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Le cimetière juif de Cronenbourg, un quartier de Strasbourg, a été profané, vraisemblablement dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27 janvier.
Profanation d'un cimetière juif de Strasbourg
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/27/profanation-d-un-cimetiere-juif-de-strasbourg_1297649_3224.html
27/01/2010
societe
Le cimetière juif de Cronenbourg, un quartier de Strasbourg a été profané, vraisemblablement dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27 janvier. Des croix gammées ont été découvertes mercredi sur une vingtaine de tombes du cimetière. Treize autres stèles ont été renversées et se sont, pour certaines, brisées, ont précisé les enquêteurs. L'inscription "Juden raus" (juifs dehors) a également été relevée sur une tombe, a déclaré Julien Schmoll, responsable de la communication du consistoire israélite de Strasbourg. Selon lui, les dégradations auraient été commises dans la nuit de mardi à mercredi. Cette profanation intervient lors de la Journée internationale en mémoire des victimes de l'Holocauste, 65 ans après la libération du camp d'Auschwitz par les troupes soviétiques. "Je ne peux pas imaginer qu'il n'y ait pas de rapport", a déclaré Julien Schmoll, qui attribue de tels faits à des "groupuscules d'individus décervelés". La communauté israélite de Strasbourg organisera jeudi un rassemblement dans le cimetière, "en mémoire des victimes de la Shoah".
En réponse à Caroline Fourest et à propos des deux journalistes de France 3 pris en otage en Afghanistan.
Informer au prix de quel risque ? par Eric Rohde
https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/01/27/informer-au-prix-de-quel-risque-par-eric-rohde_1297572_3232.html
27/01/2010
idees
Reprocher, comme le fait dans ces colonnes Caroline Fourest, à MM. Sarkozy et Guéant d'avoir critiqué le comportement de deux confrères de FR3 pris en otage en Afghanistan est éventuellement fondé mais un peu court. De quels éléments d'appréciation disposaient ces derniers, que leur a-t-il été dit précisément par les forces armées, quel raisonnement ont-ils tenu ? Nous l'ignorons ; il est donc hasardeux de se prononcer. Il n'est en revanche pas interdit de réfléchir. Il y a trois types de risques pour des envoyés spéciaux : a) le risque limité, b) le risque élevé et c) le risque qui ne peut pas être évalué. Impossible d'éviter toute situation a et c. Que penser des situations b ? La question est sensible tant la prise d'un risque élevé est devenue la condition d'obtention d'une information de valeur. Quel risque une société soucieuse d'information est-elle prête à assumer ? Nous sommes fondés à penser que l'Etat, en particulier les troupes françaises engagées sur place, pour ne parler que de ces acteurs-là, feront tout ce qui est possible pour secourir les journalistes capturés. Lors des précédentes situations de ce genre, autant que l'on sache, c'est toujours ce qui s'est passé. Dès lors se pose cette question : "Dans quelle mesure ai-je droit, moi journaliste, de prendre un risque élevé de type b si j'ai l'assurance, au cas où les choses tourneraient mal, de mobiliser d'importants moyens ?" Poser la question n'est pas y répondre. Comment en décider ? Peut-être en distinguant deux contextes : soit la mobilisation en ma faveur ne fera pas prendre un risque physique à d'autres que moi, soit elle le fera. S'il s'avère que les journalistes français ont pris un risque élevé, il est possible, voire probable, que les soldats en Afghanistan s'exposeront pour les secourir - ou que, en se portant à leur secours, ils exposeront d'autres qu'ils auraient pu ou dû protéger - alors, et seulement alors, nous serions sûrs que le risque élevé était un risque exagéré. Eric Rohde est journaliste
La soprano June Anderson, rendue célèbre par son rôle dans le film "Amadeus" de Milos Forman, c'est aussi le mannequin que s'est offert l'Italien Maurizio Galante, pour son défilé haute couture, mardi 26 janvier.
La diva de Maurizio Galante
https://www.lemonde.fr/vous/article/2010/01/27/la-diva-de-maurizio-galante_1297386_3238.html
27/01/2010
vous
La soprano June Anderson, rendue célèbre par son rôle dans le film Amadeus de Milos Forman (l'air de la Reine de la Nuit, c'est elle...) : c'est aussi le mannequin que s'est offert l'Italien Maurizio Galante, pour son défilé haute couture, mardi 26 janvier. Entre deux tours de chants, alors que le piano joue encore, le styliste monte sur scène pour déshabiller et rhabiller la diva, vêtue d'une simple robe blanche et moulante. "Cela fait plusieurs mois que je l'habille pour ses concerts, et elle s'est prêtée à ce jeu du modèle avec grâce !", se félicite Maurizio Galante, l'un des derniers créateurs adoubés dans la haute couture parisienne. "Je n'ai pas su résister : c'était un de mes rêves d'enfant que de porter ces robes de princesse : je suis une fashion victime depuis toute petite", précise, rieuse, June Anderson. En entonnant l'air de Cendrillon de Walt Disney, la cantatrice a enfilé un manteau nuage, en plumes d'autruche coupées en deux et nouées à la main (300 heures de travail), et sur un extrait de l'opéra La Wally, elle a fait tournoyer sa "robe vagues", composée de 15 robes superposées d'organza de soie, dans un dégradé du blanc au beige. Sur l'air de Marguerite dans l'opéra Faust ("Ah, je ris de me voir si belle..."), June Anderson a même joué avec ses boucles d'oreille en diamants, prêtés par la maison Chopard. "J'aime les vraies femmes", explique Maurizio Galante qui a jeté son dévolu sur une cantatrice quinquagénaire "belle, normale, pas anorexique". Selon Maurizio Galante, l'heure est venue de trouver une nouvelle définition de la haute couture. "A quoi bon la définir par un ourlet fait main, quand en Chine ou en Inde, on peut désormais faire faire des coutures ou des broderies minutieuses contre un salaire de misère ?, souligne le styliste italien. La haute couture doit faire rêver, il s'agit de créer quelque chose de spectaculaire pour un moment et quelqu'un de particulier". "Que la robe soit faite complètement à la main n'a plus de sens", martèle Maurizio Galante. Une chose est sûre : après le tour de chant de June Anderson, le public a quitté la salle, la larme à l'oeil. Véronique Lorelle
Il a été peint vers 1978 par l'Anglais Lucian Freud, 87 ans, petit-fils de Sigmund, et un des artistes vivants les plus cotés.
Le coquard le plus cher du monde
https://www.lemonde.fr/culture/article/2010/01/27/le-coquard-le-plus-cher-du-monde_1297383_3246.html
27/01/2010
culture
Ce devrait être l'oeil au beurre noir le plus cher du monde. Estimé entre 3 et 4 millions de livres sterling (3,42 à 4,6 millions d'euros), il doit être proposé aux enchères, à Londres, le 10 février, par la maison de vente Sotheby's. Trois raisons à un tel prix : d'abord, il a été peint vers 1978 par l'Anglais Lucian Freud, 87 ans, petit-fils de Sigmund, et un des artistes vivants les plus cotés. Son record, en mai 2008, chez Christie's, à New York, est de 30 millions de dollars (21 millions d'euros) pour une toile acquise par le milliardaire russe Roman Abramovich. Ensuite, le tableau n'était pas apparu, ni sur le marché, ni dans une exposition, ni même reproduit, depuis trente ans. Les amateurs adorent ce genre de découverte. Enfin, Freud doit bénéficier, à partir du 10 mars, d'une rétrospective au Centre Pompidou, et on se prend à rêver d'y voir ce tableau. Le Coquard est à dire vrai impressionnant. Il orne l'oeil gauche de l'artiste, qui s'est représenté dans un cadrage serré, montrant le haut du crâne mais coupé à la hauteur de la bouche, ce qui place les yeux au tiers inférieur du tableau. Le peintre, inquiet de la qualité de l'épiderme de ses modèles au point de leur interdire de s'exposer au soleil pour conserver la blancheur de leur peau, n'a pu qu'être fasciné par les couleurs inédites prises par son propre regard. S'il se souvient bien des circonstances qui lui ont valu ce singulier ornement - une altercation avec un chauffeur de taxi - il en a oublié les raisons. L'artiste, qui a aussi réalisé un portrait de la reine d'Angleterre dans lequel Sa Majesté semble sortie d'un concasseur, admet simplement avoir toujours eu des tendances au pugilat, souvenir de ses bordées nocturnes avec son vieil ami, le peintre Francis Bacon. On ne sait si le chauffeur de taxi, inspirateur sinon coauteur du tableau, sera présent à la vente. Harry Bellet
Selon le site Internet de TF1, l'imam de Drancy Hassen Chalghoumi, qui dit avoir été visé par des menaces de mort lors de l'irruption d'"islamistes" dans sa mosquée, n'était pas présent dans l'édifice.
Drancy : des témoignages mettent en doute l'agression de l'imam
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/27/drancy-des-temoignages-mettent-en-doute-l-agression-de-l-imam_1297458_3224.html
27/01/2010
societe
Des témoignages mettent en cause la version de l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, qui a déposé plainte mardi après l'irruption la veille au soir d"'islamistes" qu'il accuse d'avoir proféré des menaces de mort à son encontre dans la mosquée où il officie. Selon le site Internet de TF1 mercredi 27 janvier, Hassen Chalghoumi n'était même pas présent lundi dans l'édifice. "Devant les questions pressantes des journalistes, M. Chalghoumi finit par reconnaître qu'il n'était effectivement pas là", écrit le site. "Mais c'était bien moi qui était visé, se défend l'imam, cité par TF1. Si j'avais été présent, c'est à moi qu'ils auraient fait du mal". A la question de savoir si un commando de quatre-vingts personnes, comme l'affirme l'imam, avait fait irruption dans la mosquée lundi soir, les fidèles interrogés répondent que non. Ils confirment qu'un débat sur la burqa était organisé cette soirée-là, auquel une dizaine de responsables religieux participaient. TF1 rapporte un autre témoignage, celui d'Abdel Labichi, présenté comme un habitué de la mosquée, qui semble tomber des nues en apprenant les propos de Hassen Chalghoumi :"Tout est resté pacifique, assure-t-il. Il n'y a pas eu de fatwa. On n'est quand même pas en Afghanistan, ici !"Le second imam de la mosquée de Drancy, qui dirigeait la prière lundi soir, parle d'"invention complète". "UN COMMANDO DE QUATRE-VINGTS PERSONNES" Hassen Chalghoumi, connu pour ses bonnes relations avec la communauté juive et qui s'est prononcé la semaine dernière en faveur d'une loi interdisant le voile intégral, avait porté plainte mardi pour menaces de mort. "Un commando de quatre-vingts personnes, le visage non masqué, a fait irruption dans la mosquée, où se trouvaient quelque deux cents fidèles. Ils ont forcé le passage et se sont emparé du micro après une bousculade. Ils ont alors adressé des menaces et des anathèmes à l'adresse de l'imam, le traitant de 'mécréant', d''apostat' et affirmant : 'On va liquider son cas, à cet imam des juifs'", a rapporté lundi soir l'entourage de l'imam. Les responsables musulmans présents lundi soir ont eux déposé plainte mardi pour diffamation. La Brigade de répression de la délinquance contre la personne de la police judiciaire parisienne a été chargée de l'enquête par le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis)
La société Eyedea, qui regroupe huit agences de presse et banques d'images dont les célèbres Gamma et Rapho (mais aussi Hoa-qui, Jacana, Explorer, Top, Keystone et Stills), s'apprête à déposer le bilan.
Eyedea, propriétaire de l'agence Gamma, s'apprête à déposer le bilan
https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2010/01/27/eyedea-proprietaire-de-l-agence-gamma-s-apprete-a-deposer-le-bilan_1297361_3236.html
27/01/2010
actualite-medias
La décision a été annoncée lors d'un comité d'entreprise exceptionnel, mardi 26 janvier. Interrogés par Le Monde, ni la direction ni les représentants du personnel n'ont souhaité faire de commentaires. L'une des filiales d'Eyedea, Eyedea Presse, avait déjà été placée en redressement judiciaire en juillet 2009. Dans le cadre d'un plan de continuation, elle avait licencié 33 salariés, dont l'ensemble de ses photographes (l'autorisation administrative de licenciement avait cependant été refusée pour huit salariés protégés). Cette fois, c'est le groupe dans son ensemble (56 salariés) qui est concerné. Il avait été racheté à Hachette Filipacchi en 2007 par le fonds d'investissement Green Recovery. Celui-ci serait à la recherche d'un repreneur. Dans les années 1970, l'agence Gamma avait incarné, au côté de Sipa et Sygma, l'excellence du photojournalisme à la française. Fortement endetté, victime de la baisse des commandes de la presse, d'erreurs stratégiques et d'actions judiciaires, Eyedea n'a jamais réussi à redresser ses comptes. Depuis quelques jours, les salariés qui restent chez Eyedea Presse ne pouvaient plus utiliser leur téléphone mobile, la société ne réglant plus les factures. Claire Guillot
Le Français a battu le numéro 3 mondial en cinq sets et se mesurera, vendredi, à Roger Federer.
Open d'Australie : Tsonga maîtrise Djokovic et accède aux demi-finales
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/27/open-d-australie-tsonga-maitrise-djokovic-et-accede-aux-demi-finales_1297568_3242.html
27/01/2010
sport
Au terme d'un match dantesque, Jo-Wilfried Tsonga a battu le Serbe Novak Djokovic en cinq sets en quarts de finale de l'Open d'Australie (7-6, 6-7, 1-6, 6-3, 6-1). Après avoir pris chacun un set sur tie-break en début de match, les deux joueurs ont semblé prendre le match à leur compte, lors des troisième et quatrième sets. Djokovic, qui avait dû demander une interrupton médicale pour cause de nausées et crampes à l'estomac, s'est ensuite effondré lors de l'ultime set, laissant le Français filer tout droit vers une demi-finale où il rencontrera le numéro 1 mondial, Roger Federer, vendredi matin. UN PARCOURS PHYSIQUE "J'étais sans doute dans une meilleure forme que lui, il a joué un tennis incroyable pendant les trois premiers sets où le niveau de jeu a été fantastique. Après il a décliné, mais bon, ça lui était déjà arrivé aussi et il avait gagné à la fin", a résumé le Français après sa victoire. Quant au combat qui s'annonce contre Federer, il s'est montré confiant. "Je vais être prêt, ce sera difficile, contre le meilleur joueur de tous les temps, mais le public m'aide beaucoup", a-t-il ajouté. Lors de leur dernier match à Montréal en 2009, Tsonga était reparti victorieux. C'est la deuxième fois que Jo-Wilfried Tsonga, actuel dixième joueur mondial, atteint le dernier carré d'un tournoi du Grand Chelem, après sa finale perdue en 2008 à Melbourne. C'est également la deuxième fois qu'il parvient à remporter un match sur cinq sets. Il l'avait accompli pour la première fois il y a à peine quelques jours, lors des huitièmes de finale face à l'Espagnol Almagro. Cette accumulation de sets pourrait lui être défavorable avant la demi-finale contre Federer, tant les efforts physiques consentis lors des deux derniers matches ont été importants. Malgré sa défaite, Djokovic va dépasser Rafael Nadal et pourrait prendre la deuxième place au classement ATP. Il faut pour cela qu'Andy Murray, opposé à Marin Cilic dans l'autre demi-finale, ne remporte pas l'Open d'Australie.
Avant d'aller à Davos, le président brésilien s'est rendu, mardi, au Forum social mondial, où il est comme chez lui.
A Porto Alegre, Lula encourage les altermondialistes à passer à l'action
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/27/a-porto-alegre-lula-encourage-les-altermondialistes-a-passer-a-l-action_1297311_3222.html
27/01/2010
ameriques
Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, aura bien mérité du Forum social mondial (FSM). Lui seul pouvait sans doute attirer, en soirée, quelque dix mille personnes, en majorité des militants et syndicalistes, comme il l'a fait, mardi 26 janvier, dans un grand gymnase couvert de Porto Alegre. Une foule chauffée à blanc l'a ovationné comme une rock star en scandant "Lula, guerrier du peuple brésilien !", avant de l'écouter faire l'éloge du mouvement altermondialiste. Celui-ci est venu fêter ses dix ans dans la grande ville du sud brésilien, qui avait accueilli la première édition du FSM, en 2001. Cette année-là, Lula da Silva, encore leader de l'opposition de gauche, avait été un des héros de la rencontre. Pour la dernière édition du FSM, en 2009 à Belém, en Amazonie brésilienne, il avait partagé la vedette avec ses quatre homologues de la gauche radicale sud-américaine : Evo Morales (Bolivie), Rafael Correa (Equateur), Fernando Lugo (Paraguay) et Hugo Chavez (Venezuela). Ton électoral Il était cette fois le seul chef d'Etat présent. Fort d'une popularité au zénith - 83 % d'opinions favorables - alors qu'il quittera le pouvoir à la fin de l'année, il a donné à cette soirée un ton électoral, vantant son bilan et faisant applaudir celle qu'il s'est choisie comme dauphine, Dilma Rousseff. Le président brésilien sera dès vendredi l'hôte du Forum économique mondial de Davos où il recevra le prix de "l'homme d'Etat mondial". Le FSM était pour lui le lieu idéal pour ironiser sur le rendez-vous annuel du gotha : "J'ai conscience que Davos n'a plus le même glamour qu'en 2003 (année de sa première visite). Le système financier ne peut plus passer pour exemplaire parce qu'il vient de provoquer, par son irresponsabilité, la plus grave crise de ces dernières années." Il a consacré une partie de son discours à Haïti, pays où il se rendra, a-t-il annoncé, le 25 février, et pour lequel le Brésil a débloqué une aide d'urgence de 145 millions d'euros. Il s'est bien gardé de critiquer l'intervention militaire humanitaire américaine, qualifiée d'"occupation" ou même d'"attaque" par les plus radicaux des militants du FSM. Le président Lula a cependant accusé "le monde développé" d'être "responsable de ce qui s'est passé en Haïti" pour avoir trop longtemps négligé ce pays : "Ce tremblement de terre va peut-être mettre mal à l'aise les gouvernants de cette planète et permettre de faire ce qu'il aurait fallu faire il y a quarante ou seulement dix ans." S'adressant aux dirigeants du FSM assis aux premiers rangs, il les a encouragés à proclamer 2010 "année de la solidarité" avec Haïti. "Il n'y aurait rien de pire que de terminer une rencontre comme la vôtre avec des résolutions qu'on rangerait dans un tiroir sans mettre en oeuvre toutes les bonnes choses que vous avez envisagées", a-t-il conclu. Un conseil qui résonnait comme un encouragement à l'action. Jean-Pierre Langellier
L'eurodéputée (Europe Ecologie), spécialiste des questions de santé, a demandé, mardi 26 janvier, lors d'une question orale à la Commission européenne, la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur la gestion par l'Union européenne de la pandémie de grippe A(H1N1).
"""On est passé au principe de la démesure"""
https://www.lemonde.fr/epidemie-grippe-a/article/2010/01/27/michele-rivasi-on-est-passe-au-principe-de-la-demesure_1297309_1225408.html
27/01/2010
epidemie-grippe-a
L'eurodéputée (Europe Ecologie) Michèle Rivasi, spécialiste des questions de santé, a demandé, mardi 26 janvier, lors d'une question orale à la Commission européenne, la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur la gestion par l'Union européenne de la pandémie de grippe A(H1N1). Elle justifie sa démarche. "Le reproche que je fais aux institutions européennes, c'est d'avoir suivi ce qu'a déclaré l'Organisation mondiale de la santé, alors qu'elles ont leurs propres experts et qu'elles auraient pu, en fonction des faits, réadapter la politique de vaccination. A partir du moment où il existe des organismes tels que l'Agence européenne pour l'évaluation des médicaments (EMEA) ou le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), il aurait dû y avoir une réflexion critique sur l'évolution de la pandémie. Cela n'a pas été le cas. Et l'on ne sait toujours pas pourquoi la Commission européenne, qui a admis dès septembre 2009 que la plupart des patients atteints de la grippe A (H1N1) ne souffraient que d'une affection bénigne et limitée, a déterminé comme cible potentielle de la vaccination des groupes représentant 34 % à 60,5 % de la population totale. Ce qui s'est traduit, en France notamment, par un acharnement vaccinal non justifié. Je ne suis pas contre la vaccination a priori ni contre le principe de précaution. Mais celui-ci n'implique pas l'absence de réflexion. En ne réajustant pas la politique de vaccination européenne en fonction des données et des faits, on est passé du principe de précaution au principe de la démesure. Si on ne fait pas une commission d'enquête pour comprendre pourquoi on a poussé les Etats membres à une telle gabegie financière pour une pandémie bénigne, pour demander des comptes, tirer des bilans et savoir quels ont été, dans cette affaire, les dysfonctionnements de nos institutions européennes, ce sont celles-ci qui perdront leur crédibilité. Que se passera-t-il alors, quand surviendra demain une pandémie grave ? Personne ne la prendra au sérieux." Propos recueillis par Catherine Vincent
Le nombre d'inscrits au Pôle emploi, sans aucune activité, a baissé de 18 700 en décembre. Mais le nombre total de chômeurs, incluant ceux exerçant une activité réduite, a augmenté de 8 600.
Moins de chômeurs sans activité, mais hausse globale du chômage
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/27/hausse-globale-du-chomage-baisse-de-la-categorie-a_1297561_3234.html
27/01/2010
economie
Le nombre d'inscrits au chômage n'ayant exercé aucune activité a baissé en décembre de 18 700. Mais le chiffre global du chômage, incluant les personnes en activité réduite, est lui en augmentation de 8 600 personnes s'établissant à 3,82 millions de personnes, selon le ministère de l'emploi. Le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant pas du tout travaillé dans le mois, à la recherche de tout type de contrat (catégorie A), a baissé de 0,7 % sur un mois, pour s'établir à 2 611 700 en métropole. Un repli qu'avait laissé augurer le secrétaire d'Etat à l'emploi, Laurent Wauquiez, en parlant mardi d'une "bonne" tendance. Cependant, par rapport au mois de décembre 2008, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi en catégorie A a progressé de 407 200 (+ 18,5 %). Le rythme de baisse mensuel de décembre se rapproche de celui de juin, seul autre mois de 2009 marqué par un repli. Excepté ces deux mois, les inscriptions dans cette catégorie ont crû sans cesse depuis juin 2008. En incluant les personnes ayant exercé une activité réduite (catégories A, B et C), le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi a progressé de 0,2 % sur un mois, atteignant 3 823 000 en métropole et 4,06 millions avec les DOM. Sur un an, il a augmenté de 587 800 (+18,2 %), proche de la prévision faite en mai par l'assurance-chômage.
Le groupe à l'origine de l'enlèvement a été identifié. Il serait dirigé par un chef taliban local de la vallée d'Alasaï, dans la province de Kapisa.
"La France a reçu des ""preuves de vie"" des deux journalistes enlevés en Afghanistan"
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/27/la-france-a-recu-des-preuves-de-vie-des-deux-journalistes-enleves-en-afghanistan_1297316_3216.html
27/01/2010
asie-pacifique
Les autorités françaises ont reçu, samedi 23 janvier, à Kaboul, "des preuves de vie" concernant les deux journalistes français enlevés le 30 décembre dans la province de Kapisa, au nord de la capitale. Après plusieurs semaines d'inquiétude sur le sort des deux reporters travaillant pour l'émission de France 3 "Pièces à conviction", ces éléments, dont la chaîne de télévision a demandé que l'on taise la nature, ont été vérifiés. Ils ont été qualifiés de "fiables et récents" par les services de renseignement présents sur place. Les journalistes auraient été enlevés par un groupe dirigé par un chef local taliban de la vallée d'Alasaï, l'un des districts de la province de Kapisa. Il contrôlerait une partie de ce district montagneux, où il s'est également opposé par les armes au Hezb-e-Islami, autre groupe radical islamiste de cette région. Les services français s'attendent à des exigences diverses, comprenant une demande d'échange de prisonniers talibans ou encore le versement d'argent contre la libération des deux otages. Les deux Français seraient toujours, à ce jour, détenus dans la province de Kapisa. Selon un conseiller du président de la République, la France a envoyé entre quatre-vingts et cent agents de la DGSE pour cette seule mission, un dispositif semblable à ceux mis en place lors des précédents enlèvements de Français en Afghanistan ou en Irak. Renforts Le district d'Alasaï a longtemps été interdit d'accès par des groupes armés locaux à toute force étrangère ou aux troupes régulières afghanes. Près de 70 villages se répartissent dans cette zone escarpée où les soldats de l'OTAN ne s'aventurent réellement que depuis l'arrivée des renforts français, mi-août 2008. C'est d'ailleurs près du marché d'Alasaï que sont morts, le 11 janvier, deux soldats français, le capitaine Roullier et le sergent-chef Toinette, lors d'un accrochage avec les insurgés de ce district. Les craintes exprimées par les autorités françaises et les employeurs des journalistes incluent le risque du transfert des otages vers une zone plus à l'est où ils seraient pris en charge par d'autres groupes talibans formulant d'autres exigences. Le district d'Alasaï forme une sorte de corridor menant de Kapisa vers la province voisine du Laghman, qui ouvre la route vers le Pakistan. Autre difficulté, l'absence de lien direct avec les ravisseurs permet la multiplication des intermédiaires, qui peuvent tenter de tirer le plus grand profit financier de cette opération. Jacques Follorou
Un certificat médical dira aux obèses si leur surpoids est subi ou voulu. Ils n'ont plus qu'à le demander…
Tu te laisses aller !, par Sandrine Blanchard
https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/01/27/tu-te-laisses-aller-par-sandrine-blanchard_1297302_3232.html
27/01/2010
idees
C'est la maladie chronique de notre époque. Celle qui inquiète les ministères de la santé de multiples pays à cause de chiffres en constante progression. Multifactorielle, elle puise ses origines dans la génétique, la sédentarité, la modification de l'alimentation et des modes de vie. L'obésité est devenue un véritable enjeu de santé publique. Christophe Barbier, lui, a trouvé la raison de ce fléau : "le manque de volonté" des individus. La semaine dernière sur Internet, dans l'un de ses éditos vidéo intitulé "Obésité, à qui la faute ?", le directeur de la rédaction de L'Express a livré son diagnostic. Selon M. Barbier, Air France "a raison" d'envisager de faire payer deux places aux obèses. Pourquoi ? Parce qu'"il faut distinguer dans notre vie collective ceux qui sont 100 % victimes d'un handicap et ceux qui peuvent avoir une part de responsabilité. Il y a des obèses qui le sont à leur corps défendant. C'est génétique, c'est une maladie. Ils ne peuvent pas faire autrement. Et puis il y a ceux qui paient le prix de comportements dérégulés. D'un manque de volonté, d'un manque de violence qu'on se fait à soi-même pour que son personnage, son corps, ne crée pas des problèmes à la collectivité, notamment dans les transports en commun." Il est mince, hyperactif et sûr de lui, M. Barbier. Il admet juste que "ce n'est pas évident de distinguer l'obésité subie de l'obésité dont on est responsable". Mais il n'en démord pas : "Il faut que la société regarde en face ce qui relève de l'état de victime - on a subi quelque chose et la société est solidaire - et ce qui relève de l'état de responsable - on n'a pas su, par manque de volonté, par dérégulation de son régime alimentaire, échapper à cette fatalité." Tu te laisses aller, c'est bien fait pour toi ! Ah, comme tout serait plus simple si tout le monde avait un poids et une taille moyens ! Ras le bol de ces gros et ces grosses qui prennent trop de place alors que - c'est bien connu, c'est si facile - un petit régime et un peu de sport suffisent. Cet édito désespère les endocrinologues et les spécialistes de la nutrition, qui sont, chaque jour, confrontés à la souffrance de ces personnes en surpoids. "C'est consternant et insupportable d'entendre cela, résume le professeur Arnaud Basdevant. C'est un raisonnement purement économique, basé sur une vision moralisatrice et normative appelant au retour à l'homme idéal." Les asthmatiques n'ont qu'à aller vivre à la campagne, les alcooliques et les fumeurs n'ont qu'à se raisonner, les séropositifs n'avaient qu'à prendre leurs précautions, les diabétiques n'avaient qu'à pas manger trop de sucre, etc. Et peu importent les facteurs environnementaux, sociaux, sociétaux et psychologiques des maladies chroniques. Vive les "y a qu'à" et le chacun pour soi. Reste aux obèses à demander un certificat médical pour savoir si leur poids est subi ou voulu, et aux médecins à juger si leur patient a suffisamment de volonté ! Fastoche ! Courriel : blanchard@lemonde.fr. Sandrine Blanchard
Le moral des consommateurs s'est amélioré en janvier mais le regain d'inquiétude sur le chômage et l'inflation pourrait peser sur les dépenses dans les prochains mois.
