language
stringclasses
20 values
language_code
stringclasses
20 values
url
stringlengths
33
167
title
stringlengths
3
199
summary
stringlengths
4
779
text
stringlengths
3
483k
keyword
stringlengths
6
1.05k
english_url
stringlengths
33
296
extractiveness
float64
0
1
summary_words_length
int64
3
100
summary_sentences_length
int64
0
5
summary_digit_occurrences
int64
0
19
entities
stringlengths
2
1.21k
entity_count
int64
-1
15
specificity
float64
0
0.75
present_entities
stringlengths
1
194
keyword_json
stringlengths
6
2.97k
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-52187562
Kanfitine Yaffah, le peintre qui redonne vie aux ardoises
Vous les avez surement utilisés au moins une fois au cours de votre vie. Les ardoises scolaires, ces petits morceaux de bois de forme rectangulaire, indispensables dans les fournitures scolaires au cours primaires.
Eh bien les ardoises, elles sont au cœur de la création du peintre togolais, Kanfitine Yaffah. Entre figuratif et une forme d'abstraction, l'artiste met en scène les ardoises avec de drôles de personnages à la bouche rouge qui symbolise pour lui l'énergie, l'âme. Brisée, colée, rafistolée, les ardoises s'entremêlent à des morceaux de cartons, de raphias, de statuettes et de "corde d'araignée". On les voit ici avec la carte du Togo, là, elles reflètent la diversité de la faune, parfois avec des inscriptions ou des équations de calcul. A la question de savoir, pourquoi les ardoises, Kanfitine répond : chaque personne à une histoire avec les ardoises. "J'ai eu l'inspiration lorsqu'on était en soutient scolaire avec des volontaires stagiaires qui viennent travailler avec les enfants au village, je voyais des ardoises traîner dans les rues et je me suis demandé pourquoi je ne peux pas donner vie à ces ardoises...ça a servi à tout le monde, le président, le ministre...chaque personne à une histoire avec les ardoises",déclare-t-il. Kanfitine ramasse les ardoises dans la rue et quand il n'en trouve pas, il en achète des neuves et les échange avec celles usagées des écoliers qu'il rencontre. "Quand j'ai commencé par ramasser des ardoises dans la rues, certains me regardaient bizarrement et me prenaient pour un débile...Pourquoi le gars ramasse ces choses ? Certains s'interroge, que va-t-il faire avec?" Face aux ardoises, chaque personne se rappelle de son histoire, raconte l'artiste. "Les gens aiment ça et souvent face à mes création, ils disent « ah moi au cours primaires j'étais comme ceci, comme cela". "C'est pour éduquer, c'est comme de la poésie, de la lecture, il y a parfois un sens caché qui peut aussi nourrir votre inspiration". Au-delà des tableaux, il en fait également des abris pour les oiseaux. "Dialogues" Yaffah Kanfitine est actuellement en résidence à la villa Seguro, à quelques kilomètres de Lomé la capitale togolaise. L'exposition nommée « Dialogues », est, selon l'artiste, une invitation au public à venir dialoguer avec ses œuvres.
['Art', 'Togo', 'Culture']
null
0.222222
33
2
0
[{"entity": "avez", "label": "PLANT"}]
1
0.016949
NoPresentEntity
["Art", "Togo", "Culture"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-57402583
Environnement : le gaz à effet de serre oublié
Les émissions du gaz à effet de serre communément appelé "gaz hilarant" montent en flèche. Pouvons-nous réduire les émissions de sa principale source anthropique ?
Dans le cadre des efforts déployés par la communauté internationale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, l'origine de nos aliments est mise en avant. Il y a de bonnes raisons à cela : l'agriculture est responsable de 16 à 27 % des émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine. Mais une grande partie de ces émissions ne provient pas du dioxyde de carbone, cet ennemi familier du changement climatique. Elles proviennent d'un tout autre gaz : l'oxyde nitreux (N2O). Également connu sous le nom de gaz hilarant, le N2O ne reçoit pas l'attention qu'il mérite, selon David Kanter, chercheur sur la pollution par les nutriments à l'université de New York et vice-président de l'International Nitrogen Initiative, une organisation axée sur la recherche et l'élaboration de politiques en matière de pollution par l'azote. "C'est un gaz à effet de serre oublié", dit-il. Pourtant, le N2O est environ 300 fois plus puissant que le dioxyde de carbone pour réchauffer l'atmosphère. Et comme le CO2, il a une longue durée de vie, puisqu'il passe en moyenne 114 ans dans le ciel avant de se désintégrer. Il appauvrit également la couche d'ozone. En somme, l'impact climatique du gaz hilarant n'est pas une plaisanterie. Les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ont estimé que le protoxyde d'azote représente environ 6 % des émissions de gaz à effet de serre, et qu'environ trois quarts de ces émissions de N2O proviennent de l'agriculture. Mais malgré leur importante contribution au changement climatique, les émissions de N2O ont été largement ignorées dans les politiques climatiques. Et le gaz continue de s'accumuler. Un examen des sources et des puits d'oxyde nitreux en 2020 a révélé que les émissions ont augmenté de 30 % au cours des quatre dernières décennies et qu'elles dépassent tous les scénarios d'émissions potentielles, sauf les plus élevés, décrits par le GIEC. Les sols agricoles - notamment en raison de l'utilisation intensive d'engrais azotés synthétiques dans le monde - sont les principaux coupables. Aujourd'hui, les scientifiques étudient plusieurs façons de traiter le sol ou d'adapter les pratiques agricoles pour réduire la production de N2O. "Tout ce qui peut être fait pour améliorer l'efficacité de l'utilisation des engrais serait énorme", déclare Michael Castellano, agroécologue et pédologue à l'université d'État de l'Iowa. L'humanité a déséquilibré le cycle de l'azote sur la Terre. Avant l'avènement de l'agriculture moderne, la majeure partie de l'azote disponible pour les plantes dans les exploitations agricoles provenait du compost, du fumier et des microbes fixateurs d'azote qui absorbent l'azote gazeux (N2) et le transforment en ammonium, un nutriment soluble que les plantes peuvent absorber par leurs racines. Tout a changé au début des années 1900 avec le début du processus Haber-Bosch qui a fourni une méthode industrielle pour produire des quantités massives d'engrais ammoniacaux. Cette abondance d'engrais synthétiques a permis d'augmenter le rendement des cultures et de nourrir les populations du monde entier, mais ce surplus de nitrate et d'ammonium a un coût environnemental. La production d'engrais ammoniacaux représente environ 1 % de la consommation mondiale d'énergie et 1,4 % des émissions de CO2 (le processus nécessite de chauffer de l'azote gazeux et de le soumettre à des pressions pouvant atteindre 400 atmosphères, ce qui est très énergivore). Plus important encore, l'engrais entraîne une augmentation des émissions d'oxyde nitreux, car les agriculteurs ont tendance à appliquer l'azote dans leurs champs en quelques grandes quantités au cours de l'année, et les cultures ne peuvent pas tout utiliser. Lorsque les racines des plantes n'absorbent pas cet engrais, une partie de celui-ci s'écoule du champ et pollue les cours d'eau. Ce qui reste est consommé par une succession de microbes du sol qui convertissent l'ammoniac en nitrite, puis en nitrate et, enfin, en gaz N2. Le N2O est produit comme sous-produit à quelques moments de ce processus. Une distribution judicieuse des engrais au moment où les plantes en ont besoin ou la recherche de moyens de maintenir les rendements avec moins d'engrais azotés permettraient de réduire ces émissions de N2O. Les scientifiques étudient différents moyens d'y parvenir. L'une des stratégies étudiées consiste à utiliser des techniques d'agriculture de précision faisant appel à la télédétection pour déterminer où et quand ajouter de l'azote dans les champs, et en quelle quantité. Une autre stratégie consiste à utiliser des inhibiteurs de nitrification, des produits chimiques qui empêchent les microbes de transformer l'ammoniac en nitrate, ce qui empêche la création de N2O et permet de conserver l'azote dans le sol pour que les plantes puissent l'utiliser plus longtemps. L'adoption généralisée de ces deux pratiques permettrait de réduire les émissions d'oxyde nitreux d'environ 26 % par rapport à leur trajectoire actuelle d'ici 2030, selon une estimation réalisée en 2018 par des chercheurs de l'Institut international pour l'analyse des systèmes appliqués, en Autriche. Mais selon les auteurs, il faudra plus que cela pour aider à atteindre les objectifs en matière de gaz à effet de serre tels que ceux fixés dans l'Accord de Paris. Les scientifiques explorent donc des stratégies supplémentaires. L'une des options consiste à exploiter le potentiel de certains microbes pour fournir directement de l'azote aux plantes, comme le font déjà les bactéries fixatrices d'azote en partenariat avec les haricots, les arachides et d'autres légumineuses. "Il y a vraiment une mine d'or qui vit dans le sol", affirme Isai Salas-González, auteur d'un article sur le microbiome végétal dans la revue annuelle de microbiologie de 2020 et biologiste computationnel qui vient de terminer un doctorat à l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill. Dans cette veine, la société Pivot Bio commercialise depuis 2019 un produit microbien appelé Pivot Bio Proven qui, selon eux, forme une symbiose avec les racines des cultures après qu'un inoculant a été versé dans les sillons où les graines de maïs sont plantées. (La société prévoit de lancer des produits similaires pour le sorgho, le blé, l'orge et le riz). Selon Karsten Temme, directeur général de Pivot Bio, les microbes fournissent de l'azote à la cuillère, un peu à la fois, en échange de sucres rejetés par la plante, ce qui réduit le besoin d'engrais de synthèse. Selon M. Temme, les scientifiques de l'entreprise ont créé l'inoculant en isolant une souche de la bactérie Kosakonia sacchari qui possédait déjà des capacités de fixation de l'azote dans son génome, bien que les gènes en question ne soient pas naturellement actifs dans les conditions de terrain. Grâce à une technologie de modification de gènes, les scientifiques ont pu réactiver un ensemble de 18 gènes afin que la bactérie fabrique l'enzyme nitrogénase, même en présence d'engrais de synthèse. "Nous les persuadons de commencer à produire cette enzyme", explique M. Temme. Steven Hall, biogéochimiste à l'université d'État de l'Iowa, teste actuellement le produit dans de grands conteneurs de la taille d'une benne à ordures dans lesquels pousse du maïs. Les chercheurs appliquent l'inoculant, ainsi que différentes quantités d'engrais synthétique, sur le sol et mesurent les rendements de maïs, la production d'oxyde nitreux et la quantité de nitrate qui s'échappe de la base des conteneurs. Bien que les résultats de l'essai ne soient pas encore connus, M. Hall estime que l'hypothèse selon laquelle les microbes réduisent le besoin d'engrais et, partant, les émissions d'oxyde nitreux, est "bien étayée". Mais certains pédologues et microbiologistes sont sceptiques quant à une solution microbienne rapide. Selon Tolu Mafa-Attoye, étudiant diplômé en microbiologie environnementale à l'université de Guelph au Canada, les "biofertilisants" de ce type ont eu un succès mitigé, selon le sol et l'environnement dans lesquels ils sont appliqués. Dans une étude de terrain sur le blé, par exemple, l'inoculation des cultures avec des microbes bénéfiques a amélioré la croissance des plantes mais n'a entraîné qu'une légère augmentation des rendements. Les collègues de Mafa-Attoye à Guelph ont écrit en février dans la revue Frontiers in Sustainable Food Systems que de nombreuses inconnues subsistent, notamment la question de savoir si les microbes auront un effet négatif sur l'écologie du sol ou s'ils seront supplantés par les microbes indigènes. Selon Caroline Orr, microbiologiste à l'université de Teesside, au Royaume-Uni, au lieu d'ajouter un microbe, il serait peut-être plus judicieux d'encourager la croissance des microbes souhaitables qui existent déjà dans le sol. Elle a constaté qu'en réduisant l'utilisation de pesticides, on obtenait une communauté microbienne plus diversifiée et une plus grande quantité de fixation naturelle de l'azote. En outre, la production d'oxyde nitreux est influencée par la disponibilité du carbone, de l'oxygène et de l'azote - et tous sont affectés par l'ajustement de l'utilisation des engrais, de l'irrigation et du labourage. Prenons le travail du sol, par exemple. Une analyse de plus de 200 études a révélé que les émissions d'oxyde nitreux augmentaient au cours des dix premières années suivant l'arrêt ou la réduction du labourage des terres par les agriculteurs. Mais après cela, les émissions ont diminué. Johan Six, co-auteur de l'analyse et agroécologiste à l'ETH Zürich en Suisse, pense que cela est dû au fait que les sols sont au départ fortement compactés après des années de passage d'engins. Avec le temps, cependant, le sol non perturbé forme une structure en forme de biscuit qui permet à l'air de circuler. Et dans un environnement riche en oxygène, les microbes produisent moins d'oxyde nitreux. Ces systèmes de culture sans labour permettent également de stocker davantage de carbone, car la réduction des labours entraîne une diminution de la conversion du carbone organique en CO2, ce qui constitue un avantage supplémentaire pour le climat. Il pourrait même être possible pour les agriculteurs d'économiser de l'argent sur les engrais et l'eau et de réduire les émissions, tout en maintenant les rendements. Dans le cadre d'une recherche menée sur des exploitations de tomates dans la vallée centrale de la Californie, Six a constaté que des parcelles d'étude ayant fait l'objet d'un travail réduit du sol et d'un système d'irrigation au goutte-à-goutte qui suintait lentement l'azote vers les plantes - réduisant ainsi la quantité de nutriments accumulés dans le sol - ont permis de réduire les émissions de N2O de 70 % par rapport aux parcelles gérées de manière conventionnelle. L'agriculteur qui a mis en œuvre ces changements a également été indemnisé pour sa réduction des émissions de gaz à effet de serre par le biais du programme de plafonnement et d'échange de l'État. Selon M. Six, il n'est peut-être pas si difficile de persuader les agriculteurs de réduire leurs émissions s'ils reçoivent les bonnes incitations. Dans le Missouri, l'agriculteur Andrew McCrea cultive 2 000 acres de maïs et de soja dans un système de semis direct. Cette année, il prévoit de réduire sa consommation d'engrais et de voir si l'inoculant Pivot Bio peut maintenir ses rendements à peu près au même niveau. "Je pense que tous les agriculteurs se soucient certainement du sol", dit-il. "Si nous pouvons réduire les coûts, c'est bien aussi". Et si les décideurs politiques se tournent vers la lutte contre l'oxyde nitreux, il devrait y avoir des retombées positives pour chacun d'entre nous, estime Kanter, de l'université de New York. Certains d'entre eux pourraient être plus rapides et plus tangibles que la lutte contre le changement climatique. Les mesures qui permettent de réduire les niveaux de N2O réduisent également la pollution locale de l'air et de l'eau ainsi que les pertes de biodiversité. "Ce sont des choses que les gens verront et ressentiront immédiatement", dit Kanter, "en quelques années plutôt qu'en quelques décennies ou siècles." --
['Climat', 'Pollution de l’air', 'Environnement']
null
0.246575
25
2
0
[]
0
0
NoPresentEntity
["Climat", "Pollution de l\u2019air", "Environnement"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-54826631
Pourquoi le coronavirus se propage-t-il si vite actuellement en Europe ?
C'est la question que nous nous posons tous. Ce qui s'est passé pour que, en quelques semaines seulement, nous nous retrouvions dans une situation égale ou pire que celle que nous avions lors de la première vague du covid-19.
La rapidité de la propagation nous surprend, et bien que nous n'ayons pas encore toutes les réponses à la question, ces dernières semaines, des découvertes très importantes ont été faites qui nous aident à comprendre ce qui se passe. Le SRAS-CoV-2 est-il plus contagieux que les autres coronavirus ? La réponse est oui. Il existe deux autres coronavirus très similaires qui provoquent également des maladies respiratoires très graves : le SRAS-CoV, apparu en Chine en 2003, et le MERS, qui s'est propagé au Moyen-Orient en 2012. Tous deux ont eu un taux de létalité beaucoup plus élevé que le SRAS-CoV-2 (35% des patients atteints de MERS sont décédés), mais leur infectiosité était beaucoup plus faible. Malgré les craintes initiales, les deux foyers ont été éteints sans provoquer la redoutable pandémie. Mais, s'ils sont si semblables, pourquoi le coronavirus actuel est-il si hautement contagieux, alors que les autres ne l'étaient pas ? La réponse réside dans l'insertion de quatre acides aminés. Seulement quatre. Un virus agit en fait comme un parasite qui doit être introduit dans une cellule pour se répliquer. Pour y pénétrer, il s'attache à une molécule présente à la surface de la cellule (son récepteur) et, une fois ancré, ce récepteur agit comme un cheval de Troie en s'internalisant et en entraînant le virus avec lui dans la cellule. Pour cela, il est nécessaire que le virus et la membrane cellulaire fusionnent, et là certaines enzymes (protéases) jouent un rôle clé en favorisant ce processus. On pourrait penser que le SRAS-CoV-2 est beaucoup plus infectieux que ses deux autres proches parents parce qu'il utilise un récepteur ou des protéases différentes. Ce n'est pas le cas. Elle utilise le même récepteur (l'enzyme de conversion de l'angiotensine 2, ACE-2), et également la même protéase (la protéase transmembranaire sérine 2, TMPRSS2). Quelle est donc la différence ? Nous revenons aux quatre acides aminés qui ont été insérés dans la protéine de spicule (la "corona") du nouveau virus, et qui n'est pas présente dans les précédents. Ces quatre acides aminés (Arginine-Arginine-Alanine, RRAR), créent un nouveau site de clivage sur lequel peut agir une autre protéase différente, la furine, très active et abondante dans le poumon. Pendant des mois, on a soupçonné que ce site était un élément clé pour expliquer l'infectiosité accrue du SRAS-CoV-2, mais ce n'est que récemment que nous avons confirmé cette hypothèse. Dans une étude intéressante, une variante du CoV-2 du SRAS a été produite en laboratoire, dans laquelle ces quatre acides aminés ont été éliminés, de sorte que le site de coupure pour le furanne n'existait plus. La variante résultante avait une capacité moindre à infecter les cellules pulmonaires in vitro et également une capacité moindre à infecter des animaux modèles. Les hamsters infectés par la variante délimitée étaient très légèrement malades et le virus avait une faible capacité de réplication, tandis que les animaux infectés par le SRAS-CoV-2 non manipulé souffraient d'une maladie grave. Par conséquent, ce site de coupure de la furine (les quatre acides aminés insérés) confère au virus causant le covid-19 une infectivité beaucoup plus importante que celle de ses prédécesseurs de 2003 et 2012. Mais ce n'est pas tout. Des données très récentes ont montré que, suite à la coupure pour le furanne, un deuxième site est créé dans le SRAS-CoV-2, également absent dans ses prédécesseurs, qui favorise l'infection en interagissant avec une nouvelle molécule : la neuropiline, qui aide encore plus l'entrée du virus. Un petit changement nous a causé un gros problème. Ces données expliquent pourquoi le virus est plus infectieux que les précédents, mais la progression de la maladie semble maintenant beaucoup plus rapide qu'au printemps. Que s'est-il passé ? Eh bien, le virus s'est transformé, et cette fois en un seul acide aminé : l'acide aminé 614 de la protéine du spicule, initialement un aspartate, est maintenant une glycine. C'est ce qu'on appelle la mutation D614G. Elle a commencé à être identifiée en Europe fin février, et en avril, la plupart des virus en circulation contenaient déjà cette variante désormais hégémonique sur le continent. La logique indiquait que ce changement minimal, un acide aminé pour un autre, était suffisant pour conférer une infectiosité beaucoup plus grande puisque la variante mutée avait réussi à déplacer complètement l'original. Cela devait être démontré en laboratoire. Et, en effet, cette variante est beaucoup plus efficace pour infecter différents types de cellules. Le plus important, c'est que les animaux le soutiennent également. Lorsque les hamsters ont été inoculés avec la nouvelle variante, on a constaté qu'elle était beaucoup plus efficace pour infecter les cellules du nez et de la trachée, mais pas du poumon. De plus, lorsque les animaux ont reçu les deux simultanément, celui qui a muté a rapidement dépassé l'original. Ces expériences nous montrent que la nouvelle variante, désormais dominante, est beaucoup plus infectieuse. Heureusement, il n'est pas plus virulent, car il n'y a pas de différence dans la capacité à infecter les cellules pulmonaires. De même, aucune corrélation n'a été établie chez les patients entre la nouvelle variante et la gravité de la maladie. Une nouvelle variante, désormais dominante en Europe, a été publiée récemment. Des scientifiques espagnols et suisses ont découvert une nouvelle mutation (qui est ajoutée à D614G), et qui résulte à nouveau du changement d'un acide aminé : l'Alanine 222 dans le spicule est remplacée par une Valine (mutation 20A.EU1). Il a été détecté dans 7 échantillons espagnols et 1 néerlandais obtenus le 20 juin. Le 18 juillet, il était au Royaume-Uni, le 22 juillet en Suisse et le 23 juillet en Irlande. En Nouvelle-Zélande, c'était le 22 septembre. Bien que la signification biologique de cette variante ne soit pas encore connue, il est possible qu'elle confère au virus une capacité infectieuse encore plus grande en raison de sa propagation rapide. Pour expliquer cela, il y a des éléments liés au virus et d'autres au comportement social. La vague actuelle peut être due à une variante beaucoup plus infectieuse que celle du printemps, mais pas plus mortelle, ce qui explique en partie l'énorme vitesse de propagation. En ce sens, il est possible que ce qui a été vécu en Espagne ait été un avant-goût du moment de la deuxième vague qui touche maintenant toute l'Europe, puisque la nouvelle variante serait née dans ce pays. Cette situation a très probablement été favorisée par une désescalade précipitée et un comportement social insouciant pendant l'été, de sorte qu'il n'y a pas que des effets attribuables au virus. Deux bonnes nouvelles, pour conclure. Ces mutations, outre qu'elles ne sont pas plus pathogènes, n'auront probablement aucun effet sur les vaccins en cours de développement, qui sont basés sur la séquence originale, ni sur la capacité à bloquer le virus par les anticorps monoclonaux neutralisants qui sont sur le point d'être approuvés. C'est déjà quelque chose.
['Santé', 'Pandémie de coronavirus', 'Espagne', 'Europe']
null
0.215686
39
2
1
[{"entity": "covid-19", "label": "VEHI"}]
1
0.030303
covid-19
["Sant\u00e9", "Pand\u00e9mie de coronavirus", "Espagne", "Europe"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-47229037
Samuel Eto'o veut rester au Qatar
Le contrat de Samuel Eto'o avec le Qatar Sports Club va expirer à l'été prochain, mais le footballeur camerounais âgé de 37 ans fait part de son intention de rester au service de la ligue qatarie.
"Je pense que je vais rester un an supplémentaire, et je verrai ensuite", a-t-il dit lors d'un récent séjour en Afrique du Sud. "A mon âge, je préfère rester au Qatar. Je suis reconnaissant envers les Qataris de m'avoir donné l'occasion de jouer tout en planifiant mon projet éducatif", a ajouté l'ancien capitaine des Lions Indomptables du Cameroun. Il est arrivé dans l'émirat en août dernier, après avoir quitté la Turquie d'un commun accord avec son club. Mais Samuel Eto'o n'a pas inscrit le moindre but en deux matchs à cause d'une blessure. "J'ai toujours dit que je vais arrêter de jouer dès que je ne pourrai plus donner le meilleur de moi-même", répond-il à la question de savoir quand il va mettre fin à sa carrière de footballeur. "Le football signifie beaucoup pour moi, mais quand je pourrai plus jouer avec toutes mes capacités, je vais arrêter", insiste l'ancien joueur de Chelsea, d'Everton (Angleterre), d'Antalyaspor, de Konyaspor (Turquie) et du FC Barcelone (Espagne). Samuel Eto'o est triple vainqueur de la Ligue des champions et meilleur buteur de l'histoire de la Coupe d'Afrique des nations (18 buts).
['Qatar', 'Football', 'Cameroun']
null
0.228571
36
1
1
[{"entity": "Samuel Eto'o", "label": "PER"}, {"entity": "Qatar Sports Club", "label": "ORG"}]
2
0.053571
Samuel Eto'o
["Qatar", "Football", "Cameroun"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-41404667
Coronavirus : "les fabricants de vaccins devraient collaborer avec les pays les plus pauvres", selon le chef de l'OMC
"Les entreprises pharmaceutiques qui fabriquent le vaccin Covid-19 devraient en produire suffisamment pour tous les habitants de la planète ou céder volontairement leur technologie aux pays en développement", déclare la nouvelle directrice de l'OMC.
Le Dr Ngozi Okonjo-Iweala soutient qu'il n'est "pas acceptable" de laisser les pays les plus pauvres à la "queue de la file d'attente" pour les vaccins. Elle évoque l'accord conclu par AstraZeneca pour transférer son savoir-faire à un fabricant de vaccins de masse en Inde. De telles "licences volontaires... pourraient sauver beaucoup plus de personnes", dit-elle. "Les pays en développement disposent d'une certaine capacité inutilisée à l'heure actuelle. Mettons en place le même type d'arrangement que celui qu'AstraZeneca a conclu avec le Serum Institute of India", propose-t-elle dans un entretien avec Faisal Islam, rédacteur en chef de la section économie de la BBC. "Novovax, J&J et tous les autres devraient suivre le mouvement", a-t-elle ajouté, en faisant référence aux autres fabricants de vaccins. Mme Okonjo-Iweala, qui est devenue directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce au début mars, reconnaît que les membres de l'institution sont divisés sur la question de l'assouplissement des règles de l'OMC en matière de propriété intellectuelle afin que davantage de fabricants de médicaments puissent produire des vaccins. Cette question a été mise en avant par l'Inde, l'Afrique du Sud et des dizaines de pays plus pauvres qui veulent reproduire librement les vaccins. Les pays plus riches se sont opposés à une telle initiative, bien que l'administration Biden aux États-Unis ait indiqué qu'elle envisageait ce projet. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a qualifié cette semaine d'"apartheid vaccinal" l'accumulation de vaccins et le refus de partager librement les plans de fabrication des vaccins. Mais le Dr Okonjo-Iweala estime que cette question, connue sous le nom de "Trip waivers", concerne la prochaine pandémie et que tous les efforts doivent maintenant être concentrés sur l'augmentation de la capacité de fabrication. Elle ajoute que le monde devait éviter l'attente de dix ans à laquelle sont confrontés de nombreux pays en développement pour obtenir des médicaments anti-VIH. "Je suis très inquiète", dit-elle. "Le type d'inégalités que nous constatons dans l'accès aux vaccins n'est vraiment pas acceptable, vous ne pouvez pas avoir une situation dans laquelle, vous avez, 10 pays qui administrent 70% des doses de vaccin du monde, et il y a des pays qui n'ont pas une seule dose". Jusqu'à la fin de l'année dernière, Mme Okonjo-Iweala, ancienne ministre des finances du Nigeria, a présidé l'alliance mondiale pour les vaccins, Gavi, qui vise à améliorer l'accès aux vaccins dans le monde. De nombreuses nations du monde développé, qui ont commencé leurs propres vaccinations il y a plusieurs mois, ont été critiquées pour avoir acheté ou commandé plus de vaccins que nécessaire. L'Organisation mondiale de la santé déclarait en janvier que plus de 39 millions de vaccins avaient été administrés dans 49 pays riches, tandis qu'une nation plus pauvre n'avait reçu que 25 doses. Mais nombre des pays riches ont passé des commandes de doses auprès de sociétés pharmaceutiques avant de savoir si le vaccin en cours de développement serait efficace. Ils ont pris des risques en passant plusieurs commandes dans l'espoir qu'au moins certaines d'entre elles soient efficaces. Le Royaume-Uni, qui a commandé 400 millions de doses de vaccin et qui en aura encore beaucoup, a déclaré qu'il ferait don de la plupart de ses surplus de vaccins aux pays les plus pauvres.
['Santé', 'Pandémie de coronavirus', 'OMS']
null
0.26087
34
1
1
[{"entity": "OMC", "label": "ORG"}]
1
0.032258
OMC
["Sant\u00e9", "Pand\u00e9mie de coronavirus", "OMS"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-47552306
L’Afrique du Sud face aux ‘faux pasteurs’
En Afrique du Sud, un certain nombre de cas très médiatisés mettant en scène des pasteurs disgraciés ont eu lieu ces derniers mois.
Des cas comme celui du pasteur Shepherd Bushiri, accusé de blanchiment d'argent et de fraude, et du pasteur Timothy Omotoso, accusé de viol, ont suscité des réactions de réprobation à travers le pays. Même le président Cyril Ramaphosa s'est impliqué, affirmant que les Sud-Africains devaient s'unir pour lutter contre les "faux pasteurs". Et cet appel à la mobilisation est déjà entendu par ses concitoyens qui mènent déjà des actions sur le terrain. Solomon Ashams est un pasteur originaire du Nigéria. Il fait partie du mouvement contre les abus dans les églises. Il parcourt les rues de Johannesburg où il tente de sensibiliser sur la question. "Nous vivons dans un pays où les abus sexuels sont monnaie courante dans la société. Dans les églises, nous avons aussi beaucoup de prophètes, pasteurs, dirigeants, apôtres, qui abusent de leur pouvoir en abusant sexuellement d'une femme". "Nous sommes juste ici pour dire aux gens - Écoutez, nous n'avons pas à rester silencieux à ce sujet. Ce n'est pas parce que c'est un pasteur qui abuse de quelqu'un, que vous devriez rester silencieux". La BBC a pu rencontrer une femme que nous allons appeler Lubanzi pour préserver son identité réelle. Elle a porté plainte contre le pasteur de son église pour viol. ''Un jour, il a commencé à me poser des questions sur ma vie sexuelle et mon statut VIH. Puis il m'a fait boire un verre. Il a dit que cela aiderait mon cœur. Cela m'a rendu somnolente". "Je me suis réveillé nu dans son lit. J'ai commencé à pleurer et je lui ai demandé ce qui s'était passé. Il m'a dit de me ressaisir. Un peu plus tard, j'ai réalisé que j'étais enceinte". "Quand je suis allé lui dire, il m'a encore violée. Il a dit que si je disais cela à quelqu'un on ne va jamais me croire, comme c'est un homme de Dieu''. Ce genre de témoignage n'est pas des cas isolés. C'est la raison pour laquelle Thoko Mkwanazi Xaluva, la présidente de la commission qui s'occupe des droits des communautés culturelles et religieuses en Afrique du Sud appelle à plus de réglementation des églises. "Vous pouvez être pédophile sortant de prison et créer une église. Dans ce pays, les médecins ont un conseil de professionnels de la santé, les avocats ont le barreau". "Toutes les professions du pays sont réglementées par des pairs, ce que nous disons nous appelons à plus de règlementation au niveau de l'Eglise". En attendant des règles réorganisant la création des églises et régissant leur fonctionnement, le président Cyril Ramaphosa appelle à une action urgente contre les pasteurs qui abuse d'une manière ou d'une autre de leurs fidèles.
['Afrique du Sud', 'SADC']
null
0.184211
23
1
0
[{"entity": "Afrique du Sud", "label": "LOC"}]
1
0.025641
Afrique du Sud
["Afrique du Sud", "SADC"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-56998392
Les 6 émotions que les humains expriment en criant (et toutes ne sont pas négatives)
A l'aide !
Crier peut nous sauver la vie. Les humains partagent avec d'autres espèces, comme certains primates et autres mammifères, la capacité de crier pour attirer l'attention en cas de danger ou de conflit social. Nous hurlons aussi quand nous sommes en colère pour canaliser cette émotion. "Crier est probablement le seul moyen d'exprimer réellement ces émotions intenses de peur, de colère et d'agression", explique à BBC Mundo Sascha Frühholz, professeur de psychologie à l'Université de Zurich, en Suisse. "Et crier est très spécifique en termes de qualité acoustique par opposition au rire ou aux pleurs qui sont des moyens plus courants pour les humains d'exprimer leurs émotions". Mais des études récentes ont montré que l'on crie plus souvent pour exprimer un plus grand nombre d'émotions. Le professeur Frühholz, qui dirige l'équipe de recherche en neurosciences cognitives et affectives de l'Université de Zurich, vient de publier une étude qui identifie au moins six types d'émotions qui nous font crier. Et toutes ne sont pas négatives. Ce sont : la douleur, la colère, la peur, la tristesse, la joie et le plaisir. "Les acclamations de joie sont vraiment spécifiques aux humains. Si vous ressentez une joie extrême lorsque vous allez voir un match de football et que votre équipe préférée gagne, vous criez", illustre Frühholz. "La sixième émotion est le plaisir. En tant qu'êtres humains, nous éprouvons des plaisirs extrêmes" et nous pouvons le libérer dans un cri, ajoute le spécialiste. L'équipe de chercheurs est arrivée à cette classification après avoir déterminé les différences dans les sons des cris qui expriment ces émotions. "Chacun de ces six cris est acoustiquement différent, c'est notre première découverte majeure", détaille-t-il. Dans une deuxième étape de l'expérience, ils ont demandé aux participants d'écouter différents cris et d'identifier l'émotion en eux en appuyant sur l'un des six boutons d'un tableau. Le résultat les a surpris. Des études antérieures sur les cris chez les humains se sont largement concentrées sur les émotions de peur ou de colère, car on pensait que c'était leur fonction de base. Cependant, cette nouvelle étude a révélé que les participants identifiaient mieux les cris pour les émotions positives que les négatifs. "Nous avons constaté que les gens évaluaient les cris de joie et de plaisir beaucoup plus facilement", dit Frühholz. "Le cerveau humain est plus sensible aux cris positifs et à ceux du plaisir", souligne-t-il. La raison de cette tendance à l'identification des émotions positives serait dans l'évolution des êtres humains. "Nous pensons que cela pourrait être spécifique aux humains et à leur environnement car nous limitons la plupart des dangers autour de nous, il n'y a pas d'animaux sauvages qui courent autour de nous ou nous ne sommes pas attaqués par un lion ou un tigre". Alors comme notre environnement est assez sûr, surtout dans une civilisation occidentale, nous accordons moins de priorité à la détection du danger en criant, explique le spécialiste. "C'est peut-être parce qu'en tant qu'humains, nous interagissons beaucoup et que dans cette interaction, les émotions positives sont bien plus importantes que les émotions négatives", constate Frühholz. Ces cris de joie positifs sont exprimés dans des contextes dans lesquels les gens aiment être, donc s'ils crient de joie, un effet de contagion est susceptible de se produire. "Les cris positifs sont beaucoup plus importants pour les humains car ils créent des liens sociaux. Si vous entendez une autre personne crier de joie, vous pouvez aussi commencer à crier", détaille-t-il. "Ce n'est pas le cas des cris négatifs. Si quelqu'un d'autre crie de peur, cela ne déclenche pas la peur en vous, vous voulez en fait l'éviter", conclut Frühholz. Alors la prochaine fois que vous êtes heureux, ne manquez pas l'occasion et criez votre joie !
['Santé', 'Société', 'Science']
null
0.214286
3
1
0
[{"entity": "A l'aide !", "label": "MEDIA"}]
1
0.142857
NoPresentEntity
["Sant\u00e9", "Soci\u00e9t\u00e9", "Science"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/39351252
Nigeria : des explosions font 4 morts
Trois explosions ont tué mercredi matin quatre personnes et blessé 18 autres dans le nord-est du Nigéria, selon la police.
Selon le commissaire de police de Borno, Damian Chukwu, les explosions se sont produites vers 3h30 GMT dans un camp de déplacés près du garage de Muna à Maiduguri. "Cinq kamikazes en tout, tous des hommes adultes, étaient impliqués dans ces incidents", a indiqué Ibrahim Abdulkadir, porte-parole régional de l'Agence nationale de gestion des urgences. "Les assaillants ont frappé à l'aube, vers 4h30 (heure locale), et ont incendié des tentes", a confirmé Tijjani Lumani, le coordinateur du camp qui accueille des dizaines de milliers de résidents de la région. Les témoins ont signalé qu'une vingtaine de blessés ont été conduits à l'hôpital de Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno, à quelques kilomètres du camp. La première explosion a eu lieu dans un bâtiment informel abritant près de 200 déplacés, où trois kamikazes se sont introduits et ont déclenché leur ceinture explosive, tuant deux personnes. Les attaques suivantes se sont déroulées dans le camp de déplacés voisin de Muna. Les Nations Unies estiment que près de 800.000 personnes ont trouvé refuge dans la grande ville du nord, fuyant le conflit entre l'armée nigériane et Boko Haram. Le camp de Muna, non grillagé et facile d'accès, a déjà été la cible d'attentats-suicides coordonnés à la mi-février. Le conflit a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009 et selon l'ONU, 7,1 millions de personnes sont en "grave insécurité alimentaire" sur les pourtours du lac Tchad.
['Boko Haram', 'Nigeria']
null
0.175
20
1
1
[{"entity": "Nig\u00e9ria", "label": "LOC"}]
1
0.055556
NoPresentEntity
["Boko Haram", "Nigeria"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-52560880
Coronavirus: le Covid-19 va-t-il causer une hausse du nombre de décès dus au paludisme?
Le paludisme, une maladie tropicale qui tue un enfant toutes les deux minutes, pourrait connaître un pic en Afrique en raison de l'arrêt des diverses activités de production déclenchées par la pandémie de Covid-19.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) prévient que le nombre de décès causés par le paludisme sur le continent pourrait doubler cette année pour atteindre 769 000, un chiffre jamais enregistré depuis 20 ans. La pandémie de coronavirus n'a pas frappé l'Afrique aussi durement que ce que l'on craignait et le nombre total de décès dus au Covid-19 sur le continent est d'environ 2 000 jusqu'à présent, peut-être parce que seulement 2 % de la population africaine a plus de 65 ans. Mais les mesures de lutte contre le coronavirus pourraient se retourner contre le continent sous la forme d'une augmentation spectaculaire des décès dûs au paludisme. Le rapport mondial sur le paludisme (publié en décembre 2019) indique que plus de 220 millions de personnes ont été infectées et 405 000 ont été tuées par la maladie en 2018. L'Afrique subsaharienne a enregistré environ 93 % de tous les cas de paludisme et 94 % des décès cette année-là. Cela signifie que la maladie tue autant d'Africains en deux jours que le Covid-19 en a tué au total jusqu'à présent. "Je comprends que les pays du monde et leurs dirigeants craignent le Covid-19. Mais je ne pense pas que l'ensemble du département de la santé, des hauts dirigeants à la base, doivent consacrer toutes leurs ressources à la lutte contre le Covid-19", déclare Dr Pierre Mpele. L'ancien représentant de l'OMS a travaillé dans de nombreux pays d'Afrique centrale et occidentale et est actuellement membre du Groupe africain sur le Covid-19, formé par l'Académie nationale de médecine française. De nombreux pays africains ont mis en place des mesures de confinement et orientent leurs ressources pour enrayer la propagation du coronavirus, mais Dr Mpele et d'autres experts appellent à une nouvelle réflexion. Il craint qu'une focalisation obsessionnelle sur la lutte contre le Covid-19 ne compromette le succès durement acquis contre le paludisme et une foule d'autres maladies. Les restrictions imposées pour stopper la pandémie rendent déjà difficile la lutte contre le paludisme, et le moment choisi pour la pandémie est particulièrement mal choisi pour certains foyers de paludisme. "Les pluies prolongées de décembre à février ont laissé des flaques d'eau et des marécages où les moustiques peuvent se reproduire. Nous nous attendons à un pic de paludisme", a déclaré à la BBC Mary Killeen, qui dirige l'ONG kenyane Mercy Mukuru. Plus d'un demi-million de personnes vivent dans le bidonville congestionné de Mukuru, dans la capitale, Nairobi. La plupart des résidents ont du mal à trouver du travail à cause du confinement et d'une limitation des mouvements et n'ont pas d'argent pour se faire soigner. "Il ne devrait pas y avoir de pics de mortalité si les gens avaient accès à un traitement de qualité à temps. Malheureusement, de faux médicaments anti-paludéen peuvent être vendus à des personnes qui ne se méfient pas", explique M. Killeen. Selon l'OMS, 13 200 Kenyans sont morts du paludisme en 2018. Le président du pays, Uhuru Kenyatta, est le président de l'Alliance des dirigeants africains contre le paludisme et a approuvé l'évaluation de l'OMS, déclarant que "la pandémie de Covid-19 est un obstacle qui risque de bloquer, ou au pire de réduire à néant, les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme en Afrique". La lutte de l'Afrique contre le paludisme a été rendue possible grâce à l'argent et aux médicaments provenant d'autres régions du globe, mais Covid-19 menace de déstabiliser ce réseau de soutien Selon l'OMS, la production des principaux médicaments antipaludiques a notamment été interrompue en Inde. "C'est une préoccupation majeure car 80 % de l'offre mondiale de combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (ACT) de qualité et plus de 70 % des ingrédients pharmaceutiques actifs de ces médicaments sont fabriqués en Inde", a déclaré à la BBC Saira Stewart, porte-parole du Programme mondial de lutte contre le paludisme de l'OMS. En outre, certains des principaux producteurs de tests de diagnostic rapide du paludisme (RDT) prévoient de réallouer les lignes de production à la fabrication de tests de diagnostic rapide Covid-19, et il y aurait un effet boule de neige en cas de pénurie de tests. "En l'absence de tests de diagnostic, les travailleurs de la santé devraient recourir à un traitement asymptomatique des cas potentiels de paludisme, ce qui affecterait par inadvertance le stock de médicaments contre le paludisme", déclare Dr Ally Olotu, un chercheur sur le paludisme basé dans un centre d'essais cliniques à Bagamoyo, en Tanzanie. Dr Olotu affirme qu'il n'a pas constaté d'augmentation majeure des cas de paludisme en Tanzanie jusqu'à présent, mais prévient que la situation pourrait encore s'aggraver. Le paludisme est une maladie causée par un plasmodium - un parasite unicellulaire qui se nourrit de tissu humain. Elle est propagée par la moustiques femelles (anophèle), qui contaminent un sujet sain en lui transmettant la maladie à travers du sang infecté. Parmi les cinq différents types de malaria qui infectent les humains, le Plasmodium falciparum que l'on trouve en Afrique subsaharienne est le plus mortel. Empêcher les moustiques de piquer les humains est le meilleur moyen d'arrêter les infections par le paludisme. En 2018, près de 175 millions de moustiquaires ont été livrées à l'Afrique subsaharienne. "La dernière fois que j'ai acheté une moustiquaire pour mon lit double, elle coûtait 9 dollars. De nombreuses blanchisseuses, femmes de ménage, travailleurs occasionnels gagnent 4 dollars ou moins par mois. Elles doivent payer la moitié du loyer et n'ont pas les moyens d'acheter des moustiquaires", dit Killeen. Le confinement lié au coronavirus entrave la distribution de moustiquaires gratuites aux personnes pauvres les plus vulnérables. Recommandations non scientifiques Le président Trump et le milliardaire Elon Musk ont approuvé l'hydroxychloroquine et la chloroquine pour traiter le Covid-19 sans aucune preuve scientifique. Les médias indiquent que beaucoup d'entre eux stockent ces médicaments aux États-Unis. Mais les chercheurs affirment que tout achat panique n'aura pas beaucoup d'impact en Afrique car, contrairement aux rapports des médias, l'hydroxychloroquine n'y est pas souvent utilisée pour traiter la malaria. "Le premier médicament de choix dans le traitement de la malaria [en Afrique] est l'Artemether Lumefantrine (AL). Le Plasmodium falciparum est la souche de parasites la plus courante responsable du paludisme dans notre région, et il est sensible au AL", déclare Dr Ally Olotu. La chloroquine est toutefois utilisée pour traiter le paludisme que l'on trouve dans certaines régions d'Asie. L'OMS déclare qu'elle s'efforce d'atténuer l'impact négatif du coronavirus dans les pays touchés par le paludisme. Le gouvernement américain est le principal bailleur de fonds de l'Organisation mondiale de la santé et lui a accordé plus de 400 millions de dollars en 2019, soit environ 15 % de son budget. Il y a deux semaines, le président Trump a décidé de mettre un terme au financement de l'OMS parce qu'il estime que cette organisation a "failli à son devoir fondamental" dans sa lutte contre le coronavirus. Si l'OMS est privée de fonds, cela nuira à sa capacité à aider les pays les plus pauvres. Les contributions des pays développés et des organisations donatrices comme la fondation Gates financent environ deux tiers du coût de la lutte contre le paludisme en Afrique. En 2018, les dépenses mondiales pour éradiquer le paludisme ont atteint 2,7 milliards de dollars. Le gouvernement américain est à nouveau le plus grand donateur et a donné environ un milliard de dollars à plus de 30 pays en 2020. Ces fonds ont permis de créer de nouveaux hôpitaux, des installations d'essai, des campagnes de sensibilisation et un nouveau vaccin, dont la mise au point a nécessité 32 ans de recherche et coûté 700 millions de dollars. Les essais montrent qu'il n'est efficace qu'à 40 % pour prévenir la maladie, ce qui montre à quel point nous sommes encore loin d'avoir éradiqué le paludisme. Selon le Dr Mpele, les donateurs individuels et les organisations d'aide ne réagissent de plus en plus qu'au coronavirus. "Nous ne devons pas mettre en péril les progrès réalisés au cours des deux dernières décennies dans la lutte contre des maladies comme le VIH/sida, le paludisme et la polio, compte tenu de la fragilité de nos systèmes de santé", dit-il. Il souhaite que chaque pays africain développe sa propre stratégie de lutte contre le Covid-19, en tenant compte des facteurs sociaux, économiques et culturels, et les exhorte à ne pas se contenter de "copier-coller" les efforts chinois ou européens pour atténuer la pandémie. "Si nous n'y prêtons pas suffisamment attention, il y a un réel danger de recrudescence des cas de paludisme partout en Afrique", prévient le Dr Mpele.
['Pandémie de coronavirus', 'Le paludisme']
null
0.275
34
1
1
[{"entity": "paludisme", "label": "DIS"}, {"entity": "Afrique", "label": "LOC"}]
2
0.050847
paludisme ||| Afrique
["Pand\u00e9mie de coronavirus", "Le paludisme"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/48272942
Une trentaine de professionnels de la santé sont morts d'Ebola en RDC
En République démocratique du Congo, une trentaine de professionnels de la santé sont morts du virus Ebola, depuis le début de cette épidémie en août dernier, annoncent les autorités.
Poly Muzalia, BBC Afrique, Kinshasa Les efforts déployés pour contenir le dernier foyer de la maladie sont entravés par les troubles persistants à l'Est du pays. Selon le ministère de la Santé, 101 professionnels de la santé ont été infectés par le virus Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, situées dans l'est de la République démocratique du Congo. La même source précise que 34 agents de santé sont morts de la maladie. Ces chiffres illustrent le lourd tribut payé par les professionnels de la santé en neuf mois d'épidémie. Exposés au virus, le personnel soignant est également confronté à des menaces sécuritaires dans l'est du pays, qui est en proie à l'activisme des groupes armés. Il y a trois semaines, médecins et infirmiers sont descendus dans les rues de Butembo, le dernier foyer de la maladie, pour dénoncer les attaques dont ils font l'objet. Ces attaques répétées contre les centres de traitement de la fièvre Ebola et contre le personnel soignant entravent les efforts visant à contenir la maladie. Plus de 1 000 personnes sont mortes de fièvre hémorragique Ebola dans l'est de la RDC depuis août dernier. Le pays est souvent confronté au virus Ebola.
['Santé', 'Ebola', 'Afrique', 'République Démocratique du Congo']
null
0.255814
29
1
0
[{"entity": "R\u00e9publique d\u00e9mocratique du Congo", "label": "LOC"}]
1
0.018519
République démocratique du Congo
["Sant\u00e9", "Ebola", "Afrique", "R\u00e9publique D\u00e9mocratique du Congo"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/38652139
Nouvelle mutinerie en Côte d'Ivoire
Des militaires mutins tirent en l'air à Abidjan, Yamoussoukro et Dimbokro (centre), Man (ouest) et dans plusieurs autres villes du pays.
Des militaires mutins tirent en l'air à Abidjan, Yamoussoukro et Dimbokro (centre), Man (ouest) et dans plusieurs autres villes du pays. Ils réclament des primes comme leurs collègues de Bouaké. Ces militaires de carrière sont frustrés par le paiement d'une prime à leurs collègues issus des Forces nouvelles, ancienne rébellion, à l'origine de la mutinerie de Bouaké, Korhogo et Daloa. Cette révolte survient après la mutinerie d'anciens rebelles intégrés dans l'armée, initiée début janvier à Bouaké (centre) et qui s'est terminée par un accord avec le gouvernement pour le paiement de 12 millions de CFA (18.000 euros) à 8500 soldats. A Yamoussoukro, les mutins sont sortis de la caserne de Zambakro, située à une dizaine de km de la capitale, où sont habituellement basés des soldats qui ne sont pas d'anciens rebelles. Ils ne sont donc pas à priori concernés par l'accord financier.
["Côte d'Ivoire", 'Politique']
null
1
21
1
0
[{"entity": "Abidjan", "label": "LOC"}, {"entity": "Yamoussoukro", "label": "LOC"}, {"entity": "Dimbokro", "label": "LOC"}, {"entity": "Man", "label": "LOC"}]
4
0.090909
Abidjan ||| Yamoussoukro ||| Dimbokro ||| Man
["C\u00f4te d'Ivoire", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-57144690
Ces langues africaines en voie de disparition : comment l'anglais peut alimenter une crise d'identité
Certains enfants qui ont grandi en Afrique en étant contraints de parler anglais sont confrontés à une crise d'identité.
La famille de Khahliso Amahle Myataza est originaire du township sud-africain de Soweto, à Johannesburg, où l'on parlait sotho, xhosa et zoulou. Elle changeait de langue en fonction de son interlocuteur. Mais lorsque Khahliso a commencé l'école primaire, sa famille a déménagé dans un quartier à prédominance blanche de la ville. "J'ai été sévèrement malmenée parce que je ne savais pas parler anglais correctement, parce que je ne savais pas prononcer certains mots", dit-elle à BBC. Il y avait d'autres enfants noirs dans la même situation, mais ils ne se liaient pas d'amitié entre eux, ne voulant pas être associés à ceux qui ne parlaient pas anglais. "Pour apprendre l'anglais, je me suis entouré d'enfants blancs. Je ne voulais plus m'associer aux enfants noirs. C'était vraiment difficile." La maîtrise de l'anglais par le jeune homme de 17 ans lui a permis de réaliser à quel point, non seulement être capable de parler anglais, mais aussi de le parler d'une certaine manière - peut ouvrir et fermer des portes en Afrique du Sud. "Lorsque je vais dans un restaurant avec ma mère et qu'ils l'entendent parler xhosa ou sotho, ils vont automatiquement penser que nous ne sommes pas vraiment là pour acheter de la nourriture chère. "Ensuite, quand ils nous entendent, moi ou mes frères, parler anglais, surtout mon frère, alors on voit les gens sauter." Pour les parents de la Nigériane Amaka, 22 ans, qui nous a demandé de ne pas utiliser son vrai nom, cela aussi a dû être évident. Lorsqu'elle grandissait à Lagos, l'anglais était la seule langue qu'elle était autorisée à parler. Ses parents Igbo prenaient ses compétences en anglais au sérieux et, lorsqu'elle était jeune fille, elle suivait un cours d'étiquette où la diction était un élément clé de la leçon. Ils ont également désapprouvé le fait qu'elle utilise le pidgin, qui est largement parlé au Nigeria comme une langue vernaculaire. "Je regardais un film à la télévision et ils ont dit quelque chose en anglais pidgin. J'ai répondu en quelque sorte... et j'ai eu des problèmes", a-t-elle déclaré à la BBC. Leur attitude était : "L'anglais est la seule langue correcte". Cette attitude était tellement ancrée qu'Amaka dit que le fait de ne pas pouvoir parler Igbo ne la dérangeait pas au début. "J'étais très fière de moi, car je pouvais parler anglais comme je le fais. Mais lorsqu'elle avait environ 15 ans, elle a rencontré sa grand-mère paternelle pour la première fois - et elles ne pouvaient pas du tout communiquer ou se connecter. "C'est la première fois que j'ai réalisé que : "OK, c'est un vrai problème. C'est une barrière". Et Khahliso affirme que sa relation avec ses langues maternelles a changé, car elle maîtrise désormais moins bien des langues comme le sotho et le xhosa. Elle est incapable de tenir une conversation sans recourir à des mots anglais - une expérience qu'elle décrit comme étant "colonisée par l'anglais". Khahliso pense que sa situation - et celle d'Amaka - n'est pas inhabituelle. "Beaucoup d'enfants noirs de la classe moyenne sont confrontés à cette crise d'identité : "Je ne peux pas parler ma langue maternelle. "Je me suis forcée à la désapprendre. Suis-je vraiment noir si je ne sais pas parler ma langue vernaculaire ? Suis-je vraiment noir si je ne sais pas dire : 'Je t'aime' à ma mère, en sotho ou en xhosa, ou en zoulou, ou en tonga ?" Amaka s'efforce de surmonter sa crise d'identité en prenant des cours d'igbo et en s'immergeant dans la culture igbo à travers les films et la musique. "La langue vous donne un sentiment de communauté", dit-elle. "Elle vous fait voir le monde sous un jour différent, elle vous donne l'impression de faire partie de quelque chose, quelque chose de plus grand que vous, quelque chose qui est là depuis des générations, et qui continuera à l'être". L'écrivain kenyan Ngũgĩ wa Thiong'o a parlé d'une famine linguistique dans les sociétés africaines - qui, selon lui, est le résultat de la primauté des langues étrangères sur les langues autochtones. Bien que l'on estime à 2 000 le nombre de langues parlées sur le continent, on a toujours tendance à considérer l'anglais et le français - les langues des pays qui ont colonisé la majeure partie de l'Afrique - comme les langues nécessaires pour réussir, ce qui pousse certains à abandonner leur langue maternelle. Au Ghana, qui, à l'instar de l'Afrique du Sud et du Nigeria, a été colonisé par les Britanniques, cette attitude est répandue, explique Ronald - un enseignant du secondaire dans une zone rurale qui nous a également demandé de ne pas utiliser son vrai nom. "Il y a ce stéréotype selon lequel les enfants les plus intelligents sont ceux qui parlent anglais. Même les parents qui ne sont jamais allés à l'école essaient d'imposer à leurs enfants de parler couramment l'anglais. "Je connais un certain nombre de personnes qui n'ont jamais voyagé au-delà des frontières du Ghana, mais qui ne savent parler aucune autre langue que l'anglais." Mais il pense que certains élèves auraient de meilleurs résultats si certains manuels et la langue d'enseignement étaient dans leur langue maternelle - et que cela empêcherait les enfants d'abandonner l'école. "Si je leur pose une question, certains me disent : "Monsieur, je connais la réponse, mais je ne sais pas comment la dire en anglais". Tout le monde essaie de les forcer à parler la langue de l'homme blanc et... certains élèves disent alors : "Ce n'est pas pour moi. C'est pour ceux qui sont "intelligents"". Khahliso dit que si elle pouvait revenir en arrière, elle aborderait l'apprentissage des langues différemment. "Je permettrais à ces langues de coexister et d'exister dans un même espace - car elles peuvent coexister. Ma sœur et mon ami en sont la preuve. "Pour m'assimiler, je ne pense pas avoir eu besoin de jeter mes langues et d'arrêter complètement de parler le xhosa et le sotho."
