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technologies
Chine : nouvelle vague de cyberattaques contre des défenseurs des droits de l'homme
Les sites Internet d'au moins cinq organisations chinoises de défense des droits de l'homme et groupes dissidents ont été visés samedi par des attaques informatiques ces derniers jours, selon Chinese Human Rights Defenders (CHRD), un réseau de militants des droits de l'homme basés en Chine et à l'étranger. Les attaques ont débuté samedi après-midi et se sont poursuivies pendant environ quatorze heures. Parmi les groupes qui ont signalé des cyberattaques figurent les sites d'information spécialisés dans les droits de l'homme Canyu, Rights and Livelihood Watch, New Century News, ainsi qu'un groupe d'écrivains, l'Independent Chinese Pen. L'attaque, de type déni de service distribué (DDOS), a bombardé les sites de ces organisations de requêtes inutiles, bloquant l'accès aux pages pour les autres visiteurs. Selon l'hébergeur de CHRD, leur site Internet a reçu au cœur de l'attaque jusqu'à 2 gigaoctets par seconde. D'après l'organisation, des logiciels espions avaient également été installés sur leurs ordinateurs les semaines précédentes. L'annonce de ces attaques survient en plein conflit entre Pékin et le moteur de recherches américain Google, qui a menacé de quitter la Chine en dénonçant des attaques informatiques massives venues de ce pays.
https://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/01/25/chine-nouvelle-vague-de-cyberattaques-contre-des-defenseurs-des-droits-de-l-homme_1296561_651865.html
25/01/2010
Les sites Internet d'au moins cinq organisations chinoises de défense des droits de l'homme et groupes dissidents ont été visés samedi par des attaques informatiques, ces derniers jours.
sport
CAN : la Zambie, outsider motivé face au Nigeria
La Zambie n'avait plus participé à un quart de finale de la CAN depuis l'édition sud-africaine de 1996. Cette année-là, les Chipolopolos éliminent l'Egypte en quart de finale avant de s'incliner face aux Tunisiens en demi et de battre les Ghanéens lors du match pour la troisième place. 14 ans après, les joueurs de Hervé Renard, l'entraîneur français de la Zambie, ont l'occasion d'imiter leurs glorieux aînés en affrontant le Nigeria dans un quart de finale plus équilibré qu'il n'y paraît. Le Nigeria, bien que mondialiste, n'a que moyennement convaincu lors de ses trois matches de poule : une victoire 3-0 face à une modeste équipe du Mozambique mais également une large défaite face aux Egyptiens (3-1) et un court succès 1-0 face aux Béninois. Les Zambiens ont, eux, réussi l'exploit de finir premier d'un groupe composé du Cameroun, de la Tunisie et du Gabon. Surtout, le jeu proposé par les coéquipiers de Jacob Mulenga et de Christopher Katongo a été assez séduisant. Pour Anthony Baffoe, membre du groupe d'étude technique (TSG) de la Caf et ancien capitaine des Black Stars du Ghana, "la qualité technique de la Zambie a été très bonne. L'équipe joue en une ou deux touches de balle ce qui donne l'impression d'un jeu facile". OBJECTIF DEMI-FINALE "On était venu en Angola pour se qualifier en quarts de finale, ce qui était assez ambitieux pour la Zambie, vu le groupe. J'ai vécu la qualification avec le sentiment du devoir accompli, et l'envie de ne pas s'arrêter en si bon chemin", a déclaré le sélectionneur, Hervé Renard. "Il y a 20 ans, la grande équipe de Zambie avait fini 2e [16 ans exactement, CAN 1994]. Notre objectif est désormais d'aller en demi-finales et d'accrocher une médaille", poursuit-il. Paul Le Guen, sélectionneur du Cameroun, a eu l'occasion de voir à l'œuvre les Zambiens lors de cette CAN (victoire 3-2 des Camerounais). "C'est une équipe qui m'a fait une excellente impression. Elle utilise bien les qualités de joueurs pas très connus. Mais je n'ai pas été tellement surpris par leur qualification : ils avaient fait de très bons matches en Algérie et en Egypte, sans avoir trop de réussite dans les éliminatoires", rappelle-t-il. Selon le Zambia Daily Mail, "cette réussite prend sa source lorsque Hervé Renard a lié son destin à celui de la Fédération zambienne de football". Le Times of Zambia évoque lui un souvenir tragique vécu par le football zambien : "L'équipe nationale n'a plus rencontré le Nigeria depuis la finale perdue de la CAN 1994. Le capitaine Kalusha Bwalya avait alors réussi l'exploit de mener un effectif reconstruit en totalité après la catastrophe aérienne de 1993 où 18 joueurs avaient péri". Devenu désormais président de la Fédération, Kalusha Bwalya trouvera certainement les mots pour motiver son équipe.
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/25/can-la-zambie-outsider-motive-face-au-nigeria_1296487_3242.html
25/01/2010
Les Zambiens ont créé la sensation en terminant en tête de leur groupe devant le Cameroun, le Gabon et la Tunisie. Lundi 25 janvier, à 17 heures, ils affrontent le Nigeria pour une place en demi-finale.
livres
Au plus près des hommes, de Gilbert Etienne
Gilbert Etienne a fait son premier voyage en Asie au début des années 1950. D'abord en Inde, au Pakistan et en Afghanistan, avant de pousser un peu plus tard vers la Chine. Depuis, il n'a cessé de sillonner cette partie du monde en observateur curieux et en chercheur méticuleux, retournant à intervalles réguliers sur les mêmes lieux - souvent des villages - pour appréhender ce qu'il est convenu d'appeler le développement. Gilbert Etienne le reconnaît en introduction de son livre ; il a toujours été davantage fasciné par les hommes et leur histoire, petite et grande, que par les belles idées qui ont rythmé la réflexion académique sur le développement et dont l'inconvénient fut de ne durer souvent que le temps d'une mode. Il rappelle ainsi opportunément que "les débats sur la pauvreté qui ont cours autour de l'an 2000 avec, en point d'orgue, les Objectifs du Millénaire, négligent l'agriculture et les infrastructures". Alors que "l'extrême pauvreté est plus aiguë dans les campagnes que dans les villes et que l'un des défis du XXIe siècle consiste encore et toujours à nourrir des centaines de millions de paysans pauvres". La crise alimentaire survenue en 2008 lui donne raison. Le développement agricole a été réhabilité dans les stratégies de lutte contre la pauvreté préconisées par la Banque mondiale. L'essentiel de l'ouvrage consiste donc en un récit retraçant un demi-siècle d'enquêtes menées sur le terrain dans quatre pays aux destins différents. Le travail du chercheur se mêle aux impressions plus personnelles de l'homme, jeune encore, pour lequel ces années sont une grande aventure. Le livre forme un formidable document d'histoire auquel Gilbert Etienne reconnaît devoir beaucoup au démographe Alfred Sauvy et au géographe Pierre Gourou, qui furent ses deux maîtres. Au moment de tirer les leçons de ce demi-siècle écoulé, l'auteur se garde bien de tirer des conclusions définitives sur la voie à suivre. "N'en déplaise aux champions de l'aide unilatérale, le développement ne se décrète pas, écrit-il. L'action doit être pensée, en accord avec la population locale, en fonction des réalités du terrain." Laurence Caramel Repenser le développement, de Gilbert Etienne. Ed. Armand Colin, Coll. Le Temps des idées, 253 p., 20 €.
https://www.lemonde.fr/livres/article/2010/01/25/au-plus-pres-des-hommes-de-gilbert-etienne_1296188_3260.html
25/01/2010
"Repenser le développement" : un livre qui forme un formidable document d'histoire auquel Gilbert Etienne reconnaît devoir beaucoup au démographe Alfred Sauvy et au géographe Pierre Gourou, qui furent ses deux maîtres.
ameriques
A Montréal, des discussions pour reconstruire Haïti
La réunion d'urgence sur l'aide internationale à Haïti s'est ouverte lundi matin à Montréal en présence du premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive. Une quinzaine de pays, dont les Etats-Unis, la France, le Brésil, l'Espagne et le Mexique, ainsi que les Nations unies et plusieurs organisations internationales y participent. S'adressant à M. Bellerive, le ministre canadien l'a assuré du soutien de la communauté internationale dans l'immédiat et aussi dans l'effort de reconstruction qui doit suivre. "Sachez que le Canada, le groupe des amis et la communauté internationale et les ONG, nous nous engageons à vous offrir notre soutien dans cette période de crise et par la suite", a-t-il dit. HAïTI VEUT PRENDRE EN MAIN LA RECONSTRUCTION L'Etat haïtien est en mesure de prendre lui-même les rênes de la reconstruction du pays, a assuré de son côté Jean-Max Bellerive. "L'Etat haïtien est au travail dans des conditions précaires mais il est en mesure d'assurer le leadership que la population attend de lui." Il a cependant appelé à l'aide la communauté internationale dans cette lourde tâche qui attend le pays. "Haïti a besoin de l'appui massif à moyen et long terme de ses partenaires de la communauté internationale. L'ampleur de la tâche exige que nous fassions plus, que nous fassions mieux et sans doute que nous fassions différemment", a-t-il affirmé. Mais "la priorité absolue dans l'immédiat est de satisfaire les besoins vitaux des victimes comme l'eau et la nourriture, abris et soins de santé", a-t-il poursuivi.
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/25/a-montreal-des-discussions-pour-reconstruire-haiti_1296549_3222.html
25/01/2010
La réunion d'urgence sur l'aide internationale à Haïti s'est ouverte lundi matin à Montréal, en présence du premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive.
cinema
Le cinéma belge ne fait pas courir le royaume
Récompensé dans les festivals, loué par la critique internationale, soutenu par les pouvoirs publics, le cinéma belge est toujours en équilibre instable. Et ne séduit toujours pas son public premier, celui des salles du royaume... Cinéma "belge" ? Nuance : il y a un cinéma flamand et un cinéma francophone. Et Nabil Ben Yadir, le réalisateur des Barons, dans les salles en France depuis le 20 janvier, vient peut-être d'inventer le film bruxellois. En choisissant de décrire une réalité sociale spécifique à la capitale du pays sur le ton de la comédie, il s'est démarqué de ses congénères. Le cinéma flamand s'inspire du modèle américain, se veut souvent populaire et mobilise les personnalités du petit écran. Désormais moins nostalgique et moins social, il conforte toujours une certaine identité régionale. Et ça marche : Loft, d'Erik Van Looy, a été le plus gros succès belge de la dernière décennie, même s'il n'a souvent été vu qu'en Flandre. "Aucune qualité" La Wallonie, elle, creuse le sillon du cinéma d'auteur. Ses réalisateurs et ses acteurs sont honorés à l'étranger, où l'on vante leur originalité, leur audace, leur ton. Pourtant, les films de Luc et Jean-Pierre Dardenne (Rosetta, L'Enfant) ou de Bouli Lanners (Eldorado) sont très peu vus en Belgique. Rosetta, Palme d'or à Cannes en 1999, ne figure pas dans le Top 10 du pays. Le Silence de Lorna, prix du scénario à Cannes en 2008, n'a rassemblé que 63 000 spectateurs. Le label "film belge" n'attire pas le public francophone. Il n'est recherché que par un quart des spectateurs et, pis encore, il est un motif de rejet pour 20 % d'entre eux. Un tiers des Wallons et Bruxellois qui vont régulièrement au cinéma n'hésitent pas à affirmer que le cinéma belge n'a "aucune qualité". C'est le ministère francophone de la culture qui le dit, sondage en main. Vaille que vaille, celui-ci maintient son effort financier, malgré la crise. Cela ne l'empêche pas de s'interroger sur ce que la ministre Fadila Laanan appelle "le manque d'adhésion du public", alors que la fréquentation des salles augmente. Le public dénonce, pêle-mêle, le "manque de moyens" des productions nationales, leur caractère "gris" ("déprimantes", "lentes", "trop réalistes"...). Evitant un débat sur le fond qui l'exposerait aux critiques des auteurs, Mme Laanan prône le lancement d'un plan de promotion et de publicité. Il inclura des subventions à la diffusion, une aide à l'amélioration des salles, et la mobilisation des centres culturels afin d'encourager la diffusion. Un homme tremble. C'est Jaco Van Dormael (Toto le Héros, Le Huitième Jour...). Son Mr. Nobody, qu'il a mis quatorze ans à peaufiner, vient de sortir en Belgique. Il a mobilisé 35 millions d'euros mais n'est, pas plus que d'autres, assuré de trouver un public.
https://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/01/25/le-cinema-belge-ne-fait-pas-courir-le-royaume_1296387_3476.html
25/01/2010
Les films de Luc et Jean-Pierre Dardenne ("Rosetta", "L'Enfant") ou de Bouli Lanners ("Eldorado") sont très peu vus en Belgique. "Rosetta", Palme d'or à Cannes en 1999, ne figure pas dans le Top 10 du pays.
proche-orient
"""Ali le Chimique"" exécuté à Bagdad"
Ali Hassan al-Majid, dit "Ali le Chimique", condamné à mort à quatre reprises, notamment pour le gazage d'un village kurde en 1988, a été exécuté lundi par pendaison, a indiqué le porte-parole du gouvernement. Cousin de Saddam Hussein, il avait été jugé coupable de meurtres et crime contre l'humanité. Capturé en août 2003, cinq mois après le début de l'intervention militaire américaine, Majid a déjà été condamné à mort à quatre reprises. La première fois en juin 2007 pour son rôle dans la campagne militaire contre les Kurdes menée entre février et août 1988, sous le nom de code d'Anfal. La deuxième fois en décembre 2008 pour son rôle dans l'écrasement d'une révolte chiite après la guerre du Golfe en 1991, et la troisième fois pour son implication dans le meurtre et le déplacement de populations musulmanes chiites en 1999. Sa dernière condamnation remonte à la semaine dernière pour le massacre des habitants kurdes du village d'Halabja. En mars 1988, il avait ordonné de gazer ce village iraquien, faisant 5 000 morts, dont les trois quarts était des femmes et des enfants. Cousin de Saddam Hussein, il avait été pendant plus de trente-cinq ans son homme de main redouté, prêt à tout pour écraser la moindre velléité de révolte en Irak. "Ali le Chimique" a occupé le poste de secrétaire général du parti Baas dans le nord (1987-1989), coordonnant à la fois l'armée, la direction de la sécurité générale et les renseignements militaires engagés dans la répression contre les Kurdes. "C'est moi qui ai donné les ordres à l'armée de détruire des villages et de reloger les villageois. Je ne me défends pas. Je ne m'en excuse pas. Je n'ai pas commis d'erreur", avait-il dit, en parlant de la répression de la rébellion kurde, la campagne Anfal de 1987-1988, qui avait fait près de 180 000 morts. Egalement surnommé "le boucher du Kurdistan", il y avait engagé en mai 1987 une politique implacable de terre brûlée par une vaste opération d'évacuation de la population et du bétail, emmenés de force près des frontières jordanienne et saoudienne, loin des zones d'implantation traditionnelles des Kurdes. L'homme, qui était dévoué corps et âme à son cousin, a aussi supervisé l'occupation du Koweït, la "19e province" aux yeux du régime. D'août à novembre 1990, il fut le gouverneur sanguinaire de ce pays envahi par l'armée irakienne, avant de reprendre en février 1991 le poste de ministre des affaires locales. Sans états d'âme, il avait fait exécuter en février 1996 ses propres neveux Hussein Kamel et Saddam Kamel, rentrés à Bagdad après avoir fait défection un an plus tôt en Jordanie et dénoncé le régime.
https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/01/25/ali-le-chimique-execute-a-bagdad_1296547_3218.html
25/01/2010
Il avait été condamné à mort à quatre reprises, notamment pour le gazage d'un village kurde en 1988.
idees
Raúl Prebisch et l'industrialisation du Sud, par Pierre Jacquet
Raúl Prebisch (1901-1986), économiste et diplomate argentin, a profondément marqué la culture économique latino-américaine. Universitaire, directeur général de la banque centrale d'Argentine (qu'il a contribuée à créer) avant de devenir directeur de la Commission économique des Nations unies pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Cepal), puis secrétaire général de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), il a développé des thèses considérées comme "hétérodoxes", car elles contestent la théorie dominante du commerce et de la division internationale du travail. Ses positions lui ont valu d'être vilipendé par ses opposants néoclassiques et récupéré par les radicaux marxisants, si bien que la richesse de ses analyses a souvent été masquée par les excès des politiques publiques qui s'en sont recommandées. Sa vision du monde distingue deux pôles interdépendants. Les pays industrialisés, au "centre", disposent d'une production riche et diversifiée, caractérisée par une productivité uniformément élevée ; les pays en développement, en "périphérie", gèrent une coexistence d'activités hétérogènes, depuis l'agriculture de subsistance faiblement productive à un secteur exportateur plus moderne. Le défi de ce dernier est d'absorber, grâce à un investissement dynamique, à la fois l'augmentation de la population active liée à la croissance démographique, et le surplus de main-d'oeuvre issu du secteur traditionnel. Les pays de la périphérie exportent surtout des produits primaires et importent des biens manufacturés. Or, l'élasticité venant de la demande d'importations de produits manufacturés par la périphérie est supérieure à 1, tandis que l'élasticité des importations de produits primaires par le centre est inférieure à 1. Ainsi, la périphérie est soumise à une baisse tendancielle des termes de l'échange, qui entrave son développement. Pour Prebisch, seule une dynamique d'industrialisation peut remédier à ces distorsions. Mais cette dernière ne peut émerger spontanément de la division internationale du travail. Il faut donc des politiques employant incitations et instruments de protection pour substituer aux produits importés une production nationale. Les décideurs latino-américains y ont vu une justification de politiques protectionnistes et, à la différence des "dragons asiatiques", ont négligé la recherche de productivité et le développement des exportations, une erreur que Prebisch dénonçait. Transformer ces thèses en politiques économiques efficaces paraît relever de la gageure, en raison des effets pervers de politiques publiques trop directives et de l'exigence de bonnes conditions de gouvernance. Ces analyses conservent cependant leur actualité en Afrique subsaharienne, où il faut réinventer des politiques publiques adaptées, qui devront apprendre des excès et insuffisances passées. Ce débat ne porte pas sur les vertus du libre-échange comparées à celles du protectionnisme, mais sur la gestion dynamique des politiques industrielles et commerciales alors que le libre fonctionnement des marchés ne conduit pas à une allocation optimale des ressources. C'est aussi ce que la crise a puissamment démontré. Les politiques publiques peuvent, certes, se fourvoyer. Mais elles restent la seule alternative à un scénario de développement spontané bien peu prometteur. Pierre Jacquet, Agence française du développement.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/01/25/raul-prebisch-et-l-industrialisation-du-sud-par-pierre-jacquet_1296189_3232.html
25/01/2010
Raúl Prebisch (1901-1986), économiste et diplomate argentin, a profondément marqué la culture économique latino-américaine. Il a développé des thèses considérées comme "hétérodoxes", car elles contestent la théorie dominante du commerce et de la division internationale du travail.
asie-pacifique
Aung San Suu Kyi pourrait être libérée en novembre
Une échéance qui l'excluerait sans doute des élections prévues cette année. Le général Maung Oo, ministre de l'intérieur, aurait tenu ces propos lors d'une réunion le 21 janvier à Kyaukopadaung, une ville située à quelque 560 km au nord de l'ancienne capitale Rangoun, selon trois participants qui ont requis l'anonymat. Le parti de l'opposante s'est déclaré dans l'incapacité de confirmer ces informations. La lauréate du prix Nobel de la paix a passé quatorze des vingt dernières années en détention. Son assignation à résidence a été prolongée de dix-huit mois en août parce qu'un ressortissant américain s'était introduit chez elle, où il n'était pas invité. Cette nouvelle condamnation, intervenue alors que l'assignation à résidence de la militante de 64 ans touchait à sa fin, avait entretenu le scepticisme quant aux intentions de la junte en vue des élections. PREMIÈRES ÉLECTIONS DEPUIS 1990 Les élections que la junte compterait organiser en octobre seraient les premières depuis celles de 1990 qui avaient abouti à une écrasante victoire de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Suu Kyi. Les militaires avaient refusé de reconnaître les résultats. Selon les témoins, le général Maung Oo a déclaré devant des responsables que le vice-président de la LND, Tin Oo, serait libéré le 13 février. Ancien ministre de la défense, général retraité, Tin Oo, 82 ans, est détenu depuis plus de dix ans. La junte souhaite en outre s'orienter vers une économie de marché ouverte sur l'extérieur après avoir organisé des élections "libres et équitables", a ajouté Maung Oo. Pour la LND, il est crucial que Tin Oo et Aung San Suu Kyi soient libérés avant les élections. "Le plus important, c'est qu'ils doivent être libérés à temps pour œuvrer à la réconciliation nationale", a dit un responsable, Khin Maung Swe. La LND ne s'est pas prononcée sur sa participation à ce scrutin. Les généraux le présentent comme un pas vers une démocratie multipartite là où l'opposition ne voit qu'un simulacre devant leur permettre de garder le pouvoir.
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/25/aung-san-suu-kyi-pourrait-etre-liberee-en-novembre_1296532_3216.html
25/01/2010
Assignée à résidence depuis de nombreuses années, la militante politique birmane Aung San Suu Kyi sera libérée en novembre, a déclaré le ministre birman de l'intérieur.
a-la-une
Violences en bandes et à l'école
A partir du mardi 26 janvier aura lieu la deuxième lecture de la proposition de loi relative à la lutte contre les violences de groupe et la protection des personnes chargées d'une mission de service public. Il s'agit d'un texte élaboré par le ministre de l'industrie, Christian Estrosi, et le député et secrétaire national de l'UMP en charge de la sécurité, par Eric Ciotti. Le but : instaurer une circonstance aggravante en cas d'atteintes aux personnes commises 'en raison de leurs fonctions', sur des enseignants ou des personnels travaillant dans les établissements d'enseignement scolaire. La question des violences en milieu scolaire a toujours embarrassé les politiques. Entre ceux qui préfèrent ignorer le phénomène et les partisans de la mise en place de dispositifs policiers dans les écoles, les solutions médianes manquent. Et pourtant nombreux sont les enseignants en situation de détresse. Certains des plus expérimentés finissent leur carrière usés par un métier éprouvant et peu reconnu, tandis que les jeunes non formés sont susceptibles de se retrouver face à des situations qu'ils sont incapables de gérer. Ainsi, n'est-il pas nécessaire de se demander ce que recouvre exactement cette expression de "violences à l'école", avant de se pencher sur les remèdes à y apporter ? Ces violences sont-elles réellement en hausse, ou est-ce seulement le sentiment d'insécurité qui augmente ? L'école a-t-elle aussi sa propre part de responsabilité ? Les invités de Ca vous regarde en parlent ce soir. Philippe Goujon , député UMP , député UMP Claude Lelièvre , historien , historien Jean-Jacques Urvoas, député PS <a href="http://www.coveritlive.com/mobile.php?option=com_mobile&task=viewaltcast&altcast_code=f135e23743" mce_href="http://www.coveritlive.com/mobile.php?option=com_mobile&task=viewaltcast&altcast_code=f135e23743" >Violence en bandes et à l’école</a>
https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2010/01/25/violence-en-bandes-et-a-l-ecole_1296531_3208.html
25/01/2010
A partir du 26 janvier aura lieu la deuxième lecture de la proposition de loi relative à la lutte contre les violences de groupe et la protection des personnes chargées d'une mission de service public.
economie
Les pays émergents dans le monde
Depuis quand parle-t-on de pays émergents ? Antoine Van Agtmael, économiste néerlandais à la Société financière internationale (filiale de la Banque mondiale), est le premier à utiliser l'expression "émergents" en 1981, au sujet de pays en voie de développement offrant des opportunités pour les investisseurs. On parle alors de "marchés émergents", le qualificatif s'appliquant par la suite aux économies de ces pays. Existe-t-il une liste officielle des pays émergents ? Non, car elle varie selon les dates, les institutions et les économistes. En 2005, la banque d'affaires américaine Goldman Sachs forge l'expression "BRIC" pour désigner le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine comme marchés émergents, auxquels elle ajoute onze "grandes économies en développement" (Bangladesh, Egypte, Hongrie, Iran, Mexique, Nigeria, Pakistan, Philippines, Thaïlande, Turquie). La Banque mondiale crée la catégorie "économies émergentes" en 2007 pour classer la Chine, l'Inde "et d'autres pays". Le même terme désigne, dans un rapport du cabinet d'études Ernst & Young en 2008, les BRIC plus l'Argentine, le Mexique, l'Arabie saoudite et la Corée du Sud. La même année, le Boston Consulting Group (BCG) désigne 14 "économies à croissance rapide" comprenant les BRIC plus l'Argentine, le Chili, l'Egypte, la Hongrie, l'Indonésie, la Malaisie, le Mexique, la Pologne, la Thaïlande et la Turquie. Toujours en 2008, le cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) distingue 20 marchés émergents comprenant les BRIC, ajoutant à la liste du BCG le Bangladesh, l'Iran, le Nigeria, le Pakistan, les Philippines, l'Arabie saoudite, l'Afrique du Sud et le Vietnam, mais en en retranchant le Chili et la Hongrie. Le Crédit agricole, lui, présente une liste de 13 pays "à fort potentiel" : Afrique du Sud, Argentine, Egypte, Indonésie, Iran, Malaisie, Mexique, Nigeria, Philippines, Thaïlande, Turquie, Ukraine et Vietnam. Quelle est la place des grandes entreprises des pays émergents dans l'économie mondiale ? Parmi les 2000 plus importantes sociétés cotées dans le monde, par niveau de capitalisation, d'après la liste établie par le magazine Forbes, figuraient, en 2009, 91 groupes chinois (contre 25 en 2004), 47 indiens (contre 27), 31 brésiliens (15), 28 russes (12), 19 sud-africains (11), 19 malaisiens (16), 18 mexicains (17), 17 singapouriens (16) et 15 saoudiens.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/25/les-pays-emergents-dans-le-monde_1296196_3234.html
25/01/2010
Utilisé pour la première fois en 1981 par un économiste néerlandais, le terme "émergents" n'a, depuis, cessé d'évoluer, au rythme des nouvelles réalités économiques. Pour autant, en raison de la diversité des critères pris en compte, aucune liste officielle des "pays émergents" n'existe à ce jour...
politique
François Mitterrand et Jacques Chirac avaient, eux aussi, choisi leurs animateurs
Un président qui sélectionne sa chaîne, choisit son présentateur, définit dans le moindre détail le format de son interview? Nicolas Sarkozy n'innovera pas, lundi 25 janvier, face à Jean-Pierre Pernaut. Avant lui, Jacques Chirac et, surtout, François Mitterrand avaient usé du procédé pour s'adresser aux Français. On se souvient bien sûr de l'émission "Ça nous intéresse, monsieur le Président" en avril 1985, où le présentateur vedette du journal de 13 heures de TF1, Yves Mourousi, une fesse sur le bureau présidentiel, avait demandé à François Mitterrand s'il était un président "chébran". A près de 70 ans, le président socialiste lui avait répondu avec le naturel d'un adolescent: "Vous auriez dû dire câblé!" Avant l'émission, plusieurs réunions avaient été organisées pour que François Mitterrand, à l'aide de clips, s'imprègne des mouvements de la société, jusqu'à ces tics de langage. A l'époque, le "talk-show" présidentiel, suivi par 19 millions de téléspectateurs, avait inauguré un genre nouveau. François Mitterrand avait cassé les codes de l'interview présidentielle. Après les années de propagande classique, l'homme politique devait réduire le fossé avec les citoyens. En proie aux difficultés, François Mitterrand souhaitait moderniser son image et celle de la gauche jugée trop archaïque. Pour sa communication, François Mitterrand, mal à l'aise au début de sa carrière à la télévision, s'en était remis à un conseiller, Jacques Pilhan. Bien plus qu'un simple communicant, ce dernier auscultait sans cesse la société française à l'aide de sondages et d'études qualitatives. "C'est l'action qui compte" Son successeur, Jacques Chirac, conseillé par le même Jacques Pilhan jusqu'en 1998, s'était risqué, en avril2005, à une confrontation en direct avec un public de jeunes pour les convaincre de voter oui à la Constitution européenne. Là encore, pour animer l'émission intitulée "Référendum: en direct de l'Elysée", le chef de l'Etat avait cherché à innover en choisissant non pas des journalistes politiques, mais des jeunes animateurs, Marc-Olivier Fogiel, Emmanuel Chain, Jean-Luc Delarue. Comme François Mitterrand, M.Sarkozy a choisi un présentateur populaire pour renouer le fil avec les Français. Mais alors qu'Yves Mourousi était volontiers insolent et réputé proche des jeunes, Jean-Pierre Pernaut représente le journalisme de "proximité", apprécié d'un public de seniors. A la différence de François Mitterrand et Jacques Chirac qui étaient avares de leur parole, M.Sarkozy est un adepte du "tout infos". Depuis le début de son mandat, il multiplie les interventions sur le terrain. Pour sa communication, le chef de l'Etat s'en est remis à plusieurs conseillers: les publicitaires Jean-Michel Goudard et Thierry Saussez, le spécialiste des sondages Pierre Giacometti, l'ancien journaliste Patrick Buisson et, bien sûr, Franck Louvrier, le responsable de la communication de l'Elysée. "Moi, je ne crois pas au gourou. Il faut écouter les uns et les autres. Nous avons changé d'époque, nous ne sommes plus dans un septennat où l'on pouvait gérer la durée, moi j'ai l'habitude de prendre la parole, d'aller sur le terrain. C'est l'action qui compte et non pas la gestion de la rareté de la parole", confiait récemment M.Sarkozy à l'un de ses ministres. Sophie Landrin
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/25/francois-mitterrand-et-jacques-chirac-avaient-eux-aussi-choisi-leurs-animateurs_1296214_823448.html
25/01/2010
Comme François Mitterand avec Yves Mourousi, Nicolas Sarkozy a choisi un présentateur populaire, Jean-Pierre Pernaut, pour renouer le fil avec les Français.
