il ne s'agit pas d'une production massive d'énergie, juste assez pour faire bouillir environ 60 bouilloires d'eau. Mais ce qui est important, c'est qu'il valide les choix de conception qui ont été faits pour un réacteur de fusion encore plus grand, actuellement en construction en France, le réacteur thermonucléaire expérimental international, connu sous l'acronyme ITER. "Les expériences du JET nous ont rapprochés de l'énergie de fusion", explique le Dr Joe Milnes, responsable des opérations de laboratoire du réacteur. "Nous avons montré que nous pouvons créer une mini-étoile à l'intérieur de notre machine et la maintenir pendant cinq secondes et obtenir des performances élevées, ce qui nous fait vraiment passer à une nouvelle étape." Le complexe ITER, situé dans le sud de la France, est soutenu par un consortium de gouvernements mondiaux, dont les États membres de l'UE, les États-Unis, la Chine et la Russie. Elle devrait constituer la dernière étape pour démontrer que la fusion nucléaire peut devenir une source d'énergie fiable dans la seconde moitié de ce siècle. Cela présente des avantages, car l'exploitation des centrales électriques du futur basées sur la fusion ne produirait pas de gaz à effet de serre et générerait également de très petites quantités de déchets radioactifs à courte durée de vie. "Ces expériences que nous venons de terminer devaient fonctionner", a déclaré le directeur exécutif du JET, le professeur Ian Chapman. "S'ils ne l'avaient pas fait, nous aurions de réelles inquiétudes quant à la capacité d'ITER à atteindre ses objectifs", ajoute-t-il. "Les enjeux étaient élevés et le fait que nous ayons réussi ce que nous avons fait est dû à l'intelligence des gens et à leur confiance dans l'effort scientifique", confie le professeur à la BBC. La fusion fonctionne sur le principe que l'énergie peut être libérée en forçant les noyaux atomiques à s'assembler plutôt qu'à se diviser, comme dans les réactions de fission qui alimentent les centrales nucléaires existantes. Dans le noyau du Soleil, d'énormes pressions gravitationnelles permettent à ce phénomène de se produire à des températures d'environ 10 millions de degrés Celsius. À des pressions beaucoup plus faibles que celles qu'il est possible de recréer sur Terre, les températures permettant de produire la fusion doivent être beaucoup plus élevées, supérieures à 100 millions de degrés Celsius. Il n'existe aucun matériau qui puisse résister au contact direct avec une telle chaleur. Pour réaliser la fusion en laboratoire, les scientifiques ont donc imaginé une solution dans laquelle un gaz surchauffé, ou plasma, est maintenu à l'intérieur d'un champ magnétique en forme de beignet. JET, situé dans le sud de l'Angleterre, est le pionnier de cette approche de fusion depuis près de 40 ans. Et depuis 10 ans, il a été mis en place pour reproduire l'installation ITER tant attendue. Analyse de Roger Harrabin, expert en environnement L'annonce de la fusion est une excellente nouvelle, mais elle ne nous aidera malheureusement pas dans notre lutte pour atténuer les effets du changement climatique. Il existe une grande incertitude quant à la date à laquelle l'énergie de fusion sera prête à être commercialisée. Une estimation suggère peut-être 20 ans. Il faudrait alors passer à la fusion à grande échelle, ce qui entraînerait un retard de quelques décennies supplémentaires. Et c'est là que le bât blesse : le besoin d'une énergie sans carbone est urgent. Pour reprendre les mots de mon collègue Jon Amos : "la fusion n'est pas une solution pour parvenir à des émissions nulles d'ici 2050. C'est une solution pour alimenter la société dans la seconde moitié de ce siècle". Le "combustible" préféré du laboratoire français pour fabriquer le plasma sera un mélange de deux formes - ou isotopes - d'hydrogène, le deutérium et le tritium. Le JET devait faire la démonstration d'un revêtement pour l'enceinte de champ magnétique de 80 mètres cubes qui fonctionnerait efficacement avec ces isotopes. Pour ses expériences sans précédent en 1997, le JET avait utilisé du carbone, mais le carbone absorbe le tritium, qui est radioactif. Ainsi, pour les derniers tests, de nouvelles parois de la cuve ont été construites avec du béryllium et du tungstène, qui sont deux métaux et sont 10 fois moins absorbants. L'équipe scientifique du JET a alors dû adapter son plasma pour travailler efficacement dans ce nouvel environnement. "C'est un résultat étonnant car ils ont pu démontrer la plus grande quantité de production d'énergie à partir de réactions de fusion de tous les dispositifs de l'histoire", explique le Dr Arthur Turrell, auteur d'un livre intitulé "The Star Builders". "C'est une étape importante car ils ont démontré la stabilité du plasma pendant cinq secondes. Cela ne semble pas très long, mais à l'échelle du temps nucléaire, c'est un temps très, très long. Et il est très facile de passer de cinq secondes à cinq minutes, ou cinq heures, ou même plus." Le JET ne peut plus fonctionner car ses électroaimants en cuivre deviennent trop chauds. Pour ITER, des aimants supraconducteurs à refroidissement interne seront utilisés. Il est bien connu que les réactions de fusion en laboratoire consomment plus d'énergie pour être initiées qu'elles ne peuvent en produire. Au JET, deux volants d'inertie de 500 mégawatts sont utilisés pour réaliser les expériences. Mais tout porte à croire que ce déficit pourra être comblé à l'avenir grâce à la mise à l'échelle des plasmas. Le volume de la cuve toroïdale d'ITER sera 10 fois supérieur à celui du JET. Et le laboratoire français devrait atteindre le seuil de rentabilité. Les centrales commerciales qui suivront devraient avoir un gain net qui pourra alimenter les réseaux électriques. Il s'agit d'un défi à long terme et il est significatif que, sur les quelque 300 scientifiques travaillant au JET, un quart soit en début de carrière. Ils devront prendre le relais de la recherche. "La fusion prend beaucoup de temps, c'est complexe, c'est difficile", affirme le Dr Athina Kappatou. Elle a toujours moins de 40 ans. "C'est pourquoi nous devons nous assurer que, d'une génération à l'autre, il y a des scientifiques, des ingénieurs et du personnel technique qui peuvent faire avancer les choses." Cependant, de nombreux défis techniques subsistent. En Europe, le consortium Eurofusion, qui regroupe quelque 5 000 experts en sciences et en ingénierie de toute l'UE, de Suisse et d'Ukraine, travaille sur ces défis. Le Royaume-Uni est également un participant, mais il a été confronté à des problèmes avec sa sortie du bloc européen après le Brexit. Pourtant, les choses avancent déjà. Le JET devrait être mis hors service après 2023 et ITER devrait commencer ses expériences sur le plasma en 2025, ou peu après.
Fusion nucléaire : la percée scientifique capitale dans l'exploitation de la source d'énergie des étoiles Dans leur recherche d'une méthode permettant de réaliser une fusion nucléaire pratique, des scientifiques européens ont annoncé qu'ils avaient réalisé une percée majeure. Le laboratoire britannique Joint European Torus (JET) a battu son propre record mondial pour la quantité d'énergie qu'il peut extraire en fusionnant deux formes d'hydrogène. Si la fusion nucléaire - semblable à celle qui se produit dans les étoiles - peut être recréée avec succès sur Terre, elle offre la possibilité de fournir des quantités pratiquement illimitées d'énergie à faible émission de carbone et à faible rayonnement. Les expériences ont produit 59 mégajoules d'énergie en cinq secondes (11 mégawatts de puissance). A surtout lire sur BBC Afrique : C'est plus du double de ce qui avait été obtenu lors de tests similaires en 1997. Il ne s'agit pas d'une production massive d'énergie, juste assez pour faire bouillir environ 60 bouilloires d'eau. Mais ce qui est important, c'est qu'il valide les choix de conception qui ont été faits pour un réacteur de fusion encore plus grand, actuellement en construction en France, le réacteur thermonucléaire expérimental international, connu sous l'acronyme ITER. "Les expériences du JET nous ont rapprochés de l'énergie de fusion", explique le Dr Joe Milnes, responsable des opérations de laboratoire du réacteur. "Nous avons montré que nous pouvons créer une mini-étoile à l'intérieur de notre machine et la maintenir pendant cinq secondes et obtenir des performances élevées, ce qui nous fait vraiment passer à une nouvelle étape." Le complexe ITER, situé dans le sud de la France, est soutenu par un consortium de gouvernements mondiaux, dont les États membres de l'UE, les États-Unis, la Chine et la Russie. Elle devrait constituer la dernière étape pour démontrer que la fusion nucléaire peut devenir une source d'énergie fiable dans la seconde moitié de ce siècle. Cela présente des avantages, car l'exploitation des centrales électriques du futur basées sur la fusion ne produirait pas de gaz à effet de serre et générerait également de très petites quantités de déchets radioactifs à courte durée de vie. "Ces expériences que nous venons de terminer devaient fonctionner", a déclaré le directeur exécutif du JET, le professeur Ian Chapman. "S'ils ne l'avaient pas fait, nous aurions de réelles inquiétudes quant à la capacité d'ITER à atteindre ses objectifs", ajoute-t-il. "Les enjeux étaient élevés et le fait que nous ayons réussi ce que nous avons fait est dû à l'intelligence des gens et à leur confiance dans l'effort scientifique", confie le professeur à la BBC. La fusion fonctionne sur le principe que l'énergie peut être libérée en forçant les noyaux atomiques à s'assembler plutôt qu'à se diviser, comme dans les réactions de fission qui alimentent les centrales nucléaires existantes. Dans le noyau du Soleil, d'énormes pressions gravitationnelles permettent à ce phénomène de se produire à des températures d'environ 10 millions de degrés Celsius. À des pressions beaucoup plus faibles que celles qu'il est possible de recréer sur Terre, les températures permettant de produire la fusion doivent être beaucoup plus élevées, supérieures à 100 millions de degrés Celsius. Il n'existe aucun matériau qui puisse résister au contact direct avec une telle chaleur. Pour réaliser la fusion en laboratoire, les scientifiques ont donc imaginé une solution dans laquelle un gaz surchauffé, ou plasma, est maintenu à l'intérieur d'un champ magnétique en forme de beignet. JET, situé dans le sud de l'Angleterre, est le pionnier de cette approche de fusion depuis près de 40 ans. Et depuis 10 ans, il a été mis en place pour reproduire l'installation ITER tant attendue. Analyse de Roger Harrabin, expert en environnement L'annonce de la fusion est une excellente nouvelle, mais elle ne nous aidera malheureusement pas dans notre lutte pour atténuer les effets du changement climatique. Il existe une grande incertitude quant à la date à laquelle l'énergie de fusion sera prête à être commercialisée. Une estimation suggère peut-être 20 ans. Il faudrait alors passer à la fusion à grande échelle, ce qui entraînerait un retard de quelques décennies supplémentaires. Et c'est là que le bât blesse : le besoin d'une énergie sans carbone est urgent. Pour reprendre les mots de mon collègue Jon Amos : "la fusion n'est pas une solution pour parvenir à des émissions nulles d'ici 2050. C'est une solution pour alimenter la société dans la seconde moitié de ce siècle". Le "combustible" préféré du laboratoire français pour fabriquer le plasma sera un mélange de deux formes - ou isotopes - d'hydrogène, le deutérium et le tritium. Le JET devait faire la démonstration d'un revêtement pour l'enceinte de champ magnétique de 80 mètres cubes qui fonctionnerait efficacement avec ces isotopes. Pour ses expériences sans précédent en 1997, le JET avait utilisé du carbone, mais le carbone absorbe le tritium, qui est radioactif. Ainsi, pour les derniers tests, de nouvelles parois de la cuve ont été construites avec du béryllium et du tungstène, qui sont deux métaux et sont 10 fois moins absorbants. L'équipe scientifique du JET a alors dû adapter son plasma pour travailler efficacement dans ce nouvel environnement. "C'est un résultat étonnant car ils ont pu démontrer la plus grande quantité de production d'énergie à partir de réactions de fusion de tous les dispositifs de l'histoire", explique le Dr Arthur Turrell, auteur d'un livre intitulé "The Star Builders". "C'est une étape importante car ils ont démontré la stabilité du plasma pendant cinq secondes. Cela ne semble pas très long, mais à l'échelle du temps nucléaire, c'est un temps très, très long. Et il est très facile de passer de cinq secondes à cinq minutes, ou cinq heures, ou même plus." Le JET ne peut plus fonctionner car ses électroaimants en cuivre deviennent trop chauds. Pour ITER, des aimants supraconducteurs à refroidissement interne seront utilisés. Il est bien connu que les réactions de fusion en laboratoire consomment plus d'énergie pour être initiées qu'elles ne peuvent en produire. Au JET, deux volants d'inertie de 500 mégawatts sont utilisés pour réaliser les expériences. Mais tout porte à croire que ce déficit pourra être comblé à l'avenir grâce à la mise à l'échelle des plasmas. Le volume de la cuve toroïdale d'ITER sera 10 fois supérieur à celui du JET. Et le laboratoire français devrait atteindre le seuil de rentabilité. Les centrales commerciales qui suivront devraient avoir un gain net qui pourra alimenter les réseaux électriques. Il s'agit d'un défi à long terme et il est significatif que, sur les quelque 300 scientifiques travaillant au JET, un quart soit en début de carrière. Ils devront prendre le relais de la recherche. "La fusion prend beaucoup de temps, c'est complexe, c'est difficile", affirme le Dr Athina Kappatou. Elle a toujours moins de 40 ans. "C'est pourquoi nous devons nous assurer que, d'une génération à l'autre, il y a des scientifiques, des ingénieurs et du personnel technique qui peuvent faire avancer les choses." Cependant, de nombreux défis techniques subsistent. En Europe, le consortium Eurofusion, qui regroupe quelque 5 000 experts en sciences et en ingénierie de toute l'UE, de Suisse et d'Ukraine, travaille sur ces défis. Le Royaume-Uni est également un participant, mais il a été confronté à des problèmes avec sa sortie du bloc européen après le Brexit. Pourtant, les choses avancent déjà. Le JET devrait être mis hors service après 2023 et ITER devrait commencer ses expériences sur le plasma en 2025, ou peu après.
https://www.bbc.com/afrique/monde-60350678
5sports
Naby Keita de retour avec le Syli national de Guinée
Le milieu de terrain de Liverpool Naby Keita est de retour en équipe nationale sénior de Guinée après avoir manqué les matches amicaux contre les Comores et le Chili le mois dernier. Le jeune homme de 24 ans fait partie des 23 joueurs sélectionnés par l'entraîneur Didier Six pour les prochains matches de qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations du Syli National contre le Mali et la Namibie. La Guinée affrontera le Mali à Bamako le 14 novembre avant d'accueillir la Namibie trois jours plus tard à Conakry. Keita a d'abord été inclus dans l'équipe de Guinée pour les matches amicaux du mois dernier, mais il a été retiré de la liste après que Liverpool a semblé "réticent" à le libérer. Il a manqué la fin de la Coupe d'Afrique des Nations en Egypte en raison d'une blessure et a souffert de plusieurs problèmes mineurs cette saison. Keita n'a disputé que deux matches en Premier League anglaise cette saison, notamment en tant que remplaçant à la 84ème minute lors de la victoire 2 : 1 de Liverpool sur Aston Villa samedi dernier. Il a également participé à deux reprises à la Ligue des champions de l'UEFA et à la Coupe EFL. Le capitaine Ibrahima Traoré s'est récemment remis d'une blessure, mais n'a pas été inscrit sur la liste, pas plus que le défenseur d'Atlanta United, Florentin Pogba, qui a été rappelé dans l'équipe du Syli Nationale le mois dernier après une absence de deux ans. Lire Aussi Momo Yansané et deux joueurs de clubs locaux - Morlaye Syllaye et le gardien de but Sékouba Camara - sont les trois nouveaux visages de l'équipe. La liste de Six : Gardiens : Aly Keita (Ostersunds, Suède), Moussa Camara (AC Horoya, Guinée), Sekouba Camara (AS Kaloum, Guinée). Défenseurs : Ibrahima Sory Sankhon (Sint-Truiden, Belgique), Simon Falette (Eintracht Frankfurt, Allemagne), Julian Jeanvier (Brentford, Angleterre), Sekou Conde (Chateauroux, France), Pa Konate (GIF Sundsval, Suède), Issiaga Sylla (Toulouse, France), Mickael Dyrestam (AO Xanthi, Grèce). Milieu de terrain : Naby Keita (Liverpool, Angleterre), Ibrahima Conte (Beroe Stara Zagora, Bulgarie), Mady Camara (Olympiakos, Grèce), Sadio Diallo (Gençlerbirligi, Turquie), Kamso Mara (Slovan Liberec, République Tchèque). Attaquant : Seydouba Soumah (Partizan Belgrade, Serbie), Mohamed Yattara (Auxerre, France), François Kamano (Bordeaux, France), Demba Camara (Apoel Tel-Aviv, Israël), José Kanté (Nastic Tarragona, Spain), Momo Yansané ( FC Isloch Minsk, Biélorussie), Morlaye Sylla (AC Horoya, Guinée)
Naby Keita de retour avec le Syli national de Guinée Le milieu de terrain de Liverpool Naby Keita est de retour en équipe nationale sénior de Guinée après avoir manqué les matches amicaux contre les Comores et le Chili le mois dernier. Le jeune homme de 24 ans fait partie des 23 joueurs sélectionnés par l'entraîneur Didier Six pour les prochains matches de qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations du Syli National contre le Mali et la Namibie. La Guinée affrontera le Mali à Bamako le 14 novembre avant d'accueillir la Namibie trois jours plus tard à Conakry. Keita a d'abord été inclus dans l'équipe de Guinée pour les matches amicaux du mois dernier, mais il a été retiré de la liste après que Liverpool a semblé "réticent" à le libérer. Il a manqué la fin de la Coupe d'Afrique des Nations en Egypte en raison d'une blessure et a souffert de plusieurs problèmes mineurs cette saison. Keita n'a disputé que deux matches en Premier League anglaise cette saison, notamment en tant que remplaçant à la 84ème minute lors de la victoire 2 : 1 de Liverpool sur Aston Villa samedi dernier. Il a également participé à deux reprises à la Ligue des champions de l'UEFA et à la Coupe EFL. Le capitaine Ibrahima Traoré s'est récemment remis d'une blessure, mais n'a pas été inscrit sur la liste, pas plus que le défenseur d'Atlanta United, Florentin Pogba, qui a été rappelé dans l'équipe du Syli Nationale le mois dernier après une absence de deux ans. Lire Aussi Momo Yansané et deux joueurs de clubs locaux - Morlaye Syllaye et le gardien de but Sékouba Camara - sont les trois nouveaux visages de l'équipe. La liste de Six : Gardiens : Aly Keita (Ostersunds, Suède), Moussa Camara (AC Horoya, Guinée), Sekouba Camara (AS Kaloum, Guinée). Défenseurs : Ibrahima Sory Sankhon (Sint-Truiden, Belgique), Simon Falette (Eintracht Frankfurt, Allemagne), Julian Jeanvier (Brentford, Angleterre), Sekou Conde (Chateauroux, France), Pa Konate (GIF Sundsval, Suède), Issiaga Sylla (Toulouse, France), Mickael Dyrestam (AO Xanthi, Grèce). Milieu de terrain : Naby Keita (Liverpool, Angleterre), Ibrahima Conte (Beroe Stara Zagora, Bulgarie), Mady Camara (Olympiakos, Grèce), Sadio Diallo (Gençlerbirligi, Turquie), Kamso Mara (Slovan Liberec, République Tchèque). Attaquant : Seydouba Soumah (Partizan Belgrade, Serbie), Mohamed Yattara (Auxerre, France), François Kamano (Bordeaux, France), Demba Camara (Apoel Tel-Aviv, Israël), José Kanté (Nastic Tarragona, Spain), Momo Yansané ( FC Isloch Minsk, Biélorussie), Morlaye Sylla (AC Horoya, Guinée)
https://www.bbc.com/afrique/sports-50304664
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Informatique : à quoi servent les touches F1 à F12 d'un ordinateur ?
Si vous utilisez votre ordinateur en ce moment, jetez un coup d'œil à votre clavier. Regardez la ligne du haut. Il existe 12 clés qui peuvent vous faciliter la vie, mais il est fort probable que vous ne les ayez jamais utilisées ou que vous ne sachiez pas à quoi elles servent. Il s'agit des "touches de raccourci", de F1 à F12. Si vous apprenez à les utiliser correctement, ils peuvent vous aider à gagner du temps avec quelques commandes simples dans le navigateur ou dans différentes applications, comme Microsoft Word, où il existe de nombreux raccourcis. "De nombreux utilisateurs trouvent que l'utilisation d'un clavier externe avec des raccourcis clavier pour Word les aide à travailler plus efficacement", explique Microsoft. "Pour les utilisateurs souffrant de déficiences visuelles ou de mobilité, les raccourcis clavier peuvent être plus faciles que l'utilisation de l'écran tactile et constituent une alternative essentielle à l'utilisation de la souris", ajoute l'entreprise dans son blog. Apple précise également sur son site web certaines des fonctions des "F". Par défaut, le système d'exploitation d'Apple a associé ces touches à des "fonctions spéciales", qui sont indiquées par les icônes qui y figurent, comme le réglage de la luminosité de l'écran ou l'augmentation ou la diminution du volume. Mais vous pouvez également les utiliser pour des "fonctions rapides". Pour ce faire, vous maintenez la touche Fonction (Fn) ou la touche globe enfoncée tout en appuyant sur le "F" que vous souhaitez activer. Ils sont particulièrement utiles si vous utilisez Word sur un Mac. Mais que sont ces "fonctions rapides" et quelles actions permettent-elles ? Voici un résumé de certains d'entre eux. Dans Windows, ouvre le menu d'aide. Elle permet également de masquer ou d'afficher le menu des options d'Excel et de Word, ainsi que la barre d'outils de Windows, si vous appuyez sur cette touche en même temps que la touche Contrôle [Ctrl + F1]. Si vous cliquez sur F1 + Shift, vous verrez apparaître le volet de tâches "Afficher le formatage". Dans Apple, la touche F1, avec la petite icône en forme d'ampoule, réduit la luminosité de l'écran, et dans Word - et en appuyant sur Fn, comme expliqué ci-dessus - annule l'action précédente. Appuyez sur Alt + Ctrl + F2 et cela ouvrira immédiatement la bibliothèque de documents dans Microsoft Office. Si vous êtes dans Word et que vous utilisez le raccourci Ctrl + F2, vous obtiendrez un aperçu avant impression du fichier sur lequel vous travaillez. Dans l'Explorateur Windows, il permet de renommer un dossier ou un fichier. Et si vous utilisez Excel et que vous appuyez sur cette touche, vous pouvez modifier la cellule active. Si vous utilisez Apple, F2 augmente la luminosité de l'écran. La touche F3 est utilisée pour ouvrir la fonction de recherche dans l'Explorateur Windows, Firefox et Chrome. Si vous appuyez également sur cette touche en même temps que la touche Maj, vous changerez l'état de la police dans Word en majuscules ou en minuscules. Sur un Mac, activez ou désactivez "Mission Control", qui offre une vue d'ensemble de toutes les fenêtres ouvertes. Et si vous utilisez Word sur un Mac, la touche F3 permet de copier le contenu sélectionné dans le Presse-papiers. F4 vous permet de placer le curseur dans la barre d'adresse du navigateur. Et pour fermer une fenêtre, utilisez ce raccourci : Alt + F4. Si vous utilisez Apple, la touche F4 vous permet d'activer ou de désactiver le clavier de lancement, un moyen simple de trouver et d'ouvrir des applications sur le Mac. Et lorsque vous utilisez la fonction rapide dans Word, vous collez le contenu du Presse-papiers. Voulez-vous rafraîchir votre navigateur web ou le dossier que vous avez ouvert ? Essayez d'appuyer sur F5. Si, en plus de rafraîchir le navigateur, vous souhaitez vider le cache (données stockées temporairement), appuyez sur Ctrl + F5. Si vous utilisez Powerpoint et que vous souhaitez démarrer la présentation, c'est également votre clé. Dans Microsoft Office, il est utilisé pour ouvrir "Rechercher et remplacer". Dans Apple, il réduit l'intensité lumineuse des touches. Et le raccourci dans Word vous permet d'afficher la boîte de dialogue "Aller à". Sous Windows, il est utilisé pour tourner les pages dans un écran partagé dans Word. Avec Control et Shift [Ctrl + Shift + F6], il vous permet de passer facilement d'un document Word à un autre. Sur le Mac, il augmente l'intensité lumineuse des touches. Et sa fonction rapide dans Word, lorsqu'on y accède à partir d'un ordinateur Apple, consiste à basculer entre le document, le volet des tâches, la barre d'état et la barre de menu - et sert également à inclure les différents volets dans un écran partagé. Avez-vous besoin d'une vérification orthographique et grammaticale dans votre document Word ? Si vous utilisez Windows, essayez ce raccourci : Alt + F7. Si vous utilisez un Mac, il suffit d'appuyer sur la touche F7 (à côté de Fn, pour que la "fonction rapide" soit activée). Et si vous avez besoin d'un synonyme et que vous utilisez un ordinateur Windows, essayez Shift + F7 pour accéder au thésaurus. Les utilisateurs d'Apple peuvent également utiliser cette touche pour revenir à la chanson précédente dans iTunes. Si vous êtes dans Windows et que vous appuyez sur F8, vous activez le mode sans échec. Dans Excel, activez le mode étendu. Et dans Apple, il arrête ou met en pause les chansons dans iTunes. De même, avec Word dans Apple, F8 est utilisé pour agrandir une sélection. Par exemple, si vous sélectionnez un mot, la taille de la sélection s'étend à une phrase. Cette clé vous permet d'envoyer et de recevoir des e-mails dans certaines applications. Si vous utilisez Windows, dans Word et à côté de Control [Ctrl + F9] il est utilisé pour insérer des champs vides. Dans Apple, il met à jour les champs sélectionnés. De plus, sur les Macs, il vous permet de passer à la chanson suivante dans votre liste de lecture iTunes. F10 vous permet de mettre en évidence les éléments de la fenêtre active. Il vous permet également de passer à un autre onglet et d'utiliser les touches d'accès ou les curseurs de Windows. Avec la touche Shift [Shift+F10], elle ouvre le menu contextuel de Windows, qui est le menu qui apparaît lorsque vous cliquez avec le bouton droit de la souris sur le bureau ou sur un fichier ou un dossier. De même si vous utilisez Apple (mais n'oubliez pas d'appuyer sur Fn en même temps). Également utilisé pour agrandir la fenêtre dans Word [Ctrl + F10], avec PC. Sur un Mac, activez ou désactivez l'audio. Vous avez besoin de quitter et d'entrer rapidement en mode plein écran sur un PC ? Il suffit de cliquer sur F11. Si vous appuyez également sur la touche Shift et que vous utilisez Excel, vous pouvez activer automatiquement une nouvelle feuille de calcul. Si vous avez Apple, utilisez cette touche pour réduire le volume audio. Et la fonction rapide dans Word permet de passer au champ suivant. Pour ouvrir la fonction "Enregistrer sous" dans Word, cliquez sur F12. Vous pouvez également enregistrer directement le document, si vous appuyez sur cette touche en même temps que Shift ou ouvrir un document si vous l'utilisez en même temps que Control. Si vous essayez les trois touches en même temps [Ctrl + Shift + F12], vous ouvrirez la fonction d'impression. Si vous utilisez Apple, vous pouvez utiliser F12 pour augmenter le volume audio.
Informatique : à quoi servent les touches F1 à F12 d'un ordinateur ? Si vous utilisez votre ordinateur en ce moment, jetez un coup d'œil à votre clavier. Regardez la ligne du haut. Il existe 12 clés qui peuvent vous faciliter la vie, mais il est fort probable que vous ne les ayez jamais utilisées ou que vous ne sachiez pas à quoi elles servent. Il s'agit des "touches de raccourci", de F1 à F12. Si vous apprenez à les utiliser correctement, ils peuvent vous aider à gagner du temps avec quelques commandes simples dans le navigateur ou dans différentes applications, comme Microsoft Word, où il existe de nombreux raccourcis. "De nombreux utilisateurs trouvent que l'utilisation d'un clavier externe avec des raccourcis clavier pour Word les aide à travailler plus efficacement", explique Microsoft. "Pour les utilisateurs souffrant de déficiences visuelles ou de mobilité, les raccourcis clavier peuvent être plus faciles que l'utilisation de l'écran tactile et constituent une alternative essentielle à l'utilisation de la souris", ajoute l'entreprise dans son blog. Apple précise également sur son site web certaines des fonctions des "F". Par défaut, le système d'exploitation d'Apple a associé ces touches à des "fonctions spéciales", qui sont indiquées par les icônes qui y figurent, comme le réglage de la luminosité de l'écran ou l'augmentation ou la diminution du volume. Mais vous pouvez également les utiliser pour des "fonctions rapides". Pour ce faire, vous maintenez la touche Fonction (Fn) ou la touche globe enfoncée tout en appuyant sur le "F" que vous souhaitez activer. Ils sont particulièrement utiles si vous utilisez Word sur un Mac. Mais que sont ces "fonctions rapides" et quelles actions permettent-elles ? Voici un résumé de certains d'entre eux. Dans Windows, ouvre le menu d'aide. Elle permet également de masquer ou d'afficher le menu des options d'Excel et de Word, ainsi que la barre d'outils de Windows, si vous appuyez sur cette touche en même temps que la touche Contrôle [Ctrl + F1]. Si vous cliquez sur F1 + Shift, vous verrez apparaître le volet de tâches "Afficher le formatage". Dans Apple, la touche F1, avec la petite icône en forme d'ampoule, réduit la luminosité de l'écran, et dans Word - et en appuyant sur Fn, comme expliqué ci-dessus - annule l'action précédente. Appuyez sur Alt + Ctrl + F2 et cela ouvrira immédiatement la bibliothèque de documents dans Microsoft Office. Si vous êtes dans Word et que vous utilisez le raccourci Ctrl + F2, vous obtiendrez un aperçu avant impression du fichier sur lequel vous travaillez. Dans l'Explorateur Windows, il permet de renommer un dossier ou un fichier. Et si vous utilisez Excel et que vous appuyez sur cette touche, vous pouvez modifier la cellule active. Si vous utilisez Apple, F2 augmente la luminosité de l'écran. La touche F3 est utilisée pour ouvrir la fonction de recherche dans l'Explorateur Windows, Firefox et Chrome. Si vous appuyez également sur cette touche en même temps que la touche Maj, vous changerez l'état de la police dans Word en majuscules ou en minuscules. Sur un Mac, activez ou désactivez "Mission Control", qui offre une vue d'ensemble de toutes les fenêtres ouvertes. Et si vous utilisez Word sur un Mac, la touche F3 permet de copier le contenu sélectionné dans le Presse-papiers. F4 vous permet de placer le curseur dans la barre d'adresse du navigateur. Et pour fermer une fenêtre, utilisez ce raccourci : Alt + F4. Si vous utilisez Apple, la touche F4 vous permet d'activer ou de désactiver le clavier de lancement, un moyen simple de trouver et d'ouvrir des applications sur le Mac. Et lorsque vous utilisez la fonction rapide dans Word, vous collez le contenu du Presse-papiers. Voulez-vous rafraîchir votre navigateur web ou le dossier que vous avez ouvert ? Essayez d'appuyer sur F5. Si, en plus de rafraîchir le navigateur, vous souhaitez vider le cache (données stockées temporairement), appuyez sur Ctrl + F5. Si vous utilisez Powerpoint et que vous souhaitez démarrer la présentation, c'est également votre clé. Dans Microsoft Office, il est utilisé pour ouvrir "Rechercher et remplacer". Dans Apple, il réduit l'intensité lumineuse des touches. Et le raccourci dans Word vous permet d'afficher la boîte de dialogue "Aller à". Sous Windows, il est utilisé pour tourner les pages dans un écran partagé dans Word. Avec Control et Shift [Ctrl + Shift + F6], il vous permet de passer facilement d'un document Word à un autre. Sur le Mac, il augmente l'intensité lumineuse des touches. Et sa fonction rapide dans Word, lorsqu'on y accède à partir d'un ordinateur Apple, consiste à basculer entre le document, le volet des tâches, la barre d'état et la barre de menu - et sert également à inclure les différents volets dans un écran partagé. Avez-vous besoin d'une vérification orthographique et grammaticale dans votre document Word ? Si vous utilisez Windows, essayez ce raccourci : Alt + F7. Si vous utilisez un Mac, il suffit d'appuyer sur la touche F7 (à côté de Fn, pour que la "fonction rapide" soit activée). Et si vous avez besoin d'un synonyme et que vous utilisez un ordinateur Windows, essayez Shift + F7 pour accéder au thésaurus. Les utilisateurs d'Apple peuvent également utiliser cette touche pour revenir à la chanson précédente dans iTunes. Si vous êtes dans Windows et que vous appuyez sur F8, vous activez le mode sans échec. Dans Excel, activez le mode étendu. Et dans Apple, il arrête ou met en pause les chansons dans iTunes. De même, avec Word dans Apple, F8 est utilisé pour agrandir une sélection. Par exemple, si vous sélectionnez un mot, la taille de la sélection s'étend à une phrase. Cette clé vous permet d'envoyer et de recevoir des e-mails dans certaines applications. Si vous utilisez Windows, dans Word et à côté de Control [Ctrl + F9] il est utilisé pour insérer des champs vides. Dans Apple, il met à jour les champs sélectionnés. De plus, sur les Macs, il vous permet de passer à la chanson suivante dans votre liste de lecture iTunes. F10 vous permet de mettre en évidence les éléments de la fenêtre active. Il vous permet également de passer à un autre onglet et d'utiliser les touches d'accès ou les curseurs de Windows. Avec la touche Shift [Shift+F10], elle ouvre le menu contextuel de Windows, qui est le menu qui apparaît lorsque vous cliquez avec le bouton droit de la souris sur le bureau ou sur un fichier ou un dossier. De même si vous utilisez Apple (mais n'oubliez pas d'appuyer sur Fn en même temps). Également utilisé pour agrandir la fenêtre dans Word [Ctrl + F10], avec PC. Sur un Mac, activez ou désactivez l'audio. Vous avez besoin de quitter et d'entrer rapidement en mode plein écran sur un PC ? Il suffit de cliquer sur F11. Si vous appuyez également sur la touche Shift et que vous utilisez Excel, vous pouvez activer automatiquement une nouvelle feuille de calcul. Si vous avez Apple, utilisez cette touche pour réduire le volume audio. Et la fonction rapide dans Word permet de passer au champ suivant. Pour ouvrir la fonction "Enregistrer sous" dans Word, cliquez sur F12. Vous pouvez également enregistrer directement le document, si vous appuyez sur cette touche en même temps que Shift ou ouvrir un document si vous l'utilisez en même temps que Control. Si vous essayez les trois touches en même temps [Ctrl + Shift + F12], vous ouvrirez la fonction d'impression. Si vous utilisez Apple, vous pouvez utiliser F12 pour augmenter le volume audio.
https://www.bbc.com/afrique/monde-61333529
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Maryna Viazovska, l'Ukrainienne qui a résolu un problème vieux de plusieurs siècles
Margarita Rodríguez\nBBC News Mundo Maryna Viazovska est seulement la deuxième femme de l'histoire à remporter la médaille Fields, considérée comme le prix Nobel de mathématiques. Depuis qu'ils ont été décernés pour la première fois en 1936, une seule femme l'avait remporté : l'Iranienne Maryam Mirzakhani, en 2014. "C'est une mathématicienne brillante", avait déclaré Christian Blohmann à BBC World quelques jours auparavant. "Je l'admire parce que sa solution au problème de l'emballage des sphères est très belle et extrêmement inattendue." Le chercheur de l'Institut Max Planck de mathématiques en Allemagne fait référence au fait qu'en 2016, Viazovska a résolu deux cas du célèbre problème géométrique qui avait été proposé, au XVIIe siècle, par le grand scientifique allemand Johannes Kepler. Pour cet exploit, elle a reçu plusieurs prix, mais sa contribution ne s'arrête pas là. "Grâce au résultat de Viazovska, ces cinq dernières années, des lignes de recherche se sont ouvertes dans différentes parties du monde", explique à BBC Mundo Pablo Hidalgo, chercheur à l'Institut des sciences mathématiques du Conseil supérieur de la recherche scientifique d'Espagne. L'expert en théorie des nombres a été honoré mardi lors du Congrès international des mathématiciens, au cours d'une cérémonie organisée en Finlande. Les trois autres lauréats de ce prix, qui récompense tous les quatre ans des mathématiciens de moins de 40 ans, étaient le Français Hugo Duminil-Copin, l'Américain June Huh et le Britannique James Maynard. Le nom de Viazovska avait été fortement pressenti pour remporter le prix, avant même que le congrès ne se tienne en 2018. BBC World vous explique pourquoi. Albert Einstein a déclaré : "si Euclide n'a pas enflammé votre enthousiasme de jeunesse, vous n'êtes pas né pour être un penseur scientifique". Le mathématicien grec est précisément l'un des héros de Viazovska, qui dit admirer les personnages extraordinaires qui ont pu "changer les mathématiques ou la façon dont on y pense". C'est ce qu'elle a déclaré lors d'une interview avec les organisateurs du prix Nouveaux horizons en mathématiques, qui lui a été décerné en 2018. Née à Kiev, Mme Viazovska est fascinée par les mathématiques depuis son enfance. Le choix de sa carrière universitaire n'a donc pas été long. Ce qu'elle aime dans cette science, c'est qu'il est possible de déterminer où se trouve "la vérité", de distinguer le bien du mal. Après avoir obtenu son diplôme de l'université nationale Taras Shevchenko, il est allé en Allemagne pour des études de troisième cycle. Pendant son post-doc à Berlin, l'un des problèmes qu'il a inclus dans sa proposition de recherche était le problème des sphères que Kepler a formulé en 1611. Il s'est concentré sur cette question pendant environ deux ans, puis est arrivé le moment "magique" de trouver la solution. "Il s'est avéré que c'était plus facile que je ne le pensais". Et bien que, dans cette interview, elle montre ses talents de pédagogue en simplifiant le problème en une question : "combien de balles pouvez-vous faire entrer dans une très grande boîte ?", la vérité est que les mathématiques qu'elle a utilisées pour arriver à sa réponse sont immensément complexes. Pour Mme Hidalgo, ce problème "a une certaine importance pour le monde réel dans le sens où les personnes sans formation mathématique peuvent comprendre de quoi il s'agit" et peuvent même y avoir été confrontées un jour : Quelle est la manière la plus optimale d'occuper un espace avec un certain nombre de sphères, par exemple des oranges ? Kepler pose le problème en trois dimensions. "Les producteurs de fruits avaient probablement déjà compris que la meilleure façon d'organiser les oranges était la forme pyramidale", explique le chercheur espagnol. "Mais il y a une différence substantielle entre : " il semble que cette forme occupe bien l'espace " et être certain que " cette forme est vraiment la meilleure façon d'occuper l'espace". Kepler n'a pas pu le prouver, et il n'était pas le seul - des mathématiciens extraordinaires n'ont pas pu le prouver non plus. C'est à la fin des années 1990 que le mathématicien américain Thomas Hales l'a prouvé pour trois dimensions. Mais ce qui est fascinant dans cette conjecture, c'est qu'elle peut être appliquée à des cercles (à deux dimensions) ou à des sphères de toute dimension. "Ce que Viazovska réussit en 2016, c'est à généraliser le problème". Elle a trouvé le moyen optimal d'emballer des sphères à huit dimensions. "Ce n'est pas que les mathématiciens se soient compliqués la vie en inventant une façon étrange d'empaqueter les sphères, c'est le même problème, mais dans une dimension qu'en tant qu'humains nous ne pouvons pas visualiser", explique Hidalgo. Et si ces emballages de sphères en haute dimension peuvent être difficiles à visualiser, "ce sont des objets éminemment pratiques", a écrit la mathématicienne Erica Klarreich en 2016 dans la revue Quanta : Sphere Packing Solved in Higher Dimension (Assemblage de sphères résolu en haute dimension). "Ils sont intimement liés aux codes correcteurs d'erreurs que les téléphones mobiles, les sondes spatiales et l'internet utilisent pour envoyer des signaux dans des canaux bruyants. Selon Mme Hidalgo, la démonstration proposée par Hales "était très longue et très compliquée". Son résultat a été présenté dans quelque 250 pages et a nécessité de nombreux calculs informatiques. "Il a fallu près de 20 ans pour prouver que ces calculs informatiques étaient justes." "Alors que Viazovska a fait, pour le problème à huit dimensions, un papier de 25 pages." "Si nous enlevons l'introduction, les références bibliographiques et d'autres aspects de forme, elle a 10 ou 15 pages de mathématiques, rien de plus, et avec elles elle prouve un problème dans une dimension supérieure, de sorte que nous pourrions dire qu'il est plus difficile que celui que Hales a prouvé". Il souligne le "travail très méticuleux, si exact, qu'il donne une démonstration plus facile à comprendre que la précédente, qui occupait des dizaines de pages". "Cela ne signifie pas que ses pages de mathématiques sont simples, elles sont complexes", dit-il. Mais pour les experts, il s'agit de 10 pages de mathématiques pures. Depuis la Suisse, Özlem Imamoglu, professeur au département de mathématiques de l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETH Zurich), note que la solution à laquelle Viazovska est parvenue "en construisant des fonctions dites magiques était une réussite spectaculaire" : "L'existence de telles fonctions avait été conjecturée par (Henry) Cohn et (Noam) Elkies en 2003, mais elle est restée insaisissable malgré les efforts de nombreux mathématiciens brillants", explique-t-il à BBC Mundo. "La simplicité et l'élégance de leur preuve sont étonnantes et admirables." Il est également étonnant qu'après avoir résolu le problème de l'emballage des sphères en dimension huit, une semaine plus tard - cette fois avec d'autres collègues - il ait résolu le problème en 24 dimensions. Sa première démonstration est considérée comme un chef-d'œuvre, qui a permis à ses collègues de "bien comprendre le problème et de le généraliser pour résoudre un problème similaire, mais encore plus difficile", explique Mme Hidalgo. Il précise que le problème de l'emballage optimal en haute dimension est toujours ouvert, car seules les configurations pour les dimensions 8 et 24 ont été trouvées. Les experts soulignent que la beauté de la solution de Viazovska est qu'elle interconnecte différents domaines des mathématiques. Son résultat d'emballage de la sphère a beaucoup à voir avec l'analyse du signal ou l'analyse de Fourier, le mathématicien et physicien français du 19e siècle. "Toute la puissance du résultat de Viazovska vient du fait qu'il réunit, d'une manière jusqu'alors inconnue, deux domaines des mathématiques : la théorie des nombres et l'analyse de Fourier", explique Hidalgo. Et c'est là, selon lui, que réside la force des mathématiques aujourd'hui. Il y a des domaines qui ont évolué séparément et "la chose difficile et vraiment intéressante de ces dernières décennies est de construire des ponts entre eux". "Il peut être extrêmement fructueux d'établir un pont solide entre deux domaines différents des mathématiques, et c'est précisément ce qu'a fait Mme Viazovska. "Il faut avoir une bonne connaissance et une bonne compréhension des propriétés importantes de chaque zone pour pouvoir vraiment les réunir. C'est de cette rencontre qu'est né son résultat." "Parce qu'elle a établi le contact entre les deux secteurs, vous comprenez où vont les relations". "Elle a ouvert de nouvelles mathématiques qui sont encore explorées et produisent des résultats, et cela continuera certainement à se produire à l'avenir." En effet, M. Imamoglu souligne que, bien que Mme Viazovska soit "plus célèbre" pour sa solution au problème de l'emballage des sphères, "ses travaux sur les formules d'interpolation de Fourier et les questions de minimisation de l'énergie", qu'elle a réalisés avec d'autres mathématiciens éminents, "méritent autant de reconnaissance". Lorsqu'elle a reçu le prix New Horizons, Mme Viazovska a remercié ses professeurs, ses collègues et ses coauteurs, "sans eux, aucune de mes recherches ne serait possible". "La science est un effort de collaboration, et des progrès rapides sont possibles lorsque les gens partagent ouvertement leurs connaissances et leurs idées", a-t-elle déclaré. Elle est actuellement professeur à la prestigieuse École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) en Suisse. Blohmann l'a rencontrée lorsqu'elle était doctorante en Allemagne. "Maryna est une personne extrêmement gentille et modeste. Les prix et les postes qu'elle a obtenus ne l'ont pas du tout changée", dit-elle. Le 16 mars, le département de mathématiques de l'emblématique ETH Zürich, où Einstein a étudié, a accueilli la première des conférences Alice Roth, créées en l'honneur du grand mathématicien suisse. L'objectif de ces sessions est de rendre hommage aux femmes qui ont accompli des réalisations exceptionnelles dans le domaine des mathématiques. Mme Viazovska était l'oratrice invitée et son exposé était intitulé : "les paires d'interpolation de Fourier et leurs applications". Avant de se plonger dans les mathématiques de sa présentation, elle s'est souvenue d'un collègue et compatriote. "Il y a trois semaines, ma vie a changé à jamais d'une manière très spectaculaire que je n'aurais jamais pu imaginer. La préparation de cette présentation a été très difficile pour moi", dit-elle. "Aujourd'hui, je voudrais célébrer la vie et les réalisations d'Alice Roth, mais il y a aussi une autre mathématicienne dont je voudrais me souvenir et j'espère que vous vous joindrez à moi". "Je voudrais également dédier ma conférence à Yulia Zdanovska, une jeune mathématicienne et informaticienne de 21 ans, dont la vie a tragiquement pris fin le 8 mars dans la ville de Kharkif". Zdanovska est restée pour "défendre" la ville, après l'invasion russe, mais "malheureusement, elle a été tuée dans une attaque de missiles". "Les Ukrainiens paient le prix le plus élevé pour nos croyances et pour notre liberté". Il a remercié pour le soutien reçu dans ces "moments sombres". "Je crois que nous allons, d'une manière ou d'une autre, nous en sortir et reconstruire la paix, reconstruire notre monde et, bien sûr, la science et la pensée créative joueront un rôle important à cet égard." Il s'est ensuite plongé dans la magie de ses mathématiques.
Maryna Viazovska, l'Ukrainienne qui a résolu un problème vieux de plusieurs siècles Margarita Rodríguez\nBBC News Mundo Maryna Viazovska est seulement la deuxième femme de l'histoire à remporter la médaille Fields, considérée comme le prix Nobel de mathématiques. Depuis qu'ils ont été décernés pour la première fois en 1936, une seule femme l'avait remporté : l'Iranienne Maryam Mirzakhani, en 2014. "C'est une mathématicienne brillante", avait déclaré Christian Blohmann à BBC World quelques jours auparavant. "Je l'admire parce que sa solution au problème de l'emballage des sphères est très belle et extrêmement inattendue." Le chercheur de l'Institut Max Planck de mathématiques en Allemagne fait référence au fait qu'en 2016, Viazovska a résolu deux cas du célèbre problème géométrique qui avait été proposé, au XVIIe siècle, par le grand scientifique allemand Johannes Kepler. Pour cet exploit, elle a reçu plusieurs prix, mais sa contribution ne s'arrête pas là. "Grâce au résultat de Viazovska, ces cinq dernières années, des lignes de recherche se sont ouvertes dans différentes parties du monde", explique à BBC Mundo Pablo Hidalgo, chercheur à l'Institut des sciences mathématiques du Conseil supérieur de la recherche scientifique d'Espagne. L'expert en théorie des nombres a été honoré mardi lors du Congrès international des mathématiciens, au cours d'une cérémonie organisée en Finlande. Les trois autres lauréats de ce prix, qui récompense tous les quatre ans des mathématiciens de moins de 40 ans, étaient le Français Hugo Duminil-Copin, l'Américain June Huh et le Britannique James Maynard. Le nom de Viazovska avait été fortement pressenti pour remporter le prix, avant même que le congrès ne se tienne en 2018. BBC World vous explique pourquoi. Albert Einstein a déclaré : "si Euclide n'a pas enflammé votre enthousiasme de jeunesse, vous n'êtes pas né pour être un penseur scientifique". Le mathématicien grec est précisément l'un des héros de Viazovska, qui dit admirer les personnages extraordinaires qui ont pu "changer les mathématiques ou la façon dont on y pense". C'est ce qu'elle a déclaré lors d'une interview avec les organisateurs du prix Nouveaux horizons en mathématiques, qui lui a été décerné en 2018. Née à Kiev, Mme Viazovska est fascinée par les mathématiques depuis son enfance. Le choix de sa carrière universitaire n'a donc pas été long. Ce qu'elle aime dans cette science, c'est qu'il est possible de déterminer où se trouve "la vérité", de distinguer le bien du mal. Après avoir obtenu son diplôme de l'université nationale Taras Shevchenko, il est allé en Allemagne pour des études de troisième cycle. Pendant son post-doc à Berlin, l'un des problèmes qu'il a inclus dans sa proposition de recherche était le problème des sphères que Kepler a formulé en 1611. Il s'est concentré sur cette question pendant environ deux ans, puis est arrivé le moment "magique" de trouver la solution. "Il s'est avéré que c'était plus facile que je ne le pensais". Et bien que, dans cette interview, elle montre ses talents de pédagogue en simplifiant le problème en une question : "combien de balles pouvez-vous faire entrer dans une très grande boîte ?", la vérité est que les mathématiques qu'elle a utilisées pour arriver à sa réponse sont immensément complexes. Pour Mme Hidalgo, ce problème "a une certaine importance pour le monde réel dans le sens où les personnes sans formation mathématique peuvent comprendre de quoi il s'agit" et peuvent même y avoir été confrontées un jour : Quelle est la manière la plus optimale d'occuper un espace avec un certain nombre de sphères, par exemple des oranges ? Kepler pose le problème en trois dimensions. "Les producteurs de fruits avaient probablement déjà compris que la meilleure façon d'organiser les oranges était la forme pyramidale", explique le chercheur espagnol. "Mais il y a une différence substantielle entre : " il semble que cette forme occupe bien l'espace " et être certain que " cette forme est vraiment la meilleure façon d'occuper l'espace". Kepler n'a pas pu le prouver, et il n'était pas le seul - des mathématiciens extraordinaires n'ont pas pu le prouver non plus. C'est à la fin des années 1990 que le mathématicien américain Thomas Hales l'a prouvé pour trois dimensions. Mais ce qui est fascinant dans cette conjecture, c'est qu'elle peut être appliquée à des cercles (à deux dimensions) ou à des sphères de toute dimension. "Ce que Viazovska réussit en 2016, c'est à généraliser le problème". Elle a trouvé le moyen optimal d'emballer des sphères à huit dimensions. "Ce n'est pas que les mathématiciens se soient compliqués la vie en inventant une façon étrange d'empaqueter les sphères, c'est le même problème, mais dans une dimension qu'en tant qu'humains nous ne pouvons pas visualiser", explique Hidalgo. Et si ces emballages de sphères en haute dimension peuvent être difficiles à visualiser, "ce sont des objets éminemment pratiques", a écrit la mathématicienne Erica Klarreich en 2016 dans la revue Quanta : Sphere Packing Solved in Higher Dimension (Assemblage de sphères résolu en haute dimension). "Ils sont intimement liés aux codes correcteurs d'erreurs que les téléphones mobiles, les sondes spatiales et l'internet utilisent pour envoyer des signaux dans des canaux bruyants. Selon Mme Hidalgo, la démonstration proposée par Hales "était très longue et très compliquée". Son résultat a été présenté dans quelque 250 pages et a nécessité de nombreux calculs informatiques. "Il a fallu près de 20 ans pour prouver que ces calculs informatiques étaient justes." "Alors que Viazovska a fait, pour le problème à huit dimensions, un papier de 25 pages." "Si nous enlevons l'introduction, les références bibliographiques et d'autres aspects de forme, elle a 10 ou 15 pages de mathématiques, rien de plus, et avec elles elle prouve un problème dans une dimension supérieure, de sorte que nous pourrions dire qu'il est plus difficile que celui que Hales a prouvé". Il souligne le "travail très méticuleux, si exact, qu'il donne une démonstration plus facile à comprendre que la précédente, qui occupait des dizaines de pages". "Cela ne signifie pas que ses pages de mathématiques sont simples, elles sont complexes", dit-il. Mais pour les experts, il s'agit de 10 pages de mathématiques pures. Depuis la Suisse, Özlem Imamoglu, professeur au département de mathématiques de l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETH Zurich), note que la solution à laquelle Viazovska est parvenue "en construisant des fonctions dites magiques était une réussite spectaculaire" : "L'existence de telles fonctions avait été conjecturée par (Henry) Cohn et (Noam) Elkies en 2003, mais elle est restée insaisissable malgré les efforts de nombreux mathématiciens brillants", explique-t-il à BBC Mundo. "La simplicité et l'élégance de leur preuve sont étonnantes et admirables." Il est également étonnant qu'après avoir résolu le problème de l'emballage des sphères en dimension huit, une semaine plus tard - cette fois avec d'autres collègues - il ait résolu le problème en 24 dimensions. Sa première démonstration est considérée comme un chef-d'œuvre, qui a permis à ses collègues de "bien comprendre le problème et de le généraliser pour résoudre un problème similaire, mais encore plus difficile", explique Mme Hidalgo. Il précise que le problème de l'emballage optimal en haute dimension est toujours ouvert, car seules les configurations pour les dimensions 8 et 24 ont été trouvées. Les experts soulignent que la beauté de la solution de Viazovska est qu'elle interconnecte différents domaines des mathématiques. Son résultat d'emballage de la sphère a beaucoup à voir avec l'analyse du signal ou l'analyse de Fourier, le mathématicien et physicien français du 19e siècle. "Toute la puissance du résultat de Viazovska vient du fait qu'il réunit, d'une manière jusqu'alors inconnue, deux domaines des mathématiques : la théorie des nombres et l'analyse de Fourier", explique Hidalgo. Et c'est là, selon lui, que réside la force des mathématiques aujourd'hui. Il y a des domaines qui ont évolué séparément et "la chose difficile et vraiment intéressante de ces dernières décennies est de construire des ponts entre eux". "Il peut être extrêmement fructueux d'établir un pont solide entre deux domaines différents des mathématiques, et c'est précisément ce qu'a fait Mme Viazovska. "Il faut avoir une bonne connaissance et une bonne compréhension des propriétés importantes de chaque zone pour pouvoir vraiment les réunir. C'est de cette rencontre qu'est né son résultat." "Parce qu'elle a établi le contact entre les deux secteurs, vous comprenez où vont les relations". "Elle a ouvert de nouvelles mathématiques qui sont encore explorées et produisent des résultats, et cela continuera certainement à se produire à l'avenir." En effet, M. Imamoglu souligne que, bien que Mme Viazovska soit "plus célèbre" pour sa solution au problème de l'emballage des sphères, "ses travaux sur les formules d'interpolation de Fourier et les questions de minimisation de l'énergie", qu'elle a réalisés avec d'autres mathématiciens éminents, "méritent autant de reconnaissance". Lorsqu'elle a reçu le prix New Horizons, Mme Viazovska a remercié ses professeurs, ses collègues et ses coauteurs, "sans eux, aucune de mes recherches ne serait possible". "La science est un effort de collaboration, et des progrès rapides sont possibles lorsque les gens partagent ouvertement leurs connaissances et leurs idées", a-t-elle déclaré. Elle est actuellement professeur à la prestigieuse École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) en Suisse. Blohmann l'a rencontrée lorsqu'elle était doctorante en Allemagne. "Maryna est une personne extrêmement gentille et modeste. Les prix et les postes qu'elle a obtenus ne l'ont pas du tout changée", dit-elle. Le 16 mars, le département de mathématiques de l'emblématique ETH Zürich, où Einstein a étudié, a accueilli la première des conférences Alice Roth, créées en l'honneur du grand mathématicien suisse. L'objectif de ces sessions est de rendre hommage aux femmes qui ont accompli des réalisations exceptionnelles dans le domaine des mathématiques. Mme Viazovska était l'oratrice invitée et son exposé était intitulé : "les paires d'interpolation de Fourier et leurs applications". Avant de se plonger dans les mathématiques de sa présentation, elle s'est souvenue d'un collègue et compatriote. "Il y a trois semaines, ma vie a changé à jamais d'une manière très spectaculaire que je n'aurais jamais pu imaginer. La préparation de cette présentation a été très difficile pour moi", dit-elle. "Aujourd'hui, je voudrais célébrer la vie et les réalisations d'Alice Roth, mais il y a aussi une autre mathématicienne dont je voudrais me souvenir et j'espère que vous vous joindrez à moi". "Je voudrais également dédier ma conférence à Yulia Zdanovska, une jeune mathématicienne et informaticienne de 21 ans, dont la vie a tragiquement pris fin le 8 mars dans la ville de Kharkif". Zdanovska est restée pour "défendre" la ville, après l'invasion russe, mais "malheureusement, elle a été tuée dans une attaque de missiles". "Les Ukrainiens paient le prix le plus élevé pour nos croyances et pour notre liberté". Il a remercié pour le soutien reçu dans ces "moments sombres". "Je crois que nous allons, d'une manière ou d'une autre, nous en sortir et reconstruire la paix, reconstruire notre monde et, bien sûr, la science et la pensée créative joueront un rôle important à cet égard." Il s'est ensuite plongé dans la magie de ses mathématiques.
https://www.bbc.com/afrique/articles/cpe1xppeq1vo
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CAN 2019 : Égypte-Zimbabwe ouvre le bal
L'Égypte, pays hôte de la Coupe d'Afrique des Nations, affrontera ce soir à 20h GMT, le Zimbabwe lors du premier match de la compétition. C'est la première fois de son histoire que le tournoi se déroule en été. L'Égypte s'est vu attribuer l'organisation de la CAN seulement en janvier dernier, après avoir été retirée au Cameroun, pour des raisons de sécurité et de préparation. Lire aussi : Ces pays qui ont failli organiser la CAN Can 2019 : programme des matchs Les Pharaons ont remporté la compétition à sept reprises - mais rien depuis 2010 - et se sont inclinés en finale face au Cameroun en 2017. Mohamed Salah, l'attaquant de Liverpool, est le joueur le plus connu de l'équipe d'Égypte. Trois autres joueurs évoluant également dans le championnat anglais complètent les rangs égyptiens : Mohamed Elneny (milieu de terrain d'Arsenal), Ahmed Hegazi (défenseur de West Brom) et Ahmed Elmohamady (défenseur d'Aston Villa). "Salah est aujourd'hui l'un des trois meilleurs joueurs du monde", selon Ahmed Elmohamady, capitaine des Pharaons. "C'est une chose très importante et positive qui nous aidera dans notre quête pour gagner la Coupe des Nations" a-t-il poursuivi. Lire aussi : CAN 2019 : l'Égypte, le plus titré du continent CAN 2019 : Cameroun, rester roi d’Afrique Le match aura lieu au stade international du Caire, qui a rarement été utilisé au cours des huit dernières années pour des raisons de sécurité. Voir aussi : Ce sera la cinquième fois que l'Égypte accueillera la compétition, après avoir remportée à domicile trois éditions sur quatre - en 1959, 1986 et 2006 - excepté en 1974. Le Zimbabwe participe à ce tournoi pour la quatrième fois, mais n'a jamais dépassé la phase de groupes et a terminé à la dernière place de sa poule en 2017, sans avoir remporté un match. Le défenseur de Nottingham Forest, Tendayi Darikwa et Alec Mudimu, qui évolue au sein de l'équipe de première division galloise Cefn Druids, font partie des effectifs. Lire aussi : CAN 2019 : Zimbabwe, vaincre la malédiction du premier tour A la CAN, le Mali vaincra-t-il la malédiction du premier tour ? La cuvée 2019, une nouvelle formule La CAN se déroulait habituellement en janvier et en février. Un calendrier qui provoquait des tensions avec celui des clubs européens, contraints de libérer des joueurs en milieu de saison. Mais en juillet 2017, la Confédération Africaine de Football (CAF) a décidé que le tournoi aurait lieu cette fois-ci en juin et juillet 2019. Autre nouveauté : la compétition accueille désormais 24 équipes au lieu de 16, dans un format similaire à celui de l'Euro 2016. Les quatre premières équipes des six groupes se qualifient pour les huitièmes de finale.
CAN 2019 : Égypte-Zimbabwe ouvre le bal L'Égypte, pays hôte de la Coupe d'Afrique des Nations, affrontera ce soir à 20h GMT, le Zimbabwe lors du premier match de la compétition. C'est la première fois de son histoire que le tournoi se déroule en été. L'Égypte s'est vu attribuer l'organisation de la CAN seulement en janvier dernier, après avoir été retirée au Cameroun, pour des raisons de sécurité et de préparation. Lire aussi : Ces pays qui ont failli organiser la CAN Can 2019 : programme des matchs Les Pharaons ont remporté la compétition à sept reprises - mais rien depuis 2010 - et se sont inclinés en finale face au Cameroun en 2017. Mohamed Salah, l'attaquant de Liverpool, est le joueur le plus connu de l'équipe d'Égypte. Trois autres joueurs évoluant également dans le championnat anglais complètent les rangs égyptiens : Mohamed Elneny (milieu de terrain d'Arsenal), Ahmed Hegazi (défenseur de West Brom) et Ahmed Elmohamady (défenseur d'Aston Villa). "Salah est aujourd'hui l'un des trois meilleurs joueurs du monde", selon Ahmed Elmohamady, capitaine des Pharaons. "C'est une chose très importante et positive qui nous aidera dans notre quête pour gagner la Coupe des Nations" a-t-il poursuivi. Lire aussi : CAN 2019 : l'Égypte, le plus titré du continent CAN 2019 : Cameroun, rester roi d’Afrique Le match aura lieu au stade international du Caire, qui a rarement été utilisé au cours des huit dernières années pour des raisons de sécurité. Voir aussi : Ce sera la cinquième fois que l'Égypte accueillera la compétition, après avoir remportée à domicile trois éditions sur quatre - en 1959, 1986 et 2006 - excepté en 1974. Le Zimbabwe participe à ce tournoi pour la quatrième fois, mais n'a jamais dépassé la phase de groupes et a terminé à la dernière place de sa poule en 2017, sans avoir remporté un match. Le défenseur de Nottingham Forest, Tendayi Darikwa et Alec Mudimu, qui évolue au sein de l'équipe de première division galloise Cefn Druids, font partie des effectifs. Lire aussi : CAN 2019 : Zimbabwe, vaincre la malédiction du premier tour A la CAN, le Mali vaincra-t-il la malédiction du premier tour ? La cuvée 2019, une nouvelle formule La CAN se déroulait habituellement en janvier et en février. Un calendrier qui provoquait des tensions avec celui des clubs européens, contraints de libérer des joueurs en milieu de saison. Mais en juillet 2017, la Confédération Africaine de Football (CAF) a décidé que le tournoi aurait lieu cette fois-ci en juin et juillet 2019. Autre nouveauté : la compétition accueille désormais 24 équipes au lieu de 16, dans un format similaire à celui de l'Euro 2016. Les quatre premières équipes des six groupes se qualifient pour les huitièmes de finale.
https://www.bbc.com/afrique/sports-48684968
2health
Coronavirus : l'OMS exclut la possibilité d'obtenir une immunité collective d'ici 2021, malgré les vaccins
Bien que plusieurs pays utilisent déjà les vaccins contre le coronavirus, le monde n'atteindra pas une immunité collective d'ici 2021, a averti lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Nous n'atteindrons aucun niveau d'immunité collective en 2021" car le déploiement des vaccins "prend du temps", a déclaré Soumya Swaminathan, responsable scientifique de l'OMS, lors d'une conférence de presse virtuelle depuis Genève, "Il faut du temps pour augmenter la production de doses, pas seulement en millions, mais ici nous parlons de milliards", a-t-il dit, en demandant également aux gens d'avoir "un peu de patience". A ne pas manquer sur BBC Afrique : M. Swaminathan a expliqué que "les vaccins finiront par arriver" et qu'"ils iront dans tous les pays". Mais il a noté qu'entre-temps "il y a des mesures qui fonctionnent. Le scientifique a demandé aux gens de continuer à prendre des précautions telles que l'éloignement physique, le lavage des mains et l'utilisation de masques pour lutter contre la pandémie, précautions qui seront nécessaires "au moins pour le reste de l'année". Cela fait plus d'un an que la Chine a signalé à l'OMS les premiers cas d'un nouveau type de pneumonie, qui, quelques semaines plus tard, sera appelé ovid-19. Depuis lors et jusqu'à ce lundi, 90 604 773 cas de la maladie ont été enregistrés sur tous les continents de la planète, et 1 939 488 personnes sont mortes dans le monde. Au moins 40 pays ont déjà commencé à vacciner leurs populations contre le covid-19. En Amérique latine, le Mexique, le Chili, le Costa Rica et l'Argentine utilisent déjà le vaccin. Jusqu'à présent, Israël est le pays le plus avancé en termes d'immunisation globale de sa population. Mais lors de sa dernière conférence en 2020, l'OMS a également signalé que malgré la vaccination, l'éradication du covid-19 "est un obstacle très important". "L'existence d'un vaccin, même très efficace, ne garantit pas l'élimination ou l'éradication d'une maladie infectieuse", a souligné le Dr Mark Ryan, responsable du programme d'urgence de l'OMS, fin décembre.
Coronavirus : l'OMS exclut la possibilité d'obtenir une immunité collective d'ici 2021, malgré les vaccins Bien que plusieurs pays utilisent déjà les vaccins contre le coronavirus, le monde n'atteindra pas une immunité collective d'ici 2021, a averti lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Nous n'atteindrons aucun niveau d'immunité collective en 2021" car le déploiement des vaccins "prend du temps", a déclaré Soumya Swaminathan, responsable scientifique de l'OMS, lors d'une conférence de presse virtuelle depuis Genève, "Il faut du temps pour augmenter la production de doses, pas seulement en millions, mais ici nous parlons de milliards", a-t-il dit, en demandant également aux gens d'avoir "un peu de patience". A ne pas manquer sur BBC Afrique : M. Swaminathan a expliqué que "les vaccins finiront par arriver" et qu'"ils iront dans tous les pays". Mais il a noté qu'entre-temps "il y a des mesures qui fonctionnent. Le scientifique a demandé aux gens de continuer à prendre des précautions telles que l'éloignement physique, le lavage des mains et l'utilisation de masques pour lutter contre la pandémie, précautions qui seront nécessaires "au moins pour le reste de l'année". Cela fait plus d'un an que la Chine a signalé à l'OMS les premiers cas d'un nouveau type de pneumonie, qui, quelques semaines plus tard, sera appelé ovid-19. Depuis lors et jusqu'à ce lundi, 90 604 773 cas de la maladie ont été enregistrés sur tous les continents de la planète, et 1 939 488 personnes sont mortes dans le monde. Au moins 40 pays ont déjà commencé à vacciner leurs populations contre le covid-19. En Amérique latine, le Mexique, le Chili, le Costa Rica et l'Argentine utilisent déjà le vaccin. Jusqu'à présent, Israël est le pays le plus avancé en termes d'immunisation globale de sa population. Mais lors de sa dernière conférence en 2020, l'OMS a également signalé que malgré la vaccination, l'éradication du covid-19 "est un obstacle très important". "L'existence d'un vaccin, même très efficace, ne garantit pas l'élimination ou l'éradication d'une maladie infectieuse", a souligné le Dr Mark Ryan, responsable du programme d'urgence de l'OMS, fin décembre.
https://www.bbc.com/afrique/monde-55631238
5sports
La statue de Zlatan Ibrahimovic vandalisée à Malmö
Des vandales ont coupé le nez d'une statue de Zlatan Ibrahimovic à l'extérieur du stade de Malmö en Suède. Il s'agit du dernier acte de vandalisme en date commis contre la statue depuis l'annonce, le mois dernier, de l'investissement d'Ibrahimovic dans un club rival de son ancienne formation. L'ancien attaquant suédois Ibrahimovic, 38 ans, a fait ses débuts professionnels à Malmö il y a 20 ans. Le sculpteur Peter Linde a lancé un appel pour que les coupables arrêtent de vandaliser son oeuvre. Lire aussi : L'ancien joueur de l'Ajax, de la Juventus, de l'Inter Milan, du FC Barcelone, de l'AC Milan, du Paris St-Germain et de Manchester United est à la recherche de son prochain club après avoir quitté le LA Galaxy à la fin de la saison de MLS. Le 27 novembre, il a été annoncé qu'il avait acheté 25 % des parts de Hammarby, qui a terminé troisième du championnat suédois cette année. Le même jour, la structure en bronze de 3,5 mètres de haut, commandée par la FA suédoise et dévoilée le 9 octobre, a été aspergée de peinture, incendiée et un siège de toilette a été placé sur son bras. La maison d'Ibrahimovic à Stockholm a également été vandalisée, avec "Judas" peint sur la porte d'entrée.
La statue de Zlatan Ibrahimovic vandalisée à Malmö Des vandales ont coupé le nez d'une statue de Zlatan Ibrahimovic à l'extérieur du stade de Malmö en Suède. Il s'agit du dernier acte de vandalisme en date commis contre la statue depuis l'annonce, le mois dernier, de l'investissement d'Ibrahimovic dans un club rival de son ancienne formation. L'ancien attaquant suédois Ibrahimovic, 38 ans, a fait ses débuts professionnels à Malmö il y a 20 ans. Le sculpteur Peter Linde a lancé un appel pour que les coupables arrêtent de vandaliser son oeuvre. Lire aussi : L'ancien joueur de l'Ajax, de la Juventus, de l'Inter Milan, du FC Barcelone, de l'AC Milan, du Paris St-Germain et de Manchester United est à la recherche de son prochain club après avoir quitté le LA Galaxy à la fin de la saison de MLS. Le 27 novembre, il a été annoncé qu'il avait acheté 25 % des parts de Hammarby, qui a terminé troisième du championnat suédois cette année. Le même jour, la structure en bronze de 3,5 mètres de haut, commandée par la FA suédoise et dévoilée le 9 octobre, a été aspergée de peinture, incendiée et un siège de toilette a été placé sur son bras. La maison d'Ibrahimovic à Stockholm a également été vandalisée, avec "Judas" peint sur la porte d'entrée.
https://www.bbc.com/afrique/sports-50911541
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Nutrition :10 conseils alimentaires pour améliorer votre santé cardiovasculaire
"Un ventre plein rend le cœur heureux", dit le vieil adage. Mais l'American Heart Association (AHA) adopte une approche différente. L'association médicale, l'une des plus influentes aux États-Unis, a publié mardi ses recommandations diététiques 2021, les plus récentes "pour améliorer la santé cardiovasculaire". C'est la première fois en plus de 15 ans que l'AHA met à jour ses recommandations et, selon elle, cherche à les adapter aux habitudes alimentaires actuelles, marquées par "la tendance, aggravée par la pandémie, à multiplier les options de restauration rapide, telles que la livraison à domicile, les kits repas et les aliments pré-préparés". Les nouvelles suggestions visent à les rendre plus fonctionnels pour tous, quelles que soient les restrictions alimentaires ou les adaptations culturelles qu'ils souhaitent mettre en œuvre. L'AHA recommande d'intégrer ces habitudes saines sur le long terme, plutôt que de procéder à des changements radicaux basés sur des régimes à la mode. Voici les 10 recommandations de l'AHA pour garder votre cœur en bonne santé. Selon l'American Heart Association, le maintien d'un poids corporel sain tout au long de la vie est un élément important de la réduction du risque de maladies cardiovasculaires (MCV). C'est d'autant plus vrai à une époque où la consommation alimentaire augmente et où les modes de vie sont sédentaires. Le rapport précise que les besoins énergétiques varient largement en fonction de l'âge, du niveau d'activité, du sexe et de la taille de l'individu. Cependant, à l'âge adulte, les besoins énergétiques diminuent de 70 à 100 calories à chaque décennie de vie. "Une approche clinique et de santé publique visant à promouvoir l'adoption d'un modèle alimentaire sain (...) parallèlement au contrôle des portions et à l'équilibre énergétique est essentielle pour réduire la prise de poids et le risque de MCV", dit-il. Le rapport de l'AHA nous rappelle que la plupart des sous-groupes de fruits et légumes ont été associés à une réduction de la mortalité. "La consommation d'une grande variété de ces groupes d'aliments fournit des nutriments essentiels et des substances phytochimiques en quantité suffisante. Toutes les formes de fruits et de légumes (frais, surgelés, en conserve et séchés) peuvent être incorporées dans des régimes alimentaires sains pour le cœur", dit-il. Les cardiologues recommandent tout particulièrement de consommer des fruits et des légumes aux couleurs vives et de les manger entiers, plutôt que sous forme de jus. Ils recommandent également de limiter ceux qui contiennent du sel et du sucre ajoutés. Le rapport de l'AHA indique que plusieurs études réaffirment les avantages de la consommation de céréales complètes plutôt que de celles qui ont été préalablement raffinées. En général, ils recommandent des produits composés d'au moins 51 % de céréales complètes. Selon l'AHA, il faut choisir principalement des sources de protéines d'origine végétale, comme les légumineuses et les noix. Le soja (y compris l'edamame et le tofu), les haricots, les lentilles, les pois chiches et les pois sont des types courants de ces légumineuses. "Il convient de noter que le remplacement des aliments d'origine animale par des aliments complets d'origine végétale présente l'avantage supplémentaire de réduire l'empreinte carbone du régime alimentaire, contribuant ainsi à la santé planétaire", ajoute-t-elle. Elle met toutefois en garde contre la consommation de viandes d'origine végétale, car il s'agit actuellement de produits ultra-transformés qui contiennent des sucres saturés ajoutés, des graisses, du sel, des stabilisants et des conservateurs. "À l'heure actuelle, les preuves des effets sur la santé à court et à long terme de ces substituts de viande d'origine végétale sont limitées", indique l'AHA. Elle recommande: - La consommation régulière de poisson et de fruits de mer. - Des produits laitiers allégés ou non gras au lieu de produits laitiers entiers - Si vous voulez de la viande rouge ou de la volaille, choisissez des morceaux maigres et évitez les formes transformées. L'AHA conseille d'éviter les huiles dites tropicales (noix de coco, palme, etc.), ainsi que les graisses animales (beurre et saindoux) et les graisses partiellement hydrogénées. Elle recommande plutôt l'utilisation d'huiles de soja, de maïs, de carthame et de tournesol, de noix et de graines de lin. Il en va de même pour les huiles de colza, d'olive, de noix et celles provenant des arachides, ainsi que pour la plupart des noix et des beurres de noix. Elle recommande plutôt l'utilisation d'huiles de soja, de maïs, de carthame et de tournesol, de noix et de graines de lin. Il en va de même pour les huiles de colza, d'olive, de noix et celles provenant des arachides, ainsi que pour la plupart des noix et des beurres de noix. Comme d'autres rapports de ce type, le document souligne que la consommation de nombreux aliments ultra-transformés est préoccupante en raison de leur association avec des effets néfastes sur la santé, notamment le surpoids et l'obésité, les troubles cardiométaboliques (diabète de type 2, maladies cardiovasculaires) et une mortalité accrue. "Le principe général est de mettre l'accent sur la consommation d'aliments non transformés ou peu transformés", dit-il. Une autre recommandation sur laquelle l'AHA revient est de limiter la consommation de sucres ajoutés dans les aliments ou les boissons, qu'il s'agisse de glucose, dextrose ou saccharose ou d'autres types d'édulcorants tels que le sirop de maïs, le miel, le sirop d'érable ou le jus de fruit concentré. Il suggère également de limiter la consommation d'édulcorants à faible valeur énergétique et celle des mono- et disaccharides à faible teneur, dont les avantages potentiels n'ont pas encore été déterminés. Comme recommandation classique des cardiologues, l'AHA suggère de limiter la consommation de sel. Cette fois, il ne s'agit pas seulement du sel ajouté aux aliments, mais aussi de garder un œil sur les aliments transformés, ceux qui sont préparés à l'extérieur de la maison ou ceux qui sont mis en conserve et emballés. "Une alternative prometteuse consiste à remplacer le sel ordinaire par des sels enrichis en potassium, en particulier dans les lieux de préparation des aliments", dit-elle. L'AHA reconnaît elle-même que la relation entre l'alcool et les maladies cardiovasculaires est "complexe", étant donné que "le risque semble varier en fonction de la quantité et du mode de consommation d'alcool, de l'âge et du sexe". "Les Dietary Guidelines for Americans 2020 à 2025 continuent de recommander de ne pas dépasser un verre de boisson alcoolisée par jour pour les femmes et deux verres par jour pour les hommes". Selon l'AHA, ces recommandations devraient s'appliquer à tous les aliments et boissons, indépendamment de l'endroit où ils sont préparés, achetés et consommés. "Des politiques devraient être adoptées pour encourager des choix alimentaires plus sains, comme la mise à disposition de produits à base de céréales complètes plutôt que de céréales raffinées et la réduction de la teneur en sodium et en sucre des produits", indique le rapport. Avis de non-responsabilité : Tout le contenu de cette note est fourni à titre d'information générale uniquement et ne doit pas être considéré comme un substitut à l'avis médical de votre propre médecin ou de tout autre professionnel de la santé. La BBC n'est pas responsable de tout diagnostic posé par un utilisateur sur la base du contenu de ce site. La BBC n'est pas responsable du contenu des sites Internet externes mentionnés, et ne cautionne aucun produit ou service commercial mentionné ou conseillé sur l'un de ces sites. Consultez toujours votre médecin traitant si votre santé vous préoccupe de quelque manière que ce soit.
Nutrition :10 conseils alimentaires pour améliorer votre santé cardiovasculaire "Un ventre plein rend le cœur heureux", dit le vieil adage. Mais l'American Heart Association (AHA) adopte une approche différente. L'association médicale, l'une des plus influentes aux États-Unis, a publié mardi ses recommandations diététiques 2021, les plus récentes "pour améliorer la santé cardiovasculaire". C'est la première fois en plus de 15 ans que l'AHA met à jour ses recommandations et, selon elle, cherche à les adapter aux habitudes alimentaires actuelles, marquées par "la tendance, aggravée par la pandémie, à multiplier les options de restauration rapide, telles que la livraison à domicile, les kits repas et les aliments pré-préparés". Les nouvelles suggestions visent à les rendre plus fonctionnels pour tous, quelles que soient les restrictions alimentaires ou les adaptations culturelles qu'ils souhaitent mettre en œuvre. L'AHA recommande d'intégrer ces habitudes saines sur le long terme, plutôt que de procéder à des changements radicaux basés sur des régimes à la mode. Voici les 10 recommandations de l'AHA pour garder votre cœur en bonne santé. Selon l'American Heart Association, le maintien d'un poids corporel sain tout au long de la vie est un élément important de la réduction du risque de maladies cardiovasculaires (MCV). C'est d'autant plus vrai à une époque où la consommation alimentaire augmente et où les modes de vie sont sédentaires. Le rapport précise que les besoins énergétiques varient largement en fonction de l'âge, du niveau d'activité, du sexe et de la taille de l'individu. Cependant, à l'âge adulte, les besoins énergétiques diminuent de 70 à 100 calories à chaque décennie de vie. "Une approche clinique et de santé publique visant à promouvoir l'adoption d'un modèle alimentaire sain (...) parallèlement au contrôle des portions et à l'équilibre énergétique est essentielle pour réduire la prise de poids et le risque de MCV", dit-il. Le rapport de l'AHA nous rappelle que la plupart des sous-groupes de fruits et légumes ont été associés à une réduction de la mortalité. "La consommation d'une grande variété de ces groupes d'aliments fournit des nutriments essentiels et des substances phytochimiques en quantité suffisante. Toutes les formes de fruits et de légumes (frais, surgelés, en conserve et séchés) peuvent être incorporées dans des régimes alimentaires sains pour le cœur", dit-il. Les cardiologues recommandent tout particulièrement de consommer des fruits et des légumes aux couleurs vives et de les manger entiers, plutôt que sous forme de jus. Ils recommandent également de limiter ceux qui contiennent du sel et du sucre ajoutés. Le rapport de l'AHA indique que plusieurs études réaffirment les avantages de la consommation de céréales complètes plutôt que de celles qui ont été préalablement raffinées. En général, ils recommandent des produits composés d'au moins 51 % de céréales complètes. Selon l'AHA, il faut choisir principalement des sources de protéines d'origine végétale, comme les légumineuses et les noix. Le soja (y compris l'edamame et le tofu), les haricots, les lentilles, les pois chiches et les pois sont des types courants de ces légumineuses. "Il convient de noter que le remplacement des aliments d'origine animale par des aliments complets d'origine végétale présente l'avantage supplémentaire de réduire l'empreinte carbone du régime alimentaire, contribuant ainsi à la santé planétaire", ajoute-t-elle. Elle met toutefois en garde contre la consommation de viandes d'origine végétale, car il s'agit actuellement de produits ultra-transformés qui contiennent des sucres saturés ajoutés, des graisses, du sel, des stabilisants et des conservateurs. "À l'heure actuelle, les preuves des effets sur la santé à court et à long terme de ces substituts de viande d'origine végétale sont limitées", indique l'AHA. Elle recommande: - La consommation régulière de poisson et de fruits de mer. - Des produits laitiers allégés ou non gras au lieu de produits laitiers entiers - Si vous voulez de la viande rouge ou de la volaille, choisissez des morceaux maigres et évitez les formes transformées. L'AHA conseille d'éviter les huiles dites tropicales (noix de coco, palme, etc.), ainsi que les graisses animales (beurre et saindoux) et les graisses partiellement hydrogénées. Elle recommande plutôt l'utilisation d'huiles de soja, de maïs, de carthame et de tournesol, de noix et de graines de lin. Il en va de même pour les huiles de colza, d'olive, de noix et celles provenant des arachides, ainsi que pour la plupart des noix et des beurres de noix. Elle recommande plutôt l'utilisation d'huiles de soja, de maïs, de carthame et de tournesol, de noix et de graines de lin. Il en va de même pour les huiles de colza, d'olive, de noix et celles provenant des arachides, ainsi que pour la plupart des noix et des beurres de noix. Comme d'autres rapports de ce type, le document souligne que la consommation de nombreux aliments ultra-transformés est préoccupante en raison de leur association avec des effets néfastes sur la santé, notamment le surpoids et l'obésité, les troubles cardiométaboliques (diabète de type 2, maladies cardiovasculaires) et une mortalité accrue. "Le principe général est de mettre l'accent sur la consommation d'aliments non transformés ou peu transformés", dit-il. Une autre recommandation sur laquelle l'AHA revient est de limiter la consommation de sucres ajoutés dans les aliments ou les boissons, qu'il s'agisse de glucose, dextrose ou saccharose ou d'autres types d'édulcorants tels que le sirop de maïs, le miel, le sirop d'érable ou le jus de fruit concentré. Il suggère également de limiter la consommation d'édulcorants à faible valeur énergétique et celle des mono- et disaccharides à faible teneur, dont les avantages potentiels n'ont pas encore été déterminés. Comme recommandation classique des cardiologues, l'AHA suggère de limiter la consommation de sel. Cette fois, il ne s'agit pas seulement du sel ajouté aux aliments, mais aussi de garder un œil sur les aliments transformés, ceux qui sont préparés à l'extérieur de la maison ou ceux qui sont mis en conserve et emballés. "Une alternative prometteuse consiste à remplacer le sel ordinaire par des sels enrichis en potassium, en particulier dans les lieux de préparation des aliments", dit-elle. L'AHA reconnaît elle-même que la relation entre l'alcool et les maladies cardiovasculaires est "complexe", étant donné que "le risque semble varier en fonction de la quantité et du mode de consommation d'alcool, de l'âge et du sexe". "Les Dietary Guidelines for Americans 2020 à 2025 continuent de recommander de ne pas dépasser un verre de boisson alcoolisée par jour pour les femmes et deux verres par jour pour les hommes". Selon l'AHA, ces recommandations devraient s'appliquer à tous les aliments et boissons, indépendamment de l'endroit où ils sont préparés, achetés et consommés. "Des politiques devraient être adoptées pour encourager des choix alimentaires plus sains, comme la mise à disposition de produits à base de céréales complètes plutôt que de céréales raffinées et la réduction de la teneur en sodium et en sucre des produits", indique le rapport. Avis de non-responsabilité : Tout le contenu de cette note est fourni à titre d'information générale uniquement et ne doit pas être considéré comme un substitut à l'avis médical de votre propre médecin ou de tout autre professionnel de la santé. La BBC n'est pas responsable de tout diagnostic posé par un utilisateur sur la base du contenu de ce site. La BBC n'est pas responsable du contenu des sites Internet externes mentionnés, et ne cautionne aucun produit ou service commercial mentionné ou conseillé sur l'un de ces sites. Consultez toujours votre médecin traitant si votre santé vous préoccupe de quelque manière que ce soit.
https://www.bbc.com/afrique/monde-59220864
3politics
Au moins dix personnes tuées dans deux embuscades au Burkina Faso
Deux embuscades distinctes ont fait au moins dix morts à Pensa au nord de Ouagadougou. Il s'agit du maire de la commune, de six soldats et trois volontaires. Quatre personnes ont également été blessées. La première embuscade perpétrée par des individus armés non identifiés a visé lundi le convoi du maire de Pensa qui se rendait à Kaya, le chef-lieu de la région, selon des sources sécuritaires. Lire aussi : Burkina Faso : au moins 15 civils été tués dans une attaque Le convoi était escorté par des volontaires pour la défense de la patrie. Une patrouille de soldats accompagnés de volontaires en opération de ratissage pour rechercher les auteurs de la première embuscade tombe à son tour dans une autre embuscade. Cinq soldats et trois volontaires trouvent la mort sur place, deux autres volontaires sont blessés indiquent des sources sécuritaires contactées par la BBC. C'est lors des opérations de ratissage que le corps sans vie du maire a été retrouvé criblé de balles ajoute une source gouvernementale. Lire aussi : Plus de 90 élèves sous-officiers radiés des rangs de l'armée au Burkina Des blessés ont été conduits au centre médical de Barshalogho une commune voisine à 65 kilomètres. C'est dans le centre de santé qu'un des blessés succombe, précise une source gouvernementale. Souleymane Zabré le maire de Pensa avait trouvé refuge à Kaya le chef-lieu de la région pour raison de sécurité. Il était retourné dans sa commune pour une session municipale. Il n'y a pas encore de réaction officielle de la part des autorités mais c'est le deuxième maire tué en neuf mois après celui de Djibo mort dans une embuscade sur l'axe Djibo Ouagadougou en novembre 2019.
Au moins dix personnes tuées dans deux embuscades au Burkina Faso Deux embuscades distinctes ont fait au moins dix morts à Pensa au nord de Ouagadougou. Il s'agit du maire de la commune, de six soldats et trois volontaires. Quatre personnes ont également été blessées. La première embuscade perpétrée par des individus armés non identifiés a visé lundi le convoi du maire de Pensa qui se rendait à Kaya, le chef-lieu de la région, selon des sources sécuritaires. Lire aussi : Burkina Faso : au moins 15 civils été tués dans une attaque Le convoi était escorté par des volontaires pour la défense de la patrie. Une patrouille de soldats accompagnés de volontaires en opération de ratissage pour rechercher les auteurs de la première embuscade tombe à son tour dans une autre embuscade. Cinq soldats et trois volontaires trouvent la mort sur place, deux autres volontaires sont blessés indiquent des sources sécuritaires contactées par la BBC. C'est lors des opérations de ratissage que le corps sans vie du maire a été retrouvé criblé de balles ajoute une source gouvernementale. Lire aussi : Plus de 90 élèves sous-officiers radiés des rangs de l'armée au Burkina Des blessés ont été conduits au centre médical de Barshalogho une commune voisine à 65 kilomètres. C'est dans le centre de santé qu'un des blessés succombe, précise une source gouvernementale. Souleymane Zabré le maire de Pensa avait trouvé refuge à Kaya le chef-lieu de la région pour raison de sécurité. Il était retourné dans sa commune pour une session municipale. Il n'y a pas encore de réaction officielle de la part des autorités mais c'est le deuxième maire tué en neuf mois après celui de Djibo mort dans une embuscade sur l'axe Djibo Ouagadougou en novembre 2019.
https://www.bbc.com/afrique/region-53315241
3politics
Soutien populaire à Fatu Jallow, la 'victime' de Jammeh
En Gambie, les accusations de viol portées par la reine de beauté, Fatou "Toufah" Jallow, à l'encontre de l'ancien président en exil Yahya Jammeh continuent de faire de l'effet. Plus d'une centaine de personnes ont marché jeudi sur Kairaba avenue, l'une des principales artères de Banjul pour dénoncer la prédation sexuelle et les violences faites aux femmes. L'association gambienne des droits de l'homme TANGO a lancé l'initiative #IamToufah Lire aussi: 'J'ai été violée par l'ex-président de la Gambie, Yahya Jammeh' La Gambie appelle à signaler toute violence sexuelle impliquant Jammeh Après son entretien à la BBC, Toufah Jallow est devenue le visage de la lutte contre les violences sexuelles dans son pays d'origine. Sur les réseaux sociaux de nombreuses gambiennes ont utilisé le hashtag #IamToufah pour dénoncer des abus sexuels. Le mouvement contre les violences sexuelles a reçu le soutien du gouvernement qui, à travers un communiqué du ministre de la Justice, encouragent les victimes à s'exprimer et à signaler les cas de violences sexuelles impliquant l'ancien chef d'Etat qui vit en exil à Malabo en Guinée Equatoriale. Selon Human Rights Watch (HRW) et Trial, Yahya Jammeh avait un système, presque un harem, de femmes qui travaillaient au palais présidentiel, mais qui en fait n'avait comme tâche que de coucher avec lui. "Il allait par exemple à des réunions, à des meetings publics, et il disait à ses collaborateurs : "Je veux celle-là", raconte Reed Brody. "On a interviewé huit personnes qui travaillaient dans sa protection rapprochée ou au palais présidentiel, qui nous ont expliqué comment, en fait, il sélectionnait lui-même les jeunes femmes pour assouvir ses fantasmes sexuels", ajoute-t-il.
Soutien populaire à Fatu Jallow, la 'victime' de Jammeh En Gambie, les accusations de viol portées par la reine de beauté, Fatou "Toufah" Jallow, à l'encontre de l'ancien président en exil Yahya Jammeh continuent de faire de l'effet. Plus d'une centaine de personnes ont marché jeudi sur Kairaba avenue, l'une des principales artères de Banjul pour dénoncer la prédation sexuelle et les violences faites aux femmes. L'association gambienne des droits de l'homme TANGO a lancé l'initiative #IamToufah Lire aussi: 'J'ai été violée par l'ex-président de la Gambie, Yahya Jammeh' La Gambie appelle à signaler toute violence sexuelle impliquant Jammeh Après son entretien à la BBC, Toufah Jallow est devenue le visage de la lutte contre les violences sexuelles dans son pays d'origine. Sur les réseaux sociaux de nombreuses gambiennes ont utilisé le hashtag #IamToufah pour dénoncer des abus sexuels. Le mouvement contre les violences sexuelles a reçu le soutien du gouvernement qui, à travers un communiqué du ministre de la Justice, encouragent les victimes à s'exprimer et à signaler les cas de violences sexuelles impliquant l'ancien chef d'Etat qui vit en exil à Malabo en Guinée Equatoriale. Selon Human Rights Watch (HRW) et Trial, Yahya Jammeh avait un système, presque un harem, de femmes qui travaillaient au palais présidentiel, mais qui en fait n'avait comme tâche que de coucher avec lui. "Il allait par exemple à des réunions, à des meetings publics, et il disait à ses collaborateurs : "Je veux celle-là", raconte Reed Brody. "On a interviewé huit personnes qui travaillaient dans sa protection rapprochée ou au palais présidentiel, qui nous ont expliqué comment, en fait, il sélectionnait lui-même les jeunes femmes pour assouvir ses fantasmes sexuels", ajoute-t-il.
https://www.bbc.com/afrique/region-48884786
0business
Abhijit Banerjee et Esther Duflo : Le couple Nobel contre la pauvreté
Depuis une vingtaine d'années, le couple d'économistes le plus célèbre du monde s'efforce de comprendre la vie des pauvres, "dans toute leur complexité et leur richesse". Et comment une compréhension inadéquate de la pauvreté a gâché la bataille contre elle. Lundi, Abhijit Banerjee, 58 ans, et Esther Duflo, 46 ans, ont reçu le prix Nobel d'économie, avec l'économiste Michael Kremer, pour leur "approche expérimentale de la lutte contre la pauvreté dans le monde". Plus de 700 millions de personnes vivent dans l'extrême pauvreté, selon la Banque mondiale. M. Banerjee et Mme Duflo sont tous deux professeurs au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Mme Duflo est la deuxième femme à recevoir le prix Nobel d'économie. M. Banerjee, né en Inde, et Mme Duflo, née à Paris, ont grandi dans des mondes complètement différents. Lire aussi: Esther Duflo avait six ans lorsqu'elle a lu dans une bande dessinée sur Mère Teresa qui décrivait Kolkata (anciennement Calcutta) comme une ville surpeuplée où chaque résident vivait sur un espace de 10 mètres carrés. A 24 ans, lorsqu'elle a finalement visité la ville en tant qu'étudiante diplômée au MIT, elle a trouvé des arbres et des trottoirs vides et de petits signes de la misère représentée dans la bande dessinée. A six ans, Abhijit Banerjee savait exactement où vivaient les pauvres, dans de petits bidonvilles derrière sa maison à Kolkata. Les enfants semblaient avoir beaucoup de temps pour jouer et le battaient dans tous les sports, le laissant jaloux. "Cette envie de réduire les pauvres à un ensemble de clichés est avec nous depuis que la pauvreté existe. Les pauvres apparaissent, dans la théorie sociale comme dans la littérature, tour à tour paresseux ou entreprenants, nobles ou voleurs, en colère ou passifs, impuissants ou autosuffisants", écrivent M. Banerjee et Mme Duflo dans leur ouvrage fondateur, Poor Economics, ( paru en français sous le titre: Repenser la pauvreté), qui examine la vraie nature de la pauvreté et la réaction des pauvres aux incitations. "Il n'est pas surprenant que les décisions politiques qui correspondent aux points de vue des pauvres aient aussi tendance à être exprimées par des formules simples : Libre marché pour les pauvres", "Rendre les droits de l'homme substantiels", "Traiter d'abord les conflits", "Donner plus d'argent aux plus pauvres", "L'aide étrangère tue le développement" et d'autres choses du genre". Le problème, selon le couple, c'est que les pauvres sont admirés ou pris en pitié. Ils ne sont pas non plus considérés comme bien informés et leur existence économique n'a rien d'intéressant. "Malheureusement, ce malentendu mine gravement la lutte contre la pauvreté dans le monde. Des problèmes simples engendrent des solutions simples. Le domaine de la politique anti-pauvreté est jonché de détritus de miracles instantanés qui se sont révélés moins que miraculeux". Les deux scientifiques ont fait remarquer que, le besoin était "de cesser de réduire les pauvres à des personnages de dessins animés et de prendre le temps de bien comprendre leur vie, dans toute sa complexité et sa richesse". Le couple a donc décidé de commencer à travailler sur les plus pauvres du monde et sur la façon dont les marchés et les institutions fonctionnent pour eux. En 2003, ils ont fondé le Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-Pal) au MIT pour étudier la pauvreté. Les deux ont longtemps travaillé ensemble avant de se marier en 2015. Au fil des ans, avec l'aide d'études sur le terrain réalisées en Inde et en Afrique à l'aide d'essais randomisés, ils ont essayé de comprendre ce que les pauvres sont capables de réaliser, où et pour quelle raison ils ont besoin d'un coup de pouce. M. Banerjee dit que lui et Mme Duflo ont participé à environ "70 à 80 expériences" dans un certain nombre de pays. Lire aussi: Angélique Kidjo: "Afawa veut faciliter l'accès des femmes au crédit" Ils ont examiné ce que les pauvres achètent, ce qu'ils font pour la santé de leurs enfants, combien d'enfants ils choisissent d'avoir, pourquoi leurs enfants vont à l'école et n'apprennent pas beaucoup et pourquoi la micro-finance est utile sans être un miracle comme certains l'affirment. Ou si les pauvres mangeaient bien et mangeaient assez. Certains de leurs travaux sur la façon dont les pauvres consomment la nourriture sont fascinants. Ils ont remis en question des hypothèses comme celle selon laquelle les pauvres mangent autant qu'ils le peuvent. En utilisant un ensemble de données de 18 pays sur la vie des pauvres, les économistes ont constaté que la nourriture représentait 36 à 70 % de la consommation des personnes extrêmement pauvres vivant dans les zones rurales et 53 à 74 % de celle de leurs homologues urbains. De plus, lorsqu'ils dépensaient en nourriture, ils dépensaient en "calories plus savoureuses et plus chères" que les micronutriments. La nutrition est une énigme dans les pays en développement. Le couple soutient que les choses qui rendent la vie moins ennuyeuse sont une priorité pour les pauvres; notamment: avoir un poste de télévision, avoir quelque chose de spécial à manger, par exemple. Dans un endroit de l'État du Rajasthan, dans le nord de l'Inde, où presque personne n'avait de télévision, ils ont constaté que les très pauvres consacraient 14% de leur budget aux festivals. En revanche, au Nicaragua, où 56% des ménages pauvres des villages possédaient une radio et 21% une télévision, très peu de ménages ont déclaré dépenser pour des festivals. Leurs travaux ont également suggéré que les gouvernements et les institutions internationales doivent repenser complètement la politique alimentaire. Fournir davantage de céréales alimentaires, ce que font la plupart des programmes de sécurité alimentaire, ne fonctionnerait souvent pas et n'aiderait guère les pauvres à mieux manger parce que le principal problème n'était pas les calories, mais les autres nutriments. Lire aussi: Comment le bois du Ghana pourrait reconstruire Notre-Dame de Paris? Angélique Kidjo: "Afawa veut faciliter l'accès des femmes au crédit" "Il ne suffit probablement pas de fournir plus d'argent aux pauvres, et même l'augmentation des revenus peut ne pas conduire à une meilleure nutrition à court terme. Comme nous l'avons vu en Inde, les pauvres ne mangent pas plus ou mieux quand leur revenu augmente. Il y a trop de pressions et de désirs en concurrence avec la nourriture", ont-ils observé. L'une de leurs expériences les plus intéressantes a été d'essayer de comprendre les mauvais résultats d'apprentissage des enfants dans les écoles du monde en développement. "Nous avons mené des expériences où vous changez un tas d'intrants, comme changer la façon dont l'enseignement se passe ou changer les livres ou changer le timing. Et il s'avère que ce qui est vraiment crucial, c'est que les enfants aient un certain temps pour rattraper le matériel qu'ils ont manqué, ce qui est exclu dans la plupart des systèmes scolaires dans les pays en développement". Le couple croit qu'il n'y a pas de solutions magiques pour mettre fin à la pauvreté. Au lieu de cela, il y a un certain nombre de choses qui pourraient les aider à améliorer leur vie: une simple information peut faire une grande différence (quelle est la façon la plus facile d'être infecté par le VIH) ; faire ce qu'il faut sur la base de ce que nous savons (sel bon marché enrichi en fer et iode); et des innovations utiles (microcrédit ou transferts électroniques de fonds par téléphone portable). Ils espèrent que "les pays pauvres ne sont pas voués à l'échec parce qu'ils sont pauvres ou parce qu'ils ont eu une histoire malheureuse". Ce qu'il faut souvent combattre, disent-ils, c'est "l'ignorance, l'idéologie et l'inertie".
Abhijit Banerjee et Esther Duflo : Le couple Nobel contre la pauvreté Depuis une vingtaine d'années, le couple d'économistes le plus célèbre du monde s'efforce de comprendre la vie des pauvres, "dans toute leur complexité et leur richesse". Et comment une compréhension inadéquate de la pauvreté a gâché la bataille contre elle. Lundi, Abhijit Banerjee, 58 ans, et Esther Duflo, 46 ans, ont reçu le prix Nobel d'économie, avec l'économiste Michael Kremer, pour leur "approche expérimentale de la lutte contre la pauvreté dans le monde". Plus de 700 millions de personnes vivent dans l'extrême pauvreté, selon la Banque mondiale. M. Banerjee et Mme Duflo sont tous deux professeurs au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Mme Duflo est la deuxième femme à recevoir le prix Nobel d'économie. M. Banerjee, né en Inde, et Mme Duflo, née à Paris, ont grandi dans des mondes complètement différents. Lire aussi: Esther Duflo avait six ans lorsqu'elle a lu dans une bande dessinée sur Mère Teresa qui décrivait Kolkata (anciennement Calcutta) comme une ville surpeuplée où chaque résident vivait sur un espace de 10 mètres carrés. A 24 ans, lorsqu'elle a finalement visité la ville en tant qu'étudiante diplômée au MIT, elle a trouvé des arbres et des trottoirs vides et de petits signes de la misère représentée dans la bande dessinée. A six ans, Abhijit Banerjee savait exactement où vivaient les pauvres, dans de petits bidonvilles derrière sa maison à Kolkata. Les enfants semblaient avoir beaucoup de temps pour jouer et le battaient dans tous les sports, le laissant jaloux. "Cette envie de réduire les pauvres à un ensemble de clichés est avec nous depuis que la pauvreté existe. Les pauvres apparaissent, dans la théorie sociale comme dans la littérature, tour à tour paresseux ou entreprenants, nobles ou voleurs, en colère ou passifs, impuissants ou autosuffisants", écrivent M. Banerjee et Mme Duflo dans leur ouvrage fondateur, Poor Economics, ( paru en français sous le titre: Repenser la pauvreté), qui examine la vraie nature de la pauvreté et la réaction des pauvres aux incitations. "Il n'est pas surprenant que les décisions politiques qui correspondent aux points de vue des pauvres aient aussi tendance à être exprimées par des formules simples : Libre marché pour les pauvres", "Rendre les droits de l'homme substantiels", "Traiter d'abord les conflits", "Donner plus d'argent aux plus pauvres", "L'aide étrangère tue le développement" et d'autres choses du genre". Le problème, selon le couple, c'est que les pauvres sont admirés ou pris en pitié. Ils ne sont pas non plus considérés comme bien informés et leur existence économique n'a rien d'intéressant. "Malheureusement, ce malentendu mine gravement la lutte contre la pauvreté dans le monde. Des problèmes simples engendrent des solutions simples. Le domaine de la politique anti-pauvreté est jonché de détritus de miracles instantanés qui se sont révélés moins que miraculeux". Les deux scientifiques ont fait remarquer que, le besoin était "de cesser de réduire les pauvres à des personnages de dessins animés et de prendre le temps de bien comprendre leur vie, dans toute sa complexité et sa richesse". Le couple a donc décidé de commencer à travailler sur les plus pauvres du monde et sur la façon dont les marchés et les institutions fonctionnent pour eux. En 2003, ils ont fondé le Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-Pal) au MIT pour étudier la pauvreté. Les deux ont longtemps travaillé ensemble avant de se marier en 2015. Au fil des ans, avec l'aide d'études sur le terrain réalisées en Inde et en Afrique à l'aide d'essais randomisés, ils ont essayé de comprendre ce que les pauvres sont capables de réaliser, où et pour quelle raison ils ont besoin d'un coup de pouce. M. Banerjee dit que lui et Mme Duflo ont participé à environ "70 à 80 expériences" dans un certain nombre de pays. Lire aussi: Angélique Kidjo: "Afawa veut faciliter l'accès des femmes au crédit" Ils ont examiné ce que les pauvres achètent, ce qu'ils font pour la santé de leurs enfants, combien d'enfants ils choisissent d'avoir, pourquoi leurs enfants vont à l'école et n'apprennent pas beaucoup et pourquoi la micro-finance est utile sans être un miracle comme certains l'affirment. Ou si les pauvres mangeaient bien et mangeaient assez. Certains de leurs travaux sur la façon dont les pauvres consomment la nourriture sont fascinants. Ils ont remis en question des hypothèses comme celle selon laquelle les pauvres mangent autant qu'ils le peuvent. En utilisant un ensemble de données de 18 pays sur la vie des pauvres, les économistes ont constaté que la nourriture représentait 36 à 70 % de la consommation des personnes extrêmement pauvres vivant dans les zones rurales et 53 à 74 % de celle de leurs homologues urbains. De plus, lorsqu'ils dépensaient en nourriture, ils dépensaient en "calories plus savoureuses et plus chères" que les micronutriments. La nutrition est une énigme dans les pays en développement. Le couple soutient que les choses qui rendent la vie moins ennuyeuse sont une priorité pour les pauvres; notamment: avoir un poste de télévision, avoir quelque chose de spécial à manger, par exemple. Dans un endroit de l'État du Rajasthan, dans le nord de l'Inde, où presque personne n'avait de télévision, ils ont constaté que les très pauvres consacraient 14% de leur budget aux festivals. En revanche, au Nicaragua, où 56% des ménages pauvres des villages possédaient une radio et 21% une télévision, très peu de ménages ont déclaré dépenser pour des festivals. Leurs travaux ont également suggéré que les gouvernements et les institutions internationales doivent repenser complètement la politique alimentaire. Fournir davantage de céréales alimentaires, ce que font la plupart des programmes de sécurité alimentaire, ne fonctionnerait souvent pas et n'aiderait guère les pauvres à mieux manger parce que le principal problème n'était pas les calories, mais les autres nutriments. Lire aussi: Comment le bois du Ghana pourrait reconstruire Notre-Dame de Paris? Angélique Kidjo: "Afawa veut faciliter l'accès des femmes au crédit" "Il ne suffit probablement pas de fournir plus d'argent aux pauvres, et même l'augmentation des revenus peut ne pas conduire à une meilleure nutrition à court terme. Comme nous l'avons vu en Inde, les pauvres ne mangent pas plus ou mieux quand leur revenu augmente. Il y a trop de pressions et de désirs en concurrence avec la nourriture", ont-ils observé. L'une de leurs expériences les plus intéressantes a été d'essayer de comprendre les mauvais résultats d'apprentissage des enfants dans les écoles du monde en développement. "Nous avons mené des expériences où vous changez un tas d'intrants, comme changer la façon dont l'enseignement se passe ou changer les livres ou changer le timing. Et il s'avère que ce qui est vraiment crucial, c'est que les enfants aient un certain temps pour rattraper le matériel qu'ils ont manqué, ce qui est exclu dans la plupart des systèmes scolaires dans les pays en développement". Le couple croit qu'il n'y a pas de solutions magiques pour mettre fin à la pauvreté. Au lieu de cela, il y a un certain nombre de choses qui pourraient les aider à améliorer leur vie: une simple information peut faire une grande différence (quelle est la façon la plus facile d'être infecté par le VIH) ; faire ce qu'il faut sur la base de ce que nous savons (sel bon marché enrichi en fer et iode); et des innovations utiles (microcrédit ou transferts électroniques de fonds par téléphone portable). Ils espèrent que "les pays pauvres ne sont pas voués à l'échec parce qu'ils sont pauvres ou parce qu'ils ont eu une histoire malheureuse". Ce qu'il faut souvent combattre, disent-ils, c'est "l'ignorance, l'idéologie et l'inertie".
https://www.bbc.com/afrique/region-50074482
3politics
Guerre Russie -Ukraine : Zelensky déclare que l'Ukraine est prête à discuter de la ''neutralité'' dans les pourparlers de paix
Le président ukrainien annonce que son gouvernement est prêt à discuter de l'adoption d'un statut neutre dans le cadre d'un accord de paix avec la Russie. Dans une interview accordée à des journalistes russes indépendants, Volodymyr Zelensky précise que tout accord de ce type devrait faire l'objet d'un référendum en Ukraine. Il avait déjà fait des commentaires similaires auparavant, mais rarement avec autant de force. A surtout lire sur BBC Afrique : Cette nouvelle intervient alors que les négociations entre les deux pays doivent reprendre cette semaine en Turquie. "Garanties de sécurité et neutralité, statut non-nucléaire de notre État. Nous sommes prêts à aller dans ce sens. C'est le point le plus important", souligne M. Zelensky lors de cet appel vidéo de 90 minutes. La neutralité signifie qu'un pays ne s'allie pas militairement avec d'autres. M. Zelensky indique que tout accord potentiel nécessiterait une rencontre en face à face avec le président Poutine et qu'il est indispensable de disposer de garanties de sécurité effectives pour que l'Ukraine ne soit pas attaquée. Le dirigeant ukrainien - s'exprimant en russe tout au long du discours - ajoute que l'invasion de la Russie a provoqué la destruction de villes russophones en Ukraine. Plus tard, dans une allocution vidéo diffusée dans la nuit à l'intention de sa nation, M. Zelensky affirme que l'Ukraine recherche la paix "sans délai". Le président russe Vladimir Poutine exige depuis longtemps la neutralité de l'Ukraine et la garantie qu'elle ne rejoindra pas l'alliance militaire de l'OTAN. Après avoir obtenu son indépendance en 1991, au moment de l'effondrement de l'Union soviétique, l'Ukraine s'est progressivement tournée vers l'Ouest, c'est-à-dire vers l'Union européenne et l'OTAN. Regarder : Mais le dirigeant russe entend inverser cette tendance, considérant la chute de l'Union soviétique comme la "désintégration de la Russie historique". Il affirme que les Russes et les Ukrainiens ne forment qu'un seul peuple et refuse à l'Ukraine sa longue histoire. Dimanche, l'autorité russe de régulation des médias, Roskomnadzor, a demandé à la presse de ne pas publier l'interview du dirigeant ukrainien et indique qu'"une enquête est ouverte afin d'identifier le niveau de responsabilité et la réponse qui sera apportée" aux personnes qui ont réalisé l'interview. Le Roskomnadzor note que certains des médias qui ont réalisé l'interview sont désignés comme "agents étrangers" en Russie. Le pays a récemment adopté de nouvelles lois qui restreignent la manière dont les médias russes peuvent rendre compte de la guerre en Ukraine. L'interview a été publiée par des médias désormais basés hors de Russie. Le chef du renseignement militaire ukrainien accuse Moscou de chercher à diviser l'Ukraine en deux, à l'image de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, après l'échec de la Russie à prendre le contrôle de l'ensemble du pays. Mais un conseiller principal du président Zelensky, Alexander Rodnyansky, confie à la BBC que l'Ukraine ne fera aucune concession sur la cession de territoires à la Russie. "Nous ne sommes certainement pas prêts à céder un quelconque territoire ou à parler de notre intégrité territoriale", indique M. Rodnyansky à l'émission World at One de la BBC Radio 4. "Si vous demandez aux personnes qui vivent dans ces régions, elles ne voudraient pas vivre en Russie. Comment pouvons-nous les laisser ? Sans parler de l'idée de découper notre pays en tranches." Paul Adams, correspondant diplomatique La possibilité d'une neutralité ukrainienne n'est pas nouvelle. Elle est discutée par les officiels russes et ukrainiens depuis au moins deux semaines. Mais la référence du président Zelensky est peut-être la plus explicite à ce jour. Il est clair qu'il n'y a pas de place pour l'adhésion à l'OTAN dans une telle vision de l'avenir de l'Ukraine. La suppression de cette aspiration de la constitution ukrainienne (elle a été ajoutée en 2019) devra faire l'objet d'un référendum. Le soutien à l'adhésion n'ayant jamais été aussi élevé, la pilule sera amère à avaler pour de nombreux Ukrainiens. La clé sera de savoir quel type de garanties de sécurité peut remplacer l'appartenance à l'alliance occidentale. Les responsables ukrainiens insistent sur le fait que les garanties devront être beaucoup plus spécifiques que le mémorandum de Budapest de 1994, qui donnait à l'Ukraine des garanties de sécurité en échange de l'abandon de son stock d'armes nucléaires. L'Ukraine voudra connaître les conditions précises dans lesquelles les pays sont prêts à se porter à sa défense en cas de nouvelle agression russe. Il existe de nombreuses versions de la neutralité. Il ne sera pas simple d'en trouver une qui réponde aux besoins concurrents de Kiev et de Moscou. Et quelles seront réellement les frontières de l'Ukraine ? Le président Zelensky affirme que les troupes russes doivent se replier sur les positions qu'elles occupaient avant le début de l'invasion à grande échelle de Moscou, le 24 février. Il affirme que l'Ukraine ne tentera pas de reprendre le Donbas ou la Crimée par la force, mais les responsables ukrainiens ne sont pas encore prêts à abandonner purement et simplement les territoires qui sont sous contrôle russe (direct ou indirect) depuis 2014.
Guerre Russie -Ukraine : Zelensky déclare que l'Ukraine est prête à discuter de la ''neutralité'' dans les pourparlers de paix Le président ukrainien annonce que son gouvernement est prêt à discuter de l'adoption d'un statut neutre dans le cadre d'un accord de paix avec la Russie. Dans une interview accordée à des journalistes russes indépendants, Volodymyr Zelensky précise que tout accord de ce type devrait faire l'objet d'un référendum en Ukraine. Il avait déjà fait des commentaires similaires auparavant, mais rarement avec autant de force. A surtout lire sur BBC Afrique : Cette nouvelle intervient alors que les négociations entre les deux pays doivent reprendre cette semaine en Turquie. "Garanties de sécurité et neutralité, statut non-nucléaire de notre État. Nous sommes prêts à aller dans ce sens. C'est le point le plus important", souligne M. Zelensky lors de cet appel vidéo de 90 minutes. La neutralité signifie qu'un pays ne s'allie pas militairement avec d'autres. M. Zelensky indique que tout accord potentiel nécessiterait une rencontre en face à face avec le président Poutine et qu'il est indispensable de disposer de garanties de sécurité effectives pour que l'Ukraine ne soit pas attaquée. Le dirigeant ukrainien - s'exprimant en russe tout au long du discours - ajoute que l'invasion de la Russie a provoqué la destruction de villes russophones en Ukraine. Plus tard, dans une allocution vidéo diffusée dans la nuit à l'intention de sa nation, M. Zelensky affirme que l'Ukraine recherche la paix "sans délai". Le président russe Vladimir Poutine exige depuis longtemps la neutralité de l'Ukraine et la garantie qu'elle ne rejoindra pas l'alliance militaire de l'OTAN. Après avoir obtenu son indépendance en 1991, au moment de l'effondrement de l'Union soviétique, l'Ukraine s'est progressivement tournée vers l'Ouest, c'est-à-dire vers l'Union européenne et l'OTAN. Regarder : Mais le dirigeant russe entend inverser cette tendance, considérant la chute de l'Union soviétique comme la "désintégration de la Russie historique". Il affirme que les Russes et les Ukrainiens ne forment qu'un seul peuple et refuse à l'Ukraine sa longue histoire. Dimanche, l'autorité russe de régulation des médias, Roskomnadzor, a demandé à la presse de ne pas publier l'interview du dirigeant ukrainien et indique qu'"une enquête est ouverte afin d'identifier le niveau de responsabilité et la réponse qui sera apportée" aux personnes qui ont réalisé l'interview. Le Roskomnadzor note que certains des médias qui ont réalisé l'interview sont désignés comme "agents étrangers" en Russie. Le pays a récemment adopté de nouvelles lois qui restreignent la manière dont les médias russes peuvent rendre compte de la guerre en Ukraine. L'interview a été publiée par des médias désormais basés hors de Russie. Le chef du renseignement militaire ukrainien accuse Moscou de chercher à diviser l'Ukraine en deux, à l'image de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, après l'échec de la Russie à prendre le contrôle de l'ensemble du pays. Mais un conseiller principal du président Zelensky, Alexander Rodnyansky, confie à la BBC que l'Ukraine ne fera aucune concession sur la cession de territoires à la Russie. "Nous ne sommes certainement pas prêts à céder un quelconque territoire ou à parler de notre intégrité territoriale", indique M. Rodnyansky à l'émission World at One de la BBC Radio 4. "Si vous demandez aux personnes qui vivent dans ces régions, elles ne voudraient pas vivre en Russie. Comment pouvons-nous les laisser ? Sans parler de l'idée de découper notre pays en tranches." Paul Adams, correspondant diplomatique La possibilité d'une neutralité ukrainienne n'est pas nouvelle. Elle est discutée par les officiels russes et ukrainiens depuis au moins deux semaines. Mais la référence du président Zelensky est peut-être la plus explicite à ce jour. Il est clair qu'il n'y a pas de place pour l'adhésion à l'OTAN dans une telle vision de l'avenir de l'Ukraine. La suppression de cette aspiration de la constitution ukrainienne (elle a été ajoutée en 2019) devra faire l'objet d'un référendum. Le soutien à l'adhésion n'ayant jamais été aussi élevé, la pilule sera amère à avaler pour de nombreux Ukrainiens. La clé sera de savoir quel type de garanties de sécurité peut remplacer l'appartenance à l'alliance occidentale. Les responsables ukrainiens insistent sur le fait que les garanties devront être beaucoup plus spécifiques que le mémorandum de Budapest de 1994, qui donnait à l'Ukraine des garanties de sécurité en échange de l'abandon de son stock d'armes nucléaires. L'Ukraine voudra connaître les conditions précises dans lesquelles les pays sont prêts à se porter à sa défense en cas de nouvelle agression russe. Il existe de nombreuses versions de la neutralité. Il ne sera pas simple d'en trouver une qui réponde aux besoins concurrents de Kiev et de Moscou. Et quelles seront réellement les frontières de l'Ukraine ? Le président Zelensky affirme que les troupes russes doivent se replier sur les positions qu'elles occupaient avant le début de l'invasion à grande échelle de Moscou, le 24 février. Il affirme que l'Ukraine ne tentera pas de reprendre le Donbas ou la Crimée par la force, mais les responsables ukrainiens ne sont pas encore prêts à abandonner purement et simplement les territoires qui sont sous contrôle russe (direct ou indirect) depuis 2014.
https://www.bbc.com/afrique/monde-60913919
6technology
Réseaux sociaux : comment les salariés peuvent-ils être aussi actifs sur internet ?