['Histoire', 'Nigeria', 'Afrique du Sud', 'Culture', 'La langue']
null
0.222222
19
1
0
[{"entity": "Afrique", "label": "LOC"}]
1
0.028571
Afrique
["Histoire", "Nigeria", "Afrique du Sud", "Culture", "La langue"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-42510737
La Russie rétablit le contact avec Angosat-1
La Russie rétablit le contact avec le premier satellite angolais de télécommunications Angosat-1.
La liaison avait été perdue mercredi. "Les spécialistes d'Energia RSC ont reçu les données de télémesure de la part d'Angosat. Elles montrent que les paramètres des systèmes de bord de l'appareil sont normaux", a indiqué le géant russe spatial Energia dans un communiqué. Ce satellite a coûté à 280 millions de dollars à l'Angola. Il a été lancé avec succès mardi à 19H00 GMT de Baïkonour, porté par une fusée ukrainienne, fournie par la firme Yuzhmash. L'Angola et la Russie avaient décidé de lancer en 2009 Angosat-1, dont la mission, d'une durée de 15 ans, a pour but d'améliorer les communications par satellite, l'accès à l'internet et des services de radio-télévision en Afrique. 50 ingénieurs angolais ont été formés, notamment au Brésil, en Chine et au Japon. La Russie supervisera le fonctionnement du satellite à partir d'un centre de contrôle construit près de Luanda.
['Angola', 'Russie']
null
0.27907
13
1
1
[{"entity": "Russie", "label": "LOC"}, {"entity": "Angosat-1", "label": "INST"}]
2
0.130435
Russie ||| Angosat-1
["Angola", "Russie"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-45964137
Mikel Obi soutient l’équipe pour amputés du Nigeria
Le capitaine des Super Eagles souhaite accompagner l'équipe de football pour amputés du Nigeria.
Le capitaine nigérian John Mikel Obi a promis un soutien financier et moral à l'équipe nationale de football pour amputés qui fait face à des difficultés financières. Les Special Eagles livrent une course contre la montre pour atteindre la Coupe du monde de leur catégorie au Mexique. L'équipe, qui a manqué les trois dernières Coupes du Monde faute de moyens financiers, a décidé de faire un appel de fonds au début du mois pour se déplacer afin de participer au tournoi de 2018. Le président de la Fédération nigériane de football (NFF), Amaju Pinnick, et l'équipe des Super Eagles ont tous deux apporté d'importantes contributions financières. Cependant, le capitaine John Mikel Obi a décidé d'aller encore plus loin. "Nous avons parlé à un représentant de John Mikel Obi qui a proposé d'aider l'équipe", a déclaré Fred Edoreh, coordinateur de la collecte de fonds, à BBC Sport. "Son soutien sera d'un grand secours, mais pour l'instant, le dilemme est de trouver les moyens de faire venir l'équipe au Mexique". "Le temps presse et le coût des billets augmentant de jour en jour à l'approche de notre match d'ouverture ce qui risque de peser sur notre budget". "C'est pour éviter des coûts plus élevés et aussi pour que les garçons s'installent avant le match contre le Brésil, dimanche". "Le premier groupe (huit joueurs et l'entraîneur) aurait dû partir aujourd'hui (mardi), mais il n'y avait pas assez de places sur le vol de l'étape Mexico-Guadalajara. "Nos agents de voyage travaillent dur pour leur réserver un espace d'ici demain, mercredi. Ils devraient donc partir de Lagos à midi avec Ethiopia Airlines." "Cela nous aidera à assurer notre présence et à éviter une sanction. En espérant disposer de fonds supplémentaires, l'équipe de réserve peut partir jeudi ou vendredi", a déclaré M. Edoreh. L'ancien milieu de Chelsea, Mikel Obi, serait sur le point d'accompagner l'équipe de football pour amputés avec de l'argent et des kits. L'Angola, le Kenya et le Ghana ont représenté l'Afrique à la Coupe du monde 2014 à Culiacán, au Mexique. Les Angolais ont terminé deuxièmes après s'être inclinés 1 : 3 face à la Russie en finale.
['Nigeria', 'Nigéria (équipe nationale de football)']
null
0.428571
14
1
0
[{"entity": "Super Eagles", "label": "EVE"}, {"entity": "Nigeria", "label": "LOC"}]
2
0.083333
Super Eagles
["Nigeria", "Nig\u00e9ria (\u00e9quipe nationale de football)"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-46940647
8 casques bleus Tchadiens tués au Mali
L'attaque d'une base de l'ONU au Mali a fait au moins huit morts parmi les soldats de la paix au sein de la Minusma.
Des hommes armés ont tué au moins huit soldats Tchadiens intervenant au Mali sous mandat de l'ONU lors d'une attaque, dimanche, sur l'une de leurs bases dans le nord du pays. L'attaque a eu lieu tôt dimanche sur la base d'Aguelhok à 200 kilomètres au nord de Kidal et vers la frontière avec l'Algérie. "Les Casques Bleus de la Minusma à Aguelhok ont repoussé une attaque complexe lancée par des assaillants arrivés à bord de nombreux véhicules armés", a indiqué la mission de l'ONU dans un communiqué, en précisant que le "bilan provisoire fait état de huit casques bleus tombés sur le théâtre des combats et plusieurs autres blessés". Le représentant du secrétaire général de l'ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, a condamné "l'attaque ignoble et criminelle contre les Casques Bleus". "Cette attaque complexe et lâche illustre la détermination des terroristes à semer le chaos ; elle exige une réponse robuste, immédiate et concertée de toutes les forces pour anéantir le péril du terrorisme au Sahel", a ajouté M. Annadif. Une attaque sur la même base en avril dernier a fait deux morts parmi les soldats de la paix et fait plusieurs autres blessés. Plus de 13.000 soldats sont déployés au Mali dans le cadre d'une mission de l'ONU (Minusma) qui a été créé après que des milices islamistes se soient emparées du nord du Mali en 2012. Les milices ont été repoussées par les troupes françaises en 2013. Un accord de paix signé en 2015 par le gouvernement de Bamako et les groupes armés visait à rétablir la stabilité au Mali à la suite d'un bref contrôle de certaines zones du nord Mali par les islamistes.
['Mali', 'Tchad']
null
0.421053
24
1
0
[{"entity": "ONU", "label": "ORG"}, {"entity": "Mali", "label": "LOC"}, {"entity": "Minusma", "label": "LOC"}]
3
0.073171
ONU ||| Mali ||| Minusma
["Mali", "Tchad"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-57469916
Comment les producteurs de noix de cajou de Guinée-Bissau essaient de s'en sortir
La noix de cajou est la principale culture d'exportation de la Guinée-Bissau, mais les temps sont durs pour les agriculteurs
Alciony Fernandez fait partie d'une famille de producteurs de noix de cajou et a porté le dernier lot de la récolte pour qu'il soit pesé et vendu dans un magasin situé à 30 minutes de là, dans la banlieue de la capitale Bissau. Les noix atteindront un prix de 350 francs CFA par kilo, dit la jeune fille de 14 ans. Les prix fixés par le gouvernement pour cette culture ont été réduits de près d'un tiers depuis l'année dernière, après que la pandémie de coronavirus a perturbé la chaîne d'approvisionnement. Depuis le début de l'année, les producteurs de noix de cajou de Guinée-Bissau ont également été confrontés pour la première fois à une taxe - de 15 francs CFA par kilo. Les exportateurs et les négociants ont déclaré qu'ils avaient du mal à acheter des noix de cajou en raison de cette taxe supplémentaire. Mais un certain répit est arrivé à la fin du mois dernier, lorsque le gouvernement a supprimé la taxe sur les agriculteurs - et abaissé deux autres taxes sur les intermédiaires et les exportateurs. Le pays exporte habituellement environ 200 000 tonnes chaque année, mais ce chiffre est tombé à 160 000 l'année dernière. Et les inquiétudes se multiplient, car le principal acheteur, l'Inde, est aux prises avec la crise du Covid-19, explique Mamadou Yerro Djamanca, de l'Association des exportateurs de noix de cajou de Guinée-Bissau. Une grande partie de la récolte est restée dans les zones rurales en attendant d'être achetée et transportée, explique-t-il. Dès que les pluies commencent, généralement entre fin mai et mi-juin, il devient extrêmement difficile de transporter les récoltes sur les étroites routes de terre du pays, car elles sont souvent inondées ou se transforment en boue. Neia Nianta possède une ferme d'anacardiers de 1,5 hectare à la périphérie de Bissau, qu'elle récolte chaque année de mars à juin. Elle passe ses journées à travailler du milieu de l'après-midi jusqu'à tard dans la soirée. Le vin de cajou - obtenu en pressant le jus des pommes de cajou puis en le faisant fermenter - est populaire en Guinée-Bissau. Ici, Neia se met au travail avec Quinta Cabi. Elles disent qu'elles peuvent gagner environ 5 000 francs CFA par jour en vendant le breuvage fabriqué localement. "L'année dernière a été meilleure - nous avons vendu plus de vin et nous l'avons vendu à un prix plus élevé", dit-elle, ajoutant que c'était grâce au confinement décidé en raison de la pandémie de coronavirus. "Le travail pour presser les noix de cajou est très fatigant. D'abord, nous allons aux arbres, nous cherchons les noix de cajou, nous les ramenons, nous séparons les noix des fruits - puis nous commençons à piler les fruits. "Parfois, nous pilons pour remplir quatre ou cinq seaux. Cela donne 25 litres de vin." Kumus da Silva préfère s'en tenir à la version non alcoolisée. "Ce travail consiste à faire du jus de cajou - parce qu'en ce moment il y a beaucoup de cajous, donc nous ne les utilisons pas tous", explique-t-il. Les ouvriers de son petit atelier tamisent le jus, puis le mettent dans des bouteilles estampillées avant de les réchauffer dans des barils métalliques pour éviter la fermentation. Les coquilles doivent être enlevées pour faire le jus, comme le montre M. Da Silva. La première année où il a fabriqué du jus de noix de cajou, il n'a pas fait de bénéfice. Mais maintenant, lorsque son entreprise le vend aux restaurants locaux, elle gagne 500 francs CFA par bouteille. "Nous devons faire du marketing, car il n'y a pas encore beaucoup de demande de la part des clients. Le défi est de donner aux gens l'envie de le boire", explique M. Da Silva. Alors que les produits de la noix de cajou restent plus populaires que jamais au niveau national, les défis de l'exportation de la Guinée-Bissau au cours des prochaines semaines seront cruciaux pour le sort des agriculteurs et des distributeurs.
['Commerce', 'Agriculture', 'Guinée-Bissau']
null
0.430108
20
1
0
[{"entity": "Guin\u00e9e-Bissau", "label": "LOC"}]
1
0.029412
Guinée-Bissau
["Commerce", "Agriculture", "Guin\u00e9e-Bissau"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-55826751
Coronavirus: "nous avons besoin de vaccins en Afrique pour protéger les plus âgés²"
Alors que les avertissements d'une "catastrophe morale" sur la disponibilité des vaccins contre le coronavirus dans les pays plus pauvres se multiplient, le psychiatre zimbabwéen, le Dr Dixon Chibanda, décrit comment cela l'aiderait, lui et l'équipe spéciale de grands-mères avec qui il travaille.
Cela fait cinq semaines que j'ai contracté le Covid-19, même si je faisais tout pour l'éviter : port du masquer, désinfectant et distanciation. Le sentiment d'impuissance associé au fait de ne pas pouvoir respirer alors que je regardais ma saturation en oxygène fluctuer était profond, même pour un médecin comme moi. J'avais également la connaissance supplémentaire que la probabilité d'obtenir de l'oxygène si ou quand j'en aurais besoin était presque nulle dans notre pays à court de ressources. Aux prises avec une fatigue extrême et un essoufflement intermittent, j'ai réalisé le troisième jour que je pouvais mourir. Alors que n'importe qui peut mourir du Covid-19, le risque est plus élevé dans un endroit comme le Zimbabwe où le système de santé est extrêmement compromis. En effet, pendant la même période où j'ai été malade, cinq médecins avec lesquels j'ai travaillé étroitement au fil des ans en sont morts. Ils ont eu accès aux soins médicaux et pourtant ilssont morts. Ces décès individuels sont dévastateurs. Mais aussi, l'impact de la perte de cinq médecins expérimentés en quatre semaines pour un pays comme le Zimbabwe représente une perte communautaire importante. Heureusement pour moi, au cinquième jour de ma maladie, ma saturation en oxygène a commencé à augmenter. On ne sait pas pourquoi j'ai récupéré alors que certains collègues ayant des antécédents similaires au mien sont morts. Il y a beaucoup à apprendre sur ce virus. Au fur et à mesure que je commençais à aller mieux, mes pensées se sont tournées vers les personnes au sein de l'organisation que je dirige depuis plus de 10 ans. Il s'agit d'un programme de traitement psychologique communautaire dispensé par plus de 700 grands-mères formées dans plus de 100 communautés au Zimbabwe. Dans un pays ne comptant que 13 psychiatres pour une population de 16 millions d'habitants, ce modèle a contribué à élargir la portée de la santé mentale. Il a fallu des années pour construire le modèle de Friendship Bench et montrer que grâce à la thérapie par la parole, les grands-mères formées peuvent traiter la dépression, l'anxiété et atténuer les pensées suicidaires dans les communautés du Zimbabwe et d'ailleurs. L'année dernière, ces grands-mères sont devenues des intervenantes de première ligne pour lutter contre les taux élevés de maladie mentale liés à la crise du Covid-19. Mais à mesure que le virus se propage plus rapidement et que le nombre de décès augmente de façon exponentielle au Zimbabwe, ces grands-mères, tout comme les médecins de première ligne, sont devenues vulnérables. Un jour, j'ai appelé la grand-mère Kusi Kwenyu, qui travaille pour Friendship Bench depuis plus de 10 ans, pour savoir comment vont les grands-mères à Mbare, l'endroit où Friendship Bench a commencé. Je n'avais été en contact avec aucune des grand-mères depuis que j'étais tombé malade. "Comment allez-vous, vous et toutes les autres grand-mères, est-ce que tout le monde va bien ? Êtes-vous toutes confinées ?" Il y eut une longue pause avant qu'elle ne réponde. "Nous avons perdu une grand-mère." Une autre pause suivit et elle s'éclaircit la gorge avant de répondre à ma deuxième question sur les précautions qu'elle prenait. "S'isoler à Mbare ? Ce n'est pas possible. De plus, la communauté a plus que jamais besoin de nous." "Mais vous pouvez fournir des services via votre téléphone portable depuis votre domicile, comme cela était précédemment recommandé", ai-je dit. Elle est intervenue avant que je puisse continuer. "L'autre jour, un jeune homme dont le père est mort de Covid est entré en contact pour parler. Il était extrêmement désemparé et avait besoin de me voir en personne. "Je ne pouvais pas lui dire de rentrer chez lui et de me parler au téléphone - il n'a pas de téléphone. Je lui ai parlé parce que c'est un patient à haut risque. J'ai essayé de mon mieux de me distancer pendant que nous parlions." Elle a ajouté : "Nous sommes en crise." Elle avait raison - plus de personnes que jamais avaient besoin des services du banc de l'amitié, et ces services pouvaient mieux atteindre les gens grâce à des conversations en personne. "Pensez-vous qu'il y a quelque chose qui puisse être fait pour vous protéger, vous et les 700 grands-mères faisant le banc de l'amitié ?", ai-je demandé tristement. Elle s'éclaircit la gorge et dit : "Nous avons besoin d'un vaccin. Un vaccin pour chaque grand-mère." Plus tard dans la journée, j'ai lu dans les journaux que près de 40 millions de doses de vaccins ont été distribuées dans le monde, mais très peu ont été distribuées en Afrique. Et plus de 7,25 milliards de doses de vaccins ont été pré-achetés par les pays occidentaux. Le lendemain, je suivais un mémorial virtuel via Zoom pour un collègue médecin qui a succombé à Covid-19. À la fin du service, je me suis demandé combien de professionnels de la santé et de grands-mères devront mourir avant qu'un vaccin ne soit disponible ici. Combien de travailleurs de première ligne comme eux souffriront en essayant de soulager la souffrance des autres ? Plus tard, j'ai reçu un message WhatsApp d'un collègue : un autre médecin était décédé des suites de Covid-19. Nous avons besoin du vaccin en Afrique.
['Santé', 'Pandémie de coronavirus', 'Zimbabwe', 'Santé mentale', 'Santé des femmes']
null
0.18018
43
1
0
[{"entity": "Dr Dixon Chibanda", "label": "PER"}]
1
0.011905
NoPresentEntity
["Sant\u00e9", "Pand\u00e9mie de coronavirus", "Zimbabwe", "Sant\u00e9 mentale", "Sant\u00e9 des femmes"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-53078470
Coronavirus : les États-Unis retirent l'utilisation d'urgence de l'hydroxychloroquine
L'utilisation d'urgence de l'hydroxychloroquine, médicament antipaludéen, comme traitement contre les coronavirus a été retirée par la Food and Drug Administration (FDA) américaine.
La FDA a déclaré que de nouvelles preuves issues d'essais cliniques signifiaient qu'il n'était plus raisonnable de croire que le médicament produirait un effet antiviral. Le président Donald Trump a ensuite défendu la promotion de l'utilisation de l'hydroxychloroquine comme traitement du Covid-19. En mars, la FDA a autorisé l'utilisation d'urgence du médicament pour certains cas graves. Mais lundi, l'agence a déclaré que des études cliniques avaient suggéré que l'hydroxychloroquine était inefficace pour traiter le virus mortel et n'avait pas réussi à prévenir l'infection chez les personnes qui y étaient exposées. En réponse à la décision de la FDA, M. Trump a déclaré qu'il avait auparavant pris le médicament à titre préventif, sans effets secondaires. "Je l'ai pris et je me suis senti bien de le prendre", a-t-il déclaré aux journalistes lundi, ajoutant : "Je ne peux pas m'en plaindre, je l'ai pris pendant deux semaines, et je suis là, nous sommes là." Le président de 74 ans a déclaré que de nombreuses personnes lui avaient dit que cela leur avait sauvé la vie. En mai, M. Trump a révélé qu'il prenait ce médicament après que certaines personnes à la Maison Blanche aient été testées positives au coronavirus. Ses commentaires sur l'hydroxychloroquine ont fait l'objet de nombreuses spéculations en ligne et de controverses au sein de la communauté scientifique sur les avantages et les effets nocifs potentiels de ce médicament - ainsi que du médicament connexe, la chloroquine. Les essais dans le monde entier ont temporairement déraillé lorsqu'une étude publiée dans The Lancet a affirmé que le médicament augmentait le nombre de décès et de problèmes cardiaques chez certains patients. Les résultats ont incité l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et d'autres à interrompre les essais pour des raisons de sécurité. Toutefois, The Lancet s'est rétracté par la suite lorsqu'il a été constaté que l'étude présentait de graves lacunes et l'OMS a repris ses essais.
['Santé', 'Pandémie de coronavirus']
null
0.394737
22
1
0
[{"entity": "Food and Drug Administration", "label": "ORG"}]
1
0.021277
NoPresentEntity
["Sant\u00e9", "Pand\u00e9mie de coronavirus"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-55986907
Covid : l'Afrique du Sud met fin au déploiement du vaccin AstraZeneca contre sa nouvelle variante
L'Afrique du Sud suspend le déploiement du vaccin Oxford-AstraZeneca après qu'une étude a montré des résultats "décevants" contre sa nouvelle variante de Covid.
Les scientifiques affirment que cette variante représente 90% des nouveaux cas de Covid en Afrique du Sud. L'essai, auquel ont participé quelque 2 000 personnes, révèle que le vaccin offre une "protection minimale" contre les cas légers et modérés. Mais les experts espèrent que le vaccin sera toujours efficace pour prévenir les cas graves. L'Afrique du Sud a enregistré près de 1,5 million de cas de coronavirus et plus de 46 000 décès depuis le début de la pandémie - un bilan plus élevé que dans tout autre pays du continent. Le pays a reçu un million de doses du vaccin Oxford-AstraZeneca et se préparait à commencer à vacciner la population. Le ministre de la santé Zweli Mkhize annonce que son gouvernement attendrait de nouveaux conseils sur la meilleure façon de procéder avec le vaccin AstraZeneca à la lumière des résultats. En attendant, dit-il, le gouvernement va proposer des vaccins produits par Johnson & Johnson et Pfizer dans les semaines à venir. L'essai est réalisé par des chercheurs de l'Université du Witwatersrand en Afrique du Sud et de l'Université d'Oxford au Royaume-Uni, mais ne fait pas encore l'objet d'un examen par les pairs. Le chercheur en chef de cette étude, le professeur Shabir Madhi, explique qu'elle a montré que "malheureusement, le vaccin AstraZeneca n'est pas efficace contre les maladies légères et modérées". Le professeur Madhi affirme que l'étude ne permet pas d'évaluer l'efficacité du vaccin dans la prévention d'infections plus graves, car les participants ont une moyenne d'âge de 31 ans et ne représentent donc pas le groupe démographique le plus exposé aux symptômes graves du virus. La similarité du vaccin avec celui produit par Johnson & Johnson, dont une étude récente démontre qu'il est très efficace pour prévenir les maladies graves en Afrique du Sud, indique que le vaccin permettrait quand même de prévenir les maladies graves, selon le professeur Madhi. "Il y a encore de l'espoir que le vaccin d'AstraZeneca puisse être aussi efficace que celui de Johnson & Johnson dans une autre tranche d'âge que celle à laquelle je m'adresse pour les maladies graves", explique-t-il à la BBC. D'autres experts ont également exprimé l'espoir que le vaccin reste efficace pour lutter contre les cas plus graves. "Ce que nous constatons chez les autres développeurs de vaccins, c'est qu'ils ont une efficacité réduite contre certaines variantes de virus et ce que cela donne, c'est que nous ne réduisons peut-être pas le nombre total de cas, mais il y a toujours une protection dans ce cas contre les décès, les hospitalisations et les maladies graves", souligne le professeur Sarah Gilbert, principal développeur de vaccins à Oxford, au Andrew Marr Show dimanche. Elle précise que les développeurs allaient probablement disposer d'une version modifiée de l'injection contre la variante sud-africaine, également connue sous le nom de 501.V2 ou B.1.351, plus tard dans l'année. Les ministres britanniques ont cherché à rassurer le public sur l'efficacité du vaccin Oxford-AstraZeneca. Le ministre des vaccins, Nadhim Zahawi, estime que l'injection semble bien fonctionner contre les variantes dominantes au Royaume-Uni, tandis que le ministre de la santé, Edward Argar, affirme qu'il n'y a "aucune preuve" que le vaccin n'est pas efficace pour prévenir les maladies graves. Les premiers résultats de Moderna indiquent que son vaccin est toujours efficace contre la variante sud-africaine, tandis qu'AstraZeneca affirme que son vaccin offre une bonne protection contre la variante britannique identifiée pour la première fois à la fin de l'année dernière. Les premiers résultats révèlent également que le vaccin Pfizer-BioNTech protège contre les nouvelles variantes. Les virus mutent - ce qui se passe n'est donc pas surprenant. Les mutations observées en Afrique du Sud modifient la partie du virus que les vaccins ciblent. Cela signifie que tous les vaccins qui ont été produits jusqu'à présent sont susceptibles d'être affectés d'une manière ou d'une autre. Les essais des vaccins Novavax et Janssen qui ont été réalisés en Afrique du Sud ont montré une efficacité moindre contre cette variante. Les deux sont actuellement soumis à l'autorité de réglementation britannique. Par conséquent, les nouvelles concernant Oxford-AstraZeneca ne tombent pas du ciel. Le fait qu'il n'ait plus qu'un effet "minimal", selon les rapports, est préoccupant : les autres vaccins ont montré une efficacité de l'ordre de 60% contre la variante sud-africaine. Mais nous devons faire attention à ne pas nous précipiter pour porter un jugement. L'étude était de petite envergure, de sorte que la confiance dans les résultats est limitée. Qui plus est, il y a encore de l'espoir que le vaccin préviendra les maladies graves et l'hospitalisation. Cela montre une fois de plus que la pandémie ne se terminera pas avec un seul Big Bang. Il est probable que les vaccins devront être modifiés pour suivre le rythme du virus. Les progrès seront graduels. Mais les vaccins sont toujours la voie de sortie. La variante sud-africaine est porteuse d'une mutation qui semble la rendre plus contagieuse ou plus facile à se propager. Toutefois, rien ne prouve qu'elle provoque une maladie plus grave chez la grande majorité des personnes infectées. Comme pour la version originale, le risque est plus élevé pour les personnes âgées ou celles qui présentent des problèmes de santé sous-jacents importants. Au moins 20 autres pays, dont l'Autriche, la Norvège et le Japon, ont trouvé des cas de cette variante. De nombreux Sud-Africains ont réagi avec choc et déception à la nouvelle selon laquelle les 1,5 million de doses des vaccins Oxford/AstraZeneca ne seront pas aussi efficaces que les experts l'avaient espéré contre la nouvelle variante découverte ici en novembre. Bien qu'il y ait maintenant plus de questions que de réponses toutes faites, le message des responsables de la santé est que tout n'est pas perdu. Ils estiment que le vaccin pourrait encore être efficace pour prévenir les maladies graves et contribuer à réduire le nombre de personnes devant être hospitalisées pour être traitées. C'est important dans un pays où quelque 80 % de la population n'a pas les moyens de se payer des soins de santé privés et dépend des hôpitaux publics - actuellement surchargés - pour les soins de santé. Quel est donc le plan maintenant ? Le ministre sud-africain de la santé a indiqué que les scientifiques locaux allaient prendre l'initiative de reconvertir le vaccin afin d'en tirer le meilleur parti possible. Il a été suggéré que le vaccin pourrait être utile s'il était administré aux personnes âgées et aux personnes souffrant de comorbidités. En ce qui concerne la gestion des préoccupations de la population, le gouvernement et les scientifiques devront peut-être faire un effort supplémentaire pour rassurer les citoyens sur le fait qu'un plan est toujours en place et que des vies peuvent être et seront sauvées.
['Santé', 'Pandémie de coronavirus', 'Afrique', 'OMS', 'Afrique du Sud', 'SADC']
null
0.346667
23
1
0
[{"entity": "Afrique du Sud", "label": "LOC"}]
1
0.021739
Afrique du Sud
["Sant\u00e9", "Pand\u00e9mie de coronavirus", "Afrique", "OMS", "Afrique du Sud", "SADC"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-58106482
Covid: quels sont les risques encourus par les femmes enceintes qui ne sont pas vaccinées ?
Si l'infection grave par le COVID-19 est rare, elle est plus probable dans les derniers stades de la grossesse
A l'heure où les médecins et les scientifiques recommandent la nécessité de se faire vacciner contre le Corona virus pour prévenir l'apparition de l'épidémie, certains s'abstiennent de se faire vacciner en raison de plusieurs allégations qui viennent de l'extérieur des milieux scientifiques et médicaux. Les données montrent que tout un secteur de femmes enceintes en Grande-Bretagne n'a pas été vacciné, ce contre quoi les autorités médicales mettent en garde. La sage-femme en chef d'Angleterre a réitéré son appel aux femmes enceintes pour qu'elles se fassent vacciner le plus rapidement possible. Les estimations fondées sur les dossiers des médecins et les données de l'autorité britannique de la santé publique montrent que des centaines de milliers de personnes n'ont pas été vaccinées, le nombre de femmes enceintes infectées par le virus augmentant dans les hôpitaux. D'autres données montrent que la souche delta du virus augmente les risques de maladie grave. Au cours des trois derniers mois, 171 femmes enceintes atteintes du COVID ont dû être hospitalisées, et aucune d'entre elles n'a reçu les deux doses du vaccin Dans une lettre adressée aux sages-femmes, aux obstétriciens et aux médecins, la sage-femme en chef d'Angleterre, Jacqueline Dunkley-Bennett, déclare qu'il incombe à tous les professionnels de la santé d'"encourager de manière proactive" les femmes enceintes à se faire vacciner. Elle recommande de donner des conseils à ce sujet à chaque occasion. "Les vaccins sauvent des vies, et ceci est un autre rappel fort qu'une dose du vaccin COVID-19 peut vous garder, vous, votre bébé et vos proches en sécurité et loin de l'hôpital", a déclaré Mme Dunkley-Bennett aux femmes enceintes. Depuis la mi-avril 2021, les femmes enceintes se voient proposer l'un des deux vaccins Pfizer ou Moderna contre le coronavirus, avec la recommandation de recevoir la deuxième dose du vaccin huit semaines après avoir reçu la première. Les données de l'Autorité de santé publique de Grande-Bretagne montrent qu'environ 51 724 femmes enceintes ont reçu une seule dose de vaccin anti-Covid en Angleterre jusqu'à présent, et parmi elles, environ 20 648 ont reçu leur deuxième dose. Ce nombre fait partie des quelque 606 500 femmes enceintes recensées en Angleterre entre 2020 et 2021 sur la base des estimations des registres des médecins praticiens. La proportion de personnes hospitalisées en raison d'une infection modérée à grave par la souche "delta" de Covid a augmenté par rapport aux souches précédentes du virus. Au cours des trois derniers mois, 171 femmes enceintes ont été hospitalisées en raison des symptômes du COVID-19. Quant à Marian Knight, chercheuse principale à l'université d'Oxford, elle s'est dite très préoccupée par l'augmentation récente du nombre d'infections par le VIH chez les femmes enceintes hospitalisées, même si les chiffres n'atteignent pas les niveaux observés dans le pays lors des précédents pics de l'épidémie. Selon le British Health Care Service, plus de 55 000 femmes enceintes à travers la Grande-Bretagne ont reçu au moins une dose du vaccin sans que cela pose de problème de sécurité. Elle a précisé que pendant l'épidémie d'hiver, lorsque la souche alpha était dominante, une femme enceinte sur dix présentant des symptômes a dû être admise en soins intensifs. Mais avec la souche Delta qui sévit maintenant, Knight dit que ce taux est passé à une femme enceinte sur sept. Mme Knight a déclaré à l'émission Today de la BBC Radio 4 que les femmes enceintes pouvaient faire confiance au vaccin, une étude ayant montré qu'il était "très protecteur" sans aucun problème de sécurité. Elle a ajouté qu'en se faisant vacciner, la femme enceinte se protège elle-même, et transmet même des anticorps contre le virus à son fœtus. Selon le British Health Care Service, plus de 55 000 femmes enceintes en Grande-Bretagne ont reçu au moins une dose du vaccin sans aucun problème de sécurité. Le docteur Edward Morris, président du Royal College of Obstetricians and Gynecologists, a déclaré que les médecins voyaient chaque jour à l'hôpital des cas graves de Covid-19 chez des femmes enceintes, dont la plupart n'étaient pas vaccinées. Il a ajouté : "Une dose du vaccin contre le Covid-19 donne une bonne protection contre l'infection, donc plus tôt vous recevez la première dose du vaccin, mieux c'est." Il poursuit : "Vous pouvez recevoir la deuxième dose huit semaines après la première, ce qui vous donnera un bon niveau d'immunité contre la souche Delta."
['Pandémie de coronavirus', 'Vaccins', 'Santé des femmes']
null
0.219178
19
1
1
[{"entity": "infection", "label": "DIS"}]
1
0.068966
infection
["Pand\u00e9mie de coronavirus", "Vaccins", "Sant\u00e9 des femmes"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-54829401
Oye Owolewa et Esther Agbaje : cinq choses à savoir sur les deux Nigérians fraîchement élus aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis plusieurs Américains d'origine africaine ont été candidats aux dernières élections générales. Au moins deux se sont faits élire.
Le Nigérian Oye Owolewa, démocrate, est élu pour la première fois à la Chambre des représentants, suscitant la fierté de ses compatriotes et déclenchant des félicitations sur les réseaux sociaux. La Chambre des représentants est l'un des deux organes du pouvoir législatif américain, formant, avec le Sénat, le Congrès aux Etats-Unis. De son côté, Esther Agbaj est aussi démocrate. Elle a gagné la confiance des électeurs pour siéger à la législature de l'Etat de Minnesota.
['Nigeria', 'Afrique', 'Elections américaines 2020', 'Etats-Unis', 'Les droits des minorités']
null
0.169492
20
2
0
[{"entity": "Etats-Unis", "label": "LOC"}, {"entity": "Am\u00e9ricains", "label": "LOC"}]
2
0.045455
Etats-Unis
["Nigeria", "Afrique", "Elections am\u00e9ricaines 2020", "Etats-Unis", "Les droits des minorit\u00e9s"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-51614027
Qu'est-ce que le coronavirus et quels sont ses symptômes?
La lutte contre le nouveau coronavirus a été une bataille contre l'inconnu pour les médecins.
Comment s'attaque-t-il au corps ? Quels sont les différents symptômes ? Qui est le plus susceptible d'être gravement malade ou de mourir ? Comment le traite-t-on ? Des études menées par des médecins en première ligne de l'épidémie à Wuhan, en Chine, ont commencé à apporter des réponses à toutes ces préoccupations. Un rapport des Centres chinois de contrôle des maladies a examiné plus de 44 000 cas confirmés de la maladie. Les conclusions indiquent que : Les hommes et les femmes ont une probabilité égale d'être infectés, contrairement aux premiers rapports qui laissaient entendre que la maladie touchait surtout les hommes. Le virus, Sars-CoV-2, infecte les tissus et les voies respiratoires en profondeur dans les poumons plutôt que dans le nez. La fièvre, la fatigue et une toux sèche sont les symptômes les plus courants chez les patients hospitalisés. Mais tout le monde ne présente pas tous ces symptômes, selon les équipes de l'hôpital Zhongnan de l'université de Wuhan et de l'hôpital Jinyintan, à Wuhan. Les autres symptômes sont les suivants : La maladie peut évoluer vers une pneumonie - inflammation des poumons et des minuscules sacs où l'oxygène passe de l'air au sang qui se remplit d'eau - et finalement vers une défaillance des organes internes. Mais toutes ces études sont basées sur les patients les plus gravement malades qui finissent à l'hôpital. Nombre des cas les plus bénins ne sont pas détectés. Les deux premiers patients qui sont morts à l'hôpital Jinyintan, dont les cas figurent dans le journal scientifique The Lancet, étaient apparemment en bonne santé, bien qu'ils aient été des fumeurs de longue date, ce qui aurait affaibli leurs poumons. Le premier, un homme de 61 ans, souffrait d'une grave pneumonie lorsqu'il est arrivé à l'hôpital. Il était en détresse respiratoire aiguë, ce qui signifie que ses poumons étaient incapables de fournir suffisamment d'oxygène à ses organes pour maintenir son corps en vie. Bien qu'il ait été mis sous respirateur, ses poumons ont lâché et son cœur a cessé de battre : il est mort 11 jours après son admission. Le deuxième patient, un homme de 69 ans, souffrait également d'un syndrome de détresse respiratoire aiguë. Il était attaché à un poumon artificiel ou à une machine ECMO (oxygénation extra-corporelle par membrane) mais cela n'a pas suffi. Il est mort d'une grave pneumonie et d'un choc septique lorsque sa pression sanguine s'est effondrée. Les statistiques relatives au taux de mortalité de la maladie confirment une tendance de décès chez les personnes âgées. Moins de 0,5% des patients âgés de moins de 50 ans sont morts, selon les Centres chinois de contrôle des maladies. Cependant, ce chiffre atteint rapidement un pic : Ce ne sont pas les véritables taux de mortalité, car certains patients encore en traitement peuvent encore mourir et de nombreux cas bénins passent inaperçus. Le taux de mortalité des personnes n'ayant aucun autre problème de santé est de 0,9 %. Cependant, ce taux augmente pour atteindre :
['OMS', 'Chine', 'France', 'Etats-Unis', 'Recherche médicale']
null
0.204082
15
1
0
[]
0
0
NoPresentEntity
["OMS", "Chine", "France", "Etats-Unis", "Recherche m\u00e9dicale"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-50445479
Kenya Airways : le mystère du passager clandestin tombé du ciel
Une enquête menée cette semaine par la radio britannique Sky News semble avoir confirmé l'identité du passager clandestin, qui se serait caché dans le train d'atterrissage de l'avion. Mais l'enquête suscite des zones d'ombre.
Selon Sky News, le passager s'appelle Paul Manyasi et travaillait pour une société de services de nettoyage employée par l'aéroport international Jomo Kenyatta, à Nairobi, la capitale kényane. Les autorités kényanes contestent l'enquête de Sky News et soutiennent que l'homme dont parle la radio britannique n'est pas le passager mortellement tombé de l'avion de Kenya Airways. L'administration pénitentiaire kényane a déclaré à la BBC que l'homme se trouvant sur les photos de Sky News s'appelle Cedric Shivonje Isaac et est encore en vie. Il est en prison depuis trois mois pour une infraction pénale qui n'a aucun lien avec l'accident du passager tombé de l'avion. Le porte-parole du gouvernement kényan, Cyrus Oguna, a parlé de "fausses nouvelles", concernant l'enquête de Sky News. "Nous sommes en train de mener une enquête, et je peux dire que votre enquête correspond à ce qu'on appelle les fausses nouvelles. (…) Vous pouvez constater que c'est clairement quelqu'un de différent. Laissez donc nos enquêteurs faire leur travail", a déclaré un porte-parole du gouvernement kényan, le colonel Oguna. Les commentaires du porte-parole du gouvernement semblent confirmer la déclaration de l'homme qui avait initialement dit à Sky News que Paul Manyasi était son fils. Mais cet homme s'est rétracté, affirmant qu'il ne connaît personne qui s'appelle comme tel et insiste sur le fait que son fils Cedric est encore vivant. Alors qui est Paul Manyasi, l'homme dont parle Sky News dans son enquête ? Serait-ce encore le nom du passager clandestin ? S'agit-il d'une erreur d'identité ? Pourrait-il s'agir d'un camouflage venant des responsables kényans ? Et qui est Cedric Shivonje Isaac ? Ce nom est apparu après que le prétendu père du passager clandestin a été interviewé par Sky News et s'est rétracté au lendemain de la diffusion de l'enquête de la radio. Issac Beti affirme que son fils est vivant, s'appelle Cedric Shivonje Isaac et est détenu par la police. La BBC a corroboré ces informations et a appris que les enquêteurs ont maintenant interrogé à la fois Cedric - en prison - et sa famille, alors qu'ils tentent d'établir quels liens, le cas échéant, ce dernier aurait eus avec l'individu dont parle Sky News et l'incident du passager clandestin. Quant à la question de savoir qui est Paul Manyasi, nous n'en savons pas plus que ce que rapporte Sky News - ce qui est contesté par les autorités kényanes. La KAA, l'autorité publique chargée des aéroports et Colnet, la société de nettoyage pour laquelle aurait travaillé le passager clandestin, qu'elles ne connaissent aucune personne répondant à ce nom. Un badge n'a jamais été délivré à un Paul Manyasi, selon la KAA et Colnet. Le passager clandestin n'est donc pas encore identifié. S'agit-il d'une affaire classée ou d'un camouflage ? Avant la diffusion de l'enquête de Sky News, les autorités kényanes étaient largement muettes sur le dossier, parlant d'une "enquête en cours". La BBC a tenté d'interroger diverses agences de sécurité sur la question, mais elles ont préféré ne faire "aucun commentaire". Une équipe de sécurité multisectorielle dirige les enquêtes, mais peu de choses ont été faites, selon la BBC. Il n'y a aucune réponse à la question de savoir quel moyen le passager clandestin a accédé à la zone de haute sécurité de l'aéroport. La KAA et la police ont refusé de confirmer si tout le personnel de l'aéroport et tous les employés des entreprises travaillant avec les services aéroportuaires sont identifiés ou pas. Si tout le personnel a été identifié, cela pourrait signifier qu'un étranger a peut-être facilement déjoué le contrôle de sécurité pour monter dans l'avion. Si tel est le cas, il est embarrassant pour un pays qui vient d'être classé dans la catégorie 1 - le plus haut niveau de sécurité - de ne pas respecter les mesures de sécurité exigées pour les vols en direction des États-Unis. La police britannique a également confirmé qu'elle partageait les empreintes digitales prélevées sur le corps du passager clandestin avec son homologue kényane, une collaboration qui n'a jusqu'à présent pas porté ses fruits. C'est surprenant, étant donné que tous les Kényans âgés de 18 ans au moins doivent faire prendre leurs empreintes digitales avant de se voir délivrer une carte d'identité. Des experts de l'aviation ont dit à la BBC que le pilote de l'avion de Kenya Airways devrait préciser s'il a effectué les vérifications avant le décollage. "On vérifie toutes les pièces de l'avion, y compris le train d'atterrissage, les roues, les freins, l'état des pneus… Tout est inspecté. Donc, lorsque ces vérifications ont été faites, il est peu probable que cette personne puisse être là, sinon elle aurait été vue", a déclaré le directeur général de l'aviation civile kényane, Gilbert Kibe. À quel moment le passager clandestin est-il monté dans l'avion ? Et le pilote a-t-il respecté les consignes de sécurité ? Si c'est le cas, cela pourrait s'avérer une énorme gaffe pour la compagnie aérienne, qui s'acharne à retrouver sa rentabilité après les pertes cumulées pendant des années. Des experts ont dit à la BBC que cette affaire pourrait avoir d'énormes répercussions sur la sécurité nationale, car le pays veut préserver son niveau de sécurité - la catégorie 1. Les agences fédérales chargées de l'aviation et des transports aux Etats-Unis procèdent régulièrement à des contrôles, conformément aux lignes directrices établies par l'Organisation internationale de l'aviation civile. Il s'agit normalement "de la capacité d'un pays, et non de la capacité individuelle des compagnies aériennes d'adhérer aux normes et pratiques recommandées en matière de sécurité". Si les autorités américaines estiment qu'il existe des manquements dans l'enquête menée au Kenya, la note de sécurité de ce pays d'Afrique de l'Est ne devrait plus lui permettre d'ouvrir de nouvelles routes vers les Etats-Unis ou de coopérer avec les transporteurs américains. Les avions kényans feraient également l'objet de contrôles beaucoup plus approfondis dans les aéroports américains. Cela pourrait avoir un effet important sur les industries du tourisme et de l'horticulture - des secteurs vitaux pour la croissance économique du Kenya.
["Accidents de l'aviation et incidents", 'Aéronautique', 'Afrique du Sud', 'Kenya', "Afrique de l'Est"]
null
0.285714
34
2
0
[{"entity": "Sky News", "label": "ORG"}]
1
0.014085
Sky News
["Accidents de l'aviation et incidents", "A\u00e9ronautique", "Afrique du Sud", "Kenya", "Afrique de l'Est"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-54107873
Accouchement: des villageoises nigérianes se cotisent et achètent une "ambulance"
Dans un village, des femmes ont trouvé leur solution aux difficultés de transport pour la maternité notamment en cas d'accouchement.
Elles ont ont fourni l'argent nécessaire à l'achat d'une voiture destinée à transporter les femmes à l'hôpital, notamment en cas d'accouchement en raison de problèmes de transport dans la région. Le village se trouve à 29 kilomètres de l'hôpital de Jahun, où se trouve la maternité. Le transport est difficile en raison du mauvais accès aux routes. Halima Adamu, qui a dirigé la campagne de financement, révèle à la BBC que les femmes avaient cotisé 1 000 nairas chacune et chaque femme du village avait fait un don. "Chaque mois, nous avons collecté 1 million de nairas et nous avons finalement pu acheter la voiture. Désormais, lorsqu'une femme accouche, c'est la voiture qui la transporte à l'hôpital pour accoucher en toute sécurité", soutient-elle. "Pour le transport à l'hôpital au moment de l'accouchement, la belle-mère paiera 2 000 Nairas pour acheter le carburant à hauteur de 1 500 Nairas et le reste de l'argent est versé au trésorier pour pouvoir payer d'éventuelles réparation de la voiture ou des urgences", déclare-t-elle. La voiture a emmené des ambulanciers dans un hôpital du village de Jahun dans l'État de Jigawa. Alhassan Haruna, un habitant du village de Bordo, déclare à la BBC que tout ce qu'ils espéraient maintenant est que le gouvernement acheve les travaux de réparation de la route et leur facilite les déplacements. "Il y a des trous sur la route qui est inachevée, moi-même à cause des trous ma femme a accouché sur la route avant d'arriver à l'hôpital". Le gouvernement de l'État de Jigawa a mis en place un programme pour remplacer les ambulances endommagées. Le Dr Kabir Ibrahim, secrétaire de l'Autorité des soins de santé primaires de l'État de Jigawa, annonce que "sur les 120 véhicules, plus de 100 ont été endommagés et ne fonctionnaient pas, mais maintenant tous les véhicules de l'État sont en mauvais état." "Dans les zones où il est difficile d'accéder, nous pouvons considérer cette voiture comme un véhicule de transport sûr pour emmener les femmes à l'hôpital pour l'accouchement, surtout la nuit", a-t-il ajouté. "Ces personnes qui emmèneront les femmes surtout la nuit à la maternité, ne le feront pas gratuitement, car partout où vous emmenez une femme à l'hôpital pour l'accouchement, vous devez payer 4 000 N", ajoute-t-il. Cependant, le Dr Kabir dit que le système était utilisé dans trois régions du gouvernement local en phase de tests.
['Nigeria', "Afrique de l'Ouest", 'Afrique', 'Femmes', 'Santé des femmes']
null
0.285714
20
1
0
[]
0
0
NoPresentEntity
["Nigeria", "Afrique de l'Ouest", "Afrique", "Femmes", "Sant\u00e9 des femmes"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-40133242
La "Troika" et l'UE pour l'arrêt des combats au Darfour
Au Soudan, la Troïka et l'Union Européenne ont appelé à la fin des combats dans la région du Darfour où des affrontements entre forces gouvernementales et rebelles ont repris après une accalmie.
La Troïka et des ambassades de pays de l'Union européenne ont exprimé leur "profonde inquiétude" au sujet des combats opposant les forces soudanaises à la faction de l'Armée de libération du Soudan. "Nous appelons toutes les parties à montrer de la retenue, cesser toutes les actions militaires, retourner aux cessez-le-feu et finaliser dès que possible un accord conjoint de cessation des hostilités", indiquent la Troika et l'UE dans un communiqué jeudi soir. La "Troïka" est composée des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la Norvège. Les combats dans les Etats du Darfour-Est et du Darfour-Nord ont repris le 20 mai, quelques semaines avant que les Etats-Unis ne décident s'ils lèvent ou non des sanctions économiques contre Khartoum. Avant de quitter la Maison Blanche, le président américain Barack Obama avait décidé en janvier de la levée de certaines sanctions économiques américaines contre le Soudan.