Le chômage et l'inflation inquiètent les ménages français
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/27/le-chomage-et-l-inflation-inquietent-les-menages-francais_1297267_3234.html
27/01/2010
economie
Le moral des consommateurs français s'est légèrement amélioré en janvier mais leur regain d'inquiétude sur le chômage et l'inflation pourrait peser sur leurs dépenses dans les mois à venir. L'indicateur résumé de l'opinion des ménages sur la situation économique s'est redressé d'un point, à - 29, le chiffre de décembre ayant été révisé à - 30, contre - 31 en première estimation, selon l'enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages publiée mercredi par l'Insee. Les économistes s'attendaient à une stabilisation du moral des ménages, dont le rebond amorcé à l'été 2008 s'était accéléré entre août et novembre 2009 avant de marquer le pas en fin d'année dernière. "Les Français ont conscience qu'une première étape de la crise a été franchie, mais ils savent également que les mois qui viennent s'annoncent plutôt éprouvants", observe Alexander Law, économiste au cabinet d'études Xerfi. Si la consommation des ménages a bien tenu en 2009, comme l'ont montré les chiffres publiés mardi sur les dépenses en produits manufacturés, les inquiétudes demeurent vives pour 2010, prévient-il. "Après avoir fortement progressé au quatrième trimestre 2009, avec le boom des achats automobiles porté par la prime à la casse, la consommation des ménages devrait enregistrer un contrecoup début 2010", prévient Frédérique Cerisier, économiste chez BNP Paribas. HANTISE DU CHÔMAGE Si les ménages se montrent plus optimistes sur l'évolution de leur niveau de vie et un peu plus enclins à effectuer des achats importants, ils sont, en revanche, plus inquiets sur l'évolution de l'emploi et des prix. "Pour la première fois depuis juin, les ménages sont plus nombreux à anticiper une augmentation du chômage", souligne l'Insee. Le nombre de demandeurs d'emploi pour le mois de décembre 2009 doit être publié à 18 heures alors que Nicolas Sarkozy s'est voulu rassurant lundi soir sur TF1 en estimant que dans les semaines et les mois qui viennent le chômage reculerait en France. Le secrétaire d'Etat à l'emploi, Laurent Wauquiez, a pour sa part évoqué une "bonne" tendance en décembre sur le front du chômage. Ces indications sont toutefois intervenues après la période de conduite de l'enquête de conjoncture réalisée du 4 au 19 janvier auprès d'environ 2 000 ménages. Les Français perçoivent aussi un léger regain d'inflation, le solde d'opinion sur l'inflation passé augmentant par rapport à décembre (+ 3 points) et les anticipations en matière d'inflation future se dégradant nettement (+ 5 points). "L'année dernière, les prix ont augmenté de 0,1 % seulement mais cette année nous attendons une progression, certes modeste, de 1,1 % qui retirera mécaniquement un point de pourcentage au pouvoir d'achat, de sorte que ce dernier pourrait baisser", prévient Alexander Law
C'est la console de jeux vidéo la mieux protégée du marché, et, jusqu'à présent, personne n'avait réussi à contourner le système de protection de la Playstation 3 depuis sa sortie, fin 2006.
Le système de protection de la Playstation 3 hacké
https://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/01/27/le-systeme-de-protection-de-la-playstation-3-hacke_1297249_651865.html
27/01/2010
technologies
C'est la console de jeux vidéo la mieux protégée du marché, et, jusqu'à présent, personne n'avait réussi à contourner son système de protection depuis sa sortie, fin 2006. C'est désormais chose faite : Georges Hotz, connu sous le pseudonyme de Geohot dans le milieu hacker, a annoncé qu'il avait découvert une faille dans le système de protection de la console, qui empêche l'exécution de logiciels qui n'ont pas été approuvés par Sony sur sa machine. Geohot s'était déjà fait remarquer par le passé en publiant un moyen contourner une protection similaire sur l'iPhone d'Apple. Plus précisément, Geohot est parvenu à obtenir un accès en lecture et en écriture dans la mémoire de la Playstation 3. Cela lui a permis de modifier l'hypervisor, le système de contrôle qui vérifie la provenance des logiciels fonctionnant sur la machine et le fonctionnement de ses composants. En exploitant cette vulnérabilité, il est donc théoriquement possible de faire fonctionner sur la PS3 des logiciels externes, comme un autre système d'exploitation. "En d'autres mots, j'ai hacké la PS3. Le reste, c'est juste du code", écrit Geohot sur son blog. Des failles de sécurité de ce type ont déjà été utilisées par le passé pour faire fonctionner des copies illégales de jeux sur de précédentes consoles. Les Playstation 1 et 2, tout comme la Wii ou les Xbox, peuvent être modifiées, le plus souvent en installant une puce dans la console, pour qu'elles fassent fonctionner des copies illégales. Mais, jusqu'à présent, la Playstation 3 avait résisté à toutes les tentatives, en raison d'un système de protection particulièrement complexe. L'annonce de ce hack ne signifie pourtant pas que les jeux de la PS3 puissent être aisément piratés dans un avenir proche. Les jeux au format Blu-Ray comportent en effet un deuxième niveau de protection : ils utilisent une clef d'encryption, encore inviolée à ce jour.
Un M51, destiné à équiper les sous-marins nucléaires français, a été lancé depuis "Le Terrible" en baie d'Audierne, dans le Finistère.
Essai réussi pour le nouveau missile nucléaire français contesté
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/27/essai-reussi-pour-le-nouveau-missile-nucleaire-francais-conteste_1297259_3224.html
27/01/2010
societe
La France a réalisé, mercredi 27 janvier, avec succès le premier tir d'essai de son nouveau missile nucléaire stratégique M51 depuis un sous-marin, après trois tirs réalisés depuis des installations terrestres, a annoncé le ministère de la défense. "Hervé Morin, ministre de la défense, exprime sa grande satisfaction après le succès, ce jour, du quatrième vol expérimental du missile stratégique M51 effectué, comme toujours, sans charge nucléaire", déclare le ministère dans un communiqué. Le tir a été réalisé "à 9 h 25, depuis la baie d'Audierne, dans le Finistère, à partir du sous-marin Le Terrible" et "s'est déroulé comme prévu", précise le communiqué. Le M51 est un missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) à trois étages, d'une hauteur de 12 mètres, d'une masse totale supérieure à 50 tonnes, qui est destiné à équiper à partir de 2010 les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de nouvelle génération de la Force océanique stratégique. L'ogive du M51 peut contenir plusieurs têtes nucléaires MIRVées, c'est-à-dire qui suivent chacune leur trajectoire lors de leur entrée dans l'atmosphère. Sa mise en œuvre est toutefois contestée, y compris au plus haut niveau de l'armée. En 2004, le général Etienne Copel expliquait dans Société civile, publication du think-tank iFRAP, que l'actuel missile équipant les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, le M45, "porte à 4 000 kilomètres, ce qui est bien suffisant", une portée permettant, selon lui, de menacer New York, Alger et Moscou en même temps depuis le même sous-marin. Le général Copel soulignait également que les M45 "ont été testés". "On sait qu'[ils] fonctionnent", ajoute-t-il, alors que la réglementation internationale actuelle ne permettra pas de tester les têtes nucléaires. Selon lui, "remplacer les M45 par les M51 (...) n'est pas un progrès. C'est une régression. Qui nous coûtera environ 15 milliards d'euros".
Les premiers débats au Forum ont opposé des points de vue sur la nécessité de réguler davantage le secteur bancaire comme le souhaite Barack Obama.
A Davos, la régulation du secteur bancaire fait débat
https://www.lemonde.fr/international/article/2010/01/27/a-davos-la-regulation-du-systeme-bancaire-fait-debat_1297263_3210.html
27/01/2010
international
Les premiers débats au Forum économique mondial, mercredi 27 janvier, à Davos en Suisse, ont opposé des points de vue contraires quant à la nécessité de réguler davantage le secteur bancaire comme souhaite le faire le président américain, Barack Obama. "Ce que propose Obama va dans le bon sens mais ne va pas assez loin. Nous devons séparer les banques commerciales des banques d'investissement", a affirmé l'économiste Nouriel Roubini, connu pour avoir prévu la crise financière de 2008. D'autres intervenants ont de leur côté mis en garde contre le "populisme" qui, selon eux, inspire la volonté de régulation de plusieurs gouvernements occidentaux. "Les investisseurs professionnels craignent que le gouvernement américain surréagisse", a noté David Rubenstein, directeur général du grand fonds d'investissement Carlyle Group. "Le risque est que les projets de régulation ne s'attaquent qu'aux aspects les plus visibles et empêchent le secteur financier d'accompagner la reprise économique. Ce qu'il faut faire en matière de régulation est très difficile à expliquer dans les détails au public", a estimé Raghuram Rajan, professeur de finance à l'Université de Chicago. Le président du cabinet d'audit Pricewaterhousecoopers, Dennis Nally, a déploré un "débat populiste". "Ça a l'air bien, ça sonne bien, mais est-ce que ce sera efficace ?", a-t-il demandé. "Le populisme domine le débat", a renchéri Arif Naqvi, PDG du fonds Abraaj Capital, des Emirats arabes unis. La régulation du secteur bancaire est un des thèmes principaux de la 40e édition du Forum économique mondial qui se tient jusqu'à dimanche. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont récemment annoncé des mesures visant à taxer les banques ou limiter leurs activités spéculatives pour éviter une nouvelle crise.
La pollution aux particules fines PM10 a dépassé, mercredi matin, le "niveau d'information" en Ile-de-France, et plus particulièrement dans l'agglomération parisienne, selon Airparif.
L'Ile-de-France polluée aux particules mercredi
https://www.lemonde.fr/planete/article/2010/01/27/l-ile-de-france-polluee-aux-particules-mercredi_1297248_3244.html
27/01/2010
planete
La pollution aux particules fines PM10 a dépassé, mercredi 27 janvier au matin, le "niveau d'information" en Ile-de-France, et plus particulièrement dans l'agglomération parisienne, indique la société Airparif. La pollution enregistrée à 8 heures dépassait les 80 microgrammes par mètre cube (µg/m3), seuil du niveau d'information d'Airparif, société privée chargée de surveiller la pollution de l'air dans la capitale et la région. Le niveau d'information est déclenché lorsque le seuil de 80 µg/m3 est atteint en moyenne sur vingt-quatre heures, et le niveau d'alerte lorsque le seuil de 125 µg/m3 est atteint. Ce dépassement devrait durer vingt-quatre heures, estime-t-elle. La pollution aux particules PM10 peut incommoder les enfants, les personnes âgées, et les personnes asthmatiques ou en insuffisance respiratoire chronique, en favorisant notamment des affections des voies respiratoires et du système cardiovasculaire. Elle intervient le plus souvent par temps sec et dégagé. Selon le site d'Airparif, le transport routier, les combustions industrielles, le chauffage domestique et l'incinération des déchets sont parmi les émetteurs de particules en suspension. Certaines particules dites secondaires se forment à partir d'autres polluants. Le principal secteur d'émission des particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10) est le transport routier (36 % des PM10), dont les véhicules diesel particuliers (13 %), suivi de près par l'industrie (33 %).
Le portail Internet américain Yahoo! a réalisé en 2009 un bénéfice annuel en hausse de 43 %, à 598 millions de dollars, avec une nette amélioration au quatrième trimestre sur un an, et un chiffre d'affaires repartant à la hausse par rapport à l'été.
Résultats en forte hausse pour Yahoo!
https://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/01/27/resultats-en-forte-hausse-pour-yahoo_1297226_651865.html
27/01/2010
technologies
Le portail Internet américain Yahoo! a réalisé un bénéfice annuel en hausse de 43 %, à 598 millions de dollars (424 millions d'euros) en 2009, avec une nette amélioration au quatrième trimestre sur un an, et un chiffre d'affaires repartant à la hausse par rapport à l'été. L'année 2009, qualifiée d'année "de transformations" pour Yahoo! par sa directrice générale, Carol Bartz, s'est achevée avec un bénéfice net de 153 millions de dollars pour le dernier trimestre, alors que, à la fin de l'année précédente, l'entreprise avait terminé dans le rouge, sous l'effet de dépréciations massives. Le chiffre d'affaires enregistré au quatrième trimestre, à 1,732 milliard de dollars, a tout juste dépassé les prévisions du groupe. Une fois les sommes reversées aux sites partenaires défalquées, les recettes s'affichent également juste au-dessus des attentes du marché (1,258 milliard de dollars, contre 1,23 milliard attendu). Sur l'ensemble de l'année 2009, le chiffre d'affaires accuse toutefois un recul de 10 % par rapport à 2008, à 6,460 milliards de dollars. Le trimestre en cours, au contraire, s'annonce supérieur au début 2009. PÉRIODE DE TRANSITION Le groupe a amorcé l'an dernier une nouvelle stratégie de partenariat, concluant notamment un accord avec Microsoft autour du moteur de recherche Bing. La firme de Redmond fournira sa technologie, et Yahoo! sa force de vente ; l'alliance devrait entrer en vigueur avant l'été, après approbation des autorités. Le groupe a également négocié un partenariat avec Canonical, l'éditeur d'Ubuntu, la principale distribution du système d'exploitation libre et gratuit GNU Linux. Mme Bartz, qui a pris la direction de l'entreprise il y a un an, a également indiqué que 2010 serait "une année d'acquisitions", précisant toutefois aussitôt qu'elle ne prévoyait pas d'opération majeure. "Nous prévoyons de développer le chiffre d'affaires" et "nous continuerons à simplifier les opérations pour générer de meilleures marges", a souligné pour sa part le directeur financier, Tim Morse.
Les principales figures mondiales de la politique, de la finance et de l'économie se retrouvent à Davos pour le quarantième Forum économique mondial.
Décideurs et pourvoyeurs dîneront à Davos
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/27/decideurs-et-pourvoyeurs-dineront-a-davos_1297211_3234.html
27/01/2010
economie
Les principales figures mondiales de la politique, de la finance et de l'économie, accompagnés de quelques amuseurs – intellectuels ou artistes – se retrouvent à Davos, en Suisse, pour cinq jours, depuis mercredi 27 janvier, pour le Forum économique mondial. Deux mille cinq cents personnes vont débattre de problématiques qui intéressent le monde. Seront notamment présents trente chefs d'Etat et de gouvernements. Au menu d'une liste replète de plus de deux cents réunions de travail, seront abordés des sujets aussi variés que la reprise de l'économie mondiale après la crise, la réforme du secteur financier, la protection de l'environnement, les pandémies, le développement durable, l'aide humanitaire et la reconstruction d'Haïti après le séisme avec un objectif somme toute assez simple : "Améliorer l'état du monde : le repenser, le redéfinir, le reconstruire." LES PATRONS S'INQUIÈTENT D'UN "EXCÈS DE RÉGULATION" Le discours inaugural de cette quarantième édition du forum revient au président français, Nicolas Sarkozy, vers 17 h 45, qui devrait, selon son entourage, parler pour l'essentiel de la régulation de la finance mondiale après la crise. Il y a un an, le forum de Davos avait été dominé par la crainte d'une récession prolongée dans la foulée de la crise financière de 2008. Entre-temps, l'intervention massive des gouvernements et des banques centrales a permis de relancer l'activité et de placer l'"excès de régulation" en tête des préoccupations des patrons, selon une étude du cabinet PricewaterhouseCoopers. Autre invité de marque : le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, qui fera le grand écart avec le Forum social mondial de Porto Alegre, où il a été acclamé, mardi, par une foule altermondialiste. "Le système financier ne peut plus être vu comme un modèle exemplaire, a scandé M. Lula devant dix mille personnes, parce qu'il vient de provoquer la plus grave crise mondiale de ces dernières années par son irresponsabilité." Et de promettre qu'il se rend à Davos avec une mission : "Montrer que, si le monde développé avait fait ses devoirs, nous n'aurions pas eu la crise que nous avons connue."
Après l'apocalypse, la reconstruction. La terrible tragédie qui a frappé le 12 janvier le pays le plus pauvre des Amériques sera-t-elle l'opportunité de construire "Une nouvelle Haïti" ?
Haïti, année zéro
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/27/haiti-annee-zero_1297188_3222.html
27/01/2010
ameriques
Après l'apocalypse, la reconstruction. La terrible tragédie qui a frappé mardi 12 janvier, le pays le plus pauvre des Amériques sera-t-elle l'opportunité de construire "Une nouvelle Haïti" ? Le mauvais sort semble s'acharner sur la première république noire fondée en 1804, qui a universalisé les droits humains. Ses deux siècles d'existence ont été marqués par la violence et les convulsions. L'espérance démocratique née à la chute de la dictature duvaliériste, en 1986, s'est évanouie au rythme de sanglants soubresauts et de l'extension de la misère. Petit bout d'Afrique accroché aux flancs des Amériques, Haïti est depuis un quart de siècle, l'un des exemples les plus déprimants des échecs de la coopération internationale. Après le séisme le plus meurtrier de l'histoire du continent américain, le succès de la reconstruction dépendra d'abord des Haïtiens. De leur capacité à surmonter le traumatisme provoqué par les amoncellements de cadavres jetés dans les fosses communes ou toujours prisonniers des décombres ; par les innombrables blessures, physiques et psychiques ; par la crainte de nouvelles répliques. La renaissance dépendra de leur aptitude à construire un Etat moins corrompu et plus performant, capable par exemple de faire respecter des normes de construction ou de promouvoir le reboisement. Conséquence de la catastrophe, le dépeuplement de la capitale sera positif si des services publics, des emplois et des logements sont créés dans les provinces pour y fixer les sans-abri. La centralisation des activités dans la "république de Port-au-Prince" a amplifié le désastre. Le modèle de développement impulsé par les pays "amis" et les bailleurs de fonds en est, en partie, responsable. Le déversement des excédents agricoles subventionnés - le riz des Etats-Unis, notamment - a ruiné les paysans qui sont venus gonfler les bidonvilles de la capitale. Les emplois des zones franches ont été concentrés à Port-au-Prince. Les bailleurs de fonds ont multiplié les conférences, ces dernières années. Des milliards de dollars ont été promis, et en partie dépensés en "coopération technique". Cet euphémisme masque les grasses rémunérations d'experts rédigeant les mêmes rapports pour la énième fois, et les dépenses des bureaucraties de l'aide au développement. Depuis 2004, la communauté internationale semble convaincue de la nécessité d'un engagement à long terme et l'Amérique du Sud, Brésil en tête, a renforcé le groupe des pays "amis". Face à l'ampleur des besoins, l'heure n'est pas aux procès d'intention. L'intérêt des Etats-Unis n'est pas d'occuper Haïti, mais d'éviter un déferlement de boat people et un Etat failli, livré aux narcotrafiquants dans leur arrière-cour. La République dominicaine a conscience que le développement d'Haïti est la seule réponse au grave problème migratoire qui empoisonne les relations entre les deux pays voisins. Anderson Cooper, le présentateur de CNN, trouvera bientôt de nouveaux théâtres pour mettre en scène son journalisme de compassion. Mais la crise humanitaire continuera après le départ des équipes de télévision. Le formidable élan de générosité s'essoufflera. Pour les pays "amis" et pour les Nations unies, le grand défi sera de rompre avec les échecs du passé et transformer, enfin, les promesses de coopération en réussites. Jean-Michel Caroit
Selon le courtier AON, le paysage mondial qui émerge en 2010 de la crise financière est plus risqué que celui de l'an dernier.
Un monde plus risqué en 2010 après la crise financière
https://www.lemonde.fr/international/article/2010/01/27/un-monde-plus-risque-en-2010-apres-la-crise-financiere_1297153_3210.html
27/01/2010
international
Le courtier AON, spécialisé dans l'assurance du risque politique, a rendu public, mercredi 27 janvier, sa 17e mappemonde des risques politiques. Il en ressort que le paysage mondial 2010 qui émerge de la crise financière est plus risqué que celui de l'an dernier. L'outil élaboré par Aon a pour but d'aider les banquiers et les industriels travaillant à l'export à mesurer le risque qu'ils prennent dans certaines régions du monde. La carte est également un outil pour les assureurs qui peuvent faire évoluer leur grille tarifaire en fonction des dangers qu'ils ont à assurer pour les produits de leurs clients. Sur 209 pays et territoires passés au crible, neuf ont vu leur niveau de risque se réduire : c'est le cas de l'Albanie qui a entrepris de lutter contre la criminalité, du Sri Lanka après la guerre contre les Tamouls, ou de l'Afrique du sud qui prépare la coupe du monde de football. Mais 18 autres pays ont été dégradés, dont le Ghana, le Yémen, la Lettonie, l'Ukraine ou l'Argentine. Tous, d'une manière ou d'une autre sont entrés dans un cycle de trouble politique. RISQUES LIÉS À L'EAU ET À L'ALIMENTATION La nouveauté de la carte 2010 est d'accorder de l'importance aux risques liés à l'eau et à l'alimentation. Deux pictogrammes nouveaux permettent de comprendre que la faiblesse de la mousson en Inde positionne ce pays au seuil d'un risque alimentaire qui va l'obliger à devenir en 2010, pour la première fois depuis longtemps, importateur net de riz, un produit de première nécessité. Le risque politique en Côte d'Ivoire, au Nigeria, en Indonésie et au Ghana crée un risque sur l'approvisionnement en cacao des multinationales de l'agroalimentaire. Les internautes français ne seront pas étonnés d'apprendre que leur pays est vu certes comme un pays où le risque politique est faible, mais où il y a malgré tout un risque permanent en raison des grèves fréquentes qui perturbent les services publics et le transport. Yves Mamou
Après ce succès (3-2) face au Mans, les Girondins restent en course pour remporter les trois trophées nationaux.
Coupe de la Ligue : Bordeaux atteint les quarts
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/27/coupe-de-la-ligue-bordeaux-s-impose-au-mans-et-atteint-les-quarts_1297180_3242.html
27/01/2010
sport
Bordeaux s'est imposé mardi, au Mans (3-2), en match en retard des 8es de finale de la Coupe de la Ligue, épreuve dont il est le tenant du titre. Les hommes de Laurent Blanc continuent donc leur quête d'un hypothétique Grand Chelem dans les compétitions nationales, cette saison. Pour ce match reporté à deux reprises il y a deux semaines en raison de la neige, Laurent Blanc, a pu aligner une formation proche de l'équipe type. Les Girondins se sont montrés suffisamment appliqués pour maîtriser des Manceaux entreprenants en première période, avant de se détacher dans la seconde. "Les matches de Coupe, il faut les gagner, donc ce soir la mission a été accomplie", s'est félicité l'entraîneur bordelais. On a essayé de jouer au football, on a vu des buts. On est contents d'être qualifiés et de ne pas avoir apparemment de blessés. On va dire qu'on a passé une bonne soirée glaciale." "Je dis qu'on peut jouer sur tous les tableaux,poursuit le président, Jean-Louis Triaud. Je crois que les joueurs en ont envie." A les voir défendre leur Coupe de la Ligue - premier titre d'envergure remporté sous l'ère Blanc -, Bordeaux a toutes les raisons de se montrer ambitieux. "Plus ça va aller, plus ça va se resserrer", prévient cependant l'entraîneur des Girondins. D'autres clubs en quête de titres, et déjà détachés en championnat, auront à cœur de faire un bon résultat dans cette compétition : Lyon (éliminé en Coupe de France), qui se déplace ce soir à Lorient (17 heures), et Marseille, qui reçoit Lille (21 heures).
Mahinda Rajapakse a remporté le scrutin présidentiel avec plus de 50 % des voix, selon des résultats portant sur près de 85 % des bulletins dépouillés.
Sri Lanka : le président sortant officiellement réélu
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/27/sri-lanka-le-president-sortant-remporte-sa-succession_1297172_3216.html
27/01/2010
asie-pacifique
Le président sortant du Sri Lanka, Mahinda Rajapakse, a remporté la présidentielle du mardi 26 janvier en dépassant la barre des 50 %, selon des résultats portant sur près de 85 % des bulletins dépouillés publiés mercredi par la commission électorale. "J'annonce que Mahinda Rajapaksa a remporté l'élection présidentielle", a dit aux journalistes le président de la commission, Dayananda Dissanayake. "Le président signe une remarquable victoire, avec une majorité de plus de 1,8 million de voix" sur les 9,85 millions de personnes ayant voté, face à son principal adversaire, l'ancien chef des armées Sarath Fonseka, assure la télévision publique. L'opposition dénonce mercredi de nombreuses infractions dans le processus électoral de la veille et condamne le déploiement de l'armée autour de l'hôtel de Colombo où se trouve M. Fonseka, lequel a le sentiment, selon son porte-parole, d'être détenu contre sa volonté. "REGARDER LE PROCESSUS ÉLECTORAL DEPUIS LE DÉBUT" L'opposition affirme qu'il y a eu de nombreuses violations du droit électoral. Le rival du président, l'ancien chef des armées Sarath Fonseka, a déclaré qu'il n'accepterait pas le résultat de l'élection et qu'il irait devant la justice pour le contester. "Le jour du vote il n'y a pas eu d'incidents sérieux à relever, mais il faut regarder le processus électoral depuis le début", a commenté son porte-parole. Le site Les Observateurs de France 24 notait mardi que des électeurs ont reçu leur carte électorale avec, agrafée en médaillon, une vignette représentant la "bonne" case à cocher, celle du parti du président sortant. Les Observateurs relèvent également que l'organisation CPA (le Centre pour des politiques alternatives) fait état de nombreux témoignages non encore étayés de fraudes et d'incidents au cours du scrutin, y compris des incitations au boycott du vote.
De 1940 à 1945, environ 1,1 million d'hommes, de femmes et d'enfants, dont un million de Juifs d'Europe, ont péri en ce lieu, symbole de l'Holocauste.
Célébration du 65e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz
https://www.lemonde.fr/international/article/2010/01/27/celebration-du-65e-anniversaire-de-la-liberation-du-camp-d-auschwitz_1297163_3210.html
27/01/2010
international
D'anciens détenus d'Auschwitz-Birkenau, des soldats de l'Armée rouge qui les ont libérés il y a 65 ans et de nombreuses personnalités, dont le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, rendront hommage mercredi aux victimes de ce camp symbole de l'Holocauste. Les sirènes d'Auschwitz retentiront à nouveau à 14 h 30, pour marquer le début des cérémonies dans ce qui fut le plus grand camp d'extermination érigé par l'Allemagne nazie en Pologne occupée. De 1940 à 1945, environ 1,1 million d'hommes, de femmes et d'enfants, dont un million de Juifs d'Europe, ont péri en ce lieu. Les participants aux commémorations se recueilleront devant le mémorial de Birkenau, pour réciter le kaddish (la prière juive aux morts) et des prières œcuméniques, et pour entendre des discours officiels. Dans la matinée, le Congrès juif européen tiendra une conférence à Cracovie, dont Auschwitz est distant d'une cinquantaine de kilomètres. Le président américain, Barack Obama, y adressera un message, diffusé par vidéo. JOURNÉE DU SOUVENIR Cependant, des ministres européens de l'éducation réfléchiront sur la façon d'enseigner aux jeunes la leçon à tirer d'Auschwitz. L'inauguration d'une exposition russe sur la libération du camp rappellera cette journée du 27 janvier, déclarée par l'ONU Journée internationale du souvenir des victimes de l'Holocauste. Le plus grand et le plus meurtrier de tous les camps d'extermination et de concentration nazis, Auschwitz-Birkenau est le seul à avoir été préservé tel qu'il avait été abandonné par les Allemands en fuite devant l'Armée rouge. D'autres camps d'extermination installés en Pologne, tels Sobibor, Treblinka ou Belzec, ont été complètement détruits par les nazis pour en effacer toutes traces. A Auschwitz-Birkenau, les ruines des chambres à gaz et des fours crématoires continuent à terrifier les visiteurs, autant que les 300 baraquements qui s'étendent à perte de vue sur un terrain de près de 200 hectares. En 2009, un nombre record de 1,3 million de personnes ont visité le musée.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a annoncé mardi avoir retiré cinq talibans de sa liste des personnes faisant l'objet de sanctions pour leurs liens passés avec Al-Qaida.
Cinq talibans retirés de la liste de rétorsion de l'ONU
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/27/cinq-talibans-retires-de-la-liste-de-retorsion-de-l-onu_1297154_3216.html
27/01/2010
asie-pacifique
Le Conseil de sécurité de l'ONU a annoncé, mardi 27 janvier dans un communiqué, avoir retiré cinq talibans de sa liste des personnes faisant l'objet de sanctions pour leurs liens passés avec Al-Qaida. La décision coïncide avec un appel récent du président afghan, Hamid Karzaï, qui a souhaité que certains talibans soient retirés de la liste des personnes sanctionnées, qui comprenait cinq cents noms, dont ceux de cent quarante-deux talibans. Les sanctions consistent en un embargo sur les armes, un gel des avoirs financiers et une interdiction de voyager. Les cinq hommes sont l'ancien ministre des affaires étrangères du régime taliban, les anciens ministres adjoints du commerce, des affaires frontalières et de la planification et un ancien membre du service de presse du ministère des affaires étrangères. Un diplomate occidental, parlant sous couvert de l'anonymat, a expliqué à l'AFP que les cinq hommes sont désormais considérés comme "des talibans modérés" avec qui M. Karzaï pourrait ouvrir un dialogue. La liste des personnes ou entités sanctionnées est tenue à jour par un comité du Conseil de sécurité, composé de représentants des quinze Etats siégeant au Conseil et actuellement présidé par l'Autriche. Ce comité a été créé par la résolution 1267 du 15 octobre 1999, qui sanctionnait le régime des talibans, alors au pouvoir en Afghanistan, pour son soutien à Al-Qaida. Aux termes de son mandat, la présidence autrichienne du comité doit achever d'ici à juin prochain une révision de la liste. Dans le cadre de cette révision, chaque Etat ayant proposé des noms et tout Etat membre du Conseil de sécurité peuvent demander le retrait de certains noms de la liste. Mais pour qu'un retrait soit effectué, il faut l'accord unanime des quinze membres du Conseil.
Le ministère de la santé a ordonné l'abattage des 43 000 volailles de l'élevage touché, dans un kibboutz du nord du pays.
