| 8I4CE - Avril 2024 L’ADDITION DE L'ADAPTATION : UNE SOMME DANS LE TEMPS DE TROIS TYPES DE COÛTCOÛT DE L’ADAPTATION Ex : Coût de l’adaptation d’un réseau de transportCoûts des travaux préventifs pour renforcer la robustesse de l’infrastructureCoûts des réparations après un évènement climatiquePertes de recettes et conséquences socio-économiques liées à une interruption temportaire de trafic après un évènement climatique+==+++202420252050Une grande partie de la littérature éco-nomique sur les coûts du changement climatique a historiquement cherché à évaluer les coûts des impacts des aléas climatiques sur l’économie. Ces coûts assimilés à des « coûts de l’inaction » y sont mis en perspective de ceux de l’action en faveur de l’atténuation du changement climatique et de l’adap-tation. Ces analyses dont le principe a été résumé dans plusieurs rapports récents s’appuient le plus souvent sur l’établissement de fonctions de dom-mages liant température et pertes éco-nomiques (Timbeau et al. 2023; Direc-tion générale du Trésor 2020; ADEME 2023). Des analyses sectorielles existent également à l’échelle européenne, par exemple sur les coûts des impacts sur les infrastructures de transport et l’agri-culture (COACCH 2020; JRC 2022). Des revues de littérature ont cherché à résumer les conclusions qu’il était pos-sible d’en tirer pour la France (Direction générale du Trésor 2020; 2023; Delahais et Robinet 2021; Banque de France 2022). Dans le rapport thématique « dommages et adaptation » de l’éva-luation des incidences économiques de l’action pour le climat, on retrouve notamment les éléments de synthèse suivants : « Si on exclut les effets sur la vie hu-maine, sur la contrainte d’émissions carbone en cas de relâchage de CO2 par les puits de carbone naturels et sur la productivité, le total des dommages s’évaluerait à moins de 5 milliards d’euros par an à l’horizon 2050 d’après les principales études sectorielles dis-ponibles. […] Pour les effets sur la vie humaine, des dommages importants sont à anticiper, pouvant être évalués à plus de 20 milliards d’euros par an » (Timbeau et al. 2023)Nous ne reprenons pas directement à notre compte ces formulations en termes de coûts de l’action et de l’inac-tion car ce qui nous intéresse ici n’est pas d’évaluer l’opportunité de l’action, mais bien de définir précisément le type de dépenses d’adaptation sur un conti-nuum allant de l’anticipation forte aux dommages résiduels en passant par des formes plus réactives d’adaptation ou de réparation des dommages. Un scé-nario de pure inaction est en réalité très virtuel ; même si c’est de manière trop réactive chaque secteur répond déjà au moins en partie aux conséquences matérielles du changement climatique.ENCADRÉ : POURQUOI NE PARLE-T-ON PAS DES COÛTS DE L’INACTION ? @I4CE_COÛTS ANTICIPATIONCOÛTS RÉACTIONPERTES RÉSIDUELLES... |