Si, au début de l'année, vous aviez interrogé Jarred Harewood sur ses habitudes en matière de médias sociaux, ce développeur de logiciels de 32 ans, basé à Brooklyn, se serait décrit comme "très, très prudent" quant à ce qu'il publiait. Pour ne pas aliéner ses amis et ses collègues, il ne parlait pas de politique sur son flux, il publiant des photos de nourriture et de voyages. Mais il dit qu'être prudent n'est plus une option, surtout en tant que Noir américain. La mort de George Floyd, Breonna Taylor, Daniel Prude et de nombreux autres Noirs aux mains de la police l'a récemment rendu "beaucoup plus bruyant et franc" sur Instagram. Dans ses publications, il parle de la question de la vie des noires et des sujets au centre des récentes élections américaines, comme les soins de santé. Il sait qu'il y a peu de marge de manœuvre de nos jours. "Vous pourriez perdre votre emploi à cause de ces opinions et vous n'aurez peut-être pas beaucoup d'options", dit Harewood. "Chaque personne doit peser le pour et le contre. Comme d'énormes organisations telles qu'Amazon, Netflix, la société Pokémon, le géant pharmaceutique Novartis et la Ligue nationale de football des États-Unis ont publiquement exprimé leur soutien aux questions de justice sociale, un nombre croissant de personnes sont de plus en plus habilitées à faire entendre leur voix sur leur lieu de travail. Et il y a beaucoup à dire : les inégalités à l'école et au travail ainsi que les opinions sur des questions telles que la politique, la santé publique, l'environnement, les privilèges et le sectarisme. Bien sûr, les travailleurs militent depuis des années, mais il fut un temps où si vous vous mobilisiez pendant le week-end, vos collègues et votre patron ne pouvaient pas être plus sages le lundi. De plus, la relation que les gens s'attendent à avoir avec leur lieu de travail a changé au fil des générations. Alors que les baby-boomers étaient traditionnellement motivés par la loyauté et le devoir envers l'entreprise, les jeunes travailleurs accordent une grande importance à l'authenticité et ont un esprit civique. Ils sont peut-être moins enclins à faire taire leurs convictions. Ainsi, maintenant que tant de militants se tournent vers les médias sociaux, il n'est pas si facile de distinguer le militant de le travailleur. Et, malheureusement, les experts disent ne pas être prudent dans vos publications peut vous faire perdre des opportunités dans votre carrière. Selon un domaine de recherche en pleine expansion, l'activisme dans les médias sociaux et l'emploi rémunéré peuvent être en contradiction. Que peut faire un travailleur qui veut élever sa voix ? C'est une ligne délicate à franchir. Dans une étude publiée au début de l'année, des chercheurs de l'Université d'État de Pennsylvanie (Penn State) ont découvert que la "tendance à publier des opinions" sur les médias sociaux a un effet négatif sur la perception des recruteurs. Dans le cadre de cette expérience, des centaines de responsables de recrutement se sont vus montrer la même photo Facebook d'un candidat à un poste simulé. Le sujet se tenait devant un drapeau américain avec l'une des deux légendes suivantes : soit un commentaire faisant référence à une "belle journée", soit une version plus longue exprimant une opinion sur la politique et le vote. Le commentaire s'est terminé par "Ma voix sera entendue". Et la vôtre ?" Si les photos et les qualifications étaient identiques, les évaluations étaient moins élevées pour les candidats avec la légende politique. L'auteur de l'étude, Michael J Tews, professeur associé de gestion de l'hospitalité au College of Health and Human Development de Penn State, estime que les conclusions sont plus pertinentes que jamais. Le taux de chômage est élevé, le climat politique est tendu, le travail à distance est en augmentation et les entretiens virtuels sont plus nombreux. "Tout au long du processus de sélection des employés, il s'agit d'essayer de comprendre qui vous êtes : vos capacités, vos caractéristiques de personnalité, vos valeurs", explique M. Tews. "Donc, quand je vous verrai, en tant qu'employeur, être bruyant, extrême et diviseur, je vous verrai comme antagoniste plutôt qu'agréable. Et cela concerne vraiment l'harmonie sur le lieu de travail". Lire aussi : Ces conclusions rejoignent les résultats d'une étude similaire de l'Université de Pennsylvanie et de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Les chercheurs ont constaté que le fait d'avoir une "stratégie ouverte" en matière d'utilisation des médias sociaux - s'exprimer de manière authentique et sans tenir compte des limites personnelles et professionnelles - était l'approche la plus risquée pour se faire embaucher et progresser. Décider quoi afficher et dans quelle limite est un exercice d'équilibre, explique Comila Shahani-Denning, professeur de psychologie à l'université Hofstra de New York. Ses recherches ont porté sur les médias sociaux, les préjugés et l'embauche. Selon elle, certains recruteurs ne consulteront votre profil que sur LinkedIn, tandis que d'autres feront un examen approfondi, notamment en examinant les groupes auxquels vous appartenez et même vos réaffectations. Selon Shahani-Denning, si les limites éthiques des médias sociaux en tant qu'outil de recherche de candidats à un emploi peuvent être floues, la plupart des recruteurs admettent officieusement qu'ils utilisent un moyen ou un autre en plus d'examiner un CV. Elle ajoute qu'il est important de "reconnaître que [ce que vous publiez] peut avoir un impact". Par exemple, l'information que vous souhaitez partager est-elle cohérente avec la façon dont vous souhaitez être perçu par les autres ? "Si c'est important que pour vous, donc c'est important que pour vous, c'est tout. Mais cela pourrait vous empêcher de trouver un emploi". Pour Paige McGaughey, basée à Atlanta, la défense de ses convictions au travail a un prix. La page du profil Facebook de l'enseignante de huitième année contient des messages sur le vote, la défense des droits des LGBTQ et le soutien au BLM. Elle affirme qu'il s'agit de messages axés sur l'égalité - une valeur qu'elle trouve particulièrement importante alors qu'elle enseigne des enfants et élève elle-même une fille homosexuelle. Mais elle s'est battue pour rester ouverte et honnête dans ses publications. "Les gens filment des choses et ensuite ils vont les présenter à un directeur d'école", dit-elle. Cette femme qui enseigne depuis 20 ans a récemment été critiquée par de nombreux parents pour avoir affiché un poster de Black Lives Matter dans sa classe lors d'un cours virtuel. Après que la plainte ait été transmise aux ressources humaines, la femme de 53 ans a ouvert sa page Facebook personnelle pour discuter de ce qui s'était passé, disant qu'elle essayait d'être une "alliée" et "inclusive". Le message a attiré l'attention des médias locaux. Mme McGaughey se dit chanceuse que la majorité des familles et le directeur de son école aient soutenu ses choix jusqu'à présent. L'affiche tient bon, tout comme son compte Facebook. Mais elle ressent plus que jamais le besoin de s'autocontrôler, compte tenu de l'intensité de la surveillance en ligne. Elle prévient qu'en ces temps de polarisation, il suffit de peu pour subir des conséquences beaucoup plus graves si une personne fait un faux pas. "Il y a des enseignants qui ont perdu leur emploi à cause de ce genre de choses. C'est une période de folie et cela me rend nerveuse", dit-elle. Et, même pour les employeurs qui encouragent leur personnel à s'engager dans les questions sociales, le Tews de Penn State se demande si les organisations veulent réellement des opinions diverses au bureau. "En partie, je pense que les gens veulent simplement que tout le monde soit très homogène sur le lieu de travail. Même lorsqu'ils valorisent la diversité, c'est dans le cadre de certains paramètres". Et parce que les employés représentent l'image du lieu de travail, qu'ils soient ou non en service, il ajoute que "les organisations pourraient très bien craindre des résultats négatifs parce que les clients pourraient avoir des réactions négatives lorsque les employés sont controversés". Ariane Ollier-Malaterre, professeur à l'École de gestion de l'UQAM et co-auteur d'une étude datant de 2015 sur les médias sociaux et le travail, explique que les conseils qu'elle donnent aux travailleurs c'est de faire attention et d'éviter de poster des contenus sensibles. "Mais maintenant... j'ai l'impression que tout est devenu politique, y compris le fait de ne pas partager. Il est de plus en plus difficile d'être neutre", dit-elle. Comme la fracture politique mondiale ne semble pas se réduire - en fait, c'est même le contraire - de nombreux travailleurs peuvent avoir du mal à se taire. Cependant, il existe des moyens de maintenir l'activisme en ligne en tenant compte des employeurs. Un moyen simple de vous tenir à l'écart des yeux des recruteurs et des superviseurs consiste à limiter vos profils et vos flux aux paramètres de confidentialité les plus élevés. Mais, si vous souhaitez partager vos opinions sur les comptes publics, pensez à vous en tenir aux bonnes nouvelles plutôt qu'aux mauvaises. Et, quoi que vous fassiez, gardez à l'esprit la façon dont vos messages et vos partages vieilliront. "Vos opinions politiques peuvent changer", explique Mme Ollier-Malaterre. "Donc, si vous partagez quelque chose qui est d'un camp ou un autre côté aujourd'hui, puis votre opinion évolue, vous laissez des traces qui persisteront dans 10, 15, 20 ans". D'un autre côté, Shahani-Denning dit que parfois, exprimer des opinions politiques ou sociales en ligne peut vous aider à trouver un lieu de travail qui correspond à vos valeurs, ce qui pourrait créer une situation d'emploi positive et durable. Une fois en place, vous pouvez également discuter directement avec les employeurs des politiques en matière de médias sociaux. Cela peut vous aider à déterminer si votre entreprise est à l'aise avec le militantisme et vous permettre de trouver un juste milieu. Le développeur de logiciels Harewood estime qu'il y a toujours un risque à publier des opinions en ligne, surtout sur un marché du travail difficile. Mais se mettre constamment à jour peut aussi être épuisant. "Pouvoir être moi-même - reconnaître qu'il n'y a pas vraiment de différence entre ma vie politique et ma vie professionnelle - c'est quelque chose qui ne changera pas", dit-il.
Réseaux sociaux : comment les salariés peuvent-ils être aussi actifs sur internet ? Si, au début de l'année, vous aviez interrogé Jarred Harewood sur ses habitudes en matière de médias sociaux, ce développeur de logiciels de 32 ans, basé à Brooklyn, se serait décrit comme "très, très prudent" quant à ce qu'il publiait. Pour ne pas aliéner ses amis et ses collègues, il ne parlait pas de politique sur son flux, il publiant des photos de nourriture et de voyages. Mais il dit qu'être prudent n'est plus une option, surtout en tant que Noir américain. La mort de George Floyd, Breonna Taylor, Daniel Prude et de nombreux autres Noirs aux mains de la police l'a récemment rendu "beaucoup plus bruyant et franc" sur Instagram. Dans ses publications, il parle de la question de la vie des noires et des sujets au centre des récentes élections américaines, comme les soins de santé. Il sait qu'il y a peu de marge de manœuvre de nos jours. "Vous pourriez perdre votre emploi à cause de ces opinions et vous n'aurez peut-être pas beaucoup d'options", dit Harewood. "Chaque personne doit peser le pour et le contre. Comme d'énormes organisations telles qu'Amazon, Netflix, la société Pokémon, le géant pharmaceutique Novartis et la Ligue nationale de football des États-Unis ont publiquement exprimé leur soutien aux questions de justice sociale, un nombre croissant de personnes sont de plus en plus habilitées à faire entendre leur voix sur leur lieu de travail. Et il y a beaucoup à dire : les inégalités à l'école et au travail ainsi que les opinions sur des questions telles que la politique, la santé publique, l'environnement, les privilèges et le sectarisme. Bien sûr, les travailleurs militent depuis des années, mais il fut un temps où si vous vous mobilisiez pendant le week-end, vos collègues et votre patron ne pouvaient pas être plus sages le lundi. De plus, la relation que les gens s'attendent à avoir avec leur lieu de travail a changé au fil des générations. Alors que les baby-boomers étaient traditionnellement motivés par la loyauté et le devoir envers l'entreprise, les jeunes travailleurs accordent une grande importance à l'authenticité et ont un esprit civique. Ils sont peut-être moins enclins à faire taire leurs convictions. Ainsi, maintenant que tant de militants se tournent vers les médias sociaux, il n'est pas si facile de distinguer le militant de le travailleur. Et, malheureusement, les experts disent ne pas être prudent dans vos publications peut vous faire perdre des opportunités dans votre carrière. Selon un domaine de recherche en pleine expansion, l'activisme dans les médias sociaux et l'emploi rémunéré peuvent être en contradiction. Que peut faire un travailleur qui veut élever sa voix ? C'est une ligne délicate à franchir. Dans une étude publiée au début de l'année, des chercheurs de l'Université d'État de Pennsylvanie (Penn State) ont découvert que la "tendance à publier des opinions" sur les médias sociaux a un effet négatif sur la perception des recruteurs. Dans le cadre de cette expérience, des centaines de responsables de recrutement se sont vus montrer la même photo Facebook d'un candidat à un poste simulé. Le sujet se tenait devant un drapeau américain avec l'une des deux légendes suivantes : soit un commentaire faisant référence à une "belle journée", soit une version plus longue exprimant une opinion sur la politique et le vote. Le commentaire s'est terminé par "Ma voix sera entendue". Et la vôtre ?" Si les photos et les qualifications étaient identiques, les évaluations étaient moins élevées pour les candidats avec la légende politique. L'auteur de l'étude, Michael J Tews, professeur associé de gestion de l'hospitalité au College of Health and Human Development de Penn State, estime que les conclusions sont plus pertinentes que jamais. Le taux de chômage est élevé, le climat politique est tendu, le travail à distance est en augmentation et les entretiens virtuels sont plus nombreux. "Tout au long du processus de sélection des employés, il s'agit d'essayer de comprendre qui vous êtes : vos capacités, vos caractéristiques de personnalité, vos valeurs", explique M. Tews. "Donc, quand je vous verrai, en tant qu'employeur, être bruyant, extrême et diviseur, je vous verrai comme antagoniste plutôt qu'agréable. Et cela concerne vraiment l'harmonie sur le lieu de travail". Lire aussi : Ces conclusions rejoignent les résultats d'une étude similaire de l'Université de Pennsylvanie et de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Les chercheurs ont constaté que le fait d'avoir une "stratégie ouverte" en matière d'utilisation des médias sociaux - s'exprimer de manière authentique et sans tenir compte des limites personnelles et professionnelles - était l'approche la plus risquée pour se faire embaucher et progresser. Décider quoi afficher et dans quelle limite est un exercice d'équilibre, explique Comila Shahani-Denning, professeur de psychologie à l'université Hofstra de New York. Ses recherches ont porté sur les médias sociaux, les préjugés et l'embauche. Selon elle, certains recruteurs ne consulteront votre profil que sur LinkedIn, tandis que d'autres feront un examen approfondi, notamment en examinant les groupes auxquels vous appartenez et même vos réaffectations. Selon Shahani-Denning, si les limites éthiques des médias sociaux en tant qu'outil de recherche de candidats à un emploi peuvent être floues, la plupart des recruteurs admettent officieusement qu'ils utilisent un moyen ou un autre en plus d'examiner un CV. Elle ajoute qu'il est important de "reconnaître que [ce que vous publiez] peut avoir un impact". Par exemple, l'information que vous souhaitez partager est-elle cohérente avec la façon dont vous souhaitez être perçu par les autres ? "Si c'est important que pour vous, donc c'est important que pour vous, c'est tout. Mais cela pourrait vous empêcher de trouver un emploi". Pour Paige McGaughey, basée à Atlanta, la défense de ses convictions au travail a un prix. La page du profil Facebook de l'enseignante de huitième année contient des messages sur le vote, la défense des droits des LGBTQ et le soutien au BLM. Elle affirme qu'il s'agit de messages axés sur l'égalité - une valeur qu'elle trouve particulièrement importante alors qu'elle enseigne des enfants et élève elle-même une fille homosexuelle. Mais elle s'est battue pour rester ouverte et honnête dans ses publications. "Les gens filment des choses et ensuite ils vont les présenter à un directeur d'école", dit-elle. Cette femme qui enseigne depuis 20 ans a récemment été critiquée par de nombreux parents pour avoir affiché un poster de Black Lives Matter dans sa classe lors d'un cours virtuel. Après que la plainte ait été transmise aux ressources humaines, la femme de 53 ans a ouvert sa page Facebook personnelle pour discuter de ce qui s'était passé, disant qu'elle essayait d'être une "alliée" et "inclusive". Le message a attiré l'attention des médias locaux. Mme McGaughey se dit chanceuse que la majorité des familles et le directeur de son école aient soutenu ses choix jusqu'à présent. L'affiche tient bon, tout comme son compte Facebook. Mais elle ressent plus que jamais le besoin de s'autocontrôler, compte tenu de l'intensité de la surveillance en ligne. Elle prévient qu'en ces temps de polarisation, il suffit de peu pour subir des conséquences beaucoup plus graves si une personne fait un faux pas. "Il y a des enseignants qui ont perdu leur emploi à cause de ce genre de choses. C'est une période de folie et cela me rend nerveuse", dit-elle. Et, même pour les employeurs qui encouragent leur personnel à s'engager dans les questions sociales, le Tews de Penn State se demande si les organisations veulent réellement des opinions diverses au bureau. "En partie, je pense que les gens veulent simplement que tout le monde soit très homogène sur le lieu de travail. Même lorsqu'ils valorisent la diversité, c'est dans le cadre de certains paramètres". Et parce que les employés représentent l'image du lieu de travail, qu'ils soient ou non en service, il ajoute que "les organisations pourraient très bien craindre des résultats négatifs parce que les clients pourraient avoir des réactions négatives lorsque les employés sont controversés". Ariane Ollier-Malaterre, professeur à l'École de gestion de l'UQAM et co-auteur d'une étude datant de 2015 sur les médias sociaux et le travail, explique que les conseils qu'elle donnent aux travailleurs c'est de faire attention et d'éviter de poster des contenus sensibles. "Mais maintenant... j'ai l'impression que tout est devenu politique, y compris le fait de ne pas partager. Il est de plus en plus difficile d'être neutre", dit-elle. Comme la fracture politique mondiale ne semble pas se réduire - en fait, c'est même le contraire - de nombreux travailleurs peuvent avoir du mal à se taire. Cependant, il existe des moyens de maintenir l'activisme en ligne en tenant compte des employeurs. Un moyen simple de vous tenir à l'écart des yeux des recruteurs et des superviseurs consiste à limiter vos profils et vos flux aux paramètres de confidentialité les plus élevés. Mais, si vous souhaitez partager vos opinions sur les comptes publics, pensez à vous en tenir aux bonnes nouvelles plutôt qu'aux mauvaises. Et, quoi que vous fassiez, gardez à l'esprit la façon dont vos messages et vos partages vieilliront. "Vos opinions politiques peuvent changer", explique Mme Ollier-Malaterre. "Donc, si vous partagez quelque chose qui est d'un camp ou un autre côté aujourd'hui, puis votre opinion évolue, vous laissez des traces qui persisteront dans 10, 15, 20 ans". D'un autre côté, Shahani-Denning dit que parfois, exprimer des opinions politiques ou sociales en ligne peut vous aider à trouver un lieu de travail qui correspond à vos valeurs, ce qui pourrait créer une situation d'emploi positive et durable. Une fois en place, vous pouvez également discuter directement avec les employeurs des politiques en matière de médias sociaux. Cela peut vous aider à déterminer si votre entreprise est à l'aise avec le militantisme et vous permettre de trouver un juste milieu. Le développeur de logiciels Harewood estime qu'il y a toujours un risque à publier des opinions en ligne, surtout sur un marché du travail difficile. Mais se mettre constamment à jour peut aussi être épuisant. "Pouvoir être moi-même - reconnaître qu'il n'y a pas vraiment de différence entre ma vie politique et ma vie professionnelle - c'est quelque chose qui ne changera pas", dit-il.
https://www.bbc.com/afrique/monde-55177763
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Gervinho reprend les entrainements
L'attaquant de Parme, l'ivoirien Yao Kouassi Gervais (Gervinho) a reçu l'ordre de s'entraîner seul après avoir manqué un certain nombre de séances d'entraînement dans le but d'obtenir un transfert au club qatari Al-Sadd. L'Ivoirien de 32 ans, qui a joué pour Arsenal entre 2011 et 2013, voulait rejoindre le club d'Al-Sadd lors de la fenêtre de transfert de janvier, mais l'accord n'a pas été conclu. Selon une déclaration du club italien : "Après avoir manqué l'entraînement de façon injustifiée à plusieurs reprises la semaine dernière, Parme peut confirmer que Gervinho suivra un plan d'entraînement individuel sous les ordres du personnel technique du club". Samedi, le lendemain de la fermeture de la fenêtre de transfert, l'équipe de Serie A a gardé l'espoir de faire passer l'accord et a affirmé avoir livré tous les documents, y compris la signature du joueur, à temps. Mais l'entraîneur d'Al-Sadd, Xavi, l'ancien milieu de terrain du FC Barcelone et de l'Espagne, a déclaré que Gervinho ne pourrait pas jouer au Qatar pour le reste de la saison. "S'il est inscrit, il ne s'inscrira que pour la saison prochaine. C'est un excellent joueur", a déclaré Xavi. Gervinho a rejoint Parme en 2018 après deux saisons dans le club chinois Hebei China Fortune et a marqué 11 buts lors de sa première saison, aidant le promu à rester dans l'élite. Il a signé une prolongation de contrat jusqu'en 2022, mais il avait fait pression pour un transfert au Qatar sur un contrat de 18 mois d'une valeur de 5,5 millions d'euros pour Parme et de 6 millions d'euros pour le joueur, avec une option pour une saison supplémentaire. Gervinho a marqué six fois cette saison dans toutes les compétitions pour Parme, septième au classement, bien qu'il n'ait pas participé aux quatre derniers matches.
Gervinho reprend les entrainements L'attaquant de Parme, l'ivoirien Yao Kouassi Gervais (Gervinho) a reçu l'ordre de s'entraîner seul après avoir manqué un certain nombre de séances d'entraînement dans le but d'obtenir un transfert au club qatari Al-Sadd. L'Ivoirien de 32 ans, qui a joué pour Arsenal entre 2011 et 2013, voulait rejoindre le club d'Al-Sadd lors de la fenêtre de transfert de janvier, mais l'accord n'a pas été conclu. Selon une déclaration du club italien : "Après avoir manqué l'entraînement de façon injustifiée à plusieurs reprises la semaine dernière, Parme peut confirmer que Gervinho suivra un plan d'entraînement individuel sous les ordres du personnel technique du club". Samedi, le lendemain de la fermeture de la fenêtre de transfert, l'équipe de Serie A a gardé l'espoir de faire passer l'accord et a affirmé avoir livré tous les documents, y compris la signature du joueur, à temps. Mais l'entraîneur d'Al-Sadd, Xavi, l'ancien milieu de terrain du FC Barcelone et de l'Espagne, a déclaré que Gervinho ne pourrait pas jouer au Qatar pour le reste de la saison. "S'il est inscrit, il ne s'inscrira que pour la saison prochaine. C'est un excellent joueur", a déclaré Xavi. Gervinho a rejoint Parme en 2018 après deux saisons dans le club chinois Hebei China Fortune et a marqué 11 buts lors de sa première saison, aidant le promu à rester dans l'élite. Il a signé une prolongation de contrat jusqu'en 2022, mais il avait fait pression pour un transfert au Qatar sur un contrat de 18 mois d'une valeur de 5,5 millions d'euros pour Parme et de 6 millions d'euros pour le joueur, avec une option pour une saison supplémentaire. Gervinho a marqué six fois cette saison dans toutes les compétitions pour Parme, septième au classement, bien qu'il n'ait pas participé aux quatre derniers matches.
https://www.bbc.com/afrique/region-51383800
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Trafic de drogue : l'histoire incroyable du premier narco sous-marin saisi en Europe
Trois hommes costauds enfermés dans un espace minuscule de seulement un mètre carré et demi. Coincés là pendant 27 longs jours. Naviguer sous l'eau, respirer humide et froid en permanence. Avec presque aucune place pour bouger. Ils dormaient à tour de rôle sur des ballots dans la cale du submersible dans lequel ils voyageaient. Le bathyscaphe n'ayant pas de système d'évacuation, ils se sont soulagés dans un sac. Ils ont mangé des conserves, des pâtisseries industrielles, des barres énergétiques et des canettes de Red Bull pour rester éveillés. Ils avaient des plaies sur la peau, causées par les combinaisons de plongée imbibées d'eau et de graisse qu'ils portaient en permanence. Et seulement six étroites fenêtres pour regarder dehors. A surtout lire sur BBC Afrique : Entre octobre et novembre 2019, ces trois hommes ont traversé l'océan Atlantique, parcourant plus de 3 500 miles nautiques entre le Brésil et l'Europe à bord d'un petit sous-marin artisanal, précaire, en fibre de verre. Le navire n'était équipé d'aucun dispositif de navigation électronique important. Il n'était équipé que de téléphones satellites classiques, d'une boussole fixée au tableau de bord et d'un compas. Dans ce submersible, ils ont essuyé de terribles tempêtes, des vagues terrifiantes, des pannes de toutes sortes et, à une occasion, ils ont failli être écrasés par un navire. Plusieurs fois, ils ont cru qu'ils allaient mourir. Leur objectif était de ramener une cargaison de 3 068 kilos de cocaïne en Europe dans ce submersible et de faire payer leurs services. Et ils ont presque réussi. Pendant plusieurs jours, ils ont réussi à déjouer la police et les services de renseignement spécialisés dans le trafic de drogue dans plusieurs pays. Mais au final, ils ont perdu le pari. Une opération de police baptisée "Marea Negra" (marée noire), qui restera dans l'histoire pour avoir capturé le premier narco-sous-marin à atteindre l'Europe depuis l'Amérique latine, a déjoué leurs plans et conduit à l'arrestation des trois hommes. Ils ont maintenant été jugés en Espagne. Ils ont plaidé coupable, bien qu'aucun d'entre eux n'ait voulu coopérer avec la justice de peur que l'organisation de trafic de drogue qui a envoyé la drogue et celle à laquelle elle était destinée n'exerce des représailles contre eux ou leur famille. La sentence est attendue sous peu. Chacun d'entre eux pourrait être condamné à 12 ou 13 ans de prison. Le livre "Operation Black Tide", écrit par le journaliste Javier Romero et publié par Ediciones B, retrace aujourd'hui en détail l'incroyable voyage de ces hommes qui, pendant 27 jours, et vivant avec la crasse, ont transporté plus de 3 000 kilos de cocaïne sous l'eau dans ce narco-sous-marin. Le livre, qui comprend des témoignages de policiers, de juges, de spécialistes et de témoins de l'événement, décrit en détail la chronique du "Che", comme le submersible a été baptisé. Un submersible conçu pour pouvoir naviguer avec la majeure partie de sa coque immergée, se déplaçant au niveau de l'eau et devenant ainsi invisible parmi les vagues. La tradition des narco sous-marins a débuté en Colombie dans les années 1990, avec l'aide d'anciens militaires et d'ingénieurs de l'ex-URSS. Le précurseur était Pablo Escobar, qui n'a jamais caché le fait que sa flotte de marine comprenait deux de ces sous-marins. "Maintenant, ils sont assez courants : entre 30 et 40 sont interceptés en Colombie chaque année", révèle Javier Romero à BBC Mundo. "Et bien que de nombreux rapports de police émanant d'experts en matière de trafic de drogue soulignaient depuis longtemps que les trafiquants de drogue utilisaient des sous-marins pour traverser l'Atlantique, aucun n'avait jamais été capturé jusqu'à l'interception du Che", ajoute-t-il. "Che" a été construit dans un chantier naval clandestin en Amazonie. Il était piloté par un ancien champion de boxe espagnol et marin expert nommé Agustín Álvarez. Le reste de l'équipage était composé de deux cousins équatoriens, également marins : Luis Tomás Benítez Manzaba et Pedro Roberto Delgado Manzaba. " Le prix convenu par les Manzabas était de 5 000 dollars d'avance pour chacun d'eux et, si tout allait bien et que la mission était menée à bien, de 50 000 dollars supplémentaires par tête. On ne sait pas combien Agustín Álvarez devait être payé, mais des sources policières estiment qu'il s'agit de 400 000 à 500 000 dollars", précise l'auteur de "Marea Negra". Le ministère de l'Intérieur espagnol, quant à lui, estime le prix de la cocaïne transportée par le narco-sous-marin à 123 millions d'euros. Une fois chargé de 3 068 kilos de cocaïne en provenance de Colombie, répartis en 152 ballots, dans la nuit du 29 octobre 2019, les trois membres d'équipage larguent les amarres et le "Che" commence son voyage. Ils ont d'abord descendu le fleuve Amazone pendant 12 heures, se frayant un chemin à travers l'humidité, les moustiques, les mangroves et la végétation luxuriante. Il n'est pas exclu qu'un bateau ait joué le rôle de fer de lance, ouvrant la voie au narco-sous-marin et l'empêchant ainsi d'entrer en collision avec l'un des milliers de rondins de toutes épaisseurs qui flottent à la surface de l'Amazone jusqu'à l'océan Atlantique. Malgré le fait que le "Che" n'avait pas de radar, pas de système d'identification automatique, pas de balise radio ou autre, tout se passait plutôt bien. Jusqu'au 5 novembre 2019, huitième jour de la traversée, où les premiers nuages d'orage sont arrivés. "Le beau temps était parti, pour ne jamais revenir, les laissant impuissants face à leur destin. La fois suivante où ils ont vu le soleil briller sur un ciel bleu, c'était alors qu'ils se promenaient dans la cour de la prison galicienne de A Lama", explique M. Romero. Du 7 novembre, jusqu'à ce que le sous-marin atteigne le point convenu, trois fortes tempêtes ont frappé le "Che" l'une après l'autre, l'endommageant tellement qu'il a failli couler et obligeant ses trois membres d'équipage à vivre un cauchemar qui a duré huit longs jours. Ce n'est que le 14 novembre que le temps leur a donné un peu de répit. Mais au moins les trois membres de l'équipage du "Che" n'avaient pas été enfermés dans le narco-sous-marin, comme cela se produisait apparemment dans le passé lorsque ces submersibles traversaient l'Atlantique chargés de drogue. "La trappe était verrouillée de l'extérieur avec des cadenas, ou un autre système, afin qu'elle ne s'ouvre qu'à l'arrivée à destination. Ils n'ont pas laissé d'autre choix à l'équipage que de finir le voyage pour survivre. Ça ou la mort. Ils l'ont fait à cause de la méfiance qu'il y avait avec les receveurs en Galice, au cas où ils voleraient des marchandises", affirme l'un des membres de l'équipage du "Che" aux autorités espagnoles. Dix-sept jours après le départ, et après avoir parcouru 4 931 kilomètres dans les eaux de l'Atlantique, le "Che" a finalement atteint le but principal du voyage : les îles Açores. De là, les trois membres d'équipage ont mis le cap au nord pour atteindre les coordonnées convenues où la drogue serait débarquée : 38º 14'47.4" ; 14º52'01.1". Le "Che" a réussi à atteindre ce point précis, à 270 miles à vol d'oiseau de Lisbonne, bien que très endommagé. Mais flottant et avec son équipage toujours en vie. Bien qu'à ce moment-là, l'humidité et la mauvaise alimentation prolongée avaient déjà fait des ravages sur la santé de l'équipage. Cependant, dans la zone marquée sur la carte, à l'endroit convenu pour faire atterrir la cocaïne, personne n'est venu à la rencontre du "Che". Depuis un certain temps, quelque part au large des côtes du Portugal, il y avait deux go-fast boats - des planeurs conçus et équipés uniquement pour le trafic de grandes quantités dans le temps le plus court possible - prêts à ramasser la drogue. Mais l'un d'entre eux a eu un problème mécanique et n'a pas pu prendre la mer. Selon les informations recueillies par la police espagnole, l'organisation de trafiquants de drogue a ensuite demandé à l'équipage du "Che" de faire route vers la Galice, d'où est originaire Agustín, le pilote. "En Galice, il existe un important business de 'narcolancheros' (trafiquants de drogue) qui se consacrent au débarquement de la drogue", explique Javier Romero. A son tour, et voyant que le plan initial mis en place par les professionnels du trafic de drogue avait échoué, Agustín a décidé de mettre en place un plan B et de se tourner vers deux amis d'enfance. À ce moment-là, le Centre d'analyse et d'opérations maritimes pour le trafic de drogue (MAOC-N) était déjà au courant de la présence d'un bateau contenant plusieurs tonnes de cocaïne. Des moyens aériens et maritimes ont été lancés à sa recherche, mais ne l'ont pas trouvé. Ils cherchaient un bateau de pêche, un voilier, un cargo... Mais pas un semi-submersible. L'enquête espagnole rappelle qu'"une patrouille de la marine portugaise et des moyens aériens étaient sur les coordonnées en temps réel et n'ont pas pu le détecter". Les efforts déployés par l'organisation de trafic de drogue pour débarquer la cocaïne ont échoué. Bien qu'ils aient envoyé un petit navire au sud de la "Costa da Morte", en Galice, pour tenter de récupérer la marchandise, la Guardia Civil espagnole avait obtenu des informations, et un hélicoptère et un bateau ont été positionnés dans la zone où le débarquement de drogue devait avoir lieu. Le petit navire, en le voyant, a décidé de ne pas effectuer la manœuvre. Et les mauvaises conditions de mer ont fait que le submersible n'a pas été détecté. Désespéré, sans nourriture ni eau potable, l'équipage du "Che" décide alors de diriger le narco-sous-marin vers le plus petit des "Rías Baixas", une zone de la côte galicienne. Plus précisément, à l'estuaire d'Aldán, où le pilote du "Che" a passé ses étés lorsqu'il était enfant et qu'il connaissait très bien. "Avec beaucoup d'habileté, car c'est une zone compliquée pour la navigation, Agustín a réussi à faire entrer le sous-marin dans l'estuaire et à le positionner devant une crique d'environ 8 mètres de profondeur", explique Javier Moreno. Aux premières heures du 24 novembre, l'équipage du "Che" a ouvert le robinet et l'eau a commencé à pénétrer dans le "Che" jusqu'à ce qu'il coule. Les trois membres de l'équipage se sont jetés à l'eau, avec l'idée de revenir plus tard pour récupérer les médicaments. Mais il n'y avait aucune chance. Luis Tomás Benítez Manzaba a été arrêté sur la même plage. Son cousin, Pedro Roberto Delgado Manzaba, cinq heures plus tard sur une route voisine, les mains brûlées par la manipulation du narco-sous-marin. Le capitaine, Agustín, a été appréhendé cinq jours plus tard dans une maison voisine où il se cachait. "Quand je voyais la précarité et le manque d'espace, c'était incroyable qu'ils aient réussi à atteindre l'Espagne en vie", selon les mots du sergent Basante, le premier policier à mettre le pied sur le narco-sous-marin. "J'ai également été à l'intérieur du "Che" et le sentiment de claustrophobie était énorme. Le fait de rester là pendant 27 jours a dû être une véritable torture psychologique pour l'équipage", déclare Javier Romero. Les 152 balles de cocaïne ont été confisquées par les forces de sécurité. Agustín et les cousins Manzaba ont été emmenés en prison, où ils attendent leur jugement. Quatre autres personnes, les amis contactés par le pilote du narco-sous-marin, ont également été jugées et attendent leur sentence. Mais les propriétaires de la drogue et les membres de l'organisation de trafic de drogue à qui la cocaïne était destinée sont toujours en liberté. Et ils sont probablement déjà en train de préparer une autre expédition.
Trafic de drogue : l'histoire incroyable du premier narco sous-marin saisi en Europe Trois hommes costauds enfermés dans un espace minuscule de seulement un mètre carré et demi. Coincés là pendant 27 longs jours. Naviguer sous l'eau, respirer humide et froid en permanence. Avec presque aucune place pour bouger. Ils dormaient à tour de rôle sur des ballots dans la cale du submersible dans lequel ils voyageaient. Le bathyscaphe n'ayant pas de système d'évacuation, ils se sont soulagés dans un sac. Ils ont mangé des conserves, des pâtisseries industrielles, des barres énergétiques et des canettes de Red Bull pour rester éveillés. Ils avaient des plaies sur la peau, causées par les combinaisons de plongée imbibées d'eau et de graisse qu'ils portaient en permanence. Et seulement six étroites fenêtres pour regarder dehors. A surtout lire sur BBC Afrique : Entre octobre et novembre 2019, ces trois hommes ont traversé l'océan Atlantique, parcourant plus de 3 500 miles nautiques entre le Brésil et l'Europe à bord d'un petit sous-marin artisanal, précaire, en fibre de verre. Le navire n'était équipé d'aucun dispositif de navigation électronique important. Il n'était équipé que de téléphones satellites classiques, d'une boussole fixée au tableau de bord et d'un compas. Dans ce submersible, ils ont essuyé de terribles tempêtes, des vagues terrifiantes, des pannes de toutes sortes et, à une occasion, ils ont failli être écrasés par un navire. Plusieurs fois, ils ont cru qu'ils allaient mourir. Leur objectif était de ramener une cargaison de 3 068 kilos de cocaïne en Europe dans ce submersible et de faire payer leurs services. Et ils ont presque réussi. Pendant plusieurs jours, ils ont réussi à déjouer la police et les services de renseignement spécialisés dans le trafic de drogue dans plusieurs pays. Mais au final, ils ont perdu le pari. Une opération de police baptisée "Marea Negra" (marée noire), qui restera dans l'histoire pour avoir capturé le premier narco-sous-marin à atteindre l'Europe depuis l'Amérique latine, a déjoué leurs plans et conduit à l'arrestation des trois hommes. Ils ont maintenant été jugés en Espagne. Ils ont plaidé coupable, bien qu'aucun d'entre eux n'ait voulu coopérer avec la justice de peur que l'organisation de trafic de drogue qui a envoyé la drogue et celle à laquelle elle était destinée n'exerce des représailles contre eux ou leur famille. La sentence est attendue sous peu. Chacun d'entre eux pourrait être condamné à 12 ou 13 ans de prison. Le livre "Operation Black Tide", écrit par le journaliste Javier Romero et publié par Ediciones B, retrace aujourd'hui en détail l'incroyable voyage de ces hommes qui, pendant 27 jours, et vivant avec la crasse, ont transporté plus de 3 000 kilos de cocaïne sous l'eau dans ce narco-sous-marin. Le livre, qui comprend des témoignages de policiers, de juges, de spécialistes et de témoins de l'événement, décrit en détail la chronique du "Che", comme le submersible a été baptisé. Un submersible conçu pour pouvoir naviguer avec la majeure partie de sa coque immergée, se déplaçant au niveau de l'eau et devenant ainsi invisible parmi les vagues. La tradition des narco sous-marins a débuté en Colombie dans les années 1990, avec l'aide d'anciens militaires et d'ingénieurs de l'ex-URSS. Le précurseur était Pablo Escobar, qui n'a jamais caché le fait que sa flotte de marine comprenait deux de ces sous-marins. "Maintenant, ils sont assez courants : entre 30 et 40 sont interceptés en Colombie chaque année", révèle Javier Romero à BBC Mundo. "Et bien que de nombreux rapports de police émanant d'experts en matière de trafic de drogue soulignaient depuis longtemps que les trafiquants de drogue utilisaient des sous-marins pour traverser l'Atlantique, aucun n'avait jamais été capturé jusqu'à l'interception du Che", ajoute-t-il. "Che" a été construit dans un chantier naval clandestin en Amazonie. Il était piloté par un ancien champion de boxe espagnol et marin expert nommé Agustín Álvarez. Le reste de l'équipage était composé de deux cousins équatoriens, également marins : Luis Tomás Benítez Manzaba et Pedro Roberto Delgado Manzaba. " Le prix convenu par les Manzabas était de 5 000 dollars d'avance pour chacun d'eux et, si tout allait bien et que la mission était menée à bien, de 50 000 dollars supplémentaires par tête. On ne sait pas combien Agustín Álvarez devait être payé, mais des sources policières estiment qu'il s'agit de 400 000 à 500 000 dollars", précise l'auteur de "Marea Negra". Le ministère de l'Intérieur espagnol, quant à lui, estime le prix de la cocaïne transportée par le narco-sous-marin à 123 millions d'euros. Une fois chargé de 3 068 kilos de cocaïne en provenance de Colombie, répartis en 152 ballots, dans la nuit du 29 octobre 2019, les trois membres d'équipage larguent les amarres et le "Che" commence son voyage. Ils ont d'abord descendu le fleuve Amazone pendant 12 heures, se frayant un chemin à travers l'humidité, les moustiques, les mangroves et la végétation luxuriante. Il n'est pas exclu qu'un bateau ait joué le rôle de fer de lance, ouvrant la voie au narco-sous-marin et l'empêchant ainsi d'entrer en collision avec l'un des milliers de rondins de toutes épaisseurs qui flottent à la surface de l'Amazone jusqu'à l'océan Atlantique. Malgré le fait que le "Che" n'avait pas de radar, pas de système d'identification automatique, pas de balise radio ou autre, tout se passait plutôt bien. Jusqu'au 5 novembre 2019, huitième jour de la traversée, où les premiers nuages d'orage sont arrivés. "Le beau temps était parti, pour ne jamais revenir, les laissant impuissants face à leur destin. La fois suivante où ils ont vu le soleil briller sur un ciel bleu, c'était alors qu'ils se promenaient dans la cour de la prison galicienne de A Lama", explique M. Romero. Du 7 novembre, jusqu'à ce que le sous-marin atteigne le point convenu, trois fortes tempêtes ont frappé le "Che" l'une après l'autre, l'endommageant tellement qu'il a failli couler et obligeant ses trois membres d'équipage à vivre un cauchemar qui a duré huit longs jours. Ce n'est que le 14 novembre que le temps leur a donné un peu de répit. Mais au moins les trois membres de l'équipage du "Che" n'avaient pas été enfermés dans le narco-sous-marin, comme cela se produisait apparemment dans le passé lorsque ces submersibles traversaient l'Atlantique chargés de drogue. "La trappe était verrouillée de l'extérieur avec des cadenas, ou un autre système, afin qu'elle ne s'ouvre qu'à l'arrivée à destination. Ils n'ont pas laissé d'autre choix à l'équipage que de finir le voyage pour survivre. Ça ou la mort. Ils l'ont fait à cause de la méfiance qu'il y avait avec les receveurs en Galice, au cas où ils voleraient des marchandises", affirme l'un des membres de l'équipage du "Che" aux autorités espagnoles. Dix-sept jours après le départ, et après avoir parcouru 4 931 kilomètres dans les eaux de l'Atlantique, le "Che" a finalement atteint le but principal du voyage : les îles Açores. De là, les trois membres d'équipage ont mis le cap au nord pour atteindre les coordonnées convenues où la drogue serait débarquée : 38º 14'47.4" ; 14º52'01.1". Le "Che" a réussi à atteindre ce point précis, à 270 miles à vol d'oiseau de Lisbonne, bien que très endommagé. Mais flottant et avec son équipage toujours en vie. Bien qu'à ce moment-là, l'humidité et la mauvaise alimentation prolongée avaient déjà fait des ravages sur la santé de l'équipage. Cependant, dans la zone marquée sur la carte, à l'endroit convenu pour faire atterrir la cocaïne, personne n'est venu à la rencontre du "Che". Depuis un certain temps, quelque part au large des côtes du Portugal, il y avait deux go-fast boats - des planeurs conçus et équipés uniquement pour le trafic de grandes quantités dans le temps le plus court possible - prêts à ramasser la drogue. Mais l'un d'entre eux a eu un problème mécanique et n'a pas pu prendre la mer. Selon les informations recueillies par la police espagnole, l'organisation de trafiquants de drogue a ensuite demandé à l'équipage du "Che" de faire route vers la Galice, d'où est originaire Agustín, le pilote. "En Galice, il existe un important business de 'narcolancheros' (trafiquants de drogue) qui se consacrent au débarquement de la drogue", explique Javier Romero. A son tour, et voyant que le plan initial mis en place par les professionnels du trafic de drogue avait échoué, Agustín a décidé de mettre en place un plan B et de se tourner vers deux amis d'enfance. À ce moment-là, le Centre d'analyse et d'opérations maritimes pour le trafic de drogue (MAOC-N) était déjà au courant de la présence d'un bateau contenant plusieurs tonnes de cocaïne. Des moyens aériens et maritimes ont été lancés à sa recherche, mais ne l'ont pas trouvé. Ils cherchaient un bateau de pêche, un voilier, un cargo... Mais pas un semi-submersible. L'enquête espagnole rappelle qu'"une patrouille de la marine portugaise et des moyens aériens étaient sur les coordonnées en temps réel et n'ont pas pu le détecter". Les efforts déployés par l'organisation de trafic de drogue pour débarquer la cocaïne ont échoué. Bien qu'ils aient envoyé un petit navire au sud de la "Costa da Morte", en Galice, pour tenter de récupérer la marchandise, la Guardia Civil espagnole avait obtenu des informations, et un hélicoptère et un bateau ont été positionnés dans la zone où le débarquement de drogue devait avoir lieu. Le petit navire, en le voyant, a décidé de ne pas effectuer la manœuvre. Et les mauvaises conditions de mer ont fait que le submersible n'a pas été détecté. Désespéré, sans nourriture ni eau potable, l'équipage du "Che" décide alors de diriger le narco-sous-marin vers le plus petit des "Rías Baixas", une zone de la côte galicienne. Plus précisément, à l'estuaire d'Aldán, où le pilote du "Che" a passé ses étés lorsqu'il était enfant et qu'il connaissait très bien. "Avec beaucoup d'habileté, car c'est une zone compliquée pour la navigation, Agustín a réussi à faire entrer le sous-marin dans l'estuaire et à le positionner devant une crique d'environ 8 mètres de profondeur", explique Javier Moreno. Aux premières heures du 24 novembre, l'équipage du "Che" a ouvert le robinet et l'eau a commencé à pénétrer dans le "Che" jusqu'à ce qu'il coule. Les trois membres de l'équipage se sont jetés à l'eau, avec l'idée de revenir plus tard pour récupérer les médicaments. Mais il n'y avait aucune chance. Luis Tomás Benítez Manzaba a été arrêté sur la même plage. Son cousin, Pedro Roberto Delgado Manzaba, cinq heures plus tard sur une route voisine, les mains brûlées par la manipulation du narco-sous-marin. Le capitaine, Agustín, a été appréhendé cinq jours plus tard dans une maison voisine où il se cachait. "Quand je voyais la précarité et le manque d'espace, c'était incroyable qu'ils aient réussi à atteindre l'Espagne en vie", selon les mots du sergent Basante, le premier policier à mettre le pied sur le narco-sous-marin. "J'ai également été à l'intérieur du "Che" et le sentiment de claustrophobie était énorme. Le fait de rester là pendant 27 jours a dû être une véritable torture psychologique pour l'équipage", déclare Javier Romero. Les 152 balles de cocaïne ont été confisquées par les forces de sécurité. Agustín et les cousins Manzaba ont été emmenés en prison, où ils attendent leur jugement. Quatre autres personnes, les amis contactés par le pilote du narco-sous-marin, ont également été jugées et attendent leur sentence. Mais les propriétaires de la drogue et les membres de l'organisation de trafic de drogue à qui la cocaïne était destinée sont toujours en liberté. Et ils sont probablement déjà en train de préparer une autre expédition.
https://www.bbc.com/afrique/monde-60095850
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Coupe du monde Qatar 2022 : Est-ce la Coupe du monde la plus politisée de tous les temps ?
C'est le dernier d'une liste de gros titres que la Fifa et les organisateurs de la Coupe du monde au Qatar espéraient éviter. Un peu moins de deux semaines avant le coup d'envoi du match d'ouverture, un ambassadeur officiel du tournoi a suscité la controverse après avoir décrit l'homosexualité comme une " déviance mentale". Articles recommandés : La déclaration de l'ancien international qatari Khalid Salman à la chaîne de télévision allemande ZDF est venue s'ajouter à la liste croissante des questions entourant la Coupe du monde, parmi lesquelles les droits des travailleurs, la liberté d'expression et la guerre en Ukraine. La controverse croissante a conduit certains à la décrire comme la Coupe du monde la plus politisée de l'histoire. "Mon espoir initial était que, dans la lignée des améliorations qu'ils avaient apportées aux travailleurs migrants, ils proposent des mesures pour améliorer la vie des personnes LGBT+", explique Paul Amann, fondateur du groupe LGBT+ Kop Outs du Liverpool FC. Il a été invité à visiter le Qatar en 2019 avec son mari dans le cadre d'une tournée organisée par le comité d'organisation de la Coupe du monde. Les relations entre personnes de même sexe et leur promotion sont illégales au Qatar, avec des peines allant de l'amende à la peine de mort. Les autorités de la Coupe du monde ont toutefois déclaré que "tout le monde est le bienvenu" dans le pays pour assister aux matchs et ont affirmé que personne ne ferait l'objet de discrimination. Mais des incidents comme l'interview de Khalid Salman ont anéanti l'optimisme initial de Paul à propos de la compétition. "Malheureusement, depuis qu'on l'a pressé de faire des changements pour améliorer la situation, le Qatar a en fait doublé la discrimination envers les LGBT+." Les rapports faisant état de l'emprisonnement de personnes homosexuelles et du recours à la thérapie de conversion signifient que Paul ne songerait plus à se rendre à la Coupe du monde. "Il est inadmissible de penser à y aller maintenant qu'il est si clair que les autorités qataries continuent de maltraiter les personnes LGBT+ à ce point." Outre les critiques formulées par des politiciens internationaux et des groupes de défense des droits, des protestations sont également apparues sur le terrain. Le Danemark portera un kit "édulcoré" avec les logos du pays et de la marque à peine visibles. Le capitaine de l'équipe - et ceux de neuf autres nations dont l'Angleterre, la France, l'Allemagne et la Belgique - porteront également des brassards OneLove avec un logo arc-en-ciel. Malgré une demande des équipes, la Fifa n'a pas précisé si leur utilisation enfreindrait les règles de la Coupe du monde qui interdisent aux joueurs de faire des déclarations politiques pendant les matchs. Le Dr Gregory Ioannidis, universitaire et avocat spécialisé dans le sport international, estime que l'instance dirigeante du football est confrontée à une tâche difficile pour déterminer la limite à ne pas dépasser. "Les joueurs norvégiens ont très récemment mis une déclaration sur leurs maillots, la question est : "est-ce que cela équivaut à une déclaration politique ?". "Je ne sais pas, pouvez-vous me définir ce qu'est une déclaration politique ? Je pense que personne ne peut, le faire et c'est le problème auquel la Fifa est confrontée en ce moment." Paul Amann estime que les droits des homosexuels sont une "question sociale fondamentale, il ne s'agit pas de politique" et que les joueurs ne devraient pas être pénalisés pour en avoir parlé. Mais ce n'est qu'au début du tournoi que les supporters (et les joueurs) découvriront comment les règles seront appliquées. Le soutien aux travailleurs de la construction au Qatar est une autre question sur laquelle certains militants ne seraient que trop heureux que les joueurs s'expriment. Je pense que la Fifa a tout à fait tort de dire : "oh, c'est politique, vous serez sanctionné d'une manière ou d'une autre", déclare Mustafa Qadri, fondateur d'Equidem, un cabinet de conseil spécialisé dans les enquêtes sur les droits de l'homme et les droits du travail. Equidem s'est entretenu avec des travailleurs au Qatar, notamment ceux qui ont participé à la construction des stades de la Coupe du monde, et a constaté que des travailleurs devaient payer des frais pour obtenir un emploi, qu'ils avaient des difficultés à recevoir leur salaire et qu'ils étaient contraints de travailler à des températures dangereusement élevées. Selon certains rapports, plus de 6 000 travailleurs migrants sont morts depuis que la candidature à la Coupe du monde a été retenue en 2010. Toutefois, le gouvernement qatari a déclaré que ce chiffre était trompeur et que 37 décès avaient été enregistrés parmi les travailleurs sur les chantiers de construction des stades de la Coupe du monde, dont trois seulement étaient "liés au travail". Les autorités du pays affirment que l'abolition du système de parrainage de la main-d'œuvre "kafala", qui obligeait les travailleurs étrangers à demander la permission de leur employeur pour changer d'emploi ou quitter le pays, est la preuve que les conditions se sont améliorées. Mais M. Mustafa estime que si certaines réformes "profitent incontestablement à certains travailleurs", les changements ne sont "manifestement pas allés assez loin". Les critiques concernant les droits des LGBT et des travailleurs ont conduit de nombreuses personnes à remettre en question la décision de la Fifa d'attribuer le tournoi au Qatar. Le processus a été entaché d'accusations de corruption généralisée, avec deux enquêtes lancées par des procureurs suisses et le ministère américain de la Justice en 2015. Le Qatar a toujours nié tout acte répréhensible, et la candidature a été effectivement blanchie par la propre enquête de la Fifa en 2017. Les partisans de la décision ont suggéré que l'engagement des pays par le biais du sport est un moyen efficace de les aider à s'ouvrir et à changer, mais Mustafa pense que si elle a "donné un coup de projecteur sur les problèmes de droits de l'homme existants", elle n'a pas été "utilisée comme une opportunité pour faire autant que ce qui aurait pu être fait". Le Dr Gregory Ionnidis estime que l'une des raisons pour lesquelles la Fifa a attribué le tournoi au Qatar est d'essayer de promouvoir le changement. "Ils veulent créer un environnement d'inclusivité. Et si vous ouvrez ce pays au monde, alors vous pouvez le persuader d'adopter une vision différente en termes de libertés individuelles, etc." Mais les critiques incessantes sur les droits des homosexuels et des travailleurs ont conduit beaucoup de gens à penser que la Fifa a pris la mauvaise décision. La décision d'expulser la Russie du tournoi pendant les phases de qualification est l'un des domaines où la Fifa a reçu le plus d'éloges au niveau international. S'il n'est pas rare que des pays soient suspendus pour des infractions aux règles sur le terrain ou des violations administratives, il est beaucoup plus rare qu'une équipe soit exclue pour une infraction non liée au football. Seuls l'Allemagne et le Japon après la Seconde Guerre mondiale, et l'Afrique du Sud pendant l'apartheid, ont fait l'objet de sanctions similaires. "La Fifa essaie de maintenir les déclarations politiques en dehors du jeu, mais la Fifa est elle-même une organisation politique", déclare le Dr Ionnidis à propos de cette décision. "Inévitablement, la Fifa doit prendre des décisions politiques". La décision d'expulser définitivement la Russie n'est intervenue qu'après que d'autres pays de son groupe de barrage - la Pologne, la République tchèque et la Suède - ont refusé de jouer contre l'équipe en signe de protestation contre l'invasion de l'Ukraine. La Fifa aurait pu "risquer une révolution de la part des autres pays participants" si elle n'avait pas agi ainsi, ajoute le Dr Ionnidis. Malgré les réactions négatives, l'émir du Qatar, Tamim Bin Hamad Al Thani, a répondu aux critiques concernant l'organisation de la Coupe du monde par son pays en déclarant : "depuis des décennies, le Moyen-Orient souffre de discrimination, et j'ai découvert que cette discrimination, est largement basée sur le fait que les gens ne nous connaissent pas, et dans certains cas, refusent d'apprendre à nous connaître." Il a également affirmé que des individus ont "lancé des attaques, à un rythme jamais vu auparavant, lorsqu'un méga-événement sportif était accueilli par d'autres pays sur différents continents" et qu'il est "fier du développement, des réformes et des progrès" réalisés par le Qatar. Mais les protestations et les controverses risquent de se poursuivre sur et en dehors du terrain à mesure que le tournoi approche, et cette Coupe du monde devrait continuer à faire les gros titres pour des raisons autres que le football.
Coupe du monde Qatar 2022 : Est-ce la Coupe du monde la plus politisée de tous les temps ? C'est le dernier d'une liste de gros titres que la Fifa et les organisateurs de la Coupe du monde au Qatar espéraient éviter. Un peu moins de deux semaines avant le coup d'envoi du match d'ouverture, un ambassadeur officiel du tournoi a suscité la controverse après avoir décrit l'homosexualité comme une " déviance mentale". Articles recommandés : La déclaration de l'ancien international qatari Khalid Salman à la chaîne de télévision allemande ZDF est venue s'ajouter à la liste croissante des questions entourant la Coupe du monde, parmi lesquelles les droits des travailleurs, la liberté d'expression et la guerre en Ukraine. La controverse croissante a conduit certains à la décrire comme la Coupe du monde la plus politisée de l'histoire. "Mon espoir initial était que, dans la lignée des améliorations qu'ils avaient apportées aux travailleurs migrants, ils proposent des mesures pour améliorer la vie des personnes LGBT+", explique Paul Amann, fondateur du groupe LGBT+ Kop Outs du Liverpool FC. Il a été invité à visiter le Qatar en 2019 avec son mari dans le cadre d'une tournée organisée par le comité d'organisation de la Coupe du monde. Les relations entre personnes de même sexe et leur promotion sont illégales au Qatar, avec des peines allant de l'amende à la peine de mort. Les autorités de la Coupe du monde ont toutefois déclaré que "tout le monde est le bienvenu" dans le pays pour assister aux matchs et ont affirmé que personne ne ferait l'objet de discrimination. Mais des incidents comme l'interview de Khalid Salman ont anéanti l'optimisme initial de Paul à propos de la compétition. "Malheureusement, depuis qu'on l'a pressé de faire des changements pour améliorer la situation, le Qatar a en fait doublé la discrimination envers les LGBT+." Les rapports faisant état de l'emprisonnement de personnes homosexuelles et du recours à la thérapie de conversion signifient que Paul ne songerait plus à se rendre à la Coupe du monde. "Il est inadmissible de penser à y aller maintenant qu'il est si clair que les autorités qataries continuent de maltraiter les personnes LGBT+ à ce point." Outre les critiques formulées par des politiciens internationaux et des groupes de défense des droits, des protestations sont également apparues sur le terrain. Le Danemark portera un kit "édulcoré" avec les logos du pays et de la marque à peine visibles. Le capitaine de l'équipe - et ceux de neuf autres nations dont l'Angleterre, la France, l'Allemagne et la Belgique - porteront également des brassards OneLove avec un logo arc-en-ciel. Malgré une demande des équipes, la Fifa n'a pas précisé si leur utilisation enfreindrait les règles de la Coupe du monde qui interdisent aux joueurs de faire des déclarations politiques pendant les matchs. Le Dr Gregory Ioannidis, universitaire et avocat spécialisé dans le sport international, estime que l'instance dirigeante du football est confrontée à une tâche difficile pour déterminer la limite à ne pas dépasser. "Les joueurs norvégiens ont très récemment mis une déclaration sur leurs maillots, la question est : "est-ce que cela équivaut à une déclaration politique ?". "Je ne sais pas, pouvez-vous me définir ce qu'est une déclaration politique ? Je pense que personne ne peut, le faire et c'est le problème auquel la Fifa est confrontée en ce moment." Paul Amann estime que les droits des homosexuels sont une "question sociale fondamentale, il ne s'agit pas de politique" et que les joueurs ne devraient pas être pénalisés pour en avoir parlé. Mais ce n'est qu'au début du tournoi que les supporters (et les joueurs) découvriront comment les règles seront appliquées. Le soutien aux travailleurs de la construction au Qatar est une autre question sur laquelle certains militants ne seraient que trop heureux que les joueurs s'expriment. Je pense que la Fifa a tout à fait tort de dire : "oh, c'est politique, vous serez sanctionné d'une manière ou d'une autre", déclare Mustafa Qadri, fondateur d'Equidem, un cabinet de conseil spécialisé dans les enquêtes sur les droits de l'homme et les droits du travail. Equidem s'est entretenu avec des travailleurs au Qatar, notamment ceux qui ont participé à la construction des stades de la Coupe du monde, et a constaté que des travailleurs devaient payer des frais pour obtenir un emploi, qu'ils avaient des difficultés à recevoir leur salaire et qu'ils étaient contraints de travailler à des températures dangereusement élevées. Selon certains rapports, plus de 6 000 travailleurs migrants sont morts depuis que la candidature à la Coupe du monde a été retenue en 2010. Toutefois, le gouvernement qatari a déclaré que ce chiffre était trompeur et que 37 décès avaient été enregistrés parmi les travailleurs sur les chantiers de construction des stades de la Coupe du monde, dont trois seulement étaient "liés au travail". Les autorités du pays affirment que l'abolition du système de parrainage de la main-d'œuvre "kafala", qui obligeait les travailleurs étrangers à demander la permission de leur employeur pour changer d'emploi ou quitter le pays, est la preuve que les conditions se sont améliorées. Mais M. Mustafa estime que si certaines réformes "profitent incontestablement à certains travailleurs", les changements ne sont "manifestement pas allés assez loin". Les critiques concernant les droits des LGBT et des travailleurs ont conduit de nombreuses personnes à remettre en question la décision de la Fifa d'attribuer le tournoi au Qatar. Le processus a été entaché d'accusations de corruption généralisée, avec deux enquêtes lancées par des procureurs suisses et le ministère américain de la Justice en 2015. Le Qatar a toujours nié tout acte répréhensible, et la candidature a été effectivement blanchie par la propre enquête de la Fifa en 2017. Les partisans de la décision ont suggéré que l'engagement des pays par le biais du sport est un moyen efficace de les aider à s'ouvrir et à changer, mais Mustafa pense que si elle a "donné un coup de projecteur sur les problèmes de droits de l'homme existants", elle n'a pas été "utilisée comme une opportunité pour faire autant que ce qui aurait pu être fait". Le Dr Gregory Ionnidis estime que l'une des raisons pour lesquelles la Fifa a attribué le tournoi au Qatar est d'essayer de promouvoir le changement. "Ils veulent créer un environnement d'inclusivité. Et si vous ouvrez ce pays au monde, alors vous pouvez le persuader d'adopter une vision différente en termes de libertés individuelles, etc." Mais les critiques incessantes sur les droits des homosexuels et des travailleurs ont conduit beaucoup de gens à penser que la Fifa a pris la mauvaise décision. La décision d'expulser la Russie du tournoi pendant les phases de qualification est l'un des domaines où la Fifa a reçu le plus d'éloges au niveau international. S'il n'est pas rare que des pays soient suspendus pour des infractions aux règles sur le terrain ou des violations administratives, il est beaucoup plus rare qu'une équipe soit exclue pour une infraction non liée au football. Seuls l'Allemagne et le Japon après la Seconde Guerre mondiale, et l'Afrique du Sud pendant l'apartheid, ont fait l'objet de sanctions similaires. "La Fifa essaie de maintenir les déclarations politiques en dehors du jeu, mais la Fifa est elle-même une organisation politique", déclare le Dr Ionnidis à propos de cette décision. "Inévitablement, la Fifa doit prendre des décisions politiques". La décision d'expulser définitivement la Russie n'est intervenue qu'après que d'autres pays de son groupe de barrage - la Pologne, la République tchèque et la Suède - ont refusé de jouer contre l'équipe en signe de protestation contre l'invasion de l'Ukraine. La Fifa aurait pu "risquer une révolution de la part des autres pays participants" si elle n'avait pas agi ainsi, ajoute le Dr Ionnidis. Malgré les réactions négatives, l'émir du Qatar, Tamim Bin Hamad Al Thani, a répondu aux critiques concernant l'organisation de la Coupe du monde par son pays en déclarant : "depuis des décennies, le Moyen-Orient souffre de discrimination, et j'ai découvert que cette discrimination, est largement basée sur le fait que les gens ne nous connaissent pas, et dans certains cas, refusent d'apprendre à nous connaître." Il a également affirmé que des individus ont "lancé des attaques, à un rythme jamais vu auparavant, lorsqu'un méga-événement sportif était accueilli par d'autres pays sur différents continents" et qu'il est "fier du développement, des réformes et des progrès" réalisés par le Qatar. Mais les protestations et les controverses risquent de se poursuivre sur et en dehors du terrain à mesure que le tournoi approche, et cette Coupe du monde devrait continuer à faire les gros titres pour des raisons autres que le football.
https://www.bbc.com/afrique/monde-63582882
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Leur maman avait bu l'alcool pendant ses grossesses, les enfants en paient le prix
Reece, 11 ans, et son frère Jordan, 10 ans, n'aiment pas le changement. Leur mère, Alison, dit que chaque jour est comme le jour de la marmotte, obligeant la famille McNamara à suivre une routine stricte. Tout, de la façon dont ils sont habillés le matin à la façon dont ils vont au lit, doit être le même. Les frères, de Dromore, dans le comté de Down, vivent avec l'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation fœtale (ETCAF), ce qui signifie que l'exposition à l'alcool dans l'utérus les a rendus handicapés à vie. Lire aussi: Ils ont été adoptés par Alison et Brian McNamara lorsqu'ils étaient bébés et présentent tous deux des retards de développement et des lèvres minces, ce qui est fréquent chez les personnes atteintes de l'ETCAF. "Boire de l'alcool pendant la grossesse, c'est comme jouer à la roulette russe avec la vie de votre bébé ", explique Alison à BBC News. "J'en vis la réalité tous les jours. On appelle ça le jour de la marmotte." "Reece et Jordan sont ils sont incroyables, mais vivre avec les effets que l'alcool a eus sur eux est un énorme travail. "Ils n'ont pas de vraie mémoire de travail, alors ils luttent avec l'ici et maintenant. "Ils sont très distraits et ne peuvent pas contrôler leur comportement, alors ils agissent par impulsion." Consommation de l'alcool, quels risques pendant la grossesse ? On estime que 60 % des Irlandaises et 41 % des Britanniques consomment de l'alcool pendant leur grossesse, selon une étude financée par le Centre canadien de toxicomanie et de santé mentale, et qui remonte à 2017. Le ministère de la Santé affirme que le risque de danger pour le bébé est "probablement faible si vous n'avez bu que de petites quantités d'alcool avant de savoir que vous étiez enceinte ou pendant votre grossesse". Selon le des experts, un bébé exposé à l'alcool dans l'utérus peut être affecté de plusieurs façons, notamment par une mauvaise croissance, des caractéristiques faciales particulières, des difficultés d'apprentissage et des problèmes de comportement. Elle peut également entraîner la perte d'une grossesse. Vous pourrez aussi être intéressé par: Cela peut se produire parce que l'alcool dans le sang de la mère passe par le placenta et qu'un bébé ne peut pas traiter l'alcool de la même façon que sa mère. Cela signifie qu'il peut endommager les cellules du cerveau, de la moelle épinière et d'autres parties du corps du bébé. Les experts déclarent que le syndrome d'alcoolisme fœtal est " complètement évitable si vous ne buvez pas d'alcool pendant votre grossesse " et préviennent qu'il n'existe aucun niveau " sûr " de consommation d'alcool pendant la grossesse. "Ne pas boire du tout est l'approche la plus sûre ". Alison et Brian ont mis sur pied le groupe FASD NI pour aider d'autres familles qui vivent avec les effets de l'alcool. C'est par l'entremise de FASD NI que la famille a rencontré AJ, un enfant de cinq ans qui a reçu un diagnostic de dysfonctionnement épileptique il y a deux ans et demi. Sa mère adoptive Heather, de Newtownabbey, dans le comté d'Antrim, a dit qu'elle s'était "installée" pour rencontrer d'autres enfants atteints de cette maladie pour la première fois. "AJ est un petit garçon brillant et c'est ce qui le rend si déchirant ", dit-elle à BBC News. "Il est très intelligent et si aimant qu'il veut embrasser tout le monde, mais il a du mal à communiquer et a peur des choses qu'il ne peut contrôler. Il est tellement submergé." "Il n'aime pas les jouets et veut jouer avec les autres, mais il ne sait pas comment le faire, alors il finit par sangloter." "C'est un travail très dur, mais ce n'est pas la faute de l'enfant." 'Chaque jour peut être un combat' Sue et David McCartney, de Ballinderry, dans le comté d'Antrim, sont en famille d'accueil depuis plus de 30 ans. Leur fils adoptif Jonathan, 15 ans, est entré dans leur vie depuis l'âge de deux mois. "Nous avions accueilli un certain nombre d'enfants qui avaient été affectés par l'alcool et lorsque Jonathan est arrivé, il avait tous les traits et symptômes faciaux de l'alcool, " dit Sue. Jonathan a été diagnostiqué à l'âge de 18 mois et sa mère dit que son état "l'a énormément affectée". "Malheureusement, il sait et comprend pourquoi il a tant de difficultés, ce qui l'a mis très en colère ", dit-elle. "Dès son plus jeune âge, il a été confronté à des défis. Il n'a pas parlé avant d'être plus âgé. Ses capacités motrices étaient toujours bonnes, mais son apprentissage a été difficile." Là où il peut avoir des difficultés dans certains domaines, Jonathan a prospéré dans d'autres et est champion britannique de gymnastique et de judo pour les handicapés. "C'est un enfant très talentueux, mais chaque jour peut être un combat", dit Sue. "Il ne sait pas quel jour on est parfois, on peut lui dire quelque chose qu'il oublie une demi-heure plus tard. "Je ne suis pas contre l'alcool, mais les gens doivent être conscients de ce qu'ils peuvent faire à leurs enfants."
Leur maman avait bu l'alcool pendant ses grossesses, les enfants en paient le prix Reece, 11 ans, et son frère Jordan, 10 ans, n'aiment pas le changement. Leur mère, Alison, dit que chaque jour est comme le jour de la marmotte, obligeant la famille McNamara à suivre une routine stricte. Tout, de la façon dont ils sont habillés le matin à la façon dont ils vont au lit, doit être le même. Les frères, de Dromore, dans le comté de Down, vivent avec l'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation fœtale (ETCAF), ce qui signifie que l'exposition à l'alcool dans l'utérus les a rendus handicapés à vie. Lire aussi: Ils ont été adoptés par Alison et Brian McNamara lorsqu'ils étaient bébés et présentent tous deux des retards de développement et des lèvres minces, ce qui est fréquent chez les personnes atteintes de l'ETCAF. "Boire de l'alcool pendant la grossesse, c'est comme jouer à la roulette russe avec la vie de votre bébé ", explique Alison à BBC News. "J'en vis la réalité tous les jours. On appelle ça le jour de la marmotte." "Reece et Jordan sont ils sont incroyables, mais vivre avec les effets que l'alcool a eus sur eux est un énorme travail. "Ils n'ont pas de vraie mémoire de travail, alors ils luttent avec l'ici et maintenant. "Ils sont très distraits et ne peuvent pas contrôler leur comportement, alors ils agissent par impulsion." Consommation de l'alcool, quels risques pendant la grossesse ? On estime que 60 % des Irlandaises et 41 % des Britanniques consomment de l'alcool pendant leur grossesse, selon une étude financée par le Centre canadien de toxicomanie et de santé mentale, et qui remonte à 2017. Le ministère de la Santé affirme que le risque de danger pour le bébé est "probablement faible si vous n'avez bu que de petites quantités d'alcool avant de savoir que vous étiez enceinte ou pendant votre grossesse". Selon le des experts, un bébé exposé à l'alcool dans l'utérus peut être affecté de plusieurs façons, notamment par une mauvaise croissance, des caractéristiques faciales particulières, des difficultés d'apprentissage et des problèmes de comportement. Elle peut également entraîner la perte d'une grossesse. Vous pourrez aussi être intéressé par: Cela peut se produire parce que l'alcool dans le sang de la mère passe par le placenta et qu'un bébé ne peut pas traiter l'alcool de la même façon que sa mère. Cela signifie qu'il peut endommager les cellules du cerveau, de la moelle épinière et d'autres parties du corps du bébé. Les experts déclarent que le syndrome d'alcoolisme fœtal est " complètement évitable si vous ne buvez pas d'alcool pendant votre grossesse " et préviennent qu'il n'existe aucun niveau " sûr " de consommation d'alcool pendant la grossesse. "Ne pas boire du tout est l'approche la plus sûre ". Alison et Brian ont mis sur pied le groupe FASD NI pour aider d'autres familles qui vivent avec les effets de l'alcool. C'est par l'entremise de FASD NI que la famille a rencontré AJ, un enfant de cinq ans qui a reçu un diagnostic de dysfonctionnement épileptique il y a deux ans et demi. Sa mère adoptive Heather, de Newtownabbey, dans le comté d'Antrim, a dit qu'elle s'était "installée" pour rencontrer d'autres enfants atteints de cette maladie pour la première fois. "AJ est un petit garçon brillant et c'est ce qui le rend si déchirant ", dit-elle à BBC News. "Il est très intelligent et si aimant qu'il veut embrasser tout le monde, mais il a du mal à communiquer et a peur des choses qu'il ne peut contrôler. Il est tellement submergé." "Il n'aime pas les jouets et veut jouer avec les autres, mais il ne sait pas comment le faire, alors il finit par sangloter." "C'est un travail très dur, mais ce n'est pas la faute de l'enfant." 'Chaque jour peut être un combat' Sue et David McCartney, de Ballinderry, dans le comté d'Antrim, sont en famille d'accueil depuis plus de 30 ans. Leur fils adoptif Jonathan, 15 ans, est entré dans leur vie depuis l'âge de deux mois. "Nous avions accueilli un certain nombre d'enfants qui avaient été affectés par l'alcool et lorsque Jonathan est arrivé, il avait tous les traits et symptômes faciaux de l'alcool, " dit Sue. Jonathan a été diagnostiqué à l'âge de 18 mois et sa mère dit que son état "l'a énormément affectée". "Malheureusement, il sait et comprend pourquoi il a tant de difficultés, ce qui l'a mis très en colère ", dit-elle. "Dès son plus jeune âge, il a été confronté à des défis. Il n'a pas parlé avant d'être plus âgé. Ses capacités motrices étaient toujours bonnes, mais son apprentissage a été difficile." Là où il peut avoir des difficultés dans certains domaines, Jonathan a prospéré dans d'autres et est champion britannique de gymnastique et de judo pour les handicapés. "C'est un enfant très talentueux, mais chaque jour peut être un combat", dit Sue. "Il ne sait pas quel jour on est parfois, on peut lui dire quelque chose qu'il oublie une demi-heure plus tard. "Je ne suis pas contre l'alcool, mais les gens doivent être conscients de ce qu'ils peuvent faire à leurs enfants."
https://www.bbc.com/afrique/monde-50375955
5sports
Les faits marquants du sport en 2020
La covid 19 a vidé les stades et stoppé les compétitions une bonne partie de l'année 2020 mais malgré tout il y a des événements sportifs à retenir. Tout comme il a eu un impact sur presque tous les éléments de notre vie, Covid-19 a eu de profondes conséquences pour le monde du sport. La crise sanitaire a dominé l'actualité sportive. La suspension de la saison de football, suivie rapidement par l'effondrement de l'ensemble du calendrier sportif mondial à la mi-mars, puis l'annulation de nombreux événements majeurs, dont le tout premier report des Jeux olympiques de l'histoire, ont marqué l'année. Une grande partie des compétitions sportives a pu reprendre, bien que derrière des portes closes. Le sport féminin a été particulièrement touché, les athlètes féminines reprenant souvent l'action longtemps après leurs homologues masculins, mettant en exergue l'inégalité des sexes et le sous-financement qui persiste dans le sport de haut niveau. A regarder : C'est la première compétition panafricaine à être repoussée pour cause de coronavirus. Le 30 juin, la la Confédération africaine de football (CAF) annonce le report d'un an de la Coupe d'Afrique des nations, initialement prévue au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2021. La compétition continentale aura lieu en janvier 2022 dans le même pays. Lors de son Comité Exécutif, la CAF a également décidé de reporter le CHAN, aussi prévu au Cameroun, à l'année 2021. Lire aussi : De nombreux sportifs ont tiré leur révérence en 2020. Larbi Chebbak, joueur marocain, international de football des années 70 et l'international marocain Mohamed Abarhoun, 31 ans. L'international sénégalais Papa Bouba Diop, 42 ans et l'ex-président de l'Olympique de Marseille (OM), Pape Diouf, 68 ans. L'ancien joueur des Lions indomptables, Stephen Tataw, 57 ans et Ephrem M'Bom, grand nom du football camerounais, 66 ans. Momodou Njie, 72 ans, considéré comme le plus grand joueur gambien de tous les temps. Leon Mokuna, premier footballeur de la RDC à jouer en Europe, 90 ans. L'ancien défenseur international ivoirien Emmanuel Aka, 69 ans. L'ancien attaquant ghanéen Opoku Afriyie, 75 ans. Les joueurs sud-africains Anele Ngcongca, 33 ans et Motjeka Madisha, 25 ans. Les internationaux nigérians Ifeanyi George Onwubiko, Ajibade Babalade, 48 ans, et John Felagha, 26 ans. A regarder : Condamnation de Lamine Diack Le 16 septembre, Lamine Diack, l'ancien chef de l'organe directeur mondial de l'athlétisme, est condamné par les autorités françaises à quatre ans de prison, dont deux avec sursis. Les autorités françaises ont enquêté pendant quatre ans sur M. Diack soupçonné d'avoir accepté des paiements de plus de 3 millions d'euros afin de dissimuler des tricheries. Le Sénégalais, 87 ans, était accusé de corruption et de blanchiment d'argent liés au scandale du dopage en Russie. Diack a été reconnu coupable d'avoir accepté des pots-de-vin d'athlètes soupçonnés de dopage pour dissimuler des résultats de tests et de les avoir laissés continuer à participer à des compétitions, notamment aux Jeux olympiques de Londres en 2012. Il a également été condamné à une amende maximale de 500 000 euros. Le juge a déclaré que ses actions avaient "sapé les valeurs de l'athlétisme et de la lutte contre le dopage". Le Sénégalais est resté en résidence surveillée, en attendant le jugement de la Cour d'appel. Lamine Diack est assigné à résidence à Paris depuis novembre 2015. Lire aussi: Suspension du patron de la CAF En Novembre, la Fifa suspend pour cinq ans le président Ahmad un an d'enquête aux côtés de la Confédération africaine de football (Caf) dans son siège égyptien entre août 2019 et février 2020 dans le but d'améliorer la gouvernance. L'instance mondiale du football a jugé qu'Ahmad Ahmad, le président de la Caf et vice-président de la Fifa, avait enfreint divers codes de déontologie. Il s'agissait notamment d'abus de position, de détournement de fonds et d'offre de cadeaux. Ce dernier a fait appel de la suspension. Lire aussi : La candidature de Didier Drogba à la tête du football ivoirien a été un véritable feuilleton à multiples rebondissements avec tous les ingrédients qui font les meilleures intrigues de séries qui vous tiennent en haleine : du suspens, des trahisons, des coups bas etc. L'ex-international était en lice pour succéder à Augustin Sidy Diallo contre Idriss Diallo, ancien 3ème vice-président de la FIF, et le vice-président de la Fédération et président de la Ligue Sory Diabaté. L'élection devait se tenir le 5 septembre, au lieu du 16 mai pour cause de coronavirus, sans la candidature de Didier Drogba, rejetée faute de parrainages suffisants. Craignant que le processus électoral ne soit pas libre et équitable, la Fifa est intervenue pour demander la suspension de toute activité liée aux élections de président de la fédération de football de Côte d'Ivoire (FIF) après le rejet de la candidature de Drogba. Le 24 décembre la FIFA a placé la FIF sous l'administration d'un Comité de normalisation. La FIF a fait appel de la décision et demandé la suspension de l'exécution de cette mesure devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Augustin Sidy Diallo, le président sortant de la fédération ivoirienne de football (FIF), est décédé le 21 novembre à 61 ans. Lire aussi : A la période de clôture des candidatures, qui s'est terminée le 12 novembre, cinq candidats sont en lice pour tenir les rennes de la Confédération africaine de football en mars prochain. Le président sortant, le malgache Ahmad Ahmad, était le premier à se déclarer bien qu'il soit sous le coup d'une enquête de la FIFA. S'il peut se présenter, il sera opposé au sénégalais Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), à l'ivoirien Jacques Anouma, président d'honneur de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), au mauritanien Ahmed Yahya, président de la Fédération de football de la République islamique de Mauritanie (FFRIM) et au milliardaire sud-africain Patrice Motsepe, beau-frère du président sud-africain Cyril Ramaphosa, propriétaire du club Mamelodi Sundowns. Le 8 décembre, 14 minutes après le début du match du groupe H de la Ligue des champions opposant le Paris St Germain et Istanbul Başakşehir, les joueurs des deux clubs sortent du terrain en signe de protestation après que le quatrième arbitre, Sebastian Coltescu, qui se tenait sur le côté du terrain à côté des bancs de l'équipe, a tenu des propos offensant envers leur entraîneur adjoint Pierre Webo. Le geste des joueurs, qui refusent de continuer à jouer et sont sortis du terrain, entraine la suspension du match qui est rejoué à titre exceptionnel à 17h55 le mercredi 9 décembre, à partir de la 14ème minute, le moment exact où il a été arrêté avec une nouvelle équipe d'arbitres. Lire aussi : Caster Semenya perd son combat judiciaire Le 9 septmbre Caster Semenya perd son appel devant le Tribunal fédéral suisse contre la restriction des niveaux de testostérone chez les coureuses. En 2019, du règlement l'organisme directeur de l'athlétisme mondial World Athletics a introduit une règle selon laquelle les athlètes présentant des différences de développement sexuel (DSD) doivent soit prendre des médicaments pour pouvoir participer aux épreuves d'athlétisme de 400m au mile, soit changer de catégorie. Les athlètes présentant un DSD ont des niveaux de testostérone naturelle plus élevés, ce qui, selon World Athletics, leur donne un avantage sur les autres. "Je suis très déçue. Je refuse de laisser World Athletics me droguer ou m'empêcher d'être qui je suis", a déclaré l'Africaine du Sud, âgée de 29 ans. "Je continuerai à me battre pour les droits humains des athlètes féminines, tant sur les pistes d'athlétisme qu'en dehors, jusqu'à ce que nous puissions toutes courir librement comme nous sommes nées. Je sais ce qui est juste et je ferai tout ce que je peux pour protéger les droits humains fondamentaux, pour les jeunes filles du monde entier", a-t-elle aussi dit. Lire aussi : Le quarterback Colin Kaepernick, des 49ers de San Francisco, proteste contre l'injustice raciale aux États-Unis en s'agenouillant pendant l'hymne national depuis septembre 2016. Depuis, de nombreux joueurs se sont joints à Kaepernick pour protester, tandis que Kaepernick lui-même - après avoir résilié son contrat avec les 49ers - est resté sans équipe. Le président américain Donald Trump, a formulé des critiques à son sujet. Des règles visant à sanctionner les équipes dont les joueurs s'agenouillent ont été introduites - puis mises suspendues - et même un procès a été intenté. En juin 2020, après la mort de George Floyd, le 25 mai lors de son arrestation par un policier blanc à Minneapolis, suscitant des protestations aux États-Unis et dans le monde entier, la NFL a fait volte-face, disant qu'elle avait "tort" de ne pas permettre aux joueurs de protester. Lire aussi :
Les faits marquants du sport en 2020 La covid 19 a vidé les stades et stoppé les compétitions une bonne partie de l'année 2020 mais malgré tout il y a des événements sportifs à retenir. Tout comme il a eu un impact sur presque tous les éléments de notre vie, Covid-19 a eu de profondes conséquences pour le monde du sport. La crise sanitaire a dominé l'actualité sportive. La suspension de la saison de football, suivie rapidement par l'effondrement de l'ensemble du calendrier sportif mondial à la mi-mars, puis l'annulation de nombreux événements majeurs, dont le tout premier report des Jeux olympiques de l'histoire, ont marqué l'année. Une grande partie des compétitions sportives a pu reprendre, bien que derrière des portes closes. Le sport féminin a été particulièrement touché, les athlètes féminines reprenant souvent l'action longtemps après leurs homologues masculins, mettant en exergue l'inégalité des sexes et le sous-financement qui persiste dans le sport de haut niveau. A regarder : C'est la première compétition panafricaine à être repoussée pour cause de coronavirus. Le 30 juin, la la Confédération africaine de football (CAF) annonce le report d'un an de la Coupe d'Afrique des nations, initialement prévue au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2021. La compétition continentale aura lieu en janvier 2022 dans le même pays. Lors de son Comité Exécutif, la CAF a également décidé de reporter le CHAN, aussi prévu au Cameroun, à l'année 2021. Lire aussi : De nombreux sportifs ont tiré leur révérence en 2020. Larbi Chebbak, joueur marocain, international de football des années 70 et l'international marocain Mohamed Abarhoun, 31 ans. L'international sénégalais Papa Bouba Diop, 42 ans et l'ex-président de l'Olympique de Marseille (OM), Pape Diouf, 68 ans. L'ancien joueur des Lions indomptables, Stephen Tataw, 57 ans et Ephrem M'Bom, grand nom du football camerounais, 66 ans. Momodou Njie, 72 ans, considéré comme le plus grand joueur gambien de tous les temps. Leon Mokuna, premier footballeur de la RDC à jouer en Europe, 90 ans. L'ancien défenseur international ivoirien Emmanuel Aka, 69 ans. L'ancien attaquant ghanéen Opoku Afriyie, 75 ans. Les joueurs sud-africains Anele Ngcongca, 33 ans et Motjeka Madisha, 25 ans. Les internationaux nigérians Ifeanyi George Onwubiko, Ajibade Babalade, 48 ans, et John Felagha, 26 ans. A regarder : Condamnation de Lamine Diack Le 16 septembre, Lamine Diack, l'ancien chef de l'organe directeur mondial de l'athlétisme, est condamné par les autorités françaises à quatre ans de prison, dont deux avec sursis. Les autorités françaises ont enquêté pendant quatre ans sur M. Diack soupçonné d'avoir accepté des paiements de plus de 3 millions d'euros afin de dissimuler des tricheries. Le Sénégalais, 87 ans, était accusé de corruption et de blanchiment d'argent liés au scandale du dopage en Russie. Diack a été reconnu coupable d'avoir accepté des pots-de-vin d'athlètes soupçonnés de dopage pour dissimuler des résultats de tests et de les avoir laissés continuer à participer à des compétitions, notamment aux Jeux olympiques de Londres en 2012. Il a également été condamné à une amende maximale de 500 000 euros. Le juge a déclaré que ses actions avaient "sapé les valeurs de l'athlétisme et de la lutte contre le dopage". Le Sénégalais est resté en résidence surveillée, en attendant le jugement de la Cour d'appel. Lamine Diack est assigné à résidence à Paris depuis novembre 2015. Lire aussi: Suspension du patron de la CAF En Novembre, la Fifa suspend pour cinq ans le président Ahmad un an d'enquête aux côtés de la Confédération africaine de football (Caf) dans son siège égyptien entre août 2019 et février 2020 dans le but d'améliorer la gouvernance. L'instance mondiale du football a jugé qu'Ahmad Ahmad, le président de la Caf et vice-président de la Fifa, avait enfreint divers codes de déontologie. Il s'agissait notamment d'abus de position, de détournement de fonds et d'offre de cadeaux. Ce dernier a fait appel de la suspension. Lire aussi : La candidature de Didier Drogba à la tête du football ivoirien a été un véritable feuilleton à multiples rebondissements avec tous les ingrédients qui font les meilleures intrigues de séries qui vous tiennent en haleine : du suspens, des trahisons, des coups bas etc. L'ex-international était en lice pour succéder à Augustin Sidy Diallo contre Idriss Diallo, ancien 3ème vice-président de la FIF, et le vice-président de la Fédération et président de la Ligue Sory Diabaté. L'élection devait se tenir le 5 septembre, au lieu du 16 mai pour cause de coronavirus, sans la candidature de Didier Drogba, rejetée faute de parrainages suffisants. Craignant que le processus électoral ne soit pas libre et équitable, la Fifa est intervenue pour demander la suspension de toute activité liée aux élections de président de la fédération de football de Côte d'Ivoire (FIF) après le rejet de la candidature de Drogba. Le 24 décembre la FIFA a placé la FIF sous l'administration d'un Comité de normalisation. La FIF a fait appel de la décision et demandé la suspension de l'exécution de cette mesure devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Augustin Sidy Diallo, le président sortant de la fédération ivoirienne de football (FIF), est décédé le 21 novembre à 61 ans. Lire aussi : A la période de clôture des candidatures, qui s'est terminée le 12 novembre, cinq candidats sont en lice pour tenir les rennes de la Confédération africaine de football en mars prochain. Le président sortant, le malgache Ahmad Ahmad, était le premier à se déclarer bien qu'il soit sous le coup d'une enquête de la FIFA. S'il peut se présenter, il sera opposé au sénégalais Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), à l'ivoirien Jacques Anouma, président d'honneur de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), au mauritanien Ahmed Yahya, président de la Fédération de football de la République islamique de Mauritanie (FFRIM) et au milliardaire sud-africain Patrice Motsepe, beau-frère du président sud-africain Cyril Ramaphosa, propriétaire du club Mamelodi Sundowns. Le 8 décembre, 14 minutes après le début du match du groupe H de la Ligue des champions opposant le Paris St Germain et Istanbul Başakşehir, les joueurs des deux clubs sortent du terrain en signe de protestation après que le quatrième arbitre, Sebastian Coltescu, qui se tenait sur le côté du terrain à côté des bancs de l'équipe, a tenu des propos offensant envers leur entraîneur adjoint Pierre Webo. Le geste des joueurs, qui refusent de continuer à jouer et sont sortis du terrain, entraine la suspension du match qui est rejoué à titre exceptionnel à 17h55 le mercredi 9 décembre, à partir de la 14ème minute, le moment exact où il a été arrêté avec une nouvelle équipe d'arbitres. Lire aussi : Caster Semenya perd son combat judiciaire Le 9 septmbre Caster Semenya perd son appel devant le Tribunal fédéral suisse contre la restriction des niveaux de testostérone chez les coureuses. En 2019, du règlement l'organisme directeur de l'athlétisme mondial World Athletics a introduit une règle selon laquelle les athlètes présentant des différences de développement sexuel (DSD) doivent soit prendre des médicaments pour pouvoir participer aux épreuves d'athlétisme de 400m au mile, soit changer de catégorie. Les athlètes présentant un DSD ont des niveaux de testostérone naturelle plus élevés, ce qui, selon World Athletics, leur donne un avantage sur les autres. "Je suis très déçue. Je refuse de laisser World Athletics me droguer ou m'empêcher d'être qui je suis", a déclaré l'Africaine du Sud, âgée de 29 ans. "Je continuerai à me battre pour les droits humains des athlètes féminines, tant sur les pistes d'athlétisme qu'en dehors, jusqu'à ce que nous puissions toutes courir librement comme nous sommes nées. Je sais ce qui est juste et je ferai tout ce que je peux pour protéger les droits humains fondamentaux, pour les jeunes filles du monde entier", a-t-elle aussi dit. Lire aussi : Le quarterback Colin Kaepernick, des 49ers de San Francisco, proteste contre l'injustice raciale aux États-Unis en s'agenouillant pendant l'hymne national depuis septembre 2016. Depuis, de nombreux joueurs se sont joints à Kaepernick pour protester, tandis que Kaepernick lui-même - après avoir résilié son contrat avec les 49ers - est resté sans équipe. Le président américain Donald Trump, a formulé des critiques à son sujet. Des règles visant à sanctionner les équipes dont les joueurs s'agenouillent ont été introduites - puis mises suspendues - et même un procès a été intenté. En juin 2020, après la mort de George Floyd, le 25 mai lors de son arrestation par un policier blanc à Minneapolis, suscitant des protestations aux États-Unis et dans le monde entier, la NFL a fait volte-face, disant qu'elle avait "tort" de ne pas permettre aux joueurs de protester. Lire aussi :
https://www.bbc.com/afrique/sports-55478172
3politics
Coup d'Etat au Mali: "nous ne tenons pas au pouvoir mais nous tenons à la stabilité du pays"
Les mutins ont invité mercredi les partis politiques et la société civile à se joindre à eux pour "une transition politique civile" conduisant à des élections générales crédibles "dans un délai raisonnable". Dans une déclaration lue sur l'ORTM1, la première chaîne publique malienne, le porte parole des militaires a demandé à la communauté internationale, d'accompagner le processus pour le "bien-être du Mali". "Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l'histoire", a déclaré le colonel-major Ismaël Wagué, chef d'état-major adjoint de l'armée de l'air. Il a assuré que tous les accords internationaux du Mali seront respectés. "La Minusma, la force Barkhane, le G5 Sahel et la Force takuba demeurent nos partenaires pour la stabilité et la restauration de la sécurité", a affirmé le colonel-major Ismaël Wagué. Il a invité par ailleurs les citoyens maliens à rester "debout comme un seul homme" pour redonner au Mali "sa grandeur d'antan et son rayonnement sous-régional et international". Main tendue à la CMA Les militaires du CNSP invitent également la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) et la Plateforme à les rejoindre pour "la mise en œuvre efficiente" des accords de Paix d'Alger. Ils estiment que rien ne devrait "entraver l'unité de la nation malienne". Le CNSP appelle à faire bloc face "aux forces du mal et qui, selon lui, veulent prendre le Mali en otage. Dans la déclaration, les militaires ont promis de tenir compte des conclusions du "Dialogue national inclusif (DNI) afin, disent-ils, d'amélioer le cadre de la bonne gouvernance" "Nous ne tenons pas au pouvoir mais nous tenons à la stabilité du pays qui nous permettra d'organiser dans le délai raisonnable consenti des élections générales pour permettre au Mali de se doter d'institutions fortes capable de gérer au mieux notre quotidien et restaurer la confiance entre les gouvernant et les gouvernés", a lancé le colonel-major Ismaël Wagué à l'endroit du peuple malien.
Coup d'Etat au Mali: "nous ne tenons pas au pouvoir mais nous tenons à la stabilité du pays" Les mutins ont invité mercredi les partis politiques et la société civile à se joindre à eux pour "une transition politique civile" conduisant à des élections générales crédibles "dans un délai raisonnable". Dans une déclaration lue sur l'ORTM1, la première chaîne publique malienne, le porte parole des militaires a demandé à la communauté internationale, d'accompagner le processus pour le "bien-être du Mali". "Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l'histoire", a déclaré le colonel-major Ismaël Wagué, chef d'état-major adjoint de l'armée de l'air. Il a assuré que tous les accords internationaux du Mali seront respectés. "La Minusma, la force Barkhane, le G5 Sahel et la Force takuba demeurent nos partenaires pour la stabilité et la restauration de la sécurité", a affirmé le colonel-major Ismaël Wagué. Il a invité par ailleurs les citoyens maliens à rester "debout comme un seul homme" pour redonner au Mali "sa grandeur d'antan et son rayonnement sous-régional et international". Main tendue à la CMA Les militaires du CNSP invitent également la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) et la Plateforme à les rejoindre pour "la mise en œuvre efficiente" des accords de Paix d'Alger. Ils estiment que rien ne devrait "entraver l'unité de la nation malienne". Le CNSP appelle à faire bloc face "aux forces du mal et qui, selon lui, veulent prendre le Mali en otage. Dans la déclaration, les militaires ont promis de tenir compte des conclusions du "Dialogue national inclusif (DNI) afin, disent-ils, d'amélioer le cadre de la bonne gouvernance" "Nous ne tenons pas au pouvoir mais nous tenons à la stabilité du pays qui nous permettra d'organiser dans le délai raisonnable consenti des élections générales pour permettre au Mali de se doter d'institutions fortes capable de gérer au mieux notre quotidien et restaurer la confiance entre les gouvernant et les gouvernés", a lancé le colonel-major Ismaël Wagué à l'endroit du peuple malien.
https://www.bbc.com/afrique/region-53829976
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Architecture : les anciennes villes à gratte-ciel du Yémen
Par Ulrike Lemmin-Woolfrey Franchir Bab-al-Yaman, l'énorme porte qui permet d'accéder à la vieille ville fortifiée de Sanaa, au Yémen, c'est comme franchir un portail vers un autre monde. Des bâtiments hauts et minces s'entassent dans les ruelles étroites qui relient les jardins luxuriants de fruits et légumes au souk ancien où l'on vend encore des ânes. J'ai vu des serruriers réparer d'énormes clés en métal qui ouvrent d'imposantes portes en bois, un vendeur vendre des figues de Barbarie sur un chariot et le boulanger local tirer du pain frais d'un trou dans le sol chauffé à blanc. Dans une minuscule pièce, un chameau se déplaçait en cercles serrés pour actionner une meule broyant des graines de sésame. Mais malgré tout ce stimulus visuel, c'est l'architecture qui a dominé la scène. A surtout lire sur BBC Afrique : Sana'a est remplie de bâtiments qui ne ressemblent à rien d'autre dans le monde. Au niveau de la rue, où les murs de briques crues ne sont interrompus que par de grandes portes en bois, il n'y avait souvent pas grand-chose à voir. Mais lorsque j'ai levé les yeux, j'ai réalisé que ces bâtiments élancés, dont certains ne comportent qu'une ou deux pièces par étage, s'élevaient dans le ciel. Alors que les étages inférieurs, au niveau de la rue, étaient dépourvus de fenêtres en raison de leur utilisation comme abris pour animaux ou espaces de travail, les fenêtres ornées situées plus haut étaient recouvertes de vitraux ou de délicats moucharabiehs protégeant l'intimité des femmes à l'intérieur. Les cadres des fenêtres et les frises entre les étages étaient marqués à la chaux blanche complexe pour contraster avec le fond couleur boue, créant un effet de maison en pain d'épice. Nombre d'entre elles possédaient des terrasses sur le toit, qui servaient à la fois d'espaces de divertissement et de chambres à coucher en plein air lors des nuits chaudes. La magnificence des bâtiments, associée à leur simple fonctionnalité, a donné lieu à une vision architecturale inspirante. Depuis la ruelle, il était pratiquement impossible d'apprécier la hauteur réelle de ces bâtiments, mais lorsque j'ai atteint le souk, j'ai pu constater que certains avaient jusqu'à sept étages. J'ai grimpé jusqu'à un toit du septième étage qui avait été transformé en café ; la vieille ville s'étendait en dessous de moi, mais les bâtiments voisins étaient pour la plupart aussi hauts que celui où je me trouvais, ce qui m'a donné l'étrange sensation d'être entouré de gratte-ciel. J'aurais presque pu me trouver à Dubaï ou à New York, sauf que ces constructions avaient entre 300 et 500 ans et étaient construites en terre. Certains des gratte-ciel du Yémen peuvent atteindre une hauteur d'environ 30 mètres, et les premiers gratte-ciel modernes de Chicago étaient à peine plus hauts que cela. Le Yémen est parsemé de constructions similaires, des plus petits villages aux plus grandes villes, comme le célèbre Shibam, surnommé dans les années 1930 "le Manhattan du désert" par l'exploratrice anglo-italienne Dame Freya Stark, ou le Dar-al-Hajar, le palais du rocher de l'imam, délicieusement décoré. Le style architectural yéménite des gratte-ciel est si unique que les villes de Zabid, Shibam et la vieille ville de Sana'a sont reconnues comme sites du patrimoine mondial de l'Unesco, la tradition remontant au moins aux VIIIe et IXe siècles, selon Trevor Marchand, professeur d'anthropologie sociale à la School of Oriental and African Studies (SOAS) de Londres et auteur de Architectural Heritage of Yemen - Buildings That Fill My Eye. La datation exacte est pratiquement impossible, car ces bâtiments en briques de boue ou en pisé doivent être constamment rafistolés et restaurés pour ne pas succomber aux intempéries, mais "les sources médiévales nous disent que le palais de Ghumdam à Sanaa, qui aurait été construit au IIIe siècle avant J.-C. et qui était le siège des anciens dirigeants sabéens du Yémen, comptait 20 étages et était richement décoré", explique M. Marchand. Ce qui rend les gratte-ciel yéménites si uniques, c'est qu'ils sont toujours utilisés, comme ils l'étaient il y a des centaines d'années. Dans la vieille ville de Sanaa, par exemple, si quelques-uns ont été transformés en hôtels et en cafés, la majorité sert encore de résidences privées. "Enfants, nous jouions au football dans les ruelles étroites et, adolescents, nous sirotions un café sous les vitraux lumineux", raconte Arwa Mokdad, défenseur de la paix pour la Yemen Relief and Reconstruction Foundation. Alors que je voyageais dans le pays, émerveillée par ces villes en forme de gratte-ciel, je ne pouvais m'empêcher de me demander pourquoi les Yéménites ont construit ces gratte-ciel, compte tenu des vastes étendues désertiques de leur pays. Salma Samar Damluji, architecte et auteur de The Architecture of Yemen and its Reconstruction (L'architecture du Yémen et sa reconstruction), m'a expliqué que la construction était, en fait, traditionnellement limitée aux petits sites, ce qui signifie que les bâtiments devaient être verticaux. "Les villes avaient un mur extérieur, appelé Sur, et une autre frontière avec le désert", indique-t-elle, expliquant que non seulement le mur et le désert environnant constituaient une barrière à tout développement urbain, mais que tout espace viable sur le plan agricole était jugé trop précieux pour être construit, de sorte que la construction vers le haut, en grappes serrées, était l'option privilégiée. C'est également le besoin de protection qui a fait que les établissements du Yémen se sont serrés les uns contre les autres plutôt que de s'étendre sur le territoire. Vivant dans un désert inhospitalier, la sécurité et la capacité de surveiller le territoire à l'approche d'ennemis, ainsi que la possibilité de verrouiller les portes des villes la nuit, devaient être prises en compte dans toute planification urbaine. "L'histoire des maisons-tours au Yémen s'explique par le besoin de sécurité contre les envahisseurs, ainsi qu'en période de conflit tribal local ou de guerre civile", explique M. Marchand. Construits à l'aide de matériaux naturels, les gratte-ciel yéménites sont extrêmement durables et parfaitement adaptés au climat chaud et sec du désert d'Arabie. Les toits-terrasses font office de chambres à coucher en plein air, tandis que les moustiquaires des fenêtres invitent la moindre brise à pénétrer dans la maison, tout en laissant passer la lumière, mais sans trop de chaleur. "La terre crue est une masse thermique exceptionnelle", ajoute Ronald Rael, professeur d'architecture à l'UC Berkeley, spécialiste des bâtiments en terre crue, qui vit lui-même dans la maison en adobe de son arrière-grand-père dans le sud du Colorado. Il explique qu'"elle absorbe et libère lentement la chaleur. Pendant la journée, lorsque le soleil tape sur le mur, la chaleur du soleil est lentement absorbée par le mur. À la nuit tombée, cette chaleur est lentement libérée, [aidant] les bâtiments en terre à conserver une température confortable". Ce simple effet naturel a rendu les constructions en pisé encore populaires aujourd'hui et explique l'endurance de l'architecture en terre du Yémen. Chose incroyable, la construction n'utilisait généralement pas d'échafaudages. Au lieu de cela, les maîtres bâtisseurs commençaient par une fondation en pierre, souvent d'une profondeur de 2 mètres, sur laquelle les briques de terre étaient posées selon un lien courant, ce qui signifie qu'une brique est chevauchée par deux autres. Ils construisaient ensuite lentement vers le haut, en plaçant des solives en bois pour renforcer la structure et en ajoutant des planchers en bois et en palmes au fur et à mesure qu'ils montaient. Les échafaudages n'étaient généralement utilisés qu'à une date ultérieure, lorsque la maison était terminée et qu'il fallait la replâtrer ou la restaurer. Cependant, selon Damluji, ces techniques de construction sont en voie d'extinction. "Nous envisageons des structures qui peuvent tenir jusqu'à 300 ans et plus. Des bâtiments de six et sept étages construits en briques de terre séchée au soleil, d'une manière qu'aucun architecte contemporain ne peut construire aujourd'hui." Pour éviter que ce savoir ne se perde, Damluji travaille en étroite collaboration avec la Dawan Architecture Foundation, qui s'efforce de préserver ces méthodes de construction, en encourageant l'utilisation de matériaux et de méthodes traditionnels plutôt que la commodité moderne. Les bâtiments historiques sont également menacés par l'érosion éolienne constante, la guerre et les luttes économiques qui empêchent les familles de s'occuper correctement de leurs fragiles maisons. En 2020, l'Unesco a recensé quelque 8 000 de ces merveilles architecturales et en a restauré 78 qui étaient au bord de l'effondrement. L'Unesco fait tout son possible pour sauver un maximum de bâtiments, mais c'est difficile dans les circonstances actuelles. "C'est une expérience déchirante de voir l'histoire se transformer en décombres", affirme Mokdad. "Cette destruction est une perte pour toute l'humanité". "Partout ailleurs, ces bâtiments seraient des pièces de musée, mais au Yémen, ils restent des maisons. Je ne peux pas décrire la fierté de vivre dans une maison préservée par des générations d'ancêtres - ils sont notre lien avec le passé", ajoute-t-elle. Ancient Engineering Marvels est une série de BBC Travel qui s'inspire d'idées architecturales uniques ou de constructions ingénieuses réalisées par des civilisations et des cultures passées à travers la planète. --
Architecture : les anciennes villes à gratte-ciel du Yémen Par Ulrike Lemmin-Woolfrey Franchir Bab-al-Yaman, l'énorme porte qui permet d'accéder à la vieille ville fortifiée de Sanaa, au Yémen, c'est comme franchir un portail vers un autre monde. Des bâtiments hauts et minces s'entassent dans les ruelles étroites qui relient les jardins luxuriants de fruits et légumes au souk ancien où l'on vend encore des ânes. J'ai vu des serruriers réparer d'énormes clés en métal qui ouvrent d'imposantes portes en bois, un vendeur vendre des figues de Barbarie sur un chariot et le boulanger local tirer du pain frais d'un trou dans le sol chauffé à blanc. Dans une minuscule pièce, un chameau se déplaçait en cercles serrés pour actionner une meule broyant des graines de sésame. Mais malgré tout ce stimulus visuel, c'est l'architecture qui a dominé la scène. A surtout lire sur BBC Afrique : Sana'a est remplie de bâtiments qui ne ressemblent à rien d'autre dans le monde. Au niveau de la rue, où les murs de briques crues ne sont interrompus que par de grandes portes en bois, il n'y avait souvent pas grand-chose à voir. Mais lorsque j'ai levé les yeux, j'ai réalisé que ces bâtiments élancés, dont certains ne comportent qu'une ou deux pièces par étage, s'élevaient dans le ciel. Alors que les étages inférieurs, au niveau de la rue, étaient dépourvus de fenêtres en raison de leur utilisation comme abris pour animaux ou espaces de travail, les fenêtres ornées situées plus haut étaient recouvertes de vitraux ou de délicats moucharabiehs protégeant l'intimité des femmes à l'intérieur. Les cadres des fenêtres et les frises entre les étages étaient marqués à la chaux blanche complexe pour contraster avec le fond couleur boue, créant un effet de maison en pain d'épice. Nombre d'entre elles possédaient des terrasses sur le toit, qui servaient à la fois d'espaces de divertissement et de chambres à coucher en plein air lors des nuits chaudes. La magnificence des bâtiments, associée à leur simple fonctionnalité, a donné lieu à une vision architecturale inspirante. Depuis la ruelle, il était pratiquement impossible d'apprécier la hauteur réelle de ces bâtiments, mais lorsque j'ai atteint le souk, j'ai pu constater que certains avaient jusqu'à sept étages. J'ai grimpé jusqu'à un toit du septième étage qui avait été transformé en café ; la vieille ville s'étendait en dessous de moi, mais les bâtiments voisins étaient pour la plupart aussi hauts que celui où je me trouvais, ce qui m'a donné l'étrange sensation d'être entouré de gratte-ciel. J'aurais presque pu me trouver à Dubaï ou à New York, sauf que ces constructions avaient entre 300 et 500 ans et étaient construites en terre. Certains des gratte-ciel du Yémen peuvent atteindre une hauteur d'environ 30 mètres, et les premiers gratte-ciel modernes de Chicago étaient à peine plus hauts que cela. Le Yémen est parsemé de constructions similaires, des plus petits villages aux plus grandes villes, comme le célèbre Shibam, surnommé dans les années 1930 "le Manhattan du désert" par l'exploratrice anglo-italienne Dame Freya Stark, ou le Dar-al-Hajar, le palais du rocher de l'imam, délicieusement décoré. Le style architectural yéménite des gratte-ciel est si unique que les villes de Zabid, Shibam et la vieille ville de Sana'a sont reconnues comme sites du patrimoine mondial de l'Unesco, la tradition remontant au moins aux VIIIe et IXe siècles, selon Trevor Marchand, professeur d'anthropologie sociale à la School of Oriental and African Studies (SOAS) de Londres et auteur de Architectural Heritage of Yemen - Buildings That Fill My Eye. La datation exacte est pratiquement impossible, car ces bâtiments en briques de boue ou en pisé doivent être constamment rafistolés et restaurés pour ne pas succomber aux intempéries, mais "les sources médiévales nous disent que le palais de Ghumdam à Sanaa, qui aurait été construit au IIIe siècle avant J.-C. et qui était le siège des anciens dirigeants sabéens du Yémen, comptait 20 étages et était richement décoré", explique M. Marchand. Ce qui rend les gratte-ciel yéménites si uniques, c'est qu'ils sont toujours utilisés, comme ils l'étaient il y a des centaines d'années. Dans la vieille ville de Sanaa, par exemple, si quelques-uns ont été transformés en hôtels et en cafés, la majorité sert encore de résidences privées. "Enfants, nous jouions au football dans les ruelles étroites et, adolescents, nous sirotions un café sous les vitraux lumineux", raconte Arwa Mokdad, défenseur de la paix pour la Yemen Relief and Reconstruction Foundation. Alors que je voyageais dans le pays, émerveillée par ces villes en forme de gratte-ciel, je ne pouvais m'empêcher de me demander pourquoi les Yéménites ont construit ces gratte-ciel, compte tenu des vastes étendues désertiques de leur pays. Salma Samar Damluji, architecte et auteur de The Architecture of Yemen and its Reconstruction (L'architecture du Yémen et sa reconstruction), m'a expliqué que la construction était, en fait, traditionnellement limitée aux petits sites, ce qui signifie que les bâtiments devaient être verticaux. "Les villes avaient un mur extérieur, appelé Sur, et une autre frontière avec le désert", indique-t-elle, expliquant que non seulement le mur et le désert environnant constituaient une barrière à tout développement urbain, mais que tout espace viable sur le plan agricole était jugé trop précieux pour être construit, de sorte que la construction vers le haut, en grappes serrées, était l'option privilégiée. C'est également le besoin de protection qui a fait que les établissements du Yémen se sont serrés les uns contre les autres plutôt que de s'étendre sur le territoire. Vivant dans un désert inhospitalier, la sécurité et la capacité de surveiller le territoire à l'approche d'ennemis, ainsi que la possibilité de verrouiller les portes des villes la nuit, devaient être prises en compte dans toute planification urbaine. "L'histoire des maisons-tours au Yémen s'explique par le besoin de sécurité contre les envahisseurs, ainsi qu'en période de conflit tribal local ou de guerre civile", explique M. Marchand. Construits à l'aide de matériaux naturels, les gratte-ciel yéménites sont extrêmement durables et parfaitement adaptés au climat chaud et sec du désert d'Arabie. Les toits-terrasses font office de chambres à coucher en plein air, tandis que les moustiquaires des fenêtres invitent la moindre brise à pénétrer dans la maison, tout en laissant passer la lumière, mais sans trop de chaleur. "La terre crue est une masse thermique exceptionnelle", ajoute Ronald Rael, professeur d'architecture à l'UC Berkeley, spécialiste des bâtiments en terre crue, qui vit lui-même dans la maison en adobe de son arrière-grand-père dans le sud du Colorado. Il explique qu'"elle absorbe et libère lentement la chaleur. Pendant la journée, lorsque le soleil tape sur le mur, la chaleur du soleil est lentement absorbée par le mur. À la nuit tombée, cette chaleur est lentement libérée, [aidant] les bâtiments en terre à conserver une température confortable". Ce simple effet naturel a rendu les constructions en pisé encore populaires aujourd'hui et explique l'endurance de l'architecture en terre du Yémen. Chose incroyable, la construction n'utilisait généralement pas d'échafaudages. Au lieu de cela, les maîtres bâtisseurs commençaient par une fondation en pierre, souvent d'une profondeur de 2 mètres, sur laquelle les briques de terre étaient posées selon un lien courant, ce qui signifie qu'une brique est chevauchée par deux autres. Ils construisaient ensuite lentement vers le haut, en plaçant des solives en bois pour renforcer la structure et en ajoutant des planchers en bois et en palmes au fur et à mesure qu'ils montaient. Les échafaudages n'étaient généralement utilisés qu'à une date ultérieure, lorsque la maison était terminée et qu'il fallait la replâtrer ou la restaurer. Cependant, selon Damluji, ces techniques de construction sont en voie d'extinction. "Nous envisageons des structures qui peuvent tenir jusqu'à 300 ans et plus. Des bâtiments de six et sept étages construits en briques de terre séchée au soleil, d'une manière qu'aucun architecte contemporain ne peut construire aujourd'hui." Pour éviter que ce savoir ne se perde, Damluji travaille en étroite collaboration avec la Dawan Architecture Foundation, qui s'efforce de préserver ces méthodes de construction, en encourageant l'utilisation de matériaux et de méthodes traditionnels plutôt que la commodité moderne. Les bâtiments historiques sont également menacés par l'érosion éolienne constante, la guerre et les luttes économiques qui empêchent les familles de s'occuper correctement de leurs fragiles maisons. En 2020, l'Unesco a recensé quelque 8 000 de ces merveilles architecturales et en a restauré 78 qui étaient au bord de l'effondrement. L'Unesco fait tout son possible pour sauver un maximum de bâtiments, mais c'est difficile dans les circonstances actuelles. "C'est une expérience déchirante de voir l'histoire se transformer en décombres", affirme Mokdad. "Cette destruction est une perte pour toute l'humanité". "Partout ailleurs, ces bâtiments seraient des pièces de musée, mais au Yémen, ils restent des maisons. Je ne peux pas décrire la fierté de vivre dans une maison préservée par des générations d'ancêtres - ils sont notre lien avec le passé", ajoute-t-elle. Ancient Engineering Marvels est une série de BBC Travel qui s'inspire d'idées architecturales uniques ou de constructions ingénieuses réalisées par des civilisations et des cultures passées à travers la planète. --
https://www.bbc.com/afrique/monde-58856019
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Covid-19 : commerce intra-africain, priorités et pandémie
Les négociations tarifaires se poursuivent mais la pandémie a eu un impact sur le développement des transactions commerciales sur le continent. L'année dernière, les pays africains ont signé un accord visant à accroître les transactions commerciales sur le continent. S'il est mis en œuvre avec succès, ils estiment qu'il pourrait créer un marché africain unique de plus d'un milliard de consommateurs. S'il est atteint, l'objectif de libre circulation des services et marchandises en Afrique et avec le reste du monde, ferait du continent la plus grande zone de libre-échange au monde. L'initiative de libre-échange pourrait créer un marché intégré avec un PIB total de plus de 3 billions de dollars, selon le groupe de réflexion américain Brookings. Pour l'heure, les échanges entre pays africains restent bien en deçà des attentes par rapport aux autres régions du monde. Selon la Banque africaine de développement (BAD), les exportations intra-africaines ne représentent que 16,6 % du commerce total. Malheureusement, l'accord établissant la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) a souffert de la crise des coronavirus, mais il y a d'autres raisons à ce blocage. Selon Trudi Hartzenberg, directeur exécutif du Trade Law Center (Tralac) à Stellenbosch, en Afrique du Sud, les négociations entre les nations africaines sont en cours, mais "des questions sensibles" ont été soulevées. "Les négociations sont assez complexes parce que les pays qui négocient perdraient des revenus tarifaires. Réduire les tarifs signifie que les droits d'importation sont plus bas donc ils gagneraient moins de revenus qu'auparavant", explique-t-elle. "Pour certains pays, les recettes tarifaires qu'ils tirent des taxes commerciales représentent 25 % ou plus de leurs recettes fiscales totales. Les taxes les plus faciles à percevoir sont les droits d'importation." Un t-shirt importé de Chine dans l'un des pays de l'Union douanière de l'Afrique australe peut être taxé jusqu'à 45 %, et il n'y a pas de moyen facile de remplacer ce revenu, précise Mme Hartzenberg. De plus, les pays tiennent à protéger leurs économies nationales et leurs emplois. Les règles d'origine - les critères nécessaires pour déterminer la source nationale d'un produit - qui, selon Mme Hartzenberg, sont "extrêmement complexes" constituent un autre point de friction. Malgré cela, les responsables des différentes nations persévèrent. "Le processus de négociation virtuelle a commencé sur Zoom en mai, mais le problème est que la connectivité à travers le continent est vraiment inégale, il a donc été très difficile de maintenir l'élan", explique-t-elle. "Nous avons littéralement des négociations en cours chaque jour. Il y a une précipitation et il y a un engagement, mais le temps presse vraiment maintenant." Une mauvaise communication et un manque d'infrastructures de transport adéquates entre les pays africains sont un autre problème affectant le commerce intra-africain. Si l'on ajoute à cela une pandémie, cela devient le chaos. "La plupart des échanges intra-africains se font par la route et il y a eu des retards aux postes frontières avec des files d'attente qui duraient littéralement plusieurs kilomètres pendant le confinement, car tous les pays ont adopté une sorte de restrictions aux frontières", explique Mme Hartzenberg. Afin de garantir un transit plus rapide et plus fluide des marchandises, les pays ont dû discuter des moyens de normaliser la gestion des douanes et des frontières, ainsi que le commerce de transit. Selon Mme Hartzenberg, ces changements doivent encore appliqués : Un autre défi à résoudre pour permettre le libre-échange intra-africain à travers le continent est l'amélioration des paiements. "L'économie numérique est absolument essentielle", déclare Kevin Njiraini, directeur régional de la Société financière internationale (SFI), la branche du secteur privé de la Banque mondiale. "Nous devons continuer à développer les plateformes financières, la téléphonie mobile, pour permettre à l'argent de circuler numériquement beaucoup plus facilement et beaucoup plus rapidement." L'entrepreneur nigérian Shola Akinlade a co-lancé Paystack en 2016 en tant que solution permettant aux commerçants du Nigeria et du Ghana d'être payés par quiconque, partout dans le monde. Paystack traite désormais plus de 50 % de tous les paiements Web au Nigéria, ainsi que les paiements de plus de 60 000 organisations, notamment FedEx, UPS, l'opérateur mobile sud-africain MTN et bien d'autres. "Je pense que l'Afrique est le marché des paiements le plus sous-pénétré au monde. (…) C'est un moyen [les paiements numériques] très simple de libérer le potentiel économique du continent", dit-il. "Comment se fait-il qu'il me soit plus facile d'acheter quelque chose de Californie que de Bamako, au Mali ?" Mme Hartzenberg est d'accord : "Un système de paiement et de compensation sur le continent pourrait faire gagner du temps et des coûts. Il serait particulièrement important pour les petites entreprises et les petits commerçants - dont la majorité sont des femmes - d'être payés plus rapidement." De nombreux défis doivent encore être résolus pour permettre une zone de libre-échange africaine, comme le fait que les nations devraient exporter des produits, plutôt que des matières premières, afin que d'autres nations veuillent acheter plus de produits fabriqués en Afrique. Mais cela prendra encore du tem "Cela se produira progressivement - la ZLEC peut attirer l'intérêt de sources mondiales pour venir produire dans les pays africains, et cela aidera les pays à accroître leur capacité à produire des biens et des services", dit-elle. "Ce que l'Afrique doit faire, c'est améliorer sa capacité de production et c'est une autre leçon apprise en raison de la crise des coronavirus."
Covid-19 : commerce intra-africain, priorités et pandémie Les négociations tarifaires se poursuivent mais la pandémie a eu un impact sur le développement des transactions commerciales sur le continent. L'année dernière, les pays africains ont signé un accord visant à accroître les transactions commerciales sur le continent. S'il est mis en œuvre avec succès, ils estiment qu'il pourrait créer un marché africain unique de plus d'un milliard de consommateurs. S'il est atteint, l'objectif de libre circulation des services et marchandises en Afrique et avec le reste du monde, ferait du continent la plus grande zone de libre-échange au monde. L'initiative de libre-échange pourrait créer un marché intégré avec un PIB total de plus de 3 billions de dollars, selon le groupe de réflexion américain Brookings. Pour l'heure, les échanges entre pays africains restent bien en deçà des attentes par rapport aux autres régions du monde. Selon la Banque africaine de développement (BAD), les exportations intra-africaines ne représentent que 16,6 % du commerce total. Malheureusement, l'accord établissant la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) a souffert de la crise des coronavirus, mais il y a d'autres raisons à ce blocage. Selon Trudi Hartzenberg, directeur exécutif du Trade Law Center (Tralac) à Stellenbosch, en Afrique du Sud, les négociations entre les nations africaines sont en cours, mais "des questions sensibles" ont été soulevées. "Les négociations sont assez complexes parce que les pays qui négocient perdraient des revenus tarifaires. Réduire les tarifs signifie que les droits d'importation sont plus bas donc ils gagneraient moins de revenus qu'auparavant", explique-t-elle. "Pour certains pays, les recettes tarifaires qu'ils tirent des taxes commerciales représentent 25 % ou plus de leurs recettes fiscales totales. Les taxes les plus faciles à percevoir sont les droits d'importation." Un t-shirt importé de Chine dans l'un des pays de l'Union douanière de l'Afrique australe peut être taxé jusqu'à 45 %, et il n'y a pas de moyen facile de remplacer ce revenu, précise Mme Hartzenberg. De plus, les pays tiennent à protéger leurs économies nationales et leurs emplois. Les règles d'origine - les critères nécessaires pour déterminer la source nationale d'un produit - qui, selon Mme Hartzenberg, sont "extrêmement complexes" constituent un autre point de friction. Malgré cela, les responsables des différentes nations persévèrent. "Le processus de négociation virtuelle a commencé sur Zoom en mai, mais le problème est que la connectivité à travers le continent est vraiment inégale, il a donc été très difficile de maintenir l'élan", explique-t-elle. "Nous avons littéralement des négociations en cours chaque jour. Il y a une précipitation et il y a un engagement, mais le temps presse vraiment maintenant." Une mauvaise communication et un manque d'infrastructures de transport adéquates entre les pays africains sont un autre problème affectant le commerce intra-africain. Si l'on ajoute à cela une pandémie, cela devient le chaos. "La plupart des échanges intra-africains se font par la route et il y a eu des retards aux postes frontières avec des files d'attente qui duraient littéralement plusieurs kilomètres pendant le confinement, car tous les pays ont adopté une sorte de restrictions aux frontières", explique Mme Hartzenberg. Afin de garantir un transit plus rapide et plus fluide des marchandises, les pays ont dû discuter des moyens de normaliser la gestion des douanes et des frontières, ainsi que le commerce de transit. Selon Mme Hartzenberg, ces changements doivent encore appliqués : Un autre défi à résoudre pour permettre le libre-échange intra-africain à travers le continent est l'amélioration des paiements. "L'économie numérique est absolument essentielle", déclare Kevin Njiraini, directeur régional de la Société financière internationale (SFI), la branche du secteur privé de la Banque mondiale. "Nous devons continuer à développer les plateformes financières, la téléphonie mobile, pour permettre à l'argent de circuler numériquement beaucoup plus facilement et beaucoup plus rapidement." L'entrepreneur nigérian Shola Akinlade a co-lancé Paystack en 2016 en tant que solution permettant aux commerçants du Nigeria et du Ghana d'être payés par quiconque, partout dans le monde. Paystack traite désormais plus de 50 % de tous les paiements Web au Nigéria, ainsi que les paiements de plus de 60 000 organisations, notamment FedEx, UPS, l'opérateur mobile sud-africain MTN et bien d'autres. "Je pense que l'Afrique est le marché des paiements le plus sous-pénétré au monde. (…) C'est un moyen [les paiements numériques] très simple de libérer le potentiel économique du continent", dit-il. "Comment se fait-il qu'il me soit plus facile d'acheter quelque chose de Californie que de Bamako, au Mali ?" Mme Hartzenberg est d'accord : "Un système de paiement et de compensation sur le continent pourrait faire gagner du temps et des coûts. Il serait particulièrement important pour les petites entreprises et les petits commerçants - dont la majorité sont des femmes - d'être payés plus rapidement." De nombreux défis doivent encore être résolus pour permettre une zone de libre-échange africaine, comme le fait que les nations devraient exporter des produits, plutôt que des matières premières, afin que d'autres nations veuillent acheter plus de produits fabriqués en Afrique. Mais cela prendra encore du tem "Cela se produira progressivement - la ZLEC peut attirer l'intérêt de sources mondiales pour venir produire dans les pays africains, et cela aidera les pays à accroître leur capacité à produire des biens et des services", dit-elle. "Ce que l'Afrique doit faire, c'est améliorer sa capacité de production et c'est une autre leçon apprise en raison de la crise des coronavirus."
https://www.bbc.com/afrique/region-54894301
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Le président de la Fifa propose d'organiser la CAN tous les quatre ans
Gianni Infantino a invoqué des raisons de rentabilité de la Coupe d'Afrique des nations en faisant cette proposition. "Je propose d'organiser la Coupe d'Afrique des nations tous les quatre ans au lieu de deux ans", a déclaré le président de la Fifa lors d'un séminaire de la CAF au Maroc, sur les compétitions de football et les infrastructures en Afrique. "La CAN génère vingt fois moins que l'Euro (la Coupe d'Europe de football). Avoir une CAN tous les deux ans, est-ce bien sur le plan commercial ? Cela a-t-il permis de développer les infrastructures ? Pensez à l'organiser tous les quatre ans", a déclaré M. Infantino aux délégués des 54 fédérations nationales de football, à Rabat. La prochaine Coupe d'Afrique des nations aura lieu au Cameroun en 2021. Lors de cette édition, la CAN reviendra à son calendrier traditionnel, janvier-février, après avoir été organisée pour la première fois en juin et juillet, en 2019, en Égypte. Lire aussi : La CAF change les dates de qualification pour la CAN et le mondial Fin de mission à la CAF: Fatma Samoura ne se prononce pas A Rabat, le président de la Fifa a fait d'autres propositions sur l'arbitrage, les infrastructures et les compétitions en Afrique. Il a proposé la création d'une nouvelle compétition panafricaine des clubs, à laquelle vont prendre 20 clubs choisies au terme de compétitions régionales. Un milliard de dollars US pour chaque membre de la CAF Aussi a-t-il suggéré la création d'un groupe d'arbitres professionnels africain, avec le soutien financier de la Fifa. "Nous allons prendre 20 des meilleurs arbitres africains de la Fifa, les professionnaliser et leur offrir des contrats permanents", a promis M. Infantino. Il dit souhaiter octroyer 1 milliard de dollars US à chacune des 54 fédérations de football d'Afrique membres de la Fifa et de la CAF, pour leur permettre de construire au moins un stade de haut niveau.
