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3politics
| Coup d'Etat au Burkina Faso : le retour des militaires au pouvoir en Afrique de l'Ouest | Après la prise de pouvoir par l'armée au Burkina Faso, l'analyste régional Paul Melly se demande pourquoi l'Afrique de l'Ouest connaît une nouvelle vague de coups d'État alors que la démocratie semblait s'être installée dans la région. Moins de cinq mois après que des soldats en treillis soient apparus à la télévision nationale guinéenne pour annoncer qu'ils avaient destitué le président Alpha Condé, le spectacle s'est répété lundi au Burkina Faso, où les militaires ont proclamé le renversement du chef de l'État Roch Kaboré. Sans oublier le double-putsch au Mali, où des officiers de l'armée ont déposé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020. A ne pas manquer : Ils ont promis à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) d'organiser des élections le mois suivant, mais en mai 2021, ils ont organisé une deuxième prise de pouvoir pour reprendre le contrôle de la transition et ont ensuite établi des plans pour rester au pouvoir pendant près de cinq années supplémentaires. Pourtant, l'Afrique de l'Ouest était une région où la politique civile multipartite constitutionnelle était devenue la norme. Presque tous les pays étaient au moins formellement démocratiques, même si certains présidents élus, une fois en fonction, tordaient les règles pour perpétuer leur maintien au pouvoir. Aujourd'hui, trois membres du bloc régional de la C (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) sont sous le commandement d'hommes en uniforme. L'ère longtemps oubliée de l'homme fort militaire fait-elle un retour en force ? C'est probablement une façon trop simple de voir les choses. La Guinée a toujours été un cas à part, avec une longue histoire de mauvaise gouvernance et de répression. Alpha Condé a été élu comme le premier chef d'État démocratique en 2010, mais il est devenu de plus en plus autocratique, modifiant la constitution pour pouvoir briguer un nouveau mandat en 2020 et emprisonnant un nombre croissant d'opposants. Sa chute en septembre dernier, aux mains de soldats qui promettaient une transition inclusive vers une véritable démocratie, a été saluée presque universellement par les Guinéens ; même son propre parti politique n'a pas exprimé le moindre regret. En revanche, au Burkina Faso, comme au Mali, c'est la crise sécuritaire djihadiste qui a clairement exercé un effet déstabilisateur. Les informations incessantes sur les attaques islamistes alimentent la colère populaire dans les rues des villes et le ressentiment des soldats qui ont le sentiment d'être envoyés, trop peu armés, sous-payés ou même sous-alimentés, pour soutenir la lutte contre des groupes militants qui ne font pas de prisonniers. Le putsch de Ouagadougou de cette semaine - comme le coup d'État de 2020 au Mali, et même la précédente prise de pouvoir militaire de 2012 dans ce pays - est une explosion d'exaspération de la part des soldats de rang inférieur et intermédiaire qui risquent leur vie sur la ligne de front dans ce qui est un conflit brutalement intransigeant. Les sentiments étaient devenus particulièrement intenses depuis l'attaque djihadiste du 14 novembre contre la garnison de gendarmerie d'Inata, dans le nord du Burkina Faso, qui a fait 53 morts sur 120 soldats. Les demandes d'une stratégie de sécurité plus efficace se sont accumulées tout au long de l'année dernière, et le président Kaboré a remanié d'abord son gouvernement, puis le commandement militaire, dans le but de retrouver l'élan politique et de commencer à rétablir une certaine stabilité dans les provinces du nord et de l'est du Burkina Faso, qui ont été meurtries. Au cours des deux dernières années, plus de 1 000 écoles ont été fermées et 1,5 million de personnes ont fui leur domicile pour échapper à la violence, certaines n'ayant d'autre choix que de mendier de l'argent ou de la nourriture dans les rues de la capitale. Plus de 2 000 personnes ont perdu la vie. Bien sûr, la crise du Sahel n'est pas nouvelle. Depuis une décennie, les groupes djihadistes et les tensions intercommunautaires menacent la sécurité de la vie quotidienne des villages dans des zones de plus en plus étendues de la région, tandis que des gouvernements faibles luttent pour maintenir une administration et des services publics de base. L'intervention des forces françaises et ouest-africaines au Mali en 2013 a bien libéré des villes de l'occupation islamiste militante. Mais elle n'a pas mis un terme à l'expansion de la carte de la violence rurale. Et au cours des trois dernières années, la spirale de l'insécurité a donné l'impression de s'accélérer - en particulier au Burkina Faso, où le schéma des attaques aveugles contre les civils et les avant-postes des forces de sécurité s'est rapidement étendu vers le sud, à partir des zones frontalières plus éloignées, pour toucher des communautés toujours plus proches de Ouagadougou. La principale route orientale menant à Fada Ngourma et, au-delà, à la frontière avec le Niger, n'est plus sûre. Et les mines se cachent facilement dans la poussière des routes rurales de la région, mettant en péril les trajets quotidiens vers les marchés ou les écoles. En juin dernier, les massacres perpétrés par les insurgés dans les villages de Solhan et de Tadaryat, dans la province de Yagha, ont fait au moins 174 morts. M. Kaboré a été élu en novembre 2015, dans le sillage d'une révolution populaire qui a chassé le précédent régime autoritaire. Cinq ans plus tard, il a été confortablement réélu pour un second mandat, dans le cadre d'un scrutin globalement équitable et véritablement démocratique. Mais il a ensuite subi une chute spectaculaire de sa popularité, la confiance en sa capacité à maîtriser l'aggravation de la violence djihadiste s'étant effondrée. Après des grondements de mécontentement militaire au cours des dernières semaines, les soldats des bases clés de la capitale, Ouagadougou, se sont finalement mutinés dimanche, une agitation qui, le lendemain, s'est transformée en un coup d'État à grande échelle. Il y a clairement des échos de la prise de pouvoir de l'armée au Mali en 2020. Cette prise de pouvoir avait eu lieu après une vague particulièrement grave d'attaques djihadistes l'année précédente et malgré les progrès réalisés par le gouvernement, les voisins régionaux et la France dans la campagne contre les militants. Mais cette fois-ci, au Burkina Faso, le calendrier s'est télescopé. L'attaque d'Inata est survenue alors que le gouvernement était encore en train de redéfinir sa stratégie et le sentiment de panique n'a fait que s'accentuer. Moins de trois mois plus tard, M. Kaboré est hors du pouvoir et en détention militaire. Il est facile de penser que les djihadistes cherchent délibérément à semer le trouble dans les armées sahéliennes. Mais en réalité, la nouvelle d'une attaque meurtrière après l'autre, causant la mort de villageois, de volontaires de la sécurité locale ou de soldats et de gendarmes, alimente un climat de peur et peut-être presque d'impuissance qui peut de toute façon saper la loyauté des armées. On se demande maintenant si le Niger, qui a été pris pour cible par les mêmes groupes que le Mali et le Burkina Faso, pourrait également être confronté au risque d'une prise de pouvoir militaire. Il y a peu de certitudes dans l'état actuel du Sahel. Mais il y a quelques différences par rapport à la situation au Burkina. Le président du Niger, Mohamed Bazoum, a lancé une grande campagne visant à persuader les villageois de retourner dans les zones qu'ils ont fui à cause de la violence, mais avec une présence militaire renforcée et le rétablissement des services publics locaux et des programmes de développement. Il s'agit d'une tentative d'empêcher la violence djihadiste de dépeupler des zones entières et de détruire le tissu social et économique local. Y parviendra-t-on ? Certains commentateurs suggèrent que la réponse à la crise du Sahel "est devenue sécuritaire" et que le développement est la vraie réponse. Mais dans toute la région, nombreux sont ceux qui répondent qu'il n'est pas possible de relever les défis économiques et sociaux sans assurer d'abord la sécurité. En savoir plus sur la crise au Burkina Faso et au Sahel : | Coup d'Etat au Burkina Faso : le retour des militaires au pouvoir en Afrique de l'Ouest Après la prise de pouvoir par l'armée au Burkina Faso, l'analyste régional Paul Melly se demande pourquoi l'Afrique de l'Ouest connaît une nouvelle vague de coups d'État alors que la démocratie semblait s'être installée dans la région. Moins de cinq mois après que des soldats en treillis soient apparus à la télévision nationale guinéenne pour annoncer qu'ils avaient destitué le président Alpha Condé, le spectacle s'est répété lundi au Burkina Faso, où les militaires ont proclamé le renversement du chef de l'État Roch Kaboré. Sans oublier le double-putsch au Mali, où des officiers de l'armée ont déposé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020. A ne pas manquer : Ils ont promis à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) d'organiser des élections le mois suivant, mais en mai 2021, ils ont organisé une deuxième prise de pouvoir pour reprendre le contrôle de la transition et ont ensuite établi des plans pour rester au pouvoir pendant près de cinq années supplémentaires. Pourtant, l'Afrique de l'Ouest était une région où la politique civile multipartite constitutionnelle était devenue la norme. Presque tous les pays étaient au moins formellement démocratiques, même si certains présidents élus, une fois en fonction, tordaient les règles pour perpétuer leur maintien au pouvoir. Aujourd'hui, trois membres du bloc régional de la C (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) sont sous le commandement d'hommes en uniforme. L'ère longtemps oubliée de l'homme fort militaire fait-elle un retour en force ? C'est probablement une façon trop simple de voir les choses. La Guinée a toujours été un cas à part, avec une longue histoire de mauvaise gouvernance et de répression. Alpha Condé a été élu comme le premier chef d'État démocratique en 2010, mais il est devenu de plus en plus autocratique, modifiant la constitution pour pouvoir briguer un nouveau mandat en 2020 et emprisonnant un nombre croissant d'opposants. Sa chute en septembre dernier, aux mains de soldats qui promettaient une transition inclusive vers une véritable démocratie, a été saluée presque universellement par les Guinéens ; même son propre parti politique n'a pas exprimé le moindre regret. En revanche, au Burkina Faso, comme au Mali, c'est la crise sécuritaire djihadiste qui a clairement exercé un effet déstabilisateur. Les informations incessantes sur les attaques islamistes alimentent la colère populaire dans les rues des villes et le ressentiment des soldats qui ont le sentiment d'être envoyés, trop peu armés, sous-payés ou même sous-alimentés, pour soutenir la lutte contre des groupes militants qui ne font pas de prisonniers. Le putsch de Ouagadougou de cette semaine - comme le coup d'État de 2020 au Mali, et même la précédente prise de pouvoir militaire de 2012 dans ce pays - est une explosion d'exaspération de la part des soldats de rang inférieur et intermédiaire qui risquent leur vie sur la ligne de front dans ce qui est un conflit brutalement intransigeant. Les sentiments étaient devenus particulièrement intenses depuis l'attaque djihadiste du 14 novembre contre la garnison de gendarmerie d'Inata, dans le nord du Burkina Faso, qui a fait 53 morts sur 120 soldats. Les demandes d'une stratégie de sécurité plus efficace se sont accumulées tout au long de l'année dernière, et le président Kaboré a remanié d'abord son gouvernement, puis le commandement militaire, dans le but de retrouver l'élan politique et de commencer à rétablir une certaine stabilité dans les provinces du nord et de l'est du Burkina Faso, qui ont été meurtries. Au cours des deux dernières années, plus de 1 000 écoles ont été fermées et 1,5 million de personnes ont fui leur domicile pour échapper à la violence, certaines n'ayant d'autre choix que de mendier de l'argent ou de la nourriture dans les rues de la capitale. Plus de 2 000 personnes ont perdu la vie. Bien sûr, la crise du Sahel n'est pas nouvelle. Depuis une décennie, les groupes djihadistes et les tensions intercommunautaires menacent la sécurité de la vie quotidienne des villages dans des zones de plus en plus étendues de la région, tandis que des gouvernements faibles luttent pour maintenir une administration et des services publics de base. L'intervention des forces françaises et ouest-africaines au Mali en 2013 a bien libéré des villes de l'occupation islamiste militante. Mais elle n'a pas mis un terme à l'expansion de la carte de la violence rurale. Et au cours des trois dernières années, la spirale de l'insécurité a donné l'impression de s'accélérer - en particulier au Burkina Faso, où le schéma des attaques aveugles contre les civils et les avant-postes des forces de sécurité s'est rapidement étendu vers le sud, à partir des zones frontalières plus éloignées, pour toucher des communautés toujours plus proches de Ouagadougou. La principale route orientale menant à Fada Ngourma et, au-delà, à la frontière avec le Niger, n'est plus sûre. Et les mines se cachent facilement dans la poussière des routes rurales de la région, mettant en péril les trajets quotidiens vers les marchés ou les écoles. En juin dernier, les massacres perpétrés par les insurgés dans les villages de Solhan et de Tadaryat, dans la province de Yagha, ont fait au moins 174 morts. M. Kaboré a été élu en novembre 2015, dans le sillage d'une révolution populaire qui a chassé le précédent régime autoritaire. Cinq ans plus tard, il a été confortablement réélu pour un second mandat, dans le cadre d'un scrutin globalement équitable et véritablement démocratique. Mais il a ensuite subi une chute spectaculaire de sa popularité, la confiance en sa capacité à maîtriser l'aggravation de la violence djihadiste s'étant effondrée. Après des grondements de mécontentement militaire au cours des dernières semaines, les soldats des bases clés de la capitale, Ouagadougou, se sont finalement mutinés dimanche, une agitation qui, le lendemain, s'est transformée en un coup d'État à grande échelle. Il y a clairement des échos de la prise de pouvoir de l'armée au Mali en 2020. Cette prise de pouvoir avait eu lieu après une vague particulièrement grave d'attaques djihadistes l'année précédente et malgré les progrès réalisés par le gouvernement, les voisins régionaux et la France dans la campagne contre les militants. Mais cette fois-ci, au Burkina Faso, le calendrier s'est télescopé. L'attaque d'Inata est survenue alors que le gouvernement était encore en train de redéfinir sa stratégie et le sentiment de panique n'a fait que s'accentuer. Moins de trois mois plus tard, M. Kaboré est hors du pouvoir et en détention militaire. Il est facile de penser que les djihadistes cherchent délibérément à semer le trouble dans les armées sahéliennes. Mais en réalité, la nouvelle d'une attaque meurtrière après l'autre, causant la mort de villageois, de volontaires de la sécurité locale ou de soldats et de gendarmes, alimente un climat de peur et peut-être presque d'impuissance qui peut de toute façon saper la loyauté des armées. On se demande maintenant si le Niger, qui a été pris pour cible par les mêmes groupes que le Mali et le Burkina Faso, pourrait également être confronté au risque d'une prise de pouvoir militaire. Il y a peu de certitudes dans l'état actuel du Sahel. Mais il y a quelques différences par rapport à la situation au Burkina. Le président du Niger, Mohamed Bazoum, a lancé une grande campagne visant à persuader les villageois de retourner dans les zones qu'ils ont fui à cause de la violence, mais avec une présence militaire renforcée et le rétablissement des services publics locaux et des programmes de développement. Il s'agit d'une tentative d'empêcher la violence djihadiste de dépeupler des zones entières et de détruire le tissu social et économique local. Y parviendra-t-on ? Certains commentateurs suggèrent que la réponse à la crise du Sahel "est devenue sécuritaire" et que le développement est la vraie réponse. Mais dans toute la région, nombreux sont ceux qui répondent qu'il n'est pas possible de relever les défis économiques et sociaux sans assurer d'abord la sécurité. En savoir plus sur la crise au Burkina Faso et au Sahel : | https://www.bbc.com/afrique/region-60140388 |
2health
| Il sauve des bébés avec ses couveuses à moindre coût au Cameroun | Serge Njidjou a réinventé la couveuse, moins chère et adaptée aux conditions locales, pour sauver les bébés de son Cameroun natal. Un bébé qui nait prématurément est extrêmement fragile et le problème, c’est que les couveuses sont hors de prix et mal-adaptées aux réalités des hôpitaux Africains. " Quand un occidental fabrique la couveuse, personne n'imagine une maternité qui est à 40 degrés", affirme Serge Njidjou, enseignant-chercheur à l’université de Dschang et inventeur de la couveuse made in Cameroun. Selon l’organisation mondiale de la Santé, plus 60 pourcent qui naissent dans le continent africain et en Asie sont des prématurés. Au Cameroun, selon une note d’information publiée en juin 2022 par le Ministère de la santé, le taux de mortalité néonatale est passé de 32 à 28 décès pour 1000 naissances. Ces statistiques concernent la période 2011-2018. On sait que la prise en charge de bébés prématurés nécessite un plateau technique élevé, notamment des couveuses performantes. Seulement force est de remarquer qu’en Afrique Subsaharienne, les couveuses sont électriques. Ce qui est à l’origine de morts de nombreux bébés prématuré à cause de la récurrence des délestages. Pour résoudre l’épineux problème, Serge Njidjou a inventé une couveuse « smart ». « On a créé la couveuse, suite à un incident . Un matin, en suivant les informations, nous avons appris qu’une dame avait perdu ses bébés. 5 je pense. L’information devient virale et fait le buzz au Cameroun. Comme on faisait des incubateurs pour volaille, on sait dit pourquoi pas fabriquer une couveuse.» L’invention d’un tel matériel médical, innovant et adapté aux nouvelles technologies nécessite des moyens financiers colossaux. Malheureusement, le fondateur de l’agence universitaire pour l’innovation et son équipe ne disposaient pas de budget suffisant pour réaliser le projet. Alors il on fait avec les moyens du bord. « On n’avait pas les moyens nécessaire pour acquérir le matériel adapté. Donc on s’est lancé avec notre actif disponible comme par exemple des tôles, du verre entre autre… et nous avons fabriqué notre première couveuse. » La plus part des couveuses néonatales importées ne sont pas souvent adaptées au contexte énergétique de l’Afrique. En majorité, elles fonctionnent à l’électricité. De ce fait une coupure de courant ou encore une baisse de tension peut être fatal pour les bébés prématurés. « C’est un dispositif qui permet de prendre les prématurés, et de les emmener à maturité, en étant dans les conditions similaires aux conditions dont ils auraient dû bénéficier dans le ventre de sa maman. Parce que la nôtre est techniquement enracinée dans le contexte africain, nous y ajoutons certains attributs, certaines fonctionnalités, qui nous semblent importantes en Afrique." Les couveuses fabriquées à l’étranger ont des coûts onéreux. Dans les sites de vente les prix varient entre 3000 et 7000 euros. Alors que celles fabriquées au Cameroun sont vendues à 2900 euros. La couveuse solaire a sauvé la vie à beaucoup de bébés prématurés au Cameroun. « Il m’arrive de passer dans la rue. Des mamans m’interpellent pour me dire que leur bébé est passé à l’hôpital régional de Bafoussam. Et que leur enfant se porte bien grâce à la couveuse. Je ne peux pas décrire ce moment. Le maitre mot est gratitude ! » s'exclame Serge Njidjou. La couveuse néonatale est dotée de concepteur pour optimiser l’énergie pour qu’elle puisse marcher au solaire. L’appareil intègre des capteurs qui transmettent toutes les alertes sur le smartphone du médecin en charge de surveiller le médecin prématuré. Les mamans des bébés ont aussi la possibilité de rester en contact avec leur enfant via leur téléphone portable. Une option bien appréciée par Nadine Magnie. Son enfant prématuré a bénéficié des soins de la couveuse néonatale solaire. « J’ai accouché prématurément. A sept mois. Heureusement, que j’ai été prise en charge à l’hôpital de Bafoussam. Le centre hospitalier a un plateau technique élevé, notamment détient des couveuses néonatales solaires. J’avoue que j’étais un peu sceptique par rapport aux couveuses. J’avais peur qu’elles ne soient pas de bonne qualité. Heureusement je suis agréablement surprise. J’appréhendais les coupures d’électricité. Chez nous, elle peuvent durer 30 minutes. Quand on a un bébé en couveuse, il est normal de s’inquiéter. » « Les médecins m’ont rassurée. La couveuse néonatale a un relais électrique. Le fait de pouvoir voir depuis ma chambre mon bébé à tout moment par le biais de mon téléphone portable est juste magnifique. Je dois rappeler que mon état de santé ne me permettait pas de me déplacer. Cette couveuse est juste innovante. Je rends grâce à Dieu d’en avoir bénéficié. » Ce genre d’innovation doit être vulgarisé partout au Cameroun, surtout en zone rurale où les femmes qui accouchent de bébés prématurés rencontrent d’ énormes difficultés. C’est l’avis du Docteur Joséphine Fokam, Directrice de la Clinique SOS Ouest Santé. « J’ai eu le privilège de travailler en zone rurale et en zone urbaine, et je peux donc me targuer d’avoir une maitrise assez poussée dans le domaine de la néonatalogie, ayant travaillé toute ma carrière dans les services de maternité et de gynécologie. » "J'ai vu des femmes mourir à l'accouchement parce qu'elle n'avait pas certaines informations" Le Dr Fokam partage néanmoins quelques préoccupations : "Quand je vois le gabarit de cette couveuse, et on sait qu’il y a encore des zones enclavées ou même les voitures ne peuvent pas arriver, est-ce que ce n’était pas un peu plus judicieux de miniaturiser, pour que même à moto, on puisse évacuer les prématurés. Comment pouvoir la transporter même dans des zones où il faut d’abord marcher beaucoup à pied, pour arriver là où on peut trouver une moto, avant d’arriver là où on peut trouver une voiture ? » Inventer une couveuse néonatale hybride de dernière génération adaptée aux réalités socio-économiques de l’Afrique nécessite des moyens financiers énormes. "Pour le moment on s’est adapté à la contrainte de production. On n’est pas sorti de la gamme de production de nos couveuses standards. On a juste enlevé ce qui n’est vraiment pas indispensable, et on a optimisé au niveau de l’énergie. Il faut que le bébé reste dans un confort acceptable. C’est vrai qu’avec d’autres matériaux plus légers, plus compacts... mais vous voyez que ça demande de sortir de notre gamme de production actuelle, ce qu’on va faire certainement, si le marché était appelé à se développer." Assurer la demande nationale et pourquoi pas exporter dans les autres pays du continent n’est pas une mince affaire, estime l’inventeur : « C’est vrai que c’est une préoccupation forte, parce que même en se battant pour être à peu près à 60% du prix d’une couveuse classique, on est conscients que pour les petits centres de sante que nous visons, c’est encore cher". Il commercialise la couveuse classique autour de 2 millions de francs CFA. Il estime le coût de la couveuse de transport entre 1,2 et 1,4 millions de francs CFA. Le Cameroun dispose de moins de 200 couveuses, pour plus de 90.000 naissances annuelles. Des chiffres avancés par l’UNICEF. On peut dire l’invention de la couveuse vient à son heure. Nul doute pourquoi l'invention de l’ingénieur camerounais Serge Njidjou, a remporté de nombreuses consécrations. En 2018, le prix spécial du chef de l’état pour l’innovation parmi les 100 innovations mondiales les plus prometteuses. En mai 2022, on lui a décerné le prix le plus innovant pour les femmes initié par l’agence française de développement . | Il sauve des bébés avec ses couveuses à moindre coût au Cameroun Serge Njidjou a réinventé la couveuse, moins chère et adaptée aux conditions locales, pour sauver les bébés de son Cameroun natal. Un bébé qui nait prématurément est extrêmement fragile et le problème, c’est que les couveuses sont hors de prix et mal-adaptées aux réalités des hôpitaux Africains. " Quand un occidental fabrique la couveuse, personne n'imagine une maternité qui est à 40 degrés", affirme Serge Njidjou, enseignant-chercheur à l’université de Dschang et inventeur de la couveuse made in Cameroun. Selon l’organisation mondiale de la Santé, plus 60 pourcent qui naissent dans le continent africain et en Asie sont des prématurés. Au Cameroun, selon une note d’information publiée en juin 2022 par le Ministère de la santé, le taux de mortalité néonatale est passé de 32 à 28 décès pour 1000 naissances. Ces statistiques concernent la période 2011-2018. On sait que la prise en charge de bébés prématurés nécessite un plateau technique élevé, notamment des couveuses performantes. Seulement force est de remarquer qu’en Afrique Subsaharienne, les couveuses sont électriques. Ce qui est à l’origine de morts de nombreux bébés prématuré à cause de la récurrence des délestages. Pour résoudre l’épineux problème, Serge Njidjou a inventé une couveuse « smart ». « On a créé la couveuse, suite à un incident . Un matin, en suivant les informations, nous avons appris qu’une dame avait perdu ses bébés. 5 je pense. L’information devient virale et fait le buzz au Cameroun. Comme on faisait des incubateurs pour volaille, on sait dit pourquoi pas fabriquer une couveuse.» L’invention d’un tel matériel médical, innovant et adapté aux nouvelles technologies nécessite des moyens financiers colossaux. Malheureusement, le fondateur de l’agence universitaire pour l’innovation et son équipe ne disposaient pas de budget suffisant pour réaliser le projet. Alors il on fait avec les moyens du bord. « On n’avait pas les moyens nécessaire pour acquérir le matériel adapté. Donc on s’est lancé avec notre actif disponible comme par exemple des tôles, du verre entre autre… et nous avons fabriqué notre première couveuse. » La plus part des couveuses néonatales importées ne sont pas souvent adaptées au contexte énergétique de l’Afrique. En majorité, elles fonctionnent à l’électricité. De ce fait une coupure de courant ou encore une baisse de tension peut être fatal pour les bébés prématurés. « C’est un dispositif qui permet de prendre les prématurés, et de les emmener à maturité, en étant dans les conditions similaires aux conditions dont ils auraient dû bénéficier dans le ventre de sa maman. Parce que la nôtre est techniquement enracinée dans le contexte africain, nous y ajoutons certains attributs, certaines fonctionnalités, qui nous semblent importantes en Afrique." Les couveuses fabriquées à l’étranger ont des coûts onéreux. Dans les sites de vente les prix varient entre 3000 et 7000 euros. Alors que celles fabriquées au Cameroun sont vendues à 2900 euros. La couveuse solaire a sauvé la vie à beaucoup de bébés prématurés au Cameroun. « Il m’arrive de passer dans la rue. Des mamans m’interpellent pour me dire que leur bébé est passé à l’hôpital régional de Bafoussam. Et que leur enfant se porte bien grâce à la couveuse. Je ne peux pas décrire ce moment. Le maitre mot est gratitude ! » s'exclame Serge Njidjou. La couveuse néonatale est dotée de concepteur pour optimiser l’énergie pour qu’elle puisse marcher au solaire. L’appareil intègre des capteurs qui transmettent toutes les alertes sur le smartphone du médecin en charge de surveiller le médecin prématuré. Les mamans des bébés ont aussi la possibilité de rester en contact avec leur enfant via leur téléphone portable. Une option bien appréciée par Nadine Magnie. Son enfant prématuré a bénéficié des soins de la couveuse néonatale solaire. « J’ai accouché prématurément. A sept mois. Heureusement, que j’ai été prise en charge à l’hôpital de Bafoussam. Le centre hospitalier a un plateau technique élevé, notamment détient des couveuses néonatales solaires. J’avoue que j’étais un peu sceptique par rapport aux couveuses. J’avais peur qu’elles ne soient pas de bonne qualité. Heureusement je suis agréablement surprise. J’appréhendais les coupures d’électricité. Chez nous, elle peuvent durer 30 minutes. Quand on a un bébé en couveuse, il est normal de s’inquiéter. » « Les médecins m’ont rassurée. La couveuse néonatale a un relais électrique. Le fait de pouvoir voir depuis ma chambre mon bébé à tout moment par le biais de mon téléphone portable est juste magnifique. Je dois rappeler que mon état de santé ne me permettait pas de me déplacer. Cette couveuse est juste innovante. Je rends grâce à Dieu d’en avoir bénéficié. » Ce genre d’innovation doit être vulgarisé partout au Cameroun, surtout en zone rurale où les femmes qui accouchent de bébés prématurés rencontrent d’ énormes difficultés. C’est l’avis du Docteur Joséphine Fokam, Directrice de la Clinique SOS Ouest Santé. « J’ai eu le privilège de travailler en zone rurale et en zone urbaine, et je peux donc me targuer d’avoir une maitrise assez poussée dans le domaine de la néonatalogie, ayant travaillé toute ma carrière dans les services de maternité et de gynécologie. » "J'ai vu des femmes mourir à l'accouchement parce qu'elle n'avait pas certaines informations" Le Dr Fokam partage néanmoins quelques préoccupations : "Quand je vois le gabarit de cette couveuse, et on sait qu’il y a encore des zones enclavées ou même les voitures ne peuvent pas arriver, est-ce que ce n’était pas un peu plus judicieux de miniaturiser, pour que même à moto, on puisse évacuer les prématurés. Comment pouvoir la transporter même dans des zones où il faut d’abord marcher beaucoup à pied, pour arriver là où on peut trouver une moto, avant d’arriver là où on peut trouver une voiture ? » Inventer une couveuse néonatale hybride de dernière génération adaptée aux réalités socio-économiques de l’Afrique nécessite des moyens financiers énormes. "Pour le moment on s’est adapté à la contrainte de production. On n’est pas sorti de la gamme de production de nos couveuses standards. On a juste enlevé ce qui n’est vraiment pas indispensable, et on a optimisé au niveau de l’énergie. Il faut que le bébé reste dans un confort acceptable. C’est vrai qu’avec d’autres matériaux plus légers, plus compacts... mais vous voyez que ça demande de sortir de notre gamme de production actuelle, ce qu’on va faire certainement, si le marché était appelé à se développer." Assurer la demande nationale et pourquoi pas exporter dans les autres pays du continent n’est pas une mince affaire, estime l’inventeur : « C’est vrai que c’est une préoccupation forte, parce que même en se battant pour être à peu près à 60% du prix d’une couveuse classique, on est conscients que pour les petits centres de sante que nous visons, c’est encore cher". Il commercialise la couveuse classique autour de 2 millions de francs CFA. Il estime le coût de la couveuse de transport entre 1,2 et 1,4 millions de francs CFA. Le Cameroun dispose de moins de 200 couveuses, pour plus de 90.000 naissances annuelles. Des chiffres avancés par l’UNICEF. On peut dire l’invention de la couveuse vient à son heure. Nul doute pourquoi l'invention de l’ingénieur camerounais Serge Njidjou, a remporté de nombreuses consécrations. En 2018, le prix spécial du chef de l’état pour l’innovation parmi les 100 innovations mondiales les plus prometteuses. En mai 2022, on lui a décerné le prix le plus innovant pour les femmes initié par l’agence française de développement . | https://www.bbc.com/afrique/articles/c3gxjgkx4l3o |
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| Comment les mutations du Covid-19 changent la donne de la pandémie | Comprendre ce qui provoque l'apparition de nouvelles variantes du coronavirus et la signification de ces changements sera crucial dans notre course à l'armement contre Covid-19. Au début de son existence, Covid-19 a acquis une capacité qui allait s'avérer décisive dans sa relation avec les êtres humains. Le virus a détecté une modification apparemment minime de son code génétique. Il s'agit probablement d'un accident malheureux : un fragment de l'information génétique d'un autre virus s'est mélangé à celui du coronavirus alors qu'ils infectaient tous deux une chauve-souris. Cependant, ce minuscule morceau de génome contenait les instructions qui ont modifié une partie essentielle du virus - sa protéine de pointe. Cette importante protéine constitue le clou du coronavirus et est la partie qui s'attache à l'extérieur des cellules, aidant le reste du virus à se faufiler à l'intérieur où il peut se répliquer. Cette modification de la protéine de pointe de Covid-19 signifiait qu'elle pouvait détourner une enzyme présente dans le corps humain appelée furine. Cette enzyme agit comme une paire de ciseaux moléculaires, coupant normalement les hormones et les facteurs de croissance pour les activer. Mais lorsque la furine coupe une partie de la protéine Covid-19, qui est normalement repliée en une série de boucles sur l'extérieur du virus, elle s'ouvre comme une charnière. "Cela expose une nouvelle séquence dans la protéine de pointe", explique Yohei Yamauchi, lecteur en biologie cellulaire virale à l'université de Bristol, au Royaume-Uni, qui a étudié comment ce changement a pu conduire Covid-19 à devenir plus infectieux chez l'homme. "C'est l'un des changements qui rendent ce virus vraiment différent des précédents coronavirus qui ont causé Sars et Mers". Cette nouvelle mutation signifiait que Covid-19 pouvait soudainement s'accrocher à une molécule importante, appelée neuropiline 1, qui se trouve dispersée à l'extérieur des cellules respiratoires humaines. Cette molécule aide à transporter de la matière à l'intérieur des cellules et plus profondément dans les tissus - la mutation était comme remettre à Covid-19 les clés d'une nouvelle porte dans nos cellules et signifiait que le virus pouvait se répliquer en plus grand nombre dans les voies respiratoires humaines. Bien que cette mutation n'ait été qu'une des nombreuses mutations de la courte existence de Covid-19, elle s'est avérée importante. Certains chercheurs pensent qu'elle pourrait être l'une des principales mutations qui ont permis au coronavirus de sauter d'une espèce à l'autre et de commencer à provoquer une maladie qui se propage rapidement chez l'homme. Mais presque aussitôt qu'il a fait cela, il a commencé à capter d'autres mutations. Chez presque toutes les personnes qu'il infecte, le virus change très subtilement - il prend une lettre dans son code génétique ici, une autre étant effacée là ou échangée contre quelque chose de différent. Ces changements sont généralement dus à de minuscules erreurs, le virus prenant le contrôle de la machinerie moléculaire de la cellule pour se copier lui-même. La plupart n'ont guère d'autre effet que d'aider les scientifiques à retracer la manière dont le virus se propage dans le monde. Mais il arrive parfois qu'une mutation se produise qui modifie la vitesse de propagation du virus, son degré d'infectiosité ou même la gravité de la maladie qu'il provoque.Il pourrait s'avérer essentiel de comprendre ce qui pourrait être à l'origine de certaines des modifications du virus et ce qu'elles font à son comportement, alors que la pandémie se poursuit. Voici quelques-uns des changements les plus importants que le Covid-19 a subis jusqu'à présent. La mutation qui a permis à la furine de couper la protéine du pic était déjà présente dans le virus Covid-19 lorsqu'il a commencé à infecter les habitants de Wuhan début décembre. Quelques mois plus tard, les premiers cas ont commencé à être détectés en Europe et une modification majeure du virus s'est produite, qui allait se révéler importante pour le déroulement de la pandémie.Bien qu'il y ait maintenant des preuves qui suggèrent que Covid-19 était arrivé en Europe dès décembre 2019, le virus a été initialement repéré en train de se propager dans le nord de l'Italie en février 2020.Des échantillons prélevés dans cette région le 20 février ont révélé que le virus avait subi une mutation sur la protéine du pic qui a augmenté de façon spectaculaire le nombre de particules virales qui étaient rejetées par les cellules infectées, en particulier dans les voies respiratoires supérieures des patients. Cependant, une analyse récente suggère que cette variante pourrait également être originaire de Chine et qu'elle y circulait dans un certain nombre de provinces à la fin du mois de janvier 2020. On a même découvert qu'elle s'était rendue en Bavière, en Allemagne, le 28 janvier 2020 par l'intermédiaire d'une personne venant de Shanghai, ce qui laisse supposer qu'elle a été introduite en Europe à plusieurs reprises depuis la Chine. La mutation que le virus a détectée est connue sous le nom de D614G, et cette modification semble avoir permis au virus de se propager plus rapidement entre les personnes, probablement parce que les personnes infectées toussaient et expiraient davantage de virus. La D614G donne à la protéine Covid-19 une structure plus "ouverte", qui améliore sa capacité à se lier à un autre récepteur situé à la surface des cellules humaines appelé ACE2. On savait déjà que la capacité de Covid-19 à se lier à l'ECA2 était l'une des raisons pour lesquelles il avait pu commencer à infecter les humains au départ, mais cette nouvelle mutation lui a donné une capacité accrue à cibler les cellules humaines. Des recherches ultérieures ont suggéré que le D614G rendait le virus plus infectieux que la version originale issue de Wuhan et semble avoir été plus répandu chez les jeunes. Mais cela a également eu un coût : la mutation a peut-être aussi rendu le virus plus vulnérable aux anticorps, ce qui signifie qu'il était moins capable de provoquer des réinfections chez des personnes déjà atteintes de la maladie. Cela signifiait également qu'il pouvait être combattu en utilisant du plasma de convalescence provenant de patients déjà guéris. Malgré cela, la variante D614G est rapidement devenue la forme dominante du virus dans le monde entier. Puis, alors que les fermetures à clé se sont relâchées en Europe au cours de l'été et que les voyages internationaux ont recommencé à augmenter, une autre nouvelle variante importante de Covid-19 est apparue en Espagne. Détectée pour la première fois en juin 2020, elle s'est répandue dans toute l'Europe et, en septembre, elle représentait 50 à 70 % des cas en Suisse, en Irlande et au Royaume-Uni. Baptisée 20A.EU1, ou plus communément "variante espagnole", cette version de Covid-19 a détecté une mutation sur sa protéine piqueuse qui a été désignée A222V. Mais la mutation ne se produit pas dans une zone qui se lie à la surface de la cellule, il est donc peu probable qu'elle ait produit une infectiosité accrue. Les chercheurs pensent plutôt que sa propagation rapide et sa forte prévalence sont plus accidentelles - en raison de la vague de voyages qui s'est produite au cours de l'été, lorsque les gens se sont pressés en vacances alors que les restrictions étaient assouplies. Si les mutations du A222V ne semblent pas avoir entraîné un changement radical du comportement du virus, une autre mutation apparue en Écosse en mars 2020 a tiré la sonnette d'alarme. Cette mutation - connue sous le nom de N439K - a été découverte dans environ 500 échantillons prélevés sur des patients en Écosse mais, en juin, elle semble s'être éteinte dans le pays, probablement en raison de la réduction de la propagation grâce à des restrictions strictes de confinement. La mutation de la protéine Covid-19 spike semble non seulement avoir augmenté sa capacité à se lier à l'ACE2 sur les cellules humaines, mais les variants porteurs de cette mutation ont également montré une certaine résistance aux anticorps prélevés sur des patients qui se sont remis du virus. Cela a suscité des inquiétudes quant à la capacité du virus à provoquer des réinfections. Mais les experts affirment qu'il ne semble pas provoquer une augmentation de la gravité de la maladie chez les patients. Un rapport récent du consortium Covid-19 Genomics UK (Cog UK) ajoute "qu'il n'y a aucune preuve que cette mutation permettra au virus d'altérer l'immunité déclenchée par les vaccins". À l'automne, cependant, de nouvelles occurrences de cette mutation dans Covid-19 sont apparues - apparemment indépendantes de celles observées en Écosse - ailleurs en Europe et aussi aux États-Unis où elles continuent de se propager. Elle se produit aussi maintenant en même temps qu'une autre mutation - la délétion de deux acides aminés apparemment essentiels sur la protéine de pointe, H69 et V70. En fait, la suppression du H69/V70 a fait son apparition partout dans le monde. Les scientifiques ont commencé à l'observer dans des échantillons en Thaïlande en janvier 2020, puis en Allemagne le mois suivant, bien que les deux cas semblent s'être produits indépendamment l'un de l'autre. Il a été constaté que la délétion H69/V70 produit un changement de forme de la protéine Covid-19, de sorte qu'une boucle de molécules qui en sortent normalement est plus serrée. Bien que l'on ne sache pas exactement quel avantage cela pourrait apporter au virus, il a été suggéré qu'il pourrait s'agir d'une adaptation du virus lorsqu'il tente d'échapper au système immunitaire, bien qu'aucun changement dans la gravité de la maladie ou l'impact sur les vaccins n'ait été observé. Ravinda Gupta, un microbiologiste clinique de l'Université de Cambridge qui a été parmi les premiers à identifier la variante B117, déclare que la mutation de délétion H69/V70 "multiplie par deux l'infectivité". Une analyse des données de séquençage des virus du monde entier suggère que des délétions de H69/V70 se sont produites à plusieurs reprises dans le Covid-19. Pendant une grande partie de l'année dernière, il s'est propagé tranquillement, puis un groupe de patients infectés par le virus porteur d'une délétion H69/V70 est apparu au Danemark. Cette mutation est apparue dans une version du virus qui était transmise du vison des fermes à l'homme. Alors que les analyses ont montré que le virus avait légèrement muté pour devenir plus infectieux pour les animaux, certaines données préliminaires ont suggéré qu'il était également moins sensible aux anticorps contenus dans le sérum sanguin des patients qui s'étaient rétablis de Covid-19. En août, cependant, la délétion H69/V70 a commencé à devenir beaucoup plus courante et est apparue dans les échantillons de virus en même temps que la mutation N439K. Cette même suppression du H69/V70 est l'une des principales caractéristiques de la variante "britannique" B117 du Covid-19, qui se répand rapidement. Parallèlement à ce changement, B117 a accumulé 16 autres mutations sur sa protéine pique. "Beaucoup de mutations que l'on observe dans cette nouvelle variante sont des mutations que nous n'avions pas vraiment vues auparavant", explique M. Gupta. Parmi celles-ci, une mutation voisine du site de clivage de la furine sur la protéine de pointe s'est avérée si importante dans la capacité de Covid-19 à devenir une souche pandémique. Cette mutation, connue sous le nom de P681H, a déjà été trouvée dans d'autres variantes à travers le monde, notamment dans une lignée du virus apparue au Nigeria en décembre, appelée B11207. La différence avec le variant britannique est qu'il porte une autre mutation importante connue sous le nom de N501Y, qui se produit dans une région clé que le virus utilise pour se lier aux cellules. On pense qu'elle aide le virus à se lier plus étroitement au récepteur ACE2 à l'extérieur des cellules. Bien que l'impact exact des autres mutations individuelles qui se sont produites dans la variante britannique reste à explorer, lorsqu'elles sont combinées, elles ont rendu le virus plus transmissible entre les personnes. Cela est peut-être dû au fait que les personnes infectées par le virus produisent plus de particules infectieuses que les variantes précédentes. Cela signifie qu'une plus grande partie du virus est expulsée en minuscules gouttelettes par les personnes infectées lorsqu'elles toussent, parlent et respirent. Les scientifiques ont estimé que le B117 se reproduit deux fois plus vite que la souche issue de Wuhan. Certains responsables de la santé publique prédisent maintenant que le B117 deviendra la forme dominante de Covid-19 dans de nombreux pays, y compris aux États-Unis. On ne sait toujours pas exactement comment la variante britannique est apparue, bien qu'on ne pense pas qu'elle ait accumulé progressivement autant de mutations. Leur apparition soudaine ensemble est un indice pour certains chercheurs. "L'hypothèse de travail est que cela s'est produit chez un individu chroniquement infecté", dit M. Gupta. Il y a eu au moins deux cas de délétion de H69/V70 se produisant en même temps que d'autres mutations chez des patients qui ont été chroniquement malades avec Covid-19 - un chez une femme âgée à Moscou, en Russie, et l'autre chez l'homme de Cambridge, au Royaume-Uni. Tous deux avaient reçu un traitement contre le cancer qui aurait réduit la capacité de leur système immunitaire à combattre le Covid-19. Comme les patients ont été infectés pendant si longtemps, le virus a eu le temps de se répliquer à des niveaux élevés dans leur corps et d'accumuler des mutations. Lorsque les patients ont reçu un traitement aux anticorps, les versions du virus les plus aptes à s'échapper ou à dépasser le traitement ont survécu. "Nous ne savons pas encore où cela a pu se produire avec le B117, mais dans les infections à long terme, le virus a une chance de combattre un peu la pression génétique d'un traitement", ajoute M. Gupta. Des données récentes sur la mortalité publiées en Grande-Bretagne semblent indiquer que la variante B117 est jusqu'à 30 % plus mortelle que les versions précédentes du virus, mais cela reste à confirmer par des études scientifiques évaluées par des pairs. Malgré cela, M. Gupta ne pense pas que le B117 posera un problème pour les vaccins actuellement déployés dans le monde. Une étude récente a montré que les anticorps produits par les participants à l'essai du vaccin Pfizer semblent agir contre cette variante, tandis que les résultats de l'essai clinique du vaccin Novavax suggèrent qu'il est presque aussi efficace contre le B117 qu'il ne l'était contre la souche originale. "Mais c'est un signe que nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers", déclare M. Gupta. Peu après l'annonce de la variante B117, des scientifiques sud-africains ont révélé qu'ils avaient eux aussi identifié un autre virus Covid-19 muté se propageant dans leur propre pays. "Après la première vague de SRAS-CoV-2, nous avons observé une résurgence rapide des infections dans deux régions d'Afrique du Sud - les provinces du Cap oriental et occidental", explique Carolyn Williamson, chef de la division de virologie de l'université du Cap. Elle et ses collègues ont intensifié le séquençage des virus de Nelson Mandela Bay et du district de Garden Route dans ces deux régions et ont constaté qu'une nouvelle variante était apparue à la mi-octobre et qu'elle dominait rapidement dans ces deux régions à la fin novembre. En décembre, la variante - appelée 501Y.V2 ou B1351 - s'était étendue à plusieurs autres régions d'Afrique du Sud et avait également été détectée en Zambie voisine. Depuis, elle a été trouvée dans au moins 20 autres pays chez des voyageurs et a montré des signes de propagation locale dans certains d'entre eux également. Une étude récente a montré que la variante sud-africaine est capable d'échapper aux anticorps présents dans le plasma sanguin des patients qui ont attrapé le Covid-19 pendant la première vague de la pandémie. Bien que cela puisse être considéré comme un signe inquiétant que les vaccins Covid-19 actuels pourraient être moins efficaces contre cette variante, il est important de se rappeler que les anticorps ne constituent qu'une partie de la réponse du système immunitaire au virus. D'autres types d'immunité, comme celle fournie par les cellules T, pourraient encore être efficaces, bien que cela doive encore être testé. Williamson et ses collègues ont découvert que cette version du virus Covid-19 porte huit mutations distinctives dans la protéine du pic, dont trois qui auraient contribué à sa plus grande transmissibilité. "Nous ne savons pas comment cette variante est apparue", dit Williamson. Mais elle suppose qu'elle a pu également se produire chez une personne atteinte d'une infection de longue durée. "Habituellement, le SRAS-CoV-2 est une infection aiguë et rapidement éliminée... chez certains individus, il peut y avoir une réplication continue permettant l'évolution du virus". Parmi les mutations que Williamson et son équipe ont détectées, il y a la mutation N501Y, également observée dans la variante britannique B117. Une autre de ces mutations - K417N - a été suggérée pour se combiner avec N501Y afin d'augmenter la force avec laquelle le virus peut se lier au récepteur ACE2 sur les cellules humaines, mais d'autres travaux de modélisation informatique ont suggéré que K417N pourrait contrecarrer la liaison accrue observée dans N501Y. Il n'y a actuellement aucune indication qu'il provoque une maladie plus grave, mais il semble se propager plus rapidement que les formes précédentes du virus. "Un virus plus transmissible et moins pathogène a plus de chances de survivre", déclare M. Williamson. En effet, si un virus tue son hôte trop rapidement, il n'aura pas le temps de se répliquer autant et de se propager à d'autres personnes. Des études ont cependant suggéré que la mutation K417N pourrait réduire la sensibilité du virus aux anticorps humains. Une troisième mutation appelée E484K - qui n'est pas présente dans la variante britannique - semble également réduire la vulnérabilité du virus aux anticorps. Une étude suggère que des modifications du site E484 dans la protéine de pointe peuvent produire une réduction par 10 de la capacité de certains anticorps à la neutraliser. Les résultats d'un petit essai du vaccin Novavax contre Covid-19 suggèrent qu'il est moins efficace contre la variante sud-africaine que contre les variantes originale et britannique du virus. La mutation E484K s'avère importante dans une autre variante inquiétante qui se répand maintenant dans le monde entier. Le variant P1 contient 20 mutations uniques, y compris la mutation E484K trouvée dans le variant sud-africain. Il semble être apparu pour la première fois dans la ville de Manaus, dans l'État d'Amazonas, au nord du Brésil, qui a été particulièrement touché par la pandémie. La variante a également été détectée chez quatre voyageurs qui avaient pris l'avion du nord du Brésil vers le Japon le 2 janvier de cette année. Cette version du virus est également porteuse de la mutation N501Y aux côtés de la mutation E484K et d'une autre appelée K417T. Bien que les conséquences exactes de ces mutations soient encore étudiées par les scientifiques, la souche a été désignée comme une "variante préoccupante" par les responsables de la santé mondiale. L'émergence de la variante P1 brésilienne suscite des inquiétudes quant à la possibilité que le virus développe une propension accrue à réinfecter les individus, selon le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies. Une autre variante brésilienne, appelée P2, a été trouvée chez deux personnes qui ont pris le Covid-19 à quelques mois d'intervalle. Cette variante, cependant, porte la mutation E484K, mais il lui manque les deux autres qui préoccupent les scientifiques au sujet de P1. Si les mutations E484K ont suscité des inquiétudes quant à l'évolution du virus, qui pourrait lui permettre d'échapper à certaines parties du système immunitaire, les scientifiques du consortium Cog-UK ont déclaré qu'il n'y a pas encore de preuve qu'elle affecte l'efficacité des vaccins. Mais comme le Covid-19 continue de muter, de nombreux virologistes cherchent des moyens de les aider à devancer le virus. Michael Worobey, biologiste spécialiste de l'évolution virale à l'université d'Arizona, et son équipe mettent au point un test d'"alerte précoce" qui pourrait aider à détecter de nouvelles variantes potentiellement inquiétantes de Covid-19 lorsqu'elles commencent à se propager. (Pour en savoir plus sur la façon dont le Covid-19 pourrait muter à l'avenir). "Nous disposons déjà de bonnes informations provenant d'études en laboratoire sur les modifications d'acides aminés qui sont susceptibles d'être les plus inquiétantes", dit-il. "Nous pouvons donc utiliser ces informations pour, espérons-le, les détecter rapidement." Cela devrait aider les responsables de la santé publique et les fabricants de vaccins à être mieux préparés lorsque le virus subira sa prochaine mutation majeure. * Cet article a été mis à jour le 29 janvier 2021 pour inclure les résultats des essais du vaccin Novavax. | Comment les mutations du Covid-19 changent la donne de la pandémie Comprendre ce qui provoque l'apparition de nouvelles variantes du coronavirus et la signification de ces changements sera crucial dans notre course à l'armement contre Covid-19. Au début de son existence, Covid-19 a acquis une capacité qui allait s'avérer décisive dans sa relation avec les êtres humains. Le virus a détecté une modification apparemment minime de son code génétique. Il s'agit probablement d'un accident malheureux : un fragment de l'information génétique d'un autre virus s'est mélangé à celui du coronavirus alors qu'ils infectaient tous deux une chauve-souris. Cependant, ce minuscule morceau de génome contenait les instructions qui ont modifié une partie essentielle du virus - sa protéine de pointe. Cette importante protéine constitue le clou du coronavirus et est la partie qui s'attache à l'extérieur des cellules, aidant le reste du virus à se faufiler à l'intérieur où il peut se répliquer. Cette modification de la protéine de pointe de Covid-19 signifiait qu'elle pouvait détourner une enzyme présente dans le corps humain appelée furine. Cette enzyme agit comme une paire de ciseaux moléculaires, coupant normalement les hormones et les facteurs de croissance pour les activer. Mais lorsque la furine coupe une partie de la protéine Covid-19, qui est normalement repliée en une série de boucles sur l'extérieur du virus, elle s'ouvre comme une charnière. "Cela expose une nouvelle séquence dans la protéine de pointe", explique Yohei Yamauchi, lecteur en biologie cellulaire virale à l'université de Bristol, au Royaume-Uni, qui a étudié comment ce changement a pu conduire Covid-19 à devenir plus infectieux chez l'homme. "C'est l'un des changements qui rendent ce virus vraiment différent des précédents coronavirus qui ont causé Sars et Mers". Cette nouvelle mutation signifiait que Covid-19 pouvait soudainement s'accrocher à une molécule importante, appelée neuropiline 1, qui se trouve dispersée à l'extérieur des cellules respiratoires humaines. Cette molécule aide à transporter de la matière à l'intérieur des cellules et plus profondément dans les tissus - la mutation était comme remettre à Covid-19 les clés d'une nouvelle porte dans nos cellules et signifiait que le virus pouvait se répliquer en plus grand nombre dans les voies respiratoires humaines. Bien que cette mutation n'ait été qu'une des nombreuses mutations de la courte existence de Covid-19, elle s'est avérée importante. Certains chercheurs pensent qu'elle pourrait être l'une des principales mutations qui ont permis au coronavirus de sauter d'une espèce à l'autre et de commencer à provoquer une maladie qui se propage rapidement chez l'homme. Mais presque aussitôt qu'il a fait cela, il a commencé à capter d'autres mutations. Chez presque toutes les personnes qu'il infecte, le virus change très subtilement - il prend une lettre dans son code génétique ici, une autre étant effacée là ou échangée contre quelque chose de différent. Ces changements sont généralement dus à de minuscules erreurs, le virus prenant le contrôle de la machinerie moléculaire de la cellule pour se copier lui-même. La plupart n'ont guère d'autre effet que d'aider les scientifiques à retracer la manière dont le virus se propage dans le monde. Mais il arrive parfois qu'une mutation se produise qui modifie la vitesse de propagation du virus, son degré d'infectiosité ou même la gravité de la maladie qu'il provoque.Il pourrait s'avérer essentiel de comprendre ce qui pourrait être à l'origine de certaines des modifications du virus et ce qu'elles font à son comportement, alors que la pandémie se poursuit. Voici quelques-uns des changements les plus importants que le Covid-19 a subis jusqu'à présent. La mutation qui a permis à la furine de couper la protéine du pic était déjà présente dans le virus Covid-19 lorsqu'il a commencé à infecter les habitants de Wuhan début décembre. Quelques mois plus tard, les premiers cas ont commencé à être détectés en Europe et une modification majeure du virus s'est produite, qui allait se révéler importante pour le déroulement de la pandémie.Bien qu'il y ait maintenant des preuves qui suggèrent que Covid-19 était arrivé en Europe dès décembre 2019, le virus a été initialement repéré en train de se propager dans le nord de l'Italie en février 2020.Des échantillons prélevés dans cette région le 20 février ont révélé que le virus avait subi une mutation sur la protéine du pic qui a augmenté de façon spectaculaire le nombre de particules virales qui étaient rejetées par les cellules infectées, en particulier dans les voies respiratoires supérieures des patients. Cependant, une analyse récente suggère que cette variante pourrait également être originaire de Chine et qu'elle y circulait dans un certain nombre de provinces à la fin du mois de janvier 2020. On a même découvert qu'elle s'était rendue en Bavière, en Allemagne, le 28 janvier 2020 par l'intermédiaire d'une personne venant de Shanghai, ce qui laisse supposer qu'elle a été introduite en Europe à plusieurs reprises depuis la Chine. La mutation que le virus a détectée est connue sous le nom de D614G, et cette modification semble avoir permis au virus de se propager plus rapidement entre les personnes, probablement parce que les personnes infectées toussaient et expiraient davantage de virus. La D614G donne à la protéine Covid-19 une structure plus "ouverte", qui améliore sa capacité à se lier à un autre récepteur situé à la surface des cellules humaines appelé ACE2. On savait déjà que la capacité de Covid-19 à se lier à l'ECA2 était l'une des raisons pour lesquelles il avait pu commencer à infecter les humains au départ, mais cette nouvelle mutation lui a donné une capacité accrue à cibler les cellules humaines. Des recherches ultérieures ont suggéré que le D614G rendait le virus plus infectieux que la version originale issue de Wuhan et semble avoir été plus répandu chez les jeunes. Mais cela a également eu un coût : la mutation a peut-être aussi rendu le virus plus vulnérable aux anticorps, ce qui signifie qu'il était moins capable de provoquer des réinfections chez des personnes déjà atteintes de la maladie. Cela signifiait également qu'il pouvait être combattu en utilisant du plasma de convalescence provenant de patients déjà guéris. Malgré cela, la variante D614G est rapidement devenue la forme dominante du virus dans le monde entier. Puis, alors que les fermetures à clé se sont relâchées en Europe au cours de l'été et que les voyages internationaux ont recommencé à augmenter, une autre nouvelle variante importante de Covid-19 est apparue en Espagne. Détectée pour la première fois en juin 2020, elle s'est répandue dans toute l'Europe et, en septembre, elle représentait 50 à 70 % des cas en Suisse, en Irlande et au Royaume-Uni. Baptisée 20A.EU1, ou plus communément "variante espagnole", cette version de Covid-19 a détecté une mutation sur sa protéine piqueuse qui a été désignée A222V. Mais la mutation ne se produit pas dans une zone qui se lie à la surface de la cellule, il est donc peu probable qu'elle ait produit une infectiosité accrue. Les chercheurs pensent plutôt que sa propagation rapide et sa forte prévalence sont plus accidentelles - en raison de la vague de voyages qui s'est produite au cours de l'été, lorsque les gens se sont pressés en vacances alors que les restrictions étaient assouplies. Si les mutations du A222V ne semblent pas avoir entraîné un changement radical du comportement du virus, une autre mutation apparue en Écosse en mars 2020 a tiré la sonnette d'alarme. Cette mutation - connue sous le nom de N439K - a été découverte dans environ 500 échantillons prélevés sur des patients en Écosse mais, en juin, elle semble s'être éteinte dans le pays, probablement en raison de la réduction de la propagation grâce à des restrictions strictes de confinement. La mutation de la protéine Covid-19 spike semble non seulement avoir augmenté sa capacité à se lier à l'ACE2 sur les cellules humaines, mais les variants porteurs de cette mutation ont également montré une certaine résistance aux anticorps prélevés sur des patients qui se sont remis du virus. Cela a suscité des inquiétudes quant à la capacité du virus à provoquer des réinfections. Mais les experts affirment qu'il ne semble pas provoquer une augmentation de la gravité de la maladie chez les patients. Un rapport récent du consortium Covid-19 Genomics UK (Cog UK) ajoute "qu'il n'y a aucune preuve que cette mutation permettra au virus d'altérer l'immunité déclenchée par les vaccins". À l'automne, cependant, de nouvelles occurrences de cette mutation dans Covid-19 sont apparues - apparemment indépendantes de celles observées en Écosse - ailleurs en Europe et aussi aux États-Unis où elles continuent de se propager. Elle se produit aussi maintenant en même temps qu'une autre mutation - la délétion de deux acides aminés apparemment essentiels sur la protéine de pointe, H69 et V70. En fait, la suppression du H69/V70 a fait son apparition partout dans le monde. Les scientifiques ont commencé à l'observer dans des échantillons en Thaïlande en janvier 2020, puis en Allemagne le mois suivant, bien que les deux cas semblent s'être produits indépendamment l'un de l'autre. Il a été constaté que la délétion H69/V70 produit un changement de forme de la protéine Covid-19, de sorte qu'une boucle de molécules qui en sortent normalement est plus serrée. Bien que l'on ne sache pas exactement quel avantage cela pourrait apporter au virus, il a été suggéré qu'il pourrait s'agir d'une adaptation du virus lorsqu'il tente d'échapper au système immunitaire, bien qu'aucun changement dans la gravité de la maladie ou l'impact sur les vaccins n'ait été observé. Ravinda Gupta, un microbiologiste clinique de l'Université de Cambridge qui a été parmi les premiers à identifier la variante B117, déclare que la mutation de délétion H69/V70 "multiplie par deux l'infectivité". Une analyse des données de séquençage des virus du monde entier suggère que des délétions de H69/V70 se sont produites à plusieurs reprises dans le Covid-19. Pendant une grande partie de l'année dernière, il s'est propagé tranquillement, puis un groupe de patients infectés par le virus porteur d'une délétion H69/V70 est apparu au Danemark. Cette mutation est apparue dans une version du virus qui était transmise du vison des fermes à l'homme. Alors que les analyses ont montré que le virus avait légèrement muté pour devenir plus infectieux pour les animaux, certaines données préliminaires ont suggéré qu'il était également moins sensible aux anticorps contenus dans le sérum sanguin des patients qui s'étaient rétablis de Covid-19. En août, cependant, la délétion H69/V70 a commencé à devenir beaucoup plus courante et est apparue dans les échantillons de virus en même temps que la mutation N439K. Cette même suppression du H69/V70 est l'une des principales caractéristiques de la variante "britannique" B117 du Covid-19, qui se répand rapidement. Parallèlement à ce changement, B117 a accumulé 16 autres mutations sur sa protéine pique. "Beaucoup de mutations que l'on observe dans cette nouvelle variante sont des mutations que nous n'avions pas vraiment vues auparavant", explique M. Gupta. Parmi celles-ci, une mutation voisine du site de clivage de la furine sur la protéine de pointe s'est avérée si importante dans la capacité de Covid-19 à devenir une souche pandémique. Cette mutation, connue sous le nom de P681H, a déjà été trouvée dans d'autres variantes à travers le monde, notamment dans une lignée du virus apparue au Nigeria en décembre, appelée B11207. La différence avec le variant britannique est qu'il porte une autre mutation importante connue sous le nom de N501Y, qui se produit dans une région clé que le virus utilise pour se lier aux cellules. On pense qu'elle aide le virus à se lier plus étroitement au récepteur ACE2 à l'extérieur des cellules. Bien que l'impact exact des autres mutations individuelles qui se sont produites dans la variante britannique reste à explorer, lorsqu'elles sont combinées, elles ont rendu le virus plus transmissible entre les personnes. Cela est peut-être dû au fait que les personnes infectées par le virus produisent plus de particules infectieuses que les variantes précédentes. Cela signifie qu'une plus grande partie du virus est expulsée en minuscules gouttelettes par les personnes infectées lorsqu'elles toussent, parlent et respirent. Les scientifiques ont estimé que le B117 se reproduit deux fois plus vite que la souche issue de Wuhan. Certains responsables de la santé publique prédisent maintenant que le B117 deviendra la forme dominante de Covid-19 dans de nombreux pays, y compris aux États-Unis. On ne sait toujours pas exactement comment la variante britannique est apparue, bien qu'on ne pense pas qu'elle ait accumulé progressivement autant de mutations. Leur apparition soudaine ensemble est un indice pour certains chercheurs. "L'hypothèse de travail est que cela s'est produit chez un individu chroniquement infecté", dit M. Gupta. Il y a eu au moins deux cas de délétion de H69/V70 se produisant en même temps que d'autres mutations chez des patients qui ont été chroniquement malades avec Covid-19 - un chez une femme âgée à Moscou, en Russie, et l'autre chez l'homme de Cambridge, au Royaume-Uni. Tous deux avaient reçu un traitement contre le cancer qui aurait réduit la capacité de leur système immunitaire à combattre le Covid-19. Comme les patients ont été infectés pendant si longtemps, le virus a eu le temps de se répliquer à des niveaux élevés dans leur corps et d'accumuler des mutations. Lorsque les patients ont reçu un traitement aux anticorps, les versions du virus les plus aptes à s'échapper ou à dépasser le traitement ont survécu. "Nous ne savons pas encore où cela a pu se produire avec le B117, mais dans les infections à long terme, le virus a une chance de combattre un peu la pression génétique d'un traitement", ajoute M. Gupta. Des données récentes sur la mortalité publiées en Grande-Bretagne semblent indiquer que la variante B117 est jusqu'à 30 % plus mortelle que les versions précédentes du virus, mais cela reste à confirmer par des études scientifiques évaluées par des pairs. Malgré cela, M. Gupta ne pense pas que le B117 posera un problème pour les vaccins actuellement déployés dans le monde. Une étude récente a montré que les anticorps produits par les participants à l'essai du vaccin Pfizer semblent agir contre cette variante, tandis que les résultats de l'essai clinique du vaccin Novavax suggèrent qu'il est presque aussi efficace contre le B117 qu'il ne l'était contre la souche originale. "Mais c'est un signe que nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers", déclare M. Gupta. Peu après l'annonce de la variante B117, des scientifiques sud-africains ont révélé qu'ils avaient eux aussi identifié un autre virus Covid-19 muté se propageant dans leur propre pays. "Après la première vague de SRAS-CoV-2, nous avons observé une résurgence rapide des infections dans deux régions d'Afrique du Sud - les provinces du Cap oriental et occidental", explique Carolyn Williamson, chef de la division de virologie de l'université du Cap. Elle et ses collègues ont intensifié le séquençage des virus de Nelson Mandela Bay et du district de Garden Route dans ces deux régions et ont constaté qu'une nouvelle variante était apparue à la mi-octobre et qu'elle dominait rapidement dans ces deux régions à la fin novembre. En décembre, la variante - appelée 501Y.V2 ou B1351 - s'était étendue à plusieurs autres régions d'Afrique du Sud et avait également été détectée en Zambie voisine. Depuis, elle a été trouvée dans au moins 20 autres pays chez des voyageurs et a montré des signes de propagation locale dans certains d'entre eux également. Une étude récente a montré que la variante sud-africaine est capable d'échapper aux anticorps présents dans le plasma sanguin des patients qui ont attrapé le Covid-19 pendant la première vague de la pandémie. Bien que cela puisse être considéré comme un signe inquiétant que les vaccins Covid-19 actuels pourraient être moins efficaces contre cette variante, il est important de se rappeler que les anticorps ne constituent qu'une partie de la réponse du système immunitaire au virus. D'autres types d'immunité, comme celle fournie par les cellules T, pourraient encore être efficaces, bien que cela doive encore être testé. Williamson et ses collègues ont découvert que cette version du virus Covid-19 porte huit mutations distinctives dans la protéine du pic, dont trois qui auraient contribué à sa plus grande transmissibilité. "Nous ne savons pas comment cette variante est apparue", dit Williamson. Mais elle suppose qu'elle a pu également se produire chez une personne atteinte d'une infection de longue durée. "Habituellement, le SRAS-CoV-2 est une infection aiguë et rapidement éliminée... chez certains individus, il peut y avoir une réplication continue permettant l'évolution du virus". Parmi les mutations que Williamson et son équipe ont détectées, il y a la mutation N501Y, également observée dans la variante britannique B117. Une autre de ces mutations - K417N - a été suggérée pour se combiner avec N501Y afin d'augmenter la force avec laquelle le virus peut se lier au récepteur ACE2 sur les cellules humaines, mais d'autres travaux de modélisation informatique ont suggéré que K417N pourrait contrecarrer la liaison accrue observée dans N501Y. Il n'y a actuellement aucune indication qu'il provoque une maladie plus grave, mais il semble se propager plus rapidement que les formes précédentes du virus. "Un virus plus transmissible et moins pathogène a plus de chances de survivre", déclare M. Williamson. En effet, si un virus tue son hôte trop rapidement, il n'aura pas le temps de se répliquer autant et de se propager à d'autres personnes. Des études ont cependant suggéré que la mutation K417N pourrait réduire la sensibilité du virus aux anticorps humains. Une troisième mutation appelée E484K - qui n'est pas présente dans la variante britannique - semble également réduire la vulnérabilité du virus aux anticorps. Une étude suggère que des modifications du site E484 dans la protéine de pointe peuvent produire une réduction par 10 de la capacité de certains anticorps à la neutraliser. Les résultats d'un petit essai du vaccin Novavax contre Covid-19 suggèrent qu'il est moins efficace contre la variante sud-africaine que contre les variantes originale et britannique du virus. La mutation E484K s'avère importante dans une autre variante inquiétante qui se répand maintenant dans le monde entier. Le variant P1 contient 20 mutations uniques, y compris la mutation E484K trouvée dans le variant sud-africain. Il semble être apparu pour la première fois dans la ville de Manaus, dans l'État d'Amazonas, au nord du Brésil, qui a été particulièrement touché par la pandémie. La variante a également été détectée chez quatre voyageurs qui avaient pris l'avion du nord du Brésil vers le Japon le 2 janvier de cette année. Cette version du virus est également porteuse de la mutation N501Y aux côtés de la mutation E484K et d'une autre appelée K417T. Bien que les conséquences exactes de ces mutations soient encore étudiées par les scientifiques, la souche a été désignée comme une "variante préoccupante" par les responsables de la santé mondiale. L'émergence de la variante P1 brésilienne suscite des inquiétudes quant à la possibilité que le virus développe une propension accrue à réinfecter les individus, selon le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies. Une autre variante brésilienne, appelée P2, a été trouvée chez deux personnes qui ont pris le Covid-19 à quelques mois d'intervalle. Cette variante, cependant, porte la mutation E484K, mais il lui manque les deux autres qui préoccupent les scientifiques au sujet de P1. Si les mutations E484K ont suscité des inquiétudes quant à l'évolution du virus, qui pourrait lui permettre d'échapper à certaines parties du système immunitaire, les scientifiques du consortium Cog-UK ont déclaré qu'il n'y a pas encore de preuve qu'elle affecte l'efficacité des vaccins. Mais comme le Covid-19 continue de muter, de nombreux virologistes cherchent des moyens de les aider à devancer le virus. Michael Worobey, biologiste spécialiste de l'évolution virale à l'université d'Arizona, et son équipe mettent au point un test d'"alerte précoce" qui pourrait aider à détecter de nouvelles variantes potentiellement inquiétantes de Covid-19 lorsqu'elles commencent à se propager. (Pour en savoir plus sur la façon dont le Covid-19 pourrait muter à l'avenir). "Nous disposons déjà de bonnes informations provenant d'études en laboratoire sur les modifications d'acides aminés qui sont susceptibles d'être les plus inquiétantes", dit-il. "Nous pouvons donc utiliser ces informations pour, espérons-le, les détecter rapidement." Cela devrait aider les responsables de la santé publique et les fabricants de vaccins à être mieux préparés lorsque le virus subira sa prochaine mutation majeure. * Cet article a été mis à jour le 29 janvier 2021 pour inclure les résultats des essais du vaccin Novavax. | https://www.bbc.com/afrique/monde-55860350 |
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| Questions d'Argent : Travailler à la maison, un choix gagnant ? | Des métiers d'art aux pros du télétravail, le choix du bureau à domicile touche beaucoup d'entreprises et d'entrepreneurs. Eh oui ! Travailler à la maison, ça fait rêver. Mais est-ce toujours un choix gagnant ? C'est la question que notre reporter Raissa Okoi a posé à trois professionnels pour l'émission Questions d'Argent. L'Émission de la semaine : Le pain de singe: un fruit aux mille vertus Au Ghana, des entrepreneuses relèvent le défi de l'exportation "Afrika Toon veut mettre en avant les valeurs traditionnelles africaines" "J'ai commencé à vendre des perruques dans ma voiture" | Questions d'Argent : Travailler à la maison, un choix gagnant ? Des métiers d'art aux pros du télétravail, le choix du bureau à domicile touche beaucoup d'entreprises et d'entrepreneurs. Eh oui ! Travailler à la maison, ça fait rêver. Mais est-ce toujours un choix gagnant ? C'est la question que notre reporter Raissa Okoi a posé à trois professionnels pour l'émission Questions d'Argent. L'Émission de la semaine : Le pain de singe: un fruit aux mille vertus Au Ghana, des entrepreneuses relèvent le défi de l'exportation "Afrika Toon veut mettre en avant les valeurs traditionnelles africaines" "J'ai commencé à vendre des perruques dans ma voiture" | https://www.bbc.com/afrique/50855212 |
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| Au moins 20 morts dans une attaque au Burkina Faso | Simon Gongo, Ouagadougou, BBC Afrique Des assaillants ont ouvert le feu sur une exploitation artisanale d'or, selon une source sécuritaire contactée par la BBC. Les victimes exploitaient de l'or dans le site aurifère de Dolmane, dans le village de Madoudji, situé à sept kilomètres de Gorgadji, dans le nord du pays. Selon des sources locales, deux personnes ont été blessées dans cette attaque attribuée à des individus armés non identifiés. Les victimes sont majoritairement des exploitants d'or, confirment les mêmes sources. Lire aussi : Le Burkina Faso en guerre contre les djihadistes Quatre morts dans l'attaque d'une église au Burkina Faso Durant la même nuit, des habitants disent avoir entendu une détonation entre les localités d'Arbinda et de Djibo. Des sources ont confirmé à la BBC la destruction du pont de Gaik Nkota, qui permettait le ravitaillement de la ville d'Arbinda en marchandises. La semaine dernière, une trentaine de personnes ont été tuées dans la région du Centre-Nord, située au nord de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Des milliers de personnes ont quitté cette zone en raison des violences. | Au moins 20 morts dans une attaque au Burkina Faso Simon Gongo, Ouagadougou, BBC Afrique Des assaillants ont ouvert le feu sur une exploitation artisanale d'or, selon une source sécuritaire contactée par la BBC. Les victimes exploitaient de l'or dans le site aurifère de Dolmane, dans le village de Madoudji, situé à sept kilomètres de Gorgadji, dans le nord du pays. Selon des sources locales, deux personnes ont été blessées dans cette attaque attribuée à des individus armés non identifiés. Les victimes sont majoritairement des exploitants d'or, confirment les mêmes sources. Lire aussi : Le Burkina Faso en guerre contre les djihadistes Quatre morts dans l'attaque d'une église au Burkina Faso Durant la même nuit, des habitants disent avoir entendu une détonation entre les localités d'Arbinda et de Djibo. Des sources ont confirmé à la BBC la destruction du pont de Gaik Nkota, qui permettait le ravitaillement de la ville d'Arbinda en marchandises. La semaine dernière, une trentaine de personnes ont été tuées dans la région du Centre-Nord, située au nord de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Des milliers de personnes ont quitté cette zone en raison des violences. | https://www.bbc.com/afrique/region-49945970 |
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| ''La science devrait être au centre de toutes les décisions politiques'' | Le coronavirus a montré à quel point la science devrait être intégrée à toutes les grandes décisions, écrit le professeur Ruth Morgan. Les scientifiques ont été au centre de la lutte contre le coronavirus. C'est une position politique qu'ils devraient continuer à occuper au-delà de la pandémie, écrit le professeur Ruth Morgan. Mais comment ? Le taux de fonte des glaces, l'impact d'une pandémie mondiale, les capacités de l'intelligence artificielle et l'impact des fausses nouvelles. Ce sont tous de grands défis pour lesquels la science nous informe et met au point les outils dont nous avons besoin pour débloquer les prochaines étapes pour y faire face. Pourtant, à une époque où la science n'a jamais été aussi avancée et où nos capacités de collecte et d'analyse des données sont inégalées, nous devons encore faire face à certaines des plus grandes menaces auxquelles nous n'avons jamais été confrontés. Le rôle de la science a traditionnellement été réservé pour permettre des développements. Pensez à amener les humains sur la Lune, comment nous avons transformé la médecine et les procédures chirurgicales, ou créé de nouvelles façons de communiquer et de maintenir la sécurité de nos sociétés ; ou simplement comment nous en sommes venus à comprendre le fonctionnement de notre planète. Mais la science devra devenir plus que cela si nous voulons faire des percées dans les problèmes mondiaux auxquels nous sommes actuellement confrontés. Une science qui comprend les gens et les communautés doit faire partie de la conversation. Dans le même temps, nous devons également être clairs sur ce que la science peut et ne peut pas faire lorsque nous cherchons des solutions. Les défis mondiaux complexes nécessitent une science impliquée dans la recherche de solutions. Mais une bonne science n'est que la première étape. Ce sont les individus, les équipes et les communautés qui sont les acteurs du changement, et la science doit donc intégrer une compréhension claire et nuancée des personnes. Si les personnes sont la clé pour apporter des changements et débloquer des solutions à des défis complexes, nous devons créer des environnements qui rassemblent tout le monde - les décideurs (souvent les dirigeants mondiaux, les gouvernements et les décideurs politiques), ainsi que les entrepreneurs, les innovateurs, les militants et les scientifiques. Nous avons besoin de nombreuses perspectives différentes (et peut-être perturbatrices) sur un problème spécifique pour trouver les bonnes solutions. Mais ça ne s'arrête pas là. Pour que ces solutions créent un réel changement et fassent une différence, nous ne devons jamais oublier qu'au cœur de chaque défi majeur se trouvent les individus et les communautés qui sont liés à ce défi et touchés par celui-ci. Une bonne compréhension de ce qui motive une communauté et des valeurs qu'elle détient, à la fois individuellement et en tant que groupe collectif, doit être intégrée dans les solutions afin que ces solutions ne fonctionnent pas seulement dans un laboratoire, mais aient une influence dans la réalité. Cela peut sembler simple et peut-être même tout à fait raisonnable. Pourtant, la façon dont nous impliquons la science dans les décisions politiques importantes, et intégrons à la fois les connaissances techniques et la compréhension de l'impact plus large sur les communautés affectées, est très variée. Cela soulève une question : la science est-elle examinée au bon moment et de la bonne manière ? La science fait-elle partie de la conversation en cours alors que nous cherchons à rendre le monde meilleur ? Nous avons vu une gamme de réponses différentes à la pandémie mondiale et à l'implication de la science dans les décisions politiques, de la fermeture des frontières et de la restriction de tous les mouvements de personnes à la distanciation sociale, la politique des masques faciaux et la création d'exemptions pour certains groupes de personnes. Dans d'autres domaines, tels que le développement de la technique d'édition de gènes Crispr et son application aux humains, la réglementation de la technologie et son interaction avec la société ont varié de la même manière dans différents États et nations. Les défis mondiaux transcendent les gouvernements, les frontières internationales, les conseils de direction, les programmes à court terme et les silos traditionnels. Par conséquent, si la science qui intègre une compréhension des personnes est l'une des clés pour faire des percées dans ces défis mondiaux critiques auxquels nous sommes confrontés, nous devons intégrer des scientifiques dans les équipes décisionnelles et les organes de direction. Cela nous laisse avec une autre question - cela pourrait-il vraiment être faisable ? Le programme Jeunes scientifiques du Forum économique mondial vise à rassembler certains des plus brillants esprits scientifiques du monde entier. En tant que jeunes scientifiques, nous avons trouvé un rôle pour les scientifiques en tant qu'ambassadeurs et communicateurs, et pas seulement en tant qu'experts en la matière. Il est bien connu maintenant que l'augmentation de la diversité conduit généralement à une créativité accrue, une plus grande innovation, une résolution plus rapide des problèmes et une meilleure prise de décision ; et dans les entreprises, cela conduit à des bénéfices accrus et à une meilleure réputation. Nous avons vu cela en action au sein du forum, car cela crée des opportunités lors de réunions physiques et dans des contextes en ligne pour les interactions entre les scientifiques, les décideurs et les dirigeants mondiaux (issus des secteurs de la technologie, des affaires et de la création). Cela peut et doit se produire dans plus de contextes, grands et petits. Ce type de dialogue, souvent lancé lors d'événements spécifiques, se poursuit tout au long de l'année et crée des conversations. Les conversations sont essentielles. Ils rassemblent les diverses idées et compréhensions dont nous avons besoin, sur la façon dont les gens pensent et sont motivés, et nous orientent vers les infrastructures qui encadreront la manière dont les solutions peuvent être déployées efficacement. La création d'espaces pour ce type d'interaction continue rend possible une science qui s'engage profondément avec les personnes, les sociétés et leurs environnements physiques et culturels. Ce type de dialogue mènera à des opportunités importantes pour les décisions fondées sur la science à intégrer dans la stratégie, l'analyse de l'horizon et dans le développement de solutions qui ont un impact réel. Au Royaume-Uni, nous voyons la promesse de ce type de dialogue qui a eu lieu dans la réponse à la pandémie. Le groupe de travail du gouvernement britannique sur les vaccins a réalisé un déploiement national de vaccins à un rythme phénoménal. Ce succès trouve ses racines dans de nombreuses décisions qui ont été prises au tout début de 2020 dans un climat de grande incertitude. Ces décisions ont été prises par les dirigeants du gouvernement, des soins de santé, des entreprises et de la science non seulement pour obtenir un vaccin viable, mais aussi pour garantir l'accès aux doses nécessaires, ainsi que pour commencer une distribution à grande échelle à la population adulte d'ici la fin de l'année. Mais la science n'est pas seulement nécessaire lorsque le défi auquel nous sommes confrontés à une dimension scientifique claire comme une pandémie ou un changement climatique. La science a une contribution à apporter alors que nous cherchons à relever tous les types de grands défis, qu'il s'agisse de la pauvreté mondiale, de l'éducation, de l'égalité ou de la garantie de la justice. Face à ces défis, les dirigeants mondiaux ont besoin de la science. Les scientifiques peuvent apporter des données, des idées et des découvertes transformationnelles, mais ils peuvent également apporter des points de vue et des modes de pensée alternatifs pour s'attaquer aux grands problèmes de notre temps. Ces problèmes ont rarement des solutions simples et unidisciplinaires qui peuvent être identifiées lors d'événements ou de réunions ponctuelles. Ils ont besoin d'une réflexion collective, multidisciplinaire, interactive, créative et stratégique qui intègre non seulement l'économie, la politique, les politiques et les affaires, mais aussi la science. En bref, la science ne peut pas seulement être apportée lorsqu'une crise éclate, nous avons besoin d'une conversation continue et dynamique entre les scientifiques et les équipes de direction qui s'attaquent aux grands défis mondiaux complexes. Pour avoir un impact et un changement réels, cela doit devenir la norme et cela doit se produire à tous les niveaux, au sein du gouvernement, dans les entreprises et dans l'industrie. Nous n'avons jamais vécu à une époque où la création d'opportunités pour les scientifiques d'être intégrés dans le leadership mondial et la prise de décision était plus urgente. Si nous pouvons en faire une réalité, nous serons finalement en mesure de fournir collectivement les solutions nécessaires pour faire face aux grandes menaces mondiales d'aujourd'hui et de demain. Ruth Morgan est professeur de science criminelle et médico-légale et vice-doyenne (Entrepreneuriat interdisciplinaire) à la Faculté des sciences de l'ingénieur de l'University College London. Sur Twitter: @ProfRuthMorgan | ''La science devrait être au centre de toutes les décisions politiques'' Le coronavirus a montré à quel point la science devrait être intégrée à toutes les grandes décisions, écrit le professeur Ruth Morgan. Les scientifiques ont été au centre de la lutte contre le coronavirus. C'est une position politique qu'ils devraient continuer à occuper au-delà de la pandémie, écrit le professeur Ruth Morgan. Mais comment ? Le taux de fonte des glaces, l'impact d'une pandémie mondiale, les capacités de l'intelligence artificielle et l'impact des fausses nouvelles. Ce sont tous de grands défis pour lesquels la science nous informe et met au point les outils dont nous avons besoin pour débloquer les prochaines étapes pour y faire face. Pourtant, à une époque où la science n'a jamais été aussi avancée et où nos capacités de collecte et d'analyse des données sont inégalées, nous devons encore faire face à certaines des plus grandes menaces auxquelles nous n'avons jamais été confrontés. Le rôle de la science a traditionnellement été réservé pour permettre des développements. Pensez à amener les humains sur la Lune, comment nous avons transformé la médecine et les procédures chirurgicales, ou créé de nouvelles façons de communiquer et de maintenir la sécurité de nos sociétés ; ou simplement comment nous en sommes venus à comprendre le fonctionnement de notre planète. Mais la science devra devenir plus que cela si nous voulons faire des percées dans les problèmes mondiaux auxquels nous sommes actuellement confrontés. Une science qui comprend les gens et les communautés doit faire partie de la conversation. Dans le même temps, nous devons également être clairs sur ce que la science peut et ne peut pas faire lorsque nous cherchons des solutions. Les défis mondiaux complexes nécessitent une science impliquée dans la recherche de solutions. Mais une bonne science n'est que la première étape. Ce sont les individus, les équipes et les communautés qui sont les acteurs du changement, et la science doit donc intégrer une compréhension claire et nuancée des personnes. Si les personnes sont la clé pour apporter des changements et débloquer des solutions à des défis complexes, nous devons créer des environnements qui rassemblent tout le monde - les décideurs (souvent les dirigeants mondiaux, les gouvernements et les décideurs politiques), ainsi que les entrepreneurs, les innovateurs, les militants et les scientifiques. Nous avons besoin de nombreuses perspectives différentes (et peut-être perturbatrices) sur un problème spécifique pour trouver les bonnes solutions. Mais ça ne s'arrête pas là. Pour que ces solutions créent un réel changement et fassent une différence, nous ne devons jamais oublier qu'au cœur de chaque défi majeur se trouvent les individus et les communautés qui sont liés à ce défi et touchés par celui-ci. Une bonne compréhension de ce qui motive une communauté et des valeurs qu'elle détient, à la fois individuellement et en tant que groupe collectif, doit être intégrée dans les solutions afin que ces solutions ne fonctionnent pas seulement dans un laboratoire, mais aient une influence dans la réalité. Cela peut sembler simple et peut-être même tout à fait raisonnable. Pourtant, la façon dont nous impliquons la science dans les décisions politiques importantes, et intégrons à la fois les connaissances techniques et la compréhension de l'impact plus large sur les communautés affectées, est très variée. Cela soulève une question : la science est-elle examinée au bon moment et de la bonne manière ? La science fait-elle partie de la conversation en cours alors que nous cherchons à rendre le monde meilleur ? Nous avons vu une gamme de réponses différentes à la pandémie mondiale et à l'implication de la science dans les décisions politiques, de la fermeture des frontières et de la restriction de tous les mouvements de personnes à la distanciation sociale, la politique des masques faciaux et la création d'exemptions pour certains groupes de personnes. Dans d'autres domaines, tels que le développement de la technique d'édition de gènes Crispr et son application aux humains, la réglementation de la technologie et son interaction avec la société ont varié de la même manière dans différents États et nations. Les défis mondiaux transcendent les gouvernements, les frontières internationales, les conseils de direction, les programmes à court terme et les silos traditionnels. Par conséquent, si la science qui intègre une compréhension des personnes est l'une des clés pour faire des percées dans ces défis mondiaux critiques auxquels nous sommes confrontés, nous devons intégrer des scientifiques dans les équipes décisionnelles et les organes de direction. Cela nous laisse avec une autre question - cela pourrait-il vraiment être faisable ? Le programme Jeunes scientifiques du Forum économique mondial vise à rassembler certains des plus brillants esprits scientifiques du monde entier. En tant que jeunes scientifiques, nous avons trouvé un rôle pour les scientifiques en tant qu'ambassadeurs et communicateurs, et pas seulement en tant qu'experts en la matière. Il est bien connu maintenant que l'augmentation de la diversité conduit généralement à une créativité accrue, une plus grande innovation, une résolution plus rapide des problèmes et une meilleure prise de décision ; et dans les entreprises, cela conduit à des bénéfices accrus et à une meilleure réputation. Nous avons vu cela en action au sein du forum, car cela crée des opportunités lors de réunions physiques et dans des contextes en ligne pour les interactions entre les scientifiques, les décideurs et les dirigeants mondiaux (issus des secteurs de la technologie, des affaires et de la création). Cela peut et doit se produire dans plus de contextes, grands et petits. Ce type de dialogue, souvent lancé lors d'événements spécifiques, se poursuit tout au long de l'année et crée des conversations. Les conversations sont essentielles. Ils rassemblent les diverses idées et compréhensions dont nous avons besoin, sur la façon dont les gens pensent et sont motivés, et nous orientent vers les infrastructures qui encadreront la manière dont les solutions peuvent être déployées efficacement. La création d'espaces pour ce type d'interaction continue rend possible une science qui s'engage profondément avec les personnes, les sociétés et leurs environnements physiques et culturels. Ce type de dialogue mènera à des opportunités importantes pour les décisions fondées sur la science à intégrer dans la stratégie, l'analyse de l'horizon et dans le développement de solutions qui ont un impact réel. Au Royaume-Uni, nous voyons la promesse de ce type de dialogue qui a eu lieu dans la réponse à la pandémie. Le groupe de travail du gouvernement britannique sur les vaccins a réalisé un déploiement national de vaccins à un rythme phénoménal. Ce succès trouve ses racines dans de nombreuses décisions qui ont été prises au tout début de 2020 dans un climat de grande incertitude. Ces décisions ont été prises par les dirigeants du gouvernement, des soins de santé, des entreprises et de la science non seulement pour obtenir un vaccin viable, mais aussi pour garantir l'accès aux doses nécessaires, ainsi que pour commencer une distribution à grande échelle à la population adulte d'ici la fin de l'année. Mais la science n'est pas seulement nécessaire lorsque le défi auquel nous sommes confrontés à une dimension scientifique claire comme une pandémie ou un changement climatique. La science a une contribution à apporter alors que nous cherchons à relever tous les types de grands défis, qu'il s'agisse de la pauvreté mondiale, de l'éducation, de l'égalité ou de la garantie de la justice. Face à ces défis, les dirigeants mondiaux ont besoin de la science. Les scientifiques peuvent apporter des données, des idées et des découvertes transformationnelles, mais ils peuvent également apporter des points de vue et des modes de pensée alternatifs pour s'attaquer aux grands problèmes de notre temps. Ces problèmes ont rarement des solutions simples et unidisciplinaires qui peuvent être identifiées lors d'événements ou de réunions ponctuelles. Ils ont besoin d'une réflexion collective, multidisciplinaire, interactive, créative et stratégique qui intègre non seulement l'économie, la politique, les politiques et les affaires, mais aussi la science. En bref, la science ne peut pas seulement être apportée lorsqu'une crise éclate, nous avons besoin d'une conversation continue et dynamique entre les scientifiques et les équipes de direction qui s'attaquent aux grands défis mondiaux complexes. Pour avoir un impact et un changement réels, cela doit devenir la norme et cela doit se produire à tous les niveaux, au sein du gouvernement, dans les entreprises et dans l'industrie. Nous n'avons jamais vécu à une époque où la création d'opportunités pour les scientifiques d'être intégrés dans le leadership mondial et la prise de décision était plus urgente. Si nous pouvons en faire une réalité, nous serons finalement en mesure de fournir collectivement les solutions nécessaires pour faire face aux grandes menaces mondiales d'aujourd'hui et de demain. Ruth Morgan est professeur de science criminelle et médico-légale et vice-doyenne (Entrepreneuriat interdisciplinaire) à la Faculté des sciences de l'ingénieur de l'University College London. Sur Twitter: @ProfRuthMorgan | https://www.bbc.com/afrique/monde-57242488 |
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| Football : l'Iran autorise les femmes à aller au stade | La Fifa a accru ses pressions sur l'Iran pour que le pays autorise les femmes à assister au match de qualification pour le Mondial 2022 de football, entre l'Iran et le Cambodge. L'organisation chargée du football dans le monde avait donné à l'Iran jusqu'à samedi pour se conformer à cette exigence, sous peine de sanctions. Lire aussi : Un sosie de Messi embarqué par la police En Iran, les femmes sont bannies des stades depuis la Révolution islamique en 1979. Les chefs religieux estiment qu'elles doivent être protégées de "l'atmosphère masculine" et de la "vue d'hommes à moitié dévêtus". Les autorités ont toutefois autorisé à plusieurs reprises les femmes dans les stades par le passé. "Les femmes pourront aller au stade Azadi, le 10 octobre 2019, pour regarder le match entre l'Iran et le Cambodge", a déclaré dimanche Jamshid Taguizadeh, l'adjoint du ministre des Sports. Si un petit nombre de femmes a pu assister à des rencontres internationales, d'autres ont été poursuivies en justice pour avoir pénétré dans un stade en dehors de ces occasions. Quatre femmes ont récemment été détenues au stade Azadi avant d'être relâchées. Lire aussi : Les Saoudiennes autorisées à aller au stade Les Saoudiennes autorisées à conduire En 2018, des milliers de femmes avaient été autorisées à entrer au stade Azadi de Téhéran pour la première fois depuis la Révolution de 1979. C'était à l'occasion de la retransmission d'un match de football entre l'Iran et l'Espagne, pour la Coupe du monde. La fièvre du Mondial s'était alors emparée de l'Iran. | Football : l'Iran autorise les femmes à aller au stade La Fifa a accru ses pressions sur l'Iran pour que le pays autorise les femmes à assister au match de qualification pour le Mondial 2022 de football, entre l'Iran et le Cambodge. L'organisation chargée du football dans le monde avait donné à l'Iran jusqu'à samedi pour se conformer à cette exigence, sous peine de sanctions. Lire aussi : Un sosie de Messi embarqué par la police En Iran, les femmes sont bannies des stades depuis la Révolution islamique en 1979. Les chefs religieux estiment qu'elles doivent être protégées de "l'atmosphère masculine" et de la "vue d'hommes à moitié dévêtus". Les autorités ont toutefois autorisé à plusieurs reprises les femmes dans les stades par le passé. "Les femmes pourront aller au stade Azadi, le 10 octobre 2019, pour regarder le match entre l'Iran et le Cambodge", a déclaré dimanche Jamshid Taguizadeh, l'adjoint du ministre des Sports. Si un petit nombre de femmes a pu assister à des rencontres internationales, d'autres ont été poursuivies en justice pour avoir pénétré dans un stade en dehors de ces occasions. Quatre femmes ont récemment été détenues au stade Azadi avant d'être relâchées. Lire aussi : Les Saoudiennes autorisées à aller au stade Les Saoudiennes autorisées à conduire En 2018, des milliers de femmes avaient été autorisées à entrer au stade Azadi de Téhéran pour la première fois depuis la Révolution de 1979. C'était à l'occasion de la retransmission d'un match de football entre l'Iran et l'Espagne, pour la Coupe du monde. La fièvre du Mondial s'était alors emparée de l'Iran. | https://www.bbc.com/afrique/sports-49466326 |
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| Volcan Nyiragongo à Goma : le lac de feu mortel qui chauffe à 1000°C en RDC | Pour les scientifiques qui étudient les volcans, le Nyiragongo, en Afrique centrale, est l'un des plus fascinants - et des plus dangereux. Des milliers de personnes ont fui leurs maisons en République démocratique du Congo suite à l'éruption d'un grand volcan. L'activité a été observée pour la première fois au Mont Nyiragongo samedi à 19 heures, heure locale. Une traînée rouge de lave semble s'être arrêtée juste à la périphérie de la ville de Goma. Mais pas avant d'avoir détruit de nombreuses maisons sur son passage. Des milliers d'habitants ont fui vers la ville voisine, Sake. Certains ont traversé la frontière avec le Rwanda. Mais alors que le ciel orange se transforme en un gris fumé, les civils sont rentrés chez eux, la nouvelle s'étant répandue que Goma est hors de la zone de danger. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Un porte-parole du gouvernement a indiqué sur Twitter que la coulée de lave avait perdu de son intensité et que les autorités locales continuaient à surveiller la situation. Aucun commentaire officiel n'a été fait sur d'éventuelles victimes. Niché au coeur de l'Afrique centrale se trouve un lac ardent qui semble avoir été directement tiré des pages du Seigneur des Anneaux. C'est un portail vers le centre de la Terre, où des roches liquides atteignant des températures de plus de 1 000 °C se figent comme une soupe dans le chaudron du diable. C'est le volcan Nyiragongo, en République démocratique du Congo (RDC), dont la fosse brûlante est le plus grand lac de lave permanent du monde, selon le volcanologue Benoît Smets, qui l'étudie depuis plus de cinq ans. Le bassin de feu de 260 m de large, que l'on peut voir depuis le bord de la caldeira, contient environ six millions de mètres cubes de lave, soit assez pour remplir 2 500 piscines olympiques. Le Nyiragongo est en éruption permanente depuis 2002, ce qui en fait l'un des volcans les plus actifs au monde. Lors de son éruption, la lave brûlante est poussée vers la surface à partir d'une chambre magmatique située au plus profond du volcan, où elle libère son gaz, se refroidit et redescend. Ce mouvement convectif perpétuel crée un bruit de grondement comme une chute d'eau, ponctué de fortes explosions de gaz qui propulsent des bombes de lave brûlante à plus de 10 m de hauteur. "Il n'y a nulle part ailleurs sur Terre un tel phénomène", a déclaré M. Smets. "Être debout sur le bord du cratère, vous fait réaliser que la Terre est un être vivant et que nous, les humains, sommes de minuscules créatures sur cette planète." Parfois, le lac de lave est obscurci par des nuages, et le cratère se remplit d'un panache blanc de vapeur d'eau, de dioxyde de soufre et de dioxyde de carbone. D'autres fois, la vapeur se dissipe, révélant le lac dans toute sa gloire ardente et laissant aux visiteurs une lueur chaude sur leur visage et une vue ininterrompue sur le lac bouillonnant 700m plus bas. Le spectacle est particulièrement émouvant la nuit, lorsque les motifs dentelés noir et rouge de la roche en fusion brillent dans l'obscurité et que le bassin en feu éclaire le ciel d'une lumière orange électrique. A regarder : Le Nyiragongo est situé dans l'est de la RD Congo, près de la frontière avec le Rwanda. Il plane de façon menaçante sur la ville de Goma, qui n'est distante que de 18 km. "Les habitants de Goma craignent et ignorent le Nyiragongo", a déclaré Ruth Umurungi, la seule femme guide du Nyiragongo et chef des guides touristiques de Green Hills Ecotours, qui organise des excursions pour escalader le volcan. "Nous savons que nous vivons avec quelque chose qui pourrait provoquer une catastrophe, mais nous ne pouvons pas vivre notre vie dans la peur. Nous ne pourrons rien faire si nous nous inquiétons des conséquences. Le volcan a également un côté positif : il attire les touristes, les chercheurs et les médias, ce qui crée des emplois, aide les entreprises locales et sensibilise à l'importance de la conservation dans la région". Pour de nombreux habitants, le Nyiragongo est entouré de mythes et de mystères. Certains croient qu'il est habité par les esprits de l'enfer, tandis que d'autres pensent que le lac de lave est l'entrée du monde souterrain où les âmes des pécheurs vont brûler. Les âmes des vertueux, en revanche, iraient au ciel par le mont Karisimbi, un volcan en sommeil au Rwanda dont le sommet est recouvert de neige. Certaines personnes croient également que les éruptions du Nyiragongo sont causées par la colère des mauvais esprits, et font alors des offrandes au volcan pour essayer de les apaiser. Il y a des rumeurs qui disent que dans les siècles passés, ces offrandes comprenaient même le fait de jeter des vierges dans le cratère. Lire aussi : Le Nyiragongo se trouve juste à l'intérieur du parc national des Virunga, une forêt grouillante de vie qui se trouve à cheval sur les frontières de la RD Congo avec l'Ouganda et le Rwanda. C'est la plus ancienne et la plus diverse des zones protégées d'Afrique et elle abrite environ un tiers de la population mondiale de gorilles de montagne sauvages. Elle abrite également huit volcans, dont deux sont encore actifs, qui ont été formés - il y a environ trois millions d'années - par les forces tectoniques de la croûte terrestre. La source de toute cette activité est le rift est-africain, une zone active de rift continental qui se crée lorsque la plaque africaine se divise lentement en deux. À tout moment, il n'y a que cinq à huit lacs de lave sur Terre. S'il y en a si peu, c'est parce que les conditions requises pour en créer un sont si inhabituelles. "Il faut une chambre magmatique très proche de la surface, reliée par un système de puits volcaniques ouverts qui permettent au magma de remonter", a déclaré le volcanologue Kenneth Sims, qui s'est rendu des dizaines de fois dans le cratère du Nyiragongo pour étudier de près le lac ardent. "Il faut aussi que la lave soit de la bonne consistance : celle-ci contient moins de 50 % de silice, ce qui la rend coulante (la lave qui contient plus de silice est beaucoup plus collante). Ces conditions sont peu fréquentes et difficiles à maintenir dans le temps. C'est pourquoi les lacs de lave, surtout ceux qui sont permanents comme celui du Nyiragongo, sont si rares". Lire aussi : Pour les scientifiques qui étudient les volcans, le Nyiragongo est l'un des plus fascinants - et des plus dangereux. "Ce lac de lave n'est pas seulement grand et inhabituel, mais il est aussi incroyablement dynamique et change souvent d'année en année", a déclaré M. Sims. "Lorsque je l'ai visité en 2010, c'était un lac de lave perché qui se trouvait à environ 15 m au-dessus du fond du cratère. Pour voir la lave, il fallait escalader ce cône presque vertical qui était assez chaud pour rendre les semelles de mes bottes gluantes et nécessitait des gants thermiques pour s'agripper aux prises. Lorsque les bulles de gaz qui s'échappaient éclataient à la surface, comme une marmite d'eau bouillante, la lave éclaboussait bien au-dessus de ma tête, puis redescendait sur le lac devant moi. C'était incroyablement immense, intensément rouge, dangereusement chaud et profondément hypnotisant". Le mont Nyiragongo fait 3 470 m de haut. Pour atteindre le lac de lave, les visiteurs doivent se rendre au Rwanda, traverser la frontière avec la RD Congo, puis marcher jusqu'au sommet - une distance d'environ 8 km avec une ascension verticale d'un peu moins de 1,5 km. Il faut environ six heures pour atteindre le sommet ; les randonneurs dorment ensuite dans des huttes rudimentaires au bord du cratère avant de redescendre le lendemain. En raison du conflit en cours dans la région, les visiteurs doivent marcher ensemble en un seul groupe, accompagnés de gardes forestiers armés. Ce n'est pas un travail pour les faibles : les gardes du parc des Virunga sont souvent pris en embuscade et abattus par des milices armées. Rien qu'en 2020, 14 rangers et quatre civils ont été tués, et les problèmes de sécurité obligent régulièrement à fermer le parc. A regarder : Le Nyiragongo a connu deux éruptions majeures au cours des 50 dernières années. En 1977, un énorme torrent de lave s'est précipité au milieu de la nuit à une vitesse estimée à environ 30km/h et a englouti les villages voisins. Au moins 60 personnes sont mortes, bien que certaines estimations avancent un chiffre beaucoup plus élevé. En 2002, une nouvelle éruption a eu lieu. Cette fois-ci, un évent (photo) a soufflé sur le flanc du volcan et le lac s'est vidé, déversant de la lave sur la ville de Goma. Entre 50 et 150 personnes sont mortes et près de 15 % de la ville a été détruite. Des milliers de personnes ont perdu leur maison. Depuis lors, la population de Goma a augmenté pour atteindre plus d'un million d'habitants et aujourd'hui, le niveau de menace du volcan est surveillé autant que possible. "La question n'est pas de savoir si une autre éruption va se produire, mais plutôt quand elle va se produire", a déclaré M. Smets. "Comme tout autre volcan sur Terre, nous ne comptons que sur les signaux précurseurs pour détecter une prochaine éruption. Une future éruption peut se produire avec de tels signaux, mais elle peut aussi se produire sans aucun avertissement. Ainsi, personne ne peut dire quand une future éruption aura lieu". A écouter : Mais les habitants ne se laissent pas décourager. Roger Kabale Taziviwe est un guide de volcans qui a escaladé le Nyiragongo plus de 100 fois. "Chaque fois que je vois le lac de lave, je suis stupéfait", dit-il. "C'est comme si je regardais le centre de la Terre. Cela me fait vraiment croire que la Terre est une chose vivante et me fait croire aux merveilles de la création de Dieu". Kabale Taziviwe pense que le meilleur moment pour voir le lac de lave est la saison des pluies car les nuages qui remplissent parfois le cratère se dissipent souvent après la pluie. "Il peut y avoir du vent et du gel, surtout la nuit", poursuit-il, "mais quand vous êtes là à regarder la lave bouillante, c'est si fascinant que vous oubliez vite le froid". | Volcan Nyiragongo à Goma : le lac de feu mortel qui chauffe à 1000°C en RDC Pour les scientifiques qui étudient les volcans, le Nyiragongo, en Afrique centrale, est l'un des plus fascinants - et des plus dangereux. Des milliers de personnes ont fui leurs maisons en République démocratique du Congo suite à l'éruption d'un grand volcan. L'activité a été observée pour la première fois au Mont Nyiragongo samedi à 19 heures, heure locale. Une traînée rouge de lave semble s'être arrêtée juste à la périphérie de la ville de Goma. Mais pas avant d'avoir détruit de nombreuses maisons sur son passage. Des milliers d'habitants ont fui vers la ville voisine, Sake. Certains ont traversé la frontière avec le Rwanda. Mais alors que le ciel orange se transforme en un gris fumé, les civils sont rentrés chez eux, la nouvelle s'étant répandue que Goma est hors de la zone de danger. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Un porte-parole du gouvernement a indiqué sur Twitter que la coulée de lave avait perdu de son intensité et que les autorités locales continuaient à surveiller la situation. Aucun commentaire officiel n'a été fait sur d'éventuelles victimes. Niché au coeur de l'Afrique centrale se trouve un lac ardent qui semble avoir été directement tiré des pages du Seigneur des Anneaux. C'est un portail vers le centre de la Terre, où des roches liquides atteignant des températures de plus de 1 000 °C se figent comme une soupe dans le chaudron du diable. C'est le volcan Nyiragongo, en République démocratique du Congo (RDC), dont la fosse brûlante est le plus grand lac de lave permanent du monde, selon le volcanologue Benoît Smets, qui l'étudie depuis plus de cinq ans. Le bassin de feu de 260 m de large, que l'on peut voir depuis le bord de la caldeira, contient environ six millions de mètres cubes de lave, soit assez pour remplir 2 500 piscines olympiques. Le Nyiragongo est en éruption permanente depuis 2002, ce qui en fait l'un des volcans les plus actifs au monde. Lors de son éruption, la lave brûlante est poussée vers la surface à partir d'une chambre magmatique située au plus profond du volcan, où elle libère son gaz, se refroidit et redescend. Ce mouvement convectif perpétuel crée un bruit de grondement comme une chute d'eau, ponctué de fortes explosions de gaz qui propulsent des bombes de lave brûlante à plus de 10 m de hauteur. "Il n'y a nulle part ailleurs sur Terre un tel phénomène", a déclaré M. Smets. "Être debout sur le bord du cratère, vous fait réaliser que la Terre est un être vivant et que nous, les humains, sommes de minuscules créatures sur cette planète." Parfois, le lac de lave est obscurci par des nuages, et le cratère se remplit d'un panache blanc de vapeur d'eau, de dioxyde de soufre et de dioxyde de carbone. D'autres fois, la vapeur se dissipe, révélant le lac dans toute sa gloire ardente et laissant aux visiteurs une lueur chaude sur leur visage et une vue ininterrompue sur le lac bouillonnant 700m plus bas. Le spectacle est particulièrement émouvant la nuit, lorsque les motifs dentelés noir et rouge de la roche en fusion brillent dans l'obscurité et que le bassin en feu éclaire le ciel d'une lumière orange électrique. A regarder : Le Nyiragongo est situé dans l'est de la RD Congo, près de la frontière avec le Rwanda. Il plane de façon menaçante sur la ville de Goma, qui n'est distante que de 18 km. "Les habitants de Goma craignent et ignorent le Nyiragongo", a déclaré Ruth Umurungi, la seule femme guide du Nyiragongo et chef des guides touristiques de Green Hills Ecotours, qui organise des excursions pour escalader le volcan. "Nous savons que nous vivons avec quelque chose qui pourrait provoquer une catastrophe, mais nous ne pouvons pas vivre notre vie dans la peur. Nous ne pourrons rien faire si nous nous inquiétons des conséquences. Le volcan a également un côté positif : il attire les touristes, les chercheurs et les médias, ce qui crée des emplois, aide les entreprises locales et sensibilise à l'importance de la conservation dans la région". Pour de nombreux habitants, le Nyiragongo est entouré de mythes et de mystères. Certains croient qu'il est habité par les esprits de l'enfer, tandis que d'autres pensent que le lac de lave est l'entrée du monde souterrain où les âmes des pécheurs vont brûler. Les âmes des vertueux, en revanche, iraient au ciel par le mont Karisimbi, un volcan en sommeil au Rwanda dont le sommet est recouvert de neige. Certaines personnes croient également que les éruptions du Nyiragongo sont causées par la colère des mauvais esprits, et font alors des offrandes au volcan pour essayer de les apaiser. Il y a des rumeurs qui disent que dans les siècles passés, ces offrandes comprenaient même le fait de jeter des vierges dans le cratère. Lire aussi : Le Nyiragongo se trouve juste à l'intérieur du parc national des Virunga, une forêt grouillante de vie qui se trouve à cheval sur les frontières de la RD Congo avec l'Ouganda et le Rwanda. C'est la plus ancienne et la plus diverse des zones protégées d'Afrique et elle abrite environ un tiers de la population mondiale de gorilles de montagne sauvages. Elle abrite également huit volcans, dont deux sont encore actifs, qui ont été formés - il y a environ trois millions d'années - par les forces tectoniques de la croûte terrestre. La source de toute cette activité est le rift est-africain, une zone active de rift continental qui se crée lorsque la plaque africaine se divise lentement en deux. À tout moment, il n'y a que cinq à huit lacs de lave sur Terre. S'il y en a si peu, c'est parce que les conditions requises pour en créer un sont si inhabituelles. "Il faut une chambre magmatique très proche de la surface, reliée par un système de puits volcaniques ouverts qui permettent au magma de remonter", a déclaré le volcanologue Kenneth Sims, qui s'est rendu des dizaines de fois dans le cratère du Nyiragongo pour étudier de près le lac ardent. "Il faut aussi que la lave soit de la bonne consistance : celle-ci contient moins de 50 % de silice, ce qui la rend coulante (la lave qui contient plus de silice est beaucoup plus collante). Ces conditions sont peu fréquentes et difficiles à maintenir dans le temps. C'est pourquoi les lacs de lave, surtout ceux qui sont permanents comme celui du Nyiragongo, sont si rares". Lire aussi : Pour les scientifiques qui étudient les volcans, le Nyiragongo est l'un des plus fascinants - et des plus dangereux. "Ce lac de lave n'est pas seulement grand et inhabituel, mais il est aussi incroyablement dynamique et change souvent d'année en année", a déclaré M. Sims. "Lorsque je l'ai visité en 2010, c'était un lac de lave perché qui se trouvait à environ 15 m au-dessus du fond du cratère. Pour voir la lave, il fallait escalader ce cône presque vertical qui était assez chaud pour rendre les semelles de mes bottes gluantes et nécessitait des gants thermiques pour s'agripper aux prises. Lorsque les bulles de gaz qui s'échappaient éclataient à la surface, comme une marmite d'eau bouillante, la lave éclaboussait bien au-dessus de ma tête, puis redescendait sur le lac devant moi. C'était incroyablement immense, intensément rouge, dangereusement chaud et profondément hypnotisant". Le mont Nyiragongo fait 3 470 m de haut. Pour atteindre le lac de lave, les visiteurs doivent se rendre au Rwanda, traverser la frontière avec la RD Congo, puis marcher jusqu'au sommet - une distance d'environ 8 km avec une ascension verticale d'un peu moins de 1,5 km. Il faut environ six heures pour atteindre le sommet ; les randonneurs dorment ensuite dans des huttes rudimentaires au bord du cratère avant de redescendre le lendemain. En raison du conflit en cours dans la région, les visiteurs doivent marcher ensemble en un seul groupe, accompagnés de gardes forestiers armés. Ce n'est pas un travail pour les faibles : les gardes du parc des Virunga sont souvent pris en embuscade et abattus par des milices armées. Rien qu'en 2020, 14 rangers et quatre civils ont été tués, et les problèmes de sécurité obligent régulièrement à fermer le parc. A regarder : Le Nyiragongo a connu deux éruptions majeures au cours des 50 dernières années. En 1977, un énorme torrent de lave s'est précipité au milieu de la nuit à une vitesse estimée à environ 30km/h et a englouti les villages voisins. Au moins 60 personnes sont mortes, bien que certaines estimations avancent un chiffre beaucoup plus élevé. En 2002, une nouvelle éruption a eu lieu. Cette fois-ci, un évent (photo) a soufflé sur le flanc du volcan et le lac s'est vidé, déversant de la lave sur la ville de Goma. Entre 50 et 150 personnes sont mortes et près de 15 % de la ville a été détruite. Des milliers de personnes ont perdu leur maison. Depuis lors, la population de Goma a augmenté pour atteindre plus d'un million d'habitants et aujourd'hui, le niveau de menace du volcan est surveillé autant que possible. "La question n'est pas de savoir si une autre éruption va se produire, mais plutôt quand elle va se produire", a déclaré M. Smets. "Comme tout autre volcan sur Terre, nous ne comptons que sur les signaux précurseurs pour détecter une prochaine éruption. Une future éruption peut se produire avec de tels signaux, mais elle peut aussi se produire sans aucun avertissement. Ainsi, personne ne peut dire quand une future éruption aura lieu". A écouter : Mais les habitants ne se laissent pas décourager. Roger Kabale Taziviwe est un guide de volcans qui a escaladé le Nyiragongo plus de 100 fois. "Chaque fois que je vois le lac de lave, je suis stupéfait", dit-il. "C'est comme si je regardais le centre de la Terre. Cela me fait vraiment croire que la Terre est une chose vivante et me fait croire aux merveilles de la création de Dieu". Kabale Taziviwe pense que le meilleur moment pour voir le lac de lave est la saison des pluies car les nuages qui remplissent parfois le cratère se dissipent souvent après la pluie. "Il peut y avoir du vent et du gel, surtout la nuit", poursuit-il, "mais quand vous êtes là à regarder la lave bouillante, c'est si fascinant que vous oubliez vite le froid". | https://www.bbc.com/afrique/region-55767940 |
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| Neymar : "J'ai récupéré presque à 100%" | Blessé à la cheville droite, le Brésilien a même un peu joué dans un tournoi de football à cinq organisé par sa fondation, samedi. Son retour au Paris Saint-Germain est prévu lundi, soit une semaine après la date prévue pour la reprise de l'entraîneur du club français. Ce retard a amplifié les rumeurs d'un possible divorce avec la star achetée 220 millions d'euros en 2017 au FC Barcelone. "J'ai récupéré presque à 100%, il me manque juste de l'entraînement", a déclaré l'attaquant, sur la plage de Sao Paulo. Lire auissi : Sa mère conseille à Neymar de "revenir vers Jésus" Neymar suspendu en Ligue des champions pour "insultes" Neymar nie des accusations de viol Exhibant une nouvelle coupe de cheveux blonds, Neymar a joué près de 30 minutes et a donné une brève déclaration à TV Red Bull. Il a évité de répondre aux questions sur son avenir au Paris Saint-Germain. Selon son entourage, l'absence de Neymar à Paris avait été programmée pour qu'il puisse participer à ce tournoi de football à cinq au bénéfice de sa fondation, l'Institut Neymar. "Neymar peut quitter le PSG s'il y a une offre qui convient à tout le monde", a déclaré le directeur sportif du Paris Saint-Germain, Leonardo, le 9 juillet. | Neymar : "J'ai récupéré presque à 100%" Blessé à la cheville droite, le Brésilien a même un peu joué dans un tournoi de football à cinq organisé par sa fondation, samedi. Son retour au Paris Saint-Germain est prévu lundi, soit une semaine après la date prévue pour la reprise de l'entraîneur du club français. Ce retard a amplifié les rumeurs d'un possible divorce avec la star achetée 220 millions d'euros en 2017 au FC Barcelone. "J'ai récupéré presque à 100%, il me manque juste de l'entraînement", a déclaré l'attaquant, sur la plage de Sao Paulo. Lire auissi : Sa mère conseille à Neymar de "revenir vers Jésus" Neymar suspendu en Ligue des champions pour "insultes" Neymar nie des accusations de viol Exhibant une nouvelle coupe de cheveux blonds, Neymar a joué près de 30 minutes et a donné une brève déclaration à TV Red Bull. Il a évité de répondre aux questions sur son avenir au Paris Saint-Germain. Selon son entourage, l'absence de Neymar à Paris avait été programmée pour qu'il puisse participer à ce tournoi de football à cinq au bénéfice de sa fondation, l'Institut Neymar. "Neymar peut quitter le PSG s'il y a une offre qui convient à tout le monde", a déclaré le directeur sportif du Paris Saint-Germain, Leonardo, le 9 juillet. | https://www.bbc.com/afrique/sports-48975805 |