economie
Le marché français du jouet a résisté à la crise en multipliant les promotions
Même en période de crise, les parents continuent à gâter leurs enfants. C'est en tout cas la leçon que l'on peut tirer des chiffres du marché français du jouet publiés lundi 25 janvier. Selon l'institut d'études NPD, les ventes de jouets ont progressé de 2,7 % en 2009, pour atteindre 2,95 milliards d'euros. Ce qui classerait la France au quatrième rang mondial et au premier rang européen, dépassant cette année le Royaume-Uni. "Le marché français du jouet est robuste, assure Christophe Portal de NPD, qui justifie le phénomène par une natalité qui reste élevée avec près de 800 000 naissances par an. De plus, les parents ne veulent pas priver leurs enfants à Noël." Les clients ont pourtant attendu jusqu'à la dernière minute pour acheter leurs cadeaux. Les ventes étaient en recul début décembre 2009, avant de se redresser pour finalement progresser de 30 % la semaine de Noël. Ce dynamisme s'explique aussi par l'abondance de l'offre. Cette année, la concurrence a été féroce entre les fabricants. En particulier sur le terrain des licences. Pour les garçons, les figurines tirées de films ou de dessins animés - comme Transformers, Gormiti ou Arthur et les Minimoys -, les mini-voitures Cars de Disney, sans oublier les jouets issus de l'univers du catch, ont pris d'assaut les rayons. Pour les filles, les petits animaux Petshops de Hasbro ont disputé la vedette aux éternelles Barbie de son rival Mattel. Tous ont un point commun. Ils sont basés sur le principe de la collection, et donc de l'achat répétitif, plébiscité par les fabricants. Un principe que l'on retrouve dans les cartes à jouer YuGiOh !, qui ont connu un grand succès en 2009. Valeurs sûres Autre phénomène marquant, selon M. Portal : "Le positionnement du jouet évolue. On est passé du gadget au produit qui participe au développement de l'enfant." Une tendance renforcée par la crise, qui favorise les valeurs sûres. D'où le succès de Lego et de Playmobil, qui proposent aux enfants de construire des univers et de se raconter des histoires. "Il y a un renouveau du jeu de construction pour garçons", comme le souligne Stéphane Azoulay, vice-président de Lansay. Cela explique aussi la bonne performance des jeux de société qui permettent à la famille de passer des moments heureux à moindre frais. A l'inverse, les jouets technologiques et autres robots, plus chers, pâtissent de la conjoncture. "Le prix moyen du jouet est en légère baisse, à 12,38 euros", précise M. Portal. Il est vrai que la concurrence s'est renforcée. La grande distribution a joué la carte promotionnelle sur ce marché. Et ses ventes de jouets ont progressé de 4,5 % en 2009, selon NPD. Les chaînes de magasins spécialisés dans le jouet ont elles aussi consenti des ristournes et leur chiffre d'affaires a progressé de 5,6 %. Une hausse également liée à l'ouverture de nouveaux magasins. Cette bataille promotionnelle a dynamisé la consommation. Laurence Girard
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/25/le-marche-francais-du-jouet-a-resiste-a-la-crise-en-multipliant-les-promotions_1296361_3234.html
25/01/2010
Les ventes ont progressé de 2,7 % en 2009. Le prix moyen par article a baissé à 12,38 euros.
economie
Jacques-Philippe Marson, révoqué par la BNP, intéresse la justice
L'une des figures de BNP-Paribas a été révoquée dans la plus grande discrétion par le groupe bancaire fin novembre 2009, selon Le Parisien de lundi 25 janvier. Jacques-Philippe Marson, 56 ans, est soupçonné d'abus de confiance et d'escroquerie, et fait l'objet depuis vendredi d'une plainte au parquet de Paris déposée par l'homme d'affaires malien Aliou Diallo. Le numéro 4 du groupe et directeur général de la BNP Securities Services (BP2S) "aurait tenté de récupérer de colossales commissions à l'occasion du financement d'une mine d'or au Mali" via une société anonyme domiciliée en Belgique, Euro Financial Advisors (EFA). Cette structure, créée en 1986 à Bruxelles, et présentée comme une "société commerciale anonyme" permettait à Jacques-Philippe Marson d'encaisser discrètement des fonds et était gérée par son ex-épouse depuis que M. Marson avait rejoint la BNP Paribas en 1998. En décembre 2008, le banquier français assure l'homme d'affaires malien d'avoir déniché des fonds pour sa mine d'or. C'est sur le compte d'EFA qu'il lui demande alors de verser des commissions afin de rémunérer son intervention. Selon les défenseurs du banquier français, "c'est lui la victime", ilsparlent d'une "simple suspension à titre conservatoire dans l'attente des résultats d'une enquête interne", tandis que la direction de la BNP parle, elle, de "révocation". Considéré comme "une star chez les spécialistes financiers" selon un avocat d'affaires réputé, l'ancien brillant élève d'HEC intéresse aujourd'hui la justice. Son comportement a été jugé non conforme "à l'éthique du groupe" par BNP Paribas.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/25/jacques-philippe-marson-revoque-par-la-bnp-interesse-la-justice_1296279_3234.html
25/01/2010
Le numéro 4 du groupe et directeur général de la BNP Securities Services (BP2S) "aurait tenté de récupérer de colossales commissions à l'occasion du financement d'une mine d'or au Mali" via une société anonyme domiciliée en Belgique.
proche-orient
Au moins 36 morts dans trois attentats à Bagdad
Au moins 36 personnes ont été tuées et 71 blessées lundi 25 janvier dans trois attentats-suicides à la voiture piégée contre des hôtels dans le centre de Bagdad, selon un nouveau bilan fourni par une source au ministère de l'intérieur. Un précédent bilan fourni par la même source faisait état de 24 morts et 40 blessés. Ces attaques coordonnées ont visé plusieurs hôtels : l'hôtel Babylone et l'hôtel Al Hamra. Une autre explosion a eu lieu près des hôtels Palestine et Ishtar Sheraton. Ces hôtels se situent dans différents quartiers de Bagdad, et les explosions ont eu lieu à quelques minutes d'intervalle vers 15 h 30 locales (13 h 30 à Paris), dégageant d'importants nuages de fumée dans le ciel. Les équipes de secours recherchent des survivants dans plusieurs maisons qui se sont effondrées à proximité de l'hôtel Hamra, qui héberge des journalistes occidentaux et a été fortement endommagé. Selon la source au ministère de l'intérieur, dans cette attaque, des assaillants armés ont ouvert le feu contre les gardes de l'établissement situé à Jadriya. Quand ils se sont mis à couvert, le kamikaze, à bord d'un minibus, a accéléré en direction de l'hôtel avant de se faire exploser. "LES TERRORISTES, NOTAMMENT AL-QAIDA, POURSUIVRONT LEURS EFFORTS EN IRAK" L'explosion près de l'hôtel Sheraton a soufflé les portes et les fenêtres des bureaux de l'agence britannique, situés à proximité, qui ont été envahis de poussière. Le Sheraton, bâtiment familier du paysage bagdadi, n'a pas été utilisé depuis des années comme hôtel mais héberge les bureaux de plusieurs médias et entreprises. Toutefois, certains voyagistes internationaux ont commencé l'an dernier à y héberger à nouveau des clients. Les télévisions locales ont diffusé des images de la première attaque, dans le quartier Abou Nawas, tout près des hôtels Palestine et Sheraton : des murs de béton destinés à la protection contre les explosions étaient à terre et plusieurs voitures entièrement calcinées. "Nous pensons malheureusement que les terroristes, notamment Al-Qaida, poursuivront leurs efforts en Irak afin de renverser la marche du peuple irakien vers la démocratie", a immédiatement déclaré la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Ces explosions interviennent à moins de deux mois des élections législatives malgré le renforcement des mesures de sécurité dans la capitale irakienne après des attentats spectaculaires menés depuis août. Le 19 août, un double attentat-suicide contre les ministères des affaires étrangères et des finances avait fait 106 morts et 600 blessés. Le 25 octobre, c'était au tour du ministère de la justice et du gouvernorat de Bagdad d'être visés, faisant 153 morts et plus de 500 blessés. Le 8 décembre, cinq attentats simultanés avaient fait 127 morts et 448 blessés. Les insurgés, affaiblis, ont depuis six mois changé de stratégie : abandonnant la guerre confessionnelle, ils mènent désormais des actions spectaculaires à Bagdad, à l'approche des élections législatives prévues pour le 7 mars.
https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/01/25/fortes-explosions-a-bagdad_1296511_3218.html
25/01/2010
Trois énormes explosions ont secoué lundi le centre de la capitale irakienne. Au moins 36 personnes sont mortes et 71 blessées.
politique
Martiniquais et Guyanais approuvent le passage à une collectivité unique
La Guyane et la Martinique n'ont pas retenu le statu quo. Ils avaient massivement rejeté le statut d'autonomie proposé lors de la consultation du 10 janvier et choisi de rester des départements d'outre-mer à part entière. A l'issue de la seconde consultation organisée, dimanche 24 janvier à la demande du gouvernement, ils ont opté - à 57,49 % en Guyane et à 68,3 % en Martinique -, pour la création d'une collectivité unique, - selon l'article 73 de la Constitution - qui résulte de la fusion du conseil général et du conseil régional avec leurs compétences. Dans un délai d'un an et avant le renouvellement du conseil général de 2011, une loi ordinaire devrait préciser les conditions de la mise en place, la composition de l'assemblée et le fonctionnement de la future collectivité. Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy a salué, lundi, ce "choix qui place la Guyane et la Martinique en avance sur la métropole, allant un pas plus loin que la réforme des collectivités locales actuellement en examen au Parlement". Loin de susciter l'enthousiasme, ce changement institutionnel a été acquis avec un très faible taux de participation : 35,81 % en Martinique (contre 55,3 % le 10 janvier) et 27,42 % en Guyane (au lieu de 48,2 % précédemment). Pour Christiane Taubira, députée (divers gauche), qui avait appelé à voter blanc le 24, "le chef de l'Etat a décidé unilatéralement d'interroger les électeurs. Sept d'entre eux sur dix lui ont fait savoir qu'ils n'avaient rien à dire à ce propos". En Guyane, le vote positif a été essentiellement acquis dans quatre des cinq principales communes (Cayenne, Kourou, Matoury, Rémire-Montjoly). Ce résultat fait apparaître un décalage de développement entre le littoral et l'intérieur de l'île. "Ce n'était pas la question des Guyanais. Nous n'avons pas de visibilité pour le futur", a regretté Antoine Karam, président (PS guyanais) du conseil régional. En Martinique, Serge Letchimy, député (Parti progressiste martiniquais), maire de Fort-de-France où le oui l'a emporté à 70,7 %, a relevé que "le peuple martiniquais a fait le choix d'envisager son propre chemin dans le cadre de la République". Malgré le rejet de l'autonomie, Alfred Marie-Jeanne, président du conseil régional, envisage de se représenter en mars pour conduire la nouvelle évolution. Michel Delberghe avec Hervé Brival (Fort-de-France, correspondant) et Laurent Marot (Cayenne, correspondant)
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/25/martiniquais-et-guyanais-approuvent-le-passage-a-une-collectivite-unique_1296349_823448.html
25/01/2010
Les électeurs ont opté, dimanche, pour la fusion région-département lors de scrutins marqués par une très faible participation.
economie
Le chef de l'Etat était réservé sur les deux mandats
Ni par des raisons financières, assurait-il avant sa décision - sur pression de Nicolas Sarkozy - de renoncer aux 450 000 euros annuels que lui aurait versés son ancienne entreprise, en plus de la retraite-chapeau de plus de 13 millions d'euros. Ni par l'attachement à un groupe dont il a gravi tous les échelons depuis 1973. Il faudrait en chercher la raison dans un projet aussi ambitieux que contesté : un rapprochement - "sans fusion", précise-t-il - entre EDF, premier producteur mondial d'électricité, et Veolia, numéro un mondial des services de l'eau, du traitement des déchets et des transports urbains. "Je pousserai au rapprochement EDF-Veolia dans l'intérêt des deux groupes", déclarait-il au Monde au lendemain de sa nomination. Pourtant, mi-septembre, le président de la République confiait en privé son scepticisme. "Je suis très réservé sur l'idée d'un rapprochement Veolia-EDF", indiquait-il en soulignant que les deux entreprises n'ont "pas la même problématique". A ses yeux, Veolia devait poursuivre son désendettement, amorcé par M. Proglio, tandis qu'"EDF a besoin de s'endetter" pour produire davantage. M. Sarkozy soulignait aussi que "la même personne ne peut pas présider les deux". M. Proglio n'a que des fonctions non exécutives à Veolia, mais il serait à la manoeuvre en cas de rapprochement avec EDF. M. Proglio, qui rejette toute accusation de conflit d'intérêts, assure que ce Meccano est "dans l'intérêt des deux groupes et de la France". Opération sensible Rien n'est arrêté, mais il prévoit qu'EDF, déjà actionnaire à 4 % de Veolia, monte à 15 %, ce qui en ferait le premier actionnaire devant la Caisse des dépôts et consignations. En échange, EDF céderait à Veolia ses 34 % dans leur filiale commune Dalkia, chargée des services à l'énergie. M. Proglio y voit bien des avantages. "La France a la chance d'avoir deux acteurs de taille mondiale très complémentaires. Qu'ils avancent de façon concertée pour créer une offre française me semble intéressant." Tant sur le marché de la réduction du C0 2 , que de la voiture électrique, les groupes seraient complémentaires. Une telle opération est sensible. Il est peu probable que le projet, s'il devait déboucher, soit soumis aux deux conseils d'administration avant les élections régionales. Il y a dix ans, en créant Dalkia, M. Proglio et François Roussely, alors président d'EDF, voulaient pousser plus loin leur coopération. Mais Pierre Gadonneix, successeur de François Roussely, n'avait pas donné suite. Jean-Michel Bezat
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/25/le-chef-de-l-etat-etait-reserve-sur-les-deux-mandats_1296320_3234.html
25/01/2010
Comment expliquer l'obstination d'Henri Proglio, nommé PDG d'EDF fin novembre 2009, à rester président du conseil d'administration de Veolia ?
europe
Le sud-est de l'Europe touché par une vague de froid meurtrière
Le thermomètre y est descendu jusqu'à moins 34°C. Les transports ferroviaires et routiers étaient également perturbés en raison du froid polaire et du verglas, alors qu'en Bulgarie une partie des écoles sont restées fermées lundi. La Roumanie où la neige est tombée en abondance depuis la semaine dernière était la plus touchée avec 22 décès dus au froid, enregistrés au cours des cinq derniers jours. "La plupart des personnes décédées étaient des personnes âgées, sans domicile fixe", a précisé le secrétaire d'Etat à la santé Raed Arafat à la chaîne Realitatea TV. Les autorités ont multiplié ces derniers jours les efforts pour rechercher les sans-abri et les conduire dans des centres d'accueil ou des hôpitaux. Selon les services sociaux, environ 15 000 sans-abri vivent en Roumanie, dont 5 000 dans la capitale. En Turquie, cinq personnes, pour la plupart très âgées, sont mortes de froid depuis les trois derniers jours. A Istanbul, une métropole de quelque 14 millions d'habitants, la tempête de neige qui s'était abattue sur le pays dans la nuit de vendredi à samedi a occasionné des coupures d'électricité, d'eau et de gaz durant le week-end. Les chutes de neige devaient se poursuivre jusqu'à lundi soir à Istanbul, selon le centre municipal de coordination pour les catastrophes naturelles. Des températures de – 15°C étaient attendues en journée mercredi dans la métropole. En Bulgarie, la vague de froid a fait au moins trois morts depuis vendredi. Les températures sont descendues à – 29 degrés sans toutefois atteindre le record de – 38,3 degrés enregistré à Tran (ouest) en 1947. Un état d'alerte était maintenu dans trois localités de la région de Varna (est), toujours coupées du monde par les tempêtes de neige depuis vendredi. La vague de froid est prévue jusqu'à la fin de la semaine.
https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/01/25/le-sud-est-de-l-europe-touche-par-une-vague-de-froid-meurtriere_1296485_3214.html
25/01/2010
Roumanie, Bulgarie mais aussi Turquie, vivent actuellement une vague de froid qui a déjà fait une trentaine de victimes.
idees
Nouveau riche, par Robert Solé
On n'en sait pas plus. "Cette nouvelle est si douce, se contente de préciser Mahmoud Ahmadinejad, qu'elle réjouira le coeur de tout Iranien et de tout amoureux de la liberté dans le monde." Les amoureux de la liberté que nous sommes jubilent déjà. Mais il faut dire que nous sommes gâtés en ce moment : pas un jour sans bonne nouvelle en provenance de Téhéran. Quinze journaux iraniens viennent encore d'être menacés de fermeture et la police a interdit aux opposants de se servir de SMS et de courriers électroniques pour appeler à des rassemblements. Au lieu d'afficher des signes extérieurs de richesse, qui risquent de lui valoir des sanctions internationales, M. Ahmadinejad devrait s'inspirer de son homologue indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono. Celui-ci lance son troisième album de chansons, intitulé Je suis certain d'y arriver. Avec quelques exercices de solfège, Mahmoud Ahmadinejad y arriverait certainement. A condition de ne pas nous servir toujours le même couplet. Robert Solé
https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/01/25/nouveau-riche-par-robert-sole_1296405_3232.html
25/01/2010
Pour le 31e anniversaire de la révolution islamique, début février, le président iranien va "annoncer une bonne nouvelle à propos de la production d'uranium enrichi".
asie-pacifique
Mehdi Karoubi reconnaît Ahmadinejad comme président
"Je continue à croire que l'élection [présidentielle du 12 juin] a été marquée de fraudes massives, mais puisque le Guide [de la République islamique Ali Khamenei] l'a validée, je crois que M. Ahmadinejad est le chef du gouvernement, c'est-à-dire le président" de l'Iran, a déclaré lundi Mehdi Karoubi, l'une des principales figures de l'opposition iranienne, cité par son fils. L'ancien président réformateur du Parlement répondait, par l'intermédiaire de son fils, à une question sur sa position à l'égard de M. Ahmadinejad, après que l'agence de presse iranienne Fars eut affirmé un peu plus tôt qu'il avait reconnu le résultat de l'élection présidentielle de juin. Mehdi Karoubi, candidat malheureux au scrutin du 12 juin, avait jusqu'à présent toujours refusé de reconnaître la validité de cette élection, qu'il jugeait frauduleuse à l'instar de plusieurs autres personnalités réformistes ou modérées du régime. "Cette élection n'est pas valable, et je ne reconnais pas ce gouvernement comme légitime", avait déclaré M. Karoubi le 1er juillet, après avoir demandé en vain au guide Ali Khamenei de revenir sur sa décision de reconnaître le scrutin. Cette position, partagée par d'autres figures du régime, comme l'ancien premier ministre Mir Hossein Moussavi, avait immédiatement fait de M. Karoubi l'une des cibles privilégiées des attaques du pouvoir. Son journal a été suspendu, des poursuites judiciaires ont été engagées contre lui pour avoir dénoncé des tortures et viols de manifestants en prison, et il était depuis présenté systématiquement par l'aile dure du régime comme un des "chefs de la sédition" visant à renverser le régime, voire comme un "ennemi de Dieu" passible de la peine de mort. Cibles d'attaques de plus en plus violentes après chaque manifestation de l'opposition cet automne, et notamment après celles du 27 décembre qui ont fait huit morts et des centaines de blessés, il a été victime de plusieurs agressions physiques, dont des tirs contre sa voiture le 8 janvier. "Les menaces et les intimidations ont renforcé ma détermination, je me suis préparé ainsi que mes enfants à toute catastrophe", affirmait toutefois l'ancien candidat réformateur le 11 janvier. Dans une lettre ouverte, il continuait à dénoncer "le vol politique" commis selon lui lors du scrutin de juin, et à réclamer la libération des prisonniers, le respect des droits de l'homme et l'ouverture du pouvoir à l'opposition. Il n'avait en revanche pas réaffirmé explicitement son refus de reconnaître le gouvernement issu des élections.
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/25/mehdi-karoubi-reconnait-ahmadinejad-comme-president_1296309_3216.html
25/01/2010
Mehdi Karoubi, candidat malheureux au scrutin du 12 juin, avait jusqu'à présent toujours refusé de reconnaître la validité de cette élection, qu'il jugeait frauduleuse.
disparitions
Le comédien Maxime Leroux est mort
Le comédien Maxime Leroux, qui a interprété de nombreux seconds rôles au cinéma, au théâtre et à la télévision, est mort dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 janvier, à l'âge de 58 ans d'une maladie. A l'affiche d'une quarantaine de longs métrages dont La Passion Béatrice de Bertrand Tavernier, Chouans de Philippe de Broca et Le Colonel Chabert d'Yves Angelo, Maxime Leroux, qui a connu une carrière prolifique mais discrète, avait été révélé en 1983 dans Effraction de Denis Duval, puis Agent trouble de Jean-Pierre Mocky. Jean-Paul Rouve lui a offert l'une de ses dernières participations artistiques avec le long métrage Sans arme, ni haine, ni violence (2007) sur Albert Spaggiari. Après avoir mis un terme à une carrière d'enseignant au début des années 80, Maxime Leroux avait entrepris sur le tard une formation d'acteur à Rouen au Théâtre des Deux-Rives, centre dramatique régional de Haute Normandie, dont il était originaire. Visage familier de la télévision, Maxime Leroux a figuré au générique de plusieurs séries à succès dont Greco et, en premier rôle, Le Refuge, où il incarnait un vétérinaire installé dans un village de l'Ardèche. Au théâtre, il a fait partie de la distribution d'une quinzaine de pièces montées dans le public comme dans le privé, notamment à La Colline (La Charrue et les Etoiles de Sean O'Casey), au Tristan-Bernard (Baron, de Jean-Marie Besset) et au Théâtre 13 (Les Forains, de Stephan Wojtowicz, repris ensuite au Théâtre La Bruyère).
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2010/01/25/le-comedien-maxime-leroux-est-mort_1296289_3382.html
25/01/2010
Le comédien Maxime Leroux, qui a interprété de nombreux seconds rôles au cinéma, au théâtre et à la télévision, est mort dans la nuit de samedi à dimanche.
societe
Le radar-tronçon va bientôt prendre du service
"Un dispositif a été mis au point avec le Centre d'études techniques de l'équipement Méditerranée. Un marché devrait être lancé au deuxième semestre 2010 pour le déploiement de ce type d'équipement", indique le ministère des transports dans sa réponse à une question écrite du député UMP du Val-d'Oise, Georges Mothron, publiée mercredi au Journal officiel. Le ministère ne précise pas quand ces radars seront installés sur les routes, ni s'ils auront une vocation pédagogique ou répressive. Des radars-tronçons sont déjà utilisés au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et en Norvège. En France, un radar expérimental à vocation pédagogique a été installé en 2003 sur l'A10 au nord d'Orléans. Il est composé de trois caméras installées sur deux ponts distants de 12 kilomètres. Il détecte les véhicules et indique sur un panneau lumineux aux automobilistes concernés qu'ils roulent à une vitesse excessive. Pour Georges Mothron, "ce système semble plus pertinent et surtout moins dangereux que celui mis en place actuellement, car il n'incite pas les automobilistes roulant à des vitesses excessives à ralentir de manière brusque à l'approche des radars automatiques". Ce nouveau dispositif doit "inciter à une nouvelle prise de conscience de l'importance de la vitesse, afin de passer en 2012 sous la barre des 3 000 morts sur les routes par an", espère le ministère des transports. Quelque 4 260 personnes ont été tuées sur les routes en France en 2009, soit une baisse de la mortalité de 0,3 % par rapport à 2008, selon un bilan provisoire de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/25/le-radar-troncon-va-bientot-prendre-du-service_1296248_3224.html
25/01/2010
Le gouvernement envisage de déployer des radars dits "tronçons", qui contrôlent la vitesse moyenne de circulation des véhicules entre deux points, afin d'améliorer la sécurité routière.
economie
Ericsson, n° 1 mondial des réseaux mobiles, va supprimer 6 500 emplois
L'équipementier télécom suédois Ericsson a annoncé, lundi 25 janvier, 1 500 suppressions d'emplois supplémentaires dans le cadre d'un plan de restructuration commencé début 2009 qui a lourdement pesé sur son bénéfice net, en chute de 92 % et très inférieur aux attentes. Le numéro un mondial des réseaux mobiles indique dans son rapport financier que son plan de réduction de coûts lancé en janvier 2009, et qui doit être achevé au deuxième trimestre 2010, devrait entraîner la suppression de 6 500 emplois, contre 5 000 initialement annoncés. "Le [nombre de] 5 000 a été dépassé et devrait atteindre approximativement 6 500" suppressions d'emplois, indique Ericsson. Entre octobre et décembre, le bénéfice net part du groupe a chuté de 92 %, à 314 millions de couronnes (30,7 millions d'euros), contre 3,89 milliards un an auparavant, affecté par les éléments exceptionnels, indique le suédois. Le résultat trimestriel est largement inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur un bénéfice net de 3,23 milliards de couronnes, selon un consensus réalisé par Dow Jones. Hors éléments exceptionnels, le recul du bénéfice opérationnel est néanmoins plus limité, à 7,06 milliards de couronnes contre 9,2 milliards un an plus tôt. A la suite de l'annonce des résultats, l'action Ericsson a ouvert en baisse, lundi matin, à la Bourse de Stockholm : le titre reculait de 2,6 % à 70,05 couronnes, dans un marché en baisse de 0,2 %. Au quatrième trimestre, les frais de restructuration se sont élevés à 4,3 milliards de couronnes (contre 2,3 milliards un an plus tôt), pour un total annuel de 11,3 milliards en 2009 (contre 6,7 milliards en 2008). Ericsson estime entre 13 et 14 milliards le coût total de son plan, destiné à lui faire économiser annuellement entre 15 et 16 milliards à partir du second semestre 2010.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/25/ericsson-n-1-mondial-des-reseaux-mobiles-va-supprimer-6-500-emplois_1296174_3234.html
25/01/2010
L'équipementier télécom suédois indique dans son rapport financier que son plan de réduction de coûts lancé en janvier 2009 devrait entraîner la suppression de 6 500 emplois, contre 5 000 initialement annoncés.
asie-pacifique
Une main tendue aux talibans afghans et pakistanais à l'étude à Istanbul
La question d'éventuelles négociations avec les talibans dominera la réunion qui doit se tenir entre les présidents afghan, Hami Karzaï, et pakistanais, Asif Ali Zardari, lundi 25 janvier à Istanbul. Cette rencontre précède la conférence internationale sur l'Afghanistan qui aura lieu jeudi à Londres et qui devrait servir à définir un cadre en vue du transfert du maintien de l'ordre aux forces afghanes. Les deux hommes s'entretiendront en tête-à-tête avant d'être rejoints par leur hôte, le président turc Abdullah Gül. La Turquie travaille discrètement à l'amélioration des liens entre Kaboul et Islamabad, en particulier sur l'hypothèse de contacts avec les talibans. "Nous travaillons sur cette question avec les Afghans et les Pakistanais", confirme une source gouvernementale turque. Le gouvernement du président Hamid Karzaï prépare un plan de réintégration d'une partie des talibans dans la vie civile à condition qu'ils déposent les armes. Le Pakistan cherche à jouer un rôle dans ce processus. Même s'il combat les talibans sur son propre territoire, le pays a longtemps soutenu les talibans afghans, pendant les années 1990, et les a toujours vus comme un rempart contre l'influence régionale de son rival indien. SE CONCENTRER "SUR L'AVENIR ET PAS SUR LE PASSÉ" Mardi, la Turquie accueillera une conférence des pays voisins de l'Afghanistan à laquelle seront également invités le secrétaire aux affaires étrangères britannique, David Miliband, et Paul Jones, l'adjoint de l'émissaire spécial des Etats-Unis pour l'Afghanistan et le Pakistan, Richard Holbrooke. Les responsables britanniques veulent persuader les acteurs régionaux de travailler ensemble pour contribuer à stabiliser l'Afghanistan. Le président américain Barack Obama, qui a décidé en décembre l'envoi de 30 000 soldats en renfort, a parallèlement souligné que la stabilisation du pays passait par une solution politique. Dans une interview au Financial Times, le général Stanley McChrystal, commandant des forces américaines et de l'OTAN en Afghanistan, dit vouloir affaiblir suffisamment les talibans pour que les dirigeants du mouvement acceptent un accord de paix et mettent fin à la guerre. Il estime aussi que "tous les Afghans pourront jouer un rôle s'ils se concentrent sur l'avenir et pas sur le passé".
