FREDSum / train /Debat_Zemmour_Melenchon--Partie_2_4_L_Abstention.json
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"Transcript": "P1 : On est dans un plan euh vous inquiétez pas, ensuite et on arrive tout doucement, tout doucement à la dernière partie de cette émission. Très importante, surtout après ce qui vient de se passer sur ce plateau depuis maintenant une heure et quarante-et-une minutes. P2 : égalité des temps de parole hein, je remarque. P1 : Il faut que ce soit la même chose à la fin. euh La grande question c’est de savoir comment réconcilier les français après ce que nous avons vécu ces dernières années. Après la crise des gilets jaunes, après ce que nous venons de vivre avec l'épidémie de de COVID, les mouvements qu'on a vu ces derniers jours, anti vax, euh antipass sanitaires, euh et avec une crainte que beaucoup ont en tête pour la prochaine présidentielle dans sept mois, c'est la crainte de l'abstention. On rappelle ce qui s'est passé aux dernières régionales, les régionales ça n'est pas la présidentielle on est d'accord, on a eu deux tiers d'abstention euh à aux régionales. Est-ce que, euh comment dire qu'est-ce que pour vous, éric zemmour, cette abstention la traduit, et est-ce que vous craignez que la prochaine présidentielle dont vous disiez tout à l'heure qu'elle était extrêmement importante, est-ce que vous craignez qu'elles soit frappée également par ce désintérêt là ? EZ : Je pense que l'abstention et le, massive, qui d'ailleurs euh croît depuis vingt ans, trente ans, lentement et pour toutes les élections à par la présidentielle, vient de, du fait que euh. JLM : Peut être des immigrés qu'est-ce que vous en pensez ? EZ : Bah je, euh si vous me laissez parler vous verrez que je répondrai. euh Ne vous moquez pas vous savez de l'angoisse existentielle du peuple français, euh existentielle monsieur mélenchon. Vous la niez et vous la méprisez JLM : Le peuple français est plus divers et vous le pensez. Tout le peuple français n’est pas encore zemmourisé EZ : Et vous le méprisez. JLM : C’est vous qui méprisez. EZ : Pas du tout. Moi je méprise personne, moi je méprise personne. Je respecte tout le monde, et c’est justement parce que je prends au sérieux tout le monde que je parle loyalement et directement à tous le monde. JLM : J'en fais de même. EZ : Absolument, et on est bien d'accord. P1 : L'abstention. EZ : l'abstention. Je pense que les français considèrent de plus en plus, qu'il ne sert à rien de voter. D'abord parce que les politiques depuis trente ans se sont ressemblés comme soeur jumelles. Vous vous souvenez de ce fameux mot de philippe séguin, la droite et la gauche sont des détaillants qui se fournissent aux mêmes grossistes, l'europe. Tout cela depuis le fameux traité de maastricht, contre lesquels il était, et pour lequel monsieur mélenchon a voté oui, mais il va me dire que là aussi il a changé d'avis. JLM : Mais non, mais pourquoi vous faites ça. EZ : Parceque c’est la réalité. JLM : En deux mille cinq, écoutez petit bonhomme, dans le traité de deux mille cinq, EZ : Oui grand timonier. JLM : Il y avait notamment, notamment le traité de maastricht. Pourquoi vous jouez à ça ? EZ : Je joue à ça parce que vous avez voté oui. JLM : Et je me suis trompé, mais en deux mille cinq j’ai rectifiée mon erreur. Vous, vous rectifiez jamais vos erreurs. Vous, vous êtes parti sur une idée, et pouf elle mène toute la vie on en change pas, on bouge pas, on n'apprend rien des faits. EZ : Moi c'est le contraire. Vous vous trompez tout le temps, et vous vous contredisez tout le temps. Excusez-moi, je suis effectivement sur une vision du monde. JLM : Il m'arrive de me tromper mais j’ai l'honnêtetée de le mentionner. EZ : Et je me suis pas trompé, contrairement à vous, vous vous trompez tout le temps. Et vous vous reniez tout le temps. Moi non, parce que je pense que je me suis pas trompé contrairement à vous. Donc, l'abstention, parce que je ça c'est la première chose, c'est que les politiques de droite et de gauche se sont ressemblés, d'ailleurs le le point d'orgue de de cette ressemblance c’est emmanuel macron, qui est l'enfant de valéry giscard d'estaing et de michel rocard. P1 : C’est la première fois qu’on dit son nom c’est vingt-deux heures quarante-cinq. EZ : Comment ? P1 : Depuis une heure quarante-cinq, je suis pas sûr qu'on a cité son nom. EZ : Bah vous voyez, donc euh emmanuel macron qui est le l'enfant de valéry giscard d'estaing et de michel rocard, c'est-à-dire l'enfant de la droite libérale et de la gauche libérale, c'est-à-dire euh le produit de la désagrégation du paysage politique qui a perdu à la fois les gaullistes, et les communistes. Et donc là ça a permis l'émergence d'Emmanuel macron qui est la quintessence des politiques uniformisée, euh décidée par l'europe, contrôlée par le juge, et qui ne concerne plus les français. C'est-à-dire que les français votent, ils ont le droit de voter, ils votent pour n'importe quoi, de toute façon la politique sera la même après. Ca c'est vraiment une chose fondamentale, je pense que c'est cela, pour cela que les français ne votent plus. Et, il y a effectivement la deuxième chose, euh mais monsieur mélenchon va encore hurler, c'est que JLM : Je hurle pas, je réponds EZ : C'est que, euh les français considèrent qu'on ne prend pas en compte leur peur existentielle de disparaître. Mais oui, je le dis, leur peur existentielle de disparaître, leur peur existentielle de