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| Archéologie : les vestiges du Grand Zimbabwe | S'approcher des murs imposants du Grand Zimbabwe a été une expérience pleine d'humilité. Plus je m'approchais, plus je me sentais écrasé - et pourtant, le site archéologique avait quelque chose d'accueillant. Il ne ressemblait pas à une forteresse ou à un château abandonné que l'on pourrait voir en Europe : Le Grand Zimbabwe était un lieu où les gens vivaient et travaillaient, un lieu où ils venaient prier - et le font encore. On s'y sentait vivant. Le Grand Zimbabwe est le nom des vastes vestiges en pierre d'une ancienne cité construite entre 1100 et 1450 de notre ère, près de l'actuelle ville de Masvingo, au Zimbabwe. Considérée comme l'œuvre des Shona (qui constituent aujourd'hui la majorité de la population du Zimbabwe) et peut-être d'autres sociétés qui migraient de part et d'autre de la région, la ville était grande et puissante, abritant une population comparable à celle de Londres à l'époque - environ 20 000 personnes à son apogée. Le Grand Zimbabwe faisait partie d'un réseau commercial sophistiqué (des marchandises arabes, indiennes et chinoises ont toutes été trouvées sur le site), et sa conception architecturale était étonnante : elle était constituée d'énormes murs et tours en pierre sans mortier, dont la plupart sont encore debout. Cependant, pendant près d'un siècle, les colonisateurs européens de la fin du XIXe et du début du XXe siècle ont attribué la construction à des étrangers et à des explorateurs, plutôt qu'aux Africains eux-mêmes. En effet, l'auteur du premier document écrit européen sur le Grand Zimbabwe semblait stupéfait par l'idée même qu'il ait pu être construit. L'explorateur portugais Joao de Barros a écrit en 1552 : "Il y a une maçonnerie à l'intérieur et à l'extérieur, construite avec des pierres d'une taille merveilleuse, et il semble qu'il n'y ait pas de mortier qui les relie". Les visiteurs qui viennent au Grand Zimbabwe aujourd'hui peuvent encore explorer trois sections : les ruines de la colline (la plus ancienne, avec une acropole supposée être une cité royale) ; la grande enceinte (entourée d'un grand et haut mur et contenant une tour conique de 11 m) ; et les ruines de la vallée (un ensemble de maisons en briques de boue où vivait la majorité de l'ancienne population). Cynthia Marangwanda, écrivain, poète et spécialiste du patrimoine qui écrit sur l'identité nationale zimbabwéenne, explique que "certaines personnes veulent l'appeler "les ruines du Grand Zimbabwe", mais je ne suis pas d'accord avec cela : compte tenu du type d'ingérence européenne qu'elle a enduré, elle a très bien résisté." En langue shona, zimbabwe se traduit approximativement par "maison de pierre", et en raison de la taille et de l'étendue du site, il est devenu connu sous le nom de Grand Zimbabwe. En outre, ce n'était pas le seul "Zimbabwe" de ce type : il existe des vestiges d'environ 200 établissements ou comptoirs commerciaux plus petits répartis dans toute la région, du désert du Kalahari en Namibie au Mozambique. Selon Munyaradzi Manyanga, professeur d'archéologie et de patrimoine culturel à l'université du Grand Zimbabwe, la position du Grand Zimbabwe parmi ces colonies a été largement débattue. Certains ont émis l'hypothèse qu'il s'agissait de la capitale d'un très grand État, mais pour M. Manyanga, cela semble peu probable. "Un tel État aurait été trop grand. On n'aurait pas été capable de gérer ce genre d'étendue et de taille. C'est pourquoi la plupart des interprétations parlent de ceux-ci comme ayant été influencés par le Grand Zimbabwe. " Il ajoute que l'on considère que le royaume du Zimbabwe est constitué du Grand Zimbabwe et des petits établissements situés à proximité de celui-ci. L'une des caractéristiques les plus remarquables du site sont ses murs. Comme l'a expliqué Manyanga, "le style et l'échelle des murs en pierre sèche qui constituent le Grand Zimbabwe sont sans équivalent ailleurs en Afrique et au-delà." Les murs de la Grande enceinte font 6 m de large et 11 m de haut, et ils courent sur environ 250 m, ce qui fait de l'enceinte la plus grande structure unique d'Afrique subsaharienne et la deuxième plus grande du continent par sa superficie totale : seules les pyramides d'Égypte les dépassent en taille, selon Manyanga. Les murs, qui sont faits de granit, sont empilés avec précision et n'utilisent aucun mortier pour les maintenir en place. "L'extraction du granit, en tirant parti des processus naturels d'altération et en le façonnant en blocs réguliers, était une entreprise d'ingénierie majeure pour ces communautés précoloniales", a déclaré Manyganga. La métallurgie du fer était nécessaire pour fabriquer les outils requis pour couper les blocs ; elle était également nécessaire pour fabriquer les objets de commerce trouvés par la suite sur le site. Tout cela indique une société hautement organisée et technologiquement avancée. La population du Grand Zimbabwe a commencé à décliner au milieu du XVe siècle, à mesure que le royaume du Zimbabwe s'affaiblissait (les théories possibles pour expliquer ce déclin sont la baisse de la production minière, le surpâturage du bétail et l'épuisement des ressources), mais le site lui-même n'a pas été abandonné. Manyganga explique qu'il a été régulièrement visité par différents groupes Shona pour des raisons spirituelles jusqu'à la colonisation par les Britanniques à la fin du 19e siècle. "Les préjugés raciaux de l'époque ne pouvaient pas imaginer que la grandeur du Grand Zimbabwe puisse être associée à des populations africaines, qui vivaient à l'époque de manière très rurale dans de petites huttes sur des collines", a déclaré Manyanga. Les premiers explorateurs ont supposé qu'il s'agissait d'une civilisation européenne disparue depuis longtemps ou d'un site mentionné dans la Bible. Par exemple, en 1871, le chercheur d'or Karl Mauch pensait avoir trouvé le temple du roi Salomon (ce qui laissait espérer que ses mines d'or se trouvaient à proximité) ou le palais de la reine de Saba. L'archéologue britannique James Theodore Bent, après avoir mené des fouilles en 1891, a écrit un livre dans lequel il déclarait que les Africains n'étaient pas capables de construire ce qu'il avait trouvé. Bent a même jeté des artefacts qui auraient prouvé que le site ne datait pas de l'époque biblique. Dix ans plus tard, dans un discours prononcé devant la Royal Geographic Society, le journaliste britannique Richard N Hall soutient le point de vue de Bent après avoir lui-même visité le site. Il évoqua la valeur artistique des sculptures en stéatite qui avaient été mises au jour et la "merveilleuse ingéniosité" d'une opération d'extraction de l'or qui s'étendait sur des centaines de mines, avant de conclure que "c'est une certitude morale que même les méthodes les plus grossières d'application [de ces sciences] ont été importées du Proche-Orient et ne sont pas nées en Afrique du Sud-Est". Au contraire, lui et ses collègues ont soutenu que les Phéniciens, les Arabes ou les Babyloniens ont créé la ville. Selon Manyanga, "ils voulaient utiliser [cette explication] comme une justification morale de la colonisation du Zimbabwe. S'il existait cette civilisation perdue depuis longtemps dans cette partie du monde, il n'y avait rien de mal au colonialisme car ils ressuscitaient cet ancien royaume." Cependant, quelques archéologues de l'époque ont rétorqué que le site était loin d'être assez ancien pour être de l'époque biblique. "Le gouvernement colonial de l'époque a étouffé ces opinions, et le récit officiel dans les médias publics et les musées était que le Grand Zimbabwe était d'origine étrangère", a déclaré Manyanga. Cette version de l'histoire a été maintenue dans les années 1960 et 1970 par le gouvernement de la colonie à majorité blanche. Ce n'est qu'en 1980, lorsque le Zimbabwe a obtenu son indépendance, que les nouveaux dirigeants ont pu enfin affirmer que le site avait été construit par leurs propres ancêtres. Dans les années 1960, les nationalistes noirs avaient même choisi le nom de Zimbabwe pour désigner le pays qu'ils espéraient mener à la liberté, en référence au Grand Zimbabwe. "Ce sont les Africains qui ont créé ce site, et plus d'un millénaire plus tard, il est toujours debout. C'est un témoignage de ce que nous sommes". Depuis 1980, les recherches archéologiques locales ont été lentes à reprendre et ont surtout porté sur l'entretien et la réparation. La recherche s'est plutôt concentrée sur les sites satellites, en partie parce qu'ils ont été moins perturbés par les premières fouilles. Manyanga souligne que la compréhension du Grand Zimbabwe par les chercheurs a évolué. "Les modèles eurocentriques interprétaient le site comme s'il s'agissait d'un château en Europe. Les travaux récents ont mis en évidence que le Grand Zimbabwe a été construit sur une longue période ; il n'a pas été construit une fois puis occupé, mais s'est développé au fil du temps. Même les murs ont été construits plus tard, car il y avait déjà des communautés agricoles au Grand Zimbabwe". Aujourd'hui, la grande cité antique reste tout aussi importante pour les Zimbabwéens. Des villages shona sont situés à proximité, et de nombreux résidents travaillent à l'entretien du site. Un centre religieux se trouve également à proximité, et le site attire toujours les fidèles qui pratiquent les croyances traditionnelles shona. "Ce sont les Africains qui ont créé ce site", a déclaré l'écrivain Marangwanda. "Et plus d'un millénaire plus tard, il est toujours debout. C'est un témoignage de ce que nous sommes." L'émission Lost Civilisations de BBC Travel se penche sur des faits peu connus concernant des mondes passés, en dissipant les faux mythes et récits qui les ont entourés jusqu'à présent. | Archéologie : les vestiges du Grand Zimbabwe S'approcher des murs imposants du Grand Zimbabwe a été une expérience pleine d'humilité. Plus je m'approchais, plus je me sentais écrasé - et pourtant, le site archéologique avait quelque chose d'accueillant. Il ne ressemblait pas à une forteresse ou à un château abandonné que l'on pourrait voir en Europe : Le Grand Zimbabwe était un lieu où les gens vivaient et travaillaient, un lieu où ils venaient prier - et le font encore. On s'y sentait vivant. Le Grand Zimbabwe est le nom des vastes vestiges en pierre d'une ancienne cité construite entre 1100 et 1450 de notre ère, près de l'actuelle ville de Masvingo, au Zimbabwe. Considérée comme l'œuvre des Shona (qui constituent aujourd'hui la majorité de la population du Zimbabwe) et peut-être d'autres sociétés qui migraient de part et d'autre de la région, la ville était grande et puissante, abritant une population comparable à celle de Londres à l'époque - environ 20 000 personnes à son apogée. Le Grand Zimbabwe faisait partie d'un réseau commercial sophistiqué (des marchandises arabes, indiennes et chinoises ont toutes été trouvées sur le site), et sa conception architecturale était étonnante : elle était constituée d'énormes murs et tours en pierre sans mortier, dont la plupart sont encore debout. Cependant, pendant près d'un siècle, les colonisateurs européens de la fin du XIXe et du début du XXe siècle ont attribué la construction à des étrangers et à des explorateurs, plutôt qu'aux Africains eux-mêmes. En effet, l'auteur du premier document écrit européen sur le Grand Zimbabwe semblait stupéfait par l'idée même qu'il ait pu être construit. L'explorateur portugais Joao de Barros a écrit en 1552 : "Il y a une maçonnerie à l'intérieur et à l'extérieur, construite avec des pierres d'une taille merveilleuse, et il semble qu'il n'y ait pas de mortier qui les relie". Les visiteurs qui viennent au Grand Zimbabwe aujourd'hui peuvent encore explorer trois sections : les ruines de la colline (la plus ancienne, avec une acropole supposée être une cité royale) ; la grande enceinte (entourée d'un grand et haut mur et contenant une tour conique de 11 m) ; et les ruines de la vallée (un ensemble de maisons en briques de boue où vivait la majorité de l'ancienne population). Cynthia Marangwanda, écrivain, poète et spécialiste du patrimoine qui écrit sur l'identité nationale zimbabwéenne, explique que "certaines personnes veulent l'appeler "les ruines du Grand Zimbabwe", mais je ne suis pas d'accord avec cela : compte tenu du type d'ingérence européenne qu'elle a enduré, elle a très bien résisté." En langue shona, zimbabwe se traduit approximativement par "maison de pierre", et en raison de la taille et de l'étendue du site, il est devenu connu sous le nom de Grand Zimbabwe. En outre, ce n'était pas le seul "Zimbabwe" de ce type : il existe des vestiges d'environ 200 établissements ou comptoirs commerciaux plus petits répartis dans toute la région, du désert du Kalahari en Namibie au Mozambique. Selon Munyaradzi Manyanga, professeur d'archéologie et de patrimoine culturel à l'université du Grand Zimbabwe, la position du Grand Zimbabwe parmi ces colonies a été largement débattue. Certains ont émis l'hypothèse qu'il s'agissait de la capitale d'un très grand État, mais pour M. Manyanga, cela semble peu probable. "Un tel État aurait été trop grand. On n'aurait pas été capable de gérer ce genre d'étendue et de taille. C'est pourquoi la plupart des interprétations parlent de ceux-ci comme ayant été influencés par le Grand Zimbabwe. " Il ajoute que l'on considère que le royaume du Zimbabwe est constitué du Grand Zimbabwe et des petits établissements situés à proximité de celui-ci. L'une des caractéristiques les plus remarquables du site sont ses murs. Comme l'a expliqué Manyanga, "le style et l'échelle des murs en pierre sèche qui constituent le Grand Zimbabwe sont sans équivalent ailleurs en Afrique et au-delà." Les murs de la Grande enceinte font 6 m de large et 11 m de haut, et ils courent sur environ 250 m, ce qui fait de l'enceinte la plus grande structure unique d'Afrique subsaharienne et la deuxième plus grande du continent par sa superficie totale : seules les pyramides d'Égypte les dépassent en taille, selon Manyanga. Les murs, qui sont faits de granit, sont empilés avec précision et n'utilisent aucun mortier pour les maintenir en place. "L'extraction du granit, en tirant parti des processus naturels d'altération et en le façonnant en blocs réguliers, était une entreprise d'ingénierie majeure pour ces communautés précoloniales", a déclaré Manyganga. La métallurgie du fer était nécessaire pour fabriquer les outils requis pour couper les blocs ; elle était également nécessaire pour fabriquer les objets de commerce trouvés par la suite sur le site. Tout cela indique une société hautement organisée et technologiquement avancée. La population du Grand Zimbabwe a commencé à décliner au milieu du XVe siècle, à mesure que le royaume du Zimbabwe s'affaiblissait (les théories possibles pour expliquer ce déclin sont la baisse de la production minière, le surpâturage du bétail et l'épuisement des ressources), mais le site lui-même n'a pas été abandonné. Manyganga explique qu'il a été régulièrement visité par différents groupes Shona pour des raisons spirituelles jusqu'à la colonisation par les Britanniques à la fin du 19e siècle. "Les préjugés raciaux de l'époque ne pouvaient pas imaginer que la grandeur du Grand Zimbabwe puisse être associée à des populations africaines, qui vivaient à l'époque de manière très rurale dans de petites huttes sur des collines", a déclaré Manyanga. Les premiers explorateurs ont supposé qu'il s'agissait d'une civilisation européenne disparue depuis longtemps ou d'un site mentionné dans la Bible. Par exemple, en 1871, le chercheur d'or Karl Mauch pensait avoir trouvé le temple du roi Salomon (ce qui laissait espérer que ses mines d'or se trouvaient à proximité) ou le palais de la reine de Saba. L'archéologue britannique James Theodore Bent, après avoir mené des fouilles en 1891, a écrit un livre dans lequel il déclarait que les Africains n'étaient pas capables de construire ce qu'il avait trouvé. Bent a même jeté des artefacts qui auraient prouvé que le site ne datait pas de l'époque biblique. Dix ans plus tard, dans un discours prononcé devant la Royal Geographic Society, le journaliste britannique Richard N Hall soutient le point de vue de Bent après avoir lui-même visité le site. Il évoqua la valeur artistique des sculptures en stéatite qui avaient été mises au jour et la "merveilleuse ingéniosité" d'une opération d'extraction de l'or qui s'étendait sur des centaines de mines, avant de conclure que "c'est une certitude morale que même les méthodes les plus grossières d'application [de ces sciences] ont été importées du Proche-Orient et ne sont pas nées en Afrique du Sud-Est". Au contraire, lui et ses collègues ont soutenu que les Phéniciens, les Arabes ou les Babyloniens ont créé la ville. Selon Manyanga, "ils voulaient utiliser [cette explication] comme une justification morale de la colonisation du Zimbabwe. S'il existait cette civilisation perdue depuis longtemps dans cette partie du monde, il n'y avait rien de mal au colonialisme car ils ressuscitaient cet ancien royaume." Cependant, quelques archéologues de l'époque ont rétorqué que le site était loin d'être assez ancien pour être de l'époque biblique. "Le gouvernement colonial de l'époque a étouffé ces opinions, et le récit officiel dans les médias publics et les musées était que le Grand Zimbabwe était d'origine étrangère", a déclaré Manyanga. Cette version de l'histoire a été maintenue dans les années 1960 et 1970 par le gouvernement de la colonie à majorité blanche. Ce n'est qu'en 1980, lorsque le Zimbabwe a obtenu son indépendance, que les nouveaux dirigeants ont pu enfin affirmer que le site avait été construit par leurs propres ancêtres. Dans les années 1960, les nationalistes noirs avaient même choisi le nom de Zimbabwe pour désigner le pays qu'ils espéraient mener à la liberté, en référence au Grand Zimbabwe. "Ce sont les Africains qui ont créé ce site, et plus d'un millénaire plus tard, il est toujours debout. C'est un témoignage de ce que nous sommes". Depuis 1980, les recherches archéologiques locales ont été lentes à reprendre et ont surtout porté sur l'entretien et la réparation. La recherche s'est plutôt concentrée sur les sites satellites, en partie parce qu'ils ont été moins perturbés par les premières fouilles. Manyanga souligne que la compréhension du Grand Zimbabwe par les chercheurs a évolué. "Les modèles eurocentriques interprétaient le site comme s'il s'agissait d'un château en Europe. Les travaux récents ont mis en évidence que le Grand Zimbabwe a été construit sur une longue période ; il n'a pas été construit une fois puis occupé, mais s'est développé au fil du temps. Même les murs ont été construits plus tard, car il y avait déjà des communautés agricoles au Grand Zimbabwe". Aujourd'hui, la grande cité antique reste tout aussi importante pour les Zimbabwéens. Des villages shona sont situés à proximité, et de nombreux résidents travaillent à l'entretien du site. Un centre religieux se trouve également à proximité, et le site attire toujours les fidèles qui pratiquent les croyances traditionnelles shona. "Ce sont les Africains qui ont créé ce site", a déclaré l'écrivain Marangwanda. "Et plus d'un millénaire plus tard, il est toujours debout. C'est un témoignage de ce que nous sommes." L'émission Lost Civilisations de BBC Travel se penche sur des faits peu connus concernant des mondes passés, en dissipant les faux mythes et récits qui les ont entourés jusqu'à présent. | https://www.bbc.com/afrique/region-63109680 |
5sports
| Prix du joueur de l'année : la CAF publie sa liste préliminaire | Dix des nominés jouent dans des clubs de Premier League, le championnat d'Angleterre. L'Egyptien Mohamed Salah, lauréat du Prix du joueur africain de l'année en 2017 et 2018, fait partie des 30 joueurs présélectionnés. Ses coéquipiers de Liverpool, le Sénégalais Sadio Mané, et le Guinéen Naby Keïta, sont également nominés. L'Algérien Riyad Mahrez, de Manchester City, vainqueur de la Coupe d'Afrique des nations 2019, est présélectionné, tout comme trois de ses compatriotes. Certains nominés figurent également sur d'autres listes, notamment le gardien de l'Ouganda et des Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud), Denis Onyango, qui est également nominé pour le Prix du meilleur joueur africain interclubs de l'année. Cette distinction est réintroduite cette année parmi les CAF Awards, pour récompenser un joueur n'évoluant qu'en Afrique. D'autres footballeurs, dont le Marocain Achraf Hakimi et le Nigérian Victor Osimhen, nominés pour le Prix du joueur africain de l'année, figurent également sur la liste des footballeurs présélectionnés pour le Prix du jeune joueur africain de l'année. La qualification surprise de Madagascar aux quarts de finale de la CAN 2019 - une compétition dont il disputait la phase finale pour la première fois - lui a valu une place sur la liste des équipes nominées pour le Prix de la meilleure équipe nationale masculine de l'année. Son entraîneur, Nicolas Dupuis, est également présélectionné pour le Prix du meilleur entraîneur. Lire aussi : Mohamed Salah désigné joueur africain de l'année par la Caf Eto'o et Drogba à la CAF Chez les dames, sept footballeuses qui ont joué la Coupe du monde féminine 2019 font partie de la liste de 10 noms présélectionnés. Trois des joueuses constituant la liste sont des Nigérianes. Asisat Oshoala, trois fois lauréate du prix, est l'une d'elles. La lauréate de l'an dernier, la Sud-Africaine Thembi Kgatlana, est également nominée. Chez les hommes comme chez les femmes, la présélection des joueurs est faite par des professionnels des médias et des techniciens de football. Les noms des lauréats de cette année seront dévoilés lors d'une cérémonie prévue mardi 7 janvier 2020, à Hurghada, en Egypte. Liste des nominés pour le Prix du joueur de l'année Liste des nominées pour le Prix de la joueuse de l'année | Prix du joueur de l'année : la CAF publie sa liste préliminaire Dix des nominés jouent dans des clubs de Premier League, le championnat d'Angleterre. L'Egyptien Mohamed Salah, lauréat du Prix du joueur africain de l'année en 2017 et 2018, fait partie des 30 joueurs présélectionnés. Ses coéquipiers de Liverpool, le Sénégalais Sadio Mané, et le Guinéen Naby Keïta, sont également nominés. L'Algérien Riyad Mahrez, de Manchester City, vainqueur de la Coupe d'Afrique des nations 2019, est présélectionné, tout comme trois de ses compatriotes. Certains nominés figurent également sur d'autres listes, notamment le gardien de l'Ouganda et des Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud), Denis Onyango, qui est également nominé pour le Prix du meilleur joueur africain interclubs de l'année. Cette distinction est réintroduite cette année parmi les CAF Awards, pour récompenser un joueur n'évoluant qu'en Afrique. D'autres footballeurs, dont le Marocain Achraf Hakimi et le Nigérian Victor Osimhen, nominés pour le Prix du joueur africain de l'année, figurent également sur la liste des footballeurs présélectionnés pour le Prix du jeune joueur africain de l'année. La qualification surprise de Madagascar aux quarts de finale de la CAN 2019 - une compétition dont il disputait la phase finale pour la première fois - lui a valu une place sur la liste des équipes nominées pour le Prix de la meilleure équipe nationale masculine de l'année. Son entraîneur, Nicolas Dupuis, est également présélectionné pour le Prix du meilleur entraîneur. Lire aussi : Mohamed Salah désigné joueur africain de l'année par la Caf Eto'o et Drogba à la CAF Chez les dames, sept footballeuses qui ont joué la Coupe du monde féminine 2019 font partie de la liste de 10 noms présélectionnés. Trois des joueuses constituant la liste sont des Nigérianes. Asisat Oshoala, trois fois lauréate du prix, est l'une d'elles. La lauréate de l'an dernier, la Sud-Africaine Thembi Kgatlana, est également nominée. Chez les hommes comme chez les femmes, la présélection des joueurs est faite par des professionnels des médias et des techniciens de football. Les noms des lauréats de cette année seront dévoilés lors d'une cérémonie prévue mardi 7 janvier 2020, à Hurghada, en Egypte. Liste des nominés pour le Prix du joueur de l'année Liste des nominées pour le Prix de la joueuse de l'année | https://www.bbc.com/afrique/sports-50536833 |
3politics
| Tentative de coup d'État en Guinée-Bissau : "le calme est revenu", selon le président | Dans une vidéo d'une conférence de presse postée mardi soir sur un compte Facebook non vérifié qui serait celui de la présidence, le président Umaro Sissoco Embaló déclare que la tentative de coup d'État avait fait de nombreuses victimes, sans toutefois donner de chiffre exact. Il ajoute que certains des auteurs de l'attaque avaient été arrêtés. Sur un autre compte Facebook vérifié, le président a posté une photo de lui-même assis à côté d'un homme en treillis militaire, avec pour légende "Le calme est revenu en Guinée-Bissau !". Des coups de feu ont été signalés autour du palais présidentiel mardi après-midi. Le président et le premier ministre auraient participé à une réunion de cabinet à l'intérieur du bâtiment. Un témoin en Guinée-Bissau avait déclaré à BBC Focus on Africa que les militaires et les policiers se sont rendus sur les lieux où les hommes armés tiraient, à la suite de quoi un policier a été abattu. Les écoles et les bureaux ont été fermés, et l'armée a été déployée dans les bâtiments gouvernementaux. La fusillade entre des assaillants non identifiés et des officiers, alors que des rapports font état d'une tentative de coup d'État, a laissé les gens "très inquiets de la situation qui prévaut", déclare un journaliste local à la BBC. "C'était la panique - tout le monde essayait de se réfugier dans un endroit sûr. En 1998, pendant la guerre civile, 2 500 personnes ont été tuées dans des affrontements entre le général [Ansumane] Mané et le président - et les gens ont peur qu'un tel événement se reproduise", a déclaré Alfred Dabo. Les événements de mardi en Guinée-Bissau surviennent dans une atmosphère de "discorde" provoquée par le remaniement ministériel du président la semaine dernière, a ajouté le journaliste. La Guinée-Bissau a une longue histoire d'instabilité politique et de coups d'État militaires, dont le dernier remonte à 2012. Le président Umaro Sissoco Embaló, lui-même ancien premier ministre, a été élu au sommet en 2020 après avoir remporté un second tour de scrutin contre un autre ex-premier ministre. M. Embalo a déclaré vouloir résoudre les tensions politiques dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, qui a connu neuf coups ou tentatives de coup d'État depuis 1974. Il a également promis de moderniser l'une des nations les plus pauvres du monde, qui compte quelque 1,6 million d'habitants. La Cedeao, le bloc régional qui promeut la coopération politique et économique en Afrique de l'Ouest, a condamné ce qu'elle appelle une "tentative de coup d'État" en Guinée-Bissau, et exhorte les militaires à regagner leurs casernes. "La Cedeao suit avec une grande inquiétude l'évolution de la situation en Guinée-Bissau... où des tirs militaires ont lieu autour du palais du gouvernement", selon Reuters. "La Cedeao condamne cette tentative de coup d'État et tient les militaires responsables de la sécurité du président Umaro Sissoco Embaló et des membres de son gouvernement." Plusieurs coups d'État ont eu lieu en Afrique de l'Ouest au cours des 18 derniers mois, les militaires ayant pris le pouvoir au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Ces derniers jours, la Cedeao a suspendu un autre de ses membres, le Burkina Faso, où les militaires ont organisé un putsch. Lire aussi : | Tentative de coup d'État en Guinée-Bissau : "le calme est revenu", selon le président Dans une vidéo d'une conférence de presse postée mardi soir sur un compte Facebook non vérifié qui serait celui de la présidence, le président Umaro Sissoco Embaló déclare que la tentative de coup d'État avait fait de nombreuses victimes, sans toutefois donner de chiffre exact. Il ajoute que certains des auteurs de l'attaque avaient été arrêtés. Sur un autre compte Facebook vérifié, le président a posté une photo de lui-même assis à côté d'un homme en treillis militaire, avec pour légende "Le calme est revenu en Guinée-Bissau !". Des coups de feu ont été signalés autour du palais présidentiel mardi après-midi. Le président et le premier ministre auraient participé à une réunion de cabinet à l'intérieur du bâtiment. Un témoin en Guinée-Bissau avait déclaré à BBC Focus on Africa que les militaires et les policiers se sont rendus sur les lieux où les hommes armés tiraient, à la suite de quoi un policier a été abattu. Les écoles et les bureaux ont été fermés, et l'armée a été déployée dans les bâtiments gouvernementaux. La fusillade entre des assaillants non identifiés et des officiers, alors que des rapports font état d'une tentative de coup d'État, a laissé les gens "très inquiets de la situation qui prévaut", déclare un journaliste local à la BBC. "C'était la panique - tout le monde essayait de se réfugier dans un endroit sûr. En 1998, pendant la guerre civile, 2 500 personnes ont été tuées dans des affrontements entre le général [Ansumane] Mané et le président - et les gens ont peur qu'un tel événement se reproduise", a déclaré Alfred Dabo. Les événements de mardi en Guinée-Bissau surviennent dans une atmosphère de "discorde" provoquée par le remaniement ministériel du président la semaine dernière, a ajouté le journaliste. La Guinée-Bissau a une longue histoire d'instabilité politique et de coups d'État militaires, dont le dernier remonte à 2012. Le président Umaro Sissoco Embaló, lui-même ancien premier ministre, a été élu au sommet en 2020 après avoir remporté un second tour de scrutin contre un autre ex-premier ministre. M. Embalo a déclaré vouloir résoudre les tensions politiques dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, qui a connu neuf coups ou tentatives de coup d'État depuis 1974. Il a également promis de moderniser l'une des nations les plus pauvres du monde, qui compte quelque 1,6 million d'habitants. La Cedeao, le bloc régional qui promeut la coopération politique et économique en Afrique de l'Ouest, a condamné ce qu'elle appelle une "tentative de coup d'État" en Guinée-Bissau, et exhorte les militaires à regagner leurs casernes. "La Cedeao suit avec une grande inquiétude l'évolution de la situation en Guinée-Bissau... où des tirs militaires ont lieu autour du palais du gouvernement", selon Reuters. "La Cedeao condamne cette tentative de coup d'État et tient les militaires responsables de la sécurité du président Umaro Sissoco Embaló et des membres de son gouvernement." Plusieurs coups d'État ont eu lieu en Afrique de l'Ouest au cours des 18 derniers mois, les militaires ayant pris le pouvoir au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Ces derniers jours, la Cedeao a suspendu un autre de ses membres, le Burkina Faso, où les militaires ont organisé un putsch. Lire aussi : | https://www.bbc.com/afrique/region-60214313 |
2health
| Covid-19 : Cinq façons d'éviter d'attraper le virus à l'intérieur | Une bonne ventilation pourrait être la clé pour éviter le coronavirus à l'approche de l'automne, alors que les gens passent plus de temps à l'intérieur. Depuis des mois, on nous dit de nous laver les mains et de maintenir une distance sociale pour vaincre le coronavirus. Mais les scientifiques et les ingénieurs disent que nous devons aussi penser à l'air que nous respirons, alors que les enfants retournent à l'école et que de plus en plus de gens retournent dans les bureaux. Une bonne ventilation est importante à cinq égards. Lorsque vous entrez dans une pièce et que l'air vous semble vicié, il y a un problème de ventilation. Il n'y a pas assez d'air frais, ce qui augmente les risques d'infection par le coronavirus. Des recherches récentes montrent que dans les espaces confinés, il peut y avoir une "transmission aérienne" du virus - avec de minuscules particules virales qui persistent dans l'air. Selon la réglementation sur le lieu de travail mise en place avant la pandémie, chacun doit recevoir 10 litres d'air frais chaque seconde, et cela est plus important que jamais. Donc, si un endroit semble étouffant, il suffit de faire demi-tour et de partir, explique le Dr Hywel Davies, directeur technique de la Chartered Institution of Building Services Engineers. Selon lui, il est vital d'avoir un flux d'air pur : "Si vous avez une personne infectée dans un bâtiment et que vous faites entrer beaucoup d'air extérieur, vous diluez le matériel infectieux qu'elle dégage. Vous réduisez le risque que d'autres personnes soient infectées". Des bureaux aux magasins, l'air conditionné est le bienvenu les jours de grande chaleur - mais vérifiez le type d'appareil. Le plus simple est une mince boîte blanche montée sur les murs ou les plafonds, connue sous le nom de climatiseur split. Ce dernier aspire l'air d'une pièce, le refroidit et le souffle à nouveau. En d'autres termes, il fait recirculer l'air. Ce n'est pas un problème pour une visite rapide mais peut constituer un risque sur une période de plusieurs heures. Une étude menée dans un restaurant en Chine a accusé ce type de climatiseur de propager le virus. Un client était "pré-symptomatique" - en d'autres termes, il était infecté mais ne s'en était pas rendu compte car il n'avait pas encore développé de symptômes. Les scientifiques estiment qu'il a libéré le virus en respirant et en parlant, et qu'il a été propulsé dans la pièce par les courants d'air tourbillonnants des appareils fixés au mur. Le résultat a été que neuf autres personnes ont été infectées. Le Dr Davies souligne à nouveau l'importance de l'air frais : "S'il y avait eu un bon apport d'air extérieur, il est très probable que moins de personnes auraient été infectées - si tant est qu'il y en ait eu." 3 : Questionner le "ratio d'air frais". Dans un bâtiment moderne où les fenêtres sont scellées, comment peut-on avoir suffisamment d'air frais ? Vous comptez sur un système de ventilation dans lequel l'air vicié est extrait des pièces et acheminé vers une unité de traitement de l'air, souvent sur le toit. Là, l'air frais peut être aspiré de l'extérieur et mélangé à l'ancien air intérieur, avant d'être renvoyé dans le bâtiment. Compte tenu du risque d'infection par le coronavirus, les professionnels conseillent de maximiser l'apport d'air frais. "Avoir 100% d'air extérieur ou près de 100% est une bonne chose", déclare le professeur Cath Noakes de l'université de Leeds et présidente du panel environnemental des conseillers SAGE du gouvernement, s'exprimant à titre personnel. "Plus il y a d'air frais, moins vous risquez de faire recirculer le virus dans le bâtiment". Le mélange précis est décidé par les gestionnaires de l'immeuble, qui peuvent travailler pour les propriétaires ou les locataires. . L'inconvénient d'un air frais à 100 % est le coût : l'air entrant doit être chauffé en hiver et refroidi en été, ce qui nécessite de l'énergie. Un système de ventilation moderne sera doté de filtres, mais ceux-ci ne sont pas infaillibles. Aux États-Unis, des chercheurs de l'Oregon Health & Science University Hospital ont découvert que des traces de coronavirus étaient piégées par les filtres, mais que certaines s'étaient échappées d'une manière ou d'une autre. Le professeur Kevin van den Wymelenberg, qui a dirigé le projet, pense que le prélèvement des filtres pourrait révéler si une personne infectée travaille dans un bâtiment. En Corée du Sud, un centre d'appel situé au 11ème étage d'un immeuble de bureaux a vu une personne infecter plus de 90 autres. Si les filtres avaient été contrôlés plus fréquemment, la présence du virus aurait pu être détectée plus tôt. Selon le professeur van den Wymelenberg, les données provenant des filtres peuvent "nous montrer où et quand frapper" dans la lutte contre les infections. Parlez à n'importe quel expert dans ce domaine et il vous dira que l'air frais est la clé. Mais un spécialiste de la modélisation du mouvement de l'air dit que ce n'est pas si simple. Nick Wirth a conçu des voitures de course de Formule 1 et conseille aujourd'hui des supermarchés et des entreprises agroalimentaires sur la façon de gérer le flux d'air pour assurer la sécurité des personnes. Il craint que si une personne assise à côté d'une fenêtre ouverte se révèle infectieuse, elle pourrait transmettre le virus à d'autres personnes sous le vent. "Si vous ouvrez une fenêtre, où va aller l'air ?" demande-t-il. "Nous ne voulons pas que les gens soient en ligne directe avec ce flux d'air. "Plus d'air frais en général, c'est mieux, mais si l'air circule horizontalement et est plein de virus, cela pourrait avoir des conséquences imprévues." J'ai soumis ce scénario au professeur Cath Noakes. Selon elle, les avantages d'un air frais abondant qui dilue le virus l'emporteront sur les risques éventuels. Une fenêtre ouverte pourrait permettre à plus de personnes de recevoir le virus, mais en quantités plus faibles et moins risquées, selon elle. Il n'est pas surprenant qu'il y ait des désaccords - il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas encore sur le virus. Mais l'air que nous respirons fait forcément partie de tout effort visant à rendre les bâtiments plus sûrs. | Covid-19 : Cinq façons d'éviter d'attraper le virus à l'intérieur Une bonne ventilation pourrait être la clé pour éviter le coronavirus à l'approche de l'automne, alors que les gens passent plus de temps à l'intérieur. Depuis des mois, on nous dit de nous laver les mains et de maintenir une distance sociale pour vaincre le coronavirus. Mais les scientifiques et les ingénieurs disent que nous devons aussi penser à l'air que nous respirons, alors que les enfants retournent à l'école et que de plus en plus de gens retournent dans les bureaux. Une bonne ventilation est importante à cinq égards. Lorsque vous entrez dans une pièce et que l'air vous semble vicié, il y a un problème de ventilation. Il n'y a pas assez d'air frais, ce qui augmente les risques d'infection par le coronavirus. Des recherches récentes montrent que dans les espaces confinés, il peut y avoir une "transmission aérienne" du virus - avec de minuscules particules virales qui persistent dans l'air. Selon la réglementation sur le lieu de travail mise en place avant la pandémie, chacun doit recevoir 10 litres d'air frais chaque seconde, et cela est plus important que jamais. Donc, si un endroit semble étouffant, il suffit de faire demi-tour et de partir, explique le Dr Hywel Davies, directeur technique de la Chartered Institution of Building Services Engineers. Selon lui, il est vital d'avoir un flux d'air pur : "Si vous avez une personne infectée dans un bâtiment et que vous faites entrer beaucoup d'air extérieur, vous diluez le matériel infectieux qu'elle dégage. Vous réduisez le risque que d'autres personnes soient infectées". Des bureaux aux magasins, l'air conditionné est le bienvenu les jours de grande chaleur - mais vérifiez le type d'appareil. Le plus simple est une mince boîte blanche montée sur les murs ou les plafonds, connue sous le nom de climatiseur split. Ce dernier aspire l'air d'une pièce, le refroidit et le souffle à nouveau. En d'autres termes, il fait recirculer l'air. Ce n'est pas un problème pour une visite rapide mais peut constituer un risque sur une période de plusieurs heures. Une étude menée dans un restaurant en Chine a accusé ce type de climatiseur de propager le virus. Un client était "pré-symptomatique" - en d'autres termes, il était infecté mais ne s'en était pas rendu compte car il n'avait pas encore développé de symptômes. Les scientifiques estiment qu'il a libéré le virus en respirant et en parlant, et qu'il a été propulsé dans la pièce par les courants d'air tourbillonnants des appareils fixés au mur. Le résultat a été que neuf autres personnes ont été infectées. Le Dr Davies souligne à nouveau l'importance de l'air frais : "S'il y avait eu un bon apport d'air extérieur, il est très probable que moins de personnes auraient été infectées - si tant est qu'il y en ait eu." 3 : Questionner le "ratio d'air frais". Dans un bâtiment moderne où les fenêtres sont scellées, comment peut-on avoir suffisamment d'air frais ? Vous comptez sur un système de ventilation dans lequel l'air vicié est extrait des pièces et acheminé vers une unité de traitement de l'air, souvent sur le toit. Là, l'air frais peut être aspiré de l'extérieur et mélangé à l'ancien air intérieur, avant d'être renvoyé dans le bâtiment. Compte tenu du risque d'infection par le coronavirus, les professionnels conseillent de maximiser l'apport d'air frais. "Avoir 100% d'air extérieur ou près de 100% est une bonne chose", déclare le professeur Cath Noakes de l'université de Leeds et présidente du panel environnemental des conseillers SAGE du gouvernement, s'exprimant à titre personnel. "Plus il y a d'air frais, moins vous risquez de faire recirculer le virus dans le bâtiment". Le mélange précis est décidé par les gestionnaires de l'immeuble, qui peuvent travailler pour les propriétaires ou les locataires. . L'inconvénient d'un air frais à 100 % est le coût : l'air entrant doit être chauffé en hiver et refroidi en été, ce qui nécessite de l'énergie. Un système de ventilation moderne sera doté de filtres, mais ceux-ci ne sont pas infaillibles. Aux États-Unis, des chercheurs de l'Oregon Health & Science University Hospital ont découvert que des traces de coronavirus étaient piégées par les filtres, mais que certaines s'étaient échappées d'une manière ou d'une autre. Le professeur Kevin van den Wymelenberg, qui a dirigé le projet, pense que le prélèvement des filtres pourrait révéler si une personne infectée travaille dans un bâtiment. En Corée du Sud, un centre d'appel situé au 11ème étage d'un immeuble de bureaux a vu une personne infecter plus de 90 autres. Si les filtres avaient été contrôlés plus fréquemment, la présence du virus aurait pu être détectée plus tôt. Selon le professeur van den Wymelenberg, les données provenant des filtres peuvent "nous montrer où et quand frapper" dans la lutte contre les infections. Parlez à n'importe quel expert dans ce domaine et il vous dira que l'air frais est la clé. Mais un spécialiste de la modélisation du mouvement de l'air dit que ce n'est pas si simple. Nick Wirth a conçu des voitures de course de Formule 1 et conseille aujourd'hui des supermarchés et des entreprises agroalimentaires sur la façon de gérer le flux d'air pour assurer la sécurité des personnes. Il craint que si une personne assise à côté d'une fenêtre ouverte se révèle infectieuse, elle pourrait transmettre le virus à d'autres personnes sous le vent. "Si vous ouvrez une fenêtre, où va aller l'air ?" demande-t-il. "Nous ne voulons pas que les gens soient en ligne directe avec ce flux d'air. "Plus d'air frais en général, c'est mieux, mais si l'air circule horizontalement et est plein de virus, cela pourrait avoir des conséquences imprévues." J'ai soumis ce scénario au professeur Cath Noakes. Selon elle, les avantages d'un air frais abondant qui dilue le virus l'emporteront sur les risques éventuels. Une fenêtre ouverte pourrait permettre à plus de personnes de recevoir le virus, mais en quantités plus faibles et moins risquées, selon elle. Il n'est pas surprenant qu'il y ait des désaccords - il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas encore sur le virus. Mais l'air que nous respirons fait forcément partie de tout effort visant à rendre les bâtiments plus sûrs. | https://www.bbc.com/afrique/monde-53942290 |
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| "Le handicap n'est pas la fin " | "Le handicap n'est pas la fin " Cette phrase magique transformée en règle de vie a basculé positivement le destin d'un homme. Simplice Lengui Zadanga, 42 ans, atteint d'une infirmité de membres inférieurs dès l'âge de 6 ans suite à une Poliomyélite, a su dominer son handicap, en exerçant aujourd'hui comme professeur d'anglais, bibliothécaire, basketteur en fauteuil roulant, coach en tir à l'arc, et joueur de Badminton. Une performance qui lui vaut aujourd'hui respect et admiration. Simplice Lengui Zadanga vient tous les mardi et jeudi de 13h à 15H au Centre National de Basket-ball Martin N'goko à Bangui pour jouer au basketball avec ses pairs en fauteuil roulant. Il y a 36 ans, sa vie aurait pu se résumer en mendicité, mais Simplice a opté pour une importante force mentale. Atteint de Poliomyélite à l'âge de 6 ans, il est resté paralysé des deux jambes toute sa vie. Ce qui ne l'a pas empêché d'embrasser la carrière d'enseignant puis de sportif. Lire aussi : "Je ne vois pas mais je fais de la gymnastique de haut niveau" Le président du Ghana s'excuse pour des propos sur le handicap "Quand j'avais encore à l'âge de 6 ans, j'ai été frappé d'une forte fièvre, j'étais atteint de la poliomyélite et je suis devenu handicapé. Aujourd'hui j'ai 42 ans. Je suis fonctionnaire car j'ai étudié et je suis entré dans la formation des professeurs. Je suis professeur d'anglais. Quand j'ai été intégré dans la fonction publique en 2007, j'ai rejoint également l'équipe de basketball" raconte-t-il. Père de famille, enseignant, sportif, Simplice explique réussir tous ses engagements grâce à une forte organisation personnelle. Grâce à sa petite économie, il a pu acquérir une moto triporteur qui lui facilite ses déplacements de la maison au lieu de travail ou sur ses différents terrains d'entraînements. "Je suis fonctionnaire mais cela ne m'empêche pas de jouer au basket parce que nous les handicapés nous avons notre loisir. Le sport fait partie de mes loisirs donc je mets le programme de basket dans mon planning de travail et je m'en sors bien comme tous les autres. Je suis père de trois enfants, j'ai mon épouse. Je crois que ça tourne très bien", témoigne-t-il. A regarder : Bonne organisation et assiduité qui lui valent aujourd'hui l'admiration de ses collègues. Antoine Ouagandji, directeur de la bibliothèque universitaire de Bangui qui connaît Simplice depuis plusieurs années, garde un bon souvenir de lui. "Monsieur Simplice, fut bibliothécaire dans un établissement secondaire et avait souhaité venir ici à la bibliothèque pour mieux se former à la profession de bibliothécaire et vu son engouement pour la profession, j'ai proposé sa nomination et aujourd'hui c'est devenu effectif", se souvient-il. "L'après-midi quand c'est son tour de permanence, il est là ponctuel et il s'adonne à la profession en donnant entièrement satisfaction", raconte un autre collègue. Même sentiment pour ses camarades de jeu. Tevincy Ballé, un des coaches de basket en fauteuil roulant, connaît aussi bien Simplice. "Simplice joue ici et dans l'équipe nationale. Il est bon joueur. Il dit que faire du sport lui permet d'oublier son soucis de handicap", témoigne-t-il. Basketteur, coach de tirs à l'arc et badiste, ses efforts sont aujourd'hui récompensés. Il a effectué quelques voyages à l'étranger pour représenter son pays dans des rencontres et compétitions internationales. Lire aussi : Les enfants handicapés vus comme une "malédiction" au Kenya Innover pour les handicapés Mais tous ces exploits ne sont pas sans difficultés. De l'école à la vie professionnelle, rien n'a été facile pour Simplice. "Les difficultés ça ne manque pas. On ne m'a pas mis rapidement à l'école. J'ai commencé à fréquenter à partir de 12 ans alors ça m'a couté beaucoup. J'ai fait de mon mieux pour surmonter ces difficultés, jusqu'à l'université et obtenir mon diplôme de professorat", déclare-t-il. A regarder : Dans le milieu professionnel, il se dit confronté à des difficultés car on ne tient pas compte des rampes dans les services. "Pour monter les escaliers, je dois grimper avec mes paires de canes. Parfois, il m'arrive de tomber devant les gens et c'est très amer. Alors qu'ailleurs on prévoit des rampes, des ascenseurs dans les services pour que l'on puisse être à l'aise. Je me suis battu pour me faire une moto à trois roues, c'est ce qui me permet de me déplacer ça et là pour joindre les deux bouts", explique-t-il. Malgré tout, pour Simplice, "le handicap ne constitue pas la fin". Aujourd'hui, membre actif de la fédération centrafricaine de handisport, Simplice reste pour de nombreux Centrafricains, un handicapé hors du commun, alors que beaucoup d'autres sombrent dans l'assistanat. A regarder : | "Le handicap n'est pas la fin " "Le handicap n'est pas la fin " Cette phrase magique transformée en règle de vie a basculé positivement le destin d'un homme. Simplice Lengui Zadanga, 42 ans, atteint d'une infirmité de membres inférieurs dès l'âge de 6 ans suite à une Poliomyélite, a su dominer son handicap, en exerçant aujourd'hui comme professeur d'anglais, bibliothécaire, basketteur en fauteuil roulant, coach en tir à l'arc, et joueur de Badminton. Une performance qui lui vaut aujourd'hui respect et admiration. Simplice Lengui Zadanga vient tous les mardi et jeudi de 13h à 15H au Centre National de Basket-ball Martin N'goko à Bangui pour jouer au basketball avec ses pairs en fauteuil roulant. Il y a 36 ans, sa vie aurait pu se résumer en mendicité, mais Simplice a opté pour une importante force mentale. Atteint de Poliomyélite à l'âge de 6 ans, il est resté paralysé des deux jambes toute sa vie. Ce qui ne l'a pas empêché d'embrasser la carrière d'enseignant puis de sportif. Lire aussi : "Je ne vois pas mais je fais de la gymnastique de haut niveau" Le président du Ghana s'excuse pour des propos sur le handicap "Quand j'avais encore à l'âge de 6 ans, j'ai été frappé d'une forte fièvre, j'étais atteint de la poliomyélite et je suis devenu handicapé. Aujourd'hui j'ai 42 ans. Je suis fonctionnaire car j'ai étudié et je suis entré dans la formation des professeurs. Je suis professeur d'anglais. Quand j'ai été intégré dans la fonction publique en 2007, j'ai rejoint également l'équipe de basketball" raconte-t-il. Père de famille, enseignant, sportif, Simplice explique réussir tous ses engagements grâce à une forte organisation personnelle. Grâce à sa petite économie, il a pu acquérir une moto triporteur qui lui facilite ses déplacements de la maison au lieu de travail ou sur ses différents terrains d'entraînements. "Je suis fonctionnaire mais cela ne m'empêche pas de jouer au basket parce que nous les handicapés nous avons notre loisir. Le sport fait partie de mes loisirs donc je mets le programme de basket dans mon planning de travail et je m'en sors bien comme tous les autres. Je suis père de trois enfants, j'ai mon épouse. Je crois que ça tourne très bien", témoigne-t-il. A regarder : Bonne organisation et assiduité qui lui valent aujourd'hui l'admiration de ses collègues. Antoine Ouagandji, directeur de la bibliothèque universitaire de Bangui qui connaît Simplice depuis plusieurs années, garde un bon souvenir de lui. "Monsieur Simplice, fut bibliothécaire dans un établissement secondaire et avait souhaité venir ici à la bibliothèque pour mieux se former à la profession de bibliothécaire et vu son engouement pour la profession, j'ai proposé sa nomination et aujourd'hui c'est devenu effectif", se souvient-il. "L'après-midi quand c'est son tour de permanence, il est là ponctuel et il s'adonne à la profession en donnant entièrement satisfaction", raconte un autre collègue. Même sentiment pour ses camarades de jeu. Tevincy Ballé, un des coaches de basket en fauteuil roulant, connaît aussi bien Simplice. "Simplice joue ici et dans l'équipe nationale. Il est bon joueur. Il dit que faire du sport lui permet d'oublier son soucis de handicap", témoigne-t-il. Basketteur, coach de tirs à l'arc et badiste, ses efforts sont aujourd'hui récompensés. Il a effectué quelques voyages à l'étranger pour représenter son pays dans des rencontres et compétitions internationales. Lire aussi : Les enfants handicapés vus comme une "malédiction" au Kenya Innover pour les handicapés Mais tous ces exploits ne sont pas sans difficultés. De l'école à la vie professionnelle, rien n'a été facile pour Simplice. "Les difficultés ça ne manque pas. On ne m'a pas mis rapidement à l'école. J'ai commencé à fréquenter à partir de 12 ans alors ça m'a couté beaucoup. J'ai fait de mon mieux pour surmonter ces difficultés, jusqu'à l'université et obtenir mon diplôme de professorat", déclare-t-il. A regarder : Dans le milieu professionnel, il se dit confronté à des difficultés car on ne tient pas compte des rampes dans les services. "Pour monter les escaliers, je dois grimper avec mes paires de canes. Parfois, il m'arrive de tomber devant les gens et c'est très amer. Alors qu'ailleurs on prévoit des rampes, des ascenseurs dans les services pour que l'on puisse être à l'aise. Je me suis battu pour me faire une moto à trois roues, c'est ce qui me permet de me déplacer ça et là pour joindre les deux bouts", explique-t-il. Malgré tout, pour Simplice, "le handicap ne constitue pas la fin". Aujourd'hui, membre actif de la fédération centrafricaine de handisport, Simplice reste pour de nombreux Centrafricains, un handicapé hors du commun, alors que beaucoup d'autres sombrent dans l'assistanat. A regarder : | https://www.bbc.com/afrique/region-49352320 |
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| Mondher Kebaier nommé sélectionneur de la Tunisie | La Fédération tunisienne de football a surpris les supporters et les médias en nommant Mondher Kebaier comme nouveau sélectionneur de l'équipe nationale pour un contrat de trois ans. Il remplace l'ancien international français, Alain Giresse, qui a quitté son poste d'un commun accord, la semaine dernière. L'ancien international de 49 ans et son staff technique seront présentés lors d'une conférence de presse le 29 août prochain. Son premier match sera un match amical contre la Mauritanie le 6 septembre. Lire aussi: Transfert: Ibrahim Ouattara en Tunisie Le TP Mazembe bat le Club Africain 8 : 0 Kebaier a passé l'essentiel de sa carrière d'entraîneur dans des clubs tunisiens, notamment à l'Etoile du Sahel, au CA Bizertin et au Club Africain. Son club le plus récent est l'Espérance, où il a été entraîneur des jeunes à partir de 2016, puis en décembre de l'année suivante, il a repris l'équipe A pendant un mois après le licenciement de Faouzi Benzarti. Kebaier, qui a fait toute sa carrière en Tunisie, a été directeur technique de l'Espérance pendant un mois supplémentaire, mais depuis février 2018, il travaille dans les médias. | Mondher Kebaier nommé sélectionneur de la Tunisie La Fédération tunisienne de football a surpris les supporters et les médias en nommant Mondher Kebaier comme nouveau sélectionneur de l'équipe nationale pour un contrat de trois ans. Il remplace l'ancien international français, Alain Giresse, qui a quitté son poste d'un commun accord, la semaine dernière. L'ancien international de 49 ans et son staff technique seront présentés lors d'une conférence de presse le 29 août prochain. Son premier match sera un match amical contre la Mauritanie le 6 septembre. Lire aussi: Transfert: Ibrahim Ouattara en Tunisie Le TP Mazembe bat le Club Africain 8 : 0 Kebaier a passé l'essentiel de sa carrière d'entraîneur dans des clubs tunisiens, notamment à l'Etoile du Sahel, au CA Bizertin et au Club Africain. Son club le plus récent est l'Espérance, où il a été entraîneur des jeunes à partir de 2016, puis en décembre de l'année suivante, il a repris l'équipe A pendant un mois après le licenciement de Faouzi Benzarti. Kebaier, qui a fait toute sa carrière en Tunisie, a été directeur technique de l'Espérance pendant un mois supplémentaire, mais depuis février 2018, il travaille dans les médias. | https://www.bbc.com/afrique/sports-49486922 |
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| Jeux Olympiques 2021: les Jeux seront simplifiés | Tokyo 2020 sera des Jeux olympiques "simplifiés", selon le directeur général du comité d'organisation. Les Jeux, qui devaient commencer en juillet, ont été reportés d'un an en mars en raison des craintes liées à la pandémie de Covid-19. Le directeur général de Tokyo 2020, Toshiro Muto, a ajouté que les Jeux olympiques "ne se dérouleront pas dans la plus grande splendeur". Les organisateurs ont déclaré qu'ils travaillent sur plus de 200 idées pour simplifier et réduire les coûts des Jeux reportés. Lire aussi: Certains joueurs du championnat doivent effectuer eux-mêmes des tests de dépistage du coronavirus Quel sera l'impact du coronavirus sur les Jeux olympiques ? Le sport et le divertissement peuvent-ils survivre au coronavirus ? Lors d'une conférence de presse, Toshiro Muto a également révélé que les organisateurs n'avaient pas exclu de réduire le nombre de supporters, bien que le calendrier des compétitions reste inchangé pour l'instant. Pendant ce temps, Yoshiro Mori, le président de Tokyo 2020, a refusé de discuter de la possibilité d'annuler complètement les Jeux. "Il n'est pas juste de discuter de spéculations basées sur un scénario hypothétique et donc notre direction est de ne pas envisager du tout d'annulation", a-t-il ajouté. En avril, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré qu'il pourrait être "difficile" d'organiser les Jeux si le pays ne parvenait pas à contenir le virus. Lire aussi: Coronavirus - Football : l'option playoffs au Sénégal Un footballeur nigérian infecté par le coronavirus en Italie | Jeux Olympiques 2021: les Jeux seront simplifiés Tokyo 2020 sera des Jeux olympiques "simplifiés", selon le directeur général du comité d'organisation. Les Jeux, qui devaient commencer en juillet, ont été reportés d'un an en mars en raison des craintes liées à la pandémie de Covid-19. Le directeur général de Tokyo 2020, Toshiro Muto, a ajouté que les Jeux olympiques "ne se dérouleront pas dans la plus grande splendeur". Les organisateurs ont déclaré qu'ils travaillent sur plus de 200 idées pour simplifier et réduire les coûts des Jeux reportés. Lire aussi: Certains joueurs du championnat doivent effectuer eux-mêmes des tests de dépistage du coronavirus Quel sera l'impact du coronavirus sur les Jeux olympiques ? Le sport et le divertissement peuvent-ils survivre au coronavirus ? Lors d'une conférence de presse, Toshiro Muto a également révélé que les organisateurs n'avaient pas exclu de réduire le nombre de supporters, bien que le calendrier des compétitions reste inchangé pour l'instant. Pendant ce temps, Yoshiro Mori, le président de Tokyo 2020, a refusé de discuter de la possibilité d'annuler complètement les Jeux. "Il n'est pas juste de discuter de spéculations basées sur un scénario hypothétique et donc notre direction est de ne pas envisager du tout d'annulation", a-t-il ajouté. En avril, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré qu'il pourrait être "difficile" d'organiser les Jeux si le pays ne parvenait pas à contenir le virus. Lire aussi: Coronavirus - Football : l'option playoffs au Sénégal Un footballeur nigérian infecté par le coronavirus en Italie | https://www.bbc.com/afrique/sports-53012747 |
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| Les maux des entrepreneurs de la Tech | Cette semaine dans Questions d'Argent : Le sport, c’est une industrie qui garde la forme et le Sénégal n'y échappe pas. Publique ou privé? Face au défi de l'éducation en Côte d'Ivoire, les facs privées ont la cote. Mais sont-elles au niveau? Vous connaissez l'expression : « Le travail, c'est la santé » ? Mais il faut aussi savoir prendre soin de soi, surtout quand on travaille dans le monde de la Tech. | Les maux des entrepreneurs de la Tech Cette semaine dans Questions d'Argent : Le sport, c’est une industrie qui garde la forme et le Sénégal n'y échappe pas. Publique ou privé? Face au défi de l'éducation en Côte d'Ivoire, les facs privées ont la cote. Mais sont-elles au niveau? Vous connaissez l'expression : « Le travail, c'est la santé » ? Mais il faut aussi savoir prendre soin de soi, surtout quand on travaille dans le monde de la Tech. | https://www.bbc.com/afrique/region-49652446 |
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| Bitcoin : pourquoi l'Argentine adopte les crypto-monnaies | En Argentine, on trouve partout des traces de méfiance, voire de traumatisme, liées à l'économie. Pour Jerónimo Ferrer, l'un des souvenirs les plus marquants est celui de la crise financière qui a frappé l'Argentine à la fin des années 1990, lorsque les comptes bancaires ont été gelés et que, presque du jour au lendemain, les économies des gens se sont évaporées. Il n'est pas le seul à s'en souvenir. Un étudiant en ingénierie à qui j'ai parlé garde toutes ses économies, en dollars américains, chez lui, car il craint que les banques ne dévaluent à nouveau leurs avoirs du jour au lendemain. Si de nombreux Argentins sont, par la force des choses, des experts de l'état de l'économie - du niveau vertigineux de l'inflation au taux de change officieux actuel entre le peso et le dollar américain -, Ferrer est allé plus loin que la plupart d'entre eux. Lire aussi sur BBC Afrique : Depuis 2019, il a lancé les randonnées pédestres baptisées "Notre folle visite de l'économie locale et du bitcoin à Buenos Aires", durant lesquelles il explique aux touristes le niveau des restrictions auxquelles les Argentins sont confrontés, comme les limites imposées aux transactions en devises étrangères ou l'interdiction des paiements échelonnés pour les vols internationaux. Il fournit également une introduction aux crypto-monnaies, en particulier le bitcoin, et explique pourquoi il pense qu'il s'agit d'une alternative valable au peso argentin, volatile et très contrôlé. "Lorsque vous avez des restrictions, vous avez besoin d'outils pour la liberté", déclare Ferrer. Pour de nombreux amateurs de la cryptomonnaie dans le monde, la monnaie décentralisée et numérique est avant tout une question d'idéologie ou de profit. Mais pour de nombreux Argentins, elle répond à des besoins plus fondamentaux. "Je fais davantage confiance aux mathématiques et aux logiciels qu'aux hommes politiques. Je pense que le bitcoin pour les Argentins devrait être une évidence", estime Ferrer. La forte intervention du gouvernement dans l'économie facilite l'implantation des cryptomonnaies en Argentine, et de bien d'autres manières. Par exemple, il est relativement bon marché de faire fonctionner une opération de minage de bitcoins gourmande en énergie, car le coût de l'électricité est maintenu à un niveau relativement bas. L'extraction est le processus qui crée de nouveaux bitcoins. Elle implique que les ordinateurs résolvent des problèmes mathématiques compliqués. Résolvez le problème et vous recevrez des bitcoins. Cela semble simple, mais le processus implique des systèmes informatiques élaborés, qui nécessitent beaucoup d'électricité pour les faire fonctionner et les refroidir. Le Centre for Alternative Finance de l'université de Cambridge estime qu'au niveau mondial, l'électricité utilisée pour l'extraction de bitcoins représente environ 137 térawattheures par an. C'est à peu près la même chose que la consommation annuelle de certains pays, comme la Norvège ou la Pologne. La production de cette électricité contribuera aux émissions mondiales de dioxyde de carbone, mais il est difficile d'en évaluer l'ampleur. Toutefois, en Argentine, ces questions environnementales sont souvent éclipsées par des préoccupations financières. Pour certains adeptes des cryptomonnaies en Argentine, même une monnaie relativement jeune et imprévisible est préférable au peso extrêmement fluctuant. Le bitcoin, la cryptomonnaie la plus populaire, peut également aider à se prémunir contre une forte inflation, car la quantité de monnaie pouvant être créée est limitée. L'inflation, qui mesure l'évolution du coût de la vie dans le temps, est une préoccupation constante en Argentine. Le taux d'inflation d'une année sur l'autre est stupéfiant, il peut dépasser 50 %. "Lors de la pandémie, les gens ont remarqué cette situation. Et pour protéger leur argent, ils ont choisi de chercher un actif qui limité", explique María Mercedes Etchegoyen. Etchegoyen est une avocate spécialisée dans la propriété intellectuelle. Elle est membre du comité exécutif de l'ONG Bitcoin Argentina et a contribué à la création de la communauté Cryptogirls pour tirer parti de l'intérêt accru pour les cryptomonnaies pendant la pandémie. Jusqu'à présent, le gouvernement a adopté une attitude souple à la suite du boom des cryptomonnaies. "En Argentine, il n'existe pas de réglementation spécifique sur les cryptomonnaies", explique Etchegoyen. Cependant, la Banque centrale a émis des avertissements sur des cas d'escroquerie liés aux cryptomonnaies. Elle a reconnu que le niveau d'utilisation des cryptomonnaies n'était pas encore très élevé, mais qu'il augmentait rapidement et qu'il fallait s'en préoccuper. Etchegoyen s'inquiète de l'accès inégal aux cryptomonnaies. Jusqu'à présent, elles sont l'apanage d'une minorité - essentiellement une population jeune, masculine, férue de technologies et relativement aisée. Ce sont les travailleurs de la technologie, et non les agriculteurs, qui sont payés en bitcoins. "Aujourd'hui, ce n'est pas une technologie accessible à tous", reconnaît Lucia Lizardo, une consultante en blockchain. Pourtant, des efforts sont en train d'être fournis pour étendre la portée de la cryptomonnaie - en partie grâce à des produits financiers qui offrent un tremplin entre la monnaie traditionnelle et la cryptomonnaie. Trois start-up argentines proposent désormais des cartes de débit pour les transactions en cryptomonnaie. L'une de ces entreprises, Lemon, a été fondée dans une ville de Patagonie où 40 % des magasins acceptent le bitcoin. Certains Argentins se tournent également vers les "stablecoins", qui sont rattachés au dollar américain et sont donc moins sujets aux fluctuations de valeur. Bien sûr, les cryptomonnaies ne constitueront pas une solution unique aux problèmes économiques de l'Argentine. Et elles comportent des problèmes liés à la spéculation monétaire, à la fraude et à l'impact environnemental. Mais globalement, "je pense que c'est comme une révolution pour les jeunes", commente Lizardo. Pour Ferrer, le besoin est clair : "C'est notre argent, et c'est le seul que les politiciens ne peuvent pas détruire." | Bitcoin : pourquoi l'Argentine adopte les crypto-monnaies En Argentine, on trouve partout des traces de méfiance, voire de traumatisme, liées à l'économie. Pour Jerónimo Ferrer, l'un des souvenirs les plus marquants est celui de la crise financière qui a frappé l'Argentine à la fin des années 1990, lorsque les comptes bancaires ont été gelés et que, presque du jour au lendemain, les économies des gens se sont évaporées. Il n'est pas le seul à s'en souvenir. Un étudiant en ingénierie à qui j'ai parlé garde toutes ses économies, en dollars américains, chez lui, car il craint que les banques ne dévaluent à nouveau leurs avoirs du jour au lendemain. Si de nombreux Argentins sont, par la force des choses, des experts de l'état de l'économie - du niveau vertigineux de l'inflation au taux de change officieux actuel entre le peso et le dollar américain -, Ferrer est allé plus loin que la plupart d'entre eux. Lire aussi sur BBC Afrique : Depuis 2019, il a lancé les randonnées pédestres baptisées "Notre folle visite de l'économie locale et du bitcoin à Buenos Aires", durant lesquelles il explique aux touristes le niveau des restrictions auxquelles les Argentins sont confrontés, comme les limites imposées aux transactions en devises étrangères ou l'interdiction des paiements échelonnés pour les vols internationaux. Il fournit également une introduction aux crypto-monnaies, en particulier le bitcoin, et explique pourquoi il pense qu'il s'agit d'une alternative valable au peso argentin, volatile et très contrôlé. "Lorsque vous avez des restrictions, vous avez besoin d'outils pour la liberté", déclare Ferrer. Pour de nombreux amateurs de la cryptomonnaie dans le monde, la monnaie décentralisée et numérique est avant tout une question d'idéologie ou de profit. Mais pour de nombreux Argentins, elle répond à des besoins plus fondamentaux. "Je fais davantage confiance aux mathématiques et aux logiciels qu'aux hommes politiques. Je pense que le bitcoin pour les Argentins devrait être une évidence", estime Ferrer. La forte intervention du gouvernement dans l'économie facilite l'implantation des cryptomonnaies en Argentine, et de bien d'autres manières. Par exemple, il est relativement bon marché de faire fonctionner une opération de minage de bitcoins gourmande en énergie, car le coût de l'électricité est maintenu à un niveau relativement bas. L'extraction est le processus qui crée de nouveaux bitcoins. Elle implique que les ordinateurs résolvent des problèmes mathématiques compliqués. Résolvez le problème et vous recevrez des bitcoins. Cela semble simple, mais le processus implique des systèmes informatiques élaborés, qui nécessitent beaucoup d'électricité pour les faire fonctionner et les refroidir. Le Centre for Alternative Finance de l'université de Cambridge estime qu'au niveau mondial, l'électricité utilisée pour l'extraction de bitcoins représente environ 137 térawattheures par an. C'est à peu près la même chose que la consommation annuelle de certains pays, comme la Norvège ou la Pologne. La production de cette électricité contribuera aux émissions mondiales de dioxyde de carbone, mais il est difficile d'en évaluer l'ampleur. Toutefois, en Argentine, ces questions environnementales sont souvent éclipsées par des préoccupations financières. Pour certains adeptes des cryptomonnaies en Argentine, même une monnaie relativement jeune et imprévisible est préférable au peso extrêmement fluctuant. Le bitcoin, la cryptomonnaie la plus populaire, peut également aider à se prémunir contre une forte inflation, car la quantité de monnaie pouvant être créée est limitée. L'inflation, qui mesure l'évolution du coût de la vie dans le temps, est une préoccupation constante en Argentine. Le taux d'inflation d'une année sur l'autre est stupéfiant, il peut dépasser 50 %. "Lors de la pandémie, les gens ont remarqué cette situation. Et pour protéger leur argent, ils ont choisi de chercher un actif qui limité", explique María Mercedes Etchegoyen. Etchegoyen est une avocate spécialisée dans la propriété intellectuelle. Elle est membre du comité exécutif de l'ONG Bitcoin Argentina et a contribué à la création de la communauté Cryptogirls pour tirer parti de l'intérêt accru pour les cryptomonnaies pendant la pandémie. Jusqu'à présent, le gouvernement a adopté une attitude souple à la suite du boom des cryptomonnaies. "En Argentine, il n'existe pas de réglementation spécifique sur les cryptomonnaies", explique Etchegoyen. Cependant, la Banque centrale a émis des avertissements sur des cas d'escroquerie liés aux cryptomonnaies. Elle a reconnu que le niveau d'utilisation des cryptomonnaies n'était pas encore très élevé, mais qu'il augmentait rapidement et qu'il fallait s'en préoccuper. Etchegoyen s'inquiète de l'accès inégal aux cryptomonnaies. Jusqu'à présent, elles sont l'apanage d'une minorité - essentiellement une population jeune, masculine, férue de technologies et relativement aisée. Ce sont les travailleurs de la technologie, et non les agriculteurs, qui sont payés en bitcoins. "Aujourd'hui, ce n'est pas une technologie accessible à tous", reconnaît Lucia Lizardo, une consultante en blockchain. Pourtant, des efforts sont en train d'être fournis pour étendre la portée de la cryptomonnaie - en partie grâce à des produits financiers qui offrent un tremplin entre la monnaie traditionnelle et la cryptomonnaie. Trois start-up argentines proposent désormais des cartes de débit pour les transactions en cryptomonnaie. L'une de ces entreprises, Lemon, a été fondée dans une ville de Patagonie où 40 % des magasins acceptent le bitcoin. Certains Argentins se tournent également vers les "stablecoins", qui sont rattachés au dollar américain et sont donc moins sujets aux fluctuations de valeur. Bien sûr, les cryptomonnaies ne constitueront pas une solution unique aux problèmes économiques de l'Argentine. Et elles comportent des problèmes liés à la spéculation monétaire, à la fraude et à l'impact environnemental. Mais globalement, "je pense que c'est comme une révolution pour les jeunes", commente Lizardo. Pour Ferrer, le besoin est clair : "C'est notre argent, et c'est le seul que les politiciens ne peuvent pas détruire." | https://www.bbc.com/afrique/monde-61201580 |
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| Tamera : celle qui voit des couleurs quand elle entend de la musique | Imaginez écouter de la musique et voir des couleurs. Oui, vous avez bien lu. C'est exactement ce qui est arrivé à la chanteuse et compositrice Tamera, en raison d'une caractéristique neurologique dont elle est atteinte. Elle est atteinte de synesthésie, une maladie qui fusionne les sens, de sorte qu'au lieu de les ressentir séparément et involontairement, ils sont automatiquement réunis. A lire aussi sur BBC Afrique : Pour Tamera, cela signifie qu'elle a une "palette de couleurs dans la tête". "Quand j'écoute du RnB, je vois généralement des bleus et des violets profonds, des verts émeraude", explique-t-elle à Radio 1 News beat. "Quand j'écoute de l'afrobeats, par exemple, je vois des oranges, comme des oranges brûlées, des jaunes et des verts citron très vifs". On dit qu'elle touche environ 4 % de la population et qu'elle peut se manifester sous de nombreuses formes puisqu'elle peut affecter les goûts, les odeurs, les formes ou les touchers. L'artiste de la semaine de ''Radio 1 Introducing'' affirme que la synesthésie l'a aidée à écrire ses chansons. "Pour moi personnellement, je suis très visuelle quand il s'agit de musique ou de sons", dit Tamera. "Donc je suppose que ça m'aide vraiment quand je suis en studio parce que je peux entendre un rythme immédiatement. J'ai une sorte de palette de couleurs dans ma tête. "Je ressens juste les couleurs et parfois je vois comme une scène de film entière, je la décris comme une scène entière, une mise en place, et ce que je sens qui arriverait à cette musique." La jeune femme de 25 ans dit qu'elle n'a découvert que récemment que la synesthésie "était une chose", mais elle n'est pas la seule musicienne à en souffrir. Pharrell Williams, Billie Eilish et Lady Gaga sont également atteints de synesthésie. Pour Billie Eilish, cela inspire son processus créatif. "Toutes mes œuvres d'art, tout ce que je fais en direct, toutes les couleurs de chaque chanson, c'est parce que ce sont les couleurs de ces chansons", a-t-elle déclaré. Pharrell a précédemment déclaré que "c'est la seule façon" dont il peut "identifier à quoi ressemble quelque chose". "Je sais quand quelque chose est en clé parce que, soit ça correspond à la même couleur, soit ça ne correspond pas. Ou alors, c'est différent et ça ne me semble pas correct." L'association britannique de synesthésie affirme que ce n'est pas une maladie ou une affection et qu'elle n'est pas du tout nuisible. Certaines recherches ont montré que les synesthètes se sont déclarés plus aptes à l'imagerie visuelle que la population générale, et certains avantages spécifiques en matière de mémoire ont également été enregistrés chez eux. "Ça a toujours été normal. Ça a toujours été comme ça", explique Tamera, de Gravesend, Kent. "C'est un outil que j'utilise depuis très longtemps pour m'aider à écrire des chansons." Tamera, dont vous vous souvenez peut-être d'avoir atteint la finale de X-Factor à l'âge de 16 ans en 2013, décrit comment parfois, lorsqu'elle est en session de studio, elle écrit sur ce qu'elle voit plutôt que sur ce qu'elle ressent. "J'ai l'impression que l'écriture peut être quelque chose de très visuel", poursuit-elle. "Quelle que soit la scène la plus folle qui me vient à l'esprit ou une belle palette de couleurs qui m'attire et me touche, alors j'écrirai simplement dessus." Cette condition a influencé son dernier projet, Afrodite, et son clip. "Si une chanson va sortir, elle a été obsédée à 100% par moi quand il s'agit du côté visuel. "Les couleurs autour de tous les singles ont été le rouge, l'orange et les bruns et c'était 100% délibéré parce que c'est ce que je voyais tout au long de l'écriture du projet." | Tamera : celle qui voit des couleurs quand elle entend de la musique Imaginez écouter de la musique et voir des couleurs. Oui, vous avez bien lu. C'est exactement ce qui est arrivé à la chanteuse et compositrice Tamera, en raison d'une caractéristique neurologique dont elle est atteinte. Elle est atteinte de synesthésie, une maladie qui fusionne les sens, de sorte qu'au lieu de les ressentir séparément et involontairement, ils sont automatiquement réunis. A lire aussi sur BBC Afrique : Pour Tamera, cela signifie qu'elle a une "palette de couleurs dans la tête". "Quand j'écoute du RnB, je vois généralement des bleus et des violets profonds, des verts émeraude", explique-t-elle à Radio 1 News beat. "Quand j'écoute de l'afrobeats, par exemple, je vois des oranges, comme des oranges brûlées, des jaunes et des verts citron très vifs". On dit qu'elle touche environ 4 % de la population et qu'elle peut se manifester sous de nombreuses formes puisqu'elle peut affecter les goûts, les odeurs, les formes ou les touchers. L'artiste de la semaine de ''Radio 1 Introducing'' affirme que la synesthésie l'a aidée à écrire ses chansons. "Pour moi personnellement, je suis très visuelle quand il s'agit de musique ou de sons", dit Tamera. "Donc je suppose que ça m'aide vraiment quand je suis en studio parce que je peux entendre un rythme immédiatement. J'ai une sorte de palette de couleurs dans ma tête. "Je ressens juste les couleurs et parfois je vois comme une scène de film entière, je la décris comme une scène entière, une mise en place, et ce que je sens qui arriverait à cette musique." La jeune femme de 25 ans dit qu'elle n'a découvert que récemment que la synesthésie "était une chose", mais elle n'est pas la seule musicienne à en souffrir. Pharrell Williams, Billie Eilish et Lady Gaga sont également atteints de synesthésie. Pour Billie Eilish, cela inspire son processus créatif. "Toutes mes œuvres d'art, tout ce que je fais en direct, toutes les couleurs de chaque chanson, c'est parce que ce sont les couleurs de ces chansons", a-t-elle déclaré. Pharrell a précédemment déclaré que "c'est la seule façon" dont il peut "identifier à quoi ressemble quelque chose". "Je sais quand quelque chose est en clé parce que, soit ça correspond à la même couleur, soit ça ne correspond pas. Ou alors, c'est différent et ça ne me semble pas correct." L'association britannique de synesthésie affirme que ce n'est pas une maladie ou une affection et qu'elle n'est pas du tout nuisible. Certaines recherches ont montré que les synesthètes se sont déclarés plus aptes à l'imagerie visuelle que la population générale, et certains avantages spécifiques en matière de mémoire ont également été enregistrés chez eux. "Ça a toujours été normal. Ça a toujours été comme ça", explique Tamera, de Gravesend, Kent. "C'est un outil que j'utilise depuis très longtemps pour m'aider à écrire des chansons." Tamera, dont vous vous souvenez peut-être d'avoir atteint la finale de X-Factor à l'âge de 16 ans en 2013, décrit comment parfois, lorsqu'elle est en session de studio, elle écrit sur ce qu'elle voit plutôt que sur ce qu'elle ressent. "J'ai l'impression que l'écriture peut être quelque chose de très visuel", poursuit-elle. "Quelle que soit la scène la plus folle qui me vient à l'esprit ou une belle palette de couleurs qui m'attire et me touche, alors j'écrirai simplement dessus." Cette condition a influencé son dernier projet, Afrodite, et son clip. "Si une chanson va sortir, elle a été obsédée à 100% par moi quand il s'agit du côté visuel. "Les couleurs autour de tous les singles ont été le rouge, l'orange et les bruns et c'était 100% délibéré parce que c'est ce que je voyais tout au long de l'écriture du projet." | https://www.bbc.com/afrique/monde-61013961 |
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| La timidité expliquée par la science | L'idée de se mêler à la foule lors d'une fête vous donne-t-elle froid dans le dos ? Ou l'idée de faire une présentation devant une salle pleine de gens vous rend malade physiquement ? Si oui, alors vous n'êtes pas seul. Akindele Michael était un enfant timide. Ayant grandi au Nigeria, il passait beaucoup de temps à l'intérieur de la maison de ses parents. Ces derniers, d'ailleurs, ne sont pas timides. Il croit que son éducation très protectrice est liée à sa timidité - mais a-t-il raison ? En partie, dit Thalia Eley, professeure de génétique comportementale du développement au Kings College de Londres. Lire aussi : Madagascar : la zébumachie, une arme de séduction Les jeunes hommes ont-ils moins de relations sexuelles ? "Nous considérons la timidité comme une composante du tempérament et le tempérament est comme un précurseur de la personnalité ", dit-elle. "Quand de très jeunes enfants commencent à approcher d'autres personnes, on voit des variations dans leur aisance à parler à un adulte qu'ils ne connaissent pas." Elle dit qu'environ 30 % seulement de la timidité en tant que trait de caractère est attribuable à la génétique et le reste provient d'une réaction à l'environnement. L'essentiel de ce que nous savons de la génétique de la timidité provient d'études qui comparent la timidité de jumeaux identiques - qui sont des copies génétiques parfaites les uns des autres - avec des jumeaux non identiques, qui ne partagent que la moitié environ des mêmes gènes. Au cours de la dernière décennie, des scientifiques comme Eley ont commencé à examiner l'ADN pour essayer de trouver des variantes génétiques qui pourraient avoir un effet sur la personnalité et la santé mentale.Chaque variante génétique individuelle n'a qu'un effet minime, mais lorsque vous regardez des milliers de variantes en combinaison, l'impact commence à être plus visible. Même dans ce cas, l'influence des gènes sur la timidité ne peut être prise isolément."Il n'y aura pas un, dix ou même cent gènes impliqués, il y aura des milliers de gènes ", dit Eley. "Donc si vous pensez à tout le génome des deux parents [d'un enfant], il y a des centaines de milliers de variantes génétiques pertinentes." Lire aussi : Comment arrêter de passer son temps sur son téléphone Cinq faits fascinants sur le cerveau humain L'environnement est donc le plus important pour développer ce genre de traits, dit-elle. L'un des aspects intéressants de la génétique, c'est qu'elle nous pousse à extraire des aspects de l'environnement qui correspondent à nos prédispositions réelles. Par exemple, un enfant timide peut être plus enclin à s'isoler dans un terrain de jeu et à regarder les autres plutôt que de s'engager. Ils se sentent alors plus à l'aise lorsqu'ils sont seuls parce que cela devient leur expérience la plus habituelle. "Ce n'est pas que ce soit l'un ou l'autre ; c'est à la fois [les gènes et l'environnement] et ils travaillent ensemble", dit Eley. "C'est un système dynamique. Et à cause de cela, il est toujours possible de changer grâce à des thérapies psychologiques qui peuvent apprendre des techniques pour s'en sortir." Chloe Foster, psychologue clinicienne au Centre for Anxiety Disorders and Trauma de Londres, affirme que la timidité est assez courante et normale et ne cause pas de problèmes à moins qu'elle ne se transforme en une forte anxiété sociale. Foster soutient que les gens qu'elle traite cherchent de l'aide parce qu'ils "commencent à chercher à éviter beaucoup de choses qu'ils ont besoin de faire". Il peut s'agir de ne pas pouvoir parler aux gens au travail, de difficultés à se socialiser ou d'être dans une situation où ils ont l'impression qu'ils vont être jugés ou évalués par d'autres personnes. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est la thérapie psychologique la plus efficace pour les personnes timides et anxieuses. Lire aussi : Connaissez-vous le "trouble du jeu vidéo" ? Comment apprendre une nouvelle langue en une heure par jour Eley dit que les raisons pour lesquelles les gens développent la timidité viennent de l'évolution . "Il était utile d'avoir des membres de votre groupe qui allaient explorer et prendre contact avec de nouveaux groupes, mais il était aussi utile d'avoir des gens qui étaient plus réticents à prendre des risques, plus conscients de la menace et qui étaient utiles pour protéger la progéniture, par exemple", explique-t-elle. Elle dit que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est la thérapie psychologique la plus efficace pour les personnes timides et anxieuses. Cette thérapie fondée sur des données probantes fonctionne en essayant de changer votre façon de penser et votre comportement. La TCC vous aide à identifier les pensées négatives et à réaliser que certains comportements qui nous aident, comme répéter ce que vous allez dire à l'avance ou éviter le contact visuel, peuvent en fait nous rendre plus anxieux. "C'est souvent ce petit harceleur interne qui vous vient à l'esprit avant, pendant et même après un événement", dit Foster. Parfois, le problème est que les gens qui se débattent avec quelque chose comme parler en public à cause de leur timidité se fixent souvent des normes très élevées sur la façon dont ils devraient se comporter dans une telle situation, explique-t-elle. Lire aussi : Cinq grandes causes de suicide chez les hommes Des exercices réguliers boostent la santé mentale "Ils peuvent penser qu'ils ne devraient pas trébucher sur leurs mots... ou qu'ils devraient être très, très intéressants et que tout le monde devrait être totalement fasciné par ce qu'ils disent tout le temps", souligne Foster. S'ils sont capables de soulager une partie de la pression qu'ils ressentent, le fait de se permettre de courtes pauses pour prendre une respiration pourrait aider à soulager une partie de cette anxiété. Une autre chose qui pourrait vous aider est d'essayer de vous concentrer à l'extérieur sur ce qui se passe autour de vous, plutôt qu'à l'intérieur sur la façon dont l'anxiété vous fait sentir physiquement. Si vous vous concentrez sur l'auditoire plutôt que sur vous-même, vous serez moins focalisé sur le fait de savoir si vous butez sur vos mots. Elle suggère également de se remettre en question en étant plus ouvert(e) aux nouvelles situations. "Mais n'oubliez pas d'aborder les interactions sociales d'une nouvelle façon", recommande-t-elle. Cela signifie qu'il faut changer votre script. Demandez-vous ce que vous craignez le plus dans ces interactions. Vous avez peur d'avoir l'air ennuyeux ? Ou à court de choses à dire ? Plus vous en savez sur votre anxiété, plus vous pouvez commencer à la combattre. Jessie Sun, doctorante à l'Université de Californie Davis qui fait des recherches sur la psychologie de la personnalité, souligne que timidité et introversion ne sont pas la même chose. Elle explique que les gens pensent souvent que l'introversion consiste à être introspectif ou à s'intéresser à l'exploration des pensées, mais pour les psychologues, cela fait partie d'une dimension différente de la personnalité appelée ouverture à l'expérience. Les personnes timides sont souvent introverties, mais il peut aussi s'agir d'extravertis dont l'anxiété les empêche d'être sociables. Et les introvertis non timides peuvent être socialement aptes mais préfèrent simplement leur propre compagnie. Sun dit que "la personnalité est constamment l'un des signaux les plus forts du bonheur et l'extraversion a des relations particulièrement fortes avec le bien-être". "Les personnes extraverties ont tendance à ressentir plus d'excitation, d'enthousiasme et de joie, alors que les personnes introverties ont tendance à ressentir ces sentiments moins souvent ", dit-elle. Lire aussi : Comment les tâches domestiques ont transformé un homme violent Faut-il se lever tôt le matin ? Mais les introvertis pourraient-ils éprouver aussi cette joie et cet enthousiasme - en jouant les extravertis ? Sun et ses collègues ont fait une expérience. Ils ont demandé aux gens d'agir de façon extravertie pendant une semaine entière - ce qui est long pour quelqu'un qui est timide. "Nous leur avons demandé d'être aussi audacieuses, bavardes, ouvertes, actives et assertives que possible ", dit-elle. Ils ont constaté que pour les personnes qui étaient assez extraverties de façon naturelle, agir de façon permanente de cette façon pendant une semaine signifiait qu'elles éprouvaient plus d'émotions positives et qu'elles se sentaient plus "authentiques" - plus comme elles-mêmes. Mais les gens qui étaient plus introvertis n'ont pas connu autant d'émotions positives. Et les personnes qui étaient des introvertis extrêmes se sentaient en fait plus fatiguées et éprouvaient plus d'émotions négatives. "Je pense que la principale leçon, dit Sun, c'est que c'est probablement trop demander à des gens introvertis ou très timides d'agir de la manière la plus extravertie possible pendant une semaine entière [mais ils] pourraient envisager d'agir de façon extravertie à quelques occasions. La culture pourrait-elle aussi affecter si vous êtes naturellement introverti ? On dit que les États-Unis privilégient un comportement confiant et extraverti à l'introversion, alors que des études ont montré que dans certaines régions d'Asie, dont le Japon et la Chine, il est plus souhaitable d'être calme et réservé.Les attitudes à l'égard du contact visuel varient également énormément d'un pays à l'autre. Kris Rugsaken, professeur à la retraite d'études asiatiques à la Ball State University, déclare : "Bien qu'un bon contact visuel soit loué et attendu en Occident, il est perçu comme un signe de manque de respect et de défi dans d'autres cultures, notamment asiatique et africaine", explique-t-il. Lire aussi : Pourquoi certaines personnes ne se souviennent pas de leurs rêves Pourquoi aimons-nous certains aliments et pas d'autres ?Malgré ces différences culturelles, Sun souligne que la recherche semble montrer que les extravertis ont tendance à être plus heureux même dans les pays où l'introversion est plus respectée mais le degré de bonheur est moins marqué dans ces pays.Ainsi, alors que les recherches suggèrent que les extravertis finissent par être plus heureux où qu'ils soient dans le monde, être introverti n'est pas nécessairement négatif - pas plus qu'être ouvert n'est pas toujours positif."Ne pensez pas à l'introversion comme à quelque chose à guérir ", écrit Susan Cain dans son livre Quiet : The Power of Introverts in a World that Can't Stop Talking (Calme: Le pouvoir des introvertis dans un monde qui ne peut pas arrêter de parler). "Il n'y a aucune corrélation entre être le meilleur orateur et avoir les meilleures idées", pointe-t-elle. | La timidité expliquée par la science L'idée de se mêler à la foule lors d'une fête vous donne-t-elle froid dans le dos ? Ou l'idée de faire une présentation devant une salle pleine de gens vous rend malade physiquement ? Si oui, alors vous n'êtes pas seul. Akindele Michael était un enfant timide. Ayant grandi au Nigeria, il passait beaucoup de temps à l'intérieur de la maison de ses parents. Ces derniers, d'ailleurs, ne sont pas timides. Il croit que son éducation très protectrice est liée à sa timidité - mais a-t-il raison ? En partie, dit Thalia Eley, professeure de génétique comportementale du développement au Kings College de Londres. Lire aussi : Madagascar : la zébumachie, une arme de séduction Les jeunes hommes ont-ils moins de relations sexuelles ? "Nous considérons la timidité comme une composante du tempérament et le tempérament est comme un précurseur de la personnalité ", dit-elle. "Quand de très jeunes enfants commencent à approcher d'autres personnes, on voit des variations dans leur aisance à parler à un adulte qu'ils ne connaissent pas." Elle dit qu'environ 30 % seulement de la timidité en tant que trait de caractère est attribuable à la génétique et le reste provient d'une réaction à l'environnement. L'essentiel de ce que nous savons de la génétique de la timidité provient d'études qui comparent la timidité de jumeaux identiques - qui sont des copies génétiques parfaites les uns des autres - avec des jumeaux non identiques, qui ne partagent que la moitié environ des mêmes gènes. Au cours de la dernière décennie, des scientifiques comme Eley ont commencé à examiner l'ADN pour essayer de trouver des variantes génétiques qui pourraient avoir un effet sur la personnalité et la santé mentale.Chaque variante génétique individuelle n'a qu'un effet minime, mais lorsque vous regardez des milliers de variantes en combinaison, l'impact commence à être plus visible. Même dans ce cas, l'influence des gènes sur la timidité ne peut être prise isolément."Il n'y aura pas un, dix ou même cent gènes impliqués, il y aura des milliers de gènes ", dit Eley. "Donc si vous pensez à tout le génome des deux parents [d'un enfant], il y a des centaines de milliers de variantes génétiques pertinentes." Lire aussi : Comment arrêter de passer son temps sur son téléphone Cinq faits fascinants sur le cerveau humain L'environnement est donc le plus important pour développer ce genre de traits, dit-elle. L'un des aspects intéressants de la génétique, c'est qu'elle nous pousse à extraire des aspects de l'environnement qui correspondent à nos prédispositions réelles. Par exemple, un enfant timide peut être plus enclin à s'isoler dans un terrain de jeu et à regarder les autres plutôt que de s'engager. Ils se sentent alors plus à l'aise lorsqu'ils sont seuls parce que cela devient leur expérience la plus habituelle. "Ce n'est pas que ce soit l'un ou l'autre ; c'est à la fois [les gènes et l'environnement] et ils travaillent ensemble", dit Eley. "C'est un système dynamique. Et à cause de cela, il est toujours possible de changer grâce à des thérapies psychologiques qui peuvent apprendre des techniques pour s'en sortir." Chloe Foster, psychologue clinicienne au Centre for Anxiety Disorders and Trauma de Londres, affirme que la timidité est assez courante et normale et ne cause pas de problèmes à moins qu'elle ne se transforme en une forte anxiété sociale. Foster soutient que les gens qu'elle traite cherchent de l'aide parce qu'ils "commencent à chercher à éviter beaucoup de choses qu'ils ont besoin de faire". Il peut s'agir de ne pas pouvoir parler aux gens au travail, de difficultés à se socialiser ou d'être dans une situation où ils ont l'impression qu'ils vont être jugés ou évalués par d'autres personnes. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est la thérapie psychologique la plus efficace pour les personnes timides et anxieuses. Lire aussi : Connaissez-vous le "trouble du jeu vidéo" ? Comment apprendre une nouvelle langue en une heure par jour Eley dit que les raisons pour lesquelles les gens développent la timidité viennent de l'évolution . "Il était utile d'avoir des membres de votre groupe qui allaient explorer et prendre contact avec de nouveaux groupes, mais il était aussi utile d'avoir des gens qui étaient plus réticents à prendre des risques, plus conscients de la menace et qui étaient utiles pour protéger la progéniture, par exemple", explique-t-elle. Elle dit que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est la thérapie psychologique la plus efficace pour les personnes timides et anxieuses. Cette thérapie fondée sur des données probantes fonctionne en essayant de changer votre façon de penser et votre comportement. La TCC vous aide à identifier les pensées négatives et à réaliser que certains comportements qui nous aident, comme répéter ce que vous allez dire à l'avance ou éviter le contact visuel, peuvent en fait nous rendre plus anxieux. "C'est souvent ce petit harceleur interne qui vous vient à l'esprit avant, pendant et même après un événement", dit Foster. Parfois, le problème est que les gens qui se débattent avec quelque chose comme parler en public à cause de leur timidité se fixent souvent des normes très élevées sur la façon dont ils devraient se comporter dans une telle situation, explique-t-elle. Lire aussi : Cinq grandes causes de suicide chez les hommes Des exercices réguliers boostent la santé mentale "Ils peuvent penser qu'ils ne devraient pas trébucher sur leurs mots... ou qu'ils devraient être très, très intéressants et que tout le monde devrait être totalement fasciné par ce qu'ils disent tout le temps", souligne Foster. S'ils sont capables de soulager une partie de la pression qu'ils ressentent, le fait de se permettre de courtes pauses pour prendre une respiration pourrait aider à soulager une partie de cette anxiété. Une autre chose qui pourrait vous aider est d'essayer de vous concentrer à l'extérieur sur ce qui se passe autour de vous, plutôt qu'à l'intérieur sur la façon dont l'anxiété vous fait sentir physiquement. Si vous vous concentrez sur l'auditoire plutôt que sur vous-même, vous serez moins focalisé sur le fait de savoir si vous butez sur vos mots. Elle suggère également de se remettre en question en étant plus ouvert(e) aux nouvelles situations. "Mais n'oubliez pas d'aborder les interactions sociales d'une nouvelle façon", recommande-t-elle. Cela signifie qu'il faut changer votre script. Demandez-vous ce que vous craignez le plus dans ces interactions. Vous avez peur d'avoir l'air ennuyeux ? Ou à court de choses à dire ? Plus vous en savez sur votre anxiété, plus vous pouvez commencer à la combattre. Jessie Sun, doctorante à l'Université de Californie Davis qui fait des recherches sur la psychologie de la personnalité, souligne que timidité et introversion ne sont pas la même chose. Elle explique que les gens pensent souvent que l'introversion consiste à être introspectif ou à s'intéresser à l'exploration des pensées, mais pour les psychologues, cela fait partie d'une dimension différente de la personnalité appelée ouverture à l'expérience. Les personnes timides sont souvent introverties, mais il peut aussi s'agir d'extravertis dont l'anxiété les empêche d'être sociables. Et les introvertis non timides peuvent être socialement aptes mais préfèrent simplement leur propre compagnie. Sun dit que "la personnalité est constamment l'un des signaux les plus forts du bonheur et l'extraversion a des relations particulièrement fortes avec le bien-être". "Les personnes extraverties ont tendance à ressentir plus d'excitation, d'enthousiasme et de joie, alors que les personnes introverties ont tendance à ressentir ces sentiments moins souvent ", dit-elle. Lire aussi : Comment les tâches domestiques ont transformé un homme violent Faut-il se lever tôt le matin ? Mais les introvertis pourraient-ils éprouver aussi cette joie et cet enthousiasme - en jouant les extravertis ? Sun et ses collègues ont fait une expérience. Ils ont demandé aux gens d'agir de façon extravertie pendant une semaine entière - ce qui est long pour quelqu'un qui est timide. "Nous leur avons demandé d'être aussi audacieuses, bavardes, ouvertes, actives et assertives que possible ", dit-elle. Ils ont constaté que pour les personnes qui étaient assez extraverties de façon naturelle, agir de façon permanente de cette façon pendant une semaine signifiait qu'elles éprouvaient plus d'émotions positives et qu'elles se sentaient plus "authentiques" - plus comme elles-mêmes. Mais les gens qui étaient plus introvertis n'ont pas connu autant d'émotions positives. Et les personnes qui étaient des introvertis extrêmes se sentaient en fait plus fatiguées et éprouvaient plus d'émotions négatives. "Je pense que la principale leçon, dit Sun, c'est que c'est probablement trop demander à des gens introvertis ou très timides d'agir de la manière la plus extravertie possible pendant une semaine entière [mais ils] pourraient envisager d'agir de façon extravertie à quelques occasions. La culture pourrait-elle aussi affecter si vous êtes naturellement introverti ? On dit que les États-Unis privilégient un comportement confiant et extraverti à l'introversion, alors que des études ont montré que dans certaines régions d'Asie, dont le Japon et la Chine, il est plus souhaitable d'être calme et réservé.Les attitudes à l'égard du contact visuel varient également énormément d'un pays à l'autre. Kris Rugsaken, professeur à la retraite d'études asiatiques à la Ball State University, déclare : "Bien qu'un bon contact visuel soit loué et attendu en Occident, il est perçu comme un signe de manque de respect et de défi dans d'autres cultures, notamment asiatique et africaine", explique-t-il. Lire aussi : Pourquoi certaines personnes ne se souviennent pas de leurs rêves Pourquoi aimons-nous certains aliments et pas d'autres ?Malgré ces différences culturelles, Sun souligne que la recherche semble montrer que les extravertis ont tendance à être plus heureux même dans les pays où l'introversion est plus respectée mais le degré de bonheur est moins marqué dans ces pays.Ainsi, alors que les recherches suggèrent que les extravertis finissent par être plus heureux où qu'ils soient dans le monde, être introverti n'est pas nécessairement négatif - pas plus qu'être ouvert n'est pas toujours positif."Ne pensez pas à l'introversion comme à quelque chose à guérir ", écrit Susan Cain dans son livre Quiet : The Power of Introverts in a World that Can't Stop Talking (Calme: Le pouvoir des introvertis dans un monde qui ne peut pas arrêter de parler). "Il n'y a aucune corrélation entre être le meilleur orateur et avoir les meilleures idées", pointe-t-elle. | https://www.bbc.com/afrique/monde-48612163 |
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| Coronavirus : pourquoi certaines personnes se réunissent encore pour prier | Des groupes religieux dans différentes parties du monde ont défié les avis scientifiques de ne pas se réunir en raison du risque de transmission du coronavirus. Aujourd'hui, le rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction, Dr Ahmed Shaheed, exhorte les gouvernements "à restreindre certaines manifestations religieuses lorsqu'elles constituent une menace pour la santé publique" - une mesure qu'il estime autorisée par le droit international. S'adressant en exclusivité à la BBC, Ahmed Shaheed a déclaré qu'il pense que les chefs religieux doivent également jouer un rôle dans la sensibilisation pour la distanciation sociale. Il a déclaré que "les acteurs religieux ont la responsabilité - sinon l'obligation légale - de s'assurer qu'ils promeuvent également le bien-être de la communauté". Alors que la plupart des chrétiens ont récemment célébré Pâques sans la présence physique des autres, certaines églises aux États-Unis ont organisé des services avec des fidèles. Le pasteur de Louisiane Tony Spell aurait déclaré qu'un millier de personnes ont assisté au service du dimanche de Pâques dans son église Life Tabernacle, malgré la mesure d'interdiction prise par le gouverneur de l'État de réunir plus de 50 personnes. Au Pakistan, un certain nombre d'ecclésiastiques musulmans ignorent l'interdiction du gouvernement de réunir des congrégations de cinq personnes ou plus. Le pays commence à assouplir certaines de ces restrictions et certains chefs religieux demandent que les gens soient autorisés à se rassembler pour prier, en particulier pendant le Ramadan. Le Premier ministre Imran Khan a déclaré qu'il discuterait avec les religieux des mesures à mettre en place pendant le mois saint. Certains des cas de Covid-19 au Pakistan ont été liés à des personnes revenant de pèlerinages au Moyen-Orient et de rassemblements du groupe des missionnaire islamiques Tablighi Jamaat. Les événements du Tablighi Jamaat ont également été liés à des groupes d'infection en Inde, en Indonésie et en Malaisie. En Corée du Sud, des milliers de cas positifs ont été découverts, dont beaucoup sont liés à l'église Shincheonji, un groupe secret que certains accusent d'être plutôt une secte. Ces dernières semaines, le groupe a présenté ses excuses pour son rôle dans l'épidémie et affirme qu'il a coopéré avec les autorités. Mais les autorités affirment que certains de ses membres refusent toujours d'être testés. Les scientifiques et les professionnels de la santé ont averti à plusieurs reprises que les réunions en groupe pourraient favoriser la propagation du coronavirus et mettre en danger la vie des gens. Alors qu'est-ce qui les motive à se réunir pour pratiquer leur culte malgré les avertissements ? Matthew Schmitz est un catholique actuellement basé dans l'État américain de Pennsylvanie, où toutes les messes publiques ont été annulées. Selon Matthew, l'église est un service essentiel, et les mêmes mesures de distanciation sociale utilisées dans les épiceries pourraient également être appliquées aux lieux de culte. "Quiconque défendrait le maintien des magasins ouverts et des églises fermées même si les églises prenaient les mêmes précautions indiquerait qu'il place le commerce au-dessus du culte". Il estime que la présence physique dans l'église et la participation à certains sacrements "sont des moyens particuliers de communiquer la grâce". "Le désir d'être près de son mari ou de sa femme n'indique pas une faiblesse dans votre amour pour cette personne, mais indique en fait l'intensité de votre amour. Je pense que c'est la même chose pour l'amour de Dieu". Bastiaan Rutjens est un psychologue néerlandais spécialisé dans les systèmes de religion et de croyance. Il explique que la façon dont les gens perçoivent le gouvernement influence la façon dont ils réagissent aux conseils officiels, en faisant valoir qu'aux États-Unis "il y a presque cette méfiance profonde et cultivée à l'égard de l'État". "Certaines personnes ont vraiment du mal à suivre les conseils de l'État - parce qu'elles ne lui font pas confiance au départ. Rutjens estime que cela signifie que ces personnes sont alors moins susceptibles de faire confiance aux experts associés au gouvernement, comme les scientifiques et les professionnels de la santé. "Je ne peux pas imaginer que ce genre de choses se produise aux Pays-Bas parce que nous n'avons pas ce genre de combinaison toxique de méfiance envers les institutions et les autorités". Parfois, c'est le chef de l'État qui encourage les gens à se rassembler pour le culte. Le président tanzanien John Magufuli, qui est titulaire d'un doctorat en chimie, a exhorté ses citoyens à continuer à se rendre dans les églises et les mosquées. Il s'est exprimé lors d'un service religieux : "le coronavirus est un diable, il ne peut pas vivre dans le corps du Christ, il brûlera instantanément. C'est le moment de construire notre foi". Bien que le pays ne soit pas en état de confinement, les écoles sont fermées et les autres rassemblements publics sont interdits. Le Cheikh Hassan Said Chizenga est le porte-parole du Mufti de Tanzanie, le chef Cheikh du pays. Il est d'accord avec le Président, disant que "la prière que vous faites dans une mosquée est 27 fois meilleure que celle que vous faites chez vous". "Il est donc important d'accomplir cela pendant la calamité et la lutte contre la pandémie, car nous supplions et demandons à Allah de nous aider à vaincre le virus". Mais si un confinement complet était mis en place, Sheikh Chizenga affirme que son organisation - le Conseil national musulman de Tanzanie - s'y conformerait. Pour l'instant, Sheikh Chizenga affirme que les mosquées organisent des services plus courts et ont demandé aux gens d'apporter leurs propres tapis de prière et de se laver davantage les mains. Mais le coronavirus se transmet facilement et peut rester longtemps accroché sur les surfaces. Pour de nombreux experts de la santé publique, ces mesures ne sont pas adéquates. Le fait de pouvoir se réunir pour le culte a également été invoqué comme une question de liberté religieuse. Mais selon Ahmed Shaheed, de l'ONU, la liberté religieuse a des limites. "Le droit de manifester ses convictions religieuses est limité par la mesure dans laquelle on peut porter préjudice aux autres en termes de droits et libertés ou de santé publique. Dire "c'est ma liberté religieuse" n'est donc pas vraiment comprendre ce que cela signifie". Pour Bastiaan Rutjens, le virus est tellement nouveau et inconnu qu'il est urgent d'agir. "Je pense qu'à ce stade, il est très difficile de changer [de comportement], sauf par une réglementation stricte", dit-il. "La chose la plus importante à faire est de s'assurer que les gouvernements du monde entier communiquent clairement, avec conviction et autorité sur cette situation", déclare le psychologue néerlandais. "Les gens ont besoin de sentir que le gouvernement a le contrôle, et ils doivent faire confiance aux experts qui informent le gouvernement". | Coronavirus : pourquoi certaines personnes se réunissent encore pour prier Des groupes religieux dans différentes parties du monde ont défié les avis scientifiques de ne pas se réunir en raison du risque de transmission du coronavirus. Aujourd'hui, le rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction, Dr Ahmed Shaheed, exhorte les gouvernements "à restreindre certaines manifestations religieuses lorsqu'elles constituent une menace pour la santé publique" - une mesure qu'il estime autorisée par le droit international. S'adressant en exclusivité à la BBC, Ahmed Shaheed a déclaré qu'il pense que les chefs religieux doivent également jouer un rôle dans la sensibilisation pour la distanciation sociale. Il a déclaré que "les acteurs religieux ont la responsabilité - sinon l'obligation légale - de s'assurer qu'ils promeuvent également le bien-être de la communauté". Alors que la plupart des chrétiens ont récemment célébré Pâques sans la présence physique des autres, certaines églises aux États-Unis ont organisé des services avec des fidèles. Le pasteur de Louisiane Tony Spell aurait déclaré qu'un millier de personnes ont assisté au service du dimanche de Pâques dans son église Life Tabernacle, malgré la mesure d'interdiction prise par le gouverneur de l'État de réunir plus de 50 personnes. Au Pakistan, un certain nombre d'ecclésiastiques musulmans ignorent l'interdiction du gouvernement de réunir des congrégations de cinq personnes ou plus. Le pays commence à assouplir certaines de ces restrictions et certains chefs religieux demandent que les gens soient autorisés à se rassembler pour prier, en particulier pendant le Ramadan. Le Premier ministre Imran Khan a déclaré qu'il discuterait avec les religieux des mesures à mettre en place pendant le mois saint. Certains des cas de Covid-19 au Pakistan ont été liés à des personnes revenant de pèlerinages au Moyen-Orient et de rassemblements du groupe des missionnaire islamiques Tablighi Jamaat. Les événements du Tablighi Jamaat ont également été liés à des groupes d'infection en Inde, en Indonésie et en Malaisie. En Corée du Sud, des milliers de cas positifs ont été découverts, dont beaucoup sont liés à l'église Shincheonji, un groupe secret que certains accusent d'être plutôt une secte. Ces dernières semaines, le groupe a présenté ses excuses pour son rôle dans l'épidémie et affirme qu'il a coopéré avec les autorités. Mais les autorités affirment que certains de ses membres refusent toujours d'être testés. Les scientifiques et les professionnels de la santé ont averti à plusieurs reprises que les réunions en groupe pourraient favoriser la propagation du coronavirus et mettre en danger la vie des gens. Alors qu'est-ce qui les motive à se réunir pour pratiquer leur culte malgré les avertissements ? Matthew Schmitz est un catholique actuellement basé dans l'État américain de Pennsylvanie, où toutes les messes publiques ont été annulées. Selon Matthew, l'église est un service essentiel, et les mêmes mesures de distanciation sociale utilisées dans les épiceries pourraient également être appliquées aux lieux de culte. "Quiconque défendrait le maintien des magasins ouverts et des églises fermées même si les églises prenaient les mêmes précautions indiquerait qu'il place le commerce au-dessus du culte". Il estime que la présence physique dans l'église et la participation à certains sacrements "sont des moyens particuliers de communiquer la grâce". "Le désir d'être près de son mari ou de sa femme n'indique pas une faiblesse dans votre amour pour cette personne, mais indique en fait l'intensité de votre amour. Je pense que c'est la même chose pour l'amour de Dieu". Bastiaan Rutjens est un psychologue néerlandais spécialisé dans les systèmes de religion et de croyance. Il explique que la façon dont les gens perçoivent le gouvernement influence la façon dont ils réagissent aux conseils officiels, en faisant valoir qu'aux États-Unis "il y a presque cette méfiance profonde et cultivée à l'égard de l'État". "Certaines personnes ont vraiment du mal à suivre les conseils de l'État - parce qu'elles ne lui font pas confiance au départ. Rutjens estime que cela signifie que ces personnes sont alors moins susceptibles de faire confiance aux experts associés au gouvernement, comme les scientifiques et les professionnels de la santé. "Je ne peux pas imaginer que ce genre de choses se produise aux Pays-Bas parce que nous n'avons pas ce genre de combinaison toxique de méfiance envers les institutions et les autorités". Parfois, c'est le chef de l'État qui encourage les gens à se rassembler pour le culte. Le président tanzanien John Magufuli, qui est titulaire d'un doctorat en chimie, a exhorté ses citoyens à continuer à se rendre dans les églises et les mosquées. Il s'est exprimé lors d'un service religieux : "le coronavirus est un diable, il ne peut pas vivre dans le corps du Christ, il brûlera instantanément. C'est le moment de construire notre foi". Bien que le pays ne soit pas en état de confinement, les écoles sont fermées et les autres rassemblements publics sont interdits. Le Cheikh Hassan Said Chizenga est le porte-parole du Mufti de Tanzanie, le chef Cheikh du pays. Il est d'accord avec le Président, disant que "la prière que vous faites dans une mosquée est 27 fois meilleure que celle que vous faites chez vous". "Il est donc important d'accomplir cela pendant la calamité et la lutte contre la pandémie, car nous supplions et demandons à Allah de nous aider à vaincre le virus". Mais si un confinement complet était mis en place, Sheikh Chizenga affirme que son organisation - le Conseil national musulman de Tanzanie - s'y conformerait. Pour l'instant, Sheikh Chizenga affirme que les mosquées organisent des services plus courts et ont demandé aux gens d'apporter leurs propres tapis de prière et de se laver davantage les mains. Mais le coronavirus se transmet facilement et peut rester longtemps accroché sur les surfaces. Pour de nombreux experts de la santé publique, ces mesures ne sont pas adéquates. Le fait de pouvoir se réunir pour le culte a également été invoqué comme une question de liberté religieuse. Mais selon Ahmed Shaheed, de l'ONU, la liberté religieuse a des limites. "Le droit de manifester ses convictions religieuses est limité par la mesure dans laquelle on peut porter préjudice aux autres en termes de droits et libertés ou de santé publique. Dire "c'est ma liberté religieuse" n'est donc pas vraiment comprendre ce que cela signifie". Pour Bastiaan Rutjens, le virus est tellement nouveau et inconnu qu'il est urgent d'agir. "Je pense qu'à ce stade, il est très difficile de changer [de comportement], sauf par une réglementation stricte", dit-il. "La chose la plus importante à faire est de s'assurer que les gouvernements du monde entier communiquent clairement, avec conviction et autorité sur cette situation", déclare le psychologue néerlandais. "Les gens ont besoin de sentir que le gouvernement a le contrôle, et ils doivent faire confiance aux experts qui informent le gouvernement". | https://www.bbc.com/afrique/region-52303246 |
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| Ramy Bensebaini : "en Allemagne, tout est carré" | Alors que la Liga et la Premier League s'apprêtent à reprendre, l'Algérien Ramy Bensebaini raconte la reprise post-Covid de la Bundesliga, un championnat allemand où il s'est parfaitement intégré dans la foulée de sa victoire à la CAN. "Tu as comme l'impression de jouer un match amical", décrit d'emblée Ramy Bensebaini. Depuis mi-mai, le défenseur du Borussia Mönchengladbach a disputé cinq matches dans le cadre de la reprise de la Bundesliga scrutée partout à travers le monde suite à l'arrêt due à la pandémie de coronavirus. "C'est dur de jouer devant zéro personne, d'avoir l'envie mais on est obligés d'être à fond". Pour pallier à cette sensation de vide, le club de Rhénanie-du-Nord-Westphalie a choisi d'installer de faux supporters en carton sur des milliers de sièges vides du Borussia-Park. Cela ne suffit pas à compenser l'impression de perte de l'avantage de jouer à domicile selon l'ancien joueur du Stade Rennais. "Personnellement, ce n'est pas la première fois que je joue à huis clos. Forcément, on ne se sent pas à la maison mais c'est pareil pour tout le monde". Ces mesures sont en effet obligatoires et les clubs allemands ont été extrêmement stricts à l'image de la suspension de l'international ivoirien du Hertha Berlin Salomon Kalou qui n'avait pas respecté la distanciation avec ses coéquipiers à l'issue d'un entraînement. Pour Ramy Bensebaini, cette rigueur explique que la Bundesliga ait poursuivi son championnat, là où la France a choisi de mettre à l'arrêt la Ligue 1. « J'ai l'impression que tout est plus carré en Allemagne qu'en France. Au début, je suis arrivé deux ou trois fois en retard et le coach (Marco Rose) m'a dit "ici tu n'es pas en France, tu es en Allemagne". Même si je lui ai expliqué qu'il y avait du trafic, il m'a dit que "ce n'est pas (son) problème, si tu dois sortir une heure avant tu sors une heure avant". Ainsi, des entraînements aux matches, cette discipline a permis une reprise sans accroc majeur. « Là, ça va mieux mais au début on s'entrainait à côté par petits groupes. On s'entrainait par groupes de 2 joueurs et j'étais avec Marcus Thuram. Imaginez faire une séance à deux, c'est relou. Après on a commencé à passer à 4, à 5. On n'avait pas le droit de voir des gens, c'était nul. » Mais cette parenthèse ne ternit pas la première saison allemande réussie de Bensebaini. Après une intégration rapide, - « il y a pas mal de Français ou francophones (les Français Alassane Pléa, Marcus Thuram et Mamadou Doucouré ainsi que le Guinéen Ibrahima Traoré), ça m'a beaucoup aidé à m'intégrer dans le groupe » -, le joueur de 25 ans s'est découvert une nouvelle vocation de joueur décisif. « Je savais que j'allais avoir ma chance et que j'allais jouer. Mais dire que je me voyais avec 5 buts et 3 passes décisives, je n'y aurais pas cru. Ce n'est pas fini, si je peux piquer encore deux buts pourquoi pas"? Aujourd'hui, quatre matches restent encore à disputer en Bundesliga pour le latéral gauche en course avec Borussia Mönchengladbach pour une qualification en Ligue des Champions. "Il y a le Bayern qui est décroché, précise le joueur de 25 ans. Derrière il y a 4 clubs (Dortmund, RB Leipzig, Borussia Mönchengladbach et Bayer Leverkusen dans cet ordre à l'issue de la 30e journée) pour 3 places. Il y aura forcément une équipe qui saute et je ne vois pas pourquoi ça va être nous". Puis au soir de la 34e journée (27 juin), place à la trêve d'intersaison plus tardive et plus courte que d'habitude en raison de la pandémie du coronavirus. Ce sera alors l'occasion de célébrer l'anniversaire du plus beau trophée de sa carrière, la CAN remportée avec l'Algérie en juillet 2019 face au Sénégal. Depuis lors, les Fennecs sont comme des héros de la nation. "Tout le monde sait que le foot en Algérie, les gens ne vivent que pour ça et leur ramener une CAN ça a été le plus beau cadeau qu'ils pouvaient avoir. Malgré tous les problèmes qu'on a en Algérie, les gens arrivaient à oublier". Sa cote est montée en flèche depuis ce sacre en Égypte et il estime que cela a influé sur son niveau de jeu. "Tu gagnes une CAN, tu arrives dans un nouveau club dans un nouveau championnat mieux qu'en France, tu passes une étape en fait. Ça joue beaucoup sur ton CV. La CAN, ça m'a beaucoup aidé comme un déclic". La pression sera forcément sur les Fennecs lors de la prochaine CAN, à ce jour programmée en janvier prochain au Cameroun. Quitter son club en pleine saison ? Pour Bensebaini, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Le patriotisme avant tout. "Les clubs sont obligés de reprendre quelqu'un pour te remplacer. Si tu reviens et qu'il a fait de bons matches et de bonnes statistiques, c'est relou pour récupérer ta place. Après moi, si demain mon pays m'appelle pour aller à la CAN, j'irai représenter l'Algérie sans problème". | Ramy Bensebaini : "en Allemagne, tout est carré" Alors que la Liga et la Premier League s'apprêtent à reprendre, l'Algérien Ramy Bensebaini raconte la reprise post-Covid de la Bundesliga, un championnat allemand où il s'est parfaitement intégré dans la foulée de sa victoire à la CAN. "Tu as comme l'impression de jouer un match amical", décrit d'emblée Ramy Bensebaini. Depuis mi-mai, le défenseur du Borussia Mönchengladbach a disputé cinq matches dans le cadre de la reprise de la Bundesliga scrutée partout à travers le monde suite à l'arrêt due à la pandémie de coronavirus. "C'est dur de jouer devant zéro personne, d'avoir l'envie mais on est obligés d'être à fond". Pour pallier à cette sensation de vide, le club de Rhénanie-du-Nord-Westphalie a choisi d'installer de faux supporters en carton sur des milliers de sièges vides du Borussia-Park. Cela ne suffit pas à compenser l'impression de perte de l'avantage de jouer à domicile selon l'ancien joueur du Stade Rennais. "Personnellement, ce n'est pas la première fois que je joue à huis clos. Forcément, on ne se sent pas à la maison mais c'est pareil pour tout le monde". Ces mesures sont en effet obligatoires et les clubs allemands ont été extrêmement stricts à l'image de la suspension de l'international ivoirien du Hertha Berlin Salomon Kalou qui n'avait pas respecté la distanciation avec ses coéquipiers à l'issue d'un entraînement. Pour Ramy Bensebaini, cette rigueur explique que la Bundesliga ait poursuivi son championnat, là où la France a choisi de mettre à l'arrêt la Ligue 1. « J'ai l'impression que tout est plus carré en Allemagne qu'en France. Au début, je suis arrivé deux ou trois fois en retard et le coach (Marco Rose) m'a dit "ici tu n'es pas en France, tu es en Allemagne". Même si je lui ai expliqué qu'il y avait du trafic, il m'a dit que "ce n'est pas (son) problème, si tu dois sortir une heure avant tu sors une heure avant". Ainsi, des entraînements aux matches, cette discipline a permis une reprise sans accroc majeur. « Là, ça va mieux mais au début on s'entrainait à côté par petits groupes. On s'entrainait par groupes de 2 joueurs et j'étais avec Marcus Thuram. Imaginez faire une séance à deux, c'est relou. Après on a commencé à passer à 4, à 5. On n'avait pas le droit de voir des gens, c'était nul. » Mais cette parenthèse ne ternit pas la première saison allemande réussie de Bensebaini. Après une intégration rapide, - « il y a pas mal de Français ou francophones (les Français Alassane Pléa, Marcus Thuram et Mamadou Doucouré ainsi que le Guinéen Ibrahima Traoré), ça m'a beaucoup aidé à m'intégrer dans le groupe » -, le joueur de 25 ans s'est découvert une nouvelle vocation de joueur décisif. « Je savais que j'allais avoir ma chance et que j'allais jouer. Mais dire que je me voyais avec 5 buts et 3 passes décisives, je n'y aurais pas cru. Ce n'est pas fini, si je peux piquer encore deux buts pourquoi pas"? Aujourd'hui, quatre matches restent encore à disputer en Bundesliga pour le latéral gauche en course avec Borussia Mönchengladbach pour une qualification en Ligue des Champions. "Il y a le Bayern qui est décroché, précise le joueur de 25 ans. Derrière il y a 4 clubs (Dortmund, RB Leipzig, Borussia Mönchengladbach et Bayer Leverkusen dans cet ordre à l'issue de la 30e journée) pour 3 places. Il y aura forcément une équipe qui saute et je ne vois pas pourquoi ça va être nous". Puis au soir de la 34e journée (27 juin), place à la trêve d'intersaison plus tardive et plus courte que d'habitude en raison de la pandémie du coronavirus. Ce sera alors l'occasion de célébrer l'anniversaire du plus beau trophée de sa carrière, la CAN remportée avec l'Algérie en juillet 2019 face au Sénégal. Depuis lors, les Fennecs sont comme des héros de la nation. "Tout le monde sait que le foot en Algérie, les gens ne vivent que pour ça et leur ramener une CAN ça a été le plus beau cadeau qu'ils pouvaient avoir. Malgré tous les problèmes qu'on a en Algérie, les gens arrivaient à oublier". Sa cote est montée en flèche depuis ce sacre en Égypte et il estime que cela a influé sur son niveau de jeu. "Tu gagnes une CAN, tu arrives dans un nouveau club dans un nouveau championnat mieux qu'en France, tu passes une étape en fait. Ça joue beaucoup sur ton CV. La CAN, ça m'a beaucoup aidé comme un déclic". La pression sera forcément sur les Fennecs lors de la prochaine CAN, à ce jour programmée en janvier prochain au Cameroun. Quitter son club en pleine saison ? Pour Bensebaini, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Le patriotisme avant tout. "Les clubs sont obligés de reprendre quelqu'un pour te remplacer. Si tu reviens et qu'il a fait de bons matches et de bonnes statistiques, c'est relou pour récupérer ta place. Après moi, si demain mon pays m'appelle pour aller à la CAN, j'irai représenter l'Algérie sans problème". | https://www.bbc.com/afrique/sports-52977323 |
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| Mourinho, nouvel entraineur de Tottenham | Jose Mourinho est le nouvel entraineur de Tottenham après le limogeage de Mauricio Pochettino mardi. Ancien entraineur de Chelsea et de Manchester United, Mourinho a signé un contrat jusqu'à la fin de la saison 2022-23. " La qualité de l'équipe et de l'académie m'excite", a déclaré le Portugais de 56 ans. "Travailler avec ces joueurs est ce qui m'a attiré", ajoute-t-il. "En José, nous avons l'un des meilleurs entraîneurs de football. Il a beaucoup d'expérience, il peut inspirer l'équipe et c'est un grand tacticien", déclare Daniel Levy, le président des Spurs. "Il a gagné des honneurs dans tous les clubs qu'il a entraînés. Nous pensons qu'il apportera l'énergie et la foi dans le vestiaire", ajoute le président de Tottenham. Tottenham a atteint la finale de la Ligue des champions la saison dernière sous la houlette de Pochettino, mais s'est incliné 2:0 contre Liverpool à Madrid. L'Argentin, nommé en mai 2014, n'a pas remporté de trophée à l'époque où il dirigeait le club du nord de Londres, la dernière médaille d'argent des Spurs étant la Coupe de la Ligue en 2008. Mourinho vit toujours à Londres et a remporté trois titres de Premier League - en 2005, 2006 et 2015 - ainsi qu'une FA Cup en deux périodes à Chelsea. Il a également dirigé l'équipe portugaise de Porto, où il a remporté la Ligue des champions en 2004. A l'Inter Milan, Mourinho a remporté un triplé en championnat, en coupe et en Ligue des champions en 2010 et a été nommé entraîneur mondial de l'année par la Fifa, tandis qu'il a mené l'équipe espagnole du Real Madrid au titre de la Liga en 2012. Après avoir pris les rênes de Manchester United en mai 2016, il a remporté l'Europa League et la Coupe du Carabao avec eux en 2017. Mourinho a été licencié par le club d'Old Trafford en décembre 2018, avec 19 points de retard sur Liverpool, leader du championnat à l'époque, et n'a pas dirigé une autre équipe avant de rejoindre les Spurs. Il prend la tête d'une équipe des Spurs qui n'a pas gagné un seul match en cinq sorties et qui s'est hissée au 14ème rang de la Premier League, à 20 points du leader Liverpool après seulement 12 matches. | Mourinho, nouvel entraineur de Tottenham Jose Mourinho est le nouvel entraineur de Tottenham après le limogeage de Mauricio Pochettino mardi. Ancien entraineur de Chelsea et de Manchester United, Mourinho a signé un contrat jusqu'à la fin de la saison 2022-23. " La qualité de l'équipe et de l'académie m'excite", a déclaré le Portugais de 56 ans. "Travailler avec ces joueurs est ce qui m'a attiré", ajoute-t-il. "En José, nous avons l'un des meilleurs entraîneurs de football. Il a beaucoup d'expérience, il peut inspirer l'équipe et c'est un grand tacticien", déclare Daniel Levy, le président des Spurs. "Il a gagné des honneurs dans tous les clubs qu'il a entraînés. Nous pensons qu'il apportera l'énergie et la foi dans le vestiaire", ajoute le président de Tottenham. Tottenham a atteint la finale de la Ligue des champions la saison dernière sous la houlette de Pochettino, mais s'est incliné 2:0 contre Liverpool à Madrid. L'Argentin, nommé en mai 2014, n'a pas remporté de trophée à l'époque où il dirigeait le club du nord de Londres, la dernière médaille d'argent des Spurs étant la Coupe de la Ligue en 2008. Mourinho vit toujours à Londres et a remporté trois titres de Premier League - en 2005, 2006 et 2015 - ainsi qu'une FA Cup en deux périodes à Chelsea. Il a également dirigé l'équipe portugaise de Porto, où il a remporté la Ligue des champions en 2004. A l'Inter Milan, Mourinho a remporté un triplé en championnat, en coupe et en Ligue des champions en 2010 et a été nommé entraîneur mondial de l'année par la Fifa, tandis qu'il a mené l'équipe espagnole du Real Madrid au titre de la Liga en 2012. Après avoir pris les rênes de Manchester United en mai 2016, il a remporté l'Europa League et la Coupe du Carabao avec eux en 2017. Mourinho a été licencié par le club d'Old Trafford en décembre 2018, avec 19 points de retard sur Liverpool, leader du championnat à l'époque, et n'a pas dirigé une autre équipe avant de rejoindre les Spurs. Il prend la tête d'une équipe des Spurs qui n'a pas gagné un seul match en cinq sorties et qui s'est hissée au 14ème rang de la Premier League, à 20 points du leader Liverpool après seulement 12 matches. | https://www.bbc.com/afrique/sports-50458157 |
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| Questions d'Argent : Quel sera l'impact du Brexit sur le commerce des fleurs africaines? | Le Brexit affectera-t-il le Kenya et plus largement le commerce des fleurs africaines ? Alors que la Grande-Bretagne se prépare à quitter l'Union européenne, Clarisse Fortuné suit un bouquet de fleurs lors de son voyage du Kenya à la Hollande. Pour voir d'autres épisodes de Questions d'Argent : | Questions d'Argent : Quel sera l'impact du Brexit sur le commerce des fleurs africaines? Le Brexit affectera-t-il le Kenya et plus largement le commerce des fleurs africaines ? Alors que la Grande-Bretagne se prépare à quitter l'Union européenne, Clarisse Fortuné suit un bouquet de fleurs lors de son voyage du Kenya à la Hollande. Pour voir d'autres épisodes de Questions d'Argent : | https://www.bbc.com/afrique/region-51273335 |
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| Dr Fadji Maina, première scientifique de la NASA originaire du Niger | Cette semaine dans Questions d'Argent : Le Dr Fadji Maina est la première scientifique nigérienne de la NASA. Elle a rejoint la célèbre agence spatiale américaine cette année. Elle revient sur son parcours spécialement pour nous. Une tablette numérique pour accéder à davantage de connaissances, c'est la trouvaille de Dieudonné. Avec sa tablette, il veut révolutionner le système éducatif et offrir un vaste contenu aux élèves et aux enseignants de la République Démocratique du Congo. A voir également : L’attieke à toutes les sauces Le poivre, un secteur qui ne manque pas de sel | Dr Fadji Maina, première scientifique de la NASA originaire du Niger Cette semaine dans Questions d'Argent : Le Dr Fadji Maina est la première scientifique nigérienne de la NASA. Elle a rejoint la célèbre agence spatiale américaine cette année. Elle revient sur son parcours spécialement pour nous. Une tablette numérique pour accéder à davantage de connaissances, c'est la trouvaille de Dieudonné. Avec sa tablette, il veut révolutionner le système éducatif et offrir un vaste contenu aux élèves et aux enseignants de la République Démocratique du Congo. A voir également : L’attieke à toutes les sauces Le poivre, un secteur qui ne manque pas de sel | https://www.bbc.com/afrique/media-54835370 |
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| Coronavirus : la RDC instaure un couvre-feu | Le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé qu'un couvre-feu sera imposé de 21 heures à 5 heures après un pic dans les cas de coronavirus. La restriction débutera vendredi. Le ministre congolais de la communication, Jolino Makelele, a annoncé cette mesure parmi d'autres, notamment la fermeture anticipée des écoles pour les vacances de Noël, l'interdiction des cérémonies avant les enterrements et l'interdiction des rassemblements publics de plus de 10 personnes. Ce pays d'Afrique centrale a connu une augmentation du nombre de nouveaux cas de contamination depuis le début du mois de décembre, avec une moyenne de 100 nouveaux cas par jour dans la capitale, Kinshasa, l'épicentre de la pandémie. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Le ministère de la santé a annoncé mercredi qu'un nombre record de 333 personnes avaient été testées positives la veille. Outre le couvre-feu, les autorités ont ordonné l'application stricte des gestes barrières (port correct et obligatoire des masques, le respect de la distanciation physique, le lavage régulier des mains et la prise de température). Le gouvernement a également interdit les marches publiques, les productions artistiques et les kermesses, ainsi que les cérémonies festives et les réunions de plus de dix personnes. Ces mesures ont été annoncé un jour après le discours du Chef de l'Etat devant les deux chambres du Parlement,. Devant les élus lundi, Félix Tshisekedi a invité la population congolaise à "une vigilance tous azimuts vis-à-vis de la deuxième vague de Covid-19 en RDC, en particulier à Kinshasa, où l'on enregistre actuellement plusieurs cas importés de Covid-19". En prenant de telles dispositions, le gouvernement entend éviter la propagation de la deuxième vague de Covid-19 en République démocratique du Congo. Plus de 14 000 personnes ont été testées positives pour le coronavirus et plus de 350 d'entre elles sont mortes dans le pays depuis le début de la pandémie. Voir aussi: | Coronavirus : la RDC instaure un couvre-feu Le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé qu'un couvre-feu sera imposé de 21 heures à 5 heures après un pic dans les cas de coronavirus. La restriction débutera vendredi. Le ministre congolais de la communication, Jolino Makelele, a annoncé cette mesure parmi d'autres, notamment la fermeture anticipée des écoles pour les vacances de Noël, l'interdiction des cérémonies avant les enterrements et l'interdiction des rassemblements publics de plus de 10 personnes. Ce pays d'Afrique centrale a connu une augmentation du nombre de nouveaux cas de contamination depuis le début du mois de décembre, avec une moyenne de 100 nouveaux cas par jour dans la capitale, Kinshasa, l'épicentre de la pandémie. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Le ministère de la santé a annoncé mercredi qu'un nombre record de 333 personnes avaient été testées positives la veille. Outre le couvre-feu, les autorités ont ordonné l'application stricte des gestes barrières (port correct et obligatoire des masques, le respect de la distanciation physique, le lavage régulier des mains et la prise de température). Le gouvernement a également interdit les marches publiques, les productions artistiques et les kermesses, ainsi que les cérémonies festives et les réunions de plus de dix personnes. Ces mesures ont été annoncé un jour après le discours du Chef de l'Etat devant les deux chambres du Parlement,. Devant les élus lundi, Félix Tshisekedi a invité la population congolaise à "une vigilance tous azimuts vis-à-vis de la deuxième vague de Covid-19 en RDC, en particulier à Kinshasa, où l'on enregistre actuellement plusieurs cas importés de Covid-19". En prenant de telles dispositions, le gouvernement entend éviter la propagation de la deuxième vague de Covid-19 en République démocratique du Congo. Plus de 14 000 personnes ont été testées positives pour le coronavirus et plus de 350 d'entre elles sont mortes dans le pays depuis le début de la pandémie. Voir aussi: | https://www.bbc.com/afrique/region-55333392 |
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| C’est le moment : Lino Versace veut que le Coupé-décalé soit reconnu par l’UNESCO. | Lino Versace, l'un des créateurs du Coupé-décalé a déclaré dans C'est le moment que le mouvement qu'il a contribué à créer doit être reconnue par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (l'UNESCO.) Il est l'invité de C'est le moment dans le cadre de la promotion de son dernier album « Condamné à Réussir » sorti officiellement le 23 juillet. L'album de Lino est composé de 13 titres comprenant des collaborations avec plusieurs artistes de la scène Ivoirienne Ariel Sheney et Mix 1er en featuring sur « Equilibré » et Amaral d'Afrique sur « ça va Aller », aux arrangements comme Bebi Philippe ( C'est le travail qui paye, Je fais le beau) et Exxo le charismatique, un featuring avec Queen Fumi du Benin et de la scène internationale avec H Magnum (compositeur et auteur à succès pour Maitre Gims notamment). Cliquez sur le lecteur en haut de page pour écouter l'interview. (L'Interview de Lino Versace est en deuxième partie de l'émission. Notre premier invité est Ovié Kan). | C’est le moment : Lino Versace veut que le Coupé-décalé soit reconnu par l’UNESCO. Lino Versace, l'un des créateurs du Coupé-décalé a déclaré dans C'est le moment que le mouvement qu'il a contribué à créer doit être reconnue par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (l'UNESCO.) Il est l'invité de C'est le moment dans le cadre de la promotion de son dernier album « Condamné à Réussir » sorti officiellement le 23 juillet. L'album de Lino est composé de 13 titres comprenant des collaborations avec plusieurs artistes de la scène Ivoirienne Ariel Sheney et Mix 1er en featuring sur « Equilibré » et Amaral d'Afrique sur « ça va Aller », aux arrangements comme Bebi Philippe ( C'est le travail qui paye, Je fais le beau) et Exxo le charismatique, un featuring avec Queen Fumi du Benin et de la scène internationale avec H Magnum (compositeur et auteur à succès pour Maitre Gims notamment). Cliquez sur le lecteur en haut de page pour écouter l'interview. (L'Interview de Lino Versace est en deuxième partie de l'émission. Notre premier invité est Ovié Kan). | https://www.bbc.com/afrique/58837490 |