Le président de la Fifa propose d'organiser la CAN tous les quatre ans Gianni Infantino a invoqué des raisons de rentabilité de la Coupe d'Afrique des nations en faisant cette proposition. "Je propose d'organiser la Coupe d'Afrique des nations tous les quatre ans au lieu de deux ans", a déclaré le président de la Fifa lors d'un séminaire de la CAF au Maroc, sur les compétitions de football et les infrastructures en Afrique. "La CAN génère vingt fois moins que l'Euro (la Coupe d'Europe de football). Avoir une CAN tous les deux ans, est-ce bien sur le plan commercial ? Cela a-t-il permis de développer les infrastructures ? Pensez à l'organiser tous les quatre ans", a déclaré M. Infantino aux délégués des 54 fédérations nationales de football, à Rabat. La prochaine Coupe d'Afrique des nations aura lieu au Cameroun en 2021. Lors de cette édition, la CAN reviendra à son calendrier traditionnel, janvier-février, après avoir été organisée pour la première fois en juin et juillet, en 2019, en Égypte. Lire aussi : La CAF change les dates de qualification pour la CAN et le mondial Fin de mission à la CAF: Fatma Samoura ne se prononce pas A Rabat, le président de la Fifa a fait d'autres propositions sur l'arbitrage, les infrastructures et les compétitions en Afrique. Il a proposé la création d'une nouvelle compétition panafricaine des clubs, à laquelle vont prendre 20 clubs choisies au terme de compétitions régionales. Un milliard de dollars US pour chaque membre de la CAF Aussi a-t-il suggéré la création d'un groupe d'arbitres professionnels africain, avec le soutien financier de la Fifa. "Nous allons prendre 20 des meilleurs arbitres africains de la Fifa, les professionnaliser et leur offrir des contrats permanents", a promis M. Infantino. Il dit souhaiter octroyer 1 milliard de dollars US à chacune des 54 fédérations de football d'Afrique membres de la Fifa et de la CAF, pour leur permettre de construire au moins un stade de haut niveau.
https://www.bbc.com/afrique/sports-51348049
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Israel Adesanya : le champion de l'UFC parle de la célébrité, de la liberté d'expression et du boycott de la Nouvelle-Zélande
Un attaquant de classe mondiale, un animateur d'élite et une énigme au micro - la mention du nom d'Israel Adesanya suscite un certain nombre d'opinions de la part des fans de MMA. Mais pour le champion poids moyen de l'UFC, âgé de 32 ans, la réaction qu'il aimerait obtenir des gens lorsqu'ils entendent son nom est beaucoup plus simple. "J'aimerais qu'ils sourient. Comme un bon sentiment. Ouais, je veux juste que les gens aient un bon souvenir quand ils entendent mon nom", dit-il à BBC Sport. Rencontré dans un hôtel de Londres pour cette interview, Adesanya révèle une facette de sa personnalité que seuls ses proches peuvent voir. Il explique à BBC Sport les difficultés de la célébrité, pourquoi il croit en la liberté d'expression et pourquoi il ne combattra plus jamais en Nouvelle-Zélande. Adesanya, qui est né au Nigeria mais vit en Nouvelle-Zélande, dit que l'une des leçons les plus importantes qu'il a apprises pendant son ascension vers la célébrité dans l'UFC est de protéger son espace personnel et son énergie. "Personne n'écrit un livre sur la façon d'être célèbre et de s'en sortir, alors vous devez écrire le vôtre", dit Adesanya. "J'ai observé les pièges de beaucoup d'athlètes, d'actrices, d'acteurs et de musiciens célèbres, et j'ai vu comment ils s'en sont sortis, alors j'ai évité d'être l'une de ces histoires de tabloïds". "Les gens s'en fichent - ils veulent juste prendre votre paix et votre temps. "Tout le monde a besoin de calme. Je suis un papillon social, je suis extraverti quand je le veux, mais il y a des moments où j'ai besoin d'être avec mes propres pensées et d'être en paix avec moi-même." Adesanya est l'un des combattants les plus dominants au monde. Surnommé le Last Stylebender en référence à un personnage d'anime, il détient le titre de champion des poids moyens depuis 2019 et l'a défendu cinq fois, expédiant de manière convaincante les meilleurs talents que la division a à offrir. Sa victoire la plus récente est une décision unanime contre son grand rival Robert Whittaker. À la suite de ses précédents combats, Adesanya a révélé qu'il souffrait d'épisodes de dépression une fois que le buzz initial et l'exaltation de la victoire s'étaient tus. Lorsqu'on lui a demandé s'il s'inquiétait d'un éventuel déclin de sa santé mentale lorsqu'il retournerait en Nouvelle-Zélande, Adesanya a insisté sur le fait que ce n'était pas le cas. "Je sais comment gérer ces choses maintenant", dit-il. "C'est un peu comme boire du café, c'est un stimulant et puis vous avez un crash. J'étais entourée de tant de stimulations que lorsque je suis rentré chez moi et que je me suis trouvé seul, pendant environ deux semaines, j'étais vraiment déprimé et je me disais : "De quoi s'agit-il ? "C'était tous ces sentiments négatifs et ce dialogue avec moi-même. Mais j'ai suivi une thérapie et cela m'a aidé. Un des outils est d'avoir les bonnes personnes autour de moi qui restent réelles, c'est primordial". "C'est aussi savoir que c'est juste temporaire et que ça va passer, et savoir qui je suis." Depuis ses débuts à l'UFC en 2018, Adesanya s'est démarqué des autres combattants. Il est aussi affûté au micro qu'avec sa frappe, illustré par le démantèlement mental et physique de Paulo Costa lors de leur combat en 2020 - une performance qu'Adesanya considère comme sa meilleure à l'UFC. Il est aussi flamboyant dans l'octogone qu'en dehors, sa maîtrise du kickboxing se reflétant dans son désir de s'exprimer dans la vie de tous les jours. Avant son combat contre Whittaker le mois dernier, Adesanya a révélé une autre facette de sa personnalité en se peignant les ongles - un trait qu'il encourage les autres à adopter. "Je vous implore de faire simplement "vous" - il [n'est pas important] ce que les gens pensent", dit-il."Si quelqu'un est en colère contre vous parce que vous vous peignez les ongles, cela en dit plus sur lui que sur vous. "Il ne s'agit pas de blesser qui que ce soit, ni de manquer de respect à qui que ce soit, il s'agit simplement de s'exprimer. Ne laissez pas les gens décider de la façon dont vous voulez vivre votre vie. "Ce que vous voyez est toujours le vrai moi. Les gens, quand ils me rencontrent, disent 'mec, tu es très différent de ce que tu es à la télé' et je réponds 'eh bien, vous n'essayez pas de vous battre avec moi !'". Adesanya dit que son ouverture d'esprit vient du fait qu'il a grandi avec des parents stricts. "Je déteste être contrôlé, je déteste qu'on me dise quoi faire, qu'on me manipule et que les gens essaient de me dire comment vivre ma vie", dit-il. "J'aime la liberté de pensée, la liberté d'expression, et je suppose que c'est de là que vient mon côté rebelle". La tendance rebelle d'Adesanya et sa loyauté féroce envers ses proches étaient évidentes lorsqu'il a critiqué les organes directeurs de la Nouvelle-Zélande en septembre. Furieux de la façon dont son coéquipier Dan Hooker avait été traité par les autorités pendant le confinement, Adesanya a déclaré qu'il ne combattrait plus jamais en Nouvelle-Zélande. "Ils accordaient aux équipes de netball et aux All Blacks des privilèges spéciaux pour s'entraîner, alors on s'est dit 'oh cool, on va s'entraîner dans nos locaux', mais ensuite la police est venue et a dit 'non, vous ne pouvez pas faire ça'", explique-t-il. Dan a été contacté plus d'une douzaine de fois par la police, qui lui a dit : "Si nous te surprenons encore au gymnase, nous allons t'arrêter". "Alors je me suis dit 'vous n'avez pas besoin de moi - vous avez le rugby, le netball - vous ne verrez jamais les millions de recettes fiscales de mes combats', c'était ma façon de protester." Adesanya affirme que le traitement de Hooker par les organes directeurs reflète la façon dont ils considèrent le MMA par rapport aux autres sports dans le pays. "S'ils m'avaient fait ça [menacer d'arrestation], j'avais une excuse toute faite pour dire que je suis trop effronté ou trop grande gueule ou autre. "Mais quand ils ont fait ça à Dan, j'ai compris qu'il ne s'agissait même plus de moi, mais de notre sport. "Ce sont ces vieilles têtes qui donnent la priorité aux sports traditionnels et je leur dis "qu'est-ce que la tradition ?". La tradition est ce que vous en faites." Après avoir tourné le dos à la Nouvelle-Zélande, Adesanya s'est fixé pour objectif d'amener l'UFC en Afrique. Bien qu'elle compte actuellement trois champions d'origine africaine (Adesanya, Kamaru Usman et Francis Ngannou), l'UFC n'a jamais organisé d'événement sur le continent. "Combattre en Afrique est un rêve que nous avons et qui va se réaliser. D'une manière ou d'une autre, par le biais d'un crochet ou d'un autre, nous allons faire en sorte que cela se produise", déclare Adesanya. "Pas plus tard qu'hier soir, j'ai vu une fresque de moi peinte sur un mur dans un village du Nigeria. Le fait que quelqu'un ait pris le temps de peindre une grande fresque sur le mur d'un village est tout simplement incroyable pour moi. "Le fait qu'ils veuillent exprimer l'art de cette manière me fait ressentir tous les bons sentiments et me rend humble."
Israel Adesanya : le champion de l'UFC parle de la célébrité, de la liberté d'expression et du boycott de la Nouvelle-Zélande Un attaquant de classe mondiale, un animateur d'élite et une énigme au micro - la mention du nom d'Israel Adesanya suscite un certain nombre d'opinions de la part des fans de MMA. Mais pour le champion poids moyen de l'UFC, âgé de 32 ans, la réaction qu'il aimerait obtenir des gens lorsqu'ils entendent son nom est beaucoup plus simple. "J'aimerais qu'ils sourient. Comme un bon sentiment. Ouais, je veux juste que les gens aient un bon souvenir quand ils entendent mon nom", dit-il à BBC Sport. Rencontré dans un hôtel de Londres pour cette interview, Adesanya révèle une facette de sa personnalité que seuls ses proches peuvent voir. Il explique à BBC Sport les difficultés de la célébrité, pourquoi il croit en la liberté d'expression et pourquoi il ne combattra plus jamais en Nouvelle-Zélande. Adesanya, qui est né au Nigeria mais vit en Nouvelle-Zélande, dit que l'une des leçons les plus importantes qu'il a apprises pendant son ascension vers la célébrité dans l'UFC est de protéger son espace personnel et son énergie. "Personne n'écrit un livre sur la façon d'être célèbre et de s'en sortir, alors vous devez écrire le vôtre", dit Adesanya. "J'ai observé les pièges de beaucoup d'athlètes, d'actrices, d'acteurs et de musiciens célèbres, et j'ai vu comment ils s'en sont sortis, alors j'ai évité d'être l'une de ces histoires de tabloïds". "Les gens s'en fichent - ils veulent juste prendre votre paix et votre temps. "Tout le monde a besoin de calme. Je suis un papillon social, je suis extraverti quand je le veux, mais il y a des moments où j'ai besoin d'être avec mes propres pensées et d'être en paix avec moi-même." Adesanya est l'un des combattants les plus dominants au monde. Surnommé le Last Stylebender en référence à un personnage d'anime, il détient le titre de champion des poids moyens depuis 2019 et l'a défendu cinq fois, expédiant de manière convaincante les meilleurs talents que la division a à offrir. Sa victoire la plus récente est une décision unanime contre son grand rival Robert Whittaker. À la suite de ses précédents combats, Adesanya a révélé qu'il souffrait d'épisodes de dépression une fois que le buzz initial et l'exaltation de la victoire s'étaient tus. Lorsqu'on lui a demandé s'il s'inquiétait d'un éventuel déclin de sa santé mentale lorsqu'il retournerait en Nouvelle-Zélande, Adesanya a insisté sur le fait que ce n'était pas le cas. "Je sais comment gérer ces choses maintenant", dit-il. "C'est un peu comme boire du café, c'est un stimulant et puis vous avez un crash. J'étais entourée de tant de stimulations que lorsque je suis rentré chez moi et que je me suis trouvé seul, pendant environ deux semaines, j'étais vraiment déprimé et je me disais : "De quoi s'agit-il ? "C'était tous ces sentiments négatifs et ce dialogue avec moi-même. Mais j'ai suivi une thérapie et cela m'a aidé. Un des outils est d'avoir les bonnes personnes autour de moi qui restent réelles, c'est primordial". "C'est aussi savoir que c'est juste temporaire et que ça va passer, et savoir qui je suis." Depuis ses débuts à l'UFC en 2018, Adesanya s'est démarqué des autres combattants. Il est aussi affûté au micro qu'avec sa frappe, illustré par le démantèlement mental et physique de Paulo Costa lors de leur combat en 2020 - une performance qu'Adesanya considère comme sa meilleure à l'UFC. Il est aussi flamboyant dans l'octogone qu'en dehors, sa maîtrise du kickboxing se reflétant dans son désir de s'exprimer dans la vie de tous les jours. Avant son combat contre Whittaker le mois dernier, Adesanya a révélé une autre facette de sa personnalité en se peignant les ongles - un trait qu'il encourage les autres à adopter. "Je vous implore de faire simplement "vous" - il [n'est pas important] ce que les gens pensent", dit-il."Si quelqu'un est en colère contre vous parce que vous vous peignez les ongles, cela en dit plus sur lui que sur vous. "Il ne s'agit pas de blesser qui que ce soit, ni de manquer de respect à qui que ce soit, il s'agit simplement de s'exprimer. Ne laissez pas les gens décider de la façon dont vous voulez vivre votre vie. "Ce que vous voyez est toujours le vrai moi. Les gens, quand ils me rencontrent, disent 'mec, tu es très différent de ce que tu es à la télé' et je réponds 'eh bien, vous n'essayez pas de vous battre avec moi !'". Adesanya dit que son ouverture d'esprit vient du fait qu'il a grandi avec des parents stricts. "Je déteste être contrôlé, je déteste qu'on me dise quoi faire, qu'on me manipule et que les gens essaient de me dire comment vivre ma vie", dit-il. "J'aime la liberté de pensée, la liberté d'expression, et je suppose que c'est de là que vient mon côté rebelle". La tendance rebelle d'Adesanya et sa loyauté féroce envers ses proches étaient évidentes lorsqu'il a critiqué les organes directeurs de la Nouvelle-Zélande en septembre. Furieux de la façon dont son coéquipier Dan Hooker avait été traité par les autorités pendant le confinement, Adesanya a déclaré qu'il ne combattrait plus jamais en Nouvelle-Zélande. "Ils accordaient aux équipes de netball et aux All Blacks des privilèges spéciaux pour s'entraîner, alors on s'est dit 'oh cool, on va s'entraîner dans nos locaux', mais ensuite la police est venue et a dit 'non, vous ne pouvez pas faire ça'", explique-t-il. Dan a été contacté plus d'une douzaine de fois par la police, qui lui a dit : "Si nous te surprenons encore au gymnase, nous allons t'arrêter". "Alors je me suis dit 'vous n'avez pas besoin de moi - vous avez le rugby, le netball - vous ne verrez jamais les millions de recettes fiscales de mes combats', c'était ma façon de protester." Adesanya affirme que le traitement de Hooker par les organes directeurs reflète la façon dont ils considèrent le MMA par rapport aux autres sports dans le pays. "S'ils m'avaient fait ça [menacer d'arrestation], j'avais une excuse toute faite pour dire que je suis trop effronté ou trop grande gueule ou autre. "Mais quand ils ont fait ça à Dan, j'ai compris qu'il ne s'agissait même plus de moi, mais de notre sport. "Ce sont ces vieilles têtes qui donnent la priorité aux sports traditionnels et je leur dis "qu'est-ce que la tradition ?". La tradition est ce que vous en faites." Après avoir tourné le dos à la Nouvelle-Zélande, Adesanya s'est fixé pour objectif d'amener l'UFC en Afrique. Bien qu'elle compte actuellement trois champions d'origine africaine (Adesanya, Kamaru Usman et Francis Ngannou), l'UFC n'a jamais organisé d'événement sur le continent. "Combattre en Afrique est un rêve que nous avons et qui va se réaliser. D'une manière ou d'une autre, par le biais d'un crochet ou d'un autre, nous allons faire en sorte que cela se produise", déclare Adesanya. "Pas plus tard qu'hier soir, j'ai vu une fresque de moi peinte sur un mur dans un village du Nigeria. Le fait que quelqu'un ait pris le temps de peindre une grande fresque sur le mur d'un village est tout simplement incroyable pour moi. "Le fait qu'ils veuillent exprimer l'art de cette manière me fait ressentir tous les bons sentiments et me rend humble."
https://www.bbc.com/afrique/sports-60607792
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Les Comores écœurent une Egypte sans Salah
Les Coelacanthes ont créé l'exploit ce lundi après-midi en obtenant un match nul (0-0) face à l'Égypte à Moroni. Au coup de sifflet final, le terrain a été envahi par les supporters comoriens après cet excellent résultat obtenu face à des Pharaons privés de leur star de Liverpool Mohamed Salah, blessée à la cheville. La sélection de l'archipel des Comores apparaît au 142e rang mondial du classement FIFA publié en novembre tandis que l'Égypte est classée 49e. Lire aussi : Ce résultat leur permet d'être en tête du groupe G des éliminatoires de la CAN 2021 avec 4 points après 2 journées. Les Comores avaient déjà créé la sensation lors dès la 1ère journée, jeudi dernier, en s'imposant à Lomé face au Togo (1-0) pour signer leur première victoire à l'extérieur en match officiel. L'ailier de Coutrai Faïz Selemani avait inscrit l'unique but de cette rencontre.
Les Comores écœurent une Egypte sans Salah Les Coelacanthes ont créé l'exploit ce lundi après-midi en obtenant un match nul (0-0) face à l'Égypte à Moroni. Au coup de sifflet final, le terrain a été envahi par les supporters comoriens après cet excellent résultat obtenu face à des Pharaons privés de leur star de Liverpool Mohamed Salah, blessée à la cheville. La sélection de l'archipel des Comores apparaît au 142e rang mondial du classement FIFA publié en novembre tandis que l'Égypte est classée 49e. Lire aussi : Ce résultat leur permet d'être en tête du groupe G des éliminatoires de la CAN 2021 avec 4 points après 2 journées. Les Comores avaient déjà créé la sensation lors dès la 1ère journée, jeudi dernier, en s'imposant à Lomé face au Togo (1-0) pour signer leur première victoire à l'extérieur en match officiel. L'ailier de Coutrai Faïz Selemani avait inscrit l'unique but de cette rencontre.
https://www.bbc.com/afrique/region-50462594
6technology
Devenue millionnaire en mangeant sur YouTube
Beaucoup de personnes aiment la regarder manger sur YouTube. Blove dit être devenue millionnaire grâce aux revenus que ses vidéos génèrent sur cette plate-forme. Elle ne fait pas de tutoriels de coiffure ou de maquillage, encore moins d'analyses, mais ellle mange des plats gargantuesque. La jeune femme dit que ses vidéos aident des personnes malades ou qui se sentent seules, à retrouver l'appétit. Autres sujets: En Inde, une arrière-grand-mère fait sensation sur Internet La bulle 2.0 et ses nouveaux métiers en Afrique Internet a 29 ans et son inventeur est inquiet
Devenue millionnaire en mangeant sur YouTube Beaucoup de personnes aiment la regarder manger sur YouTube. Blove dit être devenue millionnaire grâce aux revenus que ses vidéos génèrent sur cette plate-forme. Elle ne fait pas de tutoriels de coiffure ou de maquillage, encore moins d'analyses, mais ellle mange des plats gargantuesque. La jeune femme dit que ses vidéos aident des personnes malades ou qui se sentent seules, à retrouver l'appétit. Autres sujets: En Inde, une arrière-grand-mère fait sensation sur Internet La bulle 2.0 et ses nouveaux métiers en Afrique Internet a 29 ans et son inventeur est inquiet
https://www.bbc.com/afrique/media-51490164
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Covid : la course vers un vaccin universel est lancée
Au milieu des années 1980, Jonathan Heeney était étudiant en doctorat à l'Institut national de la santé (NIH), dans le Maryland, lorsqu'on lui a demandé de s'envoler pour l'Oregon, à l'autre bout du pays, afin d'enquêter sur une nouvelle maladie mystérieuse qui provoquait une vague de morts soudaines dans un groupe de guépards en captivité. Pour Heeney, il s'agissait de sa première rencontre connue avec un coronavirus. "Nous avons finalement déterminé qu'il s'agissait d'un coronavirus qui était passé des chats domestiques aux guépards", explique-t-il. "Et comme les guépards étaient un nouvel hôte, il a causé beaucoup de morts et de destruction. C'est ainsi que j'ai fait connaissance avec eux." Quatre décennies plus tard, Heeney est à la tête de DIOSynVax, une société de biotechnologie basée à Cambridge, au Royaume-Uni, qui a récemment reçu une subvention de 42 millions de dollars (34 millions de livres/41 millions d'euros) de la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), la fondation soutenue par Bill et Melinda Gates, les gouvernements indien et norvégien, et le Forum économique mondial, entre autres. Lire aussi : Heeney et ses collègues sont confrontés à un défi qui s'est longtemps avéré insurmontable pour les scientifiques : développer des vaccins capables de protéger non seulement contre un seul coronavirus, mais aussi contre de multiples souches, variétés et peut-être même des familles entières de ces virus. Un exploit comparable n'a jamais été réalisé dans l'histoire de la virologie, après que plus de deux décennies de poursuite du même objectif dans le domaine de la grippe aient donné peu de résultats notables. Certains ont même comparé l'ambition, l'ampleur et la difficulté de la tâche au tristement célèbre projet Manhattan des années 1940, qui a repoussé les limites de la physique de l'époque et a donné naissance à la première bombe atomique du monde. Des sommes d'argent sans précédent sont consacrées à cet objectif. Le CEPI a alloué un budget initial d'environ 200 millions de dollars (169 millions de livres sterling/193 millions d'euros), et les NIH ont ajouté 36 millions de dollars (30 millions de livres sterling/35 millions d'euros) au pot. Forte de son succès dans le développement de l'un des premiers vaccins Covid-19, Moderna est récemment entrée en lice, annonçant son intention de produire un vaccin capable de protéger contre les quatre coronavirus responsables du rhume. Heeney connaît mieux que quiconque le chemin à parcourir, puisqu'il a également passé ces dernières années à tenter de mettre au point un vaccin unique capable de protéger contre différentes fièvres hémorragiques virales - Ebola, virus de Marburg et fièvre de Lassa. "Nous adoptons une approche similaire", dit-il. "Il s'agit d'examiner la biologie structurelle, les relations génétiques, ce qui change dans ces virus, et ce qui ne change pas." Tous les scientifiques s'accordent à dire qu'un vaccin véritablement universel, capable de protéger contre tous les coronavirus susceptibles d'apparaître à l'avenir, changerait véritablement la donne pour la santé humaine, surtout après les ravages causés par les épidémies de Sars, de Mers et de Sars-CoV-2 (le virus responsable de la Covid-19) de ces 20 dernières années. "Un vaccin universel contre le coronavirus constituerait une avancée considérable", déclare Wayne Koff, président et directeur général du Human Vaccines Project. "Je m'attends à ce que les progrès soient probablement progressifs, même si un effort coordonné majeur est nécessaire pour atteindre cet objectif." Mais alors qu'il s'agirait du summum de la recherche sur les vaccins contre le pan-coronavirus, il reste à voir s'il peut réellement être atteint. Certains pensent plutôt que divers objectifs intermédiaires sont plus réalistes, avant que les scientifiques n'envisagent d'étendre la portée de ces vaccins. Par conséquent, la première étape vers un éventuel vaccin universel contre le coronavirus sera probablement un vaccin dit "à l'épreuve des variantes", qui vise à protéger contre toutes les souches actuelles et futures de Sars-CoV-2 et à contribuer à mettre fin aux pires impacts de la pandémie. Avec l'émergence continue de variantes problématiques provoquant des poussées répétées du nombre de cas et d'hospitalisations, à commencer par Alpha en septembre 2020, puis Delta, Omicron, et maintenant BA.4 et BA.5, le besoin d'un tel vaccin reste élevé. "Un vaccin à l'épreuve des variantes pourrait ralentir la transmission du Covid-19 et l'arrêt de cette transmission est le seul moyen de dépasser la pandémie", déclare Patrick Soon-Shiong, PDG d'ImmunityBio, l'un des six groupes de recherche ou entreprises financés par le gouvernement américain qui relèvent le défi. Pour y parvenir, les scientifiques testent un kaléidoscope de technologies vaccinales. Elles vont des virus modifiés et inoffensifs connus sous le nom d'adénovirus aux nanoparticules de ferritine et à l'ARN auto-amplificateur, qui fonctionne de manière similaire à l'ARN messager (ARNm), sauf qu'il peut se copier lui-même une fois à l'intérieur des cellules du corps, ce qui signifie que des doses beaucoup plus faibles sont nécessaires. "Disposer de plusieurs plateformes peut être utile", explique Koff. "Ainsi, par exemple, la plateforme d'ARNm offre la rapidité, tandis que d'autres plateformes peuvent apporter des avantages supplémentaires en termes de facilité d'expédition à travers le monde ou de durabilité de l'immunité." Dans chaque cas, l'idée générale est plus ou moins la même. Qu'il soit véhiculé par une nanoparticule ou un adénovirus, chaque vaccin contient une variété de fragments différents des protéines de pointe du virus Sars-CoV-2 (que le virus utilise pour se lier aux cellules humaines afin d'y accéder) et des protéines de la nucléocapside (qui stockent son matériel génétique). Certains fabricants de vaccins cherchent à incorporer autant de fragments que possible afin d'augmenter les chances d'obtenir une réponse immunitaire plus large, tandis que d'autres se concentrent sur des parties spécifiques du virus qui semblent être conservées dans chacune des souches qui ont émergé jusqu'à présent. À l'université Duke, les virologues ciblent une partie particulière de la protéine de l'épi, connue sous le nom de domaine de liaison du récepteur (RBD), car cette région semble présenter relativement peu de variations entre les différentes formes d'un même coronavirus. "Nous avons conçu notre vaccin pour concentrer le système immunitaire sur un site de vulnérabilité du virus, à savoir le domaine de liaison des récepteurs", explique Kevin Saunders, directeur de recherche au Duke Human Vaccine Institute. "La séquence d'acides aminés du RBD est similaire parmi les virus qui appartiennent au même groupe de bétacoronavirus." En raison de la complexité accrue du défi, les progrès seront plus lents que pour la première vague de vaccins Covid-19. Aucun des vaccins anti-variantes en cours de développement n'a dépassé la phase I des essais cliniques (le premier test sur l'homme), mais les premières données semblent prometteuses. En début d'année, Gritstone bio a indiqué que son propre candidat à l'épreuve des variantes pouvait entraîner le système immunitaire à reconnaître un large éventail de protéines virales, tandis qu'en juin 2021, ImmunityBio a révélé que son vaccin suscitait des réponses immunitaires contre les variantes Alpha, Beta et Gamma du Sars-CoV-2. "Notre vaccin a généré des cellules B à mémoire qui ont libéré des quantités massives d'anticorps contre le virus, mais aussi des cellules T qui ont tué les cellules infectées", explique Soon-Shiong. "Le virus a été stoppé dans son élan et n'était plus détectable dans le nez et les poumons". Jusqu'à présent, les résultats les plus intéressants ont été obtenus par l'Institut de recherche de l'armée Walter Reed, qui a constaté que son vaccin présentait des capacités d'immunisation contre une série de variantes de Covid-19 ainsi que contre le virus original du SRAS lorsqu'il a été testé sur des primates non humains. Les résultats d'un essai de phase I sont attendus sous peu, et une étude de phase II à plus grande échelle est déjà prévue pour 2022. Plutôt que de s'engager dans le paysage concurrentiel des vaccins Covid-19, d'autres chercheurs ont décidé de se pencher sur différentes formes de vaccins à pan-coronavirus. Au début de l'année 2021, alors que les scientifiques des bureaux de Moderna à Cambridge, dans le Massachusetts, s'efforçaient de comprendre comment le Sars-CoV-2 pouvait continuer à évoluer, ils ont commencé à examiner les quatre autres coronavirus connus pour être endémiques chez l'homme. Il s'agit des virus OC43, HKU1, 229E et NL63, qui ne sont pas des noms familiers, mais que la majorité d'entre nous a rencontrés sans le savoir à un moment ou à un autre de sa vie. Ils sont responsables d'environ 30 % des rhumes courants chez les adultes et, même si ces virus sont loin d'avoir le taux de mortalité du Sars-CoV-2, ils peuvent néanmoins entraîner des infections des voies respiratoires inférieures et des pneumonies chez les personnes vulnérables. Pour Andrea Carfi, responsable scientifique des maladies infectieuses chez Moderna, il semblait naturel de développer un vaccin qui pourrait aider à protéger les personnes âgées et immunodéprimées contre ces virus en identifiant des points communs dans leurs séquences protéiques. "Nous avons remarqué que ces virus respiratoires saisonniers sont à l'origine d'un niveau important d'hospitalisation et de mortalité, en particulier chez les personnes âgées", explique M. Carfi. "Bien que personne n'aime les rhumes, que les désagréments et la perte de productivité soient indéniables, l'impact le plus important que nous prévoyons pour ce vaccin est de protéger les groupes vulnérables des hospitalisations." En soi, c'est déjà un objectif ambitieux que de tenter de vacciner contre un groupe de coronavirus différents, mais d'autres scientifiques placent la barre encore plus haut. Plutôt que de concevoir des vaccins contre des virus existants, ils veulent initier les préparatifs de l'humanité à la prochaine pandémie. Pamela Bjorkman, professeur de biologie et de génie biologique à l'Institut de technologie de Californie, dirige un projet visant à mettre au point un vaccin capable d'immuniser contre tous les sarbecoronavirus - coronavirus liés au syndrome respiratoire aigu sévère - un collectif qui comprend le Sars, le Mers, le Sars-CoV-2 ainsi que d'autres menaces encore inconnues hébergées par les animaux. L'équipe de Heeney cible un groupe viral encore plus important : l'ensemble des bétacoronavirus, l'un des quatre groupes de coronavirus qui comprend le sous-groupe des sarbecoronavirus. Bien qu'un vaccin pan-bétacoronavirus soit loin d'être un vaccin universel contre les coronavirus - les trois autres groupes de coronavirus, alpha, delta et gamma, ne seraient toujours pas ciblés - il s'agit d'un objectif incroyablement ambitieux. Pour illustrer l'ampleur de la tâche, on pense qu'il existe des milliers de bêta-coronavirus non encore découverts dans plus de 400 espèces de chauves-souris différentes. "Un vaccin à base de bêta-coronavirus est ambitieux", déclare M. Carfi. "Les principaux défis sont la diversité des bêta-coronavirus et le développement de réseaux de surveillance robustes. Les virus ont montré à plusieurs reprises leur capacité à exploiter des failles dans votre stratégie dont vous ne soupçonniez pas l'existence." Toutefois, M. Heeney estime que bon nombre de nos stratégies actuelles de développement de vaccins sont limitées par leur nature relativement primitive. Au lieu de combiner autant de fragments viraux que possible dans un vaccin, dans l'espoir de stimuler une immunité plus large, il milite pour une modélisation informatique plus sophistiquée. Chez DIOSynVax, son équipe utilise les derniers algorithmes d'apprentissage automatique pour étudier la structure et l'évolution des bêtacoronavirus dans de multiples souches et familles, dans l'espoir d'identifier des cibles vaccinales jusqu'ici négligées, qui sont intrinsèques à la survie de tous ces virus. "Il faut beaucoup de réflexion profonde", dit Heeney. "Vous ne pouvez pas adopter une approche superficielle. Nous regardons au-delà de la protéine spike, car c'est l'une des protéines les plus variables de ces virus, et nous essayons donc toujours de toucher une cible mouvante. Au lieu de cela, nous nous concentrons sur les protéines qui sont vraiment importantes pour l'intégrité structurelle et la viabilité du virus, car les modifier reviendrait à changer votre ADN." Au cours de l'année écoulée, une série d'études ont apporté un encouragement bienvenu à la faisabilité d'un vaccin à large spectre contre les coronavirus. L'automne dernier, l'éminent virologue Linfa Wang, professeur de maladies infectieuses à la faculté de médecine de l'Université Duke-Nationale de Singapour, a constaté que les survivants du SRAS qui avaient reçu le vaccin Covid-19 de Pfizer-BioNTech avaient dans leur sang des anticorps capables de les protéger contre le SRAS, les variantes Alpha, Beta et Delta du SRAS-CoV-2 et cinq autres coronavirus qui vivent chez les chauves-souris et les pangolins. Depuis lors, une équipe de scientifiques d'Adagio Therapeutics, une société de biotechnologie basée dans le Massachusetts, a étudié des cellules immunitaires de longue durée, appelées cellules B à mémoire, provenant de patients atteints du SRAS et a identifié des anticorps neutralisants efficaces contre un large éventail de bêtacoronavir Jeffrey Taubenberger, chercheur principal dans le domaine de la pathogenèse et de l'évolution virales au National Institutes of Health, estime que si un vaccin universel complet contre les coronavirus est peut-être hors de portée, ces études indiquent qu'un vaccin contre les sarbecoronavirus ou les betacoronavirus pourrait être réalisable. "Les coronavirus sont extrêmement diversifiés et se répartissent en plusieurs grands genres", explique Mme Taubenberger. "Il sera très difficile, à court terme, de produire des vaccins à large spectre de protection qui assureraient une protection efficace contre tous les coronavirus. Un vaccin à large protection contre les bêtacoronavirus est un objectif plus réaliste et plus pratique." La grande question qui se pose à tous les concepteurs de vaccins contre le pan-coronavirus est de savoir s'ils peuvent réussir là où les vaccins contre la grippe ont échoué. L'unité de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses du NIH dispose d'un budget annuel d'environ 220 millions de dollars (180 millions de livres sterling/212 millions d'euros) pour la recherche d'un vaccin universel contre la grippe, mais les progrès ont été minimes malgré des décennies d'efforts. Cependant, il y a un espoir que le défi soit légèrement moins complexe dans le cas des coronavirus, car en général, ils ne sont pas si enclins à muter. "Même si nous subissons les variantes du virus Sars-CoV-2, les coronavirus ont moins tendance à muter que les virus de la grippe", explique M. Bjorkman. "Le fait que nous ayons tant de personnes dans le monde qui ont été ou sont infectées par le Sars-CoV-2 est ce qui a donné à ce virus un vaste terrain de jeu pour les mutations, même si son taux de mutation n'est pas intrinsèquement très élevé." Les efforts ont également été stimulés par le développement de nouvelles technologies ingénieuses permettant d'examiner les capacités de protection des vaccins contre les coronavirus qui ne se sont pas encore propagés chez l'homme. VBI Vaccines, qui met au point un vaccin contre le pan-sarbecoronavirus qui ciblerait les proches parents du Covid-19. Leur approche est similaire à celle du laboratoire de Bjorkman, et consiste à prendre les séquences génétiques de divers coronavirus présents chez les chauves-souris et les pangolins, à partir de bases de données accessibles au public, et à les insérer dans un virus pseudotype. Il s'agit d'un virus qui a été génétiquement modifié de manière à ne pas pouvoir se répliquer, ce qui le rend inoffensif et permet aux scientifiques de tester leur vaccin contre ces nouveaux agents pathogènes dans un tube à essai. Jusqu'à présent, le vaccin de la VBI a suscité de fortes réponses neutralisantes contre les variantes Delta, Beta, Omicron et Lambda du Sars-CoV-2 ainsi que contre le RaTG13, un coronavirus étroitement lié au Sars-CoV-2 mais que l'on ne trouve actuellement que chez les chauves-souris. Les scientifiques espèrent que les premiers vaccins Covid-19 à l'épreuve des variantes seront disponibles d'ici 2024, ce qui pourrait ouvrir la voie à une vague de vaccins contre les coronavirus offrant une protection de plus en plus large. Pour beaucoup, il s'agirait d'une percée parmi les plus importantes dans le domaine des soins de santé modernes. "La mise au point de vaccins efficaces contre le pan-coronavirus serait révolutionnaire, car ils auraient une applicabilité et une utilité mondiales et exigeraient ingéniosité et persévérance", déclare M. Saunders. "Les coronavirus ont provoqué de multiples épidémies mortelles et il est probable qu'une autre épidémie se produira. Disposer de vaccins qui empêchent la mort lors d'une future épidémie serait une formidable réalisation en matière de santé mondiale."us.
Covid : la course vers un vaccin universel est lancée Au milieu des années 1980, Jonathan Heeney était étudiant en doctorat à l'Institut national de la santé (NIH), dans le Maryland, lorsqu'on lui a demandé de s'envoler pour l'Oregon, à l'autre bout du pays, afin d'enquêter sur une nouvelle maladie mystérieuse qui provoquait une vague de morts soudaines dans un groupe de guépards en captivité. Pour Heeney, il s'agissait de sa première rencontre connue avec un coronavirus. "Nous avons finalement déterminé qu'il s'agissait d'un coronavirus qui était passé des chats domestiques aux guépards", explique-t-il. "Et comme les guépards étaient un nouvel hôte, il a causé beaucoup de morts et de destruction. C'est ainsi que j'ai fait connaissance avec eux." Quatre décennies plus tard, Heeney est à la tête de DIOSynVax, une société de biotechnologie basée à Cambridge, au Royaume-Uni, qui a récemment reçu une subvention de 42 millions de dollars (34 millions de livres/41 millions d'euros) de la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), la fondation soutenue par Bill et Melinda Gates, les gouvernements indien et norvégien, et le Forum économique mondial, entre autres. Lire aussi : Heeney et ses collègues sont confrontés à un défi qui s'est longtemps avéré insurmontable pour les scientifiques : développer des vaccins capables de protéger non seulement contre un seul coronavirus, mais aussi contre de multiples souches, variétés et peut-être même des familles entières de ces virus. Un exploit comparable n'a jamais été réalisé dans l'histoire de la virologie, après que plus de deux décennies de poursuite du même objectif dans le domaine de la grippe aient donné peu de résultats notables. Certains ont même comparé l'ambition, l'ampleur et la difficulté de la tâche au tristement célèbre projet Manhattan des années 1940, qui a repoussé les limites de la physique de l'époque et a donné naissance à la première bombe atomique du monde. Des sommes d'argent sans précédent sont consacrées à cet objectif. Le CEPI a alloué un budget initial d'environ 200 millions de dollars (169 millions de livres sterling/193 millions d'euros), et les NIH ont ajouté 36 millions de dollars (30 millions de livres sterling/35 millions d'euros) au pot. Forte de son succès dans le développement de l'un des premiers vaccins Covid-19, Moderna est récemment entrée en lice, annonçant son intention de produire un vaccin capable de protéger contre les quatre coronavirus responsables du rhume. Heeney connaît mieux que quiconque le chemin à parcourir, puisqu'il a également passé ces dernières années à tenter de mettre au point un vaccin unique capable de protéger contre différentes fièvres hémorragiques virales - Ebola, virus de Marburg et fièvre de Lassa. "Nous adoptons une approche similaire", dit-il. "Il s'agit d'examiner la biologie structurelle, les relations génétiques, ce qui change dans ces virus, et ce qui ne change pas." Tous les scientifiques s'accordent à dire qu'un vaccin véritablement universel, capable de protéger contre tous les coronavirus susceptibles d'apparaître à l'avenir, changerait véritablement la donne pour la santé humaine, surtout après les ravages causés par les épidémies de Sars, de Mers et de Sars-CoV-2 (le virus responsable de la Covid-19) de ces 20 dernières années. "Un vaccin universel contre le coronavirus constituerait une avancée considérable", déclare Wayne Koff, président et directeur général du Human Vaccines Project. "Je m'attends à ce que les progrès soient probablement progressifs, même si un effort coordonné majeur est nécessaire pour atteindre cet objectif." Mais alors qu'il s'agirait du summum de la recherche sur les vaccins contre le pan-coronavirus, il reste à voir s'il peut réellement être atteint. Certains pensent plutôt que divers objectifs intermédiaires sont plus réalistes, avant que les scientifiques n'envisagent d'étendre la portée de ces vaccins. Par conséquent, la première étape vers un éventuel vaccin universel contre le coronavirus sera probablement un vaccin dit "à l'épreuve des variantes", qui vise à protéger contre toutes les souches actuelles et futures de Sars-CoV-2 et à contribuer à mettre fin aux pires impacts de la pandémie. Avec l'émergence continue de variantes problématiques provoquant des poussées répétées du nombre de cas et d'hospitalisations, à commencer par Alpha en septembre 2020, puis Delta, Omicron, et maintenant BA.4 et BA.5, le besoin d'un tel vaccin reste élevé. "Un vaccin à l'épreuve des variantes pourrait ralentir la transmission du Covid-19 et l'arrêt de cette transmission est le seul moyen de dépasser la pandémie", déclare Patrick Soon-Shiong, PDG d'ImmunityBio, l'un des six groupes de recherche ou entreprises financés par le gouvernement américain qui relèvent le défi. Pour y parvenir, les scientifiques testent un kaléidoscope de technologies vaccinales. Elles vont des virus modifiés et inoffensifs connus sous le nom d'adénovirus aux nanoparticules de ferritine et à l'ARN auto-amplificateur, qui fonctionne de manière similaire à l'ARN messager (ARNm), sauf qu'il peut se copier lui-même une fois à l'intérieur des cellules du corps, ce qui signifie que des doses beaucoup plus faibles sont nécessaires. "Disposer de plusieurs plateformes peut être utile", explique Koff. "Ainsi, par exemple, la plateforme d'ARNm offre la rapidité, tandis que d'autres plateformes peuvent apporter des avantages supplémentaires en termes de facilité d'expédition à travers le monde ou de durabilité de l'immunité." Dans chaque cas, l'idée générale est plus ou moins la même. Qu'il soit véhiculé par une nanoparticule ou un adénovirus, chaque vaccin contient une variété de fragments différents des protéines de pointe du virus Sars-CoV-2 (que le virus utilise pour se lier aux cellules humaines afin d'y accéder) et des protéines de la nucléocapside (qui stockent son matériel génétique). Certains fabricants de vaccins cherchent à incorporer autant de fragments que possible afin d'augmenter les chances d'obtenir une réponse immunitaire plus large, tandis que d'autres se concentrent sur des parties spécifiques du virus qui semblent être conservées dans chacune des souches qui ont émergé jusqu'à présent. À l'université Duke, les virologues ciblent une partie particulière de la protéine de l'épi, connue sous le nom de domaine de liaison du récepteur (RBD), car cette région semble présenter relativement peu de variations entre les différentes formes d'un même coronavirus. "Nous avons conçu notre vaccin pour concentrer le système immunitaire sur un site de vulnérabilité du virus, à savoir le domaine de liaison des récepteurs", explique Kevin Saunders, directeur de recherche au Duke Human Vaccine Institute. "La séquence d'acides aminés du RBD est similaire parmi les virus qui appartiennent au même groupe de bétacoronavirus." En raison de la complexité accrue du défi, les progrès seront plus lents que pour la première vague de vaccins Covid-19. Aucun des vaccins anti-variantes en cours de développement n'a dépassé la phase I des essais cliniques (le premier test sur l'homme), mais les premières données semblent prometteuses. En début d'année, Gritstone bio a indiqué que son propre candidat à l'épreuve des variantes pouvait entraîner le système immunitaire à reconnaître un large éventail de protéines virales, tandis qu'en juin 2021, ImmunityBio a révélé que son vaccin suscitait des réponses immunitaires contre les variantes Alpha, Beta et Gamma du Sars-CoV-2. "Notre vaccin a généré des cellules B à mémoire qui ont libéré des quantités massives d'anticorps contre le virus, mais aussi des cellules T qui ont tué les cellules infectées", explique Soon-Shiong. "Le virus a été stoppé dans son élan et n'était plus détectable dans le nez et les poumons". Jusqu'à présent, les résultats les plus intéressants ont été obtenus par l'Institut de recherche de l'armée Walter Reed, qui a constaté que son vaccin présentait des capacités d'immunisation contre une série de variantes de Covid-19 ainsi que contre le virus original du SRAS lorsqu'il a été testé sur des primates non humains. Les résultats d'un essai de phase I sont attendus sous peu, et une étude de phase II à plus grande échelle est déjà prévue pour 2022. Plutôt que de s'engager dans le paysage concurrentiel des vaccins Covid-19, d'autres chercheurs ont décidé de se pencher sur différentes formes de vaccins à pan-coronavirus. Au début de l'année 2021, alors que les scientifiques des bureaux de Moderna à Cambridge, dans le Massachusetts, s'efforçaient de comprendre comment le Sars-CoV-2 pouvait continuer à évoluer, ils ont commencé à examiner les quatre autres coronavirus connus pour être endémiques chez l'homme. Il s'agit des virus OC43, HKU1, 229E et NL63, qui ne sont pas des noms familiers, mais que la majorité d'entre nous a rencontrés sans le savoir à un moment ou à un autre de sa vie. Ils sont responsables d'environ 30 % des rhumes courants chez les adultes et, même si ces virus sont loin d'avoir le taux de mortalité du Sars-CoV-2, ils peuvent néanmoins entraîner des infections des voies respiratoires inférieures et des pneumonies chez les personnes vulnérables. Pour Andrea Carfi, responsable scientifique des maladies infectieuses chez Moderna, il semblait naturel de développer un vaccin qui pourrait aider à protéger les personnes âgées et immunodéprimées contre ces virus en identifiant des points communs dans leurs séquences protéiques. "Nous avons remarqué que ces virus respiratoires saisonniers sont à l'origine d'un niveau important d'hospitalisation et de mortalité, en particulier chez les personnes âgées", explique M. Carfi. "Bien que personne n'aime les rhumes, que les désagréments et la perte de productivité soient indéniables, l'impact le plus important que nous prévoyons pour ce vaccin est de protéger les groupes vulnérables des hospitalisations." En soi, c'est déjà un objectif ambitieux que de tenter de vacciner contre un groupe de coronavirus différents, mais d'autres scientifiques placent la barre encore plus haut. Plutôt que de concevoir des vaccins contre des virus existants, ils veulent initier les préparatifs de l'humanité à la prochaine pandémie. Pamela Bjorkman, professeur de biologie et de génie biologique à l'Institut de technologie de Californie, dirige un projet visant à mettre au point un vaccin capable d'immuniser contre tous les sarbecoronavirus - coronavirus liés au syndrome respiratoire aigu sévère - un collectif qui comprend le Sars, le Mers, le Sars-CoV-2 ainsi que d'autres menaces encore inconnues hébergées par les animaux. L'équipe de Heeney cible un groupe viral encore plus important : l'ensemble des bétacoronavirus, l'un des quatre groupes de coronavirus qui comprend le sous-groupe des sarbecoronavirus. Bien qu'un vaccin pan-bétacoronavirus soit loin d'être un vaccin universel contre les coronavirus - les trois autres groupes de coronavirus, alpha, delta et gamma, ne seraient toujours pas ciblés - il s'agit d'un objectif incroyablement ambitieux. Pour illustrer l'ampleur de la tâche, on pense qu'il existe des milliers de bêta-coronavirus non encore découverts dans plus de 400 espèces de chauves-souris différentes. "Un vaccin à base de bêta-coronavirus est ambitieux", déclare M. Carfi. "Les principaux défis sont la diversité des bêta-coronavirus et le développement de réseaux de surveillance robustes. Les virus ont montré à plusieurs reprises leur capacité à exploiter des failles dans votre stratégie dont vous ne soupçonniez pas l'existence." Toutefois, M. Heeney estime que bon nombre de nos stratégies actuelles de développement de vaccins sont limitées par leur nature relativement primitive. Au lieu de combiner autant de fragments viraux que possible dans un vaccin, dans l'espoir de stimuler une immunité plus large, il milite pour une modélisation informatique plus sophistiquée. Chez DIOSynVax, son équipe utilise les derniers algorithmes d'apprentissage automatique pour étudier la structure et l'évolution des bêtacoronavirus dans de multiples souches et familles, dans l'espoir d'identifier des cibles vaccinales jusqu'ici négligées, qui sont intrinsèques à la survie de tous ces virus. "Il faut beaucoup de réflexion profonde", dit Heeney. "Vous ne pouvez pas adopter une approche superficielle. Nous regardons au-delà de la protéine spike, car c'est l'une des protéines les plus variables de ces virus, et nous essayons donc toujours de toucher une cible mouvante. Au lieu de cela, nous nous concentrons sur les protéines qui sont vraiment importantes pour l'intégrité structurelle et la viabilité du virus, car les modifier reviendrait à changer votre ADN." Au cours de l'année écoulée, une série d'études ont apporté un encouragement bienvenu à la faisabilité d'un vaccin à large spectre contre les coronavirus. L'automne dernier, l'éminent virologue Linfa Wang, professeur de maladies infectieuses à la faculté de médecine de l'Université Duke-Nationale de Singapour, a constaté que les survivants du SRAS qui avaient reçu le vaccin Covid-19 de Pfizer-BioNTech avaient dans leur sang des anticorps capables de les protéger contre le SRAS, les variantes Alpha, Beta et Delta du SRAS-CoV-2 et cinq autres coronavirus qui vivent chez les chauves-souris et les pangolins. Depuis lors, une équipe de scientifiques d'Adagio Therapeutics, une société de biotechnologie basée dans le Massachusetts, a étudié des cellules immunitaires de longue durée, appelées cellules B à mémoire, provenant de patients atteints du SRAS et a identifié des anticorps neutralisants efficaces contre un large éventail de bêtacoronavir Jeffrey Taubenberger, chercheur principal dans le domaine de la pathogenèse et de l'évolution virales au National Institutes of Health, estime que si un vaccin universel complet contre les coronavirus est peut-être hors de portée, ces études indiquent qu'un vaccin contre les sarbecoronavirus ou les betacoronavirus pourrait être réalisable. "Les coronavirus sont extrêmement diversifiés et se répartissent en plusieurs grands genres", explique Mme Taubenberger. "Il sera très difficile, à court terme, de produire des vaccins à large spectre de protection qui assureraient une protection efficace contre tous les coronavirus. Un vaccin à large protection contre les bêtacoronavirus est un objectif plus réaliste et plus pratique." La grande question qui se pose à tous les concepteurs de vaccins contre le pan-coronavirus est de savoir s'ils peuvent réussir là où les vaccins contre la grippe ont échoué. L'unité de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses du NIH dispose d'un budget annuel d'environ 220 millions de dollars (180 millions de livres sterling/212 millions d'euros) pour la recherche d'un vaccin universel contre la grippe, mais les progrès ont été minimes malgré des décennies d'efforts. Cependant, il y a un espoir que le défi soit légèrement moins complexe dans le cas des coronavirus, car en général, ils ne sont pas si enclins à muter. "Même si nous subissons les variantes du virus Sars-CoV-2, les coronavirus ont moins tendance à muter que les virus de la grippe", explique M. Bjorkman. "Le fait que nous ayons tant de personnes dans le monde qui ont été ou sont infectées par le Sars-CoV-2 est ce qui a donné à ce virus un vaste terrain de jeu pour les mutations, même si son taux de mutation n'est pas intrinsèquement très élevé." Les efforts ont également été stimulés par le développement de nouvelles technologies ingénieuses permettant d'examiner les capacités de protection des vaccins contre les coronavirus qui ne se sont pas encore propagés chez l'homme. VBI Vaccines, qui met au point un vaccin contre le pan-sarbecoronavirus qui ciblerait les proches parents du Covid-19. Leur approche est similaire à celle du laboratoire de Bjorkman, et consiste à prendre les séquences génétiques de divers coronavirus présents chez les chauves-souris et les pangolins, à partir de bases de données accessibles au public, et à les insérer dans un virus pseudotype. Il s'agit d'un virus qui a été génétiquement modifié de manière à ne pas pouvoir se répliquer, ce qui le rend inoffensif et permet aux scientifiques de tester leur vaccin contre ces nouveaux agents pathogènes dans un tube à essai. Jusqu'à présent, le vaccin de la VBI a suscité de fortes réponses neutralisantes contre les variantes Delta, Beta, Omicron et Lambda du Sars-CoV-2 ainsi que contre le RaTG13, un coronavirus étroitement lié au Sars-CoV-2 mais que l'on ne trouve actuellement que chez les chauves-souris. Les scientifiques espèrent que les premiers vaccins Covid-19 à l'épreuve des variantes seront disponibles d'ici 2024, ce qui pourrait ouvrir la voie à une vague de vaccins contre les coronavirus offrant une protection de plus en plus large. Pour beaucoup, il s'agirait d'une percée parmi les plus importantes dans le domaine des soins de santé modernes. "La mise au point de vaccins efficaces contre le pan-coronavirus serait révolutionnaire, car ils auraient une applicabilité et une utilité mondiales et exigeraient ingéniosité et persévérance", déclare M. Saunders. "Les coronavirus ont provoqué de multiples épidémies mortelles et il est probable qu'une autre épidémie se produira. Disposer de vaccins qui empêchent la mort lors d'une future épidémie serait une formidable réalisation en matière de santé mondiale."us.
https://www.bbc.com/afrique/region-62617572
2health
Will Smith : qu'est-ce que l'alopécie dont souffre Jada Pinkett Smith et qui est à l'origine de la gifle contre Chris Rock lors de la cérémonie des Oscars ?
La cérémonie des Oscars 2022 a été marquée par l'agression de l'acteur Will Smith contre Chris Rock lors de la remise des plus importantes récompenses cinématographiques. Chris a été giflé après que Will Smith se soit mis en colère suite au commentaire de l'acteur sur Pinkett Smith, qui a le crâne rasé en raison de l'alopécie, une affection capillaire qui entraîne la perte des cheveux. Lors de la présentation de la cérémonie, Chris Rock a comparé la femme de Smith à la protagoniste de "A armes égales" (1997), jouée par Demi Moore, qui s'est rasé les cheveux - le film raconte l'histoire de la première femme à participer à l'entraînement des forces d'opérations spéciales de la marine américaine. A surtout lire sur BBC Afrique : Après le commentaire de Chris Rock, Will Smith a quitté son siège dans le public, est monté sur scène, a giflé l'humoriste et est retourné à son siège. "Je pense que Will Smith vient de me casser la gueule", a dit Rock, au milieu d'un juron. "Garde le nom de ma femme hors de ta bouche", a crié Smith, également au milieu de jurons. La police de Los Angeles affirme n'avoir reçu aucune plainte officielle concernant cet incident. Chris Rock n'a pas encore fait de commentaire. L'alopécie est l'un des problèmes de perte de cheveux les plus courants chez les hommes et les femmes, où qu'ils se trouvent sur le corps. Elle peut être causée par des influences génétiques, des processus inflammatoires locaux ou des maladies systémiques. L'un des types d'alopécie les plus courants est l'alopécie areata, qui est une maladie auto-immune - lorsque les cellules attaquent le corps lui-même. Elle touche environ 2% de la population mondiale à des degrés divers - elle peut affecter de petites zones du cuir chevelu ou de la barbe, en passant par des lésions circulaires, jusqu'à l'absence totale de cheveux sur tout le corps. Un autre type courant d'alopécie est l'alopécie androgénétique, qui est également auto-immune et provoque l'amincissement progressif des cheveux. Elle est plus récurrente chez les hommes, et les zones les plus touchées sont la couronne et la région antérieure (entrées). Les femmes, en revanche - on estime que 5% d'entre elles sont atteintes d'alopécie androgénétique - souffrent de symptômes généralement plus discrets, comme la perte de cheveux dans la région centrale du cuir chevelu. Dans leur cas, les périodes de chute de cheveux intense peuvent être liées à des irrégularités menstruelles, à l'acné ou à l'obésité. Cette affection n'est pas contagieuse et ne présente pas de risques pour la santé, hormis la perte de cheveux elle-même. Selon la Société brésilienne de dermatologie (SBD), les cas de perte totale des cheveux du corps due à l'alopécie sont minoritaires : environ 5%. La perte de cheveux chez les personnes atteintes d'un certain type d'alopécie peut être intensifiée par des facteurs émotionnels, comme un stress intense. Mais la perte de cheveux ne se limite pas à l'alopécie. Les experts soulignent que cette situation peut se produire pour des raisons spécifiques telles que l'utilisation exagérée de procédés chimiques sur les cheveux, les régimes alimentaires, la consommation de certains médicaments et les maladies qui affectent d'autres zones du corps, comme l'hypothyroïdie. Selon le SBD, il n'existe aucun moyen de prévenir l'alopécie car il s'agit d'une maladie dont les causes sont inconnues. Mais il existe certaines lignes directrices à suivre pour éviter une chute de cheveux intense, comme la réduction du stress dans la mesure du possible. Il existe plusieurs solutions pour traiter la perte de cheveux causée par l'alopécie. Cependant, comme il s'agit d'une maladie auto-immune, il n'existe pas de traitement définitif pour prévenir la perte de cheveux. Il est donc probable que le patient doive faire l'objet d'une surveillance constante et qu'il connaisse des périodes de perte de cheveux intense et d'autres périodes de stabilité. Il existe plusieurs traitements pour traiter la perte de cheveux, tels que des médicaments topiques ou même des injections sur le cuir chevelu, qui stimulent le follicule pour produire à nouveau des cheveux et doivent être effectués de manière continue. Regarder : Par ailleurs, des bloqueurs hormonaux peuvent également être utilisés, par voie orale. L'objectif de ces traitements est de stopper le processus de perte de cheveux et de récupérer une partie des cheveux perdus. Pour les zones qui ont été complètement prises par la perte de cheveux, une alternative est la greffe de cheveux. Il permet d'améliorer l'aspect esthétique en replantant des mèches du cuir chevelu dans la zone chauve. Bien qu'elle améliore les zones touchées par la calvitie, cette technique n'empêche pas la perte de cheveux dans d'autres zones. Parmi les différentes alternatives, les spécialistes soulignent qu'il est fondamental que le patient consulte un dermatologue afin de comprendre les causes de la perte de cheveux et que le médecin définisse le meilleur traitement pour son cas.
Will Smith : qu'est-ce que l'alopécie dont souffre Jada Pinkett Smith et qui est à l'origine de la gifle contre Chris Rock lors de la cérémonie des Oscars ? La cérémonie des Oscars 2022 a été marquée par l'agression de l'acteur Will Smith contre Chris Rock lors de la remise des plus importantes récompenses cinématographiques. Chris a été giflé après que Will Smith se soit mis en colère suite au commentaire de l'acteur sur Pinkett Smith, qui a le crâne rasé en raison de l'alopécie, une affection capillaire qui entraîne la perte des cheveux. Lors de la présentation de la cérémonie, Chris Rock a comparé la femme de Smith à la protagoniste de "A armes égales" (1997), jouée par Demi Moore, qui s'est rasé les cheveux - le film raconte l'histoire de la première femme à participer à l'entraînement des forces d'opérations spéciales de la marine américaine. A surtout lire sur BBC Afrique : Après le commentaire de Chris Rock, Will Smith a quitté son siège dans le public, est monté sur scène, a giflé l'humoriste et est retourné à son siège. "Je pense que Will Smith vient de me casser la gueule", a dit Rock, au milieu d'un juron. "Garde le nom de ma femme hors de ta bouche", a crié Smith, également au milieu de jurons. La police de Los Angeles affirme n'avoir reçu aucune plainte officielle concernant cet incident. Chris Rock n'a pas encore fait de commentaire. L'alopécie est l'un des problèmes de perte de cheveux les plus courants chez les hommes et les femmes, où qu'ils se trouvent sur le corps. Elle peut être causée par des influences génétiques, des processus inflammatoires locaux ou des maladies systémiques. L'un des types d'alopécie les plus courants est l'alopécie areata, qui est une maladie auto-immune - lorsque les cellules attaquent le corps lui-même. Elle touche environ 2% de la population mondiale à des degrés divers - elle peut affecter de petites zones du cuir chevelu ou de la barbe, en passant par des lésions circulaires, jusqu'à l'absence totale de cheveux sur tout le corps. Un autre type courant d'alopécie est l'alopécie androgénétique, qui est également auto-immune et provoque l'amincissement progressif des cheveux. Elle est plus récurrente chez les hommes, et les zones les plus touchées sont la couronne et la région antérieure (entrées). Les femmes, en revanche - on estime que 5% d'entre elles sont atteintes d'alopécie androgénétique - souffrent de symptômes généralement plus discrets, comme la perte de cheveux dans la région centrale du cuir chevelu. Dans leur cas, les périodes de chute de cheveux intense peuvent être liées à des irrégularités menstruelles, à l'acné ou à l'obésité. Cette affection n'est pas contagieuse et ne présente pas de risques pour la santé, hormis la perte de cheveux elle-même. Selon la Société brésilienne de dermatologie (SBD), les cas de perte totale des cheveux du corps due à l'alopécie sont minoritaires : environ 5%. La perte de cheveux chez les personnes atteintes d'un certain type d'alopécie peut être intensifiée par des facteurs émotionnels, comme un stress intense. Mais la perte de cheveux ne se limite pas à l'alopécie. Les experts soulignent que cette situation peut se produire pour des raisons spécifiques telles que l'utilisation exagérée de procédés chimiques sur les cheveux, les régimes alimentaires, la consommation de certains médicaments et les maladies qui affectent d'autres zones du corps, comme l'hypothyroïdie. Selon le SBD, il n'existe aucun moyen de prévenir l'alopécie car il s'agit d'une maladie dont les causes sont inconnues. Mais il existe certaines lignes directrices à suivre pour éviter une chute de cheveux intense, comme la réduction du stress dans la mesure du possible. Il existe plusieurs solutions pour traiter la perte de cheveux causée par l'alopécie. Cependant, comme il s'agit d'une maladie auto-immune, il n'existe pas de traitement définitif pour prévenir la perte de cheveux. Il est donc probable que le patient doive faire l'objet d'une surveillance constante et qu'il connaisse des périodes de perte de cheveux intense et d'autres périodes de stabilité. Il existe plusieurs traitements pour traiter la perte de cheveux, tels que des médicaments topiques ou même des injections sur le cuir chevelu, qui stimulent le follicule pour produire à nouveau des cheveux et doivent être effectués de manière continue. Regarder : Par ailleurs, des bloqueurs hormonaux peuvent également être utilisés, par voie orale. L'objectif de ces traitements est de stopper le processus de perte de cheveux et de récupérer une partie des cheveux perdus. Pour les zones qui ont été complètement prises par la perte de cheveux, une alternative est la greffe de cheveux. Il permet d'améliorer l'aspect esthétique en replantant des mèches du cuir chevelu dans la zone chauve. Bien qu'elle améliore les zones touchées par la calvitie, cette technique n'empêche pas la perte de cheveux dans d'autres zones. Parmi les différentes alternatives, les spécialistes soulignent qu'il est fondamental que le patient consulte un dermatologue afin de comprendre les causes de la perte de cheveux et que le médecin définisse le meilleur traitement pour son cas.
https://www.bbc.com/afrique/monde-60913927
5sports
Coronavirus : Dele Alli, le milieu de Tottenham, s'excuse pour sa "blague"
Le milieu de terrain de Tottenham Hotspur, Dele Alli, s'est excusé pour une de ses publications sur les médias sociaux à propos du coronavirus. Alli, 23 ans, a posté une vidéo sur Snapchat dans laquelle il plaisantait sur l'épidémie et semblait se moquer d'un asiatique. Il a ensuite supprimé le post et a publié une nouvelle vidéo sur la plateforme chinoise Weibo pour s'excuser. Lire aussi : La vidéo mise en ligne par Alli le montre portant un masque dans un salon d'aéroport, avant de déplacer la caméra pour montrer un homme d'apparence asiatique, puis de zoomer sur une bouteille de savon antiseptique pour les mains. "Ce n'était pas drôle, je l'ai immédiatement compris et je l'ai enlevé. Je suis abattu, le club aussi", a déclaré l'international anglais. "Ce n'est pas quelque chose dont il faut se moquer. J'envoie tout mon amour et toutes mes pensées et prières à tout le monde en Chine," a-t-il ajouté. Lire plus sur le coronavirus: L'épidémie de coronavirus a fait plus de 900 morts en Chine, et plus de 40 000 cas ont été signalés dans le monde entier. Le gouvernement britannique a décrit le virus comme une "menace grave et imminente" pour la santé publique. Regarder :
Coronavirus : Dele Alli, le milieu de Tottenham, s'excuse pour sa "blague" Le milieu de terrain de Tottenham Hotspur, Dele Alli, s'est excusé pour une de ses publications sur les médias sociaux à propos du coronavirus. Alli, 23 ans, a posté une vidéo sur Snapchat dans laquelle il plaisantait sur l'épidémie et semblait se moquer d'un asiatique. Il a ensuite supprimé le post et a publié une nouvelle vidéo sur la plateforme chinoise Weibo pour s'excuser. Lire aussi : La vidéo mise en ligne par Alli le montre portant un masque dans un salon d'aéroport, avant de déplacer la caméra pour montrer un homme d'apparence asiatique, puis de zoomer sur une bouteille de savon antiseptique pour les mains. "Ce n'était pas drôle, je l'ai immédiatement compris et je l'ai enlevé. Je suis abattu, le club aussi", a déclaré l'international anglais. "Ce n'est pas quelque chose dont il faut se moquer. J'envoie tout mon amour et toutes mes pensées et prières à tout le monde en Chine," a-t-il ajouté. Lire plus sur le coronavirus: L'épidémie de coronavirus a fait plus de 900 morts en Chine, et plus de 40 000 cas ont été signalés dans le monde entier. Le gouvernement britannique a décrit le virus comme une "menace grave et imminente" pour la santé publique. Regarder :
https://www.bbc.com/afrique/sports-51446823
0business
Prix plancher du cacao: pas d'accord entre acteurs en Cote d'Ivoire
Les industriels du secteur du cacao se sont réunis mercredi 3 juillet à Abidjan, en Côte d'Ivoire, pour discuter des nouveaux mécanismes de fixation des prix de la tonne de fèves. Le prix du cacao et la rémunération des planteurs était au centre des débats de cette rencontre présentée. L'objectif étant d'obtenir un prix plancher de 2600 $ la tonne de fèves de cacao. Il y a trois semaines de cela, Côte d'Ivoire et le Ghana, deux pays producteurs, avaient annoncé qu'ils proposaient désormais un prix plancher de la tonne de cacao. La finalité, pour Abidjan et Accra, est de trouver une solution afin de permettre une meilleure rémunération des planteurs. La réunion de mercredi 3 juillet s'est terminée sans décision concrète et aucun consensus n'a été trouvé entre les pays producteurs et la douzaine de grands groupes chocolatiers internationaux et négociants. Dans une brève déclaration, les patrons du Conseil café-cacao Ivoirien et du Cocoa Board Ghanéen, indiquent que le mécanisme introduit auprès des acteurs clés "a été compris". Entre comprendre et accepter, il y a un pas que les industriels ne semblent pas avoir franchi. Le prix plancher, de 2600$ la tonne, annoncé le mois dernier n'est pas remis en question. Mais, un autre paramètre est entré en jeu. C'est l'introduction du différentiel de revenu de subsistance de 400$ la tonne. Ce montant permet de garantir le prix planché en cas de difficulté. Aucun détail n'a été donné sur la façon dont sera prélevé cette somme, ni qui devra s'en acquitter.
Prix plancher du cacao: pas d'accord entre acteurs en Cote d'Ivoire Les industriels du secteur du cacao se sont réunis mercredi 3 juillet à Abidjan, en Côte d'Ivoire, pour discuter des nouveaux mécanismes de fixation des prix de la tonne de fèves. Le prix du cacao et la rémunération des planteurs était au centre des débats de cette rencontre présentée. L'objectif étant d'obtenir un prix plancher de 2600 $ la tonne de fèves de cacao. Il y a trois semaines de cela, Côte d'Ivoire et le Ghana, deux pays producteurs, avaient annoncé qu'ils proposaient désormais un prix plancher de la tonne de cacao. La finalité, pour Abidjan et Accra, est de trouver une solution afin de permettre une meilleure rémunération des planteurs. La réunion de mercredi 3 juillet s'est terminée sans décision concrète et aucun consensus n'a été trouvé entre les pays producteurs et la douzaine de grands groupes chocolatiers internationaux et négociants. Dans une brève déclaration, les patrons du Conseil café-cacao Ivoirien et du Cocoa Board Ghanéen, indiquent que le mécanisme introduit auprès des acteurs clés "a été compris". Entre comprendre et accepter, il y a un pas que les industriels ne semblent pas avoir franchi. Le prix plancher, de 2600$ la tonne, annoncé le mois dernier n'est pas remis en question. Mais, un autre paramètre est entré en jeu. C'est l'introduction du différentiel de revenu de subsistance de 400$ la tonne. Ce montant permet de garantir le prix planché en cas de difficulté. Aucun détail n'a été donné sur la façon dont sera prélevé cette somme, ni qui devra s'en acquitter.
https://www.bbc.com/afrique/region-48863516
3politics
Guerre Ukraine - Russie : 3 clés expliquant pourquoi l'Ukraine est si importante pour la Russie
Certains pensent qu'il s'agit d'une obsession personnelle du président Vladimir Poutine. D'autres disent qu'il s'agit d'une tentative de retour à une sorte de nouvelle guerre froide. Les tensions entre la Russie et l'Ukraine ont déclenché des signaux d'alarme dans de nombreux ministères des affaires étrangères du monde entier, qui évoquent ouvertement la possibilité d'une guerre entre les deux pays. Les craintes ont été alimentées par le renforcement de plus de 100 000 soldats russes le long de la frontière ukrainienne et par une série d'exigences formulées par Moscou à la mi-décembre. Le Kremlin exige que l'Ukraine s'engage à ne jamais rejoindre l'OTAN, fixe des limites aux troupes et aux armements qui peuvent être déployés dans les pays qui ont rejoint cette alliance après la chute de l'Union soviétique et exige le retrait des infrastructures militaires installées dans les États d'Europe de l'Est après 1997. "Ils veulent vraiment revenir aux frontières qui existaient en Europe de l'Est pendant la guerre froide", déclare George Friedman, fondateur de la société internationale de prospective et d'analyse Geopolitical Futures, pour résumer les exigences de Moscou. Washington, qui parle d'une menace "imminente" de la Russie au sujet de l'Ukraine, a mis en état d'alerte quelque 8 500 soldats à déployer en Europe orientale, envoyé des navires de guerre en mer Noire et ordonné l'évacuation des familles de ses diplomates à Kiev, la capitale ukrainienne. En revanche, le gouvernement du président Volodimir Zelensky a lancé un appel au calme, affirmant que cette crise a commencé avec l'invasion de la Crimée par la Russie et l'occupation par des groupes pro-russes de la région de Dombash, dans l'est de l'Ukraine, où près de 14 000 personnes sont mortes depuis 2014. Ces actions ont conduit à des sanctions contre Moscou et à son éloignement croissant de l'Occident. Mais pourquoi la Russie attache-t-elle tant d'importance à l'Ukraine ? BBC World a trois explications principales. "La Russie mène ces politiques en ce moment parce qu'elle perçoit qu'un pays proche de sa frontière devient une plateforme pour une alliance militaire menaçante. Cela a donc à voir avec la possibilité que l'Ukraine devienne membre de l'OTAN et abrite donc des missiles et des troupes de cette alliance", explique à BBC Mundo Gerald Toal, professeur de relations internationales à l'université Virginia Tech aux États-Unis. George Friedman, de Geopolitical Futures, rappelle que le territoire de l'Ukraine sert de zone tampon à Moscou depuis l'invasion napoléonienne de 1812. "L'Ukraine est la frontière occidentale de la Russie. Lorsqu'ils ont été attaqués par l'ouest pendant la première et la deuxième guerre mondiale, c'est le territoire de l'Ukraine qui les a sauvés. Ils ont dû parcourir plus de 1 600 kilomètres pour arriver à Moscou. Si l'Ukraine est aux mains de l'OTAN. Moscou est peut-être à 640 kilomètres. L'Ukraine a donc fait partie de ce qui les a sauvés depuis Napoléon. C'est une zone de sécurité qu'ils doivent avoir", dit-il. Toal note que Moscou a l'impression d'être encerclé par une alliance ennemie, ce qui inquiète les grandes puissances. Il rappelle qu'au début de cette crise, le vice-ministre russe des affaires étrangères a fait référence à la crise des missiles de 1962, puis Moscou a déclaré qu'elle pourrait déployer des forces militaires à Cuba et au Venezuela. "Ils l'ont fait pour souligner que les États-Unis ont leur propre doctrine Monroe, leurs propres inquiétudes quant à la présence de forces hostiles à proximité de leur territoire, et en ce sens, l'argument est valable", dit-il. "Mais la réponse de Moscou est que cela se produit parce que la Russie menace l'Ukraine et a pris une partie de son territoire. Du point de vue de la sécurité nationale de l'Ukraine, elle cherche de l'aide, elle cherche des alliés contre un État qu'elle considère comme très dangereux et qui lui a déjà enlevé une partie de ses territoires internationalement reconnus", ajoute-t-il. Le 12 juillet 2021, dans un long article sur les relations avec l'Ukraine, Vladimir Poutine a accusé la nation voisine de tomber dans un jeu dangereux visant à en faire une barrière entre l'Europe et la Russie, un tremplin contre Moscou. Poutine ne faisait pas seulement référence à la dimension sécuritaire et géopolitique, mais surtout aux liens historiques, culturels et religieux qui ont uni la Russie et l'Ukraine et sur lesquels il a beaucoup écrit. Il est notamment remonté jusqu'à l'époque de l'ancien peuple Rus, considéré comme l'ancêtre commun des Russes, des Biélorusses et des Ukrainiens, et a souligné les nombreux jalons de l'histoire commune pour défendre son point de vue selon lequel les Russes et les Ukrainiens sont "un seul peuple". Gerard Toal souligne que cette idée implique de nombreux éléments qui mêlent histoire, culture et identité. "La Russie ne considère pas l'Ukraine comme un pays comme les autres. L'opinion dominante du nationalisme russe est que l'Ukraine est une nation slave sœur et, qui plus est, qu'elle est le cœur de la nation Rus. C'est une idéologie très puissante qui fait de l'Ukraine un élément central de l'identité russe", dit-il. "Il y a donc des émotions très fortes lorsque l'Ukraine en tant que nation se définit en opposition à la Russie. Cela provoque beaucoup de colère et de frustration en Russie, qui se sent trahie par un frère. Et cela est lié à l'incapacité de la vision dominante en Russie de reconnaître l'identité nationale ukrainienne comme quelque chose de distinct de la Russie", ajoute-t-il. George Friedman écarte l'importance que l'Ukraine pourrait avoir pour la Russie sur le plan culturel ou historique et affirme que la véritable préoccupation de Moscou est géopolitique. "Oui, ils ont une histoire commune. Historiquement, l'Ukraine a été dominée et opprimée par les Russes. Pendant la période soviétique, ils ont souffert d'une grande famine au cours de laquelle des millions de personnes sont mortes, car la Russie voulait exporter les céréales qu'ils produisaient. L'idée d'une grande unité entre les peuples russe et ukrainien n'a donc aucun sens", dit-il. Dans une interview accordée en décembre dernier, Kadri Liik, analyste principal au Conseil européen des relations étrangères et spécialiste de la Russie, a déclaré à la BBC Mundo qu'à son avis, la question de l'Ukraine est une question où les émotions de Poutine entrent en jeu, de sorte que ses positions peuvent parfois sembler peu rationnelles. Gerard Toal souligne qu'il existe un raisonnement selon lequel Poutine a été personnellement humilié par ce qui est arrivé à l'Ukraine pendant son mandat, lorsque ses efforts récurrents pour installer des dirigeants pro-russes à Kiev n'ont pas porté les fruits escomptés. "L'argument général est qu'il se débat avec cette question depuis un certain temps et qu'il estime qu'il s'agit d'une affaire inachevée qui fait partie de son héritage et qui doit être réglée une fois pour toutes", dit-elle. "Poutine a le sentiment que l'Occident a transformé l'Ukraine en une plateforme anti-russe et que c'est quelque chose qu'il doit résoudre", ajoute-t-il. Toal estime toutefois qu'il est risqué d'analyser la crise en Ukraine sous l'angle émotionnel. "De nombreux analystes font cela et je pense que c'est une approche dangereuse. Lorsque nous examinons les arguments émotionnels dans la crise ukrainienne, nous avons tendance à les réduire à des idées telles que Poutine est contrarié et contrariant. On le transforme en une sorte de fou qui prend des décisions irrationnelles. Je pense que c'est une erreur. Ces émotions sont authentiques et font partie de la culture géopolitique de la Russie. Tout dirigeant russe devra donc y faire face et décider de les affirmer ou de les laisser de côté", explique-t-il. "Je pense que les politiques de Poutine ont beaucoup à voir avec sa personnalité et son histoire d'ancien agent du KGB formé à l'époque soviétique et qui aspire particulièrement à un État fort. Toutes ces choses sont extrêmement importantes. Un dirigeant de générations plus jeunes aborderait probablement ces questions d'une manière différente, mais ces émotions sont authentiques et nous ne pouvons pas dire qu'elles ne sont que des éléments de la personnalité de Poutine", conclut-il.
Guerre Ukraine - Russie : 3 clés expliquant pourquoi l'Ukraine est si importante pour la Russie Certains pensent qu'il s'agit d'une obsession personnelle du président Vladimir Poutine. D'autres disent qu'il s'agit d'une tentative de retour à une sorte de nouvelle guerre froide. Les tensions entre la Russie et l'Ukraine ont déclenché des signaux d'alarme dans de nombreux ministères des affaires étrangères du monde entier, qui évoquent ouvertement la possibilité d'une guerre entre les deux pays. Les craintes ont été alimentées par le renforcement de plus de 100 000 soldats russes le long de la frontière ukrainienne et par une série d'exigences formulées par Moscou à la mi-décembre. Le Kremlin exige que l'Ukraine s'engage à ne jamais rejoindre l'OTAN, fixe des limites aux troupes et aux armements qui peuvent être déployés dans les pays qui ont rejoint cette alliance après la chute de l'Union soviétique et exige le retrait des infrastructures militaires installées dans les États d'Europe de l'Est après 1997. "Ils veulent vraiment revenir aux frontières qui existaient en Europe de l'Est pendant la guerre froide", déclare George Friedman, fondateur de la société internationale de prospective et d'analyse Geopolitical Futures, pour résumer les exigences de Moscou. Washington, qui parle d'une menace "imminente" de la Russie au sujet de l'Ukraine, a mis en état d'alerte quelque 8 500 soldats à déployer en Europe orientale, envoyé des navires de guerre en mer Noire et ordonné l'évacuation des familles de ses diplomates à Kiev, la capitale ukrainienne. En revanche, le gouvernement du président Volodimir Zelensky a lancé un appel au calme, affirmant que cette crise a commencé avec l'invasion de la Crimée par la Russie et l'occupation par des groupes pro-russes de la région de Dombash, dans l'est de l'Ukraine, où près de 14 000 personnes sont mortes depuis 2014. Ces actions ont conduit à des sanctions contre Moscou et à son éloignement croissant de l'Occident. Mais pourquoi la Russie attache-t-elle tant d'importance à l'Ukraine ? BBC World a trois explications principales. "La Russie mène ces politiques en ce moment parce qu'elle perçoit qu'un pays proche de sa frontière devient une plateforme pour une alliance militaire menaçante. Cela a donc à voir avec la possibilité que l'Ukraine devienne membre de l'OTAN et abrite donc des missiles et des troupes de cette alliance", explique à BBC Mundo Gerald Toal, professeur de relations internationales à l'université Virginia Tech aux États-Unis. George Friedman, de Geopolitical Futures, rappelle que le territoire de l'Ukraine sert de zone tampon à Moscou depuis l'invasion napoléonienne de 1812. "L'Ukraine est la frontière occidentale de la Russie. Lorsqu'ils ont été attaqués par l'ouest pendant la première et la deuxième guerre mondiale, c'est le territoire de l'Ukraine qui les a sauvés. Ils ont dû parcourir plus de 1 600 kilomètres pour arriver à Moscou. Si l'Ukraine est aux mains de l'OTAN. Moscou est peut-être à 640 kilomètres. L'Ukraine a donc fait partie de ce qui les a sauvés depuis Napoléon. C'est une zone de sécurité qu'ils doivent avoir", dit-il. Toal note que Moscou a l'impression d'être encerclé par une alliance ennemie, ce qui inquiète les grandes puissances. Il rappelle qu'au début de cette crise, le vice-ministre russe des affaires étrangères a fait référence à la crise des missiles de 1962, puis Moscou a déclaré qu'elle pourrait déployer des forces militaires à Cuba et au Venezuela. "Ils l'ont fait pour souligner que les États-Unis ont leur propre doctrine Monroe, leurs propres inquiétudes quant à la présence de forces hostiles à proximité de leur territoire, et en ce sens, l'argument est valable", dit-il. "Mais la réponse de Moscou est que cela se produit parce que la Russie menace l'Ukraine et a pris une partie de son territoire. Du point de vue de la sécurité nationale de l'Ukraine, elle cherche de l'aide, elle cherche des alliés contre un État qu'elle considère comme très dangereux et qui lui a déjà enlevé une partie de ses territoires internationalement reconnus", ajoute-t-il. Le 12 juillet 2021, dans un long article sur les relations avec l'Ukraine, Vladimir Poutine a accusé la nation voisine de tomber dans un jeu dangereux visant à en faire une barrière entre l'Europe et la Russie, un tremplin contre Moscou. Poutine ne faisait pas seulement référence à la dimension sécuritaire et géopolitique, mais surtout aux liens historiques, culturels et religieux qui ont uni la Russie et l'Ukraine et sur lesquels il a beaucoup écrit. Il est notamment remonté jusqu'à l'époque de l'ancien peuple Rus, considéré comme l'ancêtre commun des Russes, des Biélorusses et des Ukrainiens, et a souligné les nombreux jalons de l'histoire commune pour défendre son point de vue selon lequel les Russes et les Ukrainiens sont "un seul peuple". Gerard Toal souligne que cette idée implique de nombreux éléments qui mêlent histoire, culture et identité. "La Russie ne considère pas l'Ukraine comme un pays comme les autres. L'opinion dominante du nationalisme russe est que l'Ukraine est une nation slave sœur et, qui plus est, qu'elle est le cœur de la nation Rus. C'est une idéologie très puissante qui fait de l'Ukraine un élément central de l'identité russe", dit-il. "Il y a donc des émotions très fortes lorsque l'Ukraine en tant que nation se définit en opposition à la Russie. Cela provoque beaucoup de colère et de frustration en Russie, qui se sent trahie par un frère. Et cela est lié à l'incapacité de la vision dominante en Russie de reconnaître l'identité nationale ukrainienne comme quelque chose de distinct de la Russie", ajoute-t-il. George Friedman écarte l'importance que l'Ukraine pourrait avoir pour la Russie sur le plan culturel ou historique et affirme que la véritable préoccupation de Moscou est géopolitique. "Oui, ils ont une histoire commune. Historiquement, l'Ukraine a été dominée et opprimée par les Russes. Pendant la période soviétique, ils ont souffert d'une grande famine au cours de laquelle des millions de personnes sont mortes, car la Russie voulait exporter les céréales qu'ils produisaient. L'idée d'une grande unité entre les peuples russe et ukrainien n'a donc aucun sens", dit-il. Dans une interview accordée en décembre dernier, Kadri Liik, analyste principal au Conseil européen des relations étrangères et spécialiste de la Russie, a déclaré à la BBC Mundo qu'à son avis, la question de l'Ukraine est une question où les émotions de Poutine entrent en jeu, de sorte que ses positions peuvent parfois sembler peu rationnelles. Gerard Toal souligne qu'il existe un raisonnement selon lequel Poutine a été personnellement humilié par ce qui est arrivé à l'Ukraine pendant son mandat, lorsque ses efforts récurrents pour installer des dirigeants pro-russes à Kiev n'ont pas porté les fruits escomptés. "L'argument général est qu'il se débat avec cette question depuis un certain temps et qu'il estime qu'il s'agit d'une affaire inachevée qui fait partie de son héritage et qui doit être réglée une fois pour toutes", dit-elle. "Poutine a le sentiment que l'Occident a transformé l'Ukraine en une plateforme anti-russe et que c'est quelque chose qu'il doit résoudre", ajoute-t-il. Toal estime toutefois qu'il est risqué d'analyser la crise en Ukraine sous l'angle émotionnel. "De nombreux analystes font cela et je pense que c'est une approche dangereuse. Lorsque nous examinons les arguments émotionnels dans la crise ukrainienne, nous avons tendance à les réduire à des idées telles que Poutine est contrarié et contrariant. On le transforme en une sorte de fou qui prend des décisions irrationnelles. Je pense que c'est une erreur. Ces émotions sont authentiques et font partie de la culture géopolitique de la Russie. Tout dirigeant russe devra donc y faire face et décider de les affirmer ou de les laisser de côté", explique-t-il. "Je pense que les politiques de Poutine ont beaucoup à voir avec sa personnalité et son histoire d'ancien agent du KGB formé à l'époque soviétique et qui aspire particulièrement à un État fort. Toutes ces choses sont extrêmement importantes. Un dirigeant de générations plus jeunes aborderait probablement ces questions d'une manière différente, mais ces émotions sont authentiques et nous ne pouvons pas dire qu'elles ne sont que des éléments de la personnalité de Poutine", conclut-il.
https://www.bbc.com/afrique/monde-60198890
0business
COP26 : Obama dit aux jeunes de rester en colère dans la lutte contre le changement climatique
Barack Obama invite les jeunes à "rester en colère" dans la lutte contre le changement climatique lors du sommet COP26. L'ancien président américain les exhorte à exercer une pression politique pour faire changer les choses, tout en prévenant qu'ils devront accepter des compromis en cours de route. M. Obama estime que le monde est "loin d'être au niveau où nous devons être" pour éviter une future catastrophe climatique. Il critique l'"hostilité active de Donald Trump à l'égard de la science du climat", mais affirme que les États-Unis sont prêts à reprendre l'initiative. A surtout lire sur BBC Afrique : M. Obama reproche également aux dirigeants de la Chine et de la Russie de ne pas assister physiquement au sommet de la COP26. Dans son discours à Glasgow, M. Obama a reçu des applaudissements nourris lorsqu'il est monté sur scène et une ovation debout à la fin de son discours - mais les activistes n'ont pas manqué de s'insurger. Il a reproché aux pays de ne pas avoir respecté les engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris de 2015, lorsqu'il était à la Maison Blanche. Cependant, les activistes n'ont pas manqué de souligner ceux qui n'ont pas été respectés par sa propre administration, y compris le non-respect d'une promesse clé des pays développés de fournir 100 milliards de dollars par an de financement climatique aux nations les plus pauvres. Peut-être un peu incertain de l'endroit où il se trouvait en Écosse, M. Obama dit qu'il se trouvait dans les "îles d'Émeraude", ce qui semble être une référence erronée à l'Irlande, qui est connue sous le nom poétique d'île d'Émeraude. Il a également cité Shakespeare, qui était anglais. Il admet qu'il y a encore beaucoup de travail difficile à faire pour réduire les effets du changement climatique, mais affirme que des progrès prometteurs ont été réalisés au cours des six années qui ont suivi la signature de l'accord de Paris, dont il a été le fer de lance. M. Obama a consacré une grande partie de son discours aux jeunes activistes, qui, selon lui, ont "raison d'être frustrés". S'adressant directement aux jeunes, il dit qu'ils "ne peuvent pas ignorer la politique" et que, même si les protestations et les hashtags sensibilisent, ils devraient s'impliquer dans la politique à un certain niveau. "Vous n'avez pas besoin d'être heureux pour vous y intéresser, mais vous ne pouvez pas l'ignorer. Vous ne pouvez pas être trop pur pour [la politique]." Faisant référence aux habitudes d'achat de ses propres filles, il a également appelé les jeunes à soutenir les entreprises qui s'engagent en faveur du développement durable, et à boycotter celles qui ne le font pas. Le mot d'ordre d'Obama pour la soirée a été de dire aux jeunes militants de "rester en colère". "À tous les jeunes qui sont là, je veux que vous restiez en colère. Je veux que vous restiez frustrés", dit-il. "Mais canalisez cette colère. Maîtrisez cette frustration. Continuez à pousser de plus en plus fort pour en obtenir toujours plus. Parce que c'est ce qu'il faut faire pour relever ce défi. Préparez-vous à un marathon, pas à un sprint." Il a rendu hommage au dévouement d'activistes tels que Greta Thunberg, qui "forment des mouvements par-delà les frontières", et a exhorté les jeunes à sortir au moins pour voter pour des politiciens qui s'opposeront au changement climatique. "Votez comme si votre vie en dépendait, car c'est le cas", dit-il. L'ancien président a insisté sur le fait que, malgré les divisions politiques aux États-Unis et l'absence du pays des efforts mondiaux en matière de climat pendant quatre ans sous l'administration Trump, l'Amérique était maintenant de retour sur les rails et engagée dans le changement. M. Obama a fait un certain nombre de commentaires sur son prédécesseur, le républicain Donald Trump, qui a qualifié le changement climatique de "canular coûteux" et s'est retiré de l'accord de Paris sur le climat lors de son entrée en fonction. Les États-Unis l'ont réintégré sous la direction de Joe Biden. M. Obama a réservé certaines de ses critiques les plus virulentes au parti républicain. Il a accusé ses membres de bloquer les progrès en "restant sur la touche" et en faisant du changement climatique une question partisane avec "quatre années d'hostilité active envers la science du climat". Il a ajouté que les républicains qui prennent le changement climatique au sérieux sont "une race rare à l'heure actuelle". C'est la première année qu'une délégation de républicains participe à un sommet de l'ONU sur le climat. M. Obama a également imputé à la pandémie, à la montée du nationalisme américain et au manque de coopération de l'administration Trump une rupture des relations internationales qui a affecté la crise climatique. S'en prenant à la Russie et à la Chine, M. Obama a également souligné qu'il était "particulièrement décourageant" que les dirigeants de "deux des plus grands émetteurs du monde" n'aient pas assisté en personne au sommet sur le climat. Alors que plus de 120 dirigeants se sont rendus à la conférence, Vladimir Poutine et Xi Jinping, qui ont tous deux évité les voyages internationaux depuis le début de la pandémie, ont choisi de participer à distance. M. Obama a ajouté qu'ils faisaient preuve d'un "dangereux manque d'urgence". Le 44e président américain a conclu en disant à la foule que la lutte contre le changement climatique sera difficile et désordonnée et que "chaque victoire est incomplète". "Ce qui est à notre avantage, c'est que l'humanité a déjà fait des choses difficiles", affirmait-il, ajoutant : "je crois que nous pouvons faire des choses difficiles à nouveau." Analyse Par Anthony Zurcher, Reporter en Amérique du Nord Le discours de Barack Obama à la COP26 était une étude sur l'espoir et le doute. Il a vanté le travail accompli par son administration et celle de Joe Biden dans la lutte contre le changement climatique, tout en reconnaissant qu'il n'était pas "très heureux" de ce que l'administration Trump avait fait dans l'intervalle de quatre ans. Il a déploré l'opposition farouche des républicains à la lutte contre le changement climatique aux États-Unis et la montée du tribalisme et du nationalisme dans le monde, mais a souligné les efforts déployés par les États, les collectivités locales et les particuliers pour combler le vide politique. Il a salué la coopération internationale qui s'est manifestée lors des négociations sur le climat à Paris et à Glasgow la semaine dernière, mais a déclaré qu'il restait encore beaucoup à faire. Il a même reconnu qu'il n'avait pas toutes les réponses et qu'il se décourageait parfois, mais il a ajouté que l'énergie et les efforts des jeunes lui donnaient foi en l'avenir. C'était un équilibre délicat pour un ancien président qui avait fait de "l'espoir et du changement" sa ligne de conduite. Mais la rhétorique reflétait la nature ténue des politiques climatiques américaines actuelles, qui dépendent de majorités démocrates qui pourraient disparaître lors des prochaines élections, même si, selon M. Obama, il reste encore beaucoup de travail à faire.
COP26 : Obama dit aux jeunes de rester en colère dans la lutte contre le changement climatique Barack Obama invite les jeunes à "rester en colère" dans la lutte contre le changement climatique lors du sommet COP26. L'ancien président américain les exhorte à exercer une pression politique pour faire changer les choses, tout en prévenant qu'ils devront accepter des compromis en cours de route. M. Obama estime que le monde est "loin d'être au niveau où nous devons être" pour éviter une future catastrophe climatique. Il critique l'"hostilité active de Donald Trump à l'égard de la science du climat", mais affirme que les États-Unis sont prêts à reprendre l'initiative. A surtout lire sur BBC Afrique : M. Obama reproche également aux dirigeants de la Chine et de la Russie de ne pas assister physiquement au sommet de la COP26. Dans son discours à Glasgow, M. Obama a reçu des applaudissements nourris lorsqu'il est monté sur scène et une ovation debout à la fin de son discours - mais les activistes n'ont pas manqué de s'insurger. Il a reproché aux pays de ne pas avoir respecté les engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris de 2015, lorsqu'il était à la Maison Blanche. Cependant, les activistes n'ont pas manqué de souligner ceux qui n'ont pas été respectés par sa propre administration, y compris le non-respect d'une promesse clé des pays développés de fournir 100 milliards de dollars par an de financement climatique aux nations les plus pauvres. Peut-être un peu incertain de l'endroit où il se trouvait en Écosse, M. Obama dit qu'il se trouvait dans les "îles d'Émeraude", ce qui semble être une référence erronée à l'Irlande, qui est connue sous le nom poétique d'île d'Émeraude. Il a également cité Shakespeare, qui était anglais. Il admet qu'il y a encore beaucoup de travail difficile à faire pour réduire les effets du changement climatique, mais affirme que des progrès prometteurs ont été réalisés au cours des six années qui ont suivi la signature de l'accord de Paris, dont il a été le fer de lance. M. Obama a consacré une grande partie de son discours aux jeunes activistes, qui, selon lui, ont "raison d'être frustrés". S'adressant directement aux jeunes, il dit qu'ils "ne peuvent pas ignorer la politique" et que, même si les protestations et les hashtags sensibilisent, ils devraient s'impliquer dans la politique à un certain niveau. "Vous n'avez pas besoin d'être heureux pour vous y intéresser, mais vous ne pouvez pas l'ignorer. Vous ne pouvez pas être trop pur pour [la politique]." Faisant référence aux habitudes d'achat de ses propres filles, il a également appelé les jeunes à soutenir les entreprises qui s'engagent en faveur du développement durable, et à boycotter celles qui ne le font pas. Le mot d'ordre d'Obama pour la soirée a été de dire aux jeunes militants de "rester en colère". "À tous les jeunes qui sont là, je veux que vous restiez en colère. Je veux que vous restiez frustrés", dit-il. "Mais canalisez cette colère. Maîtrisez cette frustration. Continuez à pousser de plus en plus fort pour en obtenir toujours plus. Parce que c'est ce qu'il faut faire pour relever ce défi. Préparez-vous à un marathon, pas à un sprint." Il a rendu hommage au dévouement d'activistes tels que Greta Thunberg, qui "forment des mouvements par-delà les frontières", et a exhorté les jeunes à sortir au moins pour voter pour des politiciens qui s'opposeront au changement climatique. "Votez comme si votre vie en dépendait, car c'est le cas", dit-il. L'ancien président a insisté sur le fait que, malgré les divisions politiques aux États-Unis et l'absence du pays des efforts mondiaux en matière de climat pendant quatre ans sous l'administration Trump, l'Amérique était maintenant de retour sur les rails et engagée dans le changement. M. Obama a fait un certain nombre de commentaires sur son prédécesseur, le républicain Donald Trump, qui a qualifié le changement climatique de "canular coûteux" et s'est retiré de l'accord de Paris sur le climat lors de son entrée en fonction. Les États-Unis l'ont réintégré sous la direction de Joe Biden. M. Obama a réservé certaines de ses critiques les plus virulentes au parti républicain. Il a accusé ses membres de bloquer les progrès en "restant sur la touche" et en faisant du changement climatique une question partisane avec "quatre années d'hostilité active envers la science du climat". Il a ajouté que les républicains qui prennent le changement climatique au sérieux sont "une race rare à l'heure actuelle". C'est la première année qu'une délégation de républicains participe à un sommet de l'ONU sur le climat. M. Obama a également imputé à la pandémie, à la montée du nationalisme américain et au manque de coopération de l'administration Trump une rupture des relations internationales qui a affecté la crise climatique. S'en prenant à la Russie et à la Chine, M. Obama a également souligné qu'il était "particulièrement décourageant" que les dirigeants de "deux des plus grands émetteurs du monde" n'aient pas assisté en personne au sommet sur le climat. Alors que plus de 120 dirigeants se sont rendus à la conférence, Vladimir Poutine et Xi Jinping, qui ont tous deux évité les voyages internationaux depuis le début de la pandémie, ont choisi de participer à distance. M. Obama a ajouté qu'ils faisaient preuve d'un "dangereux manque d'urgence". Le 44e président américain a conclu en disant à la foule que la lutte contre le changement climatique sera difficile et désordonnée et que "chaque victoire est incomplète". "Ce qui est à notre avantage, c'est que l'humanité a déjà fait des choses difficiles", affirmait-il, ajoutant : "je crois que nous pouvons faire des choses difficiles à nouveau." Analyse Par Anthony Zurcher, Reporter en Amérique du Nord Le discours de Barack Obama à la COP26 était une étude sur l'espoir et le doute. Il a vanté le travail accompli par son administration et celle de Joe Biden dans la lutte contre le changement climatique, tout en reconnaissant qu'il n'était pas "très heureux" de ce que l'administration Trump avait fait dans l'intervalle de quatre ans. Il a déploré l'opposition farouche des républicains à la lutte contre le changement climatique aux États-Unis et la montée du tribalisme et du nationalisme dans le monde, mais a souligné les efforts déployés par les États, les collectivités locales et les particuliers pour combler le vide politique. Il a salué la coopération internationale qui s'est manifestée lors des négociations sur le climat à Paris et à Glasgow la semaine dernière, mais a déclaré qu'il restait encore beaucoup à faire. Il a même reconnu qu'il n'avait pas toutes les réponses et qu'il se décourageait parfois, mais il a ajouté que l'énergie et les efforts des jeunes lui donnaient foi en l'avenir. C'était un équilibre délicat pour un ancien président qui avait fait de "l'espoir et du changement" sa ligne de conduite. Mais la rhétorique reflétait la nature ténue des politiques climatiques américaines actuelles, qui dépendent de majorités démocrates qui pourraient disparaître lors des prochaines élections, même si, selon M. Obama, il reste encore beaucoup de travail à faire.
https://www.bbc.com/afrique/monde-59219030
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Ezzeldin Bahader : Le grand-père marque ses débuts professionnels à 75 ans
Un Égyptien de 75 ans qui veut devenir le plus vieux footballeur professionnel a marqué un but pour son premier match. Ezzeldin Bahader doit jouer deux matchs complets pour être inscrit dans le livre le Guinness des records. Il a débuté de manière impressionnante, jouant 90 minutes complètes malgré une blessure samedi pour l'équipe du 6 octobre en troisième division du football égyptien. A lire aussi: Comment ne pas écorcher les noms des stars du sport africain Quand la Corniche de Dakar s'anime Combats de coq, un sport lucratif à Madagascar Père de quatre enfants et grand-père de six, il a marqué sur penalty, après quoi il a été assailli par ses coéquipiers, alors que le 6 octobre faisait match nul 1-1 avec son rival Genius. "Je suis devenu le plus vieux footballeur professionnel à marquer un but dans un match officiel", a-t-il déclaré après coup. "C'est quelque chose qui a été réalisé à la dernière minute du match que je pensais ne pas pouvoir réaliser. J'ai été blessé et tout ce que j'espérais, c'était de continuer pendant les 90 minutes complètes et de jouer le match suivant". Après le match, Bahader, l'allure jeune a posé pour des photos avec des membres de l'opposition. Autres sujets sur BBC Afrique: Comment la mosquée radicale du Kenya est devenue un lieu de paix "Je vis dans un bidonville flottant" à Lagos Le chanteur de gospel mort dans une cellule de police Il doit maintenant jouer encore 90 minutes complètes lors d'un deuxième match, qui doit avoir lieu le 21 mars, pour être officiellement reconnu comme le plus vieux footballeur du monde par le Guinness World Records. Le record existant est revendiqué par l'Israélien Isaak Hayik, qui avait 73 ans et 95 jours lorsqu'il a joué dans les buts l'année dernière pour l'équipe israélienne Ironi Or Yehuda. L'attaquant, qui s'est récemment blessé au genou, jouait au football amateur pendant sa carrière de consultant en génie civil, puis d'expert en agriculture. En janvier, la fédération égyptienne a annoncé l'enregistrement d'un joueur septuagénaire qui n'avait jamais joué auparavant dans le football professionnel. Ayant commencé à jouer au football dans les rues de la capitale égyptienne, Le Caire, à l'âge de six ans, ce n'est que sept décennies plus tard qu'il a commencé à écrire aux équipes avec le rêve improbable de rejoindre un club. A lire aussi sur le Conroinavirus: Comment les grandes villes font face à la propagation du coronavirus? Tedros Ghebreyesus, l’homme qui combat le coronavirus Pourquoi les épidémies comme le coronavirus sont en hausse Le 6 octobre, le club du Caire l'a pris, avec l'objectif de l'aider à se faire une place dans les livres de records. "C'est très bien pour l'Égypte d'avoir quelqu'un dans le Livre Guinness des records et pour nous de l'avoir dans le club du 6 octobre", a déclaré l'entraîneur du club, Ahmed Abdel Ghany. "Honnêtement, nous ne profitons pas de lui à 100% sur le plan technique mais nous l'avons réhabilité dans la période précédente afin qu'il puisse jouer les 90 ou 180 minutes requises (pour se qualifier pour le livre des records Guinness)". Bahader s'est récemment entraîné à la fois avec le club et chez lui avec un entraîneur personnel pour tenter de se faire une place.
Ezzeldin Bahader : Le grand-père marque ses débuts professionnels à 75 ans Un Égyptien de 75 ans qui veut devenir le plus vieux footballeur professionnel a marqué un but pour son premier match. Ezzeldin Bahader doit jouer deux matchs complets pour être inscrit dans le livre le Guinness des records. Il a débuté de manière impressionnante, jouant 90 minutes complètes malgré une blessure samedi pour l'équipe du 6 octobre en troisième division du football égyptien. A lire aussi: Comment ne pas écorcher les noms des stars du sport africain Quand la Corniche de Dakar s'anime Combats de coq, un sport lucratif à Madagascar Père de quatre enfants et grand-père de six, il a marqué sur penalty, après quoi il a été assailli par ses coéquipiers, alors que le 6 octobre faisait match nul 1-1 avec son rival Genius. "Je suis devenu le plus vieux footballeur professionnel à marquer un but dans un match officiel", a-t-il déclaré après coup. "C'est quelque chose qui a été réalisé à la dernière minute du match que je pensais ne pas pouvoir réaliser. J'ai été blessé et tout ce que j'espérais, c'était de continuer pendant les 90 minutes complètes et de jouer le match suivant". Après le match, Bahader, l'allure jeune a posé pour des photos avec des membres de l'opposition. Autres sujets sur BBC Afrique: Comment la mosquée radicale du Kenya est devenue un lieu de paix "Je vis dans un bidonville flottant" à Lagos Le chanteur de gospel mort dans une cellule de police Il doit maintenant jouer encore 90 minutes complètes lors d'un deuxième match, qui doit avoir lieu le 21 mars, pour être officiellement reconnu comme le plus vieux footballeur du monde par le Guinness World Records. Le record existant est revendiqué par l'Israélien Isaak Hayik, qui avait 73 ans et 95 jours lorsqu'il a joué dans les buts l'année dernière pour l'équipe israélienne Ironi Or Yehuda. L'attaquant, qui s'est récemment blessé au genou, jouait au football amateur pendant sa carrière de consultant en génie civil, puis d'expert en agriculture. En janvier, la fédération égyptienne a annoncé l'enregistrement d'un joueur septuagénaire qui n'avait jamais joué auparavant dans le football professionnel. Ayant commencé à jouer au football dans les rues de la capitale égyptienne, Le Caire, à l'âge de six ans, ce n'est que sept décennies plus tard qu'il a commencé à écrire aux équipes avec le rêve improbable de rejoindre un club. A lire aussi sur le Conroinavirus: Comment les grandes villes font face à la propagation du coronavirus? Tedros Ghebreyesus, l’homme qui combat le coronavirus Pourquoi les épidémies comme le coronavirus sont en hausse Le 6 octobre, le club du Caire l'a pris, avec l'objectif de l'aider à se faire une place dans les livres de records. "C'est très bien pour l'Égypte d'avoir quelqu'un dans le Livre Guinness des records et pour nous de l'avoir dans le club du 6 octobre", a déclaré l'entraîneur du club, Ahmed Abdel Ghany. "Honnêtement, nous ne profitons pas de lui à 100% sur le plan technique mais nous l'avons réhabilité dans la période précédente afin qu'il puisse jouer les 90 ou 180 minutes requises (pour se qualifier pour le livre des records Guinness)". Bahader s'est récemment entraîné à la fois avec le club et chez lui avec un entraîneur personnel pour tenter de se faire une place.
https://www.bbc.com/afrique/region-51818857
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Edouard Mendy est nommé pour le titre de Personnalité sportive africaine de l'année 2021
"Je vais faire de mon mieux pour montrer qu'il pourrait y avoir plus de gardiens africains ici". Edouard Mendy est nominé pour le titre de Personnalité sportive africaine de l'année 2021. Le vote pour la personnalité sportive africaine de l'année 2021 de la BBC a débuté le lundi 6 décembre et se termine le dimanche 19 décembre. Le gagnant du prix sera annoncé le vendredi 7 janvier 2022 sur le site Web de BBC Sport Africa. Pour voter pour le prix, ICI : La liste des finalistes de la personnalité sportive africaine de 2021 est dévoilée
Edouard Mendy est nommé pour le titre de Personnalité sportive africaine de l'année 2021 "Je vais faire de mon mieux pour montrer qu'il pourrait y avoir plus de gardiens africains ici". Edouard Mendy est nominé pour le titre de Personnalité sportive africaine de l'année 2021. Le vote pour la personnalité sportive africaine de l'année 2021 de la BBC a débuté le lundi 6 décembre et se termine le dimanche 19 décembre. Le gagnant du prix sera annoncé le vendredi 7 janvier 2022 sur le site Web de BBC Sport Africa. Pour voter pour le prix, ICI : La liste des finalistes de la personnalité sportive africaine de 2021 est dévoilée
https://www.bbc.com/afrique/media-59609746
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Hausse des prix : ce qui consomme le plus d'énergie dans une maison et comment économiser
La hausse des prix de l'électricité amène de plus en plus de personnes à se demander ce qu'il est possible de faire pour réduire les dépenses et payer les factures en fin de mois. Il y a des choses basiques comme éteindre la lumière chaque fois que vous quittez une pièce. Le canular selon lequel il coûte plus cher d'allumer la lampe dans la pièce tout le temps n'est que cela, un canular. Mais peu de gens pensent à des choses comme où placer le réfrigérateur, l'appareil qui consomme le plus dans toute la maison. Ci-dessous, nous vous indiquons les points clés de l'économie d'énergie à la maison. A lire aussi : Cela peut sembler évident, mais avoir des fenêtres bien fermées ou de bons rideaux peut vous faire économiser beaucoup sur votre facture de maison. Il faut garder à l'esprit que la climatisation (chauffage + climatisation) représente en général la plus grande dépense énergétique dans les habitations. D'une bonne isolation on passe à un autre basique : avoir une température adaptée à l'intérieur. Être en t-shirt en plein hiver peut coûter aussi cher que de porter un pull à la maison en été. C'est un gaspillage d'énergie. L'essentiel est de régler les thermostats de chauffage et de climatisation. Aussi, fermer les portes des chambres peut vous aider à réduire le prix de votre facture car garder les pièces fermées optimise la chaleur générée, explique à BBC Mundo Enrique García, de l'Organisation des consommateurs et utilisateurs d'Espagne (OCU). En ce qui concerne la climatisation, en plus de baisser les stores et de garder les fenêtres fermées pour que la maison soit la plus fraîche possible, l'OCU recommande d'allumer la climatisation tôt au lieu d'attendre que la maison soit très chaude (quand vous devriez travailler plus). De même, ils recommandent de régler l'appareil autour de 8 ºC de moins que la température extérieure. Par exemple, s'il fait 33 degrés à l'extérieur, essayez de vous contenter de 25 degrés au lieu de baisser la température de votre chambre à 18. Le faire passer de 20 degrés à 24 degrés représente une économie considérable, puisque pour chaque degré plus froid (ou plus chaud en hiver) que vous réglez le thermostat, vous ajouterez 10 % au coût de fonctionnement de l'équipement. "La deuxième partie, qui représente environ 55 % de la consommation, ce sont les appareils électroménagers. Ici, il est très important d'acheter des appareils électroménagers avec un haut niveau d'efficacité énergétique", explique l'expert. L'utilisation d'appareils de classe A et l'utilisation optimale de chacun d'eux à la maison sont essentielles si nous voulons commencer à économiser de l'électricité dans nos maisons. Si vous devez changer d'appareils, choisissez ceux qui ont des étiquettes énergétiques plus efficaces, telles que A+, A++ ou A+++. Bien qu'ils soient généralement plus chers, ils sont moins chers à long terme. "En termes de dépense énergétique, l'appareil qui consomme le plus est le réfrigérateur, car il est branché le plus longtemps. C'est l'appareil sur lequel nous devons nous concentrer le plus sur l'efficacité énergétique", recommande García. Pour que le réfrigérateur fonctionne de manière optimale, il est important de suivre ces recommandations : Si vous n'avez pas besoin d'eau très chaude, laver le linge à 40º C au lieu de 60º C signifie des économies considérables sur votre facture d'électricité. "Je recommande d'utiliser les programmes éco les plus longs, qui entraînent une moindre dépense d'énergie", explique l'expert. "En attendant, la sécheuse est un appareil qui consomme beaucoup d'énergie et qui dans certains domaines n'est pas nécessaire." Quant au lave- vaisselle, qui consomme beaucoup et a un usage un peu plus courant, une recommandation de base est de réduire le nombre de lavages en plaçant bien la vaisselle et en profitant de la pleine charge. "Avec cela, vous pouvez réduire les lavages de moitié." Il est recommandé d'éteindre les plaques électriques ou le four peu avant le temps nécessaire à la cuisson. "Profiter de la chaleur résiduelle en l'éteignant un peu avant l'heure d'utilisation et en utilisant cette chaleur résiduelle pour terminer la cuisson des aliments permet également d'économiser. Si vous avez un aliment qui nécessite une heure au four et que vous l'éteignez dix minutes avant, il consomme 15 % d'énergie en moins", explique l'expert. Utilisez des casseroles et des poêles avec le bon diamètre pour chaque feu afin d'éviter le gaspillage de chaleur. Une autre astuce consiste à couvrir les casseroles pour mieux utiliser la chaleur. Avouez, faites-vous partie de ceux qui éteignent la télévision avec la télécommande ? La lumière rouge vif vous trahit. Petit à petit, jour après jour, minute après minute, l'électricité fuit. Un simple geste comme débrancher l'appareil ou brancher le câble sur une multiprise avec un bouton marche/arrêt peut entraîner des économies d'électricité considérables en fin d'année. La même chose se produit avec les ordinateurs, les imprimantes, les chargeurs de téléphones portables, les chaînes stéréo, les micro-ondes et les routeurs, parmi de nombreux autres appareils connectés en permanence au réseau électrique de nos maisons dans ce qu'on appelle un faux arrêt. Lorsque vous arrêtez d'utiliser un appareil, éteignez-le complètement, ne le laissez pas en mode veille, car, bien que beaucoup moins, il continue à consommer. Il faut aussi garder à l'esprit que plus la télévision est ancienne, plus elle consomme. "Cela représente des économies importantes. Nous avons calculé que la consommation fantôme peut osciller entre 7 et 10 % de la consommation annuelle d'un logement", déclare García. Les ampoules traditionnelles consomment une quantité excessive d'électricité, elles doivent donc être remplacées par des ampoules plus efficaces. Les ampoules halogènes à incandescence, les lampes fluorescentes compactes (LFC) et les lampes à DEL consomment de 25 % à 80 % moins d'électricité et durent de 3 à 25 fois plus longtemps que les ampoules traditionnelles. Bien qu'ils soient plus chers, ils sont rentables à long terme. Prenez une douche, pas un bain, et installez un pommeau de douche économe en eau. Une douche de cinq minutes utilise environ un tiers de l'eau d'un bain. Évidemment, moins on utilise d'eau, moins il faut d'énergie pour le chauffer et plus vos factures d'énergie seront basses. Mettez les robinets en position eau froide. Ce geste simple nous permet de faire des économies car si nous laissons les robinets sur l'eau chaude, à chaque fois que nous ouvrons un robinet, même pendant deux secondes et que nous n'utilisons pas d'eau chaude, la chaudière s'allumera automatiquement pour chauffer l'eau. À ce stade, vous vous demandez peut-être combien vous pouvez économiser en suivant ces recommandations. "Nous estimons qu'avec l'efficacité énergétique, c'est-à-dire en ajoutant toutes ces mesures, il est possible d'économiser jusqu'à 30 % de la facture", précise l'expert.
Hausse des prix : ce qui consomme le plus d'énergie dans une maison et comment économiser La hausse des prix de l'électricité amène de plus en plus de personnes à se demander ce qu'il est possible de faire pour réduire les dépenses et payer les factures en fin de mois. Il y a des choses basiques comme éteindre la lumière chaque fois que vous quittez une pièce. Le canular selon lequel il coûte plus cher d'allumer la lampe dans la pièce tout le temps n'est que cela, un canular. Mais peu de gens pensent à des choses comme où placer le réfrigérateur, l'appareil qui consomme le plus dans toute la maison. Ci-dessous, nous vous indiquons les points clés de l'économie d'énergie à la maison. A lire aussi : Cela peut sembler évident, mais avoir des fenêtres bien fermées ou de bons rideaux peut vous faire économiser beaucoup sur votre facture de maison. Il faut garder à l'esprit que la climatisation (chauffage + climatisation) représente en général la plus grande dépense énergétique dans les habitations. D'une bonne isolation on passe à un autre basique : avoir une température adaptée à l'intérieur. Être en t-shirt en plein hiver peut coûter aussi cher que de porter un pull à la maison en été. C'est un gaspillage d'énergie. L'essentiel est de régler les thermostats de chauffage et de climatisation. Aussi, fermer les portes des chambres peut vous aider à réduire le prix de votre facture car garder les pièces fermées optimise la chaleur générée, explique à BBC Mundo Enrique García, de l'Organisation des consommateurs et utilisateurs d'Espagne (OCU). En ce qui concerne la climatisation, en plus de baisser les stores et de garder les fenêtres fermées pour que la maison soit la plus fraîche possible, l'OCU recommande d'allumer la climatisation tôt au lieu d'attendre que la maison soit très chaude (quand vous devriez travailler plus). De même, ils recommandent de régler l'appareil autour de 8 ºC de moins que la température extérieure. Par exemple, s'il fait 33 degrés à l'extérieur, essayez de vous contenter de 25 degrés au lieu de baisser la température de votre chambre à 18. Le faire passer de 20 degrés à 24 degrés représente une économie considérable, puisque pour chaque degré plus froid (ou plus chaud en hiver) que vous réglez le thermostat, vous ajouterez 10 % au coût de fonctionnement de l'équipement. "La deuxième partie, qui représente environ 55 % de la consommation, ce sont les appareils électroménagers. Ici, il est très important d'acheter des appareils électroménagers avec un haut niveau d'efficacité énergétique", explique l'expert. L'utilisation d'appareils de classe A et l'utilisation optimale de chacun d'eux à la maison sont essentielles si nous voulons commencer à économiser de l'électricité dans nos maisons. Si vous devez changer d'appareils, choisissez ceux qui ont des étiquettes énergétiques plus efficaces, telles que A+, A++ ou A+++. Bien qu'ils soient généralement plus chers, ils sont moins chers à long terme. "En termes de dépense énergétique, l'appareil qui consomme le plus est le réfrigérateur, car il est branché le plus longtemps. C'est l'appareil sur lequel nous devons nous concentrer le plus sur l'efficacité énergétique", recommande García. Pour que le réfrigérateur fonctionne de manière optimale, il est important de suivre ces recommandations : Si vous n'avez pas besoin d'eau très chaude, laver le linge à 40º C au lieu de 60º C signifie des économies considérables sur votre facture d'électricité. "Je recommande d'utiliser les programmes éco les plus longs, qui entraînent une moindre dépense d'énergie", explique l'expert. "En attendant, la sécheuse est un appareil qui consomme beaucoup d'énergie et qui dans certains domaines n'est pas nécessaire." Quant au lave- vaisselle, qui consomme beaucoup et a un usage un peu plus courant, une recommandation de base est de réduire le nombre de lavages en plaçant bien la vaisselle et en profitant de la pleine charge. "Avec cela, vous pouvez réduire les lavages de moitié." Il est recommandé d'éteindre les plaques électriques ou le four peu avant le temps nécessaire à la cuisson. "Profiter de la chaleur résiduelle en l'éteignant un peu avant l'heure d'utilisation et en utilisant cette chaleur résiduelle pour terminer la cuisson des aliments permet également d'économiser. Si vous avez un aliment qui nécessite une heure au four et que vous l'éteignez dix minutes avant, il consomme 15 % d'énergie en moins", explique l'expert. Utilisez des casseroles et des poêles avec le bon diamètre pour chaque feu afin d'éviter le gaspillage de chaleur. Une autre astuce consiste à couvrir les casseroles pour mieux utiliser la chaleur. Avouez, faites-vous partie de ceux qui éteignent la télévision avec la télécommande ? La lumière rouge vif vous trahit. Petit à petit, jour après jour, minute après minute, l'électricité fuit. Un simple geste comme débrancher l'appareil ou brancher le câble sur une multiprise avec un bouton marche/arrêt peut entraîner des économies d'électricité considérables en fin d'année. La même chose se produit avec les ordinateurs, les imprimantes, les chargeurs de téléphones portables, les chaînes stéréo, les micro-ondes et les routeurs, parmi de nombreux autres appareils connectés en permanence au réseau électrique de nos maisons dans ce qu'on appelle un faux arrêt. Lorsque vous arrêtez d'utiliser un appareil, éteignez-le complètement, ne le laissez pas en mode veille, car, bien que beaucoup moins, il continue à consommer. Il faut aussi garder à l'esprit que plus la télévision est ancienne, plus elle consomme. "Cela représente des économies importantes. Nous avons calculé que la consommation fantôme peut osciller entre 7 et 10 % de la consommation annuelle d'un logement", déclare García. Les ampoules traditionnelles consomment une quantité excessive d'électricité, elles doivent donc être remplacées par des ampoules plus efficaces. Les ampoules halogènes à incandescence, les lampes fluorescentes compactes (LFC) et les lampes à DEL consomment de 25 % à 80 % moins d'électricité et durent de 3 à 25 fois plus longtemps que les ampoules traditionnelles. Bien qu'ils soient plus chers, ils sont rentables à long terme. Prenez une douche, pas un bain, et installez un pommeau de douche économe en eau. Une douche de cinq minutes utilise environ un tiers de l'eau d'un bain. Évidemment, moins on utilise d'eau, moins il faut d'énergie pour le chauffer et plus vos factures d'énergie seront basses. Mettez les robinets en position eau froide. Ce geste simple nous permet de faire des économies car si nous laissons les robinets sur l'eau chaude, à chaque fois que nous ouvrons un robinet, même pendant deux secondes et que nous n'utilisons pas d'eau chaude, la chaudière s'allumera automatiquement pour chauffer l'eau. À ce stade, vous vous demandez peut-être combien vous pouvez économiser en suivant ces recommandations. "Nous estimons qu'avec l'efficacité énergétique, c'est-à-dire en ajoutant toutes ces mesures, il est possible d'économiser jusqu'à 30 % de la facture", précise l'expert.
https://www.bbc.com/afrique/monde-63302418
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Pourquoi la crise sécuritaire s’est aggravée dans l’est de la RDC ?
