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newspaper/courriergdl/1862-01-03
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Italie.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Italie. On écrit de Turin, le 29 décembre, au Temps : « Vous vous demandez dans votre bulletin du 26 courant d'où peut venir que se prolonge à Turin, une crise ministérielle sans aucune cause apparente. — Pourquoi, dites-vous, M. Ricasoli veut-il s'entourer de nouveaux collègues? Pourquoi M. Rattazzi a-t-il donné, puis repris sa démission de président de la Chambre ? »Ce n'est pas assurément chose facile que de répondre à ces questions, et de porter la lumière dans une situation aussi compliquée. J'essaierai pourtant, sinon de vous donner l'explication de tous les incidents personnels qui ont surgi et de ceux qui ne manqueront pas de surgir encore, au moins d'indiquer les causes intimes d'où procèdent ces incidents. »Il y a dans le mouvement italien, dès son début, une singulière équivoque, que, déjà dans d'autres circonstances, j'ai eu occasion de vous signaler. La révolution italienne s'est faite au nom du peuple, mais par le gouvernement, dans l'intérêt ultérieur des populations, dans l'intérêt immédiat de la maison de Savoie. Le programme de cette révolution l'unité italienne, dès longtemps conçu par des républicains, a été repris et exécuté par des conservateurs monarchistes. »Cette ambiguïté originelle de la situation se retrouve nécessairement dans tous les modes divers qu'elle affecte, et, par dessus tout, elle se manifeste d'une façon éclatante dans l'esprit général de l'assemblée qui a été l'expression souveraine de cette situation. La droite méconnaît et nie formellement qu'il y ait eu, qu'il y ait ou qu'il doive y avoir une révolution. La gauche se croit en révolution permanente, et comme toutes deux ont raison, il est bien évident qu'elles ne peuvent pas s'entendre, »C'est à mon avis dans ce perpétuel malentendu qu'il faut chercher le mot de la crise actuelle. Je m'explique. »M. de Cavour, esprit d'évolutions souples plus encore que de conceptions élevées, avait manœuvré habilement à travers les voies et les opinions divergentes. Investi d'une sorte de dictature morale dont la puissance reposait tout à la fois, et dans son talent et dans la jeunesse des partis, il avait su, au moins dans une certaine mesure, donner satisfaction aux aspirations révolutionnaires, tout en ménageant les susceptibilités du parti conservateur. M. Ricasoli, esprit inflexible, personnalité hautaine, n'a pas eu, il en faut convenir, les mêmes habiletés. Quand même il les aurait eues d'ailleurs, les résistances grandissantes des partis, qui, à travers les écarts des individivu-;, s'efforcent de se constituer, en eussent rendu le succès plus difficile. Franchement et fermement résolue à continuer l'œuvre de M. de Cavour, mais ne sachant pas comme lui manier les faits et séduire les esprits, il en est arrivé fatalement à irriter la contradiction que j'ai signalée; et bien loin d'être le trait d'union entre les deux tendances, il est l'obstacle qui les sépare. Tel est le secret de sou isolement. »Maintenant, pourquoi M. Ratazzi n'a-t-il point été ce collègue ambitionné par M. Rieasoli? Ce n'est pas seulement parce qu'un partage d'attributions et de pouvoir était difficile enti e deux personnalités eminentes; c'est aussi et surtout, parce que l'ambiguité de la situation pèse sur lui comme sur les autres. En effet, à parler net, M. Ratazzi n'est guère sympathique à la minorité, que parce qu'il constitue la dernière réserve du parti modéré. Quant à la majorité, ellenese dissimule point que M. Ratazzi, plus compromis que M. Ricasoli avec le parti du mouvement, plus près que Ricasoli de s'entendre avec les généraux Garibaldi et Cialdini, se trouverait plus facilement que M. Ricasoli engagé dans une politique d'action. Aussi, ne donnerait-elle à M. Ratazzi qu'un appui plein de promesses incertaines. M. Ratazzi sent fort bien l'équivoque d'aujourd'hui et le danger de demain ; et de là, bien plus que de la finesse qu'on lui attribue, résultent les fluctuations de sa conduite. »Voilà comment il se fait que M. Ratazzi, après avoir dans le même discours accusé et excusé le ministère, a voté pour le ministère, tandis qu'une partie des siens, MM. Deprétis et Pepoli en tête, votaient contre. Voilà comment il se fait que M. Ratazzi, qui serait bien accueilli de tous, ne se soucie guère d'accepter l'invitation de personne. Voilà comment il se fait qu'après avoir failli n'être plus président et avoir manqué d'être ministre, M. Rattazzi n'est pas encore ministre et est encore président. »La logique d'une telle situation serait que M. Ricasoli quittât le ministère. Il y reste, pourtant; etil faut le dire à sa gloire, nul n'ose dire que ce soit par une vaine et mesquine ambition. Il y reste, parce que, fier et volontaire comme un seigneur féodal, il croit en lui-même plus qu'eu nul autre ; parce qu'il sent que tout autre ministère, issu de la majorité, sera amené à abandonner ou à suivre mollement le programme de l'unification italienne. Mais en même temps , il ne peut méconnaître qu'il a besoin de s'adjoindre quelque personnalité qui lui apporte un appui dans les sympathies parlementaires. Voilà pourquoi M. Ricasoli cherche des collègues. »Pourquoi il n'en trouve pas, cela s'explique toujours par la même cause, l'ambiguïté de la situation. Ministre constitutionnel, il ne peut pas en chercher dans la minorité. Or, la minorité seule, tout en se défiant de M. Ricasoli, aristocrate d'instincts et de traditions, la minorité seule veut résolument et immédiatement ce que veut M. Rieasoli, c'est-à-dire l'unité italienne, c'est-à-dire la guerre. »La majorité, au contraire, effrayée des difficultés intérieures, pense qu'il faut s'occuper d'y porter remède avant de s'engager dans de nouveaux hasards. Déjà le pénible effort avec lequel s'opère l'agglomérat ion nationale a fait revivre dans un certain nombre d'esprits l'ancieune idée d'un royaume de la hante Italie, ou tout au moins de la séparation de régime politique entre les provinces du Nord et celles du Midi (et, pour le dire en passant, M. Ricasoli est encore dans une situation ambiguë à ce point de vue des divisions territoriales, puisqu'il appartient à la Toscane, située audelà de l'Apennin. »Ces irrésolutions de la majorité, senties de tous et de tous inavouées, ont pris récemment un corps par le refus de M. Ponza de San-Martino d'entrer au ministère, et par les raisons qu'il a données de ses répugnances. M. Ponza, en effet, n'a point, à proprement parier, fait de conditions. »Il n'a point demandé d'une manière absolue le désarmement etla réduction de laflotte. Il a simplement rappelé qu'il avait été ministre en 49, après Novarre, c'est-à-dire dans une situation grave, presque désespérée, qui commandait à lafoiset l'introduction d'une rigoureuse économie dans desfinances épuisées, par suite le désarmement, et la répression de toute aspiration belliqueuse ou révolutionnaire. Il a fait observer que ce précédent le plaçait tout à fait en dehors de la voie que semblait s'être tracée le ministère. »Je représente, aurait-il dit, la politique du lendemain.» Commentez ce mot et les terreurs qu'il exprime, et vous comprendrez pourquoi M. Ricasoli, qui ne peut pas chercher de collègues dans la minorité, n'en peut pas trouver dans la majorité. »L'opposition, qui voudrait le voir arriver au ministère , parce qu'elle espère lui passer bientôt sur le corps, lui en veut bien un peu de toutes ces coquetteries politiques, et en ce moment elle l'attaque assez vertement dans ses journaux. Mais ce n'est là qu'une 'petite guerre sans intentions sanglantes , et qui n'a pas d'autre but, à mon avis, que de forcer la main à M. Rattazzi. La presse gauche, le secoue comme on secoue un arbre, non pour l'abattre, mais pour en faire tomber les fruits. »Quant à la majorité, elle ne prend parti ni pour ni contre M.' Rattazzi, ni pour ni contre personne. Se sentant au fond inférieure à la situation . et moins révolutionnaire que le pays; craignant,de perdre toute popularité, en se prononçant ouvertement pour un mouvement, rétrograde, et de compromettre les destinées publiques en s'engageantdans les voies hardies, elle tergiverse,hésite, demeure immobile; et, tout en désapprouvant secrètement le ministère d'aujourd'hui, elle l'absout et le conserve par peur du ministère de demain, ou pis encore, d'après-demain. »Telles sont, résumées dans un aperçu succinct, les principales causes qui entretiennent en Italie cette agitation confuse qu'il est difficile de s'expliquer aisément de loin. »Par-dessus toutes les irrésolutions, les terreurs et les intrigues , passe dans l'air je ne sais quel souffle orageux qui pousse l'Italie vers les champs de Solferino , et voici qu'avant-hier arrive à Turin le général Klapka, dont le nom sonne comme un choc d'épées. »Quelle sera l'issue de cette crise. Assurément il est difficile de le dire. J'esserai cependant , demain . d'indiquer celle qui me semble le plus probable, ou au moins le plus rationnelle.»
"1862-01-03T00:00:00"
Imprimerie J.-P. Muller
fr
9ARTICLE
1,421
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newspaper/courriergdl/1862-01-03
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Portugal.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Portugal. C'est le 22 décembre, dans la réunion des Cortès générales, que le nouveau roi de Portugal Dom Luiz 1« a prêté le serment d'usage. Après cette cérémonie, le roi a adressé à l'assemblée le discours suivant: Dignes paires du royaume et messieurs les députés de la nation portugaise. Appelé inespérément à régler les destinées du peuple portugais, j'apprécie du plus profond de mon cœur la circonstance solennelle qui me fait me trouver au sein de la réprésentation nationale. Je consacrerai toute ma sollicitude au peuple portugais, que j'ai appris à aimer dès ma plus tendre enfance, afin de concourir, autant qu'il sera en moi, à lui assurer la grande prospérité dont il est si digne. Je suivrai avec empressement les nobles exemples que m'a laissés mon frère chéri, dont nous regrettons si profondément la perte. La douleur que nous inspire à tous ce fatal événement que nous déplorons, est à la fois le témoignage le plus honorable consacré à la mémoire du roi don Pedro V, et le plus fort stimulant pour que nous nous efforcions tous, comme il l'a fait, de remplir nos devoirs. En cette occasion, j'exprime au roi, mon auguste père, toute ma reconnaissance pour le dévouement avec lequel, dans les plus douloureuses circonstances, il a accepté la régence de ce royaume durant ma courte absence. C'est une nouvelle preuve que la nation et moi nous avons reçue de son zèle et de sa bonne volonté. Ce peuple, que j'ai l'honneur de présider, est un peuple éclairé et digne par son amour pour les institutions d'occuper un rang distingué parmi les nations les plus cultivées. L'appui qu'il a su donner à toutes les idées de civilisation prouve que sa destinée ne peut manquer de répondre aux vifs désirs de tous les Portugais. Le serment que je viens de prêter est l'expression sincère des sentiments ae mon cœur. La fidélité aux institutions que nous avons le bonheur de posséderions assure la tranquillité du présent et nous promet le bonheur de l'avenir. Fasse Dieu tout puissant que lejrègne qui commence puisse mériter les bénédictions du ciel et les sympathies nationales IJJ'attends beaucoup de la coopération éclairée des représentants de la nation, en faveur des intérêts publics, et pour me de la mission qui m'a été confiée. La gratitude du peuple portugais, digne objet de la plus haute ambition, sera la juste récompense d'une si noble sollicitude.
