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test/Autain_Attal_Bardella--Partie_2_Ecologie.json CHANGED
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  "Transcript": "P1 : L'autre question de l'actualité qui s'impose dans ce débat ce soir c'est évidemment la canicule les 40 degrés ont été dépassés aujourd'hui pour la première fois de l'année, 12 départements sont ce soir en alerte rouge c'est la canicule la plus précoce jamais constatée en France quelle est Jordan Bardella une fois l'élection de dimanche passée la première mesure à prendre ? GA : Ce qui se passe avec cette canicule, c’est qu’elle nous rappelle une chose importante c'est que quand on parle du réchauffement climatique, on ne parle pas seulement de l'impact qu'il aura sur les générations à venir, on parle de l'impact qu'il a déjà sur les populations aujourd'hui. On le voit avec la chaleur, on le voit avec l'impact en termes de troubles asthmatiques chez nos enfants, chez nos personnes âgées. On le voit avec la sécheresse chez nos agriculteurs et donc ça rappelle l'urgence qu'il y a à agir. Nous avons fixé un objectif que je veux rappeler c'est être le premier grand pays au monde à sortir des énergies fossiles, sortir du gas, sortir du pétrole, du charbon, ça ne sera pas du jour au lendemain mais c'est possible si on investit massivement. C'est l'urgence qu'on a d'ores et déjà enclenché qu'on veut poursuivre. On a investi massivement dans le nucléaire et dans les énergies renouvelables, on veut continuer. J'ai face à moi deux personnalités politiques qui soutiennent des candidats à la présidentielle qui nous expliquent qu'on pourrait se priver soit du nucléaire pour madame Autain, soit des énergies renouvelables pour monsieur Bardella, alors qu'on sait qu'on a besoin des deux. On a besoin des deux pour avancer pour être capable d'électrifier nos usages et pour être capable de sortir de ces énergies fossiles. Et donc c'est ça notre stratégie c'est ça ce sur quoi on veut continuer à avancer comme on a commencé à avancer sur l'équipement des Français en véhicules électriques. Un million de Français qui ont pu changer de véhicule grâce à nos primes et dans notre programme on propose la mise en place d'un véhicule électrique en leasing à moins de 100 euros par mois pour des Français qui peuvent pas se payer une voiture électrique mais qui ont besoin d'une voiture pour aller travailler. On avance sur la rénovation énergétique des logements 700 000 logements l'an dernier qui ont pu être rénovés, isolés terminement grâce à ma prime rénove qui a été mise en place. CA : N’importe quoi. CA : Si madame autain, c'est le cas. Il faut continuer à agir massivement en investissant massivement et c'est ce que nous faisons. P2 : c'était votre réponse Gabriel Attal, on va donner la parole aussi à Clémentine Autain, quelle serait pour vous la première mesure à prendre ? CA : Il y a deux niveaux de mesures. Il y a les mesures immédiates d’urgence car on va être de plus en plus confrontés à ces vagues de canicule, il faut savoir que par exemple chez les jeunes générations ceux qui naissent là dans les années 2020, ils vont connaître probablement 7 fois plus d'épisodes de canicule que ce que nous avons connu. Pareil pour la sécheresse et les inondations, 2 fois plus pour les générations qui naissent aujourd'hui. Donc le défi il est déjà là et nous sommes terriblement en retard. Le gouvernement a été, je le rappelle condamné 2 fois pour inaction climatique donc il y a les grands discours, ce qu'on peut faire quand il y a des cop21 etc et puis la réalité des politiques publiques qui sont menées. Or les politiques publiques pour les avoir suivis à l'Assemblée nationale depuis 5 ans, elles sont marquées par l'incapacité à changer en profondeur notre modèle de développement, c'est à dire qu'il faut pas simplement une mesure dans un coin, bien sûr qu'il y a des mesures phares, il faut arrêter de subventionner les énergies fossiles, mais il faut investir dans la transition de notre modèle de développement. ça veut dire très concrètement les passoires thermiques que vous en parliez je suis désolée, la prime rénove n'a pas permis de rénover les 700 000 passoires thermiques, mais il faut investir dans. GA : Déjà elle sont rénovées mais en plus elles seront interdites à la location en 2028 suite à la convention citoyenne pour le climat. C'est dans la loi climat qui a été votée au Parlement. CA : Voilà typiquement la façon dont gouverne la Macronie, c'est à dire que le président de la République fait un outil participatif, la convention climat, qui émet des propositions qui sont immédiatement mises à la poubelle. GA : La division part 2 du rythme d'artificialisation des sols, la fin des vols intérieurs quand il y a une alternative en train à moins de 2h30, tout ce qui a été porté. CA : Alors pourquoi êtes-vous condamnés pour une action climatique ? GA : Vous avez dit que le gouvernement était condamné pour action climatique, ce n'est pas le gouvernement, c'est l'état français pour une période qui couvre avant 2017, période à laquelle ceux avec qui vous êtes alliés aujourd'hui dans votre coalition nupes étaient au gouvernement, c'est-à-dire les partis socialistes et les verts. CA : Vous ne pouvez pas comparer la nupes, c'est-à-dire l'alliance avec la proposition de Jean-Luc Mélenchon premier ministre, et qui en effet rassemble toutes les formations de gauche, avec ce qui a été fait sous le quinquennat Hollande. Que les choses soient absolument claires. GA : Je constate qu’il y a des parties politiques et des personnalités politiques qui étaient en responsabilité. CA : Je vais vous offrir le programme de 600 propositions. GA : Moi aussi j'ai eu des responsabilités CA : je vais vous offrir le programme des 650 propositions que à mon avis vous n'avez pas lues de la nupes. Il y a la 650 propositions, et le programme là n'a strictement rien à voir avec le bilan de l'ère Hollande, je reviens quand même sur le climat puisque nous voulons c'est la planification écologique concrète, c'est-à-dire d'anticiper les changements aussi bien dans le bâtiment que dans le développement des transports en commun, c'est-à-dire que c'est un ensemble de mesures qui doit nous permettre de nous prémunir de toutes ces crises qui sont là devant nous. P1 : Jordan bardella ? JB : D'abord je pense que le défi climatique est peut-être l'un des plus grands défis qui va se poser à notre génération. P1 : Vous avez dit le renouvelable ça ne marche pas. JB : Je vais vous répondre. Tous les rapports du GIEC, que d'ailleurs tout le monde devrait lire nous disent d'une part que nous sommes rentrés dans la décennie critique et s'agissant des canicules qu’a partir de 2050 on devrait subir une fois tous les deux années un épisode caniculaire similaire à celui qu'on a vécu en France en 2003 et qui a abouti à des morts. Nous n'avons pas de planète de rechange, ce qui crée aujourd'hui les conditions d'un dégâts sur l'environnement et de dégâts planétaires c'est ce modèle économique qui est basé sur fabrication de produits en Chine, à l'Est, en Asie une consommation en Europe et un recyclage en Afrique. Et ce grand déménagement du monde c'est la cause, l'une des causes l'une des responsabilités humaines dans ces rapports du GIEC qui nous alertent sur notre futur. Je pense qu’il faut changer de modèle économique, il faut faire le localisme, il faut développer les circuits courts, il faut développer la proximité, il faut faire le patriotisme économique, il faut faire en sorte que plus vous allez vous fournir près du territoire près de votre ville près de votre métropole moins le produit est cher. C'est l'inverse de ce qu'il faut faire aujourd'hui, et nous défendons notamment une loi de patriotisme économique qui permet à l'ensemble des TPE/PME d'avoir dans la commande publique un avantage. Aujourd’hui par exemple dans la restauration collective 75% du beurre est d'origine importée, et le Haut conseil pour le climat nous dit quoi ? Il nous dit que la moitié des émissions de gaz à effet de serre de la France est liée à nos importations, donc vous pourrez voter toutes les subventions au twingo électrique que vous voulez, il n'y a aucun problème là-dessus, mais tant qu'on continuera ce modèle économique qui vise à aller chercher très très loin pour consommer sur place, alors on continuera de faire du mal. Juste un chiffre si vous me permettez, juste un élément, Il y a 60 000 super tankers qui traversent la planète, un seul super tanker c'est l'équivalent en termes de particules fines émises de l'intégralité du parc automobile français. Donc je dirais que l'automobiliste français, la famille française qui font partie des pays les plus propres au monde a finalement très peu de responsabilité là-dedans donc il faut évidemment le prendre en compte, mais pas de solutions apocalyptiques. P1 : Et vous nous offrez la transition pour la suite. GA : Il a cité un exemple il a cité un exemple qui est celui de l'importation des véhicules électriques, on a obtenu dans ce quinquennat l'ouverture en France de 2 gigas factories de véhicules électriques notamment à Douvrin ce qui va nous permettre de bénéficier d'une filière complète de véhicules électriques 100% françaises, et donc ça répond précisément à ce que vous évoquez vous avez la cité pour la relocalisation, on relocalise en permanence grâce au plan de relance des activités en France. Vous avez des entreprises qui le relocalisent des activités en France.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent des mesures écologiques à mettre en place. Gabriel Attal explique que son gouvernement a investit dans le nucléaire et les énergies renouvelables. Gabriel Attal explique que ses adversaires supportent des candidats qui ne veulent pas utiliser à la foi le nucléaire et les énergies renouvelables. Gabriel Attal continue en expliquant que son gouvernement a mis en place des mesures pour aider les français à s'équiper de véhicules électriques, ainsi qu'à rénover sept cent milles logements. Clémentine Autain répond qu'il faut créer des mesures d'urgence, et des mesures de fonds pour la transition écologique, comme l'arrêt des subventions des énergies fossiles. Jordan Bardella explique que les dégâts sur l'environnement sont produits par le modèle économique basé sur dese échanges globaux. Jordan Bardella explique qu'il souhaite favoriser le localisme et le patriotisme économique.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella parlent des mesures écologique à mettre en place. Gabriel attal débute en rappelant que le réchauffement climatique impact déjà les français et accuse Jordan Bardella et Clémentine Autain de supporter des candidats qui ne veulent pas utiliser les énergies renouvelables et le nucléaire à la foi. Gabriell attal explique que son gouvernement a déjà mis en place plusieurs méthodes pour combattre le réchauffement climatique, notemment pour aider les gens à acheter des voitures électriques, ou à rénover les passoires thermiques. Clémentine Autain quant à elle fait la différences entre les mesures d'urgences à mettre en place, et les mesures pour assurer la transition écologique, comme l'arrêt des subventions des énergies fossiles. Jordan Bardella explique que le réchauffement climatique vient de l'économie de marché globale, et explique qu'il faut faire du patriotisme économique.",
 
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  "Transcript": "P1 : L'autre question de l'actualité qui s'impose dans ce débat ce soir c'est évidemment la canicule les 40 degrés ont été dépassés aujourd'hui pour la première fois de l'année, 12 départements sont ce soir en alerte rouge c'est la canicule la plus précoce jamais constatée en France quelle est Jordan Bardella une fois l'élection de dimanche passée la première mesure à prendre ? GA : Ce qui se passe avec cette canicule, c’est qu’elle nous rappelle une chose importante c'est que quand on parle du réchauffement climatique, on ne parle pas seulement de l'impact qu'il aura sur les générations à venir, on parle de l'impact qu'il a déjà sur les populations aujourd'hui. On le voit avec la chaleur, on le voit avec l'impact en termes de troubles asthmatiques chez nos enfants, chez nos personnes âgées. On le voit avec la sécheresse chez nos agriculteurs et donc ça rappelle l'urgence qu'il y a à agir. Nous avons fixé un objectif que je veux rappeler c'est être le premier grand pays au monde à sortir des énergies fossiles, sortir du gas, sortir du pétrole, du charbon, ça ne sera pas du jour au lendemain mais c'est possible si on investit massivement. C'est l'urgence qu'on a d'ores et déjà enclenché qu'on veut poursuivre. On a investi massivement dans le nucléaire et dans les énergies renouvelables, on veut continuer. J'ai face à moi deux personnalités politiques qui soutiennent des candidats à la présidentielle qui nous expliquent qu'on pourrait se priver soit du nucléaire pour madame Autain, soit des énergies renouvelables pour monsieur Bardella, alors qu'on sait qu'on a besoin des deux. On a besoin des deux pour avancer pour être capable d'électrifier nos usages et pour être capable de sortir de ces énergies fossiles. Et donc c'est ça notre stratégie c'est ça ce sur quoi on veut continuer à avancer comme on a commencé à avancer sur l'équipement des Français en véhicules électriques. Un million de Français qui ont pu changer de véhicule grâce à nos primes et dans notre programme on propose la mise en place d'un véhicule électrique en leasing à moins de 100 euros par mois pour des Français qui peuvent pas se payer une voiture électrique mais qui ont besoin d'une voiture pour aller travailler. On avance sur la rénovation énergétique des logements 700 000 logements l'an dernier qui ont pu être rénovés, isolés terminement grâce à ma prime rénove qui a été mise en place. CA : N’importe quoi. CA : Si madame autain, c'est le cas. Il faut continuer à agir massivement en investissant massivement et c'est ce que nous faisons. P2 : c'était votre réponse Gabriel Attal, on va donner la parole aussi à Clémentine Autain, quelle serait pour vous la première mesure à prendre ? CA : Il y a deux niveaux de mesures. Il y a les mesures immédiates d’urgence car on va être de plus en plus confrontés à ces vagues de canicule, il faut savoir que par exemple chez les jeunes générations ceux qui naissent là dans les années 2020, ils vont connaître probablement 7 fois plus d'épisodes de canicule que ce que nous avons connu. Pareil pour la sécheresse et les inondations, 2 fois plus pour les générations qui naissent aujourd'hui. Donc le défi il est déjà là et nous sommes terriblement en retard. Le gouvernement a été, je le rappelle condamné 2 fois pour inaction climatique donc il y a les grands discours, ce qu'on peut faire quand il y a des cop21 etc et puis la réalité des politiques publiques qui sont menées. Or les politiques publiques pour les avoir suivis à l'Assemblée nationale depuis 5 ans, elles sont marquées par l'incapacité à changer en profondeur notre modèle de développement, c'est à dire qu'il faut pas simplement une mesure dans un coin, bien sûr qu'il y a des mesures phares, il faut arrêter de subventionner les énergies fossiles, mais il faut investir dans la transition de notre modèle de développement. ça veut dire très concrètement les passoires thermiques que vous en parliez je suis désolée, la prime rénove n'a pas permis de rénover les 700 000 passoires thermiques, mais il faut investir dans. GA : Déjà elle sont rénovées mais en plus elles seront interdites à la location en 2028 suite à la convention citoyenne pour le climat. C'est dans la loi climat qui a été votée au Parlement. CA : Voilà typiquement la façon dont gouverne la Macronie, c'est à dire que le président de la République fait un outil participatif, la convention climat, qui émet des propositions qui sont immédiatement mises à la poubelle. GA : La division part 2 du rythme d'artificialisation des sols, la fin des vols intérieurs quand il y a une alternative en train à moins de 2h30, tout ce qui a été porté. CA : Alors pourquoi êtes-vous condamnés pour une action climatique ? GA : Vous avez dit que le gouvernement était condamné pour action climatique, ce n'est pas le gouvernement, c'est l'état français pour une période qui couvre avant 2017, période à laquelle ceux avec qui vous êtes alliés aujourd'hui dans votre coalition nupes étaient au gouvernement, c'est-à-dire les partis socialistes et les verts. CA : Vous ne pouvez pas comparer la nupes, c'est-à-dire l'alliance avec la proposition de Jean-Luc Mélenchon premier ministre, et qui en effet rassemble toutes les formations de gauche, avec ce qui a été fait sous le quinquennat Hollande. Que les choses soient absolument claires. GA : Je constate qu’il y a des parties politiques et des personnalités politiques qui étaient en responsabilité. CA : Je vais vous offrir le programme de 600 propositions. GA : Moi aussi j'ai eu des responsabilités CA : je vais vous offrir le programme des 650 propositions que à mon avis vous n'avez pas lues de la nupes. Il y a la 650 propositions, et le programme là n'a strictement rien à voir avec le bilan de l'ère Hollande, je reviens quand même sur le climat puisque nous voulons c'est la planification écologique concrète, c'est-à-dire d'anticiper les changements aussi bien dans le bâtiment que dans le développement des transports en commun, c'est-à-dire que c'est un ensemble de mesures qui doit nous permettre de nous prémunir de toutes ces crises qui sont là devant nous. P1 : Jordan bardella ? JB : D'abord je pense que le défi climatique est peut-être l'un des plus grands défis qui va se poser à notre génération. P1 : Vous avez dit le renouvelable ça ne marche pas. JB : Je vais vous répondre. Tous les rapports du GIEC, que d'ailleurs tout le monde devrait lire nous disent d'une part que nous sommes rentrés dans la décennie critique et s'agissant des canicules qu’a partir de 2050 on devrait subir une fois tous les deux années un épisode caniculaire similaire à celui qu'on a vécu en France en 2003 et qui a abouti à des morts. Nous n'avons pas de planète de rechange, ce qui crée aujourd'hui les conditions d'un dégâts sur l'environnement et de dégâts planétaires c'est ce modèle économique qui est basé sur fabrication de produits en Chine, à l'Est, en Asie une consommation en Europe et un recyclage en Afrique. Et ce grand déménagement du monde c'est la cause, l'une des causes l'une des responsabilités humaines dans ces rapports du GIEC qui nous alertent sur notre futur. Je pense qu’il faut changer de modèle économique, il faut faire le localisme, il faut développer les circuits courts, il faut développer la proximité, il faut faire le patriotisme économique, il faut faire en sorte que plus vous allez vous fournir près du territoire près de votre ville près de votre métropole moins le produit est cher. C'est l'inverse de ce qu'il faut faire aujourd'hui, et nous défendons notamment une loi de patriotisme économique qui permet à l'ensemble des TPE/PME d'avoir dans la commande publique un avantage. Aujourd’hui par exemple dans la restauration collective 75% du beurre est d'origine importée, et le Haut conseil pour le climat nous dit quoi ? Il nous dit que la moitié des émissions de gaz à effet de serre de la France est liée à nos importations, donc vous pourrez voter toutes les subventions au twingo électrique que vous voulez, il n'y a aucun problème là-dessus, mais tant qu'on continuera ce modèle économique qui vise à aller chercher très très loin pour consommer sur place, alors on continuera de faire du mal. Juste un chiffre si vous me permettez, juste un élément, Il y a 60 000 super tankers qui traversent la planète, un seul super tanker c'est l'équivalent en termes de particules fines émises de l'intégralité du parc automobile français. Donc je dirais que l'automobiliste français, la famille française qui font partie des pays les plus propres au monde a finalement très peu de responsabilité là-dedans donc il faut évidemment le prendre en compte, mais pas de solutions apocalyptiques. P1 : Et vous nous offrez la transition pour la suite. GA : Il a cité un exemple il a cité un exemple qui est celui de l'importation des véhicules électriques, on a obtenu dans ce quinquennat l'ouverture en France de 2 gigas factories de véhicules électriques notamment à Douvrin ce qui va nous permettre de bénéficier d'une filière complète de véhicules électriques 100% françaises, et donc ça répond précisément à ce que vous évoquez vous avez la cité pour la relocalisation, on relocalise en permanence grâce au plan de relance des activités en France. Vous avez des entreprises qui le relocalisent des activités en France.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent des mesures écologiques à mettre en place. Gabriel Attal explique que son gouvernement a investit dans le nucléaire et les énergies renouvelables. Gabriel Attal explique que ses adversaires supportent des candidats qui ne veulent pas utiliser à la foi le nucléaire et les énergies renouvelables. Gabriel Attal continue en expliquant que son gouvernement a mis en place des mesures pour aider les français à s'équiper de véhicules électriques, ainsi qu'à rénover sept cent milles logements. Clémentine Autain répond qu'il faut créer des mesures d'urgence, et des mesures de fonds pour la transition écologique, comme l'arrêt des subventions des énergies fossiles. Jordan Bardella explique que les dégâts sur l'environnement sont produits par le modèle économique basé sur dese échanges globaux. Jordan Bardella explique qu'il souhaite favoriser le localisme et le patriotisme économique.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella parlent des mesures écologique à mettre en place. Gabriel attal débute en rappelant que le réchauffement climatique impact déjà les français et accuse Jordan Bardella et Clémentine Autain de supporter des candidats qui ne veulent pas utiliser les énergies renouvelables et le nucléaire à la foi. Gabriell attal explique que son gouvernement a déjà mis en place plusieurs méthodes pour combattre le réchauffement climatique, notemment pour aider les gens à acheter des voitures électriques, ou à rénover les passoires thermiques. Clémentine Autain quant à elle fait la différences entre les mesures d'urgences à mettre en place, et les mesures pour assurer la transition écologique, comme l'arrêt des subventions des énergies fossiles. Jordan Bardella explique que le réchauffement climatique vient de l'économie de marché globale, et explique qu'il faut faire du patriotisme économique.",
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  "Transcript": "P1 : Non, je vais inviter François Asselin à se joindre à notre discussion. Il est secrétaire général de la CPME. François Asselin, vous avez suivi les débats. Cette réforme, considérez-vous qu'elle est indispensable, comme on vient de l'entendre, et comment réagissez-vous au propos d'Elisabeth Borne? FA : Une chose à laquelle on est tous contraint c'est le principe des réalités. Notre régime par répartition c'est pas une cagnotte qu'on amasse au fil des ans pour reprendre sa retraite. C'est les actifs qui paient les retraites des retraités d'aujourd'hui. Donc lorsque l'on regarde l'évolution démographique, et ça, c'est le principe des réalités, si nous ne faisons rien, notre régime par répartition va vite se trouver en péril. Donc il faut agir. Et à partir du moment où à la CPME nous sommes attachés à respecter les carrières longues, ceux qui ont commencé à rentrer de bonne heure sur le marché du travail, à partir du moment où on regarde avec attention ceux qui ont des métiers qui physiquement sont exposés et croyez bien qu'à la CPME on connaît ce sujet, à partir du moment où on fait en sorte d'avoir un minimum contributif, à savoir un niveau de retraite qui permet lorsqu'on a eu un salaire modeste pendant toute sa vie professionnelle d'avoir une retraite décente, à partir du moment où ces trois principes sont respectés, nous considérons que cette réforme effectivement, elle est équilibrée. P1 : On va y revenir plus tard dans la soirée, mais je voudrais avoir votre avis à vous, comment réagissez-vous à ce qu'a dit Elizabeth Borne sur cet index qui sera d'une certaine manière imposée, peut-être même sanctionnée dans les entreprises pour qu'elles embauchent des seniors. FA : Ce que nous avons besoin c'est pas plus de complexité, ce que nous avons besoin c'est d'efficacité. Plus on va mettre de mesures coercitives pour les seniors, eh bien malheureusement plus vous fermez la sortie, plus vous verrouillez l'entrée, et c'est ce qui s'est passé avec la contribution déjà ancienne de la lande qui avait complètement verrouillé l'embauche des seniors. Donc ce qu'il faut c'est absolument que nous résolvions ce problème d'embauche des seniors, et d'ailleurs dans la première partie de la mission, le témoignage que nous avons eu est très révélateur de ce que nous faisons avec l'emploi des seniors, et nous avons des progrès considérables à faire. C'est pour ça qu'à la CPME nous prenons le contrepied, pourquoi ne pas inciter, on n'en parle pas, de maintenir les seigneurs d'emploi à partir de 57 ans, par exemple baisser les charges sociales pour faire en sorte que ça soit intéressant financièrement de conserver les seniors et de les embaucher. Je lance même un message aux employeurs avec cette réforme, quelqu'un qui a 55 ans, c'est un investissement sur 10 ans, donc c'est intéressant aujourd'hui de s'intéresser à l'emploi des seniors. P1 : Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce soir et on va poursuivre justement sur ce que vous venez d'expliquer sur la solution des enjeux majeurs de cette réforme, comment répondre à la question qui était posée dans l'émission par cette jeune femme qui disait, cette femme qui disait moi je veux travailler jusqu'à 64 ans mais je trouve pas d'autre job, comment est-ce qu'on répond à ça? CA : Mais pourquoi elle veut travailler? Pourquoi elle veut travailler? Vous avez des gens qui veulent travailler parce qu'ils n'ont pas sinon leur carrière complète et donc ils partent avec des retraites qui sont plus basses. Donc ne racontons pas ici que la majeure partie des Français rêve de travailler plus longtemps. C'est faux et d'ailleurs c'est pour moi. P1 : Vous mettez en doute le fait qu'elle veut travailler parce qu'elle veut travailler. CA : Il peut y avoir mais personne ne les empêche. Personne n'empêche de travailler. Personne n'empêche de continuer à travailler mais la plupart des gens qui sont usés par le travail, est-ce qu'on est capable de parler de ça aujourd'hui, de cas concrets ? Non mais c'est pas que la pénibilité au sens où il y aurait une case et d'ailleurs le gouvernement vous savez à enlever quatre critères de pénibilité mais c'est pas seulement la pénibilité, c'est pas simplement les métiers pénibles. C'est aussi un choix. P1 : Comment on fait pour que les entreprises embauchent les seniors ? CA : C'est une des questions qui est posée. Les métiers qui sont en tension, il ne faut pas se raconter de salade, je pense par exemple dans l'hôtellerie et la restauration, vous croyez sincèrement qu'à 60 ans on veut continuer? On a des seniors qui cherchent du travail parce qu'ils n'ont pas leur carrière complète, plus vous allongez l'âge à partir duquel ils ont le droit de partir et le nombre d'annuités plus vous compliquez le départ. EC : Parceque le travail est une valeur. CA : Je défend la valeur du travail et vous défendez la valeur du capital. Est-ce que c'est une affaire de partage de la valeur, de partage des richesses ? Oui c'est noble et vous le méprisez le travail. Vous méprisez le travail. P1 : Gabriel Attal. GA : Vous dites que vous défendez le travail? Vous défendez au Parlement des amendements qui vise à dire que quelqu'un qui a passé un trimestre au RSA, ça doit compter comme quelqu'un qui a passé un trimestre en travaillant toute sa vie. Vous défendez des amendements qui vont détruire de l'emploi dans notre pays. Je vous donne un exemple. Aujourd'hui un commerçant, un artisan, un restaurateur, un boulanger qui recrute quelqu'un au SMIC. Combien ça lui coûte? Ça lui coûte 1780 euros en brut à l'employeur pour recruter quelqu'un au SMIC. Vous proposez un amendement pour financer les pensions de retraite qui vise à faire passer ce coût de 1780 euros à 2500 euros. Est-ce que vous pensez sérieusement qu'un artisan, un commerçant, un restaurateur dans notre pays peut assumer une telle hausse des charges pour recruter des salariés ? Donc vous dites il faut inciter à recruter, vous voulez désinciter à recruter en augmentant mais vous niez ce que je suis en train de dire. CA : Oui. GA : J'ai l'amendement ici. CA : C'est pas le problème. GA : C'est la réalité de ce que vous proposez. CA : Je peux vous répondre. Le problème majeur des TPE-PME c'est l'écart considérable d'imposition, de cotisations sociales et non pas de charges. Ce sont les cotisations sociales parce que les cotisations sociales ça sert à faire vivre notre système de sécurité sociale. GA : Oui, juste vous proposez de renchérir le coût du travail pour un artisan à traversant de 700 euros. CA : Si vous me laissez terminer vous allez comprendre. Aujourd'hui, aujourd'hui les grands groupes économiques sont imposés à hauteur de 24%. Les TPE-PME sont imposés à hauteur de 18%. L'injustice, GA : l'impôt sur les sociétés qu'on a baissé, qu'on a passé 33% à 25%. D'ailleurs on en collecte plus depuis qu'il est à 25% qu'à l'époque où il était à 33%. P1 : Je n'entends rien comme réponse à la question très simple que j'ai posé. GA : Je ne veux pas dire qu'on peut recruter des seniors, recruter tout court et vouloir renchérir de 700 voire 1000 euros le coût des recrutements. CA : Mais parce que vous vous pensez que le problème majeur relève des cotisations, on n'a pas du tout la même logique. Nous nous estimons que le problème majeur il est dans la politique que vous faites de faire des aides aux grands groupes. Ce sont deux logiques politiques. C'est un choix de sociétés qui est entre vous et nous. GA : Pareil avec vous pour la hausse des cotisations sur nos artisans nos commerçants et nos restaurateurs. P1 : Jordan Bardella JB : Je pense qu'il y a un élément qu'on ne met c'est que 42% des gens qui aujourd'hui, au moment où on se parle en autre pays, arrivent à la retraite sont sans activité. C'est à dire soit sont au chômage, soit sont au chômage longue durée, soit sont touchés par la maladie ou sont en situation d'invalidité. C'est à dire que d'augmenter aujourd'hui à l'heure où on se parle. P1 : Ce chiffre est contesté. JB : C'est un chiffre de l'ADRESS. Je crois que vous avez donné un chiffre qui était plus ou moins similaire tout à l'heure durant l'interview de la première ministre. Il y a une grande partie des gens qui aujourd'hui lorsqu'ils arrivent à la retraite sont sans emploi et donc en réalité allonger l'âge de départ à la retraite dans une proportion aussi importante que ces 42% revient à payer plus longtemps par l'état des gens qui sont sans emploi. On a passé un peu vite sur l'exemple de la Suède mais l'exemple de la Suède ça fait quoi? Ça fait que depuis 20 ans ils ont mis l'âge de départ à la retraite à 65 ans et en réalité l'âge moyen de départ c'est 62 ans et avec cette conséquence ça a paupérisé une très grande partie des retraités avec une baisse des cotisations des pensions de retraite pardon pour 70% des hommes et pour 90% des femmes. Et pourquoi? Parce qu'il y a de plus en plus de personnes qui partent avec une décote et le vrai sujet plus on pousse l'âge de départ à la retraite. P2 : il n'y a pas de vrai sujets, c'est un sujet d'emploi des seniors. JB : Mais bien sûr c'est un sujet d'emploi des seniors. P2 : Est-ce qu'il faut durcir l'index? C'est-à-dire le fait de publier la part de seniors entre 55 et 75 ans. JB : Je pense que c'est un gadget très sincèrement. Je pense que c'est un gadget et je pense que c'est un gadget qui ne résoudra rien. En revanche dans beaucoup d'autres pays, on parlait de la Suède mais il y a beaucoup d'autres pays européens qui font des efforts importants et qui mettent beaucoup plus de moyens sur la table et qui mettent le paquet sur la formation, sur les reconversions professionnelles pour permettre aussi des passerelles et pour permettre des embauches. P1 : ça suffit ? JB : Non, mais on prend le sujet d'emploi des seniors. Moi je voudrais qu'on parle de l'emploi des jeunes et le problème de cette réforme. P1 : Sur l'index vous n'avez pas dit ce que vous pensiez. JB : C'est un gadget qui n'apportera pas d'emploi. P1 : Même s'il y a une sanction pour les entreprises. JB : Je pense que ça ne sera pas efficace. Je pense que c'est un gadget, c'est de la com, c'est un gadget. En revanche on ne parle pas suffisamment de l'emploi des jeunes et le problème de cette réforme c'est qu'elle vous incite à rentrer le plus tard possible sur le marché du travail parce qu'en commençant à travailler au 24-25 ans vous allez devoir cotiser beaucoup moins longtemps que si vous commencez à travailler raisonnablement tôt. Ce qui veut dire que cette réforme elle va pénaliser la France des BTS, la France de ceux qui bossent, la France de ceux qui commencent à travailler à 20 ans et qui vont devoir cotiser 43 ou 44 ans alors qu'à 25 ans vous allez devoir cotiser. P1 : A part la formation je n'ai pas entendu la réponse à ma question mais peut-être que je l'aurai à la fin de l'émission. JB : Je vous ai en tout cas donné une ce qui à mon avis n'est pas le cas pour l'instant de mes collègues ce soir. EC : Sur les seniors la proposition la plus pertinente elle vient de monsieur Asselin. Elle vient de ceux qui connaissent la réalité parce que l'emploi madame Autain, il réside d'abord dans le dynamisme et la capacité d'embauche de nos entrepreneurs, de nos artisans, l'idée de baisser les cotisations pour permettre le maintien dans l'emploi ou le retour vers l'emploi. C'est vrai qu'on a un taux d'emploi qui est aujourd'hui trop faible. Je veux quand même souligner que ce taux d'emploi il a progressé après la réforme de 2010 porté par Nicolas Sarkozy. C'était une réforme difficile on a eu aussi beaucoup de manifestants. Cette réforme elle a été faite et elle a permis de sauvegarder le système si on allait là aujourd'hui et là je m'adresse au gouvernement si on a la nécessité aujourd'hui je dis bien la nécessité de faire cette réforme qui a bien des égares et qui pour beaucoup de Français apparaît comme brutale c'est parce que pendant trop longtemps depuis 2010 et en tout cas depuis 2012 là où monsieur Macron est au pouvoir avec monsieur Hollande rien n'a été fait. On a procrastiné aucune réforme de fois on a été faite on a dépensé un argent qu'on n'avait pas dégradant les comptes publics 3000 milliards d'euros de dette 150 milliards d'euros de déficit et aujourd'hui on est rattrapé par la patrouille. Donc pour que l'équilibre soit maintenu il y a cette réforme naturellement si on l'avait commencé en 2017 déjà le rythme, la pente c'est facile à comprendre elle serait beaucoup moins forte elle serait plus douce on paye les les inconséquences P1 : Pourtant les français ont l'impression d'en avoir encaissés des réformes des retraites mais tu sais la réforme Fillon, la réforme Tourelle, la réforme Édouard Philippe et celle-ci. EC : Elles ont été étalées dans le temps. Rappelez-vous quand même que si on en est là aussi c'est pas ce qu'il y a eu la retraite à 60 ans en 1982 porté par François Mitterrand oui mais elle nous a coûtés combien, 2000 milliards d'euros ça veut dire qu'aujourd'hui on donnait les deux tiers de dette en moins le service de la dette c'est 60 milliards d'euros dans le budget de l'Etat oui mais on en est là pour cela aussi c'est parce qu'il y a eu des erreurs que d'autres pays n'ont pas fait il y a un problème démographique, il y a un problème budgétaire et il faut comparer avec les autres pays on n'est pas plus malin que les autres tous les autres pays l'ont fait. Pourquoi nous, pourquoi nous on ne le ferais pas. P2 : Les seniors c'est à partir de 55 ans donc ça commence vite. Est-ce qu'il faut être incitatif ou est-ce qu'il faut être un peu punitif mais franchement pour maintenir les seniors dans le travail. GA : D'abord l'emploi des Seniors c'est un vrai sujet et c'est un vrai sujet qui nécessite qu'on dise la réalité des choses les chiffres de l'ADRESS que vous avez repris monsieur Bardella je les connais je les ai regardés il se fonde sur une statistique qui dit à 62 ans vous avez 50% des personnes sur une génération qui atteint 62 ans qui sont à la retraite, parce que vous en avez qui partent déjà avant 62 ans parce que vous en avez qui partent à 62 ans quand elles atteignent à cet âge. Vous en avez 33% qui sont en emploi et vous en avez moins de 10% qui sont au chômage. Le chômage des seniors aujourd'hui il est la moitié de celui des jeunes maintenant c'est vrai que c'est un enjeu, c'est vrai qu'il faut prendre des mesures pour inciter davantage des entreprises à recruter des seniors. Non mais vous disiez en gros arriver à la retraite il n'y a qu'un senior sur deux qui travaille, c'est pas la réalité des chiffres JB : En inactivité ça veut pas dire au chômage. GA : Vous prenez des personnes qui sont déjà à la retraite. Je vous ai pas interrompu tout à l'heure j'avais envie de le faire forcément JB : ça veut dire que le chômage est aussi de très longue durée ou maladie GA : On a les 50% à la retraite, 33% qui travaillent et moins de 10% qui sont au chômage le chômage des seniors aujourd'hui c'est la moitié de celui des jeunes. Mais il faut agir, s'il y avait une mesure magique vous dites ça je vous espérais que ça fait longtemps qu'on l'aurait prise donc c'est beaucoup de mesures c'est d'abord un enjeu culturel dans les entreprises P1 : je vais poser la question à la première ministre. Je vous la propose en tant que ministre des comptes publics baisser les cotisations comme on l'a fait pour les jeunes pour encourager les entreprises et embaucher des seniors. GA : il n'y a pas de baisse de cotisations ciblées sur les jeunes vous avez des baisse de cotisations ciblées sur un niveau de revenu en l'occurrence le SMIC il se trouve que c'est principalement des jeunes qui sont recrutés au SMIC il n'y a pas de cotisations qui sont liées à l'âge P1 : Et pourquoi ? GA : Parce que moi je me méfie toujours de ce qu'on appelle les effets de seuil c'est à dire que dans la proposition j'ai entendu le patron de la CPME il disait à partir de 57 ans, si vous dites qu'il y a des cotisations moins élevées à partir de 57 ans vous avez des gens de 54, 55, 56 ans qui vont arriver dans les entreprises on va leur dire bah revenez dans quelques années puisque là pour l'instant vous me coûtez plus cher que dans quelques années. Donc je dis pas ça, il faut évidemment regarder la première ministre a dit les partenaires sociaux vont y travailler ensemble évidemment mais ce que je dis c'est qu'il n'y a pas de mesures magiques. Il y a des possibilités d'agir nous on propose effectivement d'imposer aux entreprises de faire la transparence sur le nombre de seniors qu'elles embauchent sur la progression des carrières. P1 : ça paraît pas très contraignant GA : La première ministre a ouvert la porte vous l'avez entendue comme moi à pied davantage de contraintes et c'est le débat parlementaire la semaine prochaine qui va nous permettre d'y arriver. P1 : Vous y seriez favorable vous ? GA : j'ai déjà eu l'occasion de dire que j'étais favorable à ce qu'on ailles vers plus de contraintes, à condition évidemment que ce soit applicable. Moi j'entends aussi les entreprises qui disent vous pouvez pas décider depuis Paris d'un taux acceptable de seniors pour toutes les entreprises de toutes les secteurs quelle que soit leur taille. Je pense qu'il faut savoir adapter les choses aussi à la réalité du terrain. EC : Ce n'est pas la contrainte qui résoudra le problème. GA : mais encore une fois moi je redis que si on choisit l'alternative à ce que nous proposons c'est à dire travailler un peu plus, et donc l'alternative qui est proposée c'est à dire d'augmenter massivement le coût du travail et les impôts on recrutera beaucoup moins de seniors, puisque c'est ça qui est proposé aujourd'hui. P1 : Clémentine Autain, c'est à vous. CA : En fait ça m'insupporte, les termes là le coût du travail. Le coût du travail je sais pas. JB : le coût du travail, la natalité faut pas participer à des débats. CA : Si vous me laissez parler. Le coût du travail, le travail c'est pas un coût c'est ce qui permet de créer des richesses donc je ne suis pas d'accord je ne suis pas d'accord, vous avez beau tous les trois être de droite, je suis pas d'accord sur ce point je m'oppose à vous, parce que je pense que le travail n'est pas un coût le travail est la richesse, et que le problème majeur que nous avons aujourd'hui. JB : Mais justement, on ne produit plus. CA : C'est ce qui est produit. On est beaucoup plus productifs Mme Saint-Criq qu'il y a 50 ans. Beaucoup plus productifs, 9 fois plus productifs d'accord. Donc ça la tendance logique c'est qu'il y ait moins besoin de travail pour produire plus de richesses. JB : Bah non. CA : Par ailleurs il ne vous a pas échappé que nous avions une crise climatique, des enjeux environnementaux d'accord qui fait aussi que la logique de la productivité pour la productivité est un problème. P1 : Donc la logique c'est de ne pas faire au fond de mesures pour encourager les seniors à trouver du travail, la logique selon vous est de dire au seniors arrêtez-vous le plus tôt possible. CA : Nous nous sommes pour la retraite à 60 ans ça suffit après 40 années les gens sont fatigués GA : Comment vous la financez. CA : Je vais vous le dire les gens sont fatigués d'accord ça suffit c'est le sens du progrès et les mesures qui sont proposées là c'est les politiques qu'on a depuis 40 ans, vous savez c'est le fameux monde moderne mais on a les résultats dans les autres pays c'est la paupérisation généralisée c'est la régression généralisée. Excusez-moi de me mettre en colère mais moi je vous ai cité tout à l'heure. La suède partout où il y a eu ces modèles-là on a assisté à une régression à des gens qui sont usés. Par ailleurs moi je vous le dis moi je vous dis d'une phrase. GA : Non mais. CA : Je ne vous ai pas coupé, je ne vous ai pas coupé. Je vous dis juste que deux ans, deux ans de vie abîmées pour des millions de français alors que je prends un chiffre exprès si on prenait 2%. Si on taxait à 2% les 42 milliardaires que nous avons aujourd'hui en france, qui se sont enrichis pendant la crise du Covid on aurait déjà réglé le problèmes. EC : C'est de la démagogie, c'est pas des milliardaires, c'est des actionnaires et donc des emplois. CA : Oh magnifique. EC : Derrière combien il y a d'emplois dans ces entreprises. CA : Moi je dirais plutôt dans l'autre sens c'est ceux qui travaillent Monsieur Ciotti. EC : Combien des entreprises françaises que vous allez taxer les milliards d'air et que vous allez faire délocaliser. C'est ridicule cet argument, il date de plusieurs siècles. CA : Aaaah, c'est l'héritage. Qu'est-ce qu'il y a de ridicule. EC : l'argument est ridicule GA : Je veux bien que vous n'interrompez pas, il faut partager et faire circuler la parole. CA : Si vous me coupez, si on fait tout en saucisson ça va être compliqué, ça c'est le débat je dis juste que c'est le débat que nous avons eu en commission encore hier. Parce que au fond du fond la question qui est posée par la réforme des retraites est celle du partage des richesses. Donc est-ce qu'on décide qu'on met plus d'argent dans ce qui est produit pour que nos aînés puissent avoir une vie douce et en profite et vous connaissez. P1 : Il n'y a pas de problématique du travail des seniors selon vous ? CA : Mais, bien sûr qu'il y a une problématique et c'est la raison pour laquelle d'ailleurs il faut qu'ils partent plus tôt puisque justement il y a ils sont au chômage. Et-ce que Monsieur Attal a anticipé et non ça n'est pas dans les projections le fait que de faire travailler plus longtemps ça veut dire qu'on va avoir plus de gens qui vont être obligés de toucher le RSA plus de gens en invalidité. GA : Après la réforme de 2010 le taux d'emploi des seniors a progressé parce que la réalité c'est que vous avez aujourd'hui. JB : Le nombre de seniors au RSA aussi. CA : Mais exactement le nombre de seniors au RSA aussi, il y en a au moins il y en a au moins quasiment si vous mettez tout bout à bout pour 10 milliards donc si vous voulez trouver. GA : C'est démenti par les faits. CA : Si vous augmentez les salaires, si vous augmentez les salaires, si vous dégelez le point d'indice des fonctionnaires, si vous faites l'égalité salariale entre les hommes et les femmes, vous faites entrer alors énormément d'argent dans les caisses, dans les caisses des retraites. Donc ça ce sont des solutions pragmatiques qui permettent de régler le sujet ? GA : Comme si on pouvait tout décréter on peut agir on peut faire des réformes évidemment c'est ce qu'on fait pour aller vers l'égalité salariale. On souhaiterait que toutes les entreprises puissent augmenter massivement les salaires il y a des difficultés économiques aujourd'hui, et comme vous savez que tout ça ne se décrète pas ça ne correspond pas aux propositions que vous faites quand vous êtes au parlement je disais tout à l'heure, vous augmentez le coût du travail de 700 euros pour un artisan un commerçant, Vous proposez aussi de taxer les salariés qui font des heures supplémentaires, il se trouve que c'est un salarié sur deux. Un salarié sur deux en France fait des heures supplémentaires dans les propositions que vous faites pour payer les retraites vous dites on va leur taxer leurs heures supplémentaires ça fait moins de pouvoir d'achat pour un salarié sur deux dans notre pays. Donc moi je dis il faut assumer les choses vous dites il faut partager la richesse. Vous dites le travail est une richesse, et je vous rejoins. CA : Mais en même temps les cotisations sociales sont aussi. GA : Vous proposez des mesures, proposez des mesures qui vont faire qu'on va détruire du travail et de l'emploi dans notre pays ce qui est l'inverse de ce qu'il faut faire pour financer un modèle qui repose quand même sur la répartition. P1 : je donne la parole à Jordan Bardella. JB : Là aussi je crois qu'on passe à côté de l'essentiel on est dans un modèle pour que les Français comprennent bien où ceux qui travaillent paient la retraite de ceux qui ne travaillent pas donc l'une des clés à côté de la natalité c'est aussi de relancer l'emploi dans notre pays et c'est donc la productivité. Clémentine Autain disait tout à l'heure on est beaucoup plus productifs aujourd'hui qu'on l'était il y a 50 ans et c'est vrai parce que le programme nous a permis cette réutilisation. Sauf qu'on est tout aussi productifs aujourd'hui qu'il y a 5 ans. Et entre il y a 5 ans et aujourd'hui le gouvernement va vous expliquer qu'ils ont créé énormément d'emplois sauf que c'est la qualité de ces emplois. P1 : C'est vrai ou c'est faux ? JB : Mais je vais vous répondre, sauf que la qualité des emplois elle détermine le niveau des salaires et aussi le niveau des cotisations. Quand la productivité ne bouge pas depuis 2017 ça veut dire que le gouvernement a créé sous son impulsion et avec ses mesures des emplois précaires des uber jobs et avec une productivité qui augmente dans tous les pays de l'OCDE de 5% en moyenne ces 5 dernières années et qu'elle stagne en France moins 0,2% par rapport à 2017, c'est que les emplois qui sont créés sont des emplois qui n'amènent pas des cotisations et qu'il faut donc faire monter en gamme notre économie. Il faut réindustrialiser le pays la réforme que nous présentent le gouvernement c'est une réforme de perdant c'est une réforme de gens qui renoncent à faire la réindustrialisation qui renoncent à faire monter en gamme notre économie en augmentant notre budget recherche et développement qui est deux fois plus faible en France qu'il ne l'est au Japon qu'il ne l'est à Israël ou même qu'il ne l'est en Allemagne. Donc c'est en faisant monter en gamme notre économie en faisant le patriotisme économique en supprimant les impôts de production pour permettre à des entreprises de s'installer en France, de créer en France, pour aussi conserver nos cerveaux parce que le problème on parle beaucoup de l'emploi des seniors mais c'est que les jeunes qui obtiennent des diplômes dans notre pays sont de plus en plus tentés d'aller à l'étranger. Et quand on regarde le solde migratoire aujourd'hui on importe que des bacs moins 5 et on exporte tous nos bacs plus suites nos bacs plus dix à l'étranger P1 : C'est pas un débat sur l'immigration. JB : Ne caricaturez pas, le sujet c'est pas l'immigration Le sujet c'est de recréer un cercle économique vertueux et de recréer des emplois je vous rappelle qu'on a perdu vous me parliez de la création d'emplois on a perdu 17000 emplois industriels entre 2017 et 2022. Ce qui veut donc dire que les seuls emplois qui sont créés je vous rappelle qu'il y a 61% des entreprises qui ont été créées en 2022 qui sont des micro-entreprises, qui on le sait. P1 : Donc vous avez créé des emplois Gabriel Attal mais ce sont des emplois précaires GA : Je veux bien qu'on ait un débat et notamment un débat sur le travail qui est un beau débat P1 : Vous avez créé des emplois dit Jordan Bardella mais qui sont des emplois précaires? GA : Il y a eu 2 millions 200 000 emplois créés ces 6 dernières années Pour la première fois la part des recrutements en CDI est au-dessus de 50%. On a jamais autant recruté en CDI Il y a eu, contrairement à ce que vous dites 70 000 créations nettes dans l'industrie ça faisait des décennies pendant des décennies il y a eu des destructions d'emplois industriels Pour la première fois on en recréait en net. 200 000 emplois dans l'informatique. 200 000 emplois en comptabilité. C'est des emplois au contraire de ce que vous dites c'est des emplois qui sont pérennes c'est des emplois qui se font désormais massivement en CDI et c'est des emplois qu'on obtient précisément parce qu'il y a une politique qui vise à favoriser le travail y compris pour les entreprises. Parce qu'on a fait baisser le coût du travail. JB : Quand on a une facture énergétique pour nos artisans boulanger qui a été multiplié par cinq pour certains. GA : Je vous interromps jamais. On a amélioré la compétitivité des entreprises. On a investi comme jamais dans la formation des salariés avec le CPF, on a investi comme jamais dans la formation des demandeurs d'emplois vous avez voté, vos députés au parlement on voté contre toutes ces mesures de ces mesures et toutes ces réformes qui expliquent qu'aujourd'hui on a le taux de chômage le plus bas depuis 15 ans, le taux de chômage même le plus bas depuis 40 ans, le taux d'emploi le plus haut depuis qu'il n'est pas. CA : à quel prix monsieur Attal, mais vous vous rendez compte, ils ont fait je ne sais combien de réformes sur le chômage où vous réduisez le droit au chômage. P1 : Ça c'est la réforme de la surenche chômage, c'est l'autre sujet. GA : Le million deux cent mille création d'emplois ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti discutent de l'emploi des seniors. L'intervenant explique qu'avec l'évolution démographique, le régime par répartition va se trouver en péril, il explique qu'il ne faut pas créer des mesures coercitives sur l'emploi des seniors, mais plutôt baisser les cotisations patronales sur leurs emplois. Clémentine Autain explique qu'une partie des personnes agées qui veulent travailler le veulent simplement pour avoir une carrière complète, et que personne n'est empêché de travailler. Clémentine Autain critique le gouvernement, qui a enlevé des critères de pénibilités, ce qui affecte des domaines comme l'hôtellerie et la restauration. Clémentine Autain explique qu'en augmentant le nombre d'annuités, le départ est plus compliqué. Gabriel Attal rappelle que Clémentine autain défend la comptabilisation du RSA envers les cotisations pour la retraite, et qu'elle désincite à recruter en augmentant les cotisations patronales. Clémentine Autain explique que le problème des TPE-PME est l'écart d'imposition et de cotisation sociales plutôt que des charges. Clémentine Autain explique que pour elle, le problème majeur est les aides données aux grands groupes. Jordan Bardella explique qu'un des problèmes est le taux de personnes qui arrivent à la retraite sans activité, qui est de 42%. Jordan Bardella explique qu'augmenter l'âge de départ revient à payer plpus longtemps pour ces personnes sans emplois, qui auront en plus une décote. Jordan Bardella explique que l'index senior est un gadget. Jordan Bardella explique qu'il faut faire comme d'autres pays et créer des moyens de reconversions professionnelles. Jordan Bardella explique que la manière dont est construite la réforme encourage les jeunes à rentrer tard sur le marché du travail. Eric Ciotti explique que pour le travail des seniors, la baisse de cotisations patronales est la meilleure idée. Eric Ciotti explique que la retraite à 60 ans a couté trop cher, et qu'il faut maintenant faire des réformes. Gabriel Attal explique qu'il faut encourager les entreprises à embaucher les seniors, sans faire de baisses de cotisations qui encourageraient les effets de seuils. Gabriel Attal propose l'index senior, et explique être favorable à plus de contraintes. Clémentine Autain explique que le travail crée de la richesse et n'est pas un coût. Clémentine Autain explique être contre l'augmentation de la production sans but, qui a des effets néfaste sur le climat. Clémentine Autain explique que les gens souhaitent travailler moins, et que simplement taxer à 2% les milliardaires français résoudrait le problème. Clémentine Autain explique que si la retraite était plus tôt, il n'y aurait plus de problème de travail des seniors, et que faire travailler les gens plus longtemps créera plus de RSA et d'invalidité, et qu'il faudrait plutôt faire augmenter les salaires, dégeler le point d'indice des fonctionnaires et faire l'égalité salariale homme femme. Gabriel Attal explique que ce n'est pas réaliste et que Clémentine Autain augmente simplement les impôts. Jordan Bardella explique qu'à part la natalité, l'augmentation de la productivité permettrait d'augmenter le budget des retraites, et que les nouveaux emplois créés par Emmanuel Macron sont des emplois à faible productivité qui n'ont pas de cotisations. Jordan Bardella explique qu'il faut réindustrialiser le pays et augmenter le budger de recherche de la France. Gabriel Attal rappelle que son parti a recréé des emplois industriels, a investi dans la formation des salariés avec le CPF, et a créé le taux de chômage le plus bas depuis longtemps.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti discutent de l'emploi des seniors. Le texte en question est un compte-rendu d'un débat sur l'emploi des seniors qui a eu lieu entre Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti. Gabriel Attal a mis en avant le fait que l'évolution démographique allait mettre le régime de retraite par répartition en péril. Il a également insisté sur la nécessité d'encourager les entreprises à embaucher des seniors sans pour autant baisser les cotisations patronales, qui peuvent créer des effets de seuils. Il a proposé la création d'un index senior pour aider les entreprises à mieux prendre en compte les seniors dans leur politique d'embauche. Clémentine Autain a quant à elle critiqué le gouvernement pour avoir enlevé des critères de pénibilité, ce qui affecte certains secteurs comme l'hôtellerie et la restauration. Elle a également défendu la comptabilisation du RSA envers les cotisations pour la retraite, ce qui peut désinciter à recruter en augmentant les cotisations patronales. Elle a proposé une solution pour lutter contre l'écart d'imposition et de cotisation sociale entre les TPE-PME et les grands groupes. Jordan Bardella a souligné le taux élevé de personnes qui arrivent à la retraite sans activité, qui est de 42%. Il a également proposé de prendre exemple sur d'autres pays en créant des moyens de reconversions professionnelles pour les seniors. Il a critiqué le taux d'emplois à faible productivité créés par le gouvernement et a plaidé pour une réindustrialisation du pays et une augmentation du budget de recherche. Enfin, Eric Ciotti a rappelé que la retraite à 60 ans avait coûté trop cher et qu'il était temps de faire des réformes pour sauvegarder le régime de retraite. Il a également soutenu la baisse des cotisations patronales pour l'emploi des seniors. Dans l'ensemble, le débat a montré des opinions divergentes sur les mesures à prendre pour encourager l'emploi des seniors et garantir la pérennité du régime de retraite en France. Les intervenants ont proposé des solutions différentes pour améliorer la situation, mais il n'y a pas eu de consensus clair sur les mesures à adopter.",
 
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+ "id": 122,
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  "Transcript": "P1 : Non, je vais inviter François Asselin à se joindre à notre discussion. Il est secrétaire général de la CPME. François Asselin, vous avez suivi les débats. Cette réforme, considérez-vous qu'elle est indispensable, comme on vient de l'entendre, et comment réagissez-vous au propos d'Elisabeth Borne? FA : Une chose à laquelle on est tous contraint c'est le principe des réalités. Notre régime par répartition c'est pas une cagnotte qu'on amasse au fil des ans pour reprendre sa retraite. C'est les actifs qui paient les retraites des retraités d'aujourd'hui. Donc lorsque l'on regarde l'évolution démographique, et ça, c'est le principe des réalités, si nous ne faisons rien, notre régime par répartition va vite se trouver en péril. Donc il faut agir. Et à partir du moment où à la CPME nous sommes attachés à respecter les carrières longues, ceux qui ont commencé à rentrer de bonne heure sur le marché du travail, à partir du moment où on regarde avec attention ceux qui ont des métiers qui physiquement sont exposés et croyez bien qu'à la CPME on connaît ce sujet, à partir du moment où on fait en sorte d'avoir un minimum contributif, à savoir un niveau de retraite qui permet lorsqu'on a eu un salaire modeste pendant toute sa vie professionnelle d'avoir une retraite décente, à partir du moment où ces trois principes sont respectés, nous considérons que cette réforme effectivement, elle est équilibrée. P1 : On va y revenir plus tard dans la soirée, mais je voudrais avoir votre avis à vous, comment réagissez-vous à ce qu'a dit Elizabeth Borne sur cet index qui sera d'une certaine manière imposée, peut-être même sanctionnée dans les entreprises pour qu'elles embauchent des seniors. FA : Ce que nous avons besoin c'est pas plus de complexité, ce que nous avons besoin c'est d'efficacité. Plus on va mettre de mesures coercitives pour les seniors, eh bien malheureusement plus vous fermez la sortie, plus vous verrouillez l'entrée, et c'est ce qui s'est passé avec la contribution déjà ancienne de la lande qui avait complètement verrouillé l'embauche des seniors. Donc ce qu'il faut c'est absolument que nous résolvions ce problème d'embauche des seniors, et d'ailleurs dans la première partie de la mission, le témoignage que nous avons eu est très révélateur de ce que nous faisons avec l'emploi des seniors, et nous avons des progrès considérables à faire. C'est pour ça qu'à la CPME nous prenons le contrepied, pourquoi ne pas inciter, on n'en parle pas, de maintenir les seigneurs d'emploi à partir de 57 ans, par exemple baisser les charges sociales pour faire en sorte que ça soit intéressant financièrement de conserver les seniors et de les embaucher. Je lance même un message aux employeurs avec cette réforme, quelqu'un qui a 55 ans, c'est un investissement sur 10 ans, donc c'est intéressant aujourd'hui de s'intéresser à l'emploi des seniors. P1 : Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce soir et on va poursuivre justement sur ce que vous venez d'expliquer sur la solution des enjeux majeurs de cette réforme, comment répondre à la question qui était posée dans l'émission par cette jeune femme qui disait, cette femme qui disait moi je veux travailler jusqu'à 64 ans mais je trouve pas d'autre job, comment est-ce qu'on répond à ça? CA : Mais pourquoi elle veut travailler? Pourquoi elle veut travailler? Vous avez des gens qui veulent travailler parce qu'ils n'ont pas sinon leur carrière complète et donc ils partent avec des retraites qui sont plus basses. Donc ne racontons pas ici que la majeure partie des Français rêve de travailler plus longtemps. C'est faux et d'ailleurs c'est pour moi. P1 : Vous mettez en doute le fait qu'elle veut travailler parce qu'elle veut travailler. CA : Il peut y avoir mais personne ne les empêche. Personne n'empêche de travailler. Personne n'empêche de continuer à travailler mais la plupart des gens qui sont usés par le travail, est-ce qu'on est capable de parler de ça aujourd'hui, de cas concrets ? Non mais c'est pas que la pénibilité au sens où il y aurait une case et d'ailleurs le gouvernement vous savez à enlever quatre critères de pénibilité mais c'est pas seulement la pénibilité, c'est pas simplement les métiers pénibles. C'est aussi un choix. P1 : Comment on fait pour que les entreprises embauchent les seniors ? CA : C'est une des questions qui est posée. Les métiers qui sont en tension, il ne faut pas se raconter de salade, je pense par exemple dans l'hôtellerie et la restauration, vous croyez sincèrement qu'à 60 ans on veut continuer? On a des seniors qui cherchent du travail parce qu'ils n'ont pas leur carrière complète, plus vous allongez l'âge à partir duquel ils ont le droit de partir et le nombre d'annuités plus vous compliquez le départ. EC : Parceque le travail est une valeur. CA : Je défend la valeur du travail et vous défendez la valeur du capital. Est-ce que c'est une affaire de partage de la valeur, de partage des richesses ? Oui c'est noble et vous le méprisez le travail. Vous méprisez le travail. P1 : Gabriel Attal. GA : Vous dites que vous défendez le travail? Vous défendez au Parlement des amendements qui vise à dire que quelqu'un qui a passé un trimestre au RSA, ça doit compter comme quelqu'un qui a passé un trimestre en travaillant toute sa vie. Vous défendez des amendements qui vont détruire de l'emploi dans notre pays. Je vous donne un exemple. Aujourd'hui un commerçant, un artisan, un restaurateur, un boulanger qui recrute quelqu'un au SMIC. Combien ça lui coûte? Ça lui coûte 1780 euros en brut à l'employeur pour recruter quelqu'un au SMIC. Vous proposez un amendement pour financer les pensions de retraite qui vise à faire passer ce coût de 1780 euros à 2500 euros. Est-ce que vous pensez sérieusement qu'un artisan, un commerçant, un restaurateur dans notre pays peut assumer une telle hausse des charges pour recruter des salariés ? Donc vous dites il faut inciter à recruter, vous voulez désinciter à recruter en augmentant mais vous niez ce que je suis en train de dire. CA : Oui. GA : J'ai l'amendement ici. CA : C'est pas le problème. GA : C'est la réalité de ce que vous proposez. CA : Je peux vous répondre. Le problème majeur des TPE-PME c'est l'écart considérable d'imposition, de cotisations sociales et non pas de charges. Ce sont les cotisations sociales parce que les cotisations sociales ça sert à faire vivre notre système de sécurité sociale. GA : Oui, juste vous proposez de renchérir le coût du travail pour un artisan à traversant de 700 euros. CA : Si vous me laissez terminer vous allez comprendre. Aujourd'hui, aujourd'hui les grands groupes économiques sont imposés à hauteur de 24%. Les TPE-PME sont imposés à hauteur de 18%. L'injustice, GA : l'impôt sur les sociétés qu'on a baissé, qu'on a passé 33% à 25%. D'ailleurs on en collecte plus depuis qu'il est à 25% qu'à l'époque où il était à 33%. P1 : Je n'entends rien comme réponse à la question très simple que j'ai posé. GA : Je ne veux pas dire qu'on peut recruter des seniors, recruter tout court et vouloir renchérir de 700 voire 1000 euros le coût des recrutements. CA : Mais parce que vous vous pensez que le problème majeur relève des cotisations, on n'a pas du tout la même logique. Nous nous estimons que le problème majeur il est dans la politique que vous faites de faire des aides aux grands groupes. Ce sont deux logiques politiques. C'est un choix de sociétés qui est entre vous et nous. GA : Pareil avec vous pour la hausse des cotisations sur nos artisans nos commerçants et nos restaurateurs. P1 : Jordan Bardella JB : Je pense qu'il y a un élément qu'on ne met c'est que 42% des gens qui aujourd'hui, au moment où on se parle en autre pays, arrivent à la retraite sont sans activité. C'est à dire soit sont au chômage, soit sont au chômage longue durée, soit sont touchés par la maladie ou sont en situation d'invalidité. C'est à dire que d'augmenter aujourd'hui à l'heure où on se parle. P1 : Ce chiffre est contesté. JB : C'est un chiffre de l'ADRESS. Je crois que vous avez donné un chiffre qui était plus ou moins similaire tout à l'heure durant l'interview de la première ministre. Il y a une grande partie des gens qui aujourd'hui lorsqu'ils arrivent à la retraite sont sans emploi et donc en réalité allonger l'âge de départ à la retraite dans une proportion aussi importante que ces 42% revient à payer plus longtemps par l'état des gens qui sont sans emploi. On a passé un peu vite sur l'exemple de la Suède mais l'exemple de la Suède ça fait quoi? Ça fait que depuis 20 ans ils ont mis l'âge de départ à la retraite à 65 ans et en réalité l'âge moyen de départ c'est 62 ans et avec cette conséquence ça a paupérisé une très grande partie des retraités avec une baisse des cotisations des pensions de retraite pardon pour 70% des hommes et pour 90% des femmes. Et pourquoi? Parce qu'il y a de plus en plus de personnes qui partent avec une décote et le vrai sujet plus on pousse l'âge de départ à la retraite. P2 : il n'y a pas de vrai sujets, c'est un sujet d'emploi des seniors. JB : Mais bien sûr c'est un sujet d'emploi des seniors. P2 : Est-ce qu'il faut durcir l'index? C'est-à-dire le fait de publier la part de seniors entre 55 et 75 ans. JB : Je pense que c'est un gadget très sincèrement. Je pense que c'est un gadget et je pense que c'est un gadget qui ne résoudra rien. En revanche dans beaucoup d'autres pays, on parlait de la Suède mais il y a beaucoup d'autres pays européens qui font des efforts importants et qui mettent beaucoup plus de moyens sur la table et qui mettent le paquet sur la formation, sur les reconversions professionnelles pour permettre aussi des passerelles et pour permettre des embauches. P1 : ça suffit ? JB : Non, mais on prend le sujet d'emploi des seniors. Moi je voudrais qu'on parle de l'emploi des jeunes et le problème de cette réforme. P1 : Sur l'index vous n'avez pas dit ce que vous pensiez. JB : C'est un gadget qui n'apportera pas d'emploi. P1 : Même s'il y a une sanction pour les entreprises. JB : Je pense que ça ne sera pas efficace. Je pense que c'est un gadget, c'est de la com, c'est un gadget. En revanche on ne parle pas suffisamment de l'emploi des jeunes et le problème de cette réforme c'est qu'elle vous incite à rentrer le plus tard possible sur le marché du travail parce qu'en commençant à travailler au 24-25 ans vous allez devoir cotiser beaucoup moins longtemps que si vous commencez à travailler raisonnablement tôt. Ce qui veut dire que cette réforme elle va pénaliser la France des BTS, la France de ceux qui bossent, la France de ceux qui commencent à travailler à 20 ans et qui vont devoir cotiser 43 ou 44 ans alors qu'à 25 ans vous allez devoir cotiser. P1 : A part la formation je n'ai pas entendu la réponse à ma question mais peut-être que je l'aurai à la fin de l'émission. JB : Je vous ai en tout cas donné une ce qui à mon avis n'est pas le cas pour l'instant de mes collègues ce soir. EC : Sur les seniors la proposition la plus pertinente elle vient de monsieur Asselin. Elle vient de ceux qui connaissent la réalité parce que l'emploi madame Autain, il réside d'abord dans le dynamisme et la capacité d'embauche de nos entrepreneurs, de nos artisans, l'idée de baisser les cotisations pour permettre le maintien dans l'emploi ou le retour vers l'emploi. C'est vrai qu'on a un taux d'emploi qui est aujourd'hui trop faible. Je veux quand même souligner que ce taux d'emploi il a progressé après la réforme de 2010 porté par Nicolas Sarkozy. C'était une réforme difficile on a eu aussi beaucoup de manifestants. Cette réforme elle a été faite et elle a permis de sauvegarder le système si on allait là aujourd'hui et là je m'adresse au gouvernement si on a la nécessité aujourd'hui je dis bien la nécessité de faire cette réforme qui a bien des égares et qui pour beaucoup de Français apparaît comme brutale c'est parce que pendant trop longtemps depuis 2010 et en tout cas depuis 2012 là où monsieur Macron est au pouvoir avec monsieur Hollande rien n'a été fait. On a procrastiné aucune réforme de fois on a été faite on a dépensé un argent qu'on n'avait pas dégradant les comptes publics 3000 milliards d'euros de dette 150 milliards d'euros de déficit et aujourd'hui on est rattrapé par la patrouille. Donc pour que l'équilibre soit maintenu il y a cette réforme naturellement si on l'avait commencé en 2017 déjà le rythme, la pente c'est facile à comprendre elle serait beaucoup moins forte elle serait plus douce on paye les les inconséquences P1 : Pourtant les français ont l'impression d'en avoir encaissés des réformes des retraites mais tu sais la réforme Fillon, la réforme Tourelle, la réforme Édouard Philippe et celle-ci. EC : Elles ont été étalées dans le temps. Rappelez-vous quand même que si on en est là aussi c'est pas ce qu'il y a eu la retraite à 60 ans en 1982 porté par François Mitterrand oui mais elle nous a coûtés combien, 2000 milliards d'euros ça veut dire qu'aujourd'hui on donnait les deux tiers de dette en moins le service de la dette c'est 60 milliards d'euros dans le budget de l'Etat oui mais on en est là pour cela aussi c'est parce qu'il y a eu des erreurs que d'autres pays n'ont pas fait il y a un problème démographique, il y a un problème budgétaire et il faut comparer avec les autres pays on n'est pas plus malin que les autres tous les autres pays l'ont fait. Pourquoi nous, pourquoi nous on ne le ferais pas. P2 : Les seniors c'est à partir de 55 ans donc ça commence vite. Est-ce qu'il faut être incitatif ou est-ce qu'il faut être un peu punitif mais franchement pour maintenir les seniors dans le travail. GA : D'abord l'emploi des Seniors c'est un vrai sujet et c'est un vrai sujet qui nécessite qu'on dise la réalité des choses les chiffres de l'ADRESS que vous avez repris monsieur Bardella je les connais je les ai regardés il se fonde sur une statistique qui dit à 62 ans vous avez 50% des personnes sur une génération qui atteint 62 ans qui sont à la retraite, parce que vous en avez qui partent déjà avant 62 ans parce que vous en avez qui partent à 62 ans quand elles atteignent à cet âge. Vous en avez 33% qui sont en emploi et vous en avez moins de 10% qui sont au chômage. Le chômage des seniors aujourd'hui il est la moitié de celui des jeunes maintenant c'est vrai que c'est un enjeu, c'est vrai qu'il faut prendre des mesures pour inciter davantage des entreprises à recruter des seniors. Non mais vous disiez en gros arriver à la retraite il n'y a qu'un senior sur deux qui travaille, c'est pas la réalité des chiffres JB : En inactivité ça veut pas dire au chômage. GA : Vous prenez des personnes qui sont déjà à la retraite. Je vous ai pas interrompu tout à l'heure j'avais envie de le faire forcément JB : ça veut dire que le chômage est aussi de très longue durée ou maladie GA : On a les 50% à la retraite, 33% qui travaillent et moins de 10% qui sont au chômage le chômage des seniors aujourd'hui c'est la moitié de celui des jeunes. Mais il faut agir, s'il y avait une mesure magique vous dites ça je vous espérais que ça fait longtemps qu'on l'aurait prise donc c'est beaucoup de mesures c'est d'abord un enjeu culturel dans les entreprises P1 : je vais poser la question à la première ministre. Je vous la propose en tant que ministre des comptes publics baisser les cotisations comme on l'a fait pour les jeunes pour encourager les entreprises et embaucher des seniors. GA : il n'y a pas de baisse de cotisations ciblées sur les jeunes vous avez des baisse de cotisations ciblées sur un niveau de revenu en l'occurrence le SMIC il se trouve que c'est principalement des jeunes qui sont recrutés au SMIC il n'y a pas de cotisations qui sont liées à l'âge P1 : Et pourquoi ? GA : Parce que moi je me méfie toujours de ce qu'on appelle les effets de seuil c'est à dire que dans la proposition j'ai entendu le patron de la CPME il disait à partir de 57 ans, si vous dites qu'il y a des cotisations moins élevées à partir de 57 ans vous avez des gens de 54, 55, 56 ans qui vont arriver dans les entreprises on va leur dire bah revenez dans quelques années puisque là pour l'instant vous me coûtez plus cher que dans quelques années. Donc je dis pas ça, il faut évidemment regarder la première ministre a dit les partenaires sociaux vont y travailler ensemble évidemment mais ce que je dis c'est qu'il n'y a pas de mesures magiques. Il y a des possibilités d'agir nous on propose effectivement d'imposer aux entreprises de faire la transparence sur le nombre de seniors qu'elles embauchent sur la progression des carrières. P1 : ça paraît pas très contraignant GA : La première ministre a ouvert la porte vous l'avez entendue comme moi à pied davantage de contraintes et c'est le débat parlementaire la semaine prochaine qui va nous permettre d'y arriver. P1 : Vous y seriez favorable vous ? GA : j'ai déjà eu l'occasion de dire que j'étais favorable à ce qu'on ailles vers plus de contraintes, à condition évidemment que ce soit applicable. Moi j'entends aussi les entreprises qui disent vous pouvez pas décider depuis Paris d'un taux acceptable de seniors pour toutes les entreprises de toutes les secteurs quelle que soit leur taille. Je pense qu'il faut savoir adapter les choses aussi à la réalité du terrain. EC : Ce n'est pas la contrainte qui résoudra le problème. GA : mais encore une fois moi je redis que si on choisit l'alternative à ce que nous proposons c'est à dire travailler un peu plus, et donc l'alternative qui est proposée c'est à dire d'augmenter massivement le coût du travail et les impôts on recrutera beaucoup moins de seniors, puisque c'est ça qui est proposé aujourd'hui. P1 : Clémentine Autain, c'est à vous. CA : En fait ça m'insupporte, les termes là le coût du travail. Le coût du travail je sais pas. JB : le coût du travail, la natalité faut pas participer à des débats. CA : Si vous me laissez parler. Le coût du travail, le travail c'est pas un coût c'est ce qui permet de créer des richesses donc je ne suis pas d'accord je ne suis pas d'accord, vous avez beau tous les trois être de droite, je suis pas d'accord sur ce point je m'oppose à vous, parce que je pense que le travail n'est pas un coût le travail est la richesse, et que le problème majeur que nous avons aujourd'hui. JB : Mais justement, on ne produit plus. CA : C'est ce qui est produit. On est beaucoup plus productifs Mme Saint-Criq qu'il y a 50 ans. Beaucoup plus productifs, 9 fois plus productifs d'accord. Donc ça la tendance logique c'est qu'il y ait moins besoin de travail pour produire plus de richesses. JB : Bah non. CA : Par ailleurs il ne vous a pas échappé que nous avions une crise climatique, des enjeux environnementaux d'accord qui fait aussi que la logique de la productivité pour la productivité est un problème. P1 : Donc la logique c'est de ne pas faire au fond de mesures pour encourager les seniors à trouver du travail, la logique selon vous est de dire au seniors arrêtez-vous le plus tôt possible. CA : Nous nous sommes pour la retraite à 60 ans ça suffit après 40 années les gens sont fatigués GA : Comment vous la financez. CA : Je vais vous le dire les gens sont fatigués d'accord ça suffit c'est le sens du progrès et les mesures qui sont proposées là c'est les politiques qu'on a depuis 40 ans, vous savez c'est le fameux monde moderne mais on a les résultats dans les autres pays c'est la paupérisation généralisée c'est la régression généralisée. Excusez-moi de me mettre en colère mais moi je vous ai cité tout à l'heure. La suède partout où il y a eu ces modèles-là on a assisté à une régression à des gens qui sont usés. Par ailleurs moi je vous le dis moi je vous dis d'une phrase. GA : Non mais. CA : Je ne vous ai pas coupé, je ne vous ai pas coupé. Je vous dis juste que deux ans, deux ans de vie abîmées pour des millions de français alors que je prends un chiffre exprès si on prenait 2%. Si on taxait à 2% les 42 milliardaires que nous avons aujourd'hui en france, qui se sont enrichis pendant la crise du Covid on aurait déjà réglé le problèmes. EC : C'est de la démagogie, c'est pas des milliardaires, c'est des actionnaires et donc des emplois. CA : Oh magnifique. EC : Derrière combien il y a d'emplois dans ces entreprises. CA : Moi je dirais plutôt dans l'autre sens c'est ceux qui travaillent Monsieur Ciotti. EC : Combien des entreprises françaises que vous allez taxer les milliards d'air et que vous allez faire délocaliser. C'est ridicule cet argument, il date de plusieurs siècles. CA : Aaaah, c'est l'héritage. Qu'est-ce qu'il y a de ridicule. EC : l'argument est ridicule GA : Je veux bien que vous n'interrompez pas, il faut partager et faire circuler la parole. CA : Si vous me coupez, si on fait tout en saucisson ça va être compliqué, ça c'est le débat je dis juste que c'est le débat que nous avons eu en commission encore hier. Parce que au fond du fond la question qui est posée par la réforme des retraites est celle du partage des richesses. Donc est-ce qu'on décide qu'on met plus d'argent dans ce qui est produit pour que nos aînés puissent avoir une vie douce et en profite et vous connaissez. P1 : Il n'y a pas de problématique du travail des seniors selon vous ? CA : Mais, bien sûr qu'il y a une problématique et c'est la raison pour laquelle d'ailleurs il faut qu'ils partent plus tôt puisque justement il y a ils sont au chômage. Et-ce que Monsieur Attal a anticipé et non ça n'est pas dans les projections le fait que de faire travailler plus longtemps ça veut dire qu'on va avoir plus de gens qui vont être obligés de toucher le RSA plus de gens en invalidité. GA : Après la réforme de 2010 le taux d'emploi des seniors a progressé parce que la réalité c'est que vous avez aujourd'hui. JB : Le nombre de seniors au RSA aussi. CA : Mais exactement le nombre de seniors au RSA aussi, il y en a au moins il y en a au moins quasiment si vous mettez tout bout à bout pour 10 milliards donc si vous voulez trouver. GA : C'est démenti par les faits. CA : Si vous augmentez les salaires, si vous augmentez les salaires, si vous dégelez le point d'indice des fonctionnaires, si vous faites l'égalité salariale entre les hommes et les femmes, vous faites entrer alors énormément d'argent dans les caisses, dans les caisses des retraites. Donc ça ce sont des solutions pragmatiques qui permettent de régler le sujet ? GA : Comme si on pouvait tout décréter on peut agir on peut faire des réformes évidemment c'est ce qu'on fait pour aller vers l'égalité salariale. On souhaiterait que toutes les entreprises puissent augmenter massivement les salaires il y a des difficultés économiques aujourd'hui, et comme vous savez que tout ça ne se décrète pas ça ne correspond pas aux propositions que vous faites quand vous êtes au parlement je disais tout à l'heure, vous augmentez le coût du travail de 700 euros pour un artisan un commerçant, Vous proposez aussi de taxer les salariés qui font des heures supplémentaires, il se trouve que c'est un salarié sur deux. Un salarié sur deux en France fait des heures supplémentaires dans les propositions que vous faites pour payer les retraites vous dites on va leur taxer leurs heures supplémentaires ça fait moins de pouvoir d'achat pour un salarié sur deux dans notre pays. Donc moi je dis il faut assumer les choses vous dites il faut partager la richesse. Vous dites le travail est une richesse, et je vous rejoins. CA : Mais en même temps les cotisations sociales sont aussi. GA : Vous proposez des mesures, proposez des mesures qui vont faire qu'on va détruire du travail et de l'emploi dans notre pays ce qui est l'inverse de ce qu'il faut faire pour financer un modèle qui repose quand même sur la répartition. P1 : je donne la parole à Jordan Bardella. JB : Là aussi je crois qu'on passe à côté de l'essentiel on est dans un modèle pour que les Français comprennent bien où ceux qui travaillent paient la retraite de ceux qui ne travaillent pas donc l'une des clés à côté de la natalité c'est aussi de relancer l'emploi dans notre pays et c'est donc la productivité. Clémentine Autain disait tout à l'heure on est beaucoup plus productifs aujourd'hui qu'on l'était il y a 50 ans et c'est vrai parce que le programme nous a permis cette réutilisation. Sauf qu'on est tout aussi productifs aujourd'hui qu'il y a 5 ans. Et entre il y a 5 ans et aujourd'hui le gouvernement va vous expliquer qu'ils ont créé énormément d'emplois sauf que c'est la qualité de ces emplois. P1 : C'est vrai ou c'est faux ? JB : Mais je vais vous répondre, sauf que la qualité des emplois elle détermine le niveau des salaires et aussi le niveau des cotisations. Quand la productivité ne bouge pas depuis 2017 ça veut dire que le gouvernement a créé sous son impulsion et avec ses mesures des emplois précaires des uber jobs et avec une productivité qui augmente dans tous les pays de l'OCDE de 5% en moyenne ces 5 dernières années et qu'elle stagne en France moins 0,2% par rapport à 2017, c'est que les emplois qui sont créés sont des emplois qui n'amènent pas des cotisations et qu'il faut donc faire monter en gamme notre économie. Il faut réindustrialiser le pays la réforme que nous présentent le gouvernement c'est une réforme de perdant c'est une réforme de gens qui renoncent à faire la réindustrialisation qui renoncent à faire monter en gamme notre économie en augmentant notre budget recherche et développement qui est deux fois plus faible en France qu'il ne l'est au Japon qu'il ne l'est à Israël ou même qu'il ne l'est en Allemagne. Donc c'est en faisant monter en gamme notre économie en faisant le patriotisme économique en supprimant les impôts de production pour permettre à des entreprises de s'installer en France, de créer en France, pour aussi conserver nos cerveaux parce que le problème on parle beaucoup de l'emploi des seniors mais c'est que les jeunes qui obtiennent des diplômes dans notre pays sont de plus en plus tentés d'aller à l'étranger. Et quand on regarde le solde migratoire aujourd'hui on importe que des bacs moins 5 et on exporte tous nos bacs plus suites nos bacs plus dix à l'étranger P1 : C'est pas un débat sur l'immigration. JB : Ne caricaturez pas, le sujet c'est pas l'immigration Le sujet c'est de recréer un cercle économique vertueux et de recréer des emplois je vous rappelle qu'on a perdu vous me parliez de la création d'emplois on a perdu 17000 emplois industriels entre 2017 et 2022. Ce qui veut donc dire que les seuls emplois qui sont créés je vous rappelle qu'il y a 61% des entreprises qui ont été créées en 2022 qui sont des micro-entreprises, qui on le sait. P1 : Donc vous avez créé des emplois Gabriel Attal mais ce sont des emplois précaires GA : Je veux bien qu'on ait un débat et notamment un débat sur le travail qui est un beau débat P1 : Vous avez créé des emplois dit Jordan Bardella mais qui sont des emplois précaires? GA : Il y a eu 2 millions 200 000 emplois créés ces 6 dernières années Pour la première fois la part des recrutements en CDI est au-dessus de 50%. On a jamais autant recruté en CDI Il y a eu, contrairement à ce que vous dites 70 000 créations nettes dans l'industrie ça faisait des décennies pendant des décennies il y a eu des destructions d'emplois industriels Pour la première fois on en recréait en net. 200 000 emplois dans l'informatique. 200 000 emplois en comptabilité. C'est des emplois au contraire de ce que vous dites c'est des emplois qui sont pérennes c'est des emplois qui se font désormais massivement en CDI et c'est des emplois qu'on obtient précisément parce qu'il y a une politique qui vise à favoriser le travail y compris pour les entreprises. Parce qu'on a fait baisser le coût du travail. JB : Quand on a une facture énergétique pour nos artisans boulanger qui a été multiplié par cinq pour certains. GA : Je vous interromps jamais. On a amélioré la compétitivité des entreprises. On a investi comme jamais dans la formation des salariés avec le CPF, on a investi comme jamais dans la formation des demandeurs d'emplois vous avez voté, vos députés au parlement on voté contre toutes ces mesures de ces mesures et toutes ces réformes qui expliquent qu'aujourd'hui on a le taux de chômage le plus bas depuis 15 ans, le taux de chômage même le plus bas depuis 40 ans, le taux d'emploi le plus haut depuis qu'il n'est pas. CA : à quel prix monsieur Attal, mais vous vous rendez compte, ils ont fait je ne sais combien de réformes sur le chômage où vous réduisez le droit au chômage. P1 : Ça c'est la réforme de la surenche chômage, c'est l'autre sujet. GA : Le million deux cent mille création d'emplois ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti discutent de l'emploi des seniors. L'intervenant explique qu'avec l'évolution démographique, le régime par répartition va se trouver en péril, il explique qu'il ne faut pas créer des mesures coercitives sur l'emploi des seniors, mais plutôt baisser les cotisations patronales sur leurs emplois. Clémentine Autain explique qu'une partie des personnes agées qui veulent travailler le veulent simplement pour avoir une carrière complète, et que personne n'est empêché de travailler. Clémentine Autain critique le gouvernement, qui a enlevé des critères de pénibilités, ce qui affecte des domaines comme l'hôtellerie et la restauration. Clémentine Autain explique qu'en augmentant le nombre d'annuités, le départ est plus compliqué. Gabriel Attal rappelle que Clémentine autain défend la comptabilisation du RSA envers les cotisations pour la retraite, et qu'elle désincite à recruter en augmentant les cotisations patronales. Clémentine Autain explique que le problème des TPE-PME est l'écart d'imposition et de cotisation sociales plutôt que des charges. Clémentine Autain explique que pour elle, le problème majeur est les aides données aux grands groupes. Jordan Bardella explique qu'un des problèmes est le taux de personnes qui arrivent à la retraite sans activité, qui est de 42%. Jordan Bardella explique qu'augmenter l'âge de départ revient à payer plpus longtemps pour ces personnes sans emplois, qui auront en plus une décote. Jordan Bardella explique que l'index senior est un gadget. Jordan Bardella explique qu'il faut faire comme d'autres pays et créer des moyens de reconversions professionnelles. Jordan Bardella explique que la manière dont est construite la réforme encourage les jeunes à rentrer tard sur le marché du travail. Eric Ciotti explique que pour le travail des seniors, la baisse de cotisations patronales est la meilleure idée. Eric Ciotti explique que la retraite à 60 ans a couté trop cher, et qu'il faut maintenant faire des réformes. Gabriel Attal explique qu'il faut encourager les entreprises à embaucher les seniors, sans faire de baisses de cotisations qui encourageraient les effets de seuils. Gabriel Attal propose l'index senior, et explique être favorable à plus de contraintes. Clémentine Autain explique que le travail crée de la richesse et n'est pas un coût. Clémentine Autain explique être contre l'augmentation de la production sans but, qui a des effets néfaste sur le climat. Clémentine Autain explique que les gens souhaitent travailler moins, et que simplement taxer à 2% les milliardaires français résoudrait le problème. Clémentine Autain explique que si la retraite était plus tôt, il n'y aurait plus de problème de travail des seniors, et que faire travailler les gens plus longtemps créera plus de RSA et d'invalidité, et qu'il faudrait plutôt faire augmenter les salaires, dégeler le point d'indice des fonctionnaires et faire l'égalité salariale homme femme. Gabriel Attal explique que ce n'est pas réaliste et que Clémentine Autain augmente simplement les impôts. Jordan Bardella explique qu'à part la natalité, l'augmentation de la productivité permettrait d'augmenter le budget des retraites, et que les nouveaux emplois créés par Emmanuel Macron sont des emplois à faible productivité qui n'ont pas de cotisations. Jordan Bardella explique qu'il faut réindustrialiser le pays et augmenter le budger de recherche de la France. Gabriel Attal rappelle que son parti a recréé des emplois industriels, a investi dans la formation des salariés avec le CPF, et a créé le taux de chômage le plus bas depuis longtemps.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti discutent de l'emploi des seniors. Le texte en question est un compte-rendu d'un débat sur l'emploi des seniors qui a eu lieu entre Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti. Gabriel Attal a mis en avant le fait que l'évolution démographique allait mettre le régime de retraite par répartition en péril. Il a également insisté sur la nécessité d'encourager les entreprises à embaucher des seniors sans pour autant baisser les cotisations patronales, qui peuvent créer des effets de seuils. Il a proposé la création d'un index senior pour aider les entreprises à mieux prendre en compte les seniors dans leur politique d'embauche. Clémentine Autain a quant à elle critiqué le gouvernement pour avoir enlevé des critères de pénibilité, ce qui affecte certains secteurs comme l'hôtellerie et la restauration. Elle a également défendu la comptabilisation du RSA envers les cotisations pour la retraite, ce qui peut désinciter à recruter en augmentant les cotisations patronales. Elle a proposé une solution pour lutter contre l'écart d'imposition et de cotisation sociale entre les TPE-PME et les grands groupes. Jordan Bardella a souligné le taux élevé de personnes qui arrivent à la retraite sans activité, qui est de 42%. Il a également proposé de prendre exemple sur d'autres pays en créant des moyens de reconversions professionnelles pour les seniors. Il a critiqué le taux d'emplois à faible productivité créés par le gouvernement et a plaidé pour une réindustrialisation du pays et une augmentation du budget de recherche. Enfin, Eric Ciotti a rappelé que la retraite à 60 ans avait coûté trop cher et qu'il était temps de faire des réformes pour sauvegarder le régime de retraite. Il a également soutenu la baisse des cotisations patronales pour l'emploi des seniors. Dans l'ensemble, le débat a montré des opinions divergentes sur les mesures à prendre pour encourager l'emploi des seniors et garantir la pérennité du régime de retraite en France. Les intervenants ont proposé des solutions différentes pour améliorer la situation, mais il n'y a pas eu de consensus clair sur les mesures à adopter.",
test/Bardella_Darmanin--Partie_8_Securite_2.json CHANGED
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  "Transcript": "P1 : J'ai une autre question, pour préciser ce que vous dites à propos des forces de l'ordre. Les peines plancher, les peines minimales, pour ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre si marine Le pen est élue, comment ça marche ? JB : Ça veut dire qu'il y à des peines plancher. Pour bien comprendre, il y a aujourd'hui des peines maximales, la peine plancher, c'est-à-dire de qualifier combien d'années de prison vaudra une agression d'un policier. Il y a des peines maximales, donc il faut qu'il y ait des peines minimales. Là aussi, le fait d'être contre, je trouve ça profondément incohérent. Parceque les peines plancher, c'est la sûreté d'avoir une peine. Encore une fois, ça ne contraint pas l'individualisation de la peine. Il y a un principe fondamental en droit, qui s'appelle l'individualisation de la peine. Euh, le magistrat, le juge, qui va décider de la peine peut parfaitement descendre en dessous de ce seuil, mais, sauf qu'en descendant en dessous de ce seuil, il va devoir justifier, motiver sa décision, et donc, c'est vrai que les peines plancher, qui ont mis un peu de temps au rodage à se mettre en place, au début du moins du mandat de nicolas sarkozy que vous aviez soutenu, qui était, pour le coup une bonne mesure, euh, euh, qui se sont mis en place correctement convenablement, à la fin du quinquennat, étaient des moyens qui permettaient aux juges de leur faciliter le travail. On compte à la fois augmenter leur nombre, le nombre des magistrats, leur faciliter le travail, créer, des places de prison, expulser les délinquants et criminels étrangers, parce que, là aussi, je veux dire, là aussi, c'est la fête. Monsieur Darmanin, vous êtes le ministre de l'intérieur, quatre-vingt-dix pour cent, quatre-vingt-dix pour cent des obligations de quitter le territoire français ne sont pas exécutées. Donc, avec vous, tout le monde rentre en france, mais personne ne sort. Et vous voyez, il y a quelques faits d'actualité, tous les jours, tous les jours, à Arles il y a quelques semaines, il y a trois clandestins, qui étaient sous objet de quitter le territoire français, trois clandestins, sous oqtf, qui sont interpellés pour soixante-dix vols en trois mois. Eh bien, ils sont remis en liberté. Et bien, avec nous, ils auraient été renvoyés chez eux, dans leur pays d'origine, parce que, quand on vient dans un pays, quand on est invité à dîner chez des amis le soir, eh bien, on ne met pas ses pieds sur la table, et on respecte les lois du foyer qui nous accueille. Et bien, avec la maison France, je pense que c'est pareil. Et, encore une fois, ce n'est pas de l'extrémisme, mais je pense que c'est simplement de la justice. Et surtout un peu de bon sens. P1 : Réponse courte s’il vous plaît, gérald darmanin. GD : Vous avez pas voté, la création des dix mille policiers, gendarmes, supplémentaires en cinq ans. Le front national ne l’a jamais voté. Vous n'avez pas voté la construction des places de prison proposées par le gouvernement, vous l'avez jamais voté. Vous êtes finalement pompier et pyromane, c'est. JB : Je ne suis pas adhérent de la République en marche. GD: Non, non. C'est aussi bête que chou que de voter la création des postes de policiers ou de gendarmes, quand un gouvernement, quel qu'il soit, le présente. Donc vous êtes vraiment pompier pyromane. En fait, vous vivez des problèmes, et, quand il y a des problèmes, vous êtes content de le dire sur un plateau. Vous ne votez jamais une disposition qui va dans le bon sens, parce que, je crois que vous faites de la politique du pire. Vous faites un lien, après, très, très particulier, à chaque fois, entre immigration et délinquance. C'est pas la même chose, monsieur Bardella, de parler des gens qui devraient partir du territoire national, parce qu'ils ne doivent pas y rester, je suis tout à fait d'accord avec vous, et les délinquants. JB : Pourquoi vous les expulsez pas ? GD : Alors, prenons l'exemple des cas que vous évoquez, un étranger qui commet un acte, euh, euh, de délinquance, grave ou pas grave, il est sous la main de la justice. Vous avez dit, vous-même, qu’il a été remis en liberté, par un juge, par le procureur de la république, en l'occurrence, un procureur de la république, dans l'affaire d'arles, mais il va être convoqué, puis, je l'espère, personnellement condamné par un tribunal. La proposition du front national, que tout le monde a entendu. JB : Pourquoi vous les expulsez pas GD : Ça, c'est la vision administrative. Il faudra qu'il parte, mais, avant ça, avant ça, il a commis un acte de délinquance. La proposition du front national, c’est, on expulse la personne, nous ont dit qu'il faut qu'il soit condamné. Si il doit faire de la prison, il la fait, et après on l'expulse. Rien que l'année dernière, nous avons expulsé mille trois cent cinquante étrangers sortant de prison. Mais, d'abord, ils ont leur condamnation en france, parce que ça veut dire qu'un français qui commettrait un acte de délinquance avec le front national, serait condamné à la prison, et un étranger qui commet un acte de délinquance serait juste expulsé et ne ferait jamais sa peine. P1 : Sur ce point-là, Jordan Bardella ? JB : C’est la double peine. Parce qu'aujourd'hui, les français ils ont la double peine. Les français aujourd’hui ils subissent des clandestins, qui ont pas à être sur le territoire, qui commettent des méfaits, qui commettent quand même des crimes et délits, et en plus, ils doivent rester à notre charge sur le territoire français. Donc un clandestin qui a une oqtf, qui doit quitter le territoire français, vous attendez qu’il commette soixante-dix vols en trois mois avant qu'il soit condamné, avant même de le remettre en liberté. Je vous donne un autre exemple parce que c'est très concret, et c’est symptomatique de votre politique que je trouve un peu molle si vous me le permettez. Il y a un islamiste tchétchène, qui a harcelé sur les réseaux sociaux la jeune Mila. La jeune Mila, vous le savez, c'est une jeune fille, qui est protégée par le ministère de l'intérieur, qui est harcelée sur les réseaux sociaux, qui est une adolescente qui, parce qu'elle a critiqué l'islam sur les réseaux, dont la vie est un enfer aujourd'hui parce qu'elle est harcelée. Un islamiste tchétchène, qui la harcelait sur les réseaux sociaux, a été interpellée par le raid, mis en examen pour menaces de mort et pour apologie de terrorisme, il est remis en liberté, mais, dehors ! Dehors ! GD : Si je peux me permettre, d’abord, c’est un citoyen russe, pour votre information, je voulais, juste dire ça comme ça. JB : Oui, la tchétchénie, rattachée à la russie, vous avez raison. GD : C'est un exemple tout à fait intéressant. Voilà un homme qui, euh, a, euh, agressé verbalement et, peut-être, peut-être, en tous cas, nous le soupçonnons de vouloir s'en prendre à madame mila. Nous la protégeons, comme l'a très bien dit monsieur Bardella, les policiers font un travail formidable et difficile, et cette personne est sous le coup de la justice. Monsieur Bardella fait semblant de tout confondre. Il y a une deuxième affaire, dans laquelle ce monsieur est concerné. Je ne peux pas tout dire ici, parce que il y a le secret de l'enquête, notamment anti-terroriste. Ça n'a rien à voir avec l'affaire mila, mais il fait semblant de confondre les choses. Dans cette deuxième affaire, il a par ailleurs, été arrêté par le raid, et présenté devant deux des deux juges d'instruction antiterroriste, des gens assez sérieux, qui font leurs affaires, et qui ont décidé, c'est leur propre liberté, de le remettre en liberté, mais toujours sous notre justice. Il est évidemment suivi par les moyens de la DGSI, que nous avons d'ailleurs très largement augmentés, de mille personnes en plus, depuis cinq ans, afin que nous puissions suivre ses faits et gestes. Mais ce qu'aurait fait monsieur Bardella, s'il était à ma place, il aurait dit, foin de ce que pense la justice, moi, je l'applique directement, sans passer par l'autorité judiciaire. J’expulse cette personne en Russie, sans jamais qu'il ait connue une condamnation. Moi, ce que je dis, bien sûr, que nous l'expulserons, j'en ai expulsé sept cents depuis deux ans. JB : Bravo, il y a quatre mille cinq cents étrangers qui sont suivis pour radicalisation et qui sont fichés. GD : Mille trois cent cinquante. JB : Clandestins. GD : Etrangers, les autres sont soit en prison, soit en hôpital psychiatrique. Avec monsieur bardella, il sera jamais expulsé. JB : Je vais vous dire, euh, d'abord, euh, il y a neuf cent mille clandestins dans notre pays, six cent mille, selon votre ministère, neuf cent mille selon monsieur stefani, qui est plus proche de vous que, euh, du rassemblement national, mais, disons, entre six cent mille et neuf cent mille, euh, y a un rapport parlementaire, d'ailleurs, qui était paru il y a quelques mois, rapport de l'assemblée nationale, et qui disait que, dans mon département de la seine-saint-denis, il y avait jusqu'à vingt-cinq pour cent de la population qui était présente de manière clandestine, c'est-à-dire, euh, au bas mot, quatre cent mille personnes. Donc l'etat est incapable de savoir combien nous avons des habitants sur notre sol tant l'immigration, non pas par l'opération du saint-esprit, mais par le bilan de monsieur darmanin, et monsieur macron, est complètement hors de contrôle. Neuf cent mille clandestins, nous les renvoyons chez eux. Il y a huit mille individus qui sont fichés S aujourd'hui, pour radicalisation, quatre mille cinq cents sont étrangers, nous les renvoyons chez eux. Principe de précaution. Vous êtes étranger, vous avez un lien objectif, et vous êtes suivi pour votre proximité avec la mouvance islamiste ou avec la mouvance djihadiste, vous êtes renvoyés chez vous. Et pardon, mais quand vous avez, euh, quatre-vingt-dix pour cent, quatre-vingt-dix pour cent des oqtf qui ne sont pas exécutées, c'est un lourd bilan pour vous, parce que ça veut dire que vous, le ministre de l'intérieur, vous êtes capable d'appliquer que dix pour cent de la loi. Et bien, pardon, mais moi, je ne remets pas ma sécurité a quelqu'un qui est incapable de protéger les français et d'assurer le respect de la loi dans notre pays. Donc quand, euh, euh, on est clandestin, qu'on fait l'objet d'une procédure d'expulsion, l'obligation de quitter le territoire français, j'attends pas qu'on commette soixante-dix vols en trois mois, et la procédure de justice, qui va durer des mois, parfois des années, parce que ces gens-là savent pertinemment qu'ils ne risquent rien, et c'est la raison pour laquelle ils sont sur notre sol. Je les renvoie chez eux. Donc, y a des centaines de milliers de personnes, des millions de gens, qui sont arrivés dans notre pays depuis des années, qui ont fait un effort exigeant de s'assimiler, de s'intégrer, d'apprendre notre langue, de respecter la france, de respecter les enseignants et la police. Y a pas de raison que ceux qui arrivent aujourd'hui soient dispensés de cet effort, et se permettre,d’arriver en france, comme dans un parc d’attraction P1 : Comment faites-vous ? Comment faites-vous ? JB : D'après les parlementaires qui ont fait ce rapport, il y en aurait quatre cent mille en seine-saint-denis, au bas mot, ce qui veut dire que, euh, donc, on, est incapable de déterminer le nombre de clandestins. Il y en a beaucoup dans notre pays. On sait que le nombre de ceux qui bénéficient l'aide médicale d'état est autour de trois cent cinquante mille, mais peu importe. P1 : Comment faites-vous pour les renvoyer dans leur pays d'origine ? Six cent mille, au moins. JB : Eh bien, on négocie des accords avec les pays. P2 : Si les pays refusent ? P1 : C’est une vraie question. Monsieur darmanin a échoué à expulser, notamment, les indésirables algériens, qui ne veulent pas reprendre leurs délinquants, et criminels étrangers. Eh bien, figurez-vous que ces pays-là sont, généralement des pays à qui nous donnons beaucoup d'argent, pas seulement au titre de l'aide au développement, mais également au titre des transferts de fonds privés. Donc, si les pays de départ, qui nous envoient leurs indésirables, ne veulent pas les reprendre, eh bien, nous brandiront la menace diplomatique, et nous menaceront de couper l'aide au développement, l'argent public que nous donnons à ces pays-là, où, évidemment, les transferts de fonds privés. Et, croyez-moi, qu'en un quart d'heure, il y en a beaucoup qui sont d'ores et déjà à Roissy. GD : Oui, très rapidement. D'abord, euh, y a pas une invasion d'étrangers en france, hein, je voudrais le dire. Dans les années trente, il y avait six pour cent d'étrangers. Aujourd'hui, il y en a sept virgule un pour cent. Voilà, donc, y a pas, je veux dire, aux français, euh, quand bien même les étrangers seraient, par nature, mauvais, ce que je ne crois absolument pas. Euh, d'abord, il n'y a pas ce grand remplacement. JB : Il fait la comédie encore une fois. GD : Soyez, pas insultant. JB : Vous faites preuve d’un dédain. GD : Je parle du fond, il n'existe pas, euh, ce grand remplacement. JB : Votre bilan il existe. Quatre-vingt-dix pour cent des gens qui restent. Ça, c'est votre bilan, et ça, il existe. GD : Est-ce que je peux parler ? JB : Oui, je vous en prie. J'ai quand même le droit de demander des comptes à mon ministre de l'intérieur. GD : Bon, deuxième sujet, d'abord, il y a, euh, dans cette affaire d'expulsions, pas dix pour cent des oqtf qui ne sont pas exécutées. C'est une fable. Nous expulsons, nous faisons repartir, dans leur pays, entre vingt et trente pour cent des gens qui devraient repartir. JB : C’est faux, c’est les chiffres de la cour des comptes. GD : Bah travaillez à la cour des comptes. Ne faites pas de la politique dans ces cas-là. Bon, vous citez la cour des comptes cinq fois depuis le début. JB : Ce qui veut dire que c’est vrai GD : Non, on est à trente pour cent, entre vingt et trente pour cent de gens qui s'en vont, parce que y'a pas que des gens qu'on expulse, manu militari car il y en a, y a aussi tous ceux qui partent directement, parce qu'on leur dit, vous pouvez pas rester. Y a des étrangers, qui écoutent ce que dit l'état français, et qui repartent dans leur pays. C’est trente pour cent, des gens qui devraient partir. Ensuite, bien sûr, qu'on peut améliorer encore le procédé. C'est tout à fait vrai, et on a encore plein de choses, on propose pas de choses, empreinte du président de la république, mais, monsieur Bardella, il est comme si il n'était pas de réalité. D'abord, il y a des iraniens, des afghans, des syriens, euh, des soudanais, qui sont, euh, euh, évidemment, euh, euh, dans ce cas-là, on expulse pas, aujourd'hui, effectivement, des afghans vers le régime des talibans. C'est vrai, ni des syriens dans le régime de bachar el-assad, c'est vrai, on ne pourra pas le faire. Et, même si c'est madame le pen qui est présidente de la république, elle ne pourra pas le faire, parce que personne n'aura la cruauté de renvoyer des afghans au régime des talibans. Et qu'est-ce qu'on fait avec la personne qui est homosexuelle sur le territoire national dans un pays où on condamne pénalement l'homosexualité, on le renvoie dans son pays, où ils risquent la peine de mort ? Donc, on voit bien qu'y a, bien sûr, des améliorations, tout n'a pas été fait bien, mais, mais, le cas du front national c’est le mensonge. P1 : Sur ce point-là, Jordan Bardella ? JB : L'afghanistan n'est pas un pays en guerre. GD : donc on les renvoie chez les taliban ? JB : Ce que vous dites là, euh, monsieur Darmanin, me choque. C'est-à-dire que le ministre de l'intérieur, qui est censé protéger les français, nous explique que ce n'est pas lui qui décide de la politique d'immigration, et qui décide, qui entre et qui sort du pays, mais que ce sont les immigrés eux-mêmes. Ce sont les gens qui arrivent dans notre pays, qui décident eux-mêmes de ce qu'ils y font, non, mais quelle aide sociale ils y bénéficient ? S'ils veulent partir, s’ils veulent rester, s’ils veulent commettre soixante-dix vols. De toute manière j’y reste. GD : Est ce que l’afghan homosexuel il retourne chez les talibans ? JB : Mais quel afghan homosexuel. Est-ce que l'afghanistan est un pays en guerre ? P1 : Donc vous le renvoyez Jordan Bardella ? JB : Mais, s'il répond au droit d'asile, il obtient l'asile. Mais le problème, c'est que l'asile a été totalement dévoyé. C’est pas ça le sujet, c'est qu'il y a cinq cent mille demandes d'asile. GD : Si vous êtes ministre de l’intérieur il faut vous poser des questions. JB : Cinq cent mille demandes d'asile déposées sur le territoire national depuis deux mille dix-sept, seulement un tiers sont acceptées, les deux tiers sont déboutés, sauf que les deux tiers ne sont pas renvoyés dans leur pays d'origine, alors qu'il ne répondent pas à la conventions de genève, ni au droit d'asile. Si vous répondez aux critères de l'asile, vous êtes pris en charge. Moi, je suis favorable à ce que des familles ukrainiennes, pour parler de l'actualité du moment, dont les, dont les maris sont restés combattre, les femmes et enfants qui viennent en france puissent être accueillis dans le respect, encore, du droit d'asile, de la convention de genève. Je ne souhaite pas remettre en cause le droit d'asile. En revanche, ce que je souhaite faire, c'est faire en sorte que comme l'a fait le danemark, gouvernement socialiste, que le droit d'asile soit traité depuis les ambassades et les consulats des pays de départ, parce que, euh, faire venir tout le monde pour faire faire les demandes, sur le territoire français, auprès de la nation française, c'est une pompe aspirante considérable. Donc, en fait, on y a deux choix, en vérité, soit on réélit, emmanuel macron, et on va avoir cinq ans de plus de submersion migratoire. Soit on vote pour Marine le pen, et on va permettre aux français de reprendre le contrôle de leur pays. GD : C'est très intéressant, parce que c'est très concret. Pardon, moi, je ne suis pas dans les grandes phrases, c'est très concret. L'afghan. Imaginons que vous le renvoyez dans le régime des talibans, parce qu'il n'aurait pas l'asile. D'abord, on n'a pas de relations diplomatiques avec le régime des talibans. Ça veut donc dire que, pour envoyer il faut avoir des accords. Donc, vous ouvrez une ambassade au régime des talibans. Premières informations, très intéressantes de la part du front national. On ne peut plus envoyer des avions qui font paris kaboul, tout le monde est bien conscient de ce sujet, vous les renvoyez comment ? Vous survolez l’afghanistan et vous les larguez avec un parachute ? Concrètement, alors, vous, vous faites un accord avec le pakistan pour les mettres à la frontière, ou, ou l'iran. Voyez bien que c'est déraisonnable. P1 : Répondez la dessus, Jordan Bardella. JB : Je mets en place des cités de l'asile, c'est-à-dire que, de concert avec les nations unies, nous mettons tous les pays autour de la table. GD : Je pense pas que les nations unies seront d’accord avec le front national. JB : Ils seront d'accord avec la présidente de la république française, vous lui devrez au moins ce respect, lorsqu'elle sera élue présidente dans quelques jours. Nous allons mettre en place des, euh, camps, pour les réfugiés, pour les migrants, de protection, des camps humanitaires, euh, aux confins des pays de départ, et aux confins des pays sûrs. Voilà une réponse extrêmement concrètes, en plus de la sous-traitance des pays de l'asile, dans nos euh, dans les consulats et dans les ambassades des pays de départ. Mais vous ferez pas croire aux gens qui nous regardent que sur les neuf cent mille clandestins, ou les six cents mille clandestins, qu’il y a six cent milles afghans homosexuels qui ne peuvent pas être envoyés chez eux. J'ai dit, vous prendrez toujours une exception, et ça ne fait pas la règle monsieur Darmanin. La vérité, c'est ce que vous avez été, complètement impuissant, incapable de maîtriser l'immigration, et vous admettez vous-même que ce n'est pas vous qui contrôlez l'immigration en france, mais que c’est les immigrés eux-mêmes, et, croyez-moi, croyez-moi, que les français, qui nous regardent, ne doute pas de la volonté, la détermination politique de Marine Le pen. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent des peines planchers des OQTF. Jordan Bardella explique qu'il existe des peines maximales, et qu'il faut en mettre des minimales.Jordan Bardella explique qu'il souhaite augmenter le nombre de magistrats, créer des places de prisons et expulser les délinquants et criminels étrangers. Jordan Bardella explique que seul 10% des obligations de quitter le territoire français sont exécutées. Gérald Darmanin accuse Jordan Bardella de ne jamais avoir voté les créations des postes de policiers et gendarmes ainsi que les constructions des places de prison. Gérald Darmanin explique que les OQTF doivent être réalisées assez souvent après des condamnations de peine de prison, qui doivent être exécutées. Jordan Bardella explique que les français doivent subir les clandestins, et en plus payer leur charges sur le territoire français. Jordan Bardella souhaite renvoyer les fichés S. Jordan Bardella explique que pour obliger les pays d'origines à récupérer les sans papiers, il supprimera l'aide au développement et les transferts de fonds entre les pays. Gérald Darmanin explique qu'il ne peut pas renvoyer des gens dans leur pays d'origine si ils sont en dangers, comme des afghans homosexuels. Jordan Bardella explique qu'il faut qu'ils répondent au droit d'asile, et souhaite mettre en place les demandes d'asiles dans les pays d'origines, avec la constructions de camps pour les réfugiés aux confins des pays de départs. ",
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  "Abstractive_2": "Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent des oqtf et des peines planchers. Jordan Bardella souhaite mettre en place des peines planchers, afin d'avoir des peines minimales et maximales pour chaque crimes, sans pour autant supprimer les individualisations de peines. Il souhaite créer des postes de magistrats, des places de prisons, et expulser les délinquants et les fichés S étrangers, déplorant le taux d'exécution trop bas des OQTF. Gérald Darmanin réponds que le rassemblement national n'a jamais voté pour les créations de postes de policiers et de constructions de places de prison. Selon lui, les condamnés étrangers doivent exécuter leur peines de prisons en france avant d'être renvoyé, afin de ne pas vivreen impunités. Jordan Bardella répond que les français ne devraient pas à avoir à payer les charges des clandestins, et forcera les pays étrangers à reprendre leurs clandestins, en stoppant l'aide au développement et les transferts de fonds privés vers ces pays. Gérald Darmanin ne souhaite pas expulser des clandestins en situations dangereuses dans leurs pays d'origine, comme des afghans homosexuels. Jordan Bardella déplore cette approche et explique que ces gens doivent répondre au droit d'asile, et souhaite mettre en place des demandes d'asiles traités depuis les ambassades et les consulats des pays de départ, dans des camps de protection aux frontières. ",
 
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  "Transcript": "P1 : J'ai une autre question, pour préciser ce que vous dites à propos des forces de l'ordre. Les peines plancher, les peines minimales, pour ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre si marine Le pen est élue, comment ça marche ? JB : Ça veut dire qu'il y à des peines plancher. Pour bien comprendre, il y a aujourd'hui des peines maximales, la peine plancher, c'est-à-dire de qualifier combien d'années de prison vaudra une agression d'un policier. Il y a des peines maximales, donc il faut qu'il y ait des peines minimales. Là aussi, le fait d'être contre, je trouve ça profondément incohérent. Parceque les peines plancher, c'est la sûreté d'avoir une peine. Encore une fois, ça ne contraint pas l'individualisation de la peine. Il y a un principe fondamental en droit, qui s'appelle l'individualisation de la peine. Euh, le magistrat, le juge, qui va décider de la peine peut parfaitement descendre en dessous de ce seuil, mais, sauf qu'en descendant en dessous de ce seuil, il va devoir justifier, motiver sa décision, et donc, c'est vrai que les peines plancher, qui ont mis un peu de temps au rodage à se mettre en place, au début du moins du mandat de nicolas sarkozy que vous aviez soutenu, qui était, pour le coup une bonne mesure, euh, euh, qui se sont mis en place correctement convenablement, à la fin du quinquennat, étaient des moyens qui permettaient aux juges de leur faciliter le travail. On compte à la fois augmenter leur nombre, le nombre des magistrats, leur faciliter le travail, créer, des places de prison, expulser les délinquants et criminels étrangers, parce que, là aussi, je veux dire, là aussi, c'est la fête. Monsieur Darmanin, vous êtes le ministre de l'intérieur, quatre-vingt-dix pour cent, quatre-vingt-dix pour cent des obligations de quitter le territoire français ne sont pas exécutées. Donc, avec vous, tout le monde rentre en france, mais personne ne sort. Et vous voyez, il y a quelques faits d'actualité, tous les jours, tous les jours, à Arles il y a quelques semaines, il y a trois clandestins, qui étaient sous objet de quitter le territoire français, trois clandestins, sous oqtf, qui sont interpellés pour soixante-dix vols en trois mois. Eh bien, ils sont remis en liberté. Et bien, avec nous, ils auraient été renvoyés chez eux, dans leur pays d'origine, parce que, quand on vient dans un pays, quand on est invité à dîner chez des amis le soir, eh bien, on ne met pas ses pieds sur la table, et on respecte les lois du foyer qui nous accueille. Et bien, avec la maison France, je pense que c'est pareil. Et, encore une fois, ce n'est pas de l'extrémisme, mais je pense que c'est simplement de la justice. Et surtout un peu de bon sens. P1 : Réponse courte s’il vous plaît, gérald darmanin. GD : Vous avez pas voté, la création des dix mille policiers, gendarmes, supplémentaires en cinq ans. Le front national ne l’a jamais voté. Vous n'avez pas voté la construction des places de prison proposées par le gouvernement, vous l'avez jamais voté. Vous êtes finalement pompier et pyromane, c'est. JB : Je ne suis pas adhérent de la République en marche. GD: Non, non. C'est aussi bête que chou que de voter la création des postes de policiers ou de gendarmes, quand un gouvernement, quel qu'il soit, le présente. Donc vous êtes vraiment pompier pyromane. En fait, vous vivez des problèmes, et, quand il y a des problèmes, vous êtes content de le dire sur un plateau. Vous ne votez jamais une disposition qui va dans le bon sens, parce que, je crois que vous faites de la politique du pire. Vous faites un lien, après, très, très particulier, à chaque fois, entre immigration et délinquance. C'est pas la même chose, monsieur Bardella, de parler des gens qui devraient partir du territoire national, parce qu'ils ne doivent pas y rester, je suis tout à fait d'accord avec vous, et les délinquants. JB : Pourquoi vous les expulsez pas ? GD : Alors, prenons l'exemple des cas que vous évoquez, un étranger qui commet un acte, euh, euh, de délinquance, grave ou pas grave, il est sous la main de la justice. Vous avez dit, vous-même, qu’il a été remis en liberté, par un juge, par le procureur de la république, en l'occurrence, un procureur de la république, dans l'affaire d'arles, mais il va être convoqué, puis, je l'espère, personnellement condamné par un tribunal. La proposition du front national, que tout le monde a entendu. JB : Pourquoi vous les expulsez pas GD : Ça, c'est la vision administrative. Il faudra qu'il parte, mais, avant ça, avant ça, il a commis un acte de délinquance. La proposition du front national, c’est, on expulse la personne, nous ont dit qu'il faut qu'il soit condamné. Si il doit faire de la prison, il la fait, et après on l'expulse. Rien que l'année dernière, nous avons expulsé mille trois cent cinquante étrangers sortant de prison. Mais, d'abord, ils ont leur condamnation en france, parce que ça veut dire qu'un français qui commettrait un acte de délinquance avec le front national, serait condamné à la prison, et un étranger qui commet un acte de délinquance serait juste expulsé et ne ferait jamais sa peine. P1 : Sur ce point-là, Jordan Bardella ? JB : C’est la double peine. Parce qu'aujourd'hui, les français ils ont la double peine. Les français aujourd’hui ils subissent des clandestins, qui ont pas à être sur le territoire, qui commettent des méfaits, qui commettent quand même des crimes et délits, et en plus, ils doivent rester à notre charge sur le territoire français. Donc un clandestin qui a une oqtf, qui doit quitter le territoire français, vous attendez qu’il commette soixante-dix vols en trois mois avant qu'il soit condamné, avant même de le remettre en liberté. Je vous donne un autre exemple parce que c'est très concret, et c’est symptomatique de votre politique que je trouve un peu molle si vous me le permettez. Il y a un islamiste tchétchène, qui a harcelé sur les réseaux sociaux la jeune Mila. La jeune Mila, vous le savez, c'est une jeune fille, qui est protégée par le ministère de l'intérieur, qui est harcelée sur les réseaux sociaux, qui est une adolescente qui, parce qu'elle a critiqué l'islam sur les réseaux, dont la vie est un enfer aujourd'hui parce qu'elle est harcelée. Un islamiste tchétchène, qui la harcelait sur les réseaux sociaux, a été interpellée par le raid, mis en examen pour menaces de mort et pour apologie de terrorisme, il est remis en liberté, mais, dehors ! Dehors ! GD : Si je peux me permettre, d’abord, c’est un citoyen russe, pour votre information, je voulais, juste dire ça comme ça. JB : Oui, la tchétchénie, rattachée à la russie, vous avez raison. GD : C'est un exemple tout à fait intéressant. Voilà un homme qui, euh, a, euh, agressé verbalement et, peut-être, peut-être, en tous cas, nous le soupçonnons de vouloir s'en prendre à madame mila. Nous la protégeons, comme l'a très bien dit monsieur Bardella, les policiers font un travail formidable et difficile, et cette personne est sous le coup de la justice. Monsieur Bardella fait semblant de tout confondre. Il y a une deuxième affaire, dans laquelle ce monsieur est concerné. Je ne peux pas tout dire ici, parce que il y a le secret de l'enquête, notamment anti-terroriste. Ça n'a rien à voir avec l'affaire mila, mais il fait semblant de confondre les choses. Dans cette deuxième affaire, il a par ailleurs, été arrêté par le raid, et présenté devant deux des deux juges d'instruction antiterroriste, des gens assez sérieux, qui font leurs affaires, et qui ont décidé, c'est leur propre liberté, de le remettre en liberté, mais toujours sous notre justice. Il est évidemment suivi par les moyens de la DGSI, que nous avons d'ailleurs très largement augmentés, de mille personnes en plus, depuis cinq ans, afin que nous puissions suivre ses faits et gestes. Mais ce qu'aurait fait monsieur Bardella, s'il était à ma place, il aurait dit, foin de ce que pense la justice, moi, je l'applique directement, sans passer par l'autorité judiciaire. J’expulse cette personne en Russie, sans jamais qu'il ait connue une condamnation. Moi, ce que je dis, bien sûr, que nous l'expulserons, j'en ai expulsé sept cents depuis deux ans. JB : Bravo, il y a quatre mille cinq cents étrangers qui sont suivis pour radicalisation et qui sont fichés. GD : Mille trois cent cinquante. JB : Clandestins. GD : Etrangers, les autres sont soit en prison, soit en hôpital psychiatrique. Avec monsieur bardella, il sera jamais expulsé. JB : Je vais vous dire, euh, d'abord, euh, il y a neuf cent mille clandestins dans notre pays, six cent mille, selon votre ministère, neuf cent mille selon monsieur stefani, qui est plus proche de vous que, euh, du rassemblement national, mais, disons, entre six cent mille et neuf cent mille, euh, y a un rapport parlementaire, d'ailleurs, qui était paru il y a quelques mois, rapport de l'assemblée nationale, et qui disait que, dans mon département de la seine-saint-denis, il y avait jusqu'à vingt-cinq pour cent de la population qui était présente de manière clandestine, c'est-à-dire, euh, au bas mot, quatre cent mille personnes. Donc l'etat est incapable de savoir combien nous avons des habitants sur notre sol tant l'immigration, non pas par l'opération du saint-esprit, mais par le bilan de monsieur darmanin, et monsieur macron, est complètement hors de contrôle. Neuf cent mille clandestins, nous les renvoyons chez eux. Il y a huit mille individus qui sont fichés S aujourd'hui, pour radicalisation, quatre mille cinq cents sont étrangers, nous les renvoyons chez eux. Principe de précaution. Vous êtes étranger, vous avez un lien objectif, et vous êtes suivi pour votre proximité avec la mouvance islamiste ou avec la mouvance djihadiste, vous êtes renvoyés chez vous. Et pardon, mais quand vous avez, euh, quatre-vingt-dix pour cent, quatre-vingt-dix pour cent des oqtf qui ne sont pas exécutées, c'est un lourd bilan pour vous, parce que ça veut dire que vous, le ministre de l'intérieur, vous êtes capable d'appliquer que dix pour cent de la loi. Et bien, pardon, mais moi, je ne remets pas ma sécurité a quelqu'un qui est incapable de protéger les français et d'assurer le respect de la loi dans notre pays. Donc quand, euh, euh, on est clandestin, qu'on fait l'objet d'une procédure d'expulsion, l'obligation de quitter le territoire français, j'attends pas qu'on commette soixante-dix vols en trois mois, et la procédure de justice, qui va durer des mois, parfois des années, parce que ces gens-là savent pertinemment qu'ils ne risquent rien, et c'est la raison pour laquelle ils sont sur notre sol. Je les renvoie chez eux. Donc, y a des centaines de milliers de personnes, des millions de gens, qui sont arrivés dans notre pays depuis des années, qui ont fait un effort exigeant de s'assimiler, de s'intégrer, d'apprendre notre langue, de respecter la france, de respecter les enseignants et la police. Y a pas de raison que ceux qui arrivent aujourd'hui soient dispensés de cet effort, et se permettre,d’arriver en france, comme dans un parc d’attraction P1 : Comment faites-vous ? Comment faites-vous ? JB : D'après les parlementaires qui ont fait ce rapport, il y en aurait quatre cent mille en seine-saint-denis, au bas mot, ce qui veut dire que, euh, donc, on, est incapable de déterminer le nombre de clandestins. Il y en a beaucoup dans notre pays. On sait que le nombre de ceux qui bénéficient l'aide médicale d'état est autour de trois cent cinquante mille, mais peu importe. P1 : Comment faites-vous pour les renvoyer dans leur pays d'origine ? Six cent mille, au moins. JB : Eh bien, on négocie des accords avec les pays. P2 : Si les pays refusent ? P1 : C’est une vraie question. Monsieur darmanin a échoué à expulser, notamment, les indésirables algériens, qui ne veulent pas reprendre leurs délinquants, et criminels étrangers. Eh bien, figurez-vous que ces pays-là sont, généralement des pays à qui nous donnons beaucoup d'argent, pas seulement au titre de l'aide au développement, mais également au titre des transferts de fonds privés. Donc, si les pays de départ, qui nous envoient leurs indésirables, ne veulent pas les reprendre, eh bien, nous brandiront la menace diplomatique, et nous menaceront de couper l'aide au développement, l'argent public que nous donnons à ces pays-là, où, évidemment, les transferts de fonds privés. Et, croyez-moi, qu'en un quart d'heure, il y en a beaucoup qui sont d'ores et déjà à Roissy. GD : Oui, très rapidement. D'abord, euh, y a pas une invasion d'étrangers en france, hein, je voudrais le dire. Dans les années trente, il y avait six pour cent d'étrangers. Aujourd'hui, il y en a sept virgule un pour cent. Voilà, donc, y a pas, je veux dire, aux français, euh, quand bien même les étrangers seraient, par nature, mauvais, ce que je ne crois absolument pas. Euh, d'abord, il n'y a pas ce grand remplacement. JB : Il fait la comédie encore une fois. GD : Soyez, pas insultant. JB : Vous faites preuve d’un dédain. GD : Je parle du fond, il n'existe pas, euh, ce grand remplacement. JB : Votre bilan il existe. Quatre-vingt-dix pour cent des gens qui restent. Ça, c'est votre bilan, et ça, il existe. GD : Est-ce que je peux parler ? JB : Oui, je vous en prie. J'ai quand même le droit de demander des comptes à mon ministre de l'intérieur. GD : Bon, deuxième sujet, d'abord, il y a, euh, dans cette affaire d'expulsions, pas dix pour cent des oqtf qui ne sont pas exécutées. C'est une fable. Nous expulsons, nous faisons repartir, dans leur pays, entre vingt et trente pour cent des gens qui devraient repartir. JB : C’est faux, c’est les chiffres de la cour des comptes. GD : Bah travaillez à la cour des comptes. Ne faites pas de la politique dans ces cas-là. Bon, vous citez la cour des comptes cinq fois depuis le début. JB : Ce qui veut dire que c’est vrai GD : Non, on est à trente pour cent, entre vingt et trente pour cent de gens qui s'en vont, parce que y'a pas que des gens qu'on expulse, manu militari car il y en a, y a aussi tous ceux qui partent directement, parce qu'on leur dit, vous pouvez pas rester. Y a des étrangers, qui écoutent ce que dit l'état français, et qui repartent dans leur pays. C’est trente pour cent, des gens qui devraient partir. Ensuite, bien sûr, qu'on peut améliorer encore le procédé. C'est tout à fait vrai, et on a encore plein de choses, on propose pas de choses, empreinte du président de la république, mais, monsieur Bardella, il est comme si il n'était pas de réalité. D'abord, il y a des iraniens, des afghans, des syriens, euh, des soudanais, qui sont, euh, euh, évidemment, euh, euh, dans ce cas-là, on expulse pas, aujourd'hui, effectivement, des afghans vers le régime des talibans. C'est vrai, ni des syriens dans le régime de bachar el-assad, c'est vrai, on ne pourra pas le faire. Et, même si c'est madame le pen qui est présidente de la république, elle ne pourra pas le faire, parce que personne n'aura la cruauté de renvoyer des afghans au régime des talibans. Et qu'est-ce qu'on fait avec la personne qui est homosexuelle sur le territoire national dans un pays où on condamne pénalement l'homosexualité, on le renvoie dans son pays, où ils risquent la peine de mort ? Donc, on voit bien qu'y a, bien sûr, des améliorations, tout n'a pas été fait bien, mais, mais, le cas du front national c’est le mensonge. P1 : Sur ce point-là, Jordan Bardella ? JB : L'afghanistan n'est pas un pays en guerre. GD : donc on les renvoie chez les taliban ? JB : Ce que vous dites là, euh, monsieur Darmanin, me choque. C'est-à-dire que le ministre de l'intérieur, qui est censé protéger les français, nous explique que ce n'est pas lui qui décide de la politique d'immigration, et qui décide, qui entre et qui sort du pays, mais que ce sont les immigrés eux-mêmes. Ce sont les gens qui arrivent dans notre pays, qui décident eux-mêmes de ce qu'ils y font, non, mais quelle aide sociale ils y bénéficient ? S'ils veulent partir, s’ils veulent rester, s’ils veulent commettre soixante-dix vols. De toute manière j’y reste. GD : Est ce que l’afghan homosexuel il retourne chez les talibans ? JB : Mais quel afghan homosexuel. Est-ce que l'afghanistan est un pays en guerre ? P1 : Donc vous le renvoyez Jordan Bardella ? JB : Mais, s'il répond au droit d'asile, il obtient l'asile. Mais le problème, c'est que l'asile a été totalement dévoyé. C’est pas ça le sujet, c'est qu'il y a cinq cent mille demandes d'asile. GD : Si vous êtes ministre de l’intérieur il faut vous poser des questions. JB : Cinq cent mille demandes d'asile déposées sur le territoire national depuis deux mille dix-sept, seulement un tiers sont acceptées, les deux tiers sont déboutés, sauf que les deux tiers ne sont pas renvoyés dans leur pays d'origine, alors qu'il ne répondent pas à la conventions de genève, ni au droit d'asile. Si vous répondez aux critères de l'asile, vous êtes pris en charge. Moi, je suis favorable à ce que des familles ukrainiennes, pour parler de l'actualité du moment, dont les, dont les maris sont restés combattre, les femmes et enfants qui viennent en france puissent être accueillis dans le respect, encore, du droit d'asile, de la convention de genève. Je ne souhaite pas remettre en cause le droit d'asile. En revanche, ce que je souhaite faire, c'est faire en sorte que comme l'a fait le danemark, gouvernement socialiste, que le droit d'asile soit traité depuis les ambassades et les consulats des pays de départ, parce que, euh, faire venir tout le monde pour faire faire les demandes, sur le territoire français, auprès de la nation française, c'est une pompe aspirante considérable. Donc, en fait, on y a deux choix, en vérité, soit on réélit, emmanuel macron, et on va avoir cinq ans de plus de submersion migratoire. Soit on vote pour Marine le pen, et on va permettre aux français de reprendre le contrôle de leur pays. GD : C'est très intéressant, parce que c'est très concret. Pardon, moi, je ne suis pas dans les grandes phrases, c'est très concret. L'afghan. Imaginons que vous le renvoyez dans le régime des talibans, parce qu'il n'aurait pas l'asile. D'abord, on n'a pas de relations diplomatiques avec le régime des talibans. Ça veut donc dire que, pour envoyer il faut avoir des accords. Donc, vous ouvrez une ambassade au régime des talibans. Premières informations, très intéressantes de la part du front national. On ne peut plus envoyer des avions qui font paris kaboul, tout le monde est bien conscient de ce sujet, vous les renvoyez comment ? Vous survolez l’afghanistan et vous les larguez avec un parachute ? Concrètement, alors, vous, vous faites un accord avec le pakistan pour les mettres à la frontière, ou, ou l'iran. Voyez bien que c'est déraisonnable. P1 : Répondez la dessus, Jordan Bardella. JB : Je mets en place des cités de l'asile, c'est-à-dire que, de concert avec les nations unies, nous mettons tous les pays autour de la table. GD : Je pense pas que les nations unies seront d’accord avec le front national. JB : Ils seront d'accord avec la présidente de la république française, vous lui devrez au moins ce respect, lorsqu'elle sera élue présidente dans quelques jours. Nous allons mettre en place des, euh, camps, pour les réfugiés, pour les migrants, de protection, des camps humanitaires, euh, aux confins des pays de départ, et aux confins des pays sûrs. Voilà une réponse extrêmement concrètes, en plus de la sous-traitance des pays de l'asile, dans nos euh, dans les consulats et dans les ambassades des pays de départ. Mais vous ferez pas croire aux gens qui nous regardent que sur les neuf cent mille clandestins, ou les six cents mille clandestins, qu’il y a six cent milles afghans homosexuels qui ne peuvent pas être envoyés chez eux. J'ai dit, vous prendrez toujours une exception, et ça ne fait pas la règle monsieur Darmanin. La vérité, c'est ce que vous avez été, complètement impuissant, incapable de maîtriser l'immigration, et vous admettez vous-même que ce n'est pas vous qui contrôlez l'immigration en france, mais que c’est les immigrés eux-mêmes, et, croyez-moi, croyez-moi, que les français, qui nous regardent, ne doute pas de la volonté, la détermination politique de Marine Le pen. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent des peines planchers des OQTF. Jordan Bardella explique qu'il existe des peines maximales, et qu'il faut en mettre des minimales.Jordan Bardella explique qu'il souhaite augmenter le nombre de magistrats, créer des places de prisons et expulser les délinquants et criminels étrangers. Jordan Bardella explique que seul 10% des obligations de quitter le territoire français sont exécutées. Gérald Darmanin accuse Jordan Bardella de ne jamais avoir voté les créations des postes de policiers et gendarmes ainsi que les constructions des places de prison. Gérald Darmanin explique que les OQTF doivent être réalisées assez souvent après des condamnations de peine de prison, qui doivent être exécutées. Jordan Bardella explique que les français doivent subir les clandestins, et en plus payer leur charges sur le territoire français. Jordan Bardella souhaite renvoyer les fichés S. Jordan Bardella explique que pour obliger les pays d'origines à récupérer les sans papiers, il supprimera l'aide au développement et les transferts de fonds entre les pays. Gérald Darmanin explique qu'il ne peut pas renvoyer des gens dans leur pays d'origine si ils sont en dangers, comme des afghans homosexuels. Jordan Bardella explique qu'il faut qu'ils répondent au droit d'asile, et souhaite mettre en place les demandes d'asiles dans les pays d'origines, avec la constructions de camps pour les réfugiés aux confins des pays de départs. ",
5
  "Abstractive_2": "Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent des oqtf et des peines planchers. Jordan Bardella souhaite mettre en place des peines planchers, afin d'avoir des peines minimales et maximales pour chaque crimes, sans pour autant supprimer les individualisations de peines. Il souhaite créer des postes de magistrats, des places de prisons, et expulser les délinquants et les fichés S étrangers, déplorant le taux d'exécution trop bas des OQTF. Gérald Darmanin réponds que le rassemblement national n'a jamais voté pour les créations de postes de policiers et de constructions de places de prison. Selon lui, les condamnés étrangers doivent exécuter leur peines de prisons en france avant d'être renvoyé, afin de ne pas vivreen impunités. Jordan Bardella répond que les français ne devraient pas à avoir à payer les charges des clandestins, et forcera les pays étrangers à reprendre leurs clandestins, en stoppant l'aide au développement et les transferts de fonds privés vers ces pays. Gérald Darmanin ne souhaite pas expulser des clandestins en situations dangereuses dans leurs pays d'origine, comme des afghans homosexuels. Jordan Bardella déplore cette approche et explique que ces gens doivent répondre au droit d'asile, et souhaite mettre en place des demandes d'asiles traités depuis les ambassades et les consulats des pays de départ, dans des camps de protection aux frontières. ",
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  "Transcript": "P2 : Allez, on va lancer la 1re partie de l'émission. Est-ce que cette réforme est injuste? C'est vrai que c'est la critique de l'opposition depuis des semaines maintenant. On commence avec le coeur de cette réforme. Le passage de l'âge légal, de 62 à 64 ans, en quoi était-ce nécessaire?l Je vous laisse répondre, Olivier Véran, en quoi cette réforme était nécessaire maintenant? OV : Je le disais tout à l'heure, le système par répartition veut que ceux qui travaillent cotisent pour ceux qui sont à la retraite. Vous travaillez, je travaille, nous travaillons et nous est prélevé sur notre salaire, de quoi payer la retraite, de ceux qui ont travaillé avant nous. C'est ce qui fait, encore une fois, la beauté de notre système de retraite. C'était ce système, il est équilibré dès lors qu'il y a suffisamment de personnes qui cotisent et qui travaillent donc par rapport au nombre de retraités. Ça a été le cas par le passé, puisqu'on avait deux personnes qui cotisaient pour une personne qui était à la retraite. Or, et là c'est factuel, on va quand même s'entendre sur un certain nombre de faits ce soir, je pense que c'est important pour la clarté du débat, nous sommes à 1,7 pour 1,7 cotisant pour 1 retraité et nous allons bientôt baisser à 1,6 puis 1,5 cotisant par retraité. Ce qui veut dire que le système n'est plus équilibré. Les entrées financières dans la case des retraites ne correspondent plus aux sorties qui sont allouées aux retraités. Donc vous avez plusieurs chemins que vous pouvez emprunter. Le premier consiste à dire, oubliez le déficit, c'est pas grave, c'est de la dette, on s'en moque. Certains ici plaideront pour cette option, voire proposons même de creuser le trou et tant pis adviennent que pourra pour les générations à venir. Et là, en termes d'angoisse pour les jeunes, c'est pas gagné. D'autres vous diront, il suffit d'augmenter les cotisations de ceux qui travaillent, des salariés, c'est-à-dire baisser les salaires, puisqu'on enlève de l'argent sur votre salaire pour équilibrer. Ce qui représente à peu près 450 euros par an en moyenne par salarié. Ça plombe le pouvoir d'achat, pour nous, c'est hors de question. P1 : Quand vous dites d'autres et certains, vous pouvez les nommer. OV : On va y venir, j'ai un respect total pour mes co-debatteurs, et vous inquiétez pas, j'aurai l'occasion de m'adresser à eux directement. Ou alors vous pouvez dire, on va baisser les pensions des retraités. On va leur amputer du pouvoir d'achat. Ça fait à peu près 700 euros par an et par retraité. Et je pense que si vous posez la question aux retraités, ils vivent plutôt chichement pour un certain nombre d'entre eux. En tout cas, ils sont pas, c'est pas crésus. Et donc ils vont vous dire non. Ça veut dire qu'il reste comme option pour équilibrer le système, dès lors qu'on est dans la position responsable qui consiste à dire, on doit équilibrer ce système, à allonger la durée de travail, de manière à ce qu'on cotise un peu plus longtemps, ce qui nous permettra malgré tout de rester le pays européen dans lequel la durée de vie en bonne santé à la retraite sera la plus élevée, et le niveau de vie des retraités par rapport aux actifs sera l'un des plus élevés d'Europe. P1 : Mathilde Panot, réforme nécessaire, indispensable, vous dit Olivier Véran. Qu'est-ce que vous lui répondez ? Il vous dit notamment, le porte-parole du gouvernement, que c'est la démographie qui ordonne aussi cette réforme. MP : Monsieur le ministre, agite les peurs comme l'ensemble du gouvernement. Il nous dit plusieurs choses. On va essayer de tout démonter, les mensonges, les uns après les autres. D'abord, il vous dit, c'est la catastrophe démographique. Avant, dans les années 70, on avait 3 cotisans pour un retraité. Maintenant, nous sommes à 1,7, etc. Bon, quelle est la réalité? C'est que nous sommes 3 fois plus productifs aujourd'hui, un travailleur est 3 fois plus productifs que ce qu'il était dans les années 70. Vous savez, si on regarde le 20e siècle, vous avez divisé le temps de travail par 2, en termes d'heures de travail dans l'année et dans le siècle, et la productivité a été multipliée par 40, monsieur le ministre. Donc la question, c'est à quoi est-ce qu'on utilise la hausse de productivité? Est-ce que c'est pour gaver les actionnaires comme vous le faites actuellement? Et vos amis les riches ou est-ce que c'est pour faire profiter tout le monde et notamment libérer du temps de travail, ce qui s'est fait tout au cours du 20e siècle? Première chose. La 2e chose, il vous dit, regardez, il y a un déficit, c'est horrible, bon, pas de chance pour vous, monsieur le ministre, pour une fois, le Conseil d'orientation des retraites fait un rapport dans lequel il dément toute dynamique non contrôlée des dépenses de retraites. Ça veut dire qu'il n'y a pas de problème. Et le président du Conseil d'orientation des retraites l'a re-répété encore en audition vendredi dernier. Et puis, si vraiment, on prend le déficit temporaire qu'il y a à un moment, même si dans tous les scénarios, on revient à l'équilibre en 2050, vous avez ici le déficit de 12 milliards sur lequel pleure le gouvernement. D'accord? Ensuite, vous pouvez voir, à côté, les aides qui sont données aux entreprises chaque année, de 165 milliards, vous pouvez voir la fortune des 24 milliardaires. Voilà. La fortune des 24 milliardaires et la fortune des 50 plus grandes fortunes françaises. Vous voyez que 12 milliards, ce n'est rien. Nous sommes le 7e pays le plus riche au monde. Donc, si nous voulons trouver de l'argent, faites-nous confiance. Nous pouvons en trouver beaucoup. P2 : Allez-y, parce que vous débattez entre vous. OV : J'ai du respect pour Jean-Luc Mélenchon et son parcours en politique. Donc, je suis allé regarder ce qu'il disait de l'avenir du système de retraite il y a une dizaine d'années. Il a fait deux prédictions que je trouve assez intéressantes de partager avec vous ce soir. En 2010, d'abord, il a dit, le problème du vieillissement de la population, qui était déjà annoncé, parce que c'est pas d'aujourd'hui qu'on sait que la population vieillit, ce n'en est pas un, puisque le dynamisme de la natalité française fait qu'il n'y aura aucun problème démographique et d'équilibre. JB : D'ailleurs c'est bien, vous étiez ensemble au parti socialiste. OV : Il y a 12 ans plus tard, il n'était plus au PS depuis un moment. Puis, 12 ans plus tard, on se rend compte que ce n'est pas le cas et d'ailleurs, la politique nataliste, s'est plutôt effondrée en France comme elle s'est effondrée en Europe, donc, il y a un déséquilibre. Et ensuite, en 2012, il disait, face à certains pays, c'est-à-dire quasiment tous les pays qui nous entourent en Europe, de gauche comme de droite, de gauche comme de droite, qui repoussait l'âge de départ à la retraite pour anticiper les déséquilibres, eh bien, il disait, vous verrez, ils vont tous revenir en arrière dans les 10 prochaines années; à nouveau, 10 ans plus tard, non seulement aucun des revenus en arrière, mais c'est plutôt la tendance inverse, c'est-à-dire que, je le redis, parce que la répétition est utile, la France conservera, même après la réforme, l'un des départs de la retraite parmi les plus tôt. Ensuite, Mme Panot, vous avez dit, pardon, beaucoup de choses. Le cor, j'en entends parler depuis une semaine, tout le monde en entend parler. Donc, c'est bien parce que tout le monde connaît le cor, c'est formidable. Le cor, il y a quand même une phrase qui est à la page 11 du rapport que vous avez lu et qui me semble être assez limpide, puisque le cor écrit dans tous les scénarios et quelle que soit la convention étudiée, je passe sur ce que c'est que la convention, sinon, c'est très, très, très long et pénible pour les gens, mais quel que soit le scénario et les conventions utilisées, il y aura dans les 25 prochaines années un déséquilibre financier qui va nous falloir combler. Et le cor nous dit, par contre, en 2070, la démographie sera sans doute plus adaptée et donc, on pourra envisager un retour à l'équilibre. Moi, je vous dis juste que je n'ai pas envie d'attendre 2070 pour équilibrer le système. Et quand vous dites que c'est 12 ou 15 milliards, c'est chaque année. Mais moi aussi, mes chiffres, c'est chaque année. En réalité, les chiffres, c'est 2034, c'est déjà 150 milliards d'euros de déficit. Je sais que pour vous, l'argent est magique. MP : C'est ce que vous donnez chaque année aux grandes entreprises. On peut trouver 150 milliards de notre pays à l'échelle de 10 ans. OV : Si l'impôt rendait heureux, madame Panot, la France serait un paradis sur terre. Nous avons le taux d'imposition parmi les plus élevés au monde avec le Japon et le Danemark sur les hautes fortunes dans notre pays. Donc, vous savez, on a plutôt à recrér de l'emploi, on fait revenir des entreprises, on est capables de reproduire sur le territoire national. Vous savez que c'est important, on manque de médicaments, on a manqué de masques, on veut réimplanter des usines. Mais pour ça, avoir une fiscalité à peu près harmonisée avec nos voisins, c'est plutôt pas mal. Je vous dis qu'on a encore du chemin à faire de ce point de vue-là. P1 : Jordan Bardella. JB : D'abord, cette retraite, cette réforme, elle est bâtie sur un mensonge, le système des retraites français n'est pas en faillite. C'est faux et un mensonge, je veux le dire. Le président du Conseil d'Orientation des retraites, dont parlait monsieur le ministre, a été auditionné le 19 janvier à l'Assemblée nationale et il dit une chose. Il dit qu'il n'y a pas de dynamique incontrôlée des dépenses de retraite jusqu'en 2070. Nous n'avons pas de problème dans la dépense publique qui est liée au système de retraite. Il est vrai que nous avons un problème de recette. Et nous avons un problème de recette parce que dans un système où ceux qui travaillent paient la retraite, de ceux qui ne travaillent pas, quand vous avez 6 millions de chômeurs, c'est 6 millions d'occasions en moins de faire rentrer des cotisations dans les caisses de retraite. Quand vous avez un continent européen et qui plus est une nation française qui est vieillissante de part sa démographie, vous avez moins de cotisations qui rentrent. Donc il y a deux débats à ouvrir. Ces débats, c'est la natalité et la productivité. J'aurai l'occasion d'y revenir. Monsieur Véran vous dit, mais regardez partout en Europe, comment c'est formidable, regardez partout en Europe, tous les pays européens ont passé la retraite à 63, 64, 65, 67 ans. Très bien en Allemagne, il y a deux fois plus de retraites pauvres qu'en France; très bien en Suède, regardez la Suède, cette semaine, l'ancien directeur général de la Sécu, de la Sécurité sociale suédoise, a pris la parole sur BFM TV, Il a dit à Emmanuel Macron, ne faites pas ça. Nous avons, en Suède, reporté l'âge de départ légal il y a 20 ans à 65 ans. Nous avons aujourd'hui beaucoup plus de retraites pauvres qu'il y en avait il y a 20 ans en Suède. Nous avons été contraints de baisser les pensions de retraite. Et pour une raison très simple, c'est que, et c'est peut-être ce que vous oubliez dans tous ces débats comptables sur la retraite, c'est que la retraite, c'est pas juste de la compta. Il y a des gens derrière. Et il y a des Français qui aujourd'hui nous regardent et se disent, mais comment je vais pouvoir travailler jusqu'à 62, demain 63, demain 64 ans? Parce qu'il y a des millions de Français qui font des travaux pénibles, qui ont commencé à travailler très tôt. C'est eux que vous décidez de faire partir plus tard par rapport à des gens qui ont pu commencer à travailler à 24 ans et je n'ai rien contre les cadres. Il en faut, il en faut même de plus en plus. Mais qui, aujourd'hui, partent à 67 ans, qui, avec votre réforme, partiront demain et après demain à 67 ans ? Et je vais dire la vérité. C'est que si on en vient faire la réforme des retraites aujourd'hui, alors que le président de la République y était totalement opposé il y a encore 2 ou 3 ans, on aura l'occasion de revenir sur ces déclarations, c'est parce que c'est une exigence de la Commission européenne et que c'est une exigence que de réformer notre système de retraite qui est formulé par l'Union européenne et qui était la contrepartie du plan de relance qui a été octroyé à la France par les institutions européennes après la crise sanitaire. On est d'accord, on n'est pas d'accord, mais juste, il faut le dire. Et j'ai retrouvé une interview de M. Beaune, qui était à l'époque ministre des Affaires européennes et qui a donné une interview à West France le 2 septembre 2020 dans laquelle le journaliste lui disait, mais quelle réforme la France s'engageait à faire en contrepartie de ce plan de relance, il cite en premier lieu la réforme des retraites. Donc, il faut dire les choses. L'Union européenne aujourd'hui pousse à la paupérisation des classes populaires et des classes moyennes. Il faut dire les choses. P1 : Et il faut que ça circule aussi. JB : Ca va circuler, il n'y a pas de problème, je vais laisser la parole, je vais la rendre, mais juste, il faut rétablir un certain nombre de faits, expliquer qu'il y a un déficit cataclysmique du système de retraite. C'est faux. Deuxièmement, ce n'est pas la bonté du gouvernement qu'il a décidé, mais une exigence de l'Europe. Et troisièmement, permettez-moi de vous rappeler que l'espérance de vie dans notre pays, elle stagne et que l'espérance de vie en bonne santé, elle stagne d'autant plus chez les classes populaires et notamment chez les femmes qui vont être les premières victimes de votre réforme. P2 : On va laisser Olivier Véran répondre. C'est pas un meeting, c'est un débat. Vous pouvez vous interrompre les uns et les autres. Vous n'avez pas à parler 4 minutes, à la suite vous pouvez parler entre vous. OV : Je vais laisser la parole à Mme Panot, qui a du retard par rapport à nous. P1 : Vous inquiétez pas, on va gérer, vous inquiétez pas. Vous répondez là, on vous accuse de mensonges. OV : Je vais pas relever toutes les insultes, sinon on va y passer la soirée. Bref, j'ai l'habitude et je suis solide. JB : Ce ne sont pas des insultes, monsieur Véran. OV : Depuis 2 jours, si vous voulez, je peux vous les envoyer, vous verrez, c'est très agréable. Depuis 2 jours, j'entends parler du modèle suédois, parce qu'il y a effectivement un responsable politique qui a dit à la France, ne faites pas. Alors ce qu'il y a d'un à un, je suis allé regarder, figurez-vous, le système suédois. D'abord, ils ont un système par point. Ensuite, ils ont une grosse part de capitalisation, ce qui est exactement l'inverse du système par répartition qu'on défend. C'est-à-dire que vous devez cotiser toute votre vie pour votre propre retraite et donc ça crée des inégalités. Ils ont indexé les points sur l'espérance de vie et sur le niveau de croissance. JB : Mais c'est pas ce que vous vouliez faire avant le Covid ? OV : Ils ont un investissement public bien plus faible que ce qu'on met en France, nous, on est à plus de 14 % de PIB. Ils sont à 11 % de PIB et ils n'ont pas tous les mécanismes d'amortissement social qu'on a dans nos autres systèmes et qu'on pérennise, voire qu'on conforte, comme par exemple, excusez du peu, ça a pris en compte du congé maternité. Donc, je veux bien qu'on compare tout ce qu'on veut, mais en l'occurrence entre la Suède et la France, c'est deux mondes en matière de retraite. C'est tout ce que je veux dire. JB : Les pensions de retraite ont baissé. 90 % des femmes, et 72 % des hommes. OV : Mais, c'est pour la Suède. Prenez l'exemple américain, ça n'a strictement rien à voir. C'est quand même assez fort à caler. JB : C'est à quel âge, là, que je part à la retraite aux Etats-Unis? Excusez-moi, est-ce que c'est 62 ans? OV : Mais on a un système par point ou par répartition ? MP : Mais pourquoi nous n'avons pas de système par point ? En 2019-2020, le gouvernement auquel vous appartenez, déjà, avait essayé de faire une retraite par point. Il se trouve qu'en 2019-2020, il y avait eu 2 mois de grève, près de 2 millions de personnes qui étaient descendues dans la rue, et une forte obstruction parlementaire. Vous vous rappelez qu'il y avait permis de ne pas faire passer la réforme avant le Covid. Et donc, nous avons gagné contre la réforme de retraite à point. Et heureusement, parce que pour que tout le monde comprenne, alors, à ce moment-là, le niveau de votre pension était lié au niveau économique dans le pays. Et vous comprenez qu'avec le Covid, ça aurait voulu dire, pour beaucoup de retraités de notre pays, avoir des pensions beaucoup plus faibles, et donc, un niveau de retraités beaucoup plus pauvres. Et donc, c'est intéressant de voir que le gouvernement ne cesse de dire qu'il défend le système par répartition. Vous avez essayé de casser le système par répartition en 2019-2020, parce que vous avez introduit de la capitalisation, et notamment, je vous rappelle, la loi Pacte, qui défiscalisait des mesures de capitalisation, à tel point que la capitalisation depuis 2019, depuis votre loi, a augmenté de 20 % dans notre pays. Alors certes, elle n'est qu'à 5 %, mais elle a augmenté. Pourquoi? Pourquoi faites-vous cette réforme aujourd'hui? C'est une question quand même importante. Vous dites que vous voulez sauver le système par répartition, mais vous avez essayé, il y a 3 ans, de nous faire un système par capitalisation, pour que tout le monde comprenne bien. OV : Pardonnez-moi. La loi Pacte est une loi qui a permis de recréer de l'énergie et de partager les richesses dans les entreprises, de créer de la valeur dans les entreprises et de permettre aux entreprises de devenir des entreprises à mission pour développer ce qu'on appelle la responsabilité sociétale des entreprises. C'était un objectif fort de la loi Pacte. Je regrette que vous ne l'ayez pas voté d'ailleurs à l'époque, parce que quand on voit l'impact que ça favorable, notamment pour les politiques environnementales, je pense qu'on peut avoir quelque chose d'autre aujourd'hui. Mais là, on a tout fait qu'en dehors du sujet. Bref, on n'a jamais fait autre chose que défendre le système par répartition. MP : Vous êtes en train de faire une réforme où vous nous agitez 12 milliards de déficits, d'accord? OV : On agite pas, madame, panot. On ne crée pas les déficits comme vous créez les milliards. MP : Non, mais en fait, 12 milliards de déficits, ce n'est rien dans notre pays. Nous sommes le 7e pays le plus riche au monde. Je vous lis ce que disait le cor lors de l'audition qui avait été demandé par le président de la Commission des Finances, Éric Coquerel, Le président du corps, les dépenses de retraite ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme. Cette réforme dont vous êtes en train de nous parler, l'OFCE lui-même explique que dans 10 ans, ça sera 2,8 milliards d'économies. C'est vrai ou c'est pas vrai ce que je suis en train de dire? OV : Pardon, excusez-moi. Vous avez un salaire qui tombe sur votre compte en banque tous les mois. On est d'accord. Et avec ce salaire, vous allez faire des dépenses, d'accord? Donc si je viens, si je suis. Alors vous allez dire, vraiment, je n'ai rien à voir avec la banque, mais imaginez que je sois votre banquier, que je vous appelle Mme panot, et que je dises vos dépenses, c'est super, elles n'ont pas bougé. Par contre, votre salaire, il a baissé d'un tiers, du coup, il y a un problème. MP : Oui, mais vous voulez savoir, vous voulez savoir. OV : Donc ce que dit le cor, ce que dit le cor, c'est que les dépenses, le poids des dépenses n'augmente pas, mais que les recettes diminuent, c'est ce que je viens de vous dire tout à l'heure. On passe de 2 cotisans, 1,6 cotisans pour 1 retraite. MP : Pourquoi les ressources diminuent ? P1 : On va revenir sur le coeur de la retraite, on va revenir sur le coeur de la retraite. Il faut qu'on avance, il faut qu'on avance. MP : Nan mais vous comprenez ces gens vides les caisses, et après, ils disent que c'est incroyable. OV : Il y a des gens qui vides les caisses, mais pas nous, excusez-moi. Vous avez 12 milliards d'euros, vous dites que c'est une paille. 12 milliards d'euros, c'est une paille, pour que chacun puisse se faire une idée, 12 milliards d'euros, c'est juste à peu près 3 fois le budget de la culture dans votre pays. Vous avez raison, c'est une sacrée paille. Moi, je considère que 12 milliards de déficits par an qui vont passer à 20 milliards par an, c'est irresponsable. Vous considérez que c'est pas vrai, parce que l'argent est magique. MP : Non, non, l'argent n'est pas magique, il est à chercher dans les bonnes poches. Il est à chercher dans les bonnes poches, monsieur le ministre. P1 : Jordan Bardella ? JB : Juste les gens qui nous regardent là ce soir, la retraite, c'est quoi? La retraite, c'est le patrimoine de ceux qui ont travaillé. Et quand vous passez toute votre vie au travail, vous avez le droit de rêver une retraite en bonne santé. Vous avez le droit d'espérer un jour pouvoir arriver à la retraite pour pouvoir profiter de vos proches, pour pouvoir garder vos petits enfants, pour pouvoir profiter des bonheurs de la vie, pour pouvoir vous engager dans des associations, pour pouvoir profiter de cette période si essentielle pour vous reposer et pour pouvoir profiter des bonheurs qu'offre la vie. Or aujourd'hui, les gens qui nous regardent se demandent comment est-ce qu'ils vont faire pour travailler jusqu'à 64 ans. Et là où j'évoquais le caractère injuste de cette réforme, c'est parce que les Français en réalité vont subir la double peine, ils vont subir à la fois la baisse des pensions et à la fois la hausse de l'effort. La baisse des pensions, parce que je le disais, il y a beaucoup de Français qui ne pourront pas atteindre cet âge légal et qui vont donc être contraints de partir avec une décote. Le nombre de Français qui part avec une décote, il augmente année après année. C'était 6% en 2004, c'est 13% aujourd'hui et ça va évidemment continuer d'augmenter. Il y a pêle mêle d'exemples tous les jours de gens qui témoignent dans les journaux, sur les réseaux sociaux et qui disent, mais mon métier est tellement difficile que je ne pourrai pas aller au bout parce que mon corps est fatigué, parce que je suis exposé à des efforts trop importants et que je vais donc assumer de partir plus tôt, premièrement. Et deuxièmement, c'est l'injuste répartition de l'effort. La réforme du gouvernement, ça va donc permettre à un cadre qui est entré sur le marché du travail à 24 ans, aujourd'hui de partir à 67 ans, demain avec la réforme de partir à 67 ans, en ayant cotisé pendant 43 ans. Si vous êtes une infirmière, par exemple, libérale, que vous êtes entré sur le marché du travail à 20 ans ou 21 ans, vous devrez cotiser 44 ans, soit une année de plus, que la personne qui a commencé à travailler à 24 ans. P1 : Alors, qu'est-ce que vous vous dites Olivier Véran ? JB : Mais pourquoi une telle injustice en votre système ? OV : L'infirmière libérale, on a eu l'opportunité d'épargner pendant la campagne et je vous ai pourtant donné l'exemple. Une infirmière libérale ne part jamais dans la vraie vie au moment de son âge légal. Les infirmières libérales cotisent davantage pour avoir un meilleur niveau de pension, ce que vous semblez continuer d'ignorer. Je vous assure, regardez les chiffres, je parle là d'une majorité écrasante de corps de la profession. Ensuite, vous semblez oublier, pardonnez-moi, qui peut-être pour vous est du détail, mais pour les Français compte, parce que figurez-vous que la retraite des Français, j'y tiens et nous y tenons énormément. JB : Les Français sont plus au-delà avec nous sur la retraite qu'avec vous, monsieur le ministre, parce que il se trouve qu'il y a 68 % des Français qui sont contre votre réforme. OV : Mais moi, je m'y retrouve plus. Au moins, avec Mathilde Panot, on s'y retrouve, c'est 60 ans. On sait pas comment on paye, mais c'est 60 ans. Avec le RN, tous les 5 ans, ça change. Vous avez un dispositif, faites pas semblant. Vous avez les dispositifs, monsieur Bardella, dont vous vous oubliez parler, mais du coup, je vais le faire, mais en même temps, c'est mon rôle de parler des choses qui sont des éléments de justice et de progrès dans cette loi. D'abord, vous avez des dispositifs de carrière longue, des dispositifs pour les carrières hachées qui font qu'il y a des français qui partiront plus tôt. On ne touche à rien, s'agissant des personnes qui sont en invalidité, en situation de handicap, exposé à l'amiente, etc. Ce qui va permettre à une partie des français de partir à la retraite avant l'âge légal. JB : Monsieur Macron a retiré 4 des 10 critères de pénibilité. Ça m'étonne que quelqu'un qui est médecin, et qui a été ministre de la Santé, tolère qu'on touche à des critères de pénibilité qui fait aujourd'hui manutentionner et constater des charges lourdes où exposer son corps à des produits chimiques n'est plus reconnu comme un critère de pénibilité. On peut parler de la déclaration de monsieur Riester. Monsieur Riester qui a dit, cette réforme va pénaliser les femmes, les femmes seront un peu pénalisées. Oui, avec eux, un peu pénalisées, les femmes seront un peu pénalisées, et pour une raison très simple, c'est que les femmes comparées aux hommes ont des carrières beaucoup plus hachées. Et que donc, en réalité, les femmes vont être beaucoup plus pénalisées par le report de l'âge légal que, évidemment, par les hommes. P2 : Justement, on va s'arrêter sur ce coin. Et on voit la déclaration de monsieur Riester. Les femmes sont un peu pénalisées. On n'en disconvient absolument pas. C'est ce qu'il a déclaré hier. On entendra Olivier Véran dans un instant, mais vous voulez réagir. MP : Moi, j'ai beaucoup de retard, donc je vais commencer juste par faire comprendre quelque chose qui est, à mon avis, très important. On est en train de donner 2 ans fermes aux gens. On va leur dire, vous allez décaler de 2 ans votre âge à la retraite. Avec des gens qui n'arriveront pas à l'âge de 64 ans, qui n'y arriveront pas parce qu'ils seront malades, parce qu'ils sont trop usés par le travail, parce que l'espérance de vie en bonne santé dans notre pays est à 64 ans pour les hommes et à 65 ans pour les femmes. Et pourquoi est-ce qu'on nous force à faire cette réforme-là ? Pour des raisons financières. Je le redis, vous avez ici 2 exemples d'hypocrite. Monsieur Véran, qui n'a pas répondu à ma question, sur combien ont coûté les primes Macron à l'assurance vieillesse, j'aimerais savoir. Parce qu'à force de créer des trous comme ça, après, forcément, on le compense. Et d'ailleurs, c'était marqué, attendez juste, laissez-moi terminer, monsieur Véran. Laissez-moi terminer. Dans le projet de loi finance 2023, vous avez écrit noir sur blanc, que vous faisiez cette réforme des retraites pour compenser les cadeaux qui étaient faits au plus riche et à la baisse des impôts de production. Donc, ce sont pour les cadeaux faits au plus riche que vous demandez à des millions de Français de travailler plus longtemps. Et monsieur Bardella, ça, c'est la proposition loi que vous avez déposée avec le Rassemblement national lors de votre journée réservée du 12 janvier. Qu'est-ce qu'elle fait, cette proposition loi? Elle propose d'augmenter les salaires, non pas en augmentant le SMIC, vous avez tous les deux votés contre, non pas en augmentant le SMIC, mais en enlevant des cotisations patronales, donc en créant un trou dans l'assurance vieillesse. Donc, maintenant, il faut arrêter. Si nous augmentions les salaires dans ce pays, alors, on aurait des cotisations supplémentaires. Surtout si on mettait une égalité salariale entre les femmes et les hommes. On pourrait avoir 6 milliards d'euros supplémentaires en cotisations. Donc, il faut arrêter de dire que nous ne pouvons pas trouver de l'argent dans notre pays. Il y a des emplois à créer, monsieur Véran, les 100 000 emplois qui manquent à l'hôpital public, les 240 000 qui manquent dans les EHPAD, les 300 000 qui manquent pour l'agriculture paysanne et écologique. Nous avons des millions d'emplois à créer dans ce pays qui sont socialement et écologiquement utiles, et par ailleurs, nous avons 6 millions de personnes privées d'emplois et 14 000 personnes qui meurent directement chaque année des causes du chômage. Donc, non, mais je le dis parce que. JB : J'ai une question à vous poser, j'ai un petit trou de mémoire. Vous avez appelé à voter pour qui au second tour de l'élection présidentielle? Je vous trouve très dur avec monsieur Véran, mais je crois que que vous avez fait voter activement pour eux. J'ai un petit trou de mémoire, rappellez moi pour qui vous avez appeler à voter au second tour de l'élection présidentielle ? MP : Nous avons appelé à voter contre Marine Le Pen. JB : Et qui était le candidat d'en face? Parce que là, j'ai un moment d'amnésie. J'ai un petit trou de mémoire. Vous avez appelé à voter pour qui au second tour de l'élection présidentiel ? MP : Mais vous, vous votez les lois. Vous avez appelez à voter contre le blocage des loyers JB : Vous n'avez pas appelé à voter contre le blocage des loyers. Vous avez appelé à voter pour qui au second tour de l'élection présidentielle. Vous avez appelé à voter pour qui, car je vous trouve très dur avec monsieur Véran. Je ne suis pas votre avocat, monsieur Véran. OV : Je vous laisse débattre entre vous. JB : Rappelez-nous. Non parceque c'est intéressant. MP : Non, mais c'est pas intéressant. JB : C'est compliqué d'être en même temps très critique face au bourreau social du peuple français qu'est monsieur Macron six mois après avoir voté pour lui , ça révèle une forme de schizophrénie qui, à mon avis, est très saine à rappeler. Moi, je suis entouré de gens ce soir qui ont voté Emmanuel Macron au second tour. Donc, je pense que nous sommes peut-être les plus cohérents dans la critique, mais on ne peut pas se contenter uniquement de critiques pour assurer la pérennité de notre système de retrait au XXIe siècle. MP : Vous votez les lois de macron, nous, jamais. JB : Au XXIe siècle, l'enjeu, c'est de recréer la natalité dans notre pays. Parce que si on ne relance pas la natalité activement dans notre pays, alors on manquera de côtisants dans les décennies qui viennent. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran discutent de la nécéssité de la réforme des retraites. Olivier Véran explique qu'il n'y a plus assez de côtisans en France par rappoort aux nombres de retraités, et que le système n'est plus équilibrés. Olivier Véran explique que pour contrebalancer ce déficit, il faut soit augmenter les cotisations des salariés, baisser les pensions des retraites, ou faire travailler plus longtemps, qui est le choix qu'il préfère. Mathilde Panot explique que même avec moins de côtisans, les français sont beaucoup plus productifs qu'avant, et qu'il n'y a pas de déficit des retraites d'après le conseil d'orientation des retraites, et que le déficit futur ne dépassera pas 12 milliards. Mathilde Panot explique qu'il est facile de trouver cet argent en taxant les plus riches. Olivier Véran rappelle que Jean Luc Mélenchon considérait que le problème du vieillissement de la population serait résolu grâce à la natalité, ce qui n'est pas arrivé, et que les autres pays qui ont augmenté l'âge des retraites retourneront en arrière, ce qui n'est pas arrivé. Olivier Véran rappelle que le COR a dit que dans toutes les hypothèses, il y aura toujours un déséquilibre financier à combler. Jordan Bardella explique que le système des retraites n'est pas en faillite, et que le problème de recette peut être résolu en travaillant sur l'emploi, la natalité et la productivité. Jordan Bardella explique que les pays qui ont augmenté l'âge de la retraite ont subi une paupérisation des retraités. Jordan Bardella explique que cette réforme est une exigence de l'union européenne, et que l'espérance de vie en bonne santé stagne en France. Mathilde Panot rappelle que le parti d'Olivier Véran a déjà essayé de supprimer le système par répartition, et que le cor a dit que les dépenses des retraites diminuent à long terme. Olivier Véran explique qu'elles atteindrons 20 milliards par an. Jordan Bardella explique que la retraite est le patrimoine des gens qui ont travaillé, et que la réforme créé une double peine, qui est la baisse des pensions et la hausse de l'effort pour les gens qui ont commencé à travailler le plus tôt. Olivier Véran nuance en expliquant qu'il y aura des dispositifs de carrières longues et de carrières hachées. Jordan Bardella répond qu'il y a eu une suppression d'une partie des critères de pénibilité, et que la réforme pénalisera les femmes. Mathilde panot explique que la réforme est faite pour des raisons financières, créées par d'autres aides d'emmanuel macron. Mathilde Panot explique aussi que le Rassemblement national souhaite augmenter les salaires sans les cotisations, ce qui n'aiderait pas la situation finanicère, et qu'il suffit simplement d'augmenter les salaires pour avoir plus de cotisations supplémentaires ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débaat Jordan Bardella, Mathilde Panot et Olivier Véran discutent de la nécessité de réformer le système de retraite. Olivier Véran explique que le système est déséquilibré car il y a moins de cotisants en France par rapport au nombre de retraités. Pour y remédier, il faut soit augmenter les cotisations des salariés, baisser les pensions de retraite ou faire travailler les gens plus longtemps, option qu'il préfère. Mathilde Panot soutient que même avec moins de cotisants, les Français sont plus productifs qu'avant et qu'il n'y a pas de déficit des retraites selon le Conseil d'Orientation des Retraites, qui prévoit un déficit futur qui ne dépassera pas 12 milliards. Elle suggère qu'il est facile de trouver cet argent en taxant les plus riches. Olivier Véran rappelle que Jean-Luc Mélenchon avait prédit que le problème du vieillissement de la population serait résolu grâce à la natalité, ce qui ne s'est pas produit, et que les autres pays qui ont augmenté l'âge de la retraite sont revenus en arrière, ce qui n'est pas arrivé. Jordan Bardella affirme que le système de retraite n'est pas en faillite et que le problème de recettes peut être résolu en travaillant sur l'emploi, la natalité et la productivité. Il soutient que les pays qui ont augmenté l'âge de la retraite ont vu les retraités s'appauvrir. Il souligne également que la réforme est une exigence de l'Union européenne et que l'espérance de vie en bonne santé stagne en France. Mathilde Panot rappelle que le parti d'Olivier Véran a déjà tenté de supprimer le système de répartition et que le COR a déclaré que les dépenses de retraite diminueront à long terme. Olivier Véran explique qu'elles atteindront 20 milliards d'euros par an. Jordan Bardella affirme que la retraite est le patrimoine des gens qui ont travaillé et que la réforme crée une double peine en réduisant les pensions et en augmentant l'effort pour les personnes qui ont commencé à travailler tôt. Olivier Véran nuance en expliquant qu'il y aura des dispositifs de carrières longues et de carrières hachées. Jordan Bardella répond qu'une partie des critères de pénibilité a été supprimée et que la réforme pénalisera les femmes. Mathilde Panot explique que la réforme est motivée par des raisons financières créées par d'autres politiques d'Emmanuel Macron. Elle ajoute que le Rassemblement National souhaite augmenter les salaires sans augmenter les cotisations, ce qui n'aiderait pas la situation financière, et qu'il suffit simplement d'augmenter les salaires pour obtenir plus de cotisations supplémentaires.",
 
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  "Transcript": "P2 : Allez, on va lancer la 1re partie de l'émission. Est-ce que cette réforme est injuste? C'est vrai que c'est la critique de l'opposition depuis des semaines maintenant. On commence avec le coeur de cette réforme. Le passage de l'âge légal, de 62 à 64 ans, en quoi était-ce nécessaire?l Je vous laisse répondre, Olivier Véran, en quoi cette réforme était nécessaire maintenant? OV : Je le disais tout à l'heure, le système par répartition veut que ceux qui travaillent cotisent pour ceux qui sont à la retraite. Vous travaillez, je travaille, nous travaillons et nous est prélevé sur notre salaire, de quoi payer la retraite, de ceux qui ont travaillé avant nous. C'est ce qui fait, encore une fois, la beauté de notre système de retraite. C'était ce système, il est équilibré dès lors qu'il y a suffisamment de personnes qui cotisent et qui travaillent donc par rapport au nombre de retraités. Ça a été le cas par le passé, puisqu'on avait deux personnes qui cotisaient pour une personne qui était à la retraite. Or, et là c'est factuel, on va quand même s'entendre sur un certain nombre de faits ce soir, je pense que c'est important pour la clarté du débat, nous sommes à 1,7 pour 1,7 cotisant pour 1 retraité et nous allons bientôt baisser à 1,6 puis 1,5 cotisant par retraité. Ce qui veut dire que le système n'est plus équilibré. Les entrées financières dans la case des retraites ne correspondent plus aux sorties qui sont allouées aux retraités. Donc vous avez plusieurs chemins que vous pouvez emprunter. Le premier consiste à dire, oubliez le déficit, c'est pas grave, c'est de la dette, on s'en moque. Certains ici plaideront pour cette option, voire proposons même de creuser le trou et tant pis adviennent que pourra pour les générations à venir. Et là, en termes d'angoisse pour les jeunes, c'est pas gagné. D'autres vous diront, il suffit d'augmenter les cotisations de ceux qui travaillent, des salariés, c'est-à-dire baisser les salaires, puisqu'on enlève de l'argent sur votre salaire pour équilibrer. Ce qui représente à peu près 450 euros par an en moyenne par salarié. Ça plombe le pouvoir d'achat, pour nous, c'est hors de question. P1 : Quand vous dites d'autres et certains, vous pouvez les nommer. OV : On va y venir, j'ai un respect total pour mes co-debatteurs, et vous inquiétez pas, j'aurai l'occasion de m'adresser à eux directement. Ou alors vous pouvez dire, on va baisser les pensions des retraités. On va leur amputer du pouvoir d'achat. Ça fait à peu près 700 euros par an et par retraité. Et je pense que si vous posez la question aux retraités, ils vivent plutôt chichement pour un certain nombre d'entre eux. En tout cas, ils sont pas, c'est pas crésus. Et donc ils vont vous dire non. Ça veut dire qu'il reste comme option pour équilibrer le système, dès lors qu'on est dans la position responsable qui consiste à dire, on doit équilibrer ce système, à allonger la durée de travail, de manière à ce qu'on cotise un peu plus longtemps, ce qui nous permettra malgré tout de rester le pays européen dans lequel la durée de vie en bonne santé à la retraite sera la plus élevée, et le niveau de vie des retraités par rapport aux actifs sera l'un des plus élevés d'Europe. P1 : Mathilde Panot, réforme nécessaire, indispensable, vous dit Olivier Véran. Qu'est-ce que vous lui répondez ? Il vous dit notamment, le porte-parole du gouvernement, que c'est la démographie qui ordonne aussi cette réforme. MP : Monsieur le ministre, agite les peurs comme l'ensemble du gouvernement. Il nous dit plusieurs choses. On va essayer de tout démonter, les mensonges, les uns après les autres. D'abord, il vous dit, c'est la catastrophe démographique. Avant, dans les années 70, on avait 3 cotisans pour un retraité. Maintenant, nous sommes à 1,7, etc. Bon, quelle est la réalité? C'est que nous sommes 3 fois plus productifs aujourd'hui, un travailleur est 3 fois plus productifs que ce qu'il était dans les années 70. Vous savez, si on regarde le 20e siècle, vous avez divisé le temps de travail par 2, en termes d'heures de travail dans l'année et dans le siècle, et la productivité a été multipliée par 40, monsieur le ministre. Donc la question, c'est à quoi est-ce qu'on utilise la hausse de productivité? Est-ce que c'est pour gaver les actionnaires comme vous le faites actuellement? Et vos amis les riches ou est-ce que c'est pour faire profiter tout le monde et notamment libérer du temps de travail, ce qui s'est fait tout au cours du 20e siècle? Première chose. La 2e chose, il vous dit, regardez, il y a un déficit, c'est horrible, bon, pas de chance pour vous, monsieur le ministre, pour une fois, le Conseil d'orientation des retraites fait un rapport dans lequel il dément toute dynamique non contrôlée des dépenses de retraites. Ça veut dire qu'il n'y a pas de problème. Et le président du Conseil d'orientation des retraites l'a re-répété encore en audition vendredi dernier. Et puis, si vraiment, on prend le déficit temporaire qu'il y a à un moment, même si dans tous les scénarios, on revient à l'équilibre en 2050, vous avez ici le déficit de 12 milliards sur lequel pleure le gouvernement. D'accord? Ensuite, vous pouvez voir, à côté, les aides qui sont données aux entreprises chaque année, de 165 milliards, vous pouvez voir la fortune des 24 milliardaires. Voilà. La fortune des 24 milliardaires et la fortune des 50 plus grandes fortunes françaises. Vous voyez que 12 milliards, ce n'est rien. Nous sommes le 7e pays le plus riche au monde. Donc, si nous voulons trouver de l'argent, faites-nous confiance. Nous pouvons en trouver beaucoup. P2 : Allez-y, parce que vous débattez entre vous. OV : J'ai du respect pour Jean-Luc Mélenchon et son parcours en politique. Donc, je suis allé regarder ce qu'il disait de l'avenir du système de retraite il y a une dizaine d'années. Il a fait deux prédictions que je trouve assez intéressantes de partager avec vous ce soir. En 2010, d'abord, il a dit, le problème du vieillissement de la population, qui était déjà annoncé, parce que c'est pas d'aujourd'hui qu'on sait que la population vieillit, ce n'en est pas un, puisque le dynamisme de la natalité française fait qu'il n'y aura aucun problème démographique et d'équilibre. JB : D'ailleurs c'est bien, vous étiez ensemble au parti socialiste. OV : Il y a 12 ans plus tard, il n'était plus au PS depuis un moment. Puis, 12 ans plus tard, on se rend compte que ce n'est pas le cas et d'ailleurs, la politique nataliste, s'est plutôt effondrée en France comme elle s'est effondrée en Europe, donc, il y a un déséquilibre. Et ensuite, en 2012, il disait, face à certains pays, c'est-à-dire quasiment tous les pays qui nous entourent en Europe, de gauche comme de droite, de gauche comme de droite, qui repoussait l'âge de départ à la retraite pour anticiper les déséquilibres, eh bien, il disait, vous verrez, ils vont tous revenir en arrière dans les 10 prochaines années; à nouveau, 10 ans plus tard, non seulement aucun des revenus en arrière, mais c'est plutôt la tendance inverse, c'est-à-dire que, je le redis, parce que la répétition est utile, la France conservera, même après la réforme, l'un des départs de la retraite parmi les plus tôt. Ensuite, Mme Panot, vous avez dit, pardon, beaucoup de choses. Le cor, j'en entends parler depuis une semaine, tout le monde en entend parler. Donc, c'est bien parce que tout le monde connaît le cor, c'est formidable. Le cor, il y a quand même une phrase qui est à la page 11 du rapport que vous avez lu et qui me semble être assez limpide, puisque le cor écrit dans tous les scénarios et quelle que soit la convention étudiée, je passe sur ce que c'est que la convention, sinon, c'est très, très, très long et pénible pour les gens, mais quel que soit le scénario et les conventions utilisées, il y aura dans les 25 prochaines années un déséquilibre financier qui va nous falloir combler. Et le cor nous dit, par contre, en 2070, la démographie sera sans doute plus adaptée et donc, on pourra envisager un retour à l'équilibre. Moi, je vous dis juste que je n'ai pas envie d'attendre 2070 pour équilibrer le système. Et quand vous dites que c'est 12 ou 15 milliards, c'est chaque année. Mais moi aussi, mes chiffres, c'est chaque année. En réalité, les chiffres, c'est 2034, c'est déjà 150 milliards d'euros de déficit. Je sais que pour vous, l'argent est magique. MP : C'est ce que vous donnez chaque année aux grandes entreprises. On peut trouver 150 milliards de notre pays à l'échelle de 10 ans. OV : Si l'impôt rendait heureux, madame Panot, la France serait un paradis sur terre. Nous avons le taux d'imposition parmi les plus élevés au monde avec le Japon et le Danemark sur les hautes fortunes dans notre pays. Donc, vous savez, on a plutôt à recrér de l'emploi, on fait revenir des entreprises, on est capables de reproduire sur le territoire national. Vous savez que c'est important, on manque de médicaments, on a manqué de masques, on veut réimplanter des usines. Mais pour ça, avoir une fiscalité à peu près harmonisée avec nos voisins, c'est plutôt pas mal. Je vous dis qu'on a encore du chemin à faire de ce point de vue-là. P1 : Jordan Bardella. JB : D'abord, cette retraite, cette réforme, elle est bâtie sur un mensonge, le système des retraites français n'est pas en faillite. C'est faux et un mensonge, je veux le dire. Le président du Conseil d'Orientation des retraites, dont parlait monsieur le ministre, a été auditionné le 19 janvier à l'Assemblée nationale et il dit une chose. Il dit qu'il n'y a pas de dynamique incontrôlée des dépenses de retraite jusqu'en 2070. Nous n'avons pas de problème dans la dépense publique qui est liée au système de retraite. Il est vrai que nous avons un problème de recette. Et nous avons un problème de recette parce que dans un système où ceux qui travaillent paient la retraite, de ceux qui ne travaillent pas, quand vous avez 6 millions de chômeurs, c'est 6 millions d'occasions en moins de faire rentrer des cotisations dans les caisses de retraite. Quand vous avez un continent européen et qui plus est une nation française qui est vieillissante de part sa démographie, vous avez moins de cotisations qui rentrent. Donc il y a deux débats à ouvrir. Ces débats, c'est la natalité et la productivité. J'aurai l'occasion d'y revenir. Monsieur Véran vous dit, mais regardez partout en Europe, comment c'est formidable, regardez partout en Europe, tous les pays européens ont passé la retraite à 63, 64, 65, 67 ans. Très bien en Allemagne, il y a deux fois plus de retraites pauvres qu'en France; très bien en Suède, regardez la Suède, cette semaine, l'ancien directeur général de la Sécu, de la Sécurité sociale suédoise, a pris la parole sur BFM TV, Il a dit à Emmanuel Macron, ne faites pas ça. Nous avons, en Suède, reporté l'âge de départ légal il y a 20 ans à 65 ans. Nous avons aujourd'hui beaucoup plus de retraites pauvres qu'il y en avait il y a 20 ans en Suède. Nous avons été contraints de baisser les pensions de retraite. Et pour une raison très simple, c'est que, et c'est peut-être ce que vous oubliez dans tous ces débats comptables sur la retraite, c'est que la retraite, c'est pas juste de la compta. Il y a des gens derrière. Et il y a des Français qui aujourd'hui nous regardent et se disent, mais comment je vais pouvoir travailler jusqu'à 62, demain 63, demain 64 ans? Parce qu'il y a des millions de Français qui font des travaux pénibles, qui ont commencé à travailler très tôt. C'est eux que vous décidez de faire partir plus tard par rapport à des gens qui ont pu commencer à travailler à 24 ans et je n'ai rien contre les cadres. Il en faut, il en faut même de plus en plus. Mais qui, aujourd'hui, partent à 67 ans, qui, avec votre réforme, partiront demain et après demain à 67 ans ? Et je vais dire la vérité. C'est que si on en vient faire la réforme des retraites aujourd'hui, alors que le président de la République y était totalement opposé il y a encore 2 ou 3 ans, on aura l'occasion de revenir sur ces déclarations, c'est parce que c'est une exigence de la Commission européenne et que c'est une exigence que de réformer notre système de retraite qui est formulé par l'Union européenne et qui était la contrepartie du plan de relance qui a été octroyé à la France par les institutions européennes après la crise sanitaire. On est d'accord, on n'est pas d'accord, mais juste, il faut le dire. Et j'ai retrouvé une interview de M. Beaune, qui était à l'époque ministre des Affaires européennes et qui a donné une interview à West France le 2 septembre 2020 dans laquelle le journaliste lui disait, mais quelle réforme la France s'engageait à faire en contrepartie de ce plan de relance, il cite en premier lieu la réforme des retraites. Donc, il faut dire les choses. L'Union européenne aujourd'hui pousse à la paupérisation des classes populaires et des classes moyennes. Il faut dire les choses. P1 : Et il faut que ça circule aussi. JB : Ca va circuler, il n'y a pas de problème, je vais laisser la parole, je vais la rendre, mais juste, il faut rétablir un certain nombre de faits, expliquer qu'il y a un déficit cataclysmique du système de retraite. C'est faux. Deuxièmement, ce n'est pas la bonté du gouvernement qu'il a décidé, mais une exigence de l'Europe. Et troisièmement, permettez-moi de vous rappeler que l'espérance de vie dans notre pays, elle stagne et que l'espérance de vie en bonne santé, elle stagne d'autant plus chez les classes populaires et notamment chez les femmes qui vont être les premières victimes de votre réforme. P2 : On va laisser Olivier Véran répondre. C'est pas un meeting, c'est un débat. Vous pouvez vous interrompre les uns et les autres. Vous n'avez pas à parler 4 minutes, à la suite vous pouvez parler entre vous. OV : Je vais laisser la parole à Mme Panot, qui a du retard par rapport à nous. P1 : Vous inquiétez pas, on va gérer, vous inquiétez pas. Vous répondez là, on vous accuse de mensonges. OV : Je vais pas relever toutes les insultes, sinon on va y passer la soirée. Bref, j'ai l'habitude et je suis solide. JB : Ce ne sont pas des insultes, monsieur Véran. OV : Depuis 2 jours, si vous voulez, je peux vous les envoyer, vous verrez, c'est très agréable. Depuis 2 jours, j'entends parler du modèle suédois, parce qu'il y a effectivement un responsable politique qui a dit à la France, ne faites pas. Alors ce qu'il y a d'un à un, je suis allé regarder, figurez-vous, le système suédois. D'abord, ils ont un système par point. Ensuite, ils ont une grosse part de capitalisation, ce qui est exactement l'inverse du système par répartition qu'on défend. C'est-à-dire que vous devez cotiser toute votre vie pour votre propre retraite et donc ça crée des inégalités. Ils ont indexé les points sur l'espérance de vie et sur le niveau de croissance. JB : Mais c'est pas ce que vous vouliez faire avant le Covid ? OV : Ils ont un investissement public bien plus faible que ce qu'on met en France, nous, on est à plus de 14 % de PIB. Ils sont à 11 % de PIB et ils n'ont pas tous les mécanismes d'amortissement social qu'on a dans nos autres systèmes et qu'on pérennise, voire qu'on conforte, comme par exemple, excusez du peu, ça a pris en compte du congé maternité. Donc, je veux bien qu'on compare tout ce qu'on veut, mais en l'occurrence entre la Suède et la France, c'est deux mondes en matière de retraite. C'est tout ce que je veux dire. JB : Les pensions de retraite ont baissé. 90 % des femmes, et 72 % des hommes. OV : Mais, c'est pour la Suède. Prenez l'exemple américain, ça n'a strictement rien à voir. C'est quand même assez fort à caler. JB : C'est à quel âge, là, que je part à la retraite aux Etats-Unis? Excusez-moi, est-ce que c'est 62 ans? OV : Mais on a un système par point ou par répartition ? MP : Mais pourquoi nous n'avons pas de système par point ? En 2019-2020, le gouvernement auquel vous appartenez, déjà, avait essayé de faire une retraite par point. Il se trouve qu'en 2019-2020, il y avait eu 2 mois de grève, près de 2 millions de personnes qui étaient descendues dans la rue, et une forte obstruction parlementaire. Vous vous rappelez qu'il y avait permis de ne pas faire passer la réforme avant le Covid. Et donc, nous avons gagné contre la réforme de retraite à point. Et heureusement, parce que pour que tout le monde comprenne, alors, à ce moment-là, le niveau de votre pension était lié au niveau économique dans le pays. Et vous comprenez qu'avec le Covid, ça aurait voulu dire, pour beaucoup de retraités de notre pays, avoir des pensions beaucoup plus faibles, et donc, un niveau de retraités beaucoup plus pauvres. Et donc, c'est intéressant de voir que le gouvernement ne cesse de dire qu'il défend le système par répartition. Vous avez essayé de casser le système par répartition en 2019-2020, parce que vous avez introduit de la capitalisation, et notamment, je vous rappelle, la loi Pacte, qui défiscalisait des mesures de capitalisation, à tel point que la capitalisation depuis 2019, depuis votre loi, a augmenté de 20 % dans notre pays. Alors certes, elle n'est qu'à 5 %, mais elle a augmenté. Pourquoi? Pourquoi faites-vous cette réforme aujourd'hui? C'est une question quand même importante. Vous dites que vous voulez sauver le système par répartition, mais vous avez essayé, il y a 3 ans, de nous faire un système par capitalisation, pour que tout le monde comprenne bien. OV : Pardonnez-moi. La loi Pacte est une loi qui a permis de recréer de l'énergie et de partager les richesses dans les entreprises, de créer de la valeur dans les entreprises et de permettre aux entreprises de devenir des entreprises à mission pour développer ce qu'on appelle la responsabilité sociétale des entreprises. C'était un objectif fort de la loi Pacte. Je regrette que vous ne l'ayez pas voté d'ailleurs à l'époque, parce que quand on voit l'impact que ça favorable, notamment pour les politiques environnementales, je pense qu'on peut avoir quelque chose d'autre aujourd'hui. Mais là, on a tout fait qu'en dehors du sujet. Bref, on n'a jamais fait autre chose que défendre le système par répartition. MP : Vous êtes en train de faire une réforme où vous nous agitez 12 milliards de déficits, d'accord? OV : On agite pas, madame, panot. On ne crée pas les déficits comme vous créez les milliards. MP : Non, mais en fait, 12 milliards de déficits, ce n'est rien dans notre pays. Nous sommes le 7e pays le plus riche au monde. Je vous lis ce que disait le cor lors de l'audition qui avait été demandé par le président de la Commission des Finances, Éric Coquerel, Le président du corps, les dépenses de retraite ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme. Cette réforme dont vous êtes en train de nous parler, l'OFCE lui-même explique que dans 10 ans, ça sera 2,8 milliards d'économies. C'est vrai ou c'est pas vrai ce que je suis en train de dire? OV : Pardon, excusez-moi. Vous avez un salaire qui tombe sur votre compte en banque tous les mois. On est d'accord. Et avec ce salaire, vous allez faire des dépenses, d'accord? Donc si je viens, si je suis. Alors vous allez dire, vraiment, je n'ai rien à voir avec la banque, mais imaginez que je sois votre banquier, que je vous appelle Mme panot, et que je dises vos dépenses, c'est super, elles n'ont pas bougé. Par contre, votre salaire, il a baissé d'un tiers, du coup, il y a un problème. MP : Oui, mais vous voulez savoir, vous voulez savoir. OV : Donc ce que dit le cor, ce que dit le cor, c'est que les dépenses, le poids des dépenses n'augmente pas, mais que les recettes diminuent, c'est ce que je viens de vous dire tout à l'heure. On passe de 2 cotisans, 1,6 cotisans pour 1 retraite. MP : Pourquoi les ressources diminuent ? P1 : On va revenir sur le coeur de la retraite, on va revenir sur le coeur de la retraite. Il faut qu'on avance, il faut qu'on avance. MP : Nan mais vous comprenez ces gens vides les caisses, et après, ils disent que c'est incroyable. OV : Il y a des gens qui vides les caisses, mais pas nous, excusez-moi. Vous avez 12 milliards d'euros, vous dites que c'est une paille. 12 milliards d'euros, c'est une paille, pour que chacun puisse se faire une idée, 12 milliards d'euros, c'est juste à peu près 3 fois le budget de la culture dans votre pays. Vous avez raison, c'est une sacrée paille. Moi, je considère que 12 milliards de déficits par an qui vont passer à 20 milliards par an, c'est irresponsable. Vous considérez que c'est pas vrai, parce que l'argent est magique. MP : Non, non, l'argent n'est pas magique, il est à chercher dans les bonnes poches. Il est à chercher dans les bonnes poches, monsieur le ministre. P1 : Jordan Bardella ? JB : Juste les gens qui nous regardent là ce soir, la retraite, c'est quoi? La retraite, c'est le patrimoine de ceux qui ont travaillé. Et quand vous passez toute votre vie au travail, vous avez le droit de rêver une retraite en bonne santé. Vous avez le droit d'espérer un jour pouvoir arriver à la retraite pour pouvoir profiter de vos proches, pour pouvoir garder vos petits enfants, pour pouvoir profiter des bonheurs de la vie, pour pouvoir vous engager dans des associations, pour pouvoir profiter de cette période si essentielle pour vous reposer et pour pouvoir profiter des bonheurs qu'offre la vie. Or aujourd'hui, les gens qui nous regardent se demandent comment est-ce qu'ils vont faire pour travailler jusqu'à 64 ans. Et là où j'évoquais le caractère injuste de cette réforme, c'est parce que les Français en réalité vont subir la double peine, ils vont subir à la fois la baisse des pensions et à la fois la hausse de l'effort. La baisse des pensions, parce que je le disais, il y a beaucoup de Français qui ne pourront pas atteindre cet âge légal et qui vont donc être contraints de partir avec une décote. Le nombre de Français qui part avec une décote, il augmente année après année. C'était 6% en 2004, c'est 13% aujourd'hui et ça va évidemment continuer d'augmenter. Il y a pêle mêle d'exemples tous les jours de gens qui témoignent dans les journaux, sur les réseaux sociaux et qui disent, mais mon métier est tellement difficile que je ne pourrai pas aller au bout parce que mon corps est fatigué, parce que je suis exposé à des efforts trop importants et que je vais donc assumer de partir plus tôt, premièrement. Et deuxièmement, c'est l'injuste répartition de l'effort. La réforme du gouvernement, ça va donc permettre à un cadre qui est entré sur le marché du travail à 24 ans, aujourd'hui de partir à 67 ans, demain avec la réforme de partir à 67 ans, en ayant cotisé pendant 43 ans. Si vous êtes une infirmière, par exemple, libérale, que vous êtes entré sur le marché du travail à 20 ans ou 21 ans, vous devrez cotiser 44 ans, soit une année de plus, que la personne qui a commencé à travailler à 24 ans. P1 : Alors, qu'est-ce que vous vous dites Olivier Véran ? JB : Mais pourquoi une telle injustice en votre système ? OV : L'infirmière libérale, on a eu l'opportunité d'épargner pendant la campagne et je vous ai pourtant donné l'exemple. Une infirmière libérale ne part jamais dans la vraie vie au moment de son âge légal. Les infirmières libérales cotisent davantage pour avoir un meilleur niveau de pension, ce que vous semblez continuer d'ignorer. Je vous assure, regardez les chiffres, je parle là d'une majorité écrasante de corps de la profession. Ensuite, vous semblez oublier, pardonnez-moi, qui peut-être pour vous est du détail, mais pour les Français compte, parce que figurez-vous que la retraite des Français, j'y tiens et nous y tenons énormément. JB : Les Français sont plus au-delà avec nous sur la retraite qu'avec vous, monsieur le ministre, parce que il se trouve qu'il y a 68 % des Français qui sont contre votre réforme. OV : Mais moi, je m'y retrouve plus. Au moins, avec Mathilde Panot, on s'y retrouve, c'est 60 ans. On sait pas comment on paye, mais c'est 60 ans. Avec le RN, tous les 5 ans, ça change. Vous avez un dispositif, faites pas semblant. Vous avez les dispositifs, monsieur Bardella, dont vous vous oubliez parler, mais du coup, je vais le faire, mais en même temps, c'est mon rôle de parler des choses qui sont des éléments de justice et de progrès dans cette loi. D'abord, vous avez des dispositifs de carrière longue, des dispositifs pour les carrières hachées qui font qu'il y a des français qui partiront plus tôt. On ne touche à rien, s'agissant des personnes qui sont en invalidité, en situation de handicap, exposé à l'amiente, etc. Ce qui va permettre à une partie des français de partir à la retraite avant l'âge légal. JB : Monsieur Macron a retiré 4 des 10 critères de pénibilité. Ça m'étonne que quelqu'un qui est médecin, et qui a été ministre de la Santé, tolère qu'on touche à des critères de pénibilité qui fait aujourd'hui manutentionner et constater des charges lourdes où exposer son corps à des produits chimiques n'est plus reconnu comme un critère de pénibilité. On peut parler de la déclaration de monsieur Riester. Monsieur Riester qui a dit, cette réforme va pénaliser les femmes, les femmes seront un peu pénalisées. Oui, avec eux, un peu pénalisées, les femmes seront un peu pénalisées, et pour une raison très simple, c'est que les femmes comparées aux hommes ont des carrières beaucoup plus hachées. Et que donc, en réalité, les femmes vont être beaucoup plus pénalisées par le report de l'âge légal que, évidemment, par les hommes. P2 : Justement, on va s'arrêter sur ce coin. Et on voit la déclaration de monsieur Riester. Les femmes sont un peu pénalisées. On n'en disconvient absolument pas. C'est ce qu'il a déclaré hier. On entendra Olivier Véran dans un instant, mais vous voulez réagir. MP : Moi, j'ai beaucoup de retard, donc je vais commencer juste par faire comprendre quelque chose qui est, à mon avis, très important. On est en train de donner 2 ans fermes aux gens. On va leur dire, vous allez décaler de 2 ans votre âge à la retraite. Avec des gens qui n'arriveront pas à l'âge de 64 ans, qui n'y arriveront pas parce qu'ils seront malades, parce qu'ils sont trop usés par le travail, parce que l'espérance de vie en bonne santé dans notre pays est à 64 ans pour les hommes et à 65 ans pour les femmes. Et pourquoi est-ce qu'on nous force à faire cette réforme-là ? Pour des raisons financières. Je le redis, vous avez ici 2 exemples d'hypocrite. Monsieur Véran, qui n'a pas répondu à ma question, sur combien ont coûté les primes Macron à l'assurance vieillesse, j'aimerais savoir. Parce qu'à force de créer des trous comme ça, après, forcément, on le compense. Et d'ailleurs, c'était marqué, attendez juste, laissez-moi terminer, monsieur Véran. Laissez-moi terminer. Dans le projet de loi finance 2023, vous avez écrit noir sur blanc, que vous faisiez cette réforme des retraites pour compenser les cadeaux qui étaient faits au plus riche et à la baisse des impôts de production. Donc, ce sont pour les cadeaux faits au plus riche que vous demandez à des millions de Français de travailler plus longtemps. Et monsieur Bardella, ça, c'est la proposition loi que vous avez déposée avec le Rassemblement national lors de votre journée réservée du 12 janvier. Qu'est-ce qu'elle fait, cette proposition loi? Elle propose d'augmenter les salaires, non pas en augmentant le SMIC, vous avez tous les deux votés contre, non pas en augmentant le SMIC, mais en enlevant des cotisations patronales, donc en créant un trou dans l'assurance vieillesse. Donc, maintenant, il faut arrêter. Si nous augmentions les salaires dans ce pays, alors, on aurait des cotisations supplémentaires. Surtout si on mettait une égalité salariale entre les femmes et les hommes. On pourrait avoir 6 milliards d'euros supplémentaires en cotisations. Donc, il faut arrêter de dire que nous ne pouvons pas trouver de l'argent dans notre pays. Il y a des emplois à créer, monsieur Véran, les 100 000 emplois qui manquent à l'hôpital public, les 240 000 qui manquent dans les EHPAD, les 300 000 qui manquent pour l'agriculture paysanne et écologique. Nous avons des millions d'emplois à créer dans ce pays qui sont socialement et écologiquement utiles, et par ailleurs, nous avons 6 millions de personnes privées d'emplois et 14 000 personnes qui meurent directement chaque année des causes du chômage. Donc, non, mais je le dis parce que. JB : J'ai une question à vous poser, j'ai un petit trou de mémoire. Vous avez appelé à voter pour qui au second tour de l'élection présidentielle? Je vous trouve très dur avec monsieur Véran, mais je crois que que vous avez fait voter activement pour eux. J'ai un petit trou de mémoire, rappellez moi pour qui vous avez appeler à voter au second tour de l'élection présidentielle ? MP : Nous avons appelé à voter contre Marine Le Pen. JB : Et qui était le candidat d'en face? Parce que là, j'ai un moment d'amnésie. J'ai un petit trou de mémoire. Vous avez appelé à voter pour qui au second tour de l'élection présidentiel ? MP : Mais vous, vous votez les lois. Vous avez appelez à voter contre le blocage des loyers JB : Vous n'avez pas appelé à voter contre le blocage des loyers. Vous avez appelé à voter pour qui au second tour de l'élection présidentielle. Vous avez appelé à voter pour qui, car je vous trouve très dur avec monsieur Véran. Je ne suis pas votre avocat, monsieur Véran. OV : Je vous laisse débattre entre vous. JB : Rappelez-nous. Non parceque c'est intéressant. MP : Non, mais c'est pas intéressant. JB : C'est compliqué d'être en même temps très critique face au bourreau social du peuple français qu'est monsieur Macron six mois après avoir voté pour lui , ça révèle une forme de schizophrénie qui, à mon avis, est très saine à rappeler. Moi, je suis entouré de gens ce soir qui ont voté Emmanuel Macron au second tour. Donc, je pense que nous sommes peut-être les plus cohérents dans la critique, mais on ne peut pas se contenter uniquement de critiques pour assurer la pérennité de notre système de retrait au XXIe siècle. MP : Vous votez les lois de macron, nous, jamais. JB : Au XXIe siècle, l'enjeu, c'est de recréer la natalité dans notre pays. Parce que si on ne relance pas la natalité activement dans notre pays, alors on manquera de côtisants dans les décennies qui viennent. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran discutent de la nécéssité de la réforme des retraites. Olivier Véran explique qu'il n'y a plus assez de côtisans en France par rappoort aux nombres de retraités, et que le système n'est plus équilibrés. Olivier Véran explique que pour contrebalancer ce déficit, il faut soit augmenter les cotisations des salariés, baisser les pensions des retraites, ou faire travailler plus longtemps, qui est le choix qu'il préfère. Mathilde Panot explique que même avec moins de côtisans, les français sont beaucoup plus productifs qu'avant, et qu'il n'y a pas de déficit des retraites d'après le conseil d'orientation des retraites, et que le déficit futur ne dépassera pas 12 milliards. Mathilde Panot explique qu'il est facile de trouver cet argent en taxant les plus riches. Olivier Véran rappelle que Jean Luc Mélenchon considérait que le problème du vieillissement de la population serait résolu grâce à la natalité, ce qui n'est pas arrivé, et que les autres pays qui ont augmenté l'âge des retraites retourneront en arrière, ce qui n'est pas arrivé. Olivier Véran rappelle que le COR a dit que dans toutes les hypothèses, il y aura toujours un déséquilibre financier à combler. Jordan Bardella explique que le système des retraites n'est pas en faillite, et que le problème de recette peut être résolu en travaillant sur l'emploi, la natalité et la productivité. Jordan Bardella explique que les pays qui ont augmenté l'âge de la retraite ont subi une paupérisation des retraités. Jordan Bardella explique que cette réforme est une exigence de l'union européenne, et que l'espérance de vie en bonne santé stagne en France. Mathilde Panot rappelle que le parti d'Olivier Véran a déjà essayé de supprimer le système par répartition, et que le cor a dit que les dépenses des retraites diminuent à long terme. Olivier Véran explique qu'elles atteindrons 20 milliards par an. Jordan Bardella explique que la retraite est le patrimoine des gens qui ont travaillé, et que la réforme créé une double peine, qui est la baisse des pensions et la hausse de l'effort pour les gens qui ont commencé à travailler le plus tôt. Olivier Véran nuance en expliquant qu'il y aura des dispositifs de carrières longues et de carrières hachées. Jordan Bardella répond qu'il y a eu une suppression d'une partie des critères de pénibilité, et que la réforme pénalisera les femmes. Mathilde panot explique que la réforme est faite pour des raisons financières, créées par d'autres aides d'emmanuel macron. Mathilde Panot explique aussi que le Rassemblement national souhaite augmenter les salaires sans les cotisations, ce qui n'aiderait pas la situation finanicère, et qu'il suffit simplement d'augmenter les salaires pour avoir plus de cotisations supplémentaires ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débaat Jordan Bardella, Mathilde Panot et Olivier Véran discutent de la nécessité de réformer le système de retraite. Olivier Véran explique que le système est déséquilibré car il y a moins de cotisants en France par rapport au nombre de retraités. Pour y remédier, il faut soit augmenter les cotisations des salariés, baisser les pensions de retraite ou faire travailler les gens plus longtemps, option qu'il préfère. Mathilde Panot soutient que même avec moins de cotisants, les Français sont plus productifs qu'avant et qu'il n'y a pas de déficit des retraites selon le Conseil d'Orientation des Retraites, qui prévoit un déficit futur qui ne dépassera pas 12 milliards. Elle suggère qu'il est facile de trouver cet argent en taxant les plus riches. Olivier Véran rappelle que Jean-Luc Mélenchon avait prédit que le problème du vieillissement de la population serait résolu grâce à la natalité, ce qui ne s'est pas produit, et que les autres pays qui ont augmenté l'âge de la retraite sont revenus en arrière, ce qui n'est pas arrivé. Jordan Bardella affirme que le système de retraite n'est pas en faillite et que le problème de recettes peut être résolu en travaillant sur l'emploi, la natalité et la productivité. Il soutient que les pays qui ont augmenté l'âge de la retraite ont vu les retraités s'appauvrir. Il souligne également que la réforme est une exigence de l'Union européenne et que l'espérance de vie en bonne santé stagne en France. Mathilde Panot rappelle que le parti d'Olivier Véran a déjà tenté de supprimer le système de répartition et que le COR a déclaré que les dépenses de retraite diminueront à long terme. Olivier Véran explique qu'elles atteindront 20 milliards d'euros par an. Jordan Bardella affirme que la retraite est le patrimoine des gens qui ont travaillé et que la réforme crée une double peine en réduisant les pensions et en augmentant l'effort pour les personnes qui ont commencé à travailler tôt. Olivier Véran nuance en expliquant qu'il y aura des dispositifs de carrières longues et de carrières hachées. Jordan Bardella répond qu'une partie des critères de pénibilité a été supprimée et que la réforme pénalisera les femmes. Mathilde Panot explique que la réforme est motivée par des raisons financières créées par d'autres politiques d'Emmanuel Macron. Elle ajoute que le Rassemblement National souhaite augmenter les salaires sans augmenter les cotisations, ce qui n'aiderait pas la situation financière, et qu'il suffit simplement d'augmenter les salaires pour obtenir plus de cotisations supplémentaires.",
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  "Transcript": "P1 : La solidarité. On a eu le sentiment de la part des électeurs de gauche, Olivier Véran me cite Marine Le Pen, que le quinquennat n'aurait pas tenu ses promesses en matière de solidarité sociale. Alors ce que vous proposez pour le quinquennat à venir, ça s'appelle la solidarité à la source, mais est-ce que c'est cela vraiment qui peut faire la solidaritée en france ? OV : Bon, c'est pas moi qui pourrais vous dire autre chose, en matière de solidarité on ne fera jamais assez. Et la pauvreté dans notre pays, y’as des gens qui vivent dans la misère, et les gens qui travaillent et qui n'arrive pas à joindre les deux bouts. Donc on doit faire plus pour la solidarité. En matière de bilan, on a pas à rougir de ce qu'on a fait. Rien qu'au cours de la dernière année pour les femmes qui sont avec des enfants, qui touchaient pas la pension alimentaire, c'est le versement automatique, Marine Le Pen a voté contre. Pour plus de dix millions de français déjà, qui ont bénéficié de prothèses auditives dentaires de lunettes, il n'y a plus de reste à charge. C'est devenu des soins de fait, gratuits. Marine Le Pen a voté contre. Nous avons protégés les plus fragiles pendant la crise sanitaire en envoyant des chèques aux étudiants, parce qu'il pouvait plus avoir les petits boulots. Nous avons mis en place la stratégie pauvreté, avec le dédoublement des classes dans les quartiers populaires, les petits déj gratuits à l'école. Parce que quand vous avez le ventre vide et que vous allez à l'école, vous apprenez moins bien. Demain, nous allons faire, nous avons une promesse que nous faisons, que nous faisons aux français. Nous allons éradiquer le non recours aux prestations sociales. ça concerne potentiellement vingt millions de français, ça veut dire que de la même manière qu'il est simple, automatique, et peu tatillon aujourd'hui de déclarer et payer ses impôts, c'est directement prélevé d'ailleurs à la source, demain ce sera simple de recevoir les prestations sociales les aides au logement, les aides familiales, les aides sociales et les aides sanitaires auxquelles les familles peuvent prétendre lorsqu'elles sont avec des niveaux de revenus qui sont insuffisants. Je le redis, potentiellement vingt millions de français. C'est un gros chantier, c'est un très gros chantier mais de la même manière que nous avons fait le prélèvement à la source, nous allons le faire. P1 : Jordan Bardella JB : La vérité c'est que la réélection d'emmanuel macron, va entraîner euh cinq ans de plus de saccage social. euh Il y a un français sur quatre aujourd'hui qui ne mange plus à sa fin, ou qui est contraint de sauter des repas parce que le prix de l'alimentation est devenu exorbitant. euh Il y a un français sur cinq qui renonce à se chauffer, qui a renoncé à se chauffer l'hiver dernier, parce que parce que là encore les factures de gaz et électricité sont devenues exorbitantes. Marine Le Pen a fait le choix d'être la candidate du pouvoir d'achat et d'une solidarité que l'on souhaite nationale. Vous avez raison de rappeler que euh nous ne considérons pas euh la solidarité nationale, comme une solidarité internationale, et que nous souhaitons réserver les prestations sociales aux français, parce que nous avons, et c'est l'héritage que vous laissez, un pays avec euh dix millions de pauvres. Avec six millions de chômeurs. Dix-sept mille emplois industriels en moins depuis deux mille dix-sept, et des français qui euh aujourd'hui n'arrivent plus à boucler les deux bouts. Pour beaucoup de français, c'est plus le reste à vivre, c’est devenu le reste à survivre. Et cette sociétée à l'euro près nous n'en voulons pas. Il y a des millions de français qui euh le soir avant de se coucher, regardent sur internet les bons de réduction qu'ils peuvent utiliser pour euh avoir euh moins à payer dans leur course. Donc euh nous allons prendre beaucoup de mesures pour le pouvoir d'achat un engagement très fort. Le premier engagement que nous prenons est notamment, vous le savez, l'abaissement de la tva de vingt pour cent à cinq virgule cinq pour cent sur l'ensemble des énergies, le carburant, l'électricité, le gaz, le fioul pour redonner du pouvoir d'achat aux français. Sur une facture annuelle par exemple de gaz c’est trois cent cinquante euros qu’on rends euh aux français. P1 : Restons sur les prestations sociales que vous souhaitez réserver au Français. C’est une forme d’économie que vous faites JB : Treize milliards d'euros, je termine. Nous doublerons également les aides aux familles monoparentales. P1 : Treize milliards d'euros il y a beaucoup d’économistes qui contestent ce chiffre JB : Oui, des économistes qui soutiennent Emmanuel Macron, pas surprenant. Mais nous doublerons également euh les aides aux familles monoparentales, parce que voyez-vous il y a un quart des familles qui sont aujourd'hui des familles monoparentales dans notre pays, et beaucoup de mères de famille qui sont obligés de cumuler plusieurs jobs, et elles n'arrivent plus elle non plus à faire face, et qui doivent choisir à la fin du mois entre s'acheter un vêtement ou à acheter un vêtement pour leurs enfants. Donc nous doublerons et nous prendrons euh un engagement très fort dès les premières semaines du quinquennat, de doubler les aides euh aux familles euh monoparentales. Et puis je reviens sur la question du handicap parce que je pense que c'est une question qui est très importante euh beaucoup de français en situation de handicap qui ont toujours le sentiment d'être exclu d'être à côté. Nous déconjugaliserons pardon, euh le le le le l'allocation adulte handicapé pour permettre que le calcul ne soit plus fait sur le couple, mais directement de manière euh individuel parce que je pense que c'est une vraie mesure de justice sociale. P1 : Voilà, vous êtes exactement à une égalité de temps et vous allez répondre. OV : Non je je je lui réponds. D'abord euh on parlera peut-être de pouvoir d'achat tout à l'heure, mais sur les prestations sociales que vous voulez retirer aux étrangers. Parce que ça, c'est souvent ce que vous sortez comme ça, très, très, à l'emporte-pièce. Qu'est est-ce que ça veut dire ? La sécurité sociale elle a été fondé au lendemain de la deuxième guerre mondiale par un communiste, Ambroise Croizat. Quelqu'un qui était plutôt de droite Pierre Laroque, sous l'égide du général de gaulle avec un principe intangible, construit depuis tout le temps, qui est, je cotise en fonction de mes moyens et je reçois en fonction de mes besoins. Avec la mesure que propose Marine Le Pen, pour des étrangers qui sont en situation régulière, et qui travaille, c’est : je cotise en fonction de mes moyens et je ne reçois plus rien. C'est-à-dire que ces personnes là vont cotiser a perte JB : Il y aura un délai de carence. Ajourd'hui, vous savez que c’est cinq ans de présence sur le territoire. Nous, nous conditionnerons, non pas cinq ans sur le territoire mais à cinq ans dans le monde du travail. OV : Donc pendant cinq ans à perte. Vous cotisez pour des prestations que vous ne recevez pas. Qu'est ce que j'explique, euh à ce couple, qui est arrivé du liban l'année dernière, qui a quitté la misère qu'on qu'on connaît là-bas, qui travaille à l'hôpital, qui ont un salaire qui est au niveau du smic, mais qui rend bien service, je peut vous le dire, à l'hôpital. Ils ne sont pas français tous les deux, et ne sont pas là depuis cinq ans, qui sur leur feuille de paie se voient prélever tous les mois, de la même manière que c'est le cas d'ailleurs pour tous les tous les salariés dans ce pays, des prélèvements sociaux, et qui, si Marine Le Pen est élue, euh dimanche prochain, ne recevront plus la prime de naissance pour leur deuxième qui va arriver, ne pourront plus prétendre avoir un logement social, puisque Marine Le Pen explique qu'il y aura plus de logements sociaux, ce sera priorité pour les français et plus pour eux, qui n'auront pas l'allocation de rentrée scolaire pour leurs petits, qu'est-ce qu'on leur dit , et qu'est-ce qu'on leur envoie comme signal ? Et qu'est ce qu'on espère avoir en retour de la part de ces gens-là qui nous rendent service dans notre pays ? L'immigration économique est fondamentale, l'immigration liée à la à la recherche aussi. Moi je suis élu d'un territoire, l'isère. Grenoble, les entreprises sont internationales, vous avez énormément de travailleurs étrangers qui viennent. Si vous n'avez plus euh demain, de travailleurs euh dans la dans la manufacture, vous n'avez plus d'ouvriers, vous n'avez plus de chauffeurs, de livreur, de femmes de ménage, ce sont nos villes qui ne, qui ne survivent plus si vous voulez. Et puis les médecins étrangers, les infirmier, les aides-soignantes, ce sont nos vies qui ne vont plus. Donc Jordan Bardella, cette proposition elle est non seulement injuste, elle est contraire à la déclaration des droits de l'homme. Je sais que c'est pas un problème pour vous, elle est contraire à la constitution, et on a tous compris que c'était pas un problème pour vous. Mais enfin elle est pas humaine, elle n'est pas crédible, et personne ne fait ça. P1 : Alors réponse. JB : Votre altruisme vous honore monsieur le ministre. Mais euh, voyez-vous, nous ne sommes pas missionné par le peuple français pour euh nous occuper euh de familles libanaises que je respecte parfaitement, mais pour nous occuper en priorité du peuple français. Alors s'il y a de la place pour accueillir des gens qui viennent dans notre pays pour travailler, pour aimer notre langue, pour participer à cette même communauté de destin, eh bien ils pourront venir. Mais quand on a dans un pays, pardon, mais c'est aussi votre bilan, et je l'ai dit tout à l'heure, dix millions de pauvres, six millions de chômeurs, et un français sur quatre qui n'arrive plus à se nourrir correctement, qui est contraint de sauter des repas, et bien pardon de penser d'abord aux familles françaises avant de me penser un altruisme qui dépasse les frontières et qui viserait à prendre en charge la misère du monde entier. Je l'assume mais ça n'est pas la question. OV : si c'est pas humaniste, regardez d'un point de vue économique. Ce couple là, il cotise, il paie pour la sécu. JB : Nan mais monsieur Véran, je vais vous tranquiliser, vous ne me convaincrez pas. Parce que moi j'ai la conviction que je dois aider les miens. Et ben mon raisonnement c'est que je doit aider les miens d'abord. OV : L’impact est négatif sur les français, l’hôpital va devoir se passer de ce couple libanais qui font bien des services, je peux vous dire qu'on est très content de les avoir dans cet hôpital. Et par ailleurs ils ne contribueront plus à la richesse de la nation. JB : Si ils travaillent ce ne sera pas le problème. La france n'est pas un hall de la revue de prestations. La France n'est pas un guichet social. La france n'est pas là pour accueillir toute la terre entière. Donc je l'assume, si nous arrivons à la tête de l'état, nous réserverons les prestations sociales aux familles françaises. Il s'agit pas de faire des distinctions, vous avez la carte d'identité française vous pourrez bénéficier de la solidarité nationale. OV : Donc un étranger cotisera à perte. JB : Oui exactement, pour bénéficier de prestations sociales, il faudra justifier de cinq ans de travail à temps plein sur le territoire national. Et je vais même vous dire, dès les premiers mois du quinquennat, nous allons faire voter, encore une fois par le peuple français, un grand référendum sur la question de l'immigration. Dans ce projet de loi que nous allons soumettre aux français, il y aura la priorité nationale. Cette priorité nationale que nous voulons intégrer dans la constitution, elle vise à donner une priorité d'accès aux citoyens français, aux citoyens français, sans aucune autre distinction à l'emploi ou à l'accès au logement. Parce que pardon de vous dire monsieur véran mais dans le logement et notamment dans les hlm s'est instauré aujourd'hui une véritable préférence étrangère, où il y a beaucoup de familles françaises qui sont dans l'attente de logements sociaux et qui ont un peu le sentiment que ben, il faut perdre sa carte d'identité française pour pouvoir bénéficier d'un logement social. Donc je conteste cette logique-là et je pense que les familles françaises qui tombent dans une grande difficulté parce qu'elles sont chez elle et parce qu'elles travaillent, elles, doivent avoir une priorité dans l’accès aux HLM OV : Même Le Pen disait, on va restituer six cent mille logements sociaux aux français en donnant la priorité nationale. De deux choses l'une, Jordan Bardella. Ou vous expulsez les étrangers qui occupent ces logements, et il faut m'expliquer ce que vous en faites, est-ce que c'est des bidonvilles ou des charters, mais c'est pas six cent mille personnes, c'est six cent mille familles. Mais j'ai entendu Madame Le Pen, encore aujourd'hui, dire on expulsera personne, on attend qu’ils partent et on récupère leur logement qu'on donne à des français. Mais est-ce que vous avez une idée du taux de renouvellement du parc hlm par exemple en ile-de-france ? JB : Non mais c'est pas le temps de renouvellement qui m’intéresse. Si vous voulez, je vais vous donner un chiffre de l’INSEE. Trente-et-un pour cent. OV : Vingt ans Jordan Bardella, il vous faudrait vingt ans sans expulsion pour avoir des résultats d’une des propositions phare de Marine le Pen pas du tout vous voyez que le front national la page pas du rassemblement national a pas changé. En réalité c'est peut-être que la contre JB : La différence entre vous et moi, c'est que le HLM ça doit être temporaire. C'est qu'on ne doit pas passer sa vie dans un hlm. Parce que y a beaucoup de familles françaises qui sont dans le besoin, qui utilisent un hlm parce que le hlm est une aide sociale, et c'est donc bien normal, qu'il soit donné en priorité aux français. Mais le but est pas de rester toute sa vie dans un hlm, il faut recréer un parcours résidentiel au niveau du logement intermédiaire, il faut permettre euh là encore euh à ces familles de pouvoir s'élever par la méritocratie républicaine là où vous avez déclassé les classes populaires, et que vous continuez à déclasser les classes moyennes. Je vais vous donner un chiffre. Trente-et-un pour cent des immigrés, selon l'insee, occupe aujourd'hui un hlm, donc oui je pense que y a une préférence étrangère et je pense que parce que le logement est une aide social il doit être réservée aux familles françaises. P1 : Réponse OV : Vous savez, j’allais vous dire, on a presque un point commun. C'est que je considère comme vous que les tours hlm des années soixante, soixante-dix, les bâtiments de modèle le corbusier du SAS pour rentrer dans les villes, on va parquer des gens presque par nationalité, est un modèle qui ne permet pas d'atteindre la méritocratie républicaine, et qui ne permet pas aux gens de s'élever dans la société. Je pense que vous ne trouverez pas grand monde pour ne pas être d'accord avec ça. Je vous dis juste qu'il y a deux méthodes. La méthode qui consiste à dire ces gens-là ils ont apporté au pays, dans les années soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix. Aujourd'hui encore on est content d'avoir des ouvriers dans le btp, on est content d'avoir des gens qui, qui occupent des emplois, aujourd'hui pour lesquels il est très difficile de recruter en france, très difficile, et vous le savez. JB : Parce que les salaires sont trop bas. Il faut augmenter les salaires OV : Vous avez une façon qui consiste à dire, on va rénover, c'est ce que nous voulons faire, tout le bâtiment urbain, pour casser ces tours pour permettre de créer la mixité sociale, parce que on croit qu'un modèle est possible, ou moi avec quelqu'un qui ait l'éducation catho peut vivre à côté de quelqu'un qui a une autre religion et qui a d'autres origines. Bah c'est possible en france comme c'est possible ailleurs dans le monde c'est pas être béni-oui-oui ou Angélique. Et vous avez un modèle qui consiste à dire comme vous qui consiste à dire on y arrivera pas, c'est foutu, on a pas vraiment essayé. Mais finalement le plus simple c'est quand même de dire à ces gens-là, vous n'aurez plus les prestations logement. Vous n’aurez plus d’ailleurs l’aide au logement, d'ailleurs vous n'aurez plus le logement tout court mais on va pas forcément vous expulser. Donc on va voir ce qui va se passer. Je je ne sais pas quelle société vous êtes en train d'imaginer, ou de dessiner, je crois que vous ne dites pas sincèrement, je crois que vous ne dites pas tout du projet qui est le vôtre. Je vous demande ce que vous faites des six cent mille familles qui vont évacuer les logements sociaux. JB : S'y a plus de mixité dans ces quartiers, parce que je sais très bien ce que veut dire le therme mixité dans votre bouche. Il y a pas de mixité dans ces quartiers, c'est parce que ces quartiers sont submergés, sont submergés par l'insécurité, sont submergés par les violences, sont submergés par les trafics de drogue; et je connais très bien ces quartiers parce que j'ai grandi dans une cité hlm et y a beaucoup de gens qui vivent dans ces quartiers qui rêvent que d'une chose, c'est d'en partir. Parce que voyez-vous les familles modestes et les familles françaises elles sont prisonnières de la violence elles sont prisonnière de l’insécurité. Le problème n'est pas l'urbain. Beaucoup aimeraient avoir cette chance, et beaucoup se sentent oublié et se sentent complètement abandonnée au trafic de drogue et à la violence. OV : Nous on propose de dédoubler les classes, pour que les petits quand ils ont deux ans ou trois ans, qui sont nés pas sous la meilleure étoile en france, dans le contexte qu'on connaît aujourd'hui, eh bien ils puissent avoir accès à l'éducation, pour qu'ils puissent demain avoir un emploi, et on monte en compétences, et on monte en gamme. Oui, on assure un logement aux familles pour que les petits puissent grandir et que demain ils puissent devenir des citoyens. On encourage pas la haine et la détestation de la république en faisant sentir à ces personnes qu’ils ne seraient que des sous citoyens ou des citoyens de seconde zone. On se bat jordan Bardella, pour avoir la capacité d'intégrer les gens en mettant le paquet sur l'éducation. Ma famille à moi aussi, vous êtes né dans un hlm ? Ma famille, comme beaucoup trop de familles françaises dans ce pays, ont été a été victime d'insécurité, la plus bête, la plus méchante, les plus sordides qui soient. Je sais très bien ce que c'est que le statut de victime, je sais très bien ce que c'est que le statut de bourreau, je sais la lenteur parfois la justice, et je sais les difficultés que peuvent rencontrer les victimes. Donc la lutte contre l'insécurité c'est de tous les instants, et vous trouverez pas chez moi un discours béni-oui-oui c'est pas parce que je viens de gauche, vous savez, que la sécurité ne compterait pas. C'est tout l'inverse, on se bat pour ça mais on se bat aussi pour les gens, on se bat pour les gamins on se bat pour les gens jordan bardella. On fait en sorte que les gamins n'arrivent pas le ventre vide à l'école; on fait en sorte que quand ils puissent pas payer la cantine on la mette à un euro. Vous allez dire c'est un effort de la solidarité nationale, eh bien oui, mais laissez des gamins le ventre vide parce qu'ils peuvent pas manger, aller se gaver au fast-food pour ensuite regretter qui sont obèses ça va pas. P1 : Alors la réponse Jordan Bardella ? JB : Euh le problème de ces quartiers-là, et allons parlons clairement des choses, le problème des banlieues, de ce que vous appelez vous les quartiers populaires, même si moi je ne résume pas le peuple à ces territoires, c'est pas le coup de peinture sur les immeubles, c'est pas le dédoublement des classes, c'est pas la cantine à un euro, c'est que il y a dans des écoles de seine-saint-denis parfois vingt-cinq nationalités différentes, et que aujourd'hui l'éducation nationale est complètement submergée, complètement dépassée. C'est que euh les les moyens de l'état là-bas sont complètement inutile, que ce soit les infrastructures, que ce soit la police, que ce soit les infrastructures de santé à l'hôpital delafontaine à saint-denis où tous les jours, toutes les semaines, tous les mois, il y a des soignants qui sont agressés par un climat d'impunité où on voit se passer là-bas des choses qu'on voit dans aucun autre département. D'abord, j'arrête l'immigration; j'arrête l'immigration parce que voyez-vous, y a beaucoup de gens dans ces quartiers-là qui, quand ils sont arrivés dans les années soixante, soixante-dix ont fait cet effort exigeant, ma famille en fait partie, d'aimer la france, de s'assimiler, de s'intégrer, de respecter les institutions. Hors ces personnes-là, on voit aujourd'hui d'autres personnes arriver, et euh ne plus faire cet effort exigeant, que euh ils ont fait, sauf que quand un rapport parlementaire nous dit que dans mon département de la seine-saint-denis, l'état est incapable de déterminer à cinq cent mille habitants près le nombre d'habitants de ce département, ce rapport parlementaire qui est sorti euh je crois juste avant la dernière élection présidentielle, il nous dit que dans ce département d'un million cinq cent mille habitants, il pourrait y avoir jusqu'à vingt-cinq pour cent de la population qui serait présente de manière clandestine. C'est-à-dire quatre cent mille personnes. Donc la situation migratoire est tellement hors de contrôle dans ces quartiers aujourd'hui l'état est lui-même incapable de déterminer le nombre d'habitants. et quand on aura fait cela on pourra s'occuper là-bas de ces personnes qui attendent le retour de l'ordre le retour de l'insécurité et qui sont piégés parce qu'ils n'ont pas les moyens d'aller ailleurs, de l'exposition de la violence. OV : Je vais répondre à Jordan Bardella. Oui ça c'est bien la seine-saint-denis. Il se trouve que moi aussi j'ai accompagné plusieurs fois le premier ministre dans le cadre du grand plan seine-saint-denis. Vous allez voir, ça a bien changé depuis vingt ans, parce que on investit énormément dans le service public. Vous avez parlé de sécurité, on a dix mille agents de sécurité en plus sur le territoire. On a augmenté de dix milliards le budget de la police, on va créer deux cents unités de mobiles de gendarmerie supplémentaires dans le prochain mandat, quinze milliards de plus c'est-à-dire plus que ce qui est dans votre propre programme pour la sécurité. C'est factuel, même si vous n'aimez pas les chiffres, mais ils sont là, ils sont têtus vous savez ils sont comme ça, on a un budget qu'on consacre à la sécurité qui est plus important que celui qui est dans le programme de votre candidate. Notamment dans les transports, par exemple, aux heures de pointe où on sait que les agressions sont les plus fréquentes, ce qui n'empêche pas d'avoir les deux volets . JB : Pourquoi parler des chiffres, la question n'étant pas sur les transports d'ile-de-france OV : Moi je je considère le problème dans son ensemble. JB : Oui mais vous n'agissez pas. C'est ça que je vous reproche. OV : Je ne vous coupe pas. Laissez-moi parler. Je vous explique que le problème de l'insécurité n'est pas un problème qu'on peut résoudre à coups de grandes formules et à coups de démagogie, ça n'existe pas, ou alors vous m'expliquez ce que vous faites de cette population dont vous parlez dans la seine-saint-denis, vous me dites où est-ce que vous les mettez comment vous les mettez dans quel délai vous les renvoyez ? JB : Les clandestins ? OV : Non, non, non pas que les clandestins. L'immigration illégale on la combat, on a augmenté le nombre d'expulsions. JB : non, pas du tout. Quatre-vingt dix pour cent des obligations de quitter le territoire français ne sont pas exécutée. OV : vous êtes fâché avec les chiffres JB : Vous avez une cellule de fact checking ? Il faudrait vérifier que le taux d'exécution des oqtf c’est à peine 10%. OV : Je vais faire appel à ruth elkrief pour essayer de terminer une phrase correctement. JB : on est en démocratie P1 : Jordan bardella va vous laisser finir, mais vous avez de l’avance Olivier Véran. OV : Donc on on a diminué l'immigration clandestine. Ce qui a augmenté notre pays, car il y a une partie de l'immigration qui a augmenté dans notre pays depuis deux ans, c'est l'immigration économique, et l'immigration universitaire. Moi je considère que c'est bien pour notre pays. C'est maîtrisé, c’est contrôlé. Demain on va mettre des règles supplémentaires. Ce que propose emmanuel macron c'est qu'il y aura plus de titres de long séjour accordés s'il n'y a pas la maîtrise la langue, et s'il n'y a pas un emploi pour pourvoir à ses besoins. ça ce sont des choses qui sont, me semble-t-il, pragmatique, efficace, et qui n'empêche pas l'humanité. On doit se donner les moyens de freiner l'immigration irrégulière et c'est ce que nous faisons notamment en européens, en travaillant, en européen passionné c'est pas en construisant des murs et des barbelés aux frontières du pays trump a essayé de monter un grand mur avec l'amérique du sud, ça a fait exploser l’immigration. JB : Mais vous, vous êtes en train de nous dire que vous avez fait baisser l'immigration clandestine, je suis désolé mais enfin ça aura été une fois ou le fact checking aurait été utile. Vous savez, plus c’est gros plus ça passe ça. Il y a d'après monsieur stefani neuf cent mille clandestins dans notre pays un million deux cent soixante-quinze mille titres de séjours légaux accordés. OV : C’est pas l’INSEE que vous êtes entrain de citer JB : Monsieur darmanin il y a quelques jours à qui j'ai débattu m'a parlé lui-même de six cent mille clandestins. OV :Ca va ça fait une grosse différence. JB : Quatre-vingt-dix pour cent des obligations de quitter le territoire français ne sont pas exécutées, vous avez le record européen de la faiblesse à l'égard de l'immigration clandestine où vous n'arrivez à expulser personne. Avec vous tout le monde rentre, personne ne sort. c'est pas vous qui décidez la politique, ce sont les étranger. OV : Est-il factuel, est-il factuel de dire qu'il y a plus d'immigrés clandestins en italie en allemagne en angleterre qu'en france, c'est factuel ? JB : Non OV : d’accord JB : donc vous venez de me donner raison il y a plus d'immigrés clandestins en france.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Olivier Véran discutent de leur vision de la solidarité. Olivier Véran explique que son gouvernement a déjà mis en place le versement automatique de la pension alimentaire pour les femmes, le remboursement intégral des prothèses auditives et de lunettes, la prise en charge des plus fragiles avec les chèques étudiants pendant la crise sanitaire, le dédoublement des classes dans les quartiers populaires ainsi que les petits déjeuners gratuits à l'école. Olivier Véran explique que dans le futur, son gouvernement souhaite éradiquer le non recours aux prestations sociales. Jordan Bardella explique que les français n'ont plus les moyens de se nourrir et de se chauffer, et qu'il représente la candidate du pouvoir d'achat. Jordan Bardella explique qu'il souhaite mettre en place la solidarité nationale des aides sociales. Jordan Bardella explique qu'il souhaite baisser la tva de vingt à 5,5 pour cent sur l'ensemble des énergies, doubler les aides aux familles monoparentales et déconjugaliser l'allocation adulte handicapé. Olivier Véran condamne la préférence nationale sur les prestations sociales qui font que les étrangers ne pourront plus profiter de ce qu'ils cotisent. Jordan Bardella explique que les aides sociales aux étrangers seront conditionnées à cinq ans de travail. Olivier Véran explique que les étrangers partiront et qu'il sera impossible de trouver des travailleurs. Jordan Bardella explique que la france n'a pas à prendre en charge les gens du monde entier. Jordan Bardella explique qu'il souhaite mettre en place la préférence nationale pour les logements sociaux. Olivier Véran explique que cela ne ferait aucun résultat sans expulsions. Jordan Bardella explique qu'il souhaite faire du HLM un logement de transition. Olivier Véran explique que les logements sociaux sont aussi donnés aux étrangers pour assurer l'assimilation des enfants, tout comme les autres aides faites aux écoles. Jordan Bardella explique que le problème d'assimilation ne vient pas de toutes les aides faites ou non, mais d'une trop grande mixité, et qu'il faut arrêter l'immigration. Olivier Véran explique que son gouvernement souhaite plus faire pour la sécurité que celui proposé par Jordan Bardella, et qu'ils ont fait baisser l'immigration clandestine en échange d'une augmentation de l'immigration universitaire et économique. Jordan Bardella conteste cela, demandant une ccellule de fact checking, avant d'expliquer que 90% des oqtf ne sont pas exécutées. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Olivier Véran et Jordan Bardella débattent de leur vision pour le système de solidarité en France. Chacun présente leur bilan et leur propositions. Olivier Véran commence en parlant du versement automatique de la pension alimentaire, au remboursement intégrale des protèse auditive et dentaires, deux propositions contre lesquelles Marine Le Pen a voté. Il parle des chèques fait aux étudiants ainsi que des petits déjeuners gratuits à l'école, et présente sa réforme principale pour éradiquer le non recours aux prestations sociales. Jordan Bardela répond qu'il y a un quart des français qui sautent des repas, et un cinquième qui ne se chauffe pas. Il propose de baisser la taxe sur l'essence de vingt à cinq point cinq pour cent, ainsi que de doubler les aides aux familles monoparentales, et de déconjugaliser l'allocation adulte handicapé. Il explique aussi qu'il souhaite retirer les audes sociales aux étrangers tant qu'ils n'ont pas travailler cinq ans, et donner aux français la priorité sur les HLM, qui sont remplis a 31% par des non français. Olivier Véran répond que c'est inhumain, et qu'enlever les aides sociales aux étrangers est contre productif, car beaucoup de chercheurs et d'aide soignant sont étranger. Il explique aussi ses plans pour les HLM, avec des rénovations pour améliorer la mixité sociale, en engageant plus de gendarme, et en augmentant de plusieurs milliards le budget de la sécurité. Jordan Bardella répond qu'Olivier Véran n'a pas aider à améliorer le problème d'immigration clandestine, avec quatre vingt dix pourcent des oqtd non réalisées, et plus de neuf cent mille clandestins en france.",
 