['Soudan', 'Politique']
null
0.304348
32
1
0
[{"entity": "Soudan", "label": "LOC"}, {"entity": "Tro\u00efka", "label": "LOC"}, {"entity": "Union Europ\u00e9enne", "label": "LOC"}, {"entity": "Darfour", "label": "LOC"}]
4
0.067797
Soudan ||| Troïka ||| Darfour
["Soudan", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-52569446
Coronavirus: "Le président a révélé à la télé que j'ai le coronavirus"
Le président a révélé mon diagnostic Covid-19 à la télévision
Sita Tyasutami présentait tous les symptômes révélateurs d'un coronavirus. Pourtant, alors qu'elle était allongée sur un lit d'hôpital à Jakarta, la capitale indonésienne, son état n'avait pas été diagnostiqué. Tout comme celui de sa mère, Maria Darmaningsih, qui avait été admise dans le même hôpital. Confinées dans des chambres d'hôpital séparées, Tyasutami et sa mère attendaient avec impatience les résultats de leurs tests de dépistage du coronavirus, lorsque le président indonésien a fait une annonce surprenante. Lors d'une conférence de presse diffusée à la nation, le président Joko Widodo a déclaré que deux ressortissants indonésiens avaient été testés positifs au Covid-19, les deux premiers cas confirmés dans le pays. Les deux personnes - une femme de 64 ans et sa fille de 31 ans - étaient traitées dans un hôpital pour maladies infectieuses à Jakarta, a déclaré le président. Le briefing, tenu devant des journalistes à l'extérieur du palais présidentiel, a confirmé l'inévitable : le coronavirus avait atteint l'Indonésie. Diffusée sur les écrans de télévision de l'hôpital, l'annonce du président a laissé Tyasutami et sa mère dans l'incrédulité. Le président Widodo parlait de deux patients de leur hôpital, avec leur profil, leur âge, leurs symptômes, leurs antécédents de contact. Le président Widodo n'a pas mentionné les patients par leur nom, mais il n'a pas eu besoin de le faire. Son cerveau vrombissant, Tyasutami a demandé à une infirmière si l'hôpital traitait actuellement d'autres patients atteints de coronavirus. Lorsque l'infirmière a répondu par la négative, la réalité l'a frappée. Elle et sa mère ont été les deux premiers cas connus de coronavirus en Indonésie. "J'étais confuse, j'étais en colère, j'étais triste", a déclaré Tyasutami à la BBC. "Je ne savais pas quoi faire parce que c'était partout dans les médias." Avant son diagnostic, Tyasutami était danseuse professionnelle, directrice d'un spectacle, une sœur, une fille, une amie. Par la suite, son identité a été réduite à une humiliante étiquette de deux mots : cas numéro un. Son dossier médical a fait l'objet d'une fuite. Les détails de son cas ont été mal communiqués. De fausses rumeurs se sont répandues sur Internet. En quelques heures, elle est devenue le visage de l'épidémie de coronavirus en Indonésie. Cela a commencé par des démangeaisons de la gorge. Tyasutami les a traités. Il n'y avait pas de quoi s'inquiéter, pensait-elle. Puis, le matin du 17 février, elle s'est réveillée avec des symptômes qui étaient plus que la marque d'une maladie bénigne. Sa mère, Darmaningsih, professeure de danse à l'Institut des arts de Jakarta (JIA), est tombée malade plus tard dans la semaine. L'état de Darmaningsih s'est aggravé après un spectacle de danse le 23 février, la laissant dans un état de "très grande maladie". C'est alors que Darmaningsih et Tyasutami sont allés passer un examen médical à l'hôpital local de Depok, dans la banlieue de Jakarta. Au départ, le médecin a diagnostiqué chez Darmaningsih un typhus - une maladie bactérienne transmise par des poux ou des puces - et chez Tyasutami une bronchopneumonie. "Nous avons demandé à être testés pour le Covid-19, mais notre demande a été rejetée car, à l'époque, l'hôpital ne disposait pas des installations adéquates", a déclaré Tyasutami. Le 27 février, ils ont été maintenus à l'hôpital, sans savoir que l'agent pathogène envahissait leurs cellules. Il a fallu un tuyau d'un ami, 24 heures plus tard, pour que l'alarme soit donnée. L'amie a téléphoné à Tyasutami pour lui dire qu'elle avait assisté au même événement de danse qu'une femme japonaise qui avait été testée positive au Covid-19. Tyasutami ne connaissait pas la Japonaise, mais comprenait la gravité de son diagnostic. "C'est pourquoi j'ai insisté une fois de plus auprès du médecin pour qu'il fasse le test", a déclaré Tyasutami. Cette fois, les médecins ont accédé à sa demande. Elle et sa mère ont été transférées à Sulianti Saroso, l'hôpital des maladies infectieuses de Jakarta, où elles ont subi un test de dépistage de Covid-19 par écouvillonnage. Tyasutami et Darmaningsih s'attendaient à ce qu'un médecin leur communique les résultats. Au lieu de cela, leurs diagnostics ont été lus par le président Widodo le 2 mars. Ce fut une surprise pour eux comme pour le pays. Quelques jours plus tard, Tyasutami et Darmaningsih se sont fait dire qu'en cas d'apparition d'une maladie, le président devait être informé avant les patients, conformément à la loi. Achmad Yurianto, un porte-parole du gouvernement indonésien, a déclaré à la BBC qu'il n'y avait rien de mal à ce que le président informe le public. Une loi de 2009 sur la santé stipule que le secret médical ne s'applique pas aux questions d'intérêt public. Par conséquent, l'annonce du président était légale, selon Bivitri Susanti, un expert juridique basé à Jakarta. Mais était-ce la bonne chose à faire, compte tenu de la protection juridique des dossiers médicaux ? "Je ne pense pas", a déclaré Mme Susanti. Vrai ou faux, l'annonce a propulsé le premier et le deuxième cas sous les feux de la rampe au niveau national. En quelques heures, des messages montrant les initiales, l'adresse complète et les dossiers médicaux du cas 1 (Tyasutami) et du cas 2 (Darmaningsih) ont fait l'objet d'une fuite et ont été largement diffusés sur WhatsApp. La réaction aux médias sociaux et la diffusion de fausses informations sur leur vie ont été immédiates, vicieuses et implacables. "Ils ont attaqué Sita, la blâmant d'avoir apporté le virus en Indonésie", a déclaré à la BBC la grande sœur de Tyasutami, Ratri Anindyajati. "Ils lui ont reproché d'avoir perdu son emploi, ou d'avoir été séparée de sa famille. Ils se demandaient comment elle pouvait être aussi belle et élégante après avoir été malade. Ils ont dit que c'était un coup monté". Tyasutami a été jugée par le public, alors qu'il était tout à fait possible que l'Indonésie ait eu des cas de coronavirus avant le 2 mars. Le gouvernement avait nié qu'il y en avait. Mais début février, une étude de l'université de Harvard a suggéré qu'il pourrait y avoir des "cas non détectés" dans le pays, qui a des liens étroits avec la Chine, d'où le virus est originaire. Aujourd'hui, l'Indonésie est l'un des pays les plus touchés d'Asie du Sud-Est, avec environ 12 000 cas et près de 900 décès à ce jour. Les origines du Covid-19 en Indonésie pourraient bien ne jamais être connues. Les cas un et deux, cependant, ont été enregistrés. "Avant mon diagnostic, j'avais moins de 2 000 fans sur Instagram", a déclaré M. Tyasutami. "Je n'avais personne qui m'envoyait des discours de haine. Dans les jours qui ont suivi [mon diagnostic], le nombre de mes followers est passé à 10 000. Les gens commentaient tout, surtout des photos de moi en tenue de danse sexy et révélatrice". Étant donné sa formation accidentelle et son manque de précision, l'expression "patient zéro" est toujours trompeuse, il vaut mieux l'éviter. Elle a été inventée par erreur dans les années 1980. Certains pensent qu'elle désigne le premier cas (ou "primaire") dans une région donnée par date d'infection, d'autres qu'elle désigne le premier cas constaté dans une épidémie ("cas index"), et d'autres encore qu'elle désigne le premier cas "jamais" apparu chez l'homme. Le terme est également utilisé depuis longtemps comme un moyen sensationnel d'attirer l'attention et de susciter la stigmatisation. Les conditions du monde réel - comme les personnes infectées qui ne présentent pas de symptômes - nous rappellent qu'il serait malavisé de mettre l'accent, comme cela aurait dû être fait depuis longtemps, sur le classement et la numérotation définitifs des cas. Si le Covid-19 avait été perçu auparavant comme un risque très éloigné de l'Indonésie, il pourrait être utile pour l'éducation du public de confirmer l'existence de cas dans le pays. Toutefois, lorsque le nombre de cas est faible, il faut faire preuve d'une extrême discrétion lors de leur examen. Le 3 mars, le président Widodo a exhorté les responsables des hôpitaux et du gouvernement à respecter la vie privée des patients du Covid-19, mais à ce moment-là, le mal était déjà fait. La fuite a donné le ton à ce qui allait suivre. Les commentaires imprécis du ministre indonésien de la santé, Terawan Agus Putranto, se sont avérés encore plus répugnants. Lors d'une conférence de presse le 2 mars, le ministre a suggéré à tort que le premier cas (Tyasutami) avait contracté la maladie d'un citoyen japonais, un "ami proche", alors qu'il dansait dans une boîte de nuit à Jakarta. Les commentaires du ministre ont laissé libre cours à l'imagination. Il y a eu de faux rapports qui ont laissé entendre que "le Japonais était un ami proche qui me "louait"", a déclaré M. Tyasutami. "Mon histoire a été tordue tant de fois. Les gens faisaient des suppositions à mon sujet", a-t-elle ajouté. Le ministre de la santé n'a pas répondu aux demandes de commentaires. Mme Tyasutami a déclaré que les médias devraient également assumer la responsabilité de la manière dont son diagnostic a été rapporté. "Il y a cette culture du blâme des victimes", a-t-elle déclaré. Un groupe de défense de la liberté de la presse, l'Alliance des journalistes indépendants, a exhorté les médias à éviter les reportages "sensationnalistes" et à respecter la vie privée des patients atteints de Covid-19. Les médias sont allés trop loin, a estimé Mme Tyasutami. En regardant la télévision à l'hôpital, elle a pu voir des journalistes "bombarder" sa maison. Tout le monde chez elle a dû être testé pour le Covid-19, y compris sa sœur aînée, Anindyajati. La directrice artistique de 33 ans, qui vit à Vienne, avait déjà été malade et avait récupéré après son arrivée en Indonésie pour des vacances au début du mois de février. Le test a confirmé ce qu'Anindyajati avait déjà soupçonné. Elle allait rejoindre sa famille en isolement dans le même hôpital, désormais connu sous le nom de "cas n° 3" en Indonésie. Hormis quelques complications, la période de convalescence s'est déroulée assez bien pour les trois personnes. Le 13 mars, après 13 jours d'isolement, Anindyajati et Tyasutami ont reçu leur congé de l'hôpital. Ce fut un moment de joie teinté de tristesse, car leur mère - qui n'a pas encore complètement récupéré - a dû rester à l'hôpital pendant trois jours supplémentaires. Elle ne se sentait cependant pas seule, car ses filles lui tenaient compagnie, bien qu'à distance. Cette expérience, disaient-elles, a changé leur vie à jamais. "Je sens que j'ai une seconde chance dans la vie", a déclaré Mme Darmaningsi. Ils ont soutenu des familles qui n'ont pas eu autant de chance, en offrant des conseils lorsqu'ils en ont eu besoin. Ils ont même donné leur sang aux chercheurs qui testent un éventuel traitement pour le Covid-19. Maintenant que l'épidémie s'est étendue, ce ne sont que trois milliers de vies qui ont été bouleversées par la maladie en Indonésie. Pourtant, la stigmatisation persiste. Quelqu'un les a appelées "femmes sataniques" dans un message il y a quelques jours, a déclaré M. Tyasutami. Anindyajati tente d'ignorer la haine, mais se concentre plutôt sur le bon côté des choses. "Nous pensons qu'il y avait déjà de nombreux cas suspects", a-t-elle dit. "Quand notre diagnostic a été confirmé, cela a au moins aidé le gouvernement à prendre des mesures."
['Santé', 'Pandémie de coronavirus', 'Indonésie', 'Santé des femmes']
null
0.295082
10
1
1
[{"entity": "Covid-19", "label": "DIS"}]
1
0.125
Covid-19
["Sant\u00e9", "Pand\u00e9mie de coronavirus", "Indon\u00e9sie", "Sant\u00e9 des femmes"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-45862569
Des migrants fuient l'Angola après une "répression brutale"
Des migrants congolais qui fuient le nord-est de l'Angola indiquent avoir été victimes de violences.
Des dizaines de milliers de personnes ont fui en République démocratique du Congo (RDC) pour échapper aux attaques des forces de sécurité. Nombre d'entre eux sont des chercheurs de diamants exploitant des mines artisanales à petite échelle. L'agence de presse Reuters a recoupé des témoignages concernant ces événements relayant des informations selon lesquelles des troupes angolaises avaient pris d'assaut la ville de Lucapa et tué des dizaines de personnes. Des maisons auraient été incendiées et des biens pillés. L'Angola a nié ces allégations de violations des droits de l'homme. L'Angola a récemment annoncé des plans visant à lutter contre les activités minières illégales. Il s'agit pour les autorités de réformer l'industrie minière et en particulier celle du diamant dans le but d'accroître les recettes de l'État.
['Angola', 'République Démocratique du Congo']
null
0.285714
15
1
0
[{"entity": "Angola", "label": "LOC"}]
1
0.033333
Angola
["Angola", "R\u00e9publique D\u00e9mocratique du Congo"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-53610544
Décès du capitaine camerounais Tataw de la Coupe du monde 1990
Lire aussi :
Stephen Eta Tataw, le capitaine de l'équipe nationale de football du Cameroun lors de sa célèbre course aux quarts de finale de la Coupe du monde 1990, est décédé à l'âge de 57 ans. L'arrière droit était également le capitaine des Lions Indomptables aux Etats-Unis en 1994. Il a joué chaque minute des cinq matches de son équipe à la Coupe du monde 1990, lorsque celle-ci a battu l'Argentine, la Roumanie et la Colombie en route vers les quarts de finale contre l'Angleterre dans le temps additionnel. Tataw a joué la plus grande partie de sa carrière en club dans son pays d'origine avec le Tonnerre Yaoundé et l'Olympique Mvolyé, mais l'a terminée au Japon avec Tosu Futures. Après la Coupe du monde 1990, il a fait des essais avec l'équipe de première division anglaise des Queens Park Rangers, se rappelant plus tard que le manager Don Howe lui avait dit qu'il était excellent, mais que l'équipe était "au complet". La cause du décès n'a pas été rendue publique.
['Italie', 'Le sport', 'Football', 'Cameroun']
null
0
3
1
0
[{"entity": "Lire", "label": "LOC"}]
1
0.2
NoPresentEntity
["Italie", "Le sport", "Football", "Cameroun"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-45976523
La FIFA propose un nouveau format pour la Coupe du Monde des Clubs
Une nouvelle Coupe du Monde des Clubs - qui réunirait chaque année certains des meilleurs clubs de Premier League et d'Europe - a été proposée par la FIFA.
Selon des documents officiels consultés par la BBC, il y a deux options : un tournoi annuel ou une compétition tous les quatre ans. Le conseil directeur de la FIFA prendra une décision à cet effet à l'issue de sa réunion qui se tient ce jeudi et vendredi au Rwanda. La Coupe du Monde des Clubs se déroule actuellement tous les mois de décembre et regroupe sept équipes de six confédérations. Plus tôt cette année, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a proposé de l'étendre à 24 équipes, dont 12 d'Europe. La compétition dans ce schéma à 24 devant avoir lieu tous les quatre ans. L'opposition des membres du Conseil de la FIFA - dont le président de l'UEFA, Aleksander Ceferin - a entraîné la suspension des négociations, peu avant le début de la Coupe du monde en juin. Les deux options proposées entraîneraient l'abandon de l'actuelle Coupe du Monde des Clubs et de la Coupe des Confédérations, avec la création d'un nouveau format plus élargi de la Coupe du Monde des Clubs. Proposition 1 : Organiser la Coupe des Confédérations, un tournoi de huit nations, en juin de l'année précédant chaque Coupe du Monde. Proposition 2 : Organiser une compétition annuelle tenue soit comme tournoi de pré saison en juillet à août ou dans un autre créneau sur le calendrier des compétitions. Quelle que soit la formule, le format de la compétition, le nombre d'équipes et la répartition des places entre les confédérations restent à déterminer. Mais la durée maximale sera de 18 jours. La FIFA souhaite également introduire une nouvelle Ligue des Nations mondiale basée sur le format de la Ligue des Nations de l'UEFA, qui a débuté en septembre. La nouvelle Coupe du Monde des Clubs et la Ligue mondiale des Nations devraient générer 25 milliards de dollars US de recettes. L'investissement sera assuré par un consortium dirigé d'établissements par la SoftBank japonaise. Toutefois, elle décidera également si l'organisation et la commercialisation de cette compétition relèvent de la responsabilité de la FIFA. Par ailleurs, le Conseil de la FIFA se prononcera cette semaine sur l'opportunité de créer une Société des Nations comprenant des pays du monde entier à partir de 2022. Selon des documents de la FIFA issus de ses réunions d'avril et de mai, les principaux clubs européens ont convenu que la Coupe du Monde des Clubs soit réorganisée et élargie. Ils ont aussi exprimé le désir de participer à la nouvelle compétition. Ils ont ajouté que le syndicat des joueurs FIFPro émet aussi un avis favorable concernant cette nouvelle Coupe du Monde des Clubs, à condition que la santé des joueurs soit prise en compte. Cependant, l'Association européenne des clubs (ECA), qui représente les plus grandes équipes européennes, s'est opposée à ces projets. La World Leagues Forum - qui représente 38 ligues professionnelles dont la Premier League anglaise, la Liga et la Serie A - s'est également prononcée contre le changement de format actuel de la Coupe du Monde des Clubs.
['FIFA', 'Coupe du monde de la FIFA 2018']
null
0.305085
28
1
0
[{"entity": "Coupe du Monde des Clubs", "label": "EVE"}, {"entity": "Premier League", "label": "EVE"}, {"entity": "Europe", "label": "LOC"}, {"entity": "FIFA", "label": "ORG"}]
4
0.083333
Coupe du Monde des Clubs ||| Premier League ||| Europe ||| FIFA
["FIFA", "Coupe du monde de la FIFA 2018"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-50911536
31 femmes tuées dans une attaque djihadiste au Burkina Faso
Des militants islamistes présumés ont tué 35 civils, dont 31 femmes, lors d'une attaque mardi contre une base militaire à Arbinda, dans le nord de la province du Soum.
Selon les autorités, sept soldats et 80 militants djihadistes ont également été tués alors que l'armée repoussait l'attaque. Le président Roch Marc Christian Kaboré a déclaré deux jours de deuil national. Les groupes djihadistes ont intensifié les attaques au Burkina Faso et dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, ces dernières années. La violence s'est poursuivie malgré les efforts de l'Occident d'aider les gouvernements régionaux à combattre les insurgés. En novembre dernier, 13 soldats français sont morts dans une collision d'hélicoptères lors d'une opération dans le sud du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso. Le week-end dernier, le Président français Emmanuel Macron a mis en exergue la lutte contre les militants dans la région du Sahel lors d'une visite au Niger. "Les semaines à venir sont absolument décisives pour notre lutte contre le terrorisme", a-t-il déclaré. L'attaque de mardi a été menée par des dizaines de combattants à moto et a duré plusieurs heures. Aucun groupe n'a jusqu'à présent déclaré être derrière elle, mais des groupes alliés à Al-Qaïda ou à l'Etat islamique sont actifs dans la région. "Cette attaque barbare a fait 35 victimes civiles, pour la plupart des femmes", a déclaré le président Kaboré dans un communiqué. Il a également salué "l'action héroïque " des soldats qui ont combattu les assaillants. Au début de ce mois, au moins 14 personnes ont été tuées après que des hommes armés ont ouvert le feu à l'intérieur d'une église dans l'est du pays. Le Burkina Faso, un pays à prédominance musulmane, était autrefois relativement stable, mais il a connu de graves troubles depuis 2015. Environ 700 personnes ont été tuées et 560 000 ont été déplacées. Le conflit s'est étendu au-delà de la frontière du Mali voisin, où des militants islamistes ont pris le contrôle du nord du pays en 2012 avant que les troupes françaises ne les chassent.
['Burkina Faso', "Afrique de l'Ouest", 'Afrique', 'UA', 'CEDEAO', "Conseil de Sécurité de l'ONU"]
null
0.25641
29
1
2
[{"entity": "Arbinda", "label": "LOC"}, {"entity": "Soum", "label": "LOC"}]
2
0.074074
NoPresentEntity
["Burkina Faso", "Afrique de l'Ouest", "Afrique", "UA", "CEDEAO", "Conseil de S\u00e9curit\u00e9 de l'ONU"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-48961745
Macron: 'On peut discuter du CFA sans tabou, ni totem'
Le président français Emmanuel Macron a assuré jeudi que le sujet de l'avenir du franc CFA pouvait être discuté "de manière apaisée" et "sans tabou", alors que les pays d'Afrique de l'Ouest ont confirmé leur intention de se doter d'une monnaie commune dès 2020.
La rencontre avec 400 représentants des diasporas africaines de France a été organisée à l'occasion de la visite du président du Ghana, Nana Akufo-Addo, dans la capitale française pour donner une autre image des relations entre la France et l'Afrique. A propos du Franc CFA M. Macron a notamment déclaré : "c'est un sujet qu'on doit pouvoir ouvrir et qu'on a décidé d'ouvrir ensemble avec nos partenaires africains, de manière apaisée, sans culte du symbole, sans tabou ni totem". "Je suis attaché à ce qu'il y ait un succès pour l'intégration régionale de la Cédéao", a souligné le président français à l'intention de son homologue ghanéen, en visite officielle à Paris. Le franc CFA "a une utilité", a insisté le président français. "On doit garder la part de stabilité que ça apporte mais on doit permettre à toute la région de s'intégrer pleinement dans un espace monétaire intégré", a-t-il déclaré. Les quinze membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) - dont le Ghana - se sont mis d'accord fin juin pour l'adoption à l'horizon 2020 d'une monnaie unique - l'eco - qui signerait la fin du franc CFA dans cette région. "Il y a des défis dans ce projet mais je pense que c'est un modèle. Le développement de l'Europe a eu un impact énorme sur le niveau de vie des Européens et l'un des piliers essentiels de ce projet a été la monnaie unique", a observé M. Akufo-Addo. A l'heure actuelle, huit pays de la Cédéao utilisent le franc CFA, tandis que les sept autres manient autant de devises qui ne sont pas convertibles entre elles. Par ailleurs, les présidents français et ghanéen, Emmanuel Macron et Nana Akufo-Addo, ont vanté le "rôle essentiel" des diasporas africaines devant un parterre de personnalités du monde de la culture, des médias et de l'entreprise. A cette occasion, le président ghanéen a rappelé que la diaspora était pour lui un priorité de son action politique. "Notre principale tâche c'est de transformer notre continent", a lancé le président ghanéen. "Il faut qu'on arrête de penser que le père Noël va venir pour développer notre continent. Il n'y a que nous qui pouvons développer le continent, il n'y a pas de père Noël", a-t-il tonné en souhaitant impliquer les diasporas "dans le développement du continent". "Il y a une chose qu'il vous faut garder à l'esprit: le destin de toutes les personnes noires où qu'elles se trouvent dans le monde est lié à l'Afrique. Une Afrique qui réussit élève le statut de tous les citoyens du monde d'origine africaine et améliore la façon dont vous êtes perçus, dont on vous regarde", a conclu le président ghanéen. "Cette avant-garde que vous êtes j'en ai besoin pour réussir", a lancé M. Macron à l'assemblée qui comptait des entrepreneurs, des représentants associatifs mais aussi des célébrités telles l'ex-footballeur Lilian Thuram, le rappeur Abd al Malik, l'animatrice Hapsatou Sy, le créateur de mode Youssouf Fofana et le meilleur sommelier de France, le Franco-Congolais Albert Malongo Ngimbi. "Les diasporas (...) sont un formidable levier parce qu'elles connaissent les codes, elles ont les accès. Elles sont en quelque sorte nos meilleurs ambassadeurs et la meilleure façon sur le plan culturel, sur le plan économique, sur le plan sportif, sur le plan politique, de dire comment la France et l'Europe peuvent mieux travailler avec l'Afrique et développer ces liens nouveaux", a renchéri Emmanuel Macron. Les deux chefs de l'Etat se sont ensuite prêtés à un échange policé de deux heures mais les questions de la salle étaient surtout adressées au président français. Des questions sur la place des membres des diasporas africaines dans les domaines de l'audiovisuel et de l'entreprise, la question des frais d'inscription des étudiants étrangers en France. A la rentrée prochaine les étudiants extra-européens devront s'acquitter de 2770 euros en Licence (soit un peu plus de 1,8 million de FCFA) et 3770 euros en Master et Doctorat (près de 2,5 millions de FCFA). Le président Français Emmanuel Macron a justifié cette mesure. "Jusqu'à présent on disait les études en France c'est gratuit pour tout le monde. Ce n'est pas vrai, ce n'est pas gratuit, ça a un coût. Le coût, c'est le contribuable français qui le paye. Donc je considère et j'assume totalement de dire il est normal de faire payer pour les étudiants extra-communautaires un montant qui est modique et qui reste extraordinairement inférieur à beaucoup de nos comparables et de pays qui ont cette même politique d'attractivité", a-t-il affirmé. Peu de questions concernant le terrorisme ou l'immigration ont été évoquées mais le président Macron a promis qu'il y aurait prochainement un autre échange avec les diasporas africaines de France.
['Ghana', 'Afrique', 'France', 'Economie', 'CEDEAO']
null
0.21875
44
1
1
[{"entity": "Emmanuel Macron", "label": "PER"}, {"entity": "Afrique de l'Ouest", "label": "LOC"}]
2
0.036145
Emmanuel Macron ||| Afrique de l'Ouest
["Ghana", "Afrique", "France", "Economie", "CEDEAO"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-43654362
Kiss Daniel recherche un fan qui lui a rendu sa chaîne en diamant de 39 000$
Le chanteur nigérian Kiss Daniel a lancé un appel à témoin pour retrouver un fan qui lui a rendu sa chaîne incrustée de diamants d'une valeur de 39 mille dollars mardi soir.
L'artiste demande à ses followers Instagram de tagger sur son compte le nom de la personne qui a ramassé le bijou lors d'un concert à Lagos, la capitale du Nigeria. "Je veux vraiment remercier ce fan qui m'a rendu ma chaîne quand elle est tombée hier soir. Elle vaut beaucoup d'argent. Tagguer le s'il vous plait. J'ai quelque chose pour lui. Les populations de Vado sont des gens bien", a-t-il écrit sur son compte Instagram. Le créateur du bijou, Olusola Awujoola, a posté une photo de la chaîne sur Instagram. Le chanteur dont le vrai nom est Anidugbe Oluwatobiloba Daniel a perdu la chaîne au cours d'un concert de The BBK Africa Homecoming lundi dans un hôtel de Lagos. Wizkid, Davido, Not3s, Wavy The Creator, Olamide, J-Hus, Odunsi The Engine, Ajebutter 22, BOJ et Santi ont participé à ce concert.
['Musique', 'Nigeria']
null
0.219512
32
1
1
[{"entity": "Kiss Daniel", "label": "PER"}]
1
0.037736
NoPresentEntity
["Musique", "Nigeria"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-52491618
Muhammadu Buhari nomme un homme décédé en février
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a nommé un homme mort comme membre du conseil d'administration d'une agence gouvernementale
Le regretté Tobias Chukwuemeka Okwuru a été nommé deux mois après sa mort survenue en février. M. Buhari a envoyé une lettre au sénat du pays mardi pour confirmer la liste des 37 personnes nommées mais ignorait que M. Okwuru était décédé en février. L'assistante du président, Lauretta Onochie, a déclaré que M. Okwuru était vivant lorsque le président l'a nommé au Conseil d'administration et qu'il "est même venu mettre à jour son CV, afin d'être prêt pour la nomination après l'examen du Sénat". "Lorsqu'il est malheureusement décédé en attendant la sélection par le Sénat, cette information n'a pas été communiquée au gouvernement fédéral", a-t-elle déclaré. Ce n'est pas la première fois que la présidence de M. Buhari commet la grave erreur de nommer une personne décédée. En 2017, le président a nommé au moins cinq personnes décédées depuis longtemps dans plusieurs conseils d'administration d'agences gouvernementales.
['Nigeria', 'Politique']
null
0.392857
19
1
0
[{"entity": "Nigeria", "label": "LOC"}, {"entity": "Muhammadu Buhari", "label": "PER"}]
2
0.057143
NoPresentEntity
["Nigeria", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-50336558
Qui est Bosco Ntaganda, le "Terminator" congolais condamné par la CPI
Bosco Ntaganda a un beau sourire, selon ceux qui l'ont rencontré - mais sous le sourire se cache un opérateur impitoyable qui mérite bien ses surnoms "Exécuteur Tango" ou "L'Exécuteur".
Le général Ntaganda a été inculpé pour la première fois en 2006 par la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir recruté des enfants soldats pendant la guerre sanglante de cinq ans en République démocratique du Congo. Il a été transféré à La Haye après sa reddition à l'ambassade des États-Unis au Rwanda en mars 2013. Sa reddition a été décrite par certains analystes comme un acte d'autoprotection, motivé par le danger dans lequel il se trouvait après avoir perdu une lutte de pouvoir au sein de son groupe rebelle M23. D'autres accusations de viol, de meurtre, de persécution fondée sur des motifs ethniques et de ciblage délibéré de civils ont été ajoutées en mai 2012 à la suite de témoignages présentés lors du procès de son coaccusé et ancien patron, le chef de guerre Thomas Lubanga - la première personne reconnue coupable par le tribunal deux mois auparavant. Un témoin a affirmé qu'étant enfant, il s'était battu aux côtés de "L'Exécuteur" - disant qu'il était un homme qui "tuait facilement les gens". Ntaganda a été condamné pour 13 chefs d'accusation de crimes de guerre et cinq chefs de crimes contre l'humanité. Il s'agit notamment de meurtres, de viols et d'esclavage sexuel commis pendant le conflit dans l'est de la République démocratique du Congo en 2002 et 2003. Ntaganda a nié toutes les 18 chefs d'accusation. Ntaganda est "tout aussi dangereux que le chef rebelle ougandais Joseph Kony", selon le procureur en chef de la CPI, Fatou Bensouda. "Ne pas arrêter Bosco, lui permettre de marcher librement, comme s'il n'avait commis aucun crime, est inacceptable." "Mais c'est exactement ce qui s'est passé pendant plusieurs années, le président Joseph Kabila refusant de l'arrêter - au nom de la paix en RD du Congo", a-t-elle dit. Ainsi, l'ancien général de l'armée devenu rebelle est resté libre dans la ville orientale de Goma, jouissant d'une vie d'impunité et de luxe, consommant du bon vin, des repas et jouant des parties de tennis. La population locale n'a pas eu cette chance. Ils accusent Ntaganda et ses soldats d'une série de viols, de pillages et d'assassinats - dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu et dans le district d'Ituri, au nord-est de la RDC. Bosco Ntaganda est né en 1973 à Kiningi, une petite ville sur les contreforts de la chaîne des Virunga au Rwanda, célèbre pour ses gorilles. Adolescent, Ntaganda s'est enfui à Ngungu, dans l'est de la RDC, à la suite d'attaques contre d'autres Tutsis du Rwanda. Il y a fréquenté l'école secondaire, mais n'a pas obtenu son diplôme. En 1990, à l'âge de 17 ans, il a rejoint les rebelles du Front patriotique rwandais dans le sud de l'Ouganda. Il s'est battu, sous le commandement du chef du FPR - aujourd'hui président du Rwanda - Paul Kagame, pour mettre fin au génocide. Après que les troubles du Rwanda se sont propagés en RDC, il a commencé à basculer entre la lutte contre les rébellions et le service dans les armées nationales - rwandaises et congolaises. En 2002, il a rejoint les rebelles de l'Union des patriotes congolais dans le district de l'Ituri - et a passé les trois années suivantes comme chef des opérations militaires de Thomas Lubanga. C'est pour des atrocités commises en Ituri qu'il a été condamné par la CPI. Ntaganda s'est ensuite joint à un autre groupe rebelle - le CNDP - sous la direction de Laurent Nkunda, un important courtier du pouvoir dans l'est du pays qui, comme Ntaganda, avait commencé sa carrière militaire dans la force rwandaise qui a mis fin au génocide. Avec l'appui du Rwanda, il a ensuite renversé le Général Nkunda et pris la direction du CNDP. Bien qu'il soit recherché par la CPI pour des crimes de guerre présumés, en vertu d'un accord de paix conclu en 2009, Ntaganda a rejoint l'armée nationale et a été promu général. Il était basé à Goma, où il dirigeait jusqu'à 50 000 soldats, dont beaucoup d'anciens rebelles qui lui étaient personnellement fidèles. Selon une enquête de l'ONU, Ntaganda s'est construit un empire commercial lucratif au Nord-Kivu et au Sud-Kivu - il aurait perçu des impôts sur les mines contrôlées par les soldats sous son commandement, les marchés au charbon de bois et les points de contrôle illégaux. À un moment donné, Ntaganda gagnait environ 15 000 dollars par semaine (8.909.494 FCFA) à un poste frontière, selon un rapport du Groupe d'experts de l'ONU pour 2011. On pense aussi qu'il possède une usine de farine, un hôtel, un bar et un ranch à bétail près de Goma. Anneke van Woudenberg, chercheuse de Human Rights Watch, a rencontré "Le Terminator" à plusieurs reprises. "Il n'est pas un orateur articulé ou persuasif", dit Mme van Woudenberg. Mais, mesurant un peu plus de 1,80 m, il a une certaine présence et du charisme - et aime porter des chapeaux en cuir de style cow-boy. Mais c'est soncaractère impitoyable qui l'a vraiment impressionnée. "C'est quelqu'un qui ne fera jamais face à ses crimes. Il nie toujours et trouve excuse après excuse pour justifier ce qu'il a fait." La liste de ses crimes présumés est longue - et les Congolais disent que "Le Terminator" est considéré comme un homme qui dirige depuis le front et qui participe personnellement aux opérations militaires. En novembre 2008, des journalistes internationaux l'ont filmé commandant et ordonnant ses troupes dans le village de Kiwanja, à 90 km au nord de Goma, où 150 personnes ont été massacrées en une seule journée. Il a également commandé des troupes accusées d'avoir tué, en raison de leur appartenance ethnique, au moins 800 civils dans la ville de Mongbwalu, dans le district d'Ituri, après qu'elles eurent pris le contrôle des riches mines d'or dans la région en 2002. Début avril 2012, il a quitté l'armée congolaise- quittant Goma, emmenant avec lui jusqu'à 600 soldats lourdement armés. Le 11 avril, M. Kabila a finalement demandé son arrestation, mais il a déclaré qu'il ne livrerait pas Ntaganda à la CPI. Plus tard dans l'année, le groupe rebelle M23 de Ntaganda s'est emparé de Goma avant d'accepter de se retirer. Des mois de combats ont forcé quelque 800 000 personnes à fuir leur foyer. Mais dans des circonstances inexpliquées et sous une pression internationale intense, les rebelles se sont dispersés. Ntaganda a perdu face aux loyalistes de son rival, le colonel Sultani Makenga, et craignant apparemment la mort, il s'est rendu à l'ambassade des États-Unis à Kigali, d'où il a été transféré à La Haye, où il a finalement fait face à la justice pour ses crimes.
['Pays-Bas', 'Justice', 'Afrique', 'UA', 'CPI', 'Politique', 'République Démocratique du Congo']
null
0.25
30
1
0
[{"entity": "Bosco Ntaganda", "label": "PER"}, {"entity": "Ex\u00e9cuteur Tango", "label": "MEDIA"}]
2
0.033898
Bosco Ntaganda
["Pays-Bas", "Justice", "Afrique", "UA", "CPI", "Politique", "R\u00e9publique D\u00e9mocratique du Congo"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-56680097
Khloé Kardashian: son combat pour supprimer une photo "sans filtre" des réseaux sociaux
En tant que membre de l'une des familles les plus célèbres et les plus glamour de la planète, Khloé Kardashian est rarement photographiée sans être sous sa meilleure apparence.
La star de la télévision et influenceuse sur les réseaux sociaux et son équipe savent généralement comment produire une image qui frôle la perfection. Ainsi, après qu'une photo non retouchée a été partagée sur ses réseaux sociaux "par erreur", ils ont tenu à la faire retirer. Ils ont demandé aux plateformes de réseaux sociaux de la retirer, bien que leurs efforts aient incité d'autres personnes à la reposter. La photo de famille d'apparence naturelle montrait la jeune femme de 36 ans au bord d'une piscine, en bikini. La star n'était pas du tout maquillée : cela ressemblait davantage à une photo prise lors d'une séance de natation à la plage en plein confinement qu'à l'une des précédentes photos de campagne de publicité des Kardashian pour leurs différentes marques. L'équipe de Kardashian a déclaré cette semaine que la photo violait ses droits d'auteur. "La photo de Khloé en couleur a été prise lors d'une réunion de famille privée et postée sur les réseaux sociaux sans permission par erreur par un assistant", a déclaré à Page Six Tracy Romulus, responsable marketing de KKW Brands. "Khloé est magnifique mais le propriétaire du droit d'auteur a le droit de vouloir qu'une image non destinée à être publiée soit retirée." Selon Twitter, la photo fait l'objet d'un avis de retrait en vertu de la loi Digital Millennium Copyright Act (DMCA). "Conformément à notre politique en matière de droits d'auteur, nous répondons aux plaintes valides en matière de droits d'auteur qui nous sont envoyées par un propriétaire de droits d'auteur ou ses représentants autorisés", a expliqué une porte-parole de Twitter à BBC News mercredi. Certains utilisateurs qui ont posté la photo, ont constaté que l'image avait été remplacée par un message disant : "Cette image a été retirée en réponse à un signalement du détenteur du droit d'auteur". Elle a également disparu de Reddit, avec un message indiquant qu'elle avait été "retirée en réponse à une réclamation de droits d'auteur par un tiers". Mais d'autres l'ont reposté, tandis que des sites de médias, dont Page Six, l'ont également publié. Elizabeth Ward, la patronne de Virtuoso Legal, avocats spécialisés dans la propriété intellectuelle, pense que toute tentative de retirer la photo ne peut servir qu'à attirer davantage l'attention sur elle. "Très franchement, ils essaient de mettre le doigt dans la digue qui est déjà rompue", a-t-elle déclaré à la BBC. "Si l'affaire est si répandue, ils ne remettront jamais le dentifrice dans le tube". "Ce qui est intéressant d'un point de vue juridique, c'est qu'il n'est pas précisé qui a pris la photo, mais qu'elle est titulaire des droits d'auteur. Le premier propriétaire du droit d'auteur est normalement le photographe, donc si j'ai pris une photo de Khloe Kardashian, je suis propriétaire du droit d'auteur, donc ce serait mon droit d'auteur et je pourrais faire ce que je veux." S'exprimant en tant que mère d'une adolescente, Mme Ward estime qu'il est "si triste" que ce problème se pose, en raison de l'utilisation généralisée sur Internet d'images qui semblent avoir été "trafiquées" d'une manière ou d'une autre. "Elles ne sont pas naturelles, elles sont toutes photoshoppées, et toutes les adolescentes que vous interrogez semblent le savoir", ajoute-t-elle. "Mais elles y sont confrontées tous les jours, ce qui doit avoir un effet sur elles - cette sorte d'image non naturelle et non réaliste". Eric Schiffer, président de Reputation Management Consultants, basé à Los Angeles, a reconnu que l'essentiel était de ne jamais laisser se produire ce qu'il appelle un "déversement numérique". Mais une fois que cela s'est produit, une trop grande attention de la part de la presse, dit-t-il, "peut créer une amplification qui peut [causer] un énorme chagrin pendant un certain temps". "En fin de compte, la loi et les outils sont du côté d'une entreprise qui est capable d'éviscérer tout historique numérique, mais pas sans certains cycles, parce que les médias peuvent en prendre une photo [et alors] cela devient une question de domaine public", ajoute M. Schiffer. "Et puis la presse n'est pas susceptible de supprimer une image parce qu'elle relève de l'usage loyal". La question de savoir s'il y a un problème avec l'image elle-même dépend de la façon dont Khloé souhaite être perçue, souligne-t-il. "Veut-elle communiquer avec ses fans de la manière la plus authentique possible ? demande-t-il. "Dans l'ensemble, la marque est orientée dans ce sens, mais elle a un aspect hyper glamour et selon ses propres désirs discrétionnaires, cette photo peut simplement la déranger. "Je veux dire, il y a un élément narcissique dans ces choses-là et je soupçonne que ce n'est pas l'image qu'elle veut pour beaucoup de raisons." Il ajoute : "La dernière chose qu'elle souhaite, c'est que les médias parlent du processus auquel elle est confrontée. Mais le public est fasciné par cette affaire."
['Des médias sociaux', 'Divertissement']
null
0.227848
29
1
0
[{"entity": "Khlo\u00e9 Kardashian", "label": "PER"}]
1
0.02
NoPresentEntity
["Des m\u00e9dias sociaux", "Divertissement"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-58159988
La présidente de la Tanzanie, Samia : nous sommes ici pour montrer que les femmes peuvent diriger
La présidente de la Tanzanie raconte que, lorsqu'elle est devenue chef d'État, certaines personnes doutaient de ses compétences parce qu'elle était une femme.
Certains "ne croient pas que les femmes peuvent être de meilleures présidentes et nous sommes là pour leur montrer", confie Mme Samia Suluhu Hassan à la BBC. En mars, la femme de 61 ans a prêté serment après le décès de son prédécesseur. Elle est actuellement la seule femme chef d'État en Afrique. La présidence éthiopienne est un rôle cérémoniel. "Même certains de mes collaborateurs au sein du gouvernement m'ont d'abord considérée comme une femme comme les autres, mais ils ont rapidement accepté mon leadership", explique Mme Samia. "Mais ce n'est pas seulement en Afrique, même en Amérique, [Hillary] Clinton est parvenue à un point où nous pensions qu'elle allait devenir présidente, mais elle n'a pas pu", ajoute-t-elle. Mme Samia, qui a été promue de la vice-présidence, conseille de se concentrer sur la mise en œuvre des plans de développement et de donner la priorité aux besoins de la population, ce qui est la meilleure façon de faire face aux critiques. Elle ajoute que, malgré les difficultés, d'autres pays pourraient s'inspirer du Liberia et de la République centrafricaine, qui ont eu des femmes à leur tête. La présidente Samia remplace John Magufuli, décédé à la suite de complications cardiaques, avait-elle annoncé à l'époque. M. Magufuli était accusé de réprimer la dissidence et de restreindre certaines libertés. Son remplaçant était considéré comme quelqu'un qui apporterait un ton différent au leadership. Mais l'arrestation récente du principal leader de l'opposition, Freeman Mbowe, accusé de terrorisme, a amené certains à se demander si la présidente Samia ne perpétue pas les politiques de son prédécesseur. Cependant, le dirigeant tanzanien se défend de cette décision en affirmant que les accusations portées contre M. Mbowe ne sont " pas politiques " car il faisait l'objet d'une enquête depuis septembre de l'année dernière. "Il a quitté le pays pendant longtemps. Je ne sais pas pourquoi il a fui, mais à son retour, il a commencé à créer des problèmes en réclamant une nouvelle constitution. "Je soupçonne que, connaissant les charges qui pèsent sur lui, il a calculé que s'il était arrêté, il pourrait prétendre que c'était parce qu'il réclamait une nouvelle constitution", déclare le présidente. M. Mbowe a été placé en détention après avoir déclaré que les dernières élections étaient frauduleuses. La présidente Samia indique qu'elle "laissera aux tribunaux le soin de décider s'il est coupable ou non coupable. La dirigeante tanzanienne soutient également qu'elle est prête à rencontrer les membres de l'opposition et d'autres parties prenantes pour discuter des changements à apporter à la constitution "lorsque le moment sera venu", mais elle ne s'est pas engagée sur le moment où cela se produira. Les critiques affirment que le Chama Cha Mapinduzi, le parti au pouvoir, est favorisé par la Constitution de l'indépendance du pays La présidente a adopté une approche de la pandémie différente de celle de Magufuli, qui était un sceptique bien connu du Covid. Mme Samia rappelle qu'une campagne publique est en cours pour augmenter le taux de vaccination. La présidente explique qu'elle a décidé de se faire vacciner publiquement pour rassurer ceux qui doutent de l'innocuité du vaccin. "Nous avons reçu des dons des États-Unis et en avons acquis certains auprès des installations de Covax, mais ils seront bientôt épuisés", fait remarquer Mme Samia à la BBC. Ce changement de politique a été largement salué, car son prédécesseur avait semé le doute sur l'existence de la pandémie et rejeté des mesures telles que la distanciation sociale et le port de masques. Au lieu de cela, il a demandé aux gens de prier et d'utiliser l'inhalation de vapeur. La présidente Samia a par ailleurs défendu son gouvernement contre les allégations selon lesquelles il aurait continué à appliquer des lois qui limitent la liberté des médias. Elle assure que les journalistes "sont libres de travailler tant qu'ils respectent les lois du pays". Elle dit aussi être attentive aux critiques formulées sur les réseaux sociaux par les membres de l'opposition et les activistes, ajoutant qu'elle s'y est habituée, mais "cela nous aide à savoir ce que pensent les gens, si nous les interdisons, nous n'aurons plus cette plateforme".
['Afrique', 'Femmes', 'Politique']
null
0.291667
23
1
0
[{"entity": "Tanzanie", "label": "LOC"}]
1
0.020408
NoPresentEntity
["Afrique", "Femmes", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-41099572
Pas de trace de l'opposante Diane Rwigara
Elle est l'une des critiques les plus virulentes du président rwandais Paul Kagame. Diane Shima Rwigara, qui avait tenté en vain de se présenter à l'élection présidentielle du 4 août au Rwanda, semble avoir disparu.
La police rwandaise dit avoir perquisitionné le domicile de sa famille hier soir à Kigali, pour des accusations de fraude fiscale, mais assure qu'elle n'a pas été arrêtée. Selon plusieurs sources, des hommes armés habillés en civils ont encerclé le domicile de l'opposante pendant toute la nuit avant de procéder à la perquisition mercredi matin. Depuis, plus de nouvelles de l'opposante et de trois membres de sa famille. Ses amis et sa famille se disent inquiets. Présidentielle au RwandaSeule femme candidate à la
['Rwanda', 'Politique']
null
0.144928
35
2
1
[{"entity": "Paul Kagame", "label": "PER"}, {"entity": "Diane Shima Rwigara", "label": "PER"}, {"entity": "Rwanda", "label": "LOC"}]
3
0.058824
Rwanda
["Rwanda", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-50369861
Hier condamné à mort, aujourd'hui diplômé de l'Université de Londres
Un ancien condamné à mort du Kenya a fait part à la BBC de sa joie d'avoir obtenu un diplôme en droit de l'Université de Londres.
William Okumu est l'un des nombreux détenus ou anciens détenus qui ont obtenu leur diplôme lors d'une cérémonie tenue jeudi dernier à la prison de haute sécurité de Kamiti à Nairobi, la capitale du Kenya. "Aucun mot anglais n'a été inventé pour expliquer ce que je ressens", a déclaré à la BBC l'ancien détenu à l'émission Focus on Africa. "Je pense que le monde entier sait maintenant que quelque chose de bon peut sortir de la poubelle" a -t-il ajouté. M. Okumu, la trentaine , a été libéré de prison en mai dernier. Il a affirmé que le diplôme en droit avait changé sa vie. Il a pu utiliser les compétences juridiques qu'il a acquises pendant ses études en tant que prisonnier pour se défendre et défendre les autres. Il a dit qu'il avait été motivé par le fait qu'il s'était rendu compte que sa peine était due à son manque de compréhension de la loi puisqu'il n'avait pas été représenté par un avocat pendant son premier procès. La Cour suprême a statué en 2017 que la peine de mort était "incompatible" avec la Constitution du Kenya. M. Okumu, qui était en prison pour vol qualifié avec violence et recel de biens volés, a introduit un recours. Il s'est défendu seul devant le tribunal, soutenant que sa peine initiale avait été trop sévère. Un juge a accepté son plaidoyer et a commué sa peine en une peine de 10 ans, qu'il avait déjà purgée. Il a gagné cette bataille juridique grâce au soutien de l'African Prisons Project (APP), une organisation caritative qui opère dans plus de 15 pays du continent et aide les détenus à accéder à la justice. Selon la base de données en ligne World Prison Brief, il y a plus de 50 000 détenus dans les prisons kenyanes, dont la majorité sont des délinquants mineurs qui vivent dans des cellules surpeuplées. La pauvreté et le faible niveau d'instruction des détenus font souvent que bon nombre d'entre eux n'ont pas accès à une représentation juridique. Malgré l'arrêt de la Cour suprême de 2017, une disposition relative à la peine de mort existe toujours dans le droit pénal du Kenya, bien qu'aucune condamnation à mort n'ait été exécutée dans le pays depuis 1987.
['Éducation', 'Londres', 'Justice', 'La prison', 'Afrique', "Droits de l'homme", 'Kenya', 'Pollution de l’air', "Afrique de l'Est"]
null
0.258065
26
1
0
[{"entity": "Kenya", "label": "LOC"}, {"entity": "BBC", "label": "ORG"}, {"entity": "Universit\u00e9 de Londres", "label": "ORG"}]
3
0.068182
Kenya ||| BBC
["\u00c9ducation", "Londres", "Justice", "La prison", "Afrique", "Droits de l'homme", "Kenya", "Pollution de l\u2019air", "Afrique de l'Est"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-56100032
Covid-19 : est-il possible de contracter le virus et de le transmettre à d'autres personnes après avoir été vacciné ?
Le message des autorités et des spécialistes est clair : se faire vacciner est un moyen efficace de lutter contre la pandémie de covid-19.
D'autant que, selon une étude récente, une seule dose d'un vaccin contre le coronavirus peut réduire de moitié la transmission du virus. Ceux qui ont reçu une première dose des vaccins Pfizer ou AstraZeneca - et qui ont été infectés trois semaines plus tard - étaient entre 38 % et 49 % moins susceptibles de transmettre le virus que les personnes non vaccinées, a constaté PHE. Dans l'étude, la protection contre Covid a été observée environ 14 jours après la vaccination, avec des niveaux de protection similaires quel que soit l'âge des cas ou des contacts, a déclaré PHE dans un communiqué. Le Dr Mary Ramsay, responsable de la vaccination à PHE, a déclaré : "Les vaccins sont essentiels pour nous aider à retrouver un mode de vie normal. Non seulement les vaccins réduisent la gravité de la maladie et préviennent des centaines de décès chaque jour, mais nous constatons maintenant qu'ils ont un impact supplémentaire sur la réduction du risque de transmettre Covid-19 à d'autres". L'épidémiologiste de l'Université de Warwick, Mike Tildesley, a déclaré que les résultats étaient significatifs, mais pousse néanmoins les gens à continuer à accepter les offres de vaccination. "Nous devons nous rappeler que ces vaccins ne sont pas efficaces à 100 % ni pour prévenir les symptômes graves ni pour la propagation du virus, mais les preuves suggèrent qu'ils offrent au moins un certain niveau de protection contre la transmission du virus si vous êtes infecté", a-t-il déclaré. Il a déclaré que l'étude était une preuve supplémentaire que le plus grand nombre de personnes possible devaient être vaccinées, même si elles ne risquaient pas de développer des symptômes graves, afin d'obtenir des niveaux de protection beaucoup plus élevés dans la population et de réduire le nombre de personnes qui tombent gravement malade et meurent de la maladie. Mais que signifie exactement se faire vacciner ? Quel est le type de protection dont bénéficient les personnes qui ont déjà reçu leur dose complète ? À l'heure actuelle, il existe dans le monde au moins 9 vaccins qui se sont révélés très efficaces pour prévenir la maladie causée par le virus du SRAS-CoV-2. Cela signifie que si une personne vaccinée contracte le virus, elle sera moins susceptible de développer des symptômes ou de tomber gravement malade. Ce qui n'est pas encore clair, cependant, c'est si le vaccin parvient à prévenir la contagion. En résumé : on ne sait pas encore si le vaccin vous empêche d'être infecté, ce que l'on sait, c'est que si vous vous faites vacciner et que vous êtes ensuite infecté, vous ne tomberez probablement pas malade. Voyons pourquoi cela se produit et pourquoi il est important de continuer à prendre des précautions même après avoir reçu le vaccin. Il existe deux principaux types d'immunité que vous pouvez obtenir grâce aux vaccins. L'un est l'immunité dite "efficace", qui peut empêcher un agent pathogène de provoquer une maladie grave, mais ne peut pas l'empêcher de pénétrer dans l'organisme ou de se reproduire. L'autre est l'"immunité stérilisante", qui peut empêcher l'infection et même prévenir les cas asymptomatiques. Dans l'idéal, un vaccin peut produire une immunité stérilisante, mais cela est rarement le cas. Lequel de ces deux types d'immunité les vaccins covid-19 procurent-ils ? "En termes simples, nous ne le savons pas, car ils sont trop récents", déclare Keith Neal, professeur émérite d'épidémiologie à l'université de Nottingham au Royaume-Uni, dans un article de la BBC Future . Jusqu'à présent, l'efficacité des vaccins a été mesurée par leur capacité à prévenir le développement de symptômes, mais il n'y a pas encore assez de données pour savoir s'ils sont également capables de prévenir l'infection. Toutefois, certaines recherches ont déjà commencé à mesurer si les vaccins peuvent bloquer l'infection, et les experts espèrent que des résultats plus probants seront obtenus dans les semaines et les mois à venir. Des études récentes sur les vaccins Oxford-AstraZeneca, Pfizer-BioNTech et Moderna suggèrent que ces vaccins pourraient avoir le potentiel de réduire la transmission du virus. Ces études ont toutefois des limites ou sont encore en cours d'examen. En d'autres termes, leurs résultats ne sont pas encore concluants. "Nous supposons que tous les vaccins auront un certain niveau de capacité à bloquer l'infection", a déclaré le Dr Zulma Cucunubá, épidémiologiste à l'Imperial College de Londres, sur le programme #TuMundoBBC fin janvier. Zulma Cucunubá prévient toutefois que pour avoir cette certitude, il faut procéder à des essais à long terme, spécialement conçus pour mesurer cette capacité à bloquer l'infection. "La réponse est : nous ne savons pas", selon le portail consacré au coronavirus de l'école de médecine de l'université de Harvard, faisant référence au manque de données pour donner une réponse définitive. Comme l'indique ce portail, il est possible qu'une personne vaccinée puisse avoir le virus se répliquant dans son nez et sa gorge, même si elle est protégée contre la maladie. Maintenant, il est également possible que la réponse immunitaire générée par le vaccin et qui empêche la personne de tomber malade, réduise également la quantité de virus dans le nez et la gorge, au point qu'il est peu probable qu'elle puisse infecter d'autres personnes. Mais, encore une fois, "nous avons besoin de plus de recherches pour en être sûrs", indique le site web de Harvard. Enfin, il y a deux autres facteurs à prendre en compte. Le premier est qu'aucun vaccin n'est parfait. Un vaccin efficace à 95% signifie qu'environ 1 personne sur 20 qui le reçoit pourrait ne pas être protégée contre la maladie, selon le portail sur les coronavirus de l'université Johns Hopkins. Le deuxième facteur est que cela peut être le cas, par exemple, d'une personne qui, sans le savoir, est déjà infectée au moment de la vaccination, et dont l'infection pourrait continuer à se développer même après avoir reçu le vaccin. Pour toutes ces raisons, les experts insistent sur le fait que, même après avoir été vaccinés et jusqu'à ce que nous ayons plus d'informations, nous devons continuer à prendre des précautions telles que l'utilisation du masque et la distanciation sociale. "Si vous faites partie des premiers groupes de personnes à se faire vacciner, il est préférable de continuer à porter des masques et de maintenir une distance physique pour protéger les autres qui n'ont pas encore été vaccinés", indique le site web de Harvard. Mais la capacité des vaccins à bloquer la transmission ne détermine pas seulement la nécessité pour nous de continuer à porter des masques et de garder une distance sociale. Le type de protection vaccinale influence directement la probabilité d'obtenir l'immunité collective souhaitée. L'immunité collective désigne la protection qu'une population obtient lorsqu'un nombre suffisant de personnes sont déjà immunisées contre le virus, soit parce qu'elles se sont rétablies après avoir été infectées par le virus, soit parce qu'elles ont été vaccinées. Les experts ne savent toujours pas quel pourcentage de la population devrait être vacciné pour obtenir une immunité collective. Ce qui est clair, c'est que "si les vaccins n'arrêtent pas complètement la transmission, cela augmentera le nombre de personnes que nous devons vacciner pour vraiment franchir les seuils d'immunité collective et réduire les cas à un niveau proche de zéro", dit Michael Head, un chercheur en santé mondiale de l'université de Southampton, à BBC Future. Une étude de l'Imperial College de Londres, par exemple, a calculé qu'avec un vaccin efficace à 100% pour prévenir la transmission du virus, entre 60% et 70% de la population devrait être vaccinée . Avec un vaccin efficace à 80 % pour prévenir la transmission, le nombre de personnes vaccinées augmenterait pour atteindre une fourchette comprise entre 75 et 90 %. Le Dr Cucunubá avertit que si les vaccins ont seulement la capacité de prévenir la maladie, mais pas de bloquer l'infection, les vaccins ne pourraient pas permettre d'atteindrel'immunité collective. Les experts s'attendent à ce que, dans les semaines ou les mois à venir, nous ayons plus de réponses sur le type de protection qu'offrent les vaccins covid-19. En attendant, "il sera important que chacun continue à utiliser tous les moyens disponibles pour aider à stopper la pandémie", selon le site web des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Concrètement, cela signifie qu'il est important de se laver les mains, de porter un masque et de garder ses distances, même si vous avez déjà été vacciné pour aider à stopper la pandémie.