voir le pays être, être expropriés de leur propre pays. Vous savez, monsieur mélenchon pense que ce sont des fantasmes, et pense que euh euh je n'ai pas de respect pour le peuple, et pour le peuple français, pour une partie du peuple français. Mais quand vous regardez les sondages, monsieur mélenchon vous constatez que, sur toutes les thématiques qui sont mes marottes comme vous dites, ce sont les marottes de soixante-dix pour cent des français, ne vous en déplaise. Et que à chaque fois qu'on leur pose ce genre de questions, ils répondent à soixante-dix soixante-quinze pour cent, et que donc ce n'est pas moi qui suis marginalisé, c'est vous. Moi je suis au milieu du peuple français, des soixante-dix pour cent du peuple français, qui pense effectivement qu'on est plus en france, en france. C'est ça le diagnostic de fond. A partir du moment ou il y aura des gens qui le diront et euh là les français voteront. P1 : Et ils ne sont pas allés voter quand vous allez au bout de votre raisonnement, ça veut dire qu'il manque le candidat pour incarner cela, et, et c'est vous? EZ : Je sais pas si c'est moi, mais en tous cas il manque le candidat pour incarner cela euh ça c'est indéniable. JLM : Ben vous allez l’être. Je vous ai connu plus direct hein, vous n'avez pas à nous faire le numéro à la macron et compagnie. Je sais pas, je sais, je sais pas, comme anne hidalgo pendant des mois. EZ : Vous permettez que je choisisse mon moment JLM : Je le comprends mais tournons pas autour du pot. EZ : Je tourne pas autour du pot, je vous dis je choisirais mon moment pour décider. P1 : Pour décider EZ : bah oui on verra bien P2 : c'est quand ? JLM : Oui il faut attendre le moment ça y est. P1 : jean-luc mélenchon, l'abstention ? JLM : Alors y a un point qui est en effet centrale, c'est l'expérience qu'on fait des gens, cruels, que quoiqu'il vote le résultat est le même, et, l'exemple le plus spectaculaire, ce fut deux mille cinq. EZ : Absolument JLM : cinquante-cinq pour cent votent non à un traité constitutionnel qui prolongeait toutes les illusions que nous avions sur l'europe auparavant, et votent non. Je vote non, je vote contre tous les anciens traités, et que fait aussitôt la petite meute de réjouits ? ils votent oui ! Le peuple vote non, et eux ils vont en congrès à versailles et ils votent oui. A partir de là, la démocratie en france a été comment dirais luxée comme une épaule, vous savez qui est luxée. Et ça, ça se paye toujours dans la vie des peuples, le mensonge qui vient d'en haut, qui faussent la règle du jeu. Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles ils se sont dit, ils se foutent de nous. Et nous avons été un certain nombre à essayer de donner d'autres perspectives, de montrer que l'action politique ceci cela. A la fin les gens ont dit, tout ça, ce n’est pas vrai. Et le fait est que nous sommes enfermés dans des traités européens qui font que, ceux qui gouvernent n’ont plus aucune marge, c'est pourquoi moi je veux sortir de ces traités, et qu'en tous cas je. EZ : Vous voulez sortir des traités ? JLM : Quoi qu'il y ait dans ces traités, si les français votent pour mon programme, supposé que je devienne le président de la république, je prends l'engagement absolu que le programme sera appliqué, d’un bout à l'autre. Et quand ça ne correspond pas aux traités européens, je ferai opt out comme on dit, c'est-à-dire la règle ne s'appliquera pas à la france. Le peuple et l'europe, le rapport qu'il faut rétablir c'est l'impératif démocratique ça c'est une première chose. Deuxième chose, le système dans lequel nous vivons, est-ce que vous êtes conscient de son aberration ? Les français ont le nez dessus alors on finit par oublier. Ce pays est gouverné par un homme, tout seul, il y a plus de gouvernement, il se réunit dans son conseil de défense, le premier ministre, qui d'après l'article vingt de la constitution dirige et conduit la politique de la nation, je sais même pas si il dirige et conduit sa propre automobile. il ne dirige ni ne conduit rien du tout, un type tout seul décide de tout. C’est de la folie la monarchie présidentielle. Donc il faut changer la règle du jeu. C'est la raison pour laquelle je suis pour qu'il y ait une assemblée constituante. Je dis bien une assemblée dans la grande tradition française de la révolution de mille sept cent quatre-vingt-neuf, parce que cette fois-ci il faut abattre la monarchie présidentielle, comme on avait abattu la monarchie auparavant. Et il faut donner une garantie aux gens, j'achève là-dessus, que la stabilité des institutions que nous imaginerons sera compensée par une possibilité à tout moment pour le peuple d'intervenir dans des référendums d'initiative citoyenne, et surtout de chasser s'il le décide quelques élus que ce soit, du conseiller municipal jusqu'au président de la république, par des référendum révocatoire. Voici les trois formules pour réconcilier le peuple français, non pas entre lui mais entre lui et sa décision. Qu'elle soit appliquée. Voilà, le peuple souverain. C'était même le titre : la france insoumise, le peuple souverain. Pour moi la souveraineté du peuple est la règle suprême. P1 : éric zemmour EZ : Alors. Nous partons des mêmes présupposés, nous n'arrivons pas forcément aux mêmes conséquences, je suis tout à fait d'accord, on a dit la même chose sur évidemment l'europe, je suis d'accord aussi sur le fait que, euh il faudra multiplier les clauses de sortie, par exemple