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| Climat : pourquoi la politique de la Chine nous concerne tous | Les émissions de carbone de la Chine sont considérables et ne cessent d'augmenter, éclipsant celles des autres pays. Les experts s'accordent à dire que sans de fortes réductions des émissions de la Chine, le monde ne pourra pas gagner la lutte contre le changement climatique. En 2020, le président chinois Xi Jinping a promis que son pays visait à ce que ses émissions atteignent leur point culminant avant 2030 et à ce que la neutralité carbone soit atteinte avant 2060. A surtout lire sur BBC Afrique : Cette déclaration a été confirmée comme la position officielle de la Chine avant le sommet mondial sur le climat COP26 à Glasgow. Mais la Chine n'a pas dit exactement comment ces objectifs seront atteints. Si tous les pays ont du mal à réduire leurs émissions, c'est la Chine qui est confrontée au plus grand défi. Par personne, les émissions de la Chine représentent environ la moitié de celles des États-Unis, mais son énorme population de 1,4 milliard d'habitants et sa croissance économique explosive l'ont propulsée loin devant tous les autres pays en termes d'émissions globales. La Chine est devenue le premier émetteur de dioxyde de carbone au monde en 2006 et est désormais responsable de plus d'un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre. On s'attend à ce qu'elle fasse l'objet d'un examen approfondi lors du sommet COP26 concernant ses engagements à réduire ces émissions. Comme tous les autres signataires de l'accord de Paris en 2015, la Chine accepte de procéder à des changements pour tenter de maintenir le réchauffement climatique à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels, et "bien en dessous" de 2°C. La Chine renforcera ses engagements en 2020, mais Climate Action Tracker, un groupe international de scientifiques et d'experts en politique, estime que ses actions actuelles pour atteindre cet objectif sont "très insuffisantes". Selon de nombreux experts, il est possible de réduire les émissions de la Chine, mais cela nécessitera un changement radical. Le charbon a été la principale source d'énergie du pays pendant des décennies. Le président Xi Jinping a signalé que la Chine allait "réduire progressivement" l'utilisation du charbon à partir de 2026 et qu'elle ne construirait pas de nouveaux projets de centrales au charbon à l'étranger, mais certains gouvernements et militants affirment que ces plans ne vont pas assez loin. Selon des chercheurs de l'université Tsinghua à Pékin, la Chine devra cesser totalement d'utiliser le charbon pour produire de l'électricité d'ici 2050, pour le remplacer par le nucléaire et les énergies renouvelables. Loin de fermer les centrales électriques au charbon, la Chine en construit actuellement de nouvelles sur plus de 60 sites à travers le pays, dont beaucoup comptent plus d'une centrale. Les nouvelles centrales sont généralement actives pendant 30 à 40 ans. La Chine devra donc réduire la capacité des nouvelles centrales et fermer les anciennes si elle veut réduire ses émissions, explique le chercheur Philippe Ciais de l'Institut de l'environnement et des sciences du climat à Paris. Il sera peut-être possible d'en moderniser certaines pour qu'elles puissent capter les émissions, mais la technologie pour le faire à grande échelle est encore en développement, et de nombreuses centrales devront être mises hors service après une utilisation minimale. La Chine fait valoir qu'elle a le droit de faire ce que les pays occidentaux ont fait dans le passé, en libérant du dioxyde de carbone dans le cadre du développement de son économie et de la réduction de la pauvreté. À court terme, Pékin a ordonné aux mines de charbon d'augmenter leur production pour éviter les pénuries d'électricité au cours de l'hiver prochain. La forte demande de l'industrie lourde à la suite de la pandémie de Covid-19 a entraîné des pénuries dans plusieurs régions du pays ces dernières semaines. Selon les chercheurs de l'université de Tsinghua, 90 % de l'électricité devrait provenir du nucléaire et des énergies renouvelables d'ici 2050. Pour atteindre cet objectif, l'avance de la Chine dans la fabrication de technologies vertes, telles que les panneaux solaires et les batteries à grande échelle, pourrait être d'un grand secours. La Chine a d'abord adopté les technologies vertes pour lutter contre la pollution atmosphérique, un problème grave pour de nombreuses villes. Mais le gouvernement estime également qu'elles présentent un énorme potentiel économique, en fournissant des emplois et des revenus à des millions de Chinois, ainsi qu'en réduisant la dépendance de la Chine vis-à-vis du pétrole et du gaz étrangers. "La Chine est déjà à la tête de la transition énergétique mondiale", déclare Yue Cao, de l'Institut de développement d'outre-mer. "L'une des raisons pour lesquelles nous sommes en mesure de déployer des technologies vertes de moins en moins chères est la Chine", explique-t-il. La Chine produit plus d'énergie solaire que tout autre pays. Cela pourrait ne pas être si impressionnant étant donné l'énorme population de la Chine, mais c'est un signe de la direction que prend le pays. Les installations d'énergie éolienne de la Chine étaient plus de trois fois supérieures à celles de tout autre pays en 2020. La Chine a déclaré que la proportion de son énergie produite à partir de sources non fossiles devrait atteindre 25 % d'ici à 2030, et de nombreux observateurs s'attendent à ce qu'elle atteigne cet objectif rapidement. La Chine se classe au septième rang mondial pour le pourcentage de ventes de voitures électriques, mais compte tenu de sa taille gigantesque, elle fabrique et achète de loin plus de voitures électriques que tout autre pays. Actuellement, environ une voiture sur 20 achetée en Chine est électrique. D'ici 2035, les autorités chinoises et les représentants de l'industrie automobile prévoient que presque tous les nouveaux véhicules vendus en Chine seront entièrement électriques ou hybrides. Il n'est pas facile de déterminer dans quelle mesure le passage aux véhicules électriques réduit les émissions, en particulier si l'on tient compte des sources de fabrication et de recharge. Mais des études suggèrent que les émissions pendant la durée de vie des véhicules électriques sont généralement inférieures à celles de leurs équivalents à essence et diesel. C'est important car les transports sont responsables d'environ un quart des émissions de carbone dues à la combustion de carburants, les véhicules routiers étant les plus gros émetteurs. D'ici à 2025, la Chine produira également des batteries d'une capacité deux fois supérieure à celle des batteries produites dans le reste du monde. Selon les observateurs, cela permettra de stocker et de libérer l'énergie provenant de sources renouvelables à une échelle jusqu'ici impossible. Atteindre des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles ne signifie pas que la Chine va cesser de produire des émissions. Cela signifie que la Chine va réduire ses émissions autant que possible et absorber ce qui reste, en combinant différentes approches. L'augmentation de la superficie des terres couvertes de végétation sera utile, car les plantes absorbent le dioxyde de carbone. Là encore, les nouvelles sont encourageantes. La Chine devient plus verte à un rythme plus rapide que tout autre pays, en grande partie grâce à ses programmes forestiers destinés à réduire l'érosion et la pollution des sols. C'est aussi en partie le résultat de la replantation des champs pour produire plus d'une récolte par an, ce qui permet de garder la terre couverte de végétation plus longtemps. Le monde a besoin de la Chine pour réussir. "Si la Chine ne décarbonise pas, nous ne pourrons pas vaincre le changement climatique", déclare le professeur David Tyfield, du Centre pour l'environnement de Lancaster. La Chine a de gros avantages, notamment sa capacité à s'en tenir à des stratégies à long terme et à mobiliser des investissements à grande échelle. Les autorités chinoises sont confrontées à une tâche colossale. La suite des événements pourrait difficilement être plus importante. | Climat : pourquoi la politique de la Chine nous concerne tous Les émissions de carbone de la Chine sont considérables et ne cessent d'augmenter, éclipsant celles des autres pays. Les experts s'accordent à dire que sans de fortes réductions des émissions de la Chine, le monde ne pourra pas gagner la lutte contre le changement climatique. En 2020, le président chinois Xi Jinping a promis que son pays visait à ce que ses émissions atteignent leur point culminant avant 2030 et à ce que la neutralité carbone soit atteinte avant 2060. A surtout lire sur BBC Afrique : Cette déclaration a été confirmée comme la position officielle de la Chine avant le sommet mondial sur le climat COP26 à Glasgow. Mais la Chine n'a pas dit exactement comment ces objectifs seront atteints. Si tous les pays ont du mal à réduire leurs émissions, c'est la Chine qui est confrontée au plus grand défi. Par personne, les émissions de la Chine représentent environ la moitié de celles des États-Unis, mais son énorme population de 1,4 milliard d'habitants et sa croissance économique explosive l'ont propulsée loin devant tous les autres pays en termes d'émissions globales. La Chine est devenue le premier émetteur de dioxyde de carbone au monde en 2006 et est désormais responsable de plus d'un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre. On s'attend à ce qu'elle fasse l'objet d'un examen approfondi lors du sommet COP26 concernant ses engagements à réduire ces émissions. Comme tous les autres signataires de l'accord de Paris en 2015, la Chine accepte de procéder à des changements pour tenter de maintenir le réchauffement climatique à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels, et "bien en dessous" de 2°C. La Chine renforcera ses engagements en 2020, mais Climate Action Tracker, un groupe international de scientifiques et d'experts en politique, estime que ses actions actuelles pour atteindre cet objectif sont "très insuffisantes". Selon de nombreux experts, il est possible de réduire les émissions de la Chine, mais cela nécessitera un changement radical. Le charbon a été la principale source d'énergie du pays pendant des décennies. Le président Xi Jinping a signalé que la Chine allait "réduire progressivement" l'utilisation du charbon à partir de 2026 et qu'elle ne construirait pas de nouveaux projets de centrales au charbon à l'étranger, mais certains gouvernements et militants affirment que ces plans ne vont pas assez loin. Selon des chercheurs de l'université Tsinghua à Pékin, la Chine devra cesser totalement d'utiliser le charbon pour produire de l'électricité d'ici 2050, pour le remplacer par le nucléaire et les énergies renouvelables. Loin de fermer les centrales électriques au charbon, la Chine en construit actuellement de nouvelles sur plus de 60 sites à travers le pays, dont beaucoup comptent plus d'une centrale. Les nouvelles centrales sont généralement actives pendant 30 à 40 ans. La Chine devra donc réduire la capacité des nouvelles centrales et fermer les anciennes si elle veut réduire ses émissions, explique le chercheur Philippe Ciais de l'Institut de l'environnement et des sciences du climat à Paris. Il sera peut-être possible d'en moderniser certaines pour qu'elles puissent capter les émissions, mais la technologie pour le faire à grande échelle est encore en développement, et de nombreuses centrales devront être mises hors service après une utilisation minimale. La Chine fait valoir qu'elle a le droit de faire ce que les pays occidentaux ont fait dans le passé, en libérant du dioxyde de carbone dans le cadre du développement de son économie et de la réduction de la pauvreté. À court terme, Pékin a ordonné aux mines de charbon d'augmenter leur production pour éviter les pénuries d'électricité au cours de l'hiver prochain. La forte demande de l'industrie lourde à la suite de la pandémie de Covid-19 a entraîné des pénuries dans plusieurs régions du pays ces dernières semaines. Selon les chercheurs de l'université de Tsinghua, 90 % de l'électricité devrait provenir du nucléaire et des énergies renouvelables d'ici 2050. Pour atteindre cet objectif, l'avance de la Chine dans la fabrication de technologies vertes, telles que les panneaux solaires et les batteries à grande échelle, pourrait être d'un grand secours. La Chine a d'abord adopté les technologies vertes pour lutter contre la pollution atmosphérique, un problème grave pour de nombreuses villes. Mais le gouvernement estime également qu'elles présentent un énorme potentiel économique, en fournissant des emplois et des revenus à des millions de Chinois, ainsi qu'en réduisant la dépendance de la Chine vis-à-vis du pétrole et du gaz étrangers. "La Chine est déjà à la tête de la transition énergétique mondiale", déclare Yue Cao, de l'Institut de développement d'outre-mer. "L'une des raisons pour lesquelles nous sommes en mesure de déployer des technologies vertes de moins en moins chères est la Chine", explique-t-il. La Chine produit plus d'énergie solaire que tout autre pays. Cela pourrait ne pas être si impressionnant étant donné l'énorme population de la Chine, mais c'est un signe de la direction que prend le pays. Les installations d'énergie éolienne de la Chine étaient plus de trois fois supérieures à celles de tout autre pays en 2020. La Chine a déclaré que la proportion de son énergie produite à partir de sources non fossiles devrait atteindre 25 % d'ici à 2030, et de nombreux observateurs s'attendent à ce qu'elle atteigne cet objectif rapidement. La Chine se classe au septième rang mondial pour le pourcentage de ventes de voitures électriques, mais compte tenu de sa taille gigantesque, elle fabrique et achète de loin plus de voitures électriques que tout autre pays. Actuellement, environ une voiture sur 20 achetée en Chine est électrique. D'ici 2035, les autorités chinoises et les représentants de l'industrie automobile prévoient que presque tous les nouveaux véhicules vendus en Chine seront entièrement électriques ou hybrides. Il n'est pas facile de déterminer dans quelle mesure le passage aux véhicules électriques réduit les émissions, en particulier si l'on tient compte des sources de fabrication et de recharge. Mais des études suggèrent que les émissions pendant la durée de vie des véhicules électriques sont généralement inférieures à celles de leurs équivalents à essence et diesel. C'est important car les transports sont responsables d'environ un quart des émissions de carbone dues à la combustion de carburants, les véhicules routiers étant les plus gros émetteurs. D'ici à 2025, la Chine produira également des batteries d'une capacité deux fois supérieure à celle des batteries produites dans le reste du monde. Selon les observateurs, cela permettra de stocker et de libérer l'énergie provenant de sources renouvelables à une échelle jusqu'ici impossible. Atteindre des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles ne signifie pas que la Chine va cesser de produire des émissions. Cela signifie que la Chine va réduire ses émissions autant que possible et absorber ce qui reste, en combinant différentes approches. L'augmentation de la superficie des terres couvertes de végétation sera utile, car les plantes absorbent le dioxyde de carbone. Là encore, les nouvelles sont encourageantes. La Chine devient plus verte à un rythme plus rapide que tout autre pays, en grande partie grâce à ses programmes forestiers destinés à réduire l'érosion et la pollution des sols. C'est aussi en partie le résultat de la replantation des champs pour produire plus d'une récolte par an, ce qui permet de garder la terre couverte de végétation plus longtemps. Le monde a besoin de la Chine pour réussir. "Si la Chine ne décarbonise pas, nous ne pourrons pas vaincre le changement climatique", déclare le professeur David Tyfield, du Centre pour l'environnement de Lancaster. La Chine a de gros avantages, notamment sa capacité à s'en tenir à des stratégies à long terme et à mobiliser des investissements à grande échelle. Les autorités chinoises sont confrontées à une tâche colossale. La suite des événements pourrait difficilement être plus importante. | https://www.bbc.com/afrique/monde-59102564 |
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| Être sans enfant au Niger, le pays le plus fertile du monde | On estime qu'environ 50 millions de couples dans le monde connaissent des problèmes d'infertilité. Dans de nombreuses cultures, les femmes sont tenues pour responsables lorsqu'un couple éprouve des difficultés à concevoir. Cette pression sociale peut souvent conduire les femmes à être rejetées, leurs maris à prendre d'autres femmes ou même à divorcer. Les femmes sans enfants, souvent considérées comme un fardeau, sont stigmatisées et font souvent l'objet de discriminations. Dans cette vidéo tournée pour Africa Eye, la cinéaste nigérienne Aïcha Macky, qui a elle-même du mal à concevoir, se lance dans un voyage émotionnel pour explorer le sujet de l'infertilité au sein de sa communauté. Elle interroge des membres de sa famille, des amis et plusieurs sages-femmes pour tenter de déterminer son rôle dans la société en tant que femme sans enfant. La torture ‘rampante’ au sein des forces de sécurité nigérianes La starlette et son "Sugar Daddy" Cameroun, l'anatomie d'une tuerie | Être sans enfant au Niger, le pays le plus fertile du monde On estime qu'environ 50 millions de couples dans le monde connaissent des problèmes d'infertilité. Dans de nombreuses cultures, les femmes sont tenues pour responsables lorsqu'un couple éprouve des difficultés à concevoir. Cette pression sociale peut souvent conduire les femmes à être rejetées, leurs maris à prendre d'autres femmes ou même à divorcer. Les femmes sans enfants, souvent considérées comme un fardeau, sont stigmatisées et font souvent l'objet de discriminations. Dans cette vidéo tournée pour Africa Eye, la cinéaste nigérienne Aïcha Macky, qui a elle-même du mal à concevoir, se lance dans un voyage émotionnel pour explorer le sujet de l'infertilité au sein de sa communauté. Elle interroge des membres de sa famille, des amis et plusieurs sages-femmes pour tenter de déterminer son rôle dans la société en tant que femme sans enfant. La torture ‘rampante’ au sein des forces de sécurité nigérianes La starlette et son "Sugar Daddy" Cameroun, l'anatomie d'une tuerie | https://www.bbc.com/afrique/region-51618328 |
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| Made in Africa : "le wax n'est pas du tout africain mais un produit d'exportation" | Reconnaissable par ses motifs caractéristiques et surtout par ses couleurs vives et chatoyantes, le wax a longtemps été présenté comme un tissu africain, et encore aujourd'hui comme le tissu africain de référence. S'il est commercialisé en Afrique depuis plusieurs décennies et porté de générations en générations dans plusieurs communautés, il est toutefois impossible de lui assigner une identité spécifique. "Chaque personne lui donne l'identité qu'elle veut", déplore Marie-Jeanne Serbin-Thomas. Et c'est bien cela le problème car "le wax n'est pas du tout africain mais un produit d'exportation". Fondatrice et directrice de publication du magazine Brune, Madame Serbin-Thomas est spécialiste en mode, experte de la problématique du textile en Afrique et surtout, elle est passionnée par le sujet. "Il s'est imposé [le wax] en Afrique de même que les boissons gazeuses qui sont Américaines et qu'on voit partout dans le monde", rappelle la journaliste. "Il ne vous viendrait pas à l'idée de dire que ces boissons gazeuses de couleur caramel sont Africaines parce qu'on en consomme en Afrique. De même, les cubes alimentaires qu'on met dans les sauces en Afrique ne sont pas non plus africaines, elles sont souvent produites par des multinationales qui sont occidentales", argumente-t-elle. L'africanité du wax, du fait de son origine, est d'ailleurs régulièrement débattue, et son usage remise en question. L'histoire du wax a réellement commencé en Indonésie à la fin du XIXe siècle. Les Javanais produisaient du batik, un tissu de coton imprimé à la cire des deux côtés, fixant les couleurs et les rendant presque imperméable. D'où le nom : Wax (cire an anglais). De leur comptoir colonial, les colons anglais et hollandais ramèneront ce procédé ancestral avant de décliner la technique sur des motifs aux couleurs vives, l'objectif étant de conquérir le marché subsaharien. Importé en Afrique par les Hollandais, adopté et distribué surtout sur la Gold Coast, ancienne colonie anglaise qui donna naissance à l'État actuel du Ghana, le wax s'est répandu dans toute l'Afrique de l'Ouest et centrale. Dans les années 60, plusieurs pays africains ont commencé à produire du wax. C'est le cas notamment du Ghana, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire et du Nigeria. De nos jours, une grande majorité des modèles - le Wax Hollandais - est en réalité créé aux Pays-Bas. L'entreprise néerlandaise Vlisco y conçoit et fabrique des tissus luxueux depuis 1846 pour le marché africain. En parallèle, le 'made in China' provenant notamment de Chine ou de Thaïlande a fait son entrée depuis le début des années 2000. Le wax d'Asie, qu'on appelle souvent le wax chinois, est un tissu bon marché. Mais sur le continent, le wax 'made in Africa' est rare. Il n'y a quasiment plus d'usines de production. On entend pourtant beaucoup parler desimprimés wax comme étant 'les tissus emblématiques de l'Afrique subsaharienne', au détriment peut-être, comme le suggère Marie-Jeanne Serbin-Thomas, de la multitude d'autres tissus soulignant la richesse de la tradition textile africaine. "Aujourd'hui, la vraie revendication identitaire ce sont les créateurs qui travaillent pour mettre en avant une pratique véritablement culturelle, artistique et non pas un produit d'importation, même s'il est complètement digéré par la population africaine", remarque Marie-Jeanne Serbin-Thomas. Par ces mots, la journaliste rappelle que de nombreux créateurs aujourd'hui s'attachent à la valorisation de l'héritage culturel, mettant en valeur "des tissus traditionnels qui ont une signification, dont on peut lire l'origine, qui sont implantés véritablement dans la culture du pays et non pas imposés". Le styliste d'origine camerounaise Imane Ayissi utilise des matériaux peu connus du grand public, estimant que le grand monopole du wax "tue le patrimoine africain". Dans sa dernière collection, on retrouve entre autres du raphia teint au Cameroun, du faso dan fani, le tissu à rayures du Burkina Faso, du kenté, tissu de soie et de coton fabriqué au Ghana et en Côte d'Ivoire et de l'indigo. A travers son discours mais surtout à travers ses designs, le grand créateur montre que l'Afrique a ses propres tissus qui méritent d'être connus et valorisés. Mais quoi qu'on en dise, le wax est tendance. Ou est-ce plutôt quela tendance est au wax. Ce tissu de coton coloré séduit de plus en plus les créateurs, les marques et les consommateurs du monde entier. Depuis quelques années, le tissu ciré s'invite aussi bien sur les podiums des maisons de luxe tels que Burberry ou Dior que sur les étagères et catalogues de marques prêt-à-porter. Entré dans les usages au rythme des cérémonies sociales - mariages, enterrements, baptêmes et autres célébrations sociales-, le wax s'est rapidement implanté en Afrique. L'importance que chaque communauté lui a attribué au fil du temps, ses différents motifs, ses couleurs et la manière de le porter confèrent à cette étoffe une valeur sentimentale pour certains, culturelle pour d'autres, identitaire ou même politique. En effet, chaque tissu confectionné raconte une histoire, un usage particulier ou même parfois un souvenir d'enfance... Le wax n'est pas Africain ? Et alors ? "C'est du passé, c'était avant. Aujourd'hui on se l'est approprié puisqu'on en porte plus que les Hollandais", se défend Aweni, jeune créatrice de la marque Woen-Ilga. "Le tissu appartient à celui qui se l'approprie". Ce qui compte pour la jeune entrepreneure béninoise, ce n'est pas l'origine du tissu mais l'usage qu'on en fait et le lien tissé au fil des ans. "Je connais des créatrices africaines qui sont contre l'utilisation du wax et qui utilisent des tissus africains et refusent d'utiliser le wax parce que c'est Hollandais", ajoute-t-elle. "Moi par exemple mes dérivés ne viennent pas d'ici [d'Afrique] mais le fait que je sois Africaine, que j'utilise de la main d'œuvre africaine, je n'ai pas forcément besoin que le tissu vienne d'Afrique aussi". Aweni aime le wax, c'est ainsi et pas autrement. Il faut dire que la jeune femme a baigné dedans toute sa vie. La créatrice de la marque Woen-Ilga se souvient qu'enfant, elle courait déjà parmi les pagnes dans la boutique de wax de sa mère, au Bénin. "Pendant mes week-ends ou congés, j'allais à la boutique l'aider donc j'ai toujours été dans le wax". "Je suis née dans le wax", se remémore la jeune femme de 28 ans. En grandissant, Aweni s'est inspirée du wax, et en a même fait son métier. "J'ai grandi au Bénin dans une ville Yoruba, où chaque dimanche il y a un mariage. Et pour chaque mariage il faut confectionner des tenues en wax et chaque personne doit acheter le même motif". Depuis la création de sa marque de prêt-à-porter en wax et dérivés en 2011, Aweni a progressivement diversifié ses modèles pour les rendre plus accessibles. "Nos parents le portaient pour des évènements particuliers et choisissaient des modèles extravagants. On ne nous avait pas inculqué cette idée que le wax pouvait être porté tous les jours. Avec notre génération, on a pu moderniser le wax et fabriquer des tenues de tous les jours", dit-elle. "C'est grâce aux réseaux sociaux que j'ai pu me lancer car la plupart des clientes venaient de la France, d'Europe et des États-Unis", se réjouit la jeune femme. Et du fait de la popularité de ses comptes en ligne, Aweni a gravi les échelons jusqu'à l'ouverture en 2014 d'une boutique au Bénin et la création de son propre site Web en début d'année. Autodidacte dans l'âme, celle qui avait débuté en vendant des robes confectionnées à la main, emploie aujourd'hui, grâce à ses créations en wax, neuf employés. A travers les plates-formes de vente et la promotion via les réseaux sociaux, la révolution digitale a accéléré l'expansion de nombreux autres designers et créateurs sur le continent et au-delà. C'est le cas de Marianne Sodogandji, fondatrice de la marque Eldior Sodeck. Basée à New York, la jeune béninoise de 29 ans se passionne pour tous les motifs africains aux accents très modernes. "J'ai eu à utiliser du Bazin du Sénégal et ça a vendu comme des bonbons, donc je ne pense pas qu'il y ait une préférence pour le wax. Le wax est plus accessible, il est partout, on en trouve à tous les prix. Mais le Bogolan par exemple, ça coute très cher car c'est plus rare". Pour la styliste, la création africaine ne se résume pas à ses origines ou ses provenances. Comme beaucoup de créateurs à travers le monde, elle considère que créer c'est évoluer et s'adapter. Marianne Sodogandji propose ainsi des vêtements combinant des tissus traditionnels et des impressions graphiques modernes. "Personnellement j'utilise le wax, j'utilise le Kanvo, j'utilise le tissu teinté, j'utilise du lin et du coton du Bénin, donc j'utilise aussi les matériaux africains " affirme Marianne. La jeune femme déplore que lorsque les gens abordent la question du wax, ils ont du mal à relativiser. Il est si rare de trouver "un juste milieu ou une position d'entente", déplore-t-elle. Elle estime pourtant qu'il faut savoir faire la part des choses entre l'émotionnel et la réalité commerciale, et qu'il faut avant tout tenir compte de la réalité économique des personnes impliquées dans le commerce du wax. "Si on arrête d'acheter le wax, ça va affecter les producteurs en dehors de l'Afrique mais ça va aussi affecter nos mamans qui le vendent. Même si c'est en extra, ça nourrit une famille". A (re)-decouvrir : Au Bénin comme dans d'autres pays, le wax a aidé et continue d'aider de nombreux commerçants à nourrir leur famille. Ghanéennes, Togolaises et Béninoises, ce sont surtout les femmes qui ont joué un rôle central dans sa distribution dans les années 60 à 80. Ces 'Nana Benz', négociantes en tissus, redoutables femmes d'affaires, ont marqué un tournant historique en popularisant le wax. "Je suis pour le consommé local, surtout au Bénin car j'ai grandi là-bas. Mais il ne faut pas condamner ceux-qui vivent du wax. Tout le monde doit manger", dit-elle ajoutant que "ces dames du marché, des tatas, des cousines avec qui j'ai grandi, ne sont pas forcément toutes lettrées, elles n'ont pas forcément de grands diplômes mais le commerce du wax les as aidé à se faire un futur". En grande pragmatique, Marianne semble dire "Relativisez, prenez du recul mais au lieu d'argumenter, proposez une solution". La sienne ? "Au lieu d'utiliser le wax, utilisez le Kanvo du Bénin !". | Made in Africa : "le wax n'est pas du tout africain mais un produit d'exportation" Reconnaissable par ses motifs caractéristiques et surtout par ses couleurs vives et chatoyantes, le wax a longtemps été présenté comme un tissu africain, et encore aujourd'hui comme le tissu africain de référence. S'il est commercialisé en Afrique depuis plusieurs décennies et porté de générations en générations dans plusieurs communautés, il est toutefois impossible de lui assigner une identité spécifique. "Chaque personne lui donne l'identité qu'elle veut", déplore Marie-Jeanne Serbin-Thomas. Et c'est bien cela le problème car "le wax n'est pas du tout africain mais un produit d'exportation". Fondatrice et directrice de publication du magazine Brune, Madame Serbin-Thomas est spécialiste en mode, experte de la problématique du textile en Afrique et surtout, elle est passionnée par le sujet. "Il s'est imposé [le wax] en Afrique de même que les boissons gazeuses qui sont Américaines et qu'on voit partout dans le monde", rappelle la journaliste. "Il ne vous viendrait pas à l'idée de dire que ces boissons gazeuses de couleur caramel sont Africaines parce qu'on en consomme en Afrique. De même, les cubes alimentaires qu'on met dans les sauces en Afrique ne sont pas non plus africaines, elles sont souvent produites par des multinationales qui sont occidentales", argumente-t-elle. L'africanité du wax, du fait de son origine, est d'ailleurs régulièrement débattue, et son usage remise en question. L'histoire du wax a réellement commencé en Indonésie à la fin du XIXe siècle. Les Javanais produisaient du batik, un tissu de coton imprimé à la cire des deux côtés, fixant les couleurs et les rendant presque imperméable. D'où le nom : Wax (cire an anglais). De leur comptoir colonial, les colons anglais et hollandais ramèneront ce procédé ancestral avant de décliner la technique sur des motifs aux couleurs vives, l'objectif étant de conquérir le marché subsaharien. Importé en Afrique par les Hollandais, adopté et distribué surtout sur la Gold Coast, ancienne colonie anglaise qui donna naissance à l'État actuel du Ghana, le wax s'est répandu dans toute l'Afrique de l'Ouest et centrale. Dans les années 60, plusieurs pays africains ont commencé à produire du wax. C'est le cas notamment du Ghana, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire et du Nigeria. De nos jours, une grande majorité des modèles - le Wax Hollandais - est en réalité créé aux Pays-Bas. L'entreprise néerlandaise Vlisco y conçoit et fabrique des tissus luxueux depuis 1846 pour le marché africain. En parallèle, le 'made in China' provenant notamment de Chine ou de Thaïlande a fait son entrée depuis le début des années 2000. Le wax d'Asie, qu'on appelle souvent le wax chinois, est un tissu bon marché. Mais sur le continent, le wax 'made in Africa' est rare. Il n'y a quasiment plus d'usines de production. On entend pourtant beaucoup parler desimprimés wax comme étant 'les tissus emblématiques de l'Afrique subsaharienne', au détriment peut-être, comme le suggère Marie-Jeanne Serbin-Thomas, de la multitude d'autres tissus soulignant la richesse de la tradition textile africaine. "Aujourd'hui, la vraie revendication identitaire ce sont les créateurs qui travaillent pour mettre en avant une pratique véritablement culturelle, artistique et non pas un produit d'importation, même s'il est complètement digéré par la population africaine", remarque Marie-Jeanne Serbin-Thomas. Par ces mots, la journaliste rappelle que de nombreux créateurs aujourd'hui s'attachent à la valorisation de l'héritage culturel, mettant en valeur "des tissus traditionnels qui ont une signification, dont on peut lire l'origine, qui sont implantés véritablement dans la culture du pays et non pas imposés". Le styliste d'origine camerounaise Imane Ayissi utilise des matériaux peu connus du grand public, estimant que le grand monopole du wax "tue le patrimoine africain". Dans sa dernière collection, on retrouve entre autres du raphia teint au Cameroun, du faso dan fani, le tissu à rayures du Burkina Faso, du kenté, tissu de soie et de coton fabriqué au Ghana et en Côte d'Ivoire et de l'indigo. A travers son discours mais surtout à travers ses designs, le grand créateur montre que l'Afrique a ses propres tissus qui méritent d'être connus et valorisés. Mais quoi qu'on en dise, le wax est tendance. Ou est-ce plutôt quela tendance est au wax. Ce tissu de coton coloré séduit de plus en plus les créateurs, les marques et les consommateurs du monde entier. Depuis quelques années, le tissu ciré s'invite aussi bien sur les podiums des maisons de luxe tels que Burberry ou Dior que sur les étagères et catalogues de marques prêt-à-porter. Entré dans les usages au rythme des cérémonies sociales - mariages, enterrements, baptêmes et autres célébrations sociales-, le wax s'est rapidement implanté en Afrique. L'importance que chaque communauté lui a attribué au fil du temps, ses différents motifs, ses couleurs et la manière de le porter confèrent à cette étoffe une valeur sentimentale pour certains, culturelle pour d'autres, identitaire ou même politique. En effet, chaque tissu confectionné raconte une histoire, un usage particulier ou même parfois un souvenir d'enfance... Le wax n'est pas Africain ? Et alors ? "C'est du passé, c'était avant. Aujourd'hui on se l'est approprié puisqu'on en porte plus que les Hollandais", se défend Aweni, jeune créatrice de la marque Woen-Ilga. "Le tissu appartient à celui qui se l'approprie". Ce qui compte pour la jeune entrepreneure béninoise, ce n'est pas l'origine du tissu mais l'usage qu'on en fait et le lien tissé au fil des ans. "Je connais des créatrices africaines qui sont contre l'utilisation du wax et qui utilisent des tissus africains et refusent d'utiliser le wax parce que c'est Hollandais", ajoute-t-elle. "Moi par exemple mes dérivés ne viennent pas d'ici [d'Afrique] mais le fait que je sois Africaine, que j'utilise de la main d'œuvre africaine, je n'ai pas forcément besoin que le tissu vienne d'Afrique aussi". Aweni aime le wax, c'est ainsi et pas autrement. Il faut dire que la jeune femme a baigné dedans toute sa vie. La créatrice de la marque Woen-Ilga se souvient qu'enfant, elle courait déjà parmi les pagnes dans la boutique de wax de sa mère, au Bénin. "Pendant mes week-ends ou congés, j'allais à la boutique l'aider donc j'ai toujours été dans le wax". "Je suis née dans le wax", se remémore la jeune femme de 28 ans. En grandissant, Aweni s'est inspirée du wax, et en a même fait son métier. "J'ai grandi au Bénin dans une ville Yoruba, où chaque dimanche il y a un mariage. Et pour chaque mariage il faut confectionner des tenues en wax et chaque personne doit acheter le même motif". Depuis la création de sa marque de prêt-à-porter en wax et dérivés en 2011, Aweni a progressivement diversifié ses modèles pour les rendre plus accessibles. "Nos parents le portaient pour des évènements particuliers et choisissaient des modèles extravagants. On ne nous avait pas inculqué cette idée que le wax pouvait être porté tous les jours. Avec notre génération, on a pu moderniser le wax et fabriquer des tenues de tous les jours", dit-elle. "C'est grâce aux réseaux sociaux que j'ai pu me lancer car la plupart des clientes venaient de la France, d'Europe et des États-Unis", se réjouit la jeune femme. Et du fait de la popularité de ses comptes en ligne, Aweni a gravi les échelons jusqu'à l'ouverture en 2014 d'une boutique au Bénin et la création de son propre site Web en début d'année. Autodidacte dans l'âme, celle qui avait débuté en vendant des robes confectionnées à la main, emploie aujourd'hui, grâce à ses créations en wax, neuf employés. A travers les plates-formes de vente et la promotion via les réseaux sociaux, la révolution digitale a accéléré l'expansion de nombreux autres designers et créateurs sur le continent et au-delà. C'est le cas de Marianne Sodogandji, fondatrice de la marque Eldior Sodeck. Basée à New York, la jeune béninoise de 29 ans se passionne pour tous les motifs africains aux accents très modernes. "J'ai eu à utiliser du Bazin du Sénégal et ça a vendu comme des bonbons, donc je ne pense pas qu'il y ait une préférence pour le wax. Le wax est plus accessible, il est partout, on en trouve à tous les prix. Mais le Bogolan par exemple, ça coute très cher car c'est plus rare". Pour la styliste, la création africaine ne se résume pas à ses origines ou ses provenances. Comme beaucoup de créateurs à travers le monde, elle considère que créer c'est évoluer et s'adapter. Marianne Sodogandji propose ainsi des vêtements combinant des tissus traditionnels et des impressions graphiques modernes. "Personnellement j'utilise le wax, j'utilise le Kanvo, j'utilise le tissu teinté, j'utilise du lin et du coton du Bénin, donc j'utilise aussi les matériaux africains " affirme Marianne. La jeune femme déplore que lorsque les gens abordent la question du wax, ils ont du mal à relativiser. Il est si rare de trouver "un juste milieu ou une position d'entente", déplore-t-elle. Elle estime pourtant qu'il faut savoir faire la part des choses entre l'émotionnel et la réalité commerciale, et qu'il faut avant tout tenir compte de la réalité économique des personnes impliquées dans le commerce du wax. "Si on arrête d'acheter le wax, ça va affecter les producteurs en dehors de l'Afrique mais ça va aussi affecter nos mamans qui le vendent. Même si c'est en extra, ça nourrit une famille". A (re)-decouvrir : Au Bénin comme dans d'autres pays, le wax a aidé et continue d'aider de nombreux commerçants à nourrir leur famille. Ghanéennes, Togolaises et Béninoises, ce sont surtout les femmes qui ont joué un rôle central dans sa distribution dans les années 60 à 80. Ces 'Nana Benz', négociantes en tissus, redoutables femmes d'affaires, ont marqué un tournant historique en popularisant le wax. "Je suis pour le consommé local, surtout au Bénin car j'ai grandi là-bas. Mais il ne faut pas condamner ceux-qui vivent du wax. Tout le monde doit manger", dit-elle ajoutant que "ces dames du marché, des tatas, des cousines avec qui j'ai grandi, ne sont pas forcément toutes lettrées, elles n'ont pas forcément de grands diplômes mais le commerce du wax les as aidé à se faire un futur". En grande pragmatique, Marianne semble dire "Relativisez, prenez du recul mais au lieu d'argumenter, proposez une solution". La sienne ? "Au lieu d'utiliser le wax, utilisez le Kanvo du Bénin !". | https://www.bbc.com/afrique/region-57904018 |
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| Coronavirus et isolement : comment faire face à la solitude ? | Après avoir vécu avec d'autres personnes pendant de nombreuses années, Lucia était ravie d'avoir enfin son propre espace. La photographe était récemment revenue en Italie de New York. Elle aimait passer du temps à faire de longues promenades sinueuses avec son appareil photo et sortir manger avec des amis. Mais en quelques mois, Milan, où elle vivait, était devenue l'épicentre de l'épidémie de coronavirus en Europe. Elle et des millions d'autres Italiens ont été condamnés à l'isolement, on leur a dit de rester à la maison sauf en cas d'extrême nécessité. Les premières semaines ont été les plus difficiles, car les journées peuvent être monotones lorsque l'on est seul dans son appartement. Mais aujourd'hui, plus d'un mois plus tard, Lucia s'adapte à la solitude. Sa liberté lui manque toujours ainsi que les contacts physiques avec les autres, mais elle a la chance qu'elle et ses proches soient en bonne santé, alors que tant de personnes à travers son pays sont mortes. "Parfois, je m'inquiète de l'avenir, de la façon dont la vie se déroulera après cela", dit-elle. "Je me demande s'il y aura une vraie vie en dehors de nos maisons." À près de 4 000 milles de distance, les seuls visages humains qu'Aparna voit sont ceux des gardes de sécurité. La femme de 26 ans vit seule dans l'ancien appartement de sa mère à Gurgaon, près de Delhi. Deux fois par jour, elle part promener ses chiens, Jules et Yogi, tandis que les gardes surveillent les portes fermées de son complexe. Aparna ne s'est aventurée au-delà qu'une seule fois. Il y a des millions d'autres histoires comme celle-ci dans le monde. Alors que les gouvernements s'efforcent de contenir la pandémie meurtrière de Covid-19 en restreignant la vie publique, beaucoup de personnes vivant seules ont dû accepter d'être totalement seules pendant une durée indéterminée. Je le sais parce que j'en fais partie. Plusieurs semaines après l'annonce de confinement au Royaume-Uni, ma vie à Londres se poursuit, mais elle semble différente. Je me rends de moins en moins au bureau. J'ai la chance d'avoir un chat qui me tient compagnie et la possibilité de sortir me promener car ce n'est pas le cas de tout le monde. Cela dit, il est difficile de ne pas savoir quand je verrai mes amis proches ou ma famille, qui vivent à des centaines de kilomètres d'ici. De nos jours, les mêmes écrans qui accueillent nos réunions de travail portent aussi le poids de nos vies sociales. À l'exception des conversations téléphoniques ou des rencontres fortuites avec les voisins près du local à poubelles, tous mes contacts humains sont désormais virtuels. Avec tant d'autres personnes à travers le monde vivant seules cette étrange expérience, j'ai décidé d'essayer de trouver des conseils d'experts et d'autres personnes dans la même situation. C'est ainsi que j'ai trouvé Lucia, Aparna et Angie : trois femmes dans trois continents différents, vivant la même expérience. Angie, du Maine, vit seule depuis quatre ans. Après un divorce, elle ressentait le besoin d'avoir son propre espace et de se retrouver. Mais alors que le coronavirus se développait aux États-Unis et que les restrictions frappaient, sa solitude est devenue accablante. Il y a quelques semaines, quand Angie a été renvoyée de son travail, elle a dû y faire seule. "Dans des circonstances normales, si vous deviez perdre votre emploi, vous seriez réconfortée par un membre de la famille qui vous prendrez dans ses bras ou invité par un ami pour vous remonter le moral", dit-elle. De nombreuses études suggèrent que nos relations sociales peuvent être aussi importantes pour notre santé physique que mentales. Des experts font le lien entre une solitude omniprésente et des taux de mortalité plus élevés et d'autres complications de santé. Le professeur Naomi Eisenberger est une psychologue sociale à UCLA connue pour ses thèses sur la façon dont le cerveau se comporte lorsqu'il subit un rejet social et qu'il est déconnecté des autres. Elle dit que notre situation actuelle, avec des milliards de personnes en retrait, est sans précédent. Elle souligne l'importance pour les personnes vivant seules d'essayer de rester en contact avec ceux qui nous sont chers. "L'une des choses que j'ai compris en parlant aux gens, c'est qu'on commence maintenant à se rendre compte des proches qui compte vraiment", dit-elle. Son groupe de recherche tente également de déterminer si la communication virtuelle dont nous remplissons actuellement tous nos horaires est suffisante pour se sentir vraiment connectée. La professeure Stephanie Cacioppo, experte en neurosciences comportementales et en psychiatrie à l'Université de Chicago, donne également des conseils pratiques pour ceux qui vivent seuls. Elle et son défunt mari étaient connus pour leurs découvertes qui établissent une distinction entre être seule et se sentir seule. Elle dit que l'ajustement de notre état d'esprit et de nos attentes est essentiel pour éviter les sentiments de solitude. Cela signifie qu'accepter des événements hors de notre contrôle et savoir qu'être loin des gens et des choses que nous aimons n'est que temporaire. "En ce moment, vous vivez seul. Et en ce moment, vous n'avez pas le choix. Vous pouvez donc crier toute la journée ou en profiter", explique le Dr Cacioppo. Pour Angie, cela a signifié renouer avec son art. Elle a commencé à publier des illustrations quotidiennes - que nous avons utilisées tout au long de cette article - comme un moyen de partager ses émotions et sa perspective de vivre seul pendant la pandémie. Son personnage sans nom et sans visage vit des moments personnels apaisés au calme. "Quand je commence à me sentir seule, j'imagine d'autres personnes comme moi, ressentant les mêmes émotions ou faisant les mêmes choses en ce moment même partout dans le monde", dit-elle. "Cela m'aide à me sentir connectée à la terre." Une autre tâche pratique pour essayer de rester positif, suggère le Dr Cacioppo, est de tenir un journal de vos émotions pendant le confinement : prendre note des choses qui vous rendent heureux ou ce que vous avez accompli tout au long de la journée. "Les gens ont fait des études montrant que la compassion de soi ou une gratitude envers les autres, mais aussi envers vous-même, peuvent vraiment améliorer le bien-être et le bonheur", dit-elle. Ces actes de gentillesse n'ont pas besoin d'être longs ou coûteux, explique-t-elle. "Chacun a sa propre manière de cultiver le bien être personnel." Le Dr Cacioppo conseille aux gens de ne planifier leur vie qu'à court terme, même un ou deux jours à l'avance. "Nous avons tous perdu le contrôle de notre réalité. Nous avions des horaires, nous avions des activités planifiées", dit-elle. "Nous pouvions simplement regarder le calendrier de la semaine prochaine et nous savions exactement ce que nous allions faire et maintenant c'est un peu différent." Essayer de fixer trois objectifs gérables par jour, suggère-t-elle, peut aider à insuffler un sentiment d'accomplissement. "Ensuite, vous pouvez vous coucher plus paisiblement parce que vous savez que vous avez une structure et quelque chose à faire - un but - pour demain", explique le Dr Cacioppo. Ce sentiment de faire partie de quelque chose de plus vaste est quelque chose qui revient à maintes reprises. En Californie, une autre femme a créé un mouvement en ligne qui y parvient. Le 30 mars, l'écrivaine Olivia Gatwood a publié une photo d'elle-même sur Instagram sous-titrée : "Autoportrait d'une femme en quarantaine". Bientôt, des dizaines, puis des centaines d'autres femmes du monde entier lui ont envoyé la leur. Gatwood a maintenant décidé de gérer un compte Instagram avec ces images, Girls of Isolation, reliant les femmes du monde entier au sein de cette réalité étrange, partagée mais disparate que nous vivons à l'heure actuelle. Aparna était l'une de celles qui ont soumis un autoportrait. Le confinement l'a incitée à prendre son appareil photo pour la première fois depuis plus d'un an. Depuis, elle documente sa vie en temps de pandémie. Lorsqu'on lui a demandé quels conseils elle donnerait aux autres, elle a envoyé un message simple : "Écoutez-vous et soyez gentil avec vous-même, vous pouvez enfin prendre le temps de ne rien faire / tout / rien sans culpabilité ni compromis." Le Dr Cacioppo dit qu'un des points positifs qui peuvent résulter de la tragédie implacable de l'épidémie est que, en tant que nations et en tant que personnes, nous pourrions finir par nous sentir plus connectés que jamais. C'est un sentiment partagé par Aparna. "Cette situation nous rappelle à quel point nous sommes vulnérables et, surtout, à quel point nous sommes tous pareillement vulnérables", dit-elle. "Il est devenu plus facile que jamais de se lier à d'autres êtres humains à travers le monde et il faut reconnaitre que c'est quelque chose à la fois d'essentiel et de beau, même dans des moments difficiles comme ceux que nous vivons." Toutes les illustrations et photographies sont protégées par les droits d'auteur. | Coronavirus et isolement : comment faire face à la solitude ? Après avoir vécu avec d'autres personnes pendant de nombreuses années, Lucia était ravie d'avoir enfin son propre espace. La photographe était récemment revenue en Italie de New York. Elle aimait passer du temps à faire de longues promenades sinueuses avec son appareil photo et sortir manger avec des amis. Mais en quelques mois, Milan, où elle vivait, était devenue l'épicentre de l'épidémie de coronavirus en Europe. Elle et des millions d'autres Italiens ont été condamnés à l'isolement, on leur a dit de rester à la maison sauf en cas d'extrême nécessité. Les premières semaines ont été les plus difficiles, car les journées peuvent être monotones lorsque l'on est seul dans son appartement. Mais aujourd'hui, plus d'un mois plus tard, Lucia s'adapte à la solitude. Sa liberté lui manque toujours ainsi que les contacts physiques avec les autres, mais elle a la chance qu'elle et ses proches soient en bonne santé, alors que tant de personnes à travers son pays sont mortes. "Parfois, je m'inquiète de l'avenir, de la façon dont la vie se déroulera après cela", dit-elle. "Je me demande s'il y aura une vraie vie en dehors de nos maisons." À près de 4 000 milles de distance, les seuls visages humains qu'Aparna voit sont ceux des gardes de sécurité. La femme de 26 ans vit seule dans l'ancien appartement de sa mère à Gurgaon, près de Delhi. Deux fois par jour, elle part promener ses chiens, Jules et Yogi, tandis que les gardes surveillent les portes fermées de son complexe. Aparna ne s'est aventurée au-delà qu'une seule fois. Il y a des millions d'autres histoires comme celle-ci dans le monde. Alors que les gouvernements s'efforcent de contenir la pandémie meurtrière de Covid-19 en restreignant la vie publique, beaucoup de personnes vivant seules ont dû accepter d'être totalement seules pendant une durée indéterminée. Je le sais parce que j'en fais partie. Plusieurs semaines après l'annonce de confinement au Royaume-Uni, ma vie à Londres se poursuit, mais elle semble différente. Je me rends de moins en moins au bureau. J'ai la chance d'avoir un chat qui me tient compagnie et la possibilité de sortir me promener car ce n'est pas le cas de tout le monde. Cela dit, il est difficile de ne pas savoir quand je verrai mes amis proches ou ma famille, qui vivent à des centaines de kilomètres d'ici. De nos jours, les mêmes écrans qui accueillent nos réunions de travail portent aussi le poids de nos vies sociales. À l'exception des conversations téléphoniques ou des rencontres fortuites avec les voisins près du local à poubelles, tous mes contacts humains sont désormais virtuels. Avec tant d'autres personnes à travers le monde vivant seules cette étrange expérience, j'ai décidé d'essayer de trouver des conseils d'experts et d'autres personnes dans la même situation. C'est ainsi que j'ai trouvé Lucia, Aparna et Angie : trois femmes dans trois continents différents, vivant la même expérience. Angie, du Maine, vit seule depuis quatre ans. Après un divorce, elle ressentait le besoin d'avoir son propre espace et de se retrouver. Mais alors que le coronavirus se développait aux États-Unis et que les restrictions frappaient, sa solitude est devenue accablante. Il y a quelques semaines, quand Angie a été renvoyée de son travail, elle a dû y faire seule. "Dans des circonstances normales, si vous deviez perdre votre emploi, vous seriez réconfortée par un membre de la famille qui vous prendrez dans ses bras ou invité par un ami pour vous remonter le moral", dit-elle. De nombreuses études suggèrent que nos relations sociales peuvent être aussi importantes pour notre santé physique que mentales. Des experts font le lien entre une solitude omniprésente et des taux de mortalité plus élevés et d'autres complications de santé. Le professeur Naomi Eisenberger est une psychologue sociale à UCLA connue pour ses thèses sur la façon dont le cerveau se comporte lorsqu'il subit un rejet social et qu'il est déconnecté des autres. Elle dit que notre situation actuelle, avec des milliards de personnes en retrait, est sans précédent. Elle souligne l'importance pour les personnes vivant seules d'essayer de rester en contact avec ceux qui nous sont chers. "L'une des choses que j'ai compris en parlant aux gens, c'est qu'on commence maintenant à se rendre compte des proches qui compte vraiment", dit-elle. Son groupe de recherche tente également de déterminer si la communication virtuelle dont nous remplissons actuellement tous nos horaires est suffisante pour se sentir vraiment connectée. La professeure Stephanie Cacioppo, experte en neurosciences comportementales et en psychiatrie à l'Université de Chicago, donne également des conseils pratiques pour ceux qui vivent seuls. Elle et son défunt mari étaient connus pour leurs découvertes qui établissent une distinction entre être seule et se sentir seule. Elle dit que l'ajustement de notre état d'esprit et de nos attentes est essentiel pour éviter les sentiments de solitude. Cela signifie qu'accepter des événements hors de notre contrôle et savoir qu'être loin des gens et des choses que nous aimons n'est que temporaire. "En ce moment, vous vivez seul. Et en ce moment, vous n'avez pas le choix. Vous pouvez donc crier toute la journée ou en profiter", explique le Dr Cacioppo. Pour Angie, cela a signifié renouer avec son art. Elle a commencé à publier des illustrations quotidiennes - que nous avons utilisées tout au long de cette article - comme un moyen de partager ses émotions et sa perspective de vivre seul pendant la pandémie. Son personnage sans nom et sans visage vit des moments personnels apaisés au calme. "Quand je commence à me sentir seule, j'imagine d'autres personnes comme moi, ressentant les mêmes émotions ou faisant les mêmes choses en ce moment même partout dans le monde", dit-elle. "Cela m'aide à me sentir connectée à la terre." Une autre tâche pratique pour essayer de rester positif, suggère le Dr Cacioppo, est de tenir un journal de vos émotions pendant le confinement : prendre note des choses qui vous rendent heureux ou ce que vous avez accompli tout au long de la journée. "Les gens ont fait des études montrant que la compassion de soi ou une gratitude envers les autres, mais aussi envers vous-même, peuvent vraiment améliorer le bien-être et le bonheur", dit-elle. Ces actes de gentillesse n'ont pas besoin d'être longs ou coûteux, explique-t-elle. "Chacun a sa propre manière de cultiver le bien être personnel." Le Dr Cacioppo conseille aux gens de ne planifier leur vie qu'à court terme, même un ou deux jours à l'avance. "Nous avons tous perdu le contrôle de notre réalité. Nous avions des horaires, nous avions des activités planifiées", dit-elle. "Nous pouvions simplement regarder le calendrier de la semaine prochaine et nous savions exactement ce que nous allions faire et maintenant c'est un peu différent." Essayer de fixer trois objectifs gérables par jour, suggère-t-elle, peut aider à insuffler un sentiment d'accomplissement. "Ensuite, vous pouvez vous coucher plus paisiblement parce que vous savez que vous avez une structure et quelque chose à faire - un but - pour demain", explique le Dr Cacioppo. Ce sentiment de faire partie de quelque chose de plus vaste est quelque chose qui revient à maintes reprises. En Californie, une autre femme a créé un mouvement en ligne qui y parvient. Le 30 mars, l'écrivaine Olivia Gatwood a publié une photo d'elle-même sur Instagram sous-titrée : "Autoportrait d'une femme en quarantaine". Bientôt, des dizaines, puis des centaines d'autres femmes du monde entier lui ont envoyé la leur. Gatwood a maintenant décidé de gérer un compte Instagram avec ces images, Girls of Isolation, reliant les femmes du monde entier au sein de cette réalité étrange, partagée mais disparate que nous vivons à l'heure actuelle. Aparna était l'une de celles qui ont soumis un autoportrait. Le confinement l'a incitée à prendre son appareil photo pour la première fois depuis plus d'un an. Depuis, elle documente sa vie en temps de pandémie. Lorsqu'on lui a demandé quels conseils elle donnerait aux autres, elle a envoyé un message simple : "Écoutez-vous et soyez gentil avec vous-même, vous pouvez enfin prendre le temps de ne rien faire / tout / rien sans culpabilité ni compromis." Le Dr Cacioppo dit qu'un des points positifs qui peuvent résulter de la tragédie implacable de l'épidémie est que, en tant que nations et en tant que personnes, nous pourrions finir par nous sentir plus connectés que jamais. C'est un sentiment partagé par Aparna. "Cette situation nous rappelle à quel point nous sommes vulnérables et, surtout, à quel point nous sommes tous pareillement vulnérables", dit-elle. "Il est devenu plus facile que jamais de se lier à d'autres êtres humains à travers le monde et il faut reconnaitre que c'est quelque chose à la fois d'essentiel et de beau, même dans des moments difficiles comme ceux que nous vivons." Toutes les illustrations et photographies sont protégées par les droits d'auteur. | https://www.bbc.com/afrique/monde-52286012 |
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| Les 5 principaux avantages de la mangue pour la santé | Par Nicola Shubrook - nutritionniste diplômée Ce fruit tropical est rafraîchissant et délicieux, et comme la plupart des aliments d'origine végétale, il présente également de grands avantages nutritionnels. Nicola Shubrook, nutritionniste diplômée, vous explique tout. Les mangues (mangifera indica) sont des fruits tropicaux à noyau de la taille d'un pamplemousse. La peau est de couleur jaune, verte ou rouge-verte, la chair est molle et jaune et le fruit comporte un noyau dur non comestible au milieu. Les mangues sont originaires d'Asie du Sud, mais elles sont désormais cultivées dans d'autres pays, notamment aux États-Unis, au Mexique et dans les Caraïbes. Une portion de 80g de mangue fraîche apporte : Une portion de 80 g de mangue fraîche est considérée comme l'un des cinq aliments par jour. Lorsqu'elle est séchée, une portion de 30 g suffit. 1. Riche en antioxydants protecteurs Les mangues sont une bonne source de composés protecteurs aux propriétés antioxydantes. Ces substances chimiques végétales comprennent les gallotannins et la mangiférine. Tous deux ont été étudiés pour leur capacité à contrer le stress oxydatif associé à la vie quotidienne et à l'exposition aux toxines. Comme pour d'autres aliments végétaux, beaucoup de ces composés se trouvent dans et juste sous la peau. Une étude de 2012 portant sur la peau des mangues a conclu qu'elle pouvait jouer un rôle dans la prévention de l'obésité, grâce aux substances chimiques végétales qui s'y trouvent. 2. Peut faciliter la digestion Une étude pilote menée en 2018 a démontré que les personnes souffrant de constipation chronique qui ont mangé de la mangue sur une période de 4 semaines, ont bénéficié d'une amélioration significative de leurs symptômes, en partie grâce à la teneur en fibres, mais potentiellement grâce à d'autres composés du fruit également. Il est intéressant de noter que les feuilles du manguier semblent également présenter une activité antidiarrhéique potentielle grâce aux substances chimiques végétales qu'elles contiennent. Une étude antérieure menée sur des animaux a révélé que la microflore intestinale de souris obèses soumises à un régime riche en graisses s'était améliorée après l'ajout de la mangue à leur alimentation. Les études suggèrent que cela pourrait être dû aux polyphénols, des composés protecteurs comme les gallo-tannins présents dans le fruit. Les composés phytochimiques de la mangue ont également été étudiés pour leurs effets gastroprotecteurs, offrant à la fois des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes au système digestif, et peuvent même aider à réduire l'inflammation dans des conditions comme la colite ulcéreuse. 3. Peut aider à maintenir une peau et des cheveux sains Les mangues contiennent des niveaux raisonnables de vitamines A et C. La vitamine C est impliquée dans la formation du collagène - la protéine qui agit comme un échafaudage pour la peau, la gardant ronde et ferme. La vitamine C est l'un des antioxydants les plus importants, jouant un rôle protecteur contre les dommages environnementaux ; une carence en vitamine C peut affecter la cicatrisation des plaies et accroître les rides et ridules. Nos cheveux ont également besoin de vitamine C, à la fois pour la production de collagène et pour faciliter l'absorption du fer, un minéral important nécessaire à la croissance des cheveux. Toutes les cellules ont besoin de vitamine A pour leur croissance, y compris la peau et les cheveux. Certaines études suggèrent que la vitamine A pourrait avoir des effets protecteurs contre les signes du vieillissement. L'un des rôles clés de la vitamine A est son implication dans la production de sébum, la substance huileuse qui hydrate notre peau et notre cuir chevelu. 4. Peut soutenir la santé cardiaque Une étude animale de 2016 a suggéré que la mangiférine offrait des avantages de protection du cœur, y compris une réduction de l'inflammation. D'autres études sur les animaux suggèrent que le même produit chimique végétal peut aider à l'équilibre du cholestérol. Bien que ces études animales soient encourageantes, les essais sur l'homme font défaut et des recherches supplémentaires doivent être menées pour évaluer si ces avantages sont reproduits chez l'homme. 5. Peut favoriser la santé des yeux La chair orange de la mangue nous indique qu'elle est riche en caroténoïdes qui favorisent la santé des yeux. En particulier, elles fournissent de la lutéine et de la zéaxanthine deux caroténoïdes qui jouent un rôle important dans la rétine de l'œil, en la protégeant de la lumière du soleil et de la lumière bleue émise par les appareils numériques. La lutéine et la zéaxanthine sont particulièrement utiles pour lutter contre les signes de dégénérescence maculaire liée à l'âge. Sauf en cas d'allergie, la mangue est généralement reconnue comme sûre pour la plupart des gens, lorsqu'elle fait partie d'un régime alimentaire varié et équilibré. Toutefois, certaines personnes sensibles peuvent souffrir d'une dermatite de contact au contact du fruit. | Les 5 principaux avantages de la mangue pour la santé Par Nicola Shubrook - nutritionniste diplômée Ce fruit tropical est rafraîchissant et délicieux, et comme la plupart des aliments d'origine végétale, il présente également de grands avantages nutritionnels. Nicola Shubrook, nutritionniste diplômée, vous explique tout. Les mangues (mangifera indica) sont des fruits tropicaux à noyau de la taille d'un pamplemousse. La peau est de couleur jaune, verte ou rouge-verte, la chair est molle et jaune et le fruit comporte un noyau dur non comestible au milieu. Les mangues sont originaires d'Asie du Sud, mais elles sont désormais cultivées dans d'autres pays, notamment aux États-Unis, au Mexique et dans les Caraïbes. Une portion de 80g de mangue fraîche apporte : Une portion de 80 g de mangue fraîche est considérée comme l'un des cinq aliments par jour. Lorsqu'elle est séchée, une portion de 30 g suffit. 1. Riche en antioxydants protecteurs Les mangues sont une bonne source de composés protecteurs aux propriétés antioxydantes. Ces substances chimiques végétales comprennent les gallotannins et la mangiférine. Tous deux ont été étudiés pour leur capacité à contrer le stress oxydatif associé à la vie quotidienne et à l'exposition aux toxines. Comme pour d'autres aliments végétaux, beaucoup de ces composés se trouvent dans et juste sous la peau. Une étude de 2012 portant sur la peau des mangues a conclu qu'elle pouvait jouer un rôle dans la prévention de l'obésité, grâce aux substances chimiques végétales qui s'y trouvent. 2. Peut faciliter la digestion Une étude pilote menée en 2018 a démontré que les personnes souffrant de constipation chronique qui ont mangé de la mangue sur une période de 4 semaines, ont bénéficié d'une amélioration significative de leurs symptômes, en partie grâce à la teneur en fibres, mais potentiellement grâce à d'autres composés du fruit également. Il est intéressant de noter que les feuilles du manguier semblent également présenter une activité antidiarrhéique potentielle grâce aux substances chimiques végétales qu'elles contiennent. Une étude antérieure menée sur des animaux a révélé que la microflore intestinale de souris obèses soumises à un régime riche en graisses s'était améliorée après l'ajout de la mangue à leur alimentation. Les études suggèrent que cela pourrait être dû aux polyphénols, des composés protecteurs comme les gallo-tannins présents dans le fruit. Les composés phytochimiques de la mangue ont également été étudiés pour leurs effets gastroprotecteurs, offrant à la fois des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes au système digestif, et peuvent même aider à réduire l'inflammation dans des conditions comme la colite ulcéreuse. 3. Peut aider à maintenir une peau et des cheveux sains Les mangues contiennent des niveaux raisonnables de vitamines A et C. La vitamine C est impliquée dans la formation du collagène - la protéine qui agit comme un échafaudage pour la peau, la gardant ronde et ferme. La vitamine C est l'un des antioxydants les plus importants, jouant un rôle protecteur contre les dommages environnementaux ; une carence en vitamine C peut affecter la cicatrisation des plaies et accroître les rides et ridules. Nos cheveux ont également besoin de vitamine C, à la fois pour la production de collagène et pour faciliter l'absorption du fer, un minéral important nécessaire à la croissance des cheveux. Toutes les cellules ont besoin de vitamine A pour leur croissance, y compris la peau et les cheveux. Certaines études suggèrent que la vitamine A pourrait avoir des effets protecteurs contre les signes du vieillissement. L'un des rôles clés de la vitamine A est son implication dans la production de sébum, la substance huileuse qui hydrate notre peau et notre cuir chevelu. 4. Peut soutenir la santé cardiaque Une étude animale de 2016 a suggéré que la mangiférine offrait des avantages de protection du cœur, y compris une réduction de l'inflammation. D'autres études sur les animaux suggèrent que le même produit chimique végétal peut aider à l'équilibre du cholestérol. Bien que ces études animales soient encourageantes, les essais sur l'homme font défaut et des recherches supplémentaires doivent être menées pour évaluer si ces avantages sont reproduits chez l'homme. 5. Peut favoriser la santé des yeux La chair orange de la mangue nous indique qu'elle est riche en caroténoïdes qui favorisent la santé des yeux. En particulier, elles fournissent de la lutéine et de la zéaxanthine deux caroténoïdes qui jouent un rôle important dans la rétine de l'œil, en la protégeant de la lumière du soleil et de la lumière bleue émise par les appareils numériques. La lutéine et la zéaxanthine sont particulièrement utiles pour lutter contre les signes de dégénérescence maculaire liée à l'âge. Sauf en cas d'allergie, la mangue est généralement reconnue comme sûre pour la plupart des gens, lorsqu'elle fait partie d'un régime alimentaire varié et équilibré. Toutefois, certaines personnes sensibles peuvent souffrir d'une dermatite de contact au contact du fruit. | https://www.bbc.com/afrique/articles/c25w9q0xq0vo |
6technology
| Pornhub supprime toutes les vidéos publiées par les utilisateurs | Le site de vidéos pour adultes Pornhub a supprimé la majorité des vidéos de sa plateforme en suspendant toutes les publications non vérifiées, dans le cadre d'une bataille sur les contenus illégaux. Mastercard, l'un des plus grands services de paiement au monde, a retiré son soutien au site la semaine dernière en raison de la controverse. Selon le New York Times, le site était "infesté" de vidéos pédophiles et de vidéos de viols. Pornhub affirme que ses nouvelles mesures sont désormais plus strictes que celles de toute autre plateforme de réseaux sociaux. Cette mesure signifie que seules les vidéos mises en ligne par des partenaires de contenus vérifiés et les personnes figurant dans les vidéos, qui sont membres de son programme, restent en ligne. La plupart des contenus du site ont été publiés par des membres de la communauté non vérifiés. Des millions de vidéos ont été retirées grâce à la nouvelle politique. Pornhub affirme également qu'il est la cible d'organisations qui veulent abolir la pornographie. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Cette nouvelle initiative s'inscrit dans les efforts déployés par Pornhub pour faire face à la controverse suscitée par l'article du New York Times. Le site affirme avoir "suspendu" les vidéos qu'il a mises hors ligne, plutôt que de les décrire comme supprimées. Pornhub dit qu'il prévoit d'introduire un système de vérification pour les utilisateurs réguliers au cours de la nouvelle année. "Cela signifie que chaque élément de contenu de Pornhub provient de comptes vérifiés, une exigence que des plateformes comme Facebook, Instagram, TikTok, YouTube, Snapchat et Twitter n'ont pas encore mise en place", a indiqué le site sur son blog. "Il est clair que Pornhub est ciblé non pas à cause de nos politiques et de la façon dont nous nous comparons à nos pairs, mais parce que nous sommes une plateforme de contenu pour adultes". Le site prétend que les groupes "qui se consacrent à l'abolition de la pornographie [et] à l'interdiction de contenus qu'ils jugent obscène" sont à l'origine de cette polémique. Accusations L'article de Nicholas Kristof explique comment le site affichait des milliers de résultats pour les recherches de vidéos de filles mineures, et raconte l'histoire de plusieurs victimes de viols et violences sexuelles qui ont trouvé des vidéos de leurs agressions en ligne. Le reportage fait suite à une enquête menée par la BBC au début de l'année sur le cas d'une femme qui a découvert sur le site la vidéo de son viol, une agression subie alors qu'elle n'était âgée que de 14 ans. Lire aussi : L'article de Kristof demandait pourquoi les banques, les moteurs de recherche et les sociétés de cartes de crédit, dont Mastercard, soutiennent Pornhub, compte tenu de ces accusations. Mastercard a lancé une enquête, et a décidé de couper les liens avec Pornhub peu après. Visa a entamé une enquête similaire. Cette décision pourrait avoir un impact important sur la société. Bien que l'utilisation soit gratuite, Pornhub facture un peu plus de 7.000 Fcfa par mois pour du contenu exclusif et des vidéos de meilleure qualité. La société mère de Pornhub, MindGeek, a déjà déclaré que les accusations étaient "irresponsables et manifestement fausses". Dans son dernier bilan annuel, Pornhub a déclaré avoir reçu 42 milliards de visiteurs sur son site en 2019 et plus de 6,83 millions de vidéos ont été téléchargées, avec une durée de visionnage combinée de 169 ans. Il n'a pas précisé combien de modérateurs il employait. | Pornhub supprime toutes les vidéos publiées par les utilisateurs Le site de vidéos pour adultes Pornhub a supprimé la majorité des vidéos de sa plateforme en suspendant toutes les publications non vérifiées, dans le cadre d'une bataille sur les contenus illégaux. Mastercard, l'un des plus grands services de paiement au monde, a retiré son soutien au site la semaine dernière en raison de la controverse. Selon le New York Times, le site était "infesté" de vidéos pédophiles et de vidéos de viols. Pornhub affirme que ses nouvelles mesures sont désormais plus strictes que celles de toute autre plateforme de réseaux sociaux. Cette mesure signifie que seules les vidéos mises en ligne par des partenaires de contenus vérifiés et les personnes figurant dans les vidéos, qui sont membres de son programme, restent en ligne. La plupart des contenus du site ont été publiés par des membres de la communauté non vérifiés. Des millions de vidéos ont été retirées grâce à la nouvelle politique. Pornhub affirme également qu'il est la cible d'organisations qui veulent abolir la pornographie. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Cette nouvelle initiative s'inscrit dans les efforts déployés par Pornhub pour faire face à la controverse suscitée par l'article du New York Times. Le site affirme avoir "suspendu" les vidéos qu'il a mises hors ligne, plutôt que de les décrire comme supprimées. Pornhub dit qu'il prévoit d'introduire un système de vérification pour les utilisateurs réguliers au cours de la nouvelle année. "Cela signifie que chaque élément de contenu de Pornhub provient de comptes vérifiés, une exigence que des plateformes comme Facebook, Instagram, TikTok, YouTube, Snapchat et Twitter n'ont pas encore mise en place", a indiqué le site sur son blog. "Il est clair que Pornhub est ciblé non pas à cause de nos politiques et de la façon dont nous nous comparons à nos pairs, mais parce que nous sommes une plateforme de contenu pour adultes". Le site prétend que les groupes "qui se consacrent à l'abolition de la pornographie [et] à l'interdiction de contenus qu'ils jugent obscène" sont à l'origine de cette polémique. Accusations L'article de Nicholas Kristof explique comment le site affichait des milliers de résultats pour les recherches de vidéos de filles mineures, et raconte l'histoire de plusieurs victimes de viols et violences sexuelles qui ont trouvé des vidéos de leurs agressions en ligne. Le reportage fait suite à une enquête menée par la BBC au début de l'année sur le cas d'une femme qui a découvert sur le site la vidéo de son viol, une agression subie alors qu'elle n'était âgée que de 14 ans. Lire aussi : L'article de Kristof demandait pourquoi les banques, les moteurs de recherche et les sociétés de cartes de crédit, dont Mastercard, soutiennent Pornhub, compte tenu de ces accusations. Mastercard a lancé une enquête, et a décidé de couper les liens avec Pornhub peu après. Visa a entamé une enquête similaire. Cette décision pourrait avoir un impact important sur la société. Bien que l'utilisation soit gratuite, Pornhub facture un peu plus de 7.000 Fcfa par mois pour du contenu exclusif et des vidéos de meilleure qualité. La société mère de Pornhub, MindGeek, a déjà déclaré que les accusations étaient "irresponsables et manifestement fausses". Dans son dernier bilan annuel, Pornhub a déclaré avoir reçu 42 milliards de visiteurs sur son site en 2019 et plus de 6,83 millions de vidéos ont été téléchargées, avec une durée de visionnage combinée de 169 ans. Il n'a pas précisé combien de modérateurs il employait. | https://www.bbc.com/afrique/monde-55332488 |
2health
| Comment un vaccin protège contre le VPH, la maladie sexuellement transmissible qui touche 80 % des personnes | Le cancer du col de l'utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde. Il tue 300 000 patientes chaque année. Comment le vaccin protège-t-il contre le virus du papillome humain (VPH) qui provoque ce cancer ? Le vaccin contre le VPH, appelé Gardasil, protège contre neuf types de virus du papillome humain. Parmi ceux-ci, il y en a deux qui causent presque tous les cancers du col de l'utérus, ceux qui causent la plupart des cancers de l'anus, et certains cancers des organes génitaux et de la tête et du cou. Des études ont montré que le vaccin protège contre l'infection par le VPH pendant au moins 10 ans, bien que les experts espèrent que la protection durera beaucoup plus longtemps. La première grande étude menée sur ses effets suggère qu'il est très efficace pour réduire de près de 90 % les cas de cancer du col de l'utérus. L'étude, publiée dans la revue scientifique The Lancet, s'est intéressée à ce qui s'est passé après l'introduction du vaccin pour les filles en Angleterre en 2008. Le vaccin contre le VPH fonctionne mieux si les filles et les garçons le reçoivent avant d'entrer en contact avec le virus. En effet, le vaccin peut seulement prévenir une infection, mais il ne peut pas éliminer le virus de l'organisme une fois qu'il a été contracté. Les virus sont si répandus que la vaccination doit cibler les enfants qui ne sont pas encore sexuellement actifs. VPH (abréviation de virus du papillome humain) est le nom d'un groupe de virus très commun. Il existe plus de 100 types différents de VPH, et les infections ne provoquent généralement aucun symptôme. Cependant, certains types peuvent provoquer des verrues, qui peuvent apparaître sur la main, le pied, les organes génitaux ou à l'intérieur de la bouche. La plupart des gens ne savent pas qu'ils sont infectés et leur organisme élimine le virus sans traitement. Cependant, il existe un groupe de VPH à haut risque qui peut provoquer une croissance anormale des tissus pouvant conduire à des cancers. La maladie est très facile à contracter, elle est très contagieuse et se transmet par un contact étroit entre la peau et le corps. Avant l'âge de 25 ans, jusqu'à 80 % de la population y a été exposée. Dans la plupart des cas, les personnes restent infectées pendant une période allant de 18 mois à deux ans. Elle est souvent transmise lors de contacts sexuels, y compris le toucher. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 90 % des décès par cancer du col de l'utérus surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Dans ces pays, le cancer du col de l'utérus n'est souvent identifié que lorsqu'il est à un stade avancé et que des symptômes apparaissent. L'année dernière, l'OMS a annoncé son intention d'éradiquer la maladie "au cours du siècle prochain" et, pour ce faire, elle tentera d'atteindre une couverture vaccinale de 90 % d'ici à 2030. Plus d'une centaine de pays ont désormais introduit la vaccination contre le VPH. Cependant, en 2020, moins de 25 % des pays à faible revenu et moins de 30 % des pays à revenu moyen inférieur avaient introduit le vaccin, contre 85 % des pays à revenu élevé. Des programmes de dépistage inadéquats, un accès limité aux services de traitement et le scepticisme à l'égard des vaccins y ont contribué. Actuellement, moins de 0,1 % des femmes japonaises éligibles sont vaccinées. L'Afrique subsaharienne est l'une des régions les plus touchées par le cancer du col de l'utérus. Le cancer du col de l'utérus est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes en Afrique, mais c'est le plus meurtrier, selon l'OMS. Le Rwanda a été l'un des premiers pays d'Afrique à introduire une campagne de vaccination VPH. En 2011, il a lancé un plan de vaccination précoce des filles et d'introduction du dépistage du col de l'utérus chez les femmes. La première année, 9 filles sur 10 ont pu bénéficier du vaccin, un résultat que les experts citent comme un modèle pour les autres pays. En Afrique subsaharienne, 34,8 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus pour 100 000 femmes sont détectés chaque année, et 22,5 femmes pour 100 000 meurent de la maladie, selon l'OMS. "Avec des taux de cancer du col de l'utérus jusqu'à six fois plus élevées en Afrique qu'en Amérique du Nord, force est de constater que la maladie est inéquitable", a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l'OMS en Afrique. "Nous nous attendons à ce que la nouvelle stratégie mondiale comble cet écart." Pour atteindre ses objectifs, l'OMS a mis en œuvre une stratégie basée sur trois étapes clé : la vaccination, le dépistage et le traitement. La combinaison de ces trois axes pourrait réduire de plus de 40 % les nouveaux cas de la maladie et de 5 millions les décès qui y sont liés. Bien que le vaccin semble réduire considérablement les risques de développer un cancer du col de l'utérus, il ne protège pas contre tous les types de VPH. Il est donc important que les femmes subissent également des frottis cervicaux réguliers dès l'âge de 25 ans. Pour prévenir le cancer du col de l'utérus, l'OMS recommande à toutes les femmes âgées de 30 à 49 ans de se faire dépister au moins une fois par leur médecin. Cette recommandation est maintenue même si les femmes ont été préalablement vaccinées contre le VPH. Ces tests permettent de détecter à un stade précoce des modifications précancéreuses du col de l'utérus qui peuvent être traitées en empêchant le cancer du col de se développer. | Comment un vaccin protège contre le VPH, la maladie sexuellement transmissible qui touche 80 % des personnes Le cancer du col de l'utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde. Il tue 300 000 patientes chaque année. Comment le vaccin protège-t-il contre le virus du papillome humain (VPH) qui provoque ce cancer ? Le vaccin contre le VPH, appelé Gardasil, protège contre neuf types de virus du papillome humain. Parmi ceux-ci, il y en a deux qui causent presque tous les cancers du col de l'utérus, ceux qui causent la plupart des cancers de l'anus, et certains cancers des organes génitaux et de la tête et du cou. Des études ont montré que le vaccin protège contre l'infection par le VPH pendant au moins 10 ans, bien que les experts espèrent que la protection durera beaucoup plus longtemps. La première grande étude menée sur ses effets suggère qu'il est très efficace pour réduire de près de 90 % les cas de cancer du col de l'utérus. L'étude, publiée dans la revue scientifique The Lancet, s'est intéressée à ce qui s'est passé après l'introduction du vaccin pour les filles en Angleterre en 2008. Le vaccin contre le VPH fonctionne mieux si les filles et les garçons le reçoivent avant d'entrer en contact avec le virus. En effet, le vaccin peut seulement prévenir une infection, mais il ne peut pas éliminer le virus de l'organisme une fois qu'il a été contracté. Les virus sont si répandus que la vaccination doit cibler les enfants qui ne sont pas encore sexuellement actifs. VPH (abréviation de virus du papillome humain) est le nom d'un groupe de virus très commun. Il existe plus de 100 types différents de VPH, et les infections ne provoquent généralement aucun symptôme. Cependant, certains types peuvent provoquer des verrues, qui peuvent apparaître sur la main, le pied, les organes génitaux ou à l'intérieur de la bouche. La plupart des gens ne savent pas qu'ils sont infectés et leur organisme élimine le virus sans traitement. Cependant, il existe un groupe de VPH à haut risque qui peut provoquer une croissance anormale des tissus pouvant conduire à des cancers. La maladie est très facile à contracter, elle est très contagieuse et se transmet par un contact étroit entre la peau et le corps. Avant l'âge de 25 ans, jusqu'à 80 % de la population y a été exposée. Dans la plupart des cas, les personnes restent infectées pendant une période allant de 18 mois à deux ans. Elle est souvent transmise lors de contacts sexuels, y compris le toucher. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 90 % des décès par cancer du col de l'utérus surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Dans ces pays, le cancer du col de l'utérus n'est souvent identifié que lorsqu'il est à un stade avancé et que des symptômes apparaissent. L'année dernière, l'OMS a annoncé son intention d'éradiquer la maladie "au cours du siècle prochain" et, pour ce faire, elle tentera d'atteindre une couverture vaccinale de 90 % d'ici à 2030. Plus d'une centaine de pays ont désormais introduit la vaccination contre le VPH. Cependant, en 2020, moins de 25 % des pays à faible revenu et moins de 30 % des pays à revenu moyen inférieur avaient introduit le vaccin, contre 85 % des pays à revenu élevé. Des programmes de dépistage inadéquats, un accès limité aux services de traitement et le scepticisme à l'égard des vaccins y ont contribué. Actuellement, moins de 0,1 % des femmes japonaises éligibles sont vaccinées. L'Afrique subsaharienne est l'une des régions les plus touchées par le cancer du col de l'utérus. Le cancer du col de l'utérus est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes en Afrique, mais c'est le plus meurtrier, selon l'OMS. Le Rwanda a été l'un des premiers pays d'Afrique à introduire une campagne de vaccination VPH. En 2011, il a lancé un plan de vaccination précoce des filles et d'introduction du dépistage du col de l'utérus chez les femmes. La première année, 9 filles sur 10 ont pu bénéficier du vaccin, un résultat que les experts citent comme un modèle pour les autres pays. En Afrique subsaharienne, 34,8 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus pour 100 000 femmes sont détectés chaque année, et 22,5 femmes pour 100 000 meurent de la maladie, selon l'OMS. "Avec des taux de cancer du col de l'utérus jusqu'à six fois plus élevées en Afrique qu'en Amérique du Nord, force est de constater que la maladie est inéquitable", a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l'OMS en Afrique. "Nous nous attendons à ce que la nouvelle stratégie mondiale comble cet écart." Pour atteindre ses objectifs, l'OMS a mis en œuvre une stratégie basée sur trois étapes clé : la vaccination, le dépistage et le traitement. La combinaison de ces trois axes pourrait réduire de plus de 40 % les nouveaux cas de la maladie et de 5 millions les décès qui y sont liés. Bien que le vaccin semble réduire considérablement les risques de développer un cancer du col de l'utérus, il ne protège pas contre tous les types de VPH. Il est donc important que les femmes subissent également des frottis cervicaux réguliers dès l'âge de 25 ans. Pour prévenir le cancer du col de l'utérus, l'OMS recommande à toutes les femmes âgées de 30 à 49 ans de se faire dépister au moins une fois par leur médecin. Cette recommandation est maintenue même si les femmes ont été préalablement vaccinées contre le VPH. Ces tests permettent de détecter à un stade précoce des modifications précancéreuses du col de l'utérus qui peuvent être traitées en empêchant le cancer du col de se développer. | https://www.bbc.com/afrique/monde-59248682 |
6technology
| Accès au numérique : les personnes vulnérables laissées pour compte | Qu'il s'agisse de services bancaires, de livraison de nourriture ou d'une compagnie de taxi locale, découvrir que vos services préférés sont disponibles en ligne est normalement un moment heureux - c'est souvent plus rapide et plus pratique. Cependant, pour les personnes les plus vulnérables de la société, les services en ligne pour les choses essentielles comme le logement, les demandes d'emploi et les prestations peuvent être inaccessibles. Harvey n'a que 16 ans, mais il vit dans un logement avec services de soutien à Redruth, en Cornouailles, après avoir connu une rupture de communication avec sa famille. Lire aussi : "Je vis dans une maison partagée. C'est une cuisine partagée, mais j'ai ma propre chambre à coucher", explique Harvey. "Les gens avec qui je vis sont à peu près mes meilleurs amis en ce moment", poursuit-il. Il veut trouver un emploi dans la construction, en disant : "mon cerveau fonctionne comme l'esprit d'un constructeur. J'aime savoir comment les choses sont construites et je veux aider à construire des trucs." Donc Harvey va trouver un emploi et un endroit permanent où vivre - c'est son plan. Mais malheureusement, la plupart des services auxquels il doit avoir accès pour remettre sa vie sur les rails impliquent l'utilisation d'Internet et il lutte contre ce qu'on appelle "l'isolement numérique". "L'isolement numérique, c'est quand les gens se trouvent dans une position où ils ne peuvent pas accéder à l'Internet ou aux médias et appareils numériques autant que les autres", explique Bibi Reisdorf, professeur adjoint en études de communication à l'Université de Caroline du Nord à Charlotte. "En théorie, tout le monde peut accéder à Internet, peut-être dans une bibliothèque, un centre communautaire ou chez un ami, mais il existe différents niveaux d'accès". L'isolement numérique est "étonnamment répandu", selon le Dr Reisdorf, les pays occidentaux constatant une augmentation de la "dépendance à la mobilité". Cela ne signifie pas que les gens sont dépendants de leur téléphone portable, c'est quand votre portable est votre seul accès à l'Internet. Pour Harvey, son téléphone ne contient pas les réponses. "J'ai cette vieille brique pour un téléphone portable, et c'est tout", dit-il. Un smartphone qui peut se connecter à Internet n'est pas à sa portée pour le moment. "Je ne pense pas pouvoir vivre avec la somme d'argent que je reçois toutes les deux semaines si j'ai un téléphone. C'est vraiment difficile de rédiger mon CV et de chercher un emploi." Lire aussi : Postuler pour un emploi est déjà assez décourageant, surtout si vous êtes jeune et que vous manquez d'expérience professionnelle. Mais pour les personnes qui n'ont pas de téléphone portable ou d'adresse électronique - des éléments de base pour une grande partie de la population - cela devient beaucoup plus compliqué. "Ils ont cet autre obstacle, qui est de ne pas pouvoir être contactés par les employeurs. Alors, si on leur propose un entretien, qui est-ce qu'ils inscrivent ?", demande Emma Hamblin. "C'est une chose très simple que nous prenons pour acquise", explique-t-il. Emma travaille avec Harvey dans le cadre d'un projet appelé Game Changer, géré par l'organisation Real Ideas, qui soutient les personnes âgées de 15 à 24 ans qui cherchent un emploi ou essaient d'accéder à l'éducation et à la formation. Elle est basée dans l'ouest des Cornouailles, une région particulièrement rurale où les transports peuvent être coûteux. "Si vous ne travaillez pas, ne suivez pas d'études ou de formation et que vous bénéficiez d'allocations (environ 250 livres par mois), vous devez quand même payer vos frais de service, votre nourriture, votre électricité et votre gaz ", a-t-elle déclaré. Lire aussi : "Vous n'avez pas beaucoup d'argent à la fin du mois pour payer les transports." Pouvoir se rendre quelque part avec un accès gratuit à Internet est si important pour ceux qui n'ont pas de connexion et qui sont basés dans une zone rurale. "Certains jeunes avec qui je travaille vivent à une bonne distance en train de leur agence pour l'emploi ", dit Emma. "S'ils n'ont pas les moyens de se rendre chaque semaine à l'agence pour l'emploi pour y utiliser les ordinateurs, ils n'ont pas accès à l'Internet ou aux médias sociaux, ou à quoi que ce soit de ce genre, pour communiquer avec le monde extérieur, chercher un emploi et traiter leurs demandes de crédit en ligne", soutient-elle. Harvey a un assistant social qui l'a aidé à travailler avec son centre d'emploi local. Heureusement, il vit à proximité, donc le transport n'est pas un problème. Il y a des ordinateurs qu'il peut utiliser, bien qu'ils soient souvent déjà en service, et la bibliothèque voisine n'est ouverte que pendant des heures limitées. Harvey n'a pas d'accès régulier à un compte de courriel et n'a donc pas pu en ajouter un à son CV pour que les employeurs potentiels puissent le contacter. En plus des demandes d'emploi et de logement, Harvey doit faire une demande d'avantages sociaux en ligne. Lire aussi : Il n'a pas l'accès régulier dont il a besoin pour se connecter à son journal du Crédit Universel, et les rendez-vous au centre d'emploi se font également en ligne. Harvey a déjà manqué un rendez-vous parce qu'il n'avait aucun moyen de le savoir, et sans crédit téléphonique ou Internet, il n'y a aucun moyen de le reporter. Toute personne qui manque trop de rendez-vous, voit ses prestations cesser et doit présenter une nouvelle demande. Heureusement, Harvey est encore loin de ce point. Un porte-parole du gouvernement a dit : " une ligne téléphonique gratuite est à la disposition des demandeurs pour qu'ils puissent faire et gérer une demande de crédit universel, tandis que des visites à domicile peuvent être organisées dans certaines circonstances. "Le service d'aide à la réclamation offre un soutien supplémentaire aux personnes qui demandent des prestations." Les recherches du Dr Reisdorf ont montré "une très forte corrélation" entre l'isolement numérique et les personnes les plus vulnérables de nos sociétés. Nous appellerions cela un "double coup" - les personnes qui ont vraiment besoin des services publics ont beaucoup de mal à y accéder", a-t-elle déclaré. Outre la reconnaissance du problème, le Dr Reisdorf affirme que l'autre façon dont le gouvernement peut aider est de promouvoir les compétences numériques. "La technologie continue d'avancer à un rythme si rapide et les gens continuent de prendre du retard", dit-elle. " Moins vous avez d'opportunités, moins vous avez la possibilité d'accroître vos compétences", ajoute-t-elle. "Si vous continuez à prendre du retard, ça rend tout plus frustrant", conclut-elle. 'J'avais l'impression d'être debout tout nu' Gerry a été expulsé de sa maison le jour de Noël l'an dernier et s'est retrouvé sans abri. Grâce à la "générosité de ses amis", le jeune homme de 63 ans, originaire de Paignton dans le Devon, ne s'est jamais retrouvé dans la rue mais n'avait pas de résidence permanente. "Je faisais une demande de crédit universel, qui est maintenant à la pointe de la technologie - vous ne pouvez pas entrer comme ça ", a-t-il dit. Lire aussi : " Des ordinateurs sont disponibles à la bibliothèque, ce qui est génial pour les gens qui savent se servir d'un ordinateur, mais le personnel de la bibliothèque ne vous donnera pas de frais de scolarité parce qu'il n'est pas payé pour le faire", regrette-t-il " J'avais l'impression de me tenir nu devant un ordinateur, complètement vulnérable et ne sachant pas ce qui se passait", explique-t-il. "Toute cette expérience est désorientante, c'est étourdissant - c'est assez terrifiant pour des gens comme moi", souligne-t-il. Gerry a dit qu'il était sur le point de "coller deux doigts à l'écran de l'ordinateur" quand il a trouvé un refuge pour sans-abri appelé Thrive. "Ils ont vraiment apprécié le fait que des gens comme moi sont encore plus désavantagés lorsqu'ils sont forcés d'utiliser la technologie", a-t-il dit. L'isolement numérique est un problème que les organismes de bienfaisance pour les sans-abri voient se "répandre", car de plus en plus de services vitaux sont offerts en ligne. "Mon équipe utilise l'internet tous les jours pour aider les gens lors de séances de coaching individuelles", a déclaré Fiona Smith, responsable de la progression chez Crisis. "Mais pour les personnes démunies, c'est un défi assez important que de simplement accéder à des services de base qui devraient être ouverts à tous", explique-t-elle. Lire aussi : "Beaucoup de foyers d'hébergement temporaire disposent de suites TIC, mais beaucoup de personnes qui ont besoin de ces services n'ont pas les compétences nécessaires pour pouvoir les utiliser. Cela devient un problème de formation", fait-elle remarquer. Crisis propose des cours hebdomadaires de formation aux TIC pour apprendre aux gens à utiliser l'internet en toute sécurité, mais a reconnu que c'était une "goutte d'eau dans l'océan" par rapport à l'ampleur du problème. Regarder : | Accès au numérique : les personnes vulnérables laissées pour compte Qu'il s'agisse de services bancaires, de livraison de nourriture ou d'une compagnie de taxi locale, découvrir que vos services préférés sont disponibles en ligne est normalement un moment heureux - c'est souvent plus rapide et plus pratique. Cependant, pour les personnes les plus vulnérables de la société, les services en ligne pour les choses essentielles comme le logement, les demandes d'emploi et les prestations peuvent être inaccessibles. Harvey n'a que 16 ans, mais il vit dans un logement avec services de soutien à Redruth, en Cornouailles, après avoir connu une rupture de communication avec sa famille. Lire aussi : "Je vis dans une maison partagée. C'est une cuisine partagée, mais j'ai ma propre chambre à coucher", explique Harvey. "Les gens avec qui je vis sont à peu près mes meilleurs amis en ce moment", poursuit-il. Il veut trouver un emploi dans la construction, en disant : "mon cerveau fonctionne comme l'esprit d'un constructeur. J'aime savoir comment les choses sont construites et je veux aider à construire des trucs." Donc Harvey va trouver un emploi et un endroit permanent où vivre - c'est son plan. Mais malheureusement, la plupart des services auxquels il doit avoir accès pour remettre sa vie sur les rails impliquent l'utilisation d'Internet et il lutte contre ce qu'on appelle "l'isolement numérique". "L'isolement numérique, c'est quand les gens se trouvent dans une position où ils ne peuvent pas accéder à l'Internet ou aux médias et appareils numériques autant que les autres", explique Bibi Reisdorf, professeur adjoint en études de communication à l'Université de Caroline du Nord à Charlotte. "En théorie, tout le monde peut accéder à Internet, peut-être dans une bibliothèque, un centre communautaire ou chez un ami, mais il existe différents niveaux d'accès". L'isolement numérique est "étonnamment répandu", selon le Dr Reisdorf, les pays occidentaux constatant une augmentation de la "dépendance à la mobilité". Cela ne signifie pas que les gens sont dépendants de leur téléphone portable, c'est quand votre portable est votre seul accès à l'Internet. Pour Harvey, son téléphone ne contient pas les réponses. "J'ai cette vieille brique pour un téléphone portable, et c'est tout", dit-il. Un smartphone qui peut se connecter à Internet n'est pas à sa portée pour le moment. "Je ne pense pas pouvoir vivre avec la somme d'argent que je reçois toutes les deux semaines si j'ai un téléphone. C'est vraiment difficile de rédiger mon CV et de chercher un emploi." Lire aussi : Postuler pour un emploi est déjà assez décourageant, surtout si vous êtes jeune et que vous manquez d'expérience professionnelle. Mais pour les personnes qui n'ont pas de téléphone portable ou d'adresse électronique - des éléments de base pour une grande partie de la population - cela devient beaucoup plus compliqué. "Ils ont cet autre obstacle, qui est de ne pas pouvoir être contactés par les employeurs. Alors, si on leur propose un entretien, qui est-ce qu'ils inscrivent ?", demande Emma Hamblin. "C'est une chose très simple que nous prenons pour acquise", explique-t-il. Emma travaille avec Harvey dans le cadre d'un projet appelé Game Changer, géré par l'organisation Real Ideas, qui soutient les personnes âgées de 15 à 24 ans qui cherchent un emploi ou essaient d'accéder à l'éducation et à la formation. Elle est basée dans l'ouest des Cornouailles, une région particulièrement rurale où les transports peuvent être coûteux. "Si vous ne travaillez pas, ne suivez pas d'études ou de formation et que vous bénéficiez d'allocations (environ 250 livres par mois), vous devez quand même payer vos frais de service, votre nourriture, votre électricité et votre gaz ", a-t-elle déclaré. Lire aussi : "Vous n'avez pas beaucoup d'argent à la fin du mois pour payer les transports." Pouvoir se rendre quelque part avec un accès gratuit à Internet est si important pour ceux qui n'ont pas de connexion et qui sont basés dans une zone rurale. "Certains jeunes avec qui je travaille vivent à une bonne distance en train de leur agence pour l'emploi ", dit Emma. "S'ils n'ont pas les moyens de se rendre chaque semaine à l'agence pour l'emploi pour y utiliser les ordinateurs, ils n'ont pas accès à l'Internet ou aux médias sociaux, ou à quoi que ce soit de ce genre, pour communiquer avec le monde extérieur, chercher un emploi et traiter leurs demandes de crédit en ligne", soutient-elle. Harvey a un assistant social qui l'a aidé à travailler avec son centre d'emploi local. Heureusement, il vit à proximité, donc le transport n'est pas un problème. Il y a des ordinateurs qu'il peut utiliser, bien qu'ils soient souvent déjà en service, et la bibliothèque voisine n'est ouverte que pendant des heures limitées. Harvey n'a pas d'accès régulier à un compte de courriel et n'a donc pas pu en ajouter un à son CV pour que les employeurs potentiels puissent le contacter. En plus des demandes d'emploi et de logement, Harvey doit faire une demande d'avantages sociaux en ligne. Lire aussi : Il n'a pas l'accès régulier dont il a besoin pour se connecter à son journal du Crédit Universel, et les rendez-vous au centre d'emploi se font également en ligne. Harvey a déjà manqué un rendez-vous parce qu'il n'avait aucun moyen de le savoir, et sans crédit téléphonique ou Internet, il n'y a aucun moyen de le reporter. Toute personne qui manque trop de rendez-vous, voit ses prestations cesser et doit présenter une nouvelle demande. Heureusement, Harvey est encore loin de ce point. Un porte-parole du gouvernement a dit : " une ligne téléphonique gratuite est à la disposition des demandeurs pour qu'ils puissent faire et gérer une demande de crédit universel, tandis que des visites à domicile peuvent être organisées dans certaines circonstances. "Le service d'aide à la réclamation offre un soutien supplémentaire aux personnes qui demandent des prestations." Les recherches du Dr Reisdorf ont montré "une très forte corrélation" entre l'isolement numérique et les personnes les plus vulnérables de nos sociétés. Nous appellerions cela un "double coup" - les personnes qui ont vraiment besoin des services publics ont beaucoup de mal à y accéder", a-t-elle déclaré. Outre la reconnaissance du problème, le Dr Reisdorf affirme que l'autre façon dont le gouvernement peut aider est de promouvoir les compétences numériques. "La technologie continue d'avancer à un rythme si rapide et les gens continuent de prendre du retard", dit-elle. " Moins vous avez d'opportunités, moins vous avez la possibilité d'accroître vos compétences", ajoute-t-elle. "Si vous continuez à prendre du retard, ça rend tout plus frustrant", conclut-elle. 'J'avais l'impression d'être debout tout nu' Gerry a été expulsé de sa maison le jour de Noël l'an dernier et s'est retrouvé sans abri. Grâce à la "générosité de ses amis", le jeune homme de 63 ans, originaire de Paignton dans le Devon, ne s'est jamais retrouvé dans la rue mais n'avait pas de résidence permanente. "Je faisais une demande de crédit universel, qui est maintenant à la pointe de la technologie - vous ne pouvez pas entrer comme ça ", a-t-il dit. Lire aussi : " Des ordinateurs sont disponibles à la bibliothèque, ce qui est génial pour les gens qui savent se servir d'un ordinateur, mais le personnel de la bibliothèque ne vous donnera pas de frais de scolarité parce qu'il n'est pas payé pour le faire", regrette-t-il " J'avais l'impression de me tenir nu devant un ordinateur, complètement vulnérable et ne sachant pas ce qui se passait", explique-t-il. "Toute cette expérience est désorientante, c'est étourdissant - c'est assez terrifiant pour des gens comme moi", souligne-t-il. Gerry a dit qu'il était sur le point de "coller deux doigts à l'écran de l'ordinateur" quand il a trouvé un refuge pour sans-abri appelé Thrive. "Ils ont vraiment apprécié le fait que des gens comme moi sont encore plus désavantagés lorsqu'ils sont forcés d'utiliser la technologie", a-t-il dit. L'isolement numérique est un problème que les organismes de bienfaisance pour les sans-abri voient se "répandre", car de plus en plus de services vitaux sont offerts en ligne. "Mon équipe utilise l'internet tous les jours pour aider les gens lors de séances de coaching individuelles", a déclaré Fiona Smith, responsable de la progression chez Crisis. "Mais pour les personnes démunies, c'est un défi assez important que de simplement accéder à des services de base qui devraient être ouverts à tous", explique-t-elle. Lire aussi : "Beaucoup de foyers d'hébergement temporaire disposent de suites TIC, mais beaucoup de personnes qui ont besoin de ces services n'ont pas les compétences nécessaires pour pouvoir les utiliser. Cela devient un problème de formation", fait-elle remarquer. Crisis propose des cours hebdomadaires de formation aux TIC pour apprendre aux gens à utiliser l'internet en toute sécurité, mais a reconnu que c'était une "goutte d'eau dans l'océan" par rapport à l'ampleur du problème. Regarder : | https://www.bbc.com/afrique/monde-50903806 |
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| E-Commerce en Afrique francophone : le paiement, la 'première difficulté' pour les entrepreneurs du digital | Les acteurs du e-commerce africains sont délaissés par les grandes plateformes de règlement et sont confrontés à une difficulté : collecter leurs paiements mais des entrepreneurs ont développé des solutions. Nous vous en présentons deux dans cet article. Avec la pandémie de Covid 19 et la distanciation sociale, nous sommes de plus en plus nombreux à faire une partie de nos achats en ligne. Soldes, promotions, fêtes comme la Saint Valentin, tout est mis en place par les e-commerçants pour nous faire sortir notre carte bancaire. Maintenant imaginez-vous avoir réalisé des affaires juteuses avec plusieurs ventes à votre actif, des dizaines de milliers de francs CFA reçus électroniquement qui s'affichent en positif sur votre compte e-commerce mais aucun moyen de les encaisser sur votre compte bancaire ou les toucher en espèces. A ne pas manquer sur BBC Afrique : C'est le casse-tête que vit Valeska Tozo une entrepreneure e-commerce établie au Togo. Elle explique les difficultés de beaucoup d'acteurs : "Nous sommes obligés de nous limiter aux moyens locaux que nous avons à notre disposition comme Orange Money ou Wave par exemple au Sénégal qui facilite le paiement. Au Togo, nous avons Flooz ou T-Money mais parfois la connexion ne passe pas et on ne peut recevoir des paiements de l'étranger". Pour ses clients à l'international, qui peuvent pourtant payer par carte bancaire ou PayPal, c'est encore un autre casse-tête. "J'ai un compte Paypal mais parfois on a des difficultés à retirer l'argent et les autres moyens de paiement que ce soit Stripe où autres ne nous permettent pas en réalité de couvrir plusieurs pays donc on doit se rabattre sur les agences de transfert", explique-t-elle. "Cela impacte beaucoup l'activité car la majorité des personnes qui sont à l'international ont des cartes bancaires et utilisent Paypal du coup ça leur est plus facile de payer en ligne que d'aller faire le rang pour envoyer un transfert d'argent, cela décourage les clients à passer la commande ou à faire l'achat", déplore Valeska Tozo. Le E-commerce est souvent présenté comme la voie de l'avenir. La vente au détail en ligne en Afrique a connu une croissance exponentielle ces dernières années. Plusieurs facteurs contribuent à cette croissance : la population la plus jeune et la deuxième plus grande au monde. En outre, la pénétration d'Internet a augmenté en raison de la large expansion des smartphones et des appareils mobiles. Cette tendance, encore renforcée par la pandémie, devrait se poursuivre. A regarder : Selon le rapport e-Conomy Africa 2020 de Google et de la Société Financière Internationale (IFC), l'économie numérique en Afrique pourrait représenter 5,2 % du PIB du continent à l'horizon 2025, soit un peu plus de 180 milliards de dollars. Ce montant pourrait atteindre 712 milliards de dollars à l'horizon 2050. Il existe donc un potentiel pour un vaste marché numérique. Et nombre de ces entrepreneurs sont en réalité des entrepreneuses. Selon l'IFC, les femmes représentent la moitié des acteurs du commerce électronique en Afrique. Mais si les règlements numériques sont de plus en plus répandus en Afrique, les entrepreneurs du commerce en ligne dans certains pays du Continent, délaissés par les grandes plateformes de paiement, sont confrontés à une réelle difficulté insoupçonnée de nombreux clients : percevoirs les paiements à distance de leurs clients. Luc Tolo Beavogui, entrepreneur guinéen installé au Sénégal, fondateur de Vamnom, une agence de marketing digital, a aussi connu ces limitations quand il s'est lancé dans le e-commerce. "En réalité, c'est la première difficulté pour la plupart des personnes qui s'engagent dans le digital. La plupart des gens en Afrique ne peuvent pas avoir Stripe (une plateforme de paiement par Carte bancaire, NDLR) et les comptes PayPal sont limités juste à pouvoir payer en ligne mais pas recevoir de l'argent et faire du business avec", détaille-t-il. Ce blocage l'a poussé à effectuer des recherches approfondies afin de développer "sa recette", ainsi qu'il le dit lui-même, dont il fait bénéficier d'autres e-commerçants africains désormais. Lire aussi : Il a découvert des banques en ligne comme Payoneer et TransferWise que les entrepreneurs africains peuvent utiliser afin de pouvoir s'affilier aux deux mastodontes du paiement en ligne que sont Stripe et PayPal. "Ces plateformes acceptent toutes les banques de l'Afrique et du coup il est possible de lier son compte bancaire avec les grandes plateformes de paiement. Ce n'est pas une faille illégale", explique Luc Tolo Beavogui. Aujourd'hui, sa structure Vamnom aide les commerçants à se lancer en ligne à mettre en place les moyens de paiemens. Idriss Marcial Monthe a co-fondé CinetPay. L'idée germe en 2009 quand l'entrepreneur décide de créer en Côte d'Ivoire un site Internet de vente de noms de domaine africains et d'espaces d'hébergement. "Je me retrouve confronté très vite avec la problématique de pouvoir accepter des paiements en ligne. Je devais me déplacer pour aller chez les clients collecter du cash. Le coût du transport mangeait toute ma marge", se rappelle l'entrepreneur. Il ouvre successivement 3 comptes PayPal avec les adresses d'amis ou parents résident on occident (France, Canada, Suisse) mais à chaque fois les comptes sont fermés par PayPal au bout de quelques mois. "Car vous êtes une entreprise africaine, vous exercez en Afrique et vous utilisez un compte qui a été ouvert en Europe, vous n'avez pas le droit car PayPal n'est pas autorisé dans votre pays. Et à chaque fois que PayPal fermait notre compte, il bloquait notre argent", se souvient Idriss Marcial Monthe. Lassé, il se rend avec son associé chez les opérateurs de Mobile Money pour prendre leurs API de paiement. A écouter : « API » signifie Application Programming Interface (interface de programmation applicative). Une API de paiement est une API spécialement conçue pour communiquer des informations aux banques pour permettre les paiements de manière sécurisée sur un site Internet. C'est l'ingrédient du succès qui manquait à son business. "Nous avons réussi à convertir 80% de nos utilisateurs avec le paiement en ligne", dit-il. "On s'est rendu compte que ce que l'on avait développé comme solution pour résoudre un problème que l'on avait, était une idée d'entreprise et on a décidé de créer cinetpay, un aggrégateur de paiements pour permettre à tous ceux qui font du commerce en ligne d'accepter n'importe quel type de solutions via notre plateforme", explique Idriss Marcial Monthe. CinetPay est aujourd'hui présent dans 8 pays d'Afrique francophone (Côte d'Ivoire, Sénégal, Mali, Togo, Burkina Faso, Guinée Conakry, Cameroun, RD Congo) et la société a plus de 7000 entreprises dans sa base de donnée. De nombreuses autres plateformes sont présentes sur ce marché SycaPay, PayDunya, Touch Pay, Wizall Money ou encore Bizao qui ont la particularité de toutes être basées en Côte d'Ivoire. Nous avons contacté Stripe pour savoir pourquoi ils n'étaient pas ouverts aux entrepreneurs d'Afrique francophone. La plateforme nous a répondu qu'ils avaient récemment fait l'acquisition de la société Paystack, basée au Nigéria, pour mener leurs efforts en Afrique, notamment au Nigeria, au Ghana et en Afrique du Sud. PayPal et 2CheckOut (la solution de Paiement de Shopify et WordPress) n'ont pas répondu à nos demandes de commentaire. Pour Idriss Marcial Monthe, il y aurait plusieurs raisons expliquant que ces plateformes soient réfractaires à l'Afrique. "Les règlementations dans beaucoup de pays africains ne sont pas suffisamment claires et lisibles pour les acteurs du paiement qui sont habitués à être dans des environnements très réglementés. La deuxième raison, c'est la fraude parce nos pays sont réputés pour être des pays où le niveau de fraude est le plus élevé dans le monde. La troisième raison, c'est le risque que constitue nos différents Etats à cause de l'instabilité politique, du manque de transparence etc. La dernière raison pourrait être l'opportunité : est-elle suffisamment grande pour qu'ils se déploient sur le territoire ?", estimet-t-il. Lire aussi : Les plateformes africaines, des solutions africaines aux problèmes africains, sont un pas dans la bonne direction même si Luc Tolo Beavogui de Vamnom déplore qu'aucune ne couvre tous les pays. "Il n'a que quelques pays dedans, il n'y a pas les pays anglophones, tu as ce moyen de paiement mais tu es toujours limité. Imaginez avoir 3 ou plus interfaces de paiement sur votre site pour couvrir tous les pays ça n'est pas joli", dit-il. Pour les entrepreneurs de la diaspora qui souhaiteraient les utiliser pour couvrir la clientèle africaine, l'accès à ces plateformes est également réservé aux structures enregistrées dans l'espace UEMOA. Le rêve du World Wide Web, le grand village sans frontières n'est donc pas encore une réalité pour aujourd'hui dans le domaine du e-commerce. A écouter : | E-Commerce en Afrique francophone : le paiement, la 'première difficulté' pour les entrepreneurs du digital Les acteurs du e-commerce africains sont délaissés par les grandes plateformes de règlement et sont confrontés à une difficulté : collecter leurs paiements mais des entrepreneurs ont développé des solutions. Nous vous en présentons deux dans cet article. Avec la pandémie de Covid 19 et la distanciation sociale, nous sommes de plus en plus nombreux à faire une partie de nos achats en ligne. Soldes, promotions, fêtes comme la Saint Valentin, tout est mis en place par les e-commerçants pour nous faire sortir notre carte bancaire. Maintenant imaginez-vous avoir réalisé des affaires juteuses avec plusieurs ventes à votre actif, des dizaines de milliers de francs CFA reçus électroniquement qui s'affichent en positif sur votre compte e-commerce mais aucun moyen de les encaisser sur votre compte bancaire ou les toucher en espèces. A ne pas manquer sur BBC Afrique : C'est le casse-tête que vit Valeska Tozo une entrepreneure e-commerce établie au Togo. Elle explique les difficultés de beaucoup d'acteurs : "Nous sommes obligés de nous limiter aux moyens locaux que nous avons à notre disposition comme Orange Money ou Wave par exemple au Sénégal qui facilite le paiement. Au Togo, nous avons Flooz ou T-Money mais parfois la connexion ne passe pas et on ne peut recevoir des paiements de l'étranger". Pour ses clients à l'international, qui peuvent pourtant payer par carte bancaire ou PayPal, c'est encore un autre casse-tête. "J'ai un compte Paypal mais parfois on a des difficultés à retirer l'argent et les autres moyens de paiement que ce soit Stripe où autres ne nous permettent pas en réalité de couvrir plusieurs pays donc on doit se rabattre sur les agences de transfert", explique-t-elle. "Cela impacte beaucoup l'activité car la majorité des personnes qui sont à l'international ont des cartes bancaires et utilisent Paypal du coup ça leur est plus facile de payer en ligne que d'aller faire le rang pour envoyer un transfert d'argent, cela décourage les clients à passer la commande ou à faire l'achat", déplore Valeska Tozo. Le E-commerce est souvent présenté comme la voie de l'avenir. La vente au détail en ligne en Afrique a connu une croissance exponentielle ces dernières années. Plusieurs facteurs contribuent à cette croissance : la population la plus jeune et la deuxième plus grande au monde. En outre, la pénétration d'Internet a augmenté en raison de la large expansion des smartphones et des appareils mobiles. Cette tendance, encore renforcée par la pandémie, devrait se poursuivre. A regarder : Selon le rapport e-Conomy Africa 2020 de Google et de la Société Financière Internationale (IFC), l'économie numérique en Afrique pourrait représenter 5,2 % du PIB du continent à l'horizon 2025, soit un peu plus de 180 milliards de dollars. Ce montant pourrait atteindre 712 milliards de dollars à l'horizon 2050. Il existe donc un potentiel pour un vaste marché numérique. Et nombre de ces entrepreneurs sont en réalité des entrepreneuses. Selon l'IFC, les femmes représentent la moitié des acteurs du commerce électronique en Afrique. Mais si les règlements numériques sont de plus en plus répandus en Afrique, les entrepreneurs du commerce en ligne dans certains pays du Continent, délaissés par les grandes plateformes de paiement, sont confrontés à une réelle difficulté insoupçonnée de nombreux clients : percevoirs les paiements à distance de leurs clients. Luc Tolo Beavogui, entrepreneur guinéen installé au Sénégal, fondateur de Vamnom, une agence de marketing digital, a aussi connu ces limitations quand il s'est lancé dans le e-commerce. "En réalité, c'est la première difficulté pour la plupart des personnes qui s'engagent dans le digital. La plupart des gens en Afrique ne peuvent pas avoir Stripe (une plateforme de paiement par Carte bancaire, NDLR) et les comptes PayPal sont limités juste à pouvoir payer en ligne mais pas recevoir de l'argent et faire du business avec", détaille-t-il. Ce blocage l'a poussé à effectuer des recherches approfondies afin de développer "sa recette", ainsi qu'il le dit lui-même, dont il fait bénéficier d'autres e-commerçants africains désormais. Lire aussi : Il a découvert des banques en ligne comme Payoneer et TransferWise que les entrepreneurs africains peuvent utiliser afin de pouvoir s'affilier aux deux mastodontes du paiement en ligne que sont Stripe et PayPal. "Ces plateformes acceptent toutes les banques de l'Afrique et du coup il est possible de lier son compte bancaire avec les grandes plateformes de paiement. Ce n'est pas une faille illégale", explique Luc Tolo Beavogui. Aujourd'hui, sa structure Vamnom aide les commerçants à se lancer en ligne à mettre en place les moyens de paiemens. Idriss Marcial Monthe a co-fondé CinetPay. L'idée germe en 2009 quand l'entrepreneur décide de créer en Côte d'Ivoire un site Internet de vente de noms de domaine africains et d'espaces d'hébergement. "Je me retrouve confronté très vite avec la problématique de pouvoir accepter des paiements en ligne. Je devais me déplacer pour aller chez les clients collecter du cash. Le coût du transport mangeait toute ma marge", se rappelle l'entrepreneur. Il ouvre successivement 3 comptes PayPal avec les adresses d'amis ou parents résident on occident (France, Canada, Suisse) mais à chaque fois les comptes sont fermés par PayPal au bout de quelques mois. "Car vous êtes une entreprise africaine, vous exercez en Afrique et vous utilisez un compte qui a été ouvert en Europe, vous n'avez pas le droit car PayPal n'est pas autorisé dans votre pays. Et à chaque fois que PayPal fermait notre compte, il bloquait notre argent", se souvient Idriss Marcial Monthe. Lassé, il se rend avec son associé chez les opérateurs de Mobile Money pour prendre leurs API de paiement. A écouter : « API » signifie Application Programming Interface (interface de programmation applicative). Une API de paiement est une API spécialement conçue pour communiquer des informations aux banques pour permettre les paiements de manière sécurisée sur un site Internet. C'est l'ingrédient du succès qui manquait à son business. "Nous avons réussi à convertir 80% de nos utilisateurs avec le paiement en ligne", dit-il. "On s'est rendu compte que ce que l'on avait développé comme solution pour résoudre un problème que l'on avait, était une idée d'entreprise et on a décidé de créer cinetpay, un aggrégateur de paiements pour permettre à tous ceux qui font du commerce en ligne d'accepter n'importe quel type de solutions via notre plateforme", explique Idriss Marcial Monthe. CinetPay est aujourd'hui présent dans 8 pays d'Afrique francophone (Côte d'Ivoire, Sénégal, Mali, Togo, Burkina Faso, Guinée Conakry, Cameroun, RD Congo) et la société a plus de 7000 entreprises dans sa base de donnée. De nombreuses autres plateformes sont présentes sur ce marché SycaPay, PayDunya, Touch Pay, Wizall Money ou encore Bizao qui ont la particularité de toutes être basées en Côte d'Ivoire. Nous avons contacté Stripe pour savoir pourquoi ils n'étaient pas ouverts aux entrepreneurs d'Afrique francophone. La plateforme nous a répondu qu'ils avaient récemment fait l'acquisition de la société Paystack, basée au Nigéria, pour mener leurs efforts en Afrique, notamment au Nigeria, au Ghana et en Afrique du Sud. PayPal et 2CheckOut (la solution de Paiement de Shopify et WordPress) n'ont pas répondu à nos demandes de commentaire. Pour Idriss Marcial Monthe, il y aurait plusieurs raisons expliquant que ces plateformes soient réfractaires à l'Afrique. "Les règlementations dans beaucoup de pays africains ne sont pas suffisamment claires et lisibles pour les acteurs du paiement qui sont habitués à être dans des environnements très réglementés. La deuxième raison, c'est la fraude parce nos pays sont réputés pour être des pays où le niveau de fraude est le plus élevé dans le monde. La troisième raison, c'est le risque que constitue nos différents Etats à cause de l'instabilité politique, du manque de transparence etc. La dernière raison pourrait être l'opportunité : est-elle suffisamment grande pour qu'ils se déploient sur le territoire ?", estimet-t-il. Lire aussi : Les plateformes africaines, des solutions africaines aux problèmes africains, sont un pas dans la bonne direction même si Luc Tolo Beavogui de Vamnom déplore qu'aucune ne couvre tous les pays. "Il n'a que quelques pays dedans, il n'y a pas les pays anglophones, tu as ce moyen de paiement mais tu es toujours limité. Imaginez avoir 3 ou plus interfaces de paiement sur votre site pour couvrir tous les pays ça n'est pas joli", dit-il. Pour les entrepreneurs de la diaspora qui souhaiteraient les utiliser pour couvrir la clientèle africaine, l'accès à ces plateformes est également réservé aux structures enregistrées dans l'espace UEMOA. Le rêve du World Wide Web, le grand village sans frontières n'est donc pas encore une réalité pour aujourd'hui dans le domaine du e-commerce. A écouter : | https://www.bbc.com/afrique/region-57460615 |
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| Variant anglais du Covid au Sénégal: ce qu'il faut savoir | Un institut de recherche local confirme la présence de la variante britannique au Sénégal. Ce pays d'Afrique de l'Ouest connaît une recrudescence des infections à Covid 19. Cette flambée se traduit par une augmentation quotidienne d'environ deux cents nouveaux cas et une douzaine de décès. La présence de la variante Covid 19, plus contagieuse, identifiée pour la première fois au Royaume-Uni, a été confirmée début janvier à la suite d'analyses d'échantillons mais l'information n'a pas été communiquée tout de suite. "Depuis que la variante est apparue, l'ensemble des laboratoires procède de temps en temps à des séquençages", explique Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention au Ministère de la Santé du Sénégal. "Le séquençage se fait sur la base d'un certain nombre de critères à travers un examen d'un certain nombre d'échantillons, on a pu retrouver un échantillon qui a présenté cette variante", ajoute-t-il. Une procédure qui "n'est pas systématique sur l'ensemble des malades prélevés", précise M. Ndiaye. Lire aussi : L'Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF), l'un des laboratoires sénégalais en première ligne de Covid 19, a travaillé en collaboration avec l'unité gambienne du Conseil de la recherche médicale du Royaume-Uni. Le Sénégal connaît une forte augmentation des infections à coronavirus avec une hausse des décès liés au Covid 19 portant le total à 614, soit environ 200 de plus en un mois. Cependant pour Mamadou Ndiaye, la présence du variant Britannique n'est pas liée à cette situation. "Cette variante est étiquetée comme un peu plus contagieuse par rapport à l'ancienne, mais la deuxième vague évolue selon sa propre propagation. Tout ceux qui ont été contaminés pendant la seconde vague, n'ont pas été contaminés par la seconde variante", déclare-t-il. Il rappelle l'importance de respecter les mesures barrières afin de se protéger. Les autorités ont déclaré l'état d'urgence sanitaire à Dakar et à Thiès en raison de la propagation continue du coronavirus dans ces régions. Un couvre-feu nocturne et une interdiction des rassemblements sont en place dans les 2 régions. Le port du masque facial en public reste obligatoire dans tout le pays. A regarder : | Variant anglais du Covid au Sénégal: ce qu'il faut savoir Un institut de recherche local confirme la présence de la variante britannique au Sénégal. Ce pays d'Afrique de l'Ouest connaît une recrudescence des infections à Covid 19. Cette flambée se traduit par une augmentation quotidienne d'environ deux cents nouveaux cas et une douzaine de décès. La présence de la variante Covid 19, plus contagieuse, identifiée pour la première fois au Royaume-Uni, a été confirmée début janvier à la suite d'analyses d'échantillons mais l'information n'a pas été communiquée tout de suite. "Depuis que la variante est apparue, l'ensemble des laboratoires procède de temps en temps à des séquençages", explique Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention au Ministère de la Santé du Sénégal. "Le séquençage se fait sur la base d'un certain nombre de critères à travers un examen d'un certain nombre d'échantillons, on a pu retrouver un échantillon qui a présenté cette variante", ajoute-t-il. Une procédure qui "n'est pas systématique sur l'ensemble des malades prélevés", précise M. Ndiaye. Lire aussi : L'Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF), l'un des laboratoires sénégalais en première ligne de Covid 19, a travaillé en collaboration avec l'unité gambienne du Conseil de la recherche médicale du Royaume-Uni. Le Sénégal connaît une forte augmentation des infections à coronavirus avec une hausse des décès liés au Covid 19 portant le total à 614, soit environ 200 de plus en un mois. Cependant pour Mamadou Ndiaye, la présence du variant Britannique n'est pas liée à cette situation. "Cette variante est étiquetée comme un peu plus contagieuse par rapport à l'ancienne, mais la deuxième vague évolue selon sa propre propagation. Tout ceux qui ont été contaminés pendant la seconde vague, n'ont pas été contaminés par la seconde variante", déclare-t-il. Il rappelle l'importance de respecter les mesures barrières afin de se protéger. Les autorités ont déclaré l'état d'urgence sanitaire à Dakar et à Thiès en raison de la propagation continue du coronavirus dans ces régions. Un couvre-feu nocturne et une interdiction des rassemblements sont en place dans les 2 régions. Le port du masque facial en public reste obligatoire dans tout le pays. A regarder : | https://www.bbc.com/afrique/region-55860348 |
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| Jacob Zuma : l'Afrique du Sud entre scandale, intimidation et peur, selon le rapport de la commission Zondo | Il se lit comme un livre de jeu sur la façon de corrompre un gouvernement. Les scandales et le processus systématique consistant à débarrasser les personnes clés d'importants ministères et d'entreprises publiques lucratives, puis à les remplacer par des alliés proches et des fonctionnaires dociles ont marqué les neuf années du mandat de Jacob Zuma à la présidence de l'Afrique du Sud, selon un rapport accablant. Dans son document colossal de 874 pages sur les allégations de corruption de haut niveau sous Zuma, le juge Raymond Zondo constate que l'ancien président a favorisé les intérêts de la famille Gupta d'origine indienne et de ses proches alliés aux dépens du peuple sud-africain. Tant Zuma que la famille Gupta ont précédemment nié tout acte répréhensible. A surtout lire sur BBC Afrique : L'enquête révèle l'existence de schémas d'abus à chaque étape des marchés publics et l'effondrement de la gouvernance dans les entreprises publiques. Ce processus, appelé "séquestration de l'État", décrit une forme de corruption dans laquelle des entreprises et des hommes politiques conspirent pour influencer le processus décisionnel d'un pays afin de promouvoir leurs propres intérêts. Les Guptas, qui se sont installés en Afrique du Sud en 1993, possédaient un vaste portefeuille d'entreprises qui bénéficiaient de contrats lucratifs avec des ministères et des entreprises publiques sud-africaines. Ils ont également employé plusieurs membres de la famille Zuma - dont le fils du président, Duduzane - à des postes de direction. L'autorité fiscale visée Le juge Zondo constate que le Service des impôts sud-africain (Sars), autrefois considéré comme une institution fiscale de classe mondiale, était l'un des principaux départements visés par la captation de l'État, car "ses capacités d'enquête et d'exécution constituaient un obstacle pour les personnes impliquées dans le crime organisé". Sous la direction de Tom Moyane, un allié de Zuma, l'institution est systématiquement et délibérément affaiblie, selon le rapport. Plus de 2 000 cadres supérieurs hautement qualifiés sont partis, y compris des enquêteurs qui sont chassés par une culture omniprésente de la peur et de l'intimidation. "Zuma a promis le poste de commissaire du Sars à Tom Moyane bien avant que la nomination ne soit faite, malgré le processus alors en cours pour sélectionner la personne appropriée parmi un grand nombre de candidats", indique le rapport. "La seule conclusion possible est que l'organisation a été délibérément capturée et que le président Zuma et M. Moyane ont joué un rôle essentiel dans la capture du Sars et son démantèlement de la manière dont cela a été fait pendant le mandat de M. Moyane en tant que commissaire". "Ce qui s'est passé au Sars était inévitable dès que M. Moyane y a mis les pieds. Il a démantelé les éléments de la gouvernance un par un. C'était plus qu'une simple mauvaise gestion. Il s'est emparé du contrôle de Sars comme si c'était à lui de le faire", poursuit le rapport. La Commission recommande que M. Moyane "soit accusé de parjure en relation avec les faux témoignages qu'il a présentés au Parlement". Aucune recommandation visant à l'inculper pour corruption n'est formulée jusqu'à présent, et il ne fait aucun commentaire à la suite du rapport. Un autre proche allié de Zuma et ancien président du conseil d'administration de South African Airways (SAA), Dudu Myeni, son fils Thalente et plusieurs autres anciens hauts responsables de la SAA sont également fortement impliqués. Sous la direction de Mme Myeni, SAA est devenue "une entité rongée par la corruption et la fraude", selon le rapport. Le juge Zondo constate qu'il existe des preuves "accablantes et corroborées" que Mme Myeni bénéficiait illégalement des ressources de la State Security Agency (SSA) et jouissait de la protection d'agents infiltrés, formés à l'étranger aux stratégies de contre-espionnage et à la collecte de renseignements. Le rapport note que ses liens avec les hauts responsables de la SSA révèle "le pouvoir de Mme Myeni et sa proximité avec le président Zuma". Elle n'a pas fait de commentaire. Le juge Zondo accuse Zuma de fuir la commission "parce qu'il savait que des questions lui seraient posées auxquelles il n'aurait pas pu répondre. C'est l'antithèse de la responsabilité". Zuma refuse de coopérer avec l'enquête, arguant que le juge Zondo est partial à son égard. Cela conduit à l'emprisonnement de l'ancien président en juillet 2021 pour outrage à la cour. Il est libéré sur parole pour raisons médicales en septembre, avant que la Haute Cour n'ordonne son retour en prison en décembre. Zuma a fait appel de cette décision et reste donc en liberté conditionnelle. La procédure de la commission dure plus de 400 jours sur trois ans, avec la comparution de plus de 300 témoins. Plus de 1,7 million de pages de documents sont présentées comme preuves. Bien que la commission soit une commission d'enquête et qu'elle n'ait aucun pouvoir de poursuite, un règlement modifié adopté par le président Cyril Ramaphosa à la fin du mois de juillet permet aux services répressifs d'accéder aux informations obtenues par la commission. Il permet également au personnel de la commission de prendre un emploi ou d'être nommé en tant que consultant par les organismes chargés de l'application de la loi afin d'accélérer les poursuites. L'autorité nationale chargée des poursuites s'est battue pour extrader les frères Gupta, Atul, Rajesh et Tony. On ignore où ils se trouvent actuellement, après avoir fui aux Émirats arabes unis (EAU) en 2018, peu après la destitution de M. Zuma. Il est probable que Zuma, M. Moyane, Mme Myeni et d'autres personnes mises en cause par le rapport du juge Zondo voudront faire vérifier les conclusions par un tribunal - car les révélations ne sont pas définitives. Compte tenu de ce qui s'est passé ces dernières années dans les affaires de séquestration de l'État, une longue bataille juridique risque de s'ensuivre. Ce n'était que le premier des rapports du juge Zondo sur les allégations de corruption sous Zuma. Deux autres seront publiés avant la fin du mois de février. Vous pouvez aussi vous intéresser à : | Jacob Zuma : l'Afrique du Sud entre scandale, intimidation et peur, selon le rapport de la commission Zondo Il se lit comme un livre de jeu sur la façon de corrompre un gouvernement. Les scandales et le processus systématique consistant à débarrasser les personnes clés d'importants ministères et d'entreprises publiques lucratives, puis à les remplacer par des alliés proches et des fonctionnaires dociles ont marqué les neuf années du mandat de Jacob Zuma à la présidence de l'Afrique du Sud, selon un rapport accablant. Dans son document colossal de 874 pages sur les allégations de corruption de haut niveau sous Zuma, le juge Raymond Zondo constate que l'ancien président a favorisé les intérêts de la famille Gupta d'origine indienne et de ses proches alliés aux dépens du peuple sud-africain. Tant Zuma que la famille Gupta ont précédemment nié tout acte répréhensible. A surtout lire sur BBC Afrique : L'enquête révèle l'existence de schémas d'abus à chaque étape des marchés publics et l'effondrement de la gouvernance dans les entreprises publiques. Ce processus, appelé "séquestration de l'État", décrit une forme de corruption dans laquelle des entreprises et des hommes politiques conspirent pour influencer le processus décisionnel d'un pays afin de promouvoir leurs propres intérêts. Les Guptas, qui se sont installés en Afrique du Sud en 1993, possédaient un vaste portefeuille d'entreprises qui bénéficiaient de contrats lucratifs avec des ministères et des entreprises publiques sud-africaines. Ils ont également employé plusieurs membres de la famille Zuma - dont le fils du président, Duduzane - à des postes de direction. L'autorité fiscale visée Le juge Zondo constate que le Service des impôts sud-africain (Sars), autrefois considéré comme une institution fiscale de classe mondiale, était l'un des principaux départements visés par la captation de l'État, car "ses capacités d'enquête et d'exécution constituaient un obstacle pour les personnes impliquées dans le crime organisé". Sous la direction de Tom Moyane, un allié de Zuma, l'institution est systématiquement et délibérément affaiblie, selon le rapport. Plus de 2 000 cadres supérieurs hautement qualifiés sont partis, y compris des enquêteurs qui sont chassés par une culture omniprésente de la peur et de l'intimidation. "Zuma a promis le poste de commissaire du Sars à Tom Moyane bien avant que la nomination ne soit faite, malgré le processus alors en cours pour sélectionner la personne appropriée parmi un grand nombre de candidats", indique le rapport. "La seule conclusion possible est que l'organisation a été délibérément capturée et que le président Zuma et M. Moyane ont joué un rôle essentiel dans la capture du Sars et son démantèlement de la manière dont cela a été fait pendant le mandat de M. Moyane en tant que commissaire". "Ce qui s'est passé au Sars était inévitable dès que M. Moyane y a mis les pieds. Il a démantelé les éléments de la gouvernance un par un. C'était plus qu'une simple mauvaise gestion. Il s'est emparé du contrôle de Sars comme si c'était à lui de le faire", poursuit le rapport. La Commission recommande que M. Moyane "soit accusé de parjure en relation avec les faux témoignages qu'il a présentés au Parlement". Aucune recommandation visant à l'inculper pour corruption n'est formulée jusqu'à présent, et il ne fait aucun commentaire à la suite du rapport. Un autre proche allié de Zuma et ancien président du conseil d'administration de South African Airways (SAA), Dudu Myeni, son fils Thalente et plusieurs autres anciens hauts responsables de la SAA sont également fortement impliqués. Sous la direction de Mme Myeni, SAA est devenue "une entité rongée par la corruption et la fraude", selon le rapport. Le juge Zondo constate qu'il existe des preuves "accablantes et corroborées" que Mme Myeni bénéficiait illégalement des ressources de la State Security Agency (SSA) et jouissait de la protection d'agents infiltrés, formés à l'étranger aux stratégies de contre-espionnage et à la collecte de renseignements. Le rapport note que ses liens avec les hauts responsables de la SSA révèle "le pouvoir de Mme Myeni et sa proximité avec le président Zuma". Elle n'a pas fait de commentaire. Le juge Zondo accuse Zuma de fuir la commission "parce qu'il savait que des questions lui seraient posées auxquelles il n'aurait pas pu répondre. C'est l'antithèse de la responsabilité". Zuma refuse de coopérer avec l'enquête, arguant que le juge Zondo est partial à son égard. Cela conduit à l'emprisonnement de l'ancien président en juillet 2021 pour outrage à la cour. Il est libéré sur parole pour raisons médicales en septembre, avant que la Haute Cour n'ordonne son retour en prison en décembre. Zuma a fait appel de cette décision et reste donc en liberté conditionnelle. La procédure de la commission dure plus de 400 jours sur trois ans, avec la comparution de plus de 300 témoins. Plus de 1,7 million de pages de documents sont présentées comme preuves. Bien que la commission soit une commission d'enquête et qu'elle n'ait aucun pouvoir de poursuite, un règlement modifié adopté par le président Cyril Ramaphosa à la fin du mois de juillet permet aux services répressifs d'accéder aux informations obtenues par la commission. Il permet également au personnel de la commission de prendre un emploi ou d'être nommé en tant que consultant par les organismes chargés de l'application de la loi afin d'accélérer les poursuites. L'autorité nationale chargée des poursuites s'est battue pour extrader les frères Gupta, Atul, Rajesh et Tony. On ignore où ils se trouvent actuellement, après avoir fui aux Émirats arabes unis (EAU) en 2018, peu après la destitution de M. Zuma. Il est probable que Zuma, M. Moyane, Mme Myeni et d'autres personnes mises en cause par le rapport du juge Zondo voudront faire vérifier les conclusions par un tribunal - car les révélations ne sont pas définitives. Compte tenu de ce qui s'est passé ces dernières années dans les affaires de séquestration de l'État, une longue bataille juridique risque de s'ensuivre. Ce n'était que le premier des rapports du juge Zondo sur les allégations de corruption sous Zuma. Deux autres seront publiés avant la fin du mois de février. Vous pouvez aussi vous intéresser à : | https://www.bbc.com/afrique/region-59894053 |