['Santé', 'Pandémie de coronavirus', 'Vaccins']
null
0.25
24
1
1
[{"entity": "pand\u00e9mie", "label": "DIS"}]
1
0.057143
pandémie
["Sant\u00e9", "Pand\u00e9mie de coronavirus", "Vaccins"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-51189686
Ils refusent d’organiser un mariage de lesbiennes en Afrique du Sud
Les propriétaires d'un espace dédié au mariage ont refusé d'accueillir un couple de lesbiennes en Afrique du Sud.
Un groupe de pression religieux en Afrique du Sud a soutenu les propriétaires d'un lieu destiné à des mariages après qu'ils ont refusé d'accueillir la célébration du mariage d'un couple de même sexe. Michael Swain de Freedom of Religion South Africa, qui représente Beloftebos Wedding Venue dans la province du Cap-Ouest, a fait valoir que les propriétaires avaient le droit de refuser le couple selon leurs convictions religieuses. Megan Watling et Sasha-Lee Heekes ont déclaré que leurs droits avaient été violés et qu'ils se sentaient déçus et le cœur brisé par cette décision. "L'orientation sexuelle n'est pas un choix, mon seul choix est de vivre authentiquement et d'aimer mon âme sœur", a déclaré Sasha-Lee Heekes sur le site d'information EWN News. Le couple s'était renseigné sur l'organisation d'une fête en avril en ces lieux mais a reçu une réponse la semaine dernière les renvoyant au site web de Beloftebos, qui expose les convictions des propriétaires sur les relations entre personnes de même sexe, rapporte EWN News. Les propriétaires ont été confrontés à une polémique en 2017 pour avoir refusé d'organiser le mariage homosexuel d'un couple américain. Les partisans de Mme Waiting et de Mme Heekes sur les médias sociaux ont lancé une pétition en ligne pour obtenir l'intervention de la Commission sud-africaine des droits de l'homme (SAHRC). Les relations entre personnes de même sexe sont légales en Afrique du Sud et protégées par la constitution. Le pays a été le premier en Afrique à protéger les personnes contre la discrimination en raison de leur orientation sexuelle.
['Afrique du Sud', 'Vie (Mode de vie)', 'LGBT']
null
0.441176
18
1
0
[{"entity": "Afrique du Sud", "label": "LOC"}]
1
0.030303
Afrique du Sud
["Afrique du Sud", "Vie (Mode de vie)", "LGBT"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-57089843
Covid : Comment la technologie ARNm peut ouvrir les portes d'un vaccin contre le cancer
Tout n'est pas négatif quand on parle des conséquences de la pandémie de coronavirus.
Le développement rapide de vaccins pour la combattre sera largement reconnu à l'avenir. Et dans ce processus, il existe une percée que de nombreux experts qualifient de "révolutionnaire" : la technologie de l'ARN messager synthétique (ARNm). Cette méthode a déjà été utilisée par des entreprises telles que Pfizer - BioNtech et Moderna (toutes deux des États-Unis) pour créer leurs vaccins contre le covid-19. Contrairement à la plupart des inoculations - qui sont faites à partir d'un virus affaibli afin que notre système immunitaire produise des anticorps - celles qui utilisent l'ARNm (également appelé "génétique") cherchent à ce que le corps lui-même génère une protéine virale sans avoir besoin de l'injecter. Cette création ingénieuse, qui fait l'objet de recherches depuis des décennies, transcende le SRAS-CoV-2 et les médecins parient sur son application dans le traitement d'autres maladies. Parmi elles, le cancer. Mais est-il vraiment possible de créer des vaccins contre cette maladie qui provoque près de 10 millions de décès par an dans le monde ? Le principe fondamental de la technologie ARNm est de concevoir et d'administrer un antigène aux cellules afin d'induire une réponse immunitaire. Autrement dit, il s'agit de manipuler le système immunitaire pour qu'il se défende. "L'ARN messager est une instruction donnée à la cellule ; il lui indique ce qu'elle doit faire. Lorsque vous avez cela en main, c'est un outil très puissant car il peut amener la cellule à faire ce qui vous intéresse, par exemple réparer des altérations pathologiques", explique à BBC Mundo Rubén Artero, expert en génétique et universitaire à l'université de Valence, en Espagne. Pour que des maladies comme le cancer se développent et se propagent dans l'organisme, le système immunitaire doit les ignorer. Et cela se produit parce que, selon Artero, les cellules cancéreuses parviennent normalement à se "cacher". "L'idée est de compenser ce camouflage des cellules cancéreuses par une réaction immunitaire très puissante. Et le vaccin à ARNm y contribuerait, de sorte que l'organisme détecte lui-même les cellules qui apprennent à se cacher et à survivre", explique-t-il. En début d'année, une équipe de scientifiques du Centre national de nanoscience et de technologie de Chine a réussi à tester l'efficacité de ce traitement anticancéreux chez des souris atteintes de mélanome. Les scientifiques ont mis au point un hydrogel qui, une fois injecté sous la peau des souris, libère lentement des nanoparticules d'ARNm. Cela a déclenché l'activation des lymphocytes T, une espèce de cellules immunitaires dont le principal objectif est d'identifier et de tuer les agents pathogènes envahissants ou les cellules infectées. Selon les résultats de l'étude du centre chinois, il a été possible de reprogrammer le système immunitaire de ces animaux pour réduire et empêcher la propagation des tumeurs. Cette conclusion a créé un précédent important dans le développement du traitement, laissant espérer qu'il puisse devenir une réalité chez l'homme dans un délai beaucoup plus court que ce que l'on pensait avant la pandémie. "Il ne s'agira pas d'une révolution immédiate, mais nous verrons l'utilisation de ce type de vaccin dans de nombreuses autres choses de manière progressive", déclare José Manuel Bautista, professeur au département de biochimie et de biologie moléculaire de l'université Complutense de Madrid, en Espagne. "Dans les 20 prochaines années, je m'attends à ce que le traitement du cancer par cette technologie permette un gain substantiel", a-t-il ajouté à BBC Mundo. Mais peut-on fabriquer un vaccin générique qui s'attaque à tous les types de cancer ? "Chaque cancer présente des particularités. Il ne s'agira donc pas d'un vaccin générique pour traiter n'importe quel cancer", explique le professeur Bautista. "En principe, il faut connaître la particularité du type de cancer. Et il y en aura certains plus faciles à traiter que d'autres", ajoute-t-il. Ainsi, ce que l'on cherche à faire, c'est de fabriquer des "vaccins personnalisés" pour chaque personne. Le traitement pourrait même être adapté au type de tumeur d'un certain patient car, selon Artero, les médecins pourraient exprimer une protéine associée à cette tumeur. "On sait que le système immunitaire est celui qui répond le mieux parce qu'il est très spécifique et qu'il recherche toutes les cellules cancéreuses qui se trouvent dans l'organisme", explique-t-il. Même son de cloche chez Noubar Afeyan, cofondateur de Moderna, l'une des entreprises pionnières dans le développement de la technologie ARNm et qui l'a intégrée dans son vaccin contre le covid-19. Dans une récente interview accordée à BBC Mundo, M. Afeyan a annoncé que son entreprise menait un essai clinique sur un potentiel vaccin contre le cancer. "Quand on parle de vaccin contre le cancer, on a l'impression qu'il va y avoir une injection et ce n'est pas ce qui va se passer. Ce qui se passera, si cela fonctionne, c'est que des vaccins individualisés seront fabriqués pour chaque patient, en fonction de son cancer particulier", a-t-il précisé. Il a ajouté : "Il faudra encore trois ans pour voir des résultats. Mais la bonne nouvelle, c'est que nous pouvons le tester assez efficacement et rapidement. Et je pense que, compte tenu de la gravité de ces maladies, nous devrions le faire." L'acide ribonucléique messager, connu sous le nom d'ARNm, est une molécule qui apparaît lorsqu'une portion d'ADN est copiée et qui transmet cette information à la partie des cellules où sont fabriquées les protéines qui composent l'organisme. Les virus à ARN (comme le SRAS-CoV-2, ceux de la grippe commune ou de la dengue, entre autres) utilisent le même mécanisme pour infecter une cellule humaine et produire des copies de leur propre code génétique. C'est ainsi qu'ils se répliquent dans notre organisme. Les vaccins génétiques utilisent un morceau du code génétique du virus pour que l'organisme fabrique une protéine comme celle du coronavirus. Et c'est ce qui génère une réponse immunitaire dans notre corps. La méthode qui utilise l'ARNm dans les vaccins n'est pas apparue avec la pandémie de coronavirus. Cette technologie a commencé à être développée dans les années 1990 mais a fait un bond en avant ces 15 dernières années grâce à des découvertes qui l'ont rendue, petit à petit, plus sûre et plus efficace. Tout comme le cofondateur de Moderna Noubar Afeyan, les cofondateurs allemands de BioNTech, Özlem Türeci et Uğur Şahin, ont expliqué qu'ils travaillaient sur des vaccins à ARNm pour traiter le cancer bien avant l'apparition du covid-19. C'était, en fait, l'idée originale. " Nous travaillons sur l'ARNm depuis plus de 20 ans. La raison pour laquelle nous avons commencé était notre vision d'une thérapie anticancéreuse individualisée, basée sur l'observation des antigènes tumoraux ", a déclaré Uğur Şahin dans la revue de recherche et d'innovation Horizon . "Nous avons compris qu'une future thérapie pourrait (être basée sur) l'analyse de la tumeur du patient et la découverte des antigènes qui lui conviendraient, puis la production d'un vaccin à partir de ces informations", a-t-il ajouté. Les médecins ont expliqué que, pour rendre possible un traitement du cancer, il faut utiliser la "technologie appropriée" qui, d'une part, induit une forte réponse immunitaire contre tout type d'antigène tumoral et, d'autre part, peut être fabriquée en "quelques semaines". "Eh bien, cette maladie progresse très vite". La technologie de l'ARNm a été qualifiée de "révolution silencieuse". Des chercheurs du monde entier ont assuré qu'elle restera dans les mémoires comme l'une des inventions scientifiques les plus importantes de ces dernières décennies. Et pas seulement en raison de son potentiel pour développer des traitements contre le cancer, mais aussi contre de nombreuses autres maladies. La sclérose en plaques, la tuberculose, le paludisme et même la grippe saisonnière (influenza) pourraient être traités grâce à ce type d'inoculations. Selon son cofondateur, Moderna teste déjà 20 médicaments basés sur la technologie ARNm, notamment contre Zika, contre une grave infection virale appelée cytomégalovirus (CMV), contre le virus respiratoire syncytial et se concentre sur "l'amélioration" du vaccin actuel contre la grippe. "Il existe de nombreuses maladies génétiques rares pour lesquelles nous pensons que l'ARNm peut offrir un espoir et une solution", a déclaré Afeyan à BBC Mundo. Pour l'infectiologue de l'Université catholique du Chili, Jaime Labarca , cette technologie marquera un "avant et un après" dans la manière de fabriquer des vaccins dans le monde. "Ils vont changer l'avenir des vaccins parce que l'efficacité qu'ils ont montrée, nous ne l'avons jamais connue auparavant", dit-il à BBC Mundo. "En outre, ils sont sûrs et ont une capacité de production rapide ; cela a changé la norme pour toujours", ajoute-t-il.
['Pandémie de coronavirus', 'Vaccins', 'Recherche médicale', 'Cancer']
null
0.468085
14
1
0
[{"entity": "pand\u00e9mie", "label": "DIS"}]
1
0.038462
pandémie
["Pand\u00e9mie de coronavirus", "Vaccins", "Recherche m\u00e9dicale", "Cancer"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-47280343
"On devrait être fiers de notre peau noire"
Le blanchissement de la peau ne recule pas en Afrique. Selon les pays, les produits éclaircissants sont parfois interdits de fabrication et de commercialisation.
Alors que le Rwanda a lancé récemment une opération de répression contre les produits éclaircissants; au Sénégal, la vente de ces produits n'est pas illégale. Selon une étude de l'OMS, 25 % des Sénégalaises utilisent de manière régulière des produits éclaircissants pour la peau. J'ai rencontré Aminata (le prénom a été modifié), élève aide-infirmière âgée de 24 ans qui utilise des produits éclaircissants depuis cinq ans. De teint clair, Aminata a les articulations des doigts de la main et des pieds beaucoup plus sombres, comme c'est le cas de plusieurs femmes à Dakar. Elle a pris l'habitude de se blanchir la peau très tôt : "J'ai commencé pour faire comme les copines de lycée. Leur teint me plaisait et je voulais avoir le même. Certaines amies m'encourageaient à m'éclaircir le teint en me disant que c'était joli, mais mes parents et mon petit ami n'étaient pas d'accord", explique la jeune femme, qui avoue qu'elle ne connaissait pas les risques liés aux crèmes dépigmentantes à l'époque. Et malgré les mises en garde de ses parents et de son petit-ami, elle s'entêtait et continuait d'utiliser ces produits. De plus, elle n'avait pas encore obtenu le teint qu'elle souhaitait, car elle n'avait pas les moyens de s'acheter des produits coûteux, plus efficace, selon elle : "Il y a des produits à 50.000 francs CFA (86,5 dollars US) ou 75.000 (129,7 dollars US) que je ne peux pas acheter, car je suis élève. Je me contente des hydroquinones de mauvaise qualité à 3.000, 10.000 ou même 1.000 francs CFA, et ce n'est pas bon." Finalement, c'est grâce à sa formation professionnelle qu'elle a changé d'avis sur les crèmes éclaircissantes: "Maintenant que je suis une formation dans le domaine de la santé, je suis pleinement informée des risques : les difficultés de suturer la peau en cas de lésion, le diabète, car la plupart des crèmes sont sucrées, de larges vergetures très inesthétiques, l'hypertension artérielle, les complications neurologiques et le cancer de la peau", explique Aminata. Aujourd'hui, elle arrête progressivement d'utiliser ces produits avec les encouragements de son petit ami. "Je conseillerais aux autres de garder leur teint naturel car nous sommes des Africains. On devrait être fiers de nôtre peau noire. Pas la peine de chercher à imiter les Européens qui ont la peau blanche", affirme Aminata. Le Rwanda a commencé l'année 2019 par une opération de répression contre les produits éclaircissants. Début janvier, les policiers ont retiré des magasins crèmes et autres savons, dans plusieurs parties du pays. Le pays des milles collines suit ainsi de nombreux autres pays africains comme au Burkina Faso où la publicité de ces produits est interdite depuis 2006. La raison de ces interdictions est que les produits éclaircissants sont dangereux à cause des éléments qu'ils contiennent tels que le mercure et ses dérivés, l'hydroquinone ou les corticoïdes. Pourtant, le "tchatcho" ou le "tchoko", comme on l'appelle dans différents pays d'Afrique, se pratique encore largement. Selon une étude de l'OMS datant de 2011, au Nigeria, 77 % des femmes utilisent de manière régulière des produits éclaircissants pour la peau. Elles étaient 59 % au Togo et un quart des femmes au Sénégal. Dès que les produits sont interdits dans leur pays, les adeptes du teint clair se tournent vers la contrebande ou bien certains produits locaux qui se révèlent parfois plus dangereux. C'est le cas en Côte d'Ivoire, où les produits éclaircissants sont interdits depuis 2015: "L'importation des produits éclaircissants est interdite, mais pas leur usage. Donc les consommateurs se tournent vers la contrebande pour s'approvisionner", souligne le professeur Aka Boussou, dermatologue à Bouaké, en Côte d'Ivoire. "Les utilisatrices, de plus en plus jeunes, font surtout recours aux dermocorticoïdes et à l'hydroquinone", ajoute-t-il. Au cours d'une enquête sur le marché noir des produits éclaircissants importés illégalement en Ouganda menée en 2018, une reporter de la BBC a pu facilement, et pour pas cher, se procurer sur le marché des produits fabriqués en Côte d'Ivoire et en RD Congo, où ils sont pourtant interdits. Pour les femmes qui utilisent les produits éclaircissants, la liste des effets secondaires est pourtant longue. "Les patientes que je traite dans mon cabinet viennent souvent pour traiter des tâches noires qui apparaissent sur le visage, le dos ou les membres supérieurs", explique le professeur Boussou. "Nous les traitons avec des dépigmentants pharmaceutiques dont l'effet est contrôlé", précise-t-il. Les effets peuvent être moins directs mais tout aussi néfastes. Le mercure, un des agents éclaircissants contenus dans les savons, les crèmes et autres produits cosmétiques, se retrouve dans les eaux usées après que les utilisateurs prennent leur bain. Il pénètre ensuite dans la chaîne alimentaire et est avalé par les poissons. Les femmes enceintes qui consomment ces poissons transfèrent du mercure à leur enfant, ce qui peut se traduire par l'apparition de retard de croissance chez les nourrissons, selon l'OMS. Au Ghana, la mode est d'ingérer des pilules éclaircissantes pendant la grossesse, afin que l'enfant naisse plus clair. Une pratique dangereuse pour les bébés, qui risquent des malformations. Le gouvernement ghanéen a dû mener une campagne de sensibilisation pour conscientiser sur les dangers. Peu importe ! Le "khessal" - le terme wolof pour désigner le fait se blanchir la peau, au Sénégal - n'est pas près de disparaître. On recourt aux savons, aux crèmes et, pour celles qui en ont les moyens, aux gélules keratolytiques ou aux injections de glutathione. En Inde, en Chine, dans le monde arabe et en Afrique, avoir une peau claire est synonyme de beauté, de séduction et de richesse. Ce phénomène que l'on appelle le colorisme a la vie dure dans tout le monde noir. Plus on est pâle, mieux c'est. Et les critiques ou moqueries viennent le plus souvent d'autres personnes elles-mêmes de couleur noire. "Vous êtes noirs, on vous moque, vous vous décapez la peau, on vous critique aussi", une hypocrisie que dénonçait la chanteuse de dancehall jamaïcaine Spice, fin 2018, dans son clip "Black hypocrisy". Cependant, alors que certains Noirs font tout pour avoir le teint plus clair, des femmes blanches se font passer pour noires ou métisses sur les réseaux sociaux, notamment Twitter ou Instagram. Le phénomène, connu sous le nom de blackfishing, est dénoncé par de nombreuses activistes noires. Les femmes blanches pointées du doigt, quant à elles, nient toute forme de tromperie et disent simplement recourir au bronzage.
['Santé', "Afrique de l'Ouest", 'Santé mentale', 'Afrique', 'Femmes', 'Santé des femmes']
null
0.344828
24
2
0
[{"entity": "Afrique", "label": "LOC"}]
1
0.022727
Afrique
["Sant\u00e9", "Afrique de l'Ouest", "Sant\u00e9 mentale", "Afrique", "Femmes", "Sant\u00e9 des femmes"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-41710954
Cameroun : hommage aux victimes d'Eseka
Il y a un an, se produisait l'accident ferroviaire le plus meurtrier du Cameroun.
Le bilan est lourd : 79 morts et plus de 550 blessés selon des sources officielles. Un retour difficile sur les lieux de l'accident pour Nadine, l'une des survivantes du drame : ''revenir ici voir les rails, le train et tout, cela me réveille quelque chose de fort. Je remercie le seigneur.'' Mpouadina, est venu rendre un hommage à son frère qui avait emprunté le train de Camrail le 21 octobre 2016, son corps n'a jamais été retrouvé. Le ministre de la culture et son homologue des affaires sociales ont déposé une gerbe de fleurs sur le lieu où sera élevée une stèle en hommage aux victimes tel qu'annoncé par le chef de l'Etat camerounais. La société Camrail dont l'actionnaire majoritaire est le Français Vincent Bolloré poursuit l'indemnisation des victimes. La ville d'Eseka conserve les souvenirs du déraillement. Les 4 ''wagons de la mort'' restent affalés à la gare.
['Cameroun', 'Politique']
null
0.171429
14
1
0
[{"entity": "Cameroun", "label": "LOC"}]
1
0.034483
NoPresentEntity
["Cameroun", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-58536488
Pollution : "nous consommons du poisson contaminé par les déchets électroniques que nous envoyons en Afrique"
Qui ne possède pas un téléphone portable, une tablette ou même une voiture électrique ? Qui ne se plaint pas lorsque ses appareils électroniques commencent à se charger moins bien et que la durabilité de leurs batteries diminue ? À quelle fréquence remplaçons-nous nos appareils électroniques ?
Mais qui sait comment et d'où proviennent les matériaux nécessaires à la fabrication de ces batteries ? Qui sait ce qui arrive aux appareils que nous jetons ? Les appareils électroniques que nous possédons tous sont un mélange complexe de centaines de matériaux. Il s'agit notamment de métaux lourds tels que le plomb, le mercure et le cadmium. Pour vous donner une idée, un téléphone portable compte entre 500 et 1 000 composés différents. En outre, il est important de savoir que l'extraction de ces matériaux met en danger la santé des travailleurs qui extraient les métaux dans les mines et fabriquent les produits. Et à la fin de leur vie utile, si ces matériaux ne sont pas correctement traités, les substances dangereuses qu'ils contiennent peuvent polluer l'environnement et affecter la santé des personnes. La plupart des métaux nécessaires à la production d'appareils électroniques sont extraits dans des pays en développement, comme ceux de la plupart des pays d'Afrique. Une fois obtenus, ils sont achetés par de grandes entreprises asiatiques pour produire les composants des appareils électroniques. À terme, les smartphones, tablettes et voitures électriques produits seront vendus dans le monde entier. Même si la plupart des consommateurs vivent dans des pays développés, comme ceux d'Amérique du Nord et d'Europe. Mais ce n'est pas tout. Lorsque nos appareils électroniques sont déjà obsolètes et que leurs batteries ne durent pas assez longtemps, le voyage des métaux lourds qui a commencé dans les mines africaines se termine par le renvoi de nos déchets électroniques sur le continent africain. Les pays riches paient les pays pauvres pour qu'ils s'occupent de leurs déchets, qui représentent une part importante de leur économie. Mais cela pose un gros problème environnemental, car le recyclage n'est pas suffisamment développé dans ces régions. À titre d'exemple, le Ghana, pays d'Afrique occidentale, abrite l'une des plus grandes décharges de déchets électroniques au monde, qui reçoit principalement des déchets électroniques européens. Dans cette décharge, les déchets technologiques sont accumulés puis brûlés. Ces déchets peuvent commencer à se décomposer, produisant des gaz qui vont dans l'atmosphère et des liquides qui vont pénétrer dans le sol. Sa combustion émettra également des gaz dangereux dans l'atmosphère. Des études antérieures ont déjà montré que la décharge de déchets électroniques du Ghana entraîne une importante contamination du sol et de l'atmosphère par les métaux lourds. Cependant, les populations locales ne sont pas conscientes des problèmes environnementaux causés par ces déchets électroniques, qui respirent ces gaz et consomment les ressources naturelles environnantes. Il n'y a pas de contrôle sanitaire préalable. La restitution des déchets électroniques européens aux pays africains ferme un cercle qui illustre bien la politique mondiale actuelle : le premier monde prend ce dont il a besoin et rend ce dont il ne veut plus. L'énorme coût environnemental des métaux nécessaires pour satisfaire le besoin croissant d'appareils électriques et électroniques dans les pays développés est payé par les pays africains producteurs et récepteurs de déchets. Pendant ce temps, les États européens bénéficient de nouveaux gadgets et de transports verts sans carbone grâce aux voitures électriques dont les batteries contiennent des minéraux africains. Mais peut-être que ce cercle n'est pas parfait et que cette pollution se répercute sur les citoyens européens. Les fruits de mer pourraient être un vecteur possible de la pollution par les métaux lourds entre l'Afrique et l'Europe. Les métaux lourds produits dans les zones minières et dans les décharges de déchets électroniques atteignent les eaux côtières par les rivières et les ruisseaux et s'accumulent dans les sédiments marins. De là, ils entreront dans la chaîne alimentaire via le plancton. Ils passent ensuite aux poissons qui consomment ce plancton et finissent par se retrouver chez les grands prédateurs. L'accumulation de ces métaux contaminants va dépendre de l'espèce, en fonction de son niveau trophique, de son histoire de vie et de ses habitudes alimentaires. Le thon est un exemple de poisson hautement prédateur qui accumule les métaux lourds. Ce poisson est déconseillé aux enfants et aux femmes enceintes en raison de sa forte teneur en mercure. La présence de métaux dans ces poissons dépend de l'espèce, du sexe et de la région dans laquelle ils sont élevés. Le poisson pêché dans les eaux africaines entre dans le commerce mondial et peut être vendu partout, notamment sur le marché européen. Les accords de partenariat de pêche durable de l'UE permettent aux navires de l'UE de capturer du thon dans les eaux africaines. Par conséquent, si la pollution africaine aux métaux lourds atteint le thon en pleine mer via les panaches fluviaux et la chaîne alimentaire, l'Europe pourrait consommer de la pollution aux métaux lourds par l'ingestion d'espèces marines capturées dans les eaux africaines. Qu'obtiendrions-nous si nous analysions des thons provenant de différentes zones de pêche et commercialisés en Espagne ? Les métaux extraits des mines africaines, présents dans les déchets électroniques, seraient-ils concentrés dans les thons provenant des eaux africaines ? La réponse est oui. Les résultats d'une étude publiée récemment montrent des concentrations plus élevées de tous les métaux analysés dans le thon pêché dans les eaux africaines, notamment le mercure et le plomb. En outre, les concentrations de métaux dans les thons sont liées aux concentrations trouvées dans les eaux où ils ont été pêchés, ce qui montre que les poissons incorporent les métaux présents dans l'environnement dans lequel ils vivent. Maintenant que nous savons que l'océan nous rend tout ce que nous lui envoyons et qu'il peut nuire à notre santé, que pouvons-nous faire ? Voici quelques exemples de moyens d'action : 1. Étudiez en profondeur comment la pollution métallique passe des rivières et de la terre à la mer. 2. Étudiez en profondeur comment ces métaux s'accumulent dans la chaîne alimentaire marine. 3. Étudier le risque d'ingestion de métaux lourds par la consommation de produits de la mer contaminés par des métaux provenant de déchets miniers et électroniques. 4. Éduquer à la consommation responsable des appareils électroniques, en sensibilisant les gens à l'origine et au traitement des déchets qui en découlent. 5. Travailler à l'amélioration du traitement des déchets électroniques dans les pays producteurs et importateurs. Alba Ardura Gutiérrez est chercheuse postdoctorale en génétique à l'université d'Oviedo.
['Préservation (monde naturel)', 'Pollution', 'Nature']
null
0.212389
47
3
0
[]
0
0
NoPresentEntity
["Pr\u00e9servation (monde naturel)", "Pollution", "Nature"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-52407502
Coronavirus : Angélique Kidjo réédite Pata Pata de Miriam Makeba
La chanson à succès des années 1960 Pata Pata de l'artiste sud-africaine anti-apartheid Miriam Makeba a été rééditée avec de nouvelles paroles visant à lutter contre la propagation du coronavirus.
La chanteuse béninoise Angelique Kidjo, qui a été guidée par Miriam Makeba, chante la nouvelle version avec des paroles qui encouragent à se laver les mains et à garder une distance de sécurité. "Pata" signifie "touche légère" en xhosa. Voici quelques-unes des nouvelles lignes : " C'est le moment de 's'asseoir". C'est "pas de-pata-pata"... Restez à la maison et attendez. "Nous devons garder nos mains propres". "Donc 'pas de-pata pata'... Ne touchez pas votre visage, gardez vos distances, s'il vous plaît."
['Santé', 'Enfants', 'Musique', 'Pandémie de coronavirus', 'Afrique']
null
0.229885
30
1
1
[{"entity": "Pata Pata", "label": "MEDIA"}, {"entity": "Miriam Makeba", "label": "PER"}]
2
0.050847
Miriam Makeba
["Sant\u00e9", "Enfants", "Musique", "Pand\u00e9mie de coronavirus", "Afrique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-42501900
L'ex-chef de l'armée nommé vice-président
Au Zimbabwe, le général Constantino Chiwenga, qui a dirigé le coup de force contre Mugabe, est devenu l'un des deux vice-présidents du pays.
L'ancien chef de l'armée zimbabwéenne a mis fin en novembre à 37 ans de règne du président Robert Mugabe. Il est officiellement nommé jeudi par le président Emmerson Mnangagwa.
['Zimbabwe', 'Politique']
null
0.2
23
1
0
[{"entity": "Zimbabwe", "label": "LOC"}, {"entity": "Constantino Chiwenga", "label": "PER"}, {"entity": "Mugabe", "label": "PER"}]
3
0.071429
Mugabe
["Zimbabwe", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-52292789
Agyemang Badu : mon combat contre la mort et pour ma sœur tuée par balle
Emmanuel Agyemang Badu est un milieu de terrain ghanéen qui joue pour le Hellas Verona en Italie - où, comme dans la plupart des pays, les compétitions de football sont suspendues à cause du coronavirus.
En mars, sa sœur Hagar a été tuée par balle dans la ville de Berekum. Il n'a pas pu retourner au Ghana pour voir sa famille à cause de la pandémie. 2019 et 2020 ont été les années les plus difficiles de ma vie. J'ai failli mourir, j'ai eu beaucoup de blessures - et puis j'ai perdu ma sœur d'une manière très tragique. C'est très difficile pour moi et ma famille. Le type qui a tiré sur ma sœur est en fuite ; ils ne l'ont pas encore attrapé, parce que les choses vont lentement à cause de ce virus. C'était un désastre. Je vis seul ici à Vérone. Ma petite amie et mon enfant ne sont pas ici avec moi, et je suis en plein milieu de cette pandémie. Je dois remercier ma famille et mes amis ainsi que notre équipe et mon agent. Mon entraîneur m'a appelé tous les jours pour prendre de mes nouvelles - ainsi que le chef d'équipe et le président. Ils ont tous été merveilleux. Sans eux, cela aurait été un désastre. Je suis resté dans une chambre pendant 34 jours. Ma sœur a été tuée dans la douleur et je n'ai pas pu aller voir ce qui s'est passé. Mais c'est le travail que j'ai choisi. C'est ainsi que la situation a évolué. Je dois juste la supporter, prendre soin de moi, être mentalement forte et vivre avec, parce qu'en ce moment je ne peux rien faire. En août, j'ai failli mourir moi-même. Nous étions en pré-saison, tout allait bien. C'était une semaine avant le début de la ligue. Le matin après un match, je suis venu au gymnase pour faire un peu de sport. Le soir, je suis rentré à la maison et j'avais du mal à respirer. Au début, je n'ai pas pris cela au sérieux - j'ai pensé que c'était de la fatigue. Le matin, ils m'ont donné des analgésiques. Mais le lendemain soir, c'était encore pire. À 2 heures du matin, j'ai appelé le médecin et heureusement, il était réveillé. Il a envoyé un physio qui était plus proche de moi et il est venu - et a immédiatement dit : "nous devons aller à l'hôpital". Finalement, ils ont découvert que j'avais un caillot de sang dans les poumons. J'ai dû arrêter de jouer au football pendant trois à quatre mois. C'était une période très dramatique pour moi, mais dans des moments comme celui-ci, il faut être fort, Dieu merci, je suis de nouveau sur pied et je vais bien maintenant. C'était très grave, je pense que si je n'avais pas eu le physio et le médecin pour me surveiller, ça aurait été un désastre. Je suis en plein milieu de cette pandémie ici en Italie, donc je sais comment les gens luttent et souffrent. C'est le moment pour moi d'aider. J'ai acheté des masques, des gants et des désinfectants pour un hôpital de Kumasi - le service des femmes et des enfants. Et j'ai joué longtemps à Berekum, alors j'en ai acheté pour les hôpitaux de cette ville, pour la police et la communauté musulmane. Et dans le village où je suis né, j'ai donné beaucoup de choses à la police et aux hôpitaux. Ils disent qu'il vaut mieux prévenir que guérir, alors je voulais qu'ils aient ces choses pour être en sécurité et faire très attention à ce dangereux virus. Les chiffres augmentent, donc la semaine prochaine, je dois envoyer d'autres choses aux hôpitaux. Nous continuerons à le faire jusqu'à ce que nous voyions que ce virus a disparu. Je suis au milieu de tout ça ici et je sais combien je me bats ici, donc nous devons tous aider et prendre soin des gens en Afrique. Cette saison a été très frustrante. D'août à décembre, je n'ai rien fait. Je suis revenu m'entraîner avec l'équipe pendant 3-4 semaines et j'ai commencé à avoir un temps de jeu très réduit - mais ensuite le virus est arrivé. Je ne peux rien y faire - je remercie juste Dieu d'avoir ma vie. Je vais très bien maintenant - pas de blessures ; la vie est plus précieuse que le football, donc pour l'instant nous devons prendre soin de nous-mêmes. Soyez en sécurité et priez pour que tout cela aille vite, afin que nous puissions tous nous remettre à faire ce que nous aimons faire. Les 18 premiers jours, j'étais en isolement parce que nous avons joué contre la Sampdoria et malheureusement, la plupart de leurs joueurs ont été testés positifs, donc nous devions être isolés. Après ces 18 jours, j'ai commencé à aller au petit marché pour acheter de la nourriture, mais c'est le seul endroit où l'on peut aller. De là, je reviens à la maison. C'est très difficile, mais je ne suis pas le seul. Le monde entier est dans ce pétrin maintenant, alors je dois juste m'en tenir à cela, prendre les précautions nécessaires et me sauver. Beaucoup de rumeurs circulent sur le moment où la ligue va redémarrer, mais nous ne savons rien. Ils nous ont dit de rester à la maison et de nous entraîner à la maison, c'est la seule chose que nous pouvons faire maintenant. La situation est risquée pour les grands responsables. Ce n'est pas une chose facile. La première priorité est de s'assurer que nous sommes à l'abri de ce virus, et ensuite vous pouvez avoir du football à tout moment. Pensons au dangereux virus maintenant. Ensuite, nous verrons quand le football pourra commencer.
['Pandémie de coronavirus', 'Le sport', 'Ghana', "Afrique de l'Ouest", 'Football', 'Afrique']
null
0.194444
35
1
0
[{"entity": "Emmanuel Agyemang Badu", "label": "PER"}, {"entity": "Hellas Verona", "label": "ORG"}, {"entity": "Italie", "label": "LOC"}]
3
0.050847
Italie
["Pand\u00e9mie de coronavirus", "Le sport", "Ghana", "Afrique de l'Ouest", "Football", "Afrique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-47651035
Course contre la montre pour secourir les survivants du cyclone Idai
Les organismes d'aide se démènent pour atteindre les survivants du cyclone Idai au Mozambique face à l'ampleur d'une catastrophe naturelle qui a entrainé des dégâts importants et de nombreuses pertes en vie humaines.
Les ONG qui interviennent dans le pays dévasté par le cyclone estiment que des milliers de personnes sont bloquées par des inondations. Elles se sont abritées pour les plus chanceux sur le toit des bâtisses hautes ou coincées dans des arbres. Dans la ville portuaire de Beira, les travailleurs humanitaires disent qu'il ne leur reste que deux ou trois jours d'eau potable. Environ 300 personnes ont trouvé la mort au Mozambique et au Zimbabwe, mais le bilan devrait s'alourdir. Avec les pénuries de nourriture et d'eau potable, la menace de maladies s'accroît, préviennent les agences médicales. Le puissant cyclone s'est abattu sur Beira jeudi dernier, avec des vents de plus de 177 km/h dévastant tout sur son passage lorsqu'il s'est déplacé vers l'intérieur des terres pour toucher le Zimbabwe et le Malawi. "La première chose que l'on voit quand on arrive, c'est la destruction et beaucoup d'eau", explique Get Verdonck, coordinateur d'urgence de l'association Médecins Sans Frontières (MSF). "Les gens utilisent de l'eau des puits et il est probable que cette eau soit impropre... la pneumonie et d'autres maladies respiratoires vont être un problème", a-t-il expliqué à l'agence Reuters. Les organisations d'aide ont déclaré que le Mozambique avait été le plus durement touché par les inondations provoquées par les fleuves qui coulent en aval des pays voisins. Caroline Haga, responsable de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a déclaré que les zones les plus touchées étaient proches du fleuve Buzi, à l'ouest de Beira. Elle a indiqué que les équipes de secours distribuaient des biscuits à haute teneur énergétique, des comprimés de purification pour l'eau et d'autres fournitures aux personnes cernées par les eaux et la boue. "Nous avons des milliers de personnes... sur les toits et dans les arbres qui attendent d'être secourues", a déclaré Mme Haga à l'AFP. "Nous manquons de temps. Les gens attendent les secours depuis plus de trois jours maintenant. On ne peut pas assister tout le monde donc notre priorité se sont les enfants, les femmes enceintes, les blessés." Deborah Nguyen, du Programme alimentaire mondial (PAM), a déclaré que les priorités étaient d'atteindre les personnes piégées dans les zones inondées et d'organiser des abris temporaires pour les personnes secourues. "Les opérations de secours progressent, mais il y a encore beaucoup de travail", a-t-elle dit à l'AFP. Le président du Mozambique, Felipe Nyusi, a déclaré que plus de 100 000 personnes sont en danger. Au Zimbabwe, au moins 98 personnes sont mortes et 217 personnes sont portées disparues dans l'est et le sud du pays, a indiqué le gouvernement. Au Malawi, l'ONU affirme que plus de 80 000 personnes ont été déplacées par le cyclone.
['Malawi', 'Zimbabwe', 'Mozambique']
null
0.206897
33
1
0
[{"entity": "cyclone Idai", "label": "LOC"}, {"entity": "Mozambique", "label": "LOC"}]
2
0.030303
Mozambique
["Malawi", "Zimbabwe", "Mozambique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-48096982
Au Burkina Faso, les avocats dénoncent le "blocage du système judiciaire"
Le traitement des dossiers judiciaires de plus de 5 000 détenus est retardé par des grèves à répétition des agents de la justice, selon les "robes noires".
Simon Gongo, Ouagadougou, BBC Afrique Les avocats ont organisé une marche de protestation et ont tenu un sit-in devant les locaux du ministère de la Justice, à Ouagadougou, la capitale, pour dénoncer le "blocage du système judiciaire" du pays. "Depuis six mois, toute la chaîne pénale est bloquée. Il est impossible de rendre visite aux détenus, d'auditionner les mis en cause et de tenir les audiences", affirme le bâtonnier de l'Ordre des avocats du Burkina Faso, Me Paulin Salembéré, entouré de ses confrères, devant le siège du ministère de la Justice. "A ce jour, 808 prévenus placés en détention attendent d'être jugés, il y a 1 640 personnes inculpées et placées en détention. Leurs dossiers sont en instruction. Il y a 3 600 personnes emprisonnées et condamnées, et l'application de leur peine est entravée par les dysfonctionnements de la justice", a déploré Me Salembéré. Me Batibié Benao, qui a pris part à la manifestation, dit avoir des clients placés en détention et d'autres qui ont porté plainte sans voir un signe d'avancement du traitement de leur dossier à cause des grèves à répétition dans le secteur judiciaire. "J'ai des dossiers concernant des détenus qui seront sans doute relaxés. Ce sont des fonctionnaires pour la plupart", ajoute-t-il, déplorant le retard des audiences de ses clients. Les avocats ont remis aux autorités judiciaires un mémorandum contenant leurs doléances. Issa Fayama, le directeur de cabinet du ministre de la Justice, a reçu le mémorandum, assurant qu'il sera transmis à la tutelle.
['Burkina Faso', "Afrique de l'Ouest", 'Justice']
null
0.206897
27
1
2
[]
0
0.043478
NoPresentEntity
["Burkina Faso", "Afrique de l'Ouest", "Justice"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-56039724
Obésité : comment un médicament coupe-faim pourrait révolutionner le traitement de la maladie
Un essai international majeur démontre qu'un médicament coupe-faim conduit certaines personnes à perdre plus d'un cinquième de leur poids.
Ceux qui ont subi l'essai ont reçu des injections hebdomadaires d'un médicament appelé sémaglutide, ainsi que des conseils sur l'alimentation et la forme physique. L'étude, qui est menée sur près de 2000 personnes, montre une moyenne de 15 kg de perte de poids au cours de l'essai de 15 mois. Les scientifiques signalent que les résultats pourraient représenter une "nouvelle ère" dans le traitement de l'obésité, avec plus de traitements susceptibles d'apparaître bientôt. L'un de ceux qui sont testés est Jeanne, de Kent, en Grande-Bretagne. Et elle a perdu 28 kg, ce qui équivaut à plus d'un cinquième de son poids. "Le médicament a changé ma vie et a complètement révolutionné ma façon de gérer la nourriture", dit-elle. Elle ajoute qu'un régime la rendait "malheureuse", mais prendre ce médicament, renseigne-t-elle, était complètement différent parce qu'elle avait juste un peu faim. Mais Jeanne, qui a terminé l'expérience, a repris de l'appétit, et son poids a recommencé à grimper. "Je me sentais facilement perdre du poids pendant l'expérience, mais maintenant je me sent dans une lutte constante avec la nourriture", avoue-t-elle. Le sémaglutide est déjà familier à certaines personnes, qui l'utilisent pour traiter le diabète de type 2, mais cet essai a décidé de le donner à des doses plus élevées. Le médicament agit en contrôlant les niveaux d'appétit dans le corps et en imitant une hormone, appelée GLB1, que le corps excrète après avoir mangé un repas copieux. Dans l'expérience, certains participants ont reçu des doses de ce médicament, tandis que d'autres ont reçu une injection gratuite, mais les membres des deux groupes ont reçu des conseils sur leur mode de vie. Les résultats, publiés dans le New England Journal of Medicine, ont montré que les participants ayant reçu du sémaglutide ont perdu en moyenne 15 kg, contre 2,6 kg dans l'autre groupe. Cela signifie que 32 pour cent des personnes ont perdu un cinquième de leur poids corporel après avoir pris le médicament, et pour celles qui ont reçu un placebo, le taux de perte de poids était de 2 pour cent. Rachel Batterham, professeur à l'University College de Londres et chercheuse britannique, a souligné à la BBC : "c'est une étape importante en termes de poids perdu." Elle poursuit : "j'ai passé les 20 dernières années à faire des recherches sur l'obésité, et jusqu'à présent, nous n'avons pas eu de traitement efficace pour cela, sauf pour la chirurgie de l'obésité." Elle soutient que perdre du poids réduirait le risque de maladie cardiaque, de diabète et de maladie aiguë de Covid-19. Le sémaglutide doit encore être approuvé par les autorités pharmaceutiques, il ne peut donc pas être prescrit systématiquement. Cependant, Batterham prédit que les cliniques de perte de poids utiliseront le médicament au départ plutôt que de le rendre largement disponible. Des effets secondaires du traitement sont apparus, notamment des nausées, des diarrhées, des vomissements et de la constipation. Il existe des études de cinq ans pour voir si la perte de poids peut être soutenue à long terme. "La quantité de perte de poids obtenue est supérieure à celle observée avec n'importe quel médicament autorisé pour lutter contre l'obésité", note Stephen O'Reilly, professeur à l'Université de Cambridge. Il ajoute : "c'est le début d'une nouvelle ère pour le développement de médicaments contre l'obésité, avec une tendance future à atteindre des niveaux de perte de poids similaires à ceux atteints par le sémaglutide, avec moins d'effets secondaires." Duane Mellor, diététiste à l'Aston Medical School, explique : "il est utile d'avoir une option potentielle pour aider les gens à perdre du poids, mais nous devons admettre que perdre du poids nécessitera toujours un changement de style de vie, et que tout médicament ou mode de vie change. Cela pourrait entraîner des risques et des effets secondaires potentiels. " "Par conséquent, il est toujours sage de consulter un professionnel de la santé avant d'essayer de perdre du poids", conclut-il.
['Santé', 'OMS', 'Alimentation et nutrition', 'Santé des femmes']
null
0.346154
19
1
0
[{"entity": "coupe-faim", "label": "DIS"}]
1
0.02381
NoPresentEntity
["Sant\u00e9", "OMS", "Alimentation et nutrition", "Sant\u00e9 des femmes"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-36896227
Augmentation des bourses d'étude au Sénégal
Après une audience avec des étudiants, le président sénégalais annonce l'augmentation des bourses d'étude dans un contexte de crise dans le secteur aggravée par la mort d'un étudiant.
La rencontre entre Macky Sall et la Coordination nationale des étudiants du Sénégal a porté ses fruits. Le Président Macky Sall a décidé d'augmenter les bourses des étudiants. C'est ainsi que la demi-bourse passe de 18 000 F CFA à 20 000 F CFA, la bourse entière, de 36 000 F CFA à 40 000 F CFA et la bourse de 60 000 F CFA est portée à 65 000 F CFA. Ces mesures concernent aussi les tickets de restauration passe de 75 FCFA à 50 FCFA pour le petit-déjeuner quand le déjeuner et le dîner ne coûtera plus 150 F CFA mais bien 100 FCFA. Ces décisions visent à apaiser le climat dans les universités après la mort d'un étudiant à Saint-Louis dans des manifestations concernant les bourses. Le recteur de l'université Gaston Berger de Saint-Louis où l'étudiant est mort, a été limogé.
['Éducation', 'Sénégal']
null
0.253521
28
1
0
[]
0
0
NoPresentEntity
["\u00c9ducation", "S\u00e9n\u00e9gal"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-41438216
Nigeria : Enlèvement d'un officier de police
Ce commissaire de police a été enlevé avec son épouse dans l'Etat de Kanuna dans le nord-ouest du pays.
Il était en poste dans l'Etat voisin de Zamfara. L'officier a été kidnappé pendant qu'il voyageait dans sa voiture entre l'Etat de Katsina et celui de Kaduna. Le kidnapping a été confirmé à la BBC par plusieurs sources sécuritaires. Ces derniers temps, les enlèvements se sont multipliés sur le trajet Abuja-Kaduna et dans d'autres localités. En Novembre dernier, c'est un ancien ministre des affaires étrangères, Bagudu Hirse, qui avait été kidnappé toujours dans l'Etat de Kaduna.
['Nigeria', 'Politique']
null
0.341463
19
1
0
[{"entity": "Etat de Kanuna", "label": "LOC"}]
1
0.028571
NoPresentEntity
["Nigeria", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-46381257
''J'ai compris ce que c'est d'être victime de viol''
Au Nigéria, la survivante d'un viol se donne pour mission d'aider les autres femmes à dénoncer les agressions sexuelles.
Oluwaseun Osowobi s'investit désormais à soutenir ses compatriotes victimes de violences sexuelles à porter plainte contre leurs bourreaux à la police. Elle est motivée dans cette démarche par sa propre expérience qui a été traumatisante. La jeune nigériane a été victime de viol en 2011. ''J'avais alors compris ce que c'est d'être victime de viol, ce qu'on ressent mentalement et physiquement après une telle expérience'', souligne-t-elle. Le soutien de ses parents suite à cette épreuve a été une source de motivation. Oluwaseun Osowobi a mis en place l'initiative ''Stand to End Rape'' (Debout pour mettre fin au viol) qui propose, entre autres, un soutien psychologique aux victimes de viol. Elle a mis en place l'application ''NoMore'' qui permet aux utilisateurs de signaler des agressions sexuelles via une plate-forme sécurisée et cryptée.
['Nigeria', 'Violence sexuelle']
null
0.212766
19
1
0
[{"entity": "Nig\u00e9ria", "label": "LOC"}]
1
0.028571
NoPresentEntity
["Nigeria", "Violence sexuelle"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-45127573
La Zambie refuse l’asile à Tendai Biti
Tendai Biti, un haut responsable de l'opposition du Zimbabwe au sein de l'alliance MDC, s'est vu refuser l'asile par la Zambie voisine.
La police zimbabwéenne accuse l'opposant d'avoir incité à la violence après les premières élections générales post-Mugabe. Le ministre zambien des Affaires étrangères, Joe Malanji, a déclaré à la BBC que les motifs de la demande d'asile de M. Biti étaient trop faibles. L'opposant zimbabwéen a été maintenu en détention jusqu'à son retour au Zimbabwe, a-t-il précisé. Mercredi tôt dans la matinée, son avocat a déclaré que son client était en détention à la frontière avec la Zambie, après son arrestation par la police zimbabwéenne. Un rapport présumé de la police zambienne circulant sur les médias sociaux indique que des responsables zimbabwéens ont tenté d'arrêter et de mettre en détention M. Biti après son entrée en Zambie. Les appels à l'aide de l'opposant auraient alerté la foule, poussant quelque 300 voyageurs à faire barrage à son arrestation, selon ce rapport. Les autorités zambiennes sont alors intervenues et ont menacé d'arrêter les officiers zimbabwéens, leur reprochant d'"avoir exécuté leur mandat sur le sol zambien". De nombreux zimbabwéens caressaient l'espoir d'un grand changement socio-politique et économique dans leur pays à travers une alternance par les urnes après les élections qui ont mis fin au règne de 37 ans de Robert Mugabe en novembre dernier. Mais la semaine dernière, six personnes ont été tuées après l'intervention de l'armée contre les manifestants de l'opposition dans la capitale, Harare. Les correspondants de presse dans le pays affirment qu'il y a un climat de peur au Zimbabwe, certains membres de l'opposition se cachent de peur d'être arrêtés. La commission électorale a déclaré que le président Emmerson Mnangagwa avait remporté le scrutin, mais l'alliance MDC soutient que ces résultats sont le fruit d'un tripatouillage électoral. L'opposition affirme que son candidat, Nelson Chamisa, est le véritable vainqueur de ces élections et que les résultats ont été manipulés. Le mandat d'arrêt de M. Biti, auquel la BBC a eu accès, indique qu'il a "illégalement" annoncé que M. Chamisa avait remporté l'élection présidentielle. Tendai Biti était le ministre des Finances dans un gouvernement d'union formé à la suite des élections contestées de 2008. Il a contribué à stabiliser l'économie après des années d'hyperinflation. Loin de jeter l'éponge, l'alliance MDC a confirmé qu'elle contesterait le résultat de l'élection présidentielle devant les tribunaux. Thabani Mpofu, un avocat du parti, cité par l'Agence France-Presse, a déclaré que le résultat officiel était une "négation totale de la volonté du peuple". Au total, la police est à la recherche de neuf hauts responsables de l'opposition en relation avec les violences postélectorales.
