text
stringlengths
0
3.64k
il ne peut plus être question de tergiversations dans le nouveau millénaire libérez ces pauvres femmes maintenant
monsieur le président nous vivons une époque pleine de contrastes et de contradictions tandis que l'union européenne reconnaît à la femme la plénitude de ses droits légitimes certains pays ne lui reconnaissent même pas le droit d'être le droit d'exister
tandis que ce matin une collègue soulignait le fait que les trois institutions de l'union européenne responsables de la signature du budget étaient présidées par des femmes et voyait en cela une préfiguration de ce que pouvait représenter le troisième millénaire en termes de consolidation de la parité hommefemme en afghanistan nous constatons que le régime taliban non seulement prive la femme des millions de femmes de l'exercice de ses droits fondamentaux droit à l'éducation à la santé à l'exercice d'une profession non seulement punit le simple fait d'être une femme par des actes de violence mais par la dénégation de ces droits la prive également du droit de vivre sa propre vie et la prive de son statut de personne
le parlement européen toujours sensible à la cause des droits de l'homme ne peut rester impassible face à ce que l'on peut considérer comme la plus grande atteinte à ces droits la discrimination systématique et la violence dont les femmes font l'objet aujourd'hui en afghanistan faits dont l'exécution publique de mme zaarmeena ne constitue qu'un tragique exemple
c'est pourquoi une fois de plus nous devons condamner sans appel le régime taliban
nous voulons exiger de la communauté internationale en particulier des nations unies mais également de l'union européenne et de ses états membres qu'elle intervienne en employant tous les moyens à sa disposition afin de mettre fin à la situation de discrimination extrême dont souffre la femme afghane
nous souhaitons en particulier transmettre le témoignage de notre solidarité envers les femmes d'afghanistan leur faire connaître notre volonté de continuer à travailler avec elles afin qu'on leur rende leur dignité fondamentale
monsieur le président je partage les mêmes sentiments que les deux orateurs précédents et j' accueille tout aussi chaleureusement cette résolution dont l' objectif est sans équivoque de condamner la conduite consternante du régime taliban en afghanistan en matière de droits de l' homme et plus particulièrement la persécution des femmes afghanes au nom de la religion et de la culture
les femmes ont porté le poids des terribles années de guerre qui ont dévasté le pays
leurs droits ont été bafoués à de multiples reprises viol violences sexuelles mariages forcés et prostitution
l' intimidation des femmes a été utilisée comme un moyen de déshonorer et de déshumaniser des communautés entières
depuis l' arrivée au pouvoir des talibans en la situation critique des femmes afghanes s' aggrave
un code social barbare a été imposé fondé sur l' intimidation l' humiliation et la coercition de la population féminine à qui on a retiré tous les droits fondamentaux
pour ces femmes la liberté d' expression le droit au travail le droit à la santé et au planning familial l' accès à l' enseignement toutes ces choses qui nous semblent naturelles n' existent pas
pourtant le conseil européen a attendu le octobre de cette année pour engager une action contre les taliban en imposant un embargo aérien et en gelant les fonds octroyés au régime
ce n' était pas à cause des politiques d' apartheid du régime contre les femmes mais parce que les talibans protégeaient m ben laden
je crois toutefois que cette action doit être poursuivie jusqu' à ce que cette discrimination inacceptable contre les afghanes cesse
le premier orateur a déclaré à juste titre que cette résolution pouvait jouer un rôle dans le processus il se peut que ce soit un petit rôle
mais une chose est sûre aussi minime soit notre rôle nous avons une responsabilité en tant que parlement européen de mettre fin au régime taliban et à ses politiques inhumaines en afghanistan
monsieur le président une extraordinaire jeune fille afghane de ans qui a échappé miraculeusement à la barbarie des talibans et aujourd'hui réfugiée avec des centaines de milliers de femmes à islamabad m'a dit maintenant que tu sièges au parlement européen parle de nous
tiens prends mon burka
montrele montre au monde le symbole et la réalité du notre existence niée emprisonnée de nos corps violés tués lapidés
c'est pour cette raison qu'aujourd'hui j'endosserai le burka pour parler devant ce parlement
je fais ce geste au nom de toutes les femmes assassinées violées et dont l'existence est niée en afghanistan et dans le monde
à chaque instant les droits des femmes sont foulés au pied en afghanistan
les femmes afghanes et leur résistance ont besoin de notre solidarité et de notre engagement
pour cette raison nous demandons au parlement au conseil à la commission et aux nations unies de ne pas reconnaître le régime des talibans et de promouvoir un plan d'action en faveur des ong qui uvrent en afghanistan pour le respect des libertés fondamentales des femmes afghanes en vue de leur émancipation économique et sociale en faveur des ong qui aident les femmes afghanes réfugiées
nous devrons encore faire autre chose ensemble octroyer le droit d'asile et d'assistance aux femmes contraintes de fuir l'afghanistan
applaudissements
