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Genesis
בראשית
La Bible, Traduction Nouvelle, Samuel Cahen, 1831 [fr]
https://www.levangile.com/Bible-CAH-1-1-1-complet-Contexte-oui.htm
Genesis
Chapter 1
Au commencement Dieu créa le ciel et la terre;
La terre était informe et en désordre, les ténèbres étaient sur la surface de l’abîme et l’esprit divin planait sur les eaux;
Dieu dit: que la lumière soit, et la lumière fut;
Dieu voyant que la lumière était bonne, la sépara d’avec les ténèbres;
Dieu nomma la lumière jour et les ténèbres nuit. Il fut soir, il fut matin, un jour.
Dieu dit que le firmament soit au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux d’avec les eaux;
Dieu fit le firmament et sépara les eaux qui sont sous le firmament d’avec les eaux qui se trouve au-dessus du firmament; il en fut ainsi.
Dieu nomma le firmament ciel; il fut soir, il fut matin, deuxième jour.
Dieu dit que les eaux qui se trouvent sous le ciel se rassemblent en un seul endroit, afin que la partie solide paraisse: il en fut ainsi;
Dieu nomma la partie solide, terre, et le rassemblement d’eau, mers. Dieu vit que c’était bien.
Dieu dit que la terre fasse végéter toutes sortes de végétations, l’herbe portant sa semence, l’arbre fruitier forment son fruit selon son espèce, renferment sa semence, pour se perpétuer sur la terre, il en fut ainsi;
La terre produisit des végétaux, l’herbe portant la semence de son espèce, l’arbre formant du fruit qui renferme la semence selon son espèce; Dieu vit que c’était bien;
Il fut soir, il fut matin, troisième jour.
Dieu dit qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel pour faire distinguer le jour de la nuit; qu’ils servent de signes pour indiquer les époques, les jours et les années;
Qu’ils servent de luminaires dans l’étendue du ciel pour éclairer sur la terre; il en fut ainsi.
Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand pour dominer pendant le jour et le petit pour dominer pendant la nuit, et les étoiles.
Dieu les plaça dans l’étendue du ciel pour éclairer sur la terre;
Pour dominer le jour et la nuit et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres; Dieu vit que c’était bien:
Il fut soir, il fut matin, quatrième jour.
Dieu dit que les eaux pullulent d’êtres doués de vie, de volatiles volant sur la surface de la terre vers l’étendue du ciel.
Dieu créa les grands cétacés, et tout être animé rampant que les eaux produisirent, selon leur espèce, ainsi que tout volatile (ailé) selon son espèce; Dieu vit que c’était bien.
Dieu les bénit et dit: soyez féconds, multipliez-vous, remplissez l’eau de la mer, et que le volatiles se multiplie sur la terre:
Il fut soir, il fut matin, cinquième jour.
Dieu dit: que la terre produise des animés selon leur espèce, le bétail, les reptiles et les animaux sauvages terrestres selon leur espèce; il en fut ainsi.
Dieu fit les animaux sauvages terrestres selon leur espèce, le bétail selon son espèce, les reptiles terrestres selon leur espèce; Dieu vit que c’était bien.
Dieu dit: faisons l’homme selon notre image et notre ressemblance; qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les bêtes, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre;
Dieu créa l’homme selon son image: c’est à l’image de Dieu qu’il le créa, il les créa mâle et femelle:
Dieu les bénit et leur dit: soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre, assujettissez-la, dominez sur les poissons de la mer, sur l’oiseau du ciel et sur chaque animal qui se meut sur la terre.
Dieu dit: je vous donne toute herbe portant semence et qui est sur toute l’étendue de la terre, et tout arbre ayant en lui un fruit renfermant sa semence; cela servira pour votre nourriture;
Et à tous les animaux de la terre, à tout oiseau du ciel et à tout reptile sur la terre doué de vie, toute herbe verte, servira de nourriture. Il en fut ainsi.
Dieu vit tout ce qu’il avait fait et c’était très bien: il fut soir il fut matin, sixième jour.
Chapter 2
Ainsi furent achevés le ciel et la terre et tous leurs ordres.
Le septième jour, Dieu avait fini l’œuvre qu’il avait faite, il se reposa le septième jour de toute l’œuvre qu’il avait faite.
Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, car en ce jour il s’est reposé de toute l’œuvre qu’il avait créée et faite.
Voici l’origine du ciel et de la terre, lorsqu’ils furent créés, lorsque l’Éternel Dieu fit la terre et le ciel:
Aucun arbrisseau ne s’était encore élevé sur la terre, aucune herbe n’avait poussé dans les champs, car l’Éternel Dieu n’avait pas encore fait pleuvoir sur la terre et l’homme n’y était pas encore pour cultiver le sol.
Mais une vapeur s’élevait de la terre et arrosait toute la surface du sol.
L’Éternel Dieu forma l’homme de poussière de la terre et lui souffla dans les narines le souffle de la vie, ainsi l’homme devint un être animé.
L’Éternel Dieu planta un jardin dans l’Eden, du côté de l’Orient, il y plaça l’homme qu’il avait créé.
L’Éternel Dieu fit sortir de la terre tout arbre agréable à la vue et bon à manger, l’arbre de la vie au milieu du jardin, ainsi que l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin; de là il se séparait pour former quatre principales branches;
Le nom de l’un est Pichone, c’est celui qui fait le tour de tout le pays de Havila où l’on trouve l’or.
L’or de ce pays est bon, c’est là aussi que se trouve l’escarboucle et la pierre onyx.
Le nom du deuxième fleuve est Guichone, c’est celui qui entoure le pays de Couche.
Le nom du troisième fleuve est Hidekel, c’est celui qui se dirige vers l’Assyrie, et le quatrième fleuve c’est l’Euphrate;
L’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder.
L’Éternel Dieu ordonna à l’homme, savoir: de chaque arbre du jardin tu peux manger.
Mais tu ne mangeras pas de celui de la connaissance du bien et du mal; car dès que tu en mangeras, tu mourras.
L’Éternel Dieu dit aussi: il n’est pas bon à l’homme d’être seul, je lui ferai un aide à son encontre.
L’Éternel Dieu forma de terre tous les animaux des champs, tous les oiseaux du ciel, et le fit venir vers l’homme pour qu’il vît à les nommer; et comme l’homme nommerait une créature animée, tel devait être son nom.
L’homme donna des noms à tous les animaux domestiques, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs, mais pour l’homme il ne trouva pas d’aide à son encontre.
L’Éternel Dieu fit tomber l’homme dans un grand assouplissement, et il s’endormit; il prit ensuite une de ses côtes dont il remplit la place par d’autre chair.
L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise à l’homme, et l’amena à l’homme.
L’homme alors dit: cette fois c’est un os de mes os, c’est la chair de ma chair; que celle-ci soit appelée femme, parce qu’elle a été pris de l’homme;
C’est pourquoi l’homme quitte son père et sa mère, s’attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair.
Tous les deux, l’homme, et sa femme étaient nus, et n’avaient pas de honte.
Chapter 3
Le serpent était plus rusé que tous les animaux de la terre que l’Éternel Dieu avait fait; il dit à la femme: l’Éternel Dieu a-t-il effectivement dit: ne mangez d’aucun arbre de ce jardin?
La femme répondit au serpent: nous pouvons mangez du fruit des arbres du jardin;
Quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: n’en mangez pas, n’y touchez pas, vous pourriez en mourir.
Le serpent dit à la femme: nous n’en mourrez pas;
Mais Dieu sait qu’aussitôt que vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, vous serez comme des Dieu, connaissant le bien et le mal.
La femme vit que l’arbre était bon à manger, qu’il était agréable aux yeux et propre à rendre intelligent, elle prit du fruit et en mangea, et en donna aussi à son mari, qui en mangea également.
Les yeux de tous les deux s’ouvrirent; ils remarquèrent qu’ils étaient nus; alors ils tressèrent des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
Ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu parcourir le jardin du côté de l’Orient; Adame et sa femme cherchèrent à se cacher devant l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin.
L’Éternel Dieu appela Adame et lui dit: où es-tu?
Il répondit: j’ai entendu ta voix dans le jardin, j’ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché.
L’Éternel Dieu lui dit: qui t’a dit que tu es nu? de l’arbre dont je t’ai défendu de manger, as-tu mangé?
Adame répondit: la femme que tu as mise près de moi m’a donné de cet arbre, et j’en ai mangé.
L’Éternel Dieu dit à la femme: qu’as-tu fait? La femme répondit: le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé.
L’Éternel Dieu dit au serpent: puisque tu as fait cela, tu es maudit entre toutes les bêtes et tous les animaux des champs; tu ramperas sur le ventre; tu mangeras de la poussière pendant tous les jours de ta vie;
J’établirai une inimitié entre toi et la femme, entre ta progéniture et la sienne; celle-ci t’écrasera la tête et tu lui blesseras le talon.
Il dit à la femme: je multiplierai les douleurs et les souffrances de ta grossesse; tu enfanteras avec douleur; vers ton mari sera ton désir, et lui te dominera.
Il dit à Adame: puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger, que la terre soit maudite à cause de toi: tu t’en nourriras péniblement pendant toute ta vie;
Elle te produira des épines et des ronces, tu mangeras l’herbe des champs;
Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu as été pris, car tu es poussière et retourneras à la poussière.
Adame nomma sa femme ‘Hava, parce qu’elle a été la mère de tous les vivants.
L’Éternel Dieu fit à Adame et sa femme des tuniques de peau, et les revêtit.
L’Éternel Dieu dit: maintenant l’homme est comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal, maintenant il pourrait étendre sa main, prendre même de l’arbre de vie, en manger et vivre éternellement;
L’Éternel Dieu le renvoya du jardin d’Eden, pour cultiver le sol dont il avait été pris.
Il chassa Adame, plaça vers l’Orient du jardin d’Eden les chérubins et la lame flamboyante du glaive qui tourne, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
Chapter 4
Adame connut sa femme ‘Hava; elle conçut et enfanta Caïne, elle dit: j’ai acquis un homme de l’Éternel.
Elle enfanta de nouveau son frère Hével; Hével fut gardien des troupeaux, et Caïne laboureur;
Au bout de quelque temps, Caïne apporta un présent à l’Éternel, des fruits de la terre.
Hével apporta aussi une oblation, des premiers nés de son menu bétail et des plus gras morceaux; l’Éternel fit attention à Hével et à son oblation.
Mais il ne fit point attention à Caïne et à son oblation; Caïne en fut très irrité, et son visage en fut abattu.
L’Éternel dit à Caïne: pourquoi cela t’irrite-t-il? et pourquoi es-tu abattu?
Certes si tu te conduis bien, tu seras considéré; si tu ne te conduit pas bien, le péché t’assiège à la porte, il veut t’atteindre, mais tu peux le maîtriser.
Caïne parla à son frère Hével, et comme ils se trouvèrent au champ, Caïne s’éleva sur son frère et le tua.
L’Éternel dit à Caïne: où est ton frère Hével? Il répondit: je ne le sais pas; suis-je le gardien de mon frère?
Et Il dit: qu’as-tu fait? La voix du sang de ton frère crie de la terre vers moi;
Maintenant sois maudit de dessus la terre, qui a ouvert son sein pour recevoir de ta main le sang de ton frère.
Lorsque tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus ses forces; tu seras agité et fugitif sur la terre.
Caïne dit à l’Éternel: mon châtiment est trop grand pour être supporté;
Certes tu m’expulses aujourd’hui de cette contrée, je dois ma cacher devant toi et être agité et fugitif sur la terre; tout venant me tuera.
L’Éternel lui répondit: c’est pour cela que celui qui tuera Caïne sera exposé à une septuple vengeance. Il fit ensuite à Caïne un signe, pour que tout venant ne le tuât pas.
Caïne sortit de la présence de l’Éternel, et s’établit dans le pays de Nod, vers l’Orient d’Edene.
Caïne connut sa femme; elle conçut et enfanta ‘Hénoch; il bâtit une ville et nomma cette ville du nom de son fils ‘Hénoch;
A ‘Hénoch naquit Iirad; celui-ci engendra Me’houiael; ce dernier engendra Metouchael, qui engendra Lemech.
Lemech prit deux femmes: le nom de l’une fut ‘Ada, et le nom de la seconde Tzila;
‘Ada enfanta Iaval: il est le père des peuples habitants sous des tentes, et des pasteurs;
Le nom de son frère fut Iouval; ce fut le premier de ceux qui touchèrent la harpe et la guitare.
Tzila eut aussi un fils, Touval Caïne, qui travaillait tout instrument de cuivre et de fer; la sœur de Touval Caïne s’appela Nâema.
Lemech dit à sa femme: ‘Ada et Tzila, écoutez ma voix, femmes de Lemech, soyez attentives à ma parole: j’ai tué un homme, de là ma blessure; j’ai tué un jeune homme, de là ma meurtrissure;
Si Caïne doit être vengé au septuple, Lemech le sera soixante-dix-sept fois.
Adame connut encore sa femme, elle enfanta un fils qu’elle nomma Scheth; car (dit-elle) Dieu m’a donné une autre progéniture en place d’Hével que Caïne a tué.
Il naquit aussi un fils à Scheth, qu’il nomma Enosch. Alors on commença à nommer par le nom de l’Éternel.
Chapter 5
Voici le livre de la généalogie de l’homme; lorsque Dieu créa l’homme, il fit selon la ressemblance de Dieu.
Il les créa mâle et femelle, les bénit, et leur donna le nom d’Adame le jour de leur création.
Adame, à l’âge de cent trente ans, engendra à sa ressemblance, à son image, un fils qu’il nomma Scheth.
Après la naissance de Scheth, Adame vécut encore huit cents ans, il eut encore des fils et des filles;
Adame ayant atteint l’âge de neuf cent trente ans, mourut.
Scheth, à l’âge de cent cinq ans, engendra Enosch;
Après avoir engendré Enosch, Scheth vécut encore huit cent sept ans, et il eut des filles et des filles;
Lorsque Scheth eut atteint l’âge de neuf cent douze ans, il mourut.
Enosch, à l’âge de quatre-vingt-douze ans, engendra Kénane;
Après avoir engendré Kénane, Enosch vécut encore huit cent quinze ans, et il eut des fils et des filles;
Lors Enosch eut atteint l’âge de neuf cent cinq ans, il mourut.
Kénane, à l’âge de soixante-dix ans, engendra Mahalalel;
Après avoir engendra Mahalalel, Kénane vécut encore huit cent quarante ans, il eut des fils et des filles;
Lors Kénane eut atteint l’âge de neuf cent dix ans, il mourut.
Mahalalel, à l’âge de soixante cinq ans, engendra Jéred;
Après avoir engendré Jéred, Mahalalel vécut encore huit cent trente ans, il eut des fils et des filles;
Après que Mahalalel eut atteint l’âge de huit cent quatre-vingt-quinze ans, il mourut.
Jéred, à l’âge de cent soixante-deux ans, engendra ‘Henoch;
Jéred, après avoir engendré ‘Henoch, vécut encore huit cents ans, il eut des fils et des filles;
Jéred, après avoir atteint l’âge de neuf cent soixante-deux ans, mourut.
‘Henoch, à l’âge de soixante-cinq ans, engendra Métouselah;
‘Henoch, après avoir engendré Métouselah, marcha encore dans la voie de Dieu pendant trois cents ans, il eut des fils et des filles;
‘Henoch atteignit l’âge de trois cent soixante-cinq ans;
‘Henoch marchait dans la voie de Dieu, et il ne fut plus, car Dieu l’avait pris.
Métouselah, après avoir atteint l’âge de cent quatre-vingt-sept ans, engendra Lemech;
Métouselah, après avoir engendré Lemech, vécut encore sept cent quatre vingt-deux ans, il eut des fils et des filles;
Métouselah mourut après avoir atteint l’âge de neuf cent soixante-neuf ans.
Lemech, à l’âge de quatre-vingt-deux ans, engendra un fils.
Il le nomma Noah, disant: celui-ci nous consolera de nos travaux et des pénibles occupations de nos mains et de la terre que l’Éternel a maudite.
Lemech, après avoir engendré Noah, vécut encore cinq cent quatre-vingt-quinze ans, il eut des fils et des filles;
Après que Lemech eut atteint l’âge de sept cent soixante-dix-sept ans il mourut.
Noah, à l’âge de cinq cents ans, engendra Scheme, ‘Hame et Japheth.
Chapter 6
Lorsque les hommes commencèrent à se répandre sur la terre, et qu’il leur naquit des filles;
Les fils des grands virent que les filles du peuple étaient belles, ils prient pour femme, de toutes celles qu’ils avaient choisies .
L’Éternel dit: mon esprit ne combattra pas toujours dans l’homme; puisqu’il est aussi de chair, que la durée de sa vie aille jusqu’à cent vingt ans.
Les géants étaient alors sur la terre, même après que les fils des grands eurent eu commerce avec les filles des autres hommes et qu’ils en eurent des enfants: ce sont les héros de toute antiquité, hommes de renom.
L’Éternel vit que la malice de l’homme était grande sur la terre, et que toutes les directions des pensées de son cœur tendaient constamment vers le mal;
Alors l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il en fut profondément affecté.
L’Éternel dit: je veux exterminer de dessus la terre l’homme que j’ai créé, les animaux, les reptiles et jusqu’à l’oiseau du ciel, car je me repens de les avoir faits.
Mais Noah trouva grâce aux yeux de l’Éternel.
Voici les générations de Noah. Noah fut un homme droit et intègre dans son temps, il se conduisit avec Dieu;
Noah engendra trois fils, Scheme, ‘Hame et Japheth.
La terre alors était corrompue devant Dieu et était pleine de violence;
Dieu regarda la terre; voilà qu’elle était corrompue: en effet, chaque créature avait corrompu sa voie sur la terre;
Alors Elohim dit à Noah: la fin de toute créature est venue devant moi, car la terre est remplie de violence à cause d’eux. Je veux donc les détruire avec la terre;
Fais-toi une arche de bois de gopher: tu y fera des cases; enduis-la de bitume en dedans et en dehors;
Et voici comment tu le feras: elle aura trois cents coudées de long, cinquante de large et trente de haut;
Tu feras transparent à l’arche, et la réduiras au faîtes jusqu’à une coudée, tu placeras de l’arche sur le côté, tu y pratiqueras un compartiment inférieur, second et troisième.
Je ferai venir sur la terre une confusion d’eau pour détruire toute créature ayant un souffle de vie dessous le ciel, tout ce qui est sur la terre périra;
J’établirai mon pacte avec toi, tu viendras dans l’arche, toi, tes fils, ta femme et les femmes de tes fils;
Et tu feras venir dans l’arche de tout ce qui vit, de toute chair, deux de chaque espèce pour être conservés; qu’ils soient mâle et femelle;
Du volatile selon son espèce, des quadrupèdes selon leur espèce, de tous les reptiles de la terre; de tous, ils doivent venir avec toi, pour être conservés.
Et toi, prends pour toi de tout comestible dont on se nourrit, amasse-le, qu’il serve à toi et à eux de nourriture.
Noah fit (ainsi); il fut tout comme Dieu le lui avait ordonné.
Chapter 7
L’Éternel dit à Noah: entre, toi et ta famille, dans l’arche; car c’est toi que j’ai vu intègre devant moi, dans ce siècle.
De chaque animal pur tu prendras sept couples, le mâle et la femelle; et de celui qui n’est pas pur, tu prendras seulement deux, le mâle et la femelle;
Du volatile, sous le ciel, aussi sept, le mâle et la femelle, afin d’en conserver le germe sur la terre;
Car, sept jours encore, et je ferai pleuvoir sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits, je détruirai tout substance que j’ai faite de dessus la terre.
Noah fit (ainsi), tout comme l’Éternel le lui avait ordonné.
Noah avait six cents ans, et la confusion d’eau était sur la terre.
Noah vint, sa femme et les femmes de ses vils avec lui, dans l’arche, à cause des eaux du déluge.
Des animaux purs, de ceux qui n’étaient pas purs, des oiseaux et de tout reptile sur la terre;
Vinrent deux à deux à l’arche, le mâle et la femelle; comme Dieu l’avait ordonné à Noah.
Il y avait sept jours, et les eaux du déluge furent sur la terre;
Dans la six centième année de la vie de Noah, au second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses du ciel s’ouvrirent;
La pluie tomba sur la terre, quarante jours et quarante nuits;
Ce même jour Noah entra dans l’arche, Scheme, ‘Hame et Japhet ses fils, sa femme et les trois femmes de ses fils avec lui.
Eux et tout animal selon son espèce; tout bétail, tout reptile qui rampe sur la terre, toutes sortes de volatiles, tout oiseau ailé, chacun selon son espèce;
Vinrent auprès de Noah dans l’arche, un couple de toute chair ayant souffle de vie.
Les arrivants, mâle et femelle de chaque créature comme Dieu le lui avait ordonné; ensuite l’Éternel ferma sur lui.
Le déluge était depuis quarante jours sur la terre, les eaux s’accrurent et soulevèrent l’arche, de sorte qu’elle fut enlevée de dessus la terre.
Les eaux se renforçaient et s’augmentaient beaucoup sur la terre; l’arche se mouvait sur les eaux;
Les eaux se renforcèrent infiniment sur la terre, toutes les hautes montagnes, sous les cieux, furent couvertes.
Quinze coudées au-dessus s’élevèrent les eaux; les montagnes furent couvertes.
Et il périt toute chair qui de meut sur la terre, en oiseaux, bétail, animaux, et en reptiles rampant sur la terre, ainsi que tout le genre humain;
Tout ce qui avait en ses narines un souffle de vie, tout ce qui se trouvait sur le sol, mourut.
Ainsi périt tout être qui se trouvait sur la terre, depuis l’homme jusqu’aux animaux, aux reptiles et aux oiseaux sous le ciel, tout fut détruit sur la terre. Il ne resta que Noah et ce qui était avec lui dans l’arche.
Les eaux se renforcèrent sur la terre pendant cent cinquante jours.
Chapter 8
Dieu se souvint de Noah, de tous les animaux et de toutes les bêtes qui étaient avec lui dans l’arche; il fit passer un vent sur la terre, et les eaux s’apaisèrent.
Les sources de l’abîme et les écluses du ciel se refermèrent, et la pluie ne tomba plus du ciel.
Les eaux se retirèrent de dessus la terre, allant et venant; et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours;
Et l’arche reposa sur les montagnes d’Ararate, le septième jour, aux dix-septième jour du mois.
Les eaux allaient en diminuant jusqu’au dixième mois; le premier jour du dixième mois, les sommets des montagnes furent visibles.
Au bout de quarante jours, Noah ouvrit la fenêtre de l’arche qu’il avait faite;
Et il mit dehors le corbeau, qui sortit, allant et rentrant jusqu’à l’entier dessèchement du sol.
Noah renvoya la colombe afin de voir si les eaux avaient baissé sur la terre;
Mais la colombe ne trouva pas d’appui pour son pied; elle revint à l’arche, car il y avait encore de l’eau sur toute la terre; Noah étendit sa main, la prit et la ramena dans l’arche.
Il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe;
La colombe revint auprès de lui vers le soir; voilà qu’une feuille arrachée d’un olivier était dans son bec; alors Noah compris que les eaux avaient diminués sur la terre.
Il attendit encore sept autres jours, et il lâcha la colombe, qui alors ne revint plus auprès de lui.
Dans la six cent unième année (de Noah) le premier jour du premier mois, les eaux avaient disparu de dessus la terre; Noah ôta la toiture de l’arche, et il vit que la surface de la terre était séchée.
Le vingt-septième jour du second mois, la terre était tout à fait séchée.
Dieu parla à Noah et dit:
Sors de l’arche, toi, ta femme, tes fils et les femmes de tes fils avec toi;
Toute espèce d’animal étant avec toi, en oiseaux, bêtes et reptiles rampant sur la terre, sors-les avec toi; qu’ils se perpétuent sur la terre, se fécondent et se multiplient sur la terre.
Et Noah sortit avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils;
Tout animal, tout reptile, tout oiseau, tout ce qui rampe sur la terre sortit de l’arche, par famille.
Noah construisit un autel à l’Éternel, il prit de toute espèce d’animaux purs et de toute espèce d’oiseaux purs, et fit monter des holocaustes sur l’autel;
L’Éternel sentit l’odeur agréable et dit en son cœur: je ne maudirai pas encore une fois la terre, à cause de l’homme, car l’instinct du cœur de l’homme est mauvais dès sa jeunesse; je ne frapperai pas encore tout ce qui vit, comme j’ai fait;
Pendant toute la durée de la terre, les semailles, la moisson, le froid, le chaud, l’été, l’hiver, le jour et la nuit ne s’arrêteront pas.
Chapter 9
Dieu bénit Noah et ses fils et leur dit: soyez féconds, multipliez-vous et remplissez la terre.
Vous serez un sujet de criante et d’effroi pour tous les animaux de la terre et tous les oiseaux du ciel, tout ce qui se meut sur la terre et tous les poissons de la mer sont livrés entre vos mains.
Tout ce qui se meut et qui vit sera à vous pour aliment. Comme l’herbe verte, je vous donne tout.
Cependant vous ne mangerez point la chair avec ce qui l’anime, son sang.
Toutefois, je réclamerai le sang qui vous anime. Je le réclamerai de tout être vivant; de tout homme; je réclamerai la part de chaque homme la vie de l’homme son frère.
Qui répand le sang de l’homme, son sang par l’homme sera répandu; car c’est à l’image de Dieu, qu’il a fait l’homme.
Vous, soyez féconds, multipliez-vous, répandez-vous sur la terre et augmentez-y.
Dieu dit à Noah et à ses fils; savoir:
Moi, je fais une transaction avec vous et avec vos descendants après vous;
Avec toute créature vivante qui se trouve avec vous, les oiseaux, les bêtes, les animaux de la terre qui sont sortis avec vous de l’arche et qui vivent sur la terre.
Je ferai une transaction avec vous: le déluge ne détruira plus tout être; il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre.
Dieu dit: Voici le signe de la transaction que j’établis entre moi, vous et toutes les créatures vivantes qui sont avec vous, à perpétuité.
J’ai placé mon arc dans le nuage, qu’il soit le signe entre moi et vous.
Il adviendra qu’en formant un nuage au-dessus de la terre, l’arc étant apparent dans le nuage;
Je me rappellerai alors cette transaction entre moi, vous et toute créature douée de vie; les eaux ne formeront plus un déluge pour tout détruire;
Cet arc sera dans le nuage, et je le regarderai pour me rappeler l’alliance perpétuelle entre Dieu et toute créature vivante sur la terre.