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/25/une-main-tendue-aux-talibans-afghans-et-pakistanais-a-l-etude-a-istanbul_1296255_3216.html
25/01/2010
Les présidents afghan, pakistanais et turc se retrouvent lundi à Istanbul pour évoquer la possibilité de négociations avec les talibans contre le dépôt des armes.
talents-fr
La Chine et l'Inde au plus haut
Une longévité qui lui permet d'avoir à son actif la construction des ascenseurs des monuments les plus célèbres au monde. La tour Eiffel, le Vatican, le gratte-ciel Chrysler à New York font partie de son palmarès, tout comme la tour Petronas en Malaisie, les 162 étages du Bury Khalifa à Dubaï, la Perle de l'Orient de Shanghaï ou les 1 400 ascenseurs et Escalator des Jeux olympiques de Pékin en Chine... La société, qui a réalisé près de 13 milliards de dollars (9,2 milliards d'euros) de chiffre d'affaires en 2008 est une mangeuse de capital. Le prix d'entrée dans cette industrie est corsé, ce qui réduit la concurrence à une poignée de solides compagnies : le finlandais Kone Corporation, le suisse Schindler Holding, l'allemand ThyssenKrupp Elevator, les japonais Hitachi, Mitsubishi, Toshiba... La direction d'Otis a vu en 2009 son carnet de commandes s'alléger. Nicholas Heymann, l'analyste de la société de Bourse Sterne Agee, évoque un déclin de 25 % à 27 % des demandes en nouveaux équipements pour 2009. Et prévoit encore pour 2010 une baisse des mises en chantier. Mais le groupe peut compter sur les rentrées stables et régulières des services après-vente : 55 % de son chiffre d'affaires. Et la diversification géographique est très poussée. Otis est présent dans 200 pays. Ce qui lui permet de compenser les faiblesses des Etats occidentaux par des commandes en Chine et en Inde. Le marché français, aujourd'hui, représente environ 14 000 ascenseurs par an ; en Chine, 200 000 unités sont construites chaque année. Otis, qui réalise 80 % de ses ventes à l'étranger, est devenu un acteur incontournable en Chine. Sa part de marché y est de 28 %. Et la croissance habituelle des nouveaux équipements Otis en Chine est de 10 % à 20 % par an. Pour mieux s'intégrer au paysage, le groupe américain travaille avec des fournisseurs locaux et a construit plusieurs usines à Tianjin, Guangzhou, Hangzhou, Suzhou, Dalian, Shanghaï. Et il vient d'annoncer un nouveau projet à Chongqing, qui ouvrira ses portes en janvier 2011. Otis, filiale d'United Technologies, en est une des branches les plus rentables. M. Heymann souligne les juteuses marges opérationnelles qui tournent autour des 20 %. La société, estime-t-il, devrait ainsi, en 2009, réaliser un chiffre d'affaires de 11,627 milliards de dollars avec 2,410 milliards de dollars de bénéfices d'exploitation. Pour rester numéro un, la direction du groupe parie sur l'innovation. Le poste recherche et développement représente 2 % du chiffre d'affaires. Et, crise ou pas, les fonds alloués demeurent. Quelque 1 500 spécialistes de l'ingénierie s'activent sur le site de Farmington (Connecticut). Et 3 500 autres poursuivent leurs études, dans les sites de fabrication, à Gien (France), Madrid et dans les usines chinoises... La chasse aux coûts et la poursuite de la qualité sont, aux dires du président Didier Michaud-Daniel, "obsessionnelles". Caroline Talbot
https://www.lemonde.fr/talents-fr/article/2010/01/25/la-chine-et-l-inde-au-plus-haut_1296200_3504.html
25/01/2010
Otis Elevator Company, leader mondial des ascenseurs, est une institution américaine créée par Elisha Graves Otis, il y a cent soixante ans.
europe
Grèce : un déficit public de 12,7 % du PIB et un optimisme infaillible
Le ministre des finances grec, Georges Papaconstantinou, exclut que son pays quitte la zone euro, dans un entretien paru lundi 25 janvier dans le quotidien allemand Die Welt, alors que les craintes envers la Grèce croissent toujours en Europe. "Les spéculations sur une sortie de la zone euro sont absurdes. J'exclus catégoriquement que la Grèce quitte la zone euro", déclare le ministre grec. Il se montre optimiste quant à la capacité de la Grèce à assainir ses finances publiques et redit qu'Athènes compte s'en sortir seule. "Nous allons régler nos problèmes budgétaires tous seuls. Nous n'avons demandé le soutien financier de personne et nous n'attendons aucune aide extérieure", affirme le ministre. Le premier ministre, Georges Papandréou, s'était exprimé dans le même sens le 13 janvier. Depuis lors, la Grèce a présenté devant la Commission européenne un programme de stabilité et de croissance, qui prévoit notamment de ramener le déficit public de 12,7 % du PIB en 2009 à 2,8 % en 2012 grâce à des mesures d'austérité. LA BCE SERA "EXTRÊMEMENT VIGILANTE" Mi-janvier, la chancelière allemande, Angela Merkel, avait ouvertement dit craindre que "l'euro ne traverse dans les prochaines années une phase très difficile", et l'UE maintient la pression sur Athènes pour qu'elle revienne dans les clous du pacte de stabilité. M. Papaconstantinou assure que le déficit public de 2009 "ne va pas être supérieur à 12,7 %" du PIB et que "12,7 % est le bon chiffre". La Grèce avait fortement révisé en octobre sa prévision de déficit pour 2009, révélant subitement un gouffre abyssal dans ses finances publiques. "Je n'attends pas que le programme d'économies du gouvernement grec entraîne de la déflation ou des problèmes sociaux", assure le ministre. De son côté, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, répète que la Grèce mais également d'autres pays européens en difficulté doivent "tout faire pour remettre en ordre leur budget", dans le magazine Focus de lundi. "Il incombe à chaque pays de la zone euro de se montrer solide envers ses partenaires et de corriger ses déséquilibres", estime M. Trichet, alors que la crise en Grèce menace de devenir un test pour la cohésion de la zone euro, née en 1999. "Jamais plus nous n'accepterons des chiffres budgétaires qui ne correspondent pas aux faits", prévient le président de la BCE, en promettant que son institution sera à l'avenir "extrêmement vigilante".
https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/01/25/grece-un-deficit-public-de-12-7-du-pib-et-un-optimisme-infaillible_1296178_3214.html
25/01/2010
"J'exclus catégoriquement que la Grèce quitte la zone euro", déclare le ministre des finances grec dans "Die Welt".
technologies
Opération Aurora : Pékin nie toute implication
"L'accusation selon laquelle le gouvernement chinois a participé à des attaques informatiques, de manière directe ou indirecte, est sans fondement et vise à dénigrer la Chine. Nous y sommes fermement opposés." Le ministère de l'industrie et des technologies de l'information chinois a démenti, dans la nuit de dimanche à lundi, toute implication de Pékin dans l'opération Aurora, un piratage informatique de grande ampleur visant une trentaine d'entreprises, dont Google, liées directement ou indirectement aux défenseurs des droits de l'homme en Chine. Jusqu'ici, les démentis de Pékin étaient restés relativement indirects. Le gouvernement avait, à de nombreuses reprises, affirmé que les accusations de Google, qui avait révélé il y a dix jours avoir été victime d'une attaque élaborée et accusait à demi-mot Pékin, ne reposaient pas sur des faits établis. Après avoir révélé ce piratage, le moteur de recherche avait annoncé qu'il cessait de censurer ses résultats de recherche dans le pays et menacé de fermer purement et simplement sa branche chinoise. Le gouvernement chinois et l'entreprise auraient engagé des négociations, mais la Chine a réaffirmé plusieurs fois que les entreprises étrangères implantées dans le pays devaient "se conformer à la loi chinoise", et donc que les moteurs de recherche devaient appliquer la censure décidée par Pékin. Un départ de Google de Chine serait toutefois perçu comme un échec pour Pékin, qui a jusqu'ici réussi à imposer ses conditions aux entreprises étrangères. Avec plus de 300 millions d'internautes, la Chine est l'un des marchés majeurs du Web, mais Google, numéro un de la recherche dans le monde, n'a jamais réussi à y dépasser le chinois Baidu. "DROIT À RÉGULER" Le conflit n'oppose pas seulement Google et le gouvernement chinois. Après avoir demandé "des explications" immédiatement après les annonces de Google, Washington a renforcé la pression diplomatique sur Pékin. La secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a critiqué la semaine dernière la censure du Web, et prévenu que "les personnes et les pays qui lancent des cyber-attaques (...) devront en subir les conséquences". La Maison Blanche a également fait part de la "préoccupation" du président américain. La nuit dernière, Pékin a écarté les critiques sur sa politique de censure, estimant que le gouvernement était parfaitement en droit de réguler sur l'Internet des contenus "nuisibles", et que cela était sans rapport avec des "restrictions de la liberté sur Internet". Dans son édition de lundi, le Global Times, quotidien en anglais sous l'égide du Quotidien du peuple, l'organe du Parti communiste, a pour sa part accusé les Etats-Unis d'être "le premier pays à lancer la cyber-guerre", avec "une armée de 80 000 personnes dotées de plus de 2 000 virus informatiques". Le journal, qui attribue l'information à un expert de la défense américain, Joel Harker, estime que les critiques actuelles visant la Chine démontrent "soit une ignorance des faits, soit une mentalité de guerre froide".
https://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/01/25/operation-aurora-pekin-nie-toute-implication_1296172_651865.html
25/01/2010
La Chine a nié toute implication dans les cyber-attaques contre Google et une nouvelle fois défendu sa politique de contrôle de l'Internet, dans des déclarations très fermes publiées dans la nuit de dimanche à lundi.
europe
La Turquie et les Européens, une relation complexe
Les Européens sont partagés sur le principe d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne, mais une nette majorité se dégagerait pour le non si la question était posée dans un référendum, selon un sondage effectué dans cinq pays européens et présenté samedi 23 janvier à l'Institut français d'études anatoliennes à Istanbul. Interrogés sur une adhésion de la Turquie à l'UE, 47 % des sondés s'y montrent favorables, contre 47 % qui ne le sont pas (6 % ne se prononcent pas), selon l'étude coordonnée par l'Université autonome de Madrid, l'Université de Grenade, et l'université du Bosphore à Istanbul. En revanche, à la même question posée dans le cadre d'un référendum, 52 % répondent non, contre 41 % de oui et 7 % qui ne répondent pas. NON À 64 % EN FRANCE, OUI À 54 % EN POLOGNE Cette contradiction apparente s'explique par le fait que "si vous forcez les gens à se déterminer dans un référendum, ils hésitent à changer les choses, ils penchent pour le statu quo, alors qu'ils ont plus d'audace lorsqu'on leur demande un simple avis, avec des nuances telles que 'êtes-vous favorable' ou 'plutôt favorable'", explique Hakan Yilmaz, professeur à l'université du Bosphore, en présentant l'étude. L'étude a été menée dans cinq pays de l'UE – Allemagne, Espagne, France, Pologne et Royaume Uni –, un choix représentatif de l'ensemble des pays de l'UE, selon les estimations des responsables du sondage, a expliqué M. Yilmaz. Concernant le référendum, le non l'emporte en France (64,4 %), en Allemagne (62 %) et au Royaume-Uni (46,3 %), et le oui en Pologne (54,1 %) et en Espagne (53,2 %). Le sondage, intitulé "Perceptions européennes sur la Turquie comme futur Etat membre", a été réalisé en août-septembre 2009 auprès de plus de 5 000 personnes, avec l'aide de l'UE et de l'association Dialogue avec l'Europe. "UN PAYS MUSULMAN INCOMPATIBLE AVEC LES RACINES CHRÉTIENNES" Interrogés sur les arguments contre une adhésion turque, 38,9 % choisissent celui selon lequel la Turquie est "un pays musulman (...), incompatible avec les racines chrétiennes communes" de l'Europe, loin devant l'argument selon lequel "la Turquie n'est pas située sur le continent européen" (14,6 %). A la question de savoir s'il serait "malhonnête de rompre le contrat [avec la Turquie] et de rompre maintenant les négociations d'adhésion", 58 % répondent oui, contre 38 % qui pensent que cela ne serait pas malhonnête. L'Union européenne a ouvert en 2005 des négociations en vue de l'adhésion de la Turquie, mais le processus piétine du fait notamment de l'opposition de plusieurs pays, dont la France et l'Allemagne, qui redoutent l'arrivée dans le club européen d'un pays de 71 millions d'habitants, dont 95 % se définissent comme musulmans, selon une enquête en 2004 du Wall Street Journal Europe. Interrogés sur les "critères les plus importants pour de nouvelles admissions dans l'UE", les sondés mettent en tête le respect par le candidat des principes démocratiques et des droits de l'homme (60,6 %), et le fait qu'il pourrait contribuer au développement économique de l'Europe (59,1 %).
https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/01/25/la-turquie-et-les-europeens-une-relation-complexe_1296168_3214.html
25/01/2010
Un sondage présenté samedi à Istanbul montre que la même proportion d'Européens sont favorables ou opposés à l'adhésion de la Turquie à l'UE.
politique
"Sarkozy invité de Français ""qui parlent de leurs problèmes"" sur TF1 lundi"
Nicolas Sarkozy sera l'invité, lundi 25 janvier de TF1, où il doit d'abord répondre aux questions de Laurence Ferrari, dans le cadre du journal télévisé de 20 heures, puis dialoguer en direct avec onze Français sur un plateau modéré par Jean-Pierre Pernaut. Ces six hommes et cinq femmes sont issues de milieux socio-professionnels variés, de province et de région parisienne, et les questions posées ne seront pas connues à l'avance par M. Sarkozy, assure TF1, qui affirme avoir choisi pour ce débat d'un type nouveau des citoyens lambda rencontrés au cours des reportages réalisés en France par les équipes de la rédaction de TF1. Sur le site de TF1, Jean-Pierre Pernaut affirme que la dizaine de citoyens invités autour de lui et du chef de l'Etat dans "Paroles de Français" ne sont pas "un panel représentatif mais [des] gens qui parlent de leurs problèmes". La chaîne privée invite d'ailleurs ses spectateurs à poser des questions au président. Lundi matin, on en comptait déjà 443. Un sondage réalisé par l'Observatoire de l'opinion LH2 publié lundi par le Nouvelobs.com montre que 48 % des Français attendent du chef de l'Etat qu'il aborde la question de l'emploi au cours de ces entretiens, contre 39 % qui citent la réforme des retraites, et 32 % le pouvoir d'achat. Les autres sujets arrivent loin derrière : 18 % des sondés souhaitent que le chef de l'Etat évoque en priorité la question de l'encadrement des hauts salaires et des bonus, et 17 % l'interdiction du port du voile intégral. 14 % des sondés aimeraient que Nicolas Sarkozy évoque en priorité la taxe carbone, 11 % la réforme des collectivités locales et 9 % seulement le débat sur l'identité nationale.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/25/sarkozy-invite-de-francais-qui-parlent-de-leurs-problemes-sur-tf1-lundi_1296157_823448.html
25/01/2010
Nicolas Sarkozy sera l'invité lundi soir de TF1, où il doit répondre aux questions de Laurence Ferrari et de onze Français.
economie
EDF dément une hausse des tarifs de 24 % entre 2010 et 2015
La direction d'Electricité de France envisagerait une hausse des prix de l'ordre de 24 % entre 2010 et 2015 pour financer ses investissements, affirme, lundi 25 janvier, le quotidien Les Echos. EDF a soumis aux pouvoirs publics un projet non chiffré dans lequel le groupe énergétique demande une augmentation à moyen terme des tarifs d'électricité tant pour les particuliers que pour les entreprises, assure le quotidien. EDF a démenti "catégoriquement" lundi avoir soumis au gouvernement une demande d'augmentation de ses prix, contrairement à ce qu'affirment Les Echos. "Selon des projections internes, le groupe envisage une hausse 'tarif bleu' (payé par les clients résidentiels) de l'ordre de 24 % entre 2010 et 2015 pour financer ses investissements", ajoutent Les Echos. Hors inflation, cela correspond à une hausse d'environ 15 %, selon les calculs du quotidien. "Entre 20 % et 30 %, nous avons tout entendu", a déclaré aux Echos une source gouvernementale. Interrogé sur ces projections, EDF s'est refusé à tout commentaire. La réforme de l'électricité avec le projet de loi sur la nouvelle organisation du marché dévoilé la semaine dernière est au cœur du débat. Tandis que le gouvernement exclut toute discussion sur les tarifs, EDF, opposé au projet de loi, "a préparé un projet alternatif" demandant notamment " de la visibilité sur les prix ", selon Les Echos. "L'argument central n'a pas bougé. EDF est confronté à un mur d'investissements dans le nucléaire. Cette année, ils vont plus que doubler par rapport à 2004, pour atteindre 7,5 milliards d'euros", souligne le quotidien. En juillet 2009, le PDG d'EDF d'alors, Pierre Gadonneix, avait réclamé une hausse de 20 % des tarifs de l'électricité en France sur trois ou quatre ans, afin de financer les investissements du groupe, une déclaration qui avait été vivement critiquée par le gouvernement, et qui lui avait valu son poste. C'est Henri Proglio qui lui a succédé à la tête de l'entreprise publique.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/25/edf-projetterait-une-hausse-des-tarifs-de-24-entre-2010-et-2015_1296131_3234.html
25/01/2010
EDF a démenti "catégoriquement" lundi avoir soumis au gouvernement une demande d'augmentation de ses prix, contrairement à ce qu'affirment "Les Echos".
ameriques
"Montréal accueille la conférence des ""pays amis"" d'Haïti"
Les "pays amis" d'Haïti doivent tenir, lundi 25 janvier, à Montréal au Canada, une réunion d'urgence pour se concerter sur leur aide immédiate au pays dévasté et sur un programme de reconstruction d'Haïti treize jours après le séisme, dont le bilan atteignait 150 000 morts dimanche, selon le gouvernement. Seront présents le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner, et des représentants de l'Espagne, du Japon et de plusieurs pays latino-américains. Ottawa souhaite que cette rencontre de quelques heures permette de fixer le lieu et la date de la conférence des donateurs qui doit se tenir dans les semaines à venir, a souligné dimanche le chef de la diplomatie canadienne, Lawrence Cannon. Il s'agit de "déterminer, en collaboration avec le gouvernement haïtien, des priorités-clés pour établir un plan d'action", a-t-il précisé. Lundi matin, les participants – dont les Etats-Unis, la France, l'Espagne, le Brésil, les Nations unies et l'Organisation des Etats américains – vont d'abord "comparer leurs notes" pour faire le bilan de la situation. Celle-ci est marquée par l'arrêt des opérations de recherche de survivants. "LA SEULE RESSOURCE QUI PEUT ÊTRE MOBILISÉE RAPIDEMENT, C'EST LA DIASPORA" A son arrivée à Montréal dimanche, le chef du gouvernement haïtien a lancé un appel aux émigrés – ils sont environ 100 000 au Canada. "Il n'y a pas d'autre solution aujourd'hui qu'une intégration de la diaspora à la reconstruction", a déclaré M. Bellerive. "Il n'y a plus de ressources humaines suffisantes pour reconstruire le pays", a-t-il ajouté, avant de conclure : "Aujourd'hui, la seule ressource qui peut être mobilisée rapidement, (...) c'est la diaspora. Je n'ai pas, moi, comme chef de gouvernement d'Haïti, d'autre alternative. (...) On a besoin de vous." A quelques heures de la réunion, l'organisation humanitaire Oxfam a appelé les participants à s'entendre sur un effacement de la dette internationale d'Haïti, qui s'élève à 890 millions de dollars (630 millions d'euros). "Attendre d'Haïti qu'il rembourse des millions de dollars alors que le pays lutte pour surmonter l'une des pires catastrophes naturelles de ces dernières années serait à la fois cruel et inutile", a déclaré le directeur général de l'ONG. De son côté, le Japon annoncera au cours de la conférence qu'il portera son aide à Haïti à 70 millions de dollars (50 millions d'euros), contre 5 millions de dollars promis jusqu'à présent.
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/25/montreal-accueille-la-conference-des-pays-amis-d-haiti_1296145_3222.html
25/01/2010
Autour du premier ministre haïtien, Bernard Kouchner, Hillary Clinton, des représentants de l'Espagne, du Japon et de plusieurs pays latino-américains doivent établir un "plan d'action".
asie-pacifique
La construction de tunnels au Pakistan alerte les services indiens
Les services de renseignement indiens ont alerté leur gouvernement sur des activités suspectes pakisatanaises à proximité immédiate de la frontière, rapporte, lundi 25 janvier, le Times of India. Selon le quotidien, le Pakistan est en train de contruire des tunnels dans le Pendjab, des travaux qui seraient identifiables par un œil attentif sur les images satellitaires disponibles via Google Earth. "Nous tentons de définir dans quel but ont été creusés de tels tunnels, qui sont vraiment gigantesques", selon un responsable chargé d'analyser les images, contacté par le quotidien indien. "Il est évident, d'après les images dont nous disposons, qu'il ne peut s'agir de transport. D'ailleurs, à l'inverse des tunnels classiques, ils ne sont pas reliés à des routes", précise l'analyste. SARGODHA, SITE NUCLÉAIRE ET COMMANDEMENT CENTRAL DE L'ARMÉE DE L'AIR Si les Indiens reconnaissent au Pakistan le droit de mener la construction d'ouvrages sur son territoire, ils s'inquiètent de la ressemblance avec des tunnels construits précédemment pour stocker des missiles, dans la même région des environs de Sargodha, site nucléaire pakistanais. Selon l'analyste, c'est dans cette même région qu'Islamabad a établi de facto le commandement de son armée de l'air, stocke des missile chinois M-11 non assemblés et stationne ses chasseurs F-16, des avions de combat à même de transporter des charges nucléaires. Le Times of India rappelle qu'en novembre 2007, des terroristes avaient mené la première et seule attaque contre un site nucléaire au Pakistan, précisément à Sargodha, mais souligne que si le but du Pakistan était de protéger ses installations nucléaires contre les menaces talibanes, New Delhi aurait dû en être informé par les autorités pakistanaises ou les Etats-Unis, qui supervisent cette protection dans le pays.
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/25/la-construction-de-tunnels-au-pakistan-alerte-les-services-indiens_1296119_3216.html
25/01/2010
Les services de sécurité de New Delhi craignent qu'Islamabad ne tente de stocker des missiles nucléaires armés à proximité de la frontière.
proche-orient
La météo en cause dans le crash d'Ethiopian Airlines au large du Liban
Un Boeing 737 d'Ethiopian Airlines avec 90 personnes à bord s'est abîmé au large du Liban, lundi 25 janvier vers 2 heures, heure locale (1 heure, heure de Paris), peu après son décollage de Beyrouth. Selon le ministre de la défense libanais, il pourrait être dû à une forte tempête. Les équipes de secours libanaises qui participent aux recherches sur le site de l'accident avaient retrouvé dix-huit corps lundi matin. "Jusqu'ici, nous avons retrouvé dix corps sur le site du crash au large des côtes de Naameh, [à environ 12 km] au sud de Beyrouth", a indiqué un responsable du ministère de la défense sous le couvert de l'anonymat. "C'est un drame douloureux, un événement tragique. Nous ne ménageons pas nos efforts pour tenter de retrouver des rescapés. Nous adressons toute notre sympathie aux familles de ceux qui se trouvaient à bord de l'avion", a indiqué le président libanais, Michel Sleimane. "Les équipes hospitalières et médicales doivent se tenir prêtes, aussi bien que ceux qui sont chargés de tenir les familles informées", a précisé M. Sleimane. "Les conditions météorologiques sont terribles, mais les efforts des secours sont toujours en cours", a-t-il ajouté. L'armée libanaise, la marine et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) assistent les équipes de sauveteurs sur le site de la catastrophe. La compagnie aérienne Ethiopian Airlines a dépêché une équipe d'enquêteurs au Liban pour déterminer les causes de l'accident. Le ministre des transports libanais a précisé que le vol 409 d'Ethiopian Airlines avait perdu le contact avec la tour de contrôle de l'aéroport de Beyrouth peu après le décollage alors qu'il se trouvait à une vingtaine de kilomètres au sud de l'aéroport, et à 5 kilomètres des côtes. Le président libanais a indiqué que les autorités écartaient "tout acte de sabotage". Selon le ministre des transports éthiopien, 54 Libanais, 22 Ethiopiens, un Irakien, une Française, un Syrien, 2 Libano-Britanniques, un Libano-Canadien, un Libano-Russe et 7 membres d'équipage se trouvaient à bord. Selon un responsable de l'aéroport parlant sous le couvert de l'anonymat, une boule de feu a été aperçue au moment de l'accident. La passagère française est Marla Pietton, l'épouse de Denis Pietton, ambassadeur de France au Liban depuis le mois d'octobre. Un responsable de l'ambassade a confirmé sa présence à bord. Le ministre des transports a précisé que le Bureau français d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile a été sollicité pour enquêter sur cet accident.
https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/01/25/catastrophe-aerienne-en-mediterrannee_1296109_3218.html
25/01/2010
Un Boeing 737 d'Ethiopian Airlines avec 90 personnes à bord s'est abîmé dans la nuit de dimanche à lundi, peu après son décollage de Beyrouth.
elections-regionales
Régionales : forte poussée de la gauche dans les intentions de vote
La gauche réaliserait une poussée aux élections régionales avec 51 % des intentions de vote, contre 36,5 % pour la droite et l'extrême droite réunies, selon le baromètre IFOP pour Paris Match diffusé mardi. Les 12,5 % restants sont répartis entre le MoDem (6,5 %), l'Alliance écologiste indépendante (2 %) et diverses listes (4 %). Pour l'institut, ce rapport de force est encore plus défavorable à la droite que lors des régionales de 2004, quand la gauche avait remporté 20 régions métropolitaines sur 22. Avec 27 % des intentions de vote au premier tour, le Parti Socialiste semble en mesure d'effacer sa déconvenue des dernières élections européennes, souligne l'IFOP. Les listes UMP-Nouveau Centre rassembleraient elles aussi 27 % des voix au premier tour, mais le PS bénéficierait d'un report de voix nettement favorable en raison de la poussée de la gauche. Surtout, le PS reprend un net avantage au sein de la gauche sur les listes Europe Ecologie (13 %), en retrait par rapport à leur résultat du dernier scrutin européen. L'IFOP note qu'avec 27 % d'intentions de vote "l'UMP obtient un score inférieur de 4 points au socle électoral de Nicolas Sarkozy le 22 avril 2007" au premier tour de la présidentielle. "Surtout, ajoute l'institut, elle se trouve aux prises avec deux difficultés majeures liées à la perspective du second tour : les très insuffisantes réserves de voix dont elle pourrait bénéficier le 21 mars (second tour) et la capacité du Front national – fort de 8,5 % d'intentions de vote (devant le MoDem) – à se maintenir dans une dizaine de régions au soir du premier tour". Au sein de la gauche radicale, les listes du Front de gauche obtiendraient 5 %, devant celles du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot (3 %) et celles de Lutte ouvrière (2 %). Des listes d'alliance du NPA et du Parti de gauche dans plusieurs régions obtiendraient 1 %. Dans ce contexte, "la situation de la majorité présidentielle apparaît très malaisée", estime l'institut.
https://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/01/26/regionales-forte-poussee-de-la-gauche-dans-les-intentions-de-vote_1297137_1293905.html
26/01/2010
La gauche rassemblerait 51 % des intentions de vote, contre 36,5 % pour la droite et l'extrême droite réunies, selon le baromètre IFOP.
europe
Le restaurant El Bulli fermera en 2012 et 2013
Les gastronomes devront se passer de caramel à l'huile d'olive, de raviolis à l'anis ou de foie gras en poudre. Le pape de la cuisine moléculaire, le chef catalan Ferran Adria, a annoncé mardi 26 janvier à Madrid la fermeture provisoire de son restaurant El Bulli en 2012 et 2013. Complet une année à l'avance, l'établissement installé sur la côte catalane a été à plusieurs reprises sacré meilleur restaurant du monde par le magazine britannique Restaurant et honoré de trois étoiles par la guide Michelin. Les gastronomes viennent du monde entier pour déguster une trentaine de préparations avant-gardistes, formant un menu unique coûtant environ 200 euros. "On ne servira pas de repas à El Bulli en 2012 et 2013. Mais El Bulli ne ferme pas" définitivement, a expliqué Ferran Adria pendant une conférence de presse au congrès de haute gastronomie Madrid Fusion. "Ce ne seront pas deux années sabbatiques, j'ai besoin de temps pour décider comment sera l'année 2014. Nous voulons marquer cette année 2014 et je sais que quand je reviendrai, ce ne sera pas pareil", a ajouté M. Adria. Le chef catalan, âgé de 47 ans, est apparu fatigué et nerveux ; il était devenu chef de cuisine au Bulli en 1984. Il a fait part de sa lassitude de devoir travailler 15 heures par jour : "C'est comme si on demandait à Galliano (le couturier britannique) d'aller à l'usine". "Il est impossible avec le format actuel d'El Bulli de continuer à créer", a-t-il déploré. Il a admis que la fermeture de son restaurant, fût-elle provisoire, allait lui coûter ses précieuses étoiles au Michelin et autres récompenses. M. Adria a pris la direction de la cuisine en novembre 1984 avec le chef Christian Lutaud. Il avait alors 22 ans. Devenu copropriétaire du restaurant, il développe une cuisine "technico-conceptuelle" en 1994. Il a révolutionné la haute gastronomie en développant une gamme de gélifiants, d'épaississants, d'émulsifiants et de kits à base d'éléments naturels pour reproduire ses recettes. L'utilisation de ces additifs ne fait toutefois pas l'unanimité auprès des autres cuisiniers, dont certains s'inquiètent de voir son exemple de plus en plus imité par des chefs moins talentueux et moins scrupuleux. M. Adria a ainsi été au centre d'une controverse en Espagne en 2008, lancée par un autre chef trois étoiles catalan, Santi Santamaria, qui lui reprochait de "remplir les assiettes de gélifiants et d'émulsifiants de laboratoire" présentant un "problème pour la santé publique". Pour en savoir plus : – Le classement 2009 des meilleurs restaurants 2009 – Cuisine moléculaire : l'additif passe mal (LeMonde.fr, archives) – La cuisine moléculaire, révolution gastronomique ou coup marketing ? (LeMonde.fr, archives)
https://www.lemonde.fr/europe/article/2010/01/26/le-restaurant-el-bulli-fermera-en-2012-et-2013_1297130_3214.html
26/01/2010
Le cuisinier espagnol Ferran Adria sert samedi son dernier dîner avant la fermeture de son mythique restaurant de la côte catalane, classé meilleur du monde.
ameriques
Guatemala : arrestation de l'ancien président Portillo
L'ancien président guatémaltèque Alfonso Portillo (entre 2000 et 2004), réclamé par la justice des Etats-Unis qui l'accuse de détournement de fonds et blanchiment d'argent, a été arrêté mardi au Guatemala, ont annoncé des sources officielles. Un tribunal de New York a inculpé lundi Alfonso Portillo de détournement de fonds et blanchiment d'argent. Les Etats-Unis ont déjà envoyé une demande d'extradition au Guatemala, où il est également poursuivi pour corruption. Les autorités locales ont d'ailleurs émis vendredi un mandat d'arrêt à l'encontre de l'ex-chef d'Etat, âgé de 58 ans. Selon l'acte d'accusation américain, l'ex-dirigeant "a détourné entre 2000 et 2004, alors qu'il était en fonction, des dizaines de millions de dollars de fonds publics, et une bonne partie a transité à travers des comptes en banque américains et européens." Les fonds étaient déposés sur des comptes ouverts aux Etats-Unis au nom de plusieurs proches, notamment son ex-épouse et sa fille, précise le tribunal américain. Portillo s'était enfui au Mexique en 2005 après avoir perdu son immunité, alors que la justice du Guatemala avait ouvert des procédures pour des faits de corruption présumés durant sa présidence. En octobre 2008, il avait été extradé au Guatemala, où il avait été laissé en liberté sous caution dans l'attente de son procès.
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/26/guatemala-arrestation-de-l-ancien-president-portillo_1297129_3222.html
26/01/2010
Alfonso Portillo, président entre 2000 et 2004, est réclamé par la justice américaine qui l'accuse de détournement de fonds et blanchiment d'argent.
politique
Le PS réaffirme son attachement à la retraite à 60 ans
Après les remous de la semaine dernière provoqués par les déclarations de Martine Aubry évoquant un départ à la retraite à 61 ou 62 ans, le PS a dissipé tout malentendu mardi soir en réaffirmant son attachement à la retraite à 60 ans. Dans un premier temps, le bureau national du PS a adopté mardi soir à l'unanimité un texte sur la réforme des retraites qui défend "le maintien de l'âge légal du départ à la retraite à 60 ans, c'est-à-dire la possibilité de faire valoir ses droits, quel que soit le montant de sa retraite". Il s'agit de permettre à toute personne de partir à 60 ans si elle le souhaite, même si elle n'a pas un nombre de trimestres de cotisation suffisant. Quelques minutes plus tard, Martine Aubry, invitée sur TF1, réaffirmait son attachement à la retraite à 60 ans qui est un "droit" et doit le "rester". La première secrétaire a donc finalement fait sienne la position officielle du bureau national, tout en expliquant qu'elle ne s'opposait pas à ce qu'elle avait dit précédemment.Le départ à 60 ans "doit rester un droit mais la réalité aujourd'hui, c'est que beaucoup de Français partent à 61 ou 62 ans, c'est ce que j'avais dit", a-t-elle précisé. "Il faut distinguer l'âge légal du départ à la retraite : nous pensons que chaque Français doit continuer à avoir le droit de partir à 60 ans, c'est le cas aujourd'hui, ça doit rester un droit", a-t-elle affirmé. La première secrétaire du PS a toutefois rappelé que "la réalité est que beaucoup de Français partent à 61 et 62 ans", et "que d'autres doivent pouvoir – c'est ce que nous proposons – partir plus tôt, quand ils ont commencé à travailler à 17 ou 18 ans". Martine Aubry avait jeté le trouble dans le parti le 17 janvier en déclarant qu'elle acceptait que le départ à la retraite passe à 61 ans ou 62 ans, à condition que soit concédées des contreparties pour les métiers pénibles et le maintien dans l'emploi des cinquantenaires. Dès le lendemain, Benoît Hamon, porte-parole du PS, s'était ému que Mme Aubry ait pu concevoir de "reculer l'âge du départ à la retraite". "Il ne s'agit pas de la position du parti", avait-il précisé. Dans son communiqué, le PS reconnaît que "l'accroissement de l'espérance de vie, associé à une arrivée plus tardive sur le marché du travail, entraîne un départ réel à la retraite à 61, 62 ans". "Mais nous voulons que les salariés puissent faire valoir leurs droits à la retraite dès lors qu'ils ont cotisé le nombre de trimestres requis, ce qui signifie que pourraient partir à 58 ou 59 ans par exemple des salariés qui ont commencé à travailler tôt", précise-t-il.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/26/le-ps-se-prononce-pour-le-maintien-de-la-retraite-a-60-ans_1297125_823448.html
26/01/2010
Le PS a adopté un texte qui réaffirme la "défense" de l'âge légal du départ à la retraite à 60 ans. Martine Aubry a peu après déclaré que la retraite à 60 ans était un "droit".
politique
Le CRAN proteste après la publication d'une photo sur le site de l'UMP
Le président du CRAN, Patrick Lozes, a demandé à être reçu par Xavier Bertrand pour protester contre la publication sur le site officiel de l'UMP d'une photo de jeunes Noirs illustrant une rubrique sur la délinquance des jeunes, a-t-il annoncé mardi. "Comment un grand parti peut-il recycler sur son site officiel des stéréotypes de cette nature ? Ce n'est pas digne du premier parti de France. Il faut que l'UMP et son secrétaire général dissipent les malentendus", s'est indigné le fondateur du Conseil représentatif des associations noires. "Il y a un climat malsain dans notre pays avec le débat sur l'identité nationale et des citoyens pointés du doigt quand ils veulent renouveler leurs papiers, parce qu'ils ont des parents nés à l'étranger", a encore déclaré M. Lozes. Il a expliqué que ses collaborateurs avaient "aperçu ce week-end sur le site rénové du Mouvement populaire cette photo" qui représente trois silhouettes de jeunes Noirs accompagnés de deux autres, d'origine non identifiée, photographiés de dos dans une rue. "La photo a été rapidement retirée du site mais avec la magie de l'Internet, nous avons pu garder la capture qui a circulé à des dizaines de milliers d'exemplaires sur La Toile", a poursuivi M. Lozes. Cette image a été reprise notamment sur Le Post.fr. A l'UMP, on explique que "la page d'accueil du site UMP était en permanence mise à jour au regard de l'actualité", et que "la photo achetée à une agence avait été prise en juin 2008 dans le XIXe arrondissement de Paris pour illustrer un sujet sur les rivalités intercommunautaires dans les quartiers".