La grippe aviaire de retour en Israël
https://www.lemonde.fr/planete/article/2010/01/27/la-grippe-aviaire-de-retour-en-israel_1297147_3244.html
27/01/2010
planete
Le virus de la grippe aviaire a été détecté au sein d'un élevage dans un kibboutz de la région nord d'Israël, a annoncé, mercredi 27 janvier, un responsable du ministère de la santé israélien. Le virus H5N1, hautement pathogène de la grippe aviaire, a été découvert chez des poussins d'un poulailler du kibboutz Ein Shemer, près de Hadera, au sud de Haïfa, selon le vétérinaire en chef du ministère de la santé, cité par la radio de l'armée israélienne. Ce dernier a ordonné d'isoler le poulailler en question dans un rayon de trois kilomètres, d'abattre les 43 000 volailles qu'il compte, et de procéder à des examens systématiques pour éviter d'éventuels risques d'épizootie. En mars 2006, l'Union européenne avait interdit les importations de volailles vivantes, de viande de volaille et d'œufs en provenance d'Israël, où plusieurs élevages avaient été contaminés par le virus H5N1. Environ 1,4 million de volailles avaient alors été abattues en Israël.
Officiellement, il s'agit de faire sortir quatre cents déserteurs de l'armée qui seraient retranchés à l'intérieur au côté de Sarath Fonseka, arrivé deuxième à la présidentielle de mardi.
L'armée sri-lankaise encercle le QG du candidat de l'opposition à la présidentielle
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/27/l-armee-sri-lankaise-encercle-le-qg-du-candidat-de-l-opposition-a-la-presidentielle_1297140_3216.html
27/01/2010
asie-pacifique
Des troupes lourdement armées encerclent, mercredi 27 janvier, l'hôtel occupé par l'ancien général Sarath Fonseka, le principal opposant au chef de l'Etat à l'élection présidentielle qui s'est tenue mardi au Sri Lanka. Selon un porte-parole de l'armée, les troupes ont été déployées après l'information selon laquelle des déserteurs de l'armée se trouveraient parmi les quatre cents personnes présentes à l'intérieur de l'hôtel de luxe situé dans le centre de Colombo. Environ quatre-vingts soldats armés ainsi que des membres de la police et des forces paramilitaires sont positionnés en face de l'hôtel. Un camion de l'armée est garé à proximité, et chaque voiture entrant ou sortant de l'hôtel est fouillée. L'opposition dénonce mercredi de nombreuses infractions dans le processus électoral du scrutin présidentiel de la veille et condamne le déploiement de l'armée autour de l'hôtel où se trouve le principal rival du président sortant. Selon elle, la situation est "incompréhensible" et sans précédent pour un scrutin présidentiel. "Tous les partis d'opposition vont en appeler au gouvernement, en premier lieu pour assurer sa liberté de mouvement et sa sécurité [du général Fonseka]", a-t-elle ajouté. L'opposition affirme qu'il y a eu de nombreuses violations du droit électoral et devrait publier un communiqué sur les résultats, une fois qu'ils auront été annoncés par le commissaire des élections. "Le jour du vote, il n'y a pas eu d'incidents sérieux à relever, mais il faut regarder le processus électoral depuis le début", a-t-elle précisé. Le général Fonseka a fait savoir qu'il porterait recours en justice pour contester le résultat. UNE MILICE PRIVÉE CONSTITUÉE DE DÉSERTEURS L'armée assure qu'elle ne vise pas Sarath Fonseka, l'ex-chef des armées, qui s'est présenté contre l'actuel président du Sri Lanka à la présidentielle. "Nous savons que le général Fonseka est à l'intérieur, mais nous portons notre attention sur les déserteurs de l'armée, qui pourraient être armés", déclare un de ses porte-parole. Le président du Sri Lanka, Mahinda Rajapakse, est largement en tête devant Sarath Fonseka, selon les premiers résultats diffusés mercredi. M. Rajapakse avait obtenu plus de 60 % des suffrages après le dépouillement de plus de un million de bulletins de vote mardi soir. Tout au long de la campagne, émaillée de violences, le président Rajapakse et son ancien allié M. Fonseka, auréolés de la victoire contre les Tigres de libération de l'Eelam Tamoul, se sont livrés une bataille acharnée pour obtenir la majorité des voix des 14,8 millions d'électeurs. Le gouvernement avait auparavant accusé Fonseka d'employer une milice privée constituée de déserteurs, une accusation démentie par l'opposition.
Les Algériens ont terminé le match à 8 et n'ont jamais été en mesure d'inquiéter des Egyptiens maîtres du match.
CAN : l'Egypte étrille l'Algérie et disputera sa 3e finale consécutive
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/28/can-l-egypte-etrille-l-algerie-et-disputera-sa-3e-finale-consecutive_1298330_3242.html
28/01/2010
sport
Quatre buts contre trois cartons rouges. L'Egypte a étrillé l'Algérie en demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations, jeudi 28 janvier, pour jouer leur troisième finale consécutive. Les doubles tenants du titre ont pris une revanche sur un adversaire qui les avait éliminés de la Coupe du monde en profitant de la fébrilité de la défense et des gestes d'énervement des Algériens. Les Fennecs ont terminé le match à huit joueurs, après les expulsions de Hallich, de Belhadj et du gardien Chaouchi. (Revivez le match commenté par la rédaction du Monde.fr) A la 37e minute, un mauvais dégagement et une faute dans la surface d'Halliche donnent l'avantage aux Egyptiens. En supériorité numérique et mathématique, ils prennent le jeu à leur compte, cadenassant les ailiers algériens d'habitude si dangereux. Zidan (65e), Abdel-Shafy (81e) et Gedo (90e + 4) alourdissent la marque en deuxième période à mesure que les Algériens sombrent, incapables de se procurer de véritables occasions. Car, dans le même temps, ils perdent Belhadj et Chaouchi pour des fautes d'anti-jeu. Les Egyptiens se mesureront en finale aux Black Stars du Ghana, qui sont venus à bout du Nigeria grâce à leur inévitable attaquant Gyan (1-0). Pour les Pharaons, il s'agira de remporter leur troisième CAN consécutive, ce qui constituerait un record absolu. En revanche, pour les Algériens, cette cuisante défaite devra servir de tremplin pour leur préparation en vue de la Coupe du monde.
Le mandat du président Zelaya s'est achevé le 27 janvier, dans l'indifférence générale, la tragédie haïtienne étant passée par là. L'administration Obama avait pourtant proposé une médiation favorable aux putchistes.
Honduras : première réelle victoire de Barack Obama ! par Pierre Piccinin
https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/01/28/honduras-premiere-reelle-victoire-de-barack-obama-par-pierre-piccinin_1298280_3232.html
28/01/2010
idees
Un an après son élection, le président des Etats-Unis déçoit ceux qui avaient placé en lui leurs espoirs : les promesses se sont envolées, laissant place à une liste d'échecs et de revirements déjà longue… Pourtant, Barack Obama peut afficher une première victoire : l'éviction du président du Honduras, Manuel Zelaya, complètement occultée par la tragédie haïtienne. Elu président en 2005, Manuel Zelaya avait commis un faux pas de trop, en proposant un référendum sur la Constitution limitant la présidence à un mandat unique, ce qui lui avait valu d'être renversé par un coup d'Etat, le 28 juin dernier. De plus en plus apprécié des paysans et ouvriers pauvres, la grande majorité de la population hondurienne, le président Zelaya devenait une menace pour la bourgeoisie néolibérale de son pays et pour les intérêts des Etats-Unis : depuis son élection, il avait axé sa politique sur la question sociale, augmentant de 60 % le salaire minimum et luttant contre l'analphabétisme. Par la suite, le Honduras avait rejoint l'alliance PetroCaribe, initiative du gouvernement vénézuélien, très défavorable aux intérêts pétroliers nord-américains. Premier chef d'Etat hondurien à se rendre à Cuba depuis 1959, il avait présenté ses excuses à Fidel Castro, car son pays avait longtemps servi de base d'action aux Etats-Unis. Il avait adhéré à l'ALBA, organisation qui réunit plusieurs gouvernements de gauche, tels ceux de Bolivie (E. Morales), du Venezuela (H. Chavez) et, bien sûr, de Cuba (R. Castro), en rupture avec l'économie libérale promue par les Etats-Unis et opposés à l'ingérence nord-américaine. Et M. Zelaya, alors qu'il était en train d'organiser un rapprochement avec le Nicaragua de D. Ortega, de déclarer enfin, à l'ONU, que "le capitalisme est en train de dévorer les êtres humains ". Et de conclure, le jour même du putsch : "ce qui se passe ici, c'est une conspiration pour empêcher le peuple de s'organiser et de demander des droits (…) les riches ne cèdent pas un penny ; les riches ne cèdent rien de leur argent : ils veulent tout pour eux seuls (…) mais ils doivent comprendre que la pauvreté ne finira pas tant que les pauvres ne feront pas les lois". Certes, Barack Obama avait immédiatement condamné le coup d'Etat. Mais, au même moment, sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, avait proposé en coulisse une médiation favorable aux putschistes, à savoir la création d'un gouvernement d'union nationale, qui aurait garanti le retour de M. Zelaya à la présidence, mais à la condition qu'il n'exerçât plus réellement le pouvoir… En outre, peut avant le putsch, l'ambassadeur des Etats-Unis au Honduras avait été remplacé par Hugo Llorens, déjà en charge des affaires andines en 2002, c'est-à-dire à l'époque du coup d'État contre H. Chavez… Des signes qui ne trompent pas. Ainsi, le temps est passé. Et le mandat du président Zelaya a pris fin, ce 27 janvier. Renverser une démocratie et ruiner les espoirs de tout un peuple. Cela, yes, he can ! Pierre Piccinin est professeur d'histoire et de sciences politiques (Ecole européenne de Bruxelles-I) et maître de stages (Université libre de Bruxelles - ULB)
A droite comme à gauche, les propos de Georges Frêche sur la "tronche pas catholique" de Laurent Fabius sont vivement critiqués.
Tollé politique après les propos de Frêche sur Fabius
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/28/tolle-politique-apres-les-propos-de-freche-sur-fabius_1298245_823448.html
28/01/2010
politique
Les propos de Georges Frêche sur Laurent Fabius, à qu'il a reproché d'avoir "une tronche pas catholique", ont déclenché un vent de protestation, aussi bien à gauche qu'à droite, jeudi 28 janvier. Martine Aubry, secrétaire nationale du Parti socialiste, a d'ailleurs annoncé dans l'après-midi qu'elle allait proposer à la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, de mener une liste "de rassemblement de la gauche et des écologistes" pour s'opposer à l'actuel président de la région Languedoc-Roussillon. De quoi satisfaire le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, qui avait invité plus tôt, "l'ensemble des socialistes à se rassembler en Languedoc-Roussillon autour d'un autre chef de file qui, à la tête d'une liste progressiste, mènera campagne dans la fidélité à [leurs] idéaux". "La famille socialiste doit impérativement tirer les conséquences de ce nouveau dérapage", avait-il déclaré dans un communiqué. Harlem Désir, secrétaire national du PS et député européen, avait aussi appelé à former une nouvelle liste pour les élections régionales afin de "tourner immédiatement la page Frêche en Languedoc-Roussillon", après des propos "d'une ignominie qui achève de déshonorer ce sinistre personnage". Noël Mamère, député-maire des Verts, s'était aussi offusqué d'un tel comportement, dans un entretien sur Public Sénat : "Les propos qu'il a tenus sur les harkis, les Noirs et maintenant Fabius, si ce n'est pas de la xénophobie, de l'antisémitisme et une forme de racisme, je ne sais pas ce qu'est le racisme. Georges Frêche est un universitaire. Il devrait savoir que les mots ont un sens. Je ne peux pas imaginer qu'il n'ait pas mesuré la portée et la connotation de ses propos." Pour Aurélie Filippetti, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée nationale, "les derniers propos de Georges Frêche sont à vomir". "UN LE PEN DE GAUCHE" Même l'eurodéputé PS Vincent Peillon, qui avait soutenu Georges Frêche, a affirmé sur France Inter jeudi que celui-ci avait "des excuses à faire" et que ces propos étaient "inacceptables". Sur France Info, Manuel Valls avait dénoncé un nouveau "dérapage", des propos "nauséabonds, indignes, insupportables". "Après ce type de provocation, le risque de perdre une région n'est rien par rapport au risque de perdre nos valeurs", a souligné le député-maire d'Evry. Sur Canal +, le député UMP Eric Raoult a dit avoir cru à un "premier avril" en entendant la déclaration de Georges Frêche sur Laurent Fabius. "J'ai découvert un Le Pen de gauche", a-t-il déclaré, ajoutant que Martine Aubry jouait sa crédibilité de présidentiable dans cette affaire. "Le Parti socialiste est un magnifique donneur de leçons, il a, de façon indirecte et hypocrite, donné son investiture à Georges Frêche dont les débordements sont permanents", avait également déclaré Hervé Morin, président du Nouveau Centre, sur LCI.
L'universitaire américain Howard Zinn, dont l'histoire alternative des Etats-Unis est devenue un document culte pour des millions d'Américains, est décédé à l'âge de 87 ans.
Mort de l'historien américain Howard Zinn, figure de la gauche américaine
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2010/01/28/deces-de-l-historien-americain-howard-zinn-figure-de-la-gauche-americaine_1298236_3382.html
28/01/2010
disparitions
L'universitaire américain Howard Zinn, dont l'histoire alternative des Etats-Unis est devenue culte pour des millions d'Américains, est décédé à l'âge de 87 ans, selon son site Internet. Le journal Boston Globe a rapporté qu'il était décédé mercredi d'une crise cardiaque, lors d'un séjour à Santa Monica, en Californie. Militant contre la guerre du Vietnam et champion de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis après la seconde guerre mondiale, M. Zinn était à l'avant-garde de la mutation sociétale du pays entre les années 1950 et 1970. Mais il était surtout célèbre pour son livre Une histoire populaire des Etats-Unis, qui s'est vendu à des millions d'exemplaires dans le monde. "Ses écrits ont changé la façon de voir de toute une génération et contribué à ouvrir de nouvelles voies pour comprendre l'histoire et son rôle crucial dans nos vies", a dit un jour à son sujet le célèbre intellectuel de gauche, le linguiste Noam Chomsky, selon le Boston Globe.
Premier groupe russe à être coté à Paris comme à Hongkong, Rusal pâtit de la réputation controversée de son patron-fondateur, Oleg Deripaska, et des interrogations sur sa solidité financière.
Aluminium : le groupe russe Rusal bousculé pour son premier jour de cotation
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/28/aluminium-le-groupe-russe-rusal-bouscule-pour-son-premier-jour-de-cotation_1298058_3234.html
28/01/2010
economie
Le géant russe de l'aluminium Rusal (11 % de la production mondiale) a connu une journée agitée, mercredi 27 janvier, à l'occasion de l'introduction en Bourse de 11 % de son capital : à Hongkong, l'action a chuté de 10,56 % par rapport à son prix d'introduction, à 9,66 dollars de Hongkong ; à Paris, le certificat de dépôt a perdu 1 %, à 17,75 euros. "Il est trop tôt pour en tirer une conclusion, juge Viktor Vekselberg, président du directoire de Rusal. Entre le moment où nous avons fixé le prix d'introduction et la première cotation, les marchés comme les actions de nos concurrents ont baissé davantage." Mais ces débuts difficiles ne sont pas de nature à apaiser les inquiétudes. Premier groupe russe à être coté à Paris comme à Hongkong, Rusal pâtit de la réputation controversée de son patron-fondateur, Oleg Deripaska, et des interrogations sur sa solidité financière - il a une dette de 15 milliards de dollars (10 milliards d'euros). Les autorités hongkongaises avaient refusé trois fois son dossier, exigeant plus d'informations et de garanties. Résultat, le prospectus d'introduction en Bourse a atteint la taille inhabituelle de 1 141 pages, égrenant les risques encourus par le groupe : poursuites judiciaires, voire faillite en cas de plongeon du cours des métaux. Malgré ce prospectus - "épais comme un roman de Tolstoï", selon M. Vekselberg - les titres Rusal ont été cantonnés, à Hongkong comme à Paris, sur des compartiments réservés à des investisseurs avisés. Clément Lacombe
L'attaquant de la Fiorentina avait déjà été contrôlé positif à la cocaïne en 2004, quand il évoluait à Chelsea.
Calcio : l'attaquant roumain Adrian Mutu contrôlé positif à la sibutramine
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/28/adrian-mutu-controle-positif-a-la-sibutramine_1298239_3242.html
28/01/2010
sport
Adrian Mutu continue d'entretenir un lien étroit avec les produits illicites. L'attaquant international roumain de la Fiorentina, déjà contrôlé positif à la cocaïne en 2004 alors qu'il évoluait sous le maillot de Chelsea, a cette fois été contrôlé positif à la sibutramine, un stimulant principalement utilisé pour lutter contre l'obésité, a annoncé, jeudi 28 janvier, le Comité olympique italien (CONI). Selon l'agence ANSA, le Roumain et trois autres joueurs avaient été ciblés pour être contrôlés à l'issue d'une rencontre de la 19e journée du championnat contre Bari. La Fiorentina s'était imposée 2 à 1 face à Bari, grâce notamment à un but de Mutu à la 38e minute. Il risque désormais de un à quatre ans de suspension. FIN DE CARRIÈRE ? Son premier contrôle positif lui avait valu sept mois de suspension et avait conduit à son licenciement du club anglais de Chelsea. Il a par la suite été condamné à verser aux Londoniens une indemnité de 17 millions d'euros, dette non réglée à ce jour. Mais ce contrôle est également un coup dur pour le club de Florence, qui devrait au minimum suspendre le joueur, une de ses principales vedettes avec l'attaquant italien Alberto Gilardino. Mutu était arrivé à Florence en 2006, après une saison et demie à la Juventus. A 31 ans, il vient peut-être de disputer, cette saison, les dix-sept dernières rencontres de sa carrière.
Directeur artistique depuis plusieurs années du Festival international de la bande dessinée (FIBD), dont la 37e édition ouvre ses portes jeudi 28 janvier, à Angoulême, il consacre un essai aux idées reçues sur la bande dessinée.
"""La Bande dessinée"", de Benoît Mouchart : littérature dessinée"
https://www.lemonde.fr/livres/article/2010/01/28/la-bande-dessinee-de-benoit-mouchart_1298086_3260.html
28/01/2010
livres
"Quand je cherche à me détendre, je lis un essai d'Engels, quand je veux quelque chose de plus sérieux, je lis Corto Maltese." Cette citation d'Umberto Eco est utilisée à dessein par Benoît Mouchart comme exergue dans l'essai qu'il consacre aux idées reçues sur la bande dessinée. Elle constitue un joli pied de nez à tous ceux qui passent à côté de cette forme narrative illustrée, par ignorance ou par élitisme. De fait, la BD reste perçue comme un art mineur et transitoire réservé à une autre classe d'âge mineure et transitoire : l'adolescence. Dans une discussion en société, il est toujours plus chic d'évoquer un roman de J.G. Ballard, un film de David Cronenberg qu'un livre de Charles Burns, relève Benoît Mouchart. Directeur artistique depuis plusieurs années du Festival international de la bande dessinée (FIBD), dont la 37e édition ouvre ses portes jeudi 28 janvier, à Angoulême, il a le profil adéquat pour combattre les poncifs. L'auteur s'est ainsi appliqué à vider de leur contenu les lieux communs suivants : les plus grands auteurs francophones sont belges ; les mangas sont violents et mal dessinés ; la BD entrave le développement de l'imaginaire ; elle détourne les enfants de la lecture ; Internet est une menace pour la BD, etc. Benoît Mouchart insiste pourtant sur le fait qu'il dresse "son" panorama de la BD. Mais, de fait, il réussit le pari de dresser "un état des lieux provisoire, subjectif et partiel, d'un territoire en expansion perpétuelle"... La BD apparaît avec ses auteurs, ses codes, ses filiations. D'ailleurs, au sein de l'édition, la BD a aussi acquis une place incontournable, avec ses 3 600 nouveautés publiées par an et ses 43 millions d'albums vendus sur le marché français, dont un tiers de mangas. Il analyse enfin la différence de statut acquise par la BD selon les pays. Aux Etats-Unis, Maus d'Art Spiegelman, s'est ainsi vu décerner le prix Pulitzer en 1992. Au Royaume-Uni, Posy Simmonds, auteur de romans graphiques comme Tamara Drewe a été élue membre de la Royal Society of Literature. En France, il reste beaucoup de chemin à parcourir. L'Académie française n'a jamais songé à recevoir un auteur de BD sous la Coupole. Les BD sont aussi d'emblée exclues des sélections des jurys des prix littéraires. Alors que, pour définir son oeuvre, Hugo Pratt, le père de Corto Maltese aimait dire qu'il faisait de la "littérature dessinée". LA BANDE DESSINÉE de Benoît Mouchart. Le Cavalier bleu, 192 p., 16 €. Alain Beuve-Méry
Jusqu'au 29 janvier, Christophe Cédat, propriétaire du 203, un café à la mode situé dans le coeur de Lyon, porte le deuil de la "vie nocturne lyonnaise".
Regrets nocturnes
https://www.lemonde.fr/vous/article/2010/01/28/regrets-nocturnes_1298079_3238.html
28/01/2010
vous
Crêpes noirs sur la devanture, gerbes de fleurs suspendues aux grilles, cercueil déposé devant la façade, marche funèbre diffusée à longueur de journée : jusqu'au 29 janvier, Christophe Cédat, propriétaire du 203, un café à la mode situé dans le coeur de Lyon, porte le deuil de la "vie nocturne lyonnaise". Jeudi 21 janvier, la préfecture du Rhône a infligé à l'établissement une fermeture administrative de huit jours. A deux reprises, en 2008 et en 2009, la police a constaté l'ouverture de l'établissement une vingtaine de minutes au delà de l'heure réglementaire de fermeture. M. Cédat, qui s'était posé en 2008 comme "résistant" à la loi interdisant le tabac dans les lieux publics, vitupère contre "le formalisme administratif" régissant les autorisations d'ouverture tardive. Il n'épargne pas le maire Gérard Collomb (PS) qui, assure-t-il, "rêve sa ville en capitale européenne alors qu'elle n'est pas digne d'une sous-préfecture". Provocation ultime : Christophe Cédat a annoncé son intention d'ouvrir un autre 203 à Barcelone, une métropole qu'il juge plus dynamique. Olivier Razemon
Coiffure de lionne ou d'amazone, gorge pulpeuse magnifiée sous l'effet de corsets ajustés : les mannequins de Franck Sorbier qui ont défilé mercredi 27 janvier avaient des allures d'héroïnes de tragédie.
Les héroïnes de théâtre de Franck Sorbier
https://www.lemonde.fr/vous/article/2010/01/28/les-heroines-de-theatre-de-franck-sorbier_1298077_3238.html
28/01/2010
vous
De fait, c'est à la Médée de Pasolini, à la Phèdre de Racine, à la Lucrèce Borgia de Victor Hugo ou à la Juliette de Shakespeare qu'a pensé le créateur de mode pour sa collection de haute couture. "Je ne pouvais pas recruter des adolescentes anorexiques pour tenir ces rôles de tragédiennes. J'ai donc fait appel à des amies ainsi qu'à d'anciennes mannequins, telle la Grecque Elena Koundoura, ex-égérie de Serge Lutens", indique Franck Sorbier. "C'est certainement, de toutes mes collections, mon plus bel hommage aux femmes", reconnaît le styliste. Descendant tour à tour un escalier et prenant la pose dans un décor de théâtre, les modèles ont défilé en fourreau amphore ou en grande robe-bustier en mousseline noire compressée, bouillonnée et drapée. Dans leurs cheveux, sur leurs bras, des bijoux de métal doré réalisés à partir de fourchettes ou de petites cuillères martelées (en collaboration avec la maison Richard) ont apporté de l'éclat à leurs vêtements uniformément noirs, à l'exception d'un modèle. "C'est bouleversant. J'ai l'impression de voir l'incarnation en chair et en os de ces personnages de théâtre que je connais si bien", s'émerveille Muriel Mayette, l'administratrice générale de la Comédie-Française et marraine de la collection. Dans le public, le brodeur François Lesage et le metteur en scène Robert Hossein apprécient le spectacle. Pour la haute couture, plus encore qu'en prêt-à-porter, les créateurs privilégient les femmes très en jambes, aptes à valoriser les longues robes de sirène. Toutefois, l'exercice a ses limites. En témoigne Hélène Ponot, corsetière de son état. "Les stylistes aiment les grands échalas, mais ils voudraient aussi des poitrines généreuses, ce qui n'est guère facile à trouver auprès de dame Nature", ironise-t-elle. Pour le défilé de Christophe Josse, en début de semaine, cette experte en lingerie fine a mis au point des corsets sur mesure, afin de doter trois jeunes filles de décolletés vertigineux. Véronique Lorelle
Le gouvernement italien, réuni exceptionnellement, jeudi, à Reggio di Calabria, principale ville de la Calabre, a adopté un plan de lutte extraordinaire contre la criminalité organisée.
L'Italie adopte un plan de lutte extraordinaire contre la mafia
https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/01/28/l-italie-adopte-un-plan-de-lutte-extraordinaire-contre-la-mafia_1298220_3214.html
28/01/2010
europe
Le gouvernement italien, réuni exceptionnellement, jeudi 28 janvier, à Reggio di Calabria, principale ville de la Calabre, a adopté un plan de lutte extraordinaire contre le crime organisé. "Nous avons adopté un plan en dix points, qui comprend, entre autres, un "code" des lois anti-mafia et l'instauration d'une agence nationale devant gérer les biens saisis à la criminalité et dont le siège sera à Reggio di Calabria", a déclaré à la presse le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, à l'issue de ce conseil des ministres tenu dans le fief de la plus dangereuse des mafias, la 'Ndrangheta. Le plan est articulé en deux volets : le premier prévoit un décret pour la création, et l'entrée en vigueur rapide, d'une agence pour la gestion des biens mafieux saisis ou mis sous séquestre. "Une de nos armes principales dans la lutte contre la mafia est la saisie de ses biens, et, ces dix-huit derniers mois, nous avons saisi ou placé sous séquestre plus de quinze mille biens divers d'une valeur d'environ 9 milliards d'euros", a expliqué le ministre de l'intérieur, Roberto Maroni. Le second volet est constitué par un projet de loi qui mettra un peu plus de temps à entrer en vigueur et comprend neuf points, parmi lesquels un "code" des lois anti-mafia pour regrouper tous les textes appliqués dans la lutte contre la criminalité organisée et une carte nationale des réseaux des clans criminels. Le chef du gouvernement a également évoqué l'établissement d'une "liste noire" des entreprises soupçonnées d'être liées à la mafia, ce qui permettrait à d'autres sociétés participant à des appels d'offres publics d'éviter de traiter avec les premières.
En dépit de l'erreur du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) donnant pour quasi disparus les glaciers de l'Himalaya vers 2035, le problème du recul des glaciers d'altitude est bien réel.
La fonte des glaciers reste indubitable
https://www.lemonde.fr/planete/article/2010/01/28/la-fonte-des-glaciers-reste-indubitable_1298004_3244.html
28/01/2010
planete
Or ces derniers sont essentiels à l'approvisionnement en eau des vallées. Dans l'Himalaya, explique Christian Vincent, du Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement, "on sait que (la plupart des glaciers) sont en retrait continu depuis le milieu du XIXe siècle, mais nous avons très peu de longues séries de mesures suffisamment précises pour avoir une vision nette et globale de leur avenir à l'échelle de quelques décennies". Ailleurs, dans les Andes notamment, la situation est mieux connue. Et plus alarmante. "Dans la Cordillère blanche, par exemple, entre 1970 et 1997, les surfaces glaciaires ont perdu 16 %. Puis encore 11 % entre 1997 et 2003, poursuit le glaciologue Robert Gallaire, de l'Institut de recherche pour le développement. C'est un phénomène qui accélère. Sur les 720 glaciers recensés en 1970, 142 avaient disparu en 2003." "En 1999, nous avions fait un forage de 16 mètres dans le glacier de Chatalcaya, en Bolivie, explique-t-il. Nous avions prévu qu'il disparaîtrait dans les dix à quinze ans, et nous l'avons en effet vu disparaître." Selon le glaciologue, il n'est pas alarmiste d'affirmer que "tous les glaciers andins en dessous de 5 500 mètres d'altitude auront disparu d'ici à une quinzaine d'années tout au plus". Stéphane Foucart
La Grèce a désespérément besoin d'emprunter, et vit une authentique tragédie. Celle-ci pourrait cependant connaître un épilogue heureux grâce à la Chine.