sur la concurrence sur euh sur le, sur l'immigration sur schengen évidemment. Euh, car euh d'ailleurs comme font les danois par exemple, euh et comme font les hongrois. euh J'ai vu d'ailleurs que euh vous euh dénoncez les obsessions idéologiques de la commission européenne. euh j'espère que vous allez soutenir euh viktor orban en hongrie qui est en butte à ses obsessions idéologiques. JLM : alors non. Je vais vous dire pourquoi. De ma vie je ne soutiendrai un homme qui déclare qu'il veut assister aux funérailles de la france. C'est ce qu'a fait monsieur orban en 2020. EZ : Mais monsieur orban maintenant c'est pas exactement ce qu’il a dit. JLM : Il a rendu son peuple tellement heureux que les naissances y sont le plus bas d'europe. EZ : Mais vous savez euh il faudrait voir quels sont nos chiffres de naissance, qui sont en baisse avec des naissances qui sont complètement dissymétriques avec une population française. Bah oui, excusez-moi mais tout ça tout ça vous savez ça JLM : Vous êtes légèrement rayé comme disque monsieur Zemmour. EZ : Mais parce que justement ça touche à tous les sujets et que ça hante les français maintenant je parle des institutions oui euh. Vous avez tout à fait raison. D'abord la souveraineté du peuple. Mais c'est justement le principe sur lequel était établi la cinquième république, contrairement à la quatrième république, qui à force de jeux parlementaire avait complètement occulté la souverainetée du peuple. Et la cinquième république a remis, à la fois par l'élection du président de république au suffrage universel, et par le référendum, l'usage de référendum que le général de gaulle a utilisé à de nombreuses reprises, et que ses successeurs utilisent de moins en moins et depuis deux mille cinq il y a plus de référendum. Là je suis tout à fait d'accord. Il faut restaurer un usage massif du référendum. Mais, mais le problème majeur aujourd'hui, ceux pour lesquels il n'y a plus de souveraineté populaire, on a dit l'europe. Là on est d'accord là-dessus, mais il y a un autre sujet qui est le gouvernement des juges. C'est-à-dire que au nom de l'état de droit qui est une évidemment un bon principe au départ, on a des juges qui s'appellent le conseil constitutionnel, qui s'appellent le conseil d'état, qui s'appellent la cour européenne des droits de l'homme, qui s'appellent la cour de justice euh de l'union européenne, qui imposent leur vision idéologique et leur politique. Quand vous voyez par exemple, que euh le conseil d'état a cassé une décision de réforme des allocations chômage, parce qu'il estimait que ce n'était pas le bon moment, vous voyez jusqu'où ils vont dans le principe d'opportunité. Quand vous voyez que la cour européenne des droits de l'homme va interdire la france d'expulser un terroriste algérien, parce que euh il serait euh martyrisé dans son pays. Vous voyez, de quoi ils se mêlent ? Donc je pense qu'il faut aujourd'hui reprendre le pouvoir aux juges, et par le référendum, et par une réforme constitutionnelle, et c'est pour ça que euh monsieur mélenchon tout à l'heure m'asticotait sur les droits de l'homme. Je ne suis pas contre les droits de l'homme, simplement, je ne veux plus que les juges se servent de la déclaration des droits de l'homme et d'un obscur article pour imposer leur vision. mais monsieur mélenchon lui. P1 : faut terminer éric zemmour EZ : quand il parle de constituante, euh en fait on a compris ce qu'il veut faire. Il veut nous remettre la quatrième république. Il veut tuer la monarchie républicaine qui avait enfin, on s'était débarrassé du parlementarisme fou et du régime d'assemblée. Non monsieur mélenchon, comme toute la gauche d'ailleurs, n'a jamais digéré la disparition de la quatrième république, et il veut nous la remettre sous couvert de souveraineté populaire, et d'abattre la monarchie républicaine. P1 : On arrive à la fin de cette deuxième partie. On arrive au fact checking de cette deuxième partie euh jean-luc mélenchon ? JLM : Je peux dire un mot quand même ? Ce n’est pas mon modèle la quatrième république. Les gouvernements de la cinquième république, vous n'avez pas fait attention monsieur zemmour, regardez les les calculs. Ils sont devenus aussi instable que ceux de la quatrième république. La variation du nombre des ministres de l'economie, des ministre de l'intérieur ça tourne aussi vite qu’avant. Mon modèle ce n'est pas l'impuissance parlementaire y a il y a des régimes d'assemblée qui sont stables. Les allemands pour une fois pourraient nous apprendre quelque chose, avec le modèle de censure positive qu'ils ont. Donc ne dites pas que abolir le choix est entre la monarchie ou le chaos, parce que celle-là on l'a déjà fait des dizaines de fois. Et le peuple français est dorénavant assez éduqué, assez conscient pour être son propre maître. Il n’a pas besoin qu'on lui tienne la main. P1 : On avait convenu d'avoir deux parties égales. Nous y sommes nous arrivons à la partie la séquence de fact checking JLM : J’ai deux minutes de retard P1 : Il y a une conclusion, ne vous inquiétez pas mais je note parce que j'ai le tableau en face de moi. Il y a pas d'inquiétude. P2 : On va passer à la vérification des faits. Je sais que vous aimez pas le mot fact checking. On va retrouver Amélie rosiers, amélie, qu'avez-vous vérifié dans cette deuxième partie ?",