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/26/le-cran-proteste-apres-la-publication-d-une-photo-sur-le-site-de-l-ump_1297120_823448.html
26/01/2010
Le site officiel de l'UMP a publié une photo montrant de jeunes Noirs afin d'illustrer une rubrique sur la délinquance des jeunes.
societe
"""Paroles de Français"" : le gouvernement donne 1 million d'euros à l'usine du syndicaliste"
Hasard du calendrier ? Simple promesse tenue ? Au lendemain de la prestation de Pierre Le Ménahes, métallo CGT de la Fonderie de Bretagne à Caudan, lundi soir face à Nicolas Sarkozy sur TF1, son usine a reçu un million d'euros du gouvernement, rapporte Ouest-France. C'est par un Fax du député UMP Jacques Le Nay, mardi, que le journal a appris que la Fonderie de Bretagne à Caudan (ex-SBFM) allait toucher un chèque de 1 035 000 € du ministère de l'aménagement du territoire. L'Etat ne fait là qu'honorer des engagements pris au moment de la reprise de l'usine par Renault en septembre 2009, mais le "timing" surprend. Ce million d'euros "accompagnera le projet de développement et permettra la création de 16 emplois et la reprise de 398 autres", rapporte Ouest-France. La prestation de Pierre Le Ménahes face au chef de l'Etat n'est pas passée inaperçue (voir la vidéo ci-dessous). Au point que Ouest-France le consacre "coqueluche du web" et consacre un article au buzz qui entoure le régional de l'étape qui avait notamment qualifié de "simpliste" une analyse de Nicolas Sarkozy. Sur Facebook, le syndicaliste compte déjà une page de fans et deux groupes à son nom, dont un est intitulé "Le meilleur interviewer politique de TF1 : Pierre Le Ménahès". L'Humanité ressort même de ses cartons un portrait du "Che de la SBFM" publié en 2009. France Info a invité le Breton sur son antenne mardi matin. Ce soir, il sera sur le plateau du "Grand Journal", sur Canal+.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/26/paroles-de-francais-le-gouvernement-donne-1-million-d-euros-a-l-usine-du-syndicaliste_1297118_3224.html
26/01/2010
Au lendemain de la prestation de Pierre Le Ménahes, métallo CGT, lundi soir face à Nicolas Sarkozy, son usine a reçu un million d'euros du gouvernement.
technologies
"Pour Bill Gates, il est ""facile de contourner"" la censure du Web en Chine"
Le fondateur de Microsoft, Bill Gates, est intervenu dans la controverse qui oppose les autorités chinoises au géant d'Internet Google, en estimant qu'il était "facile" de contourner la censure chinoise, lors d'une interview sur la chaîne de télévision ABC, lundi. Google accuse la Chine d'être à l'origine d'une cyberattaque d'envergure dont il aurait été la cible, ainsi qu'une trentaine d'autres entreprises. La Chine nie toute implication dans ces attaques. "Le rôle d'Internet est très positif dans tous les pays car il permet aux gens de s'exprimer de façon nouvelle", a souligné Bill Gates. "Et heureusement, les efforts des Chinois pour censurer Internet sont très limités. Il est facile de les contourner". M. Gates a souligné par ailleurs que les Etats appliquaient des politiques différentes en matière de censure, prenant comme exemple le fait que l'Allemagne interdit la propagande nazie alors qu'elle est autorisée aux Etats-Unis au nom de la liberté d'expression. "Et donc, il faut décider si l'on veut obéir aux lois des pays où l'on est présent, ou pas. Et si la réponse est non, alors il faut peut-être arrêter d'y être présent", a-t-il ajouté. Google a menacé de quitter la Chine et cessé de censurer les résultats de son moteur de recherche. Microsoft, de son côté, compte développer son moteur Bing en Chine, où il continue d'appliquer la loi chinoise qui impose une censure des résultats.
https://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/01/26/pour-bill-gates-il-est-facile-de-contourner-la-censure-du-web-en-chine_1297081_651865.html
26/01/2010
Le fondateur de Microsoft, Bill Gates, est intervenu dans la controverse qui oppose les autorités chinoises au géant d'internet Google, en estimant qu'il était "facile" de contourner la censure chinoise, lors d'une interview sur la chaîne de télévision ABC, lundi.
economie
Le FMI prévoit 3,9 % de croissance mondiale en 2010
Le Fonds monétaire international a relevé mardi ses prévisions de croissance dans le monde. Après un recul en 2009 (- 0,8 %), le produit intérieur brut mondial devrait reprendre sa croissance cette année (+ 3,9 %, contre 3,1 % prévus en octobre). L'amélioration récente de la conjoncture a été plus forte que ne le pariait le FMI, qui a cité la consommation américaine et le rebond des économies émergentes parmi les meilleures surprises. Le FMI a particulièrement relevé sa prévision pour la première économie mondiale, les Etats-Unis, à 2,7 % (contre 1,5 % auparavant) et pour la Chine, qui doit devenir cette année la deuxième économie mondiale (10 %, contre 9 % auparavant). Dans la zone euro, la prévision a été rehaussée à 1 % (contre 0,3 % précédemment), grâce principalement à l'Allemagne (1,5 %, contre 0,3 %) et également à la France (1,4 %, contre 0,9 %), tandis que l'Espagne resterait en récession (- 0,6 %). La Russie (3,6 %, contre 1,5 % auparavant), l'Inde (7,7 %, contre 6,4 %) et le Brésil (4,7 %, contre 3,5 %) devraient également faire mieux que prévu. Mais le FMI a aussi adopté un ton alarmiste sur le risque de voir la dette des Etats menacer la reprise économique. La croissance dépendant du soutien des mesures de relance dans les pays développés, cela justifie pour le FMI de "soutenir la reprise là où elle n'est pas encore fermement enclenchée". Précisément, "les mesures de relance budgétaire prévues pour 2010 doivent être exécutées intégralement". Mais dans le même temps, le FMI insiste sur la nécessité de progrès "dans la conception et la communication de stratégies de sortie crédibles", avec pour objectif de remettre la dette et le déficit publics sur le bon chemin. Le FMI avait estimé en novembre qu'en moyenne dans les "économies développées du G20", les déficits publics allaient peu diminuer en 2010, passant à 8,7 % du PIB, uniquement grâce à l'arrêt des mesures de soutien au secteur financier, et que la dette allait franchir la barre de 100 % du PIB pour la première fois.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/26/le-fmi-prevoit-3-9-de-croissance-mondiale-en-2010_1297077_3234.html
26/01/2010
L'amélioration de la conjoncture a été plus forte que ne le pariait le FMI, qui a relevé ses prévisions de croissance pour la plupart des pays.
economie
GM va vendre Saab au constructeur néerlandais Spyker Cars
Le constructeur américain General Motors (GM) a confirmé mardi des informations de presse selon lesquelles il avait accepté de vendre sa filiale suédoise Saab au néerlandais Spyker. John Smith, vice-président des alliances chez GM, a indiqué lors d'une conférence de presse que GM allait recevoir "74 millions de dollars en numéraire, 326 millions de dollars en actions préférentielles" pour la vente de Saab, notant également qu'il y avait "un autre élément pour GM pas encore divulgué". Le gouvernement suédois a parallèlement annoncé mardi qu'il allait garantir le prêt de 400 millions d'euros demandé par Saab auprès de la Banque européenne d'investissement. General Motors avait annoncé le 18 décembre 2009 la fermeture de sa filiale Saab, placée en liquidation le 8 janvier et qui emploie 3 400 personnes en Suède. Spyker, qui a fabriqué 21 voitures et en a vendu 23 à un prix de base de 199 990 euros au premier semestre de 2009, est détenu à 30 % par le groupe financier russe Convers, contrôlé par le milliardaire russe Vladimir Antonov, et à 25 % par le fonds souverain d'Abou Dhabi Mubadala Development Company.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/26/gm-va-vendre-saab-au-constructeur-neerlandais-spyker-cars_1297072_3234.html
26/01/2010
General Motors est parvenu à un accord avec le constructeur néerlandais de voitures de sport de luxe Spyker Cars pour lui vendre sa filiale suédoise Saab.
technologies
Pourra-t-on parier légalement sur la Coupe du monde de football ?
Le "calendrier est extrêmement serré", et "si la loi n'est pas promulguée le 1er juin, ce sera le bordel". Le sénateur UMP François Trucy, rapporteur du projet de loi sur l'ouverture à la concurrence des jeux en ligne, n'a pas mâché ses mots, mardi, en évoquant l'approche de la Coupe du monde de football, qui doit démarrer le 1er juin. Le projet de loi a été adopté par les députés le 13 octobre 2009, et doit être examiné les 23 et 24 février 2010 par le Sénat. Le texte devra ensuite être à nouveau validé par le Parlement, avant la publication des décrets d'application. Les délais sont donc très serrés, étant donné l'embouteillage du calendrier parlementaire, pour que le texte soit appliqué début juin, comme l'avait annoncé Eric Woerth l'an dernier lors de la présentation du projet de loi. La Coupe du monde devrait en effet battre des records historiques en termes de volumes pariés et de revenus pour les sites de paris en ligne. Pour l'année 2008, les paris sportifs - alors illégaux en France, et donc réalisés sur des sites étrangers - représentaient 176 millions d'euros par an de produit brut, d'après les chiffres du cabinet Novedia consulting. Le chiffre pourrait exploser en 2010, mais l'essor des paris sportifs dépendra de plusieurs facteurs, explique Eric Noe, responsable "gambling" chez Novedia : "La date réelle d’ouverture du marché, les contraintes et des délais qui s’appliqueront aux opérateurs pour recruter ou enregistrer leurs clients, le parcours des principales équipes, la qualité de l’offre de paris en direct et sur mobile..." Si le texte de loi n'est pas entré en application au 1er juin, la situation pourrait se compliquer très vite, avec des opérateurs qui auront déjà entrepris d'attirer les clients et des autorités de régulation potentiellement débordées. Sans oublier le fisc, la loi définissant la manière dont les paris en ligne seront imposés. M. Trucy espère "que les députés, dans leur très grande sagesse, voteront "conforme" le texte adopté par les sénateurs afin d'adopter la loi fin mars". Il n'est pourtant pas sûr que le deuxième passage à l'Assemblée se fasse sans accroc. Lors du premier vote, le texte avait été adopté par 302 voix contre 206 ; la plupart des députés de l'opposition avaient voté contre, estimant que le texte faisait la part belle aux opérateurs privés au détriment de La Française des jeux.
https://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/01/26/pourra-t-on-parier-legalement-sur-la-coupe-du-monde-de-football_1296784_651865.html
26/01/2010
En raison d'un calendrier parlementaire surchargé, il n'est pas sûr que la loi sur les jeux et paris en ligne puisse entrer en application avant le début de la compétition.
ameriques
Deux étudiants tués lors de manifestations anti-Chavez
Deux étudiants vénézuéliens sont morts dans des manifestations qui ont ponctué la journée de lundi 25 janvier au Venezuela contre la suspension de la télévision RCTV, très critique envers le gouvernement de Hugo Chavez. Jasin Carrillo, 15 ans, militant du Parti socialiste (PSUV, au pouvoir) a été abattu au cours d'un affrontement entre groupes d'étudiants de bords politiques opposés dans l'Etat de Merida (ouest). "Il a été lâchement victime d'une embuscade tendue par des inconnus", a déclaré lundi le ministre de l'intérieur, Tarek El Aissami, par téléphone à la télévision d'Etat VTV. Un autre étudiant, en médecine, Marcos Rosales, 28 ans, est quant à lui décédé après avoir reçu trois impacts de balles pendant les troubles, a ajouté mardi le gouverneur de l'Etat de Merida, Marcos Diaz Orellana. En tout, les manifestations à Merida ont fait trente-trois blessés. Des bâtiments et véhicules ont été incendiés, selon la presse locale. Des dizaines d'étudiants opposés au gouvernement socialiste vénézuélien ont bloqué, lundi, l'accès à plusieurs universités dans tout le pays. A Caracas, les manifestants ont été dispersés à coups de bombes lacrymogènes et de balles en plomb, selon la presse locale. D'autres manifestations sont prévues mardi 26 janvier. La chaîne RCTV et cinq autres petites stations ont été retirées dimanche du réseau par les câblo-opérateurs, en vertu d'une réglementation qui oblige les télévisions "nationales" (au moins 30 % de contenus produits au Venezuela) à retransmettre les discours du président socialiste Hugo Chavez. RCTV, qui diffuse depuis Miami, se considère comme une station "internationale" et avait donc refusé.
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/26/deux-etudiants-tues-lors-de-manifestations-anti-chavez_1297063_3222.html
26/01/2010
Deux étudiants vénézuéliens sont morts dans des manifestations qui ont ponctué la journée de lundi 25 janvier au Venezuela contre la suspension de la télévision RCTV, très critique envers le gouvernement du président Chavez.
disparitions
Teddy Pendergrass, chanteur américain
Dans la tradition de la soul music américaine on trouve deux types de voix. Celles marquées par l'énergie du rhythm'n' blues - James Brown ou Otis Redding en furent les représentants les plus célèbres. Et celles, caressantes et suaves, popularisées par Marvin Gaye ou Barry White. C'est à cette catégorie qu'appartenait Teddy Pendergrass, mort le 13 janvier d'un cancer du côlon, au Bryn Mawr Hospital, dans la banlieue de Philadelphie (Pennsylvanie). Né Theodore DeReese Pendergrass, le 26 mars 1950, à Philadelphie, il avait fait ses débuts dans la chanson comme interprète de gospel, dès l'âge de 10 ans, avant de devenir batteur pour des groupes de la région. En 1970, alors qu'il mène une petite carrière locale comme chanteur et musicien, il est remarqué par Harold Melvin, leader du quintette vocal The Blue Notes. Il rejoint alors la formation, qui va connaître une succession de tubes : If You Don't Know Me by Now (1972), The Love I Lost (1973), Bad Luck (1974) ou Wake Up Everybody (1975). En 1976, Teddy Pendergrass décide de mener une carrière solo et quitte les Blue Notes. Il va régulièrement occuper les premières places des meilleures ventes de disques aux Etats-Unis avec une série d'albums (Teddy Pendergrass, 1977, Life Is A Song Worth Singing, 1978, Teddy, 1979). Il développe son style de crooner soul, avec arrangements de cordes et production sophistiquée. Le frisson d'érotisme qui passe dans ses interprétations lui vaudra la réputation d'être un chanteur réservé aux femmes. Victime d'un accident de voiture en 1982, il est paralysé. Après près d'un an de rééducation, il retrouve ses moyens vocaux et partiellement sa mobilité, continuant d'enregistrer des albums sans toutefois bénéficier du même succès. Sylvain Siclier
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2010/01/26/teddy-pendergrass-chanteur-americain_1296883_3382.html
26/01/2010
Il est mort le 13 janvier d'un cancer du côlon, au Bryn Mawr Hospital, dans la banlieue de Philadelphie (Pennsylvanie).
livres
"""En conscience je refuse d'obéir"", d'Alain Refalo : ""hussards noirs"" en révolte"
Avec le livre d'Alain Refalo, un air de mutinerie souffle sur les hussards noirs de la République ! Le professeur des écoles de Colomiers, en banlieue toulousaine, explique les raisons d'un mouvement atypique, celui des "désobéisseurs", dont il constitue la figure emblématique. L'enseignant livre les clés de son engagement, de sa culture politique et des rapports pas toujours détendus qu'entretiennent les désobéisseurs avec les forces syndicales. Les états-majors de celles-ci se montrant désorientés, voire hostiles à cette nouvelle forme d'action revendicative. Il s'attache à expliquer le refus d'appliquer les réformes du primaire conçues par Xavier Darcos, nouveaux programmes de 2008, système d'évaluation des élèves de 2007 et surtout aide personnalisée. Combinée à la suppression des cours le samedi matin, celle-ci est accusée d'infliger d'interminables journées de classe, au-delà des six heures réglementaires, à des jeunes déjà allergiques à l'école. Il justifie aussi cette contradiction qui fait que des enseignants chargés de faire obéir les jeunes appellent par ailleurs à la désobéissance. Au-delà de l'aspect purement factuel du mouvement de contestation, l'intérêt du livre réside dans la mise en évidence de ses racines. Les désobéisseurs ont tiré les leçons des manifestations géantes du printemps 2008, "les grèves, les manifestations pourtant massives, n'avaient pas fait reculer le gouvernement". S'ensuit "une démarche collective de résistance pédagogique". C'est là la double originalité du mouvement. Tout d'abord, ses protagonistes prennent des risques importants de sanctions financières ou de mutation d'office pour des revendications purement pédagogiques dénuées de la moindre once de revendication statutaire ; un fait rarissime dans un conflit social durable. Ensuite les désobéisseurs s'inspirent de l'action des mouvements non violents de désobéissance civile, eux-mêmes héritiers de la pensée de l'idéologue américain Henry David Thoreau. C'est particulièrement vrai d'Alain Refalo, depuis longtemps militant de la non-violence. Ce n'est pas la seule référence qu'il se reconnaît, "j'évoquerais Albert Camus, dont la philosophie m'inspire à chaque instant", écrit-il. Si l'entrée de l'écrivain au Panthéon se concrétise, l'instituteur de Colomiers recevra-t-il un carton d'invitation à la cérémonie ? EN CONSCIENCE JE REFUSE D'OBÉIR d'Alain Refalo. Edition Des îlots de résistance, 256 p., 16 €. Christian Bonrepaux
https://www.lemonde.fr/livres/article/2010/01/26/en-conscience-je-refuse-d-obeir-d-alain-refalo_1296888_3260.html
26/01/2010
L'enseignant s'attache à expliquer le refus d'appliquer les réformes du primaire conçues par Xavier Darcos, nouveaux programmes de 2008, système d'évaluation des élèves de 2007 et surtout aide personnalisée.
proche-orient
"La guerre en Irak était ""contraire au droit international"""
L'ancien conseiller juridique principal du Foreign Office a déclaré, mardi 26 janvier, qu'il avait déconseillé au gouvernement de Tony Blair une invasion de l'Irak, la jugeant contraire au droit international. "Je considérais que l'utilisation de la force contre l'Irak en mars 2003 était contraire au droit international", a déclaré Michael Wood dans une déclaration écrite adressée à la commission d'enquête britannique sur la guerre en Irak. La déclaration a de quoi surprendre, car l'homme était justement le principal conseiller juridique du Foreign Office à l'époque du début de l'intervention britannique. "A mon avis, l'usage de la force n'avait pas été autorisé par le Conseil de sécurité, et n'avait pas d'autre base légale en droit international", a précisé sir Wood. Il a expliqué qu'il considérait que la résolution 1441 de l'ONU, adoptée en novembre 2002 et qui offrait à Saddam Hussein une dernière chance de se conformer à ses obligations concernant l'abandon des armes de destruction massive qu'il était accusé de détenir, ne représentait pas une base suffisante pour entrer en guerre contre l'Irak. Elizabeth Wilmshurst, adjointe de M. Wood, qui avait démissionné de son poste avant l'invasion de l'Irak, doit s'exprimer devant la commission mardi après-midi. Le conseiller juridique numéro un du gouvernement à l'époque, le procureur général lord Peter Goldsmith, avait à l'époque exprimé des réserves avant de finalement donner son feu vert à l'opération militaire britannique, malgré l'absence d'une deuxième résolution de l'ONU plus explicite sur l'entrée en guerre. Il sera entendu par la commission d'enquête Chilcot mercredi. L'ancien premier ministre Tony Blair doit quant à lui s'exprimer vendredi devant cette même commission, pour une audience très attendue à l'occasion de laquelle les opposants à la guerre en Irak ont prévu de manifester.
https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/01/26/la-guerre-en-irak-etait-contraire-au-droit-international_1297045_3218.html
26/01/2010
Devant la commission d'enquête britannique, l'ancien conseiller juridique du Foreign Office a déclaré, mardi, qu'il avait déconseillé à Tony Blair une invasion de l'Irak.
cinema
"""Sumo"" : une 'success story' à l'hollywoodienne"
Lassé d'être stigmatisé par la communauté de la petite ville israélienne de Lamlé où il habite et de se faire dicter sa conduite par une fanatique de la minceur qui le coache au sein d'une association type Weight Watchers, un obèse fait basculer son destin. Recruté comme plongeur dans un restaurant japonais dont le patron était jadis entraîneur de sumo, cet ancien chef cuistot comprend qu'ailleurs, on peut être gros et fier de l'être. Avec quatre camarades, il décide donc de claquer la porte de l'association de lutte contre l'obésité et de former une équipe de sumo. Selon un schéma archi-connu du cinéma hollywoodien, l'alliance entre deux minorités déclassées (les obèses et les Japonais d'Israël, victimes dans le film d'un racisme ordinaire décomplexé) engendre une success story qui se voudrait touchante et dont l'enjeu est la réconciliation des personnages avec eux-mêmes. Les ficelles scénaristiques, usées jusqu'à la corde, sont certes rehaussées par le physique cinégénique des personnages, mais cela ne suffit pas. Au-delà du programme de psychologie comportementale qui donne sa structure au film, rien ne frémit ici. L'histoire d'amour ne déroge pas à ce constat : elle est traitée sur le mode du manuel des petits compromis nécessaires pour réussir une vie à deux. LA BANDE-ANNONCE (avec Preview Networks) Bande-annonce fournie par Filmtrailer.com Film israélien de Sharon Maymon et Erez Tadmor. (1 h 32.) Isabelle Regnier
https://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/01/26/sumo-une-success-story-a-l-hollywoodienne_1296582_3476.html
26/01/2010
Lassé d'être stigmatisé, un obèse fait basculer son destin en créant, dans la petite ville israélienne de Lamlé, une équipe de sumo. Selon un schéma hollywoodien, l'alliance entre deux minorités (les obèses et les Japonais d'Israël) engendre une "success story" dont l'enjeu est la réconciliation des personnages avec eux-mêmes.
cinema
"""Were the World Mine"" : Hanna Montana version gay"
Malmené par ses camarades de terminale, Timothy vit mal son homosexualité. La prof d'anglais décide de monter Le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare. Est-elle pour autant lesbienne ? C'est ce que pensent les joyeux machos de la classe, qui s'éclatent au rugby. Après un courageux coming out devant sa mère, Timothy découvre la recette d'un philtre d'amour qui va lui permettre de voir la vie en rose. Qui en boit tombe instantanément épris de la première personne qui tombe sous son regard. Première victime, un bel éphèbe hétéro qui se découvre, ébahi, une passion pour Timothy, tandis que son ex-fiancée, victime à son tour du sortilège, s'éprend de la sœur de Timothy, un jeune de couleur qui en pinçait pour le meilleur pote de Timothy, lequel... Et c'est toute la ville qui, ensorcelée, se découvre peu à peu des pulsions homosexuelles. La prof d'anglais se jette sur la mère de Timothy, le prof de gym oublie ses pulsions machos et orchestre un ballet d'ados en short sur le terrain de rugby... Un instant menacé d'interdiction (les parents d'élèves s'élèvent contre l'ambiguïté de la pièce), transformé en comédie musicale gay, le spectacle inspiré de Shakespeare (écrivain homo ou bi ?) clôt en apothéose ce show citadin dont la morale mêle revanche et tolérance. Ce film a une histoire : celle d'un jeune homme qui, sur ce sujet, tourne d'abord un court métrage remarqué dans de nombreux festivals, et décide d'en tourner une version longue, en cinéaste indépendant, bouclant les prises en cinq jours. Were the World Mine est paraît-il un film culte dans le milieu gay. Le scénario aurait pu engendrer une cascade de situations plutôt drôles mais il faut déchanter. C'est du côté d'"Hanna Montana", la série Disney qui fait fureur chez les petites filles de 8-10 ans, que lorgne Tom Gustafson, lui empruntant une matrice qui oppose la fièvre musicale des filles à la frénésie sportive des garçons. "On nage en pleins stéréotypes", lâche la sœur de Timothy. En effet ! Film américain de Tom Gustafson avec Tanner Cohen, Wendy Robie, Judy McLane. (1 h 36.) Jean-Luc Douin
https://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/01/26/were-the-world-mine-hanna-montana-version-gay_1296580_3476.html
26/01/2010
Malmené par ses camarades de terminale, Timothy vit mal son homosexualité. Il découvre la recette d'un philtre d'amour qui va lui permettre de voir la vie en rose. Qui en boit tombe instantanément épris de la première personne qui tombe sous son regard. Toute la ville ensorcelée se découvre des pulsions homosexuelles. C'est du côté d'"Hanna Montana", la série Disney qui fait fureur chez les petites filles de 8-10 ans, que lorgne Tom Gustafson.
cinema
"""Suite parlée, récits de souvenirs enfouis"" : confidences de comédiens"
A tour de rôle, 23 comédiens filmés frontalement, face caméra, nous livrent une confidence. Un écran noir sépare chacun de leurs témoignages. Les textes des monologues servis avec talent par Hiam Abbas, Simon Abkarian, Nathalie Boutefeu, Maryline Canto, Antoine Chappey, Serge Merlin... sont dûs à Joël Brisse, un artiste touche-à-tout, peintre, acteur, scénariste, écrivain, auteur de courts métrages. Sa collaboration avec la cinéaste Marie Vermillard n'est pas nouvelle : ils avaient cosigné La Fin du règne animal en 2002. Quels liens entre ces récits, sinon celui d'être captés par les mêmes réalisateurs, selon le même principe de mise en scène ? Pourquoi avoir "collé" bout à bout ces souvenirs épars qui paraissent n'avoir aucun lien et qui furent d'abord montrés comme des courts métrages ? N'est-on pas ici plus près du théâtre que du cinéma ? C'est en abandonnant tout préjugé contre le caractère expérimental et minimaliste du projet, contre son apparente absence de cohérence dramaturgique, que l'on en découvre la richesse. Au fil de ces confidences que les comédiens distillent avec un tel naturel que l'on peut se demander s'il ne s'agit pas d'un souvenir intime (documentaire ou fiction ?), le concept de Joël Brisse et Marie Vermillard s'impose comme un recueil de nouvelles dont le trait d'union serait le trouble, et l'impact émotionnel, qu'il produit chez le spectateur. Les histoires de traumas plus ou moins douloureux que raconte Joël Brisse rejoignent un terreau collectif, traduisent une expérience humaine suffisamment partagée, pour que personne ne soit indifférent à ce qui n'apparaîtrait qu'à tort comme des anecdotes personnelles. Il y a quelque chose dans ces souvenirs imaginaires qui touche un point sensible en nous, évoque une expérience analogue, suscite une complicité. Qu'il s'agisse d'un malentendu amoureux (le "elle a eu peur de moi" d'Antoine Chappey), du récit quasi métaphysique par Simon Abkarian d'une aventure érotique en club échangiste avec cette étrange femme masquée, de l'histoire de la voisine du dessus qui voulait absolument faire photographier son bébé, le grave se profile chaque fois dans le prétendu futile, et secoue l'inconscient. A noter la parution d'un livre qui réunit les textes de Joël Brisse, des créations photographiques, et un DVD du film (Suite parlée, éditions Filigranes.) Film français de Joël Brisse et Marie Vermillard. (1 h 17.) Jean-Luc Douin
https://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/01/26/suite-parlee-recits-de-souvenirs-enfouis-confidences-de-comediens_1296578_3476.html
26/01/2010
A tour de rôle, 23 comédiens filmés frontalement livrent une confidence. Les textes des monologues servis avec talent par Hiam Abbas, Simon Abkarian, Nathalie Boutefeu, Maryline Canto, Antoine Chappey ou Serge Merlin sont dûs à Joël Brisse, un artiste touche-à-tout. Ces histoires de traumas plus ou moins douloureux traduisent une expérience humaine partagée.
cinema
"""Ne change rien"" : atelier musique avec Jeanne Balibar"
En 2003, le cinéaste Pedro Costa rencontre l'actrice Jeanne Balibar au Festival international du documentaire de Marseille. De cette rencontre naît un désir de film, autour de la musique. Celui qui unit l'un des réalisateurs les plus talentueux et radicaux du jeune cinéma portugais (de O sangue en 1990 à En avant jeunesse en 2006) et l'une des égéries du cinéma d'auteur français des années 90, récemment convertie à la chanson (son premier album, Paramour, paraît en 2003). Le dispositif du film évoque celui adopté par Costa avec les cinéastes Jean-Marie Straub et Danielle Huillet dans Où gît votre sourire enfoui ? (2001), lors des séances de montage de leur propre film, le magnifique Sicilia. Soit une plongée dans les arcanes de la création, dépourvue de commentaire mais d'une belle tenue formelle, pleine d'empathie et d'admiration pour son sujet. Le sujet, ici, est donc Jeanne Balibar, telle qu'une caméra aimante, magnifiante, la révèle au cours de répétitions ou de concerts, dans ce travail crépusculaire de recherche qui mène à l'incarnation d'un texte, d'une voix et d'un corps. Côté rock avec le compositeur Rodolphe Burger, ex-leader du groupe Kat Onoma, durant la préparation du second album de la chanteuse, ou côté opérette avec les répétitions de La Périchole de Jacques Offenbach. L'approche n'en est pas moins risquée, qui ferme plutôt qu'elle n'ouvre la porte au spectateur, tenu d'emblée pour conquis par l'opportunité et l'intérêt du sujet. Documentaire franco-portugais de Pedro Costa. (1 h 38.) Jacques Mandelbaum
https://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/01/26/ne-change-rien-atelier-musique-avec-jeanne-balibar_1296575_3476.html
26/01/2010
Pedro Costa, fleuron du jeune cinéma portugais, rencontre Jeanne Balibar, moins au titre d'actrice que de chanteuse. De répétitions en concerts, du rock composé par Rodolphe Burger à "La Périchole" de Jacques Offenbach, un film sans commentaire, entre désir de beauté et art de l'admiration. Le spectateur est enjoint à admirer ou à se démettre.
a-la-une
Burqa : un consensus impossible ?