Dieu dit à Noah: voici le signe de l’alliance que j’ai établie entre moi et toute créature sur la terre.
Les fils de Noah qui sortirent de l’arche était Chéme, ‘Hame et Jepheth; ‘Hame c’est le père de Kenââne;
Ce sont les trois fils de Noah, et d’eux toute la terre fut peuplée.
Noah commença à devenir un homme des champs; il planta la vigne.
Il but du vin, s’enivra et se découvrit dans sa tente.
‘Hame, le père de Kenââne, ayant vu la honte de son père, le dit à ses frères qui étaient dehors;
Chéme et Jepheth prirent une couverture qu’ils posèrent sur leurs épaules, et allant à reculons, ils couvrirent la honte de leur père; le visage détourné, ils ne virent pas la honte de leur père;
Noah s’étant réveillé de son vin, apprit ce qui lui avait fait son fils le plus jeune;
Et il dit: que Kenââne soit maudit; qu’il soit l’esclave des esclaves de ses frères.
Il continua: loué soit l’Éternel, Elihia de Chéme, et que Kenââne soit son esclave.
Que Dieu étende les possessions de Jepheth, qu’il demeure dans les tentes de Chéme, et que Kenââne soit son esclave.
Noah vécut après le déluge trois cent cinquante ans.
Noah, après avoir vécu, en tout, neuf cent cinquante ans, mourut.
Chapter 10
Voici les générations des enfants de Noah, ‘Hame et Jepheth; ils eurent des enfants après le déluge.
Les enfants de Jepheth furent Gomer, Acjkenas, Riphath et Togarma;
Et les enfants de Gomer, Achkenas, Riphath et Dodanime;
Et les enfants de Javane, Elicha, Tarchich Kitime et Dodanime;
De ceux-là les peuplades se sont dispersées dans les différents pays, chacune selon sa langue, en familles et en nations.
Les enfants de ‘Hame sont Couche, Mitsraïme, Pourte et Kenââne;
Et les enfants de Couche, Seba, ‘Havila, Sabta, Raâma et Savtecha; et les enfants de Raâma, Chéba et Dedane.
Et Couche eut pour fils Nilrode, qui commença d’être puissant sur la terre.
Il fut un vigoureux chasseur devant l’Éternel; de là le dicton, comme Nimrode, vigoureux chasseur devant l’Éternel.
Son empire commença par Babel, Erech, Akad et Calné, au pays de Chinâr.
De ce pays il sortit pour aller à Achour, et il bâtit Ninvé, Ré’hovoth-Ir et Kala’h;
Ressene entre Ninvé et Kala’h, elle, la grande ville.
Mitsraïme engendra les Loudime, les Enamime, les Léhabime et les Naphtou’hime;
Les Pasroussime, les Caslou’hime, desquels sont sortis les Pelichtime et les Caphtorime.
Kenââne engendra Tsidone son fils aîné et ‘Heth;
Ainsi que le Jéboussi, l’Amori et le Guirgachi;
Le ‘Hivi, l’Erhi et le Sini;
L’Arvadi, le Tsemari et le ‘Hemathi; ensuite les familles de Kenâânéen se dispersèrent.
Les limites du Kenâânéen furent depuis Tsidone, en venant vers Guerare, jusqu’à Aâza, en tirant vers Sodome, ‘Amora, Adma et Tseboïme jusqu’à Lecha.
Voilà les enfants de ‘Hame, selon leurs familles et leurs idiomes, dans leurs pays et leurs nations.
Chéme eut aussi une postérité; c’est le père de tous les descendants d’Eiber, et frère de Jepheth l’aîné.
Les enfants de Chéme sont Eilame, Achour, Arpachschad, Loud et Arame;
Et les fils d’Arame Outs, ‘Houl, Guether et Mache.
Arpachschad engendra Chéla’h et Chéla’h engendra Eiber.
De Eiber naquirent deux fils, dont l’un fut nommé Pélegue, car en son temps la terre fut partagée; le nom de son frère fut Joktane…
Joktane engendra Almodad, Chéef, ‘Hetsar-Maveth et Jera’h;
Hedorame, Ouzal et Dikla;
‘Aubao, Abimael et Cheba;
Ophir, Havila et Jobab. Tous ceux-là sont les enfants de Joktane;
Leur demeure fut depuis Mecha, en venant vers Sephar, montagne d’orient.
Ce sont là des enfants de Chéme selon leurs familles, leurs langages, dans leurs pays respectifs et leurs différentes populations.
Telles sont les familles des enfants de Noah, selon leur descendance et leurs populations et de ceux-là les peuples se sont dispersés sur la terre après le déluge.
Chapter 11
Il y avait alors sur toute la terre un seul langage et les mêmes expressions.
Dans leur émigration de l’orient, ils (les hommes) trouvèrent une vallée dans le pays de Chinâr, et ils s’y établirent.
Ils se dirent l’un à l’autre: voyons, faisons des briques et cuisons-les au feu; la brique leur servit de pierre et l’argile leur servit de mortier.
Ils dirent: bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche aux cieux; faisons-nous un signal, peut être serons-nous dispersés sur toute la terre.
L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que les hommes venaient de bâtir;
L’Éternel dit: C’est un seul peuple, un même langage à tous; voici leur première entreprise, maintenant rien ne leur manquera-t-il de ce qu’ils penseront entreprendre?
Eh bien! descendons, confondons-y leur langage, que l’un ne comprenne plus le lange de l’autre.
L’Éternel les dispersa de cet endroit sur la surface de toute la terre; alors ils cessèrent de bâtir la ville.
C’est pourquoi on la nomma Bavel, car l’Éternel y confondit le langage de toute la terre, et de là l’Éternel les dispersa sur la surface de toute la terre.
Voici la postérité de Chéme; Chéme à l’âge de cent ans engendra Arpachschad, deux ans après le déluge;
Chéme, après avoir engendré Arpachschad, vécut encore cinq cents ans, et il eut des fils et des filles.
Arpachschad, à l’âge de trente-cinq ans, engendra Chéla’h;
Arpachschad, après avoir engendré Chéla’h, vécut encore quatre trois cent ans, et il eut des fils et des filles.
Chéla’h, à l’âge de trente ans, engendra Eiber;
Chéla’h, après avoir engendré Eiber, vécut encore quatre cent trois ans, et il eut des fils et des filles.
Eiber, à l’âge de trente-quatre ans, engendra Pélegue;
Eiber, après avoir engendré Pélegue, vécut encore quatre cent trente ans, et il eut des fils et des filles.
Pélegue, à l’âge de trente ans, engendra Réoû;
Pélegue, après avoir engendra Réoû, vécut encore deux cent neuf ans, et il eut des fils et des filles.
Réoû, à l’âge de trente-deux ans, engendra Sérougue;
Réoû, après avoir engendré Sérougue, vécut encore deux cent sept ans, et il eut des fils et des filles.
Sérougue, à l’âge de trente ans, engendra Na’hor;
Sérougue, après avoir engendré Na’hor, vécut encore deux cents ans, et il eut des fils et des filles.
Na’hor, à l’âge de vingt-neuf ans, engendra Téra’h;
Na’hor, après avoir engendré Téra’h, vécut encore cent dix-neuf ans, et il eut des fils et des filles.
Téra’h, à l’âge de soixante-dix ans, engendra Abrame, Na’hor, et Harane.
Voici la famille de Téra’h: Téra’h engendra Abrame, Na’hor et Harane; Harane engendra Lote.
Harane mourut devant son père Téra’h, dans son pays natal, à Our Casdime.
Abrame et Na’hor prirent femmes; le nom de la femme d’Abrame fut Saraï, et le nom de la femme de Na’hor fut Milca, fille de Harane, près de Milca et de Iisca.
Saraï était stérile, elle n’avait pas d’enfant.
Téra’h emmena son fils Abrame, Lote fils de Harane, son petit-fils, Saraï sa bru, la femme d’Abrame; ils sortirent ensemble d’Our Casdime pour se rendre au pays de Kenââne, ils arrivèrent à ‘Harane et s’y établirent.
Les jours de Téra’h furent de deux cent cinq ans, et Téra’h mourut à ‘Harane.
Chapter 12
L’Éternel avait dit à Abrame, va-t’en de ton pays, du lieu de ta naissance et de la maison de ton père au pays que je te montrerai.
Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, j’agrandirai ton nom, tu seras une bénédiction.
Je bénirai ceux que te bénissent et je maudirai ceux que te maudissent, et toutes les familles de la terre seront bénies en toi.
Abrame partit comme l’Éternel le lui avait dit, Lote alla avec lui. Abrame était âgé de soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de ‘Harane.
Abrame emmena sa femme Saraï, Lote son neveu, tout leur bien qu’ils avaient acquis, le personnel qu’ils avaient formé à ‘Harane; ils sortirent pour se rendre dans le pays de Kenââne était alors dans le pays.
Abrame traversa le pays jusqu’à la contrée de Checheme, jusqu’au bocage de Moré; le Kenââne était alors dans le pays.
L’Éternel apparut à Abrame et lui dit: je donnerai ce pays à ta postérité. Il bâtit un autel à l’Éternel qui lui était apparu.
Il passa de là vers la montagne, à l’orient de Beth-êle, et il y dressa sa tente; Beth-êle était pour lui à l’occident et la ville d’Aï à l’orient; il y bâtit un autel à l’Éternel, et il invoqua le nom de l’Éternel;
Abrame partit ensuite se dirigeant toujours vers le midi.
Il y eut une famine dans le pays; alors Abrame descendit vers l’Égypte pour y séjourner, car la famine était très grande dans le pays;
Lorsqu’il fut près d’arriver en Égypte, il dit à sa femme Saraï: je sais que tu es une femme de belle apparence;
Il arrivera que lorsque les Egyptiens te verront, ils diront: c’est là sa femme; ils me tueront et te laisseront vivre.
Dis plutôt que tu es ma sœur, afin qu’on me traite bien à cause de toi, et qu’à cause de toi aussi on me laisse en vie.
Abrame étant arrivé en Égypte, les Egyptiens regardèrent la femme parce qu’elle était très belle;
Les grands de la maison de Par’au la virent aussi et la louèrent devant Par’au; la femme fut transportée dans la maison de Par’au.
On fit du bien à Abrame, à cause d’elle, et il reçut des brebis, du gros bétail, des ânes, des esclaves, des servantes, des ânesses et des chameaux;
L’Éternel affligea ensuite Par’au et sa maison de grandes plaies, pour le fait de Saraï, femme d’Abrame.
Par’au fit appeler Abrame et lui dit: quelle chose m’as-tu faite? pourquoi ne m’as-tu pas dit que c’est ta femme?
Pourquoi as-tu dit, c’est ma sœur? C’est pour cela que je l’avais prise pour ma femme; maintenant que c’est ta femme, emmène-la et va-t’en.
Par’au lui assigna des hommes; ils l’escortèrent, lui, sa femme et tut ce qui était à lui.
Chapter 13
Abrame remonta de l’Égypte, lui, sa femme et tout ce qu’il avait, et Lote avec lui, vers le midi.
Abrame était très riche en bétail, en argent et en or.
Il reprit ses marches, du midi jusqu’à Beth-êle, jusqu’à l’endroit où était sa tente au commencement, entre Beth-êle et Aï;
Vers l’endroit où se trouvait l’autel qu’il y avait fait précédemment, Abrame invoqua en cet endroit le nom de l’Éternel.
Lote, qui voyageait avec Abrame, avait aussi des brebis, des bestiaux et des tentes.
La terre ne pouvait plus supporter qu’ils demeurassent ensemble, car leurs possessions étaient considérables; ils ne pouvaient plus demeurer ensemble.
Il y eut une rixe entre les pasteurs d’Abrame et les pasteurs de Lote; le Kenâânéen et le Phrisien habitaient alors le pays.
Alors Abrame dit à Lote: qu’il n’y ait donc pas de rixe entre moi et toi, entre mes bergers et les tiens, car nous sommes proches parents.
Tout le pays n’est-il pas devant toi? Sépare-toi de moi (tu vas) à gauche, j’irai à droite, si (tu vas) à droite, j’irai à gauche;
Lote levant les yeux, vit tout le circuit de Iardène; arrosé partout avant que l’Éternel détruisît Sedome et ‘Amora, il était comme un jardin magnifique, comme le pays d’Égypte jusqu’aux environs de Tsoar.
Lote choisit tout le circuit de Iardène, et il se dirigea vers l’orient; ils se séparèrent ainsi l’un de l’autre.
Abrame habitait le pays de Kenââne, et Lote dans les villes du circuit, et il dressa ses tentes jusqu’à Sedome.
Les habitants de Sedome étaient méchants et de très grands pécheurs envers l’Éternel;
L’Éternel dit à Abrame, après que Lote se fut séparé de lui: lève donc les yeux et regarde, de l’endroit où tu es, vers le nord, le midi, le levant et le couchant;
Car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours:
Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre: que si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, il pourra aussi compter ta postérité;
Lève-toi, parcours le pays en long et en large, car c’est à toi que je donnerai;
Abrame dressa ses tente, vint et s’établit dans le bocage de Mamré, qui est près de ‘Hévrone, et il y bâtit un autel à l’Éternel.
Chapter 14
Il arriva dans le temps d’Amraphel, roi de Chinâr, d’Arioch, roi d’Elassar, de Kedorlaômer, roi d’Eilame, et de Tidal, roi de Goïme.
Ils firent la guerre contre Berâ, roi de Sedome, Bircha, roi d’Amora, Chinab, roi d’Adma, Chemêber, roi de Tseboïme, et le roi de Belâ, qui est Tosar;
Tous ceux-ci se joignirent dans la vallée de Sidime, qui est la mer salée.
Pendant douze ans, ils furent soumis à Kedorlaômer, et dans la treizième année ils se détachèrent.
Et la quatorzième année Kedorlaômer vint avec les rois qui étaient avec lui, et ils battirent les Raphaïme et Achteroth-Carnaïme, les Sousime à Home, et les Emime à Chavé Kirataïme;
Et les ‘Hori près de leur montagne de Séir jusqu’à El-Parane, qui est près du désert.
Puis ils retournèrent et vinrent à Ein-Michepate, qui est Kadèchen et ils saccagèrent tout le pays du (peuple) amalèke ainsi que celui du (peuple) amori qui habitait ‘Hatsetsone Tamar;
Alors le roi de Sedome et le roi d’Amora, le roi d’Adma, le roi de Tseboïme et le roi de Belâ, qui est Tosar, sortirent et se mirent en ordre de bataille contre eux dans la vallée de Sidime;
Kedoulaômer, roi d’Eilame, Tidal, roi de Goïme, Amraphel, roi de Chinâr, roi d’Elassar, quatre trois contre cinq.
La vallée de Sidime était remplie de fossés d’argile; les rois de Sedome et d’Amora, ayant pris la fuite, y tombèrent, et ceux qui restèrent, s’enfuirent vers la montagne.
Ceux-là enlevèrent toutes les richesses de Sedome et d’Amora, tous leurs vivres, et partirent;
Ils enlevèrent aussi Lote, neveu d’Abrame, avec ses richesses, et s’en allèrent; il habitait Sedome.
Un fuyard vint l’annoncer à Abrame l’Hébreu, qui demeurait dans le bocage de Mamré l’Amoréen, frère d’Echkol et frère d’Anêre, qui étaient les alliés d’Abrame;
Aussitôt qu’Abrame apprit que son parent avait été fait prisonnier, il arma les plus exercés de ceux qui étaient nés dans sa maison, au nombre de trois cent dix-huit, et les poursuivit (les vainqueurs) jusqu’à Hoba, qui est à Dane.
Il se partagea avec ses serviteurs pendant la nuit (en pelotons), les battit et les poursuivit jusqu’à Hoba, qui est à la gauche de Daméchek.
Il ramena tout le butin, ainsi que son parent Lote avec son bien, les femmes et le peuple;
Le roi de Sedome vint au devant de lui (lorsqu’il s’en retournait, après avoir défait Kedorlaômer et les rois qui tenaient avec lui) dans la vallée de Chavé, qui est la vallée royale.
Malkitsedek, roi de Chalème, fit apporter du pain et du vin; il était prêtre de Dieu suprême;
Il le bénit (Abrame), et dit: qu’Abrame soit béni du Dieu suprême, créateur du ciel et de la terre;
Et que Dieu suprême soit loué, lui qui a livré tes ennemis entre tes mains. Celui-ci (Abrame) lui donna la dîme de tout ce qu’il avait pris.
Le roi de Sedome dit à Abrame: donne moi les personnes, et garde le butin pour toi.
Abrame répondit au roi de Sedome: j’ai levé ma main vers l’Éternel, Et suprême, créateur du ciel et de la terre,
Que je ne prendrai ni un fil, ni un cordon de soulier, ni tout ce qui t’appartient, afin que tu ne puisses pas dire: j’ai enrichi Abrame;
Excepté, ce que les jeunes gens ont consommé, et la part des hommes qui ont été avec moi, ‘Anêre, Echkol et Mamré; ceux-ci peuvent prendre leur part.
Chapter 15
Après ces événements, la parole de l’Éternel fut à Abrame dans une vision, en ces termes: ne crains rien, Abrame, je suis ton bouclier, ta récompense sera très grande.
Abrame dit: Adoni, l’Éternel, que me donneras-tu? je marche sans enfants, et l’intendant de ma maison est Eliézer de Daméchek;
Abrame continua: Vois! tu ne m’as pas donné d’enfants, ainsi celui qui est né dans ma maison (mon serviteur) sera mon héritier;
Là-dessus la parole de l’Éternel lui fut adressée ainsi: Non, celui-ci ne sera point ton héritier, mais celui qui sortira de tes entrailles t’héritera;
Et après l’avoir fait sortir, il lui dit: regarde donc vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter; ainsi, ajouta-t-il, sera ta postérité;
Abrame crut à l’Éternel, qui le lui imputa à justice;
l’Éternel lui dit ensuite: je suis l’Éternel qui t’ai fait sortir d’Our Casdim pour te donner ce pays que tu dois posséder.
L’autre (Abrame) dit: Adoni, l’Éternel, par quoi reconnaîtrai-je que je dois le posséder?
Et Il (l’Éternel) lui répondit: prends une génisse de trois ans, une tourterelle et un pigeon.
Celui-ci prit sous ces (animaux), les coupa par le milieu, et plaça les morceaux l’un vis-à-vis de l’autre; mais il ne découpa point la volaille.
Des oiseaux de proie s’abattirent sur les cadavres, Abrame les en chassa.
Au soleil couchant, un profond sommeil s’appesantit sur Abrame, et une terreur sombre et grande l’assaillit;
Il fut dit à Abrame: sache bien que ta postérité sera étrangère dans un pays qui ne lui appartient pas; on les assujettira (tes enfants), on les persécutera pendant quatre cents ans;
Mais je jugerai aussi le peuple à qui ils seront assujettis; ils sortiront ensuite de chez lui avec de grands biens.
Quant à toi, tu arriveras en paix auprès de tes pères, tu seras enseveli après une bonne vieillesse;
La quatrième génération reviendra ici, car jusque là la mesure de l’iniquité de l’Amoréen ne sera pas remplie;
Lorsque ensuite le soleil fut couché et qu’il fut sombre, ce fut comme un four fumant, duquel un brandon allumé passa entre ces morceaux.
En ce jour l’Éternel fit une alliance avec Abrame, en ces termes: je donne ce pays à ta postérité, du fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve Perath.
Le ‘peuple) Kénien, le Kénisien, le Kadmonien;
Le ‘Héthien, le Périsien, les Raphaîme;
Le (peuple) Amoréen, le Kenâânéen, le Guircachien et le Iébussien.
Chapter 16
Saraï, la femme d’Abrame ne lui avait pas donné d’enfants; elle avait une esclave égyptienne, nommée Hagar.
Saraï dit à Abrame: l’Éternel m’a refusé d’enfanter; viens donc vers ma servante, peut être aurai-je des enfants par elle. Abrame écouta la voix de Saraï.
Saraï, femme d’Abrame, prit Hagar, sa servante égyptienne, après qu’Abrame eut habité dix ans le pays de Kenââne, et la donna pour femme à son mari Abrame.
Il s’approcha de Hagar; elle devint enceinte; lorsqu’elle se vit enceinte, sa maîtresse baissa à ses yeux,
Alors Saraï dit à Abrame: mon injure vient de toi; j’ai mon esclave dans tes bras; mais depuis qu’elle se voit enceinte, je baisse à ses yeux; que l’Éternel juge entre moi et toi.
Abrame dit à Saraï: ton esclave est en ton pouvoir, traite-la comme bon te semblera. Saraï la tourmenta, elle s’enfuit d’elle.
Un ange de l’Éternel la trouva près d’une source d’eau dans le désert, près de la fontaine, sur le chemin de Chour;
Il lui dit: Hagar, esclave de Saraï, d’où viens-tu? et où vas-tu? elle répondit: je fuis ma maîtresse Saraï.
L’ange de l’Éternel lui dit: retourne auprès de ta maîtresse et souffre sous elle.
L’ange de l’Éternel lui dit: je multiplierai ta postérité, elle ne pourra pas être comptée, tant elle sera considérable.
L’ange lui dit: tu es enceinte, tu enfanteras un fils: nomme-le Iichmaël, car l’Éternel t’a entendue dans ta misère;
Il sera un homme farouche, sa main sur chacun, la main sur chacun de lui, il campera en face de ses frères.
Elle appela le nom de l’Éternel qui lui parlait, tu es un Dieu visible; car, dit-elle, ai-je donc vu quelque chose ici après que ma vision fut passée?
C’est pourquoi on appela ce puits le puits (consacré) au vivant qui voit; il est entre Cadèche et Barade.
Hagar enfanta un fils; Abrame nomma le fils que Hagar lui avait donné Iichmaël.
Abrame était âgé de quatre-vingt-six ans lorsque Hagar lui donna un fils.
Chapter 17
Lorsque Abrame fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l’Éternel apparu à Abrame et lui dit: je suis El Chaddaï, marche devant moi et sois sincère;
J’établirai une alliance entre toi et moi, et je te multiplierai considérablement.
Abrame se prosterna, et Dieu lui parla en ces termes:
C’est moi, mon alliance est avec toi; tu seras le père d’une multitude de nations;
On ne t’appellerai plus Abrame; ton nom sera Avrahame, car je t’ai rendu père d’une foule de nations;
Je te ferai fructifier considérablement, et former des peuples; des rois descendront de toi;
J’établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, pour leurs générations une alliance perpétuelle; d’être Dieu pour toi, ainsi qu’à ta postérité;
Je te donnerai et je donnerai à tes descendants, après toi, le pays de ton séjour, tout le pays de Kenââne; un héritage perpétuel, je serai aussi pour eux Dieu.
Dieu dit à Abrahame: toi, observe mon alliance, toi et ta postérité après toi, jusqu’aux générations futures.
Voici l’alliance entre moi et toi, et ta postérité après toi, telle que vous aurez à l’observer: il faut circoncire chaque (enfant) mâle;
Vous vous couperez la chair de vos prépuces, ce sera le signe de l’alliance entre moi et vous;
Que parmi vos descendants on circoncise tout (enfant) mâle à l’âge de huit jours; celui qui est né dans la maison comme celui qu’on a acheté d’un étranger pour de l’argent, et qui n’est pas de ta postérité.
Celui qui est né dans ta maison comme celui qui est acheté pour de l’argent doit être circoncis, afin que mon alliance soit à votre chair une alliance perpétuelle;
Un homme non circoncis, celui qui n’aurait pas coupé la chair de son prépuce, une telle personne sera retranchée de son peuple, elle a rompu mon alliance.
Dieu dit à Avrahame: quant à Saraï ta femme, tu ne l’appelleras plus Saraï, son nom est maintenant Sarâ;
Je la bénirai et je te donnerai d’elle un fils; je la bénirai, et elle sera une souche de nations; des rois de peuples descendront d’elle.
Avrahame se prosterna et sourit; il pensa en son cœur: un homme de cent ans engendrera-t-il? Sarâ, femme de quatre-vingt-dix ans, enfantera-t-elle?
Abrahame dit à Dieu: Iichmaël puisse-t-il vivre devant toi!
Dieu dit: Certes ta femme Sarâ t’enfantera un fils, tu le nommeras Iits’hak; je ferai mon alliance avec lui, une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui;
Quant à Iichmaël, je t’ai exaucé, je l’ai béni, je le rendrai fécond, je l’accroîtrai considérablement; il produira douze princes, et je le ferai devenir une grande nation;
J’établirai mon alliance avec Iits’hak que Sarâ t’enfantera, l’année prochaine, en cette même saison;
Dieu, lorsqu’il eut achevé de lui parler, s’éleva de devant Avrahame.
Avrahame prit son fils Iichmaël et tous ceux qui étaient nés en sa maison, tous ceux qu’il avait acquis pour de l’argent, chaque mâle parmi les habitants de la maison d’Avrahame, et coupa la chair de leur prépuce, le même jour que Dieu lui en eut parlé.
Avrahame en se circoncisant était âgé de quatre-vingt-dix ans;
Et son fils Iichmaël était âgé de treize ans, lorsqu’il fut circoncis;
Le même jour Avrahame et son fils Iichmaël furent circoncis;
Ainsi que ses gens, nés dans la maison, ou achetés d’un étranger pour de l’argent, tous furent circoncis avec lui.
Chapter 18
L’Éternel lui apparut dans le bocage de Mamré; il était alors assis à l’entrée de la tente pendant la chaleur du jour.
Il leva les yeux, regarda, et voici trois homme placés près de lui; en les voyant, il courut au devant d’eux, de l’entrée de la tente, et s’inclina à terre;
Il dit: maître (Adoni)! Si j’ai trouvé grâce à tes yeux ne passe pas devant la tente de ton serviteur;
Souffre qu’on apporte un peu d’eau, lavez vos pieds et reposez-vous sous l’arbre;
J’apporterai un pain, vous fortifierez votre cœur, ensuite vous pouvez passer outre, puisque vous passez près de votre serviteur; ils répondirent: fais ainsi que tu l’as dit.
Avrahame courut vite à la tente vers Sarâ, et dit: apporte bien vite trois mesures de fleur de farine, pétris-les et fais-en des gâteaux.