"Abstractive_1": "Dans ce débat, Eric Zemmour et Jean Luc Mélenchon discutent de l'abstention. Eric Zemmour explique que les Français considèrent qu'il ne sert à rien de voter, déjà car les anciennes politiques étaient trop similaires, mais aussi à cause du Traité de Maastricht. Eric Zemmour explique qu'Emmanuel Macron représente la quintessence des politiques uniformisées. Eric Zemmour explique que l'on ne prend pas en compte la peur des Français qu'est leur disparition et les thématiques qu'il présente. Jean Luc Mélenchon explique lui aussi que le Traité de Maastricht explique pourquoi les Français ne veulent pas voter. Jean Luc Mélenchon explique que les traités européens ne laissent pas assez de marge aux pays, et explique que s'il est président, il sortirait de tout traités qui l'empêcherait d'appliquer son programme. Jean Luc Mélenchon critique aussi le système politique français, qui donne trop de pouvoir au président, et explique qu'il veut mettre en place une assemblée constituante, ainsi que des référendums d'initiative citoyenne et des référendum révocatoire, afin de rendre la souveraineté au peuple. Eric Zemmour explique qu'il souhaite remettre en cause des traités européens, notamment sur la concurrence, l'immigration et Schengen. Eric Zemmour explique qu'il ne faut pas retourner à la Quatrième République, mais qu'il faut bien restaurer un usage du référendum. Eric Zemmour explique qu'il faut pouvoir passer au delà des institutions qui refusent des réformes décidées par le peuple, en créant une réforme constitutionnelle. Eric Zemmour accuse Jean Luc Mélenchon de vouloir revenir à la Quatrième République, ce que Jean Luc Mélenchon dément.\n",
"Abstractive_2": "Eric Zemmour et Jean Luc Mélenchon débattent de l'abstention. Selon Eric Zemmour, l'abstention vient du fait que les Français n'ont pas d'options et qu'il ne sert à rien de voter. Il avance que les politiques de droite et de gauche étaient jumelles, et qu'Emmanuel Macron en est le point d'orgue. Un second point est le fait qu'aucun politicien ne prends en compte la peur existentielle des Français de disparaître. Jean Luc Mélenchon est en accord sur le premier point. Il cite 2005 comme un exemple de bafouement de la souveraineté nationale des Français, et propose de remettre en place des référendums, ainsi que de changer la constitution pour partager le pouvoir du président. Eric Zemmour s'accorde à l'usage des référendums et au travail à faire pour la souveraineté du peuple.\n",
"Abstractive_3": "Dans ce débat, Jean Luc Mélenchon et Eric Zemmour débattent de la question de l’abstention et de la constitution. Le journaliste commence par demander aux candidats s’ils ne redoutent pas l’abstention pour l’élection présidentielle. Eric Zemmour explique ce phénomène par l’inutilité du vote, en prenant exemple sur le traité de 2005. Selon lui, droite et gauche se sont trop longtemps ressemblé ; cette symétrie a débouché sur Emmanuel Macron, hériter du centre français. De plus, les politiques ne mettent pas en place les mesures que souhaiterait le peuple ; ainsi le peuple est-il massivement contre l’immigration, or, rien n’est fait de la part des politiques sur cette question. Jean Luc Mélenchon est d’accord sur le scandale démocratique que fut le traité de 2005, dont le résultat ne fut pas respecté. Il affirme que les traités européens contraignent les politiques, au point que ceux-ci ne peuvent appliquer leur programme, leurs marges étant trop faibles. Il souhaite donc ne pas appliquer les traités lorsque cela s’avère nécessaire, mais aussi changer la constitution en établissant une assemblée constituante ; en effet, la Vème Républiques accorde trop de pouvoir au Président, ce qui n’est guère démocratique. Enfin, il désire établir des référendums révocatoires. Eric Zemmour est en accord sur la critique de l’Europe que dresse son rival. Cependant, il défend la Vème République telle que pensée par de Gaulle ; il faut néanmoins remettre le référendum au cœur des décisions. Surtout, il faut diminuer l’influence des juges, lesquels gouvernent contre le pouvoir exécutif, légitimement élu, en vertu de leur propre idéologie. Il fera donc une réforme constitutionnelle pour diminuer le pouvoir des juges. Enfin, il critique l’approche constitutionnelle de Mélenchon, estimant que ce serait un retour à la IV ème République, ce qui créerait de l’instabilité politique. Jean Luc Mélenchon lui rétorque que l’on peut tout à fait créer un régime qui soit parlementaire et stable, comme en Allemagne. Les deux candidats estiment donc que le peuple n’est plus écouté, ce qui est la cause de l’abstention ; tous deux critiquent également l'Union européenne. Néanmoins, Eric Zemmour veut revenir aux origines de la Vème République pour résoudre ce mal, alors que Jean Luc Mélenchon appelle à instaurer une nouvelle République.\n",