"1862-01-03T00:00:00"
Imprimerie J.-P. Muller
fr
9ARTICLE
398
https://persist.lu/ark:/70795/zw32v6/articles/DTL43
newspaper/courriergdl/1862-01-03
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Angleterre.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Angleterre. i'onbon, 19. ©ecember. — (Sin ißerleitm« bungSprojcjj.) ©ie alten Sghpter Ratten belannt* lieh bie 2f)ci(ung ber 2lrbeit, fo weit fie fid) auf ba& ©0113e ber ©efellfdjaft erftveett, unb nicht auf bas einzelne iltclier, ju einem fehr hohen ©rab entwictelt. gaft jcber befoubere £heit bei ilörpcrtf befaß bei ihnen feinen befouberen Slrjt, beffen Therapie auf bie« befoubere ©ebict gefeÇlidj bcfdjräuit war. ©er ©iebfraht bilbetc ben 33eruJ eines? befouberen ©ewerbs, beffen 23or= ftel)cr eine omtlid) anerfannte ferfon. 2lbcr wie bürftig ei'fajeiut bie alt-cgnptifche Stellung ber Slrbeit gegen bie uiobcrweuglifdje ? Ss ift nicht utinber bie Souberbarleit einzelner SrwerbS« 3weige in Bonbon, als bie Stufenleiter itjrer 2luSfübruug, bie une mit Staunen fdjlägt. Cnner biefer curiofen 3»°uftl'ie3luCu3c 'f* °'e Spionage. Sie fpaltet fid) 0011 oornherein in gwei große Branchen, bürgerliche Spionage unb politifd)C Spionage, ©ie letztere laffen wir hiev ganj außer äldjt. ©ie bürgerliche Spionage jer= fällt wieber in jwei große ltnterabtl;ctlitngen — officielle unb prioote Spionage. Die officielle îuirb betrieben einerfcilö oon détectives (lïtitbecfent), bie entweber Dom Staat ober ben ftüctifdjen éehorbeu befotbet finb, an» bererfeitö oon common informers (gewöhiitidjen Informanten), bie auf iure eigene gauft fpioni* reu unb nad) jobivorlc oon ber lijei bejaljlt »erben. Das ©efchäft ber 5er' fällt in männichfattig? Unterarten, bie jeboch alle in j»ei große tftubrifett yjfammenfajjbar. Die eine 9iubrif initfdjlicjjt nicb>commercielle Sßrioat« aSerbältniffe, bie aubère couutierciclle. 3ür bie erfte ilcubrif, worin Spionage über cljelidje Un* treue eine große Jîollc fpiett, bat bacs 3nftititt beê Çerrit fj'ietb curouiiifdjc U3evütniitf;ctt er» langt. Da« ©efchäft ber couunerciclten Spio* nage wirb man aus? bem fotgenbeii Vorfall närjev feimcn lernen. Setzen Diciiftag Ijatte ber „Ciouvt of Circhequer" eine SBerleumbrctgäflage 311 eiitfcheibcit, worin ein hieftge« Söocheubtatl, ,A'lot)b'$ iBSeetlq $Ret»$", ber Slngeîtagte, ©tubbs' unb (ionip. bie Kläger, ©tubbö unb liomp. oerbffciiüidjen nämlich, eine Sßodjeitjcitiutg unter bem £itet : „Stubbc ©alerte", *ba« Organ 0011 „Stubbs' ©cfetlfdjaft sinn ©ebufe beö §>aitbekv. Cie>Jei* hing wirb ben Subfcribeiiten, bie jährlich 3 ©uitiecu $ahleit, prioatim ',ugefd)icft, nidjt aber, gieid) aitberen 3eititngeii, per ücimiiner in ben SBoittigiieu ber stationers, auf ber Straße, bei ben (Sifenbahnen u. f. w., oertauft. CSü ift in ber îtjat eine fchledjter ©tüu= biger, welchem Staube fie immer angehören, ©tubbs' „©chufegefellfrhaft" fpionivt bie £ah= liuigefühigfcit oon Çrtoaî*3nbioibuen au«, unb Stiibbs ©ajette regiftrirt fie Schwar$ auf SBeifj. Die 3aht ber Subfcribeiiten belauft fich auf 20,000. Vlonb'ö 2öocl)cnbtatt Ijatte nun einen Slrtifcl oeröffenttidjt, worin e« unter anberm Ijiefj: „(5« ift bie Pflicht jebe« ühremnamt«, biefent fa)mnd> ootlen Softem ber Spionage ben ©arau« jn machen." Stubbs oerlangtc gerichtlich/ $hd)t für biefe Sîerteumbung. ïïtachbeut ber 3lboocat beê Stößer«, Sergeant Shee, ben Strom feiner trlänbifdjcn SBerebfam« ïeit au«gcgoffen, fjattc fitöger Stubb« bie cross examinatüm (in ber îtjat ba« Sreuzfcuer, bem bie Mengen währeub be« i;crhön? ausgefegt finb) be«~Scrgeaiit Sattantinc, 3lboocaten oonVlonb'« SBodjenbtatt, 31t bcfteh.cn. golgeubcü I)itnioriftifd)C Dialog faub ftatt. Sa liait tin e: Verlangen Sie information oon 3hren Subfcribeiiten? — Stubb«: 3d) forbere bie Subfcribeiiten auf, mir bie SRaraen ber ißerfonett iitttjutheilen, bie fie für Schwinb« 1er Ijalten. 3Bir untevfitdjcn biefe gäBe bann. 3ch unterfuche fie nicht felbft. 3ch habe Slgen* ten ju Vonbon unb anbeten großen Stäbten. 3dj Ijabe 9 ober 10 Stgenten in Bonbon, bie ein jährlid)eö Satair erhatten. Sallantiue: 3Baë erhalten biefe©enttemen, um Information aufzujagen? ©tubbis: 2ton 150 bi« 200 <ßf. St. SB a 11 a n t i u e : Unb einen neuen Sfojitg ? ©ut, wenn einer biefer gutbezahlten ©entlemen einen Sd)winbler crwifd)t, ma« gefchietjt bann? — Sßßir oeröffentlidjeu feinen tarnen. Sßatlatine: SBenn er ein ausgemachter Schwiublcr ift? — 3a. — Söenn er aber nur ein rjatber Schwinbter ift? — SBMr tragen ihn bann in unfer 'Jiegiftcv ein..—-SM« er in ootter Sßlüthe ftcl)t, unb bann ocröffentlidjt 3hr i£>n ? — 3a. — 3t)r Dcröffcntltcrjt Suitograntjcn oou Scbwinbtern?— 3a.— Unb 31111t SBortbàl bei §anbel« fcfct 3hr (Sud) nod) größeren Soften au«. 3l)r oeröffentlicht oon Schwinb* lern ? — 3a. — 3hr haltet fein geheime« <ßo* UjeUsBureau ? 3hr ftet)t nicht in SBerbinbung mit $errn gielb ? — 3tf) freue mich fagen ju ÏBtt« nen, nein I — Sßorin befiehl bann ber Unterfdjieb ? — 3'd) üerwcigere hierauf 511 antworten. — SSJaê »erfleht $t)v unter Suren „ legalen Slaaitctt" ? — ©nô bejicht fid) auf Sintreibung ooti Sc&utbcn. 3<f) uerftehe baruitter sollicitors (Wut Ibing $wifchcn 2luwalt unb £uifficr), bie bem ©efchäft ber Subfcribcntcn nach ben im ermähnten obliegen.— So, 3br feib olfo aud) ein Sdjulbeneintrcibcr? — 3d) treibe Sdptlben bnrrh 700 SollicitorS ein. — ©utcr ©oft, 3hr f»aftet 700 Sollicitoi\S unb bie Sößelt erifttrt immer nod) fort ! galtet 3&r bie Sollicitors ober halten bie SolliritorS Sud) ? — Sie halten fid; felbft. — Rottet 3&r anbere ©erid)t«l)änbet ? — 3a, ein halbeö ©u= tjeitb. — £abt 3hr fie je auögef ochten ? — 3-3a— lautete bas Urtjjeit je ut Suren ©imften ? — Einmal. — 3Baö meint 3#r mit ter Wubrif Surer Leitung „Verlangte Slbrcffcn", worauf eine ganje Sifte rjon Hainen folgt? — ©nra> gebrannte Schulbner, bereu 9Iufentrjalt weber wir, nod) itnfere Sttbfcribettten aitffpitrcu tonnten. — 3Bie ift Suer ©efchäft eingerichtet? — Rufer Setttralbitvcait ift in Öonbon mit 3wcig* bürcaitr in Sirmingham, ©taogow , (gbinburg unb ©ubtin. ä'cein S3ater fjat mir ba« ©efd)äft hinterlaffeu. (Er trieb c& urfprüttglid) in SDian* djefter. Slboocat 2)otiantine fiel nun in feinem botter uitbantihetjig über Stubbö her, beffen „lädjelnbe trab fclbftgefäliige Raffung währenb feiner Slitöfage {ebenfalls ben beweis liefert, ba§ er fo wenig als ein SÖiiftfäfer ein :}3ewufjtfeiu über bcn Schmitts bes Slements habe, worin er fid) bewege", ©er englifd)e Raubet miiffe tie* gefunfen fein, wenn er eines foldjen SchuChrrnt bebürfe. ©ies nichtswürbige SptonemSnftent liefere ben Stubbs ein furdjtoare SBaffe für ©elberpreffuugen u. f. w. Der 8orb ßhief ©oron, ber alö dichter fajj, lrjarf fein 9i"cfumé in bie äBagfchate ber SBœ« tbttbigmtg. Sr fdjtoj? mit bcn ©orten : „©ie ©efcbiooriien fdjulben ber Freiheit ber greffe öiel ; ober ©cfdpoonie fiitb nicht unabhängig, weil bie greffe frei ift, fonbcrn bie greffe ift frei, loeit bie ©efdpuorneit unabhängig finb. ©ie müfjtcn erwägen , oh ber angcfdjutbigte Strtitet über bie Schraiifen ehrlicher ftritil hitiauêgcfje? Stubbê fei eine bffetitlidje unb oerfalle bamit ber fritif. ©täubten fie, Stoljb'S SBochen» blatt habe bie ©renken ehrlicher itritif über* fdjritten, bann fct eö au il)ncu, beut .«läger fadjgemäfjc fentfchäbigung uimct-fcimcn." Die ©efchwornen jogcu fid) jurücf in itjr 93e* rathungSjimmer. Stach üiertefftünbigcr Debatte erfdjienen fie wieber im ©ertdjfêhof mit beut SBefchutjj: Kläger ©tubb« int SRerbt; ©tbaben» erfafc für feine ocrteÇte Ghrc — ©in garthjng. ©er gartbing ift bie niebrigfte ragtifdje SJÖinje, bem fransöfifcben Centime unb bent beutfchcit pfennig entfprechenb. Stubbê oerliefj ©uitbfjatl unter fdjallenbem ©etächter bcö $ahtreid)eit Su« bitoriume, unb eêcortirt oon einer 2tn$aht $8e= wimberer, cor beren mbrtngtithen Otiationen nur rafcrje flucht feine befcheibene ©röfje retten tonnte. JULES METZ rédacteur.
"1862-01-03T00:00:00"
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de
9ARTICLE
1,102
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG. Jg. 19, n° 3
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG. Jâ* 3. — 19' Année. PRIX DE L'ABONNEMENT. 5 fr. 50 par trimestre pour la ville. 7 fr. par trimestre franco dans tout le Grand-Duché. S fr. 50 franco pour la Belgique, 1» Pruss« et la Hollande. 11 fr. 50 pour la France, etc. ANNONCES : 20 centimes la ligne. 15 centimes pour les abonnés. RÉCLAMES 50 c«nt. la ligne. (Journal tin soir.) Vendredi 3 Janvier 18G2. Le Courrier paraît six fois par se maine Les abonnements, insertions, correspondances, annonces, etc., etc., doivent être adressés — franco — au bureau du Courrier, Place-d'Armes, 1. Les annonces pour le numéro du jour doivent être remises avant 9 heures du matin. Pria du numéro : 15 ctniimet.
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17ISSUE
120
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
SuycntBitrgcr äSiebei&rftettuitg in (Sdjternad). 3n aSoasiet;ung beê 2lrt. 10 ber «Statuten. @ciieral=9Jerfainmtung ber SBereinëmitgtiebcr ben 15. Sluguft b. 3., um 4 Ufjr Nachmittags, auf bem ftäbtifdjen 9ïafl;haufc. guremburg, ben 9. 2tuguft 1863. £> e r SB 0 r ft a n b. iiilllII ■-—"-—t—iiwiii mi iw Examens publies des écoles primaires supérieures de la ville de Luxembourg. Ces examens auront lieu cette année dans l'ordre suivant : Ecole des garçons. Deuxième division, mardi 18 août, à 9 heures du matin ; Première division, mardi 18 août, à 2 heures de relevée. Ecole des filles. Divisions réunies, vendredi, 21 août, à 8 heures du matin. Luxembourg, le 12 août 1863. Le Directeur GODART. jr-Ä- Perdu un chien noir, tacheté «le lïrîs, répondant au nom de Couma. Récompense à qui le ramènera à Clausen chez Aug. Wilhelm. &405
"1863-08-14T00:00:00"
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tVftittttocr Vertrag* i ©er SBctfauf beä Bon ber gaffitmaffe F. Berrens au« ©ten«b orff abhängigen Sauf e«, welche« für g r e i t a g, ben 14. Huguft angetiinbigt roar, ift beftixiritt auf SWontUß, ben 17. StUBuft, gegen 2w,r gr?atx>mittage, «i bem Saufe Berrens fetfcft, in SBtenêborff fefigefetjt. *40* Aug. Lampach. <®vtm&<&üteti%3evftei$etun$ zu Helmdingen. ïïm at on tag, ben 17. ï. 3Jt. Hugirft, gegen 3 lU)r «™««9«, laffen bie (Sbeteute SB o I ff "iK ei f d, Bon n™> unb bie (Srben be« in Stmerila öerftor« benen SWola« SDïttfd): !) (Si",^«^r1lillt« mit anftofjenbem ©arten, gelegen ju 2KuUeiTborff în,ifd)f,n 3aai unb SKidjet 3cd)c«, jloßenb Quf ben unb auf giften; 2) ©ine 2Btefe, gelegen auf bem SSanne öon ôelmhingen, im Ort genannt «m Srame« im\föm 3Tlabame unb ber SUjette; 3) (Sin S tu et Sanb, gelegen auf bem SBoffertetbtrg au beu langen Säugten, jtmfdjen 3t. @*neiber unb ß. SRciter; 4) ein ©arten, gefegen auf fetbem SBauue, im Orte „ob ber ©effet", jmifef/en 8. Äinjete u. 3. ». @äut ; 5) ®in @tüd Sanb, gelegen im Drtc „bei b« «Steefererbrect, ob ber ©eblfeit", Jftitidjen $eter *pbitiw unb Stomp, öffentlich unb auf Sorg jU ßelmbingen, in ber «ädjenre be« 6rn. Sucfi&oÜj oerftetgern. (Sidj, ben 1. Stugnfl 1863. 5403 J. Weber, Notar. Chasse de lautren. Le DIMANCHE, 23 août 1863, à quatre heures de relevée, en l'hôtel de M. Joseph Donâdingcr, aubergiste à Lintgen, l'administration communale de Lintgen relaissera publiquement et pour un terme de 3, « ou » années le droit «te chasse sur les propriétés communales comprenant une superficie totale de 300 hectares. 5404 Le bourgmestre, WITRY.
"1863-08-14T00:00:00"
Imprimerie J.-P. Muller
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14ADVERTISEMENT
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
êt^t-lljcuîiitttt0îiiu0-|ctkîtte halten mir unfere fd)on feit fahren rüijmlidjft bcfaniiten Üaivigfäen $8al1>twU>%abtitate # tyvâpavate, beftebenb in gcroirften unb gemcbten Unterleibern oom Ä'opf bi« jutn gujj, ©Gcnaeugcn-SBotte, lefctere jum Umbauen ïranîer ©lieber, fotoie in bioerfen g-liifjigfeiten m Einreibungen u. ©äbern ju geneigter Söebienung empfohlen, gut tfuremburg mib ©egenb befiubet fidj ber alleinige en détail Söerfcüif bei gräulem <&Qpfyie ©etd>, Sfagiertmgêftrafje, 9îr» 1, too auch mehr al« 100 ber loöatften ,3cngniffe non »ehörbeii, Slerjten unb Saien ju (Sinfidjt bereit liegen. £te £ a i v i fe'fdje in 91 e m b a s4oo am 3;büvt«rtc«ualb. Marché aux chevaux et aux poulains à Francfort s.jM., les 25, 26, 27 Août 1863. Des primes seront accordées aux plus beaux et aux meilleurs chevaux de luxe, de trait, et aux poulains. Il y aura en outre un tirage de gains, consistant en chevaux, harnais, selles, etc. On est prié d'adresser les ordres pour des écuries au secrétaire de la société agricole, Monsieur Nentwig, place Gœthe 1. Le président de la société agricole: 401 .11« R« ï1 RI JE s« Ukairie è^JWIlâE Mise en vente aujourd'hui, de huit grandes photographies, représentant les plus beaux aspects de la VILLE DE LUXEMBOURG et des environs, de VIANDEN et de SARREBOURG. Grandeur du dessin : 30 centimètres sur 0,25. Prix 8 frs. la feuille. 4 vues prises ensemble, :iO frs. Quarante jolies photographies stéréoscopiques nouvelles, représentant des VUES DE LUXEMBOURG et des environs, de VIANDEN et de SARREBOURG. Prix 1 fr. chacune. 1© frs. la douzaine. Vingt vues photographiques de Luxembourg et des environs, 2° série, 537G à Ä© cent, chacune, 6 1rs. la douzaine.
"1863-08-14T00:00:00"
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Stmtgftubc be« Notars J. C. Funck ',u San. Î>a8 gattbaut, genannt „Çcdcnfiof", ©emeinbe @im» mern, Santon Sabeïteii, beftebenb au« 25 3Jtorg.cn Stctertanb unb SBiefen, 16 SKotgcn perlen, geräumigen SBobngcbäubcn, großem ©arten, atte« in einem ßu« fammenfiang, ftebt an« freier §anb unb mit güuftigen Sebttigungen ju »erlaufen. ®ie Siebbaber mögen fid) an bejeidjneten SRotar roenben. 3« ben 5395 empfeljlc id) bem geehrten Octjrerpcrfonaï mein %a$ev t»on fvanfiöfifcben nnb beutfdhcn tyvämienbwibevn, welche burch bie genehmigt finb. ©er éatatog wirb auf ©erlangen franco ja* gefanbt. öiremburg, ben 11. Sluguft 1863. 23. SÈud^anblung. 70 bis 100 SKonn SRaum, «nnen bon jefet an bi« jiim §erbft fortroäbrenb SIrbcü finben, bei aÄourer=!Weiftcr SCMHAMM, 5397 in Sujremburg. A vendre 5357 UNE FERME, SISE APARETTE, . , comprenant maison de maître et bf"??." de dépendances, vergers et jardins, et f> tares de terres labourables, prairies, dois et taillis à écorces. . . , S'adresser à M. BEDING, ancien notaire a FauvillersVoùàM- GASPAB, notaire à Arlon.
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Luxembourg, J.-P. Muller, imp.