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  "Transcript": "P1 : La solidarité. On a eu le sentiment de la part des électeurs de gauche, Olivier Véran me cite Marine Le Pen, que le quinquennat n'aurait pas tenu ses promesses en matière de solidarité sociale. Alors ce que vous proposez pour le quinquennat à venir, ça s'appelle la solidarité à la source, mais est-ce que c'est cela vraiment qui peut faire la solidaritée en france ? OV : Bon, c'est pas moi qui pourrais vous dire autre chose, en matière de solidarité on ne fera jamais assez. Et la pauvreté dans notre pays, y’as des gens qui vivent dans la misère, et les gens qui travaillent et qui n'arrive pas à joindre les deux bouts. Donc on doit faire plus pour la solidarité. En matière de bilan, on a pas à rougir de ce qu'on a fait. Rien qu'au cours de la dernière année pour les femmes qui sont avec des enfants, qui touchaient pas la pension alimentaire, c'est le versement automatique, Marine Le Pen a voté contre. Pour plus de dix millions de français déjà, qui ont bénéficié de prothèses auditives dentaires de lunettes, il n'y a plus de reste à charge. C'est devenu des soins de fait, gratuits. Marine Le Pen a voté contre. Nous avons protégés les plus fragiles pendant la crise sanitaire en envoyant des chèques aux étudiants, parce qu'il pouvait plus avoir les petits boulots. Nous avons mis en place la stratégie pauvreté, avec le dédoublement des classes dans les quartiers populaires, les petits déj gratuits à l'école. Parce que quand vous avez le ventre vide et que vous allez à l'école, vous apprenez moins bien. Demain, nous allons faire, nous avons une promesse que nous faisons, que nous faisons aux français. Nous allons éradiquer le non recours aux prestations sociales. ça concerne potentiellement vingt millions de français, ça veut dire que de la même manière qu'il est simple, automatique, et peu tatillon aujourd'hui de déclarer et payer ses impôts, c'est directement prélevé d'ailleurs à la source, demain ce sera simple de recevoir les prestations sociales les aides au logement, les aides familiales, les aides sociales et les aides sanitaires auxquelles les familles peuvent prétendre lorsqu'elles sont avec des niveaux de revenus qui sont insuffisants. Je le redis, potentiellement vingt millions de français. C'est un gros chantier, c'est un très gros chantier mais de la même manière que nous avons fait le prélèvement à la source, nous allons le faire. P1 : Jordan Bardella JB : La vérité c'est que la réélection d'emmanuel macron, va entraîner euh cinq ans de plus de saccage social. euh Il y a un français sur quatre aujourd'hui qui ne mange plus à sa fin, ou qui est contraint de sauter des repas parce que le prix de l'alimentation est devenu exorbitant. euh Il y a un français sur cinq qui renonce à se chauffer, qui a renoncé à se chauffer l'hiver dernier, parce que parce que là encore les factures de gaz et électricité sont devenues exorbitantes. Marine Le Pen a fait le choix d'être la candidate du pouvoir d'achat et d'une solidarité que l'on souhaite nationale. Vous avez raison de rappeler que euh nous ne considérons pas euh la solidarité nationale, comme une solidarité internationale, et que nous souhaitons réserver les prestations sociales aux français, parce que nous avons, et c'est l'héritage que vous laissez, un pays avec euh dix millions de pauvres. Avec six millions de chômeurs. Dix-sept mille emplois industriels en moins depuis deux mille dix-sept, et des français qui euh aujourd'hui n'arrivent plus à boucler les deux bouts. Pour beaucoup de français, c'est plus le reste à vivre, c’est devenu le reste à survivre. Et cette sociétée à l'euro près nous n'en voulons pas. Il y a des millions de français qui euh le soir avant de se coucher, regardent sur internet les bons de réduction qu'ils peuvent utiliser pour euh avoir euh moins à payer dans leur course. Donc euh nous allons prendre beaucoup de mesures pour le pouvoir d'achat un engagement très fort. Le premier engagement que nous prenons est notamment, vous le savez, l'abaissement de la tva de vingt pour cent à cinq virgule cinq pour cent sur l'ensemble des énergies, le carburant, l'électricité, le gaz, le fioul pour redonner du pouvoir d'achat aux français. Sur une facture annuelle par exemple de gaz c’est trois cent cinquante euros qu’on rends euh aux français. P1 : Restons sur les prestations sociales que vous souhaitez réserver au Français. C’est une forme d’économie que vous faites JB : Treize milliards d'euros, je termine. Nous doublerons également les aides aux familles monoparentales. P1 : Treize milliards d'euros il y a beaucoup d’économistes qui contestent ce chiffre JB : Oui, des économistes qui soutiennent Emmanuel Macron, pas surprenant. Mais nous doublerons également euh les aides aux familles monoparentales, parce que voyez-vous il y a un quart des familles qui sont aujourd'hui des familles monoparentales dans notre pays, et beaucoup de mères de famille qui sont obligés de cumuler plusieurs jobs, et elles n'arrivent plus elle non plus à faire face, et qui doivent choisir à la fin du mois entre s'acheter un vêtement ou à acheter un vêtement pour leurs enfants. Donc nous doublerons et nous prendrons euh un engagement très fort dès les premières semaines du quinquennat, de doubler les aides euh aux familles euh monoparentales. Et puis je reviens sur la question du handicap parce que je pense que c'est une question qui est très importante euh beaucoup de français en situation de handicap qui ont toujours le sentiment d'être exclu d'être à côté. Nous déconjugaliserons pardon, euh le le le le l'allocation adulte handicapé pour permettre que le calcul ne soit plus fait sur le couple, mais directement de manière euh individuel parce que je pense que c'est une vraie mesure de justice sociale. P1 : Voilà, vous êtes exactement à une égalité de temps et vous allez répondre. OV : Non je je je lui réponds. D'abord euh on parlera peut-être de pouvoir d'achat tout à l'heure, mais sur les prestations sociales que vous voulez retirer aux étrangers. Parce que ça, c'est souvent ce que vous sortez comme ça, très, très, à l'emporte-pièce. Qu'est est-ce que ça veut dire ? La sécurité sociale elle a été fondé au lendemain de la deuxième guerre mondiale par un communiste, Ambroise Croizat. Quelqu'un qui était plutôt de droite Pierre Laroque, sous l'égide du général de gaulle avec un principe intangible, construit depuis tout le temps, qui est, je cotise en fonction de mes moyens et je reçois en fonction de mes besoins. Avec la mesure que propose Marine Le Pen, pour des étrangers qui sont en situation régulière, et qui travaille, c’est : je cotise en fonction de mes moyens et je ne reçois plus rien. C'est-à-dire que ces personnes là vont cotiser a perte JB : Il y aura un délai de carence. Ajourd'hui, vous savez que c’est cinq ans de présence sur le territoire. Nous, nous conditionnerons, non pas cinq ans sur le territoire mais à cinq ans dans le monde du travail. OV : Donc pendant cinq ans à perte. Vous cotisez pour des prestations que vous ne recevez pas. Qu'est ce que j'explique, euh à ce couple, qui est arrivé du liban l'année dernière, qui a quitté la misère qu'on qu'on connaît là-bas, qui travaille à l'hôpital, qui ont un salaire qui est au niveau du smic, mais qui rend bien service, je peut vous le dire, à l'hôpital. Ils ne sont pas français tous les deux, et ne sont pas là depuis cinq ans, qui sur leur feuille de paie se voient prélever tous les mois, de la même manière que c'est le cas d'ailleurs pour tous les tous les salariés dans ce pays, des prélèvements sociaux, et qui, si Marine Le Pen est élue, euh dimanche prochain, ne recevront plus la prime de naissance pour leur deuxième qui va arriver, ne pourront plus prétendre avoir un logement social, puisque Marine Le Pen explique qu'il y aura plus de logements sociaux, ce sera priorité pour les français et plus pour eux, qui n'auront pas l'allocation de rentrée scolaire pour leurs petits, qu'est-ce qu'on leur dit , et qu'est-ce qu'on leur envoie comme signal ? Et qu'est ce qu'on espère avoir en retour de la part de ces gens-là qui nous rendent service dans notre pays ? L'immigration économique est fondamentale, l'immigration liée à la à la recherche aussi. Moi je suis élu d'un territoire, l'isère. Grenoble, les entreprises sont internationales, vous avez énormément de travailleurs étrangers qui viennent. Si vous n'avez plus euh demain, de travailleurs euh dans la dans la manufacture, vous n'avez plus d'ouvriers, vous n'avez plus de chauffeurs, de livreur, de femmes de ménage, ce sont nos villes qui ne, qui ne survivent plus si vous voulez. Et puis les médecins étrangers, les infirmier, les aides-soignantes, ce sont nos vies qui ne vont plus. Donc Jordan Bardella, cette proposition elle est non seulement injuste, elle est contraire à la déclaration des droits de l'homme. Je sais que c'est pas un problème pour vous, elle est contraire à la constitution, et on a tous compris que c'était pas un problème pour vous. Mais enfin elle est pas humaine, elle n'est pas crédible, et personne ne fait ça. P1 : Alors réponse. JB : Votre altruisme vous honore monsieur le ministre. Mais euh, voyez-vous, nous ne sommes pas missionné par le peuple français pour euh nous occuper euh de familles libanaises que je respecte parfaitement, mais pour nous occuper en priorité du peuple français. Alors s'il y a de la place pour accueillir des gens qui viennent dans notre pays pour travailler, pour aimer notre langue, pour participer à cette même communauté de destin, eh bien ils pourront venir. Mais quand on a dans un pays, pardon, mais c'est aussi votre bilan, et je l'ai dit tout à l'heure, dix millions de pauvres, six millions de chômeurs, et un français sur quatre qui n'arrive plus à se nourrir correctement, qui est contraint de sauter des repas, et bien pardon de penser d'abord aux familles françaises avant de me penser un altruisme qui dépasse les frontières et qui viserait à prendre en charge la misère du monde entier. Je l'assume mais ça n'est pas la question. OV : si c'est pas humaniste, regardez d'un point de vue économique. Ce couple là, il cotise, il paie pour la sécu. JB : Nan mais monsieur Véran, je vais vous tranquiliser, vous ne me convaincrez pas. Parce que moi j'ai la conviction que je dois aider les miens. Et ben mon raisonnement c'est que je doit aider les miens d'abord. OV : L’impact est négatif sur les français, l’hôpital va devoir se passer de ce couple libanais qui font bien des services, je peux vous dire qu'on est très content de les avoir dans cet hôpital. Et par ailleurs ils ne contribueront plus à la richesse de la nation. JB : Si ils travaillent ce ne sera pas le problème. La france n'est pas un hall de la revue de prestations. La France n'est pas un guichet social. La france n'est pas là pour accueillir toute la terre entière. Donc je l'assume, si nous arrivons à la tête de l'état, nous réserverons les prestations sociales aux familles françaises. Il s'agit pas de faire des distinctions, vous avez la carte d'identité française vous pourrez bénéficier de la solidarité nationale. OV : Donc un étranger cotisera à perte. JB : Oui exactement, pour bénéficier de prestations sociales, il faudra justifier de cinq ans de travail à temps plein sur le territoire national. Et je vais même vous dire, dès les premiers mois du quinquennat, nous allons faire voter, encore une fois par le peuple français, un grand référendum sur la question de l'immigration. Dans ce projet de loi que nous allons soumettre aux français, il y aura la priorité nationale. Cette priorité nationale que nous voulons intégrer dans la constitution, elle vise à donner une priorité d'accès aux citoyens français, aux citoyens français, sans aucune autre distinction à l'emploi ou à l'accès au logement. Parce que pardon de vous dire monsieur véran mais dans le logement et notamment dans les hlm s'est instauré aujourd'hui une véritable préférence étrangère, où il y a beaucoup de familles françaises qui sont dans l'attente de logements sociaux et qui ont un peu le sentiment que ben, il faut perdre sa carte d'identité française pour pouvoir bénéficier d'un logement social. Donc je conteste cette logique-là et je pense que les familles françaises qui tombent dans une grande difficulté parce qu'elles sont chez elle et parce qu'elles travaillent, elles, doivent avoir une priorité dans l’accès aux HLM OV : Même Le Pen disait, on va restituer six cent mille logements sociaux aux français en donnant la priorité nationale. De deux choses l'une, Jordan Bardella. Ou vous expulsez les étrangers qui occupent ces logements, et il faut m'expliquer ce que vous en faites, est-ce que c'est des bidonvilles ou des charters, mais c'est pas six cent mille personnes, c'est six cent mille familles. Mais j'ai entendu Madame Le Pen, encore aujourd'hui, dire on expulsera personne, on attend qu’ils partent et on récupère leur logement qu'on donne à des français. Mais est-ce que vous avez une idée du taux de renouvellement du parc hlm par exemple en ile-de-france ? JB : Non mais c'est pas le temps de renouvellement qui m’intéresse. Si vous voulez, je vais vous donner un chiffre de l’INSEE. Trente-et-un pour cent. OV : Vingt ans Jordan Bardella, il vous faudrait vingt ans sans expulsion pour avoir des résultats d’une des propositions phare de Marine le Pen pas du tout vous voyez que le front national la page pas du rassemblement national a pas changé. En réalité c'est peut-être que la contre JB : La différence entre vous et moi, c'est que le HLM ça doit être temporaire. C'est qu'on ne doit pas passer sa vie dans un hlm. Parce que y a beaucoup de familles françaises qui sont dans le besoin, qui utilisent un hlm parce que le hlm est une aide sociale, et c'est donc bien normal, qu'il soit donné en priorité aux français. Mais le but est pas de rester toute sa vie dans un hlm, il faut recréer un parcours résidentiel au niveau du logement intermédiaire, il faut permettre euh là encore euh à ces familles de pouvoir s'élever par la méritocratie républicaine là où vous avez déclassé les classes populaires, et que vous continuez à déclasser les classes moyennes. Je vais vous donner un chiffre. Trente-et-un pour cent des immigrés, selon l'insee, occupe aujourd'hui un hlm, donc oui je pense que y a une préférence étrangère et je pense que parce que le logement est une aide social il doit être réservée aux familles françaises. P1 : Réponse OV : Vous savez, j’allais vous dire, on a presque un point commun. C'est que je considère comme vous que les tours hlm des années soixante, soixante-dix, les bâtiments de modèle le corbusier du SAS pour rentrer dans les villes, on va parquer des gens presque par nationalité, est un modèle qui ne permet pas d'atteindre la méritocratie républicaine, et qui ne permet pas aux gens de s'élever dans la société. Je pense que vous ne trouverez pas grand monde pour ne pas être d'accord avec ça. Je vous dis juste qu'il y a deux méthodes. La méthode qui consiste à dire ces gens-là ils ont apporté au pays, dans les années soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix. Aujourd'hui encore on est content d'avoir des ouvriers dans le btp, on est content d'avoir des gens qui, qui occupent des emplois, aujourd'hui pour lesquels il est très difficile de recruter en france, très difficile, et vous le savez. JB : Parce que les salaires sont trop bas. Il faut augmenter les salaires OV : Vous avez une façon qui consiste à dire, on va rénover, c'est ce que nous voulons faire, tout le bâtiment urbain, pour casser ces tours pour permettre de créer la mixité sociale, parce que on croit qu'un modèle est possible, ou moi avec quelqu'un qui ait l'éducation catho peut vivre à côté de quelqu'un qui a une autre religion et qui a d'autres origines. Bah c'est possible en france comme c'est possible ailleurs dans le monde c'est pas être béni-oui-oui ou Angélique. Et vous avez un modèle qui consiste à dire comme vous qui consiste à dire on y arrivera pas, c'est foutu, on a pas vraiment essayé. Mais finalement le plus simple c'est quand même de dire à ces gens-là, vous n'aurez plus les prestations logement. Vous n’aurez plus d’ailleurs l’aide au logement, d'ailleurs vous n'aurez plus le logement tout court mais on va pas forcément vous expulser. Donc on va voir ce qui va se passer. Je je ne sais pas quelle société vous êtes en train d'imaginer, ou de dessiner, je crois que vous ne dites pas sincèrement, je crois que vous ne dites pas tout du projet qui est le vôtre. Je vous demande ce que vous faites des six cent mille familles qui vont évacuer les logements sociaux. JB : S'y a plus de mixité dans ces quartiers, parce que je sais très bien ce que veut dire le therme mixité dans votre bouche. Il y a pas de mixité dans ces quartiers, c'est parce que ces quartiers sont submergés, sont submergés par l'insécurité, sont submergés par les violences, sont submergés par les trafics de drogue; et je connais très bien ces quartiers parce que j'ai grandi dans une cité hlm et y a beaucoup de gens qui vivent dans ces quartiers qui rêvent que d'une chose, c'est d'en partir. Parce que voyez-vous les familles modestes et les familles françaises elles sont prisonnières de la violence elles sont prisonnière de l’insécurité. Le problème n'est pas l'urbain. Beaucoup aimeraient avoir cette chance, et beaucoup se sentent oublié et se sentent complètement abandonnée au trafic de drogue et à la violence. OV : Nous on propose de dédoubler les classes, pour que les petits quand ils ont deux ans ou trois ans, qui sont nés pas sous la meilleure étoile en france, dans le contexte qu'on connaît aujourd'hui, eh bien ils puissent avoir accès à l'éducation, pour qu'ils puissent demain avoir un emploi, et on monte en compétences, et on monte en gamme. Oui, on assure un logement aux familles pour que les petits puissent grandir et que demain ils puissent devenir des citoyens. On encourage pas la haine et la détestation de la république en faisant sentir à ces personnes qu’ils ne seraient que des sous citoyens ou des citoyens de seconde zone. On se bat jordan Bardella, pour avoir la capacité d'intégrer les gens en mettant le paquet sur l'éducation. Ma famille à moi aussi, vous êtes né dans un hlm ? Ma famille, comme beaucoup trop de familles françaises dans ce pays, ont été a été victime d'insécurité, la plus bête, la plus méchante, les plus sordides qui soient. Je sais très bien ce que c'est que le statut de victime, je sais très bien ce que c'est que le statut de bourreau, je sais la lenteur parfois la justice, et je sais les difficultés que peuvent rencontrer les victimes. Donc la lutte contre l'insécurité c'est de tous les instants, et vous trouverez pas chez moi un discours béni-oui-oui c'est pas parce que je viens de gauche, vous savez, que la sécurité ne compterait pas. C'est tout l'inverse, on se bat pour ça mais on se bat aussi pour les gens, on se bat pour les gamins on se bat pour les gens jordan bardella. On fait en sorte que les gamins n'arrivent pas le ventre vide à l'école; on fait en sorte que quand ils puissent pas payer la cantine on la mette à un euro. Vous allez dire c'est un effort de la solidarité nationale, eh bien oui, mais laissez des gamins le ventre vide parce qu'ils peuvent pas manger, aller se gaver au fast-food pour ensuite regretter qui sont obèses ça va pas. P1 : Alors la réponse Jordan Bardella ? JB : Euh le problème de ces quartiers-là, et allons parlons clairement des choses, le problème des banlieues, de ce que vous appelez vous les quartiers populaires, même si moi je ne résume pas le peuple à ces territoires, c'est pas le coup de peinture sur les immeubles, c'est pas le dédoublement des classes, c'est pas la cantine à un euro, c'est que il y a dans des écoles de seine-saint-denis parfois vingt-cinq nationalités différentes, et que aujourd'hui l'éducation nationale est complètement submergée, complètement dépassée. C'est que euh les les moyens de l'état là-bas sont complètement inutile, que ce soit les infrastructures, que ce soit la police, que ce soit les infrastructures de santé à l'hôpital delafontaine à saint-denis où tous les jours, toutes les semaines, tous les mois, il y a des soignants qui sont agressés par un climat d'impunité où on voit se passer là-bas des choses qu'on voit dans aucun autre département. D'abord, j'arrête l'immigration; j'arrête l'immigration parce que voyez-vous, y a beaucoup de gens dans ces quartiers-là qui, quand ils sont arrivés dans les années soixante, soixante-dix ont fait cet effort exigeant, ma famille en fait partie, d'aimer la france, de s'assimiler, de s'intégrer, de respecter les institutions. Hors ces personnes-là, on voit aujourd'hui d'autres personnes arriver, et euh ne plus faire cet effort exigeant, que euh ils ont fait, sauf que quand un rapport parlementaire nous dit que dans mon département de la seine-saint-denis, l'état est incapable de déterminer à cinq cent mille habitants près le nombre d'habitants de ce département, ce rapport parlementaire qui est sorti euh je crois juste avant la dernière élection présidentielle, il nous dit que dans ce département d'un million cinq cent mille habitants, il pourrait y avoir jusqu'à vingt-cinq pour cent de la population qui serait présente de manière clandestine. C'est-à-dire quatre cent mille personnes. Donc la situation migratoire est tellement hors de contrôle dans ces quartiers aujourd'hui l'état est lui-même incapable de déterminer le nombre d'habitants. et quand on aura fait cela on pourra s'occuper là-bas de ces personnes qui attendent le retour de l'ordre le retour de l'insécurité et qui sont piégés parce qu'ils n'ont pas les moyens d'aller ailleurs, de l'exposition de la violence. OV : Je vais répondre à Jordan Bardella. Oui ça c'est bien la seine-saint-denis. Il se trouve que moi aussi j'ai accompagné plusieurs fois le premier ministre dans le cadre du grand plan seine-saint-denis. Vous allez voir, ça a bien changé depuis vingt ans, parce que on investit énormément dans le service public. Vous avez parlé de sécurité, on a dix mille agents de sécurité en plus sur le territoire. On a augmenté de dix milliards le budget de la police, on va créer deux cents unités de mobiles de gendarmerie supplémentaires dans le prochain mandat, quinze milliards de plus c'est-à-dire plus que ce qui est dans votre propre programme pour la sécurité. C'est factuel, même si vous n'aimez pas les chiffres, mais ils sont là, ils sont têtus vous savez ils sont comme ça, on a un budget qu'on consacre à la sécurité qui est plus important que celui qui est dans le programme de votre candidate. Notamment dans les transports, par exemple, aux heures de pointe où on sait que les agressions sont les plus fréquentes, ce qui n'empêche pas d'avoir les deux volets . JB : Pourquoi parler des chiffres, la question n'étant pas sur les transports d'ile-de-france OV : Moi je je considère le problème dans son ensemble. JB : Oui mais vous n'agissez pas. C'est ça que je vous reproche. OV : Je ne vous coupe pas. Laissez-moi parler. Je vous explique que le problème de l'insécurité n'est pas un problème qu'on peut résoudre à coups de grandes formules et à coups de démagogie, ça n'existe pas, ou alors vous m'expliquez ce que vous faites de cette population dont vous parlez dans la seine-saint-denis, vous me dites où est-ce que vous les mettez comment vous les mettez dans quel délai vous les renvoyez ? JB : Les clandestins ? OV : Non, non, non pas que les clandestins. L'immigration illégale on la combat, on a augmenté le nombre d'expulsions. JB : non, pas du tout. Quatre-vingt dix pour cent des obligations de quitter le territoire français ne sont pas exécutée. OV : vous êtes fâché avec les chiffres JB : Vous avez une cellule de fact checking ? Il faudrait vérifier que le taux d'exécution des oqtf c’est à peine 10%. OV : Je vais faire appel à ruth elkrief pour essayer de terminer une phrase correctement. JB : on est en démocratie P1 : Jordan bardella va vous laisser finir, mais vous avez de l’avance Olivier Véran. OV : Donc on on a diminué l'immigration clandestine. Ce qui a augmenté notre pays, car il y a une partie de l'immigration qui a augmenté dans notre pays depuis deux ans, c'est l'immigration économique, et l'immigration universitaire. Moi je considère que c'est bien pour notre pays. C'est maîtrisé, c’est contrôlé. Demain on va mettre des règles supplémentaires. Ce que propose emmanuel macron c'est qu'il y aura plus de titres de long séjour accordés s'il n'y a pas la maîtrise la langue, et s'il n'y a pas un emploi pour pourvoir à ses besoins. ça ce sont des choses qui sont, me semble-t-il, pragmatique, efficace, et qui n'empêche pas l'humanité. On doit se donner les moyens de freiner l'immigration irrégulière et c'est ce que nous faisons notamment en européens, en travaillant, en européen passionné c'est pas en construisant des murs et des barbelés aux frontières du pays trump a essayé de monter un grand mur avec l'amérique du sud, ça a fait exploser l’immigration. JB : Mais vous, vous êtes en train de nous dire que vous avez fait baisser l'immigration clandestine, je suis désolé mais enfin ça aura été une fois ou le fact checking aurait été utile. Vous savez, plus c’est gros plus ça passe ça. Il y a d'après monsieur stefani neuf cent mille clandestins dans notre pays un million deux cent soixante-quinze mille titres de séjours légaux accordés. OV : C’est pas l’INSEE que vous êtes entrain de citer JB : Monsieur darmanin il y a quelques jours à qui j'ai débattu m'a parlé lui-même de six cent mille clandestins. OV :Ca va ça fait une grosse différence. JB : Quatre-vingt-dix pour cent des obligations de quitter le territoire français ne sont pas exécutées, vous avez le record européen de la faiblesse à l'égard de l'immigration clandestine où vous n'arrivez à expulser personne. Avec vous tout le monde rentre, personne ne sort. c'est pas vous qui décidez la politique, ce sont les étranger. OV : Est-il factuel, est-il factuel de dire qu'il y a plus d'immigrés clandestins en italie en allemagne en angleterre qu'en france, c'est factuel ? JB : Non OV : d’accord JB : donc vous venez de me donner raison il y a plus d'immigrés clandestins en france.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Olivier Véran discutent de leur vision de la solidarité. Olivier Véran explique que son gouvernement a déjà mis en place le versement automatique de la pension alimentaire pour les femmes, le remboursement intégral des prothèses auditives et de lunettes, la prise en charge des plus fragiles avec les chèques étudiants pendant la crise sanitaire, le dédoublement des classes dans les quartiers populaires ainsi que les petits déjeuners gratuits à l'école. Olivier Véran explique que dans le futur, son gouvernement souhaite éradiquer le non recours aux prestations sociales. Jordan Bardella explique que les français n'ont plus les moyens de se nourrir et de se chauffer, et qu'il représente la candidate du pouvoir d'achat. Jordan Bardella explique qu'il souhaite mettre en place la solidarité nationale des aides sociales. Jordan Bardella explique qu'il souhaite baisser la tva de vingt à 5,5 pour cent sur l'ensemble des énergies, doubler les aides aux familles monoparentales et déconjugaliser l'allocation adulte handicapé. Olivier Véran condamne la préférence nationale sur les prestations sociales qui font que les étrangers ne pourront plus profiter de ce qu'ils cotisent. Jordan Bardella explique que les aides sociales aux étrangers seront conditionnées à cinq ans de travail. Olivier Véran explique que les étrangers partiront et qu'il sera impossible de trouver des travailleurs. Jordan Bardella explique que la france n'a pas à prendre en charge les gens du monde entier. Jordan Bardella explique qu'il souhaite mettre en place la préférence nationale pour les logements sociaux. Olivier Véran explique que cela ne ferait aucun résultat sans expulsions. Jordan Bardella explique qu'il souhaite faire du HLM un logement de transition. Olivier Véran explique que les logements sociaux sont aussi donnés aux étrangers pour assurer l'assimilation des enfants, tout comme les autres aides faites aux écoles. Jordan Bardella explique que le problème d'assimilation ne vient pas de toutes les aides faites ou non, mais d'une trop grande mixité, et qu'il faut arrêter l'immigration. Olivier Véran explique que son gouvernement souhaite plus faire pour la sécurité que celui proposé par Jordan Bardella, et qu'ils ont fait baisser l'immigration clandestine en échange d'une augmentation de l'immigration universitaire et économique. Jordan Bardella conteste cela, demandant une ccellule de fact checking, avant d'expliquer que 90% des oqtf ne sont pas exécutées. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Olivier Véran et Jordan Bardella débattent de leur vision pour le système de solidarité en France. Chacun présente leur bilan et leur propositions. Olivier Véran commence en parlant du versement automatique de la pension alimentaire, au remboursement intégrale des protèse auditive et dentaires, deux propositions contre lesquelles Marine Le Pen a voté. Il parle des chèques fait aux étudiants ainsi que des petits déjeuners gratuits à l'école, et présente sa réforme principale pour éradiquer le non recours aux prestations sociales. Jordan Bardela répond qu'il y a un quart des français qui sautent des repas, et un cinquième qui ne se chauffe pas. Il propose de baisser la taxe sur l'essence de vingt à cinq point cinq pour cent, ainsi que de doubler les aides aux familles monoparentales, et de déconjugaliser l'allocation adulte handicapé. Il explique aussi qu'il souhaite retirer les audes sociales aux étrangers tant qu'ils n'ont pas travailler cinq ans, et donner aux français la priorité sur les HLM, qui sont remplis a 31% par des non français. Olivier Véran répond que c'est inhumain, et qu'enlever les aides sociales aux étrangers est contre productif, car beaucoup de chercheurs et d'aide soignant sont étranger. Il explique aussi ses plans pour les HLM, avec des rénovations pour améliorer la mixité sociale, en engageant plus de gendarme, et en augmentant de plusieurs milliards le budget de la sécurité. Jordan Bardella répond qu'Olivier Véran n'a pas aider à améliorer le problème d'immigration clandestine, avec quatre vingt dix pourcent des oqtd non réalisées, et plus de neuf cent mille clandestins en france.",
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  "Transcript": "M. DURAND : Sur les questions sociales et économiques, on ne va pas vous abreuver de chiffres. Tout le monde connaît le chiffre du chômage en France : 3.300.000 chômeurs, plus 2 millions de gens qui vivent dans des conditions très difficiles, c'est-à-dire plus de 5 millions de Français. Beaucoup de questions concrètes, messieurs, se posent. Beaucoup de gens se demandent comment concrètement, si vous êtes élu l'un ou l'autre Président de la République, vous allez relancer l'embauche, comment concrètement vous allez pouvoir créer ou faire naître des emplois, suivant quel calendrier, avec quels objectifs et avec quels moyens. C'est M. Chirac qui commence, puisque c'est M. Jospin qui avait commencé la première partie. M. CHIRAC : Je pense que s'agissant de la politique de l'emploi, elle a été depuis toujours considérée en réalité comme devant régler un problème qui s'imposait compte-tenu de l'évolution de la productivité, des techniques, etc. L'emploi n'a jamais été au coeur des préoccupations des dirigeants et le résultat, c'est que nous sommes dans la situation que nous voyons aujourd'hui.Comment faire pour changer l'approche, changer les choses et les améliorer ? Je crois qu'il y a d'abord la nécessité dans notre pays de donner un peu d'oxygène à tous ceux qui innovent, à tous ceux qui investissent, à tous ceux qui travaillent et qui sont un très grand nombre. Nous avons en France 2.400.000 entrepreneurs ; ce sont 2.400.000 possibilités de créer des emplois, d'insérer des jeunes, à condition naturellement qu'on ne les paralyse pas, qu'on ne les tire pas en permanence vers le bas. Il faut donc régler leurs problèmes, leur donner de l'oxygène. Ce qui veut dire leur permettre d'accéder au crédit, ce qui n'est quasiment pas le cas aujourd'hui, et aux fonds propres. Ce qui veut dire diminuer la paperasserie épouvantable, qui s'est considérablement augmentée sous l'impulsion socialiste et qui les paralyse, inutilement généralement. Ce qui veut dire réduire le coût du travail de façon adaptée, nous y reviendrons. Il faut ensuite prendre en considération celles et ceux qui sont au chômage depuis longtemps et qui, par conséquent, exigent une main tendue de la société. Nous y reviendrons peut-être, c'est le sens de la proposition que j'ai faite de ce Contrat Initiative-Emploi, qui permet de prendre les gens qui sont dans l'antichambre de l'exclusion, ceux qui sont les chômeurs de longue durée et qui, avec les jeunes, sont naturellement les plus fragiles. Cela suppose naturellement une diminution des charges qui pèsent sur le travail. Le travail est trop rare aujourd'hui pour être surtaxé. Il faut, troisièmement, imaginer une croissance qui soit beaucoup plus créatrice d'emplois. Cela veut dire développer les services de proximité qui, de surcroît, permettent de renforcer la solidarité dans notre pays qui en a bien besoin. Cela veut dire aménager le temps de travail ; nous parlerons peut-être de la durée du travail, je ne suis pas contre la durée du travail, mais pas comme vous. M. JOSPIN : J'ai fait progresser le débat . M. CHIRAC : Je le dis depuis longtemps . Mais aussi le temps partiel, le temps choisi, etc. C'est le statut des travailleurs indépendants, c'est un certain nombre de choses. Enfin, c'est mieux soutenir l'activité d'un certain nombre de choses qui sont à la liaison entre le social et l'économique. Je pense en particulier à la politique du logement, mais nous en parlerons, je crois, tout à l'heure. Enfin, dernier point : c'est une politique d'éducation et de formation. Vous êtes expert en la matière, M. Jospin, ayant été ministre d'Etat chargé notamment de l'Éducation. Nous avons un système qui est devenu complètement inadapté. II va bien falloir le revoir, de façon à ce que nous n'ayons pas le record d'Europe des Jeunes dont la formation est inadaptée à l'emploi. J'ajoute pour terminer, et c'est mon dernier mot, qu'il faut comprendre, et c'est là où il faut changer les mentalités, qu'en réalité nous sommes installés dans un système que je connais bien, je l'ai créé, celui de l'assurance chômage, celui de l'Agence Nationale pour l'Emploi, dans un système où l'on indemnise le chômage ; on l'accepte et on l'indemnise. Et bien il faut passer dans un autre système, c'est-à-dire un système qui a pour objectif de créer des emplois. Autrement dit, il vaut mieux payer des gens, dépenser de l'argent pour que des gens travaillent, que d'en dépenser généralement plus, et c'est ce qu'on fait, pour qu'ils soient au chômage et qu'on les indemnise. Voilà l'approche. M. DUHAMEL : M. Jospin. M. JOSPIN : Pour commencer, les problèmes économiques, sociaux et, en particulier, le chômage. Je reconnais pour moi-même et pour l'action qui a été menée que le chômage a progressé à la fois sous la Droite et sous la Gauche et que notre performance, à nous, ne peut pas être tenue comme satisfaisante. Je le dis, je le reconnais très clairement. Nous avons redressé l'économie, c'est vrai. Nous avions l'inflation à 15 % quand nous sommes arrivés en 81, il n'y a plus d'inflation. Nous avons redressé le Commerce extérieur. Nous avons redressé les comptes des entreprises. Nous avons fait toute une série de choses positives : moderniser l'appareil de production du pays mais le chômage est, pour nous comme pour d'autres pays européens, une croix et une difficulté. Justement, dans la mesure où les grands équilibres économiques sont restaurés, à part les problèmes budgétaires, les problèmes d'endettement, on en discutera si c'est nécessaire, mais, pour le reste, dans la mesure où l'économie est plus efficace, les entreprises ont restauré notamment leurs marges et leurs capacités, dans la mesure où la croissance est de retour, la croissance mondiale, naturellement, mais qui a aussi son effet en France, je pense que nous devons désormais nous consacrer de façon prioritaire, et ce sont mes choix, à une lutte économique contre le chômage. Pas simplement un traitement social du chômage mais une lutte économique contre le chômage. Moi, je propose de le faire à travers toute une série de mesures, c'est-à-dire, au fond, d'attaquer ce feu qui emporte des vies et des équilibres sociaux de plusieurs côtés à la fois, de différents côtés. Je propose de le faire en jouant sur la croissance, parce qu'elle est là, mais il est nécessaire de la soutenir davantage sur le plan intérieur. M. Balladur et son Gouvernement ont fait une erreur de diagnostic en transférant des sommes vers les entreprises, c'est-à-dire vers l'offre alors que c'était la demande qui manquait, la consommation intérieure. Et, de ce point de vue, si, par une augmentation maîtrisée des salaires et, là, le social rejoint l'économique, nous donnons un léger surcroît de croissance, nous avons un premier impact par la croissance. Deuxième façon d'agir, c'est la diminution de la durée du travail. Je propose, là, une réduction de la durée légale du travail dans deux ans, en 97, à 37 heures. Le cap étant fixé par l'Etat, les Pouvoirs publics donnant la direction et les acteurs sociaux, patronat, syndicats, étant chargés de négocier dans l'intervalle au niveau national, au niveau des branches, au niveau des entreprises. Une impulsion politique, une volonté politique et, en même temps, un espace donné à la libre négociation, au contrat entre les acteurs de la vie économique et sociale. D'autre part, je propose un abaissement des charges sur les bas salaires à travers l'allègement de la cotisation employeur parce que c'est essentiellement sur le terrain du travail non qualifié que les problèmes existent. Et de grands économistes, de couleurs politiques diverses, autour d'un homme aussi respecté que M. Malinvaud, ont préconisé cette approche depuis longtemps. Je la propose. Enfin, parmi les mesures que je propose, quatre grands programmes volontaristes là encore, impulsés par l'Etat mais trouvant ses relais dans les collectivités locales, naturellement dans les entreprises, pour une grande politique du logement et du logement social, de lutte contre les emplois dégradés, les emplois de proximité, les emplois dans le domaine de l'environnement et les emplois dans le domaine de l'humanitaire. Tout cela a été chiffré par des experts indépendants et cela peut représenter plus de 600000 emplois créés par an, c'est-à-dire, comme il y a des classes plus nombreuses qui viennent sur le marché du travail, et des gens qui, lorsqu'il y a un appel d'offre en termes d'emploi, ne travaillaient pas et veulent travailler, cela veut dire moins 300000 chômeurs par an pendant 5 ans. C'est-à-dire une vraie politique volontariste qui s'appuie en plus, en Europe, sur la reprise des idées de Jacques Delors, dans son \"Livre Blanc\", à savoir les grands travaux à l'échelle européenne. C'est-à-dire une politique de croissance à l'échelle européenne. Quand j'écoute Jacques Chirac, je n'entends que des généralités sur le système d'éducation qui serait inadapté, je suis prêt à ce qu'on parle d'éducation, des généralités sur moins de contrôle, il faut être moins bureaucratique, moins tatillon, mais ce ne sont pas des mesures précises. Il y a une mesure précise qui est effectivement, et c'est la seule qui, finalement, fait le plan-emploi de Jacques Chirac et, à mon avis, souligne son insuffisance, c'est le contrat initiative emploi. Je ne suis pas en désaccord avec cette mesure, d'autant moins en désaccord qu'elle est une reprise du contrat de retour à l'emploi qui avait été créé par Martine Aubry, supprimer du moins la prime qui était rattachée par le Gouvernement Edouard Balladur, c'est-à-dire un Gouvernement que vous avez soutenu. Mais ce que je voudrais dire à propos de cette mesure que, d'ailleurs, M. Chirac a présentée honnêtement, il a dit : \"C'est essentiellement pour les chômeurs de longue durée\". C'est vrai ! C'est bien puisque nous avions fait un programme de lutte contre le chômage de longue durée qui met les gens dans la situation la plus difficile, à l'époque de Pierre Bérégovoy. Simplement, le problème, c'est que cela ne créera pas beaucoup d'emplois. Cela ne créera pas beaucoup d'emplois parce que les entrepreneurs feront un effet de substitution, c'est-à-dire qu'ils remplaceront un travailleur qu'ils auraient pu embaucher, plus récent, au chômage depuis moins de temps, par un chômeur de longue durée. C'est peu créateur d'emplois et cela risque d'être coûteux. Je crois qu'il y a une différence d'ampleur et d'ambition entre nos deux approches du problème de la lutte contre le chômage. M. DUHAMEL : M. Chirac et M. Jospin, vous avez, l'un comme l'autre, exposé les principes de vos objectifs dans ce domaine qui est évidemment au coeur du débat de ce soir. Peut-être maintenant pouvez-vous préciser les mesures auxquelles vous pensiez et ce que vous pensez de celles de votre adversaire ou de votre compétiteur ? M. CHIRAC : M. Jospin, vous articulez votre projet sous quatre rubriques et vous faites une observation sur le mien. Vous dites : \"il faut améliorer la croissance\", bravo ! C'est tout à fait mon sentiment. Seulement qu'est-ce que j'observe ? C'est que vous commencez par créer ou augmenter des impôts sur les entreprises, c'est-à-dire que, une fois de plus, vous allez les tirer vers le bas. Vous voulez augmenter l'impôt sur les sociétés, vous voulez créer une écotaxe, c'est-à-dire la taxe sur la pollution, et vous voulez créer un troisième impôt, je ne me souviens plus duquel, ce n'est pas comme cela, M. Jospin, que vous arriverez à redonner à ces 2700000 entrepreneurs qui sont les forces vives de notre pays, qui peuvent lui redonner son esprit de conquête, qui peuvent innover, investir, embaucher, ce n'est pas comme cela que vous leur permettrez de le faire. Le problème des socialistes, du Pouvoir socialiste, c'est que votre réaction spontanée consiste à dire : \"on va répartir ce qui existe. On va répartir la pénurie\". Mais, moi, ce n'est pas du tout ça que je veux faire. Ce que je veux, c'est créer une dynamique qui permette de faire davantage de richesses et donc d'emplois. Vous me dites : \"Cela permettra notamment à la consommation intérieure d'augmenter\". Ceci est une chose que j'ai bien observée et que je dénonce depuis longtemps. Que s'est-il passé depuis 10 ans ? Il s'est passé la chose suivante : La part des salaires dans la richesse nationale est tombée à 63 %, c'est-à-dire qu'elle a diminué en gros de 10 points. Vous le savez bien. M. JOSPIN : . Bien sûr ! C'est d'ailleurs ce qui justifie que je rétablisse en direction des sociétés. Je ne charge pas la barque, je rééquilibre. M. CHIRAC : Ce n'est pas le problème. M. JOSPIN : Je réponds à votre préoccupation. M. CHIRAC : Ce n'est pas le problème, M. Jospin. Que s'est-il passé ? Essentiellement, d'ailleurs, sous l'impulsion de gouvernements socialistes, les salariés ont eu moins, de moins en moins, ce qui fait que naturellement les entreprises ont eu plus. Mais comme les salariés avaient moins, la consommation n'a pas augmenté et, comme elle n'augmentait pas, les entreprises n'étaient pas incitées à investir. Le résultat, c'est qu'elles ont placé leur argent et que les placements financiers sont devenus la règle normale. C'est ainsi que vous avez créé une économie de spéculation qui s'est substituée à l'économie réelle, c'est-à-dire une économie de travail et d'investissement. Là, pour le coup, tous les experts sont d'accord. Il faut, effectivement, rétablir cette situation et, pour cela, il faut donner aux entreprises les chances d'innover, d'investir, d'embaucher. Et donc il faut les libérer d'un certain nombre de contraintes. Un petit entrepreneur aujourd'hui est incapable de constituer ses fonds propres. Il lui est impossible d'obtenir un crédit. Et quand il l'obtient de la part de banques qui sont devenues de simples prêteurs sur gages et non plus des partenaires économiques, il le paie deux points de plus que la grande entreprise. Il ne faut pas s'étonner si le seul moteur de création d'emplois que sont les petites et moyennes entreprises est aujourd'hui grippé. Si vous ajoutez à cela toute la paperasserie qu'on leur impose et que vous voulez de surcroît augmenter les impôts qui pèsent sur eux, alors, je vous le dis : \"ce n'est pas un problème de consommation, c'est l'ensemble de la paralysie, du découragement qui va continuer de se développer dans ces forces vives\". Ensuite, la durée du travail. Les 39 heures n'ont pratiquement créé aucun emploi. M. JOSPIN : 150000. M. CHIRAC : Non. M. JOSPIN : Étude de la Banque de France. M. CHIRAC : Non, c'est tout à fait contesté par la plupart des experts. M. JOSPIN : Reprise par un de vos amis. M. CHIRAC : On a dit : 30000. Je ne suis même pas sûr que ce soit vrai. Je vais vous dire une chose : les 37 heures ne créeront pas d'emplois, sauf dans la Fonction publique. Dans la Fonction publique, cela va créer des emplois, c'est vrai ! Environ 230000. Ce qui représente une charge supplémentaire, que vous aviez d'ailleurs oublié de mettre dans le chiffrage de votre programme, de 50 milliards de francs de plus au Budget de l'Etat pour payer des fonctionnaires supplémentaires. Ça, c'est vrai. Mais, dans l'économie, il y a des marges, aujourd'hui, de productivité dans toutes les entreprises, petites, moyennes et grandes, qui sont supérieures à deux heures de réduction de travail. Si bien que le travail diminuera de deux heures, c'est vrai, mais on n'embauchera pas pour autant un travailleur supplémentaire. Troisièmement, vous dites : \"On va baisser les charges sur les salaires\". Et la façon dont vous le proposez est tout à fait étonnante puisque cela consiste à supprimer, si j'ai bien compris, par le biais d'une franchise de 5000 francs, les cotisations sociales employeur sur les bas salaires, c'est-à-dire sur le Smic puisque la marge est de 5000 francs. Mais comme vous voulez que la chose soit équilibrée, cela veut dire que vous augmentez à due concurrence, et Madame Aubry a précisé que ce serait au niveau de 14000 francs bruts, c'est-à-dire en gros 11200 francs nets, les charges pesant sur le personnel d'encadrement, c'est-à-dire sur les salaires un peu plus hauts. Quelle est la conséquence de cette disposition, M. Jospin ? Là encore, de tirer tout le monde vers le bas. 11200 ou 11300 francs en net, c'est le contre-maître en milieu de carrière, c'est l'agent de maîtrise, ce sont tous ces gens qui font progresser l'économie. Vous allez rendre naturellement à la fois leur recrutement mais également leur augmentation de salaire beaucoup plus difficiles. Et les jeunes ? Nous avons un système qui crée de plus en plus de jeunes de formation, sortis des IUT ou de l'université, bac + 4, bac + 5 et, malheureusement, nous n'avons pas. M. JOSPIN : Sans Smic Jeunes, donc ? M. CHIRAC : J'ai toujours été contre le Smic Jeunes. M. JOSPIN : Ah ! M. CHIRAC : Oui, toujours. M. JOSPIN : C'était pourtant dans la loi Giraud. M. CHIRAC : Non. Enfin, j'ai toujours été contre. M. JOSPIN : Même quand vous avez voté pour le plan Giraud à l'Assemblée nationale dans lequel. M. CHIRAC : Ce n'était pas dans la loi Giraud. M. JOSPIN : Absolument. Je demande qu'on vérifie. M. CHIRAC : C'était une disposition, M. Jospin, qui a été prise par voie réglementaire et qui, d'ailleurs, a été retirée par le Gouvernement et à laquelle j'étais hostile. Je crois savoir qu'un certain nombre d'hommes politiques y étaient hostiles et que c'est, là, un incident dû au mauvais fonctionnement de l'Administration ou de la techno-structure, peu importe ! J'en reviens à tous ces jeunes. On va en former bientôt 250000 par an, bac + 4 et bac + 5. On a 80000 emplois à leur donner à ce niveau-là. On est en train de créer une vraie difficulté supplémentaire et c'est le moment que vous choisissez pour rendre leur embauche dans les entreprises plus difficile puisque l'employeur sera obligé de payer des cotisations supplémentaires. C'est tout à fait déraisonnable. Enfin, vous dites : \"On va faire des grands programmes volontaristes, des emplois de proximité, d'environnement, etc.\", moi aussi, je le dis, avec cette différence, on en parlera peut-être, que, moi, je dis comment on va les faire. Comme je dis comment on va les faire, permettez-moi de vous poser la question : comment allez-vous créer, vous, ces emplois de proximité, d'environnement, humanitaires, etc ? Enfin, vous dites que mon contrat initiative emploi, c'est ce qu'avait imaginé Madame Aubry, pas du tout ! Madame Aubry avait imaginé un contrat qui s'appelait le contrat de retour à l'emploi. M. JOSPIN : C'est ainsi que je l'ai appelé. M. CHIRAC : Qui était un contrat de six mois, temporaire, qui n'était pas un véritable contrat de travail. Le contrat initiative emploi est un contrat à durée indéterminée ou au minimum un contrat de deux ans. C'est un vrai contrat de travail. M. DURAND : Avant que l'on aborde les questions salariales, les pensions, les retraites, les questions agricoles, la réponse de Lionel Jospin. Et Alain reviendra directement sur les salaires, question qui intéresse, oh combien, les Français. M. JOSPIN : Répondons à Jacques Chirac sur les points qu'il a évoqués parce que je crois qu'il est normal de ne laisser aucune question dans l'obscurité et puis je crois qu'il est normal aussi de répondre aux interpellations, remarques qui sont faites. C'est la nature de ce débat. M. DUHAMEL : Oui, oui, vous êtes là pour ça. Pour vous répondre et pour clarifier. Alors, allez-y ! M. JOSPIN : PME-PMI : Les PME et PMI en France créent plus de la moitié des emplois, donc c'est un secteur extrêmement important. II y en a beaucoup dans la région où je suis élu, très dynamiques, et vous pensez bien que je m'en préoccupe. Je m'en préoccupe tellement que, alors que, vous, vous préconisez, et c'est votre droit, un allègement sur l'ensemble des droits de succession, moi, je propose simplement qu'on le fasse pour la transmission, en direction des petites et moyennes entreprises, de la succession parce qu'on sait que c'est une cause de mortalité des entreprises, sans raison économique. Et je le fais en ciblant particulièrement les PMI et les PME. M. CHIRAC : M. Lionel Jospin, permettez-moi de vous dire que je n'ai jamais rien dit d'autre. M. JOSPIN : Les grosses successions ne vous font pas peur. M. CHIRAC : Je n'ai jamais parlé de cela. M. JOSPIN : Vous avez parlé de l'ensemble des successions, me semble-t-il. M. CHIRAC : Vous avez aujourd'hui, en gros, 80000 emplois qui sont détruits par l'impôt sur les successions compte tenu du niveau auquel, pour des raisons idéologiques. M. JOSPIN : Nous disons la même chose, là, Jacques Chirac. M. CHIRAC : Les socialistes l'ont porté. 80000 emplois, cela fait en gros 12 milliards par an de poids pour la Société. M. JOSPIN : Sur ce point, nous disons la même chose. Je parlais des autres successions, les grosses successions que vous proposez d'alléger aussi. En ce qui concerne les crédits, par exemple, je suis favorable à ce qu'on revienne à une certaine sélectivité du crédit et qu'on aide particulièrement les PMI et les PME. M. CHIRAC : Et comment ? M. JOSPIN : Je l'ai dit : \"par la sélectivité du crédit\". M. CHIRAC : Qu'est-ce que cela veut dire concrètement ? M. JOSPIN : Cela veut dire \"des crédits moins chers pour certains types d'entreprises\". M. CHIRAC : Donc, une bonification d'intérêt. M. JOSPIN : Par exemple, oui. M. CHIRAC : A la charge de l'Etat ? M. JOSPIN : Vous avez tout à l'heure regretter qu'il y ait une différence de deux points entre le taux du crédit pour les petites entreprises et pour les grandes entreprises. J'essaie d'y répondre. Si cela ne vous convient pas, je le regrette ! Et je continue d'essayer de vous répondre par ailleurs. En ce qui concerne la diminution de la durée du travail, vous avez dit, vous-même, ce qui fonde mon raisonnement,: \"il y a des marges de productivité, des progrès de productivité, chaque année, qui se produisent dans les entreprises\", mais c'est justement cela, Jacques Chirac, qui justifie une démarche de diminution de la durée du travail. Sur un siècle, pour prendre les choses dans l'évolution humaine, c'est tout de même important, la durée du travail a diminué de moitié sans que les salaires baissent pendant cette période, d'ailleurs, au contraire, ils ont considérablement cru. Évidemment, à court terme, sur deux ou trois ans, les problèmes se posent avec plus de prudence sur le terrain des conséquences économiques. Mais ce que je veux dire, c'est que je ne propose pas de partager la pénurie, contrairement à ce que vous dites, je propose de partager la croissance, les fruits de la croissance. C'est tout à fait différent. Je suis pour une vision dynamique de la Société, simplement qu'est-ce que je constate ? Je constate que le progrès technique aidant, la productivité progressant, la tendance à réduire le nombre des travailleurs dans la production est une tendance lourde, dominante de nos entreprises. En plus, un certain nombre de chefs d'entreprise ne font pas assez attention, à mon sens, et ils utilisent la variable du licenciement un peu trop comme un outil de gestion. On avait encore, dans un journal aujourd'hui, des annonces de licenciements dans un certain nombre d'entreprises, y compris parfois des entreprises qui font des bénéfices ou qui ont de bons carnets de commandes. Cela, il faudra le changer et il faudra qu'une impulsion politique notamment y veille. Parce qu'il y a ce progrès de productivité, si on ne répond pas à cette question, c'est-à-dire si on ne diminue pas progressivement la durée du travail, comme les Allemands viennent de le faire tout simplement dans la métallurgie, en allant plus vite que nous, ils proposent 35 heures en octobre pour toute la métallurgie, accord entre les patrons et les syndicats, ils sont tout de même réalistes en Allemagne,et ils le proposent sans diminution de salaire mais avec, au contraire, une progression de salaire modérée, d'ailleurs, pendant deux ans. Cette démarche est décisive. Elle est créatrice d'emplois. Ces créations d'emplois ont été chiffrées à 400000 sur deux ans, 200000 par an. Donc, c'est une démarche que vous allez découvrir. D'ailleurs, vous avez dit que vous n'y étiez pas hostile mais alors je ne sais pas comment vous le traduisez. Si c'est le temps partiel, cela ne suffit pas. Et puis on sait très bien que le temps partiel, c'est fait pour les femmes uniquement, donc c'est une autre approche des problèmes. Moi, je souhaite qu'elles puissent le choisir librement. Mais on parlera peut-être des problèmes des hommes et des femmes au travail un peu plus tard. Je crois que vous ne comprenez pas les processus qui sont à l'oeuvre dans la Société actuelle, ni technologiquement, ni socialement en quelque sorte et qu'il faut, au contraire, que ce mouvement de diminution de la durée du travail, maîtrisé, négocié pour tenir compte des circonstances économiques, soit une des armes que nous utilisions. Pas toutes les armes mais une des armes. L'allègement des charges puisque vous avez dit quelque chose sur ce point. Je pense, contrairement à vous, qu'un allègement d'environ 600 francs, parce que c'est cela que ça produit au niveau d'un salaire proche du Smic, c'est-à-dire une diminution de 10 % à peu près de la charge salariale, c'est une incitation forte pour les employeurs à embaucher des travailleurs sans qualification. Vous savez très bien, M. Chirac, que nous avons un problème majeur avec les travailleurs à faible qualification et qu'il faut donc trouver des moyens d'inciter les entrepreneurs à les embaucher. Comme on ne peut pas les forcer, il faut bien utiliser une incitation financière.Par contre, si vous prenez un salaire à 20000 francs, par exemple, parce que cela jouera à partir de 15000 francs en réalité,ce renversement est donc des cotisations plus lourdes pour les autres salariés, ce n'est pas le salarié qui les paie, c'est le patron, c'est le chef d'entreprise, qu'est-ce que cela représente 600 francs pour un salaire à 20000 francs ? Cela représente 1,4 %. C'est-à-dire que c'est marginal compte tenu de la nature de ces emplois parce que ce sont des emplois qualifiés, vous l'avez dit vous-même, d'encadrement ou de jeunes ingénieurs ou de techniciens déjà suffisamment avancés, et donc les entreprises en ont besoin. Ce n'est pas une charge plus grande de 1,4 % qui va les faire hésiter. Je crois, en réalité, que le choix que je fais, que nous faisons, est un choix intelligent. Quant à mes quatre grands programmes, si vous le voulez je peux vous expliquer pour l'un d'entre eux comment on fait, mais en tout cas disons qu'ils sont financés. Car j'ai prévu, dans mon financement, 35 milliards pour ces quatre grands programmes de créations d'emplois. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jacques Chirac et Lionel Jospin discutent de leur mesures pour réduire le chômage. Jacques Chirac débute en expliquant qu'il veut une politique de l'emploi, qui n'a jamais été au centre des préoccupations des dirigeants. Il souhaite donner de l'oxygène aux entrepreneurs, en leur permettant d'accéder au crédit plus facilement. Il souhaite baisser les charges sur le travail, notamment pour les chômeurs de longue date. Il souhaite créer une croissance plus créatrice d'emploi. Il finit en expliquant qu'il souhaite changer la politique d'éducation et de logement, ainsi que réformer le système de l'assurance chômage pour créer plus d'emplois. Lionel Jospin débute en expliquant que son gouvernement n'a pas réussi à combattre le chômage de manière satisfaisante. Il continue en expliquant qu'il souhaite le baisser en jouant sur la croissance, en augmentant la demande plutôt que l'offre, et en augmentant les salaires. Il continue en expliquant qu'il souhaite diminuer le temps de travail, et abaisser les charges sur les bas salaires. Il explique ensuite qu'il souhaite créer quatres programmes volontariste, pour les emplois dégradés, les emplois de proximité, les emplois dans le domaine de l'environnement et les emplois dans le domaine de l'humanitaire. Il finit en critiquant les propositions de Jacques Chirac, qui substituraient d'anciens chômeurs pour des nouveaux. Jacques Chirac critique ensuite le programme de Lionel Jospin, qui souhaite augmenter la croissance, mais qui souhaite aussi créer et augmenter des impôts. Il explique que les entrepreneurs ne peuvent pas obtenir de crédits, et il continue en affirmant que la baisse de la durée du travail n'a pas crée d'emplois. Il explique aussi que la baisse de charge sur les petit salaires est récupérée sur les hauts salaires, et que cela impactera l'emploi des jeunes. Il demande ensuite comment Lionel Jospin fera pour créer ses quatres grands programmes. Lionel Jospin explique qu'il souhaite supprimer les droits de succession pour les PME et les PMI. Jacques Chirac critique les droits de succession, qui ont détruits des emplois. Lionel Jospin explique qu'il souhaite aider l'accès aux crédits, moins chers pour certains types d'entreprise. Il explique qu'il souhaite réguler les licenciement. Il finit en expliquant que la baisse de temps de travail créerait quatre cent mille emplois, et que l'allégement des charges sur les travails à bas salaire est important, car c'est la qu'il y a le plus de problèmes.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jacques Chirac et Lionel Jospin discutent du chômage. Jacques Chirac explique que pour baisser le chômage, il faut aider les entrepreneurs, qui sont les créateurs d'emplois, notamment en facilitant les accès aux crédits, et en baissant le coût du travail. Jacques Chirac souhaite aussi aider les chômeurs de longues durées en créant des avantages aux entreprises qui les embauchent. Il souhaite une croissance créatrice d'emploi, un aménagement du temps de travail, et une politique d'éducation et de formation qui répond aux besoins du pays. Lionel Jospin souhaite augmenter les salaires, diminuer le temps de travail à 37 heures, l'abaissement des charges sur les bas salaires avec l'allègement de la cotisation employeur, et la création de quatres grands programmes, sur les colelctivités locales et les entreprises, le logement, la lutte contre les emplois dégradés et les emplois de proximité, les emplois dans le domaine de l'environnement et dans le domaine de l'humanitaire. Il accuse Jacques Chirac de ne pas avoir de véritable solutions. Selon Jacques Chirac, Lionel Jospin crée plus d'impôts, ce qui tire les entreprises vers le bas. Il estime que les 37 heures ne créeront pas d'emplois car les marges de manoeuvres des entreprises sont assez large, et estime que les baisses de charges sur les salaires tireront les gens vers le bas. Il déplore l'absence de mesures pour les jeunes, qui sont trop qualifiés. Lionel Jospin propose un allègement des droits pour la transmission de PMI et PME, et souhaite des crédits plus simples pour ces entreprises. Il explique que les marges de productivités est exactement ce qui permettra aux 37 heures de créer des travails. Lionel Jospin justifie la baisse des charges comme étant une diminution de 10% de la charge salariale, incitant les employeurs à embaucher des travailleurs sans qualifications.",
 
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  "Transcript": "M. DURAND : Sur les questions sociales et économiques, on ne va pas vous abreuver de chiffres. Tout le monde connaît le chiffre du chômage en France : 3.300.000 chômeurs, plus 2 millions de gens qui vivent dans des conditions très difficiles, c'est-à-dire plus de 5 millions de Français. Beaucoup de questions concrètes, messieurs, se posent. Beaucoup de gens se demandent comment concrètement, si vous êtes élu l'un ou l'autre Président de la République, vous allez relancer l'embauche, comment concrètement vous allez pouvoir créer ou faire naître des emplois, suivant quel calendrier, avec quels objectifs et avec quels moyens. C'est M. Chirac qui commence, puisque c'est M. Jospin qui avait commencé la première partie. M. CHIRAC : Je pense que s'agissant de la politique de l'emploi, elle a été depuis toujours considérée en réalité comme devant régler un problème qui s'imposait compte-tenu de l'évolution de la productivité, des techniques, etc. L'emploi n'a jamais été au coeur des préoccupations des dirigeants et le résultat, c'est que nous sommes dans la situation que nous voyons aujourd'hui.Comment faire pour changer l'approche, changer les choses et les améliorer ? Je crois qu'il y a d'abord la nécessité dans notre pays de donner un peu d'oxygène à tous ceux qui innovent, à tous ceux qui investissent, à tous ceux qui travaillent et qui sont un très grand nombre. Nous avons en France 2.400.000 entrepreneurs ; ce sont 2.400.000 possibilités de créer des emplois, d'insérer des jeunes, à condition naturellement qu'on ne les paralyse pas, qu'on ne les tire pas en permanence vers le bas. Il faut donc régler leurs problèmes, leur donner de l'oxygène. Ce qui veut dire leur permettre d'accéder au crédit, ce qui n'est quasiment pas le cas aujourd'hui, et aux fonds propres. Ce qui veut dire diminuer la paperasserie épouvantable, qui s'est considérablement augmentée sous l'impulsion socialiste et qui les paralyse, inutilement généralement. Ce qui veut dire réduire le coût du travail de façon adaptée, nous y reviendrons. Il faut ensuite prendre en considération celles et ceux qui sont au chômage depuis longtemps et qui, par conséquent, exigent une main tendue de la société. Nous y reviendrons peut-être, c'est le sens de la proposition que j'ai faite de ce Contrat Initiative-Emploi, qui permet de prendre les gens qui sont dans l'antichambre de l'exclusion, ceux qui sont les chômeurs de longue durée et qui, avec les jeunes, sont naturellement les plus fragiles. Cela suppose naturellement une diminution des charges qui pèsent sur le travail. Le travail est trop rare aujourd'hui pour être surtaxé. Il faut, troisièmement, imaginer une croissance qui soit beaucoup plus créatrice d'emplois. Cela veut dire développer les services de proximité qui, de surcroît, permettent de renforcer la solidarité dans notre pays qui en a bien besoin. Cela veut dire aménager le temps de travail ; nous parlerons peut-être de la durée du travail, je ne suis pas contre la durée du travail, mais pas comme vous. M. JOSPIN : J'ai fait progresser le débat . M. CHIRAC : Je le dis depuis longtemps . Mais aussi le temps partiel, le temps choisi, etc. C'est le statut des travailleurs indépendants, c'est un certain nombre de choses. Enfin, c'est mieux soutenir l'activité d'un certain nombre de choses qui sont à la liaison entre le social et l'économique. Je pense en particulier à la politique du logement, mais nous en parlerons, je crois, tout à l'heure. Enfin, dernier point : c'est une politique d'éducation et de formation. Vous êtes expert en la matière, M. Jospin, ayant été ministre d'Etat chargé notamment de l'Éducation. Nous avons un système qui est devenu complètement inadapté. II va bien falloir le revoir, de façon à ce que nous n'ayons pas le record d'Europe des Jeunes dont la formation est inadaptée à l'emploi. J'ajoute pour terminer, et c'est mon dernier mot, qu'il faut comprendre, et c'est là où il faut changer les mentalités, qu'en réalité nous sommes installés dans un système que je connais bien, je l'ai créé, celui de l'assurance chômage, celui de l'Agence Nationale pour l'Emploi, dans un système où l'on indemnise le chômage ; on l'accepte et on l'indemnise. Et bien il faut passer dans un autre système, c'est-à-dire un système qui a pour objectif de créer des emplois. Autrement dit, il vaut mieux payer des gens, dépenser de l'argent pour que des gens travaillent, que d'en dépenser généralement plus, et c'est ce qu'on fait, pour qu'ils soient au chômage et qu'on les indemnise. Voilà l'approche. M. DUHAMEL : M. Jospin. M. JOSPIN : Pour commencer, les problèmes économiques, sociaux et, en particulier, le chômage. Je reconnais pour moi-même et pour l'action qui a été menée que le chômage a progressé à la fois sous la Droite et sous la Gauche et que notre performance, à nous, ne peut pas être tenue comme satisfaisante. Je le dis, je le reconnais très clairement. Nous avons redressé l'économie, c'est vrai. Nous avions l'inflation à 15 % quand nous sommes arrivés en 81, il n'y a plus d'inflation. Nous avons redressé le Commerce extérieur. Nous avons redressé les comptes des entreprises. Nous avons fait toute une série de choses positives : moderniser l'appareil de production du pays mais le chômage est, pour nous comme pour d'autres pays européens, une croix et une difficulté. Justement, dans la mesure où les grands équilibres économiques sont restaurés, à part les problèmes budgétaires, les problèmes d'endettement, on en discutera si c'est nécessaire, mais, pour le reste, dans la mesure où l'économie est plus efficace, les entreprises ont restauré notamment leurs marges et leurs capacités, dans la mesure où la croissance est de retour, la croissance mondiale, naturellement, mais qui a aussi son effet en France, je pense que nous devons désormais nous consacrer de façon prioritaire, et ce sont mes choix, à une lutte économique contre le chômage. Pas simplement un traitement social du chômage mais une lutte économique contre le chômage. Moi, je propose de le faire à travers toute une série de mesures, c'est-à-dire, au fond, d'attaquer ce feu qui emporte des vies et des équilibres sociaux de plusieurs côtés à la fois, de différents côtés. Je propose de le faire en jouant sur la croissance, parce qu'elle est là, mais il est nécessaire de la soutenir davantage sur le plan intérieur. M. Balladur et son Gouvernement ont fait une erreur de diagnostic en transférant des sommes vers les entreprises, c'est-à-dire vers l'offre alors que c'était la demande qui manquait, la consommation intérieure. Et, de ce point de vue, si, par une augmentation maîtrisée des salaires et, là, le social rejoint l'économique, nous donnons un léger surcroît de croissance, nous avons un premier impact par la croissance. Deuxième façon d'agir, c'est la diminution de la durée du travail. Je propose, là, une réduction de la durée légale du travail dans deux ans, en 97, à 37 heures. Le cap étant fixé par l'Etat, les Pouvoirs publics donnant la direction et les acteurs sociaux, patronat, syndicats, étant chargés de négocier dans l'intervalle au niveau national, au niveau des branches, au niveau des entreprises. Une impulsion politique, une volonté politique et, en même temps, un espace donné à la libre négociation, au contrat entre les acteurs de la vie économique et sociale. D'autre part, je propose un abaissement des charges sur les bas salaires à travers l'allègement de la cotisation employeur parce que c'est essentiellement sur le terrain du travail non qualifié que les problèmes existent. Et de grands économistes, de couleurs politiques diverses, autour d'un homme aussi respecté que M. Malinvaud, ont préconisé cette approche depuis longtemps. Je la propose. Enfin, parmi les mesures que je propose, quatre grands programmes volontaristes là encore, impulsés par l'Etat mais trouvant ses relais dans les collectivités locales, naturellement dans les entreprises, pour une grande politique du logement et du logement social, de lutte contre les emplois dégradés, les emplois de proximité, les emplois dans le domaine de l'environnement et les emplois dans le domaine de l'humanitaire. Tout cela a été chiffré par des experts indépendants et cela peut représenter plus de 600000 emplois créés par an, c'est-à-dire, comme il y a des classes plus nombreuses qui viennent sur le marché du travail, et des gens qui, lorsqu'il y a un appel d'offre en termes d'emploi, ne travaillaient pas et veulent travailler, cela veut dire moins 300000 chômeurs par an pendant 5 ans. C'est-à-dire une vraie politique volontariste qui s'appuie en plus, en Europe, sur la reprise des idées de Jacques Delors, dans son \"Livre Blanc\", à savoir les grands travaux à l'échelle européenne. C'est-à-dire une politique de croissance à l'échelle européenne. Quand j'écoute Jacques Chirac, je n'entends que des généralités sur le système d'éducation qui serait inadapté, je suis prêt à ce qu'on parle d'éducation, des généralités sur moins de contrôle, il faut être moins bureaucratique, moins tatillon, mais ce ne sont pas des mesures précises. Il y a une mesure précise qui est effectivement, et c'est la seule qui, finalement, fait le plan-emploi de Jacques Chirac et, à mon avis, souligne son insuffisance, c'est le contrat initiative emploi. Je ne suis pas en désaccord avec cette mesure, d'autant moins en désaccord qu'elle est une reprise du contrat de retour à l'emploi qui avait été créé par Martine Aubry, supprimer du moins la prime qui était rattachée par le Gouvernement Edouard Balladur, c'est-à-dire un Gouvernement que vous avez soutenu. Mais ce que je voudrais dire à propos de cette mesure que, d'ailleurs, M. Chirac a présentée honnêtement, il a dit : \"C'est essentiellement pour les chômeurs de longue durée\". C'est vrai ! C'est bien puisque nous avions fait un programme de lutte contre le chômage de longue durée qui met les gens dans la situation la plus difficile, à l'époque de Pierre Bérégovoy. Simplement, le problème, c'est que cela ne créera pas beaucoup d'emplois. Cela ne créera pas beaucoup d'emplois parce que les entrepreneurs feront un effet de substitution, c'est-à-dire qu'ils remplaceront un travailleur qu'ils auraient pu embaucher, plus récent, au chômage depuis moins de temps, par un chômeur de longue durée. C'est peu créateur d'emplois et cela risque d'être coûteux. Je crois qu'il y a une différence d'ampleur et d'ambition entre nos deux approches du problème de la lutte contre le chômage. M. DUHAMEL : M. Chirac et M. Jospin, vous avez, l'un comme l'autre, exposé les principes de vos objectifs dans ce domaine qui est évidemment au coeur du débat de ce soir. Peut-être maintenant pouvez-vous préciser les mesures auxquelles vous pensiez et ce que vous pensez de celles de votre adversaire ou de votre compétiteur ? M. CHIRAC : M. Jospin, vous articulez votre projet sous quatre rubriques et vous faites une observation sur le mien. Vous dites : \"il faut améliorer la croissance\", bravo ! C'est tout à fait mon sentiment. Seulement qu'est-ce que j'observe ? C'est que vous commencez par créer ou augmenter des impôts sur les entreprises, c'est-à-dire que, une fois de plus, vous allez les tirer vers le bas. Vous voulez augmenter l'impôt sur les sociétés, vous voulez créer une écotaxe, c'est-à-dire la taxe sur la pollution, et vous voulez créer un troisième impôt, je ne me souviens plus duquel, ce n'est pas comme cela, M. Jospin, que vous arriverez à redonner à ces 2700000 entrepreneurs qui sont les forces vives de notre pays, qui peuvent lui redonner son esprit de conquête, qui peuvent innover, investir, embaucher, ce n'est pas comme cela que vous leur permettrez de le faire. Le problème des socialistes, du Pouvoir socialiste, c'est que votre réaction spontanée consiste à dire : \"on va répartir ce qui existe. On va répartir la pénurie\". Mais, moi, ce n'est pas du tout ça que je veux faire. Ce que je veux, c'est créer une dynamique qui permette de faire davantage de richesses et donc d'emplois. Vous me dites : \"Cela permettra notamment à la consommation intérieure d'augmenter\". Ceci est une chose que j'ai bien observée et que je dénonce depuis longtemps. Que s'est-il passé depuis 10 ans ? Il s'est passé la chose suivante : La part des salaires dans la richesse nationale est tombée à 63 %, c'est-à-dire qu'elle a diminué en gros de 10 points. Vous le savez bien. M. JOSPIN : . Bien sûr ! C'est d'ailleurs ce qui justifie que je rétablisse en direction des sociétés. Je ne charge pas la barque, je rééquilibre. M. CHIRAC : Ce n'est pas le problème. M. JOSPIN : Je réponds à votre préoccupation. M. CHIRAC : Ce n'est pas le problème, M. Jospin. Que s'est-il passé ? Essentiellement, d'ailleurs, sous l'impulsion de gouvernements socialistes, les salariés ont eu moins, de moins en moins, ce qui fait que naturellement les entreprises ont eu plus. Mais comme les salariés avaient moins, la consommation n'a pas augmenté et, comme elle n'augmentait pas, les entreprises n'étaient pas incitées à investir. Le résultat, c'est qu'elles ont placé leur argent et que les placements financiers sont devenus la règle normale. C'est ainsi que vous avez créé une économie de spéculation qui s'est substituée à l'économie réelle, c'est-à-dire une économie de travail et d'investissement. Là, pour le coup, tous les experts sont d'accord. Il faut, effectivement, rétablir cette situation et, pour cela, il faut donner aux entreprises les chances d'innover, d'investir, d'embaucher. Et donc il faut les libérer d'un certain nombre de contraintes. Un petit entrepreneur aujourd'hui est incapable de constituer ses fonds propres. Il lui est impossible d'obtenir un crédit. Et quand il l'obtient de la part de banques qui sont devenues de simples prêteurs sur gages et non plus des partenaires économiques, il le paie deux points de plus que la grande entreprise. Il ne faut pas s'étonner si le seul moteur de création d'emplois que sont les petites et moyennes entreprises est aujourd'hui grippé. Si vous ajoutez à cela toute la paperasserie qu'on leur impose et que vous voulez de surcroît augmenter les impôts qui pèsent sur eux, alors, je vous le dis : \"ce n'est pas un problème de consommation, c'est l'ensemble de la paralysie, du découragement qui va continuer de se développer dans ces forces vives\". Ensuite, la durée du travail. Les 39 heures n'ont pratiquement créé aucun emploi. M. JOSPIN : 150000. M. CHIRAC : Non. M. JOSPIN : Étude de la Banque de France. M. CHIRAC : Non, c'est tout à fait contesté par la plupart des experts. M. JOSPIN : Reprise par un de vos amis. M. CHIRAC : On a dit : 30000. Je ne suis même pas sûr que ce soit vrai. Je vais vous dire une chose : les 37 heures ne créeront pas d'emplois, sauf dans la Fonction publique. Dans la Fonction publique, cela va créer des emplois, c'est vrai ! Environ 230000. Ce qui représente une charge supplémentaire, que vous aviez d'ailleurs oublié de mettre dans le chiffrage de votre programme, de 50 milliards de francs de plus au Budget de l'Etat pour payer des fonctionnaires supplémentaires. Ça, c'est vrai. Mais, dans l'économie, il y a des marges, aujourd'hui, de productivité dans toutes les entreprises, petites, moyennes et grandes, qui sont supérieures à deux heures de réduction de travail. Si bien que le travail diminuera de deux heures, c'est vrai, mais on n'embauchera pas pour autant un travailleur supplémentaire. Troisièmement, vous dites : \"On va baisser les charges sur les salaires\". Et la façon dont vous le proposez est tout à fait étonnante puisque cela consiste à supprimer, si j'ai bien compris, par le biais d'une franchise de 5000 francs, les cotisations sociales employeur sur les bas salaires, c'est-à-dire sur le Smic puisque la marge est de 5000 francs. Mais comme vous voulez que la chose soit équilibrée, cela veut dire que vous augmentez à due concurrence, et Madame Aubry a précisé que ce serait au niveau de 14000 francs bruts, c'est-à-dire en gros 11200 francs nets, les charges pesant sur le personnel d'encadrement, c'est-à-dire sur les salaires un peu plus hauts. Quelle est la conséquence de cette disposition, M. Jospin ? Là encore, de tirer tout le monde vers le bas. 11200 ou 11300 francs en net, c'est le contre-maître en milieu de carrière, c'est l'agent de maîtrise, ce sont tous ces gens qui font progresser l'économie. Vous allez rendre naturellement à la fois leur recrutement mais également leur augmentation de salaire beaucoup plus difficiles. Et les jeunes ? Nous avons un système qui crée de plus en plus de jeunes de formation, sortis des IUT ou de l'université, bac + 4, bac + 5 et, malheureusement, nous n'avons pas. M. JOSPIN : Sans Smic Jeunes, donc ? M. CHIRAC : J'ai toujours été contre le Smic Jeunes. M. JOSPIN : Ah ! M. CHIRAC : Oui, toujours. M. JOSPIN : C'était pourtant dans la loi Giraud. M. CHIRAC : Non. Enfin, j'ai toujours été contre. M. JOSPIN : Même quand vous avez voté pour le plan Giraud à l'Assemblée nationale dans lequel. M. CHIRAC : Ce n'était pas dans la loi Giraud. M. JOSPIN : Absolument. Je demande qu'on vérifie. M. CHIRAC : C'était une disposition, M. Jospin, qui a été prise par voie réglementaire et qui, d'ailleurs, a été retirée par le Gouvernement et à laquelle j'étais hostile. Je crois savoir qu'un certain nombre d'hommes politiques y étaient hostiles et que c'est, là, un incident dû au mauvais fonctionnement de l'Administration ou de la techno-structure, peu importe ! J'en reviens à tous ces jeunes. On va en former bientôt 250000 par an, bac + 4 et bac + 5. On a 80000 emplois à leur donner à ce niveau-là. On est en train de créer une vraie difficulté supplémentaire et c'est le moment que vous choisissez pour rendre leur embauche dans les entreprises plus difficile puisque l'employeur sera obligé de payer des cotisations supplémentaires. C'est tout à fait déraisonnable. Enfin, vous dites : \"On va faire des grands programmes volontaristes, des emplois de proximité, d'environnement, etc.\", moi aussi, je le dis, avec cette différence, on en parlera peut-être, que, moi, je dis comment on va les faire. Comme je dis comment on va les faire, permettez-moi de vous poser la question : comment allez-vous créer, vous, ces emplois de proximité, d'environnement, humanitaires, etc ? Enfin, vous dites que mon contrat initiative emploi, c'est ce qu'avait imaginé Madame Aubry, pas du tout ! Madame Aubry avait imaginé un contrat qui s'appelait le contrat de retour à l'emploi. M. JOSPIN : C'est ainsi que je l'ai appelé. M. CHIRAC : Qui était un contrat de six mois, temporaire, qui n'était pas un véritable contrat de travail. Le contrat initiative emploi est un contrat à durée indéterminée ou au minimum un contrat de deux ans. C'est un vrai contrat de travail. M. DURAND : Avant que l'on aborde les questions salariales, les pensions, les retraites, les questions agricoles, la réponse de Lionel Jospin. Et Alain reviendra directement sur les salaires, question qui intéresse, oh combien, les Français. M. JOSPIN : Répondons à Jacques Chirac sur les points qu'il a évoqués parce que je crois qu'il est normal de ne laisser aucune question dans l'obscurité et puis je crois qu'il est normal aussi de répondre aux interpellations, remarques qui sont faites. C'est la nature de ce débat. M. DUHAMEL : Oui, oui, vous êtes là pour ça. Pour vous répondre et pour clarifier. Alors, allez-y ! M. JOSPIN : PME-PMI : Les PME et PMI en France créent plus de la moitié des emplois, donc c'est un secteur extrêmement important. II y en a beaucoup dans la région où je suis élu, très dynamiques, et vous pensez bien que je m'en préoccupe. Je m'en préoccupe tellement que, alors que, vous, vous préconisez, et c'est votre droit, un allègement sur l'ensemble des droits de succession, moi, je propose simplement qu'on le fasse pour la transmission, en direction des petites et moyennes entreprises, de la succession parce qu'on sait que c'est une cause de mortalité des entreprises, sans raison économique. Et je le fais en ciblant particulièrement les PMI et les PME. M. CHIRAC : M. Lionel Jospin, permettez-moi de vous dire que je n'ai jamais rien dit d'autre. M. JOSPIN : Les grosses successions ne vous font pas peur. M. CHIRAC : Je n'ai jamais parlé de cela. M. JOSPIN : Vous avez parlé de l'ensemble des successions, me semble-t-il. M. CHIRAC : Vous avez aujourd'hui, en gros, 80000 emplois qui sont détruits par l'impôt sur les successions compte tenu du niveau auquel, pour des raisons idéologiques. M. JOSPIN : Nous disons la même chose, là, Jacques Chirac. M. CHIRAC : Les socialistes l'ont porté. 80000 emplois, cela fait en gros 12 milliards par an de poids pour la Société. M. JOSPIN : Sur ce point, nous disons la même chose. Je parlais des autres successions, les grosses successions que vous proposez d'alléger aussi. En ce qui concerne les crédits, par exemple, je suis favorable à ce qu'on revienne à une certaine sélectivité du crédit et qu'on aide particulièrement les PMI et les PME. M. CHIRAC : Et comment ? M. JOSPIN : Je l'ai dit : \"par la sélectivité du crédit\". M. CHIRAC : Qu'est-ce que cela veut dire concrètement ? M. JOSPIN : Cela veut dire \"des crédits moins chers pour certains types d'entreprises\". M. CHIRAC : Donc, une bonification d'intérêt. M. JOSPIN : Par exemple, oui. M. CHIRAC : A la charge de l'Etat ? M. JOSPIN : Vous avez tout à l'heure regretter qu'il y ait une différence de deux points entre le taux du crédit pour les petites entreprises et pour les grandes entreprises. J'essaie d'y répondre. Si cela ne vous convient pas, je le regrette ! Et je continue d'essayer de vous répondre par ailleurs. En ce qui concerne la diminution de la durée du travail, vous avez dit, vous-même, ce qui fonde mon raisonnement,: \"il y a des marges de productivité, des progrès de productivité, chaque année, qui se produisent dans les entreprises\", mais c'est justement cela, Jacques Chirac, qui justifie une démarche de diminution de la durée du travail. Sur un siècle, pour prendre les choses dans l'évolution humaine, c'est tout de même important, la durée du travail a diminué de moitié sans que les salaires baissent pendant cette période, d'ailleurs, au contraire, ils ont considérablement cru. Évidemment, à court terme, sur deux ou trois ans, les problèmes se posent avec plus de prudence sur le terrain des conséquences économiques. Mais ce que je veux dire, c'est que je ne propose pas de partager la pénurie, contrairement à ce que vous dites, je propose de partager la croissance, les fruits de la croissance. C'est tout à fait différent. Je suis pour une vision dynamique de la Société, simplement qu'est-ce que je constate ? Je constate que le progrès technique aidant, la productivité progressant, la tendance à réduire le nombre des travailleurs dans la production est une tendance lourde, dominante de nos entreprises. En plus, un certain nombre de chefs d'entreprise ne font pas assez attention, à mon sens, et ils utilisent la variable du licenciement un peu trop comme un outil de gestion. On avait encore, dans un journal aujourd'hui, des annonces de licenciements dans un certain nombre d'entreprises, y compris parfois des entreprises qui font des bénéfices ou qui ont de bons carnets de commandes. Cela, il faudra le changer et il faudra qu'une impulsion politique notamment y veille. Parce qu'il y a ce progrès de productivité, si on ne répond pas à cette question, c'est-à-dire si on ne diminue pas progressivement la durée du travail, comme les Allemands viennent de le faire tout simplement dans la métallurgie, en allant plus vite que nous, ils proposent 35 heures en octobre pour toute la métallurgie, accord entre les patrons et les syndicats, ils sont tout de même réalistes en Allemagne,et ils le proposent sans diminution de salaire mais avec, au contraire, une progression de salaire modérée, d'ailleurs, pendant deux ans. Cette démarche est décisive. Elle est créatrice d'emplois. Ces créations d'emplois ont été chiffrées à 400000 sur deux ans, 200000 par an. Donc, c'est une démarche que vous allez découvrir. D'ailleurs, vous avez dit que vous n'y étiez pas hostile mais alors je ne sais pas comment vous le traduisez. Si c'est le temps partiel, cela ne suffit pas. Et puis on sait très bien que le temps partiel, c'est fait pour les femmes uniquement, donc c'est une autre approche des problèmes. Moi, je souhaite qu'elles puissent le choisir librement. Mais on parlera peut-être des problèmes des hommes et des femmes au travail un peu plus tard. Je crois que vous ne comprenez pas les processus qui sont à l'oeuvre dans la Société actuelle, ni technologiquement, ni socialement en quelque sorte et qu'il faut, au contraire, que ce mouvement de diminution de la durée du travail, maîtrisé, négocié pour tenir compte des circonstances économiques, soit une des armes que nous utilisions. Pas toutes les armes mais une des armes. L'allègement des charges puisque vous avez dit quelque chose sur ce point. Je pense, contrairement à vous, qu'un allègement d'environ 600 francs, parce que c'est cela que ça produit au niveau d'un salaire proche du Smic, c'est-à-dire une diminution de 10 % à peu près de la charge salariale, c'est une incitation forte pour les employeurs à embaucher des travailleurs sans qualification. Vous savez très bien, M. Chirac, que nous avons un problème majeur avec les travailleurs à faible qualification et qu'il faut donc trouver des moyens d'inciter les entrepreneurs à les embaucher. Comme on ne peut pas les forcer, il faut bien utiliser une incitation financière.Par contre, si vous prenez un salaire à 20000 francs, par exemple, parce que cela jouera à partir de 15000 francs en réalité,ce renversement est donc des cotisations plus lourdes pour les autres salariés, ce n'est pas le salarié qui les paie, c'est le patron, c'est le chef d'entreprise, qu'est-ce que cela représente 600 francs pour un salaire à 20000 francs ? Cela représente 1,4 %. C'est-à-dire que c'est marginal compte tenu de la nature de ces emplois parce que ce sont des emplois qualifiés, vous l'avez dit vous-même, d'encadrement ou de jeunes ingénieurs ou de techniciens déjà suffisamment avancés, et donc les entreprises en ont besoin. Ce n'est pas une charge plus grande de 1,4 % qui va les faire hésiter. Je crois, en réalité, que le choix que je fais, que nous faisons, est un choix intelligent. Quant à mes quatre grands programmes, si vous le voulez je peux vous expliquer pour l'un d'entre eux comment on fait, mais en tout cas disons qu'ils sont financés. Car j'ai prévu, dans mon financement, 35 milliards pour ces quatre grands programmes de créations d'emplois. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jacques Chirac et Lionel Jospin discutent de leur mesures pour réduire le chômage. Jacques Chirac débute en expliquant qu'il veut une politique de l'emploi, qui n'a jamais été au centre des préoccupations des dirigeants. Il souhaite donner de l'oxygène aux entrepreneurs, en leur permettant d'accéder au crédit plus facilement. Il souhaite baisser les charges sur le travail, notamment pour les chômeurs de longue date. Il souhaite créer une croissance plus créatrice d'emploi. Il finit en expliquant qu'il souhaite changer la politique d'éducation et de logement, ainsi que réformer le système de l'assurance chômage pour créer plus d'emplois. Lionel Jospin débute en expliquant que son gouvernement n'a pas réussi à combattre le chômage de manière satisfaisante. Il continue en expliquant qu'il souhaite le baisser en jouant sur la croissance, en augmentant la demande plutôt que l'offre, et en augmentant les salaires. Il continue en expliquant qu'il souhaite diminuer le temps de travail, et abaisser les charges sur les bas salaires. Il explique ensuite qu'il souhaite créer quatres programmes volontariste, pour les emplois dégradés, les emplois de proximité, les emplois dans le domaine de l'environnement et les emplois dans le domaine de l'humanitaire. Il finit en critiquant les propositions de Jacques Chirac, qui substituraient d'anciens chômeurs pour des nouveaux. Jacques Chirac critique ensuite le programme de Lionel Jospin, qui souhaite augmenter la croissance, mais qui souhaite aussi créer et augmenter des impôts. Il explique que les entrepreneurs ne peuvent pas obtenir de crédits, et il continue en affirmant que la baisse de la durée du travail n'a pas crée d'emplois. Il explique aussi que la baisse de charge sur les petit salaires est récupérée sur les hauts salaires, et que cela impactera l'emploi des jeunes. Il demande ensuite comment Lionel Jospin fera pour créer ses quatres grands programmes. Lionel Jospin explique qu'il souhaite supprimer les droits de succession pour les PME et les PMI. Jacques Chirac critique les droits de succession, qui ont détruits des emplois. Lionel Jospin explique qu'il souhaite aider l'accès aux crédits, moins chers pour certains types d'entreprise. Il explique qu'il souhaite réguler les licenciement. Il finit en expliquant que la baisse de temps de travail créerait quatre cent mille emplois, et que l'allégement des charges sur les travails à bas salaire est important, car c'est la qu'il y a le plus de problèmes.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jacques Chirac et Lionel Jospin discutent du chômage. Jacques Chirac explique que pour baisser le chômage, il faut aider les entrepreneurs, qui sont les créateurs d'emplois, notamment en facilitant les accès aux crédits, et en baissant le coût du travail. Jacques Chirac souhaite aussi aider les chômeurs de longues durées en créant des avantages aux entreprises qui les embauchent. Il souhaite une croissance créatrice d'emploi, un aménagement du temps de travail, et une politique d'éducation et de formation qui répond aux besoins du pays. Lionel Jospin souhaite augmenter les salaires, diminuer le temps de travail à 37 heures, l'abaissement des charges sur les bas salaires avec l'allègement de la cotisation employeur, et la création de quatres grands programmes, sur les colelctivités locales et les entreprises, le logement, la lutte contre les emplois dégradés et les emplois de proximité, les emplois dans le domaine de l'environnement et dans le domaine de l'humanitaire. Il accuse Jacques Chirac de ne pas avoir de véritable solutions. Selon Jacques Chirac, Lionel Jospin crée plus d'impôts, ce qui tire les entreprises vers le bas. Il estime que les 37 heures ne créeront pas d'emplois car les marges de manoeuvres des entreprises sont assez large, et estime que les baisses de charges sur les salaires tireront les gens vers le bas. Il déplore l'absence de mesures pour les jeunes, qui sont trop qualifiés. Lionel Jospin propose un allègement des droits pour la transmission de PMI et PME, et souhaite des crédits plus simples pour ces entreprises. Il explique que les marges de productivités est exactement ce qui permettra aux 37 heures de créer des travails. Lionel Jospin justifie la baisse des charges comme étant une diminution de 10% de la charge salariale, incitant les employeurs à embaucher des travailleurs sans qualifications.",
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  "Transcript": "M. DUHAMEL : M. Chirac, en ce qui concerne les salaires, qu'est-il possible de faire et compatible avec votre système, en matière de salaires et de pensions ? Parce que salaires, pensions, retraites en substance, bien sûr. M. CHIRAC : En ce qui concerne les salaires et contre l'avis d'un certain nombre des conseillers éminents de M. Jospin, comme M. Minc, M. Delors aussi d'ailleurs si j'en crois ses dernières déclarations. M. JOSPIN : M. Minc a été plus longtemps conseiller de M. Balladur qui est plus proche de vous, encore qu'on ne sait pas très bien ! Il a annoncé qu'il votait pour moi. II est libre comme citoyen. M. CHIRAC : Oh, certes ! M. JOSPIN : Mais il n'est pas du tout mon conseiller. M. CHIRAC : Je vous le laisse. M. DUHAMEL : En ce qui concerne les salaires, les pensions et les retraites ? M. CHIRAC : En ce qui concerne les salaires, d'abord il y a nécessité de les augmenter dans le principe. J'ai expliqué tout à l'heure le phénomène qui, sous les deux septennats socialistes, il faut bien le dire, avait réduit la part des salaires dans la richesse nationale et tout ce que cela avait provoqué comme perturbation. II faut donc les augmenter. Il y a deux raisons de le faire : La première, naturellement, c'est la croissance. II est normal que la croissance aille, pour une part, aux entreprises, notamment pour l'investissement, pour une part, aux salaires, pour une part, aux retraites. La deuxième raison de les augmenter, c'est que je propose de façon plus systématique un transfert à l'Etat, à l'impôt, à la solidarité des dépenses sociales de solidarité. Mais ce transfert que je propose et qui va diminuer les charges patronales de façon plus large que ce que vous proposez, vous, doit être évidemment compensé, je l'ai toujours dit, pour une part, par une augmentation du salaire. II y a donc deux raisons techniques d'augmentation des salaires. Voilà pourquoi je suis favorable à cette augmentation. M. JOSPIN : Puis-je vous demander quels impôts ? Parce qu'on n'a entendu jusqu'ici que vos lieutenants. Quels impôts en définitive augmentez-vous ? Parce que, dans un premier temps, vous avez dit que vous vouliez diminuer le salaire indirect, ce qui comporte les charges sociales, celles-ci servant au financement de la protection sociale, et vous avez dit, pendant un temps, que ce financement de la protection sociale ne posait pas de problème, qu'il n'y avait pas besoin de maîtriser les dépenses de santé, qu'il n'y avait pas besoin de ressources supplémentaires. Et puis vous avez bougé, semble-t-il, dans le cours de la campagne et vous avez laissé évoquer deux hypothèses différentes en ce qui concerne l'augmentation d'impôts, parlant soit de CSG, soit de TVA. A quel choix vous arrêtez-vous ? M. CHIRAC : Je crois que vous m'avez mal entendu ou mal compris. M. JOSPIN : C'est possible parce que nous étions tous les deux sur le terrain. M. CHIRAC : Voilà. M. JOSPIN : Et nous ne nous entendions pas toujours au moment où nous parlions. Alors, précisez simplement les choses. M. CHIRAC : Nous avons d'abord un problème qui est celui de l'endettement. II faut le régler parce que cela nous coûte très cher chaque année. Pour cela, il faut poursuivre les privatisations, j'observe que, comme vous refusez de les poursuivre et que vous restez dans la politique du \"ni-ni\", vous vous privez de 50 milliards par an de privatisations, il faut donc poursuivre les privatisations et affecter leurs produits au désendettement. Deuxièmement, il y a tout ce qui touche les déficits actuels et qui doit être résorbé, les déficits budgétaires qui doivent être résorbés. Je propose, pour ma part, que, chaque année, on établisse le Budget en dépenses sur la base des recettes de l'année précédente, à fiscalité constante naturellement, et que, par conséquent, le bénéfice pour l'Etat de la croissance en terme fiscal soit affecté à la réduction des déficits. Troisièmement, il y a les dépenses sociales et le trou important de la Sécurité sociale. M. JOSPIN : Très important, effectivement. M. CHIRAC : 120 milliards environ. M. JOSPIN : Creusé par le Gouvernement actuel. Creusé à un rythme beaucoup plus rapide que celui que nous avions fait sur 5 ans. C'est tout ce que je veux dire. Mais nous avions connu aussi des problèmes d'équilibre mais pas avec cette ampleur. M. DUHAMEL : Si vous êtes d'accord, l'un et l'autre, en ce qui concerne le financement de la protection sociale, on en reparlera dans le troisième thème, c'est-à-dire très vite maintenant compte tenu du temps de parole. M. CHIRAC : M. Jospin, lorsque vous avez quitté le Gouvernement en 1993, le déficit de la Sécurité sociale. M. JOSPIN : Je l'ai quitté en 92, personnellement. M. CHIRAC : Oui, mais enfin vous assumez, je suppose, jusqu'en 1993. Le déficit était de plus de 100 milliards. Mais enfin il est de 120 milliards. Bien. M. JOSPIN : 100 milliards de dettes ayant été transférés sur le Budget de l'Etat. M. CHIRAC : C'est vrai. Eh bien on sera obligés de faire la même chose. A mon avis, si on ne fait pas une reprise de dettes, on ne s'en sortira pas sur le plan de l'équilibre de la Sécurité sociale. M. JOSPIN : Cela ne va pas alléger la dette. M. CHIRAC : Faut-il, par ailleurs, qu'il y ait provisoirement création d'un impôt nouveau ? Je ne suis pas en mesure de le dire. Mais si tel devait être le cas, compte tenu des déséquilibres, puisque vous me posez la question : TVA ou CSG ? Je serais plutôt a priori favorable à la TVA, provisoire. M. DUHAMEL : M. Jospin, vous avez, là, pour le coup, un peu de temps de parole d'avance ou de retard, comme on veut. Nous aimerions bien que vous répondiez notamment aussi en ce qui concerne la fiscalité, bien sûr, mais également les salaires, les pensions, les retraites. Sujet auquel les Français qui nous écoutent sont certainement, eux aussi, très attentifs, et sur lequel il sera intéressant de vous entendre. M. JOSPIN : Effectivement, je n'ai pas l'intention de poursuivre le programme de privatisations conduit par M. Balladur et M. Chirac, comme d'ailleurs un programme avait été conduit entre 1986 et 1988. J'ai l'intention au contraire, je le dis très nettement devant tous ceux qui nous entendent, de préserver les Services publics français et je dirais même non seulement de les préserver à l'échelle nationale mais de les préserver contre certaines offensives de la Communauté Économique et Européenne ou de l'Union européenne. II y a une conception du Service public à la française que nous avons héritée finalement de l'après-guerre et d'une certaine conception de l'après-guerre où il y avait le Général de Gaulle, c'est vrai, mais aussi autour de lui les Partis de Gauche et, personnellement, j'y suis profondément attaché. Pour les Français, cela signifie \"égalité des chances\" devant la maladie, devant le loisir, devant la santé, devant le sport, devant la culture, devant l'éducation. Et, pour la France, cela signifie \"prise en compte de l'intérêt général à côté des intérêts particuliers\". Je le dis très clairement et, sur ce point, il y a, je l'avais dit au début de ce débat, des conceptions, des philosophies qui sont différentes. Je préserverai les Services publics français et je veillerai à ce qu'ils soient présents dans les zones urbaines là où ils ne le sont pas assez. Je veillerai aussi à ce qu'ils soient présents ou même parfois qu'on les réimplante dans un certain nombre de zones rurales. Donc, ma conception est différente. M. CHIRAC : Permettez, M. Jospin, juste un mot pour vous dire que je partage entièrement votre sentiment. Nous n'avons pas sur ce point une conception différente. Je n'ai jamais imaginé qu'on allait privatiser la Poste, je suis aussi pour la préservation des Services publics, notamment vis-à-vis de quelques. M. JOSPIN : Vous êtes tout de même pour la privatisation de l'Aérospatiale. M. CHIRAC : Cela n'a rien à voir avec un Service public. M. JOSPIN : Enfin, c'est une entreprise publique. M. CHIRAC : Mais cela n'a rien à voir. M. JOSPIN : Précisons-le, c'est une entreprise publique. Alors, je dis \"Service public et entreprises publiques\". M. CHIRAC : Le Service public est quelque chose que nous devrons préserver et préserver notamment vis-à-vis de Bruxelles, compte tenu de ce qui a été lancé en particulier par M. Delors. M. JOSPIN : Je parle du Service public et de très grandes entreprises publiques nationales qui ont souvent une vocation de Service public. Quand on voit Air Inter et qu'on parle de la concurrence avec un certain nombre d'entreprises britanniques, par exemple, qui veulent avoir les lignes les plus juteuses d'Air Inter mais qui n'ont pas à assumer la desserte d'un certain nombre de villes moyennes que vous pouvez connaître comme moi et sur lesquelles la rentabilité n'est pas la même, c'est une Entreprise publique de transport concurrentiel, effectivement immergée dans une réalité concurrentielle mais qui, en même temps, a une vocation de Service public.Service public, entreprises publiques, tout cela ne se distingue pas à ce point. Je n'irai pas dans ce sens, je le marque très clairement. Vous m'interrogiez sur ? M. DUHAMEL : Les salaires. Cela a l'air d'être une obsession mais cela concerne énormément de gens. On voudrait vous entendre sur les salaires, les retraites et les pensions. II faudrait que vous répondiez précisément là-dessus si vous en êtes d'accord et puis, ensuite, nous passerons au troisième thème. M. JOSPIN : J'en suis naturellement d'accord et d'autant qu'il me semble avoir été un des premiers, je dis le premier mais nous sommes un peu en compétition, Jacques Chirac et moi-même, sur ce point, le thème des salaires dans la campagne électorale. Encore que j'ai vu que, au fur et à mesure que la campagne avançait, je me souviens d'un petit article de M. Juppé, vous êtes devenu beaucoup plus prudent sur cette question et vous n'êtes apparemment, dans ce deuxième tour, pas tout à fait en cohérence avec votre position du premier. Moi, je reste favorable à une augmentation maîtrisée des salaires parce que je pense qu'il faut effectivement redonner une part plus grande aux salaires dans la répartition du revenu national. Je pense qu'il ne faut pas le faire par un tour de passe-passe qui est celui, à mon sens, qu'opère M. Chirac lorsqu'il dit : \"Je suis prêt à ce qu'on augmente le salaire direct, sous toutes réserves d'ailleurs, mais il faudra que le salaire indirect diminue\" parce que l'alternative, ensuite, est simple Ou bien le salaire indirect diminue sans que l'on n'y change rien et cela veut dire que ce sont les charges sociales qui financent la Sécurité sociale qui diminuent, et c'est un élément de précarité de plus pour la Sécurité sociale. Or, je crains, par dessus tout, le risque de l'entrée des systèmes d'assurances privées dans la Sécurité sociale si on dit : \"Cela coûte trop cher\". Ou bien l'autre terme de l'alternative, c'est de dire : \"Pour compenser, c'est le recours à l'impôt\", c'est ce que vient de dire M. Chirac tout à l'heure en disant : \"Pour le moment, ce n'est pas sûr encore mais ce serait plutôt la TVA\". Si c'est la TVA, cela veut dire que ce qu'on a fait semblant de donner aux salariés d'un côté, on le reprend de l'autre, et par la formule la plus injuste possible puisque c'est un impôt sur la consommation qui ne distingue pas les fortunes ou les revenus et que tout le monde paie de la même manière. Ma conception est différente de ce point de vue. Je suis pour une augmentation maîtrisée des salaires. J'ai même proposé à cet égard que, en fonction du résultat des négociations qui ont en principe commencé entre le patronat et les syndicats sur cette question, à la suite d'une initiative de M. Gandois, une conférence nationale salariale, éventuellement, se saisisse de cette question. Sauf si les choses ont avancé. Je suis aussi pour que l'Etat-patron joue son rôle. Mais tout cela de façon maîtrisée, de façon à ce qu'on ne remette pas en cause naturellement l'inflation. De toute façon, on constate qu'il y a actuellement la multiplication d'un certain nombre de conflits, souvent sur les salaires, parfois par crainte des privatisations des Services publics ou sur la durée du travail. Il appartient aux responsables politiques, en tout cas au Président de la République, par hypothèse, garant de la cohésion nationale, de fixer un cadre. C'est ce que je propose par cette démarche. En ce qui concerne les retraites et les pensions, je pense que les retraités doivent avoir leur part des fruits de la croissance, notamment les petites retraites. J'ai proposé que, dans le cadre du quinquennat, les taux de pensions de réversion passent de 54 % à 60 %. J'ai proposé également que les hommes ou les femmes, souvent les hommes, qui ont travaillé dès 15 ans, qui ont déjà cotisé pour plus de 40 ans d'annuités, puissent partir à taux plein, lorsqu'ils sont chômeurs ou en situation de FNE, avant l'âge de la retraite à 60 ans. Voilà un certain nombre d'indications. M. DUHAMEL : M. Chirac et M. Jospin, vous avez non seulement épuisé mais même légèrement dépassé votre temps de parole sur ce second thème. M. CHIRAC : Un mot, M. Duhamel, sur les retraites, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïtés M. DUHAMEL : Un mot chacun. M. CHIRAC : Je voudrais d'abord dire que je suis, contrairement à ce que j'ai entendu ici ou là, quelqu'un de profondément attaché à la retraite par répartition. Jamais, je ne l'ai mise en cause, aussi bien pour le régime de base que pour le régime complémentaire. En revanche, je propose un régime sur-complémentaire ouvert à tous, géré avec les partenaires sociaux, qui permet d'améliorer les choses pour ceux qui le veulent. Je suis également pour ramener au 1er juillet prochain l'examen de ce que l'on doit faire en termes de croissance au profit des retraités. J'ai également indiqué qu'il fallait augmenter le minimum vieillesse et qu'on pouvait le faire à charge constante pour le Budget, comme vous le savez, je l'ai fait à Paris, il y a bien longtemps maintenant. Qu'il fallait pour les pensions de réversion, je suis de votre avis, les porter le plus vite possible à 60 %, sans oublier celles des marins-pêcheurs, des veuves de marins-pêcheurs, qui ont un retard particulier qu'il faut prendre en compte. Qu'il allait bien falloir régler le problème des retraites des paysans, des commerçants et des artisans. Qu'il fallait bien créer l'allocation de grande dépendance. M. JOSPIN : . Le Gouvernement Bérégovoy l'avait proposée, vous le savez, et cette idée a été tuée. enfin, le mot est trop fort. a été abandonnée par le Gouvernement Balladur qui est le Gouvernement que vous souteniez. M. CHIRAC : Je le déplore et je dis qu'elle est indispensable. M. JOSPIN : Je le déplore doublement. M. CHIRAC : Oui, mais comme vous n'en parliez pas, je voulais être bien sûr que vous étiez d'accord pour la faire. M. DUHAMEL : Terminez, M. Chirac. M. JOSPIN : C'est dans mon programme et dans mes propositions depuis le départ. M. CHIRAC : Et, enfin, il faut que, au Comité Économique et Social, dans les comités économiques et sociaux régionaux, dans la plupart des Institutions où l'on parle de ces problèmes, les grandes associations de retraités soient représentées. M. JOSPIN : D'un mot tout de même, je ne suis pas favorable à ce système des fonds de pensions parce que cela n'a rien de mutualiste et c'est l'introduction, malgré le discours de Jacques Chirac, du système d'assurances privées dans le système de répartition. M. CHIRAC : Non. M. JOSPIN : Je le pense profondément. Je le marque comme une différence. M. CHIRAC : Très bien. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jacques Chirac et Lionel Jospin discutent de leur plan pour le salaire des français. Jacques Chirac débute en expliquant qu'il souhaite augmenter les salaires, dont la part a baissée dans la richesse nationale lors des deux derniers septennats. Pour augmenter les salaires, il souhaite transférer à l'état des dépenses sociales de solidarité, pour diminuer les charges patronales, qui seront compensées par l'augmentation des salaires. Lionel Jospin lui demande quels impôts Jacques Chirac augmentera pour compenser la baisse des charges. Jacques Chirac répond en exposant trois problèmes, l'endettement, qu'il souhaite résorber avec la privatisation d'entreprises, les déficits budgétaires, qu'il souhaite résorber en établissant un budget de dépense égal aux recettes de l'années précédente, et les dépenses sociales. Il explique ensuite qu'il augmenterait la TVA. Lionel Jospin répond en expliquant qu'il ne souhaite pas poursuivre le programme de privatisation, en expliquant qu'il souhaite préserver les services publics et entreprises française. Il continue en expliquant qu'il souhaite une augmentationo maitrisée des salaires, afin d'augmenter leur part dans la répartition du revenu national. Il attaque ensuite la proposition de Jacques Chirac qui souhaite augmenter les salaires de manières directes, ce qui diminuerait les charges sociales, un élément de précarité pour la sécurité sociale, ou en augmentant les impôts. Il explique aussi qu'il souhaite passer les taux de pension de réversion de cinquante quatre a soixante pour cent, ainsi que laisser les personnes avec quarante annuitées partir à taux plein avant l'âge de soixante an. Jacques Chirac explique qu'il est pour la retraite par répartition, mais qu'il souhaite ouvrir un régime sur-complémentaire. Il souhaite aussi augmenter le minimum vieillesse, et passer les pensions de réversion à soixante pour cent. Il continue en expliquant qu'il souhaite mettre en place une allocation de grande dépendance pour les paysans, les commerçants et les artisans. Il finit en expliquant qu'il souhaite que les associations de retraités soient représentées aux comité économiques et sociales des régions.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Lionel Jospin et Jacques Chirac parlent des salaires, des pensions de retraites et des 37 heures. Jacques Chirac débute en expliquant que les 37 heures ne feront pas gagner de productivité et coûteront trop cher, surtout couplé avec l'augmentation des impôts sur les sociétés et les taxes écologiques. Il nuance cependant en expliquant que les domaines à haut gains de productivité pourraient bénéficier des 37 heures, mais que pour les autres domaines, cela dissuaderait des embauches. Pour les salaires, Jacques Chirac souhaite les augmenter pour améliorer la croissance, ainsi que pour le transfert à l'état créé par les impositions sur l'augmentations. Jacques Chirac souhaite désendetter la france à l'aide de privatisations, ainsi que sur des économies faites à l'aide de prévisions sur le budget des dépenses. Il souhaite aussi augmenter la TVA provisoirement pour boucher le trou de la sécurité sociale. Lionel Jospin s'oppose aux privatisations, souhaitant préserver les services publics français. Il souhaite une augmentation des salaires maîtrisée pour augmenter la part du salaire dans la répartition du revenu national. Lionel Jospin s'oppose à l'augmentation de la TVA qui est un impôt injuste, car il taxe les français indépendemment de leurs revenus. Pour l'augmentation des salaires, il propose aussi des négociations et une conférence nationale salariale. Pour les retraites, il souhaite augmenter les taux de pensions de réversion de 54 à 60%, ainsi que la retraite anticipée pour les hommes et les femmes qui ont commencé à travailler à 15 ans, et qui ont cotisé plus de 40 annuités. Jacques Chirac explique qu'il souhaite coupler la retraite par répartition avec un régime complémentaire géré avec les partenaires sociaux. Jacques Chirac souhaite aussi augmenter le minimum vieillesse, augmenter les pensions à 60%, travailler sur les retraites des paysans, commerçants et articans, et aussi, créer l'allocation de grande dépendance. Lionel Jospin s'oppose au système des fonds de pensions qui introduit un système d'assurances privées dans le système de répartition.",
 
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  "Transcript": "M. DUHAMEL : M. Chirac, en ce qui concerne les salaires, qu'est-il possible de faire et compatible avec votre système, en matière de salaires et de pensions ? Parce que salaires, pensions, retraites en substance, bien sûr. M. CHIRAC : En ce qui concerne les salaires et contre l'avis d'un certain nombre des conseillers éminents de M. Jospin, comme M. Minc, M. Delors aussi d'ailleurs si j'en crois ses dernières déclarations. M. JOSPIN : M. Minc a été plus longtemps conseiller de M. Balladur qui est plus proche de vous, encore qu'on ne sait pas très bien ! Il a annoncé qu'il votait pour moi. II est libre comme citoyen. M. CHIRAC : Oh, certes ! M. JOSPIN : Mais il n'est pas du tout mon conseiller. M. CHIRAC : Je vous le laisse. M. DUHAMEL : En ce qui concerne les salaires, les pensions et les retraites ? M. CHIRAC : En ce qui concerne les salaires, d'abord il y a nécessité de les augmenter dans le principe. J'ai expliqué tout à l'heure le phénomène qui, sous les deux septennats socialistes, il faut bien le dire, avait réduit la part des salaires dans la richesse nationale et tout ce que cela avait provoqué comme perturbation. II faut donc les augmenter. Il y a deux raisons de le faire : La première, naturellement, c'est la croissance. II est normal que la croissance aille, pour une part, aux entreprises, notamment pour l'investissement, pour une part, aux salaires, pour une part, aux retraites. La deuxième raison de les augmenter, c'est que je propose de façon plus systématique un transfert à l'Etat, à l'impôt, à la solidarité des dépenses sociales de solidarité. Mais ce transfert que je propose et qui va diminuer les charges patronales de façon plus large que ce que vous proposez, vous, doit être évidemment compensé, je l'ai toujours dit, pour une part, par une augmentation du salaire. II y a donc deux raisons techniques d'augmentation des salaires. 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JOSPIN : C'est possible parce que nous étions tous les deux sur le terrain. M. CHIRAC : Voilà. M. JOSPIN : Et nous ne nous entendions pas toujours au moment où nous parlions. Alors, précisez simplement les choses. M. CHIRAC : Nous avons d'abord un problème qui est celui de l'endettement. II faut le régler parce que cela nous coûte très cher chaque année. Pour cela, il faut poursuivre les privatisations, j'observe que, comme vous refusez de les poursuivre et que vous restez dans la politique du \"ni-ni\", vous vous privez de 50 milliards par an de privatisations, il faut donc poursuivre les privatisations et affecter leurs produits au désendettement. Deuxièmement, il y a tout ce qui touche les déficits actuels et qui doit être résorbé, les déficits budgétaires qui doivent être résorbés. Je propose, pour ma part, que, chaque année, on établisse le Budget en dépenses sur la base des recettes de l'année précédente, à fiscalité constante naturellement, et que, par conséquent, le bénéfice pour l'Etat de la croissance en terme fiscal soit affecté à la réduction des déficits. Troisièmement, il y a les dépenses sociales et le trou important de la Sécurité sociale. M. JOSPIN : Très important, effectivement. M. CHIRAC : 120 milliards environ. M. JOSPIN : Creusé par le Gouvernement actuel. Creusé à un rythme beaucoup plus rapide que celui que nous avions fait sur 5 ans. C'est tout ce que je veux dire. Mais nous avions connu aussi des problèmes d'équilibre mais pas avec cette ampleur. M. DUHAMEL : Si vous êtes d'accord, l'un et l'autre, en ce qui concerne le financement de la protection sociale, on en reparlera dans le troisième thème, c'est-à-dire très vite maintenant compte tenu du temps de parole. M. CHIRAC : M. Jospin, lorsque vous avez quitté le Gouvernement en 1993, le déficit de la Sécurité sociale. M. JOSPIN : Je l'ai quitté en 92, personnellement. M. CHIRAC : Oui, mais enfin vous assumez, je suppose, jusqu'en 1993. Le déficit était de plus de 100 milliards. Mais enfin il est de 120 milliards. Bien. M. JOSPIN : 100 milliards de dettes ayant été transférés sur le Budget de l'Etat. M. CHIRAC : C'est vrai. Eh bien on sera obligés de faire la même chose. A mon avis, si on ne fait pas une reprise de dettes, on ne s'en sortira pas sur le plan de l'équilibre de la Sécurité sociale. M. JOSPIN : Cela ne va pas alléger la dette. M. CHIRAC : Faut-il, par ailleurs, qu'il y ait provisoirement création d'un impôt nouveau ? Je ne suis pas en mesure de le dire. Mais si tel devait être le cas, compte tenu des déséquilibres, puisque vous me posez la question : TVA ou CSG ? Je serais plutôt a priori favorable à la TVA, provisoire. M. DUHAMEL : M. Jospin, vous avez, là, pour le coup, un peu de temps de parole d'avance ou de retard, comme on veut. Nous aimerions bien que vous répondiez notamment aussi en ce qui concerne la fiscalité, bien sûr, mais également les salaires, les pensions, les retraites. Sujet auquel les Français qui nous écoutent sont certainement, eux aussi, très attentifs, et sur lequel il sera intéressant de vous entendre. M. JOSPIN : Effectivement, je n'ai pas l'intention de poursuivre le programme de privatisations conduit par M. Balladur et M. Chirac, comme d'ailleurs un programme avait été conduit entre 1986 et 1988. J'ai l'intention au contraire, je le dis très nettement devant tous ceux qui nous entendent, de préserver les Services publics français et je dirais même non seulement de les préserver à l'échelle nationale mais de les préserver contre certaines offensives de la Communauté Économique et Européenne ou de l'Union européenne. II y a une conception du Service public à la française que nous avons héritée finalement de l'après-guerre et d'une certaine conception de l'après-guerre où il y avait le Général de Gaulle, c'est vrai, mais aussi autour de lui les Partis de Gauche et, personnellement, j'y suis profondément attaché. Pour les Français, cela signifie \"égalité des chances\" devant la maladie, devant le loisir, devant la santé, devant le sport, devant la culture, devant l'éducation. Et, pour la France, cela signifie \"prise en compte de l'intérêt général à côté des intérêts particuliers\". Je le dis très clairement et, sur ce point, il y a, je l'avais dit au début de ce débat, des conceptions, des philosophies qui sont différentes. Je préserverai les Services publics français et je veillerai à ce qu'ils soient présents dans les zones urbaines là où ils ne le sont pas assez. Je veillerai aussi à ce qu'ils soient présents ou même parfois qu'on les réimplante dans un certain nombre de zones rurales. Donc, ma conception est différente. M. CHIRAC : Permettez, M. Jospin, juste un mot pour vous dire que je partage entièrement votre sentiment. Nous n'avons pas sur ce point une conception différente. Je n'ai jamais imaginé qu'on allait privatiser la Poste, je suis aussi pour la préservation des Services publics, notamment vis-à-vis de quelques. M. JOSPIN : Vous êtes tout de même pour la privatisation de l'Aérospatiale. M. CHIRAC : Cela n'a rien à voir avec un Service public. M. JOSPIN : Enfin, c'est une entreprise publique. M. CHIRAC : Mais cela n'a rien à voir. M. JOSPIN : Précisons-le, c'est une entreprise publique. Alors, je dis \"Service public et entreprises publiques\". M. CHIRAC : Le Service public est quelque chose que nous devrons préserver et préserver notamment vis-à-vis de Bruxelles, compte tenu de ce qui a été lancé en particulier par M. Delors. M. JOSPIN : Je parle du Service public et de très grandes entreprises publiques nationales qui ont souvent une vocation de Service public. Quand on voit Air Inter et qu'on parle de la concurrence avec un certain nombre d'entreprises britanniques, par exemple, qui veulent avoir les lignes les plus juteuses d'Air Inter mais qui n'ont pas à assumer la desserte d'un certain nombre de villes moyennes que vous pouvez connaître comme moi et sur lesquelles la rentabilité n'est pas la même, c'est une Entreprise publique de transport concurrentiel, effectivement immergée dans une réalité concurrentielle mais qui, en même temps, a une vocation de Service public.Service public, entreprises publiques, tout cela ne se distingue pas à ce point. Je n'irai pas dans ce sens, je le marque très clairement. Vous m'interrogiez sur ? M. DUHAMEL : Les salaires. Cela a l'air d'être une obsession mais cela concerne énormément de gens. On voudrait vous entendre sur les salaires, les retraites et les pensions. II faudrait que vous répondiez précisément là-dessus si vous en êtes d'accord et puis, ensuite, nous passerons au troisième thème. M. JOSPIN : J'en suis naturellement d'accord et d'autant qu'il me semble avoir été un des premiers, je dis le premier mais nous sommes un peu en compétition, Jacques Chirac et moi-même, sur ce point, le thème des salaires dans la campagne électorale. Encore que j'ai vu que, au fur et à mesure que la campagne avançait, je me souviens d'un petit article de M. Juppé, vous êtes devenu beaucoup plus prudent sur cette question et vous n'êtes apparemment, dans ce deuxième tour, pas tout à fait en cohérence avec votre position du premier. Moi, je reste favorable à une augmentation maîtrisée des salaires parce que je pense qu'il faut effectivement redonner une part plus grande aux salaires dans la répartition du revenu national. Je pense qu'il ne faut pas le faire par un tour de passe-passe qui est celui, à mon sens, qu'opère M. Chirac lorsqu'il dit : \"Je suis prêt à ce qu'on augmente le salaire direct, sous toutes réserves d'ailleurs, mais il faudra que le salaire indirect diminue\" parce que l'alternative, ensuite, est simple Ou bien le salaire indirect diminue sans que l'on n'y change rien et cela veut dire que ce sont les charges sociales qui financent la Sécurité sociale qui diminuent, et c'est un élément de précarité de plus pour la Sécurité sociale. Or, je crains, par dessus tout, le risque de l'entrée des systèmes d'assurances privées dans la Sécurité sociale si on dit : \"Cela coûte trop cher\". Ou bien l'autre terme de l'alternative, c'est de dire : \"Pour compenser, c'est le recours à l'impôt\", c'est ce que vient de dire M. Chirac tout à l'heure en disant : \"Pour le moment, ce n'est pas sûr encore mais ce serait plutôt la TVA\". Si c'est la TVA, cela veut dire que ce qu'on a fait semblant de donner aux salariés d'un côté, on le reprend de l'autre, et par la formule la plus injuste possible puisque c'est un impôt sur la consommation qui ne distingue pas les fortunes ou les revenus et que tout le monde paie de la même manière. Ma conception est différente de ce point de vue. Je suis pour une augmentation maîtrisée des salaires. J'ai même proposé à cet égard que, en fonction du résultat des négociations qui ont en principe commencé entre le patronat et les syndicats sur cette question, à la suite d'une initiative de M. Gandois, une conférence nationale salariale, éventuellement, se saisisse de cette question. Sauf si les choses ont avancé. Je suis aussi pour que l'Etat-patron joue son rôle. Mais tout cela de façon maîtrisée, de façon à ce qu'on ne remette pas en cause naturellement l'inflation. De toute façon, on constate qu'il y a actuellement la multiplication d'un certain nombre de conflits, souvent sur les salaires, parfois par crainte des privatisations des Services publics ou sur la durée du travail. Il appartient aux responsables politiques, en tout cas au Président de la République, par hypothèse, garant de la cohésion nationale, de fixer un cadre. C'est ce que je propose par cette démarche. En ce qui concerne les retraites et les pensions, je pense que les retraités doivent avoir leur part des fruits de la croissance, notamment les petites retraites. J'ai proposé que, dans le cadre du quinquennat, les taux de pensions de réversion passent de 54 % à 60 %. J'ai proposé également que les hommes ou les femmes, souvent les hommes, qui ont travaillé dès 15 ans, qui ont déjà cotisé pour plus de 40 ans d'annuités, puissent partir à taux plein, lorsqu'ils sont chômeurs ou en situation de FNE, avant l'âge de la retraite à 60 ans. Voilà un certain nombre d'indications. M. DUHAMEL : M. Chirac et M. Jospin, vous avez non seulement épuisé mais même légèrement dépassé votre temps de parole sur ce second thème. M. CHIRAC : Un mot, M. Duhamel, sur les retraites, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïtés M. DUHAMEL : Un mot chacun. M. CHIRAC : Je voudrais d'abord dire que je suis, contrairement à ce que j'ai entendu ici ou là, quelqu'un de profondément attaché à la retraite par répartition. Jamais, je ne l'ai mise en cause, aussi bien pour le régime de base que pour le régime complémentaire. En revanche, je propose un régime sur-complémentaire ouvert à tous, géré avec les partenaires sociaux, qui permet d'améliorer les choses pour ceux qui le veulent. Je suis également pour ramener au 1er juillet prochain l'examen de ce que l'on doit faire en termes de croissance au profit des retraités. J'ai également indiqué qu'il fallait augmenter le minimum vieillesse et qu'on pouvait le faire à charge constante pour le Budget, comme vous le savez, je l'ai fait à Paris, il y a bien longtemps maintenant. Qu'il fallait pour les pensions de réversion, je suis de votre avis, les porter le plus vite possible à 60 %, sans oublier celles des marins-pêcheurs, des veuves de marins-pêcheurs, qui ont un retard particulier qu'il faut prendre en compte. Qu'il allait bien falloir régler le problème des retraites des paysans, des commerçants et des artisans. Qu'il fallait bien créer l'allocation de grande dépendance. M. JOSPIN : . Le Gouvernement Bérégovoy l'avait proposée, vous le savez, et cette idée a été tuée. enfin, le mot est trop fort. a été abandonnée par le Gouvernement Balladur qui est le Gouvernement que vous souteniez. M. CHIRAC : Je le déplore et je dis qu'elle est indispensable. M. JOSPIN : Je le déplore doublement. M. CHIRAC : Oui, mais comme vous n'en parliez pas, je voulais être bien sûr que vous étiez d'accord pour la faire. M. DUHAMEL : Terminez, M. Chirac. M. JOSPIN : C'est dans mon programme et dans mes propositions depuis le départ. M. CHIRAC : Et, enfin, il faut que, au Comité Économique et Social, dans les comités économiques et sociaux régionaux, dans la plupart des Institutions où l'on parle de ces problèmes, les grandes associations de retraités soient représentées. M. JOSPIN : D'un mot tout de même, je ne suis pas favorable à ce système des fonds de pensions parce que cela n'a rien de mutualiste et c'est l'introduction, malgré le discours de Jacques Chirac, du système d'assurances privées dans le système de répartition. M. CHIRAC : Non. M. JOSPIN : Je le pense profondément. Je le marque comme une différence. M. CHIRAC : Très bien. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jacques Chirac et Lionel Jospin discutent de leur plan pour le salaire des français. Jacques Chirac débute en expliquant qu'il souhaite augmenter les salaires, dont la part a baissée dans la richesse nationale lors des deux derniers septennats. Pour augmenter les salaires, il souhaite transférer à l'état des dépenses sociales de solidarité, pour diminuer les charges patronales, qui seront compensées par l'augmentation des salaires. Lionel Jospin lui demande quels impôts Jacques Chirac augmentera pour compenser la baisse des charges. Jacques Chirac répond en exposant trois problèmes, l'endettement, qu'il souhaite résorber avec la privatisation d'entreprises, les déficits budgétaires, qu'il souhaite résorber en établissant un budget de dépense égal aux recettes de l'années précédente, et les dépenses sociales. Il explique ensuite qu'il augmenterait la TVA. Lionel Jospin répond en expliquant qu'il ne souhaite pas poursuivre le programme de privatisation, en expliquant qu'il souhaite préserver les services publics et entreprises française. Il continue en expliquant qu'il souhaite une augmentationo maitrisée des salaires, afin d'augmenter leur part dans la répartition du revenu national. Il attaque ensuite la proposition de Jacques Chirac qui souhaite augmenter les salaires de manières directes, ce qui diminuerait les charges sociales, un élément de précarité pour la sécurité sociale, ou en augmentant les impôts. Il explique aussi qu'il souhaite passer les taux de pension de réversion de cinquante quatre a soixante pour cent, ainsi que laisser les personnes avec quarante annuitées partir à taux plein avant l'âge de soixante an. Jacques Chirac explique qu'il est pour la retraite par répartition, mais qu'il souhaite ouvrir un régime sur-complémentaire. Il souhaite aussi augmenter le minimum vieillesse, et passer les pensions de réversion à soixante pour cent. Il continue en expliquant qu'il souhaite mettre en place une allocation de grande dépendance pour les paysans, les commerçants et les artisans. Il finit en expliquant qu'il souhaite que les associations de retraités soient représentées aux comité économiques et sociales des régions.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Lionel Jospin et Jacques Chirac parlent des salaires, des pensions de retraites et des 37 heures. Jacques Chirac débute en expliquant que les 37 heures ne feront pas gagner de productivité et coûteront trop cher, surtout couplé avec l'augmentation des impôts sur les sociétés et les taxes écologiques. Il nuance cependant en expliquant que les domaines à haut gains de productivité pourraient bénéficier des 37 heures, mais que pour les autres domaines, cela dissuaderait des embauches. Pour les salaires, Jacques Chirac souhaite les augmenter pour améliorer la croissance, ainsi que pour le transfert à l'état créé par les impositions sur l'augmentations. Jacques Chirac souhaite désendetter la france à l'aide de privatisations, ainsi que sur des économies faites à l'aide de prévisions sur le budget des dépenses. Il souhaite aussi augmenter la TVA provisoirement pour boucher le trou de la sécurité sociale. Lionel Jospin s'oppose aux privatisations, souhaitant préserver les services publics français. Il souhaite une augmentation des salaires maîtrisée pour augmenter la part du salaire dans la répartition du revenu national. Lionel Jospin s'oppose à l'augmentation de la TVA qui est un impôt injuste, car il taxe les français indépendemment de leurs revenus. Pour l'augmentation des salaires, il propose aussi des négociations et une conférence nationale salariale. Pour les retraites, il souhaite augmenter les taux de pensions de réversion de 54 à 60%, ainsi que la retraite anticipée pour les hommes et les femmes qui ont commencé à travailler à 15 ans, et qui ont cotisé plus de 40 annuités. Jacques Chirac explique qu'il souhaite coupler la retraite par répartition avec un régime complémentaire géré avec les partenaires sociaux. Jacques Chirac souhaite aussi augmenter le minimum vieillesse, augmenter les pensions à 60%, travailler sur les retraites des paysans, commerçants et articans, et aussi, créer l'allocation de grande dépendance. Lionel Jospin s'oppose au système des fonds de pensions qui introduit un système d'assurances privées dans le système de répartition.",
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  "Transcript": "P2 : Messieurs, s'il vous plaît messieurs, on va jamais y arriver sinon. On a plusieurs thèmes à aborder, si on, si on veut parler du social, euh après il faut aborder ces derniers termes il faut respecter les règles du jeu. On enchaîne avec cette question, euh la france est en danger ? C'est le titre de cette partie. On se demande aussi si nous sommes face à un risque de déclassement sur la scène internationale. Il y a un exemple dans l'actualité, c'est la crise des sous-marins. Comment vous réagiriez si vous étiez l'un et l'autre président. Est-ce qu'il aurait fallu par exemple sortir de l'otan, jean-luc mélenchon ? JLM : Moi c'est ma position constante, je pense que nous n'avons rien à faire dans cette alliance militaire, qui euh d'ailleurs n'a pas de sens. Ca a été créé pour faire face à l'urss il y a plus d'urss il y a toujours l'otan. Ca s'appelle le traité de l'atlantique nord et mènent des guerres avec euh dans des endroits où il y a pas d'atlantique nord ni au sud c'est le cas de l'afghanistan et combien d'autres. Je suis donc pour que la france récupère intégralement, totalement son indépendance et pour qu'elle soit à l'initiative d'autres alliances. La puissance de la france tient à la fois à sa capacité à se défendre par elle-même, avec ses propres moyens, mais ce n'est pas ça l'essentiel de la puissance. L'essentiel de la puissance c'est l'autorité morale, scientifique, culturelle, que notre pays peut avoir. C’est à ça que je crois. Les français ont tout en main pour y parvenir nous sommes le deuxième territoire maritime du monde. Nous avons donc une une opportunité extraordinaire d'associer tous ceux qui le veulent avec nous à l'apprentissage de ce qui est cette mer à la connaître, à l'explorer, à la sauver. Notamment la mer méditerranée. Nous sommes le deuxième peuple du monde pour la contribution à l'exploration de l'espace, vous vous rendez compte ? Peu de gens le savent nous savons faire les fusées, nous savons faire les satellites. Et bien ça aussi je propose que dans le cadre de la francophonie des peuples, tous ceux qui veulent participer avec nous à cet immense travail, et bien ils y viennent. Et la francophonie peut-être un espace de créolisation et donc de puissance collective pour tous ceux qui parlent cette langue. Parce que nous serons sept cents millions à la parler bientôt en deux mille cinquante. On ne passe pas à côté de ça. La véritable autorité, la véritable puissance, cette capacité à lier dans un ensemble scientifique, culturel, des gens qui déjà au point de départ parlent la même langue. Ou en tous cas ce que nous appellerons la langue commune parce que la langue française n'appartient pas aux français, elle appartient à ceux qui la parlent ! C'est-à-dire à vingt-neuf pays qui l'ont comme langue officielle. Voilà ce qui est pour moi la puissance, voilà ce qui est pour moi l'autorité. Je finis d’un mot. Les français doivent être les premiers à promouvoir des traités et des accords internationaux sur des domaines où il n'y a pas de loi, par exemple, les grands fonds ne font l'objet d'aucune loi, que nous soyons les premiers à le proposer que nous soyons les premiers à proposer de revenir à l'idée de démilitarisation de l'espace. Que nous soyons les premiers à proposer le tribunal climatique à la suite des boliviens. Que nous soyons les premiers à proposer un traité international de non-prolifération des énergies carbonées. C'est en agissant de cette manière que la france rend désirable les valeurs qui sont les siennes, et qu'elle apporte sa contribution singulière à l'histoire de l'humanité. Les français s'occupe de tout le monde, et de tout ! Et ils le font avec tous ceux qui veulent y participer. Pour cela il ne faut pas qu'ils soient sectaire, il faut pas qu'il soit raciste, il faut pas qu'ils soient exclusifs, il faut qu'ils soient républicains jusqu'au bout des ongles ! C'est-à-dire ouvert à la contribution de chacun comme dit la déclaration des droits de l'homme que vous voulez retirer de la constitution. EZ : Non. JLM : Dans le but. Vous l'avez dit. EZ : Je veux pas la pas retirer de la constitution. Monsieur mélenchon déjà elle n'est pas dans la constitution. elle est dans le préambule. Normalement je veux simplement que le conseil. JLM : Ne faites pas le professeur d'un domaine que vous connaissez pas EZ : Ben vous connaissez tout et moi je connais rien. Monsieur mélenchon elle est dans le préambule je veux dire je. JLM : J’ajoute que la constitution, la déclaration que vous voulez retirer outre qu'elle dit que tous les êtres humains naissent libres et égaux en droits et les femmes monsieur zemmour, elle dit aussi que le but de la société et le bonheur commun. Ca vous dit quelque chose le bonheur commun ? EZ: Oui c'est une formule américaine, c’est une formule américaine. JLM : vous êtes un vaincu d'avance. EZ : C’est une formule américaine euh bon. P1 : Eric Zemmour. JLM : Alors non c’est français c’est dans la constitution. EZ : Oui je sais mais c'est une formule empruntée à la constitution de l'amérique. P1 : Bon on revient au point de départ sur la puissance française. EZ : je ne sais rien voyez, je vous ai vraiment appris quelque chose. P1 : Et sur l'exemple des sous-marins c’est sur l’OTAN JLM : On reviens sur les histoires sur les études de genre. EZ : Oui, oui d'accord ça vient de montesquieu, de rousseau, ça va. On connait ça va. euh je suis d'accord. JLM : Enfin c’est vous qui disiez que c’était des américains EZ : Je suis tout à fait d'accord avec le début de ce qu'a dit monsieur mélenchon, enfin, pas tout à fait. J'aurais dit la même chose je dis ça depuis des années aussi, je pense que l'otan aurait dû se dissoudre en mille neuf cent quatre-vingt-dix quand l'urss a disparu. Et quand le pacte de varsovie a disparu. Nous sommes tout à fait d'accord là-dessus, euh nous la l'otan euh est devenu une machine à asservir les pays qui sont soi-disant les alliés des etats-unis, et qui en fait, ne sont euh que leur obligé, et qui doivent se soumettre, et même traités de façon euh brutale, comme on l'a vu dans cette histoire Australienne. Euh donc je suis tout à fait d'accord avec ça nous n'avons rien à faire là-dedans euh nous devrions au contraire développer, euh encore plus ce qu’elle n'est notre industrie militaire, accroître notre budget militaire, et effectivement rechercher des alliances nouvelles. Ca veut pas dire qu'on renonce aux alliances avec les américains, avec les anglais, avec les allemands, mais ça veut dire par exemple tendre la main aux russes. Euh et nous rapprocher des russes. Et par exemple pour donner euh pour faire un geste euh renoncer aux sanctions, qui sont absolument euh inique, euh et complètement contre-productif. Donc ça je suis tout à fait d'accord avec ça. Maintenant, après, monsieur mélenchon pars dans des délires. Il veut faire des cession à l'onu partout, bon, très bien. Je ne suis pas euh, vous savez moi je suis resté à l'enseignement du général de gaulle, qui tenait l'onu pour une machine. Et je je n'aime pas spécialement euh cette machine onusienne qui pond des rapports, des proclamations, et caetera et caetera. Maintenant vous m'avez dit euh, la france aussi la france est grande quand elle n'est pas raciste et quand elle est républicaine et caetera. D'abord personne, moi je ne vous accuse pas de racisme. La france n'est pas raciste quand elle fait, quand elle défend son modèle, quand elle défend sa culture, quand elle défend sa civilisation. JLM : ça n'a rien à voir moi je parle de vous quand je dis raciste. EZ : Moi, je suis exactement comme ça. Je défends la culture française, la civilisation française. Je ne veux pas qu'on remplace la civilisation française par une autre civilisation, qu'on remplace le peuple français par un autre peuple. Parce que c'est ça qui est en train de se passer. Mais nous avons finis, mais nous avons fini cette conversation. Maintenant, pour euh si vous voulez parler. JLM : Vous pouvez pas y croire vous-même enfin je sais pas si EZ : Il y a quelques quelques semaines, est-ce que vous avez vu ce rapport, france stratégie organisme officiel. Est-ce que vous l'avez vu ? Vous auriez vu que ils ont fait une étude sur les enfants dans toutes les régions françaises, dans toutes les villes françaises, et nous voyons un double phénomène. Très simple hein dans les villes et dans les départements de vieille immigration, JLM : Et ben c’est reparti EZ : Oui, et ben ce, c'est vous qui m'interrogez ? Excusez-moi je réponds. JLM : J’ai jamais dit que la france était raciste. On croirait que vous êtes le possesseur de je ne sais quel, euh religion de la france où on ne peut pas changer une ligne un mot. C’est tout c’est ça que je vous dit, vous avez été condamné pour ça. EZ : Vous savez très bien que j'ai été condamné pour rébellion. J'ai été pendu pour la liberté et non pas du tout pour autre chose. Absolument pas, moi j'étais condamné, parce que je défendais une certaine idée de la france JLM : Mais quelle idée, ça suffit maintenant. EZ : Oui je suis désolé JLM : Excusez moi mais je suis en retard derrière vous. Ecoutez le zemmouristan ça existe d'accord ? Ca existe, oui oui ça existe. Un pays où les femmes sont rabaissés, un euh il y a la peine de mort qu'il vous plaît, un pays où les homosexuels sont punis, un pays où on voulait parler conventions internationales. EZ : la vous décrivez les banlieues islamisées Monsieur Mélenchon ! JLM : Ca s’appelle l'arabie saoudite EZ : Oui ça s'appelle aussi les banlieux islamistes. Vous faites bien Monsieur mélenchon. Ouais ça c'est très bien parce que c'est là-bas que vous venez de décrire, c'est exactement les banlieues islamisées, où les femmes se font cracher dessus quand elles sont habillées en jupe et qu'elles ne peuvent pas rentrer. Ou étiez-vous quand les fans ne pouvaient pas rentrer dans les cafés à sevran ? Ou étiez vous Monsieur Mélenchon ? JLM : Nan mais cette histoire elle a été inventée EZ : Les cafés de banlieu c’est comme ça. Cest comme ça. On connaît bien sûr, mais voyons mais enfin vous ne savez vous faites semblant de ne pas voir. C'est exactement les banlieues. JLM : Je viens de vous décrire un pays où s'applique les principes auxquels vous croyez EZ : Vous me prêtez des principes auquel je ne crois pas. Dans votre ville de marseille la peine de mort c'est tous les jours. JLM : Mais vous êtes obsédé par une idée qui vous rend la france impossible à assumer. EZ : pas du tout la france. Mais monsieur mélenchon, monsieur mélenchon, vous êtes le produit de mon idée de la france. JLM : Mais vous plaisentez non ? EZ : Quand votre grand mère. Quand votre grand-père est arrivé de de d'espagne, du maroc et algérie. Qu'est ce qu'il a fait, il s'appelait mélenchonne. Il a changé son nom, il l'a francisé. Il a donné des prénoms français à ses enfants, ses petits-enfants. Exactement comme les miens. Le mien, mon grand-père a changé de prénom. il c’est appelé justin. ça c'est l'assimilation à la française vous en êtes le produit mais vous le reniez aujourd'hui. JLM : non non je ne suis pas d'accord. Je suis confronté à des nouvelles situation, et j’y fais face. Je veux vous dire les gens s'appelle comme ils veulent, ils le font par tradition familiale. On donne un prénom. EZ : Pourquoi vous donner un prénom français alors monsieur mélenchon ? JLM : Ecoutez chez moi, il n'y avait pas beaucoup de croyants par conséquent, ont donnait les prénoms qui nous plaisait. Ecoutez, quand quelqu'un appel, puisque c'est là-dessus que vous avez cherché, quelqu'un son fils mohamed. C'est souvent parce que le grand-père s'appelait comme ça. Et quand on donne un prénom à un enfant, c'est parce qu'on veut le placer sous la protection de ce prénom. Il y a pas de honte à donner le nom du prophète à quelqu’un. EZ : Mais vous avez raison. JLM : De même, qu'y a pas de honte à s'appeler david ou que des milliers de catholiques qui s’appellent Marie. EZ : Nan mais Monsieur Mélenchon, je suis désolé. Le peuple en commun commence avec une culture commune. Souvenez-vous de renand. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Eric Zemmour et Jean Luc mélenchon discutent du déclassement de la France à l'international. Jean luc mélenchon explique être pour que la france quitte l'OTAN qui n'a plus de sens depuis la chute de l'urss, et que la france crée de nouvelles alliances. Jean luc mélenchon explique que la force de la france est son autorité morale, scientifique et culturelle, et souhaite que la france soit la première à promouvoire les accords internationaux sur des domaines où il n'y a pas de loi, comme sur les grands fonds et la démilitarisation de l'espace. Eric Zemmour explique s'accorder avec Jean luc mélenchon sur la dissolution de l'OTAN. Eric Zemmour souohaite développer l'industrie militaire française, en continuant les alliances avec les américains tout en s'alliant avec les russes. Eric Zemmour souhaite sauver la civilisation française. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jean Luc Mélenchon et Eric Zemmour parlent du déclassement de la France. Le premier sujet qu'il traite est l'appartenance de la france à l'OTAN. Jean luc Mélenchon et Eric Zemmour s'accordent sur le fait que la france doit quitter l'OTAN pour créer de nouvelles alliances. Jean Luc Mélenchon veut que la france devienne un espace de créolisation et de culture collective. Il veut que les français soient les premiers à promouvoir des traités internationaux sur de nouveaux domaines climatique, et sur l'espace. Eric Zemmour, lui, veut développer l'industrie militaire et rechercher des alliances russes en plus des anciennes.",
 
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+ "id": 88,
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  "Transcript": "P2 : Messieurs, s'il vous plaît messieurs, on va jamais y arriver sinon. On a plusieurs thèmes à aborder, si on, si on veut parler du social, euh après il faut aborder ces derniers termes il faut respecter les règles du jeu. On enchaîne avec cette question, euh la france est en danger ? C'est le titre de cette partie. On se demande aussi si nous sommes face à un risque de déclassement sur la scène internationale. Il y a un exemple dans l'actualité, c'est la crise des sous-marins. Comment vous réagiriez si vous étiez l'un et l'autre président. Est-ce qu'il aurait fallu par exemple sortir de l'otan, jean-luc mélenchon ? JLM : Moi c'est ma position constante, je pense que nous n'avons rien à faire dans cette alliance militaire, qui euh d'ailleurs n'a pas de sens. Ca a été créé pour faire face à l'urss il y a plus d'urss il y a toujours l'otan. Ca s'appelle le traité de l'atlantique nord et mènent des guerres avec euh dans des endroits où il y a pas d'atlantique nord ni au sud c'est le cas de l'afghanistan et combien d'autres. Je suis donc pour que la france récupère intégralement, totalement son indépendance et pour qu'elle soit à l'initiative d'autres alliances. La puissance de la france tient à la fois à sa capacité à se défendre par elle-même, avec ses propres moyens, mais ce n'est pas ça l'essentiel de la puissance. L'essentiel de la puissance c'est l'autorité morale, scientifique, culturelle, que notre pays peut avoir. C’est à ça que je crois. Les français ont tout en main pour y parvenir nous sommes le deuxième territoire maritime du monde. Nous avons donc une une opportunité extraordinaire d'associer tous ceux qui le veulent avec nous à l'apprentissage de ce qui est cette mer à la connaître, à l'explorer, à la sauver. Notamment la mer méditerranée. Nous sommes le deuxième peuple du monde pour la contribution à l'exploration de l'espace, vous vous rendez compte ? Peu de gens le savent nous savons faire les fusées, nous savons faire les satellites. Et bien ça aussi je propose que dans le cadre de la francophonie des peuples, tous ceux qui veulent participer avec nous à cet immense travail, et bien ils y viennent. Et la francophonie peut-être un espace de créolisation et donc de puissance collective pour tous ceux qui parlent cette langue. Parce que nous serons sept cents millions à la parler bientôt en deux mille cinquante. On ne passe pas à côté de ça. La véritable autorité, la véritable puissance, cette capacité à lier dans un ensemble scientifique, culturel, des gens qui déjà au point de départ parlent la même langue. Ou en tous cas ce que nous appellerons la langue commune parce que la langue française n'appartient pas aux français, elle appartient à ceux qui la parlent ! C'est-à-dire à vingt-neuf pays qui l'ont comme langue officielle. Voilà ce qui est pour moi la puissance, voilà ce qui est pour moi l'autorité. Je finis d’un mot. Les français doivent être les premiers à promouvoir des traités et des accords internationaux sur des domaines où il n'y a pas de loi, par exemple, les grands fonds ne font l'objet d'aucune loi, que nous soyons les premiers à le proposer que nous soyons les premiers à proposer de revenir à l'idée de démilitarisation de l'espace. Que nous soyons les premiers à proposer le tribunal climatique à la suite des boliviens. Que nous soyons les premiers à proposer un traité international de non-prolifération des énergies carbonées. C'est en agissant de cette manière que la france rend désirable les valeurs qui sont les siennes, et qu'elle apporte sa contribution singulière à l'histoire de l'humanité. Les français s'occupe de tout le monde, et de tout ! Et ils le font avec tous ceux qui veulent y participer. Pour cela il ne faut pas qu'ils soient sectaire, il faut pas qu'il soit raciste, il faut pas qu'ils soient exclusifs, il faut qu'ils soient républicains jusqu'au bout des ongles ! C'est-à-dire ouvert à la contribution de chacun comme dit la déclaration des droits de l'homme que vous voulez retirer de la constitution. EZ : Non. JLM : Dans le but. Vous l'avez dit. EZ : Je veux pas la pas retirer de la constitution. Monsieur mélenchon déjà elle n'est pas dans la constitution. elle est dans le préambule. Normalement je veux simplement que le conseil. JLM : Ne faites pas le professeur d'un domaine que vous connaissez pas EZ : Ben vous connaissez tout et moi je connais rien. Monsieur mélenchon elle est dans le préambule je veux dire je. JLM : J’ajoute que la constitution, la déclaration que vous voulez retirer outre qu'elle dit que tous les êtres humains naissent libres et égaux en droits et les femmes monsieur zemmour, elle dit aussi que le but de la société et le bonheur commun. Ca vous dit quelque chose le bonheur commun ? EZ: Oui c'est une formule américaine, c’est une formule américaine. JLM : vous êtes un vaincu d'avance. EZ : C’est une formule américaine euh bon. P1 : Eric Zemmour. JLM : Alors non c’est français c’est dans la constitution. EZ : Oui je sais mais c'est une formule empruntée à la constitution de l'amérique. P1 : Bon on revient au point de départ sur la puissance française. EZ : je ne sais rien voyez, je vous ai vraiment appris quelque chose. P1 : Et sur l'exemple des sous-marins c’est sur l’OTAN JLM : On reviens sur les histoires sur les études de genre. EZ : Oui, oui d'accord ça vient de montesquieu, de rousseau, ça va. On connait ça va. euh je suis d'accord. JLM : Enfin c’est vous qui disiez que c’était des américains EZ : Je suis tout à fait d'accord avec le début de ce qu'a dit monsieur mélenchon, enfin, pas tout à fait. J'aurais dit la même chose je dis ça depuis des années aussi, je pense que l'otan aurait dû se dissoudre en mille neuf cent quatre-vingt-dix quand l'urss a disparu. Et quand le pacte de varsovie a disparu. Nous sommes tout à fait d'accord là-dessus, euh nous la l'otan euh est devenu une machine à asservir les pays qui sont soi-disant les alliés des etats-unis, et qui en fait, ne sont euh que leur obligé, et qui doivent se soumettre, et même traités de façon euh brutale, comme on l'a vu dans cette histoire Australienne. Euh donc je suis tout à fait d'accord avec ça nous n'avons rien à faire là-dedans euh nous devrions au contraire développer, euh encore plus ce qu’elle n'est notre industrie militaire, accroître notre budget militaire, et effectivement rechercher des alliances nouvelles. Ca veut pas dire qu'on renonce aux alliances avec les américains, avec les anglais, avec les allemands, mais ça veut dire par exemple tendre la main aux russes. Euh et nous rapprocher des russes. Et par exemple pour donner euh pour faire un geste euh renoncer aux sanctions, qui sont absolument euh inique, euh et complètement contre-productif. Donc ça je suis tout à fait d'accord avec ça. Maintenant, après, monsieur mélenchon pars dans des délires. Il veut faire des cession à l'onu partout, bon, très bien. Je ne suis pas euh, vous savez moi je suis resté à l'enseignement du général de gaulle, qui tenait l'onu pour une machine. Et je je n'aime pas spécialement euh cette machine onusienne qui pond des rapports, des proclamations, et caetera et caetera. Maintenant vous m'avez dit euh, la france aussi la france est grande quand elle n'est pas raciste et quand elle est républicaine et caetera. D'abord personne, moi je ne vous accuse pas de racisme. La france n'est pas raciste quand elle fait, quand elle défend son modèle, quand elle défend sa culture, quand elle défend sa civilisation. JLM : ça n'a rien à voir moi je parle de vous quand je dis raciste. EZ : Moi, je suis exactement comme ça. Je défends la culture française, la civilisation française. Je ne veux pas qu'on remplace la civilisation française par une autre civilisation, qu'on remplace le peuple français par un autre peuple. Parce que c'est ça qui est en train de se passer. Mais nous avons finis, mais nous avons fini cette conversation. Maintenant, pour euh si vous voulez parler. JLM : Vous pouvez pas y croire vous-même enfin je sais pas si EZ : Il y a quelques quelques semaines, est-ce que vous avez vu ce rapport, france stratégie organisme officiel. Est-ce que vous l'avez vu ? Vous auriez vu que ils ont fait une étude sur les enfants dans toutes les régions françaises, dans toutes les villes françaises, et nous voyons un double phénomène. Très simple hein dans les villes et dans les départements de vieille immigration, JLM : Et ben c’est reparti EZ : Oui, et ben ce, c'est vous qui m'interrogez ? Excusez-moi je réponds. JLM : J’ai jamais dit que la france était raciste. On croirait que vous êtes le possesseur de je ne sais quel, euh religion de la france où on ne peut pas changer une ligne un mot. C’est tout c’est ça que je vous dit, vous avez été condamné pour ça. EZ : Vous savez très bien que j'ai été condamné pour rébellion. J'ai été pendu pour la liberté et non pas du tout pour autre chose. Absolument pas, moi j'étais condamné, parce que je défendais une certaine idée de la france JLM : Mais quelle idée, ça suffit maintenant. EZ : Oui je suis désolé JLM : Excusez moi mais je suis en retard derrière vous. Ecoutez le zemmouristan ça existe d'accord ? Ca existe, oui oui ça existe. Un pays où les femmes sont rabaissés, un euh il y a la peine de mort qu'il vous plaît, un pays où les homosexuels sont punis, un pays où on voulait parler conventions internationales. EZ : la vous décrivez les banlieues islamisées Monsieur Mélenchon ! JLM : Ca s’appelle l'arabie saoudite EZ : Oui ça s'appelle aussi les banlieux islamistes. Vous faites bien Monsieur mélenchon. Ouais ça c'est très bien parce que c'est là-bas que vous venez de décrire, c'est exactement les banlieues islamisées, où les femmes se font cracher dessus quand elles sont habillées en jupe et qu'elles ne peuvent pas rentrer. Ou étiez-vous quand les fans ne pouvaient pas rentrer dans les cafés à sevran ? Ou étiez vous Monsieur Mélenchon ? JLM : Nan mais cette histoire elle a été inventée EZ : Les cafés de banlieu c’est comme ça. Cest comme ça. On connaît bien sûr, mais voyons mais enfin vous ne savez vous faites semblant de ne pas voir. C'est exactement les banlieues. JLM : Je viens de vous décrire un pays où s'applique les principes auxquels vous croyez EZ : Vous me prêtez des principes auquel je ne crois pas. Dans votre ville de marseille la peine de mort c'est tous les jours. JLM : Mais vous êtes obsédé par une idée qui vous rend la france impossible à assumer. EZ : pas du tout la france. Mais monsieur mélenchon, monsieur mélenchon, vous êtes le produit de mon idée de la france. JLM : Mais vous plaisentez non ? EZ : Quand votre grand mère. Quand votre grand-père est arrivé de de d'espagne, du maroc et algérie. Qu'est ce qu'il a fait, il s'appelait mélenchonne. Il a changé son nom, il l'a francisé. Il a donné des prénoms français à ses enfants, ses petits-enfants. Exactement comme les miens. Le mien, mon grand-père a changé de prénom. il c’est appelé justin. ça c'est l'assimilation à la française vous en êtes le produit mais vous le reniez aujourd'hui. JLM : non non je ne suis pas d'accord. Je suis confronté à des nouvelles situation, et j’y fais face. Je veux vous dire les gens s'appelle comme ils veulent, ils le font par tradition familiale. On donne un prénom. EZ : Pourquoi vous donner un prénom français alors monsieur mélenchon ? JLM : Ecoutez chez moi, il n'y avait pas beaucoup de croyants par conséquent, ont donnait les prénoms qui nous plaisait. Ecoutez, quand quelqu'un appel, puisque c'est là-dessus que vous avez cherché, quelqu'un son fils mohamed. C'est souvent parce que le grand-père s'appelait comme ça. Et quand on donne un prénom à un enfant, c'est parce qu'on veut le placer sous la protection de ce prénom. Il y a pas de honte à donner le nom du prophète à quelqu’un. EZ : Mais vous avez raison. JLM : De même, qu'y a pas de honte à s'appeler david ou que des milliers de catholiques qui s’appellent Marie. EZ : Nan mais Monsieur Mélenchon, je suis désolé. Le peuple en commun commence avec une culture commune. Souvenez-vous de renand. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Eric Zemmour et Jean Luc mélenchon discutent du déclassement de la France à l'international. Jean luc mélenchon explique être pour que la france quitte l'OTAN qui n'a plus de sens depuis la chute de l'urss, et que la france crée de nouvelles alliances. Jean luc mélenchon explique que la force de la france est son autorité morale, scientifique et culturelle, et souhaite que la france soit la première à promouvoire les accords internationaux sur des domaines où il n'y a pas de loi, comme sur les grands fonds et la démilitarisation de l'espace. Eric Zemmour explique s'accorder avec Jean luc mélenchon sur la dissolution de l'OTAN. Eric Zemmour souohaite développer l'industrie militaire française, en continuant les alliances avec les américains tout en s'alliant avec les russes. Eric Zemmour souhaite sauver la civilisation française. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jean Luc Mélenchon et Eric Zemmour parlent du déclassement de la France. Le premier sujet qu'il traite est l'appartenance de la france à l'OTAN. Jean luc Mélenchon et Eric Zemmour s'accordent sur le fait que la france doit quitter l'OTAN pour créer de nouvelles alliances. Jean Luc Mélenchon veut que la france devienne un espace de créolisation et de culture collective. Il veut que les français soient les premiers à promouvoir des traités internationaux sur de nouveaux domaines climatique, et sur l'espace. Eric Zemmour, lui, veut développer l'industrie militaire et rechercher des alliances russes en plus des anciennes.",
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  "Transcript": "J. BOISSONNAT : Je crois qu'il faut aborder les questions des relations est,ouest. Valéry GISCARD D'ESTAING : Et les problèmes de défense. J. BOISSONNAT : Et les problèmes de défense, bien entendu. Vous avez eu, directement ou indirectement, une grande controverse à propos de la rencontre que M. GISCARD D'ESTAING a eue à Varsovie avec M. Brejnev. Vous apprécierez s'il convient que vous reveniez sur cette querelle, mais il y a une question, me semble-t-il, que les Français se posent : dans l'hypothèse où l'Union soviétique serait amenée à intervenir de nouveau dans un pays extérieur à elle-même,ce fut le cas en Afghanistan, ce pourrait être éventuellement le cas en Europe orientale ou ailleurs,quelles sont les sanctions que vous souhaiteriez voir prendre pour répliquer à une telle intervention et la croyez-vous possible, voire probable ? Monsieur MITTERRAND ? François Mitterand : J'ai déjà un peu de retard sur M. GISCARD D'ESTAING ; vous allez l'accroître, si c'est moi qui commence ? M. COTTA: Répondez vite. François Mitterand : J'ai, en effet, condamné le voyage de M. GISCARD D'ESTAING à Varsovie, dans les conditions où ce voyage s'est produit, parce qu'il est tout à fait normal que le Président de la République rencontre qui il veut, si cela sert les intérêts de la France. Je pense que peu de temps après l'invasion de l'Afghanistan, c'était un geste qui cautionnait un acte contraire au droit des gens, au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et que tout acte de ce genre est naturellement dommageable pour la paix. Comme une controverse s'est engagée à ce sujet, je voudrais faire deux remarques pour bien montrer que telle était l'intention de M. GISCARD D'ESTAING en se rendant à Varsovie de faire autre chose que ce qu'il a dit. Dans une conférence de presse, parlant du peuple afghan qui se bat pour sa liberté, il a dit : les rebelles. Et le 1er mai de l'année suivante, en 1980, l'ambassadeur de France était le seul ambassadeur des pays occidentaux à se trouver au défilé de la Place Rouge. Moi, je suis très partisan, naturellement, d'un accord avec la Russie, mais dans la fermeté et non sous une certaine forme de soumission au fait accompli. Voilà ce que je veux dire. Valéry GISCARD D'ESTAING : Vous savez que je n'ai pas accepté les propos désobligeants tenus par M. François MITTERRAND vis-à-vis du Président de la République française lorsqu'il a commenté de façon sarcastique la rencontre de Varsovie à la télévision. Je ne rappellerai pas les termes que vous avez employés, vous ne le souhaitez pas. Lorsqu'on doit juger un acte, il faut en connaître le déroulement. Je vous rappellerai d'abord ce qu'a été la déclaration, elle mérite lecture, du parti socialiste après les événements d'Afghanistan. Le 2 janvier 1980, après qu'il y ait déjà eu les déclarations publiques des pays occidentaux, le parti socialste a dit ceci : \"A la suite de l'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques, le bureau exécutif du parti socialiste déclare : \"Le parti socialiste condamne cette intervention comme il a condamné les interventions américaines en Asie du Sud et en Amérique latine, ou les interventions du Gouvernement français en Afrique\". Voilà la position qui a été prise sur l'Afghanistan. Si je suis allé à Varsovie, j'y suis allé au printemps, je n'y suis pas allé dans les semaines qui ont suivi l'entrée des troupes soviétiques en Afghanistan, c'est parce que j'ai échangé dans l'intervalle plusieurs messages avec le président BREJNEV et que la lecture de ces messages,que je ne peux pas rendre publics,faisait apparaître, ce que vous connaîtrez le moment venu, si vous accédez à nos archives, bien entendu, faisait apparaître qu'il y avait eu de grandes hésitations dans la direction soviétique, un débat et même un doute, sur la décision d'intervenir en Afghanistan, et je me suis donc dit : il y a des éléments qui doivent être portés à la connaissance des plus hautes autorités soviétiques directement, au cas où des situations similaires viendraient à se reproduire. Et ce que je suis allé dire à M. BREJNEV, c'est que les évaluations, ou les conséquences qui lui avaient été décrites, concernant l'entrée des forces soviétiques en Afghanistan, étaient inexactes. On lui avait dit sans doute que c'était une opération qui durerait quelques semaines, qu'il n'y aurait pas de résistance du peuple afghan, et que donc il n'y aurait pas de conséquences importantes sur les relations internationales. Je suis venu lui dire que c'était le contraire, et je lui indiquais également que, comme nous le disons dans notre communiqué franco,allemand,et vous répudiez peut-être la partie française, mais le Chancelier SCHMIDT avait signé avec moi ce document le 5 février 1980, tout nouveau manquement à la détente entraînerait les conséquences les plus graves dans les relations est, ouest. Et, c'est ma réponse à votre question, je crois que nous ne devons pas agir, quand on est un homme d'Etat, uniquement comme un prophète qui prévoit les événements, mais comme quelqu'un qui façonne les événements ; concernant les relations avec l'Union soviétique, nous devons tenter de les maintenir, dans toute la mesure du possible, dans le chemin du règlement pacifique des situations, à-partir d'une situation de force. Et alors, monsieur MITTERRAND, ne me parlez pas de faiblesse alors que vous n'avez pas voté un centime de crédits militaires depuis 1958 et que donc toute la force française s'est faite, alors que vous étiez parlementaire, sans un seul vote de votre part ! C'est donc nous qui avons eu la responsabilité de la puissance et de la force militaire de la France dans l'intervalle. Mais, j'avais à dire des choses importantes à M. BREJNEV. S'il y avait eu un président des Etats-Unis capable de mener, à cette époque, un dialogue de haut niveau, il eut été utile qu'il le fasse de son côté. Je note qu'on a critiqué ma rencontre à Varsovie, mais qu'on n'a pas critiqué le voyage du Chancelier SCHMIDT à Moscou du mois de juin ; je serais curieux de savoir pourquoi ! Et non plus le voyage de M. GENSCHER à Moscou, qui vient de se produire il y a quelques semaines ! François Mitterand : Vous connaissez cette déclaration de M. CHIRAC, le 9 mars 1980 ? Valéry GISCARD D'ESTAING : Je vous en prie. François Mitterand : \"L'invasion de l'Afghanistan ? C'est une honte de s'être tu dans cette circonstance...\" et il parlait de vous. Donc, je ne suis pas le seul à avoir éprouvé un sentiment de malaise au moment de votre visite à Varsovie. C'est tout ce que je voulais dire. M. COTTA : Je voulais vous poser une double question, puisque vous avez abordé par un biais, la politique africaine. Valéry GISCARD D'ESTAING : Revenons à la défense et à ma question : M. MITTERRAND n'a pas voté un centime de crédits pour la défense de la France. J'ai vérifié tous les votes. François Mitterand : Je vais répondre d'un mot à cette affaire. Je suis dans l'opposition et je suis hostile à l'ensemble des dispositions budgétaires qui sont prises par les gouvernements que je combats, et bien entendu, à l'intérieur de ces dispositions, est-ce que M. GISCARD D'ESTAING voudrait dire que les socialistes seraient de mauvais Français, qui ne veulent pas défendre leur pays ?... Comme il ne veut pas dire ça, c'était donc une parole inutile ! Valéry GISCARD D'ESTAING : Non, non, ce n'est pas une parole inutile. Vous êtes allé beaucoup plus loin, vous avez voté des textes législatifs pendant cette période. J'ai là, sous les yeux, la liste des textes que vous avez votés lorsqu'ils étaient conformes aux vues du Parti socialiste et, notamment, certains projets de loi qui ont été présentés du temps de mon septennat, mais lorsqu'il s'est agi de la défense, nous n'avez jamais voté un crédit de dépense et vous avez voté contre toutes les lois de programmes relatives à la défense ; ces lois de programme étaient présentées en dehors de la discussion budgétaire, et donc on pouvait très bien imaginer, soit votre parti, soit vous-même, conscient du très grand enjeu du problème de la sécurité de la France, émettra un vote non partisan sur les lois de programme militaire. Vous êtes allé plus loin, d'ailleurs, car vous avez accompagné vos votes d'explications, et ces explications étaient contraires à notre effort de dissuasion atomique, notamment le 24 janvier 1963, à l'Assemblée nationale, quand nous engagions ce grand programme. M. COTTA : Je voudrais donc parler de la politique. Valéry GISCARD D'ESTAING : C'est très important ! M. COTTA : Tout à fait, bien sûr, mais après,c'est une question qui s'adresse à vous deux, sept ans, monsieur GISCARD D'ESTAING, n'avez-vous pas l'impression d'avoir, en ce qui concerne la politique africaine, réussi au Zaire, mais échoué au Tchad et au Centrafrique ? Pourquoi et à cause de quoi ? Et vous, monsieur MITTERRAND, êtes vous sûr qu'on puisse négocier en Afrique autrement qu'avec des hommes dont certains, effectivement, sont des dictateurs à nos yeux ? Qui répond le premier ? Monsieur MITTERRAND, vous êtes un tout petit peu en retard. François Mitterand : L'affaire du Zaire, vous voulez dire Kolwesi, l'intervention de sauvetage à l'égard des Français qui se trouvaient à Kolwesi ? Ce que je pense, c'est que la façon dont le Gouvernement français s'est comporté à l'égard du président MOBUTU responsable de ce pays, qui se trouvait affronté à une grave crise de caractère séparatiste, il faut le dire, avec une large province, en-raison de conditions ethniques bien connues des spécialistes, le Shaba a indiscutablement provoqué de très graves difficultés avec la population intéressée du Shaba qui a considéré que la France se comportait en adversaire et, à-partir de là, cette colère s'est retournée dans une large part contre nos compatriotes et le Gouvernement a bien fait, à-partir de là, d'aller les sauver. Seulement, cela faisait déjà très longtemps que l'on était informé des menaces qui pouvaient peser sur cette population. Bref, on aurait pu rapatrier plus tôt si on y avait pensé. Pour ce qui concerne le Centrafrique, je pense. J. BOISSONNAT : Je vous demanderai simplement de vous presser un petit peu, parce que nous approchons de la limite 50 à laquelle vous devrez conclure. François Mitterand : Je suis intervenu en 1972 à l'Assemblée nationale, pour interpeller, comme on dit, le gouvernement de l'époque, le ministre des affaires étrangères était M. Maurice SCHUMANN, pour faire état des terribles choses qui se passaient dans ce pays sous l'autorité de celui qui était à l'époque le Président BOKASSA... des crimes de toutes sortes. 14 parlementaires français de droite, de gauche, après moi, au-cours de ces dernières années, sont intervenus de la même façon, c'est-à-dire ont alerté les responsables des pouvoirs publics, et c'est ce que je reproche essentiellement au Président de la République et au gouvernement, c'est de ne pas avoir tenu compte de ces avertissements et d'avoir continué de considérer ce régime comme supportable, disons, au-delà de ce que l'on peut admettre dans les relations d'Etat à Etat, même avec des dictatures, et je reconnais que c'est un problème moral difficile, mais il y a un point limite qui indiscutablement, à mes yeux, a été dépassé... Valéry GISCARD D'ESTAING : L'Afrique, ce n'est pas l'Europe, ce n'est pas la France, c'est un continent très important pour nous, c'est un continent qui a des problèmes politiques et sociaux qui sont différents des nôtres et, donc, il ne faut pas juger collectivement les situations dans les différents Etats africains comme vous le faisiez. M. COTTA : Il faut les distinguer. Valéry GISCARD D'ESTAING : Dans toute l'Afrique de l'Ouest, la situation a évolué de façon positive et même nous avons pu renouer des relations avec des Etats avec lesquels nous les avions interrompues, je pense par exemple à la Guinée, au Benin. Donc, il y a incontestablement un développement de nos relations et une consolidation des liens politiques avec toute cette partie de l'Afrique. Au Zaire, qui n'est pas une ancienne possession française, nous nous sommes trouvés face à une situation qui était extrêmement urgente. On pouvait imaginer qu'il se produirait tel ou tel mouvement au Zaire, mais enfin les autorités elles-mêmes nationales ne le savaient pas, puisqu'elles ne l'avaient pas prévu, les autorités locales, qui n'étaient pas françaises, ce sont des autorités minières belges, ne l'avaient pas prévu, les événements ont commencé un dimanche et les massacres ont commencé le jeudi. La question qui s'est posée à moi était de savoir si je devais prendre les dispositions nécessaires et la décision de faire interrompre le massacre. J'ai donc pris, avec le ministre de la défense, le chef d'Etat-Major des Armées, la décision de faire partir un régiment entier de parachutistes et de le faire sauter à une distance éloignée de plusieurs milliers de kilomètres de la France sur un terrain que nous ne connaissions pas et nous n'avions aucun moyen de les récupérer si les choses tournaient de façon difficile. Maintenant, en effet, tout le monde dit : il était bien de le faire, mais personne ne m'a soutenu ! J'ai relu encore les déclarations qui ont été faites dans la journée du vendredi où j'étais à l'Elysée. J. BOISSONNAT : Il vous reste une minute 30, monsieur GISCARD D'ESTAING. Valéry GISCARD D'ESTAING : Est-ce qu'il y a encore un autre sujet ? J. BOISSONNAT : Oui. Valéry GISCARD D'ESTAING : Quant au Centrafrique, effectivement, le régime centrafricain donnait prise à beaucoup de critiques, les événements dont vous parlez, de 1972, je n'étais pas Président de la République, la question qui se posait était de savoir si nous pouvions intervenir plus directement dans les affaires du Centrafrique qui était voisin du Tchad, Tchad qui lui-même était en-état de grande crise politique et militaire, comme vous le savez, et qui nous amenait à une attitude, en effet, dont on peut juger qu'elle aurait pu être différente, à condition de prendre le risque d'abandonner le Centrafrique. Finalement, ce que nous avons pu faire, c'est obtenir le départ du chef d'Etat par les centrafricains eux-mêmes et l'instauration d'un régime qui vient de tenir des élections et qui commence à conduire une vie démocratique dans ce pays. J. BOISSONNAT : Une question, monsieur MITTERRAND, concernant le problème militaire. François Mitterand : Sur le même sujet, je voudrais quand même faire observer qu'avec l'affaire du Centrafrique, l'affaire du Tchad, il y avait nos relations avec la Libye. Songez que pendant qu'on soutenait le Gouvernement, une fraction du Tchad, que certains de nos soldats étaient exposés dans leur vie, on continuait d'armer la Libye ! Il y a eu un double jeu là qui, je crois, nous a fait perdre beaucoup d'autorité dans l'ensemble des pays d'Afrique ; aujourd'hui, après l'affaire du Centrafrique et l'affaire de la Libye plus l'affaire du Tchad, le poids moral et politique de la France a diminué, je le regrette. Valéry GISCARD D'ESTAING : Sur ce point, vous vous trompez tout à fait, le poids politique et moral de la France est au contraire très élevé en Afrique, j'en ai reçu les témoignages de la quasi totalité des chefs d'Etats africains, en ce moment simplement je n'ai pas voulu en faire état dans cette campagne, c'eût été déplacé, et, en ce qui concerne la Libye, vous savez très bien que nos livraisons d'armes ont été interrompues dès le début des événements d'intervention militaire libyenne au Tchad. François Mitterand : On n'a pas vendu.. Pas vous naturellement.. des tonnes d'engins Matra, des fusées, en décembre, à la Libye ? Valéry GISCARD D'ESTAING : A ma connaissance, non. François Mitterand : Très bien. J. BOISSONNAT : Un dernier mot sur les problèmes militaires, monsieur MITTERRAND, si vous deviez être en charge des responsabilités de Président de la République, seriez-vous favorable ou non à la construction d'une bombe à neutrons, c'est-à-dire cet armement nucléaire de moyenne portée, qui agit sur des troupes ennemies sans détruire les territoires dans lesquels elle est utilisée ? M. COTTA : Réponse en une minute. François Mitterand : C'est une bombe d'une portée assez réduite, qui s'inscrit dans une autre stratégie que la stratégie de dissuasion nucléaire, ce qu'on appelle la bataille de l'avant, elle implique que des discussions aient eu lieu entre les alliés et de ce point de vue je pense que la France, sous l'autorité de M. GISCARD D'ESTAING, n'était pas prête à cela. Il y a donc un problème qui se pose et je ne suis pas favorable à la construction de la bombe à neutrons. M. COTTA : C'est votre avis aussi ? Valéry GISCARD D'ESTAING : Non, mon avis est tout à fait différent, la France doit pouvoir disposer de tous les moyens d'armement moderne pour faire face à tous les types de situations possibles, en particulier elle ne doit pas prendre de retard. Nous n'avons pas décidé la fabrication, mais nous avons pris les dispositions nécessaires pour être capables de la fabriquer si nous le décidons ainsi. François Mitterand : Nous nous rejoignons alors. J. BOISSONNAT : Vous êtes à égalité, à 10 secondes d'écart, monsieur MITTERRAND, il vous reste une minute, si vous voulez, par-rapport à M. GISCARD D'ESTAING ; si vous souhaitez sur ce point précis pour ne pas relancer le débat et ne pas obliger M. GISCARD D'ESTAING à vous écouter sans pouvoir vous répondre, dire un mot, vous le pouvez, nous vous demandons simplement de le faire de telle sorte que M. GISCARD D'ESTAING ne soit pas contraint à vous répondre. François Mitterand : Je suis tout prêt à passer une partie de mon modeste temps à M. GISCARD D'ESTAING pour qu'il me réponde à la question que je lui pose à propos d'Israël : pourquoi le gouvernement français a-t-il été à ce point hostile aux accords de Camp David, alors que c'était une marche vers la paix ? D'autre part, pourquoi est-il allé en Jordanie pour observer, ce qui était un symbole fâcheux, le territoire israélien d'un fortin de Jordanie ? Et maintenant, je lui donne le reste de mon temps s'il le souhaite pour pouvoir me répondre. M. COTTA : Je ne sais pas si c'est prévu par la commission de contrôle. J. BOISSONNAT : Si les deux intéressés sont d'accord, il vous reste 40 secondes, monsieur GISCARD D'ESTAING. Valéry GISCARD D'ESTAING : Non, on ne peut pas répondre en 40 secondes ! M. COTTA : Ce n'est pas nous, on vous donnerait volontiers. François Mitterand : Je pense que la commission de contrôle acceptera le consentement mutuel des deux candidats. Valéry GISCARD D'ESTAING : Sur la question d'Israël, monsieur MITTERRAND, vous avez prononcé une phrase que je n'ai jamais prononcée, j'en ai le texte sous les yeux, c'est l'expression Etat palestinien. Je connais le sens et la portée des mots dans cette affaire du Proche-Orient, je n'ai jamais proncé le mot d'Etat palestinien, j'ai parlé d'autodétermination du peuple palestinien, avec, ensuite, développement politique, je n'ai jamais parlé d'Etat. Or, vous avez parlé de rapports entre Etat d'Israël et Etat palestinien. D'autre part, la photo qui a été présentée me représentant regardant Israël avec des jumelles, vous savez où elle a été prise ? Vous ne savez pas ? François Mitterand : Je ne m'y suis pas intéressé. Valéry GISCARD D'ESTAING : C'est intéressant, à l'hippodrome de Longchamp où j'étais au Prix de l'Arc de Triomphe ! François Mitterand : Mais est-ce que vous étiez là ? Valéry GISCARD D'ESTAING : Je suis allé en Jordanie, tout le monde le sait, et j'ai demandé au contraire qu'il n'y ait aucune présence journalistique, car j'allais visiter les installations agricoles du fleuve Jourdain et quand j'ai vu qu'il était question d'installations militaires, j'ai dit : je refuse de voir les installations militaires. La photo qui a été montrée est une photo prise à l'hippodrome de Longchamp, je le dis aux Français pour qu'ils soient éclairés sur un certain nombre de procédés ! Quant à la question de Camp David, j'ai reçu récemment le président SADATE qui m'a écrit à son départ : je reconnais que c'est vous qui aviez raison sur le point suivant, c'est que ce qui est important pour le Proche-Orient, c'est d'arriver à une paix globale. Il n'y aura de sécurité pour Israel, et bien entendu nous ne ferons jamais rien qui mette en danger la sécurité d'Israel, que s'il y a une paix globale ; or, dans le dispositif de Camp David, il y avait des dispositions intéressant, vous vous en souvenez, l'autonomie de la Cisjordanie, dont j'ai dit que vous n'aboutiriez jamais à les mettre au point. C'est tout ce que j'ai dit. Or, il y a un an que ces discussions auraient pu être adoptées, elles ne le sont pas encore à l'heure actuelle. S'il y a un progrès d'ici la fin de l'année pour aboutir à la conclusion de ce processus, j'ai indiqué récemment à mes visiteurs israéliens que nous accueillerions positivement la conclusion de cette disposition. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat entre Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand, les candidats discutent de la politique étrangère de la France. Le présentateur pose la question de ce que les candidats proposent comme sanction sur l'Union Soviétique dans le cas où ils participent à une guerre en dehors de leur territoire. François Mitterrand accuse Valéry Giscard d'Estaing d'avoir soutenu l'invasion de l'Afghanistan en acceptant une visite à Varsovie peu de temps après. Il accuse également Valéry Giscard d'Estaing d'avoir souhaité endommager la paix en qualifiant le peuple afghan de rebelle. François Mitterrand souhaite trouver un accord avec la Russie dans la fermeté, tandis que Valéry Giscard d'Estaing cherche un règlement pacifique de la situation. Les candidats discutent également de la politique africaine de la France, avec François Mitterrand critiquant la manière dont l'État français a traité le président du Zaire, tandis que Valéry Giscard d'Estaing se félicite de l'amélioration de la situation en Afrique de l'Ouest et affirme avoir réussi à instaurer un régime démocratique en Centrafrique. La question de la création de bombes à neutrons est également abordée, avec François Mitterrand étant contre et Valéry Giscard d'Estaing étant pour. Le débat se termine avec une question de François Mitterrand demandant à Valéry Giscard d'Estaing d'expliquer ses positions sur les accords du camp David et sa visite d'un fortin en Jordanie, à laquelle Valéry Giscard d'Estaing répond qu'il n'est pas allé dans des installations militaires en Jordanie et qu'il estime que la seule manière pour Israël d'avoir la paix est la paix globale, ce qui n'était pas possible avec les accords du camp David. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Valéry Giscard D'Estaing et François Miterrand discutent de la politique étrangère de la France. Le présentateur débute en parlant de L'afghanistan, et demande quelles sanctions les différents candidats imposeraient à l'URSS. François Mitterand débute en expliquant qu'il a condamné le voyage de Valéry Giscard D'Estaing à varsovie, qui cautionnait les actes des l'urss en afghanistan. Valéry Giscard D'Estaing répond qu'il est allé rencontrer Brejnev pour discuter de l'invasion, car Brejnev n'aurait pas eu les bonnes informations. Il continue en demandant à François Mitterand pourquoi il n'a jamais voté pour l'augmentation du budget de défense. François Mitterand répond qu'il est hostile à l'ensemble des dispositions budgétaire prise par le gouvernement. La présentatrice pose la question des interventions française en Afrique, en citant les situationos au Tchad et au Zaire. François Miterrand estime que la france a déstabilisé le Zaire, et qu'il a déjà dénoncé la situation en centrafrique. Valéry Giscard D'Estaing répond que la situation africaine est différente de la situation européenne, et qu'il estime avoir réussi à gérer la crise au Zaire. Il justifie par la suite la situation en centrafrique en expliquant qu'il n'était pas encore président. François Mitterand déplore la réduction du poids moral et politique de la France en Afrique, que Valéry Giscard D'Estaing estime être très élevée. Le présentateur demande ensuite aux candidats leur point de vue sur la construction d'une bombe à neutron. François Miterrand est contre, estimant qu'il faut une discussion préalable avec les alliés avant de le faire. Valéry Giscard D'estaing est pour. Finalement, François Mitterand demande à Valéry Giscard D'Estaing pourquoi il était contre les accords du camp david en israel. Valéry Giscard D'Estaing répond qu'il estime que ces dispositions n'étaient pas au point",
 
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  "Transcript": "J. BOISSONNAT : Je crois qu'il faut aborder les questions des relations est,ouest. Valéry GISCARD D'ESTAING : Et les problèmes de défense. J. BOISSONNAT : Et les problèmes de défense, bien entendu. Vous avez eu, directement ou indirectement, une grande controverse à propos de la rencontre que M. GISCARD D'ESTAING a eue à Varsovie avec M. Brejnev. Vous apprécierez s'il convient que vous reveniez sur cette querelle, mais il y a une question, me semble-t-il, que les Français se posent : dans l'hypothèse où l'Union soviétique serait amenée à intervenir de nouveau dans un pays extérieur à elle-même,ce fut le cas en Afghanistan, ce pourrait être éventuellement le cas en Europe orientale ou ailleurs,quelles sont les sanctions que vous souhaiteriez voir prendre pour répliquer à une telle intervention et la croyez-vous possible, voire probable ? Monsieur MITTERRAND ? François Mitterand : J'ai déjà un peu de retard sur M. GISCARD D'ESTAING ; vous allez l'accroître, si c'est moi qui commence ? M. COTTA: Répondez vite. François Mitterand : J'ai, en effet, condamné le voyage de M. GISCARD D'ESTAING à Varsovie, dans les conditions où ce voyage s'est produit, parce qu'il est tout à fait normal que le Président de la République rencontre qui il veut, si cela sert les intérêts de la France. Je pense que peu de temps après l'invasion de l'Afghanistan, c'était un geste qui cautionnait un acte contraire au droit des gens, au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et que tout acte de ce genre est naturellement dommageable pour la paix. Comme une controverse s'est engagée à ce sujet, je voudrais faire deux remarques pour bien montrer que telle était l'intention de M. GISCARD D'ESTAING en se rendant à Varsovie de faire autre chose que ce qu'il a dit. Dans une conférence de presse, parlant du peuple afghan qui se bat pour sa liberté, il a dit : les rebelles. Et le 1er mai de l'année suivante, en 1980, l'ambassadeur de France était le seul ambassadeur des pays occidentaux à se trouver au défilé de la Place Rouge. Moi, je suis très partisan, naturellement, d'un accord avec la Russie, mais dans la fermeté et non sous une certaine forme de soumission au fait accompli. Voilà ce que je veux dire. Valéry GISCARD D'ESTAING : Vous savez que je n'ai pas accepté les propos désobligeants tenus par M. François MITTERRAND vis-à-vis du Président de la République française lorsqu'il a commenté de façon sarcastique la rencontre de Varsovie à la télévision. Je ne rappellerai pas les termes que vous avez employés, vous ne le souhaitez pas. Lorsqu'on doit juger un acte, il faut en connaître le déroulement. Je vous rappellerai d'abord ce qu'a été la déclaration, elle mérite lecture, du parti socialiste après les événements d'Afghanistan. Le 2 janvier 1980, après qu'il y ait déjà eu les déclarations publiques des pays occidentaux, le parti socialste a dit ceci : \"A la suite de l'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques, le bureau exécutif du parti socialiste déclare : \"Le parti socialiste condamne cette intervention comme il a condamné les interventions américaines en Asie du Sud et en Amérique latine, ou les interventions du Gouvernement français en Afrique\". Voilà la position qui a été prise sur l'Afghanistan. Si je suis allé à Varsovie, j'y suis allé au printemps, je n'y suis pas allé dans les semaines qui ont suivi l'entrée des troupes soviétiques en Afghanistan, c'est parce que j'ai échangé dans l'intervalle plusieurs messages avec le président BREJNEV et que la lecture de ces messages,que je ne peux pas rendre publics,faisait apparaître, ce que vous connaîtrez le moment venu, si vous accédez à nos archives, bien entendu, faisait apparaître qu'il y avait eu de grandes hésitations dans la direction soviétique, un débat et même un doute, sur la décision d'intervenir en Afghanistan, et je me suis donc dit : il y a des éléments qui doivent être portés à la connaissance des plus hautes autorités soviétiques directement, au cas où des situations similaires viendraient à se reproduire. Et ce que je suis allé dire à M. BREJNEV, c'est que les évaluations, ou les conséquences qui lui avaient été décrites, concernant l'entrée des forces soviétiques en Afghanistan, étaient inexactes. On lui avait dit sans doute que c'était une opération qui durerait quelques semaines, qu'il n'y aurait pas de résistance du peuple afghan, et que donc il n'y aurait pas de conséquences importantes sur les relations internationales. Je suis venu lui dire que c'était le contraire, et je lui indiquais également que, comme nous le disons dans notre communiqué franco,allemand,et vous répudiez peut-être la partie française, mais le Chancelier SCHMIDT avait signé avec moi ce document le 5 février 1980, tout nouveau manquement à la détente entraînerait les conséquences les plus graves dans les relations est, ouest. Et, c'est ma réponse à votre question, je crois que nous ne devons pas agir, quand on est un homme d'Etat, uniquement comme un prophète qui prévoit les événements, mais comme quelqu'un qui façonne les événements ; concernant les relations avec l'Union soviétique, nous devons tenter de les maintenir, dans toute la mesure du possible, dans le chemin du règlement pacifique des situations, à-partir d'une situation de force. Et alors, monsieur MITTERRAND, ne me parlez pas de faiblesse alors que vous n'avez pas voté un centime de crédits militaires depuis 1958 et que donc toute la force française s'est faite, alors que vous étiez parlementaire, sans un seul vote de votre part ! C'est donc nous qui avons eu la responsabilité de la puissance et de la force militaire de la France dans l'intervalle. Mais, j'avais à dire des choses importantes à M. BREJNEV. S'il y avait eu un président des Etats-Unis capable de mener, à cette époque, un dialogue de haut niveau, il eut été utile qu'il le fasse de son côté. Je note qu'on a critiqué ma rencontre à Varsovie, mais qu'on n'a pas critiqué le voyage du Chancelier SCHMIDT à Moscou du mois de juin ; je serais curieux de savoir pourquoi ! Et non plus le voyage de M. GENSCHER à Moscou, qui vient de se produire il y a quelques semaines ! François Mitterand : Vous connaissez cette déclaration de M. CHIRAC, le 9 mars 1980 ? Valéry GISCARD D'ESTAING : Je vous en prie. François Mitterand : \"L'invasion de l'Afghanistan ? C'est une honte de s'être tu dans cette circonstance...\" et il parlait de vous. Donc, je ne suis pas le seul à avoir éprouvé un sentiment de malaise au moment de votre visite à Varsovie. C'est tout ce que je voulais dire. M. COTTA : Je voulais vous poser une double question, puisque vous avez abordé par un biais, la politique africaine. Valéry GISCARD D'ESTAING : Revenons à la défense et à ma question : M. MITTERRAND n'a pas voté un centime de crédits pour la défense de la France. J'ai vérifié tous les votes. François Mitterand : Je vais répondre d'un mot à cette affaire. Je suis dans l'opposition et je suis hostile à l'ensemble des dispositions budgétaires qui sont prises par les gouvernements que je combats, et bien entendu, à l'intérieur de ces dispositions, est-ce que M. GISCARD D'ESTAING voudrait dire que les socialistes seraient de mauvais Français, qui ne veulent pas défendre leur pays ?... Comme il ne veut pas dire ça, c'était donc une parole inutile ! Valéry GISCARD D'ESTAING : Non, non, ce n'est pas une parole inutile. Vous êtes allé beaucoup plus loin, vous avez voté des textes législatifs pendant cette période. J'ai là, sous les yeux, la liste des textes que vous avez votés lorsqu'ils étaient conformes aux vues du Parti socialiste et, notamment, certains projets de loi qui ont été présentés du temps de mon septennat, mais lorsqu'il s'est agi de la défense, nous n'avez jamais voté un crédit de dépense et vous avez voté contre toutes les lois de programmes relatives à la défense ; ces lois de programme étaient présentées en dehors de la discussion budgétaire, et donc on pouvait très bien imaginer, soit votre parti, soit vous-même, conscient du très grand enjeu du problème de la sécurité de la France, émettra un vote non partisan sur les lois de programme militaire. Vous êtes allé plus loin, d'ailleurs, car vous avez accompagné vos votes d'explications, et ces explications étaient contraires à notre effort de dissuasion atomique, notamment le 24 janvier 1963, à l'Assemblée nationale, quand nous engagions ce grand programme. M. COTTA : Je voudrais donc parler de la politique. Valéry GISCARD D'ESTAING : C'est très important ! M. COTTA : Tout à fait, bien sûr, mais après,c'est une question qui s'adresse à vous deux, sept ans, monsieur GISCARD D'ESTAING, n'avez-vous pas l'impression d'avoir, en ce qui concerne la politique africaine, réussi au Zaire, mais échoué au Tchad et au Centrafrique ? Pourquoi et à cause de quoi ? Et vous, monsieur MITTERRAND, êtes vous sûr qu'on puisse négocier en Afrique autrement qu'avec des hommes dont certains, effectivement, sont des dictateurs à nos yeux ? Qui répond le premier ? Monsieur MITTERRAND, vous êtes un tout petit peu en retard. François Mitterand : L'affaire du Zaire, vous voulez dire Kolwesi, l'intervention de sauvetage à l'égard des Français qui se trouvaient à Kolwesi ? Ce que je pense, c'est que la façon dont le Gouvernement français s'est comporté à l'égard du président MOBUTU responsable de ce pays, qui se trouvait affronté à une grave crise de caractère séparatiste, il faut le dire, avec une large province, en-raison de conditions ethniques bien connues des spécialistes, le Shaba a indiscutablement provoqué de très graves difficultés avec la population intéressée du Shaba qui a considéré que la France se comportait en adversaire et, à-partir de là, cette colère s'est retournée dans une large part contre nos compatriotes et le Gouvernement a bien fait, à-partir de là, d'aller les sauver. Seulement, cela faisait déjà très longtemps que l'on était informé des menaces qui pouvaient peser sur cette population. Bref, on aurait pu rapatrier plus tôt si on y avait pensé. Pour ce qui concerne le Centrafrique, je pense. J. BOISSONNAT : Je vous demanderai simplement de vous presser un petit peu, parce que nous approchons de la limite 50 à laquelle vous devrez conclure. François Mitterand : Je suis intervenu en 1972 à l'Assemblée nationale, pour interpeller, comme on dit, le gouvernement de l'époque, le ministre des affaires étrangères était M. Maurice SCHUMANN, pour faire état des terribles choses qui se passaient dans ce pays sous l'autorité de celui qui était à l'époque le Président BOKASSA... des crimes de toutes sortes. 14 parlementaires français de droite, de gauche, après moi, au-cours de ces dernières années, sont intervenus de la même façon, c'est-à-dire ont alerté les responsables des pouvoirs publics, et c'est ce que je reproche essentiellement au Président de la République et au gouvernement, c'est de ne pas avoir tenu compte de ces avertissements et d'avoir continué de considérer ce régime comme supportable, disons, au-delà de ce que l'on peut admettre dans les relations d'Etat à Etat, même avec des dictatures, et je reconnais que c'est un problème moral difficile, mais il y a un point limite qui indiscutablement, à mes yeux, a été dépassé... Valéry GISCARD D'ESTAING : L'Afrique, ce n'est pas l'Europe, ce n'est pas la France, c'est un continent très important pour nous, c'est un continent qui a des problèmes politiques et sociaux qui sont différents des nôtres et, donc, il ne faut pas juger collectivement les situations dans les différents Etats africains comme vous le faisiez. M. COTTA : Il faut les distinguer. Valéry GISCARD D'ESTAING : Dans toute l'Afrique de l'Ouest, la situation a évolué de façon positive et même nous avons pu renouer des relations avec des Etats avec lesquels nous les avions interrompues, je pense par exemple à la Guinée, au Benin. Donc, il y a incontestablement un développement de nos relations et une consolidation des liens politiques avec toute cette partie de l'Afrique. Au Zaire, qui n'est pas une ancienne possession française, nous nous sommes trouvés face à une situation qui était extrêmement urgente. On pouvait imaginer qu'il se produirait tel ou tel mouvement au Zaire, mais enfin les autorités elles-mêmes nationales ne le savaient pas, puisqu'elles ne l'avaient pas prévu, les autorités locales, qui n'étaient pas françaises, ce sont des autorités minières belges, ne l'avaient pas prévu, les événements ont commencé un dimanche et les massacres ont commencé le jeudi. La question qui s'est posée à moi était de savoir si je devais prendre les dispositions nécessaires et la décision de faire interrompre le massacre. J'ai donc pris, avec le ministre de la défense, le chef d'Etat-Major des Armées, la décision de faire partir un régiment entier de parachutistes et de le faire sauter à une distance éloignée de plusieurs milliers de kilomètres de la France sur un terrain que nous ne connaissions pas et nous n'avions aucun moyen de les récupérer si les choses tournaient de façon difficile. Maintenant, en effet, tout le monde dit : il était bien de le faire, mais personne ne m'a soutenu ! J'ai relu encore les déclarations qui ont été faites dans la journée du vendredi où j'étais à l'Elysée. J. BOISSONNAT : Il vous reste une minute 30, monsieur GISCARD D'ESTAING. Valéry GISCARD D'ESTAING : Est-ce qu'il y a encore un autre sujet ? J. BOISSONNAT : Oui. Valéry GISCARD D'ESTAING : Quant au Centrafrique, effectivement, le régime centrafricain donnait prise à beaucoup de critiques, les événements dont vous parlez, de 1972, je n'étais pas Président de la République, la question qui se posait était de savoir si nous pouvions intervenir plus directement dans les affaires du Centrafrique qui était voisin du Tchad, Tchad qui lui-même était en-état de grande crise politique et militaire, comme vous le savez, et qui nous amenait à une attitude, en effet, dont on peut juger qu'elle aurait pu être différente, à condition de prendre le risque d'abandonner le Centrafrique. Finalement, ce que nous avons pu faire, c'est obtenir le départ du chef d'Etat par les centrafricains eux-mêmes et l'instauration d'un régime qui vient de tenir des élections et qui commence à conduire une vie démocratique dans ce pays. J. BOISSONNAT : Une question, monsieur MITTERRAND, concernant le problème militaire. François Mitterand : Sur le même sujet, je voudrais quand même faire observer qu'avec l'affaire du Centrafrique, l'affaire du Tchad, il y avait nos relations avec la Libye. Songez que pendant qu'on soutenait le Gouvernement, une fraction du Tchad, que certains de nos soldats étaient exposés dans leur vie, on continuait d'armer la Libye ! Il y a eu un double jeu là qui, je crois, nous a fait perdre beaucoup d'autorité dans l'ensemble des pays d'Afrique ; aujourd'hui, après l'affaire du Centrafrique et l'affaire de la Libye plus l'affaire du Tchad, le poids moral et politique de la France a diminué, je le regrette. Valéry GISCARD D'ESTAING : Sur ce point, vous vous trompez tout à fait, le poids politique et moral de la France est au contraire très élevé en Afrique, j'en ai reçu les témoignages de la quasi totalité des chefs d'Etats africains, en ce moment simplement je n'ai pas voulu en faire état dans cette campagne, c'eût été déplacé, et, en ce qui concerne la Libye, vous savez très bien que nos livraisons d'armes ont été interrompues dès le début des événements d'intervention militaire libyenne au Tchad. François Mitterand : On n'a pas vendu.. Pas vous naturellement.. des tonnes d'engins Matra, des fusées, en décembre, à la Libye ? Valéry GISCARD D'ESTAING : A ma connaissance, non. François Mitterand : Très bien. J. BOISSONNAT : Un dernier mot sur les problèmes militaires, monsieur MITTERRAND, si vous deviez être en charge des responsabilités de Président de la République, seriez-vous favorable ou non à la construction d'une bombe à neutrons, c'est-à-dire cet armement nucléaire de moyenne portée, qui agit sur des troupes ennemies sans détruire les territoires dans lesquels elle est utilisée ? M. COTTA : Réponse en une minute. François Mitterand : C'est une bombe d'une portée assez réduite, qui s'inscrit dans une autre stratégie que la stratégie de dissuasion nucléaire, ce qu'on appelle la bataille de l'avant, elle implique que des discussions aient eu lieu entre les alliés et de ce point de vue je pense que la France, sous l'autorité de M. GISCARD D'ESTAING, n'était pas prête à cela. Il y a donc un problème qui se pose et je ne suis pas favorable à la construction de la bombe à neutrons. M. COTTA : C'est votre avis aussi ? Valéry GISCARD D'ESTAING : Non, mon avis est tout à fait différent, la France doit pouvoir disposer de tous les moyens d'armement moderne pour faire face à tous les types de situations possibles, en particulier elle ne doit pas prendre de retard. Nous n'avons pas décidé la fabrication, mais nous avons pris les dispositions nécessaires pour être capables de la fabriquer si nous le décidons ainsi. François Mitterand : Nous nous rejoignons alors. J. BOISSONNAT : Vous êtes à égalité, à 10 secondes d'écart, monsieur MITTERRAND, il vous reste une minute, si vous voulez, par-rapport à M. GISCARD D'ESTAING ; si vous souhaitez sur ce point précis pour ne pas relancer le débat et ne pas obliger M. GISCARD D'ESTAING à vous écouter sans pouvoir vous répondre, dire un mot, vous le pouvez, nous vous demandons simplement de le faire de telle sorte que M. GISCARD D'ESTAING ne soit pas contraint à vous répondre. François Mitterand : Je suis tout prêt à passer une partie de mon modeste temps à M. GISCARD D'ESTAING pour qu'il me réponde à la question que je lui pose à propos d'Israël : pourquoi le gouvernement français a-t-il été à ce point hostile aux accords de Camp David, alors que c'était une marche vers la paix ? D'autre part, pourquoi est-il allé en Jordanie pour observer, ce qui était un symbole fâcheux, le territoire israélien d'un fortin de Jordanie ? Et maintenant, je lui donne le reste de mon temps s'il le souhaite pour pouvoir me répondre. M. COTTA : Je ne sais pas si c'est prévu par la commission de contrôle. J. BOISSONNAT : Si les deux intéressés sont d'accord, il vous reste 40 secondes, monsieur GISCARD D'ESTAING. Valéry GISCARD D'ESTAING : Non, on ne peut pas répondre en 40 secondes ! M. COTTA : Ce n'est pas nous, on vous donnerait volontiers. François Mitterand : Je pense que la commission de contrôle acceptera le consentement mutuel des deux candidats. Valéry GISCARD D'ESTAING : Sur la question d'Israël, monsieur MITTERRAND, vous avez prononcé une phrase que je n'ai jamais prononcée, j'en ai le texte sous les yeux, c'est l'expression Etat palestinien. Je connais le sens et la portée des mots dans cette affaire du Proche-Orient, je n'ai jamais proncé le mot d'Etat palestinien, j'ai parlé d'autodétermination du peuple palestinien, avec, ensuite, développement politique, je n'ai jamais parlé d'Etat. Or, vous avez parlé de rapports entre Etat d'Israël et Etat palestinien. D'autre part, la photo qui a été présentée me représentant regardant Israël avec des jumelles, vous savez où elle a été prise ? Vous ne savez pas ? François Mitterand : Je ne m'y suis pas intéressé. Valéry GISCARD D'ESTAING : C'est intéressant, à l'hippodrome de Longchamp où j'étais au Prix de l'Arc de Triomphe ! François Mitterand : Mais est-ce que vous étiez là ? Valéry GISCARD D'ESTAING : Je suis allé en Jordanie, tout le monde le sait, et j'ai demandé au contraire qu'il n'y ait aucune présence journalistique, car j'allais visiter les installations agricoles du fleuve Jourdain et quand j'ai vu qu'il était question d'installations militaires, j'ai dit : je refuse de voir les installations militaires. La photo qui a été montrée est une photo prise à l'hippodrome de Longchamp, je le dis aux Français pour qu'ils soient éclairés sur un certain nombre de procédés ! Quant à la question de Camp David, j'ai reçu récemment le président SADATE qui m'a écrit à son départ : je reconnais que c'est vous qui aviez raison sur le point suivant, c'est que ce qui est important pour le Proche-Orient, c'est d'arriver à une paix globale. Il n'y aura de sécurité pour Israel, et bien entendu nous ne ferons jamais rien qui mette en danger la sécurité d'Israel, que s'il y a une paix globale ; or, dans le dispositif de Camp David, il y avait des dispositions intéressant, vous vous en souvenez, l'autonomie de la Cisjordanie, dont j'ai dit que vous n'aboutiriez jamais à les mettre au point. C'est tout ce que j'ai dit. Or, il y a un an que ces discussions auraient pu être adoptées, elles ne le sont pas encore à l'heure actuelle. S'il y a un progrès d'ici la fin de l'année pour aboutir à la conclusion de ce processus, j'ai indiqué récemment à mes visiteurs israéliens que nous accueillerions positivement la conclusion de cette disposition. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat entre Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand, les candidats discutent de la politique étrangère de la France. Le présentateur pose la question de ce que les candidats proposent comme sanction sur l'Union Soviétique dans le cas où ils participent à une guerre en dehors de leur territoire. François Mitterrand accuse Valéry Giscard d'Estaing d'avoir soutenu l'invasion de l'Afghanistan en acceptant une visite à Varsovie peu de temps après. Il accuse également Valéry Giscard d'Estaing d'avoir souhaité endommager la paix en qualifiant le peuple afghan de rebelle. François Mitterrand souhaite trouver un accord avec la Russie dans la fermeté, tandis que Valéry Giscard d'Estaing cherche un règlement pacifique de la situation. Les candidats discutent également de la politique africaine de la France, avec François Mitterrand critiquant la manière dont l'État français a traité le président du Zaire, tandis que Valéry Giscard d'Estaing se félicite de l'amélioration de la situation en Afrique de l'Ouest et affirme avoir réussi à instaurer un régime démocratique en Centrafrique. La question de la création de bombes à neutrons est également abordée, avec François Mitterrand étant contre et Valéry Giscard d'Estaing étant pour. Le débat se termine avec une question de François Mitterrand demandant à Valéry Giscard d'Estaing d'expliquer ses positions sur les accords du camp David et sa visite d'un fortin en Jordanie, à laquelle Valéry Giscard d'Estaing répond qu'il n'est pas allé dans des installations militaires en Jordanie et qu'il estime que la seule manière pour Israël d'avoir la paix est la paix globale, ce qui n'était pas possible avec les accords du camp David. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Valéry Giscard D'Estaing et François Miterrand discutent de la politique étrangère de la France. Le présentateur débute en parlant de L'afghanistan, et demande quelles sanctions les différents candidats imposeraient à l'URSS. François Mitterand débute en expliquant qu'il a condamné le voyage de Valéry Giscard D'Estaing à varsovie, qui cautionnait les actes des l'urss en afghanistan. Valéry Giscard D'Estaing répond qu'il est allé rencontrer Brejnev pour discuter de l'invasion, car Brejnev n'aurait pas eu les bonnes informations. Il continue en demandant à François Mitterand pourquoi il n'a jamais voté pour l'augmentation du budget de défense. François Mitterand répond qu'il est hostile à l'ensemble des dispositions budgétaire prise par le gouvernement. La présentatrice pose la question des interventions française en Afrique, en citant les situationos au Tchad et au Zaire. François Miterrand estime que la france a déstabilisé le Zaire, et qu'il a déjà dénoncé la situation en centrafrique. Valéry Giscard D'Estaing répond que la situation africaine est différente de la situation européenne, et qu'il estime avoir réussi à gérer la crise au Zaire. Il justifie par la suite la situation en centrafrique en expliquant qu'il n'était pas encore président. François Mitterand déplore la réduction du poids moral et politique de la France en Afrique, que Valéry Giscard D'Estaing estime être très élevée. Le présentateur demande ensuite aux candidats leur point de vue sur la construction d'une bombe à neutron. François Miterrand est contre, estimant qu'il faut une discussion préalable avec les alliés avant de le faire. Valéry Giscard D'estaing est pour. Finalement, François Mitterand demande à Valéry Giscard D'Estaing pourquoi il était contre les accords du camp david en israel. Valéry Giscard D'Estaing répond qu'il estime que ces dispositions n'étaient pas au point",
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  "Transcript": "David PUJADAS : Pour le pouvoir d’achat maintenant, quelles sont vos mesures à vous, François Hollande ? François HOLLANDE : Mes propositions en termes de pouvoir d'achat ? J'y arrive. C'est d'abord de faire en sorte que les salaires puissent être liés à la croissance. Et donc, le SMIC sera indexé non seulement sur les prix mais sur une part de la croissance. Chaque fois que la croissance s'élèvera, le SMIC sera réajusté. Le coup de pouce sur le SMIC sera donc fonction de la croissance. Deuxièmement, je considère qu'aujourd'hui, il y a une part de dépenses contraintes très élevée. Nos concitoyens vivent avec des prix de l'électricité, du gaz, de l'eau, qui ont considérablement augmenté. Et donc j'instaurerai un forfait de base qui fera que les consommateurs, jusqu'à un certain volume de leur consommation, paieront le même tarif. Et c'est ensuite en fonction de leur propre consommation qu'ils paieraient un tarif supérieur, donc une progressivité. Laurence FERRARI : Y compris sur l'essence ? François HOLLANDE : Sur l'essence, j'ai dit qu'il y aurait un blocage pendant trois mois du prix de l'essence et l'instauration de la TIPP flottante, c'est-à-dire que l'État ne pourra pas gagner un seul centime d'euro sur le prix des carburants. Aujourd'hui, il y a une TVA qui s'applique au prix de l'essence, ce qui fait que chaque fois que le prix de l'essence augmente, l'État gagne par la TVA des recettes supplémentaires, ça ne sera plus le cas. Laurence FERRARI : Nicolas Sarkozy, vos solutions ? François HOLLANDE : Enfin, j'augmenterai de 25 % l'allocation de rentrée scolaire dès cet été parce que je considère que les familles doivent être soutenues dans ce moment particulièrement difficile. Laurence FERRARI : Vos solutions pour le pouvoir d'achat ? Nicolas SARKOZY : D'abord un mot sur les syndicats en Allemagne. D'abord il ne viendrait à l'idée de personne en Allemagne que les syndicats appellent à voter pour un candidat. Personne. Il n'y a qu'en France, cette année où l'on voit ça. Quand les syndicats font de la politique, ils ne peuvent pas défendre les syndiqués. François HOLLANDE : Ce n'est pas vrai parce qu'en Allemagne les syndicats sont très liés au parti social-démocrate, vous devriez le savoir. Nicolas SARKOZY : Ce qui a permis d'ailleurs aux syndicats d'être favorables à la règle d'or que vous contestez. Deuxième élément sur le chômage partiel : savez-vous combien nous avons financé d'heures de chômage partiel en France ? 180 millions. Nous avons financé 180 millions d'heures de chômage partiel. Les Français doivent le savoir quand le carnet de commandes dans l'Entreprise diminue, au lieu de mettre la personne au chômage, l'État prend à sa charge, avec les syndicats d'ailleurs, le temps de formation quand la personne ne va pas à l'usine ou au bureau parce qu'il n'y a pas de travail. Monsieur Hollande vient de dire que nous avons été en retard et que nous n'avons rien fait. 180 millions d'heures payées, c'est plus d'un milliard d'euros. Le pouvoir d'achat, la première chose que nous avons faite, ce sont les heures supplémentaires. 9 millions de salariés ont touché des heures supplémentaires malgré la crise l'année dernière. C'est presque 500 euros en moyenne de pouvoir d'achat en plus puisqu'ils ne paient pas d'impôts dessus et que les entreprises ne paient pas de charges dessus. 53 % des ouvriers ont touché ces heures supplémentaires. Pourquoi vouloir les supprimer ? Parce que quand vous dites : on va donner un coup de pouce au SMIC, combien de personnes touchent le SMIC ? Moins de 15 %. Pourquoi oublier les 85 % qui ne touchent pas le SMIC ? Et vous allez augmenter le Smic donc vous allez éloigner de l'emploi et de l'entreprise des gens qui ont déjà tant de mal à s'y intégrer. Les heures supplémentaires ont augmenté le pouvoir d'achat, l'une des mesures de Monsieur Hollande, c'est de supprimer cela. On se demande pourquoi. Enfin, les deux dernières mesures : tarifs gaz et électricité. Voilà maintenant qu'on va payer son électricité et son gaz en fonction de son revenu. François HOLLANDE : Non, en fonction de sa consommation. Ce n'est pas tout à fait la même chose. Nicolas SARKOZY : Je n'ai pas compris. François HOLLANDE : En fonction de sa consommation. Nicolas SARKOZY : C'est-à-dire ? Ça va fonctionner comment cette affaire ? François HOLLANDE : Plus vous consommez, plus le tarif s'élève. Nicolas SARKOZY : Ah bon, parce que dans votre projet, c'était sûr ? François HOLLANDE : Non, jamais mais, si vous voulez que je vous passe le projet, je vous le donnerai. Nicolas SARKOZY : Je serais très heureux parce qu'il y a plusieurs projets et vous changez plusieurs fois de position. François HOLLANDE : Non. Il n'y en a qu'un et il est à votre disposition. Moi je ne connais pas le vôtre mais, moi, le mien est à votre disposition. Nicolas SARKOZY : Ça veut donc dire que cette mesure va s'appliquer aussi pour les entreprises et les industries. François HOLLANDE : Non. Il ne s'agit que des ménages. Nicolas SARKOZY : Ah bon. Ça ne s'appliquera pas pour les entreprises. C'est-à-dire que lorsqu'une entreprise consommera davantage parce qu'elle aura besoin d'industries, elle restera avec le même niveau. Et qu'une famille nombreuse qui a un appartement plus grand ou une maison payera plus cher. C'est-à-dire qu'on n'aura pas le même tarif pour les entreprises. François HOLLANDE : Cela se formulera par personne. Quant aux entreprises, vous savez très bien qu'elles ont des tarifs particuliers. Nicolas SARKOZY : Il y aura donc une règle pour les particuliers, une règle pour les entreprises. François HOLLANDE : C'est bien ce qui se passe aujourd'hui. Nicolas SARKOZY : Plus le particulier consommera et plus ça sera cher. Lorsque l'entreprise consommera davantage, ça ne sera pas le même cas. Un mot sur l'essence, le blocage des prix. Là, on est vraiment stupéfié. Le blocage des prix : mais vous allez bloquer quoi comme prix ? Vous n'allez pas bloquer le prix du baril de brent que vous allez acheter à l'Arabie Saoudite, aux pays producteurs. François HOLLANDE : Personne ne l'imagine. Ne faites pas là-dessus de digression. Ce n'est pas le prix d'achat du pétrole que nous allons bloquer. C'est le prix de la distribution du carburant raffiné. Nicolas SARKOZY : Je veux en venir là. Vous êtes donc bien d'accord : l'Etat va continuer à acheter du baril de brent? François HOLLANDE : Ce n'est pas l'Etat qui achète. Nicolas SARKOZY : Les entreprises vont continuer à acheter du baril de brent? François HOLLANDE : Ce n'est pas pareil. Nicolas SARKOZY : A des prix sans arrêt plus élevés. Vous allez décider administrativement de bloquer les prix, comme si la France était au sommet du monde. Qui va payer ? Qui va payer ? C'est le contribuable. Il n'y a que deux poches Monsieur Hollande, il n'y en a pas trois : la poche du contribuable, la poche du consommateur. David PUJADAS : Votre réponse François Hollande. Nicolas SARKOZY : Juste un mot pour terminer sur ce point : Deux centimes de moins sur le litre d'essence, c'est un milliard d'euros de déficit en plus. Est-ce que ça vaut la peine ? Est-ce qu'il ne vaut pas mieux mettre en œuvre la politique que le gouvernement a voulu mettre en œuvre pour aider les gens à acheter des voitures moins consommatrices d'essence, pour faire des économies d'énergie ? Enfin, quand le prix de l'essence augmente, les gens essayent de consommer moins. Ça ne ramène donc pas plus au Trésor public. Comment allez-vous faire pour réduire les déficits d'un côté, augmenter l'allocation de rentrée scolaire, subventionner le prix de l'essence, augmenter toutes les prestations. Vous faites comment ? Laurence FERRARI : Votre réponse Monsieur Hollande. Assez courte. David PUJADAS : Puis on passe précisément aux déficits. François HOLLANDE : Là encore, c'est la méthode que vous utilisez. Augmenter toutes les prestations ? Vous ai-je parlé de ça ? Nicolas SARKOZY : Oui. François HOLLANDE : J'ai parlé de l'allocation de rentrée scolaire. Ce n'est pas toutes les prestations. Vous en conviendrez. Deuxièmement, sur les carburants, vous dites que vous ne pouvez rien et vous laissez les Français vivre avec ces prix des carburants, qui font que, dans des départements ruraux, pour ceux qui vont à leur travail, c'est devenu un prélèvement insupportable. Après on s'étonne qu'il y ait des votes de colère. Parce que c'est très difficile de se déplacer autrement que par son automobile pour aller à son travail. Vous dites que vous êtes impuissant et que vous ajouterez un peu plus de concurrence. Nicolas SARKOZY : Ce n'est pas blessant de dire ça Monsieur Hollande. François HOLLANDE : Ne m'interrompez pas. Je ne le fais pas. Nicolas SARKOZY : Ce n'est pas blessant. David PUJADAS : Allez-y François Hollande. Nicolas SARKOZY : Ce n'est pas blessant. François HOLLANDE : Sur la TIPP flottante, vous dites que ça va coûter à l'Etat. Non. Ça ne coûtera pas à l'Etat puisque l'Etat reçoit par la TVA une recette supplémentaire. Je veux redistribuer ce que l'Etat récupère sur ces taxes. Enfin, le blocage de trois mois. Ce n'est pas une solution durable mais nous devons y voir clair sur les mécanismes de distribution. Est-il normal qu'un distributeur stocke les carburants raffinés à un certain prix, celui auquel il l'a acheté à un moment sur le marché, puis le vende au prix le plus élevé trois mois après ? Non, ce n'est pas normal. Nous mettrons donc au clair les mécanismes de la distribution. C'est n'est pas le contribuable qui paiera ; c'est le distributeur qui aura à supporter ce qui aura été son opacité pendant trop longtemps. David PUJADAS : Messieurs, cela fait 50 minutes que l'émission a commencé. Est-ce que l'on parle des comptes publics et des déficits ? Nicolas SARKOZY : Juste un mot pour terminer là-dessus. Je mets de côté la remarque sur les puissants. La meilleure économie d'énergie, c'est l'économie d'énergie. Laisser à penser aux Français que le prix du pétrole et le prix du gaz va pouvoir diminuer que l'on va pouvoir bloquer les prix : il n'y a pas un pays au monde qui réagit comme ça. Naturellement, c'est le contribuable qui payera. Naturellement, c'est le contribuable qui payera cette démagogie. Je répète une question : grâce au nucléaire, nous payons l'électricité et le chauffage 35 % moins cher. En conscience, d'après vous, est-ce que c'est vraiment le moment, alors que le prix du pétrole explose, que le prix du gaz explose, est-ce vraiment le moment de vouloir démanteler l'industrie nucléaire, de vouloir fermer la moitié des réacteurs nucléaires ? François HOLLANDE : Je ne fermerai qu'une seule centrale sur le prochain quinquennat. Ne me faites pas ce procès. David PUJADAS : Pour la clarté du débat, on va s'arrêter là. On parle des comptes publics. On est dans l'économie. On va essayer de faire les choses dans l'ordre. Nicolas SARKOZY : Juste une remarque de bon sens. Les prix des énergies fossiles augmentent mais, les Français doivent le savoir, vont continuer à augmenter. David PUJADAS : La dette et les comptes publics. Nicolas SARKOZY : Ce n'est donc pas le moment de démanteler ce qui est notre atout, l'industrie nucléaire. François HOLLANDE : Juste un mot. On parlera du nucléaire autant qu'il sera nécessaire. Le prix du gaz a augmenté de 60 % pour les consommateurs. Nicolas SARKOZY : Bien sûr, c'est un prix mondial. François HOLLANDE : Non. Ce n'est pas un prix mondial. C'est un prix qui est fixé sur un contrat de long terme, vous le savez très bien. Nicolas SARKOZY : C'est un prix mondial. François HOLLANDE : L'électricité a augmenté de 20 % et il est prévu qu'elle augmente encore de 30 % dans la loi que vous avez fait voter, la loi NOME. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent du pouvoir d'achat. François Hollande explique qu'il souhaite indexer le SMIC sur la croissance, et baisser les dépenses contraintes. François hollande explique vouloir instaurer un forfait de base pour que les consommateurs paient le même prix sur un volume de leur consommation, et qu'il y ait une progressivité au dela. François Hollande souhaite mettre en place la TIPP flottante sur le prix des carburants afin que l'état ne gagne pas d'argent sur la hausse des prix. François Hollande souhaite aussi augmenter l'allocation de rentrée scolaire. Nicolas Sarkozy explique que la france a déjà payé les heures de chômage pareil, et que les heures supplémentaires sont la meilleur manière d'augmenter le pouvoir d'achat, alors que François Hollande souhaite les supprimer. Nicolas Sarkozy critique l'augmentation du SMIC, qui n'aiderait pas la majeure partie des gens. Nicolas Sarkozy explique qu'il est impossible de bloquer le prix de l'essence que l'on achète ailleurs, et que tous blocage sera payé par le contribuable. Nicolas Sarkozy explique que la baisse du prix du carburant est trop coûteuse, et qu'il est mieux d'encourager les français à acheter des voitures qui consomment moins. Nicolas Sarkozy critique aussi le coût des réformes de françois hollande. François Hollande explique qu'il est obligatoire d'aider les français qui vivent dans des départements ruraux avec le prix des carburants, et que la TIPP flottante ne coûtera rien à l'état. Nicolas Sarkozy critique aussi le souhaite de fermeture des centrales nucléaires de François Hollande, qui est la meilleure manière d'économiser sur l'énergie. François Hollande explique ne vouloir fermer qu'une seule centrale sur son quinquennat ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent de leur mesures pour améliorer le pouvoir d'achat. François Hollande débute en expliquant qu'il souhaite lier les salaires à la croissance, en indexant le smic sur la croissance. Il souhaite baisser les dépenses contraintes, en établissant un prix constant sur l'électricité, le gaz et l'eau jusqu'à un certain volume, et en l'augmentant après ce volume. François Hollande propose aussi le blocage des prix de l'essence pendant trois mois, ainsi qu'un instauration de la TIPP flottante, pour que l'état ne gagne pas sur l'augmentation des prix des carburants. François Hollande souhaite aussi augmenter l'allcation de rentrée scolaire de vingt cinq pour cent. Nicolas Sarkozy répond en expliquant que les heures supplémentaires sont la meilleure méthode d'augmenter le pouvoir d'achat, et demande à François Hollande pourquoi il souohaite les supprimer. Nicolas Sarkozy explique ensuite que l'augmentation du smic ne concerne que quinze pour cent des personnes. Nicolas Sarkozy demande ensuite si les tarif pour le gaz et l'électricité sera augmenté pour les entreprises par rapport à leur consommation. François Hollande explique que non. Nicolas Sarkozy explique qu'il est impossible de bloquer les prix de l'essence sans faire payer le contribuable. Nicolas Sarkozy explique qu'il faut faire une politique qui encourage les gens à utiliser des voitures moins consommatrice, et critique François Hollande, qui souhaite réduire les déficit, augmenter l'allocation scolaire, et subventionner l'essence. François Hollande se défend en expliquant que la TIPP ne coûte rien, et que le blocage ne sera pas durable. Nicolas Sarkozy continue en expliquant que le nucléaire permet d'acheter l'électricité trentr cinq pour cent moins cher, et qu'il ne faut pas l'arrêter. François Hollande explique qu'il ne souhaite fermer qu'une centrale sur son quinquennat.",
 