"Extractive_1": "P1 : Est-ce que, euh comment dire qu'est-ce que pour vous, éric zemmour, cette abstention la traduit, et est-ce que vous craignez que la prochaine présidentielle dont vous disiez tout à l'heure qu'elle était extrêmement importante, est-ce que vous craignez qu'elles soit frappée également par ce désintérêt là ? EZ : Je pense que les français considèrent de plus en plus, qu'il ne sert à rien de voter. EZ : D'abord parce que les politiques depuis trente ans se sont ressemblés comme soeur jumelles. EZ : Tout cela depuis le fameux traité de maastricht, contre lesquels il était, et pour lequel monsieur mélenchon a voté oui, mais il va me dire que là aussi il a changé d'avis. EZ : Donc, l'abstention, parce que je ça c'est la première chose, c'est que les politiques de droite et de gauche se sont ressemblés, d'ailleurs le le point d'orgue de de cette ressemblance c’est emmanuel macron, qui est l'enfant de valéry giscard d'estaing et de michel rocard. EZ : Et donc là ça a permis l'émergence d'Emmanuel macron qui est la quintessence des politiques uniformisée, euh décidée par l'europe, contrôlée par le juge, et qui ne concerne plus les français. EZ : C'est que, euh les français considèrent qu'on ne prend pas en compte leur peur existentielle de disparaître. EZ : Mais quand vous regardez les sondages, monsieur mélenchon vous constatez que, sur toutes les thématiques qui sont mes marottes comme vous dites, ce sont les marottes de soixante-dix pour cent des français, ne vous en déplaise. EZ : A partir du moment ou il y aura des gens qui le diront et euh là les français voteront. JLM : Alors y a un point qui est en effet centrale, c'est l'expérience qu'on fait des gens, cruels, que quoiqu'il vote le résultat est le même, et, l'exemple le plus spectaculaire, ce fut deux mille cinq. JLM : Et le fait est que nous sommes enfermés dans des traités européens qui font que, ceux qui gouvernent n’ont plus aucune marge, c'est pourquoi moi je veux sortir de ces traités, et qu'en tous cas je. JLM : Quoi qu'il y ait dans ces traités, si les français votent pour mon programme, supposé que je devienne le président de la république, je prends l'engagement absolu que le programme sera appliqué, d’un bout à l'autre. JLM : Et quand ça ne correspond pas aux traités européens, je ferai opt out comme on dit, c'est-à-dire la règle ne s'appliquera pas à la france. JLM : Deuxième chose, le système dans lequel nous vivons, est-ce que vous êtes conscient de son aberration ? JLM : Ce pays est gouverné par un homme, tout seul, il y a plus de gouvernement, il se réunit dans son conseil de défense, le premier ministre, qui d'après l'article vingt de la constitution dirige et conduit la politique de la nation, je sais même pas si il dirige et conduit sa propre automobile. JLM : C'est la raison pour laquelle je suis pour qu'il y ait une assemblée constituante. JLM : Et il faut donner une garantie aux gens, j'achève là-dessus, que la stabilité des institutions que nous imaginerons sera compensée par une possibilité à tout moment pour le peuple d'intervenir dans des référendums d'initiative citoyenne, et surtout de chasser s'il le décide quelques élus que ce soit, du conseiller municipal jusqu'au président de la république, par des référendum révocatoire. JLM : Pour moi la souveraineté du peuple est la règle suprême. EZ : Nous partons des mêmes présupposés, nous n'arrivons pas forcément aux mêmes conséquences, je suis tout à fait d'accord, on a dit la même chose sur évidemment l'europe, je suis d'accord aussi sur le fait que, euh il faudra multiplier les clauses de sortie, par exemple sur la concurrence sur euh sur le, sur l'immigration sur schengen évidemment. EZ : Mais c'est justement le principe sur lequel était établi la cinquième république, contrairement à la quatrième république, qui à force de jeux parlementaire avait complètement occulté la souverainetée du peuple. EZ : Il faut restaurer un usage massif du référendum. EZ : C'est-à-dire que au nom de l'état de droit qui est une évidemment un bon principe au départ, on a des juges qui s'appellent le conseil constitutionnel, qui s'appellent le conseil d'état, qui s'appellent la cour européenne des droits de l'homme, qui s'appellent la cour de justice euh de l'union européenne, qui imposent leur vision idéologique et leur politique. EZ : Quand vous voyez par exemple, que euh le conseil d'état a cassé une décision de réforme des allocations chômage, parce qu'il estimait que ce n'était pas le bon moment, vous voyez jusqu'où ils vont dans le principe d'opportunité. 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"Extractive_2": "P1 : Après la crise des gilets jaunes, après ce que nous venons de vivre avec l'épidémie de de COVID, les mouvements qu'on a vu ces derniers jours, anti vax, euh antipass sanitaires, euh et avec une crainte que beaucoup ont en tête pour la prochaine présidentielle dans sept mois, c'est la crainte de l'abstention. EZ : Je pense que les français considèrent de plus en plus, qu'il ne sert à rien de voter. EZ : Tout cela depuis le fameux traité de maastricht, contre lesquels il était, et pour lequel monsieur mélenchon a voté oui, mais il va me dire que là aussi il a changé d'avis. JLM : En deux mille cinq, écoutez petit bonhomme, dans le traité de deux mille cinq, EZ : Donc, l'abstention, parce que je ça c'est la première chose, c'est que les politiques de droite et de gauche se sont ressemblés, d'ailleurs le le point d'orgue de de cette ressemblance c’est emmanuel macron, qui est l'enfant de valéry giscard d'estaing et de michel rocard. EZ : Ca c'est vraiment une chose fondamentale, je pense que c'est cela, pour cela que les français ne votent plus. EZ : C'est que, euh les français considèrent qu'on ne prend pas en compte leur peur existentielle de disparaître. EZ : Moi je suis au milieu du peuple français, des soixante-dix pour cent du peuple français, qui pense effectivement qu'on est plus en france, en france. JLM : Alors y a un point qui est en effet centrale, c'est l'expérience qu'on fait des gens, cruels, que quoiqu'il vote le résultat est le même, et, l'exemple le plus