Les membres UMP n'ont pas tranché la question de la loi interdisant la burqa et les socialistes se sont retirés de la mission parlementaire. Les conclusions du rapport, adopté par une partie des députés, débouchent notamment sur une proposition de résolution condamnant la burqa. Ce rapport a été rendu public mardi 26 janvier. La légitimité des travaux de la mission Gérin avaient été quelque peu mis à mal par l'annonce de Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée, qu'il déposerait une loi visant à l'interdiction du port du voile intégral sur le territoire national, sans attendre le rapport de la mission parlementaire. En annonçant qu'ils ne prendraient pas part au vote des conclusions de la mission, les députés PS ont déclaré qu'ils protestaient ainsi contre un débat "pollué par celui sur l'identité nationale et l'initiative de Jean-François Copé ". Si la question d'une future loi interdisant la burqa n'est pas exclue, et pourrait concerner les services publics – transports y compris –, les membres de la mission se sont rangés à l'idée prudente de demander un avis au Conseil d'Etat avant toute intervention du législateur. Burqa, un consensus impossible ? C'est la question de Ca vous regarde ce soir. Les invités : André Gerin , député PC , député PC Jean Glavany , député PS , député PS Françoise Hostalier, députée UMP
https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2010/01/26/burqa-un-consensus-impossible_1297035_3208.html
26/01/2010
La mission d'information sur le port du voile intégral, présidée par le député communiste André Gérin, n'a pas fait émerger le consensus escompté.
ameriques
Nouvelles répliques à Port-au-Prince
Haïti a été réveillé, mardi 26 janvier au matin, par deux répliques de moyenne intensité, quatorze jours après le séisme de magnitude 7 qui a fait au moins 150 000 morts. L'Institut géophysique américain a détecté une secousse de magnitude 4,4 à 6 h 16 locales (12 h 16 à Paris), mais certains habitants de Port-au-Prince ont également ressenti une autre réplique une heure plus tôt. "Je me suis levé, je suis allé dans la rue, ce n'était pas trop fort, mais j'ai toujours peur d'une grosse secousse", a ainsi expliqué Félix Lundi, 63 ans, qui dort dans l'immense camp de réfugiés du Champ de Mars, une célèbre avenue de Port-au-Prince. Edison Constant, commerçant dans le centre-ville, a ressenti la secousse de 6 h 15 à son domicile, situé dans le quartier Delmas. "Je suis sorti de chez moi, à l'abri", a-t-il affirmé. "On ne peut pas s'habituer aux séismes. A chaque secousse, c'est la même angoisse, tout le monde a eu peur", confie-t-il. Une cinquantaine de répliques ont déjà eu lieu depuis le séisme du 12 janvier. La plus forte, mercredi 13 janvier, a atteint 5,9 d'intensité. Chaque fois, "je décide sur le coup si je sors ou pas", explique ainsi Julien Louis, vendeur de ferraille. Le risque de puissantes répliques en Haïti au cours des trente prochains jours est élevé, avait indiqué jeudi l'Institut géophysique américain, qui évalue, dans ses dernières estimations, à 25 % la probabilité d'une ou plusieurs secousses secondaires d'intensité 6 durant cette période. Toute réplique dépassant 5 d'intensité est largement ressentie et peut provoquer des dégâts supplémentaires, souligne l'Institut.
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/26/nouvelles-repliques-a-port-au-prince_1297026_3222.html
26/01/2010
Haïti a été réveillé ce mardi 26 janvier matin par deux répliques de moyenne intensité, quatorze jours après le séisme de magnitude 7 qui a fait au moins 150 000 morts.
cinema
"""The Rebirth"" : la douloureuse équation du pardon"
Masahiro Kobayashi, l'auteur de ce film, fait partie de ces réalisateurs régulièrement présents dans les grands festivals, y compris dans la prestigieuse compétition cannoise (Bashing, 2005) sans pour autant parvenir à conquérir une reconnaissance critique ou publique que cette élection supposerait. The Rebirth, son neuvième long métrage, illustre une nouvelle fois cette aporie, en même temps qu'elle permet de la comprendre. Le film se caractérise en effet par un sujet très fort tiré d'un fait divers (le meurtre d'une collégienne nippone par une camarade de classe) et par une mise en scène d'une ambitieuse radicalité, sans pour autant convaincre vraiment. Kobayashi ouvre son film sur un entretien avec les acteurs interprétant le père de la victime et la mère de la meurtrière, qui souligne la difficulté pour le premier de jamais pardonner à la seconde. Le réalisateur poursuit alors son récit en faisant se rencontrer les personnages un an plus tard dans une résidence ouvrière (il travaille à l'usine, elle s'occupe de la cantine), et en faisant improviser les acteurs (Kobayashi interprétant en l'occurrence le rôle du père) autour de cette proximité forcée, quotidienne, insupportable. Quasiment dépourvue de dialogues, plombée par la prostration morale des deux protagonistes, l'action est délibérément répétitive. Elle reproduit, au risque d'un mortel ennui, le rythme fastidieux de cette vie laborieuse et moralement accablante, marqué cependant par les imperceptibles modifications des situations durant lesquelles les deux personnages sont amenés à se croiser. Une manière de suspense finit pourtant par se dégager de ce parti pris rigoureux, qui concerne le possible rapprochement des personnages, à la fois moralement mais aussi, physiquement, à l'intérieur d'un même cadre. C'est là d'ailleurs tout l'enjeu et toute l'audace du film, que d'avoir transféré sur le plan purement formel une question éminemment morale, au risque de reproduire, plutôt que de la transfigurer, l'impasse qui la caractérise. Film japonais de Masahiro Kobayashi avec Masahiro Koabayashi et Makiko Watanabe. (1 h 42.) Jacques Mandelbaum
https://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/01/26/the-rebirth-la-douloureuse-equation-du-pardon_1296572_3476.html
26/01/2010
Le film part d'un fait divers : l'assassinat d'une collégienne par une camarade de classe au Japon. Il bifurque sur un exercice d'improvisation, qui réunit les deux acteurs interprétant le père de la victime et la mère de la meurtrière. Une réflexion sur la possibilité du pardon, d'une austérité à toute épreuve.
cinema
Première princesse noire pour Disney
La Princesse et la Grenouille est le premier dessin animé de Disney à inclure une princesse noire, l'année où les Américains ont élu leur premier président noir. Lors de la présentation du film, la remarque a fusé : "Le couple de héros, Tiana et Naveen, ressemble à Michelle et Barack Obama !" Les réalisateurs John Musker et Ron Clements ont aussitôt précisé qu'ils avaient commencé à dessiner leurs personnages en mars 2006, alors que le président des Etats-Unis n'était qu'un jeune sénateur de l'Illinois relativement inconnu, encore plus que son épouse Michelle. Donc, toute ressemblance est fortuite. Disney a mis en scène beaucoup d'héroïnes blanches, depuis Blanche Neige et les Sept Nains (1938), Cendrillon (1950), La Belle au bois dormant (1959), mais aussi une princesse arabe dans Aladdin (1992), l'héroïne indienne Pocahontas (1995), et enfin une princesse chinoise avec Mulan (1998). Tiana est leur première princesse afro-américaine évoluant dans le décor très gombo de La Nouvelle-Orléans et de la Louisiane - une des régions les plus mélangées des Etats-Unis. Les réalisateurs et le producteur, John Lasseter, ont voulu éviter les stéréotypes et de "heurter qui que ce soit". Planches de dessins "La première princesse afro-américaine pose la question de la race, explique Maria Gonzalez, responsable de la couleur sur le dessin animé. La représentation des Noirs dans les films de Disney n'est pas terrible, ils sont absents ou caricaturés." La Princesse et la Grenouille est aussi le premier conte de fées tourné par Disney depuis La Belle et la Bête, même si la princesse, à l'ambition très actuelle, préfère ouvrir un restaurant que de se languir dans un château. Le film marque enfin le retour à l'animation traditionnelle - à la main -, pour un studio qui a inventé et perfectionné le genre, puis l'a abandonné en faveur du numérique. La fameuse caméra multiplane, inventée pour le tournage de Blanche Neige, et qui permettait de filmer jusqu'à cinq plaques de verre dessinées, et créer ainsi l'impression de relief, trône dans les couloirs du studio. Marge Champion, qui fut le modèle utilisé pour le personnage de Blanche Neige, en grande forme à l'âge de 90 ans - "Je danse encore chaque jour" - est là pour appuyer le retour de Disney aux dessins animés classiques. Walt Disney Animation Studios a rembauché les artistes qui avaient été licenciés autrefois, trop heureux de revenir à leurs planches de dessins : "L'animation traditionnelle à la main est une forme artistique merveilleuse", assène John Lasseter, génie de Pixar Studios (1 001 Pattes, Cars...), qui pilote les dessins animés de Disney. Il a même un mot méprisant pour l'animation digitale : "Ça ressemble à du plastique." Claudine Mulard
https://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/01/26/premiere-princesse-noire-pour-disney_1296875_3476.html
26/01/2010
"La Princesse et la Grenouille" est le premier dessin animé de Disney à inclure une princesse noire, l'année où les Américains ont élu leur premier président noir.
planete
Des rhinocéros amputés de leur corne pour dissuader les braconniers
Quatre rarissimes rhinocéros blancs du Nord, transférés le mois dernier au Kenya depuis un zoo tchèque, ont été décornés et équipés de radio-transmetteurs pour dissuader notamment toute tentative de braconnage à leur encontre. "Avec la recrudescence du braconnage au Kenya, nous ne voulons pas courir le moindre risque. Privés de leur cornes, ces rhinocéros perdent toute leur valeur pour les braconniers", explique, mardi 26 janvier, Elodie Sampéré, l'une des responsables du projet de réacclimatation de ces rhinocéros à la vie sauvage africaine. Les quatre rhinocéros – sur huit seulement encore en vie dans le monde – sont arrivés le mois dernier dans la réserve kényane d'Ol Pejeta. L'opération a pour objectif de faciliter leur reproduction afin de sauver leur espèce, ce qui n'est guère possible au sein d'un zoo. La corne du rhinocéros est très recherchée sur le marché noir en raison des vertus notamment aphrodisiaques que lui attribue la pharmacopée asiatique, même si cette corne est faite pour l'essentiel de kératine, une substance assez banale contenue dans les ongles, les cheveux et les sabots. Privés de leur corne depuis le 31 décembre, les rhinocéros blancs risquent également moins de se blesser lorsqu'ils partageront un même enclos, l'étape suivante de leur acclimatation progressive à la liberté, ajoute Mme Sampéré. Les cornes devraient repousser en quatre ou cinq ans. Les quatre rhinocéros, deux mâles et deux femelles, apprécient apparemment leurs nouvelles conditions de vie au Kenya. "Ils semblent beaucoup plus vifs et conscients de leur environnement", et "l'état de leur épiderme s'est énormément amélioré", selon la lettre hebdomadaire de l'opération, baptisée Dernière chance de survie.
https://www.lemonde.fr/planete/article/2010/01/26/des-rhinoceros-amputes-de-leur-corne-pour-dissuader-les-braconniers_1297007_3244.html
26/01/2010
La corne du rhinocéros est très recherchée sur le marché noir en raison des vertus notamment aphrodisiaques que lui attribue la pharmacopée asiatique.
societe
Des pistes pour renforcer la compétitivité des universités françaises
Comment la France peut-elle assurer l'excellence académique et renforcer la compétitivité internationale de son système universitaire ? A cette question, l'économiste Philippe Aghion apporte ses réponses, dans un rapport d'étape sur l'"excellence universitaire" remis, mardi 26 janvier, à la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse. Après étude des systèmes universitaires les plus performants dans les divers classements aujourd'hui produits à travers le monde (Shanghaï, Webometrics, Times higher education, etc.), c'est-à-dire essentiellement les universités anglo-saxonnes, le professeur d'économie d'Harvard rappelle le triptyque de l'excellence universitaire : autonomie, moyens et incitations. Concrètement, pour atteindre l'excellence, un gouvernement doit pouvoir actionner ces trois leviers de façon coordonnée. En même temps, qu'il renforce l'autonomie de ses universités (tant en matière financière et pédagogique qu'en matière de gestion des ressources humaines), il doit accroître les moyens mis à leur disposition de façon significative et développer des "incitations", notamment dans l'attribution des fonds de recherche par appel d'offres. Si la France a déjà modifié en partie son organisation universitaire dans ce sens, via la mise en place des Agences nationales d'évaluation et de financement de la recherche (loi recherche, 2006) et la loi d'autonomie des universités (LRU, 2007), elle se doit de passer une nouvelle étape, estime Philippe Aghion. Notamment en matière de gouvernance des universités ou des ensembles universitaires. "L'excellence universitaire repose sur la mise en place d'une gouvernance équilibrée entre légitimités exécutive et académique", précise le professeur d'économie d'Harvard. Ainsi, devraient s'ajouter à un conseil d'administration (CA) resserré, largement composé de personnalités externes - ce qui est aujourd'hui le cas dans les universités françaises - une instance académique (sénat) large, qui conseille le président élu par le CA, ainsi que des comités ad hoc (enseignants-chercheurs internes et externes) qui décident ou non d'entériner les propositions de nominations ou de promotions d'enseignants-chercheurs émanant des départements ou "graduate schools" (où l'on prépare le master et le doctorat aux Etats-Unis). Absent de l'actuelle loi d'autonomie, cet équilibre a été en particulier demandé par les universitaires afin de limiter les pouvoirs des présidents d'université. Pour l'instant, Valérie Pécresse écarte toute réécriture de la loi pour rééquilibrer la gouvernance des établissements, car "les universités peuvent mettre en place dans le cadre de la loi actuelle, et si elles le souhaitent, ces sénats académiques". En revanche, la ministre s'est montrée plus intéressée par la présentation de l'organisation des meilleures universités. Philippe Aghion estime qu'une université d'excellence est avant tout multidisciplinaire, qu'elle offre une formation tant au niveau de la licence qu'au niveau du master et du doctorat (graduate schools), et qu'elle s'organise sur trois "niveaux" : université à la gouvernance affirmée et équilibrée, composantes (écoles, graduate schools) et départements disciplinaires. Dans le cadre de la préparation de l'appel d'offres lié à la distribution des moyens affectés par l'emprunt national (7,7 milliards d'euros pour dix campus d'excellence), ce schéma d'organisation pourrait être l'un des critères obligatoires de rapprochement des campus candidats. Philippe Jacqué et Philippe Jacqué
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/26/des-pistes-pour-renforcer-la-competitivite-des-universites-francaises_1296999_3224.html
26/01/2010
L'économiste Philippe Aghion a remis, mardi, à la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, un rapport sur l'"excellence universitaire".
sport
Deux Chinoises en demi-finales de l'Open d'Australie
L'heure du tennis chinois a-t-elle sonné ? Pour la première fois de son histoire, l'Open d'Australie a vu accéder deux joueuses de l'empire du Milieu en demi-finale du tournoi, du jamais-vu en Grand Chelem. Mercredi, Li Na, la tête de série n° 16, s'est offert le luxe de sortir l'Américaine Venus Williams (n° 6) en trois sets (2-6, 7-6 [7/4], 7-5). Elle rejoint ainsi dans le dernier carré sa compatriote Jie Zheng, 35e mondiale, qui s'est qualifiée mardi pour les demi-finales en écartant Maria Kirilenko en deux petites manches (6-1, 6-3). En Chine, Jie Zheng, demi-finaliste à Wimbledon en 2008, est devenue une star. L'agence de presse chinoise l'a ainsi qualifiée de "fleur d'or" du tennis chinois, soulignant son "entrée dans l'histoire". Mais la montée en puissance du tennis asiatique remonte à 2004. La paire Li Ting-Sun Tiantian avait remporté l'or olympique à Athènes en double avant que le duo Jie Zheng-Yan Zi ne soulève deux titres du Grand Chelem au cours de la saison 2006. EN BOUCLE SUR CCTV Les exploits de Jie Zheng et Na Li – en attendant l'éclosion du premier talent masculin, pour l'heure relégué au 328e rang mondial – passent en boucle sur la chaîne nationale CCTV. Un succès dont se félicite la Fédération chinoise de tennis, qui n'est pas étrangère à cette réussite. En 2008, Na Li avouait au quotidien China Daily qu'elle "n'aurait jamais poursuivi une carrière dans le tennis si elle n'y avait pas été forcée par les dirigeants sportifs de son pays". Jie Zheng, elle, a fait appel à l'Américain Nick Bollettieri pour franchir un nouveau palier. "Travailler avec lui m'a fait prendre beaucoup de confiance. Il n'arrête pas de me dire : 'Tu joues bien les points importants". Je trouve que le temps passe trop vite quand il est là", explique-t-elle. La Chinoise n'hésite plus désormais à afficher les plus hautes ambitions : "Je me dis que toutes les joueuses qui sont en demi-finales ont une chance de gagner le tournoi." L'éventualité d'une finale à 100 % chinoise est désormais tout à fait envisageable. Les deux compatriotes pourraient s'affronter dans un ultime match. Pour cela, il faudra d'abord que Jie Zheng écarte son idole, la Belge Justine Henin, et que Na Li s'impose face à Serena Williams. La n° 1 mondiale revient de loin : menée 6-4, 4-0 face à la Belarusse Victoria Azarenka, l'Américaine a réussit mercredi un éboulissant retour (4-6, 7-6 [7/4], 6-2). Suivez les matches de l'Open d'Australie en direct sur Le Monde.fr (à partir de 1 heure du matin et jusqu'à 14 heures).
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/26/les-joueuses-chinoises-font-des-ravages-a-melbourne_1296980_3242.html
26/01/2010
Tombeuse mercredi de Venus Williams, Li Na, la tête de série n° 16, rejoint dans le dernier carré sa compatriote Jie Zheng.
afrique
Plus de 2 000 femmes meurent chaque année en couches au Burkina Faso
Au Burkina Faso, chacun déplore, dans son entourage, une femme morte en couche. Ce simple constat donne la mesure d'un fléau qu'Amnesty International analyse et dénonce dans un rapport publié mercredi 27 janvier. L'organisation, connue pour sa défense des prisonniers d'opinion, a décidé d'étendre son action aux atteintes sociales aux droits humains. Son document ("Donner la vie, risquer la mort") évite la caricature en choisissant le Burkina, pays certes pauvre mais où, loin de la dérive que connaissent d'autres régions du continent, un Etat digne de ce nom tente de mener une politique sanitaire. Là, au coeur de l'Afrique de l'Ouest, la mortalité maternelle reste une calamité, contrairement à la situation qui prévaut dans les pays développés. Même s'il a beaucoup diminué, au Burkina, le taux de mortalité s'élève encore à 307 décès pour 100 000 naissances contre 9,6 en France. La mort en couches de plus de 2 000 Burkinabées par an "aurait pu être évitée", assène Amnesty. Derrière la brutalité du chiffre, l'organisation débusque un large éventail de réalités sociales qui sont autant de terrain de lutte contre des décès analysés comme des "violations du droit à la vie". "Outils de reproduction" Le statut des femmes d'abord, mariées "entre 10 et 19 ans" et considérées comme des "outils de reproduction" par des hommes qui les empêchent souvent d'accéder à la contraception. Avec pour conséquence des grossesses non désirées conduisant à des avortements clandestins réalisés "au péril de leur vie". Viennent ensuite l'insuffisance, la mauvaise qualité et l'éloignement des structures de santé qui expliquent les retards fatals dans l'administration des soins aux parturientes. Faute d'électricité, une accoucheuse raconte qu'elle travaille "avec une torche électrique coincée entre cou et épaule". La rudesse d'un personnel peu nombreux (quatre fois moins que la norme de l'Organisation mondiale de la santé, OMS) et mal formé est également illustrée. "Un infirmier m'a demandé d'acheter un carton vide, témoigne un homme qui a perdu sa femme et un bébé lors d'un accouchement. Je suis retourné à la maternité avec. Quelques minutes plus tard, l'infirmier est revenu avec le carton ; dedans, il y avait le bébé mort-né." Mais le point crucial du rapport a trait au coût des soins alourdi par la corruption. Le Burkina a instauré la gratuité des consultations prénatales, mais les intéressées ignorent souvent leurs droits et sont victimes du racket du personnel de santé lui-même. Une partie des stocks de médicaments est détournée. "Presque toutes les familles affirment avoir dû acheter de l'eau de Javel pour nettoyer la salle de travail." De même, les ambulances sont théoriquement gratuites, mais la plupart des chauffeurs exigent une somme d'argent avant de démarrer, ce qui retarde d'autant les soins vitaux. Amnesty souligne le "manque de détermination de l'action gouvernementale". L'organisation appelle les autorités - dont on aurait aimé lire les réponses - à interdire les mariages précoces, à généraliser la remise de reçus lors de tout paiement. Elle prône un élargissement de la gratuité des soins, une mesure considérée comme juste et efficace pour lutter contre la corruption. Philippe Bernard (Londres, correspondant) et Philippe Bernard
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2010/01/26/plus-de-2-000-femmes-meurent-chaque-annee-en-couches-au-burkina-faso_1296817_3212.html
26/01/2010
La corruption des personnels de santé est l'une des causes de ce fléau, affirme un rapport publié mercredi par Amnesty International.
economie
PSA Peugeot Citroën vise 8 % du marché chinois en 2015-2016
L'objectif est de conquérir 8 % de ce marché à l'horizon 2015-2016, a indiqué le groupe, le 25 janvier, contre 3,4 % actuellement (1,3 % pour la marque Peugeot). Pour y parvenir, PSA mise sur des produits conçus spécifiquement pour les Chinois et par des Chinois, grâce à un centre de design installé il y a un an à Shanghaï. Le groupe a ainsi dévoilé, lundi, la Peugeot 408 : une grande berline dotée d'un coffre qu'apprécient particulièrement les Chinois. "Ils veulent des modèles nouveaux et tendance, plus de véhicules qui ont déjà entre cinq et sept ans", expliquait M. Varin lors du Salon automobile de Francfort en septembre 2009. La 408 Peugeot sera produite dans l'usine de Wuhan (province du Hubei) et sera commercialisée début avril avant d'être vendue un jour en Russie et en Amérique du Sud. "Nous voulons en vendre 100 000 unités par an", a déclaré Jean-Marc Gales, directeur des marques de PSA. Selon lui, la croissance des ventes de véhicules sera encore soutenue même si elle sera plus faible en 2010 (+ 15 %) qu'en 2009 (+ 44 %). Peugeot vise une croissance de 30 % de ses ventes en Chine sur la même période, soit 150 000 véhicules contre 110 000 en 2009. Au total, avec la marque Citroën, le constructeur a vendu 272 000 voitures en 2009 (+ 52 %) dans ce pays. Nathalie Brafman
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/26/psa-peugeot-citroen-vise-8-du-marche-chinois-en-2015-2016_1296857_3234.html
26/01/2010
C'est l'une des priorités affichées par Philippe Varin depuis son arrivée à la tête du constructeur automobile PSA Peugeot-Citroën au printemps 2009 : atteindre une taille critique en Asie, et notamment en Chine.
economie
L'Espagne ne peut pas faire l'économie d'une cure d'austérité
Mais ils vont vite s'en apercevoir. Car en Espagne, salaires et coûts de revient sont trop élevés. Les activités exportatrices sont donc peu compétitives. Une dévaluation rétablirait l'équilibre. Privé de ce recours, M. Zapatero pourrait obtenir des Espagnols qu'ils travaillent davantage sans hausse de salaire. Les prix à l'exportation s'en trouveraient abaissés. Mais il faut du temps pour hausser le niveau de qualification et rendre l'industrie plus productive. Dans l'intervalle, l'Espagne devrait en passer par une phase de "dévaluation interne", et faire diminuer les salaires comme les prix. L'Allemagne a réussi à ramener le coût du travail à son niveau des débuts de l'euro, en diminuant les salaires ou en augmentant le nombre d'heures travaillées à rétribution identique. En Espagne, ce processus a commencé. De petites entreprises ont abaissé les rémunérations pour maintenir l'emploi. Mais la plupart des salaires y sont indexés sur l'inflation, laquelle a été plus importante que la moyenne de la zone euro ces dernières années. Les patrons essaient aussi d'obtenir des syndicats un aménagement temporaire des dispositions collectives, même si leurs demandes se bornent à limiter les hausses de salaire. Ce sera insuffisant. Or, quand une entreprise n'a plus les moyens de payer la rémunération convenue, il vaut mieux qu'elle licencie. En Espagne, la rupture des contrats à durée indéterminée coûte cher. On se sépare donc d'abord des salariés engagés temporairement - un quart de la population active. Or, le taux de chômage approchant de la barre des 20 %, les finances publiques sont mises à rude épreuve. Madrid doit trouver d'autres façons de diminuer le coût du travail. Les prélèvements obligatoires espagnols étant supérieurs à la moyenne de l'OCDE, une réduction de la fiscalité ou des charges sociales permettrait de ne pas trop faire varier la rémunération brute. Mais il faudrait que le gouvernement compense le manque à gagner sur les recettes publiques en comprimant ses dépenses ou les allocations qu'il distribue. Or, M. Zapatero a prôné le statu quo pour les salariés qui ont la chance d'avoir encore un emploi. La spirale du déclin Il ne reste plus qu'une douloureuse méthode pour faire baisser les salaires : embaucher les personnes récemment licenciées... à un salaire moindre. Un chômage durablement élevé incitera également les immigrés attirés par la prospérité des années précédentes à aller s'installer ailleurs, ce qui appauvrira le pays. De leur côté, les jeunes talents se lasseront vite d'accumuler des expériences décevantes de quelques mois. Ils finiront par partir. M. Zapatero serait bien avisé de prendre des mesures audacieuses avant que la spirale du déclin ne soit carrément enclenchée. S'il veut avoir un aperçu de ce qui se passe quand les travailleurs sont trop payés pendant trop longtemps, il lui suffit de venir faire un tour... à Detroit (Michigan). (Traduction de Christine Lahuec.) Plus de commentaires sur l'actualité économique et financière sur Breakingviews.com. Fiona Maharg Bravo
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/26/l-espagne-ne-peut-pas-faire-l-economie-d-une-cure-d-austerite_1296846_3234.html
26/01/2010
José Luis Zapatero et son gouvernement n'ont toujours pas expliqué aux Espagnols qu'ils allaient devoir se serrer la ceinture.
economie
La Russie reste le paradis des fraudeurs
La plus grande banque de Russie, l'établissement public Sberbank, a apparemment réussi à perdre 1,2 milliard de dollars (850 millions d'euros), soit l'équivalent de 5 % de son capital, à cause de prêts frauduleux consentis par trois directeurs d'établissement. Mais le préjudice n'est pas uniquement de nature pécuniaire. Car il apparaît que le contrôle interne n'est pas vraiment de mise à la Sberbank, et que de façon plus générale, les notions de régulation et de transparence n'ont guère cours en Russie. Les pertes dont il est question proviennent de trois établissements de Moscou, qui auraient accordé des prêts à des entreprises fantômes. La direction de la banque affirme que la découverte de la fraude remonte à fin 2006, et que plusieurs responsables ont déjà été mis à la porte. Sberbank répugne cependant à s'étendre sur le sujet. Or, à ce jour, il n'est pas certain qu'elle ait bien mesuré l'ampleur des dégâts : les estimations sur le niveau des pertes ont ainsi déjà été multipliées par sept depuis que le scandale a été évoqué pour la première fois, en août 2009. On parlait alors de 180 millions de dollars. Il est vrai que l'histoire et le périmètre de la Sberbank en font une entreprise difficile à diriger. "Descendant", en ligne directe, de la bureaucratie soviétique, elle emploie 240 000 salariés aux quatre coins du pays. Mais de là à ce qu'elle soit aussi mal contrôlée dans la capitale... Les instances d'audit et de régulation ont manifestement brillé par leur indolence, mais le silence des hommes politiques et du grand public est plus troublant encore. Les journaux y ont à peine consacré quelques lignes. Ce n'est pas normal. La santé financière d'une banque à qui ont été confiées les économies de la moitié de la population russe devrait être considérée comme un enjeu national, et le gouvernement sévèrement critiqué pour sa négligence, en sa double qualité d'actionnaire majoritaire et de régulateur. Une régulation indigente Eh bien, non. Médias et parlementaires n'osent pas monter au créneau. Ils n'ont opposé que de pitoyables protestations en guise de réaction à d'autres affaires récentes d'abus présumés, lorsque le fonds spéculatif Hermitage Capital s'est plaint d'avoir été dépouillé de 400 millions de dollars par des escroqueries fiscales, ou lorsque l'on a appris que le fonds de retraite de l'Etat russe avait été victime de deux fraudes majeures en 2009. L'indigence du système de régulation du secteur financier est depuis longtemps une des faiblesses les plus criantes de l'économie russe. Le climat de méfiance et l'opacité qui en résultent compromettent sa crédibilité. La Russie ferme les yeux à ses risques et périls. Il n'est pas encore trop tard pour bien faire. (Traduction de Christine Lahuec.) Plus de commentaires sur l'actualité économique et financière sur Breakingviews.com. Jason Bush
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/26/la-russie-reste-le-paradis-des-fraudeurs_1296858_3234.html
26/01/2010
La plus grande banque de Russie, l'établissement public Sberbank, a apparemment réussi à perdre 1,2 milliard de dollars (850 millions d'euros).
societe
L'imam de Drancy porte plainte après des intimidations dans sa mosquée
L'imam de la mosquée de Drancy, en Seine-Saint-Denis, Hassen Chalghoumi, connu pour ses bonnes relations avec la communauté juive, a porté plainte, mardi 26 janvier, au lendemain de l'introduction dans sa mosquée d'un groupe qui a proféré des menaces à son égard. "Un commando de quatre-vingts personnes, le visage non masqué, a fait irruption dans la mosquée, où se trouvaient quelque deux cents fidèles. Ils ont forcé le passage et se sont emparé du micro après une bousculade. Ils ont alors adressé des menaces et des anathèmes à l'adresse de l'imam, le traitant de 'mécréant', d''apostat' et affirmant : 'On va liquider son cas, à cet imam des juifs'", raconte un conseiller de la conférence des imams. L'imam Hassen Chalghoumi s'est dernièrement déclaré favorable à une loi interdisant la burqa en France, mais en l'assortissant d'un travail pédagogique. Alors qu'il poursuit un dialogue avec les autres religions, "certains ne lui pardonnent pas d'avoir accueilli dans sa mosquée, chaussures enlevées, le président du CRIF [Conseil représentatif des institutions juives de France, NDLR]", Richard Prasquier, a ajouté ce conseiller. Selon lui, M. Chalghoumi a aussi été l'objet récemment d'une "provocation", voyant entrer, pour la première fois dans sa mosquée, "trois personnes entièrement voilées auxquelles il a posé des questions, mais qui n'ont pas répondu, de sorte qu'il s'est demandé s'il avait affaire à des femmes ou à des hommes". Evoquant les "anathèmes" portés contre l'imam Chalghoumi, le conseiller a ajouté : "Il n'y a pas besoin de faire bac + 5 pour comprendre que les termes employés équivalent à une fatwa", et le dépôt d'une plainte est "à l'étude". Il a mis en cause les Frères musulmans, affirmant que le commando appartenait à "un groupuscule nommé 'Cheikh Yassine' [fondateur du Hamas, tué en 2004 dans un raid israélien, ndlr], sous obédience des Frères musulmans, manipulé par l'UOIF [Union des organisations islamiques de France, NDLR]". UNE ATTAQUE "PAS TRÈS ÉTONNANTE" Fouad Alaoui, président de l'UOIF, interrogé par l'AFP, a démenti toute implication, s'interrogeant sur "ce qui permet à l'entourage de l'imam" de porter ses accusations. M. Alaoui "condamne l'agression contre l'imam de Drancy", tout en estimant que ce qu'il s'est passé "n'est pas très étonnant". "Nous l'avons mis en garde à plusieurs reprises pour qu'il équilibre ses paroles parce qu'il risquait d'attirer les réactions des extrémistes." De leur côté, le Conseil des communautés juives de Seine-Saint-Denis et le Conseil des communautés juives de l'Ile-de-France ont exprimé "leur émotion" et "leur solidarité" à l'imam, parlant de "faits graves et inquiétants". Ils demandent au ministère de l'intérieur et au préfet d'"identifier rapidement les auteurs" et de procéder à la "dissolution" de leur groupe.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/26/menaces-contre-l-imam-de-drancy_1296961_3224.html
26/01/2010
"Un commando de quatre-vingt personnes, le visage non masqué, a fait irruption dans la mosquée, où se trouvaient quelque deux cents fidèles", raconte un témoin.