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  "Transcript": "David PUJADAS : Pour le pouvoir d’achat maintenant, quelles sont vos mesures à vous, François Hollande ? François HOLLANDE : Mes propositions en termes de pouvoir d'achat ? J'y arrive. C'est d'abord de faire en sorte que les salaires puissent être liés à la croissance. Et donc, le SMIC sera indexé non seulement sur les prix mais sur une part de la croissance. Chaque fois que la croissance s'élèvera, le SMIC sera réajusté. Le coup de pouce sur le SMIC sera donc fonction de la croissance. Deuxièmement, je considère qu'aujourd'hui, il y a une part de dépenses contraintes très élevée. Nos concitoyens vivent avec des prix de l'électricité, du gaz, de l'eau, qui ont considérablement augmenté. Et donc j'instaurerai un forfait de base qui fera que les consommateurs, jusqu'à un certain volume de leur consommation, paieront le même tarif. Et c'est ensuite en fonction de leur propre consommation qu'ils paieraient un tarif supérieur, donc une progressivité. Laurence FERRARI : Y compris sur l'essence ? François HOLLANDE : Sur l'essence, j'ai dit qu'il y aurait un blocage pendant trois mois du prix de l'essence et l'instauration de la TIPP flottante, c'est-à-dire que l'État ne pourra pas gagner un seul centime d'euro sur le prix des carburants. Aujourd'hui, il y a une TVA qui s'applique au prix de l'essence, ce qui fait que chaque fois que le prix de l'essence augmente, l'État gagne par la TVA des recettes supplémentaires, ça ne sera plus le cas. Laurence FERRARI : Nicolas Sarkozy, vos solutions ? François HOLLANDE : Enfin, j'augmenterai de 25 % l'allocation de rentrée scolaire dès cet été parce que je considère que les familles doivent être soutenues dans ce moment particulièrement difficile. Laurence FERRARI : Vos solutions pour le pouvoir d'achat ? Nicolas SARKOZY : D'abord un mot sur les syndicats en Allemagne. D'abord il ne viendrait à l'idée de personne en Allemagne que les syndicats appellent à voter pour un candidat. Personne. Il n'y a qu'en France, cette année où l'on voit ça. Quand les syndicats font de la politique, ils ne peuvent pas défendre les syndiqués. François HOLLANDE : Ce n'est pas vrai parce qu'en Allemagne les syndicats sont très liés au parti social-démocrate, vous devriez le savoir. Nicolas SARKOZY : Ce qui a permis d'ailleurs aux syndicats d'être favorables à la règle d'or que vous contestez. Deuxième élément sur le chômage partiel : savez-vous combien nous avons financé d'heures de chômage partiel en France ? 180 millions. Nous avons financé 180 millions d'heures de chômage partiel. Les Français doivent le savoir quand le carnet de commandes dans l'Entreprise diminue, au lieu de mettre la personne au chômage, l'État prend à sa charge, avec les syndicats d'ailleurs, le temps de formation quand la personne ne va pas à l'usine ou au bureau parce qu'il n'y a pas de travail. Monsieur Hollande vient de dire que nous avons été en retard et que nous n'avons rien fait. 180 millions d'heures payées, c'est plus d'un milliard d'euros. Le pouvoir d'achat, la première chose que nous avons faite, ce sont les heures supplémentaires. 9 millions de salariés ont touché des heures supplémentaires malgré la crise l'année dernière. C'est presque 500 euros en moyenne de pouvoir d'achat en plus puisqu'ils ne paient pas d'impôts dessus et que les entreprises ne paient pas de charges dessus. 53 % des ouvriers ont touché ces heures supplémentaires. Pourquoi vouloir les supprimer ? Parce que quand vous dites : on va donner un coup de pouce au SMIC, combien de personnes touchent le SMIC ? Moins de 15 %. Pourquoi oublier les 85 % qui ne touchent pas le SMIC ? Et vous allez augmenter le Smic donc vous allez éloigner de l'emploi et de l'entreprise des gens qui ont déjà tant de mal à s'y intégrer. Les heures supplémentaires ont augmenté le pouvoir d'achat, l'une des mesures de Monsieur Hollande, c'est de supprimer cela. On se demande pourquoi. Enfin, les deux dernières mesures : tarifs gaz et électricité. Voilà maintenant qu'on va payer son électricité et son gaz en fonction de son revenu. François HOLLANDE : Non, en fonction de sa consommation. Ce n'est pas tout à fait la même chose. Nicolas SARKOZY : Je n'ai pas compris. François HOLLANDE : En fonction de sa consommation. Nicolas SARKOZY : C'est-à-dire ? Ça va fonctionner comment cette affaire ? François HOLLANDE : Plus vous consommez, plus le tarif s'élève. Nicolas SARKOZY : Ah bon, parce que dans votre projet, c'était sûr ? François HOLLANDE : Non, jamais mais, si vous voulez que je vous passe le projet, je vous le donnerai. Nicolas SARKOZY : Je serais très heureux parce qu'il y a plusieurs projets et vous changez plusieurs fois de position. François HOLLANDE : Non. Il n'y en a qu'un et il est à votre disposition. Moi je ne connais pas le vôtre mais, moi, le mien est à votre disposition. Nicolas SARKOZY : Ça veut donc dire que cette mesure va s'appliquer aussi pour les entreprises et les industries. François HOLLANDE : Non. Il ne s'agit que des ménages. Nicolas SARKOZY : Ah bon. Ça ne s'appliquera pas pour les entreprises. C'est-à-dire que lorsqu'une entreprise consommera davantage parce qu'elle aura besoin d'industries, elle restera avec le même niveau. Et qu'une famille nombreuse qui a un appartement plus grand ou une maison payera plus cher. C'est-à-dire qu'on n'aura pas le même tarif pour les entreprises. François HOLLANDE : Cela se formulera par personne. Quant aux entreprises, vous savez très bien qu'elles ont des tarifs particuliers. Nicolas SARKOZY : Il y aura donc une règle pour les particuliers, une règle pour les entreprises. François HOLLANDE : C'est bien ce qui se passe aujourd'hui. Nicolas SARKOZY : Plus le particulier consommera et plus ça sera cher. Lorsque l'entreprise consommera davantage, ça ne sera pas le même cas. Un mot sur l'essence, le blocage des prix. Là, on est vraiment stupéfié. Le blocage des prix : mais vous allez bloquer quoi comme prix ? Vous n'allez pas bloquer le prix du baril de brent que vous allez acheter à l'Arabie Saoudite, aux pays producteurs. François HOLLANDE : Personne ne l'imagine. Ne faites pas là-dessus de digression. Ce n'est pas le prix d'achat du pétrole que nous allons bloquer. C'est le prix de la distribution du carburant raffiné. Nicolas SARKOZY : Je veux en venir là. Vous êtes donc bien d'accord : l'Etat va continuer à acheter du baril de brent? François HOLLANDE : Ce n'est pas l'Etat qui achète. Nicolas SARKOZY : Les entreprises vont continuer à acheter du baril de brent? François HOLLANDE : Ce n'est pas pareil. Nicolas SARKOZY : A des prix sans arrêt plus élevés. Vous allez décider administrativement de bloquer les prix, comme si la France était au sommet du monde. Qui va payer ? Qui va payer ? C'est le contribuable. Il n'y a que deux poches Monsieur Hollande, il n'y en a pas trois : la poche du contribuable, la poche du consommateur. David PUJADAS : Votre réponse François Hollande. Nicolas SARKOZY : Juste un mot pour terminer sur ce point : Deux centimes de moins sur le litre d'essence, c'est un milliard d'euros de déficit en plus. Est-ce que ça vaut la peine ? Est-ce qu'il ne vaut pas mieux mettre en œuvre la politique que le gouvernement a voulu mettre en œuvre pour aider les gens à acheter des voitures moins consommatrices d'essence, pour faire des économies d'énergie ? Enfin, quand le prix de l'essence augmente, les gens essayent de consommer moins. Ça ne ramène donc pas plus au Trésor public. Comment allez-vous faire pour réduire les déficits d'un côté, augmenter l'allocation de rentrée scolaire, subventionner le prix de l'essence, augmenter toutes les prestations. Vous faites comment ? Laurence FERRARI : Votre réponse Monsieur Hollande. Assez courte. David PUJADAS : Puis on passe précisément aux déficits. François HOLLANDE : Là encore, c'est la méthode que vous utilisez. Augmenter toutes les prestations ? Vous ai-je parlé de ça ? Nicolas SARKOZY : Oui. François HOLLANDE : J'ai parlé de l'allocation de rentrée scolaire. Ce n'est pas toutes les prestations. Vous en conviendrez. Deuxièmement, sur les carburants, vous dites que vous ne pouvez rien et vous laissez les Français vivre avec ces prix des carburants, qui font que, dans des départements ruraux, pour ceux qui vont à leur travail, c'est devenu un prélèvement insupportable. Après on s'étonne qu'il y ait des votes de colère. Parce que c'est très difficile de se déplacer autrement que par son automobile pour aller à son travail. Vous dites que vous êtes impuissant et que vous ajouterez un peu plus de concurrence. Nicolas SARKOZY : Ce n'est pas blessant de dire ça Monsieur Hollande. François HOLLANDE : Ne m'interrompez pas. Je ne le fais pas. Nicolas SARKOZY : Ce n'est pas blessant. David PUJADAS : Allez-y François Hollande. Nicolas SARKOZY : Ce n'est pas blessant. François HOLLANDE : Sur la TIPP flottante, vous dites que ça va coûter à l'Etat. Non. Ça ne coûtera pas à l'Etat puisque l'Etat reçoit par la TVA une recette supplémentaire. Je veux redistribuer ce que l'Etat récupère sur ces taxes. Enfin, le blocage de trois mois. Ce n'est pas une solution durable mais nous devons y voir clair sur les mécanismes de distribution. Est-il normal qu'un distributeur stocke les carburants raffinés à un certain prix, celui auquel il l'a acheté à un moment sur le marché, puis le vende au prix le plus élevé trois mois après ? Non, ce n'est pas normal. Nous mettrons donc au clair les mécanismes de la distribution. C'est n'est pas le contribuable qui paiera ; c'est le distributeur qui aura à supporter ce qui aura été son opacité pendant trop longtemps. David PUJADAS : Messieurs, cela fait 50 minutes que l'émission a commencé. Est-ce que l'on parle des comptes publics et des déficits ? Nicolas SARKOZY : Juste un mot pour terminer là-dessus. Je mets de côté la remarque sur les puissants. La meilleure économie d'énergie, c'est l'économie d'énergie. Laisser à penser aux Français que le prix du pétrole et le prix du gaz va pouvoir diminuer que l'on va pouvoir bloquer les prix : il n'y a pas un pays au monde qui réagit comme ça. Naturellement, c'est le contribuable qui payera. Naturellement, c'est le contribuable qui payera cette démagogie. Je répète une question : grâce au nucléaire, nous payons l'électricité et le chauffage 35 % moins cher. En conscience, d'après vous, est-ce que c'est vraiment le moment, alors que le prix du pétrole explose, que le prix du gaz explose, est-ce vraiment le moment de vouloir démanteler l'industrie nucléaire, de vouloir fermer la moitié des réacteurs nucléaires ? François HOLLANDE : Je ne fermerai qu'une seule centrale sur le prochain quinquennat. Ne me faites pas ce procès. David PUJADAS : Pour la clarté du débat, on va s'arrêter là. On parle des comptes publics. On est dans l'économie. On va essayer de faire les choses dans l'ordre. Nicolas SARKOZY : Juste une remarque de bon sens. Les prix des énergies fossiles augmentent mais, les Français doivent le savoir, vont continuer à augmenter. David PUJADAS : La dette et les comptes publics. Nicolas SARKOZY : Ce n'est donc pas le moment de démanteler ce qui est notre atout, l'industrie nucléaire. François HOLLANDE : Juste un mot. On parlera du nucléaire autant qu'il sera nécessaire. Le prix du gaz a augmenté de 60 % pour les consommateurs. Nicolas SARKOZY : Bien sûr, c'est un prix mondial. François HOLLANDE : Non. Ce n'est pas un prix mondial. C'est un prix qui est fixé sur un contrat de long terme, vous le savez très bien. Nicolas SARKOZY : C'est un prix mondial. 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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent du pouvoir d'achat. François Hollande explique qu'il souhaite indexer le SMIC sur la croissance, et baisser les dépenses contraintes. François hollande explique vouloir instaurer un forfait de base pour que les consommateurs paient le même prix sur un volume de leur consommation, et qu'il y ait une progressivité au dela. François Hollande souhaite mettre en place la TIPP flottante sur le prix des carburants afin que l'état ne gagne pas d'argent sur la hausse des prix. François Hollande souhaite aussi augmenter l'allocation de rentrée scolaire. Nicolas Sarkozy explique que la france a déjà payé les heures de chômage pareil, et que les heures supplémentaires sont la meilleur manière d'augmenter le pouvoir d'achat, alors que François Hollande souhaite les supprimer. Nicolas Sarkozy critique l'augmentation du SMIC, qui n'aiderait pas la majeure partie des gens. Nicolas Sarkozy explique qu'il est impossible de bloquer le prix de l'essence que l'on achète ailleurs, et que tous blocage sera payé par le contribuable. Nicolas Sarkozy explique que la baisse du prix du carburant est trop coûteuse, et qu'il est mieux d'encourager les français à acheter des voitures qui consomment moins. Nicolas Sarkozy critique aussi le coût des réformes de françois hollande. François Hollande explique qu'il est obligatoire d'aider les français qui vivent dans des départements ruraux avec le prix des carburants, et que la TIPP flottante ne coûtera rien à l'état. Nicolas Sarkozy critique aussi le souhaite de fermeture des centrales nucléaires de François Hollande, qui est la meilleure manière d'économiser sur l'énergie. François Hollande explique ne vouloir fermer qu'une seule centrale sur son quinquennat ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent de leur mesures pour améliorer le pouvoir d'achat. François Hollande débute en expliquant qu'il souhaite lier les salaires à la croissance, en indexant le smic sur la croissance. Il souhaite baisser les dépenses contraintes, en établissant un prix constant sur l'électricité, le gaz et l'eau jusqu'à un certain volume, et en l'augmentant après ce volume. François Hollande propose aussi le blocage des prix de l'essence pendant trois mois, ainsi qu'un instauration de la TIPP flottante, pour que l'état ne gagne pas sur l'augmentation des prix des carburants. François Hollande souhaite aussi augmenter l'allcation de rentrée scolaire de vingt cinq pour cent. Nicolas Sarkozy répond en expliquant que les heures supplémentaires sont la meilleure méthode d'augmenter le pouvoir d'achat, et demande à François Hollande pourquoi il souohaite les supprimer. Nicolas Sarkozy explique ensuite que l'augmentation du smic ne concerne que quinze pour cent des personnes. Nicolas Sarkozy demande ensuite si les tarif pour le gaz et l'électricité sera augmenté pour les entreprises par rapport à leur consommation. François Hollande explique que non. Nicolas Sarkozy explique qu'il est impossible de bloquer les prix de l'essence sans faire payer le contribuable. Nicolas Sarkozy explique qu'il faut faire une politique qui encourage les gens à utiliser des voitures moins consommatrice, et critique François Hollande, qui souhaite réduire les déficit, augmenter l'allocation scolaire, et subventionner l'essence. François Hollande se défend en expliquant que la TIPP ne coûte rien, et que le blocage ne sera pas durable. Nicolas Sarkozy continue en expliquant que le nucléaire permet d'acheter l'électricité trentr cinq pour cent moins cher, et qu'il ne faut pas l'arrêter. François Hollande explique qu'il ne souhaite fermer qu'une centrale sur son quinquennat.",
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  "Transcript": "Laurence FERRARI : Quelle est votre philosophie en termes de nucléaire ? nous allons poser la question à Nicolas Sarkozy qui est en retard sur le temps de parole. Non seulement en termes d'exploitation de centrales mais aussi de solution d'avenir pour les énergies ? Nicolas SARKOZY : Le nucléaire, depuis le Général De Gaulle, François Mitterrand, Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, fait l'objet d'un consensus. C'est un atout français. Il y a 58 réacteurs. Nous avons une électricité moins chère de 35 % que nos partenaires allemands. 30 des 58 réacteurs ont été ouverts sous la présidence de François Mitterrand. Personne n'a jamais remis cela en cause. Ce sont 240 000 emplois, c'est un avantage considérable pour notre industrie et pour nos compatriotes qui se chauffent à l'électricité ou qui ont besoin de l'électricité. d'où vient le problème ? Le problème vient de la négociation entre les Socialistes et les Verts qui voient rouge dès qu'on leur parle de nucléaire. Et il a fallu leur donner des gages. Monsieur Hollande propose de revenir de 75 à 50 % de la production nucléaire, c'est-à-dire de fermer 24 réacteurs nucléaires. Par un tour de magie, ces 24 sont tombés sur la centrale de Fessenheim. On se demande pourquoi: la centrale de Fessenheim a une trentaine ou une quarantaine d'années. Elle vient d'être contrôlée par l'ASN, l'Autorité de Sécurité Nucléaire, qui est totalement indépendante et qui fait référence dans le monde entier. Pourquoi sacrifier le nucléaire pour un accord politique misérable ? Car il n'y a aucune raison de fermer le nucléaire en France. Depuis que le nucléaire existe, nous n'avons jamais connu un accident grave. Quand il y a eu l'affaire de Fukushima, nous avons décidé d'auditer la totalité de nos centrales pour voir quelles conclusions nous devions tirer de cela. Mettre à bas le nucléaire parce que Madame Joly fait 2,3 % des voix, c'est un choix gravissime. Nous n'avons pas de pétrole, nous n'avons pas de gaz, nous avons le nucléaire. Enfin, le nucléaire ne nous empêche pas de développer les énergies renouvelables. Depuis que je suis président de la République, nous sommes passés de 10,5 % d'énergies renouvelables dans notre paquet énergétique à 13 %. Nous avons multiplié par quatre notre puissance éolienne et par cent notre puissance voltaïque. Il nous faut le nucléaire et il nous faut le renouvelable. Les deux ensemble, parce que nous n'avons pas de pétrole, parce que nous n'avons pas de gaz et parce que nous n'avons pas d'énergies fossiles. David PUJADAS : Réponse de François Hollande. François HOLLANDE : Nous avons en France une double dépendance : une dépendance à l'égard du pétrole, nous en avons parlé, et une dépendance du nucléaire, qui se situe à un niveau très élevé. Cela nous a longtemps protégés. Nous sommes à 75 % de source nucléaire pour la production d'électricité. Le deuxième pays derrière nous est l'Ukraine, puis viennent des pays comme le Japon qui sont à 30 %, ou qui était à 30 % après que se soit produite la catastrophe de Fukushima qui a marqué un certain nombre d'esprits. Vous aviez dit que vous y étiez allé, vous n'y êtes jamais allé mais qu'importe ; cela a tout de même porté un certain nombre de conséquences sur les esprits de nos concitoyens. J'ai donc considéré que nous devions avoir un objectif de long terme, c'est-à-dire garder le nucléaire comme source principale de production de l'électricité mais réduire sa part à mesure que les énergies renouvelables allaient être stimulées et relevées : 50 % de production d'électricité de source nucléaire à l'horizon 2025. Nous sommes à 75 %. Je ferai donc l'effort pour que les énergies renouvelables soient considérablement développées. Vous dites que vous avez favorisé le solaire, c'est faux puisqu'il y a eu l'arrêt de tout ce qui était incitation au photovoltaïque et notamment les prix de rachat. Cela a totalement déstructuré cette industrie et nous avons perdu de nombreux emplois. Il faut savoir que l'Allemagne a 230 000 emplois dans les énergies renouvelables et nous, seulement 50 000. Il y aura donc une réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité. Quelles seront les conséquences pour le prochain quinquennat ? Moi, je ne suis candidat que pour les cinq prochaines années : une seule centrale fermera, Fessenheim. On me dit : pourquoi Fessenheim ? Vous le dites souvent, vous faites un certain nombre de plaisanteries là-dessus par rapport à Fukushima. Une centrale : c'est la plus vieille de France. Elle se trouve en plus sur une zone sismique, à côté du canal d'Alsace. Tout autour, les mobilisations sont très fortes pour sa fermeture. Je comprends parfaitement la position des travailleurs de Fessenheim, qui veulent garder cette centrale. Tous les emplois seront préservés puisqu'il y aura une réutilisation de tous ces travailleurs par rapport à d'autres activités qui leur seront proposées sur place et notamment à l'Institut de démantèlement des centrales nucléaires. Il y a 400 centrales qu'il va falloir fermer à l'échelle du monde et nous devons être les meilleurs dans cette activité. Je lis une motion qui a été faite pour la fermeture de Fessenheim du groupe UMP, Nouveau Centre, du Conseil municipal de Strasbourg et il y en a plein comme ça. Ce n'est donc pas un problème Gauche-Droite. Votre propre porte-parole de campagne ? puisque vous avez cité le mien ? Madame Kosciusko-Morizet, disait qu'il était possible de fermer Fessenheim, que cela était prévu mais qu'elle n'avait pu y décider le Gouvernement. Ce que je dis : une seule centrale fermera durant le prochain quinquennat. Par ailleurs, je ne suis pas lié sur cette question avec les Verts puisque sur cette partie du nucléaire, dans l'accord qui avait été passé, je ne l'ai pas reconnu. Nicolas SARKOZY : Ce n'est pas Michel Sapin qui l'a signé pour vous ? François HOLLANDE : Ce n'est pas Michel Sapin qui l'a signé, c'est Martine Aubry qui a signé ce point. j'ai dit que dans mon projet présidentiel, je ne retiendrai qu'une seule centrale pour le prochain quinquennat. Nicolas SARKOZY : Je ne comprends pas : soit le nucléaire est dangereux, soit il ne l'est pas. Si le nucléaire est dangereux, il faut le fermer. Il ne faut pas fermer simplement Fessenheim, parce que Fessenheim avec trente ans d'âge est plus sûr que Fessenheim quand elle a été inaugurée. Pourquoi ? Parce que l'Autorité indépendante, dès qu'il y a un accident dans le monde applique la règle de précaution, tire les conséquences de cet accident pour augmenter la sécurité. Pour vous, seul Fessenheim est dangereux. Il se trouve que l'ASN vient de terminer l'examen décennal et post-Fukushima de Fessenheim. Que dit l'Autorité indépendante qui s'impose à nous ? Elle dit : « Fessenheim ne pose aucun problème, voici les travaux qu'il faut faire ». Fessenheim peut continuer : pourquoi voulez-vous la fermer ? Pour faire plaisir à Madame Joly. Ce n'est pas la seule qui ait trente ans ! François HOLLANDE : Madame Joly n'a rien demandé là-dessus. Je veux la mettre hors de cause. Je veux la fermer pour deux raisons : la première est que c'est la centrale la plus ancienne. Une centrale était prévue normalement pour trente ans. Par ailleurs, je vais ajouter un autre argument. Nous sommes obligés de faire des travaux sur les vieilles centrales. Et à mesure qu'elles sont prolongées, il faut faire des investissements. Et donc le choix qui va se faire pour les prochaines années, et qui engagera toute la collectivité nationale, c'est est-ce que nous faisons des travaux sur les vieilles centrales pour les prolonger ou est-ce que nous investissons davantage pour les énergies renouvelables ? Et c'est le rôle d'Areva, c'est le rôle d'EDF. Vous avez affaibli considérablement Areva, et donc il nous faudra remettre un certain nombre de moyens dans Areva pour que nous ayons à la fois du nucléaire, plus sûr encore ? parce que nous devons donner cette garantie ? et des énergies renouvelables. Laurence FERRARI : Il nous reste deux grands chapitres à aborder. David PUJADAS : Une brève réponse de Nicolas Sarkozy et on arrête le débat sur le nucléaire. Nicolas SARKOZY : Juste un mot. Les centrales nucléaires en Suisse, qui ne sont pas connus pour être des gens qui aiment le risque, ont 60 ans. Donc le problème n'est pas l'âge. c'est l'Autorité de sécurité qui doit dire si on peut continuer ou si on ne peut pas continuer. François HOLLANDE : On peut continuer uniquement avec des investissements de plus en plus importants. c'est cela qu'elle dit. Nicolas SARKOZY : Et deuxièmement, fermer Fessenheim, ce sont 8 000 éoliennes en Alsace pour remplacer Fessenheim, il ne nous faut pas le nucléaire ou le renouvelable, il nous faut le nucléaire et le renouvelable. François HOLLANDE : Nous aurons pendant mon quinquennat et le nucléaire et le renouvelable, puisqu'il n'y aura qu'une centrale qui fermera. Par ailleurs, vous savez que j'ai accepté, et ce n'était pas facile, j'ai accepté de prolonger le chantier de l'EPR ? chantier qui est quand même extrêmement lourd, qui a connu un certain nombre de vicissitudes, mais j'ai considéré, parce que je suis attaché au progrès technologique, que ce nouveau réacteur de troisième réaction devait être David PUJADAS : Vous avez de l'avance, François Hollande. Nicolas Sarkozy, un mot ? Et on tourne la page. Nicolas SARKOZY : Je veux juste dire un mot. Vous inventez la règle des 30 ans sur Fessenheim. Quelle est l'histoire que nous avons ? François HOLLANDE : Des 40 ans, parce que c'est 40 ans. Nicolas SARKOZY : Quelle est l'histoire que nous avons vue ? Il n'y avait aucun problème entre la Gauche et la Droite. Cela faisait consensus sur le nucléaire. Pourquoi ? Parce que vous imaginiez la nécessité d'un accord législatif entre les Verts. François HOLLANDE : Non. Parce qu'il s'est passé Fukushima d'une part et que les énergies renouvelables doivent être développées dans notre pays. Nicolas SARKOZY : Vous avez vendu? François HOLLANDE : Je n'ai rien vendu du tout et je n'accepte pas ce vocabulaire. Nicolas SARKOZY : Vous avez vendu les ouvriers de Fessenheim et du nucléaire sur le thème d'un accord méprisable, politicien. François HOLLANDE : Non, puisque cet accord n'est pas celui que j'ai moi-même intégré dans mon projet. Nicolas SARKOZY : Ce n'est pas vous, donc cela ne vous engage pas. François HOLLANDE : Donc ne laissez pas penser qu'il y ait là de ma part quelque concession que ce soit à une organisation politique. Cela ne m’engage pas. David PUJADAS : Nicolas Sarkozy vous répond. Nicolas SARKOZY : Depuis que je suis président de la République, j'avais pris l'engagement « un euro dans le nucléaire, un euro dans le renouvelable ». François HOLLANDE : Cela n'a pas été fait. Nicolas SARKOZY : Mais enfin, c'est exactement ce qui a été fait : la puissance voltaïque multipliée par 100. Mais enfin vous considérez quand même que la cinquième puissance du monde ne va pas fonctionner uniquement avec le voltaïque et l'éolien. François HOLLANDE : Ai-je dit cela ? Nicolas SARKOZY : Vous comprenez ? François HOLLANDE : Je maintiens l'industrie nucléaire, et à 50 %. Ne caricaturez pas les positions, ce n'est pas la peine. Nicolas SARKOZY : Mais, Monsieur Hollande, vous ramenez le nucléaire de 75 à 50 %. Vous le réduisez. François HOLLANDE : En 2025 Nicolas SARKOZY : Mais oui, mais quand un président de la République prend une décision, elle s'impose aux autres qui le suivent. Il faut au contraire le développer. François HOLLANDE : c'est ce que je fais avec l'EPR. Nicolas SARKOZY : Vous imagez l'engagement que je prends au nom de la France d'avoir dans le paquet énergétique français 23 % d'énergies renouvelables en 2020. c'est un engagement considérable. La vérité est là, elle vous gêne. François HOLLANDE : Ce n'est pas vrai. Nicolas SARKOZY : Le nucléaire ne pose aucun problème de sécurité en France. François HOLLANDE : Ce n'est pas vrai. David PUJADAS : Laissez terminer Nicolas Sarkozy et on tourne la page. On est en retard. Nicolas SARKOZY : Nous avons le nucléaire le plus sûr du monde, reconnu comme tel. A Fukushima, cela n'a pas été un problème nucléaire, cela a été un problème de tsunami qui a cassé les pompes de refroidissement. Dans la centrale, qui est pourtant une vieille centrale à Fukushima, le moteur s'est parfaitement arrêté. c'est un problème de tsunami. Et je ne pense pas qu'aux frontières du Rhin il y ait un problème de tsunami. En vérité, c'est un accord politicien. François HOLLANDE : Pour vous, ce n'est pas un problème ! Une zone sismique, ce n'est pas un problème. Vous ne pensez pas que tous les élus autour se mobilisent parce que c'est un sujet ? David PUJADAS : On a compris vos divergences, Messieurs. François HOLLANDE : Nicolas Sarkozy, franchement. Soyez pour le tout nucléaire, vous avez parfaitement le droit. Certains sont pour la sortie du nucléaire, ils en ont parfaitement le droit. Moi je suis pour une position équilibrée, parce que je crois que c'est la plus intelligente. David PUJADAS : s'il vous plaît, on ne va pas repartir là-dessus. Nicolas SARKOZY : Non, Monsieur Hollande. Vous avez pris un accord. Dans ce cas-là, il faut fermer toutes les centrales nucléaires. François HOLLANDE : Mais non, je vous dis qu'il vaut mieux une position intelligente qu'une position dogmatique. Nicolas SARKOZY : Je peux terminer ? Dans ce cas-là, il faut fermer toutes les centrales nucléaires qui sont proches d'une zone sismique, puisque toutes nos centrales nucléaires sont construites. François HOLLANDE : Pas toutes. Nicolas SARKOZY : Pour éviter. François HOLLANDE : Citez-moi une autre centrale qui soit dans une zone sismique. Je n'en connais pas d'autre. Je n'en connais pas d'autre. Nicolas SARKOZY : Monsieur Hollande, quant à l'EPR, c'est moi qui l'ai signé. Mais l'énergie nucléaire, plus nous travaillons, plus nous investissons, plus elle est solide, stable et sûre. David PUJADAS : Ce sera le mot de la fin là-dessus. Nicolas SARKOZY : Quel message envoyer à l'industrie nucléaire dans le monde ? il y a 300 projets de construction de centrales en ce moment ? que de dire, Monsieur Hollande dit « ma première décision, ce sera de fermer une centrale nucléaire ». François HOLLANDE : La plus vieille. David PUJADAS : Laurence, on enchaîne, s'il vous plaît. François HOLLANDE : Ma décision c'est de fermer la plus vieille centrale et de continuer la plus moderne. c'est ce qui est quand même la meilleure des situations pour exporter des nouvelles centrales. Nicolas SARKOZY : Mais non. François HOLLANDE : Celles qui ont un saut technologique. David PUJADAS : Nous avons compris vos divergences. François HOLLANDE : Ne me laissez pas dans la situation où je serais, moi, en train de défendre une industrie nucléaire? David PUJADAS : On enchaîne sur la vie politique, ça vous intéresse aussi. François HOLLANDE : j'ai une grande confiance pour l'industrie nucléaire mais elle doit être portée sur les réacteurs de nouvelle génération et pas sur les vieilles centrales. David PUJADAS : On ne va pas vous laisser les clés Messieurs. Nicolas SARKOZY : C'est extrêmement important d'en terminer par là. Il y a une autorité indépendante de sûreté nucléaire, il me semble que le devoir de Président de la République, c'est d'écouter ce que cette autorité a à dire. François HOLLANDE : Je l'ai fait : elle dit qu'il faudra faire des travaux très importants dans les vieilles centrales. David PUJADAS : On y va sur la vie publique. Laurence FERRARI : On fait un petit point sur les temps de parole? Nicolas SARKOZY : Juste un mot pour terminer. l'autorité s'est prononcée sur toutes les centrales à la demande du gouvernement. François HOLLANDE : Avec des demandes d'investissements très importantes. Nicolas SARKOZY : c'est une folie de fermer une centrale de 30 ans d'âge ! François HOLLANDE : Elle aura 40 ans d'âge. 40 ans d'âge. Nicolas SARKOZY : Alors qu'elle peut continuer pour les dix années qui viennent, aux dires même de l'Autorité de sûreté nucléaire. François HOLLANDE : Nous ne sommes pas d'accord. Vous voulez garder une centrale. Je veux en fermer une autre. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent de leur plan pour le nucléaire. Nicols Sarkozy débute en expliquant que le nucléaire est un atout français, qui permet à la france de payer l'électricité trente cinq pour cent moins cher que les allemands. Nicolas Sarkozy explique que le nucléaire a créé 240 mille emplois, et que François Hollande souhaite fermer la centrale de Fessenheim. François Hollande répond en expliquant que la France dépend trop du pétrole et du nucléaire. François Hollande souhaite baisser de 75% a 50% l'utilisation du nucléaire dans la part énergétique française, et explique qu'il souhaite fermer Fessenheim qui est la centrale la plus vieille de france, et qui est construite sur une zone sismique. François Hollande souhaite améliorer la part d'énergie renouvelable. François Hollande explique que l'argent à dépenser pour rénover les vieilles centrales est mieux utiliser pour les énergies renouvelables, mais qu'il continuera le chantier de l'EPR. Nicolas Sarkozy explique que si les centrales sont dangereuse, ils faut les fermer, ce à quoi François Hollande répond qu'il ne souhaite fermer Fessenheim que car c'est la centrale la plus ancienne, et que la rénover coûterait trop cher Il explique qu'il faut huit mille éoliennes pour remplacer Fessenheim, et que la france a besoin des deux. Nicolas Sarkozy explique que le nucléaire français est reconnu comme le plus sûr du monde, et qu'il faut écouter les autorités sur la question ",
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  "Abstractive_2": "Ce débat entre François Hollande et Nicolas Sarkozy porte sur le nucléaire. Selon Nicolas Sarkozy, le nucléaire est une force de la france qui a toujours fait consensus, et qui permet à la France d'avoir une électricité moins chère. Le nucléaire représente 240 000 emplois, et il critique le choix de François Hollande de vouloir faire baisser la portion du nucléaire dans la production énergétique en voulant fermer des réacteurs. Selon Nicolas Sarkozy, il faut à la fois le nucléaire et le renouvelable car la france n'a pas de gaz ou de pétrole, et il explique avoir augmenté la part des énergies renouvelables pendant son mandat. François Hollande explique que la France est dépendante à l'égard du pétrole et du nucléaire, et souhaite baisser la part du nucléaire dans la production énergétique à 50% d'ici 2025. Il souhaite développer les énergies renouvelables, et accuse Nicolas Sarkozy de ne pas avoir fait assez pour cela. Il explique qu'il souhaite fermer une seule centrale, celle de Fessenheim, qui est tropo dangereuse. Selon Nicolas Sarkozy, si Fessenheim est dangereuse, il faut fermer tous les réacteurs. Pour lui, le nucléaire Français est le plus sûr du monde. François Hollande termine en expliquant continuer d'investir dans l'innovation nucléaire à travers le projet des EPR.",
 
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  "Transcript": "Laurence FERRARI : Quelle est votre philosophie en termes de nucléaire ? nous allons poser la question à Nicolas Sarkozy qui est en retard sur le temps de parole. Non seulement en termes d'exploitation de centrales mais aussi de solution d'avenir pour les énergies ? Nicolas SARKOZY : Le nucléaire, depuis le Général De Gaulle, François Mitterrand, Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, fait l'objet d'un consensus. C'est un atout français. Il y a 58 réacteurs. Nous avons une électricité moins chère de 35 % que nos partenaires allemands. 30 des 58 réacteurs ont été ouverts sous la présidence de François Mitterrand. Personne n'a jamais remis cela en cause. Ce sont 240 000 emplois, c'est un avantage considérable pour notre industrie et pour nos compatriotes qui se chauffent à l'électricité ou qui ont besoin de l'électricité. d'où vient le problème ? Le problème vient de la négociation entre les Socialistes et les Verts qui voient rouge dès qu'on leur parle de nucléaire. Et il a fallu leur donner des gages. Monsieur Hollande propose de revenir de 75 à 50 % de la production nucléaire, c'est-à-dire de fermer 24 réacteurs nucléaires. Par un tour de magie, ces 24 sont tombés sur la centrale de Fessenheim. On se demande pourquoi: la centrale de Fessenheim a une trentaine ou une quarantaine d'années. Elle vient d'être contrôlée par l'ASN, l'Autorité de Sécurité Nucléaire, qui est totalement indépendante et qui fait référence dans le monde entier. Pourquoi sacrifier le nucléaire pour un accord politique misérable ? Car il n'y a aucune raison de fermer le nucléaire en France. Depuis que le nucléaire existe, nous n'avons jamais connu un accident grave. Quand il y a eu l'affaire de Fukushima, nous avons décidé d'auditer la totalité de nos centrales pour voir quelles conclusions nous devions tirer de cela. Mettre à bas le nucléaire parce que Madame Joly fait 2,3 % des voix, c'est un choix gravissime. Nous n'avons pas de pétrole, nous n'avons pas de gaz, nous avons le nucléaire. Enfin, le nucléaire ne nous empêche pas de développer les énergies renouvelables. Depuis que je suis président de la République, nous sommes passés de 10,5 % d'énergies renouvelables dans notre paquet énergétique à 13 %. Nous avons multiplié par quatre notre puissance éolienne et par cent notre puissance voltaïque. Il nous faut le nucléaire et il nous faut le renouvelable. Les deux ensemble, parce que nous n'avons pas de pétrole, parce que nous n'avons pas de gaz et parce que nous n'avons pas d'énergies fossiles. David PUJADAS : Réponse de François Hollande. François HOLLANDE : Nous avons en France une double dépendance : une dépendance à l'égard du pétrole, nous en avons parlé, et une dépendance du nucléaire, qui se situe à un niveau très élevé. Cela nous a longtemps protégés. Nous sommes à 75 % de source nucléaire pour la production d'électricité. Le deuxième pays derrière nous est l'Ukraine, puis viennent des pays comme le Japon qui sont à 30 %, ou qui était à 30 % après que se soit produite la catastrophe de Fukushima qui a marqué un certain nombre d'esprits. Vous aviez dit que vous y étiez allé, vous n'y êtes jamais allé mais qu'importe ; cela a tout de même porté un certain nombre de conséquences sur les esprits de nos concitoyens. J'ai donc considéré que nous devions avoir un objectif de long terme, c'est-à-dire garder le nucléaire comme source principale de production de l'électricité mais réduire sa part à mesure que les énergies renouvelables allaient être stimulées et relevées : 50 % de production d'électricité de source nucléaire à l'horizon 2025. Nous sommes à 75 %. Je ferai donc l'effort pour que les énergies renouvelables soient considérablement développées. Vous dites que vous avez favorisé le solaire, c'est faux puisqu'il y a eu l'arrêt de tout ce qui était incitation au photovoltaïque et notamment les prix de rachat. Cela a totalement déstructuré cette industrie et nous avons perdu de nombreux emplois. Il faut savoir que l'Allemagne a 230 000 emplois dans les énergies renouvelables et nous, seulement 50 000. Il y aura donc une réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité. Quelles seront les conséquences pour le prochain quinquennat ? Moi, je ne suis candidat que pour les cinq prochaines années : une seule centrale fermera, Fessenheim. On me dit : pourquoi Fessenheim ? Vous le dites souvent, vous faites un certain nombre de plaisanteries là-dessus par rapport à Fukushima. Une centrale : c'est la plus vieille de France. Elle se trouve en plus sur une zone sismique, à côté du canal d'Alsace. Tout autour, les mobilisations sont très fortes pour sa fermeture. Je comprends parfaitement la position des travailleurs de Fessenheim, qui veulent garder cette centrale. Tous les emplois seront préservés puisqu'il y aura une réutilisation de tous ces travailleurs par rapport à d'autres activités qui leur seront proposées sur place et notamment à l'Institut de démantèlement des centrales nucléaires. Il y a 400 centrales qu'il va falloir fermer à l'échelle du monde et nous devons être les meilleurs dans cette activité. Je lis une motion qui a été faite pour la fermeture de Fessenheim du groupe UMP, Nouveau Centre, du Conseil municipal de Strasbourg et il y en a plein comme ça. Ce n'est donc pas un problème Gauche-Droite. Votre propre porte-parole de campagne ? puisque vous avez cité le mien ? Madame Kosciusko-Morizet, disait qu'il était possible de fermer Fessenheim, que cela était prévu mais qu'elle n'avait pu y décider le Gouvernement. Ce que je dis : une seule centrale fermera durant le prochain quinquennat. Par ailleurs, je ne suis pas lié sur cette question avec les Verts puisque sur cette partie du nucléaire, dans l'accord qui avait été passé, je ne l'ai pas reconnu. Nicolas SARKOZY : Ce n'est pas Michel Sapin qui l'a signé pour vous ? François HOLLANDE : Ce n'est pas Michel Sapin qui l'a signé, c'est Martine Aubry qui a signé ce point. j'ai dit que dans mon projet présidentiel, je ne retiendrai qu'une seule centrale pour le prochain quinquennat. Nicolas SARKOZY : Je ne comprends pas : soit le nucléaire est dangereux, soit il ne l'est pas. Si le nucléaire est dangereux, il faut le fermer. Il ne faut pas fermer simplement Fessenheim, parce que Fessenheim avec trente ans d'âge est plus sûr que Fessenheim quand elle a été inaugurée. Pourquoi ? Parce que l'Autorité indépendante, dès qu'il y a un accident dans le monde applique la règle de précaution, tire les conséquences de cet accident pour augmenter la sécurité. Pour vous, seul Fessenheim est dangereux. Il se trouve que l'ASN vient de terminer l'examen décennal et post-Fukushima de Fessenheim. Que dit l'Autorité indépendante qui s'impose à nous ? Elle dit : « Fessenheim ne pose aucun problème, voici les travaux qu'il faut faire ». Fessenheim peut continuer : pourquoi voulez-vous la fermer ? Pour faire plaisir à Madame Joly. Ce n'est pas la seule qui ait trente ans ! François HOLLANDE : Madame Joly n'a rien demandé là-dessus. Je veux la mettre hors de cause. Je veux la fermer pour deux raisons : la première est que c'est la centrale la plus ancienne. Une centrale était prévue normalement pour trente ans. Par ailleurs, je vais ajouter un autre argument. Nous sommes obligés de faire des travaux sur les vieilles centrales. Et à mesure qu'elles sont prolongées, il faut faire des investissements. Et donc le choix qui va se faire pour les prochaines années, et qui engagera toute la collectivité nationale, c'est est-ce que nous faisons des travaux sur les vieilles centrales pour les prolonger ou est-ce que nous investissons davantage pour les énergies renouvelables ? Et c'est le rôle d'Areva, c'est le rôle d'EDF. Vous avez affaibli considérablement Areva, et donc il nous faudra remettre un certain nombre de moyens dans Areva pour que nous ayons à la fois du nucléaire, plus sûr encore ? parce que nous devons donner cette garantie ? et des énergies renouvelables. Laurence FERRARI : Il nous reste deux grands chapitres à aborder. David PUJADAS : Une brève réponse de Nicolas Sarkozy et on arrête le débat sur le nucléaire. Nicolas SARKOZY : Juste un mot. Les centrales nucléaires en Suisse, qui ne sont pas connus pour être des gens qui aiment le risque, ont 60 ans. Donc le problème n'est pas l'âge. c'est l'Autorité de sécurité qui doit dire si on peut continuer ou si on ne peut pas continuer. François HOLLANDE : On peut continuer uniquement avec des investissements de plus en plus importants. c'est cela qu'elle dit. Nicolas SARKOZY : Et deuxièmement, fermer Fessenheim, ce sont 8 000 éoliennes en Alsace pour remplacer Fessenheim, il ne nous faut pas le nucléaire ou le renouvelable, il nous faut le nucléaire et le renouvelable. François HOLLANDE : Nous aurons pendant mon quinquennat et le nucléaire et le renouvelable, puisqu'il n'y aura qu'une centrale qui fermera. Par ailleurs, vous savez que j'ai accepté, et ce n'était pas facile, j'ai accepté de prolonger le chantier de l'EPR ? chantier qui est quand même extrêmement lourd, qui a connu un certain nombre de vicissitudes, mais j'ai considéré, parce que je suis attaché au progrès technologique, que ce nouveau réacteur de troisième réaction devait être David PUJADAS : Vous avez de l'avance, François Hollande. Nicolas Sarkozy, un mot ? Et on tourne la page. Nicolas SARKOZY : Je veux juste dire un mot. Vous inventez la règle des 30 ans sur Fessenheim. Quelle est l'histoire que nous avons ? François HOLLANDE : Des 40 ans, parce que c'est 40 ans. Nicolas SARKOZY : Quelle est l'histoire que nous avons vue ? Il n'y avait aucun problème entre la Gauche et la Droite. Cela faisait consensus sur le nucléaire. Pourquoi ? Parce que vous imaginiez la nécessité d'un accord législatif entre les Verts. François HOLLANDE : Non. Parce qu'il s'est passé Fukushima d'une part et que les énergies renouvelables doivent être développées dans notre pays. Nicolas SARKOZY : Vous avez vendu? François HOLLANDE : Je n'ai rien vendu du tout et je n'accepte pas ce vocabulaire. Nicolas SARKOZY : Vous avez vendu les ouvriers de Fessenheim et du nucléaire sur le thème d'un accord méprisable, politicien. François HOLLANDE : Non, puisque cet accord n'est pas celui que j'ai moi-même intégré dans mon projet. Nicolas SARKOZY : Ce n'est pas vous, donc cela ne vous engage pas. François HOLLANDE : Donc ne laissez pas penser qu'il y ait là de ma part quelque concession que ce soit à une organisation politique. Cela ne m’engage pas. David PUJADAS : Nicolas Sarkozy vous répond. Nicolas SARKOZY : Depuis que je suis président de la République, j'avais pris l'engagement « un euro dans le nucléaire, un euro dans le renouvelable ». François HOLLANDE : Cela n'a pas été fait. Nicolas SARKOZY : Mais enfin, c'est exactement ce qui a été fait : la puissance voltaïque multipliée par 100. Mais enfin vous considérez quand même que la cinquième puissance du monde ne va pas fonctionner uniquement avec le voltaïque et l'éolien. François HOLLANDE : Ai-je dit cela ? Nicolas SARKOZY : Vous comprenez ? François HOLLANDE : Je maintiens l'industrie nucléaire, et à 50 %. Ne caricaturez pas les positions, ce n'est pas la peine. Nicolas SARKOZY : Mais, Monsieur Hollande, vous ramenez le nucléaire de 75 à 50 %. Vous le réduisez. François HOLLANDE : En 2025 Nicolas SARKOZY : Mais oui, mais quand un président de la République prend une décision, elle s'impose aux autres qui le suivent. Il faut au contraire le développer. François HOLLANDE : c'est ce que je fais avec l'EPR. Nicolas SARKOZY : Vous imagez l'engagement que je prends au nom de la France d'avoir dans le paquet énergétique français 23 % d'énergies renouvelables en 2020. c'est un engagement considérable. La vérité est là, elle vous gêne. François HOLLANDE : Ce n'est pas vrai. Nicolas SARKOZY : Le nucléaire ne pose aucun problème de sécurité en France. François HOLLANDE : Ce n'est pas vrai. David PUJADAS : Laissez terminer Nicolas Sarkozy et on tourne la page. On est en retard. Nicolas SARKOZY : Nous avons le nucléaire le plus sûr du monde, reconnu comme tel. A Fukushima, cela n'a pas été un problème nucléaire, cela a été un problème de tsunami qui a cassé les pompes de refroidissement. Dans la centrale, qui est pourtant une vieille centrale à Fukushima, le moteur s'est parfaitement arrêté. c'est un problème de tsunami. Et je ne pense pas qu'aux frontières du Rhin il y ait un problème de tsunami. En vérité, c'est un accord politicien. François HOLLANDE : Pour vous, ce n'est pas un problème ! Une zone sismique, ce n'est pas un problème. Vous ne pensez pas que tous les élus autour se mobilisent parce que c'est un sujet ? David PUJADAS : On a compris vos divergences, Messieurs. François HOLLANDE : Nicolas Sarkozy, franchement. Soyez pour le tout nucléaire, vous avez parfaitement le droit. Certains sont pour la sortie du nucléaire, ils en ont parfaitement le droit. Moi je suis pour une position équilibrée, parce que je crois que c'est la plus intelligente. David PUJADAS : s'il vous plaît, on ne va pas repartir là-dessus. Nicolas SARKOZY : Non, Monsieur Hollande. Vous avez pris un accord. Dans ce cas-là, il faut fermer toutes les centrales nucléaires. François HOLLANDE : Mais non, je vous dis qu'il vaut mieux une position intelligente qu'une position dogmatique. Nicolas SARKOZY : Je peux terminer ? Dans ce cas-là, il faut fermer toutes les centrales nucléaires qui sont proches d'une zone sismique, puisque toutes nos centrales nucléaires sont construites. François HOLLANDE : Pas toutes. Nicolas SARKOZY : Pour éviter. François HOLLANDE : Citez-moi une autre centrale qui soit dans une zone sismique. Je n'en connais pas d'autre. Je n'en connais pas d'autre. Nicolas SARKOZY : Monsieur Hollande, quant à l'EPR, c'est moi qui l'ai signé. Mais l'énergie nucléaire, plus nous travaillons, plus nous investissons, plus elle est solide, stable et sûre. David PUJADAS : Ce sera le mot de la fin là-dessus. Nicolas SARKOZY : Quel message envoyer à l'industrie nucléaire dans le monde ? il y a 300 projets de construction de centrales en ce moment ? que de dire, Monsieur Hollande dit « ma première décision, ce sera de fermer une centrale nucléaire ». François HOLLANDE : La plus vieille. David PUJADAS : Laurence, on enchaîne, s'il vous plaît. François HOLLANDE : Ma décision c'est de fermer la plus vieille centrale et de continuer la plus moderne. c'est ce qui est quand même la meilleure des situations pour exporter des nouvelles centrales. Nicolas SARKOZY : Mais non. François HOLLANDE : Celles qui ont un saut technologique. David PUJADAS : Nous avons compris vos divergences. François HOLLANDE : Ne me laissez pas dans la situation où je serais, moi, en train de défendre une industrie nucléaire? David PUJADAS : On enchaîne sur la vie politique, ça vous intéresse aussi. François HOLLANDE : j'ai une grande confiance pour l'industrie nucléaire mais elle doit être portée sur les réacteurs de nouvelle génération et pas sur les vieilles centrales. David PUJADAS : On ne va pas vous laisser les clés Messieurs. Nicolas SARKOZY : C'est extrêmement important d'en terminer par là. Il y a une autorité indépendante de sûreté nucléaire, il me semble que le devoir de Président de la République, c'est d'écouter ce que cette autorité a à dire. François HOLLANDE : Je l'ai fait : elle dit qu'il faudra faire des travaux très importants dans les vieilles centrales. David PUJADAS : On y va sur la vie publique. Laurence FERRARI : On fait un petit point sur les temps de parole? Nicolas SARKOZY : Juste un mot pour terminer. l'autorité s'est prononcée sur toutes les centrales à la demande du gouvernement. François HOLLANDE : Avec des demandes d'investissements très importantes. Nicolas SARKOZY : c'est une folie de fermer une centrale de 30 ans d'âge ! François HOLLANDE : Elle aura 40 ans d'âge. 40 ans d'âge. Nicolas SARKOZY : Alors qu'elle peut continuer pour les dix années qui viennent, aux dires même de l'Autorité de sûreté nucléaire. François HOLLANDE : Nous ne sommes pas d'accord. Vous voulez garder une centrale. Je veux en fermer une autre. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent de leur plan pour le nucléaire. Nicols Sarkozy débute en expliquant que le nucléaire est un atout français, qui permet à la france de payer l'électricité trente cinq pour cent moins cher que les allemands. Nicolas Sarkozy explique que le nucléaire a créé 240 mille emplois, et que François Hollande souhaite fermer la centrale de Fessenheim. François Hollande répond en expliquant que la France dépend trop du pétrole et du nucléaire. François Hollande souhaite baisser de 75% a 50% l'utilisation du nucléaire dans la part énergétique française, et explique qu'il souhaite fermer Fessenheim qui est la centrale la plus vieille de france, et qui est construite sur une zone sismique. François Hollande souhaite améliorer la part d'énergie renouvelable. François Hollande explique que l'argent à dépenser pour rénover les vieilles centrales est mieux utiliser pour les énergies renouvelables, mais qu'il continuera le chantier de l'EPR. Nicolas Sarkozy explique que si les centrales sont dangereuse, ils faut les fermer, ce à quoi François Hollande répond qu'il ne souhaite fermer Fessenheim que car c'est la centrale la plus ancienne, et que la rénover coûterait trop cher Il explique qu'il faut huit mille éoliennes pour remplacer Fessenheim, et que la france a besoin des deux. Nicolas Sarkozy explique que le nucléaire français est reconnu comme le plus sûr du monde, et qu'il faut écouter les autorités sur la question ",
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  "Abstractive_2": "Ce débat entre François Hollande et Nicolas Sarkozy porte sur le nucléaire. Selon Nicolas Sarkozy, le nucléaire est une force de la france qui a toujours fait consensus, et qui permet à la France d'avoir une électricité moins chère. Le nucléaire représente 240 000 emplois, et il critique le choix de François Hollande de vouloir faire baisser la portion du nucléaire dans la production énergétique en voulant fermer des réacteurs. Selon Nicolas Sarkozy, il faut à la fois le nucléaire et le renouvelable car la france n'a pas de gaz ou de pétrole, et il explique avoir augmenté la part des énergies renouvelables pendant son mandat. François Hollande explique que la France est dépendante à l'égard du pétrole et du nucléaire, et souhaite baisser la part du nucléaire dans la production énergétique à 50% d'ici 2025. Il souhaite développer les énergies renouvelables, et accuse Nicolas Sarkozy de ne pas avoir fait assez pour cela. Il explique qu'il souhaite fermer une seule centrale, celle de Fessenheim, qui est tropo dangereuse. Selon Nicolas Sarkozy, si Fessenheim est dangereuse, il faut fermer tous les réacteurs. Pour lui, le nucléaire Français est le plus sûr du monde. François Hollande termine en expliquant continuer d'investir dans l'innovation nucléaire à travers le projet des EPR.",
test/Macron_Lepen_1--Partie_1_5_Retraite.json CHANGED
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2
  "Transcript": "P2 : On va avancer maintenant. Je vais vous demander de répondre particulièrement et très clairement à une question : à quel âge les Français doivent-ils partir à la retraite ? MLP : Soixante ans avec quarante annuités donc soixante ans s’’ils ont quarante annuités, voilà. C’’est très clair. EM : Et quand ? MLP : Soixante ans quand ils ont quarante annuités. EM : Mais dès votre élection si vous êtes élue ? MLP : Non je m’’engage à ce que ce soit le cas d’’ici la fin du quinquennat. Pour une raison simple… EM : Ça a changé. MLP : Non, non, ça n’’a pas changé Monsieur Macron. EM : Parce que c’’était dans les deux mois il y a quelques semaines, mais bon, ça a dû changer. MLP : Dans les deux mois ? EM : Oui, vous avez dit dès que je suis élue et là vous avez tout d’’un coup changé. MLP : Bon, Monsieur Macron, excusez-moi mais vous parlez de vos projets mais pas des miens. Parce que manifestement vous les connaissez mal. EM : Alors inspirez-vous de ce précepte pour vous-même, Madame Le Pen. MLP : Moi je vais vous dire très clairement, le plus vite sera le mieux. Parce que l’’idée qu’’on demande toujours des sacrifices aux Français en toutes circonstances, en leur expliquant et en les culpabilisant, c’’est votre grande spécialité. Si notre régime de retraite ne fonctionne pas c’’est à cause d’’eux, c’’est parce qu’’ils ne travaillent pas assez longtemps, c’’est parce qu’’ils ne travaillent pas assez. Y’a toujours un phénomène de culpabilisation des Français en toutes circonstances. D’’ailleurs, si ils sont au chômage, Monsieur Macron, vous leur dites : c’’est de votre faute, c’’est parce que vous n’’acceptez pas les offres qui vous sont faites. Et c’’est la raison pour laquelle vous voulez supprimer, en réalité limiter l’’indemnisation du chômage. En expliquant qu’’on leur fera deux offres, on ne sait pas où, on ne sait pas de quoi, ça se trouve à deux cents kilomètres ou à trois cents kilomètres. EM : Vous parlez de votre projet, c'est ça ? Pas celui de l’’autre. MLP : Et si au bout de deux fois ils disent non et bien, ils n’’auront plus d’’indemnisation chômage. Bien moi cette culpabilisation des Français je ne la supporte plus. Les Français n’’ont aucune raison de culpabiliser. EM : Vous avez raison, vous avez totalement raison mais ils ont le droit qu’’on ne les prenne pas pour des imbéciles non plus. MLP : On peut terminer ou ? EM : Oui, allez-y mais parlez de votre projet comme vous le disiez. Là, vous ne parlez pas de votre projet sur les retraites. MLP : On peut ? Merci. Voilà donc si le régime de retraite aujourd’'hui est en grande difficulté ce n’’est pas de la faute des Français, c’’est de votre faute. C’’est la faute du système qui vous soutient, Monsieur Macron. C’’est celui qui a été au pouvoir depuis des années et des années, qui a mis en place un modèle économique, qui a entraîné un chômage de masse car le seul moyen et un très bon moyen de sauver le système de retraite c’’est de retrouver la voie de l’’emploi. La retraite à soixante ans avec quarante annuités c’’est dix-sept milliards de coût, baisser le chômage de trois points c’’est vingt-cinq milliards de recettes pour l’’État. Sauf que ça vous avez été incapable de le faire parce qu’’encore une fois le modèle économique soumis à la mondialisation sauvage, l’’ouverture totale des frontières, la concurrence de tous contre tous, et bien ça, ça entraine le chômage de masse que nous vivons aujourd’hui. Faut donc rompre contre ce modèle-là, mettre en place des prévisions contre la mondialisation, se réarmer face à la mondialisation. Ainsi, avec notre tissu économique TPE/PME, retrouver la voie de l’’emploi, faire baisser le chômage et sauver ce système de retraite par répartition auquel nous sommes si attachés. Votre proposition je la connais, elle consiste à faire un régime unique. Ça fait très longtemps que c’’est dans les cahiers des ultralibéraux ce régime unique, parce qu’’en fait ça sera la baisse généralisée. EM : Ah bon ? MLP : Bah oui, bien entendu. EM : D’’accord. MLP : Notamment ça sera la fin des complémentaires, c'est-à-dire que les privés, les cadres vont évidemment beaucoup souffrir de cette mesure. C’’est évidemment la retraite à points, on l’’avait trouvé chez M. Fillon aussi. Décidément vous avez des points communs lorsqu’’il s’’agit de mettre des mesures ultralibérales comme celle-là. P2 : Avec votre réforme à vous, Emmanuel Macron, donc globalisation des systèmes comme l'a dit Marine Le Pen, on partira à la retraite à quel âge ? EM : Alors d’’abord, Mme Le Pen propose de partir à soixante ans, donc elle proposait naguère qu’’on puisse le faire dès son élection, maintenant elle a reporté la chose, ça coûte trente milliards. MLP : Non, dix-sept. EM : Ça coûte trente milliards, c’’est infinançable. C’’est ce qui avait été fait au début des années quatre-vingts par François Mitterrand et à une époque où l’’espérance de vie était de dix ans inférieure à celle d’’aujourd’hui. Donc à la fin des fins vous savez qu'il n y a pas de financement magique. Les retraites, moi je propose de garder un système par répartition. Ce sont les actifs qui payent les retraites des retraités donc quand on fait une mesure comme Mme Le Pen, soit on va augmenter les cotisations, soit on va baisser les pensions. Mais on ne peut pas expliquer aux gens : on va vous payer, pour tout le monde, la retraite à soixante ans. Y compris pour des gens qui sont derrière un bureau, qui n’’ont pas de pénibilité forcément comme les autres, qui ont commencé à vingt-cinq, vingt-huit ans, parce qu’’on commence plus tard la carrière, vous leur dites à soixante ans. Très bien c'’est très généreux, c’'est tout à fait louable mais vous n’’expliquez pas comment vous le financez. Et, dans toutes les hypothèses qu’’il y a, évidemment que la baisse du chômage est prise en compte, mais vous n’’avez pas expliqué comment la baisse du chômage est prise en compte. On l’’a vu tout à l’’heure, vous ne proposez rien. Donc moi je le dis simplement la réforme des retraites de Mme Le Pen c’’est ou l’’augmentation des cotisations ou la baisse des pensions. Moi ce que je propose c’’est de garder un système mais d’’avoir un système juste. Je ne propose pas du tout de toucher au complémentaire ou autre, donc ne mentez pas aux gens. MLP : Non mais le régime unique c’’est ça, c’’était déjà la disparition des complémentaires. EM : Non, c’’était déjà un régime, sur la base, qu’’il soit le même pour tout le monde. Il y a trente-sept régimes de base, qui sont différents. Ça n’’est plus acceptable et nos concitoyens ne le comprennent plus, ne l’’acceptent plus. Un artisan, un commerçant, il ne comprend plus. Un agriculteur qui est à la MSA, il n'accepte plus aujourd'’hui d'avoir le système général à côté de lui ? D'avoir les régimes spéciaux qui sont beaucoup plus avantageux. P2 : Et l'âge de départ sera le même pour tous ? EM : Donc je ne change pas, pour le quinquennat à venir, l'âge de départ, je ne change pas le niveau de cotisation, je ne change rien. Et, toutes celles et ceux qui sont à cinq ans du départ, je ne change rien pour eux. P2 : Et après ? EM : Je mets en place un système qui prendra progressivement en charge tous les droits qui sont maintenus et chacun ensuite cotisera une nouvelle année dans le système et le système aura un pilotage qui sera pris chaque année où on décide de manière responsable. Parce qu’’il n’’y a pas de finance magique, soit à augmenter les cotisations ou à décaler l’’âge. MLP : C’’est le triangle des Bermudes du Medef ça. EM : Non, ça sera décidé chaque année. Le Medef comme M. Fillon n’’était pas du tout sous cette forme. MLP : D’’ailleurs Mme Parisot va, peut-être, être votre Premier ministre en fait. Vous avez dit que ce serait peut-être une femme. EM : Non, mais j’’ai une annonce à vous faire : non. MLP : Alors Mme Taubira peut-être ? EM : Non plus ! Mais allez y, faites tous vos fantasmes peut-être. P1 : C’’est certainement pas la question la plus passionnante de la soirée. EM : Non mais c’’est les questions qui intéressent Mme Le Pen. MLP : Mais ce sont des questions absolument passionnantes de savoir qui sera le Premier ministre. C’’est très important de savoir. P1 : Madame Le Pen, on nous accuse de pas parler de fond, de temps en temps, et là un sujet qui préoccupe les Français. MLP : C’’est très important le Premier ministre. EM : Donc sur la retraite on reste sur un système de répartition qui est plus juste et plus transparent et qui est, lui, financé contrairement aux autres.",
3
  "Abstractive_1": "Emmanuel Macron et Marine Le Pen débattent de la question des retraites en France. Marine le Pen souhaite mettre en place le départ à la retraite à soixante ans avec quarante annuités, et accuse Emmanuel Macron d'être la raison pour laquelle le régime des retraite est en grande difficulté, car il a entraîné un chômage de masse. Marine Le Pen explique que sa réforme coûte 17 milliards et que la baisse du chômage de trois points en rapporte 25. Emmanuel Macron accuse Marine Le Pen d'avoir changé le calendrier de sa réforme. Emmanuel Macron souhaite garder un système par répartition, sans changer l'âge de départ ou le niveau de cotisations, mais en créant un régime unique. Emmanuel Macron explique que Marine le Pen ne peut pas financer son projet sans augmenter les cotisations ou baisser les pensions.",
4
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Marine Le pen et Emmanuel Macron parle de leur projet pour les retraites. Marine Le pen souhaite baisser l'age de départ à la retraite à 60 ans, un projet qui coute 30 milliards, infinançable selon Emmanuel Macron sans augmenter les cotisations ou baisser les pensions. Emmanuel Macron ne souhaite pas changer les cotisations ou l'âge de départ, il souhaite mettre en place un régime unique.",
 
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  "Transcript": "P2 : On va avancer maintenant. Je vais vous demander de répondre particulièrement et très clairement à une question : à quel âge les Français doivent-ils partir à la retraite ? MLP : Soixante ans avec quarante annuités donc soixante ans s’’ils ont quarante annuités, voilà. C’’est très clair. EM : Et quand ? MLP : Soixante ans quand ils ont quarante annuités. EM : Mais dès votre élection si vous êtes élue ? MLP : Non je m’’engage à ce que ce soit le cas d’’ici la fin du quinquennat. Pour une raison simple… EM : Ça a changé. MLP : Non, non, ça n’’a pas changé Monsieur Macron. EM : Parce que c’’était dans les deux mois il y a quelques semaines, mais bon, ça a dû changer. MLP : Dans les deux mois ? EM : Oui, vous avez dit dès que je suis élue et là vous avez tout d’’un coup changé. MLP : Bon, Monsieur Macron, excusez-moi mais vous parlez de vos projets mais pas des miens. Parce que manifestement vous les connaissez mal. EM : Alors inspirez-vous de ce précepte pour vous-même, Madame Le Pen. MLP : Moi je vais vous dire très clairement, le plus vite sera le mieux. Parce que l’’idée qu’’on demande toujours des sacrifices aux Français en toutes circonstances, en leur expliquant et en les culpabilisant, c’’est votre grande spécialité. Si notre régime de retraite ne fonctionne pas c’’est à cause d’’eux, c’’est parce qu’’ils ne travaillent pas assez longtemps, c’’est parce qu’’ils ne travaillent pas assez. Y’a toujours un phénomène de culpabilisation des Français en toutes circonstances. D’’ailleurs, si ils sont au chômage, Monsieur Macron, vous leur dites : c’’est de votre faute, c’’est parce que vous n’’acceptez pas les offres qui vous sont faites. Et c’’est la raison pour laquelle vous voulez supprimer, en réalité limiter l’’indemnisation du chômage. En expliquant qu’’on leur fera deux offres, on ne sait pas où, on ne sait pas de quoi, ça se trouve à deux cents kilomètres ou à trois cents kilomètres. EM : Vous parlez de votre projet, c'est ça ? Pas celui de l’’autre. MLP : Et si au bout de deux fois ils disent non et bien, ils n’’auront plus d’’indemnisation chômage. Bien moi cette culpabilisation des Français je ne la supporte plus. Les Français n’’ont aucune raison de culpabiliser. EM : Vous avez raison, vous avez totalement raison mais ils ont le droit qu’’on ne les prenne pas pour des imbéciles non plus. MLP : On peut terminer ou ? EM : Oui, allez-y mais parlez de votre projet comme vous le disiez. Là, vous ne parlez pas de votre projet sur les retraites. MLP : On peut ? Merci. Voilà donc si le régime de retraite aujourd’'hui est en grande difficulté ce n’’est pas de la faute des Français, c’’est de votre faute. C’’est la faute du système qui vous soutient, Monsieur Macron. C’’est celui qui a été au pouvoir depuis des années et des années, qui a mis en place un modèle économique, qui a entraîné un chômage de masse car le seul moyen et un très bon moyen de sauver le système de retraite c’’est de retrouver la voie de l’’emploi. La retraite à soixante ans avec quarante annuités c’’est dix-sept milliards de coût, baisser le chômage de trois points c’’est vingt-cinq milliards de recettes pour l’’État. Sauf que ça vous avez été incapable de le faire parce qu’’encore une fois le modèle économique soumis à la mondialisation sauvage, l’’ouverture totale des frontières, la concurrence de tous contre tous, et bien ça, ça entraine le chômage de masse que nous vivons aujourd’hui. Faut donc rompre contre ce modèle-là, mettre en place des prévisions contre la mondialisation, se réarmer face à la mondialisation. Ainsi, avec notre tissu économique TPE/PME, retrouver la voie de l’’emploi, faire baisser le chômage et sauver ce système de retraite par répartition auquel nous sommes si attachés. Votre proposition je la connais, elle consiste à faire un régime unique. Ça fait très longtemps que c’’est dans les cahiers des ultralibéraux ce régime unique, parce qu’’en fait ça sera la baisse généralisée. EM : Ah bon ? MLP : Bah oui, bien entendu. EM : D’’accord. MLP : Notamment ça sera la fin des complémentaires, c'est-à-dire que les privés, les cadres vont évidemment beaucoup souffrir de cette mesure. C’’est évidemment la retraite à points, on l’’avait trouvé chez M. Fillon aussi. Décidément vous avez des points communs lorsqu’’il s’’agit de mettre des mesures ultralibérales comme celle-là. P2 : Avec votre réforme à vous, Emmanuel Macron, donc globalisation des systèmes comme l'a dit Marine Le Pen, on partira à la retraite à quel âge ? EM : Alors d’’abord, Mme Le Pen propose de partir à soixante ans, donc elle proposait naguère qu’’on puisse le faire dès son élection, maintenant elle a reporté la chose, ça coûte trente milliards. MLP : Non, dix-sept. EM : Ça coûte trente milliards, c’’est infinançable. C’’est ce qui avait été fait au début des années quatre-vingts par François Mitterrand et à une époque où l’’espérance de vie était de dix ans inférieure à celle d’’aujourd’hui. Donc à la fin des fins vous savez qu'il n y a pas de financement magique. Les retraites, moi je propose de garder un système par répartition. Ce sont les actifs qui payent les retraites des retraités donc quand on fait une mesure comme Mme Le Pen, soit on va augmenter les cotisations, soit on va baisser les pensions. Mais on ne peut pas expliquer aux gens : on va vous payer, pour tout le monde, la retraite à soixante ans. Y compris pour des gens qui sont derrière un bureau, qui n’’ont pas de pénibilité forcément comme les autres, qui ont commencé à vingt-cinq, vingt-huit ans, parce qu’’on commence plus tard la carrière, vous leur dites à soixante ans. Très bien c'’est très généreux, c’'est tout à fait louable mais vous n’’expliquez pas comment vous le financez. Et, dans toutes les hypothèses qu’’il y a, évidemment que la baisse du chômage est prise en compte, mais vous n’’avez pas expliqué comment la baisse du chômage est prise en compte. On l’’a vu tout à l’’heure, vous ne proposez rien. Donc moi je le dis simplement la réforme des retraites de Mme Le Pen c’’est ou l’’augmentation des cotisations ou la baisse des pensions. Moi ce que je propose c’’est de garder un système mais d’’avoir un système juste. Je ne propose pas du tout de toucher au complémentaire ou autre, donc ne mentez pas aux gens. MLP : Non mais le régime unique c’’est ça, c’’était déjà la disparition des complémentaires. EM : Non, c’’était déjà un régime, sur la base, qu’’il soit le même pour tout le monde. Il y a trente-sept régimes de base, qui sont différents. Ça n’’est plus acceptable et nos concitoyens ne le comprennent plus, ne l’’acceptent plus. Un artisan, un commerçant, il ne comprend plus. Un agriculteur qui est à la MSA, il n'accepte plus aujourd'’hui d'avoir le système général à côté de lui ? D'avoir les régimes spéciaux qui sont beaucoup plus avantageux. P2 : Et l'âge de départ sera le même pour tous ? EM : Donc je ne change pas, pour le quinquennat à venir, l'âge de départ, je ne change pas le niveau de cotisation, je ne change rien. Et, toutes celles et ceux qui sont à cinq ans du départ, je ne change rien pour eux. P2 : Et après ? EM : Je mets en place un système qui prendra progressivement en charge tous les droits qui sont maintenus et chacun ensuite cotisera une nouvelle année dans le système et le système aura un pilotage qui sera pris chaque année où on décide de manière responsable. Parce qu’’il n’’y a pas de finance magique, soit à augmenter les cotisations ou à décaler l’’âge. MLP : C’’est le triangle des Bermudes du Medef ça. EM : Non, ça sera décidé chaque année. Le Medef comme M. Fillon n’’était pas du tout sous cette forme. MLP : D’’ailleurs Mme Parisot va, peut-être, être votre Premier ministre en fait. Vous avez dit que ce serait peut-être une femme. EM : Non, mais j’’ai une annonce à vous faire : non. MLP : Alors Mme Taubira peut-être ? EM : Non plus ! Mais allez y, faites tous vos fantasmes peut-être. P1 : C’’est certainement pas la question la plus passionnante de la soirée. EM : Non mais c’’est les questions qui intéressent Mme Le Pen. MLP : Mais ce sont des questions absolument passionnantes de savoir qui sera le Premier ministre. C’’est très important de savoir. P1 : Madame Le Pen, on nous accuse de pas parler de fond, de temps en temps, et là un sujet qui préoccupe les Français. MLP : C’’est très important le Premier ministre. EM : Donc sur la retraite on reste sur un système de répartition qui est plus juste et plus transparent et qui est, lui, financé contrairement aux autres.",
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  "Abstractive_1": "Emmanuel Macron et Marine Le Pen débattent de la question des retraites en France. Marine le Pen souhaite mettre en place le départ à la retraite à soixante ans avec quarante annuités, et accuse Emmanuel Macron d'être la raison pour laquelle le régime des retraite est en grande difficulté, car il a entraîné un chômage de masse. Marine Le Pen explique que sa réforme coûte 17 milliards et que la baisse du chômage de trois points en rapporte 25. Emmanuel Macron accuse Marine Le Pen d'avoir changé le calendrier de sa réforme. Emmanuel Macron souhaite garder un système par répartition, sans changer l'âge de départ ou le niveau de cotisations, mais en créant un régime unique. Emmanuel Macron explique que Marine le Pen ne peut pas financer son projet sans augmenter les cotisations ou baisser les pensions.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Marine Le pen et Emmanuel Macron parle de leur projet pour les retraites. Marine Le pen souhaite baisser l'age de départ à la retraite à 60 ans, un projet qui coute 30 milliards, infinançable selon Emmanuel Macron sans augmenter les cotisations ou baisser les pensions. Emmanuel Macron ne souhaite pas changer les cotisations ou l'âge de départ, il souhaite mettre en place un régime unique.",
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  "Transcript": "P1 : Très bien, à propos de sécurité, terroriste, c’’est quand même un sujet qui préoccupe énormément les Français. La France a été touchée par de nombreux attentats. Il y a eu deux lois sur le terrorisme et le renseignement qui ont été adoptées. Nous vivons encore aujourd’’hui sous le régime de l’’État d’’urgence, je voulais savoir qu’’elles sont vos propositions Marine Le Pen, dans le contexte actuel. Très concrètement. MLP : La sécurité et le terrorisme c’’est une problématique absolument majeure. Totalement absente de votre projet, aucune proposition qui tienne la route. C’'est à dire que la sécurité physique de nos compatriotes et la lutte contre le terrorisme et le fondamentalisme Islamiste, vous ne voulez pas la mener, vous ne voulez pas la mener, Monsieur Macron, moi je sais pourquoi. Contre le terrorisme il faut d’’abord retrouver nos frontières nationales, tout de suite, immédiatement. Et ça, ça sera quelque chose que je ferai immédiatement après mon arrivée au pouvoir. Il faut que l’’on expulse tout de suite les fichés S étrangers qui sont sur notre territoire. Tous ceux qui étrangers ont un lien avec le fondamentalisme islamiste, dehors, dehors, tous ceux qui sont double nationaux on mettra en œoeuvre la déchéance nationale. Je sais que vous êtes contre cela mais vous êtes pour toutes les propositions laxistes et contre toutes celles qui font preuve de fermeté EM : Vous me laisserez expliquer mon projet Madame Le Pen, parlez plutôt du votre. MLP : Et, déchus de leur nationalité ils seront également renvoyés dans leur pays. EM : Ça va leur faire peur, pour ce qui se font sauter, ça va les terroriser. Non la déchéance, qui est un débat qui a déjà eu lieu, le président de la République a voulu le faire, ça ne règle rien au sujet. Mais c’’est tout, continuez. Quelqu’’un qui se fait sauter, puisqu’’aujourd'’hui les terroristes que nous devons combattre et que j’’éradiquerai ce sont des gens qui se suicident dans les attentats. On l’’a vu. MLP : Donc vous attendez l’’attentat vous ? Bien moi je n’’attends pas l’’attentat. EM : Mais je n’’attends pas l’’attentat. Simplement quelqu’’un qui est dans cette disposition d’’esprit, la déchéance de nationalité brandie par Mme Le Pen vous pensez que ça le fait trembler ? Faut aller beaucoup plus au cœoeur, beaucoup plus au fond, être beaucoup plus concret. MLP : Monsieur, pas de leçons sur ce sujet-là. EM : Non pas de leçons en effet. MLP : Donc avant, avant qu’’ils aient commis l’’attentat Monsieur, avant. Donc déchéance de nationalité, expulsion immédiate. Voilà, déjà tous ceux-là ils ne sont plus sur le territoire et donc nos policiers et gendarmes peuvent continuer à surveiller un nombre qui soit limité de personne. Parce qu’’arriver, quand même, à laisser sur le territoire, Monsieur Macron, onze milles fichés S pour fondamentalisme islamiste…, Onze mille ! Et ça c’’est aussi le bilan de votre gouvernement, c’’est une véritable honte. Le lendemain de l’’attentat, vous avez dit, je ne vais pas inventer, quand même, un programme dans la nuit contre le terrorisme, c'est-à-dire que vous vous présentez à l'’élection présidentielle et vous n’’avez même pas un programme constitué, sérieux, cohérent. EM : Mais Madame, je l’’ai. Mais je ne vais pas tomber dans le piège des sauts de cabri… MLP : Vous pouvez me laisser terminer ? EM : Mais non, parce que constamment vous êtes dans le rôle de victime. MLP : Vous êtes très énervé. Laissez-moi parler, regardez j’’ai du retard sur vous. EM : Je ne suis pas du tout énervé, Madame Le Pen. Je sais et vous allez le rattraper. MLP : Alors laissez-moi parler. EM : Mais parlez de votre projet et ne dites pas de bêtises sur le mien. J’’ai un projet mais simplement je ne réagis pas aux évènements comme vous. MLP : Non, vous n’’avez pas de projet. Non seulement vous n’’avez pas de projet mais en plus vous avez une complaisance pour le fondamentalisme islamiste. C’’est ça peut-être le problème de fond. P1 : Alors développez vos propositions et après c’’est à M. Macron. EM : Il n’’y en a pas vous voyez bien ? MLP : C’’est bon ? Aller buvez un peu ça va aller mieux. EM : Mais allez-y, Madame Le Pen et soyez respectueuse comme je le suis avec vous. MLP : Non, non, non parce que vous me coupez la parole toutes les dix secondes à peu près. Je vous sens un peu agacé. Je pense qu’’il faut s’’attaquer à la racine du mal, la racine du mal c’'est le développement exponentiel du fondamentaliste islamiste sur notre territoire. Il faut évidemment fermer les mosquées salafistes, il faut expulser les prêcheurs de haine, il faut aussi s’’attaquer aux associations, qui vous soutiennent Monsieur Macron, comme l’’UOIF. L'UOIF c’’est l’’Union des Organisations Islamiques de France. Non c’est l’’Union des Organisation Islamistes de France car en réalité c'’est une association islamiste qui défend le fondamentalisme islamiste, qui soutient M. Macron, qui a invité à chacun de ses congrès, vous entendez à chacun de ses congrès, des gens qui sont venus exprimer leur haine des Juifs, leur haine des homosexuels, leur haine des mécréants et qui tiennent systématiquement des discours de haine. M. Hani Ramadan qui justifie la lapidation des femmes, il vous a soutenu aussi. EM : Mais ne dites pas de bêtises et parlez de votre projet. MLP : Non, non, Monsieur Macron, c’’est important que les Français sachent. EM : Bien, je vais vous répondre. P1 : Alors poursuivez sur votre projet, il va vous répondre. MLP : Et, lorsqu’’on vous a dit Mais vous acceptez le soutient de l’’UOIF ? vous avez dit Oui ça ne me pose pas de problème. Donc tous les gens qu’’ils ont reçus dans leurs congrès et qui tiennent des propos qui sont de véritables appels au meurtre, n’ont pas l’’air de vous déranger. Et bien, ça je pense que c’’est très révélateur et extrêmement problématique. Donc il faut s’’attaquer à l’’intégralité de ces associations qui sont en réalité les faux-nez du salafisme, les faux-nez des frères musulmans. Il faut arrêter les financements étrangers de la part de pays que M. Macron connaît bien, n’’est-ce pas ? Le Qatar, l’’Arabie saoudite. À l’’époque vous avez maintenu des exonérations fiscales pour les investissements des pays en France. Vous avez, je crois, votre gouvernement a accordé une récompense républicaine, dernièrement, à l’’un de ses responsables. Il faut éradiquer l’’idéologie du fondamentalisme islamique dans notre pays et vous ne le ferez pas. Vous ne le ferez pas parce que vous êtes soumis à eux, Monsieur Macron. Parce qu’’ils vous tiennent. Voilà c’’est aussi simple que cela. C’’est malheureux à dire, c’’est terrifiant parce que ça peut avoir des conséquences extrêmement lourdes sur les Français. Mais on l’’a vu avec l’’affaire Saou, clairement vous avez été mis devant le chantage. Soit vous gardiez M. Saou, qui est un radical islamiste, soit l’’UOIF appelait à vous faire battre. Vous avez préféré conserver ce soutient plutôt que de prendre le risque d’’exprimer votre condamnation la plus formelle de ces dérives. Qui sont des dérives extrêmement lourdes, qui font des morts sur notre territoire, qui ont commis des attentats multiples contre lesquels aujourd’’hui rien de sérieux n’’a été fait parce que les lois, soit disant pour la sécurité, les lois renseignements… P1 : Qui n’’ont pas été votées par vos députés à l’’Assemblée. MLP : Et pour cause, je l’’assume totalement, c’’est du bidon total, il s’’agissait de surveiller tout le monde, pour ne pas avoir à surveiller ceux que nous savons, puisqu’’ils sont fichés S, qu’’ils représentent un danger. Puis au-delà de ça, pardon, il y a le laxisme judiciaire qui fait que l’’explosion de l’’insécurité, que j’’appelle quotidienne, est aujourd’’hui un poids insupportable, non seulement dans les villes mais également dans les campagnes. Alors il faut que les peines soient prononcées, il faut que les peines prononcées soient appliquées. Il faut créer, non pas quinze mille, mais quarante mille places de prisons, Monsieur Macron. Puis pour libérer un nombre de places tout de suite il faut passer des accords bilatéraux avec les pays d’’où sont issus les étrangers qui sont incarcérés dans notre pays, pour qu’’ils aillent faire leur peine dans leur pays d’’origine. Voilà un plan avec la mise en œoeuvre du gouvernement qui est un plan absolument complet pour lutter en même temps contre la délinquance et le terrorisme. Étant entendu que, ça ne vous a pas échappé, les deux en réalité sont aujourd’’hui systématiquement liés, c’’est ce qu’’on appelle l’’hybridation. P1 : Alors à vous de répondre Emmanuel Macron. EM : Le terrorisme, et la menace terroriste, c’’est la priorité des prochaines années, la priorité. Je veux être Président de la République française, donc je veux être chef des armées, et en charge de cette sécurité. Donc ça sera ma priorité. Cela suppose de renforcer les moyens de police et d’’avoir une action, en effet, avant que les attentats interviennent. Donc, sur les fichés S, ce sont des fichiers de renseignement, en la matière je suis pour renforcer les mesures, y compris les mesures qui peuvent être privatives de liberté sur les fichés S liés à des activités djihadistes. Mais là tous les professionnels vous le disent, ce sont des fichiers de renseignement, si vous croisez un djihadiste vous pouvez être fiché S, donc tous les mettre en prison ou tous les mettre hors des frontières n’’aurait pas de sens. Au demeurant je rappelle qu’il n’y a qu’’un quart des terroristes, depuis 2012… MLP : Pas de sens ? EM : Non, la mesure générale non, puisqu’’elle ne permettrait pas d’’avoir une vraie réponse en matière de renseignement, ce qui est la priorité. MLP : Donc vous préférez les garder ? P1 : Madame Le Pen, il ne vous a pas interrompu. Laissez-le dérouler son propos. MLP : Non mais j’’essaie de comprendre. EM : Donc je dis, depuis le début des attentats, un quart était fiché S, un quart. Donc la clef c’’est d’’améliorer le renseignement, de le renforcer. Tous ceux qui sont identifiés, il faut renforcer en effet les choses, et pour certains les expulser. Mais je suis sur une mesure beaucoup plus chirurgicale et pas une mesure générale, comme Mme Le Pen, qui ne permettrait pas à nos forces de police de travailler. Je veux reconstituer les forces de renseignement, le renseignement territorial a été démantelé, il faut aller beaucoup plus loin sur le territoire. On l’’a encore vu à la Réunion l’’autre jour, tous nos territoires sont touchés par la menace terroriste. Donc l’’effort de renseignement doit être fait sur nos territoires et partout, avec un lien renforcé sur le renseignement cyber, c'est-à-dire sur internet. Et pour coordonner cela au mieux, pour prévenir plutôt que guérir, je créerai, une «taskforce» une cellule auprès du président de la République, et pas une agence comme vous le proposez, auprès du Premier ministre, qui coordonnera les services de renseignement, c’’est la mère des batailles. Ensuite la fermeture des frontières et le reste ça ne sert à rien. Il y a des pays, nombreux, trop nombreux malheureusement, qui ne sont pas dans Schengen et qui ont été frappés de la même façon que nous par les attentats et par le terrorisme. D’’ailleurs, j’’ai une nouvelle pour vous, depuis novembre 2015, Schengen le permet, nous avons rétabli des contrôles aux frontières pour lutter contre les terroristes. Ce qui a permis l’’interpellation de plus de soixante-dix mille personnes. Donc ce que vous proposez, comme d’’habitude, c’’est de la poudre de perlimpinpin. Mais derrière, la clef, c’’est d’’aller sur le terrain identifier toutes celles et ceux qui constituent une menace. Les terroristes ils ne passent pas la frontière tous les jours en se signalant. Ils sont dans les aéroports, dans nos gares, ils circulent, ils sont sur internet, ils ont des réseaux. C’’est le renseignement et c’’est la coopération entre les différents États, c’’est pour cela que nous avons besoin d’’une plus grande coopération entre les États membres de l’’Union européenne. Il y a eu des avancées ces derniers temps, ce qu’’on appelle le PNR. Pouvoir, sur des fichiers, contrôler justement les potentiels terroristes qui circulent de l’’un à l’’autre et on l'a vu, qui prennent l’’avion. MLP : Il n’’y en a pas qui prennent l'avion Monsieur. EM : Il n 'y en a pas, il n’’y en a pas, il y en a beaucoup plus qui passent les frontières en se signalant Madame Le Pen. Vous avez voté contre au Parlement européen. MLP : Bah puisque ça sert à rien. EM : Mais bien sûr que ça ne sert à rien. Allez y répétez le ! Parce qu’’il y’a pas eu d’’attentats dans les aéroports ? Y a pas eu de tentative d’’attentats dans les aéroports ? Vous en avez vu beaucoup, vous, à la frontière ? MLP : Vous ne prenez pas l’’avion vous et manifestement vous avez empêché… EM : Madame Le Pen, vous avez été contre toutes les réformes que l’Union européenne a portées pour lutter contre le terrorisme. Toutes ! Mais vous ne proposez rien à côté de ça. MLP : C’’est nul, ça sert à rien. EM : Le rétablissement aux frontières on va mettre quoi ? Des gardes à chaque frontière ? MLP : Des douaniers. EM : Mais, êtes-vous sérieuse ? MLP : Oui, je suis très sérieuse. Très. EM : On va mettre des douaniers qui vont lutter contre les terroristes ? MLP : On va mettre des douaniers qui vont surveiller nos frontières et qui vont surveiller nos aéroports. EM : Oui moi je connais des douaniers, ce sont des fonctionnaires remarquables, remarquables. Mais ils ne sont pas formés pour lutter contre les terroristes, ça n’’est pas leur coeur de métier. MLP : Mais ils ne vont pas lutter contre les terroristes, ils vont les arrêter. EM : Mais ils ne vont pas les arrêter parce que les terroristes ils fonctionnent par internet, parce qu’’ils vont prendre d’’autres moyens. Mais c’’est tellement irréaliste. P2 : Alors j’’ai une question sur ce sujet. MLP : Alors moi j’’ai une question pour M. Macron, moi. Monsieur Macron vous avez dit : la France a une part de responsabilité dans le terreau du djihadisme vous pouvez expliquer votre pensée ? EM : Non, je vais d’’abord démanteler les bêtises que vous avez dites tout à l’’heure, sur l’’UOIF . P2 : Rapidement parce qu’’après il y a… EM : Oui mais ce sont des assertions. Donc voilà, moi j’’ai un projet sérieux qui n’’est pas du saut de cabri. Et moi j’’ai toujours pris mes responsabilités contrairement à Mme Le Pen qui, elle, fait de la lutte contre le terrorisme sur les plateaux mais qui est payée par le contribuable pour être députée européenne. Il est vrai qu’’elle y va très peu, à chaque fois qu’’il y a des réformes importantes dans ce sens-là, elle ne les vote pas. P1 : Sur L’UOIF mr Macron. Faite gaffe, vous êtes en avance. EM : Sur l’’UOIF c’’est simple, si l’’UOIF prononce, invite, mène des activités qui sont contraires aux lois de la République, je la ferai interdire. Je ne connais pas les dirigeants de l’’UOIF, je ne les ai jamais rencontrés. Et, à ma connaissance, le dernier parti politique qui a eu maille à partir avec eux et qui les a fait participer à des colloques, c’’est le Front National avec M. Aliot. Donc balayez devant chez vous mais ne venez pas me chercher là-dessus. Ces gens-là je ne les connais pas, je n’’ai pas de relation avec eux. MLP : Bah si, ils vous soutiennent et vous avez dit que vous acceptiez ce soutien. EM : Mais, Madame Le Pen, soit ils ne respectent pas les lois de la République dans ces cas-là portez plainte contre eux, portez plainte contre eux, faites le. Demain, moi si je suis élu président de la République, j'interdirai, je démantèlerai, de manière impitoyable toutes les associations. MLP : Mais pas pour l’’instant ? EM : Je ne suis pas président de la République, Madame. MLP : Non mais pour l’’instant vous acceptez leur soutien comme candidat. EM : Madame Le Pen, est-ce qu’’ils font des choses contraires aux lois de la République ? MLP : Sacré cynisme quand même. EM : Non, ce cynisme c’’est le vôtre. Parce qu’’allez chercher dans vos archives, ça n’’est pas chez moi. MLP : Alors Ratib Nabulsi du congrès de l'’UOIF du nord en 2016 dit L’’homosexualité conduit à la destruction de l’’homosexuel c'’est pour cette raison, mes chers frères, que le châtiment de l’’homosexualité est la peine de mort. EM : Mais c’’est formidable de vous voir défendre les Homosexuels. MLP : M. Hassan Iquioussen, fondateur des Jeunes Musulmans de France, intervenant au congrès de l’’UOIF de 2017, donc vous voyez je ne suis même pas retournée très loin, a qualifié les Juifs d’’avares et d’’usuriers ou d’’être le top de la trahison et de la félonie dans une conférence révélée par le journal de l’’Humanité. C’’est ces gens-là dont vous acceptez le soutien ? Et vous dites j’’attendrai d’’être président de la République, j’’espère que vous ne le serez jamais président de la République. EM : Madame Le Pen, d’’abord ce débat a un mérite formidable, c’’est de pouvoir vous entendre tenir des propos de compassion avec les Homosexuels et les Juifs de ce pays. Je trouve ça formidable et je m’’en félicite parce que, pour ma part, je les ai toujours protégés. MLP : Protégés en soutenant l’’UOIF ? EM : Je ne soutiens pas l’’UOIF. MLP : En soutenant le fondamentaliste islamiste ? J’’espère que vous plaisantez Monsieur, ne plaisantez pas avec ça. EM : Je ne plaisante pas justement. Ne mentez pas, je ne soutiens pas l’’UOIF. Mais je vous dis et je vous redis, je démantèlerai toutes les associations qui invitent à la violence, à la haine, à la division et qui font le jeu des djihadistes. C’’est dans mon projet et dans mon programme. Donc je le ferai. MLP : Mais vous avez accepté le soutien de l’’UOIF. EM : L’’UOIF c’’est chez vous quelle va faire des réunions publiques ce n’’est pas chez moi, Madame Le Pen. MLP : Et, vous avez dit dans une émission : j’’accepte le soutien de l’’UOIF. Voilà, c’’est tout, c’’est tout. EM : Si il y a des cadres qui font des transactions avec Daesh, ce que Médiapart a encore révélé aujourd’’hui… Qui a fait une transition entre Lafarge et Daesh ? Mais c’’est vous, ce sont vos responsabilités. MLP : La France a une part de responsabilité dans le terreau du djihadisme qu’’est-ce que ça veut dire ?",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Marine Le pen et Emmanuel Macron débattent de leur mesures pour combattre le terrorisme et l'immigration. Marine le pen explique vouloir combattre le terrorisme et le fondamentalisme islamiste en expulsant tous les fichés S étrangers et en déchéant leur nationalité et en les renvoyants dans leur pays d'origine. Emmanuel Macron explique que la déchéance de la nationalité ne vas pas empêcher le terrorisme. Marine Le Pen justifie que si ils sont bannis du territoire, les policiers auront plus de ressources pour surveiller un nombre limité de personnes, et explique qu'Emmanuel Macron n'a pas de programmes contre l'immigration. Marine Le Pen souhaite fermer les mosquées salafistes, arrêter les financements de l'étrangers, et améliorer le système judiciaire. Marine Le Pen souhaite aussi créer quarante mille places de prisons, ainsi que renvoyer les prisonniers étrangers faire leur peines dans leur pays. Marine le Pen attaque aussi Emmanuel Macron pour ses soutiens de l'UOIF. Emmanuel Macron explique que la lutte contre le terrorisme est la priorité des prochaines années, pour cela, il souhaite mettre des moyens dans les systèmes de renseignements, notamment territorial. Emmanuel Macron souhaite améliorer le renseignement cyber, ainsi que créer une taskforce qui coordonera les services de renseignement. Emmanuel Macron explique que la fermeture des frontières ne sert à rien, et que c'est la coopération entre les états européens qui aidera le plus. Marine le pen explique qu'elle mettra des douaniers aux frontières qui combattront le terrorisme. Emmanuel Macron finit en expliquant que si l'UOIF mène des activités illégales, il l'interdira",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Marine Le pen et Emmanuel Macron débattent de leur mesures pour combattre le terrorisme. Marine le pen propose d'expulser tous les fichés S qui ont un lien avec l'islamisme, ainsi que la déchéance de nationalité et le renvoie dans le pays d'origine des déchus. Elle propose aussi d'attaquer le problème à la source avec la fermeture des mosquées salafiste et la création de 40 000 places de prison. Emmanuel Macron débat de l'utilité de la déchéance de la nationalité pour des gens radicalisés qui se suicident pour leurs idées. Il propose une étude chirurgicale des fichés S qu'il souhaite laisser sur le territoire pour la pluspart afin d'aider les services de renseignement, la création de 15 000 place de prison, ainsi que la création d'une taskforce auprès du président qui travaille en ligne et sur place pour endiguer le terrorisme. Pour finir, Marine le pen attaque Emmanuel Macron pour ses soutiens de l'UOIF, soutien qu'il dénigre.",
 
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  "Transcript": "P1 : Très bien, à propos de sécurité, terroriste, c’’est quand même un sujet qui préoccupe énormément les Français. La France a été touchée par de nombreux attentats. Il y a eu deux lois sur le terrorisme et le renseignement qui ont été adoptées. Nous vivons encore aujourd’’hui sous le régime de l’’État d’’urgence, je voulais savoir qu’’elles sont vos propositions Marine Le Pen, dans le contexte actuel. Très concrètement. MLP : La sécurité et le terrorisme c’’est une problématique absolument majeure. Totalement absente de votre projet, aucune proposition qui tienne la route. C’'est à dire que la sécurité physique de nos compatriotes et la lutte contre le terrorisme et le fondamentalisme Islamiste, vous ne voulez pas la mener, vous ne voulez pas la mener, Monsieur Macron, moi je sais pourquoi. Contre le terrorisme il faut d’’abord retrouver nos frontières nationales, tout de suite, immédiatement. Et ça, ça sera quelque chose que je ferai immédiatement après mon arrivée au pouvoir. Il faut que l’’on expulse tout de suite les fichés S étrangers qui sont sur notre territoire. Tous ceux qui étrangers ont un lien avec le fondamentalisme islamiste, dehors, dehors, tous ceux qui sont double nationaux on mettra en œoeuvre la déchéance nationale. Je sais que vous êtes contre cela mais vous êtes pour toutes les propositions laxistes et contre toutes celles qui font preuve de fermeté EM : Vous me laisserez expliquer mon projet Madame Le Pen, parlez plutôt du votre. MLP : Et, déchus de leur nationalité ils seront également renvoyés dans leur pays. EM : Ça va leur faire peur, pour ce qui se font sauter, ça va les terroriser. Non la déchéance, qui est un débat qui a déjà eu lieu, le président de la République a voulu le faire, ça ne règle rien au sujet. Mais c’’est tout, continuez. Quelqu’’un qui se fait sauter, puisqu’’aujourd'’hui les terroristes que nous devons combattre et que j’’éradiquerai ce sont des gens qui se suicident dans les attentats. On l’’a vu. MLP : Donc vous attendez l’’attentat vous ? Bien moi je n’’attends pas l’’attentat. EM : Mais je n’’attends pas l’’attentat. Simplement quelqu’’un qui est dans cette disposition d’’esprit, la déchéance de nationalité brandie par Mme Le Pen vous pensez que ça le fait trembler ? Faut aller beaucoup plus au cœoeur, beaucoup plus au fond, être beaucoup plus concret. MLP : Monsieur, pas de leçons sur ce sujet-là. EM : Non pas de leçons en effet. MLP : Donc avant, avant qu’’ils aient commis l’’attentat Monsieur, avant. Donc déchéance de nationalité, expulsion immédiate. Voilà, déjà tous ceux-là ils ne sont plus sur le territoire et donc nos policiers et gendarmes peuvent continuer à surveiller un nombre qui soit limité de personne. Parce qu’’arriver, quand même, à laisser sur le territoire, Monsieur Macron, onze milles fichés S pour fondamentalisme islamiste…, Onze mille ! Et ça c’’est aussi le bilan de votre gouvernement, c’’est une véritable honte. Le lendemain de l’’attentat, vous avez dit, je ne vais pas inventer, quand même, un programme dans la nuit contre le terrorisme, c'est-à-dire que vous vous présentez à l'’élection présidentielle et vous n’’avez même pas un programme constitué, sérieux, cohérent. EM : Mais Madame, je l’’ai. Mais je ne vais pas tomber dans le piège des sauts de cabri… MLP : Vous pouvez me laisser terminer ? EM : Mais non, parce que constamment vous êtes dans le rôle de victime. MLP : Vous êtes très énervé. Laissez-moi parler, regardez j’’ai du retard sur vous. EM : Je ne suis pas du tout énervé, Madame Le Pen. Je sais et vous allez le rattraper. MLP : Alors laissez-moi parler. EM : Mais parlez de votre projet et ne dites pas de bêtises sur le mien. J’’ai un projet mais simplement je ne réagis pas aux évènements comme vous. MLP : Non, vous n’’avez pas de projet. Non seulement vous n’’avez pas de projet mais en plus vous avez une complaisance pour le fondamentalisme islamiste. C’’est ça peut-être le problème de fond. P1 : Alors développez vos propositions et après c’’est à M. Macron. EM : Il n’’y en a pas vous voyez bien ? MLP : C’’est bon ? Aller buvez un peu ça va aller mieux. EM : Mais allez-y, Madame Le Pen et soyez respectueuse comme je le suis avec vous. MLP : Non, non, non parce que vous me coupez la parole toutes les dix secondes à peu près. Je vous sens un peu agacé. Je pense qu’’il faut s’’attaquer à la racine du mal, la racine du mal c’'est le développement exponentiel du fondamentaliste islamiste sur notre territoire. Il faut évidemment fermer les mosquées salafistes, il faut expulser les prêcheurs de haine, il faut aussi s’’attaquer aux associations, qui vous soutiennent Monsieur Macron, comme l’’UOIF. L'UOIF c’’est l’’Union des Organisations Islamiques de France. Non c’est l’’Union des Organisation Islamistes de France car en réalité c'’est une association islamiste qui défend le fondamentalisme islamiste, qui soutient M. Macron, qui a invité à chacun de ses congrès, vous entendez à chacun de ses congrès, des gens qui sont venus exprimer leur haine des Juifs, leur haine des homosexuels, leur haine des mécréants et qui tiennent systématiquement des discours de haine. M. Hani Ramadan qui justifie la lapidation des femmes, il vous a soutenu aussi. EM : Mais ne dites pas de bêtises et parlez de votre projet. MLP : Non, non, Monsieur Macron, c’’est important que les Français sachent. EM : Bien, je vais vous répondre. P1 : Alors poursuivez sur votre projet, il va vous répondre. MLP : Et, lorsqu’’on vous a dit Mais vous acceptez le soutient de l’’UOIF ? vous avez dit Oui ça ne me pose pas de problème. Donc tous les gens qu’’ils ont reçus dans leurs congrès et qui tiennent des propos qui sont de véritables appels au meurtre, n’ont pas l’’air de vous déranger. Et bien, ça je pense que c’’est très révélateur et extrêmement problématique. Donc il faut s’’attaquer à l’’intégralité de ces associations qui sont en réalité les faux-nez du salafisme, les faux-nez des frères musulmans. Il faut arrêter les financements étrangers de la part de pays que M. Macron connaît bien, n’’est-ce pas ? Le Qatar, l’’Arabie saoudite. À l’’époque vous avez maintenu des exonérations fiscales pour les investissements des pays en France. Vous avez, je crois, votre gouvernement a accordé une récompense républicaine, dernièrement, à l’’un de ses responsables. Il faut éradiquer l’’idéologie du fondamentalisme islamique dans notre pays et vous ne le ferez pas. Vous ne le ferez pas parce que vous êtes soumis à eux, Monsieur Macron. Parce qu’’ils vous tiennent. Voilà c’’est aussi simple que cela. C’’est malheureux à dire, c’’est terrifiant parce que ça peut avoir des conséquences extrêmement lourdes sur les Français. Mais on l’’a vu avec l’’affaire Saou, clairement vous avez été mis devant le chantage. Soit vous gardiez M. Saou, qui est un radical islamiste, soit l’’UOIF appelait à vous faire battre. Vous avez préféré conserver ce soutient plutôt que de prendre le risque d’’exprimer votre condamnation la plus formelle de ces dérives. Qui sont des dérives extrêmement lourdes, qui font des morts sur notre territoire, qui ont commis des attentats multiples contre lesquels aujourd’’hui rien de sérieux n’’a été fait parce que les lois, soit disant pour la sécurité, les lois renseignements… P1 : Qui n’’ont pas été votées par vos députés à l’’Assemblée. MLP : Et pour cause, je l’’assume totalement, c’’est du bidon total, il s’’agissait de surveiller tout le monde, pour ne pas avoir à surveiller ceux que nous savons, puisqu’’ils sont fichés S, qu’’ils représentent un danger. Puis au-delà de ça, pardon, il y a le laxisme judiciaire qui fait que l’’explosion de l’’insécurité, que j’’appelle quotidienne, est aujourd’’hui un poids insupportable, non seulement dans les villes mais également dans les campagnes. Alors il faut que les peines soient prononcées, il faut que les peines prononcées soient appliquées. Il faut créer, non pas quinze mille, mais quarante mille places de prisons, Monsieur Macron. Puis pour libérer un nombre de places tout de suite il faut passer des accords bilatéraux avec les pays d’’où sont issus les étrangers qui sont incarcérés dans notre pays, pour qu’’ils aillent faire leur peine dans leur pays d’’origine. Voilà un plan avec la mise en œoeuvre du gouvernement qui est un plan absolument complet pour lutter en même temps contre la délinquance et le terrorisme. Étant entendu que, ça ne vous a pas échappé, les deux en réalité sont aujourd’’hui systématiquement liés, c’’est ce qu’’on appelle l’’hybridation. P1 : Alors à vous de répondre Emmanuel Macron. EM : Le terrorisme, et la menace terroriste, c’’est la priorité des prochaines années, la priorité. Je veux être Président de la République française, donc je veux être chef des armées, et en charge de cette sécurité. Donc ça sera ma priorité. Cela suppose de renforcer les moyens de police et d’’avoir une action, en effet, avant que les attentats interviennent. Donc, sur les fichés S, ce sont des fichiers de renseignement, en la matière je suis pour renforcer les mesures, y compris les mesures qui peuvent être privatives de liberté sur les fichés S liés à des activités djihadistes. Mais là tous les professionnels vous le disent, ce sont des fichiers de renseignement, si vous croisez un djihadiste vous pouvez être fiché S, donc tous les mettre en prison ou tous les mettre hors des frontières n’’aurait pas de sens. Au demeurant je rappelle qu’il n’y a qu’’un quart des terroristes, depuis 2012… MLP : Pas de sens ? EM : Non, la mesure générale non, puisqu’’elle ne permettrait pas d’’avoir une vraie réponse en matière de renseignement, ce qui est la priorité. MLP : Donc vous préférez les garder ? P1 : Madame Le Pen, il ne vous a pas interrompu. Laissez-le dérouler son propos. MLP : Non mais j’’essaie de comprendre. EM : Donc je dis, depuis le début des attentats, un quart était fiché S, un quart. Donc la clef c’’est d’’améliorer le renseignement, de le renforcer. Tous ceux qui sont identifiés, il faut renforcer en effet les choses, et pour certains les expulser. Mais je suis sur une mesure beaucoup plus chirurgicale et pas une mesure générale, comme Mme Le Pen, qui ne permettrait pas à nos forces de police de travailler. Je veux reconstituer les forces de renseignement, le renseignement territorial a été démantelé, il faut aller beaucoup plus loin sur le territoire. On l’’a encore vu à la Réunion l’’autre jour, tous nos territoires sont touchés par la menace terroriste. Donc l’’effort de renseignement doit être fait sur nos territoires et partout, avec un lien renforcé sur le renseignement cyber, c'est-à-dire sur internet. Et pour coordonner cela au mieux, pour prévenir plutôt que guérir, je créerai, une «taskforce» une cellule auprès du président de la République, et pas une agence comme vous le proposez, auprès du Premier ministre, qui coordonnera les services de renseignement, c’’est la mère des batailles. Ensuite la fermeture des frontières et le reste ça ne sert à rien. Il y a des pays, nombreux, trop nombreux malheureusement, qui ne sont pas dans Schengen et qui ont été frappés de la même façon que nous par les attentats et par le terrorisme. D’’ailleurs, j’’ai une nouvelle pour vous, depuis novembre 2015, Schengen le permet, nous avons rétabli des contrôles aux frontières pour lutter contre les terroristes. Ce qui a permis l’’interpellation de plus de soixante-dix mille personnes. Donc ce que vous proposez, comme d’’habitude, c’’est de la poudre de perlimpinpin. Mais derrière, la clef, c’’est d’’aller sur le terrain identifier toutes celles et ceux qui constituent une menace. Les terroristes ils ne passent pas la frontière tous les jours en se signalant. Ils sont dans les aéroports, dans nos gares, ils circulent, ils sont sur internet, ils ont des réseaux. C’’est le renseignement et c’’est la coopération entre les différents États, c’’est pour cela que nous avons besoin d’’une plus grande coopération entre les États membres de l’’Union européenne. Il y a eu des avancées ces derniers temps, ce qu’’on appelle le PNR. Pouvoir, sur des fichiers, contrôler justement les potentiels terroristes qui circulent de l’’un à l’’autre et on l'a vu, qui prennent l’’avion. MLP : Il n’’y en a pas qui prennent l'avion Monsieur. EM : Il n 'y en a pas, il n’’y en a pas, il y en a beaucoup plus qui passent les frontières en se signalant Madame Le Pen. Vous avez voté contre au Parlement européen. MLP : Bah puisque ça sert à rien. EM : Mais bien sûr que ça ne sert à rien. Allez y répétez le ! Parce qu’’il y’a pas eu d’’attentats dans les aéroports ? Y a pas eu de tentative d’’attentats dans les aéroports ? Vous en avez vu beaucoup, vous, à la frontière ? MLP : Vous ne prenez pas l’’avion vous et manifestement vous avez empêché… EM : Madame Le Pen, vous avez été contre toutes les réformes que l’Union européenne a portées pour lutter contre le terrorisme. Toutes ! Mais vous ne proposez rien à côté de ça. MLP : C’’est nul, ça sert à rien. EM : Le rétablissement aux frontières on va mettre quoi ? Des gardes à chaque frontière ? MLP : Des douaniers. EM : Mais, êtes-vous sérieuse ? MLP : Oui, je suis très sérieuse. Très. EM : On va mettre des douaniers qui vont lutter contre les terroristes ? MLP : On va mettre des douaniers qui vont surveiller nos frontières et qui vont surveiller nos aéroports. EM : Oui moi je connais des douaniers, ce sont des fonctionnaires remarquables, remarquables. Mais ils ne sont pas formés pour lutter contre les terroristes, ça n’’est pas leur coeur de métier. MLP : Mais ils ne vont pas lutter contre les terroristes, ils vont les arrêter. EM : Mais ils ne vont pas les arrêter parce que les terroristes ils fonctionnent par internet, parce qu’’ils vont prendre d’’autres moyens. Mais c’’est tellement irréaliste. P2 : Alors j’’ai une question sur ce sujet. MLP : Alors moi j’’ai une question pour M. Macron, moi. Monsieur Macron vous avez dit : la France a une part de responsabilité dans le terreau du djihadisme vous pouvez expliquer votre pensée ? EM : Non, je vais d’’abord démanteler les bêtises que vous avez dites tout à l’’heure, sur l’’UOIF . P2 : Rapidement parce qu’’après il y a… EM : Oui mais ce sont des assertions. Donc voilà, moi j’’ai un projet sérieux qui n’’est pas du saut de cabri. Et moi j’’ai toujours pris mes responsabilités contrairement à Mme Le Pen qui, elle, fait de la lutte contre le terrorisme sur les plateaux mais qui est payée par le contribuable pour être députée européenne. Il est vrai qu’’elle y va très peu, à chaque fois qu’’il y a des réformes importantes dans ce sens-là, elle ne les vote pas. P1 : Sur L’UOIF mr Macron. Faite gaffe, vous êtes en avance. EM : Sur l’’UOIF c’’est simple, si l’’UOIF prononce, invite, mène des activités qui sont contraires aux lois de la République, je la ferai interdire. Je ne connais pas les dirigeants de l’’UOIF, je ne les ai jamais rencontrés. Et, à ma connaissance, le dernier parti politique qui a eu maille à partir avec eux et qui les a fait participer à des colloques, c’’est le Front National avec M. Aliot. Donc balayez devant chez vous mais ne venez pas me chercher là-dessus. Ces gens-là je ne les connais pas, je n’’ai pas de relation avec eux. MLP : Bah si, ils vous soutiennent et vous avez dit que vous acceptiez ce soutien. EM : Mais, Madame Le Pen, soit ils ne respectent pas les lois de la République dans ces cas-là portez plainte contre eux, portez plainte contre eux, faites le. Demain, moi si je suis élu président de la République, j'interdirai, je démantèlerai, de manière impitoyable toutes les associations. MLP : Mais pas pour l’’instant ? EM : Je ne suis pas président de la République, Madame. MLP : Non mais pour l’’instant vous acceptez leur soutien comme candidat. EM : Madame Le Pen, est-ce qu’’ils font des choses contraires aux lois de la République ? MLP : Sacré cynisme quand même. EM : Non, ce cynisme c’’est le vôtre. Parce qu’’allez chercher dans vos archives, ça n’’est pas chez moi. MLP : Alors Ratib Nabulsi du congrès de l'’UOIF du nord en 2016 dit L’’homosexualité conduit à la destruction de l’’homosexuel c'’est pour cette raison, mes chers frères, que le châtiment de l’’homosexualité est la peine de mort. EM : Mais c’’est formidable de vous voir défendre les Homosexuels. MLP : M. Hassan Iquioussen, fondateur des Jeunes Musulmans de France, intervenant au congrès de l’’UOIF de 2017, donc vous voyez je ne suis même pas retournée très loin, a qualifié les Juifs d’’avares et d’’usuriers ou d’’être le top de la trahison et de la félonie dans une conférence révélée par le journal de l’’Humanité. C’’est ces gens-là dont vous acceptez le soutien ? Et vous dites j’’attendrai d’’être président de la République, j’’espère que vous ne le serez jamais président de la République. EM : Madame Le Pen, d’’abord ce débat a un mérite formidable, c’’est de pouvoir vous entendre tenir des propos de compassion avec les Homosexuels et les Juifs de ce pays. Je trouve ça formidable et je m’’en félicite parce que, pour ma part, je les ai toujours protégés. MLP : Protégés en soutenant l’’UOIF ? EM : Je ne soutiens pas l’’UOIF. MLP : En soutenant le fondamentaliste islamiste ? J’’espère que vous plaisantez Monsieur, ne plaisantez pas avec ça. EM : Je ne plaisante pas justement. Ne mentez pas, je ne soutiens pas l’’UOIF. Mais je vous dis et je vous redis, je démantèlerai toutes les associations qui invitent à la violence, à la haine, à la division et qui font le jeu des djihadistes. C’’est dans mon projet et dans mon programme. Donc je le ferai. MLP : Mais vous avez accepté le soutien de l’’UOIF. EM : L’’UOIF c’’est chez vous quelle va faire des réunions publiques ce n’’est pas chez moi, Madame Le Pen. MLP : Et, vous avez dit dans une émission : j’’accepte le soutien de l’’UOIF. Voilà, c’’est tout, c’’est tout. EM : Si il y a des cadres qui font des transactions avec Daesh, ce que Médiapart a encore révélé aujourd’’hui… Qui a fait une transition entre Lafarge et Daesh ? Mais c’’est vous, ce sont vos responsabilités. MLP : La France a une part de responsabilité dans le terreau du djihadisme qu’’est-ce que ça veut dire ?",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Marine Le pen et Emmanuel Macron débattent de leur mesures pour combattre le terrorisme et l'immigration. Marine le pen explique vouloir combattre le terrorisme et le fondamentalisme islamiste en expulsant tous les fichés S étrangers et en déchéant leur nationalité et en les renvoyants dans leur pays d'origine. Emmanuel Macron explique que la déchéance de la nationalité ne vas pas empêcher le terrorisme. Marine Le Pen justifie que si ils sont bannis du territoire, les policiers auront plus de ressources pour surveiller un nombre limité de personnes, et explique qu'Emmanuel Macron n'a pas de programmes contre l'immigration. Marine Le Pen souhaite fermer les mosquées salafistes, arrêter les financements de l'étrangers, et améliorer le système judiciaire. Marine Le Pen souhaite aussi créer quarante mille places de prisons, ainsi que renvoyer les prisonniers étrangers faire leur peines dans leur pays. Marine le Pen attaque aussi Emmanuel Macron pour ses soutiens de l'UOIF. Emmanuel Macron explique que la lutte contre le terrorisme est la priorité des prochaines années, pour cela, il souhaite mettre des moyens dans les systèmes de renseignements, notamment territorial. Emmanuel Macron souhaite améliorer le renseignement cyber, ainsi que créer une taskforce qui coordonera les services de renseignement. Emmanuel Macron explique que la fermeture des frontières ne sert à rien, et que c'est la coopération entre les états européens qui aidera le plus. Marine le pen explique qu'elle mettra des douaniers aux frontières qui combattront le terrorisme. Emmanuel Macron finit en expliquant que si l'UOIF mène des activités illégales, il l'interdira",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Marine Le pen et Emmanuel Macron débattent de leur mesures pour combattre le terrorisme. Marine le pen propose d'expulser tous les fichés S qui ont un lien avec l'islamisme, ainsi que la déchéance de nationalité et le renvoie dans le pays d'origine des déchus. Elle propose aussi d'attaquer le problème à la source avec la fermeture des mosquées salafiste et la création de 40 000 places de prison. Emmanuel Macron débat de l'utilité de la déchéance de la nationalité pour des gens radicalisés qui se suicident pour leurs idées. Il propose une étude chirurgicale des fichés S qu'il souhaite laisser sur le territoire pour la pluspart afin d'aider les services de renseignement, la création de 15 000 place de prison, ainsi que la création d'une taskforce auprès du président qui travaille en ligne et sur place pour endiguer le terrorisme. Pour finir, Marine le pen attaque Emmanuel Macron pour ses soutiens de l'UOIF, soutien qu'il dénigre.",
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  "Transcript": "P1 : Alors, vous êtes à trente secondes d’’écart. On va parler d’’Europe avec Christophe, et d’’International et on croit comprendre qu’’entre vous deux c’’est un sujet important donc ça mérite d’’y passer, maintenant. Christophe. P2 : Exactement, merci Nathalie. Des questions internationales qui vous divisent tant, effectivement, tous les deux. On commence bien entendu par l’’Europe, donc vous avez deux visions radicalement opposées. Pouvez-vous chacun nous donner votre vision de l’’Europe de demain ? Vous, Présidente, Marine Le Pen ? MLP : Oui bien entendu et bien l’’Union européenne aura laissé la place à l’’Alliance européenne des nations libres et souveraines. C'est-à-dire en réalité, la vision qui était la vision première de l’’Europe où les différents peuples européens conserveront leur souveraineté. C'est-à-dire, la liberté de décider pour eux-mêmes. Ils maitriseront, par exemple, leurs frontières et pourront décider de qui rentre et qui ne rentre pas sur leur territoire. Ils auront la maîtrise de leur monnaie, pour pouvoir adapter cette monnaie à leur économie pour pouvoir éviter de se retrouver avec cette situation, que nous connaissons, de chômage de masse et de perte de compétitivité, que M. Macron essaie de résoudre en proposant soit de baisser les salaires, soit d’’effondrer le système d’’indemnisation chômage, c'est-à-dire en fait le système de protection sociale. Où, lorsque les représentants des Français, dans le cadre de la démocratie, voteront les lois, ces lois auront une autorité supérieure aux directives qui sont imposées par des commissaires, dont personne ne connaît le nom, dont personne ne connaît le visage et surtout que personne n’’a jamais choisis. Puis surtout nous retrouverons la souveraineté économique, c'est-à-dire la liberté de faire du patriotisme économique, de donner un avantage à nos entreprises françaises dans les marchés publics, de faire du protectionnisme intelligent, c'est-à-dire de mettre en place les écluses qui sont nécessaires pour que des productions ne viennent pas nous concurrencer en faisant du dumping sanitaire, du dumping social, du dumping environnemental. Puis nous aurons aussi la maîtrise de notre politique commerciale. Monsieur Macron, je sais que vous êtes pour le CETA, je sais que vous êtes pour le TAFTA, c'est-à-dire, en réalité, pour des accords de libre-échange qui nous sont imposés et qui ne sont pas décidés par nous, qui ont des conséquences très lourdes sur notre agriculture, sur nos éleveurs, mais aussi sur nos industries, mais surtout, des conséquences très lourdes en matière de santé, on n’’en a pas parlé tout à l’’heure, puisque les productions qui arrivent ainsi sur notre marché ne sont évidemment pas soumises aux mêmes normes de sécurité que celles qui sont imposées à nos industriels et à nos agriculteurs et qui ont pour vocation de protéger la santé de nos compatriotes. Donc je souhaite entrer en négociation pour faire naître cette alliance européenne, organiser une conférence des chefs d’’États et de Gouvernements, un petit peu sur le modèle de la conférence de Messine. Faire parallèlement un référendum constitutionnel que je soumettrai aux Français. P1 : On a une idée de quand ? MLP : Le référendum constitutionnel sera en septembre, précisément en septembre, où j’’indiquerai que toute loi nouvelle a une autorité supérieure aux traités précédents européens. Puis parallèlement à cette négociation je mettrai en place les mesures que je peux mettre en place tout de suite sur le plan économique, la baisse des charges, la baisse des impôts, la défiscalisation des heures supplémentaires, l’’augmentation et la valorisation des petites retraites, etc. Car tout ne dépend pas, en l’’occurrence de l’’Union européenne, mais des choses essentielles nous bloquent pour pouvoir relancer notre économie. Puis il y a aussi la possibilité d’’aller à l’’encontre des règles européennes, Monsieur Macron, lorsque les intérêts vitaux du pays sont en jeu. Je crois que, par exemple, c’’est quelque chose qu'on devrait mettre en oeœuvre pour arrêter tout de suite la directive détachement des travailleurs. Tout de suite ! Parce que celle-ci a des conséquences très lourdes sur l’’emploi et donc il faut immédiatement prendre cette décision. P2 : On va en parler plus précisément tout à l’’heure. MLP : Et enfin, j’’en termine, à l’’issue de ces négociations, parce que moi je ne ferai rien contre le peuple français, je n’’irai pas faire ce qui a été fait par vos amis socialistes et vos amis UMP d’ailleurs, en 2005, à savoir les Français ont dit non à la constitution européenne et on a dit oui à leur place. Je me tournerai vers les Français et je leur livrerai l’’issue de la négociation, je leur dirai voilà ce que j’’ai réussi à obtenir, est-ce que vous considérez que c’’est suffisant ou est-ce que vous considérez que ça n’’est pas suffisant ? Et, sur ce choix aussi engageant sur l’’avenir de la France et l’’avenir de l’’Europe, parce que moi je suis une Européenne, je veux sauver l’’Europe et surtout arracher l’’Europe des mains de l’’Union européenne qui est en train de la tuer, bien je leur demanderai leur avis et bien entendu je respecterai cet avis. P1 : Ça c’’est dans combien de temps cet autre référendum ? Vous donnez combien de temps ? MLP : Ecoutez, j’’ai dit six mois, c’’est un délai indicatif. P1 : Quand d’’autres ont dit dix-huit mois. MLP : C’’est un délai indicatif. Mais moi je ne veux pas créer le chaos, je ne veux pas précipiter, si c’’est dix mois, ça sera dix mois. L’’important c’’est, encore une fois, d’’obtenir cette négociation. Pourquoi ? Pardon, et juste j’’en termine, j’’en ai pour quelques secondes. Monsieur Macron vous avez donné une interview, il y a quelques temps, à Reuters, le, je crois, 2 mars, où vous avez dit l’’euro va mourir dans les dix ans, en gros c’’est ça. EM : En gros. MLP : Bah je sais pas, oui. EM : Non parce que vous dites toujours en gros quand vous me citez, ce n’’est jamais précis. Mais allez y continuez Marine Le Pen. MLP : Je ne sais pas, vous dites si on ne fait une Europe fédérale, totalement, c'est-à-dire avec un gouvernement de la zone européenne, c'est-à-dire avec la perte de notre souveraineté totale, avec l’’intégralité des clefs de la France, alors là, pour le coup, données dans tous les domaines à l’'Union européenne, le budget, l’’impôt européen,… alors l’’euro ne pourra pas survivre. EM : Oui, c’’est bien en gros ça. MLP : Alors, c’’est votre solution, ce n’’est pas la mienne, je crois que ce n’’est pas celle des Français que vouloir ce bond en avant fédéraliste qui est presque une forme d’’extrémisme européiste. EM : Oui, oui, oui. MLP : Bah oui, parce qu’’écoutez, dans tous les candidats du premier tour, vous êtes celui qui exprime la position la plus radicale, la plus extrémiste de soumission au fédéraliste européen. Oui, exactement. P2 : Alors Marine Le Pen je vous propose justement de proposer à Emmanuel Macron de nous donner sa vision de l’’Europe, lui, Président. EM : Alors, moi je n'ai pas compris, du tout. Mais on va clarifier, parce que l'euro c’’est important. C’’est la monnaie pour nos concitoyens, ce n’’est pas qu’’une politique étrangère, ce n’’est pas que des sujets abstraits, c’’est avec quoi on paye. On sort ou pas de l’’euro, on revient au franc ou pas ? MLP : Il faut retrouver notre monnaie nationale. EM : Donc, on revient au franc ? MLP : C’’est essentiel. EM : D’’accord, donc on revient au franc, donc vous proposez bien de sortir de l’’euro ? MLP : Non, je vais renégocier pour que l’’euro on s’’en libère et on le transforme en monnaie commune. C’’est ce qu’’il était avant qu’’il devienne la monnaie de la France. EM : Mais on payera avec de l’’euro ou pas ? MLP : Que les choses soient très claires, non, on ne payera pas avec de l’’euro. Et, vous le savez bien. EM : Personne ne payera avec de l’’euro ? MLP : Les banques centrales payeront avec de l’’euro si elles le souhaitent, les grandes entreprises payeront avec l’’euro si elles le souhaitent. Vous savez très bien, ça a existé. EM : Ah bon ? Donc, il y aura deux monnaies ? MLP : Non, pas pour les Français, pas pour les particuliers, pas pour les petites entreprises, et vous le savez très bien, n’’essayez pas de créer cela. EM : Mais à quoi servira l’’euro alors ? MLP : Mais c’’est une monnaie commune, c’’est un panier de monnaies, vous le savez encore une fois, ça a existé juste avant l’’euro. EM : Ah bon ? MLP : Juste avant que l’’euro devienne notre monnaie physique en France. Mais oui, mais oui, mais oui. EM : C’’était quoi ? MLP : C’’était l’’euro déjà et avant lui c’’était l’’écu. EM : Donc, les grandes entreprises elles payaient en euro et en écu avant ? MLP : Mais oui, de 1993 à 2002, toutes les entreprises pouvaient payer effectivement en euro. Ce système a parfaitement fonctionné Monsieur Macron, ne faites pas semblant de ne pas le savoir. Vous le savez très bien il a fonctionné dans le cas du SME et honnêtement de 1993 à 2002 c’’était plutôt performant. Mais ce qu’’il faut que les Français comprennent surtout c’’est que, à la limite, ça les regarde même pas cette euro monnaie commune. C’’est une monnaie, une facilité entre les États, c’’est une facilité pour les grandes centrales mais ça ne les touchera pas eux. Eux, ils auront une monnaie … EM : Mais les grandes entreprises ça les touchera. MLP : Vous pouvez arrêter de me couper la parole deux minutes ? EM : Mais vous parlez beaucoup Madame Le Pen. MLP : Oui je parle beaucoup mais vous allez vous rattraper. Donc les Français ils auront une monnaie dans leur portefeuille. P2 : On a compris. MLP : C’’est une monnaie qui permettra, encore une fois, de retrouver un niveau adapté à notre économie. Donc d’’exporter à nouveau, donc de partir à la conquête du monde à nouveau. P2 : On a compris, merci Marine Le Pen. MLP : Sachant que l’’euro a eu des conséquences très lourdes sur le pouvoir d’’achat des Français, puisque sa mise en place a entraîné une augmentation spectaculaire des prix. P2 : On vous remercie Marine Le Pen. EM : Non mais Madame Le Pen, il faut être claire. Les grandes entreprises elles payeront en euro ou elles payeront en franc ? P2 : Ce n’’est pas la question. MLP : Elles peuvent, en écu, elles pouvaient payer. Elles font ce qu’’elles veulent, elles ont le choix. EM : Non mais on est plus en écu. P2 : Emmanuel Macron, maintenant on a vraiment besoin que vous nous donniez votre vision de l’’Europe. EM : Non mais c’’est un débat essentiel. P2 : Elle a donné la sienne, vous l’’avez contesté, elle y a répondu partiellement. Maintenant il faut vraiment que vous… EM : C’’est un débat fondamental pour nos concitoyens. P2 : Quelle est votre vision de l’’Europe de demain ? EM : Mais j’’y répondrai parce que c’’est l’’inverse de cela. Mais c’’est fondamental parce qu’’une grande entreprise elle ne pourra pas payer en euros d’’un côté et payer ses salariés, de l’’autre, en francs. C’’est n’’importe quoi Madame Le Pen, ça n’’a jamais existé. L’’écu c’’était une monnaie de référence, personne ne payait en écu. Notre dette, elle sera payée en euros ou en francs ? C’’est ça la question. P2 : Votre vision de l’’Europe à vous. EM : Non mais c’’est essentiel parce que le grand n’’importe quoi du projet de Mme Le Pen, c’’est un grand n’’importe quoi qui menace nos concitoyens. MLP : Tiens, je vois revenir le projet peur, le projet peur que vous aviez développé au moment du Brexit. Ça me fait rire ça. EM : Oh, Madame Le Pen, depuis le début de notre discussion moi ça me fait pas rire, ça me fait peur. MLP : Si, les Français ça les fait rire parce qu’’avant le Brexit on leur a fait peur, on leur a dit vous allez voir, ça va être l’’effondrement de l’’économie britannique et l’’économie britannique ne s’’est jamais aussi bien portée que depuis que les Britanniques ont décidé de reprendre leur liberté vis- à-vis de l’’Union européenne. Ça, ça ne marche plus Monsieur Macron, il faut trouver autre chose. EM : Mais, Madame Le Pen, la Grande Bretagne elle n’’a jamais été dans l’’euro. MLP : Ce n’’est pas le sujet. EM : Si c’’est le sujet, c’’est le projet de l’’euro. MLP : C’’est toujours le même, vous utilisez les mêmes arguments. Vous avez dit aux Britanniques si jamais vous sortez de l’’Union européenne…, et ne parlons même pas de la monnaie, ils n’’étaient pas dans l’’euro, donc Si jamais vous sortez de l'’Union européenne, vous allez voir, ça va être dramatique, votre économie va s’’effondrer, vous allez rentrer en récession, le chômage va exploser et bien c’’est exactement l’’inverse qui s’’est déroulé. Donc le projet, qui est mené par les puissances financières qui vous soutiennent Monsieur Macron, et qui vise à laisser le système tel qu’’il est, parce que c’’est à leur bénéfice en réalité. P2 : Là il y a un problème, vous avez pris six minutes. Il ne faut pas poser des questions à Marine Le Pen. EM : Non mais je pose pas de questions, elle… MLP : L’’euro, c’’est la monnaie des banquiers. P2 : Marine Le Pen, s’’il vous plaît. Vous ne pourrez plus vous exprimer sur les autres sujets. MLP : Mais ça n’’est pas la monnaie du peuple. C’’est la raison pour laquelle il faut que l’’on arrive à s’’arracher à cette monnaie. Mais je sais que tout le système la défendra, Monsieur Macron, car ils y ont un bénéfice financier. P2 : Emmanuel Macron, en 2022, la France et l’’Europe c’’est quoi ? EM : Alors, moi je vais vous dire, je suis contre tout ce qu’’a dit Madame Le Pen. P2 : On a compris. MLP : Il n’’y a plus de nations. EM : Je peux y aller Madame Le Pen ? On peut avoir un débat démocratique. MLP : D’’accord, allez-y, allez-y, je vous en prie. EM : Voilà, d’’abord la grande peur qui manipule depuis le début c’’est vous. Qui joue avec les peurs de nos concitoyens sur le terrorisme, etc. ? C’’est vous. La grande prêtresse de la peur, elle est en face de moi. La Grande Bretagne, ça n’’a rien à voir avec nous. Elle n’’était pas dans l’’euro, elle ne l’’a jamais été. Donc maintenant l’’euro, vous, vous proposez d’’en sortir. Moi je dis que c’’est un projet mortifère et que c’’est un projet dangereux et que votre bidouillage que vous nous avez fait dans le week-end avec M. Dupont-Aignan n’’a aucun sens. D’’ailleurs il manifeste une impréparation grasse. P2 : Et vous, votre vision de l’’Europe ? EM : Non mais ma vision de l’’Europe c’’est justement de construire un euro fort, de construire une politique européenne qui sera forte et dans laquelle nous défendrons les intérêts de la France. Mais je veux que tout le monde comprenne, c’’est fondamental. L’’éleveur du Cantal aujourd’’hui, il achète ses produits à l’’étranger, il les achètera donc en euros. Mais il paiera ses salariés en francs. MLP : Il achète ses produits à l’’étranger ? EM : Oui, les produits phytosanitaires beaucoup. Puis s’’il est éleveur il a, ce qu’’on appelle des broutards, il les envoie derrière engraisser en Italie. Donc les Italiens, ils lui achèteront en euros. Mais lui il payera ses salariés en francs ? Oh là là, ça va être compliqué ! MLP : Chaque pays aura sa monnaie Monsieur Macron. EM : Parce que vous allez décider pour les autres ? MLP : C’’est le sens de la négociation que je vais mener. EM : D’’accord, donc vous allez décider pour les vingt-sept pays et en particulier pour les dix-neuf pays de la zone euro leur expliquer qu’’ils vont sortir avec vous. MLP : Surtout pour tous ceux qui souffrent et qui ont envie de retrouver leur monnaie nationale parce qu’’ils sont en train de mourir de l’’euro. EM : Madame Le Pen, ayez un peu d’’humilité. Ce que je suis en train de dire c’’est que tout cela, ça n’’existe pas deux secondes. Le paysan du Cantal qui m’’écoute, il a bien compris, parce que lui, il vit dans l’’Europe. Celui qui fait des pommes et qui les vend aujourd’’hui en euros, qui a besoin de l’’euro comme monnaie commune, demain il ne l’’aura plus. L’’épargnant qui nous écoute, le jour où vous faites cette sortie… parce que comment vous faites votre programme ? Vous dévaluez le nouveau franc de 20 à 30%. Il perd le jour d’’après 20 à 30% de la valeur de son épargne. Parce que tous les biens que nous continuerons à importer du reste de la zone euro, parce que nous sommes intégrés à cette zone euro, qu’’on le veuille ou non c’’est la réalité de l’’économie française. MLP : Vous avez été ministre de l’’économie et vous dites ça ? EM : Oui Madame Le Pen, c’’est la vérité. MLP : Ok, d’’accord. Non, non, mais c’’est quand même assez inquiétant. EM : Mais ce n’’est pas inquiétant, c’’est la vraie vie. MLP : Donc, ne vous inquiétez pas chers Français, vous comprenez pourquoi les résultats ont été si mauvais. P1 : Laissez-le s’’exprimer, Marine Le Pen vous avez eu le temps de vous exprimer. MLP : Mais c’’est une énormité. EM : Madame Le Pen, je le dis, votre téléphone portable, même vos dossiers, ils ont été faits aussi dans des pays qui sont étrangers. Même ce qui est fait en France a besoin du reste de l’’Europe. Quand, celles et ceux qui nous écoutent à Toulouse, ou à Saint-Nazaire, ou dans beaucoup d’’autres endroits en France, travaillent sur l’’A320, y a plus de cinquante mille Françaises et Français qui travaillent sur ce projet, Airbus comme ses sous-traitants, il y a un tiers de la valeur qui est fait dans d’’autres pays européens. Parce que nous sommes intégrés. Donc quand vous allez renchérir le bien de ce qui est fait en Allemagne ou ailleurs parce qu’’il sera toujours en euro, eux ils garderont l’’euro, nous on sera en franc. Mais vous allez baisser leur compétitivité, nous sommes dans le monde. MLP : Attends, nous allons gagner de la compétitivité. Précisément parce que justement ça va s’’apprécier et que l’’Allemagne va en perdre, justement. EM : Marine Le Pen, je vous ai laissé avec courtoisie expliquer et développer votre argument avec beaucoup de détails. Pour pouvoir expliquer votre point de vue et le mien. Juste pour vous dire que la France n’’est pas un pays fermé. C’’est un pays qui est dans l’’Europe et dans le monde. La question ce n’’est pas l’’esprit de défaite que vous voulez… MLP : Vous êtes le candidat de l’’ouverture, en fait. EM : Non, je suis le candidat d’’une France forte dans une Europe qui protège. Mais je ne veux pas, pour nos concitoyens, qu’’ils perdent du pouvoir d’’achat, des emplois, de la compétitivité, par la sortie de l’’euro et c’’est ce que vous proposez. MLP : Depuis quand elle protège l’’Europe ? EM : Jusqu’’au bout, s’’il vous plaît, je vous ai avec courtoisie laissé faire. Donc je dis que votre projet il est mortifère, sur le plan du pouvoir d’’achat, sur le plan de la compétitivité, et de notre capacité à être forts dans le monde. Moi ce que je veux c’’est une France qui fait les réformes, qui prend ses responsabilités. C’’est ce que j’’expliquais tout à l’’heure, sur le plan du chômage, de la formation professionnelle, parce qu’’il y a beaucoup de pays qui s’’en sortent bien dans l’’euro. MLP : L’’Allemagne ? EM : Non, même de nombreux autres et ils ont fait des réformes, Madame Le Pen. Il y a des pays qui vont mal hors de l’’euro et ce que vous proposez c’’est la guerre des monnaies. On l’’a connue, pendant des années et des années, et ça ne nous a pas aidés, ça ne nous a pas sortis du chômage de masse. MLP : On avait quand même beaucoup moins de chômeurs qu'aujourd'’hui, quand même. EM : Non Madame Le Pen… MLP : Dans les années 2000 on avait pas moins de chômeurs qu'aujourd’hui ? EM : Dans les années 90 on avait plus de chômeurs qu'aujourd’hui même. MLP : Plus qu'aujourd'’hui ? EM : Oui, y a aussi des cycles économiques et les réformes n’’ont pas été faites comme elles devaient non plus au début des années 2000, c’’est tout. MLP : Donc en 2000 il y avait plus de chômeurs qu'aujourd'’hui ? Vous avez été ministre de l’’économie, ce n’’est pas moi qui n’’y connaît rien, mais vous avez été ministre de l’’économie vous connaissez sûrement mieux que moi. EM : Mais vous savez quoi Madame Le Pen, heureusement. MLP : Heureusement qu’’il y a des internautes qui vont tout de suite regarder s’’il y avait plus de chômeurs en 2000 qu'aujourd'’hui. EM : J’’ai dit au début des années 90, quand il y avait la guerre des monnaies. Mais non Madame Le Pen, moi je suis précis, je ne bidouille pas. MLP : Là c’’est le moins qu’’on puisse dire. EM : Donc, au début des années 90, quand il y avait la vraie guerre des monnaies et que la France n’’était pas encore entrée dans une convergence, en particulier avec l’’Allemagne, il y avait plus de chômeurs qu'aujourd'’hui. La France ne se portait pas mieux. Donc, le projet qui est le mien, c’’est d’’avoir une France qui est compétitive, pas l’’esprit de défaite de Madame Le Pen. C’’est de rester dans l’’euro, parce qu’’il nous protège l’’euro, il évite une déstabilisation monétaire. C’’est de protéger l’’épargne de nos concitoyens, parce que j’’y tiens et que, moi, je ne veux pas d’’un comportement de panique. Le projet de Madame Le Pen, le jour d’’après il faudra rétablir le contrôle des capitaux. Vous l’’avez avoué vous-même dans une interview récente. Je ne veux pas du contrôle des capitaux ce sera la panique bancaire et le projet c’’est l’’affaiblissement de notre industrie. Et, moi je veux dans cette Europe, dès le début profondément changer la directive travailleur détaché. En tant que ministre, moi je n’’ai pas fait simplement des mots sur des papiers, j’’ai instauré la carte de contrôle dans le BTP sur les travailleurs détachés. Parce que c’’est comme ça qu’’on lutte contre le travail détaché illégal. Ce que je veux c’’est qu'aujourd’’hui, pour le même travail dans un pays, il y ait le même salaire, ça on peut le faire par une révision de la directive dès le début. MLP : Ce sont les charges qui ne sont pas les mêmes. EM : Non, salaire complet Madame Le Pen, charges comprises. Deuxièmement, je veux… MLP : Je veux ? Vous allez imposer ça aussi, pareil, dans une négociation ? Je croyais que ce n’’était pas possible. EM : Vous savez les négociations sont possible, j’’ai été ministre, j’’ai lutté contre le dumping des Chinois dans l’’acier. MLP : Bah ça n'a pas bien marché quand même. EM : Si, ça l’’a stoppé. Vous savez moi ce n’’est pas des grandes paroles et moi je ne propose pas le grand n'’importe quoi. On va vous regarder en arrivant, honnêtement, avec des yeux étonnés. Donc, ce que je propose c’’est clair, c’’est cohérent, c’’est d’’avoir une Europe qui protège davantage, avec des marchés européens qui sont réservés à au moins 50% des entreprises européennes. Un euro fort avec plus d’’investissements européens, parce que nous en avons besoin, avoir un vrai contrôle, un travail détaché qui est mieux contrôlé qu'aujourd’’hui, et enfin, c’’est d’’avoir une politique commerciale qui protège plus qu’’aujourd’’hui. On a besoin d’’une politique commerciale européenne, pourquoi ? Parce que c’’est celle qui protège par rapport à la Chine, par rapport à la Russie ou à d’’autres grands pays. Parce qu’’aujourd’’hui nous avons un marché de soixante millions d’’habitants et la Chine a plus d’’un milliard. Une politique commerciale qui ne serait que française ne protègerait pas les intérêts de la France. P1 : S’’il vous plaît, M. Macron s’’il vous plaît. EM : Par contre, si on fait au niveau européen, comme moi je l’’ai fait sur la sidérurgie et les salariés, les ouvriers de la sidérurgie le savent, on a pu stopper les attaques chinoises parce qu’’on a une politique européenne qui s’’est réveillée. Moi je veux une Europe qui va plus vite, une Europe qui protège, qui est moins bureaucratique mais on a besoin de l’’Europe dans la mondialisation. MLP : Monsieur Macron, ça fait vingt-cinq ans que vous promettez l’’Europe sociale, vous et vos amis socialistes. EM : Madame Le Pen, ça fait pas vingt-cinq ans que je suis dans la vie politique comme vous. Je suis désolé. MLP : Nous avons subi la désindustrialisation massive, nous avons subi l’’effondrement de nos emplois et les délocalisations massives. EM : Parce que les réformes n’’ont pas étés conduites par l’’euro, les Français le savent. MLP : À cause de l’’Europe. EM : À cause de votre projet Madame. Mme. Le Pen À cause de l’’Europe. P1 : S’il vous plaît MLP : Non mais c’’est très important parce que ceux qui nous écoutent doivent comprendre. Si l’’État stratège, que je mènerai, n’’est pas là pour taper du poing sur la table et pour empêcher la loi sur l’’union bancaire, qui en cas de défaillance bancaire ira piocher directement dans les comptes en banque des épargnants ainsi que dans leur assurance vie, c’’est d’’ailleurs ce qu’’ils ont fait à Chypre, si ce n’’est pas moi qui avec l’’État stratège dis Non, je protègerai l’’épargne des Français quel qu’’en soit le prix et quelle qu’’en soit la bagarre que je dois mener avec l’’Union européenne, alors les Français se feront ponctionner leur épargne. Donc, le grand danger aujourd’’hui, Monsieur Macron, c’’est la soumission à l’’Union européenne. EM : C’’est faux et archi faux, Madame Le Pen. MLP : Le problème Monsieur Macron… EM : La panique bancaire quand elle a eu lieu à Chypre, quand elle a eu lieu à Athènes, c’’était quoi, c’’était la menace de la sortie de l’’euro, justement. MLP : Laissez-moi parler, ayez cette correction. EM : Pourquoi ces gens-là se sont battus pour rester dans l’’euro ? Parce qu’’ils avaient peur. MLP : Ayez cette correction, Monsieur Macron. La vérité c’’est que vous êtes allez voir Mme Merkel et vous êtes allez lui demander sa bénédiction. Car vous envisagez de ne rien faire sans avoir l’’accord de Mme Merkel. Est-il vrai que, quand on vous a dit Mais comment vous allez faire face à Mme Merkel ? vous avez dit Mais je ne serai pas face à elle, je serai avec elle ? EM : Mais bien sûr que je veux une France qui se bat avec l’’Allemagne Madame Le Pen. MLP : Non, je vais vous dire ce qu’’il va se passer, Monsieur Macron, de toutes façons la France sera dirigée par une femme, se sera ou moi, ou Mme Merkel. Elle est là la réalité. EM : Mais arrêtez ces formules qui sont ridicules. MLP : Elle est là, la réalité. EM : Mais vous savez, heureusement que notre pays a eu des dirigeants visionnaires. MLP : Calmez-vous, laissez-moi terminer. EM : Je suis très calme Madame Le Pen, c’’est vous qui m’’avez interrompu. MLP : Non, je sais que vous êtes agacé. EM : Mais je suis très calme Madame Le Pen, c’’est vous qui m’’avez interrompu. MLP : Mais non, c’’est moi qui parlais. EM : Il y a eu des dirigeants visionnaires, le Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer, ils ont su travailler ensemble, ils l’’ont fait le avec. MLP : Ils ne voulaient pas cette Europe-là. EM : À une autre époque, et ils ont construit cette Europe-là. MLP : Ils ne voulaient pas cette Europe-là. P2 : On a bien compris vos divergences sur l’’Europe. Il y a d’’autres points de divergences, certainement, à voir. EM : Mais d’’où est-ce que je viens Madame Le Pen ? Je viens d’’une région qui a connu dans sa chair la guerre. Moi ma famille l'a connue, je ne veux pas du nationalisme que vous portez. MLP : Ça il fallait que vous le placiez, ce n'était pas facile, vous êtes passé par des biais un peu différents, là. EM : Mais Madame Le Pen, vous pouvez rigoler, moi je ne rigole pas avec ça. MLP : Non, non, parce que je savais que vous alliez le placer, c'est pour ça. Je me posais la question de savoir à quel moment vous alliez me le placer. EM : Mais je ne rigole pas avec ça. Madame Le Pen, le protectionnisme, l'isolationnisme, le nationalisme, c'est votre projet. C'est le repli et la guerre avec l'autre. On l’’a connu pendant des siècles et des siècles, il y a des gens qui ont payé. MLP : Non, vous vous trompez d’’analyse historique. EM : Mais bien sûr, c’’est ce que vous proposez. MLP : On dirait que l’’Histoire de France ne vous intéresse pas, pas plus que la culture de France, pas plus que l’’art Français ne vous intéresse. EM : Elle m’’intéresse, comme la culture. Il est vrai que nous n’’avons pas la même vision Madame Le Pen. MLP : Non mais la réalité, Monsieur Macron, c’’est que c’’est le déséquilibre. EM : La réalité c’’est que ce que vous proposez c’’est une sortie de l’’Histoire, et j’’espère que nos concitoyens l’’auront compris. MLP : C’’est le déséquilibre entre les rapports entre l’’Allemagne et la France, qui sont en réalité les germes de la guerre. Quand les rapports sont équilibrés, quand chacun défend ses intérêts, quand on n’’est pas soumis, inféodé aux exigences de l’’Allemagne, alors les choses se passent très bien. La guerre elle a été créée par cette soumission, Monsieur Macron, vous savez celle que vous êtes en train de reproduire car vous êtes la France soumise à l’’Allemagne et c’’est extrêmement grave. P1 : S'il vous plaît, attendez. EM : Je ne suis soumis à personne. P2 : Vous avez eu un long moment, l’’un et l’’autre sur le dossier européen. MLP : Non, non, mais c’’est important. Il s’’agit de notre souveraineté, il s’’agit de notre indépendance, mais il s’’agit aussi de la défense des intérêts des Français, pas des Allemands. P1 : Mais on a parfaitement compris, depuis le début. EM : On est totalement d’’accord, Madame Le Pen. P1 : Vous avez deux visions irréconciliables, on l’’a compris. Bon on va avancer. MLP : Nos intérêts, pas ceux de l’’Allemagne. Moi je comprends leurs intérêts, ils défendent leurs intérêts mais vous, vous défendez les leurs. P1 : Mais l’’intérêt des téléspectateurs… EM : Non, je défends les intérêts de la France et ils ne se feront pas contre l’’Allemagne. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Emmanuel Macron et Marine Le Pen discutent de leur vision de l'Europe. Marine Le Pen souhaite remplacer l'union européenne par l'alliance européenne des nations libres et souveraines. Marine le pen explique que dans ce cadre, les pays maitriseront leurs frontières, leur monnaie, et les pays pourront voter leur propres lois. Marine Le Pen explique que de cette manière, la france récupérera sa souveraineté économique et la liberté de faire du patriotisme économique, pour pouvoir mettre du protectionnisme intelligent qui empêcheront le duming sanitaure, social et environnemental. Marine le pen explique que cela redonnera la maîtrise de la politique commerciale, en accusant Emmanuel Macron d'être pour le CETA et le TAFTA, qui ont des conséquences très lourdes sur l'agriculture, l'élevage, l'industrie, et la santé. Marine Le Pen souhaite faire un référendum constitutionnel en septembre, en mettant en parallèle en place la baisse des charges, des impôts, la défiscalisation des heures supplémentaires et l'augmentation des petites retraites. Marine le Pen souhaite réviser la directive détachement des travailleurs. Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de vouloir un projet trop proche de l'europe. Emmanuel Macron demande à Marine Le Pen comment elle veut sortir de l'euro, et continuer de faire que les entreprises commercent en euros. Marine Le Pen explique que cela a déjà été fait auparavant, et explique que les britanniques ont bien fait comme ça. Emmanuel Macron est contre le projet de Marine le Pen, il souhaite un euro fort et unepoolitique européenne qui défend les intérêts de la france. Emmanuel Macron accuse Marine le pen de vouloir dévaluer le nouveau franc, et d'avoir un projet mortifère pour le pouvoir d'achat et la compétitivité. Emmanuel Macron rappelle que pendant la querre des monnaies, il y avait plus de chômeurs qu'aujourd'hui, et que rester dans l'euro, cc'est se protéger d'une déstabilisation monétaire ainsi que protéger l'épargne des français. Emmanuel Macron veut retravailler la politique du travailleur détaché, en mettant en place un même salaire pour un même travail dans un pays. Emmanuel Macron veut une europe avec un marché réservé à au moins 50% d'entreprises européennes, des investissements européens, et un travail détaché mieux contrôlé. Marine Le Pen explique qu'en cas de défaillance bancaire, il y aura des ponctions sur les comptes en banques des épargnants. Emmanuel Macron explique que ces cas ce sont passé lorsque des pays voulaient quitter l'euros, et accuse marine le pen de vouloir du protectionnisme, de l'isolationnisme et du nationalisme.",
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  "Abstractive_2": "Lors de ce débat, Emmanuel Macron et Marine Le Pen discutent de leur vision de l'Europe. Marine Le Pen propose de remplacer l'Union européenne par l'alliance européenne des nations libres et souveraines. Dans ce cadre, les pays auront le contrôle de leurs frontières, leur monnaie et leurs lois. La France regagnera sa souveraineté économique, permettant des politiques économiques patriotiques telles que le protectionnisme intelligent qui empêchera le dumping social, environnemental et sanitaire. Marine Le Pen souhaite organiser un référendum constitutionnel en septembre, associé à une réduction des charges et des impôts, la défiscalisation des heures supplémentaires et l'augmentation des petites retraites. Elle souhaite également réviser la directive relative au travailleur détaché. Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de soutenir les accords CETA et TAFTA, qui ont des conséquences néfastes pour l'agriculture, l'élevage, l'industrie et la santé. Emmanuel Macron s'oppose au plan de Marine Le Pen, appelant à un euro fort et à une politique européenne qui défend les intérêts français. Il accuse Marine Le Pen d'avoir un plan nuisible pour le pouvoir d'achat et la compétitivité, suggérant que rester dans l'euro est crucial pour protéger l'économie française de la déstabilisation monétaire et protéger l'épargne française. Emmanuel Macron cherche à modifier la politique relative au travailleur détaché en établissant une rémunération égale pour un travail égal dans un pays. Il souhaite également un marché de l'UE réservé à au moins 50% d'entreprises européennes, des travailleurs détachés mieux contrôlés et des investissements européens. Marine Le Pen met en garde contre la possibilité de défaillances bancaires entraînant des déductions sur les comptes bancaires des épargnants. Emmanuel Macron réfute les affirmations de Marine Le Pen concernant le protectionnisme, l'isolationnisme et le nationalisme, prônant plutôt une Europe unie.",
 
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  "Transcript": "P1 : Alors, vous êtes à trente secondes d’’écart. On va parler d’’Europe avec Christophe, et d’’International et on croit comprendre qu’’entre vous deux c’’est un sujet important donc ça mérite d’’y passer, maintenant. Christophe. P2 : Exactement, merci Nathalie. Des questions internationales qui vous divisent tant, effectivement, tous les deux. On commence bien entendu par l’’Europe, donc vous avez deux visions radicalement opposées. Pouvez-vous chacun nous donner votre vision de l’’Europe de demain ? Vous, Présidente, Marine Le Pen ? MLP : Oui bien entendu et bien l’’Union européenne aura laissé la place à l’’Alliance européenne des nations libres et souveraines. C'est-à-dire en réalité, la vision qui était la vision première de l’’Europe où les différents peuples européens conserveront leur souveraineté. C'est-à-dire, la liberté de décider pour eux-mêmes. Ils maitriseront, par exemple, leurs frontières et pourront décider de qui rentre et qui ne rentre pas sur leur territoire. Ils auront la maîtrise de leur monnaie, pour pouvoir adapter cette monnaie à leur économie pour pouvoir éviter de se retrouver avec cette situation, que nous connaissons, de chômage de masse et de perte de compétitivité, que M. Macron essaie de résoudre en proposant soit de baisser les salaires, soit d’’effondrer le système d’’indemnisation chômage, c'est-à-dire en fait le système de protection sociale. Où, lorsque les représentants des Français, dans le cadre de la démocratie, voteront les lois, ces lois auront une autorité supérieure aux directives qui sont imposées par des commissaires, dont personne ne connaît le nom, dont personne ne connaît le visage et surtout que personne n’’a jamais choisis. Puis surtout nous retrouverons la souveraineté économique, c'est-à-dire la liberté de faire du patriotisme économique, de donner un avantage à nos entreprises françaises dans les marchés publics, de faire du protectionnisme intelligent, c'est-à-dire de mettre en place les écluses qui sont nécessaires pour que des productions ne viennent pas nous concurrencer en faisant du dumping sanitaire, du dumping social, du dumping environnemental. Puis nous aurons aussi la maîtrise de notre politique commerciale. Monsieur Macron, je sais que vous êtes pour le CETA, je sais que vous êtes pour le TAFTA, c'est-à-dire, en réalité, pour des accords de libre-échange qui nous sont imposés et qui ne sont pas décidés par nous, qui ont des conséquences très lourdes sur notre agriculture, sur nos éleveurs, mais aussi sur nos industries, mais surtout, des conséquences très lourdes en matière de santé, on n’’en a pas parlé tout à l’’heure, puisque les productions qui arrivent ainsi sur notre marché ne sont évidemment pas soumises aux mêmes normes de sécurité que celles qui sont imposées à nos industriels et à nos agriculteurs et qui ont pour vocation de protéger la santé de nos compatriotes. Donc je souhaite entrer en négociation pour faire naître cette alliance européenne, organiser une conférence des chefs d’’États et de Gouvernements, un petit peu sur le modèle de la conférence de Messine. Faire parallèlement un référendum constitutionnel que je soumettrai aux Français. P1 : On a une idée de quand ? MLP : Le référendum constitutionnel sera en septembre, précisément en septembre, où j’’indiquerai que toute loi nouvelle a une autorité supérieure aux traités précédents européens. Puis parallèlement à cette négociation je mettrai en place les mesures que je peux mettre en place tout de suite sur le plan économique, la baisse des charges, la baisse des impôts, la défiscalisation des heures supplémentaires, l’’augmentation et la valorisation des petites retraites, etc. Car tout ne dépend pas, en l’’occurrence de l’’Union européenne, mais des choses essentielles nous bloquent pour pouvoir relancer notre économie. Puis il y a aussi la possibilité d’’aller à l’’encontre des règles européennes, Monsieur Macron, lorsque les intérêts vitaux du pays sont en jeu. Je crois que, par exemple, c’’est quelque chose qu'on devrait mettre en oeœuvre pour arrêter tout de suite la directive détachement des travailleurs. Tout de suite ! Parce que celle-ci a des conséquences très lourdes sur l’’emploi et donc il faut immédiatement prendre cette décision. P2 : On va en parler plus précisément tout à l’’heure. MLP : Et enfin, j’’en termine, à l’’issue de ces négociations, parce que moi je ne ferai rien contre le peuple français, je n’’irai pas faire ce qui a été fait par vos amis socialistes et vos amis UMP d’ailleurs, en 2005, à savoir les Français ont dit non à la constitution européenne et on a dit oui à leur place. Je me tournerai vers les Français et je leur livrerai l’’issue de la négociation, je leur dirai voilà ce que j’’ai réussi à obtenir, est-ce que vous considérez que c’’est suffisant ou est-ce que vous considérez que ça n’’est pas suffisant ? Et, sur ce choix aussi engageant sur l’’avenir de la France et l’’avenir de l’’Europe, parce que moi je suis une Européenne, je veux sauver l’’Europe et surtout arracher l’’Europe des mains de l’’Union européenne qui est en train de la tuer, bien je leur demanderai leur avis et bien entendu je respecterai cet avis. P1 : Ça c’’est dans combien de temps cet autre référendum ? Vous donnez combien de temps ? MLP : Ecoutez, j’’ai dit six mois, c’’est un délai indicatif. P1 : Quand d’’autres ont dit dix-huit mois. MLP : C’’est un délai indicatif. Mais moi je ne veux pas créer le chaos, je ne veux pas précipiter, si c’’est dix mois, ça sera dix mois. L’’important c’’est, encore une fois, d’’obtenir cette négociation. Pourquoi ? Pardon, et juste j’’en termine, j’’en ai pour quelques secondes. Monsieur Macron vous avez donné une interview, il y a quelques temps, à Reuters, le, je crois, 2 mars, où vous avez dit l’’euro va mourir dans les dix ans, en gros c’’est ça. EM : En gros. MLP : Bah je sais pas, oui. EM : Non parce que vous dites toujours en gros quand vous me citez, ce n’’est jamais précis. Mais allez y continuez Marine Le Pen. MLP : Je ne sais pas, vous dites si on ne fait une Europe fédérale, totalement, c'est-à-dire avec un gouvernement de la zone européenne, c'est-à-dire avec la perte de notre souveraineté totale, avec l’’intégralité des clefs de la France, alors là, pour le coup, données dans tous les domaines à l’'Union européenne, le budget, l’’impôt européen,… alors l’’euro ne pourra pas survivre. EM : Oui, c’’est bien en gros ça. MLP : Alors, c’’est votre solution, ce n’’est pas la mienne, je crois que ce n’’est pas celle des Français que vouloir ce bond en avant fédéraliste qui est presque une forme d’’extrémisme européiste. EM : Oui, oui, oui. MLP : Bah oui, parce qu’’écoutez, dans tous les candidats du premier tour, vous êtes celui qui exprime la position la plus radicale, la plus extrémiste de soumission au fédéraliste européen. Oui, exactement. P2 : Alors Marine Le Pen je vous propose justement de proposer à Emmanuel Macron de nous donner sa vision de l’’Europe, lui, Président. EM : Alors, moi je n'ai pas compris, du tout. Mais on va clarifier, parce que l'euro c’’est important. C’’est la monnaie pour nos concitoyens, ce n’’est pas qu’’une politique étrangère, ce n’’est pas que des sujets abstraits, c’’est avec quoi on paye. On sort ou pas de l’’euro, on revient au franc ou pas ? MLP : Il faut retrouver notre monnaie nationale. EM : Donc, on revient au franc ? MLP : C’’est essentiel. EM : D’’accord, donc on revient au franc, donc vous proposez bien de sortir de l’’euro ? MLP : Non, je vais renégocier pour que l’’euro on s’’en libère et on le transforme en monnaie commune. C’’est ce qu’’il était avant qu’’il devienne la monnaie de la France. EM : Mais on payera avec de l’’euro ou pas ? MLP : Que les choses soient très claires, non, on ne payera pas avec de l’’euro. Et, vous le savez bien. EM : Personne ne payera avec de l’’euro ? MLP : Les banques centrales payeront avec de l’’euro si elles le souhaitent, les grandes entreprises payeront avec l’’euro si elles le souhaitent. Vous savez très bien, ça a existé. EM : Ah bon ? Donc, il y aura deux monnaies ? MLP : Non, pas pour les Français, pas pour les particuliers, pas pour les petites entreprises, et vous le savez très bien, n’’essayez pas de créer cela. EM : Mais à quoi servira l’’euro alors ? MLP : Mais c’’est une monnaie commune, c’’est un panier de monnaies, vous le savez encore une fois, ça a existé juste avant l’’euro. EM : Ah bon ? MLP : Juste avant que l’’euro devienne notre monnaie physique en France. Mais oui, mais oui, mais oui. EM : C’’était quoi ? MLP : C’’était l’’euro déjà et avant lui c’’était l’’écu. EM : Donc, les grandes entreprises elles payaient en euro et en écu avant ? MLP : Mais oui, de 1993 à 2002, toutes les entreprises pouvaient payer effectivement en euro. Ce système a parfaitement fonctionné Monsieur Macron, ne faites pas semblant de ne pas le savoir. Vous le savez très bien il a fonctionné dans le cas du SME et honnêtement de 1993 à 2002 c’’était plutôt performant. Mais ce qu’’il faut que les Français comprennent surtout c’’est que, à la limite, ça les regarde même pas cette euro monnaie commune. C’’est une monnaie, une facilité entre les États, c’’est une facilité pour les grandes centrales mais ça ne les touchera pas eux. Eux, ils auront une monnaie … EM : Mais les grandes entreprises ça les touchera. MLP : Vous pouvez arrêter de me couper la parole deux minutes ? EM : Mais vous parlez beaucoup Madame Le Pen. MLP : Oui je parle beaucoup mais vous allez vous rattraper. Donc les Français ils auront une monnaie dans leur portefeuille. P2 : On a compris. MLP : C’’est une monnaie qui permettra, encore une fois, de retrouver un niveau adapté à notre économie. Donc d’’exporter à nouveau, donc de partir à la conquête du monde à nouveau. P2 : On a compris, merci Marine Le Pen. MLP : Sachant que l’’euro a eu des conséquences très lourdes sur le pouvoir d’’achat des Français, puisque sa mise en place a entraîné une augmentation spectaculaire des prix. P2 : On vous remercie Marine Le Pen. EM : Non mais Madame Le Pen, il faut être claire. Les grandes entreprises elles payeront en euro ou elles payeront en franc ? P2 : Ce n’’est pas la question. MLP : Elles peuvent, en écu, elles pouvaient payer. Elles font ce qu’’elles veulent, elles ont le choix. EM : Non mais on est plus en écu. P2 : Emmanuel Macron, maintenant on a vraiment besoin que vous nous donniez votre vision de l’’Europe. EM : Non mais c’’est un débat essentiel. P2 : Elle a donné la sienne, vous l’’avez contesté, elle y a répondu partiellement. Maintenant il faut vraiment que vous… EM : C’’est un débat fondamental pour nos concitoyens. P2 : Quelle est votre vision de l’’Europe de demain ? EM : Mais j’’y répondrai parce que c’’est l’’inverse de cela. Mais c’’est fondamental parce qu’’une grande entreprise elle ne pourra pas payer en euros d’’un côté et payer ses salariés, de l’’autre, en francs. C’’est n’’importe quoi Madame Le Pen, ça n’’a jamais existé. L’’écu c’’était une monnaie de référence, personne ne payait en écu. Notre dette, elle sera payée en euros ou en francs ? C’’est ça la question. P2 : Votre vision de l’’Europe à vous. EM : Non mais c’’est essentiel parce que le grand n’’importe quoi du projet de Mme Le Pen, c’’est un grand n’’importe quoi qui menace nos concitoyens. MLP : Tiens, je vois revenir le projet peur, le projet peur que vous aviez développé au moment du Brexit. Ça me fait rire ça. EM : Oh, Madame Le Pen, depuis le début de notre discussion moi ça me fait pas rire, ça me fait peur. MLP : Si, les Français ça les fait rire parce qu’’avant le Brexit on leur a fait peur, on leur a dit vous allez voir, ça va être l’’effondrement de l’’économie britannique et l’’économie britannique ne s’’est jamais aussi bien portée que depuis que les Britanniques ont décidé de reprendre leur liberté vis- à-vis de l’’Union européenne. Ça, ça ne marche plus Monsieur Macron, il faut trouver autre chose. EM : Mais, Madame Le Pen, la Grande Bretagne elle n’’a jamais été dans l’’euro. MLP : Ce n’’est pas le sujet. EM : Si c’’est le sujet, c’’est le projet de l’’euro. MLP : C’’est toujours le même, vous utilisez les mêmes arguments. Vous avez dit aux Britanniques si jamais vous sortez de l’’Union européenne…, et ne parlons même pas de la monnaie, ils n’’étaient pas dans l’’euro, donc Si jamais vous sortez de l'’Union européenne, vous allez voir, ça va être dramatique, votre économie va s’’effondrer, vous allez rentrer en récession, le chômage va exploser et bien c’’est exactement l’’inverse qui s’’est déroulé. Donc le projet, qui est mené par les puissances financières qui vous soutiennent Monsieur Macron, et qui vise à laisser le système tel qu’’il est, parce que c’’est à leur bénéfice en réalité. P2 : Là il y a un problème, vous avez pris six minutes. Il ne faut pas poser des questions à Marine Le Pen. EM : Non mais je pose pas de questions, elle… MLP : L’’euro, c’’est la monnaie des banquiers. P2 : Marine Le Pen, s’’il vous plaît. Vous ne pourrez plus vous exprimer sur les autres sujets. MLP : Mais ça n’’est pas la monnaie du peuple. C’’est la raison pour laquelle il faut que l’’on arrive à s’’arracher à cette monnaie. Mais je sais que tout le système la défendra, Monsieur Macron, car ils y ont un bénéfice financier. P2 : Emmanuel Macron, en 2022, la France et l’’Europe c’’est quoi ? EM : Alors, moi je vais vous dire, je suis contre tout ce qu’’a dit Madame Le Pen. P2 : On a compris. MLP : Il n’’y a plus de nations. EM : Je peux y aller Madame Le Pen ? On peut avoir un débat démocratique. MLP : D’’accord, allez-y, allez-y, je vous en prie. EM : Voilà, d’’abord la grande peur qui manipule depuis le début c’’est vous. Qui joue avec les peurs de nos concitoyens sur le terrorisme, etc. ? C’’est vous. La grande prêtresse de la peur, elle est en face de moi. La Grande Bretagne, ça n’’a rien à voir avec nous. Elle n’’était pas dans l’’euro, elle ne l’’a jamais été. Donc maintenant l’’euro, vous, vous proposez d’’en sortir. Moi je dis que c’’est un projet mortifère et que c’’est un projet dangereux et que votre bidouillage que vous nous avez fait dans le week-end avec M. Dupont-Aignan n’’a aucun sens. D’’ailleurs il manifeste une impréparation grasse. P2 : Et vous, votre vision de l’’Europe ? EM : Non mais ma vision de l’’Europe c’’est justement de construire un euro fort, de construire une politique européenne qui sera forte et dans laquelle nous défendrons les intérêts de la France. Mais je veux que tout le monde comprenne, c’’est fondamental. L’’éleveur du Cantal aujourd’’hui, il achète ses produits à l’’étranger, il les achètera donc en euros. Mais il paiera ses salariés en francs. MLP : Il achète ses produits à l’’étranger ? EM : Oui, les produits phytosanitaires beaucoup. Puis s’’il est éleveur il a, ce qu’’on appelle des broutards, il les envoie derrière engraisser en Italie. Donc les Italiens, ils lui achèteront en euros. Mais lui il payera ses salariés en francs ? Oh là là, ça va être compliqué ! MLP : Chaque pays aura sa monnaie Monsieur Macron. EM : Parce que vous allez décider pour les autres ? MLP : C’’est le sens de la négociation que je vais mener. EM : D’’accord, donc vous allez décider pour les vingt-sept pays et en particulier pour les dix-neuf pays de la zone euro leur expliquer qu’’ils vont sortir avec vous. MLP : Surtout pour tous ceux qui souffrent et qui ont envie de retrouver leur monnaie nationale parce qu’’ils sont en train de mourir de l’’euro. EM : Madame Le Pen, ayez un peu d’’humilité. Ce que je suis en train de dire c’’est que tout cela, ça n’’existe pas deux secondes. Le paysan du Cantal qui m’’écoute, il a bien compris, parce que lui, il vit dans l’’Europe. Celui qui fait des pommes et qui les vend aujourd’’hui en euros, qui a besoin de l’’euro comme monnaie commune, demain il ne l’’aura plus. L’’épargnant qui nous écoute, le jour où vous faites cette sortie… parce que comment vous faites votre programme ? Vous dévaluez le nouveau franc de 20 à 30%. Il perd le jour d’’après 20 à 30% de la valeur de son épargne. Parce que tous les biens que nous continuerons à importer du reste de la zone euro, parce que nous sommes intégrés à cette zone euro, qu’’on le veuille ou non c’’est la réalité de l’’économie française. MLP : Vous avez été ministre de l’’économie et vous dites ça ? EM : Oui Madame Le Pen, c’’est la vérité. MLP : Ok, d’’accord. Non, non, mais c’’est quand même assez inquiétant. EM : Mais ce n’’est pas inquiétant, c’’est la vraie vie. MLP : Donc, ne vous inquiétez pas chers Français, vous comprenez pourquoi les résultats ont été si mauvais. P1 : Laissez-le s’’exprimer, Marine Le Pen vous avez eu le temps de vous exprimer. MLP : Mais c’’est une énormité. EM : Madame Le Pen, je le dis, votre téléphone portable, même vos dossiers, ils ont été faits aussi dans des pays qui sont étrangers. Même ce qui est fait en France a besoin du reste de l’’Europe. Quand, celles et ceux qui nous écoutent à Toulouse, ou à Saint-Nazaire, ou dans beaucoup d’’autres endroits en France, travaillent sur l’’A320, y a plus de cinquante mille Françaises et Français qui travaillent sur ce projet, Airbus comme ses sous-traitants, il y a un tiers de la valeur qui est fait dans d’’autres pays européens. Parce que nous sommes intégrés. Donc quand vous allez renchérir le bien de ce qui est fait en Allemagne ou ailleurs parce qu’’il sera toujours en euro, eux ils garderont l’’euro, nous on sera en franc. Mais vous allez baisser leur compétitivité, nous sommes dans le monde. MLP : Attends, nous allons gagner de la compétitivité. Précisément parce que justement ça va s’’apprécier et que l’’Allemagne va en perdre, justement. EM : Marine Le Pen, je vous ai laissé avec courtoisie expliquer et développer votre argument avec beaucoup de détails. Pour pouvoir expliquer votre point de vue et le mien. Juste pour vous dire que la France n’’est pas un pays fermé. C’’est un pays qui est dans l’’Europe et dans le monde. La question ce n’’est pas l’’esprit de défaite que vous voulez… MLP : Vous êtes le candidat de l’’ouverture, en fait. EM : Non, je suis le candidat d’’une France forte dans une Europe qui protège. Mais je ne veux pas, pour nos concitoyens, qu’’ils perdent du pouvoir d’’achat, des emplois, de la compétitivité, par la sortie de l’’euro et c’’est ce que vous proposez. MLP : Depuis quand elle protège l’’Europe ? EM : Jusqu’’au bout, s’’il vous plaît, je vous ai avec courtoisie laissé faire. Donc je dis que votre projet il est mortifère, sur le plan du pouvoir d’’achat, sur le plan de la compétitivité, et de notre capacité à être forts dans le monde. Moi ce que je veux c’’est une France qui fait les réformes, qui prend ses responsabilités. C’’est ce que j’’expliquais tout à l’’heure, sur le plan du chômage, de la formation professionnelle, parce qu’’il y a beaucoup de pays qui s’’en sortent bien dans l’’euro. MLP : L’’Allemagne ? EM : Non, même de nombreux autres et ils ont fait des réformes, Madame Le Pen. Il y a des pays qui vont mal hors de l’’euro et ce que vous proposez c’’est la guerre des monnaies. On l’’a connue, pendant des années et des années, et ça ne nous a pas aidés, ça ne nous a pas sortis du chômage de masse. MLP : On avait quand même beaucoup moins de chômeurs qu'aujourd'’hui, quand même. EM : Non Madame Le Pen… MLP : Dans les années 2000 on avait pas moins de chômeurs qu'aujourd’hui ? EM : Dans les années 90 on avait plus de chômeurs qu'aujourd’hui même. MLP : Plus qu'aujourd'’hui ? EM : Oui, y a aussi des cycles économiques et les réformes n’’ont pas été faites comme elles devaient non plus au début des années 2000, c’’est tout. MLP : Donc en 2000 il y avait plus de chômeurs qu'aujourd'’hui ? Vous avez été ministre de l’’économie, ce n’’est pas moi qui n’’y connaît rien, mais vous avez été ministre de l’’économie vous connaissez sûrement mieux que moi. EM : Mais vous savez quoi Madame Le Pen, heureusement. MLP : Heureusement qu’’il y a des internautes qui vont tout de suite regarder s’’il y avait plus de chômeurs en 2000 qu'aujourd'’hui. EM : J’’ai dit au début des années 90, quand il y avait la guerre des monnaies. Mais non Madame Le Pen, moi je suis précis, je ne bidouille pas. MLP : Là c’’est le moins qu’’on puisse dire. EM : Donc, au début des années 90, quand il y avait la vraie guerre des monnaies et que la France n’’était pas encore entrée dans une convergence, en particulier avec l’’Allemagne, il y avait plus de chômeurs qu'aujourd'’hui. La France ne se portait pas mieux. Donc, le projet qui est le mien, c’’est d’’avoir une France qui est compétitive, pas l’’esprit de défaite de Madame Le Pen. C’’est de rester dans l’’euro, parce qu’’il nous protège l’’euro, il évite une déstabilisation monétaire. C’’est de protéger l’’épargne de nos concitoyens, parce que j’’y tiens et que, moi, je ne veux pas d’’un comportement de panique. Le projet de Madame Le Pen, le jour d’’après il faudra rétablir le contrôle des capitaux. Vous l’’avez avoué vous-même dans une interview récente. Je ne veux pas du contrôle des capitaux ce sera la panique bancaire et le projet c’’est l’’affaiblissement de notre industrie. Et, moi je veux dans cette Europe, dès le début profondément changer la directive travailleur détaché. En tant que ministre, moi je n’’ai pas fait simplement des mots sur des papiers, j’’ai instauré la carte de contrôle dans le BTP sur les travailleurs détachés. Parce que c’’est comme ça qu’’on lutte contre le travail détaché illégal. Ce que je veux c’’est qu'aujourd’’hui, pour le même travail dans un pays, il y ait le même salaire, ça on peut le faire par une révision de la directive dès le début. MLP : Ce sont les charges qui ne sont pas les mêmes. EM : Non, salaire complet Madame Le Pen, charges comprises. Deuxièmement, je veux… MLP : Je veux ? Vous allez imposer ça aussi, pareil, dans une négociation ? Je croyais que ce n’’était pas possible. EM : Vous savez les négociations sont possible, j’’ai été ministre, j’’ai lutté contre le dumping des Chinois dans l’’acier. MLP : Bah ça n'a pas bien marché quand même. EM : Si, ça l’’a stoppé. Vous savez moi ce n’’est pas des grandes paroles et moi je ne propose pas le grand n'’importe quoi. On va vous regarder en arrivant, honnêtement, avec des yeux étonnés. Donc, ce que je propose c’’est clair, c’’est cohérent, c’’est d’’avoir une Europe qui protège davantage, avec des marchés européens qui sont réservés à au moins 50% des entreprises européennes. Un euro fort avec plus d’’investissements européens, parce que nous en avons besoin, avoir un vrai contrôle, un travail détaché qui est mieux contrôlé qu'aujourd’’hui, et enfin, c’’est d’’avoir une politique commerciale qui protège plus qu’’aujourd’’hui. On a besoin d’’une politique commerciale européenne, pourquoi ? Parce que c’’est celle qui protège par rapport à la Chine, par rapport à la Russie ou à d’’autres grands pays. Parce qu’’aujourd’’hui nous avons un marché de soixante millions d’’habitants et la Chine a plus d’’un milliard. Une politique commerciale qui ne serait que française ne protègerait pas les intérêts de la France. P1 : S’’il vous plaît, M. Macron s’’il vous plaît. EM : Par contre, si on fait au niveau européen, comme moi je l’’ai fait sur la sidérurgie et les salariés, les ouvriers de la sidérurgie le savent, on a pu stopper les attaques chinoises parce qu’’on a une politique européenne qui s’’est réveillée. Moi je veux une Europe qui va plus vite, une Europe qui protège, qui est moins bureaucratique mais on a besoin de l’’Europe dans la mondialisation. MLP : Monsieur Macron, ça fait vingt-cinq ans que vous promettez l’’Europe sociale, vous et vos amis socialistes. EM : Madame Le Pen, ça fait pas vingt-cinq ans que je suis dans la vie politique comme vous. Je suis désolé. MLP : Nous avons subi la désindustrialisation massive, nous avons subi l’’effondrement de nos emplois et les délocalisations massives. EM : Parce que les réformes n’’ont pas étés conduites par l’’euro, les Français le savent. MLP : À cause de l’’Europe. EM : À cause de votre projet Madame. Mme. Le Pen À cause de l’’Europe. P1 : S’il vous plaît MLP : Non mais c’’est très important parce que ceux qui nous écoutent doivent comprendre. Si l’’État stratège, que je mènerai, n’’est pas là pour taper du poing sur la table et pour empêcher la loi sur l’’union bancaire, qui en cas de défaillance bancaire ira piocher directement dans les comptes en banque des épargnants ainsi que dans leur assurance vie, c’’est d’’ailleurs ce qu’’ils ont fait à Chypre, si ce n’’est pas moi qui avec l’’État stratège dis Non, je protègerai l’’épargne des Français quel qu’’en soit le prix et quelle qu’’en soit la bagarre que je dois mener avec l’’Union européenne, alors les Français se feront ponctionner leur épargne. Donc, le grand danger aujourd’’hui, Monsieur Macron, c’’est la soumission à l’’Union européenne. EM : C’’est faux et archi faux, Madame Le Pen. MLP : Le problème Monsieur Macron… EM : La panique bancaire quand elle a eu lieu à Chypre, quand elle a eu lieu à Athènes, c’’était quoi, c’’était la menace de la sortie de l’’euro, justement. MLP : Laissez-moi parler, ayez cette correction. EM : Pourquoi ces gens-là se sont battus pour rester dans l’’euro ? Parce qu’’ils avaient peur. MLP : Ayez cette correction, Monsieur Macron. La vérité c’’est que vous êtes allez voir Mme Merkel et vous êtes allez lui demander sa bénédiction. Car vous envisagez de ne rien faire sans avoir l’’accord de Mme Merkel. Est-il vrai que, quand on vous a dit Mais comment vous allez faire face à Mme Merkel ? vous avez dit Mais je ne serai pas face à elle, je serai avec elle ? EM : Mais bien sûr que je veux une France qui se bat avec l’’Allemagne Madame Le Pen. MLP : Non, je vais vous dire ce qu’’il va se passer, Monsieur Macron, de toutes façons la France sera dirigée par une femme, se sera ou moi, ou Mme Merkel. Elle est là la réalité. EM : Mais arrêtez ces formules qui sont ridicules. MLP : Elle est là, la réalité. EM : Mais vous savez, heureusement que notre pays a eu des dirigeants visionnaires. MLP : Calmez-vous, laissez-moi terminer. EM : Je suis très calme Madame Le Pen, c’’est vous qui m’’avez interrompu. MLP : Non, je sais que vous êtes agacé. EM : Mais je suis très calme Madame Le Pen, c’’est vous qui m’’avez interrompu. MLP : Mais non, c’’est moi qui parlais. EM : Il y a eu des dirigeants visionnaires, le Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer, ils ont su travailler ensemble, ils l’’ont fait le avec. MLP : Ils ne voulaient pas cette Europe-là. EM : À une autre époque, et ils ont construit cette Europe-là. MLP : Ils ne voulaient pas cette Europe-là. P2 : On a bien compris vos divergences sur l’’Europe. Il y a d’’autres points de divergences, certainement, à voir. EM : Mais d’’où est-ce que je viens Madame Le Pen ? Je viens d’’une région qui a connu dans sa chair la guerre. Moi ma famille l'a connue, je ne veux pas du nationalisme que vous portez. MLP : Ça il fallait que vous le placiez, ce n'était pas facile, vous êtes passé par des biais un peu différents, là. EM : Mais Madame Le Pen, vous pouvez rigoler, moi je ne rigole pas avec ça. MLP : Non, non, parce que je savais que vous alliez le placer, c'est pour ça. Je me posais la question de savoir à quel moment vous alliez me le placer. EM : Mais je ne rigole pas avec ça. Madame Le Pen, le protectionnisme, l'isolationnisme, le nationalisme, c'est votre projet. C'est le repli et la guerre avec l'autre. On l’’a connu pendant des siècles et des siècles, il y a des gens qui ont payé. MLP : Non, vous vous trompez d’’analyse historique. EM : Mais bien sûr, c’’est ce que vous proposez. MLP : On dirait que l’’Histoire de France ne vous intéresse pas, pas plus que la culture de France, pas plus que l’’art Français ne vous intéresse. EM : Elle m’’intéresse, comme la culture. Il est vrai que nous n’’avons pas la même vision Madame Le Pen. MLP : Non mais la réalité, Monsieur Macron, c’’est que c’’est le déséquilibre. EM : La réalité c’’est que ce que vous proposez c’’est une sortie de l’’Histoire, et j’’espère que nos concitoyens l’’auront compris. MLP : C’’est le déséquilibre entre les rapports entre l’’Allemagne et la France, qui sont en réalité les germes de la guerre. Quand les rapports sont équilibrés, quand chacun défend ses intérêts, quand on n’’est pas soumis, inféodé aux exigences de l’’Allemagne, alors les choses se passent très bien. La guerre elle a été créée par cette soumission, Monsieur Macron, vous savez celle que vous êtes en train de reproduire car vous êtes la France soumise à l’’Allemagne et c’’est extrêmement grave. P1 : S'il vous plaît, attendez. EM : Je ne suis soumis à personne. P2 : Vous avez eu un long moment, l’’un et l’’autre sur le dossier européen. MLP : Non, non, mais c’’est important. Il s’’agit de notre souveraineté, il s’’agit de notre indépendance, mais il s’’agit aussi de la défense des intérêts des Français, pas des Allemands. P1 : Mais on a parfaitement compris, depuis le début. EM : On est totalement d’’accord, Madame Le Pen. P1 : Vous avez deux visions irréconciliables, on l’’a compris. Bon on va avancer. MLP : Nos intérêts, pas ceux de l’’Allemagne. Moi je comprends leurs intérêts, ils défendent leurs intérêts mais vous, vous défendez les leurs. P1 : Mais l’’intérêt des téléspectateurs… EM : Non, je défends les intérêts de la France et ils ne se feront pas contre l’’Allemagne. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Emmanuel Macron et Marine Le Pen discutent de leur vision de l'Europe. Marine Le Pen souhaite remplacer l'union européenne par l'alliance européenne des nations libres et souveraines. Marine le pen explique que dans ce cadre, les pays maitriseront leurs frontières, leur monnaie, et les pays pourront voter leur propres lois. Marine Le Pen explique que de cette manière, la france récupérera sa souveraineté économique et la liberté de faire du patriotisme économique, pour pouvoir mettre du protectionnisme intelligent qui empêcheront le duming sanitaure, social et environnemental. Marine le pen explique que cela redonnera la maîtrise de la politique commerciale, en accusant Emmanuel Macron d'être pour le CETA et le TAFTA, qui ont des conséquences très lourdes sur l'agriculture, l'élevage, l'industrie, et la santé. Marine Le Pen souhaite faire un référendum constitutionnel en septembre, en mettant en parallèle en place la baisse des charges, des impôts, la défiscalisation des heures supplémentaires et l'augmentation des petites retraites. Marine le Pen souhaite réviser la directive détachement des travailleurs. Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de vouloir un projet trop proche de l'europe. Emmanuel Macron demande à Marine Le Pen comment elle veut sortir de l'euro, et continuer de faire que les entreprises commercent en euros. Marine Le Pen explique que cela a déjà été fait auparavant, et explique que les britanniques ont bien fait comme ça. Emmanuel Macron est contre le projet de Marine le Pen, il souhaite un euro fort et unepoolitique européenne qui défend les intérêts de la france. Emmanuel Macron accuse Marine le pen de vouloir dévaluer le nouveau franc, et d'avoir un projet mortifère pour le pouvoir d'achat et la compétitivité. Emmanuel Macron rappelle que pendant la querre des monnaies, il y avait plus de chômeurs qu'aujourd'hui, et que rester dans l'euro, cc'est se protéger d'une déstabilisation monétaire ainsi que protéger l'épargne des français. Emmanuel Macron veut retravailler la politique du travailleur détaché, en mettant en place un même salaire pour un même travail dans un pays. Emmanuel Macron veut une europe avec un marché réservé à au moins 50% d'entreprises européennes, des investissements européens, et un travail détaché mieux contrôlé. Marine Le Pen explique qu'en cas de défaillance bancaire, il y aura des ponctions sur les comptes en banques des épargnants. Emmanuel Macron explique que ces cas ce sont passé lorsque des pays voulaient quitter l'euros, et accuse marine le pen de vouloir du protectionnisme, de l'isolationnisme et du nationalisme.",
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  "Abstractive_2": "Lors de ce débat, Emmanuel Macron et Marine Le Pen discutent de leur vision de l'Europe. Marine Le Pen propose de remplacer l'Union européenne par l'alliance européenne des nations libres et souveraines. Dans ce cadre, les pays auront le contrôle de leurs frontières, leur monnaie et leurs lois. La France regagnera sa souveraineté économique, permettant des politiques économiques patriotiques telles que le protectionnisme intelligent qui empêchera le dumping social, environnemental et sanitaire. Marine Le Pen souhaite organiser un référendum constitutionnel en septembre, associé à une réduction des charges et des impôts, la défiscalisation des heures supplémentaires et l'augmentation des petites retraites. Elle souhaite également réviser la directive relative au travailleur détaché. Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de soutenir les accords CETA et TAFTA, qui ont des conséquences néfastes pour l'agriculture, l'élevage, l'industrie et la santé. Emmanuel Macron s'oppose au plan de Marine Le Pen, appelant à un euro fort et à une politique européenne qui défend les intérêts français. Il accuse Marine Le Pen d'avoir un plan nuisible pour le pouvoir d'achat et la compétitivité, suggérant que rester dans l'euro est crucial pour protéger l'économie française de la déstabilisation monétaire et protéger l'épargne française. Emmanuel Macron cherche à modifier la politique relative au travailleur détaché en établissant une rémunération égale pour un travail égal dans un pays. Il souhaite également un marché de l'UE réservé à au moins 50% d'entreprises européennes, des travailleurs détachés mieux contrôlés et des investissements européens. Marine Le Pen met en garde contre la possibilité de défaillances bancaires entraînant des déductions sur les comptes bancaires des épargnants. Emmanuel Macron réfute les affirmations de Marine Le Pen concernant le protectionnisme, l'isolationnisme et le nationalisme, prônant plutôt une Europe unie.",
test/Macron_Lepen_1--Partie_4_2_Institutions.json CHANGED
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  {
 
2
  "Transcript": "P1 : Bon, on va enchaîner. Marine Le Pen, non pas qu'on veuille vous couper la parole mais vous avez tous deux souhaité que le débat ne dure pas quatre heures, qu'il soit dans une limite de deux heures à deux heures et demi. Et, on va vous poser la question suivante, je vais vous demander une réponse assez brève concernant les institutions, leur fonctionnement, la République, etc. Est-ce que vous considérez qu'il faut baisser le nombre de parlementaires, et, que pensez-vous à propos du cumul des mandats, pensez-vous à les limiter et de quelle façon ? Emmanuel Macron, s'il vous plaît, vous êtes légèrement en retard. Une réponse, s'il vous plaît, brève pour qu'on puisse avancer encore. EM : Oui, aux deux questions, je suis favorable à une baisse du nombre de parlementaires. P1 : Combien ? EM : Les baisser d'environ un tiers à l'Assemblée comme au Sénat. Je souhaite d'ailleurs pouvoir mener cette réforme d'une manière rapide, dans un premier temps du quinquennat. P1 : Par ordonnance ? EM : Non, il faut une réforme qui a des contraintes constitutionnelles comme vous le savez et je n'exclus pas d'aller devant le peuple s'il y avait un blocage des Assemblées. P2 : Un référendum donc. EM : Donc, je souhaite réduire d'un tiers le nombre de parlementaires. Je souhaite également une dose de proportionnelle pour les élections, y compris les élections parlementaires, ce ne sera pas possible pour celles qui arrivent par définition mais je souhaite que les choses soient claires au moment de cette élection pour la suite. Parce que je pense que ça permet de représenter toutes les forces. P1 : Sur le cumul ? EM : Sur le cumul des mandats je suis évidemment favorable au maintien de la loi qui a été votée durant ce quinquennat qui empêche le cumul de plusieurs mandats concomitants et je veux ajouter à cela un non-cumul des mandats dans le temps limité à trois mandats. P1 : Madame Le Pen ? MLP : Vous allez l'appliquer à ceux que vous allez investir là ? EM : Je vais l'appliquer à tous Madame Le Pen. Donc sur l'application à mes candidats vous allez voir comment ça va se passer parce que, on va même faire quelque chose qui va beaucoup vous embarrasser, c'est que, non seulement j'aurai la moitié de candidats nouveaux mais aucun n'aura un casier judiciaire ni une peine d'inéligibilité. MLP : Ça existe chez nous depuis vingt ans, Monsieur. EM : Non Madame Le Pen, parce que regardez-vous. MLP : Vous croyez que vous avez inventé l'eau chaude ? EM : Non mais le parti des affaires ce n'est pas le mien, c'est le vôtre. Le parti qui ne va pas devant les juges, c'est le vôtre, pas le mien. MLP : Le parti des affaires c'est le mien ? Faites attention à ce que vous dites Monsieur Macron. EM : C'est la réalité Madame Le Pen MLP : J'espère qu'on n'apprendra rien dans les quelques jours ou quelques semaines. EM : Oh, vous savez beaucoup ont bien cherché, y compris vos amis, beaucoup ont dit du mal- MLP : C'est bon, je peux parler ? EM : C'est bon, allez-y, Madame Le Pen. MLP : Personne n'a compris les explications que vous avez données sur votre patrimoine, en l'occurrence. EM : Le fisc et les autorités l'ont compris. Ils n'ont pas compris le vôtre et l'ont envoyé au juge. MLP : Le président de la Haute Autorité, qui est un ami de M. Hollande qui, comme par hasard, a appelé à voter pour lui en 2012. Mais il y a là, encore, une pétition qui circule de professeurs d'universités et d'avocats qui vous demandent des explications sur quinze points. Ils ne comprennent pas comment vous avez réussi à dépenser un smic par jour. EM : C'est faux, c'est une fois encore un mensonge. La différence qu'il y a entre vous et moi, c'est que vous êtes, vous, sous le coup d'une procédure judiciaire. Que la Haute Autorité qui a regardé mon dossier, qui a vu qu'il n'y avait pas de problème. MLP : Présidé par l'ami de M. Hollande ? EM : Mais qui est indépendante, ce sont nos institutions. Quand les juges ne vous arrangent pas vous dites qu'ils ne sont pas honnêtes. L'institution judiciaire, elle est forte dans notre pays. MLP : D'accord, d'accord. EM : Mais oui, Madame Le Pen, ne plaisantez pas avec ça. MLP : J'espère qu'on n'apprendra pas que vous avez un compte offshore aux Bahamas ou je ne sais pas, j'en sais rien moi. EM : Non Madame Le Pen, ça c'est des diffamations. Vous on sait, en tout cas que vous avez un patrimoine qui est sous-évalué et vous on sait en tout cas que vous êtes sous le coup d'une procédure judiciaire. Ça n'est pas mon cas. C'est la grande différence qu'il y a entre vous et moi. Vous, vous avez des affaires, moi je n'en ai pas, Madame Le Pen. P2 : Madame Le Pen, votre réponse sur. MLP : C'est probablement pour ça que ça a été fait. EM : Vous savez y a une chose qui nous différencie. MLP : Vous ne cessez de me couper la parole Monsieur Macron ! EM : Vous savez y a une chose qui nous différencie c'est que demain, Madame Le Pen, l'un ou l'autre d'entre nous devra être le garant de nos institutions. Vous avez menacé les fonctionnaires, vous dites, en permanence du mal des juges, dès qu'ils ne vous arrangent pas, vous êtes, par ces propos, pas digne d'êtres, demain, garante des institutions parce que vous les menacez. C'est cela votre problème et ce problème on l'a depuis le début. MLP : Monsieur Macron, votre problème à vous c'est que vous êtes en conflit d'intérêt permanent et moi, figurez-vous, je serai la meilleure garante des institutions parce que je les connais bien. J'ai été avocat pendant un certain nombre d'années, figurez-vous, et je connais très bien comment fonctionne la justice. Je connais très bien la manière dont, parfois, des fonctionnaires, on leur demande des choses qui ne sont pas admissibles et on leur demande des choses qu'ils sont obligés de faire. C'est malheureux et c'est de ça dont je veux les protéger, c'est de l'influence du pouvoir politique sur leur indépendance et sur la manière dont ils respectent la loi, voyez-vous. EM : Vous êtes indignes à l'égard de nos juges. MLP : Non, je connais très, très bien tout ce qui se passe et comment ça se passe, croyez-moi. Un jour, je vous expliquerai, vous viendrez me voir, je vous dirai exactement comment ça se passe. EM : Mais Madame Le Pen, n'ayez pas d'arrogance MLP : Moi je suis pour le référendum d'initiative populaire EM : N'ayez pas cette arrogance. MLP : Je voudrais juste pouvoir parler et vous m'empêchez de parler depuis dix minutes. EM : Madame Le Pen, je n'irai pas vous voir pour obtenir quelques leçons que ce soit et nos concitoyens ne viendront pas non plus. MLP : Ça fait dix minutes que vous m'empêchez de parler. P1 : Il a deux minutes de retard par rapport à vous, Madame Le Pen. EM : Vous venez encore de montrer à quel point vous êtes indigne en insinuant que nos juges ne sont pas indépendants. Je le regrette, Madame Le Pen, la France mérite mieux que vous. MLP : Nos juges ? Ah, nos juges sont indépendants, globalement les juges sont tout à fait indépendants. Les juges du syndicat de la magistrature, ce qui ont épinglé des responsables politiques et des parents de victimes sur un mur des cons, ceux-là, non Monsieur, ils sont politisés. EM : Je ne parle pas d'un syndicat, je parle d'un magistrat. MLP : Mais moi je vous en parle Monsieur. Il y a des magistrats qui sont politisés, cette situation est inadmissible mais ça vous arrange parce qu'ils sont politisés de votre côté. Et ça c'est absolument malheureux. EM : Mais, Madame Le Pen, n'ajoutez pas à votre indignité personnelle celle de nos institutions de grâce. MLP : Mais oui, c'est ça, soumettez-vous Monsieur. EM : Je ne me soumets à personne. MLP : Vous êtes à plat ventre, en permanence devant l'Allemagne, devant le syndicat de la magistrature, devant l'UOIF, devant les communautaristes, devant les puissances d'argent, devant les banques, à plat ventre. Le candidat à plat ventre. EM : Mais Madame Le Pen, moi je suis debout mais pour être debout je n'ai pas besoin de salir. Vous en permanence vous salissez les étrangers, vous salissez les juges, comme on vient de le voir, vous salissez les uns et les autres. Madame Le Pen, notre pays n'a pas besoin de ça, il a besoin d'apaisement et d'efficacité. Je le regrette. MLP : Les uns et les autres ? Vous voulez dire les ouvrières de Gad que vous avez traité d'illettrées ? Vous voulez dire les chômeurs que vous avez envoyés acheter un costard ? Vous voulez dire les habitants du Nord que vous avez traité d'alcooliques ? EM : J'en viens du Nord. MLP : Vous voulez dire les Rapatriés que vous avez traité de criminels ? EM : Les ouvriers de Gad je suis allé leur parler, je suis allé les voir. Tout ça c'est ce que vous faites circuler sur internet. MLP : Et d'ailleurs les neuf millions d'électeurs, les miens et ceux de Nicolas Dupont-Aignan, que vous avez tenté de salir pendant tout ce second tour. Ça commence à faire du monde, Monsieur Macron, ça en fait des millions de Français. EM : Mais Madame Le Pen, les Françaises et les Français qui ont voté pour vous comme pour M. Dupont-Aignan, je les ai toujours respectés, je n'ai jamais fait de leçons de morale. Mais je les connais aussi, j'en ai dans ma ville, dans ma région- MLP : Vous les avez injuriés. C'est eux dont vous disiez : Regardez, ils sont là, ils sont dans les campagnes, dans les villes, ils sont sur les réseaux sociaux-» Des envahisseurs ! EM : Je parlais du parti de l'extrême droite, celui que vous dirigez, le parti de l'extrême droite qui dit des mensonges sur les réseaux sociaux, qui pousse à la haine, qui moleste des journalistes, qui prodigue partout un traitement- la grande brutalité. MLP : Qui moleste les journalistes ? C'est un mensonge. EM : Mais oui, Madame Le Pen, qui est venu à plusieurs reprises devant mes rassemblements publics menacer et frapper. Je l'ai vécu, Madame Le Pen, c'est la vérité. Donc c'est le parti du Front National, votre parti, qui est un parti d'extrême droite qui ne ressemble pas à notre pays qui ne ressemble pas à notre France. Mais tous vos électeurs je les respecte et je vous le dis, je les respecte parce qu'ils sont en colère, parce qu'ils sont en désarroi. Je les connais, je viens d'une ville qui a aussi voté pour vous. Mais ils ne méritent pas votre colère, vous n'apportez pas de réponse. Leur colère vous l'attisez, vous la manipulez. Mais Madame Le Pen, c'est tout ce que je dis. MLP : On comprend plus rien là. EM : Oui, vous ne voulez pas comprendre. Vous ne voulez pas comprendre parce que vous ne proposez pas, c'est tout ce que je sais. Ils méritent mieux que ça. MLP : Ok, c'est bon là ?",
3
  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Emmanuel Macron et Marine le pen discutent des institutions. Emmanuel Macron explique qu'il faut baisser le nombre de parlementaire, et qu'il faut limiter les cumuls de mandats. Emmanuel Macron souhaite baisser d'environs un tiers les effectifs de l'assemblée et du sénat. Emmanuel Macron explique que si les réformes sont bloquées, il fera un référendum. Emmanuel Macron souhaite mettre en place la proportionnelle pour les élections parlementaires, et souhaite limiter les cumuls de mandas. Marine Le Pen explique être pour le référendum d'initiative populaire.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Emmanuel Macron et Marine Le Pen discutent de la réforme institutionnelle. Emmanuel Macron exprime son soutien à la réduction d'environ un tiers du nombre de parlementaires à la fois à l'Assemblée et au Sénat, ainsi qu'à la limitation des cumuls de mandats. Il souhaite également mettre en place un système de représentation proportionnelle pour les élections, mais reconnait que cela ne sera pas possible pour les élections à venir. En cas de blocage des réformes, Emmanuel Macron prévoit de tenir un référendum. Marine Le Pen exprime son soutien à l'initiative populaire de référendum. ",
 