['Zimbabwe', 'Crise au Zimbabwe']
null
0.324324
22
1
0
[{"entity": "Tendai Biti", "label": "PER"}, {"entity": "Zimbabwe", "label": "LOC"}, {"entity": "Zambie", "label": "LOC"}]
3
0.06383
Tendai Biti ||| Zimbabwe ||| Zambie
["Zimbabwe", "Crise au Zimbabwe"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-47765401
Chine: sept morts et cinq blessés dans l'explosion d'une usine
L'origine de l'accident serait due à l'incendie d'un conteneur d'entreposage des débris métalliques à l'extérieur des bâtiments de cette usine située dans la province de Jiangsu.
Dans un communiqué, les autorités locales ont signalé qu'une enquête a été ouverte pour connaître "la cause de l'accident à l'extérieur de Kunshan Waffer Technology Corp". L'explosion d'une usine chimique à Yangcheng, dans la même province, il y a une semaine, avait fait 78 morts. Des "enquêtes complètes" avaient été ordonnées lundi par le gouvernement chinois sur les différentes entreprises fabriquant ou stockant des composés nécessaires à la nitration. Ces derniers sont réputés être les plus dangereux de la chimie industrielle. Une explosion survenue dans une usine le 2 août 2014 à Kunshan, dans la province de Jiangsu, dans l'est de la Chine avait tué 65 personnes et blessé 150 autres.
['Énergie', 'Industrie électronique', 'Chine', 'Industrie pétrolière et gazière', 'Industrie du vêtement', 'Agriculture']
null
0.26506
26
1
0
[{"entity": "Jiangsu", "label": "LOC"}]
1
0.017241
Jiangsu
["\u00c9nergie", "Industrie \u00e9lectronique", "Chine", "Industrie p\u00e9troli\u00e8re et gazi\u00e8re", "Industrie du v\u00eatement", "Agriculture"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-53411464
Une relation sexuelle brutale peut-elle être un viol ?
Avertissement : Cet article contient des détails sur les abus domestiques et la violence sexuelle.
BBC Three s'est entretenu avec des jeunes femmes qui affirment que leurs affaires de viol n'ont jamais abouti devant les tribunaux en raison de la défense basée sur le "sexe brutal". Cette défense, qui a été utilisée au tribunal pour justifier la mort ou les blessures d'une personne en prétendant que le sexe "a mal tourné", est sur le point d'être interdite aujourd'hui en Angleterre et au Pays de Galles. Aujourd'hui, les députés, les militants et les victimes réclament justice. Des victimes comme Lucy*, 23 ans. Avant d'arriver au poste de police local, elle dit avoir passé des mois à se demander si elle allait dénoncer son ex violent pour viol. En cherchant sur Internet, elle a lu et fait autant de recherches que possible pour savoir comment se déroulait la procédure en tant que victime. Un résultat de recherche l'a vraiment affectée, elle a lu : La défense du sexe brutal (également connue sous le nom de défense des 50 nuances) est utilisée par certaines personnes accusées d'avoir tué, ou blessé violemment, un partenaire sexuel, qui affirment que la mort ou les blessures subies faisaient partie de rapports sexuels consensuels. Lucy dit qu'elle a dit à l'officier que la principale chose qui l'inquiétait était la défense de "sexe brutal" utilisée contre elle au tribunal. "Ils ont dit de ne pas s'en inquiéter. Ils m'ont donné beaucoup d'espoir. Avant, j'étais tellement préoccupée par le fait de porter l'affaire devant la justice", a-t-elle déclaré. Sur son téléphone qu'elle a remis à la police, il y avait des vidéos d'elle et de son ex ayant des relations sexuelles. Son ex, dit-elle, était "obsédé" par l'idée de se filmer et a menacé de rompre avec elle si elle refusait. "Avant le viol, on s'était disputés parce que j'avais commenté le post d'un type sur Instagram. Il m'a dit : "Oh, tu ne dois pas m'aimer si tu penses à d'autres gars", raconte-t-elle. "J'ai essayé de m'excuser et nous sommes restés là en silence pendant une éternité. Puis j'ai essayé de partir. Mais il ne voulait pas me laisser partir. Il voulait faire l'amour pendant 4 ou 5 heures d'affilée, comme une punition", dit-elle. "Dans la vidéo de cette nuit-là. Je dis : "Je ne peux pas faire ça, je ne veux pas faire ça", affirme-t-elle. "Tu peux l'entendre dire, 'tu dois faire ça avant que je me mette en colère contre toi, fais-le. Je crie littéralement, je pleure, je m'éloigne. Et puis il me frappe très fort", dit Lucy. Six mois plus tard, Lucy dit que la police l'a informée qu'elle ne prendrait aucune autre mesure dans son affaire et que celle-ci ne serait pas transmise au ministère public (CPS) en raison de la défense de "sexe brutal". "La police a dit que dans les autres vidéos sur mon téléphone, vous pouviez voir que nous avions déjà eu des relations sexuelles brutales consensuelles et que mon ex n'aurait donc pas su que je ne voulais pas de ça cette fois-là", explique-t-elle. Leur décision a confirmé la plus grande crainte de Lucy, avant qu'elle ne s'approche d'une salle d'audience. Aujourd'hui, des victimes comme Lucy, des militants et des députés demandent au gouvernement d'exhorter le CPS et les forces de police à revoir toutes les affaires de violence sexuelle qui ont été abandonnées à la suite de la défense de "relations sexuelles brutales". L'amendement interdisant la défense de "sexe brutal" sera ajouté au projet de loi sur les violences domestiques aujourd'hui, alors qu'il entre dans sa phase de rapport à la Chambre des Communes. La clause ajoutée par le gouvernement exclut le "consentement à la gratification sexuelle" comme moyen de défense pour avoir causé un préjudice grave, en Angleterre et au Pays de Galles. Harriet Harman, du parti travailliste, qui a mené les campagnes pour que la loi change, a déclaré à la BBC qu'un examen sérieux des affaires abandonnées en raison de la défense de "sexe brutal" est une prochaine étape "incroyablement importante" pour le système judiciaire. "Je cherche à rencontrer le directeur des poursuites publiques parce qu'ils devront donner de nouvelles directives pour les affaires à venir. Je pense qu'ils devraient regarder en arrière - il y a suffisamment de preuves de cas où [le CPS] a pris pour acquis que la défense de "sexe brutal" a mal tourné et n'a donc pas été poursuivie", déclare la député. "Le système dans son ensemble ne répond pas aux besoins des victimes. Le viol est un crime si grave, un viol d'une femme à la fois physiquement et mentalement, qu'il est important que les accusés soient traduits en justice", affirme-t-elle. La possibilité de faire réexaminer leur dossier rétrospectivement pourrait entraîner une nouvelle vague de procès pour les victimes dont le cas n'a jamais été porté devant les tribunaux. Le groupe de campagne "We Can't Consent To This" a fait campagne pour que la défense de "sexe brutal" soit interdite. Ils ont découvert qu'au cours de la dernière décennie, 60 femmes au Royaume-Uni avaient été tuées par des hommes qui prétendaient que les femmes "consentent" à la violence devant les tribunaux. Dans 45 % de ces cas, ils ont constaté que la défense conduisait à des charges moindre, comme l'homicide involontaire ou l'absence de crime. Si la défense de "sexe brutal" a généralement été associée aux procès pour meurtre de femmes, comme le meurtre de la randonneuse Grace Millane, elle inclut également les agressions impliquant un préjudice grave. BBC Three a recensé quatre cas en 2020 où le "consentement à des relations sexuelles brutales" a été invoqué devant un tribunal pour des accusations de viol et d'agression sexuelle. Et 17 cas au cours des cinq dernières années. Le groupe de campagne "We Can't Consent To This" pense que le système judiciaire sera incapable de dire combien d'affaires ont été abandonnées à cause de la défense de "sexe brutal". A l'avenir, ils veulent que le CPS et la police commencent à collecter ces données et à signaler tout manquement. "On ne peut pas nous laisser faire", ajoutent-ils. Un an avant que Lucy n'apprenne que son affaire de viol était abandonnée en raison de la défense de "sexe brutal", elle a reçu un appel téléphonique de la police qui s'inquiétait de sa relation violente. "Nous ne sommes plus ensemble", leur dit Lucy en détaillant comment leur relation a commencé. Elle a expliqué qu'au début de leur relation, elle avait plaisanté avec son ex sur le fait de simuler un orgasme. La fois suivante, elle dit : "Il m'a étranglée jusqu'à ce que je m'évanouisse et m'a dit de ne plus jamais lui mentir, sinon il ferait plus que ça". Lucy a ensuite déclaré que les violences physiques ont continué - il utilisait le sexe pour voir jusqu'où il pouvait la pousser, en faisant des choses sans son consentement pour voir comment elle réagirait. Lucy dit qu'elle a dû savoir que ce comportement n'était pas correct parce qu'elle a commencé à sauvegarder ses messages Snapchat. "La police a commencé à faire défiler les messages - c'est comme ça que la conversation sur le viol est apparue", raconte-t-elle. "Je vais te violer si tu n'es pas gentille avec moi", lit-on dans un des messages. Un autre message disait : "Je peux forcer ton corps à faire tout ce que je veux." Deux jours après, quand Lucy dit avoir été violée, elle a reçu un message disant : "Pas de retour en arrière maintenant que tu as été violée." Lucy a alors fait une déclaration à l'équipe des agressions sexuelles. Se sentant trop vulnérable pour faire immédiatement un rapport de viol, elle a porté plainte pour communications malveillantes en raison des messages de menace. Son ex a plaidé coupable, admettant avoir envoyé les messages violents et les menaces de viol. Cela lui a donné la confiance nécessaire pour déposer une deuxième plainte. Lucy dit que la façon dont la police a géré les événements qui ont suivi lui a donné le sentiment d'avoir été violée une fois de plus, "c'était une énorme atteinte à la vie privée". " [La défense du "sexe brutal"] est la raison pour laquelle ils n'ont pas poursuivi mon affaire de viol, après que j'ai fait regarder cette vidéo à ce policier et à plusieurs autres de mes relations sexuelles. On ne m'a pas rendu justice", dit Lucy. Le Centre for Women's Justice, qui aide les femmes à faire appel des décisions prises par le CPS et la police, dit avoir travaillé sur des appels pour de nombreuses affaires de viol qui ont été abandonnées en raison de la défense de "sexe brutal". Les victimes ont le droit de faire appel des décisions prises par le CPS ou la police par le biais du programme "Droit de révision des victimes" dans un délai de trois mois. Toutefois, ce délai peut être prolongé dans des "circonstances exceptionnelles". Le Centre for Women's Justice affirme que si le gouvernement demandait au CPS et à la police de réexaminer toutes les affaires de violence sexuelle abandonnées en raison de la "défense fondée sur le sexe brutal", cela permettrait d'accorder les "circonstances exceptionnelles" nécessaires aux victimes pour faire appel de leurs décisions. Anna Mazzola, une avocate des droits de l'homme pour le Centre, dit que "nous voyons de plus en plus le CPS refuser d'engager des poursuites, même quand les dossiers semblent être solides". "Il serait très utile que l'examen soit ordonné - il y a certainement un intérêt à examiner toutes les affaires dans lesquelles le CPS ou la police ont décidé de ne pas engager de poursuites au motif que le défendeur pourrait invoquer la défense fondée sur le sexe brutal et à déterminer si ces affaires ont été correctement jugées", dit-elle. "Nous sommes conscients de certaines décisions très inquiétantes, mais ce ne sont que des cas qui nous sont parvenus, il est donc tout à fait possible que beaucoup de ces affaires passent inaperçues", explique l'avocate. Le CPS a déclaré que le fait de prétendre qu'une victime avait "consenti" à une agression ne l'empêche pas d'engager des poursuites : "La lutte contre la violence à l'égard des femmes et des filles est depuis longtemps une priorité du CPS, et nous y restons fermement attachés". Il y a trois ans, Ella* a reçu un courriel de la police l'informant de la décision du CPS concernant sa plainte pour agression sexuelle. "L'avocat n'est pas convaincu qu'il puisse être prouvé au-delà de tout doute raisonnable que le suspect ne croyait pas raisonnablement que vous étiez consentante à cet acte sexuel", était-il écrit. Ella dit cette phrase l'a touchée directement. Contrairement à Lucy, Ella n'avait jamais rencontré l'agresseur présumé avant cette nuit-là - ils avaient convenu de se rencontrer pour boire un verre après avoir discuté sur un site de rencontre. Ella a dit qu'au début, le rendez-vous se passait bien, jusqu'à ce que l'attaque terroriste du London Bridge se produise et que tous ses trains de retour à la maison soient annulés. Son rendez-vous lui a proposé de l'accueillir et elle a accepté. "Je me sentais coincée", se souvient-elle. Après qu'ils aient commencé à avoir des rapports sexuels consensuels, Ella dit qu'il a commencé à l'agresser violemment. "Il m'a étranglée. J'étais couverte de bleus, sur tout mon cou, mon corps, mes jambes. Après, j'étais allongée là et je me souviens avoir pensé que quelque chose de vraiment énorme venait de se passer...", témoigne-t-elle. Elle dit qu'en rentrant à son appartement, elle s'est complètement effondrée et a raconté à ses amis ce qui s'était passé. Ne se sentant pas prête à le signaler, on lui a conseillé d'aller voir son médecin généraliste pour qu'il puisse photographier et documenter ses nombreuses contusions et blessures. En parlant de cet été-là, Ella dit : "Après, je n'étais pas bien mentalement. J'étais une vraie épave, je pleurais tout le temps, très anxieuse. J'ai donc décidé de le signaler". Un officier de police en uniforme est arrivé à sa porte. Elle dit que l'une des premières choses qu'il a mentionnées a été "le sexe brutal", suivi de questions sur son intérêt pour le BDSM - un acronyme utilisé pour décrire des actes sexuels tels que l'esclavage, la discipline et la domination entre autres. "C'est comme si vous disiez que vous ne connaissez pas la différence entre une agression sexuelle et une relation sexuelle brutale. C'est tellement rabaissant pour vos sentiments et le fait que vous êtes vraiment traumatisé par ce qui s'est passé", dit Ella. "S'il était accusé et condamné, il y aurait une sorte de fin et de justice pour moi. Je devrai vivre avec ça pour le reste de ma vie", déclare-t-elle. L'année dernière, la BBC a révélé que 37% des femmes britanniques de moins de 40 ans avaient été giflées, étranglées, bâillonnées ou reçu du crachat lors de rapports sexuels consensuels. Près de deux tiers ont déclaré avoir subi une strangulation non consensuelle lors de rapports sexuels. Les militants qui se sont exprimés à ce sujet affirment que les résultats sont alarmants et montrent que les actes de violence non consensuels lors de rapports sexuels deviennent comme normaux. Silva Neves, psychothérapeute accréditée, affirme que les gens ont souvent des relations sexuelles brutales en toute sécurité et souligne l'importance du consentement dans le BDSM. "L'idée fausse la plus courante sur le BDSM est qu'il s'agit d'une pratique qui fait mal. Consensuel signifie que toutes les parties impliquées communiquent exactement ce qu'elles veulent faire et cherchent à obtenir l'accord explicite des autres pour s'assurer que toutes les personnes impliquées sont dans les mêmes dispositions, et en sachant que le consentement peut être modifié à tout moment si quelque chose cesse de faire du bien", explique-t-elle. "Si les gens ont des blessures importantes après un acte sexuel, cela signifie qu'ils n'ont pas pratiqué le BDSM correctement, ou qu'ils ont déguisé une mauvaise conduite sexuelle sous le couvert du BDSM, ce qui est inacceptable", dit-elle. Avant de rencontrer son ex, Lucy dit qu'elle n'avait jamais eu de relations sexuelles brutales ou été étranglée. "Ce n'est pas quelque chose que j'aime", ajoute-t-elle. Lorsqu'une ordonnance de restriction contre son ex a été refusée, le stress de Lucy a été tel qu'il a affecté sa vie professionnelle. "J'ai littéralement l'impression que c'est moi qui ai fait l'objet d'une enquête. Cela m'a tellement marqué que j'y pense tout le temps, même maintenant", dit-elle. En Angleterre et au Pays de Galles, seulement 1,7% des viols signalés font l'objet de poursuites, selon les statistiques du ministère de l'Intérieur. Les organisations caritatives avertissent que le nombre officiel de rapports d'agressions sexuelles n'est qu'une fraction du nombre réel, arguant que les viols sont encore très peu signalés. Genevieve Reed, avocate au barreau de Red Lion Chambers, affirme que la modification de la loi sur les violences domestiques pourrait "garantir que des accusations appropriées soient portées" mais qu'il est "peu probable que cela change l'issue des procès lorsque les accusés maintiennent cette défense". Une question clé que le jury doit déterminer est : quelle était l'intention de l'accusé ?" Ella et Lucy veulent toutes deux que le gouvernement veille à ce que leur dossier, et celui d'autres personnes de ce type, soit examiné - avec l'espoir que cette fois-ci, il passe devant les tribunaux. "Je ne comprends pas comment la police peut regarder une vidéo comme celle-là et décider qu'il ne s'agit pas d'un viol", dit Lucy. Une déclaration du CPS a souligné qu'il existe déjà une disposition dans le cadre du "droit de révision des victimes" pour les cas au-delà des trois mois à considérer dans des circonstances exceptionnelles. Le chef de police adjoint Sarah Crew, responsable des infractions de viol et d'agression sexuelle au Conseil des chefs de la police nationale, a déclaré : "Le viol est un crime horrible qui laisse un impact dévastateur sur les survivants. Nous sommes déterminés à les aider à obtenir justice et à rendre nos communautés plus sûres". "Accepter d'avoir des "relations sexuelles brutales" n'équivaut pas à consentir à être violé, et ne doit pas être perçu comme diminuant le caractère ou la crédibilité d'une victime. Dès le début de chaque enquête, la police s'efforce d'identifier et de remettre en question ces mythes et stéréotypes. Nous travaillons actuellement avec le CPS pour offrir une formation actualisée sur cette question aux enquêteurs et aux procureurs" a-t-elle déclaré. "J'espère et j'attends des survivants qu'ils constatent que la police a fait tout son possible pour monter un dossier aussi solide que possible, mais je les encourage à utiliser le système de droit de regard des victimes s'ils souhaitent toujours contester les décisions de la police ou du CPS", dit-elle. Le ministère de la justice n'a pas précisé s'il allait demander au système judiciaire de réexaminer les affaires.
['Violence sexuelle', 'Royaume-Uni', '100 Femmes', 'Angleterre (équipe nationale de football)', 'Coupe du monde de football', 'Santé des femmes']
null
0.216216
15
1
0
[{"entity": "abus domestiques", "label": "DIS"}]
1
0.04
NoPresentEntity
["Violence sexuelle", "Royaume-Uni", "100 Femmes", "Angleterre (\u00e9quipe nationale de football)", "Coupe du monde de football", "Sant\u00e9 des femmes"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-49767430
Asamoah Gyan rejoint la Super League indienne
L'ancien capitaine ghanéen Asamoah Gyan va évoluer dans la Super League indienne.
Gyan se rendra à Guwahati ce week-end pour entamer la dernière étape d'une carrière qui a déjà couvert dix clubs sur trois continents. "Je suis extrêmement enthousiaste à l'idée d'entamer ce nouveau chapitre de ma carrière", a déclaré le footballeur de 33 ans. "J'ai beaucoup entendu parler du NorthEast United FC et de l'Indian Super League et je suis ravi d'en faire partie pour la saison à venir. "Je suis confiant que nous pouvons améliorer la merveilleuse saison que le club a connue l'an dernier." Il s'installe en Inde avec une solide réputation acquise au niveau international et au cours de ses séjours dans des clubs du monde entier, en particulier aux Emirats Arabes Unis. Le meilleur buteur à l'international du Ghana a également joué dans les meilleures ligues en Angleterre, en France, en Italie et en Chine. Le directeur général du NorthEast United FC, Priya Runchal, espère que la bonne réputation de Gyan aura un effet positif pour le club. "Nous sommes ravis qu'un joueur du calibre et de l'expérience de Gyan rejoigne notre équipe", a déclaré Runchal. "Il a toujours fait preuve d'excellence au plus haut niveau du football mondial et nous sommes confiants qu'il ajoutera beaucoup de puissance sur le terrain". Le club n'a été créé qu'en 2014 et son meilleur résultat en Super League indienne a été la saison dernière avec une quatrième place. Gyan espère remplacer le meilleur buteur du NorthEast United FC, Bartholomew Ogbeche du Nigeria, qui a marqué 12 buts avant de rejoindre le Kerala Blasters toujours en Super League indienne.
['Ghana', 'Inde']
null
0.230769
12
1
0
[{"entity": "Asamoah Gyan", "label": "PER"}, {"entity": "Super League", "label": "ORG"}]
2
0.083333
Super League
["Ghana", "Inde"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-39824585
La françafrique à l'heure de la présidentielle
A moins de 24h de la fin de la campagne présidentielle, et après le débat de l'entre-deux tours, le programme des deux candidats à la présidence suscite encore des interrogations, notamment concernant leur position sur la politique africaine.
A moins de 48h du scrutin, les deux candidats à la présidentielle doivent conquérir le vote des ressortissants français vivant en Afrique, soit 14 % de la population française établis à l'étranger. Lors du premier tour du premier tour de l'élection, Marine Le Pen était arrivée première à Djibouti, où le contingent militaire est le plus présent. Emmanuel Macron, de son côté, avait raflé la première place dans la majorité des pays africains. Après avoir renvoyé son père du parti d'extrême-droite qu'il avait fondé en 1972, le Front National, Marine Le Pen dit aujourd'hui placer l'Afrique au cœur de sa politique étrangère. Durant sa campagne, l'ancienne avocate s'est démarquée des propos polémiques tenus par son père en organisant une visite au Tchad où elle a rencontré le président Idriss Deby. La présidente démissionnaire du Front National y a saisi l'opportunité de présenter une de ses propositions sur l'Afrique : "Je m'engage, parce qu'il en va de notre prospérité comme de notre sécurité à tous, à consacrer, avant 2022, 0,7 % de la richesse française à la coopération avec l'Afrique. Ce chiffre englobera aussi bien l'aide au développement que l'assistance sécuritaire." Pour Antoine Glaser, journaliste, spécialiste des questions africaine, Marine Le Pen tient un double discours intéressé. Ce taux de 0,7 % du PIB consacré au développement de l'Afrique figure également dans le programme de Macron. Si l'ancien ministre des Finances souhaite le mettre en place d'ici à 2030, Marine Le Pen souhaite atteindre ce résultat à la fin de son quinquennat, en 2022. Ce chiffre provient d'un des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixé par l'ONU en 2015. Il s'agit en fait d'un des objectifs fixés par l'ONU envers l'union Européenne et sa coopération avec l'Afrique. A lire aussi : De son côté, Emmanuel Macron avait qualifié la colonisation de "crime contre l'humanité" lors de son voyage en Algérie à la mi-février. Il avait continué en évoquant une "barbarie" qui fait partie "de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes". Cette position reste inédite dans l'histoire politique française meme si l'ancien ministre de l'Économie, quelques jours plus tard, était revenu sur sa position. Au lieu de "crime contre l'humanité", il avait parlé de "crime contre l'humain".
['France', 'Election présidentielle française 2017']
null
0.27957
38
1
1
[]
0
0.014706
NoPresentEntity
["France", "Election pr\u00e9sidentielle fran\u00e7aise 2017"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-50441109
Procédure d'impeachment contre Trump: Pourquoi l'Ukraine est si importante pour les États-Unis?
Le président Donald Trump a-t-il refusé l'aide militaire à son allié ukrainien pour ses propres intérêts politiques?
Telle est la grande question au cœur de la procédure de destitution menée par les démocrates. L'Ukraine n'est pas dans l'OTAN et elle a fait face à des scandales de corruption pendant des années. Mais son orientation future revêt une importance géopolitique. Pendant une grande partie de ses 28 années d'indépendance, il n'a pas été clair si l'Ukraine finirait par s'aligner sur la Russie ou sur l'Occident. En 2014, cette incertitude semble avoir pris fin. Après une révolution de rue sanglante, les nouveaux dirigeants ukrainiens ont affirmé que l'avenir du pays réside dans une association plus étroite avec l'Europe et l'Occident. La Russie était maintenant considérée comme l'ennemi et elle a réagi en s'emparant de la Crimée et en soutenant un soulèvement armé dans l'est de l'Ukraine qui a coûté la vie à plus de 13 000 personnes. Sous l'administration Obama, le droit des Ukrainiens à décider de leur propre avenir et à résister à l'agression russe a été défendu comme un principe idéologique important. Cela a changé lorsque le président Trump est entré en fonction et le gouvernement ukrainien n'a pas pu compter sur le soutien actif des États-Unis de la même manière. Les États-Unis entretiennent des relations de longue date avec l'armée ukrainienne et ont engagé environ 1,5 milliard de dollars US (1,4 milliard d'euros) en aide depuis 2014. Une grande partie de cette somme a été consacrée à la formation des soldats et aux efforts de modernisation de l'organisation et du fonctionnement de l'armée ukrainienne. La dernière tranche d'aide, qui a été bloquée puis débloquée par l'administration Trump, s'élève à 391 millions de dollars et comprend une série d'armes et une assistance technique. C'est important tant sur le plan militaire que symbolique. Alors qu'autrefois les militaires ukrainiens savaient que les Etats-Unis étaient à leurs côtés, on ne peut plus tenir cela pour acquis. Les hésitations au sujet de l'aide et les fréquentes paroles désobligeantes du président Trump au sujet de l'Ukraine auront presque certainement renforcé la position de Moscou dans les négociations de paix. L'enquête de destitution touche à la campagne électorale présidentielle américaine de 2016 et à l'adversaire potentiel du président Trump en 2020, Joe Biden. L'Ukraine est impliquée dans les deux. Jusqu'à présent, aucun Ukrainien n'a été appelé à témoigner. L'enquête se concentre plutôt sur les voies de communication officielles et "irrégulières" des États-Unis entre Washington et Kiev. L'attitude tiède du président Trump envers l'Ukraine remonte à la campagne électorale de 2016. À l'époque, le directeur de campagne de M. Trump, Paul Manafort, a été contraint de démissionner après l'apparition en Ukraine de documents suggérant qu'il avait reçu des paiements officieux d'un parti politique pro-russe. Le président Trump et ses partisans affirment qu'en publiant les documents, les autorités ukrainiennes se sont injustement ingérées pour soutenir son adversaire démocrate Hillary Clinton. Malgré tous les efforts déployés par l'avocat du président Trump, Rudy Giuliani, les preuves à l'appui des allégations demeurent extrêmement minces. Entre-temps, M. Manafort a été emprisonné pour des crimes financiers. C'est devenu la partie centrale de l'enquête de mise en accusation, les deux parties abordant la question sous un angle différent. Il s'agit da la période de 2014-2015 où le vice-président Biden était l'homme des dossiers ukrainiens pour l'administration Obama. En même temps, son fils, Hunter, avait un juteux poste de directeur dans une compagnie de gaz ukrainienne. Les démocrates cherchent à prouver que le président Trump a tiré parti de l'aide militaire américaine et d'une visite à la Maison-Blanche en échange du lancement par le président ukrainien d'une enquête sur les Bidens. Les républicains essaient de faire ceci à propos des Bidens. Ils veulent savoir pourquoi M. Hunter a été si bien payé et si le vice-président a utilisé son influence politique pour aider l'entreprise de son fils. La première réponse de l'Ukraine, par l'intermédiaire du président Volodymyr Zelensky, a été de dire qu'il n'avait ressenti "aucune pression" de la part de la Maison-Blanche pour lancer une enquête sur les Bidens. C'est devenu un mantra du président Trump lorsqu'il parle de son appel téléphonique "parfait" du 25 juillet avec son homologue ukrainien. Depuis lors, les témoignages et les SMS diffusés par les diplomates américains ont clairement montré que les responsables ukrainiens étaient confus et préoccupés par le retard de l'aide américaine. Et qu'on leur disait que la solution était d'annoncer des enquêtes sur les élections de 2016 et sur les Bidens. Nous savons maintenant, par exemple, que les Ukrainiens envisageaient activement de capituler et de faire une interview télévisée qui annoncerait les enquêtes que le président Trump voulait clairement. Hésitant a se laisser davantage entraîner dans la politique partisane américaine, les responsables ukrainiens impliqués refusent de donner leur version des faits. Pour la plupart, ils sont passés à autre chose. Les Ukrainiens sont plus préoccupés par les efforts de leur nouveau président pour ramener la paix dans l'Est que par son appel téléphonique avec Trump. Le président Zelensky a récemment fait une série de concessions dans l'espoir d'amener la Russie à la table des négociations. Ses critiques l'accusent de naïveté et de capituler devant le président Vladimir Poutine.
['Ukraine', 'Etats-Unis', 'Donald Trump', 'Politique']
null
0.315789
17
1
0
[{"entity": "Donald Trump", "label": "PER"}]
1
0.02439
NoPresentEntity
["Ukraine", "Etats-Unis", "Donald Trump", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-58763366
Grossesse : ce qu'il faut manger et ce qu'il faut éviter quand on est enceinte
Lire aussi :
Si vous êtes enceinte et que vous ne savez pas ce que vous pouvez ou ne pouvez pas manger, vous n'êtes pas seule. Il s'agit autant d'inclure les aliments qui peuvent être bénéfiques à votre bébé que d'éviter ceux qui peuvent être nocifs. Vous ne devez pas vous sentir privée pendant ces neuf mois passionnants si vous connaissez les faits. Les conseils changent et diffèrent d'un pays à l'autre. Ces informations sont conformes aux conseils du NHS, le système de la santé publique du Royaume-Uni. À quelques exceptions près, les femmes enceintes doivent suivre le même régime alimentaire sain et varié que celui qui est recommandé à tout le monde. Mangez beaucoup de fruits et de légumes, de céréales complètes, de viandes maigres ou d'aliments protéinés végétariens tels que les haricots, les lentilles et les légumes secs. Buvez également beaucoup d'eau. Les femmes enceintes doivent s'assurer qu'elles consomment suffisamment de calcium. Essayez donc d'inclure dans votre alimentation quotidienne des produits laitiers à faible teneur en matières grasses, comme les yaourts naturels, le lait demi-écrémé ou les produits non laitiers enrichis en calcium. Ne soyez pas tentée de "manger pour deux". La fatigue et les fringales inévitables peuvent vous pousser à chercher un petit remontant dans le rayon des confiseries. Limitez les sucreries et les friandises et optez pour des aliments énergétiques à libération lente qui vous apportent davantage de vitamines et de minéraux. Le requin, l'espadon et le marlin ne doivent pas être consommés par les femmes enceintes, car ils peuvent contenir des quantités suffisantes de mercure pour nuire à votre bébé. D'autres poissons gras, plus petits, peuvent également contenir du mercure. Il est donc conseillé aux femmes enceintes de ne pas consommer plus de deux portions de 140 g par semaine de maquereau, de saumon, de sardines, d'anchois, de truite ou d'autres poissons gras. Cela dit, les femmes enceintes devraient essayer de consommer ces deux portions de poisson gras afin de s'assurer qu'elles reçoivent suffisamment d'acides gras oméga-3 pour favoriser le développement du cerveau de leur bébé en pleine croissance. Le saumon et la truite fumés peuvent être consommés pendant la grossesse dans le cadre de votre consommation de poisson gras, mais sachez qu'ils contiennent beaucoup de sel. Si vous faites de la rétention d'eau et présentez des gonflements, il est préférable de limiter les aliments salés en général. Il est important de consommer suffisamment d'oméga-3 pendant la grossesse, mais il peut être difficile de comprendre quels aliments apportent ce dont vous avez besoin. Les acides gras oméga-3 se divisent en deux catégories : ALA : on le trouve dans toute une série de sources végétales, notamment les graines de chia, les graines de lin moulues, l'huile de colza, les noix, les noisettes, les noix de pécan et les légumes à feuilles vertes. L'ALA ne peut pas être fabriqué par l'organisme, il est donc important d'en consommer suffisamment à partir de ces sources. Les œufs enrichis en oméga-3 sont également une bonne source. DHA et EPA : les acides gras oméga-3 à longue chaîne ont des effets bénéfiques importants sur le développement du cerveau, en particulier chez les femmes enceintes et les jeunes enfants. L'organisme peut les fabriquer à partir de l'ALA, mais pas aussi efficacement qu'en les consommant directement. Il existe des suppléments d'oméga-3 à base d'huile de poisson et de microalgues, ainsi que des œufs enrichis en oméga-3. Les suppléments d'huile de foie de poisson sont à éviter car ils contiennent également des quantités élevées de vitamine A. Les fromages à pâte molle et à croûte blanche (brie, camembert, taleggio, etc.) et les fromages bleus à pâte molle (gorgonzola, dolcelatte, bleu danois) doivent être évités à moins qu'ils ne soient cuits à cœur. En effet, ils peuvent être porteurs de la listeria, qui peut provoquer une maladie grave pendant la grossesse. Les fromages à pâte dure comme le cheddar, le parmesan et le stilton peuvent être consommés sans problème, même s'ils sont fabriqués avec du lait non pasteurisé. L'acidité élevée et la faible teneur en eau de ces fromages en font des endroits inhospitaliers pour le développement des bactéries. Les fromages à pâte molle fabriqués à partir de lait pasteurisé peuvent également être consommés. Vérifiez l'étiquette de la mozzarella, de la feta, du halloumi, de la ricotta, du fromage de chèvre et du paneer. Si vous recevez des œufs d'un voisin ou d'une autre source, veillez à bien faire cuire le blanc et le jaune avant de les consommer. Les œufs de canard, d'oie et de caille doivent toujours être bien cuits. Il est bon de consommer un peu de caféine, mais il est conseillé de ne pas dépasser 200 mg par jour. Une consommation élevée de caféine a été associée à un faible poids de naissance chez les bébés. Les quantités de caféine varient énormément dans les boissons à base de café et les boissons gazeuses. Un cappuccino moyen d'une grande chaîne de magasins peut contenir jusqu'à 195 mg de caféine. En moyenne, une tasse de thé contient 75 mg de caféine et une tasse de café instantané 100 mg de caféine. Une tasse de café filtre ou de cafétière contient environ 135 mg de caféine. Si vous ne pouvez pas renoncer à votre café pendant votre grossesse, passez au décafféiné ou mélangez du décafféiné et du café normal pour obtenir un "demi-café". La viande doit être entièrement cuite en raison du risque de parasites porteurs de toxoplasmose. Cela inclut les steaks, les rôtis, les hamburgers, les saucisses, la volaille et le porc. Le pepperoni, le salami, le chorizo et les jambons séchés à l'air libre peuvent également contenir ces parasites ; le plus sûr est donc de les consommer cuits. En raison de leur forte teneur en vitamine A, il est conseillé aux femmes enceintes de ne pas consommer de foie ou de produits contenant du foie (saucisses, pâté et haggis). Le pâté présente un risque supplémentaire de listéria. Ces aliments ne sont pas très répandus, mais doivent être évités en raison du risque de contamination par la listeria. Il est conseillé aux femmes enceintes de prendre un supplément d'acide folique de 400 microgrammes par jour pendant les 12 premières semaines de leur grossesse. L'acide folique aide à prévenir les malformations de la colonne vertébrale (notamment le spina bifida) au cours du développement du bébé. Les aliments tels que les légumes verts à feuilles contiennent de l'acide folique, et vous devriez en manger beaucoup, mais les niveaux que vous pouvez obtenir par le seul biais de l'alimentation ne sont pas considérés comme suffisants pour les femmes enceintes. Tous les adultes, y compris les femmes enceintes, sont encouragés à prendre un supplément de 10 microgrammes de vitamine D chaque jour. La vitamine D est fabriquée par l'organisme à partir de l'exposition à la lumière du soleil, ce qui pose un problème particulier en hiver. Les personnes qui ont la peau foncée ou qui se couvrent bien la peau à l'extérieur ont probablement besoin de prendre un supplément en été également. Certaines femmes souffrent d'une carence en fer pendant la grossesse. Il est difficile de savoir si la fatigue est due à cette carence ou simplement à la grossesse. Une alimentation riche en viande rouge, en noix, en fruits secs et en légumes verts à feuilles peut suffire à vous apporter le fer dont vous avez besoin. Votre médecin ou votre sage-femme pourra vous indiquer si vous avez besoin d'un supplément. Il existe des compléments multivitaminés destinés spécifiquement aux femmes enceintes. Si vous avez du mal à manger à cause de nausées ou de malaises, ils peuvent vous être utiles. Les multivitamines à forte dose ou les compléments contenant de la vitamine A sont à éviter. Si vous n'êtes pas sûre d'avoir besoin d'un complément vitaminique, ou de savoir lequel prendre, parlez-en à votre médecin ou à votre sage-femme.
['Santé', 'Alimentation et nutrition', 'Femmes']
null
0.064516
3
1
0
[{"entity": "Lire", "label": "LOC"}]
1
0.2
NoPresentEntity
["Sant\u00e9", "Alimentation et nutrition", "Femmes"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-51584176
Fin de la campagne présidentielle au Togo
Les candidats ont mis fin à leur campagne avant le premier tour des élections présidentielles togolaises, samedi.
Dans son dernier discours public prononcé dans sa ville natale de Kara, au nord de la capitale Lomé, le président Faure Gnassingbé a déclaré à ses partisans que l'avenir du pays était désormais entre leurs mains et les a exhortés à se rendre aux urnes. Le président Gnassingbé a pris la relève de son défunt père et cherche à maintenir la présence politique de sa famille dans cette nation ouest-africaine, qui dure depuis un demi-siècle. Après avoir résisté aux protestations en 2017 et 2018, il a fait adopter des changements constitutionnels l'année dernière, malgré les manifestations des partisans de l'opposition, ce qui lui a permis de se présenter à nouveau. Les luttes intestines au sein de l'opposition ont vu les manifestations s'essouffler. Le président Gnassingbé est en lice sous la bannière du parti de l'Union pour la République (UNIR) et est challengé par Jean-Pierre Fabre, du parti de l'Alliance nationale pour le changement (ANC). M. Fabre est arrivé deuxième lors des deux dernières élections et n'a pas réussi à rallier l'opposition. L'ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, qui a servi sous le père de M. Gnassingbé, est également en lice avec le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD). La dernière candidature de M. Kodjo à la présidence a été approuvée par l'archevêque Philippe Fanoko Kpodzro, archevêque émérite de Lomé et doyen des évêques du Togo.
["Afrique de l'Ouest", 'Afrique', 'Togo']
null
0.149254
17
1
0
[{"entity": "samedi", "label": "TIME"}]
1
0.032258
NoPresentEntity
["Afrique de l'Ouest", "Afrique", "Togo"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-50253881
Rencontres amoureuses: Muzmatch, l'application qui a compris les besoins des musulmans
La série hebdomadaire de la BBC intitulée 'The Boss' présente différents chefs d'entreprise du monde entier.
Cette semaine, nous nous entretenons avec Shahzad Younas, fondateur et directeur général du site musulman de rencontre Muzmatch. Quand Shahzad Younas est monté sur scène, il était très nerveux. C'était il y a deux ans, et l'entrepreneur britannique de 32 ans se trouvait à San Francisco pour présenter Muzmatch, une entreprise basée à Londres, à un groupe d'investisseurs très en vue. Il a ouvert son adresse à la salle en disant : " Les musulmans ne sortent pas ensemble : ils se marient". Shahzad et son associé Ryan Brodie étaient là parce qu'ils avaient participé à un concours mondial pour obtenir le soutien de la prestigieuse société d'investissement Y Combinator de la Silicon Valley. Cette société américaine offre un soutien financier et un accompagnement à un certain nombre de nouvelles start-ups chaque année. Plus de 13.000 personnes ont posé leur candidature en même temps que Muzmatch, et c'est l'une des 800 personnes dont les projets ont été jugés sérieux qui a été invité à présenter leur projet en personne. Alors que Shahzad poursuivait son discours, les investisseurs ont vite éclaté de rire en raison de sa franchise. Muzmatch a rapidement reçu 1,75 million de dollars US, l'une des 100 start-ups qui ont été soutenues en 2017. Aujourd'hui, l'entreprise à croissance rapide affirme qu'elle compte actuellement plus d'un million d'utilisateurs enregistrés au Royaume-Uni et dans quelque 90 autres pays. Revenons à 2013 et ce n'est pas un groupe d'investisseurs que Shahzad a dû convaincre, c'est lui-même. À l'époque, il travaillait pour une banque de la City de Londres. Il aimait son travail, mais en même temps, il s'est de plus en plus rendu compte qu'il y avait une lacune sur le marché pour une application de rencontre décente destinée aux musulmans qui cherchaient un partenaire dans leur communauté religieuse. "À l'époque, il y avait soit ces sites Web vraiment basiques pour les musulmans, soit de grandes applications de rencontres qui n'ont pas tout à fait compris notre culture", dit Shahzad, qui est né et a grandi à Manchester. "Dans la communauté musulmane, beaucoup d'entre nous ont compté, et comptent encore, sur les entremetteurs [pour trouver une femme ou un mari]. Ce sont des "tantines" de la communauté qui connaissent les familles, et qui marieraient un fils avec la fille d'une autre famille." Son idée pour Muzmatch était que ce serait une application d'entremetteur numérique pour les musulmans qui voulaient trouver quelqu'un à marier. En 2014, Shahzad a décidé qu'il devait lancer son projet et quitter son emploi. "Je me réveillais à 6 heures du matin et je me couchais vers 1 ou 2 heures du matin", dit-il. "Je travaillais dans ma chambre à la maison, et c'était intense. J'ai dû apprendre à construire une application à partir de zéro". "Mais je savais que je devais faire en sorte que ça marche. L'opportunité était assez grande - il y a 1,8 milliard de musulmans dans le monde, et il est clair que personne n'avait une solution pour eux". Shahzad a fait un lancement en douceur de l'application en 2015, et ses méthodes de marketing étaient quelque peu différentes de celles des grandes applications de rencontre. "J'allais dans les grandes mosquées après les prières du vendredi et je distribuais des cartes pour l'application", dit-il. "Puis j'allais à n'importe quel événement familial musulman dont j'avais connaissance, et je les mettais littéralement sous le pare-brise". Il peut être difficile de voir une entreprise prendre de l'expansion par soi-même et, au début, Shahzad a dit qu'il trouvait cela pénible. Lire aussi "Je me souviens des deux premiers mois, je regardais constamment Google Analytics, qui me montrait en temps réel combien de personnes se trouvaient sur l'application" dit-il. Une fois, il a dit qu'il avait vérifié et qu'il n'y avait que 10 personnes sur Muzmatch. Mais au fil du temps, le nombre d'utilisateurs a été multiplié par mille, principalement grâce au bouche-à-oreille positif. Bientôt, les gens ont commencé à raconter à Shahzad comment ils avaient rencontré leurs femmes ou leurs maris. "Une fois que j'ai entendu la première histoire à succès, j'ai eu l'impression que l'application faisait bien ce pourquoi elle avait été créé", dit-il. Ryan, un partenaire d'affaires, un créateur d'applications chevronné, bien qu'il n'ait encore que 25 ans, s'est joint à l'équipe en 2016. Ensemble, ils ont complètement redessiné Muzmatch, avec les commentaires de leurs premiers clients. Ils ont ajouté 22 autres questions de profil que les gens demandaient, comme le degré de religiosité d'une personne et la fréquence de ses prières - des choses qui comptent vraiment pour leurs utilisateurs. Muzmatch permet également aux utilisateurs de choisir de ne pas avoir une photo de profil, ou de la brouiller à la place. Les gens peuvent également cocher une case pour que les transcriptions de leurs discussions en ligne soient envoyées à l'un de leurs parents ou à un autre tuteur choisi. Shahzad dit que même si Ryan n'est pas un musulman, il "comprend vraiment les objectif de l'application".. Eden Blackman, fondateur du site de rencontre et de l'application Would Like to Meet, dit que Muzmatch a été à l'avant-garde des applications de rencontre plus spécialisées. "Ces dernières années, les rencontres ethniques et religieuses sont passées d'une niche à une plateforme grand public, et ce que fait Muzmatch est en tête de peloton", dit-il. "Si la religion et les rencontres en ligne s'accordent parfaitement... ça devrait être sur un terrain sacré. D'après ce que j'ai vu et entendu à propos de Muzmatch, ils semblent avoir lié les deux". Muzmatch, qui dispose également d'une petite équipe au Bangladesh, exploite un modèle d'entreprise "freemium". Il est gratuit pour utiliser son service de base, mais vous pouvez payer à partir de 12 $ par mois pour des fonctionnalités supplémentaires telles que la visualisation illimitée des profils, et avoir votre propre profil vu par plus de personnes. La société affirme que son chiffre d'affaires annuel est maintenant de plus de 4,5 millions de livres sterling. Alors que l'application continue de gagner en popularité, Shahzad dit que ses utilisateurs potentiels sont les quelque 400 millions de musulmans célibataires dans le monde. "Nous avons maintenant eu des milliers de mariages et de bébés [grâce à Muzmatch]", dit-il. "En pensant à eux tous les jours, j'ai l'impression que tout ce dur labeur au début en valait la peine."
['Royaume-Uni', 'Applications']
null
0.192308
16
1
0
[{"entity": "BBC", "label": "ORG"}, {"entity": "The Boss", "label": "MEDIA"}]
2
0.0625
NoPresentEntity
["Royaume-Uni", "Applications"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-48981739
Neymar dans un bras de fer avec le PSG
Un nouveau signe de la confrontation dans laquelle le footballeur brésilien s'est engagé pour quitter le club parisien ! Interrogé par le site "Oh my goal" sur ses plus grands moments de footballeur, Neymar a évoqué la "remontada" du FC Barcelone contre Paris en 2017.
"Le premier, c'est quand on a gagné les Jeux olympiques avec le Brésil (en 2016). Le deuxième, c'est la 'remontada' contre Paris. Quand nous avons marqué le sixième but, je n'avais jamais ressenti ça avant... C'était incroyable!" a dit le joueur âgé de 27 ans. Après le match aller remporté 4-0 pour les Parisiens, Neymar avait été décisif au retour avec deux réalisations et une passe décisive sur l'ultime but de la rencontre. Peu avant ces déclarations sa volonté de quitter la capitale française cet été, l'ancien joueur de Santos a posté une courte et énigmatique vidéo dans laquelle il s'est affiché avec le logo du FC Barcelone. A trois jours de son retour prévu au Paris SG. Des rumeurs grandissantes évoquent un possible retour de Neymar au Barça, deux ans après son transfert stratosphérique au Paris SG pour un montant record de 222 millions d'euros. Depuis plusieurs semaines, son avenir est devenu le principal feuilleton sur le marché des transferts en Europe. Lundi 8 juillet, il ne s'était pas présenté à la reprise de l'entraînement du PSG. Son entourage explique qu'il avait été prévu de longue date qu'il participe ce samedi à un tournoi de football à cinq au bénéfice de sa fondation, au Brésil. "Neymar peut quitter le PSG s'il y a une offre qui convient à tout le monde", a souligné le directeur sportif du PSG Leonardo, le 9 juillet. "J'ai récupéré presque à 100%, il me manque juste de l'entraînement", a déclaré l'attaquant sur la plage de Sao Paulo, dans des propos rapportés par des médias brésiliens, samedi. Neymar s'est blessé à la cheville droite lors d'un entraînement en vue de la Copa America, début juin. Il est attendu à Paris lundi.
['Brésil (équipe nationale de football)', 'Football', 'France']
null
0.235294
45
2
1
[{"entity": "Neymar", "label": "PER"}, {"entity": "FC Barcelone", "label": "ORG"}, {"entity": "Paris", "label": "ORG"}]
3
0.053333
Neymar ||| FC Barcelone ||| Paris
["Br\u00e9sil (\u00e9quipe nationale de football)", "Football", "France"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-50208298
A la rencontre des habitants de Tambacounda
La Fondation Albers et Le Korsa exposeront une sélection de photographies au salon d'art et de design AKAA (Also Known as Africa) à Paris, du 8 au 11 novembre 2019.'
Composé de 200 portraits, Peuple de Tamba, du photographe italien Giovanni Hänninen, représente les habitants de Tambacounda, la plus grande ville de l'est du Sénégal et le point de départ de nombreux migrants qui se rendent en Europe. Hänninen a voulu représenter les différents professionnels - médecins, banquiers, enseignants et agriculteurs - dans leur environnement de travail pour souligner leur rôle et leur contribution à la société, afin de contrer ce qu'il perçoit comme un "reportage négatif et chiffré sur la migration". "J'ai décidé de présenter les photographies en grand format pour montrer les gens de ce projet à l'échelle humaine et créer ainsi un rapport avec le spectateur ", explique Hänninen. "Ils sont comme nous, avec leur passé, leur présent et leurs aspirations pour l'avenir. Ils représentent l'histoire de tout le monde."
['Migration', 'Sénégal']
null
0.166667
30
1
3
[{"entity": "Fondation Albers et Le Korsa", "label": "ORG"}, {"entity": "Paris", "label": "LOC"}]
2
0.108696
NoPresentEntity
["Migration", "S\u00e9n\u00e9gal"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-58342785
Dix ans sans Steve Jobs: comment Apple essaie de garder sa magie vivante
Il y a dix ans, Steve Jobs a quitté le poste de PDG de l'entreprise qu'il avait fondée dans le garage de la maison de ses parents. Quelques mois plus tard, il est mort d'un cancer.
