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"content": "Léa Salamé : Une question sur la laïcité si vous le voulez bien. C'est une question importante, c'est un point important de vos programmes et de votre programme notamment Marine Le Pen. Question à tous les deux. Même chose, question simple : si vous êtes élue ou réélu pour vous, changerez-vous les règles qui régissent le port des signes religieux dans l'espace public ? par exemple une femme pourra-t-elle porter le voile dans la rue ? ou dans le métro ? ou ce sera interdit ? Vous avez la parole Marine Le Pen. Marine Le Pen : D'abord permettez-moi de sortir du sujet qui ont passionné les médias dans les derniers jours mais qui en réalité ne sont qu'une partie d'un tout. Moi ce que je souhaite faire c'est lutter contre l'islamisme. Parce que contrairement à ce que vous dites, je n'ai pas oublié qu'il y a du terrorisme, qu'il y a des islamistes. Je n'ai pas du tout oublié. Emmanuel Macron : Je n'ai pas dit du tout que vous avez oublié. J'ai dit que vous n'en avez pas parlé. Marine Le Pen : Non mais je n'ai pas du tout oublié. Je pense que le risque terroriste est toujours extrêmement présent et d'ailleurs il y a eu toute une série d'attentats terroristes, je suis désolée de le dire aussi, alors qui ont été des attentats terroristes individuels mais il n'en demeure pas moins que ça a été des attentats terroristes. Il y a un islamisme dans notre pays dont je pense que le politique que vous avez menée contre lui n'est pas efficace et je pense qu'il faut mettre en œuvre une loi de lutte contre l'idéologie islamiste. Je m'entends, je le répète. Je ne lutte pas contre une religion. Je ne lutte pas contre l'islam qui est une religion, qui a toute sa place. Il n'y a aucun problème. Je lutte contre l'idéologie islamiste qui est une idéologie qui s'attaque aux fondements de notre République, qui s'attaque à l'égalité homme-femme, qui s'attaque à la laïcité, qui s'attaque à la démocratie, qui s'attaque et qui cherche à imposer en réalité une loi religieuse qui s'appelle la charia. Je pense que cet islamisme doit être combattu par une République fière d'elle-même et pas une République honteuse. Et par exemple je note qu'il y a 4 500 étrangers en France qui sont inscrits au fichier du FSPRT, qui est donc le fichier qui réunit les radicalisés qui bien évidemment troublent l'ordre public, ceux-là devraient être expulsés. Voilà ils devraient être expulsés. Alors le gouvernement expulse les clandestins inscrits sur le même fichier mais pas les étrangers inscrits sur ce fichier. Je pense qu'il faut les expulser parce qu'il faut protéger évidemment nos compatriotes. Léa Salamé : Marine Le Pen. Marine Le Pen : Il faut fermer les 570 mosquées radicales, il ne faut pas se contenter d'une charte de la laïcité qui a été mise en œuvre mais dont ceux qui refusent de la signer, peuvent continuer à œuvrer, peuvent continuer à recruter, peuvent continuer à prêcher, peuvent continuer à chercher des financements. Je trouve que nous ne sommes pas assez fermes sur ce sujet parce que le gouvernement actuel ne prend pas la mesure de la gravité de ce qu'est l'islamisme radical Léa Salamé : J'entends, mais vous n'avez pas répondu à ma question sur les signes religieux. Allez-vous changer la loi ? Marine Le Pen : Moi je suis pour l'interdiction du voile dans l'espace public. Je l'ai dit. Je l'ai dit de la manière la plus claire. Je pense que le voile dans l'espace public est un uniforme imposé par les islamistes. Je pense qu'une grande partie des jeunes femmes qui le mettent ne peuvent pas faire autrement, en réalité. Puisque celles qui ne le mettent pas en revanche témoignent qu'elles sont isolées, du fait qu'elles sont insultées, du fait qu'elles sont mises de côté et accusées d'être impures. C'est ça je crois. Cette situation n'est pas admissible dans notre pays. Donc il faut libérer l'ensemble de ces femmes, il faut faire reculer les islamistes et pour ça je le crois il faut interdire le voile dans l'espace public. Gilles Bouleau : Emmanuel Macron, que ferez-vous si vous êtes réélu concernant le port du voile dans l'espace public ? Restez-vous au statu quo présent ou changerez-vous la loi ? Emmanuel Macron : D'abord, je vous écoutais. Vous faites avec beaucoup de clarté une démonstration mais ce qui est inquiétant dans votre démonstration, c'est le chemin qu'elle emprunte. D'une question sur le voile vous êtes passé au terrorisme pour revenir à l'islamisme et pour aller aux étrangers. Et vous créez un système d'équivalence par votre cheminement qui confond tous les problèmes et qui les entretient. La question du voile, c'est la question d'une religion, d'un signe extérieur religieux, la question du foulard plus précisément. Moi je suis pour la loi de 1905, c'est notre République. La République est laïque. La laïcité ce n'est pas combattre une religion. Et donc avec moi il n'y aura pas d'interdiction ni du foulard, ni de la kippa ni de quelque signe religieux dans l'espace public. Parce que le principe d'égalité fait que si vous rentrez dans cette logique Marine Le Pen vous interdirez tous les signes religieux dans l'espace public et pas seulement le foulard. Marine Le Pen : Vous n'avez pas lu ma loi. Emmanuel Macron : Non, mais j'ai lu la Constitution française, vous m'excuserez de cela et les lois que vous prendrez si vous êtes élus ce que je ne souhaite pas évidemment devront respecter une constitution. Bon, et donc notre Constitution, nos textes fondamentaux c'est cela, la laïcité. La laïcité c'est un principe de liberté, et donc, à l'école il n'y a pas de voile parce que l'on forme des consciences, il n'y a aucun signe religieux, ce n'est pas que le foulard, Tous les signes religieux sont proscrits puisqu'on forme des consciences, des citoyens en devenir. Dans les services publics, il y a une neutralité des services publics. Elle est absolue. Par contre, dans la cité vous allez créer la guerre civile si vous faites ça. Je vous le dis en toute sincérité parce que ça veut dire que vous vous attaquez. SUMMARY : Marine Le Pen commence par distinguer l’idéologie islamiste, contre laquelle elle veut lutter, de l’islam, qui est religion compatible avec la République. Elle souhaite expulser les étrangers inscrits au fichier FSPRT et fermer les mosquées radicales. Elle se dit également favorable à l’interdiction du voile dans l’espace public. Au contraire de MARINE LE PEN, Il se dit contre l’interdiction des signes religieux dans l’espace public. Selon EMMANUEL MACRON, les propos de son adversaire sont ambigus ; elle placerait l’islam sur le même plan que l’islamisme. En revanche, il justifie leur interdiction à l’école, espace de formation des consciences."
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