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  "Transcript": "P1 : Bon, on va enchaîner. Marine Le Pen, non pas qu'on veuille vous couper la parole mais vous avez tous deux souhaité que le débat ne dure pas quatre heures, qu'il soit dans une limite de deux heures à deux heures et demi. Et, on va vous poser la question suivante, je vais vous demander une réponse assez brève concernant les institutions, leur fonctionnement, la République, etc. Est-ce que vous considérez qu'il faut baisser le nombre de parlementaires, et, que pensez-vous à propos du cumul des mandats, pensez-vous à les limiter et de quelle façon ? Emmanuel Macron, s'il vous plaît, vous êtes légèrement en retard. Une réponse, s'il vous plaît, brève pour qu'on puisse avancer encore. EM : Oui, aux deux questions, je suis favorable à une baisse du nombre de parlementaires. P1 : Combien ? EM : Les baisser d'environ un tiers à l'Assemblée comme au Sénat. Je souhaite d'ailleurs pouvoir mener cette réforme d'une manière rapide, dans un premier temps du quinquennat. P1 : Par ordonnance ? EM : Non, il faut une réforme qui a des contraintes constitutionnelles comme vous le savez et je n'exclus pas d'aller devant le peuple s'il y avait un blocage des Assemblées. P2 : Un référendum donc. EM : Donc, je souhaite réduire d'un tiers le nombre de parlementaires. Je souhaite également une dose de proportionnelle pour les élections, y compris les élections parlementaires, ce ne sera pas possible pour celles qui arrivent par définition mais je souhaite que les choses soient claires au moment de cette élection pour la suite. Parce que je pense que ça permet de représenter toutes les forces. P1 : Sur le cumul ? EM : Sur le cumul des mandats je suis évidemment favorable au maintien de la loi qui a été votée durant ce quinquennat qui empêche le cumul de plusieurs mandats concomitants et je veux ajouter à cela un non-cumul des mandats dans le temps limité à trois mandats. P1 : Madame Le Pen ? MLP : Vous allez l'appliquer à ceux que vous allez investir là ? EM : Je vais l'appliquer à tous Madame Le Pen. Donc sur l'application à mes candidats vous allez voir comment ça va se passer parce que, on va même faire quelque chose qui va beaucoup vous embarrasser, c'est que, non seulement j'aurai la moitié de candidats nouveaux mais aucun n'aura un casier judiciaire ni une peine d'inéligibilité. MLP : Ça existe chez nous depuis vingt ans, Monsieur. EM : Non Madame Le Pen, parce que regardez-vous. MLP : Vous croyez que vous avez inventé l'eau chaude ? EM : Non mais le parti des affaires ce n'est pas le mien, c'est le vôtre. Le parti qui ne va pas devant les juges, c'est le vôtre, pas le mien. MLP : Le parti des affaires c'est le mien ? Faites attention à ce que vous dites Monsieur Macron. EM : C'est la réalité Madame Le Pen MLP : J'espère qu'on n'apprendra rien dans les quelques jours ou quelques semaines. EM : Oh, vous savez beaucoup ont bien cherché, y compris vos amis, beaucoup ont dit du mal- MLP : C'est bon, je peux parler ? EM : C'est bon, allez-y, Madame Le Pen. MLP : Personne n'a compris les explications que vous avez données sur votre patrimoine, en l'occurrence. EM : Le fisc et les autorités l'ont compris. Ils n'ont pas compris le vôtre et l'ont envoyé au juge. MLP : Le président de la Haute Autorité, qui est un ami de M. Hollande qui, comme par hasard, a appelé à voter pour lui en 2012. Mais il y a là, encore, une pétition qui circule de professeurs d'universités et d'avocats qui vous demandent des explications sur quinze points. Ils ne comprennent pas comment vous avez réussi à dépenser un smic par jour. EM : C'est faux, c'est une fois encore un mensonge. La différence qu'il y a entre vous et moi, c'est que vous êtes, vous, sous le coup d'une procédure judiciaire. Que la Haute Autorité qui a regardé mon dossier, qui a vu qu'il n'y avait pas de problème. MLP : Présidé par l'ami de M. Hollande ? EM : Mais qui est indépendante, ce sont nos institutions. Quand les juges ne vous arrangent pas vous dites qu'ils ne sont pas honnêtes. L'institution judiciaire, elle est forte dans notre pays. MLP : D'accord, d'accord. EM : Mais oui, Madame Le Pen, ne plaisantez pas avec ça. MLP : J'espère qu'on n'apprendra pas que vous avez un compte offshore aux Bahamas ou je ne sais pas, j'en sais rien moi. EM : Non Madame Le Pen, ça c'est des diffamations. Vous on sait, en tout cas que vous avez un patrimoine qui est sous-évalué et vous on sait en tout cas que vous êtes sous le coup d'une procédure judiciaire. Ça n'est pas mon cas. C'est la grande différence qu'il y a entre vous et moi. Vous, vous avez des affaires, moi je n'en ai pas, Madame Le Pen. P2 : Madame Le Pen, votre réponse sur. MLP : C'est probablement pour ça que ça a été fait. EM : Vous savez y a une chose qui nous différencie. MLP : Vous ne cessez de me couper la parole Monsieur Macron ! EM : Vous savez y a une chose qui nous différencie c'est que demain, Madame Le Pen, l'un ou l'autre d'entre nous devra être le garant de nos institutions. Vous avez menacé les fonctionnaires, vous dites, en permanence du mal des juges, dès qu'ils ne vous arrangent pas, vous êtes, par ces propos, pas digne d'êtres, demain, garante des institutions parce que vous les menacez. C'est cela votre problème et ce problème on l'a depuis le début. MLP : Monsieur Macron, votre problème à vous c'est que vous êtes en conflit d'intérêt permanent et moi, figurez-vous, je serai la meilleure garante des institutions parce que je les connais bien. J'ai été avocat pendant un certain nombre d'années, figurez-vous, et je connais très bien comment fonctionne la justice. Je connais très bien la manière dont, parfois, des fonctionnaires, on leur demande des choses qui ne sont pas admissibles et on leur demande des choses qu'ils sont obligés de faire. C'est malheureux et c'est de ça dont je veux les protéger, c'est de l'influence du pouvoir politique sur leur indépendance et sur la manière dont ils respectent la loi, voyez-vous. EM : Vous êtes indignes à l'égard de nos juges. MLP : Non, je connais très, très bien tout ce qui se passe et comment ça se passe, croyez-moi. Un jour, je vous expliquerai, vous viendrez me voir, je vous dirai exactement comment ça se passe. EM : Mais Madame Le Pen, n'ayez pas d'arrogance MLP : Moi je suis pour le référendum d'initiative populaire EM : N'ayez pas cette arrogance. MLP : Je voudrais juste pouvoir parler et vous m'empêchez de parler depuis dix minutes. EM : Madame Le Pen, je n'irai pas vous voir pour obtenir quelques leçons que ce soit et nos concitoyens ne viendront pas non plus. MLP : Ça fait dix minutes que vous m'empêchez de parler. P1 : Il a deux minutes de retard par rapport à vous, Madame Le Pen. EM : Vous venez encore de montrer à quel point vous êtes indigne en insinuant que nos juges ne sont pas indépendants. Je le regrette, Madame Le Pen, la France mérite mieux que vous. MLP : Nos juges ? Ah, nos juges sont indépendants, globalement les juges sont tout à fait indépendants. Les juges du syndicat de la magistrature, ce qui ont épinglé des responsables politiques et des parents de victimes sur un mur des cons, ceux-là, non Monsieur, ils sont politisés. EM : Je ne parle pas d'un syndicat, je parle d'un magistrat. MLP : Mais moi je vous en parle Monsieur. Il y a des magistrats qui sont politisés, cette situation est inadmissible mais ça vous arrange parce qu'ils sont politisés de votre côté. Et ça c'est absolument malheureux. EM : Mais, Madame Le Pen, n'ajoutez pas à votre indignité personnelle celle de nos institutions de grâce. MLP : Mais oui, c'est ça, soumettez-vous Monsieur. EM : Je ne me soumets à personne. MLP : Vous êtes à plat ventre, en permanence devant l'Allemagne, devant le syndicat de la magistrature, devant l'UOIF, devant les communautaristes, devant les puissances d'argent, devant les banques, à plat ventre. Le candidat à plat ventre. EM : Mais Madame Le Pen, moi je suis debout mais pour être debout je n'ai pas besoin de salir. Vous en permanence vous salissez les étrangers, vous salissez les juges, comme on vient de le voir, vous salissez les uns et les autres. Madame Le Pen, notre pays n'a pas besoin de ça, il a besoin d'apaisement et d'efficacité. Je le regrette. MLP : Les uns et les autres ? Vous voulez dire les ouvrières de Gad que vous avez traité d'illettrées ? Vous voulez dire les chômeurs que vous avez envoyés acheter un costard ? Vous voulez dire les habitants du Nord que vous avez traité d'alcooliques ? EM : J'en viens du Nord. MLP : Vous voulez dire les Rapatriés que vous avez traité de criminels ? EM : Les ouvriers de Gad je suis allé leur parler, je suis allé les voir. Tout ça c'est ce que vous faites circuler sur internet. MLP : Et d'ailleurs les neuf millions d'électeurs, les miens et ceux de Nicolas Dupont-Aignan, que vous avez tenté de salir pendant tout ce second tour. Ça commence à faire du monde, Monsieur Macron, ça en fait des millions de Français. EM : Mais Madame Le Pen, les Françaises et les Français qui ont voté pour vous comme pour M. Dupont-Aignan, je les ai toujours respectés, je n'ai jamais fait de leçons de morale. Mais je les connais aussi, j'en ai dans ma ville, dans ma région- MLP : Vous les avez injuriés. C'est eux dont vous disiez : Regardez, ils sont là, ils sont dans les campagnes, dans les villes, ils sont sur les réseaux sociaux-» Des envahisseurs ! EM : Je parlais du parti de l'extrême droite, celui que vous dirigez, le parti de l'extrême droite qui dit des mensonges sur les réseaux sociaux, qui pousse à la haine, qui moleste des journalistes, qui prodigue partout un traitement- la grande brutalité. MLP : Qui moleste les journalistes ? C'est un mensonge. EM : Mais oui, Madame Le Pen, qui est venu à plusieurs reprises devant mes rassemblements publics menacer et frapper. Je l'ai vécu, Madame Le Pen, c'est la vérité. Donc c'est le parti du Front National, votre parti, qui est un parti d'extrême droite qui ne ressemble pas à notre pays qui ne ressemble pas à notre France. Mais tous vos électeurs je les respecte et je vous le dis, je les respecte parce qu'ils sont en colère, parce qu'ils sont en désarroi. Je les connais, je viens d'une ville qui a aussi voté pour vous. Mais ils ne méritent pas votre colère, vous n'apportez pas de réponse. Leur colère vous l'attisez, vous la manipulez. Mais Madame Le Pen, c'est tout ce que je dis. MLP : On comprend plus rien là. EM : Oui, vous ne voulez pas comprendre. Vous ne voulez pas comprendre parce que vous ne proposez pas, c'est tout ce que je sais. Ils méritent mieux que ça. MLP : Ok, c'est bon là ?",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Emmanuel Macron et Marine le pen discutent des institutions. Emmanuel Macron explique qu'il faut baisser le nombre de parlementaire, et qu'il faut limiter les cumuls de mandats. Emmanuel Macron souhaite baisser d'environs un tiers les effectifs de l'assemblée et du sénat. Emmanuel Macron explique que si les réformes sont bloquées, il fera un référendum. Emmanuel Macron souhaite mettre en place la proportionnelle pour les élections parlementaires, et souhaite limiter les cumuls de mandas. Marine Le Pen explique être pour le référendum d'initiative populaire.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Emmanuel Macron et Marine Le Pen discutent de la réforme institutionnelle. Emmanuel Macron exprime son soutien à la réduction d'environ un tiers du nombre de parlementaires à la fois à l'Assemblée et au Sénat, ainsi qu'à la limitation des cumuls de mandats. Il souhaite également mettre en place un système de représentation proportionnelle pour les élections, mais reconnait que cela ne sera pas possible pour les élections à venir. En cas de blocage des réformes, Emmanuel Macron prévoit de tenir un référendum. Marine Le Pen exprime son soutien à l'initiative populaire de référendum. ",
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  "Transcript": "GILLES BOULEAU : Emmanuel Macron, Marine Le Pen, vous avez prononcé tout à l'heure, le mot de référendum, que vous vouliez organiser, ça nous emmène à notre dernier thème, il est très important c'est celui des institutions et de la gouvernance, la France connaît, ce n'est pas nouveau, mais ce phénomène s'est semble-t-il aggravé, une vraie crise de défiance, de confiance à l'égard des élus, de la politique et même des institutions. Vous deux, ces derniers jours, ces 10 jours, avez prononcé des mots comme référendum, septennat, proportionnelle. Emmanuel Macron, si vous êtes réélu, allez-vous avoir recours fréquemment ou plus fréquemment au référendum, allez-vous instaurer la proportionnelle et amener le septennat ? EMMANUEL MACRON : Alors, d'abord, nous venons de vivre un quinquennat un peu particulier, je le dis parce que quasiment la moitié du quinquennat s'est faite sous crise profonde, la pandémie en particulier, et donc j'entends les reproches qui sont fait en disant vous n'avez pas fait de référendum sous ce quinquennat, je noterai que plusieurs de mes prédécesseurs n'ont pas fait de référendum sous leur premier mandat, parfois ils en ont fait dans le second, c'était difficile alors même qu'on se posait la question de maintenir des élections locales, d'aller faire des référendums. Néanmoins, je pense que c'est un élément important qui est dans notre Constitution voulu par le général De Gaulle, donc j'y suis attaché, c'est à la main du président. Et si nous étions amenés à changer notre organisation, en Europe, parce qu'elle sera à refonder après la guerre, c'est évident, le référendum pour moi sera l'option retenue. Sur des réformes importantes, je pense que le référendum doit pouvoir être une option. Par contre, je vais ici le dire très clairement, être élu par le peuple souverain ne donne pas le droit de changer sa Constitution sans respecter celle-ci, parce que la Constitution est le cadre même de notre élection, parce que je pense que ce que vous proposez n'est pas constitutionnel ce qui est à mes yeux un problème. LEA SALAME : Alors. EMMANUEL MACRON : La deuxième chose, c'est qu'il nous faut rénover la vie démocratique, vous avez parfaitement raison, et donc j'ai échoué durant ce quinquennat à faire la révision constitutionnelle que je voulais faire, je n'ai pas eu d'accord. Ce que je veux faire c'est dès le début, là, mettre toutes les forces politiques y compris celles qui ne sont pas assez représentées à l'Assemblée, parce que l'Assemblée qui sera élue dans quelques semaines ne sera pas élue à la proportionnelle, puisque je n'ai pas réussi à faire ce changement, je veux, j'y suis favorable pour ma part à titre personnel, on pourra peut-être y revenir, et nous avons discuté et je pense que là-dessus nous avons les mêmes opinions. Mais je veux pouvoir avoir une commission transpartisane où toutes les forces politiques puissent proposer quelque chose, avec une présidence, et exprimer justement leur sensibilité sur les voies et moyens d'améliorer les institutions. La 2ème chose, c'est que je pense que nos compatriotes veulent un changement de pratique, c'est ça qui m'a frappé, du grand débat aux conventions citoyennes, j'ai essayé plusieurs choses durant ce quinquennat et on voit bien, on parle d'élections, de référendum et en même temps on parle souvent de faible participation. Nos compatriotes veulent être acteurs des changements qui les touchent, ils ne veulent plus que ça vienne de circulaires de Paris, ils ont plus de bon sens que ces circulaires, à juste titre, c'est comme ça qu'ils le voient. Et donc ce que je veux pouvoir faire c'est une autre méthode de la pratique du pouvoir, c'est avec vous et qui en particulier sur le chantier de l'école ou de la santé va conduire à fixer au niveau de la nation, des grandes orientations, mais à assumer d'avoir des conférences de partis pour agir et qui vont prendre des décisions qui sont ainsi mises en œuvre sous la houlette de nos préfets. LEA SALAME : Emmanuel Macron, vous avez 4 minutes d'avance, Marine Le Pen, de retard, la même question qui vous est posée pour lutter face à cette crise démocratique, face à cette fatigue démocratique, est ce que vous allez faire la proportionnelle ? le référendum et le septennat ? MARINE LE PEN : En gros, c'est les grands débats. La commission transpartisane. Vous êtes à deux doigts de nous inventer l'Assemblée nationale. EMMANUEL MACRON : Celle que vous voulez fouler des pieds, en changeant la Constitution sans elle. MARINE LE PEN : C'est un espace dans lequel il y a des élus de différents partis politiques qui discutent entre eux et accessoirement qui votent, ça s'appelle l'Assemblée nationale, vous devriez l'utiliser plus souvent, vous voyez parce que. EMMANUEL MACRON : Elle a été consultée à chaque fois, elle a votée même MARINE LE PEN : Non, parce que vous l'avez mis de côté pendant 5 ans. Bon bref. EMMANUEL MACRON : Elle a été consultée à chaque fois MARINE LE PEN : Moi ce que je souhaite c'est une renaissance démocratique. EMMANUEL MACRON : Ce que vous faites, c'est de ne pas la respecter. MARINE LE PEN : Une renaissance démocratique avec une Assemblée nationale qui ai plus de pouvoir mais surtout avec la mise en œuvre effectivement du référendum d'initiative citoyenne. Je souhaite que 500 000 Français puissent soit soumettre au vote des Français l'abrogation d'une loi, soit puissent soumettre au vote des Français un projet de loi, je crois à ce référendum d'initiative citoyenne. Les gilets jaunes vous l'ont dit, ils aspiraient à de la démocratie, ils n'ont pas été entendu, ni sur la proportionnelle que vous n'avez pas souhaité mettre en œuvre et je n'ai toujours pas compris pourquoi car en réalité, c'est l'Assemblée nationale qui a le dernier mot sur ce sujet de la proportionnelle, vous auriez donc parfaitement pu faire passer cette proportionnelle, vous avez fait le choix de ne pas le faire. Moi je crois que le plus gros problème à l'issue de ce quinquennat c'est la désunion, la division que vous avez créé au sein du peuple français. Le sentiment de mépris qu'ils ont, le sentiment de ne pas être écoutés, de ne pas être entendus, de ne pas être consultés, et accessoirement quand ils disent quelque chose, vous les avez quand même maltraités avec des mots, qui étaient violents à leur égard, il faut le dire, violents. ça a créé, vraiment, une division très forte. Donc il faut recoudre la France, recoudre la démocratie française, et moi je suis pour la renaissance démocratique par ce référendum d'initiative citoyenne et par la proportionnelle. C'est comme ça que l'union nationale va revenir, quand tout le monde aura le sentiment d'être respecté, quand chaque voix comptera et quand, à l'Assemblée nationale, chaque Français qui aura voté, aura un représentant y compris minoritaire. Parce que, il ne s'agit pas encore une fois de décider qui est à l'Assemblée nationale, les courants minoritaires doivent pouvoir être représentés à l'Assemblée nationale. Mais je souhaite également et je le dis, faire une révision constitutionnelle, parce que dans mon référendum d'initiative, dans mon référendum sur l'immigration, il y a une révision constitutionnelle, il y a un certain nombre de choses qui rentrent dans la constitution. Et je passerai par l'article 11, je le dis très clairement, comme le général De Gaulle l'a fait en 62, comme il l'a défendu après 62, la loi suprême du peuple. EMMANUEL MACRON : Laquelle ne prévoit pas de toucher à la Constitution. MARINE LE PEN : Mais écoutez, le souverain c'est le peuple, c'est dans notre Constitution, le seul souverain c'est le peuple. Ce n'est pas le Conseil constitutionnel, ce n'est pas ce qu'il y a marqué, d'accord ? EMMANUEL MACRON : Non, c'est la Constitution, Mme Le Pen MARINE LE PEN : Non, le seul souverain c'est le peuple, comme la Constitution et la loi suprême du peuple, seul le peuple peut la changer, c'est ça la réalité. Et donc comment changer la Constitution ? faire changer la Constitution par le peuple ? si ce n'est pas par référendum ? surtout quand l'Assemblée nationale et le Sénat ne sont pas représentatifs du peuple français. Donc, soyons raisonnable, aimons la démocratie. EMMANUEL MACRON : Donc, vous venez vous-même. MARINE LE PEN : Aimons la volonté, encore une fois directement exprimée. EMMANUEL MACRON : De proposer une formule qui éradique le rôle de l'Assemblée nationale MARINE LE PEN : Mais pas du tout. EMMANUEL MACRON : Je dis ça, parce que, le RIC, c'est permettre une initiative sans limitation de champs de venir court-circuiter les représentants du peuple. Vous proposez de ne pas respecter la Constitution française. MARINE LE PEN : quoi ? EMMANUEL MACRON : c'est exactement ce que vous proposez là, cad de la changer, sans passer par l'Assemblée nationale . je dis parce que l'hommage à l'Assemblée nationale était sans doute un mensonge. GILLES BOULEAU : M. Emmanuel Macron, vous avez près de 2 minutes d'avance sur Marine Le Pen MARINE LE PEN : Mais M. Emmanuel Macron, pardon de vous dire que, encore une fois, le peuple est souverain, c'est à lui directement de pouvoir changer la constitution, c'est à lui directement de le faire. Et je vous rappelle quand même que dans notre constitution, il est indiqué que la souveraineté appartient au peuple, qui l'exerce par la voix de ses représentants, et par le référendum. Donc le général de Gaulle l'a fait. Et d'ailleurs si ce n'était pas égal, nous serions tous les deux en train de discuter de rien puisque l'élection présidentielle serait illégale depuis 1962 donc évidemment c'est légal mais c'est surtout démocratique, et il faut retrouver le sens de la démocratie dans notre pays, il faut d'ailleurs, moi je me. Je me ressource à notre Constitution française, la République laïque, démocratique, indivisible, sociale, le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. C'est ce que je souhaite faire, c'est la renaissance démocratique que je veux offrir aux Français. LEA SALAME : Bien Emmanuel Macron et Marine Le Pen, Marine Le Pen vous avez quelques secondes de retard, on vous donnera la parole. MARINE LE PEN : Je vous en fais cadeau.",
3
  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Emmanuel Macron et Marine Le Pen discutent des institutions. Emmanuel Macron débute en expliquant que la moitié de son mandat a été effectué pendant la crise du covid, et qu'il était impossible de faire des référendum. Il explique qu'il n'a pas pu changer la constitution. Emmanuel Macron est pour la proportionelle aux legislatives, il explique aussi souhaiter un changement de la pratique du pouvoir, avec des référendums sur les grands chantiers. Marine Le Pen explique qu'elle souhaite une renaissance démocratique, avec une assemblée nationale qui a plus de pouvoir. Elle souhaite mettre en place de référendum d'initiative citoyenne, pour que cinq cent mille français puissent souomettre un projet de loi. ",
4
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Emmanuel Macron et Marine Le Pen discutent des institutions. Emmanuel Macron explique être attaché au référendum, qu'il organiserait si il fallait changer l'organisation de l'europe. Emmanuel Macron explique qu'il faut rénover la vie démocratique en faisant une révision constitutionnelle en demandant à toutes les forces de l'assemblée de la créer. Emmanuel Macron explique qu'il ne faut pas trop de référendum alors que la participation aux élections est faible, et souhaite mettre en place des orientations politique qui pourront être déclinées par régions. Marine le pen explique vouloir mettre en place le référendum d'initiative citoyenne, qui permettrait aux français de proposer l'abrogation de loi ou la création de nouvelles lois. Marine le pen souhaite aussi avoir une assemblée nationale plus représentative. Emmanuel Macron explique que le RIC court circuite l'assemblée nationale. Marine le pen explique que le RIC est soutenu par la constitution",
 
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  "Transcript": "GILLES BOULEAU : Emmanuel Macron, Marine Le Pen, vous avez prononcé tout à l'heure, le mot de référendum, que vous vouliez organiser, ça nous emmène à notre dernier thème, il est très important c'est celui des institutions et de la gouvernance, la France connaît, ce n'est pas nouveau, mais ce phénomène s'est semble-t-il aggravé, une vraie crise de défiance, de confiance à l'égard des élus, de la politique et même des institutions. Vous deux, ces derniers jours, ces 10 jours, avez prononcé des mots comme référendum, septennat, proportionnelle. Emmanuel Macron, si vous êtes réélu, allez-vous avoir recours fréquemment ou plus fréquemment au référendum, allez-vous instaurer la proportionnelle et amener le septennat ? EMMANUEL MACRON : Alors, d'abord, nous venons de vivre un quinquennat un peu particulier, je le dis parce que quasiment la moitié du quinquennat s'est faite sous crise profonde, la pandémie en particulier, et donc j'entends les reproches qui sont fait en disant vous n'avez pas fait de référendum sous ce quinquennat, je noterai que plusieurs de mes prédécesseurs n'ont pas fait de référendum sous leur premier mandat, parfois ils en ont fait dans le second, c'était difficile alors même qu'on se posait la question de maintenir des élections locales, d'aller faire des référendums. Néanmoins, je pense que c'est un élément important qui est dans notre Constitution voulu par le général De Gaulle, donc j'y suis attaché, c'est à la main du président. Et si nous étions amenés à changer notre organisation, en Europe, parce qu'elle sera à refonder après la guerre, c'est évident, le référendum pour moi sera l'option retenue. Sur des réformes importantes, je pense que le référendum doit pouvoir être une option. Par contre, je vais ici le dire très clairement, être élu par le peuple souverain ne donne pas le droit de changer sa Constitution sans respecter celle-ci, parce que la Constitution est le cadre même de notre élection, parce que je pense que ce que vous proposez n'est pas constitutionnel ce qui est à mes yeux un problème. LEA SALAME : Alors. EMMANUEL MACRON : La deuxième chose, c'est qu'il nous faut rénover la vie démocratique, vous avez parfaitement raison, et donc j'ai échoué durant ce quinquennat à faire la révision constitutionnelle que je voulais faire, je n'ai pas eu d'accord. Ce que je veux faire c'est dès le début, là, mettre toutes les forces politiques y compris celles qui ne sont pas assez représentées à l'Assemblée, parce que l'Assemblée qui sera élue dans quelques semaines ne sera pas élue à la proportionnelle, puisque je n'ai pas réussi à faire ce changement, je veux, j'y suis favorable pour ma part à titre personnel, on pourra peut-être y revenir, et nous avons discuté et je pense que là-dessus nous avons les mêmes opinions. Mais je veux pouvoir avoir une commission transpartisane où toutes les forces politiques puissent proposer quelque chose, avec une présidence, et exprimer justement leur sensibilité sur les voies et moyens d'améliorer les institutions. La 2ème chose, c'est que je pense que nos compatriotes veulent un changement de pratique, c'est ça qui m'a frappé, du grand débat aux conventions citoyennes, j'ai essayé plusieurs choses durant ce quinquennat et on voit bien, on parle d'élections, de référendum et en même temps on parle souvent de faible participation. Nos compatriotes veulent être acteurs des changements qui les touchent, ils ne veulent plus que ça vienne de circulaires de Paris, ils ont plus de bon sens que ces circulaires, à juste titre, c'est comme ça qu'ils le voient. Et donc ce que je veux pouvoir faire c'est une autre méthode de la pratique du pouvoir, c'est avec vous et qui en particulier sur le chantier de l'école ou de la santé va conduire à fixer au niveau de la nation, des grandes orientations, mais à assumer d'avoir des conférences de partis pour agir et qui vont prendre des décisions qui sont ainsi mises en œuvre sous la houlette de nos préfets. LEA SALAME : Emmanuel Macron, vous avez 4 minutes d'avance, Marine Le Pen, de retard, la même question qui vous est posée pour lutter face à cette crise démocratique, face à cette fatigue démocratique, est ce que vous allez faire la proportionnelle ? le référendum et le septennat ? MARINE LE PEN : En gros, c'est les grands débats. La commission transpartisane. Vous êtes à deux doigts de nous inventer l'Assemblée nationale. EMMANUEL MACRON : Celle que vous voulez fouler des pieds, en changeant la Constitution sans elle. MARINE LE PEN : C'est un espace dans lequel il y a des élus de différents partis politiques qui discutent entre eux et accessoirement qui votent, ça s'appelle l'Assemblée nationale, vous devriez l'utiliser plus souvent, vous voyez parce que. EMMANUEL MACRON : Elle a été consultée à chaque fois, elle a votée même MARINE LE PEN : Non, parce que vous l'avez mis de côté pendant 5 ans. Bon bref. EMMANUEL MACRON : Elle a été consultée à chaque fois MARINE LE PEN : Moi ce que je souhaite c'est une renaissance démocratique. EMMANUEL MACRON : Ce que vous faites, c'est de ne pas la respecter. MARINE LE PEN : Une renaissance démocratique avec une Assemblée nationale qui ai plus de pouvoir mais surtout avec la mise en œuvre effectivement du référendum d'initiative citoyenne. Je souhaite que 500 000 Français puissent soit soumettre au vote des Français l'abrogation d'une loi, soit puissent soumettre au vote des Français un projet de loi, je crois à ce référendum d'initiative citoyenne. Les gilets jaunes vous l'ont dit, ils aspiraient à de la démocratie, ils n'ont pas été entendu, ni sur la proportionnelle que vous n'avez pas souhaité mettre en œuvre et je n'ai toujours pas compris pourquoi car en réalité, c'est l'Assemblée nationale qui a le dernier mot sur ce sujet de la proportionnelle, vous auriez donc parfaitement pu faire passer cette proportionnelle, vous avez fait le choix de ne pas le faire. Moi je crois que le plus gros problème à l'issue de ce quinquennat c'est la désunion, la division que vous avez créé au sein du peuple français. Le sentiment de mépris qu'ils ont, le sentiment de ne pas être écoutés, de ne pas être entendus, de ne pas être consultés, et accessoirement quand ils disent quelque chose, vous les avez quand même maltraités avec des mots, qui étaient violents à leur égard, il faut le dire, violents. ça a créé, vraiment, une division très forte. Donc il faut recoudre la France, recoudre la démocratie française, et moi je suis pour la renaissance démocratique par ce référendum d'initiative citoyenne et par la proportionnelle. C'est comme ça que l'union nationale va revenir, quand tout le monde aura le sentiment d'être respecté, quand chaque voix comptera et quand, à l'Assemblée nationale, chaque Français qui aura voté, aura un représentant y compris minoritaire. Parce que, il ne s'agit pas encore une fois de décider qui est à l'Assemblée nationale, les courants minoritaires doivent pouvoir être représentés à l'Assemblée nationale. Mais je souhaite également et je le dis, faire une révision constitutionnelle, parce que dans mon référendum d'initiative, dans mon référendum sur l'immigration, il y a une révision constitutionnelle, il y a un certain nombre de choses qui rentrent dans la constitution. Et je passerai par l'article 11, je le dis très clairement, comme le général De Gaulle l'a fait en 62, comme il l'a défendu après 62, la loi suprême du peuple. EMMANUEL MACRON : Laquelle ne prévoit pas de toucher à la Constitution. MARINE LE PEN : Mais écoutez, le souverain c'est le peuple, c'est dans notre Constitution, le seul souverain c'est le peuple. Ce n'est pas le Conseil constitutionnel, ce n'est pas ce qu'il y a marqué, d'accord ? EMMANUEL MACRON : Non, c'est la Constitution, Mme Le Pen MARINE LE PEN : Non, le seul souverain c'est le peuple, comme la Constitution et la loi suprême du peuple, seul le peuple peut la changer, c'est ça la réalité. Et donc comment changer la Constitution ? faire changer la Constitution par le peuple ? si ce n'est pas par référendum ? surtout quand l'Assemblée nationale et le Sénat ne sont pas représentatifs du peuple français. Donc, soyons raisonnable, aimons la démocratie. EMMANUEL MACRON : Donc, vous venez vous-même. MARINE LE PEN : Aimons la volonté, encore une fois directement exprimée. EMMANUEL MACRON : De proposer une formule qui éradique le rôle de l'Assemblée nationale MARINE LE PEN : Mais pas du tout. EMMANUEL MACRON : Je dis ça, parce que, le RIC, c'est permettre une initiative sans limitation de champs de venir court-circuiter les représentants du peuple. Vous proposez de ne pas respecter la Constitution française. MARINE LE PEN : quoi ? EMMANUEL MACRON : c'est exactement ce que vous proposez là, cad de la changer, sans passer par l'Assemblée nationale . je dis parce que l'hommage à l'Assemblée nationale était sans doute un mensonge. GILLES BOULEAU : M. Emmanuel Macron, vous avez près de 2 minutes d'avance sur Marine Le Pen MARINE LE PEN : Mais M. Emmanuel Macron, pardon de vous dire que, encore une fois, le peuple est souverain, c'est à lui directement de pouvoir changer la constitution, c'est à lui directement de le faire. Et je vous rappelle quand même que dans notre constitution, il est indiqué que la souveraineté appartient au peuple, qui l'exerce par la voix de ses représentants, et par le référendum. Donc le général de Gaulle l'a fait. Et d'ailleurs si ce n'était pas égal, nous serions tous les deux en train de discuter de rien puisque l'élection présidentielle serait illégale depuis 1962 donc évidemment c'est légal mais c'est surtout démocratique, et il faut retrouver le sens de la démocratie dans notre pays, il faut d'ailleurs, moi je me. Je me ressource à notre Constitution française, la République laïque, démocratique, indivisible, sociale, le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. C'est ce que je souhaite faire, c'est la renaissance démocratique que je veux offrir aux Français. LEA SALAME : Bien Emmanuel Macron et Marine Le Pen, Marine Le Pen vous avez quelques secondes de retard, on vous donnera la parole. MARINE LE PEN : Je vous en fais cadeau.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Emmanuel Macron et Marine Le Pen discutent des institutions. Emmanuel Macron débute en expliquant que la moitié de son mandat a été effectué pendant la crise du covid, et qu'il était impossible de faire des référendum. Il explique qu'il n'a pas pu changer la constitution. Emmanuel Macron est pour la proportionelle aux legislatives, il explique aussi souhaiter un changement de la pratique du pouvoir, avec des référendums sur les grands chantiers. Marine Le Pen explique qu'elle souhaite une renaissance démocratique, avec une assemblée nationale qui a plus de pouvoir. Elle souhaite mettre en place de référendum d'initiative citoyenne, pour que cinq cent mille français puissent souomettre un projet de loi. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Emmanuel Macron et Marine Le Pen discutent des institutions. Emmanuel Macron explique être attaché au référendum, qu'il organiserait si il fallait changer l'organisation de l'europe. Emmanuel Macron explique qu'il faut rénover la vie démocratique en faisant une révision constitutionnelle en demandant à toutes les forces de l'assemblée de la créer. Emmanuel Macron explique qu'il ne faut pas trop de référendum alors que la participation aux élections est faible, et souhaite mettre en place des orientations politique qui pourront être déclinées par régions. Marine le pen explique vouloir mettre en place le référendum d'initiative citoyenne, qui permettrait aux français de proposer l'abrogation de loi ou la création de nouvelles lois. Marine le pen souhaite aussi avoir une assemblée nationale plus représentative. Emmanuel Macron explique que le RIC court circuite l'assemblée nationale. Marine le pen explique que le RIC est soutenu par la constitution",
test/Melenchon_Guaino--Partie_4_Sixieme_Republique.json CHANGED
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  "Transcript": "P1 : On va parler de la 6e République, celle que vous appelez de vos vœux. La sixième république c’est une vieille rengaine en fait. HG : Si vous me permettez juste une seconde. Ce mot de république il faudrait juste qu’on fasse un autre débat, il est essentiel car il exprime une volonté d'émancipation et il est le grand sujet. Alors Jean-Luc Mélenchon apportera un contenu qui sera pas toujours le même que celui que j’apporterais, mais quand même il y a il y a un socle commun, y a le programme du Conseil National de la Résistance, y a l'école de la République, il y a pas d’indifférence d'ailleurs aux problèmes religieux. Moi, je me souviens d'un discours de Jules Ferry, je m'en souviens parce que j'ai fait un jour un discours sur le transfert des archives protestante. Ce qui est important, c'est que, je reviens à Jules Ferry, Jules Ferry disait quand il a inauguré la Faculté de Théologie protestante de Paris l'État et l’église étaient pas encore séparés. Il disait, on peut pas faire plus laïque, il disait que l’état républicains ne pouvait pas se désintéresser de la formation des religieux, des pasteurs, ça concerne la République. D'ailleurs dans la République, un ministre, le ministre de l’intérieur est aussi un ministre des Cultes. Il y a un dialogue de la République nécessaire avec les religions, nécessaire avec les églises, et on a le vrai on a vrai sujet aujourd'hui, que que nous ne savons pas résoudre pour l'instant, il va bien falloir que nous le fassions. En particulier sur la création d'un d'un d'un véritable islam de France, sur la formation des imams. Tout ça et ce sont des questions que l'on ne peut pas éluder si on veut que la république. JLM : Je peux pas vous laisser dire ça, on va pas faire des écoles du curés quand même. C’est pas à nous de gérer les séminaires. La République a un fondement objectif avant tout. Il n’y a qu’un seul écosystème compatible avec la vie humaine, par conséquent tous les êtres humains sont semblables et il y a un intérêt général humain. C'est la raison pour laquelle il faut en débattre. Non pas en pensant à soi, mais à ce qui est bon pour tous. Voilà la République. La République est à cet endroit-là, elle ne se mêle pas de religion et d’anti religion. Elle dit qu'est-ce qui est bon pour tous, et ce qui est bon pour tous c'est que l'Église soit séparée de l’état. P1 : On va aller voir des gens qui réfléchissent à ce qui est bon pour tous. Nous sommes allés dans un village de la drôme où les habitants ont pris le pouvoir pour éviter d'avoir la construction d'une grande surface, et puis on peut dire qu'ils se sont pris au jeu. A Saillant, les habitants ont mis en place une démocratie participative, où tous les projets de la ville sont soumis à un vote d’un conseil formés de beaucoup d’habitants. Alors, est-ce une belle expérience, ou le signe de la défaite des politiques à nous représenter ? HG : La démocratie représentative, elle a ses limites mais la démocratie participative aussi. évidemment quand les gens s'intéressent à la chose publique, quand ils veulent y participer, c'est très bien, mais toutes les décisions ne peuvent pas être prises de cette façon. On a essayé la République des Soviets, on c’est rendu compte que le pouvoir venir encore plus du haut que dans le régime précédent. Voilà oui c'est intéressant. Oui, c'est intéressant. Je trouve que c'est réconfortant de voir des gens s’engager dans une action citoyenne, de devenir des citoyens à part entière. Mais l'idée que la politique va disparaître au sens traditionnel du terme, c'est-à-dire que l'on donne des des mandats et qui sont chargés de prendre des décisions, qui sont souvent extrêmement difficiles à prendre. La politique, elle est en partie liée avec le tragique, c'est-à-dire avec avec cette zone grise entre entre le bien et le mal, où où il faut quand même décider, où il faut trancher, où la réponse est écrite nulle part à l'avance, c'est ça la politique, et vous ne pouvez pas vous en passer. Une société ne peut pas se passer de la politique, une civilisation ne peut pas se passer de la politique, il y en a toujours. Pour le meilleur ou pour le pire. P1 : Vous ça vous séduit cette prise en main comme ça des citoyens Jean luc mélenchon ? JLM : Mais ça c’est de la politique. Quand ils disent on veut payer ça pas ça. P1 : C’est un peu l’idée de votre constituante ? JLM : Si quelqu’un décide on veut pas mettre une piscine on veut faire les petits projets, on devrait avoir le droit. C’est un modèle, une source d’inspiration. Qu'est-ce qu'on doit retenir ? On pourrait prendre quelques aspects qui sont frappants. Le premier c'est les citoyens décident. La représentation c’est présenter re, mais on présente les gens, donc le moyen pour un représentant de faire honnêtement son travail, c’est de rendre compte de de consulter avant, il représente, il n'a pas été élu roi des habitants de ce pays comme le croit François Hollande. Il y a pas de Monarque présidentiel, ça existe pas. Deuxième élément que vous voyez. Regardez comme c'est frappant dans cette affaire. Les gens disent, ah bah on est moins rapide, mais ce qu’ils ne savent pas les gens, c'est qu'on est très rapide pour prendre des décisions, mais qu'ensuite pour les citoyens alors là, faut faire vite. Mais quand il s'agit du marché, alors là les consultations, les commission d'appel d'offres, 5 ans pour construire un lycée. Quand il s'agit de l'argent et ceux qui vont le ramasser, là, on a tout le temps qu'il faut. Par contre quand il s'agit de prendre une décision, il n'y a pas de temps. Donc il faut ralentir la vie. Il faut que les gens se rendent maîtres du temps. Le temps est un objet, une matière première politique. Et maintenant vous posiez une question, je veux vous dire, oui, il faut que la vieille politique disparaisse, et sans doute moi avec. Parce que c'est fini tout ça, nous sommes à une autre époque. Les gens sont en état de contrôler, de voir, nous avons les réseaux sociaux, nous avons mille manières d'accéder au contenus des dossiers.",
3
  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jean luc mélenchon et Henri Guaino discutent des institutions de la République. Henri Guaino débute en expliquant que la république doit être laïque et dois aussi s'intéresser à la formation des religieux. Jean Luc Mélenchon explique que ce n'est pas la place de l'état que de gérer les séminaires. Jean Luc Mélenchon explique que la république doit servir l'intérêt général humain. Le présentateur demande ensuite l'avis des participants sur la démocratie participative. Henri Guaino pense que la politique représentative est irremplaceable, car elle tranche sur des sujets moralement difficile. Jean Luc Mélenchon explique que la démocratie participative est le futur, et qu'elle doit remplacer éventuellement le système en place.",
4
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jean luc mélenchon et Henri Guaino discutent des institutions de la République. Pour Henri Guaino, le concept de la république est large, et n'a pas le même contenu pour lui que pour Jean Luc Mélenchon. Pour lui, la république a un socle commun, le conseil national de la résistance, l'école de la république, et l'indifférence aux problèmes religieux, des concepts rappelés par Jules Ferry. Il doit cependant toujours y avoir un dialogue de la république avec les religion. Pour Jean Luc Mélenchon, il n'est pas à la république de gérer les séminaires. Il explique qu'il n'y a qu'un seul écosystème compatible avec la vie humaine, et que la séparation de l'église et de l'état est bon pour tous. Sur la démocratie participative, Henri Guaino soulève ses limites. Pour lui, toutes les décisions ne peuvent pas être prise de cette façon, et que la politique traditionnelle ne va pas disparaître, car il y a des décisionos qui sont très difficiles à prendre, où il faut savoir trancher. Jean luc mélenchon explique que les citoyens sont ceux qui doivent décider, afin d'avoir une démocratie vraiment représentative. Pour lui, il est maintenant possible aux gens de contrôler et de s'informer pour pouvoir décider.",
 
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  "Transcript": "P1 : On va parler de la 6e République, celle que vous appelez de vos vœux. La sixième république c’est une vieille rengaine en fait. HG : Si vous me permettez juste une seconde. Ce mot de république il faudrait juste qu’on fasse un autre débat, il est essentiel car il exprime une volonté d'émancipation et il est le grand sujet. Alors Jean-Luc Mélenchon apportera un contenu qui sera pas toujours le même que celui que j’apporterais, mais quand même il y a il y a un socle commun, y a le programme du Conseil National de la Résistance, y a l'école de la République, il y a pas d’indifférence d'ailleurs aux problèmes religieux. Moi, je me souviens d'un discours de Jules Ferry, je m'en souviens parce que j'ai fait un jour un discours sur le transfert des archives protestante. Ce qui est important, c'est que, je reviens à Jules Ferry, Jules Ferry disait quand il a inauguré la Faculté de Théologie protestante de Paris l'État et l’église étaient pas encore séparés. Il disait, on peut pas faire plus laïque, il disait que l’état républicains ne pouvait pas se désintéresser de la formation des religieux, des pasteurs, ça concerne la République. D'ailleurs dans la République, un ministre, le ministre de l’intérieur est aussi un ministre des Cultes. Il y a un dialogue de la République nécessaire avec les religions, nécessaire avec les églises, et on a le vrai on a vrai sujet aujourd'hui, que que nous ne savons pas résoudre pour l'instant, il va bien falloir que nous le fassions. En particulier sur la création d'un d'un d'un véritable islam de France, sur la formation des imams. Tout ça et ce sont des questions que l'on ne peut pas éluder si on veut que la république. JLM : Je peux pas vous laisser dire ça, on va pas faire des écoles du curés quand même. C’est pas à nous de gérer les séminaires. La République a un fondement objectif avant tout. Il n’y a qu’un seul écosystème compatible avec la vie humaine, par conséquent tous les êtres humains sont semblables et il y a un intérêt général humain. C'est la raison pour laquelle il faut en débattre. Non pas en pensant à soi, mais à ce qui est bon pour tous. Voilà la République. La République est à cet endroit-là, elle ne se mêle pas de religion et d’anti religion. Elle dit qu'est-ce qui est bon pour tous, et ce qui est bon pour tous c'est que l'Église soit séparée de l’état. P1 : On va aller voir des gens qui réfléchissent à ce qui est bon pour tous. Nous sommes allés dans un village de la drôme où les habitants ont pris le pouvoir pour éviter d'avoir la construction d'une grande surface, et puis on peut dire qu'ils se sont pris au jeu. A Saillant, les habitants ont mis en place une démocratie participative, où tous les projets de la ville sont soumis à un vote d’un conseil formés de beaucoup d’habitants. Alors, est-ce une belle expérience, ou le signe de la défaite des politiques à nous représenter ? HG : La démocratie représentative, elle a ses limites mais la démocratie participative aussi. évidemment quand les gens s'intéressent à la chose publique, quand ils veulent y participer, c'est très bien, mais toutes les décisions ne peuvent pas être prises de cette façon. On a essayé la République des Soviets, on c’est rendu compte que le pouvoir venir encore plus du haut que dans le régime précédent. Voilà oui c'est intéressant. Oui, c'est intéressant. Je trouve que c'est réconfortant de voir des gens s’engager dans une action citoyenne, de devenir des citoyens à part entière. Mais l'idée que la politique va disparaître au sens traditionnel du terme, c'est-à-dire que l'on donne des des mandats et qui sont chargés de prendre des décisions, qui sont souvent extrêmement difficiles à prendre. La politique, elle est en partie liée avec le tragique, c'est-à-dire avec avec cette zone grise entre entre le bien et le mal, où où il faut quand même décider, où il faut trancher, où la réponse est écrite nulle part à l'avance, c'est ça la politique, et vous ne pouvez pas vous en passer. Une société ne peut pas se passer de la politique, une civilisation ne peut pas se passer de la politique, il y en a toujours. Pour le meilleur ou pour le pire. P1 : Vous ça vous séduit cette prise en main comme ça des citoyens Jean luc mélenchon ? JLM : Mais ça c’est de la politique. Quand ils disent on veut payer ça pas ça. P1 : C’est un peu l’idée de votre constituante ? JLM : Si quelqu’un décide on veut pas mettre une piscine on veut faire les petits projets, on devrait avoir le droit. C’est un modèle, une source d’inspiration. Qu'est-ce qu'on doit retenir ? On pourrait prendre quelques aspects qui sont frappants. Le premier c'est les citoyens décident. La représentation c’est présenter re, mais on présente les gens, donc le moyen pour un représentant de faire honnêtement son travail, c’est de rendre compte de de consulter avant, il représente, il n'a pas été élu roi des habitants de ce pays comme le croit François Hollande. Il y a pas de Monarque présidentiel, ça existe pas. Deuxième élément que vous voyez. Regardez comme c'est frappant dans cette affaire. Les gens disent, ah bah on est moins rapide, mais ce qu’ils ne savent pas les gens, c'est qu'on est très rapide pour prendre des décisions, mais qu'ensuite pour les citoyens alors là, faut faire vite. Mais quand il s'agit du marché, alors là les consultations, les commission d'appel d'offres, 5 ans pour construire un lycée. Quand il s'agit de l'argent et ceux qui vont le ramasser, là, on a tout le temps qu'il faut. Par contre quand il s'agit de prendre une décision, il n'y a pas de temps. Donc il faut ralentir la vie. Il faut que les gens se rendent maîtres du temps. Le temps est un objet, une matière première politique. Et maintenant vous posiez une question, je veux vous dire, oui, il faut que la vieille politique disparaisse, et sans doute moi avec. Parce que c'est fini tout ça, nous sommes à une autre époque. Les gens sont en état de contrôler, de voir, nous avons les réseaux sociaux, nous avons mille manières d'accéder au contenus des dossiers.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jean luc mélenchon et Henri Guaino discutent des institutions de la République. Henri Guaino débute en expliquant que la république doit être laïque et dois aussi s'intéresser à la formation des religieux. Jean Luc Mélenchon explique que ce n'est pas la place de l'état que de gérer les séminaires. Jean Luc Mélenchon explique que la république doit servir l'intérêt général humain. Le présentateur demande ensuite l'avis des participants sur la démocratie participative. Henri Guaino pense que la politique représentative est irremplaceable, car elle tranche sur des sujets moralement difficile. Jean Luc Mélenchon explique que la démocratie participative est le futur, et qu'elle doit remplacer éventuellement le système en place.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jean luc mélenchon et Henri Guaino discutent des institutions de la République. Pour Henri Guaino, le concept de la république est large, et n'a pas le même contenu pour lui que pour Jean Luc Mélenchon. Pour lui, la république a un socle commun, le conseil national de la résistance, l'école de la république, et l'indifférence aux problèmes religieux, des concepts rappelés par Jules Ferry. Il doit cependant toujours y avoir un dialogue de la république avec les religion. Pour Jean Luc Mélenchon, il n'est pas à la république de gérer les séminaires. Il explique qu'il n'y a qu'un seul écosystème compatible avec la vie humaine, et que la séparation de l'église et de l'état est bon pour tous. Sur la démocratie participative, Henri Guaino soulève ses limites. Pour lui, toutes les décisions ne peuvent pas être prise de cette façon, et que la politique traditionnelle ne va pas disparaître, car il y a des décisionos qui sont très difficiles à prendre, où il faut savoir trancher. Jean luc mélenchon explique que les citoyens sont ceux qui doivent décider, afin d'avoir une démocratie vraiment représentative. Pour lui, il est maintenant possible aux gens de contrôler et de s'informer pour pouvoir décider.",
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  "Transcript": "M. VANNIER : On vous a, messieurs, probablement jamais vus plus proches à la fois physiquement et peut-être politiquement que sur les affaires européennes. Les Français vous ont vu, en effet, à la télévision, participer ensemble à des négociations, au coude à coude, voilà, au moins, un domaine dans lequel, sans aucun doute, vous connaissez fort bien, l'un et l'autre, les opinions de l'un et de l'autre. Nous avons envie de vous demander ce qui, aujourd'hui, au plan européen, vous sépare et vous rapproche ? Et aussi lequel de vous deux a le plus évolué au cours des quelques années qui viennent de s'écouler ? M. MITTERAND : Je ne me permettrai de juger. Pour ce qui me concerne, c'est un engagement très ancien, certains diront \"trop ancien\" car j'ai été l'un des premiers fondateurs, à la Deuxième Guerre mondiale, des institutions européennes, à cela près que j'étais un modeste député très jeune et que je regardais, en les admirant, agir des hommes comme Monnet, Schumann, Adenauer, Gaspéri et quelques autres. C'est vrai qu'aujourd'hui M. le Premier ministre est très européen dans son discours. C'est vrai qu'il y est arrivé tardivement mais il est le bienvenu. Je me souviens du temps où il disait, c'était en 79, j'ai la citation sous les yeux, \"sur l'Europe, ce qui nous sépare de l'UDF est incomparablement plus profond ce qui nous unit\", ou bien \"il y a bien deux thèses fondamentalement différentes sur l'Europe, l'une gaulliste qui consiste à construire l'Europe avec la possibilité de dire \"non\" et l'autre qui a toujours été celle des centristes et qui est l'Europe au détriment des intérêts de la France\", ou bien \"je veux bien qu'on élise le Parlement européen au suffrage universel mais à condition que cette Assemblée n'ait aucun pouvoir car cette réunion de bavards irresponsables ne fera pas progresser les choses\". Puis, enfin, il y a le fameux appel de Cochin dans lequel, alors que M. Giscard d'Estaing était Président de la République, il était dénoncé, sous cette forme, \"comme toujours quand il s'agit de l'abaissement de la France, le parti de l'étranger est à l'oeuvre avec sa voix paisible et rassurante. Français, ne l'écoutez pas, c'est l'engourdissement qui précède la paix de la mort\". Tout cela, ce conflit qui était un peu exagéré dans les propos de l'actuel Premier ministre, s'adressait à M. Giscard d'Estaing à propos de l'Europe. En fait, le Premier ministre a été jusqu'à une époque récente toujours contre tout ce qui concernait le développement de l'Europe. Voilà qu'aujourd'hui on le compte parmi les plus ardents, j'en suis très heureux, et comme je pense qu'il faut, dans ce domaine, multiplier les occasions de se retrouver pour que la France soit forte dans l'Europe unie et la France unie dans l'Europe plus forte, je ne négligerai pas le concours de M. le Premier ministre lorsqu'il sera redevenu homme politique toujours actif, sans aucun doute, mais, je l'espère, éloigné de la direction de la politique française. M. CHIRAC : Ne soyez pas si sûr de vous, monsieur Mitterrand. Votre situation n'est pas si brillante et ne préjugeons pas de ce que décideront les Français. Ils vous ont dit clairement ce qu'ils pensaient en 86, je ne suis pas convaincu qu'ils aient si rapidement changé d'avis. M. MITTERAND : On verra bien ! N'ayons aucune présomption, je n'en ai pas. Ce sera de toute manière très difficile et pour vous et pour moi. M. CHIRAC : S'agissant de l'Europe, vous avez l'art de la caricature fondé sur l'exploitation des petites phrases, monsieur Mitterrand. Si vous vouliez que je sorte l'ensemble des citations que j'ai de vous, il faudrait faire une deuxième et, probablement, une troisième émission. Ce n'est pas mon propos, cela va de soi. Je prendrai donc, effectivement, le problème aujourd'hui et ce que nous devons faire demain. L'Europe qui est l'Europe des nations, aujourd'hui, celle d'ailleurs qu'avait envisagée le général de Gaulle, à laquelle j'ai toujours souscrit, cette Europe progresse difficilement. Oh, nous n'avons pas, nous y reviendrons peut-être, entre 81 et 85, donné beaucoup d'impulsion à cette Europe, sauf l'initiative sur l'Europe sociale qui n'a pas eu de suite. En revanche, depuis deux ans, c'est vrai, et sous l'impulsion de mes ministres, beaucoup de choses ont été faites et je m'en réjouis. Ce que je veux, maintenant, c'est qu'en 92, au moment de l'ouverture de ce marché commun, la France soit suffisamment forte, soit suffisamment compétitive, comme on dit aujourd'hui, grâce au travail de ses travailleurs et de ses entreprises pour affronter cette concurrence nouvelle. Je suis sûr qu'elle le peut, mais elle le peut à condition de poursuivre une politique faisant confiance à l'homme, à son sens de la responsabilité, faisant confiance aux entreprises et c'est cela ma politique et, c'est en cela d'ailleurs, qu'elle diffère de la politique socialiste. Je ne doute pas, un seul instant, de votre conviction, mais vous voyez, monsieur Mitterrand, il ne suffit pas de faire des incantations, il ne suffit pas de faire \"Europe, Europe, Europe\", il faut également conduire et avoir la compétence et la capacité de conduire une politique économique qui nous permette, demain, d'être des concurrents gagnants. C'est cela mon ambition, c'est pourquoi j'ai commencé à redresser la situation de la France et c'est pourquoi je veux donner une impulsion nouvelle à ce redressement. Je souhaite que les Français me fassent confiance parce que c'est un combat difficile qui va durer longtemps et je suis décidé à y mettre tout mon coeur et toute mon énergie. M. MITTERAND : Vous avez raison de vouloir réussir, voilà un point sur lequel nous nous retrouvons et je ne voudrais pas que ce débat se déroule simplement dans la contradiction. Je voudrais aussi que l'on constate qu'il y a des continuités, les continuités sont nécessaires. L'histoire de France est faite de cela. Peut-être avez-vous un jugement injuste, même sûrement, lorsque vous dites, \"on n'a rien fait pendant ces 5 années-là\" alors que, succédant à M. Giscard d'Estaing qui avait accompli des réformes très importantes que j'avais approuvées alors que je condamnais généralement le reste de sa politique. Il avait fait : le Conseil européen, où siègent les chefs d'Etat et de gouvernement, Il avait fait procéder à l'élection du Parlement européen au suffrage universel, Il avait fait adopter le système monétaire européen, entre autres choses, voilà trois mesures capitales qui ont fait avancer l'Europe après un long purgatoire pendant lequel l'Europe avait été mal servie par la France. Sous mon autorité, la France a procédé à l'élargissement de la Communauté, à l'Espagne et au Portugal. Ce n'était pas facile. J'ai pris l'initiative, et vous le savez, de l'Europe technologique autour du projet Eurêka qui dépasse, d'ailleurs, la Communauté puisque 18 pays, les 12 de la Communauté et 6 autres, participent aujourd'hui et c'est une grande réussite à la construction d'Eurêka, Europe technologique et, enfin, j'ai fait prendre la décision, je n'étais pas seul, avec Jacques Delors, avec le Chancelier Kohl,du fameux marché unique. Du grand marché européen qui est l'étape la plus décisive depuis le Traité initial qui, comme vous le savez, en 1957, s'appelait le Traité de Rome. C'est ce marché unique, ce grand marché auquel nous nous appliquons tous, tous les Français responsables, pour que la France y parvienne dans les meilleures conditions possibles. Voilà, c'est une action dont je ne voudrais pas me flatter. Disons que je me suis situé dans la continuité de la politique française et j'aime ce mot lorsqu'il s'agit de la France. Mme. COTTA : Que faire pour que la France ne devienne pas une région défavorisée de l'Europe, ne craignez-vous pas une fuite des cerveaux et des capitaux ou une main mise d'actionnaires européens et étrangers à la France sur les grandes sociétés et les grandes entreprises françaises. M. CHIRAC : Je suis également partisan de cette Europe. Nous avons progressé, depuis deux ans, c'est vrai, et nous avons fait des propositions concrètes, notamment, celle de M. Balladur sur un instrument monétaire commun. De même, nous avons permis à l'Europe de régler ce problème financier qu'elle traînait depuis longtemps, lancer, en matière de technologie, le programme Airbus, le programme de l'Europe spatiale, ce qui va conditionner notre temps et qui est un grand défi pour la jeunesse de l'Europe et de la France. Un homme enfin européen dans l'espace avant l'an 2000. C'est une grande ambition. Tout ceci, nous le réussirons naturellement si nos entreprises sont assez fortes et, là, on revient sur le problème intérieur. L'expérience a prouvé, pendant des années et, notamment, sous le général de Gaulle et sous Georges Pompidou, que lorsque nos entreprises étaient à armes égales avec les entreprises européennes, elles étaient les meilleures. Nous étions arrivés alors à la troisième place des puissances industrielles du monde, à la troisième place en ce qui concerne l'exportation et nous étions le pays qui exportait le plus par tête d'habitant. Avant l'Allemagne, le Japon, etc. La situation s'est ensuite dégradée parce que nos entreprises, nos travailleurs se sont vus, au titre d'une certaine conception de la politique étatiste, surchargés de toutes sortes d'entraves bureaucratiques ou fiscales. Bref, de toutes sortes de contraintes, et c'est de cela qu'il faut, aujourd'hui, les débarrasser. Alors, monsieur Mitterrand, vous avez été le promoteur d'une politique socialiste, en France, en 1981, elle a développé considérablement les déficits, elle a augmenté sensiblement les charges de toutes natures, je répète, bureaucratiques ou financières. Elle nous a laissé, en 1986, des déficits lourds et des problèmes difficiles à régler. Mais chacun peut se tromper, je le considère tout à fait ! Ma question, parce que cela est une question que se posent tous les Français, si d'aventure, pardon du mot, vous étiez réélu, continueriez-vous à faire une politique dite de gauche pour prendre les propos de terminologie de vos amis ? Ou seriez-vous décidé à faire une politique qu'ils qualifient de droite, c'est-à-dire une politique de liberté et de responsabilité ? Moi, j'ai répondu, \"j'ai engagé cette politique”, elle a eu ses résultats, vous observez qu'aujourd'hui on ne parle plus beaucoup de questions économiques parce que cela va mieux, parce que le chômage a baissé, parce que l'inflation n'a jamais été aussi basse, parce que la situation s'améliore. Oh, il reste beaucoup à faire, on ne fait pas en deux ans ce que les Anglais ou les Allemands ont fait en six ou dix ans mais nous progressons vite car nous avons plus de tonus. Nos travailleurs, nos entrepreneurs, nos chercheurs, nos ingénieurs ont probablement plus de tonus que les autres, en tous les cas, je leur fais confiance. Laquelle de ces deux politiques suivriez-vous ? M. MITTERAND : Je vous entendais avec plaisir, tout à l'heure, évoquer cette magnifique perspective, qui n'est pas un mirage, d'un homme dans l'espace, d'un homme européen dans l'espace, avec un matériel européen. Cela me rappelait le moment où à La Haye, lors d'un Sommet européen mais j'étais allé faire un discours à côté devant des Européens, où j'ai préconisé précisément le lancement d'un satellite orbital qui pourrait être habité par un équipage. C'est à partir de là que l'Europe technologique s'est attaquée à ce problème, pour ne pas être à la traîne, disons les choses, des Américains. Là aussi, il y a une certaine continuité : vous voulez bien vous réjouir d'une initiative qui a été, je le crois, en effet, importante. J'ai moins tendance à sourire lorsque vous parlez de la réussite de votre politique économique et lorsque vous parlez des exportations. Ce sont surtout les exportations de produits industriels, comme on dit, manufacturés, qui représentent la puissance économique d'un pays. Or, en 1985, nous avons eu un excédent de 90 milliards de produits manufacturés et, en 1987,ce sont les derniers Comptes annuels de la nation qui viennent de le dire, document officiel, vous avez atteint, avec moins 11 milliards, le plus grave déficit de produits industriels ou manufacturés depuis 1969. Vous avez battu le record depuis 1969. Naturellement, si on commence comme cela, avec le dernier mois qui a été très détestable vous le savez, plus de 5 milliards de déficit, naturellement, si on s'engage dans l'Europe comme cela, on s'y cassera les reins. Il faut donc que toutes les forces économiques françaises, parmi lesquelles je compte notre qualité de travail par les travailleurs eux-mêmes, se mettent à l'ouvrage pour réussir la place de la France dans l'Europe. Enfin, vous avez parlé, tout à l'heure, de l'inflation en vous réjouissant du point où vous en étiez arrivé, c'est-à-dire environ 2,5 % d'augmentation seulement, c'est une réussite par rapport aux années précédentes : c'était 3 % en 1986, c'était près de 14 % lorsque je suis arrivé à la Présidence de la République en 1981, il y a eu véritablement une courbe qui tombe vers le bas,et cette fois-ci, on peut dire vers le bas avec joie, que vous avez poursuivie. J'y vois encore une réussite à travers 7, 8 et 9 ans. C'est bien, il faudrait continuer. Je ne veux pas poser les problèmes qui nous opposent d'une façon générale, il suffit de vous entendre, toujours en termes de rupture. Il faudra continuer, après le 8 mai de cette année, une politique anti-inflationniste. Rappelez-vous que vous avez dû quitter, vous-même, le pouvoir en 1976, vous avez cédé la place à M. Barre parce que vous aviez échoué dans votre lutte contre l'inflation et M. Barre vous avait condamné, à cette époque, très sévèrement. On ne va pas revenir là-dessus. On condamne ceci, on condamne cela. Vous avez condamné mon action, je pourrais condamner la vôtre. Je vais reprendre le même raisonnement : quand vous aurez expliqué que les gouvernements socialistes ont échoué, quand j'aurai expliqué que votre gouvernement a échoué, en quoi aurons-nous fait avancer les affaires de la France ? Et je souhaite que, pour ce qui reste de notre entretien, nous puissions vraiment aborder l'avenir en disant : \"A partir de ce fameux 8 mai, même un peu plus tard, que va-t-on faire ?\" La politique que je préconiserais serait une politique pour la France. Je n'ai pas imposé d'opinion sectaire, croyez-le et la France s'est trouvée mieux dans l'Europe, à la fin de mon mandat, c'est-à-dire maintenant, qu'elle n'y était auparavant. M. CHIRAC : Les exportations sont un problème important et vous avez, monsieur Mitterrand, comme toujours, une approche romantique des problèmes économiques, c'est d'ailleurs, par certains côtés, sympathique mais parfois un peu irréel. C'est vrai qu'en 84-85, je ne conteste pas vos chiffres, bien sûr, nous avions un excédent. C'est vrai que nous avons un déficit et je dis \"heureusement et bravo\". Vous aviez un excédent, pourquoi ? Oh non pas parce qu'on exportait davantage ou qu'on avait plus de parts de marché, simplement parce que nos entreprises étaient réduites à un état où elles ne pouvaient plus investir, par conséquent, elles n'importaient plus et elles exportaient ce que nous produisions. Aujourd'hui, depuis 1986, nous avons, Dieu soit loué, engagé une politique qui a rendu à nos entreprises le moyen d'investir, c'est-à-dire de préparer l'avenir, de préparer cette échéance 92, et cela est capital, naturellement ! Et elles ont investi comme jamais depuis 15 ans, en deux ans : plus 14 %, c'est-à-dire plus que tous les pays industriels. Naturellement, qu'est-ce que cela a pour conséquences, c'est que nous importons davantage, ce sont des importations saines et que nous exportons moins parce que nous consommons davantage, notamment les machines-outils que nous produisons, pas assez d'ailleurs, mais c'est un autre problème. Alors, je ne peux de ce point de vue que m'en réjouir et ce que je souhaite, c'est savoir non pas comme vous le dites que la politique que vous préconisez sera une politique pour la France, je me doute bien que ce ne sera pas une politique pour le Luxembourg, mais quelle sera cette politique pour la France que vous ferez ? Vous avez fait une politique en 1981, nous l'avons vue, nationalisations, contrôle, bureaucratie. On a vu les résultats. Moi, j'ai fait une politique depuis 86, on la connaît : liberté des échanges, des prix, liberté du crédit, investissements, lutte contre le chômage, réussite dans ce domaine. Je dis ce que je ferai. Je poursuivrai et j'amplifierai cette politique en mettant l'accent sur les nécessités sociales sur lesquelles nous reviendrons tout à l'heure et le renforcement des solidarités dans notre pays et la lutte contre la misère. Cela, tout le monde peut le comprendre mais je ne sais toujours pas, nous ne savons toujours pas, quelle politique économique vous choisirez entre celle que vous avez menée en 81 et celle que je mène depuis deux ans ? M. MITTERAND : Il me semble que nous avons rendez-vous dans quelques minutes pour parler de cela, non pas spécialement de l'Europe mais de la politique économique. Mme. COTTA : Nous sommes dans le même chapitre. M. MITTERAND : Ce que l'on peut dire, c'est que l'analyse économique, anti-romantique qui vient d'être exprimée par M. le Premier ministre, est totalement contestée, y compris au sein, comment disiez-vous, de vos 36 %, puisque j'ai bien lu, avec attention, les interviews de M. Barre sur le même sujet, notamment au journal \"Les Echos\", dans lesquels il conteste absolument la réalité de vos propos. Deuxièmement, tout de même, tirer matière à réjouissance là encore, le paradoxe ne peut pas abuser les Français, du fait qu'il y avait en 85 90 milliards d'excédents de produits industriels, de vente de produits industriels, que nous en sommes arrivés au point que dans le document des Comptes annuels de la nation, il est dit que malgré la réussite de l'agro-alimentaire et malgré la baisse de la note des produits pétroliers, cette note a baissé de 100 milliards au cours de ces deux dernières années,nous avons tout de même trouvé le moyen de tomber à moins 10 milliards, exactement 11. Ceci veut dire qu'en l'espace de trois ans, nous avons une chute de 100 milliards dans nos produits manufacturés avec 100 milliards de moins à payer sur le plan énergétique, c'est-à-dire sur le plan pétrolier. C'est un échec et un échec grave. Votre explication, \"c'est parce que, c'est parce que.\" : il n'empêche que si vous deviez continuer cette politique, ce serait très fâcheux pour notre avenir. Vous me dites : \"Et vous, que voulez-vous faire ?\", vous avez tranché les questions, \"vous, c'est un échec\". Si vous devez expliquer que tout est échec, notre discussion va tourner en rond. Nous avons préparé la liberté des échanges, la liberté des prix, on en était à 78 % en mars 1986, et nous savons bien qu'au sein de l'Europe, il faut que toutes les frontières tombent. Quand j'ai engagé la France dans le grand marché, je savais bien, c'était ma proposition, que désormais nous nous battrions dans le bon sens du terme avec nos concurrents de l'Europe, nos onze partenaires, à égalité, sans aucune protection. Voilà ma politique : je veux engager la France dans l'Europe, en acceptant la concurrence et la compétition avec, bien entendu, la volonté de la gagner. M. VANNIER : Une information, seulement, monsieur Mitterrand, dans cette partie économique et sociale qui est encore devant nous, il vous reste trois minutes de temps de parole, ce qui est peu pour parler du chômage, notamment, les problèmes de l'emploi. Si vous voulez bien, nous passerons, après l'intervention de M. Chirac, à ces problèmes.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jacques Chirac et François Mitterrand discutent de l'union européenne. François Mitterrand commence en expliquant être un des fondateurs de l'europe, et accuse Jacques Chirac d'avoir changé d'avis sur l'union européenne à laquelle il était avant hostile. Jacques Chirac explique être pour l'europe des nations. Jacques Chirac explique que l'europe des nations a bien avancée depuis qu'il est premier ministre. Jacques Chirac explique qu'il veut une france forte en 92 pour l'ouverture du marché commun pour pouvoir affronter la nouvelle concurrence. Jacques Chirac explique que François Mitterrand n'a pas de politique économique pour avantager la france dans ce marché commun. François Mitterrand explique qu'il a procédé à une continuité sur les actions de Valéry Giscard d'Estaing sur l'europe, en procédant à l'élargissement de la communauté à l'espagne et au portugal, et en prenant l'initiative de l'europe technologique avec le projet Eurêka. Jacques Chirac explique avoir proposé un instrument monétaire commun. Jacques Chirac explique que la france a les meilleures entreprises lorsqu'elles sont dans des conditions comparable au reste de l'europe, et que ce n'est plus le cas à cause des politiques de François Mitterrand qui les surcharges d'entraves bureaucratiques et fiscales. François Mitterrand explique que les exportations de produits industriels ont fortement baissé depuis l'accession de Jacques Chirac au gouvernement, et estime qu'il faut que toutes les forces économiques françaises travaillent de concert pour réussir la place de la France dans l'Europe. François Mitterrand explique avoir été à la source de la baisse de l'inflation, qui a été continuée par Jacques Chirac. Jacques Chirac explique que les importations ne sont plus en excédant car les entreprises ne pouvaient plus investir, et devaient exporter ce qu'elles produisaient, ce qui n'est plus le cas. Jacques Chirac résume la politique de François Mitterrand à la nationalisation, au contrôle, à la bureaucratie, et la sienne à la liberté des échanges, des prix, du crédit, de l'investissement, et de la lutte contre le chômage. Jacques Chirac souhaite continuer cette politique et l'amplifier, et demande à François Mitterrand quel type de politique il suivra. François Mitterrand explique avoir préparé la liberté des échanges et des prix, et qu'il souhaite que les frontières européennes tombent.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, François Miterrand et Jacques Chirac discutent de leur position sur l'union européenne. François Miterrand débute en expliquant qu'il est un des premiers fondateurs des institutions européennes, et accuse Jacques Chirac d'avoir été contre l'union européenne jusqu'à peu. Jacques Chirac explique qu'il souscrit à l'europe des nations, qui progresse difficilement, et qu'il a beaucoup fait avancer. Il explique qu'il souhaite une france compétitive pour l'ouverture du marché commun en 1992, ce qui est possible avec une politique de confiance et de responsabilité. François Miterrand explique qu'il est dans la continuité des anciens gouvernements, qui ont mis en place le suffrage universel pour le parlement européen ainsi que le système monétaire européen. Il explique qu'il a aider le portugal et l'espagne à rejoindre l'europe. La présentatrice demande comment empêcher la france de devenir une région défavorisée de l'europe. Jacques Chirac explique qu'il a proposé un instrument monétaire commun, ainsi que des programmes technologiques. Il accuse la gauche d'avoir fait perdre la france ses places dans le classement industriel, et explique que grâce à lui, l'inflation et le chômage ont baissé. François Miterrand répond qu'il est la cause des plus grands déficit d'exportation de produits manufacturé, et que sa baisse de l'inflation est moindre comparée à la sienne. Jacques Chirac se défend en expliquant que le déficit des exportation est un bon signe, d'une france qui peut se permettre d'investir et d'importer. Il accuse la politique de nationalisation de François Miterrand, et explique qu'il souhaite une politique de liberté des échanges, et des prix.",
 
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  "Transcript": "M. VANNIER : On vous a, messieurs, probablement jamais vus plus proches à la fois physiquement et peut-être politiquement que sur les affaires européennes. Les Français vous ont vu, en effet, à la télévision, participer ensemble à des négociations, au coude à coude, voilà, au moins, un domaine dans lequel, sans aucun doute, vous connaissez fort bien, l'un et l'autre, les opinions de l'un et de l'autre. Nous avons envie de vous demander ce qui, aujourd'hui, au plan européen, vous sépare et vous rapproche ? Et aussi lequel de vous deux a le plus évolué au cours des quelques années qui viennent de s'écouler ? M. MITTERAND : Je ne me permettrai de juger. Pour ce qui me concerne, c'est un engagement très ancien, certains diront \"trop ancien\" car j'ai été l'un des premiers fondateurs, à la Deuxième Guerre mondiale, des institutions européennes, à cela près que j'étais un modeste député très jeune et que je regardais, en les admirant, agir des hommes comme Monnet, Schumann, Adenauer, Gaspéri et quelques autres. C'est vrai qu'aujourd'hui M. le Premier ministre est très européen dans son discours. C'est vrai qu'il y est arrivé tardivement mais il est le bienvenu. Je me souviens du temps où il disait, c'était en 79, j'ai la citation sous les yeux, \"sur l'Europe, ce qui nous sépare de l'UDF est incomparablement plus profond ce qui nous unit\", ou bien \"il y a bien deux thèses fondamentalement différentes sur l'Europe, l'une gaulliste qui consiste à construire l'Europe avec la possibilité de dire \"non\" et l'autre qui a toujours été celle des centristes et qui est l'Europe au détriment des intérêts de la France\", ou bien \"je veux bien qu'on élise le Parlement européen au suffrage universel mais à condition que cette Assemblée n'ait aucun pouvoir car cette réunion de bavards irresponsables ne fera pas progresser les choses\". Puis, enfin, il y a le fameux appel de Cochin dans lequel, alors que M. Giscard d'Estaing était Président de la République, il était dénoncé, sous cette forme, \"comme toujours quand il s'agit de l'abaissement de la France, le parti de l'étranger est à l'oeuvre avec sa voix paisible et rassurante. Français, ne l'écoutez pas, c'est l'engourdissement qui précède la paix de la mort\". Tout cela, ce conflit qui était un peu exagéré dans les propos de l'actuel Premier ministre, s'adressait à M. Giscard d'Estaing à propos de l'Europe. En fait, le Premier ministre a été jusqu'à une époque récente toujours contre tout ce qui concernait le développement de l'Europe. Voilà qu'aujourd'hui on le compte parmi les plus ardents, j'en suis très heureux, et comme je pense qu'il faut, dans ce domaine, multiplier les occasions de se retrouver pour que la France soit forte dans l'Europe unie et la France unie dans l'Europe plus forte, je ne négligerai pas le concours de M. le Premier ministre lorsqu'il sera redevenu homme politique toujours actif, sans aucun doute, mais, je l'espère, éloigné de la direction de la politique française. M. CHIRAC : Ne soyez pas si sûr de vous, monsieur Mitterrand. Votre situation n'est pas si brillante et ne préjugeons pas de ce que décideront les Français. Ils vous ont dit clairement ce qu'ils pensaient en 86, je ne suis pas convaincu qu'ils aient si rapidement changé d'avis. M. MITTERAND : On verra bien ! N'ayons aucune présomption, je n'en ai pas. Ce sera de toute manière très difficile et pour vous et pour moi. M. CHIRAC : S'agissant de l'Europe, vous avez l'art de la caricature fondé sur l'exploitation des petites phrases, monsieur Mitterrand. Si vous vouliez que je sorte l'ensemble des citations que j'ai de vous, il faudrait faire une deuxième et, probablement, une troisième émission. Ce n'est pas mon propos, cela va de soi. Je prendrai donc, effectivement, le problème aujourd'hui et ce que nous devons faire demain. L'Europe qui est l'Europe des nations, aujourd'hui, celle d'ailleurs qu'avait envisagée le général de Gaulle, à laquelle j'ai toujours souscrit, cette Europe progresse difficilement. Oh, nous n'avons pas, nous y reviendrons peut-être, entre 81 et 85, donné beaucoup d'impulsion à cette Europe, sauf l'initiative sur l'Europe sociale qui n'a pas eu de suite. En revanche, depuis deux ans, c'est vrai, et sous l'impulsion de mes ministres, beaucoup de choses ont été faites et je m'en réjouis. Ce que je veux, maintenant, c'est qu'en 92, au moment de l'ouverture de ce marché commun, la France soit suffisamment forte, soit suffisamment compétitive, comme on dit aujourd'hui, grâce au travail de ses travailleurs et de ses entreprises pour affronter cette concurrence nouvelle. Je suis sûr qu'elle le peut, mais elle le peut à condition de poursuivre une politique faisant confiance à l'homme, à son sens de la responsabilité, faisant confiance aux entreprises et c'est cela ma politique et, c'est en cela d'ailleurs, qu'elle diffère de la politique socialiste. Je ne doute pas, un seul instant, de votre conviction, mais vous voyez, monsieur Mitterrand, il ne suffit pas de faire des incantations, il ne suffit pas de faire \"Europe, Europe, Europe\", il faut également conduire et avoir la compétence et la capacité de conduire une politique économique qui nous permette, demain, d'être des concurrents gagnants. C'est cela mon ambition, c'est pourquoi j'ai commencé à redresser la situation de la France et c'est pourquoi je veux donner une impulsion nouvelle à ce redressement. Je souhaite que les Français me fassent confiance parce que c'est un combat difficile qui va durer longtemps et je suis décidé à y mettre tout mon coeur et toute mon énergie. M. MITTERAND : Vous avez raison de vouloir réussir, voilà un point sur lequel nous nous retrouvons et je ne voudrais pas que ce débat se déroule simplement dans la contradiction. Je voudrais aussi que l'on constate qu'il y a des continuités, les continuités sont nécessaires. L'histoire de France est faite de cela. Peut-être avez-vous un jugement injuste, même sûrement, lorsque vous dites, \"on n'a rien fait pendant ces 5 années-là\" alors que, succédant à M. Giscard d'Estaing qui avait accompli des réformes très importantes que j'avais approuvées alors que je condamnais généralement le reste de sa politique. Il avait fait : le Conseil européen, où siègent les chefs d'Etat et de gouvernement, Il avait fait procéder à l'élection du Parlement européen au suffrage universel, Il avait fait adopter le système monétaire européen, entre autres choses, voilà trois mesures capitales qui ont fait avancer l'Europe après un long purgatoire pendant lequel l'Europe avait été mal servie par la France. Sous mon autorité, la France a procédé à l'élargissement de la Communauté, à l'Espagne et au Portugal. Ce n'était pas facile. J'ai pris l'initiative, et vous le savez, de l'Europe technologique autour du projet Eurêka qui dépasse, d'ailleurs, la Communauté puisque 18 pays, les 12 de la Communauté et 6 autres, participent aujourd'hui et c'est une grande réussite à la construction d'Eurêka, Europe technologique et, enfin, j'ai fait prendre la décision, je n'étais pas seul, avec Jacques Delors, avec le Chancelier Kohl,du fameux marché unique. Du grand marché européen qui est l'étape la plus décisive depuis le Traité initial qui, comme vous le savez, en 1957, s'appelait le Traité de Rome. C'est ce marché unique, ce grand marché auquel nous nous appliquons tous, tous les Français responsables, pour que la France y parvienne dans les meilleures conditions possibles. Voilà, c'est une action dont je ne voudrais pas me flatter. Disons que je me suis situé dans la continuité de la politique française et j'aime ce mot lorsqu'il s'agit de la France. Mme. COTTA : Que faire pour que la France ne devienne pas une région défavorisée de l'Europe, ne craignez-vous pas une fuite des cerveaux et des capitaux ou une main mise d'actionnaires européens et étrangers à la France sur les grandes sociétés et les grandes entreprises françaises. M. CHIRAC : Je suis également partisan de cette Europe. Nous avons progressé, depuis deux ans, c'est vrai, et nous avons fait des propositions concrètes, notamment, celle de M. Balladur sur un instrument monétaire commun. De même, nous avons permis à l'Europe de régler ce problème financier qu'elle traînait depuis longtemps, lancer, en matière de technologie, le programme Airbus, le programme de l'Europe spatiale, ce qui va conditionner notre temps et qui est un grand défi pour la jeunesse de l'Europe et de la France. Un homme enfin européen dans l'espace avant l'an 2000. C'est une grande ambition. Tout ceci, nous le réussirons naturellement si nos entreprises sont assez fortes et, là, on revient sur le problème intérieur. L'expérience a prouvé, pendant des années et, notamment, sous le général de Gaulle et sous Georges Pompidou, que lorsque nos entreprises étaient à armes égales avec les entreprises européennes, elles étaient les meilleures. Nous étions arrivés alors à la troisième place des puissances industrielles du monde, à la troisième place en ce qui concerne l'exportation et nous étions le pays qui exportait le plus par tête d'habitant. Avant l'Allemagne, le Japon, etc. La situation s'est ensuite dégradée parce que nos entreprises, nos travailleurs se sont vus, au titre d'une certaine conception de la politique étatiste, surchargés de toutes sortes d'entraves bureaucratiques ou fiscales. Bref, de toutes sortes de contraintes, et c'est de cela qu'il faut, aujourd'hui, les débarrasser. Alors, monsieur Mitterrand, vous avez été le promoteur d'une politique socialiste, en France, en 1981, elle a développé considérablement les déficits, elle a augmenté sensiblement les charges de toutes natures, je répète, bureaucratiques ou financières. Elle nous a laissé, en 1986, des déficits lourds et des problèmes difficiles à régler. Mais chacun peut se tromper, je le considère tout à fait ! Ma question, parce que cela est une question que se posent tous les Français, si d'aventure, pardon du mot, vous étiez réélu, continueriez-vous à faire une politique dite de gauche pour prendre les propos de terminologie de vos amis ? Ou seriez-vous décidé à faire une politique qu'ils qualifient de droite, c'est-à-dire une politique de liberté et de responsabilité ? Moi, j'ai répondu, \"j'ai engagé cette politique”, elle a eu ses résultats, vous observez qu'aujourd'hui on ne parle plus beaucoup de questions économiques parce que cela va mieux, parce que le chômage a baissé, parce que l'inflation n'a jamais été aussi basse, parce que la situation s'améliore. Oh, il reste beaucoup à faire, on ne fait pas en deux ans ce que les Anglais ou les Allemands ont fait en six ou dix ans mais nous progressons vite car nous avons plus de tonus. Nos travailleurs, nos entrepreneurs, nos chercheurs, nos ingénieurs ont probablement plus de tonus que les autres, en tous les cas, je leur fais confiance. Laquelle de ces deux politiques suivriez-vous ? M. MITTERAND : Je vous entendais avec plaisir, tout à l'heure, évoquer cette magnifique perspective, qui n'est pas un mirage, d'un homme dans l'espace, d'un homme européen dans l'espace, avec un matériel européen. Cela me rappelait le moment où à La Haye, lors d'un Sommet européen mais j'étais allé faire un discours à côté devant des Européens, où j'ai préconisé précisément le lancement d'un satellite orbital qui pourrait être habité par un équipage. C'est à partir de là que l'Europe technologique s'est attaquée à ce problème, pour ne pas être à la traîne, disons les choses, des Américains. Là aussi, il y a une certaine continuité : vous voulez bien vous réjouir d'une initiative qui a été, je le crois, en effet, importante. J'ai moins tendance à sourire lorsque vous parlez de la réussite de votre politique économique et lorsque vous parlez des exportations. Ce sont surtout les exportations de produits industriels, comme on dit, manufacturés, qui représentent la puissance économique d'un pays. Or, en 1985, nous avons eu un excédent de 90 milliards de produits manufacturés et, en 1987,ce sont les derniers Comptes annuels de la nation qui viennent de le dire, document officiel, vous avez atteint, avec moins 11 milliards, le plus grave déficit de produits industriels ou manufacturés depuis 1969. Vous avez battu le record depuis 1969. Naturellement, si on commence comme cela, avec le dernier mois qui a été très détestable vous le savez, plus de 5 milliards de déficit, naturellement, si on s'engage dans l'Europe comme cela, on s'y cassera les reins. Il faut donc que toutes les forces économiques françaises, parmi lesquelles je compte notre qualité de travail par les travailleurs eux-mêmes, se mettent à l'ouvrage pour réussir la place de la France dans l'Europe. Enfin, vous avez parlé, tout à l'heure, de l'inflation en vous réjouissant du point où vous en étiez arrivé, c'est-à-dire environ 2,5 % d'augmentation seulement, c'est une réussite par rapport aux années précédentes : c'était 3 % en 1986, c'était près de 14 % lorsque je suis arrivé à la Présidence de la République en 1981, il y a eu véritablement une courbe qui tombe vers le bas,et cette fois-ci, on peut dire vers le bas avec joie, que vous avez poursuivie. J'y vois encore une réussite à travers 7, 8 et 9 ans. C'est bien, il faudrait continuer. Je ne veux pas poser les problèmes qui nous opposent d'une façon générale, il suffit de vous entendre, toujours en termes de rupture. Il faudra continuer, après le 8 mai de cette année, une politique anti-inflationniste. Rappelez-vous que vous avez dû quitter, vous-même, le pouvoir en 1976, vous avez cédé la place à M. Barre parce que vous aviez échoué dans votre lutte contre l'inflation et M. Barre vous avait condamné, à cette époque, très sévèrement. On ne va pas revenir là-dessus. On condamne ceci, on condamne cela. Vous avez condamné mon action, je pourrais condamner la vôtre. Je vais reprendre le même raisonnement : quand vous aurez expliqué que les gouvernements socialistes ont échoué, quand j'aurai expliqué que votre gouvernement a échoué, en quoi aurons-nous fait avancer les affaires de la France ? Et je souhaite que, pour ce qui reste de notre entretien, nous puissions vraiment aborder l'avenir en disant : \"A partir de ce fameux 8 mai, même un peu plus tard, que va-t-on faire ?\" La politique que je préconiserais serait une politique pour la France. Je n'ai pas imposé d'opinion sectaire, croyez-le et la France s'est trouvée mieux dans l'Europe, à la fin de mon mandat, c'est-à-dire maintenant, qu'elle n'y était auparavant. M. CHIRAC : Les exportations sont un problème important et vous avez, monsieur Mitterrand, comme toujours, une approche romantique des problèmes économiques, c'est d'ailleurs, par certains côtés, sympathique mais parfois un peu irréel. C'est vrai qu'en 84-85, je ne conteste pas vos chiffres, bien sûr, nous avions un excédent. C'est vrai que nous avons un déficit et je dis \"heureusement et bravo\". Vous aviez un excédent, pourquoi ? Oh non pas parce qu'on exportait davantage ou qu'on avait plus de parts de marché, simplement parce que nos entreprises étaient réduites à un état où elles ne pouvaient plus investir, par conséquent, elles n'importaient plus et elles exportaient ce que nous produisions. Aujourd'hui, depuis 1986, nous avons, Dieu soit loué, engagé une politique qui a rendu à nos entreprises le moyen d'investir, c'est-à-dire de préparer l'avenir, de préparer cette échéance 92, et cela est capital, naturellement ! Et elles ont investi comme jamais depuis 15 ans, en deux ans : plus 14 %, c'est-à-dire plus que tous les pays industriels. Naturellement, qu'est-ce que cela a pour conséquences, c'est que nous importons davantage, ce sont des importations saines et que nous exportons moins parce que nous consommons davantage, notamment les machines-outils que nous produisons, pas assez d'ailleurs, mais c'est un autre problème. Alors, je ne peux de ce point de vue que m'en réjouir et ce que je souhaite, c'est savoir non pas comme vous le dites que la politique que vous préconisez sera une politique pour la France, je me doute bien que ce ne sera pas une politique pour le Luxembourg, mais quelle sera cette politique pour la France que vous ferez ? Vous avez fait une politique en 1981, nous l'avons vue, nationalisations, contrôle, bureaucratie. On a vu les résultats. Moi, j'ai fait une politique depuis 86, on la connaît : liberté des échanges, des prix, liberté du crédit, investissements, lutte contre le chômage, réussite dans ce domaine. Je dis ce que je ferai. Je poursuivrai et j'amplifierai cette politique en mettant l'accent sur les nécessités sociales sur lesquelles nous reviendrons tout à l'heure et le renforcement des solidarités dans notre pays et la lutte contre la misère. Cela, tout le monde peut le comprendre mais je ne sais toujours pas, nous ne savons toujours pas, quelle politique économique vous choisirez entre celle que vous avez menée en 81 et celle que je mène depuis deux ans ? M. MITTERAND : Il me semble que nous avons rendez-vous dans quelques minutes pour parler de cela, non pas spécialement de l'Europe mais de la politique économique. Mme. COTTA : Nous sommes dans le même chapitre. M. MITTERAND : Ce que l'on peut dire, c'est que l'analyse économique, anti-romantique qui vient d'être exprimée par M. le Premier ministre, est totalement contestée, y compris au sein, comment disiez-vous, de vos 36 %, puisque j'ai bien lu, avec attention, les interviews de M. Barre sur le même sujet, notamment au journal \"Les Echos\", dans lesquels il conteste absolument la réalité de vos propos. Deuxièmement, tout de même, tirer matière à réjouissance là encore, le paradoxe ne peut pas abuser les Français, du fait qu'il y avait en 85 90 milliards d'excédents de produits industriels, de vente de produits industriels, que nous en sommes arrivés au point que dans le document des Comptes annuels de la nation, il est dit que malgré la réussite de l'agro-alimentaire et malgré la baisse de la note des produits pétroliers, cette note a baissé de 100 milliards au cours de ces deux dernières années,nous avons tout de même trouvé le moyen de tomber à moins 10 milliards, exactement 11. Ceci veut dire qu'en l'espace de trois ans, nous avons une chute de 100 milliards dans nos produits manufacturés avec 100 milliards de moins à payer sur le plan énergétique, c'est-à-dire sur le plan pétrolier. C'est un échec et un échec grave. Votre explication, \"c'est parce que, c'est parce que.\" : il n'empêche que si vous deviez continuer cette politique, ce serait très fâcheux pour notre avenir. Vous me dites : \"Et vous, que voulez-vous faire ?\", vous avez tranché les questions, \"vous, c'est un échec\". Si vous devez expliquer que tout est échec, notre discussion va tourner en rond. Nous avons préparé la liberté des échanges, la liberté des prix, on en était à 78 % en mars 1986, et nous savons bien qu'au sein de l'Europe, il faut que toutes les frontières tombent. Quand j'ai engagé la France dans le grand marché, je savais bien, c'était ma proposition, que désormais nous nous battrions dans le bon sens du terme avec nos concurrents de l'Europe, nos onze partenaires, à égalité, sans aucune protection. Voilà ma politique : je veux engager la France dans l'Europe, en acceptant la concurrence et la compétition avec, bien entendu, la volonté de la gagner. M. VANNIER : Une information, seulement, monsieur Mitterrand, dans cette partie économique et sociale qui est encore devant nous, il vous reste trois minutes de temps de parole, ce qui est peu pour parler du chômage, notamment, les problèmes de l'emploi. Si vous voulez bien, nous passerons, après l'intervention de M. Chirac, à ces problèmes.",
4
  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jacques Chirac et François Mitterrand discutent de l'union européenne. François Mitterrand commence en expliquant être un des fondateurs de l'europe, et accuse Jacques Chirac d'avoir changé d'avis sur l'union européenne à laquelle il était avant hostile. Jacques Chirac explique être pour l'europe des nations. Jacques Chirac explique que l'europe des nations a bien avancée depuis qu'il est premier ministre. Jacques Chirac explique qu'il veut une france forte en 92 pour l'ouverture du marché commun pour pouvoir affronter la nouvelle concurrence. Jacques Chirac explique que François Mitterrand n'a pas de politique économique pour avantager la france dans ce marché commun. François Mitterrand explique qu'il a procédé à une continuité sur les actions de Valéry Giscard d'Estaing sur l'europe, en procédant à l'élargissement de la communauté à l'espagne et au portugal, et en prenant l'initiative de l'europe technologique avec le projet Eurêka. Jacques Chirac explique avoir proposé un instrument monétaire commun. Jacques Chirac explique que la france a les meilleures entreprises lorsqu'elles sont dans des conditions comparable au reste de l'europe, et que ce n'est plus le cas à cause des politiques de François Mitterrand qui les surcharges d'entraves bureaucratiques et fiscales. François Mitterrand explique que les exportations de produits industriels ont fortement baissé depuis l'accession de Jacques Chirac au gouvernement, et estime qu'il faut que toutes les forces économiques françaises travaillent de concert pour réussir la place de la France dans l'Europe. François Mitterrand explique avoir été à la source de la baisse de l'inflation, qui a été continuée par Jacques Chirac. Jacques Chirac explique que les importations ne sont plus en excédant car les entreprises ne pouvaient plus investir, et devaient exporter ce qu'elles produisaient, ce qui n'est plus le cas. Jacques Chirac résume la politique de François Mitterrand à la nationalisation, au contrôle, à la bureaucratie, et la sienne à la liberté des échanges, des prix, du crédit, de l'investissement, et de la lutte contre le chômage. Jacques Chirac souhaite continuer cette politique et l'amplifier, et demande à François Mitterrand quel type de politique il suivra. François Mitterrand explique avoir préparé la liberté des échanges et des prix, et qu'il souhaite que les frontières européennes tombent.",
5
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, François Miterrand et Jacques Chirac discutent de leur position sur l'union européenne. François Miterrand débute en expliquant qu'il est un des premiers fondateurs des institutions européennes, et accuse Jacques Chirac d'avoir été contre l'union européenne jusqu'à peu. Jacques Chirac explique qu'il souscrit à l'europe des nations, qui progresse difficilement, et qu'il a beaucoup fait avancer. Il explique qu'il souhaite une france compétitive pour l'ouverture du marché commun en 1992, ce qui est possible avec une politique de confiance et de responsabilité. François Miterrand explique qu'il est dans la continuité des anciens gouvernements, qui ont mis en place le suffrage universel pour le parlement européen ainsi que le système monétaire européen. Il explique qu'il a aider le portugal et l'espagne à rejoindre l'europe. La présentatrice demande comment empêcher la france de devenir une région défavorisée de l'europe. Jacques Chirac explique qu'il a proposé un instrument monétaire commun, ainsi que des programmes technologiques. Il accuse la gauche d'avoir fait perdre la france ses places dans le classement industriel, et explique que grâce à lui, l'inflation et le chômage ont baissé. François Miterrand répond qu'il est la cause des plus grands déficit d'exportation de produits manufacturé, et que sa baisse de l'inflation est moindre comparée à la sienne. Jacques Chirac se défend en expliquant que le déficit des exportation est un bon signe, d'une france qui peut se permettre d'investir et d'importer. Il accuse la politique de nationalisation de François Miterrand, et explique qu'il souhaite une politique de liberté des échanges, et des prix.",
test/Primaire_LR_1--Partie_4_L_Environnement.json CHANGED
@@ -1,4 +1,5 @@
1
  {
 
2
  "Transcript": "P1 : Je vous propose de parler du nucléaire. P2 : Il faut qu'on soit d'accord, de répondre à nos questions et de nous écouter. Et je vous promets que les échanges vont être très intéressants et vous allez tout pouvoir dire mais nous sommes obligés de faire des choix et nous les avons faits en conscience. Donc, c'est peut être aussi à vous de nous écouter et de nous laisser diriger les débats. Merci beaucoup. P1 : Le nucléaire rejoint l'environnement parce que la priorité de l'environnement, c'est le réchauffement climatique. Avec le sommet de Glasgow, on sait qu'il va falloir électrifier notre vie. Moins de ressources fossiles, plus d'électricité propre pour produire l'électricité propre. Beaucoup plus d'électricité. Le nucléaire, vous êtes tous pour le nucléaire. Sauf que les experts disent ça ne suffira pas. Les epr, ça ne suffira pas. Donc, il faudra aussi des éoliennes. Je connais votre attachement au développement du nucléaire xavier Bertrand, vous l'avez rappelé tout à l'heure. Mais sur les éoliennes, on a l'impression que vous dites niet, plus d'éoliennes. Comment on fait pour arriver à produire assez d'électricité, sachant que le nucléaire, même si on le redéveloppe, ne suffira pas sans éoliennes, alors que vous dites ras le bol, plus une seule éolienne en France ce soir. XB : Je vous l'ai dit tout à l'heure dans mon introduction pour bien comprendre, moi, je reviendrai sur la PPE, cette loi programmation de l'énergie qui veut amener en 2035 la part du nucléaire à 50. Je mets un terme à cette décroissance du nucléaire dans notre pays. Aujourd'hui, on est à 72 de part du nucléaire. Je n'ai pas l'intention de descendre à 50 pour cent. C'est la raison pour laquelle je décide le lancement de la construction de six réacteurs, et que je demande 10 EPR. P1 : Mais il faudra dix ans, il faudra dix ans pour les construire et d'ici là qu'est ce qu'on fait? XB : Et en attendant, je vais demander leur avis à l'Autorité de sûreté nucléaire. Il n'y a pas un pays au monde qui vérifie autant la sécurité des installations des centrales nucléaires, et qui repousse la durée d'exploitation de ses centrales nucléaires plus que nous. Je crois au nucléaire, je vous l'ai dit tout à l'heure et en plus, on a besoin des deux nouvelles énergies décarbonées. Après, on voit aussi qu'on va passer aux véhicules électriques d'ailleurs entre parenthèses si la France accepte qu'en 2035, y ait plus de véhicules thermiques essence, ça va être un massacre pour l'emploi. P2 : Donc vous êtes contre ? XB : Parce que vous nous avez parlé, vous nous avez parlé tout à l'heure du succès industriel de M. Macron. Ça fait le lien avec le nucléaire avec succès. Allez demander à Belfort, ce qui se passe aujourd'hui avec General Electric, parce que là, le gouvernement, le président de la République, doit taper sur la table parce que Génération General Electric est en train de rompre les discussions avec EDF pour reprendre l'activité. Ce sont des gens qui symbolisent l'industrie. Valérie Pécresse parlait notamment de Flins. Allez demander à rhodèse. Donc sur toutes ces questions là. On va passer aux véhicules électriques, il va nous falloir des bornes, allez, on est à quarante mille bornes aujourd'hui, bornes électriques, elles fonctionnent pas toutes, d'ailleurs, on va passer à 500 000, vous croyez que c'est avec ces satanées éoliennes qu'on va réussir justement? P1 : Il ne faut pas oublier le nucléaire et les éoliennes. XB : Il faut beaucoup moins d'énergies renouvelables et davantage de nucléaire. P1 : Est ce que vous dites stop totalement aux éoliennes. Vous dites stop totalement aux éoliennes, plus de nouvelles éoliennes ? XB : Vous connaissez beaucoup, vous, des promoteurs de l'éolien qui ont leur maison de campagne au pied d'une éolienne? Vous en connaissez beaucoup ? Parce qu'en plus, la France, c'est des paysages. Ça fait partie de ce qu'est notre grand pays et on est en train de massacrer des paysages par des promoteurs qui vont justement voir des mairies où il n'y a pas beaucoup de ressources en leur disant attendez, on va vous donner de l'argent. P1 : Alors là dessus, il y a un clivage. P2 : Valérie Pécresse. XB : Je mettrai un terme à ce développement anarchique de l'éolien. C'est clair ce que je sais pertinemment qu'il faudra aller plus loin. Je ne descendrai pas la part du nucléaire. P2 : On a bien compris. XB : Je ne permettrais pas en plus qu'au niveau européen, on nous fasse la leçon. Parce que nos amis allemands avec qui beaucoup, pour qui j'ai beaucoup de respect. Il n'est pas question qu'ils nous disent non à nos investissements dans le nucléaire alors qu'eux nous ont pas demandé notre avis quand il a fallu rouvrir les centrales à charbon. P2 : Valérie Pécresse, vous est ce que vous êtes favorable aux éoliennes? Est ce qu'elles doivent pouvoir se poursuivre puisqu'on a besoin de renouvelables? Et sur ce principe? En amont, Xavier Bertrand a évoqué 2035, la fin de la production de voitures thermiques, pas la fin de la circulation des voitures thermiques. Soyons clairs. Donc, est ce que vous êtes contre cette date? Vous pensez qu'on n'y arrivera pas, qu'il faut la reporter ? Et puis, est ce que du coup, pour avoir plus d'énergie, il faut ne pas se passer des éoliennes? VP : Je crois que nous avons P2 : Assez rapidement si'l vous plait, VP : Je crois que nous avons devant nous un défi, un défi climatique qui est colossal. Le dérèglement climatique. Il est maintenant dans tous les territoires de France, que ce soit avec des sécheresses, que ce soit avec des inondations, que ce soit avec des pluies torrentielles. Donc, les Français le vivent au quotidien, donc pour lutter contre le dérèglement climatique, il y a un seul, une seule priorité écologique, celle du mandat, c'est zéro carbone 2050. Et pour atteindre le zéro carbone 2050, il faut marcher sur deux pieds, il faut, effectivement, les énergies renouvelables et le nucléaire, donc les éoliennes et le nucléaire, parce qu'on n'arrivera pas à se passer du nucléaire pour atteindre cet objectif zéro carbone, ce n'est pas possible. Et aujourd'hui, Emmanuel Macron veut fermer 12 centrales. C'est pas responsable. Moi, je ne propose pas dix EPR comme Xavier Bertrand, j'en propose 6, mais je me suis rendu à Flamanville pour réaffirmer mon attachement à cette filière industrielle française qu'on ne peut pas laisser sacrifier parce qu'Emmanuel Macron a laissé les Allemands défendre leurs centrales au gaz contre le nucléaire. Sur le renouvelable, il n'y a pas que les éoliennes. P2 : Ah mais Je suis d'accord. VP : Toutes les énergies. On va devoir avoir au moins 40% d'électricité en plus. Peut être même 50% ou 60% parce que tous nos usages de l'électricité vont augmenter. Donc, il faut continuer tout le solaire, il faut continuer la méthanisation des déchets des agriculteurs, il faut aller vers l'hydrogène et il faudra faire de l'éolien. Mais moi aussi, je suis très sensible. P1 : Donc il faudra faire de l'éolien. il y a une divergence de sensibilité. VP : On a le droit d'avoir des divergences. P2 : Bah évidemment VP : Il faudra faire de l'éolien, mais moi, je le dis avec l'assentiment des populations parce que je suis sensible à deux choses à la fois à la préservation de nos zones de pêche et à la préservation de nos paysages. Mais il y a des endroits où, il y a des territoires de France dans lesquels on peut mettre encore de l'éolien et aussi de l'éolien en mer avec l'accord des populations et uniquement avec cet accord. P1 : Philippe Juvin Il y a des endroits en France où on peut mettre encore de l'éolien ? PJ : Non, mais l'objectif, c'est quoi? 2050 neutralité carbone. C'est à dire qu'on va produire du carbone, mais pas plus que la nature est capable de l'éliminer. Comment fait on? C'est le rapport de RTE qui le dit très bien. La meilleure manière d'y arriver, et la moins coûteuse, c'est de faire 50 pour cent d'éolien, de renouvelable, et 50 de nucléaire, mais pour faire 50 de nucléaire, il faut en fait en faire plus qu'aujourd'hui. P1 : Là dessus, vous êtes tous d'accord. PJ : Donc, comment fait on des centrales nucléaires, des EPR ? Il faut augmenter cela, mais en même temps, ça ne suffira pas. Ce n'est pas possible techniquement d'arriver. Pas possible techniquement d'arriver à 50% en 2050 avec que le nucléaire. Il faut donc du renouvelable. Pour les éoliennes, nous sommes très en retard sur les éoliennes en mer. Je vous rappelle qu'il y a un parc en face de Saint-Nazaire qui est toujours pas en fonction alors que l'Allemagne est très devant. P1 : Mais vous souhaitez que ça se poursuive ? PJ : Je propose qu'il y en ait. Je propose d'abord, comme je vous l'ai dit, je veux 50% de renouvelables en 2050, on y arrive par l'éolien en mer. Un grand plan sur les 20 prochaines années d'éoliennes en mer. Pendant ce temps. XB : Bah voyons P1 : Bah voyons dit Xavier Bertrand. Mais attendez vous à pâtir du scandale de l'éolien en mer? P2 : Philippe Juvin. On va parler d'immigration dans quelques instants, il faut qu'on aille plus vite. PJ : Pendant les 20 ans qui viennent, on met la pression sur l'éolien en mer, dans 20 ans, les éoliennes terrestres seront arrivées en fin de vie, on les démonte et on en monte plus. Moi, je ne veux pas ajouter d'éoliennes terrestres dans les 20 ans qui viennent. Moratoire sur les éoliennes terrestres, mais on met la pression sur les éoliennes en mer et ainsi on n'y arrivera. L'objectif, c'est 50/50 en 2050. P1 : Michel Barnier Assez rapidement, s'il vous plaît, vous vous dites faut investir dans les renouvelables, mais pas l'éolien. Vous disez, vous, plus aucune éolienne en France. MB : Ruth Elkrief, David Pujadas, je trouve vous faites une fixation sur les éoliennes. Ça fait 15 minutes que vous ne parlez que de ça, comme si c'était le seul sujet. Moi, je sais, P1 : Mais c'est un sujet, le nucléaire est un sujet où vous êtes tous d'accord. L'éolien est un sujet de division. MB : Vous faites une fixation, une sorte d'obsession. P1 : non c'est pas une fixation. MB : Vous faites une sorte d'obsession. P1 : On vous dit il faut des renouvelables, et du nucléaire. MB : Vous ne parlez que de cela, il n'y a pas que ça. Nous parlons du changement climatique dont Valérie a parlé. P1 : mais là dessus, il y a consensus.. On est tous d'accord . MB : C'est un changement qui va tout bouleverser, on aura plus de mal pour cultiver, pêcher, construire, nous transporter, voyager. Il faut s'y préparer. Moi, je ne laisserai pas ce sujet du changement climatique au vert, surtout au vert d'aujourd'hui, ni à d'autres. Notre famille politique doit s'en occuper, et pas d'une manière punitive et idéologique. Donc, pas d'éolien s'il n'y a pas d'accord local. J'ai vu à Saint-Brieuc. Moi aussi, très tôt, les dégâts que fait potentiellement un parc d'éoliennes en mer sur la biodiversité marine. On a vu les dégâts sur les paysages. Pas d'éoliennes s'il n'y a pas d'accord des collectivités pour les mettres en places. P1 : Il faut arrêter Saint-Brieuc ? MB : Il faut arrêter Saint-Brieux. Il faut arrêter ca. Ça ne va pas commencer. Il faut arrêter. C'est un désastre. Maintenant, il n'y a pas que l'éolien, il y a d'autres énergies qui sont très importantes, le solaire. J'ai créé en Savoie, il y a une vingtaine d'années, l'Institut national du solaire. Ils m'ont expliqué des choses passionnantes sur les transformations qui vont être possible pour les routes, pour la protection des vignes, des arbres, des arbres fruitiers. Ils m'ont même dit une chose que je peux dire à nos téléspectateurs sur ces théories, si on équipait 5% de la surface du désert en panneaux photovoltaïques, on peut génerer toute l'énergie électrique dans le monde a besoin, donc il y a du potentiel. Et l'autre potentiel que je me permets de vous signaler, et comme personne n'en a parlé, c'est les économies d'énergie, le KW qui coûte le moins cher et le baril de pétrole qui pollue le moins, c'est celui qu'on ne consomme pas. Donc nous continuerons et nous améliorerons, notamment pour les familles les plus modestes, les économies d'énergies et le traitement sonore des logements. Ecoutez ce sujet de l'écologie il est fondamental. P1 : mais tout le monde est d'accord. MB : Oui et donc. Et donc, pour atteindre l'objectif d'une France décarbonée, première puissance européenne décarbonée, nous avons besoin du nucléaire que ce soit 6 ou 8 centrales, peut être 10 et relancer le programme Astrid que monsieur Macron a arrêté, et ne pas fermer des centrales qui peuvent fonctionner. P2 : Merci Michel Marnier MB : L'objectif du changement climatique et de la décarbonisation de notre économie sans le nucléaire? P2 : Eric Ciotti, on a cherché et on attend de vous de voir quelle est votre vision écologique et notamment sur l'énergie. Si vous nous dites le nucléaire, on a compris. EC : ça vous intéresse pas, donc ? P2 : Pas du tout. EC : Pourtant c'est la réponse. P1 : Non, mais vous y êtes très favorable aussi. P2 : Mais est ce que c'est la seule chose? Est ce que, comment vous le développez? Est ce que c'est la seule manière? Est c'est votre seul programme en matière de lutte contre le réchauffement climatique et d'électrification et de changement d'énergie? EC : Aujourd'hui, il y a beaucoup de peurs qui traversent le pays. On en reparlera dans quelques instants. Mais il y a surtout chez les jeunes, cette peur climatique qui est de dire : Est ce que mes enfants, mes petits enfants pourront encore vivre sur cette planète? Donc on a un devoir de réponse. Une fois que je dis ça, je veux quand même rappeler que la France est un des pays les plus vertueux en Europe et les plus vertueux au monde en matière d'émissions de gaz à effet de serre. Pourquoi et grâce à qui? Grâce à la vision du général de Gaulle. Et j'ai la faiblesse de dire de notre famille politique qui a porté cette grande filière. Emmanuel Macron est de ceux qui ont contribué à la déstabiliser. Moi, la réponse est dans le progrès, elle est dans la science. Il n'y a pas qu'une réponse, mais je partage totalement ce qu'a dit Xavier à l'instant. Bien sûr qu'il faut lancer ses six EPR que propose EDF et s'ils opèrent, c'est plus de réacteurs. Je crois aussi en l'hydrogène, je crois au mix énergétique. Je suis comme Michel de l'un des deux départements unis par l'histoire, la Savoie et les Alpes maritimes, dans nos montagnes, on a eu l'énergie hydraulique. Elle est aujourd'hui déstabilisée par des règles de concurrence européennes totalement stupides, où on va obliger de privatiser nos barrages. Il faut de l'énergie hydraulique. C'est 10% de l'électricité. On produit grâce à ces deux filières le nucléaire, l'hydroélectricité, une électricité propre. Il faut poursuivre. Je crois au progrès de la science par la croissance, pas aux lubies de ces écologistes, Michel le rappelait, qui sont des gens d'extrême gauche qui refusent les sapins de Noël, qui refusent le Tour de France, qui nous décrivent une vie terrifiante. Mais où est l'émission de gaz à effet de serre quand on refuse de planter un sapin à Noël sincèrement. P2 : merci, merci beaucoup à tous. On va passer à un autre thème. Vous avez vu votre temps à peu près, vous avez à gérer votre temps. PJ : Une minute, je finis. P2 : Très rapidement parce qu'on a plus de temps sur ces questions. PJ : Un dernier point c'est le financement qui ne doit évidemment pas reposer sur les classes moyennes et les entreprises. C'est ce qui risque d'arriver. J'ai une proposition. C'est que, comme vous le savez, le marché des émissions carbone. Il est prévu que 25% des recettes du marché des émissions carbone aillent aux PME et aux classes moyennes, moi je suis pour la proposition de Jean Tirole, le prix Nobel d'économie, qui dit que c'est tout à fait insuffisant. Je suis d'accord avec lui. Il faut que cent pour cent des recettes du marché carbone aillent aux PME et aillent aux classes moyenne, sinon, la transition écologique ne pourra pas se faire dans des conditions satisfaisantes pour le pouvoir d'achat. Nous en parlions il y a cinq minutes. XB : Pouvoir d'achat, j'ai un peu de temps ? P2 : Non, l'immigration. Non, non, non, non, non. Pardonnez moi XB : C'est mon temps. J'en aurai moins ensuite, je l'assume. P2 : D'accord XB : Sur la question du pouvoir d'achat. P1 : Mais on en a parlé de ça Xavier Bertrand. XB : Pour mettre un terme à ce racket fiscal sur l'énergie, le pouvoir d'achat, c'est ce qui rentre, j'ai fait mes propositions, mais c'est aussi ce qui sort. Et aujourd'hui, on voit, entre les craintes sur l'alimentation, le logement qui coûte de plus en plus cher, les transports. Et ce n'est pas l'indemnité élection. Les 100 euros, qu'on ait une voiture ou pas, c'est panique à bord au gouvernement. Vous vous rappelez que monsieur Macron avait dit à sa majorité : soyez fiers d'être des amateurs. Ils en font la preuve tous les jours, tous les jours. Moi, je veux mettre un terme à ce racket fiscal où aujourd'hui, quand l'énergie augmente, ce sont les caisses de l'Etat qui se remplissent et alors que le portefeuille des Français, lui, se vidait. Donc, je veux mettre un terme à cette TVA qu'il y a sur les taxes et qui fait que quand le prix augmente, ce sont les caisses de l'Etat qui se remplissent. Je ne demande pas aux président de la république d'aller faire son plein. P2 : Non mais on arrête la on passe à la suite XB : mais en fait, on le fait connaître. Mais on sait que je n'aime pas parler P2 : On passe à la suite XB : C'est mon temps de parole P2 : On se fait entendre par là parce que j'avais prévu de vous poser une question pour démarrer. Alors comment je fais maintenant? XB : Vous ferez. P2 : Ah ben oui, mais c'est embêtant. XB : Vous savez, vous savez faire, je vous fais confiance. P2 : Non non non, mais vous arrêtez je saurais pas le faire. P1 : Sur ce point, je termine sur le pouvoir d'achat P2 : Non, on conduit un débat. Non, on conduit un débat XB : Le pouvoir d'achat c'est important. ",
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  "Abstractive_1": "L'environnement est le sujet de ce débat, spécifiquement le nucléaire et les éoliennes. Xavier Bertrand souhaite revenir sur les PPE et créer une dizaine de centrales nucléaires. Il souhaite aussi la supression des éoliennes, qui ruinent les paysages. Valérie Pécresse est pour une alliance entre les éoliennes et le nucléaire. Elle parle de différentes sources renouvelables. Philippe Juvin veut arriver a 50% de création d'énergie nucléaire et 50% de création d'énergie renouvelables, notemment avec le déplacement des éoliennes dans le milieu marin. Xavier Bertrand parlant du souci des éoliens marins qui blessent la faune marine. Michel Barnier est pour une utilisation d'hydroélectrique et du solaire en plus du nucléaire. Eric Ciotti veut se concentrer sur le nucléaire et l'hydraulique.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, les candidats à la présidence de LR discutent de l'environnement. Le présentateur demande aux candidats comment créer assez d'électricité sans éolien. Xavier Bertrand explique vouloir revenir sur la PPE qui force la france à avoir une part de nucléaire à 50% d'ici 2035, et souhaite construire six réacteurs et dix EPR. Selon lui, arrêter les voitures thermiques seront un massacre pour l'emploi, et il n'y a pas les infrastructure pour les bornes électriques. Il souhaite déconstruire les éoliennes qui ruinent les paysages. Valérie Pécresse explique que pour arriver au zéro carbone d'ici 2050, il faut à la fois le nucléaire et le renouvelable. Elle propose la construction de 6 EPR, ainsi que d'améliorer le solaire, la méthanisation, la filière hydrogène, et l'éolien. Pierre Juvin souhaite continuer sur l'éolien, avec l'éolien en mer, qui remplacera les éoliennes terrestres. Michel Barnier explique qu'il souhaite travailler sur d'autres ressources renouvelables que l'éolien, comme le solaire. Il souhaite aussi faire des économies d'énergies en rénovant les logements, et il souhaite créer des centrales nucléaires et relancer le programme Astrid. Eric ciotti souhaite relancer les EPR, travailler sur l'hydrogène et l'hydraulique. Pierre Juvin explique qu'il compte financer la transition écologique avec la taxe carbone. Xavier Bertrand souhaite supprimer la TVA sur les taxes des énergies.",
 
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  "Transcript": "P1 : Je vous propose de parler du nucléaire. P2 : Il faut qu'on soit d'accord, de répondre à nos questions et de nous écouter. Et je vous promets que les échanges vont être très intéressants et vous allez tout pouvoir dire mais nous sommes obligés de faire des choix et nous les avons faits en conscience. Donc, c'est peut être aussi à vous de nous écouter et de nous laisser diriger les débats. Merci beaucoup. P1 : Le nucléaire rejoint l'environnement parce que la priorité de l'environnement, c'est le réchauffement climatique. Avec le sommet de Glasgow, on sait qu'il va falloir électrifier notre vie. Moins de ressources fossiles, plus d'électricité propre pour produire l'électricité propre. Beaucoup plus d'électricité. Le nucléaire, vous êtes tous pour le nucléaire. Sauf que les experts disent ça ne suffira pas. Les epr, ça ne suffira pas. Donc, il faudra aussi des éoliennes. Je connais votre attachement au développement du nucléaire xavier Bertrand, vous l'avez rappelé tout à l'heure. Mais sur les éoliennes, on a l'impression que vous dites niet, plus d'éoliennes. Comment on fait pour arriver à produire assez d'électricité, sachant que le nucléaire, même si on le redéveloppe, ne suffira pas sans éoliennes, alors que vous dites ras le bol, plus une seule éolienne en France ce soir. XB : Je vous l'ai dit tout à l'heure dans mon introduction pour bien comprendre, moi, je reviendrai sur la PPE, cette loi programmation de l'énergie qui veut amener en 2035 la part du nucléaire à 50. Je mets un terme à cette décroissance du nucléaire dans notre pays. Aujourd'hui, on est à 72 de part du nucléaire. Je n'ai pas l'intention de descendre à 50 pour cent. C'est la raison pour laquelle je décide le lancement de la construction de six réacteurs, et que je demande 10 EPR. P1 : Mais il faudra dix ans, il faudra dix ans pour les construire et d'ici là qu'est ce qu'on fait? XB : Et en attendant, je vais demander leur avis à l'Autorité de sûreté nucléaire. Il n'y a pas un pays au monde qui vérifie autant la sécurité des installations des centrales nucléaires, et qui repousse la durée d'exploitation de ses centrales nucléaires plus que nous. Je crois au nucléaire, je vous l'ai dit tout à l'heure et en plus, on a besoin des deux nouvelles énergies décarbonées. Après, on voit aussi qu'on va passer aux véhicules électriques d'ailleurs entre parenthèses si la France accepte qu'en 2035, y ait plus de véhicules thermiques essence, ça va être un massacre pour l'emploi. P2 : Donc vous êtes contre ? XB : Parce que vous nous avez parlé, vous nous avez parlé tout à l'heure du succès industriel de M. Macron. Ça fait le lien avec le nucléaire avec succès. Allez demander à Belfort, ce qui se passe aujourd'hui avec General Electric, parce que là, le gouvernement, le président de la République, doit taper sur la table parce que Génération General Electric est en train de rompre les discussions avec EDF pour reprendre l'activité. Ce sont des gens qui symbolisent l'industrie. Valérie Pécresse parlait notamment de Flins. Allez demander à rhodèse. Donc sur toutes ces questions là. On va passer aux véhicules électriques, il va nous falloir des bornes, allez, on est à quarante mille bornes aujourd'hui, bornes électriques, elles fonctionnent pas toutes, d'ailleurs, on va passer à 500 000, vous croyez que c'est avec ces satanées éoliennes qu'on va réussir justement? P1 : Il ne faut pas oublier le nucléaire et les éoliennes. XB : Il faut beaucoup moins d'énergies renouvelables et davantage de nucléaire. P1 : Est ce que vous dites stop totalement aux éoliennes. Vous dites stop totalement aux éoliennes, plus de nouvelles éoliennes ? XB : Vous connaissez beaucoup, vous, des promoteurs de l'éolien qui ont leur maison de campagne au pied d'une éolienne? Vous en connaissez beaucoup ? Parce qu'en plus, la France, c'est des paysages. Ça fait partie de ce qu'est notre grand pays et on est en train de massacrer des paysages par des promoteurs qui vont justement voir des mairies où il n'y a pas beaucoup de ressources en leur disant attendez, on va vous donner de l'argent. P1 : Alors là dessus, il y a un clivage. P2 : Valérie Pécresse. XB : Je mettrai un terme à ce développement anarchique de l'éolien. C'est clair ce que je sais pertinemment qu'il faudra aller plus loin. Je ne descendrai pas la part du nucléaire. P2 : On a bien compris. XB : Je ne permettrais pas en plus qu'au niveau européen, on nous fasse la leçon. Parce que nos amis allemands avec qui beaucoup, pour qui j'ai beaucoup de respect. Il n'est pas question qu'ils nous disent non à nos investissements dans le nucléaire alors qu'eux nous ont pas demandé notre avis quand il a fallu rouvrir les centrales à charbon. P2 : Valérie Pécresse, vous est ce que vous êtes favorable aux éoliennes? Est ce qu'elles doivent pouvoir se poursuivre puisqu'on a besoin de renouvelables? Et sur ce principe? En amont, Xavier Bertrand a évoqué 2035, la fin de la production de voitures thermiques, pas la fin de la circulation des voitures thermiques. Soyons clairs. Donc, est ce que vous êtes contre cette date? Vous pensez qu'on n'y arrivera pas, qu'il faut la reporter ? Et puis, est ce que du coup, pour avoir plus d'énergie, il faut ne pas se passer des éoliennes? VP : Je crois que nous avons P2 : Assez rapidement si'l vous plait, VP : Je crois que nous avons devant nous un défi, un défi climatique qui est colossal. Le dérèglement climatique. Il est maintenant dans tous les territoires de France, que ce soit avec des sécheresses, que ce soit avec des inondations, que ce soit avec des pluies torrentielles. Donc, les Français le vivent au quotidien, donc pour lutter contre le dérèglement climatique, il y a un seul, une seule priorité écologique, celle du mandat, c'est zéro carbone 2050. Et pour atteindre le zéro carbone 2050, il faut marcher sur deux pieds, il faut, effectivement, les énergies renouvelables et le nucléaire, donc les éoliennes et le nucléaire, parce qu'on n'arrivera pas à se passer du nucléaire pour atteindre cet objectif zéro carbone, ce n'est pas possible. Et aujourd'hui, Emmanuel Macron veut fermer 12 centrales. C'est pas responsable. Moi, je ne propose pas dix EPR comme Xavier Bertrand, j'en propose 6, mais je me suis rendu à Flamanville pour réaffirmer mon attachement à cette filière industrielle française qu'on ne peut pas laisser sacrifier parce qu'Emmanuel Macron a laissé les Allemands défendre leurs centrales au gaz contre le nucléaire. Sur le renouvelable, il n'y a pas que les éoliennes. P2 : Ah mais Je suis d'accord. VP : Toutes les énergies. On va devoir avoir au moins 40% d'électricité en plus. Peut être même 50% ou 60% parce que tous nos usages de l'électricité vont augmenter. Donc, il faut continuer tout le solaire, il faut continuer la méthanisation des déchets des agriculteurs, il faut aller vers l'hydrogène et il faudra faire de l'éolien. Mais moi aussi, je suis très sensible. P1 : Donc il faudra faire de l'éolien. il y a une divergence de sensibilité. VP : On a le droit d'avoir des divergences. P2 : Bah évidemment VP : Il faudra faire de l'éolien, mais moi, je le dis avec l'assentiment des populations parce que je suis sensible à deux choses à la fois à la préservation de nos zones de pêche et à la préservation de nos paysages. Mais il y a des endroits où, il y a des territoires de France dans lesquels on peut mettre encore de l'éolien et aussi de l'éolien en mer avec l'accord des populations et uniquement avec cet accord. P1 : Philippe Juvin Il y a des endroits en France où on peut mettre encore de l'éolien ? PJ : Non, mais l'objectif, c'est quoi? 2050 neutralité carbone. C'est à dire qu'on va produire du carbone, mais pas plus que la nature est capable de l'éliminer. Comment fait on? C'est le rapport de RTE qui le dit très bien. La meilleure manière d'y arriver, et la moins coûteuse, c'est de faire 50 pour cent d'éolien, de renouvelable, et 50 de nucléaire, mais pour faire 50 de nucléaire, il faut en fait en faire plus qu'aujourd'hui. P1 : Là dessus, vous êtes tous d'accord. PJ : Donc, comment fait on des centrales nucléaires, des EPR ? Il faut augmenter cela, mais en même temps, ça ne suffira pas. Ce n'est pas possible techniquement d'arriver. Pas possible techniquement d'arriver à 50% en 2050 avec que le nucléaire. Il faut donc du renouvelable. Pour les éoliennes, nous sommes très en retard sur les éoliennes en mer. Je vous rappelle qu'il y a un parc en face de Saint-Nazaire qui est toujours pas en fonction alors que l'Allemagne est très devant. P1 : Mais vous souhaitez que ça se poursuive ? PJ : Je propose qu'il y en ait. Je propose d'abord, comme je vous l'ai dit, je veux 50% de renouvelables en 2050, on y arrive par l'éolien en mer. Un grand plan sur les 20 prochaines années d'éoliennes en mer. Pendant ce temps. XB : Bah voyons P1 : Bah voyons dit Xavier Bertrand. Mais attendez vous à pâtir du scandale de l'éolien en mer? P2 : Philippe Juvin. On va parler d'immigration dans quelques instants, il faut qu'on aille plus vite. PJ : Pendant les 20 ans qui viennent, on met la pression sur l'éolien en mer, dans 20 ans, les éoliennes terrestres seront arrivées en fin de vie, on les démonte et on en monte plus. Moi, je ne veux pas ajouter d'éoliennes terrestres dans les 20 ans qui viennent. Moratoire sur les éoliennes terrestres, mais on met la pression sur les éoliennes en mer et ainsi on n'y arrivera. L'objectif, c'est 50/50 en 2050. P1 : Michel Barnier Assez rapidement, s'il vous plaît, vous vous dites faut investir dans les renouvelables, mais pas l'éolien. Vous disez, vous, plus aucune éolienne en France. MB : Ruth Elkrief, David Pujadas, je trouve vous faites une fixation sur les éoliennes. Ça fait 15 minutes que vous ne parlez que de ça, comme si c'était le seul sujet. Moi, je sais, P1 : Mais c'est un sujet, le nucléaire est un sujet où vous êtes tous d'accord. L'éolien est un sujet de division. MB : Vous faites une fixation, une sorte d'obsession. P1 : non c'est pas une fixation. MB : Vous faites une sorte d'obsession. P1 : On vous dit il faut des renouvelables, et du nucléaire. MB : Vous ne parlez que de cela, il n'y a pas que ça. Nous parlons du changement climatique dont Valérie a parlé. P1 : mais là dessus, il y a consensus.. On est tous d'accord . MB : C'est un changement qui va tout bouleverser, on aura plus de mal pour cultiver, pêcher, construire, nous transporter, voyager. Il faut s'y préparer. Moi, je ne laisserai pas ce sujet du changement climatique au vert, surtout au vert d'aujourd'hui, ni à d'autres. Notre famille politique doit s'en occuper, et pas d'une manière punitive et idéologique. Donc, pas d'éolien s'il n'y a pas d'accord local. J'ai vu à Saint-Brieuc. Moi aussi, très tôt, les dégâts que fait potentiellement un parc d'éoliennes en mer sur la biodiversité marine. On a vu les dégâts sur les paysages. Pas d'éoliennes s'il n'y a pas d'accord des collectivités pour les mettres en places. P1 : Il faut arrêter Saint-Brieuc ? MB : Il faut arrêter Saint-Brieux. Il faut arrêter ca. Ça ne va pas commencer. Il faut arrêter. C'est un désastre. Maintenant, il n'y a pas que l'éolien, il y a d'autres énergies qui sont très importantes, le solaire. J'ai créé en Savoie, il y a une vingtaine d'années, l'Institut national du solaire. Ils m'ont expliqué des choses passionnantes sur les transformations qui vont être possible pour les routes, pour la protection des vignes, des arbres, des arbres fruitiers. Ils m'ont même dit une chose que je peux dire à nos téléspectateurs sur ces théories, si on équipait 5% de la surface du désert en panneaux photovoltaïques, on peut génerer toute l'énergie électrique dans le monde a besoin, donc il y a du potentiel. Et l'autre potentiel que je me permets de vous signaler, et comme personne n'en a parlé, c'est les économies d'énergie, le KW qui coûte le moins cher et le baril de pétrole qui pollue le moins, c'est celui qu'on ne consomme pas. Donc nous continuerons et nous améliorerons, notamment pour les familles les plus modestes, les économies d'énergies et le traitement sonore des logements. Ecoutez ce sujet de l'écologie il est fondamental. P1 : mais tout le monde est d'accord. MB : Oui et donc. Et donc, pour atteindre l'objectif d'une France décarbonée, première puissance européenne décarbonée, nous avons besoin du nucléaire que ce soit 6 ou 8 centrales, peut être 10 et relancer le programme Astrid que monsieur Macron a arrêté, et ne pas fermer des centrales qui peuvent fonctionner. P2 : Merci Michel Marnier MB : L'objectif du changement climatique et de la décarbonisation de notre économie sans le nucléaire? P2 : Eric Ciotti, on a cherché et on attend de vous de voir quelle est votre vision écologique et notamment sur l'énergie. Si vous nous dites le nucléaire, on a compris. EC : ça vous intéresse pas, donc ? P2 : Pas du tout. EC : Pourtant c'est la réponse. P1 : Non, mais vous y êtes très favorable aussi. P2 : Mais est ce que c'est la seule chose? Est ce que, comment vous le développez? Est ce que c'est la seule manière? Est c'est votre seul programme en matière de lutte contre le réchauffement climatique et d'électrification et de changement d'énergie? EC : Aujourd'hui, il y a beaucoup de peurs qui traversent le pays. On en reparlera dans quelques instants. Mais il y a surtout chez les jeunes, cette peur climatique qui est de dire : Est ce que mes enfants, mes petits enfants pourront encore vivre sur cette planète? Donc on a un devoir de réponse. Une fois que je dis ça, je veux quand même rappeler que la France est un des pays les plus vertueux en Europe et les plus vertueux au monde en matière d'émissions de gaz à effet de serre. Pourquoi et grâce à qui? Grâce à la vision du général de Gaulle. Et j'ai la faiblesse de dire de notre famille politique qui a porté cette grande filière. Emmanuel Macron est de ceux qui ont contribué à la déstabiliser. Moi, la réponse est dans le progrès, elle est dans la science. Il n'y a pas qu'une réponse, mais je partage totalement ce qu'a dit Xavier à l'instant. Bien sûr qu'il faut lancer ses six EPR que propose EDF et s'ils opèrent, c'est plus de réacteurs. Je crois aussi en l'hydrogène, je crois au mix énergétique. Je suis comme Michel de l'un des deux départements unis par l'histoire, la Savoie et les Alpes maritimes, dans nos montagnes, on a eu l'énergie hydraulique. Elle est aujourd'hui déstabilisée par des règles de concurrence européennes totalement stupides, où on va obliger de privatiser nos barrages. Il faut de l'énergie hydraulique. C'est 10% de l'électricité. On produit grâce à ces deux filières le nucléaire, l'hydroélectricité, une électricité propre. Il faut poursuivre. Je crois au progrès de la science par la croissance, pas aux lubies de ces écologistes, Michel le rappelait, qui sont des gens d'extrême gauche qui refusent les sapins de Noël, qui refusent le Tour de France, qui nous décrivent une vie terrifiante. Mais où est l'émission de gaz à effet de serre quand on refuse de planter un sapin à Noël sincèrement. P2 : merci, merci beaucoup à tous. On va passer à un autre thème. Vous avez vu votre temps à peu près, vous avez à gérer votre temps. PJ : Une minute, je finis. P2 : Très rapidement parce qu'on a plus de temps sur ces questions. PJ : Un dernier point c'est le financement qui ne doit évidemment pas reposer sur les classes moyennes et les entreprises. C'est ce qui risque d'arriver. J'ai une proposition. C'est que, comme vous le savez, le marché des émissions carbone. Il est prévu que 25% des recettes du marché des émissions carbone aillent aux PME et aux classes moyennes, moi je suis pour la proposition de Jean Tirole, le prix Nobel d'économie, qui dit que c'est tout à fait insuffisant. Je suis d'accord avec lui. Il faut que cent pour cent des recettes du marché carbone aillent aux PME et aillent aux classes moyenne, sinon, la transition écologique ne pourra pas se faire dans des conditions satisfaisantes pour le pouvoir d'achat. Nous en parlions il y a cinq minutes. XB : Pouvoir d'achat, j'ai un peu de temps ? P2 : Non, l'immigration. Non, non, non, non, non. Pardonnez moi XB : C'est mon temps. J'en aurai moins ensuite, je l'assume. P2 : D'accord XB : Sur la question du pouvoir d'achat. P1 : Mais on en a parlé de ça Xavier Bertrand. XB : Pour mettre un terme à ce racket fiscal sur l'énergie, le pouvoir d'achat, c'est ce qui rentre, j'ai fait mes propositions, mais c'est aussi ce qui sort. Et aujourd'hui, on voit, entre les craintes sur l'alimentation, le logement qui coûte de plus en plus cher, les transports. Et ce n'est pas l'indemnité élection. Les 100 euros, qu'on ait une voiture ou pas, c'est panique à bord au gouvernement. Vous vous rappelez que monsieur Macron avait dit à sa majorité : soyez fiers d'être des amateurs. Ils en font la preuve tous les jours, tous les jours. Moi, je veux mettre un terme à ce racket fiscal où aujourd'hui, quand l'énergie augmente, ce sont les caisses de l'Etat qui se remplissent et alors que le portefeuille des Français, lui, se vidait. Donc, je veux mettre un terme à cette TVA qu'il y a sur les taxes et qui fait que quand le prix augmente, ce sont les caisses de l'Etat qui se remplissent. Je ne demande pas aux président de la république d'aller faire son plein. P2 : Non mais on arrête la on passe à la suite XB : mais en fait, on le fait connaître. Mais on sait que je n'aime pas parler P2 : On passe à la suite XB : C'est mon temps de parole P2 : On se fait entendre par là parce que j'avais prévu de vous poser une question pour démarrer. Alors comment je fais maintenant? XB : Vous ferez. P2 : Ah ben oui, mais c'est embêtant. XB : Vous savez, vous savez faire, je vous fais confiance. P2 : Non non non, mais vous arrêtez je saurais pas le faire. P1 : Sur ce point, je termine sur le pouvoir d'achat P2 : Non, on conduit un débat. Non, on conduit un débat XB : Le pouvoir d'achat c'est important. ",
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  "Abstractive_1": "L'environnement est le sujet de ce débat, spécifiquement le nucléaire et les éoliennes. Xavier Bertrand souhaite revenir sur les PPE et créer une dizaine de centrales nucléaires. Il souhaite aussi la supression des éoliennes, qui ruinent les paysages. Valérie Pécresse est pour une alliance entre les éoliennes et le nucléaire. Elle parle de différentes sources renouvelables. Philippe Juvin veut arriver a 50% de création d'énergie nucléaire et 50% de création d'énergie renouvelables, notemment avec le déplacement des éoliennes dans le milieu marin. Xavier Bertrand parlant du souci des éoliens marins qui blessent la faune marine. Michel Barnier est pour une utilisation d'hydroélectrique et du solaire en plus du nucléaire. Eric Ciotti veut se concentrer sur le nucléaire et l'hydraulique.",
5
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, les candidats à la présidence de LR discutent de l'environnement. Le présentateur demande aux candidats comment créer assez d'électricité sans éolien. Xavier Bertrand explique vouloir revenir sur la PPE qui force la france à avoir une part de nucléaire à 50% d'ici 2035, et souhaite construire six réacteurs et dix EPR. Selon lui, arrêter les voitures thermiques seront un massacre pour l'emploi, et il n'y a pas les infrastructure pour les bornes électriques. Il souhaite déconstruire les éoliennes qui ruinent les paysages. Valérie Pécresse explique que pour arriver au zéro carbone d'ici 2050, il faut à la fois le nucléaire et le renouvelable. Elle propose la construction de 6 EPR, ainsi que d'améliorer le solaire, la méthanisation, la filière hydrogène, et l'éolien. Pierre Juvin souhaite continuer sur l'éolien, avec l'éolien en mer, qui remplacera les éoliennes terrestres. Michel Barnier explique qu'il souhaite travailler sur d'autres ressources renouvelables que l'éolien, comme le solaire. Il souhaite aussi faire des économies d'énergies en rénovant les logements, et il souhaite créer des centrales nucléaires et relancer le programme Astrid. Eric ciotti souhaite relancer les EPR, travailler sur l'hydrogène et l'hydraulique. Pierre Juvin explique qu'il compte financer la transition écologique avec la taxe carbone. Xavier Bertrand souhaite supprimer la TVA sur les taxes des énergies.",
test/Primaire_LR_2--Partie_6_Les_Depenses.json CHANGED
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  {
 
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  "Transcript": "P1 : Vous avez tous les trois évoqué une dimension importante, c'est l'état de nos finances publiques. Le FMI a appelé la France à commencer à assainir ses dépenses à partir de l'année 2023. On va essayer encore une fois d'être très concrets. Tout le monde dit toujours qu'on va réduire les dépenses. Quelles dépenses faut-il réduire Eric Ciotti ? EC : Je vais vous surprendre. Je veux commencer par baisser les impôts. Nous sommes le pays au monde, avec le Danemark, qui paie le plus d'impôts. On va jouer la Coupe du monde dans quelques jours. Chaque année, on gagne la Coupe du monde des impôts. C'est insupportable parce que ça pèse sur ceux qui travaillent ou ont travaillé, les salariés, les retraités. Vous savez que chaque Français paie en moyenne jusqu'au 9 août. Tout ce qu'il gagne, c'est pour l'Etat. C'est le jour de libération fiscale. P2 : On a les moyens ? EC : On a les moyens, et Il faut commencer par là. Il faut commencer par supprimer l'impôt sur la mort, l'impôt sur les successions, qui est une injustice. Il faut supprimer la taxe sur la taxe, sur les carburants. Il faut arrêter le poids de l'impôt sur le revenu sur quelques dizaines de pourcents de Français. Il faut que l'assommoir fiscal soit relevé, qu'on n'arrive plus aujourd'hui dans cette situation où des Français travaillent uniquement pour l'Etat. On a toujours dit l'inverse, on ne l'a jamais fait. Commençons par baisser les impôts plutôt que de distribuer des chèques sans provision. Ça coûtera moins, quelquefois, peut-être autant, mais ça sera vertueux parce que ça donnera une immense accélération à la création d'emplois, de richesse et de croissance. Et ensuite, ou parallèlement, je ne dis pas en même temps, je l'ai banni de mon vocabulaire. On supprime les 437 agences de l'Etat. On supprime aujourd'hui l'administration qui ne sert à rien. Regardons l'éducation, l'hôpital. En gros, 1,2 million d'agents, à peine 700 000 enseignants, à peine 700 000 soignants. Une vaste réforme de l'Etat. On casse le millefeuille territorial aussi. Je veux que les Républicains soient le parti de la baisse des impôts. Si ce sont eux, mes impôts baisseront et on en est sûrs. P2 : Aurélien Pradier? AP : Nous voulons être un parti responsable. Nous voulons dire la vérité aux Français. On ne peut pas seulement leur dire la vérité en les punissant sur les retraites. Il faut aussi faire les efforts budgétaires nécessaires. Avant d'être le parti de la baisse des impôts, ce que nous souhaitons évidemment tous, pour libérer ce pays de tous les carcans, y compris fiscaux injustes, nous devons être le parti de la baisse de la dépense publique. Oui, c'est la partie la plus difficile, mais c'est celle qui redonnera aussi un peu de panache. P1 : C’est donc un désaccord avec Eric Ciotti ? AP : Ce n’est pas un désaccord, c'est un désaccord de méthode, mais on va faire les choses dans l'ordre. Je vais commencer comme président des républicains, à proposer un plan de bataille pour baisser les dépenses, et Eric proposera un plan de bataille pour baisser les impôts. P2 : Et comment vous allez le daire ? AP : D'abord, il nous faut un peu de méthode. Aujourd'hui, on parle de tout et n'importe quoi. Il y a une dette saine, qui nous permet de faire fonctionner nos écoles, qui nous permettra de redresser notre hôpital. Je veux que nous cloisonnions les dettes. La dette saine, qui permet l'investissement, de la dette qui n'est pas saine. Et je veux que nous ayons, chaque année, après l'examen du projet de loi de finance de la sécurité sociale, du projet de loi de finance de la nation, un projet de loi de finance et de gestion de la dette. Aujourd’hui cette dette là, elle remet en cause ce qu'il y a de plus essentiel, notre souveraineté. Cette souveraineté la, nous allons la perdre sur notre modèle social, mais aussi à l'égard de tous les autres pays du monde. Voilà pourquoi je veux que demain, nous soyons le parti de la baisse de la dépense pour être le meilleur parti de la baisse des impôts. P1 : Vous êtes en avance Aurélien Pradier, on va laisser la parole à Bruno Retailleau. Est-ce que c'est vous qui faites la synthèse ? BR : Je pourrais, parce qu'il faut baisser des impôts. Au passage, je pense qu'il y a un point dont on n'a pas parlé sur les retraites, c'est la politique familiale, qui a été détruite d'abord par François Hollande et la destruction a été accélérée par Emmanuel Macron. Je pense qu'un des premiers points qu'il faudrait réhausser, c'est le quotient familial pour aider les familles. On ne fera pas une vraie réforme des retraites en s' exonérant d'une politique familiale. P1 : Sur la question des impôts, qu'est-ce que vous baissez? BR : Il faut être sérieux. On ne peut pas faire une baisse massive des impôts sans commencer aussi par récupérer un certain nombre d'argent de l'Etat. Je pense qu'il faut qu'on soit sérieux. On va atteindre le chiffre astronomique de 3 000 milliards d'euros de dettes, avec des taux d'intérêt négatifs, mais qui deviennent positifs, et avec un énorme problème. En France, on est champion du monde de la dépense publique, et pour autant, nos services publics fonctionnent mal. L'hôpital, la santé, la sécurité. P2 : Qu'est-ce que vous faites? BR : D'abord, je m'attaque à la dépense publique, la débureaucratisation, l'enfer normatif, le royaume du CERFA. On sort, on essaie de simplifier. Pas par le haut, avec des hauts fonctionnaires des ministres, par le bas, dans chaque département, avec un plan de ce que j’appelle le désherbage, d'une mauvaise herbe normative. Ensuite, la débureaucratisation. Un exemple, l'hôpital. L'hôpital français, vous avez 34 % de postes administratifs. En Allemagne, 25 %. La différence, c'est 127 000 postes administratifs de plus dans l'hôpital français. Ca n'est pas possible. Je pense qu'il faut revoir l'Etat, il faut revoir la gestion aussi, non seulement de l'Etat, mais du personnel de l'Etat. Je pense que le statut devrait être réservé à quelques fonctions, emplois régaliens, mais que, la plupart du temps, on devrait généraliser ce qu'on appelle le contrat, parce que ça organise une souplesse dans la gestion humaine et ça permet d'avoir aussi des gens mieux payés. EC : Ce qui n'est pas sérieux, c'est que nous ayons, en moyenne, 5 % de taux de prélèvement obligatoire de plus que la moyenne européenne. La droite, c'est pas le père fouettard. La droite, elle doit redonner de l'espérance. Et l'espérance, aujourd'hui, pour ceux qui travaillent, c'est de vivre du fruit de leur travail, de pouvoir le transmettre à leurs enfants. Quand vous voulez transmettre un patrimoine et que l'Etat vient vous en prélever jusqu'à 45 %, cet impôt sur la mort, c'est d'une injustice absolue. Et puis, en plus, c'est pas simplement irresponsable. C'est vertueux. On l'a vu aux Etats-Unis. C'est un économiste, Arthur Laffer, qui avait montré que l'impôt tue l'impôt. Plus l'impôt est élevé, moins la croissance est élevée. Donc, ça veut dire que baisser les impôts sera source de croissance, source de création d'emplois. Et donc, il y aura globalement plus de recettes. Ça ne veut pas dire, ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit, qu'il ne faut pas lutter contre la fraude sociale, faire diminuer nos dépenses, rationaliser l'État, faire du CERFA l'ennemi de toute politique rationnelle. P1 : Les formulaires administratifs, c’est ce que vous voulez dire. EC : Il faut le faire, mais ayons le courage de donner un signe de confiance à ceux qui travaillent et qui en peuvent plus, de suer le burnous tous les jours pour payer la gamme. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié discutent des réductions des dépenses. Eric Ciotti explique qu'il faut baisser les impôts, notamment l'impôt sur la succession et les surtaxes sur les carburants. Eric Ciotti souhaite aussi baisser l'impôt sur le revenu. Eric Ciotti explique que baisser les impôts plutôt que distribuer des chèques créera un cercle vertueux. Pour réduire les dépenses, Eric Ciotti souhaite supprimer des postes de l'administration superflus. Aurélien Pradié explique qu'il faut mettre en place un examen annuel des projets de finance de la sécurité sociale, de la nation et de la gestion de la dette afin de savoir quelles dépenses peuvent être économisées. Bruno Retailleau souhaite débureaucratiser et simplifier les systèmes CERFA.",
4
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Aurélien Pradié, Eric Ciotti et Bruno Retailleau abordent les sujets de réductions des dépenses et de baisses d'impôts. Eric Ciotti propose de réduire les impôts en supprimant certains comme l'impôt sur la succession, les taxes sur les carburants et en réduisant l'impôt sur le revenu. Il considère que cela aurait un impact bénéfique sur l'emploi, la richesse et la croissance. Il souhaite également supprimer des postes administratifs inutiles pour réduire les dépenses. Aurélien Pradié, pour sa part, prône la responsabilité et la transparence en mettant en place un examen annuel des projets de finances pour identifier les dépenses qui peuvent être économisées. Bruno Retailleau souhaite lui aussi réduire les dépenses en se débarrassant des procédures administratives lourdes et en simplifiant les systèmes CERFA.",
 
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  "Transcript": "P1 : Vous avez tous les trois évoqué une dimension importante, c'est l'état de nos finances publiques. Le FMI a appelé la France à commencer à assainir ses dépenses à partir de l'année 2023. On va essayer encore une fois d'être très concrets. Tout le monde dit toujours qu'on va réduire les dépenses. Quelles dépenses faut-il réduire Eric Ciotti ? EC : Je vais vous surprendre. Je veux commencer par baisser les impôts. Nous sommes le pays au monde, avec le Danemark, qui paie le plus d'impôts. On va jouer la Coupe du monde dans quelques jours. Chaque année, on gagne la Coupe du monde des impôts. C'est insupportable parce que ça pèse sur ceux qui travaillent ou ont travaillé, les salariés, les retraités. Vous savez que chaque Français paie en moyenne jusqu'au 9 août. Tout ce qu'il gagne, c'est pour l'Etat. C'est le jour de libération fiscale. P2 : On a les moyens ? EC : On a les moyens, et Il faut commencer par là. Il faut commencer par supprimer l'impôt sur la mort, l'impôt sur les successions, qui est une injustice. Il faut supprimer la taxe sur la taxe, sur les carburants. Il faut arrêter le poids de l'impôt sur le revenu sur quelques dizaines de pourcents de Français. Il faut que l'assommoir fiscal soit relevé, qu'on n'arrive plus aujourd'hui dans cette situation où des Français travaillent uniquement pour l'Etat. On a toujours dit l'inverse, on ne l'a jamais fait. Commençons par baisser les impôts plutôt que de distribuer des chèques sans provision. Ça coûtera moins, quelquefois, peut-être autant, mais ça sera vertueux parce que ça donnera une immense accélération à la création d'emplois, de richesse et de croissance. Et ensuite, ou parallèlement, je ne dis pas en même temps, je l'ai banni de mon vocabulaire. On supprime les 437 agences de l'Etat. On supprime aujourd'hui l'administration qui ne sert à rien. Regardons l'éducation, l'hôpital. En gros, 1,2 million d'agents, à peine 700 000 enseignants, à peine 700 000 soignants. Une vaste réforme de l'Etat. On casse le millefeuille territorial aussi. Je veux que les Républicains soient le parti de la baisse des impôts. Si ce sont eux, mes impôts baisseront et on en est sûrs. P2 : Aurélien Pradier? AP : Nous voulons être un parti responsable. Nous voulons dire la vérité aux Français. On ne peut pas seulement leur dire la vérité en les punissant sur les retraites. Il faut aussi faire les efforts budgétaires nécessaires. Avant d'être le parti de la baisse des impôts, ce que nous souhaitons évidemment tous, pour libérer ce pays de tous les carcans, y compris fiscaux injustes, nous devons être le parti de la baisse de la dépense publique. Oui, c'est la partie la plus difficile, mais c'est celle qui redonnera aussi un peu de panache. P1 : C’est donc un désaccord avec Eric Ciotti ? AP : Ce n’est pas un désaccord, c'est un désaccord de méthode, mais on va faire les choses dans l'ordre. Je vais commencer comme président des républicains, à proposer un plan de bataille pour baisser les dépenses, et Eric proposera un plan de bataille pour baisser les impôts. P2 : Et comment vous allez le daire ? AP : D'abord, il nous faut un peu de méthode. Aujourd'hui, on parle de tout et n'importe quoi. Il y a une dette saine, qui nous permet de faire fonctionner nos écoles, qui nous permettra de redresser notre hôpital. Je veux que nous cloisonnions les dettes. La dette saine, qui permet l'investissement, de la dette qui n'est pas saine. Et je veux que nous ayons, chaque année, après l'examen du projet de loi de finance de la sécurité sociale, du projet de loi de finance de la nation, un projet de loi de finance et de gestion de la dette. Aujourd’hui cette dette là, elle remet en cause ce qu'il y a de plus essentiel, notre souveraineté. Cette souveraineté la, nous allons la perdre sur notre modèle social, mais aussi à l'égard de tous les autres pays du monde. Voilà pourquoi je veux que demain, nous soyons le parti de la baisse de la dépense pour être le meilleur parti de la baisse des impôts. P1 : Vous êtes en avance Aurélien Pradier, on va laisser la parole à Bruno Retailleau. Est-ce que c'est vous qui faites la synthèse ? BR : Je pourrais, parce qu'il faut baisser des impôts. Au passage, je pense qu'il y a un point dont on n'a pas parlé sur les retraites, c'est la politique familiale, qui a été détruite d'abord par François Hollande et la destruction a été accélérée par Emmanuel Macron. Je pense qu'un des premiers points qu'il faudrait réhausser, c'est le quotient familial pour aider les familles. On ne fera pas une vraie réforme des retraites en s' exonérant d'une politique familiale. P1 : Sur la question des impôts, qu'est-ce que vous baissez? BR : Il faut être sérieux. On ne peut pas faire une baisse massive des impôts sans commencer aussi par récupérer un certain nombre d'argent de l'Etat. Je pense qu'il faut qu'on soit sérieux. On va atteindre le chiffre astronomique de 3 000 milliards d'euros de dettes, avec des taux d'intérêt négatifs, mais qui deviennent positifs, et avec un énorme problème. En France, on est champion du monde de la dépense publique, et pour autant, nos services publics fonctionnent mal. L'hôpital, la santé, la sécurité. P2 : Qu'est-ce que vous faites? BR : D'abord, je m'attaque à la dépense publique, la débureaucratisation, l'enfer normatif, le royaume du CERFA. On sort, on essaie de simplifier. Pas par le haut, avec des hauts fonctionnaires des ministres, par le bas, dans chaque département, avec un plan de ce que j’appelle le désherbage, d'une mauvaise herbe normative. Ensuite, la débureaucratisation. Un exemple, l'hôpital. L'hôpital français, vous avez 34 % de postes administratifs. En Allemagne, 25 %. La différence, c'est 127 000 postes administratifs de plus dans l'hôpital français. Ca n'est pas possible. Je pense qu'il faut revoir l'Etat, il faut revoir la gestion aussi, non seulement de l'Etat, mais du personnel de l'Etat. Je pense que le statut devrait être réservé à quelques fonctions, emplois régaliens, mais que, la plupart du temps, on devrait généraliser ce qu'on appelle le contrat, parce que ça organise une souplesse dans la gestion humaine et ça permet d'avoir aussi des gens mieux payés. EC : Ce qui n'est pas sérieux, c'est que nous ayons, en moyenne, 5 % de taux de prélèvement obligatoire de plus que la moyenne européenne. La droite, c'est pas le père fouettard. La droite, elle doit redonner de l'espérance. Et l'espérance, aujourd'hui, pour ceux qui travaillent, c'est de vivre du fruit de leur travail, de pouvoir le transmettre à leurs enfants. Quand vous voulez transmettre un patrimoine et que l'Etat vient vous en prélever jusqu'à 45 %, cet impôt sur la mort, c'est d'une injustice absolue. Et puis, en plus, c'est pas simplement irresponsable. C'est vertueux. On l'a vu aux Etats-Unis. C'est un économiste, Arthur Laffer, qui avait montré que l'impôt tue l'impôt. Plus l'impôt est élevé, moins la croissance est élevée. Donc, ça veut dire que baisser les impôts sera source de croissance, source de création d'emplois. Et donc, il y aura globalement plus de recettes. Ça ne veut pas dire, ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit, qu'il ne faut pas lutter contre la fraude sociale, faire diminuer nos dépenses, rationaliser l'État, faire du CERFA l'ennemi de toute politique rationnelle. P1 : Les formulaires administratifs, c’est ce que vous voulez dire. EC : Il faut le faire, mais ayons le courage de donner un signe de confiance à ceux qui travaillent et qui en peuvent plus, de suer le burnous tous les jours pour payer la gamme. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié discutent des réductions des dépenses. Eric Ciotti explique qu'il faut baisser les impôts, notamment l'impôt sur la succession et les surtaxes sur les carburants. Eric Ciotti souhaite aussi baisser l'impôt sur le revenu. Eric Ciotti explique que baisser les impôts plutôt que distribuer des chèques créera un cercle vertueux. Pour réduire les dépenses, Eric Ciotti souhaite supprimer des postes de l'administration superflus. Aurélien Pradié explique qu'il faut mettre en place un examen annuel des projets de finance de la sécurité sociale, de la nation et de la gestion de la dette afin de savoir quelles dépenses peuvent être économisées. Bruno Retailleau souhaite débureaucratiser et simplifier les systèmes CERFA.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Aurélien Pradié, Eric Ciotti et Bruno Retailleau abordent les sujets de réductions des dépenses et de baisses d'impôts. Eric Ciotti propose de réduire les impôts en supprimant certains comme l'impôt sur la succession, les taxes sur les carburants et en réduisant l'impôt sur le revenu. Il considère que cela aurait un impact bénéfique sur l'emploi, la richesse et la croissance. Il souhaite également supprimer des postes administratifs inutiles pour réduire les dépenses. Aurélien Pradié, pour sa part, prône la responsabilité et la transparence en mettant en place un examen annuel des projets de finances pour identifier les dépenses qui peuvent être économisées. Bruno Retailleau souhaite lui aussi réduire les dépenses en se débarrassant des procédures administratives lourdes et en simplifiant les systèmes CERFA.",
test/Primaire_LR_2--Partie_8_L_Ecologie.json CHANGED
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  "Transcript": "P1 : Venons à l'écologie parcequ’il y a une dimension très importante. On viendra à ce que vous évoquez dans une minute. D'abord, la dimension énergie. Il y a les prix, qu'on vient d'évoquer ensemble. Il y a aussi la manière dont on produit notre énergie. C'est notre souveraineté qui est en cause. Vous êtes tous pour relancer le nucléaire, même si vous avez quelques nuances. En revanche il y a un point sur lequel j’aimerai que l’on s’attarde un instant, c'est le cas des énergies renouvelables et des éoliennes. Le Sénat, il y a quelques jours, avec le vote de Bruno Retailleau, a adopté un texte de loi qui permet d'accélérer certaines procédures, par exemple, d'installation d'éoliennes et de panneaux solaires. Eric Ciotti, est-ce que ce texte, comme Bruno Retailleau au Sénat, vous le voterez à l'Assemblée ? EC : Non, je ne le voterai pas, et je regrette le vote des sénateurs. Je le dis, car il y avait deux mesures qu'on réclamait, c'était un droit de veto des maires et qu'on n'installe aucune éolienne en mer à 40 km des côtes. Je fais des réunions tous les soirs, chaque soir, j'ai une question. Il y a de la colère là-dessus. On est en train de massacrer nos paysages. Vous savez, une centrale nucléaire. J’étais à Civeaux, jeudi dernier, à côté de Poitiers. Deux réacteurs, 5 % de la production électrique française. Ces deux réacteurs, ça représente 1400 éoliennes. On est fous, aujourd'hui, dans ce qu'on fait. On détruit nos paysages. Il faut des gardes fous. Il faut être réaliste. La seule énergie décarbonée, c'est le nucléaire. La seule énergie qui ne pollue pas les sols, qui ne va pas acheter des composants en Chine.  P2 : C'est 7 à 10 ans pour faire de nouveaux EPR. Vous en voulez 7, 10 ? C'est très bien. C'est très bien, C'est votre volonté. EC : Pour faire 1 400 éoliennes, il faut combien de temps?  P2 : Il faut deux ans.  EC : Pareil. On les fera pas dans les deux ans. On va massacrer nos territoires. C'est une énergie intermittente, qui n'est pas pilotable. C’est à dire en janvier, quand on nous annonce le blackout, on est sous le coup de coupure d'électricité en janvier. S'il n'y a pas de vent, on fait quoi ? On coupe 4 heures au lieu de 2 heures.  P2 : S'il n'y a ni vent ni nucléaire, qu'est-ce qu'on fait? EC : Qui a détruit le nucléaire si ce n’est monsieur hollande et monsieur macron ? Toujours le même couple. C'est pour ça que je vous dis 11 ans au pouvoir. Il faut arrêter vite.  P2 : Monsieur Retailleau, vous répondez, puisque Eric Ciotti a dit qu'il regrette votre vote.  BR : Couple infernal. Bien sûr, vendredi, RTE nous a annoncé qu'on aura des coupures, très certainement, au mois de janvier. C'est un bond en arrière de 45. C'est dû au Waterloo Energetique. P2 : Qu'est-ce que vous répondez sur le vote de la loi sur les énergies renouvelables? Vous l'avez adopté au sénat, vous avez aidé le gouvernement à lel faire. Vous regrettez ou pas ? BR : Je vous ai entendu. Qu'est-ce qu'on a fait au Sénat ? Un, on a donné la possibilité au maire, dans des documents d'urbanisme, d'interdire des éoliennes. C'est tout ce qu'on a pu faire, car il fallait qu'on ait une majorité. Je regrette, mais 150 sénateurs, à peine, ça ne fait pas la marque quand on est 348. Deuxième chose, nous avons porté un amendement pour interdire l'éolien flottant. Je sais ce que c'est. Dans ma région, nous avons la première expérimentation depuis 2018 d'une éolienne flottante. On a porté l'amendement pour dire qu'il n'y avait pas d'éolien avant 40 km, parce que ça ne se voit pas. Et on a été battu par la gauche et par nos amis centristes. Et enfin, on a heureusement pu obtenir. EC : Voilà pourquoi il vaut mieux être à droite que centriste. BR : On a voté, mon cher Eric. Je me suis opposé. Tu regarderas les votes, les choses ont été claires. Et enfin, on a obtenu qu'on puisse s'écarter à 10 km des éoliennes dès lors qu'il y a un site naturel remarquable ou un monument historique avec, en plus, l’avis conforme de l'architecte des bâtiments. P2 : Vous dites, on a mis des gadres fous. Je peux juste compléter un peu en un mot. On parle de l'énergie, on parle des énergies renouvelables. Mais sur l'écologie en général, si vous refusez les énergies renouvelables, vous dites, on va discuter. Vous apportez quoi sur l'écologie? Vous apportez quoi sur l'écologie?  AP : Je vais tâcher de mettre fin au couple infernal et vous proposer une autre alternative. Sur l'éolien, les choses sont claires. Le Sénat n'aurait pas dû céder. Vous n'auriez pas dû les sénateurs les républicains, négocier avec le gouvernement ce point d'accord parce qu'il est très insuffisant. Nous devons mettre un stop immédiat au développement de l'éolien. C'est un nonsense économique, environnementale et énergétique. P1 : Pas d'éolien du tout. AP : Nous, je ne souhaite plus que nous allions dans cette course en avant de l'éolien et je souhaite même qu'on réfléchisse au démontage de nos éoliennes parce que cette énergie transitoire aura besoin d'être démontée. Je veux trouver une alternative. Nous sommes d'accord sur la relance de la filière nucléaire. Il faudra quelques années pour le faire, vous avez raison Ruth Elkrief. Mais Commençons dès maintenant. Commençons à relancer les programmes de recherche, notamment astrid, qui permettent de trouver une alternative. On parle d'un autre sujet. Ce sujet, c'est l'eau. Nous n'en parlons pas et c'est la question environnementale la plus centrale. L'eau avec nos barrages hydroélectriques. Nous sommes aujourd'hui dans un pays dans lequel nous avions un champion, et ces champions, c'étaient nos barrages hydroélectriques. P1 : Mais on est pas au maximum de la capacité hydraulique de la france ? AP : Nous sommes très loin du maximum et pour une raison très simple que je vais vous expliquer. P2 : Il y a la sécheresse aussi. AP : Pas seulement la sécheresse. Depuis quelques années, l'Union européenne souhaite que nous mettions en concurrence nos barrages. Je souhaite que nous nous y opposions de toutes nos forces. Je souhaite que nous reprenions la main sur nos barrages. Que nous réinvestissions sur ces barrages. Je souhaite qu'on fasse de l'eau une question absolument essentielle. La droite ne peut pas se contenter de balayer d'un revers de la main la question environnementale. On doit la traiter, relevons le défi de l'accès à l'eau potable. Nous gaspillons entre 20 et 40 % de l'eau potable dans notre pays. Le défi du retraitement des eaux usées dans notre pays. Il faut que la droite, demain, soit aussi celle qui ait des propositions en matière environnementale, non à l’éolien, oui aux barrages hydroélectriques.  BR : J'ai écrit, il y a 18 mois, un livre dont le titre est le suivant. C'était prémonitoire. Aurons-nous encore de la lumière en hiver?  P1 : Vous venez de signer une tribune où vous dénoncez l'éco-totalitarisme.  BR : Absolument. C'était pour dénoncer les écolos dingo, les écolos gauchistes. Ça n'est pas raisonnable de refuser les énergies renouvelables. La structure, la colonne vertébrale, c'est le nucléaire. Et l'éolien, vous le ferez à l'Assemblée, j'espère. Un droit de veto sur l'éolien terrestre pour les mers, c'est ce qu'il faut obtenir. Et deux, les 40 km pour l'éolien en mer.  AP : Comptez sur nous pour obtenir plus loin que votre vote. BR : Il ne faut pas seulement écrire, il faut faire ce que tu viens de dire. La réutilisation des eaux usées, nous le faisons en Vendée. Je l'ai lancé il y a une dizaine d'années. Ça s'appelle le projet Jourdain. Et c'est justement sur le littoral Vendéen. Juste derrière la station de traitement des eaux usées, des sables d’olonnes. Sur la Vendée, j'ai fait un plan, parce qu'on avait un problème d'eau potable. Aujourd'hui, la Vendée est un des tout premiers départements où on consomme par habitant le moins de mètres cubes d'eau potable. Je ne me contente pas d'écrire des livres. J'ai sur un certain nombre de ces sujets un certain nombre d'expériences. Et pour terminer, le sénateur, qui a inscrit dans le Code civil le principe du préjudice écologique ? Pas un écologiste. C'est moi qui l'ai inscrit dans le Code civil, après la marée noire de l'Erika que j'ai vécue en Vendée.  P2 : Vous dites la droite peut-être écologique? Parce qu'on entend beaucoup justement la dénonciation du terrorisme anti-écologique, du terrorisme écologique, etc. On ne sait pas ce que vous apportez dans ce domaine. En un mot. EC : Il faut apporter l'inverse. Nous devons être les anti-Madame Rousseau. Madame Rousseau, quand je la vois, c'est au secours. L'interdiction du barbeque. Parce que ça, c'est l'écologie punitive, c'est l'obscurantisme, c'est le retour en arrière, c'est la décroissance, c'est une société terrifiante, dictatoriale. L'écologie de droite, c'est la science. C'est le progrès. C'est la croissance. Il faut avoir le courage de dire que, vous dites tout à l'heure, il faut 8 ans pour l'énergie nucléaire. Mais on a 26 réacteurs à l'arrêt aujourd'hui. 26. P1 : On n'a aucun doute que vous êtes pour le nucléaire Eric Ciotti. EC : On doit pouvoir les réactiver dans les jours, dans les semaines qui viennent. Ça doit être une priorité nationale. On avait un atout considérable. Deuxième pays au monde en termes de nombre de réacteurs, 73 aux Etats-Unis. On en avait 58 en France.  P1 : Et personne ne le conteste sur ce plateau.  EC : Oui, mais c'est capital. Je crois au défi climatique à relever pour les générations à venir. Mes filles, elles me disent qu'est-ce que tu fais pour la planète à l'Assemblée? Cette question, elle tarode la jeunesse. Mais notre responsabilité, c'est d'y répondre intelligemment et pas d'y répondre avec le fouet, avec la sanction, avec cette vision du monde qui est glaçante, tellement elle est inquiétante.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat Aurélien Pradié, Eric Ciotti et Bruno Retailleau discutent de l'écologie et des énergies renouvelables. Le présentateur explique que le sénat a voté des procédures d'accélération d'installation d'éoliennes. Eric Ciotti explique qu'il est contre les éoliennes, qui est une énergie intermittente, et préfère le nucléaire. Bruno Retailleau explique qu'il est contre les éoliennes, mais à permis au sénat de donner un droit de véto aux maires de communes sur l'installation des éoliennes. Bruno Retailleau explique qu'il n'a pas pu forcer le sénat à voter un déplacement des éoliennes marine à 40km de la côte. Aurélien Pradié affirme que la france doit relancer le nucléaire et démonter l'éolien. Aurélien Pradié explique vouloir investir dans l'énergie hydroélectrique, qui est un fleuron Français.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié discutent de l'écologie. Après un vote du sénat pour l'accélération de l'installation d'éoliennes sur terre et en outre mer, Eric Ciotti explique être contre l'éolienne, qui est une énergie intermittente. A la place, il souhaite développer le nucléaire davantage. Bruno Retailleau déplore l'impossibilité du sénat à convaincre l'obligation d'une distance de 40km des côtes pour les éoliennes maritimes. Il se félicite cependant d'avoir réussi à donner le droit de véto aux maires. Aurélien Pradier quant à lui souhaite faire démonter l'éolien et investir massivement dans les barrages hydroélectriques, qu'il estime être un fleuron français.",
 
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  "Transcript": "P1 : Venons à l'écologie parcequ’il y a une dimension très importante. On viendra à ce que vous évoquez dans une minute. D'abord, la dimension énergie. Il y a les prix, qu'on vient d'évoquer ensemble. Il y a aussi la manière dont on produit notre énergie. C'est notre souveraineté qui est en cause. Vous êtes tous pour relancer le nucléaire, même si vous avez quelques nuances. En revanche il y a un point sur lequel j’aimerai que l’on s’attarde un instant, c'est le cas des énergies renouvelables et des éoliennes. Le Sénat, il y a quelques jours, avec le vote de Bruno Retailleau, a adopté un texte de loi qui permet d'accélérer certaines procédures, par exemple, d'installation d'éoliennes et de panneaux solaires. Eric Ciotti, est-ce que ce texte, comme Bruno Retailleau au Sénat, vous le voterez à l'Assemblée ? EC : Non, je ne le voterai pas, et je regrette le vote des sénateurs. Je le dis, car il y avait deux mesures qu'on réclamait, c'était un droit de veto des maires et qu'on n'installe aucune éolienne en mer à 40 km des côtes. Je fais des réunions tous les soirs, chaque soir, j'ai une question. Il y a de la colère là-dessus. On est en train de massacrer nos paysages. Vous savez, une centrale nucléaire. J’étais à Civeaux, jeudi dernier, à côté de Poitiers. Deux réacteurs, 5 % de la production électrique française. Ces deux réacteurs, ça représente 1400 éoliennes. On est fous, aujourd'hui, dans ce qu'on fait. On détruit nos paysages. Il faut des gardes fous. Il faut être réaliste. La seule énergie décarbonée, c'est le nucléaire. La seule énergie qui ne pollue pas les sols, qui ne va pas acheter des composants en Chine.  P2 : C'est 7 à 10 ans pour faire de nouveaux EPR. Vous en voulez 7, 10 ? C'est très bien. C'est très bien, C'est votre volonté. EC : Pour faire 1 400 éoliennes, il faut combien de temps?  P2 : Il faut deux ans.  EC : Pareil. On les fera pas dans les deux ans. On va massacrer nos territoires. C'est une énergie intermittente, qui n'est pas pilotable. C’est à dire en janvier, quand on nous annonce le blackout, on est sous le coup de coupure d'électricité en janvier. S'il n'y a pas de vent, on fait quoi ? On coupe 4 heures au lieu de 2 heures.  P2 : S'il n'y a ni vent ni nucléaire, qu'est-ce qu'on fait? EC : Qui a détruit le nucléaire si ce n’est monsieur hollande et monsieur macron ? Toujours le même couple. C'est pour ça que je vous dis 11 ans au pouvoir. Il faut arrêter vite.  P2 : Monsieur Retailleau, vous répondez, puisque Eric Ciotti a dit qu'il regrette votre vote.  BR : Couple infernal. Bien sûr, vendredi, RTE nous a annoncé qu'on aura des coupures, très certainement, au mois de janvier. C'est un bond en arrière de 45. C'est dû au Waterloo Energetique. P2 : Qu'est-ce que vous répondez sur le vote de la loi sur les énergies renouvelables? Vous l'avez adopté au sénat, vous avez aidé le gouvernement à lel faire. Vous regrettez ou pas ? BR : Je vous ai entendu. Qu'est-ce qu'on a fait au Sénat ? Un, on a donné la possibilité au maire, dans des documents d'urbanisme, d'interdire des éoliennes. C'est tout ce qu'on a pu faire, car il fallait qu'on ait une majorité. Je regrette, mais 150 sénateurs, à peine, ça ne fait pas la marque quand on est 348. Deuxième chose, nous avons porté un amendement pour interdire l'éolien flottant. Je sais ce que c'est. Dans ma région, nous avons la première expérimentation depuis 2018 d'une éolienne flottante. On a porté l'amendement pour dire qu'il n'y avait pas d'éolien avant 40 km, parce que ça ne se voit pas. Et on a été battu par la gauche et par nos amis centristes. Et enfin, on a heureusement pu obtenir. EC : Voilà pourquoi il vaut mieux être à droite que centriste. BR : On a voté, mon cher Eric. Je me suis opposé. Tu regarderas les votes, les choses ont été claires. Et enfin, on a obtenu qu'on puisse s'écarter à 10 km des éoliennes dès lors qu'il y a un site naturel remarquable ou un monument historique avec, en plus, l’avis conforme de l'architecte des bâtiments. P2 : Vous dites, on a mis des gadres fous. Je peux juste compléter un peu en un mot. On parle de l'énergie, on parle des énergies renouvelables. Mais sur l'écologie en général, si vous refusez les énergies renouvelables, vous dites, on va discuter. Vous apportez quoi sur l'écologie? Vous apportez quoi sur l'écologie?  AP : Je vais tâcher de mettre fin au couple infernal et vous proposer une autre alternative. Sur l'éolien, les choses sont claires. Le Sénat n'aurait pas dû céder. Vous n'auriez pas dû les sénateurs les républicains, négocier avec le gouvernement ce point d'accord parce qu'il est très insuffisant. Nous devons mettre un stop immédiat au développement de l'éolien. C'est un nonsense économique, environnementale et énergétique. P1 : Pas d'éolien du tout. AP : Nous, je ne souhaite plus que nous allions dans cette course en avant de l'éolien et je souhaite même qu'on réfléchisse au démontage de nos éoliennes parce que cette énergie transitoire aura besoin d'être démontée. Je veux trouver une alternative. Nous sommes d'accord sur la relance de la filière nucléaire. Il faudra quelques années pour le faire, vous avez raison Ruth Elkrief. Mais Commençons dès maintenant. Commençons à relancer les programmes de recherche, notamment astrid, qui permettent de trouver une alternative. On parle d'un autre sujet. Ce sujet, c'est l'eau. Nous n'en parlons pas et c'est la question environnementale la plus centrale. L'eau avec nos barrages hydroélectriques. Nous sommes aujourd'hui dans un pays dans lequel nous avions un champion, et ces champions, c'étaient nos barrages hydroélectriques. P1 : Mais on est pas au maximum de la capacité hydraulique de la france ? AP : Nous sommes très loin du maximum et pour une raison très simple que je vais vous expliquer. P2 : Il y a la sécheresse aussi. AP : Pas seulement la sécheresse. Depuis quelques années, l'Union européenne souhaite que nous mettions en concurrence nos barrages. Je souhaite que nous nous y opposions de toutes nos forces. Je souhaite que nous reprenions la main sur nos barrages. Que nous réinvestissions sur ces barrages. Je souhaite qu'on fasse de l'eau une question absolument essentielle. La droite ne peut pas se contenter de balayer d'un revers de la main la question environnementale. On doit la traiter, relevons le défi de l'accès à l'eau potable. Nous gaspillons entre 20 et 40 % de l'eau potable dans notre pays. Le défi du retraitement des eaux usées dans notre pays. Il faut que la droite, demain, soit aussi celle qui ait des propositions en matière environnementale, non à l’éolien, oui aux barrages hydroélectriques.  BR : J'ai écrit, il y a 18 mois, un livre dont le titre est le suivant. C'était prémonitoire. Aurons-nous encore de la lumière en hiver?  P1 : Vous venez de signer une tribune où vous dénoncez l'éco-totalitarisme.  BR : Absolument. C'était pour dénoncer les écolos dingo, les écolos gauchistes. Ça n'est pas raisonnable de refuser les énergies renouvelables. La structure, la colonne vertébrale, c'est le nucléaire. Et l'éolien, vous le ferez à l'Assemblée, j'espère. Un droit de veto sur l'éolien terrestre pour les mers, c'est ce qu'il faut obtenir. Et deux, les 40 km pour l'éolien en mer.  AP : Comptez sur nous pour obtenir plus loin que votre vote. BR : Il ne faut pas seulement écrire, il faut faire ce que tu viens de dire. La réutilisation des eaux usées, nous le faisons en Vendée. Je l'ai lancé il y a une dizaine d'années. Ça s'appelle le projet Jourdain. Et c'est justement sur le littoral Vendéen. Juste derrière la station de traitement des eaux usées, des sables d’olonnes. Sur la Vendée, j'ai fait un plan, parce qu'on avait un problème d'eau potable. Aujourd'hui, la Vendée est un des tout premiers départements où on consomme par habitant le moins de mètres cubes d'eau potable. Je ne me contente pas d'écrire des livres. J'ai sur un certain nombre de ces sujets un certain nombre d'expériences. Et pour terminer, le sénateur, qui a inscrit dans le Code civil le principe du préjudice écologique ? Pas un écologiste. C'est moi qui l'ai inscrit dans le Code civil, après la marée noire de l'Erika que j'ai vécue en Vendée.  P2 : Vous dites la droite peut-être écologique? Parce qu'on entend beaucoup justement la dénonciation du terrorisme anti-écologique, du terrorisme écologique, etc. On ne sait pas ce que vous apportez dans ce domaine. En un mot. EC : Il faut apporter l'inverse. Nous devons être les anti-Madame Rousseau. Madame Rousseau, quand je la vois, c'est au secours. L'interdiction du barbeque. Parce que ça, c'est l'écologie punitive, c'est l'obscurantisme, c'est le retour en arrière, c'est la décroissance, c'est une société terrifiante, dictatoriale. L'écologie de droite, c'est la science. C'est le progrès. C'est la croissance. Il faut avoir le courage de dire que, vous dites tout à l'heure, il faut 8 ans pour l'énergie nucléaire. Mais on a 26 réacteurs à l'arrêt aujourd'hui. 26. P1 : On n'a aucun doute que vous êtes pour le nucléaire Eric Ciotti. EC : On doit pouvoir les réactiver dans les jours, dans les semaines qui viennent. Ça doit être une priorité nationale. On avait un atout considérable. Deuxième pays au monde en termes de nombre de réacteurs, 73 aux Etats-Unis. On en avait 58 en France.  P1 : Et personne ne le conteste sur ce plateau.  EC : Oui, mais c'est capital. Je crois au défi climatique à relever pour les générations à venir. Mes filles, elles me disent qu'est-ce que tu fais pour la planète à l'Assemblée? Cette question, elle tarode la jeunesse. Mais notre responsabilité, c'est d'y répondre intelligemment et pas d'y répondre avec le fouet, avec la sanction, avec cette vision du monde qui est glaçante, tellement elle est inquiétante.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat Aurélien Pradié, Eric Ciotti et Bruno Retailleau discutent de l'écologie et des énergies renouvelables. Le présentateur explique que le sénat a voté des procédures d'accélération d'installation d'éoliennes. Eric Ciotti explique qu'il est contre les éoliennes, qui est une énergie intermittente, et préfère le nucléaire. Bruno Retailleau explique qu'il est contre les éoliennes, mais à permis au sénat de donner un droit de véto aux maires de communes sur l'installation des éoliennes. Bruno Retailleau explique qu'il n'a pas pu forcer le sénat à voter un déplacement des éoliennes marine à 40km de la côte. Aurélien Pradié affirme que la france doit relancer le nucléaire et démonter l'éolien. Aurélien Pradié explique vouloir investir dans l'énergie hydroélectrique, qui est un fleuron Français.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié discutent de l'écologie. Après un vote du sénat pour l'accélération de l'installation d'éoliennes sur terre et en outre mer, Eric Ciotti explique être contre l'éolienne, qui est une énergie intermittente. A la place, il souhaite développer le nucléaire davantage. Bruno Retailleau déplore l'impossibilité du sénat à convaincre l'obligation d'une distance de 40km des côtes pour les éoliennes maritimes. Il se félicite cependant d'avoir réussi à donner le droit de véto aux maires. Aurélien Pradier quant à lui souhaite faire démonter l'éolien et investir massivement dans les barrages hydroélectriques, qu'il estime être un fleuron français.",
test/Royale_Bayroux--Partie_5_Economie.json CHANGED
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  "Transcript": "P1 : je vous propose de passer au thème suivant qui concerne l'économie et l'emploi. Ce qui nous a frappé quand on regarde vos programmes respectifs, ou ce qui était le programme de François Bayrou, c'est que vous même Ségolène Royal à villepinte, vous avez après avoir parlé à ceux que vous aviez rencontré lors des débats participatifs, vous avez dit je veux vous parler de la dette, le poids de la dette, la question de la dette est une question insupportable, insoutenable. Et vous François Bayrou dans votre programme vous disiez la lutte contre la dette est la priorité des priorités. Après on a le sentiment que vous ne traitiez pas exactement de la même manière, cette chose là. Et vous même François Bayrou l'autre jour dans votre conférence de presse vous avez attaqué, je mets ça entre guillemets c'est pas comme ça vous l'avez dit, mais l'étatisme en gros du pacte présidentiel d'intervention de l'état sur bien des points dans le domaine économique. Est-ce que vous avez, si ça vous va je vais me tourner vers vous en premier et puis ensuite naturellement vous répondrez, est-ce que vous avez le sentiment que le pacte présidentiel présenté par Ségolène Royal est marqué par un dogme idéologique économique ou pas ? FB : En effet si on voulait schématiser le débat, on a des accords, on a des convergences du point de vue institutionnel de l'évolution de la démocratie française. Je suis en désaccord avec l'orientation économique défendue par Ségolène Royal et le Parti socialiste, en désaccord assez profond. Je veux dire rapidement pourquoi. D'abord parce que en dépit de la phrase prononcée par Ségolène Royal sur la dette, eh bien l'addition des promesses électorales, qui sont au même niveau que les promesses électorales de Nicolas Sarkozy à peu près 60 milliards, 62 milliards. Au même niveau. L'addition de ces promesses je dois ajouter que c'est vrai Nicolas Sarkozy a proposé en plus une baisse des prélèvements obligatoires, ce qui déséquilibre encore plus les plateaux de la balance, je pense qu'il le dit et qu'il le fera pas, évidemment. Mais ces deux sommes de dépenses, plus de 60 milliards d'euros, c'est à dire un déséquilibre considérable, supplémentaire à porter à nos dépenses publiques, je pense que cela est un mauvais choix. Et que d'ailleurs ça ne sera pas soutenable comme on dit en écologie. Et donc sur ce point je suis en désaccord. Et je suis en désaccord avec une deuxième idée, qui consiste à penser, même si elle est attrayante comme ça au premier abord, qu’en donnant de l'argent un grand nombre de catégories de français on va relancer comme on dit la machine. Parce que ça n'a jamais marché et ça ne peut pas marcher notamment dans une économie ouverte comme la nôtre. Ce qu'il faut c'est rendre la France capable d'être créative, d'être compétitive d'être ce que l'Allemagne a réussi à faire en quelques années après la politique de Schreder et d'Angela Merkel, un pays qui se développe et créé, et est plus fort que les autres. Ce n'est pas en distribuant de l'argent qu'on n'a pas qu'on va rendre au notre pays plus fort que les autres, voilà mon désaccord sur ce point, c'est un des chapitres où nous sommes en désaccord. P2 : Ségolène Royal ? SR : D'abord je constate avec satisfaction que nous venons d'acter déjà des convergence sur la réforme des institutions, sur l'état impartial, sur une certaine visions de l'Europe et en particulier sur le dernier point qui a été évoqué, pour moi les pays situés le plus à l'est de l'Europe ne sont pas des ennemis, bien au contraire, et j'ai même avancé souvent l'idée d'un plan marchal pour que ces pays accélèrent leurs rattrapages comme l'ont fait effectivement l'Espagne et le Portugal pour le bienfait de toute l'Europe. C'est aussi un aspect économique c'est pour ça que je tenais à apporter ces précisions. Sur la question sur la question économique nous avons des désaccords et mon objectif ici n'avait pas de chercher à convaincre François Bayrou puisque le pacte présidentiel que j'ai proposé sera mis en application si les Français me confient cette responsabilité. P1 : pardon quand j'ai posé la question à François Bayrou je lui ait demandé : est-ce qu'il y a un dogme idéologique dans le programme du pacte présidentiel. Alors quelle est votre réponse à ça à cet aspect là très précisément des choses ? SR : mais vous savez je ne suis pas une femme de dogme. Je suis libre, j'ai travaillé ce pacte, pourquoi je parle d’un pacte ? Parce que je l'ai travaillé avec les Français au cours d'une campagne participative. Je les ai écoutés, c'est mon expérience d'élue de longue date, je suis élue d'une circonscription rural, je suis présidente de région donc je suis attelée à la question du chômage, et je gère l'aide aux entreprises et les aides à la formation professionnelle. Donc je suis au contact du tissu économique et social du pays, et c'est ce qui m'a conduit d'ailleurs en effet comme vous l'avez rappelé à commencer la présentation du pacte présidentiel. Pacte parce que c'est un contrat que je noue avec les Français. Ils l'on fait avec moi c'est à eux que je rendrai des comptes, et nous avancerons ensemble pour mettre en place ce pacte, pour l'améliorer pour l'orienter pour l'adapter à la façon dont les différentes décisions politiques vont agir et rétroagir dans le pays, dans une écoute permanente et dans un aller-retour permanent, avec en plus le débat parlementaire démocratisé dont nous parlions tout à l'heure, mais je ne lâcherai pas le dialogue direct avec le pays au cours de mes 5 années de mandat si je suis élue. Il n'y a pas de dogme il y a une nouvelle vision du développement économique, je considère aujourd'hui que la nouvelle croissance économique s'appuie sur 3 piliers. Le pilier de la compétitivité économique, le pilier de la compétitivité sociale comme cela se fait dans tous les pays les plus performants de l'Europe, je suis allé voir l'exemple suédois par exemple je suis allé dans une entreprise Eriksson. Eriksson a supprimé plus de 10 000 emplois sans un seul jour de grève et a fini par reconquérir ses emplois, et parce que les suédois ont mis en place comme les Danois la sécurité sociale professionnelle que François Bayrou appelle étatique, mais moi je considère que c'est en consolidant ces services publics fondamentaux que l'on sécurise à la fois les salariés, et les entreprises. C'est le nouveau pacte économique que je veux nouer avec les entreprises. FB : Une réflexion puisque ce que je mets en cause vous avez au début dit on va faire ça avec les partenaires sociaux. Pourquoi cette affaire de sécurité sociale professionnelle, ou flexi sécurité, je sais pas comment ça s'appelle. Pourquoi voulez-le faire faire par l'État ? Faites-le faire par les partenaires sociaux, chacun d'entre eux a dit, nous avons progressé dans cette voie. Très bien. Qu'est-ce que vous allez aller mêler l'État à cela. Il a déjà tellement de choses à faire qu'il n'arrive pas à faire, et c'est cette approche que j'ai critiquée. Je pense que dans votre projet ce qui est frappant c'est que vous en revenez à mon sens trop souvent à l'idée que l'État peut faire les choses à la place de la société. C'est fini. Je vous assure du, enfin c'est en tout cas ma vision, c'est faire rêver les gens que de leur laisser imaginer que l'État va faire les choses à leur place, il n'y arrivera plus. Il a été endetté, il n'a plus un sous, il faut le réformer il faut faire vivre la société française en face de l'État comme une autre légitimité. Et je me demande sur ce point, le projet je ne dis pas vous, parce que je sais pas ce que vous en pensez exactement, mais le projet en tout cas c'est quelque chose qui à mon sens est régressif de ce point de vue là. P1 : Ségolène Royal, répondez et ensuite j'ai une question précise à vous poser sur l'emploi. SR : Mais je ne sais pas si vous avez bien lu ce projet ou si vos collaborateurs vous on fait de mauvaise blagues. FB : Non mais je l'ai lu, je suis allé pêcher sur votre site, et il y a marqué textuellement : sécurité sociale professionnelle garantie par l'État. SR : Mais ce n'est pas la même chose. FB : Et donc je dis, laissez faire, laissez faire les partenaires sociaux, c'est eux qui devraient être en situation de responsabilité. SR : Mais vous êtes un excellent défenseur du pacte présidentiel ! FB : Formidable, si vous n'avez que des défenseurs comme moi je vous conseille de vous inquiéter. SR : Contrairement à ce que vous dites, même si je comprends bien que politiquement ça soit toujours agréable de rejeter la gauche vers l'étatisme. Mais c'est précisément tout le contraire que je propose dans le pacte présidentiel, ce n'est pas l'État qui va mettre en place la sécurité sociale professionnelle. D'ailleurs je l'ai dit tout à l'heure plus aucune réforme du code du travail ne se fera sans une négociation préalable des partenaires sociaux. Moi je fais respirer la société française. Je fais confiance aux syndicats, aux associations, à la société civile, aux élus de proximité. Et vous ne verrez dans le pacte présidentiel aucune déclaration aucun écrit, aucune affirmation selon laquelle c'est l'état qui fait tout cela au contraire. FB : Je peux en citer deux. SR : Au contraire. Finissons quand même sur la question de l'économie parce que c'est quand même très important. Ce n'est pas l'état qui va faire la sécurité sociale professionnelle. Ce sont les partenaires sociaux d'ailleurs pourquoi ? Parce qu'il faut recycler les fonds du chômage, et ça ce sont les partenaires sociaux qui en décident. Il faut recycler les fonds de la formation professionnelle et ça ce sont les régions qui en décident puisque ce sont elles qui gèrent les fonds de la formation professionnelle, et c'est si vrai que dans la région que je préside, j'ai expérimenté la sécurité sociale professionnelle dans une entreprise automobile qui a supprimé 900 emplois, et ça n'a rien coûté. Parce que c'est en faisant des économies sur des dépenses mal orientées que l'on cible sur des dépenses mieux orientées, et en particulier comme je viens de le dire, il vaut mieux faire de la sécurité sociale professionnelle, c'est à dire payer des salariés qui gardent leur dignité au travail leur contrat de travail, plutôt que de les faire basculer dans le trou du chômage et donc ça veut dire qu'avec P1 : Madame Royal. SR : C'est très important. P1 : Je ne conteste pas du tout l'importance de ce que vous voulez simplement, on a un très gros décalage de temps de parole. SR : Parce que le pacte présidentiel n'est pas un pacte étatique, bien au contraire. Et c'est ça sa grande modernité. C'est à dire que toutes les réformes économiques et sociales sont faites en partenariat, sont faites sous forme de contrat. Il y a le nouveau contrat. Il y a un nouveau pacte avec les petites et moyennes entreprises pour en finir avec les aides uniformes aux entreprises, les soixante trois milliards d’aides publiques que paient le contribuable à l'ensemble des entreprises qu'elles aient de l'argent ou qu'elles n'en aient pas, qu'elles en aient besoin ou qu'elles n'en aient pas besoin, qu'elles soient florissantes ou qu'elles ne le soient pas. C'est terminé, les aides économiques aux entreprises iront à celles qui en ont besoin, c'est à dire les entreprises qui grandissent qui ont à ce moment la besoin d'un investissement, les entreprises qui ont besoin d'innover. Et le pacte présidentiel ne coûte pas 60 milliards mais 35 et ce sont des dépenses actives. C'est à dire que je considère, je termine juste cette phrase, que toutes les dépenses publiques qui sont proposées dans ce pacte rapportent davantage qu'elles ne coûtent. Parce que ce sont des dépenses actives dans la formation, dans l'éducation dans l'innovation. Et ce sont ces dépenses dans le développement écologique, et ce sont ces investissements qui vont créer les emplois de demain. Voilà la nouvelle croissance durable, que j'appelle de mes vœux et que je réussirai à faire, et j'espère que j'aurai aussi une large majorité pour le faire, même si nous sommes en désaccord sur la façon de voir les choses, mais vous voyez bien qu'en discutant les rapprochements ne sont pas impossibles. P1 : Madame Royal, sur une autre chaine de télévision Nicolas Sarkozy à qui on demandait quelle est la qualité de Ségolène Royals il a répondu la pugnacité. En tout cas quand vous avez la parole, vous êtes très pugnace, car on arrive pas à vous la reprendre SR : C'est parce que je crois à ce que je dis et que je construis cela avec les Français. FB : J'accepte volontiers que Ségolène Royal puisse parler quelques minutes de plus, on n'est pas dans l'égalité. Je veux illustrer ce que j'ai dit. On a identifié tous les deux dans la campagne un problème qui se pose à beaucoup de Français et de jeunes Français, et de Français avec des situations moins florissantes. C'est le problème des cautions et des pots de garantie qu'il faut perpétuellement chercher quand on est un jeune homme ou une jeune fille, auprès de qui, sa famille n'a pas d'argent, c'est trois mois qu'il faut donner, c'est lourd. On a apporté deux réponses différentes qui illustrent me semble-t-il assez bien l'approche. Ségolène Royal dit, je vais faire un service public de la caution. Et vous voyez toujours l'état, un service public. Et pour moi c'est, demander simplement, interdire les cautions et les dépôts de garantie, et rendez une assurance obligatoire. Exactement comme l'assurance automobile. C'est comme si on avait dit on va faire un service public de l'assurance automobile, c'est pas à l'état de faire ça. Vous pouvez parfaitement demander à des assurances ou à des mutuelles de dire, on va proposer que les cautions et dépôts de garantie soient pris en charge. J'ai fait calculer ça, ça fait de l'ordre de 5 à 6 euros par mois sur un loyer, et vous n'avez pas besoin d'alourdir l'état, au contraire vous l'allez l’alléger. P1 : François Bayrou il faut qu'on avance parce qu'il y a quand même des thèmes qu’on doit traiter. Elle a dit c'est pas l'état. SG : C'est pas l'état, juste un mot, c'est pas l'état ce sont les régions qui ont déjà expérimenté. FB : Les régions et l'état c'est pareil. SG : Non, les régions apportent simplement une garantie. FB : C’est la puissance publique. Ne donnez pas tout à la puissance publique SG : Mais pas du tout. P1 : Sur l'emploi, tout de même, moi j'aimerais savoir sur les 35 heures. SG : Il faut bien un partenariat entre propriétaires locataires. Et ce que les régions réussissent à faire lorsqu'elles prennent en charge les cautions des jeunes qui n'arrivent pas à se loger parce que les jeunes, les propriétaires ont peur de les accepter. Les jeunes n'arrivent pas à se loger, même ceux qui ne sont pas jeunes parce que la précarité du travail empêche les locataires de se loger et donc qu'on fait certaines régions elles ont simplement apporté une garantie d'assurance sur les cautions qui sont versées, et donc font l'avance, garantie à ce propriétaire qu'en cas de difficulté. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, François Bayrou et Ségolène Royal discutent de l'économie française. François Bayrou commence en expliquant que le programme de Ségolène Royal coûte trop cher. François Bayrou explique que donner de l'argent aux français ne relance pas la machine économique. Ségolène Royal explique que son programme économique a été crée au contact des français. Ségolène Royal explique qu'il faut de la compétitivité économique et sociale. François Bayrou explique que le programme dépend trop de l'état. Ségolène Royal explique que ses projets comme la sécurité sociale professionnelle ne seront pas financés par l'état. Ségolène Royal explique qu'elle souhaite cibler les financements aux entreprises qui en ont le plus besoin, et explique que ses dépenses sont créatrice de richesse.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, François Bayrou et Ségolène Royal discutent du futur de l'économie française. Selon François Bayrou, les dettes de l'états forcent une politique d'austérité qui est incompatible avec les dépenses sociales de Ségolène royal. Ségolène Royal justifie ses dépenses par la relance de l'économie qui en résulte, notamment à travers l'investissement dans la recherche, et la consommation des ménages. Selon Ségolène Royal, l'état ne joue qu'une petite partie dans les dépenses prévues.",
 
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  "Transcript": "P1 : je vous propose de passer au thème suivant qui concerne l'économie et l'emploi. Ce qui nous a frappé quand on regarde vos programmes respectifs, ou ce qui était le programme de François Bayrou, c'est que vous même Ségolène Royal à villepinte, vous avez après avoir parlé à ceux que vous aviez rencontré lors des débats participatifs, vous avez dit je veux vous parler de la dette, le poids de la dette, la question de la dette est une question insupportable, insoutenable. Et vous François Bayrou dans votre programme vous disiez la lutte contre la dette est la priorité des priorités. Après on a le sentiment que vous ne traitiez pas exactement de la même manière, cette chose là. Et vous même François Bayrou l'autre jour dans votre conférence de presse vous avez attaqué, je mets ça entre guillemets c'est pas comme ça vous l'avez dit, mais l'étatisme en gros du pacte présidentiel d'intervention de l'état sur bien des points dans le domaine économique. Est-ce que vous avez, si ça vous va je vais me tourner vers vous en premier et puis ensuite naturellement vous répondrez, est-ce que vous avez le sentiment que le pacte présidentiel présenté par Ségolène Royal est marqué par un dogme idéologique économique ou pas ? FB : En effet si on voulait schématiser le débat, on a des accords, on a des convergences du point de vue institutionnel de l'évolution de la démocratie française. Je suis en désaccord avec l'orientation économique défendue par Ségolène Royal et le Parti socialiste, en désaccord assez profond. Je veux dire rapidement pourquoi. D'abord parce que en dépit de la phrase prononcée par Ségolène Royal sur la dette, eh bien l'addition des promesses électorales, qui sont au même niveau que les promesses électorales de Nicolas Sarkozy à peu près 60 milliards, 62 milliards. Au même niveau. L'addition de ces promesses je dois ajouter que c'est vrai Nicolas Sarkozy a proposé en plus une baisse des prélèvements obligatoires, ce qui déséquilibre encore plus les plateaux de la balance, je pense qu'il le dit et qu'il le fera pas, évidemment. Mais ces deux sommes de dépenses, plus de 60 milliards d'euros, c'est à dire un déséquilibre considérable, supplémentaire à porter à nos dépenses publiques, je pense que cela est un mauvais choix. Et que d'ailleurs ça ne sera pas soutenable comme on dit en écologie. Et donc sur ce point je suis en désaccord. Et je suis en désaccord avec une deuxième idée, qui consiste à penser, même si elle est attrayante comme ça au premier abord, qu’en donnant de l'argent un grand nombre de catégories de français on va relancer comme on dit la machine. Parce que ça n'a jamais marché et ça ne peut pas marcher notamment dans une économie ouverte comme la nôtre. Ce qu'il faut c'est rendre la France capable d'être créative, d'être compétitive d'être ce que l'Allemagne a réussi à faire en quelques années après la politique de Schreder et d'Angela Merkel, un pays qui se développe et créé, et est plus fort que les autres. Ce n'est pas en distribuant de l'argent qu'on n'a pas qu'on va rendre au notre pays plus fort que les autres, voilà mon désaccord sur ce point, c'est un des chapitres où nous sommes en désaccord. P2 : Ségolène Royal ? SR : D'abord je constate avec satisfaction que nous venons d'acter déjà des convergence sur la réforme des institutions, sur l'état impartial, sur une certaine visions de l'Europe et en particulier sur le dernier point qui a été évoqué, pour moi les pays situés le plus à l'est de l'Europe ne sont pas des ennemis, bien au contraire, et j'ai même avancé souvent l'idée d'un plan marchal pour que ces pays accélèrent leurs rattrapages comme l'ont fait effectivement l'Espagne et le Portugal pour le bienfait de toute l'Europe. C'est aussi un aspect économique c'est pour ça que je tenais à apporter ces précisions. Sur la question sur la question économique nous avons des désaccords et mon objectif ici n'avait pas de chercher à convaincre François Bayrou puisque le pacte présidentiel que j'ai proposé sera mis en application si les Français me confient cette responsabilité. P1 : pardon quand j'ai posé la question à François Bayrou je lui ait demandé : est-ce qu'il y a un dogme idéologique dans le programme du pacte présidentiel. Alors quelle est votre réponse à ça à cet aspect là très précisément des choses ? SR : mais vous savez je ne suis pas une femme de dogme. Je suis libre, j'ai travaillé ce pacte, pourquoi je parle d’un pacte ? Parce que je l'ai travaillé avec les Français au cours d'une campagne participative. Je les ai écoutés, c'est mon expérience d'élue de longue date, je suis élue d'une circonscription rural, je suis présidente de région donc je suis attelée à la question du chômage, et je gère l'aide aux entreprises et les aides à la formation professionnelle. Donc je suis au contact du tissu économique et social du pays, et c'est ce qui m'a conduit d'ailleurs en effet comme vous l'avez rappelé à commencer la présentation du pacte présidentiel. Pacte parce que c'est un contrat que je noue avec les Français. Ils l'on fait avec moi c'est à eux que je rendrai des comptes, et nous avancerons ensemble pour mettre en place ce pacte, pour l'améliorer pour l'orienter pour l'adapter à la façon dont les différentes décisions politiques vont agir et rétroagir dans le pays, dans une écoute permanente et dans un aller-retour permanent, avec en plus le débat parlementaire démocratisé dont nous parlions tout à l'heure, mais je ne lâcherai pas le dialogue direct avec le pays au cours de mes 5 années de mandat si je suis élue. Il n'y a pas de dogme il y a une nouvelle vision du développement économique, je considère aujourd'hui que la nouvelle croissance économique s'appuie sur 3 piliers. Le pilier de la compétitivité économique, le pilier de la compétitivité sociale comme cela se fait dans tous les pays les plus performants de l'Europe, je suis allé voir l'exemple suédois par exemple je suis allé dans une entreprise Eriksson. Eriksson a supprimé plus de 10 000 emplois sans un seul jour de grève et a fini par reconquérir ses emplois, et parce que les suédois ont mis en place comme les Danois la sécurité sociale professionnelle que François Bayrou appelle étatique, mais moi je considère que c'est en consolidant ces services publics fondamentaux que l'on sécurise à la fois les salariés, et les entreprises. C'est le nouveau pacte économique que je veux nouer avec les entreprises. FB : Une réflexion puisque ce que je mets en cause vous avez au début dit on va faire ça avec les partenaires sociaux. Pourquoi cette affaire de sécurité sociale professionnelle, ou flexi sécurité, je sais pas comment ça s'appelle. Pourquoi voulez-le faire faire par l'État ? Faites-le faire par les partenaires sociaux, chacun d'entre eux a dit, nous avons progressé dans cette voie. Très bien. Qu'est-ce que vous allez aller mêler l'État à cela. Il a déjà tellement de choses à faire qu'il n'arrive pas à faire, et c'est cette approche que j'ai critiquée. Je pense que dans votre projet ce qui est frappant c'est que vous en revenez à mon sens trop souvent à l'idée que l'État peut faire les choses à la place de la société. C'est fini. Je vous assure du, enfin c'est en tout cas ma vision, c'est faire rêver les gens que de leur laisser imaginer que l'État va faire les choses à leur place, il n'y arrivera plus. Il a été endetté, il n'a plus un sous, il faut le réformer il faut faire vivre la société française en face de l'État comme une autre légitimité. Et je me demande sur ce point, le projet je ne dis pas vous, parce que je sais pas ce que vous en pensez exactement, mais le projet en tout cas c'est quelque chose qui à mon sens est régressif de ce point de vue là. P1 : Ségolène Royal, répondez et ensuite j'ai une question précise à vous poser sur l'emploi. SR : Mais je ne sais pas si vous avez bien lu ce projet ou si vos collaborateurs vous on fait de mauvaise blagues. FB : Non mais je l'ai lu, je suis allé pêcher sur votre site, et il y a marqué textuellement : sécurité sociale professionnelle garantie par l'État. SR : Mais ce n'est pas la même chose. FB : Et donc je dis, laissez faire, laissez faire les partenaires sociaux, c'est eux qui devraient être en situation de responsabilité. SR : Mais vous êtes un excellent défenseur du pacte présidentiel ! FB : Formidable, si vous n'avez que des défenseurs comme moi je vous conseille de vous inquiéter. SR : Contrairement à ce que vous dites, même si je comprends bien que politiquement ça soit toujours agréable de rejeter la gauche vers l'étatisme. Mais c'est précisément tout le contraire que je propose dans le pacte présidentiel, ce n'est pas l'État qui va mettre en place la sécurité sociale professionnelle. D'ailleurs je l'ai dit tout à l'heure plus aucune réforme du code du travail ne se fera sans une négociation préalable des partenaires sociaux. Moi je fais respirer la société française. Je fais confiance aux syndicats, aux associations, à la société civile, aux élus de proximité. Et vous ne verrez dans le pacte présidentiel aucune déclaration aucun écrit, aucune affirmation selon laquelle c'est l'état qui fait tout cela au contraire. FB : Je peux en citer deux. SR : Au contraire. Finissons quand même sur la question de l'économie parce que c'est quand même très important. Ce n'est pas l'état qui va faire la sécurité sociale professionnelle. Ce sont les partenaires sociaux d'ailleurs pourquoi ? Parce qu'il faut recycler les fonds du chômage, et ça ce sont les partenaires sociaux qui en décident. Il faut recycler les fonds de la formation professionnelle et ça ce sont les régions qui en décident puisque ce sont elles qui gèrent les fonds de la formation professionnelle, et c'est si vrai que dans la région que je préside, j'ai expérimenté la sécurité sociale professionnelle dans une entreprise automobile qui a supprimé 900 emplois, et ça n'a rien coûté. Parce que c'est en faisant des économies sur des dépenses mal orientées que l'on cible sur des dépenses mieux orientées, et en particulier comme je viens de le dire, il vaut mieux faire de la sécurité sociale professionnelle, c'est à dire payer des salariés qui gardent leur dignité au travail leur contrat de travail, plutôt que de les faire basculer dans le trou du chômage et donc ça veut dire qu'avec P1 : Madame Royal. SR : C'est très important. P1 : Je ne conteste pas du tout l'importance de ce que vous voulez simplement, on a un très gros décalage de temps de parole. SR : Parce que le pacte présidentiel n'est pas un pacte étatique, bien au contraire. Et c'est ça sa grande modernité. C'est à dire que toutes les réformes économiques et sociales sont faites en partenariat, sont faites sous forme de contrat. Il y a le nouveau contrat. Il y a un nouveau pacte avec les petites et moyennes entreprises pour en finir avec les aides uniformes aux entreprises, les soixante trois milliards d’aides publiques que paient le contribuable à l'ensemble des entreprises qu'elles aient de l'argent ou qu'elles n'en aient pas, qu'elles en aient besoin ou qu'elles n'en aient pas besoin, qu'elles soient florissantes ou qu'elles ne le soient pas. C'est terminé, les aides économiques aux entreprises iront à celles qui en ont besoin, c'est à dire les entreprises qui grandissent qui ont à ce moment la besoin d'un investissement, les entreprises qui ont besoin d'innover. Et le pacte présidentiel ne coûte pas 60 milliards mais 35 et ce sont des dépenses actives. C'est à dire que je considère, je termine juste cette phrase, que toutes les dépenses publiques qui sont proposées dans ce pacte rapportent davantage qu'elles ne coûtent. Parce que ce sont des dépenses actives dans la formation, dans l'éducation dans l'innovation. Et ce sont ces dépenses dans le développement écologique, et ce sont ces investissements qui vont créer les emplois de demain. Voilà la nouvelle croissance durable, que j'appelle de mes vœux et que je réussirai à faire, et j'espère que j'aurai aussi une large majorité pour le faire, même si nous sommes en désaccord sur la façon de voir les choses, mais vous voyez bien qu'en discutant les rapprochements ne sont pas impossibles. P1 : Madame Royal, sur une autre chaine de télévision Nicolas Sarkozy à qui on demandait quelle est la qualité de Ségolène Royals il a répondu la pugnacité. En tout cas quand vous avez la parole, vous êtes très pugnace, car on arrive pas à vous la reprendre SR : C'est parce que je crois à ce que je dis et que je construis cela avec les Français. FB : J'accepte volontiers que Ségolène Royal puisse parler quelques minutes de plus, on n'est pas dans l'égalité. Je veux illustrer ce que j'ai dit. On a identifié tous les deux dans la campagne un problème qui se pose à beaucoup de Français et de jeunes Français, et de Français avec des situations moins florissantes. C'est le problème des cautions et des pots de garantie qu'il faut perpétuellement chercher quand on est un jeune homme ou une jeune fille, auprès de qui, sa famille n'a pas d'argent, c'est trois mois qu'il faut donner, c'est lourd. On a apporté deux réponses différentes qui illustrent me semble-t-il assez bien l'approche. Ségolène Royal dit, je vais faire un service public de la caution. Et vous voyez toujours l'état, un service public. Et pour moi c'est, demander simplement, interdire les cautions et les dépôts de garantie, et rendez une assurance obligatoire. Exactement comme l'assurance automobile. C'est comme si on avait dit on va faire un service public de l'assurance automobile, c'est pas à l'état de faire ça. Vous pouvez parfaitement demander à des assurances ou à des mutuelles de dire, on va proposer que les cautions et dépôts de garantie soient pris en charge. J'ai fait calculer ça, ça fait de l'ordre de 5 à 6 euros par mois sur un loyer, et vous n'avez pas besoin d'alourdir l'état, au contraire vous l'allez l’alléger. P1 : François Bayrou il faut qu'on avance parce qu'il y a quand même des thèmes qu’on doit traiter. Elle a dit c'est pas l'état. SG : C'est pas l'état, juste un mot, c'est pas l'état ce sont les régions qui ont déjà expérimenté. FB : Les régions et l'état c'est pareil. SG : Non, les régions apportent simplement une garantie. FB : C’est la puissance publique. Ne donnez pas tout à la puissance publique SG : Mais pas du tout. P1 : Sur l'emploi, tout de même, moi j'aimerais savoir sur les 35 heures. SG : Il faut bien un partenariat entre propriétaires locataires. Et ce que les régions réussissent à faire lorsqu'elles prennent en charge les cautions des jeunes qui n'arrivent pas à se loger parce que les jeunes, les propriétaires ont peur de les accepter. Les jeunes n'arrivent pas à se loger, même ceux qui ne sont pas jeunes parce que la précarité du travail empêche les locataires de se loger et donc qu'on fait certaines régions elles ont simplement apporté une garantie d'assurance sur les cautions qui sont versées, et donc font l'avance, garantie à ce propriétaire qu'en cas de difficulté. ",
4
  "Abstractive_1": "Dans ce débat, François Bayrou et Ségolène Royal discutent de l'économie française. François Bayrou commence en expliquant que le programme de Ségolène Royal coûte trop cher. François Bayrou explique que donner de l'argent aux français ne relance pas la machine économique. Ségolène Royal explique que son programme économique a été crée au contact des français. Ségolène Royal explique qu'il faut de la compétitivité économique et sociale. François Bayrou explique que le programme dépend trop de l'état. Ségolène Royal explique que ses projets comme la sécurité sociale professionnelle ne seront pas financés par l'état. Ségolène Royal explique qu'elle souhaite cibler les financements aux entreprises qui en ont le plus besoin, et explique que ses dépenses sont créatrice de richesse.",
5
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, François Bayrou et Ségolène Royal discutent du futur de l'économie française. Selon François Bayrou, les dettes de l'états forcent une politique d'austérité qui est incompatible avec les dépenses sociales de Ségolène royal. Ségolène Royal justifie ses dépenses par la relance de l'économie qui en résulte, notamment à travers l'investissement dans la recherche, et la consommation des ménages. Selon Ségolène Royal, l'état ne joue qu'une petite partie dans les dépenses prévues.",
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  "Transcript": "P1 : Sur l'emploi, moi je voudrais savoir. Tout à l'heure vous disiez François Bayrou si tout le pouvoir n'avait pas été dévolu à ce moment-là au parti socialiste à 35 heures, ça se serait passé autrement. Quels sont vos points d'accords et de désaccords sur les 35 heures François Bayrou ? FB : Pour les points d'accords et de désaccord, il faudrait que je sache avec quelle Ségolène Royal je parle. parce qu'il y a eu une Ségolène Royal, une Ségolène Royal avec qui j'étais profondément en accord, c'est quand elle est entrée dans sa campagne interne, il y a ici des experts. Elle est entrée dans sa campagne interne, et elle a dit les 35 heures franchement c'est pas un exemple et ça s'est mal fait. Puis après elle a eu des difficultés avec l'intérieur du parti socialiste, ce que je comprend ça arrive, et elle a été elle a transformé son propos en : je veux une généralisation des 35 heures. C'est une très mauvaise idée à mes yeux. C'est une très mauvaise idée parce que les entreprises qui vont être ainsi concernées par les 35 heures, c'est les petites entreprises, les plus petites entreprises, et ces entreprises-là elles vont être bouleversées dans leur organisation et on va avoir le double choc, on a eu le choc 35 heures, et là je crains qu'on ait un deuxième choc, et je suis en désaccord sur ce point. SR : Je crois qu'il n'y a nulle contradiction dans ce que j'ai dit. J'ai affirmé en effet sans tabou que la seconde loi sur les 35 heures avait été mal faite, elle aurait dû être précédée d'ailleurs d'une discussion, d'une négociation entre partenaires sociaux, ce qui sera donc fait avec moi puisque désormais je le répète et c'est très important toutes les modifications du droit du travail seront d'abord précédées d'une négociation entre partenaires sociaux. Deuxièmement, dans certaines entreprises ça s'est très bien passé, et dans d'autres ça a contribué à la dégradation des conditions de travail, puisque tout simplement certains patrons ont accéléré les cadences pour pouvoir améliorer la productivité horaire du travail par rapport à la diminution du temps de travail. Mais moi ce que je voudrais dire c'est de replacer cette réforme dans le mouvement de l'humanité. Qu'est-ce que c'est que le progrès de l'humanité ? C'est d'abord en effet que tout le monde est du travail et non pas seulement quelques-uns, donc l'objectif aussi de la répartition du travail reste un objectif très important, et c'est deuxièmement que les êtres humains est du temps libre pour s'occuper de leur famille pour se cultiver, pour se distraire, pour faire autre chose. 70% des salariés qui sont passés aux 35 heures déclarent que cela leur a permis d'avantage s'occuper de leurs enfants. Et bien moi je maintiens que c'est un progrès humain considérable, et que ceux qui comptent ces 35 heures travaillées, vraiment travaillées de façon très productive, c'est-à-dire qu'en effet que des salariés soient bien formés, bien considérés, bien payés, bien stabilisés dans leur travail. Plutôt que de travailler 39 heures avec des salariés démotivés. Donc ce qui est important ce n'est pas le dogme du chiffre des 35 heures, c'est comment on travaille, comment on se forme, comment l'organisation de l'entreprise s'améliore pour que sur ces 35 heures il y ait du gagnant en gagnant. C'est-à-dire que l'entreprise y gagne, et dans certaines entreprises, elles sont plus nombreuses qu'on ne le pense, et en particulier dans les PME, le passage aux 35 heures a conduit à une réorganisation du travail, à une réflexion collective sur l'opportunité des postes, et à la façon dont on parlait davantage ensemble, à la prise de parole par chacun des salariés sur la façon de mieux s'organiser dans son travail, et donc quand ce dialogue social dans l'entreprise a été utilisé pour améliorer l'état d'esprit dans l'entreprise, l'ambiance dans l'entreprise, l'organisation du travail dans l'entreprise, et bien le passage aux 35 heures a entraîné une amélioration de la compétitivité de l'entreprise. Et bien voilà le modèle social que je veux pour la France, du gagnant-gagnant, des nouveaux compromis sociaux, je sais que ça n'est pas un vocabulaire traditionnel de la gauche de dire il faut faire des compromis sociaux, mais je pense que la modernisation du pays elle est là. Elle est dans ce compromis social, elle est dans la réconciliation entre le progrès social des salariés et le progrès économique des entreprises. Et quand le MEDEF fait de ce dogme, ce dogme absolu, et dénonce les 35 heures comme la responsabilité de tous les maux, je dis que c'est un scandale. C'est un scandale parce que ça n'est pas vrai économiquement, ça n'est pas vrai socialement, et nous allons avancer sur la généralisation des 35 heures. Non pas au sens dogmatique, mais au sens où nous allons voir comment on peut faire en sorte que les conditions de travail s'améliorent dans l'entreprise, tout en améliorant la compétitivité de l'entreprise. Voilà la grande réconciliation économique et sociale que j'appelle de mes vœux. P1 : François Bayrou vous répondez rapidement, parce qu'on arrive à la fin du thème c'est un temps qu'on s'était impartis les uns avec les autres, et je voudrais qu’en deux mots vraiment, que vous parliez de la remise à place c'est ce qui a été annoncé par Ségolène Royal, de la loi Fillon sur les retraites avec notamment les régimes spéciaux, très vite et puis ensuite Ségolène Royal répond et on passe aux questions de la vie quotidienne. FB : Bon sur les 35 heures, j'ai observé que sur cette affaire-là, en réalité en dehors de la généralisation, les trois candidats principaux disaient à peu près la même chose. Nicolas Sarkozy disait quand je proposais qu'on fasse travailler ensemble des courants politiques différents, ce qui me paraît une nécessité pour l'avenir, Nicolas Sarkozy disait comment voulait-il que ce soit possible sur les 35 heures je suis contre, Ségolène Royal est pour. à la vérité, Nicolas Sarkozy n'a jamais proposé l'abrogation de la loi sur les 35 heures, jamais. Ségolène Royal non plus, même la première Ségolène Royal, je parle pas seulement de la deuxième, aucun des deux n'a proposé l'abrogation de la loi sur les 35 heures, moi non plus, bien que je sois contre la manière dont ça s'est fait, et même contre l'idée de fond, pourquoi? Parce que comme vous l’avez dit à juste titre, il y a des entreprises qui ont trouvé, et des familles qui ont trouvé, un équilibre dans cette loi. Et personne ne détruira cet équilibre. Ceux qui souhaitent de la souplesse, j'en suis, ont proposé de travailler sur les heures supplémentaires, cherchent des assouplissements. Personne n'a proposé l'abrogation de cette loi. Est-ce qu'elle peut être généralisée aux entreprises petites et moyennes? J'ai déjà dit ce que je pensais. Sur les retraites, personne ne reviendra sur la loi Fillon sur les retraites en dépit des déclarations parce qu'il faudra aller plus loin. Personne ne peut. Plus loin, chercher une nouvelle loi sur les retraites, qui fera que pour la France, le problème de l'allongement de la vie devienne soutenable. Aucun responsable politique sérieux, aucun candidat à l'élection présidentielle, ne peut faire semblant d'ignorer que le nombre de personnes qui vont être à la retraite est tel, que bientôt ils vont dépasser ou atteindre en tout cas le nombre des personnes qui sont au travail. Comme on a un système par répartition ça veut dire que toute personne qui travaille un mois, elle travaille pour elle-même, un mois de salaire, et elle paie en même temps pour un mois de retraite. C'est des charges qui sont insupportables. Donc tout le monde devra s'attaquer à cette question. Il faudra y inclure les régimes spéciaux, oui. Il y a des inégalités qui sont trop lourdes. Par exemple on vit dans un pays honteux dans lequel les personnes qui ont travaillé le plus dur et qui ont l'espérance de vie la plus courte, celles qui vont, appelons les choses par leur nom, disparaître le plus tôt. Celles là sont celles qui partent le plus tard à la retraite. Et bien c'est une honte qu'un pays ne peut pas accepter. Et il faudra prendre en compte la pénibilité, ce qui veut dire qu'il faudra une augmentation du temps de travail. La France ne peut pas être le pays, maintenant je suis pas candidat au deuxième tour, c'est encore plus facile à dire pour moi, mais je l'ai dit dans tous les meetings. On peut pas être le pays dans lequel on travaille le moins d'heure dans l'année, et le moins d'année dans la vie. C'est impossible. Cela fait des charges trop lourdes sur les salariés. Et donc il faudra en effet une loi qui remette sur la table l'équilibre des régimes de retraite, mais ceux qui pensent qu'on va revenir sur la loi Fillon se trompent. P1 : Madame Royal, si vous pouvez faire pas trop long s'il vous plaît. SR : Nous reviendrons sur la loi Fillon. Et l'une des clés de la solution du problème des retraites, d'abord c'est la relance de la croissance. Parce qu'on sait bien que s'ils ont remet 3 millions de salariés des travailleurs au travail, on résout le problème de déficit des comptes sociaux. Et moi je me refuse à baisser les bras sur la question de la relance de la croissance, parce que tout est là, s'il y a plus de salariés au travail à ce moment-là il y a des cotisations qui entrent dans les caisses. Donc ne nous résoudrons pas à une situation constante. Deuxièmement la loi Fillon sera revue pourquoi en particulier parce qu'elle a créé une inégalité insupportable aux dépens des femmes en allongeant la durée de cotisation, elle a frappé les femmes qui se sont arrêtées pour élever leurs enfants, ou qui ont subi du chômage partiel, et on sait que les travailleurs pauvres, à 80% sont des travailleuses pauvres, qu'il y a la question de la pénibilité des tâches, là aussi qu'il faudra prendre en compte dans la durée de cotisation, et donc la loi Fillon a créé de nouvelles inégalités, et moi je ne suis pas d'accord avec ça. Donc nous remettrons à plat la loi Fillon, les partenaires sociaux en discuteront, c'est de leur responsabilité là. L'Etat garantira le bon déroulement de ces négociations, nous remettrons à plat l'ensemble des inégalités qui peuvent exister, mais vous savez il y des inégalités aussi beaucoup plus flagrantes dans le pays que celle-ci, mais elles seront regardées sans tabou et en tout état de cause. La première des priorités c'est de lutter contre le chômage, car la difficulté vient de là. Et donc moi j'ai l'intention de lier les deux. La relance de la croissance économique, donner du travail à tous et non pas quelques heures supplémentaires à quelques-uns, et régler l'ensemble des problèmes des inégalités qui se sont creusés avec la loi Fillon. J'ajoute que je releverai des petites pensions et les pensions de réversion parce que je crois que redonner du pouvoir d'achat à tous ceux qui gagnent le moins dans notre pays c'est aussi une façon de relancer la croissance économique, et aujourd'hui on voit de plus en plus de petits retraités, d'ailleurs des femmes pour la majeure partie d'entre elles, qui ne font plus qu'un repas par jour. C'est-à-dire qu'il y a une dégradation du pouvoir d'achat des petits retraités parce que l'indice des prix est très mal calculé, et je me suis engagée à réformer l'indice des prix pour que cela tienne bien en considération la réalité de la consommation des petits retraités, pour que les critères de revalorisation là aussi soient beaucoup plus justes qu'ils ne le sont aujourd'hui. FB : J'approuve cette idée, simplement là moi je vous proposerai, ou en tout cas je vous inciterais à aller plus loin. Vous avez dit on va augmenter de 5% les petites retraites et le minimum vieillesse. Ma mère gagne 600, enfin sa retraite c'est 641 euros par mois, donc une augmentation de 5% ça lui fait 1 euro par jour. Je trouve que pour ces petites retraites et ces minimum vieillesse il faut aller plus loin que cela. SR : C'est vrai que, c'est vrai qu'une augmentation de 5 pour cent,ça fait 30 euros par mois, mais vous savez que le pays est très endetté, donc je suis satisfaite de voir qu'il faut aller plus loin sur les dépenses sociales, j'y suis tout à fait prête. FB : Et bien sur ce point là, vous voyez. SR : Je suis d’accord, y compris sur le SMIC pour aller plus vite, pareil sur les petites retraites, mais nous devrons le faire en tenant compte de l'endettement du pays. FB : Pas du tout, ça n'est pas le pays qui paye, ça n'est pas l'endettement du pays, c'est pas l'état qui paye les retraites. Vous avez une confusion entre les deux. C'est, vous avez absolument besoin de faire une réforme du régime des retraites qui permette en même temps d'augmenter les petites retraites et le minimum vieillesse. SR : Ecoutez françois Bayrou, ne jouons pas sur les mots. Qui paye, ce sont les contribuables. L'argent vient des mêmes poches, que ce soit l'argent de l'état, l'argent des régimes sociaux, l'argent de la sécurité sociale, l'argent des retraites, c'est l'argent des français. FB : Sur ce point je serais plus dépensier que vous. SR : Et bien d'accord, nous dépensons ensemble là où c'est nécessaire, c'est parfait. FB : C'était dans mon programme. Vous pouvez pas considérer que passer de 640 à 670 ça vous satisfait. SR : Non, mais c’est la première chose à faire. FB : Vous ne devriez pas le faire. Il faut, il y a des situations qui sont des situations trop lourdes à porter. Vous en avez rencontré beaucoup, j'en ai rencontré beaucoup. Des personnes âgées qui vivent avec 700 euros par mois, et comment vous vous logez, et comment vous payez ? SR : Mais c'est pareil pour ceux qui sont au SMIC, pour ceux qui sont aux bas salaire qui ont un projet qui leur coûte cher. Et parce que je propose l’augmentation du SMIC, des bas salaires, des petites retraites, des pensions de réversions, et de l'âge, mais je suis heureuse de voir. Mais écoutez c'est l'argent public, c'est les déficits globaux des comptes sociaux et des comptes de l'État. FB : On est en désaccord sur ce point. SR : Non, non, non, on n'est pas en désaccord sur ce point. Je suis très satisfaite que vous puissiez enfin reconnaître qu'il y a des dépenses qui sont absolument nécessaires, et que ces dépenses-là nous devront les faire, et que si nous pouvons en faire plus et plus vite, vous savez quelles sont mes opinions dans ce domaine, eh bien nous les ferons plus rapidement et plus vite. ",
3
  "Abstractive_1": "Dans ce débat, François Bayrou et Ségolène Royal discutent de l'emploi en france. François Bayrou explique être contre la généralisation des 35 heures, car les petites entreprises ne pourront pas y survivre. Ségolène Royal explique que la seconde loi sur les 35 heures a été mal faite, et aurait du être précédée d'une négociation avec les partenaires sociaux. Ségolène Royal explique que les 35 heures ont eu des résultats différents selon les entreprises, mais que le but est le partage du temps de travail, ainsi que la création de temps libre. Ségolène royal explique que les 35 heures posent le débat sur la place du travail, et qu'il faut du compromis social qui crée une réconciliation entre le progrès social des salariés et le progrès économique des entreprises. François Bayrou explique que des entreprises et des familles ont trouvé un équilibre avec les 35 heures, et souhaite avoir la possibilité de souplesse pour travailler des heures supplémentaires. François Bayrou explique que personne ne reviendra sur la loi Fillon, qui sont obligatoire pour sauver le système par répartition. François Bayrou nuance en expliquant qu'il faut tout de même y inclure les régimes spéciaux, mais qu'il est impossible d'être le pays qui travaille à la fois le moins d'heures dans l'années, et le moins d'années dans la vie. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, François Bayrou et Ségolène Royal discutent des 35 heures ainsi que de l'âge de la retraite. François Bayrou est contre la généralisation des 35 heures aux PME qui seraient bouleversées par le choc venant avec la réorganisation du travail. Ségolène Royal de son côté explique que bien qu'elle déplore la manière dont a été mise en place la loi sur les 35 heures, elle voit ça comme un bien pour l'humanité. Selon Elle, de nombreuses entreprises ont bénéficié de la réorganisation dûe aux 35 heures. Pour la retraite, François Bayrou explique qu'il est impossible de baisser l'âge de la retraite dans un pays où les gens travaillent déjà peu, car les cotisations seraient trop hautes. Ségolène Royale est en désaccord avec François Bayrou, et explique que les cotisations n'ont pas besoin d'augmenter si le chômage baisse. Les deux candidats sont pour une augmentation des retraites.",
 