Avrahame courut vers les bestiaux, y choisit un jeune bœuf, tendre et bon, le remit au jeune homme; on se hâta de l’apprêter.
Il prit ensuite du beurre, du lait, le jeune bœuf préparé, et le leur servit; il se tenait près d’eux sous l’arbre, et ils mangèrent;
Ils lui dirent: où est Sarâ, ta femme? il répondit: elle est dans la tente.
Un d’entre eux dit: je reviendrai chez toi, l’année prochaine, à la même époque, alors ta femme Sarâ aura un fils. Sarâ écoutait à l’entrée de la tente qui était derrière lui.
Avrahame et Sarâ étaient vieux et avancés en âge; l’ordinaire des femmes avait cessé chez Sarâ.
Sarâ rit en son cœur en disant: vieille comme je suis, commentaire aurais-je de la volupté? et mon maître aussi est vieux.
L’Éternel dit à Avrahame: pourquoi Sarâ a-t-elle ri? disant: est-ce que j’enfanterai encore? et je suis veille!
Ta postérité sera comme la poussière de la terre; tu t’étendras à l’occident, à l’orient, vers le nord et vers le midi; avec toi et ta postérité seront bénies toutes les familles de la terre.
Sarâ nia, disant: je n’ai pas ri; car elle avait peur; mais il dit: non, tu as ri.
Les hommes se levèrent de là et se dirigèrent vers Sedome, et Avrahame alla avec eux pour les accompagner.
Cependant l’Éternel dit: cacherai-je à Avrahame ce que j’ai dessein de faire?
Puisque Avrahame doit former un jour une nation grande et puissante, et que toutes les nations de la terre seront bénies en lui!
Car je l’ai apprécié, et je sais qu’il ordonnera à ses enfants et à sa maison, après lui, d’observer la voie de l’Éternel, de pratiquer la vertu et la justice, afin que l’Éternel fasse venir en accomplissement sur Avrahame ce qu’il lui a prédit.
L’Éternel dis donc: la clameur sur Sedome et Amora est grande, et leur crime est immense.
Je veux donc descendre et voir s’ils ont agi selon la clameur qui m’en est parvenue, malheur à eux! Sinon, je le saurai.
Les hommes, partant de là, allèrent vers Sedome, et Avrahame se tenait encore devant l’Éternel.
Avrahame s’approcha et dit: feras-tu périr le juste avec le méchant?
Peut être y a-t-il cinquante justes dans la ville; feras-tu périr l’endroit, et ne pardonneras-tu pas plutôt tout l’endroit en faveur des cinquante justes qui s’y trouvent?
Il est indigne de toi de faire une pareille chose, de faire mourir le juste avec le méchant; et que le juste soit traité comme le méchant, il est indigne de toi! le juge de toute la terre n’agirait-il point avec justice?
L’Éternel dit: si je trouve à Sedome cinquante juste dans la ville, je pardonnerai à cause d’eux à tout l’endroit.
Avrahame répondit: j’ai commencé à parler au Seigneur, et pourtant je ne suis que poussière et cendre;
Il manquera peut être cinq aux cinquante justes; détruiras-tu pour ces cinq, toute la ville? Il répondit: je ne détruirai point si j’y en trouve quarante-cinq.
Il (Avrahame) continua à lui parler et dit: il s’en trouvera peut être quarante! Il répondit: je ne ferai rien contre la ville à cause de ces quarante.
Il dit: que le Seigneur ne s’irrite point, si je continue à parler: il s’en trouvera peut être trente. Il dit: je ne ferai rien contre la ville, si j’en trouve trente.
Il dit: j’ai osé parler au Seigneur: peut être qu’il s’y en trouvera vingt. Il répondit: je ne détruirai point (la ville) à cause de ces vingt.
Il dit: que le Seigneur ne s’irrite point, je parlerai encore cette fois; peut être qu’il s’y trouvera dix. Il dit: je ne détruirai point (la ville) à cause de ces dix.
L’Éternel se retira après avoir cessé de parler à Avrahame, et Avrahame s’en retourna à son endroit.
Chapter 19
Les deux anges arrivèrent à vers le soir; Lote était assis à la porte de Sedome. Lote, les ayant vus, se leva pour aller au-devant d’eux, et se prosterna la face contre terre.
Il dit: je vous prie, mes maîtres, dirigez-vous vers la maison de votre serviteur, passez-y la nuit, lavez vos pieds, vous pouvez être matinaux et continuer votre chemin; ils répondirent: non! nous passons la nuit sur la place.
Il les pressa beaucoup, et ils se dirigèrent vers lui, ils entrèrent dans sa maison; il leur fit un festin, fit cuire des pains sans levain, et ils mangèrent.
Ils ne s’étaient pas encore couchés que les habitants, les gens de Sedome, entourèrent, jeunes et vieux, la maison; c’était tout le peuple de chaque coin.
Ils appelèrent Lote, lui dirent: où sont les hommes qui sont venus chez toi cette nuit? fais-nous les sortir, nous voulons les connaître.
Lote alla les trouver à l’entrée (de sa maison), et ferma la porte derrière lui.
Il leur dit: ô mes frères, n’agissez pas si mal!
J’ai deux filles qui n’ont pas encore d’homme, je veux vous les faire sortir; faites-en ce qu’il vous plaira mais ne faites rien à ces hommes, puisqu’il sont venus se reposer à l’ombre de mon toit.
Les habitants répondirent: retire-toi! on ajouta: cet homme vient comme étranger chez nous, et déjà veut s’ériger en juge! eh bien: nous te traiterons plus mal qu’eux; ils pressèrent beaucoup Lote, et s’approchèrent même pour briser la porte.
Alors les hommes de l’intérieur étendirent leurs mains, firent rentrer Lote auprès d’eux, à la maison, et refermèrent la porte.
Et frappèrent d’étourdissement les personnes du dehors, du plus petit au plus grand, au point qu’ils se fatiguèrent vainement à trouver l’entrée.
Les hommes dirent à Lote: as-tu encore quelqu’un ici, un gendre, des fils, des filles? tout ce qui t’appartient dans la ville, fais-le sortir de ce lieu.
Car nous allons détruire ce lieu; le cri contre eux est si grand devant l’Éternel, que l’Éternel nous a envoyés pour le détruire.
Lote sortit et parla à ses gendres, qui avaient pris ses filles, leur dit, levez-vous et sortez de ce lieu, car l’Éternel détruit cette ville; mais il eut l’air de plaisanter aux yeux de ses gendres.
Et sitôt que l’aube du jour parut, les anges pressèrent Lote en disant: allons! prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent présentes: tu pourrais être enveloppés dans le désastre de la ville.
Comme il tardait encore, les hommes prirent sa main, celle de sa femme, et celles de ses deux filles (parce que l’Éternel avait pitié de lui), le firent sortir et le déposèrent hors de la ville.
Après qu’ils les eurent fait sortir, l’un d’eux dit; sauve ta vie, ne regarde pas derrière toi, ne t’arrête pas dans tout le circuit, sauve-toi vers la montagne pour que tu ne périsses pas.
Lote leur dit: ô non, mon maître.
Ton serviteur a trouvé grâce à tes yeux, et tu as signalé ta miséricorde envers moi jusqu’à me conserver la vie; je ne puis m’échapper vers la montagne; le malheur pourrait m’atteindre et je périrais;
Voici une petite ville proche, on peut y fuir; elle est peu importante. Permets que je m’y échappe (puisqu’elle est si peu importante), au moins je pourrais conserver la vie.
L’autre lui dit: je veux aussi t’accorder ceci, et ne pas bouleverser la ville dont tu as parlé;
Dépêche-toi, fuis vers elle, car je ne puis rien faire jusqu’à ce que tu y sois arrivé. (C’est pourquoi l’on appelle cette ville Tsoar).
Comme le soleil se levait sur la terre, Lote arriva à Tsoar.
L’Éternel fit pleuvoir sur Sedome et Amora du soufre et du feu, qui venait de l’Éternel du ciel;
Il bouleversa ces villes et tout le circuit, tous les habitants de ces villes, ainsi que la végétation de la terre.
Sa femme ayant jeté un regard en arrière, devint une colonne de sel.
Avrahame se rendit de bon matin à l’endroit où il s’était tenu en présence de l’Éternel;
Et regardant vers Sedome et Amora, sur toute la surface des environs du circuit, il vit une fumée s’élever de la terre, semblable à la fumée d’une fournaise.
Lorsque Dieu détruisit les villes du circuit il pensa à Avrahame, et tira Lote du milieu du bouleversement qui ruina les villes dans lesquelles Lote avait demeuré.
Lote monta de Tosar et s’établit sur la montagne avec ses deux filles, car il craignait de demeurer à Tosar; il se retira dans une caverne avec ses deux filles.
L’aînée dit alors à la plus jeune: notre père est vieux, il n’y a plus d’homme sur la terre pour venir vers nous, selon l’usage de tous les pays;
Allons, faisons boire du vin à notre ère et couchons avec lui, afin que nous conservions des enfants de notre père.
Elles firent donc boire du vin à leur père cette nuit; l’aînée vint se coucher avec son père, qui ne s’en aperçut ni lorsqu’elle se coucha ni lorsqu’elle se leva.
Le lendemain, l’aînée dit à la plus jeune: j’ai couché hier avec mon père, faisons-le encore boire du vin cette nuit, viens coucher avec lui, afin que nous conservions des enfants de notre père.
Elles firent donc encore boire du vin à leur père cette nuit; la plus jeune vint se coucher avec lui, qui ne s’en aperçut ni lorsqu’elle se coucha, ni lorsqu’elle se leva.
Les deux filles de Lote devinrent enceintes de leur père;
L’aînée eut un fils qu’elle nomma Moab; c’est le père des moabites jusqu’à ce jour;
La plus jeune eut aussi un fils qu’elle nomma Ben-Ami: c’est le père des Ammonites jusqu’à ce jour.
Chapter 20
Avrahame partit de là pour le pays du midi, s’établit entre Cadèche et Chour, et séjourna à Guerar.
Avrahame dit de sa femme Sarâ: c’est ma sœur. Abimélech, roi de Guerar, envoya enlever Sarâ.
Pendant la nuit Dieu apparut à Abimélech dans un songe, et lui dit: tu mourras, à cause de la femme que tu as enlevée: elle est mariée.
Abimélech ne s’était pas approché d’elle. Il dit alors: Dieu! tu feras donc mourir même un peuple innocent!
Ne m’a-t-il pas dit: c’est ma sœur? et elle même a dit: C’est mon frère. J’ai fait cela dans la sincérité de mon cœur, et les mains pures.
Dieu lui dit alors dans le songe: je le sais aussi, tu l’as fait dans la sincérité de ton cœur, je t’ai même retenu de pêcher envers moi; c’est pourquoi je ne t’ai pas permis de la toucher;
Et maintenant rends la femme de cette homme, car il est prophète, il priera pour toi et tu vivras; mais si tu ne la rends pas, sache que tu mourras avec tous les tiens.
Le lendemain de bon matin, Abimélech fit appeler tous ses serviteurs, et leur fit entendre toutes ces choses; ces hommes en eurent une grande peur.
Abimélech fit appeler Avrahame, et lui dit:: que nous as-tu fait? et quel crime ai-je commis envers toi, que tu as amené sur moi et sur mon royaume un si grand péché! Tu as fait envers moi des choses qui ne devraient pas se faire.
Abimélech dit (encore) Avrahame: en effet, qu’as-tu vu pour avoir fait cela?
Avrahame dit: ce que j’ai pensé, il n’y a peut être aucune crainte de Dieu dans ce lieu, et qu’on pourrait me tuer à cause de ma femme.
Elle est en effet ma sœur; elle est la fille de mon père, mais non la fille de ma mère; c’est ainsi qu’elle devint ma femme.
Or, lorsque Dieu me fit errer loin de la maison paternelle, je lui dis: voici la grâce que tu m’accorderas: partout où nous arriverons, dis de moi: c’est mon frère.
Abimélech prit des brebis, du bétail, des esclaves, des servantes, et les donna à Avrahame; il lui rendit aussi sa femme Sarâ.
Abimélech dit: voici mon pays à ta disposition, établis-toi où bon te semble.
Il dit à Sarâ: j’ai donné à ton frère mille pièces d’argent, ce qui te servira de réparation d’honneur (d’un voile sur les yeux) envers tous ceux qui sont auprès de toi, et tu seras justifiée auprès de tous.
Avrahame pria Dieu; Dieu guérit Abimélech, sa femme et ses servantes, et elles purent enfanter;
Car l’Éternel avait frappé de stérilité toute la maison d’Abimélech, à cause de Sarâ, femme d’Avrahame.
Chapter 21
L’Éternel pensa à Sarâ comme Il avait dit; et l’Éternel fit arriver à Sarâ ce qu’Il avait promis.
Sarâ devint enceinte, et donna à Avrahame dans la vieillesse, un fils, à l’époque que Dieu avait indiquée.
Avrahame nomma Iits’hac le fils qui venait de lui naître, et que Sarâ venait de lui enfanter.
Avrahame circoncit son fils Iits’hac à l’âge de huit jours, comme Dieu lui avait ordonné.
Avrahame avait cent ans lorsque Iits’hac lui naquit.
Sarâ dit: Dieu m’a fait une chose risible; qui l’entendra se moquera de moi.
Elle dit: qui eût dit à Avrahame: Sarâ allaitera des enfants; et maintenant j’ai eu un fils dans sa vieillesse?
L’enfant grandit et fut sevré, et Avrahame fit un grand festin le jour que Iits’hac fut sevré.
Sarâ vit le fils d’Hagar l’égyptienne (qu’elle avait enfanté à Avrahame) qui plaisantait.
Elle dit à Avrahame: chasse cette esclave et son fils; car le fils de cette esclave ne doit pas hériter avec mon fils, avec Iits’hac.
Ceci déplut beaucoup à Avrahame, à cause de son fils.
Dieu dit à Avrahame: ne sois pas inquiet du jeune homme ni de ton esclave; obéis à tout ce que Sarâ te dira; car c’est par Iits’hac seulement que se nommera ta postérité.
Quant au fils de l’esclave, je le ferai aussi devenir une nation, puisqu’il est ta postérité.
Avrahame se leva le matin de bonne heure, prit du pain et une outre (remplie) d’eau qu’il donna à Hagar en les lui mettant sur l’épaule ainsi que l’enfant, et la renvoya; elle s’en alla, et s’égara dans le désert de Beér-Chébâ.
Lorsque l’eau de l’outre fut épuisée, elle jeta l’enfant sous un des arbres.
Elle alla s’asseoir vis-à-vis de lui, de loin (à la distance) d’un trait d’arc; car, dit-elle, je ne veux pas voir la mort de l’enfant. Elle s’assit donc vis-à-vis de lui, éleva la voix, et pleura.
Dieu entendit la voix du jeune homme. Un ange de Dieu appela du ciel Hagar, et lui dit qu’as-tu Hagar? ne crains point, car Dieu a entendu la voix du jeune homme, du lieu où il est.
Lève-toi! relève ce jeune homme et serre-le dans tes bras, car je le ferai devenir une grande nation.
Dieu lui ouvrit les yeux, elle vit un puits d’eau, elle alla remplir d’eau l’outre, et donna à boire au jeune homme.
Dieu fut avec ce jeune homme qui grandit, s’établit dans le désert, et devint tireur d’arc.
Il s’établit dans le désert de Parane, et sa mère lui prit une femme du pays d’Égypte.
Vers ce temps Abimélech accompagné de Picol, son général, parla ainsi à Avrahame: Dieu est avec toi dans tout ce que tu fais.
Jure-moi donc maintenant, par le (Seigneur), que tu ne démentiras point ton amitié, soit envers moi, soit envers mes enfants ou petits enfants, et que tu agiras envers moi et le pays où tu t’es arrêté avec la bonté que je t’ai traité.
Avrahame dit: je le jure.
Alors Avrahame fit des remontrances à Abimélech au sujet d’un puits d’eau dont les esclaves d’Abimélech s’étaient violemment emparés.
Abimélech dit: je ne sais pas qui a fait cela; toi tu ne m’en as rien dit, et moi je n’en ai appris quelque chose qu’aujourd’hui.
Avrahame prit des brebis, du bétail, les remit à Abimélech, et ils firent une transaction ensemble.
Avrahame mit à part sept jeunes brebis.
Abimélech dit à Avrahame: que signifient ces sept brebis que tu as mises à part?
Celui-ci répondit: c’est pour que tu acceptes ces sept brebis de ma part, afin que cette donation me soit un témoignage que j’ai creusé ce puits.
C’est pourquoi l’on nomma cet endroit Beér-Chébâ; car c’est là qu’ils jurèrent tous deux.
Ils firent donc une transaction à Beér-Chébâ; Abimélech et son général Picol se levèrent, et s’en retournèrent au pays des Pélichtime.
Il (Avrahame) planta un bois à Beér-Chébâ, et invoqua dans cet endroit le nom de l’Éternel, Dieu de toute éternité.
Avrahame demeura bien des jours dans le pays de Pélichtime.
Chapter 22
Après ces événements, Dieu éprouva Avrahame, et lui dit: Avrahame! celui-ci répondit: me voici.
(Dieu) dit: prend Iits’hac, ton fils unique, que tu aimes, et va-t’en vers le pays de Morya, et là sacrifie-le en holocauste sur une des montagnes que je t’indiquerai.
Avrahame se leva de bon matin, prépara son âne, et mena avec lui deux garçons et son fils Iits’hac; il fendit aussi du bois pour l’holocauste, et partit pour se rendre à l’endroit que Dieu lui avait désigné.
Le troisième jour, Avrahame, levant les yeux, aperçut cet endroit de loin.
Avrahame dit alors à ses gens: restez ici avec l’âne; mais moi avec ce jeune homme nous irons jusque là-bas, nous nous prosternerons, et nous reviendrons auprès de vous.
Avrahame prit ensuite le bois pour l’holocauste, le chargea sur son fils Iits’hac, prit le feu et le couteau dans sa main, et là-dessus ils marchèrent ensemble.
Iits’hac parlant ensuite à son père, et dit: mon père! celui-ci dit: me voici, mon fils; l’autre reprit: voici bien le feu, le bois, mais où est donc l’agneau pour l’holocauste?
Avrahame répondit: mon fils, Dieu se pourvoira d’un agneau pour un holocauste; et ils marchèrent ensemble.
Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait désigné; Avrahame y construisit un autel sur lequel il rangea le bois; ensuite il lia Iits’hac et le plaça sur le bois qui était sur l’autel.
Avrahame tendit la main, prit le couteau pour immoler son fils.
Alors un ange cria vers lui du ciel, et dit: Avrahame! Avrahame! celui-ci répondit: me voici.
L’ange reprit: ne tends pas la main après le jeune homme, et ne luis fais rien; car je sais maintenant que tu es un homme pieux, puisque tu ne m’as pas même refusé ton fils, ton (fils) unique.
Avrahame, levant les yeux, vit un bélier retenu par ses cornes à un buisson; Avrahame y alla, prit ce bélier, et le sacrifia en holocauste en place de son fils.
Avrahame appela cet endroit Ieovah-Iiré (l’Éternel pourvoira), comme il est encore dit aujourd’hui: il se montrera sur la montagne de l’Éternel.
Un ange appela du ciel Avrahame, pour la seconde fois;
Et dit: j’en jure par moi, dit l’Éternel, que puisque tu as fait cette chose, et que tu n’as pas refusé ton fils unique;
Je te bénirai certainement, et je multiplierai tes enfants en aussi grand nombre que les étoiles du ciel et le sable qui se trouve sur le bord de la mer; ta postérité possédera la porte de ses ennemis.
Et c’est par ta postérité que toutes les nations de la terre se béniront, parce que tua s obéi à ma voix.
Avrahame retourna vers ses gens; ils se levèrent, et allèrent ensemble à Beér-Chébâ, et Avrahame s’établit à Beér-Chébâ.
Après ces événements, il fut annoncé à Avrahame, savoir: Milca a aussi donné des enfants à ton frère Na’hor;
Savoir: son premier-né Outs, et son frère Bouse, ainsi que Kémouel, père d’Arame;
Et Kéchède, Hazo, Pildach, Iidlpah et Bethouel;
Et Bethouel a engendré Rivka; voilà les huit enfants que Milca a enfantés à Na’hor, frère d’Avrahame;
Et sa concubine, nommée Reouma, a aussi enfanté Téba’h, Ga’hame, Ta’hach et Macha.
Chapter 23
La vie de Sarâ fut de cent vingt-sept ans; années de la Sarâ.
Sarâ mourut à Kiriath-Arba qui est Hebrone, au pays de Kenââne; Avrahame vint faire le deuil de Sarâ et la pleurer;
Et Avrahame s’étant levé de devant son mort, parla ainsi aux ‘Héthéens:
Je suis étranger et habitant par mi vous; donnez-moi donc parmi vous la propriété du sépulture, afin que je puisse enterrer mon mort de devant moi.
Les ‘Héthéens répondirent à Avrahame en ces termes:
Maître, écoute-nous; tu es parmi nous un grand prince; enterre ton mort dans la meilleure de nos sépultures; aucun de nous ne te refusera son sépulcre pour enterrer ton mort.
Avrahame se leva et se prosterna devant le peuple du pays, devant les ‘Héthéens;
Et il leur dit: si vous avez à cœur que j’enterre mon mort, et que je l’enlève de devant moi, écoutez-moi, et intercédez pour moi auprès d’Ephrone, fils de Tso’har,
Pour qu’il me donne la caverne de Machpéla, qui lui appartient, et qui se trouve au bout de son champ; qu’il me la cède pour de l’argent valable, comme propriété sépulcrale parmi vous.
Non, seigneur, écoute-moi, je te donne le champ, et la caverne qui s’y trouve et je te la donne aussi; je te la donne aux yeux de mes compatriotes, enterres-y ton mort;
Avrahame se prosterna devant le peuple du pays.
Il parla ensuite en ces termes à Ephrone en présence du peuple du pays: eh! pourvu que tu m’entendisses! j’ai déposé l’argent pour le champ, prends-le, alors j’y enterrerai mon mort.
Ephrone répondit à Avrahame en lui disant:
Seigneur, écoute-moi; une terre de quatre cents sicles, qu’est-ce entre moi et toi? enterre donc ton mort.
Avrahame comprit les paroles d’Ephrone. Avrahame pesa à Ephrone l’argent dont il avait parlé en présence des ‘Héthéens, savoir, quatre cents sicles d’argent ayant cours chez le marchand.
Ainsi fut acquis le champ d’Ephrone qui était à Machpéla devant Mamré, savoir le champ, la caverne qui s’y trouvait, et tous les arbres qui étaient dans le champ et dans toute la limite autour;
Et devint une propriété pour Avrahame, aux yeux de ‘Héthéens et de tous ceux qui entrèrent par la porte de la ville.
Ensuite Avrahame enterra Sarâ, sa femme, dans la caverne du champ de Machpéla devant Mamré; là est ‘Hebrone dans le pays de Kenââne.
Le champ ainsi que la caverne qui s’y trouve resta à Avrahame comme une propriété sépulcrale venant des ‘Héthéens.
Chapter 24
Avrahame devint vieux, avancé en âge, et l’Éternel avait béni Avrahame en tout.
Avrahame dit à son esclave le plus ancien de sa maison, celui qui gouvernait tout ce qu’il avait: mets, je te prie, ta main sous ma cuisse;
Je te ferai jurer par l’Éternel, Dieu du ciel, Dieu de la terre, que tu ne prendras point pour mon fils une femme des filles du Kenâânéen, au milieu duquel j’habite;
Mais que tu iras dans mon pays et dans mon lieu natal prendre une femme pour mon fils Iits’hac.
L’esclave lui répondit: peut être que la femme ne voudra pas me suivre dans ce pays; faudra-t-il alors mener ton fils a pays dont tu es sorti?
Avrahame lui répondit: garde-toi d’y mener mon fils;
L’Éternel, le Dieu du ciel qui m’a fait sortir de la maison paternelle et de mon pays natal, qui m’a parlé et qui m’a juré en ces termes: “Je donnerai ce pays à ta postérité”, c’est lui qui enverra son ange devant toi pour que tu prennes de là une femme pour mon fils;
Mais si la femme ne veut pas te suivre, alors tu seras dégagé de ce serment que je te fais faire; mais tu n’y mèneras pas mon fils.
Alors l’esclave mit sa main sous la cuisse d’Avrahame son maître, et prêta serment pour cet objet.
Ensuite le serviteur prit dix chameaux de son maître et s’en alla; il avait tout le bien de son maître en son pouvoir; il se leva donc et alla à Arame Naharaîme, à la ville de Na’hor.
Il fit ployer les genoux aux chameaux hors de la ville près le puits d’eau, vers le soir, au temps où sortent celles qui vont puiser de l’eau;
Et il dit: “Ô l’Éternel, Dieu d’Avrahame, fais-moi avoir aujourd’hui une heureuse rencontre, et sois favorable à mon maître Avrahame.
Je me trouve près de la source d’eau, les filles des habitants de la ville sortent pour puiser de l’eau.
Que la fille à laquelle je dirai: incline, je te prie, ta cruche, pour que je boive, et qui répondra, bois, je veux aussi donner à boire à tes chameaux, soit celle que tu as destinée à ton serviteur Iits’hac, et par là je reconnaîtrai que tu as été favorable à mon maître”.
A peine eut-il cessé de parler, et voilà que sortit Rivka, qui naquit à Bethouel, fils Milka, femme de Na’hor, frère d’Avrahame, tenant sa cruche sur son épaule.
La jeune fille était très belle de figure, vierge, et nul homme ne l’avait connue; elle descendit à la source, remplit sa cruche, et remonta.
Le serviteur courut au-devant d’elle et dit: fais-moi avaler, je te prie, un peau d’eau de ta cruche.
Elle dit: bois, mon maître; elle s’empressa de descendre sa cruche sur sa main, et la fit boire.
Lorsqu’elle eut achevé de le faire boire, elle dit: j’en puiserai aussi pour tes chameaux jusqu’à ce qu’ils aient suffisamment bu.
Elle se dépêcha, vida sa cruche dans l’abreuvoir, courut de nouveau puiser à la source, et puisa ainsi pour tous ses chameaux.
Cet homme la regardait avec étonnement; il se taisait pour savoir si l’Éternel avait fait réussir son voyage ou non.