"La Chine, la Grèce et le ""paradoxe de Triffin"""
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/28/la-chine-la-grece-et-le-paradoxe-de-triffin_1298048_3234.html
28/01/2010
economie
En effet, la banque américaine Goldman Sachs oeuvre à la conclusion d'un accord entre Athènes et la State Administration of Foreign Exchange (SAFE), qui gère les réserves de devises de Pékin. Il s'agit de trouver pour 2010 quelque 53 milliards d'euros pour la Grèce. D'aucuns pensent que la tentative est vaine. Pourtant, il est possible que les Grecs profitent incidemment du cas de conscience que le dollar pose à la Chine. Cette dernière n'a, elle, aucun problème de financement. Ses réserves de devises s'élèvent à l'équivalent de 2 400 milliards de dollars (1 710 milliards d'euros). En outre, ce ne serait pas une première pour elle, puisqu'en 2009, elle a déjà prêté plus de 100 milliards de dollars à certains pays d'Afrique, au Kazakhstan, à l'Argentine et à la Russie. La Grèce présente d'ailleurs un intérêt stratégique. Les Chinois seraient ravis d'exercer une influence dans un pays bien doté en matière de fret maritime et d'installations portuaires. L'opération présente également des attraits lucratifs. Les obligations mises aux enchères par la Grèce le 25 janvier servent un taux de 6,2 %, c'est-à-dire le double du rendement des bons américains et le triple de ce que Pékin verse aux banques locales. Le risque n'est pas nul, mais on peut raisonnablement espérer que la Grèce sera soutenue par les autres puissances européennes. Pour la Chine, ce genre de partenariat est destiné à rester l'exception. Elle continue de placer l'essentiel de ses réserves dans des actifs libellés en dollars, et fait ainsi l'expérience du "paradoxe de Triffin", qui établit que le pays qui émet la monnaie de réserve internationale - en l'occurrence les Etats-Unis - affiche nécessairement de gros déficits pour pouvoir jouer ce rôle, mais que ces mêmes déficits sapent la confiance dans ladite monnaie. En qualité de premier créancier des Etats-Unis, la Chine se fait du souci : elle détient des titres de dette américains pour un montant compris entre 1 500 et 1 800 milliards de dollars. Plus elle en achète, plus elle se sent mal à l'aise. Alors elle cherche ailleurs des opportunités de placement plus rémunératrices. D'un autre côté, il plaît à la Chine de continuer à financer le déficit américain. Si elle changeait d'avis, le dollar s'effondrerait, et elle serait la première à y perdre. Son carnet de chèques va peut-être voler au secours d'Athènes, mais c'est dans l'empire du Milieu que se joue la véritable tragédie. La Chine n'arrive pas à s'affranchir de la relation passionnelle, faite d'attirance et de répulsion, qu'elle entretient avec son plus grand débiteur. (Traduction de Christine Lahuec.) Plus de commentaires sur l'actualité économique et financière sur Breakingviews.com . John Foley
L'assemblée générale des actionnaires a approuvé, mercredi 27 janvier, le plan de restructuration de la dette, ramenée de 2,8 à 1,55 milliard d'euros.
Né en 1893, le groupe français Thomson est mort, et renaît... en Technicolor
https://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/01/28/ne-en-1893-le-groupe-francais-thomson-est-mort-et-renait-en-technicolor_1298041_651865.html
28/01/2010
technologies
"C'est encore un morceau du patrimoine industriel de la France qui disparaît", s'est exclamé un petit actionnaire lors de l'assemblée générale qui a entériné, mercredi 27 janvier, la fin de Thomson. Le groupe d'électronique poursuivra sa route sous le nom de Technicolor. La décision a été votée par plus de 98 % des actionnaires présents au Palais des Congrès à Paris, réunis dans une ambiance où se mêlaient tension et désillusion. "J'assume la responsabilité de l'abandon du nom Thomson. L'histoire du groupe a 140 ans, mais ce n'est pas une histoire facile. Ce nom dérangeait nos clients", a répondu Frédéric Rose, directeur général de l'ex-Thomson devenu Technicolor. La société, qui a frôlé une nouvelle fois la faillite à l'été 2009, avec une dette massive de 2,8 milliards d'euros, a choisi de tourner le dos à un passé qui a débuté en 1893. Elle s'appellera Technicolor, du nom, aussi centenaire, du premier fabricant mondial de DVD pour les studios d'Hollywood. Cette société avait été rachetée il y a dix ans par Thierry Breton, alors PDG de Thomson, quand il négociait le virage radical de l'abandon de l'électronique grand public. Cette mutation pilotée ensuite par Frank Dangeard s'avéra calamiteuse. La "sortie" des téléviseurs, un temps au coeur de l'activité du groupe, a coûté 2 milliards d'euros. Recentrage Technicolor débutera son existence avec une dette de 1,55 milliard, réduite de 45 %. Les actionnaires présents à l'assemblée générale ont adopté à la quasi-unanimité le plan de restructuration de la dette, qui avait été accepté par les créanciers en décembre 2009. Il prévoit une augmentation de capital de 348 millions d'euros, une émission d'obligations remboursables en actions (ORA) de 641 millions et un prêt relais de 300 millions. Ce dernier devrait être remboursé avant la fin de 2010 grâce aux produits de cession des trois filiales mises en vente depuis un an. M. Rose avait en effet annoncé, en janvier 2009, qu'il souhaitait recentrer l'entreprise sur trois grands domaines d'activité : les services destinés aux créateurs de contenus audiovisuels, les décodeurs et les brevets et licences. Il avait mis en vente Grass Valley, fabricant de caméras professionnelles, PRN, spécialiste de l'installation d'écrans vidéo dans les magasins et la régie publicitaire Screenvision. Ces cessions, représentant près du quart de l'activité, ont pris du retard. Le 28 janvier, Technicolor a annoncé la vente à Sony d'une autre filiale américaine, Convergent Media Systems, pour un montant non significatif. Technicolor, qui a quitté son siège historique de Boulogne pour s'installer à Issy-les-Moulineaux et compte près de 20 000 salariés, doit encore obtenir l'aval du tribunal de commerce pour sortir de la procédure de sauvegarde obtenue en novembre 2009. Cette décision est attendue en février. M. Rose gardera alors le poste de directeur général et un président du conseil d'administration sera nommé. Le conseil d'administration sera également profondément remanié. M. Rose a reconnu que l'actionnariat de Technicolor est très dispersé et qu'il faudra le stabiliser en faisant entrer des investisseurs. Un temps, l'entrée du Fonds stratégique d'investissement avait été évoquée, mais la restructuration de la dette était un préalable. Laurence Girard
La taxe imposée depuis l'an dernier par la France au secteur des télécoms pour financer l'audiovisuel public a été retoquée, jeudi, par la Commission européenne.
Taxe télécom pour l'audiovisuel public : la France épinglée par Bruxelles
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/28/taxe-telecoms-pour-l-audiovisuel-public-la-france-epinglee-par-bruxelles_1298192_3234.html
28/01/2010
economie
La taxe imposée depuis l'an dernier par la France au secteur des télécoms pour financer l'audiovisuel public est "une charge administrative incompatible avec le droit européen", a estimé, jeudi 28 janvier, la Commission européenne, qui retoque ainsi le montage prévu par Paris. Bruxelles a décidé d'ouvrir une procédure officielle d'infraction contre la France, pouvant déboucher en dernier recours sur l'envoi de l'Etat français devant la Cour européenne de justice. La "taxe télécoms", d'un montant de 0,9 % du chiffre d'affaires, est imposée depuis mars 2009 aux sociétés du secteur. Les revenus sont reversés au groupe public France Télévisions pour compenser la perte de recettes publicitaires liées à la suppression progressive de la publicité dans l'audiovisuel public. "LA TAXE RISQUE D'ÊTRE RÉPERCUTÉE VERS LES CLIENTS" "Non seulement cette nouvelle taxation des opérateurs ne semble pas compatible avec les règles européennes, mais elle vient frapper un secteur qui est aujourd'hui un des principaux moteurs de la croissance économique", a jugé la commissaire chargée des nouvelles technologies, Viviane Reding, dans un communiqué. "De plus, le risque est grand que la taxe soit répercutée vers les clients, alors que nous cherchons précisément à faire baisser la facture des consommateurs", a-t-elle ajouté, rappelant avoir "exprimé [ses] doutes à plusieurs reprises" quant à cette taxe.
Envoyé spécial de la France pour l'Afghanistan et le Pakistan, le député (UMP) Thierry Mariani estime que de nombreuses incertitudes pèsent sur le transfert progressif de responsabilités aux autorités afghanes. Parmi elles, la politique de la main tendue aux talibans qui, pour l'heure, n'a toujours pas trouvé d'écho.
Afghanistan : les écueils de la politique de transition
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/28/afghanistan-les-ecueils-de-la-politique-de-transition_1298016_3216.html
28/01/2010
asie-pacifique
Au moment où s'ouvre, jeudi 28 janvier, la conférence de Londres sur l'Afghanistan, le député (UMP) Thierry Mariani, envoyé spécial de la France pour l'Afghanistan et le Pakistan dont le mandat de six mois s'achève, liste pour Le Monde les possibles écueils de la nouvelle politique de "transition" au coeur de la stratégie qui y sera débattue. La cinquantaine de pays réunis dans la capitale britannique doivent en effet valider ce nouveau plan qui doit voir, peu à peu, passer dans les mains des autorités afghanes un certain nombre de responsabilités actuellement dans celles de l'OTAN. Pour autant, sa réussite n'est pas acquise. "L'idée, explique M. Mariani, repose sur la cartographie soumise par le général américain McChrystal (chef de l'OTAN en Afghanistan). Il s'agit de transférer, à 100 %, aux Afghans les zones les plus calmes comme dans l'ouest, à Herat, et de concentrer les renforts vers les zones de combat, l'est et le sud. Le risque, c'est que les pays à qui l'on avait confié les régions, que l'OTAN quittera, y trouvent le prétexte de rapatrier leurs troupes." "Il reste de plus à convaincre ces mêmes alliés, notamment l'Italie, l'Espagne ou l'Allemagne, de transférer leurs soldats ou leurs renforts vers des régions sensibles où les pertes humaines seront plus importantes", ajoute-t-il. De même, selon lui, le succès du plan de "réconciliation" avec les talibans proposé par le président afghan, Hamid Karzaï, qui sera soutenu et financé, à Londres, par la communauté internationale, n'est pas encore gagné. "Pour se réconcilier, il faut être deux et, à ce jour, la politique de la main tendue n'a pas reçu d'écho. L'argent ne fera pas tout, mais la France a toujours défendu l'idée d'un règlement politique de la crise afghane." "Former les soldats" Par ailleurs, si la coalition renouvelle son engagement financier en faveur de l'Afghanistan, elle entend, cette fois-ci, mettre en place des "capteurs", selon l'expression de l'envoyé spécial français, afin d'évaluer l'action du gouvernement afghan en matière de justice, d'administration civile et de gouvernance locale. "Nous devons être en mesure de demander des comptes", dit-il. Quelle sera la mission de la France ? "Il faut former les soldats et les policiers afghans, lutter contre les engins explosifs, fortifier les camps et réaliser des travaux civils ; les troupes du génie et les gendarmes sont parfaits pour ces tâches." Au terme de sa mission, écourtée pour cause de campagne aux élections régionales, M. Mariani estime que l'engagement sans réserve de la France en Afghanistan a au moins permis de rétablir le lien avec les Américains après la brouille sur l'Irak. "L'idée que nous avions lâché les Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001 a disparu grâce à l'Afghanistan." Jacques Follorou
Dans une tribune commune au « Monde », en janvier 2010, Simone Veil et Hubert Falco, secrétaire d'Etat à la défense et aux anciens combattants, insistent sur la nécessité de raviver la mémoire de la Shoah face aux tentatives rampantes de révisionnisme.
Nous sommes allés à Auschwitz parce que le mal n'est pas mort, par Simone Veil et Hubert Falco
https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/01/28/nous-sommes-alles-a-auschwitz-parce-que-le-mal-n-est-pas-mort-par-simone-veil-et-hubert-falco_1298061_3232.html
28/01/2010
idees
Mercredi 27 janvier, 180 Français, parlementaires, responsables des fondations et associations de mémoire, anciens déportés, enseignants et lycéens, journalistes étaient à nos côtés, en délégation officielle à Auschwitz. Pourquoi ? Pourquoi exposer encore une fois nos anciens au froid sibérien et aux souvenirs plus glaçants encore ? Tout n'a-t-il pas été dit ? L'oeuvre de transmission n'est-elle pas achevée ? Non, croyons-nous. La mémoire de la Shoah doit être sans cesse ravivée dans notre conscience nationale et dans la conscience universelle des hommes comme la marque indélébile du Mal absolu. Au coeur de l'intérêt général et du vivre ensemble, il y a le rejet des idéologies de la haine. Au-delà des discours, il faudrait que chaque citoyen aille une fois dans sa vie à Auschwitz, se taire et écouter les survivants dire l'inhumanité. Nous sommes allés à Auschwitz ensemble parce qu'en cinq années, plus d'un million de femmes, d'hommes et d'enfants furent exterminés dans ce camp. Parce qu'il n'y eut sans doute jamais, dans l'histoire humaine, de crime plus odieux que celui qui fut perpétré à Auschwitz et dans les camps de la mort. C'est pour cela que ce camp est inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco et que l'ONU a retenu la date du 27 janvier pour commémorer les victimes de la Shoah. Nous sommes allés à Auschwitz ensemble parce que le temps presse. Malgré l'inlassable dévouement des survivants, témoignant sans relâche auprès des jeunes générations et auprès du grand public, le temps fait son oeuvre, qui épuise les forces des plus vaillants et éclaircit les rangs des plus anciens. Ce déplacement dit la volonté de l'Etat, des grandes fondations de mémoire et de la communauté éducative de poursuivre le devoir de mémoire avec les rescapés et après eux. Nous sommes allés à Auschwitz ensemble parce qu'il s'agit aussi, pour nous Français, d'un haut lieu tragique de la mémoire nationale. Au cours des années noires, avec la complicité active de l'Etat français et malgré le dévouement des Justes, 76 000 juifs ont été déportés de France - près de 69 000 l'ont été à Auschwitz. A leur arrivée, les enfants, et bien souvent leurs mères, étaient directement et systématiquement gazés. Deux mille cinq cents juifs seulement sont revenus. C'est ce lien tragique qui explique l'engagement de la France pour la préservation des lieux où s'inscrit la mémoire des déportés. A Auschwitz, la France a financé, dès 1979, l'exposition du pavillon français, puis sa complète rénovation, en 2005. Elle participera fortement, par le biais de l'Union européenne, aux dépenses exigées par l'indispensable restauration du camp, répondant ainsi à l'appel des autorités polonaises.
Minxin Pei doute des capacités de la Chine à passer du statut de puissance à celui de superpuissance.
Le temps de l'ère chinoise ?, par Alain Frachon
https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/01/28/le-temps-de-l-ere-chinoise-par-alain-frachon_1297996_3232.html
28/01/2010
idees
A peine commencée, l'année est déjà chinoise. 2010 a vu le produit intérieur brut de la Chine dépasser celui du Japon, et les exportations chinoises devancer celles de l'Allemagne. La Chine est doublement sacrée : deuxième économie de la planète, premier exportateur mondial. A la "une" de la presse, chiffres et estimations dressent le portrait de la superpuissance de demain. Exemples. D'ici à la fin de l'année, le budget chinois de la défense deviendra le deuxième du monde. Les 27 millions d'étudiants du pays forment la plus forte concentration de QI jamais assemblée. Dans les cinq ans à venir, l'empire du Milieu construira 97 aéroports et 83 métros pour ses mégalopoles. Doté de plus de 2 milliards de dollars (1,42 milliard d'euros) de réserves, le fonds souverain chinois est potentiellement le plus gros investisseur mondial. Avec une croissance à deux chiffres, la Chine tire l'économie mondiale. L'inventeur du concept des BRIC (les puissances émergentes que sont le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine), Jim O'Neill, économiste en chef de la maison Goldman Sachs, prophétise : en 2027, la puissance économique chinoise aura rattrapé celle des Etats-Unis. Si Goldman Sachs le dit... Preuves ultimes : à Davos, l'unique restaurant chinois est réservé depuis des semaines, parce que Pékin a dépêché au Forum sa plus nombreuse délégation ; aux Internatinaux de tennis d'Australie, deux Chinoises étaient en demi finale... Dans l'unanimisme des experts célébrant l'inévitable avènement de l'ère chinoise, il y a une voix dissidente : celle de l'Américain Minxin Pei (université de Princeton), qui, dans la revue de la Fondation Carnegie, émet des doutes sur la capacité de la Chine à passer du statut de puissance à celui de superpuissance. Réserves économiques d'abord. Rien ne prouve que Pékin saura maintenir pareil taux de croissance. L'histoire économique enseigne plutôt le contraire. La Chine vieillit : les plus de 60 ans représenteront près de 20 % de la population d'ici à 2020. Tiré par les exportations et un yuan sous-évalué, son modèle de développement n'est pas à l'abri de réactions protectionnistes. La Chine n'a pas encore montré son aptitude à la transition vers un type de croissance nourrie par la demande intérieure. Il lui faudra au moins trente ans pour sortir de la misère ses centaines de millions de paysans. Réserves "écologiques" ensuite, dans un pays où la pollution tue quelque 750 000 personnes chaque année. La Chine ne restera pas longtemps indifférente au coût environnemental d'un mode de développement ravageur. M. Pei formule des réserves politiques sur la capacité du Parti communiste à conserver le monopole du pouvoir en cas de baisse durable de la croissance. Il note la méfiance que Pékin suscite dans son environnement, de l'Inde à la Russie. Il est moins péremptoire que les prophètes de l'ère chinoise. Raison de plus pour lui prêter l'oreille. Courriel : frachon@lemonde.fr. Alain Frachon
Le taux de chômage brut en Allemagne a bondi à 8,6 % en janvier, selon des chiffres annoncés jeudi par l'agence fédérale pour l'emploi.
Le chômage en Allemagne augmente en janvier sur un effet saisonnier
https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/01/28/le-chomage-en-allemagne-augmente-en-janvier-sur-un-effet-saisonnier_1297970_3214.html
28/01/2010
europe
Le taux de chômage brut en Allemagne a bondi à 8,6 % en janvier, selon des chiffres annoncés, jeudi 28 janvier, par l'agence fédérale pour l'emploi. Le chômage concerne maintenant 3,617 millions de personnes, soit 342 000 personnes de plus qu'en décembre (7,8 % de la population active le mois dernier). "Une augmentation de cette ampleur est habituelle en janvier", a relativisé l'agence pour l'emploi, en raison du ralentissement de l'activité suivant les fêtes de fin d'année. En outre, les températures glaciales de ce début d'année nuisent au travail saisonnier. La hausse du taux chômage ajusté est donc plus modérée, avec 6 000 nouveaux chômeurs en janvier, soit 8,2 % de la population active (contre 8,1 % en décembre). SIEMENS VEUT SUPPRIMER 1 990 EMPLOIS EN ALLEMAGNE Dans ce climat de morosité ambiante, le géant industriel allemand Siemens a annoncé jeudi vouloir supprimer 1 990 emplois dans l'industrie en Allemagne, au profit en particulier d'un site en République tchèque. Malgré des résultats financiers meilleurs que prévu, le groupe a expliqué cette mesure par "l'effondrement durable du marché des machines-outils" et sa volonté de concentrer la production d'une nouvelle génération de moteurs sur son site tchèque. Siemens a assuré vouloir éviter "le plus possible" des licenciements secs dans ce processus de restructuration, qui touche sa branche industrie, la plus touchée par la crise économique. Les deux autres piliers de Siemens, l'énergie et la construction d'équipements médicaux, ont mieux résisté.
Traditionnellement mise en œuvre à Bercy, la conférence nationale des finances publiques est cette année organisée par l'Elysée.
Les représentants des régions et départements boycottent la conférence sur les déficits publics
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/28/les-representants-des-regions-et-departements-boycottent-la-conference-sur-les-deficits-publics_1297919_823448.html
28/01/2010
politique
Représentants de l'Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale se retrouvaient jeudi matin à huis clos pour "discuter de la méthode et du calendrier pour rétablir l'équilibre des finances publiques". Les élus locaux de gauche ont décidé de la boycotter. Echaudés par la suppression de la taxe professionnelle et la création du conseiller territorial, ils s'estiment sans aucune responsabilité dans ce trou financier. "J'ai pris la décision que nous n'irions pas nous prêter à un exercice pour lequel nous n'avons aucune responsabilité, les départements ne sont pas responsables du déficit de la France", a déclaré Claudy Lebreton (PS), président de l'Assemblée des départements de France (ADF). "Nous ne nous sentons vraiment pas concernés". "Aucun dossier, aucun déroulé, aucun document ne nous a été distribué", a-t-il déploré, ajoutant qu'il existe déjà une conférence nationale des déficits publics, placée sous l'égide du premier ministre, qui n'a pas été réunie depuis longtemps. L'Association des régions de France (ARF) et son président, Alain Rousset (PS), boycottent aussi cette réunion inédite à laquelle le président a convié les représentants des trois grandes associations d'élus, des organismes sociaux, et du Parlement pour explorer les moyens de sortir la France de "la spirale des déficits". "MASCARADE" "Il y a eu le transfert des charges sans transfert équivalent de moyens, les régions votent des budgets en équilibre, elles mettent beaucoup plus dans le plan de relance que l'Etat, leur taux d'emprunt est modéré : je ne me sens pas responsable du déficit de l'Etat !" s'est exclamé le président de la région Bourgogne, François Patriat (PS). Son homologue de Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne (PS), a qualifié la conférence de "mascarade à la veille des élections" régionales. Le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen (PS), voit dans la réunion "une opération de communication, une tentative de trouver un alibi et des boucs émissaires". "Non content de déstabiliser" les collectivités territoriales "par une réforme inappropriée, de les priver de ressources par la suppression de la taxe professionnelle", M. Sarkozy veut "à présent leur faire porter la responsabilité des déficits publics", dénonce-t-il. Le président de la troisième grande association d'élus invitée, l'Association des maires de France (AMF), Jacques Pélissard (UMP), se rendra à la conférence pour y affirmer que les déficits sont le fait de l'Etat et des organismes sociaux, non des collectivités locales. Pour le président de l'Association des maires des grandes villes, le maire de Grenoble, Michel Destot (PS), "l'Etat est le principal responsable de la dette publique" : "Les collectivités territoriales représentent 73 % des investissements publics, et 10 % seulement des déficits."
L'auteur d'"Une saison blanche et sèche" (Stock) n'a jamais, même jeune, pactisé avec le système d'apartheid codifié en 1948 par sa propre "tribu".
"""Mes bifurcations. Mémoires"" d'André Brink : fragments d'une autobiographie qui ne viendra pas"
https://www.lemonde.fr/livres/article/2010/01/28/mes-bifurcations-memoires-d-andre-brink_1297875_3260.html
28/01/2010
livres
En 2005, il avait conseillé à son ami Günter Grass de composer une autobiographie dans laquelle il dirait tout. Cela donna, fin 2006, un beau scandale intitulé Pelures d'oignon (Seuil), dans lequel le dernier Prix Nobel de littérature du XXe siècle admettait pour la première fois son enrôlement, en octobre 1944, dans les Waffen SS. Les révélations d'André Brink dans ses premiers Mémoires ne sont évidemment pas du même tonneau. L'auteur d'Une saison blanche et sèche (Stock) n'a jamais, même jeune, pactisé avec le système d'apartheid codifié en 1948 par sa propre "tribu". Au contraire, compte tenu du contexte et de l'histoire elle-même tourmentée des Afrikaners - qui ont connu les premiers camps de concentration britanniques au tournant du XIXe siècle lors de la guerre des Boers, puis l'amertume de se voir attribuer par les vainqueurs un statut de seconde classe dans leur propre pays, les Noirs et assimilés étant eux-mêmes renvoyés hors de toute citoyenneté -, on peut même dire qu'il s'est "éveillé" très tôt aux injustices perpétrées par son propre peuple. Ces 500 pages de réflexions personnelles, politiques et philosophiques, de fragments, d'évocations d'amours, de rencontres, avec Mandela et d'autres, en témoignent. Karina Magdalena Szcurek, son épouse adorée, écrit une autobiographie qui "s'intitulera peut-être, sourit l'intéressé, La Cinquième Epouse d'André Brink". Lui travaille déjà à son prochain roman, dont la toile de fond sera l'esclavage en Afrique du Sud, matrice barbare de l'apartheid. MES BIFURCATIONS. MÉMOIRES d'André Brink. Traduit de l'anglais par Bernard Turle. Actes Sud, 532 p., 24,80 €. Patrice Claude
Ouvrage inachevé, compilation de réflexions et de notes collectées durant toute une vie, "De la guerre" a été publié en 1832, un an après sa mort, par l'épouse du général Carl von Clausewitz.
Une théorisation inédite et lumineuse
https://www.lemonde.fr/livres/article/2010/01/28/une-theorisation-inedite-et-lumineuse_1297873_3260.html
28/01/2010
livres
Ouvrage inachevé, compilation de réflexions et de notes collectées durant toute une vie, De la guerre a été publié en 1832, un an après sa mort, par l'épouse du général Carl von Clausewitz. Fils de militaire, le soldat Clausewitz s'était engagé à 13 ans dans l'armée de Prusse. Combattant puis instructeur, ennemi et admirateur de Napoléon dont il a aussi analysé les campagnes d'un point de vue historique, il a livré au monde une théorisation inédite et lumineuse de la guerre, cet "acte de la force ayant pour but de contraindre un adversaire à accomplir notre volonté", défini comme l'"instrument de la politique, une continuation des transactions de celle-ci". Son influence n'a, depuis 180 ans, souffert que quelques éclipses. En 2007, l'anthropologue René Girard soulignait la portée prophétique des textes signés par celui qui fut à la fois un stratège génial et un "grand écrivain du ressentiment" (Achever Clausewitz, Ed. Carnets Nord). "On revient à Clausewitz dès que les événements montrent l'insuffisance des règles mécaniques du métier militaire et qu'on sent le besoin de comprendre de quoi il s'agit vraiment dans la guerre", écrivait déjà, en 1955, le philosophe Eric Weil dans la Revue française de science politique. Ces lectures multiples, contradictoires, épousent les temps. Il sera scruté par l'état-major allemand avant les deux conflits mondiaux. Par la suite, il sera accusé d'avoir nourri les guerres totales du XXe siècle. Dès lors, les généraux et les stagiaires des écoles de guerre ne seront plus ses seuls lecteurs. Les philosophes découvrent la portée de l'oeuvre. Les marxistes s'en emparent, et Lénine lit De la guerre. En 1976, Raymond Aron lui consacre deux ouvrages majeurs. A peu près au même moment, Colin Powell, futur secrétaire d'Etat de George Bush Jr., étudiant au War College de Washington, découvre Clausewitz : "Ce fut, raconte-t-il, comme si un rayon de lumière avait surgi du passé, illuminant toujours les dilemmes des militaires d'aujourd'hui." Nathalie Guibert
L'ancien sélectionneur national occupera un poste de conseiller sportif alors que Willy Sagnol entre au conseil de surveillance.
Jacques Santini et Willy Sagnol intègrent l'organigramme de l'AS Saint-Etienne
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/28/jacques-santini-et-willy-sagnol-integrent-l-organigramme-de-l-as-saint-etienne_1297939_3242.html
28/01/2010
sport
L'AS Saint-Etienne fait peau neuve avec de l'ancien. Engagé dans le renouvellement de son organigramme, le club a annoncé mercredi 27 janvier les arrivées de Jacques Santini, joueur emblématique de l'ASSE (1969-1981) et ancien sélectionneur national, et de l'ex-international Willy Sagnol, formé au club. Ce dernier a été nommé au conseil de surveillance, composé de douze membres et présidé par Bernard Caïazzo, co-actionnaire majoritaire du club. Jacques Santini aura, lui, un rôle de conseiller bénévole à la politique sportive du club. "Il faut bien définir mon rôle, prévient Santini sur le site de l'ASSE. Mais mes compétences devraient aller du recrutement à un travail de formation des jeunes". Pas question pour lui donc de fourrer son nez dans les affaires de l'entraîneur Cristophe Galtier, comme le craignait Bernard Caïazzo. "C'est mal me connaître de penser que je ne suis pas quelqu'un d'intègre et de loyal. J'ai accepté une mission précise, dans un cadre bénévole. Je m'y tiendrai. C'est du reste ce que j'ai dit à M. Caïazzo dimanche", précise Santini dans L'Equipe de jeudi. Damien Comolli garde pour l'heure ses fonctions de directeur sportif. RETOUR AUX SOURCES Le conseil de surveillance, désigné mercredi, a ensuite officiellement nommé le directoire, composé de deux membres : M. Romeyer, qui reste co-actionnaire majoritaire avec Caïazzo, et Stéphane Tessier, 35 ans, homme d'affaires stéphanois, spécialisé dans le conseil et la reprise d'entreprises. La première décision de cette instance a été la création de trois comissions consultatives : une sportive, dirigée par Jacques Santini, une économique, composée notamment de représentants des collectivités locales, et enfin une commission de liaison avec les anciens Verts et les associations de supporteurs, administrée par l'ancien attaquant de l'ASSE Pascal Carrot. En effet, la relance des relations avec les anciens et le tissu local était particulièrement souhaitée par Roland Romeyer, qui regrettait au début du mois que l'AS Saint-Etienne, l'un des clubs les plus populaires de France, se soit repliée sur elle-même ces dernières années. Ce retour aux sources a pour objectif la pérénité des Verts en Ligue 1, alors que le club pointe aujourd'hui à la 17e place du championnat de France.
Ce Savoyard né en 1922, qui a adhéré au Parti communiste clandestin en 1941, en même temps que son ami Edgar Morin, a été correspondant de guerre pour le quotidien "Ce soir" et l'hebdomadaire "Action".