Les rebelles du M23 ont pris, le 29 octobre dernier, le contrôle de Kiwanja et Rutshuru-centre, des grandes cités stratégiques de la province du Nord-Kivu, situées à une quarantaine de kilomètres de la ville de Goma. Le Kenya va déployer un contingent dans le cadre d'une force régionale de maintien de la paix dans l'est de la République démocratique du Congo.\n\nLes troupes kenyanes aideront à stopper l'avancée des rebelles du M23. "C’était trop tôt vers 5 heures du matin quand on a entendu des détonations d’armes. Nous avons fui chacun dans sa direction", raconte au correspondant local de la BBC Shukuru Yvonne, mère de trois enfants. Elle dit avoir marché des kilomètres à pied avec deux de ses enfants pour trouver un abri. « Les rebelles du M23 sont entrés samedi matin. L’armée avait quitté Kiwanja et Rutshuru-centre avant leur arrivée. Mais nous espérons que l'armée va récupérer ces cités parce que beaucoup de personnes qui avaient fui Bunagana sont dans cette zone », a déclaré à la BBC, Patient Komayombi, président de la dynamique de la société civile du Rutshuru. Cette situation a provoqué le déplacement des milliers de personnes qui manquent de tout. "Nous avons pris la ligne de Goma à pied ; Alors nous sommes arrivés hier vers 18h. J’ai un mari et trois enfants. Mais je ne sais pas où il se trouve actuellement. Nous étions ensemble. Quand nous avons quitté précipitamment la maison en ordre dispersé, il tenait l'un de nos enfant. On pouvait entendre les coups de feu. Mais je ne sais pas où il est passé tellement qu'on était nombreux", témoigne Yvonne. Ces personnes déplacées ont besoin de toute urgence d’eau, de nourriture, d’assistance médicale, d’abris et autres bien de première nécessité, selon les humanitaires. En réaction, les habitants de la ville de Goma sont descendus dans les rues le 30 et 31 octobre pour condamner le soutien présumé du Rwanda au Mouvement du 23 mars (M23). Dans leurs revendications, certains manifestants ont demandé l’intervention de la Russie et de la Chine pour arriver à mettre fin aux tueries dans cette partie de la République démocratique du Congo. Le gouvernement provincial du Nord-Kivu a, dans une communication diffusée à la télévision nationale, demandé à la population de ne pas organiser de manifestation afin de ne pas donner l’occasion à d’autres groupes armés de semer encore plus d’insécurité dans la zone. Les autorités congolaiseses accusent les rebelles du M23 d’être soutenus par l’armée rwandaise, ce que rejette Kigali. A son tour, le Rwanda accuse l’armée congolaise de prêter main forte aux rebelles hutu rwandais, FDLR, accusation que Kinshasa refute. C’est depuis juin dernier que les rebelles du M23 ont pris le contrôle de la cité frontalière de Bunagana. Face à cette progression rapide des rebelles du M23 sur le territoire congolais en moins d’une semaine, le président Félix Tshisekedi a convoqué de toute urgence une réunion élargie du Conseil supérieur de défense pour évaluer la situation. « Le Président de la République a d'abord réuni les membres du gouvernement originaires de cette partie du pays. Ensuite, il a présidé la réunion du conseil supérieur de la défense, a l’issue de laquelle le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a été instruit pour notifier à l'ambassadeur rwandais son expulsion, ce qui a été fait aujourd'hui », a rapporté Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement au cours d’un point de presse tenu à le 31 octobre dans la soirée à Kinshasa. C’est dans l’après-midi du 31 octobre que Vincent Kagera, ambassadeur rwandais en RDC a quitté le pays. « Ici, nous dénonçons cette attitude belliqueuse de Kigali pour laquelle nos forces armées répondront jusqu'au sacrifice suprême pour qu'aucun centimètre carré de la République démocratique du Congo ne puisse être cédé », a précisé le porte-parole congolais. Dans un communiqué, le gouvernement Rwandais, a noté avec regret, la décision de Kinshasa d'expulser Vincent Kagera.  Pour le Rwanda, le gouvernement de la RDC continue de faire porter au Rwanda la responsabilité de ses propres échecs de gouvernance et de sécurité. Les forces de sécurité rwandaises à la frontière avec la RDC sont désormais placées en état d’alerte, selon le communiqué, et continuent de surveiller l'escalade congolaise. Kigali promet de donner prochainement sa position en réponse aux décisions prises par Kinshasa. En juin dernier, plusieurs décisions avaient déjà été prises contre le Rwanda. Le gouvernement avait suspendu tous les protocoles d’accord, accords et conventions conclus avec son voisin. La MONUSCO a condamné l’offensive des M23 qu’elle a qualifié d’inacceptable dans les localités de Kiwanja et Rutshuru et les attaques contre les populations civiles, dont les frappes ont occasionné des pertes en vies humaines. La MONUSCO a également condamné la persistance des messages de haine et incitatifs à la violence, en hausse dans ce contexte de détérioration de la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu et de détresse des populations civiles qui cherchent refuge vers des zones sécurisées. Quatre casques bleus ont été blessés au cours de ces affrontements. Au moins un camion appartenant aux forces de l'ONU a été brûlé dans la nuit de mardi à mercredi lorsque des "civils en colère" ont attaqué le convoi des forces qui se "retirait tactiquement" d'une zone prise par les rebelles du M23 après des affrontements. \n\nUn journaliste local a déclaré à la BBC que "des civils en colère" ont attaqué le convoi au-dessus de Kanyaruchinya, à moins de 10 km au nord de Goma, blessant certains membres du personnel de l'ONU dans le convoi. \n\nDans un communiqué, la MONUSCO a déclaré que les casques bleus ont tiré pour disperser la foule et "ont réussi à quitter les lieux", ajoutant que deux de ses ingénieurs du Bangladesh ont été blessés. \n\nMardi après-midi, les casques bleus - qui combattent aux côtés de l'armée nationale - ont déclaré qu'ils se retiraient "stratégiquement et tactiquement de Rumangabo". La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo a annoncé dans un communiqué avoir élevé le niveau d'alerte de ses troupes pour soutenir l'armée congolaise. Pour sa part, l'Union africaine (UA) s’est déclarée extrêmement préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire dans l'est troublé de la République démocratique du Congo et a appelé à un cessez-le-feu immédiat. Elle a demandé à toutes les parties de respecter le droit international, la sécurité des civils et la stabilité aux frontières de tous les pays de la région, peut-on lire dans un communiqué conjoint signé par le président en exercice de l'Union africaine, le président sénégalais Macky Sall, et le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat. L’UA recommande à toutes les parties de participer de bonne foi au troisième Dialogue de paix inter-congolais qui se tiendra à Nairobi du 4 au 13 Novembre 2022. Il en est de même des États-Unis qui condamnent fermement la reprise des combats par le groupe armé du Mouvement du 23 mars (M23) en République démocratique du Congo et déplorent les souffrances humaines, notamment les déplacements forcés et les tueries de civils. Les États-Unis appellent à la cessation immédiate des hostilités et au respect des droits de l'homme ainsi que du droit international humanitaire. L’Union européenne, a dans un tweet, dit s’associer aux communiqués de l’Union africaine et du Secrétaire général des Nations Unies à la suite de la recrudescence des violences dans l’Est de la RDC. Elle affirme sa solidarité à l’égard des milliers de civils à nouveau durement impactés par ces violences. Le Président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait reçu le 30 octobre dernier, l’envoyé spécial du Président angolais Joao Lourenço. Tete Antonio, ministre des Relations Extérieures de l'Angola, a déclaré, au sortir de cette rencontre, que son message s'inscrivait dans le cadre de la concertation permanente entre les deux chefs d'État sur la coopération bilatérale mais aussi sur les dossiers liés à la Paix et la Sécurité dans l'Est de la RDC. « Le Président Lourenço assure la médiation entre la RDC et le Rwanda dans le cadre de la CIRGL se poursuit afin de trouver une solution pacifique au différend entre Kinshasa et Kigali via l'application de la feuille de route de Luanda établie en juillet 2022 », a affirmé l’envoyé spécial angolais à la presse congolaise. Le retour des combats peut s’expliquer par trois faits, selon l’analyste politique congolais Christian Moleka. Il s’agit tout d’abord de l’ambiguïté du gouvernement congolais dans sa stratégie sécuritaire dans la sous-région. « Au début de son mandat le président Félix Tshisekedi avait commencé par un rapprochement bilatéral avec Kagame, avec les M23. Ensuite, il a fait un rétropédalage qui a fait que plusieurs mécanismes qui étaient développés, avaient été stoppés », a expliqué l’analyste congolais. Ensuite, il y a l’isolement de Paul Kagame et sa volonté de garder une mainmise dans l’agenda sécuritaire dans l’est du Congo. Le Rwanda considère les rebelles Hutu  rwandais du FDLR, actifs en RDC, comme un danger pour sa sécurité. A en croire les propos de Christian Moleka, Kinshasa a privilégié une coopération bilatérale avec l’armée ougandaise  entraînant des conséquences économiques  qui réduisent l’influence du Rwanda dans la partie est du pays.  Des projets comme celui de la construction de la route Kasindi-Goma-Butembo, ce qui développement un partenariat économique entre les deux pays au détriment du Rwanda  qui est en guerre d’influence et de positionnement contre l’Ouganda  autour de beaucoup de projets notamment celui du chemin de fer. « La reprise des combats correspond avec le déploiement des forces ougandaises et les travaux de la route du poste frontalier de Kasindi », fait remarquer l’analyste congolais. Et la troisième chose, selon lui, c’est le refus de Kinshasa de négocier avec les rebelles du M23. L’option militaire sert à imposer ce dialogue que le président congolais refuse. L’Angola a toujours cherché à faire le pont depuis la prise de Bunagana. Pour Christian Moleka, l’Angola le fait avec l’appui de l'Union africaine et du gouvernement Américain. Depuis la mise en œuvre de la feuille de route et des rencontres, il y avait certainement très peu d’avancée et le but de l’Angola aujourd’hui est d’emmener les deux parties à la table de négociation et tenter d'activer la mise en œuvre de la feuille de route afin d’apporter une réponse diplomatique à la crise sécuritaire.
Pourquoi la crise sécuritaire s’est aggravée dans l’est de la RDC ? Les rebelles du M23 ont pris, le 29 octobre dernier, le contrôle de Kiwanja et Rutshuru-centre, des grandes cités stratégiques de la province du Nord-Kivu, situées à une quarantaine de kilomètres de la ville de Goma. Le Kenya va déployer un contingent dans le cadre d'une force régionale de maintien de la paix dans l'est de la République démocratique du Congo.\n\nLes troupes kenyanes aideront à stopper l'avancée des rebelles du M23. "C’était trop tôt vers 5 heures du matin quand on a entendu des détonations d’armes. Nous avons fui chacun dans sa direction", raconte au correspondant local de la BBC Shukuru Yvonne, mère de trois enfants. Elle dit avoir marché des kilomètres à pied avec deux de ses enfants pour trouver un abri. « Les rebelles du M23 sont entrés samedi matin. L’armée avait quitté Kiwanja et Rutshuru-centre avant leur arrivée. Mais nous espérons que l'armée va récupérer ces cités parce que beaucoup de personnes qui avaient fui Bunagana sont dans cette zone », a déclaré à la BBC, Patient Komayombi, président de la dynamique de la société civile du Rutshuru. Cette situation a provoqué le déplacement des milliers de personnes qui manquent de tout. "Nous avons pris la ligne de Goma à pied ; Alors nous sommes arrivés hier vers 18h. J’ai un mari et trois enfants. Mais je ne sais pas où il se trouve actuellement. Nous étions ensemble. Quand nous avons quitté précipitamment la maison en ordre dispersé, il tenait l'un de nos enfant. On pouvait entendre les coups de feu. Mais je ne sais pas où il est passé tellement qu'on était nombreux", témoigne Yvonne. Ces personnes déplacées ont besoin de toute urgence d’eau, de nourriture, d’assistance médicale, d’abris et autres bien de première nécessité, selon les humanitaires. En réaction, les habitants de la ville de Goma sont descendus dans les rues le 30 et 31 octobre pour condamner le soutien présumé du Rwanda au Mouvement du 23 mars (M23). Dans leurs revendications, certains manifestants ont demandé l’intervention de la Russie et de la Chine pour arriver à mettre fin aux tueries dans cette partie de la République démocratique du Congo. Le gouvernement provincial du Nord-Kivu a, dans une communication diffusée à la télévision nationale, demandé à la population de ne pas organiser de manifestation afin de ne pas donner l’occasion à d’autres groupes armés de semer encore plus d’insécurité dans la zone. Les autorités congolaiseses accusent les rebelles du M23 d’être soutenus par l’armée rwandaise, ce que rejette Kigali. A son tour, le Rwanda accuse l’armée congolaise de prêter main forte aux rebelles hutu rwandais, FDLR, accusation que Kinshasa refute. C’est depuis juin dernier que les rebelles du M23 ont pris le contrôle de la cité frontalière de Bunagana. Face à cette progression rapide des rebelles du M23 sur le territoire congolais en moins d’une semaine, le président Félix Tshisekedi a convoqué de toute urgence une réunion élargie du Conseil supérieur de défense pour évaluer la situation. « Le Président de la République a d'abord réuni les membres du gouvernement originaires de cette partie du pays. Ensuite, il a présidé la réunion du conseil supérieur de la défense, a l’issue de laquelle le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a été instruit pour notifier à l'ambassadeur rwandais son expulsion, ce qui a été fait aujourd'hui », a rapporté Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement au cours d’un point de presse tenu à le 31 octobre dans la soirée à Kinshasa. C’est dans l’après-midi du 31 octobre que Vincent Kagera, ambassadeur rwandais en RDC a quitté le pays. « Ici, nous dénonçons cette attitude belliqueuse de Kigali pour laquelle nos forces armées répondront jusqu'au sacrifice suprême pour qu'aucun centimètre carré de la République démocratique du Congo ne puisse être cédé », a précisé le porte-parole congolais. Dans un communiqué, le gouvernement Rwandais, a noté avec regret, la décision de Kinshasa d'expulser Vincent Kagera.  Pour le Rwanda, le gouvernement de la RDC continue de faire porter au Rwanda la responsabilité de ses propres échecs de gouvernance et de sécurité. Les forces de sécurité rwandaises à la frontière avec la RDC sont désormais placées en état d’alerte, selon le communiqué, et continuent de surveiller l'escalade congolaise. Kigali promet de donner prochainement sa position en réponse aux décisions prises par Kinshasa. En juin dernier, plusieurs décisions avaient déjà été prises contre le Rwanda. Le gouvernement avait suspendu tous les protocoles d’accord, accords et conventions conclus avec son voisin. La MONUSCO a condamné l’offensive des M23 qu’elle a qualifié d’inacceptable dans les localités de Kiwanja et Rutshuru et les attaques contre les populations civiles, dont les frappes ont occasionné des pertes en vies humaines. La MONUSCO a également condamné la persistance des messages de haine et incitatifs à la violence, en hausse dans ce contexte de détérioration de la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu et de détresse des populations civiles qui cherchent refuge vers des zones sécurisées. Quatre casques bleus ont été blessés au cours de ces affrontements. Au moins un camion appartenant aux forces de l'ONU a été brûlé dans la nuit de mardi à mercredi lorsque des "civils en colère" ont attaqué le convoi des forces qui se "retirait tactiquement" d'une zone prise par les rebelles du M23 après des affrontements. \n\nUn journaliste local a déclaré à la BBC que "des civils en colère" ont attaqué le convoi au-dessus de Kanyaruchinya, à moins de 10 km au nord de Goma, blessant certains membres du personnel de l'ONU dans le convoi. \n\nDans un communiqué, la MONUSCO a déclaré que les casques bleus ont tiré pour disperser la foule et "ont réussi à quitter les lieux", ajoutant que deux de ses ingénieurs du Bangladesh ont été blessés. \n\nMardi après-midi, les casques bleus - qui combattent aux côtés de l'armée nationale - ont déclaré qu'ils se retiraient "stratégiquement et tactiquement de Rumangabo". La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo a annoncé dans un communiqué avoir élevé le niveau d'alerte de ses troupes pour soutenir l'armée congolaise. Pour sa part, l'Union africaine (UA) s’est déclarée extrêmement préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire dans l'est troublé de la République démocratique du Congo et a appelé à un cessez-le-feu immédiat. Elle a demandé à toutes les parties de respecter le droit international, la sécurité des civils et la stabilité aux frontières de tous les pays de la région, peut-on lire dans un communiqué conjoint signé par le président en exercice de l'Union africaine, le président sénégalais Macky Sall, et le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat. L’UA recommande à toutes les parties de participer de bonne foi au troisième Dialogue de paix inter-congolais qui se tiendra à Nairobi du 4 au 13 Novembre 2022. Il en est de même des États-Unis qui condamnent fermement la reprise des combats par le groupe armé du Mouvement du 23 mars (M23) en République démocratique du Congo et déplorent les souffrances humaines, notamment les déplacements forcés et les tueries de civils. Les États-Unis appellent à la cessation immédiate des hostilités et au respect des droits de l'homme ainsi que du droit international humanitaire. L’Union européenne, a dans un tweet, dit s’associer aux communiqués de l’Union africaine et du Secrétaire général des Nations Unies à la suite de la recrudescence des violences dans l’Est de la RDC. Elle affirme sa solidarité à l’égard des milliers de civils à nouveau durement impactés par ces violences. Le Président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait reçu le 30 octobre dernier, l’envoyé spécial du Président angolais Joao Lourenço. Tete Antonio, ministre des Relations Extérieures de l'Angola, a déclaré, au sortir de cette rencontre, que son message s'inscrivait dans le cadre de la concertation permanente entre les deux chefs d'État sur la coopération bilatérale mais aussi sur les dossiers liés à la Paix et la Sécurité dans l'Est de la RDC. « Le Président Lourenço assure la médiation entre la RDC et le Rwanda dans le cadre de la CIRGL se poursuit afin de trouver une solution pacifique au différend entre Kinshasa et Kigali via l'application de la feuille de route de Luanda établie en juillet 2022 », a affirmé l’envoyé spécial angolais à la presse congolaise. Le retour des combats peut s’expliquer par trois faits, selon l’analyste politique congolais Christian Moleka. Il s’agit tout d’abord de l’ambiguïté du gouvernement congolais dans sa stratégie sécuritaire dans la sous-région. « Au début de son mandat le président Félix Tshisekedi avait commencé par un rapprochement bilatéral avec Kagame, avec les M23. Ensuite, il a fait un rétropédalage qui a fait que plusieurs mécanismes qui étaient développés, avaient été stoppés », a expliqué l’analyste congolais. Ensuite, il y a l’isolement de Paul Kagame et sa volonté de garder une mainmise dans l’agenda sécuritaire dans l’est du Congo. Le Rwanda considère les rebelles Hutu  rwandais du FDLR, actifs en RDC, comme un danger pour sa sécurité. A en croire les propos de Christian Moleka, Kinshasa a privilégié une coopération bilatérale avec l’armée ougandaise  entraînant des conséquences économiques  qui réduisent l’influence du Rwanda dans la partie est du pays.  Des projets comme celui de la construction de la route Kasindi-Goma-Butembo, ce qui développement un partenariat économique entre les deux pays au détriment du Rwanda  qui est en guerre d’influence et de positionnement contre l’Ouganda  autour de beaucoup de projets notamment celui du chemin de fer. « La reprise des combats correspond avec le déploiement des forces ougandaises et les travaux de la route du poste frontalier de Kasindi », fait remarquer l’analyste congolais. Et la troisième chose, selon lui, c’est le refus de Kinshasa de négocier avec les rebelles du M23. L’option militaire sert à imposer ce dialogue que le président congolais refuse. L’Angola a toujours cherché à faire le pont depuis la prise de Bunagana. Pour Christian Moleka, l’Angola le fait avec l’appui de l'Union africaine et du gouvernement Américain. Depuis la mise en œuvre de la feuille de route et des rencontres, il y avait certainement très peu d’avancée et le but de l’Angola aujourd’hui est d’emmener les deux parties à la table de négociation et tenter d'activer la mise en œuvre de la feuille de route afin d’apporter une réponse diplomatique à la crise sécuritaire.
https://www.bbc.com/afrique/articles/c9r46drv3eeo
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Immigration Royaume-Uni : aucune université africaine ne figure sur la liste d'un nouveau système de visa britannique
Un nouveau système de visa britannique, conçu pour attirer les diplômés "les plus brillants et les meilleurs" du monde entier, n'inclut aucune université africaine dans sa liste d'institutions d'où peuvent provenir les titulaires de diplômes. Certains se sont plaints de l'exclusion des talents africains, bien que les Africains qui ont fréquenté les universités figurant sur la liste puissent poser leur candidature. Le programme britannique sera accessible aux anciens étudiants des meilleures universités non britanniques ayant obtenu leur diplôme au cours des cinq dernières années. Les diplômés seront éligibles quel que soit leur lieu de naissance et n'auront pas besoin d'une offre d'emploi pour postuler. Mais la façon dont la liste des meilleures universités mondiales a été établie fait qu'aucun établissement d'enseignement supérieur africain n'y figure. Pour être éligible, une personne doit avoir fréquenté une université figurant dans le top 50 d'au moins deux des classements mondiaux des universités du Times Higher Education, du Quacquarelli Symonds World University Rankings ou du The Academic Ranking of World Universities l'année où elle a obtenu son diplôme. Trente-sept universités ont figuré sur la liste - la plupart se trouvent aux États-Unis, mais il y en a aussi en Europe et en Asie. "Ces classements sont basés sur des critères qui favorisent les universités qui existent depuis des centaines d'années et qui ont accès à de nombreux financements", a déclaré Amina Ahmed El-Imam, de l'université d'Ilorin au Nigeria, au magazine New Scientist. "En tant que personne originaire du Nigeria qui a fait son doctorat en Grande-Bretagne, il est déchirant de voir qu'il y a encore des processus mis en place qui excluent par inadvertance les Africains", a-t-elle ajouté. "Ce visa signifie-t-il qu'il n'y a pas de diplômés individuels d'universités africaines à fort potentiel ? » Certains universitaires ont fait part de leur déception quant au fait qu'aucune université sud-asiatique, latino-américaine ou africaine ne figure sur la liste. Christopher Trisos, directeur et chercheur principal à l'Université du Cap, a déclaré à la BBC qu'il s'agissait d'une approche profondément inéquitable. Selon lui, si le Royaume-Uni veut jouer un rôle dans la résolution des grands défis de ce siècle, tels que l'accès à l'énergie, le changement climatique et les pandémies, "il doit reconnaître et inclure les diverses compétences et les connaissances approfondies détenues par de nombreux diplômés des universités des pays en développement". Un porte-parole du Home Office (ministère de l'intérieur) a déclaré que la combinaison des listes d'universités utilisées "fournit une validation indépendante pour les institutions et ouvre la possibilité à de nouvelles universités internationales de gravir les échelons et de rejoindre cette liste à l'avenir". Ils ont ajouté que chacune des universités éligibles attire des étudiants du monde entier pour étudier, et qu'il existe "plusieurs autres voies éligibles pour les diplômés d'autres universités, notamment les voies Graduate, Skilled Worker et Global Talent". Le chancelier britannique Rishi Sunak a déclaré : "Ces voies signifient que le Royaume-Uni se développera comme un centre international de premier plan pour l'innovation, la créativité et l'esprit d'entreprise. "Nous voulons que les entreprises de demain soient construites ici aujourd'hui, c'est pourquoi j'appelle les étudiants à profiter de cette incroyable opportunité pour forger leur carrière ici."
Immigration Royaume-Uni : aucune université africaine ne figure sur la liste d'un nouveau système de visa britannique Un nouveau système de visa britannique, conçu pour attirer les diplômés "les plus brillants et les meilleurs" du monde entier, n'inclut aucune université africaine dans sa liste d'institutions d'où peuvent provenir les titulaires de diplômes. Certains se sont plaints de l'exclusion des talents africains, bien que les Africains qui ont fréquenté les universités figurant sur la liste puissent poser leur candidature. Le programme britannique sera accessible aux anciens étudiants des meilleures universités non britanniques ayant obtenu leur diplôme au cours des cinq dernières années. Les diplômés seront éligibles quel que soit leur lieu de naissance et n'auront pas besoin d'une offre d'emploi pour postuler. Mais la façon dont la liste des meilleures universités mondiales a été établie fait qu'aucun établissement d'enseignement supérieur africain n'y figure. Pour être éligible, une personne doit avoir fréquenté une université figurant dans le top 50 d'au moins deux des classements mondiaux des universités du Times Higher Education, du Quacquarelli Symonds World University Rankings ou du The Academic Ranking of World Universities l'année où elle a obtenu son diplôme. Trente-sept universités ont figuré sur la liste - la plupart se trouvent aux États-Unis, mais il y en a aussi en Europe et en Asie. "Ces classements sont basés sur des critères qui favorisent les universités qui existent depuis des centaines d'années et qui ont accès à de nombreux financements", a déclaré Amina Ahmed El-Imam, de l'université d'Ilorin au Nigeria, au magazine New Scientist. "En tant que personne originaire du Nigeria qui a fait son doctorat en Grande-Bretagne, il est déchirant de voir qu'il y a encore des processus mis en place qui excluent par inadvertance les Africains", a-t-elle ajouté. "Ce visa signifie-t-il qu'il n'y a pas de diplômés individuels d'universités africaines à fort potentiel ? » Certains universitaires ont fait part de leur déception quant au fait qu'aucune université sud-asiatique, latino-américaine ou africaine ne figure sur la liste. Christopher Trisos, directeur et chercheur principal à l'Université du Cap, a déclaré à la BBC qu'il s'agissait d'une approche profondément inéquitable. Selon lui, si le Royaume-Uni veut jouer un rôle dans la résolution des grands défis de ce siècle, tels que l'accès à l'énergie, le changement climatique et les pandémies, "il doit reconnaître et inclure les diverses compétences et les connaissances approfondies détenues par de nombreux diplômés des universités des pays en développement". Un porte-parole du Home Office (ministère de l'intérieur) a déclaré que la combinaison des listes d'universités utilisées "fournit une validation indépendante pour les institutions et ouvre la possibilité à de nouvelles universités internationales de gravir les échelons et de rejoindre cette liste à l'avenir". Ils ont ajouté que chacune des universités éligibles attire des étudiants du monde entier pour étudier, et qu'il existe "plusieurs autres voies éligibles pour les diplômés d'autres universités, notamment les voies Graduate, Skilled Worker et Global Talent". Le chancelier britannique Rishi Sunak a déclaré : "Ces voies signifient que le Royaume-Uni se développera comme un centre international de premier plan pour l'innovation, la créativité et l'esprit d'entreprise. "Nous voulons que les entreprises de demain soient construites ici aujourd'hui, c'est pourquoi j'appelle les étudiants à profiter de cette incroyable opportunité pour forger leur carrière ici."
https://www.bbc.com/afrique/region-61637855
3politics
Richard Bona au sujet du massacre de Ngarbuh : "Je suis indigné"
Le bassiste et chanteur camerounais Richard Bona a fait part de son indignation face au massacre de Ngarbuh dans la région du nord-ouest du Cameroun. 23 personnes y avaient été tuées, dont 15 enfants et deux femmes enceintes, selon un bilan de l''ONU. Richard Bona a été l'invité de l'émission musicale "C'est le moment" présentée par Ata Ahli AHEBLA dans le cadre d'une chanson enregistrée en hommage aux victimes de cette attaque. L'artiste a expliqué : "j'ai eu envie d'écrire pour qu'elles ne soient pas oubliées, pas seulement en tant que musicien mais aussi en tant que père, parce qu'il il y a eu des enfants parmi les civils." A lire sur le massacre de Ngarbuh: Le Cameroun reconnaît le rôle de l'armée dans la mort de civils Manifestation anti-Macron au Cameroun Richard Bona s'est aussi insurgé contre ce qu'il a qualifié de "déni dans lequel était le gouvernement. " En effet, le gouvernement avait d'abord nié toute implication de l'armée dans ce massacre qui s'est déroulé le 14 février, avant de reconnaitre en avril que trois de ses soldats ainsi que des membres d'un groupe d'autodéfense en était les auteurs. Dans un communiqué, la présidence camerounaise avait expliqué que les tueries étaient accidentelles et que des soldats avaient tenté de les dissimuler en fournissant aux autorités un rapport biaisé de l'opération - Lire plus dans l'article ci-haut. L'artiste a révélé que la moitié des revenus générées par la chanson sera reversée aux victimes ainsi qu'à la lutte contre l'épidémie de coronavirus à travers "Cameroun Survival ", une initiative lancée par l'opposant Maurice Kamto. Souvent critique vis-à-vis du gouvernement camerounais, Richard Bona s'est défendu de tout soutien partisan à l'opposant. "C'est juste une action humanitaire, une position de patriote. Je n'appartiens pas à son parti et je ferai la même chose si c'était le gouvernement", a déclaré Richard Bona dans l'émission "C'est le moment ". Sur la crise dite anglophone qui secoue son pays depuis 3 ans, l'ancien directeur artistique du chanteur et acteur Harry Belafonte, a estimé qu'une vraie solution peut être trouvée sans les acteurs actuels qui selon lui, ont prouvé leur incapacité. Cameroun : les leaders de la crise anglophone sont libres Au Cameroun, le visage caché de la crise anglophone "La crise au Cameroun ne nécessite pas d'intervention extérieure" Harry Belafonte appelle à un vrai dialogue et estime que la violence n'est pas la solution : " On radicalise les gens en les brutalisant. La crise actuelle est en train de se transformer en problèmes tribaux, en haine tribale. " A regarder: Richard Bona s'est prononcé dans C'est le moment sur "sur la polémique autour du COVID-ORGANICS", que le président malgache Andry Rajoelina présente comme un remède contre le coronavirus. Début mai, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde les dirigeants africains contre la tentation de promouvoir des remèdes traditionnels contre le coronavirus sans tests scientifiques. "Il faut qu'ils acceptent qu'il y ait d'autres types de médecines centenaires voire millénaires différentes de la médecine dite conventionnelle et qui font leur preuve." A lire : Coronavirus : polémique autour du "remède de Madagascar" La Tanzanie reçoit le remède Covid Organics de Madagascar Richard Bona rappelle qu'il y a eu des médicaments qui ont été testés et approuvés et qui ont après été à l'origine de la mort de milliers des personnes. " J'ai grandi au village et on n'avait pas accès à la médicine conventionnelle. A 9 ans, j'ai été mordu par un mamba noir, ma grand-mère m'a extrait le venin et j'ai guéri après 9 jours de traitement ", raconte Richard Bona dans l'émission présentée par Ata Ahli Ahebla. A regarder aussi : C'est le moment est l'émission musicale de la BBC Afrique et est présentée par Ata Ahli Ahebla. Le programme est diffusé toutes les semaines en FM et sur internet aux jours et heures suivantes : Samedi : 18h30 minutes en temps Universel (19h30 de Douala) Dimanche : 7h30 et 16h30 minutes en temps universel (8h30 et 17h30 de Douala) Lundi : 18h30 minutes en temps Universel (19h30 de Douala) Jeudi : 18h30 minutes en temps Universel (19h30 de Douala)
Richard Bona au sujet du massacre de Ngarbuh : "Je suis indigné" Le bassiste et chanteur camerounais Richard Bona a fait part de son indignation face au massacre de Ngarbuh dans la région du nord-ouest du Cameroun. 23 personnes y avaient été tuées, dont 15 enfants et deux femmes enceintes, selon un bilan de l''ONU. Richard Bona a été l'invité de l'émission musicale "C'est le moment" présentée par Ata Ahli AHEBLA dans le cadre d'une chanson enregistrée en hommage aux victimes de cette attaque. L'artiste a expliqué : "j'ai eu envie d'écrire pour qu'elles ne soient pas oubliées, pas seulement en tant que musicien mais aussi en tant que père, parce qu'il il y a eu des enfants parmi les civils." A lire sur le massacre de Ngarbuh: Le Cameroun reconnaît le rôle de l'armée dans la mort de civils Manifestation anti-Macron au Cameroun Richard Bona s'est aussi insurgé contre ce qu'il a qualifié de "déni dans lequel était le gouvernement. " En effet, le gouvernement avait d'abord nié toute implication de l'armée dans ce massacre qui s'est déroulé le 14 février, avant de reconnaitre en avril que trois de ses soldats ainsi que des membres d'un groupe d'autodéfense en était les auteurs. Dans un communiqué, la présidence camerounaise avait expliqué que les tueries étaient accidentelles et que des soldats avaient tenté de les dissimuler en fournissant aux autorités un rapport biaisé de l'opération - Lire plus dans l'article ci-haut. L'artiste a révélé que la moitié des revenus générées par la chanson sera reversée aux victimes ainsi qu'à la lutte contre l'épidémie de coronavirus à travers "Cameroun Survival ", une initiative lancée par l'opposant Maurice Kamto. Souvent critique vis-à-vis du gouvernement camerounais, Richard Bona s'est défendu de tout soutien partisan à l'opposant. "C'est juste une action humanitaire, une position de patriote. Je n'appartiens pas à son parti et je ferai la même chose si c'était le gouvernement", a déclaré Richard Bona dans l'émission "C'est le moment ". Sur la crise dite anglophone qui secoue son pays depuis 3 ans, l'ancien directeur artistique du chanteur et acteur Harry Belafonte, a estimé qu'une vraie solution peut être trouvée sans les acteurs actuels qui selon lui, ont prouvé leur incapacité. Cameroun : les leaders de la crise anglophone sont libres Au Cameroun, le visage caché de la crise anglophone "La crise au Cameroun ne nécessite pas d'intervention extérieure" Harry Belafonte appelle à un vrai dialogue et estime que la violence n'est pas la solution : " On radicalise les gens en les brutalisant. La crise actuelle est en train de se transformer en problèmes tribaux, en haine tribale. " A regarder: Richard Bona s'est prononcé dans C'est le moment sur "sur la polémique autour du COVID-ORGANICS", que le président malgache Andry Rajoelina présente comme un remède contre le coronavirus. Début mai, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde les dirigeants africains contre la tentation de promouvoir des remèdes traditionnels contre le coronavirus sans tests scientifiques. "Il faut qu'ils acceptent qu'il y ait d'autres types de médecines centenaires voire millénaires différentes de la médecine dite conventionnelle et qui font leur preuve." A lire : Coronavirus : polémique autour du "remède de Madagascar" La Tanzanie reçoit le remède Covid Organics de Madagascar Richard Bona rappelle qu'il y a eu des médicaments qui ont été testés et approuvés et qui ont après été à l'origine de la mort de milliers des personnes. " J'ai grandi au village et on n'avait pas accès à la médicine conventionnelle. A 9 ans, j'ai été mordu par un mamba noir, ma grand-mère m'a extrait le venin et j'ai guéri après 9 jours de traitement ", raconte Richard Bona dans l'émission présentée par Ata Ahli Ahebla. A regarder aussi : C'est le moment est l'émission musicale de la BBC Afrique et est présentée par Ata Ahli Ahebla. Le programme est diffusé toutes les semaines en FM et sur internet aux jours et heures suivantes : Samedi : 18h30 minutes en temps Universel (19h30 de Douala) Dimanche : 7h30 et 16h30 minutes en temps universel (8h30 et 17h30 de Douala) Lundi : 18h30 minutes en temps Universel (19h30 de Douala) Jeudi : 18h30 minutes en temps Universel (19h30 de Douala)
https://www.bbc.com/afrique/region-52879692
3politics
Un officier tchadien ‘s’évade’ brièvement lors d'un procès
Au Tchad, un officier de l'armée condamné à 5 ans de prison ferme pour coups et blessures volontaires mortels s'est brièvement évadé d'une salle d'audience. Une action orchestrée essentiellement par des femmes armées, venues assister à l'audience. Cela s'est passé pendant le délibéré de la sentence. Des faits extrêmement graves, selon l'ordre des avocats et jugés inadmissibles par le ministre de la justice garde des sceaux. Abdoulaye Ahmat Haroun est un colonel de l'armée arrêté en août dernier pour une bagarre qui s'est soldé par la mort d'un mécanicien. Le décès de l'artisan avait provoqué des troubles au marché champ de de fil dans le 5ème arrondissement de la capitale tchadienne, N'Djamena. Condamné à 5 ans de prison ferme, le colonel quitte le box des accusés à l'annonce du verdict et rejoint sa famille. A lire aussi L'abolition de la peine de mort votée au Tchad Des combattants de Boko Haram "meurent par empoisonnement" au Tchad Le Tchad va continuer sa participation aux opérations militaires en Afrique Il est immédiatement embarqué dans un véhicule par ses proches vers une destination inconnue. "Les femmes [qui l'ont extirpé] avaient des armes de guerre. Elles avaient des kalachnikov et des FAMAS sous le voile", témoigne maître Max Louangar, présent lors des faits. L'avocat estime que cela est inadmissible et consacre la configuration d'une justice à double vitesse. L'ordre des avocats du Tchad contacté par BBC Afrique confirme qu'elle a décidé suspendre ses activités sur toute l'étendue du territoire jusqu'à nouvel ordre en protestation contre cet incident. Le ministre de la justice du Tchad, Djimet Arabi qualifie cette "évasion" d'inadmissible et a précisé au correspondant de BBC Afrique au Tchad, Vincent Niébédé, que "des jeunes et des femmes ont simulé une bagarre" pour faciliter l'évasion. Il a ajouté que la police a finalement repris le colonel "avec cinq complices, cachés dans une maison". C'était la deuxième fois que le colonel Abdoulaye Ahmat Haroun tentait d'échapper à la justice. Le 9 août, alors qu'il était en détention, il a réussi à monter à bord d'un avion à destination de l'Égypte. Les procureurs ont ordonné à l'avion de retourner à N'Djamena, où il était arrêté à l'atterrissage. La question que de nombreuses personnes se posent est justement de savoir comment des personnes équipées d'arme de guerre ont pu avoir accès à la salle d'audience malgré le dispositif de sécurité du palais de justice.
Un officier tchadien ‘s’évade’ brièvement lors d'un procès Au Tchad, un officier de l'armée condamné à 5 ans de prison ferme pour coups et blessures volontaires mortels s'est brièvement évadé d'une salle d'audience. Une action orchestrée essentiellement par des femmes armées, venues assister à l'audience. Cela s'est passé pendant le délibéré de la sentence. Des faits extrêmement graves, selon l'ordre des avocats et jugés inadmissibles par le ministre de la justice garde des sceaux. Abdoulaye Ahmat Haroun est un colonel de l'armée arrêté en août dernier pour une bagarre qui s'est soldé par la mort d'un mécanicien. Le décès de l'artisan avait provoqué des troubles au marché champ de de fil dans le 5ème arrondissement de la capitale tchadienne, N'Djamena. Condamné à 5 ans de prison ferme, le colonel quitte le box des accusés à l'annonce du verdict et rejoint sa famille. A lire aussi L'abolition de la peine de mort votée au Tchad Des combattants de Boko Haram "meurent par empoisonnement" au Tchad Le Tchad va continuer sa participation aux opérations militaires en Afrique Il est immédiatement embarqué dans un véhicule par ses proches vers une destination inconnue. "Les femmes [qui l'ont extirpé] avaient des armes de guerre. Elles avaient des kalachnikov et des FAMAS sous le voile", témoigne maître Max Louangar, présent lors des faits. L'avocat estime que cela est inadmissible et consacre la configuration d'une justice à double vitesse. L'ordre des avocats du Tchad contacté par BBC Afrique confirme qu'elle a décidé suspendre ses activités sur toute l'étendue du territoire jusqu'à nouvel ordre en protestation contre cet incident. Le ministre de la justice du Tchad, Djimet Arabi qualifie cette "évasion" d'inadmissible et a précisé au correspondant de BBC Afrique au Tchad, Vincent Niébédé, que "des jeunes et des femmes ont simulé une bagarre" pour faciliter l'évasion. Il a ajouté que la police a finalement repris le colonel "avec cinq complices, cachés dans une maison". C'était la deuxième fois que le colonel Abdoulaye Ahmat Haroun tentait d'échapper à la justice. Le 9 août, alors qu'il était en détention, il a réussi à monter à bord d'un avion à destination de l'Égypte. Les procureurs ont ordonné à l'avion de retourner à N'Djamena, où il était arrêté à l'atterrissage. La question que de nombreuses personnes se posent est justement de savoir comment des personnes équipées d'arme de guerre ont pu avoir accès à la salle d'audience malgré le dispositif de sécurité du palais de justice.
https://www.bbc.com/afrique/region-54205205
5sports
Affaire Lukaku : la LICRA critique Lilian Thuram
La LICRA a critiqué les propos du footballeur Lilian Thuram, qui a pointé du doigt "la culture blanche" après les cris racistes à l'endroit de Romelu Lukaku en Italie. La Ligue Internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA) a publier un communiqué en guise de "réponse" au propos de l'ancien défenseur de Parme et de la Juventus. Lilian Thuram dans une interview au Corriere dello Sport, a pointé du doigt "le manque de volonté de résoudre le problème" du racisme dans le football. A lire aussi Les chants de singes sont un signe de 'respect' et non du 'racisme' Romelu Lukaku à l'Inter de Milan Aubameyang victime de racisme Racisme : la Fédération russe va enquêter "Il faut prendre conscience que le monde du foot n'est pas raciste mais qu'il y a du racisme dans la culture italienne, française, européenne et plus généralement dans la culture blanche". "Il est nécessaire d'avoir le courage de dire que les blancs pensent être supérieurs et qu'ils croient l'être", poursuivait Lilian Thuram connu pour son combat contre le racisme sur les stades. Il a précisé dans son propos que les "noirs ne traiteront jamais les blancs de cette façon", pour parler des actes racistes dont les Africains sont victimes "et pour n'importe quelle raison. L'histoire le dit." La LICRA dans un communiqué a invité l'auteur des propos à éviter de créer un monde avec les "Blancs" d'un côté et les "Noirs" de l'autre. Une démarche contre-productive pour un homme engagé dans la lutte contre le racisme. La Ligue Internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme voit dans les propos de Thuram "une dérive du combat antiraciste".
Affaire Lukaku : la LICRA critique Lilian Thuram La LICRA a critiqué les propos du footballeur Lilian Thuram, qui a pointé du doigt "la culture blanche" après les cris racistes à l'endroit de Romelu Lukaku en Italie. La Ligue Internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA) a publier un communiqué en guise de "réponse" au propos de l'ancien défenseur de Parme et de la Juventus. Lilian Thuram dans une interview au Corriere dello Sport, a pointé du doigt "le manque de volonté de résoudre le problème" du racisme dans le football. A lire aussi Les chants de singes sont un signe de 'respect' et non du 'racisme' Romelu Lukaku à l'Inter de Milan Aubameyang victime de racisme Racisme : la Fédération russe va enquêter "Il faut prendre conscience que le monde du foot n'est pas raciste mais qu'il y a du racisme dans la culture italienne, française, européenne et plus généralement dans la culture blanche". "Il est nécessaire d'avoir le courage de dire que les blancs pensent être supérieurs et qu'ils croient l'être", poursuivait Lilian Thuram connu pour son combat contre le racisme sur les stades. Il a précisé dans son propos que les "noirs ne traiteront jamais les blancs de cette façon", pour parler des actes racistes dont les Africains sont victimes "et pour n'importe quelle raison. L'histoire le dit." La LICRA dans un communiqué a invité l'auteur des propos à éviter de créer un monde avec les "Blancs" d'un côté et les "Noirs" de l'autre. Une démarche contre-productive pour un homme engagé dans la lutte contre le racisme. La Ligue Internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme voit dans les propos de Thuram "une dérive du combat antiraciste".
https://www.bbc.com/afrique/sports-49592404
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Coronavirus : ces personnes à haut risque qui sont complètement guéries
Pour ceux qui vivent avec des problèmes de santé sous-jacents, l'idée de contracter un coronavirus peut être terrifiante. Mais si les chiffres peuvent paraître sombres, il y a beaucoup de personnes considérées comme à haut risque qui se rétablissent complètement, comme je l'ai personnellement découvert. La panique s'est emparée de moi car je n'arrivais pas à reprendre mon souffle. Tout ce que j'avais fait, c'était de monter les escaliers. Était-ce le Covid-19 ? Était-ce dans ma maison, dans mon corps, dans mes poumons ? Lire aussi: Coronavirus: quels risques pour les plus jeunes? Les fumeurs sont plus exposés au coronavirus Coronavirus : sommes-nous "suffisamment en sécurité" ? Je suis atteinte de la maladie de Crohn, une maladie auto-immune qui signifie que mon système digestif s'attaque à lui-même. Elle est classée comme un "problème de santé sous-jacent grave" à l'heure actuelle. L'un des principaux traitements consiste en des thérapies immunosuppressives, des médicaments qui réduisent la force du système immunitaire de l'organisme, le rendant plus vulnérable aux infections. Lorsque les premiers symptômes du coronavirus sont apparus - fièvre, fatigue - j'ai naïvement pensé : "ça ne va pas si mal". Quand on vit avec une maladie chronique, on vit avec du recul. J'ai traversé des crises sanitaires que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi - des opérations abdominales ouvertes, l'ablation de mon gros intestin et quelques égratignures avec la mort en cours de route. Alors que ma température montait en flèche, mon esprit était plein de questions et d'histoires d'horreur que j'avais lues. Est-ce que je finirais à l'hôpital ? Aurais-je besoin d'un respirateur ? Vais-je mourir ? Je n'ai pas eu l'occasion de me faire tester, mais un médecin a suggéré que c'était le Covid-19. On m'a dit de tenir bon et d'aller aux urgences si mon état s'aggravait. Au bout de huit jours, mes symptômes se sont atténués. Mon système immunitaire affaibli avait fait du bon travail. Je ne suis pas le seul à avoir vécu cela. Il y a beaucoup de gens, comme moi, considérés à haut risque qui se sont complètement rétablis. Regarder aussi sur les personnes asymptomatiques : "J'ai essayé de rester positive même si j'avais peur" Khadija, 25 ans, originaire de Leeds, vit avec le diabète de type 1 depuis qu'elle est bébé. Son pancréas ne produit plus d'insuline, alors une pompe externe, fixée à son estomac, lui en administre. "J'étais vraiment inquiète quand j'ai appris que j'étais dans la catégorie à haut risque", dit-elle. "Je me suis dit que je pouvais l'avoir et que si je l'avais, j'aurais peur". Khadija vit avec sa mère, une infirmière qui entre en contact avec des patients atteints de Covid-19, et il y a quatre semaines, elle a commencé à ressentir certains des symptômes du virus. Elle avait "des os endoloris" et était "vraiment essoufflée" avec des douleurs de poitrine et une température. Lire aussi: L'ADN peut-il expliquer la virulence du coronavirus? A quel point le coronavirus est-il mortel? "Au début, je paniquais quand j'ai eu les symptômes. Je savais que mon système immunitaire n'était pas à la hauteur", raconte-t-elle. "On parle partout du taux de mortalité, il n'y avait rien sur les gens qui se rétablissent et survivent. Pour moi, dès que vous entrez à l'hôpital avec ça, vous n'en sortez pas vivant." Des ambulanciers ont été envoyés chez elle, mais ils ont décidé que Khadija n'avait pas besoin d'aller à l'hôpital. Ils lui ont suggéré d'appeler le 111 pour organiser un test, mais aucun n'était disponible. "J'ai essayé de garder une attitude positive même si j'avais peur", dit-elle. Quelques semaines plus tard, Khadija s'est bien rétablie. Feya, 37 ans, de Manchester, vit avec plusieurs maladies chroniques dont l'asthme, pour lequel elle prend des stéroïdes. Les stéroïdes sont également une forme d'immunosuppresseurs et vous rendent donc vulnérable au virus. Avant le confinement, Feya se sentait anxieuse. La nouvelle du virus dominait les médias et elle a eu une crise de panique en faisant ses courses. "C'était le pire que j'ai jamais connu", dit-elle. "Je n'ai pas été dérangée par le confinement parce que je me sentais plus en sécurité à l'intérieur. Deux semaines plus tard, Feya s'est sentie mal avec de la fatigue et une respiration instable. Elle a rendu visite à son médecin traitant qui lui a dit de s'isoler. Mais son état s'est rapidement détérioré - "Je toussais tellement et j'avais du mal à respirer" et son petit ami a dû appeler une ambulance. Lire aussi: Coronavirus: quels sont les derniers symptômes ? Coronavirus : devrions nous tous porter des masques ? Confinée à Pékin : les peurs, angoisses et espoirs d’une jeune Congolaise "Ils ont dit que si nous pouvions nous rendre par nos propres moyens à l'A&E, c'est ce que nous devrions faire, car ils étaient très occupés." Feya est restée à l'hôpital pendant cinq heures, mais n'a pas été admise et on ne lui a pas proposé de faire un test Covid-19. Ses symptômes ont persisté pendant deux semaines supplémentaires, y compris un deuxième appel d'ambulance, et elle s'est sentie complètement vidée de son énergie pendant des semaines, mais elle s'est lentement rétablie. "Je suis sortie pour la première fois en deux mois l'autre jour, ce qui était bien !" Joe Dunster est atteint du syndrome néphrotique, une affection rénale qui a donné lieu à une greffe de rein en 2000. Il prend lui aussi des immunosuppresseurs. "Quand il est devenu évident que la communauté des greffés faisait partie du groupe à haut risque, j'ai bien sûr dû me protéger, alors je suis rentré chez moi et je me suis enfermé", dit-il. Mais cela ne l'a pas empêché de développer des symptômes de coronavirus. Il pense qu'il l'a peut-être contracté auprès de sa femme, médecin, qui est également tombée malade. "Nous avons tous les deux souffert d'une oppression thoracique. Au début, nous nous sommes demandé si c'était de l'anxiété, mais le week-end suivant, je ne me sentais pas bien. J'ai eu une respiration sifflante et j'ai commencé à tousser". Joe a également pris de la température et, à ce moment-là, il a senti que tous les symptômes pointaient vers un coronavirus. Lire aussi: Qu'est-ce qu'un respirateur et pourquoi est-ce important? Des conseils de l'OMS pour éviter le coronavirus La pollution de l’air peut favoriser les infections au coronavirus "Les jours suivants, je me suis senti si mal. La toux et la respiration sifflante ont persisté pendant 10 jours. Il dit qu'il y avait une "anxiété" sur ce que cela pouvait devenir, "mais je ne me suis jamais senti assez mal pour m'inquiéter sérieusement". Lentement, sa femme et lui se sont rétablis. "C'est bien que les gens se rendent compte qu'on peut attraper ça et n'avoir que des symptômes légers et continuer à bien se rétablir". Il subsiste une certaine incertitude quant à la possibilité d'attraper deux fois le Covid-19, voilà pourquoi Khadija, Feya, Joe et moi, continuons de rester chez nous. Drew Miller Hyndman a contribué à ce reportage.
Coronavirus : ces personnes à haut risque qui sont complètement guéries Pour ceux qui vivent avec des problèmes de santé sous-jacents, l'idée de contracter un coronavirus peut être terrifiante. Mais si les chiffres peuvent paraître sombres, il y a beaucoup de personnes considérées comme à haut risque qui se rétablissent complètement, comme je l'ai personnellement découvert. La panique s'est emparée de moi car je n'arrivais pas à reprendre mon souffle. Tout ce que j'avais fait, c'était de monter les escaliers. Était-ce le Covid-19 ? Était-ce dans ma maison, dans mon corps, dans mes poumons ? Lire aussi: Coronavirus: quels risques pour les plus jeunes? Les fumeurs sont plus exposés au coronavirus Coronavirus : sommes-nous "suffisamment en sécurité" ? Je suis atteinte de la maladie de Crohn, une maladie auto-immune qui signifie que mon système digestif s'attaque à lui-même. Elle est classée comme un "problème de santé sous-jacent grave" à l'heure actuelle. L'un des principaux traitements consiste en des thérapies immunosuppressives, des médicaments qui réduisent la force du système immunitaire de l'organisme, le rendant plus vulnérable aux infections. Lorsque les premiers symptômes du coronavirus sont apparus - fièvre, fatigue - j'ai naïvement pensé : "ça ne va pas si mal". Quand on vit avec une maladie chronique, on vit avec du recul. J'ai traversé des crises sanitaires que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi - des opérations abdominales ouvertes, l'ablation de mon gros intestin et quelques égratignures avec la mort en cours de route. Alors que ma température montait en flèche, mon esprit était plein de questions et d'histoires d'horreur que j'avais lues. Est-ce que je finirais à l'hôpital ? Aurais-je besoin d'un respirateur ? Vais-je mourir ? Je n'ai pas eu l'occasion de me faire tester, mais un médecin a suggéré que c'était le Covid-19. On m'a dit de tenir bon et d'aller aux urgences si mon état s'aggravait. Au bout de huit jours, mes symptômes se sont atténués. Mon système immunitaire affaibli avait fait du bon travail. Je ne suis pas le seul à avoir vécu cela. Il y a beaucoup de gens, comme moi, considérés à haut risque qui se sont complètement rétablis. Regarder aussi sur les personnes asymptomatiques : "J'ai essayé de rester positive même si j'avais peur" Khadija, 25 ans, originaire de Leeds, vit avec le diabète de type 1 depuis qu'elle est bébé. Son pancréas ne produit plus d'insuline, alors une pompe externe, fixée à son estomac, lui en administre. "J'étais vraiment inquiète quand j'ai appris que j'étais dans la catégorie à haut risque", dit-elle. "Je me suis dit que je pouvais l'avoir et que si je l'avais, j'aurais peur". Khadija vit avec sa mère, une infirmière qui entre en contact avec des patients atteints de Covid-19, et il y a quatre semaines, elle a commencé à ressentir certains des symptômes du virus. Elle avait "des os endoloris" et était "vraiment essoufflée" avec des douleurs de poitrine et une température. Lire aussi: L'ADN peut-il expliquer la virulence du coronavirus? A quel point le coronavirus est-il mortel? "Au début, je paniquais quand j'ai eu les symptômes. Je savais que mon système immunitaire n'était pas à la hauteur", raconte-t-elle. "On parle partout du taux de mortalité, il n'y avait rien sur les gens qui se rétablissent et survivent. Pour moi, dès que vous entrez à l'hôpital avec ça, vous n'en sortez pas vivant." Des ambulanciers ont été envoyés chez elle, mais ils ont décidé que Khadija n'avait pas besoin d'aller à l'hôpital. Ils lui ont suggéré d'appeler le 111 pour organiser un test, mais aucun n'était disponible. "J'ai essayé de garder une attitude positive même si j'avais peur", dit-elle. Quelques semaines plus tard, Khadija s'est bien rétablie. Feya, 37 ans, de Manchester, vit avec plusieurs maladies chroniques dont l'asthme, pour lequel elle prend des stéroïdes. Les stéroïdes sont également une forme d'immunosuppresseurs et vous rendent donc vulnérable au virus. Avant le confinement, Feya se sentait anxieuse. La nouvelle du virus dominait les médias et elle a eu une crise de panique en faisant ses courses. "C'était le pire que j'ai jamais connu", dit-elle. "Je n'ai pas été dérangée par le confinement parce que je me sentais plus en sécurité à l'intérieur. Deux semaines plus tard, Feya s'est sentie mal avec de la fatigue et une respiration instable. Elle a rendu visite à son médecin traitant qui lui a dit de s'isoler. Mais son état s'est rapidement détérioré - "Je toussais tellement et j'avais du mal à respirer" et son petit ami a dû appeler une ambulance. Lire aussi: Coronavirus: quels sont les derniers symptômes ? Coronavirus : devrions nous tous porter des masques ? Confinée à Pékin : les peurs, angoisses et espoirs d’une jeune Congolaise "Ils ont dit que si nous pouvions nous rendre par nos propres moyens à l'A&E, c'est ce que nous devrions faire, car ils étaient très occupés." Feya est restée à l'hôpital pendant cinq heures, mais n'a pas été admise et on ne lui a pas proposé de faire un test Covid-19. Ses symptômes ont persisté pendant deux semaines supplémentaires, y compris un deuxième appel d'ambulance, et elle s'est sentie complètement vidée de son énergie pendant des semaines, mais elle s'est lentement rétablie. "Je suis sortie pour la première fois en deux mois l'autre jour, ce qui était bien !" Joe Dunster est atteint du syndrome néphrotique, une affection rénale qui a donné lieu à une greffe de rein en 2000. Il prend lui aussi des immunosuppresseurs. "Quand il est devenu évident que la communauté des greffés faisait partie du groupe à haut risque, j'ai bien sûr dû me protéger, alors je suis rentré chez moi et je me suis enfermé", dit-il. Mais cela ne l'a pas empêché de développer des symptômes de coronavirus. Il pense qu'il l'a peut-être contracté auprès de sa femme, médecin, qui est également tombée malade. "Nous avons tous les deux souffert d'une oppression thoracique. Au début, nous nous sommes demandé si c'était de l'anxiété, mais le week-end suivant, je ne me sentais pas bien. J'ai eu une respiration sifflante et j'ai commencé à tousser". Joe a également pris de la température et, à ce moment-là, il a senti que tous les symptômes pointaient vers un coronavirus. Lire aussi: Qu'est-ce qu'un respirateur et pourquoi est-ce important? Des conseils de l'OMS pour éviter le coronavirus La pollution de l’air peut favoriser les infections au coronavirus "Les jours suivants, je me suis senti si mal. La toux et la respiration sifflante ont persisté pendant 10 jours. Il dit qu'il y avait une "anxiété" sur ce que cela pouvait devenir, "mais je ne me suis jamais senti assez mal pour m'inquiéter sérieusement". Lentement, sa femme et lui se sont rétablis. "C'est bien que les gens se rendent compte qu'on peut attraper ça et n'avoir que des symptômes légers et continuer à bien se rétablir". Il subsiste une certaine incertitude quant à la possibilité d'attraper deux fois le Covid-19, voilà pourquoi Khadija, Feya, Joe et moi, continuons de rester chez nous. Drew Miller Hyndman a contribué à ce reportage.
https://www.bbc.com/afrique/monde-52879696
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Horoya AC perd les passeports des joueurs et des entraineurs une semaine avant un important voyage au Maroc
Le club de football guinéen Horoya offre une récompense pour le retour en toute sécurité d'un sac contenant les passeports des joueurs et des entraîneurs. Le sac avait été laissé dans une voiture non verrouillée à Conakry par un responsable du club lorsqu'il a disparu. Le club doit s'envoler pour le Maroc le 24 août afin de préparer la demi-finale de la Coupe de la Confédération. Le responsable avait tous les passeports en sa possession alors qu'il procédait aux derniers réglages du voyage de l'équipe pour Maroc. Horoya doit jouer le 22 septembre contre le Pyramides FC, un club égyptien, lors d'un match de demi-finale unique dans la compétition des clubs africains de deuxième division. Les demi-finales ont toutes été déplacées au Maroc en raison de la pandémie du Covid-19. Lire aussi Le vainqueur affrontera l'une des deux équipes marocaines en finale, tandis que Renaissance Berkane affrontera Hassania Agadir dans l'autre demi-finale. Rabat accueillera la finale au stade Prince Moulay Abdellah le 27 septembre. Tous les matches se joueront à huis clos.
Horoya AC perd les passeports des joueurs et des entraineurs une semaine avant un important voyage au Maroc Le club de football guinéen Horoya offre une récompense pour le retour en toute sécurité d'un sac contenant les passeports des joueurs et des entraîneurs. Le sac avait été laissé dans une voiture non verrouillée à Conakry par un responsable du club lorsqu'il a disparu. Le club doit s'envoler pour le Maroc le 24 août afin de préparer la demi-finale de la Coupe de la Confédération. Le responsable avait tous les passeports en sa possession alors qu'il procédait aux derniers réglages du voyage de l'équipe pour Maroc. Horoya doit jouer le 22 septembre contre le Pyramides FC, un club égyptien, lors d'un match de demi-finale unique dans la compétition des clubs africains de deuxième division. Les demi-finales ont toutes été déplacées au Maroc en raison de la pandémie du Covid-19. Lire aussi Le vainqueur affrontera l'une des deux équipes marocaines en finale, tandis que Renaissance Berkane affrontera Hassania Agadir dans l'autre demi-finale. Rabat accueillera la finale au stade Prince Moulay Abdellah le 27 septembre. Tous les matches se joueront à huis clos.
https://www.bbc.com/afrique/sports-53812149
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L'impuissance sexuelle féminine : comment l'identifier et quels sont les traitements ?
Identifier et comprendre la dysfonction sexuelle féminine (communément appelée impuissance) peut sembler simple à première vue. Après tout, il pourrait être suffisant pour une femme de se demander, par exemple, si elle est satisfaite du nombre de fois où elle désire ou ressent du plaisir ou de la douleur dans l'acte sexuel avec elle-même ou avec quelqu'un d'autre. Mais tout se complique si la réponse est non, et elle se demande : pourquoi pas ? Selon une estimation commune aux experts, quatre femmes adultes sur dix sont touchées par une absence ou une difficulté de désir sexuel, d'orgasme ou de douleur, de façon sporadique ou permanente. Mais beaucoup d'entre elles ne savent même pas qu'elles sont atteintes de cette maladie, ni quelles en sont les causes et les traitements possibles. Ni qu'il existe un enchevêtrement de domaines concernés par la fonction et les dysfonctionnements sexuels féminins, tels que la gynécologie, la psychiatrie, la sexologie, la psychologie, la philosophie, la sociologie, la physiothérapie, l'éducation sexuelle, la culture et l'anthropologie. Lorsqu'un ou plusieurs facteurs liés à ces zones affectent la réponse sexuelle, ce processus peut déclencher le dysfonctionnement. Deux mécanismes fondamentaux sont à l'origine de la fonction sexuelle. "L'aspect procréation et l'aspect plaisir, qui sont interconnectés", résume à BBC News Brasil la gynécologue Lúcia Alves Lara, présidente de la Commission nationale spécialisée en sexologie de la Fédération brésilienne des associations de gynécologie et d'obstétrique (Febrasgo). Et au cours de l'histoire, de nombreux chercheurs ont tenté de comprendre et d'expliquer comment l'aspect agréable de la fonction se traduit par une réponse sexuelle dans le corps féminin. Parmi les noms qui ressortent, citons le gynécologue William Master et la psychologue Virginia Johnson, qui ont étudié dans les années 1960 les réponses physiologiques et anatomiques de la sexualité féminine et masculine et ont ensuite réfléchi aux traitements psychothérapeutiques des dysfonctionnements sexuels. Des années plus tard, la chercheuse Helen Singer Kaplan a ajouté à la formulation de Masters et Johnson l'importance du désir dans la réponse sexuelle, un élément presque ignoré jusqu'alors. Mais ce n'est qu'en 2001 qu'une nouvelle conception de la réponse sexuelle, plus spécifiquement féminine, a été créée par la psychiatre canadienne Rosemary Basson. Maintenant, il y avait aussi la phase d'intimité. En d'autres termes, si auparavant elle avait un début, un milieu et une fin, comme la réponse sexuelle masculine, dans le modèle de Basson elle devient circulaire, c'est-à-dire que "la femme, même sans avoir de désir sexuel, en présence de son partenaire, en recevant un stimulus érotique, commence à s'exciter, à avoir du désir, et peut alors entrer dans le partage sexuel de la relation sexuelle avec son partenaire, atteignant une excitation maximale, et peut avoir ou non un orgasme", explique Lara, de Febrasgo. Il ne s'agit donc pas seulement d'une stimulation visuelle ou sexuelle. Le cycle de la réponse sexuelle féminine comprend, selon le consensus scientifique actuel, l'intimité émotionnelle, la neutralité sexuelle, l'excitation sexuelle, le désir sexuel spontané, le désir réactif et l'excitation sexuelle et la satisfaction émotionnelle et physique. Tout ceci lié il y a fondamentalement trois phases, qui peuvent se produire en même temps : le désir, l'excitation et l'orgasme. Et le dysfonctionnement, où apparaît-il dans ces cycles et ces phases ? Il n'existe pas vraiment de règle universelle pour mesurer ce qui n'est pas correct, quand et dans quelle mesure. Ainsi, cette affection commence à être identifiée par la femme elle-même lorsqu'une altération devient souffrance ou difficulté. En général, 52 % des plaintes sexuelles des patients sont liées à des facteurs d'origine psychologique, et 48 %, d'ordre biologique, explique Lara. La baisse du désir sexuel est généralement le dysfonctionnement sexuel féminin le plus répandu. Il peut sembler facile de savoir que quelque chose dans sa vie sexuelle est "mauvais", mais ce n'est pas si facile lorsqu'il s'agit de comprendre ce qui est "mauvais" et pourquoi ? Le moment, la fréquence et le niveau de détresse ou de difficulté sont également des signes importants dans le diagnostic de la dysfonction sexuelle féminine. Depuis combien de temps et à quelle fréquence cela se produit-il ? Il convient de rappeler que chaque femme identifie ses propres signes, et que ce qui entraîne une souffrance pour une femme n'entraînera pas nécessairement une souffrance pour toutes. Certains traitements peuvent même agir sur les symptômes, mais l'élément central de ces approches est d'identifier les causes et de définir ensuite la manière dont le dysfonctionnement sera traité, dans le cadre d'un processus qui implique divers professionnels, tels que des médecins, des psychologues et des physiothérapeutes. Selon les experts, le dysfonctionnement sexuel féminin est une plainte ou un problème d'ordre sexuel résultant généralement d'un trouble .. : Avoir du désir sexuel, c'est avoir envie de faire l'amour, mais lorsque cela est lié au bien-être physique et mental de cette femme. Il existe deux types de désir : spontané et réactif. La première est généralement celle que l'on peut ressentir avec un stimulus visuel, simplement en regardant quelqu'un, par exemple. Le désir réactif part d'un stimulus qui peut être un contact physique ou une conversation, faisant passer la femme de la phase de neutralité sexuelle à celle du désir réactif, devenant ainsi excitée. Les experts considèrent qu'il y a dysfonctionnement du désir lorsqu'une femme perd partiellement ou totalement son désir réactif, plutôt que son désir spontané. Cela peut être constant ou occasionnel. En général, pour parvenir à un diagnostic de trouble du désir sexuel hypoactif, il est important que la femme perçoive une diminution du désir sexuel pendant plus de six mois et qu'elle la considère comme une détresse (sinon, il ne s'agit pas d'un trouble "installé"). Il n'existe pas de traitement spécifique ou unique pour traiter cette affection car elle dépend des causes, telles que l'effet indésirable des médicaments, les problèmes de santé mentale et l'hypothyroïdie. Ces raisons peuvent varier d'une femme à l'autre, et l'approche des professionnels de la santé dépendra donc de l'évaluation de chaque patiente. Il existe aujourd'hui deux médicaments qui peuvent être utilisés pour le traitement du trouble du désir sexuel hypoactif chez les femmes avant la ménopause et dans des situations très spécifiques, avec une action des hormones ou des neuromodulateurs et neurotransmetteurs. Un seul d'entre eux, le Flibanserin, est autorisé à la commercialisation au Brésil par l'Agence nationale de surveillance de la santé (Anvisa). Il agit sur les neurotransmetteurs dopamine, noradrénaline et sérotonine à la recherche d'un équilibre qui conduit à une amélioration de la libido. Pensé à l'origine comme un antidépresseur, il ne peut être utilisé par les femmes enceintes ou allaitantes et peut provoquer des effets indésirables tels que nausées, somnolence, vertiges et sensation de faiblesse. L'utilisation de médicaments pour ce type de trouble est généralement prescrite aux femmes qui ne souffrent d'aucune maladie (qui peut ou non affecter la libido) et qui ont une bonne relation avec leur partenaire. Par ailleurs, en raison de la complexité de ce trouble, ainsi que de ses causes psychologiques, un traitement pharmacologique ne sera pas toujours prescrit seul. L'excitation sexuelle est la sensation de plaisir sexuel, principalement ressentie au niveau de la vulve ou du vagin. Lorsque cela se produit, il y a une augmentation du flux sanguin dans la zone génitale, qui "gonfle" et lubrifie le vagin. Dans le cas d'une dysfonction de l'excitation sexuelle, la femme éprouve des difficultés à se lubrifier et à s'exciter sexuellement. Elle peut également ressentir peu ou pas de sensation de désir, même en présence d'une stimulation érotique. Les causes possibles incluent la propre sexualité de la femme, influencée par des questions sociales, religieuses, éducatives et psychologiques (telles que les traumatismes ou les abus et autres formes de violence). L'orgasme entraîne généralement plusieurs contractions de l'organe sexuel féminin, rempli de terminaisons nerveuses - le clitoris compte plus de 8 000 terminaisons nerveuses, soit deux fois plus que l'organe sexuel masculin, par exemple. L'anorgasmie est la difficulté ou l'incapacité à atteindre l'orgasme, même avec une stimulation sexuelle. Dans ce cas, le professionnel de santé recherchera d'abord ce qui a pu provoquer cette anorgasmie. Il arrive fréquemment que la femme n'ait jamais eu ou appris à avoir un orgasme dans sa vie. "Lorsque nous réfléchissons aux causes des dysfonctionnements sexuels féminins, nous devons penser que la science n'a pas encore atteint une étiologie unique, une raison unique", a déclaré dans une interview à BBC News Brésil la psychologue et spécialiste de la sexualité humaine de la FMUSP, Fernanda Bonato. Elle explique qu'il y a beaucoup de malentendus et de désinformation autour du thème "éducation à la sexualité" ou "éducation sexuelle", qui ne consiste pas à enseigner dans les écoles comment avoir des relations sexuelles. Cela s'apparente à la transmission culturelle d'informations qui associent le sexe à des questions immorales ou illégales, ce qui contribue à une ignorance généralisée de son propre corps et de son plaisir. "Ainsi, beaucoup de femmes n'ont pas, que ce soit dans un environnement scolaire ou familial, ou entre amies, de processus d'éducation à une sexualité saine. Nous observons une réduction au silence de la sexualité. Et souvent, la femme finit par apprendre la sexualité, mais le non, l'interdit, comme "ne pas avoir de relations sexuelles avant le mariage", "ne pas tomber enceinte", "ne pas avoir de relations sexuelles avec n'importe qui". Mais ensuite, elle ne sait pas quoi faire lorsqu'elle est confrontée à une expérience positive et saine de la sexualité", explique Mme Bonato. Cette ignorance de leur propre corps peut conduire, selon le spécialiste, de nombreuses femmes à ne pas savoir comment et où prendre du plaisir et à être confrontées à des dysfonctionnements sexuels. Cela se produit principalement lorsqu'une femme éprouve des douleurs pendant les rapports sexuels avec pénétration, et peut aller d'une incapacité à vivre facilement la pénétration à une incapacité totale à vivre la pénétration vaginale. Il existe trois grandes catégories de ce dysfonctionnement : la dyspareunie, le vaginisme et la vulvodynie. La dyspareunie est une douleur génitale ressentie pendant les rapports sexuels, qui peut être superficielle ou profonde, la superficielle étant généralement ressentie au moment de l'initiation ou pendant la pénétration vaginale, avec le mouvement du pénis. Parmi les causes possibles, citons les infections, l'hypoestrogénie, les infections urinaires et une lubrification vaginale insuffisante. Dans le cas de la dyspareunie profonde, c'est lorsque la pénétration touche le col de l'utérus. Le vaginisme se caractérise par des spasmes musculaires et des contractions involontaires, qui peuvent entraver les rapports sexuels et la capacité à obtenir du plaisir, car ils provoquent une gêne et des douleurs, mais peuvent également rendre difficile l'utilisation d'absorbants internes et les examens gynécologiques. Les causes peuvent être physiques ou psychologiques, et se manifestent après un abus ou un traumatisme sexuel, des épisodes de candidose, un accouchement, entre autres raisons. Lors d'une consultation, un gynécologue peut effectuer l'examen pelvien et orienter les patients vers un physiothérapeute, pour des traitements qui peuvent utiliser du gel, des hormones et même du Botox dans les muscles. La vulvodynie, enfin, est une douleur ou une gêne chronique dans la région de l'ouverture du vagin, qui dure au moins 3 mois. Elle n'est pas due à une infection ou à une affection cutanée dans cette zone. Certains chercheurs pensent que parmi les causes figurent des réactions nerveuses, voire des maladies auto-immunes. Il s'agit d'une affection qui est encore étudiée et mal comprise, de sorte que les définitions peuvent varier. Il existe plusieurs traitements possibles des dysfonctionnements liés à la douleur, y compris des traitements non pharmacologiques, tels que le massage périnéal, la libération myofasciale, l'entraînement musculaire, le biofeedback, les dilatateurs vaginaux, l'électrostimulation et la radiofréquence. Mais chacune d'entre elles ne doit être indiquée ou adoptée que par des professionnels de la santé qualifiés. Sarah Mendonça, physiothérapeute et professeur à l'UniFBV et à l'Uninassau Olinda, a expliqué à BBC News Brazil ces techniques qui peuvent inverser ou réduire les dysfonctionnements sexuels chez les femmes. Selon elle, il est essentiel que la patiente fasse évaluer son plancher pelvien par un professionnel de la santé spécialisé et de comprendre quelle est la perception de cette femme par rapport à ses muscles, si elle a une conscience périnéale, si elle comprend les ordres de contraction et de relaxation, par exemple. Les muscles du plancher pelvien ont des fonctions importantes dans la réponse sexuelle féminine. Les former, c'est les rendre plus forts, explique Mendonça, et cette alternative est généralement peu coûteuse et complexe et d'une grande efficacité. "Le massage périnéal [la région entre l'anus et le vagin] est une technique qui, associée à d'autres, favorise une réponse optimale lors de la réduction des troubles douloureux." Le biofeedback périnéal, quant à lui, s'apparente à une rééducation musculaire. L'objectif de ce traitement est d'obtenir un contrôle volontaire des muscles du plancher pelvien, ainsi que la perception du corps et du périnée. Mendonça explique qu'"une sonde de l'appareil est insérée dans la cavité vaginale et on demande à la femme de contracter les muscles du plancher pelvien et de suivre la réponse sur l'écran de l'appareil ou de l'ordinateur". Pour la femme qui veut en savoir plus sur son propre corps, acquérir une conscience corporelle et périnéale, le spécialiste recommande le retour visuel, "qui est très simple, consiste à observer la vulve elle-même à l'aide d'un miroir tout en contractant et en relâchant les muscles." Le professionnel de santé qui s'occupe de la fonction sexuelle humaine est le sexologue, avec un domaine d'expertise en sexologie en gynécologie ou en psychiatrie. Pour poser le diagnostic, ces spécialistes évaluent l'état de santé et les antécédents du patient lors de la consultation, et peuvent effectuer ou demander des tests ou orienter le cas vers d'autres spécialistes. Lors de la consultation gynécologique, on peut également évaluer la possibilité d'autres maladies gynécologiques, d'infections, de pertes récurrentes, d'endométriose (inflammation du tissu qui tapisse l'utérus), d'adhérences pelviennes (qui peuvent joindre différents tissus), de maladies du col de l'utérus, de fissures et de plaies, par exemple. Comme indiqué dans le texte, l'une des principales causes de dysfonctionnement sexuel féminin est la prise de médicaments (tels que les contraceptifs, les antidépresseurs, les antipsychotiques et les médicaments pour le traitement de la thyroïde ou la perte de poids). "Les médicaments les plus liés au désir sexuel hypoactif et à l'anorgasmie (difficulté ou incapacité à atteindre l'orgasme), dysfonctionnement de l'excitation, sont des médicaments psychoactifs, notamment les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), largement utilisés dans la population générale. Ils interfèrent beaucoup dans la fonction sexuelle et peuvent réduire le désir sexuel très souvent", explique Lara, de Febrasgo. Il y a aussi l'impact d'autres problèmes de santé, comme la dépression, les troubles anxieux, l'hypertension et le diabète. "Le diabète peut interférer s'il n'est pas contrôlé, l'augmentation des triglycérides, l'augmentation du cholestérol, les modifications du cholestérol peuvent aussi modifier la vascularisation des organes génitaux masculins et féminins. Et aussi dans la perception de l'excitation sexuelle, car ce dommage vasculaire peut également se produire au niveau du système nerveux central. Les maladies thyroïdiennes (troubles de la thyroïde) peuvent également interférer", indique le gynécologue spécialisé en sexologie. Parmi les autres possibilités, citons les problèmes psychologiques, les problèmes financiers, les relations abusives, l'ignorance de son propre corps, les antécédents d'abus sexuels, les traumatismes, les modifications importantes des hormones, la grossesse, la proximité des conditions climatériques, la consommation d'alcool et d'autres drogues et les facteurs environnementaux tels que la répression familiale, sociale, culturelle ou religieuse. Lorsque la philosophe Simone de Beauvoir affirme dans son livre Le deuxième sexe (1949) que les femmes ne naissent pas, mais deviennent des femmes, elle veut dire, entre autres, qu'elles naissent dans un monde qui a déjà formaté leur modèle de comportement, de désir, de sexualité et de reproduction. Celui qui élabore et établit le genre de la femme, c'est donc la civilisation, et alors elle se comportera comme une femme, aimera comme une femme, désirera comme une femme. Ainsi, principalement, la sexualité féminine humaine n'est pas seulement physique, mais aussi composée de langage, d'idées, d'expérimentation et de connaissance de soi, de son propre corps et de ses propres fantasmes. Au milieu de cela, il y a la réduction traditionnelle du sexe à la fonction reproductive (et loin du plaisir) et, par extension, dans une relation hétérosexuelle avec l'image de la femme autour des figures de la mère et de l'épouse "normale" et soumise dans le contexte familial, social et religieux. Les spécialistes interrogés par BBC News Brazil partagent une préoccupation quant à l'idée de "normalité" concernant les femmes, avec des demandes d'explications ou de stratégies uniques, qui hypothétiquement serviraient tous les âges et toutes les nationalités, par exemple. Un signe de cette évolution au Brésil est que le pays se classe au premier rang mondial des procédures de chirurgie esthétique intime. "Il n'existe pas de paramètre de normalité pour l'apparence des organes génitaux. Les vulves ont des aspects différents et cela ne doit pas être un facteur d'interférence dans la santé sexuelle", affirme la physiothérapeute et enseignante Sarah Mendonça. Selon elle, l'image négative de soi au niveau génital (AIGN) peut également être une cause de dysfonctionnement sexuel féminin. "Le marché pornographique a largement contribué à la demande d'organes génitaux ayant une apparence spécifique pour être considérés comme idéaux. Sur cette base, l'industrie des produits cosmétiques, l'esthétique et la société dans son ensemble induisent la pensée que pour être acceptées, les femmes doivent avoir des corps (et des organes génitaux) "parfaits" et disponibles." Mendonça compare les procédures esthétiques qui modifient les organes génitaux sains, comme la réduction des lèvres vaginales semblable au marché pornographique, à une mutilation génitale en termes anatomiques. Un autre facteur important lié aux causes de la dysfonction sexuelle féminine est la relation dans laquelle se trouve la patiente. "On peut voir dans le cabinet médical que la femme commence, par exemple, à avoir une baisse de désir parce que la relation n'est pas bonne (...) Beaucoup de personnes sont dans des relations abusives, violentes et ne peuvent pas se percevoir ainsi. Ils ne peuvent pas percevoir la violence et l'agressivité, notamment à cause de cette structure machiste et patriarcale dans laquelle nous vivons et qui naturalise souvent des relations qui ne sont plus fonctionnelles", explique la psychologue et sexologue Fernanda Bonato. Dans certains cas, les spécialistes peuvent effectuer des rendez-vous pour les dysfonctionnements sexuels masculins et féminins avec la participation du partenaire du patient, car cela aura un effet significatif si les racines du problème de santé sont liées à la relation. Selon Mme Bonato, beaucoup de gens n'ont pas été élevés pour avoir ce genre de conversation avec leur partenaire. Ou même avec des professionnels de la santé. "Plus de 80 % des femmes aimeraient que leur gynécologue les interroge sur leur vie sexuelle", affirme Lara, de Febrasgo. Elle souligne combien il est important pour les femmes, lors d'une consultation gynécologique, de partager leur santé sexuelle avec ce professionnel et de demander de l'aide au-delà des questions de reproduction, même si elles se sentent gênées ou font face à d'autres types d'obstacles. "Nous ne sommes pas ici uniquement pour nous reproduire. Nous sommes ici pour éprouver du plaisir. En fait, nous ressentons le plaisir sexuel bien plus que notre fonction reproductive. C'est extrêmement important pour chaque être humain. C'est extrêmement important pour l'estime de soi des gens et pour les relations interpersonnelles."
L'impuissance sexuelle féminine : comment l'identifier et quels sont les traitements ? Identifier et comprendre la dysfonction sexuelle féminine (communément appelée impuissance) peut sembler simple à première vue. Après tout, il pourrait être suffisant pour une femme de se demander, par exemple, si elle est satisfaite du nombre de fois où elle désire ou ressent du plaisir ou de la douleur dans l'acte sexuel avec elle-même ou avec quelqu'un d'autre. Mais tout se complique si la réponse est non, et elle se demande : pourquoi pas ? Selon une estimation commune aux experts, quatre femmes adultes sur dix sont touchées par une absence ou une difficulté de désir sexuel, d'orgasme ou de douleur, de façon sporadique ou permanente. Mais beaucoup d'entre elles ne savent même pas qu'elles sont atteintes de cette maladie, ni quelles en sont les causes et les traitements possibles. Ni qu'il existe un enchevêtrement de domaines concernés par la fonction et les dysfonctionnements sexuels féminins, tels que la gynécologie, la psychiatrie, la sexologie, la psychologie, la philosophie, la sociologie, la physiothérapie, l'éducation sexuelle, la culture et l'anthropologie. Lorsqu'un ou plusieurs facteurs liés à ces zones affectent la réponse sexuelle, ce processus peut déclencher le dysfonctionnement. Deux mécanismes fondamentaux sont à l'origine de la fonction sexuelle. "L'aspect procréation et l'aspect plaisir, qui sont interconnectés", résume à BBC News Brasil la gynécologue Lúcia Alves Lara, présidente de la Commission nationale spécialisée en sexologie de la Fédération brésilienne des associations de gynécologie et d'obstétrique (Febrasgo). Et au cours de l'histoire, de nombreux chercheurs ont tenté de comprendre et d'expliquer comment l'aspect agréable de la fonction se traduit par une réponse sexuelle dans le corps féminin. Parmi les noms qui ressortent, citons le gynécologue William Master et la psychologue Virginia Johnson, qui ont étudié dans les années 1960 les réponses physiologiques et anatomiques de la sexualité féminine et masculine et ont ensuite réfléchi aux traitements psychothérapeutiques des dysfonctionnements sexuels. Des années plus tard, la chercheuse Helen Singer Kaplan a ajouté à la formulation de Masters et Johnson l'importance du désir dans la réponse sexuelle, un élément presque ignoré jusqu'alors. Mais ce n'est qu'en 2001 qu'une nouvelle conception de la réponse sexuelle, plus spécifiquement féminine, a été créée par la psychiatre canadienne Rosemary Basson. Maintenant, il y avait aussi la phase d'intimité. En d'autres termes, si auparavant elle avait un début, un milieu et une fin, comme la réponse sexuelle masculine, dans le modèle de Basson elle devient circulaire, c'est-à-dire que "la femme, même sans avoir de désir sexuel, en présence de son partenaire, en recevant un stimulus érotique, commence à s'exciter, à avoir du désir, et peut alors entrer dans le partage sexuel de la relation sexuelle avec son partenaire, atteignant une excitation maximale, et peut avoir ou non un orgasme", explique Lara, de Febrasgo. Il ne s'agit donc pas seulement d'une stimulation visuelle ou sexuelle. Le cycle de la réponse sexuelle féminine comprend, selon le consensus scientifique actuel, l'intimité émotionnelle, la neutralité sexuelle, l'excitation sexuelle, le désir sexuel spontané, le désir réactif et l'excitation sexuelle et la satisfaction émotionnelle et physique. Tout ceci lié il y a fondamentalement trois phases, qui peuvent se produire en même temps : le désir, l'excitation et l'orgasme. Et le dysfonctionnement, où apparaît-il dans ces cycles et ces phases ? Il n'existe pas vraiment de règle universelle pour mesurer ce qui n'est pas correct, quand et dans quelle mesure. Ainsi, cette affection commence à être identifiée par la femme elle-même lorsqu'une altération devient souffrance ou difficulté. En général, 52 % des plaintes sexuelles des patients sont liées à des facteurs d'origine psychologique, et 48 %, d'ordre biologique, explique Lara. La baisse du désir sexuel est généralement le dysfonctionnement sexuel féminin le plus répandu. Il peut sembler facile de savoir que quelque chose dans sa vie sexuelle est "mauvais", mais ce n'est pas si facile lorsqu'il s'agit de comprendre ce qui est "mauvais" et pourquoi ? Le moment, la fréquence et le niveau de détresse ou de difficulté sont également des signes importants dans le diagnostic de la dysfonction sexuelle féminine. Depuis combien de temps et à quelle fréquence cela se produit-il ? Il convient de rappeler que chaque femme identifie ses propres signes, et que ce qui entraîne une souffrance pour une femme n'entraînera pas nécessairement une souffrance pour toutes. Certains traitements peuvent même agir sur les symptômes, mais l'élément central de ces approches est d'identifier les causes et de définir ensuite la manière dont le dysfonctionnement sera traité, dans le cadre d'un processus qui implique divers professionnels, tels que des médecins, des psychologues et des physiothérapeutes. Selon les experts, le dysfonctionnement sexuel féminin est une plainte ou un problème d'ordre sexuel résultant généralement d'un trouble .. : Avoir du désir sexuel, c'est avoir envie de faire l'amour, mais lorsque cela est lié au bien-être physique et mental de cette femme. Il existe deux types de désir : spontané et réactif. La première est généralement celle que l'on peut ressentir avec un stimulus visuel, simplement en regardant quelqu'un, par exemple. Le désir réactif part d'un stimulus qui peut être un contact physique ou une conversation, faisant passer la femme de la phase de neutralité sexuelle à celle du désir réactif, devenant ainsi excitée. Les experts considèrent qu'il y a dysfonctionnement du désir lorsqu'une femme perd partiellement ou totalement son désir réactif, plutôt que son désir spontané. Cela peut être constant ou occasionnel. En général, pour parvenir à un diagnostic de trouble du désir sexuel hypoactif, il est important que la femme perçoive une diminution du désir sexuel pendant plus de six mois et qu'elle la considère comme une détresse (sinon, il ne s'agit pas d'un trouble "installé"). Il n'existe pas de traitement spécifique ou unique pour traiter cette affection car elle dépend des causes, telles que l'effet indésirable des médicaments, les problèmes de santé mentale et l'hypothyroïdie. Ces raisons peuvent varier d'une femme à l'autre, et l'approche des professionnels de la santé dépendra donc de l'évaluation de chaque patiente. Il existe aujourd'hui deux médicaments qui peuvent être utilisés pour le traitement du trouble du désir sexuel hypoactif chez les femmes avant la ménopause et dans des situations très spécifiques, avec une action des hormones ou des neuromodulateurs et neurotransmetteurs. Un seul d'entre eux, le Flibanserin, est autorisé à la commercialisation au Brésil par l'Agence nationale de surveillance de la santé (Anvisa). Il agit sur les neurotransmetteurs dopamine, noradrénaline et sérotonine à la recherche d'un équilibre qui conduit à une amélioration de la libido. Pensé à l'origine comme un antidépresseur, il ne peut être utilisé par les femmes enceintes ou allaitantes et peut provoquer des effets indésirables tels que nausées, somnolence, vertiges et sensation de faiblesse. L'utilisation de médicaments pour ce type de trouble est généralement prescrite aux femmes qui ne souffrent d'aucune maladie (qui peut ou non affecter la libido) et qui ont une bonne relation avec leur partenaire. Par ailleurs, en raison de la complexité de ce trouble, ainsi que de ses causes psychologiques, un traitement pharmacologique ne sera pas toujours prescrit seul. L'excitation sexuelle est la sensation de plaisir sexuel, principalement ressentie au niveau de la vulve ou du vagin. Lorsque cela se produit, il y a une augmentation du flux sanguin dans la zone génitale, qui "gonfle" et lubrifie le vagin. Dans le cas d'une dysfonction de l'excitation sexuelle, la femme éprouve des difficultés à se lubrifier et à s'exciter sexuellement. Elle peut également ressentir peu ou pas de sensation de désir, même en présence d'une stimulation érotique. Les causes possibles incluent la propre sexualité de la femme, influencée par des questions sociales, religieuses, éducatives et psychologiques (telles que les traumatismes ou les abus et autres formes de violence). L'orgasme entraîne généralement plusieurs contractions de l'organe sexuel féminin, rempli de terminaisons nerveuses - le clitoris compte plus de 8 000 terminaisons nerveuses, soit deux fois plus que l'organe sexuel masculin, par exemple. L'anorgasmie est la difficulté ou l'incapacité à atteindre l'orgasme, même avec une stimulation sexuelle. Dans ce cas, le professionnel de santé recherchera d'abord ce qui a pu provoquer cette anorgasmie. Il arrive fréquemment que la femme n'ait jamais eu ou appris à avoir un orgasme dans sa vie. "Lorsque nous réfléchissons aux causes des dysfonctionnements sexuels féminins, nous devons penser que la science n'a pas encore atteint une étiologie unique, une raison unique", a déclaré dans une interview à BBC News Brésil la psychologue et spécialiste de la sexualité humaine de la FMUSP, Fernanda Bonato. Elle explique qu'il y a beaucoup de malentendus et de désinformation autour du thème "éducation à la sexualité" ou "éducation sexuelle", qui ne consiste pas à enseigner dans les écoles comment avoir des relations sexuelles. Cela s'apparente à la transmission culturelle d'informations qui associent le sexe à des questions immorales ou illégales, ce qui contribue à une ignorance généralisée de son propre corps et de son plaisir. "Ainsi, beaucoup de femmes n'ont pas, que ce soit dans un environnement scolaire ou familial, ou entre amies, de processus d'éducation à une sexualité saine. Nous observons une réduction au silence de la sexualité. Et souvent, la femme finit par apprendre la sexualité, mais le non, l'interdit, comme "ne pas avoir de relations sexuelles avant le mariage", "ne pas tomber enceinte", "ne pas avoir de relations sexuelles avec n'importe qui". Mais ensuite, elle ne sait pas quoi faire lorsqu'elle est confrontée à une expérience positive et saine de la sexualité", explique Mme Bonato. Cette ignorance de leur propre corps peut conduire, selon le spécialiste, de nombreuses femmes à ne pas savoir comment et où prendre du plaisir et à être confrontées à des dysfonctionnements sexuels. Cela se produit principalement lorsqu'une femme éprouve des douleurs pendant les rapports sexuels avec pénétration, et peut aller d'une incapacité à vivre facilement la pénétration à une incapacité totale à vivre la pénétration vaginale. Il existe trois grandes catégories de ce dysfonctionnement : la dyspareunie, le vaginisme et la vulvodynie. La dyspareunie est une douleur génitale ressentie pendant les rapports sexuels, qui peut être superficielle ou profonde, la superficielle étant généralement ressentie au moment de l'initiation ou pendant la pénétration vaginale, avec le mouvement du pénis. Parmi les causes possibles, citons les infections, l'hypoestrogénie, les infections urinaires et une lubrification vaginale insuffisante. Dans le cas de la dyspareunie profonde, c'est lorsque la pénétration touche le col de l'utérus. Le vaginisme se caractérise par des spasmes musculaires et des contractions involontaires, qui peuvent entraver les rapports sexuels et la capacité à obtenir du plaisir, car ils provoquent une gêne et des douleurs, mais peuvent également rendre difficile l'utilisation d'absorbants internes et les examens gynécologiques. Les causes peuvent être physiques ou psychologiques, et se manifestent après un abus ou un traumatisme sexuel, des épisodes de candidose, un accouchement, entre autres raisons. Lors d'une consultation, un gynécologue peut effectuer l'examen pelvien et orienter les patients vers un physiothérapeute, pour des traitements qui peuvent utiliser du gel, des hormones et même du Botox dans les muscles. La vulvodynie, enfin, est une douleur ou une gêne chronique dans la région de l'ouverture du vagin, qui dure au moins 3 mois. Elle n'est pas due à une infection ou à une affection cutanée dans cette zone. Certains chercheurs pensent que parmi les causes figurent des réactions nerveuses, voire des maladies auto-immunes. Il s'agit d'une affection qui est encore étudiée et mal comprise, de sorte que les définitions peuvent varier. Il existe plusieurs traitements possibles des dysfonctionnements liés à la douleur, y compris des traitements non pharmacologiques, tels que le massage périnéal, la libération myofasciale, l'entraînement musculaire, le biofeedback, les dilatateurs vaginaux, l'électrostimulation et la radiofréquence. Mais chacune d'entre elles ne doit être indiquée ou adoptée que par des professionnels de la santé qualifiés. Sarah Mendonça, physiothérapeute et professeur à l'UniFBV et à l'Uninassau Olinda, a expliqué à BBC News Brazil ces techniques qui peuvent inverser ou réduire les dysfonctionnements sexuels chez les femmes. Selon elle, il est essentiel que la patiente fasse évaluer son plancher pelvien par un professionnel de la santé spécialisé et de comprendre quelle est la perception de cette femme par rapport à ses muscles, si elle a une conscience périnéale, si elle comprend les ordres de contraction et de relaxation, par exemple. Les muscles du plancher pelvien ont des fonctions importantes dans la réponse sexuelle féminine. Les former, c'est les rendre plus forts, explique Mendonça, et cette alternative est généralement peu coûteuse et complexe et d'une grande efficacité. "Le massage périnéal [la région entre l'anus et le vagin] est une technique qui, associée à d'autres, favorise une réponse optimale lors de la réduction des troubles douloureux." Le biofeedback périnéal, quant à lui, s'apparente à une rééducation musculaire. L'objectif de ce traitement est d'obtenir un contrôle volontaire des muscles du plancher pelvien, ainsi que la perception du corps et du périnée. Mendonça explique qu'"une sonde de l'appareil est insérée dans la cavité vaginale et on demande à la femme de contracter les muscles du plancher pelvien et de suivre la réponse sur l'écran de l'appareil ou de l'ordinateur". Pour la femme qui veut en savoir plus sur son propre corps, acquérir une conscience corporelle et périnéale, le spécialiste recommande le retour visuel, "qui est très simple, consiste à observer la vulve elle-même à l'aide d'un miroir tout en contractant et en relâchant les muscles." Le professionnel de santé qui s'occupe de la fonction sexuelle humaine est le sexologue, avec un domaine d'expertise en sexologie en gynécologie ou en psychiatrie. Pour poser le diagnostic, ces spécialistes évaluent l'état de santé et les antécédents du patient lors de la consultation, et peuvent effectuer ou demander des tests ou orienter le cas vers d'autres spécialistes. Lors de la consultation gynécologique, on peut également évaluer la possibilité d'autres maladies gynécologiques, d'infections, de pertes récurrentes, d'endométriose (inflammation du tissu qui tapisse l'utérus), d'adhérences pelviennes (qui peuvent joindre différents tissus), de maladies du col de l'utérus, de fissures et de plaies, par exemple. Comme indiqué dans le texte, l'une des principales causes de dysfonctionnement sexuel féminin est la prise de médicaments (tels que les contraceptifs, les antidépresseurs, les antipsychotiques et les médicaments pour le traitement de la thyroïde ou la perte de poids). "Les médicaments les plus liés au désir sexuel hypoactif et à l'anorgasmie (difficulté ou incapacité à atteindre l'orgasme), dysfonctionnement de l'excitation, sont des médicaments psychoactifs, notamment les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), largement utilisés dans la population générale. Ils interfèrent beaucoup dans la fonction sexuelle et peuvent réduire le désir sexuel très souvent", explique Lara, de Febrasgo. Il y a aussi l'impact d'autres problèmes de santé, comme la dépression, les troubles anxieux, l'hypertension et le diabète. "Le diabète peut interférer s'il n'est pas contrôlé, l'augmentation des triglycérides, l'augmentation du cholestérol, les modifications du cholestérol peuvent aussi modifier la vascularisation des organes génitaux masculins et féminins. Et aussi dans la perception de l'excitation sexuelle, car ce dommage vasculaire peut également se produire au niveau du système nerveux central. Les maladies thyroïdiennes (troubles de la thyroïde) peuvent également interférer", indique le gynécologue spécialisé en sexologie. Parmi les autres possibilités, citons les problèmes psychologiques, les problèmes financiers, les relations abusives, l'ignorance de son propre corps, les antécédents d'abus sexuels, les traumatismes, les modifications importantes des hormones, la grossesse, la proximité des conditions climatériques, la consommation d'alcool et d'autres drogues et les facteurs environnementaux tels que la répression familiale, sociale, culturelle ou religieuse. Lorsque la philosophe Simone de Beauvoir affirme dans son livre Le deuxième sexe (1949) que les femmes ne naissent pas, mais deviennent des femmes, elle veut dire, entre autres, qu'elles naissent dans un monde qui a déjà formaté leur modèle de comportement, de désir, de sexualité et de reproduction. Celui qui élabore et établit le genre de la femme, c'est donc la civilisation, et alors elle se comportera comme une femme, aimera comme une femme, désirera comme une femme. Ainsi, principalement, la sexualité féminine humaine n'est pas seulement physique, mais aussi composée de langage, d'idées, d'expérimentation et de connaissance de soi, de son propre corps et de ses propres fantasmes. Au milieu de cela, il y a la réduction traditionnelle du sexe à la fonction reproductive (et loin du plaisir) et, par extension, dans une relation hétérosexuelle avec l'image de la femme autour des figures de la mère et de l'épouse "normale" et soumise dans le contexte familial, social et religieux. Les spécialistes interrogés par BBC News Brazil partagent une préoccupation quant à l'idée de "normalité" concernant les femmes, avec des demandes d'explications ou de stratégies uniques, qui hypothétiquement serviraient tous les âges et toutes les nationalités, par exemple. Un signe de cette évolution au Brésil est que le pays se classe au premier rang mondial des procédures de chirurgie esthétique intime. "Il n'existe pas de paramètre de normalité pour l'apparence des organes génitaux. Les vulves ont des aspects différents et cela ne doit pas être un facteur d'interférence dans la santé sexuelle", affirme la physiothérapeute et enseignante Sarah Mendonça. Selon elle, l'image négative de soi au niveau génital (AIGN) peut également être une cause de dysfonctionnement sexuel féminin. "Le marché pornographique a largement contribué à la demande d'organes génitaux ayant une apparence spécifique pour être considérés comme idéaux. Sur cette base, l'industrie des produits cosmétiques, l'esthétique et la société dans son ensemble induisent la pensée que pour être acceptées, les femmes doivent avoir des corps (et des organes génitaux) "parfaits" et disponibles." Mendonça compare les procédures esthétiques qui modifient les organes génitaux sains, comme la réduction des lèvres vaginales semblable au marché pornographique, à une mutilation génitale en termes anatomiques. Un autre facteur important lié aux causes de la dysfonction sexuelle féminine est la relation dans laquelle se trouve la patiente. "On peut voir dans le cabinet médical que la femme commence, par exemple, à avoir une baisse de désir parce que la relation n'est pas bonne (...) Beaucoup de personnes sont dans des relations abusives, violentes et ne peuvent pas se percevoir ainsi. Ils ne peuvent pas percevoir la violence et l'agressivité, notamment à cause de cette structure machiste et patriarcale dans laquelle nous vivons et qui naturalise souvent des relations qui ne sont plus fonctionnelles", explique la psychologue et sexologue Fernanda Bonato. Dans certains cas, les spécialistes peuvent effectuer des rendez-vous pour les dysfonctionnements sexuels masculins et féminins avec la participation du partenaire du patient, car cela aura un effet significatif si les racines du problème de santé sont liées à la relation. Selon Mme Bonato, beaucoup de gens n'ont pas été élevés pour avoir ce genre de conversation avec leur partenaire. Ou même avec des professionnels de la santé. "Plus de 80 % des femmes aimeraient que leur gynécologue les interroge sur leur vie sexuelle", affirme Lara, de Febrasgo. Elle souligne combien il est important pour les femmes, lors d'une consultation gynécologique, de partager leur santé sexuelle avec ce professionnel et de demander de l'aide au-delà des questions de reproduction, même si elles se sentent gênées ou font face à d'autres types d'obstacles. "Nous ne sommes pas ici uniquement pour nous reproduire. Nous sommes ici pour éprouver du plaisir. En fait, nous ressentons le plaisir sexuel bien plus que notre fonction reproductive. C'est extrêmement important pour chaque être humain. C'est extrêmement important pour l'estime de soi des gens et pour les relations interpersonnelles."
https://www.bbc.com/afrique/monde-60780511
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Didier Drogba: comment l'attaquant a aidé à stopper la guerre civile en Côte d'Ivoire
Le stade Al-Merrikh, dans la deuxième plus grande ville du Soudan, Omdurman, n'est pas l'une des grandes arènes de gladiateurs du monde. Pourtant, ce petit terrain - connu sous le nom de Château Rouge - est devenu le cadre de l'un des récits les plus extraordinaires du football. C'était le 8 octobre 2005. Les pronostics de qualification pour la Coupe du monde 2006 étaient simples. Une victoire du Cameroun en Egypte les verrait atteindre leur sixième qualification. Rien n'empêcherait la Côte d'Ivoire, jouant au Soudan et juste un point derrière, de les dépasser et de se qualifier- pour la première fois. Le surnom "génération dorée" est peut être bien trop lourd à porter, mais l'équipe ivoirienne en 2005 était exactement cela. Elle était dirigée par Didier Drogba avec Kolo Touré, Emmanuel Eboué et Didier Zokora qui brillaient également en Premier League, l'autre bout du monde à Londres. Yaya Touré, était alors avec le club grec Olympiakos et toujours considéré comme de la matière brut, attendait dans les coulisses. C'était une équipe qui pouvait correspondre à tout sur le continent africain. Bien qu'ils aient perdu deux fois contre le Cameroun lors des qualifications, ils sont restés extrêmement soudés une fois sur le terrain au Soudan ce soir-là. Pourtant, alors que les stars du football ivoirien étaient sur le point d'écrire l'histoire, le pays vacillait au bord de quelque chose de sombre. Une guerre civile qui a commencé en 2002 a divisé le pays, le gouvernement du président Laurent Gbagbo contrôlait le sud et une faction rebelle connue sous le nom de Forces nouvelles de Côte d'Ivoire, dirigée par Guillaume Soro, contrôlait le nord. Les combats ont éclaté le 19 septembre 2002 avec des rebelles qui ont attaqué diverses villes du pays. Sébastien Gnahore, un ancien footballeur qui a fui la Côte d'Ivoire, se souvient de cette époque. "C'était horrible. Quand j'ai appelé ma sœur, j'ai pu entendre des coups de feu à l'extérieur de la maison", dit-il. "Ils se sont tous cachés sous le lit pendant quatre jours et ne sont sortis que pour chercher à manger. "Tout ce qui m'importait était de savoir si ma famille allait bien. C'était ma seule inquiétude chaque matin." La violence du début a été féroce mais de courte durée, car les deux parties se sont rapidement retranchées le long d'un fossé nord-sud. Une grande partie des combats a pris fin en 2004, mais les tensions ont de nouveau augmenté en 2005. L'avenir de ce pays de l'Afrique de l'ouest semblait sombre de nouveau. La vie des footballeurs professionnels peuvent sembler loin de celles des hommes et femmes ordinaires. Les sommes en jeu peuvent les catapulter dans un univers différent, et les résultats peuvent être durs à digérer. Mais les joueurs ivoiriens ce soir-là, malgré leur vie de plusieurs millions de livres en Europe, savaient que beaucoup plus était en jeu. Et personne ne pouvait mieux comprendre cela comme l'homme à la tête de l'équipe et qui était sur le point de prendre le devant de la scène. Didier Drogba était arrivé à Chelsea en 2004 pour un montant de 24 millions de livres sterling. Son séjour de neuf ans en Premier League était synonyme d'un certain nombre de choses - y compris un style brutalement efficace, au bulldozer de l'avant-centre et des accusations allant d'un comportement antisportif à une tricherie pure et simple. Aimez-le ou détestez-le, ses réalisations dans l'ouest de Londres étaient incontestables. Quatre titres de Premier League, quatre Coupes FA, trois Coupes de Ligue et une médaille de vainqueur de la Ligue des Champions. Arsène Wenger, dont l'équipe d'Arsenal s'est souvent retrouvée du mauvais côté du style brutal de Drogba, a dit de lui: "C'est un gagnant et il restera comme ça jusqu'à la fin de sa vie." Drogba était en effet un gagnant en série, mais la pression de cette nuit d'octobre au Soudan était entièrement différente. Le match du Cameroun contre l'Egypte au Caire et celui de la Côte d'Ivoire avec le Soudan ont débuté simultanément. La Côte d'Ivoire savait qu'une victoire couperait court au rêve de l'équipe soudanaise de se voir en deuxième position dans le groupe. À la 73e minute, Aruna Dindane a caché son deuxième but et le troisième de l'équipe. Un coup franc de l'équipe soudanaise à la 89e minute n'a été qu'une consolation. Les événements se déroulaient de manière relativement simple - mais à près de 2000 km au nord du Caire, la situation était très différente. Le Cameroun a pris les devants à la 20e minute, mais le match était serré. Une égalisation à la 79e minute, livré par Mohammed Shawky, a ramené le niveau de l'Égypte et fait basculer la marée en faveur des Ivoiriens. Un match nul - tant qu'ils battraient le Soudan - les verrait se qualifier. Avec seulement quelques secondes restantes au Caire et avec un score bloqué à 1-1, la Côte d'Ivoire semblait prête pour son premier voyage vers la Coupe du monde. Leur match au Soudan était terminé. Drogba était debout, entouré de ses coéquipiers. Ils écoutaient tous la radio et attendaient. Puis les nouvelles écrasantes ont commencé à tomber. Le Cameroun s'était vu infliger un doux pénalty à la quatrième minute du temps additionnel. Le tir de Pierre Wome s'est écrasé contre le poteau gauche et s'est envolé. Les joueurs camerounais se sont rassemblés, hébétés et découragés dans la surface de réparation, certains couvraient leurs yeux avec leurs chemises. De l'autre côté du continent, la Côte d'Ivoire a éclaté. Pour la première fois de leur histoire, ils étaient qualifiés pour le plus haut niveau du football international. "Tout le pays - chaque personne, chaque maison - était heureux. Ce jour-là, nous avons tous oublié que le pays était encore divisé", explique Hassane Omar, un étudiant âgé de 20 ans à Abidjan à l'époque. Malgré tout le drame footballistique qui a eu lieu cette nuit-là, l'événement le plus sismique n'a pas eu lieu sur le terrain de football, mais dans les vestiaires exigus du stade Al-Merrikh. Une prière d'après-match dirigée par Drogba était devenue un rituel, mais cette nuit, c'était différent. Alors que les célébrations se poursuivaient, une chaîne de télé a réussi à introduire sa caméra dans les vestiaires. Les joueurs blottis, leurs bras drapés sur les épaules des uns et des autres. Debout au centre, microphone en main, se trouvait la figure imposante de l'attaquant de Chelsea. "Hommes et femmes de Côte d'Ivoire", a-t-il commencé. "Du nord, du sud, du centre et de l'ouest, nous avons prouvé aujourd'hui que tous les Ivoiriens peuvent cohabiter et jouer ensemble avec un objectif commun - se qualifier pour la Coupe du monde." "Nous vous avons promis que les célébrations uniraient le peuple - aujourd'hui, nous vous supplions à genoux." Au signal, les joueurs tombèrent à genoux. "Le seul pays d'Afrique avec tant de richesses ne doit pas sombrer dans la guerre. Veuillez déposer vos armes et organiser des élections", a exhorté Drogba. L'extrait, disponible sur YouTube, dure à peine une minute et se termine une fois les joueurs debout. "Nous voulons nous amuser, alors arrêtez de tirer avec vos armes", chantaient-ils joyeusement. En Côte d'Ivoire, la fête avait déjà commencé. Il y a eu des réjouissances devant l'ambassade de l'Egypte à Abidjan. Même la capitale rebelle de Bouaké a rebondi au rythme de la victoire cette nuit-là. Malgré les réjouissances, et avec tous les `` Drogbas '' - bouteilles de bières renommées en l'honneur de l'attaquant - la Côte d'Ivoire s'est réveillée le lendemain matin dans la même situation, un pays profondément divisé. Pourtant, quelque chose bougeait et les semaines et les mois à venir allaient voir un changement spectaculaire. Le clip vidéo a été diffusé sans relâche à la télévision comme si la seule force d'une large diffusion médiatique pouvait suffire à inciter au changement. Et le changement a suivi. Les deux parties se sont rapprochées de la table des négociations et un cessez-le-feu a finalement été signé. Alors que n'importe quel scénariste hollywoodien aurait été fier de cette fin, l'histoire n'était pas tout à fait terminée. Lors de la Coupe du monde 2006, la Côte d'Ivoire avait été éliminée en phase de poule, s'inclinant face à l'Argentine et aux Pays-Bas avant de battre la Serbie et le Monténégro. C'était une première représentation respectable. L'année suivante, Drogba a fait une annonce extraordinaire, alors qu'il visitait la zone tenue par les rebelles de son pays natal après avoir remporté le prix du footballeur africain de l'année. Le match à domicile entre la Côte d'Ivoire et Madagascar, qui doit se jouer le 3 juin 2007, ne se jouerait pas à Abidjan comme prévu, a-t-il dit, mais à Bouaké, centre névralgique de la rébellion. Cela aurait été inimaginable deux ans auparavant. "En gardant à l'esprit que Drogba est originaire du sud - de la région de Gbagbo - il était comme un dieu à l'époque", explique Austin Merril, un journaliste qui travaillait en Côte d'Ivoire pour le magazine Vanity Fair. L'atmosphère ce jour-là dans la ville du nord crépitait d'anticipation. "C'était complètement fou," ajoute Merrill. Des gens montaient sur des voitures, des armes glissées hors de la portée des soldats excités. À l'intérieur du stade, le gouvernement et les troupes rebelles ont entonné des chants de football. "C'était plus que du football", se souvient Omar, qui regardait la télévision à Abidjan. "Tout le monde avait cessé de travailler à 12 heures et buvait de la bière ou du champagne. Nous étions tous si heureux." Sur le terrain, toute idée que le scénario ne serait pas un conte de fées a été dissipé lorsque Salomon Kalou a tapé dans le ballon à la 18ème minute. Avec seulement cinq minutes à jouer, et la Côte d'Ivoire menait 4-0, tout y était pour une finale spectaculaire que tout le monde espérait. Une balle lancée du milieu de terrain tomba derrière la défense, sur la route de Drogba. Un contrôle délicat et une délicieuse deuxième touche l'ont amené autour du gardien de but, et il a glissé le ballon dans un filet vide. L'explosion de joie a défié la modeste capacité du stade. Le messie du pays a roulé sur la piste pour célébrer, joueurs et supporters à sa suite. Au-dessus de lui dans les tribunes, de vieux adversaires fêtaient ensemble. Le coup de sifflet final a amené les supporters à se précipiter sur le terrain, le personnel de sécurité formant des écrans de protection autour des joueurs, surtout Drogba. Le geste symbolique du match à Bouaké semble avoir à nouveau uni un pays. "C'était l'euphorie à travers tout le pays, tout le monde s'est réuni", explique Gnahore. "Nous avions tellement d'espoir en Drogba et son équipe. Les Tourés du nord, Drogba du sud. C'était une véritable mosaïque ivoirienne." Cependant, ce qui a suivi était malheureusement très différent. Avec des divisions profondes, l'euphorie entourant ces deux matches a commencé à s'estomper. À peine cinq ans plus tard, la violence a de nouveau repris dans le pays après des élections contestées, entraînant la mort de 3 000 personnes et aboutissant à l'arrestation du président Gbagbo et à son éventuel procès à La Haye pour crimes contre l'humanité. En janvier 2019, il a été acquitté de toutes les charges. Un an plus tard, il est toujours détenu en Belgique, dans l'attente du résultat d'un appel, la Côte d'Ivoire étant toujours dans un état politique délicat. La «génération dorée» de la Côte d'Ivoire n'a jamais vraiment réalisé son potentiel, perdant aux tirs au but en finale de la Coupe d'Afrique des Nations en 2006 et 2012. Leur puissance a baissé. Peut-être était-il simplement impossible de faire suite aux événements sismiques de 2005 et 2007. Drogba a pris sa retraite en 2018 après une brillante carrière qui a connu le succès dans six pays, avec une place déjà assurée au panthéon des grands africains - sinon des grands du monde. Mais lui et ses coéquipiers étaient responsables de quelque chose de bien plus grand que la simple gloire du football. "Ils ont montré que nous pouvons encore vivre ensemble, que nous pouvons être la Côte d'Ivoire que nous étions avant. Il ne s'agissait pas de football, mais plutôt de l'unification d'un pays", explique Omar. Drogba et ses coéquipiers n'ont pas arrêté à eux seuls la guerre civile. Mais au cours de deux matches de football, ils ont au moins donné à leur pays assiégé une raison d'espérer.
Didier Drogba: comment l'attaquant a aidé à stopper la guerre civile en Côte d'Ivoire Le stade Al-Merrikh, dans la deuxième plus grande ville du Soudan, Omdurman, n'est pas l'une des grandes arènes de gladiateurs du monde. Pourtant, ce petit terrain - connu sous le nom de Château Rouge - est devenu le cadre de l'un des récits les plus extraordinaires du football. C'était le 8 octobre 2005. Les pronostics de qualification pour la Coupe du monde 2006 étaient simples. Une victoire du Cameroun en Egypte les verrait atteindre leur sixième qualification. Rien n'empêcherait la Côte d'Ivoire, jouant au Soudan et juste un point derrière, de les dépasser et de se qualifier- pour la première fois. Le surnom "génération dorée" est peut être bien trop lourd à porter, mais l'équipe ivoirienne en 2005 était exactement cela. Elle était dirigée par Didier Drogba avec Kolo Touré, Emmanuel Eboué et Didier Zokora qui brillaient également en Premier League, l'autre bout du monde à Londres. Yaya Touré, était alors avec le club grec Olympiakos et toujours considéré comme de la matière brut, attendait dans les coulisses. C'était une équipe qui pouvait correspondre à tout sur le continent africain. Bien qu'ils aient perdu deux fois contre le Cameroun lors des qualifications, ils sont restés extrêmement soudés une fois sur le terrain au Soudan ce soir-là. Pourtant, alors que les stars du football ivoirien étaient sur le point d'écrire l'histoire, le pays vacillait au bord de quelque chose de sombre. Une guerre civile qui a commencé en 2002 a divisé le pays, le gouvernement du président Laurent Gbagbo contrôlait le sud et une faction rebelle connue sous le nom de Forces nouvelles de Côte d'Ivoire, dirigée par Guillaume Soro, contrôlait le nord. Les combats ont éclaté le 19 septembre 2002 avec des rebelles qui ont attaqué diverses villes du pays. Sébastien Gnahore, un ancien footballeur qui a fui la Côte d'Ivoire, se souvient de cette époque. "C'était horrible. Quand j'ai appelé ma sœur, j'ai pu entendre des coups de feu à l'extérieur de la maison", dit-il. "Ils se sont tous cachés sous le lit pendant quatre jours et ne sont sortis que pour chercher à manger. "Tout ce qui m'importait était de savoir si ma famille allait bien. C'était ma seule inquiétude chaque matin." La violence du début a été féroce mais de courte durée, car les deux parties se sont rapidement retranchées le long d'un fossé nord-sud. Une grande partie des combats a pris fin en 2004, mais les tensions ont de nouveau augmenté en 2005. L'avenir de ce pays de l'Afrique de l'ouest semblait sombre de nouveau. La vie des footballeurs professionnels peuvent sembler loin de celles des hommes et femmes ordinaires. Les sommes en jeu peuvent les catapulter dans un univers différent, et les résultats peuvent être durs à digérer. Mais les joueurs ivoiriens ce soir-là, malgré leur vie de plusieurs millions de livres en Europe, savaient que beaucoup plus était en jeu. Et personne ne pouvait mieux comprendre cela comme l'homme à la tête de l'équipe et qui était sur le point de prendre le devant de la scène. Didier Drogba était arrivé à Chelsea en 2004 pour un montant de 24 millions de livres sterling. Son séjour de neuf ans en Premier League était synonyme d'un certain nombre de choses - y compris un style brutalement efficace, au bulldozer de l'avant-centre et des accusations allant d'un comportement antisportif à une tricherie pure et simple. Aimez-le ou détestez-le, ses réalisations dans l'ouest de Londres étaient incontestables. Quatre titres de Premier League, quatre Coupes FA, trois Coupes de Ligue et une médaille de vainqueur de la Ligue des Champions. Arsène Wenger, dont l'équipe d'Arsenal s'est souvent retrouvée du mauvais côté du style brutal de Drogba, a dit de lui: "C'est un gagnant et il restera comme ça jusqu'à la fin de sa vie." Drogba était en effet un gagnant en série, mais la pression de cette nuit d'octobre au Soudan était entièrement différente. Le match du Cameroun contre l'Egypte au Caire et celui de la Côte d'Ivoire avec le Soudan ont débuté simultanément. La Côte d'Ivoire savait qu'une victoire couperait court au rêve de l'équipe soudanaise de se voir en deuxième position dans le groupe. À la 73e minute, Aruna Dindane a caché son deuxième but et le troisième de l'équipe. Un coup franc de l'équipe soudanaise à la 89e minute n'a été qu'une consolation. Les événements se déroulaient de manière relativement simple - mais à près de 2000 km au nord du Caire, la situation était très différente. Le Cameroun a pris les devants à la 20e minute, mais le match était serré. Une égalisation à la 79e minute, livré par Mohammed Shawky, a ramené le niveau de l'Égypte et fait basculer la marée en faveur des Ivoiriens. Un match nul - tant qu'ils battraient le Soudan - les verrait se qualifier. Avec seulement quelques secondes restantes au Caire et avec un score bloqué à 1-1, la Côte d'Ivoire semblait prête pour son premier voyage vers la Coupe du monde. Leur match au Soudan était terminé. Drogba était debout, entouré de ses coéquipiers. Ils écoutaient tous la radio et attendaient. Puis les nouvelles écrasantes ont commencé à tomber. Le Cameroun s'était vu infliger un doux pénalty à la quatrième minute du temps additionnel. Le tir de Pierre Wome s'est écrasé contre le poteau gauche et s'est envolé. Les joueurs camerounais se sont rassemblés, hébétés et découragés dans la surface de réparation, certains couvraient leurs yeux avec leurs chemises. De l'autre côté du continent, la Côte d'Ivoire a éclaté. Pour la première fois de leur histoire, ils étaient qualifiés pour le plus haut niveau du football international. "Tout le pays - chaque personne, chaque maison - était heureux. Ce jour-là, nous avons tous oublié que le pays était encore divisé", explique Hassane Omar, un étudiant âgé de 20 ans à Abidjan à l'époque. Malgré tout le drame footballistique qui a eu lieu cette nuit-là, l'événement le plus sismique n'a pas eu lieu sur le terrain de football, mais dans les vestiaires exigus du stade Al-Merrikh. Une prière d'après-match dirigée par Drogba était devenue un rituel, mais cette nuit, c'était différent. Alors que les célébrations se poursuivaient, une chaîne de télé a réussi à introduire sa caméra dans les vestiaires. Les joueurs blottis, leurs bras drapés sur les épaules des uns et des autres. Debout au centre, microphone en main, se trouvait la figure imposante de l'attaquant de Chelsea. "Hommes et femmes de Côte d'Ivoire", a-t-il commencé. "Du nord, du sud, du centre et de l'ouest, nous avons prouvé aujourd'hui que tous les Ivoiriens peuvent cohabiter et jouer ensemble avec un objectif commun - se qualifier pour la Coupe du monde." "Nous vous avons promis que les célébrations uniraient le peuple - aujourd'hui, nous vous supplions à genoux." Au signal, les joueurs tombèrent à genoux. "Le seul pays d'Afrique avec tant de richesses ne doit pas sombrer dans la guerre. Veuillez déposer vos armes et organiser des élections", a exhorté Drogba. L'extrait, disponible sur YouTube, dure à peine une minute et se termine une fois les joueurs debout. "Nous voulons nous amuser, alors arrêtez de tirer avec vos armes", chantaient-ils joyeusement. En Côte d'Ivoire, la fête avait déjà commencé. Il y a eu des réjouissances devant l'ambassade de l'Egypte à Abidjan. Même la capitale rebelle de Bouaké a rebondi au rythme de la victoire cette nuit-là. Malgré les réjouissances, et avec tous les `` Drogbas '' - bouteilles de bières renommées en l'honneur de l'attaquant - la Côte d'Ivoire s'est réveillée le lendemain matin dans la même situation, un pays profondément divisé. Pourtant, quelque chose bougeait et les semaines et les mois à venir allaient voir un changement spectaculaire. Le clip vidéo a été diffusé sans relâche à la télévision comme si la seule force d'une large diffusion médiatique pouvait suffire à inciter au changement. Et le changement a suivi. Les deux parties se sont rapprochées de la table des négociations et un cessez-le-feu a finalement été signé. Alors que n'importe quel scénariste hollywoodien aurait été fier de cette fin, l'histoire n'était pas tout à fait terminée. Lors de la Coupe du monde 2006, la Côte d'Ivoire avait été éliminée en phase de poule, s'inclinant face à l'Argentine et aux Pays-Bas avant de battre la Serbie et le Monténégro. C'était une première représentation respectable. L'année suivante, Drogba a fait une annonce extraordinaire, alors qu'il visitait la zone tenue par les rebelles de son pays natal après avoir remporté le prix du footballeur africain de l'année. Le match à domicile entre la Côte d'Ivoire et Madagascar, qui doit se jouer le 3 juin 2007, ne se jouerait pas à Abidjan comme prévu, a-t-il dit, mais à Bouaké, centre névralgique de la rébellion. Cela aurait été inimaginable deux ans auparavant. "En gardant à l'esprit que Drogba est originaire du sud - de la région de Gbagbo - il était comme un dieu à l'époque", explique Austin Merril, un journaliste qui travaillait en Côte d'Ivoire pour le magazine Vanity Fair. L'atmosphère ce jour-là dans la ville du nord crépitait d'anticipation. "C'était complètement fou," ajoute Merrill. Des gens montaient sur des voitures, des armes glissées hors de la portée des soldats excités. À l'intérieur du stade, le gouvernement et les troupes rebelles ont entonné des chants de football. "C'était plus que du football", se souvient Omar, qui regardait la télévision à Abidjan. "Tout le monde avait cessé de travailler à 12 heures et buvait de la bière ou du champagne. Nous étions tous si heureux." Sur le terrain, toute idée que le scénario ne serait pas un conte de fées a été dissipé lorsque Salomon Kalou a tapé dans le ballon à la 18ème minute. Avec seulement cinq minutes à jouer, et la Côte d'Ivoire menait 4-0, tout y était pour une finale spectaculaire que tout le monde espérait. Une balle lancée du milieu de terrain tomba derrière la défense, sur la route de Drogba. Un contrôle délicat et une délicieuse deuxième touche l'ont amené autour du gardien de but, et il a glissé le ballon dans un filet vide. L'explosion de joie a défié la modeste capacité du stade. Le messie du pays a roulé sur la piste pour célébrer, joueurs et supporters à sa suite. Au-dessus de lui dans les tribunes, de vieux adversaires fêtaient ensemble. Le coup de sifflet final a amené les supporters à se précipiter sur le terrain, le personnel de sécurité formant des écrans de protection autour des joueurs, surtout Drogba. Le geste symbolique du match à Bouaké semble avoir à nouveau uni un pays. "C'était l'euphorie à travers tout le pays, tout le monde s'est réuni", explique Gnahore. "Nous avions tellement d'espoir en Drogba et son équipe. Les Tourés du nord, Drogba du sud. C'était une véritable mosaïque ivoirienne." Cependant, ce qui a suivi était malheureusement très différent. Avec des divisions profondes, l'euphorie entourant ces deux matches a commencé à s'estomper. À peine cinq ans plus tard, la violence a de nouveau repris dans le pays après des élections contestées, entraînant la mort de 3 000 personnes et aboutissant à l'arrestation du président Gbagbo et à son éventuel procès à La Haye pour crimes contre l'humanité. En janvier 2019, il a été acquitté de toutes les charges. Un an plus tard, il est toujours détenu en Belgique, dans l'attente du résultat d'un appel, la Côte d'Ivoire étant toujours dans un état politique délicat. La «génération dorée» de la Côte d'Ivoire n'a jamais vraiment réalisé son potentiel, perdant aux tirs au but en finale de la Coupe d'Afrique des Nations en 2006 et 2012. Leur puissance a baissé. Peut-être était-il simplement impossible de faire suite aux événements sismiques de 2005 et 2007. Drogba a pris sa retraite en 2018 après une brillante carrière qui a connu le succès dans six pays, avec une place déjà assurée au panthéon des grands africains - sinon des grands du monde. Mais lui et ses coéquipiers étaient responsables de quelque chose de bien plus grand que la simple gloire du football. "Ils ont montré que nous pouvons encore vivre ensemble, que nous pouvons être la Côte d'Ivoire que nous étions avant. Il ne s'agissait pas de football, mais plutôt de l'unification d'un pays", explique Omar. Drogba et ses coéquipiers n'ont pas arrêté à eux seuls la guerre civile. Mais au cours de deux matches de football, ils ont au moins donné à leur pays assiégé une raison d'espérer.
https://www.bbc.com/afrique/sports-52120608
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Bamako rejette le rapport de la FIDH qui l'épingle
Lalla Sy BBC News Le gouvernement militaire du Mali a rejeté le rapport de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) faisant état d'abus commis par les forces de sécurité du pays et le groupe paramilitaire Wagner. Dans sa déclaration, le gouvernement déplore la position négative adoptée par la FIDH sur les "progrès remarquables réalisés par l'armée malienne dans la lutte contre le djihadisme et la sécurisation de la population malienne". Dans ses observations, Bamako assure que les forces armées maliennes agissent dans le strict respect des droits de l'Homme et dénonce les accusations sans preuves visant à ternir l'image de l'armée malienne. Les autorités de la transition nient également tout ciblage ethnique de certaines communautés dans le conflit, et affirment que les violations présumées des droits humains qui leur ont été signalées ont été traitées par la justice militaire. La Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) a dévoilé ce jeudi à Dakar, un rapport documentant les abus commis par toutes les parties au conflit au Mali. Intitulé "Au centre du Mali, victimes et bourreaux vivent ensemble", ce document de 84 pages, faisant état d'exécutions sommaires, de massacres et de viols collectifs, est rejeté par Bamako. Ces abus ont été commis alors que le Mali a été déstabilisé par un conflit meurtrier de 10 ans, suite à des insurrections djihadistes et indépendantistes. La situation a nécessité des interventions militaires françaises, Serval puis Barkhane, qui ont pris fin cette année sur fond de tensions avec la junte militaire arrivée au pouvoir après deux coups d'État en 2020 et 2021. La junte a à ses côtés des paramilitaires du groupe russe Wagner, dont la présence n'est toujours pas reconnue par les autorités maliennes, pour lutter contre les groupes djihadistes. Selon le rapport, l'État a intensifié les opérations militaires des forces armées maliennes (FAMa) et de leurs partenaires de Wagner, mais le rapport note également l'implication dans le conflit de milices d'autodéfense communautaires et d'insurgés djihadistes affiliés au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Gsim). Les groupes djihadistes, les milices d'autodéfense, l'armée malienne et les instructeurs de Wagner se seraient livrés à des violences sexuelles dans les régions centrales de Mopti et Ségou, particulièrement touchées par l'augmentation des violences sexuelles décrites dans les témoignages de nombreuses femmes recueillis entre 2021 et 2022. D'autres témoignages du rapport décrivent les exactions commises par les FAMa et Wagner lors du massacre de Moura entre le 27 et le 30 mars 2022. Deux fosses communes, contenant des centaines de corps, ont été découvertes par la suite. Pour le régime malien, les personnes tuées étaient toutes des " terroristes ", alors que selon les informations recueillies par la Fidh, seule une trentaine de djihadistes ont été tués lors du massacre, et des centaines de civils ont été exécutés. Selon la FIDH, la population est en première ligne de cette spirale de violence et estime que pour briser cette spirale, il faut lutter contre l'impunité et recommande, en plus d'assurer la sécurité, de lutter réellement contre le chômage, qui permet aux groupes armés, notamment djihadistes, de recruter. Après avoir une première fois décliné toute réaction sur le rapport, sur demande du correspondant de la BBC au Mali, les autorités ont finalement rejeté le rapport.