Et quand les chameaux eurent fini de boire, cet homme prit une boucle d’or pesant un demi-sicle, et deux bracelets pour ses mains, pesant dix sicles.
Et il lui dit: de qui es-tu la fille? dis-moi donc, y a-t-il dans la maison de ton père de la place pour nous loger?
Elle lui répondit: je suis la fille de Bethouel, fils de Milka, qu’elle a enfanté à Na’hor.
Elle lui dit aussi: il y a chez nous et de la paille et du fourrage, ainsi que de la place pour loger.
Alors l’homme s’inclina et se prosterna devant l’Éternel.
Il dit: loué soit l’Éternel, le Dieu de son maître Avrahame, qui n’a pas retiré sa faveur et sa fidélité de mon maître; je suis dans la voie; l’Éternel m’a conduit à la maison du frère de mon maître.
La jeune fille courut, et raconta ces paroles dans la maison de sa mère.
Rivka avait un frère, nommé Lavane; Lavane courut dehors vers l’homme, près de la source.
Et quand il eut vu les boucles, et sur les mains de sa sœur les bracelets, et lorsqu’il eut entendu les paroles de sa sœur Rivka qui disait: ainsi me parla, cet homme, alors il arriva auprès de cet homme, qui se tenait près des chameaux vers la fontaine;
Et il dit: entre, homme béni de l’Éternel, pourquoi restes-tu dehors? j’ai préparé la maison ainsi qu’un endroit pour les chameaux.
L’homme entra dans la maison; on déchargea les chameaux, de l’eau pour laver ses pieds et les pieds des hommes qui étaient avec lui.
On lui présenta à manger, mais il dit: je ne mangerai que lorsque j’aurai dit ce que j’ai à dire; on lui dit parle.
Il dit: Je suis l’esclave d’Avrahame;
L’Éternel a béni considérablement mon maître, et il est devenu grand; il lui a donné des brebis, du bétail, de l’argent, de l’or, des serviteurs, des servantes, des chameaux et des ânes.
Sarâ, la femme de mon maître, déjà vieille, lui a donné un fils, et c’est à lui qu’il a donné tout ce qu’il a.
Mon maître m’a fait prêter serment en disant: tu ne prendras pas pour mon fils une des filles du Kenâânéen, dans le pays duquel j’habite;
Mais tu iras à la maison de mon père et dans ma famille, et tu y prendras une femme pour mon fils.
Je dis à mon maître: peut être que la femme ne voudra pas me suivre.
Il me dit alors: l’Éternel devant lequel j’ai marché enverra son ange avec toi, il fera prospérer ton voyage; tu prendras une femme pour mon fils de ma famille et de la maison de mon père;
Alors seulement tu seras dégagé de mon serment, si tu arrives dans ma famille, et s’ils ne veulent pas te la donner, alors tu seras dégagé de mon serment.
Je suis arrivé aujourd’hui à la source, et j’ai dit: l’Éternel, Dieu de mon maître Avrahame, si c’est ta volonté de faire réussir le chemin sur lequel je marche:
Voici, je me tien près de la source d’eau; que la jeune fille qui sortira pour y puiser, et à laquelle je dirai, donne-moi, je te prie, à boire un peu d’eau de ta cruche;
Et qui me dira, bois-en toi même, et je puiserai aussi pour tes chameaux, que celle-ci soit la femme que l’Éternel a destinée au fils de mon maître!
A peine eus-je cessé de parler en mon cœur, que Rivka sortit, sa cruche sur son épaule; elle descendit à la source, y puisa, et je lui dis: je te prie, donne-moi à boire.
Et aussitôt elle descendit sa cruche de ses épaules, et dit: bois, j’abreuverai aussi tes chameaux; je bus, et elle abreuva aussi les chameaux;
Je lui demandai alors et lui dis: de qui es-tu la fille? elle dit: la fille de Bethouel, fils de Na’hor que Milka lui a enfanté. Je lui mis ensuite une boucle à la figure et des bracelets aux mains.
Je m’inclinais et je me prosternais devant l’Éternel; je bénis l’Éternel, le Dieu de mon maître Avrahame, qui m’a conduit le droit chemin pour prendre la fille du frère de mon maître pour son fils”.
Et maintenant si vous êtes dans l’intention de montrer de la bienveillance et de la fidélité envers mon maître, dites-le-moi, sinon, dites-le-moi aussi, je me tournerai alors à droite ou à gauche.
Lavane et Bethouel répondirent, et dirent: la chose est décidée de l’Éternel, nous ne pouvons te dire ni bien ni mal.
Voici, Rivka est à toi, emmène-la et pars; qu’elle soit la femme du fils de ton maître, ainsi que l’Éternel l’a dit.
Lorsque le serviteur d’Avrahame eut entendu leurs paroles, il se prosterna à terre devant l’Éternel.
Le serviteur sortit des vases d’argent, des vases d’or et des habits, et les donna à Rivka, et il fit des cadeaux à son frère et à sa mère.
Ils mangèrent et burent, lui et les hommes qui étaient avec lui. Ils se reposèrent la nuit; et le matin s’étant levés, l’esclave dit: renvoyez-moi vers mon maître.
Alors son frère et sa mère dirent: que la jeune fille reste encore quelques jours, soit dix, avec nous, et après elle pourra partir.
Il leur dit: ne me retardez pas, puisque l’Éternel a fait prospérer mon voyage; renvoyez-moi pour que j’aille vers mon maître.
Ils dirent: appelons la jeune fille, et interrogeons-la.
Ils appelèrent Rivka, et lui dirent: veux-tu aller avec cet homme? elle répondit: j’irai.
Ils laissèrent donc partir leur sœur et sa nourrice, ainsi que le serviteur d’Avrahame avec ses gens.
Ils bénirent Rivka, et lui dirent: notre sœur! puisses-tu devenir mille fois plusieurs mille, et que ta postérité possède la porte de ses ennemis.
Rivka et ses filles se levèrent, montèrent des chameaux, et suivirent l’homme. L’esclave prit donc Rivka, et s’en alla.
Iits’hac revenait du voyage au puits du vivant qui me voit; mais il demeurait dans le pays du midi.
Iits’hac, étant sorti vers le soir pour se promener dans les champs, leva les yeux, et vit des chameaux qui arrivaient.
Rivka, levant les yeux, et voyant Iits’hac, se laissa tomber du chameau.
Elle dit à l’esclave: qui est cet homme qui dans les champs vient au-devant de nous? l’esclave dit: c’est mon maître; elle prit un voile, et s’en couvrit.
L’esclave raconta à Iits’hac toutes les choses qu’il avait faites.
Iits’hac la conduisit dans la tente de sa mère Sarâ; il prit Rivka, elle devint sa femme, il l’aima, et Iits’hac se consola de la mort de sa mère.
Chapter 25
Avrahame prit encore une femme dont le nom fut Ketourâ.
Elle lui enfanta Zimrane, Jokchane, Medane, Midiane, Iischbak et Schoua’h.
Et Jokchane engendra Cheba et Dedane, et les enfants de Dedane furent les Aschourime, les Letouschime et les Leoumime.
Et les enfants de Midiane furent Eipha, Eipher, ‘Henoch, Abidâ et Aldahâ; tous ceux-là sont les enfants de Ketourâ.
Avrahame donna tout ce qu’il avait à Iits’hac;
Et aux enfants de ses concubines, Avrahame fit des présents, et de son vivant les renvoya d’auprès de son fils Iits’hac, vers le levant, dans le pays de l’Orient.
Voici le nombre des années que vécut Avrahame, soixante-quinze ans.
Avrahame s’affaiblit et mourut après une heureuse vieillesse, étant fort âgé et rassasié de jours, et il fut enseveli auprès des siens.
Iits’hac et Iichmaël, ses fils, l’enterrèrent dans la caverne de Machpéla, au champ d’Ephrone fils de Tso’har, ‘Héthéen, et qui est devant Mamré.
C’est le champ qu’Avrahame avait acquis des ‘Héthéens: là furent enterrés Avrahame et Sarâ sa femme.
Après la mort d’Avrahame Dieu bénit son fils Iits’hac; Iits’hac habitait près du puits du vivant qui me voit.
Voici la généalogie de Iichmaël fils d’Avrahame, que Hagar l’Egyptienne, esclave de Sarâ, avait enfanté à Avrahame.
Et voici les noms des fils de Iichmaël, par nom et génération; le premier-né de Iichmaël, Neboïoth, puis Kéder, Adbeél et Mibsame;
Mischma, Douma et Massa;
‘Hedad, Téma, Jetour, Naphich et Kedma;
Ce sont là les enfants de Iichmaël, et ce sont là leurs noms selon leurs villages et leurs châteaux; ils furent douze princes de leurs nations.
Les années que vécut Iichmaël furent au nombre de cent trente-sept ans; il s’affaiblit, mourut et fut enseveli auprès des siens.
Ils (les Iichmaëlites) demeurèrent depuis ‘Havila jusqu’à Chour, qui est devant l’Égypte en venant à Achour. Il (Iichmaël) demeura auprès de tous ses frères.
Voici la généalogie de Iits’hac, fils d’Avrahame: Avrahame engendra Iits’hac.
Iits’hac était âgé de quarante ans quand il prit pour femme Rivka, fille de Bethouel l’Araméen de Padane-Arame, la sœur de Lavane.
Iits’hac implora l’Éternel en faveur de sa femme qui était stérile; l’Éternel se laissa fléchir par lui, et sa femme Rivka devint enceinte.
Les enfants s’entrechoquaient dans son corps; alors elle dit: s’il en est ainsi, pourquoi suis-je donc? et elle alla consulter l’Éternel.
L’Éternel lui dit: “deux peuples sont dans ton ventre, et de tes entrailles se sépareront deux nations; l’une de ces nations plus forte que l’autre, le plus grand servira le moindre”.
Et lorsque les jours furent accomplis pour accoucher, il y avait des jumeaux dans son ventre.
Le premier sortit roux, tout à fait comme un manteau de poils, ils (ses parents) le nommèrent Esave.
Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le talon d’Esave: on le nomma Iiâcov. Iits’hac était âgé de soixante ans quand ils naquirent.
Les garçons grandirent; Esave devint un habile chasseur, un homme des champs, et Iiâcov, homme simple, fut habitant de tentes.
Iits’hac aimant Esave dont le gibier le nourrissait, mais Rivka aimait Iiâcov.
Iiâcov prépara un jour un plat; lorsque Esave rentra des champs, accablé de fatigue;
Alors Esave dit à Iiâcov: laisse-moi, je te prie, goûter de ce rouge-là, car je suis fatigué; c’est pourquoi on l’appela Edome.
Iiâcov dit: vends-moi dès aujourd’hui ton (droit) d’aînesse.
Esave répondit: puisque je suis sur le point d’expirer, à quoi me sert le (droit) d’aînesse?
Iiâcov dit: assure-moi le par un serment; il fit serment, et vendit ainsi son (droit) d’aînesse à Iiâcov.
Et Iiâcov donna à Esave du pain et un plat de lentilles; celui-ci mangea, but, se leva, et s’en alla. Esave méprisa ainsi le (droit) d’aînesse.
Chapter 26
Il y eut une famine au pays, outre la famine qu’il y avait du temps d’Avrahame; Iits’hac alla auprès d’Abimélech, roi des Pelichtime, à Guerare.
L’Éternel lui apparut, et lui dit: ne descends pas en Égypte, demeure dans le pays que je t’indiquerai.
Séjourne dans ce pays, je veut être avec toi et te bénir, car c’est à toi et à ta postérité que je donnerai tous ces pays, et je ratifierai le serment que j’ai fait à ton père Avrahame.
Je multiplierai ta postérité autant que les étoiles du ciel, et je donnerai tous ces pays à ta postérité; de sorte qu’en ta postérité seront bénis tous les peuples de la terre.
Parce qu’Avrahame a obéi à ma voix, qu’il a maintenu mes observances, lois, règlements et doctrines.
Iits’hac resta à Guerare.
Lorsque les gens de l’endroit s’informaient de sa femme, il disait: c’est ma sœur; car il n’osait pas dire, c’est ma femme, de peur (se dit-il) que les gens de l’endroit ne m’assassinent à cause de ma femme, car elle est très belle.
Comme il y resta pendant longtemps, Abimélech, regardant un jour par la fenêtre, vit Iits’hac qui jouait avec Rivka sa femme.
Abimélech fit appeler Iits’hac, et dit: c’est donc ta femme, comment as-tu donc dit que c’est ta sœur? Iits’hac lui répondit: parce que j’ai pensé que je pourrais mourir à cause d’elle.
Abimélech dit: que nous as-tu fait? peu s’en fallait que quelqu’un du peuple couchât avec ta femme; tu nous aurais attiré un péché.
Abimélech ordonna à tout son peuple, savoir: celui qui fera le moindre mal à cet homme ou à sa femme, sera puni de mort.
Iits’hac sema dans ce pays, et trouva dans cette année au centuple de l’estimation; ainsi le bénit l’Éternel.
Cet homme devint grand et alla toujours en augmentant, jusqu’à ce qu’il devint très grand.
Il eut du menu bétail, du gros bétail et un labourage considérable, tellement que les Pelichtime lui portèrent envie.
Les Pelichtime bouchèrent et remplirent de terre tous les puits que les esclaves de son père avaient creusés du temps de son père Avrahame.
Abimélech dit ensuite à Iits’hac: retire-toi d’auprès de nous, car tu nous es devenu beaucoup trop puissant.
Iits’hac s’en alla de là, demeura dans le fond de Guerare, et s’y établit.
Iits’hac creusa de nouveau les puits d’eau qu’on avait creusés du temps de son père Avrahame et que les Pélichtime avaient bouchés après la mort d’Avrahame, et lui donna les mêmes noms que ceux que leur avait donnés son père.
Les esclaves de Iits’hac creusèrent dans le fond, et ils trouvèrent une source d’eau vive.
Les bergers de Guerare eurent des disputes avec les bergers de Iits’hac, en disant: l’eau est à nous; c’est pourquoi il appela le puits Eissek (dispute), parce qu’ils avaient disputé avec lui.
Ils creusèrent un autre puits sur lequel ils disputèrent aussi; il l’appela Sitnâ (obstacle).
Il partit de là, et creusa un autre puits, sur lequel ils ne disputèrent pas; il l’appela Re’hoboth (largeur ou liberté); car, dit-il, maintenant l’Éternel nous a mis au large, et nous fructifierons dans le pays.
De là il monta à Beér-Chébâ.
L’Éternel lui apparut dans cette nuit, et dit: “Je suis le Dieu de ton père Avrahame, ne crains pas, car je suis avec toi, je te bénirai, je multiplierai ta postérité à cause de mon serviteur Avrahame”.
Il bâtit là un autel, et ayant invoqué le nom de l’Éternel, il y dressa ses tentes, et les esclaves d’Iits’hac y creusèrent un puits.
Abimélech vint auprès de lui de Guerare avec A’housath son confident, et Picol son général de l’armée.
Iits’hac leur dit: pourquoi venez-vous vers moi, puisque vous me haïssez et que vous m’avez renvoyé d’auprès de vous?
Ils dirent: c’est parce que nous avons vu que l’Éternel est avec toi; nous avons dit: qu’il y ait serment avec imprécation entre nous, (savoir) entre nous et toi, nous ferons une alliance avec toi.
Nous ferais-tu du mal, tandis que nous ne t’en avons pas fait le moindre, et que nous ne t’avons au contraire fait que du bien, t’ayant laissé partir en paix? tu es maintenant béni de l’Éternel.
Il leur fit un festin, ils mangèrent et burent.
Ils se levèrent de bon matin, s’engagèrent l’un à l’autre par serment, ensuite Iits’hac les accompagna, et ils partirent d’auprès de lui en paix.
Le même jour les esclaves d’Iits’hac vinrent, et lui parlèrent au sujet du puits qu’ils avaient creusé; ils lui dirent: nous avons trouvé de l’eau.
Il l’appela Chébâ: c’est pourquoi la ville a été nommée Beér-Chébâ jusqu’à ce jour.
Esave, à l’âge de quarante ans, épousa Jehoudith, fille de Beéri, ‘Héthéen, et Basmath, fille d’Eilone, ‘Héthéen.
Elles furent une contrariété pour Iits’hac et Rivka.
Chapter 27
Lorsque Iits’hac fut devenu vieux, et que ses yeux furent trop ternes pour voir, il appela Esave son fils aîné, et lui dit: mon fils! celui-ci répondit: me voici.
Il dit: je vieillis, et je ne connais point le jour de ma mort.
Prend donc maintenant tes armes, ton carquois, ton arc, va aux champs, et chasse-moi du gibier;
Et apprête-moi un plat ragoûtant, comme je l’aime, et apporte-moi le, afin que j’en mange, et que mon âme te bénisse avant que je ne meure.
Rivka écoutait lorsque Iits’hac parlait à son fils Esave. Esave s’en alla aux champs chasser du gibier pour en apporter (à la maison).
Rivka dit à son fils Iiâcov, savoir: j’ai entendu ton père parlant ainsi à ton frère Esave:
“Apporte-moi du gibier et fais-moi un plat ragoûtant pour que j’en mange, et que je te bénisse devant l’Éternel avant ma mort”.
Et maintenant, mon fils, écoute ma voix pour ce que je vais t’ordonner.
Va aux bestiaux et prends-moi de là deux bons chevreaux, j’en ferai un ragoût pour ton père, comme il l’aime.
Tu l’apporteras à ton père pour qu’il en mange, afin qu’il te bénisse avant sa mort.
Iiâcov répondit à Rivka sa mère: mon frère Esave est un homme velu, et moi je suis un homme uni.
Peut être mon père me tâtera-t-il; alors je serai à ses yeux comme un trompeur, je m’attirerai une malédiction et non une bénédiction.
Sa mère lui répondit: que cette malédiction retombe sur moi, mon fils; obéis seulement à ma voix, va et apporte-moi.
Il alla, (en) prit et l’apporta à sa mère; sa mère fit un ragoût comme son père l’aimait.
Rivka prit les plus beaux vêtements d’Esave, son fils aîné, et qu’elle gardait chez elle; elle en revêtit Iiâcov, son plus jeune fils.
Elle couvrit de la peau des chevreaux ses mains et son cou sans poil.
Ensuite elle mit entre les mains de son fils Iiâcov le ragoût et le pain qu’elle avait apprêtés.
Il vint vers son père, et dit: mon père! celui-ci me dit: qui es-tu, mon fils?
Iiâcov dit à son père: je suis Esave ton aîné, j’ai fait comme tu m’as dit. Lève-toi, assieds-toi et mange de mon gibier, pour que ton âme me bénisse.
Iits’hac dit à son fils: comme tu as été vite à en trouver! l’autre répondit: l’Éternel ton Dieu m’en a fait rencontrer.
Iits’hac dit à Iiâcov: approche donc que je te tâte, mon fils, (pour voir) si tu es mon fils Esave ou non.
Iiâcov s’approcha de son père Iits’hac, qui le tâta et dit: cette voix est la voix de Iiâcov, mais ces mains sont les mains d’Esave.
Ainsi il ne le reconnut pas; car ses mains étaient velues comme celles de son frère Esave, et il le bénit.
Il dit: es-tu mon fils Esave? celui-ci dit: je (le) suis.
Il dit: présente-moi à manger du gibier de mon fils, pur que mon âme te bénisse. Il lui en présenta, il lui apporta aussi du vin, et il en but.
Son père Iits’hac lui dit: approche donc, et baise-moi, mon fils.
Il approcha et le baisa; l’autre ayant senti l’odeur de ses habits, le bénit, et dit: voici que l’odeur de mon fils est comme l’odeur champ que l’Éternel a béni.
Que Dieu te donne de la rosée du ciel et de la graisse de la terre, l’abondance en blé et en vin.
Que les peuples te servent et que les nations se prosternent devant toi. Sois le maître de tes frères, et que les fils de ta mère se prosternent devant toi. Maudit soit qui te maudit, et que ceux qui te bénissent soient bénis.
Iits’hac ayant achevé de béni Iiâcov; et Iiâcov étant à peine sorti de chez Iits’hac son père, voilà qu’Esave revint de sa chasse.
Il apprêta aussi un plat ragoûtant, l’apporta à son père, et dit à son père: que mon père se lève et qu’il mange du gibier de son fils, pour que ton âme me bénisse.
Son père Iits’hac lui dit: qui es-tu? celui-ci dit: je suis ton fils aîné, Esave.
Alors Iits’hac fut saisi d’une grande frayeur, il dit: qui est maintenant celui qui a pris du gibier et m’en apporté; j’ai mangé de tout avant que tu ne vinsses, je l’ai béni, et il restera aussi béni!
Lorsque Esave eut entendu les paroles de son père, il jeta un cri haut et très lamentable, et dit à son père: bénis-moi aussi, ô mon père!
Il lui répondit: ton frère est venu avec ruse, et a surpris ta bénédiction.
Celui-ci reprit: l’a-t-on appelé Iiâcov parce qu’il m’a déjà supplanté deux fois? Il a pris mon (droit) d’aînesse, et maintenant il vient de prendre ma bénédiction; il continua: ne m’as-tu pas réservé de bénédiction?
Iits’hac répondit et dit à Esave: l’ayant institué ton seigneur, lui ayant donné tous ses frères pour serviteurs, l’ayant pourvu de blé et de vin, va donc, mon fils, que puis-je faire pour toi?
Esave dit à son père: n’as-tu qu’une bénédiction, mon père? bénis-moi aussi, mon père. Et Esave, élevant la voix, pleura.
Son père Iits’hac répondit et lui dit: ta demeure sera dans un pays gras, sur lequel descendra la rosée du ciel.
Tu vivras de ton glaive, tu serviras ton frère. Toutefois quand tu auras (assez) souffert, tu secoueras son joug de dessus ton cou.
Esave haïssait Iiâcov à cause de la bénédiction que son père lui avait donnée, et Esave dit en son cœur: les jours de deuil de mon père approcheront, alors je tuerai Iiâcov mon frère.
On rapporta à Rivka les paroles d’Esave, son fils aîné, elle envoya appeler Iiâcov, son plus jeune fils, et lui dit: voici que ton frère Esave médite sur toi pour te tuer.
Maintenant, mon fils, obéis à ma voix: lève-toi, fuis auprès de mon frère Lavane, à Harane.
Demeure quelque temps avec lui jusqu’à ce que la colère de ton frère soit apaisée.
Jusqu’à ce que la fureur de ton frère se détourne de toi; il oublierai ce que tu lui as fait, j’enverrai pour te prendre de là. Pourquoi serai-je privée de vous deux en un (même) jour!
Rivka dit à Iits’hac: je suis dégoûtée de la vie à cause des filles des ‘Héthéens. Si Iiâcov prend une femme des filles ‘Héthéennes, comme celles-ci, des filles du pays, à quoi me sert la vie?
Chapter 28
Iits’hac appela Iiâcov et le bénit, lui donna ses ordres et lui dit: ne prends point une femme des filles de Kenââne.
Lève-toi, et va à Padane-Arame, à la maison de Bethouel, père de ta mère, et prends y une femme des filles de Lavane, frère de ta mère.
Et que El Chaddaï te bénisse; qu’il te fasse croître, et qu’il te multiplie, afin que tu deviennes une assemblée de peuples.
Qu’il te donne la bénédiction d’Avrahame, à toi et à ta postérité avec toi, afin que tu occupes le pays de ton pèlerinage, que Dieu a donné à Avrahame.
Iits’hac fit partir Iiâcov, qui s’en alla à Padane-Arame, auprès de Lavane, fils de Bethouel d’Arame, frère de Rivka, mère de Iiâcov et d’Esave.
Esave voyant que Iits’hac avait béni Iiâcov, et qu’il l’avait envoyé à Padane-Arame pour y prendre femme, et qu’en le bénissant il lui avait fait défense, savoir: ne prends pas une femme des filles de Kenââne;
Et que Iiâcov avait obéi à son père, et à sa mère et était parti pour Padane-Arame.
Esave voyant ainsi que les filles de Kenââne déplaisaient à son père Iits’hac;
Alors Esave alla auprès de Iichmaël, et prit une femme, outre celles qu’il avait, Ma’halath, fille de Iichmaël, fils d’Avrahame, et sœur de Neboïoth.
Iiâcov partit de Beér-Chébâ et alla à ‘Harane.
Il arriva à un endroit où il passa la nuit, parce que le soleil était couché. Il prit une des pierres de cet endroit et la plaça sous sa tête, et se coucha dans cet endroit.
Il vit en songe une échelle appuyée sur la terre et dont le bout touchait jusqu’au ciel, et les anges de Dieu y montaient et en descendaient.
l’Éternel était placé dessus, et dit: je suis l’Éternel, Dieu de ton père Avrahame et le Dieu de Iits’hac; je te donnerai, ainsi qu’à ta postérité, la terre sur laquelle tu es couché.
Et voici que je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai de ce pays, car je ne t’abandonnerai point que je n’aie fait ce que je t’ai annoncé.
Lorsque Iiâcov se réveilla de son sommeil, il dit: certainement l’Éternel est en ce lieu, et je n’en savais rien.
Il eut peur, et dit: que ce lieu est redoutable! ce n’est pas (autrement), c’est ici la maison de Dieu, et voici la porte du ciel.
Iiâcov se leva de bon matin, prit la pierre qu’il avait placée sous sa tête, la dressa pour monument et versa de l’huile sur le sommet (de cette pierre).
Il nomma ce lieu Beth-El, au lieu de Louze, qui fut d’abord le nom de la ville.
Iiâcov fit un vœu en ces termes: si Dieu est avec moi et qu’il me garde dans le voyage que je fais; qu’il me donne du pain à manger et des habits pour me vêtir.
Que je retourne en paix à la maison de mon père, l’Éternel sera mon Dieu;
La pierre que j’ai dressée pour monument sera la maison de Dieu, et je donnerai la dîme de ce que tu me donneras.
Chapter 29
Iiâcov leva les pieds, et se rendit au pays des Orientaux.
Il regarda et vit un puits dans un champ, et trois troupeaux de brebis se reposaient alentour, car on abreuvait les troupeaux à ce puits; la pierre sur l’ouverture du puits était grande.
Tous les troupeaux s’assemblaient en cet endroit; alors on roulait la pierre de dessus l’ouverture du puits, on abreuvait les brebis, ensuite on remettait la pierre à sa place, sur le puits.