"""Jadis, si je me souviens bien"", de Jacques-Francis Rolland : Jacques-Francis Rolland, les yeux ouverts et la plume alerte"
https://www.lemonde.fr/livres/article/2010/01/28/jadis-si-je-me-souviens-bien-de-jacques-francis-rolland_1297865_3260.html
28/01/2010
livres
Les jeunes gens entrés en Résistance en 2009 grâce à l'admirable Alias Caracalla de Daniel Cordier (Gallimard, 2009), trouveront d'autres raisons à leur regret de n'avoir pu s'engager alors en lisant les Mémoires de Jacques-Francis Rolland. Ce Savoyard né en 1922, qui a adhéré au Parti communiste clandestin en 1941, en même temps que son ami Edgar Morin, a été correspondant de guerre pour le quotidien Ce soir et l'hebdomadaire Action. Il a fait partie de la première équipe de France Observateur, dont il dirigea les pages littéraires, puis du Nouvel Observateur. Parmi ses amis, il y eut Roger Vailland, qui donne de lui un portrait haut en couleur dans son roman Drôle de jeu, mais aussi Jacques-Laurent Bost, ami de Sartre et amant de Beauvoir, Roger Stéphane qui, bras en écharpe, prend la Préfecture de police en août 1944 et Simon Nora, "toujours beau, élégant, fraternel". Visions apocalyptiques Rolland fut lui-même romancier, avec notamment La Chute de Barcelone et Un dimanche près des casernes. Il est mort en 2008 sans avoir tout à fait fini ses Mémoires, qui mènent jusque dans les années 1950. Voilà une magnifique vie française, enviable, pleine de rebondissements, racontée avec vivacité et humour. Le récit de sa résistance passe d'épisodes aussi courageux que dangereux à des projets loufoques, comme celui de l'attentat contre Céline médité par Roger Vailland et auquel il renonça par goût de la littérature. Les pages sur la Libération crépitent, celles qui décrivent les batailles américaines en Allemagne sont pleines de visions apocalyptiques ou surréelles. Le récit de l'entrée dans Buchenwald est saisissant, celui du procès des criminels de guerre nazis à Nuremberg fait froid dans le dos. Rolland parcourt l'Europe d'après-guerre les yeux ouverts, la plume alerte, en journaliste engagé prêt à la dissimulation de la réalité russe pour ne pas décourager les prolétaires français. Sartre, qui le trouve bon compagnon, décide qu'il y a quand même des communistes fréquentables, capables d'appeler Les Yeux d'Elsa "les pupilles de la nation". On est d'accord avec lui. JADIS, SI JE ME SOUVIENS BIEN de Jacques-Francis Rolland. Préface d'Edgar Morin. Le Félin/Kiron, 492 p., 22 €. Michel Contat
Pour son premier discours sur l'état de l'Union, Obama a alterné mea culpa et volontarisme, négociant en douceur un virage stratégique.
Les mots d'Obama : travail, économie et Américains
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/28/les-mots-d-obama-travail-economie-et-americains_1297937_3222.html
28/01/2010
ameriques
Pour son premier discours sur l'état de l'Union, Barack Obama a alterné, mercredi 27 janvier, mea culpa et volontarisme, négociant en douceur un virage stratégique pour donner la priorité à l'emploi au détriment de la réforme de la santé. Le président américain a cherché avant tout à faire passer à ses compatriotes, soit mécontents de ses réformes soit déçus de leur manque de hardiesse, un message fort : Ne paniquez pas. Pour retrouver la confiance des Américains, il a admis les difficultés politiques qu'il connaît au travers des échecs électoraux du Parti démocrate. Il a aussi estimé qu'il n'avait pas suffisamment expliqué les tenants et aboutissants de la réforme du système de santé. Sans renoncer à terme à ce chantier, Barack Obama a mis en avant le souci numéro un de ses concitoyens : l'emploi et la situation économique. "L'emploi sera notre priorité numéro un en 2010", a-t-il dit. PAS UN MOT SUR LE PROCHE-ORIENT Comme lors de sa campagne présidentielle, il a attaqué vigoureusement le bilan de son prédécesseur, George W. Bush, rappelant l'état catastrophique de l'économie lors de sa prise de fonction, et dénoncé le climat délétère et partisan qui règne à Washington, paralysant le travail politique. Et c'est à un discours destiné avant tout à son électorat que s'est livré le Prix Nobel de la paix 2009, n'abordant l'Afghanistan, l'Irak et l'Iran que rapidement, survolant la Chine, la Russie, l'Allemagne, l'Inde et les Corées et ignorant le Pakistan. Pas un mot, non plus, sur le processus de paix israélo-palestinien en panne.
C'est un vrai trésor qu'a découvert Isabelle Foucher, chargée d'études aux Archives nationales : soixante-six lettres d'amour d'une inconnue, adressées à un certain Pierre Basile de Canut, lieutenant de marine.
La sensuelle Rose et le vilain Canut
https://www.lemonde.fr/livres/article/2010/01/28/la-sensuelle-rose-et-le-vilain-canut_1297825_3260.html
28/01/2010
livres
Elles sommeillaient dans un carton, au fond d'un dépôt. L'une d'elles abritait une mèche de cheveux blonds, tressée à un ruban bleu (Ecris-moi si tu m'aimes encore... Une correspondance amoureuse du XVIIIe siècle, Bayard, 350 p., 19,50 €). Ces lettres écrites en secret, à Bayonne, entre 1783 et 1786, ont la particularité d'être cryptées. Les voyelles et certaines consonnes y sont remplacées par des chiffres, et les mots compromettants réduits à des initiales. Soit "Pt" pour "petit Canut" et "mt Ct" pour "méchant Canut". Car l'officier en question est un sacré loustic, "un fort mauvais sujet" : colérique, parfois violent, s'adonnant à la boisson, il a eu droit à la prison puis à une résidence surveillée. Sa cousine, follement amoureuse de lui ("Dis-moi toutes tes pensées, dis-moi tout ce que tu fais, mets-moi de moitié dans tout ce qui t'arrive"), n'arrête pas de le raisonner, de le gronder, de le mettre en garde : "Vous allez boire avec les ivrognes de Saint-Martin, vous êtes encore la fable de cette paroisse... A votre place, mon cher Canut, je me mettrais dans l'impossibilité d'avoir du vin... Tu étais le plus tendre des hommes, aujourd'hui tu es l'homme le plus injuste et le plus barbare..." Tutoiement et vouvoiement alternent selon les circonstances, cohabitant parfois dans la même phrase : "Je m'attendais à cette belle lettre, ce n'est plus toi, c'est vous et ha ! mon coeur se dilate." Le livre est intéressant à double titre. Isabelle Foucher ne se contente pas de retranscrire et de commenter ces lettres, saisies par la police après le décès de l'officier dans un duel : elle raconte aussi le travail de limier qui lui a permis de retrouver l'identité de la jeune fille et de reconstituer l'histoire. A deux reprises, l'amoureuse omet d'effacer son prénom : elle s'appelle Rose. R4z2, selon le code. Il s'agit de Rose de Lalande de Luc, une jeune noble, que sa famille n'entend pas marier à ce Canut, qui a démissionné de son poste et envisage de partir on ne sait où... Que de sensualité derrière ces pages si pudiques ! Rose ne parvient pas à "fixer les endroits" où la sensation passe tour à tour quand elle reçoit une lettre de l'officier. Après une rencontre clandestine, elle précise : "J'ai encore l'impression de tes caresses qui m'ont si bien pénétrée." L'historienne Arlette Farge, qui préface le livre, y voit "un XVIIIe siècle un peu décalé entre Watteau et Fragonard". Elle retrouve dans cette correspondance tout l'esprit de l'époque : l'instabilité, la passion, le goût de la liberté, la soif du changement... On sent que Rose étouffe, cherche à se libérer, mais craint les conséquences de son geste. En même temps, elle n'est pas mécontente de voir son amoureux sous les verrous, pour mieux le surveiller. Même la clandestinité, finalement, ne lui déplaît pas. "Plus l'amour est mystérieux, plus il a de charmes", écrit la délicieuse R4z2 au méchant Canut qui ne la méritait peut-être pas. Robert Solé
Le président de l'édition 2010 du Festival d'Angoulême n'est pour rien dans le choix de son pseudonyme, Blutch, qui est aussi - et d'abord - le nom d'un des deux héros des "Tuniques bleues", la célèbre série de Willy Lambil et Raoul Cauvin.
Une oeuvre nourrie de jazz et de cinéma
https://www.lemonde.fr/livres/article/2010/01/28/une-oeuvre-nourrie-de-jazz-et-de-cinema_1297850_3260.html
28/01/2010
livres
Qu'on se le tienne pour dit une bonne fois pour toutes : le président de l'édition 2010 du Festival d'Angoulême n'est pour rien dans le choix de son pseudonyme, Blutch, qui est aussi - et d'abord - le nom d'un des deux héros des Tuniques bleues, la célèbre série de Willy Lambil et Raoul Cauvin. L'affaire remonte à son enfance, en Alsace. Relevant en lui une ressemblance tant physique que psychologique avec le caporal le plus tire-au-flanc de l'armée américaine, des copains l'ont un jour surnommé ainsi. Le sobriquet est resté. Blutch - de son vrai nom, Christian Hincker - est également devenu Blutch pour les membres de sa famille. C'est tout naturellement qu'il a ensuite signé ainsi ses premières planches de bande dessinée. Le parallèle s'arrête là. S'il voue un culte sincère aux grands classiques du type Tuniques bleues, Blutch a développé un univers graphique n'ayant pas grand-chose à voir avec la BD franco-belge. Décrire en quelques lignes son style est même impossible, tant celui-ci a évolué depuis ses débuts dans les pages du magazine Fluide glacial en 1988. Parti de la BD humoristique, ce virtuose du trait s'est aventuré dans de nombreux genres - adaptation littéraire, récit onirique, autobiographie... - en prenant le risque de décontenancer ses lecteurs à chaque bifurcation. Que ceux-ci lui soient restés fidèles n'est pas un hasard. Et que ses pairs crient au "génie" non plus. Performance musicalo-picturale Une constante habite ses récits cependant : cet appétit féroce qu'a Blutch pour l'expérimentation. Si certains de ses albums sont construits de manière très classique - comme Le Petit Christian (des souvenirs d'enfance tendres et hilarants) ou encore Blotch (une satire des dessinateurs de presse dans le Paris d'autrefois) -, d'autres sont volontairement déstructurés, voire frappés du sceau de l'improvisation, comme ce sommet en matière de digressions qu'est La Volupté, sorti en 2006. Le jazz n'est pas chez lui qu'une source d'inspiration ; c'est aussi une manière de faire. On ne s'étonnera pas, du coup, de le voir à Angoulême s'essayer à une étrange performance musicalo-picturale consistant à "mettre en images" des chansons interprétées, sur scène, par la comédienne Irène Jacob et son frère Francis. En 2007 déjà, également à Angoulême, Blutch avait "illustré" des morceaux de Brigitte Fontaine sur un écran géant. Agé de 42 ans, cet insatisfait notoire se met aussi parfois au service de l'illustration, ce qui lui a donné l'occasion, récemment, de dessiner l'affiche des Herbes folles, le dernier film d'Alain Resnais. Mais la BD reste sa passion. Pour se détendre, parfois, Blutch aime gribouiller Gaston Lagaffe sur un coin de page : tout simplement parce qu'"il est très agréable à dessiner". Frédéric Potet
Différents gouvernements, dont la France et l'Allemagne, étudient, en concertation avec les instances européennes, les modalités d'un mécanisme de soutien financier à Athènes.
Les Etats de la zone euro prêts à se porter au secours de la Grèce
https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/01/28/les-etats-de-la-zone-euro-prets-a-se-porter-au-secours-de-la-grece_1297786_3214.html
28/01/2010
europe
Les Etats de la zone euro envisagent de se porter au secours de la Grèce afin d'éviter son naufrage budgétaire. D'après nos informations, différents gouvernements, dont la France et l'Allemagne, étudient, en concertation avec les instances européennes, les modalités d'un mécanisme de soutien financier à Athènes. Ces Etats posent une condition : que le gouvernement grec, dirigé par le socialiste Georges Papandreou, s'engage à amplifier son programme d'assainissement des comptes publics. En principe, les traités européens excluent toute possibilité de sauvetage financier d'un pays de la zone euro. Mais des prêts bilatéraux pourraient par exemple être accordés par les Etats volontaires de la zone euro. Et le versement de fonds structurels dévolus à la Grèce d’ici à 2013 pourrait être anticipé. Les consultations devraient s’intensifier d’ici au prochain sommet informel des chefs d’Etat et de gouvernement, le 11 février à Bruxelles. D’ici là, la commission doit rendre, le 3 février, son verdict sur le programme de stabilité présenté mi janvier par le gouvernement grec. L'intégralité de l'article est à lire dans l'édition du "Monde", datée du 29 janvier, qui sera en kiosque et mise en ligne cette après-midi. Philippe Ricard et Philippe Ricard
Il était attendu au tournant par tous les analystes ; finalement, la prestation de Barack Obama, mercredi à Washington, a plutôt convaincu la presse américaine.
La presse américaine salue Obama 2.0
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/28/la-presse-americaine-salue-obama-2-0_1297762_3222.html
28/01/2010
ameriques
Il était attendu au tournant par tous les analystes. On lui présidait un passage difficile, durant lequel il pouvait, lors de son premier discours sur l'état de l'Union, s'empêtrer dans des priorités difficilement conciliables. Finalement, la prestation de Barack Obama, mercredi 27 janvier à Washington, a plutôt convaincu la presse américaine. "Je n'abandonne pas", titre le Huffington Post, tandis que pour la Radio publique nationale, Barack Obama "appelle le peuple à repartir à nouveau". Le Christian Science Monitor salue le fait qu'"Obama, assiégé, tient bon". L'appel à l'unité du président et sa dénonciation du "déficit de confiance" ont marqué la rédaction du Washington Post qui titre "Obama en appelle à l'unité", et évoque également "le ton plus ferme" du président. Le Wall Street Journal souligne qu'"Obama aspire à relancer le calendrier du changement" et qu'il "se concentre sur l'économie". Le site Internet Politico note d'ailleurs qu'Obama a justifié les difficultés en assurant : "Je n'ai jamais sous-entendu que le changement serait aisé". Plusieurs analystes entendent dans ce premier discours sur l'état de l'Union de M. Obama des sonorités de sa campagne pour la présidence. Le Los Angeles Times notamment qui titre "Obama s'efforce de ranimer l'esprit de 2009". Et Slate enfonce le clou par deux titres geek-friendly : "Obama 2.0" et "Espoir 2.0". Le New York Times souligne la tentative de remobilisation de ses troupes en titrant : "Obama au Parti [démocrate] : ne paniquez pas". Après la perte par son parti de la majorité qualifiée au Sénat, le président a déclaré mercredi soir : "Aux démocrates, je rappellerai que nous avons toujours la plus vaste majorité depuis des décennies et que les gens nous demandent de résoudre les problèmes, pas de paniquer."
En échange d'un soutien à un ou une candidate socialiste pour l'élection présidentielle, il réclame une cinquantaine de circonscriptions réservées pour les écologistes.
"Pour 2012, Cohn-Bendit prône un ""donnant-donnant"" avec le PS"
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/28/pour-2012-cohn-bendit-prone-un-donnant-donnant-avec-le-ps_1297776_823448.html
28/01/2010
politique
Il a été désigné "personnalité politique de l'année 2009" dans le palmarès annuel du Trombinoscope, comme son "amie" Cécile Duflot, choisie "révélation politique", ou son nouveau "copain" Stéphane Gatignon, "élu local de l'année". Cela suffit à réjouir Daniel Cohn-Bendit, persuadé que l'heure de l'écologie est venue. Le député européen, très en forme et en verve, épaule ses amis, raconte-t-il, ce mercredi 27 janvier, lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes parlementaires. Qu'on ne vienne pas lui dire qu'il devrait être déçu des derniers sondages donnant les listes d'Europe écologie en baisse ! "Quand on voit dans les sondages, même les plus faibles, une stabilisation à 13-14 %, c'est extraordinaire", assène-t-il. Pour lui, si les écolos font 15 % à 17%, "c'est inespéré". Il n'a jamais manqué de critiquer ses petits camarades – Jean-Vincent Placé, bras droit de Cécile Duflot, en tête — qui, depuis la mi-décembre, fanfaronnent qu'ils peuvent battre le PS, notamment en Ile-de-France. "C'est une erreur parce que c'est plus qu'improbable. Le socle électoral du PS est beaucoup plus important que le nôtre", assure-t-il. RÉÉQUILIBRER LA GAUCHE Sa retenue inhabituelle n'est pas feinte. Son expérience allemande lui a appris qu'une majorité d'opinion ne se gagne pas en quelques mois. Alors, en vieux sage qui ne participera plus à une bagarre politique en France — "Je ne serai pas candidat à l'élection présidentielle française parce que je n'en ai pas envie", martèle-t-il –, il délivre ses conseils pour les régionales. "DCB" sait que se démarquer des bilans des socialistes n'est pas facile quand on a participé durant six ans aux mêmes majorités. "Cela nécessite de l'intelligence politique", admet-il. Il faut faire campagne non pas contre la gestion socialiste mais "sur notre spécificité". Ou montrer quelle sera l'originalité d'une "transformation écolo des régions". "Quand on gérera", insiste l'eurodéputé. Son objectif de rééquilibrer la gauche n'a pas changé. Mais désormais "Dany" affiche son deal : en échange d'un soutien à un ou une candidate socialiste pour la présidentielle de 2012, il réclame une cinquantaine de circonscriptions réservées pour les écolos. Pas moins au vu du rapport de forces. Il sait qu'il n'est pas forcément suivi par les Verts sur ce terrain. Mais interroge faussement naïf : "Vaut-il mieux avoir un candidat qui fait 5 % ou faire entrer 40 à 50 députés à l'Assemblée ?". Le parti de Mme Duflot manque encore de crédit politique à ses yeux. "Pour l'instant, je ne vois pas de candidat qui dépasse de loin notre espace politique", tacle-t-il tout sourire. La jeune tête de liste francilienne, qui tait toute prétention en ce sens mais laisse dire ses proches, appréciera… En attendant, c'est encore vers le PS que M. Cohn-Bendit se tourne : "Si on fait entre 13 % et 15 %, le PS sera bien obligé de se demander comment il fait pour gagner 2012". De François Bayrou, il est dorénavant moins question. Sylvia Zappi
Martine Aubry a annoncé, jeudi, qu'elle allait proposer d'investir la maire PS de Montpellier à la tête d'une liste alternative "de rassemblement de la gauche et des écologistes" en Languedoc-Roussillon.
Régionales : la maire de Montpellier devrait conduire une liste contre Georges Frêche
https://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/01/28/aubry-indignee-par-les-propos-de-freche-sur-fabius_1297767_1293905.html
28/01/2010
elections-regionales
Martine Aubry a annoncé, jeudi 28 janvier, qu'elle allait proposer au bureau national du PS d'investir la maire PS de Montpellier, Hélène Mandroux, pour les régionales en Languedoc-Roussillon. Celle-ci devrait conduire une liste alternative "de rassemblement de la gauche et des écologistes" à la suite du nouveau dérapage verbal de Georges Frêche. La première secrétairedu PS s'était dite "indignée", mercredi soir, des propos de Georges Frêche, rapportés par L'Express de jeudi. M. Frêche a déclaré à l'adresse de Laurent Fabius, d'origine juive : "Je sais pas si je voterais Fabius. Ce mec me pose problème. Il a une tronche pas catholique." Le siteMontpellier Journal, qui a enregistré les propos de Georges Frêche, les a mis en ligne jeudi matin. Cliquez pour écouter : Dans un communiqué, Martine Aubry a affirmé que cette "déclaration est indigne d'un élu de la République et constitue une insulte aux valeurs de la gauche". Pour la maire de Lille, "l'honneur de la gauche est en cause. Pour la République, pour leur région, devant les Français et devant leur conscience, tous les socialistes, tous les militants et sympathisants de gauche, tous les écologistes en Languedoc-Roussillon doivent construire cette alternative derrière Hélène Mandroux". Hélène Mandroux s'est dite prête à conduire une telle liste."Aujourd'hui, après les nouveaux propos inacceptables de Georges Frêche, il n'est plus possible pour la gauche de laisser ce nouveau débordement nous emmener à la défaite", dit Mme Mandroux, dans une déclaration solennelle devant la presse à la mairie de Montpellier. "J'appelle tous les socialistes, toutes les composantes de la gauche et les écologistes à venir me rejoindre sans arrière-pensées, sans calcul, avec la volonté de faire gagner la gauche et de faire gagner le Languedoc-Roussillon", a-t-elle conclu, sans répondre aux questions des journalistes. Le président sortant du Conseil régional du Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, exclu du PS en janvier 2007 pour des dérapages verbaux, a estimé, jeudi, que son propos sur M. Fabius était "déformé à dessein" et s'est dit victime d'une "chasse à l'homme". Le député PS de Seine-Maritime et ancien premier ministre, Laurent Fabius, avait affirmé à la fin de décembre qu'il n'était "pas sûr" de voter pour les listes de Georges Frêche s'il était électeur en Languedoc-Roussillon, car "ses idées ne sont absolument pas les [s]iennes".
La Belge signe une victoire expéditive face à la Chinoise Zheng Jie (6-1, 6-0) avant de retrouver Serena Williams en finale.
Open d'Australie : Henin frappe un grand coup avant la finale
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/28/open-d-australie-henin-frappe-un-grand-coup-avant-la-finale_1297765_3242.html
28/01/2010
sport
C'est par une démonstration de force que Justine Henin s'est qualifiée pour sa première finale d'un tournoi du Grand Chelem depuis son retour à la compétition. Elle n'a fait qu'une bouchée de la Chinoise Zheng Jie, qui s'est inclinée jeudi en deux sets (6-1, 6-0). Le match n'aura duré que 51 minutes. "Je suis contente d'avoir pu gagner si facilement, c'est la meilleure préparation possible pour la finale", a déclaré Henin après la partie. Mais, au-delà, cette victoire sonne comme un avertissement pour Serena Williams, la n° 1 mondiale et tenante du titre, qui a eu beaucoup plus de mal à se défaire de la Chinoise Li Na (7-6, 7-6). L'Américaine avait les deux jambes bandées et est apparue fatiguée. Serena Williams aura cependant à cœur d'aller chercher, samedi, un cinquième titre à Melbourne, dans son tournoi fétiche (elle y a conquis 4 de ses 11 titres majeurs). "C'est une grande guerrière", admet Henin, qui se dit "impatiente de jouer ce match". Les deux championnes se sont déjà rencontrées à 13 reprises, Serena menant 7 victoires à 6. Suivez toutes les rencontres de l'Open d'Australie en direct sur Le Monde.fr. A venir, ce matin, la demi-finale entre Cilic et Murray.
Une jeune fille de 16 ans a été extraite vivante mercredi par des secouristes français des décombres, à Port-au-Prince
La nouvelle miraculée d'Haïti, 15 jours après le séisme
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/28/la-nouvelle-miraculee-d-haiti-15-jours-apres-le-seisme_1297754_3222.html
28/01/2010
ameriques
Une jeune fille de 16 ans a été retrouvée vivante sous les décombres, mercredi 27 janvier, à Port-au-Prince, 15 jours après le séisme qui a frappé le pays, a rapporté le commandant Samuel Bernes, porte-parole de la sécurité civile française (voir les images du sauvetage, filmé par Reuters). Le responsable n'était pas en mesure d'indiquer explicitement si la victime était prisonnière des ruines depuis le tremblement de terre. "Elle était effectivement très faible ce qui laisse présager qu'elle était là depuis 15 jours", a-t-il raconté. "Elle était dans une poche entourée de béton", au Carrefour-Feuilles, dans le centre de la capitale, a-t-il précisé. Les voisins fouillaient dans les gravats quand ils ont entendu une voix, a-t-il précisé. La jeune fille a simplement dit "merci" aux sauveteurs venus à sa rescousse. "ELLE VIVRA. ELLE A 16 ANS ET ELLE A TOUTE LA VIE DEVANT ELLE" "Elle était complètement déshydratée", et "n'était pas en mesure de sortir toute seule", a précisé le commandant Bernes, ajoutant qu'elle a été transférée vers l'hôpital de campagne installé dans le lycée français puis par hélicoptère sur le Siroco, un bâtiment de la marine française qui dispose d'une unité médicale. "Elle parle, elle dit qu'elle est heureuse", a expliqué le médecin colonel Michel Orcel qui l'a examinée à l'hôpital de campagne, qui ajoute : "Elle vivra. Elle a 16 ans et elle a toute la vie devant elle". "Elle est conditionnée, son état est stabilisé. On va mettre tous les moyens sur cette patiente de façon à ce qu'elle ait de manière permanente une équipe de réanimation à son chevet", a-t-il ajouté. Environ 135 personnes ont été retrouvées vivantes sous les décombres depuis le séisme du 12 janvier, qui a déjà fait "près de 170 000" victimes, selon le président haïtien, René Préval. Mardi après-midi, un homme de 31 ans a été extrait des ruines par l'armée américaine dans le centre de Port-au-Prince, sans qu'il soit possible de déterminer précisément depuis combien de temps il est resté prisonnier. L'homme a pu être piégé dans les ruines après l'une des nombreuses répliques qui ont frappé Haïti depuis deux semaines.
Le secrétaire général du syndicat de police Synergie, Bruno Beschizza, a été désigné tête de la liste UMP en Seine-Saint-Denis.
Régionales : un responsable d'un syndicat de police tête de liste UMP
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/29/regionales-un-responsable-d-un-syndicat-de-police-tete-de-liste-ump_1298811_823448.html
29/01/2010
politique
Le secrétaire général du syndicat de police Synergie (deuxième syndicat d'officiers de police), Bruno Beschizza, a été désigné, vendredi, tête de la liste UMP en Seine-Saint-Denis, a-t-on appris de source proche de Valérie Pécresse, chef de file en Ile-de-France. Bruno Beschizza, 39 ans, a été désigné dans l'après-midi numéro un de la liste du 93 à la place de Patrick Toulmet, jusqu'alors pressenti, selon la même source. Sa nouvelle place dans la campagne UMP symbolise l'accent mis sur la sécurité, selon une source proche du parti majoritaire. Cette promotion a suscité dans la soirée la colère d'élus UMP d'Ile-de-France comme Eric Raoult. "Pécresse, c'est la rudesse, il vaudrait mieux que ce soit la tendresse", a déclaré le député-maire du Raincy, qui avait également été candidat à la tête de liste de ce département. Dans l'entourage d'Eric Raoult, on a dénoncé "le parachutage" d'"amis" de Valérie Pécresse, des propos visant à la fois MM. Toulmet et Beschizza, qui "vient de perdre les élections professionnelles" dans la police. Une "réunion de crise" est organisée et se tiendra samedi à 7 heures avec Valérie Pécresse à propos de la situation en Seine-Saint-Denis, a-t-on précisé de même source. Les listes UMP pour les régionales devaient être définitivement connues samedi, à l'issue d'un conseil national du parti majoritaire.
La Corée du Nord a officiellement annoncé aux Etats-Unis qu'elle détenait un citoyen américain, a indiqué vendredi le département d'Etat.
La Corée du Nord annonce détenir un citoyen américain
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/29/la-coree-du-nord-annonce-detenir-un-citoyen-americain_1298807_3216.html
29/01/2010
asie-pacifique
La Corée du Nord a officiellement annoncé aux Etats-Unis qu'elle détenait un citoyen américain, a indiqué vendredi le département d'Etat, après que l'agence officielle nord-coréenne KCNA a annoncé qu'un Américain avait été arrêté pour être entré illégalement en Corée du Nord. Pyongyang a informé Washington via sa mission diplomatique à New York, a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, qui a indiqué que les Etats-Unis ignoraient pour l'instant le nom de cette personne et les circonstances de son arrivée en Corée du Nord. Les Etats-Unis ont demandé à la Suède, qui représente leurs intérêts en Corée du Nord en l'absence de relations diplomatiques entre Pyongyang et Washington, de "chercher à obtenir l'accès [à cette personne] afin que nous puissions déterminer son identité et les circonstances" de son arrestation, a expliqué M. Crowley. Selon ce dernier, il s'agirait d'un nouveau cas, et donc du deuxième Américain interpellé en un mois pour entrée illégale dans le pays communiste, après l'arrestation, le 25 décembre, d'un missionnaire, Robert Park, citoyen américain d'origine coréenne.
Dans un entretien au "Figaro", le premier ministre s'engage à ramener la dépense publique sous 1 % par an afin d'enrayer la spirale des déficits.
François Fillon veut ramener les déficits sous les 3 % en 2013
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/29/fillon-les-depenses-publiques-augmenteront-de-moins-de-1-a-partir-de-2011_1298804_823448.html
29/01/2010
politique
François Fillon assure dans un entretien au Figaro paru samedi que les dépenses publiques globales progresseraient "désormais à un rythme inférieur à 1 % par an dès 2011" afin d'enrayer la spirale des déficits, qu'il entend ramener sous la barre des 3 % dès 2013. "Jamais un gouvernement n'aura fait autant", affirme le premier ministre qui se dit "déterminé" avec le président de la République à "faire des efforts sans précédent qui nécessitent une mobilisation nationale"."Concrètement, cela signifie un gel du budget des ministères et des efforts comparables pour les collectivités locales. Quant à l'objectif de progression des dépenses de l'assurance maladie, il devra descendre sous les 3 %. N'oublions pas que nous étions à 5 ou 6 % il y a quelques années", ajoute le chef du gouvernement. Le premier ministre prévoit de réduire son déficit public à 6 % du PIB en 2011, 4,6 % en 2012 et 3 % en 2013 si la croissance économique atteint 2,5 % par an à partir de 2011. Le déficit public est prévu à 8,2 % du PIB pour cette année. "S'agissant des effectifs de l'Etat, nous allons poursuivre le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux jusqu'à la fin du quinquennat", précise encore François Fillon. Il annonce également que la question de la hausse des cotisations serait "posée" à l'occasion de l'examen de la réforme des retraites, tout en écartant "une remise à plat complète" du système.
François Fillon demande, en vue d'un projet de loi, des solutions juridiques pour une interdiction du voile intégral "la plus large et la plus effective possible".