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  "Transcript": "P1 : Sur l'emploi, moi je voudrais savoir. Tout à l'heure vous disiez François Bayrou si tout le pouvoir n'avait pas été dévolu à ce moment-là au parti socialiste à 35 heures, ça se serait passé autrement. Quels sont vos points d'accords et de désaccords sur les 35 heures François Bayrou ? FB : Pour les points d'accords et de désaccord, il faudrait que je sache avec quelle Ségolène Royal je parle. parce qu'il y a eu une Ségolène Royal, une Ségolène Royal avec qui j'étais profondément en accord, c'est quand elle est entrée dans sa campagne interne, il y a ici des experts. Elle est entrée dans sa campagne interne, et elle a dit les 35 heures franchement c'est pas un exemple et ça s'est mal fait. Puis après elle a eu des difficultés avec l'intérieur du parti socialiste, ce que je comprend ça arrive, et elle a été elle a transformé son propos en : je veux une généralisation des 35 heures. C'est une très mauvaise idée à mes yeux. C'est une très mauvaise idée parce que les entreprises qui vont être ainsi concernées par les 35 heures, c'est les petites entreprises, les plus petites entreprises, et ces entreprises-là elles vont être bouleversées dans leur organisation et on va avoir le double choc, on a eu le choc 35 heures, et là je crains qu'on ait un deuxième choc, et je suis en désaccord sur ce point. SR : Je crois qu'il n'y a nulle contradiction dans ce que j'ai dit. J'ai affirmé en effet sans tabou que la seconde loi sur les 35 heures avait été mal faite, elle aurait dû être précédée d'ailleurs d'une discussion, d'une négociation entre partenaires sociaux, ce qui sera donc fait avec moi puisque désormais je le répète et c'est très important toutes les modifications du droit du travail seront d'abord précédées d'une négociation entre partenaires sociaux. Deuxièmement, dans certaines entreprises ça s'est très bien passé, et dans d'autres ça a contribué à la dégradation des conditions de travail, puisque tout simplement certains patrons ont accéléré les cadences pour pouvoir améliorer la productivité horaire du travail par rapport à la diminution du temps de travail. Mais moi ce que je voudrais dire c'est de replacer cette réforme dans le mouvement de l'humanité. Qu'est-ce que c'est que le progrès de l'humanité ? C'est d'abord en effet que tout le monde est du travail et non pas seulement quelques-uns, donc l'objectif aussi de la répartition du travail reste un objectif très important, et c'est deuxièmement que les êtres humains est du temps libre pour s'occuper de leur famille pour se cultiver, pour se distraire, pour faire autre chose. 70% des salariés qui sont passés aux 35 heures déclarent que cela leur a permis d'avantage s'occuper de leurs enfants. Et bien moi je maintiens que c'est un progrès humain considérable, et que ceux qui comptent ces 35 heures travaillées, vraiment travaillées de façon très productive, c'est-à-dire qu'en effet que des salariés soient bien formés, bien considérés, bien payés, bien stabilisés dans leur travail. Plutôt que de travailler 39 heures avec des salariés démotivés. Donc ce qui est important ce n'est pas le dogme du chiffre des 35 heures, c'est comment on travaille, comment on se forme, comment l'organisation de l'entreprise s'améliore pour que sur ces 35 heures il y ait du gagnant en gagnant. C'est-à-dire que l'entreprise y gagne, et dans certaines entreprises, elles sont plus nombreuses qu'on ne le pense, et en particulier dans les PME, le passage aux 35 heures a conduit à une réorganisation du travail, à une réflexion collective sur l'opportunité des postes, et à la façon dont on parlait davantage ensemble, à la prise de parole par chacun des salariés sur la façon de mieux s'organiser dans son travail, et donc quand ce dialogue social dans l'entreprise a été utilisé pour améliorer l'état d'esprit dans l'entreprise, l'ambiance dans l'entreprise, l'organisation du travail dans l'entreprise, et bien le passage aux 35 heures a entraîné une amélioration de la compétitivité de l'entreprise. Et bien voilà le modèle social que je veux pour la France, du gagnant-gagnant, des nouveaux compromis sociaux, je sais que ça n'est pas un vocabulaire traditionnel de la gauche de dire il faut faire des compromis sociaux, mais je pense que la modernisation du pays elle est là. Elle est dans ce compromis social, elle est dans la réconciliation entre le progrès social des salariés et le progrès économique des entreprises. Et quand le MEDEF fait de ce dogme, ce dogme absolu, et dénonce les 35 heures comme la responsabilité de tous les maux, je dis que c'est un scandale. C'est un scandale parce que ça n'est pas vrai économiquement, ça n'est pas vrai socialement, et nous allons avancer sur la généralisation des 35 heures. Non pas au sens dogmatique, mais au sens où nous allons voir comment on peut faire en sorte que les conditions de travail s'améliorent dans l'entreprise, tout en améliorant la compétitivité de l'entreprise. Voilà la grande réconciliation économique et sociale que j'appelle de mes vœux. P1 : François Bayrou vous répondez rapidement, parce qu'on arrive à la fin du thème c'est un temps qu'on s'était impartis les uns avec les autres, et je voudrais qu’en deux mots vraiment, que vous parliez de la remise à place c'est ce qui a été annoncé par Ségolène Royal, de la loi Fillon sur les retraites avec notamment les régimes spéciaux, très vite et puis ensuite Ségolène Royal répond et on passe aux questions de la vie quotidienne. FB : Bon sur les 35 heures, j'ai observé que sur cette affaire-là, en réalité en dehors de la généralisation, les trois candidats principaux disaient à peu près la même chose. Nicolas Sarkozy disait quand je proposais qu'on fasse travailler ensemble des courants politiques différents, ce qui me paraît une nécessité pour l'avenir, Nicolas Sarkozy disait comment voulait-il que ce soit possible sur les 35 heures je suis contre, Ségolène Royal est pour. à la vérité, Nicolas Sarkozy n'a jamais proposé l'abrogation de la loi sur les 35 heures, jamais. Ségolène Royal non plus, même la première Ségolène Royal, je parle pas seulement de la deuxième, aucun des deux n'a proposé l'abrogation de la loi sur les 35 heures, moi non plus, bien que je sois contre la manière dont ça s'est fait, et même contre l'idée de fond, pourquoi? Parce que comme vous l’avez dit à juste titre, il y a des entreprises qui ont trouvé, et des familles qui ont trouvé, un équilibre dans cette loi. Et personne ne détruira cet équilibre. Ceux qui souhaitent de la souplesse, j'en suis, ont proposé de travailler sur les heures supplémentaires, cherchent des assouplissements. Personne n'a proposé l'abrogation de cette loi. Est-ce qu'elle peut être généralisée aux entreprises petites et moyennes? J'ai déjà dit ce que je pensais. Sur les retraites, personne ne reviendra sur la loi Fillon sur les retraites en dépit des déclarations parce qu'il faudra aller plus loin. Personne ne peut. Plus loin, chercher une nouvelle loi sur les retraites, qui fera que pour la France, le problème de l'allongement de la vie devienne soutenable. Aucun responsable politique sérieux, aucun candidat à l'élection présidentielle, ne peut faire semblant d'ignorer que le nombre de personnes qui vont être à la retraite est tel, que bientôt ils vont dépasser ou atteindre en tout cas le nombre des personnes qui sont au travail. Comme on a un système par répartition ça veut dire que toute personne qui travaille un mois, elle travaille pour elle-même, un mois de salaire, et elle paie en même temps pour un mois de retraite. C'est des charges qui sont insupportables. Donc tout le monde devra s'attaquer à cette question. Il faudra y inclure les régimes spéciaux, oui. Il y a des inégalités qui sont trop lourdes. Par exemple on vit dans un pays honteux dans lequel les personnes qui ont travaillé le plus dur et qui ont l'espérance de vie la plus courte, celles qui vont, appelons les choses par leur nom, disparaître le plus tôt. Celles là sont celles qui partent le plus tard à la retraite. Et bien c'est une honte qu'un pays ne peut pas accepter. Et il faudra prendre en compte la pénibilité, ce qui veut dire qu'il faudra une augmentation du temps de travail. La France ne peut pas être le pays, maintenant je suis pas candidat au deuxième tour, c'est encore plus facile à dire pour moi, mais je l'ai dit dans tous les meetings. On peut pas être le pays dans lequel on travaille le moins d'heure dans l'année, et le moins d'année dans la vie. C'est impossible. Cela fait des charges trop lourdes sur les salariés. Et donc il faudra en effet une loi qui remette sur la table l'équilibre des régimes de retraite, mais ceux qui pensent qu'on va revenir sur la loi Fillon se trompent. P1 : Madame Royal, si vous pouvez faire pas trop long s'il vous plaît. SR : Nous reviendrons sur la loi Fillon. Et l'une des clés de la solution du problème des retraites, d'abord c'est la relance de la croissance. Parce qu'on sait bien que s'ils ont remet 3 millions de salariés des travailleurs au travail, on résout le problème de déficit des comptes sociaux. Et moi je me refuse à baisser les bras sur la question de la relance de la croissance, parce que tout est là, s'il y a plus de salariés au travail à ce moment-là il y a des cotisations qui entrent dans les caisses. Donc ne nous résoudrons pas à une situation constante. Deuxièmement la loi Fillon sera revue pourquoi en particulier parce qu'elle a créé une inégalité insupportable aux dépens des femmes en allongeant la durée de cotisation, elle a frappé les femmes qui se sont arrêtées pour élever leurs enfants, ou qui ont subi du chômage partiel, et on sait que les travailleurs pauvres, à 80% sont des travailleuses pauvres, qu'il y a la question de la pénibilité des tâches, là aussi qu'il faudra prendre en compte dans la durée de cotisation, et donc la loi Fillon a créé de nouvelles inégalités, et moi je ne suis pas d'accord avec ça. Donc nous remettrons à plat la loi Fillon, les partenaires sociaux en discuteront, c'est de leur responsabilité là. L'Etat garantira le bon déroulement de ces négociations, nous remettrons à plat l'ensemble des inégalités qui peuvent exister, mais vous savez il y des inégalités aussi beaucoup plus flagrantes dans le pays que celle-ci, mais elles seront regardées sans tabou et en tout état de cause. La première des priorités c'est de lutter contre le chômage, car la difficulté vient de là. Et donc moi j'ai l'intention de lier les deux. La relance de la croissance économique, donner du travail à tous et non pas quelques heures supplémentaires à quelques-uns, et régler l'ensemble des problèmes des inégalités qui se sont creusés avec la loi Fillon. J'ajoute que je releverai des petites pensions et les pensions de réversion parce que je crois que redonner du pouvoir d'achat à tous ceux qui gagnent le moins dans notre pays c'est aussi une façon de relancer la croissance économique, et aujourd'hui on voit de plus en plus de petits retraités, d'ailleurs des femmes pour la majeure partie d'entre elles, qui ne font plus qu'un repas par jour. C'est-à-dire qu'il y a une dégradation du pouvoir d'achat des petits retraités parce que l'indice des prix est très mal calculé, et je me suis engagée à réformer l'indice des prix pour que cela tienne bien en considération la réalité de la consommation des petits retraités, pour que les critères de revalorisation là aussi soient beaucoup plus justes qu'ils ne le sont aujourd'hui. FB : J'approuve cette idée, simplement là moi je vous proposerai, ou en tout cas je vous inciterais à aller plus loin. Vous avez dit on va augmenter de 5% les petites retraites et le minimum vieillesse. Ma mère gagne 600, enfin sa retraite c'est 641 euros par mois, donc une augmentation de 5% ça lui fait 1 euro par jour. Je trouve que pour ces petites retraites et ces minimum vieillesse il faut aller plus loin que cela. SR : C'est vrai que, c'est vrai qu'une augmentation de 5 pour cent,ça fait 30 euros par mois, mais vous savez que le pays est très endetté, donc je suis satisfaite de voir qu'il faut aller plus loin sur les dépenses sociales, j'y suis tout à fait prête. FB : Et bien sur ce point là, vous voyez. SR : Je suis d’accord, y compris sur le SMIC pour aller plus vite, pareil sur les petites retraites, mais nous devrons le faire en tenant compte de l'endettement du pays. FB : Pas du tout, ça n'est pas le pays qui paye, ça n'est pas l'endettement du pays, c'est pas l'état qui paye les retraites. Vous avez une confusion entre les deux. C'est, vous avez absolument besoin de faire une réforme du régime des retraites qui permette en même temps d'augmenter les petites retraites et le minimum vieillesse. SR : Ecoutez françois Bayrou, ne jouons pas sur les mots. Qui paye, ce sont les contribuables. L'argent vient des mêmes poches, que ce soit l'argent de l'état, l'argent des régimes sociaux, l'argent de la sécurité sociale, l'argent des retraites, c'est l'argent des français. FB : Sur ce point je serais plus dépensier que vous. SR : Et bien d'accord, nous dépensons ensemble là où c'est nécessaire, c'est parfait. FB : C'était dans mon programme. Vous pouvez pas considérer que passer de 640 à 670 ça vous satisfait. SR : Non, mais c’est la première chose à faire. FB : Vous ne devriez pas le faire. Il faut, il y a des situations qui sont des situations trop lourdes à porter. Vous en avez rencontré beaucoup, j'en ai rencontré beaucoup. Des personnes âgées qui vivent avec 700 euros par mois, et comment vous vous logez, et comment vous payez ? SR : Mais c'est pareil pour ceux qui sont au SMIC, pour ceux qui sont aux bas salaire qui ont un projet qui leur coûte cher. Et parce que je propose l’augmentation du SMIC, des bas salaires, des petites retraites, des pensions de réversions, et de l'âge, mais je suis heureuse de voir. Mais écoutez c'est l'argent public, c'est les déficits globaux des comptes sociaux et des comptes de l'État. FB : On est en désaccord sur ce point. SR : Non, non, non, on n'est pas en désaccord sur ce point. Je suis très satisfaite que vous puissiez enfin reconnaître qu'il y a des dépenses qui sont absolument nécessaires, et que ces dépenses-là nous devront les faire, et que si nous pouvons en faire plus et plus vite, vous savez quelles sont mes opinions dans ce domaine, eh bien nous les ferons plus rapidement et plus vite. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, François Bayrou et Ségolène Royal discutent de l'emploi en france. François Bayrou explique être contre la généralisation des 35 heures, car les petites entreprises ne pourront pas y survivre. Ségolène Royal explique que la seconde loi sur les 35 heures a été mal faite, et aurait du être précédée d'une négociation avec les partenaires sociaux. Ségolène Royal explique que les 35 heures ont eu des résultats différents selon les entreprises, mais que le but est le partage du temps de travail, ainsi que la création de temps libre. Ségolène royal explique que les 35 heures posent le débat sur la place du travail, et qu'il faut du compromis social qui crée une réconciliation entre le progrès social des salariés et le progrès économique des entreprises. François Bayrou explique que des entreprises et des familles ont trouvé un équilibre avec les 35 heures, et souhaite avoir la possibilité de souplesse pour travailler des heures supplémentaires. François Bayrou explique que personne ne reviendra sur la loi Fillon, qui sont obligatoire pour sauver le système par répartition. François Bayrou nuance en expliquant qu'il faut tout de même y inclure les régimes spéciaux, mais qu'il est impossible d'être le pays qui travaille à la fois le moins d'heures dans l'années, et le moins d'années dans la vie. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, François Bayrou et Ségolène Royal discutent des 35 heures ainsi que de l'âge de la retraite. François Bayrou est contre la généralisation des 35 heures aux PME qui seraient bouleversées par le choc venant avec la réorganisation du travail. Ségolène Royal de son côté explique que bien qu'elle déplore la manière dont a été mise en place la loi sur les 35 heures, elle voit ça comme un bien pour l'humanité. Selon Elle, de nombreuses entreprises ont bénéficié de la réorganisation dûe aux 35 heures. Pour la retraite, François Bayrou explique qu'il est impossible de baisser l'âge de la retraite dans un pays où les gens travaillent déjà peu, car les cotisations seraient trop hautes. Ségolène Royale est en désaccord avec François Bayrou, et explique que les cotisations n'ont pas besoin d'augmenter si le chômage baisse. Les deux candidats sont pour une augmentation des retraites.",
test/Royale_Bayroux--Partie_7_Police.json CHANGED
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  "Transcript": "P1 : On va passer à autre chose. On pourrait y passer la journée entière tellement c'est passionnant, mais malheureusement il y a d'autres questions. Il y a quelques questions qui relèvent à des titres forts variés d'ailleurs de ce qu'on pourrait appeler la vie quotidienne. D'abord une question sur la police. Comment expliquez vous que les policiers soient si souvent, et dans des lieux nombreux, pris à partie, et même parfois en intervention carrément attaquée ? Comment expliquez-vous ça, et comment y répondre ? Madame Royal si vous le permettez ? SR : Mais pourquoi généraliser une situation qui en effet c'est aggravé, puisque nous sommes passés l’année dernière de 8 000 policiers agressés à 12 000 cette année. Et donc je pense en effet que les policiers sont mis de plus en plus dans des situations extrêmement difficiles, qu'il y a d'une façon globale une montée des violences et des agressivités dans la société française qu'il faut absolument réussir à recalmer. Il faudrait moins d'arrogance de toute part, il faudrait que les jeunes aient le sentiment qu'il y a des droits et des devoirs qui sont applicables à tous. Il faut que le service public soit présent partout, il faut remettre du service public partout, il faut que les policiers soient présents partout. Je pense aussi que peut-être une des raisons de cette montée de l'agressivité contre les services publics vient du fait que ces services publics ont été amenuisés dans les quartiers les plus difficiles. C'est la suppression de la police de proximité qui a été décidée, et je pense qu'elle a eu un effet direct sur la montée des violences. Je veux moi, créer une police de quartier, c'est à dire une police qui soit en osmose avec la population, qui connaisse la population des quartiers, pour que les français cessent d'avoir peur les uns des autres. Les jeunes ont peur des policiers puisqu'ils se sauvent dès qu'ils voient un policier même lorsqu'ils n'ont rien à se reprocher, et les policiers ont peur d'aller dans certains quartiers, parce qu'ils ont peur de se faire agresser. On ne peut pas construire une république avec une fracture républicaine de ce type. Donc il y a là un chantier essentiel, et d'ailleurs il y a une proposition dans ce qu'a dit François Bayrou que je trouve bonne. C'est d'ouvrir les commissariats de police 24h sur 24. Effectivement je pense que les services publics moi j'ai avancé aussi l'idée de création de dispensaires de soins dans les quartiers, parce qu'on voit que ce service public de la santé n'existe plus dans les quartiers, je pense aussi que des dispensaires de soins doivent être ouvert 24h sur 24 en tout état de cause, mais bien sûr en partenariat avec les professions concernées. Ce n'est pas comme ça, moi tout de suite qui vais annoncer des décisions définitives, mais je pense qu'un dialogue avec les organisations professionnelles de toutes les professions liées au maintien du lien social; la justice, qui manque réellement de moyens et qui manque réellement de solutions pour les jeunes délinquants au premier acte de délinquance puisqu'aujourd'hui il n'y a aucune réponse. Hors un jeune qui n'est pas puni au premier acte de délinquance est un jeune qui est récidive, mais comme les centres n'ont pas été créés, comme on est très faible dans le domaine de l'organisation, de la réparation, ou du travail d'intérêt général, alors que cela pourrait donner du travail à des associations de quartiers dans le cadrement des jeunes qui auraient une réparation à l'égard de la victime, ou à l'égard du service public qui est agressé. Par exemple le tout premier acte de transgression doit déboucher sur une sanction proportionnée, et donc je pense qu'il faut des états généraux des services publics pas seulement dans les quartiers, mais dans tout le pays, sur la question de la justice, de la police de proximité, de la santé de proximité, et bien évidemment de l'école. Parce que tout se tient, lorsque des adultes à l'école et dans la familles, et dans les quartiers, avec les travailleurs sociaux des quartiers qui font un travail formidable, je tiens à le redire, les jeunes associations des quartiers que j'ai rencontrés au cour de cette campagne, je crois que vous les avez rencontrés aussi, comme Assez le feu , comme l'ensemble des associations qui encadrent les jeunes, les grands frères, les grandes soeurs. Le mouvement culturel dans les quartiers qui font un travail extraordinaire et qui aujourd’hui au cours de ces dernières années ont perdu beaucoup de moyens. Ca aussi ça affaiblit les quartiers. Donc il faut réapprendre à vivre ensemble, et surtout à travailler ensemble. P1 : François Bayrou, est-ce que vous regrettez comme Ségolène Royal la disparition de la police de proximité ? FB : Je suis pour l'essentiel d'accord avec cette vision. Ma vision est en tout cas proche de celle-là. Vous avez posé une question, en disant pourquoi est-ce qu'il y a cet affrontement et cet antagonisme entre les policiers et ce qu'on appelle au sens large les jeunes. C'est une réalité. Les policiers en souffrent, parce que les policiers sont exposés, personne ne le dit ou ne pense à eux, mais ils sont aussi exposés, les jeunes, en tout cas les jeunes qui sont de couleur, ou d'origine, ils ont le sentiment d'être ciblés, ils ont le sentiment que les contrôles d'identité se multiplient contre eux, et c'est pas un sentiment, c'est une réalité. Bref, il y a cet antagonisme là, cette montée des tension, et cette montée des tension est très nuisible pour la France. Je vais vous dire, il n'y a aucune chance d'obtenir un pays en sécurité si on ne l'apaise pas. Deuxièmement, en effet il y a une erreur qui a été faite, une faute qui a été commise au travers du temps, et qui est, on a privé un certain nombre de quartiers de la présence de l'Etat et des services publics. l'Etat c'est désormais ce qui vient de l'extérieur sous forme d'opération coup de poing. Et quand c'est accompagné de caméras c'est encore pire. Et donc il y a cette montée. Je suis pour que on reconstruise une police de proximité, ou de quartiers, moi je l'appelle fidélisé, qui soit au contact des gens qui puissent, des jeunes, qui puissent les connaître par leur prénom, savoir lesquels sont en train de faire des bêtises, les mettre en garde. Il y a un gros travail de prévention à faire, et je suis d'accord pour qu'on cherche des alternatives à la prison dès la première sanction. Pas qu'on cherche, qu'on impose des alternatives à la prison dès la première sanction. Je suis sur cette ligne qu'il faut trouver, alors des réparations, des travaux d'intérêt général, mais qu’en tout cas, si tu fais une bêtise, tu payes, tu payes par ton travail. Ce n'est pas le multirécidiviste qu'on rattrapera. Hélas, il est entré dans un engrenage pour longtemps, c'est le primo délinquant, celui qui pour la première fois a fait une grosse bêtise, il faut qu'il s'en souvienne, pardon de dire les choses aussi simplement. Et donc en effet tout le travail, des internats qu'on avait promis qu'on n'a pas construit, tout ça est nécessaire si on veut retrouver la confiance. P2 : Juste une question, parce que le temps passe, mais est-ce que les parents doivent être tenus pour responsables, y compris financièrement de ce que font leurs enfants lorsqu'ils dérapent ou versent même dans la délinquance ? FB : Le problème c'est que beaucoup de parents ne tiennent plus leurs enfants. Il faut les aider à les tenir parce qu'ils sont dans deux mondes tellement éloignés. Alors si ça peut aider ce genre de sanctions, je suis un tout petit peu sceptique, je suis pas sûr que ça ait apporté beaucoup ce genre de sanctions, mais si ça peut aider, pourquoi pas. P2 : Madame Royal, sur le rôle des parents ? SR : Oui, les parents sont responsables, bien sûr de l'éducation de leurs enfants. La difficulté, c'est que c'est plus difficile pour certains que pour d'autres. Il y a en particulier tout le problème des femmes seules, avec des adolescents, et je crois qu’il faut multiplier les services publics de médiation familiale, c'est à dire épauler les parents lorsqu'ils ont des difficultés, ce que j'appelle les écoles de parents dans les quartiers, pour que les médiateurs familiaux puissent intervenir, épauler les parents lorsqu'ils ont des difficultés, ça je crois que c'est très important. Il faut une articulation beaucoup plus forte entre les parents, ou le parent isolé, parce que beaucoup de femmes sont abandonnées avec leurs enfants, sont abandonnées par le père. Et souvent il manque le père structurant dans les familles, et donc il faut retrouver des repères structurants pour les enfants, et en particulier moi je crois beaucoup aux internats, aux mini-internats de proximité dans les quartiers, au regroupement aussi des femmes. FB : De proximité ou pas d'ailleurs, parce qu'il y a des enfants qu’ils faut enlever des quartiers aussi pour qu'ils échappent un peu à leur entourage. SR : Je pense qu'il faut jamais disqualifier les parents, il y a des parents qui sont en grande difficulté, parce qu'ils sont dépassés par les événements, parce qu'il y a des problèmes de chômage, de précarité, de logement qu'ils se sentent étrangers aussi au monde scolaire. Ils ne sont pas du tout de plein pied avec la réussite scolaire, qui ont du mal à aider leurs enfants lorsque les enfants reviennent de l'école, donc il y a une forme d'humiliation des parents par rapport à l'école. Donc il ne faut pas les disqualifier par rapport à leurs enfants, et je pense que la bonne solution, c'est ce qui a fait ses preuves en tout cas, ce sont des internats de proximité ou les mamans se regrouppent pour élever collectivement leurs enfants en étant appuyés sur un travailleur social, ou sur un éducateur de la PJJ, ou ce sont les internats relais que j'avais mis en place lorsque j'étais ministre de l'enseignement scolaire. Malheureusement ce programme a été interrompu, mais en tout cas ce programme, il a fait ses preuves, parce que ce qui est important c'est la cohérence des adultes autour de l'enfant, c'est l'autorité juste, et quand les parents, les éducateurs, les enseignants, les policiers, les juges, disent la même chose et transmettent le même message à l'enfant, alors l'enfant est structuré. En revanche s'ils sent un désaccords, c'est-à-dire si les parents critiquent l'école, si l'école critique les parents, à ce moment-là il y a des interstices entre lesquels l'enfant se faufile, et du coup il n'y a plus de référents et il n'y a plus de structuration possible. Donc c'est ça qu'il faut reconstruire dans une cohérence où tout se tient. Et en aidant les familles les plus fragilisées. Alors il y a la suspension des allocations familiales, elles existent déjà, moi je ne suis pas pour la menace sur les familles parce que quand vous retirez les allocations familiales, ce sont les frères et sœurs, les autres qui ont moins à manger, ou qui auront un manque à vivre. En revanche, la mise sous tutelle des allocations familiales qui existent déjà dans la loi, qui est déjà appliquée sous le contrôle d'un travailleur social, qui va aider la famille et non pas l'enfoncer, mais pour être sûr que les allocations familiales bénéficient bien à l’enfant, et ne servent pas à faire autre chose. La je crois en effet que c'est tout à fait judicieux quand c'est nécessaire. Mais je suis davantage en des logiques de soutien, de responsabilisation parentale, de soutien au mères seule en particulier, et d'articulation beaucoup plus fort entre la famille et l'école. P1 : Vous êtes d'accord François Bayrou ? FB : Je suis d'accord. Vous voyez bien que ceux qui présentent la sanction comme le seul remède se trompent évidemment, surtout quand cette sanction intervient tard. Il faut de la sanction précoce quand il y a des bêtises, il faut de la prévention et il faut du soutien aux familles. Et tout ça forme un ensemble cohérent très difficile à mettre en place, parce que là on fait du, il faut et du il n’y as qu’a. Très difficile à mettre en place, très compliqué, qui demande un effort soutenu de très longues années, et c'est le type de sujet, sur lequel, pour moi, je suis sûr qu'on avancera pas s'il n'y a pas cette espèce d'entente possible qui dépasse de beaucoup majorité opposition, les oppositions politiques habituelles. Cela fait des décennies qu'on échoue sur ce sujet, on sera bien obligé de s'y mettre tous ensemble.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Royal et Bayrou discutent de la question policière et de son rapport avec la jeunesse. Royal rappelle que les policiers vivent une situation difficile mais qu’en face, de nombreux jeunes souffrent du manque de services publiques et de l’absence de considération. Elle fustige la fin de la police de proximité et souhaite établir un système équivalent (police de quartier) pour créer un vrai lien entre les populations et les forces de l’ordre. Elle est d’accord avec Bayrou pour ouvrir les commissariats en permanence, et souhaiterait étendre ce dispositif aux centres de soin. Royal pense également qu’il faut une sanction proportionnée dès le premier acte de délinquance. Bayrou est d’accord. Bien que les policiers soient exposés, il explique que de nombreux jeunes sont victimes de racisme. Il rejoint Royal sur la police de proximité et l’absence de services publics dans les quartiers. Bayrou, quoique hésitant, pense que sanctionner la famille des enfants délinquants pourrait être une solution. Royal pense que les parents sont responsables des vices de leurs enfants, mais estime qu’il faut avant tout pouvoir les accompagner. Elle propose donc des médiateurs familiaux et des internats pour aider à structurer des familles au sein desquelles bien souvent le père est absent. Royal ne souhaite pas sanctionner les familles, car cela les enfoncerait, mais elle salue la possibilité pour la justice de mettre sous tutelle les allocations afin d’être certain qu’elles bénéficient à l’enfant. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Ségolène Royal et François Bayrou discutent de la position de la police en france. Les deux candidats s'accordent à dire qu'il y a une augmentation des crimes violents en france. Ségolène Royal estime qu'il faut augmenter la présence des services sociaux dans les quartiers défavorisés ainsi que la création d'une police de proximité. Les deux candidats s'accordent sur le fait qu'il faillent créer des mesures contre la récidive en forçant une peine pour les premiers crimes qui soit dissuasif. Par rapport au rôle des parents, les deux candidats se montrent dubitatif quant à la punition qui serait de supprimer sur les aides données aux familles, et expriment une volonté de créer d'avantages de services sociaux pour supporter les familles monoparentales.",
 
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  "Transcript": "P1 : On va passer à autre chose. On pourrait y passer la journée entière tellement c'est passionnant, mais malheureusement il y a d'autres questions. Il y a quelques questions qui relèvent à des titres forts variés d'ailleurs de ce qu'on pourrait appeler la vie quotidienne. D'abord une question sur la police. Comment expliquez vous que les policiers soient si souvent, et dans des lieux nombreux, pris à partie, et même parfois en intervention carrément attaquée ? Comment expliquez-vous ça, et comment y répondre ? Madame Royal si vous le permettez ? SR : Mais pourquoi généraliser une situation qui en effet c'est aggravé, puisque nous sommes passés l’année dernière de 8 000 policiers agressés à 12 000 cette année. Et donc je pense en effet que les policiers sont mis de plus en plus dans des situations extrêmement difficiles, qu'il y a d'une façon globale une montée des violences et des agressivités dans la société française qu'il faut absolument réussir à recalmer. Il faudrait moins d'arrogance de toute part, il faudrait que les jeunes aient le sentiment qu'il y a des droits et des devoirs qui sont applicables à tous. Il faut que le service public soit présent partout, il faut remettre du service public partout, il faut que les policiers soient présents partout. Je pense aussi que peut-être une des raisons de cette montée de l'agressivité contre les services publics vient du fait que ces services publics ont été amenuisés dans les quartiers les plus difficiles. C'est la suppression de la police de proximité qui a été décidée, et je pense qu'elle a eu un effet direct sur la montée des violences. Je veux moi, créer une police de quartier, c'est à dire une police qui soit en osmose avec la population, qui connaisse la population des quartiers, pour que les français cessent d'avoir peur les uns des autres. Les jeunes ont peur des policiers puisqu'ils se sauvent dès qu'ils voient un policier même lorsqu'ils n'ont rien à se reprocher, et les policiers ont peur d'aller dans certains quartiers, parce qu'ils ont peur de se faire agresser. On ne peut pas construire une république avec une fracture républicaine de ce type. Donc il y a là un chantier essentiel, et d'ailleurs il y a une proposition dans ce qu'a dit François Bayrou que je trouve bonne. C'est d'ouvrir les commissariats de police 24h sur 24. Effectivement je pense que les services publics moi j'ai avancé aussi l'idée de création de dispensaires de soins dans les quartiers, parce qu'on voit que ce service public de la santé n'existe plus dans les quartiers, je pense aussi que des dispensaires de soins doivent être ouvert 24h sur 24 en tout état de cause, mais bien sûr en partenariat avec les professions concernées. Ce n'est pas comme ça, moi tout de suite qui vais annoncer des décisions définitives, mais je pense qu'un dialogue avec les organisations professionnelles de toutes les professions liées au maintien du lien social; la justice, qui manque réellement de moyens et qui manque réellement de solutions pour les jeunes délinquants au premier acte de délinquance puisqu'aujourd'hui il n'y a aucune réponse. Hors un jeune qui n'est pas puni au premier acte de délinquance est un jeune qui est récidive, mais comme les centres n'ont pas été créés, comme on est très faible dans le domaine de l'organisation, de la réparation, ou du travail d'intérêt général, alors que cela pourrait donner du travail à des associations de quartiers dans le cadrement des jeunes qui auraient une réparation à l'égard de la victime, ou à l'égard du service public qui est agressé. Par exemple le tout premier acte de transgression doit déboucher sur une sanction proportionnée, et donc je pense qu'il faut des états généraux des services publics pas seulement dans les quartiers, mais dans tout le pays, sur la question de la justice, de la police de proximité, de la santé de proximité, et bien évidemment de l'école. Parce que tout se tient, lorsque des adultes à l'école et dans la familles, et dans les quartiers, avec les travailleurs sociaux des quartiers qui font un travail formidable, je tiens à le redire, les jeunes associations des quartiers que j'ai rencontrés au cour de cette campagne, je crois que vous les avez rencontrés aussi, comme Assez le feu , comme l'ensemble des associations qui encadrent les jeunes, les grands frères, les grandes soeurs. Le mouvement culturel dans les quartiers qui font un travail extraordinaire et qui aujourd’hui au cours de ces dernières années ont perdu beaucoup de moyens. Ca aussi ça affaiblit les quartiers. Donc il faut réapprendre à vivre ensemble, et surtout à travailler ensemble. P1 : François Bayrou, est-ce que vous regrettez comme Ségolène Royal la disparition de la police de proximité ? FB : Je suis pour l'essentiel d'accord avec cette vision. Ma vision est en tout cas proche de celle-là. Vous avez posé une question, en disant pourquoi est-ce qu'il y a cet affrontement et cet antagonisme entre les policiers et ce qu'on appelle au sens large les jeunes. C'est une réalité. Les policiers en souffrent, parce que les policiers sont exposés, personne ne le dit ou ne pense à eux, mais ils sont aussi exposés, les jeunes, en tout cas les jeunes qui sont de couleur, ou d'origine, ils ont le sentiment d'être ciblés, ils ont le sentiment que les contrôles d'identité se multiplient contre eux, et c'est pas un sentiment, c'est une réalité. Bref, il y a cet antagonisme là, cette montée des tension, et cette montée des tension est très nuisible pour la France. Je vais vous dire, il n'y a aucune chance d'obtenir un pays en sécurité si on ne l'apaise pas. Deuxièmement, en effet il y a une erreur qui a été faite, une faute qui a été commise au travers du temps, et qui est, on a privé un certain nombre de quartiers de la présence de l'Etat et des services publics. l'Etat c'est désormais ce qui vient de l'extérieur sous forme d'opération coup de poing. Et quand c'est accompagné de caméras c'est encore pire. Et donc il y a cette montée. Je suis pour que on reconstruise une police de proximité, ou de quartiers, moi je l'appelle fidélisé, qui soit au contact des gens qui puissent, des jeunes, qui puissent les connaître par leur prénom, savoir lesquels sont en train de faire des bêtises, les mettre en garde. Il y a un gros travail de prévention à faire, et je suis d'accord pour qu'on cherche des alternatives à la prison dès la première sanction. Pas qu'on cherche, qu'on impose des alternatives à la prison dès la première sanction. Je suis sur cette ligne qu'il faut trouver, alors des réparations, des travaux d'intérêt général, mais qu’en tout cas, si tu fais une bêtise, tu payes, tu payes par ton travail. Ce n'est pas le multirécidiviste qu'on rattrapera. Hélas, il est entré dans un engrenage pour longtemps, c'est le primo délinquant, celui qui pour la première fois a fait une grosse bêtise, il faut qu'il s'en souvienne, pardon de dire les choses aussi simplement. Et donc en effet tout le travail, des internats qu'on avait promis qu'on n'a pas construit, tout ça est nécessaire si on veut retrouver la confiance. P2 : Juste une question, parce que le temps passe, mais est-ce que les parents doivent être tenus pour responsables, y compris financièrement de ce que font leurs enfants lorsqu'ils dérapent ou versent même dans la délinquance ? FB : Le problème c'est que beaucoup de parents ne tiennent plus leurs enfants. Il faut les aider à les tenir parce qu'ils sont dans deux mondes tellement éloignés. Alors si ça peut aider ce genre de sanctions, je suis un tout petit peu sceptique, je suis pas sûr que ça ait apporté beaucoup ce genre de sanctions, mais si ça peut aider, pourquoi pas. P2 : Madame Royal, sur le rôle des parents ? SR : Oui, les parents sont responsables, bien sûr de l'éducation de leurs enfants. La difficulté, c'est que c'est plus difficile pour certains que pour d'autres. Il y a en particulier tout le problème des femmes seules, avec des adolescents, et je crois qu’il faut multiplier les services publics de médiation familiale, c'est à dire épauler les parents lorsqu'ils ont des difficultés, ce que j'appelle les écoles de parents dans les quartiers, pour que les médiateurs familiaux puissent intervenir, épauler les parents lorsqu'ils ont des difficultés, ça je crois que c'est très important. Il faut une articulation beaucoup plus forte entre les parents, ou le parent isolé, parce que beaucoup de femmes sont abandonnées avec leurs enfants, sont abandonnées par le père. Et souvent il manque le père structurant dans les familles, et donc il faut retrouver des repères structurants pour les enfants, et en particulier moi je crois beaucoup aux internats, aux mini-internats de proximité dans les quartiers, au regroupement aussi des femmes. FB : De proximité ou pas d'ailleurs, parce qu'il y a des enfants qu’ils faut enlever des quartiers aussi pour qu'ils échappent un peu à leur entourage. SR : Je pense qu'il faut jamais disqualifier les parents, il y a des parents qui sont en grande difficulté, parce qu'ils sont dépassés par les événements, parce qu'il y a des problèmes de chômage, de précarité, de logement qu'ils se sentent étrangers aussi au monde scolaire. Ils ne sont pas du tout de plein pied avec la réussite scolaire, qui ont du mal à aider leurs enfants lorsque les enfants reviennent de l'école, donc il y a une forme d'humiliation des parents par rapport à l'école. Donc il ne faut pas les disqualifier par rapport à leurs enfants, et je pense que la bonne solution, c'est ce qui a fait ses preuves en tout cas, ce sont des internats de proximité ou les mamans se regrouppent pour élever collectivement leurs enfants en étant appuyés sur un travailleur social, ou sur un éducateur de la PJJ, ou ce sont les internats relais que j'avais mis en place lorsque j'étais ministre de l'enseignement scolaire. Malheureusement ce programme a été interrompu, mais en tout cas ce programme, il a fait ses preuves, parce que ce qui est important c'est la cohérence des adultes autour de l'enfant, c'est l'autorité juste, et quand les parents, les éducateurs, les enseignants, les policiers, les juges, disent la même chose et transmettent le même message à l'enfant, alors l'enfant est structuré. En revanche s'ils sent un désaccords, c'est-à-dire si les parents critiquent l'école, si l'école critique les parents, à ce moment-là il y a des interstices entre lesquels l'enfant se faufile, et du coup il n'y a plus de référents et il n'y a plus de structuration possible. Donc c'est ça qu'il faut reconstruire dans une cohérence où tout se tient. Et en aidant les familles les plus fragilisées. Alors il y a la suspension des allocations familiales, elles existent déjà, moi je ne suis pas pour la menace sur les familles parce que quand vous retirez les allocations familiales, ce sont les frères et sœurs, les autres qui ont moins à manger, ou qui auront un manque à vivre. En revanche, la mise sous tutelle des allocations familiales qui existent déjà dans la loi, qui est déjà appliquée sous le contrôle d'un travailleur social, qui va aider la famille et non pas l'enfoncer, mais pour être sûr que les allocations familiales bénéficient bien à l’enfant, et ne servent pas à faire autre chose. La je crois en effet que c'est tout à fait judicieux quand c'est nécessaire. Mais je suis davantage en des logiques de soutien, de responsabilisation parentale, de soutien au mères seule en particulier, et d'articulation beaucoup plus fort entre la famille et l'école. P1 : Vous êtes d'accord François Bayrou ? FB : Je suis d'accord. Vous voyez bien que ceux qui présentent la sanction comme le seul remède se trompent évidemment, surtout quand cette sanction intervient tard. Il faut de la sanction précoce quand il y a des bêtises, il faut de la prévention et il faut du soutien aux familles. Et tout ça forme un ensemble cohérent très difficile à mettre en place, parce que là on fait du, il faut et du il n’y as qu’a. Très difficile à mettre en place, très compliqué, qui demande un effort soutenu de très longues années, et c'est le type de sujet, sur lequel, pour moi, je suis sûr qu'on avancera pas s'il n'y a pas cette espèce d'entente possible qui dépasse de beaucoup majorité opposition, les oppositions politiques habituelles. Cela fait des décennies qu'on échoue sur ce sujet, on sera bien obligé de s'y mettre tous ensemble.",
4
  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Royal et Bayrou discutent de la question policière et de son rapport avec la jeunesse. Royal rappelle que les policiers vivent une situation difficile mais qu’en face, de nombreux jeunes souffrent du manque de services publiques et de l’absence de considération. Elle fustige la fin de la police de proximité et souhaite établir un système équivalent (police de quartier) pour créer un vrai lien entre les populations et les forces de l’ordre. Elle est d’accord avec Bayrou pour ouvrir les commissariats en permanence, et souhaiterait étendre ce dispositif aux centres de soin. Royal pense également qu’il faut une sanction proportionnée dès le premier acte de délinquance. Bayrou est d’accord. Bien que les policiers soient exposés, il explique que de nombreux jeunes sont victimes de racisme. Il rejoint Royal sur la police de proximité et l’absence de services publics dans les quartiers. Bayrou, quoique hésitant, pense que sanctionner la famille des enfants délinquants pourrait être une solution. Royal pense que les parents sont responsables des vices de leurs enfants, mais estime qu’il faut avant tout pouvoir les accompagner. Elle propose donc des médiateurs familiaux et des internats pour aider à structurer des familles au sein desquelles bien souvent le père est absent. Royal ne souhaite pas sanctionner les familles, car cela les enfoncerait, mais elle salue la possibilité pour la justice de mettre sous tutelle les allocations afin d’être certain qu’elles bénéficient à l’enfant. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Ségolène Royal et François Bayrou discutent de la position de la police en france. Les deux candidats s'accordent à dire qu'il y a une augmentation des crimes violents en france. Ségolène Royal estime qu'il faut augmenter la présence des services sociaux dans les quartiers défavorisés ainsi que la création d'une police de proximité. Les deux candidats s'accordent sur le fait qu'il faillent créer des mesures contre la récidive en forçant une peine pour les premiers crimes qui soit dissuasif. Par rapport au rôle des parents, les deux candidats se montrent dubitatif quant à la punition qui serait de supprimer sur les aides données aux familles, et expriment une volonté de créer d'avantages de services sociaux pour supporter les familles monoparentales.",
test/Royale_Bayroux--Partie_9_Nucleaire_Etc.json CHANGED
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2
  "Transcript": "P2 : François Bayrou, est-ce que Nicolas Sarkozy a raison de souhaiter un durcissement des conditions du regroupement familial en France pour les immigrés en disant qu'un immigré ne pourrait demain faire venir ses proches, sa famille que s'il a un salaire et un logement. FB : Le regroupement familial est déjà très difficile, et c'est une lourde chose. Je sais bien qu'on est populaires immédiatement en disant des choses de cet ordre, moi je m'y suis refusé tout au long de la campagne électorale. Donc je considère que quand on a un travail, quand on a un logement, comment imposer à quelqu'un de vivre toute sa vie sans sa famille. Donc je regarderai le texte si Nicolas Sarkozy est élu, et moi je ne veux pas en faire un de ces, un de ces sujets qui, comme ça, cible une partie une partie de ceux qui vivent sur notre sol. P2 : Est-ce que vous souhaitez une remise en cause de la politique énergétique de la France ? FB : Qu’est ce que vous voulez dire par la ? P2 : Est-ce que l'avenir de la France passe demain toujours par les centrales nucléaires ? FB : Je ne vois pas comment on peut remplir les objectifs qu'on a signé à Kyoto sans conserver notre outil de production d'électricité nucléaire. Franchement, ça me paraît impossible, je sais que vous avez fait des déclarations sur ce sujet, moi j'étais en désaccord avec ces déclarations. Qu'on dise, oui il faut une politique d'incitation forte aux énergies alternatives, et la France avec son outil industriel devrait se saisir de ce sujet des énergies alternatives pour en faire un secteur d'excellence, oui de ce point de vue là je le pense. Est-ce qu'on doit réfléchir à EPR, oui je suis d'accord je trouve que c'est pas normal que le gouvernement ait pris une décision comme ça in extremis en dernière minute, sans en réalité de véritable débats sur le sujet. Mais prétendre qu'on va sortir du nucléaire et remplir en même temps les objectifs de Kyoto, je n'y crois pas une seconde, je suis pour que la France conserve son outil de production nucléaire. P2 : Malgré la différence de temps, puis je me permettre de vous poser la même question madame. SR : Sur le nucléaire, mais il est évident qu'il faut augmenter la part des énergies renouvelables dans le nucléaire, c'est évident. C'est un enjeu aussi de développement économique et de création d'emplois dans ces domaines de l'énergie solaire, de l'énergie éolienne de la géothermie, des nouveaux matériaux, de la filière bois, c'est tout à fait essentiel. Ensuite il faut que les choix relatifs au nucléaire qui sont des choix financièrement extrêmement lourds soient débattus, donc le décret sur l’EPR sera suspendu, et nous reprendrons le débat énergétique en France pour que les citoyens soient bien au clair sur ce qu'il y a à décider. J'ajoute enfin que la question des déchets nucléaires n'est pas résolue, que par ailleurs nous serons confrontés dans un demi-siècle à la pénurie d’uranium, c'est à dire à la pénurie du combustible des centrales nucléaires, donc ce serait irresponsable de se lancer comme ça à l'aveuglette non seulement en France, mais à l'échelle de la planète sur une programmation de centrales nucléaires sans se poser cette question. Et donc c'est la raison pour laquelle le débat sur l'énergie ne sera pas confisqué par un certain nombre d'experts, mais sera lancé devant l'opinion publique. P2 : Juste une petite question pour terminer François Bayrou. Est-ce que vous souhaitez comme la suggérer madame Royal que chaque français, symboliquement et pratiquement puisse avoir demain un drapeau français chez lui et sache les couplets de la marseillaise ? Parce qu'après tout c'est une bonne idée. FB : La marseillaise, c'est dans le programme scolaire depuis, Jack lang est la. Il l'a confirmé, je l'ai inscrit dans les programmes scolaires, Jean-Pierre Chevènement l'avait inscrit dans les programmes scolaires avant nous. La marseillaise, tous ceux qui sont allés à l'école doivent la connaître. P2 : Et le drapeau ? FB : Est-ce que j'ai le même le même emballement pour le drapeau tricolore que Ségolène Royal, franchement il serait exagéré de le prétendre. Je trouve que, je pense que, vous savez, au fond, on a avec la France des liens de famille. C'est comme si on disait une loi en disant, tous les français doivent avoir la photo de leur mère dans leur salon et mettre un bouquet de fleurs devant. J'aime beaucoup ma mère, mais pour autant j'ai pas envie qu'on fasse une loi pour que tout le monde ou en tout cas, un décrèt. P2 : Il faut que le geste soit plus spontané ? FB : Chacun honore son pays comme il l'entend. P1 : Et le drapeau européen à côté ? FB : Non pitié, vous allez pas mettre deux drapeaux en plus dans chaque famille, les étagères des armoires n'y suffiront pas. Vous voyez, la France c'est pas un signe extérieur. La France c'est des valeurs, et c'est dedans, et chacun l'honore comme il veut. Il y a des gens qui adorent les drapeaux, j'ai des amis dans les Pyrénées ils mettent un drapeau dans leur propriété, tous les jours ils lèvent les couleurs. Cet ancien militaire ils adorent ça. Et puis d'autres sont plus retenus. Je n'en fais pas une affaire mécaniques. Mais des goûts et des couleurs, et des trois couleurs, ça ne se discute pas. P2 : Nous en sommes à la conclusion. SR : J'entends à l'instant, j'apprends que je voulais faire une loi sur le drapeau. Non, j'ai répondu sérieusement une question sérieuse. C'est à dire je ne vois pas au nom de quoi l'appropriation de l'emblème national serait réservée comme ce fut trop longtemps le cas pendant les campagnes électorales un seul parti extrême. Et lorsque l'on avait interrogé les français sur qu'est-ce qui fait France pour vous ? C'était très intéressant la réponse, ils n'ont pas cité les frontières, ils n'ont pas même cité la langue, ils ont cité deux symboles. Sans doute à cause du sport parce que lorsque un sportif emporte des hautes compétitions sportives. Tout le monde est fier de la france. Ils ont cité le drapeau et la sécurité sociale. Et moi je trouve que c'est une formidable définition de la France. Parce que c'est à la fois la France des solidarités, et puis la France de la fierté lorsqu'elle gagne des compétitions sportives. Et lorsqu'on m'a posé cette question, j’ai dit oui dans certains pays pourquoi pas, et d'ailleurs dans certaines écoles, le drapeau est confectionné dans les écoles, et ça permet justement d'apprendre aux jeunes ce qu'est la France et ce qu'est son identité. Et je vais vous dire, ce qui m'a surpris au cours de cette campagne, ce sont les jeunes des quartiers qui ont le plus souvent demandé à ce que soit chanté la Marseillaise à la fin des réunions publiques. Et j'ai trouvé ça formidable, parce que souvenez-vous de l'incident des sifflés dans un stade au moment de la Marseillaise, et moi j'ai trouvé cette revendication d'appartenance à la nation française qui pourtant fait encore tant de souffrances en termes de discrimination à l'égard de ces jeunes, et bien ce sursaut de fierté y compris lors du Parlement des banlieues où ce sont les jeunes eux même qui ont sorti les drapeaux et qui ont demandé la Marseillaise, ce que nous n'avions même pas imaginé, et bien j'ai ressenti vraiment une grande émotion, et j'ai senti que quelque chose était en train de bouger pour faire France et pour faire République.",
3
  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Ségolène Royal et François Bayrou parlent du regroupement familial, de la politique énergétique française, et du role des symboles français. François Bayrou débute en expliquant qu'il n'est pas pour durcir les règles du regroupement familial. François Bayrou continue en expliquant qu'il est pour l'essor du nucléaire français, mais qu'il comprends qu'il faut des investissement dans les énergies renouvelables. Ségolène Royal s'accord et explique qu'il faut des investissements majeurs dans les énergies renouvelables. Ségolène Royal est pour la remise en cause des financements des grands projets nucléaires. Pour les symboles, François bayrou explique qu'il est pour l'apprentissage de la marseillaise. Ségolène Royal explique qu'elle souhaite que tous le monde puisse s'approprier les symboles nationaux.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, François Bayrou et Ségolène Royal discutent du regroupement familial, ainsi que de la politique énergétique française. François Bayrou explique être contre le durcissement du regroupement familial. Pour la politique énergétique, les deux candidats sont d'accord quant à l'importance du nucléaire, et s'accordent à dire qu'il faut des investissement dans les énergies renouvelables, bien que Ségolène Royal est pour le débat sur les financements des projets nucléaires. Les candidats finissent en discutant de l'importance des symboles français. François Bayrou explique qu'il est légitime que la marseillaise soit connue, et Ségolène Royal explique qu'elle souhaite que tous le monde puis s'approprier les symboles nationaux.",
 
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+ "id": 117,
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  "Transcript": "P2 : François Bayrou, est-ce que Nicolas Sarkozy a raison de souhaiter un durcissement des conditions du regroupement familial en France pour les immigrés en disant qu'un immigré ne pourrait demain faire venir ses proches, sa famille que s'il a un salaire et un logement. FB : Le regroupement familial est déjà très difficile, et c'est une lourde chose. Je sais bien qu'on est populaires immédiatement en disant des choses de cet ordre, moi je m'y suis refusé tout au long de la campagne électorale. Donc je considère que quand on a un travail, quand on a un logement, comment imposer à quelqu'un de vivre toute sa vie sans sa famille. Donc je regarderai le texte si Nicolas Sarkozy est élu, et moi je ne veux pas en faire un de ces, un de ces sujets qui, comme ça, cible une partie une partie de ceux qui vivent sur notre sol. P2 : Est-ce que vous souhaitez une remise en cause de la politique énergétique de la France ? FB : Qu’est ce que vous voulez dire par la ? P2 : Est-ce que l'avenir de la France passe demain toujours par les centrales nucléaires ? FB : Je ne vois pas comment on peut remplir les objectifs qu'on a signé à Kyoto sans conserver notre outil de production d'électricité nucléaire. Franchement, ça me paraît impossible, je sais que vous avez fait des déclarations sur ce sujet, moi j'étais en désaccord avec ces déclarations. Qu'on dise, oui il faut une politique d'incitation forte aux énergies alternatives, et la France avec son outil industriel devrait se saisir de ce sujet des énergies alternatives pour en faire un secteur d'excellence, oui de ce point de vue là je le pense. Est-ce qu'on doit réfléchir à EPR, oui je suis d'accord je trouve que c'est pas normal que le gouvernement ait pris une décision comme ça in extremis en dernière minute, sans en réalité de véritable débats sur le sujet. Mais prétendre qu'on va sortir du nucléaire et remplir en même temps les objectifs de Kyoto, je n'y crois pas une seconde, je suis pour que la France conserve son outil de production nucléaire. P2 : Malgré la différence de temps, puis je me permettre de vous poser la même question madame. SR : Sur le nucléaire, mais il est évident qu'il faut augmenter la part des énergies renouvelables dans le nucléaire, c'est évident. C'est un enjeu aussi de développement économique et de création d'emplois dans ces domaines de l'énergie solaire, de l'énergie éolienne de la géothermie, des nouveaux matériaux, de la filière bois, c'est tout à fait essentiel. Ensuite il faut que les choix relatifs au nucléaire qui sont des choix financièrement extrêmement lourds soient débattus, donc le décret sur l’EPR sera suspendu, et nous reprendrons le débat énergétique en France pour que les citoyens soient bien au clair sur ce qu'il y a à décider. J'ajoute enfin que la question des déchets nucléaires n'est pas résolue, que par ailleurs nous serons confrontés dans un demi-siècle à la pénurie d’uranium, c'est à dire à la pénurie du combustible des centrales nucléaires, donc ce serait irresponsable de se lancer comme ça à l'aveuglette non seulement en France, mais à l'échelle de la planète sur une programmation de centrales nucléaires sans se poser cette question. Et donc c'est la raison pour laquelle le débat sur l'énergie ne sera pas confisqué par un certain nombre d'experts, mais sera lancé devant l'opinion publique. P2 : Juste une petite question pour terminer François Bayrou. Est-ce que vous souhaitez comme la suggérer madame Royal que chaque français, symboliquement et pratiquement puisse avoir demain un drapeau français chez lui et sache les couplets de la marseillaise ? Parce qu'après tout c'est une bonne idée. FB : La marseillaise, c'est dans le programme scolaire depuis, Jack lang est la. Il l'a confirmé, je l'ai inscrit dans les programmes scolaires, Jean-Pierre Chevènement l'avait inscrit dans les programmes scolaires avant nous. La marseillaise, tous ceux qui sont allés à l'école doivent la connaître. P2 : Et le drapeau ? FB : Est-ce que j'ai le même le même emballement pour le drapeau tricolore que Ségolène Royal, franchement il serait exagéré de le prétendre. Je trouve que, je pense que, vous savez, au fond, on a avec la France des liens de famille. C'est comme si on disait une loi en disant, tous les français doivent avoir la photo de leur mère dans leur salon et mettre un bouquet de fleurs devant. J'aime beaucoup ma mère, mais pour autant j'ai pas envie qu'on fasse une loi pour que tout le monde ou en tout cas, un décrèt. P2 : Il faut que le geste soit plus spontané ? FB : Chacun honore son pays comme il l'entend. P1 : Et le drapeau européen à côté ? FB : Non pitié, vous allez pas mettre deux drapeaux en plus dans chaque famille, les étagères des armoires n'y suffiront pas. Vous voyez, la France c'est pas un signe extérieur. La France c'est des valeurs, et c'est dedans, et chacun l'honore comme il veut. Il y a des gens qui adorent les drapeaux, j'ai des amis dans les Pyrénées ils mettent un drapeau dans leur propriété, tous les jours ils lèvent les couleurs. Cet ancien militaire ils adorent ça. Et puis d'autres sont plus retenus. Je n'en fais pas une affaire mécaniques. Mais des goûts et des couleurs, et des trois couleurs, ça ne se discute pas. P2 : Nous en sommes à la conclusion. SR : J'entends à l'instant, j'apprends que je voulais faire une loi sur le drapeau. Non, j'ai répondu sérieusement une question sérieuse. C'est à dire je ne vois pas au nom de quoi l'appropriation de l'emblème national serait réservée comme ce fut trop longtemps le cas pendant les campagnes électorales un seul parti extrême. Et lorsque l'on avait interrogé les français sur qu'est-ce qui fait France pour vous ? C'était très intéressant la réponse, ils n'ont pas cité les frontières, ils n'ont pas même cité la langue, ils ont cité deux symboles. Sans doute à cause du sport parce que lorsque un sportif emporte des hautes compétitions sportives. Tout le monde est fier de la france. Ils ont cité le drapeau et la sécurité sociale. Et moi je trouve que c'est une formidable définition de la France. Parce que c'est à la fois la France des solidarités, et puis la France de la fierté lorsqu'elle gagne des compétitions sportives. Et lorsqu'on m'a posé cette question, j’ai dit oui dans certains pays pourquoi pas, et d'ailleurs dans certaines écoles, le drapeau est confectionné dans les écoles, et ça permet justement d'apprendre aux jeunes ce qu'est la France et ce qu'est son identité. Et je vais vous dire, ce qui m'a surpris au cours de cette campagne, ce sont les jeunes des quartiers qui ont le plus souvent demandé à ce que soit chanté la Marseillaise à la fin des réunions publiques. Et j'ai trouvé ça formidable, parce que souvenez-vous de l'incident des sifflés dans un stade au moment de la Marseillaise, et moi j'ai trouvé cette revendication d'appartenance à la nation française qui pourtant fait encore tant de souffrances en termes de discrimination à l'égard de ces jeunes, et bien ce sursaut de fierté y compris lors du Parlement des banlieues où ce sont les jeunes eux même qui ont sorti les drapeaux et qui ont demandé la Marseillaise, ce que nous n'avions même pas imaginé, et bien j'ai ressenti vraiment une grande émotion, et j'ai senti que quelque chose était en train de bouger pour faire France et pour faire République.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Ségolène Royal et François Bayrou parlent du regroupement familial, de la politique énergétique française, et du role des symboles français. François Bayrou débute en expliquant qu'il n'est pas pour durcir les règles du regroupement familial. François Bayrou continue en expliquant qu'il est pour l'essor du nucléaire français, mais qu'il comprends qu'il faut des investissement dans les énergies renouvelables. Ségolène Royal s'accord et explique qu'il faut des investissements majeurs dans les énergies renouvelables. Ségolène Royal est pour la remise en cause des financements des grands projets nucléaires. Pour les symboles, François bayrou explique qu'il est pour l'apprentissage de la marseillaise. Ségolène Royal explique qu'elle souhaite que tous le monde puisse s'approprier les symboles nationaux.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, François Bayrou et Ségolène Royal discutent du regroupement familial, ainsi que de la politique énergétique française. François Bayrou explique être contre le durcissement du regroupement familial. Pour la politique énergétique, les deux candidats sont d'accord quant à l'importance du nucléaire, et s'accordent à dire qu'il faut des investissement dans les énergies renouvelables, bien que Ségolène Royal est pour le débat sur les financements des projets nucléaires. Les candidats finissent en discutant de l'importance des symboles français. François Bayrou explique qu'il est légitime que la marseillaise soit connue, et Ségolène Royal explique qu'elle souhaite que tous le monde puis s'approprier les symboles nationaux.",
test/Royale_Sarkozy--Partie_4_La_Fiscalite.json CHANGED
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2
  "Transcript": "Patrick Poivre d'Arvor : Sur la fiscalité ? Ségolène Royal : Quel dommage que vous n'ayez pas fait tous cela pendant 5 ans. Sur l'évaluation des politiques publiques, c'est normalement le Parlement qui a les moyens de le faire et vous savez la difficulté qu'il a à accéder aux différents comptes. Nicolas Sarkozy : J'ai proposé que le président de la commission des finances à l'assemblée soit un membre de l'opposition. Je trouve que c'est une ouverture pour une République irréprochable. Ségolène Royal : Vous savez que c'est une idée dans le pacte présidentiel, c'est très bien, vous me rejoignez, c'est parfait. Que ne l'avez-vous fait pendant 5 ans quand vous aviez tous les pouvoirs ! Nicolas Sarkozy : On se rejoint, Alléluia ! Ségolène Royal : Il y a un problème de crédibilité, car quand pendant 5 ans, donner une certaine place. Nicolas Sarkozy : C'est à moi que vous dites cela, madame Royal ? Ségolène Royal : .Donner une certaine place à l'opposition à l'assemblée nationale quand vous aviez la majorité à l'assemblée nationale, pourquoi ne l'avez-vous pas fait ? Vous êtes même passé en force avec le 49-3. On en reviendra peut-être tout à l'heure avec la réforme des institutions, car moi je souhaite. Patrick Poivre d'Arvor : On parle des impôts, sur la fiscalité. Ségolène Royal : Sur la fiscalité, ma priorité sera la baisse de la fiscalité sur l'écologie. Je veux une réforme fiscale très importante sur tout ce qui a de près ou de loin une relation avec la construction des emploi dans le domaine de l'environnement et de l'écologie et je veux négocier avec les autres pays européens une TVA tendant vers zéro pour développer les énergies renouvelables, les éco-matériaux pour lancer un plan massif d'isolation des logements déjà construits puisque dans ces domaines et notamment dans les métiers du bâtiment, dans l'agriculture, dans les technologies liées à l'eau, au sol, au paysage et dans les énergies renouvelables, si nous avons une fiscalité très encourageante, nous pouvons développer plusieurs centaines de milliers d'emplois. Voilà quelle sera ma priorité dans le domaine de la réforme fiscale. Je l'ai dit tout à l'heure, pour les PME qui réinvestiront leurs bénéfices dans l'entreprise, l'impôt sur les sociétés sera divisé par deux, car c'est là que se trouve le ressort de la croissance économique. Enfin, je veux un impôt juste. Quand je vois que le bouclier fiscal que vous venez instaurer vient d'autoriser une ristourne de 7 millions d'euros à une personne qui a dû être même très surprise d'ailleurs de les recevoir au nom du bouclier fiscal, je dis en effet qu'il faut faire attention aux injustices fiscales et à la façon dont vous voulez exonérer un certain nombre de patrimoines élevés. La fiscalité, c'est d'abord un outil au service du développement économique et c'est quelque chose qui doit être juste et bien compris par les Français, qui doit être transparent et dont les règles doivent être claires. Enfin, sur la question du logement, puisqu'elle a été évoquée tout à l'heure, aujourd'hui, en France, il y a plus de 3 millions et demi de Français qui sont mal logés, car le plan de construction des logements sociaux est insuffisant, notamment, dans certaines communes qui ne respectent pas la loi. Demain, l'Etat prendra ses responsabilités et construira les logements sociaux dans les communes telles que la vôtre qui ne respecte pas la loi, car lorsque l'on est candidat à la présidence de la République, on doit montrer l'exemple et appliquer la loi dans l'exercice de ses fonctions exécutives notamment sur le territoire dont on a la charge. Je ferai aussi en sorte que dans les logements sociaux, les locataires qui payent leur loyer et leurs charges régulièrement, pendant 15 ans, puissent devenir propriétaires de leur logement. Enfin, je créerai le service public de la caution, car on voit beaucoup de petits salariés ou de jeunes ou ceux qui subissent des discriminations qui n'arrivent pas à accéder au logement locatif, car il faut sortir trois mois de loyer de sa poche. Nous créerons un service public de la caution, c'est-à-dire une garantie donnée aux assurances qui pourront faire l'avance au propriétaire de ces trois mois pour qu'il y ait sur le marché de la location, beaucoup plus de fluidité. Le dispositif pour le logement est en effet. Arlette Chabot : Il est 1 heure 24, vous avez encore 3 minutes de retard et il reste encore beaucoup de sujets à traiter. Nicolas Sarkozy : Un mot sur une expression que les Français ont peut-être mal compris, c'est le bouclier fiscal, si je suis président de la République, j'en fixerai un à 50 %. Mon idée est que nul en France ne doit se voir prélever plus de la moitié de ce qu'il a gagné dans l'année. Au fond, on travaillerait du 1er janvier au 30 juin pour l'Etat, et à partir du 1er juillet jusqu'au 31 décembre pour sa famille. Cela me semble raisonnable. Le but de la France, ce n'est pas de faire partir tous ceux qui veulent créer et innover. On a besoin de gens qui créent des richesses et pas simplement de les faire partir pour enrichir les autres pays. Ségolène Royal : Ne croyez-vous pas qu'il faut tenir compte du patrimoine possédé ? Trouvez- vous normal que cette dame ait reçu un chèque. Nicolas Sarkozy : Je ne connais pas cette dame. Ségolène Royal : Cela a été publié aujourd'hui. C'est une riche héritière, le bouclier fiscal à 60 % est applicable à partir du 1er janvier. Nicolas Sarkozy : Ne faisons pas de remarque. Je vais regarder ce cas. Ségolène Royal : Ce n'est pas un cas, c'est la conséquence de ce que vous avez fait voter ! Nicolas Sarkozy : Non, ce que je propose, c'est pire. Je considère qu'un pays libre est un pays où chacun peut disposer librement de la moitié de ce qu'il a gagné. C'est une conception. Ségolène Royal : C'est très injuste en fonction du patrimoine. Si ce sont des petits revenus. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas du tout injuste. Ségolène Royal : Cette dame qui a 400 millions de patrimoine et qui reçoit un chèque grâce à vous, grâce au bouclier fiscal va toucher un chèque de 7 millions d'euros. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas grâce à mes relations, si cela se trouve, elle vous connaît mieux que moi ! Je sais que François Hollande a dit qu'il n'aimait pas les riches, c'était d'ailleurs une expression curieuse, il fixait un riche a 4000 euros, c'est qu'il ne doit pas s'aimer lui-même, car en plus, ce n'est pas beaucoup ! Ségolène Royal : Ne retirez pas les phrases de leur contexte. Nicolas Sarkozy : Sur l'écologie. Patrick Poivre d'Arvor : Sur le pacte de Nicolas Hulot que vous avez signé. Nicolas Sarkozy : Je demanderai à nos partenaires européens que sur tous les produits propres, on ait une fiscalité à taux réduit. Il n'est pas normal que lorsque l'on veut acheter une voiture qui ne pollue pas, elle coûte plus chère qu'une voiture qui pollue. En mettant la TVA à 5,5 % sur les produits propres, on diminue le prix des produits propres et on incite les Français à en acheter. Pareil pour le bâtiment, je proposerai la TVA à taux réduit à 5 % pour tous les bâtiments HQE (haute qualité environnementale). Deuxième élément, je trouve scandaleux que l'on importe en France des produits qui viennent de pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto, c'est-à-dire cette fameuse histoire des gaz à effet de serre, il faut créer la taxe carbone pour rééquilibrer la concurrence avec nos propres industriels, car nous on fabrique des produits qui respecte le protocole de Kyoto et on fait venir des produits qui ne le respecte pas. Troisième chose, je souhaite que l'on crée une taxe sur les poids lourds étrangers. La Suisse vient de décider de ne pas accepter les poids lourds sur son territoire, l'Allemagne vient de faire pareil, il n'y a pas de raison que l'on récupère la totalité du trafic autoroutier poids lourds d'Europe. S'agissant de l'environnement, si je suis président de la République, je confirmerai le choix du nucléaire. Savez-vous, madame, que la France produit 21 % de gaz à effet de serre de moins par tête d'habitant que la moyenne des pays d'Europe ? Il y a une raison à cela : nous avons le nucléaire qui est une énergie propre. Nous devons développer les énergies renouvelables, l'éolien, encore que l'on ne peut pas couvrir la France d'éoliennes, quand vous les voyez, on sait que cela pose aussi des questions sur le paysage ; le solaire, les bio carburants dont j'ai proposé la défiscalisation à 100 %, car je crois à l'agriculture française. Je veux que les paysans français puissent vivre de leur travail avec des prix qui leur sont garantis dans une Europe qui fait la préférence communautaire. S'agissant des logements sociaux, je dirai un mot, c'est important, mais pour moi, il est plus important de permettre aux Français de devenir propriétaires de leur logement. Le but d'un jeune qui commence dans la vie, ce n'est pas d'avoir une HLM, mais d'être propriétaire de son logement. Il faut avoir de l'ambition, madame Royal, c'est de faire de la France, une France de propriétaires. Dans les logements sociaux, comme on n'arrive pas à être propriétaire, car c'est trop cher, on reste dans son HLM, le taux de rotation est insuffisant et ceux qui doivent avoir une HLM n’y parviennent pas, car il n'y a pas ce taux de rotation. Mon engagement est en faveur de la propriété. Enfin, c'est sûrement un point de désaccord entre nous, quand on a travaillé toute sa vie, je considère qu'il n'y a rien de plus beau que de laisser à ses enfants le fruit d'une vie de travail, je propose que pour toutes les successions petites ou moyennes, on supprime les droits de succession et les droits de donation, car je crois beaucoup à la famille et au travail. Je ne vois pas au nom de quoi, quand on a travaillé toute sa vie et payé ses impôts, on doit en plus payer. J'ajoute, et c'est un véritable scandale, quand un mari indélicat, fait une fraude fiscale, la femme est responsable solidairement de la dette fiscale du mari. Quand dans le même couple, le mari décède, la femme doit payer des droits de succession sur les biens commun du couple. Deux poids, deux mesures, je rétablirai cette injustice. Arlette Chabot : Ségolène Royal, peut-on terminer sur l'environnement, l'engagement nucléaire, l'engagement à l'égard du pacte de Nicolas Hulot ? Ségolène Royal : Le défi planétaire est un des plus importants à relever aujourd'hui. Le réchauffement planétaire conduira même au conflit de demain à l'échelle de la planète, c'est-à-dire à la recherche de l'eau potable. On voit aujourd'hui des déplacements de population dans les pays les plus pauvres et dans les pays les plus chauds, des populations qui sont à la recherche de la survie. Il va y avoir une montée des tensions si l'on ne résout pas sérieusement cette question du réchauffement planétaire. Dans ce domaine, il y a eu beaucoup de discours et très peu d'actes. Aujourd'hui, la France est très mal dotée sur l'ensemble des pays européens par rapport au peu d'efforts qui ont été faits. J'entends faire de la France le pays de l'excellence écologique. Nos projets ont été notés par le collectif d'associations indépendantes. Le projet que je présente a reçu une note de 16 sur 20, le vôtre de 8 sur 20. Je pense, en effet, qu'il faut que la France se remette à niveau. Je l'ai exprimé tout à l'heure, je crois que c'est à la fois des gestes individuels de chacun, notamment sur les économies d'énergie, d'eau, sur une modification profonde des structures d'aide à l'agriculture afin que l'agriculture durable soit davantage, si ce n'est au moins autant, aidée que l'agriculture intensive, que celle qui irrigue. Il y a des filières de développement industriel à développer, le véhicule propre à mettre en mouvement. Je souhaite que les industries automobiles françaises, au lieu de licencier comme elles le font aujourd'hui, mettent leurs laboratoires de recherche en commun pour mettre au point le véhicule propre qui, demain, en effet, se verra ouvrir un marché mondial. Je regrette qu'il y ait. Nicolas Sarkozy : Sur le nucléaire, vous êtes du côté de Chevènement ou du côté des Verts ? Confirmez-vous le choix nucléaire ? Ségolène Royal : Savez-vous quelle est la part du nucléaire dans la consommation d'électricité en France ? Nicolas Sarkozy : Oui, mais confirmez-vous ce choix ? Nous avons, grâce au nucléaire, une indépendance sur l'électricité de la France à hauteur de la moitié. Ségolène Royal : Vous défendez le nucléaire, mais vous ignorez la part du nucléaire. Nicolas Sarkozy : Non. La moitié de notre électricité est d'origine nucléaire. Ségolène Royal : Non, 17 % seulement de l'électricité. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas exact, Madame. Ségolène Royal : Tout cela se verra. Mais si c'est cela. Nicolas Sarkozy : Madame, c'est un choix majeur. Continuons-nous le choix du nucléaire ou l'arrête-t-on? Ségolène Royal : On augmente la part des énergies renouvelables. Nicolas Sarkozy : Continuons-nous le choix du nucléaire ? Ségolène Royal : Du jour au lendemain, on ne va pas fermer les centrales nucléaires. Nicolas Sarkozy : Vous confirmez l'EPR ? Ségolène Royal : Non. Je suspends l'EPR dès que je suis élue. Nicolas Sarkozy : Vous suspendez les nouvelles centrales et vous prolongez les vieilles. Ségolène Royal : L'EPR n'est pas une centrale. Vous mélangez tout. C'est le prototype. De quelle génération ? Nicolas Sarkozy : C'est la quatrième génération. Ségolène Royal : C'est la troisième génération. Nicolas Sarkozy : Nous venons de le vendre à la Finlande, Madame. Les centrales nucléaires classiques ont une durée de vie. Les experts discutent, est-ce trente ans, cinquante ans pour le chapeau de couverture. Nous avons été obligés de déclencher les centrales de la quatrième génération, c'est le processus EPR qui a été acheté. Ségolène Royal : C'est la troisième génération. Non, la Finlande a son prototype. Nicolas Sarkozy : Entre le moment où j'ai signé l'EPR et le moment où la première centrale s'ouvrira, il faut sept ans. Si vous revenez sur le choix de l'EPR, Madame, vous serez obligée pour respecter votre parole de garder le même pourcentage du nucléaire, de faire fonctionner les vieilles centrales plus longtemps. Cela veut dire que vous prendriez la responsabilité de faire fonctionner des vieilles centrales plus longtemps par refus du choix du progrès qui sont les centrales de la dernière génération. Ce n'est pas très raisonnable. Ségolène Royal : Vous avez une approche quand même très approximative sur un sujet extrêmement technique, mais, en même temps, extrêmement grave parce qu'il s'agit de l'énergie nucléaire. Vous venez de dire une série d'erreurs. Cela peut arriver, mais il faudra que vous révisiez un peu votre sujet, car il ne s'agit pas de la quatrième, mais de la troisième génération. La Finlande a déjà un prototype. La question est de savoir s'il n'est pas plus intelligent de coopérer entre différents pays et de passer tout de suite à un investissement sur la quatrième génération. Premier point. C'est pour cela que je rouvrirai le débat public sur l'énergie au Parlement, mais aussi avec les citoyens. Nicolas Sarkozy : Nous l'avons eu ce débat au Parlement. J'ai eu ce débat au Parlement au moment où j'ai signé l'EPR. La position des Finlandais consistait à nous dire, je connais le dossier : c'est bien beau que vous nous vendiez ce prototype, mais vous les Français, allez-vous le prendre, comment AREVA pourra construire des EPR en Finlande avec vous Présidente de la République qui expliquerait aux Finlandais que l'EPR est bien pour eux, mais qu'en France, on va continuer à réfléchir. Je suis cohérent. Ségolène Royal : C'est tout à fait incohérent. Pourquoi construire deux prototypes ? Il y a celui en Finlande. Il serait plus intelligent d'investir déjà dans la quatrième génération. Pourquoi ? Parce qu'on sait très bien que l'uranium, dans quelques années, va disparaître. Il y aura une pénurie d'uranium, donc une pénurie du combustible d'uranium. Nicolas Sarkozy : Les spécialistes pour l'uranium disent que les ressources c'est entre 60 et 70 ans, et les ressources prévisibles jusqu'à deux siècles et demi compte tenu des progrès de la recherche. Ségolène Royal : Tout dépend du nombre de centrales construites dans le monde. Nicolas Sarkozy : Vous êtes écartelés dans votre majorité. Entre les Verts qui ne veulent pas de nucléaire et les Communistes qui veulent le nucléaire, que choisirez-vous ? Ségolène Royal : Je choisis de maintenir le nucléaire, mais d'augmenter la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique. Je regarde avec beaucoup plus d'attention que cela n'a été fait où nous devons investir les fonds publics pour préparer l'énergie de demain. Ce qui est prometteur aujourd'hui, au moment où la question des déchets nucléaires n'a pas été résolue, c'est sans doute d'investir dans le recyclage des déchets nucléaires qui pourraient peut-être devenir justement demain le nouveau combustible avec les restes d'uranium, le nouveau combustible qui permettra justement de passer ce cap de la pénurie d'uranium. Voilà ce que je propose. Je pense que les technologies doivent avancer, mais qu'on ne peut pas aller vers le tout nucléaire. Au contraire, il faut diversifier le bouquet énergétique. C'est ce que je propose. C'est sans doute la raison pour laquelle mon projet relatif à l'écologie et à l'environnement a été si largement plébiscité par des associations indépendantes, parce qu'il est équilibré. Nicolas Sarkozy : Excusez-moi, comme c'est Mme Royal, elle est indépendante. Quand c'est moi, elle est dépendante. Je ne suis pas pour le tout nucléaire, mais je dis qu'il n'est pas raisonnable de dire : on va poursuivre le nucléaire, mais on arrête le progrès dans le nucléaire. Ce n'est pas possible. Bien sûr qu'il faut développer les énergies de substitution, je pense notamment aux départements et territoires d'outre-mer ou le solaire, l'éolien, la biomasse peut faire quelque chose d'extraordinaire. C'est une opportunité pour les départements et territoires d'outre-mer. A la Réunion, par exemple, on peut leur donner l'indépendance énergétique en investissant massivement dans la biomasse. Refuser le développement des nouvelles filières nucléaires, c'est. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royale débattent de leur point de vue sur la fiscalité française. Ségolène Royale explique que sa priorité est la baisse de la fiscalité sur l'écologie, en négociant une TVA tendant vers zéro au niveau européen pour développer les énergies renouvelables et travailler sur les éco-matériaux pour lancer un plan massif d'isolation des logements. Ségolène Royale explique vouloir diviser par deux l'impôt sur les société pour les PME qui réinvestissent leurs bénéfices dans l'entreprise. Ségolène Royale souhaite la justice fiscale, critiquant le bouclier fiscal de nicolas sarkozy. Ségolène Royale souhaite construire des logements sociaux, qui pourront être acquis par les locataires qui ont payés leur loyers pendant 15 ans. Ségolène Royale souhaite créer un service public de la caution pour aider les jeunes et les petits salariés à accéder au logement. Nicolas Sarkozy explique que le bouclier fiscal a pour but de ne pas prélever plus de la moitié de ce qu'a gagné un français dans l'année. Nicolas Sarkozy souhaite baisser la fiscalité sur les produits propres, et baisser la TVA sur les bâtiments à haute qualité environnementale. Nicolas Sarkozy souhaite créer une taxe carbone pour les importations qui ne respectent pas le protocole de kyoto, et créer une taxe sur les poids lourds étrangers. Nicolas Sarkozy explique être pour le nucléaire, mais aussi pour développer les énergies renouvelables. Nicolas Sarkozy explique ne pas vouloir construire trop de logements sociaux, préférant favoriser une politique qui aide les français à devenir propriétaires. Nicolas Sarkozy souhaite supprimer les droits de succession et de donation. Ségolène Royale explique vouloir faire de la france le pays de l'excellence écologique, en travaillant sur les geste individuels d'économies d'énergie, une modification des structures d'aide à l'agriculture, et en investissant dans les filières de développement industriel. Ségolène Royale souhaite continuer le nucléaire mais suspends l'EPR, elle souhaite augmenter la part des énergies renouvelables. Nicolas Sarkozy critique le choix sur l'EPR qui la forcera à faire fonctionner des vieilles centrales plus longtemps, et car l'EPR a déjà été vendu au Finlandais. Ségolène Royale explique préférer travailler sur la prochaine génération de nucléaire, car l'uranium disparaîtra, elle souhaite investir dans la recherche sur le nucléaire, et augmenter la part d'énergies renouvelables dans le bouquet énergétique.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royale débattent de leur point de vue sur la fiscalité française. Nicolas Sarkozy débute en proposant le poste de président de la commission des finance à un membre de l'opposition. Ségolène Royale répond que c'est une proposition qu'elle a déjà faite. Elle continue en expliquant vouloir baisser la fiscalité sur l'écologie, en mettant un place avec l'union européenne une tva 0 sur les énergies renouvelables. Elle propose aussi une division par deux des impots des sociétés pour les PME qui réinvestissent leur bénéfice dans l'entreprise. Elle parle de retravailler le bouclier fiscale, ainsi que d'augmenter le nombre de logement sociaux. Elle explique qu'elle veut proposer aux locataires des logements sociaux qui ont payer leur loyer et charges pendant 15 ans de devenir propriétaires. Elle propose aussi un service public de caution. Nicolas Sarkozy souhaite baisser le bouclier fiscal de soixante a cinquante pour cent. Il souhaite baisser la fiscalité sur les produits propre a cinq point cinq pourcent, et a cinq pour cent sur les batiments HQE. Il souhaite mettre en place une taxe carbone sur les importations qui ne respectent pas le protocole de Kyoto, ainsi que sur les poids lourds étrangers. Il continue en expliquant qu'il souhaite confirmer le choix du nucléaire en plus du renouvelable, et qu'il souhaite défiscaliser les biocarburants. Il finit en expliquant qu'il n'est pas pour les logements sociaux, car il souhaite encourager le peuple à devenir propriétaire. Il souhaite aussi supprimer les droits de successions et de donation. Ségolène royale marque qu'elle souhaite faire fermer les EPR, et reculer le nucléaire au profit du renouvelable. Nicolas Sarkozy explique que c'est impossible de supprimer les EPR, qui sont une technologie qui a été vendue à la finlande. Ségolène Royale conclue en expliquant qu'elle veut maintenir le nucléaire en augmentant le renouvelable, ainsi qu'investir dans le recyclage des déchets nucléaires comme nouveau combustible.",
 
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+ "id": 61,
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  "Transcript": "Patrick Poivre d'Arvor : Sur la fiscalité ? Ségolène Royal : Quel dommage que vous n'ayez pas fait tous cela pendant 5 ans. Sur l'évaluation des politiques publiques, c'est normalement le Parlement qui a les moyens de le faire et vous savez la difficulté qu'il a à accéder aux différents comptes. Nicolas Sarkozy : J'ai proposé que le président de la commission des finances à l'assemblée soit un membre de l'opposition. Je trouve que c'est une ouverture pour une République irréprochable. Ségolène Royal : Vous savez que c'est une idée dans le pacte présidentiel, c'est très bien, vous me rejoignez, c'est parfait. Que ne l'avez-vous fait pendant 5 ans quand vous aviez tous les pouvoirs ! Nicolas Sarkozy : On se rejoint, Alléluia ! Ségolène Royal : Il y a un problème de crédibilité, car quand pendant 5 ans, donner une certaine place. Nicolas Sarkozy : C'est à moi que vous dites cela, madame Royal ? Ségolène Royal : .Donner une certaine place à l'opposition à l'assemblée nationale quand vous aviez la majorité à l'assemblée nationale, pourquoi ne l'avez-vous pas fait ? Vous êtes même passé en force avec le 49-3. On en reviendra peut-être tout à l'heure avec la réforme des institutions, car moi je souhaite. Patrick Poivre d'Arvor : On parle des impôts, sur la fiscalité. Ségolène Royal : Sur la fiscalité, ma priorité sera la baisse de la fiscalité sur l'écologie. Je veux une réforme fiscale très importante sur tout ce qui a de près ou de loin une relation avec la construction des emploi dans le domaine de l'environnement et de l'écologie et je veux négocier avec les autres pays européens une TVA tendant vers zéro pour développer les énergies renouvelables, les éco-matériaux pour lancer un plan massif d'isolation des logements déjà construits puisque dans ces domaines et notamment dans les métiers du bâtiment, dans l'agriculture, dans les technologies liées à l'eau, au sol, au paysage et dans les énergies renouvelables, si nous avons une fiscalité très encourageante, nous pouvons développer plusieurs centaines de milliers d'emplois. Voilà quelle sera ma priorité dans le domaine de la réforme fiscale. Je l'ai dit tout à l'heure, pour les PME qui réinvestiront leurs bénéfices dans l'entreprise, l'impôt sur les sociétés sera divisé par deux, car c'est là que se trouve le ressort de la croissance économique. Enfin, je veux un impôt juste. Quand je vois que le bouclier fiscal que vous venez instaurer vient d'autoriser une ristourne de 7 millions d'euros à une personne qui a dû être même très surprise d'ailleurs de les recevoir au nom du bouclier fiscal, je dis en effet qu'il faut faire attention aux injustices fiscales et à la façon dont vous voulez exonérer un certain nombre de patrimoines élevés. La fiscalité, c'est d'abord un outil au service du développement économique et c'est quelque chose qui doit être juste et bien compris par les Français, qui doit être transparent et dont les règles doivent être claires. Enfin, sur la question du logement, puisqu'elle a été évoquée tout à l'heure, aujourd'hui, en France, il y a plus de 3 millions et demi de Français qui sont mal logés, car le plan de construction des logements sociaux est insuffisant, notamment, dans certaines communes qui ne respectent pas la loi. Demain, l'Etat prendra ses responsabilités et construira les logements sociaux dans les communes telles que la vôtre qui ne respecte pas la loi, car lorsque l'on est candidat à la présidence de la République, on doit montrer l'exemple et appliquer la loi dans l'exercice de ses fonctions exécutives notamment sur le territoire dont on a la charge. Je ferai aussi en sorte que dans les logements sociaux, les locataires qui payent leur loyer et leurs charges régulièrement, pendant 15 ans, puissent devenir propriétaires de leur logement. Enfin, je créerai le service public de la caution, car on voit beaucoup de petits salariés ou de jeunes ou ceux qui subissent des discriminations qui n'arrivent pas à accéder au logement locatif, car il faut sortir trois mois de loyer de sa poche. Nous créerons un service public de la caution, c'est-à-dire une garantie donnée aux assurances qui pourront faire l'avance au propriétaire de ces trois mois pour qu'il y ait sur le marché de la location, beaucoup plus de fluidité. Le dispositif pour le logement est en effet. Arlette Chabot : Il est 1 heure 24, vous avez encore 3 minutes de retard et il reste encore beaucoup de sujets à traiter. Nicolas Sarkozy : Un mot sur une expression que les Français ont peut-être mal compris, c'est le bouclier fiscal, si je suis président de la République, j'en fixerai un à 50 %. Mon idée est que nul en France ne doit se voir prélever plus de la moitié de ce qu'il a gagné dans l'année. Au fond, on travaillerait du 1er janvier au 30 juin pour l'Etat, et à partir du 1er juillet jusqu'au 31 décembre pour sa famille. Cela me semble raisonnable. Le but de la France, ce n'est pas de faire partir tous ceux qui veulent créer et innover. On a besoin de gens qui créent des richesses et pas simplement de les faire partir pour enrichir les autres pays. Ségolène Royal : Ne croyez-vous pas qu'il faut tenir compte du patrimoine possédé ? Trouvez- vous normal que cette dame ait reçu un chèque. Nicolas Sarkozy : Je ne connais pas cette dame. Ségolène Royal : Cela a été publié aujourd'hui. C'est une riche héritière, le bouclier fiscal à 60 % est applicable à partir du 1er janvier. Nicolas Sarkozy : Ne faisons pas de remarque. Je vais regarder ce cas. Ségolène Royal : Ce n'est pas un cas, c'est la conséquence de ce que vous avez fait voter ! Nicolas Sarkozy : Non, ce que je propose, c'est pire. Je considère qu'un pays libre est un pays où chacun peut disposer librement de la moitié de ce qu'il a gagné. C'est une conception. Ségolène Royal : C'est très injuste en fonction du patrimoine. Si ce sont des petits revenus. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas du tout injuste. Ségolène Royal : Cette dame qui a 400 millions de patrimoine et qui reçoit un chèque grâce à vous, grâce au bouclier fiscal va toucher un chèque de 7 millions d'euros. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas grâce à mes relations, si cela se trouve, elle vous connaît mieux que moi ! Je sais que François Hollande a dit qu'il n'aimait pas les riches, c'était d'ailleurs une expression curieuse, il fixait un riche a 4000 euros, c'est qu'il ne doit pas s'aimer lui-même, car en plus, ce n'est pas beaucoup ! Ségolène Royal : Ne retirez pas les phrases de leur contexte. Nicolas Sarkozy : Sur l'écologie. Patrick Poivre d'Arvor : Sur le pacte de Nicolas Hulot que vous avez signé. Nicolas Sarkozy : Je demanderai à nos partenaires européens que sur tous les produits propres, on ait une fiscalité à taux réduit. Il n'est pas normal que lorsque l'on veut acheter une voiture qui ne pollue pas, elle coûte plus chère qu'une voiture qui pollue. En mettant la TVA à 5,5 % sur les produits propres, on diminue le prix des produits propres et on incite les Français à en acheter. Pareil pour le bâtiment, je proposerai la TVA à taux réduit à 5 % pour tous les bâtiments HQE (haute qualité environnementale). Deuxième élément, je trouve scandaleux que l'on importe en France des produits qui viennent de pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto, c'est-à-dire cette fameuse histoire des gaz à effet de serre, il faut créer la taxe carbone pour rééquilibrer la concurrence avec nos propres industriels, car nous on fabrique des produits qui respecte le protocole de Kyoto et on fait venir des produits qui ne le respecte pas. Troisième chose, je souhaite que l'on crée une taxe sur les poids lourds étrangers. La Suisse vient de décider de ne pas accepter les poids lourds sur son territoire, l'Allemagne vient de faire pareil, il n'y a pas de raison que l'on récupère la totalité du trafic autoroutier poids lourds d'Europe. S'agissant de l'environnement, si je suis président de la République, je confirmerai le choix du nucléaire. Savez-vous, madame, que la France produit 21 % de gaz à effet de serre de moins par tête d'habitant que la moyenne des pays d'Europe ? Il y a une raison à cela : nous avons le nucléaire qui est une énergie propre. Nous devons développer les énergies renouvelables, l'éolien, encore que l'on ne peut pas couvrir la France d'éoliennes, quand vous les voyez, on sait que cela pose aussi des questions sur le paysage ; le solaire, les bio carburants dont j'ai proposé la défiscalisation à 100 %, car je crois à l'agriculture française. Je veux que les paysans français puissent vivre de leur travail avec des prix qui leur sont garantis dans une Europe qui fait la préférence communautaire. S'agissant des logements sociaux, je dirai un mot, c'est important, mais pour moi, il est plus important de permettre aux Français de devenir propriétaires de leur logement. Le but d'un jeune qui commence dans la vie, ce n'est pas d'avoir une HLM, mais d'être propriétaire de son logement. Il faut avoir de l'ambition, madame Royal, c'est de faire de la France, une France de propriétaires. Dans les logements sociaux, comme on n'arrive pas à être propriétaire, car c'est trop cher, on reste dans son HLM, le taux de rotation est insuffisant et ceux qui doivent avoir une HLM n’y parviennent pas, car il n'y a pas ce taux de rotation. Mon engagement est en faveur de la propriété. Enfin, c'est sûrement un point de désaccord entre nous, quand on a travaillé toute sa vie, je considère qu'il n'y a rien de plus beau que de laisser à ses enfants le fruit d'une vie de travail, je propose que pour toutes les successions petites ou moyennes, on supprime les droits de succession et les droits de donation, car je crois beaucoup à la famille et au travail. Je ne vois pas au nom de quoi, quand on a travaillé toute sa vie et payé ses impôts, on doit en plus payer. J'ajoute, et c'est un véritable scandale, quand un mari indélicat, fait une fraude fiscale, la femme est responsable solidairement de la dette fiscale du mari. Quand dans le même couple, le mari décède, la femme doit payer des droits de succession sur les biens commun du couple. Deux poids, deux mesures, je rétablirai cette injustice. Arlette Chabot : Ségolène Royal, peut-on terminer sur l'environnement, l'engagement nucléaire, l'engagement à l'égard du pacte de Nicolas Hulot ? Ségolène Royal : Le défi planétaire est un des plus importants à relever aujourd'hui. Le réchauffement planétaire conduira même au conflit de demain à l'échelle de la planète, c'est-à-dire à la recherche de l'eau potable. On voit aujourd'hui des déplacements de population dans les pays les plus pauvres et dans les pays les plus chauds, des populations qui sont à la recherche de la survie. Il va y avoir une montée des tensions si l'on ne résout pas sérieusement cette question du réchauffement planétaire. Dans ce domaine, il y a eu beaucoup de discours et très peu d'actes. Aujourd'hui, la France est très mal dotée sur l'ensemble des pays européens par rapport au peu d'efforts qui ont été faits. J'entends faire de la France le pays de l'excellence écologique. Nos projets ont été notés par le collectif d'associations indépendantes. Le projet que je présente a reçu une note de 16 sur 20, le vôtre de 8 sur 20. Je pense, en effet, qu'il faut que la France se remette à niveau. Je l'ai exprimé tout à l'heure, je crois que c'est à la fois des gestes individuels de chacun, notamment sur les économies d'énergie, d'eau, sur une modification profonde des structures d'aide à l'agriculture afin que l'agriculture durable soit davantage, si ce n'est au moins autant, aidée que l'agriculture intensive, que celle qui irrigue. Il y a des filières de développement industriel à développer, le véhicule propre à mettre en mouvement. Je souhaite que les industries automobiles françaises, au lieu de licencier comme elles le font aujourd'hui, mettent leurs laboratoires de recherche en commun pour mettre au point le véhicule propre qui, demain, en effet, se verra ouvrir un marché mondial. Je regrette qu'il y ait. Nicolas Sarkozy : Sur le nucléaire, vous êtes du côté de Chevènement ou du côté des Verts ? Confirmez-vous le choix nucléaire ? Ségolène Royal : Savez-vous quelle est la part du nucléaire dans la consommation d'électricité en France ? Nicolas Sarkozy : Oui, mais confirmez-vous ce choix ? Nous avons, grâce au nucléaire, une indépendance sur l'électricité de la France à hauteur de la moitié. Ségolène Royal : Vous défendez le nucléaire, mais vous ignorez la part du nucléaire. Nicolas Sarkozy : Non. La moitié de notre électricité est d'origine nucléaire. Ségolène Royal : Non, 17 % seulement de l'électricité. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas exact, Madame. Ségolène Royal : Tout cela se verra. Mais si c'est cela. Nicolas Sarkozy : Madame, c'est un choix majeur. Continuons-nous le choix du nucléaire ou l'arrête-t-on? Ségolène Royal : On augmente la part des énergies renouvelables. Nicolas Sarkozy : Continuons-nous le choix du nucléaire ? Ségolène Royal : Du jour au lendemain, on ne va pas fermer les centrales nucléaires. Nicolas Sarkozy : Vous confirmez l'EPR ? Ségolène Royal : Non. Je suspends l'EPR dès que je suis élue. Nicolas Sarkozy : Vous suspendez les nouvelles centrales et vous prolongez les vieilles. Ségolène Royal : L'EPR n'est pas une centrale. Vous mélangez tout. C'est le prototype. De quelle génération ? Nicolas Sarkozy : C'est la quatrième génération. Ségolène Royal : C'est la troisième génération. Nicolas Sarkozy : Nous venons de le vendre à la Finlande, Madame. Les centrales nucléaires classiques ont une durée de vie. Les experts discutent, est-ce trente ans, cinquante ans pour le chapeau de couverture. Nous avons été obligés de déclencher les centrales de la quatrième génération, c'est le processus EPR qui a été acheté. Ségolène Royal : C'est la troisième génération. Non, la Finlande a son prototype. Nicolas Sarkozy : Entre le moment où j'ai signé l'EPR et le moment où la première centrale s'ouvrira, il faut sept ans. Si vous revenez sur le choix de l'EPR, Madame, vous serez obligée pour respecter votre parole de garder le même pourcentage du nucléaire, de faire fonctionner les vieilles centrales plus longtemps. Cela veut dire que vous prendriez la responsabilité de faire fonctionner des vieilles centrales plus longtemps par refus du choix du progrès qui sont les centrales de la dernière génération. Ce n'est pas très raisonnable. Ségolène Royal : Vous avez une approche quand même très approximative sur un sujet extrêmement technique, mais, en même temps, extrêmement grave parce qu'il s'agit de l'énergie nucléaire. Vous venez de dire une série d'erreurs. Cela peut arriver, mais il faudra que vous révisiez un peu votre sujet, car il ne s'agit pas de la quatrième, mais de la troisième génération. La Finlande a déjà un prototype. La question est de savoir s'il n'est pas plus intelligent de coopérer entre différents pays et de passer tout de suite à un investissement sur la quatrième génération. Premier point. C'est pour cela que je rouvrirai le débat public sur l'énergie au Parlement, mais aussi avec les citoyens. Nicolas Sarkozy : Nous l'avons eu ce débat au Parlement. J'ai eu ce débat au Parlement au moment où j'ai signé l'EPR. La position des Finlandais consistait à nous dire, je connais le dossier : c'est bien beau que vous nous vendiez ce prototype, mais vous les Français, allez-vous le prendre, comment AREVA pourra construire des EPR en Finlande avec vous Présidente de la République qui expliquerait aux Finlandais que l'EPR est bien pour eux, mais qu'en France, on va continuer à réfléchir. Je suis cohérent. Ségolène Royal : C'est tout à fait incohérent. Pourquoi construire deux prototypes ? Il y a celui en Finlande. Il serait plus intelligent d'investir déjà dans la quatrième génération. Pourquoi ? Parce qu'on sait très bien que l'uranium, dans quelques années, va disparaître. Il y aura une pénurie d'uranium, donc une pénurie du combustible d'uranium. Nicolas Sarkozy : Les spécialistes pour l'uranium disent que les ressources c'est entre 60 et 70 ans, et les ressources prévisibles jusqu'à deux siècles et demi compte tenu des progrès de la recherche. Ségolène Royal : Tout dépend du nombre de centrales construites dans le monde. Nicolas Sarkozy : Vous êtes écartelés dans votre majorité. Entre les Verts qui ne veulent pas de nucléaire et les Communistes qui veulent le nucléaire, que choisirez-vous ? Ségolène Royal : Je choisis de maintenir le nucléaire, mais d'augmenter la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique. Je regarde avec beaucoup plus d'attention que cela n'a été fait où nous devons investir les fonds publics pour préparer l'énergie de demain. Ce qui est prometteur aujourd'hui, au moment où la question des déchets nucléaires n'a pas été résolue, c'est sans doute d'investir dans le recyclage des déchets nucléaires qui pourraient peut-être devenir justement demain le nouveau combustible avec les restes d'uranium, le nouveau combustible qui permettra justement de passer ce cap de la pénurie d'uranium. Voilà ce que je propose. Je pense que les technologies doivent avancer, mais qu'on ne peut pas aller vers le tout nucléaire. Au contraire, il faut diversifier le bouquet énergétique. C'est ce que je propose. C'est sans doute la raison pour laquelle mon projet relatif à l'écologie et à l'environnement a été si largement plébiscité par des associations indépendantes, parce qu'il est équilibré. Nicolas Sarkozy : Excusez-moi, comme c'est Mme Royal, elle est indépendante. Quand c'est moi, elle est dépendante. Je ne suis pas pour le tout nucléaire, mais je dis qu'il n'est pas raisonnable de dire : on va poursuivre le nucléaire, mais on arrête le progrès dans le nucléaire. Ce n'est pas possible. Bien sûr qu'il faut développer les énergies de substitution, je pense notamment aux départements et territoires d'outre-mer ou le solaire, l'éolien, la biomasse peut faire quelque chose d'extraordinaire. C'est une opportunité pour les départements et territoires d'outre-mer. A la Réunion, par exemple, on peut leur donner l'indépendance énergétique en investissant massivement dans la biomasse. Refuser le développement des nouvelles filières nucléaires, c'est. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royale débattent de leur point de vue sur la fiscalité française. Ségolène Royale explique que sa priorité est la baisse de la fiscalité sur l'écologie, en négociant une TVA tendant vers zéro au niveau européen pour développer les énergies renouvelables et travailler sur les éco-matériaux pour lancer un plan massif d'isolation des logements. Ségolène Royale explique vouloir diviser par deux l'impôt sur les société pour les PME qui réinvestissent leurs bénéfices dans l'entreprise. Ségolène Royale souhaite la justice fiscale, critiquant le bouclier fiscal de nicolas sarkozy. Ségolène Royale souhaite construire des logements sociaux, qui pourront être acquis par les locataires qui ont payés leur loyers pendant 15 ans. Ségolène Royale souhaite créer un service public de la caution pour aider les jeunes et les petits salariés à accéder au logement. Nicolas Sarkozy explique que le bouclier fiscal a pour but de ne pas prélever plus de la moitié de ce qu'a gagné un français dans l'année. Nicolas Sarkozy souhaite baisser la fiscalité sur les produits propres, et baisser la TVA sur les bâtiments à haute qualité environnementale. Nicolas Sarkozy souhaite créer une taxe carbone pour les importations qui ne respectent pas le protocole de kyoto, et créer une taxe sur les poids lourds étrangers. Nicolas Sarkozy explique être pour le nucléaire, mais aussi pour développer les énergies renouvelables. Nicolas Sarkozy explique ne pas vouloir construire trop de logements sociaux, préférant favoriser une politique qui aide les français à devenir propriétaires. Nicolas Sarkozy souhaite supprimer les droits de succession et de donation. Ségolène Royale explique vouloir faire de la france le pays de l'excellence écologique, en travaillant sur les geste individuels d'économies d'énergie, une modification des structures d'aide à l'agriculture, et en investissant dans les filières de développement industriel. Ségolène Royale souhaite continuer le nucléaire mais suspends l'EPR, elle souhaite augmenter la part des énergies renouvelables. Nicolas Sarkozy critique le choix sur l'EPR qui la forcera à faire fonctionner des vieilles centrales plus longtemps, et car l'EPR a déjà été vendu au Finlandais. Ségolène Royale explique préférer travailler sur la prochaine génération de nucléaire, car l'uranium disparaîtra, elle souhaite investir dans la recherche sur le nucléaire, et augmenter la part d'énergies renouvelables dans le bouquet énergétique.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royale débattent de leur point de vue sur la fiscalité française. Nicolas Sarkozy débute en proposant le poste de président de la commission des finance à un membre de l'opposition. Ségolène Royale répond que c'est une proposition qu'elle a déjà faite. Elle continue en expliquant vouloir baisser la fiscalité sur l'écologie, en mettant un place avec l'union européenne une tva 0 sur les énergies renouvelables. Elle propose aussi une division par deux des impots des sociétés pour les PME qui réinvestissent leur bénéfice dans l'entreprise. Elle parle de retravailler le bouclier fiscale, ainsi que d'augmenter le nombre de logement sociaux. Elle explique qu'elle veut proposer aux locataires des logements sociaux qui ont payer leur loyer et charges pendant 15 ans de devenir propriétaires. Elle propose aussi un service public de caution. Nicolas Sarkozy souhaite baisser le bouclier fiscal de soixante a cinquante pour cent. Il souhaite baisser la fiscalité sur les produits propre a cinq point cinq pourcent, et a cinq pour cent sur les batiments HQE. Il souhaite mettre en place une taxe carbone sur les importations qui ne respectent pas le protocole de Kyoto, ainsi que sur les poids lourds étrangers. Il continue en expliquant qu'il souhaite confirmer le choix du nucléaire en plus du renouvelable, et qu'il souhaite défiscaliser les biocarburants. Il finit en expliquant qu'il n'est pas pour les logements sociaux, car il souhaite encourager le peuple à devenir propriétaire. Il souhaite aussi supprimer les droits de successions et de donation. Ségolène royale marque qu'elle souhaite faire fermer les EPR, et reculer le nucléaire au profit du renouvelable. Nicolas Sarkozy explique que c'est impossible de supprimer les EPR, qui sont une technologie qui a été vendue à la finlande. Ségolène Royale conclue en expliquant qu'elle veut maintenir le nucléaire en augmentant le renouvelable, ainsi qu'investir dans le recyclage des déchets nucléaires comme nouveau combustible.",
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  "Transcript": "Patrick Poivre d'Arvor : Comme on a la chance d'être à peu près à trois-quarts d'heure de temps de parole l'un et l'autre, on passe au chapitre de l'éducation, de la famille. On commence par vous, Nicolas Sarkozy. Que peut-on faire pour que chaque enfant ait un accès égal et une chance égale à l'école, dans sa famille et un accès égal dans la culture ? Arlette Chabot : A quoi doit servir l'école aujourd'hui ? Nicolas Sarkozy : Le problème de l'école n'est pas qu'un problème de moyens, d'argent et de structure. C'est aussi un problème de programme d'éducation scolaire. Il faut débattre de ce que nous voulons faire de l'école. Quelle est l'école que nous voulons ? Je veux une école du respect, de l'autorité, de l'exigence, du mérite où les enfants des familles modestes accèdent aux grands auteurs et où, comme Jules Ferry, on a de l'ambition pour les enfants. Une école qui transmet un savoir, qui n'a pas peur d'enseigner le civisme, qui transmet une morale commune, une école où les maîtres sont respectés, où lorsque le maître entre dans la classe les élèves se lèvent en signe de respect. Une école où chacun sera reçu avec le soin d'un parcours adapté à ces problèmes. Je crois aux limites du collège unique, une école où on va répondre au malaise formidable des enseignants qui ne sont pas assez payés, pas assez récompensés. Une école où on pourra laisser ses enfants à l'étude du soir sur la base du volontariat pour qu'ils rentrent à la maison les devoirs faits. Je propose une révolution pour toutes les femmes en France, c'est que tous les enfants, si je suis élu Président de la République, pourront au collège et au lycée rester en étude surveillée après la fin des cours pour rentrer à la maison avec les devoirs faits. Il y a beaucoup de femmes qui travaillent, qui ne peuvent pas être là quand les enfants rentrent de l'école, beaucoup de femmes qui seraient très heureuses que les enfants aient fait leurs devoirs et leur travail à l'école. J'ajoute que cela permettrait de résoudre le problème du pouvoir d'achat des enseignants, car cela leur permettrait de faire ces études encadrées, sur la base du volontariat, pour être davantage rémunérés. Cela peut être la crèche associative, la crèche d'entreprise, l'emploi à la personne, l'emploi à domicile. Je souhaite, d'ailleurs, que l'on puisse déduire de ses impôts les salaires et les cotisations sociales que l'on paye sur un emploi à domicile. Lorsqu'une société embauche quelqu'un, elle ne paie pas l'IS sur le salaire de la personne qu'elle emploie. Je ne vois pas pourquoi la famille devrait payer un impôt sur les salaires et les charges qu'elle déclare. Ce sont les différences qu'il peut y avoir entre nous sur cette question. Ségolène Royal : Les femmes n'auront pas besoin d'aller devant les tribunaux, mais elles auront le service public de la petite enfance sous toutes ses formes ! Nicolas Sarkozy : Vous allez créer 2,3 millions places de crèche ?! Ségolène Royal : Les femmes vont aller devant le tribunal pour demander une place en crèche ? Soyez sérieux ! C'est ce que vous proposez, une société où il faut aller devant la justice pour demander une place en crèche ? Ce n'est pas ma conception de la société. Les femmes ont autre chose à faire que d'aller devant le tribunal. Il faut faire les choses en politique. Ce n'est pas le tribunal. Nicolas Sarkozy : Vous n'avez pas besoin d'être méprisante pour être brillante. Ségolène Royal : Je connais vos techniques. Dès que vous êtes gêné, vous vous posez en victime. Nicolas Sarkozy : Avec vous, ce serait une victime consentante ! Ségolène Royal : Tant mieux, au moins, il y a du plaisir. Nicolas Sarkozy : J'ai trop de respect pour vous pour vous laisser aller au mépris. Les droits opposables sont très importants, ils permettront de passer de la République des droits virtuels à la République des droits réels. Ségolène Royal : J'avais la parole. Je préfère l'action politique efficace, qui fait les choses, plutôt que d'imaginer. Nicolas Sarkozy : Ce sont des mots. Moi, je m'engage sur un résultat. Ségolène Royal : Les gens vont aller devant les tribunaux alors qu'ils sont déjà débordés et qu'ils ont autre chose à faire? Ce n'est pas sérieux ! Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas gentil de dire des choses comme cela. Je vais prendre un exemple qui va peut-être vous toucher. L'affaire des enfants handicapés dans les écoles. Je considère qu'il est scandaleux qu'un enfant ayant un handicap ne puisse pas être scolarisé dans une école \"normale\", c'est important pour l'enfant ayant un handicap et pour les autres enfants qui n'ont pas de handicap, qui au contact de cet enfant différent apprendront que la différence est une richesse. Dans les démocraties du nord de l'Europe, 100 % des enfants ayant un handicap sont scolarisés en milieu scolaire classique. En France, c'est 40 %. Je veux créer un droit opposable. Cela veut dire quoi ? Qu'une famille au bout de cinq ans, à qui on refuserait une place dans une école, pourrait aller devant le tribunal en disant : la République m'a promis un droit. Un homme politique s'est engagé et n'a pas tenu sa promesse. Que se passe-t-il ? Je veux en finir avec les discours creux, pas le vôtre, je ne veux pas être désagréable, avec ces promesses incantatoires, cette grande braderie au moment de l'élection, on rase gratis, on promet tous. Quand on ne sait pas promettre, on promet une discussion. Je veux m'engager sur des résultats, sur du concret. Je veux dire à toutes les familles ayant rencontré le drame du handicap que je ferai une place à chacun de leurs enfants dans les écoles, que je donnerai les moyens aux écoles pour les accueillir. La preuve de ma bonne foi sera le droit opposable et la capacité d'aller devant un tribunal pour faire-valoir ses droits. Ce n'est ni ridicule, ni accessoire. C'est peut-être même ce qui fait la différence entre la vieille politique et la politique moderne. Ségolène Royal : Là, on atteint le summum de l'immoralité politique. Je suis scandalisée par ce que je viens d'entendre, parce que jouer avec le handicap comme vous venez de le faire est proprement scandaleux. Pourquoi ? Lorsque j'étais Ministre de l'enseignement scolaire, c'est moi qui ai créé le plan handiscole qui a demandé à toutes les écoles d'accueillir tous les enfants handicapés. Pour cela, j'avais créé parmi les aides éducateurs que vous avez supprimés, 7000 postes d'aides éducateurs, d'auxiliaires d'intégration. J'avais doté toutes les associations de parents d'enfants handicapés des emplois liés à l'accompagnement et aux auxiliaires d'intégration dans les établissements scolaires. C'est votre gouvernement qui a supprimé non seulement le plan handiscole, qui a supprimé les aides éducateurs, qui fait qu'aujourd'hui, moins d'un enfant sur deux qui était accueilli il y a cinq ans dans l'école de la République ne le sont plus aujourd'hui. Vous le savez parfaitement. Je trouve que la façon dont vous venez de nous décrire, la larme à l'oeil, le droit des enfants handicapés d'intégrer l'école, alors que les associations des parents d'handicapés ont fait des démarches désespérées auprès de votre Gouvernement pour réclamer la restitution des emplois, pour faire en sorte que leurs enfants soient à nouveau accueillis à l'école, y compris les enfants en situation de handicap mental à l'école maternelle, où avec moi tous les enfants handicapés mentaux étaient accueillis à l'école maternelle dès lors que les parents le demandaient. Laissez de côté les tribunaux, les démarches pour les parents qui en ont assez de leurs souffrances, d'avoir vu leur enfant ne pas pouvoir être inscrit lors des rentrées scolaires lorsque vous étiez au Gouvernement. Laissez cela de côté. La façon dont vous venez de faire de l'immoralité politique par rapport à une politique qui a été détruite, à laquelle je tenais particulièrement, parce que je savais à quel point cela soulageait les parents de voir leurs enfants accueillis à l'école. Vous avez cassé cette politique! Et aujourd'hui, vous promettez en disant aux parents qu'ils iront devant les tribunaux ? Tout n'est pas possible dans la vie politique, ce discours, cet écart entre le discours et les actes, surtout lorsqu'il s'agit d'enfant handicapé, ce n'est pas acceptable. Je suis très en colère. Les parents et les familles. Nicolas Sarkozy : Calmez-vous et ne me montrez pas du doigt avec cet index pointé ! Ségolène Royal : Non, je ne me calmerais pas ! Nicolas Sarkozy : Pour être Président de la République, il faut être calme. Ségolène Royal : Non, pas quand il y a des injustices ! Il y a des colères saines, parce qu'elles correspondent à la souffrance des gens. Il y a des colères que j'aurai, même quand je serai Présidente de la république.. Nicolas Sarkozy : Ce sera gai ! Ségolène Royal : Parce que je sais les efforts qu'ont fait pour accueillir les enfants qui ne le sont plus. Je ne laisserai pas l'immoralité du discours politique reprendre le dessus. Nicolas Sarkozy : Je ne sais pas pourquoi Mme Royale, d'habitude calme, a perdu ses nerfs. Ségolène Royal : Je ne perds pas mes nerfs, je suis en colère. Pas de mépris. Je suis en colère. Je n'ai pas perdu mes nerfs. Il y a des colères très saines et très utiles. Nicolas Sarkozy : Je ne sais pas pourquoi Mme Royal s'énerve. Ségolène Royal : Je ne m'énerve pas. Nicolas Sarkozy : Qu'est-ce que cela doit être quand vous êtes énervée ! Ségolène Royal : J'ai beaucoup de sang-froid. Je ne suis jamais énervée. Nicolas Sarkozy : Vous venez de le perdre. Madame Mme Royal ose employer le mot \"immoral.\" C'est un mot fort. Ségolène Royal : Oui. Nicolas Sarkozy : Madame Royal se permet d'employer ce mot parce que j'ai dit que je souhaitais que tous les enfants ayant un handicap soient scolarisés en milieu scolaire \"normal\". Madame Royal a qualifié mon propos de larmes à l'oeil, sous entendant par là que la sincérité n'était que de son côté et que, de mon côté, il ne devait y avoir que du mensonge. Ce n'est pas une façon de respecter son concurrent. Je ne me serai jamais permis de parler de vous comme cela, madame. Ségolène Royal : Parce que moi, je ne mens pas et je ne prétends pas faire ce que j'ai détruit avant. Nicolas Sarkozy : Madame, je ne pense pas que vous élevez la dignité du débat politique. Ségolène Royal : Si, c'est très digne la question du handicap. Nicolas Sarkozy : Si je n'avais pas moi-même, par conviction, parlé de la scolarisation des enfants handicapés, cela faisait une heure et demie que nous débattions, on n'en avait pas parlé. J'ai le droit de parler du handicap. Ce n'est pas votre monopole. J'ai le droit d'être sincère dans mon engagement et d'être bouleversé par la situation d'enfants qui aimeraient être scolarisés. Je ne mets pas en cause votre sincérité, madame, ne mettez pas en cause ma moralité. Ségolène Royal : C'est votre action que je mets en cause. Nicolas Sarkozy : Ainsi, la dignité du débat politique sera préservée. Mais au moins on aura vu que vous vous mettez en colère bien facilement, vous sortez de vos gonds. Le Président de la République a des responsabilités lourdes, très lourdes. Patrick Poivre d'Arvor : Peut-on passer au sujet de l'Europe, qui est en panne, deux ans après l'échec du référendum en France... Ségolène Royal : Vous permettez. Moi aussi, j'ai l'intention de me faire respecter. Je ne suis pas sortie de mes gonds. Ce qui nous différencie, c'est une vision de la morale politique. Il faut que les discours soient cohérents avec les actes. Quand il y a un tel écart, on ne peut pas avoir détruit l'accueil des enfants handicapés à l'école... Nicolas Sarkozy : C'est faux, madame. Il y a trois fois plus d'enfants handicapés scolarisés aujourd'hui qu'à votre époque. C'est faux, madame. Ségolène Royal : Toutes les associations ont protesté auprès de vous. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas exact. Ségolène Royal : Car vous avez supprimé les auxiliaires d'intégration. Nicolas Sarkozy : Je n'ai jamais été ministres de l'éducation nationale. Ségolène Royal : De votre gouvernement. Nicolas Sarkozy : Je n'ai jamais été Premier ministre non plus. Ségolène Royal : Ne soyez pas condescendant. Nicolas Sarkozy : Je ne le suis pas du tout. Ségolène Royal : Il y avait des colères saines par rapport aux injustices ou aux discours politiques qui ne correspondent pas aux actes. Nicolas Sarkozy : En quoi elle est saine votre colère ? Traiter votre contradicteur d'immoral et de menteur, je ne vois pas ce qu'il y a de sain. Vous avez la vision sectaire de la gauche. Toute personne qui ne pense pas exactement comme vous est forcément illégitime ! Ségolène Royal : Pas du tout, au contraire ! Arlette Chabot : Peut-on terminer là-dessus ? Ségolène Royal : Ce débat est très important. C'est toute une conception de la vie politique et de la responsabilité politique qui est là. Si on est responsable de rien, si on n'a jamais des comptes à rendre sur ses actes politiques, comment voulez-vous que les citoyens croient encore à l'efficacité de la politique. Nicolas Sarkozy : Il faut garder son calme et ses nerfs et utiliser des mots qui ne blessent pas. Ségolène Royal : Les mots de blessent pas, ce sont les actions qui blessent. Nicolas Sarkozy : Quand on emploie des mots qui blessent, on divise le peuple, alors qu'il faut le rassembler. Ségolène Royal : Vous êtes blessé ? Nicolas Sarkozy : Nom. Ségolène Royal : Donc tout va très bien! Nicolas Sarkozy : Je ne vous en veux pas. Cela peut arriver à tout le monde de s'énerver. Ségolène Royal : Je ne m'énerve pas, je me révolte, car j'ai gardé ma capacité de révolte intacte. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royale débattent de leur vision de l'éducation. Nicolas Sarkozy explique qu'il veut une école du respect et de l'autorité, qui transmet un savoir et le civisme. Nicolas Sarkozy explique qu'il veut une école qui propose un parcours adapté aux problèmes des élèves, et explique croire que le collège unique est limité, les enseignants mal payés. Nicolas Sarkozy explique vouloir mettre en place une possibilité de laisser ses enfants en études après la fin des cours pour faire les devoirs et permettre de mieux rémunérer les enseignants. Nicolas Sarkozy souhaite déduire des impôts les salaires et cotisations sociales sur les emploi à domiciles. Nicolas Sarkozy explique vouloir aider les élèves handicapés à aller à l'école normale, en donnant le droit aux familles qui n'ont pas pu mettre leurs enfants dans ces écoles de saisir un tribunal après cinq ans. Ségolène Royal explique avoir été à l'origine de ces propositions pour aider les élèves handicapés, et critique Nicolas Sarkozy qui n'a pas fait d'effort pour cela pendant son quinquennat.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royale débattent de leur vision de l'éducation. Nicolas Sarkozy commence en expliquant que le problème de l'école n'est pas un problème de moyen, mais un problème de programme. Il explique qu'il y a un problème avec le respect des élèves face aux autorités, ainsi qu'aux exigences. Il veut une école ou chaque élèves aurait accès à un parcours adapté à ses problèmes, et condamne le collège unique. Il souhaite aussi augmenter le salaire des enseignants, et mettre en place des heures d'études supervisés à la fin des cours, pour aider les femmes qui travaillent, ainsi que pouor augmenter le pouvoir d'achat des enseignants, qui seraient payé pour superviser ces études. Il finit en expliquant qu'il souhaite laisser les élèves en situation de handicap rejoindre l'école normale, en donnant une chance aux familles refusée depuis plus de cinq ans d'aller au tribunal. Ségolène Royale répond en expliquant que le combat du handicap est le sien, et que Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont été ceux qui ont supprimé le programme d'intégration des élèves handicapés dans les écoles normales. Le reste du débat est un questionnement entre Ségolène Royale et Nicolas Sarkozy sur la responsabilités de la place des élèves handicapés à l'école.",
 
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  "Transcript": "Patrick Poivre d'Arvor : Comme on a la chance d'être à peu près à trois-quarts d'heure de temps de parole l'un et l'autre, on passe au chapitre de l'éducation, de la famille. On commence par vous, Nicolas Sarkozy. Que peut-on faire pour que chaque enfant ait un accès égal et une chance égale à l'école, dans sa famille et un accès égal dans la culture ? Arlette Chabot : A quoi doit servir l'école aujourd'hui ? Nicolas Sarkozy : Le problème de l'école n'est pas qu'un problème de moyens, d'argent et de structure. C'est aussi un problème de programme d'éducation scolaire. Il faut débattre de ce que nous voulons faire de l'école. Quelle est l'école que nous voulons ? Je veux une école du respect, de l'autorité, de l'exigence, du mérite où les enfants des familles modestes accèdent aux grands auteurs et où, comme Jules Ferry, on a de l'ambition pour les enfants. Une école qui transmet un savoir, qui n'a pas peur d'enseigner le civisme, qui transmet une morale commune, une école où les maîtres sont respectés, où lorsque le maître entre dans la classe les élèves se lèvent en signe de respect. Une école où chacun sera reçu avec le soin d'un parcours adapté à ces problèmes. Je crois aux limites du collège unique, une école où on va répondre au malaise formidable des enseignants qui ne sont pas assez payés, pas assez récompensés. Une école où on pourra laisser ses enfants à l'étude du soir sur la base du volontariat pour qu'ils rentrent à la maison les devoirs faits. Je propose une révolution pour toutes les femmes en France, c'est que tous les enfants, si je suis élu Président de la République, pourront au collège et au lycée rester en étude surveillée après la fin des cours pour rentrer à la maison avec les devoirs faits. Il y a beaucoup de femmes qui travaillent, qui ne peuvent pas être là quand les enfants rentrent de l'école, beaucoup de femmes qui seraient très heureuses que les enfants aient fait leurs devoirs et leur travail à l'école. J'ajoute que cela permettrait de résoudre le problème du pouvoir d'achat des enseignants, car cela leur permettrait de faire ces études encadrées, sur la base du volontariat, pour être davantage rémunérés. Cela peut être la crèche associative, la crèche d'entreprise, l'emploi à la personne, l'emploi à domicile. Je souhaite, d'ailleurs, que l'on puisse déduire de ses impôts les salaires et les cotisations sociales que l'on paye sur un emploi à domicile. Lorsqu'une société embauche quelqu'un, elle ne paie pas l'IS sur le salaire de la personne qu'elle emploie. Je ne vois pas pourquoi la famille devrait payer un impôt sur les salaires et les charges qu'elle déclare. Ce sont les différences qu'il peut y avoir entre nous sur cette question. Ségolène Royal : Les femmes n'auront pas besoin d'aller devant les tribunaux, mais elles auront le service public de la petite enfance sous toutes ses formes ! Nicolas Sarkozy : Vous allez créer 2,3 millions places de crèche ?! Ségolène Royal : Les femmes vont aller devant le tribunal pour demander une place en crèche ? Soyez sérieux ! C'est ce que vous proposez, une société où il faut aller devant la justice pour demander une place en crèche ? Ce n'est pas ma conception de la société. Les femmes ont autre chose à faire que d'aller devant le tribunal. Il faut faire les choses en politique. Ce n'est pas le tribunal. Nicolas Sarkozy : Vous n'avez pas besoin d'être méprisante pour être brillante. Ségolène Royal : Je connais vos techniques. Dès que vous êtes gêné, vous vous posez en victime. Nicolas Sarkozy : Avec vous, ce serait une victime consentante ! Ségolène Royal : Tant mieux, au moins, il y a du plaisir. Nicolas Sarkozy : J'ai trop de respect pour vous pour vous laisser aller au mépris. Les droits opposables sont très importants, ils permettront de passer de la République des droits virtuels à la République des droits réels. Ségolène Royal : J'avais la parole. Je préfère l'action politique efficace, qui fait les choses, plutôt que d'imaginer. Nicolas Sarkozy : Ce sont des mots. Moi, je m'engage sur un résultat. Ségolène Royal : Les gens vont aller devant les tribunaux alors qu'ils sont déjà débordés et qu'ils ont autre chose à faire? Ce n'est pas sérieux ! Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas gentil de dire des choses comme cela. Je vais prendre un exemple qui va peut-être vous toucher. L'affaire des enfants handicapés dans les écoles. Je considère qu'il est scandaleux qu'un enfant ayant un handicap ne puisse pas être scolarisé dans une école \"normale\", c'est important pour l'enfant ayant un handicap et pour les autres enfants qui n'ont pas de handicap, qui au contact de cet enfant différent apprendront que la différence est une richesse. Dans les démocraties du nord de l'Europe, 100 % des enfants ayant un handicap sont scolarisés en milieu scolaire classique. En France, c'est 40 %. Je veux créer un droit opposable. Cela veut dire quoi ? Qu'une famille au bout de cinq ans, à qui on refuserait une place dans une école, pourrait aller devant le tribunal en disant : la République m'a promis un droit. Un homme politique s'est engagé et n'a pas tenu sa promesse. Que se passe-t-il ? Je veux en finir avec les discours creux, pas le vôtre, je ne veux pas être désagréable, avec ces promesses incantatoires, cette grande braderie au moment de l'élection, on rase gratis, on promet tous. Quand on ne sait pas promettre, on promet une discussion. Je veux m'engager sur des résultats, sur du concret. Je veux dire à toutes les familles ayant rencontré le drame du handicap que je ferai une place à chacun de leurs enfants dans les écoles, que je donnerai les moyens aux écoles pour les accueillir. La preuve de ma bonne foi sera le droit opposable et la capacité d'aller devant un tribunal pour faire-valoir ses droits. Ce n'est ni ridicule, ni accessoire. C'est peut-être même ce qui fait la différence entre la vieille politique et la politique moderne. Ségolène Royal : Là, on atteint le summum de l'immoralité politique. Je suis scandalisée par ce que je viens d'entendre, parce que jouer avec le handicap comme vous venez de le faire est proprement scandaleux. Pourquoi ? Lorsque j'étais Ministre de l'enseignement scolaire, c'est moi qui ai créé le plan handiscole qui a demandé à toutes les écoles d'accueillir tous les enfants handicapés. Pour cela, j'avais créé parmi les aides éducateurs que vous avez supprimés, 7000 postes d'aides éducateurs, d'auxiliaires d'intégration. J'avais doté toutes les associations de parents d'enfants handicapés des emplois liés à l'accompagnement et aux auxiliaires d'intégration dans les établissements scolaires. C'est votre gouvernement qui a supprimé non seulement le plan handiscole, qui a supprimé les aides éducateurs, qui fait qu'aujourd'hui, moins d'un enfant sur deux qui était accueilli il y a cinq ans dans l'école de la République ne le sont plus aujourd'hui. Vous le savez parfaitement. Je trouve que la façon dont vous venez de nous décrire, la larme à l'oeil, le droit des enfants handicapés d'intégrer l'école, alors que les associations des parents d'handicapés ont fait des démarches désespérées auprès de votre Gouvernement pour réclamer la restitution des emplois, pour faire en sorte que leurs enfants soient à nouveau accueillis à l'école, y compris les enfants en situation de handicap mental à l'école maternelle, où avec moi tous les enfants handicapés mentaux étaient accueillis à l'école maternelle dès lors que les parents le demandaient. Laissez de côté les tribunaux, les démarches pour les parents qui en ont assez de leurs souffrances, d'avoir vu leur enfant ne pas pouvoir être inscrit lors des rentrées scolaires lorsque vous étiez au Gouvernement. Laissez cela de côté. La façon dont vous venez de faire de l'immoralité politique par rapport à une politique qui a été détruite, à laquelle je tenais particulièrement, parce que je savais à quel point cela soulageait les parents de voir leurs enfants accueillis à l'école. Vous avez cassé cette politique! Et aujourd'hui, vous promettez en disant aux parents qu'ils iront devant les tribunaux ? Tout n'est pas possible dans la vie politique, ce discours, cet écart entre le discours et les actes, surtout lorsqu'il s'agit d'enfant handicapé, ce n'est pas acceptable. Je suis très en colère. Les parents et les familles. Nicolas Sarkozy : Calmez-vous et ne me montrez pas du doigt avec cet index pointé ! Ségolène Royal : Non, je ne me calmerais pas ! Nicolas Sarkozy : Pour être Président de la République, il faut être calme. Ségolène Royal : Non, pas quand il y a des injustices ! Il y a des colères saines, parce qu'elles correspondent à la souffrance des gens. Il y a des colères que j'aurai, même quand je serai Présidente de la république.. Nicolas Sarkozy : Ce sera gai ! Ségolène Royal : Parce que je sais les efforts qu'ont fait pour accueillir les enfants qui ne le sont plus. Je ne laisserai pas l'immoralité du discours politique reprendre le dessus. Nicolas Sarkozy : Je ne sais pas pourquoi Mme Royale, d'habitude calme, a perdu ses nerfs. Ségolène Royal : Je ne perds pas mes nerfs, je suis en colère. Pas de mépris. Je suis en colère. Je n'ai pas perdu mes nerfs. Il y a des colères très saines et très utiles. Nicolas Sarkozy : Je ne sais pas pourquoi Mme Royal s'énerve. Ségolène Royal : Je ne m'énerve pas. Nicolas Sarkozy : Qu'est-ce que cela doit être quand vous êtes énervée ! Ségolène Royal : J'ai beaucoup de sang-froid. Je ne suis jamais énervée. Nicolas Sarkozy : Vous venez de le perdre. Madame Mme Royal ose employer le mot \"immoral.\" C'est un mot fort. Ségolène Royal : Oui. Nicolas Sarkozy : Madame Royal se permet d'employer ce mot parce que j'ai dit que je souhaitais que tous les enfants ayant un handicap soient scolarisés en milieu scolaire \"normal\". Madame Royal a qualifié mon propos de larmes à l'oeil, sous entendant par là que la sincérité n'était que de son côté et que, de mon côté, il ne devait y avoir que du mensonge. Ce n'est pas une façon de respecter son concurrent. Je ne me serai jamais permis de parler de vous comme cela, madame. Ségolène Royal : Parce que moi, je ne mens pas et je ne prétends pas faire ce que j'ai détruit avant. Nicolas Sarkozy : Madame, je ne pense pas que vous élevez la dignité du débat politique. Ségolène Royal : Si, c'est très digne la question du handicap. Nicolas Sarkozy : Si je n'avais pas moi-même, par conviction, parlé de la scolarisation des enfants handicapés, cela faisait une heure et demie que nous débattions, on n'en avait pas parlé. J'ai le droit de parler du handicap. Ce n'est pas votre monopole. J'ai le droit d'être sincère dans mon engagement et d'être bouleversé par la situation d'enfants qui aimeraient être scolarisés. Je ne mets pas en cause votre sincérité, madame, ne mettez pas en cause ma moralité. Ségolène Royal : C'est votre action que je mets en cause. Nicolas Sarkozy : Ainsi, la dignité du débat politique sera préservée. Mais au moins on aura vu que vous vous mettez en colère bien facilement, vous sortez de vos gonds. Le Président de la République a des responsabilités lourdes, très lourdes. Patrick Poivre d'Arvor : Peut-on passer au sujet de l'Europe, qui est en panne, deux ans après l'échec du référendum en France... Ségolène Royal : Vous permettez. Moi aussi, j'ai l'intention de me faire respecter. Je ne suis pas sortie de mes gonds. Ce qui nous différencie, c'est une vision de la morale politique. Il faut que les discours soient cohérents avec les actes. Quand il y a un tel écart, on ne peut pas avoir détruit l'accueil des enfants handicapés à l'école... Nicolas Sarkozy : C'est faux, madame. Il y a trois fois plus d'enfants handicapés scolarisés aujourd'hui qu'à votre époque. C'est faux, madame. Ségolène Royal : Toutes les associations ont protesté auprès de vous. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas exact. Ségolène Royal : Car vous avez supprimé les auxiliaires d'intégration. Nicolas Sarkozy : Je n'ai jamais été ministres de l'éducation nationale. Ségolène Royal : De votre gouvernement. Nicolas Sarkozy : Je n'ai jamais été Premier ministre non plus. Ségolène Royal : Ne soyez pas condescendant. Nicolas Sarkozy : Je ne le suis pas du tout. Ségolène Royal : Il y avait des colères saines par rapport aux injustices ou aux discours politiques qui ne correspondent pas aux actes. Nicolas Sarkozy : En quoi elle est saine votre colère ? Traiter votre contradicteur d'immoral et de menteur, je ne vois pas ce qu'il y a de sain. Vous avez la vision sectaire de la gauche. Toute personne qui ne pense pas exactement comme vous est forcément illégitime ! Ségolène Royal : Pas du tout, au contraire ! Arlette Chabot : Peut-on terminer là-dessus ? Ségolène Royal : Ce débat est très important. C'est toute une conception de la vie politique et de la responsabilité politique qui est là. Si on est responsable de rien, si on n'a jamais des comptes à rendre sur ses actes politiques, comment voulez-vous que les citoyens croient encore à l'efficacité de la politique. Nicolas Sarkozy : Il faut garder son calme et ses nerfs et utiliser des mots qui ne blessent pas. Ségolène Royal : Les mots de blessent pas, ce sont les actions qui blessent. Nicolas Sarkozy : Quand on emploie des mots qui blessent, on divise le peuple, alors qu'il faut le rassembler. Ségolène Royal : Vous êtes blessé ? Nicolas Sarkozy : Nom. Ségolène Royal : Donc tout va très bien! Nicolas Sarkozy : Je ne vous en veux pas. Cela peut arriver à tout le monde de s'énerver. Ségolène Royal : Je ne m'énerve pas, je me révolte, car j'ai gardé ma capacité de révolte intacte. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royale débattent de leur vision de l'éducation. Nicolas Sarkozy explique qu'il veut une école du respect et de l'autorité, qui transmet un savoir et le civisme. Nicolas Sarkozy explique qu'il veut une école qui propose un parcours adapté aux problèmes des élèves, et explique croire que le collège unique est limité, les enseignants mal payés. Nicolas Sarkozy explique vouloir mettre en place une possibilité de laisser ses enfants en études après la fin des cours pour faire les devoirs et permettre de mieux rémunérer les enseignants. Nicolas Sarkozy souhaite déduire des impôts les salaires et cotisations sociales sur les emploi à domiciles. Nicolas Sarkozy explique vouloir aider les élèves handicapés à aller à l'école normale, en donnant le droit aux familles qui n'ont pas pu mettre leurs enfants dans ces écoles de saisir un tribunal après cinq ans. Ségolène Royal explique avoir été à l'origine de ces propositions pour aider les élèves handicapés, et critique Nicolas Sarkozy qui n'a pas fait d'effort pour cela pendant son quinquennat.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royale débattent de leur vision de l'éducation. Nicolas Sarkozy commence en expliquant que le problème de l'école n'est pas un problème de moyen, mais un problème de programme. Il explique qu'il y a un problème avec le respect des élèves face aux autorités, ainsi qu'aux exigences. Il veut une école ou chaque élèves aurait accès à un parcours adapté à ses problèmes, et condamne le collège unique. Il souhaite aussi augmenter le salaire des enseignants, et mettre en place des heures d'études supervisés à la fin des cours, pour aider les femmes qui travaillent, ainsi que pouor augmenter le pouvoir d'achat des enseignants, qui seraient payé pour superviser ces études. Il finit en expliquant qu'il souhaite laisser les élèves en situation de handicap rejoindre l'école normale, en donnant une chance aux familles refusée depuis plus de cinq ans d'aller au tribunal. Ségolène Royale répond en expliquant que le combat du handicap est le sien, et que Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont été ceux qui ont supprimé le programme d'intégration des élèves handicapés dans les écoles normales. Le reste du débat est un questionnement entre Ségolène Royale et Nicolas Sarkozy sur la responsabilités de la place des élèves handicapés à l'école.",
test/Zemmour_Pecresse--Partie_1_Mauvais_President.json CHANGED
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1
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2
  "Transcript": "P1 : Valérie Pécresse, pourquoi pensez-vous qu’Eric Zemmour ne serait pas un bon président ? VP : Dans les temps difficiles se révèlent à la fois les caractères et les valeurs. Et je crois qu'avec cette guerre en ukraine, et bien, euh, il y a l'esprit gaulliste. L'esprit gaulliste, c'est défendre la liberté, la démocratie, c'est prendre des sanctions très dures vis-à-vis, euh, de, euh, vladimir poutine, accepter les conséquences, pour le peuple français, de cette guerre. Et puis, c'est aussi faire preuve d'humanité vis-à-vis de tous les réfugiés, vis-à-vis de toutes les victimes que l'on voit aujourd'hui en ukraine. Et puis, il y a l'esprit munichois. Vous savez, l'esprit munichois, c'est l'esprit qu'ont eue les démocraties européennes en trente-huit, quand Hitler a envahi l'Autriche et la Tchécoslovaquie. L'esprit munichois, c'est, finalement, être défaitiste, c'est dire que, euh, l'ukraine n'existe pas, que l'ukraine, c'est la base arrière, de la russie, comme vous l'avez fait, monsieur zemmour, euh, c'est aussi être fasciné par la force, la force d'hitler, la, la force de poutine. C'est dire que poutine est un démocrate, comme vous l'avez encore fait il y a quelques jours. C'est dire que poutine, et l'agressé, pas l'agresseur, c'est dire que, euh, poutine, qu'il faut, un poutine français. Et puis, y a l'inhumanité, l'inhumanité, dont vous avez fait preuve en disant que vous n'accepteriez pas d'accueillir des réfugiés ukrainiens sur votre sol. Alors, moi, je vous le dit, mme elkrief, euh, quand on est sous influence de poutine, on peut pas se dire patriote, et c'est pour cela, monsieur zemmour, que vous êtes décrédibilisé pour présider la france. P1 : Eric zemmour, euh, en quelques mots, également en quoi, vos yeux, valérie pécresse, ne serait pas une bonne présidente ? EZ : Est-ce que je dois répondre d'abord à la question ? Ou est-ce que je dois d'abord répondre à madame Pécresse ? P1 : Liberté totale, comme vous voulez. EZ : Alors, je veux d'abord répondre à madame pécresse, et puis, ensuite, euh, je, je lui dirais, euh, je répondrai à votre question. Euh, madame pécresse, j'ai cru comprendre que vous aviez eu un grand-père gaulliste. J'ai cru comprendre VP : Et un père aussi EZ : Bon. Donc, euh, vous avez été à bonne école, mais j'ai l'impression que vous avez complètement oublié ce qu'on vous a appris. Vous pensez que, le général de gaulle, euh, n'était pas proche de la Russie. Vous pensez que le général de Gaulle, euh, n'est pas allé voir staline, madame pécresse, en mille neuf cent quarante-quatre, justement pour, parce qu'il trouvait que la contrainte de ses alliés américains et anglais était trop forte. Madame pécresse, le général de gaulle, en mille neuf cent soixante-huit, a continué à avoir des relations avec l'urss communiste, alors que les russes était rentrés en tchécoslovaquie. Et, par ailleurs, on peut continuer, madame pécresse, je ne vous ai pas interrompu. La tradition gaulliste, c'est justement le rapprochement avec la russie. Je crois que vous étiez aussi proche de jacques chirac, en tous cas, vous le prétendez. Jacques chirac a remis la légion d'honneur à vladimir poutine en deux mille six, et a reçu le prix de l'état de la russie la plus haute distinction du pays en deux mille huit, à ses obsèques de jacques chirac, il y avait deux dirigeants, orban et poutine. Nicolas sarkozy, La russie n'est pas un pays qui, spontanément, et porté à une agressivité militaire avec ses voisins. La séparation entre l'europe et la russie est un drame. Nous avons une civilisation en commun. Je pourrais continuer. Dominique de villepin, xavier bertrand, et caetera, et caetera. Tous les gaullistes, madame pécresse VP : Ne sont pas fascinés par vladimir. Ils ne disent pas que Poutine est un démocrate. EZ : Vous-même, il y a une semaine, avez dit que poutine est un démocrate autoritaire, la veille de l'intervention. VP : Complètement faux. J’ai dis que c’était un dirigeant autoritaire. j'ai pas dit que c'était un démocrate, il emprisonne ses opposants. EZ : Je continue, quant à, aux, aux, aux réfugiés, puisque vous parlez des réfugiés, euh, les réfugiés ukrainiens, madame pécresse, veulent aller en Pologne. P1 : Est-ce vous autorisez, on en parlera plus tard. En quoi, madame pécresse serait elle une mauvaise présidente ? VP : En mille neuf cent soixante-deux, pendant la crise des missiles de cuba, le général de gaulle était aux côtés des états unis EZ : La Russie n'a pas attaqué la france. Je sais que, pour vous, je sais que, pour vous, les frontières de la France sont aux limites de l’union européenne VP : Hitler avait attaqué la Pologne EZ : Ça n'a rien à voir P2 : Attendez P1: En quoi Madame Pécresse ne serait pas une bonne présidente de la république ? EZ : Madame pécresse, depuis des mois, je l'entends, je la regarde, je l'écoute, elle cesse de dire que elle est là pour faire. Elle joue même avec les mots, la dame de fer, la dame du fer, et caetera, et caetera. Et, voyez, moi, je ne pense pas que madame Pécresse soit de mauvaise foi. Elle pense vraiment faire. Tout le problème, c'est que un président de la république ça doit savoir quoi faire. Et, madame pécresse, vous ne savez pas quoi faire. Un jour, vous êtes pour lutter contre le grand remplacement, le lendemain, vous dites que le grand remplacement n'existe pas. Un jour, vous manifestez contre le mariage homosexuel, et puis, quelques années après, vous nous dites, en fait, c'était très bien. VP : Vous pareil. EZ : Pas du tout. Vous avez dit vous-même. P1 : Juste un mot de civilité, ne vous interrompez pas EZ : Madame pécresse, vous avez dit, il y a pas longtemps, euh, mes convictions évoluent avec la société. Voilà notre différence. Vous évoluez au fil du temps, au fil des pressions de la société. En vérité, vous n'êtes qu'une technocrate, une gestionnaire. La politique vous échappe, parce que la politique, c'est d'avoir des convictions, que vous trahissez sans cesse depuis quinze ans. Vous avez quitté le parti LR parce qu'il était trop à droite, au temps de monsieur wauquiez, et, maintenant, vous dites, vous êtes, dans votre discours, plus à droite que lui. En vérité, vous êtes profondément une centriste, et vous trahirez, comme vous avez déjà trahi, les électeurs de droite, qui ont les P2 : Merci Eric Zemmour/ Valérie pécresse, vous répondez à ce que vient de dire, euh, éric zemmour. VP :Entendre de la part d'eric zemmour qu'il est fidèle à ses convictions, c'est un oxymore, des fariboles. Vous avez été pour la dépénalisation du cannabis EZ : Pas du tout VP : Vous avez été condamné le mariage des homosexuels, et, maintenant, vous dites que vous ne vous en préoccupez plus EZ : Mais je suis toujours contre, j’ai des priorités VP : Vous avez dit que les familles monoparentales, était une plaie, et qu’il fallait faire, comme george bush, leur couper les allocations, pour les, les obliger à se marier. Vous avez dit. Moi, je voudrais savoir quel est le éric zemmour que j'ai en face de moi. Est-ce que c'est celui qui votait mitterrand en quatre-vingt-un, quatre-vingt-huit ? Est-ce que c'est celui qui conseillait marine le pen ? Celui qui n’a toujours pas le courage de dire pour qui il a voté en deux mille dix-sept ? EZ : Le vote est secret. Je vous assure, madame, que j'assume mes convictions. Vous au moins on sait pour qui vous allez voter à 20h02.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, les candidats doivent expliquer pourquoi ils pensent que leur adversaire ne serait pas un bon président. Valérie Pécresse explique qu'Eric Zemmour ne représente pas l'esprit gaulliste, car il est contre les sanctions et la prise en charge de réfugiés. Valérie Pécresse explique aussi qu'Eric Zemmour est sous influence russe. Eric Zemmour répond que la tradition gaulliste est le rapprochement avec la russie, et que les réfugiés souhaitent aller en Pologne. Eric Zemmour explique que Valérie Pécresse ne sait pas ce qu'elle veut faire, et qu'elle n'a pas de convictions.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, les candidats doivent expliquer pourquoi ils pensent que leur adversaire ne serait pas un bon président. Pour valérie pécresse, Eric Zemmour est un allié de la russie, qui ne fait pas preuve d'humanité vis-à-vis des réfugiés, et qui fait preuve d'un esprit défaitiste. Eric Zemmour explique qu'il représente le gaullisme, qui se rapproche de la russie par tradition, et qu'il défend le droit des réfugiés à aller en pologne. Pour lui, Valérie pécresse ne sait pas quoi faire, elle est indécise sur des sujets de sociétés, et n'a pas de convictions.",
 
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+ "id": 67,
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  "Transcript": "P1 : Valérie Pécresse, pourquoi pensez-vous qu’Eric Zemmour ne serait pas un bon président ? VP : Dans les temps difficiles se révèlent à la fois les caractères et les valeurs. Et je crois qu'avec cette guerre en ukraine, et bien, euh, il y a l'esprit gaulliste. L'esprit gaulliste, c'est défendre la liberté, la démocratie, c'est prendre des sanctions très dures vis-à-vis, euh, de, euh, vladimir poutine, accepter les conséquences, pour le peuple français, de cette guerre. Et puis, c'est aussi faire preuve d'humanité vis-à-vis de tous les réfugiés, vis-à-vis de toutes les victimes que l'on voit aujourd'hui en ukraine. Et puis, il y a l'esprit munichois. Vous savez, l'esprit munichois, c'est l'esprit qu'ont eue les démocraties européennes en trente-huit, quand Hitler a envahi l'Autriche et la Tchécoslovaquie. L'esprit munichois, c'est, finalement, être défaitiste, c'est dire que, euh, l'ukraine n'existe pas, que l'ukraine, c'est la base arrière, de la russie, comme vous l'avez fait, monsieur zemmour, euh, c'est aussi être fasciné par la force, la force d'hitler, la, la force de poutine. C'est dire que poutine est un démocrate, comme vous l'avez encore fait il y a quelques jours. C'est dire que poutine, et l'agressé, pas l'agresseur, c'est dire que, euh, poutine, qu'il faut, un poutine français. Et puis, y a l'inhumanité, l'inhumanité, dont vous avez fait preuve en disant que vous n'accepteriez pas d'accueillir des réfugiés ukrainiens sur votre sol. Alors, moi, je vous le dit, mme elkrief, euh, quand on est sous influence de poutine, on peut pas se dire patriote, et c'est pour cela, monsieur zemmour, que vous êtes décrédibilisé pour présider la france. P1 : Eric zemmour, euh, en quelques mots, également en quoi, vos yeux, valérie pécresse, ne serait pas une bonne présidente ? EZ : Est-ce que je dois répondre d'abord à la question ? Ou est-ce que je dois d'abord répondre à madame Pécresse ? P1 : Liberté totale, comme vous voulez. EZ : Alors, je veux d'abord répondre à madame pécresse, et puis, ensuite, euh, je, je lui dirais, euh, je répondrai à votre question. Euh, madame pécresse, j'ai cru comprendre que vous aviez eu un grand-père gaulliste. J'ai cru comprendre VP : Et un père aussi EZ : Bon. Donc, euh, vous avez été à bonne école, mais j'ai l'impression que vous avez complètement oublié ce qu'on vous a appris. Vous pensez que, le général de gaulle, euh, n'était pas proche de la Russie. Vous pensez que le général de Gaulle, euh, n'est pas allé voir staline, madame pécresse, en mille neuf cent quarante-quatre, justement pour, parce qu'il trouvait que la contrainte de ses alliés américains et anglais était trop forte. Madame pécresse, le général de gaulle, en mille neuf cent soixante-huit, a continué à avoir des relations avec l'urss communiste, alors que les russes était rentrés en tchécoslovaquie. Et, par ailleurs, on peut continuer, madame pécresse, je ne vous ai pas interrompu. La tradition gaulliste, c'est justement le rapprochement avec la russie. Je crois que vous étiez aussi proche de jacques chirac, en tous cas, vous le prétendez. Jacques chirac a remis la légion d'honneur à vladimir poutine en deux mille six, et a reçu le prix de l'état de la russie la plus haute distinction du pays en deux mille huit, à ses obsèques de jacques chirac, il y avait deux dirigeants, orban et poutine. Nicolas sarkozy, La russie n'est pas un pays qui, spontanément, et porté à une agressivité militaire avec ses voisins. La séparation entre l'europe et la russie est un drame. Nous avons une civilisation en commun. Je pourrais continuer. Dominique de villepin, xavier bertrand, et caetera, et caetera. Tous les gaullistes, madame pécresse VP : Ne sont pas fascinés par vladimir. Ils ne disent pas que Poutine est un démocrate. EZ : Vous-même, il y a une semaine, avez dit que poutine est un démocrate autoritaire, la veille de l'intervention. VP : Complètement faux. J’ai dis que c’était un dirigeant autoritaire. j'ai pas dit que c'était un démocrate, il emprisonne ses opposants. EZ : Je continue, quant à, aux, aux, aux réfugiés, puisque vous parlez des réfugiés, euh, les réfugiés ukrainiens, madame pécresse, veulent aller en Pologne. P1 : Est-ce vous autorisez, on en parlera plus tard. En quoi, madame pécresse serait elle une mauvaise présidente ? VP : En mille neuf cent soixante-deux, pendant la crise des missiles de cuba, le général de gaulle était aux côtés des états unis EZ : La Russie n'a pas attaqué la france. Je sais que, pour vous, je sais que, pour vous, les frontières de la France sont aux limites de l’union européenne VP : Hitler avait attaqué la Pologne EZ : Ça n'a rien à voir P2 : Attendez P1: En quoi Madame Pécresse ne serait pas une bonne présidente de la république ? EZ : Madame pécresse, depuis des mois, je l'entends, je la regarde, je l'écoute, elle cesse de dire que elle est là pour faire. Elle joue même avec les mots, la dame de fer, la dame du fer, et caetera, et caetera. Et, voyez, moi, je ne pense pas que madame Pécresse soit de mauvaise foi. Elle pense vraiment faire. Tout le problème, c'est que un président de la république ça doit savoir quoi faire. Et, madame pécresse, vous ne savez pas quoi faire. Un jour, vous êtes pour lutter contre le grand remplacement, le lendemain, vous dites que le grand remplacement n'existe pas. Un jour, vous manifestez contre le mariage homosexuel, et puis, quelques années après, vous nous dites, en fait, c'était très bien. VP : Vous pareil. EZ : Pas du tout. Vous avez dit vous-même. P1 : Juste un mot de civilité, ne vous interrompez pas EZ : Madame pécresse, vous avez dit, il y a pas longtemps, euh, mes convictions évoluent avec la société. Voilà notre différence. Vous évoluez au fil du temps, au fil des pressions de la société. En vérité, vous n'êtes qu'une technocrate, une gestionnaire. La politique vous échappe, parce que la politique, c'est d'avoir des convictions, que vous trahissez sans cesse depuis quinze ans. Vous avez quitté le parti LR parce qu'il était trop à droite, au temps de monsieur wauquiez, et, maintenant, vous dites, vous êtes, dans votre discours, plus à droite que lui. En vérité, vous êtes profondément une centriste, et vous trahirez, comme vous avez déjà trahi, les électeurs de droite, qui ont les P2 : Merci Eric Zemmour/ Valérie pécresse, vous répondez à ce que vient de dire, euh, éric zemmour. VP :Entendre de la part d'eric zemmour qu'il est fidèle à ses convictions, c'est un oxymore, des fariboles. Vous avez été pour la dépénalisation du cannabis EZ : Pas du tout VP : Vous avez été condamné le mariage des homosexuels, et, maintenant, vous dites que vous ne vous en préoccupez plus EZ : Mais je suis toujours contre, j’ai des priorités VP : Vous avez dit que les familles monoparentales, était une plaie, et qu’il fallait faire, comme george bush, leur couper les allocations, pour les, les obliger à se marier. Vous avez dit. Moi, je voudrais savoir quel est le éric zemmour que j'ai en face de moi. Est-ce que c'est celui qui votait mitterrand en quatre-vingt-un, quatre-vingt-huit ? Est-ce que c'est celui qui conseillait marine le pen ? Celui qui n’a toujours pas le courage de dire pour qui il a voté en deux mille dix-sept ? EZ : Le vote est secret. Je vous assure, madame, que j'assume mes convictions. Vous au moins on sait pour qui vous allez voter à 20h02.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, les candidats doivent expliquer pourquoi ils pensent que leur adversaire ne serait pas un bon président. Valérie Pécresse explique qu'Eric Zemmour ne représente pas l'esprit gaulliste, car il est contre les sanctions et la prise en charge de réfugiés. Valérie Pécresse explique aussi qu'Eric Zemmour est sous influence russe. Eric Zemmour répond que la tradition gaulliste est le rapprochement avec la russie, et que les réfugiés souhaitent aller en Pologne. Eric Zemmour explique que Valérie Pécresse ne sait pas ce qu'elle veut faire, et qu'elle n'a pas de convictions.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, les candidats doivent expliquer pourquoi ils pensent que leur adversaire ne serait pas un bon président. Pour valérie pécresse, Eric Zemmour est un allié de la russie, qui ne fait pas preuve d'humanité vis-à-vis des réfugiés, et qui fait preuve d'un esprit défaitiste. Eric Zemmour explique qu'il représente le gaullisme, qui se rapproche de la russie par tradition, et qu'il défend le droit des réfugiés à aller en pologne. Pour lui, Valérie pécresse ne sait pas quoi faire, elle est indécise sur des sujets de sociétés, et n'a pas de convictions.",
test/Zemmour_Pecresse--Partie_2_Laicite.json CHANGED
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  "Transcript": "P1 : Eric Zemmour, Valérie Pécresse, l’identité française, ce terme la, tiens une place importante dans vos programmes, même si la terminologie n’est pas la même. Eric Zemmour, vous prenez la discrétion de la pratique religieuse dans l'espace public, en clair, euh, pas de voile, islamique, pas de kippa, pas de croix ostentatoire, dans la rue. Madame Pécresse, est-ce que vous êtes favorable à cela ? VP : D'abord, tout d'abord, il faut savoir contre quoi on lutte. La question est importante, c'est un principe, au départ, parce que, quand j'entends éric zemmour, il dit islamisme et islam, c'est la même chose. Moi, je ne confonds pas l'islamisme et l'islam. Moi, je lutte contre l'islamisme, et je lutte dans les actes, parce que eric zemmour a dit que je faisais. Bah, oui, je fais, moi. En deux mille dix, euh, quand, euh, je me suis aperçu que, dans ma région, y avait des femmes intégralement voilées, j'ai pris la tête, avec jean-françois copé à l'époque du combat contre la burqa dans l'espace public, et nous avons convaincu nicolas sarkozy de voter une loi pour interdire la burqa dans l'espace public. Quand je suis devenue présidente de région, j'ai fait voter la première charte de la laïcité. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a plus un euro d'argent public qui va à des ennemis de la république, c'est-à-dire des associations qui font du prosélytisme religieux. Cette charte, elle a été copiée par toutes les régions, et par l'état. J’ai mis en place un plan pour lutter contre la radicalisation dans les clubs sportifs, un plan de lanceurs d'alerte, parce que il y avait des terroristes islamistes, et des, des radicalisés, qui étaient infiltrés dans les clubs de sport, et on a eu plus de plusieurs dizaines de signalements, qui ont permis à l'état de dire qu'on était exemplaire, et de faire la même chose. Et je me bat aussi contre le burkini, contre le burkini, dans les îles de loisirs de la région, ce qui me vaut, aujourd'hui, euh, que, d'avoir, euh, le comité contre l'islamophobie en france, qui a été dissous au moment de l'affaire de samuel patty, qui a porté plainte contre moi, parce que, justement, je voulais protéger les femmes. Alors, moi, je le dis, je ne suis pas pour la police, euh, du vêtement dans la rue, mais je suis pour protéger les femmes. Pour protéger les femmes, parce que le voile n'est pas un vêtement comme un autre, c'est un signe de soumission religieuse. Donc, je veux protéger les femmes. Comment on les protèges dans une république laïque ? De deux manières, dans les services publics, on ne porte pas de voile. Et, en revanche, je veux que les filles, les fillettes, soient protégées, je veux qu'à l'école dans les compétitions sportives. Vous savez qu'emmanuel macron a refusé de faire voter, dans les compétitions, euh, sportives, l'interdiction du port des signes religieux. Moi, je ne veux pas qu'il y ait des voiles dans les compétitions sportives. Propositions du sénat. Moi, je l'assume aussi. Et puis, par ailleurs, je ne veux pas du voile forcé. Moi, je ne m'attaque pas aux femmes, monsieur zemmour, contrairement à vous, je m'attaque aux hommes qui sont derrière ces femmes, à l'emprise qu'il y a derrière ces femmes, et, donc, je suis contre le port du voile forcé. Si une femme est forcée à se voiler, elle pourra porter plainte, et je suis contre le voilement des fillettes, parce que, ça, c'est du voile forcé. P2 : Alors, éric zemmour, vous confondez islam et islamisme, dit valérie pécresse. Et comment, et comment, pouvez-vous appliquer une interdiction totale de tous les signes religieux dans la rue ? EZ : Oui, l'islam et l'islamisme, c'est la même chose. D'ailleurs, étymologiquement, c’est la même chose. Les mots ont été inventé pour, euh, être synonyme, euh, au départ, et, par ailleurs, euh, moi, je ne distingue entre islam, qui est une religion totalitaire, aurait dit raymond aron, et les musulmans. P1 : l'imam Chalghoumi, dont la tête est mise à prix par les islamistes, qui, lui-même musulman, est un islamiste ? EZ : Monsieur Bouleau. L’islam, il y a tout, dans les textes tout. L'exécution des homosexuels, le voilement des femmes, euh, l'enfermement des femmes. P2: Y a aussi d'autres choses. EZ : Entre, les français de confession musulmane et l'islam. Les français de confession musulmane peuvent avoir une pratique qui est à la française, c'est-à-dire qui respecte la discrétion dans l'espace public. P2 : Vous leur demandez de se cacher en quelque sorte. EZ : De pas s'afficher, comme toutes les religions. Les juifs ont fait cela, les catholiques ont fait ça, les protestants ont fait cela. C'est tout à fait logique. Vous savez que, au, au dix-neuvième siècle, et encore, au vingtième siècle, les synagogues et les temples protestants, euh, devaient être construits derrière des immeubles, parce qu'on voulait garder le paysage catholique. C'est ça la france. Voilà, donc Madame pécresse, dit, elle fait, elle fait, elle fait. Oui, elle fait beaucoup de choses. Par exemple, elle a donné, en tant que présidente de région, un million d'euros à des associations pro migrants, madame pécresse. Concordance des temps, euh, maisons des potes, jeunesse feu vert. C'est vous qui avez financé toutes ces gens-là, qui font de la promotion en faveur des migrants, j’ai les chiffres. Je continue. VP : Avec éric zemmour, on a pas le droit de distribuer des aliments. EZ : Madame Pécresse, maintenant, est contre le voile, alors que elle n'a jamais été contre le voile dans les universités. Elle était ministre de l'université, elle ne l'a jamais interdit, elle n'a, elle, était, pour les voiles des mères qui venaient chercher leurs enfants, pour les euh sorties scolaires. VP : Pas du tout, absolument pas. EZ: Par ailleurs, et, par ailleurs, et, par ailleurs, madame pécresse, moi, je ne suis jamais allé dans une école avec des gamines voilées. VP : Moi non plus. EZ : Y a des photos. Je ne suis pas ami, moi, de damien abad, qui soutient des mosquées, avec des imams, qui sont des amis de ben laden. Moi, je n’ai pas comme ami Patrick Karam et autres frères musulmans. Je suis désolé de vous dire, votre double jeu apparaît là, aux yeux des français, et, depuis des années. Moi, je n'ai pas signé, en deux mille dix, une tribune avec rokhaya Diallo, lilian thuram VP : mais moi non plus EZ : Mais si madame pécresse VP : toutes vos fake news se font détoxer en ce moment sur les réseaux sociaux. P2 : Pardonnez-moi, mais comment vous faites ? Comment vous faites pour faire respecter l'interdiction du port du voile dans la rue, dans l'espace public, dans, dans, dans, tout le pays ? EZ : Car le voile sera interdit partout. Monsieur Bourguiba, en tunisie, a interdit le voile. Il a dévoilé lui-même des femmes, et il a interdit le voile. En turquie, la turquie kémaliste, le voile, était interdit partout dans la rue, des pays musulmans parce, que, eux, savent exactement la puissance politique et totalitaire de l'islam, et à quel point, euh, elle enferme les femmes. Donc, euh, excusez-moi, mais. VP : Monsieur Zemmour, vous n’êtes pas cohérent. Vous dites que l'islam et islamisme, c'est la même chose, alors, vous devez donc fermer toutes les mosquées. EZ : Je ferme toutes les mosquées Salafistes. VP : Pourquoi pas toutes les mosquées si Islam et islamisme c’est la même chose. EZ : Je vous répète que, moi, je fais le distinguo entre l'islam et les musulmans. Si les musulmans ont une pratique. VP : Vous vous contredisez EZ : Vous me laissez pas répondre VP : Non, c'est simple, c'est, je souhaite ça, c'est ça que je souhaite, c'est que l'islam respecte les lois de la république. Et, à chaque fois que j'ai été à la rencontre du culte musulman, parce que monsieur zemmour dit, évidemment, n'importe quoi. Evidemment, en tant que présidente de région, j'ai été rencontré des représentants du culte musulman, et, à chaque. Le sujet, c'est pas que j'ai été les rencontrer, le sujet, c'est qu'est-ce que je leur ai dit ? Et, à chaque fois que je les ai rencontrés je leur ai dit, la loi est au dessus de la foi. Même droit, même devoirs. J’ai fait à l'époque, la une, d'un article du canard enchaîné, disant que mon discours était le discours républicain, et que je l'avais tenus devant, euh, tous, les représentants du culte musulman. C'est très important, c'est très important, sur l'histoire de rokhaya diallo. C'est n'importe quoi. C’était un recueil, qui était sur l'égalité des chances. Y avait cent contributeurs, à cette, à ce recueil, cent contributeurs, dont des gens du gouvernement, dont moi. Et qu'est-ce que je plaidais ? Dans cette, dans cette tribune, dans ma tribune, que je n'ai jamais cosigné avec personne, je plaidais pour avoir plus de boursiers dans l'enseignement supérieur. C'était, en tant que ministre, une tribune que j'ai signée, et elle sera sur le web, en même temps que je vous parle. Monsieur zemmour dit n'importe quoi, et je voudrais quand même qu'on ait une pensée, aujourd'hui, pour tous les musulmans qui sont victimes de l'islamisme. Je voudrais qu'on ait une pensée pour y, imad ibn laden, soldats français, qui a été tué par des islamistes, pour ahmed merabé, qui a, policier, qui a été tué par des islamistes. Comment est-ce qu'on peut mélanger islam et islamisme ? C'est une faute, c'est de la discorde, monsieur zemmour, et, la vérité, c'est que vous ne le ferez pas, puisque vous laissez ouvert les mosquées. Moi, ce que je propose, c'est, évidemment, que toutes les mosquées dans lesquelles il y a des prêcheurs de haine soient fermées. Je propose que les, je veux que les prêches soient en français, et je veux que les prêcheurs de haine soient soit en prison, soit dans l'avion. Ma position, elle, est très ferme, mais vous êtes un doctrinaire, et vous voyez bien que votre doctrine touche ses limites, quand on arrive, au vrai, aux vraies conséquences que ça aurait de d'assimiler islam et islamisme. Voilà. EZ : Madame Pécresse, il vaut mieux avoir une doctrine que pas de doctrine du tout, c'est-à-dire voguer. Vous avez dit tout et son contraire. VP : Vous aussi. EZ : Non, pas du tout, sur le voile j’ai pas dit tout et son contraire. Sur l'islam, j'ai jamais dit tout et son contraire. Vous ne comprenez pas ce qu'est l'islam. Vous ne savez pas que l'islam n'est pas seulement un dogme, mais un, un texte juridique, des textes de loi. La charia, c'est un texte de loi, c'est dans l'islam, pas besoin de passer par l'islamisme. Et, quand vous avez soixante-cinq pour cent des jeunes musulmans qui, selon l'ifop, estiment que la charia est au-dessus des lois de la république, vous pouvez pérorer sur le discours de haine et sur les valeurs de la république. Ça ne sert à rien. VP : Alors, moi, je voudrais répondre, c'est très important, parce que avec Eric zemmour, tout est foutu. Et Ben, moi, je ne crois pas tout est foutu. Moi, je pense, que, ce qu'on a demandé aux chrétiens et aux juifs par le passé, on peut le demander, aujourd'hui, aux musulmans. C’est à dire d'un, de, de mettre leur foi dans le cadre des lois de la république, et c'est mon combat, depuis que je suis élue, et c'est à ça que je travaille, et, simplement, on peut le faire, mais, pour le faire, il faut aussi déghettoïser, parce qu'on a des territoires, qui sont des territoires perdus de la république, qui sont, aujourd'hui, des zones de non-droit, parfois même des zones de non-france. C'est moi qui finançait, monsieur zemmour, les travaux de bernard rougier, le chercheur, qui n'arrivait pas à trouver de financements. C'est la région ile-de-france qui a payé ses travaux. Et alors, vous voyez bien que je suis totalement dans cette lutte. EZ : Vous financez aussi les associations pro migrants. VP : Non, je finance de l'aide alimentaire, l'humanité, pour les, les personnes à la rue. Vous mélangez tout. Moi, je pense qu'on peut résoudre le problème. Moi, je pense qu'on peut déghettoïser. Le danemark le fait, un certain nombre de pays le font. J'accuse emmanuel macron de pas avoir pris à bras-le-corps cette question de la déghettoïsation et de la destruction de ces quartiers. ça marche. Il faut un plafond. ll faut un plafond anti ghetto de trente pour cent de logement social par quartiers. Il faut remettre de la sécurité, de la mixité sociale et de la réussite dans chaque quartier, et ça marche. Ca marche à meaux, ça marche à Chartes, ça marche à salon-de-provence. P2 : Concluez. VP : L’assimilation est possible, mais elle est possible que si on a une, une, politique, très ferme, anti ghetto. Et cette politique, moi, je l'aurais. P2 : Vous voulez répondre ? Vous concluez ce thème EZ : Madame pécresse, euh, utilise tous les lieux communs de la novlangue antiraciste. Euh, donc, je laisse les gens, euh, juger. Oui, mais vous ne vous en rendez même pas compte. P2 : Conclusion EZ : La dernière question, ce sont les ghettos. Madame pécresse dit, il faut déghettoïser, et comment elle fait ? Je vais vous expliquer comment elle va faire. C'est que, simplement, elle va mettre, dans tous les petits villages à proximité de toutes les villes et les villages de france, des barres de hlm, et des immeuble, avec des immigrés, parce que madame pécresse ne supprime pas la loi SRU, que moi je supprime. Vous avez dit, vous mettez un plafond de trente pour cent de logements sociaux. La loi SRU, c’est l’obligation d’avoir logements sociaux, de vingt-cinq pour cent. VP : J’ai dit à chartes que je supprimais P2 : Passons à la suite. VP : Je veux répondre parceque je peux pas laisser passer ça. P2 : En deux secondes. VP : Sur la loi sru, jeudi, à Chartres, j’ai dit que je mettais fin à cette obligation, et qu'on ferait des contrats avec chaque niveau, ça, pour que les maires retrouvent la maîtrise de leur urbanisme. Voilà. Et, par ailleurs, et, par ailleurs, c'est pas du tout ce que je fais, ce que je fais, c'est créer des nouveaux quartiers dans les villes, pour déghettoïser. Et ça marche. EZ : On voit bien en ile de france, il y a pas du tout des ghettos ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Eric Zemmour et Valérie Pécresse discutent de l'identité française. Valérie Pécresse explique qu'elle s'est battue contre la burqa, interdite dans l'espace public. Valérie Pécresse explique avoir crée la chartes de la laïcité, qui interdit le financement des associations qui font du prosélytisme religieux. Valérie Pécresse a aussi mise en place des plans contre la radicalisation dans les clubs sportifs et contre le burkini. Valérie pécresse propose l'interdiction du voile dans les services publics et pour les filles à l'école. Eric Zemmour explique que le voile doit être interdit dans l'espace public, et que les musulman doivent avoir une pratique discrète de leur religion. Eric Zemmour souhaite aussi fermer toutes les mosquées salafistes. Valérie Pécresse explique qu'elle souhaite que l'islam suivent les lois de la république. Valérie Pécresse souhaite aussi fermer toutes les mosquées dans lesquelles on peut trouver des précheurs de haine. Valérie pécresse souhaite que les prêches soient en français. Eric Zemmour explique qu'il est impossible d'avoir un islam qui suit les lois de la républiques alors que soixante cinq pour cent des jeunes musulmans mettent les lois de la charia au dessus de celles de la république. Valérie pécresse souhaite mettre en place un plan de déghettoïsation, en mettant en place un plafond de trente pour cent de logement social par quartier. Eric Zemmour explique que ce plan revient à mettre en place des HLM dans toutes les villes de France.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Eric Zemmour et Valérie Pécresse discutent de l'identité française. Sur le port de signe religieux dans l'espace public, Valérie pécresse rappelle avoir été à la base de la loi contre le port de burqa dans l'espace publique, ainsi qu'avoir été la première présidente de région à avoir fait voter la charte de la laïcité qui interdit le versement d'argent public pour les associations qui font du prosélytisme religieux. Elle rappelle avoir mis en place un plan pour la lutte contre la radicalisation dans les club sportifs, avec des lanceurs d'alertes. Valérie pécresse explique se battre contre le burkini. Elle explique qu'il ne faut pas porter de voile dans les services publics, et que les fillettes ne devraient pas avoir à en porter, mais elle n'est pas pour l'interdiction totale du voile. Eric Zemmour explique qu'il faut qu'il y ait uen discrétion religieuse dans l'espace publique. Il attaque Valérie Pécresse qui ne voulait pas interdire les voiles dans les universités, et explique qu'il interdira le voile partout, et fermera les mosquées salafistes. Pour valérie pécresse, l'islam doit simplement respecter les lois de la république. Elle souhaite fermer les mosquées dans lesquelles il y a des prêcheurs de haine, que les prêches soient en français, et que les prêcheurs de haines soient rappatriés. Pour elle, les musulmans devraient agir comme les chrétiens et les juifs l'ont fait, en mettant leur foi dans le cadre des lois de la république, elle souhaite aussi déghettoïser les territoires français qui sont des zones de non droit, en créant un plafond de 30 pour cent de logement social par quartiers. Eric Zemmour explique que la majorité des jeunes musulmans mettent la charia au dessus des lois de la république, et accuse valérie pécresse de déghettoïser en déplaçant les migrants des banlieues à la campagne. Valérie pécresse explique vouloir supprimer la loi SRU",
 
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  "Transcript": "P1 : Eric Zemmour, Valérie Pécresse, l’identité française, ce terme la, tiens une place importante dans vos programmes, même si la terminologie n’est pas la même. Eric Zemmour, vous prenez la discrétion de la pratique religieuse dans l'espace public, en clair, euh, pas de voile, islamique, pas de kippa, pas de croix ostentatoire, dans la rue. Madame Pécresse, est-ce que vous êtes favorable à cela ? VP : D'abord, tout d'abord, il faut savoir contre quoi on lutte. La question est importante, c'est un principe, au départ, parce que, quand j'entends éric zemmour, il dit islamisme et islam, c'est la même chose. Moi, je ne confonds pas l'islamisme et l'islam. Moi, je lutte contre l'islamisme, et je lutte dans les actes, parce que eric zemmour a dit que je faisais. Bah, oui, je fais, moi. En deux mille dix, euh, quand, euh, je me suis aperçu que, dans ma région, y avait des femmes intégralement voilées, j'ai pris la tête, avec jean-françois copé à l'époque du combat contre la burqa dans l'espace public, et nous avons convaincu nicolas sarkozy de voter une loi pour interdire la burqa dans l'espace public. Quand je suis devenue présidente de région, j'ai fait voter la première charte de la laïcité. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a plus un euro d'argent public qui va à des ennemis de la république, c'est-à-dire des associations qui font du prosélytisme religieux. Cette charte, elle a été copiée par toutes les régions, et par l'état. J’ai mis en place un plan pour lutter contre la radicalisation dans les clubs sportifs, un plan de lanceurs d'alerte, parce que il y avait des terroristes islamistes, et des, des radicalisés, qui étaient infiltrés dans les clubs de sport, et on a eu plus de plusieurs dizaines de signalements, qui ont permis à l'état de dire qu'on était exemplaire, et de faire la même chose. Et je me bat aussi contre le burkini, contre le burkini, dans les îles de loisirs de la région, ce qui me vaut, aujourd'hui, euh, que, d'avoir, euh, le comité contre l'islamophobie en france, qui a été dissous au moment de l'affaire de samuel patty, qui a porté plainte contre moi, parce que, justement, je voulais protéger les femmes. Alors, moi, je le dis, je ne suis pas pour la police, euh, du vêtement dans la rue, mais je suis pour protéger les femmes. Pour protéger les femmes, parce que le voile n'est pas un vêtement comme un autre, c'est un signe de soumission religieuse. Donc, je veux protéger les femmes. Comment on les protèges dans une république laïque ? De deux manières, dans les services publics, on ne porte pas de voile. Et, en revanche, je veux que les filles, les fillettes, soient protégées, je veux qu'à l'école dans les compétitions sportives. Vous savez qu'emmanuel macron a refusé de faire voter, dans les compétitions, euh, sportives, l'interdiction du port des signes religieux. Moi, je ne veux pas qu'il y ait des voiles dans les compétitions sportives. Propositions du sénat. Moi, je l'assume aussi. Et puis, par ailleurs, je ne veux pas du voile forcé. Moi, je ne m'attaque pas aux femmes, monsieur zemmour, contrairement à vous, je m'attaque aux hommes qui sont derrière ces femmes, à l'emprise qu'il y a derrière ces femmes, et, donc, je suis contre le port du voile forcé. Si une femme est forcée à se voiler, elle pourra porter plainte, et je suis contre le voilement des fillettes, parce que, ça, c'est du voile forcé. P2 : Alors, éric zemmour, vous confondez islam et islamisme, dit valérie pécresse. Et comment, et comment, pouvez-vous appliquer une interdiction totale de tous les signes religieux dans la rue ? EZ : Oui, l'islam et l'islamisme, c'est la même chose. D'ailleurs, étymologiquement, c’est la même chose. Les mots ont été inventé pour, euh, être synonyme, euh, au départ, et, par ailleurs, euh, moi, je ne distingue entre islam, qui est une religion totalitaire, aurait dit raymond aron, et les musulmans. P1 : l'imam Chalghoumi, dont la tête est mise à prix par les islamistes, qui, lui-même musulman, est un islamiste ? EZ : Monsieur Bouleau. L’islam, il y a tout, dans les textes tout. L'exécution des homosexuels, le voilement des femmes, euh, l'enfermement des femmes. P2: Y a aussi d'autres choses. EZ : Entre, les français de confession musulmane et l'islam. Les français de confession musulmane peuvent avoir une pratique qui est à la française, c'est-à-dire qui respecte la discrétion dans l'espace public. P2 : Vous leur demandez de se cacher en quelque sorte. EZ : De pas s'afficher, comme toutes les religions. Les juifs ont fait cela, les catholiques ont fait ça, les protestants ont fait cela. C'est tout à fait logique. Vous savez que, au, au dix-neuvième siècle, et encore, au vingtième siècle, les synagogues et les temples protestants, euh, devaient être construits derrière des immeubles, parce qu'on voulait garder le paysage catholique. C'est ça la france. Voilà, donc Madame pécresse, dit, elle fait, elle fait, elle fait. Oui, elle fait beaucoup de choses. Par exemple, elle a donné, en tant que présidente de région, un million d'euros à des associations pro migrants, madame pécresse. Concordance des temps, euh, maisons des potes, jeunesse feu vert. C'est vous qui avez financé toutes ces gens-là, qui font de la promotion en faveur des migrants, j’ai les chiffres. Je continue. VP : Avec éric zemmour, on a pas le droit de distribuer des aliments. EZ : Madame Pécresse, maintenant, est contre le voile, alors que elle n'a jamais été contre le voile dans les universités. Elle était ministre de l'université, elle ne l'a jamais interdit, elle n'a, elle, était, pour les voiles des mères qui venaient chercher leurs enfants, pour les euh sorties scolaires. VP : Pas du tout, absolument pas. EZ: Par ailleurs, et, par ailleurs, et, par ailleurs, madame pécresse, moi, je ne suis jamais allé dans une école avec des gamines voilées. VP : Moi non plus. EZ : Y a des photos. Je ne suis pas ami, moi, de damien abad, qui soutient des mosquées, avec des imams, qui sont des amis de ben laden. Moi, je n’ai pas comme ami Patrick Karam et autres frères musulmans. Je suis désolé de vous dire, votre double jeu apparaît là, aux yeux des français, et, depuis des années. Moi, je n'ai pas signé, en deux mille dix, une tribune avec rokhaya Diallo, lilian thuram VP : mais moi non plus EZ : Mais si madame pécresse VP : toutes vos fake news se font détoxer en ce moment sur les réseaux sociaux. P2 : Pardonnez-moi, mais comment vous faites ? Comment vous faites pour faire respecter l'interdiction du port du voile dans la rue, dans l'espace public, dans, dans, dans, tout le pays ? EZ : Car le voile sera interdit partout. Monsieur Bourguiba, en tunisie, a interdit le voile. Il a dévoilé lui-même des femmes, et il a interdit le voile. En turquie, la turquie kémaliste, le voile, était interdit partout dans la rue, des pays musulmans parce, que, eux, savent exactement la puissance politique et totalitaire de l'islam, et à quel point, euh, elle enferme les femmes. Donc, euh, excusez-moi, mais. VP : Monsieur Zemmour, vous n’êtes pas cohérent. Vous dites que l'islam et islamisme, c'est la même chose, alors, vous devez donc fermer toutes les mosquées. EZ : Je ferme toutes les mosquées Salafistes. VP : Pourquoi pas toutes les mosquées si Islam et islamisme c’est la même chose. EZ : Je vous répète que, moi, je fais le distinguo entre l'islam et les musulmans. Si les musulmans ont une pratique. VP : Vous vous contredisez EZ : Vous me laissez pas répondre VP : Non, c'est simple, c'est, je souhaite ça, c'est ça que je souhaite, c'est que l'islam respecte les lois de la république. Et, à chaque fois que j'ai été à la rencontre du culte musulman, parce que monsieur zemmour dit, évidemment, n'importe quoi. Evidemment, en tant que présidente de région, j'ai été rencontré des représentants du culte musulman, et, à chaque. Le sujet, c'est pas que j'ai été les rencontrer, le sujet, c'est qu'est-ce que je leur ai dit ? Et, à chaque fois que je les ai rencontrés je leur ai dit, la loi est au dessus de la foi. Même droit, même devoirs. J’ai fait à l'époque, la une, d'un article du canard enchaîné, disant que mon discours était le discours républicain, et que je l'avais tenus devant, euh, tous, les représentants du culte musulman. C'est très important, c'est très important, sur l'histoire de rokhaya diallo. C'est n'importe quoi. C’était un recueil, qui était sur l'égalité des chances. Y avait cent contributeurs, à cette, à ce recueil, cent contributeurs, dont des gens du gouvernement, dont moi. Et qu'est-ce que je plaidais ? Dans cette, dans cette tribune, dans ma tribune, que je n'ai jamais cosigné avec personne, je plaidais pour avoir plus de boursiers dans l'enseignement supérieur. C'était, en tant que ministre, une tribune que j'ai signée, et elle sera sur le web, en même temps que je vous parle. Monsieur zemmour dit n'importe quoi, et je voudrais quand même qu'on ait une pensée, aujourd'hui, pour tous les musulmans qui sont victimes de l'islamisme. Je voudrais qu'on ait une pensée pour y, imad ibn laden, soldats français, qui a été tué par des islamistes, pour ahmed merabé, qui a, policier, qui a été tué par des islamistes. Comment est-ce qu'on peut mélanger islam et islamisme ? C'est une faute, c'est de la discorde, monsieur zemmour, et, la vérité, c'est que vous ne le ferez pas, puisque vous laissez ouvert les mosquées. Moi, ce que je propose, c'est, évidemment, que toutes les mosquées dans lesquelles il y a des prêcheurs de haine soient fermées. Je propose que les, je veux que les prêches soient en français, et je veux que les prêcheurs de haine soient soit en prison, soit dans l'avion. Ma position, elle, est très ferme, mais vous êtes un doctrinaire, et vous voyez bien que votre doctrine touche ses limites, quand on arrive, au vrai, aux vraies conséquences que ça aurait de d'assimiler islam et islamisme. Voilà. EZ : Madame Pécresse, il vaut mieux avoir une doctrine que pas de doctrine du tout, c'est-à-dire voguer. Vous avez dit tout et son contraire. VP : Vous aussi. EZ : Non, pas du tout, sur le voile j’ai pas dit tout et son contraire. Sur l'islam, j'ai jamais dit tout et son contraire. Vous ne comprenez pas ce qu'est l'islam. Vous ne savez pas que l'islam n'est pas seulement un dogme, mais un, un texte juridique, des textes de loi. La charia, c'est un texte de loi, c'est dans l'islam, pas besoin de passer par l'islamisme. Et, quand vous avez soixante-cinq pour cent des jeunes musulmans qui, selon l'ifop, estiment que la charia est au-dessus des lois de la république, vous pouvez pérorer sur le discours de haine et sur les valeurs de la république. Ça ne sert à rien. VP : Alors, moi, je voudrais répondre, c'est très important, parce que avec Eric zemmour, tout est foutu. Et Ben, moi, je ne crois pas tout est foutu. Moi, je pense, que, ce qu'on a demandé aux chrétiens et aux juifs par le passé, on peut le demander, aujourd'hui, aux musulmans. C’est à dire d'un, de, de mettre leur foi dans le cadre des lois de la république, et c'est mon combat, depuis que je suis élue, et c'est à ça que je travaille, et, simplement, on peut le faire, mais, pour le faire, il faut aussi déghettoïser, parce qu'on a des territoires, qui sont des territoires perdus de la république, qui sont, aujourd'hui, des zones de non-droit, parfois même des zones de non-france. C'est moi qui finançait, monsieur zemmour, les travaux de bernard rougier, le chercheur, qui n'arrivait pas à trouver de financements. C'est la région ile-de-france qui a payé ses travaux. Et alors, vous voyez bien que je suis totalement dans cette lutte. EZ : Vous financez aussi les associations pro migrants. VP : Non, je finance de l'aide alimentaire, l'humanité, pour les, les personnes à la rue. Vous mélangez tout. Moi, je pense qu'on peut résoudre le problème. Moi, je pense qu'on peut déghettoïser. Le danemark le fait, un certain nombre de pays le font. J'accuse emmanuel macron de pas avoir pris à bras-le-corps cette question de la déghettoïsation et de la destruction de ces quartiers. ça marche. Il faut un plafond. ll faut un plafond anti ghetto de trente pour cent de logement social par quartiers. Il faut remettre de la sécurité, de la mixité sociale et de la réussite dans chaque quartier, et ça marche. Ca marche à meaux, ça marche à Chartes, ça marche à salon-de-provence. P2 : Concluez. VP : L’assimilation est possible, mais elle est possible que si on a une, une, politique, très ferme, anti ghetto. Et cette politique, moi, je l'aurais. P2 : Vous voulez répondre ? Vous concluez ce thème EZ : Madame pécresse, euh, utilise tous les lieux communs de la novlangue antiraciste. Euh, donc, je laisse les gens, euh, juger. Oui, mais vous ne vous en rendez même pas compte. P2 : Conclusion EZ : La dernière question, ce sont les ghettos. Madame pécresse dit, il faut déghettoïser, et comment elle fait ? Je vais vous expliquer comment elle va faire. C'est que, simplement, elle va mettre, dans tous les petits villages à proximité de toutes les villes et les villages de france, des barres de hlm, et des immeuble, avec des immigrés, parce que madame pécresse ne supprime pas la loi SRU, que moi je supprime. Vous avez dit, vous mettez un plafond de trente pour cent de logements sociaux. La loi SRU, c’est l’obligation d’avoir logements sociaux, de vingt-cinq pour cent. VP : J’ai dit à chartes que je supprimais P2 : Passons à la suite. VP : Je veux répondre parceque je peux pas laisser passer ça. P2 : En deux secondes. VP : Sur la loi sru, jeudi, à Chartres, j’ai dit que je mettais fin à cette obligation, et qu'on ferait des contrats avec chaque niveau, ça, pour que les maires retrouvent la maîtrise de leur urbanisme. Voilà. Et, par ailleurs, et, par ailleurs, c'est pas du tout ce que je fais, ce que je fais, c'est créer des nouveaux quartiers dans les villes, pour déghettoïser. Et ça marche. EZ : On voit bien en ile de france, il y a pas du tout des ghettos ",
4
  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Eric Zemmour et Valérie Pécresse discutent de l'identité française. Valérie Pécresse explique qu'elle s'est battue contre la burqa, interdite dans l'espace public. Valérie Pécresse explique avoir crée la chartes de la laïcité, qui interdit le financement des associations qui font du prosélytisme religieux. Valérie Pécresse a aussi mise en place des plans contre la radicalisation dans les clubs sportifs et contre le burkini. Valérie pécresse propose l'interdiction du voile dans les services publics et pour les filles à l'école. Eric Zemmour explique que le voile doit être interdit dans l'espace public, et que les musulman doivent avoir une pratique discrète de leur religion. Eric Zemmour souhaite aussi fermer toutes les mosquées salafistes. Valérie Pécresse explique qu'elle souhaite que l'islam suivent les lois de la république. Valérie Pécresse souhaite aussi fermer toutes les mosquées dans lesquelles on peut trouver des précheurs de haine. Valérie pécresse souhaite que les prêches soient en français. Eric Zemmour explique qu'il est impossible d'avoir un islam qui suit les lois de la républiques alors que soixante cinq pour cent des jeunes musulmans mettent les lois de la charia au dessus de celles de la république. Valérie pécresse souhaite mettre en place un plan de déghettoïsation, en mettant en place un plafond de trente pour cent de logement social par quartier. Eric Zemmour explique que ce plan revient à mettre en place des HLM dans toutes les villes de France.",
5
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Eric Zemmour et Valérie Pécresse discutent de l'identité française. Sur le port de signe religieux dans l'espace public, Valérie pécresse rappelle avoir été à la base de la loi contre le port de burqa dans l'espace publique, ainsi qu'avoir été la première présidente de région à avoir fait voter la charte de la laïcité qui interdit le versement d'argent public pour les associations qui font du prosélytisme religieux. Elle rappelle avoir mis en place un plan pour la lutte contre la radicalisation dans les club sportifs, avec des lanceurs d'alertes. Valérie pécresse explique se battre contre le burkini. Elle explique qu'il ne faut pas porter de voile dans les services publics, et que les fillettes ne devraient pas avoir à en porter, mais elle n'est pas pour l'interdiction totale du voile. Eric Zemmour explique qu'il faut qu'il y ait uen discrétion religieuse dans l'espace publique. Il attaque Valérie Pécresse qui ne voulait pas interdire les voiles dans les universités, et explique qu'il interdira le voile partout, et fermera les mosquées salafistes. Pour valérie pécresse, l'islam doit simplement respecter les lois de la république. Elle souhaite fermer les mosquées dans lesquelles il y a des prêcheurs de haine, que les prêches soient en français, et que les prêcheurs de haines soient rappatriés. Pour elle, les musulmans devraient agir comme les chrétiens et les juifs l'ont fait, en mettant leur foi dans le cadre des lois de la république, elle souhaite aussi déghettoïser les territoires français qui sont des zones de non droit, en créant un plafond de 30 pour cent de logement social par quartiers. Eric Zemmour explique que la majorité des jeunes musulmans mettent la charia au dessus des lois de la république, et accuse valérie pécresse de déghettoïser en déplaçant les migrants des banlieues à la campagne. Valérie pécresse explique vouloir supprimer la loi SRU",
train/Autain_Attal_Bardella--Partie_1_Ukraine.json CHANGED
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  {
 
2
  "Transcript": "P2 : Et d'abord l'image du jour, le président Emmanuel Macron qui est à Kiev aujourd'hui, qui a rencontré Volodymyr Zelensky, on va voir l'image de leur accolade, voilà, Clémentine Autain, est-ce que c'était le bon moment pour y aller? CA : C'était important en tout cas que le président de la République aille à Kiev affirmer le soutien de la France au peuple ukrainien qui est agressé par Vladimir Poutine. Est-ce que c'était le bon moment? C'est une vraie question, on s'interroge en effet sur ce calendrier à quelques jours du deuxième tour de l'élection législative. Ça a été prévu de longue date, alors est-ce qu'Emmanuel Macron pensait que c'était une simple formalité que ces élections législatives? Ou alors est-ce qu'il souhaite esquiver le débat? On voit bien qu'on a du mal à avoir des débats de fonds projet contre projet avec la Macronie. Donc effectivement on peut s'interroger, mais en tout cas je ne veux pas critiquer le fait qu'Emmanuel Macron aille à Kiev, je pense qu'il aurait pu le faire bien avant. Et qu'en effet la diplomatie c'est pas simplement des coups de fil, c'est aussi des déplacements, des prises de position qui s'incarnent. P1 : Jordan Bardella, bon ou mauvais timing? JB : Mauvais timing, me semble-t-il. Je partage ce qui a été dit, je pense que depuis le début de cette guerre le chef de l'État a fait le choix de maintenir un lien diplomatique à la fois avec la Russie, à la fois avec l'Ukraine, tout en essayant une forme de conciliation et une forme de dialogue. Je pense qu'il a eu raison de le faire, j'ai beaucoup de critiques à faire au président de la République, je pense qu'il a eu raison de le faire, mais ce délai il interroge et on a un peu le sentiment que le président de la République n'aime pas les campagnes électorales. Pendant l'élection présidentielle, il nous a expliqué qu'on était en guerre et que cette guerre l'empêchait de débattre avant le premier tour de l'élection présidentielle. Nous étions effectivement en guerre, mais la France, elle, n'était pas en guerre. La France apporte son soutien à un État qui est membre de l'Europe, du continent européen, qui est attaqué par la Russie. La France tout naturellement lui apporte son soutien, mais ça n'empêche pas le président de la République de débattre du pouvoir d'achat, de la sécurité, des questions d'identité. Il n'a pas fait campagne. Et de voir le président de la République en beaucoup de Français, juste avant de prendre l'avion avec les moteurs déjà allumés sur le tarmac, nous donner deux, trois petites consignes de vote, en nous disant « dimanche, vous votez pour la République » puis terminer, bonsoir, ça interroge. Et les Français qui aujourd'hui ont de plus en plus de mal à payer leurs factures, à sortir dans les rues en sécurité, se disent « mais est-ce que ce président de la République, est-ce qu'il s'intéresse à nous? Il y a une urgence sociale dont on va parler qui est celle du pouvoir d'achat, il a été lu il y a deux mois, il n'a strictement rien fait ». P2 : Est-ce qu'il a esquivé la campagne, comme le disent Clémentine Autain et Jordan Bardella? GA : D'abord, ce que je veux dire, c'est que plus qu'une image, c'est un moment important dans cette crise ukrainienne, puisque ça a été l'occasion à la fois d'affirmer un soutien, un respect au combat que mènent les Ukrainiens pour se défendre, pour annoncer aussi des perspectives en matière de soutien militaire et d'intégration à l'Union Européenne. Et ce sur quoi je veux insister, c'est que si l'élection présidentielle avait pris une tournure différente, ce moment important n'aurait pas eu lieu. P1 : C'est-à-dire ? GA : Est-ce que les deux candidats à la présidentielle que vous souteniez, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, se sont opposés dès le début de cette crise, à ce que nous soutenions les Ukrainiens? CA : Pas du tout. JB : Pas du tout. GA : Jean-Luc Mélenchon, c'est pas opposé à ce qu'on livre des armes aux Ukrainiens au début du conflit? CA : C’est ? GA : Je vous ai pas interrompu, mais Jean-Luc Mélenchon, comme Marine Le Pen, se sont opposés à ce que nous accompagnons l'Ukraine en matière humanitaire et militaire dans ce conflit. JB : Y’as matière humanitaire et faire la guerre. GA : Je ne vais pas ressortir les votes au Parlement européen de vos délégations. CA : Allons-y. N'hésitez pas à le faire, non? GA : Je vais répondre maintenant à la deuxième question. P1 : Vous aurez la parole Clémentine autain bien évidemment. GA : C'était important que le président de la République s'y rende, et ce qu'on ne voyait pas sur les photos qui ont été diffusées, c'est qu'il n'y ait pas allé seul. Il y allait en coordination européenne avec le chancelier Scholtz et avec le président du Conseil Draghi. C'était très important que ça se fasse en coordination européenne. Vous savez quand vous choisissez un déplacement avec trois chefs d'État. Vous ne choisissez pas tout seul la date. Et ne vous en déplaise, le monde continue de tourner et la vie continue de se dérouler chez nos voisins européens malgré les élections législatives. Mais je pense que c'était important. Et pour finir et répondre à ce que disait Jordan Bardella quand il parle, des questions de pouvoir d'achat, des questions de sécurité, qui sont évidemment de vrais sujets. JB : On l’a vu avec le stade de France. GA : Et on va en débattre. Agir pour la résolution de ce conflit. On n'y est pas encore, c'est sûr. Mais en tout cas, on met beaucoup d'énergie pour y arriver. Agir pour la résolution de ce conflit, c'est aussi agir pour le pouvoir d'achat des Français qui subissent une inflation parce qu'il y a ce conflit. C'est aussi agir pour notre sécurité collective qui est aujourd'hui menacée par une guerre. JB : Quand Vous prenez un embargo sur le pétrole, vous agissez pour le pouvoir d'achat des Français ? GA : On agit pour la fin de cette guerre. On agit pour mettre le plus de pression économique possible sur Vladimir Poutine et diplomatique pour que cette guerre finisse par lui coûter tellement cher qu'il soit contraint de renoncer. Et dans le même temps, nous équipons les Ukrainiens pour leur permettre de se défendre. On n'y est pas encore à la sortie de cette guerre. Mais ce dont je suis persuadé, c'est que c'est la bonne stratégie pour à un moment arriver à une sortie diplomatique. Aucun des candidats que vous ne souteniez ne poussait pour cette stratégie. Il poussait pour que nous ne soutenions pas les Ukrainiens face à l'agression russe. P1 : Clémentine Autain ? CA : C'est faux. J'ai envie de dire dans les heures qui ont suivi l'agression par Vladimir Poutine de l'Ukraine, Jean-Luc Mélenchon en particulier a fait un communiqué de presse extrêmement clair en expliquant qu'il y avait un agresseur et un agressé. Le débat auquel vous faites référence c'est le débat sur l'armement des Ukrainiens. Parce que c'est une question qui est une question accordée le complexe. Nécessairement complexe. Parce que nous ne voulions pas être cobelligérants et que nous devons secourir le peuple qui est aujourd'hui agressé. Donc c'est une question complexe. Quant au vote au Parlement européen c'est assez agaçant, je le dis d'emblée parce que je pense qu'au cours du débat ça va revenir plusieurs fois malheureusement. C'est qu'il y a un nombre d'erreurs, de falsifications de nos positions qui sont dites tous les jours sur les antennes depuis maintenant des semaines et ça commence à être fatiguant. Le dernier vote au Parlement européen sur le paquet justement d'aide à l'Ukraine notre délégation, et là je ne parle pas simplement de tout le monde au sein de la nupes mais même de la délégation de la France insoumise a voté. GA : Vous parlez du dernier vote, c'est sûr qu'au bout d'un moment avec la pression aussi je pense de l'électeur qui ne comprenait pas ce choix. Le rapport qui a été présenté en septembre 2021 avant qu'on rentre dans cette phase de la guerre sur la dénonciation des violences et des atteintes au droit de l'homme en Russie. Votre délégation, les députés insoumis qu'est-ce qu'ils ont voté? Ils ont voté contre ce rapport. La résolution sur l'aide financière à l'Ukraine en février 2022 votre délégation elle n'a pas voté contre cette fois-ci elle s'est abstenue. Le rapport qui condamne le déploiement militaire russe à la frontière de l'Ukraine en février 2022 vous avez voté contre. Non mais c'est factuel j'ai été voir les votes. Donc voilà, je le dis simplement. CA : Nous avons un temps de parole contraint, je ne vais pas utiliser mon temps de parole sur ce temps de sujet à répondre à ce que dit M. Attal. Je ne dis pas que c'est pas un sujet important je dis que là en l'occurrence il s'agit de désigner une majorité à l'Assemblée nationale avec un premier ministre dont le pouvoir sur les questions des affaires étrangères vous le savez dans la 5e République et plutôt dévolu au président de la République. Oui il y aura des choses à discuter avec le président de la République effectivement et on y viendra sur le débat européen, et nous assumerons en tout cas le gouvernement avec Jean-Luc Mélenchon assumera les désaccords avec le président de la République pour pouvoir appliquer un certain nombre de mesures et désobéir s'il le faut aux règles contraignantes de l'Union européenne si elle nous semble défavorable. P1 : On va reparler tout ça ce soir évidemment. CA : Voilà mais je voudrais que nos temps de paroles permettent de clarifier sur le fond des enjeux. JB : Notre boussole à tous est évidemment la recherche de la paix et de faire en sorte qu'il n'y ait aucun des deux Etats qui se sentent humiliés pour faire en sorte qu'un jour ils puissent y avoir un dialogue et au moins un lien diplomatique entre les deux Etats. Je suis parfaitement d'accord là-dessus. Ce que je veux juste te dire par là c'est que ceux qui demandent des efforts, et moi j'entendais l'autre jour au Parlement européen la présidente de la Commission européenne dire je vais demander au peuple européen nous allons demander au peuple européen de faire encore plus d'efforts. Mais voyez vous lorsque l’on parle de l'embargo sur le pétrole, vous pénalisez les automobilistes français et il y a beaucoup de français dans notre pays qui aujourd'hui voient exploser les prix des carburants et qui ne peuvent pas faire des efforts supplémentaires, et qui savent pertinemment que dans les prochains mois le carburant va continuer d'augmenter et que les embargos sur le pétrole vont accélérer la hausse des tarifs des carburants. P1 : Le carburant est l'un des thèmes très précis qui arrive dans une seconde. JB : Mais je veux juste dire une dernière chose. évidemment qu'il faut prendre des sanctions contre les décideurs de guerre contre les dirigeants russes qui décident de cette guerre, mais il faut quand même souligner que les sanctions énergétiques, énergétiques, ne fonctionnent pas aujourd'hui parce qu'en vérité 75% des pays du monde continuent à avoir des relations commerciales avec la Russie, et donc les matières premières qui ne sont pas vendues à l'Europe sont vendues à l'Inde, à la chine, à l’égypte. à partir du moment où les sanctions deviennent plus dures pour le peuple français que pour la Russie qui continue de s'enrichir puisque le rouble est un niveau historiquement haut alors il faut peut-être changer de méthode.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de la situation en Ukraine. Le présentateur débute en demandant si le président qui est parti à kiev est parti au bon moment. Clémentine Autain répnd que c'est important que le président de la république aille à kiev pour affirmer le soutien de la france. Clémentine Autain explique aussi que le calendrier de ce déplacement à quelques jours du deuxième tour des élections législative pose question et empêche le débat. Jordan Bardella explique que le timing est mauvais. Jordan Bardella explique que la stratégie de créer un lien avec l'ukraine et la russie est le bon. Jordan Bardella déplore cependant l'absence du président dans les débats. Gabriel Attal explique que c'est très important pour affirmer le soutien de la france, et qu'il ne pouvait pas faire autrement car le déplacement se fait avec d'autres présidents. Gabriel attal attaque ensuite Jean Luc Mélenchon et Marine le pen qui ont votés contre les sanctions contre la Russie. Clémentine Autain explique que les votes négatif s'expliquait par la volonté de ne pas entrer en co bélligérence. Jordan Bardella explique que ces votes négatifs viennent de la punition subies par les français au résultat de ces sanctions.",
4
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de la situation en Ukraine. Les trois candidats débutent en parlant du départ impromptu d'Emmanuel Macron en période de législative. Ils s'accordent tous sur le fait que ce départ est une bénéfique et montre le soutien de la france à l'Ukraine, mais Clémentine Autain et Jordan Bardella déplorent le départ du président en période de législative, qui empêche les débats. Les candidats débattent ensuite des sanctions. Gabriel Attal expliquent que les sanctions ont pour but de finir la guerre le plus rapidement possible, Jordan Bardella explique que ces sanctions pèsent plus sur le peuple français que sur les russes.",
 
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  "Transcript": "P2 : Et d'abord l'image du jour, le président Emmanuel Macron qui est à Kiev aujourd'hui, qui a rencontré Volodymyr Zelensky, on va voir l'image de leur accolade, voilà, Clémentine Autain, est-ce que c'était le bon moment pour y aller? CA : C'était important en tout cas que le président de la République aille à Kiev affirmer le soutien de la France au peuple ukrainien qui est agressé par Vladimir Poutine. Est-ce que c'était le bon moment? C'est une vraie question, on s'interroge en effet sur ce calendrier à quelques jours du deuxième tour de l'élection législative. Ça a été prévu de longue date, alors est-ce qu'Emmanuel Macron pensait que c'était une simple formalité que ces élections législatives? Ou alors est-ce qu'il souhaite esquiver le débat? On voit bien qu'on a du mal à avoir des débats de fonds projet contre projet avec la Macronie. Donc effectivement on peut s'interroger, mais en tout cas je ne veux pas critiquer le fait qu'Emmanuel Macron aille à Kiev, je pense qu'il aurait pu le faire bien avant. Et qu'en effet la diplomatie c'est pas simplement des coups de fil, c'est aussi des déplacements, des prises de position qui s'incarnent. P1 : Jordan Bardella, bon ou mauvais timing? JB : Mauvais timing, me semble-t-il. Je partage ce qui a été dit, je pense que depuis le début de cette guerre le chef de l'État a fait le choix de maintenir un lien diplomatique à la fois avec la Russie, à la fois avec l'Ukraine, tout en essayant une forme de conciliation et une forme de dialogue. Je pense qu'il a eu raison de le faire, j'ai beaucoup de critiques à faire au président de la République, je pense qu'il a eu raison de le faire, mais ce délai il interroge et on a un peu le sentiment que le président de la République n'aime pas les campagnes électorales. Pendant l'élection présidentielle, il nous a expliqué qu'on était en guerre et que cette guerre l'empêchait de débattre avant le premier tour de l'élection présidentielle. Nous étions effectivement en guerre, mais la France, elle, n'était pas en guerre. La France apporte son soutien à un État qui est membre de l'Europe, du continent européen, qui est attaqué par la Russie. La France tout naturellement lui apporte son soutien, mais ça n'empêche pas le président de la République de débattre du pouvoir d'achat, de la sécurité, des questions d'identité. Il n'a pas fait campagne. Et de voir le président de la République en beaucoup de Français, juste avant de prendre l'avion avec les moteurs déjà allumés sur le tarmac, nous donner deux, trois petites consignes de vote, en nous disant « dimanche, vous votez pour la République » puis terminer, bonsoir, ça interroge. Et les Français qui aujourd'hui ont de plus en plus de mal à payer leurs factures, à sortir dans les rues en sécurité, se disent « mais est-ce que ce président de la République, est-ce qu'il s'intéresse à nous? Il y a une urgence sociale dont on va parler qui est celle du pouvoir d'achat, il a été lu il y a deux mois, il n'a strictement rien fait ». P2 : Est-ce qu'il a esquivé la campagne, comme le disent Clémentine Autain et Jordan Bardella? GA : D'abord, ce que je veux dire, c'est que plus qu'une image, c'est un moment important dans cette crise ukrainienne, puisque ça a été l'occasion à la fois d'affirmer un soutien, un respect au combat que mènent les Ukrainiens pour se défendre, pour annoncer aussi des perspectives en matière de soutien militaire et d'intégration à l'Union Européenne. Et ce sur quoi je veux insister, c'est que si l'élection présidentielle avait pris une tournure différente, ce moment important n'aurait pas eu lieu. P1 : C'est-à-dire ? GA : Est-ce que les deux candidats à la présidentielle que vous souteniez, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, se sont opposés dès le début de cette crise, à ce que nous soutenions les Ukrainiens? CA : Pas du tout. JB : Pas du tout. GA : Jean-Luc Mélenchon, c'est pas opposé à ce qu'on livre des armes aux Ukrainiens au début du conflit? CA : C’est ? GA : Je vous ai pas interrompu, mais Jean-Luc Mélenchon, comme Marine Le Pen, se sont opposés à ce que nous accompagnons l'Ukraine en matière humanitaire et militaire dans ce conflit. JB : Y’as matière humanitaire et faire la guerre. GA : Je ne vais pas ressortir les votes au Parlement européen de vos délégations. CA : Allons-y. N'hésitez pas à le faire, non? GA : Je vais répondre maintenant à la deuxième question. P1 : Vous aurez la parole Clémentine autain bien évidemment. GA : C'était important que le président de la République s'y rende, et ce qu'on ne voyait pas sur les photos qui ont été diffusées, c'est qu'il n'y ait pas allé seul. Il y allait en coordination européenne avec le chancelier Scholtz et avec le président du Conseil Draghi. C'était très important que ça se fasse en coordination européenne. Vous savez quand vous choisissez un déplacement avec trois chefs d'État. Vous ne choisissez pas tout seul la date. Et ne vous en déplaise, le monde continue de tourner et la vie continue de se dérouler chez nos voisins européens malgré les élections législatives. Mais je pense que c'était important. Et pour finir et répondre à ce que disait Jordan Bardella quand il parle, des questions de pouvoir d'achat, des questions de sécurité, qui sont évidemment de vrais sujets. JB : On l’a vu avec le stade de France. GA : Et on va en débattre. Agir pour la résolution de ce conflit. On n'y est pas encore, c'est sûr. Mais en tout cas, on met beaucoup d'énergie pour y arriver. Agir pour la résolution de ce conflit, c'est aussi agir pour le pouvoir d'achat des Français qui subissent une inflation parce qu'il y a ce conflit. C'est aussi agir pour notre sécurité collective qui est aujourd'hui menacée par une guerre. JB : Quand Vous prenez un embargo sur le pétrole, vous agissez pour le pouvoir d'achat des Français ? GA : On agit pour la fin de cette guerre. On agit pour mettre le plus de pression économique possible sur Vladimir Poutine et diplomatique pour que cette guerre finisse par lui coûter tellement cher qu'il soit contraint de renoncer. Et dans le même temps, nous équipons les Ukrainiens pour leur permettre de se défendre. On n'y est pas encore à la sortie de cette guerre. Mais ce dont je suis persuadé, c'est que c'est la bonne stratégie pour à un moment arriver à une sortie diplomatique. Aucun des candidats que vous ne souteniez ne poussait pour cette stratégie. Il poussait pour que nous ne soutenions pas les Ukrainiens face à l'agression russe. P1 : Clémentine Autain ? CA : C'est faux. J'ai envie de dire dans les heures qui ont suivi l'agression par Vladimir Poutine de l'Ukraine, Jean-Luc Mélenchon en particulier a fait un communiqué de presse extrêmement clair en expliquant qu'il y avait un agresseur et un agressé. Le débat auquel vous faites référence c'est le débat sur l'armement des Ukrainiens. Parce que c'est une question qui est une question accordée le complexe. Nécessairement complexe. Parce que nous ne voulions pas être cobelligérants et que nous devons secourir le peuple qui est aujourd'hui agressé. Donc c'est une question complexe. Quant au vote au Parlement européen c'est assez agaçant, je le dis d'emblée parce que je pense qu'au cours du débat ça va revenir plusieurs fois malheureusement. C'est qu'il y a un nombre d'erreurs, de falsifications de nos positions qui sont dites tous les jours sur les antennes depuis maintenant des semaines et ça commence à être fatiguant. Le dernier vote au Parlement européen sur le paquet justement d'aide à l'Ukraine notre délégation, et là je ne parle pas simplement de tout le monde au sein de la nupes mais même de la délégation de la France insoumise a voté. GA : Vous parlez du dernier vote, c'est sûr qu'au bout d'un moment avec la pression aussi je pense de l'électeur qui ne comprenait pas ce choix. Le rapport qui a été présenté en septembre 2021 avant qu'on rentre dans cette phase de la guerre sur la dénonciation des violences et des atteintes au droit de l'homme en Russie. Votre délégation, les députés insoumis qu'est-ce qu'ils ont voté? Ils ont voté contre ce rapport. La résolution sur l'aide financière à l'Ukraine en février 2022 votre délégation elle n'a pas voté contre cette fois-ci elle s'est abstenue. Le rapport qui condamne le déploiement militaire russe à la frontière de l'Ukraine en février 2022 vous avez voté contre. Non mais c'est factuel j'ai été voir les votes. Donc voilà, je le dis simplement. CA : Nous avons un temps de parole contraint, je ne vais pas utiliser mon temps de parole sur ce temps de sujet à répondre à ce que dit M. Attal. Je ne dis pas que c'est pas un sujet important je dis que là en l'occurrence il s'agit de désigner une majorité à l'Assemblée nationale avec un premier ministre dont le pouvoir sur les questions des affaires étrangères vous le savez dans la 5e République et plutôt dévolu au président de la République. Oui il y aura des choses à discuter avec le président de la République effectivement et on y viendra sur le débat européen, et nous assumerons en tout cas le gouvernement avec Jean-Luc Mélenchon assumera les désaccords avec le président de la République pour pouvoir appliquer un certain nombre de mesures et désobéir s'il le faut aux règles contraignantes de l'Union européenne si elle nous semble défavorable. P1 : On va reparler tout ça ce soir évidemment. CA : Voilà mais je voudrais que nos temps de paroles permettent de clarifier sur le fond des enjeux. JB : Notre boussole à tous est évidemment la recherche de la paix et de faire en sorte qu'il n'y ait aucun des deux Etats qui se sentent humiliés pour faire en sorte qu'un jour ils puissent y avoir un dialogue et au moins un lien diplomatique entre les deux Etats. Je suis parfaitement d'accord là-dessus. Ce que je veux juste te dire par là c'est que ceux qui demandent des efforts, et moi j'entendais l'autre jour au Parlement européen la présidente de la Commission européenne dire je vais demander au peuple européen nous allons demander au peuple européen de faire encore plus d'efforts. Mais voyez vous lorsque l’on parle de l'embargo sur le pétrole, vous pénalisez les automobilistes français et il y a beaucoup de français dans notre pays qui aujourd'hui voient exploser les prix des carburants et qui ne peuvent pas faire des efforts supplémentaires, et qui savent pertinemment que dans les prochains mois le carburant va continuer d'augmenter et que les embargos sur le pétrole vont accélérer la hausse des tarifs des carburants. P1 : Le carburant est l'un des thèmes très précis qui arrive dans une seconde. JB : Mais je veux juste dire une dernière chose. évidemment qu'il faut prendre des sanctions contre les décideurs de guerre contre les dirigeants russes qui décident de cette guerre, mais il faut quand même souligner que les sanctions énergétiques, énergétiques, ne fonctionnent pas aujourd'hui parce qu'en vérité 75% des pays du monde continuent à avoir des relations commerciales avec la Russie, et donc les matières premières qui ne sont pas vendues à l'Europe sont vendues à l'Inde, à la chine, à l’égypte. à partir du moment où les sanctions deviennent plus dures pour le peuple français que pour la Russie qui continue de s'enrichir puisque le rouble est un niveau historiquement haut alors il faut peut-être changer de méthode.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de la situation en Ukraine. Le présentateur débute en demandant si le président qui est parti à kiev est parti au bon moment. Clémentine Autain répnd que c'est important que le président de la république aille à kiev pour affirmer le soutien de la france. Clémentine Autain explique aussi que le calendrier de ce déplacement à quelques jours du deuxième tour des élections législative pose question et empêche le débat. Jordan Bardella explique que le timing est mauvais. Jordan Bardella explique que la stratégie de créer un lien avec l'ukraine et la russie est le bon. Jordan Bardella déplore cependant l'absence du président dans les débats. Gabriel Attal explique que c'est très important pour affirmer le soutien de la france, et qu'il ne pouvait pas faire autrement car le déplacement se fait avec d'autres présidents. Gabriel attal attaque ensuite Jean Luc Mélenchon et Marine le pen qui ont votés contre les sanctions contre la Russie. Clémentine Autain explique que les votes négatif s'expliquait par la volonté de ne pas entrer en co bélligérence. Jordan Bardella explique que ces votes négatifs viennent de la punition subies par les français au résultat de ces sanctions.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de la situation en Ukraine. Les trois candidats débutent en parlant du départ impromptu d'Emmanuel Macron en période de législative. Ils s'accordent tous sur le fait que ce départ est une bénéfique et montre le soutien de la france à l'Ukraine, mais Clémentine Autain et Jordan Bardella déplorent le départ du président en période de législative, qui empêche les débats. Les candidats débattent ensuite des sanctions. Gabriel Attal expliquent que les sanctions ont pour but de finir la guerre le plus rapidement possible, Jordan Bardella explique que ces sanctions pèsent plus sur le peuple français que sur les russes.",
train/Autain_Attal_Bardella--Partie_3_Carburant.json CHANGED
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  "Transcript": "P2 : C'était le premier grand thème de cette émission, c'est maintenant ça a été un thème de friction ces derniers jours, quelle mesure pour protéger le pouvoir d'achat des français ? Parlons justement des carburants, la hausse des prix des carburants se poursuit au-delà de 2 euros, on sait bien que la ristourne de 18 centimes par litre en vigueur aujourd'hui ne sera pas éternelle Gabriel Attal, que proposez-vous pour la suite? GA : D'abord merci de rappeler qu'on a beaucoup agi pour limiter l'envoler des prix dans notre pays il y a aujourd'hui une inflation qui est élevée trop élevée en France, au-dessus de 5% mais qui reste la plus faible de la zone euro. Je rappelle qu'en moyenne dans la zone euro c'est plus de 8% d'inflation avec des prix de l'électricité, du gaz du carburant qui se sont envolés. on a dès le mois de novembre dernier 2021, bloqué les prix du gaz, bloqué les prix de l'électricité, ce qui fait que contrairement à ce que nous voyons autour de nous, notamment en Espagne et en Italie, ou encore en Allemagne, il n'y a pas eu d'envolée de la facture d'électricité puisque les prix ont été bloqués. On a mis en place des mesures avec notamment la ristourne carburant que vous évoquez, à laquelle va succéder un dispositif de soutien encore plus massif et ciblé pour ce qu'on appelle, j'aime pas trop ce terme les gros rouleurs, mais on pourrait dire les gros bosseurs, c'est-à-dire ceux qui doivent utiliser leur voiture pour aller travailler, faire un certain nombre de kilomètres, et ont une rémunération qui fait que l'augmentation du prix de l'essence ça les impacte énormément dans leur pouvoir d'achat. Et donc on est en train de construire avec Bruno Le Maire ce dispositif qui sera présenté dans la loi pouvoir d'achat que nous présentons. P1 : ça c'est votre mesure, Jordan Bardella votre mesure, par exemple les 18 centimes dont on parlait à l'instant, vous les maintenez ? JB : écoutez sur les carburants il y a 60% de taxes, donc on peut si vous voulez donner de la main droite, pour reprendre le double de la main gauche, mais ça ne fonctionne pas. Si on est amené encore aujourd'hui au mois de juin à parler du pouvoir d'achat alors que ça a été le sujet central que Marine Le Pen a imposé dans le débat public durant la campagne présidentielle, dix mois après le début de la campagne présidentielle, et même à l'issue de la campagne présidentielle avec un président qui a été réélu et qui aurait pu ces deux derniers mois agir, c'est bien que la question n'a pas été réglée il y a une étude de l’IPSOS hier qui est sortie et qui rappelle que la moitié des Français est aujourd’hui à dix euros près lorsqu’elle fait ses courses. Nous proposons nous 4 grandes mesures, la première grande mesure c'est la baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur l'énergie, l'électricité, le gaz, le fuel on baisse la TVA de 20 à 5,5%, c'est en train de devenir aujourd'hui se chauffer comme se déplacer un produit de luxe. Pour nous ça devrait être un bien de première nécessité. Deuxième mesure d'urgence un panier de 100 produits de première nécessité qui soit totalement exempté de TVA, le riz, les couches pour bébé, les pâtes, les produits hygiéniques pour les femmes, on sort complètement la TVA tant que l'inflation sera d'un point supérieur à la croissance. Troisièmement on réindexe les pensions de retrait sur l'inflation, parce que depuis 2013 les pensions de retrait sont sous indexés, désindexés de l'inflation, merci Emmanuel Macron qui avant d'être président était ministre de l'économie, et enfin il faut évidemment augmenter les salaires, parce que tout augmente sauf les salaires, et nous souhaitons notamment passer un deal gagnant-gagnant avec les chefs d'entreprise, vous augmentez de 10% tous vos salaires, ces dix pourcents sont exemptés de charges. Il y a tellement de charges aujourd'hui sur les chefs d'entreprise il y a tellement de normes sur les chefs d'entreprise qu'ils n'ont plus aucune marge de manœuvre, donc les dispositifs qui ont été pris par le gouvernement ne sont pas des dispositifs pérennes et je pense que vous n'entendez pas la souffrance des Français. Il y a des millions de Français aujourd'hui qui ne peuvent plus acheter du bio, qui sont contraints de limiter leur déplacement, qui se déplacent uniquement pour aller travailler et qui le week-end ne peuvent plus sortir parce que le coût de la vie est devenu trop important, et je vais vous dire, il y a 3 fois depuis 1960 où le pouvoir d'achat a baissé. En 1960, en 2013, avec les mesures de François Hollande, et cette année avec Emmanuel Macron. Donc vos mesures ont été profondément inefficaces et vous avez même menti Monsieur Lemaire je me rappelle au mois de janvier avait indiqué que les tarifs réglementés l'électricité n'augmenterait pas, les élections étant passées on a appris évidemment que tout cela allait augmenter. Quand à la France Insoumise, là c'est le Venezuela la démagogie. Donc moi je dis aux Français si vous voulez agir pour le pouvoir d'achat, mettez un bulletin de votre RN dans l’urne ce dimanche GA : D’abord Jordan Bardella dit, Emmanuel Macron n'a pas réglé de problèmes de l'inflation. Vous êtes député européen, vous êtes régulièrement en lien avec vos collègues d'autres pays européens, vous voyez bien que c'est un problème qui est mondial. Partout dans le monde il y a cette inflation qui est liée à la fois à la reprise économique post-COVID, et ensuite au conflit ukainien. Et nous sommes en France dans la zone euro le pays où l'inflation est la moins élevée, parce qu'on agit. Je veux juste réagir parce qu'on parlait de la question du carburant, et Jordan Bardella a élargi, donc je veux élargir aussi, nous avons une loi sur le pouvoir d'achat qui est prête à être votée après les élections législatives, qui prévoit que les pensions de nos retraités seront revalorisées de 4% dès le mois de juillet. JB : Donc pas du montant de l'inflation. GA : Elles ont déjà été augmentée d'1,2% au mois de janvier. JB : Donc vous pendant 5 ans vous désindexez les pensions de retraite et à 3 jours des élections, vous vous dites si on réindexait les pensions de retraite par l'inflation. GA : L'inflation aujourd'hui est de 5,2%, les pensions des retraités ont été augmentées en janvier d'1,2%, nous augmentons de 4%, ça fait 5,2% avec les 2 revalorisations. Il y a des mesures de pouvoir d'achat pour les Français qui travaillent avec des baisses d'impôts, la suppression de la redevance audiovisuelle en garantissant bien sûr l'indépendance et les moyens du service public, des mesures pour les travailleurs indépendants, les commerçants, les artisans, les agriculteurs qui sont au niveau du SMIC gagneront 550€ de plus par an grâce aux baisses de cotisation. En face de ça vous avez des projets d'augmentation d'impôts, vous avez un projet celui notamment de la Nupes qui écrit noir sur blanc qui vont augmenter massivement les impôts sur les Français, et notamment sur les classes moyennes. Et je pense que les Français qui nous écoutent ou qui nous regardent doivent être inquiets quand ils lisent ce programme parce que la réalité c'est que nous on s'engage à pas les augmenter, c'est qu'on va continuer à les baisser. P1 : Clémentine Autin vous avez le temps de lui répondre. CA : Alors nous avons un projet qui est la ligne Sparadrap. Je parle du pouvoir d'achat je viendrai sur les impôts. Parceque si à chaque fois qu'il raconte un mensonge sur le programme de la Nupes il faut commencer par ça. GA : Expliquez-nous que c'est pas un mensonge. CA : Mais si c'est un mensonge vous parlez de la fiscalité, on veut faire 14 tranches, vous parlez pas que de l'impôt sur le revenu, moi je vous parle de ça, 14 tranches que nous voulons faire d'impôt, qui fait que tous ceux qui vont gagner moins de 4000 euros par personne vont sortir gagnants de ce nouveau système. Donc je vois pas de quoi vous parlez. GA : Vous supprimez la caution familiale et le caution conjugale. CA : Vous c'est du Sparadrap. M. Bardella tout ce qu'il veut faire c'est en fait enlever de l'argent des caisses de l'Etat, puisque à chaque fois il s'agit de supprimer. Nous ce qu'on veut c'est faire payer les profiteurs de crise, c'est-à-dire taxer à la source là où justement pendant la crise Covid alors que nous avons la crise Covid alors que nous avons la guerre en Ukraine, on a des opérateurs comme Total qui sont capables d'engranger des profits historiques jusqu'à reverser 8 milliards de dividendes tout récemment pendant que à la pompe vous avez des gens qui ont besoin de 100 euros pour faire le plein. C'est inacceptable. à aucun moment vous n'entendez ni chez M. Attal ni chez M. Bardella le fait que nous avons la nécessité de récupérer cet argent-là. Et les surtaxes que nous voulons ce sont des surtaxes qui sont déjà mises en œuvre, vous parliez tout à l'heure de l'Italie, de l'Espagne, ou du Royaume-Uni, tout récemment et bien voilà trois pays qui ont décidé de voter une surtaxe pour les opérateurs pétroliers. Et donc c'est possible, c'est possible de les taxer. Donc ça c'est la première chose c'est faire payer les profits qui permet de faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État. Ensuite ce que nous voulons c'est bloquer les prix, nous l'avons dit, nous le redisons c'est très facile à faire c'est même un décret puisque l'article L410-2 du code du commerce nous permet de le faire, Emmanuel Macron l'avait fait au moment du gel hydroalcoolique et des masques, ça a déjà été fait en 1991 par Rocard donc on bloque les prix des produits de première nécessité. L'alimentation parce que la crise elle touche l'essence on en parle beaucoup, mais elle touche aussi l'alimentation, c'est à dire vraiment ce dont les français ont le plus besoin et en particulier les plus pauvres. Regardez la différence de la hausse des prix de l'inflation. Prenez le paquet de pâtes le paquet de pâtes, sur un an il a globalement augmenté de 15%, mais le paquet de pâtes premier prix lui a augmenté de 44%, c'est un double scandale, c'est un double scandale et on sait aujourd'hui que dans les hypermarchés par exemple les bouteilles d'huile quand vous y allez vous ne pouvez pas prendre 5 bouteilles d'huile parce que les gens prennent les bouteilles de peur que l'inflation soit encore plus grande, parce que les hypermarchés vous disent vous n'en prenez que deux. Donc je dis faire payer, taxer les dividendes, bloquer les prix et ensuite augmenter les salaires donc le SMIC, plus 15% ce qui le porte immédiatement à 1 500€, augmenter les minimas sociaux pour que personne, je dis bien personne. P1 : Vous êtes pas si loin du programme de Jordan Bardella. JB : Combien ça vous coûte de faire tout ça. Parce que là c'est le c'est les spéculoos tout ça à un coût quand même. La baisse de la TVA c'est concret. CA : Alors monsieur Bardella, je vais offrir le programme à monsieur Attal et je vais inviter monsieur Bardella à regarder notre programme précisément chiffré, y compris avec les outils de la banque de France donc c'est très sérieux, et nous avons une balance sur 5 ans entre les recettes, parce que vous ce que vous oubliez à chaque fois c'est comment on fait rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat. JB : pourquoi vous croyez que les chefs d'entreprise sont contre la hausse du smic ? CA : On peut pas mettre sur un même plan. JB : 97% des gens qui créent l'emploi en France sont des patrons de TPE PME il y en a beaucoup qui gagne beaucoup moins que leur salarié, donc je suis pas contre dogmatiquement la hausse du smic mais. CA : Tout à l'heure vous parlez d'augmenter les salaires. JB : Mais bien sûr mais avec ma mesure, on augmente de 10%, on propose aux chefs d'entreprise d'augmenter, on les incite à augmenter 10% les salaires, et ces 10% sont exonérés de cotisations patronales. Votre hausse du smic ce sont les chefs d'entreprise qui vont la payer parce que c'est tout autant d'augmentation de charges que eux vont devoir payer alors qu'ils n'arrivent déjà plus à faire face. CA : Alors on est absolument pas d'accord sur ça, c'est à dire qu'il faut faire en sorte que les grandes entreprises qui quand même embauchent considérablement dans notre pays. Donc vous avez quand même une série d'entreprises qui ont les moyens, si elles arrêtent de reverser des dividendes, et si même on posait comme principe que quand on reverse des dividendes on ne peut pas en reverser proportionnellement plus que ce qu'on reverse aux salariés, à ceux qui travaillent, parceque je crois que ceux qui au fond défendent la valeur travail aujourd'hui, c'est nous, profondément, parce qu'on est pour que le travail rémunère. Donc ça c'est la première chose et la deuxième, les TPE, les PME ça nous a pas échappé, mais elles ont un autre sujet c'est le carnet de commande, hors quand vous avez des salaires comprimés de la majorité des Français, de ceux dont les dépenses sont des dépenses qu'on ne met pas en près dans un coin, qu'on ne met pas pour accumuler du patrimoine, mais qu'on dépense justement pour de la consommation qui répond aux besoins, et bien les petites entreprises et les moyennes entreprises elles ont besoin que ces carnet de commande soient augmentés. Donc là aussi c’est gagnants gagnants et ensuite. P1 : Clémentine autain vous êtes entrain de vous échapper au niveau du temps de parole. CA : Il faut regarder dans le détail il faut regarder dans le détail comment compenser pour les TPE et les PME pour que cette augmentation du SMIC permette des augmentations. GA : Je vous repose la même question, on est un couple de classe moyenne inférieure comme on dit, qui gagne 4000€ à deux, on va dire que une personne gagne 2800€ et l'autre gagne 1200€, ils ont deux enfants, ils ont aujourd'hui grâce au quotient conjugal et au quotient familial une baisse d'impôts de l'ordre de 3000€ par an. Vous supprimez le quotient conjugal et le quotient familial, comment est-ce que vous expliquez que leurs impôts n’augmentent pas ? CA : C'est très technique en fait, le quotient familial je voudrais pas qu'on perde du temps. Il y a un nombre de Français qui ne paient pas d'impôts donc ils ne sont pas concernés. GA : Je parle de ceux qui travaillent et paient moi. CA : Oui mais moi je suis en train de vous dire que déjà on est en train d'évacuer de la discussion, on va avoir là bien sûr. GA : Je vous pose une question sur ce sujet c'est important aussi les Français qui nous regardent qui travaillent, qui paient des impôts. CA : Je vous dis que le quotient familial n'a un impact que pour ceux qui paient des impôts. Vous avez beaucoup de Français parmi les plus pauvres et les plus impactés puisqu'on parlait du pouvoir d'achat sont des gens qui ne paient pas d'impôts parcequ’il ne gagnent pas assez. Si vous ouvrez le débat sur le quotient familial, qui est un débat que je connais bien parce que je suis militante féministe, c'est que le problème que ça pose c'est quand vous avez un enfant, quand vous gagnez beaucoup d'argent, vous avez une proportionnalité qui vous est déduite en fonction de votre enfant. Vous avez un enfant, vous avez une part mais. GA : Juste comment vous faites pour ce couple, je vous ai donné un exemple. CA : Mais parce que vous avez d'autres moyens, la progressivité des quatorze tranches et l'allocation à l'enfant. Et vous avez l'allocation à l'enfant donc on change de système, je pense que c'est assez complexe, c'est technique. Sauf que vous voyez bien quand vous gagnez plus d'argent ça vous diminue plus les impôts que quand vous gagnez moins d’argent, donc c’est un système qui n'est pas juste. Je réponds je suis en train de répondre. C'est pas un système qui est juste du point de vue de la justice sociale, de la justice fiscale, puisque quand vous êtes riche vous avez une déduction qui est plus grande que quand vous avez moins d'argent. GA : Le couple dont je vous parle est-ce que vous le considérez comme riche? CA : Mais non. ",
3
  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent du pouvoir d'achat des français. Gabriel Attal débute en expliquant que la france a su garder une inflation plus faible que le reste de l'europe, à l'aide des blocage du prix du gaz et de l'électricité et la réduction du prix du carburant. Jordan Bardella explique vouloir mettre en place quatre grande mesures, la baisse de la tva de vingt à cinq virgule cinq pourcent sur l'énergie, le blocage des prix sur un panier de cent produits de première nécessité, la réindexation des pensions de retraite sur l'inflation, et l'augmentation des salaires, en supprimant les charges sur les augmentations à échelle de 10% d'augmentation. Gabriel Attal explique qu'il souhaite aussi augmenter de 4% les pensions de retraite pour atteindre le taux de l'inflation. Gabriel Attal explique que la nupes souhaite augmenter les impôts. Clémentine autain défend son programme en expliquant qu'elle souhaite créer de nouvelles tranches d'impôt sur le revenu, et que tous ceux qui gagnent moins de 4000 euros s'en sortent gagnants. Clémentine Autain souhaite aussi taxer les super profits et les grands opérateurs pétroliers. Clémentine autain souhaite aussi le blocage des prix, la taxation des dividentes, et l'augmentation du SMIC de 15%. Jordan Bardella explique que l'augmentation du smic est trop couteuse aux chefs de PME. Clémentine Autain explique que les PME auront un carnet de commande mieux rempli grâce aux autres réformes de la france insoumise. Clémentine autain explique qu'elle souhaite supprimer le quotient familial qu'elle considère comme injuste, car elle baisse les impôts d'un taux fixe, avantageant les gens qui sont plus riches et qui paient plus d'impôts.",
4
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent du pouvoir d'achat. Gabriel Attal rappelle que la france subit une inflation plus basse que les autres pays européen, justifiant cela par les choix de son gouvernement, comme le blocage du prix du gaz ainsi que de la ristourne sur le prix du carburant. Pour le pouvoir d'achat, Jordan Bardella propose quatre mesures, la baisse de la TVA sur les carburants de 20 à 5.5%, le blocage des prix de cent produits de première nécessité, la réindexation des retraites sur l'inflation, et l'exonération des charges patronales sur toute augmentation de 10% du salaire des salariés. Gabriel Attal rappel que son gouvernement augmente les pensions des retraites pour suivre l'inflation et supprime la redevance audiovisuelle. De son côté Clémentine Autain explique vouloir taxer les dividendes, augmenter le smic de 15%, bloquer les prix alimentaires, et taxer les opérateurs pétroliers. Clémentine Autain explique aussi que son parti supprime le quotient familial qui est une aide injuste qui favorise les plus riches.",
 