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CHEMINS DE FER. — Service à partir du 18 mai 1863.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
CHEMINS DE FER. — Service à partir du 18 mai 1863. L'heure au méridien de Paris est en retard de ** minutes sur Luxembourg & celle de Cologne en avance da « minutes. pép-deLuxfcmb. Arr. àBettembg. — àThionville — à Metz . . . — à Nancy. . . — à Strasbour — àBàle . . . — à Paris. . . Pour Paris 1'" se Ligi 605™ 637 - 7.4- 886- lOss- 340* 940- 1080- iuleme ae de I 9so™ 9s»- 1040- midi lso" 646 - 3 Pr; j4ao " 443 - 538 - 640- 860- •ance, 1 765 " 8.7- 9os- 1086 - 160™ 700 - Imidso 1185™ . 5 4ao". K 1. (Heures de Parts., • Dév. de Paris.. . 74o ■ . _ deBâle. . .2°o. . _ de Strasbg . 905 - . — de Nancy. .320™ — de Metz. . . 459 - — deThionv.. 5i2. — deBettemb. 6ss- Arr. àLuxembg.|7oo- 'De Paris 1'"" seulemei 900"j 88Bm h I h 11 10ao - 640™ 3io" 9oo - 5ob - IO10- 617 - llos- 7os- llss- 735- atà9" &8s6 7.0™ 510- midss 548" 8»o. 923- IO08- 1030- >'". Embranch. ( Dép. de Luxemb. — de Bettemb. Arr. Each s./A. Dép. d'Eschs./A. Arr. à Bettembg. — Luxembg. . Dép. deBettemb. Arr OMangel Dép. d'Ottange.. Arr.à Bettombg.|: (Kl . 4som 505 - 585 - Ö65 - 686 -| 7oo -1 645 - 7.5- 9oo-| 9so -| Paris |9som 966- 1080 10so llloo 1138 S.) > 4»o " • 465 - , 5»5- , 5»5- 6ae- 726- 306- 3S5- 4os - |4S5 • I». d'Allem Dép.deLux Arr. à Trèv. — Sarrebr. — Mayenc" —Francfo. Dép. Francf. — MayenC — Sarrebr. — Trêves..) Arr. à Lux.| ag.fi 7S6™ 905- 1058- 4«o - 5oo- H.C01 1 las' ■ 303- • 440-I 980- 1060 - ogne) | 805 ■ IlOsi- " (H. Parisde Dép.Luxem Arr. Bettin — Arlon.. — Namur — Liège . — Charl'" i — Brux.. — Anvers — Ostend" L: msle 9 ™ 934- 10.« I50 " 3io- 310. 340- 548 - 9l8- igné Grat 2 • 284- 3.0 - 7 - 9ao- 1088 848- 1066 1 de id-Dt 7bo" 8s4- 9so- Belgique, uchiéenBzl Dép.Ostend' — Anvers — Brux.. — Charl'"1 — Liège.. — Namur — Arlon.. — Betting Arr. Luxem I. Igiqui .1 9 9 >,H.l » » 610™ 645 - 6oo. 8.6- 1206 12n 1260 trux.) 5l5™ 9l5- 12so" I06 - 1255- 280- 680- 639 - 7°o. Ligne Not Dép. de Lux. Arr. Mersch. — Colmar. — Ettelbr. — Diekirch Dép. Diekir.. Arr. àEttel. — Colmar. — Mersch. — Luxem, i d.(l göOm 934. 947- 1010 102U gSora 54°- 55S- 616- i70B-l I.Pat 210s OM-' 317- 380- 346- |Q56ra ll°». II18- U4.. 128"- ris) 8»s 8««. 9°" 98'. 935, 5M> g«l 5B8i 6»n 7.0, II 9 10,5™ 1130- 600 ' 8o5- 943- 9 If II II 9 II 860- ;ntà9 4S6'"|1 ao"' & II II 6i,™ : 9oo- II 1189™! 1°6 . 9 6som 708 - 760 - T.»l > 4% c..." T _ _ 1 _ ■ ._ 3 -
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9ARTICLE
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Angleterre.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Angleterre. On écrit de Londres, le 7 août : Le prince et la princesse de Galles sont arrivés à Edimbourg en route pour Abergddie, résidence de chasse du prince près deBalnioral. On annonce que Son Altesse Royale a acheté le noble et antique domaine de l'abbaye de Newstead dans le Nottinghamshire, propriété de la famille de Byron jusqu'à la mort du poöte. Si cela est vrai, le prince possède maintenant toutes les grandes résidences nécessaires à la haute vie de l'aristocratie anglaise: un palais à Londres, des quartiers de chasse à tir en Ecosse, une propriété de sport dans le Norfolk et une résidence de chasse à courre dans les comptés du centre de l'Angleterre. Londres est mort en ce moment aussi bien au point de vue social qu'au point de vue politique; la circulation dans les rues du West End est réduite à son minimum ; tous les hôtels aristocratiques sont clos ; les tribunaux supérieurs fermés ; les gens de robe en villégiature jusqu'en novembre; il n'y a plus en exercice que les magistrats de circuit, et encore la session de ces cours touche-t-elle à sa fin. Les chefs des maisons de commerce ont laissé la direction de leurs affaires à leurs employés ; les clubs sont déserts ; les cercles politiques muets ; les journaux remplissent péniblement leurs colonnes quotidiennes. Le comte Russell n'est pourtant point encore parti pour l'Ecosse et lord Palmerston n'a pas quitté Cambridge House. APortsmouth, les lords de l'amirauté viennent de compléter l'inspection du Royal Sovereign, navire à tourelle qu'on construit dans cet arsenal et que l'on espère pouvoir terminer pour Noël prochain. L'amirauté a fait récemment achat d'un certain nombre de plaques fabriquées en France pour les navires cuirassés, et fait faire des expériences comparatives avec des pièces du même calibre fabriquées en Angleterre. Un acte du parlement, qui vient d'être voté récemment, va suppprimer dans les banlieues de Londres une des entraves les plus fâcheuses à la libre circulation. Les chemins qui avoisinent Londres, aussi bien que ceux qui sillonnent l'Angleterre, sont assujettis encore à des droits de barrière qui pèsent sur les chevaux et les voitures. Mais comme une quantité énorme de résidences citadines se sont créées autour de la capitale et donnent lieu à un incroyable mouvement de population, ces taxes étaient devenues de véritables impôts sur la population métropolitaine. En juillet 1864 , ce mode d'entretien onéreux pour le public prendra fin, et la dépense des chemins incombera aux diverses paroisses qu'ils traversent. Les nouvelles que l'on a reçues du Japon, sans résoudre encore la question dans un sens pacifique, sont cependant beaucoup plus favorables qu'on ne l'espérait même. Le gouvernement japonais paraissait disposé à concilier et à donner des satisfactions, et un nouveau délai de dix-huit jours lui aurait été, dit-on, accordé pour répondre à l'ultimatum britannique. On craint cependant que des troubles intérieurs ne viennent compliquer la question. Dans l'Inde, le commandant en chef, sir Hugh Rose, prend des mesures sérieuses pour mettre un terme à l'excessive mortalité qui prévaut parmi les troupes européennes et dont la liste a causé une si triste impression en Angleterre. La moyenne annuelle de la mortalité est de 10 sur 1,000. L'on s'occupe de changer la résidence du commandant en chef. Au mois de mai dernier, le réseau des chemins de fer de l'Inde anglaise présentait un développement de 3,860 kilomètres. La plus grande distance actuellement parcourue en ligne directe est celle de Calcutta à Bénarés (839 kilom.). On remarque ensuite la ligne de Madras à Beypore (652 kilom.), puis celle de Bombay à Sholapore (475 kilom.). Les matériaux envoyés d'Angleterre pous les chemins de fer indiens forment une masse totale de 2,597,941 tonnes, valant 346 millions de francs, et qui a été transportée par 3,292 navires. Le personnel occupé sur les sections exploitées se compose de 35,468 indigènes et 2,344 Européens. Au 30 avril de cette année, la valeur du capital émis en actions et en obligations s'élevait à 1,205 millions de francs , qui ont donné un revenu net de 11 millions environ.
"1863-08-14T00:00:00"
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9ARTICLE
675
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Mexique.
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Mexique. L'assemblée des notables de Mexico, nommée par la junte supérieure et convoquée par un décret du pouvoir exécutif, a voté l'empire comme forme de gouvernement dès sa première séance, et presque sans discussion, à la majorité de 213 voix sur 215. L'archiduc Maximilien a été immédiatement proclamé empereur à la même majorité, et dans la même séance a été émis le vote déclarant qu'en cas de refus de l'archiduc, l'empereur Napoléon était prié de lui donner un remplaçant de son choix. Un courrier spécial, expédié aussitôt par le maréchal Forey, est arrivé à Vera-Cruz le 13 juillet, et le transport à vapeur le Milan a été chargé de porter à la Havane les dépêches mentionnant la décision de l'assemblée des notables. Nuus ne voyons nulle part qu'il soit qucsüon de soumettre le vote de l'assemblée des notables à la ratification du suffrage universel. La proposition adoptée porte que : «La nation mexicaine, par l'organe de l'assemblée des notables, choisit l'empire comme forme de gouvernement et proclame empereur l'archiduc Maximilien d'Autriche.» Le décret constitutif de l'assemblée des notables ne dit point, en effet, qu'il doive y avoir un appel au peuple. Les articles du décret du 18 juin relatifs à la forme du gouvernement sont ainsi conçus : «Art. 14. L'assemblée des notables discutera en premier lieu quelle forme de gouvernement doit être définitivemeut établie au Mexique. Le vote sur cette question devra réunir au moins la moitié des suffrages. »Art. 15. Dans le cas où cette majorité ne serait pas obtenue, le pouvoir exécutif devra dissoudre l'assemblée, et la junte supérieure procédera sans délai à la formation d'une nouvelle assemblée. »Art. 16. Les membres de la présente assemblée pourront être réélus. »Art. 17. Après avoir décidé de la forme de gouvernement qu'il faudra définitivement établir, l'assemblée des notables prendra en considération les questions qui lui seront soumises par le pouvoir exécutif. »... Art. 23. Les fonctions du pouvoir exécutif cesseront dès que l'assemblée des notables aura proclamé l'installation du gouvernement définitif. » Le gouvernement provisoire consiste : 1° En un triumvirat composé d'Almonte, du général Salas et de l'archevêque de Mexico ; 2° D'un sénat ou junte supérieure qui compte 35 membres; 3° D'une assemblée des notables, composée de 215 membres choisis par la junte supérieure. La proclamation de l'empire a été bien accueillie dans toutes les petites villes distribuées sur la route de Mexico à Vera-Cruz, où se trouvent des garnisons franco-mexicaines. Les dernières nouvelles que l'on ait de Juarez le laissent à San-Luis de Potosi, s'efforçant de réorganiser son armée. Une expédition se préparait à aller attaquer Tampico ; mais la garnison mexicaine de cette ville avait, disait-on, reçu l'ordre de se retirer à l'approche des forces françaises.
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9ARTICLE
451
https://persist.lu/ark:/70795/ds0h75/articles/DTL45
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Amérique.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Amérique. On écrit de New-York. du 29 juillet, au Temps : «La flotte fédérale abombardéle fort Wagner, devant Charleston, le 18 de ce mois; mais l'assaut qui a suivi le bombardement, et qui a été conduit par le général Stiong et le colonel Putnam n'a pas été couronné de succès. Un régiment noir, le 54*. dont je vous ai annoncé le départ de Boston , il y a environ un mois, était en tête de l'une des deux colonnes d'assaut, et a montré une bravoure héroïque. Son colonel, Robert Shaw , qui appartient à l'une des familles les plus respectées de Boston, a été tué pendant l'assaut, »Treize régiments, formant environ 3,000 hommes, ont été lancés, par deux fois, contre le fort Wagner, et par deux fois quelques fédéraux parvinrent à s'installer dans un des saillants de la place et à s'y maintenir pendant quelque temps. Mais les confédérés étaient très-nombreux : pas une seule de leurs casemates n'avait été percée par le feudes monitors, qui lançaient pourtant des projectiles de 15 pouces. On compte que 9,000 boulets , au moins, ont été jetés dans le fort Wagner; l'assaut malheureux fait cependant le plus grand honneur aux fédéraux : ils perdirent 1,500 hommes environ, c'est-à-dire la moitié de la colonne d'attaque, avant de revenir dans les lignes fédérales. »Après ce combat acharné, il faut s'attendre à voir le siège de Charleston se prolonger quelque temps. Si les troupes fédérales ont beaucoup souffert, en revanche , les monitors semblent maintenant tout àfait invulnérables depuis les dernières transformations qu'ils ont subies. On voyait les immenses boulets lancés par les batteries du fort Wagner, rebondir sur leurs membrures de fer comme des cailloux. Pas un seul des cinq monitors engagés dans l'action n'a été endommagé, même légèrement. L'impatience américaine n'aime pas les opérations régulières des sièges; cependant les exemples de Wicksbourg et de p^rt-Hudson montrent qu'au besoin elle sait s'y résigner. Il est donc probable que les opérations devant Charleston ne seront pas abandonnées. »Tant que les fédéraux pourront conserver leur position dans l'île Morris , ils persévéreront dans leur tentative. Les dernières nouvelles de l'année du Potomac sont les suivantes : la plus grande partie de l'armée confédérée est vers Culpepper, et se. masse sur la rivière Rapidan, pour en défendre le passage contre l'armée fédérale. Il y a eu un engagement sans importance à Chester's-Gap , l'un des passages de la chaîne bleue des Alleghanys. Il semble donc que Lcc continue à battre en retraite ; mais Meade ne le suit que mollement, et ne semble pas pressé de le joindre, et de courir les chances d'une grande bataille. »Dans l'Ouest, le général de guérillas, Morgan, qui depuis le commencement de la guerre désolait les Etats frontières, vient enfin de tomber aux mains des fédéraux. Il a été conduit à Cincinnati, et cette capture a causé une grande satisfaction dans toutes les régions que Morgan avait pillées, où il avait coupé les chemins de fer, enlevé les chevaux, fait des réquisitions fréquentes. Les fédéraux, avant d'atteindre Morgan, durent le poursuivre pendant plusieurs jours, mais la cavalerie du général Schakeltord finit par l'atteindre; et après un brillant combat, où presque touc ce qui restait de la cavalerie si longtemps redoutée de Morgan fut détruit, le partisan confédéré fut lui-même obligé de se rendre. • Le général Rosencranz organise en ce moment des raids en Géorgie et dans l'Alabama. Il n'y a pas de guerre régulière possible dans ces vastes territoires presque dépeuplés. Il n'y a plus de véritable armée confédérée dans l'Ouest; pour soumettre le pays et détruire les dernières bandes de partisans , comme pour couper les communications qui servent à ravitailler les armées virginiennes, il suffit de parcourir le pays avec des corps très-mobiles , qui peuvent se porter rapidement sur les points les plus importants. De semblables expéditions se font en ce moment dans la Cai oline du Nord et sur la rivière Rouge. »New-York est entièrement rentré dans l'ordre; mais la bataille, interrompue dans la rue, continue dans la presse. L'hostilité des journaux démocratiques et républicains est devenue très-ardente. La tactique actuelle des journaux démocratiques , depuis les derniers succès des armées fédérales et le rétablissement de l'ordre à New-York, consiste à exciter l'opinion publique contre l'Europe, et notamment contre l'Angleterre et la France. »Le Neiv-Yorh-Ilérald est à la tête de ce mouvement; les démocrates veulent à tout prix revenir au pouvoir. Depuis la victoire de Gettysbourg, la prise de Wicksbourg et de Port-Hudson, ils ne peuvent plus agir sur l'opinion publique, comme ils faisaient encore il y a deux mois, en accusant le gouvernement de faiblesse et d'imbécillité. Ils sentent très-bien que si tous les embarras du dehors sont écartés, et si la loi sur la conscription peut être exécutée, le cabinet aura bientôt une force si grande , que l'élection présidentielle de 1864 tournera en laveur des républicains. »Un tel résultat amènerait, à n'en pas douter, l'abolition complète de l'esclavage : les républicains, en reconstituant l'Union, n'y laisseraient pas rentrer les Etats du Sud , en leur rendant toutes les garanties que le parti démocratique désire leur offrir. Ils ne pourraient, sans faillir à l'honneur, considérer la proclamation émancipatrice de M. Lincoln comme une lettre morte : ils tireraient la conséquence logique des événements, ils détruiraient le germe de toute sécession future , en détruisant l'institution quia été la cause de la sécession actuelle. .C'est là ce que les démocrates veulent empêcher. Ils se bercent de l'espoir que le Sud mettra bas les armes aussitôt qu'ils seront revenus au pouvoir; ils lui rouvriraient les bras, en lui rendant la pleine et entière propriété des trois millions de noirs que la guerre a émancipés. Mais , pour revenir au pouvoir, ils ne voient plus qu'un moyen depuis que leurs adversaires ont obtenu de grands succès : c'est une grande diversion extérieure, une guerre avec l'Angleterre ou la France. Ils prennent prétexte des événements qui s'accomplissent au Mexique, de l'armement des corsaires dans les ports anglais, du jugement rendu dans l'affaire de l'Alexandre. »Certes, je ne nierai pas qu'il y ait dans le parti républicain, comme dans le parti démocratique , une grande irritation contre l'Angleterre, et un certain mécontentement produit par la création d'un empire au Mexique ; mais, sans vouloir en ce moment discuter ces griefs, je dois constater que les journaux démocratiques sont les seuls qui soient prêts à passer du mécontentement à l'hostilité, et qui prêchent ouvertement et ardemment la guerre. Ils ne parlent de rien moins que de chasser les Français du Mexique, et les Anglais du Canada; de promener le pavillon étoile d'un bout à l'autre du continent. Dans leur naïf enthousiasme, ils voient déjà les soldats de Meade et de Lee réunis sous ce drapeau , et marchant ensemble contre l'ennemi commun, qui est l'étranger. Tout en soufflant ainsi le feu de la guerre, ils ne cessent de lutter contre la loi de la conscription; ils en mettent en doute la constitutionnalité, et se préparent à établir des conflits entre l'autorité fédérale et les autorités des diversEtats. Par une étrange contradiction, ils veulent la guerre, et cherchent à ôter au gouvernement les movens de la faire. »Je reviendrai prochainement sur cette importante question de la conscription, et sur les conflits entre l'autorité centrale et les Etats. C'est là, il n'en faut pas douter, une des questions les plus graves du moment. L'ancienne rivalité des fédéralistes et des démocrates est ravivée aujourd'hui, dans les circonstances les plus critiques; et l'avenir de l'Union dépend de la manière dont seront résolues les questions constitutionnelles que la guerre a soulevées , et qui sont encore aujourd'hui, pour la plupart, en suspens. »L'Amérique est une confédération , mais c'est en même temps une grande nation ; sa Constitution amis en balance les prérogatives du pouvoir central, qui représente la nation, et celles des divers Etats; mais, suivant les temps , la balance a penché d'un côté ou de l'autre. Les démocrates ont affaibli à l'excès l'autorité nationale ou centrale : la guerre, par la force des choses, lui a rendu une partie de la force que la Constitution lui avait accordée; mais, pour la sécurité de l'avenir, il importe que ce retour ou cette accession de puissance ne soit pas un phénomène passager, qui disparaisse après les émotions de la lutte; il faut que les républicains puissent consolider leur ouvrage, en remaniant toutes les institutions fondamentales de leur pays, dans le sens de leur doctrine politique, et en restant d'ailleurs enfermés dans les limites de la Constitution. Ce n'est point là un tâche facile. Mais si elle n'est accomplie, les Etats-Unis ne guériront pas facilement les plaies de la guerre civile, et ne mettront pas entièrement leur pays à l'abri des révolutions intestines. Si difficile que soit encore la tâche imposée aux généraux et aux amiraux de l'armée et de la flotte américaine, elle n'est presque rien en comparaison de celle qui s'imposera à ses hommes d'Etat, quand il s'agira de faire ce que j'appellerai la liquidation politique de la guerre civile, c'est-à-dire de reconstituer l'Union sur des bases solides, durables, sans recourir à des moyens arbitraires, sans perdre aucun des fruits de la victoire, sans sacrifier les intérêts de la race noire. »Les traités de paix sont faciles à écrire, quand il ne s'agit que de l'abandon d'une province ou d'une ville ; mais quand les traités de paix deviennent des actes constitutionnels, quand ils règlent des questions de droit et des questions rie fait, ils prennent une importance nouvelle. L'histoire n'a peut-être pas encore montré l'exemple d'une guerre civile aussi formidable que celle des Etats-Unis; la grandeur même des intérêts et l'importance des principes qui sont en lutte ajoutent à la difficulté de la tâche qui est incombée au parti républicain, et que malgré quelques défaillances , il a jusqu'ici rempli avec un remarquable courage et une résolution digne d'éloges.» Jules Metz rédacteur.