Au cours de la dernière décennie, Apple est devenue l'entreprise la plus chère du monde - mais elle n'a lancé qu'une poignée de nouveaux produits, perfectionnant les ordinateurs et les gadgets créés auparavant. En outre, sa dépendance à l'égard de la Chine n'a fait qu'augmenter - et l'a obligée à faire des compromis politiques, selon les critiques. En 1976, Steve Jobs crée avec son ami Steve Wozniak la société Apple Computer Company. Il a 21 ans, a le temps d'étudier et d'abandonner l'université, vivre dans une commune hippie, essayer les drogues psychédéliques et certains régimes radicaux. Il travaille chez Hewlett-Packard et chez le fabricant de jeux vidéo Atari, passe sept mois en Inde et étudie le bouddhisme zen. En 1984, Apple lance le Macintosh, qui a changé le marché des ordinateurs personnels. L'entreprise compte alors des milliers de fans, assimilables à des groupies qui attendent la sortie de l'album de leur groupe de rock préféré. Jobs gagne des dizaines de millions de dollars et une réputation de visionnaire. Mais au sein de la compagnie, sa popularité s'effrite à cause de son caractère complexe. Au bout d'un an, alors qu'il avait retourné contre lui ses actionnaires les plus loyaux, le conseil d'administration se débarrasse de lui. Sans son fondateur, Apple fait faillite. Les pertes dépassent le milliard de dollars et les licenciements massifs commencent. En 1996, Jobs accepte de revenir - et fait d'Apple le leader mondial de son secteur. C'est à son génie que les fans attribuent l'iMac et le MacBook, puis l'iPod, l'iPhone et l'iPad. Le nom de Steve Jobs figure sur plus de 200 brevets, dont la conception d'emballages pour gadgets et un connecteur d'alimentation magnétique pour ordinateurs portables. En 2011, Jobs, qui se bat depuis longtemps contre un cancer, a annonce qu'il quitte son poste de PDG et le confie à Tim Cook, qu'il a lui-même choisi pour lui succéder. Cook a auparavant occupé le poste de directeur de l'exploitation et était à la tête de l'entreprise par intérim lorsque Jobs était hospitalisé. Les sceptiques et les concurrents parlent immédiatement du déclin imminent de l'invention de Jobs. Ils prédisent que sans nouvelles inventions et innovations, l'entreprise subirait le même sort que lors de sa première décennie sans lui. "Nous avons vu Apple avec Jobs. Nous avons vu Apple sans Jobs", déclare le milliardaire Larry Ellison, présageant le déclin de la société. "Apple a passé son pic : que du déclin à partir d'ici", écrit Dan Crowe, ancien ingénieur de l'entreprise, dans le journal The Guardian. Le chroniqueur de Forbes, Peter Cohen, insiste année après année sur le fait qu'Apple est condamné. Tout se passe différemment : Apple conquiert de nouveaux marchés et continue de battre des records, étant la première entreprise au monde à franchir la barre du milliard et puis des deux milliards de dollars de valeur estimée. Les bénéfices propres d'Apple ont également atteint des sommets, malgré la pandémie. En janvier 2021, la société annonce que le nombre d'utilisateurs actifs d'iPhone avait dépassé le milliard. Tim Cook est devenu au fil du temps associé à l'entreprise autant que ses pères fondateurs. "Tim Apple", c'est ainsi que l'ancien président Donald Trump l'a appelé, en faisant un lapsus. Mais les triomphes du marché n'ont pas convaincu les sceptiques. Ils soulignent que peu de nouveaux produits ont été lancés au cours de la dernière décennie- notamment l'Apple Watch et les AirPods. "L'innovation radicale qui s'est produite sous Jobs ne peut pas se produire tout le temps", dit à la BBC le designer industriel Yaroslav Rassadin, qui a travaillé sur une voiture électrique à conduite autonome de SberAutoTech (un projet de la Sberbank). "L'industrie automobile fait la même chose depuis un demi-siècle : le moteur à combustion interne. Et une fois que c'était une innovation radicale, nous sommes passés du cheval à la voiture. C'est la même chose dans l'électronique - nous avons déjà quelque chose de bon à utiliser", explique-t-il. Les fabricants ont couvert la quasi-totalité des besoins de leurs clients et, chaque année, il devient de plus en plus difficile de créer des solutions innovantes, convient Sasha Ermolenko, responsable de la conception des services chez Mail.ru. Oleg Stavitsky, cofondateur de la startup Endel, estime que le nouveau produit n'est pas un gadget, mais un écosystème qui synchronise automatiquement et permet le transfert instantané de fichiers entre ordinateurs, smartphones et tablettes. "Tous les produits disparates d'Apple se sont finalement fondus dans un seul et même écosystème, en interaction très étroite. Ils se parlent tout le temps", explique-t-il. - Et on ne voit pas bien pourquoi il y a des produits supplémentaires alors que ceux qui sont là ont commencé à interagir les uns avec les autres." M. Stawicki a travaillé sur plusieurs applications pour le système d'exploitation iOS, et il affirme que l'entreprise a fait un travail formidable en permettant aux développeurs tiers de créer des produits pour l'ensemble de l'écosystème. Mais l'histoire de la société depuis le départ de Jobs ne se résume pas à de simples succès. Elles ont été accompagnées de "poursuites parfois réussies, parfois infructueuses, de concurrents", déclare Diane Kasai, PDG de la plateforme Readymag. Elle considère que les services de streaming d'Apple, par exemple, sont "une déception totale". Kirill Gluschenko, artiste et directeur artistique (et fan des idées de Steve Jobs) pense également que le fondateur de l'entreprise a agi de manière plus audacieuse que son successeur : "Jobs aurait certainement essayé des idées plus bizarres. Maintenant, nous sommes dans un cycle d'améliorations sans fin, de retouches de la forme." "Jobs a dirigé l'entreprise avant tout comme un outsider, gérant les choses en mode start-up et réaction rapide, réduisant les coûts. Il a réduit la gamme d'ordinateurs d'une douzaine de modèles à deux pour faire gagner du temps aux ingénieurs. Aujourd'hui, c'est une entreprise complètement différente, avec des ressources différentes et une responsabilité différente envers les investisseurs", explique M. Gluschenko. Tous les nouveaux produits Apple ne sont pas accueillis avec autant d'enthousiasme que l'iPod et l'iPhone. Les écouteurs sans fil AirPods ont initialement suscité beaucoup de moqueries et de mèmes. Mais en 2020, Apple gagnait plus que tous les bénéfices de sociétés technologiques entières comme Twitter, Spotify et Snap (propriétaire de Snapchat) grâce aux écouteurs. L'Apple de l'époque de Steve Jobs est le reflet de son époque : l'accent est mis sur les marchés américain et partiellement européen. Maintenant, tout a changé. La Chine, qui s'enrichit rapidement, dicte ses propres règles du jeu", déclare M. Gluschenko à propos de l'entreprise d'aujourd'hui. La Chine n'est pas seulement un marché important, c'est aussi la base de production de l'entreprise. Le transfert de la fabrication vers la Chine s'est produit sous Jobs, mais c'est Tim Cook qui a élaboré la stratégie chinoise d'Apple, en s'appuyant sur des usines géantes où la main-d'œuvre est plusieurs fois moins chère qu'aux États-Unis et où la productivité est plus élevée. Au cours de la dernière année de sa vie, Jobs a dû défendre cette politique. Lors du dîner organisé par le président Barack Obama avec des entrepreneurs de la Silicon Valley, le chef d'Apple a déclaré sans ambages, selon les personnes présentes : "ces emplois ne reviendront pas." Cook a toujours été plus diplomate que son prédécesseur. Il a résisté à la pression de deux administrations et est parvenu à établir de bonnes relations, même avec Trump, qui a déclaré une guerre commerciale à Pékin et honni les entreprises qui refusent de ramener en Amérique des "chaînes de fabrication stupides". Le chef d'Apple a joué au golf avec le président, a soutenu les initiatives communautaires de sa fille Ivanka et Trump l'a appelé son ami - et a accepté d'exclure les produits Apple des tarifs douaniers qu'il a imposés aux produits chinois. Cook a convaincu son nouveau compagnon que ces tâches pourraient affaiblir son entreprise et renforcer son principal rival, Samsung. "Certaines personnes engagent des consultants très coûteux. Tim Cook appelle directement Donald Trump", fait remarquer le 45e président américain en l'approuvant. Mais jouer au golf avec Trump n'est pas le plus grand compromis de l'histoire d'Apple. L'évolution du climat politique en Chine a exigé de l'entreprise de plus en plus de flexibilité. Une enquête du New York Times a révélé que la société retirait de l'AppStore chinois des applications qui mentionnaient des sujets tabous - le Dalaï Lama, la fusillade des manifestants de la place Tiananmen, les mouvements d'indépendance du Tibet et de Taïwan. Apple a également transféré les données des utilisateurs locaux vers des serveurs gouvernementaux en Chine et a commencé à donner aux autorités chinoises un accès à ces données. Jobs était un visionnaire, et il s'intéressait tout autant aux semi-conducteurs, à l'héritage de l'école d'art Bauhaus et au bouddhisme zen. Il a été le premier futur dirigeant de la Silicon Valley à comprendre l'importance d'un design fonctionnel et minimaliste pour les utilisateurs d'électronique. Apple a maintenu ces principes, affirment les interlocuteurs de la BBC. "L'entreprise a les valeurs que le fondateur lui a apportées. Ils sont que le design est un avantage commercial. Apple a créé une approche où le designer peut être le moteur de l'entreprise, où le designer est conscient de sa valeur", explique Sascha Ermolenko de Mail.ru. "Steve Jobs et l'entreprise qu'il a fondée ont influencé tous les designers, tout d'abord parce que nous utilisons tous leurs produits. Et deuxièmement, il y a une norme par rapport à laquelle nous façonnons le langage de nos produits. Steve Jobs et sa société ont créé l'environnement nécessaire à cet effet : l'aspect du système d'exploitation, l'aspect des appareils, l'expérience que nous avons avec ces appareils - c'est le contexte dans lequel nous travaillons chaque jour". Après son retour chez Apple en 1996, Jobs remarque que le designer britannique Jony Ive, qui avait rejoint la société en son absence, est sur le point de partir. Jobs le persuade de rester, le nomme vice-président et ensemble, ils travaillent sur les prototypes de tous les produits ultérieurs dans un espace secret où même les cadres supérieurs n'étaient pas autorisés. En 2019, Ive - désormais Sir Jonathan - quitte la société pour créer sa propre entreprise de design. L'héritage de M. Jobs est "l'idée fondamentale que la vraie magie se produit à l'intersection de la technologie moderne et de l'art", déclare M. Stawicki. Parmi tous les géants de la technologie, Apple se distingue par la préparation détaillée et l'atmosphère extatique des événements au cours desquels Jobs dévoilait ses innovations - une tradition perpétuée par Cook. "Il semble que Jobs ait été le premier "informaticien" à avoir un bon look et à faire des blagues amusantes depuis la scène. Cette capacité très américaine à se présenter de manière impeccable a changé ma façon de voir les choses. J'aimerais pouvoir apprendre à parler de mes idées comme il le faisait", déclare M. Gluschenko. "Il n'y a personne d'aussi flamboyant en ce moment. Il y a bien sûr Jeff Bezos, EIon Musk, Richard Branson et une foule d'autres héros modernes, et ce sont des innovateurs commerciaux de talent. Jobs n'était pas seulement un innovateur et un homme d'affaires, il savait aller au plus profond du désir humain", estime Rassadin. Le plus grand rival de Jobs était Bill Gates et son Microsoft, qui a d'abord travaillé avec Apple avant de devenir un dangereux rival. Ils n'étaient pas seulement en concurrence pour le marché des ordinateurs - ils voyaient le monde de manière très différente. M. Gates a qualifié le fondateur d'Apple d'homme étrange, doté d'un étrange défaut, qui comprend mal la technologie. Le patron de Microsoft ferait bien d'élargir ses horizons, par exemple en visitant la demeure des gourous orientaux, a répondu M. Jobs. Mais Gates considère également Jobs comme un génie. "Sa capacité à capter les gens, son flair pour les gens, même avec des compétences qu'il n'a pas lui-même, est absolument phénoménale", a déclaré M. Gates dans une interview. Ses mérites ont été reconnus non seulement par ses anciennes connaissances, mais aussi par les nouveaux concurrents qui affrontent Apple sur le marché du mobile. "Jobs a apporté des changements révolutionnaires dans les technologies de l'information et était un grand entrepreneur", c'est ainsi que le PDG de Samsung, Choi Ki-sung, a réagi à la nouvelle du décès de Jobs. La société coréenne a même reporté l'annonce de ses produits, afin que l'événement ne coïncide pas avec la période de deuil de l'entrepreneur disparu. Le directeur technique de Samsung, Lee Jae-young, a assisté aux funérailles de Jobs.
['Entreprise', 'Technologies', 'Entrepreneur']
null
0.289474
36
2
0
[{"entity": "Steve Jobs", "label": "PER"}]
1
0.018182
Steve Jobs
["Entreprise", "Technologies", "Entrepreneur"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-53147853
Qui Joe Biden va-t-il choisir comme colistier ?
Lors du dernier débat des primaires démocrates en mars, Joe Biden a promis que s'il remportait l'investiture présidentielle du parti, il choisirait une femme comme colistière.
Beaucoup de choses se sont passées depuis que Biden a obtenu que le nombre de délégués démocrates requis pour devenir le candidat présumé de son parti lors de la Convention. Mais avant même cela, les spéculations tournaient autour d'une douzaine de prétendantes au poste de colistier de Biden. Le buzz autour des différents candidats s'est intensifié puis a diminué alors que la nation a été secouée par la pandémie de covid19 et son corollaire de perturbations économiques, les manifestations géantes et les tensions raciales qui ont suivi la mort de George Floyd. Si l'ancien vice-président tient sa promesse, ce sera la troisième fois seulement qu'un grand parti choisira une femme comme candidate à la vice-présidence, quatre ans après qu'Hillary Clinton soit devenue la première femme à être candidate à la présidence. Cette décision suggérerait que les démocrates cherchent à s'assurer l'avantage qu'ils ont parmi les électrices selon les sondages, et peut-être à mettre Biden à l'abri des accusations d'harcèlement sexuel qui pèsent contre lui. M. Biden a déclaré qu'il annoncerait son choix au début du mois d'août. En attendant, voici les principales candidates actuelles - et leurs chances. Kamala Harris est largement considéré comme la favorite. Elle a un curriculum vitae qui comprend un mandat au Sénat américain et en tant que procureur général de Californie, ainsi que procureur de district de San Francisco. Elle a une mère indienne et un père jamaïcain. Elle a au moins un peu de notoriété auprès des médias nationaux, étant donné qu'elle s'est présentée à la présidence l'année dernière et qu'elle a été considérée, pendant un certain temps, comme une candidate de premier plan. Elle a eu un accrochage avec Biden lors du premier débat primaire en juin dernier, où elle a suggéré que ses opinions passées contre la déségrégation des écoles par le biais de services de transports obligatoire en bus dans d'autres quartiers étaient blessantes, mais c'était il y a une éternité dans la politique américaine moderne. Harris donne accès à l'argent californien (elle a récolté 2 millions de dollars pour Biden lors d'un récent événement virtuel), elle est rapide et satisferait ceux qui demandent à Biden d'ajouter une femme noire à son ticket présidentiel. Elle a reçu les éloges d'un grand nombre de démocrates pour avoir été une fervente défenseuse de la réforme de la police lors des récentes manifestations pro George Floyd. Il y a un an, Biden-Harris semblait être la solution évidente - et elle l'est toujours Il y a quelques mois à peine, il n'y avait pas beaucoup de buzz autour de Gretchen Whitmer, une ancienne législatrice de l'État qui est dans la deuxième année de son mandat de gouverneur du Michigan. Puis la pandémie de coronavirus a frappé, et elle est devenue le visage de la réponse de son État, y compris des critiques occasionnelles sur ce qu'elle considérait comme la gestion peu brillante de l'épidémie par le gouvernement fédéral. Elle est alors devenue une cible des attaques de Donald Trump et a rehaussé sa notoriété au niveau national. Sa décision d'adopter des mesures radicales de distanciation sociale et d'arrêt des activités commerciales, le Michigan étant devenu l'un des principaux foyers de l'épidémie de coronavirus aux États-Unis, a également suscité plusieurs manifestations organisées par les conservateurs dans son État, ce qui a renforcé sa position parmi les démocrates. En 2016, Hillary Clinton a perdu de justesse le Michigan face à Donald Trump - un des bouleversements qui a contribué à décider de l'élection. Si Biden espère éviter un résultat similaire, il pourrait décider de mettre cette native du Michigan sur son ticket. Tammy Duckworth, la jeune sénatrice de l'Illinois, a un CV qui se démarque de l'ordinaire. Elle a perdu ses deux jambes lorsque l'hélicoptère de l'armée qu'elle pilotait a été abattu par les insurgés en Irak. Elle est restée dans l'armée et a pris sa retraite avec le grade de lieutenant colonel, avant de devenir secrétaire adjointe au département en charge des anciens combattants du président Barack Obama. Duckworth a servi à la Chambre des représentants, puis a obtenu son siège au Sénat en 2016. Elle est la première femme d'origine thaïlandaise élue au Congrès, ainsi que la première femme à avoir été réélue. En 2018, elle est devenue la première femme à accoucher alors qu'elle était au Sénat. L'Illinois est un bastion démocrate, mais sa proximité avec les swing states du Midwest - ainsi que sa politique centriste - pourraient faire d'elle un choix intéressant pour Biden. La campagne d'Elizabeth Warren pour l'investiture démocrate à la présidence est une histoire de ce qui aurait pu ne jamais arriver. Son mantra "J'ai un plan pour ça" semblait toucher une corde sensible chez les démocrates, et elle a été en tête des sondages pendant des mois à la mi-2019, attirant des foules enthousiastes et surfant dans les premiers débats avec une apparente facilité. Puis ses soutiens se sont effrités, car de nombreux progressistes sont revenus à Bernie Sanders, tandis que les modérés ont opté pour des candidats plus jeunes comme Pete Buttigieg. De nombreux progressistes s'attendaient à ce qu'elle soutienne Bernie Sanders lorsqu'elle a abandonné la course début mars, et sa décision de ne pas le faire lui a peut-être valu une certaine appréciation de la part de l'équipe Biden. Ils ont maintenant l'occasion de lui rendre la pareille en offrant à Warren la place de co-listière. Même s'il y a eu quelques frictions entre les camps Sanders et Warren, le choix de Warren serait quand même un signal fort que Biden veut tendre la main à l'aile gauche de son parti - et gouverner d'une manière plus progressiste qu'il ne l'a laissé entendre pendant la campagne. Alors que le pays est confronté à une grave crise économique, Warren pourrait donner un poids politique libéral au parti démocrate. Il y a quatre ans, Hillary Clinton a été critiquée pour n'avoir jamais fait campagne dans le Wisconsin lors des élections générales, puis pour avoir perdu cet État clé au profit de Donald Trump alors que son "mur bleu" démocrate du Midwest s'effondrait. Les démocrates se sont engagés à ne pas répéter cette erreur, allant jusqu'à choisir Milwaukee pour tenir leur convention nationale (reportée à cause de la pandémie de covid 19). Si Biden veut s'appuyer sur le thème "n'ignorez pas le Wisconsin", il ne pourrait pas faire mieux que de choisir une authentique habitante du Wisconsin comme colistier. Tammy Baldwin en est à son deuxième mandat de sénateur, après avoir siégé à la Chambre des représentants pendant 14 ans auparavant. Beaucoup de choses se sont passées depuis que Biden a obtenu que le nombre de délégués démocrates requis pour devenir le candidat présumé de son parti lors de la Convention. Mais avant même cela, les spéculations tournaient autour d'une douzaine de prétendantes au poste de colistier de Biden. Le buzz autour des différents candidats s'est intensifié puis a diminué alors que la nation a été secouée par la pandémie de covid19 et son corollaire de perturbations économiques, les manifestations géantes et les tensions raciales qui ont suivi la mort de George Floyd. Si l'ancien vice-président tient sa promesse, ce sera la troisième fois seulement qu'un grand parti choisira une femme comme candidate à la vice-présidence, quatre ans après qu'Hillary Clinton soit devenue la première femme à être candidate à la présidence. Cette décision suggérerait que les démocrates cherchent à s'assurer l'avantage qu'ils ont parmi les électrices selon les sondages, et peut-être à mettre Biden à l'abri des accusations d'harcèlement sexuel qui pèsent contre lui. M. Biden a déclaré qu'il annoncerait son choix au début du mois d'août. En attendant, voici les principales candidates actuelles - et leurs chances. Kamala Harris est largement considéré comme la favorite. Elle a un curriculum vitae qui comprend un mandat au Sénat américain et en tant que procureur général de Californie, ainsi que procureur de district de San Francisco. Elle a une mère indienne et un père jamaïcain. Elle a au moins un peu de notoriété auprès des médias nationaux, étant donné qu'elle s'est présentée à la présidence l'année dernière et qu'elle a été considérée, pendant un certain temps, comme une candidate de premier plan. Elle a eu un accrochage avec Biden lors du premier débat primaire en juin dernier, où elle a suggéré que ses opinions passées contre la déségrégation des écoles par le biais de services de transports obligatoire en bus dans d'autres quartiers étaient blessantes, mais c'était il y a une éternité dans la politique américaine moderne. Harris donne accès à l'argent californien (elle a récolté 2 millions de dollars pour Biden lors d'un récent événement virtuel), elle est rapide et satisferait ceux qui demandent à Biden d'ajouter une femme noire à son ticket présidentiel. Elle a reçu les éloges d'un grand nombre de démocrates pour avoir été une fervente défenseuse de la réforme de la police lors des récentes manifestations pro George Floyd. Il y a un an, Biden-Harris semblait être la solution évidente - et elle l'est toujours Il y a quelques mois à peine, il n'y avait pas beaucoup de buzz autour de Gretchen Whitmer, une ancienne législatrice de l'État qui est dans la deuxième année de son mandat de gouverneur du Michigan. Puis la pandémie de coronavirus a frappé, et elle est devenue le visage de la réponse de son État, y compris des critiques occasionnelles sur ce qu'elle considérait comme la gestion peu brillante de l'épidémie par le gouvernement fédéral. Elle est alors devenue une cible des attaques de Donald Trump et a rehaussé sa notoriété au niveau national. Sa décision d'adopter des mesures radicales de distanciation sociale et d'arrêt des activités commerciales, le Michigan étant devenu l'un des principaux foyers de l'épidémie de coronavirus aux États-Unis, a également suscité plusieurs manifestations organisées par les conservateurs dans son État, ce qui a renforcé sa position parmi les démocrates. En 2016, Hillary Clinton a perdu de justesse le Michigan face à Donald Trump - un des bouleversements qui a contribué à décider de l'élection. Si Biden espère éviter un résultat similaire, il pourrait décider de mettre cette native du Michigan sur son ticket. Tammy Duckworth, la jeune sénatrice de l'Illinois, a un CV qui se démarque de l'ordinaire. Elle a perdu ses deux jambes lorsque l'hélicoptère de l'armée qu'elle pilotait a été abattu par les insurgés en Irak. Elle est restée dans l'armée et a pris sa retraite avec le grade de lieutenant colonel, avant de devenir secrétaire adjointe au département en charge des anciens combattants du président Barack Obama. Duckworth a servi à la Chambre des représentants, puis a obtenu son siège au Sénat en 2016. Elle est la première femme d'origine thaïlandaise élue au Congrès, ainsi que la première femme à avoir été réélue. En 2018, elle est devenue la première femme à accoucher alors qu'elle était au Sénat. L'Illinois est un bastion démocrate, mais sa proximité avec les swing states du Midwest - ainsi que sa politique centriste - pourraient faire d'elle un choix intéressant pour Biden. La campagne d'Elizabeth Warren pour l'investiture démocrate à la présidence est une histoire de ce qui aurait pu ne jamais arriver. Son mantra "J'ai un plan pour ça" semblait toucher une corde sensible chez les démocrates, et elle a été en tête des sondages pendant des mois à la mi-2019, attirant des foules enthousiastes et surfant dans les premiers débats avec une apparente facilité. Puis ses soutiens se sont effrités, car de nombreux progressistes sont revenus à Bernie Sanders, tandis que les modérés ont opté pour des candidats plus jeunes comme Pete Buttigieg. De nombreux progressistes s'attendaient à ce qu'elle soutienne Bernie Sanders lorsqu'elle a abandonné la course début mars, et sa décision de ne pas le faire lui a peut-être valu une certaine appréciation de la part de l'équipe Biden. Ils ont maintenant l'occasion de lui rendre la pareille en offrant à Warren la place de co-listière. Même s'il y a eu quelques frictions entre les camps Sanders et Warren, le choix de Warren serait quand même un signal fort que Biden veut tendre la main à l'aile gauche de son parti - et gouverner d'une manière plus progressiste qu'il ne l'a laissé entendre pendant la campagne. Alors que le pays est confronté à une grave crise économique, Warren pourrait donner un poids politique libéral au parti démocrate. Il y a quatre ans, Hillary Clinton a été critiquée pour n'avoir jamais fait campagne dans le Wisconsin lors des élections générales, puis pour avoir perdu cet État clé au profit de Donald Trump alors que son "mur bleu" démocrate du Midwest s'effondrait. Les démocrates se sont engagés à ne pas répéter cette erreur, allant jusqu'à choisir Milwaukee pour tenir leur convention nationale (reportée à cause de la pandémie de covid 19). Si Biden veut s'appuyer sur le thème "n'ignorez pas le Wisconsin", il ne pourrait pas faire mieux que de choisir une authentique habitante du Wisconsin comme colistier. Tammy Baldwin en est à son deuxième mandat de sénateur, après avoir siégé à la Chambre des représentants pendant 14 ans auparavant. Sa sélection serait également historique, car elle deviendrait la première personne ouvertement gay à figurer sur le ticket d'un grand parti - tout comme elle est devenue la première membre ouvertement gay du Sénat. Pete Buttigieg, autre candidat à la présidentielle gay, s'est révélé être une force électorale puissante dans le camp démocrate, et il pourrait y avoir un attrait particulier pour un tel choix. Les démocrates pensent que le Wisconsin de cette élection n'est pas, en réalité, le Wisconsin, mais l'Arizona. L'État du désert, disent-ils, sera le "point de basculement" qui assurera l'élection à Biden, le libérant ainsi du souci des électeurs inconstants du Wisconsin. Les sondages suggèrent que la modération politique de Biden, opposée à la rhétorique de Donald Trump sur l'immigration, font pencher l'État vers les démocrates. Une stratégie pour s'assurer cette avance serait de mettre un ressortissant de l'Arizona sur le ticket. En 2018, Kyrsten Sinema est devenue la première démocrate à remporter un siège au Sénat de l'Arizona en 30 ans. Elle est jeune, télégénique et centriste - peut-être trop centriste, selon les militants de gauche du parti. Elle est un peu excentrique - elle a récemment fait sensation en portant une perruque violette au perchoir du Sénat. Elle pourrait présenter un bon contraste avec Biden, jugé souvent terne. Si Biden la choisit comme colistière, elle entrera dans l'histoire en tant que première personne ouvertement bisexuelle sur une liste de candidats à la présidence. L'année dernière, Val Demings était une représentante démocrate d'arrière-ban peu connue au Congrès. Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants, lui a confié un rôle très en vue en tant que l'une des responsables de la mise en accusation - l'équivalent des procureurs au Congrès - lors du procès de Donald Trump au Sénat en janvier. Avant même que les manifestations contre la mort de George Floyd ne fassent de la justice raciale une question prioritaire pour les électeurs, l'ancienne chef de la police d'Orlando, en Floride, était dans le viseur de l'équipe Biden en tant que choix possible pour la vice-présidence. Maintenant, elle reçoit plus qu'une simple mention. Elle est confrontée à son manque relatif d'expérience politique et à la faible notoriété de son nom. Mais si Biden estime qu'elle peut tenir le coup sous l'œil attentif d'une sélection nationale, elle pourrait être la femme de ce moment national particulier - et un signal que Biden est sérieux dans sa volonté de faire de la lutte contre le racisme et de la réforme de la police ses priorités. Pendant les primaires, les Hispaniques ont toujours été l'un des groupes d'électeurs qui ont le plus manqué aux soutiens de Joe Biden. Dans des États comme la Californie, le Texas et le Nevada, le champion libéral Bernie Sanders a devancé Biden parmi une population bien représentée dans de nombreux États qui seront le champ de bataille des élections générales de novembre. Si M. Biden décide de renforcer son soutien à l'un des segments de l'électorat américain qui connaît la plus forte croissance, le gouverneur du Nouveau-Mexique Michelle Lujan Grisham, qui en est à son premier mandat, est le choix le plus évident comme co-listière, maintenant que la sénatrice Catherine Cortez Masto a déclaré qu'elle n'était pas intéressée. Contrairement au Nevada de Masto, le Nouveau-Mexique est un bastion démocrate dans les courses à la présidence, avec peu de grands électeurs. Toutefois, Lujan a été confortablement élue gouverneure après que les républicains aient occupé le poste pendant deux mandats. La sexagénaire Lujan a déjà été membre du Congrès et secrétaire à la santé de son État - une ligne utile dans son CV à l'ère de la pandémie de covid19. Stacey Abrams n'a pas vraiment le CV politique traditionnel pour un choix de vice-président. Elle a été membre de la Chambre des représentants de Géorgie pendant dix ans. Elle s'est présentée et a perdu de justesse la course au poste de gouverneur de l'État en 2018 - une défaite qu'elle attribue, en partie, à ce qu'elle prétend être une "répression électorale" de la part de son adversaire républicain. Ce qu'Abrams a, cependant, c'est une voix qui a trouvé une forte résonance auprès d'une grande partie de la base démocrate. Son militantisme en faveur du droit de vote a contribué à faire de cette question un enjeu pour le parti. Elle a donné la réponse démocrate au discours de Donald Trump sur l'état de l'Union en 2019, ce qui fait d'elle la première femme noire choisie pour cette tâche. Contrairement à ses rivales, Mme Abrams a activement fait campagne pour être le choix de M. Biden pour la vice-présidence - une démarche qui a suscité des craintes chez certains, tandis que d'autres y voient une honnêteté rafraîchissante. Abrams est une étoile montante au sein du parti, le visage d'un segment démographique du Parti démocrate qui a traditionnellement été sous-représenté dans les postes de direction. Même si Joe Biden ne la choisit pas comme co-listière, l'engouement qui l'entoure pourrait contribuer à faire progresser les perspectives de toutes les femmes noires sous Biden. Les protestations nationales contre la mort de George Floyd alors qu'il était arrêté par la police de Minneapolis ont donné à une poignée de maires de grandes villes une plate-forme nationale, car ils ont abordé les questions complexes de racisme, d'application de la loi et de troubles civils dans leurs juridictions. La maire d'Atlanta, Keisha Lance Bottoms, en particulier, s'est montré particulièrement habile à équilibrer ses responsabilités officielles tout en exprimant son expérience personnelle de femme noire élevant quatre enfants en ces temps troublés. Une interview sincère de Mme Lance Bottoms, dans laquelle elle explique le défi que représente le fait de devoir dire à son fils de 12 ans de ne pas jouer avec des armes à feu miniatures de peur qu'il ne provoque un incident avec la police, a été saluée comme étant à la fois authentique et puissante. Choisir un maire à son premier mandat serait peu conventionnel pour Biden, mais Bottoms est originaire de Géorgie - un État traditionnellement conservateur qui tend à devenir un champ de bataille électoral. Elle a également été louée par les démocrates pour avoir mené des batailles politiques avec le gouverneur républicain de l'État sur le moment et la manière de faciliter les fermetures d'entreprises et le confinement pendant la pandémie de coronavirus. Susan Rice est un peu la surprise de cette liste, étant donné qu'elle n'a aucune expérience de l'exercice d'une fonction élective ou de campagne en général, et qu'elle est relativement inconnue de la plupart des Américains. Elle est cependant bien connue de M. Biden, puisqu'elle a servi avec lui à la Maison Blanche en tant que conseillère à la sécurité nationale après avoir été représentante des États-Unis aux Nations unies. Si Mme Rice est choisie, elle pourrait jouer un rôle clé dans l'équipe de politique étrangère de M. Biden, ce qui laisse entendre que les relations internationales seront au centre des préoccupations de son administration. Cependant, Rice a été la cible de critiques pendant ses années Obama. Les républicains l'ont accusée de tromper le public américain sur les raisons de l'attaque du consulat américain à Benghazi en 2012, qui a entraîné la mort de l'ambassadeur américain en Libye et de trois autres Américains. Les informations selon lesquelles l'équipe de M. Biden a déjà approuvé la candidature de Mme Rice au poste de vice-présidente, suggère que la campagne est en train de rechercher une femme noire comme colistière. La première règle traditionnelle pour la sélection d'un vice-président est de faire un choix qui ne nuise pas. Étant donné que le poste de vice-président n'offre pas beaucoup d'avantages, la théorie veut qu'il soit préférable de choisir quelqu'un de sûr, qui minimise le risque de problèmes et ne fasse pas de l'ombre au candidat à la présidence. La plupart des autres candidats de cette liste se situent quelque part dans le spectre allant de "très sûr" à "plutôt sûr". L'ancienne première dame des États-Unis, Michelle Obama, se trouve dans une catégorie à part. Elle est aimée par une grande partie du public américain et est une figure presque universellement reconnaissable. Oui, elle pourrait voler la vedette à Biden, mais quelle meilleure façon pour Biden de se présenter comme la continuation de l'héritage présidentiel d'Obama que de mettre sa femme sur le ticket ? Un ticket Biden-Obama électriserait la base démocrate - en particulier les électeurs noirs qui ont voté en nombre record pour Obama-Biden en 2008 et 2012. Sa sélection serait également historique, car elle deviendrait la première personne ouvertement gay à figurer sur le ticket d'un grand parti - tout comme elle est devenue la première membre ouvertement gay du Sénat. Pete Buttigieg, autre candidat à la présidentielle gay, s'est révélé être une force électorale puissante dans le camp démocrate, et il pourrait y avoir un attrait particulier pour un tel choix. Les démocrates pensent que le Wisconsin de cette élection n'est pas, en réalité, le Wisconsin, mais l'Arizona. L'État du désert, disent-ils, sera le "point de basculement" qui assurera l'élection à Biden, le libérant ainsi du souci des électeurs inconstants du Wisconsin. Les sondages suggèrent que la modération politique de Biden, opposée à la rhétorique de Donald Trump sur l'immigration, font pencher l'État vers les démocrates. Une stratégie pour s'assurer cette avance serait de mettre un ressortissant de l'Arizona sur le ticket. En 2018, Kyrsten Sinema est devenue la première démocrate à remporter un siège au Sénat de l'Arizona en 30 ans. Elle est jeune, télégénique et centriste - peut-être trop centriste, selon les militants de gauche du parti. Elle est un peu excentrique - elle a récemment fait sensation en portant une perruque violette au perchoir du Sénat. Elle pourrait présenter un bon contraste avec Biden, jugé souvent terne. Si Biden la choisit comme colistière, elle entrera dans l'histoire en tant que première personne ouvertement bisexuelle sur une liste de candidats à la présidence. L'année dernière, Val Demings était une représentante démocrate d'arrière-ban peu connue au Congrès. Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants, lui a confié un rôle très en vue en tant que l'une des responsables de la mise en accusation - l'équivalent des procureurs au Congrès - lors du procès de Donald Trump au Sénat en janvier. Avant même que les manifestations contre la mort de George Floyd ne fassent de la justice raciale une question prioritaire pour les électeurs, l'ancienne chef de la police d'Orlando, en Floride, était dans le viseur de l'équipe Biden en tant que choix possible pour la vice-présidence. Maintenant, elle reçoit plus qu'une simple mention. Elle est confrontée à son manque relatif d'expérience politique et à la faible notoriété de son nom. Mais si Biden estime qu'elle peut tenir le coup sous l'œil attentif d'une sélection nationale, elle pourrait être la femme de ce moment national particulier - et un signal que Biden est sérieux dans sa volonté de faire de la lutte contre le racisme et de la réforme de la police ses priorités. Pendant les primaires, les Hispaniques ont toujours été l'un des groupes d'électeurs qui ont le plus manqué aux soutiens de Joe Biden. Dans des États comme la Californie, le Texas et le Nevada, le champion libéral Bernie Sanders a devancé Biden parmi une population bien représentée dans de nombreux États qui seront le champ de bataille des élections générales de novembre. Si M. Biden décide de renforcer son soutien à l'un des segments de l'électorat américain qui connaît la plus forte croissance, le gouverneur du Nouveau-Mexique Michelle Lujan Grisham, qui en est à son premier mandat, est le choix le plus évident comme co-listière, maintenant que la sénatrice Catherine Cortez Masto a déclaré qu'elle n'était pas intéressée. Contrairement au Nevada de Masto, le Nouveau-Mexique est un bastion démocrate dans les courses à la présidence, avec peu de grands électeurs. Toutefois, Lujan a été confortablement élue gouverneure après que les républicains aient occupé le poste pendant deux mandats. La sexagénaire Lujan a déjà été membre du Congrès et secrétaire à la santé de son État - une ligne utile dans son CV à l'ère de la pandémie de covid19. Stacey Abrams n'a pas vraiment le CV politique traditionnel pour un choix de vice-président. Elle a été membre de la Chambre des représentants de Géorgie pendant dix ans. Elle s'est présentée et a perdu de justesse la course au poste de gouverneur de l'État en 2018 - une défaite qu'elle attribue, en partie, à ce qu'elle prétend être une "répression électorale" de la part de son adversaire républicain. Ce qu'Abrams a, cependant, c'est une voix qui a trouvé une forte résonance auprès d'une grande partie de la base démocrate. Son militantisme en faveur du droit de vote a contribué à faire de cette question un enjeu pour le parti. Elle a donné la réponse démocrate au discours de Donald Trump sur l'état de l'Union en 2019, ce qui fait d'elle la première femme noire choisie pour cette tâche. Contrairement à ses rivales, Mme Abrams a activement fait campagne pour être le choix de M. Biden pour la vice-présidence - une démarche qui a suscité des craintes chez certains, tandis que d'autres y voient une honnêteté rafraîchissante. Abrams est une étoile montante au sein du parti, le visage d'un segment démographique du Parti démocrate qui a traditionnellement été sous-représenté dans les postes de direction. Même si Joe Biden ne la choisit pas comme co-listière, l'engouement qui l'entoure pourrait contribuer à faire progresser les perspectives de toutes les femmes noires sous Biden. Les protestations nationales contre la mort de George Floyd alors qu'il était arrêté par la police de Minneapolis ont donné à une poignée de maires de grandes villes une plate-forme nationale, car ils ont abordé les questions complexes de racisme, d'application de la loi et de troubles civils dans leurs juridictions. La maire d'Atlanta, Keisha Lance Bottoms, en particulier, s'est montré particulièrement habile à équilibrer ses responsabilités officielles tout en exprimant son expérience personnelle de femme noire élevant quatre enfants en ces temps troublés. Une interview sincère de Mme Lance Bottoms, dans laquelle elle explique le défi que représente le fait de devoir dire à son fils de 12 ans de ne pas jouer avec des armes à feu miniatures de peur qu'il ne provoque un incident avec la police, a été saluée comme étant à la fois authentique et puissante. Choisir un maire à son premier mandat serait peu conventionnel pour Biden, mais Bottoms est originaire de Géorgie - un État traditionnellement conservateur qui tend à devenir un champ de bataille électoral. Elle a également été louée par les démocrates pour avoir mené des batailles politiques avec le gouverneur républicain de l'État sur le moment et la manière de faciliter les fermetures d'entreprises et le confinement pendant la pandémie de coronavirus. Susan Rice est un peu la surprise de cette liste, étant donné qu'elle n'a aucune expérience de l'exercice d'une fonction élective ou de campagne en général, et qu'elle est relativement inconnue de la plupart des Américains. Elle est cependant bien connue de M. Biden, puisqu'elle a servi avec lui à la Maison Blanche en tant que conseillère à la sécurité nationale après avoir été représentante des États-Unis aux Nations unies. Si Mme Rice est choisie, elle pourrait jouer un rôle clé dans l'équipe de politique étrangère de M. Biden, ce qui laisse entendre que les relations internationales seront au centre des préoccupations de son administration. Cependant, Rice a été la cible de critiques pendant ses années Obama. Les républicains l'ont accusée de tromper le public américain sur les raisons de l'attaque du consulat américain à Benghazi en 2012, qui a entraîné la mort de l'ambassadeur américain en Libye et de trois autres Américains. Les informations selon lesquelles l'équipe de M. Biden a déjà approuvé la candidature de Mme Rice au poste de vice-présidente, suggère que la campagne est en train de rechercher une femme noire comme colistière. La première règle traditionnelle pour la sélection d'un vice-président est de faire un choix qui ne nuise pas. Étant donné que le poste de vice-président n'offre pas beaucoup d'avantages, la théorie veut qu'il soit préférable de choisir quelqu'un de sûr, qui minimise le risque de problèmes et ne fasse pas de l'ombre au candidat à la présidence. La plupart des autres candidats de cette liste se situent quelque part dans le spectre allant de "très sûr" à "plutôt sûr". L'ancienne première dame des États-Unis, Michelle Obama, se trouve dans une catégorie à part. Elle est aimée par une grande partie du public américain et est une figure presque universellement reconnaissable. Oui, elle pourrait voler la vedette à Biden, mais quelle meilleure façon pour Biden de se présenter comme la continuation de l'héritage présidentiel d'Obama que de mettre sa femme sur le ticket ? Un ticket Biden-Obama électriserait la base démocrate - en particulier les électeurs noirs qui ont voté en nombre record pour Obama-Biden en 2008 et 2012.
['Elections américaines 2020', 'Etats-Unis', 'Politique']
null
0.288889
26
1
0
[{"entity": "Joe Biden", "label": "PER"}]
1
0.019608
Joe Biden
["Elections am\u00e9ricaines 2020", "Etats-Unis", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-41665200
Un prêtre italien libéré au Nigeria
Un prêtre italien, Maurizio Pallu, enlevé le 12 Octobre dans le sud du Nigeria par un groupe de miliciens armés, a été libéré, a annoncé mercredi le gouvernement italien.
Le ministre des Affaires étrangères Angelino Alfano a annoncé la libération sur son compte Twitter et a précisé que le prêtre allait "bien". Le père Pallu avait pu téléphoner dimanche à ses proches et avait annoncé à sa mère de 92 ans qu'il serait libéré dans les jours suivants, rapporte l'agence de presse italienne Agi. Lire aussi: Le Vatican informé de l'enlèvement avait assuré que le pape priait pour lui. Le missionnaire sexagénaire, originaire de Florence, se trouvait depuis trois ans au Nigeria. Le ministre des Affaires étrangères Angelino Alfano a annoncé la libération sur son compte Twitter et a précisé que le prêtre allait "bien". Le père Pallu avait pu téléphoner dimanche à ses proches et avait annoncé à sa mère de 92 ans qu'il serait libéré dans les jours suivants, rapporte l'agence de presse italienne Agi. Lire aussi: Le Vatican informé de l'enlèvement avait assuré que le pape priait pour lui. Le missionnaire sexagénaire, originaire de Florence, se trouvait depuis trois ans au Nigeria.
['Italie', 'Nigeria']
null
0.15
29
1
1
[{"entity": "Maurizio Pallu", "label": "PER"}, {"entity": "12 Octobre", "label": "TIME"}, {"entity": "Nigeria", "label": "LOC"}]
3
0.08
Nigeria
["Italie", "Nigeria"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-54938240
Coronavirus: pourquoi la protection de biodiversité est si cruciale pour prévenir les pandémies
Le Dr Marcela Uhart a reçu un appel de la Bolivie qui exigeait une réponse urgente.
Des singes morts avaient été retrouvés et tout indiquait qu'il pouvait s'agir de fièvre jaune. Ce qui s'est passé dans les jours cruciaux qui ont suivi est devenu un exemple de ce que les pays non seulement d'Amérique latine mais du monde entier peuvent faire pour se protéger des pandémies. " En fin de compte, il n'y a pas eu de cas humain de fièvre jaune. Et nous avons pu faire tout cela en seulement huit jours ", a déclaré à BBC Mundo Uhart, vétérinaire animalier et directeur du programme latino-américain au One Health Institute de l'Université de Californie. rapport Le scientifique argentin est l'un des auteurs du récent Le rapport prévient que les pandémies pourraient être de plus en plus fréquentes et assure que les empêcher est « cent fois moins cher que de les guérir. » Que peuvent faire les pays pour éviter les méga-crises comme celle de la covid-19? Marcela Uhart s'est entretenue avec BBC Mundo d'Argentine. C'est le message principal car nous recherchons un message encourageant. La réalité est que les événements comme les pandémies sont attendus de plus en plus et si nous ne changeons pas ce que nous faisons maintenant, ces événements continueront de se produire. Pourquoi avons-nous ces maladies émergentes récurrentes? Ceci est directement lié aux actions humaines sur l'environnement, à la perte de biodiversité, au changement climatique, à la façon dont nous produisons les aliments, aux changements que nous apportons à l'utilisation des terres, à l'urbanisation, toutes les choses qui transforment ces les milieux naturels, génèrent des déséquilibres et font que les gens ont de plus en plus de contacts avec d'autres espèces et des agents pathogènes ont l'opportunité de nous infecter. Le contact avec les animaux et la transmission d'agents pathogènes, il faut le préciser, se produit très fréquemment. Le problème est que le fait qu'un agent pathogène saute d'espèces et devient transmissible entre les gens est assez rare et difficile, et qui est la raison pour laquelle seulement certains agents pathogènes y parviennent, comme le SRAS-CoV-2, ce qui provoque Covid-19. Le VIH SIDA est l'une des plus grandes pandémies qui continue avec des millions de personnes touchées et les morts. Ce virus provient de deux espèces de primates non humains par la consommation de ces primates comme viande. Puis il a réussi à s'adapter et à partir de là s'est transformé en virus VIH humain. Les virus d'immunodéficience de ces deux espèces de primates en Afrique seraient les ancêtres de celui que nous avons. Le facteur clé est les actions et interactions humaines qui favorisent ces contacts et ces sauts d'agents pathogènes. Il est important de préciser que cet événement de sauts peut se réaliser une seule fois, et ce qui se passe ensuite est l'adaptation de ces agents pathogènes à se transmettre entre les personnes, quelle que soit l'espèce animale qui l'a engendré. Le virus de la grippe aviaire H5N1 qui a tué tant d'oiseaux en 2006-2007 n'est pas parvenu à se transmettre entre les humains. Il y avait des réinfections continues des poulets aux humains, mais cela n'est jamais devenu transmissible entre les gens. Les situations dans lesquelles un virus acquiert les caractéristiques pour être transmissible entre les humains sont rares. L'idée est que si nous allons investir des millions de dollars dans le développement de vaccins en un temps record, avec tout ce que cela implique en termes de risque, et nous testons les traitements à gauche et à droite qui ne fonctionnent pas, avec l'impact sur les économies, les enfants sans école ... En d'autres termes, le coût et les projections actuelles à terme sont incalculables. Alors que les coûts de construction des systèmes de santé solides, basés sur la prévention, avec des bases de données et des informations qui sont communiquées dans le monde et qui permettent à chacun d'être en état d'alerte en même temps, tout cela pourrait se faire avec beaucoup moins de frais. Il est donc la façon intelligente et efficace d'agir « avant » qu'un agent pathogène ou se propage à l'échelle mondiale et qu'une épidémie devienne une pandémie. Il faut expliquer, ce qui devrait être évident, que notre santé est étroitement liée à celle des animaux et des environnements dans lesquels nous vivons. Ces derniers temps, nous avons séparé la santé en santé publique, la santé des animaux de production, de la santé de la faune, ce qui est faux. Nous le voyons avec cet exemple de la Covid, tout est lié. Je vais vous donner un exemple. Le virus de la fièvre jaune est exotique pour le continent américain, il est de l'Afrique et il est venu sur le continent américain avec la traite des esclaves. Dans les Amériques, nos espèces de primates non humains sont extrêmement sensibles - des singes hurleurs surtout - parce qu'ils n'ont pas évolué avec ce virus tout au long de leur histoire naturelle. Ainsi, lorsqu'il y a des épidémies de fièvre jaune en général, les singes meurent en grand nombre. Un système One One Health qui est beaucoup utilisé au Brésil surveille les singes, car dès que des singes hurleurs morts sont détectés, et aussi la façon dont de nombreux singes meurent brusquement est assez caractéristique, on peut déjà soupçonner qu'il y a un problème de fièvre jaune et des mesures préventives immédiates peuvent être prises auprès de la population. Dans le cas de la fièvre jaune, il existe un vaccin, il est donc relativement facile et très efficace de sortir et de faire une vaccination préventive et de protéger la population dans cet endroit où apparaissent des singes malades. Nous travaillions en Bolivie en 2012 avec le projet Predict, financé par l'agence de développement des États-Unis, qui cherchait précisément à découvrir des virus à potentiel pandémique. Nous étions en train de créer ce qu'on appelle «One Health Capacity» en Bolivie, renforçant les capacités des professionnels et des institutions liées à la santé. Une des choses que nous avons faites a été de former les gens dans certains sanctuaires de la faune, parce qu'ils reçoivent des animaux saisis du trafic, des marchés. Ils étaient alors prêts à surveiller la mortalité des animaux et à la signaler rapidement. Et un sanctuaire dans le département occidental de Santa Cruz a détecté qu'il y avait une mortalité de singes sauvages venus visiter les singes du sanctuaire. Lorsqu'ils nous ont dit qu'il y avait ces singes morts, qu'il y avait cinq ou six singes, nous leur avons demandé de ramasser des cadavres et en quelques jours nos vétérinaires spécialistes ont fait les autopsies. Il était clairement très évocateur de fièvre jaune, bien que la fièvre jaune n'ait jamais été diagnostiquée chez les primates en Bolivie jusqu'à cette époque. Avec les laboratoires que nous avions préparés avec ce projet, nous avons fait les analyses et nous avons vu que chez les singes morts il y avait des virus d'une famille appelée flavivirus, là où se trouvent les virus de la fièvre jaune. Avant même de confirmer qu'il s'agissait bien de fièvre jaune et non d'un autre flavivirus, en un temps record de sept jours, nous nous entretenions déjà avec le ministère bolivien de la Santé publique et l'Organisation panaméricaine de la santé, les alertant de ces soupçons. Et ce qui est intéressant dans tout cela, c'est que le risque a été analysé conjointement et qu'une vaccination préventive et un contrôle des moustiques ont été rapidement effectués dans les communautés voisines qui venaient d'assister un très grand processus de déforestation, qui est l'un des facteurs prédisposant à ces épidémies. La fièvre jaune ne se transmet pas directement, ce n'est pas comme le coronavirus, mais pour se transmettre, il faut des moustiques comme vecteurs. En fait, les singes ne sont pas un réservoir car ils meurent, donc en général le virus reste dans les populations de moustiques et infecte ainsi les humains ou les animaux. En fin de compte, aucun cas humain de fièvre jaune n'a été signalé. Ensuite, une prévention à cent pour cent a été réalisée, et ce qui est intéressant, c'est que nous avons réussi à faire tout cela en huit jours à partir du moment où nous avons découvert les singes jusqu'à la mise en œuvre des actions. Et je dis cela pour un public latino qui comprend ... cela s'est produit le week-end de Pâques lorsque, comme vous le savez, tout s'arrête. Mais à cette occasion, tout a été mobilisé, tous les efforts ont été faits et il n'y avait pas des pertes en vies humaines. C'était comme une façon de démontrer ce qui se passe si vous travaillez de concert et que des gens sur le terrain surveillent et repèrent les singes, un laboratoire est mis en place, et un ministère qui est averti et prêt à intervenir rapidement. Les pays d'Amérique latine en général commencent à y réfléchir, mais nous n'avons pas encore résolu la question des compartiments étanches. Nous continuons à penser à la santé publique d'une part, à la santé des animaux d'élevage d'autre part, et à la santé de la faune d'autre part. Il y a encore un long chemin à parcourir pour changer une mentalité et une façon de travailler et je souligne la nécessité de modifier cela à partir de la formation académique des professionnels, cela devrait faire partie de l'éducation dans toutes les branches de la santé. L'Organisation mondiale de la santé, l'Organisation mondiale de la santé animale, la FAO, font la promotion du thème «Une seule santé» depuis des années. Nous devons comprendre que travailler déconnecté ne fonctionne pas, et je pense que l'une des rares choses positives que nous allons obtenir de covid est de comprendre cette réalité. Il est important de comprendre que cela se réfère à la production de protéines animales en général, pas seulement au bétail. En ce sens, plusieurs éléments sont associés aux risques mentionnés dans le rapport. La première est qu'au fur et à mesure que l'on progresse dans l'élevage, par exemple, dans les systèmes traditionnels extensifs qui sont typiques de l'Amérique latine, de l'Argentine, de l'Uruguay, du Brésil, on déboisera. La déforestation en Argentine et au Brésil pour la production de viande ou de soja n'est pas un secret, en fait c'est l'un des plus gros problèmes environnementaux que nous ayons. La réalité est que dans la mesure où nous voulons augmenter notre capacité de production animale, nous devrons nous rendre là où nous ne le faisons pas aujourd'hui. Beaucoup de ces endroits sont des zones humides, des zones forestières naturelles. Pour y mettre des vaches, la pratique traditionnelle dans la plupart des cas est "je déboise et je mets la vache". Lorsque je dégage l'environnement naturel et détruit la structure de cet écosystème qui fonctionne, entre les animaux sauvages, les moustiques, toute la biodiversité en équilibre naturel qui y vivent, il y a des espèces qui s'adaptent et celles qui réussissent mieux dans des environnements modifiés. Seuls quelques réservoirs ou vecteurs de maladies s'adaptent très bien aux perturbations et c'est là qu'il y a un problème. En fait, il existe des études qui montrent que dans les zones déboisées, le risque de paludisme est 300 fois plus élevé que dans les zones de forêt intacte. C'est parce que nous fournissons les conditions idéales pour le moustique Anopheles qui transmet le paludisme. On enlève la forêt, le couvert végétal, quand il pleut, le sol se gonfle, la lumière du soleil entre car il n'y a pas de forêt, ça chauffe l'eau dans les flaques et là le moustique se reproduit. Et le moustique Anophele élimine tous les autres moustiques qui ne transmettent pas le paludisme. Ce sont des systèmes très simples lorsque vous pensez à eux et que vous les démêlez. L'autre élément lié à la question de la production de viande ou de protéines animales concerne l'intensification, à l'opposé de la production extensive. Cela se réfère davantage à d'autres parties du monde, pas tellement à l'Amérique latine, avec les immenses élevages de poulets ou de porcs, par exemple. Cette année, il y a eu un scandale en Argentine sur la proposition de signer un accord avec la Chine qui, en raison de la peste porcine africaine, était à court de porcs. Quelqu'un doit le produire et ils veulent que le problème se déplace ici. Le fait est que ce niveau de production intensive exige que vous nourrissiez ces animaux, que vous fassiez quelque chose avec les déchets qu'ils produisent. Comme ils sont tous si surpeuplés, de nombreux intrants chimiques, antibiotiques et autres sont utilisés, et tout cela a d'énormes impacts sur l'environnement et la santé. Même avec autant d'animaux tous ensemble, les virus ont une énorme capacité à se transformer et à muter et à devenir pathogènes, voire potentiellement transmissibles aux humains. C'est ce qui explique la survenue de la grippe porcine H1N1 et de la grippe aviaire. Elles sont spécifiquement associées à ces productions intensives. Il y a donc les deux choses, le vaste problème avec tous les grands dommages environnementaux, et puis il y a toute l'autre partie, qui est l'intensification de la production alimentaire, en particulier des animaux destinés à la consommation de viande, qui génèrent ces autres impacts. Prenons, par exemple, l'une des principales choses que nous tirons de la nature, les services écosystémiques. Et l'un des groupes d'animaux les plus importants pour les services qu'ils nous fournissent sont les chauves-souris. Les chauves-souris sont essentielles pour beaucoup de choses, elles mangent beaucoup d'insectes nuisibles tels que les moustiques qui transmettent la dengue, le paludisme ou le Zika par exemple. Les chauves-souris sont de grands contrôleurs des vecteurs de maladies. Ce sont également des pollinisateurs très importants des plantes que nous utilisons comme nourriture comme la mangue, la banane et l'avocat. Et ce sont également des "disperseurs" de graines essentiels pour la régénération des forêts. En fait, sous les tropiques, 50% des espèces d'arbres dépendent des chauves-souris pour la dispersion des graines et la pollinisation. Et pourquoi est-ce important? Parce que si nous n'avons pas de chauves-souris qui pollinisent, dispersent les graines, nous n'avons pas de forêt et sans forêt, nous n'avons pas le contrôle du climat et des émissions de carbone, et cela contribue au changement climatique. Il existe des éléments clés des écosystèmes et de la biodiversité elle-même qui sont intrinsèquement inestimables. La contribution des chauves-souris à la lutte contre les ravageurs agricoles et à la réduction de l'utilisation de pesticides pour lutter contre les ravageurs agricoles aux États-Unis est estimée à 53 milliards de dollars par an. En 2019, toutes les exportations agricoles argentines s'élevaient à 39 milliards de dollars américains, c'est-à-dire que les chauves-souris contribuent plus que cela. Et en même temps, si nous n'utilisons pas de pesticides, nous ne mettons pas de toxines dans l'environnement et nous prenons soin de notre santé. Tout est donc interconnecté. La réalité est que le scénario de ne rien faire est terrible. Pour moi, l'une des pires choses qui puisse nous arriver est de ne rien apprendre de ce qui nous arrive maintenant. Cela serait très mauvais de notre part en tant qu'êtres pensants que nous ne savions pas comment tirer une leçon et revoir en profondeur comment nous nous comportons, des individus dans notre travail quotidien et sans parler des gouvernements dans la manière dont ils planifient l'avenir. Parce que si le scénario de la pandémie n'était pas à l'ordre du jour jusqu'à récemment, il doit l'être désormais clairement. Ces impacts ne sont pas durables, les pays vont être en faillite après cet événement. Un rapport récent de la Banque interaméricaine de développement a parlé de l'impact de la perte de scolarisation, cela se poursuit depuis des décennies. Ma dernière pensée est donc que nous devrions penser que cela ne se résout pas avec plus de respirateurs, mais plutôt avec plus de santé. Et plus de santé, c'est One Health, c'est ce que nous devons changer. * La BBC n'est pas responsable du contenu des liens externes.