spectaculaire, ce fut deux mille cinq. JLM : Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles ils se sont dit, ils se foutent de nous. JLM : Et le fait est que nous sommes enfermés dans des traités européens qui font que, ceux qui gouvernent n’ont plus aucune marge, c'est pourquoi moi je veux sortir de ces traités, et qu'en tous cas je. JLM : Et quand ça ne correspond pas aux traités européens, je ferai opt out comme on dit, c'est-à-dire la règle ne s'appliquera pas à la france. JLM : Ce pays est gouverné par un homme, tout seul, il y a plus de gouvernement, il se réunit dans son conseil de défense, le premier ministre, qui d'après l'article vingt de la constitution dirige et conduit la politique de la nation, je sais même pas si il dirige et conduit sa propre automobile. JLM : C'est la raison pour laquelle je suis pour qu'il y ait une assemblée constituante. JLM : Et il faut donner une garantie aux gens, j'achève là-dessus, que la stabilité des institutions que nous imaginerons sera compensée par une possibilité à tout moment pour le peuple d'intervenir dans des référendums d'initiative citoyenne, et surtout de chasser s'il le décide quelques élus que ce soit, du conseiller municipal jusqu'au président de la république, par des référendum révocatoire. EZ : Nous partons des mêmes présupposés, nous n'arrivons pas forcément aux mêmes conséquences, je suis tout à fait d'accord, on a dit la même chose sur évidemment l'europe, je suis d'accord aussi sur le fait que, euh il faudra multiplier les clauses de sortie, par exemple sur la concurrence sur euh sur le, sur l'immigration sur schengen évidemment. EZ : Et la cinquième république a remis, à la fois par l'élection du président de république au suffrage universel, et par le référendum, l'usage de référendum que le général de gaulle a utilisé à de nombreuses reprises, et que ses successeurs utilisent de moins en moins et depuis deux mille cinq il y a plus de référendum. EZ : Il faut restaurer un usage massif du référendum. EZ : C'est-à-dire que au nom de l'état de droit qui est une évidemment un bon principe au départ, on a des juges qui s'appellent le conseil constitutionnel, qui s'appellent le conseil d'état, qui s'appellent la cour européenne des droits de l'homme, qui s'appellent la cour de justice euh de l'union européenne, qui imposent leur vision idéologique et leur politique. EZ : Donc je pense qu'il faut aujourd'hui reprendre le pouvoir aux juges, et par le référendum, et par une réforme constitutionnelle, et c'est pour ça que euh monsieur mélenchon tout à l'heure m'asticotait sur les droits de l'homme. EZ : Non monsieur mélenchon, comme toute la gauche d'ailleurs, n'a jamais digéré la disparition de la quatrième république, et il veut nous la remettre sous couvert de souveraineté populaire, et d'abattre la monarchie républicaine. JLM : Mon modèle ce n'est pas l'impuissance parlementaire y a il y a des régimes d'assemblée qui sont stables. ",
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{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Donc, l'abstention, parce que je ça c'est la première chose, c'est que les politiques de droite et de gauche se sont ressemblés, d'ailleurs le le point d'orgue de de cette ressemblance c’est emmanuel macron, qui est l'enfant de valéry giscard d'estaing et de michel rocard."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Eric Zemmour explique qu'Emmanuel Macron représente la quintessence des politiques uniformisées."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Et donc là ça a permis l'émergence d'Emmanuel macron qui est la quintessence des politiques uniformisée, euh décidée par l'europe, contrôlée par le juge, et qui ne concerne plus les français."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Eric Zemmour explique que l'on ne prend pas en compte la peur des Français qu'est leur disparition et les thématiques qu'il présente."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "C'est que, euh les français considèrent qu'on ne prend pas en compte leur peur existentielle de disparaître."
},
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Mais quand vous regardez les sondages, monsieur mélenchon vous constatez que, sur toutes les thématiques qui sont mes marottes comme vous dites, ce sont les marottes de soixante-dix pour cent des français, ne vous en déplaise."
},
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "A partir du moment ou il y aura des gens qui le diront et euh là les français voteront."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Jean Luc Mélenchon explique lui aussi que le Traité de Maastricht explique pourquoi les Français ne veulent pas voter."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Alors y a un point qui est en effet centrale, c'est l'expérience qu'on fait des gens, cruels, que quoiqu'il vote le résultat est le même, et, l'exemple le plus spectaculaire, ce fut deux mille cinq."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Jean Luc Mélenchon explique que les traités européens ne laissent pas assez de marge aux pays, et explique que s'il est président, il sortirait de tout traités qui l'empêcherait d'appliquer son programme."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Et le fait est que nous sommes enfermés dans des traités européens qui font que, ceux qui gouvernent n’ont plus aucune marge, c'est pourquoi moi je veux sortir de ces traités, et qu'en tous cas je."