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+ "id": 52,
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  "Transcript": "P2 : C'était le premier grand thème de cette émission, c'est maintenant ça a été un thème de friction ces derniers jours, quelle mesure pour protéger le pouvoir d'achat des français ? Parlons justement des carburants, la hausse des prix des carburants se poursuit au-delà de 2 euros, on sait bien que la ristourne de 18 centimes par litre en vigueur aujourd'hui ne sera pas éternelle Gabriel Attal, que proposez-vous pour la suite? GA : D'abord merci de rappeler qu'on a beaucoup agi pour limiter l'envoler des prix dans notre pays il y a aujourd'hui une inflation qui est élevée trop élevée en France, au-dessus de 5% mais qui reste la plus faible de la zone euro. Je rappelle qu'en moyenne dans la zone euro c'est plus de 8% d'inflation avec des prix de l'électricité, du gaz du carburant qui se sont envolés. on a dès le mois de novembre dernier 2021, bloqué les prix du gaz, bloqué les prix de l'électricité, ce qui fait que contrairement à ce que nous voyons autour de nous, notamment en Espagne et en Italie, ou encore en Allemagne, il n'y a pas eu d'envolée de la facture d'électricité puisque les prix ont été bloqués. On a mis en place des mesures avec notamment la ristourne carburant que vous évoquez, à laquelle va succéder un dispositif de soutien encore plus massif et ciblé pour ce qu'on appelle, j'aime pas trop ce terme les gros rouleurs, mais on pourrait dire les gros bosseurs, c'est-à-dire ceux qui doivent utiliser leur voiture pour aller travailler, faire un certain nombre de kilomètres, et ont une rémunération qui fait que l'augmentation du prix de l'essence ça les impacte énormément dans leur pouvoir d'achat. Et donc on est en train de construire avec Bruno Le Maire ce dispositif qui sera présenté dans la loi pouvoir d'achat que nous présentons. P1 : ça c'est votre mesure, Jordan Bardella votre mesure, par exemple les 18 centimes dont on parlait à l'instant, vous les maintenez ? JB : écoutez sur les carburants il y a 60% de taxes, donc on peut si vous voulez donner de la main droite, pour reprendre le double de la main gauche, mais ça ne fonctionne pas. Si on est amené encore aujourd'hui au mois de juin à parler du pouvoir d'achat alors que ça a été le sujet central que Marine Le Pen a imposé dans le débat public durant la campagne présidentielle, dix mois après le début de la campagne présidentielle, et même à l'issue de la campagne présidentielle avec un président qui a été réélu et qui aurait pu ces deux derniers mois agir, c'est bien que la question n'a pas été réglée il y a une étude de l’IPSOS hier qui est sortie et qui rappelle que la moitié des Français est aujourd’hui à dix euros près lorsqu’elle fait ses courses. Nous proposons nous 4 grandes mesures, la première grande mesure c'est la baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur l'énergie, l'électricité, le gaz, le fuel on baisse la TVA de 20 à 5,5%, c'est en train de devenir aujourd'hui se chauffer comme se déplacer un produit de luxe. Pour nous ça devrait être un bien de première nécessité. Deuxième mesure d'urgence un panier de 100 produits de première nécessité qui soit totalement exempté de TVA, le riz, les couches pour bébé, les pâtes, les produits hygiéniques pour les femmes, on sort complètement la TVA tant que l'inflation sera d'un point supérieur à la croissance. Troisièmement on réindexe les pensions de retrait sur l'inflation, parce que depuis 2013 les pensions de retrait sont sous indexés, désindexés de l'inflation, merci Emmanuel Macron qui avant d'être président était ministre de l'économie, et enfin il faut évidemment augmenter les salaires, parce que tout augmente sauf les salaires, et nous souhaitons notamment passer un deal gagnant-gagnant avec les chefs d'entreprise, vous augmentez de 10% tous vos salaires, ces dix pourcents sont exemptés de charges. Il y a tellement de charges aujourd'hui sur les chefs d'entreprise il y a tellement de normes sur les chefs d'entreprise qu'ils n'ont plus aucune marge de manœuvre, donc les dispositifs qui ont été pris par le gouvernement ne sont pas des dispositifs pérennes et je pense que vous n'entendez pas la souffrance des Français. Il y a des millions de Français aujourd'hui qui ne peuvent plus acheter du bio, qui sont contraints de limiter leur déplacement, qui se déplacent uniquement pour aller travailler et qui le week-end ne peuvent plus sortir parce que le coût de la vie est devenu trop important, et je vais vous dire, il y a 3 fois depuis 1960 où le pouvoir d'achat a baissé. En 1960, en 2013, avec les mesures de François Hollande, et cette année avec Emmanuel Macron. Donc vos mesures ont été profondément inefficaces et vous avez même menti Monsieur Lemaire je me rappelle au mois de janvier avait indiqué que les tarifs réglementés l'électricité n'augmenterait pas, les élections étant passées on a appris évidemment que tout cela allait augmenter. Quand à la France Insoumise, là c'est le Venezuela la démagogie. Donc moi je dis aux Français si vous voulez agir pour le pouvoir d'achat, mettez un bulletin de votre RN dans l’urne ce dimanche GA : D’abord Jordan Bardella dit, Emmanuel Macron n'a pas réglé de problèmes de l'inflation. Vous êtes député européen, vous êtes régulièrement en lien avec vos collègues d'autres pays européens, vous voyez bien que c'est un problème qui est mondial. Partout dans le monde il y a cette inflation qui est liée à la fois à la reprise économique post-COVID, et ensuite au conflit ukainien. Et nous sommes en France dans la zone euro le pays où l'inflation est la moins élevée, parce qu'on agit. Je veux juste réagir parce qu'on parlait de la question du carburant, et Jordan Bardella a élargi, donc je veux élargir aussi, nous avons une loi sur le pouvoir d'achat qui est prête à être votée après les élections législatives, qui prévoit que les pensions de nos retraités seront revalorisées de 4% dès le mois de juillet. JB : Donc pas du montant de l'inflation. GA : Elles ont déjà été augmentée d'1,2% au mois de janvier. JB : Donc vous pendant 5 ans vous désindexez les pensions de retraite et à 3 jours des élections, vous vous dites si on réindexait les pensions de retraite par l'inflation. GA : L'inflation aujourd'hui est de 5,2%, les pensions des retraités ont été augmentées en janvier d'1,2%, nous augmentons de 4%, ça fait 5,2% avec les 2 revalorisations. Il y a des mesures de pouvoir d'achat pour les Français qui travaillent avec des baisses d'impôts, la suppression de la redevance audiovisuelle en garantissant bien sûr l'indépendance et les moyens du service public, des mesures pour les travailleurs indépendants, les commerçants, les artisans, les agriculteurs qui sont au niveau du SMIC gagneront 550€ de plus par an grâce aux baisses de cotisation. En face de ça vous avez des projets d'augmentation d'impôts, vous avez un projet celui notamment de la Nupes qui écrit noir sur blanc qui vont augmenter massivement les impôts sur les Français, et notamment sur les classes moyennes. Et je pense que les Français qui nous écoutent ou qui nous regardent doivent être inquiets quand ils lisent ce programme parce que la réalité c'est que nous on s'engage à pas les augmenter, c'est qu'on va continuer à les baisser. P1 : Clémentine Autin vous avez le temps de lui répondre. CA : Alors nous avons un projet qui est la ligne Sparadrap. Je parle du pouvoir d'achat je viendrai sur les impôts. Parceque si à chaque fois qu'il raconte un mensonge sur le programme de la Nupes il faut commencer par ça. GA : Expliquez-nous que c'est pas un mensonge. CA : Mais si c'est un mensonge vous parlez de la fiscalité, on veut faire 14 tranches, vous parlez pas que de l'impôt sur le revenu, moi je vous parle de ça, 14 tranches que nous voulons faire d'impôt, qui fait que tous ceux qui vont gagner moins de 4000 euros par personne vont sortir gagnants de ce nouveau système. Donc je vois pas de quoi vous parlez. GA : Vous supprimez la caution familiale et le caution conjugale. CA : Vous c'est du Sparadrap. M. Bardella tout ce qu'il veut faire c'est en fait enlever de l'argent des caisses de l'Etat, puisque à chaque fois il s'agit de supprimer. Nous ce qu'on veut c'est faire payer les profiteurs de crise, c'est-à-dire taxer à la source là où justement pendant la crise Covid alors que nous avons la crise Covid alors que nous avons la guerre en Ukraine, on a des opérateurs comme Total qui sont capables d'engranger des profits historiques jusqu'à reverser 8 milliards de dividendes tout récemment pendant que à la pompe vous avez des gens qui ont besoin de 100 euros pour faire le plein. C'est inacceptable. à aucun moment vous n'entendez ni chez M. Attal ni chez M. Bardella le fait que nous avons la nécessité de récupérer cet argent-là. Et les surtaxes que nous voulons ce sont des surtaxes qui sont déjà mises en œuvre, vous parliez tout à l'heure de l'Italie, de l'Espagne, ou du Royaume-Uni, tout récemment et bien voilà trois pays qui ont décidé de voter une surtaxe pour les opérateurs pétroliers. Et donc c'est possible, c'est possible de les taxer. Donc ça c'est la première chose c'est faire payer les profits qui permet de faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État. Ensuite ce que nous voulons c'est bloquer les prix, nous l'avons dit, nous le redisons c'est très facile à faire c'est même un décret puisque l'article L410-2 du code du commerce nous permet de le faire, Emmanuel Macron l'avait fait au moment du gel hydroalcoolique et des masques, ça a déjà été fait en 1991 par Rocard donc on bloque les prix des produits de première nécessité. L'alimentation parce que la crise elle touche l'essence on en parle beaucoup, mais elle touche aussi l'alimentation, c'est à dire vraiment ce dont les français ont le plus besoin et en particulier les plus pauvres. Regardez la différence de la hausse des prix de l'inflation. Prenez le paquet de pâtes le paquet de pâtes, sur un an il a globalement augmenté de 15%, mais le paquet de pâtes premier prix lui a augmenté de 44%, c'est un double scandale, c'est un double scandale et on sait aujourd'hui que dans les hypermarchés par exemple les bouteilles d'huile quand vous y allez vous ne pouvez pas prendre 5 bouteilles d'huile parce que les gens prennent les bouteilles de peur que l'inflation soit encore plus grande, parce que les hypermarchés vous disent vous n'en prenez que deux. Donc je dis faire payer, taxer les dividendes, bloquer les prix et ensuite augmenter les salaires donc le SMIC, plus 15% ce qui le porte immédiatement à 1 500€, augmenter les minimas sociaux pour que personne, je dis bien personne. P1 : Vous êtes pas si loin du programme de Jordan Bardella. JB : Combien ça vous coûte de faire tout ça. Parce que là c'est le c'est les spéculoos tout ça à un coût quand même. La baisse de la TVA c'est concret. CA : Alors monsieur Bardella, je vais offrir le programme à monsieur Attal et je vais inviter monsieur Bardella à regarder notre programme précisément chiffré, y compris avec les outils de la banque de France donc c'est très sérieux, et nous avons une balance sur 5 ans entre les recettes, parce que vous ce que vous oubliez à chaque fois c'est comment on fait rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat. JB : pourquoi vous croyez que les chefs d'entreprise sont contre la hausse du smic ? CA : On peut pas mettre sur un même plan. JB : 97% des gens qui créent l'emploi en France sont des patrons de TPE PME il y en a beaucoup qui gagne beaucoup moins que leur salarié, donc je suis pas contre dogmatiquement la hausse du smic mais. CA : Tout à l'heure vous parlez d'augmenter les salaires. JB : Mais bien sûr mais avec ma mesure, on augmente de 10%, on propose aux chefs d'entreprise d'augmenter, on les incite à augmenter 10% les salaires, et ces 10% sont exonérés de cotisations patronales. Votre hausse du smic ce sont les chefs d'entreprise qui vont la payer parce que c'est tout autant d'augmentation de charges que eux vont devoir payer alors qu'ils n'arrivent déjà plus à faire face. CA : Alors on est absolument pas d'accord sur ça, c'est à dire qu'il faut faire en sorte que les grandes entreprises qui quand même embauchent considérablement dans notre pays. Donc vous avez quand même une série d'entreprises qui ont les moyens, si elles arrêtent de reverser des dividendes, et si même on posait comme principe que quand on reverse des dividendes on ne peut pas en reverser proportionnellement plus que ce qu'on reverse aux salariés, à ceux qui travaillent, parceque je crois que ceux qui au fond défendent la valeur travail aujourd'hui, c'est nous, profondément, parce qu'on est pour que le travail rémunère. Donc ça c'est la première chose et la deuxième, les TPE, les PME ça nous a pas échappé, mais elles ont un autre sujet c'est le carnet de commande, hors quand vous avez des salaires comprimés de la majorité des Français, de ceux dont les dépenses sont des dépenses qu'on ne met pas en près dans un coin, qu'on ne met pas pour accumuler du patrimoine, mais qu'on dépense justement pour de la consommation qui répond aux besoins, et bien les petites entreprises et les moyennes entreprises elles ont besoin que ces carnet de commande soient augmentés. Donc là aussi c’est gagnants gagnants et ensuite. P1 : Clémentine autain vous êtes entrain de vous échapper au niveau du temps de parole. CA : Il faut regarder dans le détail il faut regarder dans le détail comment compenser pour les TPE et les PME pour que cette augmentation du SMIC permette des augmentations. GA : Je vous repose la même question, on est un couple de classe moyenne inférieure comme on dit, qui gagne 4000€ à deux, on va dire que une personne gagne 2800€ et l'autre gagne 1200€, ils ont deux enfants, ils ont aujourd'hui grâce au quotient conjugal et au quotient familial une baisse d'impôts de l'ordre de 3000€ par an. Vous supprimez le quotient conjugal et le quotient familial, comment est-ce que vous expliquez que leurs impôts n’augmentent pas ? CA : C'est très technique en fait, le quotient familial je voudrais pas qu'on perde du temps. Il y a un nombre de Français qui ne paient pas d'impôts donc ils ne sont pas concernés. GA : Je parle de ceux qui travaillent et paient moi. CA : Oui mais moi je suis en train de vous dire que déjà on est en train d'évacuer de la discussion, on va avoir là bien sûr. GA : Je vous pose une question sur ce sujet c'est important aussi les Français qui nous regardent qui travaillent, qui paient des impôts. CA : Je vous dis que le quotient familial n'a un impact que pour ceux qui paient des impôts. Vous avez beaucoup de Français parmi les plus pauvres et les plus impactés puisqu'on parlait du pouvoir d'achat sont des gens qui ne paient pas d'impôts parcequ’il ne gagnent pas assez. Si vous ouvrez le débat sur le quotient familial, qui est un débat que je connais bien parce que je suis militante féministe, c'est que le problème que ça pose c'est quand vous avez un enfant, quand vous gagnez beaucoup d'argent, vous avez une proportionnalité qui vous est déduite en fonction de votre enfant. Vous avez un enfant, vous avez une part mais. GA : Juste comment vous faites pour ce couple, je vous ai donné un exemple. CA : Mais parce que vous avez d'autres moyens, la progressivité des quatorze tranches et l'allocation à l'enfant. Et vous avez l'allocation à l'enfant donc on change de système, je pense que c'est assez complexe, c'est technique. Sauf que vous voyez bien quand vous gagnez plus d'argent ça vous diminue plus les impôts que quand vous gagnez moins d’argent, donc c’est un système qui n'est pas juste. Je réponds je suis en train de répondre. C'est pas un système qui est juste du point de vue de la justice sociale, de la justice fiscale, puisque quand vous êtes riche vous avez une déduction qui est plus grande que quand vous avez moins d'argent. GA : Le couple dont je vous parle est-ce que vous le considérez comme riche? CA : Mais non. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent du pouvoir d'achat des français. Gabriel Attal débute en expliquant que la france a su garder une inflation plus faible que le reste de l'europe, à l'aide des blocage du prix du gaz et de l'électricité et la réduction du prix du carburant. Jordan Bardella explique vouloir mettre en place quatre grande mesures, la baisse de la tva de vingt à cinq virgule cinq pourcent sur l'énergie, le blocage des prix sur un panier de cent produits de première nécessité, la réindexation des pensions de retraite sur l'inflation, et l'augmentation des salaires, en supprimant les charges sur les augmentations à échelle de 10% d'augmentation. Gabriel Attal explique qu'il souhaite aussi augmenter de 4% les pensions de retraite pour atteindre le taux de l'inflation. Gabriel Attal explique que la nupes souhaite augmenter les impôts. Clémentine autain défend son programme en expliquant qu'elle souhaite créer de nouvelles tranches d'impôt sur le revenu, et que tous ceux qui gagnent moins de 4000 euros s'en sortent gagnants. Clémentine Autain souhaite aussi taxer les super profits et les grands opérateurs pétroliers. Clémentine autain souhaite aussi le blocage des prix, la taxation des dividentes, et l'augmentation du SMIC de 15%. Jordan Bardella explique que l'augmentation du smic est trop couteuse aux chefs de PME. Clémentine Autain explique que les PME auront un carnet de commande mieux rempli grâce aux autres réformes de la france insoumise. Clémentine autain explique qu'elle souhaite supprimer le quotient familial qu'elle considère comme injuste, car elle baisse les impôts d'un taux fixe, avantageant les gens qui sont plus riches et qui paient plus d'impôts.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent du pouvoir d'achat. Gabriel Attal rappelle que la france subit une inflation plus basse que les autres pays européen, justifiant cela par les choix de son gouvernement, comme le blocage du prix du gaz ainsi que de la ristourne sur le prix du carburant. Pour le pouvoir d'achat, Jordan Bardella propose quatre mesures, la baisse de la TVA sur les carburants de 20 à 5.5%, le blocage des prix de cent produits de première nécessité, la réindexation des retraites sur l'inflation, et l'exonération des charges patronales sur toute augmentation de 10% du salaire des salariés. Gabriel Attal rappel que son gouvernement augmente les pensions des retraites pour suivre l'inflation et supprime la redevance audiovisuelle. De son côté Clémentine Autain explique vouloir taxer les dividendes, augmenter le smic de 15%, bloquer les prix alimentaires, et taxer les opérateurs pétroliers. Clémentine Autain explique aussi que son parti supprime le quotient familial qui est une aide injuste qui favorise les plus riches.",
train/Autain_Attal_Bardella--Partie_4_Retraite.json CHANGED
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  "Transcript": "P1 : Sujet important pour ceux qui nous regardent ce soir, les retraites. Question très simple: quelle réforme des retraites à partir de lundi si vous êtes au pouvoir Jordan Bardella ? JB : je pense que la retraite c'est pas simplement de la compta, je pense que c'est pas juste de la comptabilité, c'est une vision qu'on a de l'homme. Lorsque les français entendent puisque d'ailleurs c'est la seule mesure sur laquelle il s'est présenté durant l’élection présidentielle, Emmanuel Macron qui veut faire travailler les français jusqu'à 65 ans, ils se disent mais comment je vais faire, ne serait-ce qu'aujourd'hui pour aller jusqu'à 62 ans et 8 mois à l'issue de la réforme touraine. Je pense que les français ont le droit, les français qui travaillent durs, les français qui font des métiers manuels, les français qui commencent très tôt dans des conditions pénibles, ont le droit de partir à la retraite, alors s'ils commencent à travailler entre 17 et 20 ans, à 60 ans avec un départ à l'âge légal de 60 ans avec 40 annuités. Et au delà il y a une progressivité qui se met en place jusqu'à 62 ans et un statu quo. Mais les français perçoivent la brutalité de votre projet, et la brutalité de cette mesure comme une injustice. Je vais même vous dire qu'il y a un français sur deux, qui quand il arrive à la retraite arrive au chômage, donc en vérité la retraite à 65 ans ça consiste à faire cotiser plus longtemps des chômeurs, donc à baisser, in fine le niveau de retraite, parce que quand vous cotisez votre retraite et que vous ne travaillez pas, évidemment que le niveau de votre retraite il est moindre. Et puis il faut garantir des pensions de retraite à 1000€. 1000€ garantie avec derrière l'ensemble des baisses de taxes que nous souhaitons faire notamment sur l'énergie, parce qu'il y a des retraités dans notre pays qui vivent voyez-vous avec 8€ par jour, et qui sont parfois son contraint, soit de sauter des repas, soit de travailler alors qu’ils sont à la retraite. Moi la semaine dernière j'étais dans le nord de la Gironde j'ai rencontré un couple de viticulteurs, et ce couple de viticulteurs avec qui nous parlions du travail saisonnier vous savez qu'ils ont de plus en plus de mal à trouver des travailleurs saisonniers, m’on dit, nous nos travailleurs saisonniers ce sont des retraités, ce sont des gens qui ont 62, 63 64, 65 ans et qui, parce que le niveau de retraite est trop bas, parce que le gouvernement a aussi désindexé les pensions de retraite de l'inflation, parce que le reste à charge sur la facture de gaz ou d'électricité est trop important nous n'arrivons plus à vivre et nous sommes contraints de recommencer à travailler. Donc votre modèle il est profondément injuste, il est profondément brutal, et peut-être que juste après on aura l'occasion de parler du nombre d'annuités. P2 : Et d'abord Gabriel Attal va vous répondre. JB : Oui la retraite on a déjà eu ce débat et j'ai toujours pas ma réponse. P1 : Vous l'aurez peut-être ce soir. GA : La retraite c'est un temps important de la vie, et on veut que nos retraités puissent vivre plus dignement dans de meilleures conditions leur retraite, ça implique je l'ai dit tout à l'heure de revaloriser dès le mois de juillet les retraites de 4%, ça implique comme on le propose dans notre programme d'avoir deux heures en plus par semaine d'aide à domicile financée, ça implique comme on le propose aussi dans notre programme de mettre en place une aide à l'adaptation du logement pour les personnes âgées qui peuvent pas forcément financer la transformation d'une baignoire en douche, l'installation d'une rampe sur un escalier, on financera 70% des travaux pour des retraités qui ne peuvent pas financer cela. Tout ça implique des dépenses, et la vraie différence entre vous et nous, c'est que nous nous assumons de dire comment nous allons financer ces dépenses. Oui, qu'il y a une part d'effort. Parce que vous vous expliquez à tout le monde on va vous faire des cadeaux, vous allez avoir des plus grandes retraites et en même temps partir plus tôt, on va dépenser plein d'argent ici, plein d'argent là, etc. Vous mettez en petit les augmentations d'impôts dans votre programme comme je les ai relevé tout à l'heure, mais c'est important de les mettre en avant. CA : Non non la taxation du capital c’est en gros. GA : Pardon, je vous ai pas interrompu. CA : Si, si, plusieurs fois d’ailleurs. GA : On va mettre en place une réforme d'abord très progressivement sur 10 ans. On va la concerter avec les partenaires sociaux, et il y aura dans cette réforme on a eu l'occasion de le dire à de très nombreuses reprises pendant la présidentielle, des mécanismes qui garantiront qu'une personne qui a commencé à travailler très jeune, qu'une personne qui a eu un métier pénible, puisse partir avant les autres, évidemment, avant, bien avant 65 ans. Un maçon ou une aide soignante ne partira pas à la retraite à 65 ans dans notre système, évidemment qu'elle partira et qu'elle continuera à partir beaucoup plus tôt de la même manière qu'il y a aujourd'hui un âge anticipé de départ. JB : Je peut vous donner un exemple. GA : On assume de dire les réformes que nous ferons on n'a pas de projet caché contrairement à. JB : Si, c'est de faire bosser plus longtemps un ouvrier qu'un cadre. Donc 65 ans on en a déjà parlé ensemble, mais c'est bien qu'on rafraîchisse un peu la mémoire de ceux qui nous regardent. 65 ans avec 43 annuités, vous êtes ouvriers vous commencez à travailler à 21 ans, vous rentrez sur le marché du travail par exemple à 21 ans. il vous faut donc 44 annuités pour pouvoir partir à l'âge de départ légal de 65 ans. Quand vous êtes un cadre par exemple à travailler chez McKinsey, vous rentrez sur le marché du travail à 22 ans après un bac +5. Il vous faut donc 43 annuités pour arriver à 65 ans. Ce qui veut donc dire que dans votre modèle qui ne tient absolument pas la route en plus d'être injuste et brutal, un ouvrier va devoir cotiser plus longtemps qu'un cadre de la finance, ou qu'un cadre d'une grande boîte. Je n'ai rien contre les cadres, mais il est parfaitement normal qu'un ouvrier qui travaille tôt, dur, qui n'a pas la chance comme nous de travailler dans des bureaux qui sont climatisés durant l'été, qui sont chauffés en hiver, il a le droit à partir à la retraite en bonne santé sans avoir le dos cassé et les bras cassés. Et surtout même pour les femmes, parce que l'espérance de vie en bonne santé dans notre pays elle stagne notamment pour les femmes depuis 10 ans. P1 : Gabriel Attal vous répond sur cet exemple la. GA : Il pose une question à laquelle je viens de répondre, puisque j'ai dit moi même qu'un ouvrier comme vous le dites qui a travaillé dur, qui a eu un métier pénible, il partira avant 65 ans. Infirmière vous avez aussi des conditions de pénibilité. Nous on croit aussi à la démocratie sociale, aux partenaires sociaux, on va construire avec cette réforme et on va voir avec quelles sont les conditions de pénibilité dont il faut tenir compte, et encore une fois je veux dire. JB : Avec Emmanuel Macron si vous rentrez sur le marché du travail comme ouvrier à 21 ans, vous allez donc devoir cotiser plus longtemps que si vous avez la chance d'être diplômé, d'avoir un environnement plutôt favorable, et de rentrer sur le marché de travail à 22 ans. GA : Il y aura un âge de départ anticipé justement pour les personnes qui ont eu des métiers pénibles et une carrière pénible. JB : ça veut dire quoi à partir de quel âge, nous, notre réforme elle est concrète. GA : Votre réforme elle coûte la moitié du PIB du portugal. Elle sera financée par une augmentation d'impôts. Nous on assume de dire comment on finance nos revenus. JB : C'est vous les mozarts de la finance monsieur attal ? 500 milliards d'euros de dette supplémentaire depuis 2017 et vous osez nous donner des leçons d’économies ? P2 : Clémentine Autain n'a pas répondu sur les retraites, il faut que l'on le connaisse c'est bon c'est exprimé aussi puisque vous dites vous aussi départ à la retraite à 60 ans que vous êtes d'accord avec Jordan Bardella ? CA : Non on n'est pas d'accord avec Jordan Bardella, mais je peux vous dire mon projet, notre projet c'est en effet le départ à la retraite à 60 ans. Et pour quelle raison nous voulons ? Pour deux raisons, la première c'est parce qu'on estime que vu l'espérance de vie en bonne santé qui est jusqu'à 63 ans, c'est bien d'avoir un départ qui permette de profiter des années à la retraite. Or je n'ai pas entendu depuis tout à l'heure la réalité du projet du gouvernement en place, c'est clairement de vouloir nous faire partir à 65 ans, c'est-à-dire de rendre l'âge de départ à la retraite à 65 ans. Dans cette élection il y a une forme de référendum, si vous voulez la retraite à 60 ans il faut mettre le bulletin de vote avec le V, si vous voulez la retraite à 65 ans, continuons à voter Macron ou abstenez-vous.C'est 60 ans avec 40 annuités, vous partez avec ça vous avez votre retraite avec le minimum qui est 1100 euros, mais la question est aussi celle de la décote, parce qu'avec vous vous avez des décotes. P1 : Beaucoup de gens n'arrivent pas à 60 ans avec 40 annuités. CA : Exactement et c'est pourquoi nous disons que le minimum vieillesse sera revalorisé de telle sorte comme je disais tout à l'heure, que personne ne puisse vivre en dessous de 1100 euros. Personne ne partira avec moins de 1100 euros, même avec une carrière qui n’est pas une carrière complète. GA : Même des gens qui n'ont pas travaillé ? C'est ce que vous dites, vous construisez un système ou vous pouvez toucher la même retraite sans travailler qu’en travaillant. CA : Non absolument pas, Vous n'avez pas compris le système. Ceux qui n'ont pas la carrière complète, d'une sorte de double peine, non seulement vous n'avez pas vos annuités mais en plus à chaque année que vous n'avez pas cotisé vous avez une décote. ça c'est ce qu'on appelle le système de la double peine, donc nous on veut supprimer cette double peine. Il y a bien une différence entre ceux qui ont une carrière complète et ceux qui ne l'ont pas, mais nous ne voulons que personne ne soit sur le bord du chemin et que chacun puisse partir au moins en pouvant vivre dignement à l'âge de la retraite à 60 ans. C'est vraiment un projet très différent, et qui repose aussi sur une autre analyse de la société parce que nous voulons partager le temps de travail. Et moi j'aimerais bien que monsieur Attal nous explique comment on peut espérer sortir du chômage de masse avec une société dans laquelle d'ailleurs tant de gens, tant de gens, y compris des ouvriers se retrouvent à 65 ans, parce qu'ils n'ont pas un pot de départ dans leur emploi et ensuite ils vont à la retraite, souvent ils passent par la case chômage où la case même RSA. Parce qu'il n'y a pas d'emploi. Vous savez qu'en France, un chiffre moi qui ne laisse pas de me frapper, vous avez un emploi pour treize chômeur, donc il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. C'est pas vrai, le cirque que vous raconte la Macronie en vous expliquant qu'il suffit de traverser la rue pour aller trouver un emploi. P1 : Vous dites chômage de masse Gabriel Attal ? CA : Je termine juste d'un mot sur la logique que nous voulons, c'est de partir et vivre dignement de sa retraite et suffisamment tôt pour en profiter, et deuxièmement pouvoir partager le temps de travail, parce que vous avez beaucoup de jeunes qui aujourd'hui sont sur le carreau, vous avez les plus de 50 ans qui ont du mal à trouver du boulot, et qu'on a une urgence à répartir autrement ce travail ce temps dans l'emploi. GA : Vous confirmez qu'avec votre système quelqu'un qui a commencé à travailler à 20 ans dans un bureau, et qui a travaillé toute sa carrière dans un bureau, partira plus tôt avec sa retraite à taux plein, qu’un ouvrier qui a commencé à travailler à 22 ans. Puisqu'il faut quarantaine annuité pour partir avec sa retraite à taux plein ? JB : C'est le même problèmem que vous en fait ! Même niveau d'impréparation CA : M. Bardela vous débarquez sur les retraites on vous a pas vu, on a fait des nuits et des jours de débat, non mais sans rire c'est incroyable, on a fait des nuits et des jours, je parle du rassemblement national. J'ai fait les nuits et les jours avec mon collègue sur les retraites, on était chef de file tous les deux, on l'a fait le débat. On l'a fait le débat dans le menu détail alors en termes d'impréparation on a quand même levé des lièvres, parfois on aurait pu rire si les choses n'étaient pas aussi graves. Mais M. Bardela nous n'avons absolument pas entendu le son de la voix de Marine Le Pen. JB : Si monsieur mélenchon était si crédible, peut être qu’il serait au second tour de l’élection présidentielle. CA : Maintenant vous avez plié bagages, on est au courant, vous avez dit que cette élection ne vous concernait plus et que vous essayez d'avoir un groupe avec M. Zemmour, vous réglez vos petites histoires d’extrême droite. JB : Vous réglez vos histoires avec M. Macron. CA : Nous on veut gouverner le pays M. Bardella, on a pas renoncé. JB : Si vous voulez ce jeu de dupes, c'est très amusant, ils font mine de s'opposer mais M. Mélenchon il a appelé à voter pour qui au second tour l'élection présidentielle, pour Emmanuel Macron. Partout où la République en marche n'est pas qualifiée, vous appelez à voter pour qui ? Pour la nupes. C'est bien beau ce cinéma sur les plateaux de télévision, mais la vérité c'est qu'ils sont d'accord, c'est qu'ils sont d'accord, et dans aucune autre démocratie du monde le pouvoir en place choisit son opposition. Quand le pouvoir en place choisit son opposition, c'est que l'opposition n'est pas l'opposition. Alors moi je dis aux français, si ils veulent des députés qui vont s'opposer à la retraite à 65 ans, au saccage social, et qui vont défendre à l'assemblée dès le mois de juin une réforme de retraite juste avec un départ à l'âge légal plus tôt pour tous les français qui travaillent dur, et qui nous regardent ce soir, et bien vous glissez dans les 200 circonscriptions où nous sommes qualifiés au second tour, un bulletin rassemblement national à ces élections. P1 : Gabriel Attal vous aviez la parole. GA : J'avais une autre question pour Mme Autain. P1 : Le problème c'est que si vous posez systématiquement des questions à Clémentine Autain sans répondre aux questions. GA : Dans votre projet sur les retraites, il est écrit qu'il sera financé au nom de 0,25 pour cent par ans. JB : Vous avez voté pour qui Mme Autain au second tour l'élection présidentielle ? CA : J’ai voté contre vous ça c'est sûr, pas une voie pour vous, jamais. JB : Vous avez voté pour Emmanuel Macron, dites le. C’est formidable, vous voulez vous opposer à quelqu'un pour qui vous avez voté. GA : Dans le projet de la nupes sur les retraites il est écrit qu'il sera financé par une augmentation de 0,25 points. CA: Vous n'allez pas parler de votre projet plutôt que de passer votre temps, là. GA : On est là aussi pour se poser des questions. CA : Non mais il est peut-être encore dans les cartons parce qu'on l'a pas vu votre projet. GA : J'expliquais mon projet, mais vous voulez m'empêcher de vous poser des questions parce que vous ne voulez pas que les Français aient ces informations. Il est écrit que ça sera financé par une augmentation de 0,25 points des cotisations vieillesse. Donc ça veut dire que vous allez augmenter les cotisations sur le travail. CA : Mais nous allons augmenter les salaires. Donc au total, les Français vont y gagner. GA : Donc ça veut dire qu'une personne qui gagne, on va dire 2000 euros, elle gagnera 300 euros de moins sur l'année parce que vous augmentez ces cotisations de 0,25 points? CA : 0,25 points. Alors je reviens sur la CRDS. GA : Et donc ceux qui nous écoutent qui travaillent avec 2000 euros par mois gagneront 300 euros de moins sur l'année parce que leurs cotisations vont augmenter. P1 : Mais vous dites que les salaires vont augmenter. Comment? CA : Les salaires vont augmenter, d'abord le SMIC, puisque nous allons faire en sorte que le SMIC soit à 1500 euros. Donc déjà c'est une augmentation qui est prévue par la loi. P1 : Et les autres salaires? CA : Les autres salaires, nous allons enclencher un processus de négociation en mettant un terme à la loi El Khomri, et toute la nupes est d'accord sur cette proposition qui, vous savez, comme les lois travaillent, comme toute la logique, finalement c'est la même de Hollande ou de Macron, qui vise à démanteler toutes les logiques de branche pour favoriser des négociations dans l'entreprise qui sont plus défavorables aux salariés. Donc voilà, on veut relancer une négociation salariale par branche pour permettre de tirer vers le haut l'ensemble des salaires. C'est la première chose. Mais je reviens sur ma question sur la CRDS. La CRDS c'est 0,5, vous voyez, c'est plus que le 0,25 dont vous parliez à l'instant. C'est 0,5, ça devait s'arrêter en 2023. Et au moment de la crise Covid, la Macronie a décidé de le porter dix ans de plus. D'accord ? Mais alors, on supprime la flat-taxe, on supprime l'impôt sur la grande fortune pour les hyper-riches, ça y a pas de sujet, absolument aucun problème, mais en revanche, pour la feuille de paye et le 0,5, ça, on le maintient. Donc ce sont les salariés qui payent la crise Covid pendant que les grandes entreprises s’en mettent plein les poches. P1 : Gabriel Attal, vous répondez sur la CRDS, s'il vous plaît. Ne posez pas d’autres question, s'il vous plaît. GA : On parle d'impôts qui existent et effectivement, on n'a pas encore supprimé tous les impôts. On ne les supprime pas tous, parce qu'on a besoin d'impôts pour financer nos services publics. Vous, ce que vous prévoyez, c'est de rajouter des impôts aux impôts. On l'a vu tout à l'heure avec les suppressions de quotients familiales et conjugales. On le voit avec cette hausse de 0,25 points sur les salaires, des cotisations sur les salaires que vous venez de confirmer. Il y a aussi le rabotage que vous faites sur le crédit d'impôt emploi à domicile, tous ceux qui nous écoutent qui ont une nounou à domicile ou des personnes âgées qui ont une personne qui vient les aider pour le ménage ou autre. Vous allez baisser d'un milliard d'euros la dépense fiscale liée au crédit d'impôt aide à domicile. Il y a 5 millions de personnes qui en bénéficient, encore une fois pour une nounou du ménage ou autre. Ça veut dire que c'est 200 euros d'impôt en plus, sur l'année, puisque vous rabotez ce crédit d'impôt. C'est quand même des sujets qui sont très concrets pour les gens qui nous écoutent. Je me permets, après avoir présenté notre projet, comme je l'ai fait sur les retraites, comme je l'ai fait sur l'environnement, comme je peux le faire su rtout, d'interroger les autres candidats sur leur projet. C'est quand même ça un débat. Et ça répond à ce que vous disiez au début de cette émission, quand vous disiez qu'il n'y avait pas eu de débat au moment des législatives. Il y a un débat, il est a en train d'avoir lieu, projet contre projet. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de la réforme des retraites. Jordan Bardella explique que la retraite est un choix de société, et qu'il souhaite baisser l'âge de départ à la retraite à 60 ans avec 40 annuités. Jordan Bardella explique que la moitié des français arrivent à la retraite au chômage, et qu'augmenter l'âge de la retraite revient à augmenter les allocations chômage. Jordan bardella explique qu'il souhaite garantir une retraite minimum à 1000€ par mois. Gabriel Attal explique qu'il souhaite améliorer les conditions de vie des retraités, en augmentant les retraites et en finançant les heures d'aide à domicile financées. Gabriel Attal explique qu'il souhaite changer l'âge de départ à la retraite à 65 ans, avec 43 annuités. Jordan Bardella explique que ce projet permet à des cadres de partir plus tôt que des ouvriers. Gabriel Attal explique que son projet prendras en compte la pénibilité. Clémentine Autain explique qu'elle souhaite laisser les gens profiter de leur retraite, et baisser l'âge de départ à 60 ans avec 40 annuités, ainsi qu'un minimum de retraite à 1100 euros. Gabriel Attal explique que le projet de Clémentine Autain paie des gens qui n'ont jamais travaillé, et laisse partir à la retraite des cadres avant des ouvriers. Gabriel Attal explique que Clémentine autain finance son projet en augmentant les cotisations de la retraite de 0.25 points. Clémentine Autain explique que cette augmentation des impôts est rattrapée par la suppression de la CRDS et l'augmentation du smic.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de la réforme des retraites. Jordan Bardella explique que les retraites est un choix de société, et qu'il souhaite mettre en place le départ à la retraite à 60 ans avec 40 annuités. Il souhaite aussi mettre en place un minimum pour les pensions des retraites de 1000€. Jordan Bardella explique aussi qu'une grande partie des français arrivent à la retraite au chômage, et qu'augmenter l'âge de la retraite reviendrait à augmenter les années de cotisations chômage. Gabriel Attal souhaite monter l'âge de la retraite à 65 ans avec 43 annuités, ce qui permettra de financer les augmentations des pensions de retraites, ainsi que d'aide à domicile financée. Ce modèle est critiqué par Jordan Bardella, car le système d'annuités permettrait à un cadre de travailler moins longtemps qu'un ouvrier, ce qui est faux selon Gabriel Attal qui souhaite mettre en place des critères de pénibilités. Clémentine Autain est pour passer l'âge de la retraite à 6O ans, car l'âge de vie en bonne santé est 63 ans. Ce projet permettrait à des cadres de partir à la retraite après des ouvriers d'après gabriel attal, qui attaque aussi la hausse de 0.25 points de cotisations pour les retraites. Cette hausse prévue dans le programme de clémentine autain est cependant contrebalancée par la suppression de la CRDS et l'augmentation du smic.",
 
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  "Transcript": "P1 : Sujet important pour ceux qui nous regardent ce soir, les retraites. Question très simple: quelle réforme des retraites à partir de lundi si vous êtes au pouvoir Jordan Bardella ? JB : je pense que la retraite c'est pas simplement de la compta, je pense que c'est pas juste de la comptabilité, c'est une vision qu'on a de l'homme. Lorsque les français entendent puisque d'ailleurs c'est la seule mesure sur laquelle il s'est présenté durant l’élection présidentielle, Emmanuel Macron qui veut faire travailler les français jusqu'à 65 ans, ils se disent mais comment je vais faire, ne serait-ce qu'aujourd'hui pour aller jusqu'à 62 ans et 8 mois à l'issue de la réforme touraine. Je pense que les français ont le droit, les français qui travaillent durs, les français qui font des métiers manuels, les français qui commencent très tôt dans des conditions pénibles, ont le droit de partir à la retraite, alors s'ils commencent à travailler entre 17 et 20 ans, à 60 ans avec un départ à l'âge légal de 60 ans avec 40 annuités. Et au delà il y a une progressivité qui se met en place jusqu'à 62 ans et un statu quo. Mais les français perçoivent la brutalité de votre projet, et la brutalité de cette mesure comme une injustice. Je vais même vous dire qu'il y a un français sur deux, qui quand il arrive à la retraite arrive au chômage, donc en vérité la retraite à 65 ans ça consiste à faire cotiser plus longtemps des chômeurs, donc à baisser, in fine le niveau de retraite, parce que quand vous cotisez votre retraite et que vous ne travaillez pas, évidemment que le niveau de votre retraite il est moindre. Et puis il faut garantir des pensions de retraite à 1000€. 1000€ garantie avec derrière l'ensemble des baisses de taxes que nous souhaitons faire notamment sur l'énergie, parce qu'il y a des retraités dans notre pays qui vivent voyez-vous avec 8€ par jour, et qui sont parfois son contraint, soit de sauter des repas, soit de travailler alors qu’ils sont à la retraite. Moi la semaine dernière j'étais dans le nord de la Gironde j'ai rencontré un couple de viticulteurs, et ce couple de viticulteurs avec qui nous parlions du travail saisonnier vous savez qu'ils ont de plus en plus de mal à trouver des travailleurs saisonniers, m’on dit, nous nos travailleurs saisonniers ce sont des retraités, ce sont des gens qui ont 62, 63 64, 65 ans et qui, parce que le niveau de retraite est trop bas, parce que le gouvernement a aussi désindexé les pensions de retraite de l'inflation, parce que le reste à charge sur la facture de gaz ou d'électricité est trop important nous n'arrivons plus à vivre et nous sommes contraints de recommencer à travailler. Donc votre modèle il est profondément injuste, il est profondément brutal, et peut-être que juste après on aura l'occasion de parler du nombre d'annuités. P2 : Et d'abord Gabriel Attal va vous répondre. JB : Oui la retraite on a déjà eu ce débat et j'ai toujours pas ma réponse. P1 : Vous l'aurez peut-être ce soir. GA : La retraite c'est un temps important de la vie, et on veut que nos retraités puissent vivre plus dignement dans de meilleures conditions leur retraite, ça implique je l'ai dit tout à l'heure de revaloriser dès le mois de juillet les retraites de 4%, ça implique comme on le propose dans notre programme d'avoir deux heures en plus par semaine d'aide à domicile financée, ça implique comme on le propose aussi dans notre programme de mettre en place une aide à l'adaptation du logement pour les personnes âgées qui peuvent pas forcément financer la transformation d'une baignoire en douche, l'installation d'une rampe sur un escalier, on financera 70% des travaux pour des retraités qui ne peuvent pas financer cela. Tout ça implique des dépenses, et la vraie différence entre vous et nous, c'est que nous nous assumons de dire comment nous allons financer ces dépenses. Oui, qu'il y a une part d'effort. Parce que vous vous expliquez à tout le monde on va vous faire des cadeaux, vous allez avoir des plus grandes retraites et en même temps partir plus tôt, on va dépenser plein d'argent ici, plein d'argent là, etc. Vous mettez en petit les augmentations d'impôts dans votre programme comme je les ai relevé tout à l'heure, mais c'est important de les mettre en avant. CA : Non non la taxation du capital c’est en gros. GA : Pardon, je vous ai pas interrompu. CA : Si, si, plusieurs fois d’ailleurs. GA : On va mettre en place une réforme d'abord très progressivement sur 10 ans. On va la concerter avec les partenaires sociaux, et il y aura dans cette réforme on a eu l'occasion de le dire à de très nombreuses reprises pendant la présidentielle, des mécanismes qui garantiront qu'une personne qui a commencé à travailler très jeune, qu'une personne qui a eu un métier pénible, puisse partir avant les autres, évidemment, avant, bien avant 65 ans. Un maçon ou une aide soignante ne partira pas à la retraite à 65 ans dans notre système, évidemment qu'elle partira et qu'elle continuera à partir beaucoup plus tôt de la même manière qu'il y a aujourd'hui un âge anticipé de départ. JB : Je peut vous donner un exemple. GA : On assume de dire les réformes que nous ferons on n'a pas de projet caché contrairement à. JB : Si, c'est de faire bosser plus longtemps un ouvrier qu'un cadre. Donc 65 ans on en a déjà parlé ensemble, mais c'est bien qu'on rafraîchisse un peu la mémoire de ceux qui nous regardent. 65 ans avec 43 annuités, vous êtes ouvriers vous commencez à travailler à 21 ans, vous rentrez sur le marché du travail par exemple à 21 ans. il vous faut donc 44 annuités pour pouvoir partir à l'âge de départ légal de 65 ans. Quand vous êtes un cadre par exemple à travailler chez McKinsey, vous rentrez sur le marché du travail à 22 ans après un bac +5. Il vous faut donc 43 annuités pour arriver à 65 ans. Ce qui veut donc dire que dans votre modèle qui ne tient absolument pas la route en plus d'être injuste et brutal, un ouvrier va devoir cotiser plus longtemps qu'un cadre de la finance, ou qu'un cadre d'une grande boîte. Je n'ai rien contre les cadres, mais il est parfaitement normal qu'un ouvrier qui travaille tôt, dur, qui n'a pas la chance comme nous de travailler dans des bureaux qui sont climatisés durant l'été, qui sont chauffés en hiver, il a le droit à partir à la retraite en bonne santé sans avoir le dos cassé et les bras cassés. Et surtout même pour les femmes, parce que l'espérance de vie en bonne santé dans notre pays elle stagne notamment pour les femmes depuis 10 ans. P1 : Gabriel Attal vous répond sur cet exemple la. GA : Il pose une question à laquelle je viens de répondre, puisque j'ai dit moi même qu'un ouvrier comme vous le dites qui a travaillé dur, qui a eu un métier pénible, il partira avant 65 ans. Infirmière vous avez aussi des conditions de pénibilité. Nous on croit aussi à la démocratie sociale, aux partenaires sociaux, on va construire avec cette réforme et on va voir avec quelles sont les conditions de pénibilité dont il faut tenir compte, et encore une fois je veux dire. JB : Avec Emmanuel Macron si vous rentrez sur le marché du travail comme ouvrier à 21 ans, vous allez donc devoir cotiser plus longtemps que si vous avez la chance d'être diplômé, d'avoir un environnement plutôt favorable, et de rentrer sur le marché de travail à 22 ans. GA : Il y aura un âge de départ anticipé justement pour les personnes qui ont eu des métiers pénibles et une carrière pénible. JB : ça veut dire quoi à partir de quel âge, nous, notre réforme elle est concrète. GA : Votre réforme elle coûte la moitié du PIB du portugal. Elle sera financée par une augmentation d'impôts. Nous on assume de dire comment on finance nos revenus. JB : C'est vous les mozarts de la finance monsieur attal ? 500 milliards d'euros de dette supplémentaire depuis 2017 et vous osez nous donner des leçons d’économies ? P2 : Clémentine Autain n'a pas répondu sur les retraites, il faut que l'on le connaisse c'est bon c'est exprimé aussi puisque vous dites vous aussi départ à la retraite à 60 ans que vous êtes d'accord avec Jordan Bardella ? CA : Non on n'est pas d'accord avec Jordan Bardella, mais je peux vous dire mon projet, notre projet c'est en effet le départ à la retraite à 60 ans. Et pour quelle raison nous voulons ? Pour deux raisons, la première c'est parce qu'on estime que vu l'espérance de vie en bonne santé qui est jusqu'à 63 ans, c'est bien d'avoir un départ qui permette de profiter des années à la retraite. Or je n'ai pas entendu depuis tout à l'heure la réalité du projet du gouvernement en place, c'est clairement de vouloir nous faire partir à 65 ans, c'est-à-dire de rendre l'âge de départ à la retraite à 65 ans. Dans cette élection il y a une forme de référendum, si vous voulez la retraite à 60 ans il faut mettre le bulletin de vote avec le V, si vous voulez la retraite à 65 ans, continuons à voter Macron ou abstenez-vous.C'est 60 ans avec 40 annuités, vous partez avec ça vous avez votre retraite avec le minimum qui est 1100 euros, mais la question est aussi celle de la décote, parce qu'avec vous vous avez des décotes. P1 : Beaucoup de gens n'arrivent pas à 60 ans avec 40 annuités. CA : Exactement et c'est pourquoi nous disons que le minimum vieillesse sera revalorisé de telle sorte comme je disais tout à l'heure, que personne ne puisse vivre en dessous de 1100 euros. Personne ne partira avec moins de 1100 euros, même avec une carrière qui n’est pas une carrière complète. GA : Même des gens qui n'ont pas travaillé ? C'est ce que vous dites, vous construisez un système ou vous pouvez toucher la même retraite sans travailler qu’en travaillant. CA : Non absolument pas, Vous n'avez pas compris le système. Ceux qui n'ont pas la carrière complète, d'une sorte de double peine, non seulement vous n'avez pas vos annuités mais en plus à chaque année que vous n'avez pas cotisé vous avez une décote. ça c'est ce qu'on appelle le système de la double peine, donc nous on veut supprimer cette double peine. Il y a bien une différence entre ceux qui ont une carrière complète et ceux qui ne l'ont pas, mais nous ne voulons que personne ne soit sur le bord du chemin et que chacun puisse partir au moins en pouvant vivre dignement à l'âge de la retraite à 60 ans. C'est vraiment un projet très différent, et qui repose aussi sur une autre analyse de la société parce que nous voulons partager le temps de travail. Et moi j'aimerais bien que monsieur Attal nous explique comment on peut espérer sortir du chômage de masse avec une société dans laquelle d'ailleurs tant de gens, tant de gens, y compris des ouvriers se retrouvent à 65 ans, parce qu'ils n'ont pas un pot de départ dans leur emploi et ensuite ils vont à la retraite, souvent ils passent par la case chômage où la case même RSA. Parce qu'il n'y a pas d'emploi. Vous savez qu'en France, un chiffre moi qui ne laisse pas de me frapper, vous avez un emploi pour treize chômeur, donc il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. C'est pas vrai, le cirque que vous raconte la Macronie en vous expliquant qu'il suffit de traverser la rue pour aller trouver un emploi. P1 : Vous dites chômage de masse Gabriel Attal ? CA : Je termine juste d'un mot sur la logique que nous voulons, c'est de partir et vivre dignement de sa retraite et suffisamment tôt pour en profiter, et deuxièmement pouvoir partager le temps de travail, parce que vous avez beaucoup de jeunes qui aujourd'hui sont sur le carreau, vous avez les plus de 50 ans qui ont du mal à trouver du boulot, et qu'on a une urgence à répartir autrement ce travail ce temps dans l'emploi. GA : Vous confirmez qu'avec votre système quelqu'un qui a commencé à travailler à 20 ans dans un bureau, et qui a travaillé toute sa carrière dans un bureau, partira plus tôt avec sa retraite à taux plein, qu’un ouvrier qui a commencé à travailler à 22 ans. Puisqu'il faut quarantaine annuité pour partir avec sa retraite à taux plein ? JB : C'est le même problèmem que vous en fait ! Même niveau d'impréparation CA : M. Bardela vous débarquez sur les retraites on vous a pas vu, on a fait des nuits et des jours de débat, non mais sans rire c'est incroyable, on a fait des nuits et des jours, je parle du rassemblement national. J'ai fait les nuits et les jours avec mon collègue sur les retraites, on était chef de file tous les deux, on l'a fait le débat. On l'a fait le débat dans le menu détail alors en termes d'impréparation on a quand même levé des lièvres, parfois on aurait pu rire si les choses n'étaient pas aussi graves. Mais M. Bardela nous n'avons absolument pas entendu le son de la voix de Marine Le Pen. JB : Si monsieur mélenchon était si crédible, peut être qu’il serait au second tour de l’élection présidentielle. CA : Maintenant vous avez plié bagages, on est au courant, vous avez dit que cette élection ne vous concernait plus et que vous essayez d'avoir un groupe avec M. Zemmour, vous réglez vos petites histoires d’extrême droite. JB : Vous réglez vos histoires avec M. Macron. CA : Nous on veut gouverner le pays M. Bardella, on a pas renoncé. JB : Si vous voulez ce jeu de dupes, c'est très amusant, ils font mine de s'opposer mais M. Mélenchon il a appelé à voter pour qui au second tour l'élection présidentielle, pour Emmanuel Macron. Partout où la République en marche n'est pas qualifiée, vous appelez à voter pour qui ? Pour la nupes. C'est bien beau ce cinéma sur les plateaux de télévision, mais la vérité c'est qu'ils sont d'accord, c'est qu'ils sont d'accord, et dans aucune autre démocratie du monde le pouvoir en place choisit son opposition. Quand le pouvoir en place choisit son opposition, c'est que l'opposition n'est pas l'opposition. Alors moi je dis aux français, si ils veulent des députés qui vont s'opposer à la retraite à 65 ans, au saccage social, et qui vont défendre à l'assemblée dès le mois de juin une réforme de retraite juste avec un départ à l'âge légal plus tôt pour tous les français qui travaillent dur, et qui nous regardent ce soir, et bien vous glissez dans les 200 circonscriptions où nous sommes qualifiés au second tour, un bulletin rassemblement national à ces élections. P1 : Gabriel Attal vous aviez la parole. GA : J'avais une autre question pour Mme Autain. P1 : Le problème c'est que si vous posez systématiquement des questions à Clémentine Autain sans répondre aux questions. GA : Dans votre projet sur les retraites, il est écrit qu'il sera financé au nom de 0,25 pour cent par ans. JB : Vous avez voté pour qui Mme Autain au second tour l'élection présidentielle ? CA : J’ai voté contre vous ça c'est sûr, pas une voie pour vous, jamais. JB : Vous avez voté pour Emmanuel Macron, dites le. C’est formidable, vous voulez vous opposer à quelqu'un pour qui vous avez voté. GA : Dans le projet de la nupes sur les retraites il est écrit qu'il sera financé par une augmentation de 0,25 points. CA: Vous n'allez pas parler de votre projet plutôt que de passer votre temps, là. GA : On est là aussi pour se poser des questions. CA : Non mais il est peut-être encore dans les cartons parce qu'on l'a pas vu votre projet. GA : J'expliquais mon projet, mais vous voulez m'empêcher de vous poser des questions parce que vous ne voulez pas que les Français aient ces informations. Il est écrit que ça sera financé par une augmentation de 0,25 points des cotisations vieillesse. Donc ça veut dire que vous allez augmenter les cotisations sur le travail. CA : Mais nous allons augmenter les salaires. Donc au total, les Français vont y gagner. GA : Donc ça veut dire qu'une personne qui gagne, on va dire 2000 euros, elle gagnera 300 euros de moins sur l'année parce que vous augmentez ces cotisations de 0,25 points? CA : 0,25 points. Alors je reviens sur la CRDS. GA : Et donc ceux qui nous écoutent qui travaillent avec 2000 euros par mois gagneront 300 euros de moins sur l'année parce que leurs cotisations vont augmenter. P1 : Mais vous dites que les salaires vont augmenter. Comment? CA : Les salaires vont augmenter, d'abord le SMIC, puisque nous allons faire en sorte que le SMIC soit à 1500 euros. Donc déjà c'est une augmentation qui est prévue par la loi. P1 : Et les autres salaires? CA : Les autres salaires, nous allons enclencher un processus de négociation en mettant un terme à la loi El Khomri, et toute la nupes est d'accord sur cette proposition qui, vous savez, comme les lois travaillent, comme toute la logique, finalement c'est la même de Hollande ou de Macron, qui vise à démanteler toutes les logiques de branche pour favoriser des négociations dans l'entreprise qui sont plus défavorables aux salariés. Donc voilà, on veut relancer une négociation salariale par branche pour permettre de tirer vers le haut l'ensemble des salaires. C'est la première chose. Mais je reviens sur ma question sur la CRDS. La CRDS c'est 0,5, vous voyez, c'est plus que le 0,25 dont vous parliez à l'instant. C'est 0,5, ça devait s'arrêter en 2023. Et au moment de la crise Covid, la Macronie a décidé de le porter dix ans de plus. D'accord ? Mais alors, on supprime la flat-taxe, on supprime l'impôt sur la grande fortune pour les hyper-riches, ça y a pas de sujet, absolument aucun problème, mais en revanche, pour la feuille de paye et le 0,5, ça, on le maintient. Donc ce sont les salariés qui payent la crise Covid pendant que les grandes entreprises s’en mettent plein les poches. P1 : Gabriel Attal, vous répondez sur la CRDS, s'il vous plaît. Ne posez pas d’autres question, s'il vous plaît. GA : On parle d'impôts qui existent et effectivement, on n'a pas encore supprimé tous les impôts. On ne les supprime pas tous, parce qu'on a besoin d'impôts pour financer nos services publics. Vous, ce que vous prévoyez, c'est de rajouter des impôts aux impôts. On l'a vu tout à l'heure avec les suppressions de quotients familiales et conjugales. On le voit avec cette hausse de 0,25 points sur les salaires, des cotisations sur les salaires que vous venez de confirmer. Il y a aussi le rabotage que vous faites sur le crédit d'impôt emploi à domicile, tous ceux qui nous écoutent qui ont une nounou à domicile ou des personnes âgées qui ont une personne qui vient les aider pour le ménage ou autre. Vous allez baisser d'un milliard d'euros la dépense fiscale liée au crédit d'impôt aide à domicile. Il y a 5 millions de personnes qui en bénéficient, encore une fois pour une nounou du ménage ou autre. Ça veut dire que c'est 200 euros d'impôt en plus, sur l'année, puisque vous rabotez ce crédit d'impôt. C'est quand même des sujets qui sont très concrets pour les gens qui nous écoutent. Je me permets, après avoir présenté notre projet, comme je l'ai fait sur les retraites, comme je l'ai fait sur l'environnement, comme je peux le faire su rtout, d'interroger les autres candidats sur leur projet. C'est quand même ça un débat. Et ça répond à ce que vous disiez au début de cette émission, quand vous disiez qu'il n'y avait pas eu de débat au moment des législatives. Il y a un débat, il est a en train d'avoir lieu, projet contre projet. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de la réforme des retraites. Jordan Bardella explique que la retraite est un choix de société, et qu'il souhaite baisser l'âge de départ à la retraite à 60 ans avec 40 annuités. Jordan Bardella explique que la moitié des français arrivent à la retraite au chômage, et qu'augmenter l'âge de la retraite revient à augmenter les allocations chômage. Jordan bardella explique qu'il souhaite garantir une retraite minimum à 1000€ par mois. Gabriel Attal explique qu'il souhaite améliorer les conditions de vie des retraités, en augmentant les retraites et en finançant les heures d'aide à domicile financées. Gabriel Attal explique qu'il souhaite changer l'âge de départ à la retraite à 65 ans, avec 43 annuités. Jordan Bardella explique que ce projet permet à des cadres de partir plus tôt que des ouvriers. Gabriel Attal explique que son projet prendras en compte la pénibilité. Clémentine Autain explique qu'elle souhaite laisser les gens profiter de leur retraite, et baisser l'âge de départ à 60 ans avec 40 annuités, ainsi qu'un minimum de retraite à 1100 euros. Gabriel Attal explique que le projet de Clémentine Autain paie des gens qui n'ont jamais travaillé, et laisse partir à la retraite des cadres avant des ouvriers. Gabriel Attal explique que Clémentine autain finance son projet en augmentant les cotisations de la retraite de 0.25 points. Clémentine Autain explique que cette augmentation des impôts est rattrapée par la suppression de la CRDS et l'augmentation du smic.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de la réforme des retraites. Jordan Bardella explique que les retraites est un choix de société, et qu'il souhaite mettre en place le départ à la retraite à 60 ans avec 40 annuités. Il souhaite aussi mettre en place un minimum pour les pensions des retraites de 1000€. Jordan Bardella explique aussi qu'une grande partie des français arrivent à la retraite au chômage, et qu'augmenter l'âge de la retraite reviendrait à augmenter les années de cotisations chômage. Gabriel Attal souhaite monter l'âge de la retraite à 65 ans avec 43 annuités, ce qui permettra de financer les augmentations des pensions de retraites, ainsi que d'aide à domicile financée. Ce modèle est critiqué par Jordan Bardella, car le système d'annuités permettrait à un cadre de travailler moins longtemps qu'un ouvrier, ce qui est faux selon Gabriel Attal qui souhaite mettre en place des critères de pénibilités. Clémentine Autain est pour passer l'âge de la retraite à 6O ans, car l'âge de vie en bonne santé est 63 ans. Ce projet permettrait à des cadres de partir à la retraite après des ouvriers d'après gabriel attal, qui attaque aussi la hausse de 0.25 points de cotisations pour les retraites. Cette hausse prévue dans le programme de clémentine autain est cependant contrebalancée par la suppression de la CRDS et l'augmentation du smic.",
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  "Transcript": "P2 : Et on passe donc au deuxième chapitre, quel est l'avenir pour les services publics? P1 : On va parler d'éducation dans une seconde, mais d'abord la santé. Avec un point de départ, 120 services d'urgence sont déjà passés en mode dégradés avec des horaires d'ouverture réduits par exemple. Vous êtes tous les trois, quand on regarde les programmes, d'accord sur un point, pour recruter plus d'infirmiers, pour recruter plus d'aides soignantes, pour aider l'hôpital, pour revaloriser ces métiers. Tous d'accord là-dessus. Sauf qu'aujourd'hui, les services dont on parle se vident. Comment fait-on Clémentine Autain ? CA : Déjà on change radicalement de politique. Vous voyez, les services publics, ils ont été malmenés depuis très, très longtemps. Et les fonctionnaires, on n'a pas eu le temps d'en parler aussi sur la question du pouvoir d'achat, vous savez qu'ils subissent le gel du point d'indice depuis fort longtemps. Donc on est dans une situation de burn-out dans les hôpitaux. On le sait, c'est dramatique. Et d'ailleurs, dans la période que l'on traverse avec la canicule, on ferait bien de s'en inquiéter plus que plus. Et j'ai entendu il n'y a pas très longtemps un témoignage qui m'a bouleversé. C'est Claudine sur RMC qui racontait que son mari avait attendu pendant 11 heures à Rambouillet dans un hôpital et qu'il en était mort. Et moi, j'ai vu des soignants à l'Hôpital Robert Ballanger chez moi en larmes m'expliquant qu'ils ont 30 patients dans le couloir et que ces 30 patients, finalement, ils les traitent comme des animaux. P1 : Comment faites-vous? CA : Alors, ce qu'on fait, déjà, c'est on réinvestit. On arrête de fermer des lits. Je rappelle que la Macronie, pendant 5 ans, enfin avant, la Crise covid avait fermé 17 000 lits. Et les gouvernements précédents n'ont cessé de fermer des lits. Donc, ce qu'il faut pour ouvrir des lits, c'est former des personnels, mieux rémunérer, augmenter les salaires. Ce qu'on propose, par exemple, c'est que pour les infirmières qui démarrent, il y a immédiatement 200 euros de plus. Et de la considération pour ce secteur, c'est-à-dire de le protéger au lieu de marchandiser, et aussi de faire en sorte que avec toutes les logiques, vous savez de T2A, la tarification à l'AC, qu'on ait, en fait, sans arrêt à vouloir avoir des objectifs de l'ordre du privé de marchandisation de l'humain. Donc remettre de l'humain, faire en sorte que les services publics soient respectés, que les personnels puissent travailler dans des conditions dignes, revaloriser leurs salaires et former massivement. Mais pour faire tout ça, là, je sais moi qui vais poser la question à Gabriel Attal, parce que ce sera pareil sur l'éducation, c'est que je ne vois pas comment on peut le faire avec un gouvernement qui promet de rentrer dans les 3 % de déficit sur le mandat, c'est ce qu’il a promis à la Commission européenne, ça, ça représente 80 milliards d'euros sans nous dire, à un seul moment, comment il fait. Alors il nous dit maintenant, non, ce n'est pas la TVA, on ne va pas faire de TVA sociale. Alors moi, je vous pose la question, si vous prenez 80 milliards, alors, M. Bruneau lemaire, nous avait dit, non, ce n'est pas 80 milliards, finalement c'est 40 milliards, enfin bref, c'est difficile de vous suivre. GA : Non, ce n'est pas 80 milliards, à part dans la tête de M. Mélenchon. C'est juste que vous faites des calculs, parce que vous vivez dans un monde où il n'y a pas besoin de croissance. Donc c'est sûr que vous ne tenez pas compte de la croissance et des rentrées fiscales, il y a la croissance. Je vais vous donner un chiffre. L'an dernier, en France, on a eu 30 milliards d'euros de rentrées fiscales supplémentaires par rapport à ce qui était prévu et attendu, grâce à la baisse du chômage et à l'activité économique dans notre pays. Plus vous avez de Français qui travaille, plus c'est aussi des cotisations, celles que vous voulez augmenter, ce n'est pas notre cas, qui sont versées pour financer nos services publics et financer nos actions et réduire les déficits. Donc il y a l'activité économique, il y a des réformes, j'ai parlé tout à l'heure de la réforme des retraites, on a des grands chantiers de modernisation, la réforme de la facturation des retraites. CA : Votre réforme des retraites c'est 4 milliards, le conseil d'orientation. GA : Le corps y remet son avis cet été, donc si vous voulez, si vous l'avez en avant première. Des grands chantiers de modernisation, la facturation électronique entre les entreprises, la prescription, la carte vitale et une maîtrise des dépenses dans les secteurs où c'est possible. Maintenant, ce que je veux dire, on se rejoint sur la nécessité de renforcer les moyens dans nos hôpitaux et de faire en sorte que celles et ceux qui travaillent à l'hôpital aient envie d'y rester et les moyens d'y rester. P1 : Mais clémentine Autain vous dit 17000 lits fermés GA : Si il y a des lits qui ferment, c'est aussi parce qu'il y a des personnels qui s'en vont et qui sont partis. Oui, il y a des postes vacants à l'hôpital. Et ce qu'il faut, c'est renforcer l'attractivité des postes à l'hôpital. CA : Alors comment on fait ça? GA : On fait avec une loi. Parce que je vous entendais dire qu'il faut augmenter 200 euros les gens qui travaillent à l'hôpital. CA : Non, les infirmières en début de carrière. GA : On a fait le ségur de la santé au moins 183 euros net par mois. Vous avez voté contre cette loi à l'Assemblée nationale. Pourquoi est-ce que vous avez voté contre une augmentation de près de 200 euros net pour tous ceux qui travaillent à l'hôpital, alors que vous la réclamez ici? Ensuite, il faut agir sur les conditions de travail. CA : Transformez pas ce que je viens de dire, transformez pas ce que je viens de dire. Je veux parler des infirmières en début de carrière. Donc c'est plus pour les autres. GA : Vous avez voté contre le ségur de la santé. CA : Parce que je suis pas d'accord avec le ségur de la santé. GA : Mais donc vous n'êtes pas d'accord avec le fait qu'on augmente de 200 euros le travail de l'hôpital. La deuxième chose, c'est sur les conditions de travail. On a engagé un plan historique de réinvestissement dans nos hôpitaux et dans nos EHPAD. Il y a 3000 hôpitaux et EHPAD en France et notamment des petits hôpitaux, des hôpitaux de proximité. On arrête de financer uniquement les grands CHU, des grandes métropoles qui vont être soit rénovés, soit intégralement reconstruits. C'est 20 milliards d'euros qui sont mis. Alors c’est sur ça se fait pas du jour au lendemain. Mais je peux vous dire que dans beaucoup d'endroits en France, vous avez des travaux qui sont engagés et vous avez des projets qui sont en train d'être lancés. Et le troisième chantier, et je terminerai par là, j'avais un peu de retard sur le temps de parole, le troisième chantier, c'est celui du fonctionnement dans l'hôpital, des conditions de travail dans l'hôpital. Et c'est pour ça qu'on a annoncé que dans les deux grands chantiers de rénovation profonde des services publics dans ce quinquennat, que sont l'éducation et la santé, il y a la santé et qu'on veut avec l'ensemble des parties prenantes au niveau national et au niveau local, les syndicats, les agents hospitaliers, le faire au niveau national et le local, revoir le fonctionnement de l'hôpital pour qu'ils permettent les conditions de travail plus vivables pour nos personnels hospitaliers. En plus du fait, je le rappelle, qu'on a supprimé le numérus clausus, ce qui fait qu'on aura dans quelques années davantage de médecins qui arriveront dans nos hôpitaux et sur le terrain. P2 : Est-ce que vous envisagez de réintégrer les soignants qui ont été suspendus parce que non vaccinés, puisqu'il y a urgence? GA : Oui, le président l'a dit qu'ils seraient intégrés. JB : Non, non. GA : Je crois que les termes qu'il a dit seraient considérée comme endémiques. CA : Donc c'est pas maintenant? Vous vous dites? GA : Je sais pas, je suis pas conseiller scientifique, c'est pas moi de déclarer où on en est de l'épidémie. Par contre, je veux rappeler quand même les chiffres qui ont été communiqués, je crois que c'était par Olivier Véran à l'époque, c'est qu'on parle quelques centaines. Alors c'est important, j'entends P2 : Les chiffres, on n'a pas d'ailleurs le chiffre exact, vous l'avez ? GA : En fait, je crois qu'il y a un chiffre exact qui a été donné de plusieurs milliers, mais qui comprend des soignants qui étaient 15 000. P1 : Jordan Bardella, Sur l'hôpital, vous êtes tous d'accord, Il faut revaloriser? JB : On n'est pas tous d'accord. Je vais vous dire, vous parlez de tout ce soir, sauf des Français. Et je vais vous dire, M. Attal, vous et vos amis, et le parti socialiste a qui vous avez appartenu avant, vous avez détruit l'hôpital public. Les soignants aujourd'hui, ils s'estiment maltraités. Ils s'estiment maltraités parce que voyez-vous, ils sont paix 10 % de moins que la moyenne de l'OCDE. Les soignants aujourd'hui, s'estiment maltraités parce qu'ils ne trouvent plus goût dans leur travail. Et à l’APHP, dans les hôpitaux parisiens, il y a plus de 1 000 soignants, plus de 1 500 soignants qui l'an dernier ont démissionné. Vous avez détruit l'hôpital public parce que vous avez supprimé 27 milliers à l'hôpital public depuis 2013 et que vous avez continué à fermer des lits pendant la crise sanitaire. Vous avez tué l'hôpital public parce que vous avez envoyé pendant la crise sanitaire nos soignants en première ligne. Nos soignants. Parce que depuis tout à l'heure, moi, je vous entends parler tous les deux de chiffres, de ségure. J'ai noté quoi? Alors j'ai tout noté. Donc là, c'est la novlangue, plan d'investissement, grand indicateur, rentrée fiscale, chiffres, ségure, mais vous ne parlez jamais des Français. Donc, il faut un moratoire sur les fermetures de l'île premièrement. Deuxièmement, il faut arrêter de gérer l'hôpital comme on gère une entreprise. Parce que ça, c'est la spécialité de la macronie. On gère les commissariats, les casernes, les hôpitaux, comme on gère une entreprise. Donc, nous on propose une direction bicéphale entre les soignants et des gens qui gèrent l'administration, mais on ne peut pas remettre entre les mains de gens qui se comportent comme des chefs d'entreprise le service public. Le service public n'était pas fait pour être rentable. Je suis d'accord avec Mme Autain qu'il faut mettre fin à la tarification de l'activité et revenir aux dotations globales de fonctionnement. Nous, on propose 20 milliards, 10 milliards pour investir dans les infrastructures de santé, et 10 milliards pour augmenter significativement les salaires. Il faut rendre l'hôpital public aux soignants, il faut leur permettre d'exercer dans des conditions dignes, il faut assurer la sécurité à l'hôpital, parce que je vais vous dire qu'il y a beaucoup d'endroits, et notamment beaucoup d'infrastructures de santé, notamment en Seine-Saint-Denis où je suis élu, où les soignants sont agressés quand ils vont travailler et ils vont travailler la peur aux ventre. On aura l'occasion de parler de sécurité, mais ça fait partie de leur quotidien, et il faut évidemment arrêter la maltraitance des soignants comme vous l'avez fait depuis 5 ans. A vous entendre, tout est génial, tout va bien. Le pouvoir d'achat, ça va, l'hôpital, ça va. GA : Et vous finissez par reconnaître à la fin, parce que la réalité, c'est qu'une réalité concrète que vivent un certain nombre de Français, que ça va dans le bon sens, je vous ai entendu le dire. Evidemment, il faut continuer à aller plus loin. Quand on dit qu'on veut réunir l'ensemble des acteurs concernés au niveau national et local, c'est précisément pour répondre à des problématiques particulières qu'ils peuvent vivre aussi dans certains territoires. Vous avez évoqué cette question de la sécurité. Si on parle des grandes villes et de l'agglomération parisienne, par exemple, on sait qu'il y a aussi un enjeu, qui est que des personnes, qu'elles soient infirmières ou être soignantes, qui vont travailler dans des hôpitaux de l’APHP, se loger à côté de là où elles travaillent, c'est très compliqué, parce que ça coûte très cher. Comment est-ce qu'on arrive à mieux tenir compte de ces réalités quotidiennes et de ces coûts quotidiens pour des soignants qui veulent pouvoir exercer leur métier, comment on garantit qu'elles aient accès à des logements sociaux de manière plus facile ? Tous ces enjeux-là, on veut s'y attaquer avec les soignants, avec leurs représentants au niveau national et local. Ça me semble être parler des français, parler de leurs problématiques et de leurs attentes, plutôt que de faire des grands slogans et des grandes tirades.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain et Jordan Bardella discutent de l'hôpital français. Clémentine Autain explique qu'il faut changer de politique, parlant du burn-out des fonctionnaires dans les hôpitaux depuis le gel du point d'indice. Clémentine Autain explique qu'il faut réouvrir des lits, pour cela il faut investir dans la formation du personnel et l'augmentation des salaires. Clémentine Autain propose une augmentation immédiate de 200 euros des salaires des infirmières. Gabriel Attal explique que son gouvernement a mis en place des chantiers de modernisation et d'augmentation des salaires, notamment avec notamment le Ségur de la santé, auquel Clémentine Autain s'est opposée. Gabriel Attal parle aussi de la suppression du numerus clausus afin de pouvoir former plus de médecins. Jordan Bardella souhaite revaloriser les salaires des fonctionnaires qui travaillent dans l'hôpital. Jordan Bardella explique qu'il souhaite un moratoire sur la fermeture de lits dans les hôpitaux d'Île-de-France. Jordan Bardella souhaite mettre en place une direction bicéphale des hôpitaux entre soignants et administratif. Jordan Bardella souhaite investir vingt milliards dans les hôpitaux, dix milliards pour les infrastructures, et dix milliards pour l'augmentation des rémunérations. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain et Jordan Bardella discutent de l'hôpital français. Clémentine Autain souhaite former des personnels, ainsi que mieux les rémunérer afin de pouvoir augmenter le nombres de lits, pour cela elle souhaite mettre en place une augmentation de 200 euros au salaire des infirmières débutantes. Gabriel Attal parle des différents chantiers mis en place par son gouvernement pour la modernisation et l'attractivité des postes de l'hôpital. Il parle aussi du ségur de la santé, qui est une augmentation du salaire des travailleurs de la santé, contre lequel clémentine autain a voté. Finalement, il parle de la suppression du numérus clausus pour pouvoir former plus de médecins. Jordan Bardella explique que les employés de l'hôpital sont maltraités et payés moins bien que les autres membres de l'OCDE. Il souhaite mettre en place un moratoire sur les fermetures de lits en île de france, ainsi que mettre en place une direction bicéphale entre soignants et administratif. Finalement, il propose un investissement de vingt milliards dans l'hôpital, pour les infrastructures et les augmentations de salaires.",
 
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  "Transcript": "P2 : Et on passe donc au deuxième chapitre, quel est l'avenir pour les services publics? P1 : On va parler d'éducation dans une seconde, mais d'abord la santé. Avec un point de départ, 120 services d'urgence sont déjà passés en mode dégradés avec des horaires d'ouverture réduits par exemple. Vous êtes tous les trois, quand on regarde les programmes, d'accord sur un point, pour recruter plus d'infirmiers, pour recruter plus d'aides soignantes, pour aider l'hôpital, pour revaloriser ces métiers. Tous d'accord là-dessus. Sauf qu'aujourd'hui, les services dont on parle se vident. Comment fait-on Clémentine Autain ? CA : Déjà on change radicalement de politique. Vous voyez, les services publics, ils ont été malmenés depuis très, très longtemps. Et les fonctionnaires, on n'a pas eu le temps d'en parler aussi sur la question du pouvoir d'achat, vous savez qu'ils subissent le gel du point d'indice depuis fort longtemps. Donc on est dans une situation de burn-out dans les hôpitaux. On le sait, c'est dramatique. Et d'ailleurs, dans la période que l'on traverse avec la canicule, on ferait bien de s'en inquiéter plus que plus. Et j'ai entendu il n'y a pas très longtemps un témoignage qui m'a bouleversé. C'est Claudine sur RMC qui racontait que son mari avait attendu pendant 11 heures à Rambouillet dans un hôpital et qu'il en était mort. Et moi, j'ai vu des soignants à l'Hôpital Robert Ballanger chez moi en larmes m'expliquant qu'ils ont 30 patients dans le couloir et que ces 30 patients, finalement, ils les traitent comme des animaux. P1 : Comment faites-vous? CA : Alors, ce qu'on fait, déjà, c'est on réinvestit. On arrête de fermer des lits. Je rappelle que la Macronie, pendant 5 ans, enfin avant, la Crise covid avait fermé 17 000 lits. Et les gouvernements précédents n'ont cessé de fermer des lits. Donc, ce qu'il faut pour ouvrir des lits, c'est former des personnels, mieux rémunérer, augmenter les salaires. Ce qu'on propose, par exemple, c'est que pour les infirmières qui démarrent, il y a immédiatement 200 euros de plus. Et de la considération pour ce secteur, c'est-à-dire de le protéger au lieu de marchandiser, et aussi de faire en sorte que avec toutes les logiques, vous savez de T2A, la tarification à l'AC, qu'on ait, en fait, sans arrêt à vouloir avoir des objectifs de l'ordre du privé de marchandisation de l'humain. Donc remettre de l'humain, faire en sorte que les services publics soient respectés, que les personnels puissent travailler dans des conditions dignes, revaloriser leurs salaires et former massivement. Mais pour faire tout ça, là, je sais moi qui vais poser la question à Gabriel Attal, parce que ce sera pareil sur l'éducation, c'est que je ne vois pas comment on peut le faire avec un gouvernement qui promet de rentrer dans les 3 % de déficit sur le mandat, c'est ce qu’il a promis à la Commission européenne, ça, ça représente 80 milliards d'euros sans nous dire, à un seul moment, comment il fait. Alors il nous dit maintenant, non, ce n'est pas la TVA, on ne va pas faire de TVA sociale. Alors moi, je vous pose la question, si vous prenez 80 milliards, alors, M. Bruneau lemaire, nous avait dit, non, ce n'est pas 80 milliards, finalement c'est 40 milliards, enfin bref, c'est difficile de vous suivre. GA : Non, ce n'est pas 80 milliards, à part dans la tête de M. Mélenchon. C'est juste que vous faites des calculs, parce que vous vivez dans un monde où il n'y a pas besoin de croissance. Donc c'est sûr que vous ne tenez pas compte de la croissance et des rentrées fiscales, il y a la croissance. Je vais vous donner un chiffre. L'an dernier, en France, on a eu 30 milliards d'euros de rentrées fiscales supplémentaires par rapport à ce qui était prévu et attendu, grâce à la baisse du chômage et à l'activité économique dans notre pays. Plus vous avez de Français qui travaille, plus c'est aussi des cotisations, celles que vous voulez augmenter, ce n'est pas notre cas, qui sont versées pour financer nos services publics et financer nos actions et réduire les déficits. Donc il y a l'activité économique, il y a des réformes, j'ai parlé tout à l'heure de la réforme des retraites, on a des grands chantiers de modernisation, la réforme de la facturation des retraites. CA : Votre réforme des retraites c'est 4 milliards, le conseil d'orientation. GA : Le corps y remet son avis cet été, donc si vous voulez, si vous l'avez en avant première. Des grands chantiers de modernisation, la facturation électronique entre les entreprises, la prescription, la carte vitale et une maîtrise des dépenses dans les secteurs où c'est possible. Maintenant, ce que je veux dire, on se rejoint sur la nécessité de renforcer les moyens dans nos hôpitaux et de faire en sorte que celles et ceux qui travaillent à l'hôpital aient envie d'y rester et les moyens d'y rester. P1 : Mais clémentine Autain vous dit 17000 lits fermés GA : Si il y a des lits qui ferment, c'est aussi parce qu'il y a des personnels qui s'en vont et qui sont partis. Oui, il y a des postes vacants à l'hôpital. Et ce qu'il faut, c'est renforcer l'attractivité des postes à l'hôpital. CA : Alors comment on fait ça? GA : On fait avec une loi. Parce que je vous entendais dire qu'il faut augmenter 200 euros les gens qui travaillent à l'hôpital. CA : Non, les infirmières en début de carrière. GA : On a fait le ségur de la santé au moins 183 euros net par mois. Vous avez voté contre cette loi à l'Assemblée nationale. Pourquoi est-ce que vous avez voté contre une augmentation de près de 200 euros net pour tous ceux qui travaillent à l'hôpital, alors que vous la réclamez ici? Ensuite, il faut agir sur les conditions de travail. CA : Transformez pas ce que je viens de dire, transformez pas ce que je viens de dire. Je veux parler des infirmières en début de carrière. Donc c'est plus pour les autres. GA : Vous avez voté contre le ségur de la santé. CA : Parce que je suis pas d'accord avec le ségur de la santé. GA : Mais donc vous n'êtes pas d'accord avec le fait qu'on augmente de 200 euros le travail de l'hôpital. La deuxième chose, c'est sur les conditions de travail. On a engagé un plan historique de réinvestissement dans nos hôpitaux et dans nos EHPAD. Il y a 3000 hôpitaux et EHPAD en France et notamment des petits hôpitaux, des hôpitaux de proximité. On arrête de financer uniquement les grands CHU, des grandes métropoles qui vont être soit rénovés, soit intégralement reconstruits. C'est 20 milliards d'euros qui sont mis. Alors c’est sur ça se fait pas du jour au lendemain. Mais je peux vous dire que dans beaucoup d'endroits en France, vous avez des travaux qui sont engagés et vous avez des projets qui sont en train d'être lancés. Et le troisième chantier, et je terminerai par là, j'avais un peu de retard sur le temps de parole, le troisième chantier, c'est celui du fonctionnement dans l'hôpital, des conditions de travail dans l'hôpital. Et c'est pour ça qu'on a annoncé que dans les deux grands chantiers de rénovation profonde des services publics dans ce quinquennat, que sont l'éducation et la santé, il y a la santé et qu'on veut avec l'ensemble des parties prenantes au niveau national et au niveau local, les syndicats, les agents hospitaliers, le faire au niveau national et le local, revoir le fonctionnement de l'hôpital pour qu'ils permettent les conditions de travail plus vivables pour nos personnels hospitaliers. En plus du fait, je le rappelle, qu'on a supprimé le numérus clausus, ce qui fait qu'on aura dans quelques années davantage de médecins qui arriveront dans nos hôpitaux et sur le terrain. P2 : Est-ce que vous envisagez de réintégrer les soignants qui ont été suspendus parce que non vaccinés, puisqu'il y a urgence? GA : Oui, le président l'a dit qu'ils seraient intégrés. JB : Non, non. GA : Je crois que les termes qu'il a dit seraient considérée comme endémiques. CA : Donc c'est pas maintenant? Vous vous dites? GA : Je sais pas, je suis pas conseiller scientifique, c'est pas moi de déclarer où on en est de l'épidémie. Par contre, je veux rappeler quand même les chiffres qui ont été communiqués, je crois que c'était par Olivier Véran à l'époque, c'est qu'on parle quelques centaines. Alors c'est important, j'entends P2 : Les chiffres, on n'a pas d'ailleurs le chiffre exact, vous l'avez ? GA : En fait, je crois qu'il y a un chiffre exact qui a été donné de plusieurs milliers, mais qui comprend des soignants qui étaient 15 000. P1 : Jordan Bardella, Sur l'hôpital, vous êtes tous d'accord, Il faut revaloriser? JB : On n'est pas tous d'accord. Je vais vous dire, vous parlez de tout ce soir, sauf des Français. Et je vais vous dire, M. Attal, vous et vos amis, et le parti socialiste a qui vous avez appartenu avant, vous avez détruit l'hôpital public. Les soignants aujourd'hui, ils s'estiment maltraités. Ils s'estiment maltraités parce que voyez-vous, ils sont paix 10 % de moins que la moyenne de l'OCDE. Les soignants aujourd'hui, s'estiment maltraités parce qu'ils ne trouvent plus goût dans leur travail. Et à l’APHP, dans les hôpitaux parisiens, il y a plus de 1 000 soignants, plus de 1 500 soignants qui l'an dernier ont démissionné. Vous avez détruit l'hôpital public parce que vous avez supprimé 27 milliers à l'hôpital public depuis 2013 et que vous avez continué à fermer des lits pendant la crise sanitaire. Vous avez tué l'hôpital public parce que vous avez envoyé pendant la crise sanitaire nos soignants en première ligne. Nos soignants. Parce que depuis tout à l'heure, moi, je vous entends parler tous les deux de chiffres, de ségure. J'ai noté quoi? Alors j'ai tout noté. Donc là, c'est la novlangue, plan d'investissement, grand indicateur, rentrée fiscale, chiffres, ségure, mais vous ne parlez jamais des Français. Donc, il faut un moratoire sur les fermetures de l'île premièrement. Deuxièmement, il faut arrêter de gérer l'hôpital comme on gère une entreprise. Parce que ça, c'est la spécialité de la macronie. On gère les commissariats, les casernes, les hôpitaux, comme on gère une entreprise. Donc, nous on propose une direction bicéphale entre les soignants et des gens qui gèrent l'administration, mais on ne peut pas remettre entre les mains de gens qui se comportent comme des chefs d'entreprise le service public. Le service public n'était pas fait pour être rentable. Je suis d'accord avec Mme Autain qu'il faut mettre fin à la tarification de l'activité et revenir aux dotations globales de fonctionnement. Nous, on propose 20 milliards, 10 milliards pour investir dans les infrastructures de santé, et 10 milliards pour augmenter significativement les salaires. Il faut rendre l'hôpital public aux soignants, il faut leur permettre d'exercer dans des conditions dignes, il faut assurer la sécurité à l'hôpital, parce que je vais vous dire qu'il y a beaucoup d'endroits, et notamment beaucoup d'infrastructures de santé, notamment en Seine-Saint-Denis où je suis élu, où les soignants sont agressés quand ils vont travailler et ils vont travailler la peur aux ventre. On aura l'occasion de parler de sécurité, mais ça fait partie de leur quotidien, et il faut évidemment arrêter la maltraitance des soignants comme vous l'avez fait depuis 5 ans. A vous entendre, tout est génial, tout va bien. Le pouvoir d'achat, ça va, l'hôpital, ça va. GA : Et vous finissez par reconnaître à la fin, parce que la réalité, c'est qu'une réalité concrète que vivent un certain nombre de Français, que ça va dans le bon sens, je vous ai entendu le dire. Evidemment, il faut continuer à aller plus loin. Quand on dit qu'on veut réunir l'ensemble des acteurs concernés au niveau national et local, c'est précisément pour répondre à des problématiques particulières qu'ils peuvent vivre aussi dans certains territoires. Vous avez évoqué cette question de la sécurité. Si on parle des grandes villes et de l'agglomération parisienne, par exemple, on sait qu'il y a aussi un enjeu, qui est que des personnes, qu'elles soient infirmières ou être soignantes, qui vont travailler dans des hôpitaux de l’APHP, se loger à côté de là où elles travaillent, c'est très compliqué, parce que ça coûte très cher. Comment est-ce qu'on arrive à mieux tenir compte de ces réalités quotidiennes et de ces coûts quotidiens pour des soignants qui veulent pouvoir exercer leur métier, comment on garantit qu'elles aient accès à des logements sociaux de manière plus facile ? Tous ces enjeux-là, on veut s'y attaquer avec les soignants, avec leurs représentants au niveau national et local. Ça me semble être parler des français, parler de leurs problématiques et de leurs attentes, plutôt que de faire des grands slogans et des grandes tirades.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain et Jordan Bardella discutent de l'hôpital français. Clémentine Autain explique qu'il faut changer de politique, parlant du burn-out des fonctionnaires dans les hôpitaux depuis le gel du point d'indice. Clémentine Autain explique qu'il faut réouvrir des lits, pour cela il faut investir dans la formation du personnel et l'augmentation des salaires. Clémentine Autain propose une augmentation immédiate de 200 euros des salaires des infirmières. Gabriel Attal explique que son gouvernement a mis en place des chantiers de modernisation et d'augmentation des salaires, notamment avec notamment le Ségur de la santé, auquel Clémentine Autain s'est opposée. Gabriel Attal parle aussi de la suppression du numerus clausus afin de pouvoir former plus de médecins. Jordan Bardella souhaite revaloriser les salaires des fonctionnaires qui travaillent dans l'hôpital. Jordan Bardella explique qu'il souhaite un moratoire sur la fermeture de lits dans les hôpitaux d'Île-de-France. Jordan Bardella souhaite mettre en place une direction bicéphale des hôpitaux entre soignants et administratif. Jordan Bardella souhaite investir vingt milliards dans les hôpitaux, dix milliards pour les infrastructures, et dix milliards pour l'augmentation des rémunérations. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain et Jordan Bardella discutent de l'hôpital français. Clémentine Autain souhaite former des personnels, ainsi que mieux les rémunérer afin de pouvoir augmenter le nombres de lits, pour cela elle souhaite mettre en place une augmentation de 200 euros au salaire des infirmières débutantes. Gabriel Attal parle des différents chantiers mis en place par son gouvernement pour la modernisation et l'attractivité des postes de l'hôpital. Il parle aussi du ségur de la santé, qui est une augmentation du salaire des travailleurs de la santé, contre lequel clémentine autain a voté. Finalement, il parle de la suppression du numérus clausus pour pouvoir former plus de médecins. Jordan Bardella explique que les employés de l'hôpital sont maltraités et payés moins bien que les autres membres de l'OCDE. Il souhaite mettre en place un moratoire sur les fermetures de lits en île de france, ainsi que mettre en place une direction bicéphale entre soignants et administratif. Finalement, il propose un investissement de vingt milliards dans l'hôpital, pour les infrastructures et les augmentations de salaires.",
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  "Transcript": "P2 : On va aussi parler d'éducation, il y a un parallèle évident. Je pense que vous êtes en effet tous d'accord pour dire qu'il faut mieux recruter les professeurs, mieux les payer également, sauf que l'éducation nationale n'y arrive pas. Clémentine Autain comment faites-vous ? CA : On est devant le même problème. C'est-à-dire que, alors, d'abord, un niveau de burnout là aussi très élevé, on en a parlé, je dirais, dans le débat public sur l'hôpital, et c'est vrai que quand j'écoute Gabriel Attal, moi aussi, j'ai ce sentiment que vous ne prenez absolument pas la mesure de l'enfer, mais vraiment de l'enfer que vivent ces personnels, avec des gens qui sont en pleurs, qui vont travailler en pleurant, qui n'en peuvent plus, en fait. Et donc, je pense qu'on ne peut pas s'en sortir sans quelque chose de l'ordre du choc. Il y a quelque chose qui ne soit pas une petite, encore une fois, une rustine, vous, vous mettez des rustines du Sparadrap, c'est la fameuse ligne Sparadrap, dont je parlais tout à l'heure. Il y a, de temps en temps, une petite rustine ici, sans regarder d'où vient la fuite, d'où vient le problème, et qu'elles peuvent être les solutions structurelles qui permettent de les régler. Donc, quand on, revenons sur l'école, et d'ailleurs, les enseignants nous parlent très peu de leur salaire, parce qu'ils sont, en fait, ils voudraient surtout pouvoir travailler dans des conditions dignes, mais moi, je pense que la question du salaire des enseignants est très importante. En 20 ans, ils ont perdu 20 % de pouvoir d'achat. Il y a une paupérisation considérable chez les enseignants, comme d'ailleurs dans l'ensemble de la fonction publique. C'est pour ça que je dis que la question du dégel du point d'indice globalement est fondamentale, et nous voulons le relever de 10 points. C'est considérable, oui, c'est considérable, mais c'est d'ailleurs ce que demandent les syndicats, et je pense que ces 10 points seraient profondément les bienvenus. Et vous inquiétez pas, on a tout à fait de quoi les financer, on sait combien ça coûte et on augmente les impôts pour les 10 % les plus riches. GA : Non, c'est pas vrai. CA : je vais donner tout à l'heure que je fais en résumé. Moi, je crois qu'il y a 2 chiffres qui vont résumer la logique de votre politique depuis 5 ans, et on aura la même chose en pirre pendant les 5 années qui viennent. JB : Pourquoi vous avez voté pour eux, alors? CA : Vous avez 500. C'est pas le sujet, monsieur. JB : Vous votez Macron, et puis vous dites, « Ah ben Macron va nous faire du mal! » CA : Nous n'avons pas donné cette consigne de vote. Vous êtes au courant? JB : C'est faux, vous savez très bien. CA : Non, nous avons dit pas une voix pour vous. Monsieur Bardella, nous avons dit pas une voix pour vous. Et vous le savez, certains d'entre nous ont voté contre vous, et certains d'entre nous ne sont pas d'aller voter. P1 : On était sur l'éducation, on parle de ces lois. GA : Vous dites qu'il faut parler des français, et vous ne parlez que d'une chose, c'est des appels à voter, des consignes, etc. CA : Le bilan, je termine là-dessus pour répondre à monsieur Attal. Il y a le fait que le bilan global se résume en 2 chiffres, c'est que vous avez les 500 familles les plus riches de France qui ont doublé leur patrimoine en 5 ans, et vous avez 400 000 pauvres en plus. GA : On est en train de parler de l'école. CA : Oui, mais vous m'avez interpellée en me disant qu'on allait prendre des sous partout. P2 : Vous êtes tellement en avance Clémentine Autain, et tellement en retard Jordan Bardella. Quelle solution, Jordan Bardella? JB : Les solutions sont les mêmes que sur la santé. Moi, j'ai le sentiment qu'avec Emmanuel Macron, au pouvoir depuis 5 ans, l'état s'effondre. L'école s'effondre, la santé s'effondre, la police s'effondre, la justice s'effondre. Donc, il y a évidemment, d'une part, une question de moyens. Il faut assumer que le service public n'est pas fait pour être rentable. Et donc, il faut évidemment mettre des moyens, augmenter les salaires, et je rappellerai sur ce qui a été dit sur les salaires, les enseignants aujourd'hui sont payés 25% de moins que tous les autres fonctionnaires de catégorie A. Donc, il faut augmenter les salaires. Moi, il y a quelque chose qui m'a, s'agissant de l'école, qui m'a beaucoup inquiété depuis le début de ce quinquennat, c'est la nomination d'un ministre de l'Education nationale, qui aurait pu d'ailleurs être nommé par Jean-Luc Mélenchon, puisqu'il partage l'essentiel de ces thèse, qui est un anti-blanquer. J'ai entendu beaucoup d'intellectuels. D'ailleurs, y compris des intellectuels de gauche, Monsieur enthoven, j'ai entendu des chercheurs du CNRS. CA : Un intellectuel de gauche, Monsieur Enthoven. Je pense que c'est là, on va la mettre en GIF parce que… JB : Virgule. Virgule. j'ai entendu des chercheurs du CNRS. J'ai entendu M.Chevenement. Peut-être qu'on peut lui accorder cette fibre de gauche. S'inquiéter de la nomination d'un militant communautariste, indigéniste, en charge de l'éducation de nos enfants. On parle de quelqu'un. On parle de quelqu'un. Je respecte le parcours universitaire, qui est brillant, mais ce n'est pas le sujet, qui fait des parallèles entre la police française aujourd'hui dans les banlieues et la police de Vichy, qui a organisé des rafles d'enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, qui participait à l'université Paris-Huit à Saint-Denis, à des réunions qui sont interdites au blanc, qui, dans les fonctions de chercheurs, qu’il a pu avoir, par exemple, à l'Opéra de Paris, remettaient des rapports dans lesquels ils comptaient les blancs et dans lesquels ils s'indignaient qu'il y avait trop de blancs à l'Opéra de Paris. Donc, on a là quelqu'un qui va accélérer la déconstruction de notre pays, qui porte des thèses indigénistes, qui sont aux antipodes, et ce n'est d'ailleurs un gage que je fais à Jean-Michel Blanquer de la ligne républicaine et laïque qu’a toujours défendue Jean-Michel Blanquer, et j'y vois là, pardon, un renvoi d'ascenseur à la France Insoumise, donc on voit bien là qu'au plus haut sommet de l'État, on a des gens qui remettent à l'éducation de nos enfants entre les mains de quelqu'un qui est un militant indigéniste et qui fait de la comptabilité ethnique à l'Opéra de Paris. Pardon, je trouve ça très inquiétant, et je pense qu'il y a beaucoup de Français qui s'inquiètent de la nomination de cette personne dont on a entendu parler, je lui fais grâce de ça, on l'a entendu prendre la parole une seule fois. Une seule fois, c'était pour indiquer il y a quelques jours qu'il voterait Nupes dans les seconds tours qui devaient nous opposer l'extrême gauche et le rassemblement national. GA : On voit que depuis tout à l'heure, on est censés parler des sujets de préoccupation des Français, la question des services publics, et que vous ne parlez que des consignes de vote entre les uns et les autres. JB : C'est vous qui faites le classement de ce qui intéresse les gens ? Dites-nous, donnez-nous la liste de ce qu'on peut dire, pas dire. GA : Je vous ai pas interrompu pendant vos propos. Si vous pensez une seule seconde que les enseignants qui nous écoutent, au moment où on a un peu de temps, très réduit pour parler de l'éducation en France, pense que ce que vous venez de faire, c'est-à-dire parler pendant 2 minutes pour raconter n'importe quoi pour insulter. JB : Mais je parle de ce que je veux. GA : Non, mais si vous pensez que c'est ça qui les préoccupé au quotidien, c'est que. Je ne sais pas si vous pensez que cette éducation et cet échange, et ce qui préoccupe nos enseignants et les familles en ce moment, la réponse est non. Je vais vous dire que Pap Ndiaye est un grand républicain, sur tous les sujets, y compris sur un certain nombre de sujets portés par d'autres intellectuels. C'est une très grande fierté d'être membre du même gouvernement que lui. Maintenant, je vais revenir au sujet qui intéresse les Français, qui est la question de l'éducation, que vous avez ouverte. On a agi ces 5 dernières années avec une priorité, c'était de renforcer les moyens de l'éducation dans les quartiers les plus difficiles. Les fameux quartiers REP. On a agi en renforçant les moyens. Vous avez aujourd'hui 400 000 enfants qui font leur rentrée chaque année dans une classe dédoublée, c'est-à-dire une classe à 12 élèves. C'est le cas chez vous, je crois, à Sevran, Mme Autain. C'est le cas derrière moi, j'ai Loriane Rossi, Bahy, Audrey Hichidi et Céline Calves, qui sont candidates dans leur circonscription. Il y a aussi des quartiers REP plus, dans lesquels on a des enfants qui font leur rentrée à 12. On a augmenté les primes, qui sont versées aux enseignants, qui vont exercer dans ces quartiers. On a mis en place, ça aussi, c'est le cas chez vous, je crois, Clémentine Autain, des petits déjeuners gratuits dans les écoles primaires pour les enfants de ces quartiers, parce qu'on sait que c'est beaucoup plus difficile d'apprendre avec le ventre vide. Bref, on a eu cette action résolue en faveur des quartiers les plus difficiles. Maintenant, on veut avoir une action sur l'ensemble de notre système éducatif, en augmentant la rémunération des enseignants. Le président de la République a eu l'occasion de prendre des engagements au moment de la campagne présidentielle. Ils vont être revalorisés et revalorisés sensiblement, en ayant aussi là une action de refondation sur les conditions de travail, sur l'organisation, pour donner plus d'autonomie, plus d'autonomie pédagogique à nos enseignants, pour tester des pratiques innovantes, plus d'autonomie au directeur d'établissement aussi. C'est le deuxième grand chantier, je vous disais qu'il y en avait deux tout à l'heure, la santé et l'éducation. Et sur ce sujet-là aussi, on aura dans la même méthode que j'ai évoqué tout à l'heure pour la santé, des travaux qui seront menés au niveau national et au niveau local dans les différentes académies, les différents établissements avec les parents d'élèves qui pourront contribuer avec les représentants des enseignants et les enseignants qui contribueront, avec même les lycéens qui pourront aussi contribuer et participer à la réflexion et aux travaux. JB : Vous voyez la conséquence du manque de fonctionnaires aujourd'hui, et du fait que les emplois, notamment dans la fonction publique et chez les enseignants, soient moins attractifs. C'est qu'en 10 ans, le nombre de candidats au capes de mathématiques a baissé de 30%. Résultat des comptes, ils sont obligés à la tête de l'État de supprimer les mathématiques, et il y a 300 000 élèves de terminale qui, l'an dernier, n'avaient pas les mathématiques, 170 000 sur 300 000 qui n'avaient pas de mathématiques dans le tronc commun. Donc il faut évidemment maintenant mettre le paquet à l'école sur les savoirs fondamentaux. Il y a trop de jeunes qui arrivent aux lycées, qui arrivent aux collèges et qui ne maîtrisent pas la langue, qui ne maîtrisent pas les savoirs fondamentaux, donc il faut augmenter le temps d'enseignement du français, lire, écrire, compter des mathématiques et mettre le paquet sur les fondamentaux plutôt que sur les thèses indigénistes que vous voulez faire rentrer à l'éducation nationale.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de l'éducation nationale. Clémentine Autain explique que les enseignants ont besoin d'être revalorisé. Clémentine Autain souhaite augmenter de dix points le salaire des enseignants, finançant cela en augmentant les impôts des 10% des plus riches. Jordan Bardella souhaite augmenter les salaires des enseignants et remettre au centre de l'éducation les savoirs fondamentaux comme les mathématiques et le français. Jordan Bardella déplore la nomination de Pap Ndiaye au poste de ministre de l'éducation. Gabriel Attal explique que son gouvernement a déjà amélioré les moyens de l'éducations dans les quartiers les plus difficiles en augmentant les primes des enseignants et en mettant en place des petit déjeuners gratuits dans les écoles primaires de ces quartiers. Gabriel Attal explique vouloir augmenter la rémunération des enseignants.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de l'éducation française. Clémentine Autain déplore les conditions de travail des enseignants, et souhaite augmenter de 10 points leur salaires, finançant cette augmentation en imposant plus les 10% des français les plus riches. Jordan Bardella explique qu'il souhaite augmenter les salaires et remettre les savoirs fondamentaux dans le tronc commun. Il déplore aussi la nomination de Pap Ndiaye au poste de ministre de l'éducation. Gabriel Attal explique que son gouvernement a déjà renforcé l'éducation des les quartiers difficiles, et souhaite maintenant augmenter les salaires des enseignants.",
 
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  "Transcript": "P2 : On va aussi parler d'éducation, il y a un parallèle évident. Je pense que vous êtes en effet tous d'accord pour dire qu'il faut mieux recruter les professeurs, mieux les payer également, sauf que l'éducation nationale n'y arrive pas. Clémentine Autain comment faites-vous ? CA : On est devant le même problème. C'est-à-dire que, alors, d'abord, un niveau de burnout là aussi très élevé, on en a parlé, je dirais, dans le débat public sur l'hôpital, et c'est vrai que quand j'écoute Gabriel Attal, moi aussi, j'ai ce sentiment que vous ne prenez absolument pas la mesure de l'enfer, mais vraiment de l'enfer que vivent ces personnels, avec des gens qui sont en pleurs, qui vont travailler en pleurant, qui n'en peuvent plus, en fait. Et donc, je pense qu'on ne peut pas s'en sortir sans quelque chose de l'ordre du choc. Il y a quelque chose qui ne soit pas une petite, encore une fois, une rustine, vous, vous mettez des rustines du Sparadrap, c'est la fameuse ligne Sparadrap, dont je parlais tout à l'heure. Il y a, de temps en temps, une petite rustine ici, sans regarder d'où vient la fuite, d'où vient le problème, et qu'elles peuvent être les solutions structurelles qui permettent de les régler. Donc, quand on, revenons sur l'école, et d'ailleurs, les enseignants nous parlent très peu de leur salaire, parce qu'ils sont, en fait, ils voudraient surtout pouvoir travailler dans des conditions dignes, mais moi, je pense que la question du salaire des enseignants est très importante. En 20 ans, ils ont perdu 20 % de pouvoir d'achat. Il y a une paupérisation considérable chez les enseignants, comme d'ailleurs dans l'ensemble de la fonction publique. C'est pour ça que je dis que la question du dégel du point d'indice globalement est fondamentale, et nous voulons le relever de 10 points. C'est considérable, oui, c'est considérable, mais c'est d'ailleurs ce que demandent les syndicats, et je pense que ces 10 points seraient profondément les bienvenus. Et vous inquiétez pas, on a tout à fait de quoi les financer, on sait combien ça coûte et on augmente les impôts pour les 10 % les plus riches. GA : Non, c'est pas vrai. CA : je vais donner tout à l'heure que je fais en résumé. Moi, je crois qu'il y a 2 chiffres qui vont résumer la logique de votre politique depuis 5 ans, et on aura la même chose en pirre pendant les 5 années qui viennent. JB : Pourquoi vous avez voté pour eux, alors? CA : Vous avez 500. C'est pas le sujet, monsieur. JB : Vous votez Macron, et puis vous dites, « Ah ben Macron va nous faire du mal! » CA : Nous n'avons pas donné cette consigne de vote. Vous êtes au courant? JB : C'est faux, vous savez très bien. CA : Non, nous avons dit pas une voix pour vous. Monsieur Bardella, nous avons dit pas une voix pour vous. Et vous le savez, certains d'entre nous ont voté contre vous, et certains d'entre nous ne sont pas d'aller voter. P1 : On était sur l'éducation, on parle de ces lois. GA : Vous dites qu'il faut parler des français, et vous ne parlez que d'une chose, c'est des appels à voter, des consignes, etc. CA : Le bilan, je termine là-dessus pour répondre à monsieur Attal. Il y a le fait que le bilan global se résume en 2 chiffres, c'est que vous avez les 500 familles les plus riches de France qui ont doublé leur patrimoine en 5 ans, et vous avez 400 000 pauvres en plus. GA : On est en train de parler de l'école. CA : Oui, mais vous m'avez interpellée en me disant qu'on allait prendre des sous partout. P2 : Vous êtes tellement en avance Clémentine Autain, et tellement en retard Jordan Bardella. Quelle solution, Jordan Bardella? JB : Les solutions sont les mêmes que sur la santé. Moi, j'ai le sentiment qu'avec Emmanuel Macron, au pouvoir depuis 5 ans, l'état s'effondre. L'école s'effondre, la santé s'effondre, la police s'effondre, la justice s'effondre. Donc, il y a évidemment, d'une part, une question de moyens. Il faut assumer que le service public n'est pas fait pour être rentable. Et donc, il faut évidemment mettre des moyens, augmenter les salaires, et je rappellerai sur ce qui a été dit sur les salaires, les enseignants aujourd'hui sont payés 25% de moins que tous les autres fonctionnaires de catégorie A. Donc, il faut augmenter les salaires. Moi, il y a quelque chose qui m'a, s'agissant de l'école, qui m'a beaucoup inquiété depuis le début de ce quinquennat, c'est la nomination d'un ministre de l'Education nationale, qui aurait pu d'ailleurs être nommé par Jean-Luc Mélenchon, puisqu'il partage l'essentiel de ces thèse, qui est un anti-blanquer. J'ai entendu beaucoup d'intellectuels. D'ailleurs, y compris des intellectuels de gauche, Monsieur enthoven, j'ai entendu des chercheurs du CNRS. CA : Un intellectuel de gauche, Monsieur Enthoven. Je pense que c'est là, on va la mettre en GIF parce que… JB : Virgule. Virgule. j'ai entendu des chercheurs du CNRS. J'ai entendu M.Chevenement. Peut-être qu'on peut lui accorder cette fibre de gauche. S'inquiéter de la nomination d'un militant communautariste, indigéniste, en charge de l'éducation de nos enfants. On parle de quelqu'un. On parle de quelqu'un. Je respecte le parcours universitaire, qui est brillant, mais ce n'est pas le sujet, qui fait des parallèles entre la police française aujourd'hui dans les banlieues et la police de Vichy, qui a organisé des rafles d'enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, qui participait à l'université Paris-Huit à Saint-Denis, à des réunions qui sont interdites au blanc, qui, dans les fonctions de chercheurs, qu’il a pu avoir, par exemple, à l'Opéra de Paris, remettaient des rapports dans lesquels ils comptaient les blancs et dans lesquels ils s'indignaient qu'il y avait trop de blancs à l'Opéra de Paris. Donc, on a là quelqu'un qui va accélérer la déconstruction de notre pays, qui porte des thèses indigénistes, qui sont aux antipodes, et ce n'est d'ailleurs un gage que je fais à Jean-Michel Blanquer de la ligne républicaine et laïque qu’a toujours défendue Jean-Michel Blanquer, et j'y vois là, pardon, un renvoi d'ascenseur à la France Insoumise, donc on voit bien là qu'au plus haut sommet de l'État, on a des gens qui remettent à l'éducation de nos enfants entre les mains de quelqu'un qui est un militant indigéniste et qui fait de la comptabilité ethnique à l'Opéra de Paris. Pardon, je trouve ça très inquiétant, et je pense qu'il y a beaucoup de Français qui s'inquiètent de la nomination de cette personne dont on a entendu parler, je lui fais grâce de ça, on l'a entendu prendre la parole une seule fois. Une seule fois, c'était pour indiquer il y a quelques jours qu'il voterait Nupes dans les seconds tours qui devaient nous opposer l'extrême gauche et le rassemblement national. GA : On voit que depuis tout à l'heure, on est censés parler des sujets de préoccupation des Français, la question des services publics, et que vous ne parlez que des consignes de vote entre les uns et les autres. JB : C'est vous qui faites le classement de ce qui intéresse les gens ? Dites-nous, donnez-nous la liste de ce qu'on peut dire, pas dire. GA : Je vous ai pas interrompu pendant vos propos. Si vous pensez une seule seconde que les enseignants qui nous écoutent, au moment où on a un peu de temps, très réduit pour parler de l'éducation en France, pense que ce que vous venez de faire, c'est-à-dire parler pendant 2 minutes pour raconter n'importe quoi pour insulter. JB : Mais je parle de ce que je veux. GA : Non, mais si vous pensez que c'est ça qui les préoccupé au quotidien, c'est que. Je ne sais pas si vous pensez que cette éducation et cet échange, et ce qui préoccupe nos enseignants et les familles en ce moment, la réponse est non. Je vais vous dire que Pap Ndiaye est un grand républicain, sur tous les sujets, y compris sur un certain nombre de sujets portés par d'autres intellectuels. C'est une très grande fierté d'être membre du même gouvernement que lui. Maintenant, je vais revenir au sujet qui intéresse les Français, qui est la question de l'éducation, que vous avez ouverte. On a agi ces 5 dernières années avec une priorité, c'était de renforcer les moyens de l'éducation dans les quartiers les plus difficiles. Les fameux quartiers REP. On a agi en renforçant les moyens. Vous avez aujourd'hui 400 000 enfants qui font leur rentrée chaque année dans une classe dédoublée, c'est-à-dire une classe à 12 élèves. C'est le cas chez vous, je crois, à Sevran, Mme Autain. C'est le cas derrière moi, j'ai Loriane Rossi, Bahy, Audrey Hichidi et Céline Calves, qui sont candidates dans leur circonscription. Il y a aussi des quartiers REP plus, dans lesquels on a des enfants qui font leur rentrée à 12. On a augmenté les primes, qui sont versées aux enseignants, qui vont exercer dans ces quartiers. On a mis en place, ça aussi, c'est le cas chez vous, je crois, Clémentine Autain, des petits déjeuners gratuits dans les écoles primaires pour les enfants de ces quartiers, parce qu'on sait que c'est beaucoup plus difficile d'apprendre avec le ventre vide. Bref, on a eu cette action résolue en faveur des quartiers les plus difficiles. Maintenant, on veut avoir une action sur l'ensemble de notre système éducatif, en augmentant la rémunération des enseignants. Le président de la République a eu l'occasion de prendre des engagements au moment de la campagne présidentielle. Ils vont être revalorisés et revalorisés sensiblement, en ayant aussi là une action de refondation sur les conditions de travail, sur l'organisation, pour donner plus d'autonomie, plus d'autonomie pédagogique à nos enseignants, pour tester des pratiques innovantes, plus d'autonomie au directeur d'établissement aussi. C'est le deuxième grand chantier, je vous disais qu'il y en avait deux tout à l'heure, la santé et l'éducation. Et sur ce sujet-là aussi, on aura dans la même méthode que j'ai évoqué tout à l'heure pour la santé, des travaux qui seront menés au niveau national et au niveau local dans les différentes académies, les différents établissements avec les parents d'élèves qui pourront contribuer avec les représentants des enseignants et les enseignants qui contribueront, avec même les lycéens qui pourront aussi contribuer et participer à la réflexion et aux travaux. JB : Vous voyez la conséquence du manque de fonctionnaires aujourd'hui, et du fait que les emplois, notamment dans la fonction publique et chez les enseignants, soient moins attractifs. C'est qu'en 10 ans, le nombre de candidats au capes de mathématiques a baissé de 30%. Résultat des comptes, ils sont obligés à la tête de l'État de supprimer les mathématiques, et il y a 300 000 élèves de terminale qui, l'an dernier, n'avaient pas les mathématiques, 170 000 sur 300 000 qui n'avaient pas de mathématiques dans le tronc commun. Donc il faut évidemment maintenant mettre le paquet à l'école sur les savoirs fondamentaux. Il y a trop de jeunes qui arrivent aux lycées, qui arrivent aux collèges et qui ne maîtrisent pas la langue, qui ne maîtrisent pas les savoirs fondamentaux, donc il faut augmenter le temps d'enseignement du français, lire, écrire, compter des mathématiques et mettre le paquet sur les fondamentaux plutôt que sur les thèses indigénistes que vous voulez faire rentrer à l'éducation nationale.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de l'éducation nationale. Clémentine Autain explique que les enseignants ont besoin d'être revalorisé. Clémentine Autain souhaite augmenter de dix points le salaire des enseignants, finançant cela en augmentant les impôts des 10% des plus riches. Jordan Bardella souhaite augmenter les salaires des enseignants et remettre au centre de l'éducation les savoirs fondamentaux comme les mathématiques et le français. Jordan Bardella déplore la nomination de Pap Ndiaye au poste de ministre de l'éducation. Gabriel Attal explique que son gouvernement a déjà amélioré les moyens de l'éducations dans les quartiers les plus difficiles en augmentant les primes des enseignants et en mettant en place des petit déjeuners gratuits dans les écoles primaires de ces quartiers. Gabriel Attal explique vouloir augmenter la rémunération des enseignants.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de l'éducation française. Clémentine Autain déplore les conditions de travail des enseignants, et souhaite augmenter de 10 points leur salaires, finançant cette augmentation en imposant plus les 10% des français les plus riches. Jordan Bardella explique qu'il souhaite augmenter les salaires et remettre les savoirs fondamentaux dans le tronc commun. Il déplore aussi la nomination de Pap Ndiaye au poste de ministre de l'éducation. Gabriel Attal explique que son gouvernement a déjà renforcé l'éducation des les quartiers difficiles, et souhaite maintenant augmenter les salaires des enseignants.",
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  "Transcript": "P1 : Une question encore sur l'éducation, question qui revenait à l'une de l'actualité cette semaine, avec une alerte lancée par plusieurs acteurs de l'éducation nationale et qui concerne certains établissements dans lesquels sont apparus ces derniers temps de plus en plus de tenues à caractère religieuse. Est-ce que pour vous, Clémentine Autain, on l'a vu par exemple dans le Figaro, on l'a vu dans l'opinion, est-ce que pour vous, il y a un sujet, là, est-ce qu'il y a un problème avec ce sujet-là? CA : Vous mettez des promotions tenues. P1 : En fait, il y a eu 144 signalements, c'est ce que recense le renseignement. JB : C'est le féminisme de la France insoumise. C'est-ce que défend les féministes de la France insoumise qui ne trouve pas de problème à défendre le burkini plutôt que de parler de pouvoir d'achat lors des élections législatives, par exemple. Je pense à votre collègue de Grenoble, monsieur Piolle, qui s'est battu, qui c’est même, qui roulait au sol, roulait par terre pour faire adopter le burkini dans les piscines. C'est bien, elle est belle, la gauche. Le progrès, il est très beau. Et moi, je pense à toutes ces femmes qui, dans les quartiers, aujourd'hui, vivent sous la pression, et que la gauche a totalement abandonné aux islamistes et aux communautaristes. P1 : Clémentine Autain, est-ce qu'il y a un sujet-là, précisément? CA : Non, mais. C'est quand même extraordinaire d'entendre l'extrême droite qui, à peu près, sur tout sujet globalement qui concerne les droits des femmes, toujours sur les positions ultra conservatrices, pour ne pas dire rétrograde, et qui est là, en train de me faire des leçons de féminisme. JB : Quelles positions vous me reprocher ? CA : Mais je parle pas forcément que de vous, je parle du mouvement que vous représentez. Aussi bien sur l'avortement dans vos rangs. JB : Mais qu'est-ce que vous nous reprochez sur l'avortement? CA : Sur l'avortement d'avoir, en votre sein, des militants qui sont opposés, et même dans le débat. Et même dans le débat qu'on a eu récemment, quand il y a eu l'allongement. Tiens, voilà. JB : Vous avez un dirigeant du Rassemblement national qui souhaite aujourd'hui remettre en cause ou un militant qui souhaite aujourd'hui remettre en cause l'avortement ? CA : Je peux vous dire que ce n'est pas glorieux les débats que nous avons eus à l'occasion, en effet, dans les rangs nationales dans vos rangs. JB : Mais qui, qu'est-ce que vous me reprochez sur l'avortement? CA : Emmanuel Ménard JB : Emmanuel Ménard n'est pas membre du Rassemblement national. CA : D'accord, mais vous avez pas assez de député encore pour que tout ça soit. JB : Je vois que vous changez du sujet parce que le sujet du burkini sur lequel vous avez fait campagne et que vous voulez imposer vous dérange. CA : Et c'est moi qui vous réponds, monsieur Bardella. C'est idiot ce que vous dites. Pardonnez-moi de vous dire comme ça. C'est idiot. P2 : On parlait des tenues religieuses à l'école. CA : Alors faut savoir, d'abord, il faudrait s'entendre. Et ce qu'on parle d'un problème d'émancipation des femmes. C'est pas tout à fait le même sujet. P1 : Là, on était sur l'éducation. On parlait de ces signalements. CA : Ce que je veux dire. C'est important ce que dit monsieur Bardella. Parce qu'il me dit, c'est vous qui mettez le sujet. Non. C'est depuis des années, des années, l'extrême droite, avec le soutien de plus en plus d'un certain nombre, dont monsieur Blanquer. D'ailleurs, dans moi, je salue l'échec au législative, le départ au ministère. Ça fait partie des bonnes nouvelles de la période. Et puis bien d'autres, comme Manuel Valls, qui ont décidé que le débat public devait se polariser sur ces questions-là. Et moi, je pense que c'est dramatique pour le débat public. On ne sait plus d'ailleurs de quoi on parle. C'est pour ça que je voulais faire un peu le point. On parle de l'émancipation des femmes ? Ne comptez pas sur eux. Est-ce qu'on parle des signes religieux à l'école? Il me semble que ce sont des questions qui sont déjà tranchées par la loi dans l’état dans lequel nous sommes. Si on veut remettre le doigt là-dedans, c'est-à-dire recommencer à légiférer, etc. je pense que dans la période que nous traversons, à mon avis, ça ne va pas faire de bien. P2 : Vous dites que la loi suffit, la loi 2004, suffit, sauf que la réalité, c'est qu'il y a de plus en plus de difficultés. Il y a de plus en plus d'atteintes à l'école. Quand on dit 144, les enseignants nous disent que c'est beaucoup plus en réalité que 144. CA : Donc c'est des religieux, c'est des burqas et des voiles. C'est l'image que vous avez. P1 : Il y a des robes longues. Il y a des avaias, il y a ce genre de choses. JB : Vous voyez où on en est là ? Là, on en est à débattre de Qamis. On fait le catalogue la redoute de toutes les tenues islamistes. On se croirait en Arabie saoudite, en Iran, au Qatar. On est là en France en 2022, en train de faire l'inventaire de toutes les tenues islamiques à savoir si c'est le bon centimétrage et s'il faut l'interdire ou non. Quand vous avez une démographie dont le compte à rebour est déclenché, quand vous accueillez des centaines de milliers de personnes chaque année dans votre pays, ces personnes-là viennent aussi avec leurs mœurs, leur coutume, leur mode de vie. Et quand il y a trop de monde, vous ne pouvez pas assimiler. Il y a des années, pardon, on ne parlait pas du burkini, il y a des années, on ne parlait pas du voile, il y a des années, on n'avait pas ces débats hallucinants sur les tenues islamiques qu'on pourrait avoir sur des chaînes, peut-être sur des chaînes en Arabie saoudite ou à l'étranger. Moi, je pense que la gauche et l'extrême gauche s’est compromis avec les islamistes. Et qu'elle a remis dans leur mains certains quartiers. CA : Les islamistes, carrément. JB : Oui, vous êtes compromis avec les islamistes. Quand vous marchez, madame, vous et vos amis, vous marchez en novembre 2020, à proximité du Bataclan, avec les islamistes du CCIF, qui ont été dissous par le gouvernement pour radicalisation. CA : C’est reparti. JB : Mais c’est reparti parce que c'est la vérité que vous continuez et que vous accélérez. Quand vous soutenez la candidature de madame Garrido, qui nous a parlé de réconciliation avec les terroristes du Bataclan, eh bien la France insoumise de la France islamiste. Parce que je pense que vous faites preuve d'une compromission hallucinante à l'égard de ces thèses et que vous avez confié les clés de d'innombrables quartiers, notamment chez nous dans notre département en Seine-Saint-Denis, à des communautaristes et que vous avez réglé la France, pardon, de le dire à l'heure islamique. P1 : On était sur l'éducation. Vous voulez répondre, Clémentine Autain en quelques mots? JB : Mise KO par le réel, si vous voulez, et par les faits qui tombent. Ils se sont tellement accumulés dans notre pays qu'on a perdu la main et qu'on doit aujourd'hui parler de qamis, de Burqa et autres. CA : Si je pensais qu'on pouvait avoir une discussion démocratique et que ce débat pouvait servir à quelque chose, autreque cette saillie que vous avez préparée avec des résumés complètement délirants et d'expliquer qu'on peut être les amis des islamistes, voyez le niveau de, c’est délirants, je vous offrirai ce livre que j'ai écrit sur les faussaires de la République. P1 : On était sur l'éducation. On est complètement hors sujet. Gabriel Attal, vous n'avez pas parlé. GA : Non je laisse le spectacle la. CA : C'est votre fonds de commerce. La réalité, c'est que c'est votre fonds de commerce que vous agitez ça et que plus vous continuez. P1 : On était pas sur l'éducation. On était sur un problème qui concerne les lycées et les collèges. Gabriel Attal, vous n'avez pas répondu sur ce sujet-là, s'il vous plaît. GA : Le nom de Jean-Michel Blanquer a été prononcé à plusieurs reprises et je crois qu'un des grands mérites qu'aura eu son passage à l'éducation nationale, c'est d'avoir cessé de mettre ce sujet-là sous le tapis. CA : Mais vous voyez le résultat. GA : Vous n'avez pas parlé en plus pendant vos échanges. De manière assez courageuse, puisque, contrairement à ce que disait Jordan Bardella, ce n'est pas un sujet nouveau. Le rapport Obin, je crois que ça date d'il y a 20 ans. La loi de 2004, on en a parlé. Il y avait eu une certaine tendance à mettre ce sujet-là sous le tapis. Une des premières choses qu'a fait Jean-Michel Blanquer, après sa nomination à l'éducation nationale, ça a été de mettre en place une remontée systématique de tous les signalements de ce type d'atteinte à la République et à la laïcité, et de mettre en place un système avec des équipes formées pour réagir face à ces situations, dans chaque rectorat, pour se déplacer dans les établissements scolaires pour trouver des solutions avec les familles. Donc oui, c'est un sujet, il ne faut pas le mettre sous le tapis. Oui, c'est important d'être extrêmement clair et ferme sur ce sujet-là. Je veux saluer le fait que vous ayez dit, madame Autain, que vous êtes favorable à la loi 2004, puisqu'il y a eu des expressions à la France insoumise de plusieurs responsables politiques qui ont dit qu'il n'était pas favorable à la loi 2004. CA : J'ai dit qu'on ne rouvrait pas la boîte de Pandore là-dessus. Il y a la loi 2004 qui est là. Il n'est pas prévu dans le programme de la remettre en cause. GA : D'accord, parce qu'il y a eu des déclarations, c'est vrai, de responsables de la France insoumise, certains qui souhaitaient la remettre en cause. Je dis pour saluer le fait que vous ayez pris cet engagement, parce que c'est important d'être très clair sur ces sujets-là, pour les Français qui nous écoutent.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de l'augmentation d'appartition de tenue religieuse à l'école. Jordan Bardella déplore le féminisme de la france insoumise, qui ne défend les femmes que si cela ne touche pas l'islam. Clémentine Autain explique trouver ça extraordinaire, car l'extrême droite, qui tient des positions conservatrices, n'est pas un parti féministe. Clémentine Autain explique que l'extrême droite est contre l'allongement de la durée de l'avortement, citant Emmanuel Ménard. Jordan Bardella rappelle que Emmanuel Ménard n'est pas du rassemblement national. Jordan Bardella accuse la france insoumise d'avoir des relations avec les islamiste. Gabriel Attal explique que l'ancien ministre de l'éducation a mis en place des systèmes pour faire remonter les signalements des atteintes à la laïcité à l'école, ainsi que la mise en place d'équipes pour gérer ces situations.",
4
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de l'augmentation d'apparition de tenue religieuse à l'école. Jordan Bardella accuse le France insoumis de ne pas prendre ces sujets au sérieux et de n'être féministe qu'en dehors des sujets qui touchent à l'islam. Il déplore la pression sous laquelle vivent les femmes dans les banlieues. Clémentine Autain explique qu'il est surprenant de voir le front national défendre des causes féministes, en prétendant que le parti est contre le droit pour l'avortement, citant Emmanuel Ménard, qui n'est pas du parti de Jordan Bardella. Jordan Bardella déplore l'inaction du gouvernement pour arrêter cette augmentation. Gabriel Attal explique que son gouvernement, avec jean michel Blanquer a amélioré les méthodes de signalements d'atteinte à la laïcité, et mis en place des équipes pour agir face à ces situations dans chaque rectorat. Pour finir, Gabriel Attal se réjouit de savoir que Clémentine Autain ne souhaite pas revenir sur la loi de 2004.",
 
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  "Transcript": "P1 : Une question encore sur l'éducation, question qui revenait à l'une de l'actualité cette semaine, avec une alerte lancée par plusieurs acteurs de l'éducation nationale et qui concerne certains établissements dans lesquels sont apparus ces derniers temps de plus en plus de tenues à caractère religieuse. Est-ce que pour vous, Clémentine Autain, on l'a vu par exemple dans le Figaro, on l'a vu dans l'opinion, est-ce que pour vous, il y a un sujet, là, est-ce qu'il y a un problème avec ce sujet-là? CA : Vous mettez des promotions tenues. P1 : En fait, il y a eu 144 signalements, c'est ce que recense le renseignement. JB : C'est le féminisme de la France insoumise. C'est-ce que défend les féministes de la France insoumise qui ne trouve pas de problème à défendre le burkini plutôt que de parler de pouvoir d'achat lors des élections législatives, par exemple. Je pense à votre collègue de Grenoble, monsieur Piolle, qui s'est battu, qui c’est même, qui roulait au sol, roulait par terre pour faire adopter le burkini dans les piscines. C'est bien, elle est belle, la gauche. Le progrès, il est très beau. Et moi, je pense à toutes ces femmes qui, dans les quartiers, aujourd'hui, vivent sous la pression, et que la gauche a totalement abandonné aux islamistes et aux communautaristes. P1 : Clémentine Autain, est-ce qu'il y a un sujet-là, précisément? CA : Non, mais. C'est quand même extraordinaire d'entendre l'extrême droite qui, à peu près, sur tout sujet globalement qui concerne les droits des femmes, toujours sur les positions ultra conservatrices, pour ne pas dire rétrograde, et qui est là, en train de me faire des leçons de féminisme. JB : Quelles positions vous me reprocher ? CA : Mais je parle pas forcément que de vous, je parle du mouvement que vous représentez. Aussi bien sur l'avortement dans vos rangs. JB : Mais qu'est-ce que vous nous reprochez sur l'avortement? CA : Sur l'avortement d'avoir, en votre sein, des militants qui sont opposés, et même dans le débat. Et même dans le débat qu'on a eu récemment, quand il y a eu l'allongement. Tiens, voilà. JB : Vous avez un dirigeant du Rassemblement national qui souhaite aujourd'hui remettre en cause ou un militant qui souhaite aujourd'hui remettre en cause l'avortement ? CA : Je peux vous dire que ce n'est pas glorieux les débats que nous avons eus à l'occasion, en effet, dans les rangs nationales dans vos rangs. JB : Mais qui, qu'est-ce que vous me reprochez sur l'avortement? CA : Emmanuel Ménard JB : Emmanuel Ménard n'est pas membre du Rassemblement national. CA : D'accord, mais vous avez pas assez de député encore pour que tout ça soit. JB : Je vois que vous changez du sujet parce que le sujet du burkini sur lequel vous avez fait campagne et que vous voulez imposer vous dérange. CA : Et c'est moi qui vous réponds, monsieur Bardella. C'est idiot ce que vous dites. Pardonnez-moi de vous dire comme ça. C'est idiot. P2 : On parlait des tenues religieuses à l'école. CA : Alors faut savoir, d'abord, il faudrait s'entendre. Et ce qu'on parle d'un problème d'émancipation des femmes. C'est pas tout à fait le même sujet. P1 : Là, on était sur l'éducation. On parlait de ces signalements. CA : Ce que je veux dire. C'est important ce que dit monsieur Bardella. Parce qu'il me dit, c'est vous qui mettez le sujet. Non. C'est depuis des années, des années, l'extrême droite, avec le soutien de plus en plus d'un certain nombre, dont monsieur Blanquer. D'ailleurs, dans moi, je salue l'échec au législative, le départ au ministère. Ça fait partie des bonnes nouvelles de la période. Et puis bien d'autres, comme Manuel Valls, qui ont décidé que le débat public devait se polariser sur ces questions-là. Et moi, je pense que c'est dramatique pour le débat public. On ne sait plus d'ailleurs de quoi on parle. C'est pour ça que je voulais faire un peu le point. On parle de l'émancipation des femmes ? Ne comptez pas sur eux. Est-ce qu'on parle des signes religieux à l'école? Il me semble que ce sont des questions qui sont déjà tranchées par la loi dans l’état dans lequel nous sommes. Si on veut remettre le doigt là-dedans, c'est-à-dire recommencer à légiférer, etc. je pense que dans la période que nous traversons, à mon avis, ça ne va pas faire de bien. P2 : Vous dites que la loi suffit, la loi 2004, suffit, sauf que la réalité, c'est qu'il y a de plus en plus de difficultés. Il y a de plus en plus d'atteintes à l'école. Quand on dit 144, les enseignants nous disent que c'est beaucoup plus en réalité que 144. CA : Donc c'est des religieux, c'est des burqas et des voiles. C'est l'image que vous avez. P1 : Il y a des robes longues. Il y a des avaias, il y a ce genre de choses. JB : Vous voyez où on en est là ? Là, on en est à débattre de Qamis. On fait le catalogue la redoute de toutes les tenues islamistes. On se croirait en Arabie saoudite, en Iran, au Qatar. On est là en France en 2022, en train de faire l'inventaire de toutes les tenues islamiques à savoir si c'est le bon centimétrage et s'il faut l'interdire ou non. Quand vous avez une démographie dont le compte à rebour est déclenché, quand vous accueillez des centaines de milliers de personnes chaque année dans votre pays, ces personnes-là viennent aussi avec leurs mœurs, leur coutume, leur mode de vie. Et quand il y a trop de monde, vous ne pouvez pas assimiler. Il y a des années, pardon, on ne parlait pas du burkini, il y a des années, on ne parlait pas du voile, il y a des années, on n'avait pas ces débats hallucinants sur les tenues islamiques qu'on pourrait avoir sur des chaînes, peut-être sur des chaînes en Arabie saoudite ou à l'étranger. Moi, je pense que la gauche et l'extrême gauche s’est compromis avec les islamistes. Et qu'elle a remis dans leur mains certains quartiers. CA : Les islamistes, carrément. JB : Oui, vous êtes compromis avec les islamistes. Quand vous marchez, madame, vous et vos amis, vous marchez en novembre 2020, à proximité du Bataclan, avec les islamistes du CCIF, qui ont été dissous par le gouvernement pour radicalisation. CA : C’est reparti. JB : Mais c’est reparti parce que c'est la vérité que vous continuez et que vous accélérez. Quand vous soutenez la candidature de madame Garrido, qui nous a parlé de réconciliation avec les terroristes du Bataclan, eh bien la France insoumise de la France islamiste. Parce que je pense que vous faites preuve d'une compromission hallucinante à l'égard de ces thèses et que vous avez confié les clés de d'innombrables quartiers, notamment chez nous dans notre département en Seine-Saint-Denis, à des communautaristes et que vous avez réglé la France, pardon, de le dire à l'heure islamique. P1 : On était sur l'éducation. Vous voulez répondre, Clémentine Autain en quelques mots? JB : Mise KO par le réel, si vous voulez, et par les faits qui tombent. Ils se sont tellement accumulés dans notre pays qu'on a perdu la main et qu'on doit aujourd'hui parler de qamis, de Burqa et autres. CA : Si je pensais qu'on pouvait avoir une discussion démocratique et que ce débat pouvait servir à quelque chose, autreque cette saillie que vous avez préparée avec des résumés complètement délirants et d'expliquer qu'on peut être les amis des islamistes, voyez le niveau de, c’est délirants, je vous offrirai ce livre que j'ai écrit sur les faussaires de la République. P1 : On était sur l'éducation. On est complètement hors sujet. Gabriel Attal, vous n'avez pas parlé. GA : Non je laisse le spectacle la. CA : C'est votre fonds de commerce. La réalité, c'est que c'est votre fonds de commerce que vous agitez ça et que plus vous continuez. P1 : On était pas sur l'éducation. On était sur un problème qui concerne les lycées et les collèges. Gabriel Attal, vous n'avez pas répondu sur ce sujet-là, s'il vous plaît. GA : Le nom de Jean-Michel Blanquer a été prononcé à plusieurs reprises et je crois qu'un des grands mérites qu'aura eu son passage à l'éducation nationale, c'est d'avoir cessé de mettre ce sujet-là sous le tapis. CA : Mais vous voyez le résultat. GA : Vous n'avez pas parlé en plus pendant vos échanges. De manière assez courageuse, puisque, contrairement à ce que disait Jordan Bardella, ce n'est pas un sujet nouveau. Le rapport Obin, je crois que ça date d'il y a 20 ans. La loi de 2004, on en a parlé. Il y avait eu une certaine tendance à mettre ce sujet-là sous le tapis. Une des premières choses qu'a fait Jean-Michel Blanquer, après sa nomination à l'éducation nationale, ça a été de mettre en place une remontée systématique de tous les signalements de ce type d'atteinte à la République et à la laïcité, et de mettre en place un système avec des équipes formées pour réagir face à ces situations, dans chaque rectorat, pour se déplacer dans les établissements scolaires pour trouver des solutions avec les familles. Donc oui, c'est un sujet, il ne faut pas le mettre sous le tapis. Oui, c'est important d'être extrêmement clair et ferme sur ce sujet-là. Je veux saluer le fait que vous ayez dit, madame Autain, que vous êtes favorable à la loi 2004, puisqu'il y a eu des expressions à la France insoumise de plusieurs responsables politiques qui ont dit qu'il n'était pas favorable à la loi 2004. CA : J'ai dit qu'on ne rouvrait pas la boîte de Pandore là-dessus. Il y a la loi 2004 qui est là. Il n'est pas prévu dans le programme de la remettre en cause. GA : D'accord, parce qu'il y a eu des déclarations, c'est vrai, de responsables de la France insoumise, certains qui souhaitaient la remettre en cause. Je dis pour saluer le fait que vous ayez pris cet engagement, parce que c'est important d'être très clair sur ces sujets-là, pour les Français qui nous écoutent.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de l'augmentation d'appartition de tenue religieuse à l'école. Jordan Bardella déplore le féminisme de la france insoumise, qui ne défend les femmes que si cela ne touche pas l'islam. Clémentine Autain explique trouver ça extraordinaire, car l'extrême droite, qui tient des positions conservatrices, n'est pas un parti féministe. Clémentine Autain explique que l'extrême droite est contre l'allongement de la durée de l'avortement, citant Emmanuel Ménard. Jordan Bardella rappelle que Emmanuel Ménard n'est pas du rassemblement national. Jordan Bardella accuse la france insoumise d'avoir des relations avec les islamiste. Gabriel Attal explique que l'ancien ministre de l'éducation a mis en place des systèmes pour faire remonter les signalements des atteintes à la laïcité à l'école, ainsi que la mise en place d'équipes pour gérer ces situations.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de l'augmentation d'apparition de tenue religieuse à l'école. Jordan Bardella accuse le France insoumis de ne pas prendre ces sujets au sérieux et de n'être féministe qu'en dehors des sujets qui touchent à l'islam. Il déplore la pression sous laquelle vivent les femmes dans les banlieues. Clémentine Autain explique qu'il est surprenant de voir le front national défendre des causes féministes, en prétendant que le parti est contre le droit pour l'avortement, citant Emmanuel Ménard, qui n'est pas du parti de Jordan Bardella. Jordan Bardella déplore l'inaction du gouvernement pour arrêter cette augmentation. Gabriel Attal explique que son gouvernement, avec jean michel Blanquer a amélioré les méthodes de signalements d'atteinte à la laïcité, et mis en place des équipes pour agir face à ces situations dans chaque rectorat. Pour finir, Gabriel Attal se réjouit de savoir que Clémentine Autain ne souhaite pas revenir sur la loi de 2004.",
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  "Transcript": "P2 : Troisième chapitre de ce débat des législatives sur BFMTV. La sécurité. Avec d'abord une image qui a fait le tour du monde, autour du Stade de France, lors de la finale de la Ligue des Champions, ces scènes-là ont montré un certain nombre de lacunes dans le maintien de l'ordre. Je pense qu'on peut le dire comme ça. Gabriel Attal, est-ce que notre police est aujourd'hui à la hauteur de ces enjeux? GA : D'abord, on a une police qui fait un travail remarquable dans des conditions extrêmement difficiles. Et moi, je veux le dire, c'est des conditions très dures pour nos policiers, qui sont exposées régulièrement à des phénomènes de très grande violence. Et nous, tout ce qu'on a voulu faire ces cinq dernières années, c'est de renforcer leurs moyens, leurs rémunérations, cent euros net en plus par mois, et puis leurs conditions de travail. On a, par exemple, renouvelé, je crois entre un tiers et la moitié des véhicules de nos policiers qui sont très contents de voir arriver leurs nouvelles 5008. C'est des meilleures conditions de travail. On a rénové 700 commissariats et casernes de gendarmerie qui étaient dans un état de vétusté absolu. On veut continuer à agir pour les conditions de travail de nos policiers, pour les soutenir, et pour renforcer la sécurité des Français. On a un texte de loi qui est prêt, qui est prêt à être discuté dès cet été, qui fait suite à un travail qui a été mené par Gérald Darmanin, qui s'appelle le Beauveau de la sécurité. Je vous donne deux exemples dans ce texte. Un, on veut doubler dans les années qui viennent la présence policière sur la voie publique. Ça passe, évidemment, par des recrutements supplémentaires. On a recruté 10 000 supplémentaires ces cinq dernières années. Et ça passe par dégager aussi du temps utile à nos policiers sur le terrain, réduire beaucoup de formalités qui leur prennent aujourd'hui du temps utile dans des bureaux ou autres. Deuxième mesure, on veut créer 200 nouvelles brigades de gendarmerie qui seront fléchées spécifiquement vers nos campagnes et vers les villes moyennes parce qu'ils ne peuvent pas y avoir de zones blanches en matière de sécurité dans notre pays. On veut aussi agir pour renforcer les moyens de la justice. Parce que la réalité, c'est que quand on échange avec les Français, ils nous parlent d'insécurité, mais ils nous parlent aussi souvent de l'impunité, du sentiment qu'ils ont, qu'il peut y avoir quelqu'un qui leur empoisonne la vie dans leur quartier, peut-être des policiers qui vont l'interpeller. Mais enfin, s'il est deux jours plus tard au même endroit entrain de faire la même chose, ça n'a pas grand intérêt. On a augmenté de 30% le budget de la justice sur le quinquennat qui vient de s'écouler, et on veut recruter 8500 personnels de justice en plus dans les années qui viennent pour avoir une justice plus rapide, plus efficace et donc des sanctions prononcées plus efficacement, ce qui est aussi un enjeu éducatif pour un certain nombre de jeunes. Quand vous êtes jeune et que vous êtes sanctionné 12, 18 ou 24 mois après la commission des faits, ça n'a aucun sens en matière éducative. P2 : Jordan Bardella. JB : Je pense que vous avez abandonné les policiers. Je pense que quand on a un président de la République qui parle de violences policières et qu'on a à son extrême gauche un candidat à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, qui nous explique que la police tue, je pense que ces propos sont indignes de gens qui sont à la tête de l'État. Les policiers, ce sont des pères, des mères de famille qui ont tous en tête l'attentat qui a été commis à Magnanville, qui ont tous en tête Viry chatillon, qui ont tous en tête tous ces policiers qui, partout en France, ces mères et ces pères de famille sont attaqués, agressés et qui ne se sentent pas soutenus par l'État. Vous abandonnez les policiers lorsque vous refusez de mettre en place la présomption de légitime défense. Je pense que vous avez échoué à assurer la sécurité en France. Les coups et blessures ont augmenté de 31% entre 2017 et 2021, sans compter qu'il n'y a plus aujourd'hui un seul territoire en France qui est protégé de cette insécurité. Les cambriolages, les squats, les violation du droit à la propriété touchent aujourd'hui l'intégralité du territoire français. On est en train de s'habituer au pire. Il y a un égorgement par semaine. Il y a quelques jours, Alban Gervais, un médecin à Marseille, est égorgé au cri d'Allah Akbar. Ça fait deux lignes dans la presse. Terminé bonsoir, on passe à autre chose. Il y a quelques jours, à Mulhouse, dans l'Est de la France, une grand-mère de 70 ans, me semble-t-il, a été égorgée par trois migrants qui n'avaient rien à faire sur le territoire français, et qui, pareil, ça fait deux lignes dans la presse. Il y a eu le stade de france. Quel conséquence on tire du Stade de France? Le Stade de France est l’illustre exemple, que la sécurité et l'immigration qui sont liées, quoi qu'on en dise, et même si ça vous déplait, la quasi-totalité de la délinquance de rue en France est liée à l'immigration. Le Stade de France l'a montré. Qu'est-ce qu'on en tire comme conclusion? Rien. Monsieur Darmanin, il est reconduit, il a menti, en ayant même jusqu'à accuser les supporters britanniques d'avoir créé les troubles. C'est vrai qu'en Seine-Saint-Denis, s'il n'y avait pas les supporters britanniques, ce département serait un paradis, il n'y aurait aucun problème, pas de trafic de drogue, pas de violence, ça serait la Californie sans la mer, comme dirait le président de la République. Le préfet Lallement, qui reconnaît ouvertement avoir commis une erreur et avoir été le responsable de ce fiasco du Stade de France, il reste en poste. Monsieur Dupont-Moretti, mais quand on a un bilan comme ça, on devrait démissionner. Quand il y a en France une agression gratuite, toutes les 44 secondes, mais on remet son tablier, on démissionne. Il y a un sentiment d'impunité partout dans le pays. Donc il faut soutenir la police, il faut la présomption de légitime défense, il faut faire des efforts sur le matériel, vous avez raison, il faut continuer d'en faire, et il faut faire un tournant en matière pénale. Parce que les policiers nous disent quoi? Vous allez voir, les policiers nous disent, mais on arrête 10, 20, 30, 40, 50 fois les mêmes personnes, ce sont à chaque fois les mêmes qu'on arrête, et bien souvent, des gens qui sont liés à l'immigration. Je vous prends un exemple. Je suis conseiller régional d'Ile-de-France. Ce n'est pas mes chiffres, c'est les chiffres du ministère de l'Intérieur. Dans les transports en commun d'Ile-de-France, le ministère de l'Intérieur nous dit que 93 % des vols et 63 % des agressions sexuelles sont le fait d'étranger. Donc si on veut lutter contre l'insécurité, lutter contre l'explosion de la violence, il faut arrêter l'immigration à chaque fois des gens qui font l'objet d'une OQTF, qui sont censées être reconduits chez eux, ne le sont pas, et ce grand désordre aujourd'hui crée un sentiment de confusion, de violence de notre société. Et je pense que vous ne vous rendez pas compte des souffrances que génère la violence pour des familles françaises qui n'osent plus laisser sortir leurs enfants seules. P1 : Vous êtes en train de prendre de l'avance Jordan Bardella. Il faut conclure sur ce point-là. JB : Et bien répondez. P1 : Alors, deux choses. Vous répondrez, mais vous avez été également mises en cause. Votre camp, Clémentine Autain, l'une des déclarations de Jean-Luc Mélenchon. Après la mort, on replace le cadre. Après la mort d'une jeune femme. Après un refus d'obtempérer, tuée par la police avec ce tweet de Jean-Luc Mélenchon qui avait publié ce message, la police tue. En L'occurrence était alliance dont parlait Jean-Luc Mélenchon, mais ce n'est pas le débat ce soir, justifie les tirs et la mort pour refus d'obtempérer. La honte, c'est quand ? Jordan Bardella vous reproche à votre camp et à Jean-Luc Mélenchon ce tweet et cette expression. La police tue. JB : 80 faits au casier judiciaire du conducteur. P1 : Clémentine Autain ? CA : Et alors ? La police, elle est là pour protéger. Elle est là pour protéger. Donc que des policiers aujourd'hui tuent et justement tuent sans être dans un cadre proportionné de légitime défense est un problème politique majeur. La police, elle est là pour protéger. Elle est un problème politique majeur et M.Darmanin ne peut pas continuer infiniment à couvrir des actes de la sorte. Donc nous, ce que nous disons, c'est qu'il faut qu'il y ait de la justice que l'impunité cesse et qu'on le regarde en face ce malaise. Malaise des policiers, alors là, je suis la première à le dire. D'ailleurs, le malaise est tel que depuis le début de l'année, je crois qu'il y a eu 30 suicides de policiers. Parce que les armes que possèdent les policiers, c'est d'abord contre eux-mêmes que malheureusement elles sont parfois utilisés. P1 : La police tue, vous assumez vous aussi ? CA : Des policiers tuent. P1 : La police tue, c'est pas la même phrase. JB : Les policiers font ça par plaisir ? Vous avez des policiers qui se font foncer dessus. Vous pensez que c'est des cow boy, qui font ça par plaisir ? Quand les policiers se font foncer dessus, ils se jettent sous les roues ? CA : D'abord, en l'occurrence, ça dépend, il y a plusieurs cas, mais par exemple Cédric Chouvia, quand Cédric Chouvia se fait arrêter pour un contrôle routier, il est en train de foncer sur personne, et il est étouffé, il en meurt. JB : Mais ce n'est pas la même affaire. CA : Je vous parle des différentes affaires. Je ne vous ai pas coupé. Monsieur Darmanin, à ce moment-là, dans la commission d'enquête que dit il ? Qu'il y ait des gens qui parlent de violence policière, je m'étouffe. Il dit ça, alors même que ce dont il est question, c'est de Cédric Chouvia qui vient d'être étouffé, mort par des policiers. Chez moi, à Sevran, c'est pas vieux, en mars. Un monsieur qui aurait volé une camionnette. En réalité, c'est plus compliqué que ça, mais qu'importe quand bien même, il aurait volé la camionnette. Délis de fuite, les policiers lui courent après, et ils tirent à plusieurs reprises, et ils tuent. Jean-Paul, excusez-moi, ça me. Voilà. Mais c'est un scandale. Que dit le gouvernement? Très peu de choses. JB : Je connais pas l'affaire, mais. CA : Je dis que, à ce moment-là, mais quand bien même, on vole une camionnette, on n'obtempère pas la police, on mérite de mourir. Mais quelle est cette société? JB : Mais vous êtes toujours du côté des délinquants. CA : Je suis du côté des droits humains et du côté de la justice. Vous êtes du côté de la haine, et vous êtes du côté JB : Pour grappiller des voix dans les banlieues vous êtes du côté des voyous. Mais ce que vous ne comprenez pas. CA : Je suis du côté de la paix. Je suis du côté de la police républicaine. JB : Ce qui s'est passé au stade de France, c'est que. Vous voulez désarmer la police, vous parlez comme monsieur Macron de violence policière, mais vous vous rendez compte de la violence pour des policiers qui pour1 500 euros, sont en première ligne, et sont crachés au visage toute la journée. Vous vous rendez compte de ça. CA : Je connais que mieux vous, la situation, ça ne va pas du tout ce qu'il se passe. Et je pense qu'il y a un problème. C'est que nous n'avons plus. JB : Vous êtes en seine saint denis qui est une zone de non droit, voilà tout. CA : Non, c'est pas une zone de non-droit. C'est pas une zone de non-droit. Monsieur Bardella, ce n'est pas une zone de non-droit. JB : Les gens, quand ils rentrent, ils sont fouillés dans leur immeuble. Moi, j'ai grandi à Saint-Denis dans un HLM. Pourquoi les gens veulent en partir? Parce que quand vous rentrez, vous vous faites fouiller par des dealers. Et que la police passe, mais elle ne peut rien faire, parce qu'elle n'a pas les ordres. Et que la justice ne suit pas derrière. P1 : Laissez clémentine autain répondre. CA : Je vais vous dire ce que je pense sur précisément, les bodotes et d'autres quartiers populaires de ce type, et puis globalement en France, c'est que ce qui s'est passé, c'est que Monsieur Sarkozy a démentelé la police de proximité. Et nous, ce pour quoi on se bat, c'est pour une police de proximité, et pas une logique de bac, comme c'est le cas aujourd'hui, et pour faire en sorte que la police, elle protège et elle abaisse le niveau de tension et qu'on ne se retrouve pas dans des situations. On a l'impression qu'il y a deux bandes, les policiers et la bande des jeunes. Et ça, c'est pas possible. JB : Excusez-moi, mais il y a d'un côté des gens ce que le sociologue Weber appelait le monopole de la violence légitime. C'est-à-dire que quand des policiers, et moi, c'est pour ça que je défends la présomption de légitime défense, ça veut pas dire impunité pour tout. Ça veut dire que quand les policiers se font agresser, qu'ils sont contraints que leur vie est menacée ou que la vie d'autrui est menacée, qu'ils sont contraints de faire usage de la force, ce n’est pas à eux de montrer qu'ils sont en état de légitime défense, mais c’est à la personne qui absorbe la force. Mais vous êtes à chaque fois du côté des voyous. Pardon, à chaque fois dans chaque affaire. CA : Je suis du côté de la justice Monsieur Bardella. Je suis du côté de la justice et de la police républicaine. JB : On verra ce que dira la justice. Mais la présomption de légitime défense, ça, c'est pas hors cadre de la justice, mais quand vous accusez systématiquement la police, les policiers le vivent très mal. Vous voulez d'autres? Vous voulez comparer? S'il vous plaît. Vous allez voir. P1 : On attend, non pas d'autres exemples, on a bien compris, on en a mis sur la table ce soir. On attend vos solutions. Soit vous avez terminé. Soit vous nous donnez encore une solution et on avance. CA : Je pense aussi qu'il faut renforcer la police judiciaire. Il faut investir dans la police de proximité, dans la police judiciaire, et réviser en profondeur la doctrine du maintien de l'ordre, qui est aujourd'hui celle de monsieur Darmanin et de ce gouvernement, qui ne permet pas d'abaisser encore une fois les tensions, mais au contraire de les accroître. On l'a vu avec le Stade de France, on l'a vu avec les gilets jaunes. Il y a quelque chose qui ne va absolument pas. Et les policiers, je ne veux pas mettre en cause chaque policier, je mets en cause précisément le fait que, par exemple, un des jeunes qui a tué, il avait 24 ans, il avait un fusil d'assaut, sur lui, et il avait eu deux jours de formation. Est-ce que vous trouvez ça normal, monsieur Bardella? Donc, ça ne va pas. Et la responsabilité, elle n'est pas d'abord sur les policiers, elle est sur les donneurs d'ordre, elle est sur les doctrines, elle est sur les armes que nous leur mettons entre les mains, et elle est sur l'impunité, qui, au sommet de l'Etat, vraiment, alors, pas de problème. P1 : Ça fait beaucoup de points sur lesquels répondre, Gabriel Attal. GA : Vous avez dit tout à l'heure, madame Autain, que les policiers sont là pour protéger les Français. C'est vrai. CA : Et c'est pourquoi je veux une police républicaine GA : Ils sont là pour protéger les Français, et c'est vrai, et ils ont besoin que nous, c'est-à-dire l'Etat, les responsables politiques, on les protège aussi. Le problème, c'est que la déclaration de Jean-Luc Mélenchon, qui a été montrée tout à l'heure, c'est pas la première. Jean-Luc Mélenchon, il a qualifié nos policiers très régulièrement de menteurs, de tueurs, de barbares, de factieux. Il a parlé des syndicats de policiers comme étant des sectes et des factieux. Je pense que les policiers qui nous écoutent seront contents de savoir que vous avez dit parler de deux bandes avec les délinquants, comme s'ils étaient sur un pied d'égalité. Le problème, c'est qu'on ne peut pas avoir... On ne peut pas avoir des responsables politiques qui dénigrent et exposent nos forces de l'ordre, et des responsables politiques qui les instrumentalisent en permanence, parce qu'ils ont bien vu aussi les policiers que dans votre programme de la présidentielle. Ça avait donné lieu à une scène avec Gérald Darmanin. JB : Ils ont voté pour qui, les policiers? GA : Ça avait donné une scène avec Gérald Darmanin qui s'était levé. Ils ont bien vu que vous proposiez en catimini de leur baisser de 2 milliards d'euros leur budget. Gérald Darmanin s'était levé pour vous le montrer. JB : La risée dans les commissariats qu'ils l'ont vu faire. GA : Donc le sujet, c'est qu'ils ont besoin d'être soutenus, c'est des conditions matérielles, c'est des conditions de rémunération, on va continuer à le faire. Ils ont besoin aussi que ça suive derrière, notamment avec la justice, et j'ai dit qu'on avait commencé massivement à renforcer les moyens, plus 30% de budgets en 5 ans du ministère de la Justice, c'est du jamais vu dans l'histoire de la République. Et on va continuer à renforcer massivement avec 8500 recrutements supplémentaires. Et ils ont besoin aussi d'une politique pénale effectivement plus efficace et plus ferme. On a lancé un très grand travail, qui s'appelle les états généraux de la justice, dont le rapport va être remis prochainement, qui là aussi va nourrir nos travaux. On a fait des choses ces 5 dernières années. Il y a quand même un exemple, c'est la réforme du Code de justice des mineurs, la fameuse ordonnance de 45, du Général de Gaulle, dont on disait que c'était impossible de la réformer. On a montré qu'on était capables de le faire, c'est Eric Dupont-Moretti qui a mené ce chantier, et on l'a fait. Et vous avez aujourd'hui des mineurs qui, quand ils commettent des méfaits, des délits, sont jugés beaucoup plus rapidement, et ce qui est beaucoup plus efficace aussi en termes éducatifs. Donc on veut poursuivre l'investissement et poursuivre cette action en soutien à nos forces de l'ordre, en soutien à notre système judiciaire, parce qu'à la fin, c'est au soutien des Français qui ont le droit de pouvoir vivre en sécurité. La sécurité, c'est une des conditions de la liberté. Et le fait est qu'il y a des territoires en France où vous avez beaucoup moins de problèmes de sécurité qu'ailleurs et où les gens sont beaucoup plus libres de sortir de chez eux, où les jeunes-filles sont beaucoup plus libres de rentrer chez elles le soir. Et puis vous avez des territoires où il y a des vrais problèmes de sécurité qui ne sont pas réglés, même si on agit beaucoup, on renforce les moyens avec les quartiers de reconquête républicaine, où là, il faut agir encore plus fort pour garantir la liberté des habitants et notamment des femmes.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de la situation de la police française. Gabriel Attal commence en expliquant que son gouvernement a augmenté le salaire des policiers, ainsi que renouvelés les véhicules de police et des commissariats. Gabriel Attal explique qu'il souhaite doubler la présence policière sur la voie publique, ainsi que créer des brigades de gendarmeries qui seront fléchées sur les campagnes. Gabriel Attal souhaite continuer d'investir dans la justice. Jordan Bardella explique que la police est abandonnée par le gouvernement. Jordan Bardella souhaite mettre en place la présomption de légitime défense. Jordan Bardella souhaite investir dans le matériel et la justice. Jordan Bardella fait aussi le lien entre l'immigration et la délinquance, et souhaite aider la justice à exécuter les OQTF. Clémentine Autain explique qu'il y a des problèmes de violence policière. Clémentine Autain explique vouloir mettre en place une police de proximité ainsi qu'investir dans la police judiciaire, ainsi que réviser la doctrine du maintien de l'ordre. Gabriel Attal souhaite recruter 8500 nouveaux policiers.",
4
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de la situation de la police française. Selon Gabriel Attal, les policiers ont besoin de plus de considération avant tout, c'est pourquoi le gouvernement a augmenté le salaire des policiers, ainsi que renouvelé les infrastructures et le matériel. Il souhaite doubler la présence policière sur la voie plublique et créer des brigades pour la campagne, ainsi qu'investir dans la justice. Selon Jordan Bardella, la police a été abandonnée par le gouvernement. Jordan Bardella estime que la police a besoin d'être mise en confiance par le gouvernement et propose de mettre en place la présomption de légitime défense. Il souhaite aussi investir dans le matériel et la justice. Pour Jordan Bardella, il y a un lien fort entre l'immigration et la délinquance, et il souhaite améliorer les moyens de la justcie afin de faire exécuter les OQTF. Clémentine Autain estime qu'il y a trop de problèmes de violences policière, qui est sencée protéger les français. Afin d'améliorer cela, elle souhaite supprimer les BAC et mettre en place une police de proximité, ainsi qu'investir massivement dans la police judiciaire",
 
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  "Transcript": "P2 : Troisième chapitre de ce débat des législatives sur BFMTV. La sécurité. Avec d'abord une image qui a fait le tour du monde, autour du Stade de France, lors de la finale de la Ligue des Champions, ces scènes-là ont montré un certain nombre de lacunes dans le maintien de l'ordre. Je pense qu'on peut le dire comme ça. Gabriel Attal, est-ce que notre police est aujourd'hui à la hauteur de ces enjeux? GA : D'abord, on a une police qui fait un travail remarquable dans des conditions extrêmement difficiles. Et moi, je veux le dire, c'est des conditions très dures pour nos policiers, qui sont exposées régulièrement à des phénomènes de très grande violence. Et nous, tout ce qu'on a voulu faire ces cinq dernières années, c'est de renforcer leurs moyens, leurs rémunérations, cent euros net en plus par mois, et puis leurs conditions de travail. On a, par exemple, renouvelé, je crois entre un tiers et la moitié des véhicules de nos policiers qui sont très contents de voir arriver leurs nouvelles 5008. C'est des meilleures conditions de travail. On a rénové 700 commissariats et casernes de gendarmerie qui étaient dans un état de vétusté absolu. On veut continuer à agir pour les conditions de travail de nos policiers, pour les soutenir, et pour renforcer la sécurité des Français. On a un texte de loi qui est prêt, qui est prêt à être discuté dès cet été, qui fait suite à un travail qui a été mené par Gérald Darmanin, qui s'appelle le Beauveau de la sécurité. Je vous donne deux exemples dans ce texte. Un, on veut doubler dans les années qui viennent la présence policière sur la voie publique. Ça passe, évidemment, par des recrutements supplémentaires. On a recruté 10 000 supplémentaires ces cinq dernières années. Et ça passe par dégager aussi du temps utile à nos policiers sur le terrain, réduire beaucoup de formalités qui leur prennent aujourd'hui du temps utile dans des bureaux ou autres. Deuxième mesure, on veut créer 200 nouvelles brigades de gendarmerie qui seront fléchées spécifiquement vers nos campagnes et vers les villes moyennes parce qu'ils ne peuvent pas y avoir de zones blanches en matière de sécurité dans notre pays. On veut aussi agir pour renforcer les moyens de la justice. Parce que la réalité, c'est que quand on échange avec les Français, ils nous parlent d'insécurité, mais ils nous parlent aussi souvent de l'impunité, du sentiment qu'ils ont, qu'il peut y avoir quelqu'un qui leur empoisonne la vie dans leur quartier, peut-être des policiers qui vont l'interpeller. Mais enfin, s'il est deux jours plus tard au même endroit entrain de faire la même chose, ça n'a pas grand intérêt. On a augmenté de 30% le budget de la justice sur le quinquennat qui vient de s'écouler, et on veut recruter 8500 personnels de justice en plus dans les années qui viennent pour avoir une justice plus rapide, plus efficace et donc des sanctions prononcées plus efficacement, ce qui est aussi un enjeu éducatif pour un certain nombre de jeunes. Quand vous êtes jeune et que vous êtes sanctionné 12, 18 ou 24 mois après la commission des faits, ça n'a aucun sens en matière éducative. P2 : Jordan Bardella. JB : Je pense que vous avez abandonné les policiers. Je pense que quand on a un président de la République qui parle de violences policières et qu'on a à son extrême gauche un candidat à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, qui nous explique que la police tue, je pense que ces propos sont indignes de gens qui sont à la tête de l'État. Les policiers, ce sont des pères, des mères de famille qui ont tous en tête l'attentat qui a été commis à Magnanville, qui ont tous en tête Viry chatillon, qui ont tous en tête tous ces policiers qui, partout en France, ces mères et ces pères de famille sont attaqués, agressés et qui ne se sentent pas soutenus par l'État. Vous abandonnez les policiers lorsque vous refusez de mettre en place la présomption de légitime défense. Je pense que vous avez échoué à assurer la sécurité en France. Les coups et blessures ont augmenté de 31% entre 2017 et 2021, sans compter qu'il n'y a plus aujourd'hui un seul territoire en France qui est protégé de cette insécurité. Les cambriolages, les squats, les violation du droit à la propriété touchent aujourd'hui l'intégralité du territoire français. On est en train de s'habituer au pire. Il y a un égorgement par semaine. Il y a quelques jours, Alban Gervais, un médecin à Marseille, est égorgé au cri d'Allah Akbar. Ça fait deux lignes dans la presse. Terminé bonsoir, on passe à autre chose. Il y a quelques jours, à Mulhouse, dans l'Est de la France, une grand-mère de 70 ans, me semble-t-il, a été égorgée par trois migrants qui n'avaient rien à faire sur le territoire français, et qui, pareil, ça fait deux lignes dans la presse. Il y a eu le stade de france. Quel conséquence on tire du Stade de France? Le Stade de France est l’illustre exemple, que la sécurité et l'immigration qui sont liées, quoi qu'on en dise, et même si ça vous déplait, la quasi-totalité de la délinquance de rue en France est liée à l'immigration. Le Stade de France l'a montré. Qu'est-ce qu'on en tire comme conclusion? Rien. Monsieur Darmanin, il est reconduit, il a menti, en ayant même jusqu'à accuser les supporters britanniques d'avoir créé les troubles. C'est vrai qu'en Seine-Saint-Denis, s'il n'y avait pas les supporters britanniques, ce département serait un paradis, il n'y aurait aucun problème, pas de trafic de drogue, pas de violence, ça serait la Californie sans la mer, comme dirait le président de la République. Le préfet Lallement, qui reconnaît ouvertement avoir commis une erreur et avoir été le responsable de ce fiasco du Stade de France, il reste en poste. Monsieur Dupont-Moretti, mais quand on a un bilan comme ça, on devrait démissionner. Quand il y a en France une agression gratuite, toutes les 44 secondes, mais on remet son tablier, on démissionne. Il y a un sentiment d'impunité partout dans le pays. Donc il faut soutenir la police, il faut la présomption de légitime défense, il faut faire des efforts sur le matériel, vous avez raison, il faut continuer d'en faire, et il faut faire un tournant en matière pénale. Parce que les policiers nous disent quoi? Vous allez voir, les policiers nous disent, mais on arrête 10, 20, 30, 40, 50 fois les mêmes personnes, ce sont à chaque fois les mêmes qu'on arrête, et bien souvent, des gens qui sont liés à l'immigration. Je vous prends un exemple. Je suis conseiller régional d'Ile-de-France. Ce n'est pas mes chiffres, c'est les chiffres du ministère de l'Intérieur. Dans les transports en commun d'Ile-de-France, le ministère de l'Intérieur nous dit que 93 % des vols et 63 % des agressions sexuelles sont le fait d'étranger. Donc si on veut lutter contre l'insécurité, lutter contre l'explosion de la violence, il faut arrêter l'immigration à chaque fois des gens qui font l'objet d'une OQTF, qui sont censées être reconduits chez eux, ne le sont pas, et ce grand désordre aujourd'hui crée un sentiment de confusion, de violence de notre société. Et je pense que vous ne vous rendez pas compte des souffrances que génère la violence pour des familles françaises qui n'osent plus laisser sortir leurs enfants seules. P1 : Vous êtes en train de prendre de l'avance Jordan Bardella. Il faut conclure sur ce point-là. JB : Et bien répondez. P1 : Alors, deux choses. Vous répondrez, mais vous avez été également mises en cause. Votre camp, Clémentine Autain, l'une des déclarations de Jean-Luc Mélenchon. Après la mort, on replace le cadre. Après la mort d'une jeune femme. Après un refus d'obtempérer, tuée par la police avec ce tweet de Jean-Luc Mélenchon qui avait publié ce message, la police tue. En L'occurrence était alliance dont parlait Jean-Luc Mélenchon, mais ce n'est pas le débat ce soir, justifie les tirs et la mort pour refus d'obtempérer. La honte, c'est quand ? Jordan Bardella vous reproche à votre camp et à Jean-Luc Mélenchon ce tweet et cette expression. La police tue. JB : 80 faits au casier judiciaire du conducteur. P1 : Clémentine Autain ? CA : Et alors ? La police, elle est là pour protéger. Elle est là pour protéger. Donc que des policiers aujourd'hui tuent et justement tuent sans être dans un cadre proportionné de légitime défense est un problème politique majeur. La police, elle est là pour protéger. Elle est un problème politique majeur et M.Darmanin ne peut pas continuer infiniment à couvrir des actes de la sorte. Donc nous, ce que nous disons, c'est qu'il faut qu'il y ait de la justice que l'impunité cesse et qu'on le regarde en face ce malaise. Malaise des policiers, alors là, je suis la première à le dire. D'ailleurs, le malaise est tel que depuis le début de l'année, je crois qu'il y a eu 30 suicides de policiers. Parce que les armes que possèdent les policiers, c'est d'abord contre eux-mêmes que malheureusement elles sont parfois utilisés. P1 : La police tue, vous assumez vous aussi ? CA : Des policiers tuent. P1 : La police tue, c'est pas la même phrase. JB : Les policiers font ça par plaisir ? Vous avez des policiers qui se font foncer dessus. Vous pensez que c'est des cow boy, qui font ça par plaisir ? Quand les policiers se font foncer dessus, ils se jettent sous les roues ? CA : D'abord, en l'occurrence, ça dépend, il y a plusieurs cas, mais par exemple Cédric Chouvia, quand Cédric Chouvia se fait arrêter pour un contrôle routier, il est en train de foncer sur personne, et il est étouffé, il en meurt. JB : Mais ce n'est pas la même affaire. CA : Je vous parle des différentes affaires. Je ne vous ai pas coupé. Monsieur Darmanin, à ce moment-là, dans la commission d'enquête que dit il ? Qu'il y ait des gens qui parlent de violence policière, je m'étouffe. Il dit ça, alors même que ce dont il est question, c'est de Cédric Chouvia qui vient d'être étouffé, mort par des policiers. Chez moi, à Sevran, c'est pas vieux, en mars. Un monsieur qui aurait volé une camionnette. En réalité, c'est plus compliqué que ça, mais qu'importe quand bien même, il aurait volé la camionnette. Délis de fuite, les policiers lui courent après, et ils tirent à plusieurs reprises, et ils tuent. Jean-Paul, excusez-moi, ça me. Voilà. Mais c'est un scandale. Que dit le gouvernement? Très peu de choses. JB : Je connais pas l'affaire, mais. CA : Je dis que, à ce moment-là, mais quand bien même, on vole une camionnette, on n'obtempère pas la police, on mérite de mourir. Mais quelle est cette société? JB : Mais vous êtes toujours du côté des délinquants. CA : Je suis du côté des droits humains et du côté de la justice. Vous êtes du côté de la haine, et vous êtes du côté JB : Pour grappiller des voix dans les banlieues vous êtes du côté des voyous. Mais ce que vous ne comprenez pas. CA : Je suis du côté de la paix. Je suis du côté de la police républicaine. JB : Ce qui s'est passé au stade de France, c'est que. Vous voulez désarmer la police, vous parlez comme monsieur Macron de violence policière, mais vous vous rendez compte de la violence pour des policiers qui pour1 500 euros, sont en première ligne, et sont crachés au visage toute la journée. Vous vous rendez compte de ça. CA : Je connais que mieux vous, la situation, ça ne va pas du tout ce qu'il se passe. Et je pense qu'il y a un problème. C'est que nous n'avons plus. JB : Vous êtes en seine saint denis qui est une zone de non droit, voilà tout. CA : Non, c'est pas une zone de non-droit. C'est pas une zone de non-droit. Monsieur Bardella, ce n'est pas une zone de non-droit. JB : Les gens, quand ils rentrent, ils sont fouillés dans leur immeuble. Moi, j'ai grandi à Saint-Denis dans un HLM. Pourquoi les gens veulent en partir? Parce que quand vous rentrez, vous vous faites fouiller par des dealers. Et que la police passe, mais elle ne peut rien faire, parce qu'elle n'a pas les ordres. Et que la justice ne suit pas derrière. P1 : Laissez clémentine autain répondre. CA : Je vais vous dire ce que je pense sur précisément, les bodotes et d'autres quartiers populaires de ce type, et puis globalement en France, c'est que ce qui s'est passé, c'est que Monsieur Sarkozy a démentelé la police de proximité. Et nous, ce pour quoi on se bat, c'est pour une police de proximité, et pas une logique de bac, comme c'est le cas aujourd'hui, et pour faire en sorte que la police, elle protège et elle abaisse le niveau de tension et qu'on ne se retrouve pas dans des situations. On a l'impression qu'il y a deux bandes, les policiers et la bande des jeunes. Et ça, c'est pas possible. JB : Excusez-moi, mais il y a d'un côté des gens ce que le sociologue Weber appelait le monopole de la violence légitime. C'est-à-dire que quand des policiers, et moi, c'est pour ça que je défends la présomption de légitime défense, ça veut pas dire impunité pour tout. Ça veut dire que quand les policiers se font agresser, qu'ils sont contraints que leur vie est menacée ou que la vie d'autrui est menacée, qu'ils sont contraints de faire usage de la force, ce n’est pas à eux de montrer qu'ils sont en état de légitime défense, mais c’est à la personne qui absorbe la force. Mais vous êtes à chaque fois du côté des voyous. Pardon, à chaque fois dans chaque affaire. CA : Je suis du côté de la justice Monsieur Bardella. Je suis du côté de la justice et de la police républicaine. JB : On verra ce que dira la justice. Mais la présomption de légitime défense, ça, c'est pas hors cadre de la justice, mais quand vous accusez systématiquement la police, les policiers le vivent très mal. Vous voulez d'autres? Vous voulez comparer? S'il vous plaît. Vous allez voir. P1 : On attend, non pas d'autres exemples, on a bien compris, on en a mis sur la table ce soir. On attend vos solutions. Soit vous avez terminé. Soit vous nous donnez encore une solution et on avance. CA : Je pense aussi qu'il faut renforcer la police judiciaire. Il faut investir dans la police de proximité, dans la police judiciaire, et réviser en profondeur la doctrine du maintien de l'ordre, qui est aujourd'hui celle de monsieur Darmanin et de ce gouvernement, qui ne permet pas d'abaisser encore une fois les tensions, mais au contraire de les accroître. On l'a vu avec le Stade de France, on l'a vu avec les gilets jaunes. Il y a quelque chose qui ne va absolument pas. Et les policiers, je ne veux pas mettre en cause chaque policier, je mets en cause précisément le fait que, par exemple, un des jeunes qui a tué, il avait 24 ans, il avait un fusil d'assaut, sur lui, et il avait eu deux jours de formation. Est-ce que vous trouvez ça normal, monsieur Bardella? Donc, ça ne va pas. Et la responsabilité, elle n'est pas d'abord sur les policiers, elle est sur les donneurs d'ordre, elle est sur les doctrines, elle est sur les armes que nous leur mettons entre les mains, et elle est sur l'impunité, qui, au sommet de l'Etat, vraiment, alors, pas de problème. P1 : Ça fait beaucoup de points sur lesquels répondre, Gabriel Attal. GA : Vous avez dit tout à l'heure, madame Autain, que les policiers sont là pour protéger les Français. C'est vrai. CA : Et c'est pourquoi je veux une police républicaine GA : Ils sont là pour protéger les Français, et c'est vrai, et ils ont besoin que nous, c'est-à-dire l'Etat, les responsables politiques, on les protège aussi. Le problème, c'est que la déclaration de Jean-Luc Mélenchon, qui a été montrée tout à l'heure, c'est pas la première. Jean-Luc Mélenchon, il a qualifié nos policiers très régulièrement de menteurs, de tueurs, de barbares, de factieux. Il a parlé des syndicats de policiers comme étant des sectes et des factieux. Je pense que les policiers qui nous écoutent seront contents de savoir que vous avez dit parler de deux bandes avec les délinquants, comme s'ils étaient sur un pied d'égalité. Le problème, c'est qu'on ne peut pas avoir... On ne peut pas avoir des responsables politiques qui dénigrent et exposent nos forces de l'ordre, et des responsables politiques qui les instrumentalisent en permanence, parce qu'ils ont bien vu aussi les policiers que dans votre programme de la présidentielle. Ça avait donné lieu à une scène avec Gérald Darmanin. JB : Ils ont voté pour qui, les policiers? GA : Ça avait donné une scène avec Gérald Darmanin qui s'était levé. Ils ont bien vu que vous proposiez en catimini de leur baisser de 2 milliards d'euros leur budget. Gérald Darmanin s'était levé pour vous le montrer. JB : La risée dans les commissariats qu'ils l'ont vu faire. GA : Donc le sujet, c'est qu'ils ont besoin d'être soutenus, c'est des conditions matérielles, c'est des conditions de rémunération, on va continuer à le faire. Ils ont besoin aussi que ça suive derrière, notamment avec la justice, et j'ai dit qu'on avait commencé massivement à renforcer les moyens, plus 30% de budgets en 5 ans du ministère de la Justice, c'est du jamais vu dans l'histoire de la République. Et on va continuer à renforcer massivement avec 8500 recrutements supplémentaires. Et ils ont besoin aussi d'une politique pénale effectivement plus efficace et plus ferme. On a lancé un très grand travail, qui s'appelle les états généraux de la justice, dont le rapport va être remis prochainement, qui là aussi va nourrir nos travaux. On a fait des choses ces 5 dernières années. Il y a quand même un exemple, c'est la réforme du Code de justice des mineurs, la fameuse ordonnance de 45, du Général de Gaulle, dont on disait que c'était impossible de la réformer. On a montré qu'on était capables de le faire, c'est Eric Dupont-Moretti qui a mené ce chantier, et on l'a fait. Et vous avez aujourd'hui des mineurs qui, quand ils commettent des méfaits, des délits, sont jugés beaucoup plus rapidement, et ce qui est beaucoup plus efficace aussi en termes éducatifs. Donc on veut poursuivre l'investissement et poursuivre cette action en soutien à nos forces de l'ordre, en soutien à notre système judiciaire, parce qu'à la fin, c'est au soutien des Français qui ont le droit de pouvoir vivre en sécurité. La sécurité, c'est une des conditions de la liberté. Et le fait est qu'il y a des territoires en France où vous avez beaucoup moins de problèmes de sécurité qu'ailleurs et où les gens sont beaucoup plus libres de sortir de chez eux, où les jeunes-filles sont beaucoup plus libres de rentrer chez elles le soir. Et puis vous avez des territoires où il y a des vrais problèmes de sécurité qui ne sont pas réglés, même si on agit beaucoup, on renforce les moyens avec les quartiers de reconquête républicaine, où là, il faut agir encore plus fort pour garantir la liberté des habitants et notamment des femmes.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de la situation de la police française. Gabriel Attal commence en expliquant que son gouvernement a augmenté le salaire des policiers, ainsi que renouvelés les véhicules de police et des commissariats. Gabriel Attal explique qu'il souhaite doubler la présence policière sur la voie publique, ainsi que créer des brigades de gendarmeries qui seront fléchées sur les campagnes. Gabriel Attal souhaite continuer d'investir dans la justice. Jordan Bardella explique que la police est abandonnée par le gouvernement. Jordan Bardella souhaite mettre en place la présomption de légitime défense. Jordan Bardella souhaite investir dans le matériel et la justice. Jordan Bardella fait aussi le lien entre l'immigration et la délinquance, et souhaite aider la justice à exécuter les OQTF. Clémentine Autain explique qu'il y a des problèmes de violence policière. Clémentine Autain explique vouloir mettre en place une police de proximité ainsi qu'investir dans la police judiciaire, ainsi que réviser la doctrine du maintien de l'ordre. Gabriel Attal souhaite recruter 8500 nouveaux policiers.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de la situation de la police française. Selon Gabriel Attal, les policiers ont besoin de plus de considération avant tout, c'est pourquoi le gouvernement a augmenté le salaire des policiers, ainsi que renouvelé les infrastructures et le matériel. Il souhaite doubler la présence policière sur la voie plublique et créer des brigades pour la campagne, ainsi qu'investir dans la justice. Selon Jordan Bardella, la police a été abandonnée par le gouvernement. Jordan Bardella estime que la police a besoin d'être mise en confiance par le gouvernement et propose de mettre en place la présomption de légitime défense. Il souhaite aussi investir dans le matériel et la justice. Pour Jordan Bardella, il y a un lien fort entre l'immigration et la délinquance, et il souhaite améliorer les moyens de la justcie afin de faire exécuter les OQTF. Clémentine Autain estime qu'il y a trop de problèmes de violences policière, qui est sencée protéger les français. Afin d'améliorer cela, elle souhaite supprimer les BAC et mettre en place une police de proximité, ainsi qu'investir massivement dans la police judiciaire",
train/Autain_Attal_Bardella--Partie_7_2_Police_2.json CHANGED
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  "Transcript": "P2 : Qu'on soit bien clair, pourquoi la présomption de légitime défense pour les policiers, vous dites non? GA : C'est un débat éternel. C'est un débat éternel. Les policiers, encore une fois, je pense que ce dont ils ont besoin, c'est d'être soutenus, qu'on ne remette pas en cause, en permanence, ce qu'ils font. Et ensuite, vous avez une justice qui établit les faits. Vous avez même une inspection générale de la police. Vous avez une inspection générale de la police nationale. S'il y a légitime défense, vous avez une justice qui est capable d'établir les faits. Je pense que l'important, c'est que dans notre société, JB : Avec vous, c'est l'inversion totale des valeurs. Les Français, ils ont le sentiment que la justice, elle est toujours du côté des voyous et qu'elle est toujours du côté des délinquants. Et les policiers, ils ont le sentiment que l'autorité, l'autorité médiatique, l'autorité politique, elle est toujours du côté des délinquants et des voyous. La présomption de légitime défense, c'est justement un soutien moral. GA : Je pense pas qu’on puisse dire ça avec ce président de la république et gérald darmanin. JB : La présomption de légitime défense c'est justement un soutien moral. GA : Je peux vous dire que, en tant que ministre du Budget, je vais aussi soutenir leur enforcement des moyens. JB : Je pense que on ne comprend pas. Je n'en suis sûr même. Ça ne fait pas la présomption de légitime défense, Ça ne fait pas fi de l'enquête. Ça veut juste dire que le policier, quand on menace de lui rouler dessus et qu'il est contraint de faire usage de la force, il ne se retrouve pas avec les menottes en garde à vue dans l'heure. Il y a une enquête qui établit des responsabilités. Et si un policier a fauté, toute la profession est d'accord sans sanctionner. Mais je vais vous dire, il n'y a pas un seul français qui nous écoute. Il n'y a pas un seul père ou une seule mère de famille qui nous écoute. Qui a le sentiment qu'on vit plus en sécurité aujourd'hui, qu'on ne vivait en sécurité il y a cinq ans. Et il est parfaitement anormal que les Français, que les femmes en France soient contraintes de modifier leurs habitudes, de s'habiller différemment en fonction du quartier qu'elles fréquentent, de rentrer accompagnés le soir, de préférer payer plus cher et de prendre un VTC ou un taxi plutôt que d'aller dans le métro parce qu'elles savent qu'elles vont se faire agresser. De changer de trottoir. Je dis aux Français, ne vous habitez pas à cela. Cette situation, c'est la conséquence du laxisme des gens qui sont au pouvoir. C'est la conséquence de choix politiques. Donc il faut un tournant en matière pénale, il faut mettre fin aux remises automatiques de peine, il faut rétablir des peines planchers, il faut expulser les délinquants et criminels étrangers. Les délinquants français en prison et les délinquants étrangers dans l'avion, croyez-moi, on va faire beaucoup de ménage. Je vous rappelle qu'il y a 25% de détenus dans les prisons alors qu'on n'a plus de place dans les prisons et qu'il y a 100 000 peines de prison qui ne sont pas appliquées chaque année, manque de place, qui sont étrangers. Nous, on les prend et on les renvoie chez eux. Il n'y a pas de raison que le peuple français ait la double peine. C’est à dire on fait venir des gens, on a crime les délits et en plus, ils sont à nos frais. Cette mesure et ensuite, on supprime les aides sociales aux parents de mineurs récidivistes. Moi, je pense que quand on grandit dans des quartiers difficiles, on ne finit pas forcément délinquants. Et quand vos parents sont derrière, qu'ils vous aident et qu'ils vous donnent une éducation, alors vous pouvez réussir à les récidiver. Donc moi, je crois à la responsabilité individuelle et je pense que les parents ont aussi, s'agissant de leurs enfants, parfois des écueils. Et je pense que lorsqu'il y a une carence éducative qui est visible, manifeste, jugée, alors on doit supprimer les aides sociales en cas de récidive. P2 : Clémentine. JB : On est pas du même plan hein. CA : Clairement. P2 : Est-ce que très concrètement, vous pouvez nous expliquer comment restructurer la police, vous ne voulez pas la supprimer ? CA : Parce qu'eux, liberté, égalité, fraternité, vous en faites des cocottes à papier. JB : Vous, c'est délinquance, islamisme, communautarisme, indigénisme. Ça tourne à plein régime. P2 : Vous voulez désarmer la police, c'est ce qu'il dit. CA : C'est votre fonds de commerce. JB : Mais répondez sur le fond. CA : Mais il n'y a rien à répondre sur le fond, c'est absurde. Et vous le savez, c'est de la calomnie. C'est absurde ce que vous dites. JB : Il faudra le dire aux français, qui sont toutes les 44 secondes dans notre pays victimes d'une agression. CA : Mais c'est pas du tout. JB : Vous n’avez pas de projet, notamment pour les classes populaires et les classes moyennes, qui sont les premières, notamment dans les banlieues que vous prétendez défendre, à subir cette situation de non droit. CA : Je reviens sur ce que je voulais dire. Monsieur Bardella parlait des femmes, puisque dès qu'il peut faire rentrer la défense des femmes, c’est soit dans ses propos racistes, soit par le biais de sa visée sécuritaire. Mais la réalité que n'a pas l'air de connaître, c'est que la majorité des agressions sexuelles et des viols à l'encontre des femmes sont intrafamiliales. Vous voyez, vous pourrez mettre tous les policiers de la planète. JB : Mais évidemment, mais je ne parle pas de la même chose. CA : Si vous parlez de la sécurité. JB : Les femmes qui sont obligées de changer leur manière de vivre. CA : Je suis en train de vous dire que la sécurité des femmes, si on veut parler de la sécurité des femmes, il faut que les femmes puissent être libres dans la rue. Mais je pointe simplement un problème majeur. C'est que c’est parfois à la maison que la sécurité n'est pas assurée. Ça nous donne tout un chantier exclu du débat quand on parle de sécurité, qui est la question des violences faites aux femmes. Heureusement, de moins en moins, grâce à la vague Me too. Et là, pour le coup, je dirais que le gouvernement qui est censé avoir, encore une fois, la grande cause nationale contre la lutte faite, contre les violences faites aux femmes, qui était la grande cause du quinquennat depuis 5 ans, qui a tellement bien marché que c'est à nouveau promis comme la prochaine grande cause du quinquennat. Et qu'avec un ministre dont les accusations de viols, l'affaire n'est toujours pas jugée, terminée, je parle de monsieur Darmanin, qui est censé former des policiers là-dessus, ou monsieur Abad, où, franchement, quand vous lisez les témoignages des femmes contre monsieur Abad, et que ce gouvernement est aujourd'hui incapable de dire que le minimum serait pour le crédit du gouvernement sur cette question de se séparer de monsieur Abad, et qu'il ne le fait pas. C'est un niveau qu'il a. On n'est même plus dans le choquant. P1 : Gabriel Attal. GA : La première ministre a eu l'occasion de s'exprimer sur ce sujet-là. CA : C’était assez pathétique. GA : Elle l'a même invitée. Elle l'a dit d'ailleurs en tant que premier ministre et en tant que femme. JB : C’est extrêmement sexiste comme remarque. GA : Les femmes concernées. CA : C'est pas sexiste de dire que l'expression du premier ministre qui était une première ministre est pathétique. JB : C'est très sexiste. GA : Vous avez abordé la question de la formation des policiers en disant que Gérald Darmanin avait comme responsabilité de former les policiers. On forme désormais tous les policiers en école à la question de la libération de la parole, de la prise des dépôts de plainte. On a formé dans les policiers gendarmes actuels 100 000 d'ores et déjà à ce sujet-là effectivement pour que la parole soit mieux recueillie, mieux accueillie. Moi, je veux juste, après ce qu'on vient d'entendre, dire que je trouve que c'est une honte, une honte pour les Français qui nous écoutent et nos policiers, d'entendre les policiers insultés comme ça a pu être le cas par la France Insoumise, et encore ce soir parler de bandes, comme si c'était au même niveau que les délinquants, et instrumentaliser, comme ça a pu être fait aussi, par Jordan Bardella. Ils attendent de nous qu'on les soutienne, qu'on reconnaisse effectivement la difficulté de leur condition de travail. C'est par là que je suis entré dans ce débat. Qu'on dise comment on va faire pour y répondre. C'est ce que j'ai aussi dit, ce qu'on a fait depuis 5 ans. Est-ce qu'on veut faire dans les cinq ans qui viennent. JB : Mais GA : Jordan Bardella, je ne vous ai pas interrompu, mais ils attendent aussi qu'on salue le travail remarquable qu'ils font au quotidien. Parce que la réalité, c'est qu'à force de vous écouter JB : Pourquoi vous parlez de violence policière alors ? GA : à force de vous écouter, à force de vous écouter, vous finissez par donner le sentiment que nos policiers ne font pas leur travail. Et la réalité, c'est qu'ils font un travail remarquable au quotidien, pour protéger des Français au quotidien d'agression, pour régler un certain nombre d'enquêtes au quotidien dans notre pays, pour interpeller des personnes qui empoisonnent la vie des autres, arrêtez d'insulter les policiers, de les instrumentaliser, faites plutôt des propositions pour les renforcer dans leur mission, pour les renforcer dans leur travail et pour qu'ils puissent travailler dans de meilleures conditions, c'est ce qu'ils attendent et c'est ce qu’attendent les français. JB : Ils rentreront chez eux le soir, à la maison, en faisant trois fois le tour, parce que c'est vrai que les policiers, quand ils rentrent chez eux, ils font trois fois le tour, parce qu'ils sont menacés et qu'ils ont tout en tête magnanville. Faites ça et croyez-moi que ça ira un peu mieux pour eux. P2 : Clémentine Autain. CA : Je pense qu'il y a un lien de défiance entre la population et la police aujourd'hui et qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond et qu'il faut renouer un lien de confiance. Quand je parlais. GA : Les français aiment leur policiers, ils aiment leurs policiers. Ils aiment leurs policiers. Vous opposez les Français à la police en disant qu'il y a un lien de défiance. CA : Je dis que dans certains quartiers populaires, vous avez une défiance à l'égard de la police et ça ne va pas. GA : Un travail à mener. CA : Je ne dis rien d'autre que ça. Je n'insulte pas les policiers. Je n'insulte pas les policiers. Je souhaite d'abord qu'eux-mêmes soient plus heureux au travail parce que le mal-être chez les policiers ne convient pas. Par ailleurs, je pense qu'il y a un souci GA : C’est pas en écoutant jean luc mélenchon qu’ils iront mieux. Ils se font traiter de menteurs matin-midi et soir de traite, de tueur, de factieux, de barbare. CA : Par ailleurs, je pense. Vous mélangez différentes choses. GA : Ils ont une responsabilité de donner l'exemple et de suppléer ceux qui, au quotidien, s'engagent pour protéger les Français. CA : Oui, mais je pense que la responsabilité du ministre de l'Intérieur, c'est aussi de faire cesser l'impunité qui existe aujourd'hui et qui ne protège pas les policiers, non plus. Non seulement la population, mais aussi les policiers. Il n'y a pas d'insulte. Quand je parlais tout à l'heure pour pas qu'il y ait de méprise sur les bandes, c'est une expression facilement, mais c'est juste pour dire qu'on a un climat dans certains quartiers populaires qui a un climat de course poursuite qui n'est pas sain. Je plaide pour cette police de proximité et pour que les relations soient différentes, notamment dans les quartiers populaires. P1 : Une question très simple, réponse très simple et très courte de tous les trois. Sur la sécurité, oui ou non, faut-il construire en France plus de places de prison ? Jordan Bardella, réponse courte, s'il vous plaît ? JB : Oui, mais on peut faire de la place dès demain en expulsant les délinquants étrangers qui sont dans les prisons. P1 : Clémentine autain ? CA : Non, c'est pas la priorité de construire des places en prison. Je pense qu'il y a des alternatives pour un certain nombre de peines possibles. Et l'idée, c'est pas de faire sans cesse emprisonner davantage. P1 : Gabriel Attal ? GA : Oui, on a engagé un plan de 15 000 créations de places de prison, 8 000 qui ont été livrées dans le quinquennat qui vient de s'écouler, 7 000 qui sont programmées qui seront livrées prochainement. Il faut aussi des peines alternatives. C'est très important aussi de développer ça, ce qui est aussi un enjeu éducatif. JB : C'est dur, la prison, pour les gens qui agressent, qui volent des sacs à main, qui traînent des grand-mères par terre. P1 : On avait dit réponse courte, on était pas mal. C'est plus efficace, mais je viens de dire qu'on avait bientôt fini. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain et Jordan Bardella discutent de la présomption de légitime défense pour les policiers, c'est-à-dire la croyance selon laquelle les policiers sont censés agir en légitime défense lorsqu'ils font usage de la force. Gabriel Attal explique que les policiers doivent être soutenu, et qu'en cas de légitime défense, la justice établis les faits. Jordan Bardella explique que pour les policiers, les autorités médiatiques et politiques soutiennes les délinquants, et que la présompion de légitime défense est un soutien moral. Jordan Bardella explique qu'il y a touojurs une enquête avec la présomption de légitime défense, mais que les policiers peuvent se défendre sans passer en garde à vue. Jordan Bardella explique qu'il faut mettre fin aux remises automatiques de peine, rétablir les peines planchers, et expulser les délinquants et criminels étrangers. Jordan Bardella explique que 25% des détenus de prisons sont des étrangers, ce qui fait payer les délinquants par la france. Jordan Bardella explique qu'il y a une carence éducative, et que les aides sociales doivent être supprimées en cas de récidive. Clémentine Autain explique que la majorité des agressions sexuelles sont intrafamiliales, et que la sécurité à la maison n'est pas assurée. Clémentine Autain explique que la lutte contre la violence faite aux femmes n'est pas résolue. Gabriel Attal explique que des policiers ont été formés pour la libération de la parole, mais qu'ils doivent être soutenus. Clémentine Autain explique qu'il est de la responsabilité de l'état de mettre fin à l'impunité. Sur les places de prisons, Jordan Bardella veut construire des nouvelles places de prisons, et libérer celles occupées par les délinquants étrangers en les expulsants. Clémentine Autain ne souhaite pas construire plus de places de prison, et préfère les alternatives pour certaines peines. Gabriel Attal souhaite construire des places de prisons, et créer des peines alternatives.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain et Jordan Bardella parlent de la présomption de légitime défense et de la police française. Jordan Bardella explique que la présomption de légitime défense est un moyen de montrer que l'état supporte la police, qui ne fait pas fi de l'enquête. Jordan Bardella souhaite aussi améliorer les conditions de la justice pénale, afin de mettre fin aux remises automatiques de peines, mettre en place des penes planchers, et expulser les délinquants étrangers. Il souhaite aussi créer des places de prisons et enlever les aides sociales en cas de récidive. Clémentine Autain explique vouloir améliorer les conditions pour que la police agissent contre les crimes au domicile. Gabriel Attal rapelle que son gouvernement a formé des gens pour les prises de plaintes, et souhaite construire des places de prisons.",
 