0business
| Un diplômé en chimie, cireur de chaussures en Ethiopie | Chekole Menberu, 27 ans, avait de grands espoirs lorsqu'il a obtenu son diplôme d'ingénieur chimiste, il y a deux ans, en Éthiopie. C'était un moment à savourer, compte tenu des années de labeur et des difficultés qu'il avait traversées pour arriver à ce moment. Pendant des années, il avait ciré des chaussures dans les rues pour pouvoir financer ses études. Lire aussi : Dès son plus jeune âge, M. Chekole a dû chercher du travail dans les rues. Son père est mort alors qu'il était encore jeune et il s'était installé chez ses grands-parents à Fogera, dans la région d'Amhara. Sa mère s'est remariée. Il voulait vraiment aller à l'école mais ses grands-parents ne pouvaient pas se permettre les frais de scolarité et autres dépenses. Il s'est donc rendu chez son oncle et a commencé à travailler comme berger. Mais il continuait à espérer que ses grands-parents l'aideraient. "J'ai continué à harceler mes grands-parents pour qu'ils m'envoient à l'école ", a-t-il déclaré à la BBC. Finalement, son grand-père a accepté sa demande et l'a fait inscrire à une école primaire dans une ville appelée Woreta. Mais l'aide de son grand-père a été interrompue lorsqu'il était en deuxième année de l'école. "J'ai dû déménager et trouver un moyen de m'aider moi-même", dit-il. Avec l'aide d'un ami cireur de chaussures, il a commencé à nettoyer des chaussures. Lire aussi : De la troisième année jusqu'à son inscription à l'université, il a subvenu à ses besoins avec l'argent qu'il gagnait en nettoyant des chaussures après l'école. "Je pensais que le nettoyage de chaussures était un travail qui m'aiderait. Je passais une demi-journée à travailler, et l'autre moitié à étudier", dit-il. "La vie était dure. Mais j'étais encouragé par les histoires de gens qui pensaient comme moi, et qui sont devenus médecins et ingénieurs," témoigne-t-il. Chaque année scolaire lui apportait du stress car il devait acheter un uniforme scolaire, qu'il pouvait à peine se permettre. "L'éducation m'a coûté cher", dit-il. " J'ai eu beaucoup de moments difficiles, mais je n'oublierai jamais à quel point j'étais désespéré les années où je suis passé en 8e et 10e année et l'année où je suis entré à l'université," se rappelle-t-il. Malgré toutes les difficultés qu'il a rencontrées, il a réussi à rejoindre en 2013 l'Université de Bahir Dar, dans la capitale de l'État d'Amhara, où il a étudié le génie chimique. "Il y avait une rumeur selon laquelle le pays a besoin de nombreux ingénieurs dans les industries, et c'est pourquoi j'ai décidé d'étudier l'ingénierie. J'espérais être embauché dès que j'aurais obtenu mon diplôme", dit-il. Son séjour de cinq ans à l'université n'a pas été aussi difficile qu'auparavant. Avec une lettre de sa ville natale indiquant qu'il n'avait personne pour le soutenir, l'université lui payait désormais 200 birr (environ 10 $ ; 5.865 FCFA) par mois. "Je recevais souvent l'aide de mes amis et de mes camarades de dortoir sur le campus. Mais à l'approche du jour de ma remise de diplôme, mon anxiété augmentait en pensant à ce que j'allais faire après avoir obtenu mon diplôme. "J'avais peur d'être au chômage", dit-il. En 2017, M. Chekole a obtenu une Licence en génie chimique et sa tâche immédiate a été de trouver un emploi. Mais il n'a pas encore réussi. "J'ai passé trois mois à chercher un emploi à Addis-Abeba [la capitale éthiopienne]. J'ai marché d'un parc industriel à l'autre dans la ville à la recherche d'un emploi, mais je n'ai pas eu de chance," raconte-t-il. Il s'est rendu dans différentes villes, même jusqu'à Woldia, à environ 520 km au nord d'Addis-Abeba, à la recherche d'un emploi. "J'ai même postulé pour des emplois n'exigeant pas de diplôme. Mais ma candidature a été rejetée à plusieurs reprises par des employeurs qui pensent que je pourrais demander une promotion," explique-t-il. Il a commencé à travailler dans une usine pour 29 birr (1$; 585 FCFA) par jour, mais il est vite parti parce que ce n'était pas suffisant pour survivre. Il est loin d'être seul. Malgré les récents progrès économiques de l'Ethiopie, environ un quart des jeunes (âgés de 15 à 29 ans) des zones urbaines étaient au chômage en 2018, contre 22% en 2016, selon l'Agence centrale des statistiques du pays. M. Chekole s'est donc joint à d'autres diplômés sans emploi pour demander de l'aide à l'État. Mais le gouvernement a déclaré qu'il n'y avait pas de fonds pour les diplômés en génie chimique. Lire aussi : Après des mois de recherche et sans rien à montrer pour son éducation, il est retourné à Bahir Dar - à l'emploi qu'il ne pensait jamais retrouver. "Quand je n'ai plus eu le choix, j'ai décidé de retourner cirer des chaussures," dit-il. Quant à savoir s'il regrette d'être allé à l'école, il dit qu'il ne serait pas aussi en colère s'il n'avait pas été éduqué. "Cette éducation m'a beaucoup coûté, et je n'en ai pas tiré de récompense", dit-il. "Je n'aurais pas sacrifié autant pour cela," confesse-t-il. M. Chekole se plaint que le gouvernement éthiopien se concentre beaucoup sur les questions de politique et de sécurité, plutôt que de créer des emplois pour les chômeurs. "Mes professeurs qui me connaissent depuis l'université sont choqués et se détournent. Mais certains d'entre eux m'encouragent et me donnent de l'argent," raconte-t-il. "Mes amis du campus viennent souvent faire cirer leurs chaussures même quand elles sont propres, juste pour me donner un peu d'argent," témoigne-t-il. Il espère, malgré tout, qu'il trouvera un emploi convenable. "Je vais toujours aux panneaux d'affichage où les emplois sont souvent annoncés", dit-il. Regarder : | Un diplômé en chimie, cireur de chaussures en Ethiopie Chekole Menberu, 27 ans, avait de grands espoirs lorsqu'il a obtenu son diplôme d'ingénieur chimiste, il y a deux ans, en Éthiopie. C'était un moment à savourer, compte tenu des années de labeur et des difficultés qu'il avait traversées pour arriver à ce moment. Pendant des années, il avait ciré des chaussures dans les rues pour pouvoir financer ses études. Lire aussi : Dès son plus jeune âge, M. Chekole a dû chercher du travail dans les rues. Son père est mort alors qu'il était encore jeune et il s'était installé chez ses grands-parents à Fogera, dans la région d'Amhara. Sa mère s'est remariée. Il voulait vraiment aller à l'école mais ses grands-parents ne pouvaient pas se permettre les frais de scolarité et autres dépenses. Il s'est donc rendu chez son oncle et a commencé à travailler comme berger. Mais il continuait à espérer que ses grands-parents l'aideraient. "J'ai continué à harceler mes grands-parents pour qu'ils m'envoient à l'école ", a-t-il déclaré à la BBC. Finalement, son grand-père a accepté sa demande et l'a fait inscrire à une école primaire dans une ville appelée Woreta. Mais l'aide de son grand-père a été interrompue lorsqu'il était en deuxième année de l'école. "J'ai dû déménager et trouver un moyen de m'aider moi-même", dit-il. Avec l'aide d'un ami cireur de chaussures, il a commencé à nettoyer des chaussures. Lire aussi : De la troisième année jusqu'à son inscription à l'université, il a subvenu à ses besoins avec l'argent qu'il gagnait en nettoyant des chaussures après l'école. "Je pensais que le nettoyage de chaussures était un travail qui m'aiderait. Je passais une demi-journée à travailler, et l'autre moitié à étudier", dit-il. "La vie était dure. Mais j'étais encouragé par les histoires de gens qui pensaient comme moi, et qui sont devenus médecins et ingénieurs," témoigne-t-il. Chaque année scolaire lui apportait du stress car il devait acheter un uniforme scolaire, qu'il pouvait à peine se permettre. "L'éducation m'a coûté cher", dit-il. " J'ai eu beaucoup de moments difficiles, mais je n'oublierai jamais à quel point j'étais désespéré les années où je suis passé en 8e et 10e année et l'année où je suis entré à l'université," se rappelle-t-il. Malgré toutes les difficultés qu'il a rencontrées, il a réussi à rejoindre en 2013 l'Université de Bahir Dar, dans la capitale de l'État d'Amhara, où il a étudié le génie chimique. "Il y avait une rumeur selon laquelle le pays a besoin de nombreux ingénieurs dans les industries, et c'est pourquoi j'ai décidé d'étudier l'ingénierie. J'espérais être embauché dès que j'aurais obtenu mon diplôme", dit-il. Son séjour de cinq ans à l'université n'a pas été aussi difficile qu'auparavant. Avec une lettre de sa ville natale indiquant qu'il n'avait personne pour le soutenir, l'université lui payait désormais 200 birr (environ 10 $ ; 5.865 FCFA) par mois. "Je recevais souvent l'aide de mes amis et de mes camarades de dortoir sur le campus. Mais à l'approche du jour de ma remise de diplôme, mon anxiété augmentait en pensant à ce que j'allais faire après avoir obtenu mon diplôme. "J'avais peur d'être au chômage", dit-il. En 2017, M. Chekole a obtenu une Licence en génie chimique et sa tâche immédiate a été de trouver un emploi. Mais il n'a pas encore réussi. "J'ai passé trois mois à chercher un emploi à Addis-Abeba [la capitale éthiopienne]. J'ai marché d'un parc industriel à l'autre dans la ville à la recherche d'un emploi, mais je n'ai pas eu de chance," raconte-t-il. Il s'est rendu dans différentes villes, même jusqu'à Woldia, à environ 520 km au nord d'Addis-Abeba, à la recherche d'un emploi. "J'ai même postulé pour des emplois n'exigeant pas de diplôme. Mais ma candidature a été rejetée à plusieurs reprises par des employeurs qui pensent que je pourrais demander une promotion," explique-t-il. Il a commencé à travailler dans une usine pour 29 birr (1$; 585 FCFA) par jour, mais il est vite parti parce que ce n'était pas suffisant pour survivre. Il est loin d'être seul. Malgré les récents progrès économiques de l'Ethiopie, environ un quart des jeunes (âgés de 15 à 29 ans) des zones urbaines étaient au chômage en 2018, contre 22% en 2016, selon l'Agence centrale des statistiques du pays. M. Chekole s'est donc joint à d'autres diplômés sans emploi pour demander de l'aide à l'État. Mais le gouvernement a déclaré qu'il n'y avait pas de fonds pour les diplômés en génie chimique. Lire aussi : Après des mois de recherche et sans rien à montrer pour son éducation, il est retourné à Bahir Dar - à l'emploi qu'il ne pensait jamais retrouver. "Quand je n'ai plus eu le choix, j'ai décidé de retourner cirer des chaussures," dit-il. Quant à savoir s'il regrette d'être allé à l'école, il dit qu'il ne serait pas aussi en colère s'il n'avait pas été éduqué. "Cette éducation m'a beaucoup coûté, et je n'en ai pas tiré de récompense", dit-il. "Je n'aurais pas sacrifié autant pour cela," confesse-t-il. M. Chekole se plaint que le gouvernement éthiopien se concentre beaucoup sur les questions de politique et de sécurité, plutôt que de créer des emplois pour les chômeurs. "Mes professeurs qui me connaissent depuis l'université sont choqués et se détournent. Mais certains d'entre eux m'encouragent et me donnent de l'argent," raconte-t-il. "Mes amis du campus viennent souvent faire cirer leurs chaussures même quand elles sont propres, juste pour me donner un peu d'argent," témoigne-t-il. Il espère, malgré tout, qu'il trouvera un emploi convenable. "Je vais toujours aux panneaux d'affichage où les emplois sont souvent annoncés", dit-il. Regarder : | https://www.bbc.com/afrique/region-51009118 |
3politics
| De Dos Santos à Mugabe - les querelles sur les inhumations des ex-dirigeants | Dans notre série de lettres de journalistes africains, la Ghanéenne Elizabeth Ohene parle des conflits qui éclatent autour des lieux de sépulture des dirigeants africains.\n\nJe ne suis pas sûre de pouvoir proposer une théorie catégorique pour l'instant, mais il me semble qu'être président en Afrique signifie qu'il y aura une certaine controverse sur votre lieu de repos à votre mort.\n\nJ'ai suivi le différend concernant le lieu d'enterrement de l'ancien président angolais José Eduardo dos Santos, décédé en Espagne le 8 juillet.\n\nL'actuel président João Lourenço et la quatrième épouse de M. Dos Santos veulent ramener son corps au pays pour des funérailles nationales et un enterrement dans un mausolée - ce que nous appellerions ici au Ghana un enterrement digne de ce nom. Mais sa fille Welwitschia "Tchizé" dos Santos souhaite des funérailles privées et une tombe discrète en Espagne, où ses enfants pourront lui rendre visite.\n\nElle dit avoir le soutien de certains de ses frères et sœurs qui font l'objet d'accusations de corruption en Angola et pourraient être arrêtés s'ils rentraient. L'un des enfants Dos Santos affirme que l'État n'a aucune obligation constitutionnelle d'assumer la responsabilité de l'enterrement de son père et que la décision doit revenir à la famille.\n\nCet argument sur les droits de l'État sur le corps d'un président mort semble être récurrent.\n\nEn 2019, une situation étrangement similaire s'est produite au Zimbabwe, lorsque Robert Mugabe est décédé près de deux ans après que le président actuel Emmerson Mnangagwa, soutenu par l'armée, ait mis fin à ses 37 ans de pouvoir. Tout le monde pensait que M. Mugabe serait enterré au Heroes' Acre national dans la capitale, Harare.\n\nAprès tout, c'est lui qui avait construit Heroes' Acre et il avait supervisé l'enterrement de nombre de ses anciens camarades de la lutte de libération, dont Sally, sa première épouse.\n\nM. Mnangagwa a commencé à construire un mausolée impressionnant pour le leader indépendantiste, mais la famille de M. Mugabe n'en a pas voulu, pas après qu'il ait été chassé du pouvoir et trahi par ses lieutenants.\n\nAprès des semaines de discussion, la famille a eu gain de cause et M. Mugabe, héros incontesté de la lutte de libération du Zimbabwe, a été enterré dans son village natal, en l'absence de tout représentant officiel. Même Kenneth Kaunda, premier président zambien après l'indépendance et pacifiste par excellence, n'a pu trouver un lieu de repos l'année dernière sans qu'une dispute n'éclate.\n\nSelon la famille, il voulait être enterré à côté de sa femme et non sur le site officiel désigné par le gouvernement.\n\nPour l'instant, la famille n'a pas insisté sur ses droits et "KK" - comme on appelle affectueusement feu M. Kaunda - repose au parc commémoratif de l'ambassade dans la capitale, Lusaka. Ces disputes autour de cadavres agités ne sont pas nouvelles. Ici, au Ghana, nous sommes rompus à ces questions.\n\nNotre premier dirigeant - Kwame Nkrumah - est mort alors qu'il recevait un traitement médical à Bucarest, en Roumanie.\n\nIl a d'abord été enterré à Conakry, en Guinée, où il vivait en exil. Son corps a ensuite été ramené au Ghana. Des funérailles nationales ont eu lieu dans la capitale, Accra, et il a été enterré dans son village natal de Nkroful.\n\nDes années plus tard, un mausolée digne de ce nom a été construit à Accra, où le corps a été transporté et enterré. De temps en temps, il y a des murmures de sa famille à Nkroful demandant que son corps leur soit rendu.\n\nEn 2012, notre président John Evans Atta-Mills est décédé pendant son mandat et il n'a pas été facile de lui trouver une sépulture.\n\nCertains membres de sa famille souhaitaient que le corps soit envoyé dans son village natal pour y être enterré, mais cet argument n'a pas trouvé beaucoup d'écho à l'époque.\n\nLe premier endroit où le gouvernement a creusé une tombe pour son inhumation a été abandonné car jugé inadapté. Il a finalement été enterré dans un parc.\n\nIl était alors entendu que le parc servirait de lieu de repos pour tous les présidents du Ghana.\n\nDepuis lors, un autre ancien président - Jerry Rawlings - est décédé. Non seulement il n'a pas été conduit là où repose le président Atta-Mills, mais sa famille, dans son village natal, a accusé le gouvernement de s'être approprié le corps.\n\nIl a été enterré dans un cimetière militaire à Accra, avec tous les honneurs militaires.\n\nIl y a quelques semaines, nous avons célébré le 10e anniversaire de la mort d'Atta-Mills.\n\nSa tombe fait toujours l'objet de discussions : qui doit s'en occuper et quelle inscription doit y figurer.\n\nCertains membres de sa famille souhaitent toujours que son corps soit exhumé du parc public d'Accra et transporté dans son village natal pour y être enterré.\n\nJe dois donc conclure que l'un des risques d'être président en Afrique est qu'il n'y aura pas de lieu de repos pour votre corps lorsque vous mourrez. | De Dos Santos à Mugabe - les querelles sur les inhumations des ex-dirigeants Dans notre série de lettres de journalistes africains, la Ghanéenne Elizabeth Ohene parle des conflits qui éclatent autour des lieux de sépulture des dirigeants africains.\n\nJe ne suis pas sûre de pouvoir proposer une théorie catégorique pour l'instant, mais il me semble qu'être président en Afrique signifie qu'il y aura une certaine controverse sur votre lieu de repos à votre mort.\n\nJ'ai suivi le différend concernant le lieu d'enterrement de l'ancien président angolais José Eduardo dos Santos, décédé en Espagne le 8 juillet.\n\nL'actuel président João Lourenço et la quatrième épouse de M. Dos Santos veulent ramener son corps au pays pour des funérailles nationales et un enterrement dans un mausolée - ce que nous appellerions ici au Ghana un enterrement digne de ce nom. Mais sa fille Welwitschia "Tchizé" dos Santos souhaite des funérailles privées et une tombe discrète en Espagne, où ses enfants pourront lui rendre visite.\n\nElle dit avoir le soutien de certains de ses frères et sœurs qui font l'objet d'accusations de corruption en Angola et pourraient être arrêtés s'ils rentraient. L'un des enfants Dos Santos affirme que l'État n'a aucune obligation constitutionnelle d'assumer la responsabilité de l'enterrement de son père et que la décision doit revenir à la famille.\n\nCet argument sur les droits de l'État sur le corps d'un président mort semble être récurrent.\n\nEn 2019, une situation étrangement similaire s'est produite au Zimbabwe, lorsque Robert Mugabe est décédé près de deux ans après que le président actuel Emmerson Mnangagwa, soutenu par l'armée, ait mis fin à ses 37 ans de pouvoir. Tout le monde pensait que M. Mugabe serait enterré au Heroes' Acre national dans la capitale, Harare.\n\nAprès tout, c'est lui qui avait construit Heroes' Acre et il avait supervisé l'enterrement de nombre de ses anciens camarades de la lutte de libération, dont Sally, sa première épouse.\n\nM. Mnangagwa a commencé à construire un mausolée impressionnant pour le leader indépendantiste, mais la famille de M. Mugabe n'en a pas voulu, pas après qu'il ait été chassé du pouvoir et trahi par ses lieutenants.\n\nAprès des semaines de discussion, la famille a eu gain de cause et M. Mugabe, héros incontesté de la lutte de libération du Zimbabwe, a été enterré dans son village natal, en l'absence de tout représentant officiel. Même Kenneth Kaunda, premier président zambien après l'indépendance et pacifiste par excellence, n'a pu trouver un lieu de repos l'année dernière sans qu'une dispute n'éclate.\n\nSelon la famille, il voulait être enterré à côté de sa femme et non sur le site officiel désigné par le gouvernement.\n\nPour l'instant, la famille n'a pas insisté sur ses droits et "KK" - comme on appelle affectueusement feu M. Kaunda - repose au parc commémoratif de l'ambassade dans la capitale, Lusaka. Ces disputes autour de cadavres agités ne sont pas nouvelles. Ici, au Ghana, nous sommes rompus à ces questions.\n\nNotre premier dirigeant - Kwame Nkrumah - est mort alors qu'il recevait un traitement médical à Bucarest, en Roumanie.\n\nIl a d'abord été enterré à Conakry, en Guinée, où il vivait en exil. Son corps a ensuite été ramené au Ghana. Des funérailles nationales ont eu lieu dans la capitale, Accra, et il a été enterré dans son village natal de Nkroful.\n\nDes années plus tard, un mausolée digne de ce nom a été construit à Accra, où le corps a été transporté et enterré. De temps en temps, il y a des murmures de sa famille à Nkroful demandant que son corps leur soit rendu.\n\nEn 2012, notre président John Evans Atta-Mills est décédé pendant son mandat et il n'a pas été facile de lui trouver une sépulture.\n\nCertains membres de sa famille souhaitaient que le corps soit envoyé dans son village natal pour y être enterré, mais cet argument n'a pas trouvé beaucoup d'écho à l'époque.\n\nLe premier endroit où le gouvernement a creusé une tombe pour son inhumation a été abandonné car jugé inadapté. Il a finalement été enterré dans un parc.\n\nIl était alors entendu que le parc servirait de lieu de repos pour tous les présidents du Ghana.\n\nDepuis lors, un autre ancien président - Jerry Rawlings - est décédé. Non seulement il n'a pas été conduit là où repose le président Atta-Mills, mais sa famille, dans son village natal, a accusé le gouvernement de s'être approprié le corps.\n\nIl a été enterré dans un cimetière militaire à Accra, avec tous les honneurs militaires.\n\nIl y a quelques semaines, nous avons célébré le 10e anniversaire de la mort d'Atta-Mills.\n\nSa tombe fait toujours l'objet de discussions : qui doit s'en occuper et quelle inscription doit y figurer.\n\nCertains membres de sa famille souhaitent toujours que son corps soit exhumé du parc public d'Accra et transporté dans son village natal pour y être enterré.\n\nJe dois donc conclure que l'un des risques d'être président en Afrique est qu'il n'y aura pas de lieu de repos pour votre corps lorsque vous mourrez. | https://www.bbc.com/afrique/articles/c9wm08932lxo |
5sports
| Rencontrez la meilleure joueuse de football du Togo | Quelle serait votre réaction si votre fille unique devenait joueuse de football ? C'est le cas Woedikou Mafille, la meilleure buteuse du Togo. Elle s'est adonnée à sa passion malgré les réticences de ses parents dont elle est la seule fille. Mafille est devenue la fierté de ses parents et de tout un peuple en réalisant ses rêves. Un reportage de Franck Noundofinin pour BBC Sport Afrique. Autres reportages de cette émission sportive: Ruth Gbagbi, championne de Taekwando et une fille en Or Marie-Josée Ta Lou : " Je suis drôle, mais sensible " Amadou Ndiaye - Sénégal : 'Les JOJ 2022 permettront d'améliorer nos structures' | Rencontrez la meilleure joueuse de football du Togo Quelle serait votre réaction si votre fille unique devenait joueuse de football ? C'est le cas Woedikou Mafille, la meilleure buteuse du Togo. Elle s'est adonnée à sa passion malgré les réticences de ses parents dont elle est la seule fille. Mafille est devenue la fierté de ses parents et de tout un peuple en réalisant ses rêves. Un reportage de Franck Noundofinin pour BBC Sport Afrique. Autres reportages de cette émission sportive: Ruth Gbagbi, championne de Taekwando et une fille en Or Marie-Josée Ta Lou : " Je suis drôle, mais sensible " Amadou Ndiaye - Sénégal : 'Les JOJ 2022 permettront d'améliorer nos structures' | https://www.bbc.com/afrique/sports-49690083 |
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| Albinisme : De musicien de rue à chanteur pour Madonna | Lazarus Chigwandali a été battu, poursuivi à la machette et presque kidnappé - et tout cela parce qu'il est né avec un albinisme. Mais sa passion pour la musique l'a fait passer du statut de vendeur ambulant à l'extérieur d'un centre commercial de la capitale du Malawi à celui de chanteur pour Madonna à New York, en passant par le célèbre festival du Lac des étoiles. Il a expliqué à la BBC comment la musique l'a aidé à surmonter la stigmatisation et la discrimination. Lazarus est né dans une famille de fermiers à Dedza, dans le centre du Malawi. Ses parents ont eu cinq enfants, et de toute la famille, seuls Lazarus et son jeune frère Peter sont nés avec l'albinisme. Le Malawi compte environ 10 000 personnes atteintes d'albinisme, une maladie qui affecte la production du pigment qui donne leur couleur à la peau, aux cheveux et aux yeux. Ce manque de pigment signifie également que leur peau brûle très facilement. "Nos parents nous attachaient sur leur dos lorsqu'ils travaillaient dans les champs. Après une journée au soleil, nos corps entiers étaient pleins de cloques", a raconté Lazarus à la BBC. "En grandissant, mon frère a développé une blessure à la tête qui ne guérissait pas et qui continuait à grandir. Nous ne pouvions pas nous payer de crème solaire, alors nos parents ont pris la décision de nous enfermer littéralement, mon frère et moi, dans la maison pour nous protéger du Soleil." "Nous étions encore jeunes et c'était vraiment dur pour nous d'être enfermés - nous ne pouvions pas sortir avec nos frères et nous ne pouvions pas jouer avec les autres enfants", se souvient-il. Les fois où Lazare et Peter sortaient, les autres enfants leur jetaient des pierres et les chassaient, pensant qu'ils allaient attraper l'albinisme. À cause de cette discrimination profondément enracinée, Peter savait qu'ils ne pourraient jamais trouver un travail comme les autres habitants du village. Ils avaient toujours aimé voir le groupe de la police locale quand il jouait, alors le frère de Lazarus a suggéré qu'ils se frayent un chemin dans la musique ensemble. Ils n'avaient pas d'instruments, alors ils en ont fabriqué. D'abord, ils ont utilisé des seaux comme tambours. Plus tard, ils ont utilisé une peau de chèvre pour couvrir le tambour et ont attaché un bras en bois et des fils pour faire une guitare. Ils ont joué dans le village et ont commencé à se faire remarquer, mais malheureusement, la blessure à la tête de Pierre s'est aggravée ; il a ensuite développé un cancer de la peau et est mort à l'âge de 12 ans. Lazarus n'avait que 15 ans à l'époque - il était dévasté, mais a décidé de continuer à jouer seul. Quelques années plus tard, Lazarus a voulu se marier, mais il s'est vite rendu compte que la discrimination dont il avait été victime dans son enfance le suivrait dans sa vie d'adulte. "Il était vraiment, vraiment difficile de trouver une femme à épouser car beaucoup de gens décourageaient les femmes de sortir avec moi à cause de mon albinisme", se souvient-il. Lorsqu'il a rencontré une femme et qu'il est allé voir sa famille pour lui demander sa main, leur réaction l'a surpris. "J'ai été littéralement poursuivi par son oncle avec une machette. Il a essayé de me hacher, mais heureusement, il y avait des gens qui l'ont empêché. Cela m'a vraiment blessé ; c'était une expérience très difficile à vivre sur le plan émotionnel." Mais Lazare a persévéré et heureusement, il a trouvé l'amour plus tard. "Heureusement, quand je suis allé voir la famille de la femme avec laquelle je suis marié maintenant, ils ont été accueillants". Bien qu'il ait trouvé l'âme sœur, Lazarus était toujours confronté aux préjugés dans le village et il devait trouver du travail, alors lui et sa femme ont déménagé dans la capitale Lilongwe. Il gagnait très peu d'argent en faisant la manche et, sans maison, ils dormaient sur un étal de marché. En gagnant sa vie dans la rue, Lazare était exposé à des situations dangereuses. Au Malawi et dans d'autres pays d'Afrique de l'Est, de nombreuses personnes croient à tort que les parties du corps des personnes atteintes d'albinisme peuvent apporter la richesse ou la chance. Les personnes atteintes d'albinisme sont fréquemment enlevées, assassinées ou mutilées pour alimenter ce commerce macabre. Lazarus en a été le témoin direct. "Une fois, alors que je me produisais devant un centre commercial, une femme est passée au volant d'une belle voiture. Elle m'a demandé pourquoi je faisais la manche, et j'ai répondu que je voulais gagner de l'argent pour soutenir ma famille", se souvient Lazarus. "Alors, la femme m'a dit : "A partir d'aujourd'hui, ta pauvreté a pris fin". Elle a dit que son mari me paierait pour faire un album de 10 chansons et qu'il paierait 1 million de kwacha (environ 607 254 F CFA) pour chaque chanson." Cette somme d'argent aurait changé la vie du musicien de rue. Lazarus est monté dans la voiture pour rencontrer son mari et a été conduit jusqu'à une grande maison entourée d'une clôture et on lui a demandé d'attendre dans la voiture. Au bout d'un moment, une femme de ménage de la maison est sortie. Elle avait entendu la femme et son mari faire des plans pour vendre Lazare dans la Tanzanie voisine. Elle lui a dit que sa vie était en danger s'il ne sortait pas, alors il s'est enfui. Il a ensuite dénoncé la femme à la police et à l'Association malawite des personnes atteintes d'albinisme, mais il ne sait pas si cela a conduit à des poursuites et à une condamnation. Malgré tout, l'amour de Lazarus pour la musique et sa persévérance ont porté leurs fruits. Alors qu'il faisait la manche devant un centre commercial, un employé d'une ONG l'a filmé en train de jouer et l'a mis en ligne. La vidéo a été partagée dans le monde entier et vue par un producteur de disques basé au Royaume-Uni, qui s'est ensuite rendu au Malawi pour enregistrer un album avec Lazarus, ce qui lui a valu une audience internationale. Lazarus a été diffusé sur la BBC, a fait l'objet d'un documentaire, s'est produit au festival international Lake of Stars au Malawi et s'est même produit pour Madonna à New York. "Avec Lazarus, un grand chanteur et musicien et une voix puissante d'une nouvelle génération au Malawi, qui ne sera pas réduit au silence parce qu'il s'est avéré être né avec l'albinisme !" a tweeté la méga star après l'avoir rencontré dans son pays d'origine. Avec les recettes du disque et l'aide d'un donateur, Lazarus a réuni l'argent nécessaire pour acheter une maison pour sa femme et sa famille. La maison a de hauts murs, garnis de fil de fer barbelé, mais il doit garder un œil vigilant sur ses enfants, dont trois sont également nés avec l'albinisme. "Il est arrivé que quelqu'un saute par-dessus la clôture la nuit pour entrer dans ma maison. Je pense qu'ils essayaient de voler l'un de mes enfants pour le vendre. Heureusement, quelqu'un a vu l'intrus et lui a jeté une pierre pour qu'il s'enfuie", raconte-t-il. Lazare s'inquiète de la sécurité de sa famille à la maison, et de la sienne lorsqu'il sort, mais il n'a guère le choix. "C'est soit je sors et j'essaie de gagner de l'argent pour prendre soin de ma famille, soit j'ai peur de mourir et que ma famille n'ait rien à manger", déplore-t-il, mais il compte ses bénédictions. "Rencontrer Madonna et la voir se produire a été une révélation à bien des égards, mais la plus grande chose pour moi est sans doute de dormir dans ma propre maison, avec des draps de fer au-dessus de ma tête. Cela m'a apporté une joie si profonde, c'est inimaginable", déclare Lazarus. Il fut un temps où je n'avais pas d'endroit où dormir, je n'avais pas de nourriture, je n'avais pas de vêtements et je faisais face à beaucoup de discrimination à cause de la couleur de ma peau. Je chante à ce sujet parce que c'est un rappel de ce que j'ai vécu. Maintenant, les choses vont beaucoup mieux, mais je ne veux pas oublier mon passé." | Albinisme : De musicien de rue à chanteur pour Madonna Lazarus Chigwandali a été battu, poursuivi à la machette et presque kidnappé - et tout cela parce qu'il est né avec un albinisme. Mais sa passion pour la musique l'a fait passer du statut de vendeur ambulant à l'extérieur d'un centre commercial de la capitale du Malawi à celui de chanteur pour Madonna à New York, en passant par le célèbre festival du Lac des étoiles. Il a expliqué à la BBC comment la musique l'a aidé à surmonter la stigmatisation et la discrimination. Lazarus est né dans une famille de fermiers à Dedza, dans le centre du Malawi. Ses parents ont eu cinq enfants, et de toute la famille, seuls Lazarus et son jeune frère Peter sont nés avec l'albinisme. Le Malawi compte environ 10 000 personnes atteintes d'albinisme, une maladie qui affecte la production du pigment qui donne leur couleur à la peau, aux cheveux et aux yeux. Ce manque de pigment signifie également que leur peau brûle très facilement. "Nos parents nous attachaient sur leur dos lorsqu'ils travaillaient dans les champs. Après une journée au soleil, nos corps entiers étaient pleins de cloques", a raconté Lazarus à la BBC. "En grandissant, mon frère a développé une blessure à la tête qui ne guérissait pas et qui continuait à grandir. Nous ne pouvions pas nous payer de crème solaire, alors nos parents ont pris la décision de nous enfermer littéralement, mon frère et moi, dans la maison pour nous protéger du Soleil." "Nous étions encore jeunes et c'était vraiment dur pour nous d'être enfermés - nous ne pouvions pas sortir avec nos frères et nous ne pouvions pas jouer avec les autres enfants", se souvient-il. Les fois où Lazare et Peter sortaient, les autres enfants leur jetaient des pierres et les chassaient, pensant qu'ils allaient attraper l'albinisme. À cause de cette discrimination profondément enracinée, Peter savait qu'ils ne pourraient jamais trouver un travail comme les autres habitants du village. Ils avaient toujours aimé voir le groupe de la police locale quand il jouait, alors le frère de Lazarus a suggéré qu'ils se frayent un chemin dans la musique ensemble. Ils n'avaient pas d'instruments, alors ils en ont fabriqué. D'abord, ils ont utilisé des seaux comme tambours. Plus tard, ils ont utilisé une peau de chèvre pour couvrir le tambour et ont attaché un bras en bois et des fils pour faire une guitare. Ils ont joué dans le village et ont commencé à se faire remarquer, mais malheureusement, la blessure à la tête de Pierre s'est aggravée ; il a ensuite développé un cancer de la peau et est mort à l'âge de 12 ans. Lazarus n'avait que 15 ans à l'époque - il était dévasté, mais a décidé de continuer à jouer seul. Quelques années plus tard, Lazarus a voulu se marier, mais il s'est vite rendu compte que la discrimination dont il avait été victime dans son enfance le suivrait dans sa vie d'adulte. "Il était vraiment, vraiment difficile de trouver une femme à épouser car beaucoup de gens décourageaient les femmes de sortir avec moi à cause de mon albinisme", se souvient-il. Lorsqu'il a rencontré une femme et qu'il est allé voir sa famille pour lui demander sa main, leur réaction l'a surpris. "J'ai été littéralement poursuivi par son oncle avec une machette. Il a essayé de me hacher, mais heureusement, il y avait des gens qui l'ont empêché. Cela m'a vraiment blessé ; c'était une expérience très difficile à vivre sur le plan émotionnel." Mais Lazare a persévéré et heureusement, il a trouvé l'amour plus tard. "Heureusement, quand je suis allé voir la famille de la femme avec laquelle je suis marié maintenant, ils ont été accueillants". Bien qu'il ait trouvé l'âme sœur, Lazarus était toujours confronté aux préjugés dans le village et il devait trouver du travail, alors lui et sa femme ont déménagé dans la capitale Lilongwe. Il gagnait très peu d'argent en faisant la manche et, sans maison, ils dormaient sur un étal de marché. En gagnant sa vie dans la rue, Lazare était exposé à des situations dangereuses. Au Malawi et dans d'autres pays d'Afrique de l'Est, de nombreuses personnes croient à tort que les parties du corps des personnes atteintes d'albinisme peuvent apporter la richesse ou la chance. Les personnes atteintes d'albinisme sont fréquemment enlevées, assassinées ou mutilées pour alimenter ce commerce macabre. Lazarus en a été le témoin direct. "Une fois, alors que je me produisais devant un centre commercial, une femme est passée au volant d'une belle voiture. Elle m'a demandé pourquoi je faisais la manche, et j'ai répondu que je voulais gagner de l'argent pour soutenir ma famille", se souvient Lazarus. "Alors, la femme m'a dit : "A partir d'aujourd'hui, ta pauvreté a pris fin". Elle a dit que son mari me paierait pour faire un album de 10 chansons et qu'il paierait 1 million de kwacha (environ 607 254 F CFA) pour chaque chanson." Cette somme d'argent aurait changé la vie du musicien de rue. Lazarus est monté dans la voiture pour rencontrer son mari et a été conduit jusqu'à une grande maison entourée d'une clôture et on lui a demandé d'attendre dans la voiture. Au bout d'un moment, une femme de ménage de la maison est sortie. Elle avait entendu la femme et son mari faire des plans pour vendre Lazare dans la Tanzanie voisine. Elle lui a dit que sa vie était en danger s'il ne sortait pas, alors il s'est enfui. Il a ensuite dénoncé la femme à la police et à l'Association malawite des personnes atteintes d'albinisme, mais il ne sait pas si cela a conduit à des poursuites et à une condamnation. Malgré tout, l'amour de Lazarus pour la musique et sa persévérance ont porté leurs fruits. Alors qu'il faisait la manche devant un centre commercial, un employé d'une ONG l'a filmé en train de jouer et l'a mis en ligne. La vidéo a été partagée dans le monde entier et vue par un producteur de disques basé au Royaume-Uni, qui s'est ensuite rendu au Malawi pour enregistrer un album avec Lazarus, ce qui lui a valu une audience internationale. Lazarus a été diffusé sur la BBC, a fait l'objet d'un documentaire, s'est produit au festival international Lake of Stars au Malawi et s'est même produit pour Madonna à New York. "Avec Lazarus, un grand chanteur et musicien et une voix puissante d'une nouvelle génération au Malawi, qui ne sera pas réduit au silence parce qu'il s'est avéré être né avec l'albinisme !" a tweeté la méga star après l'avoir rencontré dans son pays d'origine. Avec les recettes du disque et l'aide d'un donateur, Lazarus a réuni l'argent nécessaire pour acheter une maison pour sa femme et sa famille. La maison a de hauts murs, garnis de fil de fer barbelé, mais il doit garder un œil vigilant sur ses enfants, dont trois sont également nés avec l'albinisme. "Il est arrivé que quelqu'un saute par-dessus la clôture la nuit pour entrer dans ma maison. Je pense qu'ils essayaient de voler l'un de mes enfants pour le vendre. Heureusement, quelqu'un a vu l'intrus et lui a jeté une pierre pour qu'il s'enfuie", raconte-t-il. Lazare s'inquiète de la sécurité de sa famille à la maison, et de la sienne lorsqu'il sort, mais il n'a guère le choix. "C'est soit je sors et j'essaie de gagner de l'argent pour prendre soin de ma famille, soit j'ai peur de mourir et que ma famille n'ait rien à manger", déplore-t-il, mais il compte ses bénédictions. "Rencontrer Madonna et la voir se produire a été une révélation à bien des égards, mais la plus grande chose pour moi est sans doute de dormir dans ma propre maison, avec des draps de fer au-dessus de ma tête. Cela m'a apporté une joie si profonde, c'est inimaginable", déclare Lazarus. Il fut un temps où je n'avais pas d'endroit où dormir, je n'avais pas de nourriture, je n'avais pas de vêtements et je faisais face à beaucoup de discrimination à cause de la couleur de ma peau. Je chante à ce sujet parce que c'est un rappel de ce que j'ai vécu. Maintenant, les choses vont beaucoup mieux, mais je ne veux pas oublier mon passé." | https://www.bbc.com/afrique/region-63765960 |
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| Afrique Avenir : WeCashUp veut « alléger » le travail des distributeurs Mobile Money | Cette semaine dans Afrique Avenir, nous nous intéressons au Mobile Money avec le nouveau service de la startup WeCashUp, une plateforme de paiement panafricaine, qui promet « de disrupter l’univers du Mobile money en Afrique ». La start-up propose une application « tout en un » pour faciliter le travail des distributeurs Mobile Money et leur permettre de prendre moins de risque au quotidien. Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir : -Cedric ATANGANA, CEO et co-fondateur de WeCashUp Vous aimeriez aussi: Afrique Avenir: Little Africa, le village parisien de Jacqueline Ngoo Mpii Ces applis qui réinventent les motos-taxi Afrique Avenir : E-cover, la start-up qui transforme des pneus usés en revêtement de sol | Afrique Avenir : WeCashUp veut « alléger » le travail des distributeurs Mobile Money Cette semaine dans Afrique Avenir, nous nous intéressons au Mobile Money avec le nouveau service de la startup WeCashUp, une plateforme de paiement panafricaine, qui promet « de disrupter l’univers du Mobile money en Afrique ». La start-up propose une application « tout en un » pour faciliter le travail des distributeurs Mobile Money et leur permettre de prendre moins de risque au quotidien. Alexandrine Holognon reçoit pour Afrique Avenir : -Cedric ATANGANA, CEO et co-fondateur de WeCashUp Vous aimeriez aussi: Afrique Avenir: Little Africa, le village parisien de Jacqueline Ngoo Mpii Ces applis qui réinventent les motos-taxi Afrique Avenir : E-cover, la start-up qui transforme des pneus usés en revêtement de sol | https://www.bbc.com/afrique/region-54829492 |
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| Omegle: "Je suis utilisé comme un robot d'appât sexuel" sur un site de chat vidéo | Avertissement : cette histoire contient des thèmes adultes dérangeants. Michael avait 14 ans quand il est allé pour la première fois sur le site de chat vidéo Omegle. Il en avait entendu parler à l'école et était intrigué par la réputation de ce site, réputé pour ses rencontres étranges et imprévisibles. Quelques heures après avoir été jumelé au hasard avec des inconnus, il dit avoir été mis en relation avec une femme plus âgée qui l'a persuadé de lui montrer son pénis. "Je ne sais pas si elle était adulte ou non, mais elle était certainement plus âgée que moi", dit-il. "Je me souviens qu'elle m'a demandé si je voulais la voir nue. Elle m'a invité à me branler sur elle. Je l'ai fait parce que j'étais stupide. Si je pouvais revenir en arrière, je m'arrêterais." Michael s'est déconnecté peu après et a continué à s'inquiéter de l'incident. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Mais la curiosité a eu raison de lui et il s'est reconnecté sur le site à ses 18 ans. Cela a déclenché une série d'événements qui, selon lui, non seulement le hantent, mais l'amènent à se demander si cette première femme était vraiment une personne réelle. "J'ai recommencé à aller sur le site et à faire des 'trucs' devant la caméra avec différentes personnes. Du sexe vidéo." Michael dit qu'il est devenu dépendant et a dû "arrêter" après des mois de nombreuses interactions consensuelles et explicites. Il est passé à autre chose et a oublié Omegle jusqu'à un moment d'ennui pendant le confinement l'année dernière. "J'ai fait une rechute et je suis retourné sur le site. Un après-midi, j'ai été associé par hasard à une vidéo de moi sur le site faisant des trucs d'adulte. Quelqu'un avait enregistré une de mes conversations vidéo et l'utilisait depuis au moins un an." Michael dit qu'il s'est immédiatement reconnu dans la vidéo et a su que ce "chat en direct" était une sorte d'arnaque. Il était horrifié mais voulait savoir ce qui se passait et a donc entamé une conversation dans le chat. Rapidement, la personne mystérieuse qui contrôlait la vidéo de lui-même a essayé d'amener Michael à avoir une activité sexuelle. "C'était comme un système très perfectionné avec différentes séquences vidéo. Par exemple, la personne qui tapait dans le chat m'encourageait à me déshabiller, puis elle montrait un montage de sa propre vidéo pour faire croire que j'enlevais mon pantalon. Ils sont allés jusqu'au bout et ont montré une vidéo de moi en train de me masturber." Michael (qui n'a pas voulu partager son vrai nom) dit que c'était convaincant. Il craint que d'autres personnes n'aient été amenées à se livrer à des actes sexuels sur Omegle en pensant avoir une expérience consensuelle en direct avec un autre utilisateur. Michael a pris contact avec la BBC après qu'un précédent article ait mis en lumière ce qui semblait être des incidents d'enfants s'exposant sur Omegle. Omegle se dit "profondément troublé" par l'histoire de Michael et "améliore ses pratiques de modération pour éliminer" ce comportement autant que possible. Lire aussi : Le site basé aux États-Unis, qui fonctionne dans des dizaines de langues, a été lancé en 2009, mais sa popularité a explosé pendant la pandémie, avec environ deux millions de visites par jour. Il est devenu de plus en plus populaire auprès des jeunes grâce aux vidéos virales le concernant sur des applications de réseaux sociaux comme TikTok et YouTube. Le slogan du site est "parler à des inconnus" et un compteur en direct sur le site indique que des dizaines de milliers de personnes sont connectées à tout moment. Le site comporte un avertissement indiquant que des "prédateurs" l'utilisent et qu'il n'est pas destiné aux moins de 18 ans, mais aucun système de vérification de l'âge n'est en place. Il n'y a pas non plus de moyen de signaler des incidents ou de contacter la société, que ce soit en ligne ou par courrier. Michael, 21 ans et originaire de Scandinavie, dit qu'il partage son histoire car il veut que les gens apprennent de son expérience et se demandent qui se trouve de l'autre côté de l'appel vidéo. "Je suis constamment stressé à ce sujet, mais je trouve la paix en sachant qu'au moins on ne voit pas mon visage. Mais cela me fait mal qu'on m'utilise de cette façon pour faire du mal à d'autres personnes. En fait, je crois que c'est de cette façon que j'ai été entraîné sur le site à l'âge de 14 ans, même si je ne peux pas confirmer que l'autre personne était fausse à ce moment-là." Sarah Smith, de l'organisation caritative pour la sécurité sur Internet The Internet Watch Foundation (IWF), a déclaré que ces types d'astuces logicielles sont parfois appelées "putes de cam virtuelles". Lire aussi : "Je ne peux pas imaginer à quel point il doit être pénible de trouver quelqu'un qui utilise une vidéo de soi de cette façon, mais nous voyons ces bots de camera virtuelle être utilisé pour tromper et contraindre les enfants à une activité sexuelle", a-t-elle déclaré. "Nous avons vu des cas où l'on montrait à des enfants des vidéos d'autres enfants, en sachant que cela ne pouvait pas se passer en temps réel parce que nous avions déjà vu cette vidéo ailleurs". "Nous avons vu cela sur de nombreux sites où l'on sait que des enfants participent à des discussions en direct en tête-à-tête." L'IWF dit souhaiter une meilleure modération sur les sites de chat en direct et une réelle vérification de l'âge pour protéger les enfants et tous les utilisateurs de ce genre de comportement. "Nous aimerions également que les utilisateurs soient conscients de ces tromperies. Nous avions l'habitude de dire 'voir c'est croire' mais malheureusement, c'est exactement le contraire qui est vrai avec ce faux logiciel de caméra en direct." Andy Patel, de la société de cyber-sécurité F-Secure, affirme qu'il existe une communauté active de créateurs de bots Omegle qui partagent des astuces et des techniques sur des vidéos YouTube et d'autres forums. Lire aussi : "La plupart des bots de sex-baiting sur Omegle semblent être des scripts très grossiers conçus pour interagir avec le plus grand nombre de personnes possible. La plupart d'entre eux se contentent d'encourager les personnes présentes dans le chat à cliquer sur des liens qui leur permettent de quitter le site et de se rendre ailleurs, où un opérateur humain prend probablement le relais". Je pense que dans le cas de Michael, il est probable qu'il y ait un "opérateur" humain dans les coulisses qui clique sur la séquence vidéo sur Omegle pour la rendre plus crédible." Omegle a été critiqué par ses utilisateurs et d'autres personnes, dont l'IWF, pour ne pas avoir fait assez d'efforts pour modérer le site ou empêcher les enfants d'y accéder. L'enquêteur expert du Bureau des droits de l'homme des Nations unies sur la vente et l'exploitation sexuelle des enfants a contacté la BBC après la publication de notre précédent article. La BBC croit savoir que le bureau a pris contact avec Omegle, mais que l'affaire est à un stade confidentiel de la procédure. Leif K Brooks est le créateur d'Omegle et dirige toujours le site Web. Il affirme que la modération d'Omegle est assurée par un service d'IA entièrement automatisé ainsi que par une société de surveillance tierce dont une équipe surveille le site 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. "Le comportement inapproprié qui s'est produit, bien qu'il ne représente qu'un très faible pourcentage des millions d'interactions quotidiennes, me perturbe profondément et est inacceptable", a-t-il déclaré. "Omegle s'engage pleinement à répondre aux préoccupations soulevées afin qu'une petite minorité de mauvais acteurs ne ruine pas les interactions positives vécues par des millions d'utilisateurs." M. Brooks affirme qu'il n'a aucune preuve de l'utilisation du "bot" de Michael sur son site, et que son nouveau système serait capable de le détecter. | Omegle: "Je suis utilisé comme un robot d'appât sexuel" sur un site de chat vidéo Avertissement : cette histoire contient des thèmes adultes dérangeants. Michael avait 14 ans quand il est allé pour la première fois sur le site de chat vidéo Omegle. Il en avait entendu parler à l'école et était intrigué par la réputation de ce site, réputé pour ses rencontres étranges et imprévisibles. Quelques heures après avoir été jumelé au hasard avec des inconnus, il dit avoir été mis en relation avec une femme plus âgée qui l'a persuadé de lui montrer son pénis. "Je ne sais pas si elle était adulte ou non, mais elle était certainement plus âgée que moi", dit-il. "Je me souviens qu'elle m'a demandé si je voulais la voir nue. Elle m'a invité à me branler sur elle. Je l'ai fait parce que j'étais stupide. Si je pouvais revenir en arrière, je m'arrêterais." Michael s'est déconnecté peu après et a continué à s'inquiéter de l'incident. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Mais la curiosité a eu raison de lui et il s'est reconnecté sur le site à ses 18 ans. Cela a déclenché une série d'événements qui, selon lui, non seulement le hantent, mais l'amènent à se demander si cette première femme était vraiment une personne réelle. "J'ai recommencé à aller sur le site et à faire des 'trucs' devant la caméra avec différentes personnes. Du sexe vidéo." Michael dit qu'il est devenu dépendant et a dû "arrêter" après des mois de nombreuses interactions consensuelles et explicites. Il est passé à autre chose et a oublié Omegle jusqu'à un moment d'ennui pendant le confinement l'année dernière. "J'ai fait une rechute et je suis retourné sur le site. Un après-midi, j'ai été associé par hasard à une vidéo de moi sur le site faisant des trucs d'adulte. Quelqu'un avait enregistré une de mes conversations vidéo et l'utilisait depuis au moins un an." Michael dit qu'il s'est immédiatement reconnu dans la vidéo et a su que ce "chat en direct" était une sorte d'arnaque. Il était horrifié mais voulait savoir ce qui se passait et a donc entamé une conversation dans le chat. Rapidement, la personne mystérieuse qui contrôlait la vidéo de lui-même a essayé d'amener Michael à avoir une activité sexuelle. "C'était comme un système très perfectionné avec différentes séquences vidéo. Par exemple, la personne qui tapait dans le chat m'encourageait à me déshabiller, puis elle montrait un montage de sa propre vidéo pour faire croire que j'enlevais mon pantalon. Ils sont allés jusqu'au bout et ont montré une vidéo de moi en train de me masturber." Michael (qui n'a pas voulu partager son vrai nom) dit que c'était convaincant. Il craint que d'autres personnes n'aient été amenées à se livrer à des actes sexuels sur Omegle en pensant avoir une expérience consensuelle en direct avec un autre utilisateur. Michael a pris contact avec la BBC après qu'un précédent article ait mis en lumière ce qui semblait être des incidents d'enfants s'exposant sur Omegle. Omegle se dit "profondément troublé" par l'histoire de Michael et "améliore ses pratiques de modération pour éliminer" ce comportement autant que possible. Lire aussi : Le site basé aux États-Unis, qui fonctionne dans des dizaines de langues, a été lancé en 2009, mais sa popularité a explosé pendant la pandémie, avec environ deux millions de visites par jour. Il est devenu de plus en plus populaire auprès des jeunes grâce aux vidéos virales le concernant sur des applications de réseaux sociaux comme TikTok et YouTube. Le slogan du site est "parler à des inconnus" et un compteur en direct sur le site indique que des dizaines de milliers de personnes sont connectées à tout moment. Le site comporte un avertissement indiquant que des "prédateurs" l'utilisent et qu'il n'est pas destiné aux moins de 18 ans, mais aucun système de vérification de l'âge n'est en place. Il n'y a pas non plus de moyen de signaler des incidents ou de contacter la société, que ce soit en ligne ou par courrier. Michael, 21 ans et originaire de Scandinavie, dit qu'il partage son histoire car il veut que les gens apprennent de son expérience et se demandent qui se trouve de l'autre côté de l'appel vidéo. "Je suis constamment stressé à ce sujet, mais je trouve la paix en sachant qu'au moins on ne voit pas mon visage. Mais cela me fait mal qu'on m'utilise de cette façon pour faire du mal à d'autres personnes. En fait, je crois que c'est de cette façon que j'ai été entraîné sur le site à l'âge de 14 ans, même si je ne peux pas confirmer que l'autre personne était fausse à ce moment-là." Sarah Smith, de l'organisation caritative pour la sécurité sur Internet The Internet Watch Foundation (IWF), a déclaré que ces types d'astuces logicielles sont parfois appelées "putes de cam virtuelles". Lire aussi : "Je ne peux pas imaginer à quel point il doit être pénible de trouver quelqu'un qui utilise une vidéo de soi de cette façon, mais nous voyons ces bots de camera virtuelle être utilisé pour tromper et contraindre les enfants à une activité sexuelle", a-t-elle déclaré. "Nous avons vu des cas où l'on montrait à des enfants des vidéos d'autres enfants, en sachant que cela ne pouvait pas se passer en temps réel parce que nous avions déjà vu cette vidéo ailleurs". "Nous avons vu cela sur de nombreux sites où l'on sait que des enfants participent à des discussions en direct en tête-à-tête." L'IWF dit souhaiter une meilleure modération sur les sites de chat en direct et une réelle vérification de l'âge pour protéger les enfants et tous les utilisateurs de ce genre de comportement. "Nous aimerions également que les utilisateurs soient conscients de ces tromperies. Nous avions l'habitude de dire 'voir c'est croire' mais malheureusement, c'est exactement le contraire qui est vrai avec ce faux logiciel de caméra en direct." Andy Patel, de la société de cyber-sécurité F-Secure, affirme qu'il existe une communauté active de créateurs de bots Omegle qui partagent des astuces et des techniques sur des vidéos YouTube et d'autres forums. Lire aussi : "La plupart des bots de sex-baiting sur Omegle semblent être des scripts très grossiers conçus pour interagir avec le plus grand nombre de personnes possible. La plupart d'entre eux se contentent d'encourager les personnes présentes dans le chat à cliquer sur des liens qui leur permettent de quitter le site et de se rendre ailleurs, où un opérateur humain prend probablement le relais". Je pense que dans le cas de Michael, il est probable qu'il y ait un "opérateur" humain dans les coulisses qui clique sur la séquence vidéo sur Omegle pour la rendre plus crédible." Omegle a été critiqué par ses utilisateurs et d'autres personnes, dont l'IWF, pour ne pas avoir fait assez d'efforts pour modérer le site ou empêcher les enfants d'y accéder. L'enquêteur expert du Bureau des droits de l'homme des Nations unies sur la vente et l'exploitation sexuelle des enfants a contacté la BBC après la publication de notre précédent article. La BBC croit savoir que le bureau a pris contact avec Omegle, mais que l'affaire est à un stade confidentiel de la procédure. Leif K Brooks est le créateur d'Omegle et dirige toujours le site Web. Il affirme que la modération d'Omegle est assurée par un service d'IA entièrement automatisé ainsi que par une société de surveillance tierce dont une équipe surveille le site 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. "Le comportement inapproprié qui s'est produit, bien qu'il ne représente qu'un très faible pourcentage des millions d'interactions quotidiennes, me perturbe profondément et est inacceptable", a-t-il déclaré. "Omegle s'engage pleinement à répondre aux préoccupations soulevées afin qu'une petite minorité de mauvais acteurs ne ruine pas les interactions positives vécues par des millions d'utilisateurs." M. Brooks affirme qu'il n'a aucune preuve de l'utilisation du "bot" de Michael sur son site, et que son nouveau système serait capable de le détecter. | https://www.bbc.com/afrique/monde-56719766 |
2health
| Covid : un Indien a reçu au moins huit injections de vaccin contre le Covid | Un homme en Inde s'est fait vacciner au moins huit fois l'année dernière avec le vaccin Covid-19, selon un responsable de la santé. Brahmdeo Mandal, 65 ans, a affirmé avoir reçu 11 doses du vaccin dans l'État de Bihar. Le facteur à la retraite a déclaré que les vaccins l'avaient aidé à se débarrasser de ses douleurs et à "rester en bonne santé". Il a affirmé n'avoir souffert d'aucun effet indésirable. M. Mandal a finalement été empêché de prendre ce qu'il prétendait être son 12ème vaccin dans un camp la semaine dernière. Une enquête est en cours pour découvrir comment M. Mandal, qui vit avec sa famille dans le district de Madhepura, a réussi à se faire vacciner plusieurs fois. "Nous avons déjà trouvé des preuves qu'il a reçu huit injections à quatre endroits différents", indique Amarendra Pratap Shahi, chirurgien civil de Madhepura, à la BBC. Depuis le début de la vaccination, le 16 janvier de l'année dernière, l'Inde a principalement administré deux vaccins fabriqués localement, Covishield et Covaxin. Les vaccins à deux doses ont un intervalle de 12 à 16 semaines et de quatre à six semaines après la première dose respectivement. La vaccination est volontaire et plus de 90 000 centres, pour la plupart gérés par l'État, proposent des injections dans tout le pays. Il s'agit notamment de camps de vaccination qui proposent des vaccins sans rendez-vous et sans inscription préalable en ligne. Pour s'inscrire, le bénéficiaire doit fournir une preuve d'identité - une carte biométrique, une carte d'électeur ou un permis de conduire, parmi 10 documents. Les données recueillies sur les sites sont téléchargées sur le portail indien des vaccins, CoWin. Les premières investigations avaient révélé que M. Mandal avait réussi à prendre "deux vaccins à une demi-heure d'intervalle" le même jour et que chacun de ces vaccins "était enregistré sur le portail". "Nous sommes perplexes quant à la façon dont cela a pu se produire. Il semble qu'il y ait une défaillance du portail. Nous essayons également de déterminer s'il y a eu une quelconque négligence de la part des personnes qui gèrent les centres de vaccination", ajoute M. Shahi. Chandrakant Lahariya, expert en santé publique, a déclaré à la BBC que la "seule façon" que cela puisse se produire est que les données de vaccination des sites soient téléchargées sur le portail après un long délai. "Mais je m'étonne toujours qu'il n'ait pas été détecté après tant de vaccinations sur une si longue période". M. Mandal, qui a conservé des notes manuscrites détaillées sur les dates, les horaires et les camps, affirme avoir reçu 11 doses entre février et décembre de l'année dernière. Il a raconté à la BBC qu'il s'est rendu dans des camps de vaccination à travers Madhepura et même dans au moins deux districts voisins - dont l'un à plus de 100 km - pour recevoir les vaccins. Il a utilisé différentes cartes d'identité pour s'inscrire sur ces sites. M. Mandal a confié qu'il avait été un "charlatan pratiquant" dans son village avant de devenir facteur et qu'il "s'y connaissait en maladies". "Après avoir pris les vaccins, mes douleurs corporelles ont disparu. Avant, j'avais mal aux genoux et je marchais avec une canne. Maintenant, je n'en ai plus. Je me sens bien." La fièvre, les maux de tête, la fatigue et les douleurs - le plus souvent légères à modérées - sont les effets secondaires les plus fréquemment signalés après avoir reçu un vaccin Covid-19. Les réactions allergiques graves sont plus rares. "Vous aurez généralement ces réactions après la première et la deuxième dose. Les doses multiples de ces vaccins devraient être relativement inoffensives, car les anticorps ont déjà été formés et les vaccins sont constitués de composants inoffensifs", a précisé le Dr Lahariya. Quelque 65 % de la population adulte indienne est entièrement vaccinée et environ 91 % a reçu au moins une dose. Les chiffres dans le Bihar sont plus faibles : 36 % de la population adulte est entièrement vaccinée et 49 % a reçu au moins une dose. | Covid : un Indien a reçu au moins huit injections de vaccin contre le Covid Un homme en Inde s'est fait vacciner au moins huit fois l'année dernière avec le vaccin Covid-19, selon un responsable de la santé. Brahmdeo Mandal, 65 ans, a affirmé avoir reçu 11 doses du vaccin dans l'État de Bihar. Le facteur à la retraite a déclaré que les vaccins l'avaient aidé à se débarrasser de ses douleurs et à "rester en bonne santé". Il a affirmé n'avoir souffert d'aucun effet indésirable. M. Mandal a finalement été empêché de prendre ce qu'il prétendait être son 12ème vaccin dans un camp la semaine dernière. Une enquête est en cours pour découvrir comment M. Mandal, qui vit avec sa famille dans le district de Madhepura, a réussi à se faire vacciner plusieurs fois. "Nous avons déjà trouvé des preuves qu'il a reçu huit injections à quatre endroits différents", indique Amarendra Pratap Shahi, chirurgien civil de Madhepura, à la BBC. Depuis le début de la vaccination, le 16 janvier de l'année dernière, l'Inde a principalement administré deux vaccins fabriqués localement, Covishield et Covaxin. Les vaccins à deux doses ont un intervalle de 12 à 16 semaines et de quatre à six semaines après la première dose respectivement. La vaccination est volontaire et plus de 90 000 centres, pour la plupart gérés par l'État, proposent des injections dans tout le pays. Il s'agit notamment de camps de vaccination qui proposent des vaccins sans rendez-vous et sans inscription préalable en ligne. Pour s'inscrire, le bénéficiaire doit fournir une preuve d'identité - une carte biométrique, une carte d'électeur ou un permis de conduire, parmi 10 documents. Les données recueillies sur les sites sont téléchargées sur le portail indien des vaccins, CoWin. Les premières investigations avaient révélé que M. Mandal avait réussi à prendre "deux vaccins à une demi-heure d'intervalle" le même jour et que chacun de ces vaccins "était enregistré sur le portail". "Nous sommes perplexes quant à la façon dont cela a pu se produire. Il semble qu'il y ait une défaillance du portail. Nous essayons également de déterminer s'il y a eu une quelconque négligence de la part des personnes qui gèrent les centres de vaccination", ajoute M. Shahi. Chandrakant Lahariya, expert en santé publique, a déclaré à la BBC que la "seule façon" que cela puisse se produire est que les données de vaccination des sites soient téléchargées sur le portail après un long délai. "Mais je m'étonne toujours qu'il n'ait pas été détecté après tant de vaccinations sur une si longue période". M. Mandal, qui a conservé des notes manuscrites détaillées sur les dates, les horaires et les camps, affirme avoir reçu 11 doses entre février et décembre de l'année dernière. Il a raconté à la BBC qu'il s'est rendu dans des camps de vaccination à travers Madhepura et même dans au moins deux districts voisins - dont l'un à plus de 100 km - pour recevoir les vaccins. Il a utilisé différentes cartes d'identité pour s'inscrire sur ces sites. M. Mandal a confié qu'il avait été un "charlatan pratiquant" dans son village avant de devenir facteur et qu'il "s'y connaissait en maladies". "Après avoir pris les vaccins, mes douleurs corporelles ont disparu. Avant, j'avais mal aux genoux et je marchais avec une canne. Maintenant, je n'en ai plus. Je me sens bien." La fièvre, les maux de tête, la fatigue et les douleurs - le plus souvent légères à modérées - sont les effets secondaires les plus fréquemment signalés après avoir reçu un vaccin Covid-19. Les réactions allergiques graves sont plus rares. "Vous aurez généralement ces réactions après la première et la deuxième dose. Les doses multiples de ces vaccins devraient être relativement inoffensives, car les anticorps ont déjà été formés et les vaccins sont constitués de composants inoffensifs", a précisé le Dr Lahariya. Quelque 65 % de la population adulte indienne est entièrement vaccinée et environ 91 % a reçu au moins une dose. Les chiffres dans le Bihar sont plus faibles : 36 % de la population adulte est entièrement vaccinée et 49 % a reçu au moins une dose. | https://www.bbc.com/afrique/monde-59896423 |
5sports
| Wadie Jary: comment le CS Chebba s'attaque au patron du football tunisien | La Fédération Tunisienne de Football (FTF) et son président Wadie Jary ont volontairement induit en erreur la plus haute autorité de justice sportive, le Tribunal arbitral du sport (TAS), selon les déclarations d'un club au centre d'une suspension controversée. Le Croissant Sportif Chebbien (CS Chebba), suspendu par la FTF en octobre dernier, assure que celle-ci a déposé au TAS une traduction erronnée pour s'assurer que sa sanction ne soit pas annulée. Après avoir terminé huitième la saison 2019-2020 pour ses débuts en Ligue 1, le club a été suspendu un an et relégué en 4e division en octobre dernier - officiellement, pour ne pas avoir rempli les formalités d'inscription à temps pour la saison 2020-2021. Après le rejet du TAS, le 30 novembre, de la demande de sursis à l'exécution du CS Chebba, lors d'un jugement préliminaire avant le lancement de la nouvelle saison tunisienne, des émeutes ont éclaté dans la petite ville méditerranéenne. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Épris d'un grand sentiment d'injustice, les manifestants ont brûlé des pneus et jeté des pierres aux policiers qui ont répliqué par des gaz lacrymogènes. « Jary ne m'a pas seulement puni moi, il a puni le club, toute la ville, la jeunesse de Chebba » explique à BBC Sport Afrique Taoufik Mkacher, le président du CS Chebba. Au mois de mai, le TAS rendra un jugement définitif sur l'affaire qui divise le football tunisien. Si la plus haute cour sportive s'accorde avec le point de vue du CS Chebba sur le caractère supposé faux de la traduction, Jary, en tant que premier représentant de la FTF, et Wajdi Awadi, le Secrétaire général de l'instance qui a rempli la déclaration, pourraient faire face à une enquête de la FIFA pour une possible violation de son code éthique. Interrogé par la BBC, Jary n'a pas répondu aux accusations du CS Chebba qui a déposé une plainte au pénal contre lui, mais le nouveau membre du Comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) a nié toute faute durant ses neuf ans à la tête de la FTF. Le CS Chebba assure que sa suspension, décidée par le bureau fédéral de la FTF le 17 octobre 2020, était une décision politique. Selon lui, la suspension était en fait une punition suite aux déclarations du président du CS Chebba, Taoufik Mkacher, début 2020. Mkacher a publiquement dénoncé, à plusieurs occasions, un manque de transparence au sein de la gestion financière de la FTF, a appelé à un audit indépendant de la FTF, et s'est plusieurs fois opposé à Jary. "Vous n'avez pas le droit de critiquer la FTF en Tunisie" assure Mkacher. "Depuis le 14 janvier [ndlr : 2011, le jour où le Président Ben Ali fut poussé à l'exil], vous avez le droit de critiquer le président de la République, le chef du gouvernement, les ministres, tout le monde, sauf Wadie Jary". "Nous étions dirigés par un dictateur en Tunisie [ndlr : Ben Ali] - aujourd'hui, nous avons un dictateur du sport. On ne peut plus continuer comme ça". "J'ai lu le rapport 2018 des affaires financières de la FTF, j'ai constaté des infractions au-delà du domaine de l'imaginable et suggéré un audit de la FTF. Depuis ce jour-là, nous sommes à couteaux tirés". Selon Mkacher, son club a été sanctionné par la FTF à sept occasions différentes, et jusqu'ici, aucun appel n'a été jugé. Le 12 octobre, Mkacher et le Secrétaire général du CS Chebba ont été suspendus pour deux ans (décision qui a également fait l'objet d'un appel) avant que la FTF ne suspende et ne rétrograde le club, cinq jours plus tard. La décision a également déclenché la colère à Chebba, où le maire a démissionné en protestation. Une grève générale s'en est suivie et les supporters du club ont bloqué les routes de la ville avec des barricades et des pneus brûlés. « Les manifestations ont commencé après que j'ai été exclu par la FTF, mais au lieu de calmer les choses, Jary a ensuite ordonné les sanctions du 17 octobre » poursuit Mkacher. « Chebba est une petite station balnéaire. Il n'y avait encore jamais eu de grève générale jusqu'ici ». « En privé, tous les présidents de club [ndlr : de Ligue 1] sont derrière le CS Chebba, parce que ce qui nous est arrivé pourrait arriver à n'importe lequel d'entre eux, mais ils n'osent pas parler publiquement ». L'une des réactions les plus étonnantes fut l'embarquement pour l'Italie de 300 membres du club (des joueurs des équipes de jeunes, des membres du personnel du club et leur famille) à bord de bateaux de pêche, après avoir menacé d'émigrer en réponse aux manifestations. Aucun des bateaux décorés aux couleurs vertes de Chebba n'ont atteint l'Italie jusqu'ici, ayant dû faire demi-tour après avoir atteint les eaux internationales et été dissuadés par les garde-côtes. "Fraude, falsification et parjure" Le 9 février 2021, le CS Chebba a déposé une plainte pénale au Tribunal de première instance de Tunis contre Jary, le Secrétaire général de la FTF Wajdi Awadi et le traducteur Anouar Sediri pour fraude supposée, falsification de documents et parjure. Selon la plainte examinée par la BBC, le club déclare que la FTF a délibérément traduit incorrectement pour le TAS, de l'arable au français, sa décision du 17 octobre à l'encontre de Chebba. Lire aussi : Le nœud du litige se trouve dans un seul mot : « suspension » qui fut traduit en français par « mise en inactivité ». Un point déterminant puisque selon les statuts de la FTF, la suspension d'un club constitue une punition qui ne peut être infligée qu'à la suite d'une Assemblée générale. La FTF n'ayant pas tenu d'Assemblée générale, selon le club, elle n'avait donc pas le pouvoir statutaire de suspendre le CS Chebba. (La décision de mise en inactivité d'un club - dont l'objet est d'aider un club en difficulté à mettre de l'ordre dans ses affaires sans mettre en danger son statut - peut être prise par le bureau fédéral de la FTF sans qu'une telle assemblée ne se tienne). Le CS Chebba a entrepris de faire retraduire de l'arabe au français la décision originelle de la FTF par trois traducteurs assementés. Ils ont tous utilisé le mot « suspension » dans leur traduction, et non « mise en inactivité ». En novembre dernier, Mkacher a rendu visite à Sediri, le traducteur qui avait certifié la traduction française remise au TAS par Awadi, le SG de la FTF. En présence d'un huissier de justice, dont la BBC a lu le rapport de conversation, Sediri a retraduit la décision et a cette fois utilisé le terme « suspension ». Le CS Chebba soutient également dans sa plainte pénale que Sediri « a avoué (…) en présence d'un huissier notaire qu'Awadi lui a présenté un document traduit et l'a informé que (…) Jary lui passe le salut et lui demande d'authentifier cette traduction. » C'est ce qu'a fait Sediri avant de se rendre compte de son erreur, selon Mkacher qui ajoute que : « l'huissier de justice était avec nous quand Sediri s'est excusé ». À l'instar de la FTF, Mkacher a soumis sa plainte au TAS. La BBC a demandé à Jary, Awadi et Sediri de s'exprimer sur ces accusations, mais n'a reçu aucune réponse à ce jour. En novembre 2020, le CS Chebba a déposé une plainte criminelle contre Jary auprès d'une cour tunisienne. Moncef Lahmar, le directeur de communication du club a détaillé un ensemble d'accusations dont ceux d'abus de confiance et abus de position, largement basés sur les conclusions d'un rapport administratif et fiscal de la FTF mené par une branche du ministère tunisien des Finances fin 2018. Le rapport ministériel de 214 pages, auquel la BBC a eu accès, énumère un certain nombre d'irrégularités supposées au sein de la FTF, dont plusieurs doubles paiements à divers employés et fournisseurs, la non-déclaration et le non-paiement d'impôts, ainsi que l'incapacité à tenir ses comptes comme requis. Lire aussi : Football : un match amical Tunisie-Turquie La diffusion du football menacée en Tunisie Au centre de ces multiples accusations que Lahmar a porté à l'attention du ministère public tunisien figurent les allégations de double paiement de billets d'avion de joueurs, de séjours d'hôtel de l'équipe nationale, de médicaments et services médicaux, et entre autres, de salaires d'employés de la FTF. Le rapport fait également état du fait, qu'entre 2013-2016, en payant certains employés ou fournisseurs, la FTF a déduit des impôts à la source, mais n'a pas déclaré ces montants - d'environ 315 000 $ - aux autorités compétentes, ce pour quoi elle dut payer des pénalités de retard. Il apparaît également que la FTF n'a pas payé assez d'impôts lors de deux saisons domestiques. « Des violations commises dans la gestion de documents officiels de la Fédération sont considérés comme des actes de faits passibles de poursuites pénales » conclut le rapport. Étant donné que la FTF est partiellement financée par le gouvernement, l'affaire relève de l'intérêt public en Tunisie, et le rapport précise que Jary est responsable de la gestion des fonds de la FTF. Dans la loi tunisienne, en cas de grave violation statutaire d'une association sportive, son conseil d'administration est dissous et son président est tenu pour responsable de l'infraction, avant que le dossier ne soit ensuite transmis au ministère public. La plainte de Lahmar était la cinquième que le ministère public recevait à l'encontre de Jary l'an dernier. Aucune suite n'y a été donnée. Le problème d'évasion fiscale supposée de la FTF fut également l'objet d'une plainte d'une organisation tunisienne non-gouvernementale appelée I Watch et affiliée à Transparency International, en juin 2020. Lire aussi : La plainte d'I Watch portait principalement sur l'évasion fiscale d'environ 300 000 $ de la FTF en 2016, lorsque l'instance ramena des vêtements de sport de son sponsor en Tunisie. « Malgré le refus justifié d'exemption fiscale par le ministère, la FTF a bénéficié d'une exemption fiscale via des stratagèmes », écrivait en 2018 la direction générale du Trésor Public. Jary n'a pas répondu à la BBC lorsqu'elle l'a questionné sur cette affaire, mais a communiqué un démenti de l'ensemble des accusations portées contre lui. L'instance dirigeante du Football mondial est déjà au courant de plusieurs accusations portées contre la gestion de Jary de la FTF, après que le ministre tunisien des Sports de l'époque a fait part de certaines préoccupations, dans une lettre détaillée à la Secrétaire générale de la FIFA Fatma Samoura en octobre 2018, soit un mois après la sortie du rapport gouvernemental. Selon les mots écrits par la ministre des Sports de l'époque, Majdouline Cherni, le bureau fédéral de la FTF, dont Jary à sa tête, a : « failli à ses devoirs et ses obligations en violant les lois internes du pays, les Statuts, Réglements et code éthique de la FIFA, ainsi que la charte olympique ». « La FIFA a été informée de la série d'accusations portées contre la FTF » a admis un porte-parole de la FIFA à BBC Sport Afrique. « La FIFA a demandé à la FTF sa position sur ces accusations et une réponse a été envoyée à la ministre des Sports de l'époque, clarifiant le fait que plusieurs des allégations impliquaient des questions de gouvernance qui étaient traitées en concordance avec les réglementations de la FIFA ». Fin février, la FIFA a conduit un audit de la FTF. Parallèlement, la Commission d'Éthique de la FIFA a reçu des plaintes contre la FTF, mais un porte-parole de l'instance a déclaré ne pas pouvoir commenter « si oui ou non une enquête était en cours ». « Toute information que la Commission d'Éthique de la FIFA pourrait vouloir partager sera communiquée en fonction de leurs indications », a fait savoir un porte-parole de la FIFA. Reste à savoir quel impact, s'il y en a un, auront ces dernières accusations de traduction du CS Chebba, un club qui se bat pour retrouver les sommets d'une ligue qu'il lui aura fallu 60 ans pour atteindre. Suite à la plainte du club contre Jary auprès du Comité national olympique tunisien en octobre dernier, l'instance l'a suspendu pour quatre ans, statuant qu'il avait « transgressé les codes éthiques olympiques nationaux et internationaux ». L'instance olympique a déclaré qu'elle transmettrait toutes plaintes contre Jary, « qui ne relèvent pas de notre compétence » au Comité international olympique et à la FIFA. Lire aussi : Cette dernière ainsi que la CAF ont fait peu cas de cette suspension, la jugeant comme une ingérence extérieure (interdite par la FIFA) dans la gestion de la FTF. Au mois de janvier, la Commission de gouvernance de la CAF a adjugé que Jary n'avait pas de problème d'éthique suffisamment sérieux qui l'empêche d'être candidat à une place au sein de son Comité exécutif. Certains estiment que Jary aurait dû être exclu pour avoir enfreint les lois de la FIFA et de la FTF (ainsi que de la CAF) en matière de devoir de neutralité, lorsqu'il a paru soutenir la candidature à la présidence de la Tunisie du Premier ministre d'alors, Youssef Chahed, en l'accompagnant dans des voyages de campagne en 2019. Photographié au moins une fois assis aux côtés de Chahed lors d'un meeting l'année dernière, Jary a été proposé par le parti politique de ce dernier pour devenir « chef du gouvernement ». « Jary est un homme politique », affirme Mkacher. « Il m'a appelé pour me demander de soutenir Chahed. Pour lui, la Fédération est une question d'argent et de politique ». La BBC a envoyé plus de 30 questions à Jary, couvrant un ensemble de sujets. « Je nie catégoriquement et radicalement toutes les allégations et accusations objets de vos questions », a répondu dans un email l'homme âgé de 48 ans. D'ici un mois, le Tribunal arbitral du sport statuera sur le litige qui oppose le club de la ville côtière et la puissante FTF, et pourrait inciter, par ses conclusions, un changement de direction dans la gestion du football tunisien. | Wadie Jary: comment le CS Chebba s'attaque au patron du football tunisien La Fédération Tunisienne de Football (FTF) et son président Wadie Jary ont volontairement induit en erreur la plus haute autorité de justice sportive, le Tribunal arbitral du sport (TAS), selon les déclarations d'un club au centre d'une suspension controversée. Le Croissant Sportif Chebbien (CS Chebba), suspendu par la FTF en octobre dernier, assure que celle-ci a déposé au TAS une traduction erronnée pour s'assurer que sa sanction ne soit pas annulée. Après avoir terminé huitième la saison 2019-2020 pour ses débuts en Ligue 1, le club a été suspendu un an et relégué en 4e division en octobre dernier - officiellement, pour ne pas avoir rempli les formalités d'inscription à temps pour la saison 2020-2021. Après le rejet du TAS, le 30 novembre, de la demande de sursis à l'exécution du CS Chebba, lors d'un jugement préliminaire avant le lancement de la nouvelle saison tunisienne, des émeutes ont éclaté dans la petite ville méditerranéenne. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Épris d'un grand sentiment d'injustice, les manifestants ont brûlé des pneus et jeté des pierres aux policiers qui ont répliqué par des gaz lacrymogènes. « Jary ne m'a pas seulement puni moi, il a puni le club, toute la ville, la jeunesse de Chebba » explique à BBC Sport Afrique Taoufik Mkacher, le président du CS Chebba. Au mois de mai, le TAS rendra un jugement définitif sur l'affaire qui divise le football tunisien. Si la plus haute cour sportive s'accorde avec le point de vue du CS Chebba sur le caractère supposé faux de la traduction, Jary, en tant que premier représentant de la FTF, et Wajdi Awadi, le Secrétaire général de l'instance qui a rempli la déclaration, pourraient faire face à une enquête de la FIFA pour une possible violation de son code éthique. Interrogé par la BBC, Jary n'a pas répondu aux accusations du CS Chebba qui a déposé une plainte au pénal contre lui, mais le nouveau membre du Comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) a nié toute faute durant ses neuf ans à la tête de la FTF. Le CS Chebba assure que sa suspension, décidée par le bureau fédéral de la FTF le 17 octobre 2020, était une décision politique. Selon lui, la suspension était en fait une punition suite aux déclarations du président du CS Chebba, Taoufik Mkacher, début 2020. Mkacher a publiquement dénoncé, à plusieurs occasions, un manque de transparence au sein de la gestion financière de la FTF, a appelé à un audit indépendant de la FTF, et s'est plusieurs fois opposé à Jary. "Vous n'avez pas le droit de critiquer la FTF en Tunisie" assure Mkacher. "Depuis le 14 janvier [ndlr : 2011, le jour où le Président Ben Ali fut poussé à l'exil], vous avez le droit de critiquer le président de la République, le chef du gouvernement, les ministres, tout le monde, sauf Wadie Jary". "Nous étions dirigés par un dictateur en Tunisie [ndlr : Ben Ali] - aujourd'hui, nous avons un dictateur du sport. On ne peut plus continuer comme ça". "J'ai lu le rapport 2018 des affaires financières de la FTF, j'ai constaté des infractions au-delà du domaine de l'imaginable et suggéré un audit de la FTF. Depuis ce jour-là, nous sommes à couteaux tirés". Selon Mkacher, son club a été sanctionné par la FTF à sept occasions différentes, et jusqu'ici, aucun appel n'a été jugé. Le 12 octobre, Mkacher et le Secrétaire général du CS Chebba ont été suspendus pour deux ans (décision qui a également fait l'objet d'un appel) avant que la FTF ne suspende et ne rétrograde le club, cinq jours plus tard. La décision a également déclenché la colère à Chebba, où le maire a démissionné en protestation. Une grève générale s'en est suivie et les supporters du club ont bloqué les routes de la ville avec des barricades et des pneus brûlés. « Les manifestations ont commencé après que j'ai été exclu par la FTF, mais au lieu de calmer les choses, Jary a ensuite ordonné les sanctions du 17 octobre » poursuit Mkacher. « Chebba est une petite station balnéaire. Il n'y avait encore jamais eu de grève générale jusqu'ici ». « En privé, tous les présidents de club [ndlr : de Ligue 1] sont derrière le CS Chebba, parce que ce qui nous est arrivé pourrait arriver à n'importe lequel d'entre eux, mais ils n'osent pas parler publiquement ». L'une des réactions les plus étonnantes fut l'embarquement pour l'Italie de 300 membres du club (des joueurs des équipes de jeunes, des membres du personnel du club et leur famille) à bord de bateaux de pêche, après avoir menacé d'émigrer en réponse aux manifestations. Aucun des bateaux décorés aux couleurs vertes de Chebba n'ont atteint l'Italie jusqu'ici, ayant dû faire demi-tour après avoir atteint les eaux internationales et été dissuadés par les garde-côtes. "Fraude, falsification et parjure" Le 9 février 2021, le CS Chebba a déposé une plainte pénale au Tribunal de première instance de Tunis contre Jary, le Secrétaire général de la FTF Wajdi Awadi et le traducteur Anouar Sediri pour fraude supposée, falsification de documents et parjure. Selon la plainte examinée par la BBC, le club déclare que la FTF a délibérément traduit incorrectement pour le TAS, de l'arable au français, sa décision du 17 octobre à l'encontre de Chebba. Lire aussi : Le nœud du litige se trouve dans un seul mot : « suspension » qui fut traduit en français par « mise en inactivité ». Un point déterminant puisque selon les statuts de la FTF, la suspension d'un club constitue une punition qui ne peut être infligée qu'à la suite d'une Assemblée générale. La FTF n'ayant pas tenu d'Assemblée générale, selon le club, elle n'avait donc pas le pouvoir statutaire de suspendre le CS Chebba. (La décision de mise en inactivité d'un club - dont l'objet est d'aider un club en difficulté à mettre de l'ordre dans ses affaires sans mettre en danger son statut - peut être prise par le bureau fédéral de la FTF sans qu'une telle assemblée ne se tienne). Le CS Chebba a entrepris de faire retraduire de l'arabe au français la décision originelle de la FTF par trois traducteurs assementés. Ils ont tous utilisé le mot « suspension » dans leur traduction, et non « mise en inactivité ». En novembre dernier, Mkacher a rendu visite à Sediri, le traducteur qui avait certifié la traduction française remise au TAS par Awadi, le SG de la FTF. En présence d'un huissier de justice, dont la BBC a lu le rapport de conversation, Sediri a retraduit la décision et a cette fois utilisé le terme « suspension ». Le CS Chebba soutient également dans sa plainte pénale que Sediri « a avoué (…) en présence d'un huissier notaire qu'Awadi lui a présenté un document traduit et l'a informé que (…) Jary lui passe le salut et lui demande d'authentifier cette traduction. » C'est ce qu'a fait Sediri avant de se rendre compte de son erreur, selon Mkacher qui ajoute que : « l'huissier de justice était avec nous quand Sediri s'est excusé ». À l'instar de la FTF, Mkacher a soumis sa plainte au TAS. La BBC a demandé à Jary, Awadi et Sediri de s'exprimer sur ces accusations, mais n'a reçu aucune réponse à ce jour. En novembre 2020, le CS Chebba a déposé une plainte criminelle contre Jary auprès d'une cour tunisienne. Moncef Lahmar, le directeur de communication du club a détaillé un ensemble d'accusations dont ceux d'abus de confiance et abus de position, largement basés sur les conclusions d'un rapport administratif et fiscal de la FTF mené par une branche du ministère tunisien des Finances fin 2018. Le rapport ministériel de 214 pages, auquel la BBC a eu accès, énumère un certain nombre d'irrégularités supposées au sein de la FTF, dont plusieurs doubles paiements à divers employés et fournisseurs, la non-déclaration et le non-paiement d'impôts, ainsi que l'incapacité à tenir ses comptes comme requis. Lire aussi : Football : un match amical Tunisie-Turquie La diffusion du football menacée en Tunisie Au centre de ces multiples accusations que Lahmar a porté à l'attention du ministère public tunisien figurent les allégations de double paiement de billets d'avion de joueurs, de séjours d'hôtel de l'équipe nationale, de médicaments et services médicaux, et entre autres, de salaires d'employés de la FTF. Le rapport fait également état du fait, qu'entre 2013-2016, en payant certains employés ou fournisseurs, la FTF a déduit des impôts à la source, mais n'a pas déclaré ces montants - d'environ 315 000 $ - aux autorités compétentes, ce pour quoi elle dut payer des pénalités de retard. Il apparaît également que la FTF n'a pas payé assez d'impôts lors de deux saisons domestiques. « Des violations commises dans la gestion de documents officiels de la Fédération sont considérés comme des actes de faits passibles de poursuites pénales » conclut le rapport. Étant donné que la FTF est partiellement financée par le gouvernement, l'affaire relève de l'intérêt public en Tunisie, et le rapport précise que Jary est responsable de la gestion des fonds de la FTF. Dans la loi tunisienne, en cas de grave violation statutaire d'une association sportive, son conseil d'administration est dissous et son président est tenu pour responsable de l'infraction, avant que le dossier ne soit ensuite transmis au ministère public. La plainte de Lahmar était la cinquième que le ministère public recevait à l'encontre de Jary l'an dernier. Aucune suite n'y a été donnée. Le problème d'évasion fiscale supposée de la FTF fut également l'objet d'une plainte d'une organisation tunisienne non-gouvernementale appelée I Watch et affiliée à Transparency International, en juin 2020. Lire aussi : La plainte d'I Watch portait principalement sur l'évasion fiscale d'environ 300 000 $ de la FTF en 2016, lorsque l'instance ramena des vêtements de sport de son sponsor en Tunisie. « Malgré le refus justifié d'exemption fiscale par le ministère, la FTF a bénéficié d'une exemption fiscale via des stratagèmes », écrivait en 2018 la direction générale du Trésor Public. Jary n'a pas répondu à la BBC lorsqu'elle l'a questionné sur cette affaire, mais a communiqué un démenti de l'ensemble des accusations portées contre lui. L'instance dirigeante du Football mondial est déjà au courant de plusieurs accusations portées contre la gestion de Jary de la FTF, après que le ministre tunisien des Sports de l'époque a fait part de certaines préoccupations, dans une lettre détaillée à la Secrétaire générale de la FIFA Fatma Samoura en octobre 2018, soit un mois après la sortie du rapport gouvernemental. Selon les mots écrits par la ministre des Sports de l'époque, Majdouline Cherni, le bureau fédéral de la FTF, dont Jary à sa tête, a : « failli à ses devoirs et ses obligations en violant les lois internes du pays, les Statuts, Réglements et code éthique de la FIFA, ainsi que la charte olympique ». « La FIFA a été informée de la série d'accusations portées contre la FTF » a admis un porte-parole de la FIFA à BBC Sport Afrique. « La FIFA a demandé à la FTF sa position sur ces accusations et une réponse a été envoyée à la ministre des Sports de l'époque, clarifiant le fait que plusieurs des allégations impliquaient des questions de gouvernance qui étaient traitées en concordance avec les réglementations de la FIFA ». Fin février, la FIFA a conduit un audit de la FTF. Parallèlement, la Commission d'Éthique de la FIFA a reçu des plaintes contre la FTF, mais un porte-parole de l'instance a déclaré ne pas pouvoir commenter « si oui ou non une enquête était en cours ». « Toute information que la Commission d'Éthique de la FIFA pourrait vouloir partager sera communiquée en fonction de leurs indications », a fait savoir un porte-parole de la FIFA. Reste à savoir quel impact, s'il y en a un, auront ces dernières accusations de traduction du CS Chebba, un club qui se bat pour retrouver les sommets d'une ligue qu'il lui aura fallu 60 ans pour atteindre. Suite à la plainte du club contre Jary auprès du Comité national olympique tunisien en octobre dernier, l'instance l'a suspendu pour quatre ans, statuant qu'il avait « transgressé les codes éthiques olympiques nationaux et internationaux ». L'instance olympique a déclaré qu'elle transmettrait toutes plaintes contre Jary, « qui ne relèvent pas de notre compétence » au Comité international olympique et à la FIFA. Lire aussi : Cette dernière ainsi que la CAF ont fait peu cas de cette suspension, la jugeant comme une ingérence extérieure (interdite par la FIFA) dans la gestion de la FTF. Au mois de janvier, la Commission de gouvernance de la CAF a adjugé que Jary n'avait pas de problème d'éthique suffisamment sérieux qui l'empêche d'être candidat à une place au sein de son Comité exécutif. Certains estiment que Jary aurait dû être exclu pour avoir enfreint les lois de la FIFA et de la FTF (ainsi que de la CAF) en matière de devoir de neutralité, lorsqu'il a paru soutenir la candidature à la présidence de la Tunisie du Premier ministre d'alors, Youssef Chahed, en l'accompagnant dans des voyages de campagne en 2019. Photographié au moins une fois assis aux côtés de Chahed lors d'un meeting l'année dernière, Jary a été proposé par le parti politique de ce dernier pour devenir « chef du gouvernement ». « Jary est un homme politique », affirme Mkacher. « Il m'a appelé pour me demander de soutenir Chahed. Pour lui, la Fédération est une question d'argent et de politique ». La BBC a envoyé plus de 30 questions à Jary, couvrant un ensemble de sujets. « Je nie catégoriquement et radicalement toutes les allégations et accusations objets de vos questions », a répondu dans un email l'homme âgé de 48 ans. D'ici un mois, le Tribunal arbitral du sport statuera sur le litige qui oppose le club de la ville côtière et la puissante FTF, et pourrait inciter, par ses conclusions, un changement de direction dans la gestion du football tunisien. | https://www.bbc.com/afrique/sports-46312814 |
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| La santé bucco-dentaire en cinq points | Avez vous déjà consulté un dentiste ? Combien de fois le faites vous dans l'année ? La santé bucco-dentaire bien qu'importante est souvent négligée surtout dans les pays africains. Pourtant selon Dr Francine Jupkwo, chirurgienne dentiste camerounaise, les maladies bucco-dentaires affectent tout le corps si elles ne sont pas correctement traitées. 1. Les maladies bucco dentaires tuent aussi Beaucoup de personnes ne consultent le dentiste que lorsqu'elles ressentent des douleurs à la dent pourtant l'Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne que "les maladies et affections bucco-dentaires sont à l'origine d'une importante charge de morbidité dans de nombreux pays et font ressentir leurs effets tout au long de la vie, en provoquant une gêne, des douleurs, des lésions défigurantes, voire même la mort. Les facteurs de risque sont les mêmes que pour d'autres grandes maladies non transmissibles". 2. Les types de maladies bucco dentaires A lire aussi : 3. La carie dentaire La carie dentaire est la principale maladie. Elle touche trois quarts de la population mondiale. Elle fait partie des maladies carieuses. La carie dentaire évolue en trois phases : - la carie de l'émail : à ce stade un petit trou se forme. Ici on ne ressent pas la douleur. - la carie de la dentine touche la sensibilité dentaire. Dans cette deuxième phase, la dent devient sensible au froid, au chaud ainsi qu'aux aliments sucrés et acides. Les douleurs dues à la carie sont inconstantes, d'intensité variable et localisées à la dent concernée. - la carie pulpite se manifeste par des douleurs très violentes. Un abcès se crée. Les microbes peuvent circuler et atteindre d'autres organes du corps puis entrainer une septicémie. - la cellulite : un amas de pue se localise dans la dent infectée. Le pue abondant se loge dans les espaces normalement occupés par les muscles. Le patient peut mourir d'asphixie en s'étouffant. 5. La prévention Pour prévenir la carie dentaire et les autres maladies bucco-dentaires, les experts recommandent une alimentation équilibrée riches en fibres. Consommer donc beaucoup de fruits. Eviter les sucrerie notamment les pâtisseries et confiseries , bref les aliments contenant du nitrate de carbone sont à bannir. Eviter l'alcool. 4. Le brossage de dent, la bonne méthode Se brosser les dents reste la meilleure façon de prévenir la carie dentaire. Les dentistes recommandent d'utiliser la technique de brossage à la verticale ou la circulaire c'est à dire aller de la gencive vers la dent. Après les dents, il faut brosser la langue et le palet qui eux aussi entrent dans le processus de mastication des aliments. Selon les experts, il est nécessaire de se brosser les dents pendant trois minutes trois fois par jour après chaque repas important. A défaut d'un brossage complet après le déjeuner par exemple, vous pouvez vous rincer la bouche avec un verre d'eau ou mâcher un chewing-gum sans sucre qui va recueillir les débris alimentaires. Pensez à changer votre brosse à dent au tous les trois mois au minimum. Les meilleures dentifrices sont celles qui contiennent le fluor. Il renforce les dents. Le blanchissement dentaire est à éviter selon Dr Francine Jupkwo. Beaucoup de produits utilisés pour se blanchir les dents peuvent détruire la dentine membrane qui se trouve à l'intérieur de l'émail. | La santé bucco-dentaire en cinq points Avez vous déjà consulté un dentiste ? Combien de fois le faites vous dans l'année ? La santé bucco-dentaire bien qu'importante est souvent négligée surtout dans les pays africains. Pourtant selon Dr Francine Jupkwo, chirurgienne dentiste camerounaise, les maladies bucco-dentaires affectent tout le corps si elles ne sont pas correctement traitées. 1. Les maladies bucco dentaires tuent aussi Beaucoup de personnes ne consultent le dentiste que lorsqu'elles ressentent des douleurs à la dent pourtant l'Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne que "les maladies et affections bucco-dentaires sont à l'origine d'une importante charge de morbidité dans de nombreux pays et font ressentir leurs effets tout au long de la vie, en provoquant une gêne, des douleurs, des lésions défigurantes, voire même la mort. Les facteurs de risque sont les mêmes que pour d'autres grandes maladies non transmissibles". 2. Les types de maladies bucco dentaires A lire aussi : 3. La carie dentaire La carie dentaire est la principale maladie. Elle touche trois quarts de la population mondiale. Elle fait partie des maladies carieuses. La carie dentaire évolue en trois phases : - la carie de l'émail : à ce stade un petit trou se forme. Ici on ne ressent pas la douleur. - la carie de la dentine touche la sensibilité dentaire. Dans cette deuxième phase, la dent devient sensible au froid, au chaud ainsi qu'aux aliments sucrés et acides. Les douleurs dues à la carie sont inconstantes, d'intensité variable et localisées à la dent concernée. - la carie pulpite se manifeste par des douleurs très violentes. Un abcès se crée. Les microbes peuvent circuler et atteindre d'autres organes du corps puis entrainer une septicémie. - la cellulite : un amas de pue se localise dans la dent infectée. Le pue abondant se loge dans les espaces normalement occupés par les muscles. Le patient peut mourir d'asphixie en s'étouffant. 5. La prévention Pour prévenir la carie dentaire et les autres maladies bucco-dentaires, les experts recommandent une alimentation équilibrée riches en fibres. Consommer donc beaucoup de fruits. Eviter les sucrerie notamment les pâtisseries et confiseries , bref les aliments contenant du nitrate de carbone sont à bannir. Eviter l'alcool. 4. Le brossage de dent, la bonne méthode Se brosser les dents reste la meilleure façon de prévenir la carie dentaire. Les dentistes recommandent d'utiliser la technique de brossage à la verticale ou la circulaire c'est à dire aller de la gencive vers la dent. Après les dents, il faut brosser la langue et le palet qui eux aussi entrent dans le processus de mastication des aliments. Selon les experts, il est nécessaire de se brosser les dents pendant trois minutes trois fois par jour après chaque repas important. A défaut d'un brossage complet après le déjeuner par exemple, vous pouvez vous rincer la bouche avec un verre d'eau ou mâcher un chewing-gum sans sucre qui va recueillir les débris alimentaires. Pensez à changer votre brosse à dent au tous les trois mois au minimum. Les meilleures dentifrices sont celles qui contiennent le fluor. Il renforce les dents. Le blanchissement dentaire est à éviter selon Dr Francine Jupkwo. Beaucoup de produits utilisés pour se blanchir les dents peuvent détruire la dentine membrane qui se trouve à l'intérieur de l'émail. | https://www.bbc.com/afrique/region-56416804 |
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| Covid : la course scientifique pour trouver des personnes résistantes à l'infection au coronavirus | Avez-vous été en contact étroit avec des personnes atteintes de Covid-19 et n'avez jamais été infecté ? Avez-vous fait des tests PCR ou immunologiques et ils sont revenus négatifs ? Si votre réponse est oui, vous pourriez être l'une des rares personnes au monde à posséder une résistance génétique au SRAS-Cov-2, le virus à l'origine du Covid-19. Et si c'est le cas, vous pourriez détenir des informations "très précieuses" sur la manière de prévenir cette maladie qui a causé plus de cinq millions de décès dans le monde. C'est pourquoi un groupe de scientifiques de 10 pays mène une recherche pour trouver ces personnes résistantes au SRAS-Cov-2. A surtout lire sur BBC Afrique : Les chercheurs l'ont annoncé dans la revue Nature et ont depuis recruté plus de 500 personnes à tester pour savoir si elles sont porteuses de cette résistance génétique. "Nous recherchons les membres d'une famille, un couple marié, par exemple, dont l'un était gravement malade et l'autre s'en occupait, sans avoir contracté l'infection à aucun moment", explique à BBC Mundo Sara Espinosa, de l'Institut national de pédiatrie du Mexique. "Il peut aussi s'agir d'un travailleur de la santé, par exemple un médecin qui a été exposé en s'occupant de patients malades et positifs et qui n'a jamais eu l'infection", ajoute Mme Espinosa, qui coordonne le Consortium international Covid pour les études génétiques humaines au Mexique. "Dans ces cas, nous pourrions parler d'un patient qui est peut-être résistant. En d'autres termes, une personne qui possède dans ses gènes un mécanisme par lequel le virus ne peut pas provoquer le processus infectieux." Le candidat "idéal", expliquent les chercheurs, est une personne qui a été exposée à plusieurs reprises au virus et qui n'a jamais été infectée. Cette personne devait avoir obtenu un résultat négatif aux tests PCR après avoir été exposée au virus. Et une fois soumise à un test d'anticorps, celui-ci doit être négatif et montrer que la personne n'a pas développé d'anticorps contre le virus car, même si elle a été exposée au virus, elle n'a jamais été infectée. "La personne résistante devait avoir été en contact étroit avec la personne infectée et ne présenter aucun symptôme, mais nous devons également confirmer que le virus n'a pas confirmé l'infection avec un test PCR négatif et un test d'anticorps immunologique négatif", explique le Dr Espinosa. Nous savons maintenant que de nombreuses personnes peuvent être infectées par le virus et ne pas développer de symptômes de la maladie. Mais les chercheurs soulignent que ces personnes ne présentant pas de symptômes ne sont pas nécessairement résistantes au SRAS-Cov-2, et qu'elles peuvent avoir le virus et le transmettre à d'autres. "Une personne asymptomatique peut être infectée, avoir le virus et le transmettre à d'autres personnes", explique l'immunologiste Evangelos Andreakos de la Fondation de recherche biomédicale d'Athènes, qui fait également partie du Consortium Covid pour les études génétiques humaines (COVIDHGE). "Le processus biologique d'un patient asymptomatique est différent et nous ne recherchons pas ces personnes pour cette étude. "La catégorie que nous recherchons est celle des personnes résistantes qui ne sont pas infectées par le virus. Autrement dit, bien que le virus puisse être en contact avec les voies respiratoires de cette personne, il ne parvient pas à pénétrer dans les cellules et à s'y répliquer", explique le chercheur. L'introduction du SRAS-Cov-2 dans des populations du monde entier a permis aux scientifiques d'étudier les grandes différences dans les processus d'infection du virus, allant des infections asymptomatiques aux infections potentiellement mortelles. Depuis décembre 2019, date à laquelle le virus a été détecté pour la première fois, les connaissances sur la maladie covid-19, potentiellement mortelle, et sur la susceptibilité génétique qui rend certaines personnes plus malades que d'autres, se sont accrues. Cependant, on sait encore peu de choses sur la base génétique de la résistance au SRAS-Cov-2. Les scientifiques soulignent que cette résistance, bien que rare, existe, car elle a été observée avec d'autres maladies infectieuses. "Nous pensons que cette résistance est très rare car c'est ce que nous avons constaté avec d'autres maladies infectieuses. Nous avons vu des cas d'individus présentant des variantes génétiques qui les ont rendus résistants à l'infection par le VIH", explique le Dr Andreakos. "Et nous avons également des précédents pour la résistance à la malaria et à la drépanocytose", ajoute-t-il. Les chercheurs procèdent à une analyse de l'ADN des volontaires dans le but de détecter les régions différentes et de les comparer avec les personnes qui ont été infectées par le virus. L'objectif ultime, selon les chercheurs, est de pouvoir développer une thérapie ou un traitement pour prévenir l'infection par le SRAS-Cov-2. "L'objectif principal est de comprendre et de connaître le mécanisme par lequel certains changements génétiques n'entraînent pas le processus infectieux", explique le Dr Sara Espinosa à BBC Mundo. "Et ces connaissances peuvent permettre de trouver des médicaments efficaces contre le SRAS-Cov-2. "Parce que jusqu'à présent, les médicaments dont nous disposons servent à réduire les complications de la maladie, mais nous n'avons pas de médicaments contre le micro-organisme en tant que tel". "Et cette recherche a également pour but d'aider à trouver ces médicaments. Les chercheurs soulignent que l'identification de ces personnes résistantes au SRAS-Cov-2 est "une tâche énorme", mais ils sont convaincus qu'ils les trouveront. "Nous savons qu'il y a un certain nombre de personnes qui ont peut-être cette immunité, ce changement génétique qui confère une résistance. Nous avons déjà recruté environ 500 personnes et les études génétiques sont déjà en cours", explique Sara Espinosa. "La recherche n'est pas facile, mais elle est très importante et même si nous identifions quelques personnes, elles peuvent fournir beaucoup d'informations précieuses. Et c'est pourquoi cet effort est fait dans le monde entier". En Amérique latine, outre le Mexique, l'étude génétique humaine de Covid est également menée en Colombie et au Brésil. | Covid : la course scientifique pour trouver des personnes résistantes à l'infection au coronavirus Avez-vous été en contact étroit avec des personnes atteintes de Covid-19 et n'avez jamais été infecté ? Avez-vous fait des tests PCR ou immunologiques et ils sont revenus négatifs ? Si votre réponse est oui, vous pourriez être l'une des rares personnes au monde à posséder une résistance génétique au SRAS-Cov-2, le virus à l'origine du Covid-19. Et si c'est le cas, vous pourriez détenir des informations "très précieuses" sur la manière de prévenir cette maladie qui a causé plus de cinq millions de décès dans le monde. C'est pourquoi un groupe de scientifiques de 10 pays mène une recherche pour trouver ces personnes résistantes au SRAS-Cov-2. A surtout lire sur BBC Afrique : Les chercheurs l'ont annoncé dans la revue Nature et ont depuis recruté plus de 500 personnes à tester pour savoir si elles sont porteuses de cette résistance génétique. "Nous recherchons les membres d'une famille, un couple marié, par exemple, dont l'un était gravement malade et l'autre s'en occupait, sans avoir contracté l'infection à aucun moment", explique à BBC Mundo Sara Espinosa, de l'Institut national de pédiatrie du Mexique. "Il peut aussi s'agir d'un travailleur de la santé, par exemple un médecin qui a été exposé en s'occupant de patients malades et positifs et qui n'a jamais eu l'infection", ajoute Mme Espinosa, qui coordonne le Consortium international Covid pour les études génétiques humaines au Mexique. "Dans ces cas, nous pourrions parler d'un patient qui est peut-être résistant. En d'autres termes, une personne qui possède dans ses gènes un mécanisme par lequel le virus ne peut pas provoquer le processus infectieux." Le candidat "idéal", expliquent les chercheurs, est une personne qui a été exposée à plusieurs reprises au virus et qui n'a jamais été infectée. Cette personne devait avoir obtenu un résultat négatif aux tests PCR après avoir été exposée au virus. Et une fois soumise à un test d'anticorps, celui-ci doit être négatif et montrer que la personne n'a pas développé d'anticorps contre le virus car, même si elle a été exposée au virus, elle n'a jamais été infectée. "La personne résistante devait avoir été en contact étroit avec la personne infectée et ne présenter aucun symptôme, mais nous devons également confirmer que le virus n'a pas confirmé l'infection avec un test PCR négatif et un test d'anticorps immunologique négatif", explique le Dr Espinosa. Nous savons maintenant que de nombreuses personnes peuvent être infectées par le virus et ne pas développer de symptômes de la maladie. Mais les chercheurs soulignent que ces personnes ne présentant pas de symptômes ne sont pas nécessairement résistantes au SRAS-Cov-2, et qu'elles peuvent avoir le virus et le transmettre à d'autres. "Une personne asymptomatique peut être infectée, avoir le virus et le transmettre à d'autres personnes", explique l'immunologiste Evangelos Andreakos de la Fondation de recherche biomédicale d'Athènes, qui fait également partie du Consortium Covid pour les études génétiques humaines (COVIDHGE). "Le processus biologique d'un patient asymptomatique est différent et nous ne recherchons pas ces personnes pour cette étude. "La catégorie que nous recherchons est celle des personnes résistantes qui ne sont pas infectées par le virus. Autrement dit, bien que le virus puisse être en contact avec les voies respiratoires de cette personne, il ne parvient pas à pénétrer dans les cellules et à s'y répliquer", explique le chercheur. L'introduction du SRAS-Cov-2 dans des populations du monde entier a permis aux scientifiques d'étudier les grandes différences dans les processus d'infection du virus, allant des infections asymptomatiques aux infections potentiellement mortelles. Depuis décembre 2019, date à laquelle le virus a été détecté pour la première fois, les connaissances sur la maladie covid-19, potentiellement mortelle, et sur la susceptibilité génétique qui rend certaines personnes plus malades que d'autres, se sont accrues. Cependant, on sait encore peu de choses sur la base génétique de la résistance au SRAS-Cov-2. Les scientifiques soulignent que cette résistance, bien que rare, existe, car elle a été observée avec d'autres maladies infectieuses. "Nous pensons que cette résistance est très rare car c'est ce que nous avons constaté avec d'autres maladies infectieuses. Nous avons vu des cas d'individus présentant des variantes génétiques qui les ont rendus résistants à l'infection par le VIH", explique le Dr Andreakos. "Et nous avons également des précédents pour la résistance à la malaria et à la drépanocytose", ajoute-t-il. Les chercheurs procèdent à une analyse de l'ADN des volontaires dans le but de détecter les régions différentes et de les comparer avec les personnes qui ont été infectées par le virus. L'objectif ultime, selon les chercheurs, est de pouvoir développer une thérapie ou un traitement pour prévenir l'infection par le SRAS-Cov-2. "L'objectif principal est de comprendre et de connaître le mécanisme par lequel certains changements génétiques n'entraînent pas le processus infectieux", explique le Dr Sara Espinosa à BBC Mundo. "Et ces connaissances peuvent permettre de trouver des médicaments efficaces contre le SRAS-Cov-2. "Parce que jusqu'à présent, les médicaments dont nous disposons servent à réduire les complications de la maladie, mais nous n'avons pas de médicaments contre le micro-organisme en tant que tel". "Et cette recherche a également pour but d'aider à trouver ces médicaments. Les chercheurs soulignent que l'identification de ces personnes résistantes au SRAS-Cov-2 est "une tâche énorme", mais ils sont convaincus qu'ils les trouveront. "Nous savons qu'il y a un certain nombre de personnes qui ont peut-être cette immunité, ce changement génétique qui confère une résistance. Nous avons déjà recruté environ 500 personnes et les études génétiques sont déjà en cours", explique Sara Espinosa. "La recherche n'est pas facile, mais elle est très importante et même si nous identifions quelques personnes, elles peuvent fournir beaucoup d'informations précieuses. Et c'est pourquoi cet effort est fait dans le monde entier". En Amérique latine, outre le Mexique, l'étude génétique humaine de Covid est également menée en Colombie et au Brésil. | https://www.bbc.com/afrique/monde-59416506 |
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| Yaya Touré à Qingdao Huanghai en Chine | L'ancien milieu de terrain de Manchester City Yaya Touré a signé pour Qingdao Huanghai en deuxième division chinoise. Le joueur de 36 ans n'a pas joué depuis la fin de son contrat à l'Olympiakos en décembre 2018. Il a nié qu'il avait pris sa retraite en mai malgré l'annonce de son agent qui avait déclaré qu'il avait " mis fin à sa carrière". Yaya Touré quitte Olympiakos Yaya Touré : portrait Yaya Touré : 75 millions CFA aux victimes de Manchester "Depuis le début de ma carrière, j'ai toujours aimé les défis et maintenant je vais entrer à nouveau dans l'histoire avec Qingdao Huanghai", a déclaré Yaya Touré. Il a ajouté : "J'ai hâte de laisser mon football faire encore une fois la magie." Qingdao est en tête de la Ligue 1 chinoise, mais n'a jamais joué en première division. Cette semaine, l'entraîneur Rafael Benitez a quitté Newcastle pour prendre la place de Dalian Yifang en Super League chinoise. | Yaya Touré à Qingdao Huanghai en Chine L'ancien milieu de terrain de Manchester City Yaya Touré a signé pour Qingdao Huanghai en deuxième division chinoise. Le joueur de 36 ans n'a pas joué depuis la fin de son contrat à l'Olympiakos en décembre 2018. Il a nié qu'il avait pris sa retraite en mai malgré l'annonce de son agent qui avait déclaré qu'il avait " mis fin à sa carrière". Yaya Touré quitte Olympiakos Yaya Touré : portrait Yaya Touré : 75 millions CFA aux victimes de Manchester "Depuis le début de ma carrière, j'ai toujours aimé les défis et maintenant je vais entrer à nouveau dans l'histoire avec Qingdao Huanghai", a déclaré Yaya Touré. Il a ajouté : "J'ai hâte de laisser mon football faire encore une fois la magie." Qingdao est en tête de la Ligue 1 chinoise, mais n'a jamais joué en première division. Cette semaine, l'entraîneur Rafael Benitez a quitté Newcastle pour prendre la place de Dalian Yifang en Super League chinoise. | https://www.bbc.com/afrique/sports-48870601 |
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| Super League européenne : Les six équipes de Premier League se retirent de la compétition | Les six équipes de Premier League engagées dans la Super League européenne (ESL) se sont retirées de la compétition. Manchester City a été le premier club à annoncer son retrait après Chelsea qui avait signalé son intention de le faire- le club londonien préparant des documents pour se retirer. Les quatre autres clubs - Arsenal, Liverpool, Manchester United et Tottenham - ont tous fait de même. Les Italiens de l'Inter Milan et les Espagnols de l'Atlético de Madrid ont annoncé mercredi qu'ils quittaient également la Super Ligue BBC Sport a appris que les autres patrons du club de Serie A préparent leur sortie après les développements dramatiques de mardi soir. Lire aussi: Super League : pourquoi les plus grands clubs de football lancent un nouveau tournoi? Une Super League européenne serait-elle bien accueillie par les fans internationaux ? La Super League à 12 équipes, mise en place par les clubs du "Big Six" de Premier League ainsi que les Espagnols de l'Atletico Madrid, du FC Barcelone et du Real Madrid et les Italiens de l'AC Milan et de la Juventus, a été annoncée dimanche, suscitant une large condamnation. "Malgré le départ annoncé des clubs anglais, contraints de prendre de telles décisions en raison de la pression exercée sur eux, nous sommes convaincus que notre proposition est totalement alignée sur la législation et la réglementation européennes", a déclaré mercredi l'ESL, ajoutant qu'elle était "convaincue que le statu quo actuel du football européen doit changer". Dans une interview accordée au journal italien la Repubblica, le président de la Juventus, Andrea Agnelli, a déclaré que les clubs restants allaient "aller de l'avant" et que le projet avait encore "100 % de chances d'être un succès". "Le président du Real Madrid, Florentino Perez, insiste sur l'idée de garder le groupe ensemble pour faire pression en faveur du changement", affirme l'expert espagnol du football Guillem Balague. Voir aussi: "Barcelone dit qu'il a accepté l'ESL, mais seulement si l'Assemblée des détenteurs de billets de saison l'approuve, ce qui pourrait être leur porte de sortie", a affirmé Balague. Issouf Bayo rêve de buts et de trophées avec le Celtic de Glasgow Asamoah Gyan rejoint la Super League indienne Manchester City a confirmé qu'il avait "formellement adopté les procédures de retrait" de la Super League. Liverpool a déclaré que sa participation à cette ligue "a été abandonnée". Manchester United a avancé qu'il avait "écouté attentivement la réaction de ses fans, du gouvernement britannique et d'autres parties prenantes clés" avant de prendre sa décision de ne pas y participer. Arsenal s'est excusé dans une lettre ouverte à ses fans et a reconnu qu'il avait "fait une erreur", ajoutant qu'il se retirait après les avoir écoutés ainsi que la "communauté du football au sens large". Le président de Tottenham, Daniel Levy, a déclaré que le club regrettait "l'anxiété et le bouleversement" causés par la proposition. Chelsea a confirmé avoir "entamé les procédures formelles de retrait du groupe" qu'il n'a rejoint que "la fin de la semaine dernière"."Il est admirable de reconnaître une erreur" - Uefa Le président de l'Uefa, Aleksander Ceferin, a salué ce revirement. "J'ai dit hier qu'il était admirable de reconnaître une erreur et ces clubs ont fait une grosse erreur", a réai le patron du football européen. "Mais ils sont de retour au bercail maintenant et je sais qu'ils ont beaucoup à offrir non seulement à nos compétitions mais aussi à l'ensemble du football mondial. L'important maintenant est d'aller de l'avant, de reconstruire l'unité dont le jeu jouissait avant cela et d'avancer ensemble", a ajouté le président de l'Uefa. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a posté sur Twitter : "Je me réjouis de l'annonce d'hier soir. C'est le bon résultat pour les fans de football, les clubs et les communautés à travers le pays. Nous devons continuer à protéger notre sport national que nous chérissons." Le leader travailliste Keir Starmer a ajouté que cela "doit être un moment décisif, où nous changeons notre jeu pour mettre à nouveau les fans en avant", tandis que le leader des libéraux démocrates Ed Davey a tweeté : "Ce doit être le début d'une révolution du football menée par les fans". Voir aussi: Dans une déclaration, la Super League européenne a affirmé : "Compte tenu des circonstances actuelles, nous allons reconsidérer les mesures les plus appropriées pour remodeler le projet, en ayant toujours à l'esprit nos objectifs d'offrir aux fans la meilleure expérience possible tout en améliorant les paiements solidaires pour l'ensemble de la communauté du football." Les "Big Six" du football anglais faisaient partie d'un groupe qui avait annoncé son intention de créer une ligue dissidente, qu'ils espéraient établir comme une nouvelle compétition en milieu de semaine. Ce projet a été condamné par les supporters, les autorités du football et les ministres du gouvernement au Royaume-Uni et, dans toute l'Europe, par l'Uefa et les associations et ligue de football. Environ 1.000 supporters se sont rassemblés devant le stade de Chelsea à Stamford Bridge avant leur match contre Brighton mardi soir pour protester contre l'implication de leur club. Le vice-président exécutif de Manchester United, Ed Woodward, qui a participé aux discussions sur la Super League, a annoncé qu'il quitterait son poste à la fin de 2021. Les principaux joueurs de certains des six clubs anglais ont manifesté leur désapprobation à l'égard du projet de ligue séparée. Le capitaine de Liverpool, Jordan Henderson, a déclaré sur les médias sociaux que la "position collective" de son équipe est que la Super League n'ait pas lieu. "Nous n'aimons pas ça et nous ne voulons pas que ça arrive", peut-on lire dans un message qui a également été posté par de nombreux joueurs de Liverpool. Après que City a confirmé son retrait, l'ailier anglais Raheem Sterling a posté : "Ok bye". L'Uefa avait espéré écarter la menace d'une Super League européenne avec une nouvelle Ligue des champions à 36 équipes, qui a été approuvée lundi. En annonçant leurs propositions pour une Super League qui comprendrait finalement 20 équipes, le groupe de 12 clubs a déclaré que les réformes de la Ligue des champions étaient insuffisantes. Le président du Real Madrid, Florentino Perez, qui a été nommé président de l'ESL, a déclaré que la compétition avait été créée "pour sauver le football", car les jeunes ne sont "plus intéressés" par le jeu en raison de "beaucoup de matches de mauvaise qualité". Qu'a dit chaque club anglais? Le conseil d'administration d'Arsenal a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de "causer une telle détresse" et qu'il avait rejoint la Super League parce qu'il "ne voulait pas être laissé pour compte", voulant aisi assurer l'avenir du club. "Notre objectif est toujours de prendre les bonnes décisions pour ce grand club de football, de le protéger pour l'avenir et de nous faire avancer", ont-ils ajouté. "Nous n'avons pas pris la bonne décision ici, ce que nous acceptons pleinement". Manchester United a déclaré qu'il "reste engagé à travailler avec les autres membres de la communauté du football pour trouver des solutions durables aux défis à long terme auxquels ce sport est confronté". Liverpool a déclaré que le club avait "reçu des représentations de diverses parties prenantes clés, tant en interne qu'en externe" avant de prendre sa décision et les a remerciés pour leurs "précieuses contributions". M. Levy a déclaré que Tottenham estimait qu'il était "important" de prendre part à "une éventuelle nouvelle structure visant à mieux garantir le fair-play financier et la viabilité financière tout en apportant un soutien sensiblement accru à la pyramide du football au sens large". "Nous tenons à remercier tous les supporters qui ont présenté leurs opinions réfléchies", a ajouté le patron des Spurs. Chelsea a indiqué qu'après avoir eu "le temps d'examiner pleinement la question", ils ont décidé que leur "participation continue à ce projet ne serait pas dans le meilleur intérêt du club, de nos supporters ou de la communauté du football en général". Manchester City a souligné qu'il avait "formellement adopté les procédures pour se retirer du groupe qui développe des plans pour une Super League européenne". | Super League européenne : Les six équipes de Premier League se retirent de la compétition Les six équipes de Premier League engagées dans la Super League européenne (ESL) se sont retirées de la compétition. Manchester City a été le premier club à annoncer son retrait après Chelsea qui avait signalé son intention de le faire- le club londonien préparant des documents pour se retirer. Les quatre autres clubs - Arsenal, Liverpool, Manchester United et Tottenham - ont tous fait de même. Les Italiens de l'Inter Milan et les Espagnols de l'Atlético de Madrid ont annoncé mercredi qu'ils quittaient également la Super Ligue BBC Sport a appris que les autres patrons du club de Serie A préparent leur sortie après les développements dramatiques de mardi soir. Lire aussi: Super League : pourquoi les plus grands clubs de football lancent un nouveau tournoi? Une Super League européenne serait-elle bien accueillie par les fans internationaux ? La Super League à 12 équipes, mise en place par les clubs du "Big Six" de Premier League ainsi que les Espagnols de l'Atletico Madrid, du FC Barcelone et du Real Madrid et les Italiens de l'AC Milan et de la Juventus, a été annoncée dimanche, suscitant une large condamnation. "Malgré le départ annoncé des clubs anglais, contraints de prendre de telles décisions en raison de la pression exercée sur eux, nous sommes convaincus que notre proposition est totalement alignée sur la législation et la réglementation européennes", a déclaré mercredi l'ESL, ajoutant qu'elle était "convaincue que le statu quo actuel du football européen doit changer". Dans une interview accordée au journal italien la Repubblica, le président de la Juventus, Andrea Agnelli, a déclaré que les clubs restants allaient "aller de l'avant" et que le projet avait encore "100 % de chances d'être un succès". "Le président du Real Madrid, Florentino Perez, insiste sur l'idée de garder le groupe ensemble pour faire pression en faveur du changement", affirme l'expert espagnol du football Guillem Balague. Voir aussi: "Barcelone dit qu'il a accepté l'ESL, mais seulement si l'Assemblée des détenteurs de billets de saison l'approuve, ce qui pourrait être leur porte de sortie", a affirmé Balague. Issouf Bayo rêve de buts et de trophées avec le Celtic de Glasgow Asamoah Gyan rejoint la Super League indienne Manchester City a confirmé qu'il avait "formellement adopté les procédures de retrait" de la Super League. Liverpool a déclaré que sa participation à cette ligue "a été abandonnée". Manchester United a avancé qu'il avait "écouté attentivement la réaction de ses fans, du gouvernement britannique et d'autres parties prenantes clés" avant de prendre sa décision de ne pas y participer. Arsenal s'est excusé dans une lettre ouverte à ses fans et a reconnu qu'il avait "fait une erreur", ajoutant qu'il se retirait après les avoir écoutés ainsi que la "communauté du football au sens large". Le président de Tottenham, Daniel Levy, a déclaré que le club regrettait "l'anxiété et le bouleversement" causés par la proposition. Chelsea a confirmé avoir "entamé les procédures formelles de retrait du groupe" qu'il n'a rejoint que "la fin de la semaine dernière"."Il est admirable de reconnaître une erreur" - Uefa Le président de l'Uefa, Aleksander Ceferin, a salué ce revirement. "J'ai dit hier qu'il était admirable de reconnaître une erreur et ces clubs ont fait une grosse erreur", a réai le patron du football européen. "Mais ils sont de retour au bercail maintenant et je sais qu'ils ont beaucoup à offrir non seulement à nos compétitions mais aussi à l'ensemble du football mondial. L'important maintenant est d'aller de l'avant, de reconstruire l'unité dont le jeu jouissait avant cela et d'avancer ensemble", a ajouté le président de l'Uefa. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a posté sur Twitter : "Je me réjouis de l'annonce d'hier soir. C'est le bon résultat pour les fans de football, les clubs et les communautés à travers le pays. Nous devons continuer à protéger notre sport national que nous chérissons." Le leader travailliste Keir Starmer a ajouté que cela "doit être un moment décisif, où nous changeons notre jeu pour mettre à nouveau les fans en avant", tandis que le leader des libéraux démocrates Ed Davey a tweeté : "Ce doit être le début d'une révolution du football menée par les fans". Voir aussi: Dans une déclaration, la Super League européenne a affirmé : "Compte tenu des circonstances actuelles, nous allons reconsidérer les mesures les plus appropriées pour remodeler le projet, en ayant toujours à l'esprit nos objectifs d'offrir aux fans la meilleure expérience possible tout en améliorant les paiements solidaires pour l'ensemble de la communauté du football." Les "Big Six" du football anglais faisaient partie d'un groupe qui avait annoncé son intention de créer une ligue dissidente, qu'ils espéraient établir comme une nouvelle compétition en milieu de semaine. Ce projet a été condamné par les supporters, les autorités du football et les ministres du gouvernement au Royaume-Uni et, dans toute l'Europe, par l'Uefa et les associations et ligue de football. Environ 1.000 supporters se sont rassemblés devant le stade de Chelsea à Stamford Bridge avant leur match contre Brighton mardi soir pour protester contre l'implication de leur club. Le vice-président exécutif de Manchester United, Ed Woodward, qui a participé aux discussions sur la Super League, a annoncé qu'il quitterait son poste à la fin de 2021. Les principaux joueurs de certains des six clubs anglais ont manifesté leur désapprobation à l'égard du projet de ligue séparée. Le capitaine de Liverpool, Jordan Henderson, a déclaré sur les médias sociaux que la "position collective" de son équipe est que la Super League n'ait pas lieu. "Nous n'aimons pas ça et nous ne voulons pas que ça arrive", peut-on lire dans un message qui a également été posté par de nombreux joueurs de Liverpool. Après que City a confirmé son retrait, l'ailier anglais Raheem Sterling a posté : "Ok bye". L'Uefa avait espéré écarter la menace d'une Super League européenne avec une nouvelle Ligue des champions à 36 équipes, qui a été approuvée lundi. En annonçant leurs propositions pour une Super League qui comprendrait finalement 20 équipes, le groupe de 12 clubs a déclaré que les réformes de la Ligue des champions étaient insuffisantes. Le président du Real Madrid, Florentino Perez, qui a été nommé président de l'ESL, a déclaré que la compétition avait été créée "pour sauver le football", car les jeunes ne sont "plus intéressés" par le jeu en raison de "beaucoup de matches de mauvaise qualité". Qu'a dit chaque club anglais? Le conseil d'administration d'Arsenal a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de "causer une telle détresse" et qu'il avait rejoint la Super League parce qu'il "ne voulait pas être laissé pour compte", voulant aisi assurer l'avenir du club. "Notre objectif est toujours de prendre les bonnes décisions pour ce grand club de football, de le protéger pour l'avenir et de nous faire avancer", ont-ils ajouté. "Nous n'avons pas pris la bonne décision ici, ce que nous acceptons pleinement". Manchester United a déclaré qu'il "reste engagé à travailler avec les autres membres de la communauté du football pour trouver des solutions durables aux défis à long terme auxquels ce sport est confronté". Liverpool a déclaré que le club avait "reçu des représentations de diverses parties prenantes clés, tant en interne qu'en externe" avant de prendre sa décision et les a remerciés pour leurs "précieuses contributions". M. Levy a déclaré que Tottenham estimait qu'il était "important" de prendre part à "une éventuelle nouvelle structure visant à mieux garantir le fair-play financier et la viabilité financière tout en apportant un soutien sensiblement accru à la pyramide du football au sens large". "Nous tenons à remercier tous les supporters qui ont présenté leurs opinions réfléchies", a ajouté le patron des Spurs. Chelsea a indiqué qu'après avoir eu "le temps d'examiner pleinement la question", ils ont décidé que leur "participation continue à ce projet ne serait pas dans le meilleur intérêt du club, de nos supporters ou de la communauté du football en général". Manchester City a souligné qu'il avait "formellement adopté les procédures pour se retirer du groupe qui développe des plans pour une Super League européenne". | https://www.bbc.com/afrique/sports-56832367 |