Fillon saisit le Conseil d'Etat sur l'interdiction de la burqa
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/29/fillon-saisit-le-conseil-d-etat-sur-l-interdiction-de-la-burqa_1298805_3224.html
29/01/2010
societe
Le premier ministre, François Fillon, a demandé vendredi au Conseil d'Etat, dans une lettre publiée par Matignon, de lui soumettre avant fin mars, en vue d'un projet de loi, ses solutions juridiques "permettant de parvenir à une interdiction du voile intégral", "la plus large et la plus effective possible". Trois jours après les conclusions de la mission parlementaire sur la burqa et le niqab, le premier ministre demande au tribunal administratif suprême d'apporter "son concours au gouvernement pour lui permettre d'arbitrer la traduction juridique des préoccupations exprimées par la représentation nationale et de soumettre rapidement au parlement un projet de loi sur ce sujet". La lettre du premier ministre est adressée à Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d'Etat. Le port de la burqa, du niqab ou de toute autre forme de voile intégral "heurte [...] notre conception républicaine de la vie sociale" et "n'est pas acceptable dans notre République" parce qu'il est le signe d'un "repli communautaire" et contraire à l'égalité des hommes et des femmes, souligne le premier ministre. Il s'appuie sur le rapport rendu mardi, après six mois de travaux, par la mission d'information de l'Assemblée nationale sur le port du voile intégral. La mission préconise l'interdiction de la burqa dans les services publics (administrations, hôpitaux, écoles), transports compris.
Le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, nommera le futur sélectionneur de l'équipe de France avant le Mondial 2010, "par respect".
Le successeur de Domenech sera connu avant le Mondial
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/29/le-successeur-de-domenech-sera-connu-avant-le-mondial_1298790_3242.html
29/01/2010
sport
Le président de la Fédération française de football, Jean-Pierre Escalettes, a expliqué vendredi que le successeur de Raymond Domenech au poste de sélectionneur de l'équipe de France serait connu avant le Mondial 2010. "Par respect, il faut que cela soit fait avant la Coupe du monde, a expliqué M. Escalettes à l'issue du conseil fédéral. J'ai pensé que c'était mon devoir de ne pas être hypocrite, parce que tout le monde sait ce qui va se passer." Le contrat de Domenech expire après la Coupe du monde. "Il faut s'y prendre à l'avance, on ne peut pas choisir un nouveau sélectionneur en juillet ! Et ne dites pas que ça déstabilise les joueurs", a-t-il ajouté à l'adresse des journalistes. "Oui, il faut que les joueurs sachent, il vaut mieux que ça soit clairement dit par le président de la fédération cinq ou six mois avant le début de la Coupe du monde plutôt qu'à quinze jours du coup d'envoi." Le nom du futur sélectionneur pourrait être choisi lors du conseil fédéral d'avril ou de mai. M. Escalettes n'a pas donné de nom de candidat, rappelant simplement que Laurent Blanc (Bordeaux) ou Didier Deschamps (Marseille) faisaient partie des possibles sélectionneurs. Récemment, l'ex-international Luis Fernandez, champion d'Europe 1984 avec les Bleus, a envoyé une candidature spontanée à la FFF. Une autre candidature inattendue : celle de Nicholas, 8 ans, qui a écrit au président de la FFF pour succéder à Raymond Domenech. "J'ai reçu une lettre d'un garçon de 8 ans, bien écrite, qui se proposait comme sélectionneur", a raconté M. Escalettes en souriant. Au dos de sa lettre, en annexe, il a écrit : voilà comment je vois l'équipe de France et donné une composition. L'écolier avait choisi un onze "classique", selon le président de la FFF, qui n'a pas détaillé les choix de l'apprenti sélectionneur.
Le groupe Vivendi, poursuivi par des actionnaires ruinés, a été reconnu coupable à New York, mais son ancien PDG a été blanchi.
Procès Vivendi : Jean-Marie Messier déclaré non coupable
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/29/proces-vivendi-jean-marie-messier-declare-non-coupable_1298785_3224.html
29/01/2010
societe
Le groupe Vivendi, poursuivi par des actionnaires ruinés par son quasi-effondrement en 2002, a été reconnu coupable, vendredi à New York, de communication trompeuse par imprudence, mais son ancien PDG Jean-Marie Messier a été blanchi. Comme prévu, l'avocat de Vivendi, Paul Saunders, a immédiatement annoncé qu'il allait faire appel et qu'il entendait "gagner". "Nous sommes satisfaits que les dommages [fixés par les jurés] représentent la moitié de ce que réclamaient les plaignants. De ce côté-là, c'est une victoire partielle", a déclaré M. Saunders. Les plaignants avaient estimé que les dommages et intérêts pourraient s'élever à près de 11,5 milliards de dollars. Jean-Marie Messier et son directeur financier, Guillaume Hannezo, qui était également poursuivi, étaient absents à l'énoncé du verdict, mais des représentants de Vivendi étaient présents. MM. Messier et Hannezo doivent encore comparaître en correctionnelle à Paris, au printemps, avec cinq autres dirigeants de Vivendi, pour répondre notamment des chefs d'accusation de diffusion d'informations fausses ou trompeuses, de manipulation de cours et d'abus de biens sociaux, qui pourraient leur valoir jusqu'à cinq ans de prison et de fortes amendes.
Tout en estimant que les droits du jeune homme avaient été violés, la Cour suprême canadienne a précisé, vendredi 29 janvier, que le gouvernement canadien n'était pas tenu de le rapatrier.
Le détenu canadien Omar Khadr reste à Guantanamo
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/29/le-detenu-canadien-omar-khadr-reste-a-guantanamo_1298728_3222.html
29/01/2010
ameriques
Omar Khadr ne reverra pas son pays de sitôt. Accusé d'avoir tué un soldat américain en Afghanistan au cours d'une altercation en 2002, alors qu'il n'avait que 15 ans, le jeune Canadien est emprisonné sans procès depuis sept ans. Arrêté par les autorités américaines et transféré à Guantanamo, il lutte depuis des années pour être rapatrié et jugé au Canada. Le gouvernement s'y est toujours refusé. Une décision approuvée par la Cour suprême canadienne. Le plus haut tribunal devait statuer sur un appel du gouvernement contre une décision d'août dernier de la cour d'appel fédérale, qui lui ordonnait de faire revenir "dès que possible" le jeune homme. Tout en estimant que les droits du jeune homme avaient été violés, cette dernière a précisé, vendredi 29 janvier, que le gouvernement canadien n'était pas tenu de rapatrier Omar Khadr. Le pouvoir exécutif avait argué dans son appel que le retour du jeune homme relevait uniquement de ses compétences et non de celles des tribunaux. Cette argumentation a été acceptée par la cour. UNE FAMILLE MARQUÉE PAR LE DJIHAD Omar Khadr est le seul citoyen d'un pays occidental encore détenu dans la prison militaire américaine. Au Canada comme ailleurs dans le monde, nombreux sont ceux qui ont pris sa défense, tels l'ancien garde des sceaux français Robert Badinter ou le sénateur canadien et ex-général Roméo Dallaire. Une quarantaine d'organismes de défense des droits de l'homme, dont Avocats sans frontières et Amnesty International, ont lancé des pétitions pour réclamer son rapatriement au Canada, arguant notamment du fait qu'il aurait dû être considéré comme un enfant-soldat, compte tenu de son âge au moment de son arrestation, en juillet 2002. Mais l'histoire familiale de l'accusé ne plaide sans doute pas en sa faveur. Le père du prisonnier, Ahmed Said Khadr, ingénieur de formation, aurait été l'un des piliers du réseau terroriste d'Oussama Ben Laden. Surnommé "le Canadien", il est mort en octobre 2003 lors d'une attaque contre des combattants d'Al-Qaida, à la frontière du Pakistan et de l'Afghanistan. Comme ses frères avant lui, Omar estconfié en 2002 à des formateurs d'Al-Qaida par son père. Selon l'acte d'accusation américain, il espionne des convois américains, place des engins explosifs sur leur passage. Lors d'une attaque américaine en juillet 2002, il aurait tué un sergent américain avec une grenade. Pour son avocat aux Etats-Unis, William Kuebler, le sergent a pu être victime d'un "tir ami". Dans Guantanamo's Child (avril 2008, éditions Wiley, Toronto), la journaliste du Toronto Star Michelle Shephard doute aussi de l'identité du lanceur de grenade.
Le président américain a annoncé un crédit d'impôt destiné aux entreprises, d'un montant de 5 000 dollars par embauche en 2010.
Obama lance un plan de 33 milliards de dollars pour l'emploi
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/29/obama-lance-un-plan-de-33-milliards-de-dollars-pour-l-emploi_1298779_3222.html
29/01/2010
ameriques
Barack Obama a annoncé vendredi un plan de 33 milliards de dollars (23,5 milliards d'euros) destiné à encourager les embauches dans les petites entreprises américaines, deux jours après avoir mis l'emploi au cœur de l'action de son gouvernement. Le président américain veut mettre en place un crédit d'impôts destiné aux entreprises, d'un montant de 5 000 dollars par embauche en 2010, inclus dans le projet de budget qu'il va soumettre au Congrès lundi. Relevant que la croissance économique des Etats-Unis avait atteint 5,7 % au dernier trimestre 2009, comme annoncé vendredi, M. Obama a affirmé qu'il fallait désormais "remettre les Etats-Unis au travail". "Nous avons eu deux années très dures", a expliqué le président lors d'une visite dans une petite usine de Baltimore, dans le Maryland, à 60 kilomètres au nord-est de Washington. Les crédits d'impôts aux entreprises pour des embauches seront plafonnés à 500 000 dollars par entreprise et s'adressent donc en priorité aux petites sociétés, a indiqué la Maison Blanche, en évaluant le coût total de cette mesure à 33 milliards de dollars. M. Obama a aussi annoncé des incitations fiscales pour les petites entreprises, qui augmenteraient les salaires ou les heures travaillées de leurs employés. Mercredi soir, lors de son discours sur l'état de l'Union, le président avait affirmé aux élus du Congrès : "L'emploi doit être notre premier centre d'intérêt en 2010." Le taux de chômage officiel aux Etats-Unis reste bloqué à un niveau historiquement élevé de 10 %. Mais en prenant compte des chômeurs dits "découragés", il atteint 17,3 %.
L'Iran a laissé entendre dimanche qu'il pourrait mettre à exécution sa menace de produire de l'uranium hautement enrichi.
"Sarkozy et Clinton veulent une ""résolution ferme"" sur l'Iran"
https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/01/29/sarkozy-et-clinton-veulent-une-resolution-ferme-sur-l-iran_1298755_3218.html
29/01/2010
proche-orient
Nicolas Sarkozy et Hillary Clinton se sont accordés vendredi sur la nécessité d'une "résolution ferme" sur l'Iran au Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-on appris auprès de la présidence française. Le président français et la secrétaire d'Etat ont évoqué le bras de fer entre la communauté internationale et Téhéran sur le programme nucléaire iranien lors d'un entretien de près d'une heure et demie à l'Elysée. "Le président de la République et la secrétaire d'Etat ont souligné la nécessité d'avancer au Conseil de sécurité pour l'adoption d'une résolution ferme", ajoute-t-on de même source. Cette résolution, si elle est adoptée, devrait déboucher sur le renforcement des sanctions à l'encontre de l'Iran. LA CHINE SOUS PRESSION Hillary Clinton a également mis la pression sur la Chine, jugée trop conciliante à l'égard de Téhéran. "Maintenant que nous nous éloignons de la voie du dialogue, qui n'a pas produit les résultats que d'aucuns espéraient, et que nous faisons avancer la piste des pressions et des sanctions, la Chine va être sous très forte pression pour reconnaître l'impact déstabilisateur qu'un Iran doté de l'arme nucléaire aurait dans le Golfe, d'où elle reçoit une part importante de ses fournitures en pétrole", a-t-elle lancé à l'issue d'un discours. S'adressant à la Chine, Hillary Clinton a dit "comprendre que, pour [elle] aujourd'hui, il apparaît contre-productif de sanctionner un pays dont vous tirez une telle part des ressources naturelles dont a besoin votre économie en croissance". "Mais réfléchissez aux implications à plus long terme", a-t-elle ajouté avec une fermeté de ton inédite sur le sujet. L'Iran est le troisième fournisseur de la Chine en pétrole. Cette déclaration intervient après que l'Iran a laissé entendre, dimanche, qu'il pourrait mettre prochainement à exécution sa menace de produire de l'uranium hautement enrichi.
Le président du Syndicat des avocats de France, juge "regrettable" la décision du procureur de Paris de faire appel.
"L'appel du procès Clearstream : ""Une mise en scène"""
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/29/l-appel-du-proces-clearstream-une-mise-en-scene_1298726_3224.html
29/01/2010
societe
Trois questions à Me Jean-Louis Borie, président du Syndicat des avocats de France. Comment réagissez-vous à la décision du procureur de Paris, Jean-Claude Marin, d'interjeter appel ? Nous dénoncions la prise de position de Nicolas Sarkozy qui désignait Dominique de Villepin "coupable", sans tenir compte de la présomption d'innocence. Nous nous félicitons aujourd'hui de la décision du tribunal, qui a montré son impartialité, tant sur la relaxe de Dominique de Villepin que sur celle de Denis Robert, qui respecte dans ce dernier cas, la liberté d'expression liée à l'exercice de son métier [journaliste et écrivain]. Mais la décision de M. Marin est regrettable. Est-ce que Nicolas Sarkozy avait possibilité de faire appel ? Il pouvait interjeter appel, uniquement sur les intérêts civils, et la Cour aurait alors décidé s'il existait une infraction qui méritait réparation. Pénalement il ne peut faire appel, mais symboliquement oui. Dominique de Villepin peut ainsi être en quelque sorte relaxé, mais jugé moralement responsable par la Cour d'appel. Ce qui aurait été le cas si Nicolas Sarkozy réclamait et obtenait en appel son euro symbolique. Pensez-vous que le procureur de Paris a pris sa décision indépendamment du pouvoir ? D'abord, rien ne dit que Nicolas Sarkozy ne va pas changer d'avis et décider finalement de se constituer partie civile. Nous pensons que la décision du parquet vient des plus hautes sphères, au moins du ministère, voire de l'Elysée. Même si c'est une pratique courante pour le parquet de faire également appel quand un des prévenus fait appel, dans ce cas précis, on assiste à une véritable mise en scène qui montre la dépendance du parquet au pouvoir : le parquet pouvait très bien décider de ne pas faire appel de la relaxe de Dominique de Villepin, mais seulement des condamnations de Lahoud et Gergorin. Sa décision en dit long. Propos recueillis par Sylvie Chayette
L'euro est tombé à 1,3887 dollar vers 17 h 15, ce qui n'était pas arrivé depuis le 10 juillet 2009.
L'euro tombe sous 1,39 dollar pour la première fois en six mois
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/29/l-euro-tombe-sous-1-39-dollar-pour-la-premiere-fois-en-six-mois_1298749_3234.html
29/01/2010
economie
L'euro est passé vendredi sous le seuil de 1,39 dollar pour la première fois en plus de six mois, tombant à 1,3887 dollars vers 17 h 15, ce qui n'était pas arrivé depuis le 10 juillet 2009. Le billet vert bénéficie d'une série de bons indicateurs aux Etats-Unis. Le produit intérieur brut américain a progressé de 5,7 % en rythme annuel au quatrième trimestre par rapport aux trois mois d'été, dépassant les attentes des analystes, selon la première estimation officielle publiée vendredi. Il s'agit du taux de croissance le plus fort relevé dans le pays depuis l'été 2003, et c'est bien plus que ne le prévoyaient les analystes, qui attendaient une hausse du PIB de 4,7 % au quatrième trimestre Autre publication meilleure que prévu, l'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'université du Michigan a été revu en nette hausse pour le mois de janvier, à 74,4, contre 72,8 initialement estimé, pour atteindre son plus haut niveau en deux ans.
Huit d'entre eux sont des mineurs âgés de 12 à 17 ans. Ils sont accusés d'avoir commis soixante-treize vols devant des distributeurs automatiques de billets.
Onze personnes mises en examen pour vols devant des DAB
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/29/onze-personnes-mises-en-examen-pour-vols-devant-des-dab_1298725_3224.html
29/01/2010
societe
Onze personnes, dont huit mineurs, ont été mises en examen, vendredi 29 janvier, pour leur rôle présumé dans soixante-treize vols sur des personnes devant des distributeurs automatiques de billets (DAB) entre décembre 2008 et octobre 2009. Le préjudice total est estimé à environ 20 000 euros. Jeudi, le parquet avait ouvert une information judiciaire, l'enquête ayant "permis de caractériser l'existence d'une organisation d'individus, la plupart originaires d'une même ville de Roumanie, spécialisés dans les vols d'espèces auprès de distributeurs automatiques de la capitale", selon le parquet. Les trois personnes majeures ont été mises en examen pour "non-justification de ressources par personne ayant autorité sur un mineur délinquant" et "provocation directe de mineurs à la commission habituelle de délits". Les huit mineurs, âgés de 12 à 17 ans, ont eux été mis en examen pour "vols et tentatives de vol en bande organisée", en état de récidive légale pour cinq d'entre eux. Les présumés coupables "entouraient la personne en train d'effectuer un retrait d'argent, plaçaient une feuille de papier, telle une pétition à signer ou un journal gratuit à acheter sur le clavier, pendant que d'autres, profitant de l'attention détournée de la victime, tapaient un montant de plusieurs centaines d'euros", a expliqué le parquet. "Lorsque la victime récupérait sa carte bancaire, un des individus s'emparait des espèces sortant du distributeur et les voleurs prenaient la fuite en courant", a-t-il ajouté. "Il est apparu que les mineurs ramenaient le butin dans un camp situé aux portes de Paris où ils étaient basés et remettaient l'argent à des adultes, dont certains sont leurs propres parents poursuivis dans cette procédure", conclut le parquet.
On pourrait bien en entendre lors du festival de musiques actuelles qui aura lieu en juin, à l'initiative d'Eric de Chassey.
La Villa Médicis s'essaie au hard-rock
https://www.lemonde.fr/culture/article/2010/01/29/la-villa-medicis-s-essaie-au-hard-rock_1298571_3246.html
29/01/2010
culture
siques actuelles qui aura lieu en juin, à l'initiative d'Eric de Chassey. Celui-ci a remplacé Frédéric Mitterrand, devenu ministre de la culture, au poste de directeur de l'institution, un palais du XVIe siècle, qui abrite l'Académie de France à Rome et accueille des créateurs en résidence. Mais, d'ores et déjà, le grand salon de la Villa a été habité par des sonorités que bien des oreilles classiques auraient apparenté à du hard-rock. Il s'agissait pourtant de musique contemporaine... Tous les concerts programmés dans le cadre du festival Controtempo, dont la première édition s'est tenue du 17 au 20 janvier, n'ont certes pas marqué les esprits par un traitement agressif du timbre et un niveau élevé de décibels. Mais ceux qui comportaient des oeuvres des actuels pensionnaires de la Villa ont juré avec la tradition séculaire du lieu. Art of Metal II, de Yann Robin, a surpris jusqu'aux autres artistes en résidence. Il a commencé par dire non Une demi-heure après la fin du concert du 17 janvier, un jeune architecte n'en revenait pas. Jamais il n'aurait imaginé que son voisin d'atelier compose une telle musique. Il faut dire que Yann Robin, né en 1974, qui a eu l'idée de ce festival dès son arrivée à Rome en avril 2009, a effectué un parcours musical des plus singuliers. Membre, aux claviers, d'un groupe de heavy metal à l'âge de 15 ans, il a fait ensuite du jazz jusqu'à 26 ans avant d'entrer au Conservatoire de Paris et à l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique (Ircam), deux institutions qui constituent des étapes quasiment obligées pour les compositeurs d'aujourd'hui. Les oeuvres de Yann Robin conservent une trace de cette formation atypique pour un musicien "savant". Pièce pour clarinette, contrebasse et dispositif électronique, Art of Metal II s'ouvre sur une distorsion qui concerne autant le domaine du son que celui de l'avant-garde. Ainsi, Alain Billard, le soliste appelé à satisfaire les exigences du compositeur, a commencé par dire non et ne s'est senti prêt pour l'aventure que six mois plus tard. Pourtant, ce clarinettiste n'est pas le premier venu : il a passé plus de quinze ans à créer des oeuvres au sein de l'Ensemble intercontemporain. Des sollicitations inédites, le quatuor Diotima en a souvent rencontrées mais rarement comme celles induites par In Vivo, un quatuor à cordes amplifié de Raphaël Cendo, né en 1975. A l'instar de Yann Robin, ce trublion de la musique contemporaine n'est pas venu à la création par la voie classique mais en chantant dans un groupe de rock alternatif. Pierre Gervasoni
Deux projets de loi, l'un défendant une légalisation compensée du téléchargement illégal, et l'autre introduisant l'équivalent de l'Hadopi française, vont être déposés au Sénat belge.
Riposte graduée contre licence globale : la Belgique s'empare du débat
https://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/01/29/riposte-graduee-contre-licence-globale-la-belgique-s-empare-du-debat_1298467_651865.html
29/01/2010
technologies
Après le vote de la loi Hadopi, c'est au tour de la Belgique de se pencher sur le problème du téléchargement illégal. Mais alors qu'en France, les débats se sont focalisés sur un unique projet de loi, qui a instauré un système de "riposte graduée" (envoi d'un e-mail, puis d'un courrier recommandé, et enfin coupure de l'accès à Internet) les parlementaires belges devraient voir s'affronter deux textes différents, basés sur deux approches radicalement opposées. Le premier projet, qui doit être déposé par le sénateur Philippe Monfils (MR, droite), s'inspire de ce principe de riposte graduée, mais promet "plus de souplesse" que dans le système français. Les modalités pratiques du projet ne sont pas encore connues, mais le sénateur promet que toutes les garanties seront prises pour "préserver la vie privée" des internautes belges. Contrairement à la première version du projet de loi français, sanctionné par le Conseil constitutionnel, le projet de loi belge incluerait dès le début l'intervention d'un juge avant de procéder à une sanction. Enfin, la connexion à Internet des contrevenants récidivistes ne serait pas coupée, comme en France, mais ferait l'objet d'une limitation du débit. Le second projet, qui doit être déposé par les sénateurs écologistes Benoit Hellings et Freya Piryns, s'inspire lui de la licence globale ou contribution créative. Il prévoit l'instauration d'une taxe sur les abonnements à Internet, qui serait ensuite redistribuée aux ayants droit, mais légaliserait en contrepartie le téléchargement de musique, films ou jeux. Là encore, les modalités précises du projet de loi ne sont pas encore publiques, mais la taxe reviendrait à "quelques euros par mois", selon les sénateurs. Les débats promettent d'être agités à la chambre haute du Parlement belge, dont les élus sont divisés en une multitude de partis. Si les débats suivent la même tendance qu'en France – qui avaient vu plusieurs députés de la majorité s'opposer au projet de loi – l'obtention d'une majorité sur l'un de ces deux textes, déjà difficile en temps normal, pourrait s'avérer particulièrement délicate.
Pour la première fois, ces institutions que sont Mellerio dits Meller, Chaumet, Van Cleef & Arpels ou Boucheron ont ouvert leurs portes. Elles viennent d'être inscrites dans le calendrier de la haute couture parisienne.
Les joailliers ouvrent leurs portes
https://www.lemonde.fr/vous/article/2010/01/29/les-joailliers-ouvrent-leurs-portes_1298576_3238.html
29/01/2010
vous
Une effervescence inédite a gagné, jeudi 28 janvier, la place Vendôme, à Paris. Des journalistes allemands, américains, japonais, coréens... entrent et sortent des maisons de joaillerie, comme d'un Starbucks Coffee. Pour la première fois, ces institutions que sont Mellerio dits Meller, Chaumet, Van Cleef & Arpels ou Boucheron ont ouvert leurs portes. Elles viennent d'être inscrites dans le calendrier de la haute couture parisienne, de quoi peut-être compenser la raréfaction des maisons de couture. "C'est nous, joailliers parisiens, qui avons souhaité entrer dans ce calendrier de la haute couture, assure Thierry Fritsch, le PDG de Chaumet (groupe LVMH), car la haute joaillerie, en tant que métier d'art, participe de l'image de l'excellence française à l'international." Chez Chaumet, la collection a pour thème l'abeille, un motif qui ornait la cape de Napoléon, client légendaire de cette maison. Des montres colorées au cadran éclaboussé de diamants, de grands colliers en corail à fermoir abeille, et des bagues insectes dont les ailes bougent à chaque mouvement du doigt... voilà quelques-unes des parures d'exception présentées dans ces salons dorés où vécut Chopin. Ces pièces vont partir aux quatre coins du monde. "En Europe, la mode de l'or jaune revient, tandis que les pays asiatiques préfèrent encore l'or blanc, précise Lionel Giraud, directeur de la création chez Chaumet. La cliente russe, elle, refuse toujours l'or rose, qui lui rappelle un or cuivré et bas de gamme de l'époque soviétique." Chez Van Cleef & Arpels (groupe Richemont), on a trouvé le moyen de fédérer tout le monde : le papillon. "Ce motif, datant chez nous de 1922, plaît dans plusieurs pays", affirme Stanislas de Quercize, président de la maison. "Au Japon, il symbolise l'âme, tandis qu'en Chine deux êtres aux amours contrariées peuvent se retrouver une fois transformés en papillons. Aux Etats-Unis, ajoute le patron de Van Cleef, on estime que pour qu'un voeu se réalise, il doit être murmuré à l'oreille d'un papillon..." Véronique Lorelle
Début 2010, la NASA renonce à tenter d'extraire des sables où il est enlisé son robot Spirit. Le rigoureux hiver martien aura finalement raison de l'engin, après six années d'une mission initialement prévue pour durer trois mois.
Enlisé dans les sables martiens, Spirit espère survivre à l'hiver
https://www.lemonde.fr/planete/article/2010/01/29/enlise-dans-les-sables-martiens-spirit-espere-survivre-a-l-hiver_1298556_3244.html
29/01/2010
planete
Vue d'artiste du robot Spirit envoyé sur Mars par la NASA. AFP/NASA On n'achève pas les robots. Surtout quand ils ont fait preuve d'autant de vaillance. "Spirit n'est pas mort, il est juste entré dans une nouvelle phase de sa longue vie", a annoncé, mardi 26 janvier, la NASA. Le bulletin de santé du rover martien se veut rassurant, mais il sonne comme un avis de décès. Après des mois d'efforts, les ingénieurs du Jet Propulsion Laboratory (JPL) ont renoncé à tenter d'extraire Spirit des sables où il est enlisé à l'extrémité d'un petit cratère de l'hémisphère Sud, depuis avril 2009. Le véhicule va se reconvertir en engin stationnaire de recherche scientifique, promet l'agence spatiale américaine. Du fait même de son immobilité, il pourrait mesurer les infimes oscillations de la rotation de Mars, afin de déterminer si le noyau de la planète est liquide ou solide. Les instruments de son bras robotisé pourraient aussi analyser les variations de la composition du sol. Encore faut-il qu'il passe l'hiver, qui va débuter en mai, pour six mois, avec des températures pouvant chuter en dessous de 100 °C. Dans sa position actuelle, inclinée vers le sud, le robot risque de ne pas accumuler assez d'énergie solaire pour communiquer avec la Terre, ni même pour garder en activité ses "organes vitaux". Mort ou vif, Spirit aura signé une formidable odyssée de l'espace. Largué en janvier 2004, avec son jumeau Opportunity, sur la Planète rouge, pour une mission qui ne devait pas excéder trois mois, il a, en six ans, engrangé de multiples données géologiques, comme l'existence de roches attestant de la présence passée d'eau liquide. Et mis en évidence une histoire martienne torride et violente. Quant à Opportunity, qui a déjà retransmis plus de 130 000 images, il continue de rouler vers le grand cratère Endeavor. Pierre Le Hir
Le gouvernement veut économiser 50 milliards d'euros en trois ans pour rentrer dans les clous du pacte de stabilité européen.
L'Espagne adopte un plan d'austérité et la retraite à 67 ans
https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/01/29/l-espagne-adopte-un-plan-d-austerite-et-la-retraite-a-67-ans_1298717_3214.html
29/01/2010
europe
Le gouvernement socialiste espagnol a approuvé, vendredi 29 janvier, une proposition de réforme de la Sécurité sociale prévoyant de repousser de deux ans l'âge légal de la retraite, de 65 ans à 67 ans, a annoncé sa vice-présidente, Maria Teresa Fernandez de la Vega. La proposition devra être débattue par les partis politiques et vise à établir "le nouvel âge de la retraite à 67 ans", a déclaré Mme de la Vega à l'issue du conseil des ministres. Le gouvernement a, en outre, annoncé l'adoption d'un plan d'austérité sur trois ans visant à économiser 50 milliards d'euros d'ici à 2013 et à rentrer dans les clous du pacte de stabilité européen, qui limite à 3 % du PIB le déficit budgétaire des Etats membres. La Commission européenne a donné jusqu'à 2013 aux Etats membres dont les déficits se sont envolés à la faveur de la crise économique et des mesures publiques de relance pour rentrer dans les limites du pacte de stabilité. Selon une estimation de la ministre de l'économie, le déficit des comptes publics espagnols s'est envolé à 11,4 % du PIB en 2009, alors que la prévision officielle gouvernementale était jusqu'ici de 9,5 % du PIB. L'Espagne est entrée en récession à la fin de l'année 2008 et a vu ses finances publiques se dégrader à grande vitesse à cause de la chute des recettes fiscales et du coût des mesures de relance économique adoptées par le gouvernement.
Le Forum social mondial qui s'est tenu en janvier 2010 à Porto Alegre témoigne d'une crise d'identité du mouvement altermondialiste, qui reste en quête d'un projet.