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+ "id": 56,
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  "Transcript": "P2 : Qu'on soit bien clair, pourquoi la présomption de légitime défense pour les policiers, vous dites non? GA : C'est un débat éternel. C'est un débat éternel. Les policiers, encore une fois, je pense que ce dont ils ont besoin, c'est d'être soutenus, qu'on ne remette pas en cause, en permanence, ce qu'ils font. Et ensuite, vous avez une justice qui établit les faits. Vous avez même une inspection générale de la police. Vous avez une inspection générale de la police nationale. S'il y a légitime défense, vous avez une justice qui est capable d'établir les faits. Je pense que l'important, c'est que dans notre société, JB : Avec vous, c'est l'inversion totale des valeurs. Les Français, ils ont le sentiment que la justice, elle est toujours du côté des voyous et qu'elle est toujours du côté des délinquants. Et les policiers, ils ont le sentiment que l'autorité, l'autorité médiatique, l'autorité politique, elle est toujours du côté des délinquants et des voyous. La présomption de légitime défense, c'est justement un soutien moral. GA : Je pense pas qu’on puisse dire ça avec ce président de la république et gérald darmanin. JB : La présomption de légitime défense c'est justement un soutien moral. GA : Je peux vous dire que, en tant que ministre du Budget, je vais aussi soutenir leur enforcement des moyens. JB : Je pense que on ne comprend pas. Je n'en suis sûr même. Ça ne fait pas la présomption de légitime défense, Ça ne fait pas fi de l'enquête. Ça veut juste dire que le policier, quand on menace de lui rouler dessus et qu'il est contraint de faire usage de la force, il ne se retrouve pas avec les menottes en garde à vue dans l'heure. Il y a une enquête qui établit des responsabilités. Et si un policier a fauté, toute la profession est d'accord sans sanctionner. Mais je vais vous dire, il n'y a pas un seul français qui nous écoute. Il n'y a pas un seul père ou une seule mère de famille qui nous écoute. Qui a le sentiment qu'on vit plus en sécurité aujourd'hui, qu'on ne vivait en sécurité il y a cinq ans. Et il est parfaitement anormal que les Français, que les femmes en France soient contraintes de modifier leurs habitudes, de s'habiller différemment en fonction du quartier qu'elles fréquentent, de rentrer accompagnés le soir, de préférer payer plus cher et de prendre un VTC ou un taxi plutôt que d'aller dans le métro parce qu'elles savent qu'elles vont se faire agresser. De changer de trottoir. Je dis aux Français, ne vous habitez pas à cela. Cette situation, c'est la conséquence du laxisme des gens qui sont au pouvoir. C'est la conséquence de choix politiques. Donc il faut un tournant en matière pénale, il faut mettre fin aux remises automatiques de peine, il faut rétablir des peines planchers, il faut expulser les délinquants et criminels étrangers. Les délinquants français en prison et les délinquants étrangers dans l'avion, croyez-moi, on va faire beaucoup de ménage. Je vous rappelle qu'il y a 25% de détenus dans les prisons alors qu'on n'a plus de place dans les prisons et qu'il y a 100 000 peines de prison qui ne sont pas appliquées chaque année, manque de place, qui sont étrangers. Nous, on les prend et on les renvoie chez eux. Il n'y a pas de raison que le peuple français ait la double peine. C’est à dire on fait venir des gens, on a crime les délits et en plus, ils sont à nos frais. Cette mesure et ensuite, on supprime les aides sociales aux parents de mineurs récidivistes. Moi, je pense que quand on grandit dans des quartiers difficiles, on ne finit pas forcément délinquants. Et quand vos parents sont derrière, qu'ils vous aident et qu'ils vous donnent une éducation, alors vous pouvez réussir à les récidiver. Donc moi, je crois à la responsabilité individuelle et je pense que les parents ont aussi, s'agissant de leurs enfants, parfois des écueils. Et je pense que lorsqu'il y a une carence éducative qui est visible, manifeste, jugée, alors on doit supprimer les aides sociales en cas de récidive. P2 : Clémentine. JB : On est pas du même plan hein. CA : Clairement. P2 : Est-ce que très concrètement, vous pouvez nous expliquer comment restructurer la police, vous ne voulez pas la supprimer ? CA : Parce qu'eux, liberté, égalité, fraternité, vous en faites des cocottes à papier. JB : Vous, c'est délinquance, islamisme, communautarisme, indigénisme. Ça tourne à plein régime. P2 : Vous voulez désarmer la police, c'est ce qu'il dit. CA : C'est votre fonds de commerce. JB : Mais répondez sur le fond. CA : Mais il n'y a rien à répondre sur le fond, c'est absurde. Et vous le savez, c'est de la calomnie. C'est absurde ce que vous dites. JB : Il faudra le dire aux français, qui sont toutes les 44 secondes dans notre pays victimes d'une agression. CA : Mais c'est pas du tout. JB : Vous n’avez pas de projet, notamment pour les classes populaires et les classes moyennes, qui sont les premières, notamment dans les banlieues que vous prétendez défendre, à subir cette situation de non droit. CA : Je reviens sur ce que je voulais dire. Monsieur Bardella parlait des femmes, puisque dès qu'il peut faire rentrer la défense des femmes, c’est soit dans ses propos racistes, soit par le biais de sa visée sécuritaire. Mais la réalité que n'a pas l'air de connaître, c'est que la majorité des agressions sexuelles et des viols à l'encontre des femmes sont intrafamiliales. Vous voyez, vous pourrez mettre tous les policiers de la planète. JB : Mais évidemment, mais je ne parle pas de la même chose. CA : Si vous parlez de la sécurité. JB : Les femmes qui sont obligées de changer leur manière de vivre. CA : Je suis en train de vous dire que la sécurité des femmes, si on veut parler de la sécurité des femmes, il faut que les femmes puissent être libres dans la rue. Mais je pointe simplement un problème majeur. C'est que c’est parfois à la maison que la sécurité n'est pas assurée. Ça nous donne tout un chantier exclu du débat quand on parle de sécurité, qui est la question des violences faites aux femmes. Heureusement, de moins en moins, grâce à la vague Me too. Et là, pour le coup, je dirais que le gouvernement qui est censé avoir, encore une fois, la grande cause nationale contre la lutte faite, contre les violences faites aux femmes, qui était la grande cause du quinquennat depuis 5 ans, qui a tellement bien marché que c'est à nouveau promis comme la prochaine grande cause du quinquennat. Et qu'avec un ministre dont les accusations de viols, l'affaire n'est toujours pas jugée, terminée, je parle de monsieur Darmanin, qui est censé former des policiers là-dessus, ou monsieur Abad, où, franchement, quand vous lisez les témoignages des femmes contre monsieur Abad, et que ce gouvernement est aujourd'hui incapable de dire que le minimum serait pour le crédit du gouvernement sur cette question de se séparer de monsieur Abad, et qu'il ne le fait pas. C'est un niveau qu'il a. On n'est même plus dans le choquant. P1 : Gabriel Attal. GA : La première ministre a eu l'occasion de s'exprimer sur ce sujet-là. CA : C’était assez pathétique. GA : Elle l'a même invitée. Elle l'a dit d'ailleurs en tant que premier ministre et en tant que femme. JB : C’est extrêmement sexiste comme remarque. GA : Les femmes concernées. CA : C'est pas sexiste de dire que l'expression du premier ministre qui était une première ministre est pathétique. JB : C'est très sexiste. GA : Vous avez abordé la question de la formation des policiers en disant que Gérald Darmanin avait comme responsabilité de former les policiers. On forme désormais tous les policiers en école à la question de la libération de la parole, de la prise des dépôts de plainte. On a formé dans les policiers gendarmes actuels 100 000 d'ores et déjà à ce sujet-là effectivement pour que la parole soit mieux recueillie, mieux accueillie. Moi, je veux juste, après ce qu'on vient d'entendre, dire que je trouve que c'est une honte, une honte pour les Français qui nous écoutent et nos policiers, d'entendre les policiers insultés comme ça a pu être le cas par la France Insoumise, et encore ce soir parler de bandes, comme si c'était au même niveau que les délinquants, et instrumentaliser, comme ça a pu être fait aussi, par Jordan Bardella. Ils attendent de nous qu'on les soutienne, qu'on reconnaisse effectivement la difficulté de leur condition de travail. C'est par là que je suis entré dans ce débat. Qu'on dise comment on va faire pour y répondre. C'est ce que j'ai aussi dit, ce qu'on a fait depuis 5 ans. Est-ce qu'on veut faire dans les cinq ans qui viennent. JB : Mais GA : Jordan Bardella, je ne vous ai pas interrompu, mais ils attendent aussi qu'on salue le travail remarquable qu'ils font au quotidien. Parce que la réalité, c'est qu'à force de vous écouter JB : Pourquoi vous parlez de violence policière alors ? GA : à force de vous écouter, à force de vous écouter, vous finissez par donner le sentiment que nos policiers ne font pas leur travail. Et la réalité, c'est qu'ils font un travail remarquable au quotidien, pour protéger des Français au quotidien d'agression, pour régler un certain nombre d'enquêtes au quotidien dans notre pays, pour interpeller des personnes qui empoisonnent la vie des autres, arrêtez d'insulter les policiers, de les instrumentaliser, faites plutôt des propositions pour les renforcer dans leur mission, pour les renforcer dans leur travail et pour qu'ils puissent travailler dans de meilleures conditions, c'est ce qu'ils attendent et c'est ce qu’attendent les français. JB : Ils rentreront chez eux le soir, à la maison, en faisant trois fois le tour, parce que c'est vrai que les policiers, quand ils rentrent chez eux, ils font trois fois le tour, parce qu'ils sont menacés et qu'ils ont tout en tête magnanville. Faites ça et croyez-moi que ça ira un peu mieux pour eux. P2 : Clémentine Autain. CA : Je pense qu'il y a un lien de défiance entre la population et la police aujourd'hui et qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond et qu'il faut renouer un lien de confiance. Quand je parlais. GA : Les français aiment leur policiers, ils aiment leurs policiers. Ils aiment leurs policiers. Vous opposez les Français à la police en disant qu'il y a un lien de défiance. CA : Je dis que dans certains quartiers populaires, vous avez une défiance à l'égard de la police et ça ne va pas. GA : Un travail à mener. CA : Je ne dis rien d'autre que ça. Je n'insulte pas les policiers. Je n'insulte pas les policiers. Je souhaite d'abord qu'eux-mêmes soient plus heureux au travail parce que le mal-être chez les policiers ne convient pas. Par ailleurs, je pense qu'il y a un souci GA : C’est pas en écoutant jean luc mélenchon qu’ils iront mieux. Ils se font traiter de menteurs matin-midi et soir de traite, de tueur, de factieux, de barbare. CA : Par ailleurs, je pense. Vous mélangez différentes choses. GA : Ils ont une responsabilité de donner l'exemple et de suppléer ceux qui, au quotidien, s'engagent pour protéger les Français. CA : Oui, mais je pense que la responsabilité du ministre de l'Intérieur, c'est aussi de faire cesser l'impunité qui existe aujourd'hui et qui ne protège pas les policiers, non plus. Non seulement la population, mais aussi les policiers. Il n'y a pas d'insulte. Quand je parlais tout à l'heure pour pas qu'il y ait de méprise sur les bandes, c'est une expression facilement, mais c'est juste pour dire qu'on a un climat dans certains quartiers populaires qui a un climat de course poursuite qui n'est pas sain. Je plaide pour cette police de proximité et pour que les relations soient différentes, notamment dans les quartiers populaires. P1 : Une question très simple, réponse très simple et très courte de tous les trois. Sur la sécurité, oui ou non, faut-il construire en France plus de places de prison ? Jordan Bardella, réponse courte, s'il vous plaît ? JB : Oui, mais on peut faire de la place dès demain en expulsant les délinquants étrangers qui sont dans les prisons. P1 : Clémentine autain ? CA : Non, c'est pas la priorité de construire des places en prison. Je pense qu'il y a des alternatives pour un certain nombre de peines possibles. Et l'idée, c'est pas de faire sans cesse emprisonner davantage. P1 : Gabriel Attal ? GA : Oui, on a engagé un plan de 15 000 créations de places de prison, 8 000 qui ont été livrées dans le quinquennat qui vient de s'écouler, 7 000 qui sont programmées qui seront livrées prochainement. Il faut aussi des peines alternatives. C'est très important aussi de développer ça, ce qui est aussi un enjeu éducatif. JB : C'est dur, la prison, pour les gens qui agressent, qui volent des sacs à main, qui traînent des grand-mères par terre. P1 : On avait dit réponse courte, on était pas mal. C'est plus efficace, mais je viens de dire qu'on avait bientôt fini. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain et Jordan Bardella discutent de la présomption de légitime défense pour les policiers, c'est-à-dire la croyance selon laquelle les policiers sont censés agir en légitime défense lorsqu'ils font usage de la force. Gabriel Attal explique que les policiers doivent être soutenu, et qu'en cas de légitime défense, la justice établis les faits. Jordan Bardella explique que pour les policiers, les autorités médiatiques et politiques soutiennes les délinquants, et que la présompion de légitime défense est un soutien moral. Jordan Bardella explique qu'il y a touojurs une enquête avec la présomption de légitime défense, mais que les policiers peuvent se défendre sans passer en garde à vue. Jordan Bardella explique qu'il faut mettre fin aux remises automatiques de peine, rétablir les peines planchers, et expulser les délinquants et criminels étrangers. Jordan Bardella explique que 25% des détenus de prisons sont des étrangers, ce qui fait payer les délinquants par la france. Jordan Bardella explique qu'il y a une carence éducative, et que les aides sociales doivent être supprimées en cas de récidive. Clémentine Autain explique que la majorité des agressions sexuelles sont intrafamiliales, et que la sécurité à la maison n'est pas assurée. Clémentine Autain explique que la lutte contre la violence faite aux femmes n'est pas résolue. Gabriel Attal explique que des policiers ont été formés pour la libération de la parole, mais qu'ils doivent être soutenus. Clémentine Autain explique qu'il est de la responsabilité de l'état de mettre fin à l'impunité. Sur les places de prisons, Jordan Bardella veut construire des nouvelles places de prisons, et libérer celles occupées par les délinquants étrangers en les expulsants. Clémentine Autain ne souhaite pas construire plus de places de prison, et préfère les alternatives pour certaines peines. Gabriel Attal souhaite construire des places de prisons, et créer des peines alternatives.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain et Jordan Bardella parlent de la présomption de légitime défense et de la police française. Jordan Bardella explique que la présomption de légitime défense est un moyen de montrer que l'état supporte la police, qui ne fait pas fi de l'enquête. Jordan Bardella souhaite aussi améliorer les conditions de la justice pénale, afin de mettre fin aux remises automatiques de peines, mettre en place des penes planchers, et expulser les délinquants étrangers. Il souhaite aussi créer des places de prisons et enlever les aides sociales en cas de récidive. Clémentine Autain explique vouloir améliorer les conditions pour que la police agissent contre les crimes au domicile. Gabriel Attal rapelle que son gouvernement a formé des gens pour les prises de plaintes, et souhaite construire des places de prisons.",
train/Autain_Attal_Bardella_Ciotti--Partie_1_Introduction.json CHANGED
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  "Transcript": "P1 : Nous ont rejoint pour poursuivre ce débat Gabriel Attal, ministre des comptes publics. Bonsoir Clémentine Autain, bonsoir vous êtes députée de Saine-Saint-Denis, Eric Ciotti, président du Parti des Républicains, enfin Jordan Bardella, président du Rassemblement national. Bonsoir à tous les quatre, merci tout d'abord d'avoir accepté d'être ici avec nous ce soir pour débattre les uns avec les autres et puis surtout pour présenter peut-être votre vision de ce que peut être une autre réforme des retraites. Nathalie Saint-Criq, on va revenir sur ce qu'a dit Elisabeth Borne. P2 : Exactement, pour commencer on va essayer d'avoir vos réactions, alors il y a finalement quelques ouvertures même si elles sont très timides d'Elisabeth Borne. Eric Ciotti, vous qui êtes à une force d'appoint essentielle pour éviter le 49-3, est-ce que vous considérez que vous avez été entendus, satisfaits ou alors vous dites franchement que la Premier ministre peut mieux faire ? EC : Pas force d'appoint naturellement, nous avons une attitude de cohérence parce que la situation des retraites aujourd'hui impose une réforme, ce soir j'ai trouvé la première ministre à la peine pour expliquer une réforme qui est pourtant nécessaire pour le pays, pour l'avenir du pays et il faut remettre ce dossier en perspective, je l'ai trouvé peu convaincante dans ses explications et rien de nouveau n'est sur la table aujourd'hui. Une fois que j'ai posé ce constat ce soir que je crois que beaucoup de Français ont partagé, je redis que pour moi la situation de déséquilibre des retraites à venir qui risque de pénaliser nos retraités et qui risque de voir lourdement affecter leur pouvoir d'achat impose des dispositions courageuses. Il faut les prendre, ça fait 12 ans qu'on ne les prend pas et c'est pour cela que la réforme elle est plus brutale. P2 : Pour résumer, ce n'est pas suffisant et ça ne va pas vous aider à convaincre votre groupe. EC : Nous verrons dans le débat parlementaire, on va en reparler. Je redis la nécessité incontestable d'une réforme. Les modalités, nous avons posé des points de discussion sur la table, nous n'avons pas ce soir entendu les réponses, mais le débat s'ouvre la. P2 : Jordan Bardella, votre réaction au propos de la première ministre. JB : Une première ministre qui va imposer un texte qui va être très dur pour le peuple français et qu'une très large majorité de Français rejettent. En vérité, on se rend compte que plus le gouvernement fait de la pédagogie, plus les Français comprennent ce qui les attend, plus les Français sont opposés à cette réforme. Et en fait, depuis deux semaines, plus le gouvernement, j'utilise le terme de pédagogie parce que c'est le gouvernement qui revendique le terme de pédagogie, plus ils expliquent la dureté de cette réforme qui va en réalité poser sur les Français qui se lèvent tôt, sur les Français qui bossent, sur la France qui a de plus en plus de mal à boucler ces fins de mois, et qui, en ce début d'année 2023, connaît une augmentation des prix des carburants, connaît une augmentation des tarifs des péages, connaît une augmentation des tarifs de l'électricité, des faillites en cascade d'artisans boulanger qui sont obligés de licencier, qui n'arrivent plus à se verser de salaire et à qui on vient dire, là, le gouvernement en cette rentrée, vous allez travailler davantage. Donc cette réforme, elle est injuste, elle est injustifiée, elle est brutale et elle est basée sur un mensonge, celui qui vise à dire aux Français s'il n'y a pas cette réforme-là, c'est l'effondrement totale du système. P1 : Elle a défendue ce soir, une réforme qu'elle a considérée comme juste, elle l'a dit à plusieurs reprises? JB : Bah écoutez, il va falloir expliquer en quoi c'est juste de demander à un maçon, à une caissière, un boulanger de cotiser plus longtemps que quelqu'un qui a commencé à travailler à 24 ou 25 ans, qui est cadre dans la haute finance, qui est directeur marketing, en réalité ceux qui commencent à travailler très tard, qui ont donc a priori des métiers moins contraignants, moins exposants, devront donc côtiser moins longtemps que ceux qui ont commencé à travailler très tôt et qui ont des métiers plus difficiles. Donc juste, il va falloir nous expliquer comment est-ce que Madame Borne interprète ce mot de justice, mais moi je la trouve profondément injuste. Et si 72% des Français y sont opposés, c'est parce qu'ils ont bien compris ce qui les attendait. P2 : Ce n'est pas plus simple de dire que de toute façon, vous c'est 60 ans avec 40 ans, on reviendra tout à l'heure avec de toute façon quoi qu'est-il-dise, vous ne voulez pas de cette réforme un petit peu comme la France Insoumise, qui effectivement considère que soit c'est retirer la réforme, soit on continue à bloquer. CA : Mais une majorité écrasante de Français 93% des actifs ne veulent pas travailler plus longtemps. Donc vous avez là une première ministre qui pendant une demi-heure a continué son travail de pédagogie avec un ton monocorde déshumanisé. C'est un discours comptable, ce n'est pas un discours qui reflète la compréhension de ce pourquoi des millions de personnes sont descendues dans la rue. J'ai même l'impression que Madame Borne a décidé de nous aider à ce que la prochaine manifestation mardi prochain et celle d'après le samedi soit encore plus fournie, encore plus nourrie. Parce que la réalité c'est que cette réforme elle est profondément, profondément injuste. Injuste parce que le gouvernement veut faire payer au plus modeste le pognon de dingue qu'il a donné aux grands groupes et aux hyper riches. P1 : Qu'est-ce qui vous fait dire ça? Sur le pognon de dingue. CA : Je reprends l'expression d'Emmanuel Macron, d'accord? Donc c'est injuste parce qu'elle vient chercher de l'argent par le biais de cette réforme pour compenser des milliards et des milliards qui ont été donnés aux grandes entreprises sans contreparties, qui ont été données par le biais de la fin de l'impôt sur la fortune pour les plus riches. Ça c'est la première raison. Mais cette réforme elle est aussi injuste parce que ce sont ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt, ceux qui ont les carrières les plus difficiles, les plus pénibles qui vont en payer le prix. Injuste aussi cette réforme parce que ce sont les femmes, contrairement à ce qu'elle a dit, qui vont en payer le prix fort. P2 : Elle a dit exactement le contraire. CA : Oui, mais elle se trompe parce que les femmes ont les carrières les plus hachées. Et enfin, profondément injuste cette réforme Caroline Roux, parce qu'il s'agit de transformer les deux meilleures années de la retraite en deux pires années de travail. Et tout ça au nom d'un discours comptable qui n'a strictement pas lieu d'être. P2 : Avant de passer la parole à Gabriel Attal, vous considérez qu'il n'y a pas de problème financier? Vous avez dit. CA : Non, c'est pas seulement moi, Nathalie Saint criq qui considère cela. Vous avez vu les rapports? On va en parler dans le détail. La trajectoire est maîtrisée. Donc il faut arrêter avec ça. C'est 12 milliards potentiellement, potentiellement si on ne change pas de politique économique, sur 350 milliards. P1 : Et regardez, vous avez fait ça pour le ministre des comptes publics. Mais plus près sur ce qu'il vient d'être dit sur le plateau, Gabriel Attal ? GA : D'abord, bonsoir. Merci pour l'invitation. Merci aux téléspectateurs qui vont suivre ce débat qui est un débat important. Et il y a aujourd'hui un débat important dans le pays. Et moi, je pense qu'à chaque fois qu'il y a un débat important, il faut revenir à l'essentiel. Si il n'y a pas de réforme aujourd'hui, on aura un gros problème pour payer les pensions de retraite dans les années à venir. C'est un fait. Je ne vous ai pas interrompu, aucun d'entre vous. On aura un gros problème pour payer les pensions de retraite. On va devoir payer jusqu'à 20 millions de pensions de retraite chaque mois dans les années à venir. Au début des années 2000, c'était 12 millions. Aucun pays ne peut affronter un tel choc sans prendre des mesures et sans faire une réforme. Donc il faut une réforme. Parce que la réalité, c'est que oui, il y a un problème de financement. C'est-à-dire madame Autain, votre groupe dépose des amendements, puisque c'est l'heure des choix aujourd'hui au Parlement, pour augmenter massivement les impôts, pas les impôts sur les plus riches spécifiquement, mais sur les petits patrons, sur les petites entreprises, sur les salariés qui travaillent, qui font des heures supplémentaires. Et donc c'est l'heure des choix. On voit bien les choix qui se dessinnent. Il y a l'augmentation massive des impôts de 110 milliards d'euros, que défendent une partie des personnes présentes sur ce plateau. Et il y a effectivement, Caroline Roux, je terminerai par là, le fait de dire que globalement et progressivement sur 10 ans, on va travailler plus longtemps. Mais évidemment, pas tous de la même manière. Évidemment que quelqu'un qui a commencé à travailler très tôt, que quelqu'un qui a été usé par son travail, il va pas travailler jusqu'à 64 ans. C'est pour ça que dans notre système, dans la réforme qu'on propose, 4 Français sur 10 partiront avant 64 ans. 2 ans avant, 4 ans avant, voire 6 ans avant. Moi, ma conception de la justice, puisque ça a beaucoup été dit, c'est pas de se retrouver dans quelques années à devoir baisser massivement les pensions, comme ça a pu exister dans certains pays européens. Il n'y a pas si longtemps que ça. P1 : Je suis très étonnée de ne pas vous entendre réagir à ce qui a été dit sur le plateau, y compris par Laurent Berger, y compris par Clémentine Autain, qui nous ont dit, il n'y a pas de réaction au fond à ce qui s'est passé dans la rue, à tous ces Français qui sont allés mobiliser dans ces villes moyennes, des gens du privé, des gens du public. On a parlé de discours déshumanisés, techno, Laurent Berger a parlé de manque d'empathie. Il y a une froideur techno dans la façon de défendre cette réforme des retraites. GA : Vous savez moi, toutes les semaines je me déplace partout en France pour aller échanger avec des Français de tous horizons, de toutes convictions, certains de vos électeurs, d'ailleurs, qui viennent dans ces réunions. J'étais hier dans le Nord, j'étais les semaines précédentes dans l'Aube, dans le Loiret, dans les Alpes-Maritimes, dans les Bouches-du-Rône. J'ai changé avec les Français, évidemment, que c'est difficile. Evidemment que cette réforme, elle demande un effort. JB : Nos électeurs ils viennent vous voir en meeting ? GA : Ce n'est pas des meetings, justement, c'est des réunions publiques pour échanger avec les Français. Cette réforme, elle demande un effort. Mais l'enjeu pour nous, c'est que cet effort soit partagé justement. A force qu'on dit que 4 Français sur 10 partiront nettement avant les autres. C'est précisément parce qu'on tient compte, qu'on veut tenir compte de situations de pénibilité ou de Français qui ont commencé à travailler tôt. Et ensuite, pour vous dire sur le fait d'entendre ce qui est dit, ce qui est exprimé. P1 : Oui, parce qu'on entend beaucoup. La première ministre dit, nous entendons, ça veut dire quoi en fait ? Nous entendons, mais on ne change rien. GA : Ça veut dire, dabord, que cette réforme, elle a évolué depuis plusieurs mois parce qu'elle a eu un travail avec des organisations syndicales. C'était 65 ans dans la campagne présidentielle, on est passé à 64. La retraite minimale, la revalorisation des petites pensions, ça devait être que pour les nouveaux retraités. Ce sera aussi pour les retraités actuels. Et il y a un débat parlementaire qui a démarré. Et il y a des éléments nouveaux qui interviendront dans le cadre du débat parlementaire. La première ministre a même ouvert la porte sur la question de l'emploi des seniors, on va parler des dispositifs plus coercitifs, plus incitatifs pour les entreprises. C'est pour ça qu'il y a un débat parlementaire. Et on voit d'ailleurs dans le débat parlementaire que ce qui se profile, c'est un choix clair, entre augmenter massivement les impôts sur tous les Français ou travailler un peu plus longtemps progressivement sur 10 ans en partageant les formes de retraite.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella, et Eric Ciotti discutent de l'importance de la réforme des retraites. Eric Ciotti explique qu'il faut faire une réforme pour sauver le système des retraites, mais il critique les explications de la première ministre qu'il a trouvé peu convaincante. Eric Ciotti explique que la réforme doit être brutale car les mesures auraient du être prise bien plus tôt. Jordan Bardella explique que le texte des retraite est très dur pour les français qui le rejette en très large majorité. Jordan Bardella explique que la réforme est injuste et injustifiée, car le système des retraites n'est pas en danger. Clémentine Autain explique que la réforme est injuste, et fait payer les plus modestes pour ne pas toucher aux grands groupes et aux hyper riches. Clémentine Autain explique que la réforme est injuste car les français qui ont commencé à travailler le plus tôt seront le plus impactés, que les femmes seront plus impactées que les hommes, et que les deux meilleures années de retraites sont transformées en deux pires années de travail. Gabriel Attal explique que sans réforme, la france ne pourra plus payer les pensions de retraites. Gabriel Attal critique l'approche de Clémentine Autain, dont le groupe parlementaire souhaite taxer les petites entreprises. Gabriel Attal explique que les gens qui ont commencé à travailler tôt ne travaillerons pas jusqu'à 64 ans, et que le choix qui se profil est soit l'augmentation de l'âge de la retraite, soit l'augmentation massive des impôts.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella, et Eric Ciotti discutent de l'importance de la réforme des retraites. Pour Eric ciotti, une réforme brutale est nécessaire pour sauver le système des retraites, qui a été ignoré trop longtemps. Il critique aussi les explications d'Elisabeth Borne, qu'il estime ne pas avoir été à la hauteur. Jordan Bardella considère que la réforme este trop difficile pour les français, qui la rejette majoritairement, il estime qu'elle est injuste, et que le système des retraites n'es pas en danger. Pour Clémentine Autain, la réforme est injuste, car elle punit les plus modestes et les femmes au profit des grands groupes. Gabriel Attal estime que sans la réforme, la france ne pourra plus financer les pensions de retraite. Il explique que les travailleurs qui ont commencé tôt ne travailleront pas jusqu'à 64 ans. Il explique que le choix qui se présente est entre l'augmentation de l'âge de départ à la retraite ou celle des impôts.",
 
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  "Transcript": "P1 : Nous ont rejoint pour poursuivre ce débat Gabriel Attal, ministre des comptes publics. Bonsoir Clémentine Autain, bonsoir vous êtes députée de Saine-Saint-Denis, Eric Ciotti, président du Parti des Républicains, enfin Jordan Bardella, président du Rassemblement national. Bonsoir à tous les quatre, merci tout d'abord d'avoir accepté d'être ici avec nous ce soir pour débattre les uns avec les autres et puis surtout pour présenter peut-être votre vision de ce que peut être une autre réforme des retraites. Nathalie Saint-Criq, on va revenir sur ce qu'a dit Elisabeth Borne. P2 : Exactement, pour commencer on va essayer d'avoir vos réactions, alors il y a finalement quelques ouvertures même si elles sont très timides d'Elisabeth Borne. Eric Ciotti, vous qui êtes à une force d'appoint essentielle pour éviter le 49-3, est-ce que vous considérez que vous avez été entendus, satisfaits ou alors vous dites franchement que la Premier ministre peut mieux faire ? EC : Pas force d'appoint naturellement, nous avons une attitude de cohérence parce que la situation des retraites aujourd'hui impose une réforme, ce soir j'ai trouvé la première ministre à la peine pour expliquer une réforme qui est pourtant nécessaire pour le pays, pour l'avenir du pays et il faut remettre ce dossier en perspective, je l'ai trouvé peu convaincante dans ses explications et rien de nouveau n'est sur la table aujourd'hui. Une fois que j'ai posé ce constat ce soir que je crois que beaucoup de Français ont partagé, je redis que pour moi la situation de déséquilibre des retraites à venir qui risque de pénaliser nos retraités et qui risque de voir lourdement affecter leur pouvoir d'achat impose des dispositions courageuses. Il faut les prendre, ça fait 12 ans qu'on ne les prend pas et c'est pour cela que la réforme elle est plus brutale. P2 : Pour résumer, ce n'est pas suffisant et ça ne va pas vous aider à convaincre votre groupe. EC : Nous verrons dans le débat parlementaire, on va en reparler. Je redis la nécessité incontestable d'une réforme. Les modalités, nous avons posé des points de discussion sur la table, nous n'avons pas ce soir entendu les réponses, mais le débat s'ouvre la. P2 : Jordan Bardella, votre réaction au propos de la première ministre. JB : Une première ministre qui va imposer un texte qui va être très dur pour le peuple français et qu'une très large majorité de Français rejettent. En vérité, on se rend compte que plus le gouvernement fait de la pédagogie, plus les Français comprennent ce qui les attend, plus les Français sont opposés à cette réforme. Et en fait, depuis deux semaines, plus le gouvernement, j'utilise le terme de pédagogie parce que c'est le gouvernement qui revendique le terme de pédagogie, plus ils expliquent la dureté de cette réforme qui va en réalité poser sur les Français qui se lèvent tôt, sur les Français qui bossent, sur la France qui a de plus en plus de mal à boucler ces fins de mois, et qui, en ce début d'année 2023, connaît une augmentation des prix des carburants, connaît une augmentation des tarifs des péages, connaît une augmentation des tarifs de l'électricité, des faillites en cascade d'artisans boulanger qui sont obligés de licencier, qui n'arrivent plus à se verser de salaire et à qui on vient dire, là, le gouvernement en cette rentrée, vous allez travailler davantage. Donc cette réforme, elle est injuste, elle est injustifiée, elle est brutale et elle est basée sur un mensonge, celui qui vise à dire aux Français s'il n'y a pas cette réforme-là, c'est l'effondrement totale du système. P1 : Elle a défendue ce soir, une réforme qu'elle a considérée comme juste, elle l'a dit à plusieurs reprises? JB : Bah écoutez, il va falloir expliquer en quoi c'est juste de demander à un maçon, à une caissière, un boulanger de cotiser plus longtemps que quelqu'un qui a commencé à travailler à 24 ou 25 ans, qui est cadre dans la haute finance, qui est directeur marketing, en réalité ceux qui commencent à travailler très tard, qui ont donc a priori des métiers moins contraignants, moins exposants, devront donc côtiser moins longtemps que ceux qui ont commencé à travailler très tôt et qui ont des métiers plus difficiles. Donc juste, il va falloir nous expliquer comment est-ce que Madame Borne interprète ce mot de justice, mais moi je la trouve profondément injuste. Et si 72% des Français y sont opposés, c'est parce qu'ils ont bien compris ce qui les attendait. P2 : Ce n'est pas plus simple de dire que de toute façon, vous c'est 60 ans avec 40 ans, on reviendra tout à l'heure avec de toute façon quoi qu'est-il-dise, vous ne voulez pas de cette réforme un petit peu comme la France Insoumise, qui effectivement considère que soit c'est retirer la réforme, soit on continue à bloquer. CA : Mais une majorité écrasante de Français 93% des actifs ne veulent pas travailler plus longtemps. Donc vous avez là une première ministre qui pendant une demi-heure a continué son travail de pédagogie avec un ton monocorde déshumanisé. C'est un discours comptable, ce n'est pas un discours qui reflète la compréhension de ce pourquoi des millions de personnes sont descendues dans la rue. J'ai même l'impression que Madame Borne a décidé de nous aider à ce que la prochaine manifestation mardi prochain et celle d'après le samedi soit encore plus fournie, encore plus nourrie. Parce que la réalité c'est que cette réforme elle est profondément, profondément injuste. Injuste parce que le gouvernement veut faire payer au plus modeste le pognon de dingue qu'il a donné aux grands groupes et aux hyper riches. P1 : Qu'est-ce qui vous fait dire ça? Sur le pognon de dingue. CA : Je reprends l'expression d'Emmanuel Macron, d'accord? Donc c'est injuste parce qu'elle vient chercher de l'argent par le biais de cette réforme pour compenser des milliards et des milliards qui ont été donnés aux grandes entreprises sans contreparties, qui ont été données par le biais de la fin de l'impôt sur la fortune pour les plus riches. Ça c'est la première raison. Mais cette réforme elle est aussi injuste parce que ce sont ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt, ceux qui ont les carrières les plus difficiles, les plus pénibles qui vont en payer le prix. Injuste aussi cette réforme parce que ce sont les femmes, contrairement à ce qu'elle a dit, qui vont en payer le prix fort. P2 : Elle a dit exactement le contraire. CA : Oui, mais elle se trompe parce que les femmes ont les carrières les plus hachées. Et enfin, profondément injuste cette réforme Caroline Roux, parce qu'il s'agit de transformer les deux meilleures années de la retraite en deux pires années de travail. Et tout ça au nom d'un discours comptable qui n'a strictement pas lieu d'être. P2 : Avant de passer la parole à Gabriel Attal, vous considérez qu'il n'y a pas de problème financier? Vous avez dit. CA : Non, c'est pas seulement moi, Nathalie Saint criq qui considère cela. Vous avez vu les rapports? On va en parler dans le détail. La trajectoire est maîtrisée. Donc il faut arrêter avec ça. C'est 12 milliards potentiellement, potentiellement si on ne change pas de politique économique, sur 350 milliards. P1 : Et regardez, vous avez fait ça pour le ministre des comptes publics. Mais plus près sur ce qu'il vient d'être dit sur le plateau, Gabriel Attal ? GA : D'abord, bonsoir. Merci pour l'invitation. Merci aux téléspectateurs qui vont suivre ce débat qui est un débat important. Et il y a aujourd'hui un débat important dans le pays. Et moi, je pense qu'à chaque fois qu'il y a un débat important, il faut revenir à l'essentiel. Si il n'y a pas de réforme aujourd'hui, on aura un gros problème pour payer les pensions de retraite dans les années à venir. C'est un fait. Je ne vous ai pas interrompu, aucun d'entre vous. On aura un gros problème pour payer les pensions de retraite. On va devoir payer jusqu'à 20 millions de pensions de retraite chaque mois dans les années à venir. Au début des années 2000, c'était 12 millions. Aucun pays ne peut affronter un tel choc sans prendre des mesures et sans faire une réforme. Donc il faut une réforme. Parce que la réalité, c'est que oui, il y a un problème de financement. C'est-à-dire madame Autain, votre groupe dépose des amendements, puisque c'est l'heure des choix aujourd'hui au Parlement, pour augmenter massivement les impôts, pas les impôts sur les plus riches spécifiquement, mais sur les petits patrons, sur les petites entreprises, sur les salariés qui travaillent, qui font des heures supplémentaires. Et donc c'est l'heure des choix. On voit bien les choix qui se dessinnent. Il y a l'augmentation massive des impôts de 110 milliards d'euros, que défendent une partie des personnes présentes sur ce plateau. Et il y a effectivement, Caroline Roux, je terminerai par là, le fait de dire que globalement et progressivement sur 10 ans, on va travailler plus longtemps. Mais évidemment, pas tous de la même manière. Évidemment que quelqu'un qui a commencé à travailler très tôt, que quelqu'un qui a été usé par son travail, il va pas travailler jusqu'à 64 ans. C'est pour ça que dans notre système, dans la réforme qu'on propose, 4 Français sur 10 partiront avant 64 ans. 2 ans avant, 4 ans avant, voire 6 ans avant. Moi, ma conception de la justice, puisque ça a beaucoup été dit, c'est pas de se retrouver dans quelques années à devoir baisser massivement les pensions, comme ça a pu exister dans certains pays européens. Il n'y a pas si longtemps que ça. P1 : Je suis très étonnée de ne pas vous entendre réagir à ce qui a été dit sur le plateau, y compris par Laurent Berger, y compris par Clémentine Autain, qui nous ont dit, il n'y a pas de réaction au fond à ce qui s'est passé dans la rue, à tous ces Français qui sont allés mobiliser dans ces villes moyennes, des gens du privé, des gens du public. On a parlé de discours déshumanisés, techno, Laurent Berger a parlé de manque d'empathie. Il y a une froideur techno dans la façon de défendre cette réforme des retraites. GA : Vous savez moi, toutes les semaines je me déplace partout en France pour aller échanger avec des Français de tous horizons, de toutes convictions, certains de vos électeurs, d'ailleurs, qui viennent dans ces réunions. J'étais hier dans le Nord, j'étais les semaines précédentes dans l'Aube, dans le Loiret, dans les Alpes-Maritimes, dans les Bouches-du-Rône. J'ai changé avec les Français, évidemment, que c'est difficile. Evidemment que cette réforme, elle demande un effort. JB : Nos électeurs ils viennent vous voir en meeting ? GA : Ce n'est pas des meetings, justement, c'est des réunions publiques pour échanger avec les Français. Cette réforme, elle demande un effort. Mais l'enjeu pour nous, c'est que cet effort soit partagé justement. A force qu'on dit que 4 Français sur 10 partiront nettement avant les autres. C'est précisément parce qu'on tient compte, qu'on veut tenir compte de situations de pénibilité ou de Français qui ont commencé à travailler tôt. Et ensuite, pour vous dire sur le fait d'entendre ce qui est dit, ce qui est exprimé. P1 : Oui, parce qu'on entend beaucoup. La première ministre dit, nous entendons, ça veut dire quoi en fait ? Nous entendons, mais on ne change rien. GA : Ça veut dire, dabord, que cette réforme, elle a évolué depuis plusieurs mois parce qu'elle a eu un travail avec des organisations syndicales. C'était 65 ans dans la campagne présidentielle, on est passé à 64. La retraite minimale, la revalorisation des petites pensions, ça devait être que pour les nouveaux retraités. Ce sera aussi pour les retraités actuels. Et il y a un débat parlementaire qui a démarré. Et il y a des éléments nouveaux qui interviendront dans le cadre du débat parlementaire. La première ministre a même ouvert la porte sur la question de l'emploi des seniors, on va parler des dispositifs plus coercitifs, plus incitatifs pour les entreprises. C'est pour ça qu'il y a un débat parlementaire. Et on voit d'ailleurs dans le débat parlementaire que ce qui se profile, c'est un choix clair, entre augmenter massivement les impôts sur tous les Français ou travailler un peu plus longtemps progressivement sur 10 ans en partageant les formes de retraite.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella, et Eric Ciotti discutent de l'importance de la réforme des retraites. Eric Ciotti explique qu'il faut faire une réforme pour sauver le système des retraites, mais il critique les explications de la première ministre qu'il a trouvé peu convaincante. Eric Ciotti explique que la réforme doit être brutale car les mesures auraient du être prise bien plus tôt. Jordan Bardella explique que le texte des retraite est très dur pour les français qui le rejette en très large majorité. Jordan Bardella explique que la réforme est injuste et injustifiée, car le système des retraites n'est pas en danger. Clémentine Autain explique que la réforme est injuste, et fait payer les plus modestes pour ne pas toucher aux grands groupes et aux hyper riches. Clémentine Autain explique que la réforme est injuste car les français qui ont commencé à travailler le plus tôt seront le plus impactés, que les femmes seront plus impactées que les hommes, et que les deux meilleures années de retraites sont transformées en deux pires années de travail. Gabriel Attal explique que sans réforme, la france ne pourra plus payer les pensions de retraites. Gabriel Attal critique l'approche de Clémentine Autain, dont le groupe parlementaire souhaite taxer les petites entreprises. Gabriel Attal explique que les gens qui ont commencé à travailler tôt ne travaillerons pas jusqu'à 64 ans, et que le choix qui se profil est soit l'augmentation de l'âge de la retraite, soit l'augmentation massive des impôts.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella, et Eric Ciotti discutent de l'importance de la réforme des retraites. Pour Eric ciotti, une réforme brutale est nécessaire pour sauver le système des retraites, qui a été ignoré trop longtemps. Il critique aussi les explications d'Elisabeth Borne, qu'il estime ne pas avoir été à la hauteur. Jordan Bardella considère que la réforme este trop difficile pour les français, qui la rejette majoritairement, il estime qu'elle est injuste, et que le système des retraites n'es pas en danger. Pour Clémentine Autain, la réforme est injuste, car elle punit les plus modestes et les femmes au profit des grands groupes. Gabriel Attal estime que sans la réforme, la france ne pourra plus financer les pensions de retraite. Il explique que les travailleurs qui ont commencé tôt ne travailleront pas jusqu'à 64 ans. Il explique que le choix qui se présente est entre l'augmentation de l'âge de départ à la retraite ou celle des impôts.",
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  "Transcript": "P1 : Et vous aurez le temps de défendre cette réforme des retraites. On va rajouter une voix à ce tour de table, celle de Frédéric Souillot, secrétaire général de FO. Merci d'être avec nous, Frédéric Souillot. Que répondez-vous à ce que vous avez entendu dans la voix d'Elisabeth Borne ce soir ? La volonté d'ouvrir un dialogue, dit-elle au Parlement, mais une fermeté sur le fond de la réforme. SY : Écoutez, j'entends ce que nous avons déjà entendu. Alors, je vais reprendre ce qu'a dit Laurent Berger. Le manque d'empathie dans la tentative d'explication de la réforme. Bien évidemment, ça ne peut pas aller avec ce que nous entendons de nous tous les jours et puis sur le recul de l'âge de départ. Cette réforme est injuste et brutale. Et contrairement à ce que vient de dire le ministre Gabriel Attal, il n'y a pas de problème de financement, si on augmente de 10 points le taux d'emploi des seniors, c'est 50 milliards en 2032. Et aujourd'hui, le coercitif et tout ce qui ira avec, c'est signer un chèque en blanc après avoir reculé l'âge de départ. Et bien pour nous, pas de recul de l'âge de départ, mais toutes les organisations syndicales l'ont expliqué à la première ministre tout le long des concertations. P1 : Vous voulez réagire à ce qui vient d'être dit Gabriel Attal ? Merci d'avoir été avec nous Frédéric Souillot. GA : Évidemment qu'il faut agir sur l'emploi des seniors. Je crois qu'on y reviendra dans ce débat. La première ministre a eu l'occasion de s'exprimer sur le sujet. L'emploi des seniors a progressé ces dernières années de plus de 10 points pour reprendre les chiffres qui étaient évoqués. Précisément après la réforme de 2010 qui a reculé l'âge légal de départ. JB : C'est très intéressant parce qu'en réalité, le gouvernement est en train de gérer une pénurie qu'ils ont eux-mêmes organisés. Parce que c'est eux qui ont fait 600 milliards d'euros de dette depuis 2017. C'est eux qui, cette année, pour la première fois depuis très longtemps dans notre pays, ont fait voter un budget avec 160 milliards d'euros de déficit. P1 : Pour aider les Français à passer la crise du Covid. JB : Non, un tiers. D'après la cour des comptes, un tiers de ces 600 milliards étaient imputables au Covid. Deux tiers, c'est de la mauvaise gestion. GA : Pour le budget de l'État, ensuite il y a le budget de la Sécurité Sociale. JB : Non mais d'accord. Mais si vous voulez, rappelez cela, parce qu'il y a deux ans, vous teniez le discours inverse. Excusez-moi, mais il y a deux ans Emmanuel Macron, il disait quoi ? Pendant un peu plus de trois ans, 2019, lors des dernières élections européennes, il donnait une conférence de presse dans laquelle il disait mais jamais je ne reviendrai sur l'âge de départ à la retraite parce que ça serait, je vais vous lire sa phrase, je veux dire que quand on est peu qualifié, quand on vit dans une région qui est en difficulté industrielle, quand on a une carrière fracturée, bon courage déjà pour arriver à 62 ans, c'est ça la réalité dans notre pays. Donc si entre hier et aujourd'hui vous avez changé d'avis, c'est parce que vous avez fait n'importe quoi avec les finances publiques. Donc il y a effectivement la question des recettes qui se posent. Non pas la question des dépenses qui est globalement stable d'après le président du conseil d'orientation de la retraite. Mais la question des recettes se pose, elle se pose parce qu'on a plus assez de cotisants dans notre pays. Donc il faut relancer l'emploi, il faut soutenir la natalité et il faut recréer des emplois qui amènent des cotisations. Donc c'est une réforme. CA : On peut peut-être trouver une autre idée que d'obliger les femmes à faire des enfants. JB : C'est la solution facile. Vous voulez interdire les autres femmes de faire des enfants. CA : Non, mais ni leur interdire ni leur imposer. JB : C'est sexiste de faire des enfants maintenant ? CA : Non, pas du tout. Vous savez, j'ai beaucoup d'enfants, M. Bardella. Je vous dis juste que la solution pour le système des retraites c'est d'expliquer que les femmes doivent faire des enfants. Oui, je pense que c'est profondément sexiste. Ceci dit, c'est cohérent avec votre projet politique. Ça, il n'y a pas de doute. JB : Madame Autain, ça vous aura peut-être échappé, mais les bébés de 2023 sont les cotisantes de 2043. CA : Et donc? JB : Si vous ne faites pas d'enfants, vous n'aurez pas dans 20 ans. CA : Vous vous rendez compte ce que vous êtes en train de dire? Vous êtes en train d'expliquer aux femmes qui sont en train de nous regarder que si on veut sauver le système de retraite, il faut qu'elles fassent des enfants. Pardonnez-moi, donnez-leur la liberté aux femmes. C'est un scandale de ne pas leur donner la liberté de faire ou de ne pas faire des enfants. Donc on va résonner autrement M. Bardella, parce que je pense que là, c'est comme vos amendements. Vos amendements pour régler le problème, il s'agit d'aller chercher de l'argent sur le dos des immigrés. L'immigration et le sexisme, vos deux obsessions. JB : La France n'a jamais été aussi peuplée. P2 : Aussi peuplée? JB : La France n'a jamais été aussi peuplée. On a 68 millions d'habitants. Nous n'avons jamais fait aussi peu d'enfants dans notre société. Et pourquoi les Français ne font plus d'enfants ? parce qu'il y a des inquiétudes, il y a des inquiétudes sur demain, il y a des inquiétudes sur après-demain. Parce que la crise du pouvoir d'achat, parce que la crise de l'énergie, parce que le retour de la guerre à nos portes, parce que la crise sanitaire, parce que le réchauffement climatique, parce que la perte de notre société, et donc je pense qu'il faut encourager, soutenir la natalité, par des incitations fiscales, pour permettre aux femmes qui le souhaitent, de pouvoir faire des enfants, sans être impactées par cet effet. Parce que le bénéfice que les femmes ont en obtenant des trimestres lorsqu'elles font des enfants, elles le perdent en réalité, avec cette augmentation. P1 : Une incitation, c'est important, peut-être de s'arrêter sur ce point-là. Une incitation fiscale à la natalité. JB : Oui, on avait proposé pendant la campagne présidentielle, d'octroyer une deuxième part pleine, fiscale, dès le deuxième enfant, par exemple. On avait proposé notamment de faire des prêts, de 100 000 euros, qui étaient faits par l'État, aux jeunes familles françaises. CA : Nan mais c'est bien mais. JB : Mais je sais que vous haïssez la famille, que vous haïssez. CA : J'ai quatre enfants. JB : C'est très bien ils travailleront demais et ils côtiseront. On peut mettre en place, et j'en termine dessus, un système de prêts qui permet à toutes les jeunes familles françaises démarre dans la vie. Comme Victor Orban l'a fait en hongrie et qui, en 10 ans, a fait passer le taux de fécondité des femmes, d'1,22 à 1,55 enfants par femme. P1 : C'est dans 10 ans, 15 ans que ça donnera des résultats voire 20 ans. JB : Les dépenses des retraites sont stables jusqu'en 2070. P1 : On va pas faire un débat sur Victor Orban et la démocratie. Est-ce que c'est un angle mort de votre politique, la natalité en sachant que le rapport actif inactif était favorable en 50, 4 pour 1, et que maintenant on en est à 1,7 à 1,8. CA : Écoutez. P1 : Non mais attendez, on va enchaîner sur les mesures. On a le temps. JB : Sinon nous on vous laisse faire un monologue, puis nous on va boire un café, on revient après. CA : Vous aviez l'air de faire un monologue, M. Bardella. Et pourtant, vous n'avez pas grand-chose à dire sur le sujet. C'est assez. P1 : Gabriel Attal ? On va aller voir Eric Ciotti. GA : Je me permets juste une question de méthode pour savoir si notre temps est décompté ou pas, puisque moi je le laisse parler en me disant qu'on aura tous le même temps de parole, si il n'y a pas d'égalité. P2 : Il y aura une égalité vous inquiétez pas. JB : Mais vous êtes deux de la majorité présidentielle. P2 : On va y venir à ça. GA : Si en plus vous nous coupez à chaque fois qu'on prend la parole. JB : Donc la parole de la majorité vaut double. P1 : Gabriel Attal. GA : Moi je pense, pour répondre à votre question très concrète, qu'il faut agir pour lever les freins qui aujourd'hui font que vous avez des couples qui renoncent à avoir un enfant. Moi je pense que le premier frein c'est l'accueil du jeune enfant. Il faut un big bang dans l'accueil du jeune enfant dans notre pays. On propose le service public de la petite enfance. On fait plus que le proposer. On agit pour accroître le mode de garde dans notre pays. On prend des mesures aussi fiscales très concrètes, je vous donne un exemple parce qu'il me tient à cœur, parce que ça a été voté dans le dernier budget, on réhausse le plafond du crédit d'impôt pour la garde de l'enfant. Vous savez qu'aujourd'hui les Français ont le droit à un crédit d'impôt pour faire garder leur enfant. Ça coûte cher, la crèche, l'assistant de maternelle. C'est plafonné à 2300 euros. Ça passe à 3500 euros. C'est une vraie mesure pour les Français qui travaillent, notamment de la classe moyenne qui veulent faire garder leur enfant. Mais bon, moi ce que je constate, et vous l'avez dit, puisque ça c'est des enjeux qui sont importants, mais qui concerneront les quotisants dans 20 ans, que finalement on s'éloigne du sujet, qui est le manque de financement actuel de notre système. Le fait qu'on ne pourra pas payer les pensions dans les années à venir, sauf à devoir les baisser et qu'il faut donc agir et prendre des décisions. Et que dans l'hémicycle, dans l'Assemblée nationale, le débat a démarré. La proposition alternative à la nôtre qui émerge, c'est l'augmentation massive des impôts. C'est ça qui est proposé par notamment Madame Autain, par la nupes, et par les amendements qui sont déposés. P2 : Eric Ciotti, vous pouvez convaincre que c'est éventuellement nécessaire, puisqu'on l'a vu avec les questions posées par Caroline, il y a effectivement le cor qui dit les dépenses sont maîtrisées, sans s'intéresser particulièrement aux recettes. Il y a François Bayrou qui dit attention, c'est vrai, sauf qu'il faut prendre en compte les versements de l'Etat pour les retraites et les régimes spéciaux et la retraite des fonctionnaires. Est-ce que sans faire une bataille de chiffre, comment, comment convaincre qu'elle est nécessaire? EC : Je ne pense pas parvenir à convaincre Caroline Autain, c'est pas mon ambition. CA : Clémentine. EC : Absolument. Simplement, je crois qu'il faut être dans ce débat, prendre de la hauteur et être responsable. Il faut avoir le courage de dire la vérité. Que dit le cor? Avec les phrases que vous sortez un peu de leur contexte. Le président du cor, qui est intervenu à l'Assemblée nationale, dit oui, les dépenses sont tenables, mais il rajoute dans la phrase d'après, qui n'est jamais passée d'ailleurs, en disant, mais les retraites vont baisser. Les retraites vont baisser, donc il y aura un équilibre, mais les retraites vont baisser. Moi, ce que je souhaite, c'est que ce régime de répartition, qui fait que ceux qui travaillent aujourd'hui paient la retraite de ceux qui ont travaillé hier, qui eux-mêmes ont payé la retraite de ceux qui ont travaillé avant de dire. C'est le général de Gaulle qui l'a voulue. C'est un système qui est juste, c'est un système de solidarité générationnelle. Et bien demain, il va être rompu, parce qu'en 2050, le dernier salaire sera 3 fois supérieur à la retraite si on reste dans le système actuel. Et c'est ça qui sera profondément injuste, parce qu'il y a des gens qui auront travaillé toute une vie et qui n'auront plus un niveau de retraite décent. Donc moi, je pense aussi au maintien de cet équilibre. Et il faut avoir aujourd'hui le courage de dire que si on ne réforme pas le système, on n'y arrivera pas. Il n'y a pas de force d'appoints ou il n'y a pas de connivance. Si il y a une connivance, M. Bardella. Elle est avec Mme Autain aujourd'hui. Quand je vois, tout à l'heure, les amendements qui ont été déposés. JB : Ce n'est pas moi qui suis allé voir Mme Borne EC : Mais j'assume d'être allé voir Mme Borne, parce que quand on a vu Mme Borne, on a obtenu que la retraite, la réforme, soit moins brutale, 64 ans. J'étais plutôt sur les 65 ans, mais j'ai entendu, nous avons entendu, les députés républicains ont entendu aujourd'hui cette inquiétude, cette colère. Nous avons fait en sorte qu'il y ait une revalorisation à 1 200 euros des petites retraites. C'est nous, c'est les républicains. JB : Ah vous êtes donc plus Macroniste que Macron en fait ! EC : Et là, nous sommes en train d'obtenir qu'il y ait 43 annuités et pas plus pour tous ceux qui ont commencé à travailler. P1 : Elle ne l'a pas dit. Elle ne l'a pas dit. Vous nous le dites ce soir que vous l'avez dealé ? EC : Non, mais je suis convaincu que nous l'obtiendrons. Pour nous, c'est une condition importante et c'est une condition de justice. Mais ce que je veux souligner, c'est ce qui nous différencie, M. Bardella. C'est que, moi, je suis de droite. Je l'assume et je le revendique. JB : Oui monsieur Ciotti, d'accord. EC : Quand je vois que vous avez déposé cet après-midi, c'était à 17 heures, très exactement le même amendement que les insoumis portés par M. Ruffin qui veut faire en sorte qu'on ne supprime pas le régime spécial pour la RATP. Voilà. Nous, nous voulons, la droite l'a toujours dit, la suppression des régimes spéciaux. L'injustice, elle est là. Excusez-moi. P1 : Vous voulez la supprimmer ? EC : Mme Lavalette, et les membres du groupe rassemblement national, vous n'êtes pas à l'Assemblée nationale. Je sais que ça vous gêne. Cet amendement vise à contraindre le gouvernement de préserver le régime spécial de la RATP. P1 : C'est la vérité ou pas? Oui ? JB : Moi, ce qui me gêne, c'est de vous voir essayer à tout prix de devenir ministre d'Emmanuel Macron sans réussir à en être. C'est un peu dramatique. EC : Mon opposition à ce gouvernement, elle est constante, mais elle est cohérente. Moi, je ne me renierai pas. Je ne dirai pas des choses inverses que je dis hier. Mme Le Pen et vous, vous dites aujourd'hui très exactement l'inverse que vous avez défendu hier. JB : On a compris que vous étiez membre de la majorité. EC : Oui, mais ça, c'est votre élément de langage. JB : Vous êtes le secrétaire d'État ce soir de M. Attal. EC : Vous avez noté cet élément de langage. Débattons sur le fond. P1 : On va débattre sur le fond. Je vous arrête ? Pensez aux gens qui vous regardent 2 minutes. M. Ciotti, on remet un tout petit peu de calme. Clémentine Autain, Gabriel Attal et ensuite. EC : Je n'ai pas interrompu ni Mme Autain. Ni M. Bardella. Je crois avoir un peu de retard sur le temps de parole. Je voudrais simplement demander à Mme Autain et à M. Bardella combien leur réforme coûte. D'abord, quelle est leur réforme? Le retour à 60 ans, comme M. Mitterrand. Et combien ça coûte? P1 : Éric Ciotti, on va les poser ces questions. EC : Voilà, ce sont les vrais questions. On va les poser. Clémentine Autain et Gabrielle Attal. Moi, je voudrais qu'on revienne au cœur du problème. Alors, chacun doit peut-être choisir son sujet. CA : Exactement. Moi, j'ai en tête le message qui a été adressé à Emmanuel Macron par celui qui a impulsé la réforme en Suède, qui a repoussé l'âge à 65 ans. Il s'appelle Carl Gustaf Sherman. Et qu'est-ce qu'il a dit à Emmanuel Macron? Il lui a dit. JB : Ne faite pas ça. CA : Ne copiez pas le modèle suédois. P1 : C'est le même système ? CA : C'est pas exactement le même système. EC : Pas du tout le même système. CA : C'est pas exactement le même système. C'est un mix entre la précédente réforme que nous avons réussi à ne pas faire aboutir. GA : Mais. CA : Donc, attendez, attendez. Il y a eu une paupérisation, d'accord? On peut prendre un autre système qui peut être plus proche, c'est l'Allemagne, en Allemagne, vous savez ce qui se passe dans cette paupérisation. Vous avez aujourd'hui de plus en plus de retraités qui vont collecter des bouteilles consignées à 25 centimes. Tellement, ils sont pauvres. Parce que travailler plus longtemps, alors que nous savons que déjà, c'est très compliqué quand on a plus de 55 ans sur le marché du travail, sans compter l'usure physique. Voilà ce qui n'est pas invité dans les débats. Voilà ce que je n'ai pas entendu dans la bouche de la première ministre. C'est qu'à un moment donné, c'est sur les corps, c'est les meilleures années de retraite qu'on va faucher aux Français. Et on va paupériser, on va paupériser les retraites. Est-ce que vous voulez, M. Attal, avoir non seulement eu, comme on l'a vu avec le Covid, des banques alimentaires où les jeunes sont de plus en plus nombreux, et que demain, ce soit des retraités, qui y soient de plus en plus nombreux. P1 : Gabriel Attal. GA : Moi je veux lutter contre la précarité, notamment chez les retraités. Et la première cause de précarité chez les retraités, ce sera d'avoir un effondrement des pensions de retraite, comme on l'a vu dans des pays qui n'ont pas fait les réformes pour éviter d'en arriver à cette situation. CA : Plus vous augmentez les annuités, plus c'est difficile d'avoir une carrière complète. GA : Je ne vous ait pas interrompu. Précisément, notre réforme, elle va permettre qu'on n'ait pas à baisser les pensions de retraite, parce que sinon, c'est ça qui va se passer. Et d'ailleurs, vous le savez, puisque vous proposez vous-même des sources de financement supplémentaires. Effectivement, il y a un débat sur ce sujet. Mais si vous les proposez, c'est bien que vous reconnaissez que le système aujourd'hui n'est plus financé. Si vous proposez des recettes supplémentaires, 110 milliards d'euros d'impôts en plus sur les Français, c'est bien que vous reconnaissez qu'il n'y a pas d'équilibre. CA : Il y a une étape à passer. GA : Et l'équilibre comme ça, ça paraît très comptable, c'est vrai. Mais derrière l'équilibre, il y a quoi? Il y a le fait qu'on puisse payer chaque mois les pensions aux retraités. CA : Il y a une solution simple à laquelle vous n'avez pas pensé. GA : Je ne veux pas qu'on se retrouve comme certains pays européens qui ont dû, brutalement, ni devant le fait accompli, baisser massivement les pensions de retraite. CA : Juste d'un mot répondre à ça.",
3
  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti discutent de la natalité et du financement du système des retraites, et des seniors. Gabriel Attal explique qu'il faut travailler sur l'emploi des seniors, qui a déjà augmenté ces dernières années. Jordan Bardella critique la gestion de Gabriel Attal, dont le gouvernement a fait augmenter la dette significativement. Jordan Bardella rappelle que Emmanuel Macron expliquait qu'il était impossible d'augmenter l'âge de départ à la retraite. Jordan Bardella explique que la question de financement se pose car il n'y a pas assez de cotisants en France, et qu'il faut donc travailler sur le fait de relancer l'emploi, aini que de soutenir la natalité. Clémentine Autain explique qu'il ne faut pas obliger les femmes à avoir des enfants. Jordan Bardella répond qu'il souhaite créer des aides pour que les femmes qui souhaitent avoir des enfants, mais qui ne le peuvent pas à cause de la crise du pouvoir d'achet puissent les avoir, en proposant des prêts issus par l'état. Gabriel Attal s'accorde avec Jordan Bardella sur le besoin de lever les freins qui poussent les couples à renoncer à avoir des enfants. Gabriel Attal explique avoir proposé le service public de la petite enfance ainsi que des mesures fiscale en augmentant le crédit d'impôt de la garde d'enfant. Gabriel Attal explique que les alternatives à l'augmentation de l'âge de départ à la reraite est l'augmentation des impôts. Eric Ciotti explique que si les dépenses sont tenables, c'est car les retraites vont baisser, et que c'est injuste pour les français qui not travaillé toute leur vie. Eric Ciotti explique avoir négocié avec Madame Borne pour avoir rendue la réforme moins brutale, mais qu'il souhaite aussi la suppression des régimes spéciaux. Clémentine Autain rappelle que d'autres pays qui ont augmenté l'âge de départ à la retraite, comme la suède et l'allemagne, ont crée une paupérisation de la situation des retraités. Gabriel Attal explique qu'il souhaite lutter contre la précarité des retraités, et que pour augmenter leur retraite, il faut qu'ils travaillent plus longtemps.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti discutent de la natalité et du financement du système des retraites, et des seniors. Le débat commence avec la prise de parole d'un intervenant, qui préconise d'améliorer l'emploi des seniors pour avoir plus de cotisations. Gabriel Attal répond qu'il est important de travailler sur l'emploi des seniors, et que le travail a déjà commencé. Pour Jordan Bardella, la gestion de Gabriel Attal est catastrophique et a créé trop de dette. Il préconise un travail sur l'emploi ainsi que sur la natalité pour assurer le fonctionnement du système des retraites. Gabriel Attal accorde à Jordan Bardella que plus doit être fait sur la natalité, et que des efforts sont faits, mais qu'il faudra quand même augmenter l'âge de départ à la retraite si l'on ne souhaite pas augmenter les impôts. Eric Ciotti, lui, justifie que les dépenses des retraites ne sont tenables que si les retraites baissent, ce qui serait injuste pour les retraités. Il explique être en négociation avec la première ministre afin d'améliorer les ocnditions de la réforme. Pour Clémentine Autain, l'augmentation de l'âge de départ à la retraite augmente la paupérisation des seniors, en baissant le nombre de carrières complètes réalisées. Pour explique cela, elle s'appuie sur l'exemple de la suède et de l'allemagne.",
 
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  "Transcript": "P1 : Et vous aurez le temps de défendre cette réforme des retraites. On va rajouter une voix à ce tour de table, celle de Frédéric Souillot, secrétaire général de FO. Merci d'être avec nous, Frédéric Souillot. Que répondez-vous à ce que vous avez entendu dans la voix d'Elisabeth Borne ce soir ? La volonté d'ouvrir un dialogue, dit-elle au Parlement, mais une fermeté sur le fond de la réforme. SY : Écoutez, j'entends ce que nous avons déjà entendu. Alors, je vais reprendre ce qu'a dit Laurent Berger. Le manque d'empathie dans la tentative d'explication de la réforme. Bien évidemment, ça ne peut pas aller avec ce que nous entendons de nous tous les jours et puis sur le recul de l'âge de départ. Cette réforme est injuste et brutale. Et contrairement à ce que vient de dire le ministre Gabriel Attal, il n'y a pas de problème de financement, si on augmente de 10 points le taux d'emploi des seniors, c'est 50 milliards en 2032. Et aujourd'hui, le coercitif et tout ce qui ira avec, c'est signer un chèque en blanc après avoir reculé l'âge de départ. Et bien pour nous, pas de recul de l'âge de départ, mais toutes les organisations syndicales l'ont expliqué à la première ministre tout le long des concertations. P1 : Vous voulez réagire à ce qui vient d'être dit Gabriel Attal ? Merci d'avoir été avec nous Frédéric Souillot. GA : Évidemment qu'il faut agir sur l'emploi des seniors. Je crois qu'on y reviendra dans ce débat. La première ministre a eu l'occasion de s'exprimer sur le sujet. L'emploi des seniors a progressé ces dernières années de plus de 10 points pour reprendre les chiffres qui étaient évoqués. Précisément après la réforme de 2010 qui a reculé l'âge légal de départ. JB : C'est très intéressant parce qu'en réalité, le gouvernement est en train de gérer une pénurie qu'ils ont eux-mêmes organisés. Parce que c'est eux qui ont fait 600 milliards d'euros de dette depuis 2017. C'est eux qui, cette année, pour la première fois depuis très longtemps dans notre pays, ont fait voter un budget avec 160 milliards d'euros de déficit. P1 : Pour aider les Français à passer la crise du Covid. JB : Non, un tiers. D'après la cour des comptes, un tiers de ces 600 milliards étaient imputables au Covid. Deux tiers, c'est de la mauvaise gestion. GA : Pour le budget de l'État, ensuite il y a le budget de la Sécurité Sociale. JB : Non mais d'accord. Mais si vous voulez, rappelez cela, parce qu'il y a deux ans, vous teniez le discours inverse. Excusez-moi, mais il y a deux ans Emmanuel Macron, il disait quoi ? Pendant un peu plus de trois ans, 2019, lors des dernières élections européennes, il donnait une conférence de presse dans laquelle il disait mais jamais je ne reviendrai sur l'âge de départ à la retraite parce que ça serait, je vais vous lire sa phrase, je veux dire que quand on est peu qualifié, quand on vit dans une région qui est en difficulté industrielle, quand on a une carrière fracturée, bon courage déjà pour arriver à 62 ans, c'est ça la réalité dans notre pays. Donc si entre hier et aujourd'hui vous avez changé d'avis, c'est parce que vous avez fait n'importe quoi avec les finances publiques. Donc il y a effectivement la question des recettes qui se posent. Non pas la question des dépenses qui est globalement stable d'après le président du conseil d'orientation de la retraite. Mais la question des recettes se pose, elle se pose parce qu'on a plus assez de cotisants dans notre pays. Donc il faut relancer l'emploi, il faut soutenir la natalité et il faut recréer des emplois qui amènent des cotisations. Donc c'est une réforme. CA : On peut peut-être trouver une autre idée que d'obliger les femmes à faire des enfants. JB : C'est la solution facile. Vous voulez interdire les autres femmes de faire des enfants. CA : Non, mais ni leur interdire ni leur imposer. JB : C'est sexiste de faire des enfants maintenant ? CA : Non, pas du tout. Vous savez, j'ai beaucoup d'enfants, M. Bardella. Je vous dis juste que la solution pour le système des retraites c'est d'expliquer que les femmes doivent faire des enfants. Oui, je pense que c'est profondément sexiste. Ceci dit, c'est cohérent avec votre projet politique. Ça, il n'y a pas de doute. JB : Madame Autain, ça vous aura peut-être échappé, mais les bébés de 2023 sont les cotisantes de 2043. CA : Et donc? JB : Si vous ne faites pas d'enfants, vous n'aurez pas dans 20 ans. CA : Vous vous rendez compte ce que vous êtes en train de dire? Vous êtes en train d'expliquer aux femmes qui sont en train de nous regarder que si on veut sauver le système de retraite, il faut qu'elles fassent des enfants. Pardonnez-moi, donnez-leur la liberté aux femmes. C'est un scandale de ne pas leur donner la liberté de faire ou de ne pas faire des enfants. Donc on va résonner autrement M. Bardella, parce que je pense que là, c'est comme vos amendements. Vos amendements pour régler le problème, il s'agit d'aller chercher de l'argent sur le dos des immigrés. L'immigration et le sexisme, vos deux obsessions. JB : La France n'a jamais été aussi peuplée. P2 : Aussi peuplée? JB : La France n'a jamais été aussi peuplée. On a 68 millions d'habitants. Nous n'avons jamais fait aussi peu d'enfants dans notre société. Et pourquoi les Français ne font plus d'enfants ? parce qu'il y a des inquiétudes, il y a des inquiétudes sur demain, il y a des inquiétudes sur après-demain. Parce que la crise du pouvoir d'achat, parce que la crise de l'énergie, parce que le retour de la guerre à nos portes, parce que la crise sanitaire, parce que le réchauffement climatique, parce que la perte de notre société, et donc je pense qu'il faut encourager, soutenir la natalité, par des incitations fiscales, pour permettre aux femmes qui le souhaitent, de pouvoir faire des enfants, sans être impactées par cet effet. Parce que le bénéfice que les femmes ont en obtenant des trimestres lorsqu'elles font des enfants, elles le perdent en réalité, avec cette augmentation. P1 : Une incitation, c'est important, peut-être de s'arrêter sur ce point-là. Une incitation fiscale à la natalité. JB : Oui, on avait proposé pendant la campagne présidentielle, d'octroyer une deuxième part pleine, fiscale, dès le deuxième enfant, par exemple. On avait proposé notamment de faire des prêts, de 100 000 euros, qui étaient faits par l'État, aux jeunes familles françaises. CA : Nan mais c'est bien mais. JB : Mais je sais que vous haïssez la famille, que vous haïssez. CA : J'ai quatre enfants. JB : C'est très bien ils travailleront demais et ils côtiseront. On peut mettre en place, et j'en termine dessus, un système de prêts qui permet à toutes les jeunes familles françaises démarre dans la vie. Comme Victor Orban l'a fait en hongrie et qui, en 10 ans, a fait passer le taux de fécondité des femmes, d'1,22 à 1,55 enfants par femme. P1 : C'est dans 10 ans, 15 ans que ça donnera des résultats voire 20 ans. JB : Les dépenses des retraites sont stables jusqu'en 2070. P1 : On va pas faire un débat sur Victor Orban et la démocratie. Est-ce que c'est un angle mort de votre politique, la natalité en sachant que le rapport actif inactif était favorable en 50, 4 pour 1, et que maintenant on en est à 1,7 à 1,8. CA : Écoutez. P1 : Non mais attendez, on va enchaîner sur les mesures. On a le temps. JB : Sinon nous on vous laisse faire un monologue, puis nous on va boire un café, on revient après. CA : Vous aviez l'air de faire un monologue, M. Bardella. Et pourtant, vous n'avez pas grand-chose à dire sur le sujet. C'est assez. P1 : Gabriel Attal ? On va aller voir Eric Ciotti. GA : Je me permets juste une question de méthode pour savoir si notre temps est décompté ou pas, puisque moi je le laisse parler en me disant qu'on aura tous le même temps de parole, si il n'y a pas d'égalité. P2 : Il y aura une égalité vous inquiétez pas. JB : Mais vous êtes deux de la majorité présidentielle. P2 : On va y venir à ça. GA : Si en plus vous nous coupez à chaque fois qu'on prend la parole. JB : Donc la parole de la majorité vaut double. P1 : Gabriel Attal. GA : Moi je pense, pour répondre à votre question très concrète, qu'il faut agir pour lever les freins qui aujourd'hui font que vous avez des couples qui renoncent à avoir un enfant. Moi je pense que le premier frein c'est l'accueil du jeune enfant. Il faut un big bang dans l'accueil du jeune enfant dans notre pays. On propose le service public de la petite enfance. On fait plus que le proposer. On agit pour accroître le mode de garde dans notre pays. On prend des mesures aussi fiscales très concrètes, je vous donne un exemple parce qu'il me tient à cœur, parce que ça a été voté dans le dernier budget, on réhausse le plafond du crédit d'impôt pour la garde de l'enfant. Vous savez qu'aujourd'hui les Français ont le droit à un crédit d'impôt pour faire garder leur enfant. Ça coûte cher, la crèche, l'assistant de maternelle. C'est plafonné à 2300 euros. Ça passe à 3500 euros. C'est une vraie mesure pour les Français qui travaillent, notamment de la classe moyenne qui veulent faire garder leur enfant. Mais bon, moi ce que je constate, et vous l'avez dit, puisque ça c'est des enjeux qui sont importants, mais qui concerneront les quotisants dans 20 ans, que finalement on s'éloigne du sujet, qui est le manque de financement actuel de notre système. Le fait qu'on ne pourra pas payer les pensions dans les années à venir, sauf à devoir les baisser et qu'il faut donc agir et prendre des décisions. Et que dans l'hémicycle, dans l'Assemblée nationale, le débat a démarré. La proposition alternative à la nôtre qui émerge, c'est l'augmentation massive des impôts. C'est ça qui est proposé par notamment Madame Autain, par la nupes, et par les amendements qui sont déposés. P2 : Eric Ciotti, vous pouvez convaincre que c'est éventuellement nécessaire, puisqu'on l'a vu avec les questions posées par Caroline, il y a effectivement le cor qui dit les dépenses sont maîtrisées, sans s'intéresser particulièrement aux recettes. Il y a François Bayrou qui dit attention, c'est vrai, sauf qu'il faut prendre en compte les versements de l'Etat pour les retraites et les régimes spéciaux et la retraite des fonctionnaires. Est-ce que sans faire une bataille de chiffre, comment, comment convaincre qu'elle est nécessaire? EC : Je ne pense pas parvenir à convaincre Caroline Autain, c'est pas mon ambition. CA : Clémentine. EC : Absolument. Simplement, je crois qu'il faut être dans ce débat, prendre de la hauteur et être responsable. Il faut avoir le courage de dire la vérité. Que dit le cor? Avec les phrases que vous sortez un peu de leur contexte. Le président du cor, qui est intervenu à l'Assemblée nationale, dit oui, les dépenses sont tenables, mais il rajoute dans la phrase d'après, qui n'est jamais passée d'ailleurs, en disant, mais les retraites vont baisser. Les retraites vont baisser, donc il y aura un équilibre, mais les retraites vont baisser. Moi, ce que je souhaite, c'est que ce régime de répartition, qui fait que ceux qui travaillent aujourd'hui paient la retraite de ceux qui ont travaillé hier, qui eux-mêmes ont payé la retraite de ceux qui ont travaillé avant de dire. C'est le général de Gaulle qui l'a voulue. C'est un système qui est juste, c'est un système de solidarité générationnelle. Et bien demain, il va être rompu, parce qu'en 2050, le dernier salaire sera 3 fois supérieur à la retraite si on reste dans le système actuel. Et c'est ça qui sera profondément injuste, parce qu'il y a des gens qui auront travaillé toute une vie et qui n'auront plus un niveau de retraite décent. Donc moi, je pense aussi au maintien de cet équilibre. Et il faut avoir aujourd'hui le courage de dire que si on ne réforme pas le système, on n'y arrivera pas. Il n'y a pas de force d'appoints ou il n'y a pas de connivance. Si il y a une connivance, M. Bardella. Elle est avec Mme Autain aujourd'hui. Quand je vois, tout à l'heure, les amendements qui ont été déposés. JB : Ce n'est pas moi qui suis allé voir Mme Borne EC : Mais j'assume d'être allé voir Mme Borne, parce que quand on a vu Mme Borne, on a obtenu que la retraite, la réforme, soit moins brutale, 64 ans. J'étais plutôt sur les 65 ans, mais j'ai entendu, nous avons entendu, les députés républicains ont entendu aujourd'hui cette inquiétude, cette colère. Nous avons fait en sorte qu'il y ait une revalorisation à 1 200 euros des petites retraites. C'est nous, c'est les républicains. JB : Ah vous êtes donc plus Macroniste que Macron en fait ! EC : Et là, nous sommes en train d'obtenir qu'il y ait 43 annuités et pas plus pour tous ceux qui ont commencé à travailler. P1 : Elle ne l'a pas dit. Elle ne l'a pas dit. Vous nous le dites ce soir que vous l'avez dealé ? EC : Non, mais je suis convaincu que nous l'obtiendrons. Pour nous, c'est une condition importante et c'est une condition de justice. Mais ce que je veux souligner, c'est ce qui nous différencie, M. Bardella. C'est que, moi, je suis de droite. Je l'assume et je le revendique. JB : Oui monsieur Ciotti, d'accord. EC : Quand je vois que vous avez déposé cet après-midi, c'était à 17 heures, très exactement le même amendement que les insoumis portés par M. Ruffin qui veut faire en sorte qu'on ne supprime pas le régime spécial pour la RATP. Voilà. Nous, nous voulons, la droite l'a toujours dit, la suppression des régimes spéciaux. L'injustice, elle est là. Excusez-moi. P1 : Vous voulez la supprimmer ? EC : Mme Lavalette, et les membres du groupe rassemblement national, vous n'êtes pas à l'Assemblée nationale. Je sais que ça vous gêne. Cet amendement vise à contraindre le gouvernement de préserver le régime spécial de la RATP. P1 : C'est la vérité ou pas? Oui ? JB : Moi, ce qui me gêne, c'est de vous voir essayer à tout prix de devenir ministre d'Emmanuel Macron sans réussir à en être. C'est un peu dramatique. EC : Mon opposition à ce gouvernement, elle est constante, mais elle est cohérente. Moi, je ne me renierai pas. Je ne dirai pas des choses inverses que je dis hier. Mme Le Pen et vous, vous dites aujourd'hui très exactement l'inverse que vous avez défendu hier. JB : On a compris que vous étiez membre de la majorité. EC : Oui, mais ça, c'est votre élément de langage. JB : Vous êtes le secrétaire d'État ce soir de M. Attal. EC : Vous avez noté cet élément de langage. Débattons sur le fond. P1 : On va débattre sur le fond. Je vous arrête ? Pensez aux gens qui vous regardent 2 minutes. M. Ciotti, on remet un tout petit peu de calme. Clémentine Autain, Gabriel Attal et ensuite. EC : Je n'ai pas interrompu ni Mme Autain. Ni M. Bardella. Je crois avoir un peu de retard sur le temps de parole. Je voudrais simplement demander à Mme Autain et à M. Bardella combien leur réforme coûte. D'abord, quelle est leur réforme? Le retour à 60 ans, comme M. Mitterrand. Et combien ça coûte? P1 : Éric Ciotti, on va les poser ces questions. EC : Voilà, ce sont les vrais questions. On va les poser. Clémentine Autain et Gabrielle Attal. Moi, je voudrais qu'on revienne au cœur du problème. Alors, chacun doit peut-être choisir son sujet. CA : Exactement. Moi, j'ai en tête le message qui a été adressé à Emmanuel Macron par celui qui a impulsé la réforme en Suède, qui a repoussé l'âge à 65 ans. Il s'appelle Carl Gustaf Sherman. Et qu'est-ce qu'il a dit à Emmanuel Macron? Il lui a dit. JB : Ne faite pas ça. CA : Ne copiez pas le modèle suédois. P1 : C'est le même système ? CA : C'est pas exactement le même système. EC : Pas du tout le même système. CA : C'est pas exactement le même système. C'est un mix entre la précédente réforme que nous avons réussi à ne pas faire aboutir. GA : Mais. CA : Donc, attendez, attendez. Il y a eu une paupérisation, d'accord? On peut prendre un autre système qui peut être plus proche, c'est l'Allemagne, en Allemagne, vous savez ce qui se passe dans cette paupérisation. Vous avez aujourd'hui de plus en plus de retraités qui vont collecter des bouteilles consignées à 25 centimes. Tellement, ils sont pauvres. Parce que travailler plus longtemps, alors que nous savons que déjà, c'est très compliqué quand on a plus de 55 ans sur le marché du travail, sans compter l'usure physique. Voilà ce qui n'est pas invité dans les débats. Voilà ce que je n'ai pas entendu dans la bouche de la première ministre. C'est qu'à un moment donné, c'est sur les corps, c'est les meilleures années de retraite qu'on va faucher aux Français. Et on va paupériser, on va paupériser les retraites. Est-ce que vous voulez, M. Attal, avoir non seulement eu, comme on l'a vu avec le Covid, des banques alimentaires où les jeunes sont de plus en plus nombreux, et que demain, ce soit des retraités, qui y soient de plus en plus nombreux. P1 : Gabriel Attal. GA : Moi je veux lutter contre la précarité, notamment chez les retraités. Et la première cause de précarité chez les retraités, ce sera d'avoir un effondrement des pensions de retraite, comme on l'a vu dans des pays qui n'ont pas fait les réformes pour éviter d'en arriver à cette situation. CA : Plus vous augmentez les annuités, plus c'est difficile d'avoir une carrière complète. GA : Je ne vous ait pas interrompu. Précisément, notre réforme, elle va permettre qu'on n'ait pas à baisser les pensions de retraite, parce que sinon, c'est ça qui va se passer. Et d'ailleurs, vous le savez, puisque vous proposez vous-même des sources de financement supplémentaires. Effectivement, il y a un débat sur ce sujet. Mais si vous les proposez, c'est bien que vous reconnaissez que le système aujourd'hui n'est plus financé. Si vous proposez des recettes supplémentaires, 110 milliards d'euros d'impôts en plus sur les Français, c'est bien que vous reconnaissez qu'il n'y a pas d'équilibre. CA : Il y a une étape à passer. GA : Et l'équilibre comme ça, ça paraît très comptable, c'est vrai. Mais derrière l'équilibre, il y a quoi? Il y a le fait qu'on puisse payer chaque mois les pensions aux retraités. CA : Il y a une solution simple à laquelle vous n'avez pas pensé. GA : Je ne veux pas qu'on se retrouve comme certains pays européens qui ont dû, brutalement, ni devant le fait accompli, baisser massivement les pensions de retraite. CA : Juste d'un mot répondre à ça.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti discutent de la natalité et du financement du système des retraites, et des seniors. Gabriel Attal explique qu'il faut travailler sur l'emploi des seniors, qui a déjà augmenté ces dernières années. Jordan Bardella critique la gestion de Gabriel Attal, dont le gouvernement a fait augmenter la dette significativement. Jordan Bardella rappelle que Emmanuel Macron expliquait qu'il était impossible d'augmenter l'âge de départ à la retraite. Jordan Bardella explique que la question de financement se pose car il n'y a pas assez de cotisants en France, et qu'il faut donc travailler sur le fait de relancer l'emploi, aini que de soutenir la natalité. Clémentine Autain explique qu'il ne faut pas obliger les femmes à avoir des enfants. Jordan Bardella répond qu'il souhaite créer des aides pour que les femmes qui souhaitent avoir des enfants, mais qui ne le peuvent pas à cause de la crise du pouvoir d'achet puissent les avoir, en proposant des prêts issus par l'état. Gabriel Attal s'accorde avec Jordan Bardella sur le besoin de lever les freins qui poussent les couples à renoncer à avoir des enfants. Gabriel Attal explique avoir proposé le service public de la petite enfance ainsi que des mesures fiscale en augmentant le crédit d'impôt de la garde d'enfant. Gabriel Attal explique que les alternatives à l'augmentation de l'âge de départ à la reraite est l'augmentation des impôts. Eric Ciotti explique que si les dépenses sont tenables, c'est car les retraites vont baisser, et que c'est injuste pour les français qui not travaillé toute leur vie. Eric Ciotti explique avoir négocié avec Madame Borne pour avoir rendue la réforme moins brutale, mais qu'il souhaite aussi la suppression des régimes spéciaux. Clémentine Autain rappelle que d'autres pays qui ont augmenté l'âge de départ à la retraite, comme la suède et l'allemagne, ont crée une paupérisation de la situation des retraités. Gabriel Attal explique qu'il souhaite lutter contre la précarité des retraités, et que pour augmenter leur retraite, il faut qu'ils travaillent plus longtemps.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti discutent de la natalité et du financement du système des retraites, et des seniors. Le débat commence avec la prise de parole d'un intervenant, qui préconise d'améliorer l'emploi des seniors pour avoir plus de cotisations. Gabriel Attal répond qu'il est important de travailler sur l'emploi des seniors, et que le travail a déjà commencé. Pour Jordan Bardella, la gestion de Gabriel Attal est catastrophique et a créé trop de dette. Il préconise un travail sur l'emploi ainsi que sur la natalité pour assurer le fonctionnement du système des retraites. Gabriel Attal accorde à Jordan Bardella que plus doit être fait sur la natalité, et que des efforts sont faits, mais qu'il faudra quand même augmenter l'âge de départ à la retraite si l'on ne souhaite pas augmenter les impôts. Eric Ciotti, lui, justifie que les dépenses des retraites ne sont tenables que si les retraites baissent, ce qui serait injuste pour les retraités. Il explique être en négociation avec la première ministre afin d'améliorer les ocnditions de la réforme. Pour Clémentine Autain, l'augmentation de l'âge de départ à la retraite augmente la paupérisation des seniors, en baissant le nombre de carrières complètes réalisées. Pour explique cela, elle s'appuie sur l'exemple de la suède et de l'allemagne.",
train/Autain_Attal_Bardella_Ciotti--Partie_4_Penibilite.json CHANGED
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  "Transcript": "P1 : Merci beaucoup, Nathalie. P2 : Oui, je voudrais qu'on parle du sujet de la pénibilité, parce que ça fait partie des préoccupations avec les carrières longues, des choses les plus importantes pour les travailleurs, est-ce que vous trouvez que c'est suffisant, alors Caroline a expliqué tout à l'heure, et a posé la question à Elizabeth Borne en disant qu'il y avait des critères qui avaient été enlevés, notamment ce qui est le port de poids lourd, est-ce que vous considérez que là, je n'ai pas dit pas qu'il y en a quatre, c'est pour gagner du temps, est-ce que vous considérez qu'il est suffisamment fait, ou est-ce que par exemple le fameux cas du déménageur qui aurait, c'est suffisant d'attendre une visite médicale à 61 ans, où on ne pourrait pas vous dire que vous êtes fatigué, est-ce que le compte y est sur la pénibilité? EC : Moi, par principe, je préfère le système qui est proposé avec toutes ces imperfections sur un traitement individuel fait sur une évaluation médicale, le médecin traitant et le médecin de la sécurité sociale. Je pense qu'on ne peut pas avoir un cadre général, ce qu'avait été fait par M. Hollande, était une usine à gaz totalement inapplicable. Ensuite, sur la pénibilité qui doit être prise en compte, parce que pour les métiers les plus difficiles, c'est, je comprends l'inquiétude, la crainte de partir plus tard, mais on constate qu'à peu près 40% ou quasiment la moitié des métiers pénibles aujourd'hui, sont portés par des salariés qui ont commencé le plus tôt. Donc, on rejoint le débat sur les carrières longues, d'où notre volonté aux républicains d'avoir, dans nos demandes très fortes, nos exigences même auprès du gouvernement, souhaiter que ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt, notamment de 16 à 20 ans, voire 21 ans, puissent ne pas subir de façon plus lourde cette réforme. C'était un caractère injuste. Est-ce que ceux qui commençaient le plus tôt, devaient cotiser le plus longtemps? Donc, c'est un point important qui répondra, pour une part, pas pour la totalité, à la question de la pénibilité, qui naturellement doit être prise en compte. P1 : Je voudrais qu'on revoit passer la question qui a été posée par un téléspectateur, et qui fait partie de notre communauté, Ipsos, Sorias, je ne sais plus d'ailleurs, Soprastéria, voilà, c'est ça. Comment expliquez-vous que les Français paraissent plus fragiles que les travailleurs des autres pays, le travail est-il plus dur en France ? GA : Je peux répondre? P2 : Allez-y, répondez. GA : D'abord, c'est vrai qu'il y a des Français qui souffrent au travail. C'est vrai qu'il y a des Français qui arrivent usés, voire brisés à la fin de la carrière. Et je pense que le premier enjeu collectif qu'on a, c'est de réduire au maximum les conditions de travail pénibles en investissant et en soutenant le secteur professionnel pour leur permettre de réduire cette pénibilité. Et c'est ce qu'on prévoit dans cette réforme. Aujourd'hui, on dépense 40 millions d'euros par an pour réduire les conditions de pénibilité au travail, on va passer à 200 millions d'euros par an. P1 : Ça veut dire quoi concrètement? GA : On se met autour de la table avec les syndicats, ils regardent secteur par secteur, et au sein de ces secteurs, quelles sont les métiers les plus pénibles et quelles sont les équipements dont il y a besoin. Ça, c'est la première chose. La prévention, c'est un enjeu clé. P1 : On fait quoi pour les déménageurs par exemple? Non, mais je veux dire, ça fait partie des dispositifs utile. JB : Le charge lourde est un critère de pénibilité qui a été supprimé. P2 : Vous êtes favorable à la suppression de la pénibilité. GA : C'est vrai que depuis plusieurs années, il y a probablement un choix qui a été fait, quand je dis on, c'est la société, ça fait plusieurs décennies, de moins investir pour réduire la pénibilité au travail en considérant que c'était compensé au moment de la retraite. Et donc nous, on veut investir massivement sur ce sujet-là. Ensuite, on propose un système précisément pour que des gens qui ont eu un métier pénible qui ont commencé à travailler tôt, évidemment n'aillent pas jusqu'à 64 ans. Dans les débats que je fais avec les Français, chaque semaine, partout sur le territoire. J'ai eu des Français qui sont venu me voir qui m'ont dit, vous savez, moi j'ai un métier pénible, je suis maçon, j'ai commencé à travailler à 16 ans, je ne me vois pas travailler jusqu'à 64 ans, précisément, la personne que j'ai rencontrée, partirait à 60 ans, comme c'était prévu avant la réforme, précisément, il a commencé à travailler à 16 ans, et il rentre dans la case. JB : Il y a beaucoup de gens qui commencé à travailler à 16 ans ? GA : Quelques centaines de jeunes, notamment qui font l'apprentissage, et l'apprentissage, ça rentre dans ce qu'on prend en compte. Partir à la retraite, ça valide des trimestres. JB : Bah voyons ! GA : La deuxi��me chose, c'est qu'évidemment, qu'il y aura aussi ce système d'évaluation avec deux visites médicales obligatoires, une à 45 ans, une à 61 ans, pour permettre à davantage de Français de partir plus tôt sur le compte pénibilité, on élargit les critères qui existent aujourd'hui. JB : C'est quoi les critères de la pénibilité. GA : Je donne un exemple, aujourd'hui, dans le compte pénibilité, pour pouvoir partir deux ans plus tôt, il faut notamment travailler de nuit. Ça vous donne des points pour partir plus tôt. Le compte pénibilité que vous voulez supprimer, c'est pour proposer pendant la campagne présidentielle. Aujourd'hui, il faut avoir travaillé 120 nuits dans l'année pour avoir des points pour partir plus tôt. Nous, on abaisse les seuils, on passe à 100 nuits, ce qui fait que davantage de Français pourront en bénéficier. P1 : Combien? Parceque c'est un peut petit à mon avis. GA : Vous savez, il y a des Français qui travaillent moins de 120 nuits, plus de 100 nuits. Ensuite, sur les 3 huit, aujourd'hui, il faut avoir travaillé 50 nuits dans l'année en faisant les 3 huit, on passe à 30 nuits. Donc on élargit les critères pour que davantage de Français puissent partir plus tôt à la retraite que l'âge légal. Et donc vous aurez 4 Français sur 10 qui partiront à 62 ans, à 60 ans, voire à 58 ans. CA : Non, non, non. P2 : Est-ce qu'on peut rassurer le fameux Carelleur de madame Bourne. Le déménageur qui a commencé à 20 ans, voir un tout petit peu plus. Et ce que là, vous pouvez leur dire, c'est sur et certain, avec la visite médicale, vous échapperez au 44 et au 64 ans. P1 : Elle est importante cette question, parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup d'inquiétude. D'ailleurs, c'est un sujet que vous avez porté. JB : D'abord, c'est pas sûr. C'est la médecine du travail qui décide de votre âge de départ à la retraite. GA : S'il souhaite se reconvertir, on crée un congé pour reconversion, pour aller vers un métier moins pénible, parce que pour certains métiers, y compris à 61, 62 ans, c'est difficile. P1 : Mais sur ce point précis? GA : Et ensuite, ce que je dis, c'est qu'évidemment, via ce système de visite médicale, le fait d'être usé par son travail sera pris en compte pour partir plus tôt. P2 : Ça ne sera pas une loterie? JB : Alors pourquoi vous faites la réforme? GA : Ça s'appelle le suivi personnalisé, les situations. Parce que si vous avez commencé à travailler tôt, si vous avez eu un métier pénible, c'est normal, c'est juste. JB : Les gens qui nous regardent. GA : Je termine là-dessus Jordan Bardella, qui nous parle de justice depuis tout à l'heure. Jordan Bardella, son groupe au Parlement, à l'Assemblée nationale, a proposé pendant la campagne présidentielle, de supprimer le compte pénibilité. On en a débattu sur ce plateau même ensemble. Vous défendiez la suppression du compte pénibilité. CA : Mais vous savez, M. Bardella, ça dépend des semaines. Ce qu'il défend, c'est. JB : Vous avez voté pour qui, au second tour l'élection présidentielle? CA : Ah, mais ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu votre tour. JB : C'est un nouveau tour de mémoire. C'est très important. GA : Je vois bien que dès que je vais sur un sujet qui dérange. P1 : Qu'est-ce qui dérange dans ce que vous dites? GA : Je commence à parler du fait qu'il voulait supprimer le compte pénibilité. Quand vous parlez de justice et que vous parlez d'égalité, vous défendez, vos députés à l'Assemblée nationale le maintien des régimes spéciaux. Ça vous convient, vous, qu'un chauffeur de bus parisien, parce qu'il est parisien, il puisse partir 10 ans avant un chauffeur de bus à Toulouse. JB : Non, mais sur les régimes spéciaux, c'est très simple, je suis pour la clause du grand-père. Le problème, c'est que vous voulez vous attaquer à des professions s'agissant des régimes spéciaux, où on a déjà énormément de mal à recruter. C'est vrai avec les conducteurs de bus. C'est vrai avec les chauffeurs de la RATP. C'est aussi vrai avec les policiers. Ce ne sont pas des régimes spéciaux à proprement parler. GA : On ne supprime rien pour les policiers. JB : Les policiers vont travailler plus longtemps, oui ou non? GA : Ils ne sont pas en régime spécial. Ils sont en catégorie active. JB : D'accord, merci monsieur le ministre des déficits publics. Vont ils devoir travailler plus longtemps, oui ou non ? CA : Même en catégorie active, ils vont travailler plus longtemps. JB : Les policiers, vont-ils devoir, oui ou non, travailler plus longtemps? GA : Je vais vous répondre très concrètement. P1 : Allez-y. La question est très simple, la réponse ne peut être que très simple. GA : Mais je réponds simplement et clairement. Les policiers ne sont pas un régime spécial, ils sont en catégorie active. Comme les douaniers, comme d'autres professions, ils devront travailler deux ans de plus. Ils partiront toujours 5 ans avant les autres. Ils partiront toujours 5 ans avant les autres. JB : Mais ils vont devoir travailler plus longtemps. GA : Parce qu'il est parisien, un chaufeur de bus parisien doit partir à la retraite 10 ans avant un chauffeur de bus de province. JB : Je vous dis que vous vous attaquez à des professions où on a déjà énormément de mal à recruter. Or, le peu davantage que ces professions pouvaient aux yeux de certains octroyés, et bien vous retirez ces affaires. Donc je pense que ça n'aidera pas à recréer de l'attractivité dans ces professions. GA : Ça ne vous dérange pas qu'il y ait une égalité entre Paris et le reste de la France. JB : Vous m'interrompez un peu beaucoup. Je pense que ce compte de pénibilité, d'abord, il a bénéficié à très peu de personnes de manière complète. C'est 11.297 personnes totales depuis 2015. Donc il y a des difficultés à prendre en compte ces différents critères de pénibilité. Pour une raison très simple, c'est que ce sont des usines à gaz. P1 : Vous êtes d'accord avec Éric Ciotti. JB : Moi, je pense que plus, et c'est la position que nous avons défendue pendant l'élection principale, je pense que c'est la plus simple, que c'est la plus lisible, et que c'est celle qui parle à tous les Français. Je pense que quand vous avez commencé à travailler très tôt, vous avez un métier qui est plus difficile, et donc vous devez partir plus tôt. Et c'est la raison pour laquelle nous avons défendu pendant la campagne présidentielle un départ à 60 ans et 40 annuités pour ceux qui ont commencé à travailler entre 17 et 20 ans. Ceci étant dit, je crois que quand vous commencez à travailler après 20 ans, il y a une progressivité qui se met en place et qui va jusqu'à 62 ans et 42 annuités, si vous avez commencé à travailler à 23 ou 24 ans, à priori vous avez un métier qui est moins exposant physiquement, vous pouvez commencer à travailler plus tard. Et je pense qu'il doit y avoir un certain nombre de critères de pénibilité qui doivent être pris en compte. Vous êtes militaire. P1 : Par qui ? JB : mais ça c'est une discussion qu'on a dans la mise en place du projet de loi avec les partenaires sociaux. Mais quand vous êtes militaire, que vous faites beaucoup de saut en parachute, et bien au nom, à partir d'un certain nombre de saut en parachute, et bien vous avez des trimestres qui sont des trimestres de remise. P2 : Vous êtes pour ou contre le système avec le médecin par exemple. Le système avec le médecin. JB : D'abord, aller discuter avec des professionnels de la médecine de la santé, ils vont vous dire aujourd'hui, à l'état actuel des choses, nous n'avons pas les moyens de faire ces visites médicales. Premièrement, deuxièmement, les Français qui nous regardent, ils doivent savoir que l'ensemble de ces éléments, là dont on parle depuis un quart d'heure, sont des éléments d'habillage. Mais ça ne. Le vrai débat, c'est que cette réforme, c'est la double peine pour les gens. C'est à la fois la hausse des efforts pour les Français qui font partis de la France qui se lève tôt, de la France qui travaille, de la France qui a dit, c'est en même temps, et en même temps, la baisse des pensions. Parce qu'il y a beaucoup de gens. GA : C'est la France qui se lève tôt et la France qui travaille, qui nous remercient. JB : Les Français le savent, ça va être, et c'est l'une des raisons pour lesquelles nous y sommes opposés, la baisse des pensions. CA : M. Bardella, M. Bardella. JB : Vous avez pas répondu à ma question. Vous avez voté pour qui au second tour déjà ? Je la trouve très dure. Je trouve Mme Autain, pardonnez-moi, très dure avec M. Attal. Alors que, quand on a voté Emmanuel Macron, on peut pas venir six mois après se plaindre des choses. P1 : Non, mais là, on est sur des sujets qui intéressent les gens qui nous regardent, sur la pénibilité, le travail. JB : Pardonnez-moi, Mme ce n'est pas à vous de juger si ce que je dis intéresses les spectateurs, mais aux gens qui nous regardent. P1 : Là, ce soir-ci, du coup, ça, ce soir-ci, alors on y va, du coup, la pénibilité, CA : Non, mais un mot quand même à M. Bardella, c'est une opposition fantôme qu'il incarne, fantôme parce qu'absents aux abonnés, absents en commission. Les amendements, ils n'ont même pas été capables d'en déposer un sur les postes d'administration. Non, non, je réponds là-dessus. Ils sont les premiers à voter les propositions de loi du gouvernement, notamment sur les questions économiques. Ils insultent les organisations syndicales, et évidemment, le Rassemblement national ne participe pas à la mobilisation qui est dans la rue. Donc je vous dis que cette opposition est une opposition fantôme. JB : Vous avez voté pour qui madame Autain. CA : Mais arrêtez votre frein, votre disque, il est rayé, M. Bardella. JB : Mais non, mais j'ai un trou de mémoire. Vous avez voté Emmanuel Macron, il faut dire les choses. CA : Donc voilà, vous n'avez rien à proposer sur le fond, sur les retraites, et vous n'êtes pas dans la mobilisation qui va permettre de gagner. Parce que là, ce qui se joue, c'est de gagner. JB : Excusez-moi, on peut parler ce qui se passe au Parlement parce que. CA : Là, ce qu'il se joue, Mme Sainte-Cricq, je vais être assez solennelle, c'est que vous avez eu des millions de personnes dans la rue. Vous avez une écrasante majorité de Français qui ne veut plus de cette loi. Donc la question qui est posée, elle est posée à M. Attal, de savoir à quel moment il va reculer. Ce n'est peut-être pas votre question, mais moi, c'est ma question. P2 : Ah, c'est votre réponse. CA : C'est ma question à M. Attal. C'est ma question à M. Attal, parce que c'est la question qui nous est posée. Et tout à l'heure, vous avez dit une phrase qui m'intéressait. Il faut abaisser le niveau de pénibilité dans les professions. Ça, c'est un sujet. Figurez-vous, je vais vous parler d'un sujet qui vous concerne, parce que l'État est aussi employeur, me semble-t-il. Je suis venue avec la blouse de Sylvie. Sylvie, elle est infirmière, à Robert Ballanger. Je vous la donne, parce que je trouve que c'est bien d'avoir des morceaux de vie un peu, de regarder les politiques pas simplement de façon technocrale. GA : Vous avez pas de monopole de ce point de vue-là. CA : Robert Ballanger, c'est l'hôpital dans ma circonscription. Cette femme à 47 ans, elle est infirmière, vous savez, c'est celle des ceux qu'on a applaudi pendant tout le Covid, d'accord. Et qui aujourd'hui sont en état de burn-out complet. Moi, ça fait très longtemps que je fais les mobilisations à Robert Ballanger, dans cet hôpital et dans d'autres. P2 : Donc elle est en arrêt ? CA : Non, je dis que c'est l'hôpital lui-même. C'est les gens qui sont en souffrance. Et moi, ça fait très. Enfin, je viens depuis des années et des années, les derniers mois, les dernières années, à chaque fois que je vais dans une mobilisation, je vois des femmes qui pleurent dans leurs interventions tellement, c'est violent et c'est dur. P1 : Quelle est votre question? CA : Là, c'est pas une question, c'est de lui dire que cette femme-là, c'est concret. Qu'est-ce qui va lui arriver? Elle espérait partir à 60 ans, elle va partir à 62 ans. Je complète ma question, je prends un autre exemple. Victor, 59 ans, il est couvreur, couvreur, c'est dur comme métier, c'est physique, d'accord? Il espérait là, partir, il a commencé à travailler à 18 ans. Il vient d'apprendre que lui, il en a pour 9 mois de plus, dont un hiver. Qu'est-ce que c'est un hiver quand on est sur les toits? Vous voyez, c'est extrêmement violent. P1 : Alors là, la réponse, du coup ? CA : Et vous savez avec combien il part? P1 : Non. CA : Il part avec 1.575 euros, c'est quand même pas énorme. Cas d'une caissière, je termine de deux parts. Une caissière, une caissière, ça, ça ne rentre plus. Dans le cadre des pénibilités. Pourtant, vous savez, quand vous êtes caissière, vous avez des troubles musculaux soviétiques. Euh Squelletiques, EC : Vous avez raison, c'est un trouble les soviétiques. D'ailleurs, vous voulez peut-être revenir dans ce modèle. C'est ce que vous nous proposez. CA : Vous aussi votre disque est rayé. EC : Oooooh. Détendez vous. CA : Non, je suis hyper détendue. EC : Ca se voit. CA : Donc voilà, la caissière, vous savez, comme elle travaille, le bruit sans-arrêt. Voilà, la caissière que je rencontrais l'autre jour, elle aussi, elle va en prendre deux ans de plus. Elle va partir avec 1200 euros, elle a 58 ans aujourd'hui. Je pense à Florian, qui est docker. P2 : On va pas tous les faire. CA : Mais c'est concret. C'est concrètement concret, mais vous avez posé des questions. Et à ces cas-là, qu'il ne peut rien répondre. GA : Si vous parlez pendant 15 minutes en faisant des tunnels, je ne peux pas répondre, ça c'est sûr. P1 : Allez, votre réponse. CA : Je pense que mes tunnels sont moins l'eau que les vôtres. GA : Moi vous savez la rencontre des français, vous avez aucun monopole de ce point de vue-là. Moi, des Français, j'en rencontre tous les jours. Ça serait facile pour moi, qui porte une réforme des retraite, qui demande un effort aux Français, de rester dans mon bureau, et de me dire que ça va passer. Toutes les semaines, je vais rencontrer des Français sur le terrain. Je peux vous dire que dans mes réunions publiques, dans l'essones, j'avais un ouvrier de Rungis en face de moi qui travaille de nuit, que j'ai eu des personnels de santé qui effectivement travaillent dans des conditions très difficiles. Je rencontre tous les jours. Et vous, la différence entre vous et nous, c'est que vous, vous leur mentez à ces gens. CA : Non, nous, on est avec eux et on les soutient. GA : Vous leur faites croire, je ne vous ai pas interrompu. Vous leur faites croire à ces gens qui pourront bénéficier d'une retraite digne dans le modèle que vous proposez, qui va les appauvrir, comme on l'a vu en Grèce, comme on l'a vu au Portugal, dans certains pays qui ont baissé les pensions de retraite. Vous leur faites croire que vous pouvez agir pour régler leur situation, alors que vous proposez un appauvrissement des ressources de l'État, et donc l'incapacité d'investir dans les services privés, comme on le fait aujourd'hui. Pour la première fois dans l'histoire CA : C'est vous qui a appauvrissez l'État, monsieur Attal. GA : pour la première fois dans l'histoire de notre pays, le budget de l'hôpital va dépasser les 100 milliards d'euros. Évidemment qu'il y a un enjeu majeur, évidemment qu'il y a des burn-outs des soignants, CA : Vous avez fait quoi pour l'hôpital ? GA : Qu'est-ce qu'on a fait? On a revalorisé, on a revalorisé. CA : La taxe sur les super profits, vous n'en voulez pas Monsieur Attal. Pour faire rentrer de l'argent pour les caisses de l'État, répondez à cette question. P1 : C'était la question que j'allais poser. JB : Ils ne peuvent pas répondre, parce qu'ils savent que l'infirmière de Madame Autain va travailler plus longtemps. GA : Je vais y venir parce que je vais venir, parce qu'elle m'a dit. CA : Les Macronistes ont voté contre les taxes sur les super profits, c'était hier matin. P1 : Clémentine Autain, vous ne pouvez pas poser des questions et relancer le débat. P2 : Non, juste, vous avez posé une question, vous êtes venu avec une blouse, vous avez amorcé un morceau de vie. Donc, vous pouvez écouter la réponse à la question que vous avez posée. La réponse à la question, précisez-moi qu'elle vous a posée. Pas un spectral sur les finances publiques. GA : Ouais, j'essaie d'être précis, CA : Oui ou non, va-t-elle travailler deux ans de plus? GA : Ça dépend à quel âge elle a commencé à travailler. CA : Oui ou non, va-t-elle travailler deux ans de plus? GA : Oui, mais vous me laissez aller au bout ? À quel âge elle a commencé à travailler? CA : Tôt, en 1987. GA : Elle avait quel âge? CA : Je ne sais pas, elle a 47 ans, elle a travaillé à 27 ans. Elle va travailler deux ans de plus. Elle n'est pas dans les catégories actives. GA : Ça dépend de deux choses. Un, de l'âge auquel elle a commencé à travailler, deux, de si elle est catégorie active ou pas, parce qu'il y a eu un droit d'option. Non, on demande des réponses concrètes. Si vous avez vraiment rencontré cet infirmière, je n'ai pas envie devant sa télé de lui faire une réponse qui ne correspond pas à sa situation personnelle. CA : Elle vous écoute, et elle sait très bien qu'à quel âge elle va être mangée, c'est pour ça qu'elle est dans la rue. GA : Ce que je sais, c'est qu'on va investir massivement aussi dans cette réforme pour réduire la pénibilité à l'hôpital avec un fonds dédié qui va permettre de mieux équiper. Je vous donne un exemple très concret. J'ai rencontré dans une réunion que j'ai faite une aide soignante. Parce qu'évidemment, quand vous êtes aide soignante. Une aide soignante, évidemment, vous devez porter des malades. C'est dur. Ça use. Ça fait mal au dos. CA : À 65 ans, vous les voyez faire ? P1 : Elle le fera pas à 64 ans. CA : Vous les voyez faire ça. GA : Evidemment que non. C'est vraiment pénible, là, pour le coup. Evidemment qu'elle partira plus tôt que ça. Et évidemment qu'on va investir. Et elle me disait, cette aide soignante, je vois que dans beaucoup d'établissements de santé, il y a des dispositifs qui s'appellent des lèves malades qui permettent d'aider à soulever les malades. Et pour les aides soignantes qui travaillent dans ces établissements, c'est beaucoup plus simple. Bah précisément, on va mettre plusieurs centaines de millions d'euros pour équiper les hôpitaux. Je ne vous dis pas que ça va régler tous les problèmes. Je ne vous dis pas qu'il n'y a pas des soignants qui encore auront des conditions de travail pénibles et qui seront usés. Mais précisément dans le système qu'on propose, ces soignants, ces personnes qui sont usées par le travail, elles pourront partir bien avant 64 ans. On a fait la démonstration, la première ministre et mois de tous les dispositifs qui sont mis en place. P1 : Je vais donner la parole à Eric Ciotti. Est-ce que ce débat vous intéresse, Eric Ciotti ? EC : Il est essentiel parce que c'est quelque part l'avenir du pays qui se joue. Il y a beaucoup de contre-vérités qui sont dites. Il y a un immense colère dans le pays pour plein de raisons. P1 : Lesquelles contre-vérités à quoi vous pensez? EC : Mais les solutions qui sont proposées, elles sont contraires à toute forme de courage. Elles sont démagogiques. Et puis j'entends aussi un regard sur la société qui ne me parait pas pertinent. Moi, je crois à la valeur travail. Le travail donne de la dignité émancipe. Ce n'est pas cette vision à la zola de la société. Bien sûr qu'il faut travailler mieux, il y a des nouveaux modes de travail qu'il faut organiser. On parlait de la police tout à l'heure. Il y a un nouveau cycle de travail qui a été fait d'ailleurs par le ministre de l'Intérieur actuel qui permet de travailler en 12 heures. C'est une nouvelle répartition mais qui permet de gagner des week-ends. Donc il faut qu'on réfléchisse à la façon de travailler mieux. Il y a le télétravail. Il y a ce débat qui est devant nous sur la relation entre les Français et le travail. Mais de gr��ce, arrêtons de stigmatiser le travail. P1 : Qui stigmatise le travail ? EC : On l'entend sur ce plateau, Mme Autain, au premier rang. Le travail crée de l'emploi. L'emploi crée de la dignité. CA : Le travail crée de la richesse, Monsieur Ciotti. EC : Je conteste cette défiance. Et puis ceux qui créent du travail ce sont les employeurs, ce sont les artisans, les commerçants, les chefs d'entreprise. Et ceux qui ont travaillé toute une vie, ils ont droit à bénéficier de fruits de leur travail. C'est pour cela qu'on doit sauver. P1 : Mais est-ce que vous entendez aussi, pardonnez-moi. EC : C'est pour cela qu'on doit sauver ce système de retraite. C'est là l'enjeu du débat. Mais on est en tournant. CA : Détruire le système pour sauver le système C'est Orwell. Monsieur Ciotti, c'est Orwellien. Orwellien. GA : Non mais. P1 : Je vous assure qu'il a beaucoup de retard. Donc on va écouter. EC : Si on ne réforme pas ce système, c'est quelque part la fin d'une forme de modèle français. On va décrocher par rapport à nos concurrents. On ne répondra pas à l'enjeu démographique. On vit plus longtemps dans notre pays. C'est un progrès. On vit presque 20 ans de plus que dans les années 60, en moyenne. C'est un progrès considérable. Donc aujourd'hui, pour garder ce système, il y a la nécessité de travailler mieux et de travailler un peu plus. C'est ce que nous, nous avons toujours demandé. C'est pour ça que lorsque nous exprimons, et lorsque personnellement, et nous verrons le résultat au terme du débat, j'exprime un soutien, une nécessité d'une réforme. C'est en cohérence avec ce que nous avons toujours dit. C'est responsable par rapport à la situation du pays, à la préservation des intérêts de ceux qui ont travaillé toute une vie et qui ne doivent pas être pénalisés. Et pour autant, nous voulons que cette réforme, elle soit plus juste. P2 : Il faut faire un petit peu plus. Les 43 en 44, il y a un combat. Il y a un affrontement LR. On sent certains qui disent que c'est pas possible. Que les gens, à 20 ans, 21 ans, travaillent 44 ans, il faut mettre tout le monde à 43 ans. Et vous en fait, une ligne rouge. EC : Bien sûr, mais je voulais. CA : M. Ciotti, l'aile gauche de la Macronie. Vous voyez quand même où on est rendu. C'est M.Ciotti qui est l'aile gauche de la Macronie. EC : C'est la troisième fois. Je le souligne. C'est un point important. Non, parce que la droite, elle a toujours été juste. Les progrès les plus importants dans notre pays ont été portés par le Général. La droite, elle était pour là. Par le conseil national de la résistance. La participation, l'intéressement, les avancées pour les salariés, c'est la droite républicaine qui les a portées. Dans la clarté. CA : C'est une plaisanterie ? EC : Non, c'est une réalité. C'est une réalité. C'est une réalité. Le système par répartition. Le système par répartition. Nous voulons aujourd'hui. M. Sarkozy, par son courage, parce que M. Sarkozy, il a réformé. CA : Ah oui, le courage, c'est d'être contre les intérêts du peuple. EC : Contrairement jusqu'à aujourd'hui, ce qu'a fait M. Macron, qui n'a pas réformé, c'est une nouveauté aujourd'hui. Et lorsque les choses vont dans la bonne direction, ils seraient irresponsables pour des raisons politiciennes, un peu pavloviennes, de s'y opposer. M. Sarkozy a réformé. Et c'est ce qui a permis de sauver ce système par répartition qui est le plus juste. CA : Mais non, puisqu'on regarde, il est toujours pas sauvé. EC : Parce qu'il y a une évolution démographique. L'espérance de vie a augmenté. Il y a moins d'actifs pour payer. P1 : On a compris EC : Oui, mais c'est le cœur. Bien sûr. CA : La démographie, c'est faux. En France, par rapport à bien d'autres pays, par rapport à l'Allemagne et à d'autres, nous avons une démographie qui est beaucoup plus favorable. P2 : Mais c'est pas parce que c'est mieux en France que c'est pire ailleurs qu'on est sauvé. P1 : Les Français sont plutôt favorables à la semaine de quatre jours. Une réorganisation de leur mode de travail. 70% sont favorables à la semaine de quatre jours. Personnellement, seriez-vous favorables à l'instauration de la semaine de quatre jours avec la même durée de travail hebdomadaire, les Français sont plutôt favorables. Est-ce que vous considérez les uns et les autres, puisqu'on parle de la réforme des retraites, qu'on dit aux gens qu'il va falloir travailler plus longtemps, qu'il faut se reposer la question de ce qu'est le travail dans nos vies, du rapport au travail. Et comment se poser la question? GA : D'abord, je remercie d'avoir posé cette question aux Français, puisque j'ai annoncé il y a deux jours une expérimentation dans l'administration que je dirige, avec Bruno Le Maire. Nous allions expérimenter, tester la semaine de quatre jours. Ça a démarré notamment dans des ursafs. On souhaite étendre l'expérimentation à d'autres directions du ministère. La réalité, c'est que le rapport au travail a beaucoup évolué. Et que le Covid a aussi fait beaucoup évoluer le rapport au travail. Il y a eu notamment l'essort du télétravail. Il y a aujourd'hui beaucoup de Français qui télétravail plusieurs jours par semaine. Il y a aussi des métiers dans lesquels on ne peut pas télétravailler. Et donc moi, je trouve que cette question de la semaine de quatre jours, ça veut dire que vous faites votre durée hebdomadaire en quatre jours. Vous arrivez un peu plus tôt le matin, vous partez un peu plus tard le soir. Je pense que c'est une question qui se pose. En tout cas, on doit l'essayer. Il y a beaucoup d'entreprises, beaucoup. Quelques entreprises, plusieurs dizaines de milliers de salariés aujourd'hui qui le font dans le privé. Moi, j'ai souhaité prendre cette initiative et la porter au sein de mon ministère. Je pense que c'est intéressant pour l'équilibre entre la vie familiale, la vie professionnelle, sur les questions des temps de transport et dans les retours que vous font en certaines entreprises qui se sont lancées dans ce nouveau modèle. C'est aussi bon pour la prodictivité et pour les résidents de l'entreprise. JB : Vous êtes pour la remise en cause des 35 heures? GA : Moi, je suis pour le système tel qu'il existe aujourd'hui avec des heures supplémentaires où vous pouvez travailler davantage. CA : Défiscalisées pour que ça n'aide pas. GA : Vous voulez les taxer. JB : Je pense que c'est pas le sujet. CA : Si vous les cotisez, vous savez que si ça rentrait dans les caisses, ça aiderait le système de retraite. Vous êtes au courant, monsieur Attal. GA : Avec vous, c'est pour vivre heureux, vivons taxés. Vous voulez taxer tout le monde. Vous voulez taxer les gens qui travaillent. Vous voulez taxer les chefs d'entreprises. Vous voulez taxer les gens qui recrutent quelqu'un. Vous voulez taxer les chefs. Vous voulez taxer. Vous voulez taxer les chefs. Vous voulez taxer. JB : C'est très compliqué d'en caser une ce soir. Ce que je voudrais dire, c'est qu'on peut laisser la liberté aux entreprises de s'organiser. Mais je pense que ça n'est pas le sujet. Je pense qu'on pourrait parler d'ailleurs avoir le débat sur la défiscalisation, pas seulement la désocialisation, mais la défiscalisation complète des heures supplémentaires. Moi, j'y suis favorable. Je vais juste dire une chose. L'espérance de vie, puisqu'on parle du travail, l'espérance de vie en bonne santé dans notre pays, parce que personne n'en a parlé ce soir, elle stagne dans notre société et elle stagne dans notre pays depuis dix ans. Et elle stagne notamment chez les classes populaires, chez les Français les plus modestes et notamment chez les femmes. Et on sait qu'il y a dix années d'espérance de vie, d'écart entre l'espérance de vie de dix années, entre les revenus les plus hauts et les revenus les plus bas dans notre société. CA : C'est treize. JB : Donc je pense qu'on ne doit pas s'en tenir uniquement un débat de comptabilité ce soir, et que la question qui se pose, c'est un choix de société. C'est bien la question. La retraite, c'est le patrimoine de ceux qui ont travaillé. Et nous, nous pensons qu'on a le droit d'arriver à la retraite en étant en bonne santé pour pouvoir profiter de cette période si essentielle de la vie, pour pouvoir profiter de ses proches, pour pouvoir profiter de ses petits enfants. P1 : Ça veut dire que le sens de l'histoire, ça n'est pas de travailler plus c'est ça que vous expliquez. JB : Ça veut dire que quand vous êtes né, dans les années soixante, vous avez pris quatre années de travail supplémentaire, pour autant, vous n'avez pas pris quatre années d'espérance de vie supplémentaire. Donc, évidemment que notre rapport au travail, il change. P1 : Mais comment, comment à vos yeux, comment? JB : Probablement que le télétravail est une option aujourd'hui qui est favorisée par beaucoup de chefs d'entreprise. Et notamment, dans des régions comme l'île de France qui sont saturées de bouchons matin, midi et soir, effectivement, il y a beaucoup de gens qui préfèrent être en télé travail et aussi, compte tenu de l'augmentation du prix des loyers, ils préfèrent être un peu plus loin. Ça veut dire que, quand on se pose la question de la retraite, on se pose aussi la question de protéger cette période essentielle. Et le gouvernement voit, si vous voulez, les retraités, comme des chiffres, mais un retraité, c'est aussi quelqu'un GA : Vous mentez, vous leur vendez du rêve en expliquant. JB : Je peux vous dire que les 600 000 retraités à qui vous allez dire qu'ils vont devoir partir plus longtemps et dont beaucoup partir plus tard et qu'ils beaucoup pensaient pouvoir partir là dans les prochains mois et qu'ils vont devoir travailler 3, 4, 5, 6, 9 mois, un an supplémentaire, je peux vous dire que beaucoup déchant et beaucoup ne comprennent pas la brutalité. P1 : La question c'était quelle est la proposition alternative que vous vendez du rêve? JB : Je vous en ai parlé. Je pense que l'usine à gaz que vous êtes en train de monter rend incompréhensible, illisible, cette réforme. Et je pense que la solution, la meilleure, c'est d'intégrer la pénibilité à l'âge. Et c'est de considérer que l'âge auquel vous entrez sur le marché du travail c'est évidemment parce que vous entrez dans un métier qui est difficile. C'est très intéressant parce qu'on n'a pas répondu mais le maçon qui a commencé à travailler à 20 ans il va devoir travailler plus longtemps et on n'est pas assez vite tout à l'heure dessus. Mais le fait de porter des charges de lourdes comme le fait d'exposer son corps à des produits chimiques qui autrefois étaient considérés comme des critères de pénibilité ne le sont plus depuis 2017. Donc oui, les infirmières, vous allez devoir travailler plus longtemps. Alors que si vous avez commencé à travailler à 24 ou à 25 ans c'est ça, on ne touche pas à votre durée de travail. Mais c'est ça l'injustice. GA : Mais ceux qui ont eu un métier pénible et qui a commencé à travailler à 25 ans, il partira comme quelqu'un qui a commencé à travailler à 25 ans qui n'a pas un métier pénible? P2 : Est-ce qu'il y a un changement de paradigme, comme on dit aux leurs deux modèles? Oui. C'est-à-dire, en gros, droit à la paresse contre dignité et sens de dignité apportée par le travail il y a deux modèles de ce genre. JB : On fait de la philo maintenant ? P2 : On peut peut-être temps en temps un tout petit peu élever le débat. Ça vous intéresse pas? Est-ce qu'on a le droit de rien? CA : Je trouve le sondage très intéressant. 70% des Français qui sont pour la semaine de quatre jours, on sait aussi que c'est 68% des Français qui sont pour la retraite à 60 ans et qu'effectivement, la question est celle de la place du travail et du sens du travail dans la vie. Donc moi, je défends la valeur du travail, notamment en opposition à la valeur du capital. On n'en a pas beaucoup parlé aujourd'hui. Le problème que nous avons, c'est qu'on produit des richesses. D'accord? On a de la valeur ajoutée là-dessus. Qui en profite? Est-ce qu'on décide de continuer à faire en sorte qu'il y ait des milliards, comme l'année dernière, vous savez, 80 milliards d'euros ont été reversés en dividendes de nos actionnaires ou on décide que les gens sont mieux payés et travaillent moins en partageant le temps de travail. Et je pense que le sens de l'histoire, le sens aussi de la famille politique que je représente, parce que les congés payés, la réduction du temps de travail, ce sont des combats que nous avons menés et qui, je pense, sont ceux qui ont de l'avenir dans la société de demain, parce que c'est un choix de société devant lequel nous sommes. Et ce choix-là, il est celui de garder aussi du temps où on peut faire autre chose qui n'est pas dans le cadre marchand. Ça veut pas dire qu'on travaille pas. Vous savez, les retraités, ils travaillent aussi beaucoup. Ils s'occupent des petits enfants. Ils font vivre le tissu associatif. Ils mènent des tas d'activités qui font la richesse de notre pays. Mais ça, ça supposerait de définir aussi un peu autrement ce qu'est la richesse. Parce que si on en revenait, aussi, à des choses assez simples, qu'est-ce que la richesse et la richesse, ça rentre pas dans les obsessions de normes comptables et de vieux mondes qu'incarne M. Attal avec ce gouvernement. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti discutent des critères de pénibilité. Eric Ciotti explique préférer un système de pénibilité plutôt qu'un système individualisé. Eric Ciotti explique que les métiers les plus difficiles sont réalisés par les personnes avec les carrières les plus longues, et qu'il faut donc prendre en compte les dispositifs de carrières longues. Gabriel Attal explique qu'un des des enjeux collectifs et l'amélioration des conditions de travail pénible, et propose des investissements afin de réduire la pénibilité, qui seraient discutés avec les syndicats. Gabriel Attal propose aussi la mise en place de systèmes qui permettraient aux gens qui ont eu un métier pénible et qui ont commencé à travailler tôt de ne pas avoir à travailler jusqu'à 64 ans. Gabriel Attal explique qu'il y aura un système d'évaluation avec des visites médicales obligatoires, ainsi que l'élargissement des critères existant de pénibilité pour permettre à plus de gens de partir plus tôt à la retraite que l'âge légal, ainsi qu'en mettant en place des congés de reconversion. Gabriel Attal rappelle que Jordan Bardella propose la suppression des critères de pénibilités et le maintien des régimes spéciaux. Jordan Bardella explique être pour la clause du grand-père sur les régimes spéciaux, et explique que les policiers travailleront plus longtemps. Gabriel Attal nuance en expliquant qu'ils partiront toujours plus tôt que les autres. Jordan Bardella explique que des professions où il est très difficile de recruter sont attaquées. Jordan Bardella explique qu'il considère que les gens qui commencent à travailler tôt ont des métiers plus difficiles, et que les carrières longues prennent en compte la pénibilité. Sur le système de visite chez le médecin, Jordan Bardella explique que les professionnels de la santé sont incapables de le faire avec leurs équipements, et que c'est un élément d'habillage. Jordan Bardella explique que le point important est le fait que cette réforme demande plus de travail aux français, tout en baissant leur pensions. Gabriel Attal explique que les autres candidats mentent, et qu'ils ne pourront pas faire ce qu'ils proposent sans augmenter les impôts. Gabriel Attal explique que les personnes pourront partir plus tôt si ils ont commencé assez tôt, et si ils sont dans des catégories actives. Le présentateur pose la question du rapport au travail. Gabriel Attal explique qu'il a essayé de mettre en place la semaine de quatre jours, ainsi que le télétravail. Gabriel Attal explique qu'il est important pour l'équilibre entre la vie familiale et professionnelle de revoir le rapport au travail. Jordan Bardella explique que les entreprises devraient être libre de s'organiser. Jordan Bardella rappelle que l'espérance de vie en France stagne depuis dix ans, notamment chez les classes populaires et chez les femmes, et que l'espérance de vie des plus pauvres est dix ans inférieure à celle des plus riche. Jordan Bardella explique que la retraite est un choix de sciété plutôt qu'un choix comptable, et que les français nés dans les années soixantes ont eu quatre années de travail supplémentaire imposées, et qu'ils n'ont pas gagné quatre années d'espérance de vie, pour lui, il faut intégrer la pénibilité à l'âge. Clémentine Autain explique qu'une majorité des français sont pour la semaine de quatre jours, et contre la réforme des retraites. Clémentine autain explique qu'il suffit de regarder les dividendes pour trouver de l'argent en france.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti discutent des critères de pénibilité. Eric Ciotti a exprimé sa préférence pour un système de pénibilité plutôt qu'un système individualisé, car selon lui, les métiers les plus difficiles sont réalisés par les personnes avec les carrières les plus longues. Ainsi, il estime qu'il faut prendre en compte les dispositifs de carrières longues. Gabriel Attal a quant à lui souligné que l'un des enjeux collectifs était l'amélioration des conditions de travail pénibles. Il a proposé des investissements pour réduire la pénibilité, qui seraient discutés avec les syndicats. Il a également proposé la mise en place de systèmes qui permettraient aux personnes ayant eu un métier pénible et ayant commencé à travailler tôt de ne pas avoir à travailler jusqu'à 64 ans. Selon Gabriel Attal, cela pourrait être réalisé grâce à un système d'évaluation avec des visites médicales obligatoires, ainsi que l'élargissement des critères existants de pénibilité pour permettre à plus de gens de partir plus tôt à la retraite que l'âge légal, en mettant en place des congés de reconversion. Jordan Bardella a proposé la suppression des critères de pénibilité et le maintien des régimes spéciaux. Il est pour la clause du grand-père sur les régimes spéciaux et a expliqué que les policiers travailleront plus longtemps, mais que dans tous les cas, ils partiront toujours plus tôt que les autres. Il a également souligné que des professions où il est très difficile de recruter sont attaquées. Selon lui, les gens qui commencent à travailler tôt ont des métiers plus difficiles, et que les carrières longues prennent en compte la pénibilité. Sur le système de visite chez le médecin, Jordan Bardella a expliqué que les professionnels de la santé ne peuvent pas le faire avec leurs équipements, et que c'est un élément d'habillage. Il a également souligné que cette réforme demande plus de travail aux français tout en baissant leurs pensions. Gabriel Attal a répondu en affirmant que les autres candidats mentent, et qu'ils ne pourront pas faire ce qu'ils proposent sans augmenter les impôts. Il a expliqué que les personnes pourront partir plus tôt si elles ont commencé assez tôt et si elles sont dans des catégories actives. Le présentateur a ensuite posé la question du rapport au travail, et Gabriel Attal a répondu qu'il avait essayé de mettre en place la semaine de quatre jours ainsi que le télétravail. Selon lui, il est important de revoir le rapport au travail pour l'équilibre entre la vie familiale et professionnelle. Jordan Bardella a expliqué que les entreprises devraient être libres de s'organiser. Il a également souligné que l'espérance de vie en France stagne depuis dix ans, notamment chez les classes populaires et chez les femmes, et que l'espérance de vie des plus pauvres est dix ans inférieure à celle des plus riches. Pour lui, la retraite est un choix de société plutôt qu'un choix comptable, et les français nés dans les",
 
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  "Transcript": "P1 : Merci beaucoup, Nathalie. P2 : Oui, je voudrais qu'on parle du sujet de la pénibilité, parce que ça fait partie des préoccupations avec les carrières longues, des choses les plus importantes pour les travailleurs, est-ce que vous trouvez que c'est suffisant, alors Caroline a expliqué tout à l'heure, et a posé la question à Elizabeth Borne en disant qu'il y avait des critères qui avaient été enlevés, notamment ce qui est le port de poids lourd, est-ce que vous considérez que là, je n'ai pas dit pas qu'il y en a quatre, c'est pour gagner du temps, est-ce que vous considérez qu'il est suffisamment fait, ou est-ce que par exemple le fameux cas du déménageur qui aurait, c'est suffisant d'attendre une visite médicale à 61 ans, où on ne pourrait pas vous dire que vous êtes fatigué, est-ce que le compte y est sur la pénibilité? EC : Moi, par principe, je préfère le système qui est proposé avec toutes ces imperfections sur un traitement individuel fait sur une évaluation médicale, le médecin traitant et le médecin de la sécurité sociale. Je pense qu'on ne peut pas avoir un cadre général, ce qu'avait été fait par M. Hollande, était une usine à gaz totalement inapplicable. Ensuite, sur la pénibilité qui doit être prise en compte, parce que pour les métiers les plus difficiles, c'est, je comprends l'inquiétude, la crainte de partir plus tard, mais on constate qu'à peu près 40% ou quasiment la moitié des métiers pénibles aujourd'hui, sont portés par des salariés qui ont commencé le plus tôt. Donc, on rejoint le débat sur les carrières longues, d'où notre volonté aux républicains d'avoir, dans nos demandes très fortes, nos exigences même auprès du gouvernement, souhaiter que ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt, notamment de 16 à 20 ans, voire 21 ans, puissent ne pas subir de façon plus lourde cette réforme. C'était un caractère injuste. Est-ce que ceux qui commençaient le plus tôt, devaient cotiser le plus longtemps? Donc, c'est un point important qui répondra, pour une part, pas pour la totalité, à la question de la pénibilité, qui naturellement doit être prise en compte. P1 : Je voudrais qu'on revoit passer la question qui a été posée par un téléspectateur, et qui fait partie de notre communauté, Ipsos, Sorias, je ne sais plus d'ailleurs, Soprastéria, voilà, c'est ça. Comment expliquez-vous que les Français paraissent plus fragiles que les travailleurs des autres pays, le travail est-il plus dur en France ? GA : Je peux répondre? P2 : Allez-y, répondez. GA : D'abord, c'est vrai qu'il y a des Français qui souffrent au travail. C'est vrai qu'il y a des Français qui arrivent usés, voire brisés à la fin de la carrière. Et je pense que le premier enjeu collectif qu'on a, c'est de réduire au maximum les conditions de travail pénibles en investissant et en soutenant le secteur professionnel pour leur permettre de réduire cette pénibilité. Et c'est ce qu'on prévoit dans cette réforme. Aujourd'hui, on dépense 40 millions d'euros par an pour réduire les conditions de pénibilité au travail, on va passer à 200 millions d'euros par an. P1 : Ça veut dire quoi concrètement? GA : On se met autour de la table avec les syndicats, ils regardent secteur par secteur, et au sein de ces secteurs, quelles sont les métiers les plus pénibles et quelles sont les équipements dont il y a besoin. Ça, c'est la première chose. La prévention, c'est un enjeu clé. P1 : On fait quoi pour les déménageurs par exemple? Non, mais je veux dire, ça fait partie des dispositifs utile. JB : Le charge lourde est un critère de pénibilité qui a été supprimé. P2 : Vous êtes favorable à la suppression de la pénibilité. GA : C'est vrai que depuis plusieurs années, il y a probablement un choix qui a été fait, quand je dis on, c'est la société, ça fait plusieurs décennies, de moins investir pour réduire la pénibilité au travail en considérant que c'était compensé au moment de la retraite. Et donc nous, on veut investir massivement sur ce sujet-là. Ensuite, on propose un système précisément pour que des gens qui ont eu un métier pénible qui ont commencé à travailler tôt, évidemment n'aillent pas jusqu'à 64 ans. Dans les débats que je fais avec les Français, chaque semaine, partout sur le territoire. J'ai eu des Français qui sont venu me voir qui m'ont dit, vous savez, moi j'ai un métier pénible, je suis maçon, j'ai commencé à travailler à 16 ans, je ne me vois pas travailler jusqu'à 64 ans, précisément, la personne que j'ai rencontrée, partirait à 60 ans, comme c'était prévu avant la réforme, précisément, il a commencé à travailler à 16 ans, et il rentre dans la case. JB : Il y a beaucoup de gens qui commencé à travailler à 16 ans ? GA : Quelques centaines de jeunes, notamment qui font l'apprentissage, et l'apprentissage, ça rentre dans ce qu'on prend en compte. Partir à la retraite, ça valide des trimestres. JB : Bah voyons ! GA : La deuxi��me chose, c'est qu'évidemment, qu'il y aura aussi ce système d'évaluation avec deux visites médicales obligatoires, une à 45 ans, une à 61 ans, pour permettre à davantage de Français de partir plus tôt sur le compte pénibilité, on élargit les critères qui existent aujourd'hui. JB : C'est quoi les critères de la pénibilité. GA : Je donne un exemple, aujourd'hui, dans le compte pénibilité, pour pouvoir partir deux ans plus tôt, il faut notamment travailler de nuit. Ça vous donne des points pour partir plus tôt. Le compte pénibilité que vous voulez supprimer, c'est pour proposer pendant la campagne présidentielle. Aujourd'hui, il faut avoir travaillé 120 nuits dans l'année pour avoir des points pour partir plus tôt. Nous, on abaisse les seuils, on passe à 100 nuits, ce qui fait que davantage de Français pourront en bénéficier. P1 : Combien? Parceque c'est un peut petit à mon avis. GA : Vous savez, il y a des Français qui travaillent moins de 120 nuits, plus de 100 nuits. Ensuite, sur les 3 huit, aujourd'hui, il faut avoir travaillé 50 nuits dans l'année en faisant les 3 huit, on passe à 30 nuits. Donc on élargit les critères pour que davantage de Français puissent partir plus tôt à la retraite que l'âge légal. Et donc vous aurez 4 Français sur 10 qui partiront à 62 ans, à 60 ans, voire à 58 ans. CA : Non, non, non. P2 : Est-ce qu'on peut rassurer le fameux Carelleur de madame Bourne. Le déménageur qui a commencé à 20 ans, voir un tout petit peu plus. Et ce que là, vous pouvez leur dire, c'est sur et certain, avec la visite médicale, vous échapperez au 44 et au 64 ans. P1 : Elle est importante cette question, parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup d'inquiétude. D'ailleurs, c'est un sujet que vous avez porté. JB : D'abord, c'est pas sûr. C'est la médecine du travail qui décide de votre âge de départ à la retraite. GA : S'il souhaite se reconvertir, on crée un congé pour reconversion, pour aller vers un métier moins pénible, parce que pour certains métiers, y compris à 61, 62 ans, c'est difficile. P1 : Mais sur ce point précis? GA : Et ensuite, ce que je dis, c'est qu'évidemment, via ce système de visite médicale, le fait d'être usé par son travail sera pris en compte pour partir plus tôt. P2 : Ça ne sera pas une loterie? JB : Alors pourquoi vous faites la réforme? GA : Ça s'appelle le suivi personnalisé, les situations. Parce que si vous avez commencé à travailler tôt, si vous avez eu un métier pénible, c'est normal, c'est juste. JB : Les gens qui nous regardent. GA : Je termine là-dessus Jordan Bardella, qui nous parle de justice depuis tout à l'heure. Jordan Bardella, son groupe au Parlement, à l'Assemblée nationale, a proposé pendant la campagne présidentielle, de supprimer le compte pénibilité. On en a débattu sur ce plateau même ensemble. Vous défendiez la suppression du compte pénibilité. CA : Mais vous savez, M. Bardella, ça dépend des semaines. Ce qu'il défend, c'est. JB : Vous avez voté pour qui, au second tour l'élection présidentielle? CA : Ah, mais ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu votre tour. JB : C'est un nouveau tour de mémoire. C'est très important. GA : Je vois bien que dès que je vais sur un sujet qui dérange. P1 : Qu'est-ce qui dérange dans ce que vous dites? GA : Je commence à parler du fait qu'il voulait supprimer le compte pénibilité. Quand vous parlez de justice et que vous parlez d'égalité, vous défendez, vos députés à l'Assemblée nationale le maintien des régimes spéciaux. Ça vous convient, vous, qu'un chauffeur de bus parisien, parce qu'il est parisien, il puisse partir 10 ans avant un chauffeur de bus à Toulouse. JB : Non, mais sur les régimes spéciaux, c'est très simple, je suis pour la clause du grand-père. Le problème, c'est que vous voulez vous attaquer à des professions s'agissant des régimes spéciaux, où on a déjà énormément de mal à recruter. C'est vrai avec les conducteurs de bus. C'est vrai avec les chauffeurs de la RATP. C'est aussi vrai avec les policiers. Ce ne sont pas des régimes spéciaux à proprement parler. GA : On ne supprime rien pour les policiers. JB : Les policiers vont travailler plus longtemps, oui ou non? GA : Ils ne sont pas en régime spécial. Ils sont en catégorie active. JB : D'accord, merci monsieur le ministre des déficits publics. Vont ils devoir travailler plus longtemps, oui ou non ? CA : Même en catégorie active, ils vont travailler plus longtemps. JB : Les policiers, vont-ils devoir, oui ou non, travailler plus longtemps? GA : Je vais vous répondre très concrètement. P1 : Allez-y. La question est très simple, la réponse ne peut être que très simple. GA : Mais je réponds simplement et clairement. Les policiers ne sont pas un régime spécial, ils sont en catégorie active. Comme les douaniers, comme d'autres professions, ils devront travailler deux ans de plus. Ils partiront toujours 5 ans avant les autres. Ils partiront toujours 5 ans avant les autres. JB : Mais ils vont devoir travailler plus longtemps. GA : Parce qu'il est parisien, un chaufeur de bus parisien doit partir à la retraite 10 ans avant un chauffeur de bus de province. JB : Je vous dis que vous vous attaquez à des professions où on a déjà énormément de mal à recruter. Or, le peu davantage que ces professions pouvaient aux yeux de certains octroyés, et bien vous retirez ces affaires. Donc je pense que ça n'aidera pas à recréer de l'attractivité dans ces professions. GA : Ça ne vous dérange pas qu'il y ait une égalité entre Paris et le reste de la France. JB : Vous m'interrompez un peu beaucoup. Je pense que ce compte de pénibilité, d'abord, il a bénéficié à très peu de personnes de manière complète. C'est 11.297 personnes totales depuis 2015. Donc il y a des difficultés à prendre en compte ces différents critères de pénibilité. Pour une raison très simple, c'est que ce sont des usines à gaz. P1 : Vous êtes d'accord avec Éric Ciotti. JB : Moi, je pense que plus, et c'est la position que nous avons défendue pendant l'élection principale, je pense que c'est la plus simple, que c'est la plus lisible, et que c'est celle qui parle à tous les Français. Je pense que quand vous avez commencé à travailler très tôt, vous avez un métier qui est plus difficile, et donc vous devez partir plus tôt. Et c'est la raison pour laquelle nous avons défendu pendant la campagne présidentielle un départ à 60 ans et 40 annuités pour ceux qui ont commencé à travailler entre 17 et 20 ans. Ceci étant dit, je crois que quand vous commencez à travailler après 20 ans, il y a une progressivité qui se met en place et qui va jusqu'à 62 ans et 42 annuités, si vous avez commencé à travailler à 23 ou 24 ans, à priori vous avez un métier qui est moins exposant physiquement, vous pouvez commencer à travailler plus tard. Et je pense qu'il doit y avoir un certain nombre de critères de pénibilité qui doivent être pris en compte. Vous êtes militaire. P1 : Par qui ? JB : mais ça c'est une discussion qu'on a dans la mise en place du projet de loi avec les partenaires sociaux. Mais quand vous êtes militaire, que vous faites beaucoup de saut en parachute, et bien au nom, à partir d'un certain nombre de saut en parachute, et bien vous avez des trimestres qui sont des trimestres de remise. P2 : Vous êtes pour ou contre le système avec le médecin par exemple. Le système avec le médecin. JB : D'abord, aller discuter avec des professionnels de la médecine de la santé, ils vont vous dire aujourd'hui, à l'état actuel des choses, nous n'avons pas les moyens de faire ces visites médicales. Premièrement, deuxièmement, les Français qui nous regardent, ils doivent savoir que l'ensemble de ces éléments, là dont on parle depuis un quart d'heure, sont des éléments d'habillage. Mais ça ne. Le vrai débat, c'est que cette réforme, c'est la double peine pour les gens. C'est à la fois la hausse des efforts pour les Français qui font partis de la France qui se lève tôt, de la France qui travaille, de la France qui a dit, c'est en même temps, et en même temps, la baisse des pensions. Parce qu'il y a beaucoup de gens. GA : C'est la France qui se lève tôt et la France qui travaille, qui nous remercient. JB : Les Français le savent, ça va être, et c'est l'une des raisons pour lesquelles nous y sommes opposés, la baisse des pensions. CA : M. Bardella, M. Bardella. JB : Vous avez pas répondu à ma question. Vous avez voté pour qui au second tour déjà ? Je la trouve très dure. Je trouve Mme Autain, pardonnez-moi, très dure avec M. Attal. Alors que, quand on a voté Emmanuel Macron, on peut pas venir six mois après se plaindre des choses. P1 : Non, mais là, on est sur des sujets qui intéressent les gens qui nous regardent, sur la pénibilité, le travail. JB : Pardonnez-moi, Mme ce n'est pas à vous de juger si ce que je dis intéresses les spectateurs, mais aux gens qui nous regardent. P1 : Là, ce soir-ci, du coup, ça, ce soir-ci, alors on y va, du coup, la pénibilité, CA : Non, mais un mot quand même à M. Bardella, c'est une opposition fantôme qu'il incarne, fantôme parce qu'absents aux abonnés, absents en commission. Les amendements, ils n'ont même pas été capables d'en déposer un sur les postes d'administration. Non, non, je réponds là-dessus. Ils sont les premiers à voter les propositions de loi du gouvernement, notamment sur les questions économiques. Ils insultent les organisations syndicales, et évidemment, le Rassemblement national ne participe pas à la mobilisation qui est dans la rue. Donc je vous dis que cette opposition est une opposition fantôme. JB : Vous avez voté pour qui madame Autain. CA : Mais arrêtez votre frein, votre disque, il est rayé, M. Bardella. JB : Mais non, mais j'ai un trou de mémoire. Vous avez voté Emmanuel Macron, il faut dire les choses. CA : Donc voilà, vous n'avez rien à proposer sur le fond, sur les retraites, et vous n'êtes pas dans la mobilisation qui va permettre de gagner. Parce que là, ce qui se joue, c'est de gagner. JB : Excusez-moi, on peut parler ce qui se passe au Parlement parce que. CA : Là, ce qu'il se joue, Mme Sainte-Cricq, je vais être assez solennelle, c'est que vous avez eu des millions de personnes dans la rue. Vous avez une écrasante majorité de Français qui ne veut plus de cette loi. Donc la question qui est posée, elle est posée à M. Attal, de savoir à quel moment il va reculer. Ce n'est peut-être pas votre question, mais moi, c'est ma question. P2 : Ah, c'est votre réponse. CA : C'est ma question à M. Attal. C'est ma question à M. Attal, parce que c'est la question qui nous est posée. Et tout à l'heure, vous avez dit une phrase qui m'intéressait. Il faut abaisser le niveau de pénibilité dans les professions. Ça, c'est un sujet. Figurez-vous, je vais vous parler d'un sujet qui vous concerne, parce que l'État est aussi employeur, me semble-t-il. Je suis venue avec la blouse de Sylvie. Sylvie, elle est infirmière, à Robert Ballanger. Je vous la donne, parce que je trouve que c'est bien d'avoir des morceaux de vie un peu, de regarder les politiques pas simplement de façon technocrale. GA : Vous avez pas de monopole de ce point de vue-là. CA : Robert Ballanger, c'est l'hôpital dans ma circonscription. Cette femme à 47 ans, elle est infirmière, vous savez, c'est celle des ceux qu'on a applaudi pendant tout le Covid, d'accord. Et qui aujourd'hui sont en état de burn-out complet. Moi, ça fait très longtemps que je fais les mobilisations à Robert Ballanger, dans cet hôpital et dans d'autres. P2 : Donc elle est en arrêt ? CA : Non, je dis que c'est l'hôpital lui-même. C'est les gens qui sont en souffrance. Et moi, ça fait très. Enfin, je viens depuis des années et des années, les derniers mois, les dernières années, à chaque fois que je vais dans une mobilisation, je vois des femmes qui pleurent dans leurs interventions tellement, c'est violent et c'est dur. P1 : Quelle est votre question? CA : Là, c'est pas une question, c'est de lui dire que cette femme-là, c'est concret. Qu'est-ce qui va lui arriver? Elle espérait partir à 60 ans, elle va partir à 62 ans. Je complète ma question, je prends un autre exemple. Victor, 59 ans, il est couvreur, couvreur, c'est dur comme métier, c'est physique, d'accord? Il espérait là, partir, il a commencé à travailler à 18 ans. Il vient d'apprendre que lui, il en a pour 9 mois de plus, dont un hiver. Qu'est-ce que c'est un hiver quand on est sur les toits? Vous voyez, c'est extrêmement violent. P1 : Alors là, la réponse, du coup ? CA : Et vous savez avec combien il part? P1 : Non. CA : Il part avec 1.575 euros, c'est quand même pas énorme. Cas d'une caissière, je termine de deux parts. Une caissière, une caissière, ça, ça ne rentre plus. Dans le cadre des pénibilités. Pourtant, vous savez, quand vous êtes caissière, vous avez des troubles musculaux soviétiques. Euh Squelletiques, EC : Vous avez raison, c'est un trouble les soviétiques. D'ailleurs, vous voulez peut-être revenir dans ce modèle. C'est ce que vous nous proposez. CA : Vous aussi votre disque est rayé. EC : Oooooh. Détendez vous. CA : Non, je suis hyper détendue. EC : Ca se voit. CA : Donc voilà, la caissière, vous savez, comme elle travaille, le bruit sans-arrêt. Voilà, la caissière que je rencontrais l'autre jour, elle aussi, elle va en prendre deux ans de plus. Elle va partir avec 1200 euros, elle a 58 ans aujourd'hui. Je pense à Florian, qui est docker. P2 : On va pas tous les faire. CA : Mais c'est concret. C'est concrètement concret, mais vous avez posé des questions. Et à ces cas-là, qu'il ne peut rien répondre. GA : Si vous parlez pendant 15 minutes en faisant des tunnels, je ne peux pas répondre, ça c'est sûr. P1 : Allez, votre réponse. CA : Je pense que mes tunnels sont moins l'eau que les vôtres. GA : Moi vous savez la rencontre des français, vous avez aucun monopole de ce point de vue-là. Moi, des Français, j'en rencontre tous les jours. Ça serait facile pour moi, qui porte une réforme des retraite, qui demande un effort aux Français, de rester dans mon bureau, et de me dire que ça va passer. Toutes les semaines, je vais rencontrer des Français sur le terrain. Je peux vous dire que dans mes réunions publiques, dans l'essones, j'avais un ouvrier de Rungis en face de moi qui travaille de nuit, que j'ai eu des personnels de santé qui effectivement travaillent dans des conditions très difficiles. Je rencontre tous les jours. Et vous, la différence entre vous et nous, c'est que vous, vous leur mentez à ces gens. CA : Non, nous, on est avec eux et on les soutient. GA : Vous leur faites croire, je ne vous ai pas interrompu. Vous leur faites croire à ces gens qui pourront bénéficier d'une retraite digne dans le modèle que vous proposez, qui va les appauvrir, comme on l'a vu en Grèce, comme on l'a vu au Portugal, dans certains pays qui ont baissé les pensions de retraite. Vous leur faites croire que vous pouvez agir pour régler leur situation, alors que vous proposez un appauvrissement des ressources de l'État, et donc l'incapacité d'investir dans les services privés, comme on le fait aujourd'hui. Pour la première fois dans l'histoire CA : C'est vous qui a appauvrissez l'État, monsieur Attal. GA : pour la première fois dans l'histoire de notre pays, le budget de l'hôpital va dépasser les 100 milliards d'euros. Évidemment qu'il y a un enjeu majeur, évidemment qu'il y a des burn-outs des soignants, CA : Vous avez fait quoi pour l'hôpital ? GA : Qu'est-ce qu'on a fait? On a revalorisé, on a revalorisé. CA : La taxe sur les super profits, vous n'en voulez pas Monsieur Attal. Pour faire rentrer de l'argent pour les caisses de l'État, répondez à cette question. P1 : C'était la question que j'allais poser. JB : Ils ne peuvent pas répondre, parce qu'ils savent que l'infirmière de Madame Autain va travailler plus longtemps. GA : Je vais y venir parce que je vais venir, parce qu'elle m'a dit. CA : Les Macronistes ont voté contre les taxes sur les super profits, c'était hier matin. P1 : Clémentine Autain, vous ne pouvez pas poser des questions et relancer le débat. P2 : Non, juste, vous avez posé une question, vous êtes venu avec une blouse, vous avez amorcé un morceau de vie. Donc, vous pouvez écouter la réponse à la question que vous avez posée. La réponse à la question, précisez-moi qu'elle vous a posée. Pas un spectral sur les finances publiques. GA : Ouais, j'essaie d'être précis, CA : Oui ou non, va-t-elle travailler deux ans de plus? GA : Ça dépend à quel âge elle a commencé à travailler. CA : Oui ou non, va-t-elle travailler deux ans de plus? GA : Oui, mais vous me laissez aller au bout ? À quel âge elle a commencé à travailler? CA : Tôt, en 1987. GA : Elle avait quel âge? CA : Je ne sais pas, elle a 47 ans, elle a travaillé à 27 ans. Elle va travailler deux ans de plus. Elle n'est pas dans les catégories actives. GA : Ça dépend de deux choses. Un, de l'âge auquel elle a commencé à travailler, deux, de si elle est catégorie active ou pas, parce qu'il y a eu un droit d'option. Non, on demande des réponses concrètes. Si vous avez vraiment rencontré cet infirmière, je n'ai pas envie devant sa télé de lui faire une réponse qui ne correspond pas à sa situation personnelle. CA : Elle vous écoute, et elle sait très bien qu'à quel âge elle va être mangée, c'est pour ça qu'elle est dans la rue. GA : Ce que je sais, c'est qu'on va investir massivement aussi dans cette réforme pour réduire la pénibilité à l'hôpital avec un fonds dédié qui va permettre de mieux équiper. Je vous donne un exemple très concret. J'ai rencontré dans une réunion que j'ai faite une aide soignante. Parce qu'évidemment, quand vous êtes aide soignante. Une aide soignante, évidemment, vous devez porter des malades. C'est dur. Ça use. Ça fait mal au dos. CA : À 65 ans, vous les voyez faire ? P1 : Elle le fera pas à 64 ans. CA : Vous les voyez faire ça. GA : Evidemment que non. C'est vraiment pénible, là, pour le coup. Evidemment qu'elle partira plus tôt que ça. Et évidemment qu'on va investir. Et elle me disait, cette aide soignante, je vois que dans beaucoup d'établissements de santé, il y a des dispositifs qui s'appellent des lèves malades qui permettent d'aider à soulever les malades. Et pour les aides soignantes qui travaillent dans ces établissements, c'est beaucoup plus simple. Bah précisément, on va mettre plusieurs centaines de millions d'euros pour équiper les hôpitaux. Je ne vous dis pas que ça va régler tous les problèmes. Je ne vous dis pas qu'il n'y a pas des soignants qui encore auront des conditions de travail pénibles et qui seront usés. Mais précisément dans le système qu'on propose, ces soignants, ces personnes qui sont usées par le travail, elles pourront partir bien avant 64 ans. On a fait la démonstration, la première ministre et mois de tous les dispositifs qui sont mis en place. P1 : Je vais donner la parole à Eric Ciotti. Est-ce que ce débat vous intéresse, Eric Ciotti ? EC : Il est essentiel parce que c'est quelque part l'avenir du pays qui se joue. Il y a beaucoup de contre-vérités qui sont dites. Il y a un immense colère dans le pays pour plein de raisons. P1 : Lesquelles contre-vérités à quoi vous pensez? EC : Mais les solutions qui sont proposées, elles sont contraires à toute forme de courage. Elles sont démagogiques. Et puis j'entends aussi un regard sur la société qui ne me parait pas pertinent. Moi, je crois à la valeur travail. Le travail donne de la dignité émancipe. Ce n'est pas cette vision à la zola de la société. Bien sûr qu'il faut travailler mieux, il y a des nouveaux modes de travail qu'il faut organiser. On parlait de la police tout à l'heure. Il y a un nouveau cycle de travail qui a été fait d'ailleurs par le ministre de l'Intérieur actuel qui permet de travailler en 12 heures. C'est une nouvelle répartition mais qui permet de gagner des week-ends. Donc il faut qu'on réfléchisse à la façon de travailler mieux. Il y a le télétravail. Il y a ce débat qui est devant nous sur la relation entre les Français et le travail. Mais de gr��ce, arrêtons de stigmatiser le travail. P1 : Qui stigmatise le travail ? EC : On l'entend sur ce plateau, Mme Autain, au premier rang. Le travail crée de l'emploi. L'emploi crée de la dignité. CA : Le travail crée de la richesse, Monsieur Ciotti. EC : Je conteste cette défiance. Et puis ceux qui créent du travail ce sont les employeurs, ce sont les artisans, les commerçants, les chefs d'entreprise. Et ceux qui ont travaillé toute une vie, ils ont droit à bénéficier de fruits de leur travail. C'est pour cela qu'on doit sauver. P1 : Mais est-ce que vous entendez aussi, pardonnez-moi. EC : C'est pour cela qu'on doit sauver ce système de retraite. C'est là l'enjeu du débat. Mais on est en tournant. CA : Détruire le système pour sauver le système C'est Orwell. Monsieur Ciotti, c'est Orwellien. Orwellien. GA : Non mais. P1 : Je vous assure qu'il a beaucoup de retard. Donc on va écouter. EC : Si on ne réforme pas ce système, c'est quelque part la fin d'une forme de modèle français. On va décrocher par rapport à nos concurrents. On ne répondra pas à l'enjeu démographique. On vit plus longtemps dans notre pays. C'est un progrès. On vit presque 20 ans de plus que dans les années 60, en moyenne. C'est un progrès considérable. Donc aujourd'hui, pour garder ce système, il y a la nécessité de travailler mieux et de travailler un peu plus. C'est ce que nous, nous avons toujours demandé. C'est pour ça que lorsque nous exprimons, et lorsque personnellement, et nous verrons le résultat au terme du débat, j'exprime un soutien, une nécessité d'une réforme. C'est en cohérence avec ce que nous avons toujours dit. C'est responsable par rapport à la situation du pays, à la préservation des intérêts de ceux qui ont travaillé toute une vie et qui ne doivent pas être pénalisés. Et pour autant, nous voulons que cette réforme, elle soit plus juste. P2 : Il faut faire un petit peu plus. Les 43 en 44, il y a un combat. Il y a un affrontement LR. On sent certains qui disent que c'est pas possible. Que les gens, à 20 ans, 21 ans, travaillent 44 ans, il faut mettre tout le monde à 43 ans. Et vous en fait, une ligne rouge. EC : Bien sûr, mais je voulais. CA : M. Ciotti, l'aile gauche de la Macronie. Vous voyez quand même où on est rendu. C'est M.Ciotti qui est l'aile gauche de la Macronie. EC : C'est la troisième fois. Je le souligne. C'est un point important. Non, parce que la droite, elle a toujours été juste. Les progrès les plus importants dans notre pays ont été portés par le Général. La droite, elle était pour là. Par le conseil national de la résistance. La participation, l'intéressement, les avancées pour les salariés, c'est la droite républicaine qui les a portées. Dans la clarté. CA : C'est une plaisanterie ? EC : Non, c'est une réalité. C'est une réalité. C'est une réalité. Le système par répartition. Le système par répartition. Nous voulons aujourd'hui. M. Sarkozy, par son courage, parce que M. Sarkozy, il a réformé. CA : Ah oui, le courage, c'est d'être contre les intérêts du peuple. EC : Contrairement jusqu'à aujourd'hui, ce qu'a fait M. Macron, qui n'a pas réformé, c'est une nouveauté aujourd'hui. Et lorsque les choses vont dans la bonne direction, ils seraient irresponsables pour des raisons politiciennes, un peu pavloviennes, de s'y opposer. M. Sarkozy a réformé. Et c'est ce qui a permis de sauver ce système par répartition qui est le plus juste. CA : Mais non, puisqu'on regarde, il est toujours pas sauvé. EC : Parce qu'il y a une évolution démographique. L'espérance de vie a augmenté. Il y a moins d'actifs pour payer. P1 : On a compris EC : Oui, mais c'est le cœur. Bien sûr. CA : La démographie, c'est faux. En France, par rapport à bien d'autres pays, par rapport à l'Allemagne et à d'autres, nous avons une démographie qui est beaucoup plus favorable. P2 : Mais c'est pas parce que c'est mieux en France que c'est pire ailleurs qu'on est sauvé. P1 : Les Français sont plutôt favorables à la semaine de quatre jours. Une réorganisation de leur mode de travail. 70% sont favorables à la semaine de quatre jours. Personnellement, seriez-vous favorables à l'instauration de la semaine de quatre jours avec la même durée de travail hebdomadaire, les Français sont plutôt favorables. Est-ce que vous considérez les uns et les autres, puisqu'on parle de la réforme des retraites, qu'on dit aux gens qu'il va falloir travailler plus longtemps, qu'il faut se reposer la question de ce qu'est le travail dans nos vies, du rapport au travail. Et comment se poser la question? GA : D'abord, je remercie d'avoir posé cette question aux Français, puisque j'ai annoncé il y a deux jours une expérimentation dans l'administration que je dirige, avec Bruno Le Maire. Nous allions expérimenter, tester la semaine de quatre jours. Ça a démarré notamment dans des ursafs. On souhaite étendre l'expérimentation à d'autres directions du ministère. La réalité, c'est que le rapport au travail a beaucoup évolué. Et que le Covid a aussi fait beaucoup évoluer le rapport au travail. Il y a eu notamment l'essort du télétravail. Il y a aujourd'hui beaucoup de Français qui télétravail plusieurs jours par semaine. Il y a aussi des métiers dans lesquels on ne peut pas télétravailler. Et donc moi, je trouve que cette question de la semaine de quatre jours, ça veut dire que vous faites votre durée hebdomadaire en quatre jours. Vous arrivez un peu plus tôt le matin, vous partez un peu plus tard le soir. Je pense que c'est une question qui se pose. En tout cas, on doit l'essayer. Il y a beaucoup d'entreprises, beaucoup. Quelques entreprises, plusieurs dizaines de milliers de salariés aujourd'hui qui le font dans le privé. Moi, j'ai souhaité prendre cette initiative et la porter au sein de mon ministère. Je pense que c'est intéressant pour l'équilibre entre la vie familiale, la vie professionnelle, sur les questions des temps de transport et dans les retours que vous font en certaines entreprises qui se sont lancées dans ce nouveau modèle. C'est aussi bon pour la prodictivité et pour les résidents de l'entreprise. JB : Vous êtes pour la remise en cause des 35 heures? GA : Moi, je suis pour le système tel qu'il existe aujourd'hui avec des heures supplémentaires où vous pouvez travailler davantage. CA : Défiscalisées pour que ça n'aide pas. GA : Vous voulez les taxer. JB : Je pense que c'est pas le sujet. CA : Si vous les cotisez, vous savez que si ça rentrait dans les caisses, ça aiderait le système de retraite. Vous êtes au courant, monsieur Attal. GA : Avec vous, c'est pour vivre heureux, vivons taxés. Vous voulez taxer tout le monde. Vous voulez taxer les gens qui travaillent. Vous voulez taxer les chefs d'entreprises. Vous voulez taxer les gens qui recrutent quelqu'un. Vous voulez taxer les chefs. Vous voulez taxer. Vous voulez taxer les chefs. Vous voulez taxer. JB : C'est très compliqué d'en caser une ce soir. Ce que je voudrais dire, c'est qu'on peut laisser la liberté aux entreprises de s'organiser. Mais je pense que ça n'est pas le sujet. Je pense qu'on pourrait parler d'ailleurs avoir le débat sur la défiscalisation, pas seulement la désocialisation, mais la défiscalisation complète des heures supplémentaires. Moi, j'y suis favorable. Je vais juste dire une chose. L'espérance de vie, puisqu'on parle du travail, l'espérance de vie en bonne santé dans notre pays, parce que personne n'en a parlé ce soir, elle stagne dans notre société et elle stagne dans notre pays depuis dix ans. Et elle stagne notamment chez les classes populaires, chez les Français les plus modestes et notamment chez les femmes. Et on sait qu'il y a dix années d'espérance de vie, d'écart entre l'espérance de vie de dix années, entre les revenus les plus hauts et les revenus les plus bas dans notre société. CA : C'est treize. JB : Donc je pense qu'on ne doit pas s'en tenir uniquement un débat de comptabilité ce soir, et que la question qui se pose, c'est un choix de société. C'est bien la question. La retraite, c'est le patrimoine de ceux qui ont travaillé. Et nous, nous pensons qu'on a le droit d'arriver à la retraite en étant en bonne santé pour pouvoir profiter de cette période si essentielle de la vie, pour pouvoir profiter de ses proches, pour pouvoir profiter de ses petits enfants. P1 : Ça veut dire que le sens de l'histoire, ça n'est pas de travailler plus c'est ça que vous expliquez. JB : Ça veut dire que quand vous êtes né, dans les années soixante, vous avez pris quatre années de travail supplémentaire, pour autant, vous n'avez pas pris quatre années d'espérance de vie supplémentaire. Donc, évidemment que notre rapport au travail, il change. P1 : Mais comment, comment à vos yeux, comment? JB : Probablement que le télétravail est une option aujourd'hui qui est favorisée par beaucoup de chefs d'entreprise. Et notamment, dans des régions comme l'île de France qui sont saturées de bouchons matin, midi et soir, effectivement, il y a beaucoup de gens qui préfèrent être en télé travail et aussi, compte tenu de l'augmentation du prix des loyers, ils préfèrent être un peu plus loin. Ça veut dire que, quand on se pose la question de la retraite, on se pose aussi la question de protéger cette période essentielle. Et le gouvernement voit, si vous voulez, les retraités, comme des chiffres, mais un retraité, c'est aussi quelqu'un GA : Vous mentez, vous leur vendez du rêve en expliquant. JB : Je peux vous dire que les 600 000 retraités à qui vous allez dire qu'ils vont devoir partir plus longtemps et dont beaucoup partir plus tard et qu'ils beaucoup pensaient pouvoir partir là dans les prochains mois et qu'ils vont devoir travailler 3, 4, 5, 6, 9 mois, un an supplémentaire, je peux vous dire que beaucoup déchant et beaucoup ne comprennent pas la brutalité. P1 : La question c'était quelle est la proposition alternative que vous vendez du rêve? JB : Je vous en ai parlé. Je pense que l'usine à gaz que vous êtes en train de monter rend incompréhensible, illisible, cette réforme. Et je pense que la solution, la meilleure, c'est d'intégrer la pénibilité à l'âge. Et c'est de considérer que l'âge auquel vous entrez sur le marché du travail c'est évidemment parce que vous entrez dans un métier qui est difficile. C'est très intéressant parce qu'on n'a pas répondu mais le maçon qui a commencé à travailler à 20 ans il va devoir travailler plus longtemps et on n'est pas assez vite tout à l'heure dessus. Mais le fait de porter des charges de lourdes comme le fait d'exposer son corps à des produits chimiques qui autrefois étaient considérés comme des critères de pénibilité ne le sont plus depuis 2017. Donc oui, les infirmières, vous allez devoir travailler plus longtemps. Alors que si vous avez commencé à travailler à 24 ou à 25 ans c'est ça, on ne touche pas à votre durée de travail. Mais c'est ça l'injustice. GA : Mais ceux qui ont eu un métier pénible et qui a commencé à travailler à 25 ans, il partira comme quelqu'un qui a commencé à travailler à 25 ans qui n'a pas un métier pénible? P2 : Est-ce qu'il y a un changement de paradigme, comme on dit aux leurs deux modèles? Oui. C'est-à-dire, en gros, droit à la paresse contre dignité et sens de dignité apportée par le travail il y a deux modèles de ce genre. JB : On fait de la philo maintenant ? P2 : On peut peut-être temps en temps un tout petit peu élever le débat. Ça vous intéresse pas? Est-ce qu'on a le droit de rien? CA : Je trouve le sondage très intéressant. 70% des Français qui sont pour la semaine de quatre jours, on sait aussi que c'est 68% des Français qui sont pour la retraite à 60 ans et qu'effectivement, la question est celle de la place du travail et du sens du travail dans la vie. Donc moi, je défends la valeur du travail, notamment en opposition à la valeur du capital. On n'en a pas beaucoup parlé aujourd'hui. Le problème que nous avons, c'est qu'on produit des richesses. D'accord? On a de la valeur ajoutée là-dessus. Qui en profite? Est-ce qu'on décide de continuer à faire en sorte qu'il y ait des milliards, comme l'année dernière, vous savez, 80 milliards d'euros ont été reversés en dividendes de nos actionnaires ou on décide que les gens sont mieux payés et travaillent moins en partageant le temps de travail. Et je pense que le sens de l'histoire, le sens aussi de la famille politique que je représente, parce que les congés payés, la réduction du temps de travail, ce sont des combats que nous avons menés et qui, je pense, sont ceux qui ont de l'avenir dans la société de demain, parce que c'est un choix de société devant lequel nous sommes. Et ce choix-là, il est celui de garder aussi du temps où on peut faire autre chose qui n'est pas dans le cadre marchand. Ça veut pas dire qu'on travaille pas. Vous savez, les retraités, ils travaillent aussi beaucoup. Ils s'occupent des petits enfants. Ils font vivre le tissu associatif. Ils mènent des tas d'activités qui font la richesse de notre pays. Mais ça, ça supposerait de définir aussi un peu autrement ce qu'est la richesse. Parce que si on en revenait, aussi, à des choses assez simples, qu'est-ce que la richesse et la richesse, ça rentre pas dans les obsessions de normes comptables et de vieux mondes qu'incarne M. Attal avec ce gouvernement. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti discutent des critères de pénibilité. Eric Ciotti explique préférer un système de pénibilité plutôt qu'un système individualisé. Eric Ciotti explique que les métiers les plus difficiles sont réalisés par les personnes avec les carrières les plus longues, et qu'il faut donc prendre en compte les dispositifs de carrières longues. Gabriel Attal explique qu'un des des enjeux collectifs et l'amélioration des conditions de travail pénible, et propose des investissements afin de réduire la pénibilité, qui seraient discutés avec les syndicats. Gabriel Attal propose aussi la mise en place de systèmes qui permettraient aux gens qui ont eu un métier pénible et qui ont commencé à travailler tôt de ne pas avoir à travailler jusqu'à 64 ans. Gabriel Attal explique qu'il y aura un système d'évaluation avec des visites médicales obligatoires, ainsi que l'élargissement des critères existant de pénibilité pour permettre à plus de gens de partir plus tôt à la retraite que l'âge légal, ainsi qu'en mettant en place des congés de reconversion. Gabriel Attal rappelle que Jordan Bardella propose la suppression des critères de pénibilités et le maintien des régimes spéciaux. Jordan Bardella explique être pour la clause du grand-père sur les régimes spéciaux, et explique que les policiers travailleront plus longtemps. Gabriel Attal nuance en expliquant qu'ils partiront toujours plus tôt que les autres. Jordan Bardella explique que des professions où il est très difficile de recruter sont attaquées. Jordan Bardella explique qu'il considère que les gens qui commencent à travailler tôt ont des métiers plus difficiles, et que les carrières longues prennent en compte la pénibilité. Sur le système de visite chez le médecin, Jordan Bardella explique que les professionnels de la santé sont incapables de le faire avec leurs équipements, et que c'est un élément d'habillage. Jordan Bardella explique que le point important est le fait que cette réforme demande plus de travail aux français, tout en baissant leur pensions. Gabriel Attal explique que les autres candidats mentent, et qu'ils ne pourront pas faire ce qu'ils proposent sans augmenter les impôts. Gabriel Attal explique que les personnes pourront partir plus tôt si ils ont commencé assez tôt, et si ils sont dans des catégories actives. Le présentateur pose la question du rapport au travail. Gabriel Attal explique qu'il a essayé de mettre en place la semaine de quatre jours, ainsi que le télétravail. Gabriel Attal explique qu'il est important pour l'équilibre entre la vie familiale et professionnelle de revoir le rapport au travail. Jordan Bardella explique que les entreprises devraient être libre de s'organiser. Jordan Bardella rappelle que l'espérance de vie en France stagne depuis dix ans, notamment chez les classes populaires et chez les femmes, et que l'espérance de vie des plus pauvres est dix ans inférieure à celle des plus riche. Jordan Bardella explique que la retraite est un choix de sciété plutôt qu'un choix comptable, et que les français nés dans les années soixantes ont eu quatre années de travail supplémentaire imposées, et qu'ils n'ont pas gagné quatre années d'espérance de vie, pour lui, il faut intégrer la pénibilité à l'âge. Clémentine Autain explique qu'une majorité des français sont pour la semaine de quatre jours, et contre la réforme des retraites. Clémentine autain explique qu'il suffit de regarder les dividendes pour trouver de l'argent en france.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti discutent des critères de pénibilité. Eric Ciotti a exprimé sa préférence pour un système de pénibilité plutôt qu'un système individualisé, car selon lui, les métiers les plus difficiles sont réalisés par les personnes avec les carrières les plus longues. Ainsi, il estime qu'il faut prendre en compte les dispositifs de carrières longues. Gabriel Attal a quant à lui souligné que l'un des enjeux collectifs était l'amélioration des conditions de travail pénibles. Il a proposé des investissements pour réduire la pénibilité, qui seraient discutés avec les syndicats. Il a également proposé la mise en place de systèmes qui permettraient aux personnes ayant eu un métier pénible et ayant commencé à travailler tôt de ne pas avoir à travailler jusqu'à 64 ans. Selon Gabriel Attal, cela pourrait être réalisé grâce à un système d'évaluation avec des visites médicales obligatoires, ainsi que l'élargissement des critères existants de pénibilité pour permettre à plus de gens de partir plus tôt à la retraite que l'âge légal, en mettant en place des congés de reconversion. Jordan Bardella a proposé la suppression des critères de pénibilité et le maintien des régimes spéciaux. Il est pour la clause du grand-père sur les régimes spéciaux et a expliqué que les policiers travailleront plus longtemps, mais que dans tous les cas, ils partiront toujours plus tôt que les autres. Il a également souligné que des professions où il est très difficile de recruter sont attaquées. Selon lui, les gens qui commencent à travailler tôt ont des métiers plus difficiles, et que les carrières longues prennent en compte la pénibilité. Sur le système de visite chez le médecin, Jordan Bardella a expliqué que les professionnels de la santé ne peuvent pas le faire avec leurs équipements, et que c'est un élément d'habillage. Il a également souligné que cette réforme demande plus de travail aux français tout en baissant leurs pensions. Gabriel Attal a répondu en affirmant que les autres candidats mentent, et qu'ils ne pourront pas faire ce qu'ils proposent sans augmenter les impôts. Il a expliqué que les personnes pourront partir plus tôt si elles ont commencé assez tôt et si elles sont dans des catégories actives. Le présentateur a ensuite posé la question du rapport au travail, et Gabriel Attal a répondu qu'il avait essayé de mettre en place la semaine de quatre jours ainsi que le télétravail. Selon lui, il est important de revoir le rapport au travail pour l'équilibre entre la vie familiale et professionnelle. Jordan Bardella a expliqué que les entreprises devraient être libres de s'organiser. Il a également souligné que l'espérance de vie en France stagne depuis dix ans, notamment chez les classes populaires et chez les femmes, et que l'espérance de vie des plus pauvres est dix ans inférieure à celle des plus riches. Pour lui, la retraite est un choix de société plutôt qu'un choix comptable, et les français nés dans les",
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  "Transcript": "P1 : Je vais vous demander à tous sa conclusion, Éric Ciotti. EC : Je crois que c'est une réforme nécessaire. P1 : est-ce que cette réforme passera, je vais être un peu plus précise dans la demande de conclusion. EC : Ça dépend du gouvernement. Ça dépend du gouvernement. Ça dépend de l'écoute qui sera apportée aux débats parlementaires et aux propositions. Nous, cette réforme, si nous avions été élus en 2017 dans les conditions que l'on connaît face à M. Macron, cette réforme, on l'aurait faite immédiatement, de façon moins brutale, de façon plus étalée dans le temps. Parce qu'elle est indispensable, je le redis, c'est cette question qu'il faut se poser, est-ce qu'elle est nécessaire, est-ce qu'elle est responsable? Bien sûr, qu'elle sera douloureuse. Elle est trop douloureuse parce qu'elle est trop tardive. Donc il faut remettre dans la perspective de parler aux 20 millions de retraités. Il y aura 20 millions de retraités en 2035. Je pense à eux, je pense au fait qu'on a le devoir de leur servir une retraite qui soit le juste retour de l'effort qu'ils ont fourni pour notre nation. P1 : Je n'ai pas très bien compris ce soir, Eric Ciotti, si vous allez aider le gouvernement à passer cette réforme. EC : Ce n'est pas la question d'aider le gouvernement. Moi, je souhaite voter cette réforme. Je le dis, très clairement, dans un esprit de cohérence, je souhaite une réforme. Elle est indispensable. P1 : Mais elle n'est pas pour l'instant abouti à vos yeux. EC : nous avons des amendements que nous avons déposés avec Olivier Marlex, avec les 62 députés du groupe des Républicains. On a obtenu une avance essentielle. Vous l'avez dit tout à l'heure. Petite retraite, il en reste une majeure sur les carrières longues, pas plus de 43 années de cotisation. C'est clair. P2 : qui coûte un million et demi, un peu plus. Un milliard. Un milliard, pardon. P1 : Vous avez le ministre des comptes publics. C'est possible ou c'est pas possible? GA : Il y aura un débat parlemental. La première ministre l'a dit tout à l'heure. Ce qu'on souhaite, encore une fois, c'est que le système nous permet de continuer à payer la pension des retraités. Il faut que ça... Non, mais on fait un petit tour de table. Regardez, j'espère, qu'ils ont pu suivre les échanges, même si ça a été compliqué parfois. Ce qu'on a vu, je crois, dans ce débat, d'abord, c'est que on ne conteste plus du côté de l'opposition le fait qu'il faut financer notre système pour pouvoir continuer à payer les pensions. Le fait que Mme Autain n'a pas contesté le fait qu'elle voulait augmenter massivement les impôts sur les Français qui travaillent et sur. CA : Le ridicule ne tue pas, M. Attal. Plus vous parlez, plus les Français ont envie d'aller manifester. GA : Ensuite, ce que je veux dire, c'est que nous, on propose une réforme, une solution. Et je ne dis pas qu'on a la science infuse, qu'on a la vérité absolue. Il y a un débat, on en voit, entre les impôts et le fait de travailler plus longtemps. Mais on propose une réforme qui, sans augmenter les impôts, va nous permettre de garantir qu'on pourra continuer à payer les pensions de retraite dans les années à venir. Et cette réforme, on la fait pour qui? On la fait pour les Français qui travaillent, qui se lèvent tôt le matin. Et si le système s'effondre, si les pensions baissent, c'est pas un problème pour les plus riches, pour eux, ça sera un problème accessoire, ils ont accumulé du patrimoine toute leur vie. En revanche, les Français qui travaillent, leur patrimoine, c'est la retraite, la pension dont ils pourront bénéficier. Et nous, on est capables de garantir qu'on ne pourra leur verser. JB : Il y a une majorité de refus aujourd'hui qui s'est constituée dans le pays. Il y a 68%, 72% des Français qui sont opposés à cette réforme. Je dis aux Français, il y a une bataille importante qui est en train, en ce moment même, de s'engager à l'assemblée nationale. La nupes a fait le choix de bloquer. CA : Ils ne sont pas là, ils ne sont pas là et ils ne déposent pas d'amendements. Ils ne sont pas dans la Rue. JB : C'est compliqué les débats avec vous. Il faut aller en meeting et ne pas participer à des débats à ce moment-là. La nupes a fait le choix. Les Français doivent le savoir de bloquer le débat parlementaire et de faire de l'obstruction parlementaire en déposant des milliers et des milliers d'amendements. CA : Vous êtes tendu monsieur bardella. JB : Conséquence de cela. Le vendredi 17 à minuit, si cette réforme n'est pas votée de manière favorable ou défavorable à l'assemblée, le texte s'en va au u Sénat. Il y a mille et une façon de s'opposer à cette réforme que c'est une réforme triste, que c'est une réforme de défaitiste, que c'est une réforme qui abandonne tous les modèles, tous les piliers du modèle social français. P1 : Et vous y opposerez pas dans la rue mais au Parlement. JB : On abandonne la démographie, on abandonne l'emploi. C'est une réforme cynique et je dis que les Français ont raison de s'y opposer. P1 : Clémentine Autain, une conclusion courte. CA : Je vais être très courte. Oui. Je pense qu'on va gagner. Et le moyen de gagner, c'est d'amplifier la mobilisation. Et je pense que une soirée comme ce soir, elle contribue à la mobilisation parce que je pense qu'elle génère beaucoup de colère. Donc le rendez-vous, c'est mardi dans la rue, c'est samedi dans la rue, nous mènerons la bataille au Parlement. Mais je veux dire à celles et ceux qui nous regardent que seul le nombre, seul le nombre peut et doit faire reculer ce gouvernement. P1 : J'espère que cette soirée elle aura aussi servi à la compréhension de cette réforme compliquée dont les Français sont en train de s'emparer. Merci à vous tous d'avoir participé à ce débat.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti donnent leur conclusion sur la réforme des retraites. Eric Ciotti explique que la réforme est nécessaire, et qu'elle aurait du être faite plus tôt. Eric Ciotti explique que la réforme est douloureuse car elle est trop tardive, mais qu'il la votera dans un esprit de cohérence. Eric Ciotti explique qu'il souhaite que la réforme soit améliorée pour les petites retraites et les carrières longues. Gabriel Attal explique qu'il faut sauver le système des retraites, et qu'il a préféré augmenter l'âge de départ à la retraite plutôt que les impôts. Jordan Bardella explique qu'une majorité des français rejettent la réforme des retraites, et que le gouvernement abandonne la démographie et l'emploi. Clémentine Autain explique qu'avec les manifestations et la mobilisation, la réforme des retraites sera retirée, et appelle à manifester.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti donnent leur conclusion sur la réforme des retraites. EEric Ciotti soutient la nécessité de la réforme, bien qu'il estime qu'elle aurait dû être réalisée plus tôt. Il admet que la réforme sera difficile pour les français, mais votera en faveur de celle-ci pour des raisons de cohérence. Il souhaite toutefois des amendements pour améliorer les conditions des petites retraites et des carrières longues. Gabriel Attal affirme que le système de retraite doit être sauvé et préfère augmenter l'âge de départ plutôt que d'augmenter les impôts. Jordan Bardella fait remarquer que la majorité des Français sont contre cette réforme et que le gouvernement ne tient pas compte des enjeux démographiques et d'emploi. Clémentine Autain prédit que la réforme sera retirée grâce aux manifestations et appelle à manifester pour se faire entendre. ",
 
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  "Transcript": "P1 : Je vais vous demander à tous sa conclusion, Éric Ciotti. EC : Je crois que c'est une réforme nécessaire. P1 : est-ce que cette réforme passera, je vais être un peu plus précise dans la demande de conclusion. EC : Ça dépend du gouvernement. Ça dépend du gouvernement. Ça dépend de l'écoute qui sera apportée aux débats parlementaires et aux propositions. Nous, cette réforme, si nous avions été élus en 2017 dans les conditions que l'on connaît face à M. Macron, cette réforme, on l'aurait faite immédiatement, de façon moins brutale, de façon plus étalée dans le temps. Parce qu'elle est indispensable, je le redis, c'est cette question qu'il faut se poser, est-ce qu'elle est nécessaire, est-ce qu'elle est responsable? Bien sûr, qu'elle sera douloureuse. Elle est trop douloureuse parce qu'elle est trop tardive. Donc il faut remettre dans la perspective de parler aux 20 millions de retraités. Il y aura 20 millions de retraités en 2035. Je pense à eux, je pense au fait qu'on a le devoir de leur servir une retraite qui soit le juste retour de l'effort qu'ils ont fourni pour notre nation. P1 : Je n'ai pas très bien compris ce soir, Eric Ciotti, si vous allez aider le gouvernement à passer cette réforme. EC : Ce n'est pas la question d'aider le gouvernement. Moi, je souhaite voter cette réforme. Je le dis, très clairement, dans un esprit de cohérence, je souhaite une réforme. Elle est indispensable. P1 : Mais elle n'est pas pour l'instant abouti à vos yeux. EC : nous avons des amendements que nous avons déposés avec Olivier Marlex, avec les 62 députés du groupe des Républicains. On a obtenu une avance essentielle. Vous l'avez dit tout à l'heure. Petite retraite, il en reste une majeure sur les carrières longues, pas plus de 43 années de cotisation. C'est clair. P2 : qui coûte un million et demi, un peu plus. Un milliard. Un milliard, pardon. P1 : Vous avez le ministre des comptes publics. C'est possible ou c'est pas possible? GA : Il y aura un débat parlemental. La première ministre l'a dit tout à l'heure. Ce qu'on souhaite, encore une fois, c'est que le système nous permet de continuer à payer la pension des retraités. Il faut que ça... Non, mais on fait un petit tour de table. Regardez, j'espère, qu'ils ont pu suivre les échanges, même si ça a été compliqué parfois. Ce qu'on a vu, je crois, dans ce débat, d'abord, c'est que on ne conteste plus du côté de l'opposition le fait qu'il faut financer notre système pour pouvoir continuer à payer les pensions. Le fait que Mme Autain n'a pas contesté le fait qu'elle voulait augmenter massivement les impôts sur les Français qui travaillent et sur. CA : Le ridicule ne tue pas, M. Attal. Plus vous parlez, plus les Français ont envie d'aller manifester. GA : Ensuite, ce que je veux dire, c'est que nous, on propose une réforme, une solution. Et je ne dis pas qu'on a la science infuse, qu'on a la vérité absolue. Il y a un débat, on en voit, entre les impôts et le fait de travailler plus longtemps. Mais on propose une réforme qui, sans augmenter les impôts, va nous permettre de garantir qu'on pourra continuer à payer les pensions de retraite dans les années à venir. Et cette réforme, on la fait pour qui? On la fait pour les Français qui travaillent, qui se lèvent tôt le matin. Et si le système s'effondre, si les pensions baissent, c'est pas un problème pour les plus riches, pour eux, ça sera un problème accessoire, ils ont accumulé du patrimoine toute leur vie. En revanche, les Français qui travaillent, leur patrimoine, c'est la retraite, la pension dont ils pourront bénéficier. Et nous, on est capables de garantir qu'on ne pourra leur verser. JB : Il y a une majorité de refus aujourd'hui qui s'est constituée dans le pays. Il y a 68%, 72% des Français qui sont opposés à cette réforme. Je dis aux Français, il y a une bataille importante qui est en train, en ce moment même, de s'engager à l'assemblée nationale. La nupes a fait le choix de bloquer. CA : Ils ne sont pas là, ils ne sont pas là et ils ne déposent pas d'amendements. Ils ne sont pas dans la Rue. JB : C'est compliqué les débats avec vous. Il faut aller en meeting et ne pas participer à des débats à ce moment-là. La nupes a fait le choix. Les Français doivent le savoir de bloquer le débat parlementaire et de faire de l'obstruction parlementaire en déposant des milliers et des milliers d'amendements. CA : Vous êtes tendu monsieur bardella. JB : Conséquence de cela. Le vendredi 17 à minuit, si cette réforme n'est pas votée de manière favorable ou défavorable à l'assemblée, le texte s'en va au u Sénat. Il y a mille et une façon de s'opposer à cette réforme que c'est une réforme triste, que c'est une réforme de défaitiste, que c'est une réforme qui abandonne tous les modèles, tous les piliers du modèle social français. P1 : Et vous y opposerez pas dans la rue mais au Parlement. JB : On abandonne la démographie, on abandonne l'emploi. C'est une réforme cynique et je dis que les Français ont raison de s'y opposer. P1 : Clémentine Autain, une conclusion courte. CA : Je vais être très courte. Oui. Je pense qu'on va gagner. Et le moyen de gagner, c'est d'amplifier la mobilisation. Et je pense que une soirée comme ce soir, elle contribue à la mobilisation parce que je pense qu'elle génère beaucoup de colère. Donc le rendez-vous, c'est mardi dans la rue, c'est samedi dans la rue, nous mènerons la bataille au Parlement. Mais je veux dire à celles et ceux qui nous regardent que seul le nombre, seul le nombre peut et doit faire reculer ce gouvernement. P1 : J'espère que cette soirée elle aura aussi servi à la compréhension de cette réforme compliquée dont les Français sont en train de s'emparer. Merci à vous tous d'avoir participé à ce débat.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti donnent leur conclusion sur la réforme des retraites. Eric Ciotti explique que la réforme est nécessaire, et qu'elle aurait du être faite plus tôt. Eric Ciotti explique que la réforme est douloureuse car elle est trop tardive, mais qu'il la votera dans un esprit de cohérence. Eric Ciotti explique qu'il souhaite que la réforme soit améliorée pour les petites retraites et les carrières longues. Gabriel Attal explique qu'il faut sauver le système des retraites, et qu'il a préféré augmenter l'âge de départ à la retraite plutôt que les impôts. Jordan Bardella explique qu'une majorité des français rejettent la réforme des retraites, et que le gouvernement abandonne la démographie et l'emploi. Clémentine Autain explique qu'avec les manifestations et la mobilisation, la réforme des retraites sera retirée, et appelle à manifester.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gabriel Attal, Clémentine Autain, Jordan Bardella et Eric Ciotti donnent leur conclusion sur la réforme des retraites. EEric Ciotti soutient la nécessité de la réforme, bien qu'il estime qu'elle aurait dû être réalisée plus tôt. Il admet que la réforme sera difficile pour les français, mais votera en faveur de celle-ci pour des raisons de cohérence. Il souhaite toutefois des amendements pour améliorer les conditions des petites retraites et des carrières longues. Gabriel Attal affirme que le système de retraite doit être sauvé et préfère augmenter l'âge de départ plutôt que d'augmenter les impôts. Jordan Bardella fait remarquer que la majorité des Français sont contre cette réforme et que le gouvernement ne tient pas compte des enjeux démographiques et d'emploi. Clémentine Autain prédit que la réforme sera retirée grâce aux manifestations et appelle à manifester pour se faire entendre. ",
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  "Transcript": "P1 : Sujet d'actualité, très important, ce soir, l'ukraine. La première question que nous voulions vous poser sur l'ukraine, c'est savoir si vous êtes d'accord sur le constat. Euh, est-ce que, l'un comme l'autre, vous diriez que les images absolument terrible, que l'on a vu, à boucha, à irpine, à marioupol, est-ce que vous diriez qu'il s'agit très clairement, de crimes de guerre ? Jordan Bardella ? JB : oui, bien sûr. Euh, ce sont des crimes de guerre. Euh, tout le monde a vu les images, euh, vous les avez montrées sur votre antenne. Ces images sont choquantes, violentes, et à partir du moment où des civils, euh, sont visés dans un conflit, on peut parler de crimes de guerre. Euh, nous avons réclamé qu'une enquête de l'onu soit diligentée. La cour pénale internationale enquête depuis le début du mois de mars, pour que les responsabilités soient établies. P1 : et vous dites que les russes sont derrière ces crimes de guerre ? JB : J'ai ma petite idée sur la question à partir du moment où il y a, dans un conflit, un agressé et un agresseur. Euh, il est fort probable, mais, encore une fois, ce n'est pas mon rôle de le dire, mais ceux des organisations internationales, que d'établir les responsabilités. Nous avons condamné avec la plus grande fermeté l'agression de l'ukraine par la russie, qui est une faute extrêmement lourde, qui est une violation de la souveraineté territoriale, et les crimes, qui ont pu être commis en parallèle, y compris contre des euh civils. Contre cela, il faut, évidemment, des Sanctions. Il y en a eu. Nous en avons voté certaines au parlement européen, d'autres, sur lesquels nous avons marqué des réticences parce que nous avons dit attention à ce que certaines sanctions économiques qui soient prises contre la russie, d'abord, ne viennent pas jeter la russie dans les bras de la chine. Je pense qu'on aura peut-être l'occasion d'en reparler ce soir. Euh, et attention à ce que les sanctions économiques qui sont prises contre la russie, certaines ne viennent pas avoir des conséquences plus lourdes sur le peuple français et sur les prix de l'énergie, que sur le peuple russe, qui, depuis deux mille quatorze, c'est quand même renforcé. P1 : On va parler des sanctions. Simplement, sur le constat, gérald darmanin, pour, euh, commencer, sur ce sujet là. Crimes de guerre commis par la russie ? GD : Très, très, certainement. Alors, la france, euh,a envoyé à la demande du président de la république, hein, de nombreux gendarmes, euh, avec des magistrats, aujourd'hui, ils sont en ukraine pour constater avec nos amis ukrainiens ces crimes, pour pouvoir les documenter, et pour pouvoir fournir à la justice internationale des preuves. Je veux dire que, monsieur Bardella. J'entends que, désormais, euh, le front national revient, nous, le rassemblement national, revienne à la raison, mais lui-même, il y a encore quelques jours, ne votait pas les sanctions, contre, contre l'ukraine. Lui-même, le sept avril dernier, au parlement européen, n'a pas voté, euh, le, prêt d'un milliard, qui, aidait l'ukraine à, à rester plus forte. Euh, n'a pas voté non plus la protection, l'union européenne, pour les enfants et des jeunes qui ont fui l'ukraine, n'a pas voté le nouveau paquet de sanctions, alors que, ces crimes étaient en très grande partie, euh, connue. Il n'a pas voté l'interdiction des passeports dorée, qui permet, notamment, aux russes et aux oligarques de partir de russie pour être dans un pays de l'union, euh, européenne, qui acceptaient ces passeports dorés, euh, chypre, ou malte, par exemple. Donc il y a le plateau télé, devant les français, quand on voit les massacres en ukraine, je vous comprend bien qu'y a une sorte de rattrapage, mais, dans les faits, depuis quelques jours seulement, cette conversion arrive, parce que, je crois tout le monde sait que madame le pen, et, euh, le rassemblement national, est sous influence russe, financières, euh, idéologique, politique, page dix, du programme du front national, il y a même encore un impact militaire possible, répété par le pen tout à l'heure sur le plateau de monsieur toussaint, avec la russie. Donc, vraiment, s'y a bien quelqu'un qui est pas très crédible sur ce point-là, c'est les représentants du front national. AB : Jordan Bardella, qu'est-ce que vous répondez ? JB : Je répond, mais d’abord dans le désordre si vous me le permettez. D'abord, sur l'alliance avec la russie, euh, le point du programme, que vous pointez, est un point qui a été rédigé, travaillé, depuis maintenant un an, qui a été rendu public. Notre programme, en l'occurrence, sur la défense ce livret, auquel vous faites référence, a un peu plus de six mois, parce que, voyez-vous, nous ne sommes pas comme emmanuel macron, on n'est pas comme vous, on ne débarque pas à trois jours d'une élection présidentielle sans projet, sans programme, sans projet, euh, avec pas grand-chose à proposer aux français. Oui, nous, ce, nous disons une chose très claire. La Russie est une puissance mondiale. Ce que nous disons c’est que la russie est une puissance nucléaire. La france, c'est une puissance nucléaire. Il n'y a aucune raison, il est même surtout dangereux, de pousser à des tensions et de pousser une rivalité entre la france et la russie. Le président de la république a été beaucoup plus mesuré que les membres du gouvernement, notamment les déclarations irresponsables de monsieur lemaire, qui a appelé à pilonner directement l'économie russe. Le président de la république a été, euh, je crois beaucoup, plus mesuré que vous, que vous l'êtes, d'ailleurs, ce soir, et vous pouvez quand même noter. Les français ont noté que nous avons toujours été prudents, depuis maintenant plusieurs semaines, à ne pas entraver le travail de la diplomatie française. Maintenant, ce que nous avons dit, sur la russie. Nous avons dit que, euh, dans dix ans, dans quinze ans, dans vingt ans on pourrait regretter de jeter aujourd'hui, la russie entre les bras de la chine. Parce que l'alliance du pays le plus peuplé du monde avec le pays le plus grand du monde, l'alliance de l'usine du monde avec le premier exportateur de mat, de matières premières, pourrait créer une hyperpuissance, un monstre qui, dans dix ans, pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l'europe et pour les nations unies. P1: Mais Jordan Bardella, Gérald Darmanin vous accuse de ne pas avoir voté ces sanctions au parlement européen. JB : Il y a eu plusieurs textes au parlement européen, nous avons voté la résolution globale, qui réclamaient des sanctions contre la russie, et qui condamnait, avec la plus grande fermeté, l'agression de la russie par l’ukraine. GD : Vous n’avez pas voté la sanction contre les oligarques JB : Monsieur darmanin, vous avez été parlementaire. Vous savez que, parfois, dans des textes, ça fonctionne, à peu près, comme à l'assemblée nationale, il ne vous est pas possible de faire des votes dissociés. Or, comme dans ces textes, il y a, il y a, il y a des mesures, qui sont, qui ont des conséquences importantes pour l'économie française, eh bien, oui, pardon, de penser, à la protection des français, et notamment, le texte sur le, euh, le charbon. Sur le texte du prêt dont vous faites référence. Ce texte a été soumis à l'approbation des députés eurpéens une semaine avant l'invasion, une semaine avant l'invasion militaire de la Russie. Et nous n'avions pas voté, et nous n'avions pas voté, ce texte, pour une raison extrêmement simple, c'est que, euh, la cour des comptes européenne a pointé, à plusieurs reprises, la corruption qui touchait le pouvoir ukrainien, et la manière dont il a détourné les fonds publics, le cessez-le-feu. Vrai que c'était sur de nouvelles fonctions P1 : Le sept avril, c’était de nouvelles sanctions, la guerre était déclenchée. GD : Vous parlez de la cour des comptes européenne, et du régime prétendu corrompu ukrainien, alors qu'il y a des crimes de guerre. Euh, alors qu'en Ukraine, des femmes se font violer, il y a des massacres. JB : Les prêts dont on parle y sont antérieurs GD : Euh, vous, vous justifiez l’injustifiable. On comprend bien que vous puissiez pas insulter le banquier, mais, mais, mais, quand même, c'est une question de défense. JB : Pourquoi vous êtes insultant. Moi je ne remet pas les mains de mon parti dans les mains de McKinsey vous voyez. GD : Non mais je parle de vos votes. Le sept avril, la, l'invasion de l'Ukraine était faite. Vous avez refusé, vous, député européen, de voter la protection de l'union européenne pour les enfants, les jeunes, qui ont fui l’ukraine JB : N’importe quoi. GD : Bah si, le sept avril deux mille vingt-deux. Tout le monde pourra regarder sur internet. JB : Oui, vous pouvez regarder. On pourra lire la résolution dans son ensemble, et on pourra lire les sanctions, qui prévoit, notamment, sur le charbon, et qui vont rendre la france, dépendant d’autres pays en substitution de la russie. GD : C'est pas la même. JB : Je dis, une chose très simple, euh, le premier chef d'état à avoir été reçu, par, euh, emmanuel Macron. Lorsqu'il a été élu, c'est vladimir poutine et, euh, pardon, mais, euh, marine le pen n'a pas, vladimir poutine, toutes les semaines au téléphone, donc, peut-être, vous aurez l'occasion d'en parler avec lui, et de lui en parler, mais euh, je pense que cette situation exige un peu plus de complexité, et, surtout, d’un peu plus d'objectivité. Je vous rappelle que, monsieur le driant, qui s'est déplacé, rencontrer, monsieur Lavrov, le ministre des affaires étrangères russe à l'été deux mille dix-sept, juste après qu'emmanuel macron été élu, euh, à parler d'amitié mutuelle à l'égard du pouvoir russe, et a évoqué une alliance nécessaire contre le terrorisme islamiste. C’est précisément la position dans laquelle nous étions, euh, à l'époque, et oui, pour répondre à votre question. Je pense que, euh, GD : Vous êtes bien embêtés avec cette histoire. JB : Mais, non, je ne suis pas embêté. Vous savez, très bien, vous savez très bien, que, dans les textes qui sont votés, ce sont des ensembles de textes, ou vous ne pouvez pas faire de votes différenciés. Donc, si dans ces textes là, il y a, et c'était le cas, des sanctions, qui ont des conséquences dramatiques pour le pouvoir d'achat des français, et, notamment, en matière énergétique, eh bien, je ne les vote pas, et je l'assume, mais ça ne change pas ma position de principe. Quant à la résolution qui condamnait la russie, nous l'avons votée, et, là encore, les français le voulaient. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de la situation en ukraine. Jordan Bardella débute en expliquant que des crimes de guerre ont été commis, et qu'il a réclamé une enquête de l'onu. Gérald Darmanin explique qu'il pense aussi qu'il y a eu des crimes de guerres commis par la russie. Gérald darmanin accuse Jordan Bardella de ne pas avoir voté le prêt pour l'ukraine ainsi que les sanctions contre la russie, et accuse le front national d'avoir des relations avec la Russie. Jordan Bardella explique ne pas vouloir créer des tensions avec la russie, et accuse le gouvernement d'avoir été trop violent avec la russie. Jordan Bardella explique ne pas vouloir que les sanctions forcent une alliance entre la russie et la chine. Jordan Bardella explique aussi qu'il a voté la pluspart des sanctions contre la russie, mais qu'il n'a pas votés celles qui auraient des répercussions sur les français.",
4
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de la guerre en Ukraine. Les deux candidats expliquent que des crimes de guerres ont été commis. Jordan Bardella explique condamner avec fermeté l'agression de l'ukraine par la russie et a demandé une enquête de l'ONU sur les crimes commis. Il explique aussi vouloir voter les sanctions contre la Russie, tant qu'elles ne punissent pas les français, et qu'elles ne poussent pas la russie à faire des alliances contre la chine. Jordan Bardella estime qu'une alliance entre la chine et la russie serait une catastrophe. Gérald Darmanin accuse le rassemblement national d'avoir des relations avec la Russie et de refuser de voter certaines sanctions.",
 
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  "Transcript": "P1 : Sujet d'actualité, très important, ce soir, l'ukraine. La première question que nous voulions vous poser sur l'ukraine, c'est savoir si vous êtes d'accord sur le constat. Euh, est-ce que, l'un comme l'autre, vous diriez que les images absolument terrible, que l'on a vu, à boucha, à irpine, à marioupol, est-ce que vous diriez qu'il s'agit très clairement, de crimes de guerre ? Jordan Bardella ? JB : oui, bien sûr. Euh, ce sont des crimes de guerre. Euh, tout le monde a vu les images, euh, vous les avez montrées sur votre antenne. Ces images sont choquantes, violentes, et à partir du moment où des civils, euh, sont visés dans un conflit, on peut parler de crimes de guerre. Euh, nous avons réclamé qu'une enquête de l'onu soit diligentée. La cour pénale internationale enquête depuis le début du mois de mars, pour que les responsabilités soient établies. P1 : et vous dites que les russes sont derrière ces crimes de guerre ? JB : J'ai ma petite idée sur la question à partir du moment où il y a, dans un conflit, un agressé et un agresseur. Euh, il est fort probable, mais, encore une fois, ce n'est pas mon rôle de le dire, mais ceux des organisations internationales, que d'établir les responsabilités. Nous avons condamné avec la plus grande fermeté l'agression de l'ukraine par la russie, qui est une faute extrêmement lourde, qui est une violation de la souveraineté territoriale, et les crimes, qui ont pu être commis en parallèle, y compris contre des euh civils. Contre cela, il faut, évidemment, des Sanctions. Il y en a eu. Nous en avons voté certaines au parlement européen, d'autres, sur lesquels nous avons marqué des réticences parce que nous avons dit attention à ce que certaines sanctions économiques qui soient prises contre la russie, d'abord, ne viennent pas jeter la russie dans les bras de la chine. Je pense qu'on aura peut-être l'occasion d'en reparler ce soir. Euh, et attention à ce que les sanctions économiques qui sont prises contre la russie, certaines ne viennent pas avoir des conséquences plus lourdes sur le peuple français et sur les prix de l'énergie, que sur le peuple russe, qui, depuis deux mille quatorze, c'est quand même renforcé. P1 : On va parler des sanctions. Simplement, sur le constat, gérald darmanin, pour, euh, commencer, sur ce sujet là. Crimes de guerre commis par la russie ? GD : Très, très, certainement. Alors, la france, euh,a envoyé à la demande du président de la république, hein, de nombreux gendarmes, euh, avec des magistrats, aujourd'hui, ils sont en ukraine pour constater avec nos amis ukrainiens ces crimes, pour pouvoir les documenter, et pour pouvoir fournir à la justice internationale des preuves. Je veux dire que, monsieur Bardella. J'entends que, désormais, euh, le front national revient, nous, le rassemblement national, revienne à la raison, mais lui-même, il y a encore quelques jours, ne votait pas les sanctions, contre, contre l'ukraine. Lui-même, le sept avril dernier, au parlement européen, n'a pas voté, euh, le, prêt d'un milliard, qui, aidait l'ukraine à, à rester plus forte. Euh, n'a pas voté non plus la protection, l'union européenne, pour les enfants et des jeunes qui ont fui l'ukraine, n'a pas voté le nouveau paquet de sanctions, alors que, ces crimes étaient en très grande partie, euh, connue. Il n'a pas voté l'interdiction des passeports dorée, qui permet, notamment, aux russes et aux oligarques de partir de russie pour être dans un pays de l'union, euh, européenne, qui acceptaient ces passeports dorés, euh, chypre, ou malte, par exemple. Donc il y a le plateau télé, devant les français, quand on voit les massacres en ukraine, je vous comprend bien qu'y a une sorte de rattrapage, mais, dans les faits, depuis quelques jours seulement, cette conversion arrive, parce que, je crois tout le monde sait que madame le pen, et, euh, le rassemblement national, est sous influence russe, financières, euh, idéologique, politique, page dix, du programme du front national, il y a même encore un impact militaire possible, répété par le pen tout à l'heure sur le plateau de monsieur toussaint, avec la russie. Donc, vraiment, s'y a bien quelqu'un qui est pas très crédible sur ce point-là, c'est les représentants du front national. AB : Jordan Bardella, qu'est-ce que vous répondez ? JB : Je répond, mais d’abord dans le désordre si vous me le permettez. D'abord, sur l'alliance avec la russie, euh, le point du programme, que vous pointez, est un point qui a été rédigé, travaillé, depuis maintenant un an, qui a été rendu public. Notre programme, en l'occurrence, sur la défense ce livret, auquel vous faites référence, a un peu plus de six mois, parce que, voyez-vous, nous ne sommes pas comme emmanuel macron, on n'est pas comme vous, on ne débarque pas à trois jours d'une élection présidentielle sans projet, sans programme, sans projet, euh, avec pas grand-chose à proposer aux français. Oui, nous, ce, nous disons une chose très claire. La Russie est une puissance mondiale. Ce que nous disons c’est que la russie est une puissance nucléaire. La france, c'est une puissance nucléaire. Il n'y a aucune raison, il est même surtout dangereux, de pousser à des tensions et de pousser une rivalité entre la france et la russie. Le président de la république a été beaucoup plus mesuré que les membres du gouvernement, notamment les déclarations irresponsables de monsieur lemaire, qui a appelé à pilonner directement l'économie russe. Le président de la république a été, euh, je crois beaucoup, plus mesuré que vous, que vous l'êtes, d'ailleurs, ce soir, et vous pouvez quand même noter. Les français ont noté que nous avons toujours été prudents, depuis maintenant plusieurs semaines, à ne pas entraver le travail de la diplomatie française. Maintenant, ce que nous avons dit, sur la russie. Nous avons dit que, euh, dans dix ans, dans quinze ans, dans vingt ans on pourrait regretter de jeter aujourd'hui, la russie entre les bras de la chine. Parce que l'alliance du pays le plus peuplé du monde avec le pays le plus grand du monde, l'alliance de l'usine du monde avec le premier exportateur de mat, de matières premières, pourrait créer une hyperpuissance, un monstre qui, dans dix ans, pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l'europe et pour les nations unies. P1: Mais Jordan Bardella, Gérald Darmanin vous accuse de ne pas avoir voté ces sanctions au parlement européen. JB : Il y a eu plusieurs textes au parlement européen, nous avons voté la résolution globale, qui réclamaient des sanctions contre la russie, et qui condamnait, avec la plus grande fermeté, l'agression de la russie par l’ukraine. GD : Vous n’avez pas voté la sanction contre les oligarques JB : Monsieur darmanin, vous avez été parlementaire. Vous savez que, parfois, dans des textes, ça fonctionne, à peu près, comme à l'assemblée nationale, il ne vous est pas possible de faire des votes dissociés. Or, comme dans ces textes, il y a, il y a, il y a des mesures, qui sont, qui ont des conséquences importantes pour l'économie française, eh bien, oui, pardon, de penser, à la protection des français, et notamment, le texte sur le, euh, le charbon. Sur le texte du prêt dont vous faites référence. Ce texte a été soumis à l'approbation des députés eurpéens une semaine avant l'invasion, une semaine avant l'invasion militaire de la Russie. Et nous n'avions pas voté, et nous n'avions pas voté, ce texte, pour une raison extrêmement simple, c'est que, euh, la cour des comptes européenne a pointé, à plusieurs reprises, la corruption qui touchait le pouvoir ukrainien, et la manière dont il a détourné les fonds publics, le cessez-le-feu. Vrai que c'était sur de nouvelles fonctions P1 : Le sept avril, c’était de nouvelles sanctions, la guerre était déclenchée. GD : Vous parlez de la cour des comptes européenne, et du régime prétendu corrompu ukrainien, alors qu'il y a des crimes de guerre. Euh, alors qu'en Ukraine, des femmes se font violer, il y a des massacres. JB : Les prêts dont on parle y sont antérieurs GD : Euh, vous, vous justifiez l’injustifiable. On comprend bien que vous puissiez pas insulter le banquier, mais, mais, mais, quand même, c'est une question de défense. JB : Pourquoi vous êtes insultant. Moi je ne remet pas les mains de mon parti dans les mains de McKinsey vous voyez. GD : Non mais je parle de vos votes. Le sept avril, la, l'invasion de l'Ukraine était faite. Vous avez refusé, vous, député européen, de voter la protection de l'union européenne pour les enfants, les jeunes, qui ont fui l’ukraine JB : N’importe quoi. GD : Bah si, le sept avril deux mille vingt-deux. Tout le monde pourra regarder sur internet. JB : Oui, vous pouvez regarder. On pourra lire la résolution dans son ensemble, et on pourra lire les sanctions, qui prévoit, notamment, sur le charbon, et qui vont rendre la france, dépendant d’autres pays en substitution de la russie. GD : C'est pas la même. JB : Je dis, une chose très simple, euh, le premier chef d'état à avoir été reçu, par, euh, emmanuel Macron. Lorsqu'il a été élu, c'est vladimir poutine et, euh, pardon, mais, euh, marine le pen n'a pas, vladimir poutine, toutes les semaines au téléphone, donc, peut-être, vous aurez l'occasion d'en parler avec lui, et de lui en parler, mais euh, je pense que cette situation exige un peu plus de complexité, et, surtout, d’un peu plus d'objectivité. Je vous rappelle que, monsieur le driant, qui s'est déplacé, rencontrer, monsieur Lavrov, le ministre des affaires étrangères russe à l'été deux mille dix-sept, juste après qu'emmanuel macron été élu, euh, à parler d'amitié mutuelle à l'égard du pouvoir russe, et a évoqué une alliance nécessaire contre le terrorisme islamiste. C’est précisément la position dans laquelle nous étions, euh, à l'époque, et oui, pour répondre à votre question. Je pense que, euh, GD : Vous êtes bien embêtés avec cette histoire. JB : Mais, non, je ne suis pas embêté. Vous savez, très bien, vous savez très bien, que, dans les textes qui sont votés, ce sont des ensembles de textes, ou vous ne pouvez pas faire de votes différenciés. Donc, si dans ces textes là, il y a, et c'était le cas, des sanctions, qui ont des conséquences dramatiques pour le pouvoir d'achat des français, et, notamment, en matière énergétique, eh bien, je ne les vote pas, et je l'assume, mais ça ne change pas ma position de principe. Quant à la résolution qui condamnait la russie, nous l'avons votée, et, là encore, les français le voulaient. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de la situation en ukraine. Jordan Bardella débute en expliquant que des crimes de guerre ont été commis, et qu'il a réclamé une enquête de l'onu. Gérald Darmanin explique qu'il pense aussi qu'il y a eu des crimes de guerres commis par la russie. Gérald darmanin accuse Jordan Bardella de ne pas avoir voté le prêt pour l'ukraine ainsi que les sanctions contre la russie, et accuse le front national d'avoir des relations avec la Russie. Jordan Bardella explique ne pas vouloir créer des tensions avec la russie, et accuse le gouvernement d'avoir été trop violent avec la russie. Jordan Bardella explique ne pas vouloir que les sanctions forcent une alliance entre la russie et la chine. Jordan Bardella explique aussi qu'il a voté la pluspart des sanctions contre la russie, mais qu'il n'a pas votés celles qui auraient des répercussions sur les français.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de la guerre en Ukraine. Les deux candidats expliquent que des crimes de guerres ont été commis. Jordan Bardella explique condamner avec fermeté l'agression de l'ukraine par la russie et a demandé une enquête de l'ONU sur les crimes commis. Il explique aussi vouloir voter les sanctions contre la Russie, tant qu'elles ne punissent pas les français, et qu'elles ne poussent pas la russie à faire des alliances contre la chine. Jordan Bardella estime qu'une alliance entre la chine et la russie serait une catastrophe. Gérald Darmanin accuse le rassemblement national d'avoir des relations avec la Russie et de refuser de voter certaines sanctions.",
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  "Transcript": "P2 : Cet après-midi, il y a eu cette conférence de presse de marine le pen. Pendant cette conférence de presse, une militante écologiste, qui voulait dénoncer la proximité de marine le pen avec vladimir poutine a été expulsée de manière plutôt musclée. Marine le pen dit que ce sont eux, les hommes de darmanin dit-elle, c'est-à-dire, vous, qui auriez donner, peut-être, l'ordre de l'expulser. En revanche, vous, vous dites peut-être que ce sont eux, qui sont responsables, en tous cas, de cette sortie musclée. GD : Bon, d'abord, madame le pen, cette image est très intéressante. La personne qui est traînée par terre n'est pas, euh, traînée par un policier, mais par un membre du service d'ordre du rassemblement national. Chacun peut le vérifier. Je l'ai d'ailleurs moi-même. JB : Oui, c’est vrai, vous avez raison. GD : Que fait madame le Pen, très courageusement, d'abord, elle a évoqué les policiers de Darmanin. D'abord, c’est les policiers de la république, des policiers de services de protection des personnalités, qui protègent, tous les jours, tous les candidats d'ailleurs, c'est la grandeur de la république. Ils sont pas embauchés par gérald darmanin. Ils sont là pour protéger la démocratie, et risquent leur vie tous les jours. Quel mépris a eu madame le pen pour ces policiers qui la protègent, au risque de leur propre vie ? Et cette personne, qui a été traînée, ce monsieur qui la traîne, n'est pas un policier. Voilà donc la personne qui interpelle, la dame qui se lève. La conférence de presse fait son travail de policier, puisqu'il protège la personnalité. C'est celui qui prend la dame, peut-être un peu virilement, mais peut-être que nous allons voir pourquoi, euh, il le fait aussi, euh, rapidement, et qui l'a fait tomber, peut-être. AB : Et dans un deuxième temps, alors, c'est un membre du rassemblement national qui la traîne ? GD : Exactement. La personne qui traîne par les bras, et qui le traîne contre le marbre de cette conférence de presse, n'est pas un policier. Donc, tout ça, c’est scandaleux, si je me permets quelques instants, parce qu'on peut aimer les policiers en général, mais, quand y a un problème, je constate que Madame le pen se permet de les montrer du doigt. Ce sont les policiers de la république, ils font leur métier, et, lorsque les choses se passent mal, on n'ose même pas dire que c'est un membre de son propre service d'ordre privé. C'est assez lamentable. AB : Vous avez quelque chose à rajouter là-dessus ? D'abord, euh, le JB : D'abord, euh, la scène s'est déroulée lors d'une conférence de presse de marine le pen. Vous avez raison de rappeler que, euh, la militante qui se lève et qui hurle, donc, qui vient perturber ouvertement la conférence de presse, est plaquée au sol. Elle n'est pas plaquée au sol, elle tombe bien, incident, par un policier du, du sdlp, et, ensuite, elle est évacuée par le service d'ordre du rassemblement national. Je n'ai pas de débat là-dessus GD: C'est bien de le dire, Madame le Pen a dit l’inverse tout à l’heure. Elle a préféré accuser les policiers. JB : Elle n'a pas vue la scène, elle a vu le policier du sdlp, mais elle n'a pas vue évidemment l'intégralité de la scène. Ce qui m'étonne juste un peu, c'est que, euh, vous ayez passé cette image toute l'après-midi, un peu comme s'il y avait eu une agression, une agression de la part du service du rassemblement national. Moi, j’ai vu, à plusieurs reprises, des militants être sortis, avec tout autant de virulence, de réunions publiques de la république en marche, même des gens comme à pau d'ailleurs, le dix-huit mars dernier qui posaient des questions à emmanuel macron sans que ça fasse une ligne dans vos rédactions. On a un peu l’impression que depuis que le paratonnerre des dix autres candidats est partis, il faut retrouver une forme de virulence à notre égard. P1 : Une précision, une précision, nous sommes en direct, quasiment depuis dimanche soir, à suivre les deux candidats, marine le pen, emmanuel macron. Cet après-midi, conférence de presse de marine le pen. Il y a un incident. Nous le montrons effectivement, et nous remonterons les images, parce que les téléspectateurs bfm tv ne sont pas là en permanence. Hier, nous avons suivi emmanuel macron toute la journée, il y a eu plusieurs incidents, que nous avons montrés, remontrés. J'étais à l’antenne moi-même, hier soir, nous les avons remontré, même traitement des deux côtés, fin de l’aparthée. JB : Je dis juste qu’il y a une petite différence de traitement dans les éditos et les commentaires qui commence à se faire ressentir depuis quelque temps. Vous savez pertinemment que dans ce genre de de meeting, vous savez que nous avons été visés en deux mille dix-sept, sur la fin de campagne, par une tentative d'attentat. évidemment que lorsque cette dame se lève, personne ne sait si elle, est armée, personne ne connaît ses intentions, et donc, elle est évacuée avec l'aide, parfois, c'est vrai, des policiers du ministre de l'intérieur. GD : Nous protégeons tous les candidats aux élections, et c'est le cas de tous les régimes démocratiques, je crois. Y a pas de problème. Les policiers font un travail formidable auprès de tout le monde. Je n'ai pas commenté la scène personnellement. J'ai commenté quand madame le pen a, nommément, nommément, désigné les policiers comme étant responsables de cette situation, alors que c'est son service d'ordre. Comment voulez-vous être une présidente de la république, qui dit protéger des français si dès qu'il y a un problème, elle dit, ce sont les policiers, et, en plus, c'est pas eux. Avouez, avouez que c'est une faute importante. Moi, je l'ai pas entendu s'excuser, madame le pen auprès des policiers. Vous savez, les policiers, vous le savez bien, c'est, c'est, sous risque de leur vie, qu’ils protègent les personnalités politiques, qui partagent sans doute pas les mêmes opinions que madame le pen, ou moi-même, ou de vous-même, ou de monsieur zemmour. Mais ils le font parce que ce sont des gens courageux, pour deux mille ou deux mille cinq cents euros par mois, et voir devant tous les français, être jetés comme ça aux gémonies. AB : Mais ils se sont plaints auprès de vous ? GD : Je, je suis pas là pour, euh, pour commenter. J'ai eu des remontées, mais c'est normal, mais c'est pas grave. Je n'ai pas commenté la scène en tant que tel. Je comprends que monsieur bardella puisse faire des commentaires sur nos meetings. C’est de bonne guerre politique, qu'il s'en prenne aux médias, c'est de bonne guerre politique. Aussi. Je vous dis juste, monsieur Bardella, que quand on est un parti qui prône l'ordre et le respect des policiers, et dès qu'il y a un problème, on en est à montrer du doigt des policiers, alors que c'est même pas eux qui l'ont fait, je trouve franchement que c'est pas faire grand cas de l’honneur des policiers de la république. JB : Alors. P1 : Vous avez déjà répondu Jordan Bardella JB : Je vais répondre si vous me le permettez, puisque nous sommes mis en cause. Euh, vous avez passé cinq ans à jeter le discrédit sur les forces, le président de la république qui l'a fait dans une interview à brut, parler de violences policières, et à poser un genoux à terre devant les traoré. P1 : On parlera de sécurité après Jordan Bardella JB : Croyez mois, nous faisons confiance à la police républicaine. Par beaucoup, ils trouvent beaucoup plus d'amour à notre égard. GD : Madame le pen se grandirait, de s'excuser auprès des policiers de la république. J'espère qu'elle le fera d'ici la fin de la campagne. P1 : On verra ça. GD : non, mais c'est très important, c'est très important. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gérald Darmanin et Jordan Bardella parlent d'une conférence de presse où une militante écologiste a été expulsée. Gérald Darmanin explique que la personne qui a été violente n'était pas un policier, mais un membre du service d'ordre du rassemblement national. Gérald Darmanin explique que Marine le pen n'aurait pas du accuser les policiers, qui sont la pour la protéger. Gérald Darmanin explique que Marine le pen devrait s'excuser pour ses accusations. Jordan Bardella explique que la militante a été évacuée car elle aurait pu être dangereuse. Jordan Bardella explique que les médias utilisent le rassemblement national comme paratonnerre ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de la conférence de presse de marine le pen d'où une militante écologiste c'est faite expulser. Gérald Darmanin explique que la personne qui expulsait la militante n'était pas un policier mais un membre du service d'ordre du rassemblement national, et accuse Marine le pen de ne pas soutenir les policier. Jordan Bardella débute en expliquant qu'il était nécessaire de stopper la militante, ne sachant pas ses intentions. Jordan Bardella accuse ensuite les médias du traitement que son parti reçoit. Jordan bardella explique que le président est celui qui attaque la police en parlant de violence policières. Gerald Darmanin explique que marine le pen devrait s'excuser auprès des policiers. ",
 