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1,649
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Revue commerciale.
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Revue commerciale. — Parts, 11 août. — A la Bourse d'hier soir le "/• betterave 90° a été coté oificiellement, en 1™ qualité et disponible, à 80 fr. Esprit fin, lre qualité, à livrer, courant du mois, à 80;—le mois suivant, à 77; —octobre, de 74 à 73;—les deux derniers mois de l'année, de 69 à 68;—les mauvais goût, disponibles, 90", à 65. Les raifinés disponibles valaient, en cours commerciaux, de 120 à 126;—les mélasses, 15 fr. Hier, au marché de Sceaux, voici quel a été le mouvemenl : Bœufs amenés, 1,511 ; vendus 1,140, de 1 06 M 42. Vaches amenées, 428; vendues, 376, de 0 96 à 1 34. Veaux amenés, 397 ; vendus, 397, de 1 26 à 1 70. Moutons amenés, 19,806, vendus, 12,594, de 1 18 à 1 56. Vente lente, avec baisse. Les peaux de moutons rases valaient de 1 76 à 5 fr. Au marché de Saint-Germain il a été amené hier 941 porcs; on en a vendu 910, de 1 16 à 1 28 le kil. On ne compte plus que sur une demi-récolte de pommes de terre. Aussi les fécules sèches sont de 32 à 32 50. A la Halle aux cuirs de Paris, les prix se «ont bien maintenus. Au Havre et à Marseille, les affaires sur cet ariclo sont très-animées. Malgré la sécheresse, les trèfles incarnat sont très demandés et aux prix fermes de la semaine précédente, dans les 60 fr. les 100 kil. A Beaucaire, les affaires laines n'ont pas été comme les années précédentes. Néanmoins, on y a traité passablement ce qui s'y est fait. Au Havre, on a à peine fait cent balles. A Marseille, il y a eu des arrivages importants du Levant; mais la fermeté des prix tenu a éloigné les acheteurs. Les ventes aux enchères à Londres, ont eu énormément d'entrain. La concurrence en* tre acheteurs a été des plus vives. Les huiles de pétrole continuent à donner lieu à un notable courant d'affaires au Havre et à Londres. L'éclairage et l'industrie des cuirs en emploient beaucoup. Dans cette dernière ville, on a reçu près d'un demi-million de barils depuis le 1er janvier de cette année.
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Derniers cours des fonds publics.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Derniers cours des fonds publics. Precéd. clôture. 'ernitr court. ■S tî « CO t. Insti erd., 10 août.D" act. 27» u/o f Emp. 4 7s 7„ 1857. . . » ville, 1853 » ville, 1862, . • • • I Banque nationale .... | , de Belgique . . Obi ig. Grand-Luxemb. . > ' Guill.-Luxemb. . I Actions id. . 3 p. c. comptant. . . , 4 Va > ; 5 p. c. italien 1863. . . . Crédit mobilier Ch. de fer duNordanc. » Est. . . • > Autrichiens • p sud-autr.-lomb- | , Guill--LuxD- Obi. ch.de fer Est 5 p. C. ' Nord. 3 p. c. , Autrichiens . , Lomb. Véu Guill.-Luxh' >res> 12 août.Consol ' Emprunt 4 7, p c' ' " I ' ,n°uveau5p.V. [Banque de Prusse. P . . Ch. de fer Coln-Minden.. mâ/i, du Knin • • • Mét*ll. autr. obi. 5 p. c. £mprunt national 6p.c. Banque nat. de Vienne. Crédit, mob. autrichien. Banque de Darmstadt. . Ch. de fer Rhin Nahe . » Ludwh-Lebach. . 1 Lunq. int. Luxemburg. ■ L Luxemb. 4 p. c. •' 64 7* 99 90A 98 A 96 p 1992 50P 1119 493 50A 269 P 67 40 96 40 72 1075 977 50 497 50 430 543 75 190 490 295 306 75 276 25 261 25 64 7s 99 90 98 25A 97 A 1992 50 1120 A 494 A 268 50A 195 P 67 50 96 50 72 10 1082 50 985 497 50 427 50 547 50 200 488 75 292 50 303 75 277 50 262 50 <3 O CS 1» I Lond' «3l 93 V» 102 A 106 7s 126 A 182 A 101 VsP 66 7s 71 7s 822 197 7» 234 29 7« 144 105 "s 93 :'/8P 93 74 102 A 106 74 127 A 182 P 101 66 '/s 71 7s 822 198 7, 235 29 V« 143 '/s 105 V. 93 7s P S » 2~
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Chemins de fer Guillaume-Luxembourg. 5e année. — 30e semaine d'exploitation. Recette du 23 au 29 juillet 1863.
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Chemins de fer Guillaume-Luxembourg. 5e année. — 30e semaine d'exploitation. Recette du 23 au 29 juillet 1863. Voyageurs, 5,753 fr_ 7191 ?5 Bagages, articles de messagerie . . '598 10 Petite vitesse, marchandises, bestiaux 23.403 74 Total de la semaine. 81,193 59 Semaine correspondante de 1862. 32,280 30 Différence en faveur de 1862. 1.086 71 Recette totalej au 29 juillet 1863. 1,039,817 55 du 1" janvier! au » 1862. 808,975 36 Différence en faveur de 1863. 170 842 19
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III. Les suites d'un serment.
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III. Les suites d'un serment. Peu de semaines avant le départ du jeune Roselli, on voyait errer parfois dans les environs d'Azmoos des bandes d'hommes étrangers au pays. Comme ces gens ne donnaient lieu à aucune plainte] qu'ils payaient exactement tout ce qu'ils consommaient, on ne cherchait point à les molester par des murmures et des précautions injurieuses. On savait qu'ils essayaient de soulever le Tyrol, afin de l'attirer dans le mouvement unitaire, que quelques têtes ardentes cherchaient à imprimer en Italie dans le but de réunir en un seul Etat toutes les populations où la langue italienne est en usage. ° Or, comme la pouce autrichienne surveillait attentivement la frontière et qu'elle n'ignorait pas Tyr01 *tait Particulièrement l0bj!' regde\ S,8°f'té8 Se « »'*«-tuent guère des bords du Bhj afin d -r se réfugier sur le temtoire suiS8e a la moindre alerte. Un jour, Fortunio avait été suivi par un deCes hommes qui s'était chargé de l'engager a 8e . dre aux conspirateurs. Afin de l'y décider tout de suite, il le conduisit dans une vieille tour ruinée qui servait de retraite à plusieurs hommes de sa bande. Fortunio fut extrêmement surpris de retrouver parmi eux un de ses camarades de l'Université de Pavie, appartenant comme lui à l'une des premières familles de Venise; mais il fut aussi trèsdésagréablement impressionné en remarquent que celui qui paraissait être le chef de la bande était précisément l'un des plus mauvais sujets de cette même université, et pour lequel il éprouvait une véritable antipathie. Cependant, l'accueil que le jeune Roselli reçut de tous ces réfugiés l'aida à vaincre ses répugnances. Il refoula les sentiments secrets de son cœur et de sa raison, qui lui disaient de se défier de cet homme, et s'abandonna tout entier au plaisir de revoir un ancien ami. On lui fit d'abord promettre de ne point parler de cette rencontre à M. d'Azmoos, et surtout de n'en pas faire mention à son père, et l'imprudent jeune homme promit tout ce qu'on voulut Depuis ce jour, il eut de fréquentes entrevues avec ses nouveaux camarades, et ce que son père avait eu tant à cœur d'éviter en l'éloignant de Venise, théâtre de toutes les intrigues politiques qui agitaient l'Italie, se réalisait précisément dans la paisible contrée où il l'avait envoyé. Il n'y a rien de plus séduisant pour un jeune homme qui entre dan9 la vie,— lorsqu'il est doué de ces brillantes qualités que le monde admire et qu'il possède une imagination facile à exalter — que les grandes idées de liberté, de fraternité, d'abolition de toutes les tyrannies! Fortunio s'enthousiasma poi r la liberté de l'T. talie, de Venise surtout, dont on lui montra l'a. baissement sous une domination étrangère, comme la seule cause de décadence et de ruine de l'antique cité, dont les flottes couvraient jadis toutes les mers. Délivrer sa patrie du joug qui pesait depuis si ongtemps sur elle devint son rêve favori. Ce fut bous l'empire de cette idée fixe qu'il prêta le serment redoutable qui l'unissait sans retour aux membres d'une société secrète dont les chefs mêmes lui étaient inconnus. Mais l'ardent jeune homme se voyait déjà à la tête d'une armée; déjà il se livrait aux illusions les plus brillantes sur l'avenir de sa chère Venise... et Béroldina ne formait plus qu'un accident dans ga carrière agitée. Il ne l'oubliait cependant pas, mais elle n'occupait plus qu'une faible part dans seg pensées. Oepencant, dès qu'il se trouvait en sa présence, toutes ses affections reprenaient leur empire. Quant à Béroldina, douée d'un caractère aimant, maj9 fier et généreux, elle ne s'affligeait que médiocrement de ce changement, d'autant plus que jr0rtunio se montrait par moments cent fois plus attentif auprès d'elle. plus clairvoyant que sa fille, M. d'Azmoos suivait à un œil inquiet les changements qui s'opéraient dans le caractère de son jeune ami; mais jl était loin de se douter de ce qui se passait. Fortunio ayant été requis de remplir les obligations qu'il avait contractées en s'affiliant, se vit enfin forcé de tout révéler à l'ami de son père, car i' ne pouvait quitter sa maison et délaisser sa fiancée, lui taire connaître les causes de son départ. Ce ne fut pas cependant sans un secret dépit qu'il avoua le serment d'obéissance passive qu'il avait dû solennellement prêter. Renoncer au plus précieux des biens, à sou libre arbitre; reconnaître l'autorité d'un autre ùomrae sur sa vie, sur sa destinée; conférera un inconnu le pouvoir le piU8 entier, le plus absulu; n'être plus qu'un rouage au service d'une volonté étrangère, un intrumeut passif entre les mains d'un chef suprême, qui peut ordonner même le crime, s'il le juge utile à sa cause; le pauvre jeune homme s'apercevait enfin, mais un peut tard.de l'avilissante position où il s'était placé. On lui disait, comme au juif de la légende : MarcheI marcheI Et, esclave de son serment, il lui fallait marcher, marcher toujours I M. d'Axmoos en fut atterré; mais il comprit aussitôt que tous Ips raisonnements du monde ne pourraient retenir son imprudent ami. Il se borna donc à lui dire qu'tl ne fallait plus songer à Béroldina, dont il ne voulait pas compromattre à jamais le bonheur en la liant au sort d'un homme qui avait renoncé à sa propre liberté. M. d'Azmoos gémissait en lui-même de se voir contraint d'abandonner le rêve qu'il avait caress' pendant si longtemps; mais, ainsi que nous pa vons dit, il demeura inexorable, et les supplications de Fortunio ne parvinrent pas à le fléch" D exigea même que son départ eût lieu comme pour les excusons ordinaires, et qu'il ne flt .„ cune mention de ses projets de régénération italienne. Fortunio se soumit avec »n» x . i, obéit pourtant, voulant do7ner "^'' "* rfir-1 - - assr,PreUVe J BerSr Pauraitetrimentée ™ Pl°S épriS6 tion du jeune l me SMS Peine> a l'^Ohose d'extr rdi„°re' 8G paSSak <^ue à ses tr.f* » 1 re; mai3 elle ne Prit ßarde ni voLn[ , UleVerSéS' ni au de sa lon 'i -,& accent douloureux et passionné avec '«quel il prononça le mot: Adieu 1 Au revoir, lui dit-elle tout simplement er UI ten(tant sa jolie main, même sans lever le., y ux sur lui. Au revoir, et ne soyez pas si longtemps absent: vos chers pigeons se tourmentent quand ils ne vous voient pas, ajouta-t-elle avec malice. — Et vous, chère Béroldina..., dit-il timidement, — Oh 1 moi, vos absences ne me tourmentent guère, je sais que vous finissez toujours par revenic. Ce sont des jours ennuyeux à passer et... voilà tout. Fortunio s'enfuit en entendant les froides expressions de regret de sa fiancée. Lui non plus ne remarqua ni l'émotion de sa voix, ni la rougeur qui se répandit sur ses joues en prononçant cet adieu glacial. Jamais séparation ne fut plus pénible, et pourtant chacun d'eux s'imagina que son adieu était reçu avec la plus profonde indifférence.