Iiâcov leur dit: mes frères, d’où êtes-vous? ils répondirent: nous sommes de ‘Harane.
Il leur dit: connaissez-vous Lavane, fils de Na’hor? ils répondirent: nous le connaissons.
Il leur dit: est-il en paix? ils lui répondirent: il est en paix, et voici Ra’hel sa fille qui vient avec le troupeau.
Il dit: le jour est encore long, il n’est pas encore temps de ramener le bétail, abreuvez les brebis, allez et faites-les paître.
Ils répondirent: nous ne le pouvons pas jusqu’à ce que tous les troupeaux soient assemblés; alors ils roulent la pierre de dessus l’ouverture du puits, et nous abreuvons les brebis.
Il leur parlait encore, et Ra’hel arriva avec les brebis de son père; car elle était bergère.
Lorsque Iiâcov vit Ra’hel, fille de Lavane, frère de sa mère, et le troupeau de Lavane, frère de sa mère, Iiâcov s’approcha et roula la pierre de dessus l’ouverture du puits, et abreuva les brebis de Lavane, frère de sa mère.
Iiâcov baisa Ra’hel, et élevant la voix, il pleura.
Iiâcov apprit à Ra’hel qu’il était le parent de son père, et qu’il était le fils de Rivka; elle courut le dire à son père.
Lavane ayant entendu la nouvelle du fils de sa sœur, de Iiâcov, courut au devant de lui, l’embrassa, le baisa, et le conduisit dans sa maison; il (Iiâcov) raconta à Lavane tous ces événements.
Lavane lui dit: tu es mon os et ma chair (mon proche parent); et lorsqu’il eut resté avec lui un mois entier,
Lavane dit à Iiâcov: est-ce parce que tu es mon parent que tu me serviras pour rien? dis-moi, quel sera ton salaire?
Or Lavane avait deux filles, dont l’aînée s’appelait Léa, et la plus jeune Ra’hel.
Les yeux de Léa étaient faibles; mais Ra’hel était belle de figure et de carnation.
Iiâcov aimait Ra’hel; il dit: je te servirai sept ans pour Ra’hel ta plus jeune fille.
Lavane dit il vaut mieux que je te la donne que de la donner à un autre; demeure avec moi.
Iiâcov servit donc sept pour Ra’hel, et ils ne parurent à ses yeux que comme quelques jours, tant il l’aimait.
Iiâcov dit à Lavane: donne-moi ma femme, car mon temps est accomplie, je veux venir près d’elle.
Lavane assembla tous les gens de l’endroit, et fit un festin.
Le soir il prit Léa sa fille, la lui amena, et Iiâcov habita avec elle.
Lavane lui donna sa servante Zilpa, à sa fille Léa, pour servante.
Le matin, voilé que c’était Léa; alors il dit à Lavane: que m’as-tu fait? ne t’ai-je pas servi pour Ra’hel, et pourquoi m’as-tu trompé?
Lavane lui répondit: cela ne se fait pas ainsi dans notre endroit, de donner la cadette avant l’aînée.
Achève la semaine avec celle-ci, et nous te donnerons aussi l’autre, pour le service que tu feras avec moi encore sept autres années.
Iiâcov fit ainsi; il acheva la semaine avec celle-ci, et il (Lavane) lui donna aussi pour femme Ra’hel, sa fille.
Lavane donna à sa fille Ra’hel sa servante Bilha pour être sa servante.
Il vint aussi vers Ra’hel; il aima aussi Ra’hel, mais plus que Léa, et il servit encore sept autres années chez lui.
L’Éternel voyant que Léa était haïe, la rendit féconde, mais Ra’hel était stérile.
Léa conçut et enfanta un fils; elle l’appela Reouvène; car, dit-elle, c’est que l’Éternel a vu ma peine, et maintenant mon mari m’aimera.
Elle conçut encore une fois, enfanta un fils, et dit: parce que l’Éternel a entendu que j’étais haïe, il m’a encore donné celui-ci; l’appela Schimone.
Elle conçut encore et enfanta un fils, elle dit: cette fois enfin mon mari me sera attaché, car je lui ai enfanté trois fils. C’est pourquoi elle l’appela Lévi.
Elle conçut encore et enfanta un fils, elle dit: cette fois je rendrai grâce à l’Éternel; c’est pourquoi elle l’appela Iiehoudâ; alors elle cessa d’enfanter.
Chapter 30
Lorsque Ra’hel vit qu’elle ne donnait point d’enfant à Iiâcov, alors Ra’hel porta envie à sa sœur; elle dit à Iiâcov: donne-moi des enfants, si non, je meurs.
La colère de Iiâcov s’enflamma contre Ra’hel, et il dit: suis-je à la place de Dieu, qui t’a refusé des enfants?
Elle dit: voici ma servante Bilha, viens vers elle, elle aura des enfants, je les élèverai sur mes genoux, alors je serai édifiée par elle.
Elle lui donna pour femme sa servante Bilha, et Iiâcov vint vers elle.
Bilha conçut et enfanta un fils à Iiâcov.
Ra’hel dit: Dieu m’a jugée, il a aussi exaucé ma voix, et m’a donné fils; c’est pourquoi elle l’appela Dane.
Bilha, servante de Ra’hel, conçut encore une fois, et enfanta un second fils à Iiâcov.
Ra’hel dit: j’ai lutté contre ma sœur dans des luttes divines et je l’ai vaincue: elle l’appela Naphtaouli.
Léa voyant qu’elle avait cessé d’enfanter, prit sa servante Zilpa, et la donna pour femme à Iiâcov.
Zilpa, servante de Léa, enfanta un fils à Iiâcov.
Léa dit: le bonheur est arrivé; et elle l’appela Gad.
Zilpa, servante de Léa, enfanta un second fils à Iiâcov.
L’a dit: c’est à ma félicité, car désormais les filles me diront heureuse; et elle l’appela Achère.
Reouvène étant allé aux champs, dans le temps de la moisson, y trouva des doudaïme (mandragores), et les apporta à Léa sa mère. Ra’hel dit à Léa: donne-moi, je te prie, des doudaïme de ton fils.
Celle-ci lui répondit: est-ce trop peu que tu enlèves mon mari pour prendre encore les doudaïme de mon fils? Ra’hel lui répondit: eh bien! qu’il couche avec toi cette nuit pour les doudaïme de ton fils.
Lorsque vers le soir Iiâcov revint des champs, Léa alla au-devant de lui et dit: tu vendras vers moi, car je t’ai loué pour les doudaïme de mon fils; et il coucha avec elle cette nuit.
Dieu exauça Léa, elle conçut et enfanta à Iiâcov le cinquième fils.
Léa dit: Dieu m’a récompensée de ce que j’ai donnée ma servante à mon mari; elle l’appela Issachar.
L’a conçut encore, et enfanta le sixième fils de Iiâcov.
Léa dit: Dieu m’a gratifiée d’un bon partage; maintenant mon mari demeurera avec moi, car je lui ai donné six fils; elle l’appela Zéboulone.
Ensuite elle enfanta une fille qu’elle appela Dina.
Dieu se souvint de Ra’hel, et Dieu l’ayant exaucée, il la rendit féconde.
Elle conçut et enfanta un fils; elle dit: Dieu a enlevé mon opprobre.
Elle l’appela Iossepth, en disant: l’Éternel me donnera encore un fils.
Après que Ra’hel eut enfanté Iioseph, Iiâcov dit à Lavane, renvoie-moi pour que je retourne à mon endroit et dans mon pays.
Donne-moi mes femmes et mes enfants pour lesquels je t’ai servi, alors je partirai, car tu connais l’ouvrage que je t’ai fait.
Lavane lui dit: si j’ai trouvé grâce à tes yeux! … j’ai éprouvé que l’Éternel m’a béni, à cause de toi.
Il continua; détermine-moi ton salaire, et je le donnerai.
L’autre lui dit: tu sais comme je t’ai servi, et ce que ton bétail est devenu avec moi;
Car le peu que tu avais, avant mon arrivée, s’est accru considérablement; ainsi l’Éternel t’a béni dès mon entrée, et maintenant quand travaillerai-je aussi pour ma maison?
Il répondit: que te donnerai-je? Iiâcov dit: tu ne me donneras rien (de terminé); si tu me fais ceci, je continuerai à faire paître tes troupeaux et à les garder:
Je veux parcourir aujourd’hui tout ton troupeau, mettre à part toute brebis piquetée et tachetée, savoir: toute brebis rouge foncé, et toute chèvre piquetée et tachetée. Que ce soit là mon salaire.
Ma droiture me rendra un jour témoignage, lorsque tu viendras vérifier mon salaire: tout ce qui, parmi les brebis, ne sera point piqueté ou tacheté, ou d’un rouge foncé parmi les chèvres, sera regardé comme volé chez moi.
Lavane dit: soit, puisse-t-il en être comme tu as dit.
Et il sépara en ce jour les boucs marquetés et tachetés, et toutes les chèvres piquetées et tachetées, où il y avait du blanc, ainsi que tous les agneaux rougeâtres, et les remit entre les mains de ses fils.
Et il mit une distance de trois fournées entre lui et Iiâcov, et Iiâcov faisait paître le reste des troupeaux de Lavane.
Iiâcov prit des baguettes vertes de peuplier, de noisetier et de châtaignier; il y fit, en les pelant, des raies blanches, en enlevant l’écorce qui était sur les baguettes.
Il plaça les baguettes pelées dans les auges, dans les abreuvoirs où les brebis venaient boire, en face des brebis, qui alors entraient en chaleur en venant boire.
Les brebis entraient donc en chaleur près des baguettes, et leurs petits furent marquetés, piquetés et tachetés.
Iiâcov partagea les agneaux, et il tourna le troupeau de brebis vers ceux du troupeau de Lavane, qui étaient marquetés et rougeâtres; il en fit des troupeaux à part, et ne les mit point auprès des troupeaux de Lavane.
Il arrivait que chaque fois que les brebis hâtives venaient en chaleur, Iiâcov plaça les verges devant les yeux du troupeau, dans les abreuvoirs, pour qu’elles s’échauffassent par les baguettes.
Mais quand les brebis étaient tardives, il ne les y plaça pas. Les tardives étaient pour Lavane, et les hâtives pour Iiâcov.
Ainsi cet homme devint considérablement puissant. Il eut beaucoup de troupeaux, des servantes, des serviteurs, des chameaux et des ânes.
Chapter 31
Il entendit les paroles des enfants de Lavane, qui disaient: Iiâcov a pris tout ce qui était à notre père, et c’est de ce qui appartenait à notre père qu’il s’est fait cette opulence.
Iiâcov remarqua aussi le visage de Lavane, il n’était plus envers lui comme hier et avant-hier.
Mais l’Éternel dit à Iiâcov: retourne au pays de tes pères et vers ton lieu de naissance, je serai avec toi.
Iiâcov envoya aux champs auprès de son troupeau, et fit appeler Ra’hel et Léa;
Et leur dit: je vois au visage de votre père qu’il n’est plus avec moi comme hier et avant-hier, cependant le Dieu de mon père a été avec moi;
Et vous savez que j’ai servi votre père de toutes mes forces.
Mais votre père m’a trompé et a changé mon salaire dix fois. Mais Dieu ne lui a pas permis de me faire du mal.
Lorsqu’il disait: les piquetés seront ton salaire; toutes les brebis mettaient bas des agneaux piquetés; lorsqu’il disait: les marquetés seront ton salaire; alors toutes les brebis faisaient des agneaux marquetés.
Dieu a donc ôté le bétail de votre père et me l’a donné.
Il arriva au temps où les brebis entraient en chaleur, je levai les yeux, et vis en songe que les boucs qui couvraient les chèvres étaient marquetés, piquetés et tachetés.
Et l’ange de Dieu me dit en songe: Iiâcov! je répondis: me voici.
Il dit: lève les yeux et vois, tous les boucs qui couvrent les brebis sont marquetés, piquetés, et tachetés; car j’ai vu tout ce que Lavane te fait.
Je suis El de Beth-El, où tu consacras un monument, et où tu m’as fait un vœu. Maintenant lève-toi, de ce pays et retourne dans ton pays natal.
Ra’hel et Léa répondirent et lui dirent: avons-nous encore quelque part, quelque héritage dans la maison de notre père?
Ne sommes-nous pas considérés par lui comme des étrangères, puisqu’il nous a vendues? et il voudrait encore manger notre bien!
Car toute la richesse que Dieu a ôtée à notre père, nous appartient ainsi qu’à nos enfants. Et maintenant fais ce que Dieu t’a dit.
Iiâcov alors se leva, et fit monter ses enfants et ses femmes sur des chameaux.
Il emmena tout son bétail et tout le bien qu’il avait acquis, tout ce qu’il possédait et qu’il avait acquis à Padane-Arame, pour aller auprès de son père Iits’hac au pays de Kenââne.
Cependant Lavane était allé tondre ses brebis; alors Ra’hel déroba les idoles de son père.
Ainsi Iiâcov parvint à tromper les intentions de Lavane l’Araméen, en ne lui disant pas qu’il voulait s’enfuir.
Il s’enfuit donc avec tout ce qui lui appartenait; il se leva, passa le fleuve, et se dirigea vers la montagne de Guilâde.
Le troisième jour on annonça à Lavane que Iiâcov s’était enfuit.
Il prit ses frères avec lui, le poursuivit l’espace de sept journées, et l’atteignit à la montagne de Guilâde.
Mais Dieu apparut à Lavane l’Araméen pendant la nuit, dans un songe, et lui dit: garde-toi de rien dire à Iiâcov, ni en bien ni en mal.
Lavane atteignit donc Iiâcov. Iiâcov avait dressé sa tente sur la montagne, et Lavane dressa la sienne avec ses frères sur la montagne de Guilâde.
Lavane dit Iiâcov: qu’as-tu fait? tu m’as trompé! ainsi tu emmène mes filles comme captives par le glaive.
Pourquoi t’es-tu cachée pour fuir! tu m’a ainsi volé; pourquoi ne me l’as-tu pas dit? je t’aurais renvoyé, avec joie, avec des chants, au son du tympanon et de la harpe (du kinor).
Tu ne m’as pas seulement laissé embrasser mes fils et mes filles; tu as agi follement!
J’ai le pouvoir en main de vous faire du mal; mais le Dieu de votre père m’a parlé la dernière nuit, en disant: garde-toi de rien dire à Iiâcov, soit en bien, soit en mal.
Maintenant, tu es parti avec diligence, parce que tu désirais ardemment revoir la maison paternelle. Mais pourquoi m’as-tu encore dérobé mes dieux?
Iiâcov répondant à Lavane, lui dit: parce que je craignais, parce que je pensais, peut être tu m’enlèveras tes filles;
Que celui près de qui tu trouveras tes dieux ne vive point! reconnais, en présence de nos frère, ce qui, chez moi, est à toi, et prends-le. Iiâcov ignorait que Ra’hel les eût dérobés.
Lavane vit dans la tente de Iiâcov, dans la tente de Léa, dans la tente deux servantes, et ne trouva rien. Sorti de la tente de Léa, il vint dans la tente de Ra’hel.
Ra’hel avait pris les idoles, et les ayant mises dans le bât d’un chameau, elle s’était assise dessus. Lavane ayant fouillé toute la tente n’y trouva rien.
Elle dit à son père: que mon maître ne se fâche point de ce que je ne puis me lever, car j’ai l’ordinaire des femmes. Il chercha donc, mais ne trouva point les idoles.
Iiâcov se fâcha et querella Lavane, Iiâcov, prenant la parole, dit à Lavane: quel est mon crime? quel est mon péché, pour me poursuivre avec tant d’ardeur?
Tua s fouillé tout mon ménage, qu’as-tu trouvé de tous les meubles de ta maison? produis-le ici en présence de mes frères et des tiens, et qu’ils jugent entre nous.
Voilà vingt ans que j’ai passés avec toi; tes brebis et tes chèvres n’ont point avorté, et je n’ai point mangé les moutons de ton troupeau.
De déchirés, je ne t’en ai point rapporté; j’en ai supporté la perte, et tu pouvais me les redemander, tant ce qui m’a été dérobé le jour, que ce qui m’a été dérobé la nuit.
Là où j’ai été le jour, le hâle me consumait, et la gelée la nuit; le sommeil fuyait mes yeux.
Voilà vingt ans que j’ai passés dans ta maison; je t’ai servi quatorze ans pour tes deux filles, et six ans pour tes troupeaux, et tu as changé mon salaire dix fois.
Si le Dieu de mon père, le Dieu d’Avrahame et la terreur de Iits’hac n’eût pas été pour moi, tu m’auras renvoyé vide. Dieu a vu ma misère, le travail de mes mains, et a décidé la nuit dernière.
Lavane, reprenant la parole, dit à Iiâcov: ces filles sont mes filles, ces enfants sont mes enfants, des troupeaux sont mes troupeaux, et tout ce que tu vois est à moi. Que ferai-je maintenant à mes filles ou à leurs enfants qu’elles ont enfantés?
Et maintenant voyons! faisons une alliance, moi et toi, qu’elle serve de témoignage entre moi et toi.
Iiâcov prit une pierre et l’érigea en stèle.
Iiâcov dit à ses frères: amassez des pierres; ils prient des pierres, en firent des monceaux, et ils mangèrent là sur le monceau de pierres.
Lavane l’appela Jegar Chadoutha, et Iiâcov l’appela Galède.
Lavane dit: que ce monceau de pierres soit aujourd’hui témoin entre moi et toi. C’est pourquoi on l’appela Galède;
Et Mitspa: parce qu’on dit: que l’Éternel voie entre moi et toi, lorsque nous nous serons, l’un l’autre, perdus de vue;
Si tu maltraites mes filles, ou si à mes filles tu ajoutes d’autres femmes; personne n’est avec nous; mais observe que Dieu est témoin entre moi et toi.
Lavane dit encore à Iiâcov: voici le monceau et le stèle que j’ai érigés entre moi et toi.
Que ce monceau soit témoin, et que ce stèle soit aussi témoin, que je ne passerai point ce monceau pour venir vers toi, et que toi, tu ne passeras point ce monceau de pierre et ce stèle, en (vue de) mal.
Que le dieu d’Avrahame et le Dieu de Na’hor, Dieu de leurs pères, jugent entre nous. Iiâcov jura par la terreur de Iits’hac.
Iiâcov offrit un sacrifice sur la montagne, et il invita ses frères pour assister au repas; ils mangèrent et passèrent la nuit sur la montagne.
Chapter 32
Lavane, se levant de bon matin, embrassa ses fils et ses filles et les bénit. Ensuite Lavane retourna à son endroit.
Iiâcov continua son chemin; alors des anges le rencontrèrent.
Iiâcov dit lorsqu’il les vit: c’est le camp de Dieu; et il appela ce lieu Ma’hanaïme (les deux camps).
Iiâcov envoya des messagers devant lui, vers son frère Esave, au pays de Séir, au territoire d’Edome (de l’Idumée).
Il leur commanda en ces termes: vous parlerez ainsi à mon maître Esave: ainsi a dit ton serviteur Iiâcov: j’ai demeuré avec Lavane, et je m’y suis arrêté jusqu’ici.
J’ai eu des bœufs, des ânes, des brebis, des esclaves mâles et femmes; j’envoie pour l’annoncer à mon maître, pour trouver grâce à tes yeux.
Les messagers retournèrent vers Iiâcov, et dirent: nous sommes venus vers ton frère Esave, il marche même au-devant de toi, ayant quatre cents hommes avec lui.
Iiâcov en eut une grande peur, et fut fort en peine; il partagea en deux camps le peuple qui était avec lui, ainsi que les brebis, le bétail et les chameaux;
Et dit: si Esave vient contre l’un de ces camps, et l’attaque, l’autre camp qui restera pourra se sauver.
Iiâcov dit aussi: Dieu de mon père Avrahame, Dieu de mon père Iits’hac, ô l’Éternel! qui m’as dit: retourne en ton pays et à ton lieu de naissance, je te ferai du bien;
Je suis trop petit pour tous les bienfaits et pour toute la confiance que tu as accordés à ton serviteur, car j’ai passé ce Iardène avec mon bâton, et maintenant me voilà que je forme deux camps.
Je te prie, délivre-moi des mains de mon frère, des mains d’Esave, car je le crains, qu’il ne vienne et me frappe, la mère avec ses enfants.
Toi cependant tu as dit: je veux t’être favorable, je rendrai ta postérité comme le sable de la mer, qu’on ne peut compter, à cause du grand nombre.
Il passa la nuit dans cet endroit, et prit de ce qu’il avait avec lui pour en faire un présent à son frère Esave.
Deux cents chèvres, vingt boucs, deux cents brebis et vingt béliers;
Trente femelles laitières de chameaux, avec leurs petits, quarante vaches, dix taureaux, vingt ânesses et dix ânes.
Il mit chaque troupeau à part, entre les mains de ses serviteurs, et leur dit: passez devant moi, et tâchez qu’il y ait de la distance entre chaque troupeau.
Il donna cet ordre au premier, savoir: quand mon frère Esave te rencontrera, et qu’il te demande, en disant: à qui es-tu? où vas-tu, et à qui sont ces troupeaux qui marchent devant toi?
Alors tu diras: c’est à ton serviteur Iiâcov; présent envoyé à mon maître Esave, et il arrive lui-même après nous.
Il ordonna aussi au second, ainsi qu’au troisième, enfin à tous ceux qui marchaient derrière les troupeaux, en disant: c’est ainsi que vous parlerez à Esave lorsque vous le rencontrerez.
Vous direz: ton serviteur Iiâcov vient aussi derrière nous. Car, dit-il, je veux l’apaiser par le présent qui marche devant moi, et ensuite je le verrai en face; peut être qu’il m’accueillera favorablement.
Le présent passa devant lui; quant à lui, il resta cette nuit dans le camp.
Il se leva au milieu de la nuit, prit ses deux femmes, ses deux servantes, ses onze enfants, et passa le gué de Iiavok.
Il les prit, leur fit passer le fleuve, et fit aussi passer tout ce qu’il avait.
Iiâcov étant resté seul, un homme lutta avec lui jusqu’à la pointe du jour.
Lequel voyant qu’il ne le vaincrait pas, lui toucha l’emboîture de la cuisse; ainsi l’emboîture de la cuisse de Iiâcov fut démise, pendant qu’il luttait avec lui.
Il lui dit: laisse-moi aller, car voici l’aube qui se montre. Celui-ci (Iiâcov) dit: non, je ne te laisserai aller que lorsque tu m’auras béni.
Alors l’autre lui dit: quel est ton nom? il répondit: Iiâcov.
Il lui dit: tu ne seras plus nommé Iiâcov, mais Israel, car tu as combattu, pour la supériorité, avec les êtres divins et avec les hommes, et l’avantage t’est resté.
Iiâcov l’interrogea, en disant: apprends-moi, je te prie, ton nom; il lui répondit: pourquoi demandes-tu après mon nom? et il béni en cet endroit.
Iiâcov nomma cet endroit Peniel; car, dit-il, j’ai vu face à face un être divin, et ma personne a été sauvée.
Lorsqu’il eut passé Penouel, le soleil commença à l’éclairer; et il était boiteux d’une hanche.
C’est pourquoi, jusqu’à ce jour, les enfants d’Israel ne mangent pas le tendon qui se trouve à l’emboîture de la hanche, parce qu’il avait touché à l’emboîture de la hache de Iiâcov, au tendon (du fémur).
Chapter 33
Iiâcov, levant les yeux, vit venir Esave; et avec lui quatre cents hommes; il répartit ses enfants entre Léa et Ra’hel et les deux servantes.
(Quant à) lui, passant devant eux, il se prosterna à terre sept fois, jusqu’à ce qu’il fût approché de son frère.
Esave courut au-devant de lui, l’embrassa, se jeta à son cou, le baisa, et ils pleurèrent.
Levant les yeux et apercevant les femmes et les enfants, il (Esave) dit: que sont à toi ceux-ci? Il répondit: ce sont les enfants dont Dieu a gratifié ton serviteur.
Les servantes s’avancèrent vers cet endroit avec leurs enfants, et se prosternèrent.
Léa s’approcha aussi avec ses enfants, et ils se prosternèrent; ensuite s’approcha Ioseph et Ra’hel, et ils se protestèrent.
Il dit: à quoi bon tout le camp que j’ai rencontré? Il répondit: pour trouver grâce aux yeux de mon maître.
Esave dit: j’en ai abondamment; qu’il soit à toi, ce qui est à toi.
Iiâcov dit: oh non, je te prie, prends ce présent de ma main, si j’ai trouvé grâce à tes yeux; puisque j’ai vu ta face comme on voit la face de Dieu, et que tu m’as accueilli avec bonté.
Reçois, je te prie, le présent qui t’a été offert, car Dieu m’a été favorable, et j’ai tout; il le pressa, et il (Esave) accepta.
Esave dit: partons et marchons, et je marcherai à ton encontre.
L’autre répondit: mon maître sait que les enfants sont tendres, les brebis et les autres bêtes nourrices sont aussi à ma charge. Si on les presse d’un jour, tout le menu bétail périra.
Que mon maître marche devant son serviteur, et je conduirai doucement le train qui est devant moi, au pas et selon la marche des enfants, jusqu’à ce que j’arrive auprès de mon maîtres à Séir.
Esave dit: je veux laisser auprès de toi de ce monde qui est avec moi. Il (Iiâcov) répondit: à quoi bon? puissé-je trouver grâce aux yeux de mon maître!
Esave s’en retourna, ce jour-là, par son chemin, à Séir;
Et Iiâcov partit pour Soucoth; il s’y bâtit une maison et fit des cabanes pour son bétail; c’est pourquoi on appela ce lieu Soucoth.
Iiâcov arriva bien portant à la ville de Schechème, au pays de Kenââne, venant de Padane-Arame, et il se campa dans la ville.
Il acheta des fils de ‘Hémor, père de Schechème, la pièce de terre où il avait dressé sa tente, pour cent Keschita.
Il y dressa un autel, qu’il appela: Dieu est le Dieu d’Israel.
Chapter 34
Dina, fille de Léa avait enfantée à Iiâcov, sortit pour regarder les filles du pays.
Schechème fils de ‘Hémor, ‘Hévien, prince du pays, la vit, l’enlever, couche avec elle, et lui fit violence.
Son cœur s’attacha à Dina fille de Iiâcov, il aima la jeune fille, et parla au cœur de la jeune fille.