Bamako rejette le rapport de la FIDH qui l'épingle Lalla Sy BBC News Le gouvernement militaire du Mali a rejeté le rapport de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) faisant état d'abus commis par les forces de sécurité du pays et le groupe paramilitaire Wagner. Dans sa déclaration, le gouvernement déplore la position négative adoptée par la FIDH sur les "progrès remarquables réalisés par l'armée malienne dans la lutte contre le djihadisme et la sécurisation de la population malienne". Dans ses observations, Bamako assure que les forces armées maliennes agissent dans le strict respect des droits de l'Homme et dénonce les accusations sans preuves visant à ternir l'image de l'armée malienne. Les autorités de la transition nient également tout ciblage ethnique de certaines communautés dans le conflit, et affirment que les violations présumées des droits humains qui leur ont été signalées ont été traitées par la justice militaire. La Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) a dévoilé ce jeudi à Dakar, un rapport documentant les abus commis par toutes les parties au conflit au Mali. Intitulé "Au centre du Mali, victimes et bourreaux vivent ensemble", ce document de 84 pages, faisant état d'exécutions sommaires, de massacres et de viols collectifs, est rejeté par Bamako. Ces abus ont été commis alors que le Mali a été déstabilisé par un conflit meurtrier de 10 ans, suite à des insurrections djihadistes et indépendantistes. La situation a nécessité des interventions militaires françaises, Serval puis Barkhane, qui ont pris fin cette année sur fond de tensions avec la junte militaire arrivée au pouvoir après deux coups d'État en 2020 et 2021. La junte a à ses côtés des paramilitaires du groupe russe Wagner, dont la présence n'est toujours pas reconnue par les autorités maliennes, pour lutter contre les groupes djihadistes. Selon le rapport, l'État a intensifié les opérations militaires des forces armées maliennes (FAMa) et de leurs partenaires de Wagner, mais le rapport note également l'implication dans le conflit de milices d'autodéfense communautaires et d'insurgés djihadistes affiliés au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Gsim). Les groupes djihadistes, les milices d'autodéfense, l'armée malienne et les instructeurs de Wagner se seraient livrés à des violences sexuelles dans les régions centrales de Mopti et Ségou, particulièrement touchées par l'augmentation des violences sexuelles décrites dans les témoignages de nombreuses femmes recueillis entre 2021 et 2022. D'autres témoignages du rapport décrivent les exactions commises par les FAMa et Wagner lors du massacre de Moura entre le 27 et le 30 mars 2022. Deux fosses communes, contenant des centaines de corps, ont été découvertes par la suite. Pour le régime malien, les personnes tuées étaient toutes des " terroristes ", alors que selon les informations recueillies par la Fidh, seule une trentaine de djihadistes ont été tués lors du massacre, et des centaines de civils ont été exécutés. Selon la FIDH, la population est en première ligne de cette spirale de violence et estime que pour briser cette spirale, il faut lutter contre l'impunité et recommande, en plus d'assurer la sécurité, de lutter réellement contre le chômage, qui permet aux groupes armés, notamment djihadistes, de recruter. Après avoir une première fois décliné toute réaction sur le rapport, sur demande du correspondant de la BBC au Mali, les autorités ont finalement rejeté le rapport.
https://www.bbc.com/afrique/articles/cq5e4gj2gd8o
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Coronavirus: La Caf souhaite conserver les dates de la Coupe des Nations 2021
Cela signifierait que la prochaine Coupe d'Afrique des nations se jouerait toujours en Janvier-Février 2021, malgré le report sine die des 48 matches éliminatoires de cette semaine. Pendant ce temps, une grande incertitude entoure la Coupe d'Afrique des nations féminine de cette année, une compétition qui était en difficulté avant l'épidémie - sans pays hôte et la compétition devrait commencer en Novembre. La Caf espère également une meilleure évolution de la crise du coronavirus avant de reporter les dates des deux principales compétitions des clubs d'Afrique ainsi que du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN). Lire aussi: Le sport et le divertissement peuvent-ils survivre au coronavirus ? Quel sera l'impact du coronavirus sur les Jeux olympiques ? Le Coronavirus cause une baisse des paris et des jeux d'argent de 99 % en Afrique de l'Est "A ce jour, aucune compétition n'a été annulé et cela n'est pas au programme", a déclaré lundi le secrétaire général par intérim, Abdel Bah. Nous espérons que la crise soit terminée en août: "Nous travaillons sur différentes options pour reprogrammer les compétitions impactées." Cette semaine aurait dû voir les troisième et quatrième des six manches de qualification nécessaires pour déterminer quelles équipes disputeront la Coupe des Nations 2021 au Cameroun. Au lieu de cela, aucun match n'a été joué après que la Caf a suspendu tous les matches de compétition après l'épidémie de coronavirus, qui a maintenant atteint plus de 40 pays africains. "Nous espérons clairement que la crise se termine d'ici au mois d'Août", a ajouté Bah, l'un des rares employés à travailler au siège de la Caf en Égypte, car beaucoup travaillent à domicile. Si cela se confirme, nous pourrions alors disputer les éliminatoires de la Coupe des Nations entre Septembre et Novembre - et conserver les dates de la Coupe des Nations." Nos dossiers sur le coronavirus: La Caf avait prévu un premier tour des éliminatoires de la Coupe des Nations en Juin et Septembre, date à laquelle les 23 équipes rejoignant le pays hôte du Cameroun auraient dû être déterminées. Les mois d'Octobre et de Novembre réservés aux éliminatoires de la Coupe du monde 2022 sont désormais susceptibles de laisser la place aux éliminatoires de la Coupe des nations. Les qualifications pour la Coupe du monde au Qatar commenceraient alors en 2021, se poursuivraient peut-être jusqu'au début de 2022 - avec Avril de la même année pour le tirage de la Coupe du monde. Avec l'incertitude entourant la fin des saisons 2019-2020 en Europe et la possibilité de réduire les saisons 2020-2021 également, l'organisation de la Coupe des Nations en Janvier devrait réintroduire les rencontres clubs contre pays qui ont souvent précédé le tournoi. Contrairement à la prochaine Coupe des nations masculine, le prochain tournoi féminin est semé d'embûches et de questions logistiques. Avant même la crise du coronavirus, aucun match de qualification n'avait été joué pour le tournoi qui s'étend non seulement à 12 équipes pour la première fois, mais qui - à moins de huit mois de la fin - manque de pays hôte. Cependant, deux nations ont manifesté leur intérêt pour organiser l'événement. "Nous avons reçu des propositions du Nigéria et de la Guinée équatoriale", a déclaré Bah, devenu secrétaire général par intérim au début du mois après la démission surprise de Mouad Hajji. "la Caf a demandé des documents supplémentaires à ces deux associations membres, que nous attendons toujours". "Fondamentalement, pour les deux, nous avons demandé des garanties supplémentaires aux plus hautes autorités de leur pays." Les gouvernements ont tendance à exprimer leur volonté de financer des tournois majeurs par écrit avant que la Caf ne distribue les droits d'hébergement, Bah a déclaré que «cela pourrait être long» avant que de tels documents n'arrivent. Le Congo avait initialement été nommé pays hôte de la Coupe des nations féminines, dont le premier tour de qualification avait été fixé au mois prochain, avant de se retirer en Juillet 2019. A lire aussi: Ighalo mis en quarantaine par Manchester United Coronavirus : Le champion olympique Van der Burgh parle du "pire virus de tous les temps". Cornavirus: La Serie A suspendue La Caf avait pour objectif d'organiser à la fois le CHAN, le tournoi des footballeurs africains basés dans leurs propres ligues, et les étapes décisives de ses compétitions interclubs en Avril et Mai respectivement. Cependant, le CHAN - qui devait se dérouler du 4 au 25 Avril au Cameroun - et les demi-finales et finales de la Ligue des champions et de la Coupe de la Confédération, qui auront lieu en Mai, ont toutes été reportées à une date indéfinie. "Nous envisageons toujours différentes options pour l'édition actuelle des compétitions interclubs", a déclaré Bah. "Nous verrons dans les prochaines semaines l'évolution de la situation et comment reprogrammer si besoin dans les prochains mois. "En ce qui concerne le CHAN, il ne sera pas annulé à ce jour et nous espérons pouvoir le reporter plus tard en 2020." La Caf, qui a reporté toutes ses activités en Mars et Avril, dit qu'il suit de près l'évolution du coronavirus avec l'Organisation mondiale de la santé, l'instance dirigeante mondiale du football, la Fifa et les autorités locales. A regarder aussi:
Coronavirus: La Caf souhaite conserver les dates de la Coupe des Nations 2021 Cela signifierait que la prochaine Coupe d'Afrique des nations se jouerait toujours en Janvier-Février 2021, malgré le report sine die des 48 matches éliminatoires de cette semaine. Pendant ce temps, une grande incertitude entoure la Coupe d'Afrique des nations féminine de cette année, une compétition qui était en difficulté avant l'épidémie - sans pays hôte et la compétition devrait commencer en Novembre. La Caf espère également une meilleure évolution de la crise du coronavirus avant de reporter les dates des deux principales compétitions des clubs d'Afrique ainsi que du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN). Lire aussi: Le sport et le divertissement peuvent-ils survivre au coronavirus ? Quel sera l'impact du coronavirus sur les Jeux olympiques ? Le Coronavirus cause une baisse des paris et des jeux d'argent de 99 % en Afrique de l'Est "A ce jour, aucune compétition n'a été annulé et cela n'est pas au programme", a déclaré lundi le secrétaire général par intérim, Abdel Bah. Nous espérons que la crise soit terminée en août: "Nous travaillons sur différentes options pour reprogrammer les compétitions impactées." Cette semaine aurait dû voir les troisième et quatrième des six manches de qualification nécessaires pour déterminer quelles équipes disputeront la Coupe des Nations 2021 au Cameroun. Au lieu de cela, aucun match n'a été joué après que la Caf a suspendu tous les matches de compétition après l'épidémie de coronavirus, qui a maintenant atteint plus de 40 pays africains. "Nous espérons clairement que la crise se termine d'ici au mois d'Août", a ajouté Bah, l'un des rares employés à travailler au siège de la Caf en Égypte, car beaucoup travaillent à domicile. Si cela se confirme, nous pourrions alors disputer les éliminatoires de la Coupe des Nations entre Septembre et Novembre - et conserver les dates de la Coupe des Nations." Nos dossiers sur le coronavirus: La Caf avait prévu un premier tour des éliminatoires de la Coupe des Nations en Juin et Septembre, date à laquelle les 23 équipes rejoignant le pays hôte du Cameroun auraient dû être déterminées. Les mois d'Octobre et de Novembre réservés aux éliminatoires de la Coupe du monde 2022 sont désormais susceptibles de laisser la place aux éliminatoires de la Coupe des nations. Les qualifications pour la Coupe du monde au Qatar commenceraient alors en 2021, se poursuivraient peut-être jusqu'au début de 2022 - avec Avril de la même année pour le tirage de la Coupe du monde. Avec l'incertitude entourant la fin des saisons 2019-2020 en Europe et la possibilité de réduire les saisons 2020-2021 également, l'organisation de la Coupe des Nations en Janvier devrait réintroduire les rencontres clubs contre pays qui ont souvent précédé le tournoi. Contrairement à la prochaine Coupe des nations masculine, le prochain tournoi féminin est semé d'embûches et de questions logistiques. Avant même la crise du coronavirus, aucun match de qualification n'avait été joué pour le tournoi qui s'étend non seulement à 12 équipes pour la première fois, mais qui - à moins de huit mois de la fin - manque de pays hôte. Cependant, deux nations ont manifesté leur intérêt pour organiser l'événement. "Nous avons reçu des propositions du Nigéria et de la Guinée équatoriale", a déclaré Bah, devenu secrétaire général par intérim au début du mois après la démission surprise de Mouad Hajji. "la Caf a demandé des documents supplémentaires à ces deux associations membres, que nous attendons toujours". "Fondamentalement, pour les deux, nous avons demandé des garanties supplémentaires aux plus hautes autorités de leur pays." Les gouvernements ont tendance à exprimer leur volonté de financer des tournois majeurs par écrit avant que la Caf ne distribue les droits d'hébergement, Bah a déclaré que «cela pourrait être long» avant que de tels documents n'arrivent. Le Congo avait initialement été nommé pays hôte de la Coupe des nations féminines, dont le premier tour de qualification avait été fixé au mois prochain, avant de se retirer en Juillet 2019. A lire aussi: Ighalo mis en quarantaine par Manchester United Coronavirus : Le champion olympique Van der Burgh parle du "pire virus de tous les temps". Cornavirus: La Serie A suspendue La Caf avait pour objectif d'organiser à la fois le CHAN, le tournoi des footballeurs africains basés dans leurs propres ligues, et les étapes décisives de ses compétitions interclubs en Avril et Mai respectivement. Cependant, le CHAN - qui devait se dérouler du 4 au 25 Avril au Cameroun - et les demi-finales et finales de la Ligue des champions et de la Coupe de la Confédération, qui auront lieu en Mai, ont toutes été reportées à une date indéfinie. "Nous envisageons toujours différentes options pour l'édition actuelle des compétitions interclubs", a déclaré Bah. "Nous verrons dans les prochaines semaines l'évolution de la situation et comment reprogrammer si besoin dans les prochains mois. "En ce qui concerne le CHAN, il ne sera pas annulé à ce jour et nous espérons pouvoir le reporter plus tard en 2020." La Caf, qui a reporté toutes ses activités en Mars et Avril, dit qu'il suit de près l'évolution du coronavirus avec l'Organisation mondiale de la santé, l'instance dirigeante mondiale du football, la Fifa et les autorités locales. A regarder aussi:
https://www.bbc.com/afrique/sports-52108903
3politics
Le risque nucléaire augmente, mais nous ne sommes pas fous - Poutine
Vladimir Poutine a déclaré que la menace d'une guerre nucléaire augmentait, mais a insisté sur le fait que la Russie n'était pas "devenue folle" et qu'elle n'utiliserait pas ses armes nucléaires en premier. Le président russe a insisté sur le fait que son pays n'utiliserait des armes de destruction massive qu'en réponse à une attaque. S'exprimant lors de la réunion annuelle du Conseil des droits de l'homme de Russie, il a également déclaré que la guerre en Ukraine pourrait être un "long processus". Les responsables occidentaux pensent que Poutine avait initialement prévu une victoire rapide. La capacité de la Russie à utiliser des armes nucléaires fait l'objet d'une attention accrue depuis qu'elle a envahi l'Ukraine en février. "Une telle menace est croissante, il serait erroné de la cacher", a averti Poutine en évoquant la perspective d'une guerre nucléaire par liaison vidéo depuis Moscou. Mais il a affirmé que la Russie n'utiliserait "en aucun cas" les armes en premier, et ne menacerait personne avec son arsenal nucléaire. "Nous ne sommes pas devenus fous, nous sommes conscients de ce que sont les armes nucléaires", a-t-il déclaré, ajoutant : "Nous ne sommes pas prêts à courir dans le monde entier en brandissant cette arme comme un rasoir". Poutine s'est également vanté que la Russie disposait des armes nucléaires les plus modernes et les plus avancées au monde, et a opposé sa stratégie nucléaire à celle des États-Unis - qui, selon lui, sont allés plus loin que la Russie en implantant leurs armes nucléaires sur d'autres territoires. "Nous n'avons pas d'armes nucléaires, y compris tactiques, sur le territoire d'autres pays, mais les Américains en ont - en Turquie, et dans un certain nombre d'autres pays européens", a-t-il déclaré. Poutine a précédemment insisté sur le fait que la doctrine nucléaire de la Russie ne permettait que l'utilisation défensive des armes nucléaires. Semblant reconnaître que son projet de crier victoire quelques jours après avoir envahi l'Ukraine avait échoué, Poutine a admis que la guerre pourrait être un "long processus". Il a toutefois déclaré que les résultats étaient déjà "significatifs", comme par exemple les nouveaux territoires que la Russie a illégalement revendiqués après des référendums fictifs dans quatre régions d'Ukraine. Il s'est vanté que les annexions avaient fait de la mer d'Azov - qui est bordée par le sud-est de l'Ukraine et le sud-ouest de la Russie - une "mer intérieure" de la Russie, ajoutant que c'était une aspiration du tsar russe Pierre le Grand. Le président Poutine s'est déjà comparé au souverain des 17e et 18e siècles. Mais, bien qu'il revendique les régions de Kherson, Zaporizhzhia, Luhansk et Donetsk comme nouveau territoire russe, Moscou ne contrôle pleinement aucune de ces zones. Le mois dernier, les forces russes ont été contraintes de se retirer de la ville de Kherson, la seule capitale régionale qu'elles avaient saisie depuis l'invasion de février. Les revers subis sur la ligne de front ont conduit la Russie à cibler le réseau électrique ukrainien en lançant des frappes aériennes massives dans tout le pays, Ces frappes aériennes ont causé des dommages considérables aux infrastructures énergétiques ukrainiennes, privant des millions de personnes de chauffage et d'électricité pendant des heures, voire des jours, alors que les températures descendaient en dessous de zéro. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a averti que la capitale ukrainienne, qui a été durement touchée par les coupures de courant, pourrait connaître l'"apocalypse". "Kiev pourrait perdre l'approvisionnement en électricité, en eau et en chaleur. L'apocalypse pourrait se produire, comme dans les films hollywoodiens, lorsqu'il n'est pas possible de vivre dans les maisons compte tenu des basses températures", a déclaré M. Klitschko dans une interview à Reuters. Bien que des abris chauffés aient été mis en place dans la ville, M. Klitschko a admis qu'il n'y en avait pas assez pour tous les habitants, et que les gens devaient être prêts à évacuer si la situation empirait. En Russie, toute critique potentielle de l'invasion de Poutine a été bloquée devant le Conseil des droits de l'homme. En amont de la réunion de mercredi, 10 membres du conseil qui avaient exprimé des doutes sur la guerre ont été écartés. Des remplaçants favorables à la guerre ont été nommés à leur place. Selon le média russe indépendant Verstka, les sujets qui devaient être abordés lors de la réunion ont également fait l'objet d'un examen approfondi au préalable. Ces dernières semaines, la doctrine nucléaire russe a fait l'objet d'un examen minutieux quant au moment où les armes nucléaires pourraient être utilisées, en particulier une arme "tactique" qui pourrait être lâchée sur le champ de bataille en Ukraine. Une arme nucléaire tactique est destinée à être utilisée dans le cadre d'un combat, par opposition aux armes "stratégiques", qui sont conçues pour provoquer des destructions massives.
Le risque nucléaire augmente, mais nous ne sommes pas fous - Poutine Vladimir Poutine a déclaré que la menace d'une guerre nucléaire augmentait, mais a insisté sur le fait que la Russie n'était pas "devenue folle" et qu'elle n'utiliserait pas ses armes nucléaires en premier. Le président russe a insisté sur le fait que son pays n'utiliserait des armes de destruction massive qu'en réponse à une attaque. S'exprimant lors de la réunion annuelle du Conseil des droits de l'homme de Russie, il a également déclaré que la guerre en Ukraine pourrait être un "long processus". Les responsables occidentaux pensent que Poutine avait initialement prévu une victoire rapide. La capacité de la Russie à utiliser des armes nucléaires fait l'objet d'une attention accrue depuis qu'elle a envahi l'Ukraine en février. "Une telle menace est croissante, il serait erroné de la cacher", a averti Poutine en évoquant la perspective d'une guerre nucléaire par liaison vidéo depuis Moscou. Mais il a affirmé que la Russie n'utiliserait "en aucun cas" les armes en premier, et ne menacerait personne avec son arsenal nucléaire. "Nous ne sommes pas devenus fous, nous sommes conscients de ce que sont les armes nucléaires", a-t-il déclaré, ajoutant : "Nous ne sommes pas prêts à courir dans le monde entier en brandissant cette arme comme un rasoir". Poutine s'est également vanté que la Russie disposait des armes nucléaires les plus modernes et les plus avancées au monde, et a opposé sa stratégie nucléaire à celle des États-Unis - qui, selon lui, sont allés plus loin que la Russie en implantant leurs armes nucléaires sur d'autres territoires. "Nous n'avons pas d'armes nucléaires, y compris tactiques, sur le territoire d'autres pays, mais les Américains en ont - en Turquie, et dans un certain nombre d'autres pays européens", a-t-il déclaré. Poutine a précédemment insisté sur le fait que la doctrine nucléaire de la Russie ne permettait que l'utilisation défensive des armes nucléaires. Semblant reconnaître que son projet de crier victoire quelques jours après avoir envahi l'Ukraine avait échoué, Poutine a admis que la guerre pourrait être un "long processus". Il a toutefois déclaré que les résultats étaient déjà "significatifs", comme par exemple les nouveaux territoires que la Russie a illégalement revendiqués après des référendums fictifs dans quatre régions d'Ukraine. Il s'est vanté que les annexions avaient fait de la mer d'Azov - qui est bordée par le sud-est de l'Ukraine et le sud-ouest de la Russie - une "mer intérieure" de la Russie, ajoutant que c'était une aspiration du tsar russe Pierre le Grand. Le président Poutine s'est déjà comparé au souverain des 17e et 18e siècles. Mais, bien qu'il revendique les régions de Kherson, Zaporizhzhia, Luhansk et Donetsk comme nouveau territoire russe, Moscou ne contrôle pleinement aucune de ces zones. Le mois dernier, les forces russes ont été contraintes de se retirer de la ville de Kherson, la seule capitale régionale qu'elles avaient saisie depuis l'invasion de février. Les revers subis sur la ligne de front ont conduit la Russie à cibler le réseau électrique ukrainien en lançant des frappes aériennes massives dans tout le pays, Ces frappes aériennes ont causé des dommages considérables aux infrastructures énergétiques ukrainiennes, privant des millions de personnes de chauffage et d'électricité pendant des heures, voire des jours, alors que les températures descendaient en dessous de zéro. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a averti que la capitale ukrainienne, qui a été durement touchée par les coupures de courant, pourrait connaître l'"apocalypse". "Kiev pourrait perdre l'approvisionnement en électricité, en eau et en chaleur. L'apocalypse pourrait se produire, comme dans les films hollywoodiens, lorsqu'il n'est pas possible de vivre dans les maisons compte tenu des basses températures", a déclaré M. Klitschko dans une interview à Reuters. Bien que des abris chauffés aient été mis en place dans la ville, M. Klitschko a admis qu'il n'y en avait pas assez pour tous les habitants, et que les gens devaient être prêts à évacuer si la situation empirait. En Russie, toute critique potentielle de l'invasion de Poutine a été bloquée devant le Conseil des droits de l'homme. En amont de la réunion de mercredi, 10 membres du conseil qui avaient exprimé des doutes sur la guerre ont été écartés. Des remplaçants favorables à la guerre ont été nommés à leur place. Selon le média russe indépendant Verstka, les sujets qui devaient être abordés lors de la réunion ont également fait l'objet d'un examen approfondi au préalable. Ces dernières semaines, la doctrine nucléaire russe a fait l'objet d'un examen minutieux quant au moment où les armes nucléaires pourraient être utilisées, en particulier une arme "tactique" qui pourrait être lâchée sur le champ de bataille en Ukraine. Une arme nucléaire tactique est destinée à être utilisée dans le cadre d'un combat, par opposition aux armes "stratégiques", qui sont conçues pour provoquer des destructions massives.
https://www.bbc.com/afrique/articles/c87e46gkm75o
2health
Cancer : "ma femme serait encore en vie si elle avait reçu des soins"
Mon parcours vers le veuvage commence il y a trois ans dans un cabinet d'oncologue à Abuja, la capitale du Nigeria. Si ma femme, Grace, avait suivi les conseils du médecin plutôt que de demander l'aide de guérisseurs religieux, je crois qu'elle aurait survécu au cancer du sein et serait encore avec moi et notre fille de trois ans. Elle avait subi des tests sur une tumeur de son sein et le médecin a dit qu'ils avaient révélé l'existence d'un "carcinome invasif". Je n'ai pas compris ce que cela signifiait et il a expliqué que "la tumeur est cancéreuse et nous devons commencer à la gérer immédiatement pour éviter une propagation". Grace avait l'air craintif et faible, et je me souviens avoir pris notre bébé - qui n'avait alors qu'un mois - dans ses bras car j'avais peur de ce qu'elle pourrait faire ensuite. Mais le spécialiste nous a assurés qu'avec un traitement, elle survivrait. Il lui a conseillé une chimiothérapie, puis éventuellement une mastectomie ou une intervention chirurgicale pour lui enlever les seins. Dans la confusion de ce jour-là, j'ai essayé de m'accrocher à cette idée qu'une solution était possible et que j'aurais encore une vie avec Grace, avec qui j'avais commencé à sortir un peu plus d'un an auparavant. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois dans le cadre peu romantique d'un terminus de bus très fréquenté à Abuja. Elle se disputait avec un chauffeur de bus qui lui avait fait payer ses bagages trop cher et je suis allé la voir pour calmer la situation. Nous avons fini par bavarder pendant le voyage, puis nous avons échangé nos numéros. J'avais 33 ans à l'époque et je me sentais très seule. En tant que fils aîné, on me rappelait constamment que, dans l'Est du Nigeria, la tradition veut que l'on se marie jeune et que mes petits frères et sœurs m'avaient déjà devancé. Néanmoins, j'ai attendu quelques mois avant de reprendre contact avec Grace et j'ai découvert que nous vivions proches l'un de l'autre. Nous sommes devenus des amis très proches et nous avons ensuite accepté de nous marier. Mais 13 mois après notre mariage, le cancer a été diagnostiqué. Il n'y a pas de traitement gratuit du cancer ici et l'assurance médicale de Grace ne couvrait pas les coûts, alors j'ai dû emprunter de l'argent. Au total, la facture s'élèverait à 600 000 nairas près d'1 millions de francs CFA et j'ai obtenu un prêt pour payer la première série de traitements. Mais en allant à la pharmacie pour acheter la première série de médicaments de chimiothérapie, Grace m'a appelé pour me dire qu'elle n'allait pas continuer. Elle avait plutôt la foi que Dieu la guérirait. Elle m'a dit que la chimiothérapie tuerait les cellules saines du corps ainsi que les cellules cancéreuses, et elle a préféré faire confiance à la religion. Il est vrai que les médicaments peuvent endommager les cellules saines, mais les experts disent que ces dommages ne durent généralement pas. J'ai essayé de convaincre Grace de changer d'avis, mais sa décision était déjà prise et je me suis sentie obligée d'accepter de chercher des solutions alternatives - la pire décision que j'aie jamais prise. La plupart des Nigérians sont très religieux et lorsqu'il s'agit de questions de santé, beaucoup préfèrent demander de l'aide dans les lieux de culte plutôt qu'à l'hôpital. La décision de Grace de refuser la chimiothérapie a été prise sur la base des conseils qu'elle a reçus de ses amis et de sa famille. Beaucoup ici croient que le traitement peut vous tuer et Grace a pris peur. Elle a accepté de se faire opérer pour enlever la tumeur, mais c'était une solution temporaire car le cancer est revenu de manière très agressive. Ma femme était une femme très forte et elle a supporté la douleur pendant deux ans sans consulter un médecin. Nous avons cependant visité des églises et des centres de prière, dont celui du célèbre prophète TB Joshua, mais aucune solution n'est venue. La plupart de ces guérisseurs ont pris de l'argent et nous ont promis des miracles. Certains lui ont dit que le jour où elle se rendrait à l'hôpital serait le jour où elle mourrait. Nous avons également exploré les traitements traditionnels, recommandés par des amis et des proches. Nous avons prié ensemble et fait régulièrement de l'exercice, elle a pris des herbes et des fruits, et s'est privée d'autres aliments, et pourtant la douleur n'a pas cessé. J'ai essayé de la convaincre de parler à un médecin, mais elle a refusé. Même lorsqu'elle est allée se faire soigner pour le paludisme à l'hôpital, elle a insisté pour que je ne mentionne pas le cancer. En juin de l'année dernière, il était évident qu'elle perdait du poids et qu'elle devenait plus faible. Puis en juillet, sa santé s'était tellement détériorée que je n'avais pas d'autre choix que de l'emmener à l'hôpital car elle avait du mal à respirer et ne pouvait pas se lever. Les deux premiers hôpitaux où j'ai essayé de la faire admettre n'ont pas voulu la prendre en charge, mais un troisième a accepté de s'occuper de son cas. Le signe le plus courant du cancer du sein est une grosseur ou un épaississement du sein, mais il existe aussi d'autres symptômes. Parmi ceux-ci, on peut citer - Modification de la taille ou de la sensation du sein - Changements dans la peau du sein, tels que des capitons ou des rougeurs - Fuite de liquide au niveau du mamelon, en dehors de la grossesse ou de l'allaitement - Changement de position du mamelon Ces symptômes peuvent être provoqués par d'autres affections, il est donc important de faire vérifier toute grosseur ou tout changement par un médecin. Source: The UK's National Health Service Regarder aussi : Les tests ont confirmé que le cancer s'était propagé, notamment au deuxième sein, aux poumons et aux os. Et le médecin m'a dit qu'il n'y avait aucun traitement qui pouvait la sauver. Une chimiothérapie a été recommandée pour gérer la situation et Grace l'a acceptée. Mais entre juillet et novembre, elle a été régulièrement hospitalisée. Parfois, je vivais dans ma voiture qui était garée sur le terrain de l'hôpital. Lorsque je me réveillais tôt le matin, je me lavais dans un endroit caché, puis je m'habillais et me rendais au travail à partir de là. À ce moment-là, même si elle était elle-même bouleversée, la mère de Grace m'a beaucoup soutenue. Souvent, pendant que j'étais au travail, les médecins m'appelaient pour me dire que Grace avait fait une crise et que je devais me précipiter à l'hôpital. Je me suis endettée pour payer les frais d'hôpital, mais je voulais m'assurer que l'argent ne serait jamais une raison pour un mauvais traitement médical. Je pouvais dire que notre fille, la princesse Gold Mmesoma Chukwu, qui logeait chez une amie, souffrait également et la chaleur de l'étreinte de sa mère lui manquait. Je l'ai emmenée à l'hôpital une fois, mais je peux dire qu'elle était très perturbée et qu'elle ne savait pas trop comment réagir à la situation. Enfin, en novembre, les douloureux maux de tête de Grace ont indiqué que le cancer s'était propagé à son cerveau et qu'elle était tombée dans le coma sans jamais se réveiller. Elle est morte à l'âge de 33 ans. Goûter à la douceur du mariage puis la perdre ainsi a été très douloureux. Je suis maintenant seule, déprimée et j'ai du mal à me concentrer. Il y a des larmes tous les jours. Vous pouvez aussi regarder: J'ai créé une page Facebook à la mémoire de Grace et pour essayer de sensibiliser les gens sur le cancer, car il me semblait que beaucoup de gens au Nigeria n'en savaient pas beaucoup sur le sujet. Les gens doivent être mieux informés sur les meilleurs moyens de gérer la maladie et il cela demande assez d'argent pour faire passer ce message aux gens ordinaires. J'entends encore des histoires, dont celle de la femme d'un de mes amis, de personnes refusant la chimiothérapie au profit de la guérison religieuse. Oui, la religion et nos traditions ont encore un très grand rôle à jouer dans nos vies, mais cela ne doit pas se faire au prix de la perte d'un être cher.
Cancer : "ma femme serait encore en vie si elle avait reçu des soins" Mon parcours vers le veuvage commence il y a trois ans dans un cabinet d'oncologue à Abuja, la capitale du Nigeria. Si ma femme, Grace, avait suivi les conseils du médecin plutôt que de demander l'aide de guérisseurs religieux, je crois qu'elle aurait survécu au cancer du sein et serait encore avec moi et notre fille de trois ans. Elle avait subi des tests sur une tumeur de son sein et le médecin a dit qu'ils avaient révélé l'existence d'un "carcinome invasif". Je n'ai pas compris ce que cela signifiait et il a expliqué que "la tumeur est cancéreuse et nous devons commencer à la gérer immédiatement pour éviter une propagation". Grace avait l'air craintif et faible, et je me souviens avoir pris notre bébé - qui n'avait alors qu'un mois - dans ses bras car j'avais peur de ce qu'elle pourrait faire ensuite. Mais le spécialiste nous a assurés qu'avec un traitement, elle survivrait. Il lui a conseillé une chimiothérapie, puis éventuellement une mastectomie ou une intervention chirurgicale pour lui enlever les seins. Dans la confusion de ce jour-là, j'ai essayé de m'accrocher à cette idée qu'une solution était possible et que j'aurais encore une vie avec Grace, avec qui j'avais commencé à sortir un peu plus d'un an auparavant. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois dans le cadre peu romantique d'un terminus de bus très fréquenté à Abuja. Elle se disputait avec un chauffeur de bus qui lui avait fait payer ses bagages trop cher et je suis allé la voir pour calmer la situation. Nous avons fini par bavarder pendant le voyage, puis nous avons échangé nos numéros. J'avais 33 ans à l'époque et je me sentais très seule. En tant que fils aîné, on me rappelait constamment que, dans l'Est du Nigeria, la tradition veut que l'on se marie jeune et que mes petits frères et sœurs m'avaient déjà devancé. Néanmoins, j'ai attendu quelques mois avant de reprendre contact avec Grace et j'ai découvert que nous vivions proches l'un de l'autre. Nous sommes devenus des amis très proches et nous avons ensuite accepté de nous marier. Mais 13 mois après notre mariage, le cancer a été diagnostiqué. Il n'y a pas de traitement gratuit du cancer ici et l'assurance médicale de Grace ne couvrait pas les coûts, alors j'ai dû emprunter de l'argent. Au total, la facture s'élèverait à 600 000 nairas près d'1 millions de francs CFA et j'ai obtenu un prêt pour payer la première série de traitements. Mais en allant à la pharmacie pour acheter la première série de médicaments de chimiothérapie, Grace m'a appelé pour me dire qu'elle n'allait pas continuer. Elle avait plutôt la foi que Dieu la guérirait. Elle m'a dit que la chimiothérapie tuerait les cellules saines du corps ainsi que les cellules cancéreuses, et elle a préféré faire confiance à la religion. Il est vrai que les médicaments peuvent endommager les cellules saines, mais les experts disent que ces dommages ne durent généralement pas. J'ai essayé de convaincre Grace de changer d'avis, mais sa décision était déjà prise et je me suis sentie obligée d'accepter de chercher des solutions alternatives - la pire décision que j'aie jamais prise. La plupart des Nigérians sont très religieux et lorsqu'il s'agit de questions de santé, beaucoup préfèrent demander de l'aide dans les lieux de culte plutôt qu'à l'hôpital. La décision de Grace de refuser la chimiothérapie a été prise sur la base des conseils qu'elle a reçus de ses amis et de sa famille. Beaucoup ici croient que le traitement peut vous tuer et Grace a pris peur. Elle a accepté de se faire opérer pour enlever la tumeur, mais c'était une solution temporaire car le cancer est revenu de manière très agressive. Ma femme était une femme très forte et elle a supporté la douleur pendant deux ans sans consulter un médecin. Nous avons cependant visité des églises et des centres de prière, dont celui du célèbre prophète TB Joshua, mais aucune solution n'est venue. La plupart de ces guérisseurs ont pris de l'argent et nous ont promis des miracles. Certains lui ont dit que le jour où elle se rendrait à l'hôpital serait le jour où elle mourrait. Nous avons également exploré les traitements traditionnels, recommandés par des amis et des proches. Nous avons prié ensemble et fait régulièrement de l'exercice, elle a pris des herbes et des fruits, et s'est privée d'autres aliments, et pourtant la douleur n'a pas cessé. J'ai essayé de la convaincre de parler à un médecin, mais elle a refusé. Même lorsqu'elle est allée se faire soigner pour le paludisme à l'hôpital, elle a insisté pour que je ne mentionne pas le cancer. En juin de l'année dernière, il était évident qu'elle perdait du poids et qu'elle devenait plus faible. Puis en juillet, sa santé s'était tellement détériorée que je n'avais pas d'autre choix que de l'emmener à l'hôpital car elle avait du mal à respirer et ne pouvait pas se lever. Les deux premiers hôpitaux où j'ai essayé de la faire admettre n'ont pas voulu la prendre en charge, mais un troisième a accepté de s'occuper de son cas. Le signe le plus courant du cancer du sein est une grosseur ou un épaississement du sein, mais il existe aussi d'autres symptômes. Parmi ceux-ci, on peut citer - Modification de la taille ou de la sensation du sein - Changements dans la peau du sein, tels que des capitons ou des rougeurs - Fuite de liquide au niveau du mamelon, en dehors de la grossesse ou de l'allaitement - Changement de position du mamelon Ces symptômes peuvent être provoqués par d'autres affections, il est donc important de faire vérifier toute grosseur ou tout changement par un médecin. Source: The UK's National Health Service Regarder aussi : Les tests ont confirmé que le cancer s'était propagé, notamment au deuxième sein, aux poumons et aux os. Et le médecin m'a dit qu'il n'y avait aucun traitement qui pouvait la sauver. Une chimiothérapie a été recommandée pour gérer la situation et Grace l'a acceptée. Mais entre juillet et novembre, elle a été régulièrement hospitalisée. Parfois, je vivais dans ma voiture qui était garée sur le terrain de l'hôpital. Lorsque je me réveillais tôt le matin, je me lavais dans un endroit caché, puis je m'habillais et me rendais au travail à partir de là. À ce moment-là, même si elle était elle-même bouleversée, la mère de Grace m'a beaucoup soutenue. Souvent, pendant que j'étais au travail, les médecins m'appelaient pour me dire que Grace avait fait une crise et que je devais me précipiter à l'hôpital. Je me suis endettée pour payer les frais d'hôpital, mais je voulais m'assurer que l'argent ne serait jamais une raison pour un mauvais traitement médical. Je pouvais dire que notre fille, la princesse Gold Mmesoma Chukwu, qui logeait chez une amie, souffrait également et la chaleur de l'étreinte de sa mère lui manquait. Je l'ai emmenée à l'hôpital une fois, mais je peux dire qu'elle était très perturbée et qu'elle ne savait pas trop comment réagir à la situation. Enfin, en novembre, les douloureux maux de tête de Grace ont indiqué que le cancer s'était propagé à son cerveau et qu'elle était tombée dans le coma sans jamais se réveiller. Elle est morte à l'âge de 33 ans. Goûter à la douceur du mariage puis la perdre ainsi a été très douloureux. Je suis maintenant seule, déprimée et j'ai du mal à me concentrer. Il y a des larmes tous les jours. Vous pouvez aussi regarder: J'ai créé une page Facebook à la mémoire de Grace et pour essayer de sensibiliser les gens sur le cancer, car il me semblait que beaucoup de gens au Nigeria n'en savaient pas beaucoup sur le sujet. Les gens doivent être mieux informés sur les meilleurs moyens de gérer la maladie et il cela demande assez d'argent pour faire passer ce message aux gens ordinaires. J'entends encore des histoires, dont celle de la femme d'un de mes amis, de personnes refusant la chimiothérapie au profit de la guérison religieuse. Oui, la religion et nos traditions ont encore un très grand rôle à jouer dans nos vies, mais cela ne doit pas se faire au prix de la perte d'un être cher.
https://www.bbc.com/afrique/region-54932130
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CAN 2021: l'Algérie se qualifie après le Sénégal et le Cameroun
L'Algérie, championne en titre, a pris une avance de deux buts sur le Zimbabwe, qui l'a tenue en échec 2-2. Malgré le match nul, les Fennecs confirment leur place à la prochaine phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations au Cameroun, qui a été reportée à 2022. Après des buts aux 34e et 38e minutes, dont une belle tentative en solo de Riyad Mahrez, tout portait à croire que l'Algérie remporterait quatre victoires sur les quatre matchs. A la 34e minute, Reda Halaimia a repris un long centre de la droite et Andy Delort, a marqué de la tête son premier but pour l'Algérie. Quelques instants plus tard, Mahrez, de Manchester City, a fait preuve d'une grande intelligence en trompant un défenseur, puis en pénétrant dans la surface de réparation, avant de se retourner et de tirer. Deux minutes avant la mi-temps, l'attaquant Knowledge Musona, sur un coup franc à l'entrée de la surface, a battu le Raïs M'Bolhi. Cela semblait galvaniser le Zimbabwe, qui s'est créé de meilleures occasions après la pause et a été récompensé lorsque le Tanzanien Prince Dube a marqué le but de l'égalisation à la 82e minute, quelques secondes après son entrée en jeu en tant que remplaçant. Il a récupéré le ballon sur un corner et son tir a pénétré le camp adverse, M'Bolhi ne parvenant pas à le retenir alors que le tir semblait banal. C'est une grande performance pour le Zimbabwe, qui s'est incliné 3-1 face à l'Algérie jeudi soir. Plus tôt, dans le Groupe H, le Botswana a remporté une victoire surprise 1-0 contre la Zambie, vainqueur de la CAN 2012. Le seul but de la rencontre est intervenu après seulement six minutes de jeu, marqué par Mosha Gaolaolwe, qui joue en deuxième division sud-africaine. L'Algérie est en tête du groupe avec dix points, le Zimbabwe a cinq points, le Botswana est troisième avec quatre points et la Zambie est de nouveau classé dernier avec trois points. Les Comores ont battu le Kenya et se sont ainsi rapproché de la première phase finale de l'Afcon. La victoire (2-1) de la Gambie sur le Gabon risque d'être éclipsée par la controverse qui a mené à l'ouverture d'une enquête par la Confédération africaine de football (Caf) quelques heures avant le match. Le match a commencé, avec plus de vingt minutes de retard sans explication officielle et la première mi-temps s'est terminée sur un score nul et vierge. Le premier but est intervenu quatre minutes après la mi-temps suite à une grave erreur du gardien gabonais Anthony Mfa Mezui, qui évolue en cinquième division française. Il a tenté dégager une passe en retrait et a complètement manqué le ballon, permettant à l'ancien attaquant de Swansea City, Modou Barrow, de le dépasser et de marquer dans un filet vide. Mfa Mezui s'est racheté à la 67e minute en servant Abbie Jallow, qui n'avait plus que le gardien à éliminer. À la 79e minute, l'attaquant de Bologne Musa Barrow a marqué un second but après avoir été bien servi par le joueur des Émirats Arabes Unis, Steve Bubacarr Trawally, qui a fait passer le ballon à travers le gardien pour trouver son coéquipier non marqué. A la 89e minute, le Gabon a marqué un but grâce à une tête puissante de Bruno Ecuele Manga sur un coup franc de Denis Bounga. Les problèmes sur lesquels se penche la Caf ont commencé dans la nuit de dimanche à lundi, lorsque la délégation gabonaise a été obligée de passer plusieurs heures à l'aéroport car elle n'était pas autorisée à sortir. Le capitaine gabonais Pierre Emerick Aubameyang a posté sur les réseaux sociaux des images de l'équipe qui tentait de dormir sur le sol de l'aéroport, expliquant que les autorités ont pris leurs passeports, empêchant ainsi la délégation de se rendre à son hôtel. La Fédération gambienne de football (GFF) a indiqué à BBC Sport Africa que non seulement les Gabonais ont changé leur heure d'arrivée plus d'une fois, laissant planer une incertitude, mais qu'il y avait également un problème relatif aux tests de Covid-19. Les autorités du ministère gambien de la santé insistent sur le fait que la délégation gabonaise n'a pas produit les documents nécessaires pour les tests Covid-19 négatifs et a également refusé de subir des prélèvements à l'arrivée. La Confédération Africaine de football (Caf) souligne qu'une commission disciplinaire "examinera les causes de cet incident, afin d'établir les responsabilités et d'appliquer les sanctions qui en découlent". La Caf avance également qu'elle "déplore" l'incident et dit avoir tenu une vidéoconférence avec toutes les parties lundi avant d'annoncer l'ouverture de l'enquête. D'après le résultat du match, la Gambie devance le Gabon avec une différence de deux buts. Les deux équipes totalisent sept points après la deuxième journée des phases éliminatoires. Soudan du Sud 1-0 Ouganda; Malawi 0-0 Burkina Faso(Groupe B) Le Soudan du Sud a maintenu ses espoirs de participer pour la première fois à la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations en s'imposant 1-0 face à l'Ouganda lors un match qui a vu les deux équipes réduites à 10. Le match s'est déroulé à huis clos dans la capitale kenyane Nairobi, alors que le stade national du Soudan du Sud est en cours de rénovation. L'Ouganda a été la première équipe à être privée d'un joueur, Khalid Aucho ayant reçu un carton rouge pour une faute sur Tito Okello après seulement 32 minutes. Trois minutes plus tard, le Soudan du Sud a pris l'avantage grâce à un penalty transformé en but par Okello après une faute de Makuweth Wol dans la surface de réparation. A l'heure de jeu, les Grues ont vu leur but refusé car Emmanuel Okwi a été signalé hors-jeu. L'équipe du Soudan du Sud a également été réduite à 10 vers la fin du match, Musa Abdallah ayant été expulsé pour un coup sauvage sur Okwi. L'autre match du Groupe B de lundi s'est terminé par un match nul (0-0) entre le Malawi et le Burkina Faso à Blantyre, un match où les occasions se sont faites rares. Le Burkina Faso a manqué deux bonnes occasions lors les dernières minutes de la rencontre, lorsque Mohamed Ouattara a détourné une tête de l'intérieur des six mètres et que Bertrand Traore a réussi à éliminer la défense du Malawi, mais pas le gardien de but. Suite à ces résultats, le Burkina Faso est en tête avec huit points, l'Ouganda sept, le Malawi quatre et le Sud-Soudan trois, toutes les équipes ayant disputé quatre matches. Percy Tau d'Anderlecht a marqué deux fois pour l'Afrique du Sud remportant le match contre Sao Tomé. Sao Tomé a fait un début de match prometteur contre l'Afrique du Sud. Après 12 minutes de jeu, l'équipe a pris l'avantage, mais a finalement perdu (4-2). Le match s'est déroulé dans la ville sud-africaine de Port Elizabeth après que les deux nations ont convenu de le déplacer de Sao Tomé pour faciliter le respect des protocoles Covid-19. Le premier but de Sao Tomé a été marqué par le capitaine Jocy, qui a reçu un corner de Jardel Nazare, basé en Géorgie, sur une tête plongeante. L'Afrique du Sud a égalisé à la 39e minute lorsque la défense de Sao Tomé a poussé vers l'avant, ce qui a permis à Dean Furman de glisser un ballon à Themba Zwane, qui s'est retourné et a marqué. Les Bafana Bafana ont pris l'avantage à la 70e minute lorsque Zwane a remplacé Percy Tau, qui avait trop d'espace dans la surface et a pu marquer à dix mètres. Les hôtes" ont ensuite égalisé, grâce au Portugais Soares Harramiz. L'Afrique du Sud a repris l'avantage à la 87e minute, lorsque le gardien de São Tomé n'a pu que repousser un tir du remplaçant Kermit Erasmus sur la trajectoire de Zwane, qui a tapé dans le but. Tau s'est assuré de la victoire dans le temps additionnel, alors que Sao Tomé cherchait à égaliser à nouveau, sur une contre-attaque, il a tiré de l'intérieur de la surface. Cette victoire porte l'Afrique du Sud à neuf points en quatre matches et laisse Sao Tomé sans but et incapable de se qualifier pour la phase finale de la Coupe des Nations au Cameroun. Eswatini est une autre équipe qui ne peut plus atteindre la phase finale de la CAN, car elle a fait match nul (0-0) avec le Congo-Brazzaville. Ce point place le Congo à sept points et le maintient à la deuxième place du groupe à cinq points du Sénégal, déjà qualifié dans le groupe I. Les Lions de la Teranga ont scellé leur place grâce à la victoire 1-0 de dimanche sur la Guinée-Bissau, qui compte trois points et peut encore prétendre à la deuxième place qualificative pour la phase finale à deux journées de la fin. Le Cameroun, qui s'est déjà qualifié pour la phase finale de la CAN en tant que pays hôte, a maintenu sa série d'invincibilité dans le groupe H grâce à une victoire 2-0 au Mozambique. Les hôtes ont eu l'occasion de prendre l'avantage à la 22e minute, lorsqu'un penalty leur a été accordé pour une faute dans la surface, mais Kazakh Reginaldo a vu son tir heurter le poteau gauche, le gardien Andre Onana plongeant dans le mauvais sens. Trois minutes plus tard, Vincent Aboubakar a marqué le premier but, allant dans le sens du doublé qu'il a inscrit contre le même adversaire lors de la victoire de jeudi (4-1). Il a contrôlé un centre de la droite sur sa poitrine avant de frapper le ballon au-dessus du filet. Ngoumo Ngamaleu a impulsé le second, un centre dans la surface évitant les défenseurs mozambicains et permettant à Serge Tabekou, qui avait remplacé Clinton Njie à l'heure de jeu, d'envoyer le ballon au fond des filets. Le Cameroun reste en tête avec dix points et le Mozambique est dernier avec six points, les deux équipes ayant joué quatre matches chacune.
CAN 2021: l'Algérie se qualifie après le Sénégal et le Cameroun L'Algérie, championne en titre, a pris une avance de deux buts sur le Zimbabwe, qui l'a tenue en échec 2-2. Malgré le match nul, les Fennecs confirment leur place à la prochaine phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations au Cameroun, qui a été reportée à 2022. Après des buts aux 34e et 38e minutes, dont une belle tentative en solo de Riyad Mahrez, tout portait à croire que l'Algérie remporterait quatre victoires sur les quatre matchs. A la 34e minute, Reda Halaimia a repris un long centre de la droite et Andy Delort, a marqué de la tête son premier but pour l'Algérie. Quelques instants plus tard, Mahrez, de Manchester City, a fait preuve d'une grande intelligence en trompant un défenseur, puis en pénétrant dans la surface de réparation, avant de se retourner et de tirer. Deux minutes avant la mi-temps, l'attaquant Knowledge Musona, sur un coup franc à l'entrée de la surface, a battu le Raïs M'Bolhi. Cela semblait galvaniser le Zimbabwe, qui s'est créé de meilleures occasions après la pause et a été récompensé lorsque le Tanzanien Prince Dube a marqué le but de l'égalisation à la 82e minute, quelques secondes après son entrée en jeu en tant que remplaçant. Il a récupéré le ballon sur un corner et son tir a pénétré le camp adverse, M'Bolhi ne parvenant pas à le retenir alors que le tir semblait banal. C'est une grande performance pour le Zimbabwe, qui s'est incliné 3-1 face à l'Algérie jeudi soir. Plus tôt, dans le Groupe H, le Botswana a remporté une victoire surprise 1-0 contre la Zambie, vainqueur de la CAN 2012. Le seul but de la rencontre est intervenu après seulement six minutes de jeu, marqué par Mosha Gaolaolwe, qui joue en deuxième division sud-africaine. L'Algérie est en tête du groupe avec dix points, le Zimbabwe a cinq points, le Botswana est troisième avec quatre points et la Zambie est de nouveau classé dernier avec trois points. Les Comores ont battu le Kenya et se sont ainsi rapproché de la première phase finale de l'Afcon. La victoire (2-1) de la Gambie sur le Gabon risque d'être éclipsée par la controverse qui a mené à l'ouverture d'une enquête par la Confédération africaine de football (Caf) quelques heures avant le match. Le match a commencé, avec plus de vingt minutes de retard sans explication officielle et la première mi-temps s'est terminée sur un score nul et vierge. Le premier but est intervenu quatre minutes après la mi-temps suite à une grave erreur du gardien gabonais Anthony Mfa Mezui, qui évolue en cinquième division française. Il a tenté dégager une passe en retrait et a complètement manqué le ballon, permettant à l'ancien attaquant de Swansea City, Modou Barrow, de le dépasser et de marquer dans un filet vide. Mfa Mezui s'est racheté à la 67e minute en servant Abbie Jallow, qui n'avait plus que le gardien à éliminer. À la 79e minute, l'attaquant de Bologne Musa Barrow a marqué un second but après avoir été bien servi par le joueur des Émirats Arabes Unis, Steve Bubacarr Trawally, qui a fait passer le ballon à travers le gardien pour trouver son coéquipier non marqué. A la 89e minute, le Gabon a marqué un but grâce à une tête puissante de Bruno Ecuele Manga sur un coup franc de Denis Bounga. Les problèmes sur lesquels se penche la Caf ont commencé dans la nuit de dimanche à lundi, lorsque la délégation gabonaise a été obligée de passer plusieurs heures à l'aéroport car elle n'était pas autorisée à sortir. Le capitaine gabonais Pierre Emerick Aubameyang a posté sur les réseaux sociaux des images de l'équipe qui tentait de dormir sur le sol de l'aéroport, expliquant que les autorités ont pris leurs passeports, empêchant ainsi la délégation de se rendre à son hôtel. La Fédération gambienne de football (GFF) a indiqué à BBC Sport Africa que non seulement les Gabonais ont changé leur heure d'arrivée plus d'une fois, laissant planer une incertitude, mais qu'il y avait également un problème relatif aux tests de Covid-19. Les autorités du ministère gambien de la santé insistent sur le fait que la délégation gabonaise n'a pas produit les documents nécessaires pour les tests Covid-19 négatifs et a également refusé de subir des prélèvements à l'arrivée. La Confédération Africaine de football (Caf) souligne qu'une commission disciplinaire "examinera les causes de cet incident, afin d'établir les responsabilités et d'appliquer les sanctions qui en découlent". La Caf avance également qu'elle "déplore" l'incident et dit avoir tenu une vidéoconférence avec toutes les parties lundi avant d'annoncer l'ouverture de l'enquête. D'après le résultat du match, la Gambie devance le Gabon avec une différence de deux buts. Les deux équipes totalisent sept points après la deuxième journée des phases éliminatoires. Soudan du Sud 1-0 Ouganda; Malawi 0-0 Burkina Faso(Groupe B) Le Soudan du Sud a maintenu ses espoirs de participer pour la première fois à la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations en s'imposant 1-0 face à l'Ouganda lors un match qui a vu les deux équipes réduites à 10. Le match s'est déroulé à huis clos dans la capitale kenyane Nairobi, alors que le stade national du Soudan du Sud est en cours de rénovation. L'Ouganda a été la première équipe à être privée d'un joueur, Khalid Aucho ayant reçu un carton rouge pour une faute sur Tito Okello après seulement 32 minutes. Trois minutes plus tard, le Soudan du Sud a pris l'avantage grâce à un penalty transformé en but par Okello après une faute de Makuweth Wol dans la surface de réparation. A l'heure de jeu, les Grues ont vu leur but refusé car Emmanuel Okwi a été signalé hors-jeu. L'équipe du Soudan du Sud a également été réduite à 10 vers la fin du match, Musa Abdallah ayant été expulsé pour un coup sauvage sur Okwi. L'autre match du Groupe B de lundi s'est terminé par un match nul (0-0) entre le Malawi et le Burkina Faso à Blantyre, un match où les occasions se sont faites rares. Le Burkina Faso a manqué deux bonnes occasions lors les dernières minutes de la rencontre, lorsque Mohamed Ouattara a détourné une tête de l'intérieur des six mètres et que Bertrand Traore a réussi à éliminer la défense du Malawi, mais pas le gardien de but. Suite à ces résultats, le Burkina Faso est en tête avec huit points, l'Ouganda sept, le Malawi quatre et le Sud-Soudan trois, toutes les équipes ayant disputé quatre matches. Percy Tau d'Anderlecht a marqué deux fois pour l'Afrique du Sud remportant le match contre Sao Tomé. Sao Tomé a fait un début de match prometteur contre l'Afrique du Sud. Après 12 minutes de jeu, l'équipe a pris l'avantage, mais a finalement perdu (4-2). Le match s'est déroulé dans la ville sud-africaine de Port Elizabeth après que les deux nations ont convenu de le déplacer de Sao Tomé pour faciliter le respect des protocoles Covid-19. Le premier but de Sao Tomé a été marqué par le capitaine Jocy, qui a reçu un corner de Jardel Nazare, basé en Géorgie, sur une tête plongeante. L'Afrique du Sud a égalisé à la 39e minute lorsque la défense de Sao Tomé a poussé vers l'avant, ce qui a permis à Dean Furman de glisser un ballon à Themba Zwane, qui s'est retourné et a marqué. Les Bafana Bafana ont pris l'avantage à la 70e minute lorsque Zwane a remplacé Percy Tau, qui avait trop d'espace dans la surface et a pu marquer à dix mètres. Les hôtes" ont ensuite égalisé, grâce au Portugais Soares Harramiz. L'Afrique du Sud a repris l'avantage à la 87e minute, lorsque le gardien de São Tomé n'a pu que repousser un tir du remplaçant Kermit Erasmus sur la trajectoire de Zwane, qui a tapé dans le but. Tau s'est assuré de la victoire dans le temps additionnel, alors que Sao Tomé cherchait à égaliser à nouveau, sur une contre-attaque, il a tiré de l'intérieur de la surface. Cette victoire porte l'Afrique du Sud à neuf points en quatre matches et laisse Sao Tomé sans but et incapable de se qualifier pour la phase finale de la Coupe des Nations au Cameroun. Eswatini est une autre équipe qui ne peut plus atteindre la phase finale de la CAN, car elle a fait match nul (0-0) avec le Congo-Brazzaville. Ce point place le Congo à sept points et le maintient à la deuxième place du groupe à cinq points du Sénégal, déjà qualifié dans le groupe I. Les Lions de la Teranga ont scellé leur place grâce à la victoire 1-0 de dimanche sur la Guinée-Bissau, qui compte trois points et peut encore prétendre à la deuxième place qualificative pour la phase finale à deux journées de la fin. Le Cameroun, qui s'est déjà qualifié pour la phase finale de la CAN en tant que pays hôte, a maintenu sa série d'invincibilité dans le groupe H grâce à une victoire 2-0 au Mozambique. Les hôtes ont eu l'occasion de prendre l'avantage à la 22e minute, lorsqu'un penalty leur a été accordé pour une faute dans la surface, mais Kazakh Reginaldo a vu son tir heurter le poteau gauche, le gardien Andre Onana plongeant dans le mauvais sens. Trois minutes plus tard, Vincent Aboubakar a marqué le premier but, allant dans le sens du doublé qu'il a inscrit contre le même adversaire lors de la victoire de jeudi (4-1). Il a contrôlé un centre de la droite sur sa poitrine avant de frapper le ballon au-dessus du filet. Ngoumo Ngamaleu a impulsé le second, un centre dans la surface évitant les défenseurs mozambicains et permettant à Serge Tabekou, qui avait remplacé Clinton Njie à l'heure de jeu, d'envoyer le ballon au fond des filets. Le Cameroun reste en tête avec dix points et le Mozambique est dernier avec six points, les deux équipes ayant joué quatre matches chacune.
https://www.bbc.com/afrique/sports-54973848
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Coronavirus en Afrique du Sud : choisir qui vivra ou pas dans un township du Cap
Sans suffisamment d'oxygène ou de personnel, les agents de santé en Afrique du Sud prennent des décisions difficiles. Andrew Harding, de la BBC, se rend dans un township du Cap pour voir de à quel point cette ville côtière sud-africaine a été affectée par le coronavirus. Alors que les surfeurs sont de retour en grand nombre sur les vagues de False Bay, profitant d'un assouplissement de certaines règles de confinement en Afrique du Sud, le coronavirus se propage rapidement dans ce township balayé par le vent et les plaines sablées de Khayelitsha, et ce faisant, mettant en évidence certains des défis auxquels tout le pays pourrait faire face dans les semaines à venir. "Oui, en ce moment il y a incontestablement un très grand nombre ici", a déclaré le Dr Ayanda Trevor Mnguni, chef de la médecine interne à l'hôpital de 300 lits du district de Khayelitsha. Dans un service de santé aux prises avec une pénurie historique d'infirmières, le Dr Mnguni a déjà dû tripler le nombre de personnel médical et transformer tout l'hôpital pour traiter le Covid-19. Mais aujourd'hui, un grand nombre de travailleurs de santé succombent aussi au virus. "Nous avons beaucoup d'agents infectés. Nous avons eu une semaine où nous avons perdu nos porteurs. La semaine suivante, c'était notre radiographe. Une semaine après... notre personnel du laboratoire", a déclaré le Dr Mnguni. Le virus a révélé les problèmes de santé sous-jacents dans la communauté. "La majorité de nos infirmières sont elles-mêmes des patientes qui souffrent de diabète et d'hypertension, ce qui exerce une pression énorme sur le système. De plus, nous remarquons une explosion de diabétiques non diagnostiqués, qui sont maintenant diagnostiqués à la suite du Covid. Et, cela submerge évidemment notre unité d'urgence", ajoute le Dr Mnguni. Avec ses propres salles pleines, l'hôpital du district de Khayelitsha envoie de nouveaux cas de l'autre côté de la route vers une nouvelle installation, construite, en l'espace d'un mois. Celle salle de sport est dirigée par Médecins Sans Frontières - une organisation qui est familière dans le quartier depuis 20 ans, en se concentrant sur la lutte contre le VIH / sida. La clinique MSF est l'une des nombreuses mesures que cette province - le Cap occidental - a prises pour se préparer à une augmentation anticipée des cas. "Ça se propage déjà comme une traînée de poudre", a expliqué Eric Goemaere, un médecin belge de MSF qui a passé de nombreuses années à Khayelitsha. "Nous devons prendre des décisions difficiles. Il est inutile de renvoyer les cas malades avancés à l'hôpital de référence parce qu'ils n'ont ni le personnel ni l'équipement. Les hôpitaux de cette région ne peuvent pas faire face", a-t-il déclaré. Au lieu de cela, les cas les plus graves sont laissés dans une section de soins palliatifs dans un coin de la salle de sport, tandis que les précieuses réserves d'oxygène sont réservées à ceux qui semblent avoir de meilleures chances de guérison. Le Dr Goemaere, qui a une longue expérience de la lutte contre la tuberculose, le VIH et le virus Ebola, a souligné l'importance d'une approche de santé communautaire - externalisant autant de travail que possible afin de réduire la pression sur les hôpitaux. Il a également souligné la nécessité de garantir un approvisionnement fiable en oxygène - un patient peut facilement utiliser quatre énormes bouteilles par jour - et de trouver suffisamment de personnel, en particulier des infirmières, afin d'aider à retourner les patients à intervalles réguliers pour les coucher sur la poitrine. Khayelitsha a enregistré à ce jour plus de 6 500 cas de coronavirus, le deuxième nombre le plus élevé dans un district du Cap. Le canton a une population d'environ 400 000 habitants, selon le recensement de 2011. À quelques kilomètres de là, dans le canton voisin de Nyanga East, plusieurs centaines de personnes faisaient la queue pour un repas gratuit, servi par une école maternelle locale et financé par des dons. Les personnes âgées se tenaient dans leur propre file d'attente séparée, tandis que les enfants et les adultes faisaient la queue de chaque côté de la rue. "J'ai faim. Pas de nourriture à la maison. Pas d'argent", explique une femme âgée. Le directeur de la pépinière de Khanyisa, Theodora Luthuli, a déclaré que l'aide alimentaire était distribuée à 500 à 1 000 personnes et que ce nombre augmentait quotidiennement. "Ce virus a révélé des problèmes sous-jacents. Les gens étaient déjà au chômage ici, en confinement ou non", a-t-elle déclaré. "Je m'inquiète pour ces personnes âgées. Il n'y a personne pour s'occuper d'eux, et même les endroits où ils peuvent s'isoler deviennent infectés. "Mais pendant cette période, nous avons vu tout le monde essayer d'aider. Beaucoup de mes volontaires sont en fait des hommes, qui sont souvent des agresseurs et qui causent de la violence contre les femmes. Alors maintenant, ils disent que c'est assez", souligne Mme Luthuli. De retour à Khayelitsha, Lusanda Jonas, 46 ans, était occupée à faire de l'exercice dans sa cour avant, faisant quelques pas dans ses pantoufles roses et sa robe de chambre avant de s'arrêter et de faire tourner ses bras en un cercle lent. Elle avait quitté l'hôpital un jour plus tôt et s'était remise deuCovid-19 après avoir passé quinze jours en soins intensifs. "Les gens ne le prennent pas au sérieux. Ça me fait tellement mal", a déclaré Mme Jonas, une diabétique qui travaille comme secrétaire administrative dans un poste de police voisin. Elle était rentrée chez elle pour apprendre que six personnes "dans cette même rue" étaient mortes du virus. "Ce virus va tuer plus de gens. Vous devez rester à la maison et prendre soin de vous. Vous devez porter un masque", déclare-t-elle avant de rentrer pour se reposer. Dans un centre commercial à proximité, presque tout le monde portait un masque facial et se tenait patiemment dans de longues files d'attente devant les banques et les supermarché. Mais de nombreuses personnes à Khayelitsha vivent dans des établissements informels - dans des cabanes en étain faites maison - où l'auto-isolement et la distanciation sociale sont presque impossibles. Un autre problème auquel nous sommes confrontés ici, en plus du manque d'éducation sur le virus, est la stigmatisation - un défi familier de la longue lutte contre le VIH / sida. "Il y a toute une stigmatisation attachée au fait que quelqu'un est décédé de Covid", a déclaré Luthando Gqamana, directeur des pompes funèbres de Nothemba - l'un des plus importants du canton. Tard dans l'après-midi, les travailleurs étaient occupés à décharger les trois derniers cadavres Covid-19 de la journée d'une camionnette de pompes funèbres et à déplacer les sacs mortuaires dans le grand congélateur de l'entreprise dans un entrepôt humide près des voies ferrées. Debout à côté d'un étalage de cercueils en bois, M. Gqamana a décrit combien de clients étaient réticents à admettre que leurs proches étaient morts du virus et comment ils se sont fâchés quand on leur a dit que - puisque la cause du décès était toujours clairement indiquée dans les documents officiels - ils ne pouvaient pas accomplir certains rituels traditionnels, comme toucher ou habiller le corps d'un parent décédé. "Quand ils enterrent un être cher et ne peuvent pas effectuer certains rituels - c'est à ce moment-là que ça vous heurte, et alors vous vous dite 'c'est vraiment réel'", conclut-il.
Coronavirus en Afrique du Sud : choisir qui vivra ou pas dans un township du Cap Sans suffisamment d'oxygène ou de personnel, les agents de santé en Afrique du Sud prennent des décisions difficiles. Andrew Harding, de la BBC, se rend dans un township du Cap pour voir de à quel point cette ville côtière sud-africaine a été affectée par le coronavirus. Alors que les surfeurs sont de retour en grand nombre sur les vagues de False Bay, profitant d'un assouplissement de certaines règles de confinement en Afrique du Sud, le coronavirus se propage rapidement dans ce township balayé par le vent et les plaines sablées de Khayelitsha, et ce faisant, mettant en évidence certains des défis auxquels tout le pays pourrait faire face dans les semaines à venir. "Oui, en ce moment il y a incontestablement un très grand nombre ici", a déclaré le Dr Ayanda Trevor Mnguni, chef de la médecine interne à l'hôpital de 300 lits du district de Khayelitsha. Dans un service de santé aux prises avec une pénurie historique d'infirmières, le Dr Mnguni a déjà dû tripler le nombre de personnel médical et transformer tout l'hôpital pour traiter le Covid-19. Mais aujourd'hui, un grand nombre de travailleurs de santé succombent aussi au virus. "Nous avons beaucoup d'agents infectés. Nous avons eu une semaine où nous avons perdu nos porteurs. La semaine suivante, c'était notre radiographe. Une semaine après... notre personnel du laboratoire", a déclaré le Dr Mnguni. Le virus a révélé les problèmes de santé sous-jacents dans la communauté. "La majorité de nos infirmières sont elles-mêmes des patientes qui souffrent de diabète et d'hypertension, ce qui exerce une pression énorme sur le système. De plus, nous remarquons une explosion de diabétiques non diagnostiqués, qui sont maintenant diagnostiqués à la suite du Covid. Et, cela submerge évidemment notre unité d'urgence", ajoute le Dr Mnguni. Avec ses propres salles pleines, l'hôpital du district de Khayelitsha envoie de nouveaux cas de l'autre côté de la route vers une nouvelle installation, construite, en l'espace d'un mois. Celle salle de sport est dirigée par Médecins Sans Frontières - une organisation qui est familière dans le quartier depuis 20 ans, en se concentrant sur la lutte contre le VIH / sida. La clinique MSF est l'une des nombreuses mesures que cette province - le Cap occidental - a prises pour se préparer à une augmentation anticipée des cas. "Ça se propage déjà comme une traînée de poudre", a expliqué Eric Goemaere, un médecin belge de MSF qui a passé de nombreuses années à Khayelitsha. "Nous devons prendre des décisions difficiles. Il est inutile de renvoyer les cas malades avancés à l'hôpital de référence parce qu'ils n'ont ni le personnel ni l'équipement. Les hôpitaux de cette région ne peuvent pas faire face", a-t-il déclaré. Au lieu de cela, les cas les plus graves sont laissés dans une section de soins palliatifs dans un coin de la salle de sport, tandis que les précieuses réserves d'oxygène sont réservées à ceux qui semblent avoir de meilleures chances de guérison. Le Dr Goemaere, qui a une longue expérience de la lutte contre la tuberculose, le VIH et le virus Ebola, a souligné l'importance d'une approche de santé communautaire - externalisant autant de travail que possible afin de réduire la pression sur les hôpitaux. Il a également souligné la nécessité de garantir un approvisionnement fiable en oxygène - un patient peut facilement utiliser quatre énormes bouteilles par jour - et de trouver suffisamment de personnel, en particulier des infirmières, afin d'aider à retourner les patients à intervalles réguliers pour les coucher sur la poitrine. Khayelitsha a enregistré à ce jour plus de 6 500 cas de coronavirus, le deuxième nombre le plus élevé dans un district du Cap. Le canton a une population d'environ 400 000 habitants, selon le recensement de 2011. À quelques kilomètres de là, dans le canton voisin de Nyanga East, plusieurs centaines de personnes faisaient la queue pour un repas gratuit, servi par une école maternelle locale et financé par des dons. Les personnes âgées se tenaient dans leur propre file d'attente séparée, tandis que les enfants et les adultes faisaient la queue de chaque côté de la rue. "J'ai faim. Pas de nourriture à la maison. Pas d'argent", explique une femme âgée. Le directeur de la pépinière de Khanyisa, Theodora Luthuli, a déclaré que l'aide alimentaire était distribuée à 500 à 1 000 personnes et que ce nombre augmentait quotidiennement. "Ce virus a révélé des problèmes sous-jacents. Les gens étaient déjà au chômage ici, en confinement ou non", a-t-elle déclaré. "Je m'inquiète pour ces personnes âgées. Il n'y a personne pour s'occuper d'eux, et même les endroits où ils peuvent s'isoler deviennent infectés. "Mais pendant cette période, nous avons vu tout le monde essayer d'aider. Beaucoup de mes volontaires sont en fait des hommes, qui sont souvent des agresseurs et qui causent de la violence contre les femmes. Alors maintenant, ils disent que c'est assez", souligne Mme Luthuli. De retour à Khayelitsha, Lusanda Jonas, 46 ans, était occupée à faire de l'exercice dans sa cour avant, faisant quelques pas dans ses pantoufles roses et sa robe de chambre avant de s'arrêter et de faire tourner ses bras en un cercle lent. Elle avait quitté l'hôpital un jour plus tôt et s'était remise deuCovid-19 après avoir passé quinze jours en soins intensifs. "Les gens ne le prennent pas au sérieux. Ça me fait tellement mal", a déclaré Mme Jonas, une diabétique qui travaille comme secrétaire administrative dans un poste de police voisin. Elle était rentrée chez elle pour apprendre que six personnes "dans cette même rue" étaient mortes du virus. "Ce virus va tuer plus de gens. Vous devez rester à la maison et prendre soin de vous. Vous devez porter un masque", déclare-t-elle avant de rentrer pour se reposer. Dans un centre commercial à proximité, presque tout le monde portait un masque facial et se tenait patiemment dans de longues files d'attente devant les banques et les supermarché. Mais de nombreuses personnes à Khayelitsha vivent dans des établissements informels - dans des cabanes en étain faites maison - où l'auto-isolement et la distanciation sociale sont presque impossibles. Un autre problème auquel nous sommes confrontés ici, en plus du manque d'éducation sur le virus, est la stigmatisation - un défi familier de la longue lutte contre le VIH / sida. "Il y a toute une stigmatisation attachée au fait que quelqu'un est décédé de Covid", a déclaré Luthando Gqamana, directeur des pompes funèbres de Nothemba - l'un des plus importants du canton. Tard dans l'après-midi, les travailleurs étaient occupés à décharger les trois derniers cadavres Covid-19 de la journée d'une camionnette de pompes funèbres et à déplacer les sacs mortuaires dans le grand congélateur de l'entreprise dans un entrepôt humide près des voies ferrées. Debout à côté d'un étalage de cercueils en bois, M. Gqamana a décrit combien de clients étaient réticents à admettre que leurs proches étaient morts du virus et comment ils se sont fâchés quand on leur a dit que - puisque la cause du décès était toujours clairement indiquée dans les documents officiels - ils ne pouvaient pas accomplir certains rituels traditionnels, comme toucher ou habiller le corps d'un parent décédé. "Quand ils enterrent un être cher et ne peuvent pas effectuer certains rituels - c'est à ce moment-là que ça vous heurte, et alors vous vous dite 'c'est vraiment réel'", conclut-il.
https://www.bbc.com/afrique/region-53308699
5sports
Pierre Webo reçoit le soutien de Demba Ba et de Mbappe après un incident raciste
L'attaquant du Paris Saint-Germain, Kylian Mbappe, a mené cette campagne de solidarité envers l'ancien international camerounais Pierre Webo, victime mardi de propos racistes en match de Ligue des champions. Un match de football de la Ligue des champions entre le Paris St-Germain et Istanbul Basaksehir a été suspendu mardi soir après qu'un arbitre a été accusé d'avoir prononcé des propos racistes à l'encontre d'un entraîneur.Les joueurs d'Istanbul affirment que le quatrième arbitre, Sebastian Coltescu, qui se tenait sur le côté du terrain à côté des bancs de l'équipe, a tenu des propos offensant envers leur entraîneur adjoint Pierre Webo.L'ancien joueur camerounais a reçu un carton rouge après l'altercation et les joueurs d'Istanbul sont sortis du terrain en signe de protestation, suivis par les joueurs du PSG. A ne pas manquer sur BBC Afrique : L'incident s'est produit 14 minutes après le début du match du groupe H de la Ligue des champions. Il a entrainé la suspension du match en première mi-temps après que des joueurs du Paris St Germain et d'Istanbul Başakşehir ont refusé de continuer à jouer et sont sortis du terrain en protestation. Le footballeur sénégalais évoluant à Istanbul Başakşehir et ancien sociétaire de Chelsea, Demba Ba, qui était remplaçant, a demandé à l'arbitre : "Pourquoi, quand vous parlez d'un Noir, devez-vous dire 'ce Noir' ? Des images télévisées ont également montré le défenseur du PSG Presnel Kimpembe disant : "Il est sérieux ? Allez on s'en va. On s'en va. C'est ça, on s'en va." Sur sa page Twitter, Kylian Mbappe s'est indigné en ces termes : "Dites NON au racisme. M. Webo, nous sommes avec vous". Roger Milla, la légende du football camerounais, a lui aussi tweeté des messages de soutien à Webo. "Restez fort, mon cher Achille Webo. Vous ne méritez pas cela. Vous avez tout mon soutien", a déclaré Milla sur sa page Twitter. Demba Ba a lui aussi dénoncé les propos racistes de l'arbitre assistant roumain. Selon une déclaration de l'Uefa (Union des associations européennes de football), "l'Uefa a - après discussion avec les deux clubs - décidé à titre exceptionnel de faire jouer les minutes restantes du match avec une nouvelle équipe d'arbitres". Les autorités de la Ligue de l'UEFA ont dit avoir ouvert une enquête sur cette affaire. Le match sera rejoué à 17h55 le mercredi 9 décembre, à partir de la 14ème minute, le moment exact où il a été arrêté.
Pierre Webo reçoit le soutien de Demba Ba et de Mbappe après un incident raciste L'attaquant du Paris Saint-Germain, Kylian Mbappe, a mené cette campagne de solidarité envers l'ancien international camerounais Pierre Webo, victime mardi de propos racistes en match de Ligue des champions. Un match de football de la Ligue des champions entre le Paris St-Germain et Istanbul Basaksehir a été suspendu mardi soir après qu'un arbitre a été accusé d'avoir prononcé des propos racistes à l'encontre d'un entraîneur.Les joueurs d'Istanbul affirment que le quatrième arbitre, Sebastian Coltescu, qui se tenait sur le côté du terrain à côté des bancs de l'équipe, a tenu des propos offensant envers leur entraîneur adjoint Pierre Webo.L'ancien joueur camerounais a reçu un carton rouge après l'altercation et les joueurs d'Istanbul sont sortis du terrain en signe de protestation, suivis par les joueurs du PSG. A ne pas manquer sur BBC Afrique : L'incident s'est produit 14 minutes après le début du match du groupe H de la Ligue des champions. Il a entrainé la suspension du match en première mi-temps après que des joueurs du Paris St Germain et d'Istanbul Başakşehir ont refusé de continuer à jouer et sont sortis du terrain en protestation. Le footballeur sénégalais évoluant à Istanbul Başakşehir et ancien sociétaire de Chelsea, Demba Ba, qui était remplaçant, a demandé à l'arbitre : "Pourquoi, quand vous parlez d'un Noir, devez-vous dire 'ce Noir' ? Des images télévisées ont également montré le défenseur du PSG Presnel Kimpembe disant : "Il est sérieux ? Allez on s'en va. On s'en va. C'est ça, on s'en va." Sur sa page Twitter, Kylian Mbappe s'est indigné en ces termes : "Dites NON au racisme. M. Webo, nous sommes avec vous". Roger Milla, la légende du football camerounais, a lui aussi tweeté des messages de soutien à Webo. "Restez fort, mon cher Achille Webo. Vous ne méritez pas cela. Vous avez tout mon soutien", a déclaré Milla sur sa page Twitter. Demba Ba a lui aussi dénoncé les propos racistes de l'arbitre assistant roumain. Selon une déclaration de l'Uefa (Union des associations européennes de football), "l'Uefa a - après discussion avec les deux clubs - décidé à titre exceptionnel de faire jouer les minutes restantes du match avec une nouvelle équipe d'arbitres". Les autorités de la Ligue de l'UEFA ont dit avoir ouvert une enquête sur cette affaire. Le match sera rejoué à 17h55 le mercredi 9 décembre, à partir de la 14ème minute, le moment exact où il a été arrêté.
https://www.bbc.com/afrique/region-55245134
2health
Covid : "Quand les gens n'ont pas d'immunité, ils sont des usines à variants".
La détection du variant omicron en Afrique du Sud à la fin du mois de novembre a soulevé de nouvelles inconnues concernant la pandémie pour le monde entier. Cela se produit également à une époque où une moitié du monde est vaccinée, et administre même des doses de rappel, et où une autre moitié présente des taux d'inoculation faibles ou très faibles. Le docteur John Swartzberg , professeur émérite de la chaire des maladies infectieuses et de la vaccination à l'Université de Californie à Berkeley (USA), comprend que le fait de ne pas avoir réalisé une vaccination massive au niveau planétaire, soit par manque d'accès aux doses dans certains pays, soit par le rejet des injections de Covid dans d'autres, génère des milliards d'usines virales, une pour chacun de ces individus. Ce sont elles qui produiront le prochain variant du coronavirus. Swartzberg pense également que l'hémisphère nord pourrait connaître ce qu'il appelle une "tridémie" dans les semaines à venir, c'est-à-dire trois pandémies à la fois, et il pense que la variante qui apparaîtra dans le monde après Omicron sera celle qui transformera le SRAS-CoV-2 de pandémie en endémie. A lire aussi sur BBC Afrique : Voici un résumé de l'entretien que Swartzberg a accordé à BBC Mundo. Comment analysez-vous l'évolution de la pandémie trois semaines après la détection de Omicron en Afrique du Sud ? J'ai une idée assez claire des possibilités pour les six à huit semaines à venir et je suis très préoccupé par des temps potentiellement difficiles, plus difficiles que ceux que nous traversons actuellement. Aux États-Unis et dans une grande partie du monde, nous assistons actuellement à une résurgence du Delta. La pandémie Delta n'a pas disparu malgré le fait que les informations parlent beaucoup de Omicron. Nous sommes toujours au milieu d'une pandémie du variant Delta qui entraîne une morbidité et une mortalité importantes, à laquelle se superpose Omicron. Aux États-Unis, Omicron représentait 0,7 % des cas il y a une semaine et il en représente maintenant 2,8 %, soit quatre fois plus. Si cela continue, nous verrons Omicron comme le variant dominant aux États-Unis début janvier, alors que nous sommes toujours confrontés au delta. C'est ce qu'on appelle une double pandémie. Mais ce qui m'inquiète, c'est que non seulement nous allons avoir une double pandémie, mais aussi une tridémie : Omicron plus delta plus grippe. L'année dernière, la contagion de la grippe a été faible, tant dans l'hémisphère nord que dans l'hémisphère sud, mais cette année, elle pourrait être moyenne. Dans une année moyenne, nous avons quelques centaines de milliers d'hospitalisations et entre 25 000 et 35 000 décès en excès aux États-Unis. Si Omicron, Delta et la grippe s'ajoutent en même temps au cours de ces mois de décembre, janvier et février, nous pourrions vraiment être dans une situation très difficile au cours des huit ou dix prochaines semaines aux États-Unis. Pensez-vous que les gens sont maintenant plus détendus par rapport aux mesures non pharmacologiques contre le Covid et que c'est pour cela que la grippe va revenir ? Si vous m'aviez posé la question avant Omicron, la réponse aurait été "oui". Il y a eu une grande épidémie de grippe le mois dernier à l'Université du Michigan et aussi à l'Université du Wisconsin. Cela s'est produit parce que les gens étaient plus détendus, et la grippe se propage de la même manière que le Covid. Mais si vous me demandez maintenant, lorsque les gens s'inquiètent d'Omicron et qu'ils iront se faire vacciner pour la première fois ou qu'ils feront leur rappel à cause de cette peur, j'espère que cela incitera également les gens à se faire vacciner contre la grippe et à être plus prudents. Je ne suis donc pas sûr de pouvoir dire que les gens sont plus détendus en ce moment. Je dirai que, sans aucun doute, Omicron est arrivé à un mauvais moment de l'année, car le temps froid (dans l'hiver nordique) incite les gens à rester à l'intérieur et c'est dangereux. De plus, c'est la période des fêtes, où les gens voyagent souvent et se rassemblent pour faire la fête. C'est le moment idéal du point de vue d'Omicron, mais c'est un très mauvais moment pour nous. 46% de la population mondiale a reçu la totalité du vaccin contre le Covid. Quel est le risque que certaines personnes n'aient pas encore été vaccinées ? Lorsque les personnes qui n'ont pas d'immunité contre ce virus sont infectées, elles deviennent des usines virales ; elles produisent des milliards de particules virales. Et si les gens sont des usines virales, ils deviennent des usines à variants, car certains de ces milliards seront des variants. La plupart des variants ne réussiront pas, mais certains le feront. C'est clairement le problème que nous avons. Nous n'avons pas assez de personnes immunisées, ce qui permet au virus de continuer à trouver un foyer chez les humains qui fonctionnent comme ses usines virales pour produire plus de particules virales, ce qui signifie plus de variants. La seule façon de briser ce cycle est de vacciner les humains à un taux beaucoup plus élevé que celui que nous avons aujourd'hui dans le monde. Il est inutile pour les États-Unis de vacciner l'ensemble de leur population si le reste du monde ne l'est pas. Le virus ne reconnaît pas les nationalités. Il va simplement chercher et trouver des humains à infecter. Où qu'ils soient, il se rendra aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Afrique ou ailleurs. Que peut-on attendre d'un futur variant ? Devrait-il être moins nocif qu'Omicron ? En général, un virus respiratoire me fait éternuer et tousser mais ne me fait pas trop souffrir, car si j'ai une forte fièvre, de terribles courbatures et que je ne peux pas sortir du lit, je ne vais pas infecter les autres. Si les symptômes sont minimes et qu'il ne s'agit que de toux et d'éternuements, j'irai quand même travailler et faire des choses avec d'autres personnes. Cela permet de propager le virus et c'est votre scénario idéal. Si, avec Omicron, le coronavirus a évolué vers un virus moins grave, cette évolution peut se poursuivre et devenir plus bénigne. Ce serait une très bonne chose. Alors, Omicron est-il le prélude à la pandémie qui devient endémique ? C'est possible. Cela dépendra de la bénignité de la maladie qu'il provoque. Il n'est pas facile de voir au-delà de deux mois, mais une possibilité est qu'Omicron soit si transmissible qu'il infecte presque toute la planète. Et si elle ne se transforme pas en une maladie vraiment grave, elle pourrait devenir endémique. Mais je pense qu'Omicron sera d'abord remplacé par un autre variant, qui sera plus apte à devenir une infection endémique. Quoi qu'il en soit, ce virus, le SRAS-CoV-2, a de nombreux tours dans son sac, il continue à montrer ces tours et à nous surprendre. Je n'ai aucune idée du temps que cela prendra, mais je sais que nous y arriverons. Jusqu'à quand pensez-vous que les cas, les hospitalisations et les décès dus au Covid devraient être comptabilisés ? Tant qu'elle reste une maladie grave et qu'elle menace la capacité de nos systèmes de santé, nous devons la surveiller de très près en fonction de ces trois paramètres. Une fois qu'elle sera devenue une maladie beaucoup plus bénigne, qu'elle ne menacera plus la capacité de nos hôpitaux et que nous aurons beaucoup moins de décès, nous pourrons nous détendre. Certains anti-vaccins prétendent que la vaccination est inutile car les personnes vaccinées tombent également malades et transmettent la maladie. Qu'en dites-vous ? Allez dans n'importe quel hôpital en ce moment ou dans une unité de soins intensifs et voyez qui est hospitalisé pour le Covid. Il y a entre 10 et 15 patients non vaccinés pour chaque vacciné. Il est vrai que les gens peuvent contracter l'infection même s'ils ont été vaccinés et oui, nous observons plus d'infections chez les personnes vaccinées avec Omicron qu'avec delta (et nous en avons observé plus avec delta qu'avec alpha). Tout cela est très vrai. Mais ces infections chez les vaccinés sont beaucoup moins graves et ne conduisent généralement pas les gens à l'hôpital. Il y a 13 ou 14 mois, nous avons parlé du fait que les vaccins devaient avoir une efficacité de 50% contre la contagion pour être approuvés par l'OMS. Certains étaient efficaces à 95 %, ce qui dépassait de loin nos attentes. Et ce n'est pas tout. Ils empêchaient également la transmission, donc ils faisaient beaucoup plus que ce à quoi nous nous attendions, et tout le monde pensait : "Wow, c'est génial ! C'est ce que nous pouvons attendre des vaccins." Franchement, c'était une attente irréaliste et il a été décevant que les vaccins ne préviennent pas les infections comme nous le souhaiterions. Cependant, ils nous protègent heureusement contre l'hospitalisation et la mort. Certaines personnes ont reçu deux injections, mais ne souhaitent plus en recevoir une troisième. Il s'agit d'une pandémie en évolution, et notre compréhension du fonctionnement optimal des vaccins et de la meilleure façon de les utiliser évolue encore. Le fait que nous ayons maintenant besoin d'une troisième dose est une réalité. Et nous en aurons peut-être besoin d'une autre dans six mois, un an, deux ou dix ans. Personne n'a la réponse à l'heure actuelle. Quoi qu'il en soit, je pense qu'il y a de fortes chances que nous n'ayons pas besoin d'une autre dose avant longtemps après la troisième. Ce que les gens doivent assumer, c'est que "c'est ce que c'est". Après un certain temps après avoir reçu les deux doses, l'immunité diminue et nous avons besoin d'une troisième injection pour rester en vie et garder nos proches en vie. Alors mettez-la. Nous n'aurons peut-être pas besoin d'une quatrième dose, mais c'est une possibilité, et si c'est le cas, nous devrons recevoir une quatrième dose. C'est ce que nous devons faire lorsque nous sommes au milieu d'une pandémie. Il reste peu de lettres de l'alphabet grec pour nommer des variants de Covid. Pensez-vous que la fin de l'alphabet sera atteinte ? Non, nous n'épuiserons pas l'alphabet grec car j'ai suffisamment confiance en notre science et en mes semblables pour trouver un moyen de sortir de cette pandémie. Je veux dire par là que j'ai confiance dans le fait que suffisamment de personnes seront vaccinées pour empêcher l'émergence de nouveaux variants.
Covid : "Quand les gens n'ont pas d'immunité, ils sont des usines à variants". La détection du variant omicron en Afrique du Sud à la fin du mois de novembre a soulevé de nouvelles inconnues concernant la pandémie pour le monde entier. Cela se produit également à une époque où une moitié du monde est vaccinée, et administre même des doses de rappel, et où une autre moitié présente des taux d'inoculation faibles ou très faibles. Le docteur John Swartzberg , professeur émérite de la chaire des maladies infectieuses et de la vaccination à l'Université de Californie à Berkeley (USA), comprend que le fait de ne pas avoir réalisé une vaccination massive au niveau planétaire, soit par manque d'accès aux doses dans certains pays, soit par le rejet des injections de Covid dans d'autres, génère des milliards d'usines virales, une pour chacun de ces individus. Ce sont elles qui produiront le prochain variant du coronavirus. Swartzberg pense également que l'hémisphère nord pourrait connaître ce qu'il appelle une "tridémie" dans les semaines à venir, c'est-à-dire trois pandémies à la fois, et il pense que la variante qui apparaîtra dans le monde après Omicron sera celle qui transformera le SRAS-CoV-2 de pandémie en endémie. A lire aussi sur BBC Afrique : Voici un résumé de l'entretien que Swartzberg a accordé à BBC Mundo. Comment analysez-vous l'évolution de la pandémie trois semaines après la détection de Omicron en Afrique du Sud ? J'ai une idée assez claire des possibilités pour les six à huit semaines à venir et je suis très préoccupé par des temps potentiellement difficiles, plus difficiles que ceux que nous traversons actuellement. Aux États-Unis et dans une grande partie du monde, nous assistons actuellement à une résurgence du Delta. La pandémie Delta n'a pas disparu malgré le fait que les informations parlent beaucoup de Omicron. Nous sommes toujours au milieu d'une pandémie du variant Delta qui entraîne une morbidité et une mortalité importantes, à laquelle se superpose Omicron. Aux États-Unis, Omicron représentait 0,7 % des cas il y a une semaine et il en représente maintenant 2,8 %, soit quatre fois plus. Si cela continue, nous verrons Omicron comme le variant dominant aux États-Unis début janvier, alors que nous sommes toujours confrontés au delta. C'est ce qu'on appelle une double pandémie. Mais ce qui m'inquiète, c'est que non seulement nous allons avoir une double pandémie, mais aussi une tridémie : Omicron plus delta plus grippe. L'année dernière, la contagion de la grippe a été faible, tant dans l'hémisphère nord que dans l'hémisphère sud, mais cette année, elle pourrait être moyenne. Dans une année moyenne, nous avons quelques centaines de milliers d'hospitalisations et entre 25 000 et 35 000 décès en excès aux États-Unis. Si Omicron, Delta et la grippe s'ajoutent en même temps au cours de ces mois de décembre, janvier et février, nous pourrions vraiment être dans une situation très difficile au cours des huit ou dix prochaines semaines aux États-Unis. Pensez-vous que les gens sont maintenant plus détendus par rapport aux mesures non pharmacologiques contre le Covid et que c'est pour cela que la grippe va revenir ? Si vous m'aviez posé la question avant Omicron, la réponse aurait été "oui". Il y a eu une grande épidémie de grippe le mois dernier à l'Université du Michigan et aussi à l'Université du Wisconsin. Cela s'est produit parce que les gens étaient plus détendus, et la grippe se propage de la même manière que le Covid. Mais si vous me demandez maintenant, lorsque les gens s'inquiètent d'Omicron et qu'ils iront se faire vacciner pour la première fois ou qu'ils feront leur rappel à cause de cette peur, j'espère que cela incitera également les gens à se faire vacciner contre la grippe et à être plus prudents. Je ne suis donc pas sûr de pouvoir dire que les gens sont plus détendus en ce moment. Je dirai que, sans aucun doute, Omicron est arrivé à un mauvais moment de l'année, car le temps froid (dans l'hiver nordique) incite les gens à rester à l'intérieur et c'est dangereux. De plus, c'est la période des fêtes, où les gens voyagent souvent et se rassemblent pour faire la fête. C'est le moment idéal du point de vue d'Omicron, mais c'est un très mauvais moment pour nous. 46% de la population mondiale a reçu la totalité du vaccin contre le Covid. Quel est le risque que certaines personnes n'aient pas encore été vaccinées ? Lorsque les personnes qui n'ont pas d'immunité contre ce virus sont infectées, elles deviennent des usines virales ; elles produisent des milliards de particules virales. Et si les gens sont des usines virales, ils deviennent des usines à variants, car certains de ces milliards seront des variants. La plupart des variants ne réussiront pas, mais certains le feront. C'est clairement le problème que nous avons. Nous n'avons pas assez de personnes immunisées, ce qui permet au virus de continuer à trouver un foyer chez les humains qui fonctionnent comme ses usines virales pour produire plus de particules virales, ce qui signifie plus de variants. La seule façon de briser ce cycle est de vacciner les humains à un taux beaucoup plus élevé que celui que nous avons aujourd'hui dans le monde. Il est inutile pour les États-Unis de vacciner l'ensemble de leur population si le reste du monde ne l'est pas. Le virus ne reconnaît pas les nationalités. Il va simplement chercher et trouver des humains à infecter. Où qu'ils soient, il se rendra aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Afrique ou ailleurs. Que peut-on attendre d'un futur variant ? Devrait-il être moins nocif qu'Omicron ? En général, un virus respiratoire me fait éternuer et tousser mais ne me fait pas trop souffrir, car si j'ai une forte fièvre, de terribles courbatures et que je ne peux pas sortir du lit, je ne vais pas infecter les autres. Si les symptômes sont minimes et qu'il ne s'agit que de toux et d'éternuements, j'irai quand même travailler et faire des choses avec d'autres personnes. Cela permet de propager le virus et c'est votre scénario idéal. Si, avec Omicron, le coronavirus a évolué vers un virus moins grave, cette évolution peut se poursuivre et devenir plus bénigne. Ce serait une très bonne chose. Alors, Omicron est-il le prélude à la pandémie qui devient endémique ? C'est possible. Cela dépendra de la bénignité de la maladie qu'il provoque. Il n'est pas facile de voir au-delà de deux mois, mais une possibilité est qu'Omicron soit si transmissible qu'il infecte presque toute la planète. Et si elle ne se transforme pas en une maladie vraiment grave, elle pourrait devenir endémique. Mais je pense qu'Omicron sera d'abord remplacé par un autre variant, qui sera plus apte à devenir une infection endémique. Quoi qu'il en soit, ce virus, le SRAS-CoV-2, a de nombreux tours dans son sac, il continue à montrer ces tours et à nous surprendre. Je n'ai aucune idée du temps que cela prendra, mais je sais que nous y arriverons. Jusqu'à quand pensez-vous que les cas, les hospitalisations et les décès dus au Covid devraient être comptabilisés ? Tant qu'elle reste une maladie grave et qu'elle menace la capacité de nos systèmes de santé, nous devons la surveiller de très près en fonction de ces trois paramètres. Une fois qu'elle sera devenue une maladie beaucoup plus bénigne, qu'elle ne menacera plus la capacité de nos hôpitaux et que nous aurons beaucoup moins de décès, nous pourrons nous détendre. Certains anti-vaccins prétendent que la vaccination est inutile car les personnes vaccinées tombent également malades et transmettent la maladie. Qu'en dites-vous ? Allez dans n'importe quel hôpital en ce moment ou dans une unité de soins intensifs et voyez qui est hospitalisé pour le Covid. Il y a entre 10 et 15 patients non vaccinés pour chaque vacciné. Il est vrai que les gens peuvent contracter l'infection même s'ils ont été vaccinés et oui, nous observons plus d'infections chez les personnes vaccinées avec Omicron qu'avec delta (et nous en avons observé plus avec delta qu'avec alpha). Tout cela est très vrai. Mais ces infections chez les vaccinés sont beaucoup moins graves et ne conduisent généralement pas les gens à l'hôpital. Il y a 13 ou 14 mois, nous avons parlé du fait que les vaccins devaient avoir une efficacité de 50% contre la contagion pour être approuvés par l'OMS. Certains étaient efficaces à 95 %, ce qui dépassait de loin nos attentes. Et ce n'est pas tout. Ils empêchaient également la transmission, donc ils faisaient beaucoup plus que ce à quoi nous nous attendions, et tout le monde pensait : "Wow, c'est génial ! C'est ce que nous pouvons attendre des vaccins." Franchement, c'était une attente irréaliste et il a été décevant que les vaccins ne préviennent pas les infections comme nous le souhaiterions. Cependant, ils nous protègent heureusement contre l'hospitalisation et la mort. Certaines personnes ont reçu deux injections, mais ne souhaitent plus en recevoir une troisième. Il s'agit d'une pandémie en évolution, et notre compréhension du fonctionnement optimal des vaccins et de la meilleure façon de les utiliser évolue encore. Le fait que nous ayons maintenant besoin d'une troisième dose est une réalité. Et nous en aurons peut-être besoin d'une autre dans six mois, un an, deux ou dix ans. Personne n'a la réponse à l'heure actuelle. Quoi qu'il en soit, je pense qu'il y a de fortes chances que nous n'ayons pas besoin d'une autre dose avant longtemps après la troisième. Ce que les gens doivent assumer, c'est que "c'est ce que c'est". Après un certain temps après avoir reçu les deux doses, l'immunité diminue et nous avons besoin d'une troisième injection pour rester en vie et garder nos proches en vie. Alors mettez-la. Nous n'aurons peut-être pas besoin d'une quatrième dose, mais c'est une possibilité, et si c'est le cas, nous devrons recevoir une quatrième dose. C'est ce que nous devons faire lorsque nous sommes au milieu d'une pandémie. Il reste peu de lettres de l'alphabet grec pour nommer des variants de Covid. Pensez-vous que la fin de l'alphabet sera atteinte ? Non, nous n'épuiserons pas l'alphabet grec car j'ai suffisamment confiance en notre science et en mes semblables pour trouver un moyen de sortir de cette pandémie. Je veux dire par là que j'ai confiance dans le fait que suffisamment de personnes seront vaccinées pour empêcher l'émergence de nouveaux variants.
https://www.bbc.com/afrique/monde-59710536
5sports
Edouard Mendy critique les médias pour l'utilisation de son image dans les articles sur Benjamin Mendy
Le gardien de but de Chelsea, Edouard Mendy, a critiqué les médias pour avoir utilisé par erreur son image dans des articles sur Benjamin Mendy de Manchester City. L'arrière de Manchester City et de la France Benjamin Mendy a été inculpé de six chefs d'accusation de viol et d'une agression sexuelle, et reste en détention. Des photos d'Edouard Mendy et de son cousin, Ferland Mendy (Real Madrid), ont été utilisées pour illustrer des articles. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Edouard Mendy a déclaré que leur utilisation était "hautement symbolique". "Triste de voir qu'en 2021, en France comme en Angleterre, pour certains, les personnes noires n'ont ni nom ni visage distinct", a écrit l'international sénégalais sur Instagram. "Ces 'erreurs' de photos semblent anecdotiques, mais en réalité c'est tout le contraire, elles sont hautement symboliques". "Ce n'est pas si compliqué de différencier deux visages, surtout quand le maillot de foot est d'une aide précieuse !" En août, Benjamin Mendy a été mis en examen pour quatre chefs d'accusation de viol et un d'agression sexuelle. Ces accusations concernaient des agressions présumées sur trois femmes de plus de 16 ans à son domicile entre octobre 2020 et août 2021. Mercredi, le joueur de 27 ans a comparu devant le tribunal pour faire face à deux autres accusations de viol, liées à des attaques présumées à Macclesfield en juillet et août. Il a été suspendu par City après avoir été inculpé par la police, dans l'attente d'une enquête.
Edouard Mendy critique les médias pour l'utilisation de son image dans les articles sur Benjamin Mendy Le gardien de but de Chelsea, Edouard Mendy, a critiqué les médias pour avoir utilisé par erreur son image dans des articles sur Benjamin Mendy de Manchester City. L'arrière de Manchester City et de la France Benjamin Mendy a été inculpé de six chefs d'accusation de viol et d'une agression sexuelle, et reste en détention. Des photos d'Edouard Mendy et de son cousin, Ferland Mendy (Real Madrid), ont été utilisées pour illustrer des articles. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Edouard Mendy a déclaré que leur utilisation était "hautement symbolique". "Triste de voir qu'en 2021, en France comme en Angleterre, pour certains, les personnes noires n'ont ni nom ni visage distinct", a écrit l'international sénégalais sur Instagram. "Ces 'erreurs' de photos semblent anecdotiques, mais en réalité c'est tout le contraire, elles sont hautement symboliques". "Ce n'est pas si compliqué de différencier deux visages, surtout quand le maillot de foot est d'une aide précieuse !" En août, Benjamin Mendy a été mis en examen pour quatre chefs d'accusation de viol et un d'agression sexuelle. Ces accusations concernaient des agressions présumées sur trois femmes de plus de 16 ans à son domicile entre octobre 2020 et août 2021. Mercredi, le joueur de 27 ans a comparu devant le tribunal pour faire face à deux autres accusations de viol, liées à des attaques présumées à Macclesfield en juillet et août. Il a été suspendu par City après avoir été inculpé par la police, dans l'attente d'une enquête.
https://www.bbc.com/afrique/sports-59337177
0business
Qui est Ruja Ignatova, la "reine des crypto-monnaies" figurant sur la liste des 10 personnes les plus recherchées par le FBI ?
Leo Sands, BBC News La Bulgare Ruja Ignatova, également connue sous le nom de "cryptoraine disparue", est inscrite sur la liste des dix criminels les plus recherchés par le FBI, la police fédérale américaine. La criminelle, qui serait âgée d'une quarantaine d'années, est recherchée pour son rôle présumé dans une escroquerie aux crypto-monnaies connue sous le nom de OneCoin. Les autorités accusent la fugitive d'avoir utilisé ce système pour escroquer les victimes de plus de 4 milliards de dollars. Ignatova est portée disparue depuis 2017, date à laquelle les autorités américaines ont émis un mandat d'arrêt à son encontre. En 2014, les créateurs de la crypto-monnaie OneCoin ont commencé à offrir une commission aux acheteurs de la monnaie qui pouvaient la vendre à un plus grand nombre de personnes. Mais les agents du FBI affirment que OneCoin n'avait aucune valeur et n'a jamais utilisé la technologie blockchain, commune aux autres crypto-monnaies. Les procureurs fédéraux allèguent que OneCoin était un système pyramidal déguisé en crypto-monnaie. "Elle a mis en place son stratagème au bon moment, profitant de la spéculation frénétique des premiers jours des crypto-monnaies ", explique Damian Williams, le plus haut procureur fédéral de Manhattan. Le FBI inscrit les fugitifs sur sa liste des personnes les plus recherchées lorsqu'il pense que le public peut l'aider à les retrouver. Une annonce du FBI publiée jeudi (30/6) offre une récompense de 100 000 dollars (plus d'un demi-million de reais) pour toute information menant à l'arrestation d'Ignatova. Elle a été inculpée en 2019 pour huit crimes, dont une fraude électronique et une fraude boursière. Elle est la seule femme sur la liste des dix personnes les plus recherchées par le FBI. Le journaliste de la BBC Jamie Bartlett, qui a réalisé un podcast sur l'histoire d'Ignatova et de OneCoin, estime que l'annonce faite jeudi par le FBI augmente les chances qu'elle soit arrêtée. "C'est probablement la plus grande nouvelle dans cette affaire depuis la disparition de Ruja en octobre 2017", dit-il. Selon M. Bartlett, qui enquête sur cette affaire depuis des années, l'une des raisons pour lesquelles il est si difficile de retrouver la trace de Ruja Ignatova est qu'elle a réussi à disparaître avec au moins 500 millions de dollars (plus de 314 milliards FCFA). "Nous pensons également qu'elle possède de faux documents d'identité de haute qualité et qu'elle a changé d'apparence", ajoute-t-il. Bartlett n'exclut pas la possibilité qu'elle ne soit plus en vie. Ignatova a été vue pour la dernière fois à bord d'un vol entre la Bulgarie et la Grèce en 2017. Elle a été portée disparue depuis. Une victime de OneCoin, l'Écossaise Jen McAdam, a confié à la BBC en 2019 qu'elle, ses amis et sa famille avaient perdu plus de 250 000 € (163 989 250 FCFA). Elle raconte que tout a commencé par le message d'un ami qui lui a parlé d'une opportunité d'investissement à ne pas manquer. Jen McAdam a cliqué sur un lien et regardé une conférence en ligne sur OneCoin. Pendant une heure, elle a écouté attentivement les gens parler avec enthousiasme de cette nouvelle crypto-monnaie fascinante et de la façon dont elle pourrait générer une fortune. McAdam a dit qu'il lui a fallu des mois pour réaliser que tout cela n'était qu'un canular. Selon un portrait établi par le journaliste Jamie Barlette, c'est en juin 2016, que l'entrepreneuse de 36 ans, Ruja Ignatova, est montée sur la scène du célèbre stade de Wembley à Londres, devant des milliers de fans enthousiasmés par l'essor des crypto-monnaies. Comme d'habitude, dit-il, elle portait une tenue de gala coûteuse, des boucles d'oreilles en diamant et du rouge à lèvres rouge. Elle annonce à la foule que OneCoin était en passe de devenir la plus grande crypto-monnaie du monde, permettant à "tout le monde d'effectuer des paiements partout". OneCoin, explique Ruja à la foule à Wembley, serait le "tueur de Bitcoin". "Dans deux ans, plus personne ne parlera des bitcoins", crie-t-elle à l'assistance. Ruja Ignatova s'est qualifiée de "crypto-reine" et de créatrice d'une crypto-monnaie rivale du bitcoin. Jusqu'à ce qu'elle disparaisse tout simplement, en 2017. Avant cela, elle a convaincu des personnes du monde entier d'investir leurs économies dans OneCoin en espérant des rendements élevés. Des documents secrets auxquels la BBC a eu accès montrent que les Britanniques ont dépensé près de 30 millions de livres sterling (22 830 481 000 FCFA) sur OneCoin au cours des six premiers mois de 2016. Il existe également des enregistrements d'investissements provenant de pays tels que le Pakistan, la Norvège, le Canada, le Yémen et aussi le Brésil.
Qui est Ruja Ignatova, la "reine des crypto-monnaies" figurant sur la liste des 10 personnes les plus recherchées par le FBI ? Leo Sands, BBC News La Bulgare Ruja Ignatova, également connue sous le nom de "cryptoraine disparue", est inscrite sur la liste des dix criminels les plus recherchés par le FBI, la police fédérale américaine. La criminelle, qui serait âgée d'une quarantaine d'années, est recherchée pour son rôle présumé dans une escroquerie aux crypto-monnaies connue sous le nom de OneCoin. Les autorités accusent la fugitive d'avoir utilisé ce système pour escroquer les victimes de plus de 4 milliards de dollars. Ignatova est portée disparue depuis 2017, date à laquelle les autorités américaines ont émis un mandat d'arrêt à son encontre. En 2014, les créateurs de la crypto-monnaie OneCoin ont commencé à offrir une commission aux acheteurs de la monnaie qui pouvaient la vendre à un plus grand nombre de personnes. Mais les agents du FBI affirment que OneCoin n'avait aucune valeur et n'a jamais utilisé la technologie blockchain, commune aux autres crypto-monnaies. Les procureurs fédéraux allèguent que OneCoin était un système pyramidal déguisé en crypto-monnaie. "Elle a mis en place son stratagème au bon moment, profitant de la spéculation frénétique des premiers jours des crypto-monnaies ", explique Damian Williams, le plus haut procureur fédéral de Manhattan. Le FBI inscrit les fugitifs sur sa liste des personnes les plus recherchées lorsqu'il pense que le public peut l'aider à les retrouver. Une annonce du FBI publiée jeudi (30/6) offre une récompense de 100 000 dollars (plus d'un demi-million de reais) pour toute information menant à l'arrestation d'Ignatova. Elle a été inculpée en 2019 pour huit crimes, dont une fraude électronique et une fraude boursière. Elle est la seule femme sur la liste des dix personnes les plus recherchées par le FBI. Le journaliste de la BBC Jamie Bartlett, qui a réalisé un podcast sur l'histoire d'Ignatova et de OneCoin, estime que l'annonce faite jeudi par le FBI augmente les chances qu'elle soit arrêtée. "C'est probablement la plus grande nouvelle dans cette affaire depuis la disparition de Ruja en octobre 2017", dit-il. Selon M. Bartlett, qui enquête sur cette affaire depuis des années, l'une des raisons pour lesquelles il est si difficile de retrouver la trace de Ruja Ignatova est qu'elle a réussi à disparaître avec au moins 500 millions de dollars (plus de 314 milliards FCFA). "Nous pensons également qu'elle possède de faux documents d'identité de haute qualité et qu'elle a changé d'apparence", ajoute-t-il. Bartlett n'exclut pas la possibilité qu'elle ne soit plus en vie. Ignatova a été vue pour la dernière fois à bord d'un vol entre la Bulgarie et la Grèce en 2017. Elle a été portée disparue depuis. Une victime de OneCoin, l'Écossaise Jen McAdam, a confié à la BBC en 2019 qu'elle, ses amis et sa famille avaient perdu plus de 250 000 € (163 989 250 FCFA). Elle raconte que tout a commencé par le message d'un ami qui lui a parlé d'une opportunité d'investissement à ne pas manquer. Jen McAdam a cliqué sur un lien et regardé une conférence en ligne sur OneCoin. Pendant une heure, elle a écouté attentivement les gens parler avec enthousiasme de cette nouvelle crypto-monnaie fascinante et de la façon dont elle pourrait générer une fortune. McAdam a dit qu'il lui a fallu des mois pour réaliser que tout cela n'était qu'un canular. Selon un portrait établi par le journaliste Jamie Barlette, c'est en juin 2016, que l'entrepreneuse de 36 ans, Ruja Ignatova, est montée sur la scène du célèbre stade de Wembley à Londres, devant des milliers de fans enthousiasmés par l'essor des crypto-monnaies. Comme d'habitude, dit-il, elle portait une tenue de gala coûteuse, des boucles d'oreilles en diamant et du rouge à lèvres rouge. Elle annonce à la foule que OneCoin était en passe de devenir la plus grande crypto-monnaie du monde, permettant à "tout le monde d'effectuer des paiements partout". OneCoin, explique Ruja à la foule à Wembley, serait le "tueur de Bitcoin". "Dans deux ans, plus personne ne parlera des bitcoins", crie-t-elle à l'assistance. Ruja Ignatova s'est qualifiée de "crypto-reine" et de créatrice d'une crypto-monnaie rivale du bitcoin. Jusqu'à ce qu'elle disparaisse tout simplement, en 2017. Avant cela, elle a convaincu des personnes du monde entier d'investir leurs économies dans OneCoin en espérant des rendements élevés. Des documents secrets auxquels la BBC a eu accès montrent que les Britanniques ont dépensé près de 30 millions de livres sterling (22 830 481 000 FCFA) sur OneCoin au cours des six premiers mois de 2016. Il existe également des enregistrements d'investissements provenant de pays tels que le Pakistan, la Norvège, le Canada, le Yémen et aussi le Brésil.
https://www.bbc.com/afrique/articles/cjq9n9j9w3wo
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Mauvaise haleine : cinq conseils pour éliminer les odeurs et les maladies des gencives de votre bouche
Les gens ont certainement entendu dire qu'ils sont censés se brosser les dents deux fois par jour depuis qu'ils sont petits. Mais les professionnels de la santé ont donné plus d'informations parmi d'autres conseils qui pourraient prévenir les odeurs buccales, les caries dentaires, les maladies des gencives et autres. A lire aussi : Selon eux, ces conseils servent à empêcher la plaque dentaire de se développer sur les dents et de causer des problèmes dans la bouche. Le National Health Service britannique conseille de cracher l'excédent de dentifrice après le brossage, mais de ne pas se rincer la bouche immédiatement. La raison en est que le dentifrice absorbe le fluorure concentré restant et réduit le travail qu'il accomplit. Le NHS conseille de ne pas utiliser de cure-dents pour enlever les aliments qui s'accrochent entre les dents. Cela pourrait affecter les gencives et provoquer une infection. Il est conseillé d'utiliser des brosses interdentaires si vous avez un espace entre les dents et d'utiliser du fil dentaire. A lire aussi : L'utilisation du fil dentaire consiste à passer un fil fin, appelé fil dentaire, entre vos dents et votre gencive. Il élimine les aliments collés sur les dents. Le NHS recommande l'utilisation régulière du fil dentaire, qui est bon pour la bouche car il réduit les maladies des gencives et la mauvaise haleine en éliminant la plaque formée dans la ligne des gencives. Le NHS conseille d'utiliser un bain de bouche après le brossage, car il fait la même chose que l'eau, car il élimine le fluorure concentré que le dentifrice laisse dans la bouche. Si vous vous brossez les dents le matin, vous devez attendre d'avoir coupé les aliments de l'après-midi pour utiliser un bain de bouche. Enfin, selon le NHS, vous devriez aider un enfant à se brosser les dents jusqu'à l'âge de sept ans. Si vous ne l'aidez pas, restez au moins à côté de lui pour le surveiller pendant qu'il se brosse les dents jusqu'à ce qu'il ait sept ans.