idees
Le président et le maître d'école, par Franck Nouchi
Sacrée soirée ! Et, surtout, sacré Jean-Pierre Pernaut, qui nous avait mitonné une émission à sa façon, avec "ses" onze Français, la crise et leurs problèmes. Une heure trente durant, eux assis autour du président et lui debout tel un maître d'école, furent échangées des "paroles de Français" - c'était le titre de l'émission -, mais pour quoi faire ? A quelle fin, sinon de faire apparaître le chef de l'Etat comme un homme à l'écoute, empathique, au fait des problèmes de ses compatriotes, mais en définitive assez démuni face à leurs inquiétudes ? Comme s'il était déjà en campagne électorale, M. Sarkozy avait décidé de jouer l'un de ses rôles favoris : magicien du verbe. Ce fut un festival : "Je ne laisserai pas mourir l'agriculture française", "Je n'accepte pas l'absentéisme et je ne veux plus qu'il y ait un seul décrocheur", "Moi ce que je veux c'est qu'il n'y ait aucun d'entre vous qui soit tout seul". Souriant, sûr de son affaire, "JPP" veillait au grain. La question était trop longue ? Il venait au secours de son invité et le remettait sur les rails. "Une nation, c'est comme une famille, expliqua le président. On dit ce qui va, on dit ce qui va pas, c'est un peu ce qu'on fait entre nous." Parfois, les témoignages étaient poignants. Ainsi Sophie Poux, éleveuse de vaches laitières à Lacour-de-Visa (Tarn-et-Garonne) : "C'est la catastrophe, ça va être l'hécatombe. Je travaille pour zéro euro par mois." Volontiers protectionniste, "JPP" insista : "Vous avez peur des produits importés qui seraient moins bien contrôlés ?" Mme Poux acquiesça. "La préférence communautaire, c'est pas un gros mot", indiqua M. Sarkozy avant de lancer : "Je serai très heureux de venir dans votre exploitation si vous m'y invitez." "Pas de souci", répondit Mme Poux. Ce fut long, significatif de l'inquiétude des Français face à la crise, mais, au total, qu'a-t-on appris ? Qu'avait à nous dire le chef de l'Etat, sinon qu'il "ne supporte pas l'injustice", que les 35 heures ont été une catastrophe et qu'en 2010 les deux grands dossiers seront la réforme des retraites et le règlement du problème de la dépendance des personnes âgées ? Pas grand-chose, à vrai dire. Auparavant, avec Laurence Ferrari, c'est au pas de charge qu'avaient été balayés quelques dossiers. La journaliste s'étant émue du salaire de M. Proglio - "140 fois le salaire de base d'un salarié d'EDF" -, M. Sarkozy lui répondit : "Vous savez, on pourrait vous demander votre salaire. Si on le comparait à celui d'un smicard, cela choquerait beaucoup. Je ne le ferai pas." Interrogé sur la question de la rénovation des logements dans les quartiers difficiles, le chef de l'Etat eut cette phrase : "C'est mieux que rien, mais ça ne sert à rien." A se demander s'il ne parlait pas de "Paroles de Français". Franck Nouchi
https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/01/26/le-president-et-le-maitre-d-ecole-par-franck-nouchi_1296885_3232.html
26/01/2010
Nicolas Sarkozy : "Une nation, c'est comme une famille. On dit ce qui va, on dit ce qui va pas".
ameriques
Le Pérou évacue 2 000 touristes bloqués
L'évacuation par un pont aérien de près de deux mille touristes bloqués depuis dimanche dans la ville d'Aguas Calientes, en contre-bas du Machu Picchu (sud-est du Pérou), frappée par des pluies diluviennes, a débuté lundi 25 janvier. Un premier groupe de vingt touristes, sur les mille neuf cent cinquante-quatre qui sont bloqués, selon le ministre du commerce et du tourisme Martin Perez, a été transporté par hélicoptère à Ollaytantambo, ont indiqué les autorités locales. Les enfants et les personnes âgées sont prioritaires. Les touristes – européens, nord-américains et latino-américains – vont être transportés progressivement dans six hélicoptères, militaires ou de la police péruvienne, vers Ollantaytambo, d'où ils rejoindront Cuzco, la mecque du tourisme en Amérique latine. "Les touristes sont bloqués dans des hôtels, des auberges et à la gare" d'Aguas Calientes, d'où part un train pour Cuzco, mais il y a des vivres pour trois ou quatre jours, a expliqué Martin Perez. L'accès aux ruines du Machu Picchu et à Aguas Calientes est bloqué depuis samedi à la suite d'un éboulement de terrain qui a fortement endommagé la voie ferrée, seul moyen d'accéder rapidement à la cité inca. PeruRail, l'entreprise à capitaux britanniques qui gère la voie, a indiqué que celle-ci demeurerait fermée entre Cuzco et Machu Picchu. Les travaux de renforcement de la voie ont commencé. Les vols commerciaux entre Lima et Cuzco ont également été suspendus lundi, ce qui a provoqué la frustration des voyageurs. Les pluies tombées ce week-end dans le sud-est du Pérou sont les plus fortes depuis quinze ans, selon les services météorologiques péruviens. La région du Cuzco a été placée en état d'urgence. Son président, Hugo Gonzales Sayan, a annoncé que l'accès au célèbre site inca est "interdit pour trois jours car les routes sont coupées". Il ajouté que 40 % des immeubles étaient privés d'eau potable car un pylône électrique alimentant une pompe a été détruit. Plusieurs fleuves ont débordé, dont le Yanama, qui a inondé environ cinquante maisons et détruit des cultures. Des centaines de véhicules de transport de passagers et de marchandises sont paralysés sur deux routes.
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/26/le-perou-evacue-2-000-touristes-bloques_1296779_3222.html
26/01/2010
Le pays a connu des précipitations records qui ont provoqué des éboulements et le blocage de voies de chemins de fer.
afrique
Les affrontements au Nigeria ont fait entre 300 et 500 morts
Les affrontements entre chrétiens et musulmans la semaine dernière à Jos (centre du Nigeria) et ses environs ont fait trois cent vingt-six morts, a affirmé mardi un porte-parole de la police, dans un premier bilan officiel. Les chefs religieux et les humanitaires parlent quant à eux d'au moins cinq cent cinquante tués en quatre jours d'affrontements. Depuis une décennie, la région est coutumière de violences meurtrières entre communautés chrétienne et musulmane. Située entre le Sud, majoritairement chrétien, et un Nord musulman, la région subit des conflits religieux auxquels se mêlent des conflits fonciers. A la suite de ces affrontements sanglants, qui ont commencé dimanche 16 janvier, un couvre-feu a été imposé, et des renforts militaires ont été dépêchés sur place. Mais l'armée a imposé lundi des restrictions partielles aux mouvements de ses soldats en raison de la "tension" actuelle. Celle-ci est aggravée par l'absence du président Umaru Yar'Adua, hospitalisé en Arabie saoudite depuis plus de deux mois pour une grave affection cardiaque et probablement des problèmes rénaux. En annonçant cette mesure, le chef d'état-major de l'armée de terre, le lieutenant-général Abdulrahman Dabazzau, a également fait état de "tentatives" visant à entraîner l'armée dans les "batailles politiques du pays". "L'armée réaffirme son engagement vis-à-vis de ses responsabilités constitutionnelles et continuera à contribuer à l'affermissement de la démocratie au Nigeria", a poursuivi le lieutenant-général Danbazzau. Depuis l'indépendance, en 1960, le pays le plus peuplé d'Afrique a connu huit coups d'Etat menés par l'armée, dont six ont réussi avec, à la clé, une trentaine d'années de régime militaire.
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2010/01/26/les-affrontements-au-nigeria-ont-fait-entre-300-et-500-morts_1296789_3212.html
26/01/2010
A la suite de ces affrontements sanglants, un couvre-feu a été imposé et des renforts militaires dépêchés sur place.
a-la-une
Le Parlement, surmené, dénonce la frénésie de lois
Les députés sont énervés, les sénateurs sont épuisés. La frustration frise la colère parmi les parlementaires, assaillis de textes qu'ils jugent trop nombreux, mal préparés et mal ficelés. Entre un pouvoir exécutif toujours plus pressé et un pouvoir législatif qui déteste la précipitation, la crise couve. Dernier exemple en date du conflit entre exécutif et législatif : le rapporteur public a recommandé au Conseil d'Etat l'annulation d'une décision administrative prise à la demande de l'Elysée pour contourner le travail des parlementaires sur la suppression de la publicité à France Télévisions. Selon nos informations, le Conseil d'Etat, dont la décision sera publiée en février, devrait suivre l'avis du rapporteur et annuler les deux textes. Pour mesurer l'augmentation du rythme du travail législatif, il suffit de comparer les chiffres. En 1980, les lois promulguées représentaient 632 pages. En 1990, ce chiffre s'élevait à 1 055 pages. En 2006, tous les records ont été battus avec près de 2 000 pages. Depuis le début de la législature actuelle, en 2007, pas moins de 117 projets ou propositions de loi ont été adoptés, sans compter les conventions internationales. Et, pour 60 % d'entre eux, la "procédure accélérée", censée rester exceptionnelle, a été utilisée. Au-delà du nombre, c'est la mauvaise qualité des textes présentés aux députés qui est en cause. La censure de la taxe carbone par le Conseil constitutionnel a fourni des armes aux élus mécontents, qui dénoncent l'insécurité juridique dans laquelle les entraînent des projets de loi de plus en plus complexes et hâtivement préparés. Le ras-le-bol des cadences infernales et de l' "inflation législative" s'exprime jusque dans les rangs de la majorité, où l'on met en cause la méthode du président Sarkozy, accusé de vouloir en faire toujours plus. "On a une impression de bricolage afin de satisfaire l'ogre médiatique, résume Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes. Comme si la politique avait pour fonction de mettre le café du commerce en ordre juridique." Lire pages 11 et 16
https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2010/01/26/le-parlement-surmene-denonce-la-frenesie-de-lois_1296792_3208.html
26/01/2010
Trop de textes mal ficelés : enquête sur les ratés de la machine législative Vers l'annulation d'une décision sur la publicité à France Télévisions
sport
Open d'Australie : Nadal, lâché par son genou, abandonne face à Murray
C'est un nouveau coup dur pour Rafael Nadal. L'Espagnol, trahi par son genou, a perdu son titre à l'Open d'Australie, mardi 26 janvier, abandonnant en quarts de finale face au Britannique Andy Murray (numéro 5) après avoir été mené 6-3, 7-6 (7/2), 3-0. Alors qu'il n'avait pas semblé diminué outre-mesure jusque-là, Nadal a appelé le soigneur au début du troisième set pour lui faire part de douleurs au genou droit dans la deuxième manche. Après avoir interrompu la partie à 1-0, 15-15, au troisième set, Nadal a aussitôt perdu son service, avant de jeter l'éponge quelques minutes plus tard. "Cela c'est passé vers la fin du deuxième set, c'est un problème similaire à celui que j'ai eu l'année dernière. Après ça, je n'ai fait que décliner, c'était impossible de gagner le match", a expliqué Nadal. "Ce n'est pas mon habitude d'abandonner, j'en suis désolé, mais j'avais mal et je ne voulais pas refaire les mêmes erreurs que l'année dernière. Je ne voulais plus dépasser la limite", s'est-il justifié. DÉPASSÉ AU CLASSEMENT PAR DJOKOVIC Murray avait largement dominé Nadal dans les deux premiers sets, développant un jeu résolument agressif. En demi-finale, il rencontrera le Croate Marin Cilic, qui est venu à bout d'Andy Roddick en cinq manches (7-6, 6-3, 3-6, 2-6, 6-3). Lorsque Nadal avait quitté Melbourne il y a un an, il était numéro 1 mondial, champion olympique et détenait trois des quatre titres du Grand Chelem, seul l'US Open lui échappant encore. Pas pour longtemps, disait-on alors. Moins de douze mois plus tard, il a perdu à peu près tout ce qu'il pouvait perdre. Battu à Roland-Garros, forfait à Wimbledon, et maintenant en Australie, il va également reculer au troisième rang mondial au prochain classement ATP, dépassé par le Serbe Novak Djokovic, futur adversaire de Tsonga. Revivez le match Murray-Nadal dans les conditions du direct en cliquant ici
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/26/open-d-australie-nadal-lache-par-son-genou-abandonne-face-a-murray_1296787_3242.html
26/01/2010
Le tenant du titre va chuter à la troisième place mondiale après sa défaite. Murray retrouvera Cilic en demi-finale.
planete
Le risque nucléaire est avant tout climatique
La perspective d'un conflit nucléaire entre l'Inde et le Pakistan inquiète la commission internationale pour la non-prolifération et le désarmement nucléaires, créée en 2008 à l'initiative du premier ministre australien, Kevin Rudd. Un rapport conjoint australo-japonais, intitulé Conséquences climatiques catastrophiques des conflits nucléaires, souligne les risques climatiques qu'entraînerait un conflit régional, même considéré comme mineur. "Un conflit nucléaire régional entre l'Inde et le Pakistan, au cours duquel cent armes nucléaires d'une puissance comparable à celle de Hiroshima exploseraient, (...) bouleverserait de façon significative le climat au niveau mondial pour au moins une décennie", explique Steven Starr, l'auteur du rapport. "Plus de cinq millions de tonnes de fumée s'élèveraient au-dessus des nuages pour former, en quelques jours, une couche de fumée stratosphérique autour de la Terre (...) qui réduirait la lumière du Soleil parvenant sur Terre de 7 à 10 %", poursuit-il. "HIVER NUCLÉAIRE" En conséquence de quoi, avertit M. Starr, "les températures moyennes sur Terre deviendraient plus froides qu'elles ne l'ont été au cours des mille dernières années", créant ce que l'auteur nomme "un hiver nucléaire". La diminution des précipitations et la réduction des périodes de pousse entraîneraient un désastre agricole. Pour prendre la mesure du bouleversement, le rapport compare cette projection avec "les arsenaux nucléaires déployés et opérationnels russes et américains", plus de cent fois plus importants. Si ces dernières armes étaient utilisées, ce sont plus de 150 millions de tonnes de fumée qui envahiraient la stratosphère, réduisant la luminosité solaire de 70 % dans l'hémisphère Nord et 35 % dans l'hémisphère Sud, "avec des températures plus froides que celles connues il y a dix-huit mille ans au cours de l'âge de glace" et des précipitations réduites de plus de 90 %. En clair : la mort pour la quasi-totalité des êtres vivants sur Terre.
https://www.lemonde.fr/planete/article/2010/01/26/le-risque-nucleaire-est-avant-tout-climatique_1296776_3244.html
26/01/2010
Un conflit régional entre l'Inde et le Pakistan entraînerait un refroidissement climatique sans précedent, avec des conséquences dramatiques sur l'agriculture dans le monde entier.
societe
La mission sur le voile intégral suggère son interdiction
La mission parlementaire sur le voile intégral préconise son interdiction, par la loi, dans un premier temps dans les services publics, transports compris, dans un rapport adopté, mardi 26 janvier, dans une très grande tension, une majorité des membres présents exigeant une loi d'interdiction dans tout l'espace public, selon des participants. Selon une source parlementaire, le climat était tellement tendu entre députés UMP que le rapport d'Eric Raoult a failli être rejeté. Résolument opposé au port du voile intégral mais divisé sur les moyens à mettre en œuvre, le PS a boycotté le vote de ce rapport pour protester contre un débat "pollué par celui sur l'identité nationale". Plusieurs membres PS de la mission étaient toutefois présents pendant le scrutin. Mais c'est à droite que les divergences ont été les plus fortes. Plusieurs membres UMP de la mission ont déploré une "demi-loi" et plaidé pour un texte législatif d'interdiction dans tout l'espace public, seul à même, selon eux, de mettre un coup d'arrêt à cette pratique. La mission plaide d'abord pour une résolution parlementaire (sans pouvoir contraignant), proclamant que "c'est toute la France qui dit non au voile intégral". Le rapport préconise aussi une loi interdisant de "dissimuler son visage" dans les services publics (administrations, hôpitaux, sortie des écoles, transports...). Concrètement, le texte de loi "contraindrait les personnes non seulement à montrer leur visage à l'entrée du service public mais aussi à conserver le visage découvert" en son sein, faute de quoi les femmes concernées ne pourraient pas percevoir les prestations souhaitées. S'agissant d'une loi d'interdiction générale, l'une des propositions du rapport prévoyait de "recueillir l'avis du Conseil d'Etat en amont de l'éventuel examen d'une proposition de loi interdisant de dissimuler son visage dans l'espace public". Les députés UMP ont dénoncé le terme "éventuel" et voté contre cette proposition. La mission a aussi rejeté, à la majorité, deux autres propositions, dont l'une visait à créer une "Ecole nationale d'études sur l'islam" et l'autre à "engager un travail parlementaire sur l'islamophobie et sur la lutte contre les discriminations à l'encontre des personnes de confession musulmane".
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/26/la-mission-sur-le-voile-integral-suggere-son-interdiction_1296766_3224.html
26/01/2010
L'adoption du rapport a créé de vives tensions au sein de l'UMP, plusieurs membres de la majorité déplorant une "demi-loi".
politique
Les politologues ont dû nuancer leurs analyses à la suite des résultats du premier tour
La plupart des spécialistes de sciences politiques le reconnaissent : ils ont été surpris par les résultats des élections régionales, qui semblent infirmer bien des tendances qu'ils s'étaient habitués à commenter. Et d'abord l'idée d'une baisse tendancielle du taux de participation des Français qui, à la suite de la présidentielle de 2002 marquée par un taux d'abstention de 28,4 %, un record pour ce type de scrutin, avait alimenté nombre de réflexions sur le "désenchantement démocratique". Même s'ils invitent à la prudence dans l'attente du second tour et surtout des européennes du 13 juin, tous constatent une "remobilisation" électorale inattendue. "Imaginons que le coup d'arrêt à l'abstention se maintienne, cela change complètement notre vision du rapport à la politique, des jeunes notamment, surtout s'ils font maintenant le choix de voter pour les partis de la gauche traditionnelle", souligne Anne Muxel, du Centre des recherches politiques de Sciences-Po (Cevipof). Mme Muxel pointe le fait, révélé par certaines enquêtes, que parmi les abstentionnistes, la part des plus jeunes (de 18 à 24 ans) est désormais moindre que celle de la tranche immédiatement supérieure (de 25 à 34 ans). En revanche, son paradigme opposant abstentionniste "hors jeu" (ayant décroché de la politique) et abstentionnistes "dans le jeu" (s'abstenant occasionnellement) lui paraît tenir bon : ce sont ces derniers qui, dit-elle, auraient voté le 21 mars. Un autre modèle semble au moins ébranlé par les résultats du premier tour des régionales, celui qui veut que de plus en plus d'électeurs accordent leurs suffrages aux partis "hors système" - l'extrême droite d'un côté, l'extrême gauche de l'autre. Là encore, les régionales infirment les pronostics les plus alarmistes, dans la mesure où la protestation semble s'être exprimée, cette fois, à travers un vote en faveur des partis de l'opposition parlementaire (PS, Verts, PCF...). "Attention, avertit toutefois Pascal Perrineau, directeur du Cevipof, le Front national demeure stable. " Quant aux résultats décevants obtenus par les listes communes Lutte ouvrière-Ligue communiste révolutionnaire - que M. Perrineau qualifie d' "alliance suicidaire" -, ils montrent, selon lui, que "l'extrême gauche est plus soluble dans l'alcool électoral de la gauche que le Front national ne l'est dans celui de la droite".
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/26/les-politologues-ont-du-nuancer-leurs-analyses-a-la-suite-des-resultats-du-premier-tour_1294776_823448.html
26/01/2010
La plupart des spécialistes de sciences politiques ont dû le reconnaître : ils ont été surpris par les résultats des élections régionales, qui semblent infirmer bien des tendances qu'ils s'étaient habituées à commenter.
politique
"La victoire des ""antistars"" du PS s'est forgée sur le terrain"
Georges Frêche, "tombeur" de Jacques Blanc en Languedoc-Roussillon, exagérait sans doute un peu, lundi 29 mars, lorsqu'il affirmait : "C'est la fin des éléphants. A part Ségolène Royal, il n'y a pas eu une seule personnalité de dimension nationale parmi ceux qui ont gagné des régions pour la gauche. La relève s'annonce." Plusieurs des vainqueurs du 28 mars ont déjà été ministres ou parlementaires. Mais dans l'ensemble, les futurs présidents socialistes de régions sont des hommes « de terrain », beaucoup plus anonymes que la nouvelle présidente de la région Poitou-Charentes. Souvent entrés au PS dans les années 1970, ils ont derrière eux de longues années de militantisme. Auvergne : Pierre-Joël Bonté est né le 27 décembre 1946. Entré au conseil municipal de Riom en 1977, devenu maire en 1995, le vainqueur de Valéry Giscard d'Estaing est un partisan de la limitation du cumul des mandats. En 1998, alors qu'il n'y était légalement pas tenu, il avait cédé sa place de maire pour accéder à la présidence du conseil général du Puy-de-Dôme. En 2001, il avait annoncé son intention de ne pas conserver cette fonction au-delà de 2004. Dès le lendemain de sa victoire, il a déclaré : "La présidence du conseil régional sera mon dernier mandat." Cette annonce renforce un profil atypique. "Je n'ai jamais cherché un déroulement de carrière", affirme cet expert-comptable, qui se dit attaché "au terrain" et à la faculté d'agir que confèrent les mandats locaux. Ce qui l'avait poussé à refuser, en 1997, d'être candidat à la députation. Bourgogne : François Patriat est né le 21 mars 1943. Il est conseiller général du canton de Pouilly-en-Auxois (Côte-d'Or) depuis 1976. Il a été maire, de 1989 à 2001, du petit village de Chailly-sur-Armançon, conseiller régional de 1981 à 1986, et secrétaire d'Etat puis ministre de l'agriculture de Lionel Jospin. Vétérinaire, il n'exerce plus son métier depuis qu'il a élu pour la première fois à l'Assemblée nationale en 1981. Réélu député presque sans discontinuer, ce fils d'agriculteur compte des amis à gauche comme à droite, dans les milieux agricoles, viticoles et économiques. Ici, tout le monde l'appelle "Fanfan". Son art du consensus, unanimement reconnu, lui a valu une mission délicate sur la chasse sous le gouvernement Jospin. Rocardien puis jospinien, il a toujours gardé ses distances avec l'appareil socialiste.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/26/la-victoire-des-antistars-du-ps-s-est-forgee-sur-le-terrain_1294775_823448.html
26/01/2010
Souvent entrés au Parti socialiste dans les années 1970, les nouveaux présidents de région ont privilégié les enjeux politiques locaux aux jeux de pouvoir plus parisiens de l'appareil socialiste.
politique
En Alsace, l'ex-UDF Adrien Zeller a sauvé l'honneur de la droite
L'Alsace est désormais la seule région en bleu sur les cartes politiques de France. Avec 43,5 % des suffrages obtenus au second tour des élections, dimanche 28 mars, Adrien Zeller (UMP) est l'unique président de région de droite épargné par la déferlante rose. Plus encore, le nouveau mode de scrutin lui donne la majorité confortable dont il ne disposait pas ces six dernières années : sa liste emporte 27 sièges sur 47 (contre 19 en 1998). Pour son soixante-quatrième anniversaire, vendredi, il se verra donc offrir une réélection assurée de président du conseil régional d'Alsace. Pour autant, M. Zeller s'insurge contre l'idée qui ferait de l'Alsace "une région à part". Si son équipe a "résisté au vote-sanction, malgré un contexte très défavorable", note-t-il, c'est parce que "les Alsaciens ont perçu une cohérence d'attitude, de langage et d'action" dans la politique suivie. "Nous avons fait et le "haut" et le "bas" : nous nous sommes battus pour les grands projets, et notamment les TGV-Est et Rhin-Rhône, mais aussi pour les vallées et les banlieues en difficulté. Nous avons mis la dimension sociale dans chacune de nos politiques. " L'Alsace a aussi joué à fond la carte de la décentralisation, plaide l'auteur de La France enfin forte de ses régions (Gualino, 2002), en expérimentant, par exemple, la gestion directe des fonds structurels européens. Surtout, il estime avoir prouvé, contre "les dogmes et les idéologies", que "la décentralisation pouvait apporter une réelle amélioration des services publics" . L'Alsace l'a ainsi démontré, énumère-t-il, dans le transport ferroviaire - avec un essor incontestable des trains express régionaux -, en matière scolaire et pour la formation professionnelle. Sur le plan politique, l'alliance avec l'UDF dès le premier tour, âprement négociée, s'est révélée payante. Car "tout le monde sait que je suis d'origine centriste", rappelle M. Zeller. Ce n'est pas rien, alors que le parti centriste régnait sur la région, les deux départements et de nombreuses villes moyennes avant la création de l'UMP. M. Zeller, élu président du conseil régional en 1996, après le décès de son prédécesseur (UDF) Marcel Rudloff, ancien maire de Strasbourg, revendique cet ancrage : "Je suis un centriste authentique, pas un centriste hésitant", fier d'"une politique impartiale, fondée sur des valeurs humanistes". S'il se reconnaît "proche de Raffarin", il insiste : "Je n'ai jamais été un béni-oui-oui. "
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/26/en-alsace-l-ex-udf-adrien-zeller-a-sauve-l-honneur-de-la-droite_1294773_823448.html
26/01/2010
Le président (UMP) sortant explique sa victoire par son "origine centriste" et "une politique impartiale fondée sur des valeurs humanistes".
politique
"François Hollande : ""Chirac s'est cyniquement écarté de son mandat de 2002"""
Le texte de cet entretien a été relu et amendé par M. Hollande. Quelles leçons tirez-vous de la campagne des élections régionales et cantonales ? Cette campagne a été l'occasion pour la gauche de retrouver son électorat, celui-là même qu'elle avait perdu il y a deux ans, et notamment dans les couches populaires. Mais elle a également été un révélateur de la détresse, de la souffrance, de la colère de beaucoup de nos concitoyens qui l'ont dit, peut-être même crié, à travers le vote. L'explication du sursaut civique est sans doute là : dans le refus de l'injustice et le rejet du mépris. C'en est fini du 21 avril 2002 ? Le 21 mars 2004 est une réplique inverse du 21 avril 2002. Mais nous aurions tort d'en oublier les leçons. Pour une part, notre stratégie de rassemblement de la gauche, notre démarche participative et le projet que nous avons porté dans l'ensemble des régions ont permis de conjurer ce qui, il y a deux ans, nous avait fait perdre. Aujourd'hui, il faut changer de numéro : ce ne sont plus les 21 qui comptent, mais les 28 ! C'est en effet dimanche que nous mesurerons l'ampleur de la sanction infligée à la droite et l'adhésion, même limitée, à l'enjeu régional et départemental que nous aurons su créer. Comment est née l'idée du vote-sanction ? Dès que j'ai posé l'enjeu de l'élection régionale comme un rendez-vous éminemment politique parce que jouant le rôle de scrutin intermédiaire, la consultation devenait nécessairement un jugement sur l'action du gouvernement depuis deux ans. Il n'y avait pas de raison de penser que tous les mécontentements additionnés depuis la constitution du gouvernement Raffarin ne se traduisent pas par un vote clair et fort. J'ajoute que l'absence de débouché politique des mouvements sociaux conduisait - à condition d'offrir l'occasion et le sens - beaucoup de citoyens à préférer les urnes à la rue. Vote-sanction ne signifie pas vote d'adhésion... Le vote PS, de gauche, a été utilisé par les électeurs pour faire entendre leur voix. Mais nous avons été d'autant plus écoutés que nous avons su convaincre de l'utilité du vote pour les citoyens eux-mêmes. En affirmant qu'il était possible, dès à présent, de changer la vie quotidienne avec des emplois associatifs, la gratuité des livres scolaires, la priorité à l'éducation et à la formation, la carte transport..., nous démontrions que la traduction du mécontentement pouvait être un progrès, que la sanction pouvait devenir une protection et un instrument d'action.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/26/francois-hollande-chirac-s-est-cyniquement-ecarte-de-son-mandat-de-2002_1294771_823448.html
26/01/2010
Le premier secrétaire du Parti socialiste affirme que "le 21 mars 2004 est une réplique inverse du 21 avril 2002", qui avait vu l'élimination de Lionel Jospin au premier tour de l'élection présidentielle.
politique
Anatomie sociale d'un vote
Le vote du 21 mars marque à bien des égards le retour en force du clivage gauche-droite et le tassement des offres alternatives (extrême droite et abstention en tête) qui avaient marqué de leur empreinte le 21 avril 2002. L'analyse des votes exprimés dans les différentes communes françaises révèle la prédominance d'une opposition frontale entre l'ensemble des forces de gauche (extrême gauche comprise) et la droite de gouvernement : partout où les premières ont fait leur meilleur score, la seconde a été laminée. Et inversement : partout où la seconde a bien résisté, les premières ont fait leurs moins bons scores. L'intensité du vote et la violence du choc n'ont cependant pas été partout les mêmes. Dans certaines communes, la participation a été extrêmement forte, dans d'autres beaucoup moins importante. De façon intéressante, le vote en faveur du Front national a été plus particulièrement fort là où l'abstention l'était également, et plus particulièrement faible là où l'abstention a été marginale. En ce sens, abstention et vote FN ont exprimé lors de ce scrutin deux formes différentes d'un même rejet : une prise de distance globale vis-à-vis du duel central auquel ont fini par donner lieu ces élections régionales. En dépit des apparences, les grands axes du vote du 21 mars 2004 sont à bien des égards très proches de ceux du vote du 21 avril 2002. Dans un cas comme dans l'autre, les variations territoriales du vote reflètent l'intensité plus ou moins forte du rejet de l'exécutif en place, d'une part, et, d'autre part, la distance plus ou moins grande de l'électorat à l'égard du système politique en général. La différence est que, lors du scrutin de 2004, le rejet de l'exécutif s'est exprimé à l'égard de la seule droite au pouvoir et non de l'ensemble droite-gauche, qui, en raison de la cohabitation, se partageait les responsabilités au moment de la présidentielle de 2002. En avril 2002, la droite de gouvernement avait déjà souffert d'un vote de rejet, mais en avait partagé l'impact avec le PS. Le FN et, dans une moindre mesure, l'extrême gauche avaient alors capté l'essentiel du rejet. Au cours des deux années écoulées, le PS et ses alliés ont réussi à migrer dans l'espace politique et fini par récupérer cette position d'opposition centrale au pouvoir en place, laminant l'extrême gauche et contenant l'extrême droite. Avec l'éloignement de la cohabitation, le vote FN a perdu sa dimension d'opposant idéologique frontal aux pouvoirs en exercice, pour ne plus exprimer qu'une forme de distance globale au système, d'où son tassement relatif.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/26/anatomie-sociale-d-un-vote_1294768_823448.html
26/01/2010
En dépit des apparences, les grands axes du scrutin du 21 mars 2004 sont à bien des égards très proches de celui du 21 avril 2002. Dans un cas comme dans l'autre, les variations territoriales du vote reflètent l'intensité plus ou moins forte du rejet de l'exécutif en place, d'une part, et, d'autre part, la distance plus ou moins grande de l'électorat à l'égard du système politique en général.