},
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Quoi qu'il y ait dans ces traités, si les français votent pour mon programme, supposé que je devienne le président de la république, je prends l'engagement absolu que le programme sera appliqué, d’un bout à l'autre."
},
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Et quand ça ne correspond pas aux traités européens, je ferai opt out comme on dit, c'est-à-dire la règle ne s'appliquera pas à la france."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Jean Luc Mélenchon critique aussi le système politique français, qui donne trop de pouvoir au président, et explique qu'il veut mettre en place une assemblée constituante, ainsi que des référendums d'initiative citoyenne et des référendum révocatoire, afin de rendre la souveraineté au peuple."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Deuxième chose, le système dans lequel nous vivons, est-ce que vous êtes conscient de son aberration ?"
},
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Ce pays est gouverné par un homme, tout seul, il y a plus de gouvernement, il se réunit dans son conseil de défense, le premier ministre, qui d'après l'article vingt de la constitution dirige et conduit la politique de la nation, je sais même pas si il dirige et conduit sa propre automobile."
},
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "C'est la raison pour laquelle je suis pour qu'il y ait une assemblée constituante."
},
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Et il faut donner une garantie aux gens, j'achève là-dessus, que la stabilité des institutions que nous imaginerons sera compensée par une possibilité à tout moment pour le peuple d'intervenir dans des référendums d'initiative citoyenne, et surtout de chasser s'il le décide quelques élus que ce soit, du conseiller municipal jusqu'au président de la république, par des référendum révocatoire."
},
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Pour moi la souveraineté du peuple est la règle suprême."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Eric Zemmour explique qu'il souhaite remettre en cause des traités européens, notamment sur la concurrence, l'immigration et Schengen."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Nous partons des mêmes présupposés, nous n'arrivons pas forcément aux mêmes conséquences, je suis tout à fait d'accord, on a dit la même chose sur évidemment l'europe, je suis d'accord aussi sur le fait que, euh il faudra multiplier les clauses de sortie, par exemple sur la concurrence sur euh sur le, sur l'immigration sur schengen évidemment."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Eric Zemmour explique qu'il ne faut pas retourner à la Quatrième République, mais qu'il faut bien restaurer un usage du référendum."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Mais c'est justement le principe sur lequel était établi la cinquième république, contrairement à la quatrième république, qui à force de jeux parlementaire avait complètement occulté la souverainetée du peuple."
},
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Il faut restaurer un usage massif du référendum."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Eric Zemmour explique qu'il faut pouvoir passer au delà des institutions qui refusent des réformes décidées par le peuple, en créant une réforme constitutionnelle."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "C'est-à-dire que au nom de l'état de droit qui est une évidemment un bon principe au départ, on a des juges qui s'appellent le conseil constitutionnel, qui s'appellent le conseil d'état, qui s'appellent la cour européenne des droits de l'homme, qui s'appellent la cour de justice euh de l'union européenne, qui imposent leur vision idéologique et leur politique."
},
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Quand vous voyez par exemple, que euh le conseil d'état a cassé une décision de réforme des allocations chômage, parce qu'il estimait que ce n'était pas le bon moment, vous voyez jusqu'où ils vont dans le principe d'opportunité."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Eric Zemmour accuse Jean Luc Mélenchon de vouloir revenir à la Quatrième République, ce que Jean Luc Mélenchon dément."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Donc je pense qu'il faut aujourd'hui reprendre le pouvoir aux juges, et par le référendum, et par une réforme constitutionnelle, et c'est pour ça que euh monsieur mélenchon tout à l'heure m'asticotait sur les droits de l'homme."
},
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Il veut nous remettre la quatrième république."
},
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Non monsieur mélenchon, comme toute la gauche d'ailleurs, n'a jamais digéré la disparition de la quatrième république, et il veut nous la remettre sous couvert de souveraineté populaire, et d'abattre la monarchie républicaine."
},
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Ce n’est pas mon modèle la quatrième république"
}
]
}
],
"Community_2": [
{
"abstractive": {
"text": "Dans ce débat, Jean Luc Mélenchon et Eric Zemmour débattent de la question de l’abstention et de la constitution."
},
"extractive": [
{
"speaker": "P1",
"text": "Après la crise des gilets jaunes, après ce que nous venons de vivre avec l'épidémie de de COVID, les mouvements qu'on a vu ces derniers jours, anti vax, euh antipass sanitaires, euh et avec une crainte que beaucoup ont en tête pour la prochaine présidentielle dans sept mois, c'est la crainte de l'abstention."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Le journaliste commence par demander aux candidats s’ils ne redoutent pas l’abstention pour l’élection présidentielle."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Je pense que les français considèrent de plus en plus, qu'il ne sert à rien de voter."
},
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Tout cela depuis le fameux traité de maastricht, contre lesquels il était, et pour lequel monsieur mélenchon a voté oui, mais il va me dire que là aussi il a changé d'avis."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Eric Zemmour explique ce phénomène par l’inutilité du vote, en prenant exemple sur le traité de 2005."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "En deux mille cinq, écoutez petit bonhomme, dans le traité de deux mille cinq,"
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Selon lui, droite et gauche se sont trop longtemps ressemblé ; cette symétrie a débouché sur Emmanuel Macron, hériter du centre français."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Donc, l'abstention, parce que je ça c'est la première chose, c'est que les politiques de droite et de gauche se sont ressemblés, d'ailleurs le le point d'orgue de de cette ressemblance c’est emmanuel macron, qui est l'enfant de valéry giscard d'estaing et de michel rocard."