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  "Transcript": "P2 : Cet après-midi, il y a eu cette conférence de presse de marine le pen. Pendant cette conférence de presse, une militante écologiste, qui voulait dénoncer la proximité de marine le pen avec vladimir poutine a été expulsée de manière plutôt musclée. Marine le pen dit que ce sont eux, les hommes de darmanin dit-elle, c'est-à-dire, vous, qui auriez donner, peut-être, l'ordre de l'expulser. En revanche, vous, vous dites peut-être que ce sont eux, qui sont responsables, en tous cas, de cette sortie musclée. GD : Bon, d'abord, madame le pen, cette image est très intéressante. La personne qui est traînée par terre n'est pas, euh, traînée par un policier, mais par un membre du service d'ordre du rassemblement national. Chacun peut le vérifier. Je l'ai d'ailleurs moi-même. JB : Oui, c’est vrai, vous avez raison. GD : Que fait madame le Pen, très courageusement, d'abord, elle a évoqué les policiers de Darmanin. D'abord, c’est les policiers de la république, des policiers de services de protection des personnalités, qui protègent, tous les jours, tous les candidats d'ailleurs, c'est la grandeur de la république. Ils sont pas embauchés par gérald darmanin. Ils sont là pour protéger la démocratie, et risquent leur vie tous les jours. Quel mépris a eu madame le pen pour ces policiers qui la protègent, au risque de leur propre vie ? Et cette personne, qui a été traînée, ce monsieur qui la traîne, n'est pas un policier. Voilà donc la personne qui interpelle, la dame qui se lève. La conférence de presse fait son travail de policier, puisqu'il protège la personnalité. C'est celui qui prend la dame, peut-être un peu virilement, mais peut-être que nous allons voir pourquoi, euh, il le fait aussi, euh, rapidement, et qui l'a fait tomber, peut-être. AB : Et dans un deuxième temps, alors, c'est un membre du rassemblement national qui la traîne ? GD : Exactement. La personne qui traîne par les bras, et qui le traîne contre le marbre de cette conférence de presse, n'est pas un policier. Donc, tout ça, c’est scandaleux, si je me permets quelques instants, parce qu'on peut aimer les policiers en général, mais, quand y a un problème, je constate que Madame le pen se permet de les montrer du doigt. Ce sont les policiers de la république, ils font leur métier, et, lorsque les choses se passent mal, on n'ose même pas dire que c'est un membre de son propre service d'ordre privé. C'est assez lamentable. AB : Vous avez quelque chose à rajouter là-dessus ? D'abord, euh, le JB : D'abord, euh, la scène s'est déroulée lors d'une conférence de presse de marine le pen. Vous avez raison de rappeler que, euh, la militante qui se lève et qui hurle, donc, qui vient perturber ouvertement la conférence de presse, est plaquée au sol. Elle n'est pas plaquée au sol, elle tombe bien, incident, par un policier du, du sdlp, et, ensuite, elle est évacuée par le service d'ordre du rassemblement national. Je n'ai pas de débat là-dessus GD: C'est bien de le dire, Madame le Pen a dit l’inverse tout à l’heure. Elle a préféré accuser les policiers. JB : Elle n'a pas vue la scène, elle a vu le policier du sdlp, mais elle n'a pas vue évidemment l'intégralité de la scène. Ce qui m'étonne juste un peu, c'est que, euh, vous ayez passé cette image toute l'après-midi, un peu comme s'il y avait eu une agression, une agression de la part du service du rassemblement national. Moi, j’ai vu, à plusieurs reprises, des militants être sortis, avec tout autant de virulence, de réunions publiques de la république en marche, même des gens comme à pau d'ailleurs, le dix-huit mars dernier qui posaient des questions à emmanuel macron sans que ça fasse une ligne dans vos rédactions. On a un peu l’impression que depuis que le paratonnerre des dix autres candidats est partis, il faut retrouver une forme de virulence à notre égard. P1 : Une précision, une précision, nous sommes en direct, quasiment depuis dimanche soir, à suivre les deux candidats, marine le pen, emmanuel macron. Cet après-midi, conférence de presse de marine le pen. Il y a un incident. Nous le montrons effectivement, et nous remonterons les images, parce que les téléspectateurs bfm tv ne sont pas là en permanence. Hier, nous avons suivi emmanuel macron toute la journée, il y a eu plusieurs incidents, que nous avons montrés, remontrés. J'étais à l’antenne moi-même, hier soir, nous les avons remontré, même traitement des deux côtés, fin de l’aparthée. JB : Je dis juste qu’il y a une petite différence de traitement dans les éditos et les commentaires qui commence à se faire ressentir depuis quelque temps. Vous savez pertinemment que dans ce genre de de meeting, vous savez que nous avons été visés en deux mille dix-sept, sur la fin de campagne, par une tentative d'attentat. évidemment que lorsque cette dame se lève, personne ne sait si elle, est armée, personne ne connaît ses intentions, et donc, elle est évacuée avec l'aide, parfois, c'est vrai, des policiers du ministre de l'intérieur. GD : Nous protégeons tous les candidats aux élections, et c'est le cas de tous les régimes démocratiques, je crois. Y a pas de problème. Les policiers font un travail formidable auprès de tout le monde. Je n'ai pas commenté la scène personnellement. J'ai commenté quand madame le pen a, nommément, nommément, désigné les policiers comme étant responsables de cette situation, alors que c'est son service d'ordre. Comment voulez-vous être une présidente de la république, qui dit protéger des français si dès qu'il y a un problème, elle dit, ce sont les policiers, et, en plus, c'est pas eux. Avouez, avouez que c'est une faute importante. Moi, je l'ai pas entendu s'excuser, madame le pen auprès des policiers. Vous savez, les policiers, vous le savez bien, c'est, c'est, sous risque de leur vie, qu’ils protègent les personnalités politiques, qui partagent sans doute pas les mêmes opinions que madame le pen, ou moi-même, ou de vous-même, ou de monsieur zemmour. Mais ils le font parce que ce sont des gens courageux, pour deux mille ou deux mille cinq cents euros par mois, et voir devant tous les français, être jetés comme ça aux gémonies. AB : Mais ils se sont plaints auprès de vous ? GD : Je, je suis pas là pour, euh, pour commenter. J'ai eu des remontées, mais c'est normal, mais c'est pas grave. Je n'ai pas commenté la scène en tant que tel. Je comprends que monsieur bardella puisse faire des commentaires sur nos meetings. C’est de bonne guerre politique, qu'il s'en prenne aux médias, c'est de bonne guerre politique. Aussi. Je vous dis juste, monsieur Bardella, que quand on est un parti qui prône l'ordre et le respect des policiers, et dès qu'il y a un problème, on en est à montrer du doigt des policiers, alors que c'est même pas eux qui l'ont fait, je trouve franchement que c'est pas faire grand cas de l’honneur des policiers de la république. JB : Alors. P1 : Vous avez déjà répondu Jordan Bardella JB : Je vais répondre si vous me le permettez, puisque nous sommes mis en cause. Euh, vous avez passé cinq ans à jeter le discrédit sur les forces, le président de la république qui l'a fait dans une interview à brut, parler de violences policières, et à poser un genoux à terre devant les traoré. P1 : On parlera de sécurité après Jordan Bardella JB : Croyez mois, nous faisons confiance à la police républicaine. Par beaucoup, ils trouvent beaucoup plus d'amour à notre égard. GD : Madame le pen se grandirait, de s'excuser auprès des policiers de la république. J'espère qu'elle le fera d'ici la fin de la campagne. P1 : On verra ça. GD : non, mais c'est très important, c'est très important. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Gérald Darmanin et Jordan Bardella parlent d'une conférence de presse où une militante écologiste a été expulsée. Gérald Darmanin explique que la personne qui a été violente n'était pas un policier, mais un membre du service d'ordre du rassemblement national. Gérald Darmanin explique que Marine le pen n'aurait pas du accuser les policiers, qui sont la pour la protéger. Gérald Darmanin explique que Marine le pen devrait s'excuser pour ses accusations. Jordan Bardella explique que la militante a été évacuée car elle aurait pu être dangereuse. Jordan Bardella explique que les médias utilisent le rassemblement national comme paratonnerre ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de la conférence de presse de marine le pen d'où une militante écologiste c'est faite expulser. Gérald Darmanin explique que la personne qui expulsait la militante n'était pas un policier mais un membre du service d'ordre du rassemblement national, et accuse Marine le pen de ne pas soutenir les policier. Jordan Bardella débute en expliquant qu'il était nécessaire de stopper la militante, ne sachant pas ses intentions. Jordan Bardella accuse ensuite les médias du traitement que son parti reçoit. Jordan bardella explique que le président est celui qui attaque la police en parlant de violence policières. Gerald Darmanin explique que marine le pen devrait s'excuser auprès des policiers. ",
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  "Transcript": "P1 : Justement. Sur cette question des retraites, on a bien vu que se sont cristallisés les premiers jours, euh, de campagne, la question de l'âge de départ à la retraite. Je vous pose la question à tous les deux. Si votre candidat, votre candidate, sont élus, à quel âge est-ce qu'on pourra partir à la retraite à taux plein Jordan Bardella ? JB : D'abord, la retraite c’est pas seulement de la comptabilité, la retraite c’est un choix de société, c’est la vision qu’on a du travail, de la dignité de l’homme. La réélection d'emmanuel macron, on le sait, gabriel attal l'a encore confirmé ce matin malgré le revirement du, du président de la république, du président candidat, euh, les français auront, donc, la retraite, à soixante-cinq ans. Euh, en vérité, euh, aujourd'hui vous arrivez, euh, à la retraite à soixante-deux ans et huit mois. La moitié des gens qui arrivent à la retraite sont au chômage, en vérité, allonger l'âge de départ à la retraite, si ce n'est faire travailler encore plus, euh, des gens qui, ont des métiers de plus en plus difficiles, ça veut donc dire payer plus longtemps, euh, des chômeurs. euh, le choix que nous faisons, c’est un choix qui est radicalement différent. Je pense, que y a des millions de français qui, dans notre pays, font des métiers de force, font des métiers difficiles, font des métiers manuels, qui, euh, ont le droit d'arriver à la retraite, sans avoir le dos cassé, sans avoir les bras cassés, et de pouvoir profiter un tant soit peu de la vie de leurs proches de la société, euh, sans arriver usés par le travail, et, sans arriver fatigué du travail. Le choix que nous faisons, un choix que nous assumons. C'est un choix de dignité, qui est celui de permettre, euh, aux français qui commencent à travailler entre dix-sept et vingt ans de partir à la retraite avec un âge de départ légal à soixante ans et avec un nombre d'annuités de quarante. Au delà, y aura une progressivité qui se mettre en place, et qui n'ira pas au-delà, euh, de soixante-deux ans et de quarante-deux annuités. AB : Gérald Darmanin ? GD : Euh on peut être d'accord avec, euh, ce que dit monsieur Bardella sur le principe, mais moi je ne suis pas dans les grandes phrases, je suis dans les choses très concrètes. Ce qu'il dit en fait c'est ce qui se passe aujourd'hui. Pour faire très très vite, et c'est très injuste, je suis venu avec la fin de retraite de ma maman, elle me le pardonnera, elle est un peu complice j'en suis désolé. Elle est femme de ménage, voilà, et, et, donc, euh, son âge de départ à la retraite, c'est soixante et un ans et deux mois. Mais si elle partait à soixante un an et deux mois, si elle était partie à soixante et un ans et deux mois, elle serait partie avec une grosse décote. Elle serait partie avec mille trois cents euros. Donc, euh, elle doit attendre ses soixante-six ans et deux mois, j'ai sa feuille ici, pour partir avec une retraite à peu près acceptable, qui est la moyenne des français, entre mille cinq cent mille sept cents euros. Et si elle veut gagner à peu près deux mille euros net par mois, sachant qu'elle est pas propriétaire de son logement et que elle aura des frais, évidemment. Après, c'est le métier de force que vous évoquez, les gens qui travaillent difficilement, et, c'est vrai, ce ne sont pas pareil que des cadres. Il faudrait qu'elle travaille jusqu'à soixante-dix ans et deux mois. On voit bien que ceux qui vous promettent la retraite à soixante ans, soixante-deux ans, sans faire aucune économie par ailleurs. JB : neuf milliards le coup de la réforme, pour vous dire, c’est chiffré. GD : Ce qu’ils vous promettent, qu'est ce qui se passe, il se passe que vous allez partir avec une décote. Partir à soixante ans, soixante-deux ans, c'est possible lorsque vous êtes propriétaire de votre maison, peut-être lorsque vous avez une retraite assez conséquente, et dont la décote vous permet, malgré tout, de vivre correctement. Mais, pour les gens du peuple pour les gens qui, qui bossent dans les métiers difficiles, on peut pas se permettre de partir avec une décote, alors, ce qui faut faire, c’est pas non plus raconter comme on dit dans le nord des sornettes, sur ce qu’on sait. Vous savez que plus de la moitié des dépenses publiques, c'est des dépenses sociales dont les retraites sont le principal budget. Comme il y a de moins en moins de personnes qui travaillent, parce que avec le baby boom, les gens sont partis à la retraite, et que les cotisants d'aujourd'hui hui payent pour les retraités d'aujourd'hui il faut que nous euh puissions équilibrer ce régime des retraites notamment pour payer les mesures de justice les mille cent euros minimum de retraite évoquée par emmanuel macron ou les mille euros par madame le pen. P2 : Avec votre réforme, votre mère à vous elle partirait à la retraite à taux plein à quel âge ? GD : Soixante cinq ans à taux plein, au lieu de soixante six ans et deux mois. C'est-��-dire qu'avec le projet d'emmanuel macron, sans doute que les cadres travailleront un peu plus. Sans doute que nous serions, euh, dans une discussion autour des métiers pénibles, très certainement que les femmes de ménage, les maçons, les chauffeurs routiers. JB : Je croyais que vous étiez contre les régimes spéciaux. Il fallait aligner tout le monde sur un régime unique. C'est ce qu'a déclaré le président. GD : C’est pas tout à fait pareil, monsieur Bardella de parler d'un maçon, que de parler, euh, d'un chauffeur de bus de la ratp, parce que le chauffeur de bus ratp à un régime de retraite spécial, alors que le chauffeur de bus qui fait le même métier d'une société privée, lui il part à la retraite, si j'ose dire, normale. Ne confondez pas. Je sais bien que vous ne confondez pas, c'est un argument politique évidemment, les régimes spéciaux, des régimes spécifiques. Les policiers, par exemple, partent à la retraite à cinquante-cinq ans. Il n'est aucunement en raison de pouvoir reporter l'âge de la retraite. JB : Vous avez changé d'avis sur les régimes spéciaux, le président a fait campagne sur sa réforme des retraites en disant qu’il aimerait supprimer tous les régimes spéciaux. GD : Nous allons supprimer les régimes spéciaux. J'espère que vous n'êtes pas pour garder le régime spécial de la RATP JB: C’est le seul qui se discute et qui a déjà évolué. On imagine pas qu' un militaire, ou un marin-pêcheur travaille jusqu'à soixante-cinq ans. Sauf à considérer votre vision libérale de la société et de l'économie, GD : les militaires, les policiers, euh, les gendarmes, ils ont des catégories actives, ce ne sont pas des régimes spéciaux. Mais je mets ça de côté pour ne pas embêter ceux qui nous écoutent. Mais, pour revenir sur le cas de ma très chère mère, qui est femme de ménage et, comme des dizaines de milliers de femmes de ménage très certainement, elle doit partir avec une retraite à cent pour cent, pour vivre intensément sa retraite. Avec la réforme du président de la république, il dit, effectivement à tout le monde qu'il faudra travailler un peu plus, et, notamment, pour payer des régimes de solidarité comme ceux qui touchent ma maman, où comme ceux des agriculteurs, qui n'ont pas milles deux cents euros minimum. P2 : Vous n'avez pas la fiche sous les yeux, Jordan Bardella, mais je peux vous poser la même question. JB : Ma mère fait des tâches aussi très difficile. Elle a eu soixante ans il y a quelques jours et elle ne sait pas si elle va pouvoir partir à la retraite à la fin de l'année. Mais, enfin, passons. GD : mais c'est justement ça le problème. JB : Et ben, tout dépend à quel âge a commencé à travailler votre, euh, votre maman. GD : Très tôt JB : Eh bien, si elle a commencée à travailler entre dix-sept et vingt ans, elle partira à la retraite a soixante ans et quarante annuités. Si tant est, qu'elle a ses quarante annuités, là où votre modèle est profondément injuste, c’est que vous ne dites jamais le nombre d’annuités. soixante-cinq ans avec combien d'annuités ? GD : Mais, monsieur, Bardella. Votre exemple, il est dans un monde rêvé. Je comprends votre discussion, mais ma mère, par exemple, elle a aidée sa mère qui tenait un bar, euh, elle a pas été déclarée à cent pour cent. Ma maman elle doit, alors qu'elle a travaillée à seize, dix-sept ans. C'était comme ça dans les familles ouvrières. Aujourd'hui. Le fait est que, vous pouvez parler, technocratiquement, de quarante annuités, quarante-deux annuités, elle ne peut pas partir à la retraite à taux plein, à soixante-deux ans. Ce n'est pas possible. Donc, il y a quelque chose d'injuste aujourd'hui, et refuser de faire des réformes en disant la vérité aux français, que les cadres devront travailler plus longtemps, que les gens qui sont dans des bureaux, n'ont pas les mêmes métiers pénibles qu'avant, que le chauffeur de la ratp, ou le chauffeur de la sncf, n'est pas le même métier pénible qu'il y a trente ans. Dire la vérité aux français, ce n'est pas insulter les petites gens, c’est au contraire aider les gens du peuple. P1 : A soixante deux ans, vous vous dites que la mère de gérald darmanin, pourra partir à la retraite GD : Mais comment vous financez ça ? JB : Parce que l'espérance de vie en bonne santé, et, notamment, chez les femmes, elle stagne dans notre pays depuis dix ans. Donc, c'est un choix qu'on assume. C’est une réforme qui coûte neuf milliards d’euros par ans. Si vous aviez pris connaissance des projections du conseil d'orientation des retraites. Il nous le dit qu'à l'horizon deux mille trente, la part des dépenses des retraites dans le pib va globalement se stabiliser, et donc, on peut le compenser. Moi, je voudrais vous poser une question. Soixante-cinq ans, parce que vous ne le dites jamais, avec combien d'annuités ? GD : Quarante annuités JB : Soixante cinq ans avec quarante annuités ? GD : Vous rentrez plus tard sur le marché du travail. JB : il va falloir vous mettre d'accord, puisque moi, j'ai débattu il y a une semaine avec le porte-parole du gouvernement, qui m'a parlé de quarante-trois annuités. Donc, il va falloir dire la vérité aux français. Ne faites pas des pirouettes pour vous en sortir. Vous avez cru jouer au maître et à l'élève avec mes votes au parlement européen, vous vous êtes emmêlez les pieds. GD: Une quarantaine. JB : Donc, vous revenez sur la réforme touraine, qui prévoit d'aller plus tard. Vous dites soixante cinq ans avec quarante annuités GD : Vous confondez deux types de réforme. JB: Vous arrivez dans ces élections sans savoir combien d'annuités pour la retraite. Donc vous arrivez, en fait, votre projet, c’est le saccage social et je vais aller plus loin, mais je vais finir et peut-être ça vous donnera des éléments pour répondre. L'autre jour, lorsque j'ai débattu avec le porte-parole du gouvernement, monsieur attal, qui avait l'air un peu plus au courant que vous sur la réforme. Il m'a dit que ça serait soixante-cinq en balançant comme ça quarante-trois annuités. Soixante-cinq ans avec quarante-trois annuités, ça veut donc dire que euh un cadre qui rentre sur le marché du travail avec un bac plus trois à vingt-trois ans va donc pouvoir partir à soixante-cinq ans, avec ses quarante-trois annuités. Sauf qu'une infirmière qui entree sur le marché du travail à vingt-et-un ans avec un bac plus trois cadre bac plus cinq, elle va donc devoir travailler plus longtemps pour avoir ses soixante-cinq ans et ses quarante-trois annuités, sinon elle aura une décote. Donc votre modèle, c'est un, le saccage social, et c’est de deux, faire travailler plus longtemps les infirmiers, les gens qui commencent très tôt et qui ont des métiers difficiles, plutôt que faire travailler des cadres qui ont bac plus cinq, qui ont donc besoin de moins d’annuités pour converger au soixante-cinq ans et aux quarante-trois annuités. Là, maintenant, si vous me dites qu'il faut soixante-cinq ans et quarante annuités mais c'est n'importe quoi, P1 : Gérald Darmanin ? GD : vous savez, un sketch de kad merad, c’est jean-michel à peu près. La c’est Jordan à peu près. JB : Mais, puisque votre seule mesure concrète dans ce second tour, c'est la retraite à soixante-cinq ans, si vous ne savez pas la maîtriser c'est inquiétant. GD : Ne vous inquiétez pas Monsieur Bardella, et par ailleurs, ne soyez pas méprisant. J'ai eu la chance de gérer pendant trois ans le budget du pays, et m'occuper notamment des comptes sociaux. Peut-être que je ne fais pas un bon ministre des comptes publics, c'est tout à fait possible, mais permettez-moi quand même de vous dire que vous confondez plusieurs choses, vous qui confondez déjà des régimes spéciaux, et les régimes et catégories des policiers. Quand, vous rentrez plus tard dans la vie active. Il y a des gens, aujourd'hui, vous savez bien, à vingt-trois ans, vingt-quatre ans, vingt-cinq ans, vingt-six ans, parfois, vingt-huit ans, ils rentrent dans la vie professionnelle. Le but, c'est qu'à soixante-cinq ans, sans décote. C'est le cas de ma maman, qui est entrée elle, beaucoup plus tôt, mais aujourd'hui, sans décote qu’ils puissent partir à taux plein avec quarante annuités de travail, monsieur bardella, d’accord ? Si vous avez commencé plus tôt, le cas de votre infirmière, que vous avez évoqué qui arrive à vingt ans, vingt-et-un ans, parfois plus tôt d'ailleurs dans la vie professionnelle, qu'a dit le président de la république ? C'est pour ça que vous êtes parfaitement caricatural, et vous faites peur aux français, et en faisant ça, vous ne rendez pas un grand service, finalement, euh, aux idées que vous représentez, en caricaturant les positions. Nous avons dit que, pour les métiers pénibles comme pour des mesures de justice sociale, il y a des gens qui pourront partir plus tôt. C'est ce qu'on a fait pour tous les régimes de retraite. C'est ce qu'a fait à l'époque françois fillon, c'est ce qu'a fait à l'époque eric woerth, c'est ce qu'avait fait le gouvernement hollande avec la réforme touraine, et c'est ce qu'on fera, demain, également, pour les gens qui ont des métiers pénibles, qui ont des troubles de santé, comme vous l'avez vous-même évoqué, qui ont commencé très tôt, ils partiront aussi, plus tôt, et, qu'a dit le président de la république ? Nous allons en discuter avec, des partenaires sociaux, avec les représentants des forces politiques d'autres projets, c’est soixante-cinq ans, à partir de deux mille trente, quatre mois de plus de travail chaque année. Si il faut discuter, pour que ce soit soixante-quatre en deux mille trente, soixante-cinq en deux mille trente-cinq. JB : On verra GD : Bah, oui, parce qu'on discute. JB : Vous, allez arriver au pouvoir, vous allez discuter. C'est la démocratie, par, euh, par, par procuration. D’abord on va se faire élire, et puis, ensuite, on va faire un projet, on va discuter, on va appeler tout le monde, on va appeler berger, on va appeler martinez, et puis, on va faire un programme. GD : Les syndicats sont pas méprisables. JB : Ca démontre, c’est que vous vous présentez à la présidence de la république française simplement pour être réélu. Mais, il y a pas de projets derrière. Mon infirmière, qui a bac plus trois, qui rentre sur le marché du travail à vingt-et-un ans, elle va donc devoir travailler quarante-cinq annuités, pour avoir ses soixante-cinq ans de départ, à l'âge légal. Mon cadre, dans la finance, qui travaillent que chez mckinsey, ça vas vous faire plaisir, qui entre sur le marché du travail à vingt-trois ans. Eh bien, c'est, quarante-trois, annuités, au lieu de quarante-cinq, pour l'infirmière, suffisent pour le faire partir à soixante cinq ans. Donc, votre modèle, ne tient pas la route. Ça s'appelle, donc, de l’impréparation et du saccage social. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de leur mesures pour la retraite. Jordan bardella explique que le système des retraites est un choix de société. Jordan Bardella explique qu'augmenter l'âge de la retraite revient à payer des cotisations pour les chômeurs plus longtemps, car la moitié des gens arrivent à la retraite au chômage. Jordan Bardella explique vouloir baisser l'âge de la retraite pour les gens qui ont eut des carrières pénibles, et qui ont commencées tôt, pour pouvoir profiter de la retraite en bonne santé. Jordan Bardella souhaite un départ à la retraite à partir de soixante ans, allant jusqu'à soixante deux ans avec quarante deux annuités. Gérald Darmanin explique que dans ce système, les gens ne pourront pas partir à cet âge car ils auraient des décotes et une retraite trop basse. Gérald Darmanin explique qu'il faut augmenter l'âge car il y a moins de personnes qui côtisent par rapport au nombre de cotisant, et propose un départ à la retraite à soixante cinq ans à taux plein. Gérald Darmanin explique vouloir mettre en place des retraites anticipées pour les métiers pénibles, ce à quoi Jordan Bardella explique que son gouvernement est contre les régimes spéciaux. Gérald Darmanin explique qu'il faudra quarante annuités. Jordan Bardella l'attaque en expliquant que ce n'est pas ce que les autres membre du gouvernement à dit, et qu'il n'est pas préparé au débat. Finalement Jordan Bardella explique qu'avec le programme de Gérald Darmanin, des cadres travailleront moins longtemps que des infirmières qui ont commencées leur carrières tard. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de leur mesures pour la retraite. Le présentateur demande à quel âge les français pourront toucher leur retraite à taux plein. Jordan Bardella explique que la retraite est un choix de société. Il explique que le gouvernement veut faire passer l'âge de la retraite à soixante cinq ans, bien que la moitié des gens qui arrivent à la retraite aujourd'hui sont au chômage. Il explique qu'augmenter l'âge de la retraite est donc payer plus longtemps des chômeurs. Jordan Bardella explique que son choix est de laisser les gens qui commencent à travailler avant vingt ans partir à la retraite à soixante ans, avec quarante annuités, et pour les plus vieux, à soixante deux ans, avec quarante deux annuités. Gérald Darmanin explique que Jordan bardella propose de continuer ce qui est déjà en cours, et explique qu'il est difficile d'avoir une retraite décente sous ce système. Il explique que la proposition du front national fera partir les gens à la retraite avec une décôte. Gérald Darmanin explique aussi qu'il souhaite augmenter les retraites minimums à mille cent euros par mois, et changer l'âge de départ à soixante cinq ans. Il explique aussi être pour la suppression des régimes spéciaux. Jordan Bardella souhaite garder les régimes spéciaux. Jordan Bardella explique que la mesure de Gérald darmanin fera travailler les infirmiers plus longtemps que les cadres. Jordan Bardella demande le nombre d'annuités pour la retraite à soixante cinq ans, ce à quoi Gérald Darmanin répond quarante annuités.",
 
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  "Transcript": "P1 : Justement. Sur cette question des retraites, on a bien vu que se sont cristallisés les premiers jours, euh, de campagne, la question de l'âge de départ à la retraite. Je vous pose la question à tous les deux. Si votre candidat, votre candidate, sont élus, à quel âge est-ce qu'on pourra partir à la retraite à taux plein Jordan Bardella ? JB : D'abord, la retraite c’est pas seulement de la comptabilité, la retraite c’est un choix de société, c’est la vision qu’on a du travail, de la dignité de l’homme. La réélection d'emmanuel macron, on le sait, gabriel attal l'a encore confirmé ce matin malgré le revirement du, du président de la république, du président candidat, euh, les français auront, donc, la retraite, à soixante-cinq ans. Euh, en vérité, euh, aujourd'hui vous arrivez, euh, à la retraite à soixante-deux ans et huit mois. La moitié des gens qui arrivent à la retraite sont au chômage, en vérité, allonger l'âge de départ à la retraite, si ce n'est faire travailler encore plus, euh, des gens qui, ont des métiers de plus en plus difficiles, ça veut donc dire payer plus longtemps, euh, des chômeurs. euh, le choix que nous faisons, c’est un choix qui est radicalement différent. Je pense, que y a des millions de français qui, dans notre pays, font des métiers de force, font des métiers difficiles, font des métiers manuels, qui, euh, ont le droit d'arriver à la retraite, sans avoir le dos cassé, sans avoir les bras cassés, et de pouvoir profiter un tant soit peu de la vie de leurs proches de la société, euh, sans arriver usés par le travail, et, sans arriver fatigué du travail. Le choix que nous faisons, un choix que nous assumons. C'est un choix de dignité, qui est celui de permettre, euh, aux français qui commencent à travailler entre dix-sept et vingt ans de partir à la retraite avec un âge de départ légal à soixante ans et avec un nombre d'annuités de quarante. Au delà, y aura une progressivité qui se mettre en place, et qui n'ira pas au-delà, euh, de soixante-deux ans et de quarante-deux annuités. AB : Gérald Darmanin ? GD : Euh on peut être d'accord avec, euh, ce que dit monsieur Bardella sur le principe, mais moi je ne suis pas dans les grandes phrases, je suis dans les choses très concrètes. Ce qu'il dit en fait c'est ce qui se passe aujourd'hui. Pour faire très très vite, et c'est très injuste, je suis venu avec la fin de retraite de ma maman, elle me le pardonnera, elle est un peu complice j'en suis désolé. Elle est femme de ménage, voilà, et, et, donc, euh, son âge de départ à la retraite, c'est soixante et un ans et deux mois. Mais si elle partait à soixante un an et deux mois, si elle était partie à soixante et un ans et deux mois, elle serait partie avec une grosse décote. Elle serait partie avec mille trois cents euros. Donc, euh, elle doit attendre ses soixante-six ans et deux mois, j'ai sa feuille ici, pour partir avec une retraite à peu près acceptable, qui est la moyenne des français, entre mille cinq cent mille sept cents euros. Et si elle veut gagner à peu près deux mille euros net par mois, sachant qu'elle est pas propriétaire de son logement et que elle aura des frais, évidemment. Après, c'est le métier de force que vous évoquez, les gens qui travaillent difficilement, et, c'est vrai, ce ne sont pas pareil que des cadres. Il faudrait qu'elle travaille jusqu'à soixante-dix ans et deux mois. On voit bien que ceux qui vous promettent la retraite à soixante ans, soixante-deux ans, sans faire aucune économie par ailleurs. JB : neuf milliards le coup de la réforme, pour vous dire, c’est chiffré. GD : Ce qu’ils vous promettent, qu'est ce qui se passe, il se passe que vous allez partir avec une décote. Partir à soixante ans, soixante-deux ans, c'est possible lorsque vous êtes propriétaire de votre maison, peut-être lorsque vous avez une retraite assez conséquente, et dont la décote vous permet, malgré tout, de vivre correctement. Mais, pour les gens du peuple pour les gens qui, qui bossent dans les métiers difficiles, on peut pas se permettre de partir avec une décote, alors, ce qui faut faire, c’est pas non plus raconter comme on dit dans le nord des sornettes, sur ce qu’on sait. Vous savez que plus de la moitié des dépenses publiques, c'est des dépenses sociales dont les retraites sont le principal budget. Comme il y a de moins en moins de personnes qui travaillent, parce que avec le baby boom, les gens sont partis à la retraite, et que les cotisants d'aujourd'hui hui payent pour les retraités d'aujourd'hui il faut que nous euh puissions équilibrer ce régime des retraites notamment pour payer les mesures de justice les mille cent euros minimum de retraite évoquée par emmanuel macron ou les mille euros par madame le pen. P2 : Avec votre réforme, votre mère à vous elle partirait à la retraite à taux plein à quel âge ? GD : Soixante cinq ans à taux plein, au lieu de soixante six ans et deux mois. C'est-��-dire qu'avec le projet d'emmanuel macron, sans doute que les cadres travailleront un peu plus. Sans doute que nous serions, euh, dans une discussion autour des métiers pénibles, très certainement que les femmes de ménage, les maçons, les chauffeurs routiers. JB : Je croyais que vous étiez contre les régimes spéciaux. Il fallait aligner tout le monde sur un régime unique. C'est ce qu'a déclaré le président. GD : C’est pas tout à fait pareil, monsieur Bardella de parler d'un maçon, que de parler, euh, d'un chauffeur de bus de la ratp, parce que le chauffeur de bus ratp à un régime de retraite spécial, alors que le chauffeur de bus qui fait le même métier d'une société privée, lui il part à la retraite, si j'ose dire, normale. Ne confondez pas. Je sais bien que vous ne confondez pas, c'est un argument politique évidemment, les régimes spéciaux, des régimes spécifiques. Les policiers, par exemple, partent à la retraite à cinquante-cinq ans. Il n'est aucunement en raison de pouvoir reporter l'âge de la retraite. JB : Vous avez changé d'avis sur les régimes spéciaux, le président a fait campagne sur sa réforme des retraites en disant qu’il aimerait supprimer tous les régimes spéciaux. GD : Nous allons supprimer les régimes spéciaux. J'espère que vous n'êtes pas pour garder le régime spécial de la RATP JB: C’est le seul qui se discute et qui a déjà évolué. On imagine pas qu' un militaire, ou un marin-pêcheur travaille jusqu'à soixante-cinq ans. Sauf à considérer votre vision libérale de la société et de l'économie, GD : les militaires, les policiers, euh, les gendarmes, ils ont des catégories actives, ce ne sont pas des régimes spéciaux. Mais je mets ça de côté pour ne pas embêter ceux qui nous écoutent. Mais, pour revenir sur le cas de ma très chère mère, qui est femme de ménage et, comme des dizaines de milliers de femmes de ménage très certainement, elle doit partir avec une retraite à cent pour cent, pour vivre intensément sa retraite. Avec la réforme du président de la république, il dit, effectivement à tout le monde qu'il faudra travailler un peu plus, et, notamment, pour payer des régimes de solidarité comme ceux qui touchent ma maman, où comme ceux des agriculteurs, qui n'ont pas milles deux cents euros minimum. P2 : Vous n'avez pas la fiche sous les yeux, Jordan Bardella, mais je peux vous poser la même question. JB : Ma mère fait des tâches aussi très difficile. Elle a eu soixante ans il y a quelques jours et elle ne sait pas si elle va pouvoir partir à la retraite à la fin de l'année. Mais, enfin, passons. GD : mais c'est justement ça le problème. JB : Et ben, tout dépend à quel âge a commencé à travailler votre, euh, votre maman. GD : Très tôt JB : Eh bien, si elle a commencée à travailler entre dix-sept et vingt ans, elle partira à la retraite a soixante ans et quarante annuités. Si tant est, qu'elle a ses quarante annuités, là où votre modèle est profondément injuste, c’est que vous ne dites jamais le nombre d’annuités. soixante-cinq ans avec combien d'annuités ? GD : Mais, monsieur, Bardella. Votre exemple, il est dans un monde rêvé. Je comprends votre discussion, mais ma mère, par exemple, elle a aidée sa mère qui tenait un bar, euh, elle a pas été déclarée à cent pour cent. Ma maman elle doit, alors qu'elle a travaillée à seize, dix-sept ans. C'était comme ça dans les familles ouvrières. Aujourd'hui. Le fait est que, vous pouvez parler, technocratiquement, de quarante annuités, quarante-deux annuités, elle ne peut pas partir à la retraite à taux plein, à soixante-deux ans. Ce n'est pas possible. Donc, il y a quelque chose d'injuste aujourd'hui, et refuser de faire des réformes en disant la vérité aux français, que les cadres devront travailler plus longtemps, que les gens qui sont dans des bureaux, n'ont pas les mêmes métiers pénibles qu'avant, que le chauffeur de la ratp, ou le chauffeur de la sncf, n'est pas le même métier pénible qu'il y a trente ans. Dire la vérité aux français, ce n'est pas insulter les petites gens, c’est au contraire aider les gens du peuple. P1 : A soixante deux ans, vous vous dites que la mère de gérald darmanin, pourra partir à la retraite GD : Mais comment vous financez ça ? JB : Parce que l'espérance de vie en bonne santé, et, notamment, chez les femmes, elle stagne dans notre pays depuis dix ans. Donc, c'est un choix qu'on assume. C’est une réforme qui coûte neuf milliards d’euros par ans. Si vous aviez pris connaissance des projections du conseil d'orientation des retraites. Il nous le dit qu'à l'horizon deux mille trente, la part des dépenses des retraites dans le pib va globalement se stabiliser, et donc, on peut le compenser. Moi, je voudrais vous poser une question. Soixante-cinq ans, parce que vous ne le dites jamais, avec combien d'annuités ? GD : Quarante annuités JB : Soixante cinq ans avec quarante annuités ? GD : Vous rentrez plus tard sur le marché du travail. JB : il va falloir vous mettre d'accord, puisque moi, j'ai débattu il y a une semaine avec le porte-parole du gouvernement, qui m'a parlé de quarante-trois annuités. Donc, il va falloir dire la vérité aux français. Ne faites pas des pirouettes pour vous en sortir. Vous avez cru jouer au maître et à l'élève avec mes votes au parlement européen, vous vous êtes emmêlez les pieds. GD: Une quarantaine. JB : Donc, vous revenez sur la réforme touraine, qui prévoit d'aller plus tard. Vous dites soixante cinq ans avec quarante annuités GD : Vous confondez deux types de réforme. JB: Vous arrivez dans ces élections sans savoir combien d'annuités pour la retraite. Donc vous arrivez, en fait, votre projet, c’est le saccage social et je vais aller plus loin, mais je vais finir et peut-être ça vous donnera des éléments pour répondre. L'autre jour, lorsque j'ai débattu avec le porte-parole du gouvernement, monsieur attal, qui avait l'air un peu plus au courant que vous sur la réforme. Il m'a dit que ça serait soixante-cinq en balançant comme ça quarante-trois annuités. Soixante-cinq ans avec quarante-trois annuités, ça veut donc dire que euh un cadre qui rentre sur le marché du travail avec un bac plus trois à vingt-trois ans va donc pouvoir partir à soixante-cinq ans, avec ses quarante-trois annuités. Sauf qu'une infirmière qui entree sur le marché du travail à vingt-et-un ans avec un bac plus trois cadre bac plus cinq, elle va donc devoir travailler plus longtemps pour avoir ses soixante-cinq ans et ses quarante-trois annuités, sinon elle aura une décote. Donc votre modèle, c'est un, le saccage social, et c’est de deux, faire travailler plus longtemps les infirmiers, les gens qui commencent très tôt et qui ont des métiers difficiles, plutôt que faire travailler des cadres qui ont bac plus cinq, qui ont donc besoin de moins d’annuités pour converger au soixante-cinq ans et aux quarante-trois annuités. Là, maintenant, si vous me dites qu'il faut soixante-cinq ans et quarante annuités mais c'est n'importe quoi, P1 : Gérald Darmanin ? GD : vous savez, un sketch de kad merad, c’est jean-michel à peu près. La c’est Jordan à peu près. JB : Mais, puisque votre seule mesure concrète dans ce second tour, c'est la retraite à soixante-cinq ans, si vous ne savez pas la maîtriser c'est inquiétant. GD : Ne vous inquiétez pas Monsieur Bardella, et par ailleurs, ne soyez pas méprisant. J'ai eu la chance de gérer pendant trois ans le budget du pays, et m'occuper notamment des comptes sociaux. Peut-être que je ne fais pas un bon ministre des comptes publics, c'est tout à fait possible, mais permettez-moi quand même de vous dire que vous confondez plusieurs choses, vous qui confondez déjà des régimes spéciaux, et les régimes et catégories des policiers. Quand, vous rentrez plus tard dans la vie active. Il y a des gens, aujourd'hui, vous savez bien, à vingt-trois ans, vingt-quatre ans, vingt-cinq ans, vingt-six ans, parfois, vingt-huit ans, ils rentrent dans la vie professionnelle. Le but, c'est qu'à soixante-cinq ans, sans décote. C'est le cas de ma maman, qui est entrée elle, beaucoup plus tôt, mais aujourd'hui, sans décote qu’ils puissent partir à taux plein avec quarante annuités de travail, monsieur bardella, d’accord ? Si vous avez commencé plus tôt, le cas de votre infirmière, que vous avez évoqué qui arrive à vingt ans, vingt-et-un ans, parfois plus tôt d'ailleurs dans la vie professionnelle, qu'a dit le président de la république ? C'est pour ça que vous êtes parfaitement caricatural, et vous faites peur aux français, et en faisant ça, vous ne rendez pas un grand service, finalement, euh, aux idées que vous représentez, en caricaturant les positions. Nous avons dit que, pour les métiers pénibles comme pour des mesures de justice sociale, il y a des gens qui pourront partir plus tôt. C'est ce qu'on a fait pour tous les régimes de retraite. C'est ce qu'a fait à l'époque françois fillon, c'est ce qu'a fait à l'époque eric woerth, c'est ce qu'avait fait le gouvernement hollande avec la réforme touraine, et c'est ce qu'on fera, demain, également, pour les gens qui ont des métiers pénibles, qui ont des troubles de santé, comme vous l'avez vous-même évoqué, qui ont commencé très tôt, ils partiront aussi, plus tôt, et, qu'a dit le président de la république ? Nous allons en discuter avec, des partenaires sociaux, avec les représentants des forces politiques d'autres projets, c’est soixante-cinq ans, à partir de deux mille trente, quatre mois de plus de travail chaque année. Si il faut discuter, pour que ce soit soixante-quatre en deux mille trente, soixante-cinq en deux mille trente-cinq. JB : On verra GD : Bah, oui, parce qu'on discute. JB : Vous, allez arriver au pouvoir, vous allez discuter. C'est la démocratie, par, euh, par, par procuration. D’abord on va se faire élire, et puis, ensuite, on va faire un projet, on va discuter, on va appeler tout le monde, on va appeler berger, on va appeler martinez, et puis, on va faire un programme. GD : Les syndicats sont pas méprisables. JB : Ca démontre, c’est que vous vous présentez à la présidence de la république française simplement pour être réélu. Mais, il y a pas de projets derrière. Mon infirmière, qui a bac plus trois, qui rentre sur le marché du travail à vingt-et-un ans, elle va donc devoir travailler quarante-cinq annuités, pour avoir ses soixante-cinq ans de départ, à l'âge légal. Mon cadre, dans la finance, qui travaillent que chez mckinsey, ça vas vous faire plaisir, qui entre sur le marché du travail à vingt-trois ans. Eh bien, c'est, quarante-trois, annuités, au lieu de quarante-cinq, pour l'infirmière, suffisent pour le faire partir à soixante cinq ans. Donc, votre modèle, ne tient pas la route. Ça s'appelle, donc, de l’impréparation et du saccage social. ",
4
  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de leur mesures pour la retraite. Jordan bardella explique que le système des retraites est un choix de société. Jordan Bardella explique qu'augmenter l'âge de la retraite revient à payer des cotisations pour les chômeurs plus longtemps, car la moitié des gens arrivent à la retraite au chômage. Jordan Bardella explique vouloir baisser l'âge de la retraite pour les gens qui ont eut des carrières pénibles, et qui ont commencées tôt, pour pouvoir profiter de la retraite en bonne santé. Jordan Bardella souhaite un départ à la retraite à partir de soixante ans, allant jusqu'à soixante deux ans avec quarante deux annuités. Gérald Darmanin explique que dans ce système, les gens ne pourront pas partir à cet âge car ils auraient des décotes et une retraite trop basse. Gérald Darmanin explique qu'il faut augmenter l'âge car il y a moins de personnes qui côtisent par rapport au nombre de cotisant, et propose un départ à la retraite à soixante cinq ans à taux plein. Gérald Darmanin explique vouloir mettre en place des retraites anticipées pour les métiers pénibles, ce à quoi Jordan Bardella explique que son gouvernement est contre les régimes spéciaux. Gérald Darmanin explique qu'il faudra quarante annuités. Jordan Bardella l'attaque en expliquant que ce n'est pas ce que les autres membre du gouvernement à dit, et qu'il n'est pas préparé au débat. Finalement Jordan Bardella explique qu'avec le programme de Gérald Darmanin, des cadres travailleront moins longtemps que des infirmières qui ont commencées leur carrières tard. ",
5
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de leur mesures pour la retraite. Le présentateur demande à quel âge les français pourront toucher leur retraite à taux plein. Jordan Bardella explique que la retraite est un choix de société. Il explique que le gouvernement veut faire passer l'âge de la retraite à soixante cinq ans, bien que la moitié des gens qui arrivent à la retraite aujourd'hui sont au chômage. Il explique qu'augmenter l'âge de la retraite est donc payer plus longtemps des chômeurs. Jordan Bardella explique que son choix est de laisser les gens qui commencent à travailler avant vingt ans partir à la retraite à soixante ans, avec quarante annuités, et pour les plus vieux, à soixante deux ans, avec quarante deux annuités. Gérald Darmanin explique que Jordan bardella propose de continuer ce qui est déjà en cours, et explique qu'il est difficile d'avoir une retraite décente sous ce système. Il explique que la proposition du front national fera partir les gens à la retraite avec une décôte. Gérald Darmanin explique aussi qu'il souhaite augmenter les retraites minimums à mille cent euros par mois, et changer l'âge de départ à soixante cinq ans. Il explique aussi être pour la suppression des régimes spéciaux. Jordan Bardella souhaite garder les régimes spéciaux. Jordan Bardella explique que la mesure de Gérald darmanin fera travailler les infirmiers plus longtemps que les cadres. Jordan Bardella demande le nombre d'annuités pour la retraite à soixante cinq ans, ce à quoi Gérald Darmanin répond quarante annuités.",
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  "Transcript": "GD : Par contre ce qui est très intéressant, c'est que l'infirmière de vingt et un ans qui paye sans doute pas d'impôts, ou peu, elle, elle va avoir une grande injustice. C’est que le problème du front national, parce que le cadre financier qui travaille chez mckinsey, peut-être, qui aura moins de trente ans, lui paiera pas d'impôt sur le revenu, parce que le problème de Madame le pen c’est qu’à moins de trente ans on paie pas d’impôt. Monsieur Mbappé, et le cadre de McKinsey qui gagne quarante mille par mois car il travaille à la société générale, plus d’impôt sur le revenu. JB : Exactement GD : Voilà ce que c'est, le front national, c’est l’injustice sociale. JB : Oui, c’est tout pour les jeunes, pour la jeunesse, et va exonérer d'impôt sur le revenu les jeunes de moins de trente ans pour garder les élites, même si généralement ils votent plus pour vous. Mais on souhaite les garder et on leur fait confiance. GD : Les héritiers, c'est pas moi je pense. JB : Vous arrivez pas à dissimuler votre mépris. GD : Mais il y a vraiment une injustice sociale très forte à penser que le cadre bancaire de vingt-huit ans, le jeune trader de vingt-huit ans, le footballeur de vingt-huit ans, qui gagne beaucoup d'argent, et tant mieux pour lui, avec vous il paiera plus d’impôts. JB : Il paiera l'impôt sur la fortune financière GD : Avec vous, la solidarité entre les riches et les plus pauvres sera remplacée par, euh, une mesure démagogique qui a moins de trente ans fait qu'on ne paiera plus d’impôts. JB: C’est vous qui avez supprimé l’ISF, c'est vous qui avez fait la flat taxe P1 : Pour que ceux qui nous regardent comprennent ce dont vous êtes tous les deux en train de parler, précisez la mesure dont vous êtes entrain de parler. Pas d'impôts, zéro impôt sur le revenu, pour tous les moins de trente ans ? JB : Oui, parceque, vous voyez, on veut pas qu'il y ait cent soixante mille jeunes, c'est un chiffre qui a été donné par les échos, soient contraints de partir à l'étranger chaque années parce qu'il ne trouvent pas en france le cadre pour vivre. Donc nous, la jeunesse française c'est une mesure très forte, deux milliards d'euros. C'est encore une fois chiffré dans le projet, j’ai le chiffrage avec moi qui va permettre aux jeunes de dire, si vous restez en france, on vous fait confiance, et on va faire mieux. On va exonérer d'impôt sur les sociétés pendant cinq ans tous jeune de moins de trente ans qui monte son entreprise en france. C’est un formidable message de confiance dans la jeunesse française. Nous, le ferons, et nous assumons ce choix budgétaires, ne vous en déplaise, monsieur darmanin. GD : Non mais monsieur Bardella, d'abord, vous m’accorderez que des jeunes de moins trente ans qui créent une entreprise, qui, tout de suite, payent l'impôt sur les sociétés, je pense, euh, qu'il y en a moins que les habitants d'une commune de cent habitants. Vous voyez parce que, pour payer l'impôt sur les sociétés, on est pas une petite pme, un artisan ou une start-up qui commence. L'impôt sur les société ça se paie quand vous commencez à avoir un chiffre d’affaires important. Votre mesure elle est rigolote, mais elle n’existe pas dans le monde réel. JB : Ca fera plaisir aux entrepreneurs qui nous écoutent. GD : Un entrepreneur de moins de trente ans qui a créé une entreprise qui paie l'impôt sur les sociétés parce qu'il gagne beaucoup d'argent, moi, je trouve ça normal qu’il paye l'impôt sur les sociétés. Moi j'ai aucun problème, avec le fait que les gens payent des impôts. JB : C’est vrai que c’est mieux de baisser les apl et de faire que les jeunes font la queue devant les banques alimentaires pendant le covid. GD : C’est vous qui avez exonéré les traders d'impôts. Donc, faites JB : S’ils sont traders ils paieront l'impôt sur la fortune financière. Je pense que vous n'avez pas lu notre projet avant de venir. GD : Vous savez, à vingt-huit ans, à vingt-neuf ans, un trader qui travaille à la société générale avec le front national, Il ne payera plus d'impôts. à trente et un ans, l'infirmière libérale, le brancardier de l'hôpital, lui, payera des impôts. Voilà, c'est, c'est ça, le projet du front national.  JB: Le ciblage en matière de fiscalité quand vous supprimez l'isf pour les ultras riches, la flat tax, quand vous faites gagner trois pour cent de pouvoir d'achat au pourcent de français les plus riches, ça vous dérange moins le ciblage dans ce sens ? Quand vous baissez les apl pour les jeunes, ça vous dérange pas, quand vous augmentez les taxes sur les carburants pour les familles française qui bossent, ça ne vous dérange pas le ciblage. Donc nous faisons des choix fiscaux pour les classes populaires et les jeunes de france. GD: Monsieur Bardella, on parlera des mesures qu'on a prise avec le président macron sans aucun problème, mais d'abord, je parle des vôtres. On est bien d'accord qu'une infirmière, ou un policier municipal, ou un policier tout court de trente et un ans, qui paie l'impôt sur le revenu, il continuera à payer avec vous, mais le trader de la société générale, de vingt-huit ans, lui, paiera pas d'impôt sur le revenu. JB : Il ne paiera pas d'impôt sur le revenu, mais il paiera l'impôt sur la fortune financière GD : A partir de combien ? Ca veut rien dire. JB : Et sur ses actifs immobiliers GD : Non, mais le type qui gagne vingt mille, trente mille euros, je les vois tous les jours dans les journaux, ils ne sont pas propriétaires seulement d'actifs immobiliers. Répondez à ma question simple. A trente et un an à trente, l'infirmière, ou policier municipal, vous paiera l'impôt sur le revenu. À vingt-huit ans JB : On taxe les actifs financiers plutôt que le patrimoine, mais ça déplait peut-être à vos amis de McKinsey. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de la mesure de suppression des impôts pour les moins de trente ans de Jordan Bardella. Gérald Darmanin explique que c'est une mesure injuste, qui avantage les plus riche. Jordan Bardella explique que le rassemblement national souhaite aider les jeunes, et les motiver à rester en france. Jordan Bardella explique que les plus aisés paieront toujours l'impôt sur la fortune financière. Jordan Bardella explique qu'il veut que les jeunes qui créent leurs entreprises soient exonérés d'impôts sur les sociétés pendant cinq ans. Gérald Darmanin explique qu'il est rare que des nouvelles sociétés doivent payer l'impôt sur les sociétés, et qu'un jeune entrepreneur qui a une entreprise qui doit payer l'impôt sur les sociétés devrait le faire. Jordan Bardella explique que l'injustice des impôts vient du gouvernement de Gérald Darmanin, avec la suppression de l'isf et de la flat tax, tout en augmentant les taxes sur les carburants. Jordan Bardella explique aussi que les plus riches paieront des impôts sur les actifs immobiliers et financiers. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gérald Darmanin et Jordan Bardella discutent de la proposition du rassemblement national sur l'éxonération d'impôts sur le revenus des moins de trente ans. Selon Gérald Darmanin, cette proposition est injuste, car elle avantage les jeunes les plus riche au lieu de cibler les français qui ont besoin d'aide. Jordan Bardella explique que ce choix est fait pour convaincre les jeunes de rester en france, et que les plus riches paieront toujours l'impôt sur la fortune financière et sur les actifs financiers et immobiliers. Il explique aussi que les jeunes qui créent des entreprises n'auront pas besoin de payer l'impôt sur les sociétés. Gérald Darmanin trouve qu'un jeune qui a une entreprise qui doit payer l'impôt sur les sociétés devrait le faire. Jordan Bardella répond que c'est le gouvernement de Gérald Darmanin qui a supprimé l'isf et qui a mis en place la flat tax. ",
 
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  "Transcript": "GD : Par contre ce qui est très intéressant, c'est que l'infirmière de vingt et un ans qui paye sans doute pas d'impôts, ou peu, elle, elle va avoir une grande injustice. C’est que le problème du front national, parce que le cadre financier qui travaille chez mckinsey, peut-être, qui aura moins de trente ans, lui paiera pas d'impôt sur le revenu, parce que le problème de Madame le pen c’est qu’à moins de trente ans on paie pas d’impôt. Monsieur Mbappé, et le cadre de McKinsey qui gagne quarante mille par mois car il travaille à la société générale, plus d’impôt sur le revenu. JB : Exactement GD : Voilà ce que c'est, le front national, c’est l’injustice sociale. JB : Oui, c’est tout pour les jeunes, pour la jeunesse, et va exonérer d'impôt sur le revenu les jeunes de moins de trente ans pour garder les élites, même si généralement ils votent plus pour vous. Mais on souhaite les garder et on leur fait confiance. GD : Les héritiers, c'est pas moi je pense. JB : Vous arrivez pas à dissimuler votre mépris. GD : Mais il y a vraiment une injustice sociale très forte à penser que le cadre bancaire de vingt-huit ans, le jeune trader de vingt-huit ans, le footballeur de vingt-huit ans, qui gagne beaucoup d'argent, et tant mieux pour lui, avec vous il paiera plus d’impôts. JB : Il paiera l'impôt sur la fortune financière GD : Avec vous, la solidarité entre les riches et les plus pauvres sera remplacée par, euh, une mesure démagogique qui a moins de trente ans fait qu'on ne paiera plus d’impôts. JB: C’est vous qui avez supprimé l’ISF, c'est vous qui avez fait la flat taxe P1 : Pour que ceux qui nous regardent comprennent ce dont vous êtes tous les deux en train de parler, précisez la mesure dont vous êtes entrain de parler. Pas d'impôts, zéro impôt sur le revenu, pour tous les moins de trente ans ? JB : Oui, parceque, vous voyez, on veut pas qu'il y ait cent soixante mille jeunes, c'est un chiffre qui a été donné par les échos, soient contraints de partir à l'étranger chaque années parce qu'il ne trouvent pas en france le cadre pour vivre. Donc nous, la jeunesse française c'est une mesure très forte, deux milliards d'euros. C'est encore une fois chiffré dans le projet, j’ai le chiffrage avec moi qui va permettre aux jeunes de dire, si vous restez en france, on vous fait confiance, et on va faire mieux. On va exonérer d'impôt sur les sociétés pendant cinq ans tous jeune de moins de trente ans qui monte son entreprise en france. C’est un formidable message de confiance dans la jeunesse française. Nous, le ferons, et nous assumons ce choix budgétaires, ne vous en déplaise, monsieur darmanin. GD : Non mais monsieur Bardella, d'abord, vous m’accorderez que des jeunes de moins trente ans qui créent une entreprise, qui, tout de suite, payent l'impôt sur les sociétés, je pense, euh, qu'il y en a moins que les habitants d'une commune de cent habitants. Vous voyez parce que, pour payer l'impôt sur les sociétés, on est pas une petite pme, un artisan ou une start-up qui commence. L'impôt sur les société ça se paie quand vous commencez à avoir un chiffre d’affaires important. Votre mesure elle est rigolote, mais elle n’existe pas dans le monde réel. JB : Ca fera plaisir aux entrepreneurs qui nous écoutent. GD : Un entrepreneur de moins de trente ans qui a créé une entreprise qui paie l'impôt sur les sociétés parce qu'il gagne beaucoup d'argent, moi, je trouve ça normal qu’il paye l'impôt sur les sociétés. Moi j'ai aucun problème, avec le fait que les gens payent des impôts. JB : C’est vrai que c’est mieux de baisser les apl et de faire que les jeunes font la queue devant les banques alimentaires pendant le covid. GD : C’est vous qui avez exonéré les traders d'impôts. Donc, faites JB : S’ils sont traders ils paieront l'impôt sur la fortune financière. Je pense que vous n'avez pas lu notre projet avant de venir. GD : Vous savez, à vingt-huit ans, à vingt-neuf ans, un trader qui travaille à la société générale avec le front national, Il ne payera plus d'impôts. à trente et un ans, l'infirmière libérale, le brancardier de l'hôpital, lui, payera des impôts. Voilà, c'est, c'est ça, le projet du front national.  JB: Le ciblage en matière de fiscalité quand vous supprimez l'isf pour les ultras riches, la flat tax, quand vous faites gagner trois pour cent de pouvoir d'achat au pourcent de français les plus riches, ça vous dérange moins le ciblage dans ce sens ? Quand vous baissez les apl pour les jeunes, ça vous dérange pas, quand vous augmentez les taxes sur les carburants pour les familles française qui bossent, ça ne vous dérange pas le ciblage. Donc nous faisons des choix fiscaux pour les classes populaires et les jeunes de france. GD: Monsieur Bardella, on parlera des mesures qu'on a prise avec le président macron sans aucun problème, mais d'abord, je parle des vôtres. On est bien d'accord qu'une infirmière, ou un policier municipal, ou un policier tout court de trente et un ans, qui paie l'impôt sur le revenu, il continuera à payer avec vous, mais le trader de la société générale, de vingt-huit ans, lui, paiera pas d'impôt sur le revenu. JB : Il ne paiera pas d'impôt sur le revenu, mais il paiera l'impôt sur la fortune financière GD : A partir de combien ? Ca veut rien dire. JB : Et sur ses actifs immobiliers GD : Non, mais le type qui gagne vingt mille, trente mille euros, je les vois tous les jours dans les journaux, ils ne sont pas propriétaires seulement d'actifs immobiliers. Répondez à ma question simple. A trente et un an à trente, l'infirmière, ou policier municipal, vous paiera l'impôt sur le revenu. À vingt-huit ans JB : On taxe les actifs financiers plutôt que le patrimoine, mais ça déplait peut-être à vos amis de McKinsey. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de la mesure de suppression des impôts pour les moins de trente ans de Jordan Bardella. Gérald Darmanin explique que c'est une mesure injuste, qui avantage les plus riche. Jordan Bardella explique que le rassemblement national souhaite aider les jeunes, et les motiver à rester en france. Jordan Bardella explique que les plus aisés paieront toujours l'impôt sur la fortune financière. Jordan Bardella explique qu'il veut que les jeunes qui créent leurs entreprises soient exonérés d'impôts sur les sociétés pendant cinq ans. Gérald Darmanin explique qu'il est rare que des nouvelles sociétés doivent payer l'impôt sur les sociétés, et qu'un jeune entrepreneur qui a une entreprise qui doit payer l'impôt sur les sociétés devrait le faire. Jordan Bardella explique que l'injustice des impôts vient du gouvernement de Gérald Darmanin, avec la suppression de l'isf et de la flat tax, tout en augmentant les taxes sur les carburants. Jordan Bardella explique aussi que les plus riches paieront des impôts sur les actifs immobiliers et financiers. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gérald Darmanin et Jordan Bardella discutent de la proposition du rassemblement national sur l'éxonération d'impôts sur le revenus des moins de trente ans. Selon Gérald Darmanin, cette proposition est injuste, car elle avantage les jeunes les plus riche au lieu de cibler les français qui ont besoin d'aide. Jordan Bardella explique que ce choix est fait pour convaincre les jeunes de rester en france, et que les plus riches paieront toujours l'impôt sur la fortune financière et sur les actifs financiers et immobiliers. Il explique aussi que les jeunes qui créent des entreprises n'auront pas besoin de payer l'impôt sur les sociétés. Gérald Darmanin trouve qu'un jeune qui a une entreprise qui doit payer l'impôt sur les sociétés devrait le faire. Jordan Bardella répond que c'est le gouvernement de Gérald Darmanin qui a supprimé l'isf et qui a mis en place la flat tax. ",
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  "Transcript": "P2 : Il faut vraiment qu’on parle de l’inflation. P1 : Les pâtes, le café, l’huile, les prix sont en train d’exploser. Qu’est ce qui change à la caisse Gérald Darmanin, si votre candidat Emmanuel Macron est élu, le vingt-quatre avril. GD : Alors. D'abord, je constate que il y a une inflation très forte en france, à peu près quatre à quatre et demi pour cent, mais que partout autour de nous cette inflation elle est quasiment du double. C’est douze pour cent aux pays-bas, dix pour cent en espagne, neuf pour cent en pologne, huit pour cent en hongrie pour prendre des pays, euh, qui font tout l'arc européen. Et pourquoi nous, c'est deux fois moins ? Parce qu'on a pris déjà des mesures extrêmement coûteuses pour les finances publiques, vingt milliards d'euros, on a bloqué le prix du gaz, on a quasiment bloqué à quatre pour cent l'augmentation des prix de l'électricité, on a fait la remise à la pompe de quinze centimes. Bref, il y a déjà des mesures qui permettent de conditionner l'inflation. Alors cependant, vous avez tout à fait raison, il y a encore une inflation et il faut qu'on réponde à l'augmentation du coût de la vie. Pour les retraités c'est la réévaluation de la retraite dès le premier juillet. Pour le président de la république c'est une mesure qui coûte cinq milliards à partir du premier juillet, dix milliards en année pleine. On va augmenter grosso modo les retraites de quatre et demi, cinq pour cent. On va l’augmenter à la mesure de l’inflation. Pour les salariés, c'est toujours faire le pari du travail, la prime, euh, macron, exonérée de charges fiscales et sociales jusqu'à six mille euros qui a très bien fonctionné dans les années précédentes. Le dividende salarié, plus aucun patron ne pourra verser des bénéfices, hum, ou, euh, euh, voilà, le retour sur le capital, sans verser à ses salariés un intéressement à l'entreprise de façon obligatoire. Et puis bien évidemment, ce qui est, euh, important aujourd'hui, c'est de continuer le travail qu'on essaye de faire avec le chèque inflation qui a été fait par le premier ministre de cent euros par mois. P2 : Mais est-ce que vous pouvez nous dire si, puisque les prix continuent à augmenter et que l'inquiétude continue à être très présente pour tous ceux qui aujourd'hui vont avoir besoin de tous ces produits de première nécessité alimentaire ? Euh, est-ce que quelque chose qui va changer, en plus de toutes les mesures que vous avez déjà prises ? GD : Dans l'augmentation, euh, des prix des fruits et légumes, euh, c'est en grande partie non pas du fait de l'augmentation de la production par les agriculteurs, mais des coûts qu'ont les agriculteurs ou les distributeurs, par exemple, l'énergie. D'où la question de l'indépendance énergétique et la question de la dépendance vis-à-vis de la russie. Vous savez, les tomates par exemple, aujourd'hui surtout, sont achetées en ce moment. C'est pas très bon signe, parce que ce n'est pas le temps des tomates, mais y a plein de gens qui achètent que des tomates en ce moment. Si ça a augmenté de trente à quarante pour cent le prix de la tomate, c'est parce que le gaz, qui permet de faire chauffer des serres, a augmenté de quarante à cinquante pour cent. P2 : Pour le constat oui, je crois que maintenant les français ont bien compris pourquoi les prix augmentent. GD : Nous, nous pensons que la proposition qui est faite de baisser la tva qui est déjà très basse, de cinq pour cent à zéro, ne marchera pas, pour la bonne et simple raison qu'on a déjà baissé la tva précédemment sur certains métiers, comme les restaurateurs, et qu'on n'a pas là vu baisser les prix. On est passé de dix-neuf à cinq cinq, et les prix ont baissés de deux pour cent. Donc, on pense que c'était pas une bonne proposition. Objectivement, y a pas d'idéologie à avoir sur la tva en tant que telle pour aider les français, sachant qu'on dépense des dizaines de milliards d'euros pour justement limiter le coût de la vie, euh, en ce moment. C'est juste que nous pensons que c'était pas une bonne proposition. Ça ne se répercutera pas dans les prix. Nous pensons en revanche que d'aider les salariés, d'aider les retraités directement, nous permettra de contenir l’inflation comme on l’a fait jusque là. AB : Jordan Bardella ? JB : Je crois qu'on n'aura pas de points d'accord sur ce sujet-là. Euh, le, le reste à vivre, et je dirais même le reste à survivre, c'est devenu l'angoisse pour des millions de français. Il y a des millions de français qui, euh, n'arrivent pas à payer les factures, qui n'arrivent plus à payer les factures de gaz, qui n'arrivent pas à payer les factures d'électricité, qui sont contraints de sauter des repas, il y a un français sur cinq qui l'an dernier a souffert du froid, qui est parfois obligé de mettre des pulls plutôt que d'allumer le chauffage. Et puis il y a des français qui sont contraints de restreindre leurs déplacements parce que, euh, se déplacer, c'est trop cher, parce que faire le plein, euh, intégralement, de sa voiture, c'est beaucoup trop cher, et que les français, aujourd'hui, ils n'y arrivent plus. Marine le pen a été durant cette campagne, je crois, la candidate du pouvoir d'achat. Elle a été plus que jamais la candidate du pouvoir d'achat, parce qu'elle a saisi cette préoccupation et cette inquiétude de deux millions de français, qui est celle de la fin du mois très tôt. Nous proposons beaucoup de mesures, la mesure la plus emblématique que nous avons formulée durant cette campagne, vous le savez, vous avez abordé la question de la tva, est celle de déclarer l'énergie, les carburants, l'électricité, le gaz, le fioul, comme des produits de première nécessité. Se chauffer, se déplacer, c'est un bien commun, c'est un bien de première nécessité, et nous abaissons notamment la tva de vingt pour cent à cinq virgule cinq pour cent. C'est un coup de douze milliards d'euros, qui est un coup important, euh, je le reconnais, mais qui est encore chiffré et compensé. GD : Par an JB : Exactement, mais que nous assumons, parce que c'est un gain considérable, et cela est couplé avec une baisse tant que le litre, le cours du baril, est supérieur à cent dollars le baril. Nous souhaitons annuler toutes les hausses de TICPE, ce sont les taxes sur les carburants qui ont été décidées par emmanuel macron entre deux mille quinze et deux mille dix-huit, puisqu'avant d'être président, il était ministre de l'économie, et l'ensemble de ce, de ce choc fiscal qu'on souhaite faire sur l'énergie ça, permet, par exemple, sur un plein d'essence, pour être concret, de gagner quinze, à trente euros, sur le, sur le litre. En fait, il y a une injustice parce que, euh, vous cassez la jambe des français, et vous leur offrez une bequille. C'est-à-dire que vous leur mettez soixante pour cent de taxes sur les carburants, qui ont été mises en place par emmanuel macron dès son élection, et qui continuera. La saignée fiscale s'accélérera si Emmanuel macron devait être réélu dans quelques jours, en plus du saccage social. C'est profondément injuste, parce qu'il y a des millions de français qui nous écoutent et qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler. Et donc, l'une des premières mesures que nous ferons voter, c'est la baisse de la tva de vingt a cinq cinq, sur l'alimentation. Euh, pour vous répondre, vous avez évoqué ce sujet il y a quelques instants. Nous souhaitons constituer un panier de cent produits de première nécessité, et supprimer la tva sur ces produits. C'est un dispositif non pas pérenne, comme la baisse de la tva de vingt à cinq cinq, mais un dispositif d'urgence qui s'active à chaque fois que l'inflation et d'un point supérieur à la croissance. Vous allez me dire, ça peut durer dans le temps. C'est vrai, mais les pâtes, le riz, les produits hygiéniques pour les femmes. Et bien, euh, je pense que ça n'a pas de prix et je pense que, là encore, ce n'est pas un luxe, mais un bien de première nécessité. P2 : Vous avez dit hier gérald darmanin, vous étiez à monceau les mines, en meeting et, vous avez dit cette phrase : Avec marine le pen, les riches vont peut-être maigrir, mais les pauvres vont peut-être mourir. GD : Oui, parce que c'est une vieux proverbe français. Quand les gros maigrissent, les maigres meurent. Je pense que l'élection de madame le pen va entraîner la ruine des, des petites gens, les petits retraités, des, des petits épargnants, de, de ceux qui ne pourront pas, euh, accepter, euh, une grande partie de l'effondrement de l'économie française. Qu'est-ce qui va se passer ? D'abord, j’ai compté, depuis tout à l'heure, euh, à monsieur Bardella, j'en suis déjà à cinquante-cinq milliards d'euros de dépenses. On a toujours pas compris comment il allait les payer, c’est un monde magique. JB : Comment vous les avez trouvé ? GD : Bah, on pourra faire le détail ensuite. En plus, je peux regarder votre programme, et on verra des tableaux très intéressants. Il y a des économies étonnantes. On pourra en reparler tout à l'heure si vous souhaitez, notamment, sur les forces de l'ordre, ils vont baisser de deux milliards d'euros le budget de la police. JB : Pas du tout GD : C’est dans le programme. JB : On aura l’occasion d’en parler GD : D'abord, ces rases gratis. Avec marine le pen, il faudra bien payer ça. Tout le monde sait qu'on vit sous contrainte. Un père ou une mère de famille, un chef d'entreprise, n'importe qui, voit bien qu'on vit dans un monde où l'argent, malheureusement, peut-être, ne tombe pas du ciel. Il faudra bien payer cela, quand on est pas capable de tenir sa promesse, et qu'on fait filer, malheureusement, l'argent, sans aucune mesure d'économie, puisque, il est surtout pas possible de demander aux français de travailler plus à la retraite, on l'a vu il y a quelques instants, et qu'on fait des baisses d'impôts général, euh, les taux d'intérêt augmentent, notre dette coûte plus cher, et vous la paierez comment ? Bah vous la paierez en augmentant les impôts des français, et c'est toujours comme ça que ça se passe. C'est toujours comme ça que ça se passe, et même si vous faites payer un peu les plus riches, ça ne paiera jamais l'essentiel des dépenses que vous faites. Et, donc, on finira par augmenter la tva, on finira, évidemment par avoir plus de chômage, puisqu'on va décourager le monde de l'entreprise, alors que nous avons recréé un million d'emplois en cinq ans. Je rappelle quand même que le président de la république, c'est le président qui a fait le taux de chômage des plus jeunes le plus bas depuis quarante ans, que le taux de chômage d'aujourd'hui est le plus bas depuis quinze ans, malgré le covid, malgré la guerre en ukraine, malgré la crise des gilets jaunes, et que aujourd'hui il y a tous les jours des entreprises qui ouvrent en france par les investissements étrangers et par la création d'entreprise, et que nous pensons, nous, c'est plus difficile à dire, c'est un peu moins démagogique que ce qu'a dit monsieur Bardella à l'instant, que c'est par le travail qu'on y arrive le mieux. Il n'y a plus de discours sur le travail au front national. Il n’y a plus qu'un discours malheureusement, celui de la facilité à les écouter. Alors, y a beaucoup de miel aujourd'hui à la veille des élections, mais je dis aux français, attendez le sel, parce que viendra le moment ou il faudra bien payer tout ça. Les français le savent bien, même ceux qui sont en colère, qu'il faudra bien payer. Et Ben, c'est toujours les petits qui trinquent quand il faut payer. AB : Jordan Bardella. JB : Je vais vous dire, moi, j'en ai ras-le-bol des leçons d'expertise, des, de, de gens qui se sont présentés, en deux mille dix-sept, comme des mozart de la finance, et qui, euh, ont rallongé la dette de six cents milliards d'euros. Plus six cents milliards d’euros, plus vingt cinq pour cent de la dette. Le ministère des comptes publics nous dit que la dette imputable au covid, c’est deux cents milliards, le reste est dû à de la mauvaise gestion. Quand on laisse un pays, monsieur darmanin, euh, avec des retraités qui vivent avec huit euros par jour, des jeunes à qui vous avez baissé l'apl, des pensions pensions de retraites que vous avez desindexées de l'inflation, un français sur quatre qui ne mange plus à sa fin, ou qui est obligé de sauter des repas parce que le prix de l'alimentation est trop cher, des millions d'automobilistes qui n'arrivent plus à remplir le plein de leur voiture, franchement, un peu d'humilité. Je pense que les français en ont ras-le-bol des leçons de gens qui toujours, avec une arrogance, toujours sûrs d'eux-mêmes, se présentent comme des experts en économie, comme des mozart de la finance, et qui se présentent parce que, vous voyez, les mesures qu'on propose sont des mesures extrêmement concrètes. Il y a un sondage odoxa, qui est sorti au mois d'octobre, qui nous dit que soixante-quinze pour cent des français, soixante-quinze pour cent des français considèrent que leur pouvoir d'achat a baissé, euh, en un an. Et il a baissé parce que vous prenez des mesures toujours plus brutales à leur égard. Et je vous ramène à ce rapport de l'institut des politiques publiques qui dit qu'avec les mesures qui ont été prises sur le quinquennat, euh, le pouvoir d'achat des un pourcent les plus riches a augmenté de trois pour cent quand celui des plus pauvres a baissé d’autant. Je pense que vous êtes complètement déconnecté de ce que vivent des millions de français aujourd'hui, qui se demandent comment finir le mois. Alors, nous ferons du pouvoir d'achat une priorité, nous ferons des économies dans les mauvaises dépenses de l'état, dans l'immigration, dans la lutte contre la fraude, dans les cabinets de conseil privé à qui vous donnez des millions d'euros, dans le coût de la décentralisation, dans, euh, la cotisation, euh, à l'union européenne, qui est votée tous les ans par l'assemblée nationale, et dont nous allons diminuer, euh, le montant. Croyez-moi, il y a beaucoup d'économies à faire dans les mauvaises dépenses de l'État. Il n'en reste pas moins que nous avons beaucoup de mesures. Nous doublerons également les aides aux familles monoparentales, parce que voyez-vous, il y a un quart des familles qui sont des familles monoparentales, et y a beaucoup de mères de famille, dont certaines nous regardent ce soir, qui sont obligées de cumuler plusieurs travails, parce qu'elles n'arrivent plus, aujourd'hui, à boucler les fins de mois. Donc, il y a une urgence, ce n'est pas le reste à vivre, c'est le reste à survivre, et moi, je ne me résous pas à cette société à l'euro près, qui est le bilan d'emmanuel macron, et à cette société où des millions de français sont obligés de passer leur soirée sur internet, pour chercher des coupons de réduction pour pouvoir faire le plein de leurs caddie. P1 : Sur cette phrase : Avec Marine le pen, les riches vont peut être maigrir, mais les pauvres vont peut-être mourir. JB : Que voulez vous que je vous dise ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald darmanin discutent des mesures pour endiguer l'inflation et la dette. Gérald Darmanin explique que la france est le pays dans lequel l'inflation est la plus basse grâce aux mesures de son gouvernement comme le blocage du prix du gaz, le blocage de l'augmentation des prix de l'électricité et la remise à la pompe. Gérald Darmanin explique vouloir réévaluer les retraites. Gérald Darmanin explique que pour aider les salariés, ils augmenteront la prime macron, et mettront en place le dividende salarié qui forcera les patron à verser des intéressement aux salariés des entreprises qui versent des dividendes. Gérald Darmanin explique qu'ils continueront à faire du travail sur les chèques inflation. Pour le futur, Gérald Darmanin explique que les baisses de TVA n'aident pas à baisser les prix, en prenant l'exemple de la baisse de la TVA des restaurateurs. Jordan Bardella explique qu'il y a trop de français qui n'arrivent plus à vivre correctement, et qu'il représente la candidate du pouvoir d'achat. Jordan Bardella propose de baisser la tva sur les carburants, d'annuler les hausses de TICPE, ainsi que la création d'un panier de cent produits de premières nécéssités dont la tva sera supprimée. Jordan Bardella explique que cette suppression de la tva restera tant que l'inflation est d'un point supérieur à la croissance. Gérald Darmanin explique que le programme de Jordan bardella n'est pas financé, et qu'ils devront augmenter les impôts. Gérald Darmanin explique que le taux de chômage est au plus bas depuis quinze ans car son gouvernement valorise le travail. Jordan Bardella explique que le gouvernement de gérald Darmanin a baissé les aides pour les plus pauvres, et a augmenté le pouvoir d'achats des plus riches. Jordan Bardella explique qu'il financera ses propositions en faisant des économies sur les dépenses de l'état dans l'immigration, la lutte contre la fraude, l'utilisation de cabinets de conseils privés, et sur la cotisation à l'union européenne. ",
4
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin parlent de l'inflation. Gérald Darmanin débute en constatant que l'inflation en france est plus basse que celle des pays voisins. Il explique que l'inflation est plus basse car des mesures ont été prise pour baisser l'inflation, comme le blocage de l'augmentation de l'électricité et la remise à la pompe. Gérald Darmanin propose la réévaluation des retraites de quatre à cinq pour cent. Il souhaite aussi augmenter le maximum de la prime macron à six mille euros exonérés de charges fiscales et sociales, ainsi qu'instaurer le dividende salarié, qui force aux entreprises à reverser à ses salariés un intéressement si elle verse des dividences. Finalement, il propose le chèque inflation, de cent euros par mois. La présentatrice demande ce qu'il vont mettre en place pour l'inflation futur. Gérald Darmanin explique qu'il faut améliorer l'indépendance énergétique qui est à la source de la hausse des prix. Gérald Darmanin explique ensuite qu'il pense que la baisse de la TVA ne marchera pas, en comparant à la baisse de la tva sur les restaurateurs, qui n'a pas permis de baisser les prix. Jordan Bardella explique que Marine Le Pen est la candidate du pouvoir d'achat. Il propose la baisse de la tva de vingt pour cent a cinq point cinq, ainsi que l'annulation des hausses du ticpe tant que le baril est a plus de cent dollar, ce qui permettrait de gagner de quinze à trente euros par plein. Jordan Bardella accuse Gérald Darmanin de ne pas avoir de proposition pérènnes. Gérald Darmanin explique que le programme de marine le pen n'est pas financé, et que les français devront le payer avec les taux d'intérêts de la dette qui augmentent. ",
 
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2
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  "Transcript": "P2 : Il faut vraiment qu’on parle de l’inflation. P1 : Les pâtes, le café, l’huile, les prix sont en train d’exploser. Qu’est ce qui change à la caisse Gérald Darmanin, si votre candidat Emmanuel Macron est élu, le vingt-quatre avril. GD : Alors. D'abord, je constate que il y a une inflation très forte en france, à peu près quatre à quatre et demi pour cent, mais que partout autour de nous cette inflation elle est quasiment du double. C’est douze pour cent aux pays-bas, dix pour cent en espagne, neuf pour cent en pologne, huit pour cent en hongrie pour prendre des pays, euh, qui font tout l'arc européen. Et pourquoi nous, c'est deux fois moins ? Parce qu'on a pris déjà des mesures extrêmement coûteuses pour les finances publiques, vingt milliards d'euros, on a bloqué le prix du gaz, on a quasiment bloqué à quatre pour cent l'augmentation des prix de l'électricité, on a fait la remise à la pompe de quinze centimes. Bref, il y a déjà des mesures qui permettent de conditionner l'inflation. Alors cependant, vous avez tout à fait raison, il y a encore une inflation et il faut qu'on réponde à l'augmentation du coût de la vie. Pour les retraités c'est la réévaluation de la retraite dès le premier juillet. Pour le président de la république c'est une mesure qui coûte cinq milliards à partir du premier juillet, dix milliards en année pleine. On va augmenter grosso modo les retraites de quatre et demi, cinq pour cent. On va l’augmenter à la mesure de l’inflation. Pour les salariés, c'est toujours faire le pari du travail, la prime, euh, macron, exonérée de charges fiscales et sociales jusqu'à six mille euros qui a très bien fonctionné dans les années précédentes. Le dividende salarié, plus aucun patron ne pourra verser des bénéfices, hum, ou, euh, euh, voilà, le retour sur le capital, sans verser à ses salariés un intéressement à l'entreprise de façon obligatoire. Et puis bien évidemment, ce qui est, euh, important aujourd'hui, c'est de continuer le travail qu'on essaye de faire avec le chèque inflation qui a été fait par le premier ministre de cent euros par mois. P2 : Mais est-ce que vous pouvez nous dire si, puisque les prix continuent à augmenter et que l'inquiétude continue à être très présente pour tous ceux qui aujourd'hui vont avoir besoin de tous ces produits de première nécessité alimentaire ? Euh, est-ce que quelque chose qui va changer, en plus de toutes les mesures que vous avez déjà prises ? GD : Dans l'augmentation, euh, des prix des fruits et légumes, euh, c'est en grande partie non pas du fait de l'augmentation de la production par les agriculteurs, mais des coûts qu'ont les agriculteurs ou les distributeurs, par exemple, l'énergie. D'où la question de l'indépendance énergétique et la question de la dépendance vis-à-vis de la russie. Vous savez, les tomates par exemple, aujourd'hui surtout, sont achetées en ce moment. C'est pas très bon signe, parce que ce n'est pas le temps des tomates, mais y a plein de gens qui achètent que des tomates en ce moment. Si ça a augmenté de trente à quarante pour cent le prix de la tomate, c'est parce que le gaz, qui permet de faire chauffer des serres, a augmenté de quarante à cinquante pour cent. P2 : Pour le constat oui, je crois que maintenant les français ont bien compris pourquoi les prix augmentent. GD : Nous, nous pensons que la proposition qui est faite de baisser la tva qui est déjà très basse, de cinq pour cent à zéro, ne marchera pas, pour la bonne et simple raison qu'on a déjà baissé la tva précédemment sur certains métiers, comme les restaurateurs, et qu'on n'a pas là vu baisser les prix. On est passé de dix-neuf à cinq cinq, et les prix ont baissés de deux pour cent. Donc, on pense que c'était pas une bonne proposition. Objectivement, y a pas d'idéologie à avoir sur la tva en tant que telle pour aider les français, sachant qu'on dépense des dizaines de milliards d'euros pour justement limiter le coût de la vie, euh, en ce moment. C'est juste que nous pensons que c'était pas une bonne proposition. Ça ne se répercutera pas dans les prix. Nous pensons en revanche que d'aider les salariés, d'aider les retraités directement, nous permettra de contenir l’inflation comme on l’a fait jusque là. AB : Jordan Bardella ? JB : Je crois qu'on n'aura pas de points d'accord sur ce sujet-là. Euh, le, le reste à vivre, et je dirais même le reste à survivre, c'est devenu l'angoisse pour des millions de français. Il y a des millions de français qui, euh, n'arrivent pas à payer les factures, qui n'arrivent plus à payer les factures de gaz, qui n'arrivent pas à payer les factures d'électricité, qui sont contraints de sauter des repas, il y a un français sur cinq qui l'an dernier a souffert du froid, qui est parfois obligé de mettre des pulls plutôt que d'allumer le chauffage. Et puis il y a des français qui sont contraints de restreindre leurs déplacements parce que, euh, se déplacer, c'est trop cher, parce que faire le plein, euh, intégralement, de sa voiture, c'est beaucoup trop cher, et que les français, aujourd'hui, ils n'y arrivent plus. Marine le pen a été durant cette campagne, je crois, la candidate du pouvoir d'achat. Elle a été plus que jamais la candidate du pouvoir d'achat, parce qu'elle a saisi cette préoccupation et cette inquiétude de deux millions de français, qui est celle de la fin du mois très tôt. Nous proposons beaucoup de mesures, la mesure la plus emblématique que nous avons formulée durant cette campagne, vous le savez, vous avez abordé la question de la tva, est celle de déclarer l'énergie, les carburants, l'électricité, le gaz, le fioul, comme des produits de première nécessité. Se chauffer, se déplacer, c'est un bien commun, c'est un bien de première nécessité, et nous abaissons notamment la tva de vingt pour cent à cinq virgule cinq pour cent. C'est un coup de douze milliards d'euros, qui est un coup important, euh, je le reconnais, mais qui est encore chiffré et compensé. GD : Par an JB : Exactement, mais que nous assumons, parce que c'est un gain considérable, et cela est couplé avec une baisse tant que le litre, le cours du baril, est supérieur à cent dollars le baril. Nous souhaitons annuler toutes les hausses de TICPE, ce sont les taxes sur les carburants qui ont été décidées par emmanuel macron entre deux mille quinze et deux mille dix-huit, puisqu'avant d'être président, il était ministre de l'économie, et l'ensemble de ce, de ce choc fiscal qu'on souhaite faire sur l'énergie ça, permet, par exemple, sur un plein d'essence, pour être concret, de gagner quinze, à trente euros, sur le, sur le litre. En fait, il y a une injustice parce que, euh, vous cassez la jambe des français, et vous leur offrez une bequille. C'est-à-dire que vous leur mettez soixante pour cent de taxes sur les carburants, qui ont été mises en place par emmanuel macron dès son élection, et qui continuera. La saignée fiscale s'accélérera si Emmanuel macron devait être réélu dans quelques jours, en plus du saccage social. C'est profondément injuste, parce qu'il y a des millions de français qui nous écoutent et qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler. Et donc, l'une des premières mesures que nous ferons voter, c'est la baisse de la tva de vingt a cinq cinq, sur l'alimentation. Euh, pour vous répondre, vous avez évoqué ce sujet il y a quelques instants. Nous souhaitons constituer un panier de cent produits de première nécessité, et supprimer la tva sur ces produits. C'est un dispositif non pas pérenne, comme la baisse de la tva de vingt à cinq cinq, mais un dispositif d'urgence qui s'active à chaque fois que l'inflation et d'un point supérieur à la croissance. Vous allez me dire, ça peut durer dans le temps. C'est vrai, mais les pâtes, le riz, les produits hygiéniques pour les femmes. Et bien, euh, je pense que ça n'a pas de prix et je pense que, là encore, ce n'est pas un luxe, mais un bien de première nécessité. P2 : Vous avez dit hier gérald darmanin, vous étiez à monceau les mines, en meeting et, vous avez dit cette phrase : Avec marine le pen, les riches vont peut-être maigrir, mais les pauvres vont peut-être mourir. GD : Oui, parce que c'est une vieux proverbe français. Quand les gros maigrissent, les maigres meurent. Je pense que l'élection de madame le pen va entraîner la ruine des, des petites gens, les petits retraités, des, des petits épargnants, de, de ceux qui ne pourront pas, euh, accepter, euh, une grande partie de l'effondrement de l'économie française. Qu'est-ce qui va se passer ? D'abord, j’ai compté, depuis tout à l'heure, euh, à monsieur Bardella, j'en suis déjà à cinquante-cinq milliards d'euros de dépenses. On a toujours pas compris comment il allait les payer, c’est un monde magique. JB : Comment vous les avez trouvé ? GD : Bah, on pourra faire le détail ensuite. En plus, je peux regarder votre programme, et on verra des tableaux très intéressants. Il y a des économies étonnantes. On pourra en reparler tout à l'heure si vous souhaitez, notamment, sur les forces de l'ordre, ils vont baisser de deux milliards d'euros le budget de la police. JB : Pas du tout GD : C’est dans le programme. JB : On aura l’occasion d’en parler GD : D'abord, ces rases gratis. Avec marine le pen, il faudra bien payer ça. Tout le monde sait qu'on vit sous contrainte. Un père ou une mère de famille, un chef d'entreprise, n'importe qui, voit bien qu'on vit dans un monde où l'argent, malheureusement, peut-être, ne tombe pas du ciel. Il faudra bien payer cela, quand on est pas capable de tenir sa promesse, et qu'on fait filer, malheureusement, l'argent, sans aucune mesure d'économie, puisque, il est surtout pas possible de demander aux français de travailler plus à la retraite, on l'a vu il y a quelques instants, et qu'on fait des baisses d'impôts général, euh, les taux d'intérêt augmentent, notre dette coûte plus cher, et vous la paierez comment ? Bah vous la paierez en augmentant les impôts des français, et c'est toujours comme ça que ça se passe. C'est toujours comme ça que ça se passe, et même si vous faites payer un peu les plus riches, ça ne paiera jamais l'essentiel des dépenses que vous faites. Et, donc, on finira par augmenter la tva, on finira, évidemment par avoir plus de chômage, puisqu'on va décourager le monde de l'entreprise, alors que nous avons recréé un million d'emplois en cinq ans. Je rappelle quand même que le président de la république, c'est le président qui a fait le taux de chômage des plus jeunes le plus bas depuis quarante ans, que le taux de chômage d'aujourd'hui est le plus bas depuis quinze ans, malgré le covid, malgré la guerre en ukraine, malgré la crise des gilets jaunes, et que aujourd'hui il y a tous les jours des entreprises qui ouvrent en france par les investissements étrangers et par la création d'entreprise, et que nous pensons, nous, c'est plus difficile à dire, c'est un peu moins démagogique que ce qu'a dit monsieur Bardella à l'instant, que c'est par le travail qu'on y arrive le mieux. Il n'y a plus de discours sur le travail au front national. Il n’y a plus qu'un discours malheureusement, celui de la facilité à les écouter. Alors, y a beaucoup de miel aujourd'hui à la veille des élections, mais je dis aux français, attendez le sel, parce que viendra le moment ou il faudra bien payer tout ça. Les français le savent bien, même ceux qui sont en colère, qu'il faudra bien payer. Et Ben, c'est toujours les petits qui trinquent quand il faut payer. AB : Jordan Bardella. JB : Je vais vous dire, moi, j'en ai ras-le-bol des leçons d'expertise, des, de, de gens qui se sont présentés, en deux mille dix-sept, comme des mozart de la finance, et qui, euh, ont rallongé la dette de six cents milliards d'euros. Plus six cents milliards d’euros, plus vingt cinq pour cent de la dette. Le ministère des comptes publics nous dit que la dette imputable au covid, c’est deux cents milliards, le reste est dû à de la mauvaise gestion. Quand on laisse un pays, monsieur darmanin, euh, avec des retraités qui vivent avec huit euros par jour, des jeunes à qui vous avez baissé l'apl, des pensions pensions de retraites que vous avez desindexées de l'inflation, un français sur quatre qui ne mange plus à sa fin, ou qui est obligé de sauter des repas parce que le prix de l'alimentation est trop cher, des millions d'automobilistes qui n'arrivent plus à remplir le plein de leur voiture, franchement, un peu d'humilité. Je pense que les français en ont ras-le-bol des leçons de gens qui toujours, avec une arrogance, toujours sûrs d'eux-mêmes, se présentent comme des experts en économie, comme des mozart de la finance, et qui se présentent parce que, vous voyez, les mesures qu'on propose sont des mesures extrêmement concrètes. Il y a un sondage odoxa, qui est sorti au mois d'octobre, qui nous dit que soixante-quinze pour cent des français, soixante-quinze pour cent des français considèrent que leur pouvoir d'achat a baissé, euh, en un an. Et il a baissé parce que vous prenez des mesures toujours plus brutales à leur égard. Et je vous ramène à ce rapport de l'institut des politiques publiques qui dit qu'avec les mesures qui ont été prises sur le quinquennat, euh, le pouvoir d'achat des un pourcent les plus riches a augmenté de trois pour cent quand celui des plus pauvres a baissé d’autant. Je pense que vous êtes complètement déconnecté de ce que vivent des millions de français aujourd'hui, qui se demandent comment finir le mois. Alors, nous ferons du pouvoir d'achat une priorité, nous ferons des économies dans les mauvaises dépenses de l'état, dans l'immigration, dans la lutte contre la fraude, dans les cabinets de conseil privé à qui vous donnez des millions d'euros, dans le coût de la décentralisation, dans, euh, la cotisation, euh, à l'union européenne, qui est votée tous les ans par l'assemblée nationale, et dont nous allons diminuer, euh, le montant. Croyez-moi, il y a beaucoup d'économies à faire dans les mauvaises dépenses de l'État. Il n'en reste pas moins que nous avons beaucoup de mesures. Nous doublerons également les aides aux familles monoparentales, parce que voyez-vous, il y a un quart des familles qui sont des familles monoparentales, et y a beaucoup de mères de famille, dont certaines nous regardent ce soir, qui sont obligées de cumuler plusieurs travails, parce qu'elles n'arrivent plus, aujourd'hui, à boucler les fins de mois. Donc, il y a une urgence, ce n'est pas le reste à vivre, c'est le reste à survivre, et moi, je ne me résous pas à cette société à l'euro près, qui est le bilan d'emmanuel macron, et à cette société où des millions de français sont obligés de passer leur soirée sur internet, pour chercher des coupons de réduction pour pouvoir faire le plein de leurs caddie. P1 : Sur cette phrase : Avec Marine le pen, les riches vont peut être maigrir, mais les pauvres vont peut-être mourir. JB : Que voulez vous que je vous dise ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald darmanin discutent des mesures pour endiguer l'inflation et la dette. Gérald Darmanin explique que la france est le pays dans lequel l'inflation est la plus basse grâce aux mesures de son gouvernement comme le blocage du prix du gaz, le blocage de l'augmentation des prix de l'électricité et la remise à la pompe. Gérald Darmanin explique vouloir réévaluer les retraites. Gérald Darmanin explique que pour aider les salariés, ils augmenteront la prime macron, et mettront en place le dividende salarié qui forcera les patron à verser des intéressement aux salariés des entreprises qui versent des dividendes. Gérald Darmanin explique qu'ils continueront à faire du travail sur les chèques inflation. Pour le futur, Gérald Darmanin explique que les baisses de TVA n'aident pas à baisser les prix, en prenant l'exemple de la baisse de la TVA des restaurateurs. Jordan Bardella explique qu'il y a trop de français qui n'arrivent plus à vivre correctement, et qu'il représente la candidate du pouvoir d'achat. Jordan Bardella propose de baisser la tva sur les carburants, d'annuler les hausses de TICPE, ainsi que la création d'un panier de cent produits de premières nécéssités dont la tva sera supprimée. Jordan Bardella explique que cette suppression de la tva restera tant que l'inflation est d'un point supérieur à la croissance. Gérald Darmanin explique que le programme de Jordan bardella n'est pas financé, et qu'ils devront augmenter les impôts. Gérald Darmanin explique que le taux de chômage est au plus bas depuis quinze ans car son gouvernement valorise le travail. Jordan Bardella explique que le gouvernement de gérald Darmanin a baissé les aides pour les plus pauvres, et a augmenté le pouvoir d'achats des plus riches. Jordan Bardella explique qu'il financera ses propositions en faisant des économies sur les dépenses de l'état dans l'immigration, la lutte contre la fraude, l'utilisation de cabinets de conseils privés, et sur la cotisation à l'union européenne. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin parlent de l'inflation. Gérald Darmanin débute en constatant que l'inflation en france est plus basse que celle des pays voisins. Il explique que l'inflation est plus basse car des mesures ont été prise pour baisser l'inflation, comme le blocage de l'augmentation de l'électricité et la remise à la pompe. Gérald Darmanin propose la réévaluation des retraites de quatre à cinq pour cent. Il souhaite aussi augmenter le maximum de la prime macron à six mille euros exonérés de charges fiscales et sociales, ainsi qu'instaurer le dividende salarié, qui force aux entreprises à reverser à ses salariés un intéressement si elle verse des dividences. Finalement, il propose le chèque inflation, de cent euros par mois. La présentatrice demande ce qu'il vont mettre en place pour l'inflation futur. Gérald Darmanin explique qu'il faut améliorer l'indépendance énergétique qui est à la source de la hausse des prix. Gérald Darmanin explique ensuite qu'il pense que la baisse de la TVA ne marchera pas, en comparant à la baisse de la tva sur les restaurateurs, qui n'a pas permis de baisser les prix. Jordan Bardella explique que Marine Le Pen est la candidate du pouvoir d'achat. Il propose la baisse de la tva de vingt pour cent a cinq point cinq, ainsi que l'annulation des hausses du ticpe tant que le baril est a plus de cent dollar, ce qui permettrait de gagner de quinze à trente euros par plein. Jordan Bardella accuse Gérald Darmanin de ne pas avoir de proposition pérènnes. Gérald Darmanin explique que le programme de marine le pen n'est pas financé, et que les français devront le payer avec les taux d'intérêts de la dette qui augmentent. ",
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  "Transcript": "GD : Et en plus Monsieur Bardella. Quand vous dites, on paiera plus, ou on paiera beaucoup moins de cotisation au club qu’est l'union européenne. Vous pensez que c'est comme ça que vous allez pouvoir faire le grand emprunt qui aurait permis, justement, de sauver l'économie, euh, française. C'est parce que le président de la république est un grand européen qu'il a su convaincre ses amis, euh, autour de lui, autour de la table du conseil européen, qu'on a pu emprunter et faire le quoiqu'il en coûte, c'est pas en insultant l'europe qu'on aurait pu y arriver. Vous voyez, monsieur, le problème, c'est que vos économies sont en peau de lapin. Dans le programme du front national il y a par exemple, deux milliards d'économies sur le budget de la police. Moi, je voudrais qu'on y revienne quelques instants. P1 : On va parler de la sécurité juste après GD : C'est pas une mesure de sécurité, c'est une mesure de l'économie. Euh, je voudrais savoir comment à la fin on paye tout ça, parce que moi aussi je peux annoncer des dizaines de milliards d’économies. JB : Pourquoi vous mentez ? On compte augmenter le budget d’un milliard cinq. GD : Vous pouvez aller voir sur votre propre présentation d’économie. Vous dites, comme on va limiter l'immigration, on va limiter l'insécurité. Vous faites un parallèle déjà très particulier, mais c'est un autre problème. Vous dites, du coup, on fera deux milliards d'économies sur la sécurité, puisque il y aura moins d'insécurité, puisqu'il y aura moins d'immigration. Alors, je vais vous dire un truc, c'est pas très compliqué. Il y a deux types de dépenses de sécurité. Le matériel, c'est pas grand chose dans un budget. Puis vous allez pas, euh, je vous fais pas ce procès de dire que vous n'allez pas renouveler les voitures des policiers. Bon, donc, il y a aussi la masse salariale des policiers. C'est comme ça qu'on fait des économies sur les policiers, le budget de la police, c’est sept milliards d'euros. Deux milliards sur sept milliards, c’est trente cinq mille policiers en moins, ou alors, c'est plus de trois cents euros de moins pour un gardien de la paix, chaque mois. J'imagine bien que vous n'allez pas supprimer trente-cinq mille policiers. J'imagine bien que vous n'allez pas baisser de trois cent cinquante euros par mois. JB : On va même en recruter sept mille, et trois mille administratifs. GD : Ça sera impossible puisque vous baissez de deux milliards le budget de la police, vous le mettez noir sur blanc dans le tableau d'économie. Mais, je, je, vous le prenez. Regardez votre tableau d'economie, noir sur blanc JB : Vous les voyez où les deux milliards. GD : Vos économies sont en peau de lapin, mais vous prenez, prenez votre tableau sur les mesures d'économies. Voilà, vous allez avoir, parce qu'il y a une baisse des moyens pour la sécurité. JB : Sur le programme de Jadot ou d’Hidalgo non ? GD : C'est le vôtre, que tout le monde regarde sur internet. Y a aucun problème. JB : Personne trouvera GD : Immigration qui va diminuer, donc, insécurité qui va baisser. JB : Vous parlez de l’immigration ou de la police, je ne comprends pas. GD : C'est votre propre tableau. Tenez donnez le moi je vais vous le montrer car vous le voyez pas manifestement. Je vais vous le montrer, les mesures d'économie, immigration, les premières pages. La forte baisse de l'immigration va permettre de faire baisser de nombreuses dépenses. JB : Quel est le rapport avec la police ? GD : Ben, c'est quoi, l'insécurité ? Qui s'occupe d'insécurité à part la police ? Voilà, monsieur monsieur Bardella, vous faites vos économies en peau de lapin, vous mentez vous aux français. JB : Je pense que vous n'avez pas suffisamment préparé ce débat. Si je peux me permettre, il y a des économies à faire sur l'immigration, mais il n'est mentionné nulle part que nous baissons le budget de la police. Je vous, le montre. Nous allons augmenter de un virgule cinq milliards d'euros le budget à la justice. GD : Relisez la phrase JB : La forte baisse de l'immigration va permettre de faire baisser de nombreuses dépenses liées à l'insécurité GD : Et ben voilà, alors, qu'est ce qu'on fait pour baisser le budget de la sécurité ? Qui s'occupe de l'insécurité, monsieur Bardella. Ce sont les agents de police, voire de gendarmerie. Vous dites, pas de baisses de prestations sociales. Vous ne parlez pas du logement. La vérité, c’est que vous êtes incapable de financer le programme que vous présentez au français. JB : Monsieur Darmanin, en fait, vous racontez n'importe quoi et je comprends pourquoi vos résultats à la tête du ministère de l'intérieur sont aussi nuls. Il n'était pas meilleurs aux comptes publics. Si l’immigration nous coûte de l’argent, et si on fait des économies sur l’insécurité, c'est parce que quarante et un pour cent des contentieux administratifs, des contentieux administratif, concernent les clandestins. J'ai fait comme vous. Je suis allé sur le site de votre ministère, et, figurez-vous, sur le site de votre ministère, vous savez, je suis conseiller régional d'ile-de-france, vous l'avez rappelé, avec mépris, au début de cet entretien, de ce débat, pardon, que quatre-vingt-treize pour cent des vols dans les transports en commun d'ile-de-france sont le fait de citoyens étrangers, dont une grande partie sont des clandestins, que soixante-trois pour cent des agressions sexuelles dans les transports d'ile-de-france sont le fait d’étrangers, que soixante-quinze pourcent des mineurs sont des mineurs étrangers. Vous êtes le patron de la sécurité en france, vous ne connaissez même pas ces chiffres, donc, croyez-moi, nous allons faire des économies sur l'immigration, et nous allons donner ces moyens, la, à la police, parce que nous faisons confiance à la police. P1 : Stop sur ce point la, car nous allons reparler de l’insécurité dans quelques minutes. Mais j'ai une autre question pour vous toujours, sur le pouvoir d'achat. Le pouvoir d'achat, Jordan Bardella, la question des prestations sociales, Français, étrangers, si marine le pen est élue, qui touche quoi ? JB : Les prestations sociales sont réservées aux français, extrêmement simple. Les allocations familiales, le rsa est conditionné à cinq ans, aujourd'hui, c'est de présence sur le territoire, cinq ans de temps de travail à temps plein sur le territoire, pour pouvoir en bénéficier, c'est ce qu'on appelle un délai de carence. Je pense que, contrairement à vous, la France n'est pas un guichet social, la france n'a pas vocation à accueillir tout le monde, et à être, si vous voulez, euh, la plateforme sociale de la terre entière, de gens qui viendraient dans notre pays pour bénéficier de prestations sociales. Vous savez que nous souhaitons également supprimer l'aide médicale d'état, pour la remplacer par un fonds d'urgence, parce qu'évidemment, quand vous êtes clandestin et que vous êtes en situation de détresse en situation grave, on vous laisse pas, sur le bord de la rue, on vous prend en charge, mais l'idée de supprimer l'aide médicale d'état, pour éviter que toute la palette de soins gratuits ne se retrouve à disposition de la terre entière. Quand il y a, et ça, c'est aussi votre bilan, un retraité sur trois qui renonce à se soigner parce que le reste à charge est devenu trop important, donc la solidarité nationale doit rester nationale, et nous réserverons les prestations sociales aux français. Nous ferons une économie de seize milliards qui pourra, tiens, financer la baisse de la tva, de vingt pour cent à cinq cinq, pour permettre aux français de récupérer du pouvoir d'achat. P1 : Gérald darmanin sur ce point la ? GD : Il y a énormément de malhonnêteté intellectuelle, dans ce que dit, euh, monsieur Bardella. L’AME, qui est l'aide médicale d'urgence que l'on donne à toute personne étrangère qui est sur le sol national n'est, n'est pas là le panel de tous les soins. JB : c'est tous, sans exception, sauf les prothèses. GD : Ce n'est pas vrai, monsieur bardella. Par ailleurs, il faut soigner les personnes qui sont sur le sol national et qui sont étrangers, même si ils sont irréguliers, d'abord, parce que c'est un devoir d'humanité. Je comprends que la proposition du rassemblement national, c'est de pas les soigner. Donc, le devoir d'humanité me paraît très éloigné, euh, des valeurs proches, euh, du front national. Et, deuxièmement, y compris pour protéger les français, parce que des personnes qui sont, euh, malheureusement, porteurs, euh, de maladies, et, parfois, de maladies, euh, que nous ne connaissons plus sur le territoire national doivent être soignés pour éviter justement les nouvelles pandémie. Donc, d'abord, cette proposition est totalement démagogique, elle est profondément inhumaine. Deuxièmement, les prestations sociales, Monsieur Bardella, ne sont pas faites, et personne ne pense que la france est un guichet, en tous cas personne sur ce plateau. Vous savez, moi, je vous souhaite pas de connaître ce que connaissent, euh, beaucoup, euh, de personnes qui fuient leur pays de guerre, à cause des sujets climatiques, à cause de la pauvreté, pour venir sur le sol national. On n'a pas à tous les accueillir, je vous le dis bien volontiers. Mais je pense qu'il ne faut pas les juger avec mépris parce que ce sont des gens qui risquent leur vie, et qui amènent leurs enfants, parfois, dans des aventures, qui les amènent à la mort. Euh, la méditerranée, la manche, sont parfois des outils. JB : Un tiers des demandes d'asile sont déboutées, vous le savez. Vous êtes incapable de renvoyer chez eux plus de dix pour cent des gens qui n'ont rien à faire ici. GD : Je vous parle d'humanité. Et alors, je vous parle d'humanité, vous me parlez d'expulsion. Ouais, on voit bien que, il faut pas traiter les personnes étrangères qui arrivent, même en situation régulière, comme vous le faites. Ce sont des êtres humains. P2 : On va revenir sur les questions d'immigration. GD : Qui a besoin des prestations sociales ? Pardon, y a celle, monsieur Bardella où les gens payent des cotisations, qu'ils soient étrangers ou français. J'espère que vous donnez les allocations, à ceux qui ont payé des cotisations. JB : Oui, tout à fait. GD : Donc, ça ne fait pas quinze milliards d'euros. Ca ne représente pas seize milliards d'euros. Deuxième sujet, monsieur Bardella, si vous ne donnez pas les apl, ou si vous ne donnez pas le minimum, euh, social, que l'on peut attendre à un étranger, régulièrement sur le territoire national, parce que c'est bien entendu, la proposition du front national. Il s'agit pas de pas aider les étrangers en situation irrégulière. Il s'agit de ne pas aider les étrangers tout court. P1 : Faites court, vous avez beaucoup d'avance. GD : Excusez-moi, je vais très vite. Ils iront chez les marchands de sommeil. Ils sont régulièrement sur le sol national, et, si on ne peut même pas se loger décemment, ils iront chez les marchands de sommeil, et ils seront plongés dans la pauvreté, leurs enfants auront beaucoup de mal à suivre l'intégration que vous attendez. Euh, tant est que nous attendons tous les étrangers, et, malheureusement, ils peuvent tomber dans la délinquance, monsieur Bardella, s'ils sont poussés à l'hyper pauvreté. Votre projet est profondément injuste. P1 : Jordan Bardella JB : Monsieur Darmanin, il va falloir prendre votre carte au parti socialiste, parce que, euh, voyez-vous, la différence entre vous et nous, c'est que, euh, avec beaucoup d'humanité, mais beaucoup de fermeté, nous réglerons cette question de l'immigration. La france n'est pas un hôtel, ce n'est pas un hall de gare, et la France n'a pas vocation à accueillir tout le monde. Quand on vient dans un pays, monsieur darmanin, c'est peut-être une différence que l'on a. Vous me ferez remarquer, je l'assume mais, je pense que, quand il y a, dans un pays, dix millions de pauvres, six millions de chômeurs des centaines de milliers de familles, des familles, parfois très pauvre, et je pense que vous en connaissez dans votre département du nord, comme, il y en a dans le pas-de-calais, dans le département de la seine-saint-denis. Des familles françaises, qui sont dans l'attente d'un logement social, qui ne peuvent pas avoir ce logement social, parce qu'aujourd'hui dans les logements c'est instaurer une véritable préférence étrangère, puisque un tiers, d'après l'insee, trente et un pour cent, des immigrés qui arrivent sur le sol français sont en HLM. Donc, moi, je dis une chose. Quand on vient en france aujourd'hui, je suis désolé, mais on ne peut pas faire autrement, il faut subvenir à ses besoins, parceque, notre pays, la france, qui, à cause de vous a plus vingt-cinq pour cent de dette par rapport à deux mille dix-sept, un taux de chômage important, même si le contexte mondial a fait baisser, quoi qu'on pourra parler de la disparition des dix-sept mille emplois industriels depuis deux mille dix-sept, un contexte économique tendu, qui fait que nous ne pouvons pas prendre en charge, euh, la misère du monde entier, comme dirait l'autre, et, donc, nous assumons. Pour bénéficier des prestations sociales, il faudra être français, parce que les français n'ont qu'une maison, et c'est bien normal, qu'ils aient la priorité chez eux. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent du budget de la police et des aides sociales. Gérald Darmanin débute en expliquant que Jordan Bardella fait deux milliards d'économies sur la police, et qu'il devra baisser le salaire ou supprimer des postes de policiers. Jordan Bardella se défend en expliquant qu'il compte augmenter le budget de la police d'un milliard cinq, en recrutant sept mille nouveau policiers et trois mille administratifs. Gérald Darmanin explique que le programme de jordan bardella propose de faire ces deux milliards d'économies grâce à la baisse de l'immigration. Jordan Bardella explique que ces économies ne touchent pas la police, car l'immigration coûte de l'argent, et qu'en la baissant, des économies sont faites sur l'insécurité. Le présentateur pose ensuite la question des prestations sociales. Jordan Bardella explique qu'il souhaite réserver les prestations sociales aux français, comme les allocations familiales, et en conditionnant le RSA à cinq ans de travail à temps plein. Il souhaite aussi supprimer l'aide médicale d'état et la remplacer par un fond d'urgence. Jordan Bardella explique que cela financera la baisse de la TVA. Gérald Darmanin explique qu'il pense qu'il faut soigner les gens, même si ils sont irréguliers ou demandeurs d'asile. Jordan Bardella explique qu'une grande partie des demandeurs d'asiles refusés restent en france, et explique que les allocations contributives sont toujours données. Jordan Bardella explique que les français n'ont pas accès aux HLM, et qu'il y a trop de chômage, et que cela motive ses choix pour la supression des aides sociales aux immigrants.\t",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gérald Darmanin et Jordan Bardella discutent de la suppression des aides sociales aux étrangers et des économies de budget. Gérald Darmanin explique qu'il est impossible d'obtenir des prêts en refusant de payer la cotisation à l'union européenne, et accuse Jordan Bardella de vouloir baisser le budget de la police. Gérald Darmanin explique qu'une baisse de deux milliards de budget est la suppression de 35000 policiers ou la baisse de trois cents euros de leur salaire. Jordan Bardella explique que c'est faux, et qu'il souhaite augmenter leur budget, ainsi qu'en recruter 7000, et 3000 administratifs. Jordan Bardella explique qu'ils feront des économies sur l'immigration, et donc sur l'insécurité. Jordan Bardella rappelle que 93% des vols dans les transports en communs et 63% des agressions sexuelles sont le faits d'étrangers. Jordan Bardella explique qu'il réservera les prestations sociales aux français, et que les allocations familiales et le RSA seront conditionnées à cinq ans de travail sur le territoire. Jordan Bardella souhaite supprimer l'aide médicale d'état et la remplacer par un fond d'urgence. Gérald Darmanin explique qu'il faut soigner les personnes qui sont sur le sol national par devoir d'humanité et afin d'éviter des nouvelles pandémies Gérald Darmanin explique aussi que sans aides sociales, les étrangers iront chez les marchands de sommeil. Jordan Bardella explique que si l'on vient en france, il faut pouvoir subvenir à ses besoins, car la france a trop de chômage et de dettes pour se permettre d'aider les gens du monde entier. ",
 
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  "Transcript": "GD : Et en plus Monsieur Bardella. Quand vous dites, on paiera plus, ou on paiera beaucoup moins de cotisation au club qu’est l'union européenne. Vous pensez que c'est comme ça que vous allez pouvoir faire le grand emprunt qui aurait permis, justement, de sauver l'économie, euh, française. C'est parce que le président de la république est un grand européen qu'il a su convaincre ses amis, euh, autour de lui, autour de la table du conseil européen, qu'on a pu emprunter et faire le quoiqu'il en coûte, c'est pas en insultant l'europe qu'on aurait pu y arriver. Vous voyez, monsieur, le problème, c'est que vos économies sont en peau de lapin. Dans le programme du front national il y a par exemple, deux milliards d'économies sur le budget de la police. Moi, je voudrais qu'on y revienne quelques instants. P1 : On va parler de la sécurité juste après GD : C'est pas une mesure de sécurité, c'est une mesure de l'économie. Euh, je voudrais savoir comment à la fin on paye tout ça, parce que moi aussi je peux annoncer des dizaines de milliards d’économies. JB : Pourquoi vous mentez ? On compte augmenter le budget d’un milliard cinq. GD : Vous pouvez aller voir sur votre propre présentation d’économie. Vous dites, comme on va limiter l'immigration, on va limiter l'insécurité. Vous faites un parallèle déjà très particulier, mais c'est un autre problème. Vous dites, du coup, on fera deux milliards d'économies sur la sécurité, puisque il y aura moins d'insécurité, puisqu'il y aura moins d'immigration. Alors, je vais vous dire un truc, c'est pas très compliqué. Il y a deux types de dépenses de sécurité. Le matériel, c'est pas grand chose dans un budget. Puis vous allez pas, euh, je vous fais pas ce procès de dire que vous n'allez pas renouveler les voitures des policiers. Bon, donc, il y a aussi la masse salariale des policiers. C'est comme ça qu'on fait des économies sur les policiers, le budget de la police, c’est sept milliards d'euros. Deux milliards sur sept milliards, c’est trente cinq mille policiers en moins, ou alors, c'est plus de trois cents euros de moins pour un gardien de la paix, chaque mois. J'imagine bien que vous n'allez pas supprimer trente-cinq mille policiers. J'imagine bien que vous n'allez pas baisser de trois cent cinquante euros par mois. JB : On va même en recruter sept mille, et trois mille administratifs. GD : Ça sera impossible puisque vous baissez de deux milliards le budget de la police, vous le mettez noir sur blanc dans le tableau d'économie. Mais, je, je, vous le prenez. Regardez votre tableau d'economie, noir sur blanc JB : Vous les voyez où les deux milliards. GD : Vos économies sont en peau de lapin, mais vous prenez, prenez votre tableau sur les mesures d'économies. Voilà, vous allez avoir, parce qu'il y a une baisse des moyens pour la sécurité. JB : Sur le programme de Jadot ou d’Hidalgo non ? GD : C'est le vôtre, que tout le monde regarde sur internet. Y a aucun problème. JB : Personne trouvera GD : Immigration qui va diminuer, donc, insécurité qui va baisser. JB : Vous parlez de l’immigration ou de la police, je ne comprends pas. GD : C'est votre propre tableau. Tenez donnez le moi je vais vous le montrer car vous le voyez pas manifestement. Je vais vous le montrer, les mesures d'économie, immigration, les premières pages. La forte baisse de l'immigration va permettre de faire baisser de nombreuses dépenses. JB : Quel est le rapport avec la police ? GD : Ben, c'est quoi, l'insécurité ? Qui s'occupe d'insécurité à part la police ? Voilà, monsieur monsieur Bardella, vous faites vos économies en peau de lapin, vous mentez vous aux français. JB : Je pense que vous n'avez pas suffisamment préparé ce débat. Si je peux me permettre, il y a des économies à faire sur l'immigration, mais il n'est mentionné nulle part que nous baissons le budget de la police. Je vous, le montre. Nous allons augmenter de un virgule cinq milliards d'euros le budget à la justice. GD : Relisez la phrase JB : La forte baisse de l'immigration va permettre de faire baisser de nombreuses dépenses liées à l'insécurité GD : Et ben voilà, alors, qu'est ce qu'on fait pour baisser le budget de la sécurité ? Qui s'occupe de l'insécurité, monsieur Bardella. Ce sont les agents de police, voire de gendarmerie. Vous dites, pas de baisses de prestations sociales. Vous ne parlez pas du logement. La vérité, c’est que vous êtes incapable de financer le programme que vous présentez au français. JB : Monsieur Darmanin, en fait, vous racontez n'importe quoi et je comprends pourquoi vos résultats à la tête du ministère de l'intérieur sont aussi nuls. Il n'était pas meilleurs aux comptes publics. Si l’immigration nous coûte de l’argent, et si on fait des économies sur l’insécurité, c'est parce que quarante et un pour cent des contentieux administratifs, des contentieux administratif, concernent les clandestins. J'ai fait comme vous. Je suis allé sur le site de votre ministère, et, figurez-vous, sur le site de votre ministère, vous savez, je suis conseiller régional d'ile-de-france, vous l'avez rappelé, avec mépris, au début de cet entretien, de ce débat, pardon, que quatre-vingt-treize pour cent des vols dans les transports en commun d'ile-de-france sont le fait de citoyens étrangers, dont une grande partie sont des clandestins, que soixante-trois pour cent des agressions sexuelles dans les transports d'ile-de-france sont le fait d’étrangers, que soixante-quinze pourcent des mineurs sont des mineurs étrangers. Vous êtes le patron de la sécurité en france, vous ne connaissez même pas ces chiffres, donc, croyez-moi, nous allons faire des économies sur l'immigration, et nous allons donner ces moyens, la, à la police, parce que nous faisons confiance à la police. P1 : Stop sur ce point la, car nous allons reparler de l’insécurité dans quelques minutes. Mais j'ai une autre question pour vous toujours, sur le pouvoir d'achat. Le pouvoir d'achat, Jordan Bardella, la question des prestations sociales, Français, étrangers, si marine le pen est élue, qui touche quoi ? JB : Les prestations sociales sont réservées aux français, extrêmement simple. Les allocations familiales, le rsa est conditionné à cinq ans, aujourd'hui, c'est de présence sur le territoire, cinq ans de temps de travail à temps plein sur le territoire, pour pouvoir en bénéficier, c'est ce qu'on appelle un délai de carence. Je pense que, contrairement à vous, la France n'est pas un guichet social, la france n'a pas vocation à accueillir tout le monde, et à être, si vous voulez, euh, la plateforme sociale de la terre entière, de gens qui viendraient dans notre pays pour bénéficier de prestations sociales. Vous savez que nous souhaitons également supprimer l'aide médicale d'état, pour la remplacer par un fonds d'urgence, parce qu'évidemment, quand vous êtes clandestin et que vous êtes en situation de détresse en situation grave, on vous laisse pas, sur le bord de la rue, on vous prend en charge, mais l'idée de supprimer l'aide médicale d'état, pour éviter que toute la palette de soins gratuits ne se retrouve à disposition de la terre entière. Quand il y a, et ça, c'est aussi votre bilan, un retraité sur trois qui renonce à se soigner parce que le reste à charge est devenu trop important, donc la solidarité nationale doit rester nationale, et nous réserverons les prestations sociales aux français. Nous ferons une économie de seize milliards qui pourra, tiens, financer la baisse de la tva, de vingt pour cent à cinq cinq, pour permettre aux français de récupérer du pouvoir d'achat. P1 : Gérald darmanin sur ce point la ? GD : Il y a énormément de malhonnêteté intellectuelle, dans ce que dit, euh, monsieur Bardella. L’AME, qui est l'aide médicale d'urgence que l'on donne à toute personne étrangère qui est sur le sol national n'est, n'est pas là le panel de tous les soins. JB : c'est tous, sans exception, sauf les prothèses. GD : Ce n'est pas vrai, monsieur bardella. Par ailleurs, il faut soigner les personnes qui sont sur le sol national et qui sont étrangers, même si ils sont irréguliers, d'abord, parce que c'est un devoir d'humanité. Je comprends que la proposition du rassemblement national, c'est de pas les soigner. Donc, le devoir d'humanité me paraît très éloigné, euh, des valeurs proches, euh, du front national. Et, deuxièmement, y compris pour protéger les français, parce que des personnes qui sont, euh, malheureusement, porteurs, euh, de maladies, et, parfois, de maladies, euh, que nous ne connaissons plus sur le territoire national doivent être soignés pour éviter justement les nouvelles pandémie. Donc, d'abord, cette proposition est totalement démagogique, elle est profondément inhumaine. Deuxièmement, les prestations sociales, Monsieur Bardella, ne sont pas faites, et personne ne pense que la france est un guichet, en tous cas personne sur ce plateau. Vous savez, moi, je vous souhaite pas de connaître ce que connaissent, euh, beaucoup, euh, de personnes qui fuient leur pays de guerre, à cause des sujets climatiques, à cause de la pauvreté, pour venir sur le sol national. On n'a pas à tous les accueillir, je vous le dis bien volontiers. Mais je pense qu'il ne faut pas les juger avec mépris parce que ce sont des gens qui risquent leur vie, et qui amènent leurs enfants, parfois, dans des aventures, qui les amènent à la mort. Euh, la méditerranée, la manche, sont parfois des outils. JB : Un tiers des demandes d'asile sont déboutées, vous le savez. Vous êtes incapable de renvoyer chez eux plus de dix pour cent des gens qui n'ont rien à faire ici. GD : Je vous parle d'humanité. Et alors, je vous parle d'humanité, vous me parlez d'expulsion. Ouais, on voit bien que, il faut pas traiter les personnes étrangères qui arrivent, même en situation régulière, comme vous le faites. Ce sont des êtres humains. P2 : On va revenir sur les questions d'immigration. GD : Qui a besoin des prestations sociales ? Pardon, y a celle, monsieur Bardella où les gens payent des cotisations, qu'ils soient étrangers ou français. J'espère que vous donnez les allocations, à ceux qui ont payé des cotisations. JB : Oui, tout à fait. GD : Donc, ça ne fait pas quinze milliards d'euros. Ca ne représente pas seize milliards d'euros. Deuxième sujet, monsieur Bardella, si vous ne donnez pas les apl, ou si vous ne donnez pas le minimum, euh, social, que l'on peut attendre à un étranger, régulièrement sur le territoire national, parce que c'est bien entendu, la proposition du front national. Il s'agit pas de pas aider les étrangers en situation irrégulière. Il s'agit de ne pas aider les étrangers tout court. P1 : Faites court, vous avez beaucoup d'avance. GD : Excusez-moi, je vais très vite. Ils iront chez les marchands de sommeil. Ils sont régulièrement sur le sol national, et, si on ne peut même pas se loger décemment, ils iront chez les marchands de sommeil, et ils seront plongés dans la pauvreté, leurs enfants auront beaucoup de mal à suivre l'intégration que vous attendez. Euh, tant est que nous attendons tous les étrangers, et, malheureusement, ils peuvent tomber dans la délinquance, monsieur Bardella, s'ils sont poussés à l'hyper pauvreté. Votre projet est profondément injuste. P1 : Jordan Bardella JB : Monsieur Darmanin, il va falloir prendre votre carte au parti socialiste, parce que, euh, voyez-vous, la différence entre vous et nous, c'est que, euh, avec beaucoup d'humanité, mais beaucoup de fermeté, nous réglerons cette question de l'immigration. La france n'est pas un hôtel, ce n'est pas un hall de gare, et la France n'a pas vocation à accueillir tout le monde. Quand on vient dans un pays, monsieur darmanin, c'est peut-être une différence que l'on a. Vous me ferez remarquer, je l'assume mais, je pense que, quand il y a, dans un pays, dix millions de pauvres, six millions de chômeurs des centaines de milliers de familles, des familles, parfois très pauvre, et je pense que vous en connaissez dans votre département du nord, comme, il y en a dans le pas-de-calais, dans le département de la seine-saint-denis. Des familles françaises, qui sont dans l'attente d'un logement social, qui ne peuvent pas avoir ce logement social, parce qu'aujourd'hui dans les logements c'est instaurer une véritable préférence étrangère, puisque un tiers, d'après l'insee, trente et un pour cent, des immigrés qui arrivent sur le sol français sont en HLM. Donc, moi, je dis une chose. Quand on vient en france aujourd'hui, je suis désolé, mais on ne peut pas faire autrement, il faut subvenir à ses besoins, parceque, notre pays, la france, qui, à cause de vous a plus vingt-cinq pour cent de dette par rapport à deux mille dix-sept, un taux de chômage important, même si le contexte mondial a fait baisser, quoi qu'on pourra parler de la disparition des dix-sept mille emplois industriels depuis deux mille dix-sept, un contexte économique tendu, qui fait que nous ne pouvons pas prendre en charge, euh, la misère du monde entier, comme dirait l'autre, et, donc, nous assumons. Pour bénéficier des prestations sociales, il faudra être français, parce que les français n'ont qu'une maison, et c'est bien normal, qu'ils aient la priorité chez eux. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent du budget de la police et des aides sociales. Gérald Darmanin débute en expliquant que Jordan Bardella fait deux milliards d'économies sur la police, et qu'il devra baisser le salaire ou supprimer des postes de policiers. Jordan Bardella se défend en expliquant qu'il compte augmenter le budget de la police d'un milliard cinq, en recrutant sept mille nouveau policiers et trois mille administratifs. Gérald Darmanin explique que le programme de jordan bardella propose de faire ces deux milliards d'économies grâce à la baisse de l'immigration. Jordan Bardella explique que ces économies ne touchent pas la police, car l'immigration coûte de l'argent, et qu'en la baissant, des économies sont faites sur l'insécurité. Le présentateur pose ensuite la question des prestations sociales. Jordan Bardella explique qu'il souhaite réserver les prestations sociales aux français, comme les allocations familiales, et en conditionnant le RSA à cinq ans de travail à temps plein. Il souhaite aussi supprimer l'aide médicale d'état et la remplacer par un fond d'urgence. Jordan Bardella explique que cela financera la baisse de la TVA. Gérald Darmanin explique qu'il pense qu'il faut soigner les gens, même si ils sont irréguliers ou demandeurs d'asile. Jordan Bardella explique qu'une grande partie des demandeurs d'asiles refusés restent en france, et explique que les allocations contributives sont toujours données. Jordan Bardella explique que les français n'ont pas accès aux HLM, et qu'il y a trop de chômage, et que cela motive ses choix pour la supression des aides sociales aux immigrants.\t",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Gérald Darmanin et Jordan Bardella discutent de la suppression des aides sociales aux étrangers et des économies de budget. Gérald Darmanin explique qu'il est impossible d'obtenir des prêts en refusant de payer la cotisation à l'union européenne, et accuse Jordan Bardella de vouloir baisser le budget de la police. Gérald Darmanin explique qu'une baisse de deux milliards de budget est la suppression de 35000 policiers ou la baisse de trois cents euros de leur salaire. Jordan Bardella explique que c'est faux, et qu'il souhaite augmenter leur budget, ainsi qu'en recruter 7000, et 3000 administratifs. Jordan Bardella explique qu'ils feront des économies sur l'immigration, et donc sur l'insécurité. Jordan Bardella rappelle que 93% des vols dans les transports en communs et 63% des agressions sexuelles sont le faits d'étrangers. Jordan Bardella explique qu'il réservera les prestations sociales aux français, et que les allocations familiales et le RSA seront conditionnées à cinq ans de travail sur le territoire. Jordan Bardella souhaite supprimer l'aide médicale d'état et la remplacer par un fond d'urgence. Gérald Darmanin explique qu'il faut soigner les personnes qui sont sur le sol national par devoir d'humanité et afin d'éviter des nouvelles pandémies Gérald Darmanin explique aussi que sans aides sociales, les étrangers iront chez les marchands de sommeil. Jordan Bardella explique que si l'on vient en france, il faut pouvoir subvenir à ses besoins, car la france a trop de chômage et de dettes pour se permettre d'aider les gens du monde entier. ",
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  "Transcript": "P2 : On s’est quand même très largement éloigné des questions de, de pouvoir d'achat. Vous nous avez finalement entraîné aussi sur ces questions, euh, d'immigration, sur les questions de lutte contre l'immigration, ou, au contraire, d'accueil. Précisément, ce que je vous propose, c'est qu'on passe au chapitre sur la sécurité. C'est le deuxième grand enjeu aux yeux des français, qui se sont déplacés pour aller, euh, voter. P1 : Messieurs, on va commencer par vous, Jordan Bardella, parce que vous avez encore du retard, avec un cas très concret. Un homme condamné à six mois de prison ferme, aujourd'hui, la peine est aménagée, il n'est pas incarcéré, demain, si votre candidate est élue, cet homme va-t-il en prison ? JB : Oui, à partir de six mois ferme, il n'y aura aucun aménagement, et il y aura même obligation, sur l'intégralité de la peine, d'exécuter deux tiers de la peine. En vérité, aujourd'hui, euh, Il y a, euh, un écart extrêmement important entre d'abord, le moment où les personnes peuvent être interpellées, elles peuvent être jugées, et, donc, y a pas cet effet d'immédiatetée de la peine. Donc il faut aujourd'hui réaffirmer la chaîne pénale, et vous savez que nous souhaitons même aller plus loin, en supprimant les remises automatiques de peine, et, euh, en rétablissant les peines plancher. Je sais que vous êtes contre, et on aura probablement l'occasion d'en débattre. P2 : Avec vous, sur ce cas concret. GD : Oui, alors, d'abord, les remises de peines automatiques ont été supprimées par le garde des sceaux, eric dupond moretti, c'est passé, il y a un an. JB : Vous avez augmenté le crédit de remise, c'est le caractère automatique que vous avez supprimé GD : Oui, les, les automatiques de peine, c'est ce que vous avez dit, ont été supprimées il y a un an. JB: Plus d’automaticité, mais vous augmentez les crédits GD : Je sais que vous avez du mal de dupond moretti JB: Vous l'avez mis au placard. Ca serait bien, d'avoir un ministre de la justice. Vous avez augmenté le crédit, en le passant à six mois par an. Donc, euh, sous couvert de fermeté, c'est, en fait, encore plus laxiste qu'avant. Vous venez. GD : Soyez pas condescendant, monsieur monsieur monsieur Bardella. Ça dépendra beaucoup de l'aménagement du pacte décidé par le juge. Euh, y a ceux qui doivent les faire, et puis, il y à ceux qui peuvent le faire différemment, parce que, le travaux, les travaux d'intérêt général, vous savez que c'est une peine substituable, si, par exemple, la personne qui est condamnée est d'accord pour le faire. On a beaucoup amélioré les travaux d'intérêt généraux, et, de mon expérience de maire, je sais que quelqu'un qui, par exemple, est condamné à quelques mois de prison parce qu'il a taggé un bâtiment public, et que par ailleurs, il a fait des dégradations, il vaut mieux qu'il puisse réparer ce qu'il a fait, que de passer trois mois en prison. AB : Plutôt que des condamnations par le juge. Vous aurez aussi beaucoup d'aménagements, d'amendes forfaitaires ? GD : Les aménagements existent déjà, et je pense qu'il faut beaucoup mettre l'accent sur les travaux d'intérêt généraux. Encore une fois, quelqu'un qui tags et qui détruit un bâtiment public, au lieu de passer trois mois en prison, je préfère qu'il puisse passer trois mois à réparer ce qu'il a fait. Je pense que c'est plus intelligent, mais c'est au juge d'en décider. Et puis, deuxièmement, effectivement, la proposition que nous faisons pour libérer un procès judiciaire qui prend beaucoup de temps à tout le monde, et qui est assez peu efficace. Pour les peines de moins d'un an, je veux qu'on puisse, pour tout ce qui n'est pas grave, comme c'était le cas dans la consommation de cannabis, où ça mérite d'être puni, mais ce n'est pas gravissime, je veux des amendes forfaitaires. Pour les peines de moins d'un ans, des amendes forfaitaires dont je voudrais rappeler qu'elle marche très bien pour les consommations de cannabis, et qui sont des amendes pénales inscrites au casier judiciaire. JB : Ce sont les trafiquants qui les paient. GD : Ce n’est pas vrai, monsieur Bardella. D'ailleurs, à la demande du président de la république, à partir de la fin de cette année, ce sera saisi directement sur le salaire ou sur les prestations sociales. P1 : Jordan Bardella, plus d'amendes forfaitaire ? JB : On va combattre la, l'explosion, aujourd'hui, de la délinquance, sur tout le territoire français, avec des amendes forfaitaires ? Le problème, c'est que les alternatives, euh, à la prison, aujourd'hui, les alternatives à l'incarcération, sont devenues la norme, et l'incarcération, c'est devenue une exception, et c'est devenue une exception pourquoi ? Parce que les magistrats sont sous l’eau, parce qu'il n'y a pas assez de magistrats. C'est la raison pour laquelle, vous l'avez rappelé, on propose le doublement du nombre de magistrats, et que nous souhaitons également construire de nouvelles places de prison, les portant de soixante mille à quatre-vingt-cinq mille. Euh, y a déjà un problème de prise de conscience, et je pense, euh, monsieur darmanin, que vous ne vous rendez pas compte du niveau d'ensauvagement de la société française aujourd'hui, et des souffrances qu'induits l'insécurité, et, notamment, pour, euh, les français les plus modestes, pour les français les plus pauvres, pour tous ces français qui vivent dans des hlm, et qui sont coincés, parce que, eux ils ne peuvent pas fuir l'insécurité, parce qu'ils n'ont pas d'argent pour aller dans le privé, et qu'ils sont donc contraints de vivre, et je le sais parce que j'ai grandi dedans, que ma famille vit encore dedans, avec des trafiquants de drogue, à l'entrée, comme on l'a vu à vénissieux, aux minguettes, où, désormais, les médecins qui arrivent dans ces quartiers, sont fouillés par les trafiquants de drogue. Le ministre de la justice, monsieur dupond moretti, avait déclaré que la france n'était pas un coupe-gorge, quatre semaines avant l'attentat, l'horrible attentat contre samuel paty, et monsieur macron avait parlé, en juin deux mille vingt-et-un, dans un entretien, me semble-t-il, au figaro, il avait dit que la france, euh, euh, euh vivait, un sentiment d'insécurité. Mais, l'insécurité, la violence, n’est pas un sentiment, monsieur darmanin, en france, c'est votre bilan, et je vous met en cause directement, comme je mets en cause le président de la république, parce que cela relève de vos prérogatives, une agression gratuite, toutes les quarante-quatre secondes dans notre pays. Il y a deux cents viols chaque jour, trois mille vols et cinq cents cambriolages. Soixante-dix pour cent des français, soixante-dix pour cent des français jugent négativement l'action du président de la république. Donc, euh, euh, vous avez laissé faire. Vous avez laissé faire, parce que vous n'avez pas conscience de ce que procure, comme souffrance, l'insécurité sur tout le territoire, que ce soit dans les campagnes, que ce soit dans les villes, que ce soit dans les banlieues. Il n’y a plus un seul territoire en france, une seule ville où les français ne sont pas encerclés dans la rue. Ça va du cambriolage à la maison squattée, au commerçant qui est braqué, aux femmes qui sont contraintes de se retourner dans la rue parce qu'elles ne peuvent plus sortir en sécurité. Il y a pas un, pas un seul père de famille, une seule mère de famille qui nous regardent, et qui n'a pas peur lorsque son enfant sort dans la rue. Et ça, c'est le bilan du laxisme judiciaire, c'est le bilan de l'angélisme qui est le vôtre. Donc, Il faut un tournant, en matière pénale, la loi et l'ordre. Il faut donner beaucoup plus de moyens à nos forces de l'ordre, il faut les protéger par la présomption de légitime défense, que vous ne soutenez pas, et sur laquelle vous êtes, euh, opposé. Nous souhaitons la faire, et il faut évidemment, avoir une politique en matière pénale qui soit beaucoup plus ferme, beaucoup plus efficace, et, vous le savez, notamment, euh, si Marine le pen, est élue présidente dans quelques jours, son ministre de la justice sera jean-paul garraud, qui est un magistrat qui a été pendant très longtemps dans votre famille politique, qui a coécrit, notamment, notre projet de loi contre l'islamisme, et qui sera le ministre de la fermeté en matière de justice. P2 : Gérald Darmanin. GD : D'abord, euh bon, vos propos sont totalement excessifs. Ils ressemblent à ce que tenait jean-marie le pen il y a trente ans, dans la construction de places de prison. Prenons un par un ce que vous venez d'évoquer. On en a construit sept mille, on n'a pas pu construire les trois mille de plus parce que je vous rappelle que beaucoup de maires ne veulent pas accueillir des prisons. JB : Non, vous avez lancé le chantier. GD : On a construit sept mille places. JB : Non, deux milles fonctionnelles. GD : Sept mille monsieur Bardella ! Et, deuxièmement, si des maires avaient accepté, notamment au front national, monsieur le maire de fréjus, qui est de vos amis, qui a refusé par deux fois la proposition de construction de prison dans sa commune. Donc, pour le front national, on veut des prisons, mais pas chez nous. C'est une petite petite incohérence, que je voudrais souligner. Deuxièmement, elle n'existe pas, cette explosion de délinquance, monsieur Bardella, pour les biens, moins vingt-six pour cent de cambriolages en cinq ans, moins vingt-et-un pour cent de vols de véhicules, moins dix-sept pour cent de vol avec arme, moins trente-et-un pour cent de vol sans armes. Après, il y a la violence contre les personnes. Parlons clairement, monsieur bardella, on est passé de deux cent trente-trois mille faits, c'est vrai, en deux mille dix-sept, à trois cent six mille, si je prends l'année, euh, deux mille vingt-et-un, c'est plus trente et un pour cent. Mais, vous oubliez toujours de dire, quatre-vingt-cinq pour cent de cette augmentation, c’est des violences conjugales, par le dépôt de plainte des femmes, c'est-à-dire que l'augmentation de la violence qu’essaie de nous présenter le front national, c’est quatre-vingt-cinq pour cent de plaintes, monsieur bardella. Ce sont les chiffres du ministère de l'intérieur. N'hésitez surtout pas à aller regarder. JB : C’est vous qui les faites les chiffres. GD : Je sais que vous mettiez en question les fonctionnaires du ministère de l’intérieur JB : En matière de cambriolages, mais, euh, vous avez sorti les résidences secondaires, ce qui est quand même assez simple, comme l'avait fait, d'ailleurs le gouvernement sarkozy que vous aviez soutenu à l'époque, qui avait complètement trafiqué les chiffres de la cour des comptes. GD : C'est tout à fait faux. C'est tout à fait faux, monsieur Bardella, mais permettez-moi juste de terminer ma phrase. Dans les augmentations des violences aux personnes, on parle sans cesse, ce front national. Il faut bien comprendre que ces augmentations des violences aux personnes, à quatre-vingt-cinq pour cent, ce sont les plaintes que déposent désormais, depuis deux mille dix-sept, le grenelle des violences conjugales, et depuis tous ce que font les policiers, les gendarmes, les associations, les médias, pour que les femmes, aujourd'hui, déposent des plaintes lorsqu'elles sont violentées par leur mari ou leur compagnon, ce qu'elle ne faisaient pas, ou très peu, y a cinq, dix, quinze ou vingt ans. Si vous voulez des bons chiffres, peut-être que vous allez demander qu'on dépose pas plainte pour les violences conjugales. C'est évidemment pas ce que vous allez me dire, bien évidemment, parce que je vous fais pas ce faux procès. Mais arrêtez de faire croire que la violence aurait explosé. Elle a très largement baissé sur les biens, et elle a augmenté sur les personnes parce que, pour quatre-vingt-cinq pour cent d'entre eux, de ces pourcentages là, ce sont les femmes qui déposent plainte. Eh ben, moi, je m'enorgueillis de promettre aux policiers, aux gendarmes, que, oui, les chiffres vont augmenter, mais parce qu'ils vont accueillir ces femmes, qui sont violentées. JB : Mais dans quel monde vivez-vous monsieur darmanin. Il y a, dans le même jour vous savez, hein, une agression gratuite, toutes les quarante-quatre secondes. Et si, vous incluez à l'intérieur de ces données, euh, les violences conjugales, on monte à une agression toutes les trente secondes, tous les jours. Dans notre pays, c'est un pédopsychiatre, spécialiste, euh, de la violence, euh, qui s'appelle maurice berger, qui avait donné ces chiffres dans le figaro. Euh, les français sont encerclés par cette explosion historique. GD : Vous êtes très mécaniques et vous ne répondez pas à mes interpellations. JB : Ça concerne aussi les policiers et vous voyez, les policiers aujourd'hui, rentrent dans les cités, avec des gens qui veulent les tuer, qui hurlent \"tuez les\". On l'a vu à aulnay, on l'a vu à sevran, mais on l'a vu pendant très longtemps à viry châtillon, et c'est la raison pour laquelle la première des mesures à prendre, on peut discuter pendant des heures, et des heures avec les chiffres, c'est vous qui l’avez fait, et vous trouverez toujours des embrouilles statistiques. Vous arrivez à faire baisser les cambriolages, sur l'année du confinement, bravo, félicitations, même en excluant les résidences secondaires. GD : Mais les violences aux personnes ont augmentées pendant le confinement. JB : Non mais donc, vous allez nous dire que tout va bien, madame la marquise, qu'il n'y a aucun problème dans le pays. Je vais vous dire, je vais vous dire, euh, sortir dans la rue en sécurité, vivre en paix, ça devrait même pas être un débat ce soir, ça devrait être la norme. Donc je vais pas vous dire, on va pas débattre pendant des heures et des heure du constat. Les Français doivent connaître la réalité. Moi, je vais vous dire ce qu'on va faire quand on va arriver à la tête de l'État. D'abord on va protéger ceux qui nous protègent, Je l'ai dit, avec la présomption d’innocence. Pourquoi vous êtes contre. GD : Sur ce point je vous réponds JB : Je vous en prie. P1 : C’est quoi la présomption de légitime défense dans le programme de Marine Le Pen ? JB : La présomption de légitime défense, c'est qu'à partir du moment où un policier est pris à partie, à partir du moment un policier est attaqué, agressé, qu'il fait usage de la force, il est présumé comme en état de légitime défense. Présumé en état légitime défense, c'est-à-dire, concrètement, que ce n'est pas à lui de finir en garde à vue et d'aller justifier pourquoi est-ce qu'il a fait usage de son arme. C'est à la personne qui a subi, qui a absorbé la force de démontrer que le policier n'était pas dans son droit, et je vais vous dire, ça change beaucoup de choses, parce que c'est un soutien moral, pas seulement juridique. P2 : Ca c’est ce que vous, vous proposez JB : Bien sûr, parce que c'est un soutien moral aux policiers. Et, croyez-moi, ce qui a marqué la police, ce qui a marqué la police, c'est le drame de viry châtillon en deux mille seize, où une voiture de police avec des fonctionnaires à l'intérieur, a été bloquée par vingt barbares qui jetaient des cocktails molotov à l'intérieur et qui essayaient de brûler les policiers. Et bien croyez-moi que, dans ce cas-là, quand les policiers font usage de la force, ce n'est pas pour se faire plaisir. Moi j'ai confiance dans les policiers. Les policiers ne sont pas des cowboys. On ne parle pas d'autodéfense, on parle de présomption de légitime défense. Quand leur vie est en danger. Quand la vie d'autrui est en danger. Ils ont aujourd'hui peur de perdre leur travail, parce qu'ils savent que la chape de plomb médiatique va leur tomber dessus, et, que vous les laisserez comme l'a fait votre prédécesseur monsieur Castaner, j'ai eu l'occasion de citer cela tout à l'heure, qui avait proposé, devant tout ce que la mouvance d'ultra-gauche peut faire de pire à savoir les traoré, de mettre un genou à terre, place Beauvau, devant eux. Eh bien moi, je n'accepte pas cela, et nous serons aux côtés des policiers, parce qu'être aux côtés des policiers, c'est protéger ceux qui nous protègent, et qui sont en lutte contre la violence, tous les jours, dans notre pays monsieur le ministre. GD : D'abord, euh, ce que vous dites sur monsieur castaner est tout à fait faux. Vous pouvez le répéter plusieurs fois. JB : Vous avez pas de cellules de Fact Checking ? GD : Vous êtes vraiment condescendant. Laissez parler les interlocuteurs. J'espère que, si vous êtes au pouvoir vous laisserez parler vos opposants, ça paraît pas gagné, hein, manifestement. JB : Je leur enverrai pas les LBD GD : Faut savoir si vous aimez les policiers. JB : Pas pour contrôler les manifestations sociales, pour aller lutter contre la délinquance, contre laquelle vous ne luttez pas GD : Alors, je peux parler ? D'abord, ce que vous dites sur monsieur castaner est faux. La répétition d'un mensonge ne fait pas une vérité. Deuxièmement, cette euh idée de légitime défense, ça veut dire que vous soutiendrez les policiers, dites-le vous, moralement, ça commence mal. Rien qu'aujourd'hui, on a vu que madame le pen était capable de trouver un bouc émissaire facile qui étaient les policiers quand ça ne se passait pas bien. P1 : On y revient dans une seconde parce qu'elle vient de twitter, marine le pen, on vous montrera ça, dans un instant. GD : Mais, là, c'est très intéressant, parce que, déjà, quand il y a un tout petit, tout petit vent, tout de suite, une toute petite brise, madame le pen, c'est, c'est pas moi, c'est la faute des policiers. On imagine, demain, euh, cette possibilité de légitime défense, quand le policier utilisera son arme, et que la chef de l'etat ou vous-même, si vous êtes mis à l’état devront s'en occuper. Moi, je serais eux, je partirai pas à la guerre avec vous. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de l'état de la sécurité en france. Jordan Bardella explique qu'il n'y aura plus de remise de peine sur les peines six mois ferme et plus, avec obligation d'exécuter au moins les deux tiers de la peine. Jordan Bardella explique vouloir supprmier les remises automatiques de peines et rétablir les peines plancher. Gérald Darmmanin explique que les remises automatiques de peines ont déjà été supprimée, et explique qu'il souhaite développer les travaux d'intérêt généraux ainsi que les amendes forfaitaires pour avoir plus de place en prison. Jordan Bardella explique que l'explosion de la délinquance ne sera pas combattue avec des amendes, et que la prison est devenue une alternative pour l'état car il n'y a pas assez de magistrats et de places de prison. Jordan Bardella propose de construire vingt milles cinq places de prisons, ainsi que doubler le nombre de magistrats. Jordan Bardella explique vouloir augmenter les moyens des forces de l'ordre ainsi que mettre en place la présomption de légitime défense, car les policiers ont besoin d'un soutien moral. Gérald Darmanin explique qu'ils ont construits 7000 places de prissons, et que les crimes sur les biens ont baissé. Gérald Darmanin explique que l'augmentation numérique des aggressions vient du fait qu'il y a eu un véritable effort de l'état pour aider les femmes à poser plainte pour violence conjugale. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de la sécurité. Le présentateur débute en demandant à Jordan Bardella si un homme qui est condamné à six mois de prison ferme doit être incarcéré. Jordan Bardella explique que oui, et qu'il souhaite supprimer l'aménagement des peines supérieure à six mois, avec obligation de faire au moins les deux tiers de la peine. Gérald Darmanin explique qu'il souhaite mettre en place des aménagements de peine, avec une amélioration des travaux d'intérêts généraux, ainsi qu'en augmentant les amendes forfétaires. Gérald Darmanin explique aussi que les amendes seront désormais directement saisies sur le salaire. Jordan Bardella explique que l'augmentation de la délinquance ne sera pas combattue avec des amendes, et qu'il souhaite doubler le nombres de magistrat et créer vingt cinq mille places de prisons, ainsi que mettre en place la présomption de légitime défense pour la police. Gérald Darmanin explique avoir fait construire sept mille places de prisons, et avoir été incapable de créer les trois milles dernières car les maires ne veulent pas de prisons. Jordan Bardella explique que seul deux milles de ces places sont fonctionnelles. Gérald Darmanin explique qu'il n'y a pas d'explosion de la délinquance, et que quatre vingt cinq pour cent de l'augmentation des violences proviennent de violences conjugales. Jordan Bardella explique qu'il y a une agression toute les quarante quatre secondes, trente secondes si on comptes les violences conjugales. ",
 
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  "Transcript": "P2 : On s’est quand même très largement éloigné des questions de, de pouvoir d'achat. Vous nous avez finalement entraîné aussi sur ces questions, euh, d'immigration, sur les questions de lutte contre l'immigration, ou, au contraire, d'accueil. Précisément, ce que je vous propose, c'est qu'on passe au chapitre sur la sécurité. C'est le deuxième grand enjeu aux yeux des français, qui se sont déplacés pour aller, euh, voter. P1 : Messieurs, on va commencer par vous, Jordan Bardella, parce que vous avez encore du retard, avec un cas très concret. Un homme condamné à six mois de prison ferme, aujourd'hui, la peine est aménagée, il n'est pas incarcéré, demain, si votre candidate est élue, cet homme va-t-il en prison ? JB : Oui, à partir de six mois ferme, il n'y aura aucun aménagement, et il y aura même obligation, sur l'intégralité de la peine, d'exécuter deux tiers de la peine. En vérité, aujourd'hui, euh, Il y a, euh, un écart extrêmement important entre d'abord, le moment où les personnes peuvent être interpellées, elles peuvent être jugées, et, donc, y a pas cet effet d'immédiatetée de la peine. Donc il faut aujourd'hui réaffirmer la chaîne pénale, et vous savez que nous souhaitons même aller plus loin, en supprimant les remises automatiques de peine, et, euh, en rétablissant les peines plancher. Je sais que vous êtes contre, et on aura probablement l'occasion d'en débattre. P2 : Avec vous, sur ce cas concret. GD : Oui, alors, d'abord, les remises de peines automatiques ont été supprimées par le garde des sceaux, eric dupond moretti, c'est passé, il y a un an. JB : Vous avez augmenté le crédit de remise, c'est le caractère automatique que vous avez supprimé GD : Oui, les, les automatiques de peine, c'est ce que vous avez dit, ont été supprimées il y a un an. JB: Plus d’automaticité, mais vous augmentez les crédits GD : Je sais que vous avez du mal de dupond moretti JB: Vous l'avez mis au placard. Ca serait bien, d'avoir un ministre de la justice. Vous avez augmenté le crédit, en le passant à six mois par an. Donc, euh, sous couvert de fermeté, c'est, en fait, encore plus laxiste qu'avant. Vous venez. GD : Soyez pas condescendant, monsieur monsieur monsieur Bardella. Ça dépendra beaucoup de l'aménagement du pacte décidé par le juge. Euh, y a ceux qui doivent les faire, et puis, il y à ceux qui peuvent le faire différemment, parce que, le travaux, les travaux d'intérêt général, vous savez que c'est une peine substituable, si, par exemple, la personne qui est condamnée est d'accord pour le faire. On a beaucoup amélioré les travaux d'intérêt généraux, et, de mon expérience de maire, je sais que quelqu'un qui, par exemple, est condamné à quelques mois de prison parce qu'il a taggé un bâtiment public, et que par ailleurs, il a fait des dégradations, il vaut mieux qu'il puisse réparer ce qu'il a fait, que de passer trois mois en prison. AB : Plutôt que des condamnations par le juge. Vous aurez aussi beaucoup d'aménagements, d'amendes forfaitaires ? GD : Les aménagements existent déjà, et je pense qu'il faut beaucoup mettre l'accent sur les travaux d'intérêt généraux. Encore une fois, quelqu'un qui tags et qui détruit un bâtiment public, au lieu de passer trois mois en prison, je préfère qu'il puisse passer trois mois à réparer ce qu'il a fait. Je pense que c'est plus intelligent, mais c'est au juge d'en décider. Et puis, deuxièmement, effectivement, la proposition que nous faisons pour libérer un procès judiciaire qui prend beaucoup de temps à tout le monde, et qui est assez peu efficace. Pour les peines de moins d'un an, je veux qu'on puisse, pour tout ce qui n'est pas grave, comme c'était le cas dans la consommation de cannabis, où ça mérite d'être puni, mais ce n'est pas gravissime, je veux des amendes forfaitaires. Pour les peines de moins d'un ans, des amendes forfaitaires dont je voudrais rappeler qu'elle marche très bien pour les consommations de cannabis, et qui sont des amendes pénales inscrites au casier judiciaire. JB : Ce sont les trafiquants qui les paient. GD : Ce n’est pas vrai, monsieur Bardella. D'ailleurs, à la demande du président de la république, à partir de la fin de cette année, ce sera saisi directement sur le salaire ou sur les prestations sociales. P1 : Jordan Bardella, plus d'amendes forfaitaire ? JB : On va combattre la, l'explosion, aujourd'hui, de la délinquance, sur tout le territoire français, avec des amendes forfaitaires ? Le problème, c'est que les alternatives, euh, à la prison, aujourd'hui, les alternatives à l'incarcération, sont devenues la norme, et l'incarcération, c'est devenue une exception, et c'est devenue une exception pourquoi ? Parce que les magistrats sont sous l’eau, parce qu'il n'y a pas assez de magistrats. C'est la raison pour laquelle, vous l'avez rappelé, on propose le doublement du nombre de magistrats, et que nous souhaitons également construire de nouvelles places de prison, les portant de soixante mille à quatre-vingt-cinq mille. Euh, y a déjà un problème de prise de conscience, et je pense, euh, monsieur darmanin, que vous ne vous rendez pas compte du niveau d'ensauvagement de la société française aujourd'hui, et des souffrances qu'induits l'insécurité, et, notamment, pour, euh, les français les plus modestes, pour les français les plus pauvres, pour tous ces français qui vivent dans des hlm, et qui sont coincés, parce que, eux ils ne peuvent pas fuir l'insécurité, parce qu'ils n'ont pas d'argent pour aller dans le privé, et qu'ils sont donc contraints de vivre, et je le sais parce que j'ai grandi dedans, que ma famille vit encore dedans, avec des trafiquants de drogue, à l'entrée, comme on l'a vu à vénissieux, aux minguettes, où, désormais, les médecins qui arrivent dans ces quartiers, sont fouillés par les trafiquants de drogue. Le ministre de la justice, monsieur dupond moretti, avait déclaré que la france n'était pas un coupe-gorge, quatre semaines avant l'attentat, l'horrible attentat contre samuel paty, et monsieur macron avait parlé, en juin deux mille vingt-et-un, dans un entretien, me semble-t-il, au figaro, il avait dit que la france, euh, euh, euh vivait, un sentiment d'insécurité. Mais, l'insécurité, la violence, n’est pas un sentiment, monsieur darmanin, en france, c'est votre bilan, et je vous met en cause directement, comme je mets en cause le président de la république, parce que cela relève de vos prérogatives, une agression gratuite, toutes les quarante-quatre secondes dans notre pays. Il y a deux cents viols chaque jour, trois mille vols et cinq cents cambriolages. Soixante-dix pour cent des français, soixante-dix pour cent des français jugent négativement l'action du président de la république. Donc, euh, euh, vous avez laissé faire. Vous avez laissé faire, parce que vous n'avez pas conscience de ce que procure, comme souffrance, l'insécurité sur tout le territoire, que ce soit dans les campagnes, que ce soit dans les villes, que ce soit dans les banlieues. Il n’y a plus un seul territoire en france, une seule ville où les français ne sont pas encerclés dans la rue. Ça va du cambriolage à la maison squattée, au commerçant qui est braqué, aux femmes qui sont contraintes de se retourner dans la rue parce qu'elles ne peuvent plus sortir en sécurité. Il y a pas un, pas un seul père de famille, une seule mère de famille qui nous regardent, et qui n'a pas peur lorsque son enfant sort dans la rue. Et ça, c'est le bilan du laxisme judiciaire, c'est le bilan de l'angélisme qui est le vôtre. Donc, Il faut un tournant, en matière pénale, la loi et l'ordre. Il faut donner beaucoup plus de moyens à nos forces de l'ordre, il faut les protéger par la présomption de légitime défense, que vous ne soutenez pas, et sur laquelle vous êtes, euh, opposé. Nous souhaitons la faire, et il faut évidemment, avoir une politique en matière pénale qui soit beaucoup plus ferme, beaucoup plus efficace, et, vous le savez, notamment, euh, si Marine le pen, est élue présidente dans quelques jours, son ministre de la justice sera jean-paul garraud, qui est un magistrat qui a été pendant très longtemps dans votre famille politique, qui a coécrit, notamment, notre projet de loi contre l'islamisme, et qui sera le ministre de la fermeté en matière de justice. P2 : Gérald Darmanin. GD : D'abord, euh bon, vos propos sont totalement excessifs. Ils ressemblent à ce que tenait jean-marie le pen il y a trente ans, dans la construction de places de prison. Prenons un par un ce que vous venez d'évoquer. On en a construit sept mille, on n'a pas pu construire les trois mille de plus parce que je vous rappelle que beaucoup de maires ne veulent pas accueillir des prisons. JB : Non, vous avez lancé le chantier. GD : On a construit sept mille places. JB : Non, deux milles fonctionnelles. GD : Sept mille monsieur Bardella ! Et, deuxièmement, si des maires avaient accepté, notamment au front national, monsieur le maire de fréjus, qui est de vos amis, qui a refusé par deux fois la proposition de construction de prison dans sa commune. Donc, pour le front national, on veut des prisons, mais pas chez nous. C'est une petite petite incohérence, que je voudrais souligner. Deuxièmement, elle n'existe pas, cette explosion de délinquance, monsieur Bardella, pour les biens, moins vingt-six pour cent de cambriolages en cinq ans, moins vingt-et-un pour cent de vols de véhicules, moins dix-sept pour cent de vol avec arme, moins trente-et-un pour cent de vol sans armes. Après, il y a la violence contre les personnes. Parlons clairement, monsieur bardella, on est passé de deux cent trente-trois mille faits, c'est vrai, en deux mille dix-sept, à trois cent six mille, si je prends l'année, euh, deux mille vingt-et-un, c'est plus trente et un pour cent. Mais, vous oubliez toujours de dire, quatre-vingt-cinq pour cent de cette augmentation, c’est des violences conjugales, par le dépôt de plainte des femmes, c'est-à-dire que l'augmentation de la violence qu’essaie de nous présenter le front national, c’est quatre-vingt-cinq pour cent de plaintes, monsieur bardella. Ce sont les chiffres du ministère de l'intérieur. N'hésitez surtout pas à aller regarder. JB : C’est vous qui les faites les chiffres. GD : Je sais que vous mettiez en question les fonctionnaires du ministère de l’intérieur JB : En matière de cambriolages, mais, euh, vous avez sorti les résidences secondaires, ce qui est quand même assez simple, comme l'avait fait, d'ailleurs le gouvernement sarkozy que vous aviez soutenu à l'époque, qui avait complètement trafiqué les chiffres de la cour des comptes. GD : C'est tout à fait faux. C'est tout à fait faux, monsieur Bardella, mais permettez-moi juste de terminer ma phrase. Dans les augmentations des violences aux personnes, on parle sans cesse, ce front national. Il faut bien comprendre que ces augmentations des violences aux personnes, à quatre-vingt-cinq pour cent, ce sont les plaintes que déposent désormais, depuis deux mille dix-sept, le grenelle des violences conjugales, et depuis tous ce que font les policiers, les gendarmes, les associations, les médias, pour que les femmes, aujourd'hui, déposent des plaintes lorsqu'elles sont violentées par leur mari ou leur compagnon, ce qu'elle ne faisaient pas, ou très peu, y a cinq, dix, quinze ou vingt ans. Si vous voulez des bons chiffres, peut-être que vous allez demander qu'on dépose pas plainte pour les violences conjugales. C'est évidemment pas ce que vous allez me dire, bien évidemment, parce que je vous fais pas ce faux procès. Mais arrêtez de faire croire que la violence aurait explosé. Elle a très largement baissé sur les biens, et elle a augmenté sur les personnes parce que, pour quatre-vingt-cinq pour cent d'entre eux, de ces pourcentages là, ce sont les femmes qui déposent plainte. Eh ben, moi, je m'enorgueillis de promettre aux policiers, aux gendarmes, que, oui, les chiffres vont augmenter, mais parce qu'ils vont accueillir ces femmes, qui sont violentées. JB : Mais dans quel monde vivez-vous monsieur darmanin. Il y a, dans le même jour vous savez, hein, une agression gratuite, toutes les quarante-quatre secondes. Et si, vous incluez à l'intérieur de ces données, euh, les violences conjugales, on monte à une agression toutes les trente secondes, tous les jours. Dans notre pays, c'est un pédopsychiatre, spécialiste, euh, de la violence, euh, qui s'appelle maurice berger, qui avait donné ces chiffres dans le figaro. Euh, les français sont encerclés par cette explosion historique. GD : Vous êtes très mécaniques et vous ne répondez pas à mes interpellations. JB : Ça concerne aussi les policiers et vous voyez, les policiers aujourd'hui, rentrent dans les cités, avec des gens qui veulent les tuer, qui hurlent \"tuez les\". On l'a vu à aulnay, on l'a vu à sevran, mais on l'a vu pendant très longtemps à viry châtillon, et c'est la raison pour laquelle la première des mesures à prendre, on peut discuter pendant des heures, et des heures avec les chiffres, c'est vous qui l’avez fait, et vous trouverez toujours des embrouilles statistiques. Vous arrivez à faire baisser les cambriolages, sur l'année du confinement, bravo, félicitations, même en excluant les résidences secondaires. GD : Mais les violences aux personnes ont augmentées pendant le confinement. JB : Non mais donc, vous allez nous dire que tout va bien, madame la marquise, qu'il n'y a aucun problème dans le pays. Je vais vous dire, je vais vous dire, euh, sortir dans la rue en sécurité, vivre en paix, ça devrait même pas être un débat ce soir, ça devrait être la norme. Donc je vais pas vous dire, on va pas débattre pendant des heures et des heure du constat. Les Français doivent connaître la réalité. Moi, je vais vous dire ce qu'on va faire quand on va arriver à la tête de l'État. D'abord on va protéger ceux qui nous protègent, Je l'ai dit, avec la présomption d’innocence. Pourquoi vous êtes contre. GD : Sur ce point je vous réponds JB : Je vous en prie. P1 : C’est quoi la présomption de légitime défense dans le programme de Marine Le Pen ? JB : La présomption de légitime défense, c'est qu'à partir du moment où un policier est pris à partie, à partir du moment un policier est attaqué, agressé, qu'il fait usage de la force, il est présumé comme en état de légitime défense. Présumé en état légitime défense, c'est-à-dire, concrètement, que ce n'est pas à lui de finir en garde à vue et d'aller justifier pourquoi est-ce qu'il a fait usage de son arme. C'est à la personne qui a subi, qui a absorbé la force de démontrer que le policier n'était pas dans son droit, et je vais vous dire, ça change beaucoup de choses, parce que c'est un soutien moral, pas seulement juridique. P2 : Ca c’est ce que vous, vous proposez JB : Bien sûr, parce que c'est un soutien moral aux policiers. Et, croyez-moi, ce qui a marqué la police, ce qui a marqué la police, c'est le drame de viry châtillon en deux mille seize, où une voiture de police avec des fonctionnaires à l'intérieur, a été bloquée par vingt barbares qui jetaient des cocktails molotov à l'intérieur et qui essayaient de brûler les policiers. Et bien croyez-moi que, dans ce cas-là, quand les policiers font usage de la force, ce n'est pas pour se faire plaisir. Moi j'ai confiance dans les policiers. Les policiers ne sont pas des cowboys. On ne parle pas d'autodéfense, on parle de présomption de légitime défense. Quand leur vie est en danger. Quand la vie d'autrui est en danger. Ils ont aujourd'hui peur de perdre leur travail, parce qu'ils savent que la chape de plomb médiatique va leur tomber dessus, et, que vous les laisserez comme l'a fait votre prédécesseur monsieur Castaner, j'ai eu l'occasion de citer cela tout à l'heure, qui avait proposé, devant tout ce que la mouvance d'ultra-gauche peut faire de pire à savoir les traoré, de mettre un genou à terre, place Beauvau, devant eux. Eh bien moi, je n'accepte pas cela, et nous serons aux côtés des policiers, parce qu'être aux côtés des policiers, c'est protéger ceux qui nous protègent, et qui sont en lutte contre la violence, tous les jours, dans notre pays monsieur le ministre. GD : D'abord, euh, ce que vous dites sur monsieur castaner est tout à fait faux. Vous pouvez le répéter plusieurs fois. JB : Vous avez pas de cellules de Fact Checking ? GD : Vous êtes vraiment condescendant. Laissez parler les interlocuteurs. J'espère que, si vous êtes au pouvoir vous laisserez parler vos opposants, ça paraît pas gagné, hein, manifestement. JB : Je leur enverrai pas les LBD GD : Faut savoir si vous aimez les policiers. JB : Pas pour contrôler les manifestations sociales, pour aller lutter contre la délinquance, contre laquelle vous ne luttez pas GD : Alors, je peux parler ? D'abord, ce que vous dites sur monsieur castaner est faux. La répétition d'un mensonge ne fait pas une vérité. Deuxièmement, cette euh idée de légitime défense, ça veut dire que vous soutiendrez les policiers, dites-le vous, moralement, ça commence mal. Rien qu'aujourd'hui, on a vu que madame le pen était capable de trouver un bouc émissaire facile qui étaient les policiers quand ça ne se passait pas bien. P1 : On y revient dans une seconde parce qu'elle vient de twitter, marine le pen, on vous montrera ça, dans un instant. GD : Mais, là, c'est très intéressant, parce que, déjà, quand il y a un tout petit, tout petit vent, tout de suite, une toute petite brise, madame le pen, c'est, c'est pas moi, c'est la faute des policiers. On imagine, demain, euh, cette possibilité de légitime défense, quand le policier utilisera son arme, et que la chef de l'etat ou vous-même, si vous êtes mis à l’état devront s'en occuper. Moi, je serais eux, je partirai pas à la guerre avec vous. ",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de l'état de la sécurité en france. Jordan Bardella explique qu'il n'y aura plus de remise de peine sur les peines six mois ferme et plus, avec obligation d'exécuter au moins les deux tiers de la peine. Jordan Bardella explique vouloir supprmier les remises automatiques de peines et rétablir les peines plancher. Gérald Darmmanin explique que les remises automatiques de peines ont déjà été supprimée, et explique qu'il souhaite développer les travaux d'intérêt généraux ainsi que les amendes forfaitaires pour avoir plus de place en prison. Jordan Bardella explique que l'explosion de la délinquance ne sera pas combattue avec des amendes, et que la prison est devenue une alternative pour l'état car il n'y a pas assez de magistrats et de places de prison. Jordan Bardella propose de construire vingt milles cinq places de prisons, ainsi que doubler le nombre de magistrats. Jordan Bardella explique vouloir augmenter les moyens des forces de l'ordre ainsi que mettre en place la présomption de légitime défense, car les policiers ont besoin d'un soutien moral. Gérald Darmanin explique qu'ils ont construits 7000 places de prissons, et que les crimes sur les biens ont baissé. Gérald Darmanin explique que l'augmentation numérique des aggressions vient du fait qu'il y a eu un véritable effort de l'état pour aider les femmes à poser plainte pour violence conjugale. ",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent de la sécurité. Le présentateur débute en demandant à Jordan Bardella si un homme qui est condamné à six mois de prison ferme doit être incarcéré. Jordan Bardella explique que oui, et qu'il souhaite supprimer l'aménagement des peines supérieure à six mois, avec obligation de faire au moins les deux tiers de la peine. Gérald Darmanin explique qu'il souhaite mettre en place des aménagements de peine, avec une amélioration des travaux d'intérêts généraux, ainsi qu'en augmentant les amendes forfétaires. Gérald Darmanin explique aussi que les amendes seront désormais directement saisies sur le salaire. Jordan Bardella explique que l'augmentation de la délinquance ne sera pas combattue avec des amendes, et qu'il souhaite doubler le nombres de magistrat et créer vingt cinq mille places de prisons, ainsi que mettre en place la présomption de légitime défense pour la police. Gérald Darmanin explique avoir fait construire sept mille places de prisons, et avoir été incapable de créer les trois milles dernières car les maires ne veulent pas de prisons. Jordan Bardella explique que seul deux milles de ces places sont fonctionnelles. Gérald Darmanin explique qu'il n'y a pas d'explosion de la délinquance, et que quatre vingt cinq pour cent de l'augmentation des violences proviennent de violences conjugales. Jordan Bardella explique qu'il y a une agression toute les quarante quatre secondes, trente secondes si on comptes les violences conjugales. ",
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  "Transcript": "P1 : Bonsoir à toutes et à tous. Soyez les bienvenus sur BFM TV pour un moment extrêmement important ce soir. Après des jours de tension et avant de nouveaux jours de grève, voici le débat sur la réforme des retraites. C'est le moment de vérité ce soir en direct sur BFM TV. Débat entre les trois plus importantes formations représentées à l'Assemblée nationale. P2 : Bonsoir, Olivier Véran. Vous êtes le porte-parole du gouvernement. Bonsoir, Jordan Bardella. P2 : Vous êtes Président du Rassemblement national. Et bonsoir, Mathilde Panot. MP : Bonsoir ! P2 : Vous êtes la présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée nationale. Merci à tous les trois d'avoir accepté notre invitation ce soir. P1 : Nous allons préciser une chose d'emblée. Vous deviez être quatre ce soir pour débattre. Nous avions, évidemment, invité les Républicains à participer à ce débat. Leur président, Eric Cioti, après nous avoir dit oui, après avoir fixé une date avec lui, Eric Cioti a finalement expliqué qu'il ne pouvait plus participer à ce débat. Nous le regrettons, évidemment, mais c'est parti. Retraite le débat, ça commence maintenant. P2 : Et on commence avec vous, Mathilde Panot, puisque le tirage au sort vous a désigné comme étant la première à vous exprimer ce soir. La première question, elle est simple. En un mot, comment résumeriez-vous cette réforme des retraites? MP : Minoritaire. P2 : Et pourquoi ? MP : Vous êtes seuls, monsieur le ministre, 80% des Français sont contre votre réforme et plus vous faites de la pédagogie, mieux ils comprennent. Avec votre retraite à 64 ans, vous voulez faire travailler les salariés pour les actionnaires, les pauvres pour les riches. Vous faites cette réforme alors que l'on apprend que 80 milliards de dividendes ont été versés aux grandes entreprises, aux actionnaires de grandes entreprises, du CAC40. Alors que les Français n'en peuvent plus car les factures d'énergie explosent, les salaires sont trop bas, la vie trop chère et que la santé et l'éducation sont malmenées, alors que l'urgence écologique n'a jamais été aussi forte, cette réforme est injuste et injustifiée. Injustifiée parce que le système de retraite n'est pas en faillite, injuste parce qu'elle pénalise les femmes, les jeunes, elle brutalise les précaires, les salariés du public, comme du privé et ce pour faire baisser les pensions. La nupes propose la diminution du temps de travail. Nous sommes les seuls à porter la retraite à 60 ans. C'est possible à condition que l'intérêt général soit de nouveau au commande. La retraite est un nouvel âge de la vie pour s'occuper de soi, des siens, de ses petits-enfants. Vous voulez passer en force, vous créez délibérément le chaos. La retraite est un choix de société, la solidarité, où, le chacun pour soi, des millions de Français vous l'ont dit dans la rue, monsieur le ministre, ce sera la solidarité avec ou sans vous. P1 : 1 minute 20 d'introduction pour Madame Panot, c'est à vous, Olivier Véran, en un mot, comment vous résumez cette réforme ? OV : Moi, j'ai choisi le mot travail. Pourquoi? D'abord parce que c'est l'ADN politique de ma famille politique, l'ADN de ma famille politique, et parce que je considère qu'il n'y a pas du tout à en avoir honte au contraire. Ma génération, celle qui l'a précédée, celle qui lui suit, au moment d'entrer sur le marché du travail, à deux craintes, deux angoisses parfois, le chômage, avec le chômage de masse et cette fameuse courbe du chômage qui n'arrivait pas à s'inverser, et puis la peur de ne pas avoir de retraite le moment venu. Moi, il y a 5 ans, j'ai suivi un président de la République qui promettait d'engager des réformes très fortes pour faire baisser le chômage, et nous y arrivons, puisque nous commençons à parler de plein emploi. Nous recréons des emplois, nous adaptons les formations des jeunes au métier de demain, nous sommes redevenus un pays qui est un pays attractif. Et bien comme nous l'avons fait avec l'emploi, nous voulons prendre les bonnes décisions au bon moment pour notre système de retraite pour lever aussi cette angoisse pour les générations actuelles. Prendre les bonnes décisions au bon moment, j'en ai conscience, ça veut dire demander aux Français de travailler progressivement un peu plus longtemps. Mais d'abord, nous le faisons parce que nous croyons au système par répartition, qui était ce pari un peu fou, qu'avait le général de Gaulle au lendemain de la 2e guerre mondiale, qui fait que ceux qui travaillent aujourd'hui cotisent pour payer la retraite de ceux qui ont travaillé avant eux. Et on parlera ce soir de ce système qui est important à mes yeux, parce que c'est un système de solidarité, c'est l'inverse du chacun pour soi. Et cette réforme, nous allons la faire avec des contreparties que nous assumons, c'est-à-dire, sans baisser les pensions des retraités au contraire, elles vont augmenter, et d'autant plus pour les retraités fragiles, sans augmenter les impôts, sans augmenter les impôts, et avec des droits nouveaux qui vont être créés, dont on va parler ce soir, comme par exemple la possibilité d'avoir un congé pour pouvoir réorienter sa profession ou encore la suppression des régimes spéciaux. P2 : Oui, vous avez mis une minute 40 pour faire cette introduction. C'est à vous, Jordan Bardella, on essaie de respecter les temps de parole. Quel est le mot que vous avez choisi? JB : J'ai choisi le mot cynique, parce que j'ai le sentiment comme des millions de Français, comme beaucoup de Français qui nous regardent ce soir, que nous avons à la tête de l'Etat un gouvernement qui vit hors des réalités populaires, que nous avons à la tête de l'Etat un gouvernement qui mène une guerre sociale contre le peuple français. Les gens qui nous regardent ce soir ont des difficultés au quotidien, ils ont de plus en plus de mal à payer leurs factures d'électricité, ils ont de plus en plus de mal à payer leurs factures d'énergie, ils ont de plus en plus de mal à mettre du carburant dans leurs voitures, ils voient leurs entreprises, leurs artisans, leurs commerçants être frappés par des faillites en cascade, parce que les prix encore une fois du quotidien et de l'énergie sont devenus exorbitants, et on a un gouvernement qui arrive en cette rentrée, en leur disant la priorité et que vous travaillez davantage. Donc on a le sentiment d'une forme de cynisme, de la part d'un gouvernement qui ne se rend plus compte de la brutalité de sa politique, et sur le fond de la réforme, on aura l'occasion d'en parler ce soir. J'ai le sentiment d'une réforme qui répartit injustement l'effort, qui va demander à ceux qui ont commencé très tôt de travailler encore plus, encore plus durement, encore plus tard, quand on demandera des efforts quasi identiques aux gens qui ont commencé à travailler plus tard. Je conteste cette réforme parce que je pense qu'on peut faire autrement, autrement pour assurer la pérennité de notre système de protection sociale, notamment en relançant la natalité et en relançant l'emploi dans notre pays, mais probablement on aura l'occasion d'en parler.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran expliquent ce qu'ils pensent de la réforme des retraites. Selon Mathilde Panot, le gouvernement est minoritaire, et les français rejettent fortement la réforme, qui fera travailler les français plus longtemps pour les actionnaires, et qui ignore la crise économique et climatique. Mathilde Panot explique que le système des retraite n'est pas en faillite, et que la réforme pénalise les femmes, les jeunes, et les plus précaires. Mathilde Panot explique être la seule à proposer la retraite à 60 ans. Olivier Véran explique que sa réforme est liée avec le travail, qui est l'adn de sa famille politique. Olivier Véran explique que son parti a recréé des emplois, et qu'il faut augmenter l'âge de départ à la retraite, ce qui permettre d'équilibrer le système sans avoir à baisser les pensions des retraités, et sans avoir à augmenter les impôts, tout en propoosant la création d'un congé de réorientation professionnelle et la suppression des régimes spéciaux. Jordan Bardella considère cette réforme comme étant cynique, et que le gouvernement vit hors de la réalité des français. Jordan Bardella explique que la réforme répartit injustement l'effort, qui demande plus de travail à ceux qui ont commencé le plus tôt, et que le système de protection sociale devrait relancer la natalité et l'emploi.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran expliquent ce qu'ils pensent de la réforme des retraites. Selon Mathilde Panot, la réforme est minoritaire et largement rejetée par les Français. Elle estime que cela va conduire à faire travailler les Français plus longtemps pour les actionnaires, en ignorant les problèmes économiques et climatiques. Elle ajoute que le système de retraite n'est pas en faillite et que la réforme pénalise les femmes, les jeunes et les plus précaires. Mathilde Panot revendique être la seule à proposer la retraite à 60 ans. Olivier Véran explique que sa réforme est centrée sur le travail, qui est l'ADN de sa famille politique. Il souligne que son parti a créé des emplois et que l'âge de départ à la retraite doit être augmenté pour équilibrer le système, tout en évitant de baisser les pensions des retraités ou d'augmenter les impôts. Il propose également la création d'un congé de réorientation professionnelle et la suppression des régimes spéciaux. Jordan Bardella considère la réforme comme cynique et estime que le gouvernement est déconnecté de la réalité des Français. Selon lui, la réforme répartit injustement l'effort en demandant plus de travail à ceux qui ont commencé tôt et propose de relancer la natalité et l'emploi pour assurer la pérennité du système de protection sociale.",
 
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+ "id": 79,
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  "Transcript": "P1 : Bonsoir à toutes et à tous. Soyez les bienvenus sur BFM TV pour un moment extrêmement important ce soir. Après des jours de tension et avant de nouveaux jours de grève, voici le débat sur la réforme des retraites. C'est le moment de vérité ce soir en direct sur BFM TV. Débat entre les trois plus importantes formations représentées à l'Assemblée nationale. P2 : Bonsoir, Olivier Véran. Vous êtes le porte-parole du gouvernement. Bonsoir, Jordan Bardella. P2 : Vous êtes Président du Rassemblement national. Et bonsoir, Mathilde Panot. MP : Bonsoir ! P2 : Vous êtes la présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée nationale. Merci à tous les trois d'avoir accepté notre invitation ce soir. P1 : Nous allons préciser une chose d'emblée. Vous deviez être quatre ce soir pour débattre. Nous avions, évidemment, invité les Républicains à participer à ce débat. Leur président, Eric Cioti, après nous avoir dit oui, après avoir fixé une date avec lui, Eric Cioti a finalement expliqué qu'il ne pouvait plus participer à ce débat. Nous le regrettons, évidemment, mais c'est parti. Retraite le débat, ça commence maintenant. P2 : Et on commence avec vous, Mathilde Panot, puisque le tirage au sort vous a désigné comme étant la première à vous exprimer ce soir. La première question, elle est simple. En un mot, comment résumeriez-vous cette réforme des retraites? MP : Minoritaire. P2 : Et pourquoi ? MP : Vous êtes seuls, monsieur le ministre, 80% des Français sont contre votre réforme et plus vous faites de la pédagogie, mieux ils comprennent. Avec votre retraite à 64 ans, vous voulez faire travailler les salariés pour les actionnaires, les pauvres pour les riches. Vous faites cette réforme alors que l'on apprend que 80 milliards de dividendes ont été versés aux grandes entreprises, aux actionnaires de grandes entreprises, du CAC40. Alors que les Français n'en peuvent plus car les factures d'énergie explosent, les salaires sont trop bas, la vie trop chère et que la santé et l'éducation sont malmenées, alors que l'urgence écologique n'a jamais été aussi forte, cette réforme est injuste et injustifiée. Injustifiée parce que le système de retraite n'est pas en faillite, injuste parce qu'elle pénalise les femmes, les jeunes, elle brutalise les précaires, les salariés du public, comme du privé et ce pour faire baisser les pensions. La nupes propose la diminution du temps de travail. Nous sommes les seuls à porter la retraite à 60 ans. C'est possible à condition que l'intérêt général soit de nouveau au commande. La retraite est un nouvel âge de la vie pour s'occuper de soi, des siens, de ses petits-enfants. Vous voulez passer en force, vous créez délibérément le chaos. La retraite est un choix de société, la solidarité, où, le chacun pour soi, des millions de Français vous l'ont dit dans la rue, monsieur le ministre, ce sera la solidarité avec ou sans vous. P1 : 1 minute 20 d'introduction pour Madame Panot, c'est à vous, Olivier Véran, en un mot, comment vous résumez cette réforme ? OV : Moi, j'ai choisi le mot travail. Pourquoi? D'abord parce que c'est l'ADN politique de ma famille politique, l'ADN de ma famille politique, et parce que je considère qu'il n'y a pas du tout à en avoir honte au contraire. Ma génération, celle qui l'a précédée, celle qui lui suit, au moment d'entrer sur le marché du travail, à deux craintes, deux angoisses parfois, le chômage, avec le chômage de masse et cette fameuse courbe du chômage qui n'arrivait pas à s'inverser, et puis la peur de ne pas avoir de retraite le moment venu. Moi, il y a 5 ans, j'ai suivi un président de la République qui promettait d'engager des réformes très fortes pour faire baisser le chômage, et nous y arrivons, puisque nous commençons à parler de plein emploi. Nous recréons des emplois, nous adaptons les formations des jeunes au métier de demain, nous sommes redevenus un pays qui est un pays attractif. Et bien comme nous l'avons fait avec l'emploi, nous voulons prendre les bonnes décisions au bon moment pour notre système de retraite pour lever aussi cette angoisse pour les générations actuelles. Prendre les bonnes décisions au bon moment, j'en ai conscience, ça veut dire demander aux Français de travailler progressivement un peu plus longtemps. Mais d'abord, nous le faisons parce que nous croyons au système par répartition, qui était ce pari un peu fou, qu'avait le général de Gaulle au lendemain de la 2e guerre mondiale, qui fait que ceux qui travaillent aujourd'hui cotisent pour payer la retraite de ceux qui ont travaillé avant eux. Et on parlera ce soir de ce système qui est important à mes yeux, parce que c'est un système de solidarité, c'est l'inverse du chacun pour soi. Et cette réforme, nous allons la faire avec des contreparties que nous assumons, c'est-à-dire, sans baisser les pensions des retraités au contraire, elles vont augmenter, et d'autant plus pour les retraités fragiles, sans augmenter les impôts, sans augmenter les impôts, et avec des droits nouveaux qui vont être créés, dont on va parler ce soir, comme par exemple la possibilité d'avoir un congé pour pouvoir réorienter sa profession ou encore la suppression des régimes spéciaux. P2 : Oui, vous avez mis une minute 40 pour faire cette introduction. C'est à vous, Jordan Bardella, on essaie de respecter les temps de parole. Quel est le mot que vous avez choisi? JB : J'ai choisi le mot cynique, parce que j'ai le sentiment comme des millions de Français, comme beaucoup de Français qui nous regardent ce soir, que nous avons à la tête de l'Etat un gouvernement qui vit hors des réalités populaires, que nous avons à la tête de l'Etat un gouvernement qui mène une guerre sociale contre le peuple français. Les gens qui nous regardent ce soir ont des difficultés au quotidien, ils ont de plus en plus de mal à payer leurs factures d'électricité, ils ont de plus en plus de mal à payer leurs factures d'énergie, ils ont de plus en plus de mal à mettre du carburant dans leurs voitures, ils voient leurs entreprises, leurs artisans, leurs commerçants être frappés par des faillites en cascade, parce que les prix encore une fois du quotidien et de l'énergie sont devenus exorbitants, et on a un gouvernement qui arrive en cette rentrée, en leur disant la priorité et que vous travaillez davantage. Donc on a le sentiment d'une forme de cynisme, de la part d'un gouvernement qui ne se rend plus compte de la brutalité de sa politique, et sur le fond de la réforme, on aura l'occasion d'en parler ce soir. J'ai le sentiment d'une réforme qui répartit injustement l'effort, qui va demander à ceux qui ont commencé très tôt de travailler encore plus, encore plus durement, encore plus tard, quand on demandera des efforts quasi identiques aux gens qui ont commencé à travailler plus tard. Je conteste cette réforme parce que je pense qu'on peut faire autrement, autrement pour assurer la pérennité de notre système de protection sociale, notamment en relançant la natalité et en relançant l'emploi dans notre pays, mais probablement on aura l'occasion d'en parler.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran expliquent ce qu'ils pensent de la réforme des retraites. Selon Mathilde Panot, le gouvernement est minoritaire, et les français rejettent fortement la réforme, qui fera travailler les français plus longtemps pour les actionnaires, et qui ignore la crise économique et climatique. Mathilde Panot explique que le système des retraite n'est pas en faillite, et que la réforme pénalise les femmes, les jeunes, et les plus précaires. Mathilde Panot explique être la seule à proposer la retraite à 60 ans. Olivier Véran explique que sa réforme est liée avec le travail, qui est l'adn de sa famille politique. Olivier Véran explique que son parti a recréé des emplois, et qu'il faut augmenter l'âge de départ à la retraite, ce qui permettre d'équilibrer le système sans avoir à baisser les pensions des retraités, et sans avoir à augmenter les impôts, tout en propoosant la création d'un congé de réorientation professionnelle et la suppression des régimes spéciaux. Jordan Bardella considère cette réforme comme étant cynique, et que le gouvernement vit hors de la réalité des français. Jordan Bardella explique que la réforme répartit injustement l'effort, qui demande plus de travail à ceux qui ont commencé le plus tôt, et que le système de protection sociale devrait relancer la natalité et l'emploi.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran expliquent ce qu'ils pensent de la réforme des retraites. Selon Mathilde Panot, la réforme est minoritaire et largement rejetée par les Français. Elle estime que cela va conduire à faire travailler les Français plus longtemps pour les actionnaires, en ignorant les problèmes économiques et climatiques. Elle ajoute que le système de retraite n'est pas en faillite et que la réforme pénalise les femmes, les jeunes et les plus précaires. Mathilde Panot revendique être la seule à proposer la retraite à 60 ans. Olivier Véran explique que sa réforme est centrée sur le travail, qui est l'ADN de sa famille politique. Il souligne que son parti a créé des emplois et que l'âge de départ à la retraite doit être augmenté pour équilibrer le système, tout en évitant de baisser les pensions des retraités ou d'augmenter les impôts. Il propose également la création d'un congé de réorientation professionnelle et la suppression des régimes spéciaux. Jordan Bardella considère la réforme comme cynique et estime que le gouvernement est déconnecté de la réalité des Français. Selon lui, la réforme répartit injustement l'effort en demandant plus de travail à ceux qui ont commencé tôt et propose de relancer la natalité et l'emploi pour assurer la pérennité du système de protection sociale.",
train/Bardella_Panot_Veran--Partie_3_Les_Femmes.json CHANGED
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  "Transcript": "P1 : On va parler de natalité. On va parler sur la natalité et ça rejoint le droit des femmes. Attendez, s'il vous plaît, vous avez ouvert un débat qui était le chapitre suivant. Concernant les femmes. Vous avez notamment cité Franck Riester, hier, le ministre des Relâches avec le Parlement, qui expliquait effectivement que les femmes seront un peu pénalisées avec cette réforme. Mathilde Panot, est-ce que vous considérez. Qu'est-ce que vous dites ce soir, Olivier Véran? Est-ce que vous considérez que la réforme qui est en projet là est une réforme sexiste? MP : Oui, c'est une réforme qui est anti-femme. Et je crois que quand un ministre lui-même l'admets que les femmes vont être pénalisées, alors c'est un bon motif pour retirer ce projet de loi. D'abord, je voudrais commencer par répondre sur un point, M. Bardella. Et ensuite, je dirais sur pourquoi est-ce que les femmes vont être particulièrement pénalisées. M. Bardella, je vous ai entendu sur la question de la natalité avec un exemple qui m'a quelque peu frappée, pour moi, qui ait portée la proposition de loi, qui constitutionnalisait le droit à l'interruption volontaire de grossesse dans la constitution. JB : Moi, je suis pour. MP: Votre exemple, c'est la Hongrie. Il se trouve que la Hongrie force les femmes à écouter le cœur des fœtus avant de pouvoir avorter. Je le dis quand même en termes de politique nataliste et qui respecte la libre disposition des femmes à disposer de leur corps. Je trouve ça très limite, première chose. Pourquoi cette réforme va pénaliser les femmes? Vous l'avez dit, vos ministres l'ont dit, donc à partir de là, c'est dit. D'abord parce qu'on a mensonge après mensonge. D'abord, on vous explique, et c'est d'ailleurs dans le document qu'a donné le gouvernement comme étude d'impact sur le texte, que les femmes auraient été les grandes gagnantes qu'elles partiraient avant. Pas de chance, dans le texte écrit noir sur blanc, il est dit que les femmes partiraient 8 à 9 mois après pour la génération entre 70 et 80, et quand vous regardez dans les détails, quand vous enlevez les femmes qui ne sont pas concernées par la réforme, j'entends, par exemple, les femmes en invalidité, les femmes qui partiront de toute façon à 67 ans pour ne pas avoir la décote, alors vous êtes plutôt à 15 mois. OV : Toutes les femmes qui ont des carrières hachées, toutes les femmes, tous les exemples que vous prenez habituellement, elles ne sont pas concernées. MP : Ensuite, comment? Non, mais elles ne sont pas concernées par l'allongement. OV : Je vous entends depuis hier, je vous entends depuis hier, sur tous les plateaux télés et dans les meetings, prendres des exemples de carrières de femmes qui ne sont absolument pas concernées par la réforme. MP : On va en parler. OV : Les carrières hachées qui sont protégées, factuellement, ce qu'on peut dire, c'est qu'un, les femmes continueront, après la réforme, de partir à la retraite avant les hommes, vrai ou pas vrai? MP : Non, c'est faux. OV : Ah bon, c'est faux. Alors ça, c'est un problème. Je vous répète la question. A l'issue du vote de la réforme des retraites, si elle est votée par le Parlement, dans sa souveraineté, est-ce que oui ou non, les femmes continueront de partir plus tôt que les hommes à la retraite? MP : Non. Mais si vous ne parlez pas à carrière complète, on ne s'occupe jamais. OV : Les femmes partiront, factuellement, plus tôt à la retraite. Je continue. Oui ou non, est-ce que les pensions de retraite des femmes avec cette réforme vont augmenter de manière plus importante que les pensions de retraite des hommes ? MP : Non, je vais montrer pourquoi. Ça, c'est le nouvel argument. OV : On n'est pas dans un problème politique depuis le début du débat, mais dans un problème de maths. Je suis désolé. Les chiffres sont têtus. Aucun mépris pour vous. Si vous voulez, on se serre la main. Le mépris, c'est ce que vous faites. Je vais vous expliquer. MP : Depuis le début, vous expliquez aux Français qu'ils n'ont pas compris cette réforme. Qu'ils sont trop bêtes pour comprendre. Qu'il faut faire de la pédagogie. Les gens ont très bien compris ce que vous êtes en train de faire. Je vais vous expliquer pourquoi. Les pensions des femmes vont baisser. Je vais vous expliquer pourquoi. Vos 1200 euros que les gens ont compris qu'ils auront. JB : 1200 euros bruts. MP : C'est un mensonge. C'est un mensonge. Pourquoi? Attendez, je vais vous expliquer. OV : C'est les femmes qui en seront les plus bénéficiaires. MP : C'est à carrière complète, ce qui exclut les femmes. OV : Je vous pose une question basique. Est-ce que oui ou non, ce sont 60 % des bénéficiaires? MP : Alors non, moi, j'ai une question pour vous. Attendez, attendez. Combien de femmes ont une carrière complète? Je vais vous expliquer plusieurs choses. La première chose, c'est qu'il faut que ça soit à carrière complète. Ce que souvent, les femmes n'ont pas. Vous allez décaler l'âge. Dès ça, il y a 200 000 femmes qu'on va obliger de travailler de 62 jusqu'à 64 ans pour avoir la carrière complète. La deuxième chose, j'ai une question très précise. Vous n'avez pas répondu sur les primes Macron, peut-être allez-vous répondre sur celle-ci. J'ai une question très précise. Combien de personnes. OV : Regardez, regardez. Parce que ce n'est pas moi qui le fais. MP : Je vais vous expliquer, ça aussi, c'est une arnaque. Alors là, on va se mettre d'accord. Vous êtes d'accord. Une femme va partir de 62, elle va partir à 64 ans à la carrière complète. Vous êtes d'accord. Une femme qui devait partir à 62, avec sa pension complète, partira à 64 ans. Vous êtes d'accord. Donc, on nous dit que ce sera une hausse de 1 à 2%, il se trouve qu'avant, si une femme travaillait de 62 à 63 ans, alors sa pension avait une surcôte de 5 %. Ok ? Donc, si elle travaillait de 62 à 64 ans, elle aurait une surcôte de 10 %. Et vous expliquez que l'augmentation de 1 à 2,2 %. C'est magnifique. Ensuite, vous leur rendez deux ans de retraite. Si on prend la pension moyenne, c'est 30 000 € qu'on enlève aux femme aux moyennes, du fait d'avoir deux ans de pension en mois. Pardon. Alors expliquez-nous pourquoi les femmes seront les grandes gagnantes. Là, je suis vraiment très intéressée. OV : Vous refusez les faits, donc ça va être très compliqué. On vous montre que les femmes partiront encore deux mois plus tôt que les hommes. MP : Ce n'est pas ce qui a écrit. OV : On vous montre que la hausse des pensions des femmes sera plus importante que la hausse des pensions des hommes. Tout le monde y gagne, mais elle est plus importante pour les femmes. On vous montre les chiffres et vous dites non. Comment est-ce que vous voulez qu'on débate? On est même pas dans un débat politique. MP : Je suis en train de vous expliquer pourquoi est-ce que les pensions vont baisser. OV : Dites-moi qu'il faut travailler sur tel ou tel paramètre. MP : Oui, je vous ait parlé de l'égalité salariale. OV : Ce sont les chiffres qui vous sont présentés par le Conseil d'État. MP : Je vous ai parlé de la revalorisation des métiers à dominante féminine. Par exemple, les AESH, pour lesquels on sait qu'ils vont beaucoup pâtirsont payés 730 € par mois pour accompagner des élevants en situation de handicap. OV : On va y venir bien volontiers. Vous savez quoi? Je suis sûr qu'il y a un truc sur quoi on peut s'entendre. MP : Ok, revenons sur les faits, Monsieur le ministre. Combien de personnes toucheront 1200 € qui ne les touchaient pas jusqu'alors ? Merci. JB : Il faut juste comprendre que les 1200 € sont là pour vous faire avaler la pilule, les 1200 €, c'est brut, carrière complète, au smic. Donc, les gens qui sont à 800 € et qui nous regardent et qui se disent, on a peut-être une bonne avancée sociale devant nous, ne passeront pas à 1200 €, ils passeront à 850 € au mieux à 800 € maximum. P1 : Vous inquiétez pas, on va parler des 1200 €, c'est le chapitre qui suit. P2 : Les femmes, c'est quand même un début de ce chapitre, et vous n'avez pas répondu, c'est vrai que Mathilde Panot vous dit que Franck Reister a dit que les femmes seront un peu pénalisées. Est-ce que vous reprennez cette formule ce soir? OV : J'essaie de répondre sur le fond, en fait. J'essaie de montrer sur le fond que je ne considère pas que les femmes seront pénalisées puisque leur pension de retraite. On est tous alignés au gouvernement. Essayez pas de mettre des coins. Nous, on a le mérite d'être alignés. JB : Je n'ai pas trouvé deux personnes chez vous qui disaient la même chose. OV : Ecoutez, écoutez mieux. Excusez-moi. JB : Essayez pas de vous faire des pirouettes, là vous êtes très mal parce que vous vous dites, mon collègue a dit une énorme connerie et on va devoir rammer sur les plateaux pour essayer de s'en sortir. Quand dans Le Monde, la semaine dernière, une députée de la majorité qui s'appelle Mme Lebec, parle de réforme sacrificielle, ça veut dire que même dans vos rangs, tout le monde est mal à l'aise avec cette réforme. Parce que vous savez que ce truc-là est indéfendable, injustifiable, et que ça va être la double peine pour tout le monde. Et qu'en réalité, la part des gens qui vont bénéficier de ce système de retraite est très faible, c'est ceux qui ont commencé à travailler ultra tôt, c'est-à-dire ceux qui ont commencé à travailler à 16 ans. Ça doit être, il faut vérifier, mais ça doit être quelques dizaines, voire quelques centaines, grand maximum de personnes chaque année dans notre pays. Et c'est ceux qui ont commencé à travailler très tard, qui partaient à 67 ans et qui partiront à 67 ans. Mais la France qui se lève tôt, la France qui bosse, la France qui travaille dure, la France qui éprouve son corps dans son travail, elle va être pénalisée, elle va devoir travailler plus tard. Il n'y a aucune catégorie qui est épargnée. Un professeur, un professeur, qui est né en 1963 et qui devait partir à la retraite en 2025, va prendre une année supplémentaire. La génération de mes parents, né en 62 et en 68, ont pris là en une décennie quatre années de travail supplémentaire dans leur carrière. Est-ce que l'espérance de vie en bonne santé ou l'espérance de vie tout court a progressé de quatre ans ? Non, donc cette réforme, elle est dure, elle est brutale et encore une fois, au regard de la situation économique, elle ne se justifie pas. J'en termine là-dessus, il y a un rapport ce matin du Haut conseil pour les finances publiques qui est sorti, qui est tenu par M. Moskovici et je crois que vous avez été ensemble au Parti Socialiste, donc qui est plus proche de vous que de moi et qui dit que cette réforme va coûter de l'argent cette année et pour l'année prochaine, il dit, on ne sait pas, à l'État français parce que ça va évidemment, et c'est ce que disait aussi le Conseil d'orientation des retraites, une augmentation des dépenses sociales. Je vous rappelle que 42% des Français, 42% des Français qui arrivent à la retraite, sont sans emploi. OV : Je sais plus de quoi vous parlez. Je suis désolé pour ce qu'on a la réforme et je la bosse, mais là, je suis noyé. JB : Si vous êtes ministre et que vous n'arrivez pas à suivre, votre propre réforme, qui apparaît le seul truc sur lequel vous avez été élu, c'est compliqué. OV : J'ai un peu de temps de parole, je vais peut-être en profiter pour essayer de ramener un peu de sujets sur le fond, d'accord? Parce que là, honnêtement, c'est des slogans. Factuellement, vous avez quasiment un Français sur deux qui partira à la retraite avant l'âge légal. Pourquoi? Parce qu'on tient justement compte des gens qui ont des métiers difficiles, des carrières hachées, etc. MP : Mais décalés de 2 ans. JB : Avec une décote. MP : Comme maintenant, en fait, décalés de 2 ans. OV : Vous avez un Français sur deux quasiment qui pourra partir avant l'âge légal. JB : Avec une décote, oui ou non? OV : Non, Monsieur Bardella, sans décote, il n'y aura pas de perdants. Il faut quand même. Il y a des choses, encore une fois, qui sont écrites noires sur blanc. Y compris dans le rapport du Conseil d'Etat, y compris dans l'étude d'impact. Encore une fois, ce n'est pas signé gouvernement. Factuellement, comme vous êtes amené à travailler un peu plus longtemps, votre pension de retraite elle augmente. C'est travailler plus pour gagner plus, tant mieux. Et heureusement, d'ailleurs. Parce qu'on ne va pas en plus baisser les pensions. JB : Vous c'est travailler plus pour gagner moins. MP : Mais non, mais c'est faux. OV : J'arrête de me battre avec les chiffres avec vous ce soir. D'accord, on va dire ça. MP : Je vous ai demandé combien de personnes allait toucher 1 200 euros, mais pourquoi je la pose cette question? C'est pour ça que vous allez me dire si c'est vrai ou pas. Médiapart a regardé, c'est des chercheurs qui ont regardé sur 21 millions de salariés, sur 2,5 millions de salariés, sur 21 ans Ils ont regardé que il y avait seulement 48 personnes qui correspondaient aux critères, c'est-à-dire carrières complètes, et ne pas dépasser le SMIC l'ensemble de sa vie. Alors je vous demande, et je vous redemande, combien de personnes qui n'avaient pas 1 200 euros brut avant vont avoir 1 200 euros ? OV : C'est bon ? Je termine de répondre à M. Bardella, et après, je vous réponds à votre question. J'étais en train de vous dire, M. Bardella, c'est que ce que vous dites, que les gens n'auront pas de baisse de pension de retraite. C'est même le parti pris qui est le nôtre que de dire que toutes les retraites vont pouvoir augmenter. Elles vont plus augmenter, c'est vrai, quand on est à un niveau de retraite qui est plus faible. JB : C'est faux. OV : Je vous réponds maintenant. De toute façon, ça va être ça toute la soirée. Je vais dire un truc vous allez dire que c'est faux. Vous allez inventer des chiffres vous allez dire que c'est faux. Bon, mais écoutez, c'est pas grave. Je déroule quand même. Mme Panot, vous posez la question, factuellement, 1,8 million de retraités vont avoir, par le mécanisme de la retraite minimale, de retraités actuelles, 1,8 million vont avoir une augmentation de leur pension qui peut atteindre 100 euros par mois. Les 1 200 euros, M. Bardella, vous en parlez brut, comme si on allait virer 20%. Vous connaissez comment fonctionne la pension d'un retraité. Le brut, c'est le net duquel on a retiré, le net, c'est le brut duquel on a retiré la cotisation CSG. Et la CSG, elle dépend des revenus du conjoint ou de la conjointe quand il y en a un. MP : Attendez, M. le ministre. JB : 1 200 euros, retraite complémentaire comprise. MP : M. le ministre. OV : Attendez, Mme. Panot, s'il vous plaît. Quand il y en a pas, c'est 0% de CSG, d'accord. Et la plupart du temps, c'est entre 1 et 4%. Ce qui veut dire que vous pouvez considérer que quand on dit 1 200 brut pour un retraité, ça va être minimum à compter de septembre. 2023, 1170, net. Donc on est très loin des 850. JB : 1 200 euros brut inclut la retraite complémentaire. OV : On parle de la retraite qui va être versée sur le compte en banque. JB : D'accord, merci, inclut la retraite complémentaire. OV : Mme. Panot, pour votre réponse, 1,8 million de retraités. MP : Qui toucheront 1 200 euros brut? OV : 1,8 million auront une augmentation de leur retraite minimale. MP : Non, je vous parlais de qui va toucher 1 200 euros brut. C'est quand même la chose que vous avez promise à tout le monde. Donc maintenant, je veux le chiffre exact. Combien de personnes sont concernées par carrière complète, ne jamais dépasser le SMIC ? OV : En fait, vous vous reposez la question avant que j'ai fini ma réponse. MP : Mais allez y, finissez votre réponse alors ! OV : Mais je vous dis. Normalement, c'est votre temps de parole. Quand on parle de 85% du net pour la retraite minimale, on a toujours précisé que c'est pour une carrière complète au niveau du SMIC. Maintenant, si vous avez 90% d'une carrière complète au niveau du SMIC, vous n'aurez pas précisément 1 200, vous aurez un petit peu moins. MP : Et donc combien? OV : Vous aurez une majoration, ça va aller entre 30 et 100 euros de plus par mois. MP : Combien de personnes? OV : 1,8 millions. MP : Mais non, vous dites que vous augmentez leur retraite. C'est pas 1 200 euros. Rendez-vous compte quand même, monsieur le ministre. Vous êtes en train d'essayer de faire avaler une réforme de retraite aux Français en les faisant tous travailler 2 ans de plus, alors que vous êtes juste en train d'appliquer une loi qui a été votée en 2003, la loi sur le 80% des retraites. C'est 2003, donc vous êtes juste en train d'appliquer une loi 20 ans après alors que vous êtes au gouvernement quand même depuis un bon moment. Et monsieur Emmanuel Macron est quand même à son deuxième mandat. Donc première des choses, et la deuxième des choses, c'est que je vous redemande, combien de personnes vont toucher 1 200 euros brut? OV : Je vous réponds qu'il y aura 1 800 000 personnes qui vont toucher entre 30 et 50, la plupart du temps, 70 et 100 euros de plus par mois. C'est un mécanisme de retraite minimale. Mais ça dépend du nombre d'années cotisées par les gens. C'est pas que j'ai pas envie de vous répondre. C'est dans l'étude d'impact. Encore, regardez-la, s'il vous plaît. Et vous avez ensuite, il y a ce qu'on appelle les flux de retraités. C'est-à-dire les gens qui vont prendre leur retraite, il y aura 200 000 retraité sur les 800 000. Chaque année, c'est-à-dire 1 retraité sur 4 qui bénéficiera de cette revalorisation de la retraite minimale. D'accord? Donc ça fait un montant important de retraités. Et c'est une mesure de justice. Honnêtement, pour ça, que vous soyez pas d'accord sur l'âge, je comprends qu'on soit pas d'accord sur plein de trucs. Mais que vous soyez en train de nous chercher querelle, sur le fait qu'on augmente les salaires des petites retraites, vous savez, j'étais en déplacement la semaine dernière, dans les Hauts-de-France, à la rencontre d'une quinzaine de retraité, sur les 15, pour vous répondre. Il y en a 5 à qui j'ai pu dire, bah vous, à partir de septembre 2023, vous allez avoir une augmentation de votre retraite minimale. Eh bien, vous savez quoi? Ils n'étaient pas contents, parce que ça ne fait pas des sommes qui sont folles et qui vont continuer de se serrer la ceinture, mais ils m'ont dit, ça va quand même changer la donne.",
3
  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran discutent de la position des femmes dans la prochaine réforme des retraites. Mathilde Panot explique que la réforme est sexiste, et qu'elle devront partir plus tard qu'avant. Olivier Véran explique que la pluspart des femmes ne seront pas impactée, et que les carrières hachées seront protégées, et que les femmes partiront toujours avant les hommes. Mathilde Panot explique que la retraite à 1200€ promise par le gouvernement demande une carrière complète, ce que les femmes n'ont pas. Mathilde Panot explique que la hausse de 2% des retraites des femmes pour les deux années de travails demandées sont plus basses que les surcôtes qu'elles auraient eu auparavant. Olivier Véran nuance en expliquant que la retraite des femmes augmentera plus que celle des hommes. Jordan Bardella explique que les 1200€ promis pour la retraite sont brut, à carrière complète au smic, ce qui représente une petite part ed la population. Jordan Bardella explique que la réforme des retraites va bénéficier à ceux qui commencent très tard, ou ceux qui commencent très tôt. Jordan Bardella rappelle que la réforme des retraites coûtera de l'argent sur les premières années. Jordan Bardella explique que 42% des français arrivent à la retraite sans emploi, et que l'augmentation de l'âge de départ augmentera les décôtes et le RSA. Olivier Véran explique qu'un français sur deux partira avant l'âge légal, car la réforme prends en compte les métiers difficiles et les carrières hachées, et que les pensions augmentent. Mathilde Panot explique que seul 48 personnes toucheront la réhausse des retraites à 1200 euros. Olivier Véran explique qu'il n'y aura pas de baisse de pension de retraite, et qu'1,8 millions de retraités verront leur retraite augmenter.",
4
  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran discutent de la position des femmes dans la prochaine réforme des retraites. Mathilde Panot affirme que la réforme est sexiste, en raison du départ à la retraite plus tardif pour les femmes et des carrières plus hachées qu'elles doivent souvent subir. Elle ajoute que la retraite à 1200€ promise par le gouvernement est inaccessible pour la plupart des femmes, notamment celles qui n'ont pas une carrière complète. De son côté, Olivier Véran assure que la réforme protège les carrières hachées et que la majorité des femmes partiront toujours avant les hommes, avec une hausse de pension plus importante pour les femmes. Jordan Bardella souligne que les 1200€ promis ne concerneront qu'une minorité de la population et que la réforme bénéficiera davantage à ceux qui commencent très tard ou très tôt leur carrière. Il ajoute que la réforme coûtera de l'argent à l'État et que la hausse de l'âge de départ à la retraite pourrait entraîner une augmentation des décôtes et du RSA. Les intervenants débattent également sur le nombre de personnes touchées par la hausse des retraites à 1200€ et sur l'augmentation générale des pensions de retraite.",
 
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+ "id": 14,
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  "Transcript": "P1 : On va parler de natalité. On va parler sur la natalité et ça rejoint le droit des femmes. Attendez, s'il vous plaît, vous avez ouvert un débat qui était le chapitre suivant. Concernant les femmes. Vous avez notamment cité Franck Riester, hier, le ministre des Relâches avec le Parlement, qui expliquait effectivement que les femmes seront un peu pénalisées avec cette réforme. Mathilde Panot, est-ce que vous considérez. Qu'est-ce que vous dites ce soir, Olivier Véran? Est-ce que vous considérez que la réforme qui est en projet là est une réforme sexiste? MP : Oui, c'est une réforme qui est anti-femme. Et je crois que quand un ministre lui-même l'admets que les femmes vont être pénalisées, alors c'est un bon motif pour retirer ce projet de loi. D'abord, je voudrais commencer par répondre sur un point, M. Bardella. Et ensuite, je dirais sur pourquoi est-ce que les femmes vont être particulièrement pénalisées. M. Bardella, je vous ai entendu sur la question de la natalité avec un exemple qui m'a quelque peu frappée, pour moi, qui ait portée la proposition de loi, qui constitutionnalisait le droit à l'interruption volontaire de grossesse dans la constitution. JB : Moi, je suis pour. MP: Votre exemple, c'est la Hongrie. Il se trouve que la Hongrie force les femmes à écouter le cœur des fœtus avant de pouvoir avorter. Je le dis quand même en termes de politique nataliste et qui respecte la libre disposition des femmes à disposer de leur corps. Je trouve ça très limite, première chose. Pourquoi cette réforme va pénaliser les femmes? Vous l'avez dit, vos ministres l'ont dit, donc à partir de là, c'est dit. D'abord parce qu'on a mensonge après mensonge. D'abord, on vous explique, et c'est d'ailleurs dans le document qu'a donné le gouvernement comme étude d'impact sur le texte, que les femmes auraient été les grandes gagnantes qu'elles partiraient avant. Pas de chance, dans le texte écrit noir sur blanc, il est dit que les femmes partiraient 8 à 9 mois après pour la génération entre 70 et 80, et quand vous regardez dans les détails, quand vous enlevez les femmes qui ne sont pas concernées par la réforme, j'entends, par exemple, les femmes en invalidité, les femmes qui partiront de toute façon à 67 ans pour ne pas avoir la décote, alors vous êtes plutôt à 15 mois. OV : Toutes les femmes qui ont des carrières hachées, toutes les femmes, tous les exemples que vous prenez habituellement, elles ne sont pas concernées. MP : Ensuite, comment? Non, mais elles ne sont pas concernées par l'allongement. OV : Je vous entends depuis hier, je vous entends depuis hier, sur tous les plateaux télés et dans les meetings, prendres des exemples de carrières de femmes qui ne sont absolument pas concernées par la réforme. MP : On va en parler. OV : Les carrières hachées qui sont protégées, factuellement, ce qu'on peut dire, c'est qu'un, les femmes continueront, après la réforme, de partir à la retraite avant les hommes, vrai ou pas vrai? MP : Non, c'est faux. OV : Ah bon, c'est faux. Alors ça, c'est un problème. Je vous répète la question. A l'issue du vote de la réforme des retraites, si elle est votée par le Parlement, dans sa souveraineté, est-ce que oui ou non, les femmes continueront de partir plus tôt que les hommes à la retraite? MP : Non. Mais si vous ne parlez pas à carrière complète, on ne s'occupe jamais. OV : Les femmes partiront, factuellement, plus tôt à la retraite. Je continue. Oui ou non, est-ce que les pensions de retraite des femmes avec cette réforme vont augmenter de manière plus importante que les pensions de retraite des hommes ? MP : Non, je vais montrer pourquoi. Ça, c'est le nouvel argument. OV : On n'est pas dans un problème politique depuis le début du débat, mais dans un problème de maths. Je suis désolé. Les chiffres sont têtus. Aucun mépris pour vous. Si vous voulez, on se serre la main. Le mépris, c'est ce que vous faites. Je vais vous expliquer. MP : Depuis le début, vous expliquez aux Français qu'ils n'ont pas compris cette réforme. Qu'ils sont trop bêtes pour comprendre. Qu'il faut faire de la pédagogie. Les gens ont très bien compris ce que vous êtes en train de faire. Je vais vous expliquer pourquoi. Les pensions des femmes vont baisser. Je vais vous expliquer pourquoi. Vos 1200 euros que les gens ont compris qu'ils auront. JB : 1200 euros bruts. MP : C'est un mensonge. C'est un mensonge. Pourquoi? Attendez, je vais vous expliquer. OV : C'est les femmes qui en seront les plus bénéficiaires. MP : C'est à carrière complète, ce qui exclut les femmes. OV : Je vous pose une question basique. Est-ce que oui ou non, ce sont 60 % des bénéficiaires? MP : Alors non, moi, j'ai une question pour vous. Attendez, attendez. Combien de femmes ont une carrière complète? Je vais vous expliquer plusieurs choses. La première chose, c'est qu'il faut que ça soit à carrière complète. Ce que souvent, les femmes n'ont pas. Vous allez décaler l'âge. Dès ça, il y a 200 000 femmes qu'on va obliger de travailler de 62 jusqu'à 64 ans pour avoir la carrière complète. La deuxième chose, j'ai une question très précise. Vous n'avez pas répondu sur les primes Macron, peut-être allez-vous répondre sur celle-ci. J'ai une question très précise. Combien de personnes. OV : Regardez, regardez. Parce que ce n'est pas moi qui le fais. MP : Je vais vous expliquer, ça aussi, c'est une arnaque. Alors là, on va se mettre d'accord. Vous êtes d'accord. Une femme va partir de 62, elle va partir à 64 ans à la carrière complète. Vous êtes d'accord. Une femme qui devait partir à 62, avec sa pension complète, partira à 64 ans. Vous êtes d'accord. Donc, on nous dit que ce sera une hausse de 1 à 2%, il se trouve qu'avant, si une femme travaillait de 62 à 63 ans, alors sa pension avait une surcôte de 5 %. Ok ? Donc, si elle travaillait de 62 à 64 ans, elle aurait une surcôte de 10 %. Et vous expliquez que l'augmentation de 1 à 2,2 %. C'est magnifique. Ensuite, vous leur rendez deux ans de retraite. Si on prend la pension moyenne, c'est 30 000 € qu'on enlève aux femme aux moyennes, du fait d'avoir deux ans de pension en mois. Pardon. Alors expliquez-nous pourquoi les femmes seront les grandes gagnantes. Là, je suis vraiment très intéressée. OV : Vous refusez les faits, donc ça va être très compliqué. On vous montre que les femmes partiront encore deux mois plus tôt que les hommes. MP : Ce n'est pas ce qui a écrit. OV : On vous montre que la hausse des pensions des femmes sera plus importante que la hausse des pensions des hommes. Tout le monde y gagne, mais elle est plus importante pour les femmes. On vous montre les chiffres et vous dites non. Comment est-ce que vous voulez qu'on débate? On est même pas dans un débat politique. MP : Je suis en train de vous expliquer pourquoi est-ce que les pensions vont baisser. OV : Dites-moi qu'il faut travailler sur tel ou tel paramètre. MP : Oui, je vous ait parlé de l'égalité salariale. OV : Ce sont les chiffres qui vous sont présentés par le Conseil d'État. MP : Je vous ai parlé de la revalorisation des métiers à dominante féminine. Par exemple, les AESH, pour lesquels on sait qu'ils vont beaucoup pâtirsont payés 730 € par mois pour accompagner des élevants en situation de handicap. OV : On va y venir bien volontiers. Vous savez quoi? Je suis sûr qu'il y a un truc sur quoi on peut s'entendre. MP : Ok, revenons sur les faits, Monsieur le ministre. Combien de personnes toucheront 1200 € qui ne les touchaient pas jusqu'alors ? Merci. JB : Il faut juste comprendre que les 1200 € sont là pour vous faire avaler la pilule, les 1200 €, c'est brut, carrière complète, au smic. Donc, les gens qui sont à 800 € et qui nous regardent et qui se disent, on a peut-être une bonne avancée sociale devant nous, ne passeront pas à 1200 €, ils passeront à 850 € au mieux à 800 € maximum. P1 : Vous inquiétez pas, on va parler des 1200 €, c'est le chapitre qui suit. P2 : Les femmes, c'est quand même un début de ce chapitre, et vous n'avez pas répondu, c'est vrai que Mathilde Panot vous dit que Franck Reister a dit que les femmes seront un peu pénalisées. Est-ce que vous reprennez cette formule ce soir? OV : J'essaie de répondre sur le fond, en fait. J'essaie de montrer sur le fond que je ne considère pas que les femmes seront pénalisées puisque leur pension de retraite. On est tous alignés au gouvernement. Essayez pas de mettre des coins. Nous, on a le mérite d'être alignés. JB : Je n'ai pas trouvé deux personnes chez vous qui disaient la même chose. OV : Ecoutez, écoutez mieux. Excusez-moi. JB : Essayez pas de vous faire des pirouettes, là vous êtes très mal parce que vous vous dites, mon collègue a dit une énorme connerie et on va devoir rammer sur les plateaux pour essayer de s'en sortir. Quand dans Le Monde, la semaine dernière, une députée de la majorité qui s'appelle Mme Lebec, parle de réforme sacrificielle, ça veut dire que même dans vos rangs, tout le monde est mal à l'aise avec cette réforme. Parce que vous savez que ce truc-là est indéfendable, injustifiable, et que ça va être la double peine pour tout le monde. Et qu'en réalité, la part des gens qui vont bénéficier de ce système de retraite est très faible, c'est ceux qui ont commencé à travailler ultra tôt, c'est-à-dire ceux qui ont commencé à travailler à 16 ans. Ça doit être, il faut vérifier, mais ça doit être quelques dizaines, voire quelques centaines, grand maximum de personnes chaque année dans notre pays. Et c'est ceux qui ont commencé à travailler très tard, qui partaient à 67 ans et qui partiront à 67 ans. Mais la France qui se lève tôt, la France qui bosse, la France qui travaille dure, la France qui éprouve son corps dans son travail, elle va être pénalisée, elle va devoir travailler plus tard. Il n'y a aucune catégorie qui est épargnée. Un professeur, un professeur, qui est né en 1963 et qui devait partir à la retraite en 2025, va prendre une année supplémentaire. La génération de mes parents, né en 62 et en 68, ont pris là en une décennie quatre années de travail supplémentaire dans leur carrière. Est-ce que l'espérance de vie en bonne santé ou l'espérance de vie tout court a progressé de quatre ans ? Non, donc cette réforme, elle est dure, elle est brutale et encore une fois, au regard de la situation économique, elle ne se justifie pas. J'en termine là-dessus, il y a un rapport ce matin du Haut conseil pour les finances publiques qui est sorti, qui est tenu par M. Moskovici et je crois que vous avez été ensemble au Parti Socialiste, donc qui est plus proche de vous que de moi et qui dit que cette réforme va coûter de l'argent cette année et pour l'année prochaine, il dit, on ne sait pas, à l'État français parce que ça va évidemment, et c'est ce que disait aussi le Conseil d'orientation des retraites, une augmentation des dépenses sociales. Je vous rappelle que 42% des Français, 42% des Français qui arrivent à la retraite, sont sans emploi. OV : Je sais plus de quoi vous parlez. Je suis désolé pour ce qu'on a la réforme et je la bosse, mais là, je suis noyé. JB : Si vous êtes ministre et que vous n'arrivez pas à suivre, votre propre réforme, qui apparaît le seul truc sur lequel vous avez été élu, c'est compliqué. OV : J'ai un peu de temps de parole, je vais peut-être en profiter pour essayer de ramener un peu de sujets sur le fond, d'accord? Parce que là, honnêtement, c'est des slogans. Factuellement, vous avez quasiment un Français sur deux qui partira à la retraite avant l'âge légal. Pourquoi? Parce qu'on tient justement compte des gens qui ont des métiers difficiles, des carrières hachées, etc. MP : Mais décalés de 2 ans. JB : Avec une décote. MP : Comme maintenant, en fait, décalés de 2 ans. OV : Vous avez un Français sur deux quasiment qui pourra partir avant l'âge légal. JB : Avec une décote, oui ou non? OV : Non, Monsieur Bardella, sans décote, il n'y aura pas de perdants. Il faut quand même. Il y a des choses, encore une fois, qui sont écrites noires sur blanc. Y compris dans le rapport du Conseil d'Etat, y compris dans l'étude d'impact. Encore une fois, ce n'est pas signé gouvernement. Factuellement, comme vous êtes amené à travailler un peu plus longtemps, votre pension de retraite elle augmente. C'est travailler plus pour gagner plus, tant mieux. Et heureusement, d'ailleurs. Parce qu'on ne va pas en plus baisser les pensions. JB : Vous c'est travailler plus pour gagner moins. MP : Mais non, mais c'est faux. OV : J'arrête de me battre avec les chiffres avec vous ce soir. D'accord, on va dire ça. MP : Je vous ai demandé combien de personnes allait toucher 1 200 euros, mais pourquoi je la pose cette question? C'est pour ça que vous allez me dire si c'est vrai ou pas. Médiapart a regardé, c'est des chercheurs qui ont regardé sur 21 millions de salariés, sur 2,5 millions de salariés, sur 21 ans Ils ont regardé que il y avait seulement 48 personnes qui correspondaient aux critères, c'est-à-dire carrières complètes, et ne pas dépasser le SMIC l'ensemble de sa vie. Alors je vous demande, et je vous redemande, combien de personnes qui n'avaient pas 1 200 euros brut avant vont avoir 1 200 euros ? OV : C'est bon ? Je termine de répondre à M. Bardella, et après, je vous réponds à votre question. J'étais en train de vous dire, M. Bardella, c'est que ce que vous dites, que les gens n'auront pas de baisse de pension de retraite. C'est même le parti pris qui est le nôtre que de dire que toutes les retraites vont pouvoir augmenter. Elles vont plus augmenter, c'est vrai, quand on est à un niveau de retraite qui est plus faible. JB : C'est faux. OV : Je vous réponds maintenant. De toute façon, ça va être ça toute la soirée. Je vais dire un truc vous allez dire que c'est faux. Vous allez inventer des chiffres vous allez dire que c'est faux. Bon, mais écoutez, c'est pas grave. Je déroule quand même. Mme Panot, vous posez la question, factuellement, 1,8 million de retraités vont avoir, par le mécanisme de la retraite minimale, de retraités actuelles, 1,8 million vont avoir une augmentation de leur pension qui peut atteindre 100 euros par mois. Les 1 200 euros, M. Bardella, vous en parlez brut, comme si on allait virer 20%. Vous connaissez comment fonctionne la pension d'un retraité. Le brut, c'est le net duquel on a retiré, le net, c'est le brut duquel on a retiré la cotisation CSG. Et la CSG, elle dépend des revenus du conjoint ou de la conjointe quand il y en a un. MP : Attendez, M. le ministre. JB : 1 200 euros, retraite complémentaire comprise. MP : M. le ministre. OV : Attendez, Mme. Panot, s'il vous plaît. Quand il y en a pas, c'est 0% de CSG, d'accord. Et la plupart du temps, c'est entre 1 et 4%. Ce qui veut dire que vous pouvez considérer que quand on dit 1 200 brut pour un retraité, ça va être minimum à compter de septembre. 2023, 1170, net. Donc on est très loin des 850. JB : 1 200 euros brut inclut la retraite complémentaire. OV : On parle de la retraite qui va être versée sur le compte en banque. JB : D'accord, merci, inclut la retraite complémentaire. OV : Mme. Panot, pour votre réponse, 1,8 million de retraités. MP : Qui toucheront 1 200 euros brut? OV : 1,8 million auront une augmentation de leur retraite minimale. MP : Non, je vous parlais de qui va toucher 1 200 euros brut. C'est quand même la chose que vous avez promise à tout le monde. Donc maintenant, je veux le chiffre exact. Combien de personnes sont concernées par carrière complète, ne jamais dépasser le SMIC ? OV : En fait, vous vous reposez la question avant que j'ai fini ma réponse. MP : Mais allez y, finissez votre réponse alors ! OV : Mais je vous dis. Normalement, c'est votre temps de parole. Quand on parle de 85% du net pour la retraite minimale, on a toujours précisé que c'est pour une carrière complète au niveau du SMIC. Maintenant, si vous avez 90% d'une carrière complète au niveau du SMIC, vous n'aurez pas précisément 1 200, vous aurez un petit peu moins. MP : Et donc combien? OV : Vous aurez une majoration, ça va aller entre 30 et 100 euros de plus par mois. MP : Combien de personnes? OV : 1,8 millions. MP : Mais non, vous dites que vous augmentez leur retraite. C'est pas 1 200 euros. Rendez-vous compte quand même, monsieur le ministre. Vous êtes en train d'essayer de faire avaler une réforme de retraite aux Français en les faisant tous travailler 2 ans de plus, alors que vous êtes juste en train d'appliquer une loi qui a été votée en 2003, la loi sur le 80% des retraites. C'est 2003, donc vous êtes juste en train d'appliquer une loi 20 ans après alors que vous êtes au gouvernement quand même depuis un bon moment. Et monsieur Emmanuel Macron est quand même à son deuxième mandat. Donc première des choses, et la deuxième des choses, c'est que je vous redemande, combien de personnes vont toucher 1 200 euros brut? OV : Je vous réponds qu'il y aura 1 800 000 personnes qui vont toucher entre 30 et 50, la plupart du temps, 70 et 100 euros de plus par mois. C'est un mécanisme de retraite minimale. Mais ça dépend du nombre d'années cotisées par les gens. C'est pas que j'ai pas envie de vous répondre. C'est dans l'étude d'impact. Encore, regardez-la, s'il vous plaît. Et vous avez ensuite, il y a ce qu'on appelle les flux de retraités. C'est-à-dire les gens qui vont prendre leur retraite, il y aura 200 000 retraité sur les 800 000. Chaque année, c'est-à-dire 1 retraité sur 4 qui bénéficiera de cette revalorisation de la retraite minimale. D'accord? Donc ça fait un montant important de retraités. Et c'est une mesure de justice. Honnêtement, pour ça, que vous soyez pas d'accord sur l'âge, je comprends qu'on soit pas d'accord sur plein de trucs. Mais que vous soyez en train de nous chercher querelle, sur le fait qu'on augmente les salaires des petites retraites, vous savez, j'étais en déplacement la semaine dernière, dans les Hauts-de-France, à la rencontre d'une quinzaine de retraité, sur les 15, pour vous répondre. Il y en a 5 à qui j'ai pu dire, bah vous, à partir de septembre 2023, vous allez avoir une augmentation de votre retraite minimale. Eh bien, vous savez quoi? Ils n'étaient pas contents, parce que ça ne fait pas des sommes qui sont folles et qui vont continuer de se serrer la ceinture, mais ils m'ont dit, ça va quand même changer la donne.",
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  "Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran discutent de la position des femmes dans la prochaine réforme des retraites. Mathilde Panot explique que la réforme est sexiste, et qu'elle devront partir plus tard qu'avant. Olivier Véran explique que la pluspart des femmes ne seront pas impactée, et que les carrières hachées seront protégées, et que les femmes partiront toujours avant les hommes. Mathilde Panot explique que la retraite à 1200€ promise par le gouvernement demande une carrière complète, ce que les femmes n'ont pas. Mathilde Panot explique que la hausse de 2% des retraites des femmes pour les deux années de travails demandées sont plus basses que les surcôtes qu'elles auraient eu auparavant. Olivier Véran nuance en expliquant que la retraite des femmes augmentera plus que celle des hommes. Jordan Bardella explique que les 1200€ promis pour la retraite sont brut, à carrière complète au smic, ce qui représente une petite part ed la population. Jordan Bardella explique que la réforme des retraites va bénéficier à ceux qui commencent très tard, ou ceux qui commencent très tôt. Jordan Bardella rappelle que la réforme des retraites coûtera de l'argent sur les premières années. Jordan Bardella explique que 42% des français arrivent à la retraite sans emploi, et que l'augmentation de l'âge de départ augmentera les décôtes et le RSA. Olivier Véran explique qu'un français sur deux partira avant l'âge légal, car la réforme prends en compte les métiers difficiles et les carrières hachées, et que les pensions augmentent. Mathilde Panot explique que seul 48 personnes toucheront la réhausse des retraites à 1200 euros. Olivier Véran explique qu'il n'y aura pas de baisse de pension de retraite, et qu'1,8 millions de retraités verront leur retraite augmenter.",
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  "Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran discutent de la position des femmes dans la prochaine réforme des retraites. Mathilde Panot affirme que la réforme est sexiste, en raison du départ à la retraite plus tardif pour les femmes et des carrières plus hachées qu'elles doivent souvent subir. Elle ajoute que la retraite à 1200€ promise par le gouvernement est inaccessible pour la plupart des femmes, notamment celles qui n'ont pas une carrière complète. De son côté, Olivier Véran assure que la réforme protège les carrières hachées et que la majorité des femmes partiront toujours avant les hommes, avec une hausse de pension plus importante pour les femmes. Jordan Bardella souligne que les 1200€ promis ne concerneront qu'une minorité de la population et que la réforme bénéficiera davantage à ceux qui commencent très tard ou très tôt leur carrière. Il ajoute que la réforme coûtera de l'argent à l'État et que la hausse de l'âge de départ à la retraite pourrait entraîner une augmentation des décôtes et du RSA. Les intervenants débattent également sur le nombre de personnes touchées par la hausse des retraites à 1200€ et sur l'augmentation générale des pensions de retraite.",