['Pandémie de coronavirus', 'Droits des animaux', 'Animaux', 'Environnement']
null
0.25641
16
1
0
[{"entity": "Marcela Uhart", "label": "PER"}, {"entity": "Bolivie", "label": "LOC"}]
2
0.076923
Marcela Uhart ||| Bolivie
["Pand\u00e9mie de coronavirus", "Droits des animaux", "Animaux", "Environnement"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-52817590
Georges Weah : "De nombreux clubs vont s'effondrer"
L'avenir du sport africain après le coronavirus est "sombre" et il n'y a aucune garantie qu'il se remette, a averti George Weah, président du Liberia et ancien footballeur mondial de l'année.
Le sport sur le continent a été suspendu - comme dans la plupart des endroits du monde - en raison de la pandémie. Mais dans les pays où il redémarre, il se fait à huis clos ou avec un minimum de monde. Lors d'une conférence spéciale organisée par l'Africa Sports Ventures Group, l'ancien international libérien Georges Weah déclare que la pandémie constitue une menace énorme non seulement pour les clubs sportifs individuels du continent, mais aussi pour les ligues dans lesquelles ils évoluent. "Le moteur du sport est principalement constitué par les droits d'inscription et les parrainages - là où ils n'existent plus, de nombreux clubs vont s'effondrer et de nombreuses ligues vont fermer définitivement", a déclaré le président Weah. Selon lui, le coronavirus, associé à une baisse probable du nombre de sponsors avec les entreprises qui réduisent leurs dépenses à la suite des pertes dues aux coronavirus, est une réelle problématique pour le football. "Je suis d'avis que l'avenir du sport en Afrique après le Covid-19 est sombre et qu'il n'est pas garanti de s'en remettre. Il sera urgent de réanimer le football et les autres jeux", ajoute-t-il.
['Le sport', 'Football', 'Liberia']
null
0.336283
31
1
0
[{"entity": "George Weah", "label": "PER"}, {"entity": "Liberia", "label": "LOC"}]
2
0.033333
NoPresentEntity
["Le sport", "Football", "Liberia"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-41733790
Nikki Haley, l'ambassadrice des USA à l'Onu en tournée en Afrique
Nikki Haley, l'ambassadrice américaine aux Nations unies est en tournée sur le continent africain jusqu'au samedi 28 octobre.
Elle est actuellement à Addis Abeba, la capitale de l'Ethiopie, siège de l'Union africaine. Il s'agit de son premier voyage sur le continent en mission pour le président Donald Trump. Elle souhaite constater de visu la situation en Ethiopie, au Soudan du Sud et en RDC, des pays où le contexte politique et humanitaire est des plus préoccupants mais où les Etats-Unis entendent sauvegarder leurs intérêts stratégiques.
['UA', 'Etats-Unis']
null
0.217391
18
1
1
[{"entity": "Nikki Haley", "label": "PER"}, {"entity": "Nations unies", "label": "ORG"}]
2
0.071429
NoPresentEntity
["UA", "Etats-Unis"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-58167242
Réseaux sociaux : comment vos données personnelles sont récupérées?
Quelle quantité d'informations personnelles partagez-vous sur vos pages de profil de réseaux sociaux ?
Nom, lieu de résidence, âge, fonction, situation de famille, photo d'identité ? La quantité d'informations que les gens sont prêts à publier en ligne varie. Mais la plupart des gens acceptent que tout ce que nous mettons sur notre page de profil public tombe dans le domaine public. Comment vous sentiriez-vous si toutes vos informations étaient cataloguées par un pirate informatique et placées dans une feuille de calcul monstrueuse contenant des millions de données, pour être vendues en ligne au cybercriminel le plus offrant ? C'est ce qu'un pirate informatique se faisant appeler Tom Liner a fait le mois dernier "pour le plaisir" en compilant une base de données de 700 millions d'utilisateurs de LinkedIn à travers le monde, qu'il vend pour environ 5 000 dollars. Cet incident, ainsi que d'autres cas similaires de récupération de données sur les réseaux sociaux, a suscité un vif débat sur la question de savoir si les informations personnelles de base que nous partageons publiquement sur nos profils devraient être mieux protégées. Dans le cas de M. Liner, son dernier exploit a été annoncé à 08:57 BST dans un message sur un forum de piratage notoire. C'était une heure étrangement civilisée pour les hackers, mais bien sûr nous n'avons aucune idée du fuseau horaire dans lequel vit le hacker qui se fait appeler Tom Liner. "Salut, j'ai 700 millions de 2021 enregistrements LinkedIn", a-t-il écrit. Le message contenait un lien vers un échantillon d'un million d'enregistrements et invitait les autres pirates à le contacter en privé et à lui faire des offres pour sa base de données. Naturellement, la vente a provoqué des remous dans le monde du piratage et Tom m'a dit qu'il vendait son butin à de "nombreux" clients satisfaits pour environ 5 000 dollars. Il ne veut pas dire qui sont ses clients, ni pourquoi ils veulent ces informations, mais il dit que les données sont probablement utilisées pour d'autres campagnes de piratage malveillantes. La nouvelle a également enflammé le monde de la cybersécurité et de la protection de la vie privée, qui s'est demandé si nous devions ou non nous inquiéter de cette tendance croissante aux méga-braquages. Ce qu'il faut comprendre ici, c'est que ces bases de données ne sont pas créées en s'introduisant dans les serveurs ou les sites web des réseaux sociaux. Elles sont en grande partie construites en grattant la surface des plateformes qui donne accès au public, en utilisant des programmes automatiques pour prendre toutes les informations librement disponibles sur les utilisateurs. En théorie, la plupart des données compilées pourraient être trouvées en parcourant simplement les pages de profil des réseaux sociaux, une par une. Bien entendu, il faudrait plusieurs vies pour rassembler autant de données que les pirates sont capables de le faire. Depuis le début de l'année, il y a eu au moins trois autres incidents majeurs de "scraping". En avril, un pirate a vendu une autre base de données contenant environ 500 millions d'enregistrements extraits de LinkedIn. La même semaine, un autre pirate a publié gratuitement sur un forum une base de données contenant des informations extraites de 1,3 million de profils Clubhouse. Toujours en avril, 533 millions d'informations sur les utilisateurs de Facebook ont été compilées à partir d'un mélange d'anciens et de nouveaux scraps avant d'être publiées sur un forum de piratage avec une demande de dons. Le pirate qui dit être responsable de cette base de données Facebook se fait appeler Tom Liner. J'ai parlé avec Tom pendant trois semaines sur des messages Telegram, une application de messagerie instantanée basée sur le cloud. Certains messages et même des appels manqués ont été passés au milieu de la nuit, et d'autres pendant les heures de travail, de sorte qu'il n'y avait aucun indice quant à sa localisation. Les seuls indices de sa vie normale étaient lorsqu'il disait qu'il ne pouvait pas parler au téléphone car sa femme dormait et qu'il avait un travail de jour et que le piratage était son "hobby". Tom m'a dit qu'il avait créé la base de données LinkedIn de 700 millions de personnes en utilisant "presque exactement la même technique" que celle utilisée pour créer la liste Facebook. "Il m'a fallu plusieurs mois pour le faire. C'était très complexe. J'ai dû pirater l'API de LinkedIn. Si vous faites trop de demandes de données utilisateur en une seule fois, alors le système vous bannit définitivement", dit-il. API est l'abréviation de "application programming interface" (interface de programmation d'applications). La plupart des réseaux sociaux proposent des partenariats API, qui permettent à d'autres entreprises d'accéder à leurs données, par exemple à des fins de marketing ou pour créer des applications. Tom dit avoir trouvé un moyen de tromper le logiciel API de LinkedIn pour qu'il lui donne l'énorme tranche d'enregistrements sans déclencher d'alarmes. Privacy Shark, qui a été le premier à découvrir la vente de la base de données, a examiné l'échantillon gratuit et a constaté qu'il comprenait des noms complets, des adresses électroniques, le sexe, des numéros de téléphone et des informations sur le secteur d'activité. LinkedIn insiste sur le fait que Tom Liner n'a pas utilisé son API, mais confirme que l'ensemble de données "comprend des informations extraites de LinkedIn, ainsi que des informations obtenues d'autres sources". Il ajoute : "il ne s'agit pas d'une violation de données de LinkedIn et aucune donnée privée de membre de LinkedIn n'a été exposée. Le raclage de données de LinkedIn est une violation de nos conditions d'utilisation et nous travaillons constamment pour assurer la protection de la vie privée de nos membres." En réponse à sa frayeur du mois d'avril concernant les données, Facebook a également balayé l'incident comme un vieux scrape. L'équipe du service de presse a même accidentellement révélé à un journaliste que sa stratégie consiste à "encadrer le raclage de données comme un vaste problème industriel et à normaliser le fait que cette activité se produit régulièrement". Cependant, le fait que les pirates gagnent de l'argent grâce à ces bases de données inquiète certains experts en cybersécurité. Le directeur général et fondateur de SOS Intelligence, une société qui fournit aux entreprises des renseignements sur les menaces, Amir Hadžipašić, parcourt jour et nuit les forums de pirates sur le dark web. Dès que la nouvelle de la base de données de 700 millions de LinkedIn s'est répandue, lui et son équipe ont commencé à analyser les données. M. Hadžipašić affirme que les détails de cet événement, et d'autres événements de scraping de masse, ne sont pas ceux que la plupart des gens s'attendraient à trouver dans le domaine public. Il pense que les programmes API, qui donnent plus d'informations sur les utilisateurs que le grand public ne peut en voir, devraient être contrôlés plus étroitement. "Les fuites à grande échelle comme celle-ci sont inquiétantes, étant donné la complexité de ces informations, dans certains cas, telles que les emplacements géographiques ou les adresses privées de téléphone portable et de courrier électronique. "Pour la plupart des gens, il est surprenant que ces services de traitement d'API détiennent autant d'informations. "Ces informations, si elles tombent entre de mauvaises mains, pourraient avoir des conséquences importantes pour certaines personnes", a-t-il ajouté.Tom Liner dit qu'il sait que sa base de données est susceptible d'être utilisée pour des attaques malveillantes. Il dit que cela le "dérange", mais ne veut pas dire pourquoi il continue à effectuer des opérations de scraping. M. Hadžipašić, qui est basé dans le sud de l'Angleterre, affirme que les pirates qui achètent les données LinkedIn pourraient les utiliser pour lancer des campagnes de piratage ciblées sur des cibles de haut niveau, comme des patrons d'entreprise par exemple. Il a également déclaré que le nombre important d'emails actifs dans la base de données pouvait être utilisé pour envoyer des campagnes de phishing en masse. L'expert en cybersécurité Troy Hunt, qui passe la majeure partie de sa vie professionnelle à étudier le contenu de bases de données piratées pour son site Web haveibeenpwned.com, est moins préoccupé par les récents incidents de scraping et affirme que nous devons les accepter comme faisant partie de notre partage de profil public. "Il ne s'agit absolument pas de violations, il n'y a aucune ambiguïté ici. La plupart de ces données sont de toute façon publiques. "La question à se poser, dans chaque cas cependant, est de savoir quelle part de ces informations est par choix de l'utilisateur accessible publiquement et quelle part n'est pas censée être accessible publiquement." Troy est d'accord avec Amir pour dire que les contrôles sur les programmes d'API des réseaux sociaux doivent être améliorés et affirme que nous ne pouvons pas balayer ces incidents d'un revers de main. ''Je ne suis pas en désaccord avec la position de Facebook et d'autres, mais je pense que la réponse "ce n'est pas un problème", bien qu'elle puisse être techniquement exacte, ne tient pas compte de la valeur des données des utilisateurs et minimise peut-être leur propre rôle dans la création de ces bases de données." Les actions de M. Liner lui vaudraient probablement d'être poursuivi par les réseaux sociaux pour vol de propriété intellectuelle ou violation des droits d'auteur. Il n'aurait probablement pas à faire face à toute la force de la loi pour ses actions si jamais il était retrouvé, mais, lorsqu'on lui a demandé s'il craignait d'être arrêté, il a répondu "non, personne ne peut me trouver" et a terminé notre conversation en disant "passez un bon moment".
['Des médias sociaux', 'Cybercriminalité', 'Cyber-attaque', 'Sécurité informatique']
null
0.210526
14
1
0
[]
0
0
NoPresentEntity
["Des m\u00e9dias sociaux", "Cybercriminalit\u00e9", "Cyber-attaque", "S\u00e9curit\u00e9 informatique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-51720845
Mouad Hadji démissionne de son poste de secrétaire général de la CAF
La crise actuelle à la Confédération africaine de football (CAF) a franchi une nouvelle étape lundi, lorsque le secrétaire général Mouad Hajji a démissionné de son poste.
Le Marocain était au pouvoir depuis moins d'un an, ayant pris ses fonctions en avril 2019. Sa démission intervient à un moment où la CAF fait l'objet d'un examen minutieux de la part de la FIFA, l'instance dirigeante du football mondial, qui a récemment commandé un audit qui s'est avéré accablant pour l'organe directeur du football africain. "Je tiens à remercier chaleureusement le président Ahmad Ahmad de m'avoir donné l'occasion de servir le football de notre continent à un tel niveau de responsabilité", a déclaré Hadji dans un communiqué. Mouad Hadji a démissionné pour "des raisons personnelles" tout en exprimant la nécessité de "retourner au Maroc dès que possible", ajoute la déclaration. Sa démission a été acceptée par le président de la CAF Ahmad Ahmad, qui doit désormais convoquer une réunion d'urgence du comité afin de nommer un secrétaire général par intérim. "Je ne doute pas que le Président continuera à œuvrer pour le bon développement du plus beau sport possible", a déclaré Hadji. Le mois dernier, BBC Sport Africa a publié les détails de l'audit de Pricewaterhouse Coopers, qui a révélé que la CAF était dans un état de désarroi car il remettait en question la comptabilité, la gouvernance et les paiements de l'organisme. Entre autres détails, l'audit a révélé que la comptabilité de la CAF était "peu fiable et peu digne de confiance", tandis que son personnel était "en sous-effectif", "surchargé" et "démotivé". Alors qu'elle cherche à retrouver une base plus stable, la CAF doit maintenant chercher son troisième secrétaire général en l'espace d'un an, après que Hadji ait remplacé Amr Fahmy il y a onze mois. Fahmy, qui est décédé le mois dernier après une bataille de deux ans contre un cancer, a été licencié peu après s'être plaint à la Fifa de la corruption au sein de la direction de la CAF. Bien que la CAF ait nié tout méfait, les plaintes de l'Égyptien ont contribué à inciter la FIFA à ouvrir une enquête sur la CAF, qui est toujours en cours.
['FIFA', 'Afrique', 'Maroc']
null
0.25974
27
1
0
[{"entity": "Conf\u00e9d\u00e9ration africaine de football", "label": "ORG"}, {"entity": "Mouad Hajji", "label": "PER"}]
2
0.039216
NoPresentEntity
["FIFA", "Afrique", "Maroc"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-44737774
Nouveau record de Marie-Josée Ta Lou à Lausanne
La sprinteuse ivoirienne, Marie-Josée Ta Lou, a établi un nouveau record du 100 mètres jeudi à Lausanne, en Suisse.
Elle est passée une nouvelle fois sous la barre des onze secondes (10''90). Elle a devancé la championne olympique Elaine Thompson (10''99) et l'Américaine Jenna Prandini (11''00). Marie-Josée Talou est née à Bouaké le 18 novembre 1988. Elle tient son surnom "sprinteuse de poche" du fait de sa petite taille. Du haut de ses 1m59 et 50 kilos, l'athlète de 28 ans a également été surnommée la Reine du sprint africain. Mais la dernière sensation de sprint de la Côte d'Ivoire, Marie-Josée Ta Lou, est entrée dans l'athlétisme assez tard. Marie-Josée Talou a d'abord fait des études de médecine à l'Université d'Abidjan, en Côte d'Ivoire. En grandissant, elle était plutôt passionnée de football. Elle a fait du foot dans son quartier, Koumassi 05, une banlieue d'Abidjan, la capitale économique du pays jusqu'au jour où elle a attiré l'attention d'une équipe féminine qui a tenté de l'inscrire. Son frère aîné, un enseignant en éducation physique, s'y est opposé. Il ne voulait pas qu'elle évolue dans le football, craignant qu'elle ne se transforme en garçon manqué. Elle s'est inscrite à un club d'athlétisme à la place. Marie-Josée Ta Lou s'est véritablement lancée dans l'athlétisme en avril 2007 à l'âge de 19 ans.
["Côte d'Ivoire", 'Athlétisme']
null
0.372881
19
1
1
[{"entity": "Marie-Jos\u00e9e Ta Lou", "label": "PER"}, {"entity": "Lausanne", "label": "LOC"}, {"entity": "Suisse", "label": "LOC"}]
3
0.102564
Marie-Josée Ta Lou
["C\u00f4te d'Ivoire", "Athl\u00e9tisme"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-52001912
Mon expérience dans un centre de quarantaine du coronavirus
Firaafoli Dhugasa, journaliste de la BBC a vécu l'expérience de l'isolement en raison des inquiétudes liées au coronavirus. Voici son témoignage après son passage dans un centre de quarantaine du coronavirus au Kenya.
J'ai atteint le port sanitaire de l'aéroport international Jomo Kenyatta lundi vers 15h30 GMT. J'ai fait la queue pour faire vérifier ma température. Elle faisait environ 37,7 degrés Celsius - ce qui était considéré comme plus élevé que prévu. Pendant que j'attendais de voir le médecin, j'ai craignait d'avoir infecté mon neveu de deux ans, mes parents et mes amis en Éthiopie. On a dit aux employés de l'aéroport de ne pas s'approcher de moi. Les passagers des autres vols me fixaient. Plus de quatre heures après mon arrivée à l'aéroport, une ambulance m'a conduit à l'hôpital de Mbagathi - l'établissement où le gouvernement kenyan a mis en place un service d'isolement pour les cas de coronavirus. En traversant les couloirs, je pouvais entendre d'autres personnes tousser. On m'a emmené dans une chambre où il y avait deux autres personnes. J'ai dormi tout couvert dans un cocon avec mon masque. Nous avons été testés le mardi vers 13 : 00 GMT. Une attente interminable a suivi pour les résultats. Les choses sont devenues plus effrayantes quand le ministère de la santé du Kenya a confirmé trois autres cas. Nous nous sommes demandés si nous avions été en contact avec des cas confirmés à l'hôpital. Mercredi après-midi, on nous a dit que les tests de dépistage du virus étaient négatifs. Ce fut un énorme soulagement. J'ai appelé ma famille et leur ai dit de ne pas s'inquiéter. Ils étaient ravis. Nous avons fait nos valises en toute hâte pour sortir du bâtiment, mais nous n'avons pas été autorisés à sortir au début. J'ai dû attendre les papiers, mais une fois dehors, j'ai décidé de ne pas y retourner et j'ai attendu dehors, même après la tombée de la nuit. Le médecin m'a dit que je devais quand même me mettre en quarantaine pendant deux semaines. Je ne peux ni quitter la maison ni recevoir de visiteurs.
['Pandémie de coronavirus', 'BBC', 'Afrique', 'Kenya', "Afrique de l'Est"]
null
0.242991
33
2
0
[{"entity": "Firaafoli Dhugasa", "label": "PER"}, {"entity": "BBC", "label": "ORG"}, {"entity": "Kenya", "label": "LOC"}]
3
0.04918
Kenya
["Pand\u00e9mie de coronavirus", "BBC", "Afrique", "Kenya", "Afrique de l'Est"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-37625402
Merkel hausse le ton en Ethiopie
Il s'agit de la troisième étape de la tournée africaine de la chancelière allemande, Angela Merkel, après sa visite au Mali et au Niger.
Mme Merkel a déclaré que les manifestations doivent être autorisées et la réponse de la police, proportionnée, selon l'agence Reuters. Les manifestants éthiopiens se plaignent de leur marginalisation politique et économique. La chancelière allemande a également ajouté que les groupes d'opposition doivent être inclus dans le processus politique. Le président éthiopien, Mulatu Teshome, a déclaré lundi au parlement, où aucun parti d'opposition n'est représenté, que le système électoral doit être modifié afin que les députés qui ne font partie de la mouvance présidentielle soient élus. L'Ethiopie est souvent critiquée pour son piètre bilan en matière des droits humains. Les journalistes éthiopiens montent au créneau Les journalistes éthiopiens ont profité de la conférence de presse conjointe du Premier ministre Hailemariam Desalegn avec Angela Merkel afin d'aborder la situation des droits de l'homme dans le pays. M. Hailemariam a été interrogé sur le nombre de morts au cours des 11 derniers mois de protestation, alors que les manifestants anti-gouvernementaux se sont affrontés avec les forces de sécurité. Les organisations des droits de l'homme avancent un chiffre qui dépasse les 500 victimes. Le Premier ministre a répondu qu'il y avait au moins 170 morts dans la région d'Oromo et plus de 120 à Amhara, mais a admis que le total pourrait atteindre plus de 500. Il a réaffirmé l'engagement de son gouvernement à faire toute la lumière sur tout usage disproportionnés et excessif de la force. La visite de Mme Merkel intervient deux jours après l'état d'urgence de six mois qui a été déclaré dans le pays. Investissement économique La femme politique la plus influente en Europe a participé à l'inauguration du bâtiment de l'union africaine dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. Elle a dit qu'elle allait, notamment via la présidence du G20 de l'Allemagne en 2017, encourager le secteur privé à investir dans les réseaux de transport et d'énergie. La formation professionnelle en Afrique sub-saharienne est également concernée.
['Ethiopie', 'Allemagne']
null
0.229508
24
1
0
[{"entity": "Angela Merkel", "label": "PER"}, {"entity": "Mali", "label": "LOC"}, {"entity": "Niger", "label": "LOC"}]
3
0.075
Angela Merkel
["Ethiopie", "Allemagne"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-55767940
Volcan Nyiragongo à Goma : le lac de feu mortel qui chauffe à 1000°C en RDC
Pour les scientifiques qui étudient les volcans, le Nyiragongo, en Afrique centrale, est l'un des plus fascinants - et des plus dangereux.
Des milliers de personnes ont fui leurs maisons en République démocratique du Congo suite à l'éruption d'un grand volcan. L'activité a été observée pour la première fois au Mont Nyiragongo samedi à 19 heures, heure locale. Une traînée rouge de lave semble s'être arrêtée juste à la périphérie de la ville de Goma. Mais pas avant d'avoir détruit de nombreuses maisons sur son passage. Des milliers d'habitants ont fui vers la ville voisine, Sake. Certains ont traversé la frontière avec le Rwanda. Mais alors que le ciel orange se transforme en un gris fumé, les civils sont rentrés chez eux, la nouvelle s'étant répandue que Goma est hors de la zone de danger. Un porte-parole du gouvernement a indiqué sur Twitter que la coulée de lave avait perdu de son intensité et que les autorités locales continuaient à surveiller la situation. Aucun commentaire officiel n'a été fait sur d'éventuelles victimes. Niché au coeur de l'Afrique centrale se trouve un lac ardent qui semble avoir été directement tiré des pages du Seigneur des Anneaux. C'est un portail vers le centre de la Terre, où des roches liquides atteignant des températures de plus de 1 000 °C se figent comme une soupe dans le chaudron du diable. C'est le volcan Nyiragongo, en République démocratique du Congo (RDC), dont la fosse brûlante est le plus grand lac de lave permanent du monde, selon le volcanologue Benoît Smets, qui l'étudie depuis plus de cinq ans. Le bassin de feu de 260 m de large, que l'on peut voir depuis le bord de la caldeira, contient environ six millions de mètres cubes de lave, soit assez pour remplir 2 500 piscines olympiques. Le Nyiragongo est en éruption permanente depuis 2002, ce qui en fait l'un des volcans les plus actifs au monde. Lors de son éruption, la lave brûlante est poussée vers la surface à partir d'une chambre magmatique située au plus profond du volcan, où elle libère son gaz, se refroidit et redescend. Ce mouvement convectif perpétuel crée un bruit de grondement comme une chute d'eau, ponctué de fortes explosions de gaz qui propulsent des bombes de lave brûlante à plus de 10 m de hauteur. "Il n'y a nulle part ailleurs sur Terre un tel phénomène", a déclaré M. Smets. "Être debout sur le bord du cratère, vous fait réaliser que la Terre est un être vivant et que nous, les humains, sommes de minuscules créatures sur cette planète." Parfois, le lac de lave est obscurci par des nuages, et le cratère se remplit d'un panache blanc de vapeur d'eau, de dioxyde de soufre et de dioxyde de carbone. D'autres fois, la vapeur se dissipe, révélant le lac dans toute sa gloire ardente et laissant aux visiteurs une lueur chaude sur leur visage et une vue ininterrompue sur le lac bouillonnant 700m plus bas. Le spectacle est particulièrement émouvant la nuit, lorsque les motifs dentelés noir et rouge de la roche en fusion brillent dans l'obscurité et que le bassin en feu éclaire le ciel d'une lumière orange électrique. Le Nyiragongo est situé dans l'est de la RD Congo, près de la frontière avec le Rwanda. Il plane de façon menaçante sur la ville de Goma, qui n'est distante que de 18 km. "Les habitants de Goma craignent et ignorent le Nyiragongo", a déclaré Ruth Umurungi, la seule femme guide du Nyiragongo et chef des guides touristiques de Green Hills Ecotours, qui organise des excursions pour escalader le volcan. "Nous savons que nous vivons avec quelque chose qui pourrait provoquer une catastrophe, mais nous ne pouvons pas vivre notre vie dans la peur. Nous ne pourrons rien faire si nous nous inquiétons des conséquences. Le volcan a également un côté positif : il attire les touristes, les chercheurs et les médias, ce qui crée des emplois, aide les entreprises locales et sensibilise à l'importance de la conservation dans la région". Pour de nombreux habitants, le Nyiragongo est entouré de mythes et de mystères. Certains croient qu'il est habité par les esprits de l'enfer, tandis que d'autres pensent que le lac de lave est l'entrée du monde souterrain où les âmes des pécheurs vont brûler. Les âmes des vertueux, en revanche, iraient au ciel par le mont Karisimbi, un volcan en sommeil au Rwanda dont le sommet est recouvert de neige. Certaines personnes croient également que les éruptions du Nyiragongo sont causées par la colère des mauvais esprits, et font alors des offrandes au volcan pour essayer de les apaiser. Il y a des rumeurs qui disent que dans les siècles passés, ces offrandes comprenaient même le fait de jeter des vierges dans le cratère. Le Nyiragongo se trouve juste à l'intérieur du parc national des Virunga, une forêt grouillante de vie qui se trouve à cheval sur les frontières de la RD Congo avec l'Ouganda et le Rwanda. C'est la plus ancienne et la plus diverse des zones protégées d'Afrique et elle abrite environ un tiers de la population mondiale de gorilles de montagne sauvages. Elle abrite également huit volcans, dont deux sont encore actifs, qui ont été formés - il y a environ trois millions d'années - par les forces tectoniques de la croûte terrestre. La source de toute cette activité est le rift est-africain, une zone active de rift continental qui se crée lorsque la plaque africaine se divise lentement en deux. À tout moment, il n'y a que cinq à huit lacs de lave sur Terre. S'il y en a si peu, c'est parce que les conditions requises pour en créer un sont si inhabituelles. "Il faut une chambre magmatique très proche de la surface, reliée par un système de puits volcaniques ouverts qui permettent au magma de remonter", a déclaré le volcanologue Kenneth Sims, qui s'est rendu des dizaines de fois dans le cratère du Nyiragongo pour étudier de près le lac ardent. "Il faut aussi que la lave soit de la bonne consistance : celle-ci contient moins de 50 % de silice, ce qui la rend coulante (la lave qui contient plus de silice est beaucoup plus collante). Ces conditions sont peu fréquentes et difficiles à maintenir dans le temps. C'est pourquoi les lacs de lave, surtout ceux qui sont permanents comme celui du Nyiragongo, sont si rares". Pour les scientifiques qui étudient les volcans, le Nyiragongo est l'un des plus fascinants - et des plus dangereux. "Ce lac de lave n'est pas seulement grand et inhabituel, mais il est aussi incroyablement dynamique et change souvent d'année en année", a déclaré M. Sims. "Lorsque je l'ai visité en 2010, c'était un lac de lave perché qui se trouvait à environ 15 m au-dessus du fond du cratère. Pour voir la lave, il fallait escalader ce cône presque vertical qui était assez chaud pour rendre les semelles de mes bottes gluantes et nécessitait des gants thermiques pour s'agripper aux prises. Lorsque les bulles de gaz qui s'échappaient éclataient à la surface, comme une marmite d'eau bouillante, la lave éclaboussait bien au-dessus de ma tête, puis redescendait sur le lac devant moi. C'était incroyablement immense, intensément rouge, dangereusement chaud et profondément hypnotisant". Le mont Nyiragongo fait 3 470 m de haut. Pour atteindre le lac de lave, les visiteurs doivent se rendre au Rwanda, traverser la frontière avec la RD Congo, puis marcher jusqu'au sommet - une distance d'environ 8 km avec une ascension verticale d'un peu moins de 1,5 km. Il faut environ six heures pour atteindre le sommet ; les randonneurs dorment ensuite dans des huttes rudimentaires au bord du cratère avant de redescendre le lendemain. En raison du conflit en cours dans la région, les visiteurs doivent marcher ensemble en un seul groupe, accompagnés de gardes forestiers armés. Ce n'est pas un travail pour les faibles : les gardes du parc des Virunga sont souvent pris en embuscade et abattus par des milices armées. Rien qu'en 2020, 14 rangers et quatre civils ont été tués, et les problèmes de sécurité obligent régulièrement à fermer le parc. Le Nyiragongo a connu deux éruptions majeures au cours des 50 dernières années. En 1977, un énorme torrent de lave s'est précipité au milieu de la nuit à une vitesse estimée à environ 30km/h et a englouti les villages voisins. Au moins 60 personnes sont mortes, bien que certaines estimations avancent un chiffre beaucoup plus élevé. En 2002, une nouvelle éruption a eu lieu. Cette fois-ci, un évent (photo) a soufflé sur le flanc du volcan et le lac s'est vidé, déversant de la lave sur la ville de Goma. Entre 50 et 150 personnes sont mortes et près de 15 % de la ville a été détruite. Des milliers de personnes ont perdu leur maison. Depuis lors, la population de Goma a augmenté pour atteindre plus d'un million d'habitants et aujourd'hui, le niveau de menace du volcan est surveillé autant que possible. "La question n'est pas de savoir si une autre éruption va se produire, mais plutôt quand elle va se produire", a déclaré M. Smets. "Comme tout autre volcan sur Terre, nous ne comptons que sur les signaux précurseurs pour détecter une prochaine éruption. Une future éruption peut se produire avec de tels signaux, mais elle peut aussi se produire sans aucun avertissement. Ainsi, personne ne peut dire quand une future éruption aura lieu". Mais les habitants ne se laissent pas décourager. Roger Kabale Taziviwe est un guide de volcans qui a escaladé le Nyiragongo plus de 100 fois. "Chaque fois que je vois le lac de lave, je suis stupéfait", dit-il. "C'est comme si je regardais le centre de la Terre. Cela me fait vraiment croire que la Terre est une chose vivante et me fait croire aux merveilles de la création de Dieu". Kabale Taziviwe pense que le meilleur moment pour voir le lac de lave est la saison des pluies car les nuages qui remplissent parfois le cratère se dissipent souvent après la pluie. "Il peut y avoir du vent et du gel, surtout la nuit", poursuit-il, "mais quand vous êtes là à regarder la lave bouillante, c'est si fascinant que vous oubliez vite le froid".
['Afrique', 'Nature', 'République Démocratique du Congo']
null
0.925373
22
1
0
[{"entity": "Nyiragongo", "label": "LOC"}, {"entity": "Afrique centrale", "label": "LOC"}]
2
0.04878
Nyiragongo ||| Afrique centrale
["Afrique", "Nature", "R\u00e9publique D\u00e9mocratique du Congo"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-53960349
Chadwick Boseman : la star de Black Panther meurt d'un cancer à 43 ans
L'acteur américain Chadwick Boseman, plus connu pour avoir joué Black Panther dans la franchise de super-héros Marvel, est mort d'un cancer à l'âge de 43 ans.
Il est décédé chez lui à Los Angeles, avec sa femme et sa famille à ses côtés, selon un communiqué publié sur les médias sociaux. Boseman a été diagnostiqué avec un cancer du côlon il y a quatre ans, mais n'avait pas rendu l'information publique. Cette nouvelle a laissé les fans et le monde du cinéma stupéfaits. Le réalisateur de Get Out, Jordan Peele, a déclaré que c'était "un coup dur". "Un vrai combattant, Chadwick a persévéré et vous a apporté beaucoup de films que vous aimez tant", a déclaré sa famille. "De Marshall à Da 5 Bloods, Ma Rainey's Black Bottom d'August Wilson et plusieurs autres - tous ont été réalisés pendant et entre d'innombrables opérations chirurgicales et chimiothérapies. Ce fut l'honneur de sa carrière de donner vie au roi T'Challa dans Black Panther". Boseman s'est fait connaître en jouant des personnages réels - le grand joueur de baseball Jackie Robinson en 2013 dans la série 42, et le chanteur de soul James Brown en 2014 dans la série Get on Up. Cependant, c'est en tant que personnage de Black Panther dans le film à succès de 2018 qu'il restera le plus longtemps dans les mémoires. Boseman incarne le dirigeant du Wakanda, une nation africaine fictive dotée de la technologie la plus avancée au monde. En plus d'avoir été salué par la critique et d'avoir rapporté plus de 1,3 milliard de dollars US dans les salles de cinéma du monde entier, le film a été largement considéré comme une étape culturelle importante en raison de la présence d'une distribution majoritairement noire et d'un réalisateur noir, Ryan Coogler. Boseman a déclaré l'année dernière que le film avait changé ce que signifie être "jeune, doué et noir". Black Panther a été le premier film de super-héros à être nominé pour le meilleur film aux Oscars. Il a également joué le même rôle dans d'autres films de Marvel, Captain America : Civil War, Avengers : Infinity War et Avengers : Endgame. Une suite était en préparation et devait sortir en 2022, avec le retour de Boseman. La nouvelle de sa mort a choqué beaucoup de gens, car Boseman n'a jamais évoqué publiquement sa maladie. Cependant, les fans ont commencé à s'inquiéter de sa santé cette année en raison d'une perte de poids notable.
['Film', 'Etats-Unis']
null
0.266667
26
1
1
[{"entity": "Chadwick Boseman", "label": "PER"}, {"entity": "Black Panther", "label": "MEDIA"}, {"entity": "Marvel", "label": "MEDIA"}]
3
0.081633
Black Panther ||| Marvel
["Film", "Etats-Unis"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-47966446
Manchester United condamne les "propos racistes" envers son défenseur Ashley Young
Ashley Young, qui portait mardi le brassard du capitaine de Manchester United, a été pris pour cible par des internautes, après la défaite des Red Devils aux quarts de finale de la Ligue des champions (3-0) face au FC Barcelone.
Le club anglais "condamne catégoriquement" les "commentaires racistes sur les réseaux sociaux" dont Young fait l'objet. Manchester United va s'efforcer d'"identifier les personnes" qui ont fait les commentaires décriés. "Un autre joueur noir, cette fois-ci Ashley Young, est la cible d'attaques racistes sur les réseaux sociaux, après le match de Ligue des champions de ce soir", déplore pour sa part une organisation de lutte contre la discrimination, "Kick it". "Encore une fois, nous nous posons la même question : quand allez-vous prendre des mesures sérieuses pour lutter contre la discrimination qui sévit sur votre plateforme ?" a écrit "Kick it" sur Twitter, s'adressant aux dirigeants de ce réseau social. "Nous ne faisons pas de commentaires sur des cas individuels, pour des raisons de protection de la vie privée", a répondu un responsable de Twitter. "Notre politique sur les comportements abusifs interdit les comportements qui tentent de harceler, d'intimider ou de réduire au silence la voix d'une autre personne, et nous prenons des mesures coercitives sévères si des infractions sont constatées", ajoute le même responsable. "Les progrès dans ce domaine sont difficiles, mais nous sommes profondément engagés à améliorer la santé de la conversation sur notre plate-forme", promet-il.
['Le sport', 'Football', 'Racisme', 'Angleterre (équipe nationale de football)']
null
0.216216
40
1
2
[{"entity": "Ashley Young", "label": "PER"}, {"entity": "Manchester United", "label": "ORG"}, {"entity": "Red Devils", "label": "ORG"}, {"entity": "Ligue des champions", "label": "EVE"}, {"entity": "FC Barcelone", "label": "ORG"}]
5
0.112903
Ashley Young ||| Manchester United ||| Ligue des champions
["Le sport", "Football", "Racisme", "Angleterre (\u00e9quipe nationale de football)"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-41361554
Philippot quitte le FN après une polémique sur le couscous
L'une des figures du Front national Florian Philippot a démissionné jeudi du FN après avoir été au centre d'une polémique sur le couscous.
Des militants frontistes lui ont vivement reproché d'avoir mangé un couscous, plat marocain, avec ses amis à Strasbourg. Le départ du bras droit de la patronne de l'extrême droite française Marine Le Pen révélé au grand jour la grave crise qui ronge le parti depuis l'échec de sa candidate à la présidentielle de mai. "Je quitte le Front national", a lancé le haut fonctionnaire de 35 ans, privé la veille d'une partie de ses attributions par la présidente du FN, dont il fut un temps le plus proche lieutenant. Florian Philippot est un fervent partisan de la sortie de l'euro - une ligne très critiquée en interne au Fn. L'homme est également artisan depuis plusieurs années d'une stratégie de "dédiabolisation" d'un FN à l'image longtemps sulfureuse. Ces derniers jours M. Philippot était accusé par Marine Le Pen de "conflit d'intérêt" pour avoir lancé en mai une association politique, "Les Patriotes". Pour Marine Le Pen, le FN s'en remettra sans difficulté". Elle précise aussi qu'elle ne se réjouit pas du départ de Philippot mais elle respecte sa décision. Louis Aliot, vice-président du parti et compagnon de Marine Le Pen est plus radical. Selon lui, "le Front national va enfin connaître l'apaisement face à un extrémiste sectaire, arrogant et vaniteux qui tentait de museler leur liberté de débattre". Ce n'est pas la première fois que le Front national connait des soubresauts et des claquements de portes.
['France', 'Politique']
null
0.272727
23
1
0
[{"entity": "Front national", "label": "ORG"}, {"entity": "Florian Philippot", "label": "PER"}, {"entity": "FN", "label": "ORG"}]
3
0.071429
Front national ||| Florian Philippot ||| FN
["France", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-46288635
Défaite des Black Queens du Ghana
Le Mali s'est imposé 2 : 1 face au Ghana, pays hôte, et le Cameroun s'est imposé 3 : 0 face à l'Algérie.
Ce qui signifie que le duo vainqueur du Groupe A de la Coupe d'Afrique Féminine des Nations au Ghana sera connu vendredi prochain. La défense bien organisée du Mali a fait la différence : les deux buts ont été inscrits par Bassira Touré, dont un sur penalty, tandis que le Ghana a égalisé grâce à un penalty d'Elizabeth Addo. Le Cameroun a dominé l'Algérie, qui a vraiment eu du mal à se montrer menaçante devant le but adverse. La victoire des Lionnes Indomptables est venue de leurs trois joueuses : Aboudi Onguene qui a inscrit le premier but, puis Gaëlle Enganamouit avant que l'étoile montante du football féminin camerounais Nchout Ajara n'inscrive un troisième but. Les matchs de vendredi détermineront qui se rendra en demi-finale. Mathématiquement, toutes les quatre équipes pourraient encore se qualifier et tout le monde peut être éliminé. Le Ghana affrontera le Cameroun à Accra et le Mali affrontera l'Algérie à Cape Coast.
['Ghana', 'Football', 'Femmes']
null
0.321429
23
1
4
[{"entity": "Mali", "label": "LOC"}, {"entity": "Ghana", "label": "LOC"}, {"entity": "Cameroun", "label": "LOC"}, {"entity": "Alg\u00e9rie", "label": "LOC"}]
4
0.181818
Mali ||| Ghana ||| Cameroun ||| Algérie
["Ghana", "Football", "Femmes"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-41276445
Etats-Unis : les ''dreamers'' peuvent encore espérer
Le président Donald Trump revient sur sa décision concernant les Dreamers.
Le président américain Donald Trump semble décidé à revenir sur la fin de la DACA annoncée le 5 septembre. DACA, ce programme qui permettait à 800 000 clandestins arrivés mineurs d'être tolérés sur le sol américain. Donald Trump a échangé avec les représentants des démocrates dont Nancy Pelosi. En tendant une nouvelle fois la main aux démocrates, Donald Trump fait preuve de pragmatisme, conscient de l'urgence de débloquer des dossiers qui s'enlisent. Pour cela, une loi devait être rapidement votée, un texte qui protégerait ces jeunes sans papiers de l'expulsion et qui leur permettrait de vivre et de travailler légalement aux Etats-Unis. En échange, le camp démocrate se dit prêt à travailler à l'adoption d'un texte sur le renforcement de la sécurité aux frontières, qui exclut toutefois le projet phare de Donald Trump, le fameux mur à la frontière mexicaine.
['Etats-Unis', 'Politique']
null
0.352941
11
1
0
[{"entity": "Donald Trump", "label": "PER"}]
1
0.055556
Donald Trump
["Etats-Unis", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-41894911
Victor Moses : nominé pour le Footballeur Africain BBC
Victor Moses : Nigéria et Chelsea
La saison 2016-17 a été un tournant majeur de la carrière du milieu de terrain nigérian Victor Moses Après des années passées dans le désert troublant des prêts incessants, le joueur de 26 ans a finalement consolidé son rôle à Stamford Bridge, au point qu'il est devenu membre à part entière de l'équipe de Premier League. Le 1er octobre restera une date importante pour Victor Moses et Chelsea. Suites à quelques défaites d'Arsenal et de Liverpool, l'entraîneur de Chelsea, Antonio Conte, est passé à un système 3-4-3 et a aligné le Nigérian dans un rôle encore inconnu à Hull City. Lors du premier championnat en ligue de Chelsea en plus de trois ans, Moses ne s'est pas laissé impressionner. Il s'est laissé guider par son instinct. La saison 2016-17 a été un tournant majeur de la carrière du milieu de terrain nigérian Victor Moses Après des années passées dans le désert troublant des prêts incessants, le joueur de 26 ans a finalement consolidé son rôle à Stamford Bridge, au point qu'il est devenu membre à part entière de l'équipe de Premier League. Le 1er octobre restera une date importante pour Victor Moses et Chelsea. Suites à quelques défaites d'Arsenal et de Liverpool, l'entraîneur de Chelsea, Antonio Conte, est passé à un système 3-4-3 et a aligné le Nigérian dans un rôle encore inconnu à Hull City. Lors du premier championnat en ligue de Chelsea en plus de trois ans, Moses ne s'est pas laissé impressionner. Il s'est laissé guider par son instinct. La victoire de Hull a été suivie de 13 victoires consécutives en Premier League pour Chelsea et de 22 départs consécutifs en championnat pour Moses, jusqu'à ce qu'il succombe brièvement à une blessure en avril. Le mois précédent, il s'était engagé avec les Blues, complétant ainsi son remarquable tour de fortune dans un club qu'il avait rejoint en 2012. "Ce nouveau contrat témoigne du travail acharné et du dévouement de Victor à réussir", a déclaré Michael Emenalo, directeur technique de Chelsea. La victoire de Hull a été suivie de 13 victoires consécutives en Premier League pour Chelsea et de 22 départs consécutifs en championnat pour Moses, jusqu'à ce qu'il succombe brièvement à une blessure en avril. Le mois précédent, il s'était engagé avec les Blues, complétant ainsi son remarquable tour de fortune dans un club qu'il avait rejoint en 2012. "Ce nouveau contrat témoigne du travail acharné et du dévouement de Victor à réussir", a déclaré Michael Emenalo, directeur technique de Chelsea. Champion de Premier League, Moses a également reçu une médaille de vice-champion de la Coupe d'Angleterre alors même que Chelsea essuyait une défaite face à Arsenal. Moses a joué seulement trois championnats internationaux cette année, mais dans son premier, il a marqué 4-0 face au Cameroun éliminée des qualifications de la CAN. Ayant aidé les Super Eagles à atteindre la terre promise, Moses pourra-t-il devenir le premier Nigérian depuis Jay-Jay Okocha en 2004 à remporter le trophée du Footballeur Africain BBC de l'Année 2017 ? Champion de Premier League, Moses a également reçu une médaille de vice-champion de la Coupe d'Angleterre alors même que Chelsea essuyait une défaite face à Arsenal. Moses a joué seulement trois championnats internationaux cette année, mais dans son premier, il a marqué 4-0 face au Cameroun éliminée des qualifications de la CAN. Ayant aidé les Super Eagles à atteindre la terre promise, Moses pourra-t-il devenir le premier Nigérian depuis Jay-Jay Okocha en 2004 à remporter le trophée du Footballeur Africain BBC de l'Année 2017 ?
['Nigeria', 'Football', 'Footballeur africain de l’année']
null
0.4
6
1
0
[{"entity": "Victor Moses", "label": "PER"}, {"entity": "Nig\u00e9ria", "label": "LOC"}, {"entity": "Chelsea", "label": "LOC"}]
3
0.333333
Victor Moses ||| Nigéria ||| Chelsea
["Nigeria", "Football", "Footballeur africain de l\u2019ann\u00e9e"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-49730271
La CENI propose le 28 décembre pour les législatives en Guinée
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proposé lundi la date du 28 décembre 2019 pour la tenue des élections législatives en Guinée.
Le président de la CENI a fait cette déclaration après une rencontre avec le chef du gouvernement. Il a d'abord expliqué que le choix de la date a obéi à un processus de concertation interne à son institution : "nous avions promis de nous retrouver au niveau de la CENI et de donner une date technique des élections législatives à venir". Puis il a annoncé : "la date que nous avons pu trouver au niveau de la plénière de la CENI est le 28 décembre 2019". "Une date tenable" selon lui. Les élections législatives étaient prévues dans ce pays courant septembre-octobre 2018, mais elles ont été reportées et le processus mis en place pour les organiser en novembre 2019 n'a pas abouti. Le Premier ministre a "pris acte de cette annonce de la CENI et promis de rendre compte au chef de l'Etat ". Cette nouvelle a été immédiatement contestée par le vice-président de la CENI, El Hadji Nano Sow, et d'autres représentants de l'opposition. L'opposition estimant qu'"après plusieurs jours de travaux houleux et intenses, les commissaires de la CENI n'ont pas pu s'accorder sur un chronogramme réaliste pour les prochaines élections législatives". Selon elle, ces élections législatives contrairement à ce que soutient le président de cette institution, ne peuvent donc pas être "légalement et pratiquement organisées avant mars 2020". Le Premier ministre guinéen Ibrahima Kassory Fofana a débuté lundi des consultations avec les partis politiques portant sur les législatives, mais aussi sur la « nouvelle Constitution », selon un communiqué.
["Afrique de l'Ouest", 'Guinée']
null
0.352941
26
1
2
[{"entity": "Commission \u00e9lectorale nationale ind\u00e9pendante", "label": "ORG"}, {"entity": "Guin\u00e9e", "label": "LOC"}]
2
0.086957
NoPresentEntity
["Afrique de l'Ouest", "Guin\u00e9e"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-40008899
Mali : Jean Zerbo est nommé cardinal
L'archevêque de Bamako figure parmi les 5 nouveaux cardinaux issus de 4 continents nommés dimanche par le Pape François.
Cette nomination constitue une bonne nouvelle au Mali même si les chrétiens ne représentent qu'une minorité, entre 5 et 7 % de la population. Il s'agit du premier Cardinal de l'histoire de l'Eglise chrétienne au Mali. Jean Zerbo accède ainsi au titre de Cardinal à l'âge de 74 ans. Il a beaucoup œuvré dans le cadre, notamment, du dialogue, de réconciliation, et de tolérance religieuse surtout dans le contexte malien marqué par des groupuscules religieux fanatiques. Jean Zerbo et les 4 autres nouveaux cardinaux seront investis dans leurs nouvelles charges le 28 juin prochain lors d'un consistoire au Saint siège à Rome.
['Mali', 'Politique']
null
0.258065
19
1
2
[{"entity": "Bamako", "label": "LOC"}, {"entity": "Pape Fran\u00e7ois", "label": "PER"}]
2
0.111111
NoPresentEntity
["Mali", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-48818669
Au Cameroun, l'opposant John Fru Ndi remis en liberté
Le leader du principal parti d'opposition camerounais, relâché samedi, 24 heures après son enlèvement, a dit à BBC Afrique que ses ravisseurs font partie des séparatistes des régions anglophones du pays.