Dix ans après sa naissance, le mouvement altermondialiste s'interroge sur son avenir politique
https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2010/01/29/dix-ans-apres-sa-naissance-le-mouvement-altermondialiste-s-interroge-sur-son-avenir-politique_1298501_3208.html
29/01/2010
a-la-une
Le Forum social mondial (FSM) s'est tenu du 25 au 29 janvier 2010 à Porto Alegre. AP/SILVIA IZQUIERDO Les altermondialistes vivent une crise d'identité qui s'est reflétée dans les débats du Forum social mondial (FSM) qui ont pris fin vendredi 29 janvier 2010 à Porto Alegre (Brésil). Les participants à cette rencontre, qui marquait le dixième anniversaire du mouvement, ont émis peu d'autocritiques ex cathedra. Mais beaucoup ont exprimé leurs frustrations, sur les estrades et en coulisses, face à la difficulté de transformer leur réseau d'influence en un contre-pouvoir planétaire capable de résister au "capitalisme néolibéral prédateur". Le FSM affronte un problème de fonctionnement, dû à sa nature même, celle d'un mouvement qui se veut autonome, autogestionnaire, très démocratique et respectueux de l'extrême diversité des courants qui le composent. Se posent à lui des questions d'organisation et de programme : comment centraliser sans verser dans le centralisme ? Comment concilier les exigences globales et les aspirations locales ? La pluralité et la nécessité d'élaborer un "agenda commun planétaire" ? Comment éviter la fragmentation des mouvements sociaux ? Quel type de relations faut-il avoir avec les partis ou les gouvernements "progressistes", notamment ceux de la gauche radicale latino-américaine ? Pour mieux articuler le "global" et le "local", le FSM cherche depuis plusieurs années la solution en décentralisant ses débats. Après le lever de rideau de Porto Alegre, 27 forums régionaux auront lieu cette année dans le monde entier. Sur le fond, peu de réponses ont été apportées à ceux qui déplorent que "l'usine à idées" du Forum produise aussi peu d'outils conceptuels pour mener des actions concrètes, permettant à la société civile globale de s'affirmer. "On peut réfléchir autant qu'on veut dans les vestiaires, mais c'est sur le terrain que le match se gagne", lance Joao Pedro Stedile, animateur du Mouvement des sans-terre au Brésil. "Le Forum n'a pas de projet politique", soupire Heloisa da Silva Vieira, une enseignante communiste de Rio de Janeiro. "Nous manquons de vision", constate Nandita Shah, une féministe venue d'Inde.
Largement battu vendredi par Federer en demi-finale de l'Open d'Australie, le Français tire un bilan globalement positif de sa quinzaine, même s'il reconnait avoir éprouvé un sentiment d'impuissance face au Suisse.
"Tsonga : ""Je manquais du coup de rein nécessaire"""
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/29/tsonga-je-manquais-du-coup-de-rein-necessaire_1298718_3242.html
29/01/2010
sport
Après avoir subi une lourde défaite en demi-finale de l'Open d'Australie, vendredi 29 janvier, Jo-Wilfried Tsonga accusait le coup : "Ça se termine en trois sets assez secs, mais bon je vais m'en relever." Pour expliquer cette contre-performance, pour ne pas dire cette défaillance, le Manceau a invoqué un manque de fraîcheur physique. Pour arriver en demi-finale, Tsonga a dû livrer deux matches en 5 sets, contre Almagro puis Djokovic. "Sans ça, j'aurais été mieux aujourd'hui. Ces matches en cinq sets, je vais m'en souvenir, ils vont m'aider à l'avenir, même si l'important est justement de ne pas y aller." Cela suffit-il à expliquer le "sentiment d'impuissance" du Français sur le court ? "Je manquais du coup de rein nécessaire. Je manquais de tonicité. Sur la durée j'aurais tenu mais j'ai eu du mal à suivre l'intensité. Au premier set, j'étais encore à peu près correct, mais je me suis fait breaker un peu bêtement. Après, c'était compliqué." D'autant que le Français a paru souvent manquer de sérénité. "C'est vrai qu'à un moment, j'avais envie de fracasser la raquette contre le banc ou de la donner à quelqu'un dans le public (...). C'était aussi la première fois que je jouais avec autant de photographes autour. Entendre clac, clac clac au moment de servir m'a un peu agacé." Surtout, Tsonga a tenu à rendre hommage à son adversaire : "Il a fait un grand match, je pense qu'il n'a rien raté. Il ne m'a pas donné grand chose. Il n'est pas n° 1 mondial pour rien" Reste le bilan de cette quinzaine australienne : "J'ai perdu en demi-finale contre Roger Federer, je ne pense pas que ce soit une honte. Je vais continuer à travailler pour essayer de revenir encore plus fort. Je suis sur la bonne voie, malgré tout."
Il leur aura fallu attendre dix ans, mais les économistes anglo-saxons eurosceptiques tiennent leur revanche. Ils avaient émis des doutes sur la capacité de l'Union monétaire à résister à un gros choc récessif. On y est. La Grèce, le maillon faible de la zone, est en train de craquer. Aujourd'hui, la réponse à la crise grecque n'est pas monétaire ou économique. Elle est essentiellement politique, tant une sortie de la Grèce de la zone euro serait un coup terrible porté au projet historique de créer une monnaie commune à tous les pays du Vieux Continent.
La revanche des eurosceptiques
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/29/la-revanche-des-eurosceptiques_1298512_3234.html
29/01/2010
economie
Il leur aura fallu attendre dix ans, mais les économistes anglo-saxons eurosceptiques tiennent leur revanche. Ils avaient émis des doutes sur la capacité de l'Union monétaire à résister à un gros choc récessif. On y est. La Grèce, le maillon faible de la zone, est en train de craquer. Victime de la défiance des investisseurs internationaux après l'annonce d'un dérapage record de son déficit, Athènes a de plus en plus de mal à se financer. Le défaut de paiement la menace, comme l'Argentine il y a quelques années. La Grèce cherche désespérément une aide extérieure, qui tarde à venir. Le Fonds monétaire international (FMI) se contente d'une assistance technique et les Chinois ne semblent guère décidés à acquérir des emprunts qui ressemblent un peu plus chaque jour à des junk bonds (obligations pourries). Quant aux autres pays de la zone euro, ils rechignent aussi. L'information, révélée dans nos colonnes, selon laquelle les Européens plancheraient sur une aide destinée à la Grèce, a été immédiatement démentie à Paris et à Berlin. Il y a bien sûr du poker menteu r dans tout cela. Les partenaires de la Grèce, exaspérés par le trucage des comptes auquel s'est livré Athènes depuis des années, souhaitent exercer une pression maximale sur le gouvernement de M. Papandréou pour qu'il fasse enfin le ménage. Cependant, ils savent qu'une défaillance de la Grèce mettrait à mal tout l'édifice. Sa sortie de la zone euro - au-delà des énormes problèmes techniques qu'elle poserait - placerait aussitôt d'autres pays, comme le Portugal et l'Espagne, en position intenable. Monnaie surévaluée Mais il y a aussi dans l'attitude intransigeante de l'Allemagne une vraie conviction économique, résumée sèchement par Axel Weber, le patron de la Bundesbank : "Il est impossible de justifier auprès des électeurs qu'on aide un autre pays afin que ce dernier puisse s'épargner les douloureux efforts d'adaptation qu'on a soi-même endurés." Les dirigeants allemands avaient accueilli, on s'en souvient, avec beaucoup de réserve l'idée de faire entrer dans l'euro des pays d'Europe du Sud, "les pays du Club Med", "les cueilleurs d'olives". Ils avaient fini par accepter mais, précisément, en obtenant l'ajout d'une clause de no bail out, de non-assistance financière à pays en danger. La Bundesbank, notamment, considérait que ces pays n'étaient pas assez solides et vertueux pour partager la même monnaie qu'eux. Et que, une fois privés de leur drogue préférée, la dévaluation, ils seraient dans l'incapacité de maintenir leur compétitivité et donc se procurer de la croissance. Force est de constater aujourd'hui que ces arguments économiquement très incorrects n'étaient pas entièrement dépourvus de sens. On avait longtemps jugé que les pays d'Europe du Sud étaient les grands gagnants de la monnaie unique. Il faut au contraire maintenant se demander s'ils n'ont pas beaucoup perdu à posséder une monnaie surévaluée. Mais, aujourd'hui, la réponse à la crise grecque n'est pas monétaire ou économique. Elle est essentiellement politique, tant une sortie de la Grèce de la zone euro serait un coup terrible (fatal ?) porté au projet historique de créer une monnaie commune à tous les pays du Vieux Continent. Pierre-Antoine Delhommais
Total devrait annoncer, lundi 1er février, qu'il s'associe à EDF pour la construction à Dunkerque (Nord) d'un terminal méthanier accueillant des navires transportant du gaz naturel liquéfié.
Total s'associe à EDF pour sauver des emplois de sa raffinerie de Dunkerque
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/29/total-s-associe-a-edf-pour-sauver-des-emplois-de-sa-raffinerie-de-dunkerque_1298540_3234.html
29/01/2010
economie
L'annonce sera faite devant le comité central d'entreprise, où la direction confirmera la fermeture de la raffinerie des Flandres implantée à Mardyck et la suppression de 620 emplois chez Total et les sous-traitants. Le groupe pétrolier s'est engagé à reclasser ses salariés. Mais à six semaines des élections régionales, l'Elysée et Matignon font pression sur ses dirigeants pour que la restructuration ait le moins d'incidence possible sur l'emploi. C'est d'ailleurs le ministre de l'industrie, Christian Estrosi, qui a évoqué l'investissement de Total à Dunkerque. En 2006, en annonçant la mise à l'étude de son projet de port méthanier à Dunkerque, EDF évaluait l'investissement à 1 milliard d'euros. Il ne devrait pas entrer en service avant 2014, le groupe d'électricité n'ayant pas encore pris sa décision. EDF et Total sont tous les deux fournisseurs de gaz, un marché largement dominé par GDF Suez. La France ne compte que deux terminaux, exploités par GDF Suez, à Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique) et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Le groupe en construit un troisième, également à Fos, qui devrait être mis en service prochainement. Le projet de Poweo, au Havre, a été suspendu pour six mois et celui du néerlandais 4Gas, au Verdon (Gironde), arrêté. Jean-Michel Bezat
Les célèbres "Big Three" de Detroit (Michigan) - General Motors (GM), Ford et Chrysler - doivent pousser un énorme soupir de soulagement.
Toyota paie cher d'avoir failli à son exigence de qualité légendaire
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/29/toyota-paie-cher-d-avoir-failli-a-son-exigence-de-qualite-legendaire_1298529_3234.html
29/01/2010
economie
Toyota, qui venait de détrôner GM sur le marché automobile américain, se voit en effet contraint de cesser la commercialisation de huit de ses modèles les plus vendus en raison d'un défaut majeur de fabrication sur les pédales d'accélération de plusieurs modèles. On sait à quel point le constructeur japonais est attaché à la notion de qualité. Or, cette malfaçon a été à l'origine de 275 accidents et de 18 morts depuis 1999 aux Etats-Unis. Il procède également au rappel de 2,3 millions de véhicules, et a décidé une interruption complète de la production pendant une semaine. Mais ses grands rivaux, les constructeurs américains, auraient tort de se réjouir de ses difficultés présentes. Il est tout d'abord assez difficile d'estimer le préjudice sur les ventes de Toyota. Certains propriétaires de véhicules ou acheteurs potentiels choisiront de fuir la marque japonaise. Ford devrait être le plus grand bénéficiaire des reports parmi les constructeurs américains, parce que sa réputation est meilleure et que son offre de modèles concurrentiels est beaucoup plus complète que celle de ses deux compatriotes, GM ou Chrysler. D'un autre côté, si Toyota réussit à résoudre ses problèmes rapidement, il n'y aura pas de défection massive des clients. En fait, l'incident est un signal d'alarme. Les déboires du constructeur nippon ont été aggravés par sa stratégie de recours intensif aux plates-formes communes de production, qui permettent à plusieurs modèles de partager un maximum de pièces sous des carrosseries différentes. Certains véhicules en Europe se sont eux aussi retrouvés équipés des mêmes accélérateurs trop adhérents. Il est vrai que, d'après Barclays Capital, cette méthode permet couramment d'éliminer jusqu'à 60 % des coûts d'ingénierie sur des modèles assez voisins. De fait, c'est une des astuces qui a permis à Toyota de supplanter ses concurrents américains... sur leur propre marché. Cela fait plusieurs années que Ford, GM et Chrysler essaient de rattraper leur retard. Le premier fait en particulier un gros effort pour développer des plates-formes partagées et accompagner le succès mondial de sa très populaire Focus. Toyota fait aujourd'hui l'expérience des risques de ladite méthode avec laquelle le moindre raté peut coûter très cher. L'affaire est également une excellente occasion de démontrer aux constructeurs aux "Big Three" de Detroit qu'investir dans la qualité est tout aussi important que de comprimer les coûts. (Traduction de Christine Lahuec.) Plus de commentaires sur l'actualité économique et financière sur Breakingviews.com . Antony Currie
L'Américain s'impose dans la station slovène pour la troisième fois de sa carrière, et visera samedi la passe de quatre.
L'Américain Ted Ligety remporte le slalom de Kranjka Gora
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/29/ted-ligety-remporte-le-slalom-de-kranjska-gora_1298702_3242.html
29/01/2010
sport
Ted Ligety a signé vendredi 29 janvier son troisième succès consécutif dans le slalom géant de Coupe du monde de Kranjska Gora, en Slovénie, avec un chrono de 2 min 22 s 02. L'Américain en profite pour prendre la tête de la Coupe du monde de la spécialité et visera samedi la passe de quatre avec un nouveau géant sur la même piste. "C'est une super-piste de géant et je l'aime vraiment beaucoup," a déclaré Ligety. "En plus, c'est toujours en deuxième partie de saison et c'est le moment où je skie le mieux." Fidèle à son habitude, le champion olympique du combiné, l'un des skieurs les plus agressifs du circuit, a pris tous les risques dans la deuxième manche. "Je savais que ce serait dur de battre Hirscher et Svindal, qui est un grand compétiteur", a-t-il dit. "Il fallait que j'attaque et c'est ce que j'ai fait." Ligety a devancé l'Autrichien Marcel Hirscher de 34 centièmes et le Norvégien Kjetil Jansrud, troisième à 51 centièmes. Le Norvégien Aksel Lund Svindal, leader après la première manche mais avec un seul centième d'avance sur Ligety, termine à la quatrième place tandis que le Français Cyprien Richard, neuvième chrono après le premier parcours, a pour sa part signé une belle deuxième manche pour s'offrir la sixième place.
Au quatrième trimestre 2009, le PIB a toutefois progressé de 5,7 %, bien au-delà des attentes des analystes.
Le PIB américain a connu en 2009 sa plus forte chute depuis 1946
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29/01/2010
economie
Le produit intérieur brut américain a chuté de 2,4 % en 2009, du jamais vu depuis 1946 mais a crû de 5,7 % au quatrième trimestre, permettant aux Etats-Unis de redresser nettement la barre pour la fin d'année, selon les chiffres officiels publiés vendredi 29 janvier. Il s'agit du taux de croissance le plus fort relevé dans le pays depuis l'été 2003, et c'est bien plus que ne le prévoyaient les analystes, qui attendaient une hausse du PIB de 4,7 % au quatrième trimestre, selon leur consensus médian. Au troisième trimestre, qui avait marqué le retour de l'économie à la croissance après un an de chute ininterrompue de l'activité, le PIB avait progressé de 2,2 %. La vigueur de la croissance de l'automne a néanmoins été soutenue de manière artificielle par le ralentissement des déstockages des entreprises, qui a assuré près de 60 % de la progression du produit intérieur brut (3,39 points de pourcentage). Les ventes finales, elles, n'ont augmenté que de 2,2 % en rythme annuel, ce qui marque tout de même une amélioration notable de la demande par rapport au trimestre précédent, où les ventes n'avaient augmenté que de 1,5 %. La consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance du pays, a ralenti sa hausse à 2 % en rythme annuel (contre 2,8 % au trimestre précédent), n'apportant que 1,44 point de croissance. La croissance des trois derniers mois de l'année montre le chemin parcouru par l'économie américaine par rapport au premier trimestre, où le PIB, alors en chute libre, s'effondrait de 6,4 %, au plus fort de la récession, la pire qu'aient connue les Etats-Unis en plus d'un demi-siècle.
Dans les autres nouvelles du jour, Zaccheroni devient le nouvel entraîneur de la Juventus, Robinho retourne au Brésil et le PSG dévoile son budget hivernal.
Mercato : Lille renforce sa défense, Jérôme Rothen découvre la Turquie
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/29/mercato-lille-renforce-sa-defense-jerome-rothen-decouvre-la-turquie_1298473_3242.html
29/01/2010
sport
Lille renforce sa défense. Le LOSC, troisième de Ligue 1, devrait enregistrer l'arrivée pour six mois du défenseur du club allemand de Hambourg Ricardo Costa. L'international portugais, agé de 28 ans, aurait trouvé un accord amiable avec ses dirigeants pour quitter l'Allemagne sans attendre la fin de son contrat en juin prochain. Si la visite médicale s'avère concluante, il s'engagera jusqu'à la fin de la saison, avant de rejoindre l'Espagne et Valence à l'été 2010. Le maigre portefeuille du PSG. Les dernières informations provenant de la porte de Saint-Cloud évoquent un budget de transfert de 5 millions d'euros. Pas fameux pour un club du standing du PSG, obligé de tenter un coup de poker. Plusieurs pistes s'offraient aux parisiens : Robert Pires, 36 ans, Ugur Boral, milieu de terrain de Fenerbahçe, ou encore le Rennais Olivier Thomert, 29 ans. Verdict de la cellule de recrutement parisienne : recalés ! La piste la plus chaude porte désormais le nom de Jérémy Ménez, sous contrat jusqu'en 2012 avec l'AS Roma. Un gros poisson que le club de la capitale aura bien du mal à attirer vu ses exigences... Rothen en Turquie. Jérôme Rothen et Glasgow, c'est fini. Les Rangers et le club turc d'Ankaragücü, entraîné par Roger Lemerre, se sont tombés d'accord jeudi sur le principe d'un prêt jusqu'à la fin de la saison. Ankaragücü pointe actuellement à la quatorzième place du championnat turc, à un point du premier non-relégable. Robinho de retour au pays. Le Brésilien de Manchester City est, lui, tombé de son piédestal. Stars parmi les stars au Real Madrid (2005-2008), génial ou transparent en Angleterre, Robson de Souza est aujourd'hui prêté à Santos, au Brésil. Un pas en arrière dans la carrière du joueur, à moins qu'un destin à la Adriano, champion du Brésil en 2008 et 2009, ne l'attende au pays. L'Inter recrute Manuel Fernandes. Le milieu de terrain de Valence arrive pour renforcer l'entre-jeu de José Mourinho. Prêté jusqu'à, la fin de la saison, le montant d'un transfert définitif avoisinerait les 9 millions d'euros. Zaccheroni, nouvel entraîneur de la Juventus. Menacé depuis plusieurs semaines, Ciro Ferrara a été démis de ses fonctions d'entraîneur de la Juve, qui se trouve dans une rare spirale de défaites (9 matches perdus sur 12 depuis la fin novembre). La Vieille Dame comptera sur l'ancien entraîneur de l'AC Milan et de l'Inter pour renverser la tendance.
Avec ses 37 voitures vendues en 2009 entre 200 000 et 300 000 euros, ses 7 millions d'euros de pertes et ses 132 collaborateurs, le fabricant néerlandais de voitures de sport sur mesure Spyker Cars devrait racheter à General Motors (GM) le constructeur suédois Saab.
Les petits bolides de Spyker avalent les grosses berlines de Saab
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/29/les-petits-bolides-de-spyker-avalent-les-grosses-berlines-de-saab_1298528_3234.html
29/01/2010
economie
La transaction est, certes, encore soumise à une approbation de la Commission européenne et à l'octroi d'un prêt de 400 millions d'euros par la Banque européenne d'investissement (BEI) - garanti par l'Etat suédois. Mais elle n'en finit pas d'intriguer la communauté financière et le monde de l'automobile. Ainsi donc, avec ses 37 voitures vendues en 2009 entre 200 000 et 300 000 euros, ses 7 millions d'euros de pertes et ses 132 collaborateurs, le fabricant néerlandais de voitures de sport sur mesure Spyker Cars devrait racheter à General Motors (GM) le constructeur suédois Saab. L'étonnement vient, entre autres, du fait que la marque suédoise - qui emploie, elle, près de 8 000 salariés (dont 3 400 à Trollhättan, son site de production) - a vendu 40 000 véhicules en 2009 et a accumulé des pertes de 392 millions d'euros. Mais surtout que son chiffre d'affaires (1,6 milliard d'euros) est... 200 fois supérieur à celui de son nouveau propriétaire. "Les temps sont anormaux et rendent possibles des transactions inhabituelles", a souligné, tout sourire, Victor Muller, le patron de Spyker, mardi 26 janvier à Stockholm. Ce jeune entrepreneur espérait ainsi balayer les interrogations et le scepticisme qui entourent la revente de la filiale de l'américain GM. Un pari audacieux M. Muller, fringant "quadra", archétype du Néerlandais entreprenant - beaucoup de charisme, de l'esprit d'initiative, de la gouaille et un zeste de mégalomanie -, avait jusqu'ici à son actif la résurrection, en 2001, de la plus ancienne entreprise automobile néerlandaise. Entreprise familiale née à la fin du XIXe siècle, elle fabriquait... des carrioles et des carrosses jusqu'à sa faillite en 1925. Depuis sa reprise par M. Muller, ses bolides se sont fait remarquer aux 24 heures du Mans et sont également apparus dans plusieurs films, notamment dans Basic Instinct 2. Au-delà, le bilan de la marque de Zeewolde (Pays-Bas) était tellement maigrichon qu'on évoqua, en 2009, sa fin et la disparition de ses jolis véhicules à 200 000 euros l'unité. Aujourd'hui, M. Muller voit à nouveau grand, très grand. Pour le nouvel ensemble, qui sera coté à la Bourse d'Amsterdam. Pour Spyker, qui va désormais bénéficier d'un réseau de distribution mondial. Pour Saab, dont il pense qu'elle peut vendre quelque 100 000 véhicules par an. Un pari jugé très audacieux. Selon Sergio Marchionne, le patron sauveur de Fiat qui a pris le contrôle de Chrysler, Saab restera un acteur marginal et "de niche", condamné, dès lors, à perdre de l'argent. Pas de quoi démonter M. Muller : "Le défi est énorme mais nous allons démontrer qu'il est possible", a-t-il répliqué. Des analystes relèvent par ailleurs qu'outre la garantie de l'Etat suédois le patron néerlandais a également obtenu le maintien de GM dans la nouvelle société. La compagnie américaine détiendra des parts pour une valeur de 231 millions d'euros dans l'ensemble Spyker-Saab. Une manière évidente, pour M. Muller, de limiter les risques en cas de d'échec.
Les syndicats belges organisaient, vendredi, une manifestation à Bruxelles. Après les annonces de licenciements chez Opel et InBev, ils demandent un plan de relance européen pour l'emploi.
La détérioration de l'emploi inquiète la Belgique
https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/01/29/la-deterioration-de-l-emploi-inquiete-la-belgique_1298464_3214.html
29/01/2010
europe
Des milliers de Belges, membres des trois grandes organisations syndicales nationales (chrétienne, socialiste et libérale), se sont mobilisés, vendredi 29 janvier, à Bruxelles, pour réclamer le maintien de l'emploi et "le respect des travailleurs et de la justice sociale". Ils sont issus de toutes les régions et tous les secteurs. La manifestation est, symboliquement, partie du Rond-Point Schuman, au cœur du quartier européen. Les dirigeants des syndicats adressent, en effet, des demandes au premier ministre belge, Yves Leterme, mais aussi à Herman Van Rompuy, le nouveau président permanent du Conseil européen, qu'ils doivent rencontrer le 4 février. M. Van Rompuy a convoqué pour le 11 février, à Bruxelles, un sommet informel qui abordera notamment la stratégie économique des Vingt-Sept. Les syndicats belges lui demandent un plan de relance européen pour l'emploi. Ils estiment qu'une taxation des transactions financières (0,025 %) permettrait de dégager des moyens importants (135 milliards d'euros) pour la relance. OPEL ET INBEV, ÉLÉMENTS DÉCLENCHEURS L'élément déclencheur du mouvement belge a été la fermeture, annoncée la semaine dernière par le patron de General Motors Europe, du site d'Opel, à Anvers. Cette décision, qui sera concrétisée cet été, devrait entraîner la perte de quelque 12 000 emplois, directs et indirects. Les syndicats semblent ne pas croire aux promesses du président de la région flamande, Kris Peeters (chrétien-démocrate), qui refuse d'enterrer définitivement le site d'Anvers. La décision du géant mondial de la bière AB Inbev, qui a annoncé récemment sa volonté de licencier 300 personnes alors qu'il a distribué plus de 700 millions de dividendes en 2009, a été un autre facteur de la mobilisation. Suite à des mouvements de grève qui ont abouti au blocage d'usines, la direction a finalement "gelé" son plan. Plus généralement, les syndicats s'inquiètent de la forte détérioration de l'emploi, qui devrait encore s'accentuer dans les mois à venir. Selon leurs calculs, quelque 6 600 emplois ont été perdus au cours du seul mois de janvier, s'ajoutant aux 34 000 perdus en 2009. Des dizaines de milliers de suppressions d'emplois sont prévues pour 2010. Alors que le dialogue entre patrons et syndicats est au point mort, M. Leterme a annoncé sa volonté de convoquer une réunion le 8 février. Il pourrait notamment rencontrer les revendications syndicales sur le conditionnement des aides publiques au maintien de l'emploi ou sur l'allègement du contrôle, devenu très strict, sur les chômeurs et sur leurs efforts pour retrouver un poste. Il semble très difficile, en revanche, que le premier ministre puisse accéder aux demandes portant sur le maintien de l'emploi dans les services publics ou sur de nouvelles initiatives en faveur des jeunes. Du côté patronal, où l'on a lancé, lundi 25 janvier, une pétition en faveur de la "liberté d'entreprendre", de vives critiques ont été lancées contre le mouvement de vendredi. Le patron de la Fédération des entreprises, Rudi Thomaes, a exprimé sa crainte de voir tous les employeurs assimilés aux dirigeants d'Opel qui, dit-il, ont géré le dossier d'Anvers "de manière irresponsable".
Le fabricant américain de jouets réalise, sur l'année, un bénéfice de 528,7 millions de dollars, en hausse de 39 %.
Bénéfice en hausse de 86 % pour Mattel au 4e trimestre
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/29/benefice-en-hausse-de-86-pour-mattel-au-4e-trimestre_1298682_3234.html
29/01/2010
economie
Le fabricant américain de jouets Mattel a publié, vendredi 29 janvier, un bénéfice net en hausse de 86 %, à 328,4 millions de dollars au dernier trimestre, bien supérieur aux attentes des analystes. Les analystes s'attendaient à un bénéfice par action de 68 cents, alors que Mattel a réalisé un bénéfice de 89 cents, soit une différence de 31 %. Sur l'année, le groupe réalise un bénéfice de 528,7 millions de dollars, en hausse de 39 % également, qui, ramené par action, s'établit à 1,45 dollar contre une attente à 1,24 dollar. Le chiffre d'affaires du fabricant de jouets est pratiquement stable (+ 1 %), à 1,955 milliard de dollars sur le trimestre, grâce à un effet de change positif de 4 %, et en recul de 8 % sur l'année à 5,918 milliards. Les ventes en volume de la marque phare du groupe, Barbie, ressortent en hausse de 12 % et celle de Hot Wheels de 16 %. "En 2009, nous avons amélioré les performances de la société en ajustant notre infrastructure, en contrôlant les coûts et les dépenses, en gérant avec rigueur notre fonds de roulement et notre trésorerie", s'est félicité Robert Eckert, PDG de Mattel. "Malgré un environnement économique difficile, nous sommes satisfaits des résultats de la plupart de nos marques traditionnelles pendant les vacances [de Noël]", a-t-il ajouté.
Israël doit remettre vendredi à l'ONU un document en réponse aux accusations de la commission du juge sud-africain Richard Goldstone.