Mauvaise haleine : cinq conseils pour éliminer les odeurs et les maladies des gencives de votre bouche Les gens ont certainement entendu dire qu'ils sont censés se brosser les dents deux fois par jour depuis qu'ils sont petits. Mais les professionnels de la santé ont donné plus d'informations parmi d'autres conseils qui pourraient prévenir les odeurs buccales, les caries dentaires, les maladies des gencives et autres. A lire aussi : Selon eux, ces conseils servent à empêcher la plaque dentaire de se développer sur les dents et de causer des problèmes dans la bouche. Le National Health Service britannique conseille de cracher l'excédent de dentifrice après le brossage, mais de ne pas se rincer la bouche immédiatement. La raison en est que le dentifrice absorbe le fluorure concentré restant et réduit le travail qu'il accomplit. Le NHS conseille de ne pas utiliser de cure-dents pour enlever les aliments qui s'accrochent entre les dents. Cela pourrait affecter les gencives et provoquer une infection. Il est conseillé d'utiliser des brosses interdentaires si vous avez un espace entre les dents et d'utiliser du fil dentaire. A lire aussi : L'utilisation du fil dentaire consiste à passer un fil fin, appelé fil dentaire, entre vos dents et votre gencive. Il élimine les aliments collés sur les dents. Le NHS recommande l'utilisation régulière du fil dentaire, qui est bon pour la bouche car il réduit les maladies des gencives et la mauvaise haleine en éliminant la plaque formée dans la ligne des gencives. Le NHS conseille d'utiliser un bain de bouche après le brossage, car il fait la même chose que l'eau, car il élimine le fluorure concentré que le dentifrice laisse dans la bouche. Si vous vous brossez les dents le matin, vous devez attendre d'avoir coupé les aliments de l'après-midi pour utiliser un bain de bouche. Enfin, selon le NHS, vous devriez aider un enfant à se brosser les dents jusqu'à l'âge de sept ans. Si vous ne l'aidez pas, restez au moins à côté de lui pour le surveiller pendant qu'il se brosse les dents jusqu'à ce qu'il ait sept ans.
https://www.bbc.com/afrique/monde-58832220
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Changement climatique : une étude révèle les 10 meilleures astuces pour réduire notre empreinte carbone
Les auteurs ont dressé une liste des meilleurs moyens de réduire notre empreinte carbone. La réponse à la crise du Covid-19 a montré que les gens sont prêt à accepter un changement radical s'ils le jugent nécessaire, expliquent-ils. Et le rapport ajoute que les priorités des gouvernements doivent être réorganisées. Lire aussi: L'interdiction des emballages en plastique "pourrait nuire à l'environnement" La couche d’ozone est en train de se restaurer La protection de la planète doit devenir le premier devoir de tous les décideurs, affirment les chercheurs. Les auteurs invitent le public à contribuer en adoptant les mesures de réduction des émissions de carbone figurant dans le rapport, qui se fonde sur l'analyse de 7 000 autres études. En haut de la liste, il y a le fait de vivre sans voiture, ce qui permet d'économiser en moyenne 2,04 tonnes d'équivalent CO2 par personne par an. Lire aussi: Environnement: nouveau record de concentration de CO2 Environnement: "l'humanité vit à crédit" Viennent ensuite la conduite d'une voiture électrique à batterie - 1,95 tonne d'équivalent CO2 par personne et par an - et un vol long-courrier de moins par an - 1,68 tonne d'équivalent CO2 par personne. Le passage à un régime alimentaire végétalien sera utile, mais ce n'est pas suffisant pour résoudre le problème du transport, comme le montrent les recherches. Le rapport indique aussi que des activités populaires comme le recyclage sont utiles, mais ne réduisent pas autant les émissions. Regarder aussi: Changement de mentalité L'auteur principal, le Dr Diana Ivanova de l'université de Leeds, a déclaré à BBC News : "Nous avons besoin d'un changement complet de mentalité. "Nous devons nous mettre d'accord sur la quantité de carbone que nous pouvons chacun émettre dans les limites de ce que la planète peut supporter - et puis vivre pleinement dans ces limites. "Les 10 meilleures options sont à notre disposition maintenant, sans avoir besoin de nouvelles technologies controversées et coûteuses." Le Dr Ivanova a déclaré que les mesures de confinement prises pour endiguer le coronavirus ont montré que de nombreuses personnes pourraient vivre sans voiture si les transports publics, la marche et le vélo étaient améliorés. Ses recherches montrent aussi que ce sont les personnes riches qui voyagent généralement plus en avion, conduisent des voitures plus grosses et consomment le plus. Lire aussi: Un herbicide suscite la polémique au Bénin Fermeture du plus grand trou de la couche d’ozone dans l’Arctique Une "question morale" Elle a dit : "Le monde entier souffre du changement climatique, mais ce n'est pas le citoyen moyen qui voyage régulièrement en avion - c'est un petit groupe, et pourtant l'aviation est sous-imposée. C'est un problème moral". Dans son classement, l'achat d'énergie renouvelable et l'utilisation des transports publics occupent les quatrième et cinquième places. La sixième est l'isolation de votre maison, qui permet d'économiser 0,895 tonne d'équivalent CO2. Septièmement, le passage à un régime végétalien permet d'économiser 0,8 tonne. Il y'a d'autres actions de premier plan telles que l'utilisation de pompes à chaleur, le remplacement des fourneaux polluants (dans les pays en développement) par de meilleures méthodes de cuisson et le chauffage des bâtiments à l'aide d'énergies renouvelables. Le Dr Ivanova a déclaré que si les gens mettaient en œuvre ces mesures, cela permettrait d'économiser environ neuf tonnes d'équivalent de dioxyde de carbone (CO2e) par personne et par an. Les émissions annuelles actuelles des ménages sont d'environ 10 tonnes au Royaume-Uni et de 17 tonnes aux États-Unis. Une étude "précieuse" L'étude, qui sera bientôt publiée dans la revue Environmental Research Letters, indique que les mesures suivantes sont utiles, mais moins bénéfiques pour le climat : les toits verts, l'utilisation de moins de papier, l'achat d'articles plus durables, la réduction du thermostat et le recyclage, qui permet d'économiser 0,01 tonne d'équivalent CO2 par an, selon le Dr Ivanova. Certaines de ces conclusions pourraient être remises en question. Les sondages suggèrent que certaines personnes pensent que la lutte contre le changement climatique est aussi importante que celle contre le virus, par exemple, mais d'autres non. Le professeur Tommy Wiedmann de l'Université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie, a déclaré : "C'est une étude précieuse. Mais elle ne s'intéresse qu'à l'empreinte carbone et non à d'autres impacts comme la pénurie d'eau due à l'extraction du lithium pour les batteries des voitures électriques. Libby Peake, du groupe de réflexion de l'Alliance verte, a déclaré à BBC News : "Les gens ne devraient pas arrêter les bonnes pratiques comme le recyclage, qui permet d'économiser un peu de carbone tout en évitant le gaspillage et en préservant les ressources." "Une meilleure conception permet aux gens d'acheter moins de choses mais de meilleure qualité et de vivre dans des bâtiments avec une empreinte carbone plus faible. Ces économies ne sont pas nécessairement couvertes par cette étude". Suivre Roger sur Twitter.
Changement climatique : une étude révèle les 10 meilleures astuces pour réduire notre empreinte carbone Les auteurs ont dressé une liste des meilleurs moyens de réduire notre empreinte carbone. La réponse à la crise du Covid-19 a montré que les gens sont prêt à accepter un changement radical s'ils le jugent nécessaire, expliquent-ils. Et le rapport ajoute que les priorités des gouvernements doivent être réorganisées. Lire aussi: L'interdiction des emballages en plastique "pourrait nuire à l'environnement" La couche d’ozone est en train de se restaurer La protection de la planète doit devenir le premier devoir de tous les décideurs, affirment les chercheurs. Les auteurs invitent le public à contribuer en adoptant les mesures de réduction des émissions de carbone figurant dans le rapport, qui se fonde sur l'analyse de 7 000 autres études. En haut de la liste, il y a le fait de vivre sans voiture, ce qui permet d'économiser en moyenne 2,04 tonnes d'équivalent CO2 par personne par an. Lire aussi: Environnement: nouveau record de concentration de CO2 Environnement: "l'humanité vit à crédit" Viennent ensuite la conduite d'une voiture électrique à batterie - 1,95 tonne d'équivalent CO2 par personne et par an - et un vol long-courrier de moins par an - 1,68 tonne d'équivalent CO2 par personne. Le passage à un régime alimentaire végétalien sera utile, mais ce n'est pas suffisant pour résoudre le problème du transport, comme le montrent les recherches. Le rapport indique aussi que des activités populaires comme le recyclage sont utiles, mais ne réduisent pas autant les émissions. Regarder aussi: Changement de mentalité L'auteur principal, le Dr Diana Ivanova de l'université de Leeds, a déclaré à BBC News : "Nous avons besoin d'un changement complet de mentalité. "Nous devons nous mettre d'accord sur la quantité de carbone que nous pouvons chacun émettre dans les limites de ce que la planète peut supporter - et puis vivre pleinement dans ces limites. "Les 10 meilleures options sont à notre disposition maintenant, sans avoir besoin de nouvelles technologies controversées et coûteuses." Le Dr Ivanova a déclaré que les mesures de confinement prises pour endiguer le coronavirus ont montré que de nombreuses personnes pourraient vivre sans voiture si les transports publics, la marche et le vélo étaient améliorés. Ses recherches montrent aussi que ce sont les personnes riches qui voyagent généralement plus en avion, conduisent des voitures plus grosses et consomment le plus. Lire aussi: Un herbicide suscite la polémique au Bénin Fermeture du plus grand trou de la couche d’ozone dans l’Arctique Une "question morale" Elle a dit : "Le monde entier souffre du changement climatique, mais ce n'est pas le citoyen moyen qui voyage régulièrement en avion - c'est un petit groupe, et pourtant l'aviation est sous-imposée. C'est un problème moral". Dans son classement, l'achat d'énergie renouvelable et l'utilisation des transports publics occupent les quatrième et cinquième places. La sixième est l'isolation de votre maison, qui permet d'économiser 0,895 tonne d'équivalent CO2. Septièmement, le passage à un régime végétalien permet d'économiser 0,8 tonne. Il y'a d'autres actions de premier plan telles que l'utilisation de pompes à chaleur, le remplacement des fourneaux polluants (dans les pays en développement) par de meilleures méthodes de cuisson et le chauffage des bâtiments à l'aide d'énergies renouvelables. Le Dr Ivanova a déclaré que si les gens mettaient en œuvre ces mesures, cela permettrait d'économiser environ neuf tonnes d'équivalent de dioxyde de carbone (CO2e) par personne et par an. Les émissions annuelles actuelles des ménages sont d'environ 10 tonnes au Royaume-Uni et de 17 tonnes aux États-Unis. Une étude "précieuse" L'étude, qui sera bientôt publiée dans la revue Environmental Research Letters, indique que les mesures suivantes sont utiles, mais moins bénéfiques pour le climat : les toits verts, l'utilisation de moins de papier, l'achat d'articles plus durables, la réduction du thermostat et le recyclage, qui permet d'économiser 0,01 tonne d'équivalent CO2 par an, selon le Dr Ivanova. Certaines de ces conclusions pourraient être remises en question. Les sondages suggèrent que certaines personnes pensent que la lutte contre le changement climatique est aussi importante que celle contre le virus, par exemple, mais d'autres non. Le professeur Tommy Wiedmann de l'Université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie, a déclaré : "C'est une étude précieuse. Mais elle ne s'intéresse qu'à l'empreinte carbone et non à d'autres impacts comme la pénurie d'eau due à l'extraction du lithium pour les batteries des voitures électriques. Libby Peake, du groupe de réflexion de l'Alliance verte, a déclaré à BBC News : "Les gens ne devraient pas arrêter les bonnes pratiques comme le recyclage, qui permet d'économiser un peu de carbone tout en évitant le gaspillage et en préservant les ressources." "Une meilleure conception permet aux gens d'acheter moins de choses mais de meilleure qualité et de vivre dans des bâtiments avec une empreinte carbone plus faible. Ces économies ne sont pas nécessairement couvertes par cette étude". Suivre Roger sur Twitter.
https://www.bbc.com/afrique/monde-52771823
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Coronavirus : quelles mesures ont permis la tenue d'un concert réunissant 5 000 personnes et aboutir à seulement 6 cas positifs?
Des chercheurs espagnols affirment n'avoir trouvé aucun signe d'un niveau d'infection plus élevé chez les personnes ayant participé à un grand concert test le mois dernier. Six d'entre eux ont été testés positifs 14 jours après avoir assisté au concert à Barcelone, mais l'incidence, selon eux, était inférieure à celle observée dans la population générale. Environ 5 000 personnes ont participé à l'expérience après avoir été testées négatives pour le covid-19. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Les participants portaient des masques mais ne devaient pas maintenir une distance sociale. Parmi les six personnes testées positives, les chercheurs de la Fondation de lutte contre le sida et les maladies infectieuses et de l'hôpital universitaire "Germans Trias i Pujol" ont conclu que quatre d'entre elles avaient été infectées ailleurs, et non lors de l'événement lui-même. Les autorités espagnoles ont autorisé le spectacle, auquel participait le groupe "Love of Lesbian", dans le cadre d'un projet de recherche. Les chercheurs ont constaté que le taux d'infection parmi les participants était deux fois moins élevé que celui des personnes du même âge à Barcelone. "Rien ne permet de penser qu'il y a eu une transmission pendant l'événement", a indiqué Josep Maria Llibre, spécialiste des maladies infectieuses et l'un des chercheurs, lors d'une conférence de presse mardi. L'expert a expliqué que dans les 14 jours qui ont suivi le concert, six cas positifs ont été détectés. Il s'agit, selon lui, d'une incidence cumulée de 131 cas pour 100 000 habitants, à comparer aux 260 cas pour 100 000 habitants que Barcelone a enregistrés le jour du concert. Le concert, qui s'est tenu le 27 mars, était une initiative de "Festivals per la Cultura Segura" ("Festivals pour la culture équitable"), un groupe de promoteurs et d'organisateurs du secteur de la musique live à Barcelone, qui se sont réunis à la recherche d'un protocole pour jeter les bases sur lesquelles travailler dans un avenir post-pandémique. Au total, 4 592 personnes ont assisté au concert.Le jour du concert, tous les participants ont dû se soumettre à un test antigénique, un test rapide et plus simple que la PCR, qui ne nécessite pas d'analyse en laboratoire et dont les résultats peuvent être connus en 15 minutes. Seules les personnes dont le test était négatif ont été autorisées à participer au concert. Les travailleurs et les invités ont également dû se soumettre au test. Le lieu où se déroulait le concert, le Palau Sant Jordi à Barcelone, était divisé en trois secteurs, chacun avec des voies d'accès et de sortie. Les participants n'étaient pas autorisés à changer de secteur. Des contrôles de température et des points de vérification ont été mis en place aux entrées. Les organisateurs ont remis aux participants des masques de type FFP2, qui sont des masques jetables auto-filtrants, capables de filtrer 94% des particules présentes dans l'air et utilisés par les professionnels de la santé pour la protection respiratoire. Des distributeurs de gels désinfectants à usage public ont également été placés dans les installations. Les organisateurs de l'événement ont qualifié l'initiative de "succès" et affirmé qu'"il y a de la lumière au bout du tunnel". Le groupe impliqué dans l'expérience, Love of Lesbian, a remercié les organisateurs de l'événement et les conseillers scientifiques. "Nous espérons qu'à partir de maintenant, après ces excellents résultats, le monde de la culture sera entendu comme il le mérite", a tweeté le groupe. Le concert a attiré l'une des plus grandes foules en Europe depuis le début de la pandémie et intervient alors que les pays du monde entier cherchent de nouvelles façons d'organiser des événements publics en toute sécurité. Une expérience similaire de deux jours a eu lieu aux Pays-Bas en mars avec environ 1 500 personnes.
Coronavirus : quelles mesures ont permis la tenue d'un concert réunissant 5 000 personnes et aboutir à seulement 6 cas positifs? Des chercheurs espagnols affirment n'avoir trouvé aucun signe d'un niveau d'infection plus élevé chez les personnes ayant participé à un grand concert test le mois dernier. Six d'entre eux ont été testés positifs 14 jours après avoir assisté au concert à Barcelone, mais l'incidence, selon eux, était inférieure à celle observée dans la population générale. Environ 5 000 personnes ont participé à l'expérience après avoir été testées négatives pour le covid-19. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Les participants portaient des masques mais ne devaient pas maintenir une distance sociale. Parmi les six personnes testées positives, les chercheurs de la Fondation de lutte contre le sida et les maladies infectieuses et de l'hôpital universitaire "Germans Trias i Pujol" ont conclu que quatre d'entre elles avaient été infectées ailleurs, et non lors de l'événement lui-même. Les autorités espagnoles ont autorisé le spectacle, auquel participait le groupe "Love of Lesbian", dans le cadre d'un projet de recherche. Les chercheurs ont constaté que le taux d'infection parmi les participants était deux fois moins élevé que celui des personnes du même âge à Barcelone. "Rien ne permet de penser qu'il y a eu une transmission pendant l'événement", a indiqué Josep Maria Llibre, spécialiste des maladies infectieuses et l'un des chercheurs, lors d'une conférence de presse mardi. L'expert a expliqué que dans les 14 jours qui ont suivi le concert, six cas positifs ont été détectés. Il s'agit, selon lui, d'une incidence cumulée de 131 cas pour 100 000 habitants, à comparer aux 260 cas pour 100 000 habitants que Barcelone a enregistrés le jour du concert. Le concert, qui s'est tenu le 27 mars, était une initiative de "Festivals per la Cultura Segura" ("Festivals pour la culture équitable"), un groupe de promoteurs et d'organisateurs du secteur de la musique live à Barcelone, qui se sont réunis à la recherche d'un protocole pour jeter les bases sur lesquelles travailler dans un avenir post-pandémique. Au total, 4 592 personnes ont assisté au concert.Le jour du concert, tous les participants ont dû se soumettre à un test antigénique, un test rapide et plus simple que la PCR, qui ne nécessite pas d'analyse en laboratoire et dont les résultats peuvent être connus en 15 minutes. Seules les personnes dont le test était négatif ont été autorisées à participer au concert. Les travailleurs et les invités ont également dû se soumettre au test. Le lieu où se déroulait le concert, le Palau Sant Jordi à Barcelone, était divisé en trois secteurs, chacun avec des voies d'accès et de sortie. Les participants n'étaient pas autorisés à changer de secteur. Des contrôles de température et des points de vérification ont été mis en place aux entrées. Les organisateurs ont remis aux participants des masques de type FFP2, qui sont des masques jetables auto-filtrants, capables de filtrer 94% des particules présentes dans l'air et utilisés par les professionnels de la santé pour la protection respiratoire. Des distributeurs de gels désinfectants à usage public ont également été placés dans les installations. Les organisateurs de l'événement ont qualifié l'initiative de "succès" et affirmé qu'"il y a de la lumière au bout du tunnel". Le groupe impliqué dans l'expérience, Love of Lesbian, a remercié les organisateurs de l'événement et les conseillers scientifiques. "Nous espérons qu'à partir de maintenant, après ces excellents résultats, le monde de la culture sera entendu comme il le mérite", a tweeté le groupe. Le concert a attiré l'une des plus grandes foules en Europe depuis le début de la pandémie et intervient alors que les pays du monde entier cherchent de nouvelles façons d'organiser des événements publics en toute sécurité. Une expérience similaire de deux jours a eu lieu aux Pays-Bas en mars avec environ 1 500 personnes.
https://www.bbc.com/afrique/monde-56929032
3politics
En Éthiopie, les Oromos à l'honneur
Les Oromo ont chanté et brandi des drapeaux de leur région pour célébrer leur festival annuel, samedi, à Addis-Abeba, pour la première fois depuis plus de 100 ans. Ce festival connu sous le nom d'Irrecha a lieu dans un contexte de revendications territoriales dans la capitale éthiopienne. Il se tient habituellement dans la ville de Bishoftu, dans la région d'Oromia, mais les Oromos affirment qu'Addis-Abeba fait partie de leur territoire. "Nous célébrons Irreecha avec d'autres nations et nationalités (...) Et nous le faisons car Addis-Abeba est notre maison à tous", a dit le maire adjoint de la capitale éthiopienne, Takele Uma, cité par l'Agence France-Presse. Membre de l'ethnie oromo, il a plaidé pour la cohésion et le vivre-ensemble. La délocalisation de l'évènement culturel est perçue par certains comme une reconnaissance de la culture oromo par les autorités éthiopiennes. Mais certains estiment le parti au pouvoir cherche, en contrepartie de l'autorisation de la tenue du festival dans la capitale, le soutien de ce groupe ethnique avant les élections générales de 2020, rapporte Kalkidan Yibeltal, un journaliste de la BBC. Cette communauté se plaint depuis des années de sa marginalisation culturelle et politique. L'actuel Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, appartient à ce groupe ethnique. Il a mis en œuvre des réformes radicales depuis son arrivée au pouvoir l'année dernière. L'Oromia est l'une des neuf régions du pays. Dans un contexte politico-ethnique agité, le festival autorisé pour la première fois à Addis-Abeba faisait craindre des tensions. A quelques mois des élections générales de mai 2020, l'Éthiopie traverse une crise marquée par des violences intercommunautaires. Cinq personnalités dont le chef d'état-major de l'armée et le président de la région Amhara ont été assassinées fin juin. Lire aussi : Qui est Ahmed, le nouveau PM éthiopien Amnesty condamne les arrestations de masse en Éthiopie
En Éthiopie, les Oromos à l'honneur Les Oromo ont chanté et brandi des drapeaux de leur région pour célébrer leur festival annuel, samedi, à Addis-Abeba, pour la première fois depuis plus de 100 ans. Ce festival connu sous le nom d'Irrecha a lieu dans un contexte de revendications territoriales dans la capitale éthiopienne. Il se tient habituellement dans la ville de Bishoftu, dans la région d'Oromia, mais les Oromos affirment qu'Addis-Abeba fait partie de leur territoire. "Nous célébrons Irreecha avec d'autres nations et nationalités (...) Et nous le faisons car Addis-Abeba est notre maison à tous", a dit le maire adjoint de la capitale éthiopienne, Takele Uma, cité par l'Agence France-Presse. Membre de l'ethnie oromo, il a plaidé pour la cohésion et le vivre-ensemble. La délocalisation de l'évènement culturel est perçue par certains comme une reconnaissance de la culture oromo par les autorités éthiopiennes. Mais certains estiment le parti au pouvoir cherche, en contrepartie de l'autorisation de la tenue du festival dans la capitale, le soutien de ce groupe ethnique avant les élections générales de 2020, rapporte Kalkidan Yibeltal, un journaliste de la BBC. Cette communauté se plaint depuis des années de sa marginalisation culturelle et politique. L'actuel Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, appartient à ce groupe ethnique. Il a mis en œuvre des réformes radicales depuis son arrivée au pouvoir l'année dernière. L'Oromia est l'une des neuf régions du pays. Dans un contexte politico-ethnique agité, le festival autorisé pour la première fois à Addis-Abeba faisait craindre des tensions. A quelques mois des élections générales de mai 2020, l'Éthiopie traverse une crise marquée par des violences intercommunautaires. Cinq personnalités dont le chef d'état-major de l'armée et le président de la région Amhara ont été assassinées fin juin. Lire aussi : Qui est Ahmed, le nouveau PM éthiopien Amnesty condamne les arrestations de masse en Éthiopie
https://www.bbc.com/afrique/region-49945962
5sports
Maroc : Manojlovic et son ambition pour Wydad Casablanca
Zoran Manojlovic, l'entraîneur serbe, se dit ravi de travailler au Wydad Casablanca, au Maroc. Il est à la tête des anciens champions d'Afrique depuis juillet, après avoir travaillé dans trois clubs angolais. Agé de 57 ans, il a commencé sa carrière d'entraîneur au Portugal avant de partir pour l'Angola. "C'est une bonne expérience de travailler ici au Maroc en tant qu'entraîneur principal de l'un des meilleurs clubs d'Afrique. Le travail se passe très bien ici, a-t-il déclaré à BBC Sport. Lire aussi : "Le championnat marocain est l'un des meilleurs d'Afrique avec ceux de l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte. "Le derby de Casablanca est incroyable avec 60 000 spectateurs - moitié Wydad moitié Raja, c'est un très bon match et quel que soit le résultat, le football marocain est le vainqueur". Il a goûté pour la première fois au derby le 2 novembre lors du match aller du deuxième tour de la Ligue des champions arabes, la première fois que les deux équipes se rencontrent dans un tournoi international. Le match s'est terminé sur le score de 1:1, le match retour devant se jouer le 23 novembre. Regarder aussi : Outre la Ligue des champions arabe, le Wydad vise à conserver son titre de champion du Maroc et à progresser en Ligue des champions d'Afrique, titre qu'il a remporté pour la dernière fois en 2017. Il a pris les rênes du Wydad peu après la controversée finale de la Ligue des champions de l'an dernier, qui a été interrompue lors du match retour, le Wydad ayant protesté contre le fait que le VAR n'ait pas été utilisé pour contrôler un but accordé à l'Espérance de Tunis. L'équipe tunisienne s'est vu décerner le titre après que la Confédération Africaine de Football eut d'abord demandé que le match soit rejoué. La phase de groupes du tournoi de cette année débutera fin novembre avec le Wydad contre l'Algérien USM Alger, les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns et les Angolais de Petro Atletico. "Quant à la Ligue des champions, nous visons la demi-finale, mais pour cela, la chance est très importante", a-t-il insisté. "Il y a d'autres équipes fortes qui rivaliseront avec nous pour remporter le titre cette année : Al Ahly, Espérance et TP Mazembe." Lire aussi : Il insiste sur le fait qu'il a la qualité nécessaire pour réussir, mais il a mis en garde ses joueurs contre la complaisance. "Dans mon équipe, j'ai cinq ou six joueurs capables de jouer en Europe, mais je dirais qu'en général, les joueurs marocains doivent s'efforcer de bien jouer tout le temps", a-t-il déclaré. Le problème, c'est que parfois, un joueur joue un ou deux bons matchs et pense que tout va bien, alors qu'il doit garder le même niveau pendant cinq, six, sept matchs et plus. "C'est une question de mentalité qui doit être plus forte." Pendant son séjour en Angola, il a été l'entraîneur adjoint de Kubuscorp, où évoluait à l'époque l'ancien champion du monde avec le Brésil, Rivaldo. "J'ai travaillé avec lui pendant un an et il n'est pas seulement professionnel à 100 %, mais à 200 % ", dit-il. Même s'il était l'un des meilleurs joueurs du monde, il me disait toujours : "pas de problème, coach, je ferai de mon mieux". "Souvent, après l'entraînement, il restait 20 minutes de plus pour travailler très dur. C'est l'un des meilleurs joueurs que j'ai jamais entraîné."
Maroc : Manojlovic et son ambition pour Wydad Casablanca Zoran Manojlovic, l'entraîneur serbe, se dit ravi de travailler au Wydad Casablanca, au Maroc. Il est à la tête des anciens champions d'Afrique depuis juillet, après avoir travaillé dans trois clubs angolais. Agé de 57 ans, il a commencé sa carrière d'entraîneur au Portugal avant de partir pour l'Angola. "C'est une bonne expérience de travailler ici au Maroc en tant qu'entraîneur principal de l'un des meilleurs clubs d'Afrique. Le travail se passe très bien ici, a-t-il déclaré à BBC Sport. Lire aussi : "Le championnat marocain est l'un des meilleurs d'Afrique avec ceux de l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte. "Le derby de Casablanca est incroyable avec 60 000 spectateurs - moitié Wydad moitié Raja, c'est un très bon match et quel que soit le résultat, le football marocain est le vainqueur". Il a goûté pour la première fois au derby le 2 novembre lors du match aller du deuxième tour de la Ligue des champions arabes, la première fois que les deux équipes se rencontrent dans un tournoi international. Le match s'est terminé sur le score de 1:1, le match retour devant se jouer le 23 novembre. Regarder aussi : Outre la Ligue des champions arabe, le Wydad vise à conserver son titre de champion du Maroc et à progresser en Ligue des champions d'Afrique, titre qu'il a remporté pour la dernière fois en 2017. Il a pris les rênes du Wydad peu après la controversée finale de la Ligue des champions de l'an dernier, qui a été interrompue lors du match retour, le Wydad ayant protesté contre le fait que le VAR n'ait pas été utilisé pour contrôler un but accordé à l'Espérance de Tunis. L'équipe tunisienne s'est vu décerner le titre après que la Confédération Africaine de Football eut d'abord demandé que le match soit rejoué. La phase de groupes du tournoi de cette année débutera fin novembre avec le Wydad contre l'Algérien USM Alger, les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns et les Angolais de Petro Atletico. "Quant à la Ligue des champions, nous visons la demi-finale, mais pour cela, la chance est très importante", a-t-il insisté. "Il y a d'autres équipes fortes qui rivaliseront avec nous pour remporter le titre cette année : Al Ahly, Espérance et TP Mazembe." Lire aussi : Il insiste sur le fait qu'il a la qualité nécessaire pour réussir, mais il a mis en garde ses joueurs contre la complaisance. "Dans mon équipe, j'ai cinq ou six joueurs capables de jouer en Europe, mais je dirais qu'en général, les joueurs marocains doivent s'efforcer de bien jouer tout le temps", a-t-il déclaré. Le problème, c'est que parfois, un joueur joue un ou deux bons matchs et pense que tout va bien, alors qu'il doit garder le même niveau pendant cinq, six, sept matchs et plus. "C'est une question de mentalité qui doit être plus forte." Pendant son séjour en Angola, il a été l'entraîneur adjoint de Kubuscorp, où évoluait à l'époque l'ancien champion du monde avec le Brésil, Rivaldo. "J'ai travaillé avec lui pendant un an et il n'est pas seulement professionnel à 100 %, mais à 200 % ", dit-il. Même s'il était l'un des meilleurs joueurs du monde, il me disait toujours : "pas de problème, coach, je ferai de mon mieux". "Souvent, après l'entraînement, il restait 20 minutes de plus pour travailler très dur. C'est l'un des meilleurs joueurs que j'ai jamais entraîné."
https://www.bbc.com/afrique/sports-50506404
2health
Covid : Six mesures à prendre si vous pensez avoir été infecté
La propagation de la variante Omicron dans plusieurs pays a entraîné une augmentation du nombre de cas de Covid-19 diagnostiqués ces dernières semaines. Le 4 janvier, le monde a battu un record du nombre de nouveaux cas diagnostiqués : plus de 2,4 millions de personnes ont été testées positives en 24 heures. Mais que faire si vous présentez les symptômes typiques de la maladie ? Voici six directives de base pour protéger votre santé et celle de votre entourage. Le docteur José David Urbaez Brito, président de la Société brésilienne des maladies infectieuses (SBI) dans le district fédéral du pays, souligne l'importance du dépistage du Covid. "Dès qu'il y a des symptômes d'infection respiratoire, comme la toux, l'écoulement nasal, le mal de gorge, entre autres, il est essentiel de rechercher le bon diagnostic", souligne-t-il. Dans ce cas, l'idéal est de subir un test capable de détecter le coronavirus (ou des parties de celui-ci, comme le matériel génétique), comme un test antigénique ou un test RT-PCR. Ces méthodes sont également indiquées si vous avez été en contact avec une personne susceptible d'être atteinte de Covid ou ayant été diagnostiquée comme telle au cours des 14 derniers jours. Selon le site web des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), ces tests vous permettent toujours de voyager en avion et d'entrer dans certains établissements. Ils sont également utilisés dans le cadre d'études sur la population et pour contribuer au contrôle des infections dans des lieux tels que les écoles et les lieux de travail. Les tests d'antigènes sont légèrement moins précis, mais donnent généralement des résultats en 15 à 30 minutes. Le test RT-PCR, quant à lui, est considéré comme la référence en matière de détection de la maladie, bien que le résultat prenne quelques jours, selon les CDC américains. Si le résultat est négatif (c'est-à-dire que vous n'avez pas le Covid), il est possible de reprendre vos activités, en respectant les précautions de base telles que porter des masques, éviter les foules et se faire vacciner (si vous n'avez pas reçu deux ou trois doses). Si votre test est positif (ce qui signifie que vous êtes atteint de Covid), il est important de suivre les directives de base ci-dessous. La transmission du coronavirus se fait par les gouttelettes et les aérosols de salive qui sortent du nez et de la bouche d'une personne infectée et qui envahissent le corps des personnes se trouvant dans le même environnement. La meilleure façon de protéger les autres est donc d'éviter tout contact avec eux. Si vous partagez une maison avec votre famille et vos amis, il est important que chacun porte un masque de bonne qualité, surtout lorsque vous êtes près d'eux ou dans la même pièce. Dans la mesure du possible, essayez de rester à l'écart des autres résidents et ne partagez pas la même salle de bain ni les effets personnels tels que les couverts, les verres et les serviettes. Il existe actuellement une controverse sur la durée de cette période d'isolement chez les personnes infectées. Le 27 décembre, le CDC américain a modifié ses directives pour exiger que les personnes atteintes de Covid soient isolées pendant cinq jours seulement. Dans d'autres pays, comme le Royaume-Uni et l'Australie, la période d'isolement varie de sept à dix jours, à compter du moment où le test est positif ou de l'apparition des symptômes. Le Dr Sylvia Lemos Hinrichsen, consultante en biosécurité du SBI, estime que la situation actuelle appelle à une certaine prudence. "Avec l'avancée de l'Omicron et l'augmentation des cas, il semble prudent de continuer à respecter ce délai de sept à dix jours", a-t-elle déclaré. Urbaez Brito est d'accord. "La recommandation de rester en isolement jusqu'à 10 jours reste en vigueur, pour autant qu'au neuvième jour, la personne ne présente plus de symptômes." Comme son nom l'indique, l'isolement consiste à ne quitter la maison presque pour rien, la seule exception étant les rendez-vous médicaux ou les visites aux soins d'urgence à l'hôpital, si nécessaire. La troisième étape consiste à appeler ou à envoyer des SMS aux personnes avec lesquelles vous avez eu des contacts au cours des 14 jours précédant votre diagnostic positif au Covid. Il est probable que vous étiez déjà infecté avant de présenter les premiers symptômes (toux, mal de gorge, fièvre, malaise et courbatures). Il existe donc un risque non négligeable que vous ayez pu transmettre le coronavirus à ces contacts proches. Lorsque vous leur faites savoir que vous avez le Covid, ils peuvent être plus conscients des symptômes et se faire tester. S'ils sont également atteints de la maladie, ils doivent s'isoler, ce qui empêche la création de nouvelles chaînes de transmission dans la communauté. Si vous avez des enfants ou si vous êtes le tuteur d'un enfant ou d'un adolescent qui a le Covid, informez-en l'école (s'il suit des cours) afin que le reste de la classe, les enseignants et le personnel soient également informés et prennent soin d'eux. Il est également important de prévenir vos responsables et le service des ressources humaines de l'entreprise où vous travaillez, en particulier si vous avez eu des contacts avec d'autres employés dans les jours qui ont précédé le diagnostic. "Au milieu d'une pandémie, informer les contacts proches après un test positif est responsable et éthique, car cela permet aux gens de planifier et d'être plus vigilants quant à leur propre santé", a déclaré Mme Hinrichsen. La plupart du temps, les désagréments initiaux du Covid, tels que la fièvre, la toux, la fatigue, les maux de gorge, les malaises et la diarrhée, ont tendance à s'améliorer avec le temps. Soyez attentif à tous les symptômes pendant la période d'isolement et demandez une aide professionnelle s'ils s'aggravent (ou si des manifestations nouvelles et inattendues apparaissent). "Ce soin est essentiel, encore plus dans le cas des personnes âgées ou des patients présentant des comorbidités", conseille Mme Hinrichsen. "Une personne de plus de 60 ans souffrant de diarrhée, par exemple, peut se déshydrater ou développer une pneumonie par accumulation de sécrétions dans les poumons très rapidement", ajoute-t-elle. Si possible, le consultant du SBI suggère que les personnes infectées gardent un oxymètre à la maison. Ce petit appareil mesure la quantité (ou la saturation) d'oxygène dans le sang et peut donner l'alerte précoce d'une complication pulmonaire avant l'apparition de symptômes liés au covid plus graves, comme l'essoufflement. "La saturation en oxygène doit être supérieure à 95%. Si la personne voit que ce chiffre est de 98 % et qu'il commence à chuter à 97 %, 96 %, 95 % et 94 %, c'est déjà un avertissement pour se faire soigner", dit-il. "En plus de réaliser une oxymétrie deux fois par jour, il est nécessaire de se rendre immédiatement aux urgences si le patient atteint de Covid présente de la fièvre et des douleurs musculaires très intenses, surtout après le sixième ou le septième jour de l'apparition des symptômes", précise Urbaez Brito. "Dans ces cas, il est possible de réaliser une intervention avec de l'oxygène et certains médicaments, comme les thérapies anti-inflammatoires et anti-thrombose, qui réduisent le taux de létalité", ajoute l'infectiologue. Les spécialistes consultés par BBC News Brazil recommandent également la prudence face aux publicités pour les traitements à domicile et les prescriptions pour "guérir" le Covid. La grande majorité de ces interventions n'ont même pas été évaluées dans le cadre d'études scientifiques et ne sont pas recommandées par les agences sanitaires nationales et internationales. Certains médicaments qui sont devenus célèbres depuis le début de la pandémie en tant que supposés "traitements précoces", comme l'hydroxychloroquine, l'ivermectine et le nitazoxanide, ont même été étudiés, mais n'ont pas montré d'efficacité contre le coronavirus. Les médicaments antiviraux anti-covirus sont actuellement approuvés dans certains pays, mais ne sont pas disponibles dans la plupart d'entre eux. Compte tenu de ce scénario, la recommandation pour toute personne ayant été testée positive au cours des derniers jours et présentant des symptômes légers est de se reposer et de boire beaucoup d'eau. "Une hydratation intense permet de diluer les cytokines (molécules inflammatoires) et de les éliminer par les reins", explique Urbaez Brito. Si vous avez de la fièvre, des douleurs corporelles ou des maux de tête, vous pouvez utiliser des médicaments en vente libre pour soulager ces désagréments, à condition qu'il n'y ait pas de contre-indications. "Les plus courants sont le paracétamol ou la dipyrone", indique l'infectiologue. Mais il est impératif de consulter un médecin si ces symptômes persistent ou s'aggravent. Les vaccinations sont indiquées même pour ceux qui ont eu le Covid, car elles constituent un moyen sûr et efficace de renforcer le système immunitaire et d'augmenter le niveau des anticorps. Mais le vaccin ne doit pas être administré aux personnes qui ont récemment été testées positives. Au Brésil, par exemple, le ministère de la Santé recommande de compter 30 jours à partir de la date d'apparition des symptômes (ou du résultat positif du test) pour recevoir la dose à ce moment-là. "Si j'ai le coronavirus, mon système immunitaire travaille pour se débarrasser de cette infection. De ce fait, il ne sera pas aussi efficace pour produire des anticorps après la vaccination. C'est pourquoi il est important de respecter cet intervalle d'un mois", explique M. Hinrichsen. Attendre ce délai n'est qu'un soin supplémentaire pour maximiser la réponse du système immunitaire et assurer une protection maximale contre d'autres infections au covid à l'avenir. Et cette recommandation s'applique à toutes les étapes du calendrier de vaccination. Si vous devez recevoir votre première, deuxième ou troisième dose et que vous avez le Covid, attendez le temps recommandé avant de vous rendre au centre de santé.
Covid : Six mesures à prendre si vous pensez avoir été infecté La propagation de la variante Omicron dans plusieurs pays a entraîné une augmentation du nombre de cas de Covid-19 diagnostiqués ces dernières semaines. Le 4 janvier, le monde a battu un record du nombre de nouveaux cas diagnostiqués : plus de 2,4 millions de personnes ont été testées positives en 24 heures. Mais que faire si vous présentez les symptômes typiques de la maladie ? Voici six directives de base pour protéger votre santé et celle de votre entourage. Le docteur José David Urbaez Brito, président de la Société brésilienne des maladies infectieuses (SBI) dans le district fédéral du pays, souligne l'importance du dépistage du Covid. "Dès qu'il y a des symptômes d'infection respiratoire, comme la toux, l'écoulement nasal, le mal de gorge, entre autres, il est essentiel de rechercher le bon diagnostic", souligne-t-il. Dans ce cas, l'idéal est de subir un test capable de détecter le coronavirus (ou des parties de celui-ci, comme le matériel génétique), comme un test antigénique ou un test RT-PCR. Ces méthodes sont également indiquées si vous avez été en contact avec une personne susceptible d'être atteinte de Covid ou ayant été diagnostiquée comme telle au cours des 14 derniers jours. Selon le site web des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), ces tests vous permettent toujours de voyager en avion et d'entrer dans certains établissements. Ils sont également utilisés dans le cadre d'études sur la population et pour contribuer au contrôle des infections dans des lieux tels que les écoles et les lieux de travail. Les tests d'antigènes sont légèrement moins précis, mais donnent généralement des résultats en 15 à 30 minutes. Le test RT-PCR, quant à lui, est considéré comme la référence en matière de détection de la maladie, bien que le résultat prenne quelques jours, selon les CDC américains. Si le résultat est négatif (c'est-à-dire que vous n'avez pas le Covid), il est possible de reprendre vos activités, en respectant les précautions de base telles que porter des masques, éviter les foules et se faire vacciner (si vous n'avez pas reçu deux ou trois doses). Si votre test est positif (ce qui signifie que vous êtes atteint de Covid), il est important de suivre les directives de base ci-dessous. La transmission du coronavirus se fait par les gouttelettes et les aérosols de salive qui sortent du nez et de la bouche d'une personne infectée et qui envahissent le corps des personnes se trouvant dans le même environnement. La meilleure façon de protéger les autres est donc d'éviter tout contact avec eux. Si vous partagez une maison avec votre famille et vos amis, il est important que chacun porte un masque de bonne qualité, surtout lorsque vous êtes près d'eux ou dans la même pièce. Dans la mesure du possible, essayez de rester à l'écart des autres résidents et ne partagez pas la même salle de bain ni les effets personnels tels que les couverts, les verres et les serviettes. Il existe actuellement une controverse sur la durée de cette période d'isolement chez les personnes infectées. Le 27 décembre, le CDC américain a modifié ses directives pour exiger que les personnes atteintes de Covid soient isolées pendant cinq jours seulement. Dans d'autres pays, comme le Royaume-Uni et l'Australie, la période d'isolement varie de sept à dix jours, à compter du moment où le test est positif ou de l'apparition des symptômes. Le Dr Sylvia Lemos Hinrichsen, consultante en biosécurité du SBI, estime que la situation actuelle appelle à une certaine prudence. "Avec l'avancée de l'Omicron et l'augmentation des cas, il semble prudent de continuer à respecter ce délai de sept à dix jours", a-t-elle déclaré. Urbaez Brito est d'accord. "La recommandation de rester en isolement jusqu'à 10 jours reste en vigueur, pour autant qu'au neuvième jour, la personne ne présente plus de symptômes." Comme son nom l'indique, l'isolement consiste à ne quitter la maison presque pour rien, la seule exception étant les rendez-vous médicaux ou les visites aux soins d'urgence à l'hôpital, si nécessaire. La troisième étape consiste à appeler ou à envoyer des SMS aux personnes avec lesquelles vous avez eu des contacts au cours des 14 jours précédant votre diagnostic positif au Covid. Il est probable que vous étiez déjà infecté avant de présenter les premiers symptômes (toux, mal de gorge, fièvre, malaise et courbatures). Il existe donc un risque non négligeable que vous ayez pu transmettre le coronavirus à ces contacts proches. Lorsque vous leur faites savoir que vous avez le Covid, ils peuvent être plus conscients des symptômes et se faire tester. S'ils sont également atteints de la maladie, ils doivent s'isoler, ce qui empêche la création de nouvelles chaînes de transmission dans la communauté. Si vous avez des enfants ou si vous êtes le tuteur d'un enfant ou d'un adolescent qui a le Covid, informez-en l'école (s'il suit des cours) afin que le reste de la classe, les enseignants et le personnel soient également informés et prennent soin d'eux. Il est également important de prévenir vos responsables et le service des ressources humaines de l'entreprise où vous travaillez, en particulier si vous avez eu des contacts avec d'autres employés dans les jours qui ont précédé le diagnostic. "Au milieu d'une pandémie, informer les contacts proches après un test positif est responsable et éthique, car cela permet aux gens de planifier et d'être plus vigilants quant à leur propre santé", a déclaré Mme Hinrichsen. La plupart du temps, les désagréments initiaux du Covid, tels que la fièvre, la toux, la fatigue, les maux de gorge, les malaises et la diarrhée, ont tendance à s'améliorer avec le temps. Soyez attentif à tous les symptômes pendant la période d'isolement et demandez une aide professionnelle s'ils s'aggravent (ou si des manifestations nouvelles et inattendues apparaissent). "Ce soin est essentiel, encore plus dans le cas des personnes âgées ou des patients présentant des comorbidités", conseille Mme Hinrichsen. "Une personne de plus de 60 ans souffrant de diarrhée, par exemple, peut se déshydrater ou développer une pneumonie par accumulation de sécrétions dans les poumons très rapidement", ajoute-t-elle. Si possible, le consultant du SBI suggère que les personnes infectées gardent un oxymètre à la maison. Ce petit appareil mesure la quantité (ou la saturation) d'oxygène dans le sang et peut donner l'alerte précoce d'une complication pulmonaire avant l'apparition de symptômes liés au covid plus graves, comme l'essoufflement. "La saturation en oxygène doit être supérieure à 95%. Si la personne voit que ce chiffre est de 98 % et qu'il commence à chuter à 97 %, 96 %, 95 % et 94 %, c'est déjà un avertissement pour se faire soigner", dit-il. "En plus de réaliser une oxymétrie deux fois par jour, il est nécessaire de se rendre immédiatement aux urgences si le patient atteint de Covid présente de la fièvre et des douleurs musculaires très intenses, surtout après le sixième ou le septième jour de l'apparition des symptômes", précise Urbaez Brito. "Dans ces cas, il est possible de réaliser une intervention avec de l'oxygène et certains médicaments, comme les thérapies anti-inflammatoires et anti-thrombose, qui réduisent le taux de létalité", ajoute l'infectiologue. Les spécialistes consultés par BBC News Brazil recommandent également la prudence face aux publicités pour les traitements à domicile et les prescriptions pour "guérir" le Covid. La grande majorité de ces interventions n'ont même pas été évaluées dans le cadre d'études scientifiques et ne sont pas recommandées par les agences sanitaires nationales et internationales. Certains médicaments qui sont devenus célèbres depuis le début de la pandémie en tant que supposés "traitements précoces", comme l'hydroxychloroquine, l'ivermectine et le nitazoxanide, ont même été étudiés, mais n'ont pas montré d'efficacité contre le coronavirus. Les médicaments antiviraux anti-covirus sont actuellement approuvés dans certains pays, mais ne sont pas disponibles dans la plupart d'entre eux. Compte tenu de ce scénario, la recommandation pour toute personne ayant été testée positive au cours des derniers jours et présentant des symptômes légers est de se reposer et de boire beaucoup d'eau. "Une hydratation intense permet de diluer les cytokines (molécules inflammatoires) et de les éliminer par les reins", explique Urbaez Brito. Si vous avez de la fièvre, des douleurs corporelles ou des maux de tête, vous pouvez utiliser des médicaments en vente libre pour soulager ces désagréments, à condition qu'il n'y ait pas de contre-indications. "Les plus courants sont le paracétamol ou la dipyrone", indique l'infectiologue. Mais il est impératif de consulter un médecin si ces symptômes persistent ou s'aggravent. Les vaccinations sont indiquées même pour ceux qui ont eu le Covid, car elles constituent un moyen sûr et efficace de renforcer le système immunitaire et d'augmenter le niveau des anticorps. Mais le vaccin ne doit pas être administré aux personnes qui ont récemment été testées positives. Au Brésil, par exemple, le ministère de la Santé recommande de compter 30 jours à partir de la date d'apparition des symptômes (ou du résultat positif du test) pour recevoir la dose à ce moment-là. "Si j'ai le coronavirus, mon système immunitaire travaille pour se débarrasser de cette infection. De ce fait, il ne sera pas aussi efficace pour produire des anticorps après la vaccination. C'est pourquoi il est important de respecter cet intervalle d'un mois", explique M. Hinrichsen. Attendre ce délai n'est qu'un soin supplémentaire pour maximiser la réponse du système immunitaire et assurer une protection maximale contre d'autres infections au covid à l'avenir. Et cette recommandation s'applique à toutes les étapes du calendrier de vaccination. Si vous devez recevoir votre première, deuxième ou troisième dose et que vous avez le Covid, attendez le temps recommandé avant de vous rendre au centre de santé.
https://www.bbc.com/afrique/monde-59896424
5sports
Ce qu'il faut savoir sur la CAN féminine 2022
Papa Atou Diaw BBC Afrique La Coupe d'Afrique des Nations féminine est programmée du 2 au 23 juillet et sera organisée par le Maroc. Au total 12 équipes y participeront dont 4 qui vont découvrir cette compétition. Nous vous donnons dans cet article d'autres informations que vous devez connaitre. La Coupe d'Afrique des Nations féminine se tiendra du 02 au 27 juillet 2022, dans les deux villes marocaines Rabat et Casablanca. Les stades Prince Moulay Abdellah et Prince Moulay Hassan accueilleront les matchs qui vont se dérouler à Rabat. Le Complexe Mohamed V accueillera pour sa part les rencontres qui se tiendront à Casablanca. Les 12 équipes en lice dans la compétition vont disputer au total 28 matchs qui vont se dérouler dans ces deux villes : Rabat et Casablanca. La première rencontre va opposer le pays d’accueil, le Maroc qui va jouer contre le Burkina Faso au Complexe sportif Moulay Abdellah. Ce tournoi de Coupe d’Afrique féminine est composé de 12 équipes réparties en 3 groupes : Les matchs de poule de dérouleront du 02 au 10 juillet puis les matchs à élimination directes (quart de finale) joueront du 13 au 14 juillet. Les vainqueurs disputeront les demi-finales le 18 juillet. La finale qui marquera la fin du tournoi se jouera le 23 juillet, mais sera précédée la veille par le match de la troisième place. Cette compétition fera également office de qualifications africaines pour la Coupe du monde féminine de la FIFA 2023. Les quatre meilleures équipes auront d’office leurs tickets le Mondial qui sera coorganisé par l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Deux autres équipes vont disputer les barrages intercontinentaux pour les trois dernières places qualificatives. Le Botswana a participé pour la première fois la compétition continentale. Elles ont pu décrocher leur qualification grâce à la règle du but à l’extérieur. Les Mighty Warriors joueront leur premier match de la CAN féminine face au Burundi, le 4 juillet. L’équipe féminine du Burkina Faso participe également pour la première fois à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations féminines. Les Burkinabés joueront le match d’ouverture face au pays hôte, le Maroc. Les Hirondelles du Burundi qui logent dans le groupe C effectue également leur première participation à la compétition. Le Togo doit s’opposer à la Tunisie pour son premier match dans sa toute première participation à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations féminines. Le Nigeria est l’équipe la plus titrée du continent. Les Super falcons ont décroché 9 titres depuis la création de la compétition dont les trois dernières éditions. Le dernier remonte en 2018. L’équipe nigériane est également considérée comme l’équipe favorite due ce tournoi continental féminin.
Ce qu'il faut savoir sur la CAN féminine 2022 Papa Atou Diaw BBC Afrique La Coupe d'Afrique des Nations féminine est programmée du 2 au 23 juillet et sera organisée par le Maroc. Au total 12 équipes y participeront dont 4 qui vont découvrir cette compétition. Nous vous donnons dans cet article d'autres informations que vous devez connaitre. La Coupe d'Afrique des Nations féminine se tiendra du 02 au 27 juillet 2022, dans les deux villes marocaines Rabat et Casablanca. Les stades Prince Moulay Abdellah et Prince Moulay Hassan accueilleront les matchs qui vont se dérouler à Rabat. Le Complexe Mohamed V accueillera pour sa part les rencontres qui se tiendront à Casablanca. Les 12 équipes en lice dans la compétition vont disputer au total 28 matchs qui vont se dérouler dans ces deux villes : Rabat et Casablanca. La première rencontre va opposer le pays d’accueil, le Maroc qui va jouer contre le Burkina Faso au Complexe sportif Moulay Abdellah. Ce tournoi de Coupe d’Afrique féminine est composé de 12 équipes réparties en 3 groupes : Les matchs de poule de dérouleront du 02 au 10 juillet puis les matchs à élimination directes (quart de finale) joueront du 13 au 14 juillet. Les vainqueurs disputeront les demi-finales le 18 juillet. La finale qui marquera la fin du tournoi se jouera le 23 juillet, mais sera précédée la veille par le match de la troisième place. Cette compétition fera également office de qualifications africaines pour la Coupe du monde féminine de la FIFA 2023. Les quatre meilleures équipes auront d’office leurs tickets le Mondial qui sera coorganisé par l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Deux autres équipes vont disputer les barrages intercontinentaux pour les trois dernières places qualificatives. Le Botswana a participé pour la première fois la compétition continentale. Elles ont pu décrocher leur qualification grâce à la règle du but à l’extérieur. Les Mighty Warriors joueront leur premier match de la CAN féminine face au Burundi, le 4 juillet. L’équipe féminine du Burkina Faso participe également pour la première fois à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations féminines. Les Burkinabés joueront le match d’ouverture face au pays hôte, le Maroc. Les Hirondelles du Burundi qui logent dans le groupe C effectue également leur première participation à la compétition. Le Togo doit s’opposer à la Tunisie pour son premier match dans sa toute première participation à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations féminines. Le Nigeria est l’équipe la plus titrée du continent. Les Super falcons ont décroché 9 titres depuis la création de la compétition dont les trois dernières éditions. Le dernier remonte en 2018. L’équipe nigériane est également considérée comme l’équipe favorite due ce tournoi continental féminin.
https://www.bbc.com/afrique/articles/c98710wqgr8o
0business
Coulibaly Kuibiert nouveau président de la CEI en Côte d’Ivoire
Ce magistrat hors hiérarchie a été élu hier par les membres de la Commission électorale indépendante. Coulibaly Kuibiert était depuis 2015 secrétaire général du Conseil constitutionnel. Ces deux vices présidents sont issus de la société civile. Les partis politiques de l'opposition, membres de la Coalition pour la démocratie la réconciliation et la paix (CDRP, plateforme portée par Henri Konan Bédié) dénonce la nomination des membres de cette institution en charge de l'organisation des élections en Côte d'Ivoire. A lire aussi: Les membres de la nouvelle CEI connus en Côte d’Ivoire Le PDCI veut une CEI autonome Cette plateforme composée du PDCI et ses alliés estiment que la nouvelle commission n'est pas indépendante et qu'elle n'a aucun pouvoir de police ni aucune autonomie financière. Pour la coalition pour la démocratie la réconciliation et la paix, la CEI est entièrement soumise au parti au pouvoir. Elle confirme par ailleurs avoir saisi la Cours africaine de défense des droits de l'homme pour déclarer cette CEI non conforme aux engagements internationaux de la Côte d'Ivoire. Rappelons que ces partis d'opposition ont rompu les discussions avec le gouvernement et n'ont proposé aucun représentant.
Coulibaly Kuibiert nouveau président de la CEI en Côte d’Ivoire Ce magistrat hors hiérarchie a été élu hier par les membres de la Commission électorale indépendante. Coulibaly Kuibiert était depuis 2015 secrétaire général du Conseil constitutionnel. Ces deux vices présidents sont issus de la société civile. Les partis politiques de l'opposition, membres de la Coalition pour la démocratie la réconciliation et la paix (CDRP, plateforme portée par Henri Konan Bédié) dénonce la nomination des membres de cette institution en charge de l'organisation des élections en Côte d'Ivoire. A lire aussi: Les membres de la nouvelle CEI connus en Côte d’Ivoire Le PDCI veut une CEI autonome Cette plateforme composée du PDCI et ses alliés estiment que la nouvelle commission n'est pas indépendante et qu'elle n'a aucun pouvoir de police ni aucune autonomie financière. Pour la coalition pour la démocratie la réconciliation et la paix, la CEI est entièrement soumise au parti au pouvoir. Elle confirme par ailleurs avoir saisi la Cours africaine de défense des droits de l'homme pour déclarer cette CEI non conforme aux engagements internationaux de la Côte d'Ivoire. Rappelons que ces partis d'opposition ont rompu les discussions avec le gouvernement et n'ont proposé aucun représentant.
https://www.bbc.com/afrique/49888399
2health
Qu'est-ce que le stress oxydatif et comment affecte-t-il le vieillissement ?
Lorsque Rafael a décidé de commander une assiette de fèves lors d'un dîner de conférence d'affaires, un collègue lui a fait la remarque suivante : "Aujourd'hui, tu vas faire travailler tes érythrocytes (également appelés globules rouges) ! Ce commentaire l'a surpris, car il avait toujours compris que les haricots avaient un caractère antioxydant qui contribuait à améliorer les procédures de stress oxydatif. Le stress oxydatif se développe dans l'organisme au fil des ans. Mais la réalité est que les haricots contiennent également des oxydants ou des prooxydants tels que la vicine ou la convicine, de sorte que leur consommation entraîne une augmentation du stress oxydatif. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Qu'est-ce que le stress oxydatif ? Le stress oxydatif est inhérent à la vie sur la planète Terre. La vie animale existe parce qu'il y a de l'oxygène dans l'atmosphère. L'oxydation produit des effets indésirables et, parmi eux, on trouve ce que l'on appelle le "stress oxydatif". Tout d'abord, il convient de noter que cette procédure est aussi normale que d'aller à la plage, de nager et de sortir de l'eau mouillée. Vous finirez par vous sécher. Évidemment, le temps nécessaire dépendra du temps ensoleillé ou nuageux, de l'hiver ou de l'été et du fait que vous utilisiez une serviette ou restiez sous le parapluie. Mais vous finirez par le faire. Dans le cas du stress oxydatif, l'organisme des mammifères (y compris l'homme) dispose de mécanismes qui se chargent de contrôler cette procédure "malheureuse". Il est vrai que nous nous oxydons toujours. La clé est de garder sous contrôle l'excès d'éléments nocifs. En d'autres termes, vous devez tenir à distance ce qui cause des dommages. Lire aussi : Le stress oxydatif se produit lorsque des substances qui ne sont pas utiles à la vie (radicaux libres, peroxyde d'hydrogène, etc.) sont produits dans notre organisme. Lorsque leur présence est excessive, ils ont des conséquences négatives car ils altèrent, par exemple, la fonctionnalité de la membrane. Si les membranes sont rompues, les cellules meurent et la maladie apparaît. Chez un individu en bonne santé et avec des directives appropriées en matière de régime alimentaire et de mode de vie, le stress oxydatif peut être minimisé. Pas complètement, mais on peut le contrôler. Implications pour le vieillissement Avec le vieillissement de l'organisme, les mécanismes qui contrôlent le stress oxydatif ne fonctionnent plus correctement. Il en va de même pour les autres mécanismes qui maintiennent les signes vitaux (le terme correct dans le jargon scientifique est "homéostasie"). Un phénomène similaire se produit, par exemple, chez les personnes obèses. Par conséquent, il est faux de croire que l'homme peut être immortel. La mort peut survenir même en l'absence de toute maladie. Nous pouvons mourir de vieillesse lorsque les mécanismes de contrôle de l'homéostasie ne peuvent plus maintenir cette personne en vie. Si nous reprenons l'exemple du début, nous nous demandons : est-il mauvais de manger des haricots pour contrôler le stress oxydatif ? Pas du tout, le processus est plus complexe car le stress oxydatif qui se produit au niveau des globules rouges (et des autres cellules de notre corps) est contrôlé automatiquement. Plus le stress oxydatif est élevé, plus les mécanismes de contrôle sont actifs. Il existe une maladie, par exemple, qui est liée à des problèmes de gestion du stress oxydatif des érythrocytes spécifiquement. Ça s'appelle le favisme et ça se manifeste quand on mange des haricots. Lire aussi : Les symptômes sont plus ou moins importants selon le type de mutation génétique et la quantité de haricots consommés. Les crises de consommation de haricots provoquent une hémolyse aiguë (désintégration des globules rouges) due à la destruction de la membrane de ces cellules lors de la prise de médicaments oxydants. L'hémolyse chez ces mêmes patients peut également être provoquée par la prise de certains médicaments, comme la chloroquine, utilisée contre le paludisme. Maintenir l'équilibre de la balance pour retarder le vieillissement. En poursuivant avec l'exemple de la baignade à la plage, le favisme serait équivalent à l'impossibilité de se sécher par manque de serviette, de soleil, etc. Si la personne n'est pas en mesure de se sécher par ses propres moyens, elle doit se rendre dans un hôpital pour obtenir un remède à la situation créée par la consommation de fèves ou la prise de chloroquine. Pour avoir une idée du fonctionnement de ces mécanismes de contrôle qui luttent contre le stress oxydatif, nous pouvons penser à un équilibre. C'est-à-dire qu'en même temps que nous produisons des substances de stress oxydatif (par exemple, des radicaux libres), nous activons des contrôleurs spécifiques ou produisons des substances (réductrices) qui inactivent les substances nocives. Lire aussi : Si le système n'est plus huilé, comme c'est le cas pendant la vieillesse, la balance se déséquilibre en faveur de la production de substances pro-oxydantes. Avec l'âge, le mécanisme de contrôle du stress oxydatif et des autres stress cellulaires dans l'ensemble du corps humain se détériore. Il est bon de rappeler que l'homme n'était pas destiné à vivre aussi longtemps qu'aujourd'hui, et que nous devons donc trouver des moyens de prolonger la durée de vie des processus de détoxification. Comment se protéger du stress oxydatif Il est évident que le comportement sédentaire a une influence négative sur ce processus. Nous devons toujours faire tourner les machines pour que tout soit bien graissé. Il est important de marcher, de faire du sport, de faire travailler le cerveau, etc. pour ralentir l'oxydation et donc le stress oxydatif et la perte d'homéostasie. En bref, le vieillissement affecte tous nos processus organiques. Si nous ne faisons pas notre part, la dyshoméostasie est plus grave et le stress oxydatif plus abondant et plus dommageable. Pour être en forme, nous devons faire de l'exercice et, de la même manière, nous devons trouver un moyen de nous préparer et de graisser nos mécanismes innés de détoxification des produits dérivés du stress oxydatif. Les bains de soleil servent à produire de la vitamine D, la consommation de carottes à obtenir de la vitamine A et la consommation de haricots à faire fonctionner les mécanismes de désintoxication. Pour l'instant, certaines directives suggérées par les scientifiques, comme l'inclusion d'antioxydants dans le régime alimentaire, ne donnent pas les résultats escomptés. Il est donc nécessaire de mener une vie saine et de maintenir une alimentation équilibrée. *Rafael Franco est professeur de biochimie et de biologie moléculaire à l'université de Barcelone. Cet article a été initialement publié dans The Conversation Vous pouvez désormais recevoir des notifications de BBC News World. Téléchargez notre application et activez-les pour ne pas manquer notre meilleur contenu.
Qu'est-ce que le stress oxydatif et comment affecte-t-il le vieillissement ? Lorsque Rafael a décidé de commander une assiette de fèves lors d'un dîner de conférence d'affaires, un collègue lui a fait la remarque suivante : "Aujourd'hui, tu vas faire travailler tes érythrocytes (également appelés globules rouges) ! Ce commentaire l'a surpris, car il avait toujours compris que les haricots avaient un caractère antioxydant qui contribuait à améliorer les procédures de stress oxydatif. Le stress oxydatif se développe dans l'organisme au fil des ans. Mais la réalité est que les haricots contiennent également des oxydants ou des prooxydants tels que la vicine ou la convicine, de sorte que leur consommation entraîne une augmentation du stress oxydatif. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Qu'est-ce que le stress oxydatif ? Le stress oxydatif est inhérent à la vie sur la planète Terre. La vie animale existe parce qu'il y a de l'oxygène dans l'atmosphère. L'oxydation produit des effets indésirables et, parmi eux, on trouve ce que l'on appelle le "stress oxydatif". Tout d'abord, il convient de noter que cette procédure est aussi normale que d'aller à la plage, de nager et de sortir de l'eau mouillée. Vous finirez par vous sécher. Évidemment, le temps nécessaire dépendra du temps ensoleillé ou nuageux, de l'hiver ou de l'été et du fait que vous utilisiez une serviette ou restiez sous le parapluie. Mais vous finirez par le faire. Dans le cas du stress oxydatif, l'organisme des mammifères (y compris l'homme) dispose de mécanismes qui se chargent de contrôler cette procédure "malheureuse". Il est vrai que nous nous oxydons toujours. La clé est de garder sous contrôle l'excès d'éléments nocifs. En d'autres termes, vous devez tenir à distance ce qui cause des dommages. Lire aussi : Le stress oxydatif se produit lorsque des substances qui ne sont pas utiles à la vie (radicaux libres, peroxyde d'hydrogène, etc.) sont produits dans notre organisme. Lorsque leur présence est excessive, ils ont des conséquences négatives car ils altèrent, par exemple, la fonctionnalité de la membrane. Si les membranes sont rompues, les cellules meurent et la maladie apparaît. Chez un individu en bonne santé et avec des directives appropriées en matière de régime alimentaire et de mode de vie, le stress oxydatif peut être minimisé. Pas complètement, mais on peut le contrôler. Implications pour le vieillissement Avec le vieillissement de l'organisme, les mécanismes qui contrôlent le stress oxydatif ne fonctionnent plus correctement. Il en va de même pour les autres mécanismes qui maintiennent les signes vitaux (le terme correct dans le jargon scientifique est "homéostasie"). Un phénomène similaire se produit, par exemple, chez les personnes obèses. Par conséquent, il est faux de croire que l'homme peut être immortel. La mort peut survenir même en l'absence de toute maladie. Nous pouvons mourir de vieillesse lorsque les mécanismes de contrôle de l'homéostasie ne peuvent plus maintenir cette personne en vie. Si nous reprenons l'exemple du début, nous nous demandons : est-il mauvais de manger des haricots pour contrôler le stress oxydatif ? Pas du tout, le processus est plus complexe car le stress oxydatif qui se produit au niveau des globules rouges (et des autres cellules de notre corps) est contrôlé automatiquement. Plus le stress oxydatif est élevé, plus les mécanismes de contrôle sont actifs. Il existe une maladie, par exemple, qui est liée à des problèmes de gestion du stress oxydatif des érythrocytes spécifiquement. Ça s'appelle le favisme et ça se manifeste quand on mange des haricots. Lire aussi : Les symptômes sont plus ou moins importants selon le type de mutation génétique et la quantité de haricots consommés. Les crises de consommation de haricots provoquent une hémolyse aiguë (désintégration des globules rouges) due à la destruction de la membrane de ces cellules lors de la prise de médicaments oxydants. L'hémolyse chez ces mêmes patients peut également être provoquée par la prise de certains médicaments, comme la chloroquine, utilisée contre le paludisme. Maintenir l'équilibre de la balance pour retarder le vieillissement. En poursuivant avec l'exemple de la baignade à la plage, le favisme serait équivalent à l'impossibilité de se sécher par manque de serviette, de soleil, etc. Si la personne n'est pas en mesure de se sécher par ses propres moyens, elle doit se rendre dans un hôpital pour obtenir un remède à la situation créée par la consommation de fèves ou la prise de chloroquine. Pour avoir une idée du fonctionnement de ces mécanismes de contrôle qui luttent contre le stress oxydatif, nous pouvons penser à un équilibre. C'est-à-dire qu'en même temps que nous produisons des substances de stress oxydatif (par exemple, des radicaux libres), nous activons des contrôleurs spécifiques ou produisons des substances (réductrices) qui inactivent les substances nocives. Lire aussi : Si le système n'est plus huilé, comme c'est le cas pendant la vieillesse, la balance se déséquilibre en faveur de la production de substances pro-oxydantes. Avec l'âge, le mécanisme de contrôle du stress oxydatif et des autres stress cellulaires dans l'ensemble du corps humain se détériore. Il est bon de rappeler que l'homme n'était pas destiné à vivre aussi longtemps qu'aujourd'hui, et que nous devons donc trouver des moyens de prolonger la durée de vie des processus de détoxification. Comment se protéger du stress oxydatif Il est évident que le comportement sédentaire a une influence négative sur ce processus. Nous devons toujours faire tourner les machines pour que tout soit bien graissé. Il est important de marcher, de faire du sport, de faire travailler le cerveau, etc. pour ralentir l'oxydation et donc le stress oxydatif et la perte d'homéostasie. En bref, le vieillissement affecte tous nos processus organiques. Si nous ne faisons pas notre part, la dyshoméostasie est plus grave et le stress oxydatif plus abondant et plus dommageable. Pour être en forme, nous devons faire de l'exercice et, de la même manière, nous devons trouver un moyen de nous préparer et de graisser nos mécanismes innés de détoxification des produits dérivés du stress oxydatif. Les bains de soleil servent à produire de la vitamine D, la consommation de carottes à obtenir de la vitamine A et la consommation de haricots à faire fonctionner les mécanismes de désintoxication. Pour l'instant, certaines directives suggérées par les scientifiques, comme l'inclusion d'antioxydants dans le régime alimentaire, ne donnent pas les résultats escomptés. Il est donc nécessaire de mener une vie saine et de maintenir une alimentation équilibrée. *Rafael Franco est professeur de biochimie et de biologie moléculaire à l'université de Barcelone. Cet article a été initialement publié dans The Conversation Vous pouvez désormais recevoir des notifications de BBC News World. Téléchargez notre application et activez-les pour ne pas manquer notre meilleur contenu.
https://www.bbc.com/afrique/monde-56664298
5sports
CAN 2022 : Le Sénégal remporte la Coupe d'Afrique des Nations
Sadio Mané a inscrit le penalty gagnant qui a permis au Sénégal de battre l'Égypte 4-2 aux tirs au but et de remporter la première Coupe d'Afrique des Nations de son histoire après un match nul 0-0. Dans un match présenté comme un duel entre les attaquants de Liverpool, le Sénégalais Mané et le capitaine égyptien Mohamed Salah, c'est le premier qui a eu le mot décisif. La ville de Dakar a explosé de joie. Les klaxons retentissent et les gens courent dans les rues en s'acclamant, en pleurant et en s'embrassant. L'attaquant de Liverpool avait tiré un penalty à la septième minute repoussé par le gardien égyptien Gabaski, mais Mané a tenu bon lorsqu'il est revenu dans la séance de tirs au but. Edouard Mendy, de Chelsea, a repoussé le tir de Mohanad Lasheen pour donner à Mané l'occasion de remporter la victoire au stade Olembe de Yaoundé. Gabaski avait réalisé trois bons arrêts sur le Sénégalais Bamba Dieng en prolongation. Les quatre matches à élimination directe de l'Égypte se sont déroulés de bout en bout, et les Nord-Africains ont battu la Côte d'Ivoire et le Cameroun aux tirs au but en route vers la finale. Gabaski avait déjà arrêté quatre penalties dans le tournoi au moment de la séance de tirs au but, mais cette fois-ci, l'homme de 33 ans n'a pas pu sortir vainqueur. L'Égypte a été la première à se tromper lorsque le défenseur central Mohamed Abdelmonem a vu son penalty toucher le poteau gauche et rebondir, mais Gabaski a immédiatement repoussé Bouna Sarr. Le capitaine des Pharaons, Mohamed Salah, n'a même pas eu l'occasion de tirer un penalty, ce qui lui aurait permis d'inscrire le cinquième but de son équipe. Le Sénégal avait déjà perdu deux finales de la Coupe des Nations, terminant vice-champion en 2002 et 2019. Les deux équipes se retrouveront en mars dans un barrage en deux manches pour une place à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Le Sénégal est l'équipe la mieux classée d'Afrique depuis trois ans sous la houlette d'Aliou Cissé, qui, en tant que joueur, a raté un penalty crucial lors de la défaite en finale de 2002 et était présent sur le banc de touche lors de la défaite d'il y a trois ans. Mané a joué un rôle déterminant dans le succès historique de l'équipe au Cameroun, avec trois buts et deux passes décisives. En revanche, l'influence de Salah a diminué au fur et à mesure que la compétition avançait et il a fini du côté des perdants pour la deuxième fois dans une finale de Coupe des Nations, après avoir fait partie de l'équipe égyptienne battue par le Cameroun en 2017. La prochaine CAN devrait se dérouler en Côte d'Ivoire en juin et juillet de l'année prochaine. Les Lions de la Téranga ont finalement mis fin à leur attente pour soulever le trophée après une présentation prolongée qui a vu le capitaine Kalidou Koulibaly monter dans la loge VIP des tribunes aux côtés du président de la Confédération africaine de football Patrice Motsepe et du président de la Fifa Gianni Infantino pour saluer le président camerounais Paul Biya.
CAN 2022 : Le Sénégal remporte la Coupe d'Afrique des Nations Sadio Mané a inscrit le penalty gagnant qui a permis au Sénégal de battre l'Égypte 4-2 aux tirs au but et de remporter la première Coupe d'Afrique des Nations de son histoire après un match nul 0-0. Dans un match présenté comme un duel entre les attaquants de Liverpool, le Sénégalais Mané et le capitaine égyptien Mohamed Salah, c'est le premier qui a eu le mot décisif. La ville de Dakar a explosé de joie. Les klaxons retentissent et les gens courent dans les rues en s'acclamant, en pleurant et en s'embrassant. L'attaquant de Liverpool avait tiré un penalty à la septième minute repoussé par le gardien égyptien Gabaski, mais Mané a tenu bon lorsqu'il est revenu dans la séance de tirs au but. Edouard Mendy, de Chelsea, a repoussé le tir de Mohanad Lasheen pour donner à Mané l'occasion de remporter la victoire au stade Olembe de Yaoundé. Gabaski avait réalisé trois bons arrêts sur le Sénégalais Bamba Dieng en prolongation. Les quatre matches à élimination directe de l'Égypte se sont déroulés de bout en bout, et les Nord-Africains ont battu la Côte d'Ivoire et le Cameroun aux tirs au but en route vers la finale. Gabaski avait déjà arrêté quatre penalties dans le tournoi au moment de la séance de tirs au but, mais cette fois-ci, l'homme de 33 ans n'a pas pu sortir vainqueur. L'Égypte a été la première à se tromper lorsque le défenseur central Mohamed Abdelmonem a vu son penalty toucher le poteau gauche et rebondir, mais Gabaski a immédiatement repoussé Bouna Sarr. Le capitaine des Pharaons, Mohamed Salah, n'a même pas eu l'occasion de tirer un penalty, ce qui lui aurait permis d'inscrire le cinquième but de son équipe. Le Sénégal avait déjà perdu deux finales de la Coupe des Nations, terminant vice-champion en 2002 et 2019. Les deux équipes se retrouveront en mars dans un barrage en deux manches pour une place à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Le Sénégal est l'équipe la mieux classée d'Afrique depuis trois ans sous la houlette d'Aliou Cissé, qui, en tant que joueur, a raté un penalty crucial lors de la défaite en finale de 2002 et était présent sur le banc de touche lors de la défaite d'il y a trois ans. Mané a joué un rôle déterminant dans le succès historique de l'équipe au Cameroun, avec trois buts et deux passes décisives. En revanche, l'influence de Salah a diminué au fur et à mesure que la compétition avançait et il a fini du côté des perdants pour la deuxième fois dans une finale de Coupe des Nations, après avoir fait partie de l'équipe égyptienne battue par le Cameroun en 2017. La prochaine CAN devrait se dérouler en Côte d'Ivoire en juin et juillet de l'année prochaine. Les Lions de la Téranga ont finalement mis fin à leur attente pour soulever le trophée après une présentation prolongée qui a vu le capitaine Kalidou Koulibaly monter dans la loge VIP des tribunes aux côtés du président de la Confédération africaine de football Patrice Motsepe et du président de la Fifa Gianni Infantino pour saluer le président camerounais Paul Biya.
https://www.bbc.com/afrique/60283490
3politics
Le FPI et le PDCI appellent au boycott du processus électoral en Côte d’Ivoire
Les deux principaux candidats de l'opposition ivoirienne ont appelé jeudi leurs militants au "boycott actif" du "processus électoral" en vue de la présidentielle du 31 octobre. Lors d'une conférence de presse, l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan et de l'ancien président Henri Konan Bédié ont lu une déclaration commune. "Nous invitons nos militants (...) à mettre en application le mot d'ordre de boycott actif par tous les moyens légaux à leur disposition, afin que le pouvoir actuel consente à convoquer l'ensemble des forces politiques nationales afin de trouver des solutions acceptables à toutes les revendications" a indiqué Pascal Affi N'Guessan. L'opposition ivoirienne demande notamment une réforme du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante (CEI), inféodés au pouvoir selon elle. Elle demande également le retrait de la candidature d'Alassane Ouattara engagé pour un troisième mandat. A cela s'ajoute la prise en compte des candidatures des figures de l'opposition ivoirienne que sont l'ancien président Laurent Gbagbo et Guillaume Soro l'ex chef rebelle. Au même moment, le RHDP fidèle à Alassane Ouattara est déjà en campagne. Le programme de société du président Alassane Ouattara qui fait la part belle a l'économie a été présenté à la presse. Patrick Achi, le Directeur National de Campagne du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) chargé du projet de société est revenu notamment sur les dernières avancées économiques du pays et présenté les perspectives de développement qui seront mis en œuvre si le candidat Ouattara venait à obtenir un troisième mandat. Le camp d'Alassane Ouattara estime que la Côte d'Ivoire a réalisé un miracle économique ces huit dernières années.
Le FPI et le PDCI appellent au boycott du processus électoral en Côte d’Ivoire Les deux principaux candidats de l'opposition ivoirienne ont appelé jeudi leurs militants au "boycott actif" du "processus électoral" en vue de la présidentielle du 31 octobre. Lors d'une conférence de presse, l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan et de l'ancien président Henri Konan Bédié ont lu une déclaration commune. "Nous invitons nos militants (...) à mettre en application le mot d'ordre de boycott actif par tous les moyens légaux à leur disposition, afin que le pouvoir actuel consente à convoquer l'ensemble des forces politiques nationales afin de trouver des solutions acceptables à toutes les revendications" a indiqué Pascal Affi N'Guessan. L'opposition ivoirienne demande notamment une réforme du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante (CEI), inféodés au pouvoir selon elle. Elle demande également le retrait de la candidature d'Alassane Ouattara engagé pour un troisième mandat. A cela s'ajoute la prise en compte des candidatures des figures de l'opposition ivoirienne que sont l'ancien président Laurent Gbagbo et Guillaume Soro l'ex chef rebelle. Au même moment, le RHDP fidèle à Alassane Ouattara est déjà en campagne. Le programme de société du président Alassane Ouattara qui fait la part belle a l'économie a été présenté à la presse. Patrick Achi, le Directeur National de Campagne du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) chargé du projet de société est revenu notamment sur les dernières avancées économiques du pays et présenté les perspectives de développement qui seront mis en œuvre si le candidat Ouattara venait à obtenir un troisième mandat. Le camp d'Alassane Ouattara estime que la Côte d'Ivoire a réalisé un miracle économique ces huit dernières années.
https://www.bbc.com/afrique/region-54562491
3politics
Nigéria : que vont devenir les 18 femmes du roi Lamidi Olayiwola Adeyemi III ?
De son vivant, l'Alaafin d'Oyo, le roi Lamidi Olayiwola Adeyemi III, avait plusieurs épouses -18 au total ont été recensées. Selon différents rapports, la plupart des hommes qui ont rendu des visites de condoléances au palais y sont allés alors qu'ils s'inquiétaient pour les reines. Dans la culture Yorùbá, on croit qu'aucun homme n'est autorisé à épouser une femme avec laquelle un roi a été marié, en particulier les plus célèbres comme l'Alaafin. L'équipe de BBC News Yoruba a consulté les anciens pour connaître le sort de ces 18 épouses, pour la plupart des jeunes femmes, que l'Alaafin a laissées derrière lui. A lire aussi : Selon le Baba Araba de la terre d'Osogbo dans l'état d'Osun, Chief Ifayemi Elebuibon, les reines devront accomplir "l'opo", un rite traditionnel que les veuves accomplissent dans le Yorubaland lorsqu'elles perdent leur mari. Cela signifie que les reines devront se tenir à l'écart du public pendant un certain temps et ne pas assister à des cérémonies ou à des fêtes pendant une période donnée. Elebuibon note que les reines sont libres de quitter le palais après avoir accompli le rite de l'opo, mais qu'elles doivent être purifiées spirituellement avant de pouvoir épouser un autre homme. Il a expliqué que les reines devraient passer par une purification spirituelle pour se défaire des droits de l'Alaafin sur elles avant qu'un autre homme puisse avoir des droits sur elles. Il a ajouté que celles d'entre elles qui décideraient de rester au palais deviendraient la propriété de celui qui deviendrait le nouvel Alaafin. Prenant également la parole, l'Adimula d'Ila Orangun, Chief Fagbenle Adedayo, a déclaré que toutes les reines ont été soumises à certains rituels avant d'être mariées au roi et qu'elles doivent donc passer par le même processus avant qu'un autre homme puisse les épouser.
Nigéria : que vont devenir les 18 femmes du roi Lamidi Olayiwola Adeyemi III ? De son vivant, l'Alaafin d'Oyo, le roi Lamidi Olayiwola Adeyemi III, avait plusieurs épouses -18 au total ont été recensées. Selon différents rapports, la plupart des hommes qui ont rendu des visites de condoléances au palais y sont allés alors qu'ils s'inquiétaient pour les reines. Dans la culture Yorùbá, on croit qu'aucun homme n'est autorisé à épouser une femme avec laquelle un roi a été marié, en particulier les plus célèbres comme l'Alaafin. L'équipe de BBC News Yoruba a consulté les anciens pour connaître le sort de ces 18 épouses, pour la plupart des jeunes femmes, que l'Alaafin a laissées derrière lui. A lire aussi : Selon le Baba Araba de la terre d'Osogbo dans l'état d'Osun, Chief Ifayemi Elebuibon, les reines devront accomplir "l'opo", un rite traditionnel que les veuves accomplissent dans le Yorubaland lorsqu'elles perdent leur mari. Cela signifie que les reines devront se tenir à l'écart du public pendant un certain temps et ne pas assister à des cérémonies ou à des fêtes pendant une période donnée. Elebuibon note que les reines sont libres de quitter le palais après avoir accompli le rite de l'opo, mais qu'elles doivent être purifiées spirituellement avant de pouvoir épouser un autre homme. Il a expliqué que les reines devraient passer par une purification spirituelle pour se défaire des droits de l'Alaafin sur elles avant qu'un autre homme puisse avoir des droits sur elles. Il a ajouté que celles d'entre elles qui décideraient de rester au palais deviendraient la propriété de celui qui deviendrait le nouvel Alaafin. Prenant également la parole, l'Adimula d'Ila Orangun, Chief Fagbenle Adedayo, a déclaré que toutes les reines ont été soumises à certains rituels avant d'être mariées au roi et qu'elles doivent donc passer par le même processus avant qu'un autre homme puisse les épouser.
https://www.bbc.com/afrique/region-61235487
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COP26 : qu'est-ce que la conférence de Glasgow sur le climat et pourquoi est-elle importante ?
Le Royaume-Uni accueille un sommet qui est considéré comme crucial pour maîtriser le changement climatique. La réunion qui se tiendra à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre pourrait entraîner des changements majeurs dans notre vie quotidienne. Qu'est-ce que la COP26 et pourquoi se déroule-t-elle ? Lire sur BBC Afrique : Le monde se réchauffe en raison des émissions de combustibles fossiles causées par l'homme. Les phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique - notamment les vagues de chaleur, les inondations et les feux de forêt - s'intensifient. La dernière décennie est la plus chaude jamais enregistrée, et les gouvernements s'accordent à dire qu'une action collective urgente est nécessaire. Pour cette conférence, 200 pays sont invités à présenter leurs plans de réduction des émissions d'ici 2030. Ils ont tous accepté en 2015 de procéder à des changements pour maintenir le réchauffement de la planète "bien en deçà" de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels - et d'essayer de viser 1,5°C - afin d'éviter une catastrophe climatique. C'est ce que l'on appelle l'accord de Paris, et cela signifie que les pays doivent continuer à réduire leurs émissions de manière plus importante jusqu'à atteindre un niveau net zéro en 2050. La plupart des pays présenteront leurs plans de réduction des émissions avant le début du sommet, ce qui nous permettra de savoir à l'avance si nous sommes sur la bonne voie. Mais au cours des deux semaines, nous pouvons nous attendre à une avalanche de nouvelles annonces. Nombre d'entre elles devraient être très techniques - notamment les règles encore nécessaires pour mettre en œuvre l'accord de Paris, par exemple. Mais d'autres annonces pourraient être faites : Jusqu'à 25 000 personnes sont attendues à Glasgow, dont des dirigeants mondiaux, des négociateurs et des journalistes. Des dizaines de milliers de militants et d'entreprises seront également présents pour organiser des événements, créer des réseaux et manifester. Extinction Rebellion, par exemple, demande l'arrêt immédiat de l'utilisation des combustibles fossiles. À la fin de la conférence, une forme de déclaration est attendue. Chaque pays devra la signer et elle pourrait comporter des engagements spécifiques. Attendez-vous à ce que l'on parle beaucoup d'argent et de justice climatique. Les pays en développement ont tendance à moins polluer par tête d'habitant et ne sont pas responsables de la plupart des émissions du passé. Mais ils subissent certains des pires effets du changement climatique. Ils ont besoin d'argent pour réduire leurs émissions et faire face au changement climatique. Cela pourrait signifier plus de panneaux solaires dans les pays qui dépendent de l'énergie du charbon et des systèmes de défense contre les inondations. Il y aura également une bataille sur la compensation pour les pays en développement touchés par le changement climatique. Les pays riches se sont précédemment engagés à verser 100 milliards de dollars (56 billions 507 milliards 654 millions FCFA) par an pour aider les nations les plus pauvres d'ici 2020. L'année dernière, une évaluation des Nations unies a révélé que l'objectif ne serait probablement pas atteint, si bien qu'il est demandé aux pays riches de s'engager à verser davantage de fonds. Les engagements de la Chine lors de la COP26 seront également très importants. Elle est aujourd'hui le premier pollueur mondial et a investi dans des centrales à charbon dans le monde entier. De nombreux observateurs surveilleront la rapidité avec laquelle la Chine - et les autres grands producteurs de combustibles fossiles - seront disposés à réduire leur dépendance à leur égard. Certains engagements pris à Glasgow pourraient avoir une incidence directe sur notre vie quotidienne. Par exemple, cela pourrait changer le fait que vous conduisiez une voiture à essence, que vous chauffiez votre maison avec une chaudière à gaz ou que vous preniez autant de vols. En tant que pays hôte, le Royaume-Uni souhaitera sans doute que tous les pays soutiennent une déclaration forte dans laquelle ils s'engagent à ne produire aucune émission nette d'ici à 2050, ainsi qu'à réduire fortement leurs émissions d'ici à 2030. Il voudra également des engagements spécifiques sur l'élimination du charbon, des voitures à essence et la protection de la nature. Les pays en développement voudront bénéficier d'une enveloppe financière importante au cours des cinq prochaines années, afin de les aider à s'adapter à la hausse des températures. Tout ce qui n'ira pas dans ce sens sera probablement jugé inadéquat, car il ne reste tout simplement pas assez de temps pour maintenir l'objectif de 1,5°C. Cependant, certains scientifiques estiment que les dirigeants mondiaux ont attendu trop longtemps et que, quel que soit l'accord conclu à la COP26, l'objectif de 1,5 °C ne sera pas atteint. Plus sur le climat :
COP26 : qu'est-ce que la conférence de Glasgow sur le climat et pourquoi est-elle importante ? Le Royaume-Uni accueille un sommet qui est considéré comme crucial pour maîtriser le changement climatique. La réunion qui se tiendra à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre pourrait entraîner des changements majeurs dans notre vie quotidienne. Qu'est-ce que la COP26 et pourquoi se déroule-t-elle ? Lire sur BBC Afrique : Le monde se réchauffe en raison des émissions de combustibles fossiles causées par l'homme. Les phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique - notamment les vagues de chaleur, les inondations et les feux de forêt - s'intensifient. La dernière décennie est la plus chaude jamais enregistrée, et les gouvernements s'accordent à dire qu'une action collective urgente est nécessaire. Pour cette conférence, 200 pays sont invités à présenter leurs plans de réduction des émissions d'ici 2030. Ils ont tous accepté en 2015 de procéder à des changements pour maintenir le réchauffement de la planète "bien en deçà" de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels - et d'essayer de viser 1,5°C - afin d'éviter une catastrophe climatique. C'est ce que l'on appelle l'accord de Paris, et cela signifie que les pays doivent continuer à réduire leurs émissions de manière plus importante jusqu'à atteindre un niveau net zéro en 2050. La plupart des pays présenteront leurs plans de réduction des émissions avant le début du sommet, ce qui nous permettra de savoir à l'avance si nous sommes sur la bonne voie. Mais au cours des deux semaines, nous pouvons nous attendre à une avalanche de nouvelles annonces. Nombre d'entre elles devraient être très techniques - notamment les règles encore nécessaires pour mettre en œuvre l'accord de Paris, par exemple. Mais d'autres annonces pourraient être faites : Jusqu'à 25 000 personnes sont attendues à Glasgow, dont des dirigeants mondiaux, des négociateurs et des journalistes. Des dizaines de milliers de militants et d'entreprises seront également présents pour organiser des événements, créer des réseaux et manifester. Extinction Rebellion, par exemple, demande l'arrêt immédiat de l'utilisation des combustibles fossiles. À la fin de la conférence, une forme de déclaration est attendue. Chaque pays devra la signer et elle pourrait comporter des engagements spécifiques. Attendez-vous à ce que l'on parle beaucoup d'argent et de justice climatique. Les pays en développement ont tendance à moins polluer par tête d'habitant et ne sont pas responsables de la plupart des émissions du passé. Mais ils subissent certains des pires effets du changement climatique. Ils ont besoin d'argent pour réduire leurs émissions et faire face au changement climatique. Cela pourrait signifier plus de panneaux solaires dans les pays qui dépendent de l'énergie du charbon et des systèmes de défense contre les inondations. Il y aura également une bataille sur la compensation pour les pays en développement touchés par le changement climatique. Les pays riches se sont précédemment engagés à verser 100 milliards de dollars (56 billions 507 milliards 654 millions FCFA) par an pour aider les nations les plus pauvres d'ici 2020. L'année dernière, une évaluation des Nations unies a révélé que l'objectif ne serait probablement pas atteint, si bien qu'il est demandé aux pays riches de s'engager à verser davantage de fonds. Les engagements de la Chine lors de la COP26 seront également très importants. Elle est aujourd'hui le premier pollueur mondial et a investi dans des centrales à charbon dans le monde entier. De nombreux observateurs surveilleront la rapidité avec laquelle la Chine - et les autres grands producteurs de combustibles fossiles - seront disposés à réduire leur dépendance à leur égard. Certains engagements pris à Glasgow pourraient avoir une incidence directe sur notre vie quotidienne. Par exemple, cela pourrait changer le fait que vous conduisiez une voiture à essence, que vous chauffiez votre maison avec une chaudière à gaz ou que vous preniez autant de vols. En tant que pays hôte, le Royaume-Uni souhaitera sans doute que tous les pays soutiennent une déclaration forte dans laquelle ils s'engagent à ne produire aucune émission nette d'ici à 2050, ainsi qu'à réduire fortement leurs émissions d'ici à 2030. Il voudra également des engagements spécifiques sur l'élimination du charbon, des voitures à essence et la protection de la nature. Les pays en développement voudront bénéficier d'une enveloppe financière importante au cours des cinq prochaines années, afin de les aider à s'adapter à la hausse des températures. Tout ce qui n'ira pas dans ce sens sera probablement jugé inadéquat, car il ne reste tout simplement pas assez de temps pour maintenir l'objectif de 1,5°C. Cependant, certains scientifiques estiment que les dirigeants mondiaux ont attendu trop longtemps et que, quel que soit l'accord conclu à la COP26, l'objectif de 1,5 °C ne sera pas atteint. Plus sur le climat :
https://www.bbc.com/afrique/monde-58913775
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Le village ougandais dévasté par l'éléphantiasis
Bien qu'elle s'assoie pour éplucher des haricots, Margaret Tindimutuma a les pieds enflés et douloureux. La matriarche ougandaise souffre d'un type rare d'éléphantiasis qui a causé à sa famille des souffrances indicibles. "J'ai toujours eu des allergies depuis que je suis jeune. Alors quand mes jambes ont commencé à développer des petits gonflements, comme des furoncles, je n'y ai pas beaucoup pensé", dit l'octogénaire, assise sur un tapis de papyrus au centre d'un ensemble de maisons en terre. "Mais la douleur est devenue si intense que je sentais comme des piqûres d'épingle partout. La peau entre les orteils a éclaté en plaies. Puis mes fils ont commencé à tomber malades. Je me suis demandé s'ils avaient hérité de ma maladie." Ses deux fils adultes sont morts après que les plaies causées par la maladie se soient infectées, l'un en 2017 et l'autre l'année dernière. Nous sommes assis sur un banc en bois dans la cour, tandis que Hope Amooti, la veuve de l'un d'eux, me montre des photos de moments heureux. Ces îles en Guinée Bissau pourraient aider à éradiquer les maladies mortelles Guérison du premier africain contaminé par le coronavirus Quelle est l'ampleur du problème des faux médicaments en Afrique ? Son mari de 18 ans était un grand homme et sur l'une des photos, il a un large sourire et regarde timidement le sol. "Quand la douleur dans ses jambes l'a submergé, son dos s'est arqué de façon permanente". "Quand on pouvait se payer des antidouleurs, il se promenait. Mais quand il est mort, il ne pouvait même pas quitter son lit", dit Mme Amooti, en protégeant ses yeux gonflés par le soleil du matin. Sur une autre photo, le jeune frère de M. Amooti est assis avec ses sœurs dans une tente décorée. Il n'a pas de chaussures, et on peut voir que ses pieds sont légèrement gonflés, la peau entre les orteils cassée et qui pèle. Enid Twasiima, une des filles de Mme Tindimutuma qui s'était mariée dans un autre village, est tombée malade elle aussi. Son bras s'est transformé en une bûche cendrée et gonflée. La maladie s'est ensuite déplacée vers ses jambes. La famille de son mari l'a rejetée, et elle est retournée au village de Kyakatoma avec ses enfants. "J'avais l'habitude de cultiver suffisamment de nourriture pour ma famille. Depuis cinq ans maintenant, je suis coincée à la maison", dit Mme Tindimutuma. Mme Twasiima, assise sur un tabouret à proximité, écoute attentivement. Elle couvre le pire des blessures avec un mouchoir à carreaux sale, attaché autour de la jambe, pour éloigner les mouches bourdonnantes. Au moment où nous parlons, un voisin se joint à nous. La partie inférieure de sa jambe présente un ulcère profond et suintant. Par politesse, je m'arrête avant de me couvrir le nez de l'odeur putride. En 2015, une équipe de scientifiques a visité le village à la recherche d'indices sur cette maladie rare - classée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une maladie tropicale négligée. Ils ont prélevé des échantillons de terre et ont testé les personnes malades. Leurs résultats ont montré que l'éléphantiasis qui a dévasté des dizaines de familles dans le district de Kamwenge, dans l'ouest de l'Ouganda, est un type rare connu sous le nom de podoconiose. Alors que la forme la plus courante d'éléphantiasis est causée par des vers, les microfilaires, transmis par les moustiques, la podoconiose résulte de l'exposition aux minéraux des sols volcaniques de la région. "Il existe des minéraux tels que le silicium, le fer et l'aluminium, de très petites particules qui pénètrent la peau", explique l'épidémiologiste principale Christine Kihembo, qui a dirigé l'étude alors qu'elle travaillait au ministère de la santé. "Ils affectent la circulation normale des fluides dans les membres, provoquant douleurs et inflammations. L'affection se manifeste après des années d'exposition au sol". Certains rapports indiquent que plus de 300 personnes pourraient être affectées dans le seul district de Kamwenge. Quelques cas ont été observés plus au sud, à Kisoro. La podoconiose a également été enregistrée en Éthiopie, au Rwanda et au Cameroun. Ce type d'éléphantiasis toucherait environ quatre millions de personnes dans le monde, selon les estimations de l'OMS. Les familles de Kamwenge tirent leur subsistance de la terre. Les habitants travaillent la terre riche avec des outils de base et à mains nues. Après la publication des résultats de l'étude, les scientifiques ont conseillé aux villageois de porter des vêtements de protection et de se laver les bras et les jambes peu après le travail agricole. Les bottes de caoutchouc sont devenues un bien précieux, pour ceux qui pouvaient se les payer. Dans le village voisin, Provia Arinaitwe, 39 ans, gémit en se levant d'une natte devant sa petite maison. Elle est atteinte de paludisme, ce qui l'a empêchée de prendre soin de ses jambes pendant des jours. Et maintenant, les douleurs sont de retour. Ses jambes calleuses sont couvertes de marques sombres, mais Mme Arinaitwe n'a pas de plaies en train de s'infecter. Elle est dans un meilleur état que tous ceux que j'ai rencontrés. Et elle me montre pourquoi. Après s'être lavé les pieds dans une bassine d'eau en plastique, elle mesure trois cuillères de sel de table dans sa paume et les jette dans la bassine propre, où sa fille verse des tasses d'eau. Elle trempe ses pieds dans l'eau pendant 15 minutes. "Quand je fais ça, trois fois par jour, ça me soulage beaucoup. Je suis capable de continuer mon travail. Mais parfois, je n'ai pas d'argent pour acheter le sel, et les ampoules et la douleur reviennent", dit-elle en grimaçant en glissant les pieds dans une paire de pantoufles. Selon Dr Kihembo, au cours de l'étude, on a constaté que les personnes qui se lavaient les pieds dans les deux heures suivant la fin de leur travail à la ferme avaient 11 fois moins de risques de présenter des symptômes de podoconiose que celles qui se lavaient beaucoup plus tard ou pas du tout. Il existe des médicaments disponibles en Ouganda qui peuvent traiter la forme la plus courante de l'éléphantiasis, mais les personnes souffrant de podoconiose ne peuvent obtenir un soulagement symptomatique que par des analgésiques, qui sont difficiles à se procurer. Everest Beyanga est un volontaire local qui, en l'absence d'une intervention du gouvernement, s'est donné pour mission de documenter cette misère. Il transporte une liasse de papiers dans une chemise bleue. Il y a écrit des noms, des âges, des villages : chaque personne souffrant de cette maladie débilitante dans son sous-comté. Sur une feuille séparée se trouve une liste de 30 personnes qui sont mortes depuis qu'il a commencé à faire sa tournée. Il soupire de désespoir : "Personne ne rendait visite à ces gens. Tout le monde les évite parce que leurs blessures puent. Je me suis dit : "C'est aussi mon village. Si la maladie est bien dans le sol, nous allons probablement tous l'attraper". "Parfois, il suffit de passer les voir et de les saluer. Mais parfois, je ne veux même pas venir, parce que je n'ai même pas un paquet de sel à leur offrir." Lors de notre dernier arrêt, la femme que nous sommes venus voir demande après trois personnes qu'elle connaissait et qui avaient la podoconiose. Ils sont tous morts depuis sa dernière visite, lui dit M. Beyanga. Elle n'avait pas entendu la nouvelle parce qu'elle n'était pas assez bien pour quitter sa maison et que personne n'était venu la voir. Elle fronce les sourcils en réponse et boitille pour tailler ses bananiers à la machette.
Le village ougandais dévasté par l'éléphantiasis Bien qu'elle s'assoie pour éplucher des haricots, Margaret Tindimutuma a les pieds enflés et douloureux. La matriarche ougandaise souffre d'un type rare d'éléphantiasis qui a causé à sa famille des souffrances indicibles. "J'ai toujours eu des allergies depuis que je suis jeune. Alors quand mes jambes ont commencé à développer des petits gonflements, comme des furoncles, je n'y ai pas beaucoup pensé", dit l'octogénaire, assise sur un tapis de papyrus au centre d'un ensemble de maisons en terre. "Mais la douleur est devenue si intense que je sentais comme des piqûres d'épingle partout. La peau entre les orteils a éclaté en plaies. Puis mes fils ont commencé à tomber malades. Je me suis demandé s'ils avaient hérité de ma maladie." Ses deux fils adultes sont morts après que les plaies causées par la maladie se soient infectées, l'un en 2017 et l'autre l'année dernière. Nous sommes assis sur un banc en bois dans la cour, tandis que Hope Amooti, la veuve de l'un d'eux, me montre des photos de moments heureux. Ces îles en Guinée Bissau pourraient aider à éradiquer les maladies mortelles Guérison du premier africain contaminé par le coronavirus Quelle est l'ampleur du problème des faux médicaments en Afrique ? Son mari de 18 ans était un grand homme et sur l'une des photos, il a un large sourire et regarde timidement le sol. "Quand la douleur dans ses jambes l'a submergé, son dos s'est arqué de façon permanente". "Quand on pouvait se payer des antidouleurs, il se promenait. Mais quand il est mort, il ne pouvait même pas quitter son lit", dit Mme Amooti, en protégeant ses yeux gonflés par le soleil du matin. Sur une autre photo, le jeune frère de M. Amooti est assis avec ses sœurs dans une tente décorée. Il n'a pas de chaussures, et on peut voir que ses pieds sont légèrement gonflés, la peau entre les orteils cassée et qui pèle. Enid Twasiima, une des filles de Mme Tindimutuma qui s'était mariée dans un autre village, est tombée malade elle aussi. Son bras s'est transformé en une bûche cendrée et gonflée. La maladie s'est ensuite déplacée vers ses jambes. La famille de son mari l'a rejetée, et elle est retournée au village de Kyakatoma avec ses enfants. "J'avais l'habitude de cultiver suffisamment de nourriture pour ma famille. Depuis cinq ans maintenant, je suis coincée à la maison", dit Mme Tindimutuma. Mme Twasiima, assise sur un tabouret à proximité, écoute attentivement. Elle couvre le pire des blessures avec un mouchoir à carreaux sale, attaché autour de la jambe, pour éloigner les mouches bourdonnantes. Au moment où nous parlons, un voisin se joint à nous. La partie inférieure de sa jambe présente un ulcère profond et suintant. Par politesse, je m'arrête avant de me couvrir le nez de l'odeur putride. En 2015, une équipe de scientifiques a visité le village à la recherche d'indices sur cette maladie rare - classée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une maladie tropicale négligée. Ils ont prélevé des échantillons de terre et ont testé les personnes malades. Leurs résultats ont montré que l'éléphantiasis qui a dévasté des dizaines de familles dans le district de Kamwenge, dans l'ouest de l'Ouganda, est un type rare connu sous le nom de podoconiose. Alors que la forme la plus courante d'éléphantiasis est causée par des vers, les microfilaires, transmis par les moustiques, la podoconiose résulte de l'exposition aux minéraux des sols volcaniques de la région. "Il existe des minéraux tels que le silicium, le fer et l'aluminium, de très petites particules qui pénètrent la peau", explique l'épidémiologiste principale Christine Kihembo, qui a dirigé l'étude alors qu'elle travaillait au ministère de la santé. "Ils affectent la circulation normale des fluides dans les membres, provoquant douleurs et inflammations. L'affection se manifeste après des années d'exposition au sol". Certains rapports indiquent que plus de 300 personnes pourraient être affectées dans le seul district de Kamwenge. Quelques cas ont été observés plus au sud, à Kisoro. La podoconiose a également été enregistrée en Éthiopie, au Rwanda et au Cameroun. Ce type d'éléphantiasis toucherait environ quatre millions de personnes dans le monde, selon les estimations de l'OMS. Les familles de Kamwenge tirent leur subsistance de la terre. Les habitants travaillent la terre riche avec des outils de base et à mains nues. Après la publication des résultats de l'étude, les scientifiques ont conseillé aux villageois de porter des vêtements de protection et de se laver les bras et les jambes peu après le travail agricole. Les bottes de caoutchouc sont devenues un bien précieux, pour ceux qui pouvaient se les payer. Dans le village voisin, Provia Arinaitwe, 39 ans, gémit en se levant d'une natte devant sa petite maison. Elle est atteinte de paludisme, ce qui l'a empêchée de prendre soin de ses jambes pendant des jours. Et maintenant, les douleurs sont de retour. Ses jambes calleuses sont couvertes de marques sombres, mais Mme Arinaitwe n'a pas de plaies en train de s'infecter. Elle est dans un meilleur état que tous ceux que j'ai rencontrés. Et elle me montre pourquoi. Après s'être lavé les pieds dans une bassine d'eau en plastique, elle mesure trois cuillères de sel de table dans sa paume et les jette dans la bassine propre, où sa fille verse des tasses d'eau. Elle trempe ses pieds dans l'eau pendant 15 minutes. "Quand je fais ça, trois fois par jour, ça me soulage beaucoup. Je suis capable de continuer mon travail. Mais parfois, je n'ai pas d'argent pour acheter le sel, et les ampoules et la douleur reviennent", dit-elle en grimaçant en glissant les pieds dans une paire de pantoufles. Selon Dr Kihembo, au cours de l'étude, on a constaté que les personnes qui se lavaient les pieds dans les deux heures suivant la fin de leur travail à la ferme avaient 11 fois moins de risques de présenter des symptômes de podoconiose que celles qui se lavaient beaucoup plus tard ou pas du tout. Il existe des médicaments disponibles en Ouganda qui peuvent traiter la forme la plus courante de l'éléphantiasis, mais les personnes souffrant de podoconiose ne peuvent obtenir un soulagement symptomatique que par des analgésiques, qui sont difficiles à se procurer. Everest Beyanga est un volontaire local qui, en l'absence d'une intervention du gouvernement, s'est donné pour mission de documenter cette misère. Il transporte une liasse de papiers dans une chemise bleue. Il y a écrit des noms, des âges, des villages : chaque personne souffrant de cette maladie débilitante dans son sous-comté. Sur une feuille séparée se trouve une liste de 30 personnes qui sont mortes depuis qu'il a commencé à faire sa tournée. Il soupire de désespoir : "Personne ne rendait visite à ces gens. Tout le monde les évite parce que leurs blessures puent. Je me suis dit : "C'est aussi mon village. Si la maladie est bien dans le sol, nous allons probablement tous l'attraper". "Parfois, il suffit de passer les voir et de les saluer. Mais parfois, je ne veux même pas venir, parce que je n'ai même pas un paquet de sel à leur offrir." Lors de notre dernier arrêt, la femme que nous sommes venus voir demande après trois personnes qu'elle connaissait et qui avaient la podoconiose. Ils sont tous morts depuis sa dernière visite, lui dit M. Beyanga. Elle n'avait pas entendu la nouvelle parce qu'elle n'était pas assez bien pour quitter sa maison et que personne n'était venu la voir. Elle fronce les sourcils en réponse et boitille pour tailler ses bananiers à la machette.
https://www.bbc.com/afrique/region-51557347
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COP26 : ce que les experts africains du climat veulent que vous sachiez
L'Afrique est le continent qui risque de subir le plus les effets du changement climatique, même si les études montrent qu'elle a le moins contribué à cette crise. Ainsi, même si l'Afrique a rejeté dans l'atmosphère des quantités relativement faibles de gaz à effet de serre, ceux qui vivent sur le continent risquent d'être les victimes des catastrophes liées à l'urgence climatique. A lire aussi sur BBC Afrique : L'Afrique souffre déjà de phénomènes météorologiques extrêmes et de modifications du régime des précipitations liées au changement climatique, qui entraînent des sécheresses et des inondations. L'augmentation rapide de la population a des répercussions sur l'alimentation et la pauvreté, et donne lieu à des migrations et des conflits. Cinq experts du climat expliquent à Dickens Olewe, de la BBC, les questions que les chefs d'Etat et de gouvernements du monde doivent garder à l'esprit lorsqu'ils élaborent des solutions pour lutter contre le rapide changement climatique lors de la COP26. Dr Rose Mutiso, Kenyane - directrice de recherche de Energy for Growth Hub : L'Africain moyen utilise moins d'électricité chaque année que ce que consomme un réfrigérateur aux Etats-Unis ou en Europe. Mais cette situation va s'aggraver - surtout avec la hausse des températures - car les Africains devront disposer de plus d'énergie pour refroidir leurs maisons et irriguer les fermes. L'Afrique aussi doit être autorisée à se développer et à construire ses infrastructures - ce qui nécessite davantage d'énergie. Nous devons donc à la fois disposer de plus d'énergie pour une croissance économique rapide et trouver rapidement des alternatives aux combustibles fossiles pour fournir cette énergie. Pourtant, les pays africains sont freinés par les nations riches qui font de grandes déclarations sur leurs engagements tout en continuant à brûler des combustibles fossiles chez eux. Le Kenya produit déjà une part bien plus importante de son énergie renouvelable que les États-Unis ou l'Europe. Cela s'explique par l'existence de programmes qui permettent aux pays riches de compenser leurs émissions en payant les plus pauvres pour qu'ils passent à des combustibles plus propres. Si l'Afrique est favorable aux partenariats, les pays du continent ne peuvent sacrifier leurs ambitions. Il convient de réfléchir davantage aux besoins de l'Afrique en termes d'industrialisation et de création d'emplois. Cela signifie que les nations les plus riches doivent réellement réduire leurs propres émissions et tenir leurs promesses de financement - dans le passé, il y a eu des promesses, mais peu d'argent. Dr Youba Sokona, Malien - vice-président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat Les universitaires spécialistes du changement climatique dans les institutions africaines ne sont souvent pas consultés par les décideurs politiques ou les gouvernements du continent. Leurs recherches et leurs solutions potentielles sont mises de côté pendant trop longtemps et n'entrent presque jamais dans les débats politiques. Cette approche fragmentée a également des répercussions sur les politiques gouvernementales. Différents ministères poursuivent souvent des idées différentes conçues par les donateurs, sans coordination politique systématique au plus haut niveau. Cela conduit à des solutions fragmentées. Les donateurs ne doivent donc pas dicter leur politique, mais travailler plus étroitement avec les gouvernements sur une approche coordonnée. C'est l'occasion pour l'Afrique de réfléchir de manière créative à la façon de se développer et de faire face au changement climatique en même temps. Prof Chukwumerije Okereke, Nigérian - spécialiste de la gouvernance climatique et du développement international : Malgré l'impact profond et à grande échelle du changement climatique sur l'Afrique, le soutien apporté aux pays pour s'adapter est minime. Au lieu de cela, les partenaires internationaux se concentrent sur la prévention ou la réduction des émissions de gaz à effet de serre - trois fois plus d'argent est dépensé dans ce domaine. Le consensus mondial semble être que tous les pays doivent rapidement atteindre un objectif de zéro net - ce qui signifie ne pas ajouter de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, de sorte que toute émission est compensée par l'élimination des gaz à effet de serre par des plantes ou de nouvelles technologies. C'est négliger les énormes défis auxquels l'Afrique est confrontée en matière de développement et d'énergie. En clair, les émissions du continent pourraient devoir augmenter considérablement à court terme avant de diminuer. De nombreux pays riches semblent attendre de l'Afrique qu'elle adopte des technologies propres pour produire de l'énergie, mais ils ne sont pas aussi enthousiastes à l'idée d'engager l'ampleur des investissements nécessaires pour y parvenir, même si le récent accord conclu avec l'Afrique du Sud pour réduire sa dépendance au charbon est un pas dans la bonne direction. Les nations africaines riches en combustibles fossiles doivent savoir que le monde évolue rapidement et créer des institutions et des politiques pour assurer une transition vers les énergies vertes. Le Rwanda et l'Éthiopie en sont de bons exemples. Mais il reste encore beaucoup à faire et la mauvaise gouvernance reste un obstacle majeur. Dr Christopher Trisos, Sud-Africain - Initiative africaine sur le climat et le développement : De nombreux pays d'Afrique comptent déjà beaucoup sur les énergies renouvelables - l'hydroélectricité pour la production d'électricité. Mais les récentes sécheresses, comme El Niño de 2015-16, ont provoqué des pénuries d'électricité généralisées. La recherche montre que le changement climatique futur pourrait réduire considérablement la capacité hydroélectrique dans les principaux bassins fluviaux africains - et frapper le secteur agricole où de nombreuses personnes sont employées. La combinaison du changement climatique et de l'urbanisation rapide aura des effets dévastateurs. Limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C réduirait considérablement les dommages futurs causés aux moyens de subsistance, à la santé, aux infrastructures, aux économies et aux écosystèmes de l'Afrique. La Banque mondiale estime que le changement climatique pourrait plonger environ 40 millions d'Africains supplémentaires dans l'extrême pauvreté d'ici à 2030 si aucune mesure n'est prise. Pour y parvenir, il faut réduire considérablement les émissions, en particulier celles des pays fortement émetteurs hors d'Afrique. Pourtant, les investissements destinés à aider les pays africains à s'adapter aux changements météorologiques, connus sous le nom de financement de l'adaptation, sont cruciaux. Entre 2014 et 2018, seuls 46 % de ce qui a été engagé par les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour l'adaptation en Afrique ont été décaissés. La qualité des financements compte également, car la plupart d'entre eux sont fournis pour l'instant via des prêts plutôt que des subventions. Cela signifie que des pays qui ont peu contribué à la crise climatique s'endettent davantage pour s'adapter au changement climatique. Les responsables politiques africains doivent également adopter une approche à l'échelle du gouvernement afin que tous les secteurs puissent devenir plus résistants au climat. Dr Kgaugelo Chiloane, Sud-Africain, fondateur de KEC Environmental Solutions, déclare : Les communautés africaines vulnérables et pauvres ont besoin d'aide pour s'adapter à l'impact inévitable du changement climatique - mais leurs voix doivent également être entendues. Il y a beaucoup de connaissances et d'expertise traditionnelles sur le terrain qui sont ignorées. Les politiques sont souvent mises en œuvre sans la participation des communautés locales et sans leur adhésion. En Afrique, l'approche ascendante doit faire partie de la politique globale des gouvernements en matière de changement climatique. Et le "principe du pollueur-payeur" doit être une stratégie clé pour tous les gouvernements. L'article 8 de l'accord de Paris de 2015 reconnaît l'importance de prendre en compte les pertes et les dommages liés aux effets néfastes du changement climatique, mais aucun financement n'a été alloué à cet effet. Les grandes entreprises émettrices de carbone devraient être tenues de prendre leurs responsabilités et de payer pour les pertes et dommages qu'elles ont causés en tant que gros pollueurs, étant donné qu'elles ont généré des profits pendant des décennies.
COP26 : ce que les experts africains du climat veulent que vous sachiez L'Afrique est le continent qui risque de subir le plus les effets du changement climatique, même si les études montrent qu'elle a le moins contribué à cette crise. Ainsi, même si l'Afrique a rejeté dans l'atmosphère des quantités relativement faibles de gaz à effet de serre, ceux qui vivent sur le continent risquent d'être les victimes des catastrophes liées à l'urgence climatique. A lire aussi sur BBC Afrique : L'Afrique souffre déjà de phénomènes météorologiques extrêmes et de modifications du régime des précipitations liées au changement climatique, qui entraînent des sécheresses et des inondations. L'augmentation rapide de la population a des répercussions sur l'alimentation et la pauvreté, et donne lieu à des migrations et des conflits. Cinq experts du climat expliquent à Dickens Olewe, de la BBC, les questions que les chefs d'Etat et de gouvernements du monde doivent garder à l'esprit lorsqu'ils élaborent des solutions pour lutter contre le rapide changement climatique lors de la COP26. Dr Rose Mutiso, Kenyane - directrice de recherche de Energy for Growth Hub : L'Africain moyen utilise moins d'électricité chaque année que ce que consomme un réfrigérateur aux Etats-Unis ou en Europe. Mais cette situation va s'aggraver - surtout avec la hausse des températures - car les Africains devront disposer de plus d'énergie pour refroidir leurs maisons et irriguer les fermes. L'Afrique aussi doit être autorisée à se développer et à construire ses infrastructures - ce qui nécessite davantage d'énergie. Nous devons donc à la fois disposer de plus d'énergie pour une croissance économique rapide et trouver rapidement des alternatives aux combustibles fossiles pour fournir cette énergie. Pourtant, les pays africains sont freinés par les nations riches qui font de grandes déclarations sur leurs engagements tout en continuant à brûler des combustibles fossiles chez eux. Le Kenya produit déjà une part bien plus importante de son énergie renouvelable que les États-Unis ou l'Europe. Cela s'explique par l'existence de programmes qui permettent aux pays riches de compenser leurs émissions en payant les plus pauvres pour qu'ils passent à des combustibles plus propres. Si l'Afrique est favorable aux partenariats, les pays du continent ne peuvent sacrifier leurs ambitions. Il convient de réfléchir davantage aux besoins de l'Afrique en termes d'industrialisation et de création d'emplois. Cela signifie que les nations les plus riches doivent réellement réduire leurs propres émissions et tenir leurs promesses de financement - dans le passé, il y a eu des promesses, mais peu d'argent. Dr Youba Sokona, Malien - vice-président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat Les universitaires spécialistes du changement climatique dans les institutions africaines ne sont souvent pas consultés par les décideurs politiques ou les gouvernements du continent. Leurs recherches et leurs solutions potentielles sont mises de côté pendant trop longtemps et n'entrent presque jamais dans les débats politiques. Cette approche fragmentée a également des répercussions sur les politiques gouvernementales. Différents ministères poursuivent souvent des idées différentes conçues par les donateurs, sans coordination politique systématique au plus haut niveau. Cela conduit à des solutions fragmentées. Les donateurs ne doivent donc pas dicter leur politique, mais travailler plus étroitement avec les gouvernements sur une approche coordonnée. C'est l'occasion pour l'Afrique de réfléchir de manière créative à la façon de se développer et de faire face au changement climatique en même temps. Prof Chukwumerije Okereke, Nigérian - spécialiste de la gouvernance climatique et du développement international : Malgré l'impact profond et à grande échelle du changement climatique sur l'Afrique, le soutien apporté aux pays pour s'adapter est minime. Au lieu de cela, les partenaires internationaux se concentrent sur la prévention ou la réduction des émissions de gaz à effet de serre - trois fois plus d'argent est dépensé dans ce domaine. Le consensus mondial semble être que tous les pays doivent rapidement atteindre un objectif de zéro net - ce qui signifie ne pas ajouter de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, de sorte que toute émission est compensée par l'élimination des gaz à effet de serre par des plantes ou de nouvelles technologies. C'est négliger les énormes défis auxquels l'Afrique est confrontée en matière de développement et d'énergie. En clair, les émissions du continent pourraient devoir augmenter considérablement à court terme avant de diminuer. De nombreux pays riches semblent attendre de l'Afrique qu'elle adopte des technologies propres pour produire de l'énergie, mais ils ne sont pas aussi enthousiastes à l'idée d'engager l'ampleur des investissements nécessaires pour y parvenir, même si le récent accord conclu avec l'Afrique du Sud pour réduire sa dépendance au charbon est un pas dans la bonne direction. Les nations africaines riches en combustibles fossiles doivent savoir que le monde évolue rapidement et créer des institutions et des politiques pour assurer une transition vers les énergies vertes. Le Rwanda et l'Éthiopie en sont de bons exemples. Mais il reste encore beaucoup à faire et la mauvaise gouvernance reste un obstacle majeur. Dr Christopher Trisos, Sud-Africain - Initiative africaine sur le climat et le développement : De nombreux pays d'Afrique comptent déjà beaucoup sur les énergies renouvelables - l'hydroélectricité pour la production d'électricité. Mais les récentes sécheresses, comme El Niño de 2015-16, ont provoqué des pénuries d'électricité généralisées. La recherche montre que le changement climatique futur pourrait réduire considérablement la capacité hydroélectrique dans les principaux bassins fluviaux africains - et frapper le secteur agricole où de nombreuses personnes sont employées. La combinaison du changement climatique et de l'urbanisation rapide aura des effets dévastateurs. Limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C réduirait considérablement les dommages futurs causés aux moyens de subsistance, à la santé, aux infrastructures, aux économies et aux écosystèmes de l'Afrique. La Banque mondiale estime que le changement climatique pourrait plonger environ 40 millions d'Africains supplémentaires dans l'extrême pauvreté d'ici à 2030 si aucune mesure n'est prise. Pour y parvenir, il faut réduire considérablement les émissions, en particulier celles des pays fortement émetteurs hors d'Afrique. Pourtant, les investissements destinés à aider les pays africains à s'adapter aux changements météorologiques, connus sous le nom de financement de l'adaptation, sont cruciaux. Entre 2014 et 2018, seuls 46 % de ce qui a été engagé par les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour l'adaptation en Afrique ont été décaissés. La qualité des financements compte également, car la plupart d'entre eux sont fournis pour l'instant via des prêts plutôt que des subventions. Cela signifie que des pays qui ont peu contribué à la crise climatique s'endettent davantage pour s'adapter au changement climatique. Les responsables politiques africains doivent également adopter une approche à l'échelle du gouvernement afin que tous les secteurs puissent devenir plus résistants au climat. Dr Kgaugelo Chiloane, Sud-Africain, fondateur de KEC Environmental Solutions, déclare : Les communautés africaines vulnérables et pauvres ont besoin d'aide pour s'adapter à l'impact inévitable du changement climatique - mais leurs voix doivent également être entendues. Il y a beaucoup de connaissances et d'expertise traditionnelles sur le terrain qui sont ignorées. Les politiques sont souvent mises en œuvre sans la participation des communautés locales et sans leur adhésion. En Afrique, l'approche ascendante doit faire partie de la politique globale des gouvernements en matière de changement climatique. Et le "principe du pollueur-payeur" doit être une stratégie clé pour tous les gouvernements. L'article 8 de l'accord de Paris de 2015 reconnaît l'importance de prendre en compte les pertes et les dommages liés aux effets néfastes du changement climatique, mais aucun financement n'a été alloué à cet effet. Les grandes entreprises émettrices de carbone devraient être tenues de prendre leurs responsabilités et de payer pour les pertes et dommages qu'elles ont causés en tant que gros pollueurs, étant donné qu'elles ont généré des profits pendant des décennies.
https://www.bbc.com/afrique/region-59192709
3politics
Les funérailles de la reine Elizabeth II : cinq faits intéressants sur l'abbaye de Westminster
À deux pas des rives de la Tamise et juste à côté des Chambres du Parlement dans le centre de Londres, l'abbaye de Westminster est depuis des siècles le lieu de cérémonies d'importance nationale. L'abbaye est l'église historique où les rois et les reines de Grande-Bretagne sont couronnés, y compris le couronnement de la reine en 1953. L'église que nous voyons aujourd'hui a été reconstruite par Henri III en 1245, mais elle a été fondée bien avant, en 960, par des moines bénédictins. "Le site de l'abbaye a été au centre de la vie politique anglaise pendant près de mille ans", explique le Dr Hannah Boston, maître de conférences en histoire médiévale au Magdalen College de l'université d'Oxford. Aujourd'hui, plus de 3 300 personnes célèbres, dont des monarques, sont enterrées ou commémorées dans l'abbaye de Westminster. Alors que des millions de personnes à travers le monde font un dernier adieu à la reine Elizabeth II lors de la cérémonie de ses funérailles à l'abbaye de Westminster, voici cinq faits intéressants sur ce grand bâtiment ancien. En 2011, vêtue d'une robe jaune, la reine Elizabeth II a assisté au mariage royal du prince William et de Kate Middleton, le plus récent à avoir eu lieu dans l'abbaye. Leur mariage s'inscrit dans une longue lignée de mariages royaux, qui remonte à neuf cents ans. Jusqu'à présent, 16 mariages royaux ont eu lieu à l'abbaye, depuis Henri Ier, qui y a épousé la princesse Mathilde d'Écosse en 1100, jusqu'au mariage de la princesse Elizabeth avec le prince Philip en 1947. Ce n'est qu'en 2005 que l'on a découvert que l'abbaye de Westminster abritait la plus ancienne porte de Grande-Bretagne, à la suite d'une étude détaillée. Elle a été construite dans les années 1050, avant la conquête normande. "Édouard le Confesseur, roi d'Angleterre de 1042 à 1066, a fait construire la première abbaye", explique le Dr Boston. Mais peu de choses de l'abbaye de Westminster originale ont survécu, à part la porte. "C'était probablement le premier bâtiment en Angleterre à être construit dans le nouveau style roman qui se répandait ailleurs en Europe. Les fouilles ont montré qu'elle mesurait 87 m de long", explique le Dr Boston. La porte est recouverte de fragments de peau de vache. Au 19ème siècle, une légende est apparue suggérant que ces fragments de peau de vache étaient en fait de la peau humaine, appartenant à quelqu'un qui avait été écorché après avoir été surpris en train de commettre un sacrilège ou un vol dans l'église. La peau aurait été clouée sur la porte pour dissuader les autres. L'abbaye de Westminster est le lieu de repos final de 30 reines et rois, dont le plus ancien est le roi Édouard le Confesseur. Parmi les autres, citons la reine Elizabeth I, Marie reine d'Écosse et onze reines consort (l'épouse d'un roi en exercice). Le dernier monarque à être enterré dans l'abbaye de Westminster fut le roi George II en 1760. Mais les rois ne sont pas les seuls à être enterrés dans l'abbaye. Elle est le lieu de repos final de plus de 3 300 personnes, dont Sir Isaac Newton, Stephen Hawking, George Frederic Handel et l'écrivain et poète Mary Trevor. L'abbaye abrite également le Poets' Corner, un mémorial dédié aux écrivains et poètes, dont Jane Austen et Charlotte, Emily et Anne Brontë. À l'époque moderne, des funérailles royales ont eu lieu à l'abbaye, notamment celles de la reine Elizabeth, reine mère, en 2002, celles de Diana, princesse de Galles, en 1997, et maintenant celles de la reine Elizabeth II. Le fauteuil du couronnement est considéré comme l'un des meubles les plus célèbres au monde, et il a été au cœur des couronnements des monarques britanniques pendant sept siècles. Il a été fabriqué sur ordre du roi Édouard Ier pour renfermer la célèbre pierre de Scone, un objet de vénération pour les Écossais qu'Édouard a emporté à Londres (et que les nationalistes écossais ont brièvement volé en 1950). La reine Elizabeth II s'est assise sur la chaise au-dessus de la pierre lorsqu'elle a été couronnée lors de son couronnement en 1953 et la chaise figurera également dans la cérémonie pour son fils, le roi Charles III. Depuis 1066, tous les monarques sauf deux ont été couronnés dans l'abbaye de Westminster, soit 39 au total. Devant le maître-autel de l'abbaye se trouve un sol en mosaïque de carreaux médiévaux qui comporte trois inscriptions prédisant la fin du monde. Il est constitué de motifs géométriques construits à partir de morceaux de pierre et de verre coloré opaque de différentes couleurs et tailles, taillés dans une variété de formes. Connu sous le nom de pavé Cosmati, il suggère mystérieusement que le monde durera 19 683 ans. Mais ce n'est que récemment que ce message est devenu visible, après un important programme de nettoyage et de conservation. En 1987, la mosaïque apocalyptique, la plus ancienne porte et le char du couronnement sont devenus encore plus importants pour la culture mondiale lorsque le palais de Westminster et l'abbaye de Westminster ont été inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. L'abbaye de Westminster a été inscrite parce qu'elle est "un exemple frappant des phases successives de l'art gothique anglais" et parce qu'elle "revêt une grande importance historique et symbolique".