Schechème parla ainsi à ‘Hémor son père: prends-moi cette fille pour (être ma) femme.
Iiâcov avait appris qu’on avait déshonoré sa fille Dina; mais ses fils étaient avec son bétail aux champs; Iiâcov se tut jusqu’à leur retour.
Alors ‘Hémor, père de Schechème, se rendit auprès de Iiâcov pour lui parler.
Les fils de Iiâcov revinrent des champs en l’apprenant; ces hommes furent affligés et très irrités de ce qu’une telle infamie s’était commise en Israel, de coucher avec la fille de Iiâcov; ce qui ne devait point se faire.
‘Hémor leur parla en ces termes: Schechème, mon fils, a beaucoup d’affection pour votre fille; donnez-la lui, je vous prie, pour femme.
Et alliez-vous avec nous; vous nous donnerez vos filles, et prenez nos filles pour vous.
Habitez avec nous; le pays sera à votre disposition, demeurez-y, faites-y le commerce, et faites-y des acquisitions.
Schechème dit ensuite au père de la jeune fille et à ses frères: que je trouve grâce devant vous, et je donnerai tout ce que vous me direz.
Augmentez considérablement le douaire et les présents, et je donnerai comme vous me direz; donnez-moi la jeune fille pour femme.
Les fils de Iiâcov répondirent à Schechème et à ‘Hémor avec ruse: et ils parlèrent ainsi, parce qu’ils avaient déshonoré Dina leur sœur.
Ils leur dirent: nous ne pouvons pas faire cela, de donner notre sœur à un homme incirconcis, car ce serait un opprobre pour nous.
Toutefois sous cette condition, nous vous serons favorables, si vous voulez être comme nous, et circoncire tous les mâles parmi vous.
Nous vous donnerons alors nos filles, et vos filles, nous les prendrons pour nous; nous habiterons avec vous, et nous ne formerons qu’un seul peuple.
Mais si vous ne voulez pas nous écouter, pour vous circoncire, nous prendrons notre fille et nous en irons.
Leurs paroles plurent à ‘Hémor et à Schechème fils de ‘Hémor.
Le jeune homme ne tarda pas d’exécuter la chose, car il désirait après la fille de Iiâcov; il était aussi le plus considéré de toute la maison de son père.
‘Hémor et son fils Schechème vinrent à la porte de leur ville, et parlèrent aux habitants de leur ville en ces termes:
Ces gens là sont paisibles chez nous; qu’ils demeurent dans le pays, qu’ils y fassent le commerce, le pays a certainement assez détendue pour eux; nous prendrons leurs filles pour femmes et nous leur donnerons nos filles.
Mais ce n’est que sous cette condition que ces gens veulent consentirent à demeurer chez nous, pour ne former avec nous qu’un seul peuple: c’est de circoncire tout mâle parmi nous, comme ils sont circoncis.
Leurs troupeaux, leurs biens et leur bétail ne seront-ils pas à nous? il faut leur complaire, pour qu’ils restent avec nous.
Tous ceux qui sortaient par la porte de la ville obéirent à ‘Hémor et à Schechème son fils, et tous les mâles qui sortaient par la porte de ville se firent circoncire.
Le troisième jour, lorsqu’ils furent souffrants, les deux fils de Iiâcov, Schimone et Lévi, frère de Dina, prirent chacun son glaive et tombèrent sur la ville (qui se croyait) en sécurité, et tuèrent tous les mâles.
Ils passèrent aussi au fil de l’épée ‘Hémor et Schechème, ensuite ils emmenèrent Dina de la maison de Schechème, et sortirent.
Les fils de Iiâcov se jetèrent sur les morts et pillèrent la ville, parce qu’ils (les habitants) avaient déshonoré leur sœur.
Leurs brebis, leur bétail, leurs ânes, ce qu’il y avait à la ville, ce qui se trouvait aux champs, ils prirent tous;
Ainsi que leurs biens, leurs enfants en bas âge, et leurs femmes, ils les firent captifs et les pillèrent; ils en firent autant de ce qui était dans les maisons.
Iiâcov dit à Schimone et à Lévi: vous m’avez affligé, de m’avoir mis en horreur aux yeux des habitants du pays, du Kenâânéen, du Périsien! j’ai si peu de monde, ils pourraient bien s’assembler contre moi et me frapper; alors ils me détruiront, moi et ma maison.
Ils répondirent: devrait-on traiter notre sœur comme une prostituée!
Chapter 35
Dieu dit à Iiâcov: Lève-toi, monte vers Beth-El, et demeures-y; dresse là un autel au Dieu qui t’a apparu, lorsque tu fuyais ton frère Esave.
Iiâcov dit aux gens de sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui: ôtez les dieux étrangers que vous avez au milieu de vous, purifiez-vous, et changer de vêtement.
Levons-nous, montons vers Beth-El; là je frai un autel au Dieu qui m’a exaucé au jour de ma peine, et qui a été avec moi dans le chemin où j’ai marché.
Ils remirent à Iiâcov tous les deux étrangers qu’ils avaient entre les mains, ainsi que les anneaux qu’ils avaient aux oreilles; Iiâcov les enterra sous un chêne qui près de Schechème.
Ils partirent. La terreur de Dieu fut sur les villes aux environs; ils (les habitants) ne poursuivirent pas les enfants de Iiâcov.
Iiâcov arriva à Louze, qui est au pays de Kenââne, et qui est Beth-El; lui, ainsi que tout le monde qui était avec lui.
Il y bâtit un autel et appela l’endroit: Dieu à Beth-El; car là Dieu lui avait apparu, lors de sa fuite devant son frère.
Dvora, nourrice de Rivka, mourut et fut ensevelie au-dessous de Beth-El, sous le chêne qu’on nomma depuis Alone-Bachouth –chêne des pleurs).
Dieu apparut encore à Iiâcov, lors de son retour de Padane-Arame, et le bénit.
Dieu lui dit aussi: ton nom est Iiâcov; tu ne seras plus appelé Iiâcov, mais Israel sera ton nom; et il l’appela Israel.
Dieu lui dit aussi: je suis El Chaddaï; sois fécond et multiplie-toi; un peuple et une multitude de peuples naîtront de toi, et des rois sortiront de tes reins.
Et quant au pays que j’ai donné à Avrahame et à Iits’hac, ce pays, je le donne à toi et à ta postérité après toi.
Et Dieu s’éleva d’auprès de lui, à l’endroit où Dieu lui avait parlé.
Iiâcov érigea un stèle à l’endroit où il lui avait parlé, un stèle de pierre; il y fit une libation et y répandit de l’huile.
Iiâcov appela l’endroit où Dieu lui avait parlé, Beth-El.
Ils partirent de Beth-El, et il y avait encore une grande étendue de pays pour arriver à Ephrath. Ra’hel enfanta, et son enfantement fut pénible.
Et comme elle eut beaucoup de mal à accoucher, la sage-femme lui dit: ne crains pas, car celui-ci aussi est un fils.
Et comme elle rendait le dernière soupir, car elle mourut, elle l’appela Ben-Oni (fils de ma douleur); mais son père l’appela Binjamine.
Ainsi mourut Ra’hel; elle fut ensevelie sur le chemin d’Ephrath, qui est Bethle’hme.
Iiâcov érigea un stèle sur sa sépulture, qui est encore jusqu’à ce jour le stèle de la sépulture de Ra’hel.
Israel partit et dressa sa tente au-delà de Migdal Eder (la tour des troupeaux).
Pendant qu’Israel demeurait dans ce pays, Reouvene vint et coucha avec Bilha, concubine de son père, Israel l’apprit. Les fils de Iiâcov étaient au nombre de douze.
Les fils de Léa étaient, Reouvene, premier-né de Iiâcov, Schimone, Lévi, Jehoudâ, Issachar et Zéboulone.
Les fils de Ra’hel, Iioseph et Binjamine.
Les fils de Bilha, servante de Ra’hel, Dane et Naphtouli.
Les fils de Zilpa, servante de Léa, Gad et Achère. Voilà les fils de Iiâcov qui lui naquirent à Padane-Arame.
Iiâcov vint auprès de son père Iits’hac, à Mamré, à Kiriat-Arbâ, qui est ‘Hévrone, où Avrahame et Iits’hac avaient séjourné.
Iits’hac décéda, mourut et fut réuni à ses peuples, âgé et rassasié de jours. Ses fils, Esave et Iiâcov, l’ensevelirent.
Chapter 36
Voici la généalogie d’Esave qui est Edome.
Esave prit ses femmes parmi les filles de Kenââne. Adâ fille d’Eilone, ‘Héthien, et Aholibamâ fille d’Anâ, fille de Tsivone, ‘Hévien;
Et Bosmath fille de Iichmaël, sœur de Neboïth.
Adâ enfanta à Esave Eliphaz, et Bosmath enfanta Reouel.
Aholibamâ enfanta Ieousch, Iâlame et Kora’h. Voilà les enfants d’Esave qui lui naquirent au pays de Kenââne.
Esave prit ses femmes, ses fils, ses filles et toutes les personnes de sa maison, tous ses troupeaux, tout le bétail et tout le bien qu’il avait acquis au pays de Kenââne, et alla dans un (autre) pays à cause de son frère Iiâcov;
Car leurs biens étaient trop grands pour qu’ils eussent pu demeurer ensemble, et le pays de leur séjour n’aurait pas pu les contenir à cause de leurs troupeaux.
Esave demeura sur la montagne de Séir. Esave est Edome.
Voici les générations d’Esave père d’Edome, sur la montagne de Séir.
Voici les noms des fils d’Esave: Eliphaz fils d’Adâ, femme d’Esave, Reouel fit de Bosmath, femme d’Esave.
Les fils d’Eliphaz furent: Têmame, Omar, Tsépho, Gâtame et Kenaz.
Timnâ fut la concubine d’Eliphaz, fils d’Esave; elle enfanta Amalek à Eliphaz; voilà les enfants d’Adâ, femme d’Esave.
Voici les enfants de Reouel: Na’hath, Zéra’h, Schamâ et Miza. Ceux-là furent les enfants de Bosmath, femme d’Esave.
Ceux-ci furent les enfants d’Aholibamâ, fille d’Anâ, fille de Tisvone, femme d’Esave; elle enfanta à Esave, Ieousch, Iâlame et Kora’h.
Ce sont ici les Aloufime (grands) des enfants d’Esave; les enfants d’Eliphaz, premier né d’Esave, Alouf Têmane, Alouf Omar, Alouf Tséphô, Alouf Kenaz.
Alouf Kora’h, Alouf Gâtame, Alouf Amalek; ce sont là les Aloufime d’Eliphaz au pays d’Edome; ce furent les enfants d’Adâ.
Voici les enfants de Reouel fils d’Esave, Alouf Na’hath, Alouf Zéra’h, Alouf Schamâ et Alouf Miza. Ce sont là les Aloufime de Reouel au pays d’Edome; ce sont les fils de Bosmath, femme d’Esave.
Ce sont ici les fils d’Aholibamâ, femme d’Esave, Alouf Ieousch, Alouf Iâlame, Alouf Kora’h, ce sont là les Aloufime d’Aholibamâ, fille d’Anâ, femme d’Esave.
Ce sont là les enfants d’Esave et ce sont ici leurs Aloufime: voilà Edome.
Voici les enfants de Séir le ‘Horien, habitants du pays; Lotane, Schobal, Tsivone, et Anâ;
Dischône, Etser et Dischane. Ce sont les Aloufime (du peuple) ‘Horien, les fils de Séir, c’est Edome.
Les fils de Lotane furent: Hori et Hemame; la sœur de Lotane fut Timnâ..
Ce sont ici les enfants de Schbal: Alvane, Mana’hath, Ebal, Schefô et Oname.
Ce sont ici les enfants de Tsivone: Aiâ et Anâ. C’est cet Anâ qui trouva les mulets au désert, quand il faisait paître les ânes de Tsivone, son père.
Ce sont ici les enfants d’Anâ, Dischône et Aholibamâ, fille d’Anâ.
Ce sont ici les enfants de Dischane: ‘Hemdane, Eschbane, Iithrane et Chérane.
Ce sont ici les enfants d’Etser: Bilhane, Zâvane et Akane.
Ce sont les enfants de Dischone: Outs et Arane.
Ce sont ici les Aloufime du peuple ‘Horien: Alouf Lotane, Alouf Schobal, Alouf Tsivone, Alouf Anâ.
Alouf Dischône, Alouf Etser, Alouf Dischane. Ce sont là les Aloufime (du peuple) ‘Horien, d’après leur Aloufime, au pays de Séir.
Ce sont ici les rois qui ont régné au pays d’Edome, avant qu’un roi régnât sur les enfants d’Israel.
Belâ, fils de Béor, régna en Edome; et le nom de sa ville fut Dinhaba.
Belà mourut; Iiovav, fils de Zéra’h, de Botsra, régna en sa place.
Iiovav mourut; ‘Houschame, du pays de Témane, régna en sa place.
‘Houschame mourut; Hadad, fils de Bedad, régna en sa place; c’est celui qui défit Midiane, au territoire de Moab; le nom de sa ville fut Evith.
Hadad mourut; Samla de Masréka régna en sa place.
Samla mourut; Schaoul de Re’hovoth, au fleuve, régna en sa place.
Schaoul mourut; Balhanane, fils d’Achbor, régna en sa place.
Balhanane, fils d’Achbor, mourut; Hadad régna en sa place; le nom de sa femme fut Mehétabéle, fille de Matred, fille de Mézaahab.
Voici les noms des Aloufime d’Esave, selon leurs familles, leurs lieux et leurs noms. Alouf Timnâ, Alouf Alva, Alouf Jetheth.
Alouf Aholibamâ, Alouf Ela, Alouf Pinone.
Alouf Kenaz, Alouf Têmane, Alouf Mibtsar.
Alouf Magdiel, Alouf Irame. Ce sont là les Aloufime d’Edome, selon leur demeures, au pays de leur possession. C’est Esave, le père (du peuple) d’Edome.
Chapter 37
Iiâcov demeura au pays où son père avait séjourné, au pays de Kenââne.
Voici les aventures de Iiâcov. Iioseph, à l’âge de dix-sept ans, faisait paître le troupeau avec ses frères; jeune garçon, il était, avec les enfants de Bilha et les enfants de Zilpa, femmes de son père; mais Iioseph rapportait à leur père leur mauvais propos.
Israel aimait Iioseph plus que ses autres enfants, car il était le fils de sa vieillesse; aussi lui fit-il une tunique diversement colorée.
Ses frères voyant que leur père l’aimait plus que ses frères, le haïssaient et ne pouvaient lui parler avec calme.
Iioseph eut un songe qu’il raconta à ses frères, qui en conçurent encore plus de haine contre lui.
Il leur dit donc: écoutez, je vous prie, ce songe que j’ai eu.
Voici que nous engerbions des herbes au milieu du champ, et voilà que ma gerbe se leva, se tint debout, et que vos gerbes l’entourèrent et se prosternèrent devant ma gerbe.
Ses frères lui dirent: penses-tu régner sur nous? crois-tu nous gouverner? Leur haine contre lui devint plus violente, à cause de ses songes et de ses discours.
Il eut encore un autre songe, il le raconta à ses frères; il dit: j’ai fait encore un songe; voilà que le soleil, la lune et les onze étoiles se prosternaient devant moi.
Et lorsqu’il l’eut raconté à son père et à ses frères, son père le reprit sévèrement, et lui dit: qu’est-ce que ce songe que tu as eu? viendrai-je avec ta mère et tes frères pour nous prosterner à terre devant toi?
Ses frères eurent de l’envie contre lui, mais son père en garda souvenir.
Ses frères allèrent à Schechème, faire paître les troupeaux de leur père.
Israel dit à Iioseph: tes frères ne font-ils pas paître à Schechème? va donc, je veux t’envoyer vers eux; celui-ci répondit: me voici.
Alors il lui dit: va donc, informe toi de tes frères et du troupeau, et rapporte m’en des nouvelles. Il l’envoya de la vallée de ‘Hébrone, et il arriva à Schechème.
Et comme il était errant dans les champs, un homme le rencontra; cet homme lui demanda: que cherches-tu?
Il répondit: je cherche mes frères; dis-moi, je te prie, où ils font paître.
L’homme dit: ils sont partis d’ici, car je leur ai entendu dire: allons à Dothane; Iioseph alla après ses frères, et les rencontra à Dothane.
Ils le virent de loin, et avant qu’il s’approchât d’eux, ils complotèrent contre lui pour le tuer.
Ils se dirent l’un à l’autre: voilà le songeur qui vient.
Et maintenant venez, tuons-le, et jetons-le dans une des fosses, nous dirons: une bête féroce l’a dévoré, et nous verrons ce que deviendront ses songes.
Reouvene entendit cela, et le sauva de leurs mains; ne le tuons pas.
Reouvene leur dit: ne répandez pas le sang; jetez-le dans cette fosse qui est dans le désert, et ne mettez point la main sur lui. Il le dit pour le sauver de leurs mains, et le ramener à son père.
Lorsque Iioseph arriva auprès de ses frères, ils le dépouillèrent de sa robe, de sa robe diversement colorée, qu’il portait sur lui.
Ils le prirent, le jetèrent dans la fosse. La fosse était vide, il n’y avait pas d’eau.
Ils se mirent à manger, et levant les yeux, ils virent arriver une caravane de Iichmaëlites, qui arrivait de Guilade, et dont les chameaux portaient des aromates, du baume et de la myrrhe; ils (les Iichmaëlites) allaient les descendre vers l’Égypte.
Iiehouda dit à ses frères: quel avantage nous reviendrait-il de tuer notre frère et de cacher son sang?
Allez, vendons-le le Iichmaëlites, mais ne mettons pas la main sur lui, car il est notre frère, notre chair. Ses frères lui obéirent.
Comme des hommes, marchands midianites passaient, ils (les frères) tirèrent et firent monter Ioseph de la fosse, le vendirent aux Iichmaëlites vingt (pièces) d’argent, et ceux-ci emmenèrent Iioseph en Égypte.
Reouvene retourna à la fosse, et Iioseph n’y étant plus, il déchira ses vêtements.
Il retourna vers ses frères, et leur dit: l’enfant n’y est pas, et moi où irai-je?
Ils prirent la robe de Iioseph, et, ayant tué, un jeune bouc, ils trempèrent la robe dans le sang.
Ils envoyèrent la robe bigarrée et la firent porter à leur père; ils dirent: nous avons trouvé ceci; reconnais donc si c’est la robe de ton fils, ou non.
Il la reconnut, et dit: c’est la robe de mon fils; une bête féroce l’a dévoré, Iioseph a été déchiré.
Iiâcov déchira ses vêtements, mit un sac sur ses reins, et fut en deuil pour son fils pendant longtemps.
Tous ses fils et toutes ses filles se présentèrent pour le consoler; mais il ne voulut point accepter de consolation, et dit: je descendrai pleurant vers mon fils, dans la tombe. Ainsi son père le pleurait.
Les Midianite le vendirent en Égypte à Putiphar, seigneur (de la cour) de Par’au, chef des exécuteurs.
Chapter 38
Il arriva en ce temps-là et Iiehouda descendit d’auprès de ses frères, et s’établit près d’un homme d’Edoulame, nommé ‘Hira.
Iiehouda y vit la fille d’une Kenââéen, nommé Chouâ; il la prit et s’approcha d’elle.
Elle conçut et enfanta un fils; il le nomma Ere.
Elle conçut encore, et enfanta un fils; elle l’appela Onane.
Elle enfanta encore un fils, elle l’appela Chéla; il (Iiehouda) était à Chésib quand elle accoucha de celui-ci.
Iiehouda prit pour Ere, son premier né, une femme nommée Tamar.
Ere, le premier né de Iiehouda, fut méchant aux yeux de l’Éternel; l’Éternel le fit mourir.
Iiehouda dit à Onane: viens vers la femme de ton frère, épouse-la comme beau-frère, et procure une postérité à ton frère.
Onane, sachant que les enfants ne seraient pas pour lui, corrompait sa voie (sur la terre), lorsqu’il venait vers la femme de son frère, afin de ne pas donner à son frère une postérité.
Ce qu’il faisait déplut à l’Éternel, qui le fit aussi mourir.
Alors Iiehouda dit à Tamar sa bru: reste veuve dans la maison de ton père, jusqu’à que Chéla, mon fils, soit grand; car, disait-il, peut être mourra-t-il aussi comme ses frères. Tamar s’en alla et demeura dans la maison de son père.
Plusieurs jours se passèrent; la fille de Chouâ, femme de Iiehouda, mourut. Iiehouda s’étant consolé monta vers les tondeurs de ses brebis à Timnath, avec son ami ‘Hira d’Edolame.
Il fut annoncé à Tamar, savoir: voici ton beau-père qui monte à Timnath pour tondre ses brebis.
Elle quitta ses habits de veuvage (de deuil), se couvrit d’un voile, s’enveloppa, et s’assit sur la voie publique qui donne sur le chemin de Timnath, parce qu’elle voyait que, quoique Chéla fût grand, elle ne lui avait oint été donnée pour femme.
Iiehouda la vit, et la prit pour une prostituée, car elle avait le visage couvert.
Il se détourna vers elle, au chemin, et dit: permets que je vienne vers toi, car il ne savait pas que c’était sa belle-fille. Elle dit, que me donneras-tu pour que tu viennes vers moi?
Il dit: j’enverrai un chevreau du troupeau. Elle répondit: pourvu que tu donnes des gages jusqu’à ce que tu me l’envoies.
Il dit: quels gages te donnerai-je? Elle dit: ton cachet, ton collier et ton bâton que tu as en main; il les lui donna; il vint vers elle, et elle conçut de lui.
Elle se leva, s’en alla, et ayant quitté son voile, elle remit ses habits de veuvage.
Iiehouda envoya un chevreau du troupeau par son ami d’Edoulame, pour reprendre les gages de la main de la femme; mais il ne la trouva point.
Il demanda aux gens de l’endroit, savoir: où est la prostituée qui se tenait sur la voie publique? ils lui dirent: il n’y avait pas ici de prostituée.
Il retourna vers Iiehouda, et dit: je ne l’ai pas trouvée, et les gens de l’endroit ont dit: il n’y avait pas ici de prostituée.
Iiehouda dit: qu’elle les garde! nous pourrions en avoir de la honte. D’ailleurs, je lui ai envoyé ce chevreau, tu ne l’as pas trouvée.
Au bout de trois mois environ, on annonça à Iiehouda, savoir: Tamar, ta belle-fille, s’est livrée à la débauche, et, comme débauchée, elle a conçu. Iiehouda dit: conduisez-la dehors, et qu’elle soit brûlée.
Et comme on la faisait sortir, elle envoya dire à son beau-père: j’ai conçu de l’homme à qui appartient ces choses. Elle ajouta: reconnais donc à qui est ce cachet, ce collier et ce bâton!
Iiehouda (les) reconnut et dit: elle est plus juste que moi; c’est parce que je ne l’ai pas donnée à Chéla mon fils. Et il ne continua pas à la connaître.
Lorsqu’elle fut sur le point d’accoucher, il se trouva qu’elle avait deux jumeaux dans le ventre.
Et lorsqu’elle enfanta, l’un présenta la main. La sage-femme la prit, et y attacha un fil d’écarlate en disant: celui-ci est sorti le premier.
Et comme il resta sa main, son frère sortit. Et elle dit: avec quelle vigueur tu t’es élancé! elle l’appela Péretz.
Ensuite sortit son frère, qui avait le fil d’écarlate sur la main, elle l’appela Zéra’h.
Chapter 39
Iioseph avait été amené en Égypte, Putiphar, seigneur de (la cour) de Par’au, né Egyptien, chef des exécuteurs, l’acheta des Iichmaëlites qui l’y avaient amené.
L’Éternel fut avec Iioseph, il fut un homme heureux. Il fut donc dans la maison de son maître l’Egyptien.
Son maître, voyant que l’Éternel était avec lui, et que l’Éternel faisait tout prospérer entre ses mains;
Iioseph gagna sa bienveillance et le servit. Celui-ci le proposa à sa maison, et lui remit tout ce qui lui appartenait.
Il arriva que depuis qu’il l’avait préposa à sa maison, et à tout ce qui lui appartenait, l’Éternel bénit la maison de l’Egyptien à cause de Iioseph; et la bénédiction de l’Éternel fut sur tout ce qui lui appartenait, à la maison et aux champs.
Il abandonna tout ce qu’il avait à Ioseph, et ne s’informa plus de rien, sinon du pain qu’il mangeait. Iioseph était beau de figure et de carnation.
Il arriva après ces événements, que la femme de son maître leva les yeux sur Ioseph, et dit: couche avec moi.
Mais il refusa, et dit à la femme de son maître: vois, mon maître ne s’informe de rien auprès de moi (de ce qui est) dans la maison, et il a remis entre mes mains tout ce qui lui appartient.
Personne n’est plus grand que moi dans cette maison; il ne m’a rien interdit que toi, parce que tu es sa femme. Comment ferais-je un aussi grand mal, et pécherais-je contre Dieu!
Mais comme elle (en) parlait journellement à Ioseph, qui ne voulait point l’écouter, pour coucher avec elle, ni être auprès d’elle.
Un certain jour qu’il était venu à la maison pour faire son ouvrage; aucun des gens de la maison ne se trouvant alors au logis:
Elle le saisit par son vêtement en disant: couche avec moi! il laissa son vêtement dans sa main, s’enfuit et sortit de la maison.
Lorsqu’elle vit qu’il avait laissé son vêtement dans sa main, et qu’il s’était enfui,
Elle appela les gens de sa maison, et leur parla ainsi: voyez! il nous a amené un homme hébreu pour s’amuser de nous; il est venu vers moi pour coucher avec moi, mais j’ai crié à haute voix.
Lorsqu’il a entendu que j’ai élevé la voix et que j’ai crié, il a laissé son vêtement auprès de moi, s’est enfui et est sorti de la maison.
Elle laissa son vêtement auprès d’elle, jusqu’à ce que son maître fût rentré à la maison.
Elle lui parla en ces mêmes termes: il est venu vers moi, l’esclave hébreu que tu nous as amené, pour s’amuser de moi.
Lorsque j’ai élevé la voix et que j’ai crié, il a laissé son vêtement auprès de moi, et s’est enfui dehors.
Lorsque son maître entendit les paroles de sa femme, qui lui dit: ainsi me fit ton esclave, il se mit en colère.