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IV. Les deux fiancées.
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IV. Les deux fiancées. Le hameau d'Azmoos n'est pas uniquement composé de cabanes et de chalets, comme on pourrait le croire d'après son humble appellation. On y voit de fort jolies demeures, éparses çà et là sur le coteau. L'église, simple, mais gracieusement ornée d'un portique élégant et dont le clocher élancé s'aperçoit de très-loin, produit l'effet le plus pittoresque. L'une des maisons du hameau a même été bâtie dans le genre italien, c'est-à-dire qu'elle est soutenue par des colonnes et surmontée d'une terrasse. Il est vrai que ces colonnes sont de simples troncs d'arbres, mais de loin l'illusion n'en est pas moins complète. H m inutiIe d>ajouter quela terrasse et la maison toute entière, à l'exception des fondements, ont été tirés de la forêt voisine, et non des carrières de marbre d(mt la CQUtrée possède de fort beaux échantillons. Mais on l'imite si bien, que de loin les demeures de ce genre ressemblent à de véritables palais. C'est, ftu reste, le nom que les gens du pays leur donnent. Celle-ci était connue sous la dénomination de palazzino. Deux jeunes filles travaillaient sous l'espèce de portique qui servait d'entrée à la maison du côté du jardin, au moment où le plus âgé des personnages dont j'ai parlé remontait le sentier d'un air triste et pensif. — Voici mon père, s'écria la plus jeune; il revient seul. Oh ! comme il parait soucieux. — Il aime tant Fortunio, dit l'autre jeune fille, je crois réellement qu'il a pour lui plus d'affection que vous n'en avez vous-même, vous sa fiancée, bientôt sa femme. — Yoilà qu'il s'arrête de nouveau; il se retourne pour jeter encore un regard vers le Rhin, reprit la première. On dirait qu'il se sépare de Fortunio pour toujours tant ce départ semble l'affecter. — Oh! pour cela il n'y a pas de danger, le jeune Roselli vous aime trop; plus que vous ne l'aimez, reprit l'autre avec insistance. — Ohl j'ai beaucoup d'estime, je dirai même beaucoup d'affection pour M. Roselli; je le regarde comme un frère, un véritable ami. Il est si obligeant, si dévoué! — Comme un frère ? Oh ! ce n'est pas ainsi que vous devez l'aimer. De l'estime, de l'affection? Réellement on croirait que vous parlez de tout autre personne et non de votre futur époux; Oh! ma chère, quelle froideur d'expression; que vous sentez faiblement, je n'en reviens pas. — Mais il n'y a aucune froideur de ma part; que voulez-vous qu'une jeune fille dise de plus en parlant de son fiancé, sinon qu'elle a pour lui beaucoup d'estime et d'affection? — Ohl ma chère Béroldina, on voit bien que vous n'avez jamais aimé. — Mais vous-même, Henriette, ne m'avez-vous pas assuré que Johanus ne vous inspirait que de l'estime. C'est pourtant votre futur mari? — Oh! moi, c'est différent; c'est mon oncle qui a arrangé ce mariage; j'ai dit oui parce que, en effet, Johanus est un garçon très estimable; mais quelle différence entre lui et Fortunio ! Je sais bien qu'entre la riche BVoldina et moi, pauvre orpheline, qui dois tout aux bontés de votre père, mon oncle, la différence est tout aussi grande; je ne pouvais donc pas prétendre... — Cette fois vous êtes injuste envers mon père, chère Henriette. Vous étiez parfaitement libre de refuser ce mariage, mon père n'a jamais eu l'intention de vous obliger à le contracter. Si Johanus n'avait pas le bonheur de vous plaire, il fallait le dire. — Ne vous fâchez pas, chère cousine, je ne me plains en aucune manière du sort qui m'attend. Johanus a réellement d'excellentes qualités; il est bon fils, il sera, j'en suis persuadée, un très-bon mari. Mais... — Mais quoi ? Il est aimable, obligeant, tout le monde le dit; il est de plus très-instruit,et usera un jour sinon riche, du moins dans une position de fortune suffisante pour vivre très-confortablement dans ce pay?. Que pourriez-vous désirer de plus. — Hélas 1 chère cousine, ces belles qualités ne suffisent pas toujours pour faire naître ce tendre sentiment sans lequel le mariage est une triste chos.. En un mot, je ne me sens aucun amour Pour lui, et je parie qu'il n'en éprouve aucun pour moi. -Voilà bien le raisonnement d'une jeune fille romanesque, dirait mon père; et, en effet, vous veu faites une étrange idée de l'espèce d'affection qu'une femme doit avoir pour son mari. Quant à moi, je ne suis pas si difficile. Il est vrai que je n'ai pas formé mon idéal d'après les tableaux que les romanciers français nous tracent de l'amour afin d'enflammer l'imagination du lecteur, ou plutôt de la lectrice assez faible pour croire à cette exagération de sentiments. J'aime Fortunio parce que je l'estime ; je l'aimerai peut-être davantage quand il sera mon mari, puisque ce sera pour moi un devoir; ainsi... — Oh! n'achevez pas cette froide définition de l'amour; vous me faites mal, en vérité. Aimer par devoir! a-t-o'n jamais entendu chose pareille? — Que voulez-vous, chère Henriette; nous autres jeunes filles suisses,—celle du moins quj n»onj pas dégénéré et qui pensent encore comme les femmes héroïques du temps de Guillaume Tell, — nous croyons que l'estime seule peut faire na!tre l'affection, et nous ne comprenons pas l'amour sans le mariage. — Pauvre enfant! votre raisonnement fait pitié. On voit bien que vous n>etes pas sortie de vos montagnes— Et moi, ma chère cousine, je vous plains sincèrement, car il niest pag probabie que votrfJ fifincé fasse jamais naître en vous ces sentiments' exaltes que vous croyez indispensables à votre bonheur. — pour cela, vous avez cent fois raison, Comment en serait-il autrement! Johanus est la froideur, l'impassibilité incarnées. Quand il me regarde avec ses grands beaux yeux, d'un azur su- Perbt, on ne saurait le nier, mais d'une placidité, maltérable, je me demande s'ils s'animeront jamais d'une étincelle de ce feu qui brille dans ceux de Fortunio. (La suif à un prochain Numéro.)
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Faits divers.
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Faits divers. Pigeons. —Une feuille namuroise donne les conseils suivants aux amateurs de pigeons : «L'élève du pigeon paraît, à première vue, être la chose la plus simple du monde ; on se figure que, pour avoir des pigeons propres aux voyages, il suffit d'en élever de la première espèce venue, pourvu que cette espèce provienne de celle vulgairement connue sous le nom de voyageurs. »C'est là une erreur dans laquelle beaucoup d'amateurs (déjeunes amateurs, bien entendu) se sont laissé tomber, et dont ils n'ont retiré que désillusion et désappointement. »Ce n'est point en un an, ni même en deux ans, qu'un amateur peut être monté de manière à pouvoir entrer en lice dans ces tournois qui, de tous les points de la Belgique, sont offerts chaque année. Il faut, longtemps, une longue étude et de nombreux essais pour pouvoir distinguer si l'on possède cette race de pigeons qui, à quelque distance qu'ils soient lâchés, ont l'instinct de se reconnaître, de s'orienter, de se mettre en route et d'arriver à leur colombier en très-peu de temps et souvent en poursuivant une course de vingt-cinq lieues à l'heure. «Nous n'avons pas la prétention de vouloir donner un enseignement aux colombiphiles de Namur, mais comme nous désirons voir prospérer nos diverses sociétés, nous leur conseillons de chercher à se créer, pour eux, une race. Ce résultat, ils l'obtiendront par les croisements des différentes espèces aujourd'hui connues; qu'il marient le bec anglais, aux formes athlétiques, avec le mignon pigeon de Verviers; les pigeons d'Anvers, si forts de constitution, avec ceux de Liège à la taille svelte, et ils obtiendront des produits qui répondront à leur attente. Surtout qu'ils fassent moins attention à la grandeur des yeux et au développement plus ou moins grand du cercle qui les entoure, tout cela n'est qu'accessoire; qu'ils s'appliquent particulièrement à la couleur des yeux : un peu de blanc dans la prunelle est un signe que les amateurs les plus expérimentés ne dédaignent pas chez le pigeon de race.» — Les usuriers de Paris,—Le jeune Alfred de C ayant besoin d'argent, s'en alla crier famine chez un juif de sa connaissance, qui lui répondit naturellement : — Je n'ai pas d'argent, mais j'ai du vin de Champagne. Combien vous faut-il? — Dix mille francs. — Prenez pour trente mille francs de vin, et je vous trouverai acheteur. Les. vins furent envoyés, et l'acheteur se présenta. Il offrit vingt-cinq sols par bouteille de sept francs cinquante : M. de C... s'indigna. — Puisqu'il en est ainsi, s'écria-t-il, je garde les vins. — Réfléchissez, dit l'acheteur, je repasserai. L'affaire en était là quand M. de C reçut une certaine somme, je ne sais quelle dette de jeu qui était restée impayée jusqu'à ce moment. — Très-bien 1 pensa-t-il, cela me permettra d'attendre et de vendre mes vins à leur prix. Il recevait quelques amis ce jour-là. On déboucha le Champagne. C'était de l'eau. M. de C courut chez son homme. — Je vous tiens à mon tour, lui dit-il. Vous m'avez vendu pour trente mille francs d'eau de la Seine. — Mon Dieu! monsieur, répondit l'usurier, voilà vingt ans que je livre ce Champagne et que je le fais racheter le lendemain. Si c'était réellement du Champagne, ce serait un capital perdu!
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France.
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France. On écrit de Paris, 9 août, à l'Europe : » L'événement le plus important, le plus inattendu, bien qu'on s'en soit entretenu pendant près de deux ans, c'est assurément la proclamation de l'archiduc Maximilien d'Autriche comme empereur du Mexique. Iturbide a dû tressaillir de joie dans sa tombe : il est vengé; les notables de Mexico lui ont donné raison en relevant la monarchie et en proscrivant à jamais le retour de la république au Mexique. Est-ce à dire que tout est fini pour nous dans l'empire mexicain, maintenant qu'un prince autrichien va s'asseoir sur le trône de Montézuma? »Reste aussi à savoir ce que feront Juarez, son gouvernement et le Congrès qui l'a suivi; ce dernier se compose aussi de notables nommés par le peuple mexicain. Je sais bien que notre armée saura s'opposer à toute tentative de ce parti pour reprendre le pouvoir à Mexico ; mais serons-nous là, comme à Rome, dans l'obligation de tenir à la disposition du souverain des forces pour le préserver contre le mauvais vouloir de ses sujets? Toutes choses qu'un avenir, peut-être prochain, nous dira. En attendant, le nouvel empereur du Mexique a reçu les félicitations de l'empereur Napoleon àt de l'impératrice Eugénie. On ne doute pas, ici, que l'archiduc Maximilien n'accepte pas le poste élevé auquel viennent de l'appeler les notables de Mexico. Je crois vous avoir dit, il y a quelques jours, qu'il avait pris l'avis du Pape, au sujet de cette acceptation; et comme il assurait Sa Sainteté de sa volonté de protéger les intérêts catholiques au Mexique, elle lui aurait répondu, en lui envoyant sa bénédiction apostolique, qu'elle vervait avec le plus grand plaisir un prince animé de si bons sentiments, accepter l'offre de l'empereur Napoléon de devenir le souverain du Mexique, »Voyez comme tout s'enchaîne et quelle analogie les choses ont entre elles. Les gens à vue basse disent déjà : Qu'est-ce que cela peut faire aux tiraillements qu'éprouve l'Europe à cause de la question polonaise, qu'il y ait dans le monde une république de moins et un empire de plus? A cela repondent les gens à vue de longue portée : Ne voyez-vous pas de quelle portée morale l'acceptation de la couronne du Mexique par l'archiduc Maximilien sera en ce qui concerne les rapports de la France et de l'Autriche, et de quelle influence ces rapports peuvent être dans la question polonaise, aussi bien que dans la question de la fédération allemande, qui va se. discuter à Francfort sous la haute inspiration de François-Joseph? nous verrons bien.... »Deux courants d'opinion existent toujours au sujet de la probabilité de la guerre ou de la paix. L'un veut que, malgré la dépêche Gortschakoff, le gouvernement impérial s'en tienne à l'expectative, c'est-à-dire à une attitude mixte qui ne sera ni la paix ni la guerre. »Le cabinet des Tuileries, abordant la difficulté de position où l'a placé la désertion de ses alliés, mettrait fin par une courte Note aux échanges diplomatiques avec Saint-Pétersbonrg, et déclarerait que, dans l'impossibilité d'une action commune avec les cours de Londres et de Vienne, il espère que des événements ultérieurs renoueront un accord que réclament l'honneur et le repos de l'Europe. »On dit que cette déclaration serait faite par le chef de l'Etat dans une lettre à M. Billault, et que M. Drouyn de Lhuys se retirerait du cabinet à cause de son échec. »Je tiens à vous répéter que je crois M. le ministre des affaires étrangères plus solide que jamais à son poste, et que, s'il y a une lettre impériale écrite, ce sera à lui qu'elle sera adressée. »Selon l'autre courant, nous serions à la veille de prendre une résolution qui ne serait autre que la guerre. Par exemple, M. le maréchal Magnan aurait dit: « La France a une armée de 200,000 hommes prête à franchir la frontière dans vingt-quatre heures. » »Le prince Napoléon est attendu à Turin au commencement d'octobre. Le gouvernement italien perd l'un des plus fermes soutiens de l'unité de l'Italie. M. James Hudson, ambassadeur d'Angleterre près la cour de Sardaigne et ensuite d'Italie depuis treize années, est remplacé par sir Henry Elliot. M. Elliot était accrédité près la cour de Naples au moment où la révolution italienne a fait disparaître François II et son royaume. Je ne sais si ce changement de représentants du cabinet de Saint-James à la cour de Turin est d'un heureux présage pour l'Italie, j'en doute. La Grande-Bretagne ne voit pas d'un air favorable les relations très-intimes de la France avec l'Italie. »On n'en finira pas avec la Vie de Jésus de M. Renan. Les réfutations de ce livre pieuvent de toutes parts. Mais celle qui doit l'exterminer, le réduire en poussière, serait de Mgr Darbois, archevêque de Paris. Le savant prélat s'attacherait surtout à signaler les nombreux passages du livre de M. Renan qui ont été copié textuellement dans des ouvrages allemands. On écrit de Paris, 8 août, à l'Indépendance belge : « Il y a toujours quelque fermentation dans le clergé italien, sous la main de fer du parti absolutiste qui siège à Rome ; les aspirations du patriotisme continuent à se faire jour. Ainsi voilà le vicaire général capitulaire de Tempio (Sardaigne), qui a écrit une lettre à Rome pour conseiller au Pape de se démettre de son pouvoir temporel; un bon nombre démembres du clergé ont suivi son exemple et ont signé la supplique. Mais voici ce qui est arrivé; on a travaillé quelques-uns des signataires pour qu'ils reconnussent leur erreur et demandassent l'absolution de Rome. Mazetto, le vicaire général, a désapprouvé ce recours. De là un véritable conflit. Dès lord le cardinal Azeveâo, préfet rie la Sacrée-Pénitencerie, a adressé au prévôt du chapitre de Tempio un bref pour blâmer la conduite de l'administrateur du diocèse et pour donner au chef des chanoines des pouvoirs afin d'absoudre ou d'autoriser'à absoudre ceux qui voudront se repentir du crime commis par eux en conseillant au Pape de se renfermer dans l'exercice de son pouvoir spirituel. Mais M. Mazetto a refusé toute rétraction. »Le Monde se fait écrire de Jérusalem une lettre semi-religieuse, semi-politique, où l'on parle longuement du projet de l'impératrice Eugénie de satisfaire le vœu qu'elle a fait d'aller visiter les lieux saints. Cette lettre, naturellement toute confite de dévotion, témoigne tout le bonheur des Latins de Jérusalem, où il n'y a que des Arabes et des Grecs, de recevoir une Impératrice si admirable par sa piété ; la joie qui serait ressentie aux lieux saints, l'édification qui en reviendrait au monde catholique; mais elle insinue très-habilement qu'il n'est pas possible qu'une si grande princesse arrive là sans y apporter un immense bienfait impérial. Bon au vulgaire des prêtres de gémir sur les empiétements des schismatiques à Jérusalem; mais l'auguste princesse pourrait-elle consentir à visiter certains sanctuaires précieux possédés par le schisme, et où un prêtre catholique ne célébrerait pas devant elle les mystères de la religion? Un tel voyage ne peut donc se ...ire que dans des conditions de triomphe des catholiques sur les Grecs, les Russes et les autres possesseurs des iieux saints? »Il n'est pas besoin d'une grande perspicacité pour comprendre la portée de cette supplique. C'est une avance faite au o-ouvernement impérial, par un tout puissant intermédiaire, celui de l'Impératrice. On espère bien, cependant, car c'est la conclusion de la lettre que ce voyage si inattendu se fera, mais après qu'on aura tout disposé pour qu'il rénlise les espérances des Latins. »Si je suis bien informé, et il m'en coûte d'enlever sur cela au Monde ses belles illusions, l'Impératrice ne ferait son voyage aux lieux saints qu'à titre purement privé et en dehors de toute immixtion dans les querelles des Latins et des Grecs. Elle ferait, selon l'usage, un cadeau d'argent digne de la souveraine dekvFrance, rien de plus. Voilàcedont je suis certain. Le gouvernement français tient si peu à raviver les luttes sur le saint tombeau, que le prince Napoléon a fait son voyage d'Alexandrie à Damas, passant par Beyrouth, et malgré son vif désir, n'a pas visité Jérusalem, précisément pour que dans ce moment de rapports tendus avec la Russie, qui s'établit magnifiquement à Jérusalem, il n'y eût rien qui vînt prêter à quelque conflit diplomatique. Croyez bien que cette prudence sera suivie dans le cas, où l'année prochaine, l'Impératrice ferait son voyage. Il en serait de même de son passage à Rome, en retour des lieux saints, où elle observerait le plus strict incognito et ne se montrerait qu'en pèlerine et nullement en princesse. » On lit dans le Bulletin du Moniteur : «L'archiduc Ferdinand-JosephMaximilien, qui vient d'être proclamé empereur par l'assemblée des notables réunis à Mexico, est né le 6 juillet 1832. Il est frère de l'empereur François-Joseph. »Il est vice-amiral, membre du conseil de l'amirauté, commandant de la marine autrichienne, propriétaire du régiment de lanciers autrichiens n° 8 et chef du régiment prussien des dragons de Neumark n° 3. »L'archiduc Maximilien a épousé, le 27 juillet 1857, l'archiduchesse Marie-Charlotte- Amélie-Auguste- Victoire-Clémentine-Léopoldine, fille de Leopold I", roi des Belges. » Le Journal des Débats, après avoir reproduit cette note, ajoute ce qui suit : « A ces détails, nous ajouterons que l'archiduc Maximilien a rempli jusqu'en 1859 les fonctions de gouverneur général du royaume lombardo-vénitien, et que, dans ce poste important et difficile, il avait su mériter, malgré son origine autrichienne, toutes les sympathies que devaient inspirer aux Italiens son esprit libéral et l'élévation de son caractère. » M. le ministre de l'intérieur vient d'adresser la circulaire suivantes aux préfets des départements : « Pans, le 6 août 1863. »Monsieur le préfet, »Depuis quelques années, les sessions du Corps législatif ont été prolongées au delà du terme prescrit par l'art. 41 delà Constitution. Ces prorogations sont dues en grande partie à la présentation tardive des projets de lois d'intérêt local soumis à l'examen de cette assemblée. »Les membres du Corps législatif se plaignent avec juste raison de ce que la plupart de ces projets ne leur sont envoyés que vers la fin de la session, et ils expriment le regret d'être obligés de les examiner trop rapidement. »Ces réclamations sont parvenues jusqu'à l'Empereur, qui s'est fait représenter le tableau des projets de loi soumis depuis quatre ansau Corps législatif, et qui a reconnu qu'elles étaient fondées. »Sa Majesté désire, en conséquence, que les projets destinés à la session prochaine, soient envoyés au conseil d'Etat dans le mois qui suit sa rentrée, c'est-à-dire du 15 octobre au 15 novembre, afin qu'ils puissent être présentés au Corps législatif au moment de l'ouverture ou au plus tard dans les deux premiers mois. »Pour que les intentions de l'Empereur soient réalisées, il est indispensable, monsieur le préfet, que les projets que vous aurez à m'adresser, me soient transmis, avec toutes les pièces nécessaires, avant le i« octobre. Ceux qui me parviendraient après l'expiration de ce terme, seraient renvoyés à la session législative de 1864. Vous voudrez bien porter ces instructions à la connaissance des maires de votre département ainsi que des administrations qui ressortissent au ministère de l'intérieur. »J'attache, monsieur le préfet, une grande importance à l'exacte exécution de cette circulaire, dont vous voudrez bien m'accuser réception. »Recevez, etc. »Le ministre secrétaire d'Etat au département de l'intérieur. BOUDET
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Autriche.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Autriche. La Presse de Vienne donne les détails suivants sur la grande conférence qui aura lieu le 16 à Francfort : « La publication de l'invitation impériale a été préparé par tant de secret, que beaucoup de diplomates accrédités à Vienne, et parmi eux des représentants de cours allemandes, ont été complètement surpris. Le comte de Rechbcrg en avait dit quelque chose à plusieurs d'entre eux, le 5 août, le jour qui précéda l'envoi des dépêches. »Dépuis'hier, on reçoit aussi, par voie télégraphique, les réponses des princes invités. La première réponse est venue du route baxe, qui accepte l'invitation ; la seconde, du roi de Wurtemberg, qui consent, mais qui, a cause de son grand âge, se fera représenter par le prince ïoyal- Le roi de Bavière a également annoncé son arrivée. Les diplomates attachent un prix particulier à l'assentiment donné aussi, par le grand-duc de Mecklenbourg-Strelitz. »De même, il est arrivé des réponses affirmatives des deux souverains hessois (nous ne nous sommes informés que des grands Etats), et il est d'un intérêt particulier que le grand connétable d'Allemagne, le duc Ernest de Saxe-Cobourg-Gotha ait aussi promis sa présence personnelle. Quant au roi de Prusse, il refuse. Cependant on m'assure qu une correspondance personnelle continue à avoir lieu à ce sujet entre ce prince et l'empereur d'Autriche. Des lettres d'invitation ont été adressées aussi aux rois de Danemark et des Pays- Bas. »On garde le plus grand secret sur le projet de réforme fédérale. Nous apprenons seulement que les idées de réforme conçues par l'empereur sont résumées en six points dans lesquels figurent notamment une représentation nationale fédérale (conseil fédéral), une première chambre (conseil des princes) et la réforme de l'organisation militaire de la Confédération. »On pense que les délibérations des princes ne dureront que deux ou trois jours, du 16 au 18 août, et qu'elles seront suivies quelque temps après de conférences ministérielles qui mettront en œuvre les résolutions prises par les princes. »
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Pologne.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Pologne. ?U1Vté« itffi '"«tonale de Berlin, les autorités russes«tiennentàl'Hôtel-de-Vil e de Varsovie des conférence,, où la carte topographique de cette )Ulelest beaucanp consultée. Il s'agit, paraît- d élever des fortifications dominant Varsovie dans le genre de celles qui sont autour de Paris. A partir de 9 heures oqn ne peut plus circuler dans les ru^q*£ vec des lanternes. II est interdite toute âame vêtue de noir d'entrer au parc Lazienski, et l'on arrête quiconque ne se découvre pas de. vant le grand-duc Constantin. On lit dans une lettre adressée de Varsovie à la Gazette de Cologne : « Il arrive toujours de la Gallicie des convois d'armes dans le royaume de Pologne et les bruits de guerre, joints au langage du Czas et de la Gazette de Lemberg, raniment le courage des insurgés, qui reparaissent en Lithuanie plus nombreux que dans ces derniers temps. En Volhynie et en Podolie, au contraire, règne une parfaite tranquillité. On parle d'une lettre du général Wysocki au gouvernement national, le priant avec instances de ne pas faire de la Pologne un désert et de mettre un terme à l'effusion du sang. Mais on n'espère pas que ce comité cède. Les lettres du comte Wielopolski publiées par le Times sont apocryphes. » Suivant la Gazette d'Augsbourg, c'est pour le milieu de septembre que les Polonais se préparent à recommencer la guerre, mais ce ne sera plus une guerre de guérillas; les Russes ont trop de troupes dans tous les districts de la Pologne. Les bandes insurgées ont reçu du gouvernement national l'ordre d'éviter tout combat jusqu'au moment où aura lieu la grande concentration. La Presse, de Vienne, cite le trait suivant d'une patriote polonaise : Une pauvre femme avait perdu deux fils dans les rangs insurgés ; elle était veuve, et il ne lui restait plus qu'un fils à peine sorti de l'enfance, qui devait être l'appui de sa veillesse. L'adolescent quitte en secret la maison paternelle et court sous les drapeaux ; son frère aîné avait été tué en combattant; l'autre, blessé et fait prisonnier, avait été jeté encore vivant par les Russes dans la fosse commune. Le commissaire du gouvernement polonais, après avoir demandé à la jeune recrue son nom et son origine, la fit reconduire sous bonne escorte à sa mère, en disant que la nation ne voulait pas priver une pauvre femme, dont deux fils déjà étaient morts en héros, de son dernier soutien, de son unique enfant. Que fit alors cette mère héroïque ? Ayant pris connaissance de la résolution de son fils, elle lui ceignit elle-même l'épée, en disant d'une voix brisée par les sanglots : «Va, mon fils ! venge tes frères et ta patrie , et reviens bientôt avec nos légions victorieuses !» Espérons que le vœu de cette nouvelle Mater dolorosa sera accompli ! Dieu ne saurait être insensible à la prière d'une mère et surtout d'une mère polonaise qui a donné le jour à des héros, à des martyrs de la liberté!
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Italie.
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Italie. On écrit dé Turin, le 6 août : Le parlement italien s'est prorogé de fait avant-hier, et l'on pense qu'avant la fin de la semaine le roi signera le décret qui le prorogera constitutionnellement jusqu'au mois de novembre prochain. La clôture de la session sera prononcée dès que le sénat aura donné sa sanction aux mesures budgétaires votées par l'assemblée législative. Les derniers travaux de la chambre ont été poussés avec une extrême rapidité, et, dans la séance qui a terminé la session, dix lois d'un intérêt majeur ont été successivement votées. Parmi les questions soumises à l'assemblée figurait l'ensemble des lois présentées par le ministre des finances; ces propositions ont été adoptées par 130 voix sur 200 votants. La loi sur le brigandage, qui avait causé une si vive émotion lorsqu'elle avait apparu, et qui, du reste, avait à plusieurs reprises été l'objet de très-vives critiques, a été retirée par le ministère; il s'est rallié à la proposition du député Pitia, tendant à substituer au projet de loi la procédure militaire. Cette proposition, qui a été adoptée à une grande majorité, comprend cinq articles, dont le principal, l'art. 2, permet aux autorités militaires de faire fusiller dans les vingt-quatre heures tous les brigands qui auraient été pris les armes à la main. L'art. 3 porte une diminution de peine de un à trois ans en faveur de ceux qui se soumettraient spontanément dans le délai d'un mois après la publication de la présente loi. Le gouvernement est aussi autorisé à interner les personnages suspects de brigandage ou affiliés à la camorra , les vagabonds et les gens sans métier (oziosi). La chambre a complété ces mesures en votant un crédit d'un million pour subvenir aux frais de la répression.
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG. Jg. 20, n° 192
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG. JVo M99. — 90e Année. PRIX DE L'ABONNEMENT. 6 fr. 50 par trimestre pour la ville. 6 fr. 25 par trimestre franco dans tout Grand-Duché. 8 fr. 50 franco pour la Belgiquo, la Prusse et fa Hollande. 11 fr. 50 pour la France, etc. ANNONCES : 20 centimes la ligne. 15 centimes pour les abonnés. RÉCLAMES 50 cent, la ligne. (tßmrmat «tu swtr.j Wenaredi MA Août ß&t*:t. Le Courrier paraît six fois par semaine Les abonnements, insertions, correspondances, annonces, etc., etc., doivent être adressés — franco — au bureau du Courrier, Place-d'Armes 1. Les annonces jpow le numéro du jour doivent être remises avant 9 heures di> matin. Prix du numéro : 15 centimes.
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de
17ISSUE
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Revue politique.