Les funérailles de la reine Elizabeth II : cinq faits intéressants sur l'abbaye de Westminster À deux pas des rives de la Tamise et juste à côté des Chambres du Parlement dans le centre de Londres, l'abbaye de Westminster est depuis des siècles le lieu de cérémonies d'importance nationale. L'abbaye est l'église historique où les rois et les reines de Grande-Bretagne sont couronnés, y compris le couronnement de la reine en 1953. L'église que nous voyons aujourd'hui a été reconstruite par Henri III en 1245, mais elle a été fondée bien avant, en 960, par des moines bénédictins. "Le site de l'abbaye a été au centre de la vie politique anglaise pendant près de mille ans", explique le Dr Hannah Boston, maître de conférences en histoire médiévale au Magdalen College de l'université d'Oxford. Aujourd'hui, plus de 3 300 personnes célèbres, dont des monarques, sont enterrées ou commémorées dans l'abbaye de Westminster. Alors que des millions de personnes à travers le monde font un dernier adieu à la reine Elizabeth II lors de la cérémonie de ses funérailles à l'abbaye de Westminster, voici cinq faits intéressants sur ce grand bâtiment ancien. En 2011, vêtue d'une robe jaune, la reine Elizabeth II a assisté au mariage royal du prince William et de Kate Middleton, le plus récent à avoir eu lieu dans l'abbaye. Leur mariage s'inscrit dans une longue lignée de mariages royaux, qui remonte à neuf cents ans. Jusqu'à présent, 16 mariages royaux ont eu lieu à l'abbaye, depuis Henri Ier, qui y a épousé la princesse Mathilde d'Écosse en 1100, jusqu'au mariage de la princesse Elizabeth avec le prince Philip en 1947. Ce n'est qu'en 2005 que l'on a découvert que l'abbaye de Westminster abritait la plus ancienne porte de Grande-Bretagne, à la suite d'une étude détaillée. Elle a été construite dans les années 1050, avant la conquête normande. "Édouard le Confesseur, roi d'Angleterre de 1042 à 1066, a fait construire la première abbaye", explique le Dr Boston. Mais peu de choses de l'abbaye de Westminster originale ont survécu, à part la porte. "C'était probablement le premier bâtiment en Angleterre à être construit dans le nouveau style roman qui se répandait ailleurs en Europe. Les fouilles ont montré qu'elle mesurait 87 m de long", explique le Dr Boston. La porte est recouverte de fragments de peau de vache. Au 19ème siècle, une légende est apparue suggérant que ces fragments de peau de vache étaient en fait de la peau humaine, appartenant à quelqu'un qui avait été écorché après avoir été surpris en train de commettre un sacrilège ou un vol dans l'église. La peau aurait été clouée sur la porte pour dissuader les autres. L'abbaye de Westminster est le lieu de repos final de 30 reines et rois, dont le plus ancien est le roi Édouard le Confesseur. Parmi les autres, citons la reine Elizabeth I, Marie reine d'Écosse et onze reines consort (l'épouse d'un roi en exercice). Le dernier monarque à être enterré dans l'abbaye de Westminster fut le roi George II en 1760. Mais les rois ne sont pas les seuls à être enterrés dans l'abbaye. Elle est le lieu de repos final de plus de 3 300 personnes, dont Sir Isaac Newton, Stephen Hawking, George Frederic Handel et l'écrivain et poète Mary Trevor. L'abbaye abrite également le Poets' Corner, un mémorial dédié aux écrivains et poètes, dont Jane Austen et Charlotte, Emily et Anne Brontë. À l'époque moderne, des funérailles royales ont eu lieu à l'abbaye, notamment celles de la reine Elizabeth, reine mère, en 2002, celles de Diana, princesse de Galles, en 1997, et maintenant celles de la reine Elizabeth II. Le fauteuil du couronnement est considéré comme l'un des meubles les plus célèbres au monde, et il a été au cœur des couronnements des monarques britanniques pendant sept siècles. Il a été fabriqué sur ordre du roi Édouard Ier pour renfermer la célèbre pierre de Scone, un objet de vénération pour les Écossais qu'Édouard a emporté à Londres (et que les nationalistes écossais ont brièvement volé en 1950). La reine Elizabeth II s'est assise sur la chaise au-dessus de la pierre lorsqu'elle a été couronnée lors de son couronnement en 1953 et la chaise figurera également dans la cérémonie pour son fils, le roi Charles III. Depuis 1066, tous les monarques sauf deux ont été couronnés dans l'abbaye de Westminster, soit 39 au total. Devant le maître-autel de l'abbaye se trouve un sol en mosaïque de carreaux médiévaux qui comporte trois inscriptions prédisant la fin du monde. Il est constitué de motifs géométriques construits à partir de morceaux de pierre et de verre coloré opaque de différentes couleurs et tailles, taillés dans une variété de formes. Connu sous le nom de pavé Cosmati, il suggère mystérieusement que le monde durera 19 683 ans. Mais ce n'est que récemment que ce message est devenu visible, après un important programme de nettoyage et de conservation. En 1987, la mosaïque apocalyptique, la plus ancienne porte et le char du couronnement sont devenus encore plus importants pour la culture mondiale lorsque le palais de Westminster et l'abbaye de Westminster ont été inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. L'abbaye de Westminster a été inscrite parce qu'elle est "un exemple frappant des phases successives de l'art gothique anglais" et parce qu'elle "revêt une grande importance historique et symbolique".
https://www.bbc.com/afrique/monde-62955466
2health
Covid : qu'est-ce que Omicron BA.2 et pourquoi l'appelle-t-on la sous-variante "furtive" ?
La variante Omicron, hautement transmissible, représente désormais la moitié des infections à Covid-19 dans le monde. Mais Omicron est un terme générique pour plusieurs lignées étroitement liées du coronavirus SRAS-Cov-2, dont la plus courante est la lignée BA.1. Aujourd'hui, de plus en plus de pays, notamment en Asie et en Europe, signalent une augmentation des cas causés par le BA.2. BA.2 est parfois appelé le sous-variant "furtif" parce qu'il ne possède pas le marqueur génétique que les chercheurs utilisaient pour déterminer rapidement si une infection était très probablement le BA.1 Omicron "régulier" plutôt que Delta. ; Comme pour les autres variantes, une infection à BA.2 peut être détectée par les kits de test Covid à flux latéral et PCR, mais ils ne peuvent pas distinguer BA.2 de Delta. Vous devez effectuer d'autres contrôles pour en avoir le cœur net. Le BA.2 semble être plus transmissible que les variantes précédentes mais, heureusement, aucune donnée ne suggère qu'elle soit plus grave. Alors, dans quelle mesure devons-nous nous inquiéter de cette nouvelle variante ? Voici ce que nous savons à son sujet. Lorsque les virus mutent en de nouvelles variantes, ils se divisent ou se ramifient parfois en sous-lignées. Le variant Delta, par exemple, comprend 200 sous-variants différents. Il en est de même pour Omicron, qui comprend les lignées BA.1, BA.2, BA.3 et B.1.1.529. Le BA.1 représente la majorité des cas. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 99 % de l'ADN viral soumis à la base de données mondiale GISAID (au 25 janvier 2022) ont été séquencés comme ce sous-variant. On ne sait pas exactement d'où il provient, mais il a été détecté pour la première fois en novembre parmi les séquences téléchargées dans la base de données à partir des Philippines. Depuis novembre, 40 pays ont ajouté des milliers de séquences BA.2 à la base de données. Selon l'OMS, la sous-variante devient déjà dominante aux Philippines, au Népal, au Qatar, en Inde et au Danemark. Dans certains endroits, sa croissance a été fulgurante. Selon le Statens Serum Institut (SSI) du Danemark, environ la moitié des nouveaux cas de Covid dans le pays sont causés par BA.2. L'Inde est un autre pays où le BA.2 est en train de remplacer rapidement les variantes Delta et Omicron du BA.1, selon le biologiste moléculaire Bijaya Dhakal. Il s'agit déjà de la variante dominante dans plusieurs États et elle est probablement à l'origine de la troisième vague récente d'infections dans le pays. Le ministère de la Santé des Philippines a déclaré que la sous-lignée BA.2 était déjà présente dans les échantillons reçus fin janvier. Et en Angleterre, plus de 1 000 cas confirmés de BA.2 ont été identifiés, selon l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA). Cette variante a été désignée comme "en cours d'investigation" par les autorités sanitaires britanniques, ce qui signifie qu'elles la surveillent de près sans s'en préoccuper outre mesure. Selon le Dr Meera Chand, directrice de Covid-19 à l'UKHSA, les infections à BA.2 en Allemagne se développent également plus rapidement que celles à BA.1 et Delta. Une étude portant sur 8 500 ménages et 18 000 personnes, menée par le SSI danois, a révélé que le BA.2 était "sensiblement" plus transmissible que le BA.1. Selon l'étude, il infecte mieux les personnes vaccinées et stimulées que les variantes précédentes, bien que les personnes vaccinées soient moins susceptibles de le transmettre. Une étude britannique distincte a également constaté une plus grande transmissibilité du BA.2 par rapport au BA.1. Mais une évaluation préliminaire n'a trouvé aucune preuve que les vaccins seraient moins efficaces contre la maladie symptomatique pour l'une ou l'autre des sous-variantes. Aucune donnée ne permet de penser que le BA.2 entraîne une maladie plus grave que les précédentes sous-variantes d'Omicron. "Si l'on observe les autres pays où le BA.2 est en train de supplanter le BA.1, on ne constate pas d'augmentation du nombre d'hospitalisations plus importante que prévu", a déclaré mardi le Dr Boris Pavlin, de l'équipe d'intervention COVID-19 de l'OMS. Selon lui, même si le BA.2 remplace le BA.1, cela pourrait avoir peu d'effet sur la trajectoire de la pandémie et la manière de traiter les gens. "Il est peu probable que son impact soit substantiel, bien que des données supplémentaires soient nécessaires", a déclaré le Dr Pavlin. Comme pour les variantes précédentes, les experts estiment que les vaccins resteront très efficaces contre les maladies graves, les hospitalisations et les décès. "La vaccination protège profondément contre les maladies graves, y compris pour Omicron", a déclaré le Dr Pavlin. Le Dr Chand a déclaré : "Jusqu'à présent, les preuves sont insuffisantes pour déterminer si BA.2 provoque une maladie plus grave que Omicron BA.1, mais les données sont limitées et l'UKHSA continue d'enquêter. "Nous devons rester vigilants et nous faire vacciner. Nous devrions tous continuer à faire des tests réguliers avec des LFD (dispositifs à flux latéral) et faire un test PCR (réaction en chaîne par polymérase) si des symptômes apparaissent."
Covid : qu'est-ce que Omicron BA.2 et pourquoi l'appelle-t-on la sous-variante "furtive" ? La variante Omicron, hautement transmissible, représente désormais la moitié des infections à Covid-19 dans le monde. Mais Omicron est un terme générique pour plusieurs lignées étroitement liées du coronavirus SRAS-Cov-2, dont la plus courante est la lignée BA.1. Aujourd'hui, de plus en plus de pays, notamment en Asie et en Europe, signalent une augmentation des cas causés par le BA.2. BA.2 est parfois appelé le sous-variant "furtif" parce qu'il ne possède pas le marqueur génétique que les chercheurs utilisaient pour déterminer rapidement si une infection était très probablement le BA.1 Omicron "régulier" plutôt que Delta. ; Comme pour les autres variantes, une infection à BA.2 peut être détectée par les kits de test Covid à flux latéral et PCR, mais ils ne peuvent pas distinguer BA.2 de Delta. Vous devez effectuer d'autres contrôles pour en avoir le cœur net. Le BA.2 semble être plus transmissible que les variantes précédentes mais, heureusement, aucune donnée ne suggère qu'elle soit plus grave. Alors, dans quelle mesure devons-nous nous inquiéter de cette nouvelle variante ? Voici ce que nous savons à son sujet. Lorsque les virus mutent en de nouvelles variantes, ils se divisent ou se ramifient parfois en sous-lignées. Le variant Delta, par exemple, comprend 200 sous-variants différents. Il en est de même pour Omicron, qui comprend les lignées BA.1, BA.2, BA.3 et B.1.1.529. Le BA.1 représente la majorité des cas. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 99 % de l'ADN viral soumis à la base de données mondiale GISAID (au 25 janvier 2022) ont été séquencés comme ce sous-variant. On ne sait pas exactement d'où il provient, mais il a été détecté pour la première fois en novembre parmi les séquences téléchargées dans la base de données à partir des Philippines. Depuis novembre, 40 pays ont ajouté des milliers de séquences BA.2 à la base de données. Selon l'OMS, la sous-variante devient déjà dominante aux Philippines, au Népal, au Qatar, en Inde et au Danemark. Dans certains endroits, sa croissance a été fulgurante. Selon le Statens Serum Institut (SSI) du Danemark, environ la moitié des nouveaux cas de Covid dans le pays sont causés par BA.2. L'Inde est un autre pays où le BA.2 est en train de remplacer rapidement les variantes Delta et Omicron du BA.1, selon le biologiste moléculaire Bijaya Dhakal. Il s'agit déjà de la variante dominante dans plusieurs États et elle est probablement à l'origine de la troisième vague récente d'infections dans le pays. Le ministère de la Santé des Philippines a déclaré que la sous-lignée BA.2 était déjà présente dans les échantillons reçus fin janvier. Et en Angleterre, plus de 1 000 cas confirmés de BA.2 ont été identifiés, selon l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA). Cette variante a été désignée comme "en cours d'investigation" par les autorités sanitaires britanniques, ce qui signifie qu'elles la surveillent de près sans s'en préoccuper outre mesure. Selon le Dr Meera Chand, directrice de Covid-19 à l'UKHSA, les infections à BA.2 en Allemagne se développent également plus rapidement que celles à BA.1 et Delta. Une étude portant sur 8 500 ménages et 18 000 personnes, menée par le SSI danois, a révélé que le BA.2 était "sensiblement" plus transmissible que le BA.1. Selon l'étude, il infecte mieux les personnes vaccinées et stimulées que les variantes précédentes, bien que les personnes vaccinées soient moins susceptibles de le transmettre. Une étude britannique distincte a également constaté une plus grande transmissibilité du BA.2 par rapport au BA.1. Mais une évaluation préliminaire n'a trouvé aucune preuve que les vaccins seraient moins efficaces contre la maladie symptomatique pour l'une ou l'autre des sous-variantes. Aucune donnée ne permet de penser que le BA.2 entraîne une maladie plus grave que les précédentes sous-variantes d'Omicron. "Si l'on observe les autres pays où le BA.2 est en train de supplanter le BA.1, on ne constate pas d'augmentation du nombre d'hospitalisations plus importante que prévu", a déclaré mardi le Dr Boris Pavlin, de l'équipe d'intervention COVID-19 de l'OMS. Selon lui, même si le BA.2 remplace le BA.1, cela pourrait avoir peu d'effet sur la trajectoire de la pandémie et la manière de traiter les gens. "Il est peu probable que son impact soit substantiel, bien que des données supplémentaires soient nécessaires", a déclaré le Dr Pavlin. Comme pour les variantes précédentes, les experts estiment que les vaccins resteront très efficaces contre les maladies graves, les hospitalisations et les décès. "La vaccination protège profondément contre les maladies graves, y compris pour Omicron", a déclaré le Dr Pavlin. Le Dr Chand a déclaré : "Jusqu'à présent, les preuves sont insuffisantes pour déterminer si BA.2 provoque une maladie plus grave que Omicron BA.1, mais les données sont limitées et l'UKHSA continue d'enquêter. "Nous devons rester vigilants et nous faire vacciner. Nous devrions tous continuer à faire des tests réguliers avec des LFD (dispositifs à flux latéral) et faire un test PCR (réaction en chaîne par polymérase) si des symptômes apparaissent."
https://www.bbc.com/afrique/monde-60229674
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Gotabaya Rajapaksa : qu'arrive-t-il aux dirigeants lorsqu'ils partent en exil ?
Le Sri Lanka a choisi un nouveau président, mais que va-t-il advenir du dernier, Gotabaya Rajapaksa ? M. Rajapaksa a fui son pays pour les Maldives le 13 juillet et a ensuite pris un vol pour Singapour, où il a annoncé sa démission. Mais il n'est pas certain qu'il y reste. Le ministère des affaires étrangères de Singapour a déclaré qu'il y était entré pour une "visite privée" de courte durée, et un porte-parole du cabinet sri-lankais a déclaré qu'il retournerait dans son pays. Articles recommandés : Mais un groupe de défense des droits a déposé une plainte pénale auprès du procureur général de Singapour pour demander son arrestation en raison de son rôle dans la guerre civile brutale du Sri Lanka, et des rapports antérieurs ont suggéré qu'il pourrait se tourner vers l'Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis. Entre 1946 et 2012, plus de 180 chefs d'État ont été contraints à l'exil, selon les professeurs de sciences politiques Abel Escriba-Folch et Daniel Krcmaric de la Northwestern University, aux États-Unis. Mais que peut attendre Rajapaksa - et le Sri Lanka - s'il rejoint la longue liste des dirigeants nationaux contraints à l'exil ? Pour le savoir, jetons un coup d'œil à quelques exemples historiques très médiatisés. Lorsqu'un pays accepte une personnalité controversée, il peut y avoir des conséquences géopolitiques. La décision de l'Inde d'accorder l'asile au Dalaï Lama en 1959, après la répression violente du soulèvement tibétain par la Chine, a créé une source de conflit durable entre les nations les plus peuplées du monde. Le Premier ministre indien de l'époque, Jawaharlal Nehru, a ignoré l'avertissement de son homologue chinois, Zhou Enlai, de ne pas autoriser l'entrée du leader bouddhiste. "La racine de la méfiance de Pékin à l'égard de Delhi est en fait le moine à la voix douce qui a été un invité d'honneur en Inde pendant des décennies", explique le politologue indien Madhav Nalapat. "La décision de Nehru de ne pas tenir compte de la demande de son homologue chinois était capitale et son accueil du Dalaï Lama a créé une fissure entre l'Inde et la Chine qui persiste encore aujourd'hui." Lorsqu'un leader s'exile, un autre peut revenir. Ruhollah Khomeini était un éminent érudit religieux iranien qui s'est opposé - puis a remplacé - le régime pro-occidental du Shah Mohammed Reza Pahlavi, créant ainsi l'actuelle République islamique. Les deux hommes seront exilés en raison de cette lutte pour l'identité et la direction de leur pays, et la difficulté du Shah à trouver un refuge sûr devrait servir d'avertissement aux autres dirigeants qui envisagent une stratégie de sortie. En 1964, Khomeini a été exilé pour son opposition franche, se rendant en Turquie, en Irak puis en France, d'où il a exhorté ses partisans à renverser le Shah. Mais le Shah est devenu de plus en plus impopulaire - il y a eu des émeutes, des grèves et des manifestations dans tout le pays - et en janvier 1979, son gouvernement s'est effondré et lui et sa famille ont fui en exil. Le 1er février 1979, Khomeini rentre en Iran en triomphe. Les journalistes qui l'accompagnaient sur le vol, dont John Simpson de la BBC, ont déclaré qu'ils craignaient que l'avion soit abattu. Un référendum national est organisé et Khomeini remporte une victoire écrasante et est nommé chef politique et religieux de l'Iran à vie. Le Shah et son épouse, l'impératrice Farah, s'envolent d'abord pour Assouan, en Égypte - les rapports officiels indiquent que le Shah est parti pour des "vacances" et un traitement médical. Il passera ensuite de brèves périodes au Maroc, aux Bahamas, au Mexique, aux États-Unis et au Panama, avant de mourir d'un cancer au Caire le 27 juillet 1980. La simple présence du monarque déchu aux États-Unis pour un traitement médical a déclenché la prise d'assaut de l'ambassade américaine à Téhéran et une crise des otages, au cours de laquelle le personnel diplomatique américain a été retenu pendant plus de 400 jours. Khomeini a dirigé l'Iran en tant que Guide suprême jusqu'à sa mort le 4 juin 1989. Même les dictateurs brutaux peuvent parfois trouver un foyer. Idi Amin était un chef militaire qui a pris le pouvoir en Ouganda en 1971 et qui, pendant le reste de la décennie, a soumis le pays à une dictature brutale caractérisée par des massacres et l'expulsion de toute la population asiatique du pays. Pourtant, même lui a pu trouver une échappatoire lorsqu'il a été chassé par les troupes tanzaniennes et les exilés ougandais en 1979. "Les dictateurs sont plus susceptibles de fuir vers des pays avec lesquels ils ont des liens historiques, politiques, militaires ou économiques profonds", explique le professeur Escriba-Folch. C'est ainsi que l'Arabie saoudite est intervenue pour abriter le leader musulman, malgré les accusations selon lesquelles il aurait supervisé la mort de 400 000 Ougandais pendant son règne. L'ancien dirigeant africain a vécu dans le luxe dans le pays arabe jusqu'à sa mort en 2003. Les choses peuvent ne pas marcher à l'étranger. L'Arabie saoudite est loin d'être le seul pays à accueillir un dirigeant étranger à la réputation terrifiante. Plusieurs villes européennes sont devenues des destinations pour des chefs d'État évincés, les anciennes puissances coloniales cherchant à maintenir leur influence ou à prévenir l'instabilité dans leurs ex-colonies. L'ancien président haïtien Jean-Claude Duvalier, surnommé "Bébé Doc", en est un exemple. Il n'avait que 19 ans lorsqu'il a hérité du titre de président à vie de son père, François ou "Papa Doc", qui dirigeait Haïti depuis 1957. Comme son père, il s'est appuyé sur une milice brutale connue sous le nom de Tontons Macoutes pour contrôler le pays, et on estime qu'ils (ou les forces de sécurité) ont tué entre 20 000 et 30 000 Haïtiens pendant le règne des Duvalier. Après avoir été chassé du pouvoir par un soulèvement populaire en 1986, il a passé 25 ans en exil, d'abord dans le sud de la France. Mais les quelque 6 millions de dollars qu'il détenait sur des comptes bancaires suisses ont été gelés en 1986 et il a perdu la majeure partie du reste de sa fortune à la suite d'un divorce difficile en 1993. Au cours des dernières années de son exil, M. Duvalier dépendait du soutien financier de ses partisans et vivait dans un petit appartement à Paris. Il est rentré en Haïti en 2011 et, bien qu'il ait été accusé de détournement et d'abus de fonds pendant son règne (M. Duvalier et son père ont été accusés d'avoir siphonné jusqu'à 300 millions de dollars pendant leur temps au pouvoir), l'ancien président a été autorisé à vivre dans l'obscurité d'une banlieue de Port-au-Prince, se promenant librement dans la capitale à sa guise jusqu'à sa mort d'une crise cardiaque en 2014. L'exil n'est pas nécessairement un voyage à sens unique pour les dirigeants qui fuient. Le climat politique de certains pays peut pousser plus de dirigeants à s'exiler que d'autres, et le Pakistan en est un exemple. Benazir Bhutto a connu un parcours politique en dents de scie. Elle a été contrainte de s'exiler à deux reprises, mais après ces deux périodes (d'abord au Royaume-Uni, puis aux Émirats arabes unis), elle est rentrée au Pakistan et est devenue Premier ministre du pays - la toute première femme à diriger un pays à majorité musulmane - occupant ce poste de 1988 à 1990, puis de 1993 à 1996. Au sommet de sa popularité, peu après sa première élection, elle était l'une des femmes dirigeantes les plus en vue au monde et attirait des foules immenses à ses meetings. Mais à ces deux occasions, elle a été démise de ses fonctions par le président pour corruption présumée. Elle a été tuée dans un attentat-suicide à la bombe en 2013. Son père et ses deux frères avaient également connu une mort violente. Nawaz Sharif a succédé à Bhutto après ses deux mandats de Premier ministre, mais en 1999, il a été déposé par l'armée et, comme Bhutto, a été contraint à l'exil (il a été brièvement incarcéré avant de partir en Arabie saoudite). Quatorze ans plus tard, il a dirigé un mouvement d'opposition qui lui a valu un troisième mandat. Mais en 2017, la Cour suprême du Pakistan l'a disqualifié à vie de toute fonction publique à la suite de l'affaire des Panama Papers, qui met en cause des sociétés offshore et des actifs ne figurant pas sur la déclaration de patrimoine de sa famille. La carrière politique de l'homme qui s'est emparé du pouvoir lors du coup d'État de 1999 qui a contraint Bhutto et Sharif à quitter le pays, Pervez Musharraf, se terminera également en exil. Le vôtre ne sera peut-être pas le dernier domino à tomber. Zine al-Abidine Ben Ali a dirigé la Tunisie pendant 23 ans avant de se retirer en janvier 2011 au milieu d'une vague sans précédent de manifestations de rue - la première de ce que l'on appelle le Printemps arabe. Ben Ali a d'abord imputé les manifestations à une frange d'"extrémistes", mais il a rapidement changé d'attitude, exprimant de profonds regrets pour la mort des manifestants, s'engageant à introduire la liberté des médias et promettant de ne pas se présenter en 2014. Mais son offre de concessions n'a pas réussi à calmer les troubles, et le lendemain, après que des foules immenses soient descendues dans les rues de Tunis et se soient à nouveau affrontées aux forces de sécurité, il a fui le pays pour l'Arabie saoudite, où il est mort le 19 septembre 2019. En tant que président, Ben Ali a été crédité d'avoir apporté la stabilité et une certaine prospérité économique, mais il a été largement critiqué pour avoir supprimé les libertés politiques. Six mois après son éviction, lui et son épouse ont été reconnus coupables par contumace par un tribunal tunisien de détournement de fonds et d'utilisation abusive de fonds publics, et condamnés à 35 ans de prison. En 2012, un autre tribunal l'a condamné par contumace à la prison à vie pour le meurtre de manifestants. Outre la Tunisie, le phénomène du printemps arabe de 2011 a conduit à l'effondrement des gouvernements en Égypte, en Libye et au Yémen - et a précipité une décennie de guerre civile en Syrie. Seule la Tunisie allait émerger avec un nouveau gouvernement démocratique, mais avec un chômage croissant et une économie stagnante, de nombreux Tunisiens perdent confiance dans les partis politiques du pays. Le pays s'est prononcé sur une nouvelle constitution (25 juillet) qui accroîtrait les pouvoirs du président qui a écarté le Parlement et gouverné essentiellement par décret pendant un an. Les sondages à la sortie des bureaux de vote indiquent que la nouvelle constitution, qui confère au président des pouvoirs presque illimités, a été adoptée à près de 90 %. Les groupes d'opposition ont boycotté le vote - le taux de participation était inférieur à 30 % - et ont prévenu que le pays risquait un retour à l'autocratie. Mais qu'en est-il de ceux qui ne parviennent pas à trouver un foyer ? Le professeur Escriba-Folch prévient que les dirigeants évincés qui peinent à trouver une destination qui leur offre une protection relative peuvent choisir de "s'accrocher au pouvoir à tout prix". Il cite en exemple l'ancien président libyen Mouammar Kadhafi : après la chute de Tripoli pendant la guerre civile libyenne de 2011, des secteurs de la communauté internationale ont exercé une pression intense pour que Kadhafi s'exile afin de mettre fin aux hostilités. Au lieu de cela, le dictateur libyen s'est caché pendant des mois et a finalement été tué par une foule dans sa ville natale de Syrte. "Il a choisi de se battre jusqu'à la mort plutôt que de s'exiler et certains spéculent que cette décision était fondée, entre autres, sur l'incapacité de trouver un pays désireux et capable de lui accorder une protection à long terme", ont écrit les chercheurs de la Northwestern University en 2017.
Gotabaya Rajapaksa : qu'arrive-t-il aux dirigeants lorsqu'ils partent en exil ? Le Sri Lanka a choisi un nouveau président, mais que va-t-il advenir du dernier, Gotabaya Rajapaksa ? M. Rajapaksa a fui son pays pour les Maldives le 13 juillet et a ensuite pris un vol pour Singapour, où il a annoncé sa démission. Mais il n'est pas certain qu'il y reste. Le ministère des affaires étrangères de Singapour a déclaré qu'il y était entré pour une "visite privée" de courte durée, et un porte-parole du cabinet sri-lankais a déclaré qu'il retournerait dans son pays. Articles recommandés : Mais un groupe de défense des droits a déposé une plainte pénale auprès du procureur général de Singapour pour demander son arrestation en raison de son rôle dans la guerre civile brutale du Sri Lanka, et des rapports antérieurs ont suggéré qu'il pourrait se tourner vers l'Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis. Entre 1946 et 2012, plus de 180 chefs d'État ont été contraints à l'exil, selon les professeurs de sciences politiques Abel Escriba-Folch et Daniel Krcmaric de la Northwestern University, aux États-Unis. Mais que peut attendre Rajapaksa - et le Sri Lanka - s'il rejoint la longue liste des dirigeants nationaux contraints à l'exil ? Pour le savoir, jetons un coup d'œil à quelques exemples historiques très médiatisés. Lorsqu'un pays accepte une personnalité controversée, il peut y avoir des conséquences géopolitiques. La décision de l'Inde d'accorder l'asile au Dalaï Lama en 1959, après la répression violente du soulèvement tibétain par la Chine, a créé une source de conflit durable entre les nations les plus peuplées du monde. Le Premier ministre indien de l'époque, Jawaharlal Nehru, a ignoré l'avertissement de son homologue chinois, Zhou Enlai, de ne pas autoriser l'entrée du leader bouddhiste. "La racine de la méfiance de Pékin à l'égard de Delhi est en fait le moine à la voix douce qui a été un invité d'honneur en Inde pendant des décennies", explique le politologue indien Madhav Nalapat. "La décision de Nehru de ne pas tenir compte de la demande de son homologue chinois était capitale et son accueil du Dalaï Lama a créé une fissure entre l'Inde et la Chine qui persiste encore aujourd'hui." Lorsqu'un leader s'exile, un autre peut revenir. Ruhollah Khomeini était un éminent érudit religieux iranien qui s'est opposé - puis a remplacé - le régime pro-occidental du Shah Mohammed Reza Pahlavi, créant ainsi l'actuelle République islamique. Les deux hommes seront exilés en raison de cette lutte pour l'identité et la direction de leur pays, et la difficulté du Shah à trouver un refuge sûr devrait servir d'avertissement aux autres dirigeants qui envisagent une stratégie de sortie. En 1964, Khomeini a été exilé pour son opposition franche, se rendant en Turquie, en Irak puis en France, d'où il a exhorté ses partisans à renverser le Shah. Mais le Shah est devenu de plus en plus impopulaire - il y a eu des émeutes, des grèves et des manifestations dans tout le pays - et en janvier 1979, son gouvernement s'est effondré et lui et sa famille ont fui en exil. Le 1er février 1979, Khomeini rentre en Iran en triomphe. Les journalistes qui l'accompagnaient sur le vol, dont John Simpson de la BBC, ont déclaré qu'ils craignaient que l'avion soit abattu. Un référendum national est organisé et Khomeini remporte une victoire écrasante et est nommé chef politique et religieux de l'Iran à vie. Le Shah et son épouse, l'impératrice Farah, s'envolent d'abord pour Assouan, en Égypte - les rapports officiels indiquent que le Shah est parti pour des "vacances" et un traitement médical. Il passera ensuite de brèves périodes au Maroc, aux Bahamas, au Mexique, aux États-Unis et au Panama, avant de mourir d'un cancer au Caire le 27 juillet 1980. La simple présence du monarque déchu aux États-Unis pour un traitement médical a déclenché la prise d'assaut de l'ambassade américaine à Téhéran et une crise des otages, au cours de laquelle le personnel diplomatique américain a été retenu pendant plus de 400 jours. Khomeini a dirigé l'Iran en tant que Guide suprême jusqu'à sa mort le 4 juin 1989. Même les dictateurs brutaux peuvent parfois trouver un foyer. Idi Amin était un chef militaire qui a pris le pouvoir en Ouganda en 1971 et qui, pendant le reste de la décennie, a soumis le pays à une dictature brutale caractérisée par des massacres et l'expulsion de toute la population asiatique du pays. Pourtant, même lui a pu trouver une échappatoire lorsqu'il a été chassé par les troupes tanzaniennes et les exilés ougandais en 1979. "Les dictateurs sont plus susceptibles de fuir vers des pays avec lesquels ils ont des liens historiques, politiques, militaires ou économiques profonds", explique le professeur Escriba-Folch. C'est ainsi que l'Arabie saoudite est intervenue pour abriter le leader musulman, malgré les accusations selon lesquelles il aurait supervisé la mort de 400 000 Ougandais pendant son règne. L'ancien dirigeant africain a vécu dans le luxe dans le pays arabe jusqu'à sa mort en 2003. Les choses peuvent ne pas marcher à l'étranger. L'Arabie saoudite est loin d'être le seul pays à accueillir un dirigeant étranger à la réputation terrifiante. Plusieurs villes européennes sont devenues des destinations pour des chefs d'État évincés, les anciennes puissances coloniales cherchant à maintenir leur influence ou à prévenir l'instabilité dans leurs ex-colonies. L'ancien président haïtien Jean-Claude Duvalier, surnommé "Bébé Doc", en est un exemple. Il n'avait que 19 ans lorsqu'il a hérité du titre de président à vie de son père, François ou "Papa Doc", qui dirigeait Haïti depuis 1957. Comme son père, il s'est appuyé sur une milice brutale connue sous le nom de Tontons Macoutes pour contrôler le pays, et on estime qu'ils (ou les forces de sécurité) ont tué entre 20 000 et 30 000 Haïtiens pendant le règne des Duvalier. Après avoir été chassé du pouvoir par un soulèvement populaire en 1986, il a passé 25 ans en exil, d'abord dans le sud de la France. Mais les quelque 6 millions de dollars qu'il détenait sur des comptes bancaires suisses ont été gelés en 1986 et il a perdu la majeure partie du reste de sa fortune à la suite d'un divorce difficile en 1993. Au cours des dernières années de son exil, M. Duvalier dépendait du soutien financier de ses partisans et vivait dans un petit appartement à Paris. Il est rentré en Haïti en 2011 et, bien qu'il ait été accusé de détournement et d'abus de fonds pendant son règne (M. Duvalier et son père ont été accusés d'avoir siphonné jusqu'à 300 millions de dollars pendant leur temps au pouvoir), l'ancien président a été autorisé à vivre dans l'obscurité d'une banlieue de Port-au-Prince, se promenant librement dans la capitale à sa guise jusqu'à sa mort d'une crise cardiaque en 2014. L'exil n'est pas nécessairement un voyage à sens unique pour les dirigeants qui fuient. Le climat politique de certains pays peut pousser plus de dirigeants à s'exiler que d'autres, et le Pakistan en est un exemple. Benazir Bhutto a connu un parcours politique en dents de scie. Elle a été contrainte de s'exiler à deux reprises, mais après ces deux périodes (d'abord au Royaume-Uni, puis aux Émirats arabes unis), elle est rentrée au Pakistan et est devenue Premier ministre du pays - la toute première femme à diriger un pays à majorité musulmane - occupant ce poste de 1988 à 1990, puis de 1993 à 1996. Au sommet de sa popularité, peu après sa première élection, elle était l'une des femmes dirigeantes les plus en vue au monde et attirait des foules immenses à ses meetings. Mais à ces deux occasions, elle a été démise de ses fonctions par le président pour corruption présumée. Elle a été tuée dans un attentat-suicide à la bombe en 2013. Son père et ses deux frères avaient également connu une mort violente. Nawaz Sharif a succédé à Bhutto après ses deux mandats de Premier ministre, mais en 1999, il a été déposé par l'armée et, comme Bhutto, a été contraint à l'exil (il a été brièvement incarcéré avant de partir en Arabie saoudite). Quatorze ans plus tard, il a dirigé un mouvement d'opposition qui lui a valu un troisième mandat. Mais en 2017, la Cour suprême du Pakistan l'a disqualifié à vie de toute fonction publique à la suite de l'affaire des Panama Papers, qui met en cause des sociétés offshore et des actifs ne figurant pas sur la déclaration de patrimoine de sa famille. La carrière politique de l'homme qui s'est emparé du pouvoir lors du coup d'État de 1999 qui a contraint Bhutto et Sharif à quitter le pays, Pervez Musharraf, se terminera également en exil. Le vôtre ne sera peut-être pas le dernier domino à tomber. Zine al-Abidine Ben Ali a dirigé la Tunisie pendant 23 ans avant de se retirer en janvier 2011 au milieu d'une vague sans précédent de manifestations de rue - la première de ce que l'on appelle le Printemps arabe. Ben Ali a d'abord imputé les manifestations à une frange d'"extrémistes", mais il a rapidement changé d'attitude, exprimant de profonds regrets pour la mort des manifestants, s'engageant à introduire la liberté des médias et promettant de ne pas se présenter en 2014. Mais son offre de concessions n'a pas réussi à calmer les troubles, et le lendemain, après que des foules immenses soient descendues dans les rues de Tunis et se soient à nouveau affrontées aux forces de sécurité, il a fui le pays pour l'Arabie saoudite, où il est mort le 19 septembre 2019. En tant que président, Ben Ali a été crédité d'avoir apporté la stabilité et une certaine prospérité économique, mais il a été largement critiqué pour avoir supprimé les libertés politiques. Six mois après son éviction, lui et son épouse ont été reconnus coupables par contumace par un tribunal tunisien de détournement de fonds et d'utilisation abusive de fonds publics, et condamnés à 35 ans de prison. En 2012, un autre tribunal l'a condamné par contumace à la prison à vie pour le meurtre de manifestants. Outre la Tunisie, le phénomène du printemps arabe de 2011 a conduit à l'effondrement des gouvernements en Égypte, en Libye et au Yémen - et a précipité une décennie de guerre civile en Syrie. Seule la Tunisie allait émerger avec un nouveau gouvernement démocratique, mais avec un chômage croissant et une économie stagnante, de nombreux Tunisiens perdent confiance dans les partis politiques du pays. Le pays s'est prononcé sur une nouvelle constitution (25 juillet) qui accroîtrait les pouvoirs du président qui a écarté le Parlement et gouverné essentiellement par décret pendant un an. Les sondages à la sortie des bureaux de vote indiquent que la nouvelle constitution, qui confère au président des pouvoirs presque illimités, a été adoptée à près de 90 %. Les groupes d'opposition ont boycotté le vote - le taux de participation était inférieur à 30 % - et ont prévenu que le pays risquait un retour à l'autocratie. Mais qu'en est-il de ceux qui ne parviennent pas à trouver un foyer ? Le professeur Escriba-Folch prévient que les dirigeants évincés qui peinent à trouver une destination qui leur offre une protection relative peuvent choisir de "s'accrocher au pouvoir à tout prix". Il cite en exemple l'ancien président libyen Mouammar Kadhafi : après la chute de Tripoli pendant la guerre civile libyenne de 2011, des secteurs de la communauté internationale ont exercé une pression intense pour que Kadhafi s'exile afin de mettre fin aux hostilités. Au lieu de cela, le dictateur libyen s'est caché pendant des mois et a finalement été tué par une foule dans sa ville natale de Syrte. "Il a choisi de se battre jusqu'à la mort plutôt que de s'exiler et certains spéculent que cette décision était fondée, entre autres, sur l'incapacité de trouver un pays désireux et capable de lui accorder une protection à long terme", ont écrit les chercheurs de la Northwestern University en 2017.
https://www.bbc.com/afrique/monde-62306590
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Boutcha - Guerre en Ukraine : condamnation internationale sévère du "massacre" de civils par les soldats russes
Avertissement : certaines des images peuvent heurter votre sensibilité. L'Ukraine a ouvert une enquête sur les crimes de guerre après la découverte de corps civils éparpillés dans les rues, alors que les troupes russes se retiraient des zones situées autour de la capitale, Kiev. Boutcha et Irpin étaient des symboles de la résistance à l'invasion russe, mais deviennent maintenant synonymes des plus graves abus de la guerre. Lire aussi : Selon les autorités ukrainiennes, les corps de 410 civils ont été retrouvés à ce jour autour de Kiev. La Russie affirme, sans preuve, que les photos et vidéos sont "une mise en scène" de l'Ukraine. Mais ce que les responsables ukrainiens et les journalistes de la BBC ont vu sur place après le retrait des troupes russes en a choqué plus d'un. De nombreux pays occidentaux ont exprimé leur horreur devant les images de corps éparpillés dans les rues des villes. "Vous vous souvenez peut-être que j'ai été critiqué pour avoir qualifié Poutine de criminel de guerre", a déclaré M. Biden. "Vous avez vu ce qui s'est passé à Boutcha - c'est un criminel de guerre... mais nous devons rassembler tous les détails pour que cela puisse avoir un procès pour crimes de guerre", a déclaré lundi le président américain Joe Biden. Le président américain a également demandé la tenue d'un procès pour crimes de guerre contre le président russe et a ajouté qu'il envisageait d'appliquer davantage de sanctions après les atrocités signalées en Ukraine. L'Allemagne l'a condamné comme un "terrible crime de guerre". Le président français Emmanuel Macron a qualifié les images d'"insoutenables". Et le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que les "attaques horribles" étaient la preuve de crimes de guerre. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a décrit les scènes de corps gisant dans les rues comme "un coup de pied dans l'estomac". Pendant ce temps, la Russie reste défiante. Elle affirme que son opération - qu'elle refuse d'appeler une guerre d'invasion - se déroule comme prévu et que les allégations de crimes de guerre sont toutes fausses. Que s'est-il passé à Boutcha ? Deux ou trois jours après que la Russie a lancé l'invasion de son voisin le 24 février, une colonne de chars et de véhicules de transport blindés russes qui atteignait le village de Boutcha en direction de Kiev a été attaquée par des Ukrainiens. Cela a mis un terme à leur progression. Les Russes ont rassemblé davantage de forces et sont restés dans la zone située à l'extérieur de la capitale, sans pouvoir faire beaucoup de progrès, jusqu'à ce qu'ils commencent à se retirer le 30 mars pour se concentrer sur la guerre dans l'est de l'Ukraine. De nombreux civils ont fui, mais certains sont restés sur place, essayant d'éviter les forces russes. C'est à ce moment que les Russes auraient commencé à faire du porte-à-porte. Des témoins ont décrit comment les soldats russes ont tiré sur les hommes qui fuyaient après avoir refusé de les laisser partir par les couloirs humanitaires. Les fonctionnaires et les journalistes qui se sont rendus sur place après le départ des Russes ont vu des chars et des véhicules blindés de transport de troupes, ainsi qu'au moins 20 hommes morts gisant dans les rues. Nombre d'entre eux présentaient des blessures étendues - certains avaient été abattus d'une balle dans la tempe, comme s'ils avaient été exécutés. Certains avaient les mains - ou les jambes - liées. D'autres avaient manifestement été écrasés par des chars. Les images satellite prises par Maxar montrent une fosse commune de 14 mètres à Boutcha, près de l'église Saint-André et de l'église Toussaint de Pyervozvannoho. La société affirme que les premiers signes d'excavation ont été détectés le 10 mars, peu après le début de l'invasion. Les habitants de Boutcha ont déclaré que les premiers corps ont été enterrés là dans les premiers jours de la guerre, lorsque les Russes ont tué des dizaines de personnes, "tirant sur tous ceux qu'ils voyaient". On estime qu'entre 150 et 300 personnes y sont enterrées. En savoir plus sur le conflit L'ONG Human Rights Watch a recueilli des preuves de crimes de guerre présumés à Boutcha et dans d'autres villes et villages sous le contrôle des forces russes. Dans un rapport publié le 3 avril 2022, elle a consigné le récit d'un incident survenu à Boutcha le 4 mars, au cours duquel des soldats russes ont forcé cinq hommes "à s'agenouiller sur le bord de la route, ont tiré leurs tee-shirts sur la tête et ont tiré sur l'un des hommes à l'arrière de la tête". Et d'autres détails macabres continuent d'apparaître. Yogita Limaye, de la BBC, s'est rendue dans le sous-sol d'une maison à Boutcha où les corps de cinq hommes portant des vêtements civils ont été laissés. Ils avaient les mains liées derrière le dos et semblaient avoir été abattus. Selon les Ukrainiens, des témoignages similaires font surface ailleurs et feront l'objet d'une enquête. Dans le village voisin de Motyzhyn, une équipe de la BBC a été emmenée voir une tombe peu profonde - quatre corps étaient visibles, et les responsables ukrainiens ont déclaré qu'il pourrait y en avoir davantage. Trois des corps ont été identifiés comme étant ceux de la chef du village, Olga Sohnenko, de son mari et de son fils. Le quatrième n'a pas encore été identifié. On ignore quand ils ont été tués. Parmi les zones autour de Kiev qui sont de nouveau sous contrôle ukrainien figure la ville d'Irpin, où des images déchirantes ont montré des civils fuyant sous les tirs russes pendant des jours et des jours. Dans certains cas, des personnes se sont fait tirer dessus alors qu'elles fuyaient. Le 6 mars, quatre civils - une femme, son fils adolescent, sa fille d'environ huit ans et un ami de la famille - ont tous été tués par des tirs de mortier alors qu'ils tentaient de traverser un pont endommagé. Lors d'un autre incident, une mère et son fils ont également été tués et enterrés par des voisins dans la cour du bloc d'appartements. Le 7 mars, des images de drone ont montré une voiture sur une route à l'extérieur de Kiev, de laquelle un homme émerge les mains levées. Son corps tombe sur le sol. Maksim Iovenko, 31 ans, a été abattu par les forces russes qui étaient positionnées au bord de la route. Sa femme Ksenia, qui se trouvait dans la voiture, a également été tuée. Le rapport de HRW mentionne le cas d'une mère de famille de la ville de Kharkiv, qui a été violée par un soldat russe de 20 ans à l'intérieur d'une école où des civils s'étaient réfugiés. Et bien d'autres encore.
Boutcha - Guerre en Ukraine : condamnation internationale sévère du "massacre" de civils par les soldats russes Avertissement : certaines des images peuvent heurter votre sensibilité. L'Ukraine a ouvert une enquête sur les crimes de guerre après la découverte de corps civils éparpillés dans les rues, alors que les troupes russes se retiraient des zones situées autour de la capitale, Kiev. Boutcha et Irpin étaient des symboles de la résistance à l'invasion russe, mais deviennent maintenant synonymes des plus graves abus de la guerre. Lire aussi : Selon les autorités ukrainiennes, les corps de 410 civils ont été retrouvés à ce jour autour de Kiev. La Russie affirme, sans preuve, que les photos et vidéos sont "une mise en scène" de l'Ukraine. Mais ce que les responsables ukrainiens et les journalistes de la BBC ont vu sur place après le retrait des troupes russes en a choqué plus d'un. De nombreux pays occidentaux ont exprimé leur horreur devant les images de corps éparpillés dans les rues des villes. "Vous vous souvenez peut-être que j'ai été critiqué pour avoir qualifié Poutine de criminel de guerre", a déclaré M. Biden. "Vous avez vu ce qui s'est passé à Boutcha - c'est un criminel de guerre... mais nous devons rassembler tous les détails pour que cela puisse avoir un procès pour crimes de guerre", a déclaré lundi le président américain Joe Biden. Le président américain a également demandé la tenue d'un procès pour crimes de guerre contre le président russe et a ajouté qu'il envisageait d'appliquer davantage de sanctions après les atrocités signalées en Ukraine. L'Allemagne l'a condamné comme un "terrible crime de guerre". Le président français Emmanuel Macron a qualifié les images d'"insoutenables". Et le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que les "attaques horribles" étaient la preuve de crimes de guerre. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a décrit les scènes de corps gisant dans les rues comme "un coup de pied dans l'estomac". Pendant ce temps, la Russie reste défiante. Elle affirme que son opération - qu'elle refuse d'appeler une guerre d'invasion - se déroule comme prévu et que les allégations de crimes de guerre sont toutes fausses. Que s'est-il passé à Boutcha ? Deux ou trois jours après que la Russie a lancé l'invasion de son voisin le 24 février, une colonne de chars et de véhicules de transport blindés russes qui atteignait le village de Boutcha en direction de Kiev a été attaquée par des Ukrainiens. Cela a mis un terme à leur progression. Les Russes ont rassemblé davantage de forces et sont restés dans la zone située à l'extérieur de la capitale, sans pouvoir faire beaucoup de progrès, jusqu'à ce qu'ils commencent à se retirer le 30 mars pour se concentrer sur la guerre dans l'est de l'Ukraine. De nombreux civils ont fui, mais certains sont restés sur place, essayant d'éviter les forces russes. C'est à ce moment que les Russes auraient commencé à faire du porte-à-porte. Des témoins ont décrit comment les soldats russes ont tiré sur les hommes qui fuyaient après avoir refusé de les laisser partir par les couloirs humanitaires. Les fonctionnaires et les journalistes qui se sont rendus sur place après le départ des Russes ont vu des chars et des véhicules blindés de transport de troupes, ainsi qu'au moins 20 hommes morts gisant dans les rues. Nombre d'entre eux présentaient des blessures étendues - certains avaient été abattus d'une balle dans la tempe, comme s'ils avaient été exécutés. Certains avaient les mains - ou les jambes - liées. D'autres avaient manifestement été écrasés par des chars. Les images satellite prises par Maxar montrent une fosse commune de 14 mètres à Boutcha, près de l'église Saint-André et de l'église Toussaint de Pyervozvannoho. La société affirme que les premiers signes d'excavation ont été détectés le 10 mars, peu après le début de l'invasion. Les habitants de Boutcha ont déclaré que les premiers corps ont été enterrés là dans les premiers jours de la guerre, lorsque les Russes ont tué des dizaines de personnes, "tirant sur tous ceux qu'ils voyaient". On estime qu'entre 150 et 300 personnes y sont enterrées. En savoir plus sur le conflit L'ONG Human Rights Watch a recueilli des preuves de crimes de guerre présumés à Boutcha et dans d'autres villes et villages sous le contrôle des forces russes. Dans un rapport publié le 3 avril 2022, elle a consigné le récit d'un incident survenu à Boutcha le 4 mars, au cours duquel des soldats russes ont forcé cinq hommes "à s'agenouiller sur le bord de la route, ont tiré leurs tee-shirts sur la tête et ont tiré sur l'un des hommes à l'arrière de la tête". Et d'autres détails macabres continuent d'apparaître. Yogita Limaye, de la BBC, s'est rendue dans le sous-sol d'une maison à Boutcha où les corps de cinq hommes portant des vêtements civils ont été laissés. Ils avaient les mains liées derrière le dos et semblaient avoir été abattus. Selon les Ukrainiens, des témoignages similaires font surface ailleurs et feront l'objet d'une enquête. Dans le village voisin de Motyzhyn, une équipe de la BBC a été emmenée voir une tombe peu profonde - quatre corps étaient visibles, et les responsables ukrainiens ont déclaré qu'il pourrait y en avoir davantage. Trois des corps ont été identifiés comme étant ceux de la chef du village, Olga Sohnenko, de son mari et de son fils. Le quatrième n'a pas encore été identifié. On ignore quand ils ont été tués. Parmi les zones autour de Kiev qui sont de nouveau sous contrôle ukrainien figure la ville d'Irpin, où des images déchirantes ont montré des civils fuyant sous les tirs russes pendant des jours et des jours. Dans certains cas, des personnes se sont fait tirer dessus alors qu'elles fuyaient. Le 6 mars, quatre civils - une femme, son fils adolescent, sa fille d'environ huit ans et un ami de la famille - ont tous été tués par des tirs de mortier alors qu'ils tentaient de traverser un pont endommagé. Lors d'un autre incident, une mère et son fils ont également été tués et enterrés par des voisins dans la cour du bloc d'appartements. Le 7 mars, des images de drone ont montré une voiture sur une route à l'extérieur de Kiev, de laquelle un homme émerge les mains levées. Son corps tombe sur le sol. Maksim Iovenko, 31 ans, a été abattu par les forces russes qui étaient positionnées au bord de la route. Sa femme Ksenia, qui se trouvait dans la voiture, a également été tuée. Le rapport de HRW mentionne le cas d'une mère de famille de la ville de Kharkiv, qui a été violée par un soldat russe de 20 ans à l'intérieur d'une école où des civils s'étaient réfugiés. Et bien d'autres encore.
https://www.bbc.com/afrique/monde-60995218
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Pénuries: quels sont les produits qui manquent et dans quels pays?
Les perturbations causées par la pandémie de Covid en sont les principales responsables, mais les facteurs sont nombreux et les effets se font sentir de différentes manières. En Chine, une "tempête parfaite" frappe les consommateurs et les entreprises, en Chine et à l'étranger. Selon le Dr Michal Meidan, de l'Oxford Institute for Energy Studies, ladite tempête affecte tous les produits, du papier à la nourriture, en passant par les textiles, les jouets et les puces pour iPhone. Selon elle, ces articles "pourraient se retrouver en pénurie à Noël". Le problème découle principalement d'une crise de l'électricité, au cours de laquelle plus de 20 provinces ont connu des coupures de courant. Plus de la moitié de l'électricité du pays provient du charbon, dont le prix a augmenté dans le monde entier. Ces coûts ne pouvant être répercutés sur les consommateurs chinois en raison d'un plafonnement strict des prix, les entreprises énergétiques réduisent leur production. La production de charbon a également été touchée par de nouveaux contrôles de sécurité dans les mines, des règles environnementales plus strictes et les récentes inondations, explique le Dr Meidan. Cela signifie que même si la demande de produits chinois augmente, les usines ont été invitées à réduire leur consommation d'énergie ou à fermer certains jours. À Noël, "il y aura des choses que les gens ne pourront pas se procurer", a prévenu un responsable de la Maison Blanche. Les stocks de jouets seront affectés, tout comme les produits de première nécessité tels que le papier toilette et les bouteilles d'eau, les vêtements neufs et les aliments pour animaux. Le problème est en partie dû à un goulot d'étranglement dans les ports américains. Quatre conteneurs d'expédition sur dix entrant aux États-Unis passent par deux ports seulement, à Los Angeles et Long Beach, en Californie. Un jour de septembre, un nombre record de 73 navires ont dû faire la queue devant le port de Los Angeles. Avant la mise en place de Covid, il était rare que plus d'un navire soit en attente. Les deux ports sont désormais opérationnels 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, afin d'atténuer la pression. Dans certains cas, les pénuries ont également été causées par des problèmes liés à Covid dans d'autres pays. Le géant américain des vêtements de sport Nike, par exemple, fabrique un grand nombre de ses produits dans des pays d'Asie du Sud-Est tels que le Vietnam, où des usines ont été fermées. Selon le professeur Willy Shih de la Harvard Business School, même lorsque les produits sont fabriqués, il est devenu plus difficile de les livrer aux détaillants. Les consommateurs américains ont fait un bond en avant dans leurs dépenses, mais les perturbations dans les usines, les ports et les réseaux routiers et ferroviaires "surchargés" ont créé un goulot d'étranglement, dit-il. Le plus grand constructeur automobile indien, Maruti Suzuki, a vu sa production chuter, en partie à cause d'une pénurie mondiale de puces informatiques. Ces puces gèrent des fonctions telles que l'alimentation du moteur et le freinage d'urgence. La pénurie a été provoquée par des perturbations liées à une pandémie dans des pays comme le Japon et la Corée du Sud. La demande mondiale de ces puces - qui sont également utilisées dans les téléphones et les ordinateurs - était déjà en hausse avant la pandémie, en raison de l'adoption de la technologie 5G. Le passage au travail à domicile a entraîné une autre hausse de la demande, car les gens avaient besoin d'ordinateurs portables de travail ou de webcams. La pénurie de composants entrant en Inde a été aggravée par les perturbations énergétiques du pays. A lire aussi Les stocks de charbon sont dangereusement bas. L'économie a redémarré après la deuxième vague meurtrière de Covid-19 en Inde, ce qui a entraîné une augmentation de la demande d'énergie. Mais les prix mondiaux du charbon ont augmenté et les importations de l'Inde ont chuté. L'impact a été généralisé, selon Zohra Chatterji, l'ancien directeur de Coal India Limited. "L'ensemble du secteur manufacturier - le ciment, l'acier, la construction - tout est touché dès qu'il y a une pénurie de charbon." Les familles indiennes seront également touchées, disent les experts, car les prix de l'électricité augmentent. L'inflation élevée signifie que le prix des produits essentiels tels que les aliments et le pétrole est déjà en hausse. La sécheresse la plus grave qu'ait connue le Brésil depuis près d'un siècle est en partie responsable d'une récolte de café décevante cette année. Combinée aux gelées et au cycle naturel des récoltes, elle a contribué à une baisse significative de la production de café. Les difficultés rencontrées par les producteurs de café ont été aggravées par des frais de transport élevés et une pénurie de conteneurs. La hausse de ces coûts sera répercutée sur les cafés du monde entier, le Brésil étant le plus grand producteur et exportateur de café. La majeure partie de l'électricité du pays étant produite par des réservoirs hydroélectriques, le manque d'eau a un impact direct sur l'approvisionnement énergétique du pays. Alors que les prix de l'énergie augmentent, les autorités demandent à la population de limiter sa consommation d'électricité pour éviter le rationnement. Le ministre de l'énergie a déclaré que les agences gouvernementales avaient été invitées à réduire leur consommation d'électricité de 20 %, selon le Washington Post. Pourquoi la pénurie de sacs en plastique ralentit-elle le déploiement des vaccins ? Le Nigeria connaît des pénuries de gaz de pétrole liquéfié (GPL), qui est principalement utilisé pour la cuisson. Et ce, bien que le pays dispose des plus grandes réserves de gaz naturel d'Afrique. Le prix du GPL a augmenté de près de 60 % entre avril et juillet, le mettant hors de portée de nombreux Nigérians. En conséquence, les ménages et les entreprises se sont tournés vers le charbon de bois, ou le bois de chauffage, beaucoup plus sale, pour cuisiner. L'une des raisons de cette hausse des prix est une pénurie mondiale de l'offre - le pays dépend toujours du GPL importé. La situation a probablement été aggravée par la dépréciation de la monnaie et la réintroduction de taxes sur le GPL. Les experts préviennent que la pénurie pourrait avoir des conséquences alarmantes sur la santé et l'environnement, car les gens se tournent vers des carburants de substitution moins chers mais plus dangereux. Les pénuries d'eau, de médicaments et de carburant sont préoccupantes au Liban. Au cours des 18 derniers mois, le pays a traversé une crise économique qui a plongé les trois quarts de sa population dans la pauvreté, paralysé sa monnaie et provoqué d'importantes manifestations contre le gouvernement et le système politique libanais. L'économie du pays connaissait déjà des problèmes avant l'arrivée de Covid. Mais la pandémie a aggravé la situation. Les pénuries de carburant ont entraîné de fréquentes coupures d'électricité, laissant les entreprises et les familles dépendantes de générateurs diesel privés coûteux, s'ils en ont les moyens. En août, la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour le Liban, Najat Rochdi, s'est dite "profondément préoccupée par l'impact de la crise du carburant sur l'accès aux soins de santé et à l'approvisionnement en eau pour des millions de personnes au Liban".
Pénuries: quels sont les produits qui manquent et dans quels pays? Les perturbations causées par la pandémie de Covid en sont les principales responsables, mais les facteurs sont nombreux et les effets se font sentir de différentes manières. En Chine, une "tempête parfaite" frappe les consommateurs et les entreprises, en Chine et à l'étranger. Selon le Dr Michal Meidan, de l'Oxford Institute for Energy Studies, ladite tempête affecte tous les produits, du papier à la nourriture, en passant par les textiles, les jouets et les puces pour iPhone. Selon elle, ces articles "pourraient se retrouver en pénurie à Noël". Le problème découle principalement d'une crise de l'électricité, au cours de laquelle plus de 20 provinces ont connu des coupures de courant. Plus de la moitié de l'électricité du pays provient du charbon, dont le prix a augmenté dans le monde entier. Ces coûts ne pouvant être répercutés sur les consommateurs chinois en raison d'un plafonnement strict des prix, les entreprises énergétiques réduisent leur production. La production de charbon a également été touchée par de nouveaux contrôles de sécurité dans les mines, des règles environnementales plus strictes et les récentes inondations, explique le Dr Meidan. Cela signifie que même si la demande de produits chinois augmente, les usines ont été invitées à réduire leur consommation d'énergie ou à fermer certains jours. À Noël, "il y aura des choses que les gens ne pourront pas se procurer", a prévenu un responsable de la Maison Blanche. Les stocks de jouets seront affectés, tout comme les produits de première nécessité tels que le papier toilette et les bouteilles d'eau, les vêtements neufs et les aliments pour animaux. Le problème est en partie dû à un goulot d'étranglement dans les ports américains. Quatre conteneurs d'expédition sur dix entrant aux États-Unis passent par deux ports seulement, à Los Angeles et Long Beach, en Californie. Un jour de septembre, un nombre record de 73 navires ont dû faire la queue devant le port de Los Angeles. Avant la mise en place de Covid, il était rare que plus d'un navire soit en attente. Les deux ports sont désormais opérationnels 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, afin d'atténuer la pression. Dans certains cas, les pénuries ont également été causées par des problèmes liés à Covid dans d'autres pays. Le géant américain des vêtements de sport Nike, par exemple, fabrique un grand nombre de ses produits dans des pays d'Asie du Sud-Est tels que le Vietnam, où des usines ont été fermées. Selon le professeur Willy Shih de la Harvard Business School, même lorsque les produits sont fabriqués, il est devenu plus difficile de les livrer aux détaillants. Les consommateurs américains ont fait un bond en avant dans leurs dépenses, mais les perturbations dans les usines, les ports et les réseaux routiers et ferroviaires "surchargés" ont créé un goulot d'étranglement, dit-il. Le plus grand constructeur automobile indien, Maruti Suzuki, a vu sa production chuter, en partie à cause d'une pénurie mondiale de puces informatiques. Ces puces gèrent des fonctions telles que l'alimentation du moteur et le freinage d'urgence. La pénurie a été provoquée par des perturbations liées à une pandémie dans des pays comme le Japon et la Corée du Sud. La demande mondiale de ces puces - qui sont également utilisées dans les téléphones et les ordinateurs - était déjà en hausse avant la pandémie, en raison de l'adoption de la technologie 5G. Le passage au travail à domicile a entraîné une autre hausse de la demande, car les gens avaient besoin d'ordinateurs portables de travail ou de webcams. La pénurie de composants entrant en Inde a été aggravée par les perturbations énergétiques du pays. A lire aussi Les stocks de charbon sont dangereusement bas. L'économie a redémarré après la deuxième vague meurtrière de Covid-19 en Inde, ce qui a entraîné une augmentation de la demande d'énergie. Mais les prix mondiaux du charbon ont augmenté et les importations de l'Inde ont chuté. L'impact a été généralisé, selon Zohra Chatterji, l'ancien directeur de Coal India Limited. "L'ensemble du secteur manufacturier - le ciment, l'acier, la construction - tout est touché dès qu'il y a une pénurie de charbon." Les familles indiennes seront également touchées, disent les experts, car les prix de l'électricité augmentent. L'inflation élevée signifie que le prix des produits essentiels tels que les aliments et le pétrole est déjà en hausse. La sécheresse la plus grave qu'ait connue le Brésil depuis près d'un siècle est en partie responsable d'une récolte de café décevante cette année. Combinée aux gelées et au cycle naturel des récoltes, elle a contribué à une baisse significative de la production de café. Les difficultés rencontrées par les producteurs de café ont été aggravées par des frais de transport élevés et une pénurie de conteneurs. La hausse de ces coûts sera répercutée sur les cafés du monde entier, le Brésil étant le plus grand producteur et exportateur de café. La majeure partie de l'électricité du pays étant produite par des réservoirs hydroélectriques, le manque d'eau a un impact direct sur l'approvisionnement énergétique du pays. Alors que les prix de l'énergie augmentent, les autorités demandent à la population de limiter sa consommation d'électricité pour éviter le rationnement. Le ministre de l'énergie a déclaré que les agences gouvernementales avaient été invitées à réduire leur consommation d'électricité de 20 %, selon le Washington Post. Pourquoi la pénurie de sacs en plastique ralentit-elle le déploiement des vaccins ? Le Nigeria connaît des pénuries de gaz de pétrole liquéfié (GPL), qui est principalement utilisé pour la cuisson. Et ce, bien que le pays dispose des plus grandes réserves de gaz naturel d'Afrique. Le prix du GPL a augmenté de près de 60 % entre avril et juillet, le mettant hors de portée de nombreux Nigérians. En conséquence, les ménages et les entreprises se sont tournés vers le charbon de bois, ou le bois de chauffage, beaucoup plus sale, pour cuisiner. L'une des raisons de cette hausse des prix est une pénurie mondiale de l'offre - le pays dépend toujours du GPL importé. La situation a probablement été aggravée par la dépréciation de la monnaie et la réintroduction de taxes sur le GPL. Les experts préviennent que la pénurie pourrait avoir des conséquences alarmantes sur la santé et l'environnement, car les gens se tournent vers des carburants de substitution moins chers mais plus dangereux. Les pénuries d'eau, de médicaments et de carburant sont préoccupantes au Liban. Au cours des 18 derniers mois, le pays a traversé une crise économique qui a plongé les trois quarts de sa population dans la pauvreté, paralysé sa monnaie et provoqué d'importantes manifestations contre le gouvernement et le système politique libanais. L'économie du pays connaissait déjà des problèmes avant l'arrivée de Covid. Mais la pandémie a aggravé la situation. Les pénuries de carburant ont entraîné de fréquentes coupures d'électricité, laissant les entreprises et les familles dépendantes de générateurs diesel privés coûteux, s'ils en ont les moyens. En août, la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour le Liban, Najat Rochdi, s'est dite "profondément préoccupée par l'impact de la crise du carburant sur l'accès aux soins de santé et à l'approvisionnement en eau pour des millions de personnes au Liban".
https://www.bbc.com/afrique/58985183
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Comment les USA ont mis la main sur des Instagrammers nigérians tape-à-l'œil ?
Le lendemain de son 29ème anniversaire, en mai, Olalekan Jacob Ponle a affiché une photo sur son Instagram à côté d'une Lamborghini jaune vif à Dubaï. "Cessez de laisser les gens vous faire culpabiliser pour la richesse que vous avez acquise", a-t-il réprimandé, portant des bijoux de marque et des vêtements Gucci de la tête aux pieds. Un mois plus tard, le Nigérian, qui se fait appeler "mrwoodbery" sur Instagram, a été arrêté par la police de Dubaï pour blanchiment d'argent et cyber fraude. Parmi la douzaine d'Africains arrêtés lors de cette opération, le plus célèbre est Ramon Olorunwa Abbas, 37 ans, "hushpuppi" ou simplement "hush" comme l'appelaient ses 2,4 millions de followers d'Instagram. La police de l'émirat dit avoir récupéré 40 millions de dollars en espèces, 13 voitures de luxe d'une valeur de 6,8 millions de dollars, 21 ordinateurs, 47 smartphones et les adresses de près de deux millions de victimes présumées. Abbas et Ponle ont tout les deux été extradés vers les États-Unis et accusés devant un tribunal de Chicago de conspiration de fraude électronique et de blanchiment de centaines de millions de dollars obtenus par des cyber-crimes. Ils n'ont pas encore été invités à plaider et sont présumés innocents jusqu'à ce que leur culpabilité soit prouvée. "Je pense qu'il y a probablement une certaine arrogance lorsqu'ils croient avoir fait attention à préserver l'anonymat de leur identité en ligne, mais ils vivent au jour le jour et deviennent négligents sur les médias sociaux", a déclaré Glen Donath, ancien procureur principal au bureau du procureur américain à Washington. C'est une chute spectaculaire pour les deux Nigérians qui ont - eux-mêmes - largement documenté leur style de vie de haut vol sur les médias sociaux, ce qui soulève des questions sur les sources de leur richesse. Ils ont involontairement fourni des informations cruciales sur leur identité et leurs activités aux détectives américains avec leurs posts Instagram et Snapchat. Ils sont accusés de s'être fait passer pour des employés légitimes de diverses entreprises américaines dans le cadre de stratagèmes de "compromission d'e-mails d'affaires" (BEC) et d'avoir incité les destinataires à verser des millions de dollars sur leurs propres comptes. Sur Instagram, hushpuppi a déclaré être un promoteur immobilier et posséder une catégorie de vidéos appelée "Flexing" - le jargon des médias sociaux pour faire de l'esbroufe. Mais les "maisons" étaient en fait un mot de code pour les comptes bancaires "utilisés pour recevoir les produits d'un stratagème frauduleux", affirment les enquêteurs. "Notre système de valeurs au Nigeria doit être vérifié, en particulier l'accent que nous mettons sur la richesse, peu importe comment vous l'avez obtenue", a déclaré l'économiste Ebuka Emebinah à la BBC depuis New York. "C'est une culture où les gens croient que les résultats parlent pour vous. Nous ne mettons pas autant l'accent sur le processus et cela s'est accumulé au fil du temps". En avril, hushpuppi a renouvelé son bail pour une année supplémentaire dans les appartements exclusifs du Palazzo Versace à Dubaï sous son vrai nom et son numéro de téléphone. "Merci, Seigneur, pour les nombreuses bénédictions dans ma vie. Continuez à faire honte à ceux qui attendent que je sois déshonoré", a-t-il légendé une photo d'une Rolls-Royce sur Instagram, quinze jours avant son arrestation. "Abbas finance ce mode de vie opulent par le crime, et il est l'un des dirigeants d'un réseau transnational qui facilite les intrusions informatiques, les combines frauduleuses (y compris les combines BEC) et le blanchiment d'argent, ciblant des victimes dans le monde entier dans le cadre de combines destinées à voler des centaines de millions de dollars", a déclaré le Federal Bureau of Investigations (FBI) sous serment. Dans un cas, une institution financière étrangère aurait perdu 14,7 millions de dollars lors d'un cyber-heist où l'argent s'est retrouvé sur les comptes bancaires de hushpuppi dans plusieurs pays. La déclaration sous serment prétend également qu'il a été impliqué dans un stratagème pour voler 124 millions de dollars à une équipe de Premier League anglaise dont le nom n'a pas été divulgué. Le FBI a obtenu des enregistrements de ses comptes Google, Apple iCloud, Instagram et Snapchat qui contiendraient des informations bancaires, des passeports, des communications avec des conspirateurs et des enregistrements de virements bancaires. Environ 90 % des escroqueries de compromission de courriels d'affaires proviennent d'Afrique de l'Ouest, selon une étude de la société américaine Agari spécialisée dans la sécurité des courriels. La plainte contre M. Abbas et M. Ponle décrit des tactiques qui ressemblent à ce que l'entreprise appelle les "Vendor Email Compromise tactics", où les escrocs compromettent un compte de messagerie électronique et étudient la communication entre un client et un vendeur. "L'arnaqueur recueillait des détails contextuels, en observant le flux de courriels légitimes", explique Crane Hassold, directeur principal de la recherche sur les menaces chez Agari. L'arnaqueur redirigeait les courriels vers un compte de courriel, rédigeait des courriels au client qui semblaient provenir de la bonne entreprise, indiquait que "l'entreprise" avait un nouveau compte bancaire, fournissait des informations "mises à jour" sur le compte bancaire et l'argent disparaissait, à ce moment-là". M. Ponle, connu en ligne sous le nom de "mrwoodberry", a utilisé Mark Kain dans ses courriels, selon le FBI. Il est accusé d'avoir fraudé une société de Chicago en envoyant des virements de 15,2 millions de dollars. Des entreprises de l'Iowa, du Kansas, du Michigan, de New York et de Californie en seraient également victimes. La piste de l'argent aurait disparu après que ses complices, appelés "mules", aient converti l'argent en bitcoin, une crypto monnaie. Les escroqueries par courrier électronique sont devenues si répandues dans le monde entier, et si profondément liées au Nigeria, que les fraudeurs ont un nom dans le pays : "Yahoo boys". Ils essaient de convaincre un destinataire de transférer de l'argent à l'autre bout du monde où ils font du "phishing", c'est-à-dire qu'ils volent l'identité et les informations personnelles d'un utilisateur à des fins de fraude. Le FBI met en garde contre la fraude à la lettre nigériane ou "419" - des courriels promettant de grosses sommes d'argent, appelés "advance fee scams". Le trope du "prince nigérian" est devenu un raccourci pour désigner la tromperie. Un avocat de Washington, Moe Odele, trouve frustrant d'être nigérian parce qu'il ignore les "échecs systémiques qui ont conduit de brillants jeunes Nigérians à se livrer à ces escroqueries", dans le pays et à l'étranger. "Ils considèrent que c'est un moyen facile de s'en sortir dans un pays qui leur offre des options limitées et, dans de nombreux cas, aucune option du tout", dit-elle. "Mais il y a aussi de nombreux Nigérians brillants qui sont représentés sur la scène mondiale, de l'éducation à la culture pop". Le mois dernier, le département du Trésor américain a mis six Nigérians sur la liste noire des 79 personnes et organisations figurant sur sa liste des cybercriminels les plus recherchés. Il les a accusés d'avoir volé plus de 6 millions de dollars à des citoyens américains par le biais de menaces mondiales trompeuses comme le BEC et la fraude amoureuse. Ayo Bankole Akintujoye - fondateur de Bootcamp, une initiative d'incubation de start-up basée au Nigeria - reproche à la communauté internationale de ne s'intéresser qu'au Nigeria. "Beaucoup de Nigérians font des choses fantastiques dans le monde entier, mais ils n'ont pas autant de retombées médiatiques que ceux qui font de mauvaises choses. Cela affecte tous ceux qui font des choses légitimes, en particulier dans le domaine de la technologie", a-t-il déclaré. "Beaucoup d'entreprises étrangères ne livrent pas au Nigeria, beaucoup de plateformes de paiement n'acceptent pas de paiements de notre part parce que cela a ruiné notre image". Dans son rapport sur la criminalité sur Internet pour 2019, le FBI a déclaré avoir reçu plus de 460 000 plaintes pour suspicion de cyber fraude, avec des pertes de plus de 3,5 milliards de dollars. Plus de 300 millions de dollars ont été récupérés, selon le rapport. Cependant, de nombreux fraudeurs en ligne ne se font pas attraper et encore moins finissent par aller en prison. Selon M. Donath, ces affaires sont difficiles car elles se déroulent à l'étranger et ont tendance à être assez sophistiquées. "Elles prennent beaucoup de temps, nécessitent beaucoup de documents et dans de nombreuses affaires pénales fédérales, il est difficile de guider un jury à travers une chronologie des faits pertinents", a déclaré l'associé du cabinet d'avocats Clifford Chance. S'ils sont condamnés, MM. Abbas et Ponle pourraient être enfermés pour une durée allant jusqu'à 20 ans.
Comment les USA ont mis la main sur des Instagrammers nigérians tape-à-l'œil ? Le lendemain de son 29ème anniversaire, en mai, Olalekan Jacob Ponle a affiché une photo sur son Instagram à côté d'une Lamborghini jaune vif à Dubaï. "Cessez de laisser les gens vous faire culpabiliser pour la richesse que vous avez acquise", a-t-il réprimandé, portant des bijoux de marque et des vêtements Gucci de la tête aux pieds. Un mois plus tard, le Nigérian, qui se fait appeler "mrwoodbery" sur Instagram, a été arrêté par la police de Dubaï pour blanchiment d'argent et cyber fraude. Parmi la douzaine d'Africains arrêtés lors de cette opération, le plus célèbre est Ramon Olorunwa Abbas, 37 ans, "hushpuppi" ou simplement "hush" comme l'appelaient ses 2,4 millions de followers d'Instagram. La police de l'émirat dit avoir récupéré 40 millions de dollars en espèces, 13 voitures de luxe d'une valeur de 6,8 millions de dollars, 21 ordinateurs, 47 smartphones et les adresses de près de deux millions de victimes présumées. Abbas et Ponle ont tout les deux été extradés vers les États-Unis et accusés devant un tribunal de Chicago de conspiration de fraude électronique et de blanchiment de centaines de millions de dollars obtenus par des cyber-crimes. Ils n'ont pas encore été invités à plaider et sont présumés innocents jusqu'à ce que leur culpabilité soit prouvée. "Je pense qu'il y a probablement une certaine arrogance lorsqu'ils croient avoir fait attention à préserver l'anonymat de leur identité en ligne, mais ils vivent au jour le jour et deviennent négligents sur les médias sociaux", a déclaré Glen Donath, ancien procureur principal au bureau du procureur américain à Washington. C'est une chute spectaculaire pour les deux Nigérians qui ont - eux-mêmes - largement documenté leur style de vie de haut vol sur les médias sociaux, ce qui soulève des questions sur les sources de leur richesse. Ils ont involontairement fourni des informations cruciales sur leur identité et leurs activités aux détectives américains avec leurs posts Instagram et Snapchat. Ils sont accusés de s'être fait passer pour des employés légitimes de diverses entreprises américaines dans le cadre de stratagèmes de "compromission d'e-mails d'affaires" (BEC) et d'avoir incité les destinataires à verser des millions de dollars sur leurs propres comptes. Sur Instagram, hushpuppi a déclaré être un promoteur immobilier et posséder une catégorie de vidéos appelée "Flexing" - le jargon des médias sociaux pour faire de l'esbroufe. Mais les "maisons" étaient en fait un mot de code pour les comptes bancaires "utilisés pour recevoir les produits d'un stratagème frauduleux", affirment les enquêteurs. "Notre système de valeurs au Nigeria doit être vérifié, en particulier l'accent que nous mettons sur la richesse, peu importe comment vous l'avez obtenue", a déclaré l'économiste Ebuka Emebinah à la BBC depuis New York. "C'est une culture où les gens croient que les résultats parlent pour vous. Nous ne mettons pas autant l'accent sur le processus et cela s'est accumulé au fil du temps". En avril, hushpuppi a renouvelé son bail pour une année supplémentaire dans les appartements exclusifs du Palazzo Versace à Dubaï sous son vrai nom et son numéro de téléphone. "Merci, Seigneur, pour les nombreuses bénédictions dans ma vie. Continuez à faire honte à ceux qui attendent que je sois déshonoré", a-t-il légendé une photo d'une Rolls-Royce sur Instagram, quinze jours avant son arrestation. "Abbas finance ce mode de vie opulent par le crime, et il est l'un des dirigeants d'un réseau transnational qui facilite les intrusions informatiques, les combines frauduleuses (y compris les combines BEC) et le blanchiment d'argent, ciblant des victimes dans le monde entier dans le cadre de combines destinées à voler des centaines de millions de dollars", a déclaré le Federal Bureau of Investigations (FBI) sous serment. Dans un cas, une institution financière étrangère aurait perdu 14,7 millions de dollars lors d'un cyber-heist où l'argent s'est retrouvé sur les comptes bancaires de hushpuppi dans plusieurs pays. La déclaration sous serment prétend également qu'il a été impliqué dans un stratagème pour voler 124 millions de dollars à une équipe de Premier League anglaise dont le nom n'a pas été divulgué. Le FBI a obtenu des enregistrements de ses comptes Google, Apple iCloud, Instagram et Snapchat qui contiendraient des informations bancaires, des passeports, des communications avec des conspirateurs et des enregistrements de virements bancaires. Environ 90 % des escroqueries de compromission de courriels d'affaires proviennent d'Afrique de l'Ouest, selon une étude de la société américaine Agari spécialisée dans la sécurité des courriels. La plainte contre M. Abbas et M. Ponle décrit des tactiques qui ressemblent à ce que l'entreprise appelle les "Vendor Email Compromise tactics", où les escrocs compromettent un compte de messagerie électronique et étudient la communication entre un client et un vendeur. "L'arnaqueur recueillait des détails contextuels, en observant le flux de courriels légitimes", explique Crane Hassold, directeur principal de la recherche sur les menaces chez Agari. L'arnaqueur redirigeait les courriels vers un compte de courriel, rédigeait des courriels au client qui semblaient provenir de la bonne entreprise, indiquait que "l'entreprise" avait un nouveau compte bancaire, fournissait des informations "mises à jour" sur le compte bancaire et l'argent disparaissait, à ce moment-là". M. Ponle, connu en ligne sous le nom de "mrwoodberry", a utilisé Mark Kain dans ses courriels, selon le FBI. Il est accusé d'avoir fraudé une société de Chicago en envoyant des virements de 15,2 millions de dollars. Des entreprises de l'Iowa, du Kansas, du Michigan, de New York et de Californie en seraient également victimes. La piste de l'argent aurait disparu après que ses complices, appelés "mules", aient converti l'argent en bitcoin, une crypto monnaie. Les escroqueries par courrier électronique sont devenues si répandues dans le monde entier, et si profondément liées au Nigeria, que les fraudeurs ont un nom dans le pays : "Yahoo boys". Ils essaient de convaincre un destinataire de transférer de l'argent à l'autre bout du monde où ils font du "phishing", c'est-à-dire qu'ils volent l'identité et les informations personnelles d'un utilisateur à des fins de fraude. Le FBI met en garde contre la fraude à la lettre nigériane ou "419" - des courriels promettant de grosses sommes d'argent, appelés "advance fee scams". Le trope du "prince nigérian" est devenu un raccourci pour désigner la tromperie. Un avocat de Washington, Moe Odele, trouve frustrant d'être nigérian parce qu'il ignore les "échecs systémiques qui ont conduit de brillants jeunes Nigérians à se livrer à ces escroqueries", dans le pays et à l'étranger. "Ils considèrent que c'est un moyen facile de s'en sortir dans un pays qui leur offre des options limitées et, dans de nombreux cas, aucune option du tout", dit-elle. "Mais il y a aussi de nombreux Nigérians brillants qui sont représentés sur la scène mondiale, de l'éducation à la culture pop". Le mois dernier, le département du Trésor américain a mis six Nigérians sur la liste noire des 79 personnes et organisations figurant sur sa liste des cybercriminels les plus recherchés. Il les a accusés d'avoir volé plus de 6 millions de dollars à des citoyens américains par le biais de menaces mondiales trompeuses comme le BEC et la fraude amoureuse. Ayo Bankole Akintujoye - fondateur de Bootcamp, une initiative d'incubation de start-up basée au Nigeria - reproche à la communauté internationale de ne s'intéresser qu'au Nigeria. "Beaucoup de Nigérians font des choses fantastiques dans le monde entier, mais ils n'ont pas autant de retombées médiatiques que ceux qui font de mauvaises choses. Cela affecte tous ceux qui font des choses légitimes, en particulier dans le domaine de la technologie", a-t-il déclaré. "Beaucoup d'entreprises étrangères ne livrent pas au Nigeria, beaucoup de plateformes de paiement n'acceptent pas de paiements de notre part parce que cela a ruiné notre image". Dans son rapport sur la criminalité sur Internet pour 2019, le FBI a déclaré avoir reçu plus de 460 000 plaintes pour suspicion de cyber fraude, avec des pertes de plus de 3,5 milliards de dollars. Plus de 300 millions de dollars ont été récupérés, selon le rapport. Cependant, de nombreux fraudeurs en ligne ne se font pas attraper et encore moins finissent par aller en prison. Selon M. Donath, ces affaires sont difficiles car elles se déroulent à l'étranger et ont tendance à être assez sophistiquées. "Elles prennent beaucoup de temps, nécessitent beaucoup de documents et dans de nombreuses affaires pénales fédérales, il est difficile de guider un jury à travers une chronologie des faits pertinents", a déclaré l'associé du cabinet d'avocats Clifford Chance. S'ils sont condamnés, MM. Abbas et Ponle pourraient être enfermés pour une durée allant jusqu'à 20 ans.
https://www.bbc.com/afrique/monde-53334654
0business
Afrique Avenir : Marché de l’emploi en Afrique, enquête et partage d'expériences professionnelles
Chaque année, plus de 20 millions de jeunes Africains arrivent pour la première fois sur le marché de l'emploi selon un rapport du FMI. Le continent a-t-il les ressources nécessaires pour répondre à la demande ? Ces jeunes sont-ils assez outillés pour un marché de l’emploi compétitif ? Quels sont aujourd’hui les domaines porteurs d’espoirs sur le continent ? Le secteur informel pourrait-il être la meilleure option? Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir : -Stéphane Mbiandzi, Ingénieur biomédical et entrepreneur dans le domaine des technologies pour l’éducation. Fondateur et président du réseau social Yoolearn, une plateforme axée sur les rencontres et le partages de compétences professionnelles. Yoolearn ambitionne de préparer les Africains aux prochains défis du travail. -Max Smith, Directeur général de l’agence LOOKA qui a dirigé une étude sur le marché de l'emploi en Afrique. Une étude intitulée, « Travailler en Afrique en 2040, que prévoient les africains ?
Afrique Avenir : Marché de l’emploi en Afrique, enquête et partage d'expériences professionnelles Chaque année, plus de 20 millions de jeunes Africains arrivent pour la première fois sur le marché de l'emploi selon un rapport du FMI. Le continent a-t-il les ressources nécessaires pour répondre à la demande ? Ces jeunes sont-ils assez outillés pour un marché de l’emploi compétitif ? Quels sont aujourd’hui les domaines porteurs d’espoirs sur le continent ? Le secteur informel pourrait-il être la meilleure option? Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir : -Stéphane Mbiandzi, Ingénieur biomédical et entrepreneur dans le domaine des technologies pour l’éducation. Fondateur et président du réseau social Yoolearn, une plateforme axée sur les rencontres et le partages de compétences professionnelles. Yoolearn ambitionne de préparer les Africains aux prochains défis du travail. -Max Smith, Directeur général de l’agence LOOKA qui a dirigé une étude sur le marché de l'emploi en Afrique. Une étude intitulée, « Travailler en Afrique en 2040, que prévoient les africains ?
https://www.bbc.com/afrique/region-57004754
3politics
En matière de sécurité, "les agendas des chefs d’État du G5 Sahel sont différends et individuels"
Le gendarme à la retraite Mahamadou Sawadogo, spécialiste de l'extrémisme violent dans le Sahel, est l’invité de BBC Soir. Il analyse les récents massacres qui ont fait plusieurs dizaines de morts dans le centre du Mali et dans le nord du Burkina Faso, dimanche et lundi derniers. Selon M. Sawadogo, les violences persistent dans le Sahel, notamment au Burkina Faso et au Mali, parce que les dirigeants de la région ont chacun un agenda personnel en matière de sécurité. La "malgouvernance", la sous-traitance de la sécurité et l’incapacité des États du Burkina Faso et du Mali à anticiper sur les actions des groupes terroristes profitent à ces derniers, selon Mahamadou Sawadogo. Il est interrogé par Ferdinand Gogoua.
En matière de sécurité, "les agendas des chefs d’État du G5 Sahel sont différends et individuels" Le gendarme à la retraite Mahamadou Sawadogo, spécialiste de l'extrémisme violent dans le Sahel, est l’invité de BBC Soir. Il analyse les récents massacres qui ont fait plusieurs dizaines de morts dans le centre du Mali et dans le nord du Burkina Faso, dimanche et lundi derniers. Selon M. Sawadogo, les violences persistent dans le Sahel, notamment au Burkina Faso et au Mali, parce que les dirigeants de la région ont chacun un agenda personnel en matière de sécurité. La "malgouvernance", la sous-traitance de la sécurité et l’incapacité des États du Burkina Faso et du Mali à anticiper sur les actions des groupes terroristes profitent à ces derniers, selon Mahamadou Sawadogo. Il est interrogé par Ferdinand Gogoua.
https://www.bbc.com/afrique/region-48599484
3politics
Conflit Russie-Ukraine : qui est Vladimir Poutine, le président russe qui a ordonné l'invasion de l'Ukraine ?
Le président russe Vladimir Poutine a peut-être surpris beaucoup de monde avec l'invasion de l'Ukraine, sa plus grande action dans la région depuis l'annexion de la Crimée en 2014, mais il n'a jamais fait de sa détermination à réaffirmer l'influence russe un secret. M. Poutine est au pouvoir depuis 2000 - assumant les rôles de président et de premier ministre de la Russie - et est le plus ancien dirigeant du Kremlin depuis le dictateur soviétique Joseph Staline, décédé en 1953. Un vote national controversé sur les réformes constitutionnelles en 2020 a donné à M. Poutine la possibilité de rester au pouvoir au-delà de son quatrième mandat actuel, qui se termine en 2024. Il pourrait donc rester au Kremlin jusqu'en 2036. Lire aussi : Mais comment en est-il arrivé là ? Voici un retour sur la vie politique et personnelle de ce personnage clivant, qui fait actuellement la Une des journaux du monde entier. Les critiques voient en M. Poutine des traits de l'ère soviétique qui ont façonné sa vision du monde. Il a été espion au sein du KGB - la tristement célèbre agence de sécurité soviétique - avant de connaître une ascension fulgurante dans le chaos de l'effondrement de l'URSS. Nombre de ses proches collaborateurs et amis ont, ou avaient, des liens avec les services secrets. La carrière politique de M. Poutine a débuté au début des années 1990, lorsqu'il a travaillé comme assistant principal du maire de Saint-Pétersbourg, Anatoly Sobchak, qui lui avait auparavant enseigné le droit à l'université. En 1997, il entre au Kremlin en tant que chef du Service fédéral de sécurité (FSB - le principal successeur du KGB) et est rapidement nommé Premier ministre. La veille du Nouvel An 1999, le président russe Boris Eltsine démissionne et nomme M. Poutine président par intérim. Il est au pouvoir depuis lors, bien que M. Poutine ait dû occuper le poste de premier ministre entre 2008 et 2012, la constitution russe lui interdisant de briguer un troisième mandat consécutif. M. Poutine est dûment revenu au pouvoir en remportant les élections de 2012 avec plus de 66 % des voix, sur fond d'accusations de fraude électorale. Il a rétabli l'apparat de style soviétique pour les défilés militaires, et les portraits de Staline, autrefois interdits, sont réapparus. Même le vaccin russe Covid est appelé Spoutnik V, en référence à la sonde soviétique Spoutnik qui est devenue le satellite artificiel du monde en 1957. M. Poutine a décrit l'effondrement de l'URSS comme "la plus grande catastrophe géopolitique du [XXe] siècle" et il a fréquemment critiqué l'expansion de l'OTAN jusqu'aux frontières de la Russie depuis 1997. Les tensions antérieures entre la Russie et l'Ukraine et l'intervention de Moscou dans la guerre civile syrienne en soutien au président Bachar el-Assad avaient déjà ravivé la suspicion occidentale à l'égard de M. Poutine. Les relations sont aussi glaciales qu'à l'époque de la guerre froide, à l'exception toutefois de l'ancien président américain Donald Trump, qui a ouvertement exprimé son admiration pour son homologue russe. Son successeur, Joe Biden, a quant à lui décrit M. Poutine comme un "tueur". M. Poutine semble savourer son image de macho, aidé par des cascades électorales telles que l'entrée en Tchétchénie dans un avion de chasse en 2000 et l'apparition à un festival de motards russes au bord de la mer Noire en 2011. Mais M. Poutine a également montré un côté plus doux sur les médias d'État russes, en câlinant ses chiens et en aidant à soigner les tigres de l'Amour menacés d'extinction. Un sondage réalisé par le centre russe Levada en février 2021 indique que 48 % des Russes souhaiteraient que M. Poutine reste président au-delà de 2024. Ce chiffre serait envié par de nombreux politiciens occidentaux, mais il pourrait suggérer que beaucoup considèrent simplement M. Poutine comme une valeur sûre. Il a marqué des points politiques en maintenant la Russie relativement stable après le chaos post-communiste des années 1990. Outre la restauration d'une fierté nationale largement répandue, M. Poutine a permis à une classe moyenne d'émerger et de prospérer, bien que Moscou domine toujours l'économie et que la pauvreté rurale soit très présente. Sa popularité parmi les Russes plus âgés est nettement plus forte que parmi les jeunes. Ces derniers ont grandi sous M. Poutine et beaucoup d'entre eux semblent avoir soif de changement. En janvier 2021, des milliers de jeunes Russes ont manifesté dans tout le pays pour soutenir Alexei Navalny, l'ennemi juré de M. Poutine, qui a été arrêté immédiatement après son retour de Berlin. Navalny s'est fait un nom en dénonçant la corruption rampante, qualifiant la Russie unie de M. Poutine de "parti des escrocs et des voleurs". Les manifestations qui ont suivi ont été parmi les plus importantes que la Russie ait connues ces dernières années. Une répression policière a suivi et des milliers de personnes ont été arrêtées. Navalny, actuellement en mauvaise santé en prison, condamné de manière controversée pour une vieille affaire de détournement de fonds, est une autre raison essentielle pour laquelle les relations de M. Poutine avec l'Occident sont si fracturées. En août 2021, il a survécu de justesse à une attaque au Novichok, un agent neurotoxique, que les gouvernements occidentaux ont ensuite imputé au Service fédéral de sécurité (FSB) de M. Poutine. Le Novichok - une toxine russe de qualité militaire - a également été utilisé pour empoisonner l'ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia en Angleterre en 2018. M. Poutine a nié tout lien avec ces attaques et d'autres contre des opposants politiques de premier plan. Vladimir Poutine a grandi dans un immeuble d'habitation communautaire de Leningrad - aujourd'hui Saint-Pétersbourg - et s'est battu avec les garçons du quartier, souvent plus grands et plus forts. C'est ce qui l'a poussé à se mettre au judo. Selon le site web du Kremlin, M. Poutine voulait travailler dans les services secrets soviétiques "avant même de terminer ses études". "Il y a cinquante ans, la rue de Leningrad m'a enseigné une règle : si un combat est inévitable, vous devez donner le premier coup de poing", a déclaré M. Poutine en octobre 2015. Il a utilisé le langage cru d'un combattant de rue pour défendre son assaut militaire contre les rebelles séparatistes en Tchétchénie, jurant de les éliminer "même dans les toilettes". La république du Caucase du Nord, majoritairement musulmane, a été dévastée par de violents combats entre 1999 et 2000, qui ont fait des milliers de victimes civiles. La Géorgie est un autre point chaud pour M. Poutine. En 2008, ses forces ont mis en déroute l'armée géorgienne et se sont emparées de deux régions séparatistes, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. Ce conflit très personnel avec le président géorgien Mikheil Saakashvili, alors favorable à l'OTAN, a montré que M. Poutine était prêt à saper les dirigeants pro-occidentaux des anciens États soviétiques. L'entourage de M. Poutine constitue une élite fabuleusement riche et on pense que lui-même possède une immense fortune. Il garde ses affaires familiales et financières bien à l'abri de la publicité. Les fuites des Panama Papers en 2016 ont révélé un réseau trouble de sociétés offshore appartenant à un ami de longue date de M. Poutine - le violoncelliste Sergei Roldugin. M. Poutine et sa femme Lyudmila ont divorcé en 2013 après près de 30 ans de mariage. Elle le décrivait comme un bourreau de travail. Selon une enquête de l'agence de presse Reuters, l'une des filles de M. Poutine, Katerina, occupe un poste administratif de premier plan à l'université d'État de Moscou et se produit dans des concours de rock 'n' roll acrobatique. La fille aînée de Poutine, Maria, est une universitaire, spécialisée en endocrinologie. La marque de patriotisme de M. Poutine domine les médias russes, ce qui biaise la couverture médiatique en sa faveur, de sorte qu'il est difficile de mesurer l'ampleur de l'opposition. Au cours de ses deux premiers mandats présidentiels, M. Poutine a bénéficié de revenus importants provenant du pétrole et du gaz - les principales exportations de la Russie. Le niveau de vie de la plupart des Russes s'est amélioré. Mais le prix à payer, de l'avis de beaucoup, a été l'érosion de la jeune démocratie russe. Depuis la crise financière mondiale de 2008, M. Poutine est aux prises avec une économie anémique, frappée par la récession et, plus récemment, par l'effondrement du prix du pétrole. La Russie a perdu de nombreux investisseurs étrangers et des milliards de dollars en fuite de capitaux. Le règne de M. Poutine a été marqué par un nationalisme russe conservateur. Il a de forts échos de l'absolutisme tsariste, encouragé par l'Église orthodoxe. Peu après son accession à la présidence, M. Poutine a entrepris de marginaliser les personnalités libérales, les remplaçant souvent par des alliés plus durs ou des neutres considérés comme de simples béni-oui-oui. Ainsi, les favoris d'Eltsine, tels que les oligarques Boris Berezovsky et Vladimir Gusinsky, ont fini par devenir des fugitifs vivant en exil à l'étranger. L'inquiétude internationale concernant les droits de l'homme en Russie s'est accrue au fil des ans, à la suite de l'emprisonnement de l'oligarque Mikhaïl Khodorkovski, autrefois l'un des milliardaires les plus riches du monde, et des militants anti-Poutine du groupe punk Pussy Riot. Aujourd'hui, alors que la Russie envahit l'Ukraine et que Poutine prévient que la réponse de Moscou sera "instantanée" si quelqu'un tente de s'attaquer à la Russie, tous les yeux sont tournés vers le président russe pour voir ce qu'il fera ensuite.
Conflit Russie-Ukraine : qui est Vladimir Poutine, le président russe qui a ordonné l'invasion de l'Ukraine ? Le président russe Vladimir Poutine a peut-être surpris beaucoup de monde avec l'invasion de l'Ukraine, sa plus grande action dans la région depuis l'annexion de la Crimée en 2014, mais il n'a jamais fait de sa détermination à réaffirmer l'influence russe un secret. M. Poutine est au pouvoir depuis 2000 - assumant les rôles de président et de premier ministre de la Russie - et est le plus ancien dirigeant du Kremlin depuis le dictateur soviétique Joseph Staline, décédé en 1953. Un vote national controversé sur les réformes constitutionnelles en 2020 a donné à M. Poutine la possibilité de rester au pouvoir au-delà de son quatrième mandat actuel, qui se termine en 2024. Il pourrait donc rester au Kremlin jusqu'en 2036. Lire aussi : Mais comment en est-il arrivé là ? Voici un retour sur la vie politique et personnelle de ce personnage clivant, qui fait actuellement la Une des journaux du monde entier. Les critiques voient en M. Poutine des traits de l'ère soviétique qui ont façonné sa vision du monde. Il a été espion au sein du KGB - la tristement célèbre agence de sécurité soviétique - avant de connaître une ascension fulgurante dans le chaos de l'effondrement de l'URSS. Nombre de ses proches collaborateurs et amis ont, ou avaient, des liens avec les services secrets. La carrière politique de M. Poutine a débuté au début des années 1990, lorsqu'il a travaillé comme assistant principal du maire de Saint-Pétersbourg, Anatoly Sobchak, qui lui avait auparavant enseigné le droit à l'université. En 1997, il entre au Kremlin en tant que chef du Service fédéral de sécurité (FSB - le principal successeur du KGB) et est rapidement nommé Premier ministre. La veille du Nouvel An 1999, le président russe Boris Eltsine démissionne et nomme M. Poutine président par intérim. Il est au pouvoir depuis lors, bien que M. Poutine ait dû occuper le poste de premier ministre entre 2008 et 2012, la constitution russe lui interdisant de briguer un troisième mandat consécutif. M. Poutine est dûment revenu au pouvoir en remportant les élections de 2012 avec plus de 66 % des voix, sur fond d'accusations de fraude électorale. Il a rétabli l'apparat de style soviétique pour les défilés militaires, et les portraits de Staline, autrefois interdits, sont réapparus. Même le vaccin russe Covid est appelé Spoutnik V, en référence à la sonde soviétique Spoutnik qui est devenue le satellite artificiel du monde en 1957. M. Poutine a décrit l'effondrement de l'URSS comme "la plus grande catastrophe géopolitique du [XXe] siècle" et il a fréquemment critiqué l'expansion de l'OTAN jusqu'aux frontières de la Russie depuis 1997. Les tensions antérieures entre la Russie et l'Ukraine et l'intervention de Moscou dans la guerre civile syrienne en soutien au président Bachar el-Assad avaient déjà ravivé la suspicion occidentale à l'égard de M. Poutine. Les relations sont aussi glaciales qu'à l'époque de la guerre froide, à l'exception toutefois de l'ancien président américain Donald Trump, qui a ouvertement exprimé son admiration pour son homologue russe. Son successeur, Joe Biden, a quant à lui décrit M. Poutine comme un "tueur". M. Poutine semble savourer son image de macho, aidé par des cascades électorales telles que l'entrée en Tchétchénie dans un avion de chasse en 2000 et l'apparition à un festival de motards russes au bord de la mer Noire en 2011. Mais M. Poutine a également montré un côté plus doux sur les médias d'État russes, en câlinant ses chiens et en aidant à soigner les tigres de l'Amour menacés d'extinction. Un sondage réalisé par le centre russe Levada en février 2021 indique que 48 % des Russes souhaiteraient que M. Poutine reste président au-delà de 2024. Ce chiffre serait envié par de nombreux politiciens occidentaux, mais il pourrait suggérer que beaucoup considèrent simplement M. Poutine comme une valeur sûre. Il a marqué des points politiques en maintenant la Russie relativement stable après le chaos post-communiste des années 1990. Outre la restauration d'une fierté nationale largement répandue, M. Poutine a permis à une classe moyenne d'émerger et de prospérer, bien que Moscou domine toujours l'économie et que la pauvreté rurale soit très présente. Sa popularité parmi les Russes plus âgés est nettement plus forte que parmi les jeunes. Ces derniers ont grandi sous M. Poutine et beaucoup d'entre eux semblent avoir soif de changement. En janvier 2021, des milliers de jeunes Russes ont manifesté dans tout le pays pour soutenir Alexei Navalny, l'ennemi juré de M. Poutine, qui a été arrêté immédiatement après son retour de Berlin. Navalny s'est fait un nom en dénonçant la corruption rampante, qualifiant la Russie unie de M. Poutine de "parti des escrocs et des voleurs". Les manifestations qui ont suivi ont été parmi les plus importantes que la Russie ait connues ces dernières années. Une répression policière a suivi et des milliers de personnes ont été arrêtées. Navalny, actuellement en mauvaise santé en prison, condamné de manière controversée pour une vieille affaire de détournement de fonds, est une autre raison essentielle pour laquelle les relations de M. Poutine avec l'Occident sont si fracturées. En août 2021, il a survécu de justesse à une attaque au Novichok, un agent neurotoxique, que les gouvernements occidentaux ont ensuite imputé au Service fédéral de sécurité (FSB) de M. Poutine. Le Novichok - une toxine russe de qualité militaire - a également été utilisé pour empoisonner l'ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia en Angleterre en 2018. M. Poutine a nié tout lien avec ces attaques et d'autres contre des opposants politiques de premier plan. Vladimir Poutine a grandi dans un immeuble d'habitation communautaire de Leningrad - aujourd'hui Saint-Pétersbourg - et s'est battu avec les garçons du quartier, souvent plus grands et plus forts. C'est ce qui l'a poussé à se mettre au judo. Selon le site web du Kremlin, M. Poutine voulait travailler dans les services secrets soviétiques "avant même de terminer ses études". "Il y a cinquante ans, la rue de Leningrad m'a enseigné une règle : si un combat est inévitable, vous devez donner le premier coup de poing", a déclaré M. Poutine en octobre 2015. Il a utilisé le langage cru d'un combattant de rue pour défendre son assaut militaire contre les rebelles séparatistes en Tchétchénie, jurant de les éliminer "même dans les toilettes". La république du Caucase du Nord, majoritairement musulmane, a été dévastée par de violents combats entre 1999 et 2000, qui ont fait des milliers de victimes civiles. La Géorgie est un autre point chaud pour M. Poutine. En 2008, ses forces ont mis en déroute l'armée géorgienne et se sont emparées de deux régions séparatistes, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. Ce conflit très personnel avec le président géorgien Mikheil Saakashvili, alors favorable à l'OTAN, a montré que M. Poutine était prêt à saper les dirigeants pro-occidentaux des anciens États soviétiques. L'entourage de M. Poutine constitue une élite fabuleusement riche et on pense que lui-même possède une immense fortune. Il garde ses affaires familiales et financières bien à l'abri de la publicité. Les fuites des Panama Papers en 2016 ont révélé un réseau trouble de sociétés offshore appartenant à un ami de longue date de M. Poutine - le violoncelliste Sergei Roldugin. M. Poutine et sa femme Lyudmila ont divorcé en 2013 après près de 30 ans de mariage. Elle le décrivait comme un bourreau de travail. Selon une enquête de l'agence de presse Reuters, l'une des filles de M. Poutine, Katerina, occupe un poste administratif de premier plan à l'université d'État de Moscou et se produit dans des concours de rock 'n' roll acrobatique. La fille aînée de Poutine, Maria, est une universitaire, spécialisée en endocrinologie. La marque de patriotisme de M. Poutine domine les médias russes, ce qui biaise la couverture médiatique en sa faveur, de sorte qu'il est difficile de mesurer l'ampleur de l'opposition. Au cours de ses deux premiers mandats présidentiels, M. Poutine a bénéficié de revenus importants provenant du pétrole et du gaz - les principales exportations de la Russie. Le niveau de vie de la plupart des Russes s'est amélioré. Mais le prix à payer, de l'avis de beaucoup, a été l'érosion de la jeune démocratie russe. Depuis la crise financière mondiale de 2008, M. Poutine est aux prises avec une économie anémique, frappée par la récession et, plus récemment, par l'effondrement du prix du pétrole. La Russie a perdu de nombreux investisseurs étrangers et des milliards de dollars en fuite de capitaux. Le règne de M. Poutine a été marqué par un nationalisme russe conservateur. Il a de forts échos de l'absolutisme tsariste, encouragé par l'Église orthodoxe. Peu après son accession à la présidence, M. Poutine a entrepris de marginaliser les personnalités libérales, les remplaçant souvent par des alliés plus durs ou des neutres considérés comme de simples béni-oui-oui. Ainsi, les favoris d'Eltsine, tels que les oligarques Boris Berezovsky et Vladimir Gusinsky, ont fini par devenir des fugitifs vivant en exil à l'étranger. L'inquiétude internationale concernant les droits de l'homme en Russie s'est accrue au fil des ans, à la suite de l'emprisonnement de l'oligarque Mikhaïl Khodorkovski, autrefois l'un des milliardaires les plus riches du monde, et des militants anti-Poutine du groupe punk Pussy Riot. Aujourd'hui, alors que la Russie envahit l'Ukraine et que Poutine prévient que la réponse de Moscou sera "instantanée" si quelqu'un tente de s'attaquer à la Russie, tous les yeux sont tournés vers le président russe pour voir ce qu'il fera ensuite.
https://www.bbc.com/afrique/monde-60512933
3politics
Une vague de frappes "massives" cible les grandes villes, dont Kiev
Jaroslav Lukiv, BBC News La Russie a lancé des frappes massives de missiles à travers l'Ukraine, y compris la capitale Kiev, provoquant des pannes d'électricité et d'eau, ont affirmé des responsables ukrainiens. Au moins deux explosions ont été signalées à Kiev. Un habitant a déclaré à la BBC que son quartier était désormais sans électricité. Dans la ville de Kharkiv, au nord-est, des infrastructures critiques ont été touchées, ont indiqué les autorités locales.Les frappes interviennent après que la Russie a accusé l'Ukraine d'une attaque de drones contre sa flotte de la mer Noire dans la Crimée annexée. Lundi matin, des frappes de missiles ont également été signalées dans la région centrale de Vinnytsia, ainsi qu'à Dnipropetrovsk et Zaporizhzhia dans le sud-est, et à Lviv dans l'ouest de l'Ukraine. Une installation de la centrale hydroélectrique de Dnipro dans la région de Zaporizhzhia aurait également été touchée. À Kiev, une installation qui alimente 350 000 appartements a été endommagée, des ingénieurs ont été déployés en urgence pour rétablir l'alimentation. On ne savait pas immédiatement s'il y avait eu des victimes. Les habitants des régions attaquées ont été invités à rester dans des abris, craignant que d'autres grèves ne suivent. Le porte-parole de l'armée de l'air ukrainienne, Yuriy Ihnat, a confié à la télévision ukrainienne que la Russie avait utilisé ses bombardiers stratégiques pour mener ses frappes "massives". Un certain nombre de missiles russes ont été abattus, ont déclaré des responsables ukrainiens.Andriy Yermak, le chef du bureau du président Volodymyr Zelensky, a déclaré que "les perdants russes continuent de se battre contre des objets pacifiques". Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a indiqué qu'"au lieu de combattre sur le champ de bataille, la Russie combat des civils". Pendant ce temps, l'ambassadrice américaine en Ukraine, Bridget Brink, a tweeté : "Comme des millions d'Ukrainiens, notre équipe de l'@USEmbassyKyiv s'abrite une fois de plus alors que la Russie poursuit ses frappes de missiles impitoyables et barbares sur le peuple ukrainien dans le but de laisser le pays dans le froid et l'obscurité à l'approche de l'hiver." La Russie n'a jusqu'à présent fait aucun commentaire public sur les dernières frappes signalées. Samedi, un navire de guerre russe a été endommagé dans la ville portuaire de Sébastopol lors d'une attaque de drone, a annoncé le ministère russe de la Défense. Il a également accusé des spécialistes britanniques d'avoir formé les soldats ukrainiens qui ont ensuite mené les frappes en Crimée - la péninsule méridionale de l'Ukraine, annexée par la Russie en 2014. Moscou n'a fourni aucune preuve pour étayer ses affirmations. L'Ukraine n'a pas commenté la question, tandis que le ministère britannique de la Défense a déclaré que la Russie "colportait de fausses déclarations à une échelle épique".