Le correspondant de la BBC Afrique à Bamenda l'a vu à son domicile, la tête enflée et une blessure au coude. John Fru Ndi affirme que ses ravisseurs l'accusent d'avoir demandé à l'armée camerounaise de détruire des camps des séparatistes, après que sa résidence a été incendiée en 2018 dans les régions anglophones. Avant d'être relâché, il a reçu l'ordre de retirer de l'Assemblée nationale et du Sénat les élus de son parti. John Fru Ndi dit avoir promis à ses ravisseurs de discuter de cette injonction avec ses camarades de parti. C'est la deuxième fois en moins d'un an que l'opposant âgé de 77 ans est enlevé par les séparatistes M. Fru Ndi et son parti, le Social Democratic Front, se sont toujours dits opposés à la partition du Cameroun. Les séparatistes anglophones, eux, militent pour la création d'un État indépendant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
['Afrique', 'Cameroun', 'Politique']
null
0.252632
31
1
1
[{"entity": "BBC Afrique", "label": "ORG"}]
1
0.035714
BBC Afrique
["Afrique", "Cameroun", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-43582029
Deux généraux proches de Jammeh jugés en cour martiale
La justice militaire a décidé mercredi de traduire en cour martiale deux généraux proches de l'ancien président Yahya Jammeh.
Elle reproche aux généraux Ansumana Tamba et Umpa Mendy d'avoir fui l'armée gambienne en janvier 2017, pour suivre Yahya Jammeh dans son exil de Guinée équatoriale. Les deux officiers supérieurs ont été arrêtés le 21 janvier dernier après leur retour discret en Gambie où ils avaient échappé à la vigilance des services de sécurité positionnés à l'aéroport de Banjul, la capitale de la Gambie. Ils venaient tous les deux d'effectuer un séjour d'un an avec Yahya Jammeh à Mongomo, là où l'ancien chef de l'Etat gambien a trouvé refuge après avoir été contraint de quitter le pouvoir à la suite de sa défaite à l'élection présidentielle de 2016, face à Adama Barrow. Selon le Commandant Lamin Sanyang, porte-parole de l'armée gambienne, les deux officiers seront jugés en cour martiale à partir du 4 avril prochain. Le général Mendy était le principal agent de protection de Yahya Jammeh. Son exil avec M. Jammeh en Gambie était la preuve de sa loyauté envers l'ex-chef d'Etat, qui a dirigé la Gambie d'une main de fer pendant 22 ans. Le général Tamba, lui, a été par deux fois commandant du bataillon de la garde présidentielle de Yahya Jammeh. Jusqu'en 2017, il était le seul spécialiste des armes lourdes au sein des Forces armées gambiennes.
['Gambie', 'Politique']
null
0.325581
19
1
0
[{"entity": "Yahya Jammeh", "label": "PER"}]
1
0.026316
Yahya Jammeh
["Gambie", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-47624359
Des textos romantiques du PDG d'Amazon acquis à 200.000 dollars
Le National Enquirer avait révélé la relation extraconjugale du multimilliardaire avec l'ancienne présentatrice de télévision Lauren Sanchez.
L'hebdomadaire américain à scandales avait alors publié en fin janvier des textos passionnés, échangés entre les deux amoureux. Le patron d'Amazon avait annoncé, en début d'année, son divorce avec sa femme, MacKenzie, mettant ainsi fin à vingt-cinq ans de mariage. Après l'éclatement du scandale, Jeff Bezos, par ailleurs propriétaire du Washington Post, avait accusé le National Enquirer, réputé proche de Donald Trump, le président américain, de tenter de le faire chanter. Selon le Wall Street Journal, qui a rebondi sur cette affaire lundi, les textos romantiques de Bezos auraient été vendus par Michael Sanchez, un proche de M. Trump. Mais le frère de la maîtresse de l'homme d'affaires considéré comme le plus riche du monde refuse de s'exprimer sur le sujet. Jeff Bezos, pour sa part, est convaincu que "de sérieuses pistes désignaient des mobiles politiques". Donald Trump considère son journal, le Washington Post, comme un "ennemi du peuple" et une source de "fake news" (fausses informations).
['Amazon', 'Etats-Unis']
null
0.2
17
1
0
[{"entity": "National Enquirer", "label": "MEDIA"}, {"entity": "Lauren Sanchez", "label": "PER"}]
2
0.057143
National Enquirer
["Amazon", "Etats-Unis"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-49101655
Justice : comment les préjugés peuvent affecter les juges
Vous avez peut-être entendu l'expression "la justice est aveugle" qui indique que la justice est impartiale et objective, mais que se passe-t-il lorsque ceux qui rendent les jugements sont influencés par leur propre humeur ou parti pris ?
Il s'avère que dame Justice n'est pas si impartiale; c'est ce qu'indiquent plusieurs études américaines qui examinent comment les juges peuvent être influencés par plusieurs facteurs, comme toute autre personne. La société s'attend à ce que les juges agissent de façon équitable lorsqu'ils prennent des décisions qui touchent la vie d'autres personnes et qu'ils appliquent la loi en conséquence, en se fondant uniquement sur les faits qui leur sont présentés. Mais les humains ont des préjugés inconscients et certains d'entre eux peuvent être surprenants. Jeffrey J. Rachlinski est professeur de droit à l'Université Cornell. Il a passé les 20 dernières années à diriger une série d'études sur les préjugés des juges. L'une de leurs études les plus célèbres s'est penchée sur la façon dont les juges étaient affectés par la fixation sur une idée initiale : c'est-à-dire lorsqu'une personne se fie excessivement à une information initiale pour prendre une décision concernant un sujet. Dans le cadre de l'étude, on a présenté à un groupe de juges un scénario théorique dans lequel une boîte de nuit fictive avait enfreint la législation sur le bruit. Les juges ont reçu les détails des faits et les renseignements juridiques dont ils avaient besoin pour statuer sur l'affaire, et les responsables de l'étude leur ont dit que la boîte de nuit avait été nommée d'après son adresse : pour la moitié d'entre eux, ce nom était Club 55 ; pour l'autre moitié, c'était Club 11866. "L'amende était trois fois plus élevée lorsque l'établissement s'appelait Club 11866 ", a écrit Rachlinski par la suite - et c'est simplement parce que 11866 est un chiffre supérieur à 55, a-t-il dit, ce qui indique que la boite de nuit est située dans un quartier populaire. Lorsque les chercheurs ont continué à étudier les effets de la "fixation", d'autres tendances sont apparues. Dans un autre scénario, les juges ont été invités à condamner deux personnes dont les crimes justifiaient des peines d'emprisonnement différentes : un an de prison et neuf ans de prison. "Lorsqu'ils ont d'abord condamné le prisonnier d'un an, ils lui ont donné six ans au lieu de neuf", explique M. Rachlinski. "Parce qu'ils venaient de condamner quelqu'un à un an, neuf ans, c'était beaucoup, alors ils ont baissé la peine pour le second prisonnier." Mais " lorsque nous avons renversé l'ordre avec un autre groupe de juges et qu'ils ont d'abord condamné le prisonnier de neuf ans, ils lui ont ensuite donné une peine de deux ans parce qu'un an ne semblait pas suffisant. Les nombres se fixent l'un sur l'autre." Dans des études ultérieures, les juges ont imposé des peines plus courtes lorsqu'ils prononçaient les peines en mois plutôt qu'en années. Ils ont également accordé des dommages-intérêts compensatoires plus élevés lorsqu'ils ont été informés d'un plafond sur les dommages-intérêts et ont été influencés par la référence d'un demandeur à un montant de dommages-intérêts vu dans une "émission télévisée". Selon un vieil adage juridique américain, "la justice est ce que le juge a mangé au petit déjeuner". Nous aimerions peut-être croire que les magistrats expérimentés ne seraient pas influencés par quelque chose d'aussi trivial que l'heure des repas, mais encore une fois, les études indiquent que cela influe. Une étude réalisée en 2011 à la Columbia Business School par le professeur Jonathan Levav a montré que les juges étaient plus enclins à accorder la libération conditionnelle juste après une pause repas, et moins quand la journée trainait en longueur. Levav et son équipe ont étudié 1 112 décisions de libération conditionnelle rendues par huit juges expérimentés en Israël sur une période de 10 mois. Lorsque les juges avaient pris une collation ou une pause-repas, 65 % des prévenus se sont vus accorder une libération conditionnelle, comme l'indiquent les Actes de la National Academy of Sciences (PNAS). Mais au fil de la journée, le taux de décisions favorables a baissé progressivement - parfois jusqu'à zéro - pour revenir à 65 % après une nouvelle pause. Les chercheurs n'ont pas pu établir si cela était dû aux effets sur le juge d'un repas ou d'un repos mental, mais le professeur Shai Danziger - l'un des coauteurs de l'étude - a déclaré que les résultats " indiquent que des variables externes peuvent influencer les décisions judiciaires". "Cela renforce les recherches de plus en plus nombreuses qui montrent que les juges expérimentés sont susceptibles d'avoir des préjugés ", dit Danziger. Une autre étude publiée en avril 2018 s'est penchée sur les préjugés sexistes parmi plus de 500 juges - 68 % d'hommes, 30 % de femmes et 2 % de personnes non identifiées - d'un système judiciaire américain donné. Le système judiciaire n'a pas été identifié parce qu'il avait commandé l'étude afin de l'aider à régler le problème. Les chercheurs ont donné aux magistrats deux procès fictifs. Des cas de garde d'enfants et de discrimination fondée sur le genre, dans lesquelles les plaignants sont soit des hommes, soit des femmes. Les juges ont également répondu à des questions sur leurs points de vue sur les rôles traditionnels des hommes et des femmes, qui comprenaient des stéréotypes tels que "les femmes sont plus intéressées à élever leurs enfants" et "les familles sont mieux loties si les hommes sont les principaux soutiens de famille". Andrea Miller, l'une des chercheuses impliquées et professeure adjointe invitée à l'Université de l'Illinois, a présenté ses conclusions au Social Psychological and Personality Science Journal : les décisions des juges reflétaient de près leurs idées préconçues sur les rôles des différents sexes. Ce qui est encore plus troublant, c'est que lorsque l'équipe de chercheurs a effectué les mêmes tests avec un échantillon de 500 profanes, elle a constaté que les préjugés parmi les juges étaient plus forts que parmi le grand public. "Les idées culturelles sur les préjugés sexistes peuvent façonner la prise de décision des juges autant que le reste d'entre nous ", a déclaré Mme Miller. "L'expertise considérable que possèdent les juges ne les préserve pas des préjugés." Les juges sont aussi des humains De plus en plus de recherches montrent aujourd'hui ce qui ne devrait peut-être pas surprendre : les juges sont aussi des êtres humains. Terry Maroney est professeure de droit à l'Université de Vanderbilt aux États-Unis, où elle enseigne de nouveaux juges dans le cadre d'un programme affectueusement surnommé "baby judge school". L'initiative a été créée par le Congrès américain dans les années 1960 "pour s'assurer que les gens ont les bases nécessaires pour faire leur travail", a déclaré Jeremy Fogel, directeur du Centre judiciaire fédéral et organisateur de la formation, à Associated Press. Depuis 2013, on apprend aussi à ces juges à faire attention à la façon dont leurs émotions peuvent affecter leurs décisions, a déclaré Maroney au journaliste financier Michael Lewis dans son podcast "Against the Rules". "Nous avons maintenu ce mythe très étrange que l'émotion n'a rien à voir avec le droit, dit Maroney, et que les lois sont une question de rationalité. Alors que presque toutes les autres disciplines dans le monde comprennent que l'émotion est au cœur de tous les aspects de la vie humaine." Maroney encourage les juges à tenir compte de leurs émotions lorsqu'ils rendent une décision - et affirme que les juges moins enclins à reconnaître leurs préjugés sont plus enclins à l'erreur. James Redwine, juge à la retraite et chroniqueur dans un journal de l'Indiana, est du même avis. Il explique que la question n'est pas de savoir "si les juges sont partiaux", mais "s'ils peuvent s'assurer que les gens ne sont pas affectés par leurs préjugés". Dans un article pour le Collège national de la magistrature, il a rappelé le cas d'une fillette afro-américaine de 12 ans qui prétendait avoir été violée par cinq adolescents noirs. Le juge Redwine - qui a des racines indiennes mais qui décrit son éducation comme étant plus proche de celle de l'élite blanche américaine - a admis qu'il se trouvait instinctivement "incapable de juger équitablement" les garçons noirs qui se tenaient devant lui et voulait prendre la défense de la fille. Mais au fur et à mesure que le procès se déroulait, le jury - qui était pour la plupart afro-américain et qui n'était pas affecté par son parti pris particulier - a pu voir les choses d'une manière plus nuancée. Plusieurs témoins ont été convoqués et le tribunal a pu établir que l'affaire n'était pas ce qu'elle semblait être au départ. "J'aurais pu facilement laisser mes préjugés contribuer à créer plusieurs graves erreurs judiciaires", a déclaré le juge. Soutenant que "les préjugés sont une caractéristique apprise", il a ajouté : "Aujourd'hui, quand je juge, je m'efforce de désapprendre ces leçons".
['Justice', 'Racisme', 'Etats-Unis']
null
0.245283
38
1
0
[]
0
0
NoPresentEntity
["Justice", "Racisme", "Etats-Unis"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-52001909
L’aide de Jack Ma contre le coronavirus arrive en Afrique
Le premier lot de matériel médical offert par le milliardaire chinois Jack Ma pour aider à combattre le coronavirus en Afrique est arrivé en Ethiopie dimanche.
Jack Ma, le co-fondateur de la boutique en ligne Alibaba, envoie des millions de kits de test, de masques chirurgicaux et de vêtements de protection sur le continent, où plus de 1 000 cas ont été confirmés par le Centre de contrôle des maladies. Le nombre d'infections connues en Afrique est inférieur à celui de la plupart des autres continents, mais il augmente rapidement. Certains pays ont signalé un bond des infections, notamment l'Éthiopie, la Tanzanie et le Nigeria. Le Rwanda a imposé certaines des mesures les plus strictes de l'Afrique subsaharienne, notamment la fermeture de toutes les frontières et l'interdiction de voyager à l'intérieur du pays. Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a confirmé l'arrivée du premier envoi de l'aide dans la capitale, Addis-Abeba. Il comprend 1,1 million de kits de dépistage, 6 millions de masques faciaux et 60 000 combinaisons de protection. L'aide sera distribuée à partir de lundi, a-t-il déclaré dans un tweet : On craint que les systèmes de santé faibles du continent ne soient pas en mesure de faire face à une importante épidémie, et que les gouvernements manquent de ressources financières et logistiques pour faire face au virus.
['Santé', 'Pandémie de coronavirus', "Afrique de l'Ouest", 'Afrique', 'Chine', 'Afrique du Sud', "Afrique de l'Est", 'Centrafrique']
null
0.175439
26
1
0
[{"entity": "Jack Ma", "label": "PER"}, {"entity": "Afrique", "label": "LOC"}, {"entity": "Ethiopie", "label": "LOC"}]
3
0.076923
Jack Ma ||| Afrique
["Sant\u00e9", "Pand\u00e9mie de coronavirus", "Afrique de l'Ouest", "Afrique", "Chine", "Afrique du Sud", "Afrique de l'Est", "Centrafrique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-46042809
L'ailier de Crystal Palace Wilfried Zaha a reçu des menaces de mort
Des propos racistes lui ont été adressés ainsi qu'à sa famille après le match nul décroché face à Arsenal.
L'attaquant de Crystal Palace Wilfried Zaha a été victime d'insultes et de menaces racistes après le penalty que son équipe à obtenu contre Arsenal dimanche. Wilfried Zaha a été victime d'une charge irrégulière par l'arrière gauche Granit Xhaka en fin de match pour permettre à Luka Milivojevic d'égaliser sur le penalty 2 : 2. "Pour tous ceux qui vont trop loin en étant raciste et en lançant des menaces de mort contre ma famille, je vous souhaite, à vous et à votre famille, le meilleur. Bisous. PS : ma vie est toujours au top malgré votre haine", a-t-il expliqué sur Instagram. Après le match, Zaha a déclaré dans une interview télévisée d'après match qu'il pensait que l'incident avait été une "pénalité claire". Depuis le début de la saison 2014-15, seul Jamie Vardy (13) de Leicester a eu plus de penalties en Premier League que Zaha (11, au même niveau que Raheem Sterling).
["Côte d'Ivoire", 'Première ligue', 'Football']
null
0.229508
19
1
0
[{"entity": "Arsenal", "label": "ORG"}]
1
0.029412
Arsenal
["C\u00f4te d'Ivoire", "Premi\u00e8re ligue", "Football"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/sports-37591308
Mondial 2018-Afrique : la revanche des gros bras ?
Le Nigeria et l'Afrique du Sud, deux grands noms du football africain, vont tenter de se racheter en éliminatoires de la Coupe du monde 2018, après leur surprenante élimination de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2017.
Les Super Eagles et les Bafana Bafana seront les absents notoires de la prochaine CAN. Ces deux équipes, toutes deux vainqueurs de la CAN, vont tenter de s'emparer de 2 des 5 places de l'Afrique au Mondial prévu en Russie. Les Nigérians, qui ont disputé 5 phases finales de la Coupe du monde, ont la difficile tâche de partager la même poule des éliminatoires avec l'Algérie, le Cameroun et la Zambie. Ils démarrent les éliminatoires, ce dimanche, par un match contre les Zambiens, qui leur promettent un match difficile. Le gardien des Chipolopolos, Kennedy Mweene, réfute les commentaires des médias considérant son équipe comme un simple figurant dans le groupe B. "Quand les médias vous prennent pour un outsider et sont certains que vous allez finir à la dernière place, cela ne doit que vous motiver", dit-il à la fin d'une séance d'entraînement. La Zambie aussi, vainqueur de la CAN 2017, a raté la qualification à l'édition 2017. "N'oubliez pas que la Zambie aussi est une grande équipe", avertit le sélectionneur du Nigeria, Gernot Rohr. "Mais l'équipe du Nigeria est fortement motivée. Le temps n'est pas favorable pour moi, mais il est possible de construire une très bonne équipe", ajoute le nouveau sélectionneur des Super Eagles. Deux de ses joueurs évoluant en Premier League (Angleterre), Isaac Success et Victor Moses, sont blessés, mais la star de Manchester City, Kelechi Iheanacho, devrait aider à pallier leur absence. La partie s'annonce difficile pour l'Afrique du Sud, qui croise le Sénégal, le Burkina Faso et le Cap-Vert, des équipes très sures d'elles-mêmes. Les Bafana Bafana joueront leur premier match des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 au Burkina Faso, samedi. Shakes Mashaba, le sélectionneur de l'Afrique du Sud, a confirmé l'absence de l'attaquant Tokelo Rantie, arrivé en retard au regroupement de l'équipe. Il a rappelé Eleazar Rodgers, un joueur du championnat sud-africain. Du côté ivoirien, l'ailier Gervinho est le seul survivant de la "génération dorée" au sein de la sélection qui joue contre le Mali, samedi, à Bouaké, quelques jours après l'annonce de la retraite internationale de Yaya Touré. Ce vendredi, à Tamale, le Ghana reçoit l'Ouganda, sans ses milieux de terrain Andre Ayew et Kwadwo Asamoah. Les Lions Indomptables du Cameroun se rendront à Blida, une ville porte-bonheur pour les Algériens, qui y ont marqué 7 buts dans chacun des deux matchs contre l'Ethiopie et la Tanzanie, lors des 12 derniers mois. Ghana - Ouganda (Group E) : 16h30 Sénégal - Cap-Vert (Groupe D) : 21h00 Gabon - Maroc (Groupe C) : 16h00 RD Congo - Libye (Groupe A) : 18h30 Côte d'Ivoire - Mali (Groupe C) : 19h00 Burkina Faso - Afrique du Sud (Groupe D) : 19h00 Zambie - Nigeria (Groupe B) : 13h30 Congo - Egypte (Group E) : 15h30 Tunisie - Guinée (Groupe A) : 18h00
['Football', 'Coupe du monde de football']
null
0.269663
37
1
2
[{"entity": "Nigeria", "label": "LOC"}, {"entity": "Afrique du Sud", "label": "LOC"}, {"entity": "Coupe du monde 2018", "label": "EVE"}, {"entity": "Coupe d'Afrique des nations", "label": "EVE"}]
4
0.092308
Nigeria ||| Afrique du Sud ||| Coupe du monde 2018
["Football", "Coupe du monde de football"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-57343528
Maladie neurodégénérative : le combat d'une mère pour sauver sa fille
Yesenia Andrea Valle raconte qu'à la mi-mars 2016, elle a reçu son "arrêt de mort" en tant que mère.
Ce jour-là, dit la Dominicaine, elle a reçu "la pire nouvelle qu'un parent puisse recevoir : que votre fille, cette partie de vous, est atteinte d'une maladie rare et qu'on lui donne quelques années à vivre". Une semaine auparavant, Isabel, la fille de Yesenia, avait été admise dans un hôpital de Madrid après plus d'un an de contrôles, de traitements et de diagnostics ratés pour des symptômes que personne ne pouvait expliquer. Peu avant que la fillette ne soit finalement diagnostiquée, par une étrange coïncidence, Yesenia a rencontré une autre Dominicaine dans le même hôpital en Espagne. "Elle était là avec son enfant, qui était en très mauvais état. Il mangeait à travers son estomac, sa bouche était grande ouverte, ses poings étaient serrés, il avait un poids très insuffisant...", s'est souvenue Yesenia dans une conversation avec BBC Mundo. Puis elle a demandé à l'autre femme ce qui n'allait pas avec son fils. "Une maladie qui accumule le fer dans la tête", a-t-elle répondu. "Ils l'appellent PKAN (neurodégénerescence associée à la pantothénate kinase). L'autre Dominicaine lui a également demandé pourquoi elle était là, ce qui n'allait pas avec son enfant. " Et j'ai répondu : " Je ne sais pas, il semble que peut-être parce qu'elle joue au football, elle est tombée et les médecins pensent qu'elle pourrait avoir une petite lésion au cerveau, parce qu'elle tombe souvent. Peu de temps après, le spécialiste qui s'occupait d'Isabel a appelé Yesenia dans son bureau. "Là, il me dit qu'ils ont vu quelque chose sur l'IRM qui ressemblait à un 'œil de tigre', que tout indiquait qu'Isabel avait une maladie appelée... PKAN...". "C'est là que je suis tombée de la chaise, j'ai commencé à convulser." Le médecin est surpris que la femme sache de quoi il parle. "C'est une énorme coïncidence que les deux seuls cas de cette maladie à Madrid se soient rencontrés ce jour-là au même étage de cet hôpital et que tous deux soient des enfants dominicains", dit-elle. Yesenia dit qu'après cette coïncidence - et le diagnostic - sa vie n'a plus jamais été la même. "C'est le jour où j'ai senti que Dieu me disait : regarde cet enfant, c'est ce qui t'attend, alors bouge-toi. Et j'ai commencé à bouger, parce que je ne pouvais pas rester là à regarder ma petite fille dans cet état. Je devais faire quelque chose. Dès lors, pendant des jours, des nuits et des mois, elle a cherché sans relâche des alternatives, des remèdes potentiels et des cas similaires dans le monde entier. Au cours de sa longue quête, elle a non seulement réussi à ralentir la progression de la maladie de sa fille, chose impensable pour la plupart des cas de PKAN, mais elle a également découvert une tragédie cachée dans la partie la plus profonde et la plus pauvre de son pays : la République dominicaine. La PKAN, ou neurodégénérescence associée à la pantothénate kinase, est considérée comme une "maladie rare" (très rare) caractérisée par une dégénérescence progressive du système nerveux due à une accumulation de fer dans le cerveau. Il s'agit de l'une des 11 variantes des maladies dites neurodégénératives d'accumulation de fer dans le cerveau (ENACH), un groupe de troubles neurologiques d'origine génétique. "Cette accumulation de fer dans les neurones, les cellules du cerveau, est néfaste, car elle entraîne leur mort. Et lorsque les cellules de notre système nerveux central meurent, les patients commencent à éprouver la perte de différents types de capacités", explique à BBC Mundo José Antonio Sánchez Alcázar, qui dirige une équipe de recherche sur la maladie à l'université Pablo de Olavide de Séville. "Normalement, l'accumulation de fer a lieu dans des sites spécifiques du cerveau, ce qui signifie que, dans la plupart des cas, elle entraîne une perte de mouvement ou des contractions involontaires des muscles", ajoute-t-il. Yesenia raconte qu'après son diagnostic, elle a passé des nuits et des jours sans dormir, à la recherche de réponses. "Je cherchais des scientifiques partout, d'Oxford aux États-Unis. Je sentais que le temps passait et que je me battais contre le monde et contre ce que la science me disait. Elle se souvient qu'à l'époque, elle avait sa maison "comme une folle", pleine de papiers et de tableaux noirs, de dessins de cerveaux, de cellules et de tableaux..... "Je suis devenu un expert de tout, des mitochondries au système nerveux, pour découvrir ce qui se passait à l'intérieur de ma fille, pourquoi cela lui arrivait. "C'est alors que j'ai appris que cette maladie est causée par un gène récessif. C'est-à-dire que les deux parents doivent l'avoir. J'ai eu la malchance d'être dominicaine et d'avoir ce gène, puis de traverser l'océan et d'épouser un Espagnol qui l'avait aussi (et qui est décédé il y a quelques années)". Un après-midi, alors qu'elle consulte son ordinateur de manière obsessionnelle, elle voit un résultat de recherche qui mentionne plusieurs mots : "Séville", "chercheur", "accumulation cérébrale de fer". Elle a appelé le numéro qui s'est affiché, un numéro de téléphone fixe dans la ville du sud de l'Espagne. Il a sonné pendant un long moment et personne n'a répondu. Au moment où il allait raccrocher, il a entendu une voix. Il a dit qu'il ne savait pas quoi dire. Ecoutez, dit-il, j'ai lu quelque chose sur un chercheur qui travaille avec le fer, avec le cerveau, avec ? Il dit qu'il voulait tout expliquer en trois secondes, mais que les mots et les larmes sont restés bloqués. "Je lui ai simplement demandé de ne pas me raccrocher au nez", se souvient-elle. Elle ne l'a pas fait. Après l'avoir écoutée, M. Sanchez Alcazar a expliqué qu'il était le chercheur et qu'il travaillait à une étude clinique sur la maladie, mais qu'elle en était encore à un stade très précoce. "Je lui ai demandé : "Pensez-vous que cela peut être réparé, qu'il y a quelque chose à faire ? "Oui", a-t-il répondu. "Je pense qu'il y a quelque chose que nous pouvons faire." Yesenia dit que c'est la première fois depuis de nombreuses années qu'elle a pu dormir sans pilules. M. Sánchez Alcázar explique que son équipe a toujours travaillé sur les maladies rares et qu'elle s'est intéressée à ENACH après avoir été contactée par Antonio López, qui avait créé une fondation pour soutenir la recherche sur la PKAN, une maladie dont souffrent ses deux filles. "Fondamentalement, le principe qui éclaire notre approche est de rechercher des traitements personnalisés en fonction du type de mutation que présentent les patients. C'est ainsi que nous avons pensé à concevoir un traitement personnalisé pour cette maladie rare également", explique-t-il. "À ENACH, nous commençons par ce qui est typique, à savoir l'accumulation de fer. Dans les cellules de la peau de ces patients, il est également possible de détecter cette accumulation. Il est donc devenu relativement facile de rechercher des principes pharmacologiques qui éliminent le fer et qui pourraient aider les patients", explique l'expert. Isabel a été parmi les premiers à recevoir le traitement expérimental, basé sur des médicaments existants sur le marché. "À l'époque, ma fille connaissait une progression très rapide de la maladie, elle pouvait à peine marcher. Et ce traitement a changé nos vies à tous les deux. Les tremblements, les postures raides ont disparu. Elle a pu rejouer", dit Yesenia. "C'est un risque que j'ai pris. L'étude était une expérience, rien n'était garanti. C'est très dur de donner son enfant à expérimenter, mais je n'avais rien d'autre. C'était la science ou rien. Soit je nageais, soit je me noyais", dit-elle. Après avoir rencontré les chercheurs et les membres de la Fondation ENACH, Yesenia s'est donné pour mission de faire connaître d'autres cas de la maladie dans le monde. Elle a créé plusieurs pages Facebook et a poursuivi sa recherche de cas et de recherches sur la maladie. À mesure que d'autres parents se joignaient à elle et signalaient les cas de leurs enfants, elle a commencé à remarquer un fait familier et inhabituel : pour une maladie rare, dont il n'existe que quelques cas parmi des millions de personnes, il y en avait un nombre particulièrement élevé dans son pays, la République dominicaine. "C'était très rare parce que des cas et des cas ont commencé à apparaître d'un endroit particulier, dont je suis aussi originaire, c'est-à-dire la région du sud. J'ai contacté des personnes sur place et appelé des experts et des médecins, mais personne ne savait rien. Puis il s'est dit : "et si cette coïncidence dans cet hôpital de Madrid n'avait pas été une coïncidence, si quelque chose d'autre se passait parmi nous, les Dominicains ?" "Dans cette recherche, j'ai commencé à écrire à une hématologue nommée Liliana Khoury, qui travaille dans cette région (la province de Barahona). Elle ne savait rien non plus des affaires, même si elle y avait travaillé. Aucune autorité, personne en République dominicaine ne savait ce qui se passait", dit-elle. Khoury, cependant, lui a dit qu'il se rendrait de Saint-Domingue à la région pour enquêter sur ce que Yesenia lui a dit. Liliana Khoury déclare à BBC Mundo qu'elle n'avait jamais entendu parler de la maladie ou de tels cas dans le sud du pays auparavant. En tant qu'hématologue, elle avait eu affaire à de nombreux patients hémophiles dans la région à de nombreuses reprises, mais ce qu'elle a commencé à voir ce week-end-là lui a fait comprendre que quelque chose d'étrange se passait. "J'ai remarqué qu'il y avait un grand nombre de familles dont les enfants présentaient les symptômes de la maladie que Yesenia m'avait décrite. Il s'agissait de cas et de cas de plus en plus nombreux, d'enfants confinés dans des fauteuils roulants, dans des conditions très tristes où les parents les gardent là jusqu'à leurs derniers jours, parce qu'il n'y a pas de médicaments pour résoudre ou améliorer le problème. Beaucoup ne savent même pas ce qu'ils ont", dit-elle. Depuis lors, Khoury et Yesenia ont commencé à collaborer avec la Fondation ENACH et l'équipe de chercheurs de Séville pour enquêter sur ce qui se passait en République dominicaine et tenter d'aider les parents des enfants malades. Bien qu'il n'existe pas de chiffres officiels, les experts soupçonnent que la nation des Caraïbes compte le plus grand nombre de cas d'ENACH au monde. Selon les publications médicales, la prévalence de la maladie est de un à trois individus par million d'habitants. L'Espagne, dont la population est quatre fois supérieure à celle de la République dominicaine, a signalé environ 60 cas. Khoury estime qu'il y en a plus de 70 en République dominicaine. Des enquêtes informelles menées dans cette région ont révélé que la PKAN n'était pas la seule maladie génétique. "C'est un domaine où nous avons vu d'autres types de maladies neurodégénératives génétiques. De nombreuses communautés sont touchées par cette situation", explique M. Khoury. L'une des explications envisagées par les experts est le niveau élevé de consanguinité dans la province, l'une des plus pauvres du pays. "Cette région du sud est l'une des plus défavorisées, où les gens ont moins d'opportunités, où il y a moins de population parce que les gens migrent beaucoup, et ceux qui restent sont ceux qui ont plus de limitations économiques. Il n'y a pas d'infrastructure routière accessible et les gens restent sur place et se marient entre familles et proches. C'est là que le problème apparaît". Yesenia et Khoury dénoncent l'abandon dont souffrent ces malades, qui ont besoin de soins spécialisés. "C'est une situation très triste dont personne ne s'occupe", explique Mme Khoury. BBC Mundo a essayé de s'adresser aux autorités sanitaires dominicaines, mais au moment de la publication de cet article, elle n'avait pas reçu de réponse à ses demandes d'interview. Cela m'angoisse beaucoup quand elle essaie de me parler et qu'elle n'arrive pas à finir ses phrases, elle ne fait que bafouiller. Je la comprends, je suis sa mère pour une raison, mais nous avons toutes deux du mal à supporter cette maladie, même si elle s'est énormément améliorée. Pour elle aussi, cela a été très difficile, c'est pourquoi, en tant que mère, je fais tout ce que je peux pour elle. Un jour, elle m'a dit qu'elle voulait être mannequin et j'ai commencé à remuer ciel et terre pour la faire monter sur un podium. J'ai commencé à envoyer des courriels et j'ai réussi à convaincre Isabel de poser à Dubaï en tant qu'ambassadrice d'ENACH. Grâce à cela, nous avons même réussi à identifier le cas d'un enfant malade au Liban.
['Santé', 'Santé mentale', 'Maladie cardiaque', 'Santé des femmes']
null
0.350877
19
1
1
[{"entity": "Yesenia Andrea Valle", "label": "PER"}]
1
0.0625
NoPresentEntity
["Sant\u00e9", "Sant\u00e9 mentale", "Maladie cardiaque", "Sant\u00e9 des femmes"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-48414584
Mondial des U20 : le Sénégal en huitièmes de finale
Le Sénégal a obtenu sa victoire avec deux penaltys exécutés par Ibrabima Niane (34e) et Dion Lopy (85e).
C'était le deuxième match du Sénégal qui, pour le premier, a eu raison de Tahiti, 3-0. Pour leur dernier match de la phase des poules, les Lions juniors joueront mercredi contre la Pologne, le pays hôte de la Coupe du monde junior. Lors des deux dernières éditions de la Coupe du monde des U20, en 2015 et 2017, l'équipe sénégalaise avait aussi atteint les huitièmes. Le Nigeria, l'un des quatre représentants africains, a écrasé le Qatar, 4-0.
['Colombie', 'Nigeria', 'Football', 'Afrique du Sud', 'Mali', 'Sénégal']
null
0.145455
18
1
2
[{"entity": "S\u00e9n\u00e9gal", "label": "LOC"}, {"entity": "Ibrabima Niane", "label": "PER"}, {"entity": "Dion Lopy", "label": "PER"}]
3
0.135135
Sénégal
["Colombie", "Nigeria", "Football", "Afrique du Sud", "Mali", "S\u00e9n\u00e9gal"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-48655100
Des francophones s'élèvent contre le "colonialisme anglo-américain"
Dans un manifeste publié dimanche, 100 personnalités de 25 pays ont demandé au président français Emmanuel Macron de "protéger la langue française du colonialisme anglo-américain".
Des artistes, des enseignants et des scientifiques, dont le chanteur français Pierre Perret et le sociologue suisse Jean Ziegler, font partie des auteurs du manifeste. "La langue française va mal", écrit l'Agence France-Presse, reprenant une phrase du document de plaidoyer publié par le journal "Le Parisien/Aujourd'hui". "Étouffé par l'anglo-américain", le français "voit désormais son usage même évincé par cette dernière langue devenue si peu étrangère", écrivent les signataires du manifeste. Parmi eux, figurent l'écrivain français Didier Van Cauwelaert et le Franco-Marocain Tahar Ben Jelloun. A l'occasion du 79ème anniversaire de l'appel du général de Gaulle, le 18 juin 1940, ils demandent à la France, première contributrice financière de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), de "suivre enfin la trace laissée par l'esprit de résistance" et de protéger "la langue française (…) du colonialisme anglo-américain". Le président français est invité à "montrer l'exemple, en renonçant à l'emploi de l'anglo-américain à l'étranger" et "en renonçant à l'utilisation peu digne de l'anglo-américain en France même".
['Royaume-Uni', 'France', 'Etats-Unis']
null
0.275862
25
1
2
[{"entity": "Emmanuel Macron", "label": "PER"}]
1
0.071429
NoPresentEntity
["Royaume-Uni", "France", "Etats-Unis"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-49409028
'Suspension' d'une juge devant statuer sur l'état de santé d'Ali Bongo
Au Gabon, un juge qui devait statuer sur une affaire relative à l'état de santé du président Ali Bongo aurait été suspendu.
Selon certaines informations, le ministère gabonais de la justice a suspendu le président de la cour d'appel, Paulette Ayo Mba. Aucune raison officielle n'a été donnée sur cette suspension. Mme Paulette Ayo Mba devait juger le 26 Août un appel interjeté par des groupes d'opposition demandant à un expert médical d'évaluer si Bongo est apte à exercer ses fonctions suite à son accident vasculaire cérébral d'octobre dernier. En mai, une haute cour a rejeté l'affaire en déclarant que seul le gouvernement ou les deux chambres du Parlement avaient le pouvoir de saisir la Cour constitutionnelle à ce sujet. L'administration de Bongo s'est montrée intolérante à l'égard des spéculations sur la santé du chef d'Etat. Plusieurs responsables de l'opposition et des hommes de médias ont été censurés pour avoir soulevé des questions sur la capacité de Bongo à diriger le pays. Le président a été vu pour la dernière fois en public le 17 août alors que le pays célébrait la fête de l'indépendance.
['Gabon', 'Politique']
null
0.2
22
1
0
[{"entity": "Gabon", "label": "LOC"}, {"entity": "Ali Bongo", "label": "PER"}]
2
0.05
NoPresentEntity
["Gabon", "Politique"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-45473940
"La règle Mbappé" pour enseigner l'orthographe fait le tour de la toile
Depuis la victoire de l'équipe de France en Coupe du monde 2018, Kylian Mbappé ne cesse d'inspirer ses fans.
Après une chanson dédiée à Mbappé, le nom de l'attaquant des Bleus est désormais utilisé par une institutrice de primaire pour enseigner l'orthographe à ses élèves dans l'est de Paris. Pour ne pas oublier d'utiliser "m" devant les lettres "M", "B" et "P", ce professeur encourage ses élèves à utiliser la "règle Mbappé". Une photo de la "règle Mbappé", une astuce pour se souvenir de la règle d'orthographe, a fait le tour des réseaux sociaux ce week-end. En juillet, le rappeur JXSE avait dédié une chanson à l'attaquant vedette des Bleus, Kylian Mbappé. Avec son refrain entrainant, "Mbappé, danse comme Mbappé, fais le Mbappé", la chanson est un véritable hommage au joueur élu meilleur jeune du Mondial et champion du monde à 19 ans. Attaqués par des punaises dans un avionInsolite : Mais le chanteur londonien d'origine ivoirienne est un fan de football. En 2017 déjà, il avait sorti un morceau intitulé "Ronaldinho". Le rappeur JXSE a dédié une chanson à l'attaquant vedette des Bleus, Kylian Mbappé. De la cocaïne retrouvée dans des ananasInsolite : Passionné par le ballon rond, il s'était également déjà fait remarquer pour avoir dédié une précédente chanson, en 2017, à un autre footballeur, le joueur brésilien Ronaldinho.
['Football', 'Coupe du monde de football', 'France (équipe nationale de football)']
null
0.296296
19
1
1
[{"entity": "\u00e9quipe de France", "label": "ORG"}, {"entity": "Coupe du monde 2018", "label": "EVE"}, {"entity": "Kylian Mbapp\u00e9", "label": "PER"}]
3
0.129032
Kylian Mbappé
["Football", "Coupe du monde de football", "France (\u00e9quipe nationale de football)"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-52454994
Des homosexuels maltraités au Maroc après la diffusion de photos en ligne
Des homosexuels sont harcelés et maltraités au Maroc après que des photos prises à partir d'applications de chat gay ont circulé en ligne.
Les photos se sont répandues après qu'une influenceuse des médias sociaux a dit à ses fans de créer de faux comptes sur les applications pour voir à quel point l'homosexualité est courante. L'homosexualité est illégale dans ce pays musulman et conservateur d'Afrique du nord. Le Maroc a engagé la lutte contre le coronavirus en décrétant l'état d'urgence et en prenant des mesures strictes. Ces restrictions signifient que beaucoup d'hommes ne peuvent pas quitter leur maison où leur famille les maltraite, selon des activistes. Un étudiant, revenu de France pendant le confinement, s'est suicidé après avoir été identifié comme homosexuel, selon des médias marocains. Trois organisations LGBT qui soutiennent les homosexuels au Maroc ont déclaré à BBC News que des hommes sont harcelés et sont en danger dans le pays après la diffusion des photos. Samir el Mouti dirige un groupe Facebook appelé "La communauté LGBT marocaine", qui donne des conseils et apporte son soutien aux personnes LGBT, dont beaucoup dissimulent leur sexualité. Le nombre d'hommes qui signalent des abus et demandent de l'aide a augmenté depuis le début de la campagne en ligne, explique M. Mouti, qui a quitté le Maroc pour faire un doctorat au Royaume-Uni. Un homme a contacté le groupe Facebook pour dire qu'il se sentait comme "un homme mort". "Je suis dans le pétrin. Tout le monde sait maintenant que je suis homosexuel, et mon voisin m'a harcelé sexuellement, alors j'ai décidé de fuir", a-t-il dit au groupe. "Je n'ai nulle part où aller - surtout pendant le confinement." La traque a commencé lorsque Sofia Taloni, modèle et influenceur transsexuel, a utilisé un Instagram Live pour encourager les femmes du Maroc à créer de faux comptes sur des applications de chat gay. Ce faisant, elle a dit qu'elles découvriraient combien d'hommes utilisent les plateformes, y compris potentiellement "leurs maris et frères". Elle a déclaré que son but était de dénoncer l'hypocrisie de la société marocaine en montrant aux gens combien d'hommes sont secrètement gays dans le pays. Beaucoup d'hommes utilisent des applications comme Grindr pour se connecter en privé, car les organisations LGBT ou les lieux de rencontre sont illégaux au Maroc. Aujourd'hui, les militants encouragent les hommes à fermer leurs comptes pour se protéger. Cependant, des photos d'hommes ont rapidement commencé à circuler sur d'autres plateformes de médias sociaux, ce qui a entraîné des abus et du harcèlement à leur encontre. Melle Taloni a elle-même reçu le soutien du groupe Facebook de la communauté LGBT marocaine au cours des derniers mois, selon le groupe. La communauté LGBT au Maroc est régulièrement confrontée à la discrimination et à la violence, mais cette campagne coïncide avec le confinement et le mois sacré du Ramadan. "C'est une épée à double tranchant. Vous pouvez être enfermé dans une famille homophobe, et avec le Ramadan, les gens sont très préoccupés par la moralité, et les choses peuvent s'envenimer", explique M. Mouti. "Beaucoup de gens deviennent des chiens de garde pour les soi-disant méfaits et ils font des sorties, en appelant les gens à se repentir", explique M. Mouti. Les ONG Nassawiyat et Kif Kif soutiennent également les hommes qui ont été dénoncés. Si les hommes se sentent obligés de quitter leur maison à cause de l'intimidation, ils n'ont nulle part où aller parce que les hôtels sont fermés et qu'une autorisation spéciale est nécessaire pour voyager entre les villes, ont déclaré les organisations à BBC News. Ceux qui n'ont pas réussi à quitter leur maison sont dans des "situations graves" avec leur famille, a expliqué Mme Nassawiyat. Nassawiyat a dénoncé le direct Instagram Live de Mme Taloni aux plateformes Grindr et Facebook. Facebook, qui possède Instagram, a suspendu le compte de Mme Taloni. La société a déclaré à Reuters qu'elle "prenait des mesures proactives pour trouver et supprimer d'autres contenus de ce type". Mais les victimes d'abus et de harcèlement ne peuvent s'attendre à aucun soutien de la part de la police ou du gouvernement, affirment les militants. "La loi n'est pas de leur côté - cela rend la situation dangereuse car les gens ne peuvent pas signaler les crimes à la police et demander une protection", dit M. Mouti. Human Rights Watch demande au gouvernement marocain de faire respecter le droit à la vie privée et de dépénaliser les relations entre personnes du même sexe. "Les autorités marocaines devraient intervenir immédiatement pour protéger la vie privée des LGBT et abroger les lois anti-LGBT qui ne peuvent qu'alimenter ce comportement homophobe", a-t-il déclaré dans une déclaration lundi. "Ce que nous avons vu n'est que la partie émergée de l'iceberg - beaucoup de gens souffrent en silence", déclare M. Mouti.
['Les droits des minorités', 'Vie (Mode de vie)', 'LGBT', 'Maroc']
null
0.356164
23
1
0
[{"entity": "Maroc", "label": "LOC"}]
1
0.026316
Maroc
["Les droits des minorit\u00e9s", "Vie (Mode de vie)", "LGBT", "Maroc"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-45948623
La tuberculose fait des morts parmi les Congolais expulsés d'Angola
En République démocratique du Congo, au moins quinze personnes parmi les centaines de milliers de Congolais expulsés d'Angola sont morts de tuberculose.
''Tous ces morts sont dus à la sous-alimentation et à des maladies, principalement la tuberculose'', indique le responsable de l'hôpital de Kamako, Dr Miko Mikobi. Ce médecin dit avoir déjà reçu '' 318 malades, parmi les expulsés, dont la plupart souffre de la tuberculose''. Les responsables locaux craignent une rapide propagation de la maladie en raison des conditions d'hygiène précaires. Ces inquiétudes viennent en écho à celles formulées par l'ONU qui dit craindre une crise humanitaire dans la région du Kasai. Ces Congolais expulsés s'entassent dans des conditions difficiles à Kamako, la première ville congolaise située près de la frontière avec l'Angola. Les autorités angolaises affirment qu'environ 380.000 migrants clandestins ont été expulsés depuis le début de ce mois. Cette vague d'expulsions se fait dans le cadre d'une opération de lutte contre l'immigration illégale.
['Politique', 'République Démocratique du Congo']
null
0.366667
22
1
0
[{"entity": "R\u00e9publique d\u00e9mocratique du Congo", "label": "LOC"}, {"entity": "Angola", "label": "LOC"}]
2
0.045455
Angola
["Politique", "R\u00e9publique D\u00e9mocratique du Congo"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/monde-54526551
Ramadan: pourquoi le début du jeûne diffère d'un pays à l'autre?
Les musulmans entament le mois béni du ramadan mardi et mercredi un peu partout à travers le monde. Cet important précepte islamique est basé sur le mois lunaire plutôt que sur le calendrier grégorien. Comment son démarrage est-il déterminé ? La science, notamment le calcul astronomique peut-elle apporter un début de solution ? Qu'en pensent les théologiens musulmans Afrique ?
D'une année à l'autre, le ramadan est décalé de onze jours car il a toujours lieu durant le neuvième mois du calendrier islamique, un calendrier lunaire. Appelé aussi calendrier hégirien (en référence à l'hégire du prophète Mouhamed de la Mecque vers Médine), il est basé sur les cycles de la lune et compte environ 354 ou 355 jours au lieu de 365 jours comme dans le calendrier grégorien. De ce fait son démarrage ne se fait pas de façon unanime à travers le monde et même dans un même pays. Imam Mouhamadou Makhtar Kanté, un théologien sénégalais, explique que la détermination des mois lunaires est une obligation en islam car c'est associé au culte. Il a écrit un livre sur la question. « Le pèlerinage, le ramadan, les fêtes comme la tabaski, la korité, l'Achoura sont liés au mois lunaire. Les heures de prières quotidiennes sont déterminées par la trajectoire du Soleil », dit-il à la BBC. Maram Kairé, président de l'Association sénégalaise d'astronomie, œuvre depuis plusieurs années pour que le processus d'observation de la lune s'appuie sur la science. En collaboration avec diverses communautés religieuses du Sénégal, il a organisé une séance d'observation à Dakar lundi soir. "L'astronomie est une science très profondément ancrée dans la tradition arabe musulmane. La science peut apporter des informations fiables expliquées de façon simple. Il y a des musulmans qui considère que l'observation doit se faire partout où se trouve un musulman et d'autres pensent qu'il faut observer dans le territoire. Il y en a aussi qui considère que le calcul astronomique est la solution. Et ce, en donnant des informations par rapport à l'heure de conjonction pour écarter les erreurs. L'heure de coucher de la lune aussi doit être un indicateur qui permet d'éviter des erreurs", explique-t-il à la BBC. A l'en croire, il y a des divergences entre les différentes commissions quant à l'utilisation des outils d'optiques pour observer la lune. Mais, ajoute-t-il, au plan mondial , l'usage des télescopes est devenu une tendance. Imam Mouhamadou Makhtar Kanté, prêcheur sénégalais, estime que les premières communautés musulmanes ne maîtrisaient pas le calcul astronomique. A en croire l'Imam, la controverse sur comment déterminer le mois lunaire s'explique par deux questions : faut-il le faire par observation oculaire ou faut-il user du calcul astronomique ? « Certains observent à l'œil nu car ils suivent un hadith du prophète. Mais de plus en plus, les oulémas se disent que cette pratique est dû au contexte de non-maîtrise du calcul astronomique à l'époque du prophète. Depuis les années 1978, des rencontres de la ligue islamique mondiale ont estimé que le Coran parle du calcul astronomique et qu'il faut exclure les erreurs en s'aidant de ce calcul. Cela permet de connaître le moment exact où la conjonction a lieu ». Au Sénégal par exemple, il est de coutume que les différents groupes musulmans démarrent en ordre dispersé. Cette année, la coordination des musulmans du Sénégal débute mardi alors que la Commission d'Observation du croissant lunaire choisit de démarrer le mercredi. L'Association sénégalaise d'astronomie s'est associée à plusieurs communautés musulmanes du pays pour observer le croissant lunaire depuis le point le plus à l'ouest du continent africain, situé à Dakar. La BBC était sur place et la lune n'a pas été vue à l'œil nu ou avec les télescopes. Toutefois certains musulmans du pays décident de démarrer leur jeûne en se basant soit sur le calcul astronomique, soit sur la visibilité de la lune dans d'autres parties du monde. Au Congo, face à la difficultés d'observer le croissant lunaire à l'œil nu en raison de conditions météorologiques, la Communauté islamique du pays décide de suivre des pays comme l'Arabie saoudite ou le Qatar. « Il y a toujours une commission à chaque début du mois de ramadan. Mais avec la pollution, nous avons du mal à voir la lune car ce n'est pas clair. Nous nous referrons à la décision de pays ayant plus de moyen comme l'Arabie Saoudite et le Qatar. Nous suivons les dates fixées par ces pays pour débuter le jeûne ou y mettre fin », indique Djuma Twara, secrétaire général de la Communauté islamique du Congo. En France, le Conseil français du culte musulman et la Grande mosquée de Paris, se basent sur le calcul astronomique pour déterminer le début du jeûne. Depuis le 1er avril, les musulmans de France savent que le ramadan commence le 13 avril 2021. Dans ce pays, le science est mise en avant pour calculer le début et la fin du mois le plus sacré de l'Islam. Au Maroc, l'observation à l'œil nu est de rigueur. Ainsi, le ministère des Habous et des Affaires islamiques annonce le début du jeûne pour le mercredi 14 avril, 2021 . Et ce, après que la lune n'a pas été vue après le coucher du Soleil par une commission d'observation officielle.
['Islam', 'Les musulmans', 'Sénégal']
null
0.203125
60
5
0
[{"entity": "Afrique", "label": "LOC"}]
1
0.009524
NoPresentEntity
["Islam", "Les musulmans", "S\u00e9n\u00e9gal"]
french
fr
https://www.bbc.com/afrique/region-43976279
Les femmes journalistes harcelées en Somalie
En Somalie, un groupe de femmes journalistes a réalisé une étude sur les abus présumés contre des collègues (femmes) sur les lieux de travail dans le pays.
L'étude menée dans la région du sud et du centre du pays révèle que les abus incluent des faveurs sexuelles exigées lors du recrutement et aussi un énorme écart salarial entre les deux sexes. Pour Farhia Mohamed Kheyre, la chercheuse principale de cette étude, les femmes journalistes somaliennes font face à plusieurs types de difficultés. "Certaines dames nous ont parlé des défis auxquels elles sont confrontées lorsqu'elles postulent pour un emploi. Par exemple, comment on leur demande des faveurs sexuelles et celles qui acceptent sont prioritaires dans les recrutements et sont bien accueillies" explique la chercheuse. Le sort de celles qui refusent de se soumettre à ce droit de cuissage est très peu enviable. Elles voient leurs candidatures rejetées et doivent attendre beaucoup plus longtemps pour trouver un emploi. Dans ce schéma, nombreuses sont celles qui sont gagnées par le découragement. "Nous avons rencontré des femmes qui ont fait face à de tels défis et ont choisi d'abandonner leur carrière de journaliste" précise Farhia Mohamed Kheyre. Cette manière de traiter les femmes dans le milieu des médias en Somalie fait que "certaines personnes ont une mauvaise perception des femmes journalistes somaliennes" conclu la chercheuse.
['Somalie', 'Violence sexuelle']
null
0.242424
27
1
0
[{"entity": "Somalie", "label": "LOC"}]
1
0.021739
Somalie
["Somalie", "Violence sexuelle"]