Israël se défend d'avoir commis des crimes de guerre à Gaza
https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/01/29/goldstone-israel-se-defend-d-avoir-commis-des-crimes-de-guerre-a-gaza_1298475_3218.html
29/01/2010
proche-orient
Israël se défend d'avoir commis des crimes de guerre l'an dernier à Gaza, dans un document justificatif qui doit être remis vendredi à l'ONU en réponse aux accusations de la commission du juge sud-africain Richard Goldstone. Ce document assure l'ONU de "l'indépendance de la justice israélienne", nie que "l'armée ait tué intentionnellement des civils" et déclare que "tout a été fait pour que Tsahal se conforme au droit international" sur les lois de la guerre, selon une source gouvernementale israélienne. Le texte affirme qu'Israël n'a fait qu'exercer "son droit d'autodéfense" face à des "attaques terroristes" contre son territoire. Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a mis vendredi la dernière touche à ce document d'une quarantaine de pages qui sera remis par un diplomate israélien au bureau du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Jusqu'à présent, Israël n'a toujours pas annoncé la création d'une commission d'enquête sur le conflit de Gaza, comme le réclame l'ONU dans le rapport Goldstone. Le ministre de l'information, Youli Edelstein, chargé de présenter la position d'Israël à l'étranger, a affirmé cette semaine que son pays refuserait de créer une telle commission, mais le gouvernement est partagé sur cette question. Le ministre de la défense, Ehoud Barak, et le chef d'état-major, Gaby Ashkenazi, y sont opposés. L'ex-conseiller juridique du gouvernement, Menahem Mazuz, a estimé en revanche qu'une commission s'imposait afin que "le rapport Goldstone ne continue pas à hanter Israël en détruisant sa légitimité". "Nous avons tout intérêt à conduire un examen sérieux qui écartera l'accusation infamante de crimes de guerre", a plaidé M. Mazuz dans une interview publiée vendredi par le quotidien de gauche Haaretz. Selon la presse, Israël pourrait accepter de mettre en place une commission, aux pouvoirs limités, chargée d'auditionner certains dirigeants politiques et chefs militaires. Le quotidien Yediot Aharonot affirme vendredi qu'un telle commission se bornerait à examiner les consignes données par le commandement et le gouvernement, dans le but de disculper Israël de toutes les allégations de crimes de guerre. L'armée israélienne travaille de son côté sur un document plus complet, réfutant point par point les accusations de la commission Goldstone. Lancée pour stopper les tirs de roquettes contre Israël à partir de la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas, l'offensive a fait 1 450 morts côté palestinien, en majorité des civils, selon des sources médicales locales, et treize côté israélien.
Dans le procès Clearstream, Dominique de Villepin a été relaxé. Relaxé et non "relâché", contrairement à une exclamation entendue jeudi parmi la foule, dans la salle des pas perdus.
On se relaxe, par Robert Solé
https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/01/29/on-se-relaxe-par-robert-sole_1298583_3232.html
29/01/2010
idees
Dans le procès Clearstream, Dominique de Villepin a été relaxé. Relaxé et non "relâché", contrairement à une exclamation entendue jeudi parmi la foule, dans la salle des pas perdus ("Mais alors, s'ils l'ont relâché..."). On n'a d'ailleurs pas relevé le moindre relâchement chez l'ancien premier ministre : cet homme solennel donne toujours l'impression de s'être fait représenter par sa statue. Les députés villepinistes n'ont eu qu'un seul mot à la bouche : "apaisement". La décision du tribunal est "une bonne nouvelle pour la démocratie, pour l'apaisement", ont-ils martelé avec des éclairs dans les yeux. C'était une relaxe au service de la relaxation. Après les crocs de boucher, on passait au régime végétarien. Tout aller baigner désormais, dans la meilleure des majorités, jusqu'à l'élection présidentielle de 2012. On allait s'aimer, sans relâche. Hélas ! Le parquet fait appel. Après l'apaisement, va-t-on revenir aux méchancetés et aux coups tordus, aux tensions et aux crispations ? Non, c'est toujours la détente qui marque les relations entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy : les deux hommes ont, l'un et l'autre, le doigt sur la détente, prêt à tirer. Robert Solé
Drôle de duel à dire vrai puisque l'un des protagonistes, en le provoquant, se tira une balle dans le pied.
Les crocs de la rumeur, par Franck Nouchi
https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/01/29/les-crocs-de-la-rumeur-par-franck-nouchi_1298581_3232.html
29/01/2010
idees
Surtout ne rien laisser paraître. Garder son sang-froid. Faire face. Ce jeudi 28 janvier, en son palais de l'Elysée, Nicolas Sarkozy s'adressait à la presse. Officiellement, il s'agissait de commenter la conférence sur les déficits publics. Mais ni le chef de l'Etat ni les journalistes n'avaient la tête à cela. Quelques minutes auparavant, la relaxe de Dominique de Villepin avait été annoncée. Forcément, un commentaire allait lui être demandé. Quelle posture choisir ? Ce fut l'humour : "Je pensais que vous preniez la parole pour me souhaiter un bon anniversaire", dit le chef de l'Etat au journaliste qui l'interrogeait. Un sourire un peu triste, la voix imperceptiblement voilée, et ce fut tout. Décidément, la fête était gâchée. Peut-être à cet instant le président de la République fut-il pris d'un remords, peut-être eut-il la tentation de rejouer le match. Tout avait commencé - publiquement s'entend - début juillet 2004. Le Point avait titré : "L'affaire d'Etat qui fait trembler toute la classe politique". Le 17 septembre 2009, sur France 2, Franz-Olivier Giesbert, le patron de l'hebdomadaire, s'était souvenu de ce numéro fatidique : "On a cherché à nous manipuler, ça c'est sûr. L'information est arrivée par des canaux différents, par des journalistes différents. Ils avaient des sources différentes." Quels canaux, quelles sources ? "On ne donne pas ses sources, même sous la torture", ajouta FOG. On ne saura donc jamais qui furent les apprentis sorciers qui livrèrent au Point les faux listings bancaires. Toutes les hypothèses sont permises. Démarra ensuite l'affaire Clearstream, "la mère de toutes les affaires", disait-on à l'époque. Rien ne laissait alors penser que, comme dans tout bon western, elle se terminerait par un duel. Drôle de duel à dire vrai, puisque l'un des protagonistes, en le provoquant, se tira une balle dans le pied. Tout a été dit, tout a été écrit sur les relations qu'entretiennent ces deux hommes. Des livres entiers y ont été consacrés. Ainsi dans Villepin, la diagonale du fou, d'Anna Cabana (Flammarion), on apprend que Nicolas Sarkozy propose parfois à ses visiteurs cette définition de son rival : "Un fou authentique, un schizophrène pathologique. Une partie de son moi ne sait pas que faire de l'autre." On comprend dès lors que Dominique de Villepin ait pu écrire dans Hôtel de l'insomnie (Plon) : "Se battre contre un ennemi à découvert n'a rien d'effrayant. Mais que faire face aux crocs de la rumeur ? (...) Don Bazile a bien décrit le phénomène et ses subtils mécanismes. D'abord un léger bruit, rasant le sol, puis, tout à coup, ne sais comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'oeil jusqu'à devenir un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription." "La page pour moi est tournée", disait, jeudi soir, Dominique de Villepin à David Pujadas. Nul doute, pour le plus grand malheur de Nicolas Sarkozy, qu'il s'apprête à en écrire une autre. Franck Nouchi
En annonçant la libération pour novembre prochain d'Aung San Suu Kyi, le gouvernement de la junte militaire fait fi de l'appel interjeté par la militante politique.
Aung San Suu Kyi soupçonne la junte d'influencer la justice birmane
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/29/aung-san-suu-kyi-soupconne-la-junte-d-influencer-la-justice-birmane_1298406_3216.html
29/01/2010
asie-pacifique
Le général Maung Oo, ministre de l'intérieur birman, a annoncé le 21 janvier que l'assignation à résidence d'Aung San Suu Kyi serait levée en novembre, une échéance qui l'exclurait sans doute des élections prévues cette année. La dirigeante de l'opposition estime que le ministre n'aurait pas dû faire une telle déclaration alors que la Cour suprême examine le recours qu'elle a déposé, a indiqué vendredi Me Nyan Win, son avocat. "Elle a le sentiment que cette déclaration équivaut à une tentative d'influencer le processus judiciaire et la décision de la Cour", a ajouté l'avocat. La première opposante à la junte militaire birmane est assignée à résidence chez elle depuis de nombreuses années. Le général Maung Oo a tenu ces propos lors d'une réunion à Kyaukopadaung, une ville située à 560 km au nord de l'ancienne capitale Rangoun, selon trois participants qui ont requis l'anonymat. Aung San Suu Kyi pourrait être ainsi libérée un mois après les élections parlementaires que la junte compte organiser en octobre, selon la plupart des observateurs. La lauréate du prix Nobel de la paix a passé quatorze des vingt dernières années en détention. Son assignation à résidence a été prolongée de dix-huit mois en août parce qu'un ressortissant américain s'était introduit chez elle, où il n'était pas invité. Cette nouvelle condamnation, intervenue alors que l'assignation à résidence de la militante de 64 ans touchait à sa fin, avait entretenu le scepticisme quant aux intentions de la junte en vue des élections. L'incident remontait à mai 2009, également avant la fin d'une période d'assignation. Les élections seraient les premières depuis celles de 1990, qui avaient abouti à une écrasante victoire de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Suu Kyi. Les militaires avaient refusé de reconnaître les résultats.
Le docteur Alain Serrie, spécialiste du traitement de la douleur, raconte le sauvetage, mercredi 27 janvier à Port-au-Prince, d'une adolescente coincée dans des décombre.
"""Miraculée"" de Port-au-Prince : un médecin français témoigne"
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/29/miraculee-de-port-au-prince-un-medecin-francais-temoigne_1298376_3222.html
29/01/2010
ameriques
Le docteur Alain Serrie est spécialiste du traitement de la douleur à l'hôpital Lariboisière, à Paris, et président de l'ONG Douleurs sans Frontières. Il est actuellement à Haïti. A travers un SMS, envoyé à la rédaction du "Monde", il raconte comment il a participé et vécu, mercredi 27 janvier à Port-au-Prince, au sauvetage d'une adolescente - Darlene Etienne, 16 ans - extraite des décombres, 15 jours après le séisme, par un détachement de la sécurité civile française. "Aujourd'hui en revenant de l'hopital Diquini - où il y a eu plus de 45 amputations et il n'y a plus de morphine, les opérations ont lieu dehors et les patients restent sous de tentes – en nous rendant dans le camp de réfugiés de Carrefour Feuille, nous nous arrêtons, les docteurs Antoine Langlois, Philippe Cleophat et moi, devant une cinquantaine de Haïtiens, dont une vingtaine sur les décombres d'une maison à côté de l'université Saint-Gérard. Nous pensons à des pillards, mais cela ne ressemblait pas aux pillages habituels. Je demande à notre médecin haïtien, Philippe Cleophat, de demander ce qui se passe. Réponse : il y a quelqu'un de vivant. Nous allons voir. Une jeune fille de 16 ans est coincée sous les décombres. Elle est à deux ou trois mètres en dessous, sous une plaque de tole et une dalle de béton derrière une sorte de minuscule couloir qui tourne sur la droite. Elle s'appelle Darleen et demande à prévenir ses proches. Cinq ou six Haïtiens essaient de déblayer à coups de masse. L'atmosphère est tendue, ils sont nombreux sur les gravats. J'appelle Lorenzo Schiavi à l'ambassade sur son portable et lui demande l'intervention de la sécurité civile et des pompiers. Au début il ne pensait pas qu'elle était vivante, mais lorsque je lui ai affirmé qu'elle l'était, j'ai entendu : "putain Alain je raccroche et je fais le nécessaire ". Ils arrivent vite, sécurisent l'endroit. Le colonel des pompiers Fulla entre dans le trou avec ses hommes. Ils ressortent vers 18 heures avec Darleen, très faible mais vivante. Deux semaines après le séisme ! On a fêté ça le soir avec une bière."
Le malaise de la communauté juive locale est palpable après l'appel de leur maire pour qu'ils se distancient publiquement de la politique israélienne.
Le maire de Malmö, en Suède, assimile sionisme et antisémitisme
https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/01/29/le-maire-de-malmo-en-suede-assimile-sionisme-et-antisemitisme_1298437_3214.html
29/01/2010
europe
Les jeunes gens appartenant à la communauté juive de Malmö quittent massivement la troisième ville de Suède, si on en croit le président de la communauté juive de Göteborg, qui s'exprime dans le quotidien israélien Haaretz, vendredi 29 janvier. En cause, les appels répétés du maire de la ville, Ilmar Reepalu, à ses administrés juifs, à "se distancier" publiquement de la politique israélienne et plus particulièrement des "violations des droits de la population civile de Gaza". Les juifs "ont la possibilité de modifier la façon dont ils sont perçus par la société", a encore déclaré M. Reepalu, dans un entretien publié mercredi dans le quotidien Skanska Dagbladet à l'occasion de la journée de commémoration de l'Holocauste, tout en ressentant comme "terrible" le fait que les tensions entre communautés et les agissements de groupes d'extrême droite dans sa ville en soient arrivés si loin "que les gens se sentent tellement menacés qu'ils ne peuvent pas rester à Malmö". "NOUS N'ACCEPTONS NI LE SIONISME NI L'ANTISÉMITISME" Dans le même entretien, le maire de Malmö affirme lutter avec sa police municipale contre le racisme sous toutes ses formes et précise : "Nous n'acceptons ni le sionisme ni l'antisémitisme (...). Ce sont des extrémismes qui se placent au-dessus des autres groupes, et considèrent les autres comme inférieurs." La présidente du Comité suédois contre l'antisémitisme, Charlotte Wiberg, estime que "ces propos constituent une discrimination contre les juifs locaux" parce que M. "Reepalu ne s'adresse pas aux autres communautés de façon similaire". Le climat intercommunautaire à Malmö se dégrade depuis l'opération militaire israélienne "Plomb durci", en janvier 2009 à Gaza. Les enfants juifs scolarisés dans les écoles publiques se plaignent quotidiennement d'intimidations. Un ancien résident de Malmö, interrogé par le quotidien israélien Yediot Aharonot, rapporte que les jets de pierres, les insultes et les croix gammées peintes sur les murs du centre communautaire sont devenus "la routine". Malmö n'en est pas à son premier coup d'éclat, puisque la ville a été exclue pour cinq ans de l'organisation de la Coupe Davis de tennis, après avoir interdit l'accès du public à des matches dans lesquels jouaient des Israéliens, en mars, officiellement pour des raisons de sécurité.
L'Aviron Bayonnais entretien l'espoir d'un maintien dans le Top 14 grâce à son succès 15-0 sur son voisin biarrot.
Top 14 : Bayonne s'offre Biarritz, Perpignan et Toulouse déroulent
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/29/rugby-top-14-bayonne-enfonce-biarritz-perpignan-et-toulouse-deroulent_1298419_3242.html
29/01/2010
sport
Bayonne (13e) a remporté, jeudi soir à Jean-Dauger, son premier derby basque depuis trois ans en venant à bout du Biarritz Olympique (15-0) en clôture de la 19e journée de Top 14. L'Aviron Bayonnais reste invaincu depuis l'arrivée le 13 janvier dernier de Christian Gajan à sa tête et profite de ce succès pour revenir à deux points de Bourgoin, premier non-relégable. Les bleu et blanc, dos au mur, ont pris le match par le bon bout. Après seulement dix minutes de jeu, la mêlée rouge avait déjà été pénalisée à trois reprises (3e, 6e, 8e). Un travail de sape qui finissait par payer à la 31e minute, Jean-Baptiste Peyras applatissant le premier essai du match, transformé dans la foulée par la botte de Cédric Garcia (10-0). PERPIGNAN ET TOULOUSE CARTONNENT Au retour des vestiaires, les hommes de Jean-Michel Gonzalez tentaient bien quelques relances, sans succès. Bayonne inscrivait même un deuxième essai par Edmonds, avant de s'en voir refuser deux autres. Une très mauvaise affaire pour Biarritz, relégué à la 9e place du classement à 9 points de la sixième place qualificative pour les barrages. Dans les autres rencontres de la soirée, Perpignan et Toulouse ont tenu leur rang. Les Catalans ont écrasé Bourgoin 49-20 grâce à six essais, dont un doublé de Michel, et pointent désormais à la 4e place du Top 14, un cran en-dessous de Toulouse, vainqueur d'Albi dans le Tarn (24-6). Ces derniers semblent condamnés à un retour en Pro D2.
Le mouvement islamiste palestinien est persuadé qu'Israël est impliqué dans la mort du cofondateur des Brigades Ezzedine Al-Qassam, le 20 janvier à Dubaï.
Le Hamas accuse Israël d'avoir assassiné un de ses fondateurs
https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/01/29/le-hamas-accuse-israel-d-avoir-assassine-un-de-ses-fondateurs_1298392_3218.html
29/01/2010
proche-orient
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé, vendredi 29 janvier, Israël d'avoir assassiné l'un des fondateurs de sa branche armée, Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh, mort le 20 janvier à Dubaï, et promis de venger sa mort. Dans un communiqué publié à Gaza, le Hamas affirme que l'homme "est mort en martyr à Dubaï (...) dans des circonstances suspectes qui nécessitent une enquête, en coopération avec l'Etat des Emirats arabes unis". Un de ses frères, à Gaza, affirme qu'il est mort électrocuté. "Nous imputons à Israël la responsabilité de l'assassinat de notre frère et dirigeant", ajoute le mouvement palestinien, qui menace : "Les Brigades Ezzedine Al-Qassam [branche armée du Hamas] riposteront à ce crime sioniste au moment et lieu opportuns." Interrogé par l'AFP, un porte-parole officiel israélien a dit n'être pas au courant de cette affaire. Aucune annonce sur sa mort n'a été faite non plus de source officielle aux Emirats arabes unis. "POURCHASSÉ" Originaire du camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, M. Mabhouh, qui doit être enterré vendredi en Syrie, était l'un des fondateurs des Brigades Ezzedine Al-Qassam, qui avait revendiqué dans le passé des attentats sanglants anti-israéliens. Selon le communiqué du Hamas, il fut responsable notamment de l'enlèvement au début de la première Intifada palestinienne (1987-1993) de deux soldats israéliens qui ont ensuite été tués, ainsi que de la planification de plusieurs attaques anti-israéliennes. Sa maison dans la bande de Gaza avait été démolie par les autorités israéliennes, à la fin des années 1980, durant la première Intifada. Il avait était détenu à plusieurs reprises dans les prisons israéliennes et, après sa sortie de prison, "il a vécu pourchassé par l'occupant sioniste jusqu'au jour où il a réussi à quitter la bande de Gaza", toujours selon le communiqué. "Notre frère martyr était une cible de l'occupant depuis sa participation à l'opération d'enlèvement des deux soldats sionistes et en raison de son rôle et de son soutien à la résistance", ajoute le texte.
Les Français se disent favorables à 63 % au maintien de l'âge du départ à la retraite à 60 ans, considéré comme "un acquis social sur lequel il ne faut pas revenir", selon un sondage.
Deux tiers des Français favorables au maintien de la retraite à 60 ans
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/29/deux-tiers-des-francais-favorables-au-maintien-de-la-retraite-a-60-ans_1298385_3224.html
29/01/2010
societe
Les Français se disent favorables à 63 % au maintien de l'âge du départ à la retraite à 60 ans, considéré comme "un acquis social sur lequel il ne faut pas revenir", selon un sondage BVA qui sera diffusé vendredi par Les Echos et France Info. Ils sont 34 % à estimer que l'âge de la retraite peut être repoussé en raison de l'allongement de l'espérance de vie, et 3 % ne se prononcent pas. Le clivage gauche-droite est marqué sur cette question puisque 73 % des sympathisants de gauche demandent le maintien de la retraite à 60 ans contre 43 % des sympathisants de droite. Pour sauver le système des retraites, 51 % des Français préfèrent travailler plus longtemps et 31 % payer plus, alors que 14 % n'optent ni pour une solution ni pour l'autre (4 % ne se prononcent pas). Ce sondage a été réalisé par téléphone les 22 et 23 janvier auprès de 1 012 personnes représentatives de la population française de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas.
M. Sarkozy ne se constituera pas partie civile dans le procès en appel, selon Franck Louvrier, conseiller pour la communication à l'Elysée.
Clearstream : le parquet va faire appel de la relaxe de Villepin
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/29/clearstream-le-parquet-va-faire-appel-de-la-relaxe-de-villepin_1298378_3224.html
29/01/2010
societe
Le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, a annoncé, vendredi 29 janvier sur Europe 1, qu'il fera appel de la relaxe prononcée la veille par le tribunal correctionnel de Paris pour Dominique de Villepin dans l'affaire des faux listings de la société Clearstream. De son côté, "Nicolas Sarkozy ne sera pas partie civile" dans le procès en appel, a indiqué au Monde Franck Louvrier, conseiller pour la communication à l'Elysée. M. Marin, qui avait requis à l'audience une peine de dix-huit mois de prison avec sursis et 45 000 euros d'amende à l'encontre de l'ancien premier ministre, a expliqué qu'il estimait que toute la lumière n'avait pas été faite sur l'affaire. Dominique de Villepin a réagi sur RMC en déclarant que l'appel du parquet était une décision "politique", fruit de pressions du chef de l'Etat, montrant qu'"un homme, le président de la République, Nicolas Sarkozy" a choisi de "persévérer dans son acharnement, dans sa haine". Prié de dire s'il comptait affronter le président de la République sur le terrain politique, peut-être en 2012, il a répondu : "On n'affronte pas un homme qui s'enferme." "Je n'ai pas à débattre avec un homme qui est guidé par la haine, c'est m'éloigner des Français", a-t-il insisté. "Mon agenda n'est pas dicté par Nicolas Sarkozy", a souligné Dominique de Villepin. "L'IMAGE DE LA JUSTICE ÉCLABOUSSÉE" Les syndicats de magistrats USM (majoritaire) et SM (gauche) ont estimé vendredi que l'appel du parquet était entaché d'une forte suspicion de pression politique et ils ont renouvelé leur appel à "couper le lien" entre parquet et pouvoir. "Je ne sais pas si [le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin] a fait appel sur ordre de l'Elysée, comme le laissent entendre les avocats de [Dominique de] Villepin", a déclaré Christophe Régnard, président de l'Union syndicale des magistrats (USM). "Ce qui me gêne, encore une fois, c'est que comme d'habitude, les suspicions sont généralisées sur les décisions prises par le parquet, parce qu'il est dépendant du pouvoir politique." "C'est navrant, parce que c'est l'image de la justice qui en est éclaboussée. Il faut couper le lien entre le parquet et le pouvoir politique, voilà c'est tout", a-t-il ajouté. "Je ne peux pas imaginer qu'on n'ait pas parlé en haut lieu de l'éventualité d'un appel", a de son côté souligné Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la magistrature (SM). "Je ne sais pas si M. Marin a reçu des instructions, mais je constate que ça permet à M. Sarkozy de se montrer magnanime en disant 'je ne fais pas appel', et d'obtenir la poursuite de cette procédure contre son adversaire politique", a souligné Matthieu Bonduelle, secrétaire général du SM. L'Elysée avait annoncé jeudi que Nicolas Sarkozy, satisfait du jugement, ne ferait pas appel. Mais une partie civile ne peut faire appel que sur les intérêt civils, par sur le volet pénal.
Le Français rencontre le n° 1 mondial ce matin. Les deux hommes se sont affrontés à deux reprises, et l'ont emporté chacun une fois.
Open d'Australie : Tsonga défie Federer pour une place en finale
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/29/open-d-australie-tsonga-defie-federer-pour-une-place-en-finale_1298358_3242.html
29/01/2010
sport
"Federer, c'est un magicien, le plus grand joueur de tous les temps." Jo-Wilfried Tsonga ne tarit pas d'éloges sur celui qu'il s'apprête à rencontrer en demi-finale de l'Open d'Australie, vendredi 29 janvier. Une opposition attendue par la France entière, mais plus encore par le Manceau. "Cela va être un moment fabuleux. Je vais arriver le couteau entre les dents et me battre." De l'autre côté du filet se tiendra donc Roger Federer, bourreau de Nikolay Davydenko au tour précédent (2-6, 6-3, 6-0, 7-5). Numéro 1 mondial durant 268 semaines, détenteur du nombre record de 15 titres du Grand Chelem, le "monstre" suisse, comme il s'était lui-même qualifié l'an dernier, disputera sa 23e demi-finale d'affilée sur le circuit des tournois majeurs. Une réussite insolente loin de griser le champion helvète, toujours aussi lucide : "Je pense que Tsonga est très dangereux. Il a toujours joué son meilleur tennis ici en Australie et il a de plus en plus d'expérience. La question est de savoir si son corps et son mental vont tenir." "RIEN N'EST IMPOSSIBLE" Pour Guy Forget, interrogé à Melbourne par L'Equipe, la réponse ne fait pas de doute. "S'il veut gagner ce match, il va falloir que Jo repousse ses limites, et je sais qu'il peut le faire", analyse le capitaine de Coupe Davis. Son match contre Novak Djokovic en quart de finale en est la preuve. Puissant, endurant, le Français ne craint personne sur le circuit. Pas même le roi Roger. "Il faut le respecter à fond. Mais cela ne va pas m'empêcher d'essayer de lui mettre des coups droits, promet-il. Pour le battre, il va falloir que je l'amène dans le dur. Rien n'est impossible." Au même stade de la compétition le 24 janvier 2008, Jo-Wilfried Tsonga avait signé l'un des exploits les plus retentissants de sa jeune carrière en humiliant Rafael Nadal 6-2, 6-3, 6-2. Deux ans plus tard, le numéro 1 tricolore, propulsé de la 38e à la 10e place au classement ATP, tient tête à Federer dans leurs confrontations (1-1 avec une victoire du Français contre le Suisse à l'été 2009 à Montréal) et se verrait bien défier Murray en finale, dimanche. Venez commenter avec nous le match Tsonga-Federer, à partir de 9 h 30 sur Le Monde.Fr Sport.
De violents combats opposaient vendredi matin insurgés islamistes et soldats de la force de paix de l'Union africaine en Somalie à proximité de la présidence.
La force internationale violemment attaquée à Mogadiscio
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2010/01/29/la-force-internationale-violemment-attaquee-a-mogadiscio_1298345_3212.html
29/01/2010
afrique
Des combats entre des soldats de la force de paix de l'Union africaine (UA) en Somalie (Amisom) et des rebelles islamistes ont fait au moins 12 morts et 25 blessés jeudi soir et vendredi à Mogadiscio, ont rapporté des témoins et les services médicaux. Les échanges d'artillerie et de tirs d'armes automatiques ont éclaté vers 2 heures, heure locale (minuit à Paris), et ont duré tout le reste de la nuit. Après avoir temporairement baissé d'intensité, ils ont repris de plus belle au lever du jour. Les affrontements se concentrent autour du carrefour K4, ou "Kilomètre 4", rond-point stratégique de Mogadiscio à mi-chemin entre l'aéroport et le port. L'Amisom dispose sur place d'un détachement de plusieurs dizaines de militaires ougandais. Vers 6 h 30, les combats se sont déplacés à quelques centaines de mètres plus au nord, le long d'une avenue menant à Villa Somalia, la présidence somalienne, autour d'une autre position de l'Amisom appelée "Shakara". Une source militaire de l'UA et un responsable somalien ont confirmé, sous le sceau de l'anonymat, la mort d'un soldat ougandais. Un autre soldat de l'Amisom a été blessé. LE JOUR ANNIVERSAIRE DE L'ARRIVÉE DU PRÉSIDENT AHMED Ces combats se déroulent le jour même du premier anniversaire de l'arrivée au pouvoir du président Cheikh Sharif Ahmed, dont le très affaibli gouvernement de transition ne contrôle qu'une petite partie de Mogadiscio, essentiellement grâce au soutien militaire de l'Amisom, forte pour l'heure de 5 000 hommes, des Ougandais pour une moitié et des Burundais pour l'autre moitié. L'Union africaine peine à équiper et renforcer cette mission, à laquelle Djibouti a annoncé jeudi une contribution de 450 soldats. La Somalie est privée depuis près de vingt ans d'un gouvernement central puissant et est livrée aux chefs de guerre, aux milices et aux pirates. Les shebab se réclament d'Al-Qaida et comptent dans leurs rangs plusieurs centaines de djihadistes étrangers. Ils considèrent l'Amisom comme une "force d'occupation", contre laquelle ils ont mené plusieurs sanglants attentats-suicides. Ils tirent régulièrement des obus de mortiers sur la base de l'Amisom et sur leurs détachements déployés sur les points stratégiques de Mogadiscio. L'Amisom réplique tout aussi régulièrement, et ces échanges de tirs font de nombreuses victimes civiles, même si la force de paix affirme tout faire pour minimiser les victimes collatérales.
Pour la troisième journée consécutive, l'artillerie nord-coréenne a tiré plusieurs salves en mer Jaune vendredi, près de la frontière maritime avec la Corée du Sud.
La Corée du Nord poursuit ses tirs en mer Jaune
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/29/la-coree-du-nord-poursuit-ses-tirs-en-mer-jaune_1298340_3216.html
29/01/2010
asie-pacifique
Pour la troisième journée consécutive, l'artillerie nord-coréenne a tiré plusieurs salves en mer Jaune, vendredi 29 janvier, près de la frontière maritime avec la Corée du Sud, rapportent l'armée sud-coréenne et la chaîne de télévision YTN TV. Une vingtaine de tirs ont été signalés au large de la côte ouest de la péninsule. "Le régime stalinien a tiré 20 obus entre 7 h 50 locales (23 h 50 jeudi, heure française) et 11 h 50", a déclaré un porte-parole de l'état-major du Sud. Les projectiles sont retombés au nord de la frontière maritime, dans le secteur de l'île de Yeonpyeong, sous administration de Séoul. Le Nord conteste le tracé de cette frontière établie par les Nations unies à la fin de la guerre de Corée (1950-1953). Elle constitue une zone ultra-sensible où se sont déjà produits plusieurs incidents navals. Les plus graves, en 1999 et 2002, ont opposé des navires nord et sud-coréens. Le plus récent s'est produit en novembre dernier. Dans une interview à la BBC, le président sud-coréen Lee Myung-bak a minimisé ces incidents entre deux pays toujours techniquement en état de guerre depuis l'armistice de 1953. Il a estimé que le Nord pouvait ainsi vouloir pousser les Etats-Unis à conclure un traité de paix. "Mais ce n'est pas une très bonne méthode", a-t-il ajouté. Washington a déjà répondu qu'il ne signerait pas un traité de paix tant que Pyongyang n'accepterait pas de reprendre des négociations sur l'arrêt de ses activités nucléaires.