Le maître de Iioseph le prit, le mit dans une maison de détention, lieu où les prisonniers du roi étaient renfermés. Il fut là en prison.
L’Éternel fut avec Iioseph, étendit sa bonté sur lui, et le mit en faveur aux yeux du maître de la maison de détention.
Le maître de la prison remit à Iioseph tous les prisonniers qui étaient dans la prison, et il soignait tout ce qui s’y faisait.
Le maître de la maison de détention ne revoyait rien de ce qu’il avait entre les mains, parce que l’Éternel faisait prospérer tout ce qu’il faisait.
Chapter 40
Il arriva, après ces événements, que l’échanson du roi d’Égypte et son panetier offensèrent leur maître, le roi d’Égypte.
Par’au se mit en colère contre ses deux serviteurs, le chef des échansons et le chef des panetiers.
Il les fit mettre aux arrêts dans la maison du chef des exécuteurs, dans la maison de détention, lieu où Iioseph était renfermé.
Le chef des exécuteurs plaça auprès d’eux Iioseph, qui les servait, et ils furent quelques temps aux arrêts.
Ils eurent tous les deux un songe, chacun son propre songe dans une même nuit, chacun selon l’interprétation de son songe: l’échanson et le panetier du roi d’Égypte, qui étaient renfermés dans la maison de détention.
Iioseph, venant les voir le matin, trouva en les regardant qu’ils étaient consternés.
Il demanda aux serviteurs de Par’au, qui étaient avec lui en prison dans la maison de son maître, en disant: pourquoi vos visages sont-ils si mauvais aujourd’hui?
Ils lui répondirent: nous avons eu un songe, il n’y a personne pour l’interpréter. Iioseph leur dit: Dieu n’a-t-il pas des interprétations? racontez-les moi.
Le chef des échansons raconta son songe à Iioseph, et lui dit: dans mon songe il me semblait voir un cep;
Que le cep avait trois sarments; il semblait s’épanouir, la fleur sortait, ses grappes mûrissaient des raisins.
La coupe de Par’au était dans ma main, je prenais les raisins et les pressais dans la coupe de Par’au, et je plaçais la coupe dans la main de Par’au.
Iioseph dit: en voici la signification: les trois sarments signifient trois jours;
Dans trois jours, Par’au relèvera ta tête, il te rétablira sur ton (premier) pied, tu placeras la coupe dans la main de Par’au, d’après ta précédente manière, lorsque tu étais son échanson.
Puisses-tu te souvenir de moi quand tu seras heureux; fais-moi, je te prie, la grâce, rappelle-moi à Par’au, et fais-moi sortir de cette maison.
Car j’ai été dérobé du pays des Hébreux, et ici je n’ai rien fait non plus pour avoir été mis en cette fosse.
Comme le chef des panetiers vit qu’il avait expliqué en bien, il dit à Iioseph: il me semblait aussi en songe avoir trois corbeilles tressées sur la tête.
Et dans la corbeille de dessus se trouvait toutes sortes de nourriture pour Par’au, en pâtisserie; l’oiseau les mangeait dans la corbeille de dessus ma tête.
Iioseph répondit et dit: en voici la signification: les trois corbeilles signifient trois jours.
Dans trois jours Par’au enlèvera ta tête de dessus toi, te fera pendre à une potence, et l’oiseau mangera ta chair de dessus toi.
Le troisième jour, le jour de la naissance de Par’au, il fit un festin à tous ses serviteurs; il compta le chef des échansons et le chef des panetiers parmi ses serviteurs.
Il rétablit le chef des échansons dans son office d’échansons, et celui-ci présenta la coupe à Par’au.
Mais il fit pendre le chef des panetiers, comme Iioseph leur avait donné l’interprétation.
Cependant le chef des échansons ne se souvint point de Iioseph, et l’oublia.
Chapter 41
Au bout de deux ans Par’au eut un songe; il croyait être près du fleuve.
Sept jeunes vaches, belles à voir et fortes en chair, montaient hors du fleuve, et passaient dans la prairie.
Sept autres vaches montaient derrière elles, hors du fleuve, laides à voir et maigres en chair; elles se placèrent auprès des autres vaches sur le bord du fleuve;
Les vaches, laides à voir et maigres en chair, mangèrent les sept vaches belles à voir et fortes en chair; alors Par’au se réveilla;
Il se rendormit, et eut un second songe. Il lui semblait que sept épis, bien fournis et beaux, s’élevaient dans un même tuyau;
Et que sept épis, minces et flétris par le vent de l’orient, germaient après ceux-là;
Que les sept épis minces engloutirent les sept épis bien fournis et pleins. Par’au se réveilla et voilà le songe;
Le lendemain matin son esprit fut troublé; il envoya appeler tous les magiciens et tous les sages d’Égypte. Par’au leur raconta son songe, mais aucun d’eux ne put le lui bien expliquer.
Alors le chef des échansons parla ainsi à Par’au: je dois me rappeler aujourd’hui mes fautes;
Par’au s’étant mis en colère contre ses serviteurs, me fit mettre en prison dans la maison du chef des exécuteurs, moi ainsi que le chef des panetiers.
Nous eûmes, lui et moi, un songe dans une même nuit; nous eûmes chacun un songe conforme à l’interprétation;
Il y avait là avec nous un jeune homme, Hébreu, serviteur du chef des exécuteurs; nous lui racontâmes notre songe, il nous l’interpréta, donnant à chacun une interprétation conforme à son songe.
Il arriva comme il nous l’avait interprété. Il (le roi) me rétablit en mon office, et il fit pendre l’autre;
Par’au envoya et fit appeler Joseph; on le fit sortir à la hâte de la prison; il se rasa, changea de vêtement et vingt devant Par’au.
Par’au dit à Joseph: j’ai eu un songe, personne ne peut l’interpréter; j’ai appris sur tout compte que tu sais bien interpréter un songe;
Joseph répondit à Par’au en ces termes: loin de moi! C’est Dieu qui répondra pour le bien de Par’au.
Par’au parla à Joseph: dans mon songe, je croyais être au bord du fleuve.
Et voilà que sept vaches, fortes en chair et belles de conformation, montaient du fleuve et paissaient de le marais;
Derrière elles venaient sept autres vaches, chétives, très laides et tellement maigres, que je n’en ai pas vu de semblables en laideur dans tout le pays d’Égypte.
Les vaches maigres et chétives mangèrent les sept premières vaches fortes;
Qui entrèrent dans leur ventre sans qu’on s’en aperçût qu’elles y fussent entrées; leur apparence fut chétive comme auparavant; alors je me réveillais.
Je vis aussi en songe sept épis pleins et bons qui semblaient sortir d’un seul tuyau.
Puis sept épis desséchés, minces et flétris par le vent d’orient, qui germaient après eux.
Les épis minces engloutirent les sept bons épis; j’ai raconté cela aux magiciens; mais personne ne me l’a expliqué.
Joseph dit à Par’au: le songe de Par’au est une seule (et même chose). Dieu a déclaré à Par’au ce qu’il va faire;
Les sept belles vaches signifient sept années, et les sept bons épis signifient aussi sept années; c’est le même songe.
Les sept vaches maigres et laides qui montaient derrière elles, signifient sept années, et les sept épis vides et flétris par le vent d’orient, signifient sept années de famine.
C’est ce que j’ai dit à Par’au: Dieu a fait voir à Par’au ce qu’il va faire.
Sept années arriveront, alors il y aura une grande abondance dans le pays d’Égypte.
Après viendront sept années de famine; toute l’abondance sera oubliée dans le pays d’Égypte, et la famine consumera le pays;
Et l’on ne s’apercevra plus de l’abondance dans le pays, à cause de cette famine qui viendra après, car elle sera très grande.
Et quand à ce que le songe a été réitéré à Par’au pour la seconde fois, c’est que la chose est arrêtée de Dieu, et que Dieu se hâte de l’accomplir.
Maintenant que Par’au choisisse un homme entendu et sage, et qu’il l’établisse sur le pays d’Égypte.
Que Par’au fasse aussi ceci: qu’il institue des commissaires dans le pays, e que pendant les sept années d’abondance il prenne la cinquième partie du produit du pays d’Égypte.
Qu’ils amassent tous les vivres pendant ces bonnes années qui viendront; qu’ils en fassent un monceau sous la puissance de Par’au, des vivres dans les villes, et qu’ils les gardent.
Les vivres seront en réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui seront dans le pays d’Égypte, afin que le pays ne soit pas consumé par la famine.
La chose plut à Par’au et à tous ses serviteurs.
Par’au dit à ses serviteurs: trouverons-nous un homme comme celui-ci! un homme en qui se trouve l’esprit divin?
Par’au dit à Iioseph: puisque Dieu t’a fait connaître toutes ces choses, il n’y a personne si entendu, ni si sage que toi.
Tu seras préposé à ma maison, et c’est par ta bouche que tout mon peuple sera nourri; ce n’est que par le trône que je serai plus grand que toi.
Par’au dit à Joseph: vois, je t’ai établi sur tout le pays d’Égypte.
Par’au ôta l’anneau de sa main, et le mit à la main de Iioseph; il le fit revêtir d’habits de fin lin, et lui mit un collier d’or au cou.
Il le fit monter dans la seconde voiture de parade qu’il avait, et on cria devant lui: à genoux! et il l’établit sur tout le pays d’Égypte.
Par’au dit à Ioseph: je suis Par’au, mais sans toi personne ne lèvera la main, ni le pied, dans tout le pays d’Égypte.
Par’au appela le nom de Iioseph, Tsaphnath Panéa’h, et lui donna pour femme Asnath, fille de Poti Phéra, ministre d’One. Iioseph traversa le pays d’Égypte.
Iioseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Par’au, roi d’Égypte; Iioseph sortit de devant Par’au, et parcourut tout le pays d’Égypte.
La terre rapporta abondamment pendant les sept années de fertilité.
On amassa tous les vivres des sept années qui étaient dans le pays d’Égypte, et l’on mit des provisions dans les villes, savoir: dans chaque ville on mit la provision provenant du territoire d’alentour.
Iioseph amoncela le blé en très grande quantité, comme le sable de la mer; tellement qu’on cessa de le mesurer, parce qu’il était sans nombre.
Il naquit à Iioseph, avant l’arrivée de l’année de famine, deux fils que lui avait enfantés Asnath, fille de Poti Phéra, ministre d’One.
Iioseph nomma l’aîné Menasché; car, dit-il, Dieu m’a fait oublier toute ma peine et toute la maison de mon père.
Et il nomma le second Ephraïm; car, dit-il, Dieu m’a fait fructifier au pays d’Égypte.
Alors finirent les sept années d’abondance qui avaient été au pays d’Égypte.
Et les sept années de famine commencèrent à arriver, comme Iioseph l’avait prédit; il y eu famine dans tous les pays, et dans tout le pays d’Égypte et il y eut du pain.
Tout le pays d’Égypte fut affamé; tout le peuple cria vers Par’au pour avoir du pain. Mais Par’au dit à toute l’Égypte: allez vers Iioseph, et faite ce qu’il vous dira.
La famine était dans tout le pays; Iioseph ouvrit tous (les greniers) où il y avait du blé, et entendit à l’Égypte. Cependant la famine augmenta en Égypte.
De tous les pays on vint en Égypte vers Iioseph, pour acheter, car la famine augmenta en Égypte.
Chapter 42
Iiâcov, voyant qu’il y avait du blé en Égypte, dit à ses fils: que vous regardez-vous les uns les autres?
Il dit aussi: j’ai appris qu’il y a du blé en Égypte; descendez-y, achetez-nous-en de là, afin que nous vivions et que nous ne mourions point.
Les frères de Iioseph y descendirent au nombre de dix, pour acheter du blé, en Égypte.
Mais Iiâcov n’envoya point Biniamine, frère de Iioseph, avec ses frères; car il dit: il pourrait lui arriver un accident.
Les fils d’Israel virent parmi les autres arrivants pour acheter, car la famine était dans le pays de Kenââne.
Iioseph commandait dans le pays; c’est lui qui faisait distribuer du blé à tous les peuples de la terre; les frères de Iioseph virent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre.
Iioseph, voyant ses frères, les reconnut; mais il contredit l’étranger avec eux, leur parla durement et leur dit: d’où venez-vous? Ils lui dirent: du pays de Kenââne, pour acheter des vivres.
Ainsi Iioseph reconnut ses frères, mais eux ne le reconnurent point.
Iioseph se rappela les songes qu’il avait eu sur eux, et leur dit: vous êtes des espions; vous êtes venus pour voir le faible du pays.
Ils lui répondirent: non, mon seigneur, mais tes serviteurs sont venus pour acheter des vivres.
Nous sommes tous enfants d’un même homme, nous sommes honnêtes gens, tes serviteurs n’ont jamais été espions.
Il leur dit: non, vous êtes venus pour voir le faible du pays.
Ils dirent: nous, tes serviteurs au nombre de douze, sommes frères, fils d’un même homme au pays de Kenââne; le plus jeune est maintenant avec notre père, et l’autre n’y est plus.
Iioseph leur dit: il en est comme je vous ai dit, savoir, vous êtes des espions.
C’est par là que vous serez éprouvés, par la vie de Par’au, si vous sortez de là que votre jeune frère ne soit venu ici.
Envoyez-en un d’entre vous, qui amène votre frère. Quant à vous, vous serez prisonnier, vos paroles seront éprouvées, si la vérité est avec vous; si non, par la vie de Par’au, vous êtes des espions.
On les mit ensemble en prison, pendant trois jours.
Iioseph leur dit le troisième jour: faites cela et vous virez, je crains Dieu.
Si vous êtes honnêtes gens, qu’un de vos frères reste dans votre prison, et vous, allez, emportez du blé pour les besoins de vos maisons.
Amenez-moi votre jeune frère, que vos paroles soient vérifiées, et que vous ne mouriez point; ils firent ainsi.
Ils se dirent l’un à l’autre: certes, nous sommes coupables à l’égard de notre frère; car nous avons vu l’anxiété de son âme; lorsqu’il nous suppliait, nous ne voulions pas écouter. C’est pour cela ce malheur nous est arrivé.
Reouvene leur répondit en disant: ne vous avais-je pas dit: ‘ne vous rendez pas coupables envers cet enfant; vous ne voulûtes point écouter, et aussi son sang est redemandé”.
Ils ne savaient pas que Iioseph comprenait, parce qu’il y avait un interprète parmi eux.
Il se détourna d’auprès d’eux, et pleura; ensuite il revint près d’eux et leur parla. Il prit Schimone d’entre eux, et le lia en leur présence.
Iioseph ordonna qu’on remplît leurs sacs de blé, et de remettre à chacun son argent dans son sac, et de leur donner de la provision pour leur voyage; on leur fit ainsi.
Ils chargèrent leur blé sur leurs ânes, et partirent de là.
L’un d’eux ouvrit son sac pour donner du fourrage à son âne dans un lieu de séjour, il vit son argent à l’entrée de sa besace;
Il dit à ses frères: “on m’a rendu mon argent, et il est dans ma besace”. Le cœur leur défaillit, ils furent épouvantés l’un envers l’autre, en disant: qu’est-ce que Dieu nous a fait?
Ils revinrent auprès de Iiâcov, leur père, au pays de Kenââne; ils lui racontèrent toutes les choses qui leur étaient arrivées, en disant:
Cet homme, le maître du pays, nous a parlé durement; il nous a représentés comme espions du pays.
Nous lui dîmes bien: “nous sommes d’honnêtes gens, nous n’avons jamais été espions;
Nous sommes douze frères, enfants du même père; l’un n’y est plus, et le plus jeune, est maintenant avec notre père, au pays de Kenââne.
L’homme, maître du pays, nous dit: voici comment je saurai que vous êtes d’honnêtes gens: laissez l’un de vos frères avec moi, et prenez les approvisionnements pour vos maisons, et allez-vous en.
Amenez-moi votre jeune frère; alors je saurai que vous n’êtes pas espions, mais que vous êtes d’honnêtes gens; je vous rendrai votre frère, et vous pourrez circuler dans le pays.
Comme ils vidaient leurs sacs, chacun trouva le paquet de son argent dans son sac; eux et leur père voyant leurs paquets d’argent, ils eurent peur.
Iiâcov, leur père leur dit: vous m’avez privé d’enfants; Iioseph n’y est pas, Schimone n’y est pas, vous voulez encore prendre Biniamine; tout est sur moi.
Reouvene répondit à son père, et dit: fait mourir mes deux enfants, si je ne te le ramène pas; confie-le-moi, je te le ramènerai.
Il répondit: mon fils ne descendra pas avec vous, car son frère est mort, il est resté seul, un accident pourrait lui arriver dans le voyage que vous entreprendrez, et vous ferez descendre ma vieillesse avec douleur dans le sépulcre.
Chapter 43
La famine était très grande dans le pays.
Lorsqu’ils eurent consommé la provision qu’ils avaient apportée d’Égypte, leur père leur dit: retournez, achetez-nous un peu de vivres.
Iiehouda répondit en disant: l’homme nous a fortement protesté et nous a dit: vous ne verrez point mon visage que votre frère ne soit avec vous.
Si tu es dans l’intention d’envoyer notre frère avec nous, nous descendrons et nous t’achèterons des vivres;
Si tu ne l’envoies point, nous ne descendrons point; car l’homme nous a dit: vous ne verrez point mon visage que votre frère ne soit avec vous.
Israel dit: pourquoi m’avez-vous fait ce mal, de dire à l’homme que vous avez encore un frère?
Ils répondirent: l’homme s’est informé de nous, de notre parenté, en disant: votre père vit-il encore? avez-vous un frère? Nous lui répondîmes selon l’état des choses; pouvions-nous savoir qu’il nous dirait: faites descendre votre frère?
Iiehouda dit à Israel son père: envoie donc le jeune homme avec moi; alors nous nous disposerons pour le voyage, et nous partirons; nous virons et ne mourrons pas, nous tous, toi et nos petits enfants;
Moi j’en sera garant, c’est de moi que tu le redemanderas; si je ne te le ramène pas et te le présente, je serai constamment en état de péché devant toi.
Si nous n’eussions tant différé, maintenant nous serions déjà de retour une seconde fois.
Leur père Israel leur dit: s’il en est ainsi, faites ceci: prenez des meilleures productions du pays dans vos vases, et apportez à cet homme un présent: un peu de baume, un peu de miel, des épices, de la myrrhe, des dattes et des amandes;
Prenez le double d’argent sur vous, rapportez également l’argent remis dans vos besaces; c’était peut être une erreur.
Emmenez aussi votre frère, mettez-vous en route, et retournez vers cet homme.
El Chaddaï vous fera trouver grâce devant cet homme, afin qu’il vous relâche votre autre frère ainsi que Biniamine. Quant à moi, si je dois être privé d’enfants, que j’en sois privé!
Les hommes prirent ce présent; ils prient aussi le double d’argent avec eux, ainsi que Biniamine; ils se mirent en route, descendirent en Égypte, et se présentèrent devant Iioseph.
Iioseph vit Biniamine avec eux, et dit à son intendant: fais entrer ces hommes dans la maison; fais tuer quelque bête et fais-la préparer, car ces hommes mangeront avec moi à midi.
Cet homme fit comme lui avait dit Iioseph, et il fit entrer ces hommes à la maison de Iioseph.
Ces hommes se voyant amenés à la maison de Iioseph, dirent: nous y sommes amenés à cause de l’argent remis la précédente fois dans nos besaces; c’est pour se jeter et tomber sur nous, et pour nous pendre comme esclave avec nos ânes.
Ils s’approchèrent de l’intendant de la maison de Iioseph, et lui parlèrent à l’entrée de la maison.
Ils lui dirent: de grâce, mon seigneur; nous sommes d’abord descendus ici pour acheter des vivres;
Lorsque nous arrivâmes à l’hôtellerie, nous ouvrîmes nos besaces, l’argent de chacun s’est trouvé à l’ouverture de sa besace, notre argent selon son poids, et nous le rapportons avec nous.
Nous avons apporté d’autre argent avec nous pour acheter des vivres; nous ne savons pas qui a mis l’argent dans nos besaces.
Il répondit: la paix est avec vous; ne craignez rien; votre Dieu et le Dieu de votre père vous a donné un trésor dans vos besaces, votre argent m’est parvenu; et il leur amené Schimone.
Cet homme les fit entrer dans la maison de Iioseph; il donna de l’eau, ils lavèrent leurs pieds, et il donna du fourrage à leurs ânes.
Ils préparèrent le présent en attendant que Iioseph rentrât, à midi; car ils avaient appris que c’est là qu’ils devaient manger.
Iioseph revit à la maison, et ils lui présentèrent là le présent qu’ils lui apportaient, et se prosternèrent devant lui à terre.
Il s’informa auprès d’eux de leur bien-être; il dit: votre vieux père, dont vous avez parlé, se trouve-t-il bien? vit-il encore?
Ils répondirent: ton serviteur, notre père, se trouve bien, il vit encore; ils s’inclinèrent et se prosternèrent.
Il leva les yeux et vit son frère Biniamine, fils de sa mère, et dit: est-ce là votre jeune frère, dont vous m’avez parlé? il ajouta: mon fils! que Dieu te soit miséricordieux.
Iioseph se hâta (car sa tendresse était excitée envers son frère, et il sentait le besoin de pleurer), et il entra dans une chambre, et y pleura.
S’étant lavé le visage, il sortit, se contint, et dit: mettez le pain.
On lui servit à part, et à eux aussi à part, et on servit aussi à part aux Egyptiens qui mangeaient avec lui, parce que les Egyptiens ne pouvaient avec les Hébreux, car c’est une abomination aux yeux des Egyptiens.
Ils s’assurent devant lui, l’aîné selon son (droit d’) aînesse, et le plus jeune selon son plus jeune âge. Les hommes s’étonnèrent entre eux.
On leur apporta des portions de sa part, et il se trouva que la part de Biniamine était cinq fois plus grande que les parts de tous les autres; ils burent et s’enivrèrent avec lui.
Chapter 44
il commanda à l’intendant de sa maison, en lui disant: remplis de vivres les besaces de ces hommes, autant qu’ils en pourront porter, et mets l’argent de chacun à l’ouverture de sa besace.
Et tu placeras à l’entrée de la besace du plus jeune mon gobelet, le gobelet en argent, avec l’argent de son blé; et il fit comme Iioseph lui avait dit.
Le matin, dès qu’il fit jour, on renvoya ces hommes avec leurs ânes.
Ils étaient à peine sortis de la ville, ils s’étaient encore peu éloignés, que Iioseph dit à son intendant: va, poursuis ces hommes; lorsque tu les auras atteints, tu leur diras: pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien?
N’est-ce pas (le gobelet) dans lequel boit mon maître? et par lequel il devine infailliblement! vous avez mal fait d’avoir agi de la sorte.
Celui-ci les atteignit, et leur dit ces paroles.
Ils lui dirent: pourquoi mon maître parle-t-il de la sorte? tes serviteurs sont loin de faire une pareille chose;
Vois, nous avons rapporté du pays de Kenââne l’argent que nous avons trouvé à l’entrée de nos besaces, et comment déroberions-nous de l’argent ou de l’or de la maison de ton maître?
Qu’il meure celui de tes serviteurs chez lequel il sera trouvé quelque chose, et même nous, nous voulons alors être esclave de mon maître.
Il répondit: il pourrait bien en être ainsi; toutefois celui chez lequel on le trouvera sera esclave, mais vous, vous en serez innocents.
Ils se hâtèrent et descendirent à terre chacun sa besace, et chacun ouvrit la sienne.
Il fouilla, commençant par le plus grand et finissant par le plus petit, et le gobelet fut trouvé dans la besace de Biniamine.
Ils déchirèrent leurs habits, chacun rechargea son âne, et ils retournèrent à la ville.
Iiehouda et ses frères vinrent à la maison de Iioseph, qui y était encore; ils se jetèrent à terre devant lui.
Iioseph leur dit: quelle est cette action que vous avez commise? ne savez-vous donc pas qu’un homme tel que moi devine infailliblement?
Iiehouda dit: que dirons-nous à mon maître? comment parlerons-nous? comment nous justifierons-nous? Dieu a trouvé l’iniquité de tes serviteurs; nous voici les esclaves de mon maître; celui chez lequel on a trouvé le gobelet le sera aussi.
Il répondit: loin de moi de faire chose pareille! l’homme chez lequel on a trouvé le gobelet sera mon esclave; quant à vous, remontez en paix vers votre père.
Iiehouda s’approcha et lui et dit: de grâce, mon maître! permets que ton serviteur profère une parole aux oreilles de mon maître, et que ta colère ne s’enflamme pas contre ton serviteur; car tu es comme Par’au.
Mon maître interrogea ses serviteurs, en disant: avez-vous un père ou un frère?
Nous dîmes à mon maître: nous avons un père âgé, et un jeune garçon, enfant de sa vieillesse, dont le frère est mort; celui-là est resté seul de sa mère, et son père l’aime.
Tu dis à tes serviteurs, descendez-le moi ici, j’aurai un œil sur lui.
Nous dîmes à mon maître: je jeune homme ne peut pas quitter son père, car s’il quitte son père, il mourra.
Tu dis à tes serviteurs: si votre jeune frère ne descend pas avec vous ici, ne continuez plus à voir mon visage.
Lorsque nous montâmes auprès de ton serviteur, mon père, nous lui apportâmes les paroles de mon maître.
Notre père nous dit: retournez et achetez-nous un peu de vivres.
Nous dîmes: nous ne pouvons y descendre; si notre jeune frère est avec nous, nous y descendrons, car nous ne pouvons pas voir le visage de cet homme, si notre jeune frère n’est pas avec nous.
Ton serviteur, mon père, nous dit: vous savez que ma femme m’a enfanté deux enfants;
L’un m’a quitté, et j’ai dit: il a sans doute été dévoré, et je ne l’ai point revu jusqu’à présent;
Si vous me prenez encore celui-ci, et s’il lui arrive un accident, vous ferez descendre ma vieillesse avec douleur dans le sépulcre.
Et maintenant, quand je reviendrai vers ton serviteur, mon père, et que le jeune homme, dont l’âme est attaché à la sienne, n’est pas avec nous;
Quand il verra que le jeune homme n’est pas avec nous, il mourra; tes serviteurs feront descendre avec douleur la vieillesse de ton serviteur, notre père, dans la tombe.