politique
Le Front national élargit son implantation, mais recule dans ses fiefs
L'extrême droite n'avait jamais recueilli autant de suffrages aux élections régionales : 16,61 %, selon les décomptes du Monde. Mais le vote du 21 mars, qui n'a accordé que 15,11 % au seul Front national (soit autant qu'au précédent scrutin, en 1998), n'a pas été conforme aux prédictions flatteuses répétées ces dernières semaines par Jean-Marie Le Pen. Le désenchantement suscité dans l'opinion par l'action du gouvernement, la condamnation d'Alain Juppé par la justice et le débat sur le voile islamique laissaient espérer au FN une réplique du 21 avril 2002. "Les conditions d'un nouveau bon en avant sont réunies", répétait encore Eric Iorio, secrétaire national aux élections, à la veille du premier tour. L'étude des résultats du FN traduit deux tendances. La première établit un début d'homogénéisation de son implantation géographique. Le parti de M. Le Pen progresse dans 14 régions, renforce son audience dans des fiefs considérés jusqu'alors comme des terres de mission - la Bretagne (+ 0,25 %), le Limousin (+ 2,01 %) ou les Pays de la Loire (+ 0,87 %) - sans pour autant y atteindre le seuil de 10 % des suffrages exprimés requis pour participer au second tour. Le FN consolide son enracinement là où il se situait légèrement en dessous de sa moyenne nationale - l'Aquitaine (+ 0,72 %), la Basse-Normandie (+ 3,01 %), Midi-Pyrénées (+ 1,17 %) et Poitou-Charentes (+ 0,62 %). Enfin, il a séduit de nouveaux électeurs en Bourgogne (+ 0,98 %), en Champagne-Ardenne (+ 1,57 %), dans le Centre (+ 1,63 %), en Franche-Comté (+ 1,48 %), en Lorraine (+ 1,16 %), dans le Nord - Pas-de-Calais (+ 2,64 %) et en Picardie (+ 4,47 %). La seconde tendance pourrait, si elle se confirmait dans l'avenir, conduire à une réflexion sur les limites du vote FN. Dans ses bastions, le mouvement de M. Le Pen enregistre au mieux une stagnation, plus généralement un repli. La concurrence du Mouvement national républicain (MNR) n'explique qu'en partie cette érosion, car dans les régions citées plus haut, le FN n'a pas souffert de la rivalité. Le résultat du FN en Provence-Alpes-Côte d'Azur a valeur de symbole. La liste de Guy Macary y a obtenu 22,95 % des voix (- 3,65 % par rapport à 1998). Même en y ajoutant les suffrages recueillis par le candidat du MNR, Alain Vauzelle (2,94 %), le compte n'y est pas. Mis à part le Vaucluse, où il améliore son résultat de 1998 (+ 1,51 %), le FN recule dans tous les départements : - 5,57 % dans les Bouches-du-Rhône, - 4,92 % dans le Var, - 2,56 % dans les Alpes-Maritimes, - 1,62 % dans les Alpes-de-Haute-Provence et - 0,10 % dans les Hautes-Alpes. En dépit d'une participation supérieure de 4 % par rapport aux régionales de 1998, le FN subit également des pertes en nombre de voix - sauf dans le Vaucluse et les Hautes-Alpes.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/26/le-front-national-elargit-son-implantation-mais-recule-dans-ses-fiefs_1294762_823448.html
26/01/2010
L'examen des résultats du premier tour des élections régionales montre que le parti de Jean-Marie Le Pen progresse dans 14 régions où ses scores étaient médiocres, mais régresse là où il est traditionnellement le plus fort, comme en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
politique
"Après la ""divine surprise"" des régionales, le PCF s'interroge sur sa stratégie"
Pour le Parti communiste, les élections cantonales et régionales sont d'abord un soulagement, au regard du score obtenu par Robert Hue à l'élection présidentielle. Les 3,37 % recueillis par son président le 21 avril 2002 avaient laissé le PCF groggy. Les législatives qui avaient suivi ne l'avaient guère requinqué. Le congrès d'avril 2003 n'avait pas plus contribué à clarifier ses stratégies d'alliance. Lors des journées parlementaires de rentrée, à Marseille, à l'automne 2003, les élections à venir étaient dans toutes les conversations : "C'est bien simple, si on y va seuls, on est mort" , confiaient les uns. "Si on choisit l'union, on disparaît", rétorquaient les autres. Pour aborder cette échéance électorale, la direction du Parti communiste a dû composer avec les choix divergents exprimés par ses différentes sensibilités et se résigner à des configurations de listes à géométrie variable selon les régions. D'avoir frôlé la débandade, le PCF n'en goûte que plus la "divine surprise". Il enregistre, en effet, un gain de 21 conseillers régionaux par rapport à 1998, passant de 163 à 184 élus. Il n'est ni "mort" ni "disparu". Allié avec le PS au premier tour ou ayant fait le choix de présenter des listes autonomes, il gagne des sièges dans pratiquement toutes les régions, à l'exception de l'Ile-de-France, de l'Aquitaine et de la Franche-Comté. GAIN EN NOMBRE D'ÉLUS Dans le premier cas, si le PCF perd des élus, c'est uniquement parce qu'il a fait le choix de présenter une liste ouverte d'"alternative citoyenne". En recueillant 7,20 % des voix au premier tour, elle a largement contribué à contenir la liste LO-LCR emmenée par Arlette Laguiller, réduite à 3,99 %. Le PCF, dans ces conditions, a pu négocier en position favorable la fusion avec la liste conduite par Jean-Paul Huchon, et bénéficier de la vague qui a reconduit le président (PS) sortant à la tête de la région à l'issue du second tour. Dans le nouveau conseil, les membres de la liste (PCF et divers gauche) sont plus nombreux que les seuls élus communistes dans le précédent.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/26/apres-la-divine-surprise-des-regionales-le-pcf-s-interroge-sur-sa-strategie_1294764_823448.html
26/01/2010
Durant le scrutin de 2004, le PCF enregistre un gain en nombre d'élus qu'il doit à la fois à la vague qui a permis à la gauche de remporter un succès sans précédent et à sa bonne tenue au premier tour, sur la base d'une campagne clairement identifiée à gauche du discours porté par le PS.
politique
Jacques Chirac et la malédiction des deux ans
e. 1974-1976 : un premier ministre sous tutelle. Elu président en partie grâce à M. Chirac, Valéry Giscard d'Estaing serre toutes les mains autour de la table du premier conseil des ministres. Il omet celle de M. Chirac, qu'il vient de nommer premier ministre et dont l'air radieux s'évanouit. Evidemment, ils se sont vus avant le conseil, mais cet acte porte les prémices de la fin. Deux ans pour consommer la rupture et constater l'impuissance. "Je travaillerai directement avec les ministres", a annoncé le président aux Français. Il juge terne et plat le discours de politique générale de son premier ministre. Lorsque VGE lui annonce qu'il va surseoir aux essais nucléaires dans le Pacifique, M. Chirac répond : "Il vous faudra trouver un autre premier ministre." Déjà. D'accord sur les réformes de société, les deux hommes s'opposent sur les décisions à prendre pour faire face au premier choc pétrolier. Rigueur ou relance ? Le président veut lutter contre l'inflation, le premier ministre veut relancer l'économie, mais n'assume pas la paternité du plan de septembre 1975. « La conduite de la politique économique m'échappait un peu », confiera-t-il à l'un de ses biographes. Il ne maîtrise pas davantage le remaniement de janvier 1975, que VGE et son ministre de l'intérieur, Michel Poniatowski, ont concocté sans lui. Un an plus tard, les mêmes font entrer au gouvernement les principaux rivaux du premier ministre. D'humiliations en meurtrissures, l'issue ne fait plus de doute à l'été. "Le premier ministre doit disposer de l'autorité sur les ministres du gouvernement et d'une certaine autonomie", annonce le démissionnaire, au conseil des ministres du 25 août 1976. "Je n'ai pas obtenu les moyens et la liberté que je demandais", constate-t-il. Entretemps, M. Chirac avait pris l'UDR à la hussarde, qui deviendra le RPR. M. Giscard d'Estaing avait répondu en créant l'UDF. 1986-1988 : une cohabitation sous tension.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/26/jacques-chirac-et-la-malediction-des-deux-ans_1294761_823448.html
26/01/2010
Depuis 1974, Jacques Chirac a dû affronter quatre crises survenant deux ans après sa prise de fonction comme premier ministre ou président de la République.
politique
Le désaveu
Les Français ont infligé à Jacques Chirac, plébiscité il y a moins de deux ans, un désaveu franc et massif. Et ce, dès qu'ils en ont eu l'occasion, en sachant qu'ils ne seront plus consultés avant le terme, en 2007, du mandat présidentiel. La gauche est majoritaire, et le chef de l'Etat est le premier responsable de la faillite de son camp. Voilà donc un homme investi, par le choc du 21 avril 2002, d'une confiance populaire inouïe et inédite ramené à sa condition habituelle, ainsi qu'à son rythme si particulier : celle de chef d'une droite refermée sur quelques-uns, quand ce n'est pas sur l'ambition d'un couple (Chirac-Juppé) ; celui qui voit Jacques Chirac régulièrement s'autodétruire en deux ans. François Mitterrand tirait de son expérience au long de deux Républiques le constat que tout gouvernement s'use en deux ans. Jacques Chirac a, au long de sa carrière, mis un soin personnel à se plier à cette règle, quittant le gouvernement qu'il dirigeait depuis 1974 en 1976, sur un constat d'impuissance ; échouant face à Mitterrand après deux ans de cohabitation en 1989 ; s'infligeant à lui-même une nouvelle cohabitation après deux ans de pouvoir absolu en 1997 ; enfin, une semblable concentration de tous les pouvoirs entre ses mains conduisant au désaveu de ce printemps. Les Français le savent mais, pourtant, se contentent d'un homme qui est, contrairement à ce qu'il proclame, plus remarquable par ses capacités de réaction que par ses capacités d'action. Réactions : ce fut le cas à peine élu en 1995 en Bosnie, ou bien de façon plus éclatante, encore que presque grisé par sa propre audace, face aux Etats-Unis pendant l'hiver 2003, dans la querelle irakienne. Action : pour que celle-ci soit compréhensible, elle doit être d'abord soutenue par une vision. "Comment va votre visionnaire ?" avait coutume d'ironiser Valéry Giscard d'Estaing lorsqu'il rencontrait son ancien protégé, Jean-Pierre Raffarin, comme pour mieux souligner que Chirac n'en a jamais eu. En cette matière, il y a le fond et la forme. Le fond est fait d'indétermination sur le modèle même auquel on se réfère. L'action extérieure de la France, tout entière tournée vers la distanciation d'avec les Etats-Unis, au point de laisser penser que ces derniers sont devenus un contre-modèle de société, est évidemment contredite par l'action intérieure, où il n'est question que d'adaptation à cette "société de marché". Au moment où tout bouge, où tout - à commencer par les grands équilibres géostratégiques - paraît être remis en cause, le pays cherche confusément à redéfinir sa place. L'erreur imputable à Jacques Chirac a été de donner le sentiment de tourner le dos à la construction politique de l'Europe, pour privilégier son duel franco-mondial avec les Etats-Unis ; la difficulté qu'il n'a pas su résoudre tient à la contradiction qui existe entre un modèle de culture anglo-saxonne qui impose une mue complète du rôle de l'Etat et l'attachement des Français, le refuge qu'ils cherchent auprès d'un type de développement où l'Etat continuerait de jouer un rôle central et protecteur.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/26/le-desaveu_1294760_823448.html
26/01/2010
"Victorieux en 2002 grâce à une exploitation démagogique de l'insécurité, (le président) Jacques Chirac comme le gouvernement ont été rattrapés par la question économique, qu'ils avaient laissée en suspens", souligne Jean-Marie Colombani dans un éditorial du "Monde".
politique
La seconde mort électorale de Lionel Jospin
Étranges élections régionales et cantonales ! Tout se passe comme si les 21 et 28 mars 2004 avaient effacé le 21 avril 2002. L'abstention a reculé, inversant la tendance à la hausse qui marquait chaque scrutin depuis le début des années 1980 ; l'extrême droite stagne par rapport à 1998 et recule par rapport à 2002. Au lendemain du raz-de-marée rose du 28 mars, la gauche, Parti socialiste en tête, retrouve vigoureusement des couleurs, et la droite est lourdement sanctionnée. Le séisme du 21 avril 2002 avait brisé la gauche. Le choc du 28 mars assomme la droite. Pour autant, les maux révélés il y a vingt-trois mois ne se sont pas envolés comme par enchantement. La fracture citoyenne n'a pas disparu. La parole politique est toujours en quête de réhabilitation. Le PS, qui était inaudible et convalescent, doit principalement sa faveur électorale à l'ampleur de la sanction qui touche le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Il lui reste encore à construire un projet, à préparer une alternance crédible et une politique alternative pour 2007. Mais il a remis de l'énergie dans son moteur. Ce n'est pas l'état de grâce mais, selon la formule du socialiste Jean-Christophe Cambadélis, la "fin de la disgrâce". Paradoxalement, la première victime collatérale de ce séisme de printemps pourrait bien s'appeler Lionel Jospin. A beaucoup d'égards, la cuvée 2004 des élections régionales et cantonales signe la seconde mort électorale de l'ancien premier ministre. Par rapport au PS, comme par rapport à la gauche. DÉNÉGATIONS Au soir du premier tour de l'élection présidentielle, qui l'avait éliminé de la compétition, M. Jospin avait annoncé, dignement mais en suscitant une longue incompréhension de son camp, son retrait de la vie politique. Il avait abandonné, plus tôt que la Constitution ne le lui imposait, ses fonctions de premier ministre et renoncé à tout mandat électoral. Cette mort électorale ne l'avait pas empêché, après quelques mois de silence, de militer de nouveau et de critiquer la politique de son successeur. A partir de ses déclarations, soigneusement distillées, de ses apparitions, médiatiquement mesurées, non dans des meetings mais lors de visites de soutien à des candidats aux régionales, comme en Franche-Comté la semaine passée, l'idée d'un retour de M. Jospin avait émergé. Les dénégations répétées de l'intéressé n'y changeaient rien.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/26/la-seconde-mort-electorale-de-lionel-jospin_1294758_823448.html
26/01/2010
Tout se passe comme si les 21 et 28 mars 2004 avaient, pour le PS, effacé le choc du 21 avril 2002 et l'absence de Lionel Jospin au second tour de la présidentielle. Mais le Parti socialiste, qui était inaudible et convalescent, a principalement dû sa faveur électorale à l'ampleur de la sanction qui touche le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.
politique
Après son score historique, le PS présidera la quasi-totalité des régions
Le grand chelem ou presque. A une exception près, l'Alsace, la gauche a remporté, dimanche 28 mars, les élections dans toutes les régions, outre-mer compris. Le tableau est sans nuance : rien qu'en métropole, le PS et ses alliés ont recueilli 50,1 % des voix (12,7 millions), bien plus que les 40,3 % obtenus le 21 mars. Soit 3 millions de voix supplémentaires gagnées entre les deux tours ! Ensemble, les partis de l'ex-gauche plurielle ont amplifié leurs résultats et obtenu 1 079 sièges de conseillers régionaux, le double de la droite. Et les têtes de liste affichent des scores sans faille : demain, ils disposeront d'une majorité absolue. Une telle victoire est inédite depuis... 1988. Jamais la gauche n'avait, en effet, dépassé la barre des 50 % des suffrages depuis lors. Deux ans après la défaite du printemps 2002, c'est donc une nouvelle cohabitation qui s'installe. A la droite, le pouvoir exécutif et législatif ; à la gauche, le pouvoir " d'en bas", celui des régions. Sur cette "base", le PS entend s'appuyer pour préparer l'alternance en 2007. "La France des régions, ça commence dès aujourd'hui", a lancé dimanche soir l'ancienne ministre socialiste, Ségolène Royal, victorieuse en Poitou-Charentes. Pour commencer, justement, François Hollande, premier secrétaire du PS, veut demander que soient "remises en chantier" les lois de décentralisation (l'examen du texte sur le transfert des compétences n'est pas achevé, celui sur le volet financier n'a pas encore été présenté). L'opposition bénéficiera pour cela d'un véritable réseau, qui sera, promet M. Hollande, "régulièrement réuni". En Bretagne, Jean-Yves Le Drian - l'homme toujours en ciré jaune sur les photos -, a été élu avec 58,6 % des voix. Pour la première fois de son histoire, la région bascule donc à gauche. Dans des villes comme Rennes et Brest, des "pointes" à plus de 60 % en faveur de la gauche ont même été enregistrées. En Poitou-Charentes, fief de Jean-Pierre Raffarin, Mme Royal a attiré 55,1 % des suffrages, près de 10 points de plus qu'au premier tour. D'autres candidats ont conquis des territoires au détriment de personnalités de droite connues : Jacques Auxiette (52,3 %) a battu le ministre des affaires sociales, François Fillon, dans les Pays de la Loire. Joël Bonté (52,6 %) a éliminé Valéry Giscard d'Estaing en Auvergne.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/26/apres-son-score-historique-le-ps-presidera-la-quasi-totalite-des-regions_1294756_823448.html
26/01/2010
A l'échelle nationale, le Parti socialiste et ses alliés ont recueilli, le 28 mars 2004, 12,7 millions de voix en métropole, soit 50,1 % des suffrages exprimés, loin devant les listes UMP-UDF (40,3 %).
sport
Football : Maradona de retour de suspension
L'enfant terrible du football argentin, Diego Maradona, fera son retour mardi 26 janvier sur le banc de l'équipe d'Argentine. Après ses deux mois de suspension, le sélectionneur des "Albiceste" dirigera son équipe en match amical face au Costa Rica à San Juan. "Je ne pouvais rien faire. J'ai vécu deux mois très douloureux", a déploréMaradona, révélant même qu'il avait "proposé de payer une amende de sa poche pour pouvoir rester en contact avec les joueurs et pouvoir leur téléphoner", mais que "la FIFA avait refusé". La Fédération internationale avait sanctionné Maradona pour les insultes qu'il avait proférées envers la presse après la victoire de son équipe (1-0) en Uruguay, le 13 octobre 2009, synonyme de qualification pour le Mondial sud-africain. "Que la chupen !" ("Qu'ils me la sucent !"), avait-il lancé ce jour-là. Pour le match amical contre le Costa Rica, Maradona, qui devra se passer de ses joueurs européens, a décidé de laisser au repos certains cadres jouant en Argentine, comme Juan Sebastian Veron, et fait appel à dix novices. Pour autant, "el Diez" ne semble pas inquiet pour définir, à terme, la composition du groupe qui partira en Afrique du Sud : "J'ai convoqué beaucoup de joueurs (près d'une centaine en quinze mois). Je ne vais pas trembler pour choisir les meilleurs joueurs, d'abord un groupe de 30, puis un groupe de 23 juste avant le Mondial." L'Argentine affrontera la Corée du Sud, la Grèce et le Nigeria dans le groupe B de ce Mondial 2010. Un groupe qui ressemble étrangement à celui de la dernière Coupe du monde disputée en tant que joueur par Maradona en 1994 aux Etats-Unis. Seule la Bulgarie est absente, au profit du co-organisateur du Mondial 2002. Mauvais présage ou possibilité de prendre sa revanche pour "el Pibe del oro" (le gosse en or) ? La star argentine avait en effet été contrôlée positif à l'éphédrine et exclue de la compétition malgré un but d'anthologie face à la Grèce.
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/26/football-maradona-effectue-son-retour-a-la-tete-de-la-selection-argentine_1296729_3242.html
26/01/2010
Le sélectionneur argentin, suspendu deux mois par la FIFA pour des insultes, dirigera son équipe pour le match amical contre le Costa Rica.
technologies
Résultats records pour Apple grâce à l'iPhone
D'après le PDG, Steve Jobs, qui doit annoncer mercredi le lancement d'une tablette tactile, Apple est désormais en rythme annualisé une société dépassant les 50 milliards de dollars (quelque 35 milliards d'euros) de chiffre d'affaires annuel. Résultats financiers. Le bénéfice de l'entreprise a effectué au dernier trimestre un bond de 49 %, à 3,378 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros). Le chiffre d'affaires a grimpé de 32 % sur un an, à 15,683 milliards de dollars (11,12 milliards d'euros), et un bénéfice par action à 3,67 dollars (2,6 euros). Globalement, le groupe de Cupertino a largement amélioré ses marges, avec un taux de marge brute de 40,9 %, contre 37,9 % à la fin 2008. Matériel. Le chiffre d'affaires de la marque est principalement tiré vers le haut par les ventes d'iPhone, qui ont doublé sur un an pour atteindre 8,7 millions d'exemplaires vendus. Les ventes d'ordinateurs Macintosh sont également à la hausse, avec 3,36 millions d'unités sur un an, soit une hausse de 33 %. Les ventes d'iPod Touch, le baladeur tactile haut de gamme de la marque, sont également en forte hausse avec + 55 %, ce qui permet à la firme de compenser l'essoufflement des ventes de baladeurs iPod (- 8 %, soit 21 millions d'unités). Contenus. Les ventes réalisées sur iTunes, le système de distribution de musique et de vidéo d'Apple, poursuivent également leur croissance, avec 1,164 milliard de dollars au dernier trimestre 2009, soit une hausse de 14 % sur un an. Les ventes de logiciels et services sont en léger retrait à - 3 %. Le groupe réalise désormais 58 % de ses ventes hors des Etats-Unis, et prévoit d'y renforcer son implantation, notamment en ouvrant la moitié de ses nouvelles boutiques à l'étranger. Le marché a eu une réaction mesurée après l'annonce de ces résultats, faisant monter l'action de 0,82 % dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse, à 204,75 dollars. Beaucoup d'investisseurs attendent en effet mercredi et la présentation de la dernière création du groupe de Cupertino.
https://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/01/26/resultats-records-pour-apple-grace-a-l-iphone_1296692_651865.html
26/01/2010
Apple a annoncé lundi des résultats records, notamment "les meilleurs [résultats trimestriels] qu'on ait jamais vus", selon son directeur financier, pour le dernier trimestre de l'année 2009.
economie
La consommation des ménages français en hausse en 2009
Les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont augmenté de 1 % en moyenne annuelle en 2009, après avoir enregistré un net rebond de 3 % au quatrième trimestre par rapport au troisième, le plus fort depuis dix ans, annonce l'Insee, mardi 26 janvier. La consommation en produits manufacturés, qui représente environ un quart de la consommation des ménages en France mais constitue un bon indicateur de la tendance générale, avait reculé de 0,6 % en 2008, a précisé l'Institut de la statistique. Sur le seul mois de décembre 2009, elle a progressé de 2,1 %, après + 0,1 % en novembre. "Cette évolution reflète non seulement le succès de la prime à la casse, qui a stimulé les achats de véhicules neufs, mais aussi la bonne tenue de l'ensemble des autres postes de consommation", a commenté la ministre de l'économie, Christine Lagarde, citée dans un communiqué. Les dépenses en biens durables ont progressé fortement en décembre (+ 4,3 %), après une hausse déjà sensible (+ 2 %) en novembre, indique l'Insee. HAUSSE DE L'AUTOMOBILE, BAISSE DE L'ÉLECTRONIQUE, YO-YO DU TEXTILE Plus encore qu'en novembre, ce sont les achats d'automobiles (+ 9,1 %) qui ont dynamisé la consommation de biens durables, celle-ci ayant déjà nettement progressé depuis l'été (+ 8,4 % entre août et novembre), ajoute l'institut. Les ménages ont profité au dernier trimestre de la prime à la casse avant sa baisse programmée au 1er janvier 2010, relève l'Insee. Les dépenses en équipement du logement ont reculé légèrement (- 0,1 %) en décembre après avoir augmenté faiblement en novembre (+ 0,2 %). Cette baisse est imputable notamment à un recul des achats en électronique grand public. Au total, les achats de biens durables ont progressé de 7 % au quatrième trimestre après + 0,5 % au troisième, et de 5,6 % en 2009 après - 0,2 % en 2008. En décembre, les achats de textile-cuir ont progressé de 2 %, après un mois de novembre morose (- 1,5 %). Ils ont augmenté de 2,6 % au quatrième trimestre et baissé de 1,7 % sur l'année.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/26/la-consommation-des-menages-francais-en-hausse-en-2009_1296680_3234.html
26/01/2010
Les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont augmenté de 1 % en moyenne annuelle en 2009.
economie
Chute des permis de construire en France en 2009
Le nombre de permis de construire de logements neufs a chuté de 17,8 % en France en 2009, sous la barre des 400 000 pour la première fois depuis six ans, annonce, mardi 26 janvier, le ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer. Il faut remonter à novembre 2003 pour observer un cumul sur douze mois inférieur à 400 000, précise-t-il dans un communiqué. Le secteur des logements collectifs a marqué un recul plus prononcé (- 27,1 %) que celui des logements individuels (- 12,8 %). Avec plus de 33 000 logements, soit une progression de 7,7 % par rapport à 2008, la construction de logements en résidence a en revanche fait preuve de dynamisme. Sur le seul quatrième trimestre, près de 110 000 logements ont été autorisés, un chiffre en baisse de 7,3 % par rapport aux trois derniers mois de 2008. 330 000 MISES EN CHANTIER, DONT 177 000 EN INDIVIDUEL Le nombre des mises en chantier s'est pour sa part élevé à un peu plus de 330 000 logements en 2009, soit un repli de 16,7 % par rapport au chiffre constaté en 2008, ajoute le ministère. Fin décembre 2009, plus de 177 000 mises en chantier ont été enregistrées pour le logement individuel en cumul sur les douze derniers mois. Ce chiffre est en baisse de 16,2 % par rapport à l'année 2008. Plus de 137 000 logements collectifs ont par ailleurs été mis en chantier en 2009, chiffre en baisse de 19,0 % par rapport à l'année précédente. Au cours du dernier trimestre 2009, ce sont près de 86 000 logements qui ont été mis en chantier, soit une diminution de 10,6 % par rapport aux trois derniers mois de 2008. Les chiffres des mises en chantier sont susceptibles d'être révisés en février, alors que ceux des autorisations sont définitifs, selon le ministère.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/26/chute-des-permis-de-construire-en-france-en-2009_1296668_3234.html
26/01/2010
Le nombre de permis de construire de logements neufs a chuté de 17,8 % et le nombre de mise en chantier de 16,7 %.
proche-orient
Au moins 18 morts dans un attentat à la voiture piégée à Bagdad
Au moins dix-huit personnes ont été tuées et 80 blessées, mardi 26 janvier, lors de l'explosion d'une voiture piégée, dans le centre de Bagdad, au lendemain de la mort de 36 personnes dans des attaques contre des hôtels, annonce le ministère de l'intérieur. L'attentat a eu lieu dans le quartier de Karrada, dans le centre de Bagdad, et visait l'institut médico-légal de Bagdad. "Le bâtiment s'est effondré peu après l'explosion. Des dizaines d'employés travaillent dans l'institut", a affirmé un employé du ministère de l'intérieur, qui a dit craindre un bilan beaucoup plus lourd. C'est la troisième fois que cet institut est visé. Lundi, les insurgés irakiens ont de nouveau réussi à frapper Bagdad, en dépit d'importantes mesures de sécurité, avec des attentats-suicides coordonnés contre trois hôtels qui ont fait au moins 36 morts. Des kamikazes au volant de trois minibus piégés ont fait exploser les véhicules dans différents quartiers de la ville, à quelques minutes d'intervalles, selon des sources de sécurité. Au moins 71 personnes ont aussi été blessées. Les attentats, survenus vers 15 h 30 locales (13 h 30 à Paris), rappellent ceux ayant visé des symboles de l'Etat irakien en août, octobre et décembre et qui avaient fait plus de 400 morts au total. Cette fois, les insurgés semblent avoir pris pour cible des sites d'activité économique et touristique.
https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/01/26/au-moins-17-morts-dans-un-attentat-a-la-voiture-piegee-a-bagdad_1296681_3218.html
26/01/2010
Au lendemain d'un triple attentat qui a fait 36 morts, le centre de Bagdad a de nouveau été touché par une attaque mardi.
societe
Deux Haïtiens sous le coup d'un arrêté de reconduite à la frontière
La préfecture du Val-de-Marne a émis, vendredi 22 janvier, un arrêté de reconduite à la frontière à l'encontre de deux Haïtiens sans papiers, selon une information révélée, lundi 25 janvier, par le site Internet Bakchich Info. Cette décision a été prise alors que le ministère de l'immigration avait annoncé, mercredi 13 janvier, la suspension des procédures de reconduite vers Haïti, frappé par un violent séisme. Les deux ressortissants haïtiens ont été interpellés jeudi à leur arrivée à l'aéroport parisien d'Orly, alors qu'ils étaient en possession de passeports falsifiés, a précisé une source judiciaire. Aucune poursuite n'a été engagée, le parquet de Créteil ayant préféré classer l'affaire sans suite. Sur le plan administratif, un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière a en revanche été signé, "sans toutefois être exécuté", selon la préfecture du Val-de-Marne. BESSON : "RIEN QUI NOUS SURPRENNE" "Il s'agit d'une simple formalité administrative, pour clore la procédure. Nous avons décidé, bien entendu, de ne pas la mettre en application", a assuré le directeur de cabinet du préfet du Val-de-Marne, Patrick Dallennes. "Ces deux personnes ont été prises en charge par le SAMU social, puis par le comité Urgence Haïti. Pour le moment, il n'est pas question de les renvoyer dans leur pays", a poursuivi M. Dallennes. "Pour l'avenir, je ne sais pas ce qui peut arriver", a-t-il néanmoins reconnu. Interrogé sur cette affaire lundi après-midi sur France Info, Eric Besson a assuré ne pas être au courant de cet arrêté. "Si l'information est étayée, cela veut dire que la personne était en situation irrégulière, mais que, compte tenu des directives que j'ai données sur la situation en Haïti, il a été décidé que la personne ne serait pas reconduite dans son pays d'origine. Il n'y a là, si c'est avéré, rien qui nous surprenne", a-t-il déclaré. UNE FORMALITÉ ADMINISTRATIVE "QUI N'A RIEN D'ANODIN" "C'est le cynisme habituel du ministère. Mais en vérité, cette 'formalité administrative' n'a rien d'anodin. Le préfet n'était absolument pas obligé d'émettre cet arrêt", s'emporte Stéphane Maugendre, président du Gisti (Groupe d'information et de soutien aux immigrés) et avocat au barreau de la Seine-Saint-Denis. D'abord, dès lors qu'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF) est émis, les personnes concernées sont immédiatement inscrites au fichier des personnes recherchées. Valable un an, c'est un document qui a une valeur exécutoire. "S'ils sont arrêtés par la police et que le procureur constate qu'ils sont en infraction parce qu'ils n'ont pas exécuté l'APRF, ils peuvent être condamnés à la prison", explique Stéphane Maugendre. Par ailleurs, l'existence de cet arrêté est un frein à une éventuelle régularisation. "Il faut d'abord que l'arrêté soit abrogé par le préfet qui l'a émis avant qu'un autre préfet statue. C'est un blocage", note le président du Gisti. "Et si le préfet avait vraiment voulu tenir compte de la décision d'Eric Besson de suspendre les procédures de reconduite, il n'aurait pas notifiée d'APRF", conclut-il.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/26/deux-haitiens-sous-le-coup-d-un-arrete-de-reconduite-a-la-frontiere_1296642_3224.html
26/01/2010
La préfecture du Val-de-Marne a émis, vendredi, un arrêté de reconduite à la frontière à l'encontre de deux Haïtiens sans papiers, sans que ces derniers soient expulsés du territoire français.
asie-pacifique
L'OTAN va se lancer à l'assaut du Helmand
Les troupes de l'OTAN s'apprêtent à se lancer à l'assaut de la province méridionnale afghane du Helmand, si l'on en croit le général britannique chargé de cette région "non gouvernée", interrogé, lundi 25 janvier, dans l'émission "World at One" de la BBC Radio 4. Le général de division Nick Carter explique que cette vaste offensive pourrait forcer les talibans à quitter les zones qu'ils contrôlent et renforcer l'autorité du gouvernement afghan dans les zones de non-droit. "Si nous voulons gagner pour le gouvernement afghan, il faut rétablir le contrôle dans ces zones qui ne sont pas gouvernées", affirme le général, qui commande 45 000 hommes dans cette région. Il n'a pas précisé quand cette offensive sera lancée mais a indiqué qu'elle viserait le centre de la province, où le gouvernement n'a plus d'influence depuis des mois, voire des années. La précédente offensive dans cette région en juin et juillet 2009, baptisée "Griffe de panthères", avait provoqué de lourdes pertes. Interrogé sur les risques de nouvelles pertes importantes, le général Carter a répondu : "Nous trouvons souvent des Afghans qui ne combattent pas mais qui au contraire nous accueillent bien." Il a donné en exemple une opération similaire menée par les Canadiens à l'ouest de Kandahar, où "aucun coup de feu n'a été tiré". Cette déclaration intervenait alors que les présidents afghan et pakistanais se rencontraient chez leur homologue turc pour évoquer notamment de possibles négociations avec les talibans. Mardi, cette réunion doit se prolonger à Istanbul avec tous les pays voisins de l'Afghanistan, avant l'ouverture d'une conférence internationale, jeudi à Londres, pour la stabilisation du pays.