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| Afrobasket féminin 2021 : un scandale d'abus sexuel assombrit le début de la compétition | Les basketteuses africaines sont entrées sur le terrain pour le début des championnats continentaux samedi, dans l'ombre de l'un des plus grands scandales d'abus sexuels du continent. En début de semaine, un rapport commandé par l'instance dirigeante du basket-ball, la Fiba, décrit en détail les abus répandus de longue date dans le sport féminin au Mali, en particulier chez les adolescentes. Le rapport blanchit le président de la Fiba, le Malien Hamane Niang, qui dirigeait la Fédération malienne de basket-ball (FMBB) entre 1999 et 2007. Le Mali est l'une des 12 équipes participant au tournoi Afrobasket féminin au Cameroun, où seuls les finalistes seront en lice pour la Coupe du monde de l'année prochaine. A surtout lire sur BBC Afrique : Les joueuses maliennes, qui ont subi des "décennies" d'abus, ont enfin été entendues, mais il n'a pas été facile d'en arriver là. Samedi, le Mali a entamé sa campagne d'Afrobasket féminin contre la Tunisie par une éclatante victoire. Le rapport de la FIBA cite des cas d'"ingérence et d'obstruction" et d'"intimidation de victimes et de témoins" de la part de la Fédération malienne de basket-ball 5FMBB), qui cherchait à dissimuler des abus - allant de "sexuels" à "psychologiques" - commis par son propre personnel. Sept responsables du FMBB sont suspendus, dont l'entraîneur de l'équipe féminine junior, Amadou Bamba, qui est actuellement en prison dans l'attente d'un procès pour des infractions qu'il nie avoir commises. "Une acceptation institutionnalisée de l'abus des joueurs existe au sein du FMBB et aucune action ou effort n'a été tenté pour reconnaître ou corriger cela", indique le rapport accablant. Au-delà des abus, le rapport de Richard McLaren, qui a supervisé l'enquête sur le dopage russe en athlétisme, souligne également combien il a été difficile pour les victimes, souvent adolescentes, de se faire entendre. Non seulement il existe des tabous culturels concernant la prise de parole, mais les joueuses craignaient pour leur sécurité, leur place dans l'équipe et les représailles, tout en n'ayant jamais été informées de leurs droits. Celles qui ont eu le courage de parler se sont heurtées au déni, à la négligence, à l'intimidation et à la dissimulation. En décembre dernier, le Mali a atteint la finale du Championnat d'Afrique féminin U-18, où sa défaite face au pays hôte, l'Egypte, qui a mis fin aux espoirs d'un quatrième titre consécutif, pourrait être considérée comme un échec. Mais lorsque vous apprenez que quatre joueuses ont commencé la campagne en soulevant des préoccupations d'abus sexuel contre l'entraîneur Bamba, atteindre la finale semble d'autant plus impressionnant. À la veille du tournoi du Caire, certaines joueuses de l'équipe se sont confiées à la nouvelle entraîneuse adjointe Fanta Diallou. L'une d'entre elles lui a dit qu'elle avait été prise pour cible par Bamba l'année précédente, tout en expliquant que l'homme de 51 ans s'en prenait maintenant à une autre joueuse. Bamba avait été nommé entraîneur des jeunes en 2016, après quoi il a immédiatement commencé à abuser des filles, selon Human Rights Watch, de nombreux incidents ayant eu lieu lorsqu'il invitait des joueuses dans sa chambre d'hôtel "sous le couvert de leur donner des conseils", ajoute le rapport. "Il y avait un modèle de toilettage pour tous les joueuses sous la direction de l'entraîneur Bamba, en particulier les nouvelles. Une joueuse qui refusait ses avances devenait un exemple en étant exclue de l'équipe." Diallou explique aux enquêteurs qu'elle n'a pas signalé les plaintes des filles - "parce qu'elle voulait éviter de perturber l'équipe" - ni demandé à l'homme de 51 ans pourquoi il appelait ses joueuses adolescentes dans la nuit. "Non seulement il s'agit d'une faute disciplinaire et d'une dérogation grave au devoir, mais cela met encore plus en évidence la conduite consistant à couvrir les allégations au lieu de les traiter", écrit McLaren. Après la finale, la FMBB lance une prétendue enquête sur d'éventuels abus sexuels, mais lorsque trois filles refusent de parler, l'enquêteur principal ne parle à personne d'autre - pas même à Diallou, qui fait partie de la commission - avant de publier un rapport d'une page. "Un rapport d'une page n'est pas un rapport du tout", écrit McLaren (dont le propre rapport s'étend sur 149 pages). Heureusement pour la nouvelle génération de joueuses maliennes, un groupe d'anciennes joueuses tend la main aux journalistes, et le New York Times publie en juin un rapport dans lequel il est question d'une jeune fille de 16 ans ayant besoin d'un avortement après une relation avec son entraîneur. Leurs histoires sont enfin racontées, mais le FMBB a une fois de plus tenté de les faire taire. En réponse à l'article du New York Times et suite à ses propres enquêtes, la Fiba suspend quatre personnes du FMBB, dont le président Harouna Maiga. Ce dernier nie avoir eu connaissance d'abus sexuels auprès des enquêteurs de la Fiba, mais ne sait pas qu'ils disposent de preuves audio le montrant en train d'en parler. "Je sais qu'une telle pratique existe dans le basket-ball depuis très longtemps", peut-on lire dans la transcription. "C'est à peu près le système en vigueur au Mali. J'ai quelques sœurs qui y ont été à un moment donné". Quelques jours après sa suspension, une vidéo soigneusement orchestrée est apparue sur Internet, montrant des familles et des enfants marchant derrière des banderoles fabriquées par des professionnels et portant l'inscription "Je Suis Harouna Maiga". Deux jours plus tard, la FMBB publie un communiqué de presse décriant une " prétendue affaire de harcèlement sexuel " tout en se mobilisant " pour défendre l'honneur du Mali terni " par des personnes dont la " moralité " est douteuse. "Le communiqué de presse dénigrant la moralité des témoins est clairement intimidant et viole tous les principes de sauvegarde et de comportement éthique", indique le rapport de la Fiba. Les responsables du FMBB expliquent aux enquêteurs que le scandale a éclaté parce que les filles étaient mécontentes de ne pas "avoir beaucoup de temps de jeu", tandis que certaines avaient "des relations sexuelles parce qu'elles cherchaient de l'argent du fait de leur pauvreté". À un moment donné, le président Maiga affirme qu'il s'agit d'une tentative d'un blogueur du Sénégal voisin "qui cherche à dénigrer le Mali". Dans ce que la Fiba perçoit comme une tentative d'obstruction de son enquête, le FMBB lance sa propre enquête - parlant à plusieurs victimes - jusqu'à ce que l'équipe de McLaren lui demande de l'annuler. C'est une mesure de la culture de la peur qui domine depuis longtemps le basket-ball féminin malien que 22 des 53 témoins approchés par les enquêteurs de la Fiba, certains pour discuter d'événements vieux de plus de 20 ans, refusent de parler. Le précédent règne de Niang sur le FMBB signifie que le scandale malien atteint le sommet du basket-ball, dont les enquêteurs indiquent que l'allégation contre l'actuel président de la Fiba d'avoir "ignoré des agressions sur des joueuses de basket-ball ... n'est pas susceptible d'être étayée". Malgré les abus subis par certaines joueuses, les équipes féminines juniors du Mali ont excellé. Elles ont remporté les sept titres africains U-16 et sept des derniers titres U-18, tout en devenant - en 2019 - la première équipe africaine à atteindre les demi-finales d'une Coupe du monde féminine U-19. Et ce, malgré la violence psychologique que l'équipe a subie en route vers le tournoi, après que les responsables de la FMBB leur ont dit qu'ils étaient responsables de l'arrivée tardive de l'équipe en Hongrie, après que leurs plaintes aient entraîné la suspension du président Maiga. L'équipe senior est maintenant en quête d'un deuxième titre, le premier depuis qu'elle a soulevé le trophée dans les derniers jours de la présidence de Niang en 2007. Vous pourriez être intéressés par : | Afrobasket féminin 2021 : un scandale d'abus sexuel assombrit le début de la compétition Les basketteuses africaines sont entrées sur le terrain pour le début des championnats continentaux samedi, dans l'ombre de l'un des plus grands scandales d'abus sexuels du continent. En début de semaine, un rapport commandé par l'instance dirigeante du basket-ball, la Fiba, décrit en détail les abus répandus de longue date dans le sport féminin au Mali, en particulier chez les adolescentes. Le rapport blanchit le président de la Fiba, le Malien Hamane Niang, qui dirigeait la Fédération malienne de basket-ball (FMBB) entre 1999 et 2007. Le Mali est l'une des 12 équipes participant au tournoi Afrobasket féminin au Cameroun, où seuls les finalistes seront en lice pour la Coupe du monde de l'année prochaine. A surtout lire sur BBC Afrique : Les joueuses maliennes, qui ont subi des "décennies" d'abus, ont enfin été entendues, mais il n'a pas été facile d'en arriver là. Samedi, le Mali a entamé sa campagne d'Afrobasket féminin contre la Tunisie par une éclatante victoire. Le rapport de la FIBA cite des cas d'"ingérence et d'obstruction" et d'"intimidation de victimes et de témoins" de la part de la Fédération malienne de basket-ball 5FMBB), qui cherchait à dissimuler des abus - allant de "sexuels" à "psychologiques" - commis par son propre personnel. Sept responsables du FMBB sont suspendus, dont l'entraîneur de l'équipe féminine junior, Amadou Bamba, qui est actuellement en prison dans l'attente d'un procès pour des infractions qu'il nie avoir commises. "Une acceptation institutionnalisée de l'abus des joueurs existe au sein du FMBB et aucune action ou effort n'a été tenté pour reconnaître ou corriger cela", indique le rapport accablant. Au-delà des abus, le rapport de Richard McLaren, qui a supervisé l'enquête sur le dopage russe en athlétisme, souligne également combien il a été difficile pour les victimes, souvent adolescentes, de se faire entendre. Non seulement il existe des tabous culturels concernant la prise de parole, mais les joueuses craignaient pour leur sécurité, leur place dans l'équipe et les représailles, tout en n'ayant jamais été informées de leurs droits. Celles qui ont eu le courage de parler se sont heurtées au déni, à la négligence, à l'intimidation et à la dissimulation. En décembre dernier, le Mali a atteint la finale du Championnat d'Afrique féminin U-18, où sa défaite face au pays hôte, l'Egypte, qui a mis fin aux espoirs d'un quatrième titre consécutif, pourrait être considérée comme un échec. Mais lorsque vous apprenez que quatre joueuses ont commencé la campagne en soulevant des préoccupations d'abus sexuel contre l'entraîneur Bamba, atteindre la finale semble d'autant plus impressionnant. À la veille du tournoi du Caire, certaines joueuses de l'équipe se sont confiées à la nouvelle entraîneuse adjointe Fanta Diallou. L'une d'entre elles lui a dit qu'elle avait été prise pour cible par Bamba l'année précédente, tout en expliquant que l'homme de 51 ans s'en prenait maintenant à une autre joueuse. Bamba avait été nommé entraîneur des jeunes en 2016, après quoi il a immédiatement commencé à abuser des filles, selon Human Rights Watch, de nombreux incidents ayant eu lieu lorsqu'il invitait des joueuses dans sa chambre d'hôtel "sous le couvert de leur donner des conseils", ajoute le rapport. "Il y avait un modèle de toilettage pour tous les joueuses sous la direction de l'entraîneur Bamba, en particulier les nouvelles. Une joueuse qui refusait ses avances devenait un exemple en étant exclue de l'équipe." Diallou explique aux enquêteurs qu'elle n'a pas signalé les plaintes des filles - "parce qu'elle voulait éviter de perturber l'équipe" - ni demandé à l'homme de 51 ans pourquoi il appelait ses joueuses adolescentes dans la nuit. "Non seulement il s'agit d'une faute disciplinaire et d'une dérogation grave au devoir, mais cela met encore plus en évidence la conduite consistant à couvrir les allégations au lieu de les traiter", écrit McLaren. Après la finale, la FMBB lance une prétendue enquête sur d'éventuels abus sexuels, mais lorsque trois filles refusent de parler, l'enquêteur principal ne parle à personne d'autre - pas même à Diallou, qui fait partie de la commission - avant de publier un rapport d'une page. "Un rapport d'une page n'est pas un rapport du tout", écrit McLaren (dont le propre rapport s'étend sur 149 pages). Heureusement pour la nouvelle génération de joueuses maliennes, un groupe d'anciennes joueuses tend la main aux journalistes, et le New York Times publie en juin un rapport dans lequel il est question d'une jeune fille de 16 ans ayant besoin d'un avortement après une relation avec son entraîneur. Leurs histoires sont enfin racontées, mais le FMBB a une fois de plus tenté de les faire taire. En réponse à l'article du New York Times et suite à ses propres enquêtes, la Fiba suspend quatre personnes du FMBB, dont le président Harouna Maiga. Ce dernier nie avoir eu connaissance d'abus sexuels auprès des enquêteurs de la Fiba, mais ne sait pas qu'ils disposent de preuves audio le montrant en train d'en parler. "Je sais qu'une telle pratique existe dans le basket-ball depuis très longtemps", peut-on lire dans la transcription. "C'est à peu près le système en vigueur au Mali. J'ai quelques sœurs qui y ont été à un moment donné". Quelques jours après sa suspension, une vidéo soigneusement orchestrée est apparue sur Internet, montrant des familles et des enfants marchant derrière des banderoles fabriquées par des professionnels et portant l'inscription "Je Suis Harouna Maiga". Deux jours plus tard, la FMBB publie un communiqué de presse décriant une " prétendue affaire de harcèlement sexuel " tout en se mobilisant " pour défendre l'honneur du Mali terni " par des personnes dont la " moralité " est douteuse. "Le communiqué de presse dénigrant la moralité des témoins est clairement intimidant et viole tous les principes de sauvegarde et de comportement éthique", indique le rapport de la Fiba. Les responsables du FMBB expliquent aux enquêteurs que le scandale a éclaté parce que les filles étaient mécontentes de ne pas "avoir beaucoup de temps de jeu", tandis que certaines avaient "des relations sexuelles parce qu'elles cherchaient de l'argent du fait de leur pauvreté". À un moment donné, le président Maiga affirme qu'il s'agit d'une tentative d'un blogueur du Sénégal voisin "qui cherche à dénigrer le Mali". Dans ce que la Fiba perçoit comme une tentative d'obstruction de son enquête, le FMBB lance sa propre enquête - parlant à plusieurs victimes - jusqu'à ce que l'équipe de McLaren lui demande de l'annuler. C'est une mesure de la culture de la peur qui domine depuis longtemps le basket-ball féminin malien que 22 des 53 témoins approchés par les enquêteurs de la Fiba, certains pour discuter d'événements vieux de plus de 20 ans, refusent de parler. Le précédent règne de Niang sur le FMBB signifie que le scandale malien atteint le sommet du basket-ball, dont les enquêteurs indiquent que l'allégation contre l'actuel président de la Fiba d'avoir "ignoré des agressions sur des joueuses de basket-ball ... n'est pas susceptible d'être étayée". Malgré les abus subis par certaines joueuses, les équipes féminines juniors du Mali ont excellé. Elles ont remporté les sept titres africains U-16 et sept des derniers titres U-18, tout en devenant - en 2019 - la première équipe africaine à atteindre les demi-finales d'une Coupe du monde féminine U-19. Et ce, malgré la violence psychologique que l'équipe a subie en route vers le tournoi, après que les responsables de la FMBB leur ont dit qu'ils étaient responsables de l'arrivée tardive de l'équipe en Hongrie, après que leurs plaintes aient entraîné la suspension du président Maiga. L'équipe senior est maintenant en quête d'un deuxième titre, le premier depuis qu'elle a soulevé le trophée dans les derniers jours de la présidence de Niang en 2007. Vous pourriez être intéressés par : | https://www.bbc.com/afrique/sports-58615581 |
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| Peut-on s'attendre à une baisse des prix ? Le cas de l'oignon au Sénégal | Papa Atou Diaw, BBC Afrique Assise derrière son comptoir, Fatou Gueye accueille avec un large sourire ses clients les plus fidèles. Derrière ce visage radieux se cache l'amertume de la restauratrice qui essaie de satisfaire sa clientèle dans ce contexte de hausse des prix. ‘’C’est vraiment dur, les prix sont passés du simple au double’’, se plaint-elle. Fatou Gueye est une mère de famille qui tient à son commerce plus que tout, c'est son gagne-pain. Depuis quelques temps, son business a prix un sacré coup. Il lui faut faire des gymnastiques financières pour pouvoir continuer de tenir son business. ‘’Les prix sont tellement élevés que j’ai vu certaines personnes qui ne font que tourner en rond au marché parce qu'elles ne savent pas quoi acheter tellement les produits sont chers’’, soupire-t-elle. ‘’Je suis même obligée de diminuer la quantité d’oignon que j’achetais’’, poursuit-elle. Cette solution ne suffit pas pour Secka, comme l’appelle sa clientèle avec qui elle a noué une relation privilégiée. C’est la raison pour laquelle elle est obligée de maintenir la même qualité de cuisson malgré l’augmentation des prix. Les données de la Banque mondiale ‘’entre avril et juillet 2022 font état d’une forte inflation dans la quasi-totalité des pays à revenu faible et intermédiaire. L’inflation désigne la hausse généralisée du coût des biens et des services sur une période donnée. En mars 2022, le taux était de 9,2 %, contre 3,7 % pour le même mois de l'année précédente. Cette hausse généralisée des prix est attribuée entre autres à la guerre en Ukraine, les persistances de la pandémie de Covid-19 ainsi que des sécheresses dans certaines régions et les politiques économiques nationales. ‘’On ne peut pas cuisiner du n’importe quoi et le servir aux gens’’, soupire Fatou Gueye d’un ton désolé. Le prix de l’oignon a quasiment doublé depuis peu. Cette hausse du prix de l’oignon, Amadou Abdoul Sy, directeur de l’agence de régulation des marchés l’attribue à la mise en vente de l’oignon importé. La production locale étant épuisée, le pays a ouvert ses frontières à la production venant de l’extérieur. ‘’La récolte au niveau des pays européens en particulier au niveau des Pays-Bas qui fournit 90 à 95% des importations du Sénégal, la récolte n’a pas été bonne’’, explique M. Sy. Selon Amadou Abdoul Sy, le Sénégal applique une politique de régulation des importations voire de gel des importations à un certain moment, si la production locale est présente au niveau du marché. ‘’Le prix de vente est en hausse. Le prix le plus élevé l’année passée est à 8 euros, cette année est pour le moment à 14 euros’’, poursuit-il. Néanmoins, l’association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) pointe du doigt le comportement des commerçants et parle plus de ‘’ spéculation qu’une hausse réelle des prix. ‘’ En effet, pour Momar Ndao, le président de ladite association, ‘’ actuellement les prix ne correspondent pas au prix à l’importation.’’ ‘’Au niveau de l’import il faut compter environ 11 000 frs par sac de 25 kg, en plus des différents frais, ça revient à 13 000 frs le sac de 25 kg à l’import. Sur le plan du détail les gens sont à un peu plus de 19 000 frs pour les sacs de 25 kg. Il y a une grande amplitude entre le prix de revient du grossiste et le prix au niveau du détaillant’’, explique M. Ndao. ‘’C’est un phénomène que nous connaissons, c’est ce que j’appelle le ‘brouhaha de hausse’. Dès le moment qu’ils entendent qu’il y a une hausse, tout le monde augmente les prix’’, poursuit-il. Il en appelle à l’Etat central pour prendre des mesures dissuasives auprès des commerçants qui exagère sur la hausse des prix. Il prend pour exemple le cas de la ville de Touba, une localité située à environ 184 Km de la capitale, Dakar. A l’occasion d’un événement religieux local, le prix du kilo d’oignon qui vendu entre 800 frs et 900 frs a été commercialisé à 2000 frs le kg. Ce qui a suscité le tollé dans le pays. ‘’ Quand l’Etat a saisi les sacs, les prix ont immédiatement baissé de moitié ‘’, affirme Momar Ndao. ‘’S’il y a cette approche dissuasive, les gens vont revenir à de meilleurs sentiments’’, martèle-t-il. Cependant, selon Aly Ndiaye, président de la fédération des producteurs d’oignons de Dakar, cette hausse des prix de l’oignon est bien justifiée. En plus de la hausse des prix de l’oignon sur le plan mondial, ‘’Si on ajoute les frais supplémentaires tels que la logistique et les charges que supportent les revendeurs c’est-à-dire du grossiste au détaillant, les prix s’envolent avant d’arriver au niveau du consommateur.’’ ''Si nous regardons les projections, dans les mois à venir, il y aura une éventuelle baisse au niveau de certains prix et produits tels que l’huile. Maintenant quand est-ce que ça sera répercuté au niveau des prix ou l’amplitude de la baisse, ça on ne sait pas encore'', déclare Momar Ndao dont l'association suit de près l'évolution des prix sur le marché mondial. Une déclaration que Amadou Abdoul Sy vient renchérir également mais reconnaît l'impuissance des Etats pour juguler cette inflation. ''nous sommes dans une période d’importation, nous sommes obligés de subir les prix'', confie-t-il. Cette impuissance est selon l'économiste Dr Adama Gueye justifié par la forte dépendance des pays pauvres comme le Sénégal. ''Nous dépendons plus de l’extérieur pour la consommation que notre production'', explique le Dr Gueye. ''Une baisse des prix dépendra de l’environnement économique des autres pays. Si vraiment la crise mondiale s’estompe et que le niveau des prix baisse, cela pourra entrainer une baisse des prix. Nous n’avons pas une production locale qui est capable de remplacer la production extérieure'', renchérit-elle. Selon le Dr Gueye, la solution sur le long terme est la mise en place de politiques sectorielle afin de s'affranchir de cette dépendance. | Peut-on s'attendre à une baisse des prix ? Le cas de l'oignon au Sénégal Papa Atou Diaw, BBC Afrique Assise derrière son comptoir, Fatou Gueye accueille avec un large sourire ses clients les plus fidèles. Derrière ce visage radieux se cache l'amertume de la restauratrice qui essaie de satisfaire sa clientèle dans ce contexte de hausse des prix. ‘’C’est vraiment dur, les prix sont passés du simple au double’’, se plaint-elle. Fatou Gueye est une mère de famille qui tient à son commerce plus que tout, c'est son gagne-pain. Depuis quelques temps, son business a prix un sacré coup. Il lui faut faire des gymnastiques financières pour pouvoir continuer de tenir son business. ‘’Les prix sont tellement élevés que j’ai vu certaines personnes qui ne font que tourner en rond au marché parce qu'elles ne savent pas quoi acheter tellement les produits sont chers’’, soupire-t-elle. ‘’Je suis même obligée de diminuer la quantité d’oignon que j’achetais’’, poursuit-elle. Cette solution ne suffit pas pour Secka, comme l’appelle sa clientèle avec qui elle a noué une relation privilégiée. C’est la raison pour laquelle elle est obligée de maintenir la même qualité de cuisson malgré l’augmentation des prix. Les données de la Banque mondiale ‘’entre avril et juillet 2022 font état d’une forte inflation dans la quasi-totalité des pays à revenu faible et intermédiaire. L’inflation désigne la hausse généralisée du coût des biens et des services sur une période donnée. En mars 2022, le taux était de 9,2 %, contre 3,7 % pour le même mois de l'année précédente. Cette hausse généralisée des prix est attribuée entre autres à la guerre en Ukraine, les persistances de la pandémie de Covid-19 ainsi que des sécheresses dans certaines régions et les politiques économiques nationales. ‘’On ne peut pas cuisiner du n’importe quoi et le servir aux gens’’, soupire Fatou Gueye d’un ton désolé. Le prix de l’oignon a quasiment doublé depuis peu. Cette hausse du prix de l’oignon, Amadou Abdoul Sy, directeur de l’agence de régulation des marchés l’attribue à la mise en vente de l’oignon importé. La production locale étant épuisée, le pays a ouvert ses frontières à la production venant de l’extérieur. ‘’La récolte au niveau des pays européens en particulier au niveau des Pays-Bas qui fournit 90 à 95% des importations du Sénégal, la récolte n’a pas été bonne’’, explique M. Sy. Selon Amadou Abdoul Sy, le Sénégal applique une politique de régulation des importations voire de gel des importations à un certain moment, si la production locale est présente au niveau du marché. ‘’Le prix de vente est en hausse. Le prix le plus élevé l’année passée est à 8 euros, cette année est pour le moment à 14 euros’’, poursuit-il. Néanmoins, l’association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) pointe du doigt le comportement des commerçants et parle plus de ‘’ spéculation qu’une hausse réelle des prix. ‘’ En effet, pour Momar Ndao, le président de ladite association, ‘’ actuellement les prix ne correspondent pas au prix à l’importation.’’ ‘’Au niveau de l’import il faut compter environ 11 000 frs par sac de 25 kg, en plus des différents frais, ça revient à 13 000 frs le sac de 25 kg à l’import. Sur le plan du détail les gens sont à un peu plus de 19 000 frs pour les sacs de 25 kg. Il y a une grande amplitude entre le prix de revient du grossiste et le prix au niveau du détaillant’’, explique M. Ndao. ‘’C’est un phénomène que nous connaissons, c’est ce que j’appelle le ‘brouhaha de hausse’. Dès le moment qu’ils entendent qu’il y a une hausse, tout le monde augmente les prix’’, poursuit-il. Il en appelle à l’Etat central pour prendre des mesures dissuasives auprès des commerçants qui exagère sur la hausse des prix. Il prend pour exemple le cas de la ville de Touba, une localité située à environ 184 Km de la capitale, Dakar. A l’occasion d’un événement religieux local, le prix du kilo d’oignon qui vendu entre 800 frs et 900 frs a été commercialisé à 2000 frs le kg. Ce qui a suscité le tollé dans le pays. ‘’ Quand l’Etat a saisi les sacs, les prix ont immédiatement baissé de moitié ‘’, affirme Momar Ndao. ‘’S’il y a cette approche dissuasive, les gens vont revenir à de meilleurs sentiments’’, martèle-t-il. Cependant, selon Aly Ndiaye, président de la fédération des producteurs d’oignons de Dakar, cette hausse des prix de l’oignon est bien justifiée. En plus de la hausse des prix de l’oignon sur le plan mondial, ‘’Si on ajoute les frais supplémentaires tels que la logistique et les charges que supportent les revendeurs c’est-à-dire du grossiste au détaillant, les prix s’envolent avant d’arriver au niveau du consommateur.’’ ''Si nous regardons les projections, dans les mois à venir, il y aura une éventuelle baisse au niveau de certains prix et produits tels que l’huile. Maintenant quand est-ce que ça sera répercuté au niveau des prix ou l’amplitude de la baisse, ça on ne sait pas encore'', déclare Momar Ndao dont l'association suit de près l'évolution des prix sur le marché mondial. Une déclaration que Amadou Abdoul Sy vient renchérir également mais reconnaît l'impuissance des Etats pour juguler cette inflation. ''nous sommes dans une période d’importation, nous sommes obligés de subir les prix'', confie-t-il. Cette impuissance est selon l'économiste Dr Adama Gueye justifié par la forte dépendance des pays pauvres comme le Sénégal. ''Nous dépendons plus de l’extérieur pour la consommation que notre production'', explique le Dr Gueye. ''Une baisse des prix dépendra de l’environnement économique des autres pays. Si vraiment la crise mondiale s’estompe et que le niveau des prix baisse, cela pourra entrainer une baisse des prix. Nous n’avons pas une production locale qui est capable de remplacer la production extérieure'', renchérit-elle. Selon le Dr Gueye, la solution sur le long terme est la mise en place de politiques sectorielle afin de s'affranchir de cette dépendance. | https://www.bbc.com/afrique/articles/crg2djz2695o |
3politics
| Religion: les Nigérians qui veulent qu'Israël les accepte comme Juifs | Se balançant d'avant en arrière, Shlomo Ben Yaakov lit un parchemin de la Torah dans une synagogue de la banlieue d'Abuja, la capitale du Nigeria. Par intermittence, sa voix douce et mélodieuse s'élève en hébreu et il est rejoint par les dizaines de personnes qui récitent après lui. La plupart ne comprennent pas complètement la langue, mais cette petite communauté nigériane revendique une ascendance juive remontant à des centaines d'années - et elle est frustrée par le manque de reconnaissance de la part d'Israël. "Je me considère comme un Juif", dit M. Yaakov. Lire aussi : À l'extérieur de la synagogue hébraïque Gihon, dans la banlieue de Jikwoyi, une table est dressée à l'intérieur d'une tente construite à partir de feuilles de palmier pour célébrer Sukkot, une fête qui commémore les années que les Juifs ont passées dans le désert en route vers la Terre promise. "Tout comme nous le faisons aujourd'hui, ils font de même en Israël", déclare M. Yaakov, tandis que les gens partagent le pain traditionnel cholla (cuit à la synagogue) et le vin dans de petites coupes que l'on fait circuler. Il est Igbo, l'un des trois groupes ethniques dominants du Nigeria, originaire du sud-est du pays. Son nom Igbo est Nnaemezuo Maduako. Beaucoup d'Igbos croient qu'ils ont un héritage juif en tant que l'une des 10 tribus perdues d'Israël, bien que la plupart ne soient pas des juifs pratiquants comme M. Yaakov. Ils représentent moins de 0,1 % des 35 millions d'Igbos estimés. Ces tribus auraient disparu après avoir été emmenées en captivité lors de la conquête du royaume israélite du nord au 8e siècle avant J.-C. La communauté juive éthiopienne, par exemple, est reconnue comme l'une d'entre elles. Les coutumes igbo telles que la circoncision masculine, le deuil des morts pendant sept jours, la célébration de la nouvelle lune et les cérémonies de mariage sous un auvent ont renforcé cette croyance en leur héritage juif. Mais Chidi Ugwu, un Igbo anthropologue à l'université du Nigeria à Enugu, affirme que cette identification au judaïsme n'est apparue qu'après la guerre civile du Biafra. Les Igbos se sont battus pour la sécession du Nigeria, mais ont perdu ce qui a été un conflit brutal entre 1967 et 1970. Certaines personnes "cherchaient un stimulant psychologique auquel se raccrocher" et ont commencé à faire le lien avec les Juifs, dit-il. Ils se sont vus comme un peuple persécuté, tout comme l'a été le peuple juif au cours de l'histoire, notamment pendant l'Holocauste. "Il est insultant d'appeler les Igbos la tribu perdue de qui que ce soit, il n'y a aucune preuve historique ou archéologique pour étayer cela", dit-il à la BBC. Il affirme que, comme les preuves suggèrent que les Igbos faisaient partie de ceux qui ont migré hors d'Égypte il y a plusieurs milliers d'années, il se peut que les Juifs aient repris les coutumes Igbos lorsqu'ils se sont rendus dans ce pays. Il y a plusieurs années, des efforts controversés ont été déployés pour prouver une lignée génétique, mais un test ADN n'a révélé aucun lien avec les Juifs. Le rabbin Eliezer Simcha Weisz, président du département des affaires étrangères du Conseil du rabbinat d'Israël - l'organisme qui détermine les revendications d'ascendance juive, n'a pas non plus de doute. "Ils prétendent être l'un des descendants de Gad, l'un des fils de notre ancêtre Jacob - mais ils ne peuvent pas prouver que leurs grands-parents étaient juifs", a-t-il déclaré à la BBC. "Et les coutumes dont ils parlent, vous pouvez trouver des gens dans le monde entier qui ont des pratiques juives". Il ajoute que si les Juifs nigérians ne se convertissent pas au judaïsme - un processus qui implique divers rituels et la comparution devant un tribunal juif (qui n'existe pas au Nigeria) - ils ne seront pas reconnus. M. Yaakov considère l'idée de devoir passer par une conversion comme une insulte. "En tant que convertis, nous serions considérés comme des citoyens de seconde zone", dit-il. Les fidèles de Gihon prennent leurs croyances au sérieux - et eux, ainsi que la communauté des Juifs pratiquants du Nigéria, estimée à 12 000 personnes, sont soutenus par d'autres groupes juifs orthodoxes dans le monde, qui leur font des dons, leur rendent des visites de solidarité et font campagne pour leur reconnaissance. L'un de leurs principaux soutiens est Dani Limor, un ancien agent du Mossad qui a dirigé une opération visant à faire passer secrètement des Juifs éthiopiens en Israël via le Soudan. Il visite les communautés juives du Nigeria depuis les années 1980 et affirme que la pratique juive dans ce pays d'Afrique occidentale est antérieure à la guerre civile. Il croit en une école de pensée qui dit qu'ils sont venus du Maroc il y a 500 ans, s'installant d'abord à Tombouctou avant de voyager plus au sud - et il espère qu'ils finiront par obtenir la reconnaissance qu'ils méritent. "Le judaïsme va au-delà de la couleur de la peau, il est dans le cœur", déclare-t-il à la BBC. La synagogue Gihon, dont on dit qu'elle est la plus ancienne du Nigeria, a été fondée dans les années 1980 par Ovadai Avichai et deux autres personnes qui avaient été élevées comme chrétiens. Les amis ont décidé de se tourner vers le judaïsme lorsqu'ils ont réalisé que l'Ancien Testament de la Bible était le fondement de la religion juive. Il a dit que c'était comme si le juif en lui avait été ranimé - et étant donné les similitudes entre les coutumes juives et les traditions Igbo, il était convaincu que le judaïsme était la vraie voie. La synagogue Gihon d'Abuja compte désormais un mélange de différents groupes ethniques parmi les plus de 40 familles qui la fréquentent. Ces dernières années, le nombre de personnes pratiquant le culte juif dans le sud du Nigeria a fortement augmenté, explique Chiagozie Nwonwu, spécialiste de la région à la BBC. C'est en grande partie grâce au Peuple indigène du Biafra (Ipob), un groupe qui a relancé la campagne Igbo pour la sécession en 2014. Il est dirigé par Nnamdi Kanu, qui a rappelé à ses partisans leur prétendu héritage juif et les a encouragés à embrasser la foi. Le leader charismatique aurait été photographié en train de prier au Mur occidental de Jérusalem. Mais ses adeptes ne sont pas considérés comme d'authentiques juifs par les communautés plus établies du Nigeria, car certains combinent des éléments du judaïsme et du christianisme dans leur culte, le plus souvent associé au judaïsme messianique. M. Kanu est actuellement en détention et risque d'être jugé pour trahison. Ipob, qui a récemment pris les armes, a été interdit en tant que groupe terroriste. "La première fois qu'Ipob est apparu, j'ai pleuré à la synagogue. J'ai dit : "Ce jeune garçon est venu nous causer des problèmes parce que ce qu'il fait n'est pas nécessaire", raconte M. Avichai, un vétéran de la guerre du Biafra. Il craint que les activités d'Ipob ne menacent le culte pacifique des quelque 70 communautés juives apolitiques. C'est ce qui s'est passé au début de l'année, lorsqu'une responsable de communauté juive du sud-est a été emprisonnée pendant un mois après que sa congrégation a reçu trois visiteurs d'Israël. Ils étaient venus pour filmer le don d'un parchemin de la Torah - souvent trop cher pour que les groupes locaux puissent l'acheter - mais ont été soupçonnés d'avoir des liens avec Ipob et déportés. Un fidèle de Gihon m'a dit que M. Kanu avait influencé sa décision de rejoindre la synagogue - mais la récente évolution de la campagne d'Ipob en une lutte armée allait à l'encontre des principes du judaïsme. M. Yaakov ne s'intéresse pas à la politique qui entoure le fait d'être juif - pour lui, c'est l'aspect spirituel qui est important. La reconnaissance officielle par Israël de la fraction des Igbos comme lui en tant que Juifs aiderait la communauté religieuse à s'organiser davantage au Nigeria. Par exemple, pour l'instant, il n'y a pas de grand rabbin et trouver des produits kasher peut être un défi. Ils ne sont généralement vendus que dans quelques magasins appartenant à des expatriés juifs - la communauté mange généralement ce qui est produit localement afin de pouvoir suivre les règles kasher. M. Yaakov aimerait se former pour devenir le premier rabbin nigérian, ce qui ne peut se faire qu'en étudiant dans une école rabbinique ou auprès d'un rabbin expérimenté. "Pour ceux d'entre nous qui connaissent leurs racines, nous sommes confiants dans notre identité", dit-il. "Si les chrétiens et les musulmans peuvent accepter les leurs et les soutenir, alors je pense que les juifs devraient aussi montrer un certain encouragement." | Religion: les Nigérians qui veulent qu'Israël les accepte comme Juifs Se balançant d'avant en arrière, Shlomo Ben Yaakov lit un parchemin de la Torah dans une synagogue de la banlieue d'Abuja, la capitale du Nigeria. Par intermittence, sa voix douce et mélodieuse s'élève en hébreu et il est rejoint par les dizaines de personnes qui récitent après lui. La plupart ne comprennent pas complètement la langue, mais cette petite communauté nigériane revendique une ascendance juive remontant à des centaines d'années - et elle est frustrée par le manque de reconnaissance de la part d'Israël. "Je me considère comme un Juif", dit M. Yaakov. Lire aussi : À l'extérieur de la synagogue hébraïque Gihon, dans la banlieue de Jikwoyi, une table est dressée à l'intérieur d'une tente construite à partir de feuilles de palmier pour célébrer Sukkot, une fête qui commémore les années que les Juifs ont passées dans le désert en route vers la Terre promise. "Tout comme nous le faisons aujourd'hui, ils font de même en Israël", déclare M. Yaakov, tandis que les gens partagent le pain traditionnel cholla (cuit à la synagogue) et le vin dans de petites coupes que l'on fait circuler. Il est Igbo, l'un des trois groupes ethniques dominants du Nigeria, originaire du sud-est du pays. Son nom Igbo est Nnaemezuo Maduako. Beaucoup d'Igbos croient qu'ils ont un héritage juif en tant que l'une des 10 tribus perdues d'Israël, bien que la plupart ne soient pas des juifs pratiquants comme M. Yaakov. Ils représentent moins de 0,1 % des 35 millions d'Igbos estimés. Ces tribus auraient disparu après avoir été emmenées en captivité lors de la conquête du royaume israélite du nord au 8e siècle avant J.-C. La communauté juive éthiopienne, par exemple, est reconnue comme l'une d'entre elles. Les coutumes igbo telles que la circoncision masculine, le deuil des morts pendant sept jours, la célébration de la nouvelle lune et les cérémonies de mariage sous un auvent ont renforcé cette croyance en leur héritage juif. Mais Chidi Ugwu, un Igbo anthropologue à l'université du Nigeria à Enugu, affirme que cette identification au judaïsme n'est apparue qu'après la guerre civile du Biafra. Les Igbos se sont battus pour la sécession du Nigeria, mais ont perdu ce qui a été un conflit brutal entre 1967 et 1970. Certaines personnes "cherchaient un stimulant psychologique auquel se raccrocher" et ont commencé à faire le lien avec les Juifs, dit-il. Ils se sont vus comme un peuple persécuté, tout comme l'a été le peuple juif au cours de l'histoire, notamment pendant l'Holocauste. "Il est insultant d'appeler les Igbos la tribu perdue de qui que ce soit, il n'y a aucune preuve historique ou archéologique pour étayer cela", dit-il à la BBC. Il affirme que, comme les preuves suggèrent que les Igbos faisaient partie de ceux qui ont migré hors d'Égypte il y a plusieurs milliers d'années, il se peut que les Juifs aient repris les coutumes Igbos lorsqu'ils se sont rendus dans ce pays. Il y a plusieurs années, des efforts controversés ont été déployés pour prouver une lignée génétique, mais un test ADN n'a révélé aucun lien avec les Juifs. Le rabbin Eliezer Simcha Weisz, président du département des affaires étrangères du Conseil du rabbinat d'Israël - l'organisme qui détermine les revendications d'ascendance juive, n'a pas non plus de doute. "Ils prétendent être l'un des descendants de Gad, l'un des fils de notre ancêtre Jacob - mais ils ne peuvent pas prouver que leurs grands-parents étaient juifs", a-t-il déclaré à la BBC. "Et les coutumes dont ils parlent, vous pouvez trouver des gens dans le monde entier qui ont des pratiques juives". Il ajoute que si les Juifs nigérians ne se convertissent pas au judaïsme - un processus qui implique divers rituels et la comparution devant un tribunal juif (qui n'existe pas au Nigeria) - ils ne seront pas reconnus. M. Yaakov considère l'idée de devoir passer par une conversion comme une insulte. "En tant que convertis, nous serions considérés comme des citoyens de seconde zone", dit-il. Les fidèles de Gihon prennent leurs croyances au sérieux - et eux, ainsi que la communauté des Juifs pratiquants du Nigéria, estimée à 12 000 personnes, sont soutenus par d'autres groupes juifs orthodoxes dans le monde, qui leur font des dons, leur rendent des visites de solidarité et font campagne pour leur reconnaissance. L'un de leurs principaux soutiens est Dani Limor, un ancien agent du Mossad qui a dirigé une opération visant à faire passer secrètement des Juifs éthiopiens en Israël via le Soudan. Il visite les communautés juives du Nigeria depuis les années 1980 et affirme que la pratique juive dans ce pays d'Afrique occidentale est antérieure à la guerre civile. Il croit en une école de pensée qui dit qu'ils sont venus du Maroc il y a 500 ans, s'installant d'abord à Tombouctou avant de voyager plus au sud - et il espère qu'ils finiront par obtenir la reconnaissance qu'ils méritent. "Le judaïsme va au-delà de la couleur de la peau, il est dans le cœur", déclare-t-il à la BBC. La synagogue Gihon, dont on dit qu'elle est la plus ancienne du Nigeria, a été fondée dans les années 1980 par Ovadai Avichai et deux autres personnes qui avaient été élevées comme chrétiens. Les amis ont décidé de se tourner vers le judaïsme lorsqu'ils ont réalisé que l'Ancien Testament de la Bible était le fondement de la religion juive. Il a dit que c'était comme si le juif en lui avait été ranimé - et étant donné les similitudes entre les coutumes juives et les traditions Igbo, il était convaincu que le judaïsme était la vraie voie. La synagogue Gihon d'Abuja compte désormais un mélange de différents groupes ethniques parmi les plus de 40 familles qui la fréquentent. Ces dernières années, le nombre de personnes pratiquant le culte juif dans le sud du Nigeria a fortement augmenté, explique Chiagozie Nwonwu, spécialiste de la région à la BBC. C'est en grande partie grâce au Peuple indigène du Biafra (Ipob), un groupe qui a relancé la campagne Igbo pour la sécession en 2014. Il est dirigé par Nnamdi Kanu, qui a rappelé à ses partisans leur prétendu héritage juif et les a encouragés à embrasser la foi. Le leader charismatique aurait été photographié en train de prier au Mur occidental de Jérusalem. Mais ses adeptes ne sont pas considérés comme d'authentiques juifs par les communautés plus établies du Nigeria, car certains combinent des éléments du judaïsme et du christianisme dans leur culte, le plus souvent associé au judaïsme messianique. M. Kanu est actuellement en détention et risque d'être jugé pour trahison. Ipob, qui a récemment pris les armes, a été interdit en tant que groupe terroriste. "La première fois qu'Ipob est apparu, j'ai pleuré à la synagogue. J'ai dit : "Ce jeune garçon est venu nous causer des problèmes parce que ce qu'il fait n'est pas nécessaire", raconte M. Avichai, un vétéran de la guerre du Biafra. Il craint que les activités d'Ipob ne menacent le culte pacifique des quelque 70 communautés juives apolitiques. C'est ce qui s'est passé au début de l'année, lorsqu'une responsable de communauté juive du sud-est a été emprisonnée pendant un mois après que sa congrégation a reçu trois visiteurs d'Israël. Ils étaient venus pour filmer le don d'un parchemin de la Torah - souvent trop cher pour que les groupes locaux puissent l'acheter - mais ont été soupçonnés d'avoir des liens avec Ipob et déportés. Un fidèle de Gihon m'a dit que M. Kanu avait influencé sa décision de rejoindre la synagogue - mais la récente évolution de la campagne d'Ipob en une lutte armée allait à l'encontre des principes du judaïsme. M. Yaakov ne s'intéresse pas à la politique qui entoure le fait d'être juif - pour lui, c'est l'aspect spirituel qui est important. La reconnaissance officielle par Israël de la fraction des Igbos comme lui en tant que Juifs aiderait la communauté religieuse à s'organiser davantage au Nigeria. Par exemple, pour l'instant, il n'y a pas de grand rabbin et trouver des produits kasher peut être un défi. Ils ne sont généralement vendus que dans quelques magasins appartenant à des expatriés juifs - la communauté mange généralement ce qui est produit localement afin de pouvoir suivre les règles kasher. M. Yaakov aimerait se former pour devenir le premier rabbin nigérian, ce qui ne peut se faire qu'en étudiant dans une école rabbinique ou auprès d'un rabbin expérimenté. "Pour ceux d'entre nous qui connaissent leurs racines, nous sommes confiants dans notre identité", dit-il. "Si les chrétiens et les musulmans peuvent accepter les leurs et les soutenir, alors je pense que les juifs devraient aussi montrer un certain encouragement." | https://www.bbc.com/afrique/region-58955175 |
5sports
| Jonathan Pitroipa met fin à sa carrière | L'attaquant burkinabé Jonathan Pitroipa a annoncé qu'il mettait fin à sa carrière international de football après avoir joué pendant 13 ans pour les Stallions. Le joueur de 33 ans, qui évolue actuellement au Paris FC, le club français de deuxième division, faisait partie de l'équipe du Burkina Faso lors de cinq phases finales de la Coupe d'Afrique des Nations. Pitroipa a été nommé Joueur du tournoi lors de la Coupe d'Afrique des Nations 2013 et a aidé le Burkina Faso à terminer deuxième en Afrique du Sud. Quatre ans plus tard, au Gabon, il a aidé son équipe à décrocher une troisième place à la Coupe d'Afrique des Nations. "Bien sûr, la décision a été très difficile à prendre, mais il est temps pour moi d'écrire une autre page de ma vie", a-t-il écrit sur Facebook lundi. "Ces années passées avec l'équipe nationale ont été incroyablement émouvantes et surtout une expérience de vie incroyable". "Je tiens d'abord à remercier mes coéquipiers, mes supporters, les personnes impliquées de près ou de loin et sans oublier mes proches, ma famille, qui ont rendu cette aventure si spéciale". Pitroipa va relancer sa carrière en Belgique CAN 2017 : Burkina-Egypte, une demi-finale choc Burkina Faso : une sélection sans surprise "Je suis fier d'avoir porté le maillot et d'avoir contribué à écrire les plus belles pages de l'histoire du football burkinabé". Il a ajouté qu'il espérait pouvoir aider le football burkinabé à l'avenir. "J'espère pouvoir continuer à apporter mon expérience à mes jeunes frères talentueux, afin qu'à leur tour, ils nous fassent rêver, en élevant les couleurs de notre nation la plus chère", a-t-il poursuivi. "Je serai très honoré de continuer à contribuer en dehors du terrain, au progrès du football burkinabé". Il a disputé cinq matches internationaux cette année, dont les deux premiers matches de poule du Burkina Faso en qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations 2021, avec un nul 0 : 0 contre l'Ouganda et une victoire 2 : 1 au Sud Soudan. Pitroipa a failli manquer la finale de la Coupe des Nations 2013 en raison d'une suspension après avoir été exclu pour deux cartons jaunes alors qu'il battait le Ghana aux tirs au but, mais son deuxième avertissement a été annulé après que l'arbitre a admis avoir commis une erreur. Sa carrière en club l'a vu évoluer pour Fribourg et Hambourg en Allemagne avant de rejoindre le club français de Rennes, il a ensuite passé trois saisons aux Emirats Arabes Unis, puis en Belgique puis au Paris FC. | Jonathan Pitroipa met fin à sa carrière L'attaquant burkinabé Jonathan Pitroipa a annoncé qu'il mettait fin à sa carrière international de football après avoir joué pendant 13 ans pour les Stallions. Le joueur de 33 ans, qui évolue actuellement au Paris FC, le club français de deuxième division, faisait partie de l'équipe du Burkina Faso lors de cinq phases finales de la Coupe d'Afrique des Nations. Pitroipa a été nommé Joueur du tournoi lors de la Coupe d'Afrique des Nations 2013 et a aidé le Burkina Faso à terminer deuxième en Afrique du Sud. Quatre ans plus tard, au Gabon, il a aidé son équipe à décrocher une troisième place à la Coupe d'Afrique des Nations. "Bien sûr, la décision a été très difficile à prendre, mais il est temps pour moi d'écrire une autre page de ma vie", a-t-il écrit sur Facebook lundi. "Ces années passées avec l'équipe nationale ont été incroyablement émouvantes et surtout une expérience de vie incroyable". "Je tiens d'abord à remercier mes coéquipiers, mes supporters, les personnes impliquées de près ou de loin et sans oublier mes proches, ma famille, qui ont rendu cette aventure si spéciale". Pitroipa va relancer sa carrière en Belgique CAN 2017 : Burkina-Egypte, une demi-finale choc Burkina Faso : une sélection sans surprise "Je suis fier d'avoir porté le maillot et d'avoir contribué à écrire les plus belles pages de l'histoire du football burkinabé". Il a ajouté qu'il espérait pouvoir aider le football burkinabé à l'avenir. "J'espère pouvoir continuer à apporter mon expérience à mes jeunes frères talentueux, afin qu'à leur tour, ils nous fassent rêver, en élevant les couleurs de notre nation la plus chère", a-t-il poursuivi. "Je serai très honoré de continuer à contribuer en dehors du terrain, au progrès du football burkinabé". Il a disputé cinq matches internationaux cette année, dont les deux premiers matches de poule du Burkina Faso en qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations 2021, avec un nul 0 : 0 contre l'Ouganda et une victoire 2 : 1 au Sud Soudan. Pitroipa a failli manquer la finale de la Coupe des Nations 2013 en raison d'une suspension après avoir été exclu pour deux cartons jaunes alors qu'il battait le Ghana aux tirs au but, mais son deuxième avertissement a été annulé après que l'arbitre a admis avoir commis une erreur. Sa carrière en club l'a vu évoluer pour Fribourg et Hambourg en Allemagne avant de rejoindre le club français de Rennes, il a ensuite passé trois saisons aux Emirats Arabes Unis, puis en Belgique puis au Paris FC. | https://www.bbc.com/afrique/sports-50658169 |
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| Deux médicaments à base de cannabis approuvés au Royaume-Uni | Deux médicaments à base de cannabis, utilisés pour traiter l'épilepsie et la sclérose en plaques, ont été approuvés par le NHS en Angleterre. Il suit les nouvelles lignes directrices de l'organisme consultatif sur les médicaments NICE, qui a examiné les produits pour plusieurs affections. Les organisations caritatives ont accueilli favorablement cette initiative, bien que certains militants qui se sont battus pour l'accès aux médicaments aient déclaré qu'elle n'allait pas assez loin. Les deux médicaments ont été développés au Royaume-Uni, où ils sont également cultivés. Lire aussi: Les médecins pourront prescrire Epidyolex aux enfants atteints de deux types d'épilepsie grave - le syndrome de Lennox Gastaut et le syndrome de Dravet - qui peuvent causer plusieurs crises par jour. Des essais cliniques ont montré que la solution orale, qui contient du cannabidiol (CBD), pourrait réduire le nombre de crises jusqu'à 40% chez certains enfants. L'utilisation d'Epidyolex a été approuvée en Europe en septembre, mais le NICE a initialement déclaré dans son projet de guide qu'il n'en avait pas pour son argent. Il coûte entre 5 000 £ (3.818.249 FCFA) et 10 000 £ (7.636.498 FCFA) par patient chaque année - mais le fabricant, GW Pharmaceuticals, a convenu avec le NHS d'un prix réduit inférieur. On estime qu'il y a 3 000 personnes atteintes du syndrome de Dravet et 5 000 du syndrome de Lennox Gastaut en Angleterre. La drogue ne contient pas le principal composant psychoactif du cannabis, le THC. Les décisions sur la disponibilité des médicaments sont dévolues au Royaume-Uni, mais les directives du NICE devraient également s'appliquer au Pays de Galles et en Irlande du Nord. L'Écosse pourrait faire de même l'année prochaine. L'autre traitement, Sativex, est un vaporisateur buccal qui contient un mélange de THC et de CBD. Il a été approuvé pour le traitement de la raideur musculaire et des spasmes, connus sous le nom de spasticité, dans la sclérose en plaques. Mais les médecins ne seront pas autorisés à le prescrire pour traiter la douleur. Il s'agit du premier médicament à base de cannabis homologué au Royaume-Uni après les essais cliniques, et il est disponible sur le NHS au Pays de Galles depuis 2014. Il en coûte environ 2 000 £ (1.527.391 FCFA) par an et par patient. À l'époque, les organismes de réglementation en Angleterre disaient que ce n'était pas rentable, mais maintenant cette décision a été renversée. Il devrait également être disponible en Irlande du Nord. Pr. Helen Cross, consultante en neurologie pédiatrique à l'hôpital de Great Ormond Street, qui a dirigé les essais d'Epidyolex au Royaume-Uni, a déclaré que c'était " une bonne nouvelle ". "Les syndromes de Dravet et de Lennox Gastaut sont tous deux des épilepsies complexes et difficiles avec des options de traitement efficaces limitées, ce qui donne aux patients une autre option... qui pourrait faire une différence dans les soins ", a-t-elle ajouté. Galia Wilson, présidente de Dravet Syndrome UK, a déclaré : "De nombreuses familles viennent nous voir pour nous poser des questions sur le potentiel des médicaments à base de cannabis, en particulier le cannabidiol, et nous sommes ravis qu'un médicament soit maintenant disponible sur le NHS." Mais tout le monde n'est pas heureux. De nombreux parents d'enfants épileptiques paient des milliers de livres par mois pour des médicaments importés d'Europe et du Canada qui contiennent du THC et du CBD. Ils ont signalé des réductions spectaculaires du nombre et de la gravité des crises chez leurs enfants et sont furieux que NICE n'ait pas approuvé de médicaments à base de cannabis pour l'épilepsie infantile qui contiennent les deux composants. Le groupe de campagne, "End Our Pain" (Mettez fin à notre douleur), a déclaré que les nouvelles directives étaient une "occasion massive manquée". La porte-parole Millie Hinton a dit : "Cette directive restrictive condamne de nombreux patients à payer en privé des médicaments qui transforment la vie, à s'en passer ou à envisager d'accéder à des sources illégales et non réglementées. La loi a été modifiée en novembre 2018 pour permettre aux médecins spécialistes de prescrire des médicaments à base de cannabis, mais cela ne s'est produit que dans quelques cas. La plupart des médecins ont refusé de prescrire des médicaments parce que, contrairement à Epidyolex et Sativex, ils n'ont pas été soumis à des essais contrôlés randomisés. Les organismes de bienfaisance de la sclérose en plaques soutiennent également que les lignes directrices du NICE ne vont pas assez loin. Genevieve Edwards, de la Société MS, a déclaré qu'ils faisaient campagne pour l'accès à Sativex depuis des années et que " c'était brillant que NICE ait enfin prêté attention ". Toutefois, elle a déclaré que les lignes directrices ne vont pas assez loin parce qu'aucun traitement à base de cannabis n'a été recommandé pour traiter la douleur - un symptôme courant de la sclérose. Elle a également ajouté qu'encore plus de personnes pourraient être exclues "parce que Sativex serait financé par des organismes locaux - qui n'auraient peut-être pas les ressources nécessaires pour le prescrire". Vous pouvez aussi être intéressé par: Ley Sander, directeur médical de la Société d'épilepsie et professeur de neurologie à l'UCL, a déclaré : "La nécessité de nouvelles options thérapeutiques est incontestable et il est rassurant de constater que le nouveau médicament a fait l'objet d'essais cliniques et de processus réglementaires. "Mais le délai fixé pour ces mesures signifie que nous ne pouvons toujours pas être certains de l'efficacité à long terme de ce produit de la CDB ou de ses effets sur le développement du cerveau. Il est important de se rappeler que ce n'est pas une solution miracle. Comme d'autres médicaments anti-épileptiques, il est susceptible de fonctionner pour certains, mais pas pour d'autres." Vaughan Gething, ministre de la Santé du Pays de Galles, a déclaré : "Je suis heureux qu'Epidyolex soit disponible au Pays de Galles via notre nouveau fonds de traitement, ce qui signifie qu'il sera disponible dans 60 jours au maximum." | Deux médicaments à base de cannabis approuvés au Royaume-Uni Deux médicaments à base de cannabis, utilisés pour traiter l'épilepsie et la sclérose en plaques, ont été approuvés par le NHS en Angleterre. Il suit les nouvelles lignes directrices de l'organisme consultatif sur les médicaments NICE, qui a examiné les produits pour plusieurs affections. Les organisations caritatives ont accueilli favorablement cette initiative, bien que certains militants qui se sont battus pour l'accès aux médicaments aient déclaré qu'elle n'allait pas assez loin. Les deux médicaments ont été développés au Royaume-Uni, où ils sont également cultivés. Lire aussi: Les médecins pourront prescrire Epidyolex aux enfants atteints de deux types d'épilepsie grave - le syndrome de Lennox Gastaut et le syndrome de Dravet - qui peuvent causer plusieurs crises par jour. Des essais cliniques ont montré que la solution orale, qui contient du cannabidiol (CBD), pourrait réduire le nombre de crises jusqu'à 40% chez certains enfants. L'utilisation d'Epidyolex a été approuvée en Europe en septembre, mais le NICE a initialement déclaré dans son projet de guide qu'il n'en avait pas pour son argent. Il coûte entre 5 000 £ (3.818.249 FCFA) et 10 000 £ (7.636.498 FCFA) par patient chaque année - mais le fabricant, GW Pharmaceuticals, a convenu avec le NHS d'un prix réduit inférieur. On estime qu'il y a 3 000 personnes atteintes du syndrome de Dravet et 5 000 du syndrome de Lennox Gastaut en Angleterre. La drogue ne contient pas le principal composant psychoactif du cannabis, le THC. Les décisions sur la disponibilité des médicaments sont dévolues au Royaume-Uni, mais les directives du NICE devraient également s'appliquer au Pays de Galles et en Irlande du Nord. L'Écosse pourrait faire de même l'année prochaine. L'autre traitement, Sativex, est un vaporisateur buccal qui contient un mélange de THC et de CBD. Il a été approuvé pour le traitement de la raideur musculaire et des spasmes, connus sous le nom de spasticité, dans la sclérose en plaques. Mais les médecins ne seront pas autorisés à le prescrire pour traiter la douleur. Il s'agit du premier médicament à base de cannabis homologué au Royaume-Uni après les essais cliniques, et il est disponible sur le NHS au Pays de Galles depuis 2014. Il en coûte environ 2 000 £ (1.527.391 FCFA) par an et par patient. À l'époque, les organismes de réglementation en Angleterre disaient que ce n'était pas rentable, mais maintenant cette décision a été renversée. Il devrait également être disponible en Irlande du Nord. Pr. Helen Cross, consultante en neurologie pédiatrique à l'hôpital de Great Ormond Street, qui a dirigé les essais d'Epidyolex au Royaume-Uni, a déclaré que c'était " une bonne nouvelle ". "Les syndromes de Dravet et de Lennox Gastaut sont tous deux des épilepsies complexes et difficiles avec des options de traitement efficaces limitées, ce qui donne aux patients une autre option... qui pourrait faire une différence dans les soins ", a-t-elle ajouté. Galia Wilson, présidente de Dravet Syndrome UK, a déclaré : "De nombreuses familles viennent nous voir pour nous poser des questions sur le potentiel des médicaments à base de cannabis, en particulier le cannabidiol, et nous sommes ravis qu'un médicament soit maintenant disponible sur le NHS." Mais tout le monde n'est pas heureux. De nombreux parents d'enfants épileptiques paient des milliers de livres par mois pour des médicaments importés d'Europe et du Canada qui contiennent du THC et du CBD. Ils ont signalé des réductions spectaculaires du nombre et de la gravité des crises chez leurs enfants et sont furieux que NICE n'ait pas approuvé de médicaments à base de cannabis pour l'épilepsie infantile qui contiennent les deux composants. Le groupe de campagne, "End Our Pain" (Mettez fin à notre douleur), a déclaré que les nouvelles directives étaient une "occasion massive manquée". La porte-parole Millie Hinton a dit : "Cette directive restrictive condamne de nombreux patients à payer en privé des médicaments qui transforment la vie, à s'en passer ou à envisager d'accéder à des sources illégales et non réglementées. La loi a été modifiée en novembre 2018 pour permettre aux médecins spécialistes de prescrire des médicaments à base de cannabis, mais cela ne s'est produit que dans quelques cas. La plupart des médecins ont refusé de prescrire des médicaments parce que, contrairement à Epidyolex et Sativex, ils n'ont pas été soumis à des essais contrôlés randomisés. Les organismes de bienfaisance de la sclérose en plaques soutiennent également que les lignes directrices du NICE ne vont pas assez loin. Genevieve Edwards, de la Société MS, a déclaré qu'ils faisaient campagne pour l'accès à Sativex depuis des années et que " c'était brillant que NICE ait enfin prêté attention ". Toutefois, elle a déclaré que les lignes directrices ne vont pas assez loin parce qu'aucun traitement à base de cannabis n'a été recommandé pour traiter la douleur - un symptôme courant de la sclérose. Elle a également ajouté qu'encore plus de personnes pourraient être exclues "parce que Sativex serait financé par des organismes locaux - qui n'auraient peut-être pas les ressources nécessaires pour le prescrire". Vous pouvez aussi être intéressé par: Ley Sander, directeur médical de la Société d'épilepsie et professeur de neurologie à l'UCL, a déclaré : "La nécessité de nouvelles options thérapeutiques est incontestable et il est rassurant de constater que le nouveau médicament a fait l'objet d'essais cliniques et de processus réglementaires. "Mais le délai fixé pour ces mesures signifie que nous ne pouvons toujours pas être certains de l'efficacité à long terme de ce produit de la CDB ou de ses effets sur le développement du cerveau. Il est important de se rappeler que ce n'est pas une solution miracle. Comme d'autres médicaments anti-épileptiques, il est susceptible de fonctionner pour certains, mais pas pour d'autres." Vaughan Gething, ministre de la Santé du Pays de Galles, a déclaré : "Je suis heureux qu'Epidyolex soit disponible au Pays de Galles via notre nouveau fonds de traitement, ce qui signifie qu'il sera disponible dans 60 jours au maximum." | https://www.bbc.com/afrique/monde-50388027 |
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| Mali nonuplés : en parfaite santé pour leur premier anniversaire - le père | Les seuls nonuplés au monde - neuf bébés nés en même temps - sont "en parfaite santé" alors qu'ils fêtent leur premier anniversaire, a déclaré leur père à la BBC. "Ils rampent tous maintenant. Certains sont assis et peuvent même marcher même s'ils s'accrochent à quelque chose", déclare Abdelkader Arby, un officier de l'armée malienne et papa des bébés. Ils sont toujours pris en charge par la clinique au Maroc où ils sont nés. Il affirme que leur mère Halima Cissé, 26 ans, va bien aussi. A lire aussi sur BBC Afrique : "Ce n'est pas facile mais c'est génial. Même si c'est parfois fatiguant, quand on regarde tous les bébés en parfaite santé, de droite à gauche on est soulagé. On oublie tout", a-t-il déclaré à BBC Afrique. Il vient de rentrer au Maroc pour la première fois depuis six mois, en compagnie de leur fille aînée, Souda, âgée de trois ans. "Je suis ravi d'être réuni avec toute ma famille - ma femme, les enfants et moi." Ils auront juste une petite fête d'anniversaire avec les infirmières et quelques personnes de leur immeuble, a déclaré M. Arby. ''Rien de mieux que la première année. Nous nous souviendrons de ce grand moment que nous allons vivre.'' Les bébés ont battu le record du monde Guinness du plus grand nombre d'enfants nés en une seule naissance, à avoir survécu. Avant leur venue au monde le 4 mai 2021, Mme Cissé a été transportée par avion au Maroc par le gouvernement malien pour des soins spécialisés. Les naissances multiples sont risquées et il est conseillé aux mères ayant plus de quatre fœtus à la fois d'en interrompre certains dans les pays où l'avortement est légal. Il existe également des risques que les bébés développent des problèmes de santé en raison de leur naissance prématurée, tels que la septicémie et la paralysie cérébrale. Mme Cissé et les enfants vivent actuellement dans ce que leur père a décrit comme un "appartement médicalisé" qui appartient aux propriétaires de la clinique Ain Borja à Casablanca où les bébés sont nés. "Il y a des infirmières qui sont ici, en plus de ma femme, qui aident à s'occuper des enfants", a déclaré M. Arby. "La clinique leur a donné un menu qui dit quoi leur donner à manger à tout moment - nuit et jour", a-t-il poursuivi. Les bébés - cinq filles et quatre garçons - sont nés à 30 semaines selon le ministre malien de la Santé, Fanta Siby. Ils pesaient entre 500 g et 1 kg , a déclaré le professeur Youssef Alaoui, directeur médical de la clinique Ain Borja à l'agence de presse AFP au moment de la naissance. Ils ont été accouchés par césarienne. Leurs garçons s'appellent Mohammed VI, Oumar, Elhadji, Bah, tandis que les filles s'appellent Kadidia, Fatouma, Hawa, Adama et Oumou. Chacun a une personnalité unique, dit leur père. "Ils ont tous des caractères différents. Certains sont silencieux, tandis que d'autres font plus de bruit et pleurent beaucoup. Certains veulent être pris tout le temps. Ils sont tous très différents, ce qui est tout à fait normal." M. Arby a également remercié le gouvernement malien pour son aide. "L'État malien a tout mis en place pour la prise en charge et le traitement des neuf bébés et de leur mère. Ce n'est pas du tout facile, mais c'est beau et quelque chose de réconfortant", déclare-t-il. Ils ne sont pas encore allés au Mali, mais ils sont déjà très populaires dans le pays, dit leur père. "Tout le monde veut voir les bébés de leurs propres yeux - leur famille, leurs amis, notre village natal, tout le pays." Il a également un message pour les couples qui essaient d'avoir des enfants : "J'espère que Dieu bénit tous ceux qui n'ont pas encore d'enfants - qu'ils puissent avoir ce que nous, les parents de nonuplés, avons actuellement. C'est magnifique, un vrai trésor." | Mali nonuplés : en parfaite santé pour leur premier anniversaire - le père Les seuls nonuplés au monde - neuf bébés nés en même temps - sont "en parfaite santé" alors qu'ils fêtent leur premier anniversaire, a déclaré leur père à la BBC. "Ils rampent tous maintenant. Certains sont assis et peuvent même marcher même s'ils s'accrochent à quelque chose", déclare Abdelkader Arby, un officier de l'armée malienne et papa des bébés. Ils sont toujours pris en charge par la clinique au Maroc où ils sont nés. Il affirme que leur mère Halima Cissé, 26 ans, va bien aussi. A lire aussi sur BBC Afrique : "Ce n'est pas facile mais c'est génial. Même si c'est parfois fatiguant, quand on regarde tous les bébés en parfaite santé, de droite à gauche on est soulagé. On oublie tout", a-t-il déclaré à BBC Afrique. Il vient de rentrer au Maroc pour la première fois depuis six mois, en compagnie de leur fille aînée, Souda, âgée de trois ans. "Je suis ravi d'être réuni avec toute ma famille - ma femme, les enfants et moi." Ils auront juste une petite fête d'anniversaire avec les infirmières et quelques personnes de leur immeuble, a déclaré M. Arby. ''Rien de mieux que la première année. Nous nous souviendrons de ce grand moment que nous allons vivre.'' Les bébés ont battu le record du monde Guinness du plus grand nombre d'enfants nés en une seule naissance, à avoir survécu. Avant leur venue au monde le 4 mai 2021, Mme Cissé a été transportée par avion au Maroc par le gouvernement malien pour des soins spécialisés. Les naissances multiples sont risquées et il est conseillé aux mères ayant plus de quatre fœtus à la fois d'en interrompre certains dans les pays où l'avortement est légal. Il existe également des risques que les bébés développent des problèmes de santé en raison de leur naissance prématurée, tels que la septicémie et la paralysie cérébrale. Mme Cissé et les enfants vivent actuellement dans ce que leur père a décrit comme un "appartement médicalisé" qui appartient aux propriétaires de la clinique Ain Borja à Casablanca où les bébés sont nés. "Il y a des infirmières qui sont ici, en plus de ma femme, qui aident à s'occuper des enfants", a déclaré M. Arby. "La clinique leur a donné un menu qui dit quoi leur donner à manger à tout moment - nuit et jour", a-t-il poursuivi. Les bébés - cinq filles et quatre garçons - sont nés à 30 semaines selon le ministre malien de la Santé, Fanta Siby. Ils pesaient entre 500 g et 1 kg , a déclaré le professeur Youssef Alaoui, directeur médical de la clinique Ain Borja à l'agence de presse AFP au moment de la naissance. Ils ont été accouchés par césarienne. Leurs garçons s'appellent Mohammed VI, Oumar, Elhadji, Bah, tandis que les filles s'appellent Kadidia, Fatouma, Hawa, Adama et Oumou. Chacun a une personnalité unique, dit leur père. "Ils ont tous des caractères différents. Certains sont silencieux, tandis que d'autres font plus de bruit et pleurent beaucoup. Certains veulent être pris tout le temps. Ils sont tous très différents, ce qui est tout à fait normal." M. Arby a également remercié le gouvernement malien pour son aide. "L'État malien a tout mis en place pour la prise en charge et le traitement des neuf bébés et de leur mère. Ce n'est pas du tout facile, mais c'est beau et quelque chose de réconfortant", déclare-t-il. Ils ne sont pas encore allés au Mali, mais ils sont déjà très populaires dans le pays, dit leur père. "Tout le monde veut voir les bébés de leurs propres yeux - leur famille, leurs amis, notre village natal, tout le pays." Il a également un message pour les couples qui essaient d'avoir des enfants : "J'espère que Dieu bénit tous ceux qui n'ont pas encore d'enfants - qu'ils puissent avoir ce que nous, les parents de nonuplés, avons actuellement. C'est magnifique, un vrai trésor." | https://www.bbc.com/afrique/region-61322642 |
3politics
| Blé Goudé et Guillaume Soro fument le calumet de la paix à La Haye | L'ancien chef rebelle ivoirien, Guillaume Soro, candidat à la présidentielle de 2020, a rencontré dimanche l'ex-chef des Jeunes Patriotes en liberté conditionnelle. La rencontre des ex-frères ennemis survient près de 10 ans après la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d'Ivoire, qui a fait des milliers de morts. M. Soro soutenait alors l'actuel président Alassane Ouattara, tandis que M. Blé Goudé était un des plus fervents partisans de Laurent Gbagbo, le président de la Côte d'Ivoire de l'époque. Leur rencontre est "placée sous le signe de la recherche de la paix (…) entre deux camarades de lutte de longue date", selon l'Agence France-Presse, qui cite un communiqué conjoint des deux parties. Lire aussi : La procureure de la CPI fait appel de l'acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé Charles Blé Goudé appelle à éviter toute "tentation de vengeance" Les deux jeunes politiciens disent avoir eu "de longs et fructueux échanges empreints de vérité sur la situation socio-politique nationale". Guillaume Soro et Charles Blé Goudé "ont exprimé leur compassion et leur solidarité au peuple de Côte d'Ivoire pour les traumatismes et les nombreux préjudices subis au cours de la crise". Regardez les deux leaders politiques ivoiriens sur la vidéo ci-dessous - elle a été postée sur la page Facebook de M. Soro : Pour l'avenir, les deux leaders politiques "s'engagent à œuvrer pour une réconciliation sincère" et "conviennent que la réconciliation doit se nourrir de vérité et de repentance, gage de tout pardon". Les deux ex-dirigeants de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci) "réaffirment la nécessité de privilégier la voie du dialogue, de la négociation et de la concertation dans la résolution des conflits". Lire aussi : Guillaume Soro: l'ancien chef rebelle qui veut diriger la Côte d’Ivoire La candidature de Soro est un ‘non-événement’ pour le RHDP Guillaume Soro a annoncé en octobre sa candidature à la présidentielle de 2020 après avoir rompu les liens avec le président Alassane Ouattara et la coalition au pouvoir en début d'année. Il multiplie les gestes envers ses anciens adversaires politiques, demandant pardon à Laurent Gbagbo et s'entretenant avec l'ancien président Henri Konan Bédié. "Actes de torture" M. Blé Goudé a été acquitté en première instance de crimes contre l'humanité par la CPI et attend en liberté conditionnelle aux Pays-Bas l'examen de l'appel de la procureure. A la tête du mouvement des Jeunes Patriotes, un mouvement souvent qualifié de milice, il est poursuivi en Côte d'Ivoire pour des "faits concernant des actes de torture, homicides volontaires, viol". | Blé Goudé et Guillaume Soro fument le calumet de la paix à La Haye L'ancien chef rebelle ivoirien, Guillaume Soro, candidat à la présidentielle de 2020, a rencontré dimanche l'ex-chef des Jeunes Patriotes en liberté conditionnelle. La rencontre des ex-frères ennemis survient près de 10 ans après la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d'Ivoire, qui a fait des milliers de morts. M. Soro soutenait alors l'actuel président Alassane Ouattara, tandis que M. Blé Goudé était un des plus fervents partisans de Laurent Gbagbo, le président de la Côte d'Ivoire de l'époque. Leur rencontre est "placée sous le signe de la recherche de la paix (…) entre deux camarades de lutte de longue date", selon l'Agence France-Presse, qui cite un communiqué conjoint des deux parties. Lire aussi : La procureure de la CPI fait appel de l'acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé Charles Blé Goudé appelle à éviter toute "tentation de vengeance" Les deux jeunes politiciens disent avoir eu "de longs et fructueux échanges empreints de vérité sur la situation socio-politique nationale". Guillaume Soro et Charles Blé Goudé "ont exprimé leur compassion et leur solidarité au peuple de Côte d'Ivoire pour les traumatismes et les nombreux préjudices subis au cours de la crise". Regardez les deux leaders politiques ivoiriens sur la vidéo ci-dessous - elle a été postée sur la page Facebook de M. Soro : Pour l'avenir, les deux leaders politiques "s'engagent à œuvrer pour une réconciliation sincère" et "conviennent que la réconciliation doit se nourrir de vérité et de repentance, gage de tout pardon". Les deux ex-dirigeants de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci) "réaffirment la nécessité de privilégier la voie du dialogue, de la négociation et de la concertation dans la résolution des conflits". Lire aussi : Guillaume Soro: l'ancien chef rebelle qui veut diriger la Côte d’Ivoire La candidature de Soro est un ‘non-événement’ pour le RHDP Guillaume Soro a annoncé en octobre sa candidature à la présidentielle de 2020 après avoir rompu les liens avec le président Alassane Ouattara et la coalition au pouvoir en début d'année. Il multiplie les gestes envers ses anciens adversaires politiques, demandant pardon à Laurent Gbagbo et s'entretenant avec l'ancien président Henri Konan Bédié. "Actes de torture" M. Blé Goudé a été acquitté en première instance de crimes contre l'humanité par la CPI et attend en liberté conditionnelle aux Pays-Bas l'examen de l'appel de la procureure. A la tête du mouvement des Jeunes Patriotes, un mouvement souvent qualifié de milice, il est poursuivi en Côte d'Ivoire pour des "faits concernant des actes de torture, homicides volontaires, viol". | https://www.bbc.com/afrique/region-50536834 |
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| "Il est difficile pour un entraineur noir qualifié d'avoir un emploi en Europe" | L'ancien capitaine de la Sierra Leone Mohamed Kallon est conscient des défis qui l'attendent pour s'établir et travailler au plus haut niveau en Europe. Mohamed Kallon, âgé de 41 ans, s'exprime après avoir obtenu en Italie la plus haute qualification d'entraîneur de football européen, la licence UEFA Pro. L'ancien attaquant de l'Inter Milan et de Monaco veut contribuer par son action à changer la perception des entraîneurs noirs. "Je sais qu'il y a des obstacles à surmonter si je veux devenir entraîneur en Italie, car il est difficile pour un entraîneur noir d'y avoir un emploi", a déclaré M. Kallon à BBC Sport Africa. "Il est plus facile pour les ressortissants italiens d'obtenir un emploi d'entraîneur que les étrangers en raison de leur système". "Le fait est que les entraîneurs noirs qualifiés ont du mal à trouver un emploi dans les grands clubs européens parce qu'ils ont l'impression qu'ils ne peuvent pas être performants au plus haut niveau". "Il est temps que cette perception change et je veux faire partie de ce qui porte ce changement. Il faut que trois ou quatre entraîneurs noirs fassent une percée, et nous serons là". Kallon a souligné qu'il a fallu du temps pour que les joueurs noirs s'établissent au plus haut niveau du football européen. "Il n'y avait pas beaucoup de joueurs africains qui jouaient en Europe il y a 30 ou 40 ans, mais nous sommes arrivés à percer", a-t-il ajouté. "Des joueurs comme George Weah, Samuel Eto'o, Didier Drogba, Abedi Pelé, pour n'en citer que quelques-uns, ont bien joué en Europe et nous ont fait connaître sur la scène mondiale". "Nous l'avons fait en tant que footballeurs, maintenant nous devrions le faire en tant qu'entraîneurs. Changeons notre mentalité et la façon dont les gens nous perçoivent". "Nous devons croire en nous-mêmes et nous dire que nous pouvons réussir et atteindre les plus hautes marches du podium". M. Kallon, ravi, espère que sa nouvelle qualification incitera davantage d'entraîneurs noirs à suivre ce cours. "Je suis heureux d'avoir terminé le cours de licence UEFA Pro, ce n'était pas facile, et le cours était fastidieux. Dieu merci, je l'ai suivi avec succès", a expliqué M. Kallon. "Cette dernière réalisation signifie beaucoup pour moi, ma carrière, ma famille et mon pays." "J'ai été le seul entraîneur noir à suivre le cours de licence professionnelle UEFA de la fédération italienne cette année. J'espère que je vais servir d'inspiration à d'autres entraîneurs africains". "J'encourage les entraîneurs noirs à se battre pour obtenir les qualifications requises afin de pouvoir prétendre aux meilleurs postes d'entraîneurs du monde, et aussi pour améliorer le football sur le plan technique dans leurs pays respectifs". "Je sais que ce n'est pas facile car le processus d'obtention d'une licence professionnelle de l'UEFA est exigeant, implique beaucoup d'argent et prend beaucoup de temps, mais avec de la détermination, vous pouvez y arriver". Il est l'un des rares Africains à détenir la licence pro avec le Sud-Africain Benni McCarthy et le Nigérian Michael Emenalo, qui était directeur technique et entraîneur adjoint du club de Premier League Chelsea. Kallon, qui a entraîné les moins de 17 ans et les moins de 19 ans du Houston Dynamo, club de la Major League Soccer américaine, a déjà des projets sur la façon dont il veut atteindre ses objectifs. "Je veux passer les trois ou quatre prochains mois avec ma famille", a-t-il déclaré. "J'ai dix ans de projets. Je veux utiliser les cinq prochaines années pour me préparer à la grande étape en commençant au niveau des jeunes". "Mon objectif pour les cinq autres années est d'entraîner des clubs en Europe ou des équipes nationales dans le monde entier". "Mais si j'ai maintenant la possibilité de commencer dans les grandes ligues, je la saisirai". Kallon travaille sur ses qualifications d'entraîneur depuis 2013 et les a obtenues auprès de la Confédération africaine de football, de la Fédération américaine de football et maintenant de l'UEFA. L'ancien champion d'Asie a fait son dernier stage aux côtés de son ancien coéquipier et actuel entraîneur de la Juventus, Andre Pirlo. "J'ai suivi le cours de licence professionnelle de l'UEFA avec plusieurs anciens joueurs, dont l'actuel entraîneur de la Juventus, André Pirlo, que je connais bien", ajoute-t-il. "En tant que footballeurs, nous nous sommes entraînés ensemble à l'Inter Milan, nous avons joué ensemble à la Reggina lorsque nous avons été envoyés en prêt". "Nous avions tous prévu de partir de la Primavera (la ligue italienne des moins de 19 ans) afin de renforcer la confiance et de nous préparer à de plus grands défis à l'avenir. C'est pourquoi il a d'abord été nommé entraîneur de l'équipe de jeunes de la Juventus". "Heureusement pour lui, il a été nommé entraîneur de l'équipe senior de la Juventus quelques semaines plus tard, l'occasion s'est présentée et il l'a saisie. J'ai confiance qu'il va bien mener l'équipe. Je lui souhaite bonne chance". Kallon a également une expérience d'administrateur de football en tant que président du Kallon FC, le club de première ligue de Sierra Leone dont il est propriétaire. Il a été disqualifié lors des élections présidentielles de la Sierra Leone Football Association il y a sept ans et il n'exclut pas de participer aux prochains scrutins malgré ses ambitions d'entraîneur. "Cela fait partie de mes projets pour l'avenir de me donner les moyens de m'occuper de l'administration sportive, car je suis aussi administrateur de football puisque je suis propriétaire d'un club", a-t-il souligné. "Je suis l'un des plus anciens présidents de club de mon pays, si ce n'est le plus ancien. Si j'ai le temps, je veux aller jusqu'à obtenir un diplôme universitaire en administration sportive. "Et si dans les quatre prochains mois, une chance se présente à moi de participer à l'électionde la présidence de la fédération sierra léonaise, je l'évaluerai et je prendrai une décision." | "Il est difficile pour un entraineur noir qualifié d'avoir un emploi en Europe" L'ancien capitaine de la Sierra Leone Mohamed Kallon est conscient des défis qui l'attendent pour s'établir et travailler au plus haut niveau en Europe. Mohamed Kallon, âgé de 41 ans, s'exprime après avoir obtenu en Italie la plus haute qualification d'entraîneur de football européen, la licence UEFA Pro. L'ancien attaquant de l'Inter Milan et de Monaco veut contribuer par son action à changer la perception des entraîneurs noirs. "Je sais qu'il y a des obstacles à surmonter si je veux devenir entraîneur en Italie, car il est difficile pour un entraîneur noir d'y avoir un emploi", a déclaré M. Kallon à BBC Sport Africa. "Il est plus facile pour les ressortissants italiens d'obtenir un emploi d'entraîneur que les étrangers en raison de leur système". "Le fait est que les entraîneurs noirs qualifiés ont du mal à trouver un emploi dans les grands clubs européens parce qu'ils ont l'impression qu'ils ne peuvent pas être performants au plus haut niveau". "Il est temps que cette perception change et je veux faire partie de ce qui porte ce changement. Il faut que trois ou quatre entraîneurs noirs fassent une percée, et nous serons là". Kallon a souligné qu'il a fallu du temps pour que les joueurs noirs s'établissent au plus haut niveau du football européen. "Il n'y avait pas beaucoup de joueurs africains qui jouaient en Europe il y a 30 ou 40 ans, mais nous sommes arrivés à percer", a-t-il ajouté. "Des joueurs comme George Weah, Samuel Eto'o, Didier Drogba, Abedi Pelé, pour n'en citer que quelques-uns, ont bien joué en Europe et nous ont fait connaître sur la scène mondiale". "Nous l'avons fait en tant que footballeurs, maintenant nous devrions le faire en tant qu'entraîneurs. Changeons notre mentalité et la façon dont les gens nous perçoivent". "Nous devons croire en nous-mêmes et nous dire que nous pouvons réussir et atteindre les plus hautes marches du podium". M. Kallon, ravi, espère que sa nouvelle qualification incitera davantage d'entraîneurs noirs à suivre ce cours. "Je suis heureux d'avoir terminé le cours de licence UEFA Pro, ce n'était pas facile, et le cours était fastidieux. Dieu merci, je l'ai suivi avec succès", a expliqué M. Kallon. "Cette dernière réalisation signifie beaucoup pour moi, ma carrière, ma famille et mon pays." "J'ai été le seul entraîneur noir à suivre le cours de licence professionnelle UEFA de la fédération italienne cette année. J'espère que je vais servir d'inspiration à d'autres entraîneurs africains". "J'encourage les entraîneurs noirs à se battre pour obtenir les qualifications requises afin de pouvoir prétendre aux meilleurs postes d'entraîneurs du monde, et aussi pour améliorer le football sur le plan technique dans leurs pays respectifs". "Je sais que ce n'est pas facile car le processus d'obtention d'une licence professionnelle de l'UEFA est exigeant, implique beaucoup d'argent et prend beaucoup de temps, mais avec de la détermination, vous pouvez y arriver". Il est l'un des rares Africains à détenir la licence pro avec le Sud-Africain Benni McCarthy et le Nigérian Michael Emenalo, qui était directeur technique et entraîneur adjoint du club de Premier League Chelsea. Kallon, qui a entraîné les moins de 17 ans et les moins de 19 ans du Houston Dynamo, club de la Major League Soccer américaine, a déjà des projets sur la façon dont il veut atteindre ses objectifs. "Je veux passer les trois ou quatre prochains mois avec ma famille", a-t-il déclaré. "J'ai dix ans de projets. Je veux utiliser les cinq prochaines années pour me préparer à la grande étape en commençant au niveau des jeunes". "Mon objectif pour les cinq autres années est d'entraîner des clubs en Europe ou des équipes nationales dans le monde entier". "Mais si j'ai maintenant la possibilité de commencer dans les grandes ligues, je la saisirai". Kallon travaille sur ses qualifications d'entraîneur depuis 2013 et les a obtenues auprès de la Confédération africaine de football, de la Fédération américaine de football et maintenant de l'UEFA. L'ancien champion d'Asie a fait son dernier stage aux côtés de son ancien coéquipier et actuel entraîneur de la Juventus, Andre Pirlo. "J'ai suivi le cours de licence professionnelle de l'UEFA avec plusieurs anciens joueurs, dont l'actuel entraîneur de la Juventus, André Pirlo, que je connais bien", ajoute-t-il. "En tant que footballeurs, nous nous sommes entraînés ensemble à l'Inter Milan, nous avons joué ensemble à la Reggina lorsque nous avons été envoyés en prêt". "Nous avions tous prévu de partir de la Primavera (la ligue italienne des moins de 19 ans) afin de renforcer la confiance et de nous préparer à de plus grands défis à l'avenir. C'est pourquoi il a d'abord été nommé entraîneur de l'équipe de jeunes de la Juventus". "Heureusement pour lui, il a été nommé entraîneur de l'équipe senior de la Juventus quelques semaines plus tard, l'occasion s'est présentée et il l'a saisie. J'ai confiance qu'il va bien mener l'équipe. Je lui souhaite bonne chance". Kallon a également une expérience d'administrateur de football en tant que président du Kallon FC, le club de première ligue de Sierra Leone dont il est propriétaire. Il a été disqualifié lors des élections présidentielles de la Sierra Leone Football Association il y a sept ans et il n'exclut pas de participer aux prochains scrutins malgré ses ambitions d'entraîneur. "Cela fait partie de mes projets pour l'avenir de me donner les moyens de m'occuper de l'administration sportive, car je suis aussi administrateur de football puisque je suis propriétaire d'un club", a-t-il souligné. "Je suis l'un des plus anciens présidents de club de mon pays, si ce n'est le plus ancien. Si j'ai le temps, je veux aller jusqu'à obtenir un diplôme universitaire en administration sportive. "Et si dans les quatre prochains mois, une chance se présente à moi de participer à l'électionde la présidence de la fédération sierra léonaise, je l'évaluerai et je prendrai une décision." | https://www.bbc.com/afrique/region-54340437 |
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| Le Sénégal qualifié en quarts de finale après sa victoire sur l'Ouganda | Le Sénégal s'est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en battant l'Ouganda 1-0 en huitièmes de finale grâce à un but de Sadio Mané. Le Sénégal a éliminé l'Ouganda (1-0), vendredi en 8es de la CAN au Caire, pour s'offrir un quart de finale face au Bénin. Dès la 15e minute Sadio Mané, a été à la conclusion sur un contre. Les Sénégalais n'ont ensuite laissé que très peu d'occasions aux Ougandais. Lire aussi : CAN 2019 : le Sénégal toujours en quête du premier trophée Le gardien sénégalais, Alfred Gomis, a enchaîné une deuxième "clean sheet", après qu'il a été appelé en urgence pour pallier le forfait d'Edouard Mendy, victime d'une fracture à un doigt. Mercredi, les Lions de la Teranga rencontreront les Ecureuils du Bénin et leur défense très regroupée. A regarder : | Le Sénégal qualifié en quarts de finale après sa victoire sur l'Ouganda Le Sénégal s'est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en battant l'Ouganda 1-0 en huitièmes de finale grâce à un but de Sadio Mané. Le Sénégal a éliminé l'Ouganda (1-0), vendredi en 8es de la CAN au Caire, pour s'offrir un quart de finale face au Bénin. Dès la 15e minute Sadio Mané, a été à la conclusion sur un contre. Les Sénégalais n'ont ensuite laissé que très peu d'occasions aux Ougandais. Lire aussi : CAN 2019 : le Sénégal toujours en quête du premier trophée Le gardien sénégalais, Alfred Gomis, a enchaîné une deuxième "clean sheet", après qu'il a été appelé en urgence pour pallier le forfait d'Edouard Mendy, victime d'une fracture à un doigt. Mercredi, les Lions de la Teranga rencontreront les Ecureuils du Bénin et leur défense très regroupée. A regarder : | https://www.bbc.com/afrique/sports-48890114 |
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| Covid: un essai au Royaume-Uni examine le mélange de différents vaccins | Un essai britannique a été lancé pour voir si l'administration de différents vaccins Covid pour la première et la deuxième dose fonctionne aussi bien que l'approche actuelle qui consiste à utiliser deux fois le même type de vaccin. L'idée est d'offrir une plus grande souplesse dans le déploiement des vaccins et d'aider à faire face à toute perturbation potentielle de l'approvisionnement. Les scientifiques affirment que le mélange des injections pourrait également conférer une protection encore meilleure. Le ministre des vaccins a déclaré qu'aucun changement ne serait apporté à l'approche actuelle du Royaume-Uni avant au moins l'été. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Actuellement, selon les directives officielles du Comité mixte sur la vaccination et l'immunisation (JCVI), toute personne ayant déjà reçu le vaccin Pfizer-BioNTech ou Oxford-AstraZeneca dans le cadre du programme d'immunisation approuvé par le Royaume-Uni devrait recevoir le même vaccin pour les deux doses. Rien ne laisse penser que cela va changer, bien que dans de très rares cas, un vaccin différent puisse être utilisé - si un seul vaccin est disponible, ou si l'on ne sait pas lequel a été administré pour la première dose. Le ministre des vaccins, Nadhim Zahawi, a déclaré que le groupe de travail du gouvernement avait donné environ 7 millions de livres sterling pour financer l'étude, mais que les résultats ne seraient pas disponibles avant l'été et donc "pour le moment, nous ne changeons rien du tout". L'expérience passée suggère que le mélange des vaccins pourrait être une approche bénéfique - certains programmes de vaccination contre le virus Ebola impliquent le mélange de différents vaccins pour améliorer la protection, par exemple. Lire plus sur le coronavirus : Et M. Zahawi a déclaré à BBC Breakfast que cela avait été fait avec d'autres vaccins tels que les vaccins contre l'hépatite, la polio et la rougeole, les oreillons et la rubéole. L'étude Com-Cov, menée par le Consortium national d'évaluation du calendrier de vaccination, impliquera plus de 800 volontaires. L'étude recrutera des personnes âgées de 50 ans ou plus, qui n'ont pas encore reçu le vaccin Covid, à Londres, Birmingham, Liverpool, Nottingham, Bristol, Oxford et Southampton. Certaines recevront le vaccin Oxford suivi du vaccin Pfizer ou vice versa, à quatre ou douze semaines d'intervalle. D'autres vaccins peuvent être ajoutés au fur et à mesure qu'ils sont approuvés par les autorités réglementaires. Le chercheur en chef, le professeur Matthew Snape de l'université d'Oxford, a déclaré que cette "étude extrêmement passionnante" fournirait des informations vitales pour le déploiement des vaccins au Royaume-Uni et dans le monde. Il a expliqué à l'émission Today de la BBC Radio 4 que les études sur les animaux ont montré "une meilleure réponse des anticorps avec un calendrier mixte plutôt qu'avec le calendrier normal" des doses de vaccin. "Il sera vraiment intéressant de voir si les différentes méthodes d'administration pourraient réellement conduire à une réponse immunitaire accrue [chez l'homme]", a-t-il souligné, "ou au moins à une réponse aussi bonne que celle obtenue avec le calendrier normal des mêmes doses". Analyse Par Smitha Mundasad Journaliste Santé Bien que cette étude ait été initialement conçue pour offrir une plus grande souplesse dans la mise en œuvre des vaccins, il est possible que le mélange des vaccins puisse offrir une protection encore meilleure et plus durable. Le vaccin d'Oxford, par exemple, utilise un virus inoffensif - presque comme un facteur viral - pour administrer la partie essentielle du vaccin (la partie contenant le code génétique du coronavirus) dans le corps. Cette partie du code aide à former le système immunitaire de l'organisme à reconnaître le coronavirus et à préparer les défenses pour le combattre à l'avenir. Lorsqu'une deuxième dose du même vaccin est administrée, certaines données suggèrent que notre système immunitaire peut déplacer une partie de son attention sur le facteur viral - plutôt que sur le coronavirus lui-même. L'espoir est qu'en mélangeant les piqûres, cela permettra à notre système immunitaire de se concentrer davantage sur le renforcement de la protection contre le coronavirus. Le fait de relever le défi en utilisant diverses combinaisons de vaccins pourrait renforcer les résultats. D'autres pays mènent des études similaires pour surveiller l'impact du mélange des vaccins. Les scientifiques surveilleront les effets secondaires des volontaires et effectueront des tests sanguins pour voir comment leur système immunitaire réagit. L'étude complète se poursuivra pendant 13 mois, mais les scientifiques espèrent pouvoir annoncer quelques premiers résultats d'ici juin. L'étude fournira également des données sur : Le médecin chef adjoint de l'Angleterre, le professeur Jonathan Van-Tam, a précisé qu'il y avait des "avantages définitifs" à savoir si les doses de vaccins pouvaient ou non être mélangées, étant donné les "défis" que représentent le grand nombre de personnes ayant besoin d'un vaccin et les contraintes potentielles de l'approvisionnement mondial. Il a ajouté que la combinaison des vaccins pourrait conduire à une meilleure protection, "donnant des niveaux d'anticorps encore plus élevés qui durent plus longtemps". Toute modification de la stratégie actuelle du Royaume-Uni devrait être approuvée par la JCVI. Plus de 10 millions de personnes au Royaume-Uni ont reçu au moins une dose d'un vaccin contre les coronavirus. Le gouvernement a pour objectif d'offrir les premières doses à 15 millions de personnes appartenant aux quatre principaux groupes prioritaires, dont toutes les personnes âgées de plus de 70 ans, d'ici au 15 février. M. Zahawi a signalé qu'une fois cet objectif atteint, un calendrier détaillé sera établi pour la prochaine série de groupes prioritaires, y compris les personnes âgées de 50 à 69 ans. | Covid: un essai au Royaume-Uni examine le mélange de différents vaccins Un essai britannique a été lancé pour voir si l'administration de différents vaccins Covid pour la première et la deuxième dose fonctionne aussi bien que l'approche actuelle qui consiste à utiliser deux fois le même type de vaccin. L'idée est d'offrir une plus grande souplesse dans le déploiement des vaccins et d'aider à faire face à toute perturbation potentielle de l'approvisionnement. Les scientifiques affirment que le mélange des injections pourrait également conférer une protection encore meilleure. Le ministre des vaccins a déclaré qu'aucun changement ne serait apporté à l'approche actuelle du Royaume-Uni avant au moins l'été. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Actuellement, selon les directives officielles du Comité mixte sur la vaccination et l'immunisation (JCVI), toute personne ayant déjà reçu le vaccin Pfizer-BioNTech ou Oxford-AstraZeneca dans le cadre du programme d'immunisation approuvé par le Royaume-Uni devrait recevoir le même vaccin pour les deux doses. Rien ne laisse penser que cela va changer, bien que dans de très rares cas, un vaccin différent puisse être utilisé - si un seul vaccin est disponible, ou si l'on ne sait pas lequel a été administré pour la première dose. Le ministre des vaccins, Nadhim Zahawi, a déclaré que le groupe de travail du gouvernement avait donné environ 7 millions de livres sterling pour financer l'étude, mais que les résultats ne seraient pas disponibles avant l'été et donc "pour le moment, nous ne changeons rien du tout". L'expérience passée suggère que le mélange des vaccins pourrait être une approche bénéfique - certains programmes de vaccination contre le virus Ebola impliquent le mélange de différents vaccins pour améliorer la protection, par exemple. Lire plus sur le coronavirus : Et M. Zahawi a déclaré à BBC Breakfast que cela avait été fait avec d'autres vaccins tels que les vaccins contre l'hépatite, la polio et la rougeole, les oreillons et la rubéole. L'étude Com-Cov, menée par le Consortium national d'évaluation du calendrier de vaccination, impliquera plus de 800 volontaires. L'étude recrutera des personnes âgées de 50 ans ou plus, qui n'ont pas encore reçu le vaccin Covid, à Londres, Birmingham, Liverpool, Nottingham, Bristol, Oxford et Southampton. Certaines recevront le vaccin Oxford suivi du vaccin Pfizer ou vice versa, à quatre ou douze semaines d'intervalle. D'autres vaccins peuvent être ajoutés au fur et à mesure qu'ils sont approuvés par les autorités réglementaires. Le chercheur en chef, le professeur Matthew Snape de l'université d'Oxford, a déclaré que cette "étude extrêmement passionnante" fournirait des informations vitales pour le déploiement des vaccins au Royaume-Uni et dans le monde. Il a expliqué à l'émission Today de la BBC Radio 4 que les études sur les animaux ont montré "une meilleure réponse des anticorps avec un calendrier mixte plutôt qu'avec le calendrier normal" des doses de vaccin. "Il sera vraiment intéressant de voir si les différentes méthodes d'administration pourraient réellement conduire à une réponse immunitaire accrue [chez l'homme]", a-t-il souligné, "ou au moins à une réponse aussi bonne que celle obtenue avec le calendrier normal des mêmes doses". Analyse Par Smitha Mundasad Journaliste Santé Bien que cette étude ait été initialement conçue pour offrir une plus grande souplesse dans la mise en œuvre des vaccins, il est possible que le mélange des vaccins puisse offrir une protection encore meilleure et plus durable. Le vaccin d'Oxford, par exemple, utilise un virus inoffensif - presque comme un facteur viral - pour administrer la partie essentielle du vaccin (la partie contenant le code génétique du coronavirus) dans le corps. Cette partie du code aide à former le système immunitaire de l'organisme à reconnaître le coronavirus et à préparer les défenses pour le combattre à l'avenir. Lorsqu'une deuxième dose du même vaccin est administrée, certaines données suggèrent que notre système immunitaire peut déplacer une partie de son attention sur le facteur viral - plutôt que sur le coronavirus lui-même. L'espoir est qu'en mélangeant les piqûres, cela permettra à notre système immunitaire de se concentrer davantage sur le renforcement de la protection contre le coronavirus. Le fait de relever le défi en utilisant diverses combinaisons de vaccins pourrait renforcer les résultats. D'autres pays mènent des études similaires pour surveiller l'impact du mélange des vaccins. Les scientifiques surveilleront les effets secondaires des volontaires et effectueront des tests sanguins pour voir comment leur système immunitaire réagit. L'étude complète se poursuivra pendant 13 mois, mais les scientifiques espèrent pouvoir annoncer quelques premiers résultats d'ici juin. L'étude fournira également des données sur : Le médecin chef adjoint de l'Angleterre, le professeur Jonathan Van-Tam, a précisé qu'il y avait des "avantages définitifs" à savoir si les doses de vaccins pouvaient ou non être mélangées, étant donné les "défis" que représentent le grand nombre de personnes ayant besoin d'un vaccin et les contraintes potentielles de l'approvisionnement mondial. Il a ajouté que la combinaison des vaccins pourrait conduire à une meilleure protection, "donnant des niveaux d'anticorps encore plus élevés qui durent plus longtemps". Toute modification de la stratégie actuelle du Royaume-Uni devrait être approuvée par la JCVI. Plus de 10 millions de personnes au Royaume-Uni ont reçu au moins une dose d'un vaccin contre les coronavirus. Le gouvernement a pour objectif d'offrir les premières doses à 15 millions de personnes appartenant aux quatre principaux groupes prioritaires, dont toutes les personnes âgées de plus de 70 ans, d'ici au 15 février. M. Zahawi a signalé qu'une fois cet objectif atteint, un calendrier détaillé sera établi pour la prochaine série de groupes prioritaires, y compris les personnes âgées de 50 à 69 ans. | https://www.bbc.com/afrique/monde-55939846 |
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| Le Sénégal affronte le Brésil à Singapour | Le sélectionneur adjoint du Brésil, Cleber Xavier, s'attend à un vrai test. Le quintuple champion du monde dispute son premier match contre le Sénégal à l'occasion d'un match amical ce jeudi 10 octobre à 20h au stade multisport de Kallang à Singapour. Le Brésil affrontera également le Nigeria pour la deuxième fois de son histoire, toujours dans le cadre des matches amicaux à Singapour. "Le Sénégal est une équipe très bien entraînée et très forte", a déclaré Xavier à BBC Sport. "Ils ont encaissé peu de buts lors de la dernière Coupe d'Afrique des Nations avec des joueurs intéressants comme Sadio Mane et Idrissa Gueye. Ismaila Sarr sur l'aile est un joueur d'actions individuelles et au centre M'Baye Niang joue le rôle de pivot, de soutien pour Sarr et Mane", a poursuivi l'entraîneur adjoint de la Seleçao. "C'est une équipe directe qui cherche Mane avec le ballon long, une transition de la défense à l'attaque, avec une attaque autour de lui. C'est une équipe exigeante". Le Cameroun est la seule équipe africaine à avoir battu le Brésil 1:0 lors de la Coupe des Confédérations de la FIFA en 2003. La seule confrontation du Nigeria avec la Seleçao remonte à 2003, année où Gil, Luis Fabiano et Adriano Leite avaient inscrit des buts qui avaient mené les Super Eagles à une défaite 0:3 à Abuja. Cette fois, Alex Iwobi est désigné comme étant le joueur qui peut apporter le danger pour le compte du Nigeria. "Au Nigeria, Iwobi joue un rôle plus interne en tant que deuxième attaquant qu'à Everton", explique Xavier. Il est le maillon fort de la contre-attaque, tire les adversaires hors position et s'infiltre bien dans la boîte". "Le Nigeria défend moins que le Sénégal. Les Sénégalais sont plus axés sur le positionnement avec un marquage de Gueye très fort", observe le sélectionneur adjoint de la Seleçao Après avoir remporté la Copa America de cette année, le Brésil prévoit d'utiliser les matches amicaux pour préparer le début des éliminatoires de la Coupe du Monde, qui débutera en mars prochain. "Ces deux matches amicaux et les deux autres matches amicaux de novembre nous permettront de tester de nouveaux joueurs, d'ajuster et de peaufiner certains détails tactiques en attaque et en défense," détaille Xavier. "Nous l'avons fait dans le cadre de la préparation de la Copa America. Nous avons réussi à gagner et nous l'avons fait en étant invaincu. Chaque fois que les qualifications deviennent plus difficiles. C'est une compétition très dure. La dernière fois qu'on s'est qualifiés, il nous restait quatre manches à disputer, ce qui était un grand exploit", analyse le technicien brésilien. Après le Sénégal le 10 octobre, Nigeria affronte le Brésil le 13 octobre. | Le Sénégal affronte le Brésil à Singapour Le sélectionneur adjoint du Brésil, Cleber Xavier, s'attend à un vrai test. Le quintuple champion du monde dispute son premier match contre le Sénégal à l'occasion d'un match amical ce jeudi 10 octobre à 20h au stade multisport de Kallang à Singapour. Le Brésil affrontera également le Nigeria pour la deuxième fois de son histoire, toujours dans le cadre des matches amicaux à Singapour. "Le Sénégal est une équipe très bien entraînée et très forte", a déclaré Xavier à BBC Sport. "Ils ont encaissé peu de buts lors de la dernière Coupe d'Afrique des Nations avec des joueurs intéressants comme Sadio Mane et Idrissa Gueye. Ismaila Sarr sur l'aile est un joueur d'actions individuelles et au centre M'Baye Niang joue le rôle de pivot, de soutien pour Sarr et Mane", a poursuivi l'entraîneur adjoint de la Seleçao. "C'est une équipe directe qui cherche Mane avec le ballon long, une transition de la défense à l'attaque, avec une attaque autour de lui. C'est une équipe exigeante". Le Cameroun est la seule équipe africaine à avoir battu le Brésil 1:0 lors de la Coupe des Confédérations de la FIFA en 2003. La seule confrontation du Nigeria avec la Seleçao remonte à 2003, année où Gil, Luis Fabiano et Adriano Leite avaient inscrit des buts qui avaient mené les Super Eagles à une défaite 0:3 à Abuja. Cette fois, Alex Iwobi est désigné comme étant le joueur qui peut apporter le danger pour le compte du Nigeria. "Au Nigeria, Iwobi joue un rôle plus interne en tant que deuxième attaquant qu'à Everton", explique Xavier. Il est le maillon fort de la contre-attaque, tire les adversaires hors position et s'infiltre bien dans la boîte". "Le Nigeria défend moins que le Sénégal. Les Sénégalais sont plus axés sur le positionnement avec un marquage de Gueye très fort", observe le sélectionneur adjoint de la Seleçao Après avoir remporté la Copa America de cette année, le Brésil prévoit d'utiliser les matches amicaux pour préparer le début des éliminatoires de la Coupe du Monde, qui débutera en mars prochain. "Ces deux matches amicaux et les deux autres matches amicaux de novembre nous permettront de tester de nouveaux joueurs, d'ajuster et de peaufiner certains détails tactiques en attaque et en défense," détaille Xavier. "Nous l'avons fait dans le cadre de la préparation de la Copa America. Nous avons réussi à gagner et nous l'avons fait en étant invaincu. Chaque fois que les qualifications deviennent plus difficiles. C'est une compétition très dure. La dernière fois qu'on s'est qualifiés, il nous restait quatre manches à disputer, ce qui était un grand exploit", analyse le technicien brésilien. Après le Sénégal le 10 octobre, Nigeria affronte le Brésil le 13 octobre. | https://www.bbc.com/afrique/region-49994487 |
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| Coronavirus : devrions nous tous porter des masques ? | Le groupe cherchera à savoir si le virus peut être projeté plus loin qu'on ne le pensait; une étude aux États-Unis estime que la toux peut atteindre 6 m et les éternuements jusqu'à 8 m. Le président du panel, le professeur David Heymann, a déclaré à BBC News que la nouvelle recherche pourrait conduire à un changement dans les recommandations sur les masques. L'ancien directeur de l'OMS a expliqué: "L'OMS ouvre à nouveau une discussion en examinant les nouvelles preuves pour voir s'il devrait ou non y avoir un changement dans la façon dont elle recommande l'utilisation des masques." L'OMS recommande de garder une distance d'au moins 1 m de toute personne qui tousse ou éternue pour éviter le risque d'infection. L'organisation indique que les personnes malades et présentant des symptômes devraient porter des masques. Mais elle conseille aux personnes en bonne santé de ne les porter que si elles s'occupent d'autres personnes soupçonnées d'être infectées ou si elles toussent ou éternuent. L'OMS souligne que les masques ne sont efficaces que s'ils sont combinés à un lavage fréquent des mains, utilisés et enlevés correctement. Le Royaume-Uni, ainsi que d'autres pays, dont les États-Unis, conseillent que la distance sociale devrait signifier rester à au moins 2 mètres l'un de l'autre. Ces conseils sont basés sur des preuves montrant que les virus ne peuvent être transmis que lorsqu'ils sont transportés dans des gouttes de liquide. La plupart de ces gouttes s'évaporeront ou tomberont au sol près de la personne qui les a émises. Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambridge, aux États-Unis, ont utilisé des caméras ultra-rapides et d'autres capteurs pour évaluer précisément ce qui se passe après une toux ou un éternuement. Ils ont découvert qu'une expiration génère un petit nuage de gaz qui se déplace rapidement et qui peut contenir des gouttelettes de liquide de tailles variables - et que la plus petite d'entre elles peut être transportée dans le nuage sur de longues distances. L'étude - menée dans des conditions de laboratoire - a révélé que la toux peut projeter du liquide jusqu'à 6 mètres de distance et que les éternuements, qui impliquent des vitesses beaucoup plus élevées, peuvent atteindre jusqu'à 8 mètres. L'expert scientifique qui a dirigé l'étude, le professeur Lydia Bourouiba du MIT, se dit préoccupée par le concept actuel de "distances de sécurité". "Ce que nous expirons, toussons ou éternuons, c'est un nuage de gaz qui a une forte impulsion qui peut aller loin, emprisonne les gouttes de toutes tailles et les transporte à travers la pièce", a-t-elle déclaré. "Donc, avoir cette fausse idée de la sécurité à un ou deux mètres, que les gouttes tomberont au sol à cette distance n'est pas basé sur ce que nous avons quantifié, mesuré et visualisé directement." Selon le professeur Bourouiba, dans certaines situations, en particulier à l'intérieur des pièces mal aérées, le port de masques réduirait les risques. Par exemple, face à une personne infectée, les masques peuvent aider à détourner le flux de leur respiration et sa charge de virus de votre bouche. "Les masques fragiles ne protègent pas contre l'inhalation des plus petites particules dans l'air car ils n'assurent pas la filtration", a déclaré le professeur Bourouiba. "Mais ils détourneraient potentiellement le nuage qui est émis avec un fort élan sur le côté plutôt que vers l'avant." Selon le professeur Heymann, les nouvelles recherches du MIT et d'autres institutions seront évaluées car elles estiment que les gouttelettes de toux et d'éternuements pourraient être projetées plus loin que prévu. Il a déclaré que si les preuves sont étayées, "il se pourrait que le port d'un masque soit tout aussi efficace ou plus efficace que la distance de sécurité". Mais il prévient, les masques doivent être portés correctement, avec un joint sur le nez. S'ils deviennent humides, explique le professeur Heymann, les particules peuvent alors passer. Les gens doivent les retirer soigneusement pour éviter que leurs mains ne soient contaminées. Il ajoute que les masques doivent être portés de manière continue. "Il ne s'agit pas de porter un masque, puis de décider de l'enlever pour fumer une cigarette ou manger un repas - il doit être porté à plein temps", a-t-il déclaré. Le panel, connu sous le nom de Groupe consultatif stratégique et technique sur les risques infectieux, devrait tenir sa prochaine réunion virtuelle dans les prochains jours. Un porte-parole de Public Health England a déclaré qu'il y a peu de preuves d'un bénéfice généralisé du port de masques en dehors des milieux cliniques. "Les masques doivent être portés correctement, changés fréquemment, enlevés correctement, éliminés en toute sécurité et utilisés en combinaison avec une bonne attitude d'hygiène universelle pour qu'ils soient efficaces. "La recherche montre également que l'observation de ces règles préconisées diminue avec le temps lors du port de masques faciaux pendant des périodes prolongées." Les pays ne changeraient-ils pas de toute façon leurs recommandations sur les masques? Longtemps populaires dans de nombreux pays d'Asie, les masques sont actuellement évalués par le US Centers for Disease Control (CDC). En Autriche, la police les porte désormais et toute personne ayant affaire à la police devra également en porter un. Les supermarchés insisteront pour que les clients le fassent aussi. Ce spectacle autrefois rare en Europe est de plus en plus fréquent et de nouveaux conseils de l'OMS accéléreraient ce changement. | Coronavirus : devrions nous tous porter des masques ? Le groupe cherchera à savoir si le virus peut être projeté plus loin qu'on ne le pensait; une étude aux États-Unis estime que la toux peut atteindre 6 m et les éternuements jusqu'à 8 m. Le président du panel, le professeur David Heymann, a déclaré à BBC News que la nouvelle recherche pourrait conduire à un changement dans les recommandations sur les masques. L'ancien directeur de l'OMS a expliqué: "L'OMS ouvre à nouveau une discussion en examinant les nouvelles preuves pour voir s'il devrait ou non y avoir un changement dans la façon dont elle recommande l'utilisation des masques." L'OMS recommande de garder une distance d'au moins 1 m de toute personne qui tousse ou éternue pour éviter le risque d'infection. L'organisation indique que les personnes malades et présentant des symptômes devraient porter des masques. Mais elle conseille aux personnes en bonne santé de ne les porter que si elles s'occupent d'autres personnes soupçonnées d'être infectées ou si elles toussent ou éternuent. L'OMS souligne que les masques ne sont efficaces que s'ils sont combinés à un lavage fréquent des mains, utilisés et enlevés correctement. Le Royaume-Uni, ainsi que d'autres pays, dont les États-Unis, conseillent que la distance sociale devrait signifier rester à au moins 2 mètres l'un de l'autre. Ces conseils sont basés sur des preuves montrant que les virus ne peuvent être transmis que lorsqu'ils sont transportés dans des gouttes de liquide. La plupart de ces gouttes s'évaporeront ou tomberont au sol près de la personne qui les a émises. Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambridge, aux États-Unis, ont utilisé des caméras ultra-rapides et d'autres capteurs pour évaluer précisément ce qui se passe après une toux ou un éternuement. Ils ont découvert qu'une expiration génère un petit nuage de gaz qui se déplace rapidement et qui peut contenir des gouttelettes de liquide de tailles variables - et que la plus petite d'entre elles peut être transportée dans le nuage sur de longues distances. L'étude - menée dans des conditions de laboratoire - a révélé que la toux peut projeter du liquide jusqu'à 6 mètres de distance et que les éternuements, qui impliquent des vitesses beaucoup plus élevées, peuvent atteindre jusqu'à 8 mètres. L'expert scientifique qui a dirigé l'étude, le professeur Lydia Bourouiba du MIT, se dit préoccupée par le concept actuel de "distances de sécurité". "Ce que nous expirons, toussons ou éternuons, c'est un nuage de gaz qui a une forte impulsion qui peut aller loin, emprisonne les gouttes de toutes tailles et les transporte à travers la pièce", a-t-elle déclaré. "Donc, avoir cette fausse idée de la sécurité à un ou deux mètres, que les gouttes tomberont au sol à cette distance n'est pas basé sur ce que nous avons quantifié, mesuré et visualisé directement." Selon le professeur Bourouiba, dans certaines situations, en particulier à l'intérieur des pièces mal aérées, le port de masques réduirait les risques. Par exemple, face à une personne infectée, les masques peuvent aider à détourner le flux de leur respiration et sa charge de virus de votre bouche. "Les masques fragiles ne protègent pas contre l'inhalation des plus petites particules dans l'air car ils n'assurent pas la filtration", a déclaré le professeur Bourouiba. "Mais ils détourneraient potentiellement le nuage qui est émis avec un fort élan sur le côté plutôt que vers l'avant." Selon le professeur Heymann, les nouvelles recherches du MIT et d'autres institutions seront évaluées car elles estiment que les gouttelettes de toux et d'éternuements pourraient être projetées plus loin que prévu. Il a déclaré que si les preuves sont étayées, "il se pourrait que le port d'un masque soit tout aussi efficace ou plus efficace que la distance de sécurité". Mais il prévient, les masques doivent être portés correctement, avec un joint sur le nez. S'ils deviennent humides, explique le professeur Heymann, les particules peuvent alors passer. Les gens doivent les retirer soigneusement pour éviter que leurs mains ne soient contaminées. Il ajoute que les masques doivent être portés de manière continue. "Il ne s'agit pas de porter un masque, puis de décider de l'enlever pour fumer une cigarette ou manger un repas - il doit être porté à plein temps", a-t-il déclaré. Le panel, connu sous le nom de Groupe consultatif stratégique et technique sur les risques infectieux, devrait tenir sa prochaine réunion virtuelle dans les prochains jours. Un porte-parole de Public Health England a déclaré qu'il y a peu de preuves d'un bénéfice généralisé du port de masques en dehors des milieux cliniques. "Les masques doivent être portés correctement, changés fréquemment, enlevés correctement, éliminés en toute sécurité et utilisés en combinaison avec une bonne attitude d'hygiène universelle pour qu'ils soient efficaces. "La recherche montre également que l'observation de ces règles préconisées diminue avec le temps lors du port de masques faciaux pendant des périodes prolongées." Les pays ne changeraient-ils pas de toute façon leurs recommandations sur les masques? Longtemps populaires dans de nombreux pays d'Asie, les masques sont actuellement évalués par le US Centers for Disease Control (CDC). En Autriche, la police les porte désormais et toute personne ayant affaire à la police devra également en porter un. Les supermarchés insisteront pour que les clients le fassent aussi. Ce spectacle autrefois rare en Europe est de plus en plus fréquent et de nouveaux conseils de l'OMS accéléreraient ce changement. | https://www.bbc.com/afrique/monde-52134930 |
3politics
| Géopolitique : Chine-Taiwan, un guide très simple pour comprendre un conflit croissant | Le président américain Joe Biden annonce qu'il est prêt à recourir à la force pour défendre Taïwan, mais les responsables de la Maison Blanche insistent sur le fait que les États-Unis n'ont pas changé de position. Washington pratique depuis longtemps une politique d'"ambiguïté stratégique" quant à son éventuelle intervention militaire en cas d'attaque chinoise contre Taïwan. Le président chinois Xi Jinping affirme que la "réunification" avec Taïwan "doit être réalisée" et n'exclut pas le recours à la force pour y parvenir. A surtout lire sur BBC Afrique : La Chine considère Taïwan comme une province sécessionniste qui finira par faire à nouveau partie du pays. En revanche, Taïwan se considère comme un pays indépendant, doté de sa propre constitution et de dirigeants démocratiquement élus. Taïwan est une île située à environ 100 miles des côtes du sud-est de la Chine. Elle fait partie de ce qu'on appelle la "première chaîne d'îles", qui comprend une liste de territoires favorables aux États-Unis et essentiels à la politique étrangère américaine. Si la Chine prenait le contrôle de Taïwan, certains experts occidentaux suggèrent qu'elle serait plus libre de projeter sa puissance dans la région du Pacifique occidental et qu'elle pourrait même menacer des bases militaires américaines aussi éloignées que Guam et Hawaï. Mais la Chine insiste sur le fait que ses intentions sont purement pacifiques. La scission entre les deux est survenue après la Seconde Guerre mondiale, lorsque des combats ont opposé en Chine continentale les forces gouvernementales nationalistes au Parti communiste chinois. Les communistes l'ont emporté en 1949 et leur chef, Mao Zedong, a pris le pouvoir à Pékin. Pendant ce temps, le parti nationaliste - connu sous le nom de Kuomintang - s'est réfugié à Taïwan. Depuis lors, le Kuomintang est l'un des partis politiques les plus importants de Taïwan et a dirigé l'île pendant une grande partie de son histoire. Actuellement, seuls 13 pays (plus le Vatican) reconnaissent Taïwan comme un pays souverain. La Chine exerce une pression diplomatique considérable sur les autres pays pour qu'ils ne reconnaissent pas Taïwan, ou qu'ils ne fassent rien qui implique une reconnaissance. Le ministre de la défense de Taïwan affirme que les relations avec la Chine n'avaient jamais été aussi mauvaises depuis 40 ans. La Chine pourrait tenter de favoriser la réunification par des moyens non militaires, comme le renforcement des liens économiques. Mais en cas de confrontation militaire, les forces armées chinoises éclipseraient celles de Taïwan. La Chine dépense plus que n'importe quel pays, à l'exception des États-Unis, pour sa défense et pourrait s'appuyer sur un large éventail de capacités, de la puissance navale à la technologie des missiles, en passant par les avions et les cyberattaques. Une grande partie de la puissance militaire chinoise est concentrée ailleurs mais, en termes de personnel en service actif par exemple, il existe un énorme déséquilibre entre les deux parties. En cas de conflit ouvert, certains experts occidentaux prédisent que Taïwan pourrait au mieux tenter de ralentir une attaque chinoise, d'empêcher un débarquement sur le littoral par les forces amphibies chinoises et de mener des actions de guérilla en attendant une aide extérieure. Cette aide pourrait venir des États-Unis, qui vendent des armes à Taïwan. Jusqu'à présent, la politique d'"ambiguïté stratégique" de Washington signifiait que les États-Unis étaient délibérément peu clairs sur la question de savoir si et comment ils défendraient Taïwan en cas d'attaque. Sur le plan diplomatique, les États-Unis s'en tiennent actuellement à la politique de la "Chine unique", qui ne reconnaît qu'un seul gouvernement chinois - celui de Pékin - et entretient des liens officiels avec la Chine plutôt qu'avec Taïwan. Mais lundi, le président américain Joe Biden a semblé durcir la position de Washington. À la question de savoir si les États-Unis défendraient Taïwan militairement, M. Biden répond : "oui." Il a également établi un parallèle entre la possibilité d'une attaque chinoise sur Taïwan et l'invasion de l'Ukraine par la Russie : "l'idée que, qu'elle [Taïwan] puisse être prise par la force, juste prise par la force, n'est tout simplement pas, n'est tout simplement pas appropriée. Cela disloquera toute la région et sera une autre action similaire à ce qui s'est passé en Ukraine." En 2021, la Chine a semblé accroître la pression en envoyant des avions militaires dans la zone de défense aérienne de Taïwan, une zone autoproclamée où les avions étrangers sont identifiés, surveillés et contrôlés dans l'intérêt de la sécurité nationale. Taïwan a rendu publiques les données relatives aux incursions d'avions en 2020. Le nombre d'avions signalés a atteint un pic en octobre 2021, avec 56 incursions en un seul jour. L'économie de Taïwan est extrêmement importante. Une grande partie des équipements électroniques utilisés quotidiennement dans le monde - des téléphones aux ordinateurs portables, en passant par les montres et les consoles de jeux - est alimentée par des puces informatiques fabriquées à Taïwan. Une seule entreprise taïwanaise - la Taiwan Semiconductor Manufacturing Company ou TSMC - détient plus de la moitié du marché mondial. TSMC est une "fonderie", c'est-à-dire une entreprise qui fabrique des puces conçues par des clients consommateurs et militaires. Il s'agit d'une vaste industrie, qui représentera près de 100 milliards de dollars (environ 57 billions 233 milliards 408 millions FCFA) en 2021. Une prise de contrôle chinoise à Taïwan pourrait donner à Pékin un certain contrôle sur l'une des industries les plus importantes du monde. Malgré les récentes tensions entre la Chine et Taïwan, les recherches suggèrent que de nombreux Taïwanais sont relativement sereins. En octobre, la Taiwan Public Opinion Foundation a demandé aux gens s'ils pensaient qu'il y aurait, à terme, une guerre avec la Chine. Près des deux tiers (64,3 %) ont répondu par la négative. Des recherches distinctes indiquent que la plupart des habitants de Taïwan s'identifient comme des Taïwanais - embrassant une identité nettement différente. Les enquêtes menées par l'université nationale Chengchi depuis le début des années 1990 indiquent que la proportion de personnes qui s'identifient comme chinoises, ou à la fois chinoises et taïwanaises, a diminué et que la plupart des gens se considèrent comme taïwanais. Vous pourriez également être intéressé par : | Géopolitique : Chine-Taiwan, un guide très simple pour comprendre un conflit croissant Le président américain Joe Biden annonce qu'il est prêt à recourir à la force pour défendre Taïwan, mais les responsables de la Maison Blanche insistent sur le fait que les États-Unis n'ont pas changé de position. Washington pratique depuis longtemps une politique d'"ambiguïté stratégique" quant à son éventuelle intervention militaire en cas d'attaque chinoise contre Taïwan. Le président chinois Xi Jinping affirme que la "réunification" avec Taïwan "doit être réalisée" et n'exclut pas le recours à la force pour y parvenir. A surtout lire sur BBC Afrique : La Chine considère Taïwan comme une province sécessionniste qui finira par faire à nouveau partie du pays. En revanche, Taïwan se considère comme un pays indépendant, doté de sa propre constitution et de dirigeants démocratiquement élus. Taïwan est une île située à environ 100 miles des côtes du sud-est de la Chine. Elle fait partie de ce qu'on appelle la "première chaîne d'îles", qui comprend une liste de territoires favorables aux États-Unis et essentiels à la politique étrangère américaine. Si la Chine prenait le contrôle de Taïwan, certains experts occidentaux suggèrent qu'elle serait plus libre de projeter sa puissance dans la région du Pacifique occidental et qu'elle pourrait même menacer des bases militaires américaines aussi éloignées que Guam et Hawaï. Mais la Chine insiste sur le fait que ses intentions sont purement pacifiques. La scission entre les deux est survenue après la Seconde Guerre mondiale, lorsque des combats ont opposé en Chine continentale les forces gouvernementales nationalistes au Parti communiste chinois. Les communistes l'ont emporté en 1949 et leur chef, Mao Zedong, a pris le pouvoir à Pékin. Pendant ce temps, le parti nationaliste - connu sous le nom de Kuomintang - s'est réfugié à Taïwan. Depuis lors, le Kuomintang est l'un des partis politiques les plus importants de Taïwan et a dirigé l'île pendant une grande partie de son histoire. Actuellement, seuls 13 pays (plus le Vatican) reconnaissent Taïwan comme un pays souverain. La Chine exerce une pression diplomatique considérable sur les autres pays pour qu'ils ne reconnaissent pas Taïwan, ou qu'ils ne fassent rien qui implique une reconnaissance. Le ministre de la défense de Taïwan affirme que les relations avec la Chine n'avaient jamais été aussi mauvaises depuis 40 ans. La Chine pourrait tenter de favoriser la réunification par des moyens non militaires, comme le renforcement des liens économiques. Mais en cas de confrontation militaire, les forces armées chinoises éclipseraient celles de Taïwan. La Chine dépense plus que n'importe quel pays, à l'exception des États-Unis, pour sa défense et pourrait s'appuyer sur un large éventail de capacités, de la puissance navale à la technologie des missiles, en passant par les avions et les cyberattaques. Une grande partie de la puissance militaire chinoise est concentrée ailleurs mais, en termes de personnel en service actif par exemple, il existe un énorme déséquilibre entre les deux parties. En cas de conflit ouvert, certains experts occidentaux prédisent que Taïwan pourrait au mieux tenter de ralentir une attaque chinoise, d'empêcher un débarquement sur le littoral par les forces amphibies chinoises et de mener des actions de guérilla en attendant une aide extérieure. Cette aide pourrait venir des États-Unis, qui vendent des armes à Taïwan. Jusqu'à présent, la politique d'"ambiguïté stratégique" de Washington signifiait que les États-Unis étaient délibérément peu clairs sur la question de savoir si et comment ils défendraient Taïwan en cas d'attaque. Sur le plan diplomatique, les États-Unis s'en tiennent actuellement à la politique de la "Chine unique", qui ne reconnaît qu'un seul gouvernement chinois - celui de Pékin - et entretient des liens officiels avec la Chine plutôt qu'avec Taïwan. Mais lundi, le président américain Joe Biden a semblé durcir la position de Washington. À la question de savoir si les États-Unis défendraient Taïwan militairement, M. Biden répond : "oui." Il a également établi un parallèle entre la possibilité d'une attaque chinoise sur Taïwan et l'invasion de l'Ukraine par la Russie : "l'idée que, qu'elle [Taïwan] puisse être prise par la force, juste prise par la force, n'est tout simplement pas, n'est tout simplement pas appropriée. Cela disloquera toute la région et sera une autre action similaire à ce qui s'est passé en Ukraine." En 2021, la Chine a semblé accroître la pression en envoyant des avions militaires dans la zone de défense aérienne de Taïwan, une zone autoproclamée où les avions étrangers sont identifiés, surveillés et contrôlés dans l'intérêt de la sécurité nationale. Taïwan a rendu publiques les données relatives aux incursions d'avions en 2020. Le nombre d'avions signalés a atteint un pic en octobre 2021, avec 56 incursions en un seul jour. L'économie de Taïwan est extrêmement importante. Une grande partie des équipements électroniques utilisés quotidiennement dans le monde - des téléphones aux ordinateurs portables, en passant par les montres et les consoles de jeux - est alimentée par des puces informatiques fabriquées à Taïwan. Une seule entreprise taïwanaise - la Taiwan Semiconductor Manufacturing Company ou TSMC - détient plus de la moitié du marché mondial. TSMC est une "fonderie", c'est-à-dire une entreprise qui fabrique des puces conçues par des clients consommateurs et militaires. Il s'agit d'une vaste industrie, qui représentera près de 100 milliards de dollars (environ 57 billions 233 milliards 408 millions FCFA) en 2021. Une prise de contrôle chinoise à Taïwan pourrait donner à Pékin un certain contrôle sur l'une des industries les plus importantes du monde. Malgré les récentes tensions entre la Chine et Taïwan, les recherches suggèrent que de nombreux Taïwanais sont relativement sereins. En octobre, la Taiwan Public Opinion Foundation a demandé aux gens s'ils pensaient qu'il y aurait, à terme, une guerre avec la Chine. Près des deux tiers (64,3 %) ont répondu par la négative. Des recherches distinctes indiquent que la plupart des habitants de Taïwan s'identifient comme des Taïwanais - embrassant une identité nettement différente. Les enquêtes menées par l'université nationale Chengchi depuis le début des années 1990 indiquent que la proportion de personnes qui s'identifient comme chinoises, ou à la fois chinoises et taïwanaises, a diminué et que la plupart des gens se considèrent comme taïwanais. Vous pourriez également être intéressé par : | https://www.bbc.com/afrique/monde-59980353 |