monsieur le président pourquoi évoquer la situation des femmes en afghanistan dans le cadre du débat sur les problèmes d' actualité urgents et d' importance majeure
parce que comme le dit une de ces femmes courageuses qui résistent et crient pour dire au monde l' abominable je la cite les discriminations contre les femmes sont devenues un problème banal dans le monde d' aujourd' hui mais ce que les femmes sont en train de vivre en afghanistan est unique et sans précédent
alors oui il y a plus qu' urgence depuis il y a urgence
la terreur et le fanatisme se sont abattus sur ce pays avec l' arrivée des taliban
les femmes sont leur bête noire et la haine qu' ils déchaînent à leur encontre est d' une violence inhumaine
elles subissent de plein fouet y compris les fillettes un régime de ségrégation
elles n' ont pas droit à la parole pas droit aux soins de santé pas droit au travail
elles sont contraintes de se couvrir de la tête aux pieds c' estàdire de vivre dans une prison ambulante
elles sont battues dans la rue uniquement parce qu' elles ne se couvrent pas correctement le visage et les cheveux
en plus des sévices corporels tout indique que la quasitotalité des femmes vivant en afghanistan subissent des pressions psychologiques qui les conduisent jusqu' à la dépression ou au suicide
et la situation ne fait qu' empirer puisque les fillettes ne peuvent être scolarisées audelà de neuf ans
les conséquences directes sur tous les enfants sont dramatiques un enfant sur cinq n' atteint pas l' âge de cinq ans
ces conditions de vie sont d' autant plus inacceptables que par le passé les afghanes participaient à la vie publique comme étudiantes membres de professions libérales fonctionnaires ou même parlementaires
ce traitement impossible même à concevoir pour un être humain n' est ni un problème religieux ni une question de tradition culturelle comme certains voudraient le laisser penser
c' est un système barbare qui enferme les femmes dans ce statut de sousêtres humains
cet apartheid appelle une réaction de notre part
il faut arrêter ces fanatiques avides de pouvoir et soutenus en sousmain par le régime du pakistan et ses écoles coraniques mais aussi malheureusement par les services américains
plusieurs organisations féminines appellent depuis longtemps l' ensemble des nations à accroître la pression sur les taliban
l' onu l' union européenne conditionnent à juste titre leur aide au respect des droits humains
comme nous le faisons dans la résolution qu' avec mme morgantini je vous engage à voter massivement j' appelle le conseil à ne reconnaître aucun régime en afghanistan tant que s' y maintiendront des discriminations basées sur le sexe et à réagir plus vivement au moins autant qu' à propos de ben laden
de plus des ong sont présentes dans une partie du territoire
il faut les aider il faut qu' un véritable plan d' action soit mis en uvre pour soutenir leur travail
par ailleurs il faut aider les femmes afghanes qui se trouvent en europe où elles s' organisent elles doivent recevoir notre soutien et notre aide
conditions de détention des prisonniers politiques à djibouti
monsieur le président djibouti compte une population d' un demimillion de personnes partagée entre deux tribus musulmanes les issas et les afars
les avantages nationaux de djibouti sont son port et sa position stratégique dans la corne de l'afrique
les puissances occidentales y compris la france exploitent cette position stratégique
l' éthiopie utilise son port
piégé dans le conflit entre les afars et les issas par les problèmes des pays limitrophes et par les désirs et politiques des pays qui dominent sa position stratégique le pays est coincé dans une situation de pauvreté et d'absence de démocratie
le dirigeant de djibouti accomplit aujourd' hui des actions que nous abhorrons absolument
le chef des afars a été emprisonné sans procès avec ses partisans et vit dans des conditions abominables
il devient aveugle
l' existence de telles situations aujourd' hui à djibouti doit absolument nous inciter à revoir la politique que nous menons car djibouti est signataire de la convention de lomé il reçoit des aides européennes et l' un de nos états membres la france jouit d' une position stratégique très importante et exerce une considérable influence sur le pays
ce type de dictature ce type de terreur exercée sur la population civile et l' épuisement abusif des ressources en achat inutile d' armes pour un pays de cette taille sont totalement inadmissibles
djibouti devrait être le singapour et le hong kong du continent africain
ce pays devrait réellement être prospère
j' espère donc que vous apporterez tous votre soutien à cette résolution condamnant les conditions abominables de détention des prisonniers et des civils à djibouti
monsieur le président chers collègues c' est avec beaucoup d' émotion que nous avons tous ensemble hier attribué le prix sakharov à m gusmao emprisonné par le régime autoritaire de djakarta
à travers lui ce prix sakharov honore la lutte de toutes celles et de tous ceux qui à travers le monde luttent pour plus de justice de démocratie et de liberté
c' est pourquoi je vous serais reconnaissant d' accorder une attention toute particulière aux atteintes aux droits de l' homme à djibouti et notamment à la situation des prisonniers politiques
d' autant comme cela a été rappelé que beaucoup d' états de l' union entretiennent des relations très étroites avec djibouti