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LUXEMBOURG, 13 AOUT. Revue politique. Le Times a publié hier un document déjà ancien, mais qui emprunte aux circonstances présentes un grand intérêt d'actualité. C'est une circulaire adressée, le 3 mars 1862, par M. Seward , aux ministres des Etats-Unis à l'étranger, au sujet du Mexique. Dans ce document , l'introduction d'un système monarchique au Mexique et l'élection au trône d'un prince étranger sont considérées, par le gouvernement de Washington, comme de nature à faire naître de sérieuses divergences entre les Etats-Unis et les puissances. M. Seward constate que tout le peuple américain , bien qu'il n'ait pas cru devoir prêter son aide au gouvernement de Juarez , est unanime dans les vœux qu'il fait pour le salut, la prospérité et la durée du gouvernement républicain dans le nouveau monde, et que les sympathies des Etats-Unis, quoi qu'il arrive, appartiendront toujours aux autres républiques américaines. On peut croire que l'opinion émise le 3 mars 1862, parle cabinet de Washington, alors que la sécession paraissait triompher, n'a point été modifiée aujourd'hui, que l'Union est victorieuse. H est évident qu'il faut faire figurer dans le bilan de la question mexicaine, les éventualités que peuvent faire naître l'attitude des Etats-Unis. Les journaux anglais ont perdu, depuis vingt-quatre heures, le calme avec lequel ils envisageaient les événements du Mexique, et la plupart d'entre eux considèrent la création d'un empire mexicain comme une source de complications et de dangers, non-seulement dans le présent, mais encore dans 1 avenir. Les nouvelles de New-York sont oujours favorables au gouvernement fédéral, quia décidé que force devait rester à la loi, et que la conscription serait effectuée en dépit de toute opposition. A la date du 1" août, le bombardement du fort Wagner continuait et Lee, retranché à Culpepper, se préparait à livre bataille. Les fédéraux, de leur coté, s'étaient déjà emparés des hauteurs qui dominent Frédéricksbourg, occupée par l'avantgarde de l'armée confédérée. Nous avions annoncé hier le rappel, à Gastein, du prince royal de Prusse, et nous mentionnions les rumeurs qui donnaient à ce rappel une grande portée politique. En même temps qu'elle signale l'arrivée du prince royal, la Gazette allemande déclare qu'il est faux que le roi ait rappelé son fils à Gastein, pour y recevoir la mission d'aller le représenter au congrès de Francfort. L'Europe du 11 publie un manifeste que le Sénat de Francfort a fait placarder dans la ville et les environs. Il y est dit que l'empereur d'Autriche a pris une glorieuse et patriotique initiative, et qu'il a fait honneur à la ville de Francfort en la choisissant pour le siège des conférences. Le manifeste se termine ainsi : « Concitoyens, unissez-vous au Sénat pour recevoir dignement l'empereur et sa maison, dont les glorieux souvenirs se rattachent à ceux de nos ancêtres. Recevons bien aussi les autres princes et les représentants des villes libres, réunis ici pour soutenir la cause de la patrie commune. » Le lieutenant Alfred Ayles, ancien garibaldien, maintenant agent du gouvernement national polonais à Londres pour les enrôlements, a été arrêté, sur la poursuite du consul de Russie, qui a demandé qu'on le punît conformément à la loi qui frappe les enrôleurs pour l'étranger. Le consul de Russie a commencé lui-même les poursuites contre Ayles, parce que le gouvernement anglais n'a pas encore pris de décision à cet égard. Turin, Il août. — On mande de Bari, le 1,1: «Hier, la bande de Crocco, forte de 130 hommes, a été attaquée par les troupes. Les brigands ont eu quatre morts et plusieurs blessés. La même bande a été encore battue près de Venoza. » Francfort 12 août. — Quatre cent vingtcinq députés ont adhéré , jusqu'à c» jour, au Congres des délégués des Chambres alleman- Franïfort S °UV"r la Semaine Prochaine à anUn0?lÂ> 10 août' ~ Un incendie a complètement détruit le vieux sérail. Beaucoup d objets historiques et précieux sont devenus la proie des flammes, quelques personnes ont péri. Plusieurs demandes relatives au rayon de la forteresse de Belgrade, ainsi qu'à l'évacuation du petit Zwarnig, ont été adressées de Servie à Constantinople. Luxembourg, le 11 août 1863. Monsieur le Rédacteur, La distribution solennelle des prix aux élèves de l'ecclc normale de l'Etat vient d'avoir lieu sous la présidence de M. I*1 ministre de l'intérieur, en présence de Mgr l'évêque de Halicarnasse, de M. le président de la Cour supérieure de justice, des membres de la Commission d'instruction et de quelques ecclésiastiques. M. le directeur de cet établissement a tenu un discours fameux sous le rapport des principes qu'il y proclame. L'honorable M. Dubois, le gouverneur du libéralisme clérico-belge, et dont les journaux ont rapporté le discours sur l'enseignement primaire, est tiède en présence de M. Müller. Je vais tâcher de vous dire sa pensée entière en trois mots ; il me rectifiera, si je n'ai pas bien deviné : M. Müller croit fermement que la science, pour être bien enseignée et fructueuse, doit être absorbée par la foi. Le mot de séparation de l'enseignement religieux et de l'enseignement profane lui fait peur : c'est pour lui l'athéisme, le paganisme. L'éducation et l'instruction sont inséparables à,ses yeux : la science ne peut exister en dehors ou à côté de la religion catholique ; la religion catholique doitpénétrertoutescience. L'instituteur non-catholique est un être dangereux. Les quelques têtes qui prétendent le contra re sont des êtres immoraux. La philosophie est la plus pitoyable des inventions humaines, etc., etc., etc. Enfin, en un mot : L'enseignement, bien entendu, doit comprendre : 1° la religion catholique, 2° la langue française catholique; 3° la langue allemande catholique; 4° les mathématiques catholiques ; 5° la botanique catholique et ainsi de suite. J'allais oublier une branche principale : la politique catholique. Je tiens à rectifier cette omission. Voilà des principes nets. Je ne sais si les honorables membres civils, présents à la lecture du discours, y ont vu tout ce que je viens de dire, mais je crois ne pas m'être trompé de grand'chose. Ils ont dû trouver que M. Müller se sent parfaitement bien ancré et que dans notre pays, l'Etat a le droit de payer, tandis que le clergé a le droit d'enseigner et de façonner les populations à sa guise. Notre école normale me fait l'effet d'un séminaire, tout juste. Je ne conseillerais pas à un enfant juif ou protestant d'y mettre le pied : on lui enseignerait bientôt à aimer père et mère à la Mortara. M. le rabbin et M. le pasteur réformé auraient beau réclamer; on leur prouverait par l'arithmétique catholique qu'il u'y a que les parents catholiques et romains qui aient droit-à l'autorité paternelle et au respect des croyances. Cette tolérance, ce respect envers les religions autres que la catholique, ne sont pas à attendre du prêtre catholique-ultramontain, car il veut tout catholiser; depuis les lettres jusqu'aux chiffres, depuis les langues jusqu'aux sciences, depuis les arts et métiers jusqu'aux doctrines philosophiques. Il veut tout absorber, tout dominer, car lui seul est bon, lui seul est vrai, lui seul est homme. Il faut espérer que notre enseignement primaire se développera toujours de plus en plus dans cette voie, la seule agréable à Dieu. Le pouvoir civil n'y mettra guère d'obstacle, car le laïc est trop immoral pour diriger l'instruction de l'enfance, il faut le pouvoir exclusif du prêtre, de l'être moral par excellence. Courage donc, Luxembourgeois, marchez les yeux fermés, bandés. L'Etat ne veille-t-il pas sur vous — catho- liquement? X.
"1863-08-14T00:00:00"
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FEUILLETON. NOUVELLE GRISONNE.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
FEUILLETON. BEROLDINA ET FORTUNIO. NOUVELLE GRISONNE.
"1863-08-14T00:00:00"
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8SECTION
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newspaper/courriergdl/1865-04-05
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
SALLE DU CERCLE. COI^IÈRT, donné par M. Félix GODEEROlD, harpiste de S. M. le Roi des Belges, avec le concours d'amateurs de cette ville. JEUDI, 6 avril 1865, à 8 heures du soir. PROGRAMME. 1. Sextuor pour piano, 2 Violons, Alto, Violoncelle et Contre-Basse. (1" Partie) . Bertini. 2. Les Gouttes deRosée,composè et exécuté par M. . . . Godefroid. 3. Prière, mélodie pour voix de Soprano, avec solo d'Alto. Lutgen. 4. Les Adieux, (Romance sans paroles), composé et exécuté par M Godefroid. 5. Sextuor. (2" Partie) . . . Bertini. gj | La Pesca, I Nocturnes à | La Raguta, j 2 voix . Rossini. 7. La Danse des Sylphes, composé et exécuté par M. . Godefroid. 8. Da mit deinen schwarzen Augen, Bolero pour voix de Soprano Kücken. 9. Le Carnaval de Venise, composé et exécuté par M. . Godefroid. Le Piano sera tenu par M. Ziller. On peut se procurer chez tous les libraires des billets à fr. S 51», ainsi que des billets de famille pour 4 personnes à 8 fr.
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Théophile Schroell
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newspaper/courriergdl/1865-04-05
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
AVIS concernant l'adjudication de l'entreprise d'un service de dépêches et de messageries. Le directeur-général de la justice fait connaître que le jeudi, 20 de ce mois, à 11 heures du matin, il sera procédé à IVôtel du gouv -Tuement à Luxembourg, à l'adjudication publique, sous réserve d'approbation, de l'entreprise du transport des dépêches combinés avec celui des messageries entre Remich et Wasserbillig à effectuer au moyen d'une voiture à quatre places ou à six places, à partir du 15 mai 1865 jusqu'au 31 décembre 1867. Ce service s'exécutera aux clauses et conditions du cahier des charges du 30 juillet 1856, dont l'art. 8 a été modifié par arrêté du 22 décembre 1859, fixant le tarif pour le transport des personnes, des marchandises et des paquets. Les amateurs pourront prendre connaissance du cahier des charges dans les bureaux de la direction générale de la justice et de la direction des postes et du distributeur des postes à Remich. Des soumissions sur timbre dans la forme prescrite par le cahier des charges seront reçues jusqu'au moment de l'adjudication qui aura lieu d'abord pour un service à 4 places et ensuite pour un service à 6 places. Luxembourg, le l" avril 1865. Le directeur-général de la justice, iööB H. VANNERUS.
"1865-04-05T00:00:00"
Théophile Schroell
null
14ADVERTISEMENT
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
D'un exploit de François Ettinger, huissier, demeurant à Luxembourg, du trois avril mil huit cent soixantecinq, il résulte qu'à la requête de Joseph-Léon Cahn, marchand de chevaux, demeurant à La)-venbrucken, cercle de Trêves, faisant élection do domicile chez l'officier instrumentuire. Assignation a été donnée à Michel Bucharth, se disant marchand de chevaux, demeurant à Kayl, où il n'a pa; de domicile connu, à comparaître le samedi, huit avril courant, à neuf heures du matin, devant le dit tribunal, chambre de commerce, au palais de justice à Luxembourg, pour : Attendu que l'assigné a vendu au requérant le vingt sept mars dernier, à la foire de Bascharage, un cheval hongre, robe-gris rouge, âgé de quatre ans, pour le prix de quatie cent septante francs, payé comptant, Attendu que ce cheval est atteint d'un viceredhibitoire, ainsi que cela sera établi en temps et lieu, Voir décréter la résolution de la rente, en conséquence s'entendre condamner par corps: o) à reprendre le cheval vendu, 6) à restituer le prix de vente par quatre cent septante francs, avec les intérêts tels que de droit, c) à payer cent francs à titre de dommages-intérêts, d) tous les frais. En même temps, il a été sommé de se présenter le cinq avril courant, à onze heures du matin, à Ettelbruck, daus les écuries du sieur Joseph Meyer, marchand de chevaux, pour être présent, si bon lui semble, à la visite du cheval qui aura lieu en son absence comme en sa présence. Attendu que le domicile de l'assigné n'a pas pu être découveit, la copie de l'exploit lui destinée a été remise entre les mains de M. le procureur d'Etat à Luxembourg, pareille copie a été affichée à la porte principale de l'auditoire du dit tribunal, à telle fin que de droit. Pour extrait, 1667 ETTINGER. Extrait. Il conste d'un jugement contradictoirement rendu par le tribunal d'arrondissement de ce siège, première section, à la date du trois avril courant, que la dame Marie Kœmpgen, mé.iagère, épouse du sieur Nicolas Dondelinger, huissier, demeurant ensemble à Lintgen, a été déclarée séparée de biens d'avec son mari. Pour extrait certifié conforme par l'avoué soussigné de la dame Dondelinger. Luxembourg, le 4 avril 1865. 1656 FEYDEN. -V»ot \.ÏS c r jt ci<| cru it-g. 31m ©ienftag, 18. april 1865, Morgen« 9 U6r, läßt$crr SbarleS JBaron o. SReinadj u. §ul}badj, in feinem JÜJalbe „ beim SRootüinfferbof ", neben bem SSJalbe ber ©emeint«e Jöed), unmittelbar ait ber Strafje Oon (Sdjternadj nad) îu-jeinburg, auf Sorg oerflcigeni: 161 .Sorben ©ud)en=@chettf)oïj, 99 „ it ÄnüMrcluoI», 4100 Settern (S3equeme Slbfufir). is»» Rausch, Ülcotar. 6 Etudes de M" Félix SIMON, notaire à Mets, rue Serpenoise, 17, et de M' LABBIET, notaire à Longwy. et FORGE DE SAINTE CLAIRE, commune de Vlllerupt, canton de LONGWY, (Moselle). A vendre par adjudication en un seul lot à Longwy, par le ministère de M" Félix Simon, notaire à Metz, et de M" Labriet, notaire à Longwy, le LUNDI, 29 mai 1865, à 2 heures de l'aprèsmidi. Cette usine se compose de : 4 hauts fourneaux, un feu d'affinerie, 2 souffleries en fonte, 3 bocards, vastes halles à charbons, 3 lavoirs, 22,100'' dans l'établissement des lavoirs dans les minières d'Aumetz, droits aux affectations dans les minières de Butte et de Bockholtz, vaste maison de maître, jardins, logements d'ouvriers, terres et prairies d'une superficie de 8 hect. 60 ares. Entrée en juissance le l"r octobre 1865. Cette usine est située à proximité des gares d'Esch-sur-1'Alzette, de Longwy et d'Audun-le- Roman, et sur le tracé du chemin de fer départemental en projet d'Esch à Auduu. Le minerai est sur place et très-abondant. S'adresser pour visiter les lieux à M. Hergott gérant de l'établissement. Pour prendre des renseignements, à M. Gautie* à Metz, rempart Belle-Isle, n" 4. Et pour connaître les conditions de la vente, auxdits M" Félix Simon et Labriet, dépositaires chacun d'un original du cahier des charges. le" X. Mosel« E»uiii|»fr)Chiiir.- I»t\«. gabrplan oom 10. gebruar ab, bis auf SBeitere«: SSon ïritr nadj (Soblfnj : SKontag«, TOttrood)« nerflag« unb ©amftag«, Morgen« 5'/» Ubr. ®0»"
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Théophile Schroell
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
VENTE PUBLIQUE pour cause de départ et cessation d'affaires. Le mercredi, 19 avril 1865, et les jours suivants, chique fois à partir de neuf heures du matin , le sieur Hypolite HAYM ANN, cafetier-restaurateur à Luxembourg, fera vendre par le ministère du soussigné, tous les meubles et objets mobiliers garnissant son établisement, savoir : 1) Meubles en tous genres: tables simples et à coulisses; chaises; bois de lit en noyer; literies; glaces encadrées; pendules; cananés ; poëls pour salons en fayence et en fonte ; lits de fer ; fauteuils ; lavabos ; armoires en bois de noyer et en bois de chêne; tables de nuit; un magnifique fourneau dit « cuisinière > ; de la batterie do cuisine • plusieurs étagères, dont une à glace ; armoires de cuisine ; tous ces objets se trouvent en grande quantité et dans un état bien conservé. 2) le matériel du café, consistant en un billard de premier choix avec ses accessoires , de la fabrique Renard de Metz ; un comptoir avec marbre blanc ; des tables de jeu ; de la verrerie ; un appareil de gaz avec compteur; 3) le contenu de la cave: plusieurs qualités de vins vieux , tels que : Rudesheimer , Herrberger Brauneberger , Moselblümchen , Niersteiner , Bordeaux St.-Julien, Medoc, St.-Emillon, Bourgogne, Mercurey , Santenay , Champagne , Madère ; tous ces vins se trouvent en bouteilles ; diverses liqueurs et eau de vie ; plusieurs fûts vides. La vente aura lieu dans l'établissement du vendeur, rue St.-Philippe, N* 32, et au comptant. Les amateurs qui désireraient acquérir soit le billard avec accessoires , soit le matériel du café de la à la main , peuvent s'adresser, à cet effet, au vendeur jusqu'au jour de la vente 1635 J--B. SCHMITZ , huissier. VENTE PUBLIQUE des deux plus beaux MOULINS ™ LUXEMBOURG. Le dimanche, 23 avril 1665, en la demeure de M. HARDY, à St.-Léger, le notaire LAMBINET, de Virton, vendra publiquement deux magulliques moulins, situés à St.-Léger, composés de 4 paires de meules chacun, montés à l'anglaise, mus par un cours d'eau intarissable; chutes remarquables; situation des plus avantageuses, a proximité d'Arlon, Virton et Longwy Corps de logis en parfait état. Grandes facilités de payement. S'adresser au notaire susdit ou à M« MULLER, avocat à Arlon. I634 Jpôl jVjfëtftcïgcilmif zu Heffingen. Sfoi greitag, btit 7. Sorti 1863, um 10 Ubr ffiormittag«, läßt bte Oemeinbe-Sertoattuiig Doit Çeffingen, in bem bieejàf-rigen Jpoljïfhlnge, Bffeitllidj auf Sorg oerfleigern : 1. 51 Sidjeit, worunter 6 feïjr flarfe; bie anberu juSBaip tittb S5agner'®ebôlj brauchbar; 2. 4 SSucfien; 3. 239 @terc8 Sud)en<@c6eit-$ofj • 4. 2139 SMen ; 5. 2 Soofe Späne. 16" Keyl, 9cotar.