},
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Ca c'est vraiment une chose fondamentale, je pense que c'est cela, pour cela que les français ne votent plus."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "De plus, les politiques ne mettent pas en place les mesures que souhaiterait le peuple ; ainsi le peuple est-il massivement contre l’immigration, or, rien n’est fait de la part des politiques sur cette question."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "C'est que, euh les français considèrent qu'on ne prend pas en compte leur peur existentielle de disparaître."
},
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Moi je suis au milieu du peuple français, des soixante-dix pour cent du peuple français, qui pense effectivement qu'on est plus en france, en france."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Jean Luc Mélenchon est d’accord sur le scandale démocratique que fut le traité de 2005, dont le résultat ne fut pas respecté."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Alors y a un point qui est en effet centrale, c'est l'expérience qu'on fait des gens, cruels, que quoiqu'il vote le résultat est le même, et, l'exemple le plus spectaculaire, ce fut deux mille cinq."
},
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles ils se sont dit, ils se foutent de nous."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Il affirme que les traités européens contraignent les politiques, au point que ceux-ci ne peuvent appliquer leur programme, leurs marges étant trop faibles."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Et le fait est que nous sommes enfermés dans des traités européens qui font que, ceux qui gouvernent n’ont plus aucune marge, c'est pourquoi moi je veux sortir de ces traités, et qu'en tous cas je."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Il souhaite donc ne pas appliquer les traités lorsque cela s’avère nécessaire, mais aussi changer la constitution en établissant une assemblée constituante ; en effet, la Vème Républiques accorde trop de pouvoir au Président, ce qui n’est guère démocratique."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Et quand ça ne correspond pas aux traités européens, je ferai opt out comme on dit, c'est-à-dire la règle ne s'appliquera pas à la france."
},
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Ce pays est gouverné par un homme, tout seul, il y a plus de gouvernement, il se réunit dans son conseil de défense, le premier ministre, qui d'après l'article vingt de la constitution dirige et conduit la politique de la nation, je sais même pas si il dirige et conduit sa propre automobile."
},
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "C'est la raison pour laquelle je suis pour qu'il y ait une assemblée constituante."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Enfin, il désire établir des référendums révocatoires."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Et il faut donner une garantie aux gens, j'achève là-dessus, que la stabilité des institutions que nous imaginerons sera compensée par une possibilité à tout moment pour le peuple d'intervenir dans des référendums d'initiative citoyenne, et surtout de chasser s'il le décide quelques élus que ce soit, du conseiller municipal jusqu'au président de la république, par des référendum révocatoire."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Eric Zemmour est en accord sur la critique de l’Europe que dresse son rival."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Nous partons des mêmes présupposés, nous n'arrivons pas forcément aux mêmes conséquences, je suis tout à fait d'accord, on a dit la même chose sur évidemment l'europe, je suis d'accord aussi sur le fait que, euh il faudra multiplier les clauses de sortie, par exemple sur la concurrence sur euh sur le, sur l'immigration sur schengen évidemment."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Cependant, il défend la Vème République telle que pensée par de Gaulle ; il faut néanmoins remettre le référendum au cœur des décisions."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Et la cinquième république a remis, à la fois par l'élection du président de république au suffrage universel, et par le référendum, l'usage de référendum que le général de gaulle a utilisé à de nombreuses reprises, et que ses successeurs utilisent de moins en moins et depuis deux mille cinq il y a plus de référendum."
},
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Il faut restaurer un usage massif du référendum."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Surtout, il faut diminuer l’influence des juges, lesquels gouvernent contre le pouvoir exécutif, légitimement élu, en vertu de leur propre idéologie."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "C'est-à-dire que au nom de l'état de droit qui est une évidemment un bon principe au départ, on a des juges qui s'appellent le conseil constitutionnel, qui s'appellent le conseil d'état, qui s'appellent la cour européenne des droits de l'homme, qui s'appellent la cour de justice euh de l'union européenne, qui imposent leur vision idéologique et leur politique."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Il fera donc une réforme constitutionnelle pour diminuer le pouvoir des juges."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Donc je pense qu'il faut aujourd'hui reprendre le pouvoir aux juges, et par le référendum, et par une réforme constitutionnelle, et c'est pour ça que euh monsieur mélenchon tout à l'heure m'asticotait sur les droits de l'homme."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Enfin, il critique l’approche constitutionnelle de Mélenchon, estimant que ce serait un retour à la IV ème République, ce qui créerait de l’instabilité politique."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Eric Zemmour",
"text": "Non monsieur mélenchon, comme toute la gauche d'ailleurs, n'a jamais digéré la disparition de la quatrième république, et il veut nous la remettre sous couvert de souveraineté populaire, et d'abattre la monarchie républicaine."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Jean Luc Mélenchon lui rétorque que l’on peut tout à fait créer un régime qui soit parlementaire et stable, comme en Allemagne."
},
"extractive": [
{
"speaker": "Jean Luc Mélenchon",
"text": "Mon modèle ce n'est pas l'impuissance parlementaire y a il y a des régimes d'assemblée qui sont stables."
}
]
}
]
}