hier de nombreuses associations en france ont protesté vivement au moment où la france s' apprêtait à accorder à nouveau des aides à ce pays
il faut savoir que depuis neuf ans l' essentiel des ressources budgétaires propres du pays est consacré au financement de la guerre civile
depuis sept mois les salaires et les retraites ne sont pas payés
malgré les résolutions antérieures du parlement fort du rapport de la fédération internationale des droits de l' homme qui confirme la précarité des conditions de détention des prisonniers politiques exactions humiliations atteintes à l' intégrité physique des individus sont monnaie courante dans les prisons djiboutiennes notamment dans celle de gabode
dans cette prison quarantecinq grévistes de la faim au mois de mai dernier n' avaient pas accès aux soins médicaux certains en sont morts
les familles des prisonniers sont soumises à des pressions et à des menaces incessants des femmes sont violées et torturées
l' armée la police la gendarmerie mènent des opérations militaires dans les districts de tadjoura et d' obock et soumettent la population à un blocus alimentaire suicidaire dans le nord du pays
je rappelle que djibouti est signataire de la convention de lomé qui stipule dans son article que l' aide au développement est subordonnée au respect des droits de l' homme
et cela passe je crois aujourd' hui de façon très ferme par la liberté d' opinion et d' expression par des procès justes et équitables par l' accès des détenus à des soins élémentaires par l' exigence du retour dans leur région d' origine des populations réfugiées ou déplacées
je crois que le conseil et la commission doivent tout mettre en uvre pour que djibouti respecte les conventions dont ce pays est signataire
je crois également qu' il faut qu' une solution politique et pacifique soit trouvée au plus vite
je terminerai simplement en disant qu' il est important que notre présidence transmette cette résolution au conseil à la commission à l' assemblée paritaire acp union européenne
chers collègues ce siècle a démarré par la grande guerre et s' est terminé par des images terrifiantes de purification ethnique dans l' exyougoslavie et au rwanda
je souhaite vivement qu' aujourd' hui nous soyons intransigeants visàvis de toutes les atteintes quotidiennes aux droits de l' homme car ce sont ces petites lâchetés qui fabriquent des génocides
monsieur le président chers collègues la situation des droits humains à djibouti nous préoccupe particulièrement
les prisonniers politiques sont détenus dans des conditions préoccupantes entassement dans des cellules exiguës isolement absence d' hygiène et de soins médicaux
l' apparition d' une épidémie de tuberculose a été signalée à plusieurs reprises
deux prisonniers sont déjà morts faute de soins
les détenus politiques ont entamé des grèves de la faim pour protester contre leurs conditions de détention pour demander l' accès aux soins médicaux ainsi que leur libération en l' absence d' un procès équitable
rappelons qu' une majorité de prisonniers sont l' objet d' une détention préventive sans instruction judiciaire
parmi ces prisonniers malades il y a mohamed kadamiousouf représentant en europe du front pour la restauration de l' unité et de la démocratie illégalement extradé de l' éthiopie en et qui en l' absence de soins risque de perdre la vue
le respect des droits humains constituant un élément essentiel de la coopération et du développement entre l' union européenne et la république de djibouti nous demandons dans le respect de ces principes la libération de tous les prisonniers politiques l' accès aux soins médicaux pour tous les détenus et notamment l' octroi de soins d' urgence à m mohamed kadamiousouf menacé de cécité la garantie de la liberté d' expression et de pluralisme politique indispensables à toute démocratie ainsi que la fin de la répression contre les opposants
nous demandons enfin à la commission de mettre en uvre tous les moyens de sa compétence pour faire respecter les droits humains à djibouti
monsieur le président je suis indignée par les conditions de détention des prisonniers politiques à djibouti mais je suis tout autant indignée par l' hypocrisie des dirigeants de l' état français qui pourraient s' ils le voulaient mettre fin immédiatement à l' autoritarisme et aux exactions du régime de djibouti
car enfin tout le monde sait que le régime de djibouti est maintenu à bout de bras par l' état français
sans l' aide financière de paris sans la présence d' une des principales bases de l' armée française à l' étranger le régime de làbas ne tiendrait pas un mois
les dirigeants de l' état français quelle que soit au demeurant leur étiquette politique pérorent à paris sur les droits de l' homme mais soutiennent en afrique ou en asie des régimes qui foulent aux pieds les droits et les libertés les plus élémentaires
alors s' en prendre au seul gouvernement de djibouti c' est au mieux masquer les responsabilités du gouvernement français mais c' est en réalité cautionner une politique de soutien à un régime autoritaire et répressif
nous ne pouvons nous associer à la protestation contre les conditions de détention des prisonniers à djibouti qu' en affirmant clairement que si les geôliers sont làbas les véritables responsables eux se trouvent dans quelquesuns des palais officiels de la république française
détention du président de la cour des comptes au nicaragua