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/01/26/l-otan-va-se-lancer-a-l-assaut-du-helmand_1296619_3216.html
26/01/2010
Les troupes alliées s'apprêtent à lancer une vaste offensive dans la province méridionale afghane, que le gouvernement ne parvient pas à contrôler.
vous
"""L'insécurité alimentaire"" en hausse"
Etudiée pour la première fois dans le Baromètre santé nutrition de l'Inpes, l'"insécurité alimentaire" a concerné 2,8 % de la population en 2008. "De faibles revenus, un faible niveau d'éducation et une dégradation récente de la situation financière sont fortement associés aux situations d'insécurité alimentaire", explique l'Institut. Et la crise économique a probablement accentué le phénomène, qui touche surtout les personnes jeunes, vivant seules, sans diplôme… Par ailleurs, un tiers des personnes interrogées par l'Inpes ne disposent pas des connaissances suffisantes pour s'alimenter correctement. "Les personnes ayant un faible revenu ont une alimentation globalement moins diversifiée, caractérisée par une moindre fréquence de consommation de fruits, de légumes et de poisson, et par un nombre plus faible de repas par jour et de plats par repas", ajoute l'étude, ce qui présente des risques réels de déséquilibres nutritifs. La consommation de fruits et de légumes, déjà faible pour l'ensemble de la population sondée, fléchit chez les personnes défavorisées. Raison première évoquée : le prix. "Il faut aider les personnes à passer à l'acte. Par exemple, il faut améliorer l'accès géographique et économique à la consommation de fruits et de légumes", souligne Thanh Le Luong, la directrice générale de l'Inpes. Dans tous les cas, indique l'étude, " la proportion de personnes citant le prix comme critère de lieu d'achat a presque doublé alors que celle citant le critère de qualité et variété a diminué de moitié ". Autre tendance observée par l'Inpes, le retour du "fait maison" – qui est un moyen de faire des économies pour deux personnes interrogées sur trois – est paradoxalement l'apanage des catégories aisées. Cette pratique représente même une corvée pour 23,6 % des Français, notamment chez les faibles revenus, note l'Institut. En résumé, plus on est diplômé et riche et mieux on mange; Pascale Santi
https://www.lemonde.fr/vous/article/2010/01/26/l-insecurite-alimentaire-en-hausse_1296590_3238.html
26/01/2010
La crise économique a probablement accentué le phénomène, qui touche surtout les personnes jeunes, vivant seules, sans diplôme.
sport
Rugby : Castres prend le contrôle du Top 14
Profitant de la défaite de Clermont aux mains du Racing-Métro (33-24) lors de la 19e journée, Castres occupe désormais seul la première place du Top 14. Les Castrais, vainqueurs du Stade Français (32-14), mercredi 27 janvier, ont pris quatre points d'avance sur les Clermontois et s'habitueront de leur nouveau statut pendant la pause provoquée par l'ouverture du Tournoi des six nations. Les Tarnais, trop courts en première mi-temps, ont pris le dessus sur les Parisiens en deuxième avec deux essais, dont un du Néo-Zélandais Chris Masoe. Le Stade Français perd une place au classement et pourrait se retrouver neuvième en cas de succès de Biarritz à Bayonne, jeudi. Le Racing-Métro ne cesse de confirmer son retour au plus haut niveau. En battant Clermont avec le point du bonus défensif, ils renouent avec la victoire après deux défaites consécutives et reviennent à la troisième place. Un classement qui reste provisoire avant les autres rencontres de la 19e journée programmées jeudi, notamment Albi-Toulouse et Perpignan-Bourgoin. Dans les autres matches de mercredi, Toulon et Brive ont conforté leurs ambitions dans la lutte pour les barrages en battant respectivement Montpellier (31-19) et Montauban (19-14).
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/27/rugby-castres-prend-le-controle-du-top-14_1297746_3242.html
27/01/2010
Profitant de la défaite de Clermont aux mains du Racing-Métro, Castres occupe désormais seul la première place du Top 14.
proche-orient
Crash au Liban : les équipes tentent de remonter les boîtes noires
Les équipes de recherche s'attelaient, jeudi 28 janvier, à repêcher les boîtes noires de l'avion d'Ethiopian Airlines qui s'est abîmé en mer lundi au large du Liban, avec quatre-vingt-dix personnes à bord, dans l'espoir qu'elles puissent expliquer les circonstances de l'accident. Le bâtiment de guerre américain, l'USS Ramage, équipé de sonars, est parvenu à détecter les signaux émis par les boîtes, mercredi soir, à environ 10 kilomètres à l'ouest de l'aéroport de Beyrouth et à 1 300 mètres de profondeur. Les causes du crash sont encores floues, mais il pourrait s'agir d'une erreur de direction de la part du pilote. Ce dernier était guidé par la tour de contrôle de l'aéroport de Beyrouth alors qu'il décollait en plein orage. "La tour lui a demandé de corriger sa trajectoire, mais il a opéré une courbe très rapide et imprévue avant de disparaître complètement des radars", a expliqué mardi le ministre des transports libanais, Ghazi Aridi.
https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/01/27/crash-au-liban-les-boites-noires-de-l-avion-localisees_1297745_3218.html
27/01/2010
Les équipes de recherche s'attelaient, jeudi, à repêcher les enregistreurs de vol de l'avion à 1 300 mètres de profondeur.
sport
Coupe de France : Plabennec continue, Colmar échoue
Si Plabennec, club de Nationa a encore réussi un exploit en gagnant à Nancy (2-0) en 16e de finale décalé de la Coupe de France, la route de Colmar (CFA) dans l'épreuve s'est arrêtée, mercredi 27 janvier, à Boulogne-sur-Mer (1-2). En 32e de finale, ces deux clubs avaient éliminé un club de l'élite, Nice pour Plabennec et Lille pour Colmar. Les Bretons ont surpris Nancy chez lui grâce à deux buts coup sur coup de Vincent Créhin (60e) et Jean-Michel Abiven (61e). A Boulogne, la recrue chilienne Gonzalo Lorca a ouvert la marque (9e), avant que Sylvain Meslien, contre son camp, ne double le score (45e). Les Sports Réunis de Colmar ont réduit le score par Jérémie Grimm sur penalty (51e). En 8e de finale, prévus les 9 et 10 février, Plabennec ira à Auxerre et Boulogne recevra Sedan. Il reste quatre 16e de finale à disputer : Villefranche-sur-Saône (CFA)-Saint-Etienne (L1), qui doit se jouer le mercredi 3 février, et trois autres matches restant à fixer en fonction des matches de Coupe de la Ligue, Lens (L1) - Marseille (L1), Sochaux (L1) - Le Mans (L1) et Toulouse ( L1) - Brest (L2).
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/27/coupe-de-france-plabennec-continue-colmar-echoue_1297738_3242.html
27/01/2010
Si Plabennec, club de Nationa a encore réussi un exploit en gagnant à Nancy en 16e de finale décalé de la Coupe de France, la route de Colmar (CFA) dans l'épreuve s'est arrêtée à Boulogne-sur-Mer.
societe
L'Assemblée adopte en commission le couvre-feu pour mineurs de moins de 13 ans
L'Assemblée nationale a adopté mercredi en commission des lois un amendement du gouvernement visant à autoriser les préfets à instaurer dans les communes un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans non accompagnés. Cet amendement a été adopté dans le cadre de l'examen du projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, dite Loppsi 2, qui sera débattu en séance publique à partir du 9 février. Il permettra aux préfets d'établir dans les communes un tel couvre-feu entre 23 heures et 6 heures. La commission a également adopté un amendement d'Eric Ciotti (UMP) permettant aux présidents des conseils généraux de mettre en place un contrat de responsabilité parentale dont la non-application peut conduire à la suspension du versement des allocations familiales. M. Ciotti a fait adopter un autre amendement posant comme principe que toutes les auditions judiciaires des détenus se feront désormais par visioconférence, sauf motivation expresse du magistrat. Une autre disposition prévoit la possible installation d'une salle d'audience dans les centres de rétention administrative. Après les incidents, en novembre, autour de la distribution, avortée, de billets de banque à Paris, la commission a voté un amendement stipulant que "le fait d'annoncer publiquement" de telles opérations sera désormais puni de trois ans de prison et de 15 000 euros d'amende. Un amendement de Philippe Goujon (UMP) vise à mieux sanctionner les vendeurs à la sauvette, avec la création d'un délit ad hoc passible désormais de six mois d'emprisonnement et de 3 750 euros d'amende, peines aggravées lorsque le délit est commis "en bande organisée" ou "de manière agressive".
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/27/les-deputes-adoptent-le-couvre-feu-pour-mineurs-de-moins-de-13-ans_1297737_3224.html
27/01/2010
L'Assemblée nationale a adopté en commission des lois un amendement autorisant les préfets à instaurer un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans.
ameriques
Haïti : 170 000 cadavres ont été ramassés, selon René Préval
Le président haïtien, René Préval, a annoncé mercredi lors d'une conférence de presse que les cadavres de "près de 170 000" victimes du séisme du 12 janvier ont déjà été ramassés, un chiffre supérieur aux dernières estimations des autorités qui avançaient le chiffre de 150 000 morts. Il a aussi indiqué que les Français avaient proposé de reconstruire à l'identique le palais présidentiel, qui s'est écroulé lors du tremblement de terre à Port-au-Prince le 12 janvier. Le Palais national, un imposant bâtiment blanc à trois dômes construit par l'architecte haïtien Georges Baussan, a été érigé en 1918 du temps de l'occupation américaine en Haïti, sur le modèle de la Maison Blanche, rappellent les guides touristiques. Affaissé de façon spectaculaire par la secousse tellurique, il fait face à la vaste esplanade du Champ-de-Mars, où s'entassent aujourd'hui des milliers de sans-abri parmi les ruines et les détritus. Le président haïtien a par ailleurs vigoureusement rejeté l'idée que les infrastructures haïtiennes, dont le port et l'aéroport, aient été "mis sous tutelle" étrangère, notamment celle des Américains. "Vous avez dit que le port et l'aéroport avaient été mis sous tutelle", a continué le président Préval en réponse à la question d'un journaliste. "Je vous dis que le mot que vous employez, même s'il est français – et je parle un peu français –, n'est pas bon", a-t-il répondu, suscitant l'hilarité. Reprenant l'engagement de la France de reconstruire le Palais national, il a ironisé : "Est-ce à dire que le Palais national est sous tutelle française ?" LE FMI PRÊTE 114 MILLIONS DE DOLLARS Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi que son conseil d'administration avait approuvé le versement d'ici à la fin de la semaine de 114 millions de dollars à Haïti. La plus haute instance de décision du FMI a voté l'extension, à hauteur de 102 millions de dollars, d'un prêt déjà existant. En ajoutant un versement dans le cadre de ce prêt accordé en 2006, "un total de 114 millions de dollars sera versé d'ici à la fin de la semaine, ce qui constitue le plus grand montant mis à disposition des autorités haïtiennes après le séisme", a indiqué l'institution dans un communiqué. Le directeur général du fonds, Dominique Strauss-Kahn, a précisé que ce prêt était "sans intérêt", que son remboursement par Haïti ne commencerait qu'après un moratoire de cinq ans et demi et qu'il ne s'accompagnait "d'aucune condition supplémentaire de politique économique".
https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/27/haiti-la-france-propose-de-reconstruire-le-palais-presidentiel_1297736_3222.html
27/01/2010
Le président haïtien a également annoncé que la France avait proposé de reconstruire le palais présidentiel. Le FMI a annoncé un prêt de 114 millions de dollars.
sport
Coupe de la Ligue : l'OM et Toulouse dans le dernier carré, Lyon éliminé
Mis à part le vainqueur du match Sedan-Bordeaux, qui se jouera le 2 février, les demi-finalistes de la Coupe de la Ligue sont connus : il s'agit de Marseille, Lorient et Toulouse. Les Marseillais sont venus à bout de Lille au Vélodrome (2-1), certainement dans le plus beau match de ces quarts de finale. Menée très tôt après un but de Tulio de Melo, l'OM a égalisé suite à un cafouillage dans la surface adverse conclu à bout portant par le "Comandante" Lucho Gonzalez. Exaspéré par des erreurs d'arbitrage (pénalty refusé à Niang, but non accordé à Valbuena) et les occasions ratées (poteau de Ben Arfa), le banc marseillais ne tenait pas en place. Jusqu'à l'expulsion du Lillois Cabaye, qui donnait au Marseillais le contrôle du match. Presque parti au mercato, le lutin Valbuena donnait finalement la victoire au siens d'une frappe enroulée dans une fin de match folle. LYON ÉLIMINÉ DES DEUX COUPES Eliminé en Coupe de France, distancé en championnat, l'Olympique lyonnais a vu la possibilité de remporter un trophée s'éloigner encore un peu plus en perdant sur le terrain de Lorient (1-0). Les Gones ont été surpris en tout début de rencontre par le jeune attaquant lorientais Gameiro, qui devançait la nouvelle recrue Lovren et Rémy Vercoutre, le portier lyonnais. "Il y a deux compétitions en moins, il en reste encore deux. Les résultats ne sont pas là mais il y a l'état d'esprit", a positivé Vercoutre après la rencontre. Reste qu'à moins d'un effondrement bordelais (Lyon est actuellement 5e, à 11 points du leader), les espoirs d'un titre lyonnais pour la saison 2009-2010 reposent maintenant sur la Ligue des champions, où ils auront très fort à faire en huitième de finale face au Real Madrid. Quant à Toulouse, il s'est qualifié en s'imposant (1-0) à Guingamp, son tombeur en demi-finale de la Coupe de France. Le match s'est joué en deuxième mi-temps, quand les Toulousains, qui ont fait lancé leur nouvelle recrue turque Kazim Kazim, ont pris l'avantage sur un but d'Albin Ebondo.
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/27/coupe-de-la-ligue-lyon-sorti-par-lorient_1297707_3242.html
27/01/2010
Les Marseillais se sont imposés à domicile contre Lille, alors que Lyon était déjà éliminé, victime des Lorientais de Christian Gourcuff.
societe
"Cette maltraitance ""ordinaire"" qui règne dans les hôpitaux"
Humiliation, mépris, culpabilisation, atteintes à l'intimité... Les témoignages extraits de l'étude publiée mercredi 27 janvier par la Haute Autorité de santé (HAS) font froid dans le dos. Collectés par Claire Compagnon et Véronique Ghadi, ancienne militante associative et sociologue de la santé, ils reflètent le malaise de nombreux malades, proches ou professionnels de santé face à la maltraitance "ordinaire" qui règne dans certains hôpitaux. Des vexations plus ou moins douloureuses qui nuisent à la dignité du malade et à la réputation des établissements. Le rapport, qui se présente comme une étude volontairement subjective, reprend une centaine de récits. Patients, famille, infirmiers... Tous racontent l'attente, l'abandon, l'absurde parfois. "Coralie reste nue sur le brancard dans le couloir du service pendant dix minutes. Je prends une couverture dans la chambre, on me reproche d'avoir défait le lit", raconte une mère. "Il y a des moments où je restais dans le pus et dans mes excréments toute la matinée", décrit un malade. "UNE CERTAINE BANALISATION DE LA VIOLENCE" De quoi interpeller les pouvoirs publics. "Face à une certaine banalisation de la violence, il apparaît nécessaire de rappeler au personnel hospitalier, mais aussi aux patients, la nécessité du respect réciproque", estimait le 12 janvier le médiateur de la République Jean-Paul Delevoye. Un "Pôle santé et sécurité des soins, chargé de traiter les réclamations liées aux droits des malades et à la sécurité des soins" été a mis en place début 2009 par le médiateur de la République. En un an d'activité, il a traité près de 4 800 requêtes. La maltraitance, reconnaît une directrice d'hôpital, "Il y a des moments où je restais dans le pus et dans mes excréments toute la matinée". Les professionnels parlent des réductions d'effectifs ou du manque de matériel… "Il y a des moments où je restais dans le pus et dans mes excréments toute la matinée", explique un cadre de santé. Pour lutter contre ces dérives, un "guide de la bientraitance en établissements de santé" devrait être publié dans l'année. Trois critères de qualité seront par ailleurs intégrés dans la nouvelle procédure de certification des hôpitaux : la gestion des plaintes et des réclamations, la mise en œuvre des soins palliatifs et des droits des patients en fin de vie, la mise en place d'une démarche de bientraitance.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/27/cette-maltraitance-ordinaire-qui-regne-dans-les-hopitaux_1297600_3224.html
27/01/2010
Une étude publiée mercredi par la Haute Autorité de santé revient sur le sentiment d'abandon et les humiliations que subissent de nombreux malades et professionnels de santé.
societe
Une famille allemande obtient l'asile politique aux Etats-Unis
Un juge américain a accordé l'asile politique à une famille allemande qui se sentait persécutée parce qu'elle refusait la scolarisation obligatoire de ses cinq enfants en vigueur en Allemagne, a annoncé mercredi l'association qui représente la famille. Les Romeike ont expliqué à Lawrence O. Burman, juge de l'immigration de Memphis (Tennessee, sud des Etats-Unis), avoir fui Bissingen, dans le Bade-Wurtemberg (sud-ouest de l'Allemagne) en août 2008, pour s'installer aux Etats-Unis, berceau du mouvement du "homeschooling". Cette mouvance, aux racines chrétiennes et ultra-conservatrices, rejette la scolarisation obligatoire et prône l'instruction des enfants à la maison, par les parents. A l'inverse de l'Allemagne, aux Etats-Unis, l'instruction à la maison est reconnue comme une forme de scolarisation. Dans son jugement rendu mardi, le juge Burman a "reconnu que les Allemands qui souhaitent éduquer leurs enfants eux-mêmes sont une minorité sociale persécutée" dans leur pays et a donc tranché en faveur des Romeike, a expliqué Mike Donnelly, l'avocat de la Home School Legal Defense Association qui les représente. "Ce jugement est une humiliation pour l'Allemagne", a estimé Me Donnelly. Les défenseurs de l'instruction à la maison récusent le système éducatif, car ils ne souhaitent pas exposer leurs enfants aux valeurs et mœurs en vigueur dans les écoles, qu'ils jugent trop relâchés. Surtout, ils estiment que l'accent n'est pas assez mis sur l'éducation religieuse.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/27/une-famille-allemande-obtient-l-asile-politique-aux-etats-unis_1297704_3224.html
27/01/2010
Un juge américain a accordé l'asile politique à une famille allemande qui se sentait persécutée parce qu'elle refusait la scolarisation obligatoire de ses cinq enfants.
planete
Les vraies couleurs des dinosaures enfin révélées
Des scientifiques ont identifié les premières couleurs d'un dinosaure, un résultat qui permet aussi de mieux connaître l'origine des oiseaux, selon une étude publiée mercredi dans la revue scientifique Nature. Le Sinosauropteryx, un petit dinosaure carnivore bipède vivant voici 125 millions d'années, avait des poils ou soies, précurseurs de plumes, dessinant sur sa queue des anneaux alternativement orange et blancs, résument les chercheurs de l'université britannique de Bristol dans un communiqué. L'oiseau primitif Confuciusornis, contemporain du Sinosauropteryx, avait pour sa part des taches noires, blanches et brun-orange. Grâce à des microscopes électroniques, Michael Benton et son équipe sino-britannique ont identifié de minuscules structures renfermant des pigments dans les restes fossilisés de poils. La couleur d'autres espèces de dinosaures, semblables aux reptiles et dépourvus de ce type de poil, pourrait s'avérer impossible à révéler par une telle technique, reconnaissent les chercheurs. LES PLUMES SONT APPARUES AVANT LES AILES A la recherche de la trace de mélanosomes, structures cellulaires renfermant des pigments qui donnent leur couleur aux plumes d'oiseaux et aux poils des mammifères, l'équipe du professeur Benton en a trouvé de deux sortes : de forme allongée ou sphérique. Appelés eumelanosomes et phaeomelanosomes, ils contiennent des pigments donnant des couleurs noires et grises, et des teintes allant du beige au roux. Les oiseaux primitifs et les dinosaures carnivores bipèdes non aviaires étaient probablement de couleur noire et brun roux, selon l'étude. Les zones où aucun mélanosome n'a été trouvé sur les fossiles sont présumées blanches. Ces travaux ont aussi permis, selon les chercheurs, de trancher des débats sur l'origine des plumes des oiseaux et sur les caractéristiques des sortes de poils ou soies retrouvés sur des dinosaures. Ce sont "réellement des plumes", assure le Pr Benton. "S'il s'agissait de morceaux de peau, de tissu conjonctif ou de quelque chose d'autre, ils ne contiendraient pas de mélanosomes", explique le paléontologue. "Nous savons maintenant que les plumes sont apparues avant les ailes, les plumes n'ont donc pas été créées comme structures pour voler", ajoute-t-il, suggérant qu'elles auraient pu servir d'abord d'armes de séduction ou pour effrayer les prédateurs, avant que d'autres usages apparaissent au fil de l'évolution.
https://www.lemonde.fr/planete/article/2010/01/27/les-vraies-couleurs-des-dinosaures-enfin-revelees_1297700_3244.html
27/01/2010
Des scientifiques ont identifié les premières couleurs d'un dinosaure, le Sinosauropteryx. Des recherches qui permettent aussi de mieux comprendre l'origine des oiseaux.
sport
Tsonga et Federer, une rivalité naissante
Jo-Wilfried Tsonga, vainqueur de Novak Djokovic en quart de finale de l'Open d'Australie, retrouvera vendredi en demi-finale Roger Federer, numéro un mondial. Il s'agira du troisième affrontement entre les deux hommes, qui se sont croisés pour la première fois en 16es de finale du Masters series de Madrid, à l'automne 2008. Le Suisse l'avait alors emporté en deux petits sets (6-4, 6-1). A sa sortie du court, Tsonga, inconstant au service avec seulement 48 % de premières balles passées, positivait : "Bien sûr, je peux m'améliorer. Et peut-être bien faire contre lui dans un moment." Un an plus tard, Tsonga, propulsé du 16e au 7e rang mondial, retrouvait Federer en quarts du Masters de Montréal. Au terme d'un match incroyable, au cours duquel le numéro un mondial avait servi pour le gain de la rencontre à 5-2 dans le troisième set, le Français prenait sa revanche (7-6, 1-6, 7-6). "C'est un de mes plus beaux succès", confiait-il après coup. Jo-Wilfried Tsonga et Roger Federer, assuré de garder sa place de numéro un à l'issue de l'Open d'Australie, joueront donc la belle, vendredi matin pour une place en finale de l'Open d'Australie. En route pour un nouvel exploit ? "Il faudra jouer aussi bien que contre Nadal en 2008", reconnait le numéro un tricolore. "Mais j'y crois", tranche-t-il. L'autre demi-finale opposera l'Ecossais Andy Murray au Croate Marin Cilic. Le Britannique mène 3-1 dans leurs confrontations.
https://www.lemonde.fr/sport/article/2010/01/27/tsonga-et-federer-une-rivalite-naissante_1297635_3242.html
27/01/2010
Le Français retrouve le Suisse, qui avait remporté leur première confrontation en 2008 avant de perdre lors d'un match épique à Montréal en 2009.
economie
A Davos, Sarkozy demande une réforme du capitalisme financier
Le président français Nicolas Sarkozy a dénoncé avec vigueur mercredi à Davos les dérives du "capitalisme financier" et plaidé pour de nouvelles règles internationales, dont une réforme de la réglementation bancaire. "Nous avons besoin d'un nouveau Bretton Woods", a-t-il lancé, avant d'annoncer qu'il mettrait la réforme du système monétaire international au cœur des G8 et G20 de 2011, qui seront présidés par la France. Tout en affirmant qu'il n'était pas venu "donner des leçons à quiconque", M. Sarkozy a dressé sur un ton très offensif un long réquisitoire du système qui a abouti à la crise, devant une assemblée de patrons de multinationales et de banquiers, lors du discours d'ouverture du 40e Forum économique mondial. Les déséquilibres financiers et commerciaux internationaux sont à la source de la crise financière mondiale, a-t-il dit en substance. "On a déréglementé la finance pour pouvoir financer plus facilement les déficits de ceux qui consommaient trop avec les excédents de ceux qui ne consommaient pas assez." Il a invité son auditoire à tirer les leçons d'une crise qui est, selon lui, "une crise de la mondialisation". "C'est notre vision du monde qui, à un moment donné, a été défaillante", a estimé Nicolas Sarkozy. "C'est elle qu'il nous faut corriger." LES BANQUES AU CENTRE DES CRITIQUES Nicolas Sarkozy a demandé un changement de la réglementation bancaire et des règles comptables pour lutter contre la spéculation, faute de quoi on continuerait à faire courir des risques insoutenables à l'économie. "Le métier de banquier n'est pas de spéculer [...], c'est de financer le développement de l'économie", a-t-il affirmé avant de préciser qu'il était "d'accord" avec les projets du président américain Barack Obama sur la régulation bancaire. Le chef de l'Etat a également souhaité un alignement des règles prudentielles des banques américaines et asiatiques sur celles qui sont en vigueur dans l'Union européenne. "Si la concurrence est faussée par des règles prudentielles qui restent très différentes d'un pays à l'autre, d'un continent à l'autre", alors les "acteurs trouveront normal de reprendre leurs habitudes d'avant la crise", a-t-il estimé. "Comment, dans un monde de concurrence, exiger des banques européennes trois fois plus de capital pour couvrir les risques de leurs activités de marché et ne pas l'exiger des banques américaines ou asiatiques ?", a-t-il ajouté. Peu avant, la présidente suisse Doris Leuthard s'en était elle aussi pris aux banquiers, accusés de se "dérober" à leurs responsabilités dans la crise financière. "Les banquiers tentent (...) de se dérober à leurs responsabilités", a lancé la présidente de la Confédération, qui est également ministre de l'économie. Mme Leuthard a également estimé que la pression du secteur bancaire avait "empêché jusqu'ici l'adoption de règles plus strictes concernant les fonds propres et les liquidités" dans plusieurs pays, sans les nommer. "Dans le domaine de la régulation financière, nous courons tout droit vers le précipice", a-t-elle mis en garde, appelant les dirigeants politiques et les patrons des banques à assumer leurs "responsabilités".
https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/27/sarkozy-la-crise-est-une-crise-de-la-mondialisation_1297665_3234.html
27/01/2010
En ouvrant la 40e édition du Forum économique mondial à Davos, le président a dénoncé les "déséquilibres de l'économie mondiale".
societe
"Burqa : le ""New York Times"" accuse Sarkozy d'""attiser la haine"""
Le grand quotidien américain New York Times s'est invité mercredi dans le débat sur l'interdiction du voile intégral en France, accusant le gouvernement français d'"attiser la haine" dans un éditorial intitulé "Les talibans applaudiraient". "Il est facile de voir que les droits des femmes sont violés quand un gouvernement leur ordonne de dissimuler leur corps sous un voile entièrement couvrant", écrit le quotidien new-yorkais dans un éditorial au ton très offensif. "Il devrait être aussi facile de voir la violation quand une commission parlementaire française recommande [...] l'interdiction des services publics, dont les écoles, les hôpitaux et les transports publics, aux femmes qui portent ces voiles", poursuit le texte. UN DÉBAT NATIONAL "IDIOT" La mission parlementaire pluraliste sur le port du voile intégral a préconisé mardi une loi l'interdisant dans les services publics, transports compris. "Au lieu de condamner les recommandations [de la commission], le président Nicolas Sarkozy semble déterminé à surenchérir", affirme le New York Times, évoquant la position du chef de file des députés UMP Jean-François Copé, qui exige que le voile intégral soit prohibé dans tout l'espace public. Si une telle loi était adoptée, "les talibans seraient contents" mais "le reste du monde devrait manifester sa répugnance", poursuit le texte, ajoutant : "Malheureusement, les responsables politiques français semblent vouloir fermer les yeux devant les violations des libertés individuelles." Dans la perspective des régionales en mars, "il est difficile de créer de l'emploi et facile d'attiser les préjugés antimusulmans", continue l'éditorial, ajoutant que pour récupérer des voix à l'extrême droite, "le gouvernement de centre-droit de M. Sarkozy a passé des mois à promouvoir un 'débat national' parfois idiot, parfois menaçant sur l'identité française". "Aucun gain politique ne peut justifier d'attiser la haine", conclut-il.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/27/burqa-le-new-york-times-accuse-sarkozy-d-attiser-la-haine_1297660_3224.html
27/01/2010
Dans un éditorial, le quotidien américain accuse le gouvernement français de "fermer les yeux devant les violations des libertés individuelles" et qualifie d'"idiot" le débat sur l'identité nationale.