5sports
| Adama Traore des Wolves doit choisir entre l'Espagne et le Mali | L'ailier des Wolverhampton Wanderers, Adama Traore, a été appelé vendredi par l'entraîneur Luis Enrique, le sélectionneur de l'équipe d'Espagne, trois jours après avoir été appelé par le Mali. Traore, qui est né à Barcelone de parents maliens, a été ciblé par les deux fédérations au cours des 18 derniers mois. À 24 ans, il peut encore représenter l'une ou l'autre des deux nations, car il n'a pas encore joué au football international senior. Il a déjà été appelé à deux reprises dans l'équipe d'Espagne, qu'il a dû quitter l'année dernière en raison d'une blessure, puis en septembre à la suite d'un test Covid-19 positif. Lire aussi : "Il peut jouer cette fois-ci, car c'est sa troisième convocation", a déclaré Enrique lorsqu'on lui a posé des questions sur Traore. "Je veux vraiment le voir avec un maillot espagnol. En ce qui concerne l'appel qu'il a reçu du Mali, c'est à lui de décider." "Pour autant que je sache, il veut jouer pour nous, mais c'est sa décision et nous respecterons toujours les décisions des joueurs sur ces questions". Traore n'a pas fait de déclaration publique sur la double convocation, bien que les analystes du football s'attendent à ce qu'il parte avec l'Espagne. Le Mali attend également de voir si l'ancien international français Abdoulaye Doucoure honorera son inclusion dans l'équipe d'Everton pour la pause internationale. Si Traore joue l'un des matchs de qualification de l'Espagne pour la Ligue européenne des nations contre la Suisse le 10 octobre ou l'Ukraine trois jours plus tard, il ne pourra plus changer de sélection. Mais si l'un ou l'autre des joueurs décide d'accepter l'appel du Mali, ils pourraient toujours changer, car la nation africaine ne doit jouer qu'un match amical. Selon le règlement de la Fifa, les joueurs de plus de 21 ans qui disputent un match de compétition au niveau international senior ne peuvent pas jouer pour un autre pays. Cependant, lors du congrès annuel de la Fifa du mois dernier, la règle a été modifiée, suite à une proposition de la Fédération marocaine de football. Les joueurs peuvent désormais changer de pays s'ils n'ont pas disputé plus de trois matches au niveau senior, toutes les rencontres devant avoir lieu avant que le joueur n'atteigne l'âge de 21 ans. Les apparitions dans les matches de la phase finale de la Coupe du monde ou des finales continentales telles que la Coupe d'Afrique des Nations interdiraient un changement d'éligibilité, mais pas les apparitions dans un tournoi de qualification. | Adama Traore des Wolves doit choisir entre l'Espagne et le Mali L'ailier des Wolverhampton Wanderers, Adama Traore, a été appelé vendredi par l'entraîneur Luis Enrique, le sélectionneur de l'équipe d'Espagne, trois jours après avoir été appelé par le Mali. Traore, qui est né à Barcelone de parents maliens, a été ciblé par les deux fédérations au cours des 18 derniers mois. À 24 ans, il peut encore représenter l'une ou l'autre des deux nations, car il n'a pas encore joué au football international senior. Il a déjà été appelé à deux reprises dans l'équipe d'Espagne, qu'il a dû quitter l'année dernière en raison d'une blessure, puis en septembre à la suite d'un test Covid-19 positif. Lire aussi : "Il peut jouer cette fois-ci, car c'est sa troisième convocation", a déclaré Enrique lorsqu'on lui a posé des questions sur Traore. "Je veux vraiment le voir avec un maillot espagnol. En ce qui concerne l'appel qu'il a reçu du Mali, c'est à lui de décider." "Pour autant que je sache, il veut jouer pour nous, mais c'est sa décision et nous respecterons toujours les décisions des joueurs sur ces questions". Traore n'a pas fait de déclaration publique sur la double convocation, bien que les analystes du football s'attendent à ce qu'il parte avec l'Espagne. Le Mali attend également de voir si l'ancien international français Abdoulaye Doucoure honorera son inclusion dans l'équipe d'Everton pour la pause internationale. Si Traore joue l'un des matchs de qualification de l'Espagne pour la Ligue européenne des nations contre la Suisse le 10 octobre ou l'Ukraine trois jours plus tard, il ne pourra plus changer de sélection. Mais si l'un ou l'autre des joueurs décide d'accepter l'appel du Mali, ils pourraient toujours changer, car la nation africaine ne doit jouer qu'un match amical. Selon le règlement de la Fifa, les joueurs de plus de 21 ans qui disputent un match de compétition au niveau international senior ne peuvent pas jouer pour un autre pays. Cependant, lors du congrès annuel de la Fifa du mois dernier, la règle a été modifiée, suite à une proposition de la Fédération marocaine de football. Les joueurs peuvent désormais changer de pays s'ils n'ont pas disputé plus de trois matches au niveau senior, toutes les rencontres devant avoir lieu avant que le joueur n'atteigne l'âge de 21 ans. Les apparitions dans les matches de la phase finale de la Coupe du monde ou des finales continentales telles que la Coupe d'Afrique des Nations interdiraient un changement d'éligibilité, mais pas les apparitions dans un tournoi de qualification. | https://www.bbc.com/afrique/sports-54411543 |
6technology
| Panne de Google : YouTube, Docs et Gmail hors ligne | Les applications de Google, dont YouTube, la messagerie électronique et Google Docs, ont subi une rare interruption de service, les utilisateurs ne pouvant accéder à de nombreux outils proposés par l'entreprise. Cette brève interruption a eu un impact significatif sur les millions d'utilisateurs de la société, dont beaucoup dépendent des services de Google pour des applications de travail de base comme le courrier électronique et les calendriers. La panne a commencé peu avant midi, heure britannique, et a duré plus d'une demi-heure avant d'être réparée. Des utilisateurs du monde entier ont signalé des problèmes avec Gmail, Google Drive, le Play Store d'Android, Maps, et bien d'autres encore. Le moteur de recherche de Google, cependant, n'a pas été affecté par les problèmes affectant ses autres services. Lire aussi : Internet : le contrôle parental renforcé au Kenya "Je me suis privé de repas pour acheter un pass internet" Internet a 29 ans et son inventeur est inquiet Les utilisateurs de Google Docs ont pu continuer à travailler s'ils avaient synchronisé des documents hors ligne, mais n'ont pu utiliser aucune fonction en ligne. Cela a également affecté les appareils intelligents connectés à Google, tels que les Home speakers, ce qui a conduit certains utilisateurs à se plaindre sur les médias sociaux de ne pas pouvoir éteindre certaines lumières chez eux. La panne a également eu un effet d'entraînement sur d'autres applications, les joueurs du jeu pour Smartphone Pokémon Go, par exemple, déclarant ne pas pouvoir se connecter. Malgré la panne généralisée, le tableau de bord des services de Google n'a d'abord montré aucune erreur - avant de passer au statut rouge pour tous les services. "Nous sommes conscients qu'un problème avec Gmail touche une majorité d'utilisateurs. Les utilisateurs concernés ne peuvent pas accéder à Gmail", indique la déclaration, qui remplace le mot "Gmail" par d'autres services. La cause du problème n'est pas claire. Cependant, pendant cette période, les utilisateurs ont pu continuer à accéder aux pages d'accueil des sites web en "mode incognito", qui ne stocke pas un journal de l'activité de navigation des utilisateurs. Lire aussi : Google a été contacté pour des réactions, mais un porte-parole a déclaré qu'ils n'ont pas pu accéder à leur messagerie électronique pendant la panne. De telles pannes dans les systèmes de Google sont rares, bien qu'un problème avec certains serveurs ait causé des difficultés aux utilisateurs américains en juin 2019. Dans ce cas, le coupable était une modification des paramètres du serveur qui était censée être appliquée à quelques machines dans une région spécifique - mais qui a été accidentellement appliquée à beaucoup d'autres. | Panne de Google : YouTube, Docs et Gmail hors ligne Les applications de Google, dont YouTube, la messagerie électronique et Google Docs, ont subi une rare interruption de service, les utilisateurs ne pouvant accéder à de nombreux outils proposés par l'entreprise. Cette brève interruption a eu un impact significatif sur les millions d'utilisateurs de la société, dont beaucoup dépendent des services de Google pour des applications de travail de base comme le courrier électronique et les calendriers. La panne a commencé peu avant midi, heure britannique, et a duré plus d'une demi-heure avant d'être réparée. Des utilisateurs du monde entier ont signalé des problèmes avec Gmail, Google Drive, le Play Store d'Android, Maps, et bien d'autres encore. Le moteur de recherche de Google, cependant, n'a pas été affecté par les problèmes affectant ses autres services. Lire aussi : Internet : le contrôle parental renforcé au Kenya "Je me suis privé de repas pour acheter un pass internet" Internet a 29 ans et son inventeur est inquiet Les utilisateurs de Google Docs ont pu continuer à travailler s'ils avaient synchronisé des documents hors ligne, mais n'ont pu utiliser aucune fonction en ligne. Cela a également affecté les appareils intelligents connectés à Google, tels que les Home speakers, ce qui a conduit certains utilisateurs à se plaindre sur les médias sociaux de ne pas pouvoir éteindre certaines lumières chez eux. La panne a également eu un effet d'entraînement sur d'autres applications, les joueurs du jeu pour Smartphone Pokémon Go, par exemple, déclarant ne pas pouvoir se connecter. Malgré la panne généralisée, le tableau de bord des services de Google n'a d'abord montré aucune erreur - avant de passer au statut rouge pour tous les services. "Nous sommes conscients qu'un problème avec Gmail touche une majorité d'utilisateurs. Les utilisateurs concernés ne peuvent pas accéder à Gmail", indique la déclaration, qui remplace le mot "Gmail" par d'autres services. La cause du problème n'est pas claire. Cependant, pendant cette période, les utilisateurs ont pu continuer à accéder aux pages d'accueil des sites web en "mode incognito", qui ne stocke pas un journal de l'activité de navigation des utilisateurs. Lire aussi : Google a été contacté pour des réactions, mais un porte-parole a déclaré qu'ils n'ont pas pu accéder à leur messagerie électronique pendant la panne. De telles pannes dans les systèmes de Google sont rares, bien qu'un problème avec certains serveurs ait causé des difficultés aux utilisateurs américains en juin 2019. Dans ce cas, le coupable était une modification des paramètres du serveur qui était censée être appliquée à quelques machines dans une région spécifique - mais qui a été accidentellement appliquée à beaucoup d'autres. | https://www.bbc.com/afrique/monde-55305436 |
2health
| Une thérapie transformationnelle guérit l'hémophilie B | Par James Gallagher\nCorrespondant santé et sciences Selon des médecins britanniques, une thérapie "révolutionnaire" a permis de guérir efficacement les personnes atteintes de l'hémophilie B, un trouble de la coagulation. Le traitement corrige un défaut génétique qui fait que le sang des gens a du mal à coaguler et à arrêter les saignements. Elliott Mason, qui a participé à l'essai du traitement, affirme que sa vie est désormais "tout à fait normale". Selon les experts, des progrès comme celui-ci pourraient révolutionner la vie des adultes atteints d'hémophilie dans les prochaines années. Depuis le jour de sa naissance, Elliott était incapable de produire une quantité suffisante d'une protéine cruciale appelée facteur IX de coagulation. Lorsque vous vous coupez et que la peau se recouvre de croûtes, le facteur IX de coagulation est l'une des protéines qui arrête le saignement. Elliott a donc grandi en ayant "peur de se blesser", et les professeurs "m'ont enveloppé dans du papier bulle". Le sport qu'il voulait pratiquer - le rugby - lui était totalement interdit. "Je n'aimais pas le fait d'être différent et de ne pas pouvoir faire certaines choses", dit-il. À un moment donné, Elliott devait recevoir des injections de facteur IX tous les deux jours afin d'éviter une hémorragie mortelle. Mais il a réussi à rester en bonne santé, contrairement à beaucoup d'autres hémophiles dont les articulations sont gravement endommagées par les saignements. "Nous avons beaucoup de jeunes patients qui souffrent atrocement et il n'y a rien que nous puissions faire pour inverser les dommages articulaires", explique le professeur Pratima Chowdary, du Royal Free Hospital et de l'University College London. Elliot a reçu un virus modifié contenant les instructions pour fabriquer le facteur IX manquant. Le virus agit comme un facteur microscopique qui transmet les instructions au foie, qui commence alors à produire la protéine de coagulation. Il s'agissait d'une perfusion unique qui a pris environ une heure à s'écouler dans l'organisme d'Elliott. Il se souvient avoir été "stupéfait" de voir la quantité de facteur IX dans son sang passer de seulement 1 % de la normale à la normale. Les résultats, publiés dans le New England Journal of Medicine, montrent que neuf patients sur dix ayant reçu la thérapie n'ont plus besoin de leurs injections de facteur IX de coagulation. "Je n'ai reçu aucun traitement depuis que j'ai suivi ma thérapie, c'est un vrai miracle, c'est de la science, mais j'ai l'impression que c'est miraculeux", déclare Elliott, qui vit maintenant à Londres. Ma vie est tout à fait normale, il n'y a rien qui m'oblige à m'arrêter et à penser "comment mon hémophilie peut-elle affecter ceci ?". Pour Elliott, cela inclut le ski et la moto. "Nous sommes très enthousiasmés par les résultats", a déclaré le professeur Chowdary. Elle dit qu'il y a eu un "impact transformationnel" environ un an après la thérapie, lorsque les gens ont soudainement réalisé : "Je n'ai plus besoin de m'inquiéter pour mon hémophilie." Cet essai n'est que le dernier d'une série de percées dans le traitement de l'hémophilie A et B. Le professeur Chowdary m'a dit qu'elle était désormais "à la recherche de son prochain emploi", car le traitement de l'hémophilie "sera une réalité pour la majorité des adultes d'ici un à trois ans". Mais il reste des questions auxquelles il faut répondre : Clive Smith, président de la Société de l'hémophilie, explique : "ces premières données sont prometteuses, mais nous continuons à suivre de près et avec prudence les essais de thérapie génique, comme pour tous les nouveaux traitements.\n\n"S'il s'avère qu'ils sont sûrs et efficaces, le NICE [National Institute for Health and Care Excellence] et le NHS doivent travailler ensemble pour rendre ces traitements innovants disponibles." | Une thérapie transformationnelle guérit l'hémophilie B Par James Gallagher\nCorrespondant santé et sciences Selon des médecins britanniques, une thérapie "révolutionnaire" a permis de guérir efficacement les personnes atteintes de l'hémophilie B, un trouble de la coagulation. Le traitement corrige un défaut génétique qui fait que le sang des gens a du mal à coaguler et à arrêter les saignements. Elliott Mason, qui a participé à l'essai du traitement, affirme que sa vie est désormais "tout à fait normale". Selon les experts, des progrès comme celui-ci pourraient révolutionner la vie des adultes atteints d'hémophilie dans les prochaines années. Depuis le jour de sa naissance, Elliott était incapable de produire une quantité suffisante d'une protéine cruciale appelée facteur IX de coagulation. Lorsque vous vous coupez et que la peau se recouvre de croûtes, le facteur IX de coagulation est l'une des protéines qui arrête le saignement. Elliott a donc grandi en ayant "peur de se blesser", et les professeurs "m'ont enveloppé dans du papier bulle". Le sport qu'il voulait pratiquer - le rugby - lui était totalement interdit. "Je n'aimais pas le fait d'être différent et de ne pas pouvoir faire certaines choses", dit-il. À un moment donné, Elliott devait recevoir des injections de facteur IX tous les deux jours afin d'éviter une hémorragie mortelle. Mais il a réussi à rester en bonne santé, contrairement à beaucoup d'autres hémophiles dont les articulations sont gravement endommagées par les saignements. "Nous avons beaucoup de jeunes patients qui souffrent atrocement et il n'y a rien que nous puissions faire pour inverser les dommages articulaires", explique le professeur Pratima Chowdary, du Royal Free Hospital et de l'University College London. Elliot a reçu un virus modifié contenant les instructions pour fabriquer le facteur IX manquant. Le virus agit comme un facteur microscopique qui transmet les instructions au foie, qui commence alors à produire la protéine de coagulation. Il s'agissait d'une perfusion unique qui a pris environ une heure à s'écouler dans l'organisme d'Elliott. Il se souvient avoir été "stupéfait" de voir la quantité de facteur IX dans son sang passer de seulement 1 % de la normale à la normale. Les résultats, publiés dans le New England Journal of Medicine, montrent que neuf patients sur dix ayant reçu la thérapie n'ont plus besoin de leurs injections de facteur IX de coagulation. "Je n'ai reçu aucun traitement depuis que j'ai suivi ma thérapie, c'est un vrai miracle, c'est de la science, mais j'ai l'impression que c'est miraculeux", déclare Elliott, qui vit maintenant à Londres. Ma vie est tout à fait normale, il n'y a rien qui m'oblige à m'arrêter et à penser "comment mon hémophilie peut-elle affecter ceci ?". Pour Elliott, cela inclut le ski et la moto. "Nous sommes très enthousiasmés par les résultats", a déclaré le professeur Chowdary. Elle dit qu'il y a eu un "impact transformationnel" environ un an après la thérapie, lorsque les gens ont soudainement réalisé : "Je n'ai plus besoin de m'inquiéter pour mon hémophilie." Cet essai n'est que le dernier d'une série de percées dans le traitement de l'hémophilie A et B. Le professeur Chowdary m'a dit qu'elle était désormais "à la recherche de son prochain emploi", car le traitement de l'hémophilie "sera une réalité pour la majorité des adultes d'ici un à trois ans". Mais il reste des questions auxquelles il faut répondre : Clive Smith, président de la Société de l'hémophilie, explique : "ces premières données sont prometteuses, mais nous continuons à suivre de près et avec prudence les essais de thérapie génique, comme pour tous les nouveaux traitements.\n\n"S'il s'avère qu'ils sont sûrs et efficaces, le NICE [National Institute for Health and Care Excellence] et le NHS doivent travailler ensemble pour rendre ces traitements innovants disponibles." | https://www.bbc.com/afrique/articles/crg87xngr89o |
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| Ballon d'Or CAF 2019 : le lauréat connu mardi soir | La Confédération africaine de football (Caf) couronnera le meilleur Joueur de l'année 2019 lors de la cérémonie de remise des prix qui aura lieu mardi dans la station balnéaire égyptienne d'Hurghada. La star algérienne de Manchester City, Riyad Mahrez, fait face au duo de Liverpool composé du Sénégalais Sadio Mané et de l'Egyptien Mohamed Salah pour le trophée. Sadio Mané et Mohamed Salah ont remporté avec Liverpool la Ligue des champions de l'UEFA et la Coupe du Monde des Clubs. Lire aussi : L'attaquant égyptien est en lice pour remporter le titre pour la troisième fois consécutive, alors que Mané vient de monter au podium pour la quatrième fois. Mahrez a été le capitaine de l'Algérie lors de la Coupe d'Afrique des Nations en Egypte en 2019 et Mané a aidé le Sénégal à atteindre la finale. Pour les filles, la Camerounaise Ajara Nchout (Valerenga), la Nigériane Asisat Oshoala (Barcelone) et Thembi Kgatlana, la star sud-africaine du Beijing Phoenix FC, sont en lice. Le choix final du Joueur de l'année ainsi que de l'Entraîneur de l'année sera fait sur la base du vote des entraîneurs ou des directeurs techniques et des capitaines des équipes nationales des fédérations membres de la Caf. Les gagnants seront annoncés lors d'une cérémonie de remise des prix mardi soir, le 7 janvier, dans la station balnéaire égyptienne d'Hurghada. | Ballon d'Or CAF 2019 : le lauréat connu mardi soir La Confédération africaine de football (Caf) couronnera le meilleur Joueur de l'année 2019 lors de la cérémonie de remise des prix qui aura lieu mardi dans la station balnéaire égyptienne d'Hurghada. La star algérienne de Manchester City, Riyad Mahrez, fait face au duo de Liverpool composé du Sénégalais Sadio Mané et de l'Egyptien Mohamed Salah pour le trophée. Sadio Mané et Mohamed Salah ont remporté avec Liverpool la Ligue des champions de l'UEFA et la Coupe du Monde des Clubs. Lire aussi : L'attaquant égyptien est en lice pour remporter le titre pour la troisième fois consécutive, alors que Mané vient de monter au podium pour la quatrième fois. Mahrez a été le capitaine de l'Algérie lors de la Coupe d'Afrique des Nations en Egypte en 2019 et Mané a aidé le Sénégal à atteindre la finale. Pour les filles, la Camerounaise Ajara Nchout (Valerenga), la Nigériane Asisat Oshoala (Barcelone) et Thembi Kgatlana, la star sud-africaine du Beijing Phoenix FC, sont en lice. Le choix final du Joueur de l'année ainsi que de l'Entraîneur de l'année sera fait sur la base du vote des entraîneurs ou des directeurs techniques et des capitaines des équipes nationales des fédérations membres de la Caf. Les gagnants seront annoncés lors d'une cérémonie de remise des prix mardi soir, le 7 janvier, dans la station balnéaire égyptienne d'Hurghada. | https://www.bbc.com/afrique/sports-51020549 |
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| Côte d’Ivoire : les cabosses de cacao transformées en biocharbon | En Côte d'Ivoire, une ONG transforme les cabosses de cacao en biocharbon pour lutter contre la déforestation. Sur un fourneau artisanal fait à base d'aluminium, Aka Allé Lydie fait cuire du poisson avec quelques morceaux d'un combustible en forme de petites madeleines. Baptisé "Effery Moby" par les ménagères, ce combustible est un biocharbon produit à base de cabosse de cacao vide. "Ce charbon produit un feu fort et sans fumée idéal pour la cuisine" fait remarquer la restauratrice qui propose du poisson braisé à ces clients. La production du biocharbon d'Effery ou "Effery Moby" est le fruit de longs mois de recherches et d'expérimentations réalisées par l'Association des propriétaires de forêts naturelles et plantations d'Affery (APFNP). L'APFNP est une ONG basée à Affery (une ville du sud de la Côte d'Ivoire) qui travaille dans le domaine de la lutte contre la déforestation liée à la culture du cacao et à l'exploitation du bois de chauffe. "L'idée de produire le biocharbon nous est venue après avoir regardé un documentaire sur le biocharbon au Rwanda. Dans ce documentaire, le charbon était réalisé avec des restes de cuisines comme les épluchures. Nous nous sommes dit pourquoi ne pas tenter l'expérience au plan local", raconte Jeanne Kobon, présidente de l'APFNP. A lire aussi La déforestation ralentit, mais reste préoccupante Reprise des ventes de cacao du Ghana et de la Côte d'Ivoire Prix plancher du cacao: pas d'accord entre acteurs en Cote d'Ivoire Les membres de l'ONG vont multiplier les recherches sur internet, parcourir des milliers de pages de documents sur le biocharbon avant de lancer leurs premières expériences. "C'était une production à tâtons : on réduisait les épluchures au pilon et le processus de carbonisation n'était pas parfait puisqu'on le faisait dans des chaudrons. Il produisait énormément de fumée", explique Coné Gaoussou, secrétaire général de l'ONG. Mais à force de recherche et d'essai, l'APFNP va arriver à la mise en place d'un processus de production : la carbonisation et la production du biocharbon grâce à un liant naturel. Ce processus va permettre à l'ONG de se pencher sur une matière première abondante autour de la ville d'Affery : les cabosses de cacao. Lire aussi : Le biocharbon d'Affery est produit de façon artisanale grâce à des installations totalement conçu par l'ONG. Le processus de carbonisation des cabosses vides de cacao est réalisé grâce un réacteur de pyrolyse. Les cabosses de cacao vides sont enfournées pendant 8 heures sous pression pour une combustion partielle. Le composant obtenu à la sortie du four est une matière carbonisée qui passe au compostage. "Après le compostage, la matière carbonisée est consolidée grâce à un liant naturel (amidon de manioc filtré) puis séché au soleil", indique Coné Gaoussou. Lire aussi : Au-delà du cacao, l'APFNP utilise d'autres résidus agricoles pour produire le biocharbon notamment le maïs et le riz. Pour produire 40 kg de matière carbonisée, il faut 118 kg de cabosses vides de cacao séchées. Avec le riz, il faut 205 kg de balles pour produire 75 kg de matière carbonisée et 205 kg de coques de café pour 50 kg de matière carbonisée. "La Côte d'Ivoire produit 1.300.000 tonnes de cacao produit par an, 100.000 tonnes de café, 900.000 tonnes de maïs…la grande partie des déchets agricoles de premier niveau sont rejetés dans la nature créant une nouvelle source de pollution. Le biocharbon pourrait aider à la absorber", explique Mme Kobon. Au-delà de la lutte contre la pollution, le biocharbon peut être un moyen efficace de lutte contre la déforestation. Chaque ménage ivoirien consomme en moyenne 4 Kg de bois ou 2 Kg de charbons de bois par jour soit l'équivalent de 5 Kg de bois frais ; ce qui implique chaque jour de nouveaux abattages. L'Association des propriétaires de forêts naturelles et plantations d'Affery produit pour l'instant deux tonnes de biocharbon par an pour un marché urbain. "La majorité de nos acheteurs viennent d'Abidjan et notre objectif de l'ONG est de porter la production annuelle de six tonnes à travers un renforcement de nos capacités techniques de production ", confie M. Coné. La production de biocharbon à base de cabosses de cacao ou de résidus agricoles est un moyen de lutter contre la déforestation en Côte d'Ivoire. En moins de quarante ans, la forêt ivoirienne a considérablement diminué passant de plus de 16 millions d'hectares en 1963, à quelque 1,9 millions aujourd'hui. La culture du cacao exerce en particulier une grande pression sur le couvert forestier. Plusieurs rapports produits par des ONG de défense de l'environnement soulignent que la culture du cacao pour répondre aux besoins du marché international entraine une forte déforestation. Dans son rapport publié le 7 décembre 2018, l'ONG Mighty Earth estime qu'en Côte d'Ivoire et au Ghana - deux premiers producteurs mondiaux de cacao - la forêt a reculé face aux plans de cacao. "La déforestation en 2018 s'élève à ce jour à 13.748 ha, soit la surface de 15.000 terrains de football. Ce chiffre est légèrement inférieur aux 21.000 terrains de football enregistrés pour 2017 et supérieur aux 13.000 terrains de football de forêt perdus en 2016" précise le rapport. | Côte d’Ivoire : les cabosses de cacao transformées en biocharbon En Côte d'Ivoire, une ONG transforme les cabosses de cacao en biocharbon pour lutter contre la déforestation. Sur un fourneau artisanal fait à base d'aluminium, Aka Allé Lydie fait cuire du poisson avec quelques morceaux d'un combustible en forme de petites madeleines. Baptisé "Effery Moby" par les ménagères, ce combustible est un biocharbon produit à base de cabosse de cacao vide. "Ce charbon produit un feu fort et sans fumée idéal pour la cuisine" fait remarquer la restauratrice qui propose du poisson braisé à ces clients. La production du biocharbon d'Effery ou "Effery Moby" est le fruit de longs mois de recherches et d'expérimentations réalisées par l'Association des propriétaires de forêts naturelles et plantations d'Affery (APFNP). L'APFNP est une ONG basée à Affery (une ville du sud de la Côte d'Ivoire) qui travaille dans le domaine de la lutte contre la déforestation liée à la culture du cacao et à l'exploitation du bois de chauffe. "L'idée de produire le biocharbon nous est venue après avoir regardé un documentaire sur le biocharbon au Rwanda. Dans ce documentaire, le charbon était réalisé avec des restes de cuisines comme les épluchures. Nous nous sommes dit pourquoi ne pas tenter l'expérience au plan local", raconte Jeanne Kobon, présidente de l'APFNP. A lire aussi La déforestation ralentit, mais reste préoccupante Reprise des ventes de cacao du Ghana et de la Côte d'Ivoire Prix plancher du cacao: pas d'accord entre acteurs en Cote d'Ivoire Les membres de l'ONG vont multiplier les recherches sur internet, parcourir des milliers de pages de documents sur le biocharbon avant de lancer leurs premières expériences. "C'était une production à tâtons : on réduisait les épluchures au pilon et le processus de carbonisation n'était pas parfait puisqu'on le faisait dans des chaudrons. Il produisait énormément de fumée", explique Coné Gaoussou, secrétaire général de l'ONG. Mais à force de recherche et d'essai, l'APFNP va arriver à la mise en place d'un processus de production : la carbonisation et la production du biocharbon grâce à un liant naturel. Ce processus va permettre à l'ONG de se pencher sur une matière première abondante autour de la ville d'Affery : les cabosses de cacao. Lire aussi : Le biocharbon d'Affery est produit de façon artisanale grâce à des installations totalement conçu par l'ONG. Le processus de carbonisation des cabosses vides de cacao est réalisé grâce un réacteur de pyrolyse. Les cabosses de cacao vides sont enfournées pendant 8 heures sous pression pour une combustion partielle. Le composant obtenu à la sortie du four est une matière carbonisée qui passe au compostage. "Après le compostage, la matière carbonisée est consolidée grâce à un liant naturel (amidon de manioc filtré) puis séché au soleil", indique Coné Gaoussou. Lire aussi : Au-delà du cacao, l'APFNP utilise d'autres résidus agricoles pour produire le biocharbon notamment le maïs et le riz. Pour produire 40 kg de matière carbonisée, il faut 118 kg de cabosses vides de cacao séchées. Avec le riz, il faut 205 kg de balles pour produire 75 kg de matière carbonisée et 205 kg de coques de café pour 50 kg de matière carbonisée. "La Côte d'Ivoire produit 1.300.000 tonnes de cacao produit par an, 100.000 tonnes de café, 900.000 tonnes de maïs…la grande partie des déchets agricoles de premier niveau sont rejetés dans la nature créant une nouvelle source de pollution. Le biocharbon pourrait aider à la absorber", explique Mme Kobon. Au-delà de la lutte contre la pollution, le biocharbon peut être un moyen efficace de lutte contre la déforestation. Chaque ménage ivoirien consomme en moyenne 4 Kg de bois ou 2 Kg de charbons de bois par jour soit l'équivalent de 5 Kg de bois frais ; ce qui implique chaque jour de nouveaux abattages. L'Association des propriétaires de forêts naturelles et plantations d'Affery produit pour l'instant deux tonnes de biocharbon par an pour un marché urbain. "La majorité de nos acheteurs viennent d'Abidjan et notre objectif de l'ONG est de porter la production annuelle de six tonnes à travers un renforcement de nos capacités techniques de production ", confie M. Coné. La production de biocharbon à base de cabosses de cacao ou de résidus agricoles est un moyen de lutter contre la déforestation en Côte d'Ivoire. En moins de quarante ans, la forêt ivoirienne a considérablement diminué passant de plus de 16 millions d'hectares en 1963, à quelque 1,9 millions aujourd'hui. La culture du cacao exerce en particulier une grande pression sur le couvert forestier. Plusieurs rapports produits par des ONG de défense de l'environnement soulignent que la culture du cacao pour répondre aux besoins du marché international entraine une forte déforestation. Dans son rapport publié le 7 décembre 2018, l'ONG Mighty Earth estime qu'en Côte d'Ivoire et au Ghana - deux premiers producteurs mondiaux de cacao - la forêt a reculé face aux plans de cacao. "La déforestation en 2018 s'élève à ce jour à 13.748 ha, soit la surface de 15.000 terrains de football. Ce chiffre est légèrement inférieur aux 21.000 terrains de football enregistrés pour 2017 et supérieur aux 13.000 terrains de football de forêt perdus en 2016" précise le rapport. | https://www.bbc.com/afrique/region-49015922 |
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| Faith Kipyegon est nommée pour le titre de Personnalité sportive africaine de l'année 2021 | "Je veux donner du pouvoir aux femmes. Je veux leur montrer que tout est possible dans la vie." Faith Kipyegon est nominée pour le titre de Personnalité sportive africaine de l'année 2021. Votez ici ! La liste des finalistes de la personnalité sportive africaine de 2021 est dévoilée | Faith Kipyegon est nommée pour le titre de Personnalité sportive africaine de l'année 2021 "Je veux donner du pouvoir aux femmes. Je veux leur montrer que tout est possible dans la vie." Faith Kipyegon est nominée pour le titre de Personnalité sportive africaine de l'année 2021. Votez ici ! La liste des finalistes de la personnalité sportive africaine de 2021 est dévoilée | https://www.bbc.com/afrique/sports-59586110 |
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| Victime de problèmes cardiaques, le Camerounais Joel Tagueu rejoue | L'international camerounais Joël Tagueu a déclaré que sa capacité à rejouer au football malgré un diagnostic de maladie cardiaque est une "victoire". Le problème cardiaque de Tagueu a été détecté lors de la préparation de la Coupe d'Afrique des Nations 2019 et l'a conduit à être exclu de la compétition. Près de cinq mois après son dernier match, l'attaquant de 25 ans est revenu sur le terrain dimanche en remplaçant Cruzeiro à la 77ème minute de leur victoire 2 à 1 sur les Corinthians en Serie A brésilienne. "Ça a été un moment très difficile pour moi. J'ai dû attendre un mois avant d'obtenir une décision définitive sur ma situation", a déclaré Tagueu jeudi, dans ses premiers commentaires publics depuis le match. "J'ai dû consulter plusieurs cardiologues à travers le Brésil pour obtenir différentes opinions et j'ai travaillé avec les meilleurs cardiologues du pays et je suis heureux que tout se soit bien passé". Lire aussi : CAN 2019 : risque de mort subite chez les Lions indomptables Football : mort subite du Congolais Zibabaka "C'est une victoire de pouvoir rejouer et de pouvoir revêtir le maillot du club, c'est comme un rêve devenu réalité". En juin, lorsque Tagueu a été diagnostiqué pour la première fois avec une malformation cardiaque, il a expliqué dans une vidéo en ligne qu'une chirurgie serait nécessaire pour remédier à sa maladie. Les craintes pour la santé de l'attaquant ont été exacerbées par la mort de plusieurs joueurs ayant des problèmes cardiaques au cours des deux dernières décennies, dont ses compatriotes Marc Vivien Foe en 2003 et Patrick Ekeng en 2016. Mais l'ancien attaquant de Maritimo n'a pas opté pour la chirurgie alors que son équipe - menacée par une relégation - se prépare pour un match décisif contre Cruzeiro, qui occupe actuellement la 17ème place du championnat brésilien à 20 équipes. "Mon objectif était de retourner sur le terrain et le fait d'avoir tous ces rapports positifs des différents cardiologues me donne une tranquillité d'esprit", a-t-il insisté. "Je pense qu'en tant qu'athlète, je me suis amélioré après mon passage au Portugal. Quand je suis arrivé à Cruzeiro, j'étais jeune, mais maintenant je suis plus âgé et je crois que je peux être d'une plus grande aide pour l'équipe". "Nous devons nous concentrer en équipe pour sortir de la relégation. Si on me donne l'occasion, je ferai de mon mieux pour aider l'équipe". Lire aussi : Football : les arrêts cardiaques "sous-estimés" Prévenir les crises cardiaques dans le football La décision de Tagueu de revenir à l'action a été déclenchée par l'approbation de deux des institutions de cardiologie les plus renommées du Brésil. "Le protocole médical avec l'équipe camerounaise est différent et parce qu'ils ont récemment perdu un joueur à cause de complications cardiaques, ils ont décidé d'abandonner Joël", a déclaré le docteur Sergio Campolina de l'équipe de Cruzeiro. "Nous avons des assurances sur la santé de Joël, donc nous avons décidé de le rappeler dans l'équipe et nous sommes heureux de cette décision". Tagueu, qui a marqué un but en quatre matches pour le Cameroun, a parlé de son angoisse d'être de nouveau écarté par les quintuples champions d'Afrique pour la Coupe des Nations de cette année. "J'ai été choqué quand j'ai été exclu de l'équipe du Cameroun pour la CAN en Egypte. Mais j'étais moins anxieux parce que les médecins étaient calmes et ont indiqué que je pouvais être soigné", explique-t-il. "Mais d'autres joueurs comme Kanu ou Abidal ont été opérés pour d'autres problèmes de santé et ont continué à jouer, donc je ne suis pas inquiet". Tagueu, qui a inscrit 8 buts en 30 matches la saison dernière pour le club portugais de Maritimo, s'apprête à disputer un autre match dimanche face à Fortaleza, Cruzeiro. | Victime de problèmes cardiaques, le Camerounais Joel Tagueu rejoue L'international camerounais Joël Tagueu a déclaré que sa capacité à rejouer au football malgré un diagnostic de maladie cardiaque est une "victoire". Le problème cardiaque de Tagueu a été détecté lors de la préparation de la Coupe d'Afrique des Nations 2019 et l'a conduit à être exclu de la compétition. Près de cinq mois après son dernier match, l'attaquant de 25 ans est revenu sur le terrain dimanche en remplaçant Cruzeiro à la 77ème minute de leur victoire 2 à 1 sur les Corinthians en Serie A brésilienne. "Ça a été un moment très difficile pour moi. J'ai dû attendre un mois avant d'obtenir une décision définitive sur ma situation", a déclaré Tagueu jeudi, dans ses premiers commentaires publics depuis le match. "J'ai dû consulter plusieurs cardiologues à travers le Brésil pour obtenir différentes opinions et j'ai travaillé avec les meilleurs cardiologues du pays et je suis heureux que tout se soit bien passé". Lire aussi : CAN 2019 : risque de mort subite chez les Lions indomptables Football : mort subite du Congolais Zibabaka "C'est une victoire de pouvoir rejouer et de pouvoir revêtir le maillot du club, c'est comme un rêve devenu réalité". En juin, lorsque Tagueu a été diagnostiqué pour la première fois avec une malformation cardiaque, il a expliqué dans une vidéo en ligne qu'une chirurgie serait nécessaire pour remédier à sa maladie. Les craintes pour la santé de l'attaquant ont été exacerbées par la mort de plusieurs joueurs ayant des problèmes cardiaques au cours des deux dernières décennies, dont ses compatriotes Marc Vivien Foe en 2003 et Patrick Ekeng en 2016. Mais l'ancien attaquant de Maritimo n'a pas opté pour la chirurgie alors que son équipe - menacée par une relégation - se prépare pour un match décisif contre Cruzeiro, qui occupe actuellement la 17ème place du championnat brésilien à 20 équipes. "Mon objectif était de retourner sur le terrain et le fait d'avoir tous ces rapports positifs des différents cardiologues me donne une tranquillité d'esprit", a-t-il insisté. "Je pense qu'en tant qu'athlète, je me suis amélioré après mon passage au Portugal. Quand je suis arrivé à Cruzeiro, j'étais jeune, mais maintenant je suis plus âgé et je crois que je peux être d'une plus grande aide pour l'équipe". "Nous devons nous concentrer en équipe pour sortir de la relégation. Si on me donne l'occasion, je ferai de mon mieux pour aider l'équipe". Lire aussi : Football : les arrêts cardiaques "sous-estimés" Prévenir les crises cardiaques dans le football La décision de Tagueu de revenir à l'action a été déclenchée par l'approbation de deux des institutions de cardiologie les plus renommées du Brésil. "Le protocole médical avec l'équipe camerounaise est différent et parce qu'ils ont récemment perdu un joueur à cause de complications cardiaques, ils ont décidé d'abandonner Joël", a déclaré le docteur Sergio Campolina de l'équipe de Cruzeiro. "Nous avons des assurances sur la santé de Joël, donc nous avons décidé de le rappeler dans l'équipe et nous sommes heureux de cette décision". Tagueu, qui a marqué un but en quatre matches pour le Cameroun, a parlé de son angoisse d'être de nouveau écarté par les quintuples champions d'Afrique pour la Coupe des Nations de cette année. "J'ai été choqué quand j'ai été exclu de l'équipe du Cameroun pour la CAN en Egypte. Mais j'étais moins anxieux parce que les médecins étaient calmes et ont indiqué que je pouvais être soigné", explique-t-il. "Mais d'autres joueurs comme Kanu ou Abidal ont été opérés pour d'autres problèmes de santé et ont continué à jouer, donc je ne suis pas inquiet". Tagueu, qui a inscrit 8 buts en 30 matches la saison dernière pour le club portugais de Maritimo, s'apprête à disputer un autre match dimanche face à Fortaleza, Cruzeiro. | https://www.bbc.com/afrique/sports-50181994 |
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| Manifestation d'Endsars au Nigéria : un an après, qu'est-ce qui a changé ? | "Ils ont mis le feu à mon entreprise, un bâtiment de deux étages, et ont tout brûlé. J'ai perdu plus de 1,7 milliard de naira". Cette histoire est celle d'un homme d'affaires de Lagos, Okey Adibe, dont le grand magasin a été incendié par un groupe de gens lors de la manifestation contre la fin des brutalités policières (EndSARS), il y a exactement un an. A surtout lire sur BBC Afrique : Mon magasin vendait des produits céramiques et des tuiles. Selon son témoignage fait à BBC Pidgin, jusqu'à présent, il essaie toujours de relancer son activité. Okey n'est qu'un parmi des centaines de personnes dont la manifestation contre Endsars a eu un impact négatif sur leurs vies et leurs affaires. #Endsars est le hashtag qui a fait sensation lorsque les jeunes ont envahi les rues en octobre 2020 pour protester contre les brutalités policières et les mauvais traitements infligés par la Special Anti-robbery Squad (SARS), la Brigade spéciale anti-vol. La manifestation a démarré le 8 octobre de manière pacifique et s'est poursuivie pendant plusieurs jours, mais elle est ensuite devenue sanglante lorsque des voyous ont pris le contrôle de la manifestation et ont commencé à détruire des biens publics et privés dans tout le pays. Selon Amnesty International, plus de 50 personnes ont été tuées pendant la manifestation. Human Rights Watch affirme qu'au moins 15 personnes sont mortes lors de la fusillade qui a eu lieu le 20 octobre 2020 au péage de Lekki, à Lagos. L'une des plus grandes questions concernant la manifestation d'Endsars est la fusillade présumée de manifestants non armés par l'armée nigériane dans la zone du péage de Lekki, à Lagos, où les manifestants ont campé pendant plusieurs jours. Certains manifestants et victimes affirment que des personnes sont mortes pour avoir franchi le péage, mais le gouvernement nigérian affirme que personne n'est mort. Le ministre de l'information, Lai Muhammed, a déclaré à l'époque : "comment un massacre peut-il se produire sans cadavre ? " L'armée nigériane est d'accord pour dire qu'elle a tiré sur la barrière de péage de Lekki pendant la manifestation, mais elle dit " ne pas tirer de balles réelles et ne tuer personne ". Le 20 octobre marque le premier anniversaire de l'incident du péage de Lekki et les Nigérians sur les réseaux sociaux disent qu'ils vont manifester pour montrer leur colère contre ce qui s'est passé au péage et pour se souvenir des personnes qui seraient mortes pendant la manifestation. La police de Lagos a déclaré qu'elle n'autoriserait aucun type de manifestation susceptible de mettre l'État en danger. Le Conseil exécutif du Nigéria demande également aux personnes qui veulent manifester de ne pas le faire, mais plutôt de trouver des moyens légaux de montrer leur colère pour la sécurité du péage. Les manifestants dans la rue disent qu'ils veulent que le gouvernement démantèle l'escouade de police spéciale qu'ils appellent SARS. Ils accusent cette unité de police de brutaliser les jeunes, de collecter et de fouiller les téléphones par la force et de leur extorquer de l'argent. Ces jeunes portent des pancartes et chantent des mélodies de colère. Ils visitent de nombreux bureaux gouvernementaux dans tout le pays pour déposer leurs plaintes et demander des changements. Ils bloquent la barrière de péage de Lekki, où ils disent que les voitures ne peuvent pas passer tant que le gouvernement ne leur répond pas. Les jeunes bloquent également plusieurs endroits importants à travers le Nigéria, notamment le pont Ojota à Lagos, le pont Berger à Abuja et le rond-point de la route Okigwe dans l'État d'Imo. Ces manifestations ont eu un résultat positif puisque le Président Buhari a ordonné le démantèlement de l'unité de police "avec effet immédiat". La manifestation devient violente et des voyous se joignent à elle. Les bandits commencent à attaquer les formations de la police et les biens des personnes. Les archives de la police indiquent que plus de 100 postes de police ont été attaqués. Les autorités policières affirment que de nombreux officiers ont été tués par les bandits armés. Les agences de sécurité répriment lourdement les manifestants, en arrêtent beaucoup et les emmènent en commando. L'avocat des droits de l'homme Femi Falana a récemment déclaré à la BBC Pidgin que plus de 300 manifestants arrêtés par la police pour la seule ville de Lagos sont toujours détenus à ce jour sans aucune forme de comparution devant un tribunal. J'ai créé avec mon équipe une ONG qui va aider à obtenir la libération des manifestants qui sont derrière les barreaux. Bien que le gouvernement ait écouté les jeunes et ait interdit le SARS, les brutalités policières qui ont suivi pour les principales causes de la protestation sont toujours présentes dans le pays. Le samedi 16 octobre, une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux, montrant un policier giflant un jeune garçon dans l'État de Kogi. Tori dit que l'équipe de l'officier a également utilisé la force pour collecter 25.000 naira d'une victime au cours du même incident. L'IGP a ordonné une enquête sur l'incident et la police a ensuite arrêté l'officier. Mais les Nigérians se plaignent toujours de la façon dont certains officiers de police collectent toujours de l'argent par la force auprès de leurs victimes, tandis que d'autres arrêtent et fouillent le téléphone des personnes. Vous pourrez aussi regarder : | Manifestation d'Endsars au Nigéria : un an après, qu'est-ce qui a changé ? "Ils ont mis le feu à mon entreprise, un bâtiment de deux étages, et ont tout brûlé. J'ai perdu plus de 1,7 milliard de naira". Cette histoire est celle d'un homme d'affaires de Lagos, Okey Adibe, dont le grand magasin a été incendié par un groupe de gens lors de la manifestation contre la fin des brutalités policières (EndSARS), il y a exactement un an. A surtout lire sur BBC Afrique : Mon magasin vendait des produits céramiques et des tuiles. Selon son témoignage fait à BBC Pidgin, jusqu'à présent, il essaie toujours de relancer son activité. Okey n'est qu'un parmi des centaines de personnes dont la manifestation contre Endsars a eu un impact négatif sur leurs vies et leurs affaires. #Endsars est le hashtag qui a fait sensation lorsque les jeunes ont envahi les rues en octobre 2020 pour protester contre les brutalités policières et les mauvais traitements infligés par la Special Anti-robbery Squad (SARS), la Brigade spéciale anti-vol. La manifestation a démarré le 8 octobre de manière pacifique et s'est poursuivie pendant plusieurs jours, mais elle est ensuite devenue sanglante lorsque des voyous ont pris le contrôle de la manifestation et ont commencé à détruire des biens publics et privés dans tout le pays. Selon Amnesty International, plus de 50 personnes ont été tuées pendant la manifestation. Human Rights Watch affirme qu'au moins 15 personnes sont mortes lors de la fusillade qui a eu lieu le 20 octobre 2020 au péage de Lekki, à Lagos. L'une des plus grandes questions concernant la manifestation d'Endsars est la fusillade présumée de manifestants non armés par l'armée nigériane dans la zone du péage de Lekki, à Lagos, où les manifestants ont campé pendant plusieurs jours. Certains manifestants et victimes affirment que des personnes sont mortes pour avoir franchi le péage, mais le gouvernement nigérian affirme que personne n'est mort. Le ministre de l'information, Lai Muhammed, a déclaré à l'époque : "comment un massacre peut-il se produire sans cadavre ? " L'armée nigériane est d'accord pour dire qu'elle a tiré sur la barrière de péage de Lekki pendant la manifestation, mais elle dit " ne pas tirer de balles réelles et ne tuer personne ". Le 20 octobre marque le premier anniversaire de l'incident du péage de Lekki et les Nigérians sur les réseaux sociaux disent qu'ils vont manifester pour montrer leur colère contre ce qui s'est passé au péage et pour se souvenir des personnes qui seraient mortes pendant la manifestation. La police de Lagos a déclaré qu'elle n'autoriserait aucun type de manifestation susceptible de mettre l'État en danger. Le Conseil exécutif du Nigéria demande également aux personnes qui veulent manifester de ne pas le faire, mais plutôt de trouver des moyens légaux de montrer leur colère pour la sécurité du péage. Les manifestants dans la rue disent qu'ils veulent que le gouvernement démantèle l'escouade de police spéciale qu'ils appellent SARS. Ils accusent cette unité de police de brutaliser les jeunes, de collecter et de fouiller les téléphones par la force et de leur extorquer de l'argent. Ces jeunes portent des pancartes et chantent des mélodies de colère. Ils visitent de nombreux bureaux gouvernementaux dans tout le pays pour déposer leurs plaintes et demander des changements. Ils bloquent la barrière de péage de Lekki, où ils disent que les voitures ne peuvent pas passer tant que le gouvernement ne leur répond pas. Les jeunes bloquent également plusieurs endroits importants à travers le Nigéria, notamment le pont Ojota à Lagos, le pont Berger à Abuja et le rond-point de la route Okigwe dans l'État d'Imo. Ces manifestations ont eu un résultat positif puisque le Président Buhari a ordonné le démantèlement de l'unité de police "avec effet immédiat". La manifestation devient violente et des voyous se joignent à elle. Les bandits commencent à attaquer les formations de la police et les biens des personnes. Les archives de la police indiquent que plus de 100 postes de police ont été attaqués. Les autorités policières affirment que de nombreux officiers ont été tués par les bandits armés. Les agences de sécurité répriment lourdement les manifestants, en arrêtent beaucoup et les emmènent en commando. L'avocat des droits de l'homme Femi Falana a récemment déclaré à la BBC Pidgin que plus de 300 manifestants arrêtés par la police pour la seule ville de Lagos sont toujours détenus à ce jour sans aucune forme de comparution devant un tribunal. J'ai créé avec mon équipe une ONG qui va aider à obtenir la libération des manifestants qui sont derrière les barreaux. Bien que le gouvernement ait écouté les jeunes et ait interdit le SARS, les brutalités policières qui ont suivi pour les principales causes de la protestation sont toujours présentes dans le pays. Le samedi 16 octobre, une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux, montrant un policier giflant un jeune garçon dans l'État de Kogi. Tori dit que l'équipe de l'officier a également utilisé la force pour collecter 25.000 naira d'une victime au cours du même incident. L'IGP a ordonné une enquête sur l'incident et la police a ensuite arrêté l'officier. Mais les Nigérians se plaignent toujours de la façon dont certains officiers de police collectent toujours de l'argent par la force auprès de leurs victimes, tandis que d'autres arrêtent et fouillent le téléphone des personnes. Vous pourrez aussi regarder : | https://www.bbc.com/afrique/monde-58980351 |
5sports
| Aliou Cissé : le chemin de l'entraîneur sénégalais vers la gloire en Coupe d'Afrique des Nations | Aliou Cissé a regardé attentivement le Stade du 26 Mars de Bamako, puis a entamé une longue course et a tiré son penalty sur les tibias de Boukar Alioum pour offrir au Cameroun le titre de la Coupe d'Afrique des Nations 2002. La finale du tournoi au Mali était la première occasion pour le Sénégal de soulever la récompense sportive la plus précieuse du continent, mais le capitaine a bâclé le scénario lors de la dernière tentative de la séance de tirs au but, après un match nul 0-0 après les prolongations. Il aura fallu 20 ans, presque jour pour jour, pour que Cissé se débarrasse de ses démons et mette enfin la main sur le trophée, pour le Sénégal. À 45 ans (il en aura 46 le mois prochain), il est le deuxième plus jeune entraîneur à remporter le titre, après Hervé Renard avec la Zambie en 2012, et il est désormais la figure de proue d'un groupe croissant d'entraîneurs africains au sommet du continent, après des années où les postes ont été dominés par des expatriés européens et latino-américains. A surtout lire : Cissé était en larmes et sautait de joie après la victoire finale de dimanche contre l'Égypte, mais pas avant d'avoir dû subir l'agonie d'une autre séance de tirs au but avant d'être finalement couronné champion d'Afrique. Ce fut un premier aperçu des émotions qui tourbillonnent à l'intérieur d'un entraîneur à l'air habituellement stoïque, dont les discours avec les médias sont clairs et précis, mais qui laissent rarement entrevoir ce qui se cache derrière l'homme. Ses propos sont réservés au sanctuaire de l'équipe et, désormais, aux célébrations d'après-match. Le tournoi de cette année était la cinquième Coupe des Nations pour Cissé, deux en tant que joueur en 2000 et 2002 et maintenant trois d'affilée en tant qu'entraîneur. La Fédération sénégalaise de football a également confirmé sa confiance en un homme qui a dû essuyer de nombreuses critiques, souvent de la part de ses anciens coéquipiers, mais qui a toujours été à la hauteur. Khalilou Fadiga, qui était au Cameroun dans le cadre du groupe d'étude technique de la Confédération africaine de football, et El Hadji Diouf, que Cissé a autorisé à faire partie de l'équipe en tant que mentor du groupe, ont tous deux été vus en train de célébrer avec lui à la fin du match dimanche, alors qu'ils faisaient auparavant partie de ses critiques les plus virulents. "Cette équipe a la capacité de gagner une Coupe d'Afrique des Nations, mais cela ne sera pas possible si Aliou Cissé reste à la tête de l'équipe nationale", avait déclaré Diouf il y a trois ans. Le fait que Cissé ait été capable de voir plus loin témoigne de son caractère. Les critiques ont non seulement motivé Cissé, mais aussi les joueurs. "Je pense que cet homme mérite tout le succès qu'il obtient parce qu'il est l'entraîneur le plus critiqué que j'ai jamais vu dans ma vie, mais il n'abandonne jamais", a réagi l'attaquant Sadio Mané après que le Sénégal a battu le Burkina Faso 3-1 en demi-finale mercredi dernier. "Nous aimerions gagner pour notre pays et pour lui, car il le mérite après tout ce qu'il a traversé en tant que joueur et maintenant en tant qu'entraîneur." Non pas que Cissé soit tout le temps aimé de ses joueurs. Ils l'ont surnommé en plaisantant "Jammeh", en référence à Yahya Jammeh, l'ancien président de la Gambie, pays voisin du Sénégal, en raison de son approche stricte. Cissé est un disciplinaire sans faille, qui insiste sur le travail, le respect des horaires et la concentration. La frivolité ne fait pas partie de ses points forts. Cissé est né à Ziguinchor mais a déménagé en France à l'âge de neuf ans, grandissant ironiquement à un jet de pierre de la maison de Djamel Belmadi, le précédent entraîneur vainqueur de la Coupe des Nations avec l'Algérie, à Champigny-sur-Marne, dans les banlieues sud de Paris. "Enfant, j'allais au Parc des Princes pour voir Safet Susic, Valdo... tous ces grands joueurs. Mon rêve était de jouer pour le Paris Saint-Germain. Beaucoup de jeunes de banlieue rêvent d'intégrer le centre de formation des jeunes, mais je n'en ai pas eu l'occasion", dit-il. Au lieu de cela, Cissé a fait ses débuts à Lille dans leur académie et a fait ses débuts professionnels à Sedan. Il a finalement pu rejoindre le PSG en 1998. "J'ai joué aux côtés de grands joueurs comme Jay-Jay Okocha et Ronaldinho. J'ai beaucoup appris parce que j'étais un jeune joueur, et j'ai eu la chance de jouer quelques matchs dans un grand club", raconte-t-il. L'ancien entraîneur du Sénégal, Bruno Metsu, a fait entrer Cissé dans l'équipe nationale et il était le capitaine de l'équipe qui a surpris la France, tenante de la Coupe du monde, lors du match d'ouverture du tournoi de 2002. Cette équipe est allée jusqu'en quart de finale au Japon et en Corée du Sud, devenant ainsi le deuxième pays africain à aller aussi loin. Des passages à Birmingham City et Portsmouth ont suivi, et peu après son arrivée en Angleterre, il a dû faire face à la perte tragique de 12 membres de sa famille dans une catastrophe du ferry Le Joola au large de la côte ouest-africaine. Cissé est retourné à Sedan en 2006 et a terminé sa carrière en Ligue 2 à Nîmes. Il n'a jamais été une star, plutôt décrit comme un "ouvrier". Il a passé ses badges d'entraîneur et a rejoint la fédération sénégalaise en tant qu'assistant de l'entraîneur olympique Karim Sega Diouf pour les Jeux olympiques de Londres en 2012. Il a ensuite travaillé sous la direction d'Alain Giresse avec l'équipe nationale, et a pris les rênes en mars 2015 après une horrible Coupe des Nations en Guinée équatoriale où le Sénégal était l'un des favoris d'avant le tournoi mais n'a pas passé le premier tour. Depuis, Cissé a tranquillement forgé son chemin, remportant son premier match à la tête de l'équipe face au Ghana lors d'un match amical au Havre, et maintenant le vétéran de 71 matchs. Le Sénégal s'est qualifié pour trois Coupes des Nations successives et pour la dernière Coupe du monde en Russie. Son bilan à la tête des Lions de la Teranga est de 46 victoires, 16 nuls et seulement neuf défaites. Après avoir perdu contre l'Algérie en finale de 2019 et être revenu soulever le trophée au Cameroun, Cissé a fait l'éloge de la mentalité de son équipe après avoir mis fin à l'attente du pays pour un trophée. "Nous dédions cette victoire au peuple sénégalais, car depuis l'indépendance jusqu'à maintenant, nous courons après cette première étoile", a-t-il déclaré. "Aujourd'hui, nous aurons aussi une étoile sur notre maillot". Mais, comme le dit le cliché bien connu, "vous êtes seulement aussi bon que votre prochain match" et les célébrations de cette semaine, qui ont vu des dizaines de milliers de personnes s'aligner dans les rues de Dakar pour accueillir l'équipe victorieuse à la maison, se tourneront rapidement vers les préparatifs du barrage de la Coupe du monde contre l'Égypte à la fin du mois prochain. Vous pourriez aussi être intéressé par : | Aliou Cissé : le chemin de l'entraîneur sénégalais vers la gloire en Coupe d'Afrique des Nations Aliou Cissé a regardé attentivement le Stade du 26 Mars de Bamako, puis a entamé une longue course et a tiré son penalty sur les tibias de Boukar Alioum pour offrir au Cameroun le titre de la Coupe d'Afrique des Nations 2002. La finale du tournoi au Mali était la première occasion pour le Sénégal de soulever la récompense sportive la plus précieuse du continent, mais le capitaine a bâclé le scénario lors de la dernière tentative de la séance de tirs au but, après un match nul 0-0 après les prolongations. Il aura fallu 20 ans, presque jour pour jour, pour que Cissé se débarrasse de ses démons et mette enfin la main sur le trophée, pour le Sénégal. À 45 ans (il en aura 46 le mois prochain), il est le deuxième plus jeune entraîneur à remporter le titre, après Hervé Renard avec la Zambie en 2012, et il est désormais la figure de proue d'un groupe croissant d'entraîneurs africains au sommet du continent, après des années où les postes ont été dominés par des expatriés européens et latino-américains. A surtout lire : Cissé était en larmes et sautait de joie après la victoire finale de dimanche contre l'Égypte, mais pas avant d'avoir dû subir l'agonie d'une autre séance de tirs au but avant d'être finalement couronné champion d'Afrique. Ce fut un premier aperçu des émotions qui tourbillonnent à l'intérieur d'un entraîneur à l'air habituellement stoïque, dont les discours avec les médias sont clairs et précis, mais qui laissent rarement entrevoir ce qui se cache derrière l'homme. Ses propos sont réservés au sanctuaire de l'équipe et, désormais, aux célébrations d'après-match. Le tournoi de cette année était la cinquième Coupe des Nations pour Cissé, deux en tant que joueur en 2000 et 2002 et maintenant trois d'affilée en tant qu'entraîneur. La Fédération sénégalaise de football a également confirmé sa confiance en un homme qui a dû essuyer de nombreuses critiques, souvent de la part de ses anciens coéquipiers, mais qui a toujours été à la hauteur. Khalilou Fadiga, qui était au Cameroun dans le cadre du groupe d'étude technique de la Confédération africaine de football, et El Hadji Diouf, que Cissé a autorisé à faire partie de l'équipe en tant que mentor du groupe, ont tous deux été vus en train de célébrer avec lui à la fin du match dimanche, alors qu'ils faisaient auparavant partie de ses critiques les plus virulents. "Cette équipe a la capacité de gagner une Coupe d'Afrique des Nations, mais cela ne sera pas possible si Aliou Cissé reste à la tête de l'équipe nationale", avait déclaré Diouf il y a trois ans. Le fait que Cissé ait été capable de voir plus loin témoigne de son caractère. Les critiques ont non seulement motivé Cissé, mais aussi les joueurs. "Je pense que cet homme mérite tout le succès qu'il obtient parce qu'il est l'entraîneur le plus critiqué que j'ai jamais vu dans ma vie, mais il n'abandonne jamais", a réagi l'attaquant Sadio Mané après que le Sénégal a battu le Burkina Faso 3-1 en demi-finale mercredi dernier. "Nous aimerions gagner pour notre pays et pour lui, car il le mérite après tout ce qu'il a traversé en tant que joueur et maintenant en tant qu'entraîneur." Non pas que Cissé soit tout le temps aimé de ses joueurs. Ils l'ont surnommé en plaisantant "Jammeh", en référence à Yahya Jammeh, l'ancien président de la Gambie, pays voisin du Sénégal, en raison de son approche stricte. Cissé est un disciplinaire sans faille, qui insiste sur le travail, le respect des horaires et la concentration. La frivolité ne fait pas partie de ses points forts. Cissé est né à Ziguinchor mais a déménagé en France à l'âge de neuf ans, grandissant ironiquement à un jet de pierre de la maison de Djamel Belmadi, le précédent entraîneur vainqueur de la Coupe des Nations avec l'Algérie, à Champigny-sur-Marne, dans les banlieues sud de Paris. "Enfant, j'allais au Parc des Princes pour voir Safet Susic, Valdo... tous ces grands joueurs. Mon rêve était de jouer pour le Paris Saint-Germain. Beaucoup de jeunes de banlieue rêvent d'intégrer le centre de formation des jeunes, mais je n'en ai pas eu l'occasion", dit-il. Au lieu de cela, Cissé a fait ses débuts à Lille dans leur académie et a fait ses débuts professionnels à Sedan. Il a finalement pu rejoindre le PSG en 1998. "J'ai joué aux côtés de grands joueurs comme Jay-Jay Okocha et Ronaldinho. J'ai beaucoup appris parce que j'étais un jeune joueur, et j'ai eu la chance de jouer quelques matchs dans un grand club", raconte-t-il. L'ancien entraîneur du Sénégal, Bruno Metsu, a fait entrer Cissé dans l'équipe nationale et il était le capitaine de l'équipe qui a surpris la France, tenante de la Coupe du monde, lors du match d'ouverture du tournoi de 2002. Cette équipe est allée jusqu'en quart de finale au Japon et en Corée du Sud, devenant ainsi le deuxième pays africain à aller aussi loin. Des passages à Birmingham City et Portsmouth ont suivi, et peu après son arrivée en Angleterre, il a dû faire face à la perte tragique de 12 membres de sa famille dans une catastrophe du ferry Le Joola au large de la côte ouest-africaine. Cissé est retourné à Sedan en 2006 et a terminé sa carrière en Ligue 2 à Nîmes. Il n'a jamais été une star, plutôt décrit comme un "ouvrier". Il a passé ses badges d'entraîneur et a rejoint la fédération sénégalaise en tant qu'assistant de l'entraîneur olympique Karim Sega Diouf pour les Jeux olympiques de Londres en 2012. Il a ensuite travaillé sous la direction d'Alain Giresse avec l'équipe nationale, et a pris les rênes en mars 2015 après une horrible Coupe des Nations en Guinée équatoriale où le Sénégal était l'un des favoris d'avant le tournoi mais n'a pas passé le premier tour. Depuis, Cissé a tranquillement forgé son chemin, remportant son premier match à la tête de l'équipe face au Ghana lors d'un match amical au Havre, et maintenant le vétéran de 71 matchs. Le Sénégal s'est qualifié pour trois Coupes des Nations successives et pour la dernière Coupe du monde en Russie. Son bilan à la tête des Lions de la Teranga est de 46 victoires, 16 nuls et seulement neuf défaites. Après avoir perdu contre l'Algérie en finale de 2019 et être revenu soulever le trophée au Cameroun, Cissé a fait l'éloge de la mentalité de son équipe après avoir mis fin à l'attente du pays pour un trophée. "Nous dédions cette victoire au peuple sénégalais, car depuis l'indépendance jusqu'à maintenant, nous courons après cette première étoile", a-t-il déclaré. "Aujourd'hui, nous aurons aussi une étoile sur notre maillot". Mais, comme le dit le cliché bien connu, "vous êtes seulement aussi bon que votre prochain match" et les célébrations de cette semaine, qui ont vu des dizaines de milliers de personnes s'aligner dans les rues de Dakar pour accueillir l'équipe victorieuse à la maison, se tourneront rapidement vers les préparatifs du barrage de la Coupe du monde contre l'Égypte à la fin du mois prochain. Vous pourriez aussi être intéressé par : | https://www.bbc.com/afrique/sports-60307991 |
2health
| Coronavirus : Madagascar demande de l'aide à ses partenaires | Le ministère de la santé de Madagascar a envoyé une demande d'aide urgente aux agences partenaires et aux institutions de santé alors que les cas de Covid-19 augmentent. "Le ministère de la santé a indiqué que l'épidémie de Covid-19 a évolué de manière très critique ces dernières semaines à Madagascar avec des foyers importants dans certaines régions, en particulier dans la capitale, Antananarivo", rapporte le site web d'Actu Orange. Il a été rapporté que les hôpitaux publics de Madagascar sont à pleine capacité et n'admettent que les cas graves de Covid-19. Plus d'articles sur le sujet: Les autorités malgaches imposent de nouvelles mesures de restriction Coronavirus: quel rôle pour la médecine traditionnelle africaine ? L'Oms met en garde contre les "remèdes locaux" non testés L'île compte actuellement environ 7 000 cas de nouveau coronavirus. Le président Andry Rajoelina a réimposé au début de ce mois un confinement dans la capitale suite à une augmentation du nombre de cas. En avril, il a lancé un "remède" à base de plantes pour le Covid-19 qui a été largement distribué dans le pays. Plusieurs lots de Covid-Organics ont également été envoyés dans des dizaines de pays africains. Cependant, l'efficacité de la boisson a été discréditée par les professionnels de la santé au Nigeria et en République démocratique du Congo, qui ont effectué des analyses cliniques. Regarder aussi: | Coronavirus : Madagascar demande de l'aide à ses partenaires Le ministère de la santé de Madagascar a envoyé une demande d'aide urgente aux agences partenaires et aux institutions de santé alors que les cas de Covid-19 augmentent. "Le ministère de la santé a indiqué que l'épidémie de Covid-19 a évolué de manière très critique ces dernières semaines à Madagascar avec des foyers importants dans certaines régions, en particulier dans la capitale, Antananarivo", rapporte le site web d'Actu Orange. Il a été rapporté que les hôpitaux publics de Madagascar sont à pleine capacité et n'admettent que les cas graves de Covid-19. Plus d'articles sur le sujet: Les autorités malgaches imposent de nouvelles mesures de restriction Coronavirus: quel rôle pour la médecine traditionnelle africaine ? L'Oms met en garde contre les "remèdes locaux" non testés L'île compte actuellement environ 7 000 cas de nouveau coronavirus. Le président Andry Rajoelina a réimposé au début de ce mois un confinement dans la capitale suite à une augmentation du nombre de cas. En avril, il a lancé un "remède" à base de plantes pour le Covid-19 qui a été largement distribué dans le pays. Plusieurs lots de Covid-Organics ont également été envoyés dans des dizaines de pays africains. Cependant, l'efficacité de la boisson a été discréditée par les professionnels de la santé au Nigeria et en République démocratique du Congo, qui ont effectué des analyses cliniques. Regarder aussi: | https://www.bbc.com/afrique/monde-53492073 |
3politics
| Guerre Ukraine - Russie : qui est Alina Kabaeva, la petite amie présumée de Poutine | La Russie est déjà sous le coup de sanctions sans précédent et maintenant le Royaume-Uni a ciblé Alina Kabaeva, une politicienne, patronne des médias, ancienne gymnaste olympique et - si les rumeurs sont vraies - la petite amie de Vladimir Poutine et la mère de certains de ses enfants. Les sanctions imposées par le Royaume-Uni et d'autres sont conçues pour punir les plus proches de M. Poutine - les oligarques, les politiciens et autres responsables qui auraient bénéficié de leur proximité avec le président. Le mois dernier, les États-Unis et le Royaume-Uni ont imposé des sanctions à ses filles Maria Vorontsova, 36 ans, et Katerina Tikhonova, 35 ans . Ce sont ses enfants avec son ex-femme Lyudmila. Lire aussi : Jusqu'à présent, Mme Kabaeva s'était échappée, malgré son statut signalé. Elle a peut-être senti que quelque chose se préparait : une pétition en ligne en mars réclamait son expulsion de sa résidence en Suisse. Vendredi, le Royaume-Uni a ajouté son nom à sa liste de sanctions , la ministre des Affaires étrangères Liz Truss déclarant que la Grande-Bretagne « resserrait l'étau » sur le « cercle restreint » de M. Poutine. L'ancienne gymnaste fait maintenant face à une interdiction de voyager au Royaume-Uni et à un gel des avoirs. Mme Kabaeva est une ancienne députée russe et présidente du conseil d'administration du National Media Group, qui serait la plus grande société de médias privée russe, a déclaré le Bureau britannique des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement (FCDO). Elle est une proche collaboratrice de M. Poutine et tire un avantage financier ou matériel de cette association, a-t-il ajouté. Il a noté que le National Media Group contrôlait les chaînes de télévision, dont Channel One, qui faisait déjà l'objet de sanctions. "Il est rapporté qu'il [M. Poutine] a essayé de réduire sa visibilité depuis le début de l'invasion", a déclaré le FCDO. "Par exemple, quelques semaines après l'invasion, le site Web du National Media Group a été mis à jour pour supprimer son nom, ainsi que toute référence au conseil d'administration." Plus tôt, des sources ont confirmé à la BBC qu'elle figurait sur la dernière liste des personnes à sanctionner par l'UE. Selon l'agence de presse AFP, elle était visée pour son rôle dans la diffusion de la propagande du Kremlin et pour être "étroitement associée" au président Poutine, âgé de 69 ans. Le projet de document ne la nommait pas comme sa partenaire. Le dirigeant russe a toujours été extrêmement privé. Interrogé sur sa vie privée, il a eu tendance à balayer la question. Il a cependant explicitement nié une relation avec Mme Kabaeva. En 2008, le journal Moskovsky Korrespondent a rapporté qu'il prévoyait de divorcer de sa femme Lyudmila et d'épouser Mme Kabaeva. Tous deux ont rejeté l'histoire. Peu de temps après, les autorités ont fermé le journal. M. Poutine et Lyudmila annonceraient leur séparation cinq ans plus tard. Lyudmila, dont le nouveau nom de famille depuis un remariage est Ocheretnaya, a également été sanctionnée par le Royaume-Uni. Au moment où le président russe niait avoir été impliqué avec Mme Kabaeva, elle passait d'une carrière sportive réussie à une carrière politique. Sa discipline choisie était la gymnastique rythmique, où les concurrents exécutent des routines à l'aide d'équipements comme des rubans et des balles. Mme Kabaeva, à son apogée, prétend avoir été la meilleure au monde. Elle avait un mouvement qui porte son nom et était l'une des principales interprètes de l'équipe qui dominait le sport. La Russie a remporté toutes les médailles d'or olympiques disponibles de 2000 à 2016. Née en 1983, elle a commencé la gymnastique rythmique à l'âge de quatre ans. Son entraîneur, Irina Viner, a déclaré : "Je n'en croyais pas mes yeux, quand je l'ai vue pour la première fois. La fille a la rare combinaison de deux qualités cruciales en gymnastique rythmique - la flexibilité et l'agilité." Mme Kabaeva deviendrait connue comme "la femme la plus flexible de Russie". Elle a fait ses débuts internationaux en 1996 et a remporté la surprise aux Championnats d'Europe de 1998. Aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, une erreur inhabituelle avec le cerceau lui a coûté cher (elle l'a laissé tomber du sol) et elle n'a pu obtenir que le bronze au concours multiple. Quatre ans plus tard, à Athènes, elle a fait mieux, remportant l'or. Au moment de sa retraite, elle avait remporté 18 médailles aux Championnats du monde et 25 médailles aux Championnats d'Europe en plus de ses prix olympiques. Comme d'autres athlètes russes, elle n'a pas échappé à la souillure du dopage, perdant ses médailles lors d'un événement en 2001 après avoir été testée positive pour une substance interdite. Elle s'est lancée dans la politique, occupant un siège à la chambre basse du parlement russe de 2007 à 2014 avec le parti au pouvoir Russie unie. En 2014, elle est devenue présidente du National Media Group, qui détient des participations importantes dans presque tous les grands médias d'État russes. Ces médias diffusent sans relâche un message pro-Kremlin sur la guerre en Ukraine, accusant les Ukrainiens de bombarder leurs propres villes et présentant les troupes russes comme des libérateurs. Sa position aurait fait d'elle une femme riche, avec des documents divulgués suggérant qu'elle gagne environ 12 millions de dollars (9,7 millions de livres sterling) par an. On ne sait pas quand elle et M. Poutine se sont rencontrés pour la première fois, mais il n'est pas rare qu'un olympien de premier plan rencontre le président d'un pays. Il y a une photo du couple datant de 2001, lorsque M. Poutine lui a décerné l'Ordre de l'amitié - une distinction d'État suprême. Il y a des rumeurs selon lesquelles ils ont des enfants ensemble, bien que les rapports varient sur le nombre. Un journal suisse a rapporté que Mme Kabaeva avait eu un garçon en 2015 dans une clinique exclusive près du lac de Lugano, et un autre garçon au même endroit en 2019. Mais le Sunday Times et le Wall Street Journal ont déclaré qu'elle avait eu des jumeaux en 2019 à Moscou bien qu'ils ne soient pas d'accord sur combien d'enfants elle a eu. Le Kremlin dément de telles informations. En 2015, le porte-parole de M. Poutine avait déclaré que "les informations sur la naissance d'un bébé engendré par Vladimir Poutine ne correspondent pas à la réalité". Telle est la nature réservée de M. Poutine - en public, il n'a jamais mentionné les noms des enfants qu'il a avec Lyudmila, sauf pour dire qu'il a deux filles adultes - que la spéculation est susceptible de se poursuivre. Mme Kabaeva a été sous les projecteurs et hors des projecteurs depuis que des informations sur sa relation avec M. Poutine ont été publiées. Il y avait une couverture de Vogue en 2011, où elle portait une robe dorée chère de la maison de couture française Balmain. Elle a également été porteuse de la torche aux Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi. Plus récemment, en avril, elle est apparue à un festival de gymnastique junior à Moscou, annulant les suggestions qu'elle cachait. Là, elle a salué l'effort de guerre de la Russie. Certains points de vente ont noté qu'elle portait une alliance. Le Wall Street Journal a laissé entendre que les États-Unis hésitaient à sanctionner Mme Kabaeva, de peur que cela ne soit considéré comme "un coup si personnel" porté à M. Poutine qu'il n'aggraverait encore les tensions. Ce n'est peut-être pas tout à fait hors de propos, cependant. Lorsqu'on a demandé à la Maison Blanche en avril pourquoi elle ne figurait pas sur leur dernière liste, l'attachée de presse a répondu "personne n'est en sécurité". | Guerre Ukraine - Russie : qui est Alina Kabaeva, la petite amie présumée de Poutine La Russie est déjà sous le coup de sanctions sans précédent et maintenant le Royaume-Uni a ciblé Alina Kabaeva, une politicienne, patronne des médias, ancienne gymnaste olympique et - si les rumeurs sont vraies - la petite amie de Vladimir Poutine et la mère de certains de ses enfants. Les sanctions imposées par le Royaume-Uni et d'autres sont conçues pour punir les plus proches de M. Poutine - les oligarques, les politiciens et autres responsables qui auraient bénéficié de leur proximité avec le président. Le mois dernier, les États-Unis et le Royaume-Uni ont imposé des sanctions à ses filles Maria Vorontsova, 36 ans, et Katerina Tikhonova, 35 ans . Ce sont ses enfants avec son ex-femme Lyudmila. Lire aussi : Jusqu'à présent, Mme Kabaeva s'était échappée, malgré son statut signalé. Elle a peut-être senti que quelque chose se préparait : une pétition en ligne en mars réclamait son expulsion de sa résidence en Suisse. Vendredi, le Royaume-Uni a ajouté son nom à sa liste de sanctions , la ministre des Affaires étrangères Liz Truss déclarant que la Grande-Bretagne « resserrait l'étau » sur le « cercle restreint » de M. Poutine. L'ancienne gymnaste fait maintenant face à une interdiction de voyager au Royaume-Uni et à un gel des avoirs. Mme Kabaeva est une ancienne députée russe et présidente du conseil d'administration du National Media Group, qui serait la plus grande société de médias privée russe, a déclaré le Bureau britannique des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement (FCDO). Elle est une proche collaboratrice de M. Poutine et tire un avantage financier ou matériel de cette association, a-t-il ajouté. Il a noté que le National Media Group contrôlait les chaînes de télévision, dont Channel One, qui faisait déjà l'objet de sanctions. "Il est rapporté qu'il [M. Poutine] a essayé de réduire sa visibilité depuis le début de l'invasion", a déclaré le FCDO. "Par exemple, quelques semaines après l'invasion, le site Web du National Media Group a été mis à jour pour supprimer son nom, ainsi que toute référence au conseil d'administration." Plus tôt, des sources ont confirmé à la BBC qu'elle figurait sur la dernière liste des personnes à sanctionner par l'UE. Selon l'agence de presse AFP, elle était visée pour son rôle dans la diffusion de la propagande du Kremlin et pour être "étroitement associée" au président Poutine, âgé de 69 ans. Le projet de document ne la nommait pas comme sa partenaire. Le dirigeant russe a toujours été extrêmement privé. Interrogé sur sa vie privée, il a eu tendance à balayer la question. Il a cependant explicitement nié une relation avec Mme Kabaeva. En 2008, le journal Moskovsky Korrespondent a rapporté qu'il prévoyait de divorcer de sa femme Lyudmila et d'épouser Mme Kabaeva. Tous deux ont rejeté l'histoire. Peu de temps après, les autorités ont fermé le journal. M. Poutine et Lyudmila annonceraient leur séparation cinq ans plus tard. Lyudmila, dont le nouveau nom de famille depuis un remariage est Ocheretnaya, a également été sanctionnée par le Royaume-Uni. Au moment où le président russe niait avoir été impliqué avec Mme Kabaeva, elle passait d'une carrière sportive réussie à une carrière politique. Sa discipline choisie était la gymnastique rythmique, où les concurrents exécutent des routines à l'aide d'équipements comme des rubans et des balles. Mme Kabaeva, à son apogée, prétend avoir été la meilleure au monde. Elle avait un mouvement qui porte son nom et était l'une des principales interprètes de l'équipe qui dominait le sport. La Russie a remporté toutes les médailles d'or olympiques disponibles de 2000 à 2016. Née en 1983, elle a commencé la gymnastique rythmique à l'âge de quatre ans. Son entraîneur, Irina Viner, a déclaré : "Je n'en croyais pas mes yeux, quand je l'ai vue pour la première fois. La fille a la rare combinaison de deux qualités cruciales en gymnastique rythmique - la flexibilité et l'agilité." Mme Kabaeva deviendrait connue comme "la femme la plus flexible de Russie". Elle a fait ses débuts internationaux en 1996 et a remporté la surprise aux Championnats d'Europe de 1998. Aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, une erreur inhabituelle avec le cerceau lui a coûté cher (elle l'a laissé tomber du sol) et elle n'a pu obtenir que le bronze au concours multiple. Quatre ans plus tard, à Athènes, elle a fait mieux, remportant l'or. Au moment de sa retraite, elle avait remporté 18 médailles aux Championnats du monde et 25 médailles aux Championnats d'Europe en plus de ses prix olympiques. Comme d'autres athlètes russes, elle n'a pas échappé à la souillure du dopage, perdant ses médailles lors d'un événement en 2001 après avoir été testée positive pour une substance interdite. Elle s'est lancée dans la politique, occupant un siège à la chambre basse du parlement russe de 2007 à 2014 avec le parti au pouvoir Russie unie. En 2014, elle est devenue présidente du National Media Group, qui détient des participations importantes dans presque tous les grands médias d'État russes. Ces médias diffusent sans relâche un message pro-Kremlin sur la guerre en Ukraine, accusant les Ukrainiens de bombarder leurs propres villes et présentant les troupes russes comme des libérateurs. Sa position aurait fait d'elle une femme riche, avec des documents divulgués suggérant qu'elle gagne environ 12 millions de dollars (9,7 millions de livres sterling) par an. On ne sait pas quand elle et M. Poutine se sont rencontrés pour la première fois, mais il n'est pas rare qu'un olympien de premier plan rencontre le président d'un pays. Il y a une photo du couple datant de 2001, lorsque M. Poutine lui a décerné l'Ordre de l'amitié - une distinction d'État suprême. Il y a des rumeurs selon lesquelles ils ont des enfants ensemble, bien que les rapports varient sur le nombre. Un journal suisse a rapporté que Mme Kabaeva avait eu un garçon en 2015 dans une clinique exclusive près du lac de Lugano, et un autre garçon au même endroit en 2019. Mais le Sunday Times et le Wall Street Journal ont déclaré qu'elle avait eu des jumeaux en 2019 à Moscou bien qu'ils ne soient pas d'accord sur combien d'enfants elle a eu. Le Kremlin dément de telles informations. En 2015, le porte-parole de M. Poutine avait déclaré que "les informations sur la naissance d'un bébé engendré par Vladimir Poutine ne correspondent pas à la réalité". Telle est la nature réservée de M. Poutine - en public, il n'a jamais mentionné les noms des enfants qu'il a avec Lyudmila, sauf pour dire qu'il a deux filles adultes - que la spéculation est susceptible de se poursuivre. Mme Kabaeva a été sous les projecteurs et hors des projecteurs depuis que des informations sur sa relation avec M. Poutine ont été publiées. Il y avait une couverture de Vogue en 2011, où elle portait une robe dorée chère de la maison de couture française Balmain. Elle a également été porteuse de la torche aux Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi. Plus récemment, en avril, elle est apparue à un festival de gymnastique junior à Moscou, annulant les suggestions qu'elle cachait. Là, elle a salué l'effort de guerre de la Russie. Certains points de vente ont noté qu'elle portait une alliance. Le Wall Street Journal a laissé entendre que les États-Unis hésitaient à sanctionner Mme Kabaeva, de peur que cela ne soit considéré comme "un coup si personnel" porté à M. Poutine qu'il n'aggraverait encore les tensions. Ce n'est peut-être pas tout à fait hors de propos, cependant. Lorsqu'on a demandé à la Maison Blanche en avril pourquoi elle ne figurait pas sur leur dernière liste, l'attachée de presse a répondu "personne n'est en sécurité". | https://www.bbc.com/afrique/monde-61430914 |
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| Ahmad risque une suspension de la Fifa après avoir "enfreint le code d'éthique". | Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad, a été jugé coupable d'avoir enfreint divers codes d'éthique, selon BBC Sport Africa. Mercredi, le vice-président de la Fifa, originaire de Madagascar, a annoncé son intention de briguer un second mandat lors des élections de la Caf en mars prochain. Cela pourrait maintenant être mis en doute après que la chambre d'enquête de l'instance dirigeante du football mondial a déterminé qu'il avait violé divers codes de conduite. La prochaine étape consiste pour la chambre d'arbitrage à prononcer sa sentence, a déclaré une source, ajoutant que cela pourrait se faire d'ici la fin novembre. Lire aussi : Ahmad, le patron de la CAF, au coeur d'un scandale financier La Caf a "commencé à combattre la corruption" Toute interdiction est susceptible d'exclure les chances de M. Ahmad de se représenter, étant donné qu'il devrait passer un test d'éligibilité pour reprendre sa place au sein du Conseil de la Fifa. BBC Sport Africa comprend que les violations présumées incluent le rôle de M. Ahmad dans l'accord controversé impliquant Tactical Steel. Tactical Steel est un fabricant français de gymnases peu connu, dirigé par un vieil ami de l'attaché de M. Ahmad, Loic Gerand, qui a fourni des équipements de sport à Caf en 2017 après l'annulation d'un accord initial avec Puma. L'accord avec Puma, qui était légèrement moins important, valait un peu moins de 250 000 dollars alors que l'accord alternatif avec Tactical Steel - pour 22 000 articles au lieu de 15 000 - s'élevait à un peu plus d'un million de dollars. À l'époque, M. Ahmad a nié les accusations de malversation dans le cadre de l'accord comme étant "totalement fausses, malveillantes et diffamatoires". Un porte-parole de la Fifa a refusé de commenter l'affaire d'éthique lorsqu'il a été contacté par BBC Sport Africa. "Veuillez noter qu'en règle générale, le comité d'éthique indépendant ne fait pas de commentaires sur les éventuelles procédures en cours ni sur le fait que des enquêtes sont en cours ou non sur les cas présumés", a déclaré le porte-parole. "Comme d'habitude, toute information que le Comité d'éthique pourrait souhaiter partager sera communiquée en conséquence sur leurs indications". Au début de la semaine, M. Ahmad a refusé de commenter l'enquête. "Je ne veux pas en parler, d'autant plus que l'enquête est en cours - (et) il y a un respect de la confidentialité entourant un processus en cours", a-t-il déclaré. Mercredi, la BBC a de nouveau contacté M. Ahmad pour obtenir des commentaires, mais n'a toujours pas reçu de réponse. M. Ahmad a déjà fermement nié tout acte répréhensible. L'ancien secrétaire général du Caf, Amr Fahmy, a déposé la plainte en mars 2019 en envoyant des preuves documentaires à la Fifa, l'ancien directeur financier de l'organisation, Mohamed El Sherei, lui emboîtant le pas avec ses propres preuves quelques mois plus tard. La Fifa a mené un audit sur le Caf l'année dernière qui - lors d'une fuite en février - a décrit l'organisation de M. Ahmad comme étant en "désarroi" tout en remettant en question la comptabilité de l'organisme, sa gouvernance et ses paiements. À l'époque, l'audit a recommandé une enquête plus approfondie sur l'accord avec Tactical Steel. Un deuxième audit a été dûment suivi plus tôt cette année, et s'est achevé en juillet. M. Ahmad a également fait l'objet d'une enquête des autorités anticorruption françaises qui ont interrogé les Malgaches à Paris en juin 2019. Il n'a été accusé d'aucun délit. L'ancien vice-président du Sénat malgache dirige le football africain depuis 2017, date à laquelle il a détrôné le dirigeant de longue date Issa Hayatou. Lire aussi: Ahmad Ahmad élu président de la CAF Mondial 2026 : Ahmad soutient le Maroc Les prochaines élections présidentielles du Caf auront lieu en mars 2021 au Maroc, la date limite d'inscription des candidats se terminant le 12 novembre. Quelle que soit l'issue d'une décision, M. Ahmad pourra faire appel auprès de la plus haute instance juridique du sport, le Tribunal arbitral du sport. | Ahmad risque une suspension de la Fifa après avoir "enfreint le code d'éthique". Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad, a été jugé coupable d'avoir enfreint divers codes d'éthique, selon BBC Sport Africa. Mercredi, le vice-président de la Fifa, originaire de Madagascar, a annoncé son intention de briguer un second mandat lors des élections de la Caf en mars prochain. Cela pourrait maintenant être mis en doute après que la chambre d'enquête de l'instance dirigeante du football mondial a déterminé qu'il avait violé divers codes de conduite. La prochaine étape consiste pour la chambre d'arbitrage à prononcer sa sentence, a déclaré une source, ajoutant que cela pourrait se faire d'ici la fin novembre. Lire aussi : Ahmad, le patron de la CAF, au coeur d'un scandale financier La Caf a "commencé à combattre la corruption" Toute interdiction est susceptible d'exclure les chances de M. Ahmad de se représenter, étant donné qu'il devrait passer un test d'éligibilité pour reprendre sa place au sein du Conseil de la Fifa. BBC Sport Africa comprend que les violations présumées incluent le rôle de M. Ahmad dans l'accord controversé impliquant Tactical Steel. Tactical Steel est un fabricant français de gymnases peu connu, dirigé par un vieil ami de l'attaché de M. Ahmad, Loic Gerand, qui a fourni des équipements de sport à Caf en 2017 après l'annulation d'un accord initial avec Puma. L'accord avec Puma, qui était légèrement moins important, valait un peu moins de 250 000 dollars alors que l'accord alternatif avec Tactical Steel - pour 22 000 articles au lieu de 15 000 - s'élevait à un peu plus d'un million de dollars. À l'époque, M. Ahmad a nié les accusations de malversation dans le cadre de l'accord comme étant "totalement fausses, malveillantes et diffamatoires". Un porte-parole de la Fifa a refusé de commenter l'affaire d'éthique lorsqu'il a été contacté par BBC Sport Africa. "Veuillez noter qu'en règle générale, le comité d'éthique indépendant ne fait pas de commentaires sur les éventuelles procédures en cours ni sur le fait que des enquêtes sont en cours ou non sur les cas présumés", a déclaré le porte-parole. "Comme d'habitude, toute information que le Comité d'éthique pourrait souhaiter partager sera communiquée en conséquence sur leurs indications". Au début de la semaine, M. Ahmad a refusé de commenter l'enquête. "Je ne veux pas en parler, d'autant plus que l'enquête est en cours - (et) il y a un respect de la confidentialité entourant un processus en cours", a-t-il déclaré. Mercredi, la BBC a de nouveau contacté M. Ahmad pour obtenir des commentaires, mais n'a toujours pas reçu de réponse. M. Ahmad a déjà fermement nié tout acte répréhensible. L'ancien secrétaire général du Caf, Amr Fahmy, a déposé la plainte en mars 2019 en envoyant des preuves documentaires à la Fifa, l'ancien directeur financier de l'organisation, Mohamed El Sherei, lui emboîtant le pas avec ses propres preuves quelques mois plus tard. La Fifa a mené un audit sur le Caf l'année dernière qui - lors d'une fuite en février - a décrit l'organisation de M. Ahmad comme étant en "désarroi" tout en remettant en question la comptabilité de l'organisme, sa gouvernance et ses paiements. À l'époque, l'audit a recommandé une enquête plus approfondie sur l'accord avec Tactical Steel. Un deuxième audit a été dûment suivi plus tôt cette année, et s'est achevé en juillet. M. Ahmad a également fait l'objet d'une enquête des autorités anticorruption françaises qui ont interrogé les Malgaches à Paris en juin 2019. Il n'a été accusé d'aucun délit. L'ancien vice-président du Sénat malgache dirige le football africain depuis 2017, date à laquelle il a détrôné le dirigeant de longue date Issa Hayatou. Lire aussi: Ahmad Ahmad élu président de la CAF Mondial 2026 : Ahmad soutient le Maroc Les prochaines élections présidentielles du Caf auront lieu en mars 2021 au Maroc, la date limite d'inscription des candidats se terminant le 12 novembre. Quelle que soit l'issue d'une décision, M. Ahmad pourra faire appel auprès de la plus haute instance juridique du sport, le Tribunal arbitral du sport. | https://www.bbc.com/afrique/sports-54720663 |
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| Sénégal : lancer une entreprise à partir de rien | Yaye Souadou Fall a lancé son entreprise alors qu’elle était encore étudiante. Six ans plus tard, elle est à la tête d’une usine de recyclage de pneus usagés et elle emploie près de 30 personnes. Pourtant; elle a commencé sur sa terrasse, avec un hachoir à viande. "C’était fou de lancer une industrie à partir de rien du tout", nous confie-t-elle. Ce reportage fait partie de la série Génie de la tech de l'émission Question d'Argent. | Sénégal : lancer une entreprise à partir de rien Yaye Souadou Fall a lancé son entreprise alors qu’elle était encore étudiante. Six ans plus tard, elle est à la tête d’une usine de recyclage de pneus usagés et elle emploie près de 30 personnes. Pourtant; elle a commencé sur sa terrasse, avec un hachoir à viande. "C’était fou de lancer une industrie à partir de rien du tout", nous confie-t-elle. Ce reportage fait partie de la série Génie de la tech de l'émission Question d'Argent. | https://www.bbc.com/afrique/media-59757630 |
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| Covid en Afrique: cinq questions aux chercheurs du continent | Nouvelles variantes, vaccination, efforts de recherche, voici cinq choses à savoir sur le coronavirus en Afrique. Quels sont les variantes qui circulent sur le continent, quelle sera leur influence sur l'efficacité des vaccins, quels sont les vaccins développés sur le continent, nous avons posé la question à des chercheurs africains. 1. Quel pourcentage de la population africaine a déjà été exposée au virus ? Les scientifiques se posent la question de savoir quelle est l'immunité collective qui existe. Des études sont en cours dans différents pays et d'après les résultats publiés après la première vague une part non négligeable de la population du continent aurait déjà été exposée au nouveau coronavirus. "On a conduit une étude au Congo entre mars et août. En août au Congo, 26% de la population avait déjà rencontré le covid SARS-Cov2 et qui présentaient des anti-corps contre le virus, au Kenya c'était 7 ou 8%", déclare le Prof. Francine Ntoumi, maître de conférences en immunologie à l'Université Marien Ngouabi au Congo. "Une étude qui a été menée récemment au Sénégal et qui va être publiée prochainement montre qu'environ 20% de la population sénégalaise qui a été contaminée ou en tout cas a une sérologie qui est positive. Au sud du Sénégal c'est presque 50%", signale le Prof. Tandankha Dièye. Cependant la vaccination de masse reste nécessaire. "Le vaccin va ramener la normalité. Sans vaccination, le virus ne va jamais disparaitre parce qu'il ne respecte pas les frontières", affirme le Dr. Ahmed Ogwell Ouma, Directeur adjoint du CDC Afrique. "Le fait d'avoir une sérologie positive et d'avoir été contaminé avant ne signifie pas que vous avez une protection à vie. Si on prend du recul, la protection est de 5 ou 6 mois", rappelle le Prof. Tandankha Dièye. De plus, toutes les personnes qui a rencontré le virus n'a pas forcément développé les bons anti-corps signale le Professeur. "40% des personnes n'ont pas d'anticorps neutralisants donc la vaccination reste nécessaire pour booster la réponse immunitaire et réduire le nombre de cas graves", soutient-il. 2. Quels sont les variantes qui circulent en Afrique ? Lors d'une conférence de presse organisée jeudi dernier, le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale pour l'Afrique de l'OMS indique que le séquençage génétique montre que le nouveau variant 501Y.V2 qui circule en Afrique du Sud est aussi présent dans quatre autres pays le Botswana, la Gambie, le Kenya et la Zambie et pourrait être présent dans d'autres pays. Le Professeur Francisca Mutapi, professeure en santé mondiale, infection et immunité à l'Université d'Édimbourg au Royaume-Uni, précise que le variant Sud-africain est aussi présent dans 20 pays dans le monde en Asie, Europe, Amérique du Nord et Australie. Fin décembre, un autre variant a été détecté au Nigeria. En août et en octobre, le variant P681 a été détecté au Nigéria. Selon Chikwe Ihekweazu, Director General du Nigeria Centre for Disease Control, il y a 18 souches différentes de virus détectés au Nigéria depuis le début de la pandémie mais ils ne sont pas liés à une hausse de la transmission. "La semaine passée, au Sénégal nous avons séquencé une centaine de personnes et les séquences que nous avons vues, ce sont les séquences habituelles", affirme le Professeur Tandankha Dièye, un immunologue basé à Dakar. Cependant, l'Afrique ne représente que 1 % des virus séquencés dans le monde dont la grande majorité est réalisé en Afrique du Sud. "C'est pourquoi il faut créer des centres de séquençage en Afrique, il faut séquencer le maximum possible pour voir s'il y a des variantes qui vont émerger", plaide le Prof. Dièye. Lire aussi : 3. Les nouvelles variantes peuvent-elles affecter l'efficacité des vaccins ? Sur ce point les scientifiques se veulent rassurants. Les mutations sont un phénomène normal chez les virus et il n'y a pas à ce stade de preuve que les variantes provoquent des formes plus graves de la maladie ni qu'ils pourraient affecter l'efficacité des vaccins Covid pour le Dr Matshidiso Moeti. "Les variantes n'affectent pas la capacité des anti-corps à neutraliser les éléments étrangers et jusqu'à présent il n'y a pas de preuve tangible que ces variantes puissent jouer un rôle négatif par rapport aux anti-corps qui ont été attaqués", explique le Prof. Dièye. Lire aussi : 4. Les vaccins ont-ils été suffisamment testés en Afrique ? Selon le Dr Ahmed Ogwell Ouma il existe des sites d'essais cliniques qui participent au développement de vaccins. Jusqu'à présent, seuls quelques pays africains testent certains des vaccins : le Kenya teste le vaccin Oxford - Astrazeneca, l'Afrique du Sud teste les vaccins Oxford - Astrazeneca et celui de Johnson and Johnson, le Maroc teste le vaccin chinois Sinopharm. Les scientifiques affirment qu'il est vital que les Africains participent à ces essais, expliquant que ne pas le faire pourrait compromettre les efforts pour trouver un vaccin qui fonctionne dans le monde entier - et pas seulement pour les nations les plus riches. "Il faut qu'il y ait des essais cliniques qui soient menés aussi en Afrique. On a des co-morbidités qui ne sont pas forcément prévalentes dans certains pays, on a un background immunologique et génétique différent. Il y a des vaccins qui ont une efficacité importante dans un certain environnement et moins dans un autre donc il y a un besoin d'avoir des essais cliniques en Afrique aussi", insiste le Professeur Ntoumi. "Doit-on toujours consommer de la recherche menée ailleurs et avec des approximations pour nos populations ?", ajoute-t-elle. Un avis que balance le Professeur Dièye : "avec l'expérience que j'ai eu sur des essais vaccinaux de phase 1 ou phase 2, les résultats ne varient pas grandement". Avec les graves perturbations introduites par la pandémie au niveau mondial la pression est grande sur les gouvernements afin de lancer les vaccinations et d'espérer un retour rapide à la normale. Pour l'heure seul le vaccin Pfizer-Moderna a été approuvé par l'OMS pour la vaccination d'urgence mais les campagnes de vaccination ont commencé avec les autres vaccins dans différents pays. Certains scientifiques souhaitent d'ailleurs que l'OMS accélère ses procédures afin d'approuver rapidement les autres vaccins. L'Union africaine a obtenu un volume provisoire de 270 millions de doses de vaccin pour les États membres. Au moins 50 millions de doses de cette tranche seront disponibles pendant la période cruciale d'avril à juin de cette année. Les vaccins seront fournis par Pfizer, AstraZeneca (par le biais d'un licence indépendante du Serum Institute of India) et Johnson & Johnson. Lire aussi : 5. Pourquoi l'Afrique est-elle absente de la course aux vaccins ? Dans la course contre la montre pour trouver un vaccin capable de vaincre la pandémie du Covid-19, on a vu jusqu'à présent des vaccins russe, chinois, américains, britanniques mais peu ou pas vaccin développé en Afrique à l'exception de l'Égypte qui teste son propre vaccin local appelé "COVIED VACC 1". Pourquoi cette quasi absence de l'Afrique ? Pour Francine Ntoumi, il faut chercher la réponse dans l'absence de politique de recherche au niveau continental. "On ne s'improvise pas développeur de vaccin du jour au lendemain. Les équipes européennes, américaines, chinoises qui se sont lancées dans le vaccin sont des équipes qui étaient déjà dans le développement de vaccins et donc il était plus facile pour eux de passer d'un vaccin à un autre", explique Francine Ntoumi. "Développer un vaccin est un long processus, il faut des investissements sur le long terme ou une politique en ce sens. Cela n'est que le reflet de l'absence de politique de recherche adaptée sur le continent et en particulier dans la recherche de solutions", ajoute-t'elle. Lire aussi : | Covid en Afrique: cinq questions aux chercheurs du continent Nouvelles variantes, vaccination, efforts de recherche, voici cinq choses à savoir sur le coronavirus en Afrique. Quels sont les variantes qui circulent sur le continent, quelle sera leur influence sur l'efficacité des vaccins, quels sont les vaccins développés sur le continent, nous avons posé la question à des chercheurs africains. 1. Quel pourcentage de la population africaine a déjà été exposée au virus ? Les scientifiques se posent la question de savoir quelle est l'immunité collective qui existe. Des études sont en cours dans différents pays et d'après les résultats publiés après la première vague une part non négligeable de la population du continent aurait déjà été exposée au nouveau coronavirus. "On a conduit une étude au Congo entre mars et août. En août au Congo, 26% de la population avait déjà rencontré le covid SARS-Cov2 et qui présentaient des anti-corps contre le virus, au Kenya c'était 7 ou 8%", déclare le Prof. Francine Ntoumi, maître de conférences en immunologie à l'Université Marien Ngouabi au Congo. "Une étude qui a été menée récemment au Sénégal et qui va être publiée prochainement montre qu'environ 20% de la population sénégalaise qui a été contaminée ou en tout cas a une sérologie qui est positive. Au sud du Sénégal c'est presque 50%", signale le Prof. Tandankha Dièye. Cependant la vaccination de masse reste nécessaire. "Le vaccin va ramener la normalité. Sans vaccination, le virus ne va jamais disparaitre parce qu'il ne respecte pas les frontières", affirme le Dr. Ahmed Ogwell Ouma, Directeur adjoint du CDC Afrique. "Le fait d'avoir une sérologie positive et d'avoir été contaminé avant ne signifie pas que vous avez une protection à vie. Si on prend du recul, la protection est de 5 ou 6 mois", rappelle le Prof. Tandankha Dièye. De plus, toutes les personnes qui a rencontré le virus n'a pas forcément développé les bons anti-corps signale le Professeur. "40% des personnes n'ont pas d'anticorps neutralisants donc la vaccination reste nécessaire pour booster la réponse immunitaire et réduire le nombre de cas graves", soutient-il. 2. Quels sont les variantes qui circulent en Afrique ? Lors d'une conférence de presse organisée jeudi dernier, le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale pour l'Afrique de l'OMS indique que le séquençage génétique montre que le nouveau variant 501Y.V2 qui circule en Afrique du Sud est aussi présent dans quatre autres pays le Botswana, la Gambie, le Kenya et la Zambie et pourrait être présent dans d'autres pays. Le Professeur Francisca Mutapi, professeure en santé mondiale, infection et immunité à l'Université d'Édimbourg au Royaume-Uni, précise que le variant Sud-africain est aussi présent dans 20 pays dans le monde en Asie, Europe, Amérique du Nord et Australie. Fin décembre, un autre variant a été détecté au Nigeria. En août et en octobre, le variant P681 a été détecté au Nigéria. Selon Chikwe Ihekweazu, Director General du Nigeria Centre for Disease Control, il y a 18 souches différentes de virus détectés au Nigéria depuis le début de la pandémie mais ils ne sont pas liés à une hausse de la transmission. "La semaine passée, au Sénégal nous avons séquencé une centaine de personnes et les séquences que nous avons vues, ce sont les séquences habituelles", affirme le Professeur Tandankha Dièye, un immunologue basé à Dakar. Cependant, l'Afrique ne représente que 1 % des virus séquencés dans le monde dont la grande majorité est réalisé en Afrique du Sud. "C'est pourquoi il faut créer des centres de séquençage en Afrique, il faut séquencer le maximum possible pour voir s'il y a des variantes qui vont émerger", plaide le Prof. Dièye. Lire aussi : 3. Les nouvelles variantes peuvent-elles affecter l'efficacité des vaccins ? Sur ce point les scientifiques se veulent rassurants. Les mutations sont un phénomène normal chez les virus et il n'y a pas à ce stade de preuve que les variantes provoquent des formes plus graves de la maladie ni qu'ils pourraient affecter l'efficacité des vaccins Covid pour le Dr Matshidiso Moeti. "Les variantes n'affectent pas la capacité des anti-corps à neutraliser les éléments étrangers et jusqu'à présent il n'y a pas de preuve tangible que ces variantes puissent jouer un rôle négatif par rapport aux anti-corps qui ont été attaqués", explique le Prof. Dièye. Lire aussi : 4. Les vaccins ont-ils été suffisamment testés en Afrique ? Selon le Dr Ahmed Ogwell Ouma il existe des sites d'essais cliniques qui participent au développement de vaccins. Jusqu'à présent, seuls quelques pays africains testent certains des vaccins : le Kenya teste le vaccin Oxford - Astrazeneca, l'Afrique du Sud teste les vaccins Oxford - Astrazeneca et celui de Johnson and Johnson, le Maroc teste le vaccin chinois Sinopharm. Les scientifiques affirment qu'il est vital que les Africains participent à ces essais, expliquant que ne pas le faire pourrait compromettre les efforts pour trouver un vaccin qui fonctionne dans le monde entier - et pas seulement pour les nations les plus riches. "Il faut qu'il y ait des essais cliniques qui soient menés aussi en Afrique. On a des co-morbidités qui ne sont pas forcément prévalentes dans certains pays, on a un background immunologique et génétique différent. Il y a des vaccins qui ont une efficacité importante dans un certain environnement et moins dans un autre donc il y a un besoin d'avoir des essais cliniques en Afrique aussi", insiste le Professeur Ntoumi. "Doit-on toujours consommer de la recherche menée ailleurs et avec des approximations pour nos populations ?", ajoute-t-elle. Un avis que balance le Professeur Dièye : "avec l'expérience que j'ai eu sur des essais vaccinaux de phase 1 ou phase 2, les résultats ne varient pas grandement". Avec les graves perturbations introduites par la pandémie au niveau mondial la pression est grande sur les gouvernements afin de lancer les vaccinations et d'espérer un retour rapide à la normale. Pour l'heure seul le vaccin Pfizer-Moderna a été approuvé par l'OMS pour la vaccination d'urgence mais les campagnes de vaccination ont commencé avec les autres vaccins dans différents pays. Certains scientifiques souhaitent d'ailleurs que l'OMS accélère ses procédures afin d'approuver rapidement les autres vaccins. L'Union africaine a obtenu un volume provisoire de 270 millions de doses de vaccin pour les États membres. Au moins 50 millions de doses de cette tranche seront disponibles pendant la période cruciale d'avril à juin de cette année. Les vaccins seront fournis par Pfizer, AstraZeneca (par le biais d'un licence indépendante du Serum Institute of India) et Johnson & Johnson. Lire aussi : 5. Pourquoi l'Afrique est-elle absente de la course aux vaccins ? Dans la course contre la montre pour trouver un vaccin capable de vaincre la pandémie du Covid-19, on a vu jusqu'à présent des vaccins russe, chinois, américains, britanniques mais peu ou pas vaccin développé en Afrique à l'exception de l'Égypte qui teste son propre vaccin local appelé "COVIED VACC 1". Pourquoi cette quasi absence de l'Afrique ? Pour Francine Ntoumi, il faut chercher la réponse dans l'absence de politique de recherche au niveau continental. "On ne s'improvise pas développeur de vaccin du jour au lendemain. Les équipes européennes, américaines, chinoises qui se sont lancées dans le vaccin sont des équipes qui étaient déjà dans le développement de vaccins et donc il était plus facile pour eux de passer d'un vaccin à un autre", explique Francine Ntoumi. "Développer un vaccin est un long processus, il faut des investissements sur le long terme ou une politique en ce sens. Cela n'est que le reflet de l'absence de politique de recherche adaptée sur le continent et en particulier dans la recherche de solutions", ajoute-t'elle. Lire aussi : | https://www.bbc.com/afrique/55707157 |
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| Coupe du monde Qatar 2022 : pourquoi les gens protestent-ils au sujet de l'hôte de la compétition ? | Un million et demi de supporters du monde entier sont attendus au Qatar pour assister à la finale de la Coupe du monde, qui débute le 20 novembre. Mais l'État du Golfe, qui applique des lois musulmanes strictes, reçoit un nombre croissant de plaintes concernant sa position sur les relations homosexuelles. Articles recommandés : Les actes homosexuels sont illégaux au Qatar car ils sont considérés comme immoraux en vertu de la charia islamique. Les peines encourues sont des amendes, des peines de prison pouvant aller jusqu'à sept ans, voire la mort. Les organisateurs de la Coupe du monde au Qatar déclarent que "tout le monde est le bienvenu" dans le pays pour assister aux matchs de football et affirment que personne ne fera l'objet de discrimination. Toutefois, le directeur général de Qatar 2022, Nasser al Khater, affirme que le gouvernement ne modifiera pas ses lois sur l'homosexualité et a demandé aux visiteurs de "respecter notre culture". Il précise qu'au Qatar, toute manifestation publique d'affection entre couples - qu'ils soient gays ou hétérosexuels - est mal vue. Human Rights Watch a récemment publié un rapport indiquant que les forces de sécurité qataries continuent d'arrêter des citoyens gays, lesbiennes et transgenres, les obligeant parfois à suivre une thérapie de conversion. Le gouvernement du Qatar affirme que le rapport contient de fausses allégations. L'équipe de football australienne a publié une vidéo exhortant le Qatar à abolir ses lois sur les relations entre personnes de même sexe. Dans cette vidéo, l'équipe critique également les employeurs qataris pour la façon dont ils traitent les quelque 30 000 travailleurs migrants qui ont construit les installations de la Coupe du monde. De nombreux travailleurs seraient morts ou blessés en raison des mauvaises mesures de santé et de sécurité sur les chantiers. Les footballeurs danois ont déclaré qu'ils porteraient un kit noir "atténué" pour protester contre le bilan du Qatar en matière de droits humains. Le capitaine de l'équipe d'Angleterre, Harry Kane, ainsi que les capitaines de neuf autres équipes européennes, porteront des brassards "One Love" pour protester contre les lois anti-homosexualité du Qatar. Paris, et d'autres villes françaises, refusent de projeter les matchs de la Coupe du monde dans les lieux publics, bien que la France soit championne en titre. Peter Tatchell, militant britannique des droits des LGBT, affirme avoir été "arrêté et détenu sur le trottoir" alors qu'il manifestait dans la capitale du Qatar, Doha. Le gouvernement qatari souligne que les allégations d'arrestation sont "totalement fausses". En 2010, le Qatar a obtenu les droits de la Coupe du monde après avoir remporté un vote des 22 membres exécutifs de la Fifa. Il a battu les candidatures des États-Unis, de la Corée du Sud, du Japon et de l'Australie. C'est la première nation arabe à accueillir le tournoi. Le Qatar a été accusé d'avoir versé des pots-de-vin d'un montant de 3 millions de livres sterling (plus de 2 milliards FCFA) à des responsables de la Fifa pour obtenir leur soutien, mais il a été blanchi après une enquête de deux ans. À l'époque, Sepp Blatter, alors président de la Fifa, avait soutenu la candidature du Qatar, mais il a depuis déclaré que l'organisation avait peut-être pris la mauvaise décision. Le Qatar, qui compte 2,9 millions d'habitants, est l'un des pays les plus riches du monde grâce à ses exportations de pétrole et de gaz. Il a construit sept stades spécialement pour le tournoi. Plus de 100 nouveaux hôtels, un nouveau métro et de nouvelles routes sont également en cours de construction. En tant que pays musulman conservateur, la consommation d'alcool au Qatar est normalement limitée aux bars des hôtels de luxe. Une pinte de bière peut coûter 10 £ (7 645 FCFA). Les organisateurs de la Coupe du monde déclarent que, pendant la phase finale, de l'alcool sera servi "dans des zones sélectionnées à l'intérieur des stades", pendant trois heures avant les matchs et pendant une heure après. Des boissons alcoolisées seront également disponibles dans une fan zone d'une capacité de 40 000 personnes à Doha, et il y aura des zones où les supporters ivres pourront se rendre pour dessoûler. Les finales de la Coupe du monde se déroulent entre le 20 novembre et le 18 décembre, alors que la température au Qatar avoisine habituellement les 25 °C (77 °F). Si la phase finale avait eu lieu en juin et juillet, comme c'est normalement le cas, les matchs auraient été joués sous des températures dépassant les 40°C, voire atteignant les 50°C. Le Qatar avait initialement proposé d'accueillir les finales en été dans des stades fermés et climatisés, mais ce projet a été rejeté. Novembre et décembre sont des mois chargés pour les clubs de football européens. De nombreux joueurs de premier plan seront appelés à jouer pour leur pays à Qatar 2022. Les ligues européennes, dont la Premier League anglaise, la Serie A italienne et la Liga espagnole, suspendent leur saison une semaine avant le tournoi international. Les matchs reprendront après la fin de la compétition. | Coupe du monde Qatar 2022 : pourquoi les gens protestent-ils au sujet de l'hôte de la compétition ? Un million et demi de supporters du monde entier sont attendus au Qatar pour assister à la finale de la Coupe du monde, qui débute le 20 novembre. Mais l'État du Golfe, qui applique des lois musulmanes strictes, reçoit un nombre croissant de plaintes concernant sa position sur les relations homosexuelles. Articles recommandés : Les actes homosexuels sont illégaux au Qatar car ils sont considérés comme immoraux en vertu de la charia islamique. Les peines encourues sont des amendes, des peines de prison pouvant aller jusqu'à sept ans, voire la mort. Les organisateurs de la Coupe du monde au Qatar déclarent que "tout le monde est le bienvenu" dans le pays pour assister aux matchs de football et affirment que personne ne fera l'objet de discrimination. Toutefois, le directeur général de Qatar 2022, Nasser al Khater, affirme que le gouvernement ne modifiera pas ses lois sur l'homosexualité et a demandé aux visiteurs de "respecter notre culture". Il précise qu'au Qatar, toute manifestation publique d'affection entre couples - qu'ils soient gays ou hétérosexuels - est mal vue. Human Rights Watch a récemment publié un rapport indiquant que les forces de sécurité qataries continuent d'arrêter des citoyens gays, lesbiennes et transgenres, les obligeant parfois à suivre une thérapie de conversion. Le gouvernement du Qatar affirme que le rapport contient de fausses allégations. L'équipe de football australienne a publié une vidéo exhortant le Qatar à abolir ses lois sur les relations entre personnes de même sexe. Dans cette vidéo, l'équipe critique également les employeurs qataris pour la façon dont ils traitent les quelque 30 000 travailleurs migrants qui ont construit les installations de la Coupe du monde. De nombreux travailleurs seraient morts ou blessés en raison des mauvaises mesures de santé et de sécurité sur les chantiers. Les footballeurs danois ont déclaré qu'ils porteraient un kit noir "atténué" pour protester contre le bilan du Qatar en matière de droits humains. Le capitaine de l'équipe d'Angleterre, Harry Kane, ainsi que les capitaines de neuf autres équipes européennes, porteront des brassards "One Love" pour protester contre les lois anti-homosexualité du Qatar. Paris, et d'autres villes françaises, refusent de projeter les matchs de la Coupe du monde dans les lieux publics, bien que la France soit championne en titre. Peter Tatchell, militant britannique des droits des LGBT, affirme avoir été "arrêté et détenu sur le trottoir" alors qu'il manifestait dans la capitale du Qatar, Doha. Le gouvernement qatari souligne que les allégations d'arrestation sont "totalement fausses". En 2010, le Qatar a obtenu les droits de la Coupe du monde après avoir remporté un vote des 22 membres exécutifs de la Fifa. Il a battu les candidatures des États-Unis, de la Corée du Sud, du Japon et de l'Australie. C'est la première nation arabe à accueillir le tournoi. Le Qatar a été accusé d'avoir versé des pots-de-vin d'un montant de 3 millions de livres sterling (plus de 2 milliards FCFA) à des responsables de la Fifa pour obtenir leur soutien, mais il a été blanchi après une enquête de deux ans. À l'époque, Sepp Blatter, alors président de la Fifa, avait soutenu la candidature du Qatar, mais il a depuis déclaré que l'organisation avait peut-être pris la mauvaise décision. Le Qatar, qui compte 2,9 millions d'habitants, est l'un des pays les plus riches du monde grâce à ses exportations de pétrole et de gaz. Il a construit sept stades spécialement pour le tournoi. Plus de 100 nouveaux hôtels, un nouveau métro et de nouvelles routes sont également en cours de construction. En tant que pays musulman conservateur, la consommation d'alcool au Qatar est normalement limitée aux bars des hôtels de luxe. Une pinte de bière peut coûter 10 £ (7 645 FCFA). Les organisateurs de la Coupe du monde déclarent que, pendant la phase finale, de l'alcool sera servi "dans des zones sélectionnées à l'intérieur des stades", pendant trois heures avant les matchs et pendant une heure après. Des boissons alcoolisées seront également disponibles dans une fan zone d'une capacité de 40 000 personnes à Doha, et il y aura des zones où les supporters ivres pourront se rendre pour dessoûler. Les finales de la Coupe du monde se déroulent entre le 20 novembre et le 18 décembre, alors que la température au Qatar avoisine habituellement les 25 °C (77 °F). Si la phase finale avait eu lieu en juin et juillet, comme c'est normalement le cas, les matchs auraient été joués sous des températures dépassant les 40°C, voire atteignant les 50°C. Le Qatar avait initialement proposé d'accueillir les finales en été dans des stades fermés et climatisés, mais ce projet a été rejeté. Novembre et décembre sont des mois chargés pour les clubs de football européens. De nombreux joueurs de premier plan seront appelés à jouer pour leur pays à Qatar 2022. Les ligues européennes, dont la Premier League anglaise, la Serie A italienne et la Liga espagnole, suspendent leur saison une semaine avant le tournoi international. Les matchs reprendront après la fin de la compétition. | https://www.bbc.com/afrique/monde-63438869 |
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| À quoi sert le cérumen et quelle est la meilleure façon de nettoyer nos oreilles ? | Beaucoup de gens n'aiment pas ça, ils trouvent ça répugnant. Mais la vérité est que le cérumen est une sécrétion naturelle qui a une fonction très importante, et que son nettoyage ne doit pas être pris à la légère. L'otolaryngologiste britannique Gabriel Weston a fait des recherches sur les meilleures et les pires façons de se nettoyer les oreilles. Mais avant de nous donner son verdict, elle précise que le cérumen est une substance produite par des glandes situées à l'intérieur de l'oreille et qui a plusieurs fonctions : Et ajoutez ce fait : Lorsque nous parlons, mâchons et bougeons nos mâchoires, la cire et les cellules de la peau se déplacent lentement du tympan vers l'ouverture de l'oreille, où elles s'assèchent et tombent généralement. A ne pas manquer sur BBC Afrique : En général, le cérumen n'est pas un problème, mais s'il est produit en excès, il peut provoquer un blocage qui peut entraîner des douleurs ou une perte d'audition. Il existe de nombreux produits sur le marché qui promettent d'éliminer le cérumen ou de nettoyer vos oreilles, mais lesquels sont vraiment efficaces ? Les problèmes surviennent souvent lorsque nous essayons de nous nettoyer les oreilles avec notre doigt ou, pire encore, avec un coton-tige. Bien que de nombreuses personnes les utilisent à cette fin, les sociétés qui les fabriquent recommandent de ne pas les utiliser dans le conduit auditif. La prochaine fois que vous serez tenté d'utiliser un de leurs outils, qui semble à première vue inoffensif, jetez un coup d'œil à l'étiquette sur l'emballage. Vous trouverez probablement un avertissement indiquant que les cotons-tiges "ne doivent pas être insérés dans le conduit auditif". Lorsque nous les utilisons, nous finissons par pousser le cérumen plus profondément dans l'oreille, ce qui le coince dans les parties qui ne peuvent pas se nettoyer. Le cérumen peut également contenir des bactéries provenant de l'extérieur de l'oreille, qui peuvent provoquer une infection. L'élimination du cérumen à l'aide d'un coton-tige peut également irriter la peau de l'oreille, ce qui incite les gens à toucher encore plus cette partie de l'oreille. Cela peut devenir un cercle vicieux. Dans certains cas, si l'écouvillon est inséré trop profondément, il y a un risque de perforation du tympan, provoquant une douleur soudaine, un saignement et une perte auditive temporaire. Les bougies auriculaires sont commercialisées comme une solution simple pour ceux qui veulent se débarrasser du cérumen. La technique consiste à placer une bougie allumée, longue et fine, à l'intérieur d'un cône percé d'un trou et à la positionner dans l'oreille. Il est censé éliminer le cérumen et les autres impuretés. Des recherches ont montré que les bougies d'oreille ne sont pas efficaces pour éliminer le cérumen et représentent un danger. Il peut causer des brûlures à l'oreille et au visage, laisser du cérumen dans le conduit auditif et endommager le tympan. De nombreuses personnes utilisent les gouttes pour oreilles comme premier choix pour l'élimination du cérumen. Ils peuvent ramollir ou détacher le cérumen et lui permettre de suivre son cours naturel. Il existe de nombreuses gouttes sur le marché. Les principes actifs qu'ils contiennent sont le peroxyde d'hydrogène, le bicarbonate de sodium ou le chlorure de sodium. Bien que les gouttes puissent être efficaces, elles peuvent également provoquer des irritations chez les personnes à la peau sensible. En revanche, les gouttes d'huile d'olive et d'amande semblent être tout aussi efficaces que d'autres produits commerciaux coûteux. Regarder : Si vous voulez essayer l'huile d'olive ou d'amande pour ramollir le cérumen, nous vous recommandons de réchauffer l'huile de votre choix (à la température de votre corps) et de vous allonger sur le côté. Utilisez un compte-gouttes pour appliquer quelques gouttes d'huile sur votre oreille et restez dans cette position pendant 5 à 10 minutes. Il est très peu probable que l'huile d'olive provoque une irritation de l'oreille, mais elle met beaucoup de temps à agir sur le cérumen. Si votre oreille semble bouchée, vous devrez peut-être répéter la procédure deux ou trois fois par jour pendant trois à cinq jours pour ramollir le cérumen accumulé. Si vous avez un problème persistant de cérumen, votre médecin peut vous recommander d'irriguer votre oreille, une procédure également connue sous le nom de seringue. Cette technique consiste à utiliser un outil qui projette de l'eau dans le conduit auditif pour éliminer le cérumen. Toutefois, si cette méthode permet d'éliminer le cérumen, elle peut dans certains cas être douloureuse et même endommager le tympan. Certaines cliniques peuvent effectuer une micro-aspiration pour retirer le cérumen. Au cours de cette procédure, le spécialiste utilisera un microscope pour regarder à l'intérieur de l'oreille et un petit appareil aspirera le cérumen. Cette technique peut être très sûre et efficace pour éliminer les blocages tenaces. Ecouter : | À quoi sert le cérumen et quelle est la meilleure façon de nettoyer nos oreilles ? Beaucoup de gens n'aiment pas ça, ils trouvent ça répugnant. Mais la vérité est que le cérumen est une sécrétion naturelle qui a une fonction très importante, et que son nettoyage ne doit pas être pris à la légère. L'otolaryngologiste britannique Gabriel Weston a fait des recherches sur les meilleures et les pires façons de se nettoyer les oreilles. Mais avant de nous donner son verdict, elle précise que le cérumen est une substance produite par des glandes situées à l'intérieur de l'oreille et qui a plusieurs fonctions : Et ajoutez ce fait : Lorsque nous parlons, mâchons et bougeons nos mâchoires, la cire et les cellules de la peau se déplacent lentement du tympan vers l'ouverture de l'oreille, où elles s'assèchent et tombent généralement. A ne pas manquer sur BBC Afrique : En général, le cérumen n'est pas un problème, mais s'il est produit en excès, il peut provoquer un blocage qui peut entraîner des douleurs ou une perte d'audition. Il existe de nombreux produits sur le marché qui promettent d'éliminer le cérumen ou de nettoyer vos oreilles, mais lesquels sont vraiment efficaces ? Les problèmes surviennent souvent lorsque nous essayons de nous nettoyer les oreilles avec notre doigt ou, pire encore, avec un coton-tige. Bien que de nombreuses personnes les utilisent à cette fin, les sociétés qui les fabriquent recommandent de ne pas les utiliser dans le conduit auditif. La prochaine fois que vous serez tenté d'utiliser un de leurs outils, qui semble à première vue inoffensif, jetez un coup d'œil à l'étiquette sur l'emballage. Vous trouverez probablement un avertissement indiquant que les cotons-tiges "ne doivent pas être insérés dans le conduit auditif". Lorsque nous les utilisons, nous finissons par pousser le cérumen plus profondément dans l'oreille, ce qui le coince dans les parties qui ne peuvent pas se nettoyer. Le cérumen peut également contenir des bactéries provenant de l'extérieur de l'oreille, qui peuvent provoquer une infection. L'élimination du cérumen à l'aide d'un coton-tige peut également irriter la peau de l'oreille, ce qui incite les gens à toucher encore plus cette partie de l'oreille. Cela peut devenir un cercle vicieux. Dans certains cas, si l'écouvillon est inséré trop profondément, il y a un risque de perforation du tympan, provoquant une douleur soudaine, un saignement et une perte auditive temporaire. Les bougies auriculaires sont commercialisées comme une solution simple pour ceux qui veulent se débarrasser du cérumen. La technique consiste à placer une bougie allumée, longue et fine, à l'intérieur d'un cône percé d'un trou et à la positionner dans l'oreille. Il est censé éliminer le cérumen et les autres impuretés. Des recherches ont montré que les bougies d'oreille ne sont pas efficaces pour éliminer le cérumen et représentent un danger. Il peut causer des brûlures à l'oreille et au visage, laisser du cérumen dans le conduit auditif et endommager le tympan. De nombreuses personnes utilisent les gouttes pour oreilles comme premier choix pour l'élimination du cérumen. Ils peuvent ramollir ou détacher le cérumen et lui permettre de suivre son cours naturel. Il existe de nombreuses gouttes sur le marché. Les principes actifs qu'ils contiennent sont le peroxyde d'hydrogène, le bicarbonate de sodium ou le chlorure de sodium. Bien que les gouttes puissent être efficaces, elles peuvent également provoquer des irritations chez les personnes à la peau sensible. En revanche, les gouttes d'huile d'olive et d'amande semblent être tout aussi efficaces que d'autres produits commerciaux coûteux. Regarder : Si vous voulez essayer l'huile d'olive ou d'amande pour ramollir le cérumen, nous vous recommandons de réchauffer l'huile de votre choix (à la température de votre corps) et de vous allonger sur le côté. Utilisez un compte-gouttes pour appliquer quelques gouttes d'huile sur votre oreille et restez dans cette position pendant 5 à 10 minutes. Il est très peu probable que l'huile d'olive provoque une irritation de l'oreille, mais elle met beaucoup de temps à agir sur le cérumen. Si votre oreille semble bouchée, vous devrez peut-être répéter la procédure deux ou trois fois par jour pendant trois à cinq jours pour ramollir le cérumen accumulé. Si vous avez un problème persistant de cérumen, votre médecin peut vous recommander d'irriguer votre oreille, une procédure également connue sous le nom de seringue. Cette technique consiste à utiliser un outil qui projette de l'eau dans le conduit auditif pour éliminer le cérumen. Toutefois, si cette méthode permet d'éliminer le cérumen, elle peut dans certains cas être douloureuse et même endommager le tympan. Certaines cliniques peuvent effectuer une micro-aspiration pour retirer le cérumen. Au cours de cette procédure, le spécialiste utilisera un microscope pour regarder à l'intérieur de l'oreille et un petit appareil aspirera le cérumen. Cette technique peut être très sûre et efficace pour éliminer les blocages tenaces. Ecouter : | https://www.bbc.com/afrique/monde-57555670 |