Or ton serviteur a cautionné le jeune homme auprès de mon père, en disant: si je ne te le ramène pas, je serai pour toujours dans le péché envers mon père.
Et maintenant, permets que ton serviteur reste esclave en place du jeune homme, auprès de mon maître, et que le jeune homme remonte avec ses frères;
Car, comment pourrai-je remonter vers mon père, si le jeune homme n’est pas avec moi. Pourrais-je avoir l’affliction qui accablera mon père!
Chapter 45
Iioseph ne put plus se contenir devant tous ceux qui se trouvaient près de lui, il s’écria: faites sortir tout le monde d’auprès de moi! Personne ne demeura auprès de lui quand Iioseph se fit connaître à ses frères.
Sa voix éclata en pleurs; les Egyptiens l’entendirent, et on l’entendit dans la maison de Par’au.
Iioseph dit à ses frères: je suis Iioseph: mon père vit-il encore? Ses frères ne purent lui répondre, car ils étaient troublés devant lui.
Iioseph dit à ses frères: approchez-vous donc de moi; et ils s’approchèrent; il dit: je suis votre frère Iioseph, que vous avez vendu (pour être) en Égypte;
Et maintenant ne vous affligez pas, et que ce ne soit point à vos yeux un sujet de regret, de ce que vous m’avez vendu (pour être) ici, puisque Dieu m’a envoyé devant vous pour pourvoir à votre conservation.
Car voici deux ans que la famine est dans le pays, et il reste encore cinq ans où il n’y aura ni culture ni moisson;
Dieu m’a envoyé devant vous pour vous procurer une existence dans le pays, et pour vous faire vivre, au moyen d’une grande délivrance;
Et maintenant, ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, mais Dieu; il m’a établi pour être le père de Par’au, le maître de sa maison, et pour commander dans tout le pays d’Égypte.
Hâtez-vous et remontez vers mon père, et dites-lui: ainsi dit ton fils Iioseph: Dieu m’a établi le maître de toute l’Égypte; descends vers moi, et ne t’arrêtes point.
Tu demeureras dans le pays de Goschène, tu seras près de moi, toi, tes fils, tes petits-fils, tes brebis, tes bestiaux, et tout ce qui t’appartient.
Je t’y entretiendrai, car il y aura encore cinq ans de famine, de peur que tu ne sois ruiné, toi, ta maison et tout ce que tu as.
Vous yeux voient, et ceux de mon frère Biniamine aussi, que c’est ma (propre) bouche qui vous parle.
Vous direz à mon père toute ma gloire en Égypte, et tout ce que vous avez vu; vous vous hâterez, et vous ferez descendre mon père ici.
Il se jeta sur le cou de son frère Biniamine, et pleura, et Biniamine pleura sur son cou.
Il baisa tous ses frères et pleura en se tenant sur eux; ensuite ses frères lui parlèrent.
Le bruit se répandit dans la maison de Par’au, savoir: les frères de Iioseph sont arrivés. Ceci plut à Par’au et à ses serviteurs.
Par’au dit à Iioseph: dis à tes frères: faites ainsi, charges vos bêtes et allez, retournez au pays de Kenââne;
Amenez votre père, et venez vers moi; je vous donnerai du meilleur du pays d’Égypte, et vous mangerez la moelle du pays.
Tu as l’ordre de dire: faites ceci; prenez avec vous du pays d’Égypte des chariots pour vos femmes, amenez votre père et venez.
Ne regrettez pas vos ustensiles; car le meilleur de tout le pays d’Égypte est pour vous.
Les enfants d’Israel firent ainsi. Iioseph leur donna par l’ordre de Par’au des chariots; il leur donna aussi des provisions pour le voyage.
Il donna à tous des vêtements de rechange, dont un pour chacun et à Biniamine il donna trois cents pièces d’argent et cinq vêtements de rechange.
Il envoya à son père ce qui suit: dix ânes chargés de ce qu’il y avait de mieux en Égypte, et dix ânesses portant du blé, du pain et de la nourriture pour son père pendant le voyage.
Il congédia ses frères, qui partirent, et il leur dit: ne vous querellez point en route.
Ils remontèrent de l’Égypte et arrivèrent dans le pays de Kenââne auprès de Iiâcov leur père.
Ils lui dirent, savoir: Iioseph vit encore, et il règne sur tout le pays d’Égypte. Son cœur défaillit, car il ne les crut pas;
Mais ils lui redirent toutes les paroles que Iioseph leur avait dites; et lorsqu’il vit les chariots que Iioseph avait envoyés pour les transporter, l’esprit de Iiâcov leur père se ranima.
Israel dit: il suffit; mon fils Iioseph vit encore, je veux y aller, et le voir avant que je ne meure.
Chapter 46
Israel partit avec tout ce qu’il avait, il arriva à Beér-Chéba, et il offrit des sacrifices au Dieu de son père Iits’hac.
Dieu, parlant à Israel dans une vision nocturne, dit: Iiâcov, Iiâcov; il répondit: me voici.
Il dit: je suis le Dieu puissant, le Dieu de ton père, ne crains pas de descendre en Égypte, car je t’y ferai devenir un grand peuple;
Moi, je descendrai avec toi en Égypte, et je t’en ferai certainement remonter, et Iioseph mettra la main sur tes yeux.
Iiâcov se leva de Beér-Chéba; les enfants d’Israel transportèrent leur père Iiâcov, ainsi que leurs petits enfants et leurs femmes, dans les chariots que Par’au avait envoyés pour les transporter.
Ils prient leur bétail et leurs biens qu’ils avaient acquis dans le pays de Kenââne; ils arrivèrent en Égypte, savoir: Iiâcov et sa postérité avec lui.
Il amena en Égypte avec lui ses fils, ses petits-fils, ses filles et ses petites-filles.
Voici les noms des enfants d’Israel qui virent en Égypte: Iiâcov et ses fils: le premier né de Iiâcov: Reouvene;
Les enfants de Reouvene furent ‘Henoch, Palou, ‘Hetsrone et Carmi;
Les enfants de Schimone: Jemouel, Jamine, Oad, Jachine, Tzo’har et Schâoul, fils de la Kenâânéenne;
Les fils de Lévi: Gerschone, Kehath, et Merari;
Les fils de Jehouda, Ere, Onane, Chéla, Peretz, et Zera’h; Ere et Onane moururent au pays de Kenââne; les enfants de Peretz furent ‘Hetsrone et ‘Hamoul.
Les enfants d’Issachar: Tola Pouva, Iov, et Schimrone:
Les enfants de Zeboulone: Sered, Eilone et Ja’hléel;
Voilà les enfants de Léa qu’elle avait enfantés à Iiâcov à Padane-Arame, avec Dina sa fille; ses fils et filles étaient ensemble trente-trois personnes.
Les enfants de Gad étaient Tsiphione, ‘Hagi, Schouni, Etsbone, Eri, Arodi, et Ar’éli.
Les enfants d’Acher étaient Iimna, Iischva, Iischvi, Beria, et Sera’h, leur sœur. Les enfants de Beria: ‘Heber et Malkiel.
Voilà les enfants de Zilpa, que Lavane avait donnée à Léa sa ville; elle enfanta ceux-là à Iiâcov au nombre de seize personnes.
Les enfants de Ra’hel, femme de Iiâcov, étaient Iioseph et Biniamine.
Il naquit à Iioseph, au pays d’Égypte, Menasché et Ephraïme qu’Osnath, fille de Pti-Phétra, ministre d’One, lui avait enfantés.
Les enfants de Biniamine furent Béla, Béchere Axchbéel, Guéra, Naâmone, E’hi, Rosch, Moupime, ‘Houpime et Orde.
Voilà les enfants de Ra’hel qui naquirent à Iiâcov, en tout quatorze personnes.
Les enfants de Dane étaient ‘Houschime.
Les enfants de Naphtali étaient Ia’htzéel, Gouni, Iétzer et Schileme.
Voilà les enfants de Bilha, que Lavane avait donnée à Ra’hel sa fille; elle enfanta ceux-là à Iiâcov; en tout sept personnes.
Toutes les personnes qui virent en Égypte avec Iiâcov, et qui étaient ses descendants, sans les femmes des fils de Iiâcov, toutes ces personnes étaient (en tout) soixante-six.
Les enfants de Iioseph, qui lui étaient nés en Égypte, furent deux personnes. Toutes les personnes de la maison de Iiâcov, arrivant en Égypte, furent soixante et dix.
Il envoya Iiehouda devant lui vers Iioseph pour qu’il le dirigeât à Goschène; ils arrivèrent à Goschène.
Iioseph fit atteler son char, il le monta pour se rendre au-devant son père Israel à Goschène; s’étant montré à lui, il se jeta à son cou, et pleura quelque temps sur son cou.
Israel dit à Iioseph: à présent je puis mourir, puisque j’ai vu ton visage et que tu vis encore.
Iioseph dit à ses frères et à la famille de son père: je veux monter et l’annoncer à Par’au, et lui dire: mes frères et la famille de mon père, qui étaient au pays de Kenââne, sont venus auprès de moi.
Ces hommes sont bergers, car ils ont élevé du bétail. Ils ont amené leurs brebis, leur gros bétail et tout ce qui leur appartient.
Lorsque Par’au vous fera appeler, et qu’il dira: quel est votre métier?
Vous direz: vos serviteurs ont été occupés de bétail, depuis notre jeunesse jusqu’à présent, nous, aussi bien que nos pères; afin que vous demeurez dans le pays de Goschène, car les bergers sont en horreur aux Egyptiens.
Chapter 47
Iioseph vint, l’annonça à Par’au, et dit: mon père, mes frères, sont venus du pays de Kenââne, avec leurs brebis, leur gros bétail, et tout ce qui leur appartient, et sont dans la contrée de Goschène.
Il prit une partie de ses frères au nombre de cinq, et les présenta à Par’au.
Par’au dit à ses frères: quel est votre métier? ils dirent à Par’au: tes serviteurs sont bergers, nous aussi bien que nos pères.
Ils dirent aussi à Par’au: nous sommes venus pour séjourner dans le pays, parce qu’il n’y a point de pâture pour les brebis de tes serviteurs, car la famine est très grande au pays de Kenââne; et maintenant permets que tes serviteurs demeurent dans le pays de Goschène.
Par’au dit à Iioseph: ton père et tes frères sont venus auprès de toi;
Le pays d’Égypte t’est ouvert, établis ton père et tes frères dans le meilleur endroit de ce pays; qu’ils demeurent dans la contrée de Goschène, et si tu sais qu’il y a parmi eux des gens capables, tu les établiras inspecteurs des troupeaux qui sont à moi.
Iioseph conduisit son père Iiâcov, et le présenta à Par’au; Iiâcov salua Par’au.
Par’au dit à Iiâcov: quel est ton âge?
Iiâcov répondit à Par’au: les jours des années de mes pèlerinages, sont au nombre de cent trente; les jours des années de ma vie ont été peu nombreux et mauvais, et n’ont point atteint les jours des années de la vie de mes pères de temps de leurs pèlerinages.
Iiâcov salua Par’au et sortit de devant lui.
Iioseph établit son père et ses frères, et leur donna une possession dans le pays d’Égypte, dans le meilleur endroit du pays, dans la contrée de Ramessesse, comme Par’au l’avait ordonné.
Iioseph pourvut de pain son père, ses frères et toute la maison de son père, selon (le nombre) les enfants.
Il n’y avait pas de pain dans tout le pays, car la famine était très grande, le pays d’Égypte dépérissait, ainsi que le pays de Kenââne, à cause de la famine.
Iioseph amassa tout l’argent qu’on trouva dans le pays d’Égypte et dans le pays de Kenââne, pour le blé qu’ils achetaient. Iioseph porta cet argent à la maison de Par’au.
Quant l’argent du pays d’Égypte et du pays de Kenââne manqua, tous les Egyptiens virent auprès de Iioseph et lui dirent: donne-nous du pain. Pourquoi mourrions-nous à tes yeux, car l’argent est épuisé.
Iioseph dit: donnez votre bétail, et je vous en donnerai pour votre bétail si l’argent est épuisé.
Ils amenèrent leur bétail à Iioseph; il leur donna du pain pour des chevaux, pour des troupeaux de brebis et pour des ânes. Il leur fournit du pain cette année-là pour leur bétail.
Lorsque cette année fut écoulée, ils revinrent la seconde année, et lui dirent: nous ne cacherons point à mon seigneur que l’argent et les troupeaux de bêtes ont passé entre les mains de mon seigneur; il ne reste à mon seigneur que nos corps et nos terres.
Pourquoi mourrions-nous à tes yeux. Quant à nous et à nos terres, achète-nous ainsi que nos terres pour du pain; que nous soyons, nous et nos terres, la propriété de Par’au; donne-nous de quoi semer, afin que nous vivions et que nous ne mourrions pas, et que la terre ne soit point déserte.
Iioseph acquit pour Par’au toutes les terres d’Égypte, car les Egyptiens vendirent à chacun son champ, parce que la famine pesait beaucoup sur eux; ainsi la terre fut à Par’au.
Quant au peuple, il le fit passer dans les villes d’une extrémité de l’Égypte à l’autre.
Il n’y eut que les terres de prêtres (ministres) qu’il n’acquit point, car les prêtres avaient un certain revenu de Par’au; ils mangeaient donc ce revenu concédé par Par’au; c’est pourquoi ils ne vendirent point leurs terres.
Iioseph dit au peuple: maintenant que je vous ai acquis avec vos terres pour Par’au, voici de quoi semer, et vous ensemencerez la terre.
Lors de la récolte vous donnerez la cinquième partie à Par’au, et les quatre autres parts seront pour vous, pour ensemencer les champs, et pour votre nourriture, ainsi que pour ceux de votre maison, et pour nourrir vos petits enfants.
Ils répondirent: tu nous as sauvé la vie; que nous trouvions grâce aux yeux de mon seigneur, et nous serons esclaves de Par’au.
Iioseph fit une loi, (qui dure) jusqu’à ce jour, sur les terres de l’Égypte: savoir: la cinquième partie sera à Par’au; il n’y eut que les terres des prêtres qui ne furent pas à Par’au.
Israel s’établit dans le pays d’Égypte, dans la contrée de Goschène; ils y acquirent des propriétés, devinrent féconds, et se multiplièrent beaucoup.
Iiâcov vécut dans le pays d’Égypte dix-sept ans; les jours de Iiâcov, les années de sa vie furent cent quarante-sept ans.
Lorsque le temps de la mort d’Israel arriva, il appela son fils Iioseph, et lui dit: si j’ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et me comblant de bonté et de fidélité, tu ne m’enterreras point en Égypte.
Que je dorme avec mes pères, tu mes transporteras de l’Égypte, et tu m’enterreras dans leur sépulture. Celui-ci répondit: je ferai selon tes paroles.
Il dit: jure-le moi, il le lui jura. Israel se prosterna vers le haut du lit.
Chapter 48
Après cela on dit à Iioseph: voici que ton père est malade; il prit avec lui ses deux fils, Menasché et Ephraïme.
On en informa Iiâcov, et on lui dit: voici ton fils Iioseph qui vient vers toi, Israel rassembla ses forces, et s’assit sur le lit.
Iiâcov dit à Iioseph: Dieu le tout-puissant m’est apparu à Louze, au pays de Kenââne, et m’a béni;
Il me dit: je te rendrai fécond, je te multiplierai, et je te ferai devenir une agrégation de peuples; je donnerai ce pays à ta postérité après toi, en possession perpétuelle.
Et maintenant, tes deux fils, qui te sont nés au pays d’Égypte avant mon arrivée en Égypte vers toi, sont à moi; Ephraïme et Menasché seront à moi, comme Reouvene et Schimone.
Mais les enfants que tu as engendré après eux seront à toi; ils porteront le nom de leurs frères dans leur héritage.
Quand je revenais de Padane-Arame, Ra’hel mourut (à mon regret) au pays de Kenââne, en route, lorsqu’il y avait encore une (grande) étendue de pays pour arriver à Ephrath, et je l’enterrai là, sur le chemin d’Ephrate, qui est Bethle’hème.
Israel, voyant les fils de Iioseph, dit: qui sont ceux-ci?
Iioseph dit à son père: ce sont mes fils que Dieu m’a donnés ici. Il dit: amène-les-moi, je te prie, pour que je les bénisse.
Les yeux d’Israel étaient appesantis par l’âge, de manière qu’il ne put plus (bien) voir. Il les fit approcher de lui; celui-ci les baisa, et les embrassa.
Israel dit à Iioseph: je n’ai pas pensé voir ton visage, et voilà que Dieu m’a fait voir même tes enfants.
Iioseph les fit sortir d’entre les genoux de son père, et se prosterna devant lui à terre.
Iioseph les prit tous deux, Ephraïme dans sa droite, à la gauche d’Israel, et Menasché dans sa gauche, à la droite d’Israel, et les fit approcher de lui.
Israel étendit sa main droite, et la plaça sur la tête d’Ephraïme, qui était le plus jeune, et sa gauche sur la tête de Menasché; il posa ses mains avec préméditation; car Menasché était l’aîné.
Il bénit Iioseph, et dit: que le Dieu devant lequel ont marché mes pères Avrahame et Iits’hac, ce Dieu qui me sustente depuis que l’existe jusqu’à ce jour;
Que l’ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces enfants; que mon nom et celui de mes pères Avrahame et Iits’hac soient nommés par eux, et qu’ils se multiplient puissamment sur la terre.
Iioseph voyant que son père mettait sa main droite sur la tête d’Ephraïme, en eut du chagrin; il saisit la main de son père pour la détourner de la tête d’Ephraïme sur la tête de Menasché.
Iioseph dit à son père: ce n’est pas ainsi, mon père, car celui-ci est l’aîné; mets ta main droite sur sa tête.
Son père s’y refusa, et dit: je le sais, mon fils, je le sais, celui-ci aussi deviendra un peuple; lui aussi sera grand; toutefois son plus jeune frère sera plus grand que lui, et sa postérité sera une multitude de nations.
Il les bénit en ce jour, et dit: par toi, Israel bénira, en disant: que Dieu te fasse devenir comme Ephraïme et Menasché; et il mit Ephraïme avant Menasché.
Israel dit ensuite à Iioseph: je vais mourir, mais Dieu sera avec vous et vous fera retourner au pays de vos père.
Quant à moi, je te donne une part au-dessus de tes frères, celle que j’ai prise de la main de l’Amoréen, avec mon glaive et mon arc.
Chapter 49
Iiâcov fit appeler ses enfants et dit: assemblez-vous, je veux vous annoncer ce qui vous arrivera à la fin des jours;
Fils de Iiâcov, réunissez-vous et écoutez; écoutez votre père Israel:
Reouvene, tu es mon premier-né, ma force et le commencement de ma vigueur, supérieur en puissance.
Précipité comme un torrent, tu ne seras pas avantagé; tu es monté sur la couche de ton père, alors tu as déshonoré celui qui montant sur mon lit de repos.
Schimone et Lévi sont frères, les instruments de violence sont leur parenté.
Que mon âme n’entre point dans leurs conciliabules, que ma gloire ne soit point unie à leur assemblée; car dans leur colère ils ont tué un homme, et par leur volonté ils ont coupé le jarret au taureau.
Que leur colère soit maudite, car elle est violente, et leur fureur, car elle est affreuse; je les diviserai en Iiâcov, et je les disperserai en Israel.
Toi, Iiehouda, tes frères te loueront, ta main sera le cou de tes ennemis; les fils de ton père se prosterneront devant toi.
Iiehouda, tu es un jeune lion, mon fils, lorsque tu reviens de la proie! il s’est agenouillé, il s’est couché comme un lion, comme une lionne; qui le réveillera?
Le sceptre ne sera point enlevé à Iiehouda, ni le législateur d’entre des pieds (sa postérité), jusqu’à ce qu’il arrive à Schilo, et que les peuples s’assemblent auprès de lui.
Il attache à la vigne son ânon, et à un cep le petit de son ânesse; il lave son vêtement dans le vin, et son manteau dans le sang des raisins.
Les yeux vermeils de vins, et les dents blanches de lait.
Zeboulone demeura sur la côte des mers; il sera près du port des vaisseaux, et ses domaines s’étendront jusqu’à Tsidone.
Issachar, âne robuste se couche entre les étables.
Il a vu combien le repos est agréable et le pays délicieux; il courba l’épaule pour porter, et fut soumis au tribut.
Dane jugera son peuple comme l’une des tribus d’Israel.
Dane sera un serpent sur le chemin, une vipère dans le sentier, mordant le talon du cheval, le cavalier tombe renversé.
C’est en ton secours que j’espère, ô Éternel!
Gade, des partisans le ravageront, mais aussi les repoussera en arrière.
D’Achère la nourriture est succulente; il pourvoira aux délices royales.
Naphtouli est une biche libre; il profère des paroles éloquentes.
Iioseph est un rameau tendre, un jeune rameau près d’une source; ses branches dépassent la muraille.
Ils lui ont rendu la vie amère, suscité des querelles, et les archers le haïssent;
Mais son arc demeure ferme; ses mains nerveuses deviennent souples par les mains du puissant de Iiâcov; de là il est devenu le pasteur, la pierre (angulaire) d’Israel.
(Ceci vient) de Dieu de ton père, qui t’aidera; du Tout-Puissant qui te bénira, des bénédictins du ciel d’en haut, des bénédictions de l’abîme d’en bas, de la fécondité de tes femmes.
Les bénédictions de ton père ont surpassé les bénédictions de mes parents, jusqu’aux ciments des collines éternelles; qu’elles viennent sur la tête de Iioseph et sur le sommet de la tête de celui qui est couronné entre ses frères.
Biniamine est un loup qui déchire; le matin il dévore la proie; et le soir il partage le butin.
Tous ceux-là (forment) les douze tribus d’Israel, et c’est ce que leur dit leur père en les bénissant; il bénit chacun selon sa bénédiction.
Il leur donna des ordres en leur disant: je vais être réuni à mon peuple; enterrez-moi auprès de mes pères dans la caverne qui est au champ d’Ephrone le ‘Héthéen;
Dans la caverne qui est au champ de Machpéla, qui est près de Mamré, au pays de Kenââne, où Avrahame avait acquis d’Ephrone le ‘Héthéen le champ pour une possession sépulcrale.
Là ils ont enterré Avrahame et Sara sa femme, là ils ont enterré Iits’hac et Rivka, sa femme, et là j’ai enterré Léa.
Le champ, et la caverne qui y est, est une acquisition des ‘Héthéens.
Iiâcov, ayant achevé de donner des ordres à ses fils, retira ses pieds dans le lit, expira, et fut réuni à ses peuples.
Chapter 50
Iioseph se jeta sur le visage de son père, pleura sur lui et le baisa.
Iioseph ordonna à ses esclaves, les médecins, d’embaumer son père; les médecins embaumèrent Israel.
Quarante jours se passèrent ainsi, car autant de jours étaient employés par les embaumeurs, et les Egyptiens le pleurèrent soixante-dix jours.
Les jours destinés aux pleurs étant passés, Iioseph parla au gens de la maison de Par’au: si j’ai trouvé grâce à vos yeux, parlez à Par’au, savoir:
Mon père m’a fait jurer, en me disant: je meurs; enterre-moi dans le sépulcre que je me suis creusé au pays de Kenââne; et maintenant permets que je monte pour enterrer mon père, et je reviendrai.
Par’au dit: monte et enterre ton père comme il t’a fait jurer.
Iioseph monta pour enterrer son père; tous les serviteurs de Par’au, les anciens de sa maison et tous les anciens d’Égypte, montèrent avec lui;
Ainsi que toute la maison de Iioseph, ses frères, et la maison de son père; ils ne laissèrent dans le pays de Goschène que leurs petits-enfants, leurs troupeaux et leur bétail.
Des chariots et des cavaliers montèrent aussi avec lui, et le cortège fut très grand.
Arrivés à Goren-Atade, qui est au-delà du Iardène, ils célébrèrent de grandes et très magnifiques funérailles; il consacra ensuite à son père un deuil de sept jours.
Les Kenâânéens, habitants du pays, voyant le deuil à Goren-Atade, dirent: voici un grand deuil pour l’Égypte! C’est pourquoi l’on nomma cet endroit Avel Mitsraïme (deuil d’Égypte); il est au-delà du Iardène.
Ses fils lui firent ce qu’il leur avait ordonné.
Ses enfants le transportèrent au pays de Kenââne, et l’ensevelirent dans la caverne du champ de Machpéla, où Avrahame avait acheté d’Ephrone le ‘Héthéen, près Mamré, un champ pour une possession sépulcrale.
Iioseph, après qu’il eut enterré son père, s’en retourna en Égypte, lui, ses frères, et tous ceux qui étaient montés avec lui pour enterrer son père.
Les frères de Iioseph, voyant que leur père était mort, dirent: Iioseph, pourrait nous haïr et nous rendre tout le mal dont nous l’avons accablé.
Ils députèrent vers Iioseph, et lui firent dire: ton père a ordonné ainsi avant sa mort:
Vous parlerez ainsi à Iioseph: De grâce! pardonne le crime de tes frères et leur péché, car ils t’ont fait du mal, et maintenant pardonne donc le crime des serviteurs du Dieu de ton père. Iioseph pleura lorsqu’ils lui parlèrent de la sorte.
Ses frères allèrent aussi se prosterner devant lui, et dirent: nous serons tes esclaves!
Iioseph leur dit: ne craignez point, car suis-je en la place de Dieu?
Vous avez médité de me faire du mal, mais Dieu l’a dirigé au bien, afin d’exécuter ce qui est aujourd’hui, et de conserver un grand peuple.
Et maintenant ne craignez rien; je vous entretiendrai avec vos enfants. Il les consola et parla à leur cœur.
Iioseph demeura en Égypte, lui et la maison de son père; Iioseph vécut cent dix ans.
Iioseph vit des petits-enfants d’Ephraïme; les enfants de Machir, fils de Menasché, furent aussi élevés sur les genoux de Iioseph.
Iioseph dit à ses frères: je vais mourir; Dieu se souviendra de vous, il vous fera remonter de ce pays au pays qu’il a juré de donner à Avrahame, à Iits’hac et à Iiâcov.
Joseph fit jurer les fils d’Israel, en disant: Dieu vous visitera; et vous ferez remonter mes os loin d’ici.
Joseph mourut, âgé de cent dix ans. On l’embauma, et on le mit dans un cercueil en Égypte.