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4I4CE - Avril 2024RÉSUMÉ (SUITE)4 Parmi les options d’anticipation, certaines produisent suffisamment de cobénéfices éco-nomiques pour être intrinsèquement ren-tables mais ce nest pas le cas de toutes. Ce constat invite à ouvrir un débat sur l’interna-lisation du risque climatique dans les modèles économiques et la prise en charge des coûts de l’adaptation. L’importance des impacts socio-économiques justifie souvent une interven-tion publique proactive mais qui peut prendre différentes formes ; la prise en charge directe de certaines dépenses d’adaptation n’étant qu’une option possible parmi d’autres. 5 Dans tous les cas, pour s’assurer de la meil-leure efficacité et distribution possible des dépenses, l’adaptation doit être intégrée aux démarches existantes de planification. Le défi est de toujours prendre en compte le bon niveau de réchauffement aux bons moments dans les dans les cycles de décision et d'investissements manière à ne plus uniquement subir les impacts du changement climatique sans pour autant surin-vestir dans des mesures d’adaptation très cou-teuses qui ne seraient in fine jamais justifiées économiquement. Cela requiert une mise en œuvre séquencée de l’adaptation qui tienne compte de la durée de vie des investissements et de la réversibilité des décisions ainsi qu’une répartition visible et stable des responsabilités, de façon à clarifier les incitations à agir des dif-férents acteurs de l’économie. DE PREMIERS ORDRES DE GRANDEUR DE COÛTS ASSOCIÉS À DES LEVIERS D’ANTICIPATION QUI POURRAIENT ÊTRE ACTIONNÉS DE FAÇON PLUS OU MOINS AMBITIEUSE• Engager des travaux pour l’adap-tation des réseaux routiers et ferré pourrait nécessiter de quelques centaines de mil-lions à quelques milliards d’euros par an d’investissements additionnels dans les prochaines décennies (s’il était par exemple décidé de renforcer la robustesse de tous les ouvrages hydrau-liques), mais il s’agira surtout de se donner les moyens de bien prendre en compte les change-ments climatiques dans les inves-tissements déjà prévus et d’établir des priorités au sein des stratégies de gestion du patrimoine.• De l’ordre de 1,5 milliard d’euros par an pourrait être nécessaire dans la prochaine décennie pour déployer à grande échelle des mesures techniques permettant de maintenir les rendements des prin-cipales cultures végétales fran-çaises, malgré une variabilité climatique renforcée.• Les coûts des transformations plus structurelles des modèles agri-coles restent quant à eux difficiles à évaluer.• Tenir systématiquement compte de l’évolution du risque de vague de chaleur pourrait représenter des coûts additionnels (tous acteurs confondus) aux investissements déjà prévus compris entre 1 et 2,5 milliards d’euros par an pour la construction neuve et jusqu’à plusieurs milliards d’euros par an pour le parc exis-tant une fois que les investissements en matière de rénovation énergé-tique auront atteint leur rythme de croisière.• Un rehaussement de l’ambition des politiques de prévention des risques inondation et de retrait-gonflement des argiles représenterait au moins quelques centaines de millions d’euros.@I4CE_ TRANSPORTS AGRICULTURE BÂTIMENTS