Une vague de frappes "massives" cible les grandes villes, dont Kiev Jaroslav Lukiv, BBC News La Russie a lancé des frappes massives de missiles à travers l'Ukraine, y compris la capitale Kiev, provoquant des pannes d'électricité et d'eau, ont affirmé des responsables ukrainiens. Au moins deux explosions ont été signalées à Kiev. Un habitant a déclaré à la BBC que son quartier était désormais sans électricité. Dans la ville de Kharkiv, au nord-est, des infrastructures critiques ont été touchées, ont indiqué les autorités locales.Les frappes interviennent après que la Russie a accusé l'Ukraine d'une attaque de drones contre sa flotte de la mer Noire dans la Crimée annexée. Lundi matin, des frappes de missiles ont également été signalées dans la région centrale de Vinnytsia, ainsi qu'à Dnipropetrovsk et Zaporizhzhia dans le sud-est, et à Lviv dans l'ouest de l'Ukraine. Une installation de la centrale hydroélectrique de Dnipro dans la région de Zaporizhzhia aurait également été touchée. À Kiev, une installation qui alimente 350 000 appartements a été endommagée, des ingénieurs ont été déployés en urgence pour rétablir l'alimentation. On ne savait pas immédiatement s'il y avait eu des victimes. Les habitants des régions attaquées ont été invités à rester dans des abris, craignant que d'autres grèves ne suivent. Le porte-parole de l'armée de l'air ukrainienne, Yuriy Ihnat, a confié à la télévision ukrainienne que la Russie avait utilisé ses bombardiers stratégiques pour mener ses frappes "massives". Un certain nombre de missiles russes ont été abattus, ont déclaré des responsables ukrainiens.Andriy Yermak, le chef du bureau du président Volodymyr Zelensky, a déclaré que "les perdants russes continuent de se battre contre des objets pacifiques". Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a indiqué qu'"au lieu de combattre sur le champ de bataille, la Russie combat des civils". Pendant ce temps, l'ambassadrice américaine en Ukraine, Bridget Brink, a tweeté : "Comme des millions d'Ukrainiens, notre équipe de l'@USEmbassyKyiv s'abrite une fois de plus alors que la Russie poursuit ses frappes de missiles impitoyables et barbares sur le peuple ukrainien dans le but de laisser le pays dans le froid et l'obscurité à l'approche de l'hiver." La Russie n'a jusqu'à présent fait aucun commentaire public sur les dernières frappes signalées. Samedi, un navire de guerre russe a été endommagé dans la ville portuaire de Sébastopol lors d'une attaque de drone, a annoncé le ministère russe de la Défense. Il a également accusé des spécialistes britanniques d'avoir formé les soldats ukrainiens qui ont ensuite mené les frappes en Crimée - la péninsule méridionale de l'Ukraine, annexée par la Russie en 2014. Moscou n'a fourni aucune preuve pour étayer ses affirmations. L'Ukraine n'a pas commenté la question, tandis que le ministère britannique de la Défense a déclaré que la Russie "colportait de fausses déclarations à une échelle épique".
https://www.bbc.com/afrique/articles/c259q3x7z9lo
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Waldemar Haffkine : ce pionnier du vaccin que le monde a oublié
Travaillant à Paris et en Inde au début du siècle dernier, Waldemar Mordecai Haffkine a découvert les premiers vaccins au monde contre le choléra et la peste. Puis un empoisonnement massif accidentel a fait dérailler sa vie. Au printemps 1894, Waldemar Haffkine s'est rendu à Calcutta, dans la province indienne du Bengale, pour des recherches sur le choléra. Le printemps était la saison du choléra dans la ville, et Haffkine était plein d'espoir. Il était arrivé en Inde au mois de mars précédent, armé de ce qu'il croyait être un vaccin contre la maladie, mais il s'est battu toute l'année pour faire progresser les essais de sa découverte. Dès son arrivée, Haffkine s'est heurté au scepticisme et à la résistance d'une partie de l'establishment médical britannique et du public indien. Il n'était pas médecin mais zoologiste. Et c'était un juif russe qui s'était formé à Odessa et avait développé ses compétences à Paris, à une époque où le monde de la bactériologie internationale était factice et sujet à la suspicion. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Haffkine, qui avait 33 ans lorsqu'il a débarqué en Inde, a également dû faire face à l'aspect pratique de l'essai de son vaccin. Sa première itération a nécessité deux injections, espacées d'une semaine, et son équipe a parfois eu du mal à localiser les sujets à tester pour la deuxième piqûre. Et malgré la large propagation du choléra en Inde, il n'était pas facile de trouver une concentration suffisante. Haffkine a inoculé environ 23 000 personnes cette année-là dans le nord de l'Inde, selon ses propres archives, "mais aucun choléra n'est apparu parmi eux pour montrer si le vaccin était utile ou non". Puis, en mars 1894, Haffkine a fait une pause. Il est invité à Calcutta par le médecin de la ville pour aider à identifier les bacilles du choléra dans un réservoir d'eau d'un des bustes de la ville - des villages isolés à la périphérie de la ville, composés de huttes de boue regroupées autour de bassins ou de réservoirs et habitées par les pauvres de la ville. Les familles vivant dans ces bustes buvaient collectivement aux sources d'eau communes, ce qui les rendait vulnérables aux épidémies périodiques de choléra. Pour Haffkine, les villages isolés étaient un terrain d'essai idéal pour son vaccin naissant. Dans chaque foyer, il avait un groupe de personnes vivant dans des conditions identiques, également exposées au choléra. S'il pouvait inoculer une partie de chaque famille et en laisser certaines non traitées, avec suffisamment de participants, il pourrait enfin produire des résultats significatifs. Fin mars, deux personnes sont mortes du choléra dans le village de Kattal Bagan, signalant une nouvelle épidémie. Haffkine s'est rendu sur place et a vacciné 116 des quelque 200 habitants. Par la suite, sa petite équipe y a observé dix autres cas, dont sept mortels, tous parmi les personnes non vaccinées. Lire aussi : Les résultats ont été suffisamment encourageants pour que l'officier de santé de Calcutta finance un essai plus large, mais il n'a pas été plus facile de convaincre les gens de se faire vacciner. Des années de programmes médicaux descendants du gouvernement britannique ont semé la méfiance au sein de la population, et pour beaucoup, le concept même de vaccination était encore étranger. La solution d'Haffkine fut de travailler avec une équipe de médecins et d'assistants indiens, plutôt que britanniques - les docteurs Chowdry, Ghose, Chatterjee et Dutt, entre autres. Et il avait un nouveau truc dans sa manche dans le monde de la vaccinologie : s'injecter publiquement pour prouver qu'il pensait que sa préparation était sûre. "Ce qui est remarquable, et se perd souvent dans l'histoire, c'est qu'après la résistance initiale, les gens ont commencé à faire la queue dans les bidonvilles de Calcutta pour obtenir le vaccin contre le choléra de Haffkine, ils ont fait la queue toute la journée", a déclaré le professeur Pratik Chakrabarti, titulaire de la chaire d'histoire des sciences et de la médecine à l'université de Manchester. "Il passait des heures et des journées entières dans ces bidonvilles à travailler avec des médecins indiens. Il commençait à vacciner le matin avant que les gens n'aillent travailler, et continuait le soir après leur retour, assis près d'une lampe à pétrole dans le bidonville". Le travail de Haffkine dans les bidonvilles de Calcutta l'a placé parmi un groupe restreint de scientifiques qui ont été les pionniers d'un changement profond et global dans la manière de comprendre et de traiter la maladie. Mais contrairement à Edward Jenner avant lui et à Jonas Salk après lui, le nom de Haffkine n'est jamais vraiment entré dans l'imaginaire du public, ni en Inde ni en Europe. "Haffkine a été la première personne à introduire ce type de médecine de laboratoire dans un pays tropical comme l'Inde", a déclaré le professeur Chakrabarti. "C'était un scientifique parisien qui est venu dans les bidonvilles de Calcutta. Il a une histoire très dramatique". Lorsque Haffkine a obtenu son diplôme de zoologie à l'université d'Odessa en 1884, sa récompense a été d'être empêché d'y exercer une fonction de professeur parce qu'il était juif. Il avait déjà connu des problèmes politiques cinq ans plus tôt, au milieu des pogroms, lorsqu'en tant que membre d'une ligue de défense locale, il s'était battu pour empêcher les cadets de l'armée russe de détruire la maison d'un juif. Haffkine a été battu et arrêté, mais il a finalement été libéré. En 1888, Haffkine a quitté son pays natal et a trouvé le chemin d'un emploi d'enseignant de courte durée à Genève, puis à Paris, où il a accepté un poste de bibliothécaire adjoint à l'Institut Louis Pasteur - alors le premier centre mondial de recherche en bactériologie. Pendant son temps libre à la bibliothèque, Haffkine joue du violon ou expérimentele travail dans le laboratoire de bactériologie. S'appuyant sur les travaux de Pasteur et de Jenner, Haffkine a découvert qu'en faisant passer des bacilles du choléra dans la cavité péritonéale de cobayes - 39 passages au total - il pouvait produire une culture renforcée, ou "exaltée", du choléra, qu'il pouvait ensuite atténuer par la chaleur. Une injection de la bactérie atténuée, suivie plus tard d'une injection de la bactérie exaltée, semblait immuniser les cobayes contre une attaque mortelle de la maladie. Jusqu'alors, les maladies comme le choléra étaient pensées en termes miasmatiques - elles voyageaient dans un air mauvais - et étaient combattues par ce que le professeur Chakrabarti appelait des "traitements à large spectre". ("Vous mettez quelqu'un dans un bain et vous le faites cuire à la vapeur jusqu'à ce qu'il soit à moitié mort, ou vous pulvérisez de l'acide carbolique partout"). Mais les travaux de Haffkine et d'autres chercheurs donnaient un point focal à la gestion des maladies - un virus ou une bactérie qui pouvait être cultivé et atténué, ciblé précisément dans le corps. Une semaine après son succès avec les cochons d'Inde à Paris, Haffkine a reproduit les résultats avec des lapins puis des pigeons. Il était prêt pour un humain. Le 18 juillet 1892, Haffkine risque sa vie en s'injectant un vaccin atténué contre le choléra. Il a souffert de fièvre pendant plusieurs jours, mais s'est complètement remis, et a ensuite inoculé à trois amis russes, puis à plusieurs autres volontaires. Comme chacun d'entre eux n'a pas eu de réaction plus grave, Haffkine est convaincu qu'il dispose d'un vaccin viable pour des tests plus larges. Mais il avait besoin d'un endroit où sévissait le choléra pour mener des essais à grande échelle sur l'homme. En 1893, Lord Frederick Dufferin, alors ambassadeur britannique à Paris et ancien vice-roi des Indes, entendit parler de la situation de Haffkine et lui proposa de se rendre au Bengale. Après que les expériences d'Haffkine dans les bustes de Calcutta l'année suivante eurent donné des résultats prometteurs, il fut invité par les propriétaires des plantations de thé d'Assam à vacciner leurs travailleurs. Haffkine y a mené des essais à grande échelle sur des milliers de travailleurs des plantations, mais à l'automne 1895, il a contracté la malaria et a été contraint de retourner en Angleterre pour récupérer. D'après ses archives, il avait alors vacciné près de 42 000 personnes contre le choléra. Haffkine a noté plus tard que si son vaccin semblait réduire le nombre de cas, il ne semblait pas réduire la mortalité chez les personnes infectées. Lorsqu'il est retourné en Inde en 1896, il a prévu de remédier à cette carence en testant une nouvelle formule à deux volets qu'il avait mise au point. Mais il y avait un problème plus urgent à Bombay qui allait éloigner Haffkine du choléra définitivement. A lire aussi : La troisième pandémie de peste dans le monde a débuté au Yunnan, en Chine, en 1894. Elle s'est propagée jusqu'à Hong Kong, en Grande-Bretagne, et de là, par navire marchand, jusqu'à la métropole côtière animée de Bombay, dans ce qui était alors l'Inde britannique, où le premier cas a été découvert en septembre 1896 dans les quartiers d'un marchand de grains sur les quais de la ville. Au début, le gouvernement britannique a sous-estimé la gravité de l'épidémie, soucieux de maintenir une ville portuaire clé ouverte aux affaires. Mais la maladie s'est répandue dans les bidonvilles de Bombay - son taux de mortalité est presque deux fois plus élevé que celui du choléra - et le nombre de morts est monté en flèche. Le gouverneur s'est alors tourné vers Haffkine pour obtenir de l'aide. Haffkine se rendit à Bombay, où il fut installé dans une petite pièce et un couloir, avec un employé et trois assistants non formés, et chargé de mettre au point le premier vaccin contre la peste au monde en partant de zéro. "Il n'avait pas beaucoup d'espace, de personnel ou d'installations, mais c'était la première fois qu'il travaillait de façon indépendante et qu'il avait son propre laboratoire", a déclaré Chandrakant Lahariya, un épidémiologiste de Delhi. "Il savait que le développement d'un vaccin contre la peste à un rythme record ferait de lui un scientifique de premier plan de son temps". Haffkine a travaillé sans relâche tout au long de cet hiver. Il a découvert que s'il plaçait des bacilles de la peste dans un bouillon nutritif auquel il avait ajouté une petite quantité de beurre clarifié ou d'huile de noix de coco, les bacilles se formaient en une croissance de stalactites caractéristique, créant des microbes et des produits toxiques sur le côté. Il utilisait la même approche que celle qu'il avait conçue pour le nouveau traitement du choléra, en combinant les microbes et les produits toxiques qu'ils produisaient pour former un vaccin à injection unique. En décembre, Haffkine réussit à inoculer des lapins contre une attaque de peste, et en janvier 1897, il est prêt à tester une fois de plus un nouveau vaccin contre une maladie mortelle sur un être humain. Le 10 janvier 1897, Haffkine s'est injecté 10 cc de sa préparation - une dose nettement plus élevée que les 3 cc qu'il avait prévu d'utiliser pour des tests plus larges. Il a fait une forte fièvre, mais s'est remis au bout de plusieurs jours. À la fin de ce mois, une épidémie de peste s'est déclarée à la maison de correction de Byculla à Bombay - une prison abritant des centaines de détenus - et Haffkine s'y est rendu pour effectuer des tests contrôlés. Il y a inoculé 147 prisonniers et en a laissé 172 sans traitement. Il y a eu 12 cas et six décès parmi les non traités et seulement deux cas et aucun décès parmi les traités. Le succès apparent de la prison de Byculla a déclenché une expansion rapide de la production et des tests et Haffkine a été transféré de son petit laboratoire d'une pièce à un bungalow appartenant au gouvernement, puis à un grand pavillon appartenant au chef spirituel de l'Aga Khan, qui s'est également porté volontaire avec des milliers de membres de sa communauté Khoja Mussulman pour la vaccination. En un an, des centaines de milliers de personnes ont été inoculées avec le vaccin de Haffkine, ce qui a permis de sauver un nombre incalculable de vies. Il a été fait chevalier par la reine Victoria et, en décembre 1901, il a été nommé directeur en chef du laboratoire de recherche sur la peste au palais du gouvernement à Parel, Bombay, avec de nouvelles installations et un personnel de 53 personnes. Puis il y'eut la catastrophe En mars 1902, dans le village de Mulkowal au Pendjab, 19 personnes sont mortes du tétanos après avoir été inoculées avec le vaccin de Haffkine. Les 88 autres personnes inoculées ce jour-là allaient bien. Toutes les preuves semblaient indiquer une contamination mortelle de la bouteille 53N - préparée 41 jours plus tôt au laboratoire Parel. Une commission du gouvernement indien a été chargée d'enquêter, et elle a découvert que Haffkine avait modifié la procédure de stérilisation du vaccin contre la peste, en utilisant la chaleur au lieu de l'acide carbolique parce que cela accélérait la production. La méthode thermique était utilisée en toute sécurité depuis deux ans à l'Institut Pasteur, leader mondial, mais elle était peu connue des Britanniques. En 1903, la commission a conclu que le flacon 53N avait dû être contaminé dans le laboratoire de Haffkine à Parel. Haffkine a été licencié de son poste de directeur du laboratoire de lutte contre la peste et mis en congé de la fonction publique indienne. Disgracié par ce verdict, Haffkine quitte l'Inde et se rend à Londres. Il avait mis au point un vaccin contre la peste à une vitesse héroïque et avait été fait chevalier par la reine, mais il s'est soudain retrouvé isolé. C'était une position qui ne lui était pas totalement inconnue. "Il y avait beaucoup de préjugés à l'époque, beaucoup de préjugés", a déclaré le Dr Barbara Hawgood, une conférencière qui a publié un article académique sur la carrière de Haffkine. "Il n'était pas dans le domaine médical, donc il n'était pas l'un d'entre eux. Il y avait beaucoup d'arrogance à ce sujet". Eli Chernin, un professeur de santé publique à Harvard qui a étudié la correspondance de Haffkine, a écrit qu'il "n'était pas évident d'après les archives que Haffkine était ouvertement victime de l'antisémitisme", mais qu'il "serait naïf de penser que la bureaucratie édouardienne n'était pas du tout influencée par le fait qu'Haffkine soit juif". Et Haffkine a dû faire face à des batailles plus petites et plus privées, selon Tchernin - luttant pour s'exprimer facilement en anglais. Derrière les lettres qu'il écrivait à cette époque, même à ses amis, il y avait des brouillons qui étaient "des masses presque indéchiffrables de gribouillis, d'interlignes et de ratures, tous soigneusement transcrits par la suite". En 1904, deux ans après la suspension de Haffkine, la peste a atteint son point culminant en Inde, tuant 1 143 993 personnes cette année-là. Le vaccin d'Haffkine était la "ligne de défense principale", a déclaré le Dr Hawgood, mais son créateur était coincé à Londres en train de se battre pour son nom. Quatre ans après Mulkowal, en 1906, le gouvernement indien a finalement publié son enquête complète déclarant Haffkine coupable. Après avoir lu la masse de documents, WJ Simpson, professeur au King's College de Londres, a écrit une lettre au British Medical Journal, soutenant avec passion que les preuves indiquaient une contamination accidentelle de la bouteille 53N sur le site d'inoculation au Pendjab. Tout d'abord, aucune odeur n'a été enregistrée sur la bouteille lorsqu'elle a été ouverte, alors qu'une culture de tétanos développée aurait produit une odeur fétide et distincte, a-t-il écrit. Deuxièmement, lorsque la bouteille a été examinée 15 jours plus tard, il n'y avait là qu'une faible culture de tétanos. "Si la bouteille avait été contaminée à Bombay", la commission "aurait trouvé dans la lie de la bouteille une culture riche au lieu d'une culture pauvre", a écrit Simpson. Troisièmement, le tétanos s'est développé lentement chez les 19 personnes qui sont mortes, sur une période de sept à dix jours, ce qui indique une faible infection commençant le jour de l'inoculation. Avec une culture bien développée déjà dans la bouteille, ils "auraient été attaqués par un tétanos de la variété fulminante". Plus important encore, les documents ont révélé que l'assistant qui a ouvert la bouteille 53N a fait tomber sa pince sur le sol et ne l'a pas stérilisée correctement avant de l'utiliser pour retirer le bouchon de la bouteille. Haffkine avait été victime d'une "grave injustice", a conclu M. Simpson. Après la publication de sa lettre, d'autres se sont ralliés à la cause d'Haffkine. Dans quatre lettres cinglantes au Times ("hot letters", disait-il), le prix Nobel Ronald Ross accusait les Britanniques de "mépris pour la science" et prévenait que si la décision contre Haffkine n'était pas annulée, le gouvernement indien se rendrait coupable d'une "ingratitude flagrante envers l'un de ses plus grands bienfaiteurs". Ross a également lancé un autre avertissement, qui résonne aujourd'hui - que si la conclusion était maintenue que le flacon 53N était contaminé en laboratoire, elle risquait de saper la confiance du public dans les vaccins à un moment où au moins 50 000 personnes mouraient chaque semaine de la peste. Haffkine est finalement disculpé en novembre 1907, après que la campagne de Simpson et Ross ait soulevé la question au Parlement britannique. Haffkine a été autorisé à reprendre son travail en Inde et il est revenu avec plaisir en tant que directeur en chef du laboratoire biologique de Calcutta. Mais sa rédemption fut incomplète - il lui fut interdit de procéder à des essais, le limitant à des recherches théoriques. "L'ensemble de la punition injuste infligée à Mulkowal a été infligée et reste en vigueur comme avant", écrit-il dans une lettre désespérée à Ross. "À chaque fois, dans les journaux et dans les discours, il est répété et maintenu en vie que j'étais et que je suis responsable de l'affaire". Les sept années suivantes ont été une période de jachère pour Haffkine. Sur les 30 articles qu'il a produits de son vivant, un seul a été publié entre 1907 et 1914. Il revient brièvement sur l'étude du choléra et s'intéresse au développement d'un nouveau vaccin "dévitalisé" - une méthode qui sera plus tard largement utilisée - mais ses demandes répétées au gouvernement indien pour effectuer des essais sont refusées. En 1914, à 55 ans, Haffkine se retire de la fonction publique indienne et quitte le pays. Le désastre de Mulkowal avait été imprimé sur lui de manière indélébile et lui avait causé des dommages durables. "Mulkowal est son histoire finale", a déclaré Pratik Chakrabarti. "Elle colore son héritage. Il a quitté l'Inde déprimé et il n'est pas une figure publique. Il a été perdu pour l'histoire". Haffkine "devrait être beaucoup plus connu", a déclaré Barbara Hawgood. "C'était vraiment un très bon bactériologiste." Entre 1897 et 1925, 26 millions de doses du vaccin anti-peste de Haffkine ont été envoyées de Bombay. Les tests d'efficacité du vaccin ont montré une réduction de 50 à 85% de la mortalité. Mais "aucun chiffre" ne peut être avancé sur le nombre de vies qu'il a sauvées, a déclaré le Dr Hawgood. "Les chiffres sont tout simplement énormes". Haffkine est retourné en France et a consacré sa vie à sa foi, devenant de plus en plus orthodoxe et créant une fondation pour promouvoir l'éducation juive en Europe de l'Est. Il ne s'est jamais marié et a vécu ses dernières années seul à Lausanne, en Suisse. C'était un "homme érudit, solitaire, beau et de peu de mots, qui est resté célibataire", a écrit le bactériologiste indien HI Jhala. Haffkine meurt à Lausanne en 1930, à l'âge de 70 ans. Une courte notice nécrologique diffusée par l'Agence télégraphique juive indiquait que son vaccin contre la peste avait été "adopté dans toute l'Inde" et que son laboratoire avait "distribué plusieurs milliers de doses dans divers pays tropicaux". L'avis citait également Lord Lister, le grand bactériologiste britannique et pionnier de la chirurgie antiseptique, qui appelait Haffkine, tout simplement, "le sauveur de l'humanité". Le laboratoire de deux pièces où Haffkine a mis au point son premier vaccin contre la peste fait maintenant partie du Grant Medical College et du Sir JJ Group of Hospitals, à Mumbai. Plus de cent ans après la percée d'Haffkine dans cette ville, l'hôpital joue un rôle dans la lutte de l'Inde contre une autre pandémie - le nouveau coronavirus. "Il a inspiré tant de scientifiques à se lancer dans la recherche sur les vaccins au début du XXe siècle, mais ses contributions ont été quelque peu oubliées", a déclaré le Dr Lahariya. "Nous ne devrions jamais oublier que Haffkine a fabriqué un vaccin viable dans un laboratoire de deux pièces avec une très petite équipe. C'est presque incroyable". Le nom d'Haffkine reste bien vivant dans un sens. En 1925, cinq ans avant sa mort, le gouvernement indien a fait l'objet de pressions de la part de certains de ses partisans pour que le laboratoire Parel soit rebaptisé "Institut Haffkine". Le gouvernement a accepté, et le nom est resté jusqu'à aujourd'hui. Lorsque Haffkine a reçu une lettre l'informant de ce changement, il a écrit au directeur du laboratoire de l'époque, le lieutenant-colonel Mackie, et à son équipe, ne montrant aucune trace d'amertume due aux nombreuses années passées dans l'ombre de Mulkowal. "Je suis très redevable au colonel Mackie pour le nom donné au laboratoire Parel" a écrit Haffkine. "Le travail à Bombay a absorbé les meilleures années de ma vie et je n'ai pas besoin d'expliquer à quel point je sens que tout y est lié. Je souhaite à l'Institut la prospérité en tant que centre de travail actif au nom de l'organisation sanitaire du pays, et j'envoie mes bénédictions à l'ensemble de son personnel''.
Waldemar Haffkine : ce pionnier du vaccin que le monde a oublié Travaillant à Paris et en Inde au début du siècle dernier, Waldemar Mordecai Haffkine a découvert les premiers vaccins au monde contre le choléra et la peste. Puis un empoisonnement massif accidentel a fait dérailler sa vie. Au printemps 1894, Waldemar Haffkine s'est rendu à Calcutta, dans la province indienne du Bengale, pour des recherches sur le choléra. Le printemps était la saison du choléra dans la ville, et Haffkine était plein d'espoir. Il était arrivé en Inde au mois de mars précédent, armé de ce qu'il croyait être un vaccin contre la maladie, mais il s'est battu toute l'année pour faire progresser les essais de sa découverte. Dès son arrivée, Haffkine s'est heurté au scepticisme et à la résistance d'une partie de l'establishment médical britannique et du public indien. Il n'était pas médecin mais zoologiste. Et c'était un juif russe qui s'était formé à Odessa et avait développé ses compétences à Paris, à une époque où le monde de la bactériologie internationale était factice et sujet à la suspicion. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Haffkine, qui avait 33 ans lorsqu'il a débarqué en Inde, a également dû faire face à l'aspect pratique de l'essai de son vaccin. Sa première itération a nécessité deux injections, espacées d'une semaine, et son équipe a parfois eu du mal à localiser les sujets à tester pour la deuxième piqûre. Et malgré la large propagation du choléra en Inde, il n'était pas facile de trouver une concentration suffisante. Haffkine a inoculé environ 23 000 personnes cette année-là dans le nord de l'Inde, selon ses propres archives, "mais aucun choléra n'est apparu parmi eux pour montrer si le vaccin était utile ou non". Puis, en mars 1894, Haffkine a fait une pause. Il est invité à Calcutta par le médecin de la ville pour aider à identifier les bacilles du choléra dans un réservoir d'eau d'un des bustes de la ville - des villages isolés à la périphérie de la ville, composés de huttes de boue regroupées autour de bassins ou de réservoirs et habitées par les pauvres de la ville. Les familles vivant dans ces bustes buvaient collectivement aux sources d'eau communes, ce qui les rendait vulnérables aux épidémies périodiques de choléra. Pour Haffkine, les villages isolés étaient un terrain d'essai idéal pour son vaccin naissant. Dans chaque foyer, il avait un groupe de personnes vivant dans des conditions identiques, également exposées au choléra. S'il pouvait inoculer une partie de chaque famille et en laisser certaines non traitées, avec suffisamment de participants, il pourrait enfin produire des résultats significatifs. Fin mars, deux personnes sont mortes du choléra dans le village de Kattal Bagan, signalant une nouvelle épidémie. Haffkine s'est rendu sur place et a vacciné 116 des quelque 200 habitants. Par la suite, sa petite équipe y a observé dix autres cas, dont sept mortels, tous parmi les personnes non vaccinées. Lire aussi : Les résultats ont été suffisamment encourageants pour que l'officier de santé de Calcutta finance un essai plus large, mais il n'a pas été plus facile de convaincre les gens de se faire vacciner. Des années de programmes médicaux descendants du gouvernement britannique ont semé la méfiance au sein de la population, et pour beaucoup, le concept même de vaccination était encore étranger. La solution d'Haffkine fut de travailler avec une équipe de médecins et d'assistants indiens, plutôt que britanniques - les docteurs Chowdry, Ghose, Chatterjee et Dutt, entre autres. Et il avait un nouveau truc dans sa manche dans le monde de la vaccinologie : s'injecter publiquement pour prouver qu'il pensait que sa préparation était sûre. "Ce qui est remarquable, et se perd souvent dans l'histoire, c'est qu'après la résistance initiale, les gens ont commencé à faire la queue dans les bidonvilles de Calcutta pour obtenir le vaccin contre le choléra de Haffkine, ils ont fait la queue toute la journée", a déclaré le professeur Pratik Chakrabarti, titulaire de la chaire d'histoire des sciences et de la médecine à l'université de Manchester. "Il passait des heures et des journées entières dans ces bidonvilles à travailler avec des médecins indiens. Il commençait à vacciner le matin avant que les gens n'aillent travailler, et continuait le soir après leur retour, assis près d'une lampe à pétrole dans le bidonville". Le travail de Haffkine dans les bidonvilles de Calcutta l'a placé parmi un groupe restreint de scientifiques qui ont été les pionniers d'un changement profond et global dans la manière de comprendre et de traiter la maladie. Mais contrairement à Edward Jenner avant lui et à Jonas Salk après lui, le nom de Haffkine n'est jamais vraiment entré dans l'imaginaire du public, ni en Inde ni en Europe. "Haffkine a été la première personne à introduire ce type de médecine de laboratoire dans un pays tropical comme l'Inde", a déclaré le professeur Chakrabarti. "C'était un scientifique parisien qui est venu dans les bidonvilles de Calcutta. Il a une histoire très dramatique". Lorsque Haffkine a obtenu son diplôme de zoologie à l'université d'Odessa en 1884, sa récompense a été d'être empêché d'y exercer une fonction de professeur parce qu'il était juif. Il avait déjà connu des problèmes politiques cinq ans plus tôt, au milieu des pogroms, lorsqu'en tant que membre d'une ligue de défense locale, il s'était battu pour empêcher les cadets de l'armée russe de détruire la maison d'un juif. Haffkine a été battu et arrêté, mais il a finalement été libéré. En 1888, Haffkine a quitté son pays natal et a trouvé le chemin d'un emploi d'enseignant de courte durée à Genève, puis à Paris, où il a accepté un poste de bibliothécaire adjoint à l'Institut Louis Pasteur - alors le premier centre mondial de recherche en bactériologie. Pendant son temps libre à la bibliothèque, Haffkine joue du violon ou expérimentele travail dans le laboratoire de bactériologie. S'appuyant sur les travaux de Pasteur et de Jenner, Haffkine a découvert qu'en faisant passer des bacilles du choléra dans la cavité péritonéale de cobayes - 39 passages au total - il pouvait produire une culture renforcée, ou "exaltée", du choléra, qu'il pouvait ensuite atténuer par la chaleur. Une injection de la bactérie atténuée, suivie plus tard d'une injection de la bactérie exaltée, semblait immuniser les cobayes contre une attaque mortelle de la maladie. Jusqu'alors, les maladies comme le choléra étaient pensées en termes miasmatiques - elles voyageaient dans un air mauvais - et étaient combattues par ce que le professeur Chakrabarti appelait des "traitements à large spectre". ("Vous mettez quelqu'un dans un bain et vous le faites cuire à la vapeur jusqu'à ce qu'il soit à moitié mort, ou vous pulvérisez de l'acide carbolique partout"). Mais les travaux de Haffkine et d'autres chercheurs donnaient un point focal à la gestion des maladies - un virus ou une bactérie qui pouvait être cultivé et atténué, ciblé précisément dans le corps. Une semaine après son succès avec les cochons d'Inde à Paris, Haffkine a reproduit les résultats avec des lapins puis des pigeons. Il était prêt pour un humain. Le 18 juillet 1892, Haffkine risque sa vie en s'injectant un vaccin atténué contre le choléra. Il a souffert de fièvre pendant plusieurs jours, mais s'est complètement remis, et a ensuite inoculé à trois amis russes, puis à plusieurs autres volontaires. Comme chacun d'entre eux n'a pas eu de réaction plus grave, Haffkine est convaincu qu'il dispose d'un vaccin viable pour des tests plus larges. Mais il avait besoin d'un endroit où sévissait le choléra pour mener des essais à grande échelle sur l'homme. En 1893, Lord Frederick Dufferin, alors ambassadeur britannique à Paris et ancien vice-roi des Indes, entendit parler de la situation de Haffkine et lui proposa de se rendre au Bengale. Après que les expériences d'Haffkine dans les bustes de Calcutta l'année suivante eurent donné des résultats prometteurs, il fut invité par les propriétaires des plantations de thé d'Assam à vacciner leurs travailleurs. Haffkine y a mené des essais à grande échelle sur des milliers de travailleurs des plantations, mais à l'automne 1895, il a contracté la malaria et a été contraint de retourner en Angleterre pour récupérer. D'après ses archives, il avait alors vacciné près de 42 000 personnes contre le choléra. Haffkine a noté plus tard que si son vaccin semblait réduire le nombre de cas, il ne semblait pas réduire la mortalité chez les personnes infectées. Lorsqu'il est retourné en Inde en 1896, il a prévu de remédier à cette carence en testant une nouvelle formule à deux volets qu'il avait mise au point. Mais il y avait un problème plus urgent à Bombay qui allait éloigner Haffkine du choléra définitivement. A lire aussi : La troisième pandémie de peste dans le monde a débuté au Yunnan, en Chine, en 1894. Elle s'est propagée jusqu'à Hong Kong, en Grande-Bretagne, et de là, par navire marchand, jusqu'à la métropole côtière animée de Bombay, dans ce qui était alors l'Inde britannique, où le premier cas a été découvert en septembre 1896 dans les quartiers d'un marchand de grains sur les quais de la ville. Au début, le gouvernement britannique a sous-estimé la gravité de l'épidémie, soucieux de maintenir une ville portuaire clé ouverte aux affaires. Mais la maladie s'est répandue dans les bidonvilles de Bombay - son taux de mortalité est presque deux fois plus élevé que celui du choléra - et le nombre de morts est monté en flèche. Le gouverneur s'est alors tourné vers Haffkine pour obtenir de l'aide. Haffkine se rendit à Bombay, où il fut installé dans une petite pièce et un couloir, avec un employé et trois assistants non formés, et chargé de mettre au point le premier vaccin contre la peste au monde en partant de zéro. "Il n'avait pas beaucoup d'espace, de personnel ou d'installations, mais c'était la première fois qu'il travaillait de façon indépendante et qu'il avait son propre laboratoire", a déclaré Chandrakant Lahariya, un épidémiologiste de Delhi. "Il savait que le développement d'un vaccin contre la peste à un rythme record ferait de lui un scientifique de premier plan de son temps". Haffkine a travaillé sans relâche tout au long de cet hiver. Il a découvert que s'il plaçait des bacilles de la peste dans un bouillon nutritif auquel il avait ajouté une petite quantité de beurre clarifié ou d'huile de noix de coco, les bacilles se formaient en une croissance de stalactites caractéristique, créant des microbes et des produits toxiques sur le côté. Il utilisait la même approche que celle qu'il avait conçue pour le nouveau traitement du choléra, en combinant les microbes et les produits toxiques qu'ils produisaient pour former un vaccin à injection unique. En décembre, Haffkine réussit à inoculer des lapins contre une attaque de peste, et en janvier 1897, il est prêt à tester une fois de plus un nouveau vaccin contre une maladie mortelle sur un être humain. Le 10 janvier 1897, Haffkine s'est injecté 10 cc de sa préparation - une dose nettement plus élevée que les 3 cc qu'il avait prévu d'utiliser pour des tests plus larges. Il a fait une forte fièvre, mais s'est remis au bout de plusieurs jours. À la fin de ce mois, une épidémie de peste s'est déclarée à la maison de correction de Byculla à Bombay - une prison abritant des centaines de détenus - et Haffkine s'y est rendu pour effectuer des tests contrôlés. Il y a inoculé 147 prisonniers et en a laissé 172 sans traitement. Il y a eu 12 cas et six décès parmi les non traités et seulement deux cas et aucun décès parmi les traités. Le succès apparent de la prison de Byculla a déclenché une expansion rapide de la production et des tests et Haffkine a été transféré de son petit laboratoire d'une pièce à un bungalow appartenant au gouvernement, puis à un grand pavillon appartenant au chef spirituel de l'Aga Khan, qui s'est également porté volontaire avec des milliers de membres de sa communauté Khoja Mussulman pour la vaccination. En un an, des centaines de milliers de personnes ont été inoculées avec le vaccin de Haffkine, ce qui a permis de sauver un nombre incalculable de vies. Il a été fait chevalier par la reine Victoria et, en décembre 1901, il a été nommé directeur en chef du laboratoire de recherche sur la peste au palais du gouvernement à Parel, Bombay, avec de nouvelles installations et un personnel de 53 personnes. Puis il y'eut la catastrophe En mars 1902, dans le village de Mulkowal au Pendjab, 19 personnes sont mortes du tétanos après avoir été inoculées avec le vaccin de Haffkine. Les 88 autres personnes inoculées ce jour-là allaient bien. Toutes les preuves semblaient indiquer une contamination mortelle de la bouteille 53N - préparée 41 jours plus tôt au laboratoire Parel. Une commission du gouvernement indien a été chargée d'enquêter, et elle a découvert que Haffkine avait modifié la procédure de stérilisation du vaccin contre la peste, en utilisant la chaleur au lieu de l'acide carbolique parce que cela accélérait la production. La méthode thermique était utilisée en toute sécurité depuis deux ans à l'Institut Pasteur, leader mondial, mais elle était peu connue des Britanniques. En 1903, la commission a conclu que le flacon 53N avait dû être contaminé dans le laboratoire de Haffkine à Parel. Haffkine a été licencié de son poste de directeur du laboratoire de lutte contre la peste et mis en congé de la fonction publique indienne. Disgracié par ce verdict, Haffkine quitte l'Inde et se rend à Londres. Il avait mis au point un vaccin contre la peste à une vitesse héroïque et avait été fait chevalier par la reine, mais il s'est soudain retrouvé isolé. C'était une position qui ne lui était pas totalement inconnue. "Il y avait beaucoup de préjugés à l'époque, beaucoup de préjugés", a déclaré le Dr Barbara Hawgood, une conférencière qui a publié un article académique sur la carrière de Haffkine. "Il n'était pas dans le domaine médical, donc il n'était pas l'un d'entre eux. Il y avait beaucoup d'arrogance à ce sujet". Eli Chernin, un professeur de santé publique à Harvard qui a étudié la correspondance de Haffkine, a écrit qu'il "n'était pas évident d'après les archives que Haffkine était ouvertement victime de l'antisémitisme", mais qu'il "serait naïf de penser que la bureaucratie édouardienne n'était pas du tout influencée par le fait qu'Haffkine soit juif". Et Haffkine a dû faire face à des batailles plus petites et plus privées, selon Tchernin - luttant pour s'exprimer facilement en anglais. Derrière les lettres qu'il écrivait à cette époque, même à ses amis, il y avait des brouillons qui étaient "des masses presque indéchiffrables de gribouillis, d'interlignes et de ratures, tous soigneusement transcrits par la suite". En 1904, deux ans après la suspension de Haffkine, la peste a atteint son point culminant en Inde, tuant 1 143 993 personnes cette année-là. Le vaccin d'Haffkine était la "ligne de défense principale", a déclaré le Dr Hawgood, mais son créateur était coincé à Londres en train de se battre pour son nom. Quatre ans après Mulkowal, en 1906, le gouvernement indien a finalement publié son enquête complète déclarant Haffkine coupable. Après avoir lu la masse de documents, WJ Simpson, professeur au King's College de Londres, a écrit une lettre au British Medical Journal, soutenant avec passion que les preuves indiquaient une contamination accidentelle de la bouteille 53N sur le site d'inoculation au Pendjab. Tout d'abord, aucune odeur n'a été enregistrée sur la bouteille lorsqu'elle a été ouverte, alors qu'une culture de tétanos développée aurait produit une odeur fétide et distincte, a-t-il écrit. Deuxièmement, lorsque la bouteille a été examinée 15 jours plus tard, il n'y avait là qu'une faible culture de tétanos. "Si la bouteille avait été contaminée à Bombay", la commission "aurait trouvé dans la lie de la bouteille une culture riche au lieu d'une culture pauvre", a écrit Simpson. Troisièmement, le tétanos s'est développé lentement chez les 19 personnes qui sont mortes, sur une période de sept à dix jours, ce qui indique une faible infection commençant le jour de l'inoculation. Avec une culture bien développée déjà dans la bouteille, ils "auraient été attaqués par un tétanos de la variété fulminante". Plus important encore, les documents ont révélé que l'assistant qui a ouvert la bouteille 53N a fait tomber sa pince sur le sol et ne l'a pas stérilisée correctement avant de l'utiliser pour retirer le bouchon de la bouteille. Haffkine avait été victime d'une "grave injustice", a conclu M. Simpson. Après la publication de sa lettre, d'autres se sont ralliés à la cause d'Haffkine. Dans quatre lettres cinglantes au Times ("hot letters", disait-il), le prix Nobel Ronald Ross accusait les Britanniques de "mépris pour la science" et prévenait que si la décision contre Haffkine n'était pas annulée, le gouvernement indien se rendrait coupable d'une "ingratitude flagrante envers l'un de ses plus grands bienfaiteurs". Ross a également lancé un autre avertissement, qui résonne aujourd'hui - que si la conclusion était maintenue que le flacon 53N était contaminé en laboratoire, elle risquait de saper la confiance du public dans les vaccins à un moment où au moins 50 000 personnes mouraient chaque semaine de la peste. Haffkine est finalement disculpé en novembre 1907, après que la campagne de Simpson et Ross ait soulevé la question au Parlement britannique. Haffkine a été autorisé à reprendre son travail en Inde et il est revenu avec plaisir en tant que directeur en chef du laboratoire biologique de Calcutta. Mais sa rédemption fut incomplète - il lui fut interdit de procéder à des essais, le limitant à des recherches théoriques. "L'ensemble de la punition injuste infligée à Mulkowal a été infligée et reste en vigueur comme avant", écrit-il dans une lettre désespérée à Ross. "À chaque fois, dans les journaux et dans les discours, il est répété et maintenu en vie que j'étais et que je suis responsable de l'affaire". Les sept années suivantes ont été une période de jachère pour Haffkine. Sur les 30 articles qu'il a produits de son vivant, un seul a été publié entre 1907 et 1914. Il revient brièvement sur l'étude du choléra et s'intéresse au développement d'un nouveau vaccin "dévitalisé" - une méthode qui sera plus tard largement utilisée - mais ses demandes répétées au gouvernement indien pour effectuer des essais sont refusées. En 1914, à 55 ans, Haffkine se retire de la fonction publique indienne et quitte le pays. Le désastre de Mulkowal avait été imprimé sur lui de manière indélébile et lui avait causé des dommages durables. "Mulkowal est son histoire finale", a déclaré Pratik Chakrabarti. "Elle colore son héritage. Il a quitté l'Inde déprimé et il n'est pas une figure publique. Il a été perdu pour l'histoire". Haffkine "devrait être beaucoup plus connu", a déclaré Barbara Hawgood. "C'était vraiment un très bon bactériologiste." Entre 1897 et 1925, 26 millions de doses du vaccin anti-peste de Haffkine ont été envoyées de Bombay. Les tests d'efficacité du vaccin ont montré une réduction de 50 à 85% de la mortalité. Mais "aucun chiffre" ne peut être avancé sur le nombre de vies qu'il a sauvées, a déclaré le Dr Hawgood. "Les chiffres sont tout simplement énormes". Haffkine est retourné en France et a consacré sa vie à sa foi, devenant de plus en plus orthodoxe et créant une fondation pour promouvoir l'éducation juive en Europe de l'Est. Il ne s'est jamais marié et a vécu ses dernières années seul à Lausanne, en Suisse. C'était un "homme érudit, solitaire, beau et de peu de mots, qui est resté célibataire", a écrit le bactériologiste indien HI Jhala. Haffkine meurt à Lausanne en 1930, à l'âge de 70 ans. Une courte notice nécrologique diffusée par l'Agence télégraphique juive indiquait que son vaccin contre la peste avait été "adopté dans toute l'Inde" et que son laboratoire avait "distribué plusieurs milliers de doses dans divers pays tropicaux". L'avis citait également Lord Lister, le grand bactériologiste britannique et pionnier de la chirurgie antiseptique, qui appelait Haffkine, tout simplement, "le sauveur de l'humanité". Le laboratoire de deux pièces où Haffkine a mis au point son premier vaccin contre la peste fait maintenant partie du Grant Medical College et du Sir JJ Group of Hospitals, à Mumbai. Plus de cent ans après la percée d'Haffkine dans cette ville, l'hôpital joue un rôle dans la lutte de l'Inde contre une autre pandémie - le nouveau coronavirus. "Il a inspiré tant de scientifiques à se lancer dans la recherche sur les vaccins au début du XXe siècle, mais ses contributions ont été quelque peu oubliées", a déclaré le Dr Lahariya. "Nous ne devrions jamais oublier que Haffkine a fabriqué un vaccin viable dans un laboratoire de deux pièces avec une très petite équipe. C'est presque incroyable". Le nom d'Haffkine reste bien vivant dans un sens. En 1925, cinq ans avant sa mort, le gouvernement indien a fait l'objet de pressions de la part de certains de ses partisans pour que le laboratoire Parel soit rebaptisé "Institut Haffkine". Le gouvernement a accepté, et le nom est resté jusqu'à aujourd'hui. Lorsque Haffkine a reçu une lettre l'informant de ce changement, il a écrit au directeur du laboratoire de l'époque, le lieutenant-colonel Mackie, et à son équipe, ne montrant aucune trace d'amertume due aux nombreuses années passées dans l'ombre de Mulkowal. "Je suis très redevable au colonel Mackie pour le nom donné au laboratoire Parel" a écrit Haffkine. "Le travail à Bombay a absorbé les meilleures années de ma vie et je n'ai pas besoin d'expliquer à quel point je sens que tout y est lié. Je souhaite à l'Institut la prospérité en tant que centre de travail actif au nom de l'organisation sanitaire du pays, et j'envoie mes bénédictions à l'ensemble de son personnel''.
https://www.bbc.com/afrique/monde-55648597
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Le géant canadien Barrick Gold poursuivi par des Tanzaniens
Sept Tanzaniens ont intenté une action en justice devant la Haute Cour de Londres contre l'une des plus grandes sociétés d'extraction d'or au monde. Ils accusent les forces de sécurité et la police, qui travaillent pour la société canadienne Barrick Gold, de graves violations des droits de l'homme à l'encontre des personnes vivant près de la mine de North Mara, dans le nord-ouest de la Tanzanie. Parmi les sept plaignants figure le père d'une fillette de neuf ans qui affirme que sa fille a été renversée et tuée par un véhicule appartenant aux propriétaires de la mine en juillet 2018. Un groupe de femmes qui se sont rassemblées s'est associé à la plainte du père de la fillette, disent que le personnel de sécurité a également tiré sur elles sans avertissement. Barrick Gold a refusé de commenter ces allégations. A voir aussi:
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https://www.bbc.com/afrique/region-51453287
0business
Afrique Avenir : Agribusiness, zoom sur le parcours de trois entrepreneures de Madagascar au Congo-Brazzaville
Elles sont trois jeunes femmes, économiste, ingénieure de formation et enseignante et ont en commun une passion de l’agriculture. Du Congo Brazzaville à Madagascar, Afrique Avenir vous propose les parcours de trois agri-preneures convaincues que l’avenir du continent passera par la suffisance alimentaire et l’autonomisation des femmes. Elles reviennent sur leurs premiers pas dans l'entrepreneuriat agricole dans une interview croisée. Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir : -Andrianina Murielle RAOBELINA, fondatrice de Green and Co une ferme agricole qui veut aider les paysans à écouler leurs productions à Madagascar. -Claudia MAKAMBALA du Congo Brazzaville, entrepreneure dans la production du thé. Elle a créé CharmBio qui veut révéler les saveurs des produits du Congo Brazzaville d’où elle est originaire. -Gaëlle Jessica TSOMAMBET, fondatrice de la coopérative Le Palais de la Fraise qui veut vulgariser la culture locale de la fraise au Congo Brazzaville.
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https://www.bbc.com/afrique/region-60907784
3politics
Guerre Ukraine - Russie : le nombre de mercenaires Wagner soutenant la Russie monte en flèche
Les combattants du groupe mercenaire russe Wagner sont passés de 1 000 à près de 20 000 en Ukraine, selon des responsables du gouvernement britannique, signe de la dépendance croissante de la Russie à l'égard de cet entrepreneur militaire pour soutenir son invasion. Il est généralement admis que la Russie a du mal à recruter des soldats et à maintenir leur moral. L'Occident estime que la Russie a perdu des dizaines de milliers de soldats et le président Vladimir Poutine a lancé une campagne de recrutement en septembre pour augmenter les effectifs. Entre-temps, la Russie a subi une série de revers sur le champ de bataille et les responsables britanniques pensent que la Russie se tourne vers le groupe Wagner en conséquence. La société militaire privée promeut désormais activement son rôle dans la guerre. Tout comme son principal bailleur de fonds, Yevgeny Prigozhin, l'homme autrefois connu comme le cuisinier de Poutine. Mais, jusqu'à présent, Wagner semble aboyer plus qu'il ne mord. Lire aussi : La BBC a été informée par des officiels britanniques qui ont suivi les activités du Groupe Wagner. Ils affirment que le groupe joue désormais un rôle beaucoup plus visible dans la guerre en Ukraine. Mais les responsables ajoutent que Wagner a également troqué "la qualité contre la quantité" et qu'il est désormais confronté aux mêmes défis et aux mêmes pertes sur le champ de bataille que l'armée russe au sens large. L'influence et la présence de Wagner n'ont fait que se renforcer, alors que les plans d'invasion de la Russie ont tâtonné, traîné et subi des revers. En mars 2022, Wagner aurait envoyé une force initiale d'un peu plus de 1 000 hommes. Mais, selon des responsables britanniques, ce nombre est désormais passé à plus de 20 000, soit environ 10 % du total des forces russes sur le terrain. Les rangs gonflés de Wagner sont liés à son recrutement ciblé de condamnés dans les prisons russes. Selon des responsables britanniques, des estimations de source ouverte suggèrent que le nombre de condamnés dans les prisons russes a chuté de plus de 23 000 au cours des deux mois précédant novembre 2022, période pendant laquelle Wagner recrutait. On pense que de nombreux condamnés ont rejoint Wagner - bien qu'il n'y ait pas de chiffres précis. En échange, on leur a dit qu'ils seraient payés et que leur peine serait commuée après avoir servi six mois sur la ligne de front. Alors que Wagner prétend verser des indemnités aux familles de ceux qui ont été tués au combat, certains rapports indiquent que des familles n'ont toujours rien reçu. Les autorités britanniques affirment qu'il y a eu un passage de la qualité à la quantité. Dans le passé, Wagner recrutait principalement d'anciens soldats expérimentés, notamment dans les services de renseignements militaires russes, connus sous le nom de GRU, et dans les anciennes forces spéciales. Le commandant du groupe de Wagner, le lieutenant-colonel Dmitry Utkin, était un officier des Spetsnaz (opérations spéciales) du GRU. Mais les responsables britanniques affirment que Wagner est désormais "loin d'être une force d'élite". Ces derniers mois, Wagner a joué un rôle de premier plan dans l'assaut brutal de Bakhmut, dans la région orientale de Donbas, en Ukraine. Une récente évaluation des services de renseignement de la défense britannique a mis en évidence les tactiques de Wagner. Elle indique que Wagner utilisait un grand nombre de condamnés mal entraînés, qu'il considérait comme sacrifiables. Elle affirme qu'ils n'avaient probablement reçu qu'un objectif spécifique et limité - comme l'attaque d'un bâtiment - sans être autorisés à s'écarter du plan. Les services de renseignement britanniques ont déclaré que ceux qui s'écartaient du plan étaient probablement menacés d'une exécution sommaire. Les autorités britanniques affirment que la violence inutile et aveugle est la marque de fabrique du groupe. Wagner a récemment publié une vidéo d'un de ses membres matraquant à mort un déserteur présumé. Ce qui souligne l'autre changement significatif dans l'approche de Wagner : il s'emploie désormais activement à faire de la publicité et à promouvoir sa marque. En juillet, Wagner a lancé sa propre chaîne sur la plateforme de médias sociaux Telegram. En septembre, elle a ouvert un nouveau siège prestigieux à Saint-Pétersbourg, baptisé "PMC Wagner Centre". Le centre est destiné à "générer de nouvelles idées afin d'accroître les capacités de défense de la Russie, y compris dans le domaine de l'information". Selon des responsables britanniques, les opérations d'information menées par Wagner en Ukraine ont récemment connu une augmentation notable. Son chef, Yevgeny Prigozhin, a un jour menacé les journalistes de diffamation pour l'avoir relié au groupe. Aujourd'hui, il semble courtiser activement les feux de la rampe. On l'a vu dans une vidéo "rendue publique" recrutant des détenus dans une prison russe. Il a financé un film sur Wagner en Ukraine intitulé "The Best in Hell". Prigozhin finance son groupe et ses propres ambitions grâce à un contrat lucratif d'un milliard de dollars (830 millions de livres sterling) portant sur la restauration de l'État russe. On pense également qu'il gagne de l'argent grâce aux activités mercenaires de Wagner en Afrique, en échange de droits d'extraction de minéraux rares. Les mercenaires de Wagner en République centrafricaine et au Mali ont été accusés de graves violations des droits humains. Ce sont les activités de Wagner en Ukraine qui ont levé le voile du secret qui entoure l'organisation. Les autorités britanniques pensent que Prigozhin veut faire de l'Ukraine sa "brochure sur papier glacé" du succès du groupe. Un véhicule pour promouvoir ses propres ambitions en tant que membre du cercle restreint de Poutine et "sauveur de la patrie". Mais en réalité, ils considèrent que Wagner est confronté exactement aux mêmes défis que l'armée russe, qu'il souffre des mêmes pénuries d'équipement et d'un taux élevé de pertes. Certaines de ses troupes sont peut-être mieux payées et mieux équipées que le soldat russe moyen, mais beaucoup ne le sont pas. Les responsables britanniques affirment que le personnel Wagner est également susceptible de faire face à des conditions exténuantes et à des pénuries de matériel en Ukraine. La frontière entre Wagner et l'armée russe est toujours aussi floue. Selon les responsables britanniques, il est probable que des éléments du ministère russe de la défense restent sceptiques à l'égard du groupe. Les hauts responsables du Kremlin, y compris le président Poutine, n'ont toujours pas reconnu ses liens avec l'État russe. Mais les autorités britanniques affirment qu'il est presque certain que Wagner s'est déployé en Ukraine avec l'aval de hauts responsables et que les mercenaires travaillent désormais "au pas de course" avec l'armée russe. La principale zone d'entraînement de Wagner se trouve dans une installation de défense russe à Molkin, à 300 km à l'est de la Crimée. Jusqu'à présent, rien ne prouve que l'armée mandataire de la Russie, Wagner, soit meilleure que ses propres forces armées régulières. Reportage supplémentaire de Thomas Spencer.
Guerre Ukraine - Russie : le nombre de mercenaires Wagner soutenant la Russie monte en flèche Les combattants du groupe mercenaire russe Wagner sont passés de 1 000 à près de 20 000 en Ukraine, selon des responsables du gouvernement britannique, signe de la dépendance croissante de la Russie à l'égard de cet entrepreneur militaire pour soutenir son invasion. Il est généralement admis que la Russie a du mal à recruter des soldats et à maintenir leur moral. L'Occident estime que la Russie a perdu des dizaines de milliers de soldats et le président Vladimir Poutine a lancé une campagne de recrutement en septembre pour augmenter les effectifs. Entre-temps, la Russie a subi une série de revers sur le champ de bataille et les responsables britanniques pensent que la Russie se tourne vers le groupe Wagner en conséquence. La société militaire privée promeut désormais activement son rôle dans la guerre. Tout comme son principal bailleur de fonds, Yevgeny Prigozhin, l'homme autrefois connu comme le cuisinier de Poutine. Mais, jusqu'à présent, Wagner semble aboyer plus qu'il ne mord. Lire aussi : La BBC a été informée par des officiels britanniques qui ont suivi les activités du Groupe Wagner. Ils affirment que le groupe joue désormais un rôle beaucoup plus visible dans la guerre en Ukraine. Mais les responsables ajoutent que Wagner a également troqué "la qualité contre la quantité" et qu'il est désormais confronté aux mêmes défis et aux mêmes pertes sur le champ de bataille que l'armée russe au sens large. L'influence et la présence de Wagner n'ont fait que se renforcer, alors que les plans d'invasion de la Russie ont tâtonné, traîné et subi des revers. En mars 2022, Wagner aurait envoyé une force initiale d'un peu plus de 1 000 hommes. Mais, selon des responsables britanniques, ce nombre est désormais passé à plus de 20 000, soit environ 10 % du total des forces russes sur le terrain. Les rangs gonflés de Wagner sont liés à son recrutement ciblé de condamnés dans les prisons russes. Selon des responsables britanniques, des estimations de source ouverte suggèrent que le nombre de condamnés dans les prisons russes a chuté de plus de 23 000 au cours des deux mois précédant novembre 2022, période pendant laquelle Wagner recrutait. On pense que de nombreux condamnés ont rejoint Wagner - bien qu'il n'y ait pas de chiffres précis. En échange, on leur a dit qu'ils seraient payés et que leur peine serait commuée après avoir servi six mois sur la ligne de front. Alors que Wagner prétend verser des indemnités aux familles de ceux qui ont été tués au combat, certains rapports indiquent que des familles n'ont toujours rien reçu. Les autorités britanniques affirment qu'il y a eu un passage de la qualité à la quantité. Dans le passé, Wagner recrutait principalement d'anciens soldats expérimentés, notamment dans les services de renseignements militaires russes, connus sous le nom de GRU, et dans les anciennes forces spéciales. Le commandant du groupe de Wagner, le lieutenant-colonel Dmitry Utkin, était un officier des Spetsnaz (opérations spéciales) du GRU. Mais les responsables britanniques affirment que Wagner est désormais "loin d'être une force d'élite". Ces derniers mois, Wagner a joué un rôle de premier plan dans l'assaut brutal de Bakhmut, dans la région orientale de Donbas, en Ukraine. Une récente évaluation des services de renseignement de la défense britannique a mis en évidence les tactiques de Wagner. Elle indique que Wagner utilisait un grand nombre de condamnés mal entraînés, qu'il considérait comme sacrifiables. Elle affirme qu'ils n'avaient probablement reçu qu'un objectif spécifique et limité - comme l'attaque d'un bâtiment - sans être autorisés à s'écarter du plan. Les services de renseignement britanniques ont déclaré que ceux qui s'écartaient du plan étaient probablement menacés d'une exécution sommaire. Les autorités britanniques affirment que la violence inutile et aveugle est la marque de fabrique du groupe. Wagner a récemment publié une vidéo d'un de ses membres matraquant à mort un déserteur présumé. Ce qui souligne l'autre changement significatif dans l'approche de Wagner : il s'emploie désormais activement à faire de la publicité et à promouvoir sa marque. En juillet, Wagner a lancé sa propre chaîne sur la plateforme de médias sociaux Telegram. En septembre, elle a ouvert un nouveau siège prestigieux à Saint-Pétersbourg, baptisé "PMC Wagner Centre". Le centre est destiné à "générer de nouvelles idées afin d'accroître les capacités de défense de la Russie, y compris dans le domaine de l'information". Selon des responsables britanniques, les opérations d'information menées par Wagner en Ukraine ont récemment connu une augmentation notable. Son chef, Yevgeny Prigozhin, a un jour menacé les journalistes de diffamation pour l'avoir relié au groupe. Aujourd'hui, il semble courtiser activement les feux de la rampe. On l'a vu dans une vidéo "rendue publique" recrutant des détenus dans une prison russe. Il a financé un film sur Wagner en Ukraine intitulé "The Best in Hell". Prigozhin finance son groupe et ses propres ambitions grâce à un contrat lucratif d'un milliard de dollars (830 millions de livres sterling) portant sur la restauration de l'État russe. On pense également qu'il gagne de l'argent grâce aux activités mercenaires de Wagner en Afrique, en échange de droits d'extraction de minéraux rares. Les mercenaires de Wagner en République centrafricaine et au Mali ont été accusés de graves violations des droits humains. Ce sont les activités de Wagner en Ukraine qui ont levé le voile du secret qui entoure l'organisation. Les autorités britanniques pensent que Prigozhin veut faire de l'Ukraine sa "brochure sur papier glacé" du succès du groupe. Un véhicule pour promouvoir ses propres ambitions en tant que membre du cercle restreint de Poutine et "sauveur de la patrie". Mais en réalité, ils considèrent que Wagner est confronté exactement aux mêmes défis que l'armée russe, qu'il souffre des mêmes pénuries d'équipement et d'un taux élevé de pertes. Certaines de ses troupes sont peut-être mieux payées et mieux équipées que le soldat russe moyen, mais beaucoup ne le sont pas. Les responsables britanniques affirment que le personnel Wagner est également susceptible de faire face à des conditions exténuantes et à des pénuries de matériel en Ukraine. La frontière entre Wagner et l'armée russe est toujours aussi floue. Selon les responsables britanniques, il est probable que des éléments du ministère russe de la défense restent sceptiques à l'égard du groupe. Les hauts responsables du Kremlin, y compris le président Poutine, n'ont toujours pas reconnu ses liens avec l'État russe. Mais les autorités britanniques affirment qu'il est presque certain que Wagner s'est déployé en Ukraine avec l'aval de hauts responsables et que les mercenaires travaillent désormais "au pas de course" avec l'armée russe. La principale zone d'entraînement de Wagner se trouve dans une installation de défense russe à Molkin, à 300 km à l'est de la Crimée. Jusqu'à présent, rien ne prouve que l'armée mandataire de la Russie, Wagner, soit meilleure que ses propres forces armées régulières. Reportage supplémentaire de Thomas Spencer.
https://www.bbc.com/afrique/monde-64067486
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Vos réactions à l'annonce du nom de la monnaie unique de la Cédéao
Lors du prochain sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Cédéao qui doit se tenir à Abuja le 29 juin, les 15 pays membres de cette organisation pourraient choisir le nom de leur monnaie unique sous-régionale, dont la création est prévue pour 2020. Depuis de nombreuses années, les membres de la Cédéao réaffirment leur volonté de créer leur monnaie unique en 2020. Lors de leur dernier sommet qui s'est achevé mardi, les ministres des Finances des États de la Cédéao auraient enfin opté pour un nom. Cette nouvelle monnaie implique l'abandon du franc CFA et des monnaies nationales pour les pays qui en ont, une perspective qui n'a pas manqué de susciter de nombreux commentaires plutôt positifs. Lire aussi : Macron propose de changer le nom du franc CFA Zinsou défend le CFA et critique Kémi Seba Lire aussi : Le franc CFA, une monnaie "désuète" Le franc CFA : arme du néocolonialisme français ? Certains internautes n'étaient pas satisfaits du nom donné, l'éco. Il aurait été adopté les ministres des Finances des États de la Cédéao, lors de leur dernier sommet qui s'est achevé mardi, selon Jeune Afrique. Un nom célébrant davantage l'identité africaine serait du goût de certains : l'afro, par exemple. Les chef d'Etat et de gouvernement choisiront le nom définitif lors du sommet du 29 juin. De nombreux experts ont émis des doutes au sujet du calendrier annoncé. Des inquiétudes relayées chez certains internautes, qui estiment que la monnaie ne pourrait peut-être pas être effective d'ici à 2020. A regarder :
Vos réactions à l'annonce du nom de la monnaie unique de la Cédéao Lors du prochain sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Cédéao qui doit se tenir à Abuja le 29 juin, les 15 pays membres de cette organisation pourraient choisir le nom de leur monnaie unique sous-régionale, dont la création est prévue pour 2020. Depuis de nombreuses années, les membres de la Cédéao réaffirment leur volonté de créer leur monnaie unique en 2020. Lors de leur dernier sommet qui s'est achevé mardi, les ministres des Finances des États de la Cédéao auraient enfin opté pour un nom. Cette nouvelle monnaie implique l'abandon du franc CFA et des monnaies nationales pour les pays qui en ont, une perspective qui n'a pas manqué de susciter de nombreux commentaires plutôt positifs. Lire aussi : Macron propose de changer le nom du franc CFA Zinsou défend le CFA et critique Kémi Seba Lire aussi : Le franc CFA, une monnaie "désuète" Le franc CFA : arme du néocolonialisme français ? Certains internautes n'étaient pas satisfaits du nom donné, l'éco. Il aurait été adopté les ministres des Finances des États de la Cédéao, lors de leur dernier sommet qui s'est achevé mardi, selon Jeune Afrique. Un nom célébrant davantage l'identité africaine serait du goût de certains : l'afro, par exemple. Les chef d'Etat et de gouvernement choisiront le nom définitif lors du sommet du 29 juin. De nombreux experts ont émis des doutes au sujet du calendrier annoncé. Des inquiétudes relayées chez certains internautes, qui estiment que la monnaie ne pourrait peut-être pas être effective d'ici à 2020. A regarder :
https://www.bbc.com/afrique/region-48704683
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Tout savoir sur les castes et leur fonctionnement en Inde
Le système de castes de l'Inde est l'une des plus anciennes formes de stratification sociale ayant survécu au fil des ans. Ce système, qui divise les hindous en groupes hiérarchiques rigides basés sur leur karma (travail) et leur dharma (le mot hindi pour religion, bien qu'il signifie ici devoir), serait vieux de plus de 3000 ans et très complexe. Manusmriti, considéré comme le livre le plus important et faisant autorité sur le droit hindou et datant d'au moins 1000 ans avant la naissance du Christ, "reconnaît et justifie le système des castes comme base de l'ordre et de la confiance dans la société. Le système de castes divise les hindous en quatre catégories principales : les brahmanes, les kshatriyas, les vaishyas et les shudras. Beaucoup pensent que les groupes sont originaires de Brahma, le dieu hindou de la création. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Au sommet de l'ordre hiérarchique se trouvaient les brahmanes, qui étaient principalement des enseignants et des intellectuels qui viendraient du chef de Brahma. Puis vinrent les Kshatriyas, ou guerriers et dirigeants, soi-disant de ses bras. La troisième place était pour les Vaishyas, ou les marchands, qui ont été créés à partir de ses cuisses. Au bas de l'échelle se trouvaient les Shudras, faisaient tout les travaux pénibles. Les castes principales ont été divisées en environ 3 000 castes et 25 000 sous-castes, chacune en fonction de la profession spécifique. En dehors de ce système de castes hindoues, il y avait les Achhoots, les Dalits ou les Intouchables. Pendant des siècles, la caste a dicté presque tous les aspects de la vie religieuse et sociale hindoue, et chaque groupe a une place spécifique dans cette hiérarchie complexe. Les communautés rurales ont longtemps été organisées sur la base de castes. Les castes supérieures et inférieures vivaient presque toujours dans des colonies séparées, les puits d'eau n'étaient pas partagés, les brahmanes n'acceptaient même pas de boire dans les mêmes puits que les shudras, et on ne pouvait se marier qu'au sein de sa propre caste. Le système accordait de nombreux privilèges aux castes supérieures, tout en permettant la répression des castes inférieures par les groupes privilégiés. Lire aussi : C'est un système qui a souvent été critiqué pour son caractère injuste et régressif. Et pourtant, elle est restée pratiquement inchangée pendant des siècles, laissant les gens pris au piège dans des ordres sociaux fixes auxquels il était impossible d'échapper. Cependant, malgré les obstacles, certains Dalits et autres Indiens de caste inférieure, comme B.R. Ambedkar, auteur de la Constitution indienne, et K.R. Narayanan, qui est devenu le premier président Dalit de la nation, en sont venus à occuper des postes prestigieux dans le pays. Cela a été possible parce que, selon les historiens, jusqu'au XVIIIe siècle, les distinctions formelles de caste avaient une importance limitée, les identités sociales étaient beaucoup plus souples et les gens pouvaient facilement passer d'une caste à l'autre. Une nouvelle étude a révélé que les dirigeants coloniaux britanniques ont fixé des limites strictes qui ont fait des castes la caractéristique sociale déterminante de l'Inde lorsqu'ils ont utilisé les recensements pour simplifier le système. L'objectif était de créer une société unique avec un droit commun qui pourrait être facilement gouverné. Est-ce légal ? La Constitution de l'Inde indépendante interdit la discrimination fondée sur la caste. Et dans une tentative de corriger les injustices historiques et d'offrir des conditions égales à ceux qui avaient été traditionnellement désavantagés, les autorités ont annoncé en 1950 des quotas dans les postes gouvernementaux et les établissements d'enseignement pour les castes et les tribus, les plus basses dans la hiérarchie des castes. En 1989, les quotas ont été étendus pour inclure un groupement appelé les CBO (autres classes arriérées) qui font partie des castes traditionnelles supérieures et des castes inférieures. Lire aussi : Au cours des dernières décennies, avec l'expansion de l'éducation laïque et l'urbanisation croissante, l'influence des castes a quelque peu diminué, surtout dans les villes où différentes castes vivent côte à côte. Les mariages inter-castes sont également de plus en plus fréquents. Dans certains États du sud et dans l'État du Bihar, au nord, de nombreuses personnes ont commencé à utiliser un nom inspiré des mouvements de réforme sociale. Mais malgré les changements, les identités de caste restent fortes et les noms de famille sont presque toujours une indication de la caste à laquelle une personne appartient. Ces dernières années, diverses communautés ont demandé à être reconnues en tant qu'organisations communautaires. En 2016, de violentes protestations de la communauté Jat à Haryana ont eu lieu et la communauté Patel a mené de grandes manifestations au Gujarat en 2015 pour demander l'accès aux quotas de castes prévus. Tous deux sont des communautés prospères et politiquement dominantes, mais ils affirment qu'un grand nombre de leurs communautés sont pauvres et souffrent. Certains disent que le système de castes aurait déjà disparu si les politiciens ne l'avaient pas régulièrement relancé. Lors des élections, de nombreux groupes de castes continuent à voter en bloc et sont courtisés par des politiciens qui n'ont pas beaucoup de succès. En conséquence, ce qui devait à l'origine être un plan temporaire d'action positive visant à améliorer la situation des groupes défavorisés est devenu un exercice de rattrapage des votes pour de nombreux politiciens.
Tout savoir sur les castes et leur fonctionnement en Inde Le système de castes de l'Inde est l'une des plus anciennes formes de stratification sociale ayant survécu au fil des ans. Ce système, qui divise les hindous en groupes hiérarchiques rigides basés sur leur karma (travail) et leur dharma (le mot hindi pour religion, bien qu'il signifie ici devoir), serait vieux de plus de 3000 ans et très complexe. Manusmriti, considéré comme le livre le plus important et faisant autorité sur le droit hindou et datant d'au moins 1000 ans avant la naissance du Christ, "reconnaît et justifie le système des castes comme base de l'ordre et de la confiance dans la société. Le système de castes divise les hindous en quatre catégories principales : les brahmanes, les kshatriyas, les vaishyas et les shudras. Beaucoup pensent que les groupes sont originaires de Brahma, le dieu hindou de la création. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Au sommet de l'ordre hiérarchique se trouvaient les brahmanes, qui étaient principalement des enseignants et des intellectuels qui viendraient du chef de Brahma. Puis vinrent les Kshatriyas, ou guerriers et dirigeants, soi-disant de ses bras. La troisième place était pour les Vaishyas, ou les marchands, qui ont été créés à partir de ses cuisses. Au bas de l'échelle se trouvaient les Shudras, faisaient tout les travaux pénibles. Les castes principales ont été divisées en environ 3 000 castes et 25 000 sous-castes, chacune en fonction de la profession spécifique. En dehors de ce système de castes hindoues, il y avait les Achhoots, les Dalits ou les Intouchables. Pendant des siècles, la caste a dicté presque tous les aspects de la vie religieuse et sociale hindoue, et chaque groupe a une place spécifique dans cette hiérarchie complexe. Les communautés rurales ont longtemps été organisées sur la base de castes. Les castes supérieures et inférieures vivaient presque toujours dans des colonies séparées, les puits d'eau n'étaient pas partagés, les brahmanes n'acceptaient même pas de boire dans les mêmes puits que les shudras, et on ne pouvait se marier qu'au sein de sa propre caste. Le système accordait de nombreux privilèges aux castes supérieures, tout en permettant la répression des castes inférieures par les groupes privilégiés. Lire aussi : C'est un système qui a souvent été critiqué pour son caractère injuste et régressif. Et pourtant, elle est restée pratiquement inchangée pendant des siècles, laissant les gens pris au piège dans des ordres sociaux fixes auxquels il était impossible d'échapper. Cependant, malgré les obstacles, certains Dalits et autres Indiens de caste inférieure, comme B.R. Ambedkar, auteur de la Constitution indienne, et K.R. Narayanan, qui est devenu le premier président Dalit de la nation, en sont venus à occuper des postes prestigieux dans le pays. Cela a été possible parce que, selon les historiens, jusqu'au XVIIIe siècle, les distinctions formelles de caste avaient une importance limitée, les identités sociales étaient beaucoup plus souples et les gens pouvaient facilement passer d'une caste à l'autre. Une nouvelle étude a révélé que les dirigeants coloniaux britanniques ont fixé des limites strictes qui ont fait des castes la caractéristique sociale déterminante de l'Inde lorsqu'ils ont utilisé les recensements pour simplifier le système. L'objectif était de créer une société unique avec un droit commun qui pourrait être facilement gouverné. Est-ce légal ? La Constitution de l'Inde indépendante interdit la discrimination fondée sur la caste. Et dans une tentative de corriger les injustices historiques et d'offrir des conditions égales à ceux qui avaient été traditionnellement désavantagés, les autorités ont annoncé en 1950 des quotas dans les postes gouvernementaux et les établissements d'enseignement pour les castes et les tribus, les plus basses dans la hiérarchie des castes. En 1989, les quotas ont été étendus pour inclure un groupement appelé les CBO (autres classes arriérées) qui font partie des castes traditionnelles supérieures et des castes inférieures. Lire aussi : Au cours des dernières décennies, avec l'expansion de l'éducation laïque et l'urbanisation croissante, l'influence des castes a quelque peu diminué, surtout dans les villes où différentes castes vivent côte à côte. Les mariages inter-castes sont également de plus en plus fréquents. Dans certains États du sud et dans l'État du Bihar, au nord, de nombreuses personnes ont commencé à utiliser un nom inspiré des mouvements de réforme sociale. Mais malgré les changements, les identités de caste restent fortes et les noms de famille sont presque toujours une indication de la caste à laquelle une personne appartient. Ces dernières années, diverses communautés ont demandé à être reconnues en tant qu'organisations communautaires. En 2016, de violentes protestations de la communauté Jat à Haryana ont eu lieu et la communauté Patel a mené de grandes manifestations au Gujarat en 2015 pour demander l'accès aux quotas de castes prévus. Tous deux sont des communautés prospères et politiquement dominantes, mais ils affirment qu'un grand nombre de leurs communautés sont pauvres et souffrent. Certains disent que le système de castes aurait déjà disparu si les politiciens ne l'avaient pas régulièrement relancé. Lors des élections, de nombreux groupes de castes continuent à voter en bloc et sont courtisés par des politiciens qui n'ont pas beaucoup de succès. En conséquence, ce qui devait à l'origine être un plan temporaire d'action positive visant à améliorer la situation des groupes défavorisés est devenu un exercice de rattrapage des votes pour de nombreux politiciens.
https://www.bbc.com/afrique/monde-55453426
3politics
Idriss Deby Itno: les querelles de famille intensifient les tensions de la transition au Tchad
Le transfert rapide du pouvoir au Tchad au général Mahamat Idriss Déby après la mort de son père semble être menacé par des divisions familiales et des fractures au sein de l'armée qui pourraient avoir de graves conséquences. Mahamat Deby a été nommé de manière controversée à la tête du Conseil militaire de transition (CMT) lors de l'annonce de la mort de son père le 20 avril. Il est désormais à la tête d'une équipe de 15 membres qui a l'intention de superviser la période de transition du pays pendant les 18 prochains mois. Mais les médias font état d'intrigues de palais impliquant d'autres membres de la famille de son défunt père, ce qui renforce l'impression que le pays va connaître des temps difficiles. Lire aussi Le défunt président Idriss Déby Itno a consolidé son pouvoir de manière stratégique au cours de ses 30 ans de présidence en confiant des rôles importants au sein du gouvernement à des membres de sa famille et en s'entourant d'alliés issus de son groupe ethnique Zaghawa. Les querelles de famille intensifient les tensions de la transition au Tchad après la mort d'Idriss Déby Le 21 avril, les médias tchadiens ont fait état d'échauffourées entre Mahamat Déby et son demi-frère, Zakaria Idriss Déby, au palais présidentiel. Selon les rapports, la querelle concernait la succession de leur père. Un haut membre du CMT a rejeté les spéculations selon lesquelles des coups de feu avaient été tirés, dénonçant ces informations comme des tentatives de "déstabilisation du système". Avant que Mahamat ne soit nommé, Zakaria Idriss Déby aurait fait partie des candidats à la succession. Il a étudié en Tunisie et, en 2017, a été nommé ambassadeur du Tchad aux Émirats arabes unis. Il a également été président des jeunes du Mouvement patriotique du salut, le parti au pouvoir. Tchadinfos tweete qu'il n'y a eu "aucune fusillade au Palais Rose et aucune querelle" citant un membre de la famille, vraisemblablement désireux de présenter un front uni face à l'incertitude. Mais la rivalité au sein de la famille présidentielle est une fixation publique depuis un certain temps. Vous pourriez également être intéressés par : Le défunt président avait plusieurs épouses, dont la plus connue est Hinda Déby Itno. Fille d'un diplomate tchadien de haut rang, Hinda Déby, 41 ans, a été la secrétaire particulière de l'ancien président avant de se retirer pour se consacrer à sa fondation, Grand Cœur. Elle a également joué un rôle clé dans le secteur pétrolier tchadien. Plusieurs de ses frères et sœurs étant employés à la présidence, elle a pu influencer les nominations et les licenciements au sein du gouvernement. Son frère, Khoudar Mahamat Acyl, était l'aide de camp du défunt président. Il était présent lorsque le président Déby a été mortellement blessé lors d'une bataille avec les rebelles dans la région septentrionale du Kanem. Lire aussi : Trois autres de ses frères ont été ministres de la Santé, de la Justice et de l'Education. En janvier 2020, lorsque le défunt président a été malade, il a laissé la première dame en charge du bureau de la présidence pour éviter toute confrontation entre Mahamat et Zakaria, rapporte le site Zoom Tchad. "Le projet d'Idriss Déby de confier à sa femme le maintien de son pouvoir est un signe important car il n'a pas choisi l'un de ses fils. Cela ouvrirait également la porte aux hostilités et à une guerre de succession", indiquait alors le site. La querelle de succession risque d'impliquer d'autres membres de la famille aux intérêts divers, notamment au sein de la puissante armée, où l'on observe également des signes de division. Le général vétéran Abderamane Dicko a dénoncé le nouveau Conseil militaire de transition. L'ancien chef rebelle sert toujours dans l'armée tchadienne et représenterait les soldats qui s'opposent à la direction de Mahamat Déby. Lire aussi : Le général Dicko a qualifié le conseil militaire de "regroupement de quelques amis" et a appelé à "la formation rapide d'une consultation large et inclusive avant que le pays ne sombre dans le chaos", rapporte le site Tchadanthropus. Si la famille de Déby et les plus hauts responsables militaires contestent ouvertement le leadership de Mahamat Déby, les tensions pourraient compromettre les efforts du gouvernement intérimaire pour stabiliser le Tchad après trois décennies de direction par le même homme.
Idriss Deby Itno: les querelles de famille intensifient les tensions de la transition au Tchad Le transfert rapide du pouvoir au Tchad au général Mahamat Idriss Déby après la mort de son père semble être menacé par des divisions familiales et des fractures au sein de l'armée qui pourraient avoir de graves conséquences. Mahamat Deby a été nommé de manière controversée à la tête du Conseil militaire de transition (CMT) lors de l'annonce de la mort de son père le 20 avril. Il est désormais à la tête d'une équipe de 15 membres qui a l'intention de superviser la période de transition du pays pendant les 18 prochains mois. Mais les médias font état d'intrigues de palais impliquant d'autres membres de la famille de son défunt père, ce qui renforce l'impression que le pays va connaître des temps difficiles. Lire aussi Le défunt président Idriss Déby Itno a consolidé son pouvoir de manière stratégique au cours de ses 30 ans de présidence en confiant des rôles importants au sein du gouvernement à des membres de sa famille et en s'entourant d'alliés issus de son groupe ethnique Zaghawa. Les querelles de famille intensifient les tensions de la transition au Tchad après la mort d'Idriss Déby Le 21 avril, les médias tchadiens ont fait état d'échauffourées entre Mahamat Déby et son demi-frère, Zakaria Idriss Déby, au palais présidentiel. Selon les rapports, la querelle concernait la succession de leur père. Un haut membre du CMT a rejeté les spéculations selon lesquelles des coups de feu avaient été tirés, dénonçant ces informations comme des tentatives de "déstabilisation du système". Avant que Mahamat ne soit nommé, Zakaria Idriss Déby aurait fait partie des candidats à la succession. Il a étudié en Tunisie et, en 2017, a été nommé ambassadeur du Tchad aux Émirats arabes unis. Il a également été président des jeunes du Mouvement patriotique du salut, le parti au pouvoir. Tchadinfos tweete qu'il n'y a eu "aucune fusillade au Palais Rose et aucune querelle" citant un membre de la famille, vraisemblablement désireux de présenter un front uni face à l'incertitude. Mais la rivalité au sein de la famille présidentielle est une fixation publique depuis un certain temps. Vous pourriez également être intéressés par : Le défunt président avait plusieurs épouses, dont la plus connue est Hinda Déby Itno. Fille d'un diplomate tchadien de haut rang, Hinda Déby, 41 ans, a été la secrétaire particulière de l'ancien président avant de se retirer pour se consacrer à sa fondation, Grand Cœur. Elle a également joué un rôle clé dans le secteur pétrolier tchadien. Plusieurs de ses frères et sœurs étant employés à la présidence, elle a pu influencer les nominations et les licenciements au sein du gouvernement. Son frère, Khoudar Mahamat Acyl, était l'aide de camp du défunt président. Il était présent lorsque le président Déby a été mortellement blessé lors d'une bataille avec les rebelles dans la région septentrionale du Kanem. Lire aussi : Trois autres de ses frères ont été ministres de la Santé, de la Justice et de l'Education. En janvier 2020, lorsque le défunt président a été malade, il a laissé la première dame en charge du bureau de la présidence pour éviter toute confrontation entre Mahamat et Zakaria, rapporte le site Zoom Tchad. "Le projet d'Idriss Déby de confier à sa femme le maintien de son pouvoir est un signe important car il n'a pas choisi l'un de ses fils. Cela ouvrirait également la porte aux hostilités et à une guerre de succession", indiquait alors le site. La querelle de succession risque d'impliquer d'autres membres de la famille aux intérêts divers, notamment au sein de la puissante armée, où l'on observe également des signes de division. Le général vétéran Abderamane Dicko a dénoncé le nouveau Conseil militaire de transition. L'ancien chef rebelle sert toujours dans l'armée tchadienne et représenterait les soldats qui s'opposent à la direction de Mahamat Déby. Lire aussi : Le général Dicko a qualifié le conseil militaire de "regroupement de quelques amis" et a appelé à "la formation rapide d'une consultation large et inclusive avant que le pays ne sombre dans le chaos", rapporte le site Tchadanthropus. Si la famille de Déby et les plus hauts responsables militaires contestent ouvertement le leadership de Mahamat Déby, les tensions pourraient compromettre les efforts du gouvernement intérimaire pour stabiliser le Tchad après trois décennies de direction par le même homme.
https://www.bbc.com/afrique/region-40343707
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Guerre Ukraine - Russie : un ancien réfugié fait don de sa récolte de maïs aux Ukrainiens
Un agriculteur de subsistance du Burundi, anciennement réfugié, fait don de 100 kg (220 lb) de sa récolte de maïs à ceux qui fuient la violence en Ukraine. "En tant qu'ancien réfugié moi-même, j'ai pensé à offrir un peu d'aide. Je suis un paysan, je n'ai pas grand-chose à donner mais j'ai un cœur aimant", a déclaré Adrien Nimpagaritse à la BBC. "En regardant les images, j'ai vu des femmes et des enfants mourir. Je n'ai pas de voix pour contribuer à apporter une solution au conflit, mais je peux donner une partie de ce que j'ai cultivé en gage d'amour." Lire aussi : M. Nimpagaritse était un orphelin de quatre ans lorsqu'il a fui vers la Tanzanie pendant une vague de violence ethnique en 1996. Il a grandi dans le camp de réfugiés de Mutenderi, où il est allé à l'école, pour ne rentrer au Burundi que 11 ans plus tard, en 2007, à l'âge de 15 ans environ. "J'ai vu ce que c'était que d'être un réfugié - nous pouvions à peine trouver quelque chose à manger", a-t-il dit. "Si quelqu'un, un voisin, vous offrait juste une feuille de manioc et de l'eau, vous l'apprécieriez grandement". M. Nimpagaritse vit désormais dans la province de Ruyigi, dans l'est du Burundi, où il s'est marié et a trois enfants. Le jeune homme de 30 ans a exhorté quelqu'un de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés à venir chercher son don de maïs pour l'Ukraine. "J'encourage également toute personne ayant un tel cœur à apporter une aide similaire - cela pourrait aider une vingtaine de familles". "Personnellement, je peux me permettre d'offrir 100 kg de maïs, ce n'est pas assez, donc, si quelqu'un d'autre en ajoute, cela aidera."
Guerre Ukraine - Russie : un ancien réfugié fait don de sa récolte de maïs aux Ukrainiens Un agriculteur de subsistance du Burundi, anciennement réfugié, fait don de 100 kg (220 lb) de sa récolte de maïs à ceux qui fuient la violence en Ukraine. "En tant qu'ancien réfugié moi-même, j'ai pensé à offrir un peu d'aide. Je suis un paysan, je n'ai pas grand-chose à donner mais j'ai un cœur aimant", a déclaré Adrien Nimpagaritse à la BBC. "En regardant les images, j'ai vu des femmes et des enfants mourir. Je n'ai pas de voix pour contribuer à apporter une solution au conflit, mais je peux donner une partie de ce que j'ai cultivé en gage d'amour." Lire aussi : M. Nimpagaritse était un orphelin de quatre ans lorsqu'il a fui vers la Tanzanie pendant une vague de violence ethnique en 1996. Il a grandi dans le camp de réfugiés de Mutenderi, où il est allé à l'école, pour ne rentrer au Burundi que 11 ans plus tard, en 2007, à l'âge de 15 ans environ. "J'ai vu ce que c'était que d'être un réfugié - nous pouvions à peine trouver quelque chose à manger", a-t-il dit. "Si quelqu'un, un voisin, vous offrait juste une feuille de manioc et de l'eau, vous l'apprécieriez grandement". M. Nimpagaritse vit désormais dans la province de Ruyigi, dans l'est du Burundi, où il s'est marié et a trois enfants. Le jeune homme de 30 ans a exhorté quelqu'un de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés à venir chercher son don de maïs pour l'Ukraine. "J'encourage également toute personne ayant un tel cœur à apporter une aide similaire - cela pourrait aider une vingtaine de familles". "Personnellement, je peux me permettre d'offrir 100 kg de maïs, ce n'est pas assez, donc, si quelqu'un d'autre en ajoute, cela aidera."
https://www.bbc.com/afrique/region-60786649
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Donald Trump rejoint Triller, le rival de TikTok,
Donald Trump a rejoint Triller, un rival new-yorkais de TikTok en Chine. Après deux jours d'utilisation de l'application, le président américain compte 11 000 adeptes. TikTok a été interdit en Inde il y a deux mois. M. Trump veut lui emboîter le pas, à moins qu'il ne vende la version américaine de l'application. Le locataire de la Maison Blanche a signé des décrets le ciblant ainsi qu'une autre application chinoise de médias sociaux, Tencent's WeChat. L'Inde et les États-Unis craignent que les données collectées par le canal de TikTok ne soient communiquées au gouvernement chinois TikTok nie fermement et affirme qu'aucune des données de ses utilisateurs internationaux n'est stockée en Chine. Néanmoins, Microsoft est actuellement en négociation avec cette structure pour racheter tout ou une partie de la société. Entre-temps, l'équipe de M. Trump a publié quatre vidéos de Triller. La première, affirmant qu'il est un "professionnel de la technologie", a été visionnée 6,1 millions de fois. Dans les autres, le président remercie "Boaters for Trump" et fait référence à son adversaire, Joe Biden. Malgré son lancement en 2016, un an après Triller, TikTok aurait été téléchargé plus de deux milliards de fois, contre 250 millions pour son concurrent américain. Il existe toute fois une rivale américaine à l'application chinoise appelée, Byte. Facebook autre concurrent a mis en place une plateforme similaire appelée Reels.
Donald Trump rejoint Triller, le rival de TikTok, Donald Trump a rejoint Triller, un rival new-yorkais de TikTok en Chine. Après deux jours d'utilisation de l'application, le président américain compte 11 000 adeptes. TikTok a été interdit en Inde il y a deux mois. M. Trump veut lui emboîter le pas, à moins qu'il ne vende la version américaine de l'application. Le locataire de la Maison Blanche a signé des décrets le ciblant ainsi qu'une autre application chinoise de médias sociaux, Tencent's WeChat. L'Inde et les États-Unis craignent que les données collectées par le canal de TikTok ne soient communiquées au gouvernement chinois TikTok nie fermement et affirme qu'aucune des données de ses utilisateurs internationaux n'est stockée en Chine. Néanmoins, Microsoft est actuellement en négociation avec cette structure pour racheter tout ou une partie de la société. Entre-temps, l'équipe de M. Trump a publié quatre vidéos de Triller. La première, affirmant qu'il est un "professionnel de la technologie", a été visionnée 6,1 millions de fois. Dans les autres, le président remercie "Boaters for Trump" et fait référence à son adversaire, Joe Biden. Malgré son lancement en 2016, un an après Triller, TikTok aurait été téléchargé plus de deux milliards de fois, contre 250 millions pour son concurrent américain. Il existe toute fois une rivale américaine à l'application chinoise appelée, Byte. Facebook autre concurrent a mis en place une plateforme similaire appelée Reels.
https://www.bbc.com/afrique/monde-53843598
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Pourquoi la Côte d'Ivoire régule l'usage des drones
L'exploitation des drones en Côte d'Ivoire est encadrée par le RACI 3009, une réglementation sur les aéronefs télépilotés. La Côte d'Ivoire fait partie des quelques pays africains qui ont décidé d'autoriser l'exploitation des drones civiles. Cependant leur utilisation se fera dans un cadre bien organisé, précise l'autorité en charge de l'aviation civile dans le pays. Pour se faire, la Côte d'Ivoire s'est dotée d'une réglementation relative aux aéronefs télépilotés communément appelé drones. Il s'agit du RACI, Règlement Aéronautique de Côte d'ivoire relatif aux aéronefs télépilotés numéro 3009 (RACI 3009). "Nous étions confrontés à une demande très forte et nous avons constaté une forte utilisation des drones par certains acteurs". "Il était donc important d'encadrer ce secteur en plein essor d'où la mise en place de la réglementation qui est le RACI 3009", a expliqué à la BBC Docteur Koffi Konan sous-directeur des Opérations Aérienne à l'ANAC, l'autorité nationale de l'aviation civile de Côte d'Ivoire. A lire aussi La première édition du texte a été publiée en janvier 2018 et la deuxième est disponible depuis avril 2019. Le RACI 3009 précise à travers ses dispositions qui peut utiliser un drone en Côte d'Ivoire, la responsabilité pénale du détenteur d'un aéronef télépiloté et les zones interdites au survol. Il encadre également la politique de la Côte d'Ivoire concernant les aéronefs télépilotés. A ces dispositions administratives s'ajoutent des compétences techniques : le télépilote doit être titulaire d'une attestation ou d'une licence de formation obtenue dans un centre agréé et reconnu par l'ANAC ou un pays de la convention de Chicago. L'utilisation ponctuelle d'un drone se fait seulement sur autorisation de l'ANAC après l'étude d'une demande introduite par l'entreprise ou le particulier auprès de l'autorité. Dans ce cas, l'ANAC ne tient compte que du niveau de formation du télépilote et des raisons qui justifient la demande de survol de la zone indiquée. Concernant l'utilisation permanente des drones - qui implique des vols longs ou hors vue - il est impératif d'avoir une licence (agrément de travail aérien) dont la valeur est de 3 millions de f CFA et qui attribuée après étude de dossier. "L'agrément pour la première année coûte 3 millions f CFA et l'ANAC assurant la supervision du détenteur de l'agrément à travers des inspections autorise le renouvellement de l'agrément au taux de 1,5 million", indique Docteur Koffi Konan sous-directeur des Opérations Aérienne à l'ANAC. 3 millions pour exploiter un drone civil, un montant jugé exorbitant par les utilisateurs amateurs et professionnels de drone qui demandent un assouplissement de la législation. "Il est important de créer une plateforme d'échange avec les startups pour permettre à cette réglementation de mieux cadrer avec leurs activités", plaide Marouane Jebbar, président de l'Association des utilisateurs professionnels de drones de Côte d'Ivoire. Le secteur des drones est aujourd'hui générateur d'emplois en Côte d'Ivoire et peut déboucher sur une industrie plus importante capable de faire du pays un hub incontournable dans le domaine de la conception et l'exploitation des drones. C'est dans le domaine de l'évènementiel et de la production audio-visuelle que les drones civils en Côte d'Ivoire font leurs premières apparitions. Ils révolutionnent notamment les prises de vue aérienne en offrant plus de flexibilité aux cinéastes et producteurs. Au-delà du volet artistique, c'est le rapport qualité-prix lié à l'utilisation des drones qui est plus avantageux. "Les plans aériens par hélicoptère avant l'apparition des drones étaient onéreux : en moyenne 800.000 f CFA les 30 minutes". "Or avec ce même montant on peut s'acheter un drone et réaliser des plans de meilleurs qualités" souligne Armand Breh, co-fondateur de Studio Making-On, une entreprise de production audio-visuelle basée à Abidjan. La majorité des entreprises évoluant dans l'évènementiel disposent aujourd'hui de leurs propres drones ou sous-traitent les prises de vue aérienne aux particuliers. Au-delà de la production audio-visuelle et de l'évènementiel, la Côte d'Ivoire va devenir un véritable terrain d'expérimentation et d'utilisation des drones dans plusieurs autres secteurs d'activité dont l'agriculture qui occupe 60% des personnes actives dans le pays. Les exploitations agricoles de taille moyennes sont de plus en plus importantes rendant difficile leur prise en charge à la seule force des mains. "Des activités comme la pulvérisation aérienne, la cartographie et la topographie, le calcul du taux d'azote au sol et la veille sanitaire se font de plus en plus par drone", explique Aboubakar Karim, directeur général de la start-up Investiv, pionnière dans le domaine des drones agricoles. L'exploitation des drones civils en Côte d'Ivoire va aussi générer dans son sillage d'autres métiers connexes comme les revendeurs, les pilotes et surtout les maintenanciers qui ont dû apprendre sur le tas à dépanner ces nouveaux engins. Si certains acteurs se spécialisent dans la vente, l'exploitation ou la réparation des drones à Abidjan, d'autres les fabriquent désormais sur place. Côte d'Ivoire Drone, leader sur le marché local produit et assure le service après-vente de drones utilisables dans plusieurs domaines d'activité. Marouane Jebbar, directeur général de Côte d'Ivoire Drone mise sur une conception sur mesure des drones pour séduire la clientèle. "Ces drones sur mesure sont adaptés à nos conditions atmosphériques et aux besoins des entreprises qui n'ont plus besoin de traiter avec l'extérieur pour avoir un produit de qualité". L'Autorité Nationale de l'Aviation Civile de Côte d'Ivoire indique que son objectif n'est pas de plomber le développement de l'activité économique autour des drones dans le pays. Son objectif, dit-elle, est bien au contraire d'encadrer une activité qui ouvre des perspectives d'emploi et de business mais qui doit tout de même être soumise à une réglementation pour des raisons de sécurité. "Dans certains pays, les drones ont été impliqués dans des attentats ou des cas de violation de la vie privée". "Il est donc important d'encadrer l'utilisation des drones pour éviter tout mauvais usage de cette technologie", explique Docteur Koffi Konan sous-directeur des Opérations Aérienne à l'ANAC.
Pourquoi la Côte d'Ivoire régule l'usage des drones L'exploitation des drones en Côte d'Ivoire est encadrée par le RACI 3009, une réglementation sur les aéronefs télépilotés. La Côte d'Ivoire fait partie des quelques pays africains qui ont décidé d'autoriser l'exploitation des drones civiles. Cependant leur utilisation se fera dans un cadre bien organisé, précise l'autorité en charge de l'aviation civile dans le pays. Pour se faire, la Côte d'Ivoire s'est dotée d'une réglementation relative aux aéronefs télépilotés communément appelé drones. Il s'agit du RACI, Règlement Aéronautique de Côte d'ivoire relatif aux aéronefs télépilotés numéro 3009 (RACI 3009). "Nous étions confrontés à une demande très forte et nous avons constaté une forte utilisation des drones par certains acteurs". "Il était donc important d'encadrer ce secteur en plein essor d'où la mise en place de la réglementation qui est le RACI 3009", a expliqué à la BBC Docteur Koffi Konan sous-directeur des Opérations Aérienne à l'ANAC, l'autorité nationale de l'aviation civile de Côte d'Ivoire. A lire aussi La première édition du texte a été publiée en janvier 2018 et la deuxième est disponible depuis avril 2019. Le RACI 3009 précise à travers ses dispositions qui peut utiliser un drone en Côte d'Ivoire, la responsabilité pénale du détenteur d'un aéronef télépiloté et les zones interdites au survol. Il encadre également la politique de la Côte d'Ivoire concernant les aéronefs télépilotés. A ces dispositions administratives s'ajoutent des compétences techniques : le télépilote doit être titulaire d'une attestation ou d'une licence de formation obtenue dans un centre agréé et reconnu par l'ANAC ou un pays de la convention de Chicago. L'utilisation ponctuelle d'un drone se fait seulement sur autorisation de l'ANAC après l'étude d'une demande introduite par l'entreprise ou le particulier auprès de l'autorité. Dans ce cas, l'ANAC ne tient compte que du niveau de formation du télépilote et des raisons qui justifient la demande de survol de la zone indiquée. Concernant l'utilisation permanente des drones - qui implique des vols longs ou hors vue - il est impératif d'avoir une licence (agrément de travail aérien) dont la valeur est de 3 millions de f CFA et qui attribuée après étude de dossier. "L'agrément pour la première année coûte 3 millions f CFA et l'ANAC assurant la supervision du détenteur de l'agrément à travers des inspections autorise le renouvellement de l'agrément au taux de 1,5 million", indique Docteur Koffi Konan sous-directeur des Opérations Aérienne à l'ANAC. 3 millions pour exploiter un drone civil, un montant jugé exorbitant par les utilisateurs amateurs et professionnels de drone qui demandent un assouplissement de la législation. "Il est important de créer une plateforme d'échange avec les startups pour permettre à cette réglementation de mieux cadrer avec leurs activités", plaide Marouane Jebbar, président de l'Association des utilisateurs professionnels de drones de Côte d'Ivoire. Le secteur des drones est aujourd'hui générateur d'emplois en Côte d'Ivoire et peut déboucher sur une industrie plus importante capable de faire du pays un hub incontournable dans le domaine de la conception et l'exploitation des drones. C'est dans le domaine de l'évènementiel et de la production audio-visuelle que les drones civils en Côte d'Ivoire font leurs premières apparitions. Ils révolutionnent notamment les prises de vue aérienne en offrant plus de flexibilité aux cinéastes et producteurs. Au-delà du volet artistique, c'est le rapport qualité-prix lié à l'utilisation des drones qui est plus avantageux. "Les plans aériens par hélicoptère avant l'apparition des drones étaient onéreux : en moyenne 800.000 f CFA les 30 minutes". "Or avec ce même montant on peut s'acheter un drone et réaliser des plans de meilleurs qualités" souligne Armand Breh, co-fondateur de Studio Making-On, une entreprise de production audio-visuelle basée à Abidjan. La majorité des entreprises évoluant dans l'évènementiel disposent aujourd'hui de leurs propres drones ou sous-traitent les prises de vue aérienne aux particuliers. Au-delà de la production audio-visuelle et de l'évènementiel, la Côte d'Ivoire va devenir un véritable terrain d'expérimentation et d'utilisation des drones dans plusieurs autres secteurs d'activité dont l'agriculture qui occupe 60% des personnes actives dans le pays. Les exploitations agricoles de taille moyennes sont de plus en plus importantes rendant difficile leur prise en charge à la seule force des mains. "Des activités comme la pulvérisation aérienne, la cartographie et la topographie, le calcul du taux d'azote au sol et la veille sanitaire se font de plus en plus par drone", explique Aboubakar Karim, directeur général de la start-up Investiv, pionnière dans le domaine des drones agricoles. L'exploitation des drones civils en Côte d'Ivoire va aussi générer dans son sillage d'autres métiers connexes comme les revendeurs, les pilotes et surtout les maintenanciers qui ont dû apprendre sur le tas à dépanner ces nouveaux engins. Si certains acteurs se spécialisent dans la vente, l'exploitation ou la réparation des drones à Abidjan, d'autres les fabriquent désormais sur place. Côte d'Ivoire Drone, leader sur le marché local produit et assure le service après-vente de drones utilisables dans plusieurs domaines d'activité. Marouane Jebbar, directeur général de Côte d'Ivoire Drone mise sur une conception sur mesure des drones pour séduire la clientèle. "Ces drones sur mesure sont adaptés à nos conditions atmosphériques et aux besoins des entreprises qui n'ont plus besoin de traiter avec l'extérieur pour avoir un produit de qualité". L'Autorité Nationale de l'Aviation Civile de Côte d'Ivoire indique que son objectif n'est pas de plomber le développement de l'activité économique autour des drones dans le pays. Son objectif, dit-elle, est bien au contraire d'encadrer une activité qui ouvre des perspectives d'emploi et de business mais qui doit tout de même être soumise à une réglementation pour des raisons de sécurité. "Dans certains pays, les drones ont été impliqués dans des attentats ou des cas de violation de la vie privée". "Il est donc important d'encadrer l'utilisation des drones pour éviter tout mauvais usage de cette technologie", explique Docteur Koffi Konan sous-directeur des Opérations Aérienne à l'ANAC.
https://www.bbc.com/afrique/region-48923775
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Rosamund Adoo-Kissi-Debrah : "La pollution de l'air a-t-elle tué ma fille ?"
Une nouvelle enquête sur la mort d'une fillette asthmatique de neuf ans débute lundi, après qu'un rapport médical a suggéré un lien direct entre sa maladie et la mauvaise qualité de l'air près de chez elle, non loin d'une route très fréquentée. Ella Adoo-Kissi-Debrah pourrait désormais devenir la première personne au Royaume-Uni - et peut-être au monde - à voir la "pollution de l'air" figurer parmi les causes de décès. Depuis qu'Ella est tombée malade, il y a dix ans, Rosamund Adoo-Kissi-Debrah se pose des questions. Pourquoi sa fille, si dynamique et en bonne santé, est-elle soudainement devenue si malade ? Quelle était la cause des crises d'asthme et des convulsions ? "Elle était assise là et elle avait soudainement une crise et je voulais savoir pourquoi ? Si votre asthme est si grave, quelqu'un devrait pouvoir dire à un parent ce qui le déclenche". Les dix prochains jours lui donneront peut-être enfin des réponses, mais ce sera une terrible épreuve. "Je ne sais pas comment je vais m'en sortir, mais je vais y arriver d'une manière ou d'une autre", dit-elle. "J'ai tenu la promesse faite à ma défunte fille d'essayer de découvrir pourquoi elle est tombée si malade." Rosamund devra se souvenir en détail des trois années où sa fille ne se sentait pas bien. Les fois - elle ne sait plus combien - où Ella était allongée sans bouger dans la maison et où elle a dû la réanimer. Les ambulances girophares allumés, près de 30 d'entre elles, qui se sont rendues dans cinq hôpitaux différents de Londres. Elle a vu le corps mince de son enfant branché à un respirateur quatre fois ; les médecins lui ont conseillé d'essayer de lui parler alors qu'elle était plongée dans un coma artificiel, pour l'aider à se rétablir. Ella est décédée en février 2013. La cause indiquée sur le certificat de décès est une insuffisance respiratoire aiguë. L'enquête menée en 2014 a conclu qu'elle avait peut-être été déclenchée par "quelque chose présent dans l'air". Jusqu'alors, personne n'avait parlé de la pollution de l'air comme cause de la maladie d'Ella et Rosamund dit qu'elle est devenue déterminée à trouver ce qu'était ce "quelque chose". Le ton de Rosamund est aimable, elle rit fréquemment, mais il est aussi énergique et autoritaire. Elle a été directrice de sixième année dans une école de Londres, où elle enseignait la psychologie et la philosophie. Parfois, elle peut être très intelligente, dit-elle en ricanant. Elle est née dans le nord de Londres, mais elle décrit ses enfants comme étant "nés et élevés à Lewisham" dans le sud-est de Londres. Ella était l'aînée de trois enfants. Les jumeaux ont maintenant 13 ans. Ils vivent toujours dans la même maison et aiment garder sa chambre telle qu'elle était, avec des avions collés au mur et le plafond peint en bleu comme le ciel, parce que la grande sœur des enfants voulait être pilote dans la RAF. Par beau temps, ils se rendent au cimetière en vélo pour penser à elle. Ils détestent quand Ella est qualifiée d'"'agitée", dit Rosamund. "Elle ne l'était pas. Elle était très sage." Douée - remarquable - exceptionnelle. Ce sont des adjectifs qui pourraient être appliqués à Ella par n'importe qui, et pas seulement par un parent fier. Ella faisait partie des élèves les 10% plus performants de son école et à l'âge de neuf ans, elle avait le niveau de lecture d'un adolescent de 14 ans. Dans les semaines qui ont précédé sa mort, elle dévorait le roman Jane Eyre. "Elle aimait les jeux de stimulation mentale", dit Rosamund. Son jeu préféré était les échecs, et peu de gens pouvaient la battre à Connect 4. "Elle faisait semblant de ne pas voir, puis quand elle sentait que vous étiez trop en avance, elle vous battait." Elle jouait de près d'une douzaine d'instruments de musique et était une excellente nageuse. Elle était également très attentionnée. "Elle était naturellement douée pour la lecture et l'écriture. Ainsi, lorsqu'elle rencontrait un enfant qui ne savait ni lire ni écrire - tant que le professeur le lui permettait - après avoir terminé son propre travail, Ella s'asseyait avec et essayait de l'aider". Lire aussi : Pendant ses nombreux séjours à l'hôpital, elle ne voulait pas s'asseoir sur son lit et "végéter". Elle a convaincu ses médecins de la laisser aller à l'école avec un bandage attaché sur la canule à la main. Elle a reçu l'enseignement qu'elle désirait, mais les choses plus légères, comme l'EPS ou les soirées pyjama, lui étaient interdites. Elle se réveillait dans sa chambre d'hôpital, sa mère arrivait pour l'emmener à l'école et, à la fin de la journée, la ramenait sur son lit d'hôpital. "Elle s'est tellement battue", dit Rosamund. "Mon Dieu, elle s'est vraiment battue. Et si elle a pu se battre alors qu'elle était si jeune, elle m'a définitivement inspirée. J'entends encore sa voix, et beaucoup de nos conversations. Elle a toujours voulu savoir pourquoi elle était devenue si malade. Elle me posait la question". Leur maison - elle ne veut pas révéler l'adresse - se trouvait à quelques dizaines de mètres seulement du South Circular, l'une des routes les plus embouteillées de Londres. L'école était à une demi-heure de marche, le long des artères encombrées de véhicules et de leurs gaz d'échappement. La première fois qu'elle a su que quelque chose n'allait pas, c'était quand Ella avait sept ans. C'était en 2010, à la mi-trimestre d'octobre. "Nous étudions le Grand incendie de Londres à l'école et nous sommes allés voir le Monument. Ella avait un rhume et elle montait les escaliers. Je me souviens de sa voix qui me disait : "Je ne peux plus monter", et je lui disais, comme le font les mères : "Tu n'as qu'un rhume, qu'est-ce qui t'en empêche ? Je me sens encore très mal à cause de ça". Ella, une enfant aussi déterminée que sa mère, est arrivée au sommet. Mais dans le train du retour, exceptionnellement, elle s'est vite endormie. Peu de temps après, elle a développé une toux avec un son spécifique, comme la toux d'un fumeur. Quelques semaines plus tard, juste après Noël, les médecins l'ont plongée dans un coma artificiel pour la première fois". Les 28 mois qui ont suivi ont été terribles, dit Rosamund. Ella a subi des tests de dépistage de la mucoviscidose et de l'épilepsie, pour finalement obtenir un diagnostic d'asthme sévère. Au début, Ella ne savait pas à quel point elle était malade, dit Rosamund, mais au fil du temps, elle s'en est rendu compte. "Je suis toujours incroyablement triste de voir à quel point elle a souffert", dit-elle. "Elle a beaucoup souffert. C'est quelque chose que je ne peux pas du tout effacer de ma mémoire". Les crises se produisaient le plus souvent la nuit. Elle s'arrêtait de respirer. Rosamund devait utiliser ce qu'elle appelle des "compétences magiques" - la réanimation - pour maintenir sa fille en vie jusqu'à l'arrivée de l'ambulance. A regarder : "J'ai appris dès la première fois que crier et courir partout ne l'aiderait pas. L'hôpital m'a formée. C'est peut-être une compétence que nous devrions tous acquérir. C'est quelque chose que j'espère ne plus jamais avoir à utiliser." Ella a été soignée à l'hôpital Lewisham, à l'hôpital King's College, à Great Ormond Street, à St George, à St Thomas. Elle a régulièrement passé 14 jours d'affilée à recevoir des antibiotiques par voie intraveineuse. Elle prenait des stéroïdes et portait toujours des inhalateurs. "Il y a eu une fois où elle était en soins intensifs, et le médecin a dit que nous avons fait tout ce que nous pouvions maintenant, c'est à elle de se défendre", dit Rosamund. "Il y a ce désespoir en tant que parent, quand tout a été fait. Il n'y a rien à faire, et on reste assis près de leur lit. Une chose que les médecins ont dit de faire, c'est de lui parler. Je ne sais pas comment on a pu s'en sortir. Après, on n'en a plus jamais parlé". Rosamund se souvient de la dernière soirée qu'ils ont passée ensemble à la maison, dans le salon. "Sa dernière nuit était la nuit de la Saint-Valentin. La dernière chose que je lui ai lue, ce sont les "Lettres d'amour" de Beethoven", dit-elle. Quelques heures plus tard, elle a cessé de respirer et Rosamund a passé ce qui allait être le dernier appel aux services d'urgence. Ella a fait une crise dans l'ambulance et est morte à l'hôpital aux premières heures du 15 février 2013. "J'ai lu la dernière de ces lettres d'amour à son enterrement. Vous savez, celle qui dit "A toi, à moi"... Je ne peux plus les lire maintenant. Je ne peux pas." Rosamund a demandé à Great Ormond Street de faire des prélèvements de tissus sur le corps de sa fille "de la tête aux pieds". Elle ne sait toujours pas pourquoi elle l'a fait. "On dirait que je suis très intelligente", dit-elle en riant. "Mais il y avait tellement de questions. Je pense que c'est parce que j'avais entendu parler de corps devant être exhumés et je ne voulais pas que cela arrive". Elle a obtenu des conseils juridiques et a parlé à tous ceux qui voulaient bien l'écouter - et a écouté tous ceux qui pouvaient l'aider. En 2015, le professeur (aujourd'hui Sir) Stephen Holgate, conseiller du gouvernement et l'un des plus grands experts britanniques en matière d'asthme et de pollution atmosphérique, a lu un article sur Ella et a pris contact avec elle. Rosamund lui a donné accès aux échantillons de tissus et il a examiné le dossier médical d'Ella. Cela lui a permis de confirmer le type et la gravité de l'asthme d'Ella. Il a examiné toutes les données, y compris les relevés des moniteurs de pollution situés à proximité de la maison familiale, et a conclu qu'il y avait un lien direct entre l'état d'Ella et les niveaux de gaz toxiques, comme le dioxyde d'azote (NO2), et les particules nocives en suspension dans l'air. A l'insu des habitants de Lewisham, la nuit de sa mort, cette partie de Londres était recouverte d'un brouillard invisible, mais dense, toxique, de fumées de circulation et d'autres polluants. Il y avait, selon Stephen Holgate, "une réelle perspective que sans les niveaux illégaux de pollution de l'air, Ella ne serait pas morte". Lire aussi : "J'étais très en colère quand j'ai lu ce rapport", dit Rosamund. "Personne ne nous avait jamais rien dit sur la pollution auparavant. Nous cherchions une réponse médicale. Et c'était une réponse environnementale. Mais il a dit qu'il était certain à 97%. Et il fait ça depuis 40 ans." C'était très difficile d'annoncer la nouvelle aux jumeaux, dit-elle. Et cela l'a rendue craintive : chaque fois que l'un d'eux tousse, cela déclenche une sonnette d'alarme. La nouvelle enquête examinera toutes les preuves, y compris le rapport de Stephen Holgate, et décidera si les niveaux illégaux de pollution ont tué leur sœur. Elle examinera également si le gouvernement central et local aurait dû faire plus pour assurer la sécurité des habitants de Lewisham. Le gouvernement estime que le nombre de personnes tuées par une exposition prolongée à la pollution de l'air au Royaume-Uni s'élève à 30 000 par an. Cependant, aucun lien direct avec un décès précis n'a jamais été établi. Est-ce que la petite Ella sera la première ? Rosamund souligne qu'elle n'a rien contre le premier médecin légiste ni aucun des professionnels de la santé qui ont soigné sa fille. Elle ne veut pas non plus anticiper quelle sera la décision. Cependant, le résultat qu'elle et son équipe souhaitent n'est pas un secret. Si Ella devient la première personne - peut-être au monde - dont la cause du décès est identifiée comme la pollution de l'air, cela pourrait entraîner un changement systémique. L'article deux de la Convention européenne des droits de l'homme garantit le droit à la vie. Ella pourrait créer un précédent, en aidant ceux qui sont contraints de respirer des niveaux illégaux d'air pollué à demander des comptes aux autorités et à exiger que des mesures soient prises. Ce que l'on a appelé le "tueur invisible" est également légalement invisible, selon l'avocat de Rosamund, Jocelyn Cockburn. Cette enquête pourrait rendre impossible le fait de l'ignorer. Quand le médecin légiste aura pris sa décision, quand les interviews des médias auront été faites, quand les avocats seront rentrés chez eux, que se passera-t-il alors ? Pour Rosamund, la tristesse restera. "Je regarde ce que font ses frères et sœurs, et je me rends compte de ce qu'elle a manqué", dit-elle. "Même si nous obtenons le verdict que nous aimerions obtenir, ce ne sera pas le 'ils furent heureux pour toujours', n'est-ce pas ? Parce qu'elle ne reviendra pas". Vont-ils déménager ? Elle parlera aux jumeaux, dit-elle, et elle verra à quel point la circulation est embouteillée, bien qu'en tant que militante active maintenant, plutôt qu'en tant qu'enseignante, elle n'est pas sûre qu'ils puissent se le permettre. "Mais si nous devons déménager, nous déménagerons bien sûr". Elle tient à remercier les personnes qui lui écrivent pour lui faire part de leurs expériences. Ils l'encouragent à continuer. Tout comme Ella elle-même l'a fait. "Elle ne voulait pas être oubliée par ses frères et soeurs et ses amis. Elle n'est restée ici que peu de temps, mais j'espère qu'elle a laissé sa marque. Elle a suscité le débat [et montré] que cela peut arriver à tout le monde". "Et si nous obtenons le résultat que nous voulons, mon autre fille va dire : "si tu ne fais pas quelque chose, maman, d'autres enfants vont mourir".
Rosamund Adoo-Kissi-Debrah : "La pollution de l'air a-t-elle tué ma fille ?" Une nouvelle enquête sur la mort d'une fillette asthmatique de neuf ans débute lundi, après qu'un rapport médical a suggéré un lien direct entre sa maladie et la mauvaise qualité de l'air près de chez elle, non loin d'une route très fréquentée. Ella Adoo-Kissi-Debrah pourrait désormais devenir la première personne au Royaume-Uni - et peut-être au monde - à voir la "pollution de l'air" figurer parmi les causes de décès. Depuis qu'Ella est tombée malade, il y a dix ans, Rosamund Adoo-Kissi-Debrah se pose des questions. Pourquoi sa fille, si dynamique et en bonne santé, est-elle soudainement devenue si malade ? Quelle était la cause des crises d'asthme et des convulsions ? "Elle était assise là et elle avait soudainement une crise et je voulais savoir pourquoi ? Si votre asthme est si grave, quelqu'un devrait pouvoir dire à un parent ce qui le déclenche". Les dix prochains jours lui donneront peut-être enfin des réponses, mais ce sera une terrible épreuve. "Je ne sais pas comment je vais m'en sortir, mais je vais y arriver d'une manière ou d'une autre", dit-elle. "J'ai tenu la promesse faite à ma défunte fille d'essayer de découvrir pourquoi elle est tombée si malade." Rosamund devra se souvenir en détail des trois années où sa fille ne se sentait pas bien. Les fois - elle ne sait plus combien - où Ella était allongée sans bouger dans la maison et où elle a dû la réanimer. Les ambulances girophares allumés, près de 30 d'entre elles, qui se sont rendues dans cinq hôpitaux différents de Londres. Elle a vu le corps mince de son enfant branché à un respirateur quatre fois ; les médecins lui ont conseillé d'essayer de lui parler alors qu'elle était plongée dans un coma artificiel, pour l'aider à se rétablir. Ella est décédée en février 2013. La cause indiquée sur le certificat de décès est une insuffisance respiratoire aiguë. L'enquête menée en 2014 a conclu qu'elle avait peut-être été déclenchée par "quelque chose présent dans l'air". Jusqu'alors, personne n'avait parlé de la pollution de l'air comme cause de la maladie d'Ella et Rosamund dit qu'elle est devenue déterminée à trouver ce qu'était ce "quelque chose". Le ton de Rosamund est aimable, elle rit fréquemment, mais il est aussi énergique et autoritaire. Elle a été directrice de sixième année dans une école de Londres, où elle enseignait la psychologie et la philosophie. Parfois, elle peut être très intelligente, dit-elle en ricanant. Elle est née dans le nord de Londres, mais elle décrit ses enfants comme étant "nés et élevés à Lewisham" dans le sud-est de Londres. Ella était l'aînée de trois enfants. Les jumeaux ont maintenant 13 ans. Ils vivent toujours dans la même maison et aiment garder sa chambre telle qu'elle était, avec des avions collés au mur et le plafond peint en bleu comme le ciel, parce que la grande sœur des enfants voulait être pilote dans la RAF. Par beau temps, ils se rendent au cimetière en vélo pour penser à elle. Ils détestent quand Ella est qualifiée d'"'agitée", dit Rosamund. "Elle ne l'était pas. Elle était très sage." Douée - remarquable - exceptionnelle. Ce sont des adjectifs qui pourraient être appliqués à Ella par n'importe qui, et pas seulement par un parent fier. Ella faisait partie des élèves les 10% plus performants de son école et à l'âge de neuf ans, elle avait le niveau de lecture d'un adolescent de 14 ans. Dans les semaines qui ont précédé sa mort, elle dévorait le roman Jane Eyre. "Elle aimait les jeux de stimulation mentale", dit Rosamund. Son jeu préféré était les échecs, et peu de gens pouvaient la battre à Connect 4. "Elle faisait semblant de ne pas voir, puis quand elle sentait que vous étiez trop en avance, elle vous battait." Elle jouait de près d'une douzaine d'instruments de musique et était une excellente nageuse. Elle était également très attentionnée. "Elle était naturellement douée pour la lecture et l'écriture. Ainsi, lorsqu'elle rencontrait un enfant qui ne savait ni lire ni écrire - tant que le professeur le lui permettait - après avoir terminé son propre travail, Ella s'asseyait avec et essayait de l'aider". Lire aussi : Pendant ses nombreux séjours à l'hôpital, elle ne voulait pas s'asseoir sur son lit et "végéter". Elle a convaincu ses médecins de la laisser aller à l'école avec un bandage attaché sur la canule à la main. Elle a reçu l'enseignement qu'elle désirait, mais les choses plus légères, comme l'EPS ou les soirées pyjama, lui étaient interdites. Elle se réveillait dans sa chambre d'hôpital, sa mère arrivait pour l'emmener à l'école et, à la fin de la journée, la ramenait sur son lit d'hôpital. "Elle s'est tellement battue", dit Rosamund. "Mon Dieu, elle s'est vraiment battue. Et si elle a pu se battre alors qu'elle était si jeune, elle m'a définitivement inspirée. J'entends encore sa voix, et beaucoup de nos conversations. Elle a toujours voulu savoir pourquoi elle était devenue si malade. Elle me posait la question". Leur maison - elle ne veut pas révéler l'adresse - se trouvait à quelques dizaines de mètres seulement du South Circular, l'une des routes les plus embouteillées de Londres. L'école était à une demi-heure de marche, le long des artères encombrées de véhicules et de leurs gaz d'échappement. La première fois qu'elle a su que quelque chose n'allait pas, c'était quand Ella avait sept ans. C'était en 2010, à la mi-trimestre d'octobre. "Nous étudions le Grand incendie de Londres à l'école et nous sommes allés voir le Monument. Ella avait un rhume et elle montait les escaliers. Je me souviens de sa voix qui me disait : "Je ne peux plus monter", et je lui disais, comme le font les mères : "Tu n'as qu'un rhume, qu'est-ce qui t'en empêche ? Je me sens encore très mal à cause de ça". Ella, une enfant aussi déterminée que sa mère, est arrivée au sommet. Mais dans le train du retour, exceptionnellement, elle s'est vite endormie. Peu de temps après, elle a développé une toux avec un son spécifique, comme la toux d'un fumeur. Quelques semaines plus tard, juste après Noël, les médecins l'ont plongée dans un coma artificiel pour la première fois". Les 28 mois qui ont suivi ont été terribles, dit Rosamund. Ella a subi des tests de dépistage de la mucoviscidose et de l'épilepsie, pour finalement obtenir un diagnostic d'asthme sévère. Au début, Ella ne savait pas à quel point elle était malade, dit Rosamund, mais au fil du temps, elle s'en est rendu compte. "Je suis toujours incroyablement triste de voir à quel point elle a souffert", dit-elle. "Elle a beaucoup souffert. C'est quelque chose que je ne peux pas du tout effacer de ma mémoire". Les crises se produisaient le plus souvent la nuit. Elle s'arrêtait de respirer. Rosamund devait utiliser ce qu'elle appelle des "compétences magiques" - la réanimation - pour maintenir sa fille en vie jusqu'à l'arrivée de l'ambulance. A regarder : "J'ai appris dès la première fois que crier et courir partout ne l'aiderait pas. L'hôpital m'a formée. C'est peut-être une compétence que nous devrions tous acquérir. C'est quelque chose que j'espère ne plus jamais avoir à utiliser." Ella a été soignée à l'hôpital Lewisham, à l'hôpital King's College, à Great Ormond Street, à St George, à St Thomas. Elle a régulièrement passé 14 jours d'affilée à recevoir des antibiotiques par voie intraveineuse. Elle prenait des stéroïdes et portait toujours des inhalateurs. "Il y a eu une fois où elle était en soins intensifs, et le médecin a dit que nous avons fait tout ce que nous pouvions maintenant, c'est à elle de se défendre", dit Rosamund. "Il y a ce désespoir en tant que parent, quand tout a été fait. Il n'y a rien à faire, et on reste assis près de leur lit. Une chose que les médecins ont dit de faire, c'est de lui parler. Je ne sais pas comment on a pu s'en sortir. Après, on n'en a plus jamais parlé". Rosamund se souvient de la dernière soirée qu'ils ont passée ensemble à la maison, dans le salon. "Sa dernière nuit était la nuit de la Saint-Valentin. La dernière chose que je lui ai lue, ce sont les "Lettres d'amour" de Beethoven", dit-elle. Quelques heures plus tard, elle a cessé de respirer et Rosamund a passé ce qui allait être le dernier appel aux services d'urgence. Ella a fait une crise dans l'ambulance et est morte à l'hôpital aux premières heures du 15 février 2013. "J'ai lu la dernière de ces lettres d'amour à son enterrement. Vous savez, celle qui dit "A toi, à moi"... Je ne peux plus les lire maintenant. Je ne peux pas." Rosamund a demandé à Great Ormond Street de faire des prélèvements de tissus sur le corps de sa fille "de la tête aux pieds". Elle ne sait toujours pas pourquoi elle l'a fait. "On dirait que je suis très intelligente", dit-elle en riant. "Mais il y avait tellement de questions. Je pense que c'est parce que j'avais entendu parler de corps devant être exhumés et je ne voulais pas que cela arrive". Elle a obtenu des conseils juridiques et a parlé à tous ceux qui voulaient bien l'écouter - et a écouté tous ceux qui pouvaient l'aider. En 2015, le professeur (aujourd'hui Sir) Stephen Holgate, conseiller du gouvernement et l'un des plus grands experts britanniques en matière d'asthme et de pollution atmosphérique, a lu un article sur Ella et a pris contact avec elle. Rosamund lui a donné accès aux échantillons de tissus et il a examiné le dossier médical d'Ella. Cela lui a permis de confirmer le type et la gravité de l'asthme d'Ella. Il a examiné toutes les données, y compris les relevés des moniteurs de pollution situés à proximité de la maison familiale, et a conclu qu'il y avait un lien direct entre l'état d'Ella et les niveaux de gaz toxiques, comme le dioxyde d'azote (NO2), et les particules nocives en suspension dans l'air. A l'insu des habitants de Lewisham, la nuit de sa mort, cette partie de Londres était recouverte d'un brouillard invisible, mais dense, toxique, de fumées de circulation et d'autres polluants. Il y avait, selon Stephen Holgate, "une réelle perspective que sans les niveaux illégaux de pollution de l'air, Ella ne serait pas morte". Lire aussi : "J'étais très en colère quand j'ai lu ce rapport", dit Rosamund. "Personne ne nous avait jamais rien dit sur la pollution auparavant. Nous cherchions une réponse médicale. Et c'était une réponse environnementale. Mais il a dit qu'il était certain à 97%. Et il fait ça depuis 40 ans." C'était très difficile d'annoncer la nouvelle aux jumeaux, dit-elle. Et cela l'a rendue craintive : chaque fois que l'un d'eux tousse, cela déclenche une sonnette d'alarme. La nouvelle enquête examinera toutes les preuves, y compris le rapport de Stephen Holgate, et décidera si les niveaux illégaux de pollution ont tué leur sœur. Elle examinera également si le gouvernement central et local aurait dû faire plus pour assurer la sécurité des habitants de Lewisham. Le gouvernement estime que le nombre de personnes tuées par une exposition prolongée à la pollution de l'air au Royaume-Uni s'élève à 30 000 par an. Cependant, aucun lien direct avec un décès précis n'a jamais été établi. Est-ce que la petite Ella sera la première ? Rosamund souligne qu'elle n'a rien contre le premier médecin légiste ni aucun des professionnels de la santé qui ont soigné sa fille. Elle ne veut pas non plus anticiper quelle sera la décision. Cependant, le résultat qu'elle et son équipe souhaitent n'est pas un secret. Si Ella devient la première personne - peut-être au monde - dont la cause du décès est identifiée comme la pollution de l'air, cela pourrait entraîner un changement systémique. L'article deux de la Convention européenne des droits de l'homme garantit le droit à la vie. Ella pourrait créer un précédent, en aidant ceux qui sont contraints de respirer des niveaux illégaux d'air pollué à demander des comptes aux autorités et à exiger que des mesures soient prises. Ce que l'on a appelé le "tueur invisible" est également légalement invisible, selon l'avocat de Rosamund, Jocelyn Cockburn. Cette enquête pourrait rendre impossible le fait de l'ignorer. Quand le médecin légiste aura pris sa décision, quand les interviews des médias auront été faites, quand les avocats seront rentrés chez eux, que se passera-t-il alors ? Pour Rosamund, la tristesse restera. "Je regarde ce que font ses frères et sœurs, et je me rends compte de ce qu'elle a manqué", dit-elle. "Même si nous obtenons le verdict que nous aimerions obtenir, ce ne sera pas le 'ils furent heureux pour toujours', n'est-ce pas ? Parce qu'elle ne reviendra pas". Vont-ils déménager ? Elle parlera aux jumeaux, dit-elle, et elle verra à quel point la circulation est embouteillée, bien qu'en tant que militante active maintenant, plutôt qu'en tant qu'enseignante, elle n'est pas sûre qu'ils puissent se le permettre. "Mais si nous devons déménager, nous déménagerons bien sûr". Elle tient à remercier les personnes qui lui écrivent pour lui faire part de leurs expériences. Ils l'encouragent à continuer. Tout comme Ella elle-même l'a fait. "Elle ne voulait pas être oubliée par ses frères et soeurs et ses amis. Elle n'est restée ici que peu de temps, mais j'espère qu'elle a laissé sa marque. Elle a suscité le débat [et montré] que cela peut arriver à tout le monde". "Et si nous obtenons le résultat que nous voulons, mon autre fille va dire : "si tu ne fais pas quelque chose, maman, d'autres enfants vont mourir".
https://www.bbc.com/afrique/monde-55176965