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| Prof. Sarah Gilbert, créatrice du vaccin Covid : maintenant, attaquons 12 autres maladies | La science médicale a transformé la pandémie, et les technologies expérimentales qui ont permis de mettre au point des vaccins en un temps record ont donné un coup de fouet aux ambitions scientifiques. Pourrions-nous entrer dans l'âge d'or des nouveaux vaccins ? Si vous vous rendez à la pointe de la vaccinologie, vous trouverez le professeur Dame Sarah Gilbert, de l'Institut Jenner et l'architecte du vaccin d'Oxford. Grâce à une technologie révolutionnaire, l'équipe d'Oxford a mis au point un vaccin prêt à être soumis à des essais cliniques en seulement 65 jours. En partenariat avec le géant pharmaceutique AstraZeneca, plus de 1,5 milliard de doses ont été distribuées dans le monde. On pourrait supposer qu'une fois que vous avez atteint le sommet de votre arbre professionnel, vous êtes libre d'avoir des pensées profondes qui repoussent les limites de la connaissance humaine. Pourtant, presque chaque fois que j'interroge le professeur Gilbert, j'ai l'impression qu'une grande partie de son temps est consacrée à l'achat de réfrigérateurs et de congélateurs. Après tout, si vous ne pouvez pas conserver au froid les échantillons viraux et les prototypes de vaccins, vous ne pouvez pas faire de recherche sur les vaccins. A surtout lire sur BBC Afrique : "On me demande toujours plus", me dit le professeur Gilbert. Mais la cuisine, où l'on trouve le plus souvent de tels appareils, n'est pas un mauvais endroit pour comprendre le bond en avant réalisé par le professeur Gilbert et ses contemporains dans la science des vaccins. La nouvelle génération de vaccins est rapide à fabriquer et très flexible. "C'est comme décorer un gâteau", explique le professeur Gilbert. La méthode traditionnelle de mise au point des vaccins signifie qu'il faut retourner aux matières premières et repartir de zéro pour chaque vaccin fabriqué. C'est comme si on partait d'un banc de farine, de sucre, d'œufs et de beurre. L'étape suivante consiste à prendre le virus en cause, ou d'autres microbes pathogènes, et à le tuer ou à l'affaiblir pour fabriquer un vaccin. Prenez les deux vaccins contre la grippe saisonnière qui sont administrés chaque année. Le vaccin pour adultes est fabriqué en cultivant des virus de la grippe dans des œufs. Les virus sont ensuite purifiés et tués pour fabriquer le vaccin. Le spray nasal pour les enfants contient des virus vivants, mais ceux-ci sont rendus faibles et instables afin qu'ils puissent se développer dans les températures plus fraîches du nez, mais pas dans la chaleur des poumons. Mais il faut beaucoup de travail pour repartir de zéro pour chaque nouvelle maladie et beaucoup de choses peuvent mal tourner. Vous pouvez vous retrouver avec l'équivalent vaccinal d'un fond détrempé. Le développement du vaccin contre le coronavirus d'Oxford a fait appel à une approche totalement différente, dite "plug-and-play" ("prêts à l'emploi"). Avec ce type de vaccin, la majeure partie du travail a déjà été effectuée - le gâteau a été précuit, il ne reste plus qu'à le "décorer" pour qu'il corresponde à sa cible. "Nous avons le gâteau et nous pouvons mettre une cerise sur le dessus, ou nous pouvons mettre des pistaches sur le dessus si nous voulons un vaccin différent, nous ajoutons juste la dernière partie et nous sommes prêts à partir", explique le professeur Gilbert à Inside Health. Le "gâteau" - ou la plate-forme, pour employer le terme scientifique - du vaccin d'Oxford est un virus qui provoque le rhume chez les chimpanzés. Il a été génétiquement modifié pour le rendre sûr, de sorte qu'il ne puisse pas provoquer d'infection chez l'homme. La "décoration" est le plan génétique nécessaire pour entraîner le système immunitaire à l'attaquer. Ce modèle est ajouté au gâteau et le tour est joué. Ce sont ces travaux, appliqués au coronavirus Sars-Cov-2, qui ont valu au professeur Gilbert de nombreuses distinctions, allant d'un titre de dame à une poupée Barbie fabriquée à son image. "Barbie est confortablement installée dans mon bureau, mais oui, je pense envoyer Barbie comme doublure. "Il serait utile d'avoir un double qui pourrait aller faire des interviews à ma place", dit-elle. Deux des autres grands vaccins Covid - l'un fabriqué par Pfizer-BioNTech et l'autre par Moderna - utilisent un autre type de technologie vaccinale "plug-and-play" hautement adaptable. Et toutes ces technologies devraient permettre de développer plus rapidement et plus facilement les vaccins du futur. "Il y a beaucoup de développement de vaccins à faire maintenant que nous pouvons le faire", déclare le professeur Gilbert. Les "agents pathogènes prioritaires" officiels figurent en tête de sa liste de cibles. Si le Covid a été une surprise, il s'agit des menaces mortelles connues qui font des bulles. Ils ont le potentiel de provoquer de grandes épidémies et pourraient être les pandémies du futur. Des vaccins contre eux permettraient de sauver des vies. Ils comprennent : Certains de ces travaux sont déjà en cours. Oxford a commencé les essais cliniques d'un vaccin contre la peste en utilisant sa technologie "plug-and-play". La peste est à l'origine de la pandémie de peste noire qui a tué des centaines de millions de personnes. Par ailleurs, Moderna envisage déjà d'utiliser sa propre technologie ARNm pour fabriquer un vaccin contre le Nipah. Ce virus tue jusqu'à trois quarts des personnes infectées. Pourtant, le principal obstacle à la lutte contre ces maladies sera le même qu'auparavant : l'argent. Elles touchent certaines des régions les plus pauvres du monde et l'on craint que, même en cas de pandémie, la recherche ne soit pas financée. Et, bien que la technologie des vaccins ait fait des bonds en avant, les vieux ennemis sont toujours les mêmes et certains ont des particularités qui font qu'ils posent des défis monumentaux. Tous les vaccins ont besoin d'une cible - appelée antigène - qu'ils entraînent le système immunitaire à attaquer. Malgré tous les problèmes que Covid a causés, le virus était une bête assez simple et l'antigène cible était manifestement évident. La surface extérieure du virus est couverte de protéines de pointe. Tout ce que les chercheurs avaient à faire, c'était d'introduire les plans génétiques de la protéine spike, d'entraîner l'organisme à la reconnaître et d'avoir la certitude que le vaccin allait fonctionner. Cependant, l'antigène cible n'est pas évident dans d'autres microbes plus complexes, comme les trois grands tueurs que sont la malaria, le VIH et la tuberculose. Le VIH est une cible en perpétuel mouvement. C'est un métamorphe qui mute rapidement afin de modifier son apparence et de déjouer notre système immunitaire. Il est difficile de savoir comment le cerner. Nous disposons déjà de vaccins contre le paludisme et la tuberculose, mais ils sont loin d'être parfaits. Le monde a célébré, à juste titre, le lancement du premier vaccin contre le paludisme en Afrique, ce mois-ci, mais son efficacité dans la prévention de la maladie grave n'est que de 30 % environ. La raison en est que le parasite du paludisme a un cycle de vie complexe, au cours duquel il se transforme en une variété de formes, à travers deux espèces. Une bactérie de la tuberculose est également beaucoup plus complexe qu'un coronavirus. Il existe une longue liste d'antigènes parmi lesquels choisir pour la tuberculose et le paludisme, et le bon est resté frustrant et insaisissable. "Il y a un tel éventail de choix, et il n'est pas évident de savoir ce que nous devrions utiliser", me dit le professeur Gilbert. "Il faut beaucoup de temps pour trouver le bon antigène, donc c'est beaucoup plus difficile. Ils sont beaucoup plus difficiles qu'avec ces pathogènes d'épidémie, qui sont des virus assez simples." Cependant, BioNTech utilise sa technologie pour tenter de développer un vaccin contre le VIH. Alors, si le prêt à l'emploi est la révolution qui a fait ses preuves pendant la pandémie, quelle est la prochaine étape à l'horizon ? "Je pense que le prochain grand saut dans le domaine des vaccins, plutôt que d'utiliser des technologies totalement nouvelles, consistera à rendre plus stables les technologies dont nous disposons, ce qui sera formidable", déclare le professeur Gilbert. Les vaccins sont un peu comme une Boucle d'or : ils doivent être maintenus à la bonne température entre le moment où ils sont fabriqués et celui où ils sont administrés. Cela signifie qu'il existe un réseau mondial de congélateurs, de réfrigérateurs, de boîtes froides et ainsi de suite, connu sous le nom de chaîne du froid. Mais il est difficile d'acheminer les vaccins dans certaines des régions les plus reculées et les plus pauvres du monde, notamment là où il n'y a pas d'électricité. Elle dit aussi que ce serait "vraiment bien" si nous pouvions avoir des vaccins qui ne nécessitent pas d'aiguilles. Il serait peut-être préférable de ne plus administrer certains vaccins sous forme d'injections. On peut obtenir une meilleure réponse immunitaire à certaines infections pulmonaires (comme le Covid) en les administrant sous forme de spray. "Parce que c'est là que le virus lui-même devrait normalement aller, c'est différent si vous avez une infection transmise par le sang comme la dengue." "Mais c'est quelque chose que nous ne pouvons pas faire très rapidement, il y a pas mal de tests de vaccins à faire", conclut-elle. | Prof. Sarah Gilbert, créatrice du vaccin Covid : maintenant, attaquons 12 autres maladies La science médicale a transformé la pandémie, et les technologies expérimentales qui ont permis de mettre au point des vaccins en un temps record ont donné un coup de fouet aux ambitions scientifiques. Pourrions-nous entrer dans l'âge d'or des nouveaux vaccins ? Si vous vous rendez à la pointe de la vaccinologie, vous trouverez le professeur Dame Sarah Gilbert, de l'Institut Jenner et l'architecte du vaccin d'Oxford. Grâce à une technologie révolutionnaire, l'équipe d'Oxford a mis au point un vaccin prêt à être soumis à des essais cliniques en seulement 65 jours. En partenariat avec le géant pharmaceutique AstraZeneca, plus de 1,5 milliard de doses ont été distribuées dans le monde. On pourrait supposer qu'une fois que vous avez atteint le sommet de votre arbre professionnel, vous êtes libre d'avoir des pensées profondes qui repoussent les limites de la connaissance humaine. Pourtant, presque chaque fois que j'interroge le professeur Gilbert, j'ai l'impression qu'une grande partie de son temps est consacrée à l'achat de réfrigérateurs et de congélateurs. Après tout, si vous ne pouvez pas conserver au froid les échantillons viraux et les prototypes de vaccins, vous ne pouvez pas faire de recherche sur les vaccins. A surtout lire sur BBC Afrique : "On me demande toujours plus", me dit le professeur Gilbert. Mais la cuisine, où l'on trouve le plus souvent de tels appareils, n'est pas un mauvais endroit pour comprendre le bond en avant réalisé par le professeur Gilbert et ses contemporains dans la science des vaccins. La nouvelle génération de vaccins est rapide à fabriquer et très flexible. "C'est comme décorer un gâteau", explique le professeur Gilbert. La méthode traditionnelle de mise au point des vaccins signifie qu'il faut retourner aux matières premières et repartir de zéro pour chaque vaccin fabriqué. C'est comme si on partait d'un banc de farine, de sucre, d'œufs et de beurre. L'étape suivante consiste à prendre le virus en cause, ou d'autres microbes pathogènes, et à le tuer ou à l'affaiblir pour fabriquer un vaccin. Prenez les deux vaccins contre la grippe saisonnière qui sont administrés chaque année. Le vaccin pour adultes est fabriqué en cultivant des virus de la grippe dans des œufs. Les virus sont ensuite purifiés et tués pour fabriquer le vaccin. Le spray nasal pour les enfants contient des virus vivants, mais ceux-ci sont rendus faibles et instables afin qu'ils puissent se développer dans les températures plus fraîches du nez, mais pas dans la chaleur des poumons. Mais il faut beaucoup de travail pour repartir de zéro pour chaque nouvelle maladie et beaucoup de choses peuvent mal tourner. Vous pouvez vous retrouver avec l'équivalent vaccinal d'un fond détrempé. Le développement du vaccin contre le coronavirus d'Oxford a fait appel à une approche totalement différente, dite "plug-and-play" ("prêts à l'emploi"). Avec ce type de vaccin, la majeure partie du travail a déjà été effectuée - le gâteau a été précuit, il ne reste plus qu'à le "décorer" pour qu'il corresponde à sa cible. "Nous avons le gâteau et nous pouvons mettre une cerise sur le dessus, ou nous pouvons mettre des pistaches sur le dessus si nous voulons un vaccin différent, nous ajoutons juste la dernière partie et nous sommes prêts à partir", explique le professeur Gilbert à Inside Health. Le "gâteau" - ou la plate-forme, pour employer le terme scientifique - du vaccin d'Oxford est un virus qui provoque le rhume chez les chimpanzés. Il a été génétiquement modifié pour le rendre sûr, de sorte qu'il ne puisse pas provoquer d'infection chez l'homme. La "décoration" est le plan génétique nécessaire pour entraîner le système immunitaire à l'attaquer. Ce modèle est ajouté au gâteau et le tour est joué. Ce sont ces travaux, appliqués au coronavirus Sars-Cov-2, qui ont valu au professeur Gilbert de nombreuses distinctions, allant d'un titre de dame à une poupée Barbie fabriquée à son image. "Barbie est confortablement installée dans mon bureau, mais oui, je pense envoyer Barbie comme doublure. "Il serait utile d'avoir un double qui pourrait aller faire des interviews à ma place", dit-elle. Deux des autres grands vaccins Covid - l'un fabriqué par Pfizer-BioNTech et l'autre par Moderna - utilisent un autre type de technologie vaccinale "plug-and-play" hautement adaptable. Et toutes ces technologies devraient permettre de développer plus rapidement et plus facilement les vaccins du futur. "Il y a beaucoup de développement de vaccins à faire maintenant que nous pouvons le faire", déclare le professeur Gilbert. Les "agents pathogènes prioritaires" officiels figurent en tête de sa liste de cibles. Si le Covid a été une surprise, il s'agit des menaces mortelles connues qui font des bulles. Ils ont le potentiel de provoquer de grandes épidémies et pourraient être les pandémies du futur. Des vaccins contre eux permettraient de sauver des vies. Ils comprennent : Certains de ces travaux sont déjà en cours. Oxford a commencé les essais cliniques d'un vaccin contre la peste en utilisant sa technologie "plug-and-play". La peste est à l'origine de la pandémie de peste noire qui a tué des centaines de millions de personnes. Par ailleurs, Moderna envisage déjà d'utiliser sa propre technologie ARNm pour fabriquer un vaccin contre le Nipah. Ce virus tue jusqu'à trois quarts des personnes infectées. Pourtant, le principal obstacle à la lutte contre ces maladies sera le même qu'auparavant : l'argent. Elles touchent certaines des régions les plus pauvres du monde et l'on craint que, même en cas de pandémie, la recherche ne soit pas financée. Et, bien que la technologie des vaccins ait fait des bonds en avant, les vieux ennemis sont toujours les mêmes et certains ont des particularités qui font qu'ils posent des défis monumentaux. Tous les vaccins ont besoin d'une cible - appelée antigène - qu'ils entraînent le système immunitaire à attaquer. Malgré tous les problèmes que Covid a causés, le virus était une bête assez simple et l'antigène cible était manifestement évident. La surface extérieure du virus est couverte de protéines de pointe. Tout ce que les chercheurs avaient à faire, c'était d'introduire les plans génétiques de la protéine spike, d'entraîner l'organisme à la reconnaître et d'avoir la certitude que le vaccin allait fonctionner. Cependant, l'antigène cible n'est pas évident dans d'autres microbes plus complexes, comme les trois grands tueurs que sont la malaria, le VIH et la tuberculose. Le VIH est une cible en perpétuel mouvement. C'est un métamorphe qui mute rapidement afin de modifier son apparence et de déjouer notre système immunitaire. Il est difficile de savoir comment le cerner. Nous disposons déjà de vaccins contre le paludisme et la tuberculose, mais ils sont loin d'être parfaits. Le monde a célébré, à juste titre, le lancement du premier vaccin contre le paludisme en Afrique, ce mois-ci, mais son efficacité dans la prévention de la maladie grave n'est que de 30 % environ. La raison en est que le parasite du paludisme a un cycle de vie complexe, au cours duquel il se transforme en une variété de formes, à travers deux espèces. Une bactérie de la tuberculose est également beaucoup plus complexe qu'un coronavirus. Il existe une longue liste d'antigènes parmi lesquels choisir pour la tuberculose et le paludisme, et le bon est resté frustrant et insaisissable. "Il y a un tel éventail de choix, et il n'est pas évident de savoir ce que nous devrions utiliser", me dit le professeur Gilbert. "Il faut beaucoup de temps pour trouver le bon antigène, donc c'est beaucoup plus difficile. Ils sont beaucoup plus difficiles qu'avec ces pathogènes d'épidémie, qui sont des virus assez simples." Cependant, BioNTech utilise sa technologie pour tenter de développer un vaccin contre le VIH. Alors, si le prêt à l'emploi est la révolution qui a fait ses preuves pendant la pandémie, quelle est la prochaine étape à l'horizon ? "Je pense que le prochain grand saut dans le domaine des vaccins, plutôt que d'utiliser des technologies totalement nouvelles, consistera à rendre plus stables les technologies dont nous disposons, ce qui sera formidable", déclare le professeur Gilbert. Les vaccins sont un peu comme une Boucle d'or : ils doivent être maintenus à la bonne température entre le moment où ils sont fabriqués et celui où ils sont administrés. Cela signifie qu'il existe un réseau mondial de congélateurs, de réfrigérateurs, de boîtes froides et ainsi de suite, connu sous le nom de chaîne du froid. Mais il est difficile d'acheminer les vaccins dans certaines des régions les plus reculées et les plus pauvres du monde, notamment là où il n'y a pas d'électricité. Elle dit aussi que ce serait "vraiment bien" si nous pouvions avoir des vaccins qui ne nécessitent pas d'aiguilles. Il serait peut-être préférable de ne plus administrer certains vaccins sous forme d'injections. On peut obtenir une meilleure réponse immunitaire à certaines infections pulmonaires (comme le Covid) en les administrant sous forme de spray. "Parce que c'est là que le virus lui-même devrait normalement aller, c'est différent si vous avez une infection transmise par le sang comme la dengue." "Mais c'est quelque chose que nous ne pouvons pas faire très rapidement, il y a pas mal de tests de vaccins à faire", conclut-elle. | https://www.bbc.com/afrique/monde-58995788 |
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| Coupe d'Afrique des nations 2022 : le Cameroun est prêt à accueillir la compétition tant attendue mais quelle est la situation dans le pays ? | Alors que le Cameroun se prépare à accueillir la très attendue Coupe d'Afrique des Nations, dans quelle situation se trouve le pays ? | Coupe d'Afrique des nations 2022 : le Cameroun est prêt à accueillir la compétition tant attendue mais quelle est la situation dans le pays ? Alors que le Cameroun se prépare à accueillir la très attendue Coupe d'Afrique des Nations, dans quelle situation se trouve le pays ? | https://www.bbc.com/afrique/media-59897995 |
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| Aliou Cissé, plus grand coach de l'histoire du Sénégal? | Aliou Cissé, le sélectionneur de l'équipe nationale du Sénégal, est entré dans l'histoire du football de son pays. La finale de ce vendredi opposant le Sénégal à l'Algérie est un match crucial pour sa carrière. En cas de victoire des Lions, Cissé sera le coach le plus titré du Sénégal car il deviendra le premier à remporter le trophée continental. Et même en cas de défaite, ce sera seulement la deuxième fois de l'histoire que le pays aura occupé la deuxième place dans cette compétition, ce qui reste un exploit. Lire aussi: Aliou Cissé maintenu à la tête de l'équipe du Sénégal Aliou Cissé, coach des Lions est confiant Il a su imposer une discipline militaire à ses joueurs qui le surnomme Yahya Jammeh, du nom de l'ancien homme fort de la Gambie, en exil depuis 2017 en Guinée Equatoriale. Selon la Fédération sénégalaise de football, en 45 matches joués, il a totalisé 28 victoires, concédé 11 matches nuls et subi 5 défaites. Aliou Cissé est aussi l'homme des records. 17 ans après, il propulse le Sénégal en finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN). En effet, en 2004, les Lions dont il était le capitaine avaient perdu aux tirs aux buts face aux Lions indomptables du Cameroun (0-0, 2-3). Avant cette qualification acquise dimanche, l'ancien capitaine de la génération 2002 avait déjà réalisé la prouesse de qualifier le Sénégal en demi-finale, après 13 ans d'absence et en quart de finale lors de la précédente CAN 2017 organisée par le Gabon. Sur le plan international, Aliou Cissé a réussi à se hisser au niveau du légendaire Bruno Metsu en faisant qualifier le Sénégal au Mondial russe de 2018. Coach du Sénégal à 38 Ans Depuis 2015, l'ancien milieu de terrain international, Aliou Cissé dirige l'équipe du Sénégal. Sélectionné 35 fois en tant que joueur, Cissé avait succédé à Alain Giresse comme coach. A l'époque, il était entraineur adjoint de l'équipe olympique de football sénégalaise aux jeux olympiques de Londres en 2012. Au mondial 2018 en Russie, il a eu la première victoire d'une équipe africaine en venant à bout de la Pologne (1-2). Seul entraineur noir de la Coupe du Monde en Russie, il était avec Nabil Mahloul de la Tunisie, le seul coach africain de la compétition. "C'est bien que je sois le seul entraîneur noir de cette coupe du monde, même si c'est un sujet qui me gêne. Aujourd'hui, le football est universel et je crois que la couleur de la peau n'a pas d'importance mais le constater montre qu'on a des entraîneurs de qualité sur le continent", avait -il déclaré à la BBC. Lire aussi: Aliou Cissé déçu de la manière dont le Sénégal est éliminé Aliou Cissé, le coach le moins bien payé du Mondial 2018 Aliou Cissé était toujours à pousser ses coéquipier à la victoire. Il était le capitaine de cette équipe qui a écrit l'une des plus belles pages de l'histoire du football sénégalais. En une première participation au mondial, ils avaient réussi à atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde de 2002 organisé par le Japon et la Corée du Sud. Aliou Cissé a commencé sa carrière à Lille en France puis au Paris Saint-Germain et à Montpellier. De 2002 à 2006, il a évolué dans le Championnat d'Angleterre en jouant à Birmingham City et ensuite à Portsmouth. Une victoire des Lions ferait de l'homme aux dreadlocks à la tête, le sélectionneur le plus titré du football sénégalais. | Aliou Cissé, plus grand coach de l'histoire du Sénégal? Aliou Cissé, le sélectionneur de l'équipe nationale du Sénégal, est entré dans l'histoire du football de son pays. La finale de ce vendredi opposant le Sénégal à l'Algérie est un match crucial pour sa carrière. En cas de victoire des Lions, Cissé sera le coach le plus titré du Sénégal car il deviendra le premier à remporter le trophée continental. Et même en cas de défaite, ce sera seulement la deuxième fois de l'histoire que le pays aura occupé la deuxième place dans cette compétition, ce qui reste un exploit. Lire aussi: Aliou Cissé maintenu à la tête de l'équipe du Sénégal Aliou Cissé, coach des Lions est confiant Il a su imposer une discipline militaire à ses joueurs qui le surnomme Yahya Jammeh, du nom de l'ancien homme fort de la Gambie, en exil depuis 2017 en Guinée Equatoriale. Selon la Fédération sénégalaise de football, en 45 matches joués, il a totalisé 28 victoires, concédé 11 matches nuls et subi 5 défaites. Aliou Cissé est aussi l'homme des records. 17 ans après, il propulse le Sénégal en finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN). En effet, en 2004, les Lions dont il était le capitaine avaient perdu aux tirs aux buts face aux Lions indomptables du Cameroun (0-0, 2-3). Avant cette qualification acquise dimanche, l'ancien capitaine de la génération 2002 avait déjà réalisé la prouesse de qualifier le Sénégal en demi-finale, après 13 ans d'absence et en quart de finale lors de la précédente CAN 2017 organisée par le Gabon. Sur le plan international, Aliou Cissé a réussi à se hisser au niveau du légendaire Bruno Metsu en faisant qualifier le Sénégal au Mondial russe de 2018. Coach du Sénégal à 38 Ans Depuis 2015, l'ancien milieu de terrain international, Aliou Cissé dirige l'équipe du Sénégal. Sélectionné 35 fois en tant que joueur, Cissé avait succédé à Alain Giresse comme coach. A l'époque, il était entraineur adjoint de l'équipe olympique de football sénégalaise aux jeux olympiques de Londres en 2012. Au mondial 2018 en Russie, il a eu la première victoire d'une équipe africaine en venant à bout de la Pologne (1-2). Seul entraineur noir de la Coupe du Monde en Russie, il était avec Nabil Mahloul de la Tunisie, le seul coach africain de la compétition. "C'est bien que je sois le seul entraîneur noir de cette coupe du monde, même si c'est un sujet qui me gêne. Aujourd'hui, le football est universel et je crois que la couleur de la peau n'a pas d'importance mais le constater montre qu'on a des entraîneurs de qualité sur le continent", avait -il déclaré à la BBC. Lire aussi: Aliou Cissé déçu de la manière dont le Sénégal est éliminé Aliou Cissé, le coach le moins bien payé du Mondial 2018 Aliou Cissé était toujours à pousser ses coéquipier à la victoire. Il était le capitaine de cette équipe qui a écrit l'une des plus belles pages de l'histoire du football sénégalais. En une première participation au mondial, ils avaient réussi à atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde de 2002 organisé par le Japon et la Corée du Sud. Aliou Cissé a commencé sa carrière à Lille en France puis au Paris Saint-Germain et à Montpellier. De 2002 à 2006, il a évolué dans le Championnat d'Angleterre en jouant à Birmingham City et ensuite à Portsmouth. Une victoire des Lions ferait de l'homme aux dreadlocks à la tête, le sélectionneur le plus titré du football sénégalais. | https://www.bbc.com/afrique/sports-49035776 |
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| Covid : 'quinze de mes proches sont morts' | L'ancienne star du football namibien Marley Ngarizemo a perdu 15 membres de sa famille, dont son père, son frère, sa belle-sœur et une tante, depuis que la troisième vague de Covid a frappé la nation d'Afrique australe le mois dernier. Six autres personnes sont actuellement hospitalisées. "Vous ne savez pas si c'est la fin du monde", déclare cet homme de 42 ans, qui a joué pour la Namibie lors de la Coupe d'Afrique des Nations 2008. "Vous pouvez comparer cela à un tsunami, vous pouvez comparer cela à un volcan, vous pouvez comparer cela à un génocide. Je ne sais pas. C'est comme s'il y avait du poison dans l'eau, et chaque goutte que vous prenez peut en avoir, ou ne pas en avoir." A surtout lire sur BBC Afrique : La Namibie, qui compte 2,5 millions d'habitants, a actuellement le taux de mortalité le plus élevé au monde, soit 22 par million de personnes, selon Our World in Data. La Tunisie a le deuxième plus mauvais taux, à 13, et le Suriname le troisième, à 10. Pour faire face à l'augmentation constante du nombre de cas, le gouvernement a construit des hôpitaux de fortune pour accueillir les patients. Mais même avec ces hôpitaux, les installations sanitaires et les travailleurs de la santé ne peuvent pas suivre. Non seulement le nombre de Namibiens malades augmente, mais aussi le nombre de ceux qui doivent être soignés à l'hôpital. Le nouveau centre d'isolement de l'hôpital principal de la capitale, Windhoek, est un bâtiment sans prétention. On dirait qu'il a été déposé au milieu d'un parking. Avant d'entrer dans le service, les infirmières doivent enfiler un équipement de protection complet, avec plusieurs couches de masques et de gants, et des bottes spéciales. Cela prend 15 minutes. Les infirmières sont constamment soumises à cette procédure afin de pouvoir surveiller les niveaux d'oxygène des patients, dont la plupart dorment ou sont dans un état de semi-conscience. Donnovan Soresbeb affirme que cette vague a été physiquement et émotionnellement épuisante pour lui et ses collègues infirmiers, ajoutant qu'il était effrayant de voir à quelle vitesse l'état d'un patient pouvait se détériorer. "Vous perdez des patients qui allaient bien il y a quelques minutes. Vous tournez le dos, et puis ils disparaissent", raconte l'infirmier à la BBC. "Certains [restent] tellement longtemps à l'hôpital, que vous les abandonnez en quelque sorte, et c'est difficile, mais vous continuez à espérer le meilleur." Les hôpitaux de toute la Namibie sont à pleine capacité et il n'y a pas assez d'oxygène pour les patients. Les médecins ont expliqué qu'ils devaient prendre des décisions "pour le bien de tous", en privant des patients malades d'oxygène afin de préserver l'approvisionnement d'un patient qui a plus de chances de survivre. Le père de M. Marley a été victime du manque d'oxygène. Lorsque son état s'est aggravé, les médecins l'ont immédiatement mis sous oxygène. Mais dès que son état s'est amélioré, l'oxygène a été retiré. Moins de 24 heures plus tard, le père de M. Marley est décédé. La Namibie n'était pas préparée à la troisième vague, en raison d'une tempête parfaite de complaisance de la part du gouvernement, de désinformation concernant les vaccins et d'une profonde lassitude à l'égard des mesures visant à contrôler la propagation du virus. Les médias sociaux ont été inondés de faux messages critiquant la sécurité et l'efficacité des vaccins. Ceux qui souhaitent se faire vacciner ne savent pas si et quand ils pourront l'obtenir en raison des pénuries, et le gouvernement a changé d'avis sur la manière dont le vaccin devrait être distribué. Lors d'un sombre discours à la nation à la fin du mois de juin, le président Hage Geingob a dit aux Namibiens que le pire était à venir. "Les projections d'experts et les outils de simulation indiquent que la courbe d'incidence croissante, au cours de cette troisième vague, devrait atteindre un pic vers la mi-août et pourrait se poursuivre jusqu'à la mi-septembre 2021", a-t-il sinistrement affirmé tout en annonçant une série de mesures de confinement. "Seuls vous et moi pouvons empêcher la propagation de ce virus qui ravage nos foyers et nos communautés", a-t-il conclu. Malgré cet appel, de nombreux Namibiens continuent de ne pas respecter les règles. Les masques pendent d'une oreille et couvrent rarement la bouche et le nez des gens. Les marchés alimentaires, les magasins de vêtements et les restaurants vous pourchassent avec du désinfectant pour les mains lorsque vous entrez, mais ils ne limitent pas le nombre de personnes qui peuvent entrer. De grands rassemblements de jeunes gens ont toujours lieu dans les espaces publics, en violation des réglementations qui sont censées limiter les rassemblements à 10 personnes. Un groupe d'adolescents qui se réunissent régulièrement dans un centre commercial de Windhoek a déclaré qu'ils craignaient de transmettre la maladie à leurs aînés, mais qu'ils voulaient aussi se rencontrer. Certains signes montrent cependant que certains commencent à prendre les choses plus au sérieux. Par exemple, au début, les membres de la communauté Herero du pays, qui représente environ 7 % de la population, ont semblé ignorer les avertissements et ont continué à organiser de grands rassemblements traditionnels. Puis, à mesure que certains mouraient, les funérailles elles-mêmes sont devenues des événements à forte diffusion. Mais le décès récent d'un chef suprême, Vekuii Rukoro, a changé les attitudes. La peur est partout, dit Josua Musuuo, un vieil Herero. "La nation entière est en train de mourir, ce corona est en train de nous achever. Toutes les personnes âgées sont en train de mourir. "Donc, tout le monde dans les fermes du village et tous ces gens assis ici sont tous dans la peur, la peur de la mort, ils attendent tous de mourir." Quant à M. Ngarizemo, il pense que beaucoup de décès dans sa famille auraient pu être évités si le gouvernement avait introduit des restrictions plus strictes plus tôt, et si les communautés avaient pris plus de responsabilités personnelles. "Imaginez que des gens ont survécu au VIH et que maintenant les gens ne font que mourir de cette maladie - à gauche, à droite et au centre - et que personne ne peut la gérer. C'est vraiment dur, c'est effrayant". Regarder : | Covid : 'quinze de mes proches sont morts' L'ancienne star du football namibien Marley Ngarizemo a perdu 15 membres de sa famille, dont son père, son frère, sa belle-sœur et une tante, depuis que la troisième vague de Covid a frappé la nation d'Afrique australe le mois dernier. Six autres personnes sont actuellement hospitalisées. "Vous ne savez pas si c'est la fin du monde", déclare cet homme de 42 ans, qui a joué pour la Namibie lors de la Coupe d'Afrique des Nations 2008. "Vous pouvez comparer cela à un tsunami, vous pouvez comparer cela à un volcan, vous pouvez comparer cela à un génocide. Je ne sais pas. C'est comme s'il y avait du poison dans l'eau, et chaque goutte que vous prenez peut en avoir, ou ne pas en avoir." A surtout lire sur BBC Afrique : La Namibie, qui compte 2,5 millions d'habitants, a actuellement le taux de mortalité le plus élevé au monde, soit 22 par million de personnes, selon Our World in Data. La Tunisie a le deuxième plus mauvais taux, à 13, et le Suriname le troisième, à 10. Pour faire face à l'augmentation constante du nombre de cas, le gouvernement a construit des hôpitaux de fortune pour accueillir les patients. Mais même avec ces hôpitaux, les installations sanitaires et les travailleurs de la santé ne peuvent pas suivre. Non seulement le nombre de Namibiens malades augmente, mais aussi le nombre de ceux qui doivent être soignés à l'hôpital. Le nouveau centre d'isolement de l'hôpital principal de la capitale, Windhoek, est un bâtiment sans prétention. On dirait qu'il a été déposé au milieu d'un parking. Avant d'entrer dans le service, les infirmières doivent enfiler un équipement de protection complet, avec plusieurs couches de masques et de gants, et des bottes spéciales. Cela prend 15 minutes. Les infirmières sont constamment soumises à cette procédure afin de pouvoir surveiller les niveaux d'oxygène des patients, dont la plupart dorment ou sont dans un état de semi-conscience. Donnovan Soresbeb affirme que cette vague a été physiquement et émotionnellement épuisante pour lui et ses collègues infirmiers, ajoutant qu'il était effrayant de voir à quelle vitesse l'état d'un patient pouvait se détériorer. "Vous perdez des patients qui allaient bien il y a quelques minutes. Vous tournez le dos, et puis ils disparaissent", raconte l'infirmier à la BBC. "Certains [restent] tellement longtemps à l'hôpital, que vous les abandonnez en quelque sorte, et c'est difficile, mais vous continuez à espérer le meilleur." Les hôpitaux de toute la Namibie sont à pleine capacité et il n'y a pas assez d'oxygène pour les patients. Les médecins ont expliqué qu'ils devaient prendre des décisions "pour le bien de tous", en privant des patients malades d'oxygène afin de préserver l'approvisionnement d'un patient qui a plus de chances de survivre. Le père de M. Marley a été victime du manque d'oxygène. Lorsque son état s'est aggravé, les médecins l'ont immédiatement mis sous oxygène. Mais dès que son état s'est amélioré, l'oxygène a été retiré. Moins de 24 heures plus tard, le père de M. Marley est décédé. La Namibie n'était pas préparée à la troisième vague, en raison d'une tempête parfaite de complaisance de la part du gouvernement, de désinformation concernant les vaccins et d'une profonde lassitude à l'égard des mesures visant à contrôler la propagation du virus. Les médias sociaux ont été inondés de faux messages critiquant la sécurité et l'efficacité des vaccins. Ceux qui souhaitent se faire vacciner ne savent pas si et quand ils pourront l'obtenir en raison des pénuries, et le gouvernement a changé d'avis sur la manière dont le vaccin devrait être distribué. Lors d'un sombre discours à la nation à la fin du mois de juin, le président Hage Geingob a dit aux Namibiens que le pire était à venir. "Les projections d'experts et les outils de simulation indiquent que la courbe d'incidence croissante, au cours de cette troisième vague, devrait atteindre un pic vers la mi-août et pourrait se poursuivre jusqu'à la mi-septembre 2021", a-t-il sinistrement affirmé tout en annonçant une série de mesures de confinement. "Seuls vous et moi pouvons empêcher la propagation de ce virus qui ravage nos foyers et nos communautés", a-t-il conclu. Malgré cet appel, de nombreux Namibiens continuent de ne pas respecter les règles. Les masques pendent d'une oreille et couvrent rarement la bouche et le nez des gens. Les marchés alimentaires, les magasins de vêtements et les restaurants vous pourchassent avec du désinfectant pour les mains lorsque vous entrez, mais ils ne limitent pas le nombre de personnes qui peuvent entrer. De grands rassemblements de jeunes gens ont toujours lieu dans les espaces publics, en violation des réglementations qui sont censées limiter les rassemblements à 10 personnes. Un groupe d'adolescents qui se réunissent régulièrement dans un centre commercial de Windhoek a déclaré qu'ils craignaient de transmettre la maladie à leurs aînés, mais qu'ils voulaient aussi se rencontrer. Certains signes montrent cependant que certains commencent à prendre les choses plus au sérieux. Par exemple, au début, les membres de la communauté Herero du pays, qui représente environ 7 % de la population, ont semblé ignorer les avertissements et ont continué à organiser de grands rassemblements traditionnels. Puis, à mesure que certains mouraient, les funérailles elles-mêmes sont devenues des événements à forte diffusion. Mais le décès récent d'un chef suprême, Vekuii Rukoro, a changé les attitudes. La peur est partout, dit Josua Musuuo, un vieil Herero. "La nation entière est en train de mourir, ce corona est en train de nous achever. Toutes les personnes âgées sont en train de mourir. "Donc, tout le monde dans les fermes du village et tous ces gens assis ici sont tous dans la peur, la peur de la mort, ils attendent tous de mourir." Quant à M. Ngarizemo, il pense que beaucoup de décès dans sa famille auraient pu être évités si le gouvernement avait introduit des restrictions plus strictes plus tôt, et si les communautés avaient pris plus de responsabilités personnelles. "Imaginez que des gens ont survécu au VIH et que maintenant les gens ne font que mourir de cette maladie - à gauche, à droite et au centre - et que personne ne peut la gérer. C'est vraiment dur, c'est effrayant". Regarder : | https://www.bbc.com/afrique/region-57849644 |
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| Erin Pizzey : La femme qui voyait plus loin que les ecchymoses | En 1971, Erin Pizzey a créé le premier refuge pour victimes de violences domestiques. Pourquoi est-elle aujourd'hui une militante des droits de l'homme ? Il y a cinquante ans, le premier refuge pour "femmes battues" ouvrait ses portes. Il est devenu par la suite le Refuge, le plus grand fournisseur d'aide aux personnes victimes de violence domestique au Royaume-Uni. Erin Pizzey, la femme qui a tout commencé dans une petite maison de l'ouest de Londres, a ensuite élaboré une théorie qui l'a amenée à quitter l'organisation et à décrier le féminisme. Elle fait désormais campagne pour les droits des hommes. Lire aussi : Qui est Malala Yousafzai, la lauréate du prix Nobel de la paix qui vient de se marier ?Le mari d'une femme battue condamné Les cas de femmes assassinées par des inconnus ont tendance à faire la une des journaux, et l'on nous rassure en nous disant que ces circonstances sont très rares. Et c'est vrai. La majorité des femmes assassinées sont tuées par des personnes qu'elles connaissent ; la plupart du temps, par un partenaire ou un ex-partenaire. Il est bien plus probable qu'une femme passe ses derniers instants à se vider de son sang sur le tapis de son salon qu'à se battre contre un agresseur sans nom dans un parc. Pourquoi cela est-il rassurant ? Pour la plupart d'entre nous, fermer la porte d'entrée derrière nous signifie que nous sommes en sécurité. Pour d'autres, cependant, cette porte n'écarte pas le danger, parce qu'il est à l'intérieur. Il y a un demi-siècle, il n'existait aucune disposition légale garantissant qu'une victime de violence domestique puisse rester dans le foyer familial et que l'auteur des faits puisse en sortir. À l'époque, il était de bon ton d'éviter d'attirer l'attention sur une femme qui avait des bleus ou une lèvre fendue, Il n'y a pas de refuges et il est difficile pour une femme de louer un appartement seule, même si elle en a les moyens. La police fermait largement les yeux lorsqu'il s'agissait d'une " simple affaire de ménage ". Alors cette femme, avec son œil au beurre noir, ses côtes cassées et ses brûlures de cigarette, restait sans agir. A lire aussi: "Je veux que vous restiez en colère. Je veux que vous restiez frustrés" dit Obama aux jeunes À l'approche de l'hiver, des rapports font état de famine en Corée du Nord Novembre 1971 était humide et brumeux. Il y a eu un carambolage sur la M1, tuant neuf personnes. Led Zeppelin a sorti Stairway to Heaven, c'est à peu près l'époque où Spaghetti Junction a été ouvert, le septième film de James Bond - Diamonds Are Forever - est sorti, et le premier des livres Mr Men a été publié. Pourtant, il a fallu attendre 20 ans pour que le viol conjugal devienne un crime, 10 ans pour qu'une femme ait le droit d'être servie dans un bar public et trois ans pour que la loi sur l'égalité des chances en matière de crédit soit adoptée, empêchant aux prêteurs d'exiger que les femmes aient des cosignataires masculins pour leurs prêts. C'est dans ce climat que les femmes ont franchi les portes du Chiswick Women's Aid. Elles partagent des expériences communes : la peur, la solitude. Nulle part où aller, personne vers qui se tourner. Un air de résignation brisée. L'une d'entre elles se souvient : "Il m'a étranglée une fois. Il me tenait au bout de notre canapé, il me frappait et tout ce dont je me souvenais à la fin, c'était tout ce sang. Un sang épais et visqueux qui sortait de ma bouche. Il a dit qu'après, il savait que c'était le moment où j'étais entre la vie et la mort. Et ses yeux étaient très froids, très effrayants. Et il souriait." Née en Chine au début de la Seconde Guerre mondiale, fille de parents qui ne s'aimaient pas et n'aimaient pas leurs enfants, Mme Pizzey décrit une enfance troublée et itinérante. Cyril Carney, son père, était un diplomate et un alcoolique. Après la Chine, il a été affecté successivement en Iran, en Afrique du Sud et au Sénégal, et sa famille l'a suivi. De ses parents, Mme Pizzey dit que sa mère était la plus violente physiquement envers elle, et la battait jusqu'à ce que le sang coule sur ses jambes. Elle était cruelle, manipulatrice et avait la langue bien pendue. Le père de Mme Pizzey était peut-être plus direct. C'était un homme violent et en colère qui admirait son propre père violent et en colère. Il était un gros fumeur et un buveur, et refusait de prendre des bains, car il pensait qu'ils le " rendraient faible ". On n'oublie jamais sa forte odeur. Lire aussi : "Pourquoi les hommes violent-ils?" Le sexe violent, une "épidémie silencieuse" liée à la pornographie De retour en Angleterre dans les années 1950, la mère de Mme Pizzey est morte. Et plutôt que de faire enterrer sa femme, M. Carney s'est arrangé pour qu'elle soit étalée sur la table de la salle à manger. Lui et ses enfants regardent le corps chaque soir pendant six jours pour observer la progression de la décomposition. "Je me souviens très bien qu'il y avait du coton qui sortait de son nez", dit Mme Pizzey. Elle a demandé aux voisins de l'aider à enterrer sa mère," mais personne n'a voulu m'aider ". Elle a également trouvé " troublant " le manque de compassion de la communauté à l'égard d'une enfant. Elle déclare : "Je ne serai jamais l'un de ces voisins indifférents qui tournent le dos à ceux qui sont dans le besoin". Un jour, une femme est arrivée avec ses enfants et un corps couvert d'ecchymoses en forme de bottes. "Personne ne veut m'aider", dit-elle. Cette phrase a touché une corde sensible chez Mme Pizzey, qui se souvient avoir ressenti la même chose lorsqu'elle était adolescente. Ainsi, alors que cette première femme enlevait son pull pour montrer sa silhouette émaciée, rouge, noire et bleue de blessures, et prononçait ces mêmes mots désespérés, la Chiswick Women's Aid est née de manière inattendue. Personne ne semblait préparé à l'ampleur de la demande. Des avis ont été placés dans les journaux, indiquant : "Victimes de violence domestique ? Besoin d'aide ?" et un numéro de téléphone. C'est une véritable bouée de sauvetage pour Jenny, une autre des premières clientes. Elle a découpé l'annonce et l'a cachée dans un coin du tapis pour que son mari ne la trouve pas : "Il m'aurait tuée." Elle avait déjà contacté son médecin généraliste, et même son prêtre, pour essayer de trouver un moyen de quitter son mari. On lui a dit "d'embrasser et de se réconcilier" avec l'homme qui l'avait battue, coupée, brûlée, mordue et avait essayé de la noyer. Elle avait presque constamment les yeux noirs et était douloureusement maigre. Ses appels à l'aide ont été ignorés, même si elle a reçu des coups de pied et des coups de poing dans la rue alors qu'elle était lourdement enceinte. Mme Pizzey a ressenti son premier sentiment de "chez soi" lorsqu'elle a été envoyée, avec sa sœur jumelle, à l'école en Angleterre. Pendant les vacances scolaires, elles étaient en pension à St Mary's Guest House, dans le Dorset, où un certain nombre d'enfants dont les parents étaient à l'étranger étaient pris en charge par une Miss Williams, vivant comme une grande famille heureuse et déglinguée. "S'il faisait beau, on nous donnait un panier-repas le matin et on nous laissait courir librement toute la journée. On nous traitait comme des chiots", raconte Mme Pizzey. Cette approche se retrouve dans les refuges. Ils étaient gérés selon des principes communautaires, où chacun mettait la main à la pâte. Le ménage et la garde des enfants étaient assurés par les femmes. Les décisions importantes étaient prises par vote. "Nous avons rempli toutes les places que nous avons ouvertes, dès que nous les avons ouvertes. Nous avions des femmes qui dormaient contre les murs, la tête entre les genoux, et des enfants comme des sardines sur des matelas à même le sol ; nous cuisinions pour tout le monde avec des aliments donnés par des entreprises locales et nous essayions de garder le moral." Les femmes qui sont arrivées au premier centre de Belmont Terrace portaient des brûlures de cigarettes, des échaudures, des traces de morsures et des zones chauves où leurs cheveux avaient été arrachés. Certaines avaient des blessures internes répugnantes causées par d'horribles agressions sexuelles. Lire aussi : Violences domestiques et coronavirus: "je n'ai nulle part où m'échapper"Comment les tâches domestiques ont transformé un homme violent En quelques semaines, 18 femmes et 46 enfants vivaient dans la maison de Chiswick, dormant tête-bêche sur des matelas partagés. L'endroit était peut-être bondé, bruyant et sans espace personnel, mais il était sûr. Un résident de l'époque a déclaré : "La violence elle-même n'est pas aussi mauvaise que la peur. Ne pas savoir dans quel état d'esprit il est quand il arrive de la rue. Ne pas savoir si on va se faire cravacher." Elle est devenue aveugle d'un œil lorsque son mari l'a battue, provoquant un décollement de la rétine. Il ne lui a pas permis d'aller à l'hôpital. Cela aussi, Mme Pizzey l'a ressenti. Elle sait ce que c'est que d'être issu d'un foyer de dominateur. Elle se souvient avoir été "glacée" lorsqu'elle a entendu le signal son père crachant dans le parterre de fleurs juste avant de mettre sa clé dans la serrure. Mais la politique de la porte ouverte du Refuge a rapidement fait que le deux-pièces, deux-appartements à Chiswick était loin d'être suffisant pour de plus en plus de victimes qui viennent souvent avec leurs enfants. Mme Pizzey, alors écrivain mariée à un journaliste de télévision, avait des relations dans les médias qui ont contribué à propulser le problème sous les feux de la rampe. Tous les arrondissements qu'elle a contactés pour obtenir de l'aide ont refusé, alors le groupe a commencé à squatter, prenant possession de toute maison inutilisée. "La police ne pouvait rien faire parce que ce n'était pas illégal à l'époque - et aucun conseil municipal ne voulait avoir à reloger 15 mères et leurs enfants à chaque fois. Nous avons même squatté l'hôtel Palm Court de Richmond, qui compte 47 suites." Mme Pizzey s'est séparée de l'organisation caritative au début des années 1980 après un désaccord portant sur le féminisme et sa conviction qu'il était "anti-homme" et qu'il forçait les femmes à jouer le rôle de victimes. Son enfance était bien présente dans son esprit lorsque "les féministes ont commencé à diaboliser tous les pères", comme elle le dit. Les souvenirs de ses deux parents "m'ont rappelé la vérité : la violence domestique n'est pas une question de genre". "Je n'ai jamais été féministe, car, ayant connu la violence de ma mère, j'ai toujours su que les femmes pouvaient être aussi vicieuses et irresponsables que les hommes." Sa position actuelle sur la violence domestique est que la violence est un problème familial, généralement intergénérationnel, et que les hommes et les femmes en sont tout autant capables et coupables. A regarder sur BBC Afrique : Dans son livre "Prone to Violence", elle affirme qu'une proportion importante de la violence domestique se produit parce que les deux partenaires sont "accros" à l'adrénaline liée à la peur et au fait d'être craint. "Certaines femmes étaient incapables de rester à l'écart de la violence, même si elles prétendaient le vouloir. Elles semblaient condamnées soit à retourner auprès de leur partenaire violent, soit, après l'avoir abandonné, à passer rapidement à un autre homme violent." Aujourd'hui âgée de 82 ans, elle estime que le fait d'assimiler la violence psychologique à la violence "insulte toutes les femmes battues", une position que ne partagent pas les organisations caritatives. Elle est maintenant rédactrice en chef du site web antiféministe A Voice for Men. Elle reste passionnément convaincue de la nécessité d'aider les familles à se remettre de la violence, mais refuse de différencier la responsabilité, selon le sexe. Mme Pizzey pleure toujours ceux qui n'ont pas pu s'échapper. Celles qui n'existent que sur les vieilles photos de groupe de l'association Chiswick Women's Aid. Les femmes manquantes qui n'apparaissent plus que dans les interstices, comme des dents arrachées dans un sourire niais, où l'on voit clairement où elles devraient être. Ce sont celles qui sont reparties, se souvient-elle. En 1974, elle a décrit la "grand-mère battue bien-aimée" du refuge qui avait quitté son mari, agent de change, et avait rejoint le refuge "dans un chaos de mamans et d'enfants, le visage couvert de rides et d'un œil au beurre noir". Plus tard, elle a été battue à mort par son propre fils, qui était lui-même impacté par la violence qu'il avait vue dans le mariage de ses parents, a dit Mme Pizzey. "Je suis en deuil pour elle". Il y avait aussi Rachel, une mère de cinq enfants, qui est retournée vivre dans sa propre maison même après avoir obtenu une injonction contre son mari. Il l'a poignardée à mort la même nuit. Et Bel, étranglée deux semaines après avoir été conquise par les bouquets de fleurs de son mari en larmes et les promesses qui n'étaient que de l'air chaud et de la manipulation. Avec le recul, Mme Pizzey ferait-elle quelque chose de différent ? Elle répond : "Je n'avais pas le choix. Vous savez, une des choses les plus difficiles à apprendre, c'est la paix." | Erin Pizzey : La femme qui voyait plus loin que les ecchymoses En 1971, Erin Pizzey a créé le premier refuge pour victimes de violences domestiques. Pourquoi est-elle aujourd'hui une militante des droits de l'homme ? Il y a cinquante ans, le premier refuge pour "femmes battues" ouvrait ses portes. Il est devenu par la suite le Refuge, le plus grand fournisseur d'aide aux personnes victimes de violence domestique au Royaume-Uni. Erin Pizzey, la femme qui a tout commencé dans une petite maison de l'ouest de Londres, a ensuite élaboré une théorie qui l'a amenée à quitter l'organisation et à décrier le féminisme. Elle fait désormais campagne pour les droits des hommes. Lire aussi : Qui est Malala Yousafzai, la lauréate du prix Nobel de la paix qui vient de se marier ?Le mari d'une femme battue condamné Les cas de femmes assassinées par des inconnus ont tendance à faire la une des journaux, et l'on nous rassure en nous disant que ces circonstances sont très rares. Et c'est vrai. La majorité des femmes assassinées sont tuées par des personnes qu'elles connaissent ; la plupart du temps, par un partenaire ou un ex-partenaire. Il est bien plus probable qu'une femme passe ses derniers instants à se vider de son sang sur le tapis de son salon qu'à se battre contre un agresseur sans nom dans un parc. Pourquoi cela est-il rassurant ? Pour la plupart d'entre nous, fermer la porte d'entrée derrière nous signifie que nous sommes en sécurité. Pour d'autres, cependant, cette porte n'écarte pas le danger, parce qu'il est à l'intérieur. Il y a un demi-siècle, il n'existait aucune disposition légale garantissant qu'une victime de violence domestique puisse rester dans le foyer familial et que l'auteur des faits puisse en sortir. À l'époque, il était de bon ton d'éviter d'attirer l'attention sur une femme qui avait des bleus ou une lèvre fendue, Il n'y a pas de refuges et il est difficile pour une femme de louer un appartement seule, même si elle en a les moyens. La police fermait largement les yeux lorsqu'il s'agissait d'une " simple affaire de ménage ". Alors cette femme, avec son œil au beurre noir, ses côtes cassées et ses brûlures de cigarette, restait sans agir. A lire aussi: "Je veux que vous restiez en colère. Je veux que vous restiez frustrés" dit Obama aux jeunes À l'approche de l'hiver, des rapports font état de famine en Corée du Nord Novembre 1971 était humide et brumeux. Il y a eu un carambolage sur la M1, tuant neuf personnes. Led Zeppelin a sorti Stairway to Heaven, c'est à peu près l'époque où Spaghetti Junction a été ouvert, le septième film de James Bond - Diamonds Are Forever - est sorti, et le premier des livres Mr Men a été publié. Pourtant, il a fallu attendre 20 ans pour que le viol conjugal devienne un crime, 10 ans pour qu'une femme ait le droit d'être servie dans un bar public et trois ans pour que la loi sur l'égalité des chances en matière de crédit soit adoptée, empêchant aux prêteurs d'exiger que les femmes aient des cosignataires masculins pour leurs prêts. C'est dans ce climat que les femmes ont franchi les portes du Chiswick Women's Aid. Elles partagent des expériences communes : la peur, la solitude. Nulle part où aller, personne vers qui se tourner. Un air de résignation brisée. L'une d'entre elles se souvient : "Il m'a étranglée une fois. Il me tenait au bout de notre canapé, il me frappait et tout ce dont je me souvenais à la fin, c'était tout ce sang. Un sang épais et visqueux qui sortait de ma bouche. Il a dit qu'après, il savait que c'était le moment où j'étais entre la vie et la mort. Et ses yeux étaient très froids, très effrayants. Et il souriait." Née en Chine au début de la Seconde Guerre mondiale, fille de parents qui ne s'aimaient pas et n'aimaient pas leurs enfants, Mme Pizzey décrit une enfance troublée et itinérante. Cyril Carney, son père, était un diplomate et un alcoolique. Après la Chine, il a été affecté successivement en Iran, en Afrique du Sud et au Sénégal, et sa famille l'a suivi. De ses parents, Mme Pizzey dit que sa mère était la plus violente physiquement envers elle, et la battait jusqu'à ce que le sang coule sur ses jambes. Elle était cruelle, manipulatrice et avait la langue bien pendue. Le père de Mme Pizzey était peut-être plus direct. C'était un homme violent et en colère qui admirait son propre père violent et en colère. Il était un gros fumeur et un buveur, et refusait de prendre des bains, car il pensait qu'ils le " rendraient faible ". On n'oublie jamais sa forte odeur. Lire aussi : "Pourquoi les hommes violent-ils?" Le sexe violent, une "épidémie silencieuse" liée à la pornographie De retour en Angleterre dans les années 1950, la mère de Mme Pizzey est morte. Et plutôt que de faire enterrer sa femme, M. Carney s'est arrangé pour qu'elle soit étalée sur la table de la salle à manger. Lui et ses enfants regardent le corps chaque soir pendant six jours pour observer la progression de la décomposition. "Je me souviens très bien qu'il y avait du coton qui sortait de son nez", dit Mme Pizzey. Elle a demandé aux voisins de l'aider à enterrer sa mère," mais personne n'a voulu m'aider ". Elle a également trouvé " troublant " le manque de compassion de la communauté à l'égard d'une enfant. Elle déclare : "Je ne serai jamais l'un de ces voisins indifférents qui tournent le dos à ceux qui sont dans le besoin". Un jour, une femme est arrivée avec ses enfants et un corps couvert d'ecchymoses en forme de bottes. "Personne ne veut m'aider", dit-elle. Cette phrase a touché une corde sensible chez Mme Pizzey, qui se souvient avoir ressenti la même chose lorsqu'elle était adolescente. Ainsi, alors que cette première femme enlevait son pull pour montrer sa silhouette émaciée, rouge, noire et bleue de blessures, et prononçait ces mêmes mots désespérés, la Chiswick Women's Aid est née de manière inattendue. Personne ne semblait préparé à l'ampleur de la demande. Des avis ont été placés dans les journaux, indiquant : "Victimes de violence domestique ? Besoin d'aide ?" et un numéro de téléphone. C'est une véritable bouée de sauvetage pour Jenny, une autre des premières clientes. Elle a découpé l'annonce et l'a cachée dans un coin du tapis pour que son mari ne la trouve pas : "Il m'aurait tuée." Elle avait déjà contacté son médecin généraliste, et même son prêtre, pour essayer de trouver un moyen de quitter son mari. On lui a dit "d'embrasser et de se réconcilier" avec l'homme qui l'avait battue, coupée, brûlée, mordue et avait essayé de la noyer. Elle avait presque constamment les yeux noirs et était douloureusement maigre. Ses appels à l'aide ont été ignorés, même si elle a reçu des coups de pied et des coups de poing dans la rue alors qu'elle était lourdement enceinte. Mme Pizzey a ressenti son premier sentiment de "chez soi" lorsqu'elle a été envoyée, avec sa sœur jumelle, à l'école en Angleterre. Pendant les vacances scolaires, elles étaient en pension à St Mary's Guest House, dans le Dorset, où un certain nombre d'enfants dont les parents étaient à l'étranger étaient pris en charge par une Miss Williams, vivant comme une grande famille heureuse et déglinguée. "S'il faisait beau, on nous donnait un panier-repas le matin et on nous laissait courir librement toute la journée. On nous traitait comme des chiots", raconte Mme Pizzey. Cette approche se retrouve dans les refuges. Ils étaient gérés selon des principes communautaires, où chacun mettait la main à la pâte. Le ménage et la garde des enfants étaient assurés par les femmes. Les décisions importantes étaient prises par vote. "Nous avons rempli toutes les places que nous avons ouvertes, dès que nous les avons ouvertes. Nous avions des femmes qui dormaient contre les murs, la tête entre les genoux, et des enfants comme des sardines sur des matelas à même le sol ; nous cuisinions pour tout le monde avec des aliments donnés par des entreprises locales et nous essayions de garder le moral." Les femmes qui sont arrivées au premier centre de Belmont Terrace portaient des brûlures de cigarettes, des échaudures, des traces de morsures et des zones chauves où leurs cheveux avaient été arrachés. Certaines avaient des blessures internes répugnantes causées par d'horribles agressions sexuelles. Lire aussi : Violences domestiques et coronavirus: "je n'ai nulle part où m'échapper"Comment les tâches domestiques ont transformé un homme violent En quelques semaines, 18 femmes et 46 enfants vivaient dans la maison de Chiswick, dormant tête-bêche sur des matelas partagés. L'endroit était peut-être bondé, bruyant et sans espace personnel, mais il était sûr. Un résident de l'époque a déclaré : "La violence elle-même n'est pas aussi mauvaise que la peur. Ne pas savoir dans quel état d'esprit il est quand il arrive de la rue. Ne pas savoir si on va se faire cravacher." Elle est devenue aveugle d'un œil lorsque son mari l'a battue, provoquant un décollement de la rétine. Il ne lui a pas permis d'aller à l'hôpital. Cela aussi, Mme Pizzey l'a ressenti. Elle sait ce que c'est que d'être issu d'un foyer de dominateur. Elle se souvient avoir été "glacée" lorsqu'elle a entendu le signal son père crachant dans le parterre de fleurs juste avant de mettre sa clé dans la serrure. Mais la politique de la porte ouverte du Refuge a rapidement fait que le deux-pièces, deux-appartements à Chiswick était loin d'être suffisant pour de plus en plus de victimes qui viennent souvent avec leurs enfants. Mme Pizzey, alors écrivain mariée à un journaliste de télévision, avait des relations dans les médias qui ont contribué à propulser le problème sous les feux de la rampe. Tous les arrondissements qu'elle a contactés pour obtenir de l'aide ont refusé, alors le groupe a commencé à squatter, prenant possession de toute maison inutilisée. "La police ne pouvait rien faire parce que ce n'était pas illégal à l'époque - et aucun conseil municipal ne voulait avoir à reloger 15 mères et leurs enfants à chaque fois. Nous avons même squatté l'hôtel Palm Court de Richmond, qui compte 47 suites." Mme Pizzey s'est séparée de l'organisation caritative au début des années 1980 après un désaccord portant sur le féminisme et sa conviction qu'il était "anti-homme" et qu'il forçait les femmes à jouer le rôle de victimes. Son enfance était bien présente dans son esprit lorsque "les féministes ont commencé à diaboliser tous les pères", comme elle le dit. Les souvenirs de ses deux parents "m'ont rappelé la vérité : la violence domestique n'est pas une question de genre". "Je n'ai jamais été féministe, car, ayant connu la violence de ma mère, j'ai toujours su que les femmes pouvaient être aussi vicieuses et irresponsables que les hommes." Sa position actuelle sur la violence domestique est que la violence est un problème familial, généralement intergénérationnel, et que les hommes et les femmes en sont tout autant capables et coupables. A regarder sur BBC Afrique : Dans son livre "Prone to Violence", elle affirme qu'une proportion importante de la violence domestique se produit parce que les deux partenaires sont "accros" à l'adrénaline liée à la peur et au fait d'être craint. "Certaines femmes étaient incapables de rester à l'écart de la violence, même si elles prétendaient le vouloir. Elles semblaient condamnées soit à retourner auprès de leur partenaire violent, soit, après l'avoir abandonné, à passer rapidement à un autre homme violent." Aujourd'hui âgée de 82 ans, elle estime que le fait d'assimiler la violence psychologique à la violence "insulte toutes les femmes battues", une position que ne partagent pas les organisations caritatives. Elle est maintenant rédactrice en chef du site web antiféministe A Voice for Men. Elle reste passionnément convaincue de la nécessité d'aider les familles à se remettre de la violence, mais refuse de différencier la responsabilité, selon le sexe. Mme Pizzey pleure toujours ceux qui n'ont pas pu s'échapper. Celles qui n'existent que sur les vieilles photos de groupe de l'association Chiswick Women's Aid. Les femmes manquantes qui n'apparaissent plus que dans les interstices, comme des dents arrachées dans un sourire niais, où l'on voit clairement où elles devraient être. Ce sont celles qui sont reparties, se souvient-elle. En 1974, elle a décrit la "grand-mère battue bien-aimée" du refuge qui avait quitté son mari, agent de change, et avait rejoint le refuge "dans un chaos de mamans et d'enfants, le visage couvert de rides et d'un œil au beurre noir". Plus tard, elle a été battue à mort par son propre fils, qui était lui-même impacté par la violence qu'il avait vue dans le mariage de ses parents, a dit Mme Pizzey. "Je suis en deuil pour elle". Il y avait aussi Rachel, une mère de cinq enfants, qui est retournée vivre dans sa propre maison même après avoir obtenu une injonction contre son mari. Il l'a poignardée à mort la même nuit. Et Bel, étranglée deux semaines après avoir été conquise par les bouquets de fleurs de son mari en larmes et les promesses qui n'étaient que de l'air chaud et de la manipulation. Avec le recul, Mme Pizzey ferait-elle quelque chose de différent ? Elle répond : "Je n'avais pas le choix. Vous savez, une des choses les plus difficiles à apprendre, c'est la paix." | https://www.bbc.com/afrique/monde-59235664 |
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| Coupe du Monde U-17 de la FIFA : le fils de Samuel Eto'o exclu de l'équipe camerounaise | Etienne Eto'o, fils du légendaire Samuel Eto'o, ne participera pas à la Coupe du Monde U-17 de la FIFA au Brésil. Il a été exclu de la liste finale des 21 derniers joueurs de l'équipe du Cameroun, publiée par l'entraîneur Thomas Libiih. Eto'o et l'attaquant romain Barel Fotso font partie d'un groupe de joueurs basés en Europe qui n'ont pas été intégrés dans l'équipe. Eto'o, qui est dans les livres du géant espagnol Mallorca, a rejoint les champions d'Afrique en titre pour un stage d'entraînement à Brasilia. Il a marqué un but dans un match amical contre le Brésil FC. Un décret signé par le président camerounais Paul Biya en septembre 2014 stipule que les équipes U-15 et U-17 du pays doivent être réservées aux joueurs des championnats nationaux. Lire aussi: Kenya : l'Église catholique refuse l'argent des politiciens Football: Giannelli Imbula peut désormais jouer pour la RDC Dans une lettre adressée au président de la Fédération camerounaise de football, Fecafoot, Seidou Mbombo Njoya, le sélectionneur camerounais Thomas Libiih avait déjà exprimé ses inquiétudes quant à l'éligibilité des joueurs étrangers à la Coupe du Monde U-17. Libiih, ancien international camerounais qui a participé à la Coupe du Monde 1990, a également exclu cinq joueurs de son équipe victorieuse de la Coupe des Nations 2019. En tête d'affiche, le milieu de terrain Steve Mvoue, qui a été le capitaine du Cameroun à son deuxième titre continental en avril, pour finalement être sacré meilleur joueur de la compétition. Pour leur deuxième Coupe du Monde, les Camerounais affronteront l'Argentine, l'Espagne et le Tadjikistan dans le Groupe E au Brésil. Le Sénégal, le Nigeria et l'Angola représenteront également l'Afrique à l'événement mondial 2019 qui se tiendra au Brésil du 26 octobre au 17 novembre. Gardiens de but : Ekoi Manfred Mekumba (Académie des Meilleures Etoiles),Tiwa Yvan Lafont (Fondation Tafi), Beubap Mbiadjeu Jacques Bruno (EFBC) Défenseurs : Nang Toni (AS Ngueng), Bere Laoumbo François (Oyili FC), Ndzie Mezama Fabrice (Fondation Tafi), Ze Essono Severn (Academy Ahala), Ngatchou Kamtchouang Ricky (AS Fortuna), Aoudou Moussa (Real Academy New Bell), Ngolna PATRICE (AS Milet) Milieu de terrain : Mvoue Steve Regis (Azur Star), Ben Hamed Ndongo (Dauphine Fc), Dibongue Kingue Gael (AS Milet), Medou Bella Marc Franck (APEJES Mfou), Daouda Amadou (Oyili FC), Onana Etoga Cyril Loic (Academy Hala) Attaquants : Yannick Noah (Sahel FC), Ismaila Seidou (International), Wamba Djuffo Leonel (AS Menoua), Nongoh Samuel Bakia (Dauphine de Douala), Eba Tchecegna Arnold Adrien | Coupe du Monde U-17 de la FIFA : le fils de Samuel Eto'o exclu de l'équipe camerounaise Etienne Eto'o, fils du légendaire Samuel Eto'o, ne participera pas à la Coupe du Monde U-17 de la FIFA au Brésil. Il a été exclu de la liste finale des 21 derniers joueurs de l'équipe du Cameroun, publiée par l'entraîneur Thomas Libiih. Eto'o et l'attaquant romain Barel Fotso font partie d'un groupe de joueurs basés en Europe qui n'ont pas été intégrés dans l'équipe. Eto'o, qui est dans les livres du géant espagnol Mallorca, a rejoint les champions d'Afrique en titre pour un stage d'entraînement à Brasilia. Il a marqué un but dans un match amical contre le Brésil FC. Un décret signé par le président camerounais Paul Biya en septembre 2014 stipule que les équipes U-15 et U-17 du pays doivent être réservées aux joueurs des championnats nationaux. Lire aussi: Kenya : l'Église catholique refuse l'argent des politiciens Football: Giannelli Imbula peut désormais jouer pour la RDC Dans une lettre adressée au président de la Fédération camerounaise de football, Fecafoot, Seidou Mbombo Njoya, le sélectionneur camerounais Thomas Libiih avait déjà exprimé ses inquiétudes quant à l'éligibilité des joueurs étrangers à la Coupe du Monde U-17. Libiih, ancien international camerounais qui a participé à la Coupe du Monde 1990, a également exclu cinq joueurs de son équipe victorieuse de la Coupe des Nations 2019. En tête d'affiche, le milieu de terrain Steve Mvoue, qui a été le capitaine du Cameroun à son deuxième titre continental en avril, pour finalement être sacré meilleur joueur de la compétition. Pour leur deuxième Coupe du Monde, les Camerounais affronteront l'Argentine, l'Espagne et le Tadjikistan dans le Groupe E au Brésil. Le Sénégal, le Nigeria et l'Angola représenteront également l'Afrique à l'événement mondial 2019 qui se tiendra au Brésil du 26 octobre au 17 novembre. Gardiens de but : Ekoi Manfred Mekumba (Académie des Meilleures Etoiles),Tiwa Yvan Lafont (Fondation Tafi), Beubap Mbiadjeu Jacques Bruno (EFBC) Défenseurs : Nang Toni (AS Ngueng), Bere Laoumbo François (Oyili FC), Ndzie Mezama Fabrice (Fondation Tafi), Ze Essono Severn (Academy Ahala), Ngatchou Kamtchouang Ricky (AS Fortuna), Aoudou Moussa (Real Academy New Bell), Ngolna PATRICE (AS Milet) Milieu de terrain : Mvoue Steve Regis (Azur Star), Ben Hamed Ndongo (Dauphine Fc), Dibongue Kingue Gael (AS Milet), Medou Bella Marc Franck (APEJES Mfou), Daouda Amadou (Oyili FC), Onana Etoga Cyril Loic (Academy Hala) Attaquants : Yannick Noah (Sahel FC), Ismaila Seidou (International), Wamba Djuffo Leonel (AS Menoua), Nongoh Samuel Bakia (Dauphine de Douala), Eba Tchecegna Arnold Adrien | https://www.bbc.com/afrique/sports-50098506 |
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| Ligue des Champions: les affiches sont connues | Le tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des champions 2019-2020 a été effectué ce jeudi, à Monaco. Des affiches alléchantes notamment dans le Groupe A où le Paris Saint-Germain sera opposé au Real Madrid. Dans le Groupe D, la Juventus de Cristiano Ronaldo est logée avec l'Atletico Madrid. Dans le groupe B, le Bayern Munich de Philippe Coutinho et Lewandowsky sera notamment opposé à Tottenham de Henry Kane, finaliste malheureux du dernier exercice. Le FC Barcelone partage son groupe avec le Borussia Dortmund, vice-champion d'Allemagne. Le champion en titre Liverpool se disputera les deux première places qualificatives avec Naples du technicien italien Carlo Ancelotti. Enfin, Chelsea devra batailler notamment face à l'Ajax Amsterdam, la surprise de la dernière saison. Lire aussi: Ligue des Champions : réforme boudée Yaya Touré ne jouera pas la Ligue des Champions | Ligue des Champions: les affiches sont connues Le tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des champions 2019-2020 a été effectué ce jeudi, à Monaco. Des affiches alléchantes notamment dans le Groupe A où le Paris Saint-Germain sera opposé au Real Madrid. Dans le Groupe D, la Juventus de Cristiano Ronaldo est logée avec l'Atletico Madrid. Dans le groupe B, le Bayern Munich de Philippe Coutinho et Lewandowsky sera notamment opposé à Tottenham de Henry Kane, finaliste malheureux du dernier exercice. Le FC Barcelone partage son groupe avec le Borussia Dortmund, vice-champion d'Allemagne. Le champion en titre Liverpool se disputera les deux première places qualificatives avec Naples du technicien italien Carlo Ancelotti. Enfin, Chelsea devra batailler notamment face à l'Ajax Amsterdam, la surprise de la dernière saison. Lire aussi: Ligue des Champions : réforme boudée Yaya Touré ne jouera pas la Ligue des Champions | https://www.bbc.com/afrique/sports-49516732 |
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| JO Pékin 2022 : quelle est l'importance du boycott diplomatique des jeux d'hiver ? | Si les préoccupations relatives aux droits de l'homme sont devenues un thème presque constant dans le sport international ces dernières années, peu d'hôtes de grands événements ont suscité autant de controverses que Pékin. Le site des Jeux olympiques d'hiver de 2022 a fait l'objet d'une vague de boycotts diplomatiques de la part de pays comme les États-Unis, l'Australie et la Grande-Bretagne, en raison des nombreuses allégations d'atrocités commises par la Chine à l'encontre de la communauté ouïgoure. Des groupes de défense des droits de l'homme et des gouvernements occidentaux ont accusé la Chine de génocide dans la région du Xinjiang. La Chine nie ces accusations, affirmant que son réseau de camps de détention est destiné à la "rééducation" des Ouïghours et d'autres musulmans. A lire aussi sur BBC Afrique: Les relations sont également tendues en raison de la répression des libertés politiques et des manifestants pro-démocratie à Hong Kong et, plus récemment, des préoccupations liées à la joueuse de tennis Peng Shuai, qui a disparu de la scène publique après avoir accusé un haut responsable du gouvernement chinois d'agression sexuelle. Bien que les autorités chinoises aient critiqué les "spéculations malveillantes" sur son cas, l'inquiétude reste grande à son sujet. Pour les quelques gouvernements occidentaux qui ont déclaré que leurs représentants n'assisteraient pas aux Jeux, une telle décision est un moyen relativement facile d'être considéré comme un reproche, tout en évitant l'étape beaucoup plus controversée consistant à empêcher les athlètes de participer à la compétition par un boycott complet. Cette tactique n'est pas nouvelle. Il y a trois ans, certains pays européens, dont la Grande-Bretagne, ont annoncé un boycott diplomatique de la Coupe du monde de football russe après l'empoisonnement au Novichok de Salisbury. Le risque d'envoyer des hommes politiques à Pékin pour assister aux Jeux est qu'inévitablement, cela serait considéré comme une approbation tacite du gouvernement du président Xi Jinping, pour qui l'événement est une question de prestige important. Si la Chine a accusé les États-Unis d'utiliser les Jeux à des fins de manipulation politique et a promis de prendre des "contre-mesures résolues", il est peu probable qu'elle ait été trop consternée, voire surprise, d'autant que des pays comme l'Italie et la France ont refusé de se joindre au boycott, le président Macron le qualifiant de "symbolique et insignifiant". Il est certain que cela ne changera pas grand-chose au spectacle de l'événement pour ceux qui se trouvent dans les salles ou qui le regardent de loin. Si la coalition des groupes de défense des droits des Tibétains, des Ouïghours, des Mongols du Sud, des Hongkongais et des Taïwanais qui composent la campagne #NoBeijing2022 s'est félicitée des boycotts diplomatiques, de nombreux militants estiment qu'ils ne vont pas assez loin et que les athlètes eux-mêmes, les entreprises sponsors et les principaux diffuseurs doivent également agir si l'on veut réellement faire pression sur la Chine. Certains s'interrogent : si un boycott total n'est pas approprié aujourd'hui, dans un pays qui est accusé de génocide, quand le sera-t-il un jour ? En effet, la Women's Tennis Association (WTA) a été largement félicitée en Occident pour avoir effectivement boycotté la Chine en suspendant tous les tournois qui s'y déroulaient en réponse aux questions persistantes sur l'état de santé de Peng Shuai, un exemple rare d'organisme sportif prêt à prendre une telle position contre un pays qui représente un marché commercial essentiel. Refuser de participer aux Jeux olympiques contribuerait peut-être davantage à sensibiliser le public aux violations dont la Chine est accusée, et y participer risquerait de paraître complice - mais cela semblerait également très injuste pour des athlètes innocents qui ont passé des années à se préparer à une telle occasion. Ceux qui s'opposent à une telle mesure insistent sur le fait que les boycotts des Jeux de 1980 et 1984 pendant la guerre froide n'ont eu qu'un impact politique minime, les athlètes étant en fin de compte les seuls à avoir été punis. D'autres, en revanche, citent les boycotts sportifs de l'Afrique du Sud de l'apartheid dans les années 1970 et 1980 comme preuve qu'une telle approche peut jouer un rôle crucial pour faire pression sur les dirigeants d'un pays. Certains retournent cet argument dans tous les sens, en insistant sur le fait que s'engager dans une compétition sportive, plutôt que de boycotter, offre l'opportunité d'une diplomatie sportive précieuse, et implique une surveillance internationale, ce qui peut aboutir à un changement positif. C'est un argument que la FA utilise lorsqu'elle est interrogée sur sa participation à la Coupe du monde 2022 au Qatar, où, malgré les réformes, les droits des travailleurs restent une préoccupation majeure pour les organisations de défense des droits de l'homme et où l'homosexualité est illégale. A regarder sur BBC Afrique: "Notre point de vue reste que le changement est mieux réalisé en travaillant en collaboration avec d'autres afin que nous puissions continuer à poser les bonnes questions tout en gardant toujours à l'esprit que nous avons également nos propres défis en matière de droits de l'homme dans ce pays", a déclaré l'instance dirigeante dans un récent communiqué. "En tant qu'héritage de la prochaine Coupe du monde, nous voyons également l'opportunité d'un dialogue et d'un engagement qui peuvent conduire à un réel changement au-delà des frontières du Qatar et dans les pays voisins de la région où il y a aussi encore des défis en matière de droits de l'homme." Tout le monde n'est pas d'accord. Il semble qu'il n'y ait guère de signes de progrès en Chine après les Jeux d'été de Pékin en 2008, ni en Russie après l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2014 et de la Coupe du monde de 2018. Mais si les athlètes, les gouvernements et les amateurs de sport ne semblent guère enclins à boycotter complètement Pékin 2022, les concurrents pourraient-ils encore faire la différence une fois sur place ? Ce ne serait pas surprenant étant donné le regain d'activisme de ces dernières années, avec de plus en plus d'athlètes s'exprimant sur une série de questions sociales, du racisme aux droits des femmes, en passant par la santé mentale et l'environnement. Bien qu'elle ait été récemment assouplie, la règle 50 du CIO restreint toujours sérieusement ce que les olympiens peuvent dire ou faire pendant l'événement, interdisant toute forme de protestation, de manifestation ou de propagande politique sur le podium, lors des cérémonies officielles ou sur le terrain de jeu. La liberté de parole est autorisée dans les zones de presse, les zones mixtes et sur les médias sociaux, mais on peut se demander si les athlètes saisiront cette opportunité dans un pays critiqué pour sa censure et l'intimidation des journalistes étrangers. Surtout après que le président de la WTA, Steve Simon, a récemment déclaré qu'il était "grandement préoccupé par les risques que tous nos joueurs et notre personnel pourraient encourir si nous devions organiser des événements en Chine en 2022." Il semble en tout cas que les autorités chinoises ne prennent pas en grippe les condamnations des stars du sport. Enes Kanter, star du basket-ball des Boston Celtics, a déclenché une vive réaction lorsqu'il a critiqué le président Xi et exprimé son soutien au mouvement pour un Tibet libre en octobre. Son nom a été bloqué sur le site de médias sociaux chinois Weibo, et la diffusion des matchs des Celtics aurait été annulée. De même, un match d'Arsenal a été retiré de la télévision d'État chinoise en 2019 après que son ancien milieu de terrain Mesut Ozil a souligné le traitement des Ouïghours. De nombreux groupes de défense des droits de l'homme ont imploré le CIO de trouver un nouveau lieu pour l'événement. À ce stade avancé, il n'y a bien sûr aucune chance que cela se produise. Mais l'intense controverse entourant Pékin 2022 a renforcé la surveillance du choix des hôtes par l'organisation et de ses relations avec eux. D'autres articles sur BBC Afrique: Human Rights Watch a récemment accusé le CIO de "collaboration" avec les Chinois après que son président, Thomas Bach, a tenu un appel vidéo avec Mme Peng, triple championne olympique, dans le but d'apaiser les inquiétudes. Le CIO a rejeté cette accusation et a défendu son recours à la "diplomatie discrète". Mais beaucoup auront été troublés par le fait que, lorsqu'on lui a demandé comment le bilan de la Chine en matière de droits de l'homme était compatible avec les valeurs olympiques, Dick Pound, le plus ancien membre du conseil d'administration du CIO, a déclaré qu'il ne regrettait pas que Pékin ait été choisie comme hôte et qu'il "n'était pas au courant" des atrocités présumées, malgré les preuves de plus en plus nombreuses. "Vous pouvez me reprocher autant que vous voulez de ne pas être au courant, mais je n'en suis pas sûr", a-t-il déclaré lundi à Deutschlandfunk Sport. Le CIO, a-t-il ajouté, "n'a aucun rôle à jouer pour provoquer un changement politique... lorsque nous attribuons les Jeux à un pays, nous ne le faisons pas pour indiquer que nous soutenons les objectifs politiques de ce pays." Les critiques rejettent fermement l'insistance du CIO à dire qu'il est entièrement neutre et qu'il est au-dessus de la politique. Ils pointent, par exemple, les pourparlers que l'organisation a facilités entre la Corée du Nord et la Corée du Sud en 2018. Et la façon dont le président Vladimir Poutine espérait utiliser Sotchi 2014 pour projeter au monde la puissance de la Russie et la sienne. Ce qui est certain, c'est que si les athlètes n'ont pas choisi Pékin pour accueillir les Jeux, ce sont eux qui, à mesure que les tensions géopolitiques augmentent, sont confrontés à de nouvelles questions sur le bien-fondé de concourir dans cette ville et doivent décider de ce qu'ils doivent faire une fois arrivés. Beaucoup ont le sentiment d'avoir été placés dans une situation impossible. | JO Pékin 2022 : quelle est l'importance du boycott diplomatique des jeux d'hiver ? Si les préoccupations relatives aux droits de l'homme sont devenues un thème presque constant dans le sport international ces dernières années, peu d'hôtes de grands événements ont suscité autant de controverses que Pékin. Le site des Jeux olympiques d'hiver de 2022 a fait l'objet d'une vague de boycotts diplomatiques de la part de pays comme les États-Unis, l'Australie et la Grande-Bretagne, en raison des nombreuses allégations d'atrocités commises par la Chine à l'encontre de la communauté ouïgoure. Des groupes de défense des droits de l'homme et des gouvernements occidentaux ont accusé la Chine de génocide dans la région du Xinjiang. La Chine nie ces accusations, affirmant que son réseau de camps de détention est destiné à la "rééducation" des Ouïghours et d'autres musulmans. A lire aussi sur BBC Afrique: Les relations sont également tendues en raison de la répression des libertés politiques et des manifestants pro-démocratie à Hong Kong et, plus récemment, des préoccupations liées à la joueuse de tennis Peng Shuai, qui a disparu de la scène publique après avoir accusé un haut responsable du gouvernement chinois d'agression sexuelle. Bien que les autorités chinoises aient critiqué les "spéculations malveillantes" sur son cas, l'inquiétude reste grande à son sujet. Pour les quelques gouvernements occidentaux qui ont déclaré que leurs représentants n'assisteraient pas aux Jeux, une telle décision est un moyen relativement facile d'être considéré comme un reproche, tout en évitant l'étape beaucoup plus controversée consistant à empêcher les athlètes de participer à la compétition par un boycott complet. Cette tactique n'est pas nouvelle. Il y a trois ans, certains pays européens, dont la Grande-Bretagne, ont annoncé un boycott diplomatique de la Coupe du monde de football russe après l'empoisonnement au Novichok de Salisbury. Le risque d'envoyer des hommes politiques à Pékin pour assister aux Jeux est qu'inévitablement, cela serait considéré comme une approbation tacite du gouvernement du président Xi Jinping, pour qui l'événement est une question de prestige important. Si la Chine a accusé les États-Unis d'utiliser les Jeux à des fins de manipulation politique et a promis de prendre des "contre-mesures résolues", il est peu probable qu'elle ait été trop consternée, voire surprise, d'autant que des pays comme l'Italie et la France ont refusé de se joindre au boycott, le président Macron le qualifiant de "symbolique et insignifiant". Il est certain que cela ne changera pas grand-chose au spectacle de l'événement pour ceux qui se trouvent dans les salles ou qui le regardent de loin. Si la coalition des groupes de défense des droits des Tibétains, des Ouïghours, des Mongols du Sud, des Hongkongais et des Taïwanais qui composent la campagne #NoBeijing2022 s'est félicitée des boycotts diplomatiques, de nombreux militants estiment qu'ils ne vont pas assez loin et que les athlètes eux-mêmes, les entreprises sponsors et les principaux diffuseurs doivent également agir si l'on veut réellement faire pression sur la Chine. Certains s'interrogent : si un boycott total n'est pas approprié aujourd'hui, dans un pays qui est accusé de génocide, quand le sera-t-il un jour ? En effet, la Women's Tennis Association (WTA) a été largement félicitée en Occident pour avoir effectivement boycotté la Chine en suspendant tous les tournois qui s'y déroulaient en réponse aux questions persistantes sur l'état de santé de Peng Shuai, un exemple rare d'organisme sportif prêt à prendre une telle position contre un pays qui représente un marché commercial essentiel. Refuser de participer aux Jeux olympiques contribuerait peut-être davantage à sensibiliser le public aux violations dont la Chine est accusée, et y participer risquerait de paraître complice - mais cela semblerait également très injuste pour des athlètes innocents qui ont passé des années à se préparer à une telle occasion. Ceux qui s'opposent à une telle mesure insistent sur le fait que les boycotts des Jeux de 1980 et 1984 pendant la guerre froide n'ont eu qu'un impact politique minime, les athlètes étant en fin de compte les seuls à avoir été punis. D'autres, en revanche, citent les boycotts sportifs de l'Afrique du Sud de l'apartheid dans les années 1970 et 1980 comme preuve qu'une telle approche peut jouer un rôle crucial pour faire pression sur les dirigeants d'un pays. Certains retournent cet argument dans tous les sens, en insistant sur le fait que s'engager dans une compétition sportive, plutôt que de boycotter, offre l'opportunité d'une diplomatie sportive précieuse, et implique une surveillance internationale, ce qui peut aboutir à un changement positif. C'est un argument que la FA utilise lorsqu'elle est interrogée sur sa participation à la Coupe du monde 2022 au Qatar, où, malgré les réformes, les droits des travailleurs restent une préoccupation majeure pour les organisations de défense des droits de l'homme et où l'homosexualité est illégale. A regarder sur BBC Afrique: "Notre point de vue reste que le changement est mieux réalisé en travaillant en collaboration avec d'autres afin que nous puissions continuer à poser les bonnes questions tout en gardant toujours à l'esprit que nous avons également nos propres défis en matière de droits de l'homme dans ce pays", a déclaré l'instance dirigeante dans un récent communiqué. "En tant qu'héritage de la prochaine Coupe du monde, nous voyons également l'opportunité d'un dialogue et d'un engagement qui peuvent conduire à un réel changement au-delà des frontières du Qatar et dans les pays voisins de la région où il y a aussi encore des défis en matière de droits de l'homme." Tout le monde n'est pas d'accord. Il semble qu'il n'y ait guère de signes de progrès en Chine après les Jeux d'été de Pékin en 2008, ni en Russie après l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2014 et de la Coupe du monde de 2018. Mais si les athlètes, les gouvernements et les amateurs de sport ne semblent guère enclins à boycotter complètement Pékin 2022, les concurrents pourraient-ils encore faire la différence une fois sur place ? Ce ne serait pas surprenant étant donné le regain d'activisme de ces dernières années, avec de plus en plus d'athlètes s'exprimant sur une série de questions sociales, du racisme aux droits des femmes, en passant par la santé mentale et l'environnement. Bien qu'elle ait été récemment assouplie, la règle 50 du CIO restreint toujours sérieusement ce que les olympiens peuvent dire ou faire pendant l'événement, interdisant toute forme de protestation, de manifestation ou de propagande politique sur le podium, lors des cérémonies officielles ou sur le terrain de jeu. La liberté de parole est autorisée dans les zones de presse, les zones mixtes et sur les médias sociaux, mais on peut se demander si les athlètes saisiront cette opportunité dans un pays critiqué pour sa censure et l'intimidation des journalistes étrangers. Surtout après que le président de la WTA, Steve Simon, a récemment déclaré qu'il était "grandement préoccupé par les risques que tous nos joueurs et notre personnel pourraient encourir si nous devions organiser des événements en Chine en 2022." Il semble en tout cas que les autorités chinoises ne prennent pas en grippe les condamnations des stars du sport. Enes Kanter, star du basket-ball des Boston Celtics, a déclenché une vive réaction lorsqu'il a critiqué le président Xi et exprimé son soutien au mouvement pour un Tibet libre en octobre. Son nom a été bloqué sur le site de médias sociaux chinois Weibo, et la diffusion des matchs des Celtics aurait été annulée. De même, un match d'Arsenal a été retiré de la télévision d'État chinoise en 2019 après que son ancien milieu de terrain Mesut Ozil a souligné le traitement des Ouïghours. De nombreux groupes de défense des droits de l'homme ont imploré le CIO de trouver un nouveau lieu pour l'événement. À ce stade avancé, il n'y a bien sûr aucune chance que cela se produise. Mais l'intense controverse entourant Pékin 2022 a renforcé la surveillance du choix des hôtes par l'organisation et de ses relations avec eux. D'autres articles sur BBC Afrique: Human Rights Watch a récemment accusé le CIO de "collaboration" avec les Chinois après que son président, Thomas Bach, a tenu un appel vidéo avec Mme Peng, triple championne olympique, dans le but d'apaiser les inquiétudes. Le CIO a rejeté cette accusation et a défendu son recours à la "diplomatie discrète". Mais beaucoup auront été troublés par le fait que, lorsqu'on lui a demandé comment le bilan de la Chine en matière de droits de l'homme était compatible avec les valeurs olympiques, Dick Pound, le plus ancien membre du conseil d'administration du CIO, a déclaré qu'il ne regrettait pas que Pékin ait été choisie comme hôte et qu'il "n'était pas au courant" des atrocités présumées, malgré les preuves de plus en plus nombreuses. "Vous pouvez me reprocher autant que vous voulez de ne pas être au courant, mais je n'en suis pas sûr", a-t-il déclaré lundi à Deutschlandfunk Sport. Le CIO, a-t-il ajouté, "n'a aucun rôle à jouer pour provoquer un changement politique... lorsque nous attribuons les Jeux à un pays, nous ne le faisons pas pour indiquer que nous soutenons les objectifs politiques de ce pays." Les critiques rejettent fermement l'insistance du CIO à dire qu'il est entièrement neutre et qu'il est au-dessus de la politique. Ils pointent, par exemple, les pourparlers que l'organisation a facilités entre la Corée du Nord et la Corée du Sud en 2018. Et la façon dont le président Vladimir Poutine espérait utiliser Sotchi 2014 pour projeter au monde la puissance de la Russie et la sienne. Ce qui est certain, c'est que si les athlètes n'ont pas choisi Pékin pour accueillir les Jeux, ce sont eux qui, à mesure que les tensions géopolitiques augmentent, sont confrontés à de nouvelles questions sur le bien-fondé de concourir dans cette ville et doivent décider de ce qu'ils doivent faire une fois arrivés. Beaucoup ont le sentiment d'avoir été placés dans une situation impossible. | https://www.bbc.com/afrique/monde-59668100 |
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| Coronavirus - Confinée à Pékin : les peurs, angoisses et espoirs d’une jeune Congolaise | Confinée depuis janvier à cause de l'épidémie de Covid-19 due au coronavirus en Chine, berceau de l'épidémie, Christelle Ndaya raconte son vécu, son quotidien, ses peurs, ses découvertes personnelles et insiste sur le respect des mesures imposées pour ne pas être contaminée par le virus. Pour elle "c'est une question d'adaptation". Le coronavirus a été détecté pour la première fois dans la ville de Wuhan, en Chine, fin 2019. Aujourd'hui, la vie reprend peu à peu son cours au pays du Soleil levant. D'origine congolaise, Christelle Ndaya vivait au Sénégal avant de s'installer il y a bientôt 5 ans a plus de 10 000 kilomètres de sa famille, à Pékin. Elle s'y est créé un vaste réseau d'amis et menait une vie très active, en plus de son travail de journaliste dans les médias locaux. Voici son témoignage. "Je vis l'état d'urgence ici à Pékin un peu plus calmement qu'au début parce que nous sommes en confinement depuis la fin du mois de janvier et cela se poursuit toujours. Bien que Wuhan, l'épicentre a rouvert ses frontières, dans certaines villes le confinement est toujours de rigueur. Au début du confinement lorsqu'on nous a dit qu'il ne fallait plus sortir, on était anxieux car on pensait qu'on n'arriverait jamais à tenir, à vivre seuls, isolés des amis, isolés de tout le monde. Mais au fur et à mesure on s'est rendu compte qu'il est possible de vivre en confinement. On a compris aujourd'hui que si nous respectons les mesures, si nous appliquons à la lettre ce qui nous a été demandé de faire, nous ne risquons pas d'être contaminés par ce virus. Au début ce virus était très méconnu. On ne savait rien. On se méfiait de tout et de rien. Après plusieurs mois, on a su s'adapter à cette situation qui n'est pas du tout facile. C'était une question d'adaptation. Les mesures mises en place pour faire face au coronavirus en Chine nous affectent personnellement. D'abord, on ne sort qu'en cas de besoin parce que la plupart des commerces ouverts sont des supermarchés, des lieux où les personnes peuvent se ravitailler et les pharmacies. Tout ce qui est lieu de divertissement, pubs, bars, restaurants, cinémas théâtres… sont fermés. Les parcs sont tous fermés. Ces mesures on les accepte mais nous avons quand même peur parce que quand on sort, on ne sait pas si on reviendra en bonne santé. Les masques sont obligatoires certes mais nous nous rendons dans les grandes surfaces où nous sommes en contact avec les vendeurs et peut-être avec d'autres clients. Et comme vous le savez tous, c'est un virus qui se propage très rapidement. Quand nous sortons, nous avons accès libre mais au retour, la température est prise automatiquement avant d'accéder à nos appartements. Si tout est normal, si le masque est en placé, on nous laisse entrer. Ce moment-là est toujours un moment d'angoisse pour moi. Je me dis, OK je suis sortie saine mais je ne sais pas si je pourrais rentrer chez moi et dormir tranquillement. Je suis sortie pour faire des courses mais je ne sais pas si je suis revenue avec le virus. Cette anxiété et cette peur sont constantes. Même à la maison, on n'est pas toujours en sécurité car les voisins ont le droit d'appeler l'ambulance. On avait reçu des messages disant 'si vous entendez l'un de vos voisins tousser pendant 5 minutes, vous avez le droit d'appeler l'ambulance'. Vous vous rendez compte ? Alors il faut bien contrôler ce qu'on fait et tous nos comportements. Il ne faut pas manger trop de poivre car si tu éternues, ton voisin va appeler l'ambulance et tu partiras à l'hôpital et même si tu n'as rien, tu seras peut-être contaminée. Autour de nous, il y a de gens qui ont fait des crises d'angoisse. Ma voisine Kenyane revenait de vacances. Malheureusement elle a trouvé que le système de quarantaine avait été imposé et elle ne s'était pas adaptée psychologiquement. La première nuit ça allait mais la deuxième nuit elle a commencé à avoir des vertiges, elle était claustrophobe, elle n'a pas tenu, elle se sentait mal donc on a appelé l'ambulance qui est venue et l'a emmenée au labo. A l'hôpital, on lui a fait pas mal de tests mais finalement c'était plus de peur que de mal. Donc ça nous affecte nous qui sommes sains et saufs, nous qui n'avons rien. On se dit peut-être que si je pense trop à cette chose, ça risque de m'arriver. Mais comment ne pas penser dans ce contexte ? Tout ceci était très difficile au début parce qu'on se demandait comment on allait tenir entre quatre murs pendant toute une journée. Et au fur et à mesure que les jours et les semaines passaient, on s'est dit que c'était réellement possible en s'occupant. S'occuper. Faire des choses pour ne pas penser à cette situation parce que c'est une psychose. Les gens ont peur de sortir, on a tous peur. Mais pour chasser cette angoisse je m'occupe avec mon travail ensuite je fais quelques tâches ménagères et après ça, pas vraiment grand-chose. En temps normal je me réveillais à 6h00 pour quitter la maison à 7h30 et arriver au boulot avant 8h00. Maintenant, avec le confinement, je peux prolonger mon sommeil. On a perdu la notion du temps. Il faut dire que les horaires de travail sont aménagés et allégés, donc il n'y a pas de réelle pression puisqu'on est en télétravail. On est libre mais on peut quelque fois déborder ou arrêter plus tôt selon son état d'esprit. J'ai constaté que je déborde très souvent. Au lieu de m'arrêter à l'heure, souvent je dépasse de 2 à 3 heures. De nature, je suis une personne très active, qui bouge beaucoup, qui aime découvrir et qui est presque tout le temps dans des programmes ou des expos. Ici, les étrangers ont l'habitude de se côtoyer entre eux donc il y a pas mal de rencontres organisées - un diner, une visite, un restaurant à découvrir, une montagne à escalader, un parc à voir, c'est une ville où il y a toujours quelque chose à faire. Aujourd'hui, toutes nos activités sont réduites, elles sont presque inexistantes. Ça modifie notre rythme de vie. Après cela, il y a des tâches ménagères. Il y a pas mal de choses à faire, la lessive, passer la serpillière etc car parmi les recommandations on nous a dit de bien aérer les pièces, de bien nettoyer. Donc il y a pas mal de petites tâches ménagères que je fais ici à la maison. Je suis célibataire pour le moment. Je n'ai pas d'amoureux ici. Je vis seule mais en ce moment on ressent le besoin d'être en compagnie. On ressent ce besoin d'avoir quelqu'un près de soi car on se dit : 'je suis seule, si jamais il m'arrivait quelque chose la nuit ?' Ou si je ne me sens pas bien, au moins il y aurait une personne qui pourrait m'emmener à l'hôpital ou prendre soin de moi. C'est dans ces moments qu'on ressent l'importance et l'utilité d'avoir quelqu'un a ses côtés. Le plus dur c'est de ne pas céder à la panique. Alors on essaie de chasser ces pensées et de garder le positif. Pour combler j'appelle mes sœurs, ma famille au Sénégal et je passe mon temps à causer avec mes neveux qui me racontent leur quotidien, on parle, on rigole… ça me change un peu les idées. Et ça me plonge dans leur univers. Je sens comme si j'étais avec eux et nous parlons vraiment de tout et de rien, du quotidien, de ce qu'on a mangé. A lire aussi : Pour m'occuper j'ai opté pour la lecture. Il y a pas mal de livres que j'avais acheté qui était en stand-by donc j'en ai profité pour lire. Pour beaucoup lire. Des livres bien volumineux. Ça nous fait voyager, ça nous emmène dans un autre univers, ça nous fait un peu oublier la situation actuelle. Et aussi j'ai suivi beaucoup de films africains dont j'avais les titres que j'avais peut-être oubliés. Ou que je n'avais jamais vus. C'est vraiment une occasion pour moi de redécouvrir le cinéma africain. J'ai revu 'Madame Brouette', j'ai revu des films de Djibril Diop Mambéty, j'ai revu 'La vie est belle' de Papa Wemba. Ça m'a permis de réapprendre plus sur le cinéma africain puisque c'est ma passion. Ce qu'on ne peut plus faire ? Il y a beaucoup de choses qu'on aurait aimé faire et qu'on ne peut plus faire. En tant qu'africaine, c'est pas du tout facile pour l'entretient de nos cheveux. La coiffeuse qui avait l'habitude de me faire des tresses a fermé boutique. Je lui avais même proposé de se voir ou de me rendre visite pour me tresser parce que c'est insupportable, je n'en peux plus. Mais bon, impossible de tricher. Chaque résident a sa carte et avant d'entrer dans l'immeuble, on vérifie le numéro et une personne de l'extérieur ne peut pas accéder à ton appartement. C'est clos, c'est fermé, c'est bouclé. On a vraiment l'impression d'être très isolées de la société. On a dû faire avec mais je ne me suis pas fait tresser depuis très longtemps. Je suis allée sur YouTube et j'ai vu quelques tutos pour entretenir mes cheveux afro et je me sers de ça, je suis un peu les instructions. Mais ça me manque. Personnellement j'adore du shopping et c'est vraiment quelque chose qui me manque énormément. On se contente parfois d'aller sur les sites regarder un peu pour savoir ce qu'il se passe. Il ne se passe pas grand-chose mais bon on fait semblant ! On se leurre, je l'avoue Alors je vais sur les sites internet, je regarde, je rêve et je reviens sur terre. Nous sommes toujours en confinement mais on refuse de flancher, on reste fortes, on reste dynamiques, très positives et on essaie de prendre des forces auprès de sa famille, auprès de mes proches avec qui je passe de longues heures au téléphone à parler, à communiquer. Mon plus grand stress, ma plus grande peur c'était de flancher dans une crise de panique. On espère que cette période très difficile passera, il y a tant de personnes qui attendent beaucoup de nous donc nous ne devons pas flancher pour que cette période ne puisse pas nous écraser. Mais ce n'est pas facile quand on vit dans un pays étranger, qu'on est seule et qu'on est une femme." | Coronavirus - Confinée à Pékin : les peurs, angoisses et espoirs d’une jeune Congolaise Confinée depuis janvier à cause de l'épidémie de Covid-19 due au coronavirus en Chine, berceau de l'épidémie, Christelle Ndaya raconte son vécu, son quotidien, ses peurs, ses découvertes personnelles et insiste sur le respect des mesures imposées pour ne pas être contaminée par le virus. Pour elle "c'est une question d'adaptation". Le coronavirus a été détecté pour la première fois dans la ville de Wuhan, en Chine, fin 2019. Aujourd'hui, la vie reprend peu à peu son cours au pays du Soleil levant. D'origine congolaise, Christelle Ndaya vivait au Sénégal avant de s'installer il y a bientôt 5 ans a plus de 10 000 kilomètres de sa famille, à Pékin. Elle s'y est créé un vaste réseau d'amis et menait une vie très active, en plus de son travail de journaliste dans les médias locaux. Voici son témoignage. "Je vis l'état d'urgence ici à Pékin un peu plus calmement qu'au début parce que nous sommes en confinement depuis la fin du mois de janvier et cela se poursuit toujours. Bien que Wuhan, l'épicentre a rouvert ses frontières, dans certaines villes le confinement est toujours de rigueur. Au début du confinement lorsqu'on nous a dit qu'il ne fallait plus sortir, on était anxieux car on pensait qu'on n'arriverait jamais à tenir, à vivre seuls, isolés des amis, isolés de tout le monde. Mais au fur et à mesure on s'est rendu compte qu'il est possible de vivre en confinement. On a compris aujourd'hui que si nous respectons les mesures, si nous appliquons à la lettre ce qui nous a été demandé de faire, nous ne risquons pas d'être contaminés par ce virus. Au début ce virus était très méconnu. On ne savait rien. On se méfiait de tout et de rien. Après plusieurs mois, on a su s'adapter à cette situation qui n'est pas du tout facile. C'était une question d'adaptation. Les mesures mises en place pour faire face au coronavirus en Chine nous affectent personnellement. D'abord, on ne sort qu'en cas de besoin parce que la plupart des commerces ouverts sont des supermarchés, des lieux où les personnes peuvent se ravitailler et les pharmacies. Tout ce qui est lieu de divertissement, pubs, bars, restaurants, cinémas théâtres… sont fermés. Les parcs sont tous fermés. Ces mesures on les accepte mais nous avons quand même peur parce que quand on sort, on ne sait pas si on reviendra en bonne santé. Les masques sont obligatoires certes mais nous nous rendons dans les grandes surfaces où nous sommes en contact avec les vendeurs et peut-être avec d'autres clients. Et comme vous le savez tous, c'est un virus qui se propage très rapidement. Quand nous sortons, nous avons accès libre mais au retour, la température est prise automatiquement avant d'accéder à nos appartements. Si tout est normal, si le masque est en placé, on nous laisse entrer. Ce moment-là est toujours un moment d'angoisse pour moi. Je me dis, OK je suis sortie saine mais je ne sais pas si je pourrais rentrer chez moi et dormir tranquillement. Je suis sortie pour faire des courses mais je ne sais pas si je suis revenue avec le virus. Cette anxiété et cette peur sont constantes. Même à la maison, on n'est pas toujours en sécurité car les voisins ont le droit d'appeler l'ambulance. On avait reçu des messages disant 'si vous entendez l'un de vos voisins tousser pendant 5 minutes, vous avez le droit d'appeler l'ambulance'. Vous vous rendez compte ? Alors il faut bien contrôler ce qu'on fait et tous nos comportements. Il ne faut pas manger trop de poivre car si tu éternues, ton voisin va appeler l'ambulance et tu partiras à l'hôpital et même si tu n'as rien, tu seras peut-être contaminée. Autour de nous, il y a de gens qui ont fait des crises d'angoisse. Ma voisine Kenyane revenait de vacances. Malheureusement elle a trouvé que le système de quarantaine avait été imposé et elle ne s'était pas adaptée psychologiquement. La première nuit ça allait mais la deuxième nuit elle a commencé à avoir des vertiges, elle était claustrophobe, elle n'a pas tenu, elle se sentait mal donc on a appelé l'ambulance qui est venue et l'a emmenée au labo. A l'hôpital, on lui a fait pas mal de tests mais finalement c'était plus de peur que de mal. Donc ça nous affecte nous qui sommes sains et saufs, nous qui n'avons rien. On se dit peut-être que si je pense trop à cette chose, ça risque de m'arriver. Mais comment ne pas penser dans ce contexte ? Tout ceci était très difficile au début parce qu'on se demandait comment on allait tenir entre quatre murs pendant toute une journée. Et au fur et à mesure que les jours et les semaines passaient, on s'est dit que c'était réellement possible en s'occupant. S'occuper. Faire des choses pour ne pas penser à cette situation parce que c'est une psychose. Les gens ont peur de sortir, on a tous peur. Mais pour chasser cette angoisse je m'occupe avec mon travail ensuite je fais quelques tâches ménagères et après ça, pas vraiment grand-chose. En temps normal je me réveillais à 6h00 pour quitter la maison à 7h30 et arriver au boulot avant 8h00. Maintenant, avec le confinement, je peux prolonger mon sommeil. On a perdu la notion du temps. Il faut dire que les horaires de travail sont aménagés et allégés, donc il n'y a pas de réelle pression puisqu'on est en télétravail. On est libre mais on peut quelque fois déborder ou arrêter plus tôt selon son état d'esprit. J'ai constaté que je déborde très souvent. Au lieu de m'arrêter à l'heure, souvent je dépasse de 2 à 3 heures. De nature, je suis une personne très active, qui bouge beaucoup, qui aime découvrir et qui est presque tout le temps dans des programmes ou des expos. Ici, les étrangers ont l'habitude de se côtoyer entre eux donc il y a pas mal de rencontres organisées - un diner, une visite, un restaurant à découvrir, une montagne à escalader, un parc à voir, c'est une ville où il y a toujours quelque chose à faire. Aujourd'hui, toutes nos activités sont réduites, elles sont presque inexistantes. Ça modifie notre rythme de vie. Après cela, il y a des tâches ménagères. Il y a pas mal de choses à faire, la lessive, passer la serpillière etc car parmi les recommandations on nous a dit de bien aérer les pièces, de bien nettoyer. Donc il y a pas mal de petites tâches ménagères que je fais ici à la maison. Je suis célibataire pour le moment. Je n'ai pas d'amoureux ici. Je vis seule mais en ce moment on ressent le besoin d'être en compagnie. On ressent ce besoin d'avoir quelqu'un près de soi car on se dit : 'je suis seule, si jamais il m'arrivait quelque chose la nuit ?' Ou si je ne me sens pas bien, au moins il y aurait une personne qui pourrait m'emmener à l'hôpital ou prendre soin de moi. C'est dans ces moments qu'on ressent l'importance et l'utilité d'avoir quelqu'un a ses côtés. Le plus dur c'est de ne pas céder à la panique. Alors on essaie de chasser ces pensées et de garder le positif. Pour combler j'appelle mes sœurs, ma famille au Sénégal et je passe mon temps à causer avec mes neveux qui me racontent leur quotidien, on parle, on rigole… ça me change un peu les idées. Et ça me plonge dans leur univers. Je sens comme si j'étais avec eux et nous parlons vraiment de tout et de rien, du quotidien, de ce qu'on a mangé. A lire aussi : Pour m'occuper j'ai opté pour la lecture. Il y a pas mal de livres que j'avais acheté qui était en stand-by donc j'en ai profité pour lire. Pour beaucoup lire. Des livres bien volumineux. Ça nous fait voyager, ça nous emmène dans un autre univers, ça nous fait un peu oublier la situation actuelle. Et aussi j'ai suivi beaucoup de films africains dont j'avais les titres que j'avais peut-être oubliés. Ou que je n'avais jamais vus. C'est vraiment une occasion pour moi de redécouvrir le cinéma africain. J'ai revu 'Madame Brouette', j'ai revu des films de Djibril Diop Mambéty, j'ai revu 'La vie est belle' de Papa Wemba. Ça m'a permis de réapprendre plus sur le cinéma africain puisque c'est ma passion. Ce qu'on ne peut plus faire ? Il y a beaucoup de choses qu'on aurait aimé faire et qu'on ne peut plus faire. En tant qu'africaine, c'est pas du tout facile pour l'entretient de nos cheveux. La coiffeuse qui avait l'habitude de me faire des tresses a fermé boutique. Je lui avais même proposé de se voir ou de me rendre visite pour me tresser parce que c'est insupportable, je n'en peux plus. Mais bon, impossible de tricher. Chaque résident a sa carte et avant d'entrer dans l'immeuble, on vérifie le numéro et une personne de l'extérieur ne peut pas accéder à ton appartement. C'est clos, c'est fermé, c'est bouclé. On a vraiment l'impression d'être très isolées de la société. On a dû faire avec mais je ne me suis pas fait tresser depuis très longtemps. Je suis allée sur YouTube et j'ai vu quelques tutos pour entretenir mes cheveux afro et je me sers de ça, je suis un peu les instructions. Mais ça me manque. Personnellement j'adore du shopping et c'est vraiment quelque chose qui me manque énormément. On se contente parfois d'aller sur les sites regarder un peu pour savoir ce qu'il se passe. Il ne se passe pas grand-chose mais bon on fait semblant ! On se leurre, je l'avoue Alors je vais sur les sites internet, je regarde, je rêve et je reviens sur terre. Nous sommes toujours en confinement mais on refuse de flancher, on reste fortes, on reste dynamiques, très positives et on essaie de prendre des forces auprès de sa famille, auprès de mes proches avec qui je passe de longues heures au téléphone à parler, à communiquer. Mon plus grand stress, ma plus grande peur c'était de flancher dans une crise de panique. On espère que cette période très difficile passera, il y a tant de personnes qui attendent beaucoup de nous donc nous ne devons pas flancher pour que cette période ne puisse pas nous écraser. Mais ce n'est pas facile quand on vit dans un pays étranger, qu'on est seule et qu'on est une femme." | https://www.bbc.com/afrique/monde-52492238 |
5sports
| Jeux olympiques 2021 : comment la science aide les sprinters | Il s'agit d'un changement sismique dans l'événement principal de l'athlétisme, mais il est peu probable que les spectateurs présents dans le stade olympique de Londres lors des Jeux de 2012 l'aient remarqué. Ils étaient naturellement distraits par le spectacle d'Usain Bolt franchissant la ligne d'arrivée du 100 m masculin. La superstar jamaïcaine a remporté une nouvelle médaille d'or ce soir-là et a établi le record olympique en 9,63 secondes. "C'était l'une des meilleures courses de tous les temps", explique Steve Haake, professeur d'ingénierie sportive à l'université britannique de Sheffield Hallam. A lire aussi sur BBC Afrique: Mais Haake ne chante pas les louanges de Bolt. Son commentaire est motivé par la performance globale du peloton : sept des huit athlètes participant à cette finale ont franchi la ligne en moins de 10 secondes, ce qui est sans précédent. Franchie pour la première fois en 1968, la barrière des 10 secondes reste un exploit majeur pour les sprinters : un badge d'honneur qui les distingue de leurs pairs. Mais le nombre de coureurs "sous les 10 secondes" a explosé ces dernières années. Les données de World Athletics, l'organe directeur de ce sport, montrent qu'au cours des quatre décennies entre 1968 et 2008, seuls 67 athlètes ont franchi la barrière. Soixante-dix autres ont rejoint le club dans les dix années qui ont suivi. Et au cours des deux dernières années, jusqu'au début du mois de juillet 2021, 17 hommes supplémentaires ont obtenu leur premier temps inférieur à 10. La barrière équivalente pour les femmes - 11 secondes - est également franchie de plus en plus fréquemment. Que se passe-t-il ? Des scientifiques comme Haake pensent qu'il s'agit d'une combinaison de facteurs qui commence par une participation croissante aux épreuves sur piste dans le monde entier. Vient ensuite l'accès à de meilleures méthodes d'entraînement. "De plus en plus d'athlètes dans le monde bénéficient désormais d'un entraînement d'élite et de l'aide des sciences et technologies du sport pour améliorer leurs chances de courir plus vite", ajoute Haake. La preuve en est que le club des moins de 10 ans s'est élargi au-delà des puissances habituelles comme les États-Unis et la Jamaïque et de pays comme la Grande-Bretagne et le Canada - qui ont tous remporté au moins une médaille d'or olympique dans le 100 m masculin. Le Nigeria, par exemple, partage avec la Grande-Bretagne le troisième plus grand nombre d'athlètes ayant franchi la barrière des 10 secondes avec 10, tandis que les nouveaux venus dans le club sont le Japon, la Turquie, la Chine et l'Afrique du Sud, des pays moins connus pour leur excellence en matière de sprint. Des résultats similaires ont été obtenus dans le 100 m féminin également. La barrière des 11 secondes a été franchie pour la première fois en 1973 par la sprinteuse est-allemande Renate Stecher. En 2011, 67 autres athlètes y étaient parvenus. Dix ans plus tard, le total est de 115 et comprend également des pays moins traditionnels dans cette épreuve. La technologie a effectivement été utile : les sprinters courent aujourd'hui avec des chaussures plus légères - les derniers modèles peuvent peser moins de 150 grammes. De nos jours, les chaussures sont également fabriquées avec des matériaux radicalement différents. Par exemple, la collaboration entre l'entreprise allemande Puma et l'équipe de Formule 1 Mercedes a donné naissance à des chaussures de sprint dont la semelle est en fibre de carbone - le même matériau que celui utilisé pour concevoir la voiture du pilote Lewis Hamilton, plusieurs fois champion du monde. Les pistes de course ont également parcouru un long chemin depuis l'époque où les athlètes d'élite couraient sur des surfaces en terre battue ou en herbe lors des compétitions. Les pistes synthétiques ont fait leurs débuts aux Jeux olympiques de 1968 à Mexico, offrant une meilleure protection aux articulations des athlètes et promettant un effet tremplin qui permettrait de réaliser des temps plus rapides. C'est à ces mêmes Jeux que le sprinter américain Jim Hines est devenu le premier humain à courir un 100 m sous la barre des 10 (9,95 secondes). La recherche de pistes toujours plus rapides signifie que même la forme des granulés de caoutchouc vulcanisé utilisés pour construire la surface de course est désormais prise en compte. Lors des Jeux de Pékin en 2008, le fabricant italien de revêtements Mondo a célébré les cinq records du monde établis sur la piste qu'il avait fournie pour les compétitions d'athlétisme, presque autant que les coureurs. La science a également joué un rôle dans la nutrition et l'entraînement. De nos jours, les sprinters peuvent être analysés en profondeur et des ajustements peuvent être apportés à leur technique et à leur temps de réaction. La recherche a même permis d'identifier les muscles les plus importants pour la réussite des sprinters. En octobre dernier, une équipe de scientifiques de l'université de Loughborough, une institution de premier plan dans les études sur les sciences du sport, a découvert que le grand fessier (le muscle qui forme le bas) est essentiel pour que les athlètes atteignent des vitesses maximales sur la piste. "Nous savons maintenant qu'il existe une distribution musculaire très spécifique chez les sprinters d'élite", explique Sam Allen, un expert en biomécanique qui a participé à la recherche. "Ainsi, nous pourrions bientôt voir des sprinters travailler spécifiquement sur ce développement". Dans une interview accordée au journal japonais The Asahi Shimbun le 9 juillet, le sprinter local Ryota Yamagata n'a pas hésité à attribuer son passage sous les 10 mètres un mois plus tôt au "travail des scientifiques au cours des 20 dernières années". Aucun sprinter japonais n'avait franchi la barrière des 10 secondes jusqu'en 2017. Depuis, Yamagata et trois autres compatriotes y sont parvenus. Il semble également que l'expansion du peloton des moins de 10 secondes en termes de nombre et de diversité rende la barrière moins intimidante pour les athlètes. C'est l'avis du Chinois Bingtian Su, qui est devenu en 2015 le premier homme né en Asie à courir le 100 m sous les 10 secondes. "Je pense que la barrière est plus une chose psychologique qu'une chose physique", a-t-il déclaré en 2019. Évidemment, ces avancées ne sont pas une garantie automatique de succès pour battre la barrière. À ce jour, par exemple, de nombreux pays, dont l'Inde, et même un continent entier (l'Amérique du Sud) n'ont toujours pas produit un sprinter de moins de 10 ans dans le 100 m masculin ou un sprinter de moins de 11 ans dans la course féminine. En effet, l'expansion du "club des moins de 10 ans" n'a pas vraiment bouleversé l'équilibre concurrentiel en matière de médailles. Chez les hommes comme chez les femmes, les sprinters américains et jamaïcains ont systématiquement dominé le podium des Jeux olympiques et des championnats du monde depuis les années 1980. Chez les hommes, par exemple, le dernier sprinter masculin n'appartenant pas à ces pays à remporter l'or olympique était le Canadien Donovan Bailey, lors des Jeux d'Atlanta en 1996. Chez les femmes, la victoire de Yuilya Nestsiarenka aux Jeux d'Athènes en 2004 a été une surprise, même pour la sprinteuse biélorusse, car les athlètes américains avaient remporté la course lors des cinq Jeux olympiques précédents - les Jamaïcains ont dûment remporté les trois éditions suivantes. | Jeux olympiques 2021 : comment la science aide les sprinters Il s'agit d'un changement sismique dans l'événement principal de l'athlétisme, mais il est peu probable que les spectateurs présents dans le stade olympique de Londres lors des Jeux de 2012 l'aient remarqué. Ils étaient naturellement distraits par le spectacle d'Usain Bolt franchissant la ligne d'arrivée du 100 m masculin. La superstar jamaïcaine a remporté une nouvelle médaille d'or ce soir-là et a établi le record olympique en 9,63 secondes. "C'était l'une des meilleures courses de tous les temps", explique Steve Haake, professeur d'ingénierie sportive à l'université britannique de Sheffield Hallam. A lire aussi sur BBC Afrique: Mais Haake ne chante pas les louanges de Bolt. Son commentaire est motivé par la performance globale du peloton : sept des huit athlètes participant à cette finale ont franchi la ligne en moins de 10 secondes, ce qui est sans précédent. Franchie pour la première fois en 1968, la barrière des 10 secondes reste un exploit majeur pour les sprinters : un badge d'honneur qui les distingue de leurs pairs. Mais le nombre de coureurs "sous les 10 secondes" a explosé ces dernières années. Les données de World Athletics, l'organe directeur de ce sport, montrent qu'au cours des quatre décennies entre 1968 et 2008, seuls 67 athlètes ont franchi la barrière. Soixante-dix autres ont rejoint le club dans les dix années qui ont suivi. Et au cours des deux dernières années, jusqu'au début du mois de juillet 2021, 17 hommes supplémentaires ont obtenu leur premier temps inférieur à 10. La barrière équivalente pour les femmes - 11 secondes - est également franchie de plus en plus fréquemment. Que se passe-t-il ? Des scientifiques comme Haake pensent qu'il s'agit d'une combinaison de facteurs qui commence par une participation croissante aux épreuves sur piste dans le monde entier. Vient ensuite l'accès à de meilleures méthodes d'entraînement. "De plus en plus d'athlètes dans le monde bénéficient désormais d'un entraînement d'élite et de l'aide des sciences et technologies du sport pour améliorer leurs chances de courir plus vite", ajoute Haake. La preuve en est que le club des moins de 10 ans s'est élargi au-delà des puissances habituelles comme les États-Unis et la Jamaïque et de pays comme la Grande-Bretagne et le Canada - qui ont tous remporté au moins une médaille d'or olympique dans le 100 m masculin. Le Nigeria, par exemple, partage avec la Grande-Bretagne le troisième plus grand nombre d'athlètes ayant franchi la barrière des 10 secondes avec 10, tandis que les nouveaux venus dans le club sont le Japon, la Turquie, la Chine et l'Afrique du Sud, des pays moins connus pour leur excellence en matière de sprint. Des résultats similaires ont été obtenus dans le 100 m féminin également. La barrière des 11 secondes a été franchie pour la première fois en 1973 par la sprinteuse est-allemande Renate Stecher. En 2011, 67 autres athlètes y étaient parvenus. Dix ans plus tard, le total est de 115 et comprend également des pays moins traditionnels dans cette épreuve. La technologie a effectivement été utile : les sprinters courent aujourd'hui avec des chaussures plus légères - les derniers modèles peuvent peser moins de 150 grammes. De nos jours, les chaussures sont également fabriquées avec des matériaux radicalement différents. Par exemple, la collaboration entre l'entreprise allemande Puma et l'équipe de Formule 1 Mercedes a donné naissance à des chaussures de sprint dont la semelle est en fibre de carbone - le même matériau que celui utilisé pour concevoir la voiture du pilote Lewis Hamilton, plusieurs fois champion du monde. Les pistes de course ont également parcouru un long chemin depuis l'époque où les athlètes d'élite couraient sur des surfaces en terre battue ou en herbe lors des compétitions. Les pistes synthétiques ont fait leurs débuts aux Jeux olympiques de 1968 à Mexico, offrant une meilleure protection aux articulations des athlètes et promettant un effet tremplin qui permettrait de réaliser des temps plus rapides. C'est à ces mêmes Jeux que le sprinter américain Jim Hines est devenu le premier humain à courir un 100 m sous la barre des 10 (9,95 secondes). La recherche de pistes toujours plus rapides signifie que même la forme des granulés de caoutchouc vulcanisé utilisés pour construire la surface de course est désormais prise en compte. Lors des Jeux de Pékin en 2008, le fabricant italien de revêtements Mondo a célébré les cinq records du monde établis sur la piste qu'il avait fournie pour les compétitions d'athlétisme, presque autant que les coureurs. La science a également joué un rôle dans la nutrition et l'entraînement. De nos jours, les sprinters peuvent être analysés en profondeur et des ajustements peuvent être apportés à leur technique et à leur temps de réaction. La recherche a même permis d'identifier les muscles les plus importants pour la réussite des sprinters. En octobre dernier, une équipe de scientifiques de l'université de Loughborough, une institution de premier plan dans les études sur les sciences du sport, a découvert que le grand fessier (le muscle qui forme le bas) est essentiel pour que les athlètes atteignent des vitesses maximales sur la piste. "Nous savons maintenant qu'il existe une distribution musculaire très spécifique chez les sprinters d'élite", explique Sam Allen, un expert en biomécanique qui a participé à la recherche. "Ainsi, nous pourrions bientôt voir des sprinters travailler spécifiquement sur ce développement". Dans une interview accordée au journal japonais The Asahi Shimbun le 9 juillet, le sprinter local Ryota Yamagata n'a pas hésité à attribuer son passage sous les 10 mètres un mois plus tôt au "travail des scientifiques au cours des 20 dernières années". Aucun sprinter japonais n'avait franchi la barrière des 10 secondes jusqu'en 2017. Depuis, Yamagata et trois autres compatriotes y sont parvenus. Il semble également que l'expansion du peloton des moins de 10 secondes en termes de nombre et de diversité rende la barrière moins intimidante pour les athlètes. C'est l'avis du Chinois Bingtian Su, qui est devenu en 2015 le premier homme né en Asie à courir le 100 m sous les 10 secondes. "Je pense que la barrière est plus une chose psychologique qu'une chose physique", a-t-il déclaré en 2019. Évidemment, ces avancées ne sont pas une garantie automatique de succès pour battre la barrière. À ce jour, par exemple, de nombreux pays, dont l'Inde, et même un continent entier (l'Amérique du Sud) n'ont toujours pas produit un sprinter de moins de 10 ans dans le 100 m masculin ou un sprinter de moins de 11 ans dans la course féminine. En effet, l'expansion du "club des moins de 10 ans" n'a pas vraiment bouleversé l'équilibre concurrentiel en matière de médailles. Chez les hommes comme chez les femmes, les sprinters américains et jamaïcains ont systématiquement dominé le podium des Jeux olympiques et des championnats du monde depuis les années 1980. Chez les hommes, par exemple, le dernier sprinter masculin n'appartenant pas à ces pays à remporter l'or olympique était le Canadien Donovan Bailey, lors des Jeux d'Atlanta en 1996. Chez les femmes, la victoire de Yuilya Nestsiarenka aux Jeux d'Athènes en 2004 a été une surprise, même pour la sprinteuse biélorusse, car les athlètes américains avaient remporté la course lors des cinq Jeux olympiques précédents - les Jamaïcains ont dûment remporté les trois éditions suivantes. | https://www.bbc.com/afrique/sports-58000396 |
2health
| Kiran Dembla: le parcours d'une femme pour devenir bodybuilder en Inde | Lorsque Kiran Dembla est tombée malade suite à un caillot de sang au cerveau, elle vivait la vie d'une femme au foyer ordinaire en Inde. Elle a guéri, mais les médicaments lui ont fait prendre beaucoup de poids. Kiran a alors décidé de se battre et de changer le cours de sa vie. Aujourd’hui, affichant fièrement ses abdos, elle est l'une des rares culturistes féminines en Inde et elle donne aussi des cours de fitness à des célébrités. A lire aussi : | Kiran Dembla: le parcours d'une femme pour devenir bodybuilder en Inde Lorsque Kiran Dembla est tombée malade suite à un caillot de sang au cerveau, elle vivait la vie d'une femme au foyer ordinaire en Inde. Elle a guéri, mais les médicaments lui ont fait prendre beaucoup de poids. Kiran a alors décidé de se battre et de changer le cours de sa vie. Aujourd’hui, affichant fièrement ses abdos, elle est l'une des rares culturistes féminines en Inde et elle donne aussi des cours de fitness à des célébrités. A lire aussi : | https://www.bbc.com/afrique/media-56016521 |
6technology
| Une sénatrice propose d'immortaliser Diego Maradona sur les billets de banque | Un sénateur argentin a proposé de mettre une image de la défunte star du football Diego Maradona sur les nouveaux billets de banque. Maradona, qui a mené l'Argentine au titre de champion du monde en 1986, est décédé il y a deux semaines à l'âge de 60 ans. La sénatrice Norma Durango a présenté lundi au Congrès le projet de loi visant à faire figurer le défunt sur le billet de 1 000 pésos (6 500 FCFA), la coupe la plus élevée. Lire plus sur Maradona : Elle a déclaré que le billet comporterait le visage de Maradona sur une face et une photo de l'un de ses plus célèbres buts sur l'autre Selon le journal La Nación, le billet devrait "porter l'effigie de Diego Armando Maradona d'un côté et le moment du deuxième but contre l'Angleterre, marqué au Mexique, le 22 juin 1986, de l'autre". La sénatrice a également suggéré de faire figurer son image sur des timbres commémoratifs. "L'idée n'est pas seulement de reconnaître notre idole la plus importante, mais aussi de penser à la question économique", a déclaré Mme Durango. "Nous pensons que lorsque les touristes viendront ici, ils voudront emporter un "Maradona" avec eux". Les deux buts les plus célèbres de Maradona ont été marqués lors du quart de finale de la Coupe du monde 1986 contre l'Angleterre. Le joueur était capitaine lorsque l'Argentine a remporté le tournoi, inscrivant le deuxième but célèbre de la "Main de Dieu" contre l'Angleterre en quarts de finale. Mme Durango a déclaré que la décision finale sera prise par les législateurs qui devraient entendre sa proposition au début de l'année prochaine. Lire plus : Cette légende du football est morte à 60 ans d'une crise cardiaque à son domicile en fin novembre. Maradona avait été opéré avec succès d'un caillot de sang au cerveau au début du mois de novembre et devait être traité pour dépendance à l'alcool. Il a marqué 34 buts en 91 apparitions pour l'Argentine, qu'il a représentée lors de quatre Coupes du monde. | Une sénatrice propose d'immortaliser Diego Maradona sur les billets de banque Un sénateur argentin a proposé de mettre une image de la défunte star du football Diego Maradona sur les nouveaux billets de banque. Maradona, qui a mené l'Argentine au titre de champion du monde en 1986, est décédé il y a deux semaines à l'âge de 60 ans. La sénatrice Norma Durango a présenté lundi au Congrès le projet de loi visant à faire figurer le défunt sur le billet de 1 000 pésos (6 500 FCFA), la coupe la plus élevée. Lire plus sur Maradona : Elle a déclaré que le billet comporterait le visage de Maradona sur une face et une photo de l'un de ses plus célèbres buts sur l'autre Selon le journal La Nación, le billet devrait "porter l'effigie de Diego Armando Maradona d'un côté et le moment du deuxième but contre l'Angleterre, marqué au Mexique, le 22 juin 1986, de l'autre". La sénatrice a également suggéré de faire figurer son image sur des timbres commémoratifs. "L'idée n'est pas seulement de reconnaître notre idole la plus importante, mais aussi de penser à la question économique", a déclaré Mme Durango. "Nous pensons que lorsque les touristes viendront ici, ils voudront emporter un "Maradona" avec eux". Les deux buts les plus célèbres de Maradona ont été marqués lors du quart de finale de la Coupe du monde 1986 contre l'Angleterre. Le joueur était capitaine lorsque l'Argentine a remporté le tournoi, inscrivant le deuxième but célèbre de la "Main de Dieu" contre l'Angleterre en quarts de finale. Mme Durango a déclaré que la décision finale sera prise par les législateurs qui devraient entendre sa proposition au début de l'année prochaine. Lire plus : Cette légende du football est morte à 60 ans d'une crise cardiaque à son domicile en fin novembre. Maradona avait été opéré avec succès d'un caillot de sang au cerveau au début du mois de novembre et devait être traité pour dépendance à l'alcool. Il a marqué 34 buts en 91 apparitions pour l'Argentine, qu'il a représentée lors de quatre Coupes du monde. | https://www.bbc.com/afrique/monde-55230487 |
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| L'Ethiopie commence à remplir le réservoir du méga-barrage sur le Nil | L'Ethiopie a confirmé avoir commencé à remplir le méga-barrage de la Grande Renaissance sur le Nil, mais a précisé que cela se faisait "en accord avec le processus naturel" de construction du barrage. Les nouvelles images satellites prises entre le 27 juin et le 12 juillet montrent une augmentation constante de la quantité d'eau retenue par le barrage. Mr Sileshi, ministre de l'Eau, de l'Irrigation et de l'Energie, a confirmé que les dernières images satellites montrant que le niveau d'eau du réservoir a augmenté étaient bien le résultat du remplissage du barrage. Les pluies saisonnières augmentent le niveau de l'eau chaque année en juillet, et le barrage devrait être rempli dans trois à sept ans. Cette annonce intervient alors que le dernier cycle de négociations avec les pays situés en amont du barrage, le Soudan et l'Égypte, n'ont toujours pas débouché sur un accord. Lire aussi : Le projet hydroélectrique de 5 milliards de dollars est au centre d'un litige entre l'Éthiopie, l'Égypte et le Soudan. Lorsqu'il sera pleinement opérationnel, le barrage deviendra la plus grande centrale hydroélectrique d'Afrique, fournissant de l'énergie à quelque 65 millions d'Éthiopiens, qui ne bénéficient pas actuellement d'un approvisionnement régulier en électricité mais le Caire craint que le barrage ne menace son approvisionnement en eau. Les pourparlers visant à mettre fin à ce différend vieux de dix ans se sont terminés lundi sans qu'aucun accord n'ait été trouvé sur les principales préoccupations techniques soulevées par l'Égypte et le Soudan. Le remplissage du barrage pourrait entraîner de nouvelles tensions entre les deux pays, car les négociations n'ont pas abouti à des accords juridiquement contraignants. L'Égypte n'a pas réagi à la nouvelle jusqu'à présent. A regarder : Étant donné le stade de la construction, "rien ne peut empêcher le remplissage du réservoir jusqu'au point bas du barrage", a déclaré à la BBC le Dr Kevin Wheeler, qui suit le projet Gerd depuis 2012. Depuis le début du processus en 2011, le barrage a été construit autour du Nil Bleu, qui continue de couler à travers l'énorme chantier. Les constructeurs pourraient travailler sans problème sur les vastes structures de chaque côté du fleuve. Au milieu, pendant la saison sèche, le fleuve a été détourné par des ponceaux, ou des tuyaux, pour permettre la construction de cette section. Lire aussi : Le bas de la section du milieu est maintenant terminé et la rivière coule actuellement par des canaux de dérivation au pied du mur. Comme l'impact de la saison des pluies commence à se faire sentir sur le site du barrage, la quantité d'eau qui peut passer par ces canaux sera bientôt inférieure à la quantité d'eau qui entre dans la zone, ce qui signifie qu'elle remontera davantage et s'ajoutera au lac qui se trouvera derrière le barrage, a déclaré le Dr Wheeler. Les autorités éthiopiennes peuvent fermer les vannes de certains canaux pour augmenter la quantité d'eau retenue, mais cela ne sera peut-être pas nécessaire, a-t-il ajouté. A regarder : Au cours de la première année, le Gerd retiendra 4,9 milliards de mètres cubes d'eau, l'amenant jusqu'à la hauteur du point le plus bas du mur du barrage, permettant à l'Ethiopie de tester le premier ensemble de turbines. En moyenne, le débit annuel total du Nil bleu est de 49 milliards de mètres cubes. Pendant la saison sèche, le lac se retirera un peu, ce qui permettra de construire le mur du barrage et, la deuxième année, il retiendra encore 13,5 milliards de mètres cubes d'eau. À ce moment-là, le niveau d'eau devrait avoir atteint le deuxième ensemble de turbines, ce qui signifie que le débit de l'eau pourra être géré plus facilement. A regarder : L'Éthiopie affirme qu'il faudra entre cinq et sept ans pour remplir le barrage jusqu'à sa capacité maximale de 74 milliards de mètres cubes pendant la saison des crues. A ce moment, le lac qui sera créé pourrait s'étendre sur quelque 250 km en amont. Entre chaque saison de crues suivantes, le réservoir sera abaissé à 49,3 milliards de mètres cubes. L'Égypte, qui dépend presque entièrement du Nil pour ses besoins en eau, s'inquiète du fait que la plupart des années de remplissage, un volume d'eau spécifique n'est pas garanti. Et une fois la phase de remplissage terminée, l'Éthiopie est réticente à être liée à un chiffre concernant la quantité d'eau à libérer. Les années où les précipitations sont normales ou supérieures à la moyenne, cela ne devrait pas poser de problème, mais l'Égypte s'inquiète de ce qui pourrait se passer en cas de sécheresse prolongée. | L'Ethiopie commence à remplir le réservoir du méga-barrage sur le Nil L'Ethiopie a confirmé avoir commencé à remplir le méga-barrage de la Grande Renaissance sur le Nil, mais a précisé que cela se faisait "en accord avec le processus naturel" de construction du barrage. Les nouvelles images satellites prises entre le 27 juin et le 12 juillet montrent une augmentation constante de la quantité d'eau retenue par le barrage. Mr Sileshi, ministre de l'Eau, de l'Irrigation et de l'Energie, a confirmé que les dernières images satellites montrant que le niveau d'eau du réservoir a augmenté étaient bien le résultat du remplissage du barrage. Les pluies saisonnières augmentent le niveau de l'eau chaque année en juillet, et le barrage devrait être rempli dans trois à sept ans. Cette annonce intervient alors que le dernier cycle de négociations avec les pays situés en amont du barrage, le Soudan et l'Égypte, n'ont toujours pas débouché sur un accord. Lire aussi : Le projet hydroélectrique de 5 milliards de dollars est au centre d'un litige entre l'Éthiopie, l'Égypte et le Soudan. Lorsqu'il sera pleinement opérationnel, le barrage deviendra la plus grande centrale hydroélectrique d'Afrique, fournissant de l'énergie à quelque 65 millions d'Éthiopiens, qui ne bénéficient pas actuellement d'un approvisionnement régulier en électricité mais le Caire craint que le barrage ne menace son approvisionnement en eau. Les pourparlers visant à mettre fin à ce différend vieux de dix ans se sont terminés lundi sans qu'aucun accord n'ait été trouvé sur les principales préoccupations techniques soulevées par l'Égypte et le Soudan. Le remplissage du barrage pourrait entraîner de nouvelles tensions entre les deux pays, car les négociations n'ont pas abouti à des accords juridiquement contraignants. L'Égypte n'a pas réagi à la nouvelle jusqu'à présent. A regarder : Étant donné le stade de la construction, "rien ne peut empêcher le remplissage du réservoir jusqu'au point bas du barrage", a déclaré à la BBC le Dr Kevin Wheeler, qui suit le projet Gerd depuis 2012. Depuis le début du processus en 2011, le barrage a été construit autour du Nil Bleu, qui continue de couler à travers l'énorme chantier. Les constructeurs pourraient travailler sans problème sur les vastes structures de chaque côté du fleuve. Au milieu, pendant la saison sèche, le fleuve a été détourné par des ponceaux, ou des tuyaux, pour permettre la construction de cette section. Lire aussi : Le bas de la section du milieu est maintenant terminé et la rivière coule actuellement par des canaux de dérivation au pied du mur. Comme l'impact de la saison des pluies commence à se faire sentir sur le site du barrage, la quantité d'eau qui peut passer par ces canaux sera bientôt inférieure à la quantité d'eau qui entre dans la zone, ce qui signifie qu'elle remontera davantage et s'ajoutera au lac qui se trouvera derrière le barrage, a déclaré le Dr Wheeler. Les autorités éthiopiennes peuvent fermer les vannes de certains canaux pour augmenter la quantité d'eau retenue, mais cela ne sera peut-être pas nécessaire, a-t-il ajouté. A regarder : Au cours de la première année, le Gerd retiendra 4,9 milliards de mètres cubes d'eau, l'amenant jusqu'à la hauteur du point le plus bas du mur du barrage, permettant à l'Ethiopie de tester le premier ensemble de turbines. En moyenne, le débit annuel total du Nil bleu est de 49 milliards de mètres cubes. Pendant la saison sèche, le lac se retirera un peu, ce qui permettra de construire le mur du barrage et, la deuxième année, il retiendra encore 13,5 milliards de mètres cubes d'eau. À ce moment-là, le niveau d'eau devrait avoir atteint le deuxième ensemble de turbines, ce qui signifie que le débit de l'eau pourra être géré plus facilement. A regarder : L'Éthiopie affirme qu'il faudra entre cinq et sept ans pour remplir le barrage jusqu'à sa capacité maximale de 74 milliards de mètres cubes pendant la saison des crues. A ce moment, le lac qui sera créé pourrait s'étendre sur quelque 250 km en amont. Entre chaque saison de crues suivantes, le réservoir sera abaissé à 49,3 milliards de mètres cubes. L'Égypte, qui dépend presque entièrement du Nil pour ses besoins en eau, s'inquiète du fait que la plupart des années de remplissage, un volume d'eau spécifique n'est pas garanti. Et une fois la phase de remplissage terminée, l'Éthiopie est réticente à être liée à un chiffre concernant la quantité d'eau à libérer. Les années où les précipitations sont normales ou supérieures à la moyenne, cela ne devrait pas poser de problème, mais l'Égypte s'inquiète de ce qui pourrait se passer en cas de sécheresse prolongée. | https://www.bbc.com/afrique/region-53422206 |
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| Coronavirus aux Maldives: le couple pris au piège d'une lune de miel sans fin | Tout a commencé par un mariage dans la capitale égyptienne, Le Caire, le 6 mars : huit ans après leur première rencontre, Khaled et Peri, 35 ans, 36 ans, se sont mariés devant leurs amis et leurs familles. Quelques jours plus tard, le couple basé à Dubaï s'est rendu à Cancún, au Mexique. Le coronavirus semblait être une préoccupation lointaine, car le virus ne s'était pas encore été propagé à travers le monde. En quittant le Mexique, ils "ne s'attendaient pas" à ce que les restrictions de voyage affectent leurs projets. Mais au moment où ils rentraient chez eux aux Émirats arabes unis (EAU) via la Turquie le 19 mars, la pandémie se répandait à l'ensemble du continent "Pendant que nous étions dans l'avion, nous avions accès à Internet, puis nous avons commencé à recevoir des messages des gens" Allez-vous pouvoir vous rendre à Dubaï ? Il y a une nouvelle loi, ils interdisent les expatriés"", a déclaré Peri à la BBC. Pourtant, comme ils étaient en plein vol, ils se sont dit qu'ils seraient autorisés à voyager. Mais quand ils ont essayé de prendre leur correspondance à Istanbul, on leur a dit qu'ils ne pouvaient pas monter à bord. Les nouvelles règles étaient entrées en vigueur au moment même où ils quittaient Mexique. Le couple est resté coincé à l'aéroport pendant deux jours. Les restrictions en Turquie signifiaient qu'ils n'étaient pas autorisés à sortir et à entrer dans la ville. Sans carte d'embarquement valide, ils ont eu du mal à acheter des articles de toilette et des vêtements, et n'ont même pas été autorisés à récupérer leurs bagages. Incapables d'entrer aux Émirats arabes unis et avec des vols vers l'Égypte suspendus, il leur fallait un plan. "Nous avons décidé d'aller sur Google et de vérifier tous les pays qui acceptaient les Égyptiens sans visa, puis de vérifier s'ils y avaient des vols", a déclaré Peri. Une seule option s'offrait à eux : les Maldives. Ensemble d'îles au sable blanc et aux eaux turquoise de l'océan Indien, les Maldives sont reconnues comme l'un des plus beaux endroits du monde. Khaled et Peri avaient même envisagé de s'y rendre pour leur lune de miel au lieu du Mexique. Cependant, à cette occasion, ce n'était pas la perspective des plages et des possibilités de plongée avec tuba qui a le plus animé le couple. "Je me souviens de ce moment où on nous a laissé passer l'immigration", se souvient Peri. "Nous nous sommes regardés et nous étions très heureux qu'au moins nous allions dormir dans un lit plutôt que sur des sièges d'aéroport !" Khaled, un ingénieur des télécommunications, a déclaré en riant : "Nous étions tellement heureux de voir nos bagages." Mais après avoir trouvé un logement adéquat, de nouveaux défis se sont présentés à eux. "Nous avons commencé à réaliser qu'il y avait un fardeau financier majeur, nos emplois - nous ne serions pas en mesure de travailler correctement. Nous n'avions pas emballé nos ordinateurs portables", a déclaré Peri, qui travaille dans les médias. "Lorsque vous êtes en lune de miel, vous ne vous attendez pas à beaucoup travailler." En arrivant sur leur île, le couple s'est rendu compte qu'ils n'étaient que parmi une poignée de touristes, dont la plupart attendaient leur vol de retour. Alors que les autres partaient, l'hôtel a fermé ses portes et le couple a été transféré sur une autre île, où la même chose s'est produite. Ils ont passé le mois dernier dans un centre d'isolement spécial mis en place par le gouvernement maldivien dans une station balnéaire de l'île d'Olhuveli. Coronavirus, ce qu'il faut savoir : Ils sont reconnaissants aux autorités, qui pratiquent un tarif réduit, et au personnel du complexe. "Ils font de leur mieux pour en faire une expérience plus agréable pour nous. Donc, le soir, ils jouent de la musique, ils ont un DJ tous les jours, et parfois nous nous sentons même mal parce que personne ne danse", a déclaré Khaled. Il y a environ 70 autres personnes, dont beaucoup sont également des jeunes mariés. La seule différence, selon Peri, est que les autres "ont choisi les Maldives comme destination de lune de miel - nous ne l'avons pas fait". Il reste près de 300 touristes aux Maldives, ce qui a désormais empêché l'arrivée de nouveaux visiteurs. Mais alors qu'il peut y avoir de bien pires endroits où se retrouver en confinement, le couple attend désespérément de pouvoir retourner à Dubaï. Ils disent qu'ils n'ont réussi à visiter la plage "que deux fois", en partie à cause des fortes pluies pendant la mousson actuelle, et aussi parce qu'ils jeûnent pendant le mois sacré du Ramadan. Les deux jeunes maries ont du mal à se connecter via Wi-Fi aux conférences téléphoniques pour leur travail. Mais rentrer à la maison n'est pas simple. En tant que résidents des Émirats arabes unis, mais pas en tant que citoyens, ils ne sont pas prioritaires et expliquent qu'on ne les a pas autorisés à prendre l'avion. Un vol de rapatriement vers l'Égypte aurait pu être une option mais ils auraient dû se soumettre à une quarantaine de 14 jours dans un lieu prévu par le gouvernement et n'auraient ainsi toujours pas pu rentrer chez eux à Dubaï. Ils appellent les autorités émiriennes à les aider ainsi que les autres résidents bloqués. Ils ont demandé l'autorisation de voyager depuis le portail officiel du gouvernement, mais n'ont toujours pas reçu l'autorisation. Aucun vol n'est actuellement disponible. "Cela devient de plus en plus stressant chaque fois que nous lisons dans les journaux que les compagnies aériennes reportent la date de remise en service… Nous ferons certainement tout ce qui nous sera demandé en matière de quarantaine" précise Peri. En ce qui concerne le coût exorbitant du voyage, le couple a décidé "de ne pas faire le calcul avant notre retour, car nous ne savons pas quand ça va se terminer. Pourtant, ils savent que d'autres personnes dans le monde sont dans des positions beaucoup plus difficiles. Mais ils soulignent que le voyage ne se rapproche pas de l'idée que l'on se fait d'une longue lune de miel. "C'est toujours triste quand vous êtes les derniers dans un hôtel, et que tout le personnel vous salue. Vous vous sentez mal pour eux aussi ... cela nous est arrivé deux fois", a déclaré Khaled. "Des endroits comme celui-ci devraient être pleins de gens et de bons moments, ce n'est pas le cas en ce moment." "Chaque fois que nous disons aux gens que nous sommes coincés aux Maldives, ils rient et ils se disent" ce n'est pas la pire situation, j'aimerais pouvoir être à votre place", a ajouté Peri. "Ce n'est pas aussi facile ou joyeux, c'est vraiment très stressant ... appréciez le fait d'être à la maison avec la famille. C'est ce que je ferais si j'avais le choix." | Coronavirus aux Maldives: le couple pris au piège d'une lune de miel sans fin Tout a commencé par un mariage dans la capitale égyptienne, Le Caire, le 6 mars : huit ans après leur première rencontre, Khaled et Peri, 35 ans, 36 ans, se sont mariés devant leurs amis et leurs familles. Quelques jours plus tard, le couple basé à Dubaï s'est rendu à Cancún, au Mexique. Le coronavirus semblait être une préoccupation lointaine, car le virus ne s'était pas encore été propagé à travers le monde. En quittant le Mexique, ils "ne s'attendaient pas" à ce que les restrictions de voyage affectent leurs projets. Mais au moment où ils rentraient chez eux aux Émirats arabes unis (EAU) via la Turquie le 19 mars, la pandémie se répandait à l'ensemble du continent "Pendant que nous étions dans l'avion, nous avions accès à Internet, puis nous avons commencé à recevoir des messages des gens" Allez-vous pouvoir vous rendre à Dubaï ? Il y a une nouvelle loi, ils interdisent les expatriés"", a déclaré Peri à la BBC. Pourtant, comme ils étaient en plein vol, ils se sont dit qu'ils seraient autorisés à voyager. Mais quand ils ont essayé de prendre leur correspondance à Istanbul, on leur a dit qu'ils ne pouvaient pas monter à bord. Les nouvelles règles étaient entrées en vigueur au moment même où ils quittaient Mexique. Le couple est resté coincé à l'aéroport pendant deux jours. Les restrictions en Turquie signifiaient qu'ils n'étaient pas autorisés à sortir et à entrer dans la ville. Sans carte d'embarquement valide, ils ont eu du mal à acheter des articles de toilette et des vêtements, et n'ont même pas été autorisés à récupérer leurs bagages. Incapables d'entrer aux Émirats arabes unis et avec des vols vers l'Égypte suspendus, il leur fallait un plan. "Nous avons décidé d'aller sur Google et de vérifier tous les pays qui acceptaient les Égyptiens sans visa, puis de vérifier s'ils y avaient des vols", a déclaré Peri. Une seule option s'offrait à eux : les Maldives. Ensemble d'îles au sable blanc et aux eaux turquoise de l'océan Indien, les Maldives sont reconnues comme l'un des plus beaux endroits du monde. Khaled et Peri avaient même envisagé de s'y rendre pour leur lune de miel au lieu du Mexique. Cependant, à cette occasion, ce n'était pas la perspective des plages et des possibilités de plongée avec tuba qui a le plus animé le couple. "Je me souviens de ce moment où on nous a laissé passer l'immigration", se souvient Peri. "Nous nous sommes regardés et nous étions très heureux qu'au moins nous allions dormir dans un lit plutôt que sur des sièges d'aéroport !" Khaled, un ingénieur des télécommunications, a déclaré en riant : "Nous étions tellement heureux de voir nos bagages." Mais après avoir trouvé un logement adéquat, de nouveaux défis se sont présentés à eux. "Nous avons commencé à réaliser qu'il y avait un fardeau financier majeur, nos emplois - nous ne serions pas en mesure de travailler correctement. Nous n'avions pas emballé nos ordinateurs portables", a déclaré Peri, qui travaille dans les médias. "Lorsque vous êtes en lune de miel, vous ne vous attendez pas à beaucoup travailler." En arrivant sur leur île, le couple s'est rendu compte qu'ils n'étaient que parmi une poignée de touristes, dont la plupart attendaient leur vol de retour. Alors que les autres partaient, l'hôtel a fermé ses portes et le couple a été transféré sur une autre île, où la même chose s'est produite. Ils ont passé le mois dernier dans un centre d'isolement spécial mis en place par le gouvernement maldivien dans une station balnéaire de l'île d'Olhuveli. Coronavirus, ce qu'il faut savoir : Ils sont reconnaissants aux autorités, qui pratiquent un tarif réduit, et au personnel du complexe. "Ils font de leur mieux pour en faire une expérience plus agréable pour nous. Donc, le soir, ils jouent de la musique, ils ont un DJ tous les jours, et parfois nous nous sentons même mal parce que personne ne danse", a déclaré Khaled. Il y a environ 70 autres personnes, dont beaucoup sont également des jeunes mariés. La seule différence, selon Peri, est que les autres "ont choisi les Maldives comme destination de lune de miel - nous ne l'avons pas fait". Il reste près de 300 touristes aux Maldives, ce qui a désormais empêché l'arrivée de nouveaux visiteurs. Mais alors qu'il peut y avoir de bien pires endroits où se retrouver en confinement, le couple attend désespérément de pouvoir retourner à Dubaï. Ils disent qu'ils n'ont réussi à visiter la plage "que deux fois", en partie à cause des fortes pluies pendant la mousson actuelle, et aussi parce qu'ils jeûnent pendant le mois sacré du Ramadan. Les deux jeunes maries ont du mal à se connecter via Wi-Fi aux conférences téléphoniques pour leur travail. Mais rentrer à la maison n'est pas simple. En tant que résidents des Émirats arabes unis, mais pas en tant que citoyens, ils ne sont pas prioritaires et expliquent qu'on ne les a pas autorisés à prendre l'avion. Un vol de rapatriement vers l'Égypte aurait pu être une option mais ils auraient dû se soumettre à une quarantaine de 14 jours dans un lieu prévu par le gouvernement et n'auraient ainsi toujours pas pu rentrer chez eux à Dubaï. Ils appellent les autorités émiriennes à les aider ainsi que les autres résidents bloqués. Ils ont demandé l'autorisation de voyager depuis le portail officiel du gouvernement, mais n'ont toujours pas reçu l'autorisation. Aucun vol n'est actuellement disponible. "Cela devient de plus en plus stressant chaque fois que nous lisons dans les journaux que les compagnies aériennes reportent la date de remise en service… Nous ferons certainement tout ce qui nous sera demandé en matière de quarantaine" précise Peri. En ce qui concerne le coût exorbitant du voyage, le couple a décidé "de ne pas faire le calcul avant notre retour, car nous ne savons pas quand ça va se terminer. Pourtant, ils savent que d'autres personnes dans le monde sont dans des positions beaucoup plus difficiles. Mais ils soulignent que le voyage ne se rapproche pas de l'idée que l'on se fait d'une longue lune de miel. "C'est toujours triste quand vous êtes les derniers dans un hôtel, et que tout le personnel vous salue. Vous vous sentez mal pour eux aussi ... cela nous est arrivé deux fois", a déclaré Khaled. "Des endroits comme celui-ci devraient être pleins de gens et de bons moments, ce n'est pas le cas en ce moment." "Chaque fois que nous disons aux gens que nous sommes coincés aux Maldives, ils rient et ils se disent" ce n'est pas la pire situation, j'aimerais pouvoir être à votre place", a ajouté Peri. "Ce n'est pas aussi facile ou joyeux, c'est vraiment très stressant ... appréciez le fait d'être à la maison avec la famille. C'est ce que je ferais si j'avais le choix." | https://www.bbc.com/afrique/monde-52807276 |
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| Comment s'est produite la tragédie de Nador, la tentative de traversée terrestre la plus meurtrière vers l'Espagne depuis le Maroc | La rédaction, BBC Mundo Il s'agit de l'un des épisodes les plus sanglants de l'histoire de la seule frontière terrestre entre l'Afrique et l'Union européenne. Depuis le vendredi 24 juin dernier, le décès d'au moins 23 personnes a été confirmé après que 2 000 migrants d'origine subsaharienne ont tenté de franchir la clôture de Melilla, la ligne fortifiée qui sépare l'Espagne du Maroc. Plusieurs organisations humanitaires affirment que le nombre réel de morts pourrait être plus élevé et demandent une enquête immédiate pour clarifier les causes de l'incident. L'Espagne accuse les mafias du trafic d'êtres humains d'être à l'origine de l'incident, et son premier ministre, Pedro Sánchez, a décrit l'afflux massif de migrants comme une "agression violente" contre "l'intégrité territoriale" du pays. Le Maroc, quant à lui, se prépare depuis lundi à enterrer les morts. Une action également critiquée par plusieurs organisations comme étant hâtive et ne respectant pas la procédure établie. Les tentatives d'atteindre le territoire européen par Ceuta et Melilla, deux enclaves espagnoles sur la côte nord-africaine, ne sont pas rares. Mais cette dernière a été la plus meurtrière à ce jour, et les images publiées montrant des migrants entassés, certains en sang et gisant immobiles sur le sol, ont suscité l'indignation internationale. Selon l'agence de presse espagnole EFE, des voisins de la région ont indiqué que les migrants étaient arrivés tôt vendredi matin dans la zone de la clôture en passant par la ville marocaine de Nador, à quelques kilomètres de Melilla. Selon des témoins, beaucoup étaient armés de bâtons, de couteaux, de pierres et d'outils pour couper les barreaux de la frontière. "C'est la tentative de passage à Melilla la plus violente que j'aie jamais vue", affirme à l'agence de presse AFP Rachid Nejjarim, serveur dans un café situé près de la clôture fortifiée. "J'ai vu des migrants armés de bâtons et de barres de fer... J'avais peur d'être attaqué", ajoute Nejjarim. On estime qu'environ 2 000 migrants avaient l'intention de passer en Espagne. Parmi eux, 500 ont réussi à s'approcher de la clôture pour tenter d'entrer. C'est là, coincé dans l'un des couloirs du poste frontière, que s'est produite l'avalanche fatale, selon la version des autorités marocaines, qui chiffrent le nombre total de morts à 23. Selon ces rapports officiels, de nombreuses victimes sont tombées du haut de la clôture frontalière et d'autres ont été écrasées dans une bousculade. Mais des témoins oculaires et des images diffusées par des survivants affirment que des officiers marocains ont agressé les migrants et ont tenté de les arrêter à l'aide de matraques, de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. "La police marocaine nous a battus, a tué nos amis et je ne comprends pas pourquoi", explique Amir, un jeune Soudanais qui a rejoint Melilla, au site d'information eldiario.es. "Les Marocains m'ont beaucoup battu. La répression était très forte. Cela n'a jamais été comme ça", confie Karin, un autre homme originaire du Soudan. L'organisation Caminando Fronteras affirme qu'au moins 37 personnes sont mortes et que le nombre pourrait continuer à augmenter. Des dizaines de personnes ont été blessées. Les autorités espagnoles traitent actuellement les 133 migrants qui ont réussi à franchir la frontière. L'Association marocaine des droits de l'homme (AMHD), dans la province de Nador, a qualifié d'"inhumaine" la manière dont s'est déroulée la détention des migrants. Et Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine, s'est dit "choqué et préoccupé par le traitement violent et dégradant des migrants africains". Peu après l'incident, l'AMHD a publié une vidéo sur les médias sociaux montrant des dizaines de migrants entassés sur le sol près de la frontière. Certains corps étaient couchés les uns sur les autres et on pouvait voir des traces de sang et des morceaux de vêtements tout autour. De nombreux migrants semblent blessés et beaucoup d'autres ne montrent aucun signe de mouvement. D'autres images publiées par l'organisation montrent des officiers marocains frappant certains des migrants qui n'offrent aucune résistance. Les récits de brutalités policières, l'absence de détails suffisants sur la manière dont on en est arrivé là et ce qui est considéré comme une hâte du Maroc à commencer à enterrer les corps ont conduit plus de 50 organisations de défense des droits de l'homme à demander une enquête immédiate de la police. Dimanche, l'AMHD a averti que les autorités marocaines "ont l'intention de dissimuler rapidement le désastre que nous avons vécu" et a déploré qu'il n'y ait "aucune autopsie des corps des défunts". La question de la responsabilité est l'une des principales sources de discorde plusieurs jours après la tragédie. Pedro Sánchez, le premier ministre espagnol, a pointé du doigt les mafias impliquées dans le trafic d'êtres humains de l'autre côté de la frontière. "Nous regrettons la perte de vies humaines, dans ce cas de personnes désespérées qui cherchaient une vie meilleure et qui sont les victimes et les instruments des mafias et des criminels qui organisent des actions violentes contre notre frontière", explique M. Sánchez dans une interview accordée au média national La Vanguardia. Des organisations telles que Caminando Fronteras estiment toutefois que l'origine réside dans "l'échec des politiques migratoires fondées sur la sécurité". Plus précisément, ils attribuent ce qui s'est passé aux "campagnes d'arrestations, de raids sur les camps et de déplacements forcés contre les communautés de migrants à Nador et dans sa région". "La reprise de la coopération sécuritaire dans le domaine de la migration entre le Maroc et l'Espagne en mars 2022 a eu pour conséquence directe la multiplication des actions coordonnées entre les deux pays", indique Caminando Fronteras dans un communiqué. Said Tbal, coordinateur des migrations à l'Association marocaine des droits de l'homme, a déclaré à l'Agencia EFE que, bien que les mafias "soient toujours là", il pense que cette dernière action est née spontanément après les dernières descentes de police. Dimanche et lundi, des centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs villes espagnoles pour exiger des réponses des gouvernements espagnol et marocain à ce que de nombreux indignados considèrent comme un "massacre". Ces dernières années, Ceuta et Melilla sont devenues la cible de milliers de migrants, dont beaucoup fuient des conflits armés ou des persécutions pour lesquels ils pourraient obtenir le statut de réfugié. Melilla, qui compte 85 000 habitants, est entourée de la frontière la plus lourdement fortifiée de l'Union européenne. Une barrière de 12 km de long et de 6 mètres de haut sépare le Maroc de l'Espagne et constitue le dernier obstacle pour ceux qui tentent de rejoindre l'Europe. Ceux qui tentent de franchir la frontière illégalement le font en sautant la clôture, en se cachant dans des véhicules ou en prenant la mer dans un bateau, mais tous ne réussissent pas. Les migrants qui tentent de sauter s'exposent à des coupures et à des blessures dues aux chutes, tandis que les forces de sécurité marocaines et espagnoles patrouillent pour neutraliser leurs tentatives, dont beaucoup se terminent par des tragédies comme celle de vendredi dernier. Celui de Nador est la première tentative de passage massif de la frontière depuis que l'Espagne et le Maroc ont renoué leurs relations diplomatiques en mars après une année d'hostilités. Les deux pays ont connu des mois de tension après que l'Espagne a accueilli le leader du Polisario Brahim Gali en 2021 pour le soigner d'un coronavirus. Le Front Polisario et le Maroc s'opposent depuis des décennies sur des alternatives différentes au conflit du Sahara occidental. Lors d'un incident que l'Espagne a considéré comme des représailles du Maroc, 8 000 migrants ont réussi à franchir la frontière de Ceuta au printemps 2021. Les deux pays ont mis fin à des mois de tension en mars dernier, lorsque l'Espagne a abandonné des décennies de neutralité sur le Sahara occidental et a donné son feu vert au plan d'autonomie du Maroc pour ce territoire. Dans le cadre de leur relation renouvelée, les deux pays ont repris leur collaboration conjointe en matière de sécurité frontalière, mais des incidents comme celui de vendredi, la pire tragédie aux frontières de Ceuta et Melilla, alimentent le débat sur la question de savoir si les efforts vont suffisamment loin. L'incident comparable le plus récent s'est produit en 2014, lorsque 15 migrants se sont noyés en tentant de franchir à la nage la clôture frontalière vers Ceuta. Une enquête judiciaire sur les gardes civils espagnols, qui auraient tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, a finalement été classée. | Comment s'est produite la tragédie de Nador, la tentative de traversée terrestre la plus meurtrière vers l'Espagne depuis le Maroc La rédaction, BBC Mundo Il s'agit de l'un des épisodes les plus sanglants de l'histoire de la seule frontière terrestre entre l'Afrique et l'Union européenne. Depuis le vendredi 24 juin dernier, le décès d'au moins 23 personnes a été confirmé après que 2 000 migrants d'origine subsaharienne ont tenté de franchir la clôture de Melilla, la ligne fortifiée qui sépare l'Espagne du Maroc. Plusieurs organisations humanitaires affirment que le nombre réel de morts pourrait être plus élevé et demandent une enquête immédiate pour clarifier les causes de l'incident. L'Espagne accuse les mafias du trafic d'êtres humains d'être à l'origine de l'incident, et son premier ministre, Pedro Sánchez, a décrit l'afflux massif de migrants comme une "agression violente" contre "l'intégrité territoriale" du pays. Le Maroc, quant à lui, se prépare depuis lundi à enterrer les morts. Une action également critiquée par plusieurs organisations comme étant hâtive et ne respectant pas la procédure établie. Les tentatives d'atteindre le territoire européen par Ceuta et Melilla, deux enclaves espagnoles sur la côte nord-africaine, ne sont pas rares. Mais cette dernière a été la plus meurtrière à ce jour, et les images publiées montrant des migrants entassés, certains en sang et gisant immobiles sur le sol, ont suscité l'indignation internationale. Selon l'agence de presse espagnole EFE, des voisins de la région ont indiqué que les migrants étaient arrivés tôt vendredi matin dans la zone de la clôture en passant par la ville marocaine de Nador, à quelques kilomètres de Melilla. Selon des témoins, beaucoup étaient armés de bâtons, de couteaux, de pierres et d'outils pour couper les barreaux de la frontière. "C'est la tentative de passage à Melilla la plus violente que j'aie jamais vue", affirme à l'agence de presse AFP Rachid Nejjarim, serveur dans un café situé près de la clôture fortifiée. "J'ai vu des migrants armés de bâtons et de barres de fer... J'avais peur d'être attaqué", ajoute Nejjarim. On estime qu'environ 2 000 migrants avaient l'intention de passer en Espagne. Parmi eux, 500 ont réussi à s'approcher de la clôture pour tenter d'entrer. C'est là, coincé dans l'un des couloirs du poste frontière, que s'est produite l'avalanche fatale, selon la version des autorités marocaines, qui chiffrent le nombre total de morts à 23. Selon ces rapports officiels, de nombreuses victimes sont tombées du haut de la clôture frontalière et d'autres ont été écrasées dans une bousculade. Mais des témoins oculaires et des images diffusées par des survivants affirment que des officiers marocains ont agressé les migrants et ont tenté de les arrêter à l'aide de matraques, de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. "La police marocaine nous a battus, a tué nos amis et je ne comprends pas pourquoi", explique Amir, un jeune Soudanais qui a rejoint Melilla, au site d'information eldiario.es. "Les Marocains m'ont beaucoup battu. La répression était très forte. Cela n'a jamais été comme ça", confie Karin, un autre homme originaire du Soudan. L'organisation Caminando Fronteras affirme qu'au moins 37 personnes sont mortes et que le nombre pourrait continuer à augmenter. Des dizaines de personnes ont été blessées. Les autorités espagnoles traitent actuellement les 133 migrants qui ont réussi à franchir la frontière. L'Association marocaine des droits de l'homme (AMHD), dans la province de Nador, a qualifié d'"inhumaine" la manière dont s'est déroulée la détention des migrants. Et Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine, s'est dit "choqué et préoccupé par le traitement violent et dégradant des migrants africains". Peu après l'incident, l'AMHD a publié une vidéo sur les médias sociaux montrant des dizaines de migrants entassés sur le sol près de la frontière. Certains corps étaient couchés les uns sur les autres et on pouvait voir des traces de sang et des morceaux de vêtements tout autour. De nombreux migrants semblent blessés et beaucoup d'autres ne montrent aucun signe de mouvement. D'autres images publiées par l'organisation montrent des officiers marocains frappant certains des migrants qui n'offrent aucune résistance. Les récits de brutalités policières, l'absence de détails suffisants sur la manière dont on en est arrivé là et ce qui est considéré comme une hâte du Maroc à commencer à enterrer les corps ont conduit plus de 50 organisations de défense des droits de l'homme à demander une enquête immédiate de la police. Dimanche, l'AMHD a averti que les autorités marocaines "ont l'intention de dissimuler rapidement le désastre que nous avons vécu" et a déploré qu'il n'y ait "aucune autopsie des corps des défunts". La question de la responsabilité est l'une des principales sources de discorde plusieurs jours après la tragédie. Pedro Sánchez, le premier ministre espagnol, a pointé du doigt les mafias impliquées dans le trafic d'êtres humains de l'autre côté de la frontière. "Nous regrettons la perte de vies humaines, dans ce cas de personnes désespérées qui cherchaient une vie meilleure et qui sont les victimes et les instruments des mafias et des criminels qui organisent des actions violentes contre notre frontière", explique M. Sánchez dans une interview accordée au média national La Vanguardia. Des organisations telles que Caminando Fronteras estiment toutefois que l'origine réside dans "l'échec des politiques migratoires fondées sur la sécurité". Plus précisément, ils attribuent ce qui s'est passé aux "campagnes d'arrestations, de raids sur les camps et de déplacements forcés contre les communautés de migrants à Nador et dans sa région". "La reprise de la coopération sécuritaire dans le domaine de la migration entre le Maroc et l'Espagne en mars 2022 a eu pour conséquence directe la multiplication des actions coordonnées entre les deux pays", indique Caminando Fronteras dans un communiqué. Said Tbal, coordinateur des migrations à l'Association marocaine des droits de l'homme, a déclaré à l'Agencia EFE que, bien que les mafias "soient toujours là", il pense que cette dernière action est née spontanément après les dernières descentes de police. Dimanche et lundi, des centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs villes espagnoles pour exiger des réponses des gouvernements espagnol et marocain à ce que de nombreux indignados considèrent comme un "massacre". Ces dernières années, Ceuta et Melilla sont devenues la cible de milliers de migrants, dont beaucoup fuient des conflits armés ou des persécutions pour lesquels ils pourraient obtenir le statut de réfugié. Melilla, qui compte 85 000 habitants, est entourée de la frontière la plus lourdement fortifiée de l'Union européenne. Une barrière de 12 km de long et de 6 mètres de haut sépare le Maroc de l'Espagne et constitue le dernier obstacle pour ceux qui tentent de rejoindre l'Europe. Ceux qui tentent de franchir la frontière illégalement le font en sautant la clôture, en se cachant dans des véhicules ou en prenant la mer dans un bateau, mais tous ne réussissent pas. Les migrants qui tentent de sauter s'exposent à des coupures et à des blessures dues aux chutes, tandis que les forces de sécurité marocaines et espagnoles patrouillent pour neutraliser leurs tentatives, dont beaucoup se terminent par des tragédies comme celle de vendredi dernier. Celui de Nador est la première tentative de passage massif de la frontière depuis que l'Espagne et le Maroc ont renoué leurs relations diplomatiques en mars après une année d'hostilités. Les deux pays ont connu des mois de tension après que l'Espagne a accueilli le leader du Polisario Brahim Gali en 2021 pour le soigner d'un coronavirus. Le Front Polisario et le Maroc s'opposent depuis des décennies sur des alternatives différentes au conflit du Sahara occidental. Lors d'un incident que l'Espagne a considéré comme des représailles du Maroc, 8 000 migrants ont réussi à franchir la frontière de Ceuta au printemps 2021. Les deux pays ont mis fin à des mois de tension en mars dernier, lorsque l'Espagne a abandonné des décennies de neutralité sur le Sahara occidental et a donné son feu vert au plan d'autonomie du Maroc pour ce territoire. Dans le cadre de leur relation renouvelée, les deux pays ont repris leur collaboration conjointe en matière de sécurité frontalière, mais des incidents comme celui de vendredi, la pire tragédie aux frontières de Ceuta et Melilla, alimentent le débat sur la question de savoir si les efforts vont suffisamment loin. L'incident comparable le plus récent s'est produit en 2014, lorsque 15 migrants se sont noyés en tentant de franchir à la nage la clôture frontalière vers Ceuta. Une enquête judiciaire sur les gardes civils espagnols, qui auraient tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, a finalement été classée. | https://www.bbc.com/afrique/articles/cy0yv0ek9xgo |
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| Nutrition : quels aliments transformés sont meilleurs que les aliments naturels? | Par Jessica Brown Les mots utilisés pour décrire les aliments que nous consommons peuvent avoir un effet primordial sur la façon dont nous les percevons : les aliments 'bio', 'artisanaux', 'faits maison' et 'triés sur le volet' semblent un peu plus tentants que les aliments ordinaires 'en conserve', 'réhydratés' ou 'lyophilisés'. Un autre adjectif qui peut aiguiser notre appétit est "naturel", alors que nous avons tendance à associer les aliments "transformés" à de longues listes d'ingrédients que nous ne pouvons pas prononcer. Mais en ce qui concerne notre santé, le naturel est-il toujours meilleur que le transformé ? En fait, le naturel ne signifie pas automatiquement qu'un aliment est sain, déclare Christina Sadler, directrice du Conseil européen de l'information sur l'alimentation et chercheuse à l'Université de Surrey. En fait, les aliments naturels peuvent contenir des toxines et un traitement minimal peut en fait les rendre plus sûrs. A lire aussi : Les haricots rouges, par exemple, contiennent des lectines, qui peuvent provoquer des vomissements et de la diarrhée. Ils sont éliminés en faisant tremper les haricots dans l'eau pendant une nuit, puis en les faisant cuire dans de l'eau bouillante. La transformation rend également le lait de vache sûr à consommer. Le lait est pasteurisé depuis la fin des années 1800, afin de tuer les bactéries nocives. Auparavant, il était distribué localement, car il n'y avait pas de réfrigération adéquate dans les maisons. "Les vaches des villes étaient traites tous les jours et les gens rapportaient du lait dans des chariots dans leurs quartiers pour le vendre", explique John Lucey, professeur de sciences alimentaires à l'Université du Wisconsin-Madison. "Au fur et à mesure que les villes s'agrandissaient, le lait s'est éloigné et a mis plus de temps à arriver au consommateur, ce qui a permis de multiplier les agents pathogènes". De plus en plus de preuves suggérant que certains organismes dans le lait pourraient être nocifs ont conduit au développement de dispositifs de chauffage pour le lait et à l'invention de la pasteurisation, qui a été rapidement adoptée dans toute l'Europe, puis aux États-Unis. "C'est l'une des grandes réussites en santé publique du siècle dernier", remarque Lucey. "Juste avant la Seconde Guerre mondiale, environ un quart de toutes les maladies d'origine alimentaire et hydrique provenaient du lait. Aujourd'hui, c'est moins de 1%". La transformation peut également aider à retenir les nutriments dans les aliments que nous mangeons. Par exemple, la congélation, qui est classée comme une transformation minimale, permet aux fruits et légumes de conserver des nutriments qui pourraient autrement se dégrader lorsqu'ils sont dans un réfrigérateur. "Souvent, les légumes sont congelés peu de temps après la récolte, au lieu d'être cueillis, transportés, puis assis sur des étagères, perdant des nutriments", explique Sadler. En 2017, un groupe de chercheurs a acheté chacun des légumes frais dans différentes épiceries et a analysé leurs niveaux de nutriments, y compris la vitamine C et l'acide folique, le jour de leur achat et cinq jours plus tard, après les avoir conservés au réfrigérateur. Lorsqu'ils ont comparé les légumes congelés et réfrigérés, ils ont constaté qu'ils avaient des niveaux de nutriments comparables. Dans certains cas, selon le journal, les légumes surgelés avaient des niveaux plus élevés que leurs rivaux stockés au réfrigérateur. "Il y a une idée fausse selon laquelle les produits surgelés ne sont pas aussi bons que leurs homologues frais, mais c'est totalement inexact", déclare Ronald Pegg, professeur en sciences et technologies alimentaires à l'Université de Géorgie. La transformation permet également d'ajouter des vitamines et des minéraux, tels que la vitamine D, le calcium et l'acide folique, à certains aliments transformés, dont le pain et les céréales. De tels efforts ont contribué à réduire plusieurs carences en nutriments parmi le grand public. Cependant, cela ne rend pas nécessairement les aliments équilibrés sur le plan nutritionnel. La transformation peut également aider à conserver les aliments et à les rendre plus accessibles. La fermentation du fromage, par exemple, le maintient stable plus longtemps et, dans certains cas, réduit la quantité de lactose, ce qui le rend plus accessible aux personnes présentant une légère intolérance au lactose. Dans le passé, la principale raison pour laquelle les aliments étaient transformés était d'augmenter leur durée de conservation. Pendant longtemps, la conservation des aliments en ajoutant des ingrédients tels que le sucre ou le sel était cruciale pour que les gens puissent survivre à l'hiver, explique Gunter Kuhnle, professeur de sciences de l'alimentation et de la nutrition à l'Université de Reading. "Le traitement nous a permis d'être là où nous en sommes aujourd'hui, car cela nous a empêché de mourir de faim", dit-il. "De nombreux aliments doivent être transformés pour être consommés, comme le pain. Nous ne pourrions pas survivre uniquement avec des céréales." L'ajout de chaleur - également un processus minimal - rend de nombreux aliments comestibles, tels que les pommes de terre et les champignons. "Les tomates en conserve sont un exemple classique de la qualité des aliments transformés sur les aliments frais", déclare Kuhnle. "Ils peuvent être récoltés beaucoup plus tard, lorsque la nourriture est beaucoup plus mûre, et transformés d'une manière beaucoup plus douce." Et même si certaines transformations peuvent rendre un aliment moins nutritif, elles peuvent tout de même rendre les aliments plus accessibles. Les aliments transformés ont également tendance à être moins chers, car ils peuvent être produits à moindre coût. Des études ont révélé que les aliments plus sains sont trois fois plus chers que les aliments riches en sel, en sucre et en matières grasses, qui sont pour la plupart des aliments hautement transformés. Des études ont montré que les personnes qui mangent des aliments ultra-transformés consomment globalement plus de calories et prennent plus de poids. Mais les aliments hautement transformés - qui sont fabriqués à partir de substances dérivées d'aliments et d'additifs - ne sont généralement pas bons pour la santé. Des études ont montré que les additifs alimentaires peuvent altérer nos bactéries intestinales et provoquer une inflammation dans notre corps, ce qui est lié à un risque plus élevé de maladie cardiaque. En outre, les études scientifiques montrent que les gens ont tendance à trop manger d'aliments ultra-transformés. Des études ont montré que les personnes qui mangent des aliments ultra-transformés consomment plus de calories dans l'ensemble, prennent plus de poids et présentent un risque plus élevé de développer une maladie cardiaque. Cependant, les mécanismes doivent être mieux compris, disent les chercheurs. Plus généralement, il semble y avoir un consensus sur le fait que d'autres études sont nécessaires sur les effets des aliments transformés sur notre santé. Par exemple, on ne sait toujours pas comment les flavanols et les polyphénols - des micronutriments trouvés dans certaines plantes qui ont été associés à de nombreux avantages pour la santé - dans les fruits sont affectés par la transformation, dit Kuhnle. "De nombreuses études se concentrent sur un seul aliment, mais les gens ne mangent pas une seule pomme, ils mangent un régime complet avec des pommes, des smoothies et des gâteaux". Bien qu'une transformation minimale présente de nombreux avantages, on ne peut pas en dire autant de ce que les systèmes de classification appellent les aliments 'ultra-transformés'. Mais il y a un débat parmi les scientifiques concernant les définitions et la terminologie autour de ce qui constitue un traitement minimal et 'ultra'. Plus tôt cette année, Sadler a analysé de nombreux systèmes de classification qui visent à classer les aliments transformés. Elle n'a trouvé aucun consensus sur les facteurs qui déterminent le niveau de traitement et déclare que les critères de classement sont "ambigus" et "incohérents". Les définitions des aliments ultra-transformés varient d'une publication à l'autre et un débat est en cours sur ces définitions. Nova est l'un des systèmes de classification les plus connus et les plus utilisés dans la recherche alimentaire. Il classe les aliments en aliments non transformés ou peu transformés, en ingrédients culinaires transformés, en aliments transformés et en aliments ultra-transformés. Selon Nova, les aliments ultra-transformés sont composés d'ingrédients fractionnés et contiennent peu ou pas d'aliments entiers. Mais les définitions des aliments ultra-transformés varient d'une publication à l'autre et un débat est en cours sur ces définitions. Un groupe de scientifiques a écrit dans un article de 2017 : "À notre connaissance, aucun argument n'a été avancé sur la façon dont, ou si, la transformation des aliments constitue de quelque manière que ce soit un risque pour la santé des consommateurs en raison d'un apport nutritionnel indésirable ou de dangers chimiques ou microbiologiques." Cependant, il convient de noter que l'auteur principal siège aux comités scientifiques des producteurs alimentaires Nestlé et Cereal Partners Worldwide. Alors que les aliments ultra-transformés contiennent généralement moins de nutriments que les aliments peu transformés, les aliments enrichis - où des micronutriments sont ajoutés pendant la production des aliments pour améliorer la santé publique - jouent un rôle important dans la santé publique, affirment-ils. Alors que certaines études montrent que les aliments ultra-transformés nous remplissent moins et nous laissent avec un désir de manger plus, les auteurs de l'article soutiennent que certains traitements sont également utilisés pour réduire le nombre de calories dans certains aliments, tels que le lait demi-écrémé. Certains aliments ultra-transformés peuvent être liés à de mauvais effets pour la santé, mais tous les aliments transformés ne doivent pas être placés dans la même catégorie. Les légumes surgelés, le lait pasteurisé ou les pommes de terre bouillies, par exemple, peuvent être meilleurs pour nous que les aliments non transformés. Mais voici la clé : tous ces aliments ressemblent tous très étroitement à leur forme naturelle ; et c'est ce que nous devons garder à l'esprit. Tant que nous pouvons reconnaître qu'un aliment transformé est proche de sa forme naturelle, les avoir dans notre alimentation peut aussi être bon pour nous. | Nutrition : quels aliments transformés sont meilleurs que les aliments naturels? Par Jessica Brown Les mots utilisés pour décrire les aliments que nous consommons peuvent avoir un effet primordial sur la façon dont nous les percevons : les aliments 'bio', 'artisanaux', 'faits maison' et 'triés sur le volet' semblent un peu plus tentants que les aliments ordinaires 'en conserve', 'réhydratés' ou 'lyophilisés'. Un autre adjectif qui peut aiguiser notre appétit est "naturel", alors que nous avons tendance à associer les aliments "transformés" à de longues listes d'ingrédients que nous ne pouvons pas prononcer. Mais en ce qui concerne notre santé, le naturel est-il toujours meilleur que le transformé ? En fait, le naturel ne signifie pas automatiquement qu'un aliment est sain, déclare Christina Sadler, directrice du Conseil européen de l'information sur l'alimentation et chercheuse à l'Université de Surrey. En fait, les aliments naturels peuvent contenir des toxines et un traitement minimal peut en fait les rendre plus sûrs. A lire aussi : Les haricots rouges, par exemple, contiennent des lectines, qui peuvent provoquer des vomissements et de la diarrhée. Ils sont éliminés en faisant tremper les haricots dans l'eau pendant une nuit, puis en les faisant cuire dans de l'eau bouillante. La transformation rend également le lait de vache sûr à consommer. Le lait est pasteurisé depuis la fin des années 1800, afin de tuer les bactéries nocives. Auparavant, il était distribué localement, car il n'y avait pas de réfrigération adéquate dans les maisons. "Les vaches des villes étaient traites tous les jours et les gens rapportaient du lait dans des chariots dans leurs quartiers pour le vendre", explique John Lucey, professeur de sciences alimentaires à l'Université du Wisconsin-Madison. "Au fur et à mesure que les villes s'agrandissaient, le lait s'est éloigné et a mis plus de temps à arriver au consommateur, ce qui a permis de multiplier les agents pathogènes". De plus en plus de preuves suggérant que certains organismes dans le lait pourraient être nocifs ont conduit au développement de dispositifs de chauffage pour le lait et à l'invention de la pasteurisation, qui a été rapidement adoptée dans toute l'Europe, puis aux États-Unis. "C'est l'une des grandes réussites en santé publique du siècle dernier", remarque Lucey. "Juste avant la Seconde Guerre mondiale, environ un quart de toutes les maladies d'origine alimentaire et hydrique provenaient du lait. Aujourd'hui, c'est moins de 1%". La transformation peut également aider à retenir les nutriments dans les aliments que nous mangeons. Par exemple, la congélation, qui est classée comme une transformation minimale, permet aux fruits et légumes de conserver des nutriments qui pourraient autrement se dégrader lorsqu'ils sont dans un réfrigérateur. "Souvent, les légumes sont congelés peu de temps après la récolte, au lieu d'être cueillis, transportés, puis assis sur des étagères, perdant des nutriments", explique Sadler. En 2017, un groupe de chercheurs a acheté chacun des légumes frais dans différentes épiceries et a analysé leurs niveaux de nutriments, y compris la vitamine C et l'acide folique, le jour de leur achat et cinq jours plus tard, après les avoir conservés au réfrigérateur. Lorsqu'ils ont comparé les légumes congelés et réfrigérés, ils ont constaté qu'ils avaient des niveaux de nutriments comparables. Dans certains cas, selon le journal, les légumes surgelés avaient des niveaux plus élevés que leurs rivaux stockés au réfrigérateur. "Il y a une idée fausse selon laquelle les produits surgelés ne sont pas aussi bons que leurs homologues frais, mais c'est totalement inexact", déclare Ronald Pegg, professeur en sciences et technologies alimentaires à l'Université de Géorgie. La transformation permet également d'ajouter des vitamines et des minéraux, tels que la vitamine D, le calcium et l'acide folique, à certains aliments transformés, dont le pain et les céréales. De tels efforts ont contribué à réduire plusieurs carences en nutriments parmi le grand public. Cependant, cela ne rend pas nécessairement les aliments équilibrés sur le plan nutritionnel. La transformation peut également aider à conserver les aliments et à les rendre plus accessibles. La fermentation du fromage, par exemple, le maintient stable plus longtemps et, dans certains cas, réduit la quantité de lactose, ce qui le rend plus accessible aux personnes présentant une légère intolérance au lactose. Dans le passé, la principale raison pour laquelle les aliments étaient transformés était d'augmenter leur durée de conservation. Pendant longtemps, la conservation des aliments en ajoutant des ingrédients tels que le sucre ou le sel était cruciale pour que les gens puissent survivre à l'hiver, explique Gunter Kuhnle, professeur de sciences de l'alimentation et de la nutrition à l'Université de Reading. "Le traitement nous a permis d'être là où nous en sommes aujourd'hui, car cela nous a empêché de mourir de faim", dit-il. "De nombreux aliments doivent être transformés pour être consommés, comme le pain. Nous ne pourrions pas survivre uniquement avec des céréales." L'ajout de chaleur - également un processus minimal - rend de nombreux aliments comestibles, tels que les pommes de terre et les champignons. "Les tomates en conserve sont un exemple classique de la qualité des aliments transformés sur les aliments frais", déclare Kuhnle. "Ils peuvent être récoltés beaucoup plus tard, lorsque la nourriture est beaucoup plus mûre, et transformés d'une manière beaucoup plus douce." Et même si certaines transformations peuvent rendre un aliment moins nutritif, elles peuvent tout de même rendre les aliments plus accessibles. Les aliments transformés ont également tendance à être moins chers, car ils peuvent être produits à moindre coût. Des études ont révélé que les aliments plus sains sont trois fois plus chers que les aliments riches en sel, en sucre et en matières grasses, qui sont pour la plupart des aliments hautement transformés. Des études ont montré que les personnes qui mangent des aliments ultra-transformés consomment globalement plus de calories et prennent plus de poids. Mais les aliments hautement transformés - qui sont fabriqués à partir de substances dérivées d'aliments et d'additifs - ne sont généralement pas bons pour la santé. Des études ont montré que les additifs alimentaires peuvent altérer nos bactéries intestinales et provoquer une inflammation dans notre corps, ce qui est lié à un risque plus élevé de maladie cardiaque. En outre, les études scientifiques montrent que les gens ont tendance à trop manger d'aliments ultra-transformés. Des études ont montré que les personnes qui mangent des aliments ultra-transformés consomment plus de calories dans l'ensemble, prennent plus de poids et présentent un risque plus élevé de développer une maladie cardiaque. Cependant, les mécanismes doivent être mieux compris, disent les chercheurs. Plus généralement, il semble y avoir un consensus sur le fait que d'autres études sont nécessaires sur les effets des aliments transformés sur notre santé. Par exemple, on ne sait toujours pas comment les flavanols et les polyphénols - des micronutriments trouvés dans certaines plantes qui ont été associés à de nombreux avantages pour la santé - dans les fruits sont affectés par la transformation, dit Kuhnle. "De nombreuses études se concentrent sur un seul aliment, mais les gens ne mangent pas une seule pomme, ils mangent un régime complet avec des pommes, des smoothies et des gâteaux". Bien qu'une transformation minimale présente de nombreux avantages, on ne peut pas en dire autant de ce que les systèmes de classification appellent les aliments 'ultra-transformés'. Mais il y a un débat parmi les scientifiques concernant les définitions et la terminologie autour de ce qui constitue un traitement minimal et 'ultra'. Plus tôt cette année, Sadler a analysé de nombreux systèmes de classification qui visent à classer les aliments transformés. Elle n'a trouvé aucun consensus sur les facteurs qui déterminent le niveau de traitement et déclare que les critères de classement sont "ambigus" et "incohérents". Les définitions des aliments ultra-transformés varient d'une publication à l'autre et un débat est en cours sur ces définitions. Nova est l'un des systèmes de classification les plus connus et les plus utilisés dans la recherche alimentaire. Il classe les aliments en aliments non transformés ou peu transformés, en ingrédients culinaires transformés, en aliments transformés et en aliments ultra-transformés. Selon Nova, les aliments ultra-transformés sont composés d'ingrédients fractionnés et contiennent peu ou pas d'aliments entiers. Mais les définitions des aliments ultra-transformés varient d'une publication à l'autre et un débat est en cours sur ces définitions. Un groupe de scientifiques a écrit dans un article de 2017 : "À notre connaissance, aucun argument n'a été avancé sur la façon dont, ou si, la transformation des aliments constitue de quelque manière que ce soit un risque pour la santé des consommateurs en raison d'un apport nutritionnel indésirable ou de dangers chimiques ou microbiologiques." Cependant, il convient de noter que l'auteur principal siège aux comités scientifiques des producteurs alimentaires Nestlé et Cereal Partners Worldwide. Alors que les aliments ultra-transformés contiennent généralement moins de nutriments que les aliments peu transformés, les aliments enrichis - où des micronutriments sont ajoutés pendant la production des aliments pour améliorer la santé publique - jouent un rôle important dans la santé publique, affirment-ils. Alors que certaines études montrent que les aliments ultra-transformés nous remplissent moins et nous laissent avec un désir de manger plus, les auteurs de l'article soutiennent que certains traitements sont également utilisés pour réduire le nombre de calories dans certains aliments, tels que le lait demi-écrémé. Certains aliments ultra-transformés peuvent être liés à de mauvais effets pour la santé, mais tous les aliments transformés ne doivent pas être placés dans la même catégorie. Les légumes surgelés, le lait pasteurisé ou les pommes de terre bouillies, par exemple, peuvent être meilleurs pour nous que les aliments non transformés. Mais voici la clé : tous ces aliments ressemblent tous très étroitement à leur forme naturelle ; et c'est ce que nous devons garder à l'esprit. Tant que nous pouvons reconnaître qu'un aliment transformé est proche de sa forme naturelle, les avoir dans notre alimentation peut aussi être bon pour nous. | https://www.bbc.com/afrique/monde-57230790 |
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| Mo Farah : la star olympique révèle le trafic d'êtres humains dont il a été victime | Sir Mo Farah a révélé qu'il avait été amené illégalement au Royaume-Uni lorsqu'il était enfant et forcé de travailler comme domestique. La star olympique a déclaré à la BBC que ceux qui l'ont fait venir de Djibouti lui ont donné le nom de Mohamed Farah. Son vrai nom est Hussein Abdi Kahin. Une femme qu'il n'a jamais rencontrée l'a fait venir de ce pays d'Afrique de l'Est à l'âge de neuf ans et l'a obligé à s'occuper des enfants d'une autre famille, dit-il. "Pendant des années, j'ai continué à faire abstraction de tout cela", dit l'athlète de l'équipe de Grande-Bretagne. "Mais vous ne pouvez le faire que pendant un certain temps". A lire aussi : Le coureur de fond a déjà dit qu'il était arrivé au Royaume-Uni de Somalie avec ses parents en tant que réfugié. Mais dans un documentaire de la BBC et de Red Bull Studios diffusé mercredi, il dit que ses parents ne sont jamais allés au Royaume-Uni - sa mère et ses deux frères vivent dans la ferme familiale dans l'État sécessionniste du Somaliland. Son père, Abdi, a été tué par des tirs perdus lorsque Sir Mo avait quatre ans, lors de la violence civile en Somalie. Le Somaliland a déclaré son indépendance en 1991 mais n'est pas reconnu internationalement. Sir Mo dit qu'il avait environ huit ou neuf ans lorsqu'il a été emmené chez des parents à Djibouti. Il a ensuite été emmené par avion au Royaume-Uni par une femme qu'il n'avait jamais rencontrée et avec laquelle il n'avait aucun lien de parenté. Elle lui a dit qu'il était emmené en Europe pour y vivre avec des membres de sa famille, ce qui l'a "emballé". "Je n'étais jamais monté dans un avion auparavant", dit-il. La femme lui a dit de dire qu'il s'appelait Mohamed. Il dit qu'elle avait sur elle de faux documents de voyage sur lesquels figurait sa photo à côté du nom "Mohamed Farah". Lorsqu'ils sont arrivés au Royaume-Uni, la femme l'a emmené dans son appartement à Hounslow, dans l'ouest de Londres, et lui a pris un morceau de papier sur lequel figuraient les coordonnées de ses proches. "Juste devant moi, elle l'a déchiré et l'a mis à la poubelle. À ce moment-là, j'ai su que ça n'allait pas", raconte-t-il. Sir Mo dit qu'il devait faire le ménage et s'occuper des enfants "si je voulais manger". Il dit que la femme lui a dit : "Si tu veux revoir ta famille un jour, ne dis rien." "Souvent, je m'enfermais dans la salle de bain et je pleurais", dit-il. Les premières années, la famille ne lui a pas permis d'aller à l'école, mais à l'âge de 12 ans, il s'est inscrit en septième année au Feltham Community College. On a dit au personnel que Sir Mo était un réfugié de Somalie. Son ancienne tutrice Sarah Rennie raconte à la BBC qu'il est arrivé à l'école "négligé et sans soins", qu'il parlait très peu l'anglais et qu'il était un enfant "solitaire et dépossédé de sa culture". Elle affirme que les personnes qui ont déclaré être ses parents n'ont assisté à aucune réunion de parents. Le professeur d'éducation physique de Sir Mo, Alan Watkinson, a remarqué une transformation chez le jeune garçon lorsqu'il a rejoint la piste d'athlétisme. "Le seul langage qu'il semblait comprendre était celui de l'éducation physique et du sport", dit-il. Sir Mo dit que le sport a été une bouée de sauvetage pour lui, car "la seule chose que je pouvais faire pour m'éloigner de cette [situation de vie] était de sortir et de courir". Il a fini par se confier à M. Watkinson sur sa véritable identité, ses origines et la famille pour laquelle il était contraint de travailler. Le professeur d'éducation physique a contacté les services sociaux et a aidé Sir Mo à être accueilli par une autre famille somalienne. "Ma vraie famille me manquait encore, mais à partir de ce moment-là, tout s'est amélioré", raconte Sir Mo. "J'ai eu l'impression qu'on m'avait enlevé un grand poids des épaules et que je me sentais moi-même. C'est à ce moment-là que Mo s'est révélé - le vrai Mo." Sir Mo a commencé à se faire un nom en tant qu'athlète et, à 14 ans, il a été invité à concourir pour les écoles anglaises lors d'une course en Lettonie - mais il n'avait pas de papiers pour voyager. M. Watkinson l'a aidé à demander la citoyenneté britannique sous le nom de Mohamed Farah, qui lui a été accordée en juillet 2000. Dans le documentaire, l'avocat Allan Briddock déclare à Sir Mo que sa nationalité a été techniquement "obtenue par fraude ou par de fausses déclarations". Légalement, le gouvernement peut retirer la nationalité britannique à une personne si elle l'a obtenue par fraude. Toutefois, M. Briddock explique que le risque est faible dans le cas de Sir Mo. "Fondamentalement, la définition de la traite est le transport à des fins d'exploitation", dit-il à Sir Mo. "Dans votre cas, vous avez été obligé, en tant que tout petit enfant vous-même, de vous occuper de petits enfants et d'être domestique. Et puis vous avez dit aux autorités compétentes : 'ce n'est pas mon nom'. Tous ces éléments se combinent pour réduire le risque que le ministère de l'Intérieur vous retire votre nationalité." Un porte-parole du ministère de l'Intérieur a déclaré à BBC News que le ministère ne prendrait aucune mesure concernant l'entrée illégale de Sir Mo au Royaume-Uni. Sir Mo dit qu'il veut raconter son histoire pour remettre en question les perceptions du public sur le trafic et l'esclavage. "Je n'avais aucune idée qu'il y avait tant de personnes qui vivaient exactement la même chose que moi. Cela montre simplement la chance que j'ai eue", dit-il. "Ce qui m'a vraiment sauvé, ce qui m'a rendu différent, c'est que je pouvais courir". La femme qui a amené Sir Mo à Londres a été contactée par la BBC pour un commentaire, mais n'a pas répondu. Le chancelier Nadhim Zahawi, qui a été forcé de fuir l'Irak avec sa famille quand il avait 11 ans, a déclaré qu'entendre l'histoire de Sir Mo était "déchirante et douloureuse". Il a déclaré à BBC Breakfast : "Je salue Mo Farah. Quel être humain incroyable, pour avoir vécu ce traumatisme dans son enfance, pour s'en sortir et être un si grand modèle. C'est vraiment inspirant". | Mo Farah : la star olympique révèle le trafic d'êtres humains dont il a été victime Sir Mo Farah a révélé qu'il avait été amené illégalement au Royaume-Uni lorsqu'il était enfant et forcé de travailler comme domestique. La star olympique a déclaré à la BBC que ceux qui l'ont fait venir de Djibouti lui ont donné le nom de Mohamed Farah. Son vrai nom est Hussein Abdi Kahin. Une femme qu'il n'a jamais rencontrée l'a fait venir de ce pays d'Afrique de l'Est à l'âge de neuf ans et l'a obligé à s'occuper des enfants d'une autre famille, dit-il. "Pendant des années, j'ai continué à faire abstraction de tout cela", dit l'athlète de l'équipe de Grande-Bretagne. "Mais vous ne pouvez le faire que pendant un certain temps". A lire aussi : Le coureur de fond a déjà dit qu'il était arrivé au Royaume-Uni de Somalie avec ses parents en tant que réfugié. Mais dans un documentaire de la BBC et de Red Bull Studios diffusé mercredi, il dit que ses parents ne sont jamais allés au Royaume-Uni - sa mère et ses deux frères vivent dans la ferme familiale dans l'État sécessionniste du Somaliland. Son père, Abdi, a été tué par des tirs perdus lorsque Sir Mo avait quatre ans, lors de la violence civile en Somalie. Le Somaliland a déclaré son indépendance en 1991 mais n'est pas reconnu internationalement. Sir Mo dit qu'il avait environ huit ou neuf ans lorsqu'il a été emmené chez des parents à Djibouti. Il a ensuite été emmené par avion au Royaume-Uni par une femme qu'il n'avait jamais rencontrée et avec laquelle il n'avait aucun lien de parenté. Elle lui a dit qu'il était emmené en Europe pour y vivre avec des membres de sa famille, ce qui l'a "emballé". "Je n'étais jamais monté dans un avion auparavant", dit-il. La femme lui a dit de dire qu'il s'appelait Mohamed. Il dit qu'elle avait sur elle de faux documents de voyage sur lesquels figurait sa photo à côté du nom "Mohamed Farah". Lorsqu'ils sont arrivés au Royaume-Uni, la femme l'a emmené dans son appartement à Hounslow, dans l'ouest de Londres, et lui a pris un morceau de papier sur lequel figuraient les coordonnées de ses proches. "Juste devant moi, elle l'a déchiré et l'a mis à la poubelle. À ce moment-là, j'ai su que ça n'allait pas", raconte-t-il. Sir Mo dit qu'il devait faire le ménage et s'occuper des enfants "si je voulais manger". Il dit que la femme lui a dit : "Si tu veux revoir ta famille un jour, ne dis rien." "Souvent, je m'enfermais dans la salle de bain et je pleurais", dit-il. Les premières années, la famille ne lui a pas permis d'aller à l'école, mais à l'âge de 12 ans, il s'est inscrit en septième année au Feltham Community College. On a dit au personnel que Sir Mo était un réfugié de Somalie. Son ancienne tutrice Sarah Rennie raconte à la BBC qu'il est arrivé à l'école "négligé et sans soins", qu'il parlait très peu l'anglais et qu'il était un enfant "solitaire et dépossédé de sa culture". Elle affirme que les personnes qui ont déclaré être ses parents n'ont assisté à aucune réunion de parents. Le professeur d'éducation physique de Sir Mo, Alan Watkinson, a remarqué une transformation chez le jeune garçon lorsqu'il a rejoint la piste d'athlétisme. "Le seul langage qu'il semblait comprendre était celui de l'éducation physique et du sport", dit-il. Sir Mo dit que le sport a été une bouée de sauvetage pour lui, car "la seule chose que je pouvais faire pour m'éloigner de cette [situation de vie] était de sortir et de courir". Il a fini par se confier à M. Watkinson sur sa véritable identité, ses origines et la famille pour laquelle il était contraint de travailler. Le professeur d'éducation physique a contacté les services sociaux et a aidé Sir Mo à être accueilli par une autre famille somalienne. "Ma vraie famille me manquait encore, mais à partir de ce moment-là, tout s'est amélioré", raconte Sir Mo. "J'ai eu l'impression qu'on m'avait enlevé un grand poids des épaules et que je me sentais moi-même. C'est à ce moment-là que Mo s'est révélé - le vrai Mo." Sir Mo a commencé à se faire un nom en tant qu'athlète et, à 14 ans, il a été invité à concourir pour les écoles anglaises lors d'une course en Lettonie - mais il n'avait pas de papiers pour voyager. M. Watkinson l'a aidé à demander la citoyenneté britannique sous le nom de Mohamed Farah, qui lui a été accordée en juillet 2000. Dans le documentaire, l'avocat Allan Briddock déclare à Sir Mo que sa nationalité a été techniquement "obtenue par fraude ou par de fausses déclarations". Légalement, le gouvernement peut retirer la nationalité britannique à une personne si elle l'a obtenue par fraude. Toutefois, M. Briddock explique que le risque est faible dans le cas de Sir Mo. "Fondamentalement, la définition de la traite est le transport à des fins d'exploitation", dit-il à Sir Mo. "Dans votre cas, vous avez été obligé, en tant que tout petit enfant vous-même, de vous occuper de petits enfants et d'être domestique. Et puis vous avez dit aux autorités compétentes : 'ce n'est pas mon nom'. Tous ces éléments se combinent pour réduire le risque que le ministère de l'Intérieur vous retire votre nationalité." Un porte-parole du ministère de l'Intérieur a déclaré à BBC News que le ministère ne prendrait aucune mesure concernant l'entrée illégale de Sir Mo au Royaume-Uni. Sir Mo dit qu'il veut raconter son histoire pour remettre en question les perceptions du public sur le trafic et l'esclavage. "Je n'avais aucune idée qu'il y avait tant de personnes qui vivaient exactement la même chose que moi. Cela montre simplement la chance que j'ai eue", dit-il. "Ce qui m'a vraiment sauvé, ce qui m'a rendu différent, c'est que je pouvais courir". La femme qui a amené Sir Mo à Londres a été contactée par la BBC pour un commentaire, mais n'a pas répondu. Le chancelier Nadhim Zahawi, qui a été forcé de fuir l'Irak avec sa famille quand il avait 11 ans, a déclaré qu'entendre l'histoire de Sir Mo était "déchirante et douloureuse". Il a déclaré à BBC Breakfast : "Je salue Mo Farah. Quel être humain incroyable, pour avoir vécu ce traumatisme dans son enfance, pour s'en sortir et être un si grand modèle. C'est vraiment inspirant". | https://www.bbc.com/afrique/region-62137975 |
5sports
| Tirage au sort Coupe du monde 2022 : tout ce qu'il faut savoir sur le tirage au sort de la Coupe du monde | Les équipes qui participeront à la Coupe du monde de football Qatar 2022 connaissent leurs adversaires ce vendredi après le tirage au sort officiel qui marque la feuille de route de l'événement qui se tiendra plus tard cette année. Le tirage au sort a eu ieu au Centre des expositions et des conventions de Doha, situé dans la capitale du pays hôte, à 19h00 heure locale (16h00 GMT). Si la plupart des équipes sont fixées sur leur sort, trois places (sur les 32 équipes participantes) n'ont pas encore été déterminées. Lire aussi : Groupe A: Qatar, Equateur, Pays-Bas, Sénégal Groupe B: Angleterre, Iran, Etat-Unis, Ecosse/Pays de Galles/Ukraine Groupe C: Argentine, Arabie Saoudite, Mexique, Pologne Groupe D: France, Emirats Arabes unis/Australie/Perou, Danemark, Tunisie Groupe E: Espagne, Costa Rica/Nouvelle-Zélande, Allemagne, Japon Groupe F: Belgique, Canada, Maroc, Croatie Groupe G: Brésil, Serbie, Suisse, Cameroun Groupe H: Portugal, Ghana, Uruguay, Corée du sud En Europe, il reste à savoir si le Pays de Galles affrontera l'Écosse ou l'Ukraine pour la dernière place sur le continent. Le match de barrage entre ces deux dernières équipes a été annulé suite à l'invasion russe de l'Ukraine. Pendant ce temps, le Pérou affrontera le vainqueur de l'Australie contre les Émirats arabes unis (7 juin) pour une place en barrage (13 juin). Et le Costa Rica ou la Nouvelle-Zélande joueront pour une autre place le 14 juin. Chapeau1 : Qatar (hôte), Brésil, Belgique, France, Argentine, Angleterre, Espagne, Portugal. Chapeau 2 : Mexique, Pays-Bas, Danemark, Allemagne, Uruguay, Suisse, États-Unis, Croatie. Chapeau 3 : Sénégal, Iran, Japon, Maroc, Serbie, Pologne, Corée du Sud, Tunisie. Chapeau 4 : Cameroun, Canada, Équateur, Arabie saoudite, Ghana, Pays de Galles/Écosse/Ukraine, Costa Rica/Nouvelle-Zélande, Émirats arabes unis/Australie/Pérou. Cette Coupe du monde suit le même format que les tournois précédents, avec des équipes divisées en huit groupes de quatre lors de la première phase. Les équipes sont organisées selon le classement mondial FIFA publié le 31 mars. Le pays hôte, le Qatar, obtiendra la position A1 du Chapeau 1, ainsi que les sept équipes les mieux qualifiées. De même, les trois équipes qui seront départagées en juin feront partie du chapeau final des têtes de série. Le tirage au sort commence en choisissant les équipes du chapeau supérieur au chapeau inférieur. Après le tirage au sort des équipes, une deuxième boule est choisie pour déterminer le groupe dans lequel chaque équipe sera placée. Les équipes d'un même continent seront séparées, à l'exception des pays européens, où un maximum de deux équipes peuvent être dans un même groupe. Contrairement aux Coupes du monde précédentes, le calendrier des matchs sera décidé ultérieurement et non pas automatiquement lorsque les adversaires de chaque groupe seront déterminés. Habituellement, toutes les équipes sont connues avant le tirage au sort de la Coupe du monde, mais cette année, il reste encore trois positions à déterminer. Deux finales intercontinentales seront disputées au Qatar les 13 et 14 juin. Dans l'une des finales, le Costa Rica affrontera la Nouvelle-Zélande en barrages intercontinentaux pour obtenir un des derniers billets pour la Coupe du Monde 2022. Dans l'autre, le Pérou affrontera le vainqueur du match entre les Émirats arabes unis et l'Australie, qui se rencontreront lors du barrage asiatique à Doha le 7 juin. Ces matchs n'ont pas eu lieu en mars en raison de la pandémie de Covid-19, qui a retardé le calendrier. En outre, l'un des matches de qualification européens a été retardé en raison de l'invasion russe en Ukraine. La demi-finale de l'Écosse contre l'Ukraine, qui devait également être jouée en mars, a été reportée à une date non précisée en juin. On espère que d'ici là, l'équipe ukrainienne sera en meilleure position pour participer. Le vainqueur de ce match jouera contre le Pays de Galles. Huit anciens joueurs et entraîneurs ont procédé au tirage au sort, dont les champions du monde Cafu du Brésil et Lothar Matthaus d'Allemagne. Les autres étaient Jay-Jay Okocha, Tim Cahill, Adel Ahmed MalAllah, Ali Daei, Bora Milutinovic et Rabah Madjer. Cahill a marqué le premier but australien en Coupe du monde et a participé à quatre de ces tournois, tandis qu'Okocha a aidé le Nigeria à se qualifier pour sa première Coupe du monde en 1994. Milutinovic est le seul Serbe à avoir entraîné cinq Coupes du monde consécutives avec cinq équipes différentes (Mexique 1986, Costa Rica 1990, USA 1994, Nigeria 1998 et Chine 2002). MalAllah a remporté la médaille d'argent au championnat du monde des jeunes de la FIFA au Qatar en 1981 et a participé aux Jeux olympiques de 1984. Madjer était l'un des meilleurs buteurs de l'Algérie lors de sa victoire en Coupe du monde 1982 contre l'Allemagne de l'Ouest, tandis que Daei était le meilleur buteur masculin de tous les temps en matches internationaux avec 112 buts, jusqu'à ce que le Portugais Cristiano Ronaldo le dépasse l'année dernière. | Tirage au sort Coupe du monde 2022 : tout ce qu'il faut savoir sur le tirage au sort de la Coupe du monde Les équipes qui participeront à la Coupe du monde de football Qatar 2022 connaissent leurs adversaires ce vendredi après le tirage au sort officiel qui marque la feuille de route de l'événement qui se tiendra plus tard cette année. Le tirage au sort a eu ieu au Centre des expositions et des conventions de Doha, situé dans la capitale du pays hôte, à 19h00 heure locale (16h00 GMT). Si la plupart des équipes sont fixées sur leur sort, trois places (sur les 32 équipes participantes) n'ont pas encore été déterminées. Lire aussi : Groupe A: Qatar, Equateur, Pays-Bas, Sénégal Groupe B: Angleterre, Iran, Etat-Unis, Ecosse/Pays de Galles/Ukraine Groupe C: Argentine, Arabie Saoudite, Mexique, Pologne Groupe D: France, Emirats Arabes unis/Australie/Perou, Danemark, Tunisie Groupe E: Espagne, Costa Rica/Nouvelle-Zélande, Allemagne, Japon Groupe F: Belgique, Canada, Maroc, Croatie Groupe G: Brésil, Serbie, Suisse, Cameroun Groupe H: Portugal, Ghana, Uruguay, Corée du sud En Europe, il reste à savoir si le Pays de Galles affrontera l'Écosse ou l'Ukraine pour la dernière place sur le continent. Le match de barrage entre ces deux dernières équipes a été annulé suite à l'invasion russe de l'Ukraine. Pendant ce temps, le Pérou affrontera le vainqueur de l'Australie contre les Émirats arabes unis (7 juin) pour une place en barrage (13 juin). Et le Costa Rica ou la Nouvelle-Zélande joueront pour une autre place le 14 juin. Chapeau1 : Qatar (hôte), Brésil, Belgique, France, Argentine, Angleterre, Espagne, Portugal. Chapeau 2 : Mexique, Pays-Bas, Danemark, Allemagne, Uruguay, Suisse, États-Unis, Croatie. Chapeau 3 : Sénégal, Iran, Japon, Maroc, Serbie, Pologne, Corée du Sud, Tunisie. Chapeau 4 : Cameroun, Canada, Équateur, Arabie saoudite, Ghana, Pays de Galles/Écosse/Ukraine, Costa Rica/Nouvelle-Zélande, Émirats arabes unis/Australie/Pérou. Cette Coupe du monde suit le même format que les tournois précédents, avec des équipes divisées en huit groupes de quatre lors de la première phase. Les équipes sont organisées selon le classement mondial FIFA publié le 31 mars. Le pays hôte, le Qatar, obtiendra la position A1 du Chapeau 1, ainsi que les sept équipes les mieux qualifiées. De même, les trois équipes qui seront départagées en juin feront partie du chapeau final des têtes de série. Le tirage au sort commence en choisissant les équipes du chapeau supérieur au chapeau inférieur. Après le tirage au sort des équipes, une deuxième boule est choisie pour déterminer le groupe dans lequel chaque équipe sera placée. Les équipes d'un même continent seront séparées, à l'exception des pays européens, où un maximum de deux équipes peuvent être dans un même groupe. Contrairement aux Coupes du monde précédentes, le calendrier des matchs sera décidé ultérieurement et non pas automatiquement lorsque les adversaires de chaque groupe seront déterminés. Habituellement, toutes les équipes sont connues avant le tirage au sort de la Coupe du monde, mais cette année, il reste encore trois positions à déterminer. Deux finales intercontinentales seront disputées au Qatar les 13 et 14 juin. Dans l'une des finales, le Costa Rica affrontera la Nouvelle-Zélande en barrages intercontinentaux pour obtenir un des derniers billets pour la Coupe du Monde 2022. Dans l'autre, le Pérou affrontera le vainqueur du match entre les Émirats arabes unis et l'Australie, qui se rencontreront lors du barrage asiatique à Doha le 7 juin. Ces matchs n'ont pas eu lieu en mars en raison de la pandémie de Covid-19, qui a retardé le calendrier. En outre, l'un des matches de qualification européens a été retardé en raison de l'invasion russe en Ukraine. La demi-finale de l'Écosse contre l'Ukraine, qui devait également être jouée en mars, a été reportée à une date non précisée en juin. On espère que d'ici là, l'équipe ukrainienne sera en meilleure position pour participer. Le vainqueur de ce match jouera contre le Pays de Galles. Huit anciens joueurs et entraîneurs ont procédé au tirage au sort, dont les champions du monde Cafu du Brésil et Lothar Matthaus d'Allemagne. Les autres étaient Jay-Jay Okocha, Tim Cahill, Adel Ahmed MalAllah, Ali Daei, Bora Milutinovic et Rabah Madjer. Cahill a marqué le premier but australien en Coupe du monde et a participé à quatre de ces tournois, tandis qu'Okocha a aidé le Nigeria à se qualifier pour sa première Coupe du monde en 1994. Milutinovic est le seul Serbe à avoir entraîné cinq Coupes du monde consécutives avec cinq équipes différentes (Mexique 1986, Costa Rica 1990, USA 1994, Nigeria 1998 et Chine 2002). MalAllah a remporté la médaille d'argent au championnat du monde des jeunes de la FIFA au Qatar en 1981 et a participé aux Jeux olympiques de 1984. Madjer était l'un des meilleurs buteurs de l'Algérie lors de sa victoire en Coupe du monde 1982 contre l'Allemagne de l'Ouest, tandis que Daei était le meilleur buteur masculin de tous les temps en matches internationaux avec 112 buts, jusqu'à ce que le Portugais Cristiano Ronaldo le dépasse l'année dernière. | https://www.bbc.com/afrique/sports-60952045 |
6technology
| Technologie : Le Web 3.0 sera-t-il la "grande révolution de l'internet" ? | Dans notre monde hyperconnecté dominé par les connexions web, il est difficile d'imaginer que des experts considèrent que l'internet aura besoin d'une "refonte massive". Pourtant, c'est précisément cette omniprésence qui a poussé de plus en plus de technologues à travailler sur ce qu'ils appellent une "nouvelle phase" de l'internet. Ils insistent sur le fait que cet internet de "deuxième génération" doit changer pour être beaucoup plus intelligent ; doit évoluer pour devenir un "web sémantique" qui, en plus d'être plus efficace, nous offre plus de contrôle sur nos données. A lire aussi : C'est ce qu'ils prévoient avec l'arrivée du Web 3.0, que de nombreux acteurs du secteur considèrent comme la "grande révolution de l'internet". Le "Web3" permettra aux machines d'interpréter un volume de données beaucoup plus important. Cela nous permettra, entre autres, d'interagir beaucoup plus profondément avec d'autres utilisateurs depuis n'importe quelle plateforme. Dans ce "nouveau chapitre" de l'internet, nous n'aurons plus besoin de systèmes d'exploitation complexes ou de gros disques durs pour stocker les informations, car absolument tout sera dans le cloud. Et tout sera beaucoup plus rapide et personnalisable. De manière générale, on pourrait dire que sur le Web3, la machine "collaborera" plus efficacement avec l'être humain. Mais sa principale valeur est la décentralisation de l'internet : créer un réseau plus équitable et priver les "géants de l'internet" de leur pouvoir, comme le soulignent les promoteurs du concept. Ce concept, qui a déjà fait écho dans la Silicon Valley, est en développement depuis des années. Le terme a été inventé en 2014 par le cofondateur de la crypto-monnaie ethereum, Gavin Wood. Tout comme Tim Berners-Lee est considéré comme le "père de l'internet", Wood est souvent appelé le "père d'etherum" pour en avoir été le cofondateur et le diffuseur. Etherum est le deuxième protocole blockchain le plus utilisé dans le monde. Et cette technologie est le fondement du Web3. Wood, créateur du projet open source Polkadot, est parti de l'idée qu'il fallait "remodeler l'internet" : créer une nouvelle architecture avec un protocole spécifique afin que les services soient décentralisés. Pour ce faire, l'ingénieur logiciel britannique a fondé la Web3 Foundation - pour "financer les équipes de recherche et de développement qui construisent les fondations" de Web3 - et a créé Parity Technologies, une société d'infrastructure blockchain basée à Berlin pour le "web décentralisé". "Internet à ses débuts était un protocole ouvert et décentralisé. Il a commencé à être centralisé dans les années 90 avec les grandes technologies que nous connaissons aujourd'hui", explique à BBC Mundo Ursula O'Kuinghttons, directrice de la communication de Parity Technologies. "Ce que vous voulez avec Web3, c'est revenir à l'essence, au début, de ce qu'était Internet : que personne ne contrôle dans une large mesure cet outil de communication si présent dans notre quotidien", ajoute O'Kuinghttons. Un élément clé de la structure du Web3 est la technologie blockchain, qui permet de créer des "blocs" et de former des chaînes de données, et que nous connaissons surtout par les crypto-monnaies. Si le Web 1.0 (Web1) était basé sur les hyperliens et le Web 2.0 (Web2) sur les réseaux sociaux, le Web 3.0 (Web3) sera basé sur la technologie blockchain. "Nous devons faire preuve d'ouverture d'esprit car la blockchain est bien plus qu'une crypto-monnaie. Le Web3 est bien plus intéressant que la valeur d'un jeton", déclare O'Kuinghttons. En fait, les éléments qui rendent Web3 possible ont été développés au cours des dernières années et, d'une certaine manière, il est déjà une réalité. Mais sa technologie n'a pas encore été assimilée ou utilisée en masse par le grand public. Colin Evran dirige les écosystèmes Filecoin et IPFS, deux protocoles créés par Protocol Labs, une entreprise de technologie blockchain basée à San Francisco, en Californie, dont l'objectif est également de "décentraliser le web." "Une grande partie de mon travail consiste à accélérer la transition du Web2 au Web3", explique-t-il à BBC Mundo. "Notre objectif est de mettre à jour le web pour le rendre plus rapide, plus sûr, plus résistant aux attaques et plus ouvert". Pour comprendre comment le Web3 fonctionnera et à quel point il sera rapide et résilient, nous devons d'abord comprendre comment l'internet a été créé et comment il a changé au fil des ans. "Si l'on se penche sur les premiers jours d'internet - dans les années 1960 et 1970 - on constate que l'internet existait avant même le web lui-même : c'était un amalgame de câbles et un réseau qui "connectait les choses"", explique Evran. "À l'origine, c'était un projet gouvernemental appelé Arpanet pour transférer des informations". Au début des années 1990, le Web 1.0 a pris son envol, poursuit Evran. Des sites comme Yahoo ! étaient des pages Web statiques qui reposaient sur des hyperliens. Le Web 2.0 est apparu dans les années 2000. La principale amélioration, selon Evran, est qu'"il nous permet de lire et d'écrire de manière interactive, que les applications mobiles et web peuvent "se parler" et que nous pouvons interagir avec elles." "Le développement du Web 3.0 ajoute à tout cela l'établissement de la confiance, car les libertés civiles seront intégrées dans sa structure sous-jacente", soutient-il. Il critique également la "centralisation" du Web2. "Quelques fournisseurs de services de stockage, banques et grands gouvernements accumulent tout le pouvoir et peuvent contrôler et manipuler les données à volonté pour générer de l'argent et nourrir leurs intérêts", explique Evran. "Nous ne pouvons pas croire que ces organismes ne manipulent pas nos données", ajoute-t-il. "Changer toute l'architecture du web !", répond Evran. Par exemple, l'expert affirme que le Web3 "permettra aux utilisateurs d'avoir accès à des milliers de centres de données à travers le monde et pourra choisir qui conserve ses données et comment." Amazon, Google et Microsoft sont actuellement en tête du marché du stockage de données dans le cloud. La première entreprise, avec sa filiale AWS, contrôle 41,5% du total, selon les données de McAfee pour 2019. Elle est suivie par Azure, de Microsoft, avec 29,4 %, et Google Cloud, avec 3 %. Ces trois entreprises possèdent la moitié des 600 grands centres de données dans le monde, selon un rapport de Synergy Research Group. D'autre part, Evran explique que dans Web3 il y aura des "mécanismes clairs" pour vérifier les données et éliminer les problèmes tels que les fake news. Quant à la partie plus technique, il y a la question des protocoles : "Lorsque vous ouvrez Google ou un autre navigateur et que vous allez sur un site web, vous utilisez le protocole HTTP ; vous 'dites' à ce protocole de chercher un fichier dans un emplacement spécifique". "C'est comme si, pour trouver un livre, vous deviez le forcer à passer par la bibliothèque publique de New York. Si cette bibliothèque s'effondre ou si le gouvernement met en place un garde de sécurité, vous ne pouvez plus accéder au contenu. Il s'agit d'une structure contrôlée de manière centralisée. ". " Dans le monde du Web3, chaque copie du livre sera compressée dans un algorithme cryptographique qui ne pourra pas être manipulé. Et nous pourrons le partager même en étant connecté au réseau", résume Evran. Il s'agit d'une technologie -to-peer (P2P) permettant d'échanger des ressources de manière égale, directement entre plusieurs utilisateurs, ce qui, selon Evran, n'est pas possible avec le Web2 actuel et le protocole HTTP utilisé. Úrsula O'Kuinghttons explique que la technologie blockchain de Web3 est très sécurisée et que "jusqu'à présent, en plus de 10 ans, personne n'a été capable de la pirater." "La question de la sécurité est cruciale à l'époque dans laquelle nous vivons car nos vies et nos données sont de plus en plus tournées vers internet", ajoute la spécialiste. Ces changements sont censés donner aux internautes plus de pouvoir sur les informations auxquelles ils accèdent et les données qu'ils partagent et, au final, créer un internet plus libre et plus égalitaire. Mais la promesse que le Web 3.0 sera capable de mettre fin à l'hégémonie des géants de la technologie comme Google ou Facebook suscite des doutes. Certaines voix sceptiques se font entendre, comme celle d'Elon Musk, qui a posté il y a quelques jours un commentaire ironique sur Twitter : "Quelqu'un a-t-il vu Web3 ? Je n'arrive pas à le trouver". Ou encore celui du cofondateur de Twitter, Jack Dorsey, qui a déclaré que Web3 " est une entité centralisée, mais avec une étiquette différente [...]. " Mais Colin Evran ne perd pas son enthousiasme. "La transition du Web1 au Web2 a été une énorme transition qui a pris de nombreuses années. La transition du Web2 au Web3 est inévitable, mais elle ne se fera pas du jour au lendemain, mais en plusieurs années. "Le nombre de développeurs impliqués dans ce projet est un indicateur clair que ceux qui construisent l'internet du futur parient sur le Web3", ajoute-t-il. Il estime que Web3 "mettra à jour l'internet avec un paradigme complètement nouveau et beaucoup plus démocratique que Web2." "Si nous nous concentrons sur le développement du Web, dans les cinq ou dix prochaines années, nous remettrons les données entre les mains des utilisateurs. Et c'est le monde que je veux pour moi et mes enfants." O'Kuinghttons convient que le changement "ne sera pas une tâche facile, mais il est de plus en plus urgent que nous ayons un internet plus égal et plus équitable [...]." "Nous sommes encore dans une phase très, très précoce. Tout cela commence à peine à se développer et est encore en phase de construction", explique le spécialiste. "Mais en 2021, nous avons déjà vu un énorme coup de pouce avec la poussée des NFT et des métavers. Et en 2022, nous verrons des changements cruciaux, comme l'expansion de ces technologies, qui ne sont autres que le Web3." | Technologie : Le Web 3.0 sera-t-il la "grande révolution de l'internet" ? Dans notre monde hyperconnecté dominé par les connexions web, il est difficile d'imaginer que des experts considèrent que l'internet aura besoin d'une "refonte massive". Pourtant, c'est précisément cette omniprésence qui a poussé de plus en plus de technologues à travailler sur ce qu'ils appellent une "nouvelle phase" de l'internet. Ils insistent sur le fait que cet internet de "deuxième génération" doit changer pour être beaucoup plus intelligent ; doit évoluer pour devenir un "web sémantique" qui, en plus d'être plus efficace, nous offre plus de contrôle sur nos données. A lire aussi : C'est ce qu'ils prévoient avec l'arrivée du Web 3.0, que de nombreux acteurs du secteur considèrent comme la "grande révolution de l'internet". Le "Web3" permettra aux machines d'interpréter un volume de données beaucoup plus important. Cela nous permettra, entre autres, d'interagir beaucoup plus profondément avec d'autres utilisateurs depuis n'importe quelle plateforme. Dans ce "nouveau chapitre" de l'internet, nous n'aurons plus besoin de systèmes d'exploitation complexes ou de gros disques durs pour stocker les informations, car absolument tout sera dans le cloud. Et tout sera beaucoup plus rapide et personnalisable. De manière générale, on pourrait dire que sur le Web3, la machine "collaborera" plus efficacement avec l'être humain. Mais sa principale valeur est la décentralisation de l'internet : créer un réseau plus équitable et priver les "géants de l'internet" de leur pouvoir, comme le soulignent les promoteurs du concept. Ce concept, qui a déjà fait écho dans la Silicon Valley, est en développement depuis des années. Le terme a été inventé en 2014 par le cofondateur de la crypto-monnaie ethereum, Gavin Wood. Tout comme Tim Berners-Lee est considéré comme le "père de l'internet", Wood est souvent appelé le "père d'etherum" pour en avoir été le cofondateur et le diffuseur. Etherum est le deuxième protocole blockchain le plus utilisé dans le monde. Et cette technologie est le fondement du Web3. Wood, créateur du projet open source Polkadot, est parti de l'idée qu'il fallait "remodeler l'internet" : créer une nouvelle architecture avec un protocole spécifique afin que les services soient décentralisés. Pour ce faire, l'ingénieur logiciel britannique a fondé la Web3 Foundation - pour "financer les équipes de recherche et de développement qui construisent les fondations" de Web3 - et a créé Parity Technologies, une société d'infrastructure blockchain basée à Berlin pour le "web décentralisé". "Internet à ses débuts était un protocole ouvert et décentralisé. Il a commencé à être centralisé dans les années 90 avec les grandes technologies que nous connaissons aujourd'hui", explique à BBC Mundo Ursula O'Kuinghttons, directrice de la communication de Parity Technologies. "Ce que vous voulez avec Web3, c'est revenir à l'essence, au début, de ce qu'était Internet : que personne ne contrôle dans une large mesure cet outil de communication si présent dans notre quotidien", ajoute O'Kuinghttons. Un élément clé de la structure du Web3 est la technologie blockchain, qui permet de créer des "blocs" et de former des chaînes de données, et que nous connaissons surtout par les crypto-monnaies. Si le Web 1.0 (Web1) était basé sur les hyperliens et le Web 2.0 (Web2) sur les réseaux sociaux, le Web 3.0 (Web3) sera basé sur la technologie blockchain. "Nous devons faire preuve d'ouverture d'esprit car la blockchain est bien plus qu'une crypto-monnaie. Le Web3 est bien plus intéressant que la valeur d'un jeton", déclare O'Kuinghttons. En fait, les éléments qui rendent Web3 possible ont été développés au cours des dernières années et, d'une certaine manière, il est déjà une réalité. Mais sa technologie n'a pas encore été assimilée ou utilisée en masse par le grand public. Colin Evran dirige les écosystèmes Filecoin et IPFS, deux protocoles créés par Protocol Labs, une entreprise de technologie blockchain basée à San Francisco, en Californie, dont l'objectif est également de "décentraliser le web." "Une grande partie de mon travail consiste à accélérer la transition du Web2 au Web3", explique-t-il à BBC Mundo. "Notre objectif est de mettre à jour le web pour le rendre plus rapide, plus sûr, plus résistant aux attaques et plus ouvert". Pour comprendre comment le Web3 fonctionnera et à quel point il sera rapide et résilient, nous devons d'abord comprendre comment l'internet a été créé et comment il a changé au fil des ans. "Si l'on se penche sur les premiers jours d'internet - dans les années 1960 et 1970 - on constate que l'internet existait avant même le web lui-même : c'était un amalgame de câbles et un réseau qui "connectait les choses"", explique Evran. "À l'origine, c'était un projet gouvernemental appelé Arpanet pour transférer des informations". Au début des années 1990, le Web 1.0 a pris son envol, poursuit Evran. Des sites comme Yahoo ! étaient des pages Web statiques qui reposaient sur des hyperliens. Le Web 2.0 est apparu dans les années 2000. La principale amélioration, selon Evran, est qu'"il nous permet de lire et d'écrire de manière interactive, que les applications mobiles et web peuvent "se parler" et que nous pouvons interagir avec elles." "Le développement du Web 3.0 ajoute à tout cela l'établissement de la confiance, car les libertés civiles seront intégrées dans sa structure sous-jacente", soutient-il. Il critique également la "centralisation" du Web2. "Quelques fournisseurs de services de stockage, banques et grands gouvernements accumulent tout le pouvoir et peuvent contrôler et manipuler les données à volonté pour générer de l'argent et nourrir leurs intérêts", explique Evran. "Nous ne pouvons pas croire que ces organismes ne manipulent pas nos données", ajoute-t-il. "Changer toute l'architecture du web !", répond Evran. Par exemple, l'expert affirme que le Web3 "permettra aux utilisateurs d'avoir accès à des milliers de centres de données à travers le monde et pourra choisir qui conserve ses données et comment." Amazon, Google et Microsoft sont actuellement en tête du marché du stockage de données dans le cloud. La première entreprise, avec sa filiale AWS, contrôle 41,5% du total, selon les données de McAfee pour 2019. Elle est suivie par Azure, de Microsoft, avec 29,4 %, et Google Cloud, avec 3 %. Ces trois entreprises possèdent la moitié des 600 grands centres de données dans le monde, selon un rapport de Synergy Research Group. D'autre part, Evran explique que dans Web3 il y aura des "mécanismes clairs" pour vérifier les données et éliminer les problèmes tels que les fake news. Quant à la partie plus technique, il y a la question des protocoles : "Lorsque vous ouvrez Google ou un autre navigateur et que vous allez sur un site web, vous utilisez le protocole HTTP ; vous 'dites' à ce protocole de chercher un fichier dans un emplacement spécifique". "C'est comme si, pour trouver un livre, vous deviez le forcer à passer par la bibliothèque publique de New York. Si cette bibliothèque s'effondre ou si le gouvernement met en place un garde de sécurité, vous ne pouvez plus accéder au contenu. Il s'agit d'une structure contrôlée de manière centralisée. ". " Dans le monde du Web3, chaque copie du livre sera compressée dans un algorithme cryptographique qui ne pourra pas être manipulé. Et nous pourrons le partager même en étant connecté au réseau", résume Evran. Il s'agit d'une technologie -to-peer (P2P) permettant d'échanger des ressources de manière égale, directement entre plusieurs utilisateurs, ce qui, selon Evran, n'est pas possible avec le Web2 actuel et le protocole HTTP utilisé. Úrsula O'Kuinghttons explique que la technologie blockchain de Web3 est très sécurisée et que "jusqu'à présent, en plus de 10 ans, personne n'a été capable de la pirater." "La question de la sécurité est cruciale à l'époque dans laquelle nous vivons car nos vies et nos données sont de plus en plus tournées vers internet", ajoute la spécialiste. Ces changements sont censés donner aux internautes plus de pouvoir sur les informations auxquelles ils accèdent et les données qu'ils partagent et, au final, créer un internet plus libre et plus égalitaire. Mais la promesse que le Web 3.0 sera capable de mettre fin à l'hégémonie des géants de la technologie comme Google ou Facebook suscite des doutes. Certaines voix sceptiques se font entendre, comme celle d'Elon Musk, qui a posté il y a quelques jours un commentaire ironique sur Twitter : "Quelqu'un a-t-il vu Web3 ? Je n'arrive pas à le trouver". Ou encore celui du cofondateur de Twitter, Jack Dorsey, qui a déclaré que Web3 " est une entité centralisée, mais avec une étiquette différente [...]. " Mais Colin Evran ne perd pas son enthousiasme. "La transition du Web1 au Web2 a été une énorme transition qui a pris de nombreuses années. La transition du Web2 au Web3 est inévitable, mais elle ne se fera pas du jour au lendemain, mais en plusieurs années. "Le nombre de développeurs impliqués dans ce projet est un indicateur clair que ceux qui construisent l'internet du futur parient sur le Web3", ajoute-t-il. Il estime que Web3 "mettra à jour l'internet avec un paradigme complètement nouveau et beaucoup plus démocratique que Web2." "Si nous nous concentrons sur le développement du Web, dans les cinq ou dix prochaines années, nous remettrons les données entre les mains des utilisateurs. Et c'est le monde que je veux pour moi et mes enfants." O'Kuinghttons convient que le changement "ne sera pas une tâche facile, mais il est de plus en plus urgent que nous ayons un internet plus égal et plus équitable [...]." "Nous sommes encore dans une phase très, très précoce. Tout cela commence à peine à se développer et est encore en phase de construction", explique le spécialiste. "Mais en 2021, nous avons déjà vu un énorme coup de pouce avec la poussée des NFT et des métavers. Et en 2022, nous verrons des changements cruciaux, comme l'expansion de ces technologies, qui ne sont autres que le Web3." | https://www.bbc.com/afrique/monde-59959977 |
3politics
| La trêve du Tigré, un triomphe pour le PM Abiy Ahmed | Par Alex de Waal\nAnalyste de l'Afrique Les puissances étrangères ont salué la trêve signée par le gouvernement éthiopien et les dirigeants tigréens pour mettre fin à la guerre brutale dans le nord du pays et permettre l'acheminement de l'aide aux personnes menacées par la famine, mais des questions subsistent quant à sa réussite. Un jour après la fin des applaudissements lors de la cérémonie de signature à Pretoria, la capitale de l'Afrique du Sud, le son de l'artillerie résonne encore dans les montagnes du Tigré. L'accord est globalement conforme aux objectifs du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, lorsqu'il a lancé ce qu'il a appelé une "opération de maintien de l'ordre" contre le parti au pouvoir dans la région - le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) - il y a deux ans, presque jour pour jour. Un processus de désarmement négocié des combattants tigréens sera mis en place. L'ascension de M. Abiy est marquée par le fait que l'accord est conclu avec le TPLF, et non - comme le souhaitaient les Tigréens - avec le "gouvernement du Tigré". Il rejette les élections de 2020 au Tigré, remportées par le TPLF, et prévoit un nouveau scrutin. Le gouvernement fédéral avait pourtant exigé la reddition complète du TPLF. Il n'y est pas parvenu. Il a promis de retirer au TPLF son statut d'organisation terroriste et d'entamer des négociations politiques avec lui sur la manière dont le Tigré devrait être géré. L'accord souligne que les deux parties respecteront la constitution fédérale existante. Il s'agit notamment de régler le statut de régions telles que le Tigré occidental, riche en agriculture, saisi par la région voisine d'Amhara au cours des premières semaines de la guerre, par des moyens constitutionnels. L'accord ne dit pas si l'administration tigréenne - et les agriculteurs chassés - reviendront en premier. L'élément humanitaire de l'accord ouvre la voie à la fin de la famine et des privations qui ont coûté la vie à près d'un million de personnes. Selon des recherches publiées par des universitaires belges, ce chiffre comprend peut-être 10 % de la population du Tigré, qui compte environ six millions d'habitants. Après deux ans de blocus et de famine, et sous la pression militaire incessante des forces conjointes des armées éthiopienne et érythréenne et des forces de la région d'Amhara, les dirigeants du Tigré ont fait d'énormes concessions. Leur calcul semble être que la survie de la population du Tigré était en jeu. Plus d'un million de personnes ont été déplacées depuis la reprise des combats en août, dans l'impossibilité de récolter leurs cultures. Des personnes meurent de maladies traitables, les hôpitaux étant à court de médicaments de base tels que l'insuline et les antibiotiques. Rien ne laissait présager la fin de cette situation. Pour les millions de personnes qui ont été privées de nourriture, de médicaments et d'autres services de base, l'aide essentielle ne saurait arriver un jour trop tôt. Il y a beaucoup de questions sans réponse. Trois d'entre elles sont particulièrement cruciales. La première concerne l'Érythrée. Selon les diplomates occidentaux, l'offensive militaire qui a brisé les lignes de défense du Tigré était une opération conjointe érythréenne et éthiopienne dirigée depuis Asmara. L'Érythrée n'est pas nommément mentionnée dans l'accord. Mais le texte comprend une disposition visant à mettre fin à la "collusion avec toute force extérieure hostile à l'une ou l'autre des parties", ce qui pourrait vraisemblablement désigner l'Érythrée. Nombreux sont ceux qui doutent que le gouvernement fédéral ait les moyens de mettre en œuvre cette disposition. Le président érythréen Isaias Afewerki n'est pas partie à l'accord et a les moyens de poursuivre la guerre quel que soit l'accord conclu par M. Abiy. Deuxièmement, le contrôle et la vérification. L'accord est un triomphe pour la stratégie diplomatique de l'Éthiopie consistant à tenir la communauté internationale à distance. Le mécanisme de surveillance, de vérification et de respect de l'accord ne comprend qu'une petite unité - 10 personnes au maximum - qui rend compte au panel de l'Union africaine (UA) présidé par l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo. À son tour, le mandat de M. Obasanjo émane du président de la Commission de l'UA, Moussa Faki, et non du Conseil de paix et de sécurité de l'UA. L'ONU est totalement exclue. L'évaluation des rapports de violations et le règlement des différends seront laissés à la discrétion de deux hommes - M. Obasanjo et M. Faki - un mécanisme de surveillance pour le moins inhabituel. Il est d'usage que les accords de paix de haut niveau soient observés par des partenaires internationaux. Dans le cas présent, l'UA n'a autorisé que les Nations unies, les États-Unis et l'organisme régional est-africain Igad en tant qu'observateurs, mais aucun d'entre eux n'a signé l'accord. L'UE n'a pas été autorisée à assister à la réunion, bien qu'elle soit le principal bailleur de fonds de l'UA. L'Éthiopie et l'UA compteront néanmoins sur le soutien de la communauté internationale, notamment parce que l'Éthiopie a désespérément besoin d'aide étrangère. Troisièmement, la justice et la responsabilité. L'accord prévoit que le gouvernement éthiopien mette en place une "politique nationale globale de justice transitionnelle", sans faire mention d'une quelconque enquête internationale, par exemple par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies ou la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples. M. Obasanjo a fait remarquer que la signature d'un accord n'est que la première étape, et que sa mise en œuvre est un travail beaucoup plus difficile. Les perspectives de paix, de fin des atrocités et de la famine dans le Tigré et de stabilisation de l'Éthiopie dépendent largement de la bonne foi du gouvernement fédéral. Un premier test sera sa promesse de ne faire que des déclarations publiques conjointes avec le TPLF et de mettre fin à la "propagande hostile, à la rhétorique et aux discours de haine". Les Tigréens, chez eux et dans la diaspora, ont accueilli l'accord avec consternation. Il est possible que certains commandants tigréens préfèrent poursuivre la guérilla plutôt que de se soumettre à ce qu'ils considèrent comme des conditions de paix humiliantes. Au sein de la communauté internationale, nombreux sont ceux qui supposent que M. Abiy a de bonnes intentions et qu'il retrouvera la voie de la paix, de la démocratie et de la stabilité si on lui en donne l'occasion. D'autres craignent que la leçon que M. Abiy, M. Isaias et d'autres auront apprise soit le contraire, à savoir qu'une force écrasante, une famine durable et un black-out de l'information sont des armes efficaces dans la poursuite de leurs objectifs. Les Éthiopiens espèrent que ces mêmes méthodes ne seront pas appliquées pour résoudre d'autres problèmes politiques, notamment l'insurrection persistante dans la région d'Oromia. L'accord repose sur la conviction que M. Abiy sortira l'Éthiopie de sa crise. Le tout premier test de cette hypothèse optimiste était de savoir si les armes se tairaient jeudi. Cela ne s'est pas produit. Au contraire, la journée a été marquée par de violents combats, notamment des attaques de grande envergure menées par les armées éthiopienne et érythréenne sur trois fronts, selon des sources dans la région. Les Tigréens résistent et tiendraient bon. La crédibilité de l'UA et des observateurs internationaux participant aux pourparlers - l'ONU, les États-Unis et l'Igad - repose sur leur volonté de dénoncer les contrevenants de tous bords. | La trêve du Tigré, un triomphe pour le PM Abiy Ahmed Par Alex de Waal\nAnalyste de l'Afrique Les puissances étrangères ont salué la trêve signée par le gouvernement éthiopien et les dirigeants tigréens pour mettre fin à la guerre brutale dans le nord du pays et permettre l'acheminement de l'aide aux personnes menacées par la famine, mais des questions subsistent quant à sa réussite. Un jour après la fin des applaudissements lors de la cérémonie de signature à Pretoria, la capitale de l'Afrique du Sud, le son de l'artillerie résonne encore dans les montagnes du Tigré. L'accord est globalement conforme aux objectifs du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, lorsqu'il a lancé ce qu'il a appelé une "opération de maintien de l'ordre" contre le parti au pouvoir dans la région - le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) - il y a deux ans, presque jour pour jour. Un processus de désarmement négocié des combattants tigréens sera mis en place. L'ascension de M. Abiy est marquée par le fait que l'accord est conclu avec le TPLF, et non - comme le souhaitaient les Tigréens - avec le "gouvernement du Tigré". Il rejette les élections de 2020 au Tigré, remportées par le TPLF, et prévoit un nouveau scrutin. Le gouvernement fédéral avait pourtant exigé la reddition complète du TPLF. Il n'y est pas parvenu. Il a promis de retirer au TPLF son statut d'organisation terroriste et d'entamer des négociations politiques avec lui sur la manière dont le Tigré devrait être géré. L'accord souligne que les deux parties respecteront la constitution fédérale existante. Il s'agit notamment de régler le statut de régions telles que le Tigré occidental, riche en agriculture, saisi par la région voisine d'Amhara au cours des premières semaines de la guerre, par des moyens constitutionnels. L'accord ne dit pas si l'administration tigréenne - et les agriculteurs chassés - reviendront en premier. L'élément humanitaire de l'accord ouvre la voie à la fin de la famine et des privations qui ont coûté la vie à près d'un million de personnes. Selon des recherches publiées par des universitaires belges, ce chiffre comprend peut-être 10 % de la population du Tigré, qui compte environ six millions d'habitants. Après deux ans de blocus et de famine, et sous la pression militaire incessante des forces conjointes des armées éthiopienne et érythréenne et des forces de la région d'Amhara, les dirigeants du Tigré ont fait d'énormes concessions. Leur calcul semble être que la survie de la population du Tigré était en jeu. Plus d'un million de personnes ont été déplacées depuis la reprise des combats en août, dans l'impossibilité de récolter leurs cultures. Des personnes meurent de maladies traitables, les hôpitaux étant à court de médicaments de base tels que l'insuline et les antibiotiques. Rien ne laissait présager la fin de cette situation. Pour les millions de personnes qui ont été privées de nourriture, de médicaments et d'autres services de base, l'aide essentielle ne saurait arriver un jour trop tôt. Il y a beaucoup de questions sans réponse. Trois d'entre elles sont particulièrement cruciales. La première concerne l'Érythrée. Selon les diplomates occidentaux, l'offensive militaire qui a brisé les lignes de défense du Tigré était une opération conjointe érythréenne et éthiopienne dirigée depuis Asmara. L'Érythrée n'est pas nommément mentionnée dans l'accord. Mais le texte comprend une disposition visant à mettre fin à la "collusion avec toute force extérieure hostile à l'une ou l'autre des parties", ce qui pourrait vraisemblablement désigner l'Érythrée. Nombreux sont ceux qui doutent que le gouvernement fédéral ait les moyens de mettre en œuvre cette disposition. Le président érythréen Isaias Afewerki n'est pas partie à l'accord et a les moyens de poursuivre la guerre quel que soit l'accord conclu par M. Abiy. Deuxièmement, le contrôle et la vérification. L'accord est un triomphe pour la stratégie diplomatique de l'Éthiopie consistant à tenir la communauté internationale à distance. Le mécanisme de surveillance, de vérification et de respect de l'accord ne comprend qu'une petite unité - 10 personnes au maximum - qui rend compte au panel de l'Union africaine (UA) présidé par l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo. À son tour, le mandat de M. Obasanjo émane du président de la Commission de l'UA, Moussa Faki, et non du Conseil de paix et de sécurité de l'UA. L'ONU est totalement exclue. L'évaluation des rapports de violations et le règlement des différends seront laissés à la discrétion de deux hommes - M. Obasanjo et M. Faki - un mécanisme de surveillance pour le moins inhabituel. Il est d'usage que les accords de paix de haut niveau soient observés par des partenaires internationaux. Dans le cas présent, l'UA n'a autorisé que les Nations unies, les États-Unis et l'organisme régional est-africain Igad en tant qu'observateurs, mais aucun d'entre eux n'a signé l'accord. L'UE n'a pas été autorisée à assister à la réunion, bien qu'elle soit le principal bailleur de fonds de l'UA. L'Éthiopie et l'UA compteront néanmoins sur le soutien de la communauté internationale, notamment parce que l'Éthiopie a désespérément besoin d'aide étrangère. Troisièmement, la justice et la responsabilité. L'accord prévoit que le gouvernement éthiopien mette en place une "politique nationale globale de justice transitionnelle", sans faire mention d'une quelconque enquête internationale, par exemple par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies ou la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples. M. Obasanjo a fait remarquer que la signature d'un accord n'est que la première étape, et que sa mise en œuvre est un travail beaucoup plus difficile. Les perspectives de paix, de fin des atrocités et de la famine dans le Tigré et de stabilisation de l'Éthiopie dépendent largement de la bonne foi du gouvernement fédéral. Un premier test sera sa promesse de ne faire que des déclarations publiques conjointes avec le TPLF et de mettre fin à la "propagande hostile, à la rhétorique et aux discours de haine". Les Tigréens, chez eux et dans la diaspora, ont accueilli l'accord avec consternation. Il est possible que certains commandants tigréens préfèrent poursuivre la guérilla plutôt que de se soumettre à ce qu'ils considèrent comme des conditions de paix humiliantes. Au sein de la communauté internationale, nombreux sont ceux qui supposent que M. Abiy a de bonnes intentions et qu'il retrouvera la voie de la paix, de la démocratie et de la stabilité si on lui en donne l'occasion. D'autres craignent que la leçon que M. Abiy, M. Isaias et d'autres auront apprise soit le contraire, à savoir qu'une force écrasante, une famine durable et un black-out de l'information sont des armes efficaces dans la poursuite de leurs objectifs. Les Éthiopiens espèrent que ces mêmes méthodes ne seront pas appliquées pour résoudre d'autres problèmes politiques, notamment l'insurrection persistante dans la région d'Oromia. L'accord repose sur la conviction que M. Abiy sortira l'Éthiopie de sa crise. Le tout premier test de cette hypothèse optimiste était de savoir si les armes se tairaient jeudi. Cela ne s'est pas produit. Au contraire, la journée a été marquée par de violents combats, notamment des attaques de grande envergure menées par les armées éthiopienne et érythréenne sur trois fronts, selon des sources dans la région. Les Tigréens résistent et tiendraient bon. La crédibilité de l'UA et des observateurs internationaux participant aux pourparlers - l'ONU, les États-Unis et l'Igad - repose sur leur volonté de dénoncer les contrevenants de tous bords. | https://www.bbc.com/afrique/articles/cje7gz9wel7o |
5sports
| Pierre-Emerick Aubameyang : Le capitaine de l'arsenal "coûterait des milliards à remplacer". | Il "coûterait des milliards pour le remplacer" et le manager Mikel Arteta veut "construire son équipe autour de lui" - mais le capitaine d'Arsenal Pierre-Emerick Aubameyang restera-t-il à Arsenal ? L'attaquant a marqué deux autres buts lors de la mémorable victoire d'Arsenal sur Chelsea en finale de la FA Cup samedi dernier, assurant ainsi la place d'Arsenal en Europa League la saison prochaine. Il est juste devenu le cinquième joueur à marquer deux buts ou plus dans un match de coupe à Wembley, rejoignant ainsi l'ancien attaquant d'Arsenal Ian Wright, Bryan Robson, Ian Rush et Eric Cantona. Les fans l'adorent, le manager l'adore... mais, à un an de la fin de son contrat, l'attaquant gabonais de 31 ans a-t-il disputé son dernier match avec les Gunners ? "Il est notre talisman" Lorsqu'on l'interroge sur l'avenir de l'ttaquant, Arteta dit qu'il pense qu'Aubameyang va rester. "Il sait ce que je pense de lui. Je veux construire l'équipe autour de lui. Je pense qu'il veut rester et il s'agit juste de conclure l'affaire", a déclaré Arteta à BBC One. "Je pense que ces moments l'aideront à réaliser et à croire que nous sommes sur la bonne voie et il y est pour beaucoup. Il est aimé par tout le monde au club. J'espère qu'il pourra continuer avec nous". Mais Aubameyang était plus timide. Il a dit qu'il n'y avait "rien" à dire avant de s'enfuir pour soulever le trophée. Pendant ce temps, ses coéquipiers Rob Holding et Emiliano Martinez, un homme plein d'émotion, ont fait l'éloge de leur capitaine. "Aubameyang semble le faire à la pause à chaque match. C'est notre talisman et il l'a fait toute la saison", a déclaré Holding. "Je lui ai dit [Aubameyang] avant le match, vous allez nous faire gagner le match", a ajouté Martinez, qui pleurait à plein temps. Aubameyang a gagné et concrétisé un penalty pour l'égalisation d'Arsenal à la 28e minute, annulant ainsi l'ouverture du score de Christian Pulisic pour Chelsea. Mais c'est son deuxième but qui a vraiment attiré l'attention, ce qui a incité l'ancien international anglais Danny Murphy, le co-commentateur de la BBC, à qualifier Aubameyang de "footballeur de classe mondiale". "Ce but de Pierre-Emerick Aubameyang était absolument sensationnel", a déclaré Murphy. "Nous avons vu combien il est important aujourd'hui pour Arsenal de le garder". C'est une très, très belle finition". Chris Sutton, vainqueur de la Premier League, a ajouté sur BBC Radio 5 Live : "Le remplacement d'Aubameyang coûterait des milliards. Des milliards absolus. Vous pouvez voir pourquoi Arsenal veut le garder. "C'est absolument génial. Il dribble Kurt Zouma et fait passer le ballon au-dessus de Willy Caballero. C'est l'un des grands buts - une œuvre d'art absolue. C'est triste que Wembley n'ait pas de supporters". Et l'ancien capitaine de Newcastle, Alan Shearer, a déclaré qu'Aubameyang était "chaud comme la braise". Mais ses talents d'artificier ont besoin d'être améliorés... Chris Lord : Aubameyang a montré au monde entier pourquoi il n'est pas gardien de but et finisseur de classe mondiale ce soir. Signez le nouveau contrat Auba ! Encore des champions ! Bentemisonn : Quand vont-ils ériger la statue d'Aubameyang ? Maintenant, ce sera le bon moment Arsenal. BigGoonerLad : Je ne peux pas imaginer la vie sans lui - pls plls pls Aubameyang nous a tous mis au repos et a signé da ting. Sandra Singh : Quel grand jour pour l'Arsenal ! Je suis si heureuse pour toute l'équipe, en particulier Emiliano Martinez et bien sûr l'inarrêtable Aubameyang. Gentleman : Ce serait la plus grande perte d'Arsenal s'ils laissaient Auba s'en aller. Ils devraient renouveler son contrat tout de suite avec un meilleur package. Njenga : Aubameyang a été sensationnel, la façon dont il a marqué ce deuxième but... | Pierre-Emerick Aubameyang : Le capitaine de l'arsenal "coûterait des milliards à remplacer". Il "coûterait des milliards pour le remplacer" et le manager Mikel Arteta veut "construire son équipe autour de lui" - mais le capitaine d'Arsenal Pierre-Emerick Aubameyang restera-t-il à Arsenal ? L'attaquant a marqué deux autres buts lors de la mémorable victoire d'Arsenal sur Chelsea en finale de la FA Cup samedi dernier, assurant ainsi la place d'Arsenal en Europa League la saison prochaine. Il est juste devenu le cinquième joueur à marquer deux buts ou plus dans un match de coupe à Wembley, rejoignant ainsi l'ancien attaquant d'Arsenal Ian Wright, Bryan Robson, Ian Rush et Eric Cantona. Les fans l'adorent, le manager l'adore... mais, à un an de la fin de son contrat, l'attaquant gabonais de 31 ans a-t-il disputé son dernier match avec les Gunners ? "Il est notre talisman" Lorsqu'on l'interroge sur l'avenir de l'ttaquant, Arteta dit qu'il pense qu'Aubameyang va rester. "Il sait ce que je pense de lui. Je veux construire l'équipe autour de lui. Je pense qu'il veut rester et il s'agit juste de conclure l'affaire", a déclaré Arteta à BBC One. "Je pense que ces moments l'aideront à réaliser et à croire que nous sommes sur la bonne voie et il y est pour beaucoup. Il est aimé par tout le monde au club. J'espère qu'il pourra continuer avec nous". Mais Aubameyang était plus timide. Il a dit qu'il n'y avait "rien" à dire avant de s'enfuir pour soulever le trophée. Pendant ce temps, ses coéquipiers Rob Holding et Emiliano Martinez, un homme plein d'émotion, ont fait l'éloge de leur capitaine. "Aubameyang semble le faire à la pause à chaque match. C'est notre talisman et il l'a fait toute la saison", a déclaré Holding. "Je lui ai dit [Aubameyang] avant le match, vous allez nous faire gagner le match", a ajouté Martinez, qui pleurait à plein temps. Aubameyang a gagné et concrétisé un penalty pour l'égalisation d'Arsenal à la 28e minute, annulant ainsi l'ouverture du score de Christian Pulisic pour Chelsea. Mais c'est son deuxième but qui a vraiment attiré l'attention, ce qui a incité l'ancien international anglais Danny Murphy, le co-commentateur de la BBC, à qualifier Aubameyang de "footballeur de classe mondiale". "Ce but de Pierre-Emerick Aubameyang était absolument sensationnel", a déclaré Murphy. "Nous avons vu combien il est important aujourd'hui pour Arsenal de le garder". C'est une très, très belle finition". Chris Sutton, vainqueur de la Premier League, a ajouté sur BBC Radio 5 Live : "Le remplacement d'Aubameyang coûterait des milliards. Des milliards absolus. Vous pouvez voir pourquoi Arsenal veut le garder. "C'est absolument génial. Il dribble Kurt Zouma et fait passer le ballon au-dessus de Willy Caballero. C'est l'un des grands buts - une œuvre d'art absolue. C'est triste que Wembley n'ait pas de supporters". Et l'ancien capitaine de Newcastle, Alan Shearer, a déclaré qu'Aubameyang était "chaud comme la braise". Mais ses talents d'artificier ont besoin d'être améliorés... Chris Lord : Aubameyang a montré au monde entier pourquoi il n'est pas gardien de but et finisseur de classe mondiale ce soir. Signez le nouveau contrat Auba ! Encore des champions ! Bentemisonn : Quand vont-ils ériger la statue d'Aubameyang ? Maintenant, ce sera le bon moment Arsenal. BigGoonerLad : Je ne peux pas imaginer la vie sans lui - pls plls pls Aubameyang nous a tous mis au repos et a signé da ting. Sandra Singh : Quel grand jour pour l'Arsenal ! Je suis si heureuse pour toute l'équipe, en particulier Emiliano Martinez et bien sûr l'inarrêtable Aubameyang. Gentleman : Ce serait la plus grande perte d'Arsenal s'ils laissaient Auba s'en aller. Ils devraient renouveler son contrat tout de suite avec un meilleur package. Njenga : Aubameyang a été sensationnel, la façon dont il a marqué ce deuxième but... | https://www.bbc.com/afrique/sports-53629545 |