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Théophile Schroell
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Revue politique.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
LUXEMBOURG, 4 AVRIL. Revue politique. Le Moniteur français constate l'adhésion empressée des divers gouvernements, et notamment de l'Angleterre, de la Suisse , de la Prusse, de la Bavière, du Wurtemberg et de Rome, au projet d'ouvrir une exposition internationale en France en 1867. Le Constitutionnel dit que le bruit de la démission du ministre de la guerre est sans fondement. Suivant la Stampa, une convention aurait été passée entre les autorités militaires françaises et italiennes, en vertu de laquelle chacune d'elles pourra faire passer respectivement la frontière à ses troupes pour poursuivre les brigands. Le Nord annonce que, suivant un contrat passé entre l'administration des télégraphes russes et une compagnie américaine, la ligne télégraphique d'Europe en Amérique, à travers la Sibérie et le détroit de Behring, devra être terminée le 25 mars 1870. Les journaux d'Amérique nous entretiennent de nouvelles ouvertures qui auraient été faites pour la paix. M. Jefferson Davis, n'ayant pu obtenir l'espèce de dictature à laquelle il prétendait, semblait disposé à se retirer de la lutte, et à laisser Lee débattre avec Grant les conditions de la paix. Cette proposition aurait été accueillie avec faveur par M. Seward; mais M. Lincoln ne croit pas à la possibilité d'une paix durable avant que lo Nord ait remporté une victoire complète. A l'appui de ces indications, leNew-York-Hérald publie une correspondance échangée entre les généraux Lee et Grant. Le général Lee écrit à Grant pour lui proposer une entrevue où serait arrêtée une convention militaire, et ajoute que, d'après une conversation qu'il a eue avec le major-général Ord, il croit aller en cela au devant des désirs du général Grant; il ajoute à sa lettre une copie des pleins pouvoirs qu'il a reçus de M. Jefferson Davis. A cette démarche, Grant s'est vu obligé de répliquer, qu'il n'avait pas, quant à lui, le pouvoir d'accepter une conférence, et que le général Ord n'avait pu proposer une entrevue que sur des sujets purement militaires, tels par exemple, que l'échange des prisonniers. Cette correspondance ne repose, comme on le voit, que sur un malentendu , mais elle montre une fois de plus, le découragement croissant des chefs de la sécession. On mande de Montevideo, 29 février, que la reddition de la ville a amené le rétablissement de la paix. Florès a pris provisoirement la présidence de la république. Berlin, 2 avril. — On dément la nouvelle que la Prusse doive rappeler de Francfort son représentant, si la Diète votait la proposition de la Saxe et de la Bavière. Dans ce cas, la Prusse déclarerait que la décision de la Diète n'est point basée sur le droit fédéral; qa'elle ne peut pas s'y soumettre, et aiors elle placerait des garnisons prussiennes dans les forteresses fédérales sous le commandement prussien. Le cabinet de Berlin communiquera à la Diète ses titres de succession concernant les duchés, quand les syndics de la couronne auront présenté leur rapport, qui n'est pas encore prêt. Vienne, 2 mars.—La Gazette autrichienne assure que l'Autriche a proposé à la Prusse que les deux puissances s'abstiendraient de donner leur vote à la Diète germanique sur la proposition bavaro-saxonne. Si la Prusse vote, l'Autriche votera également, et ce sera en faveur de la proposition. La même feuille publie un télégramme de Brody, annonçant qu'à la suite de la découverte d'un complot qui a de nombreuses ramifications parmi les fonctionnaires et employés, le gouverneur militaire de Volhynie, le général Bezak, a ordonné la suspension de tous les employés de nationalité polonaise. Rome, 1" avril. — C'est aujourd'hui qu'a été livré à la circulation publique le tronçon du chemin de fer allant de Rome à Correse, frontière actuelle du territoire pontifical, du côté de la Sabine. Ce tronçon a un parcours de trente-sept kilomètres. On nous écrit d'Oberpallen pour signaler le mauvais état du chemin qui mène de ce village à Niedercolbach, par le bois dit «Faascht». Notre correspondant estime que si l'on ne veut pas mettre cette voie de communication dans un état convenable, il faudrait au moins, pour éviter des accidents imminents, réparer le pont dit Hohensteg jeté sur l'Attert et dont le passage n'est pas sans danger à la moindre crue des eaux. Le Wort publie la protestation suivante qui lui a été envoyée de Grevenmacher et qu'il dit être signée d'un grand nombre (de combien?) d'habitants de cette ville : Untetfdjriebene SBfirger ber ©tabt ©reöenmadjer, in Anbetracht ber gegen ben Çerrn (Sobarb, SDicettor an ber Oberprimärfdjule J« Suremburg, üorgebracfilen ätifeinbiiugen, miete, nad) einer im „ Soumet " 9îr. 6G Deroffentlidjten Sorreâponben}, fogar noch angeblich aus feinen »erbienfWolten 2efirev-3abven bafiier gefdjöpft ju fein fdjeineit, erflären mtb bejcugen, ba* Çerr ©o« barb burd) fein Borigc« SBirfen in feiner Saterftabt bie allgemeine Sttfitung unb bte 3"f"ebenfieit fänuntlidjer gamilient-äter, forote übeifiaupt aller feiner SKilbürget jn gewinnen roufjte, unb felfie noch fjeute im Dottften SDcaafje genießt, unb bafj feit feiner SBeförberung nad) £uj;emburg es feinen einjigen 33ilrger Ijier gibt, ber nidjt, bi« nod) auf beu fientigen Sag, feine SKiicttcbr ju uns fefinlirhft geroüiifcfit ïjatte, nia» nothigetifaû'« burd) bie Untcrfrfiriften fämmtüdjcr SBütgcr beträftigt merben (önnte. Comme on peut s'en convaincre facilement, cette protestation n'infirme en aucune manière les faits positifs qui avaient été signalés par le correspondant du Courrier, auquel on est censé répondre. Nous ne saurions donc attacher quelque valeur à cette pièce. Mersch, le 3 mars 1865. Monsieur le Rédacteur, Les récentes nominations que le gouvernement a faites dans l'administration des contributions directes auront, nous n'en doutons pas, le sort commun à toutes les nominations : elles feront des satisfaits et des mécontents. Les mécontents seront naturellement les candidats évincés et leurs amis. Les satisfaits sont ceux qui ont tiré le gros lot. Quant aux premiers, nous les renverrons aux prochaines vacances pour lesquelles nous leur souhaiterons de meilleures chances. Pour ce qui est des derniers, nous espérons qu'ils sauront gagner par de justes ménagements les sympathies des contribuables et du public en général. Nous avons eu l'occasion de constater que toutes les sympathies sont acquises d'avance au titulaire de la recette de Mersch. Instituteur en chef à Mersch pendant un quart de siècle, il a été écarté dans un moment d effervescence politique, on ne sait pas trop comment. Après coup, on a vu qu'on s'était trompé. Une réparation éclatante ne s'est pas fait attendre. M. Post a laissé de bons souvenirs parmi nous. L'accueil que nous lui ferons à sa rentrée sera un des plus chaleureux. Un pour tous.
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Théophile Schroell
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9ARTICLE
1,066
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Revue commerciale.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Revue commerciale. Paris, 31 mars. — Blés de choix, les /20 kil. à l'usine 27 00 a 00 00 ; blés ordinaires 26 00 à 26 50; blé» médiocres 24 50 à 25 00. Sei»lcs disj>., les t/â kil. gare on bateau lb 25 à 15 00; seigle livrable, 15 50 à 00 00. Orges disponible, les 100 kil. Il t'O à 11 50; orges livrable lb; orges escourgeons 16 25 à 16 50. Avoines disponible, les 150 kil. 12 50 à 21 50; livrable 22 50 à 24 50. Au marché de Poissy d'hier , vente des bestiaux assez active, hausse générale: Bœufs amenés, 1,728; vendus 1,448; poids moyen, 341 k.; 1" qlé, 1 42 à 1 46: 2e, 1 30 à 1 34; 3», 1 20 à 1 24; prix extrêmes , 1 16 à 1 46 le kilo. Vaches amendes, 238; vendues 22$»; poids moyen, 232 k., 1" qté, I 32 à 1 36; Je, i 18 à 1 22- 3e, 1 03 à 1 07; prix extrêmes, I ». à l 36. Veaux amenés, 434; vendus 434; poids moyen, 61 k ; l" qté, 1 83 à l 87; 2% I 68 à 1 72; 3«, 1 52 à t 57; prix exi reines, 1 15 à I 90. Moutons amenda, 10,079; vendus 10,079; poids moyen, 30 k.; i" qlé , 1 66 à 1 70; 2% I 54 à 1 58; 3«, 1 10 à 1 44: prix extrêmes, I 36 à 1 72. Peaux de moutons rases, de t 25 à 2 25. En laine 6 00 à 11 00 fr. Havre , 30 mars. — La demande pour h-s cotons était restée languissante ce malin ; cependant , la baisse n'avait pas fait de nouveaux progrès. Celte après-midi, les acheteurs ont réparu ; mais les détenteurs se montrent moins coulants , sous l'impression de la dépêche de Liverpool ainsi conçue : «Ventes, /0.000 balles. Quelques spéculateurs. Prix plus réguliers.» Ici, nous notons 240 balles de ventes. Bruxelles, 29 mars. — Huile de colza au comp, laut, fl. 62 Ift; mai, 64 Ift; septembre à décembre, 65 0|0; id. de lin, comptant, 67 0|0- Le marche aux grains d'aujourd'hui avait un approvisionnement de 371 hect. de diverses céréales. Il y a été vendn: 360 hect. de liornent, à raison de fr. /7-77 à 19-40 les 80 kil. , prix moyen de la cote officielle, fr. 19-09, ou 0-3*» c. de hausse; Il hect. de seigle , à raison de fr. 10-38 à II-42 les 75 kil., prix moyen de la cote officielle, fr. 11-37, ou 0-38 de hausse; 00 hect. d'avoine, à raison de fr. 00-00 les 100 kil., prix moyeu de la tôle officielle, fr, 00-00, ou 0-00 de hausse. Le beurre frais, au marché en détail dit des Récollets , s'est vendu au prix moyen de IV. /-50 le demi-kilogramme. Les oeufs frais de premier choix, à fr. 1-50 le quarteron de 25 , et en détail à 6 c. pièce.
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Théophile Schroell
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9ARTICLE
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CHEMINS DE FER. – Service à partir du 3 novembre 1864.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
CHEMINS DE FER. - Service à partir du 3 novembre 1864. uneure au méridien de Faris est en retard de *ä minutes sur Luxembourg & celle de Cologne 'da « minute«. Ligr 3ép. de Luxg. „ § j \rr.aBettemb g| — àThionv.j 7M- — à Metz.. . 834- — à Nancy.. 1088- — à Strasb.. 340' — àBàln.. . 940- — à Paris. .10'°- Pour Paris 1™* seu et lre* & secom ie de France. 9".Om a 716 ■ 9--.,4«- 8.7.' 10'° - 5" - 905 - I midi 6" - 10" - 6"-| „ 78°- „ I „ mid8<* ilement agi- les à 4"". (Heures de Par ,Dép. de Paris. 740 • j — de Baie. .200- — de Strasb.904 - — de Nancy 3»o- — de Metz.. 443 - — deThionv- 5»j - — deBet'tem 688- Arr.à Luxemb. |7oo- De Paris 1"" sei et l"8 & secor w-/ Embraneh. (H. Paris j 9,o Y 836- 7..» Dép. de Bettemb. 5oo» 9S6- „ | 6«o-, 5'°. Arr.CtcAs./A. 585-10». „ 10«o-|mid»ï Dép. d'Esch s./A. 'fin- 10a. 6io"- 3i. Y 546' Arr. à Bettembg. 6s.- 11... 9oo- 4«5- 800- — Luxembg. . 7oo-llis 10«o - ôso -| 9o?. Dép.de Luxoinb.:7i. - 9ao» 11*'- 6s6-js g* — de Bettemb. 7s.. à» ll«a- 6M-|g-"g Arr.Ofrffn9 ilement à 8 s» - Dép. d'Ottangè. .!9... §J ide3à740a. Arr.à Bettembg. 9...i* . , s.) ' 465« i 5»5 - 5.6 - ,t>3b - 7..' 4jo- 24.- 3..-| 4o5-j 4... L. d'AUem Dép.de Lux Arr. à Trèv. — Sarrebr. —Mayenci — Francfo. Dép. Francf. — Mayenc" — Sarrebr. — Trêves..) Arr. à Lux. tag.fV I 73<S™ ! 9o8 - 1056- 4.. - 5» - tf.GoZi 'I i»«'i 8o»- 4«o • 9e.- 10m- ogne) ; s.» "j 10s-4- II II \(H.Parisdi Dép.Luxem Arr. Bettin — Arlon.. — Namur ■— Liège . — Charl-"' — Brux.. — Auver3 — rtalnnil« Ligne ms le Grau Q"-|l„ ■ 9î4- 2ji- 10». 3°* - lsu ' 6t< - 3io- 9„ - 3°* - 10>6 340 - 846 • 54. - Mi. Q.. . . de \d-Di (780 " 8si • 9»o - Belgique. tchééenBslg Dép. Ostend — Anvers — Brux.. — Charl'"- — Liège.. — Namur — Arlon.. — Betting i Arr. Luxem giqui » » •H.l > » 6so- 6io - 5so • 815- 12o, 12„ 1260: IruaîJ y 10m 10». - 1280« lo». 12so- 2io- 6»°. 6>.- 7"». Ligne Nora. (L Dép. de Lux. 8*°- Arr. Morsch.19"4- — Colmar. 9" - — Ettelbr. 10" — Diekirch 10** Dép. Diekir.. 5'°° Arr. à Ettol. 64° - — Colmar. 5'* - — Mersch. 6,#- — Luxem. 7" - r.l-ai 2 "s 2". 3"- 3M- 3"- 11 - U1'- 11"- U4«. 1240- ris) 8 a 9"! 9" 9", 5", 5", 5". e- ■ri» 10.6,U Ils.- 5l6' 7,4- 8w . > > n it » » ii n 9u- 11»»" 1°«. » » goom 6iJ - 7oi. 6s.- 9.o. » »
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Théophile Schroell
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Derniers cours des fonds publics.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Derniers cours des fonds publics. | Précéd* clôture. Dernier cours. Ams .arc s 5 £ v co --1 !N I erd,31 mars-D-"'act. 21 » o , f Emu. 4 V» % 1857. .'. » ville, 1853 . . . » ville, 1862 I Banque nationale . . . . » de Belgique . . Oblig. Grand-Luxemb. . » Guill.-Luxemb. . I Actions id. | 3 p. c comptant. . . . 1 4 V» > 5 p. c. italien 1863 . . . Crédit mobilier Ch. de fer du Nord aDc. » Est. . . . » Autrichiens . » sud-autr.-lomb. » Guill.-Luxb Obi. ch. de fer Est 5 p. c » 3 p. c. | > Nord. 3 p. c. j » Autrichiens i » Lomb. Vén . I » Guill.-Luxb. res, 3 avril. Consol. . . . t Emprunt 4 \'% p.c.. » nouveau 5 p. c. |50/o Met. autrich. . . . 5°/o Emp. nat. autrich. . j Banque de Prusse. . . . | Banque in t. de Lux.. . ÎCh. de fer Cöln-Minden.. v » du Rhin . . . / Métall. autr. obi. 5 p. c. i Emprunt national 6p.c. I Banque nat. de Vienne. I 5% Obligations russes. . . Crédit, mob. autrichien. ' Banque de Darmstadt. . I Ch. de fer Rhin Nahe . » Ludwh-Bexbach.. i Banq. int. Luxemburg. . *- Luxemb. 4 p. c. . 62 100 10A 96 P 2160 P UM) 468 75 257 P 67 65 95 25 65 30 820 1042 50 530 435 543 75 J95 300 313 75 253 75 250 62 100 A 99 50A 96 P 2160 A 1175 463 75 256 P 67 65 95 6J 65 40 807 50 1052 50 528 75 436 25 550 495 301 25 315 258 75 250 Londi •s S *- 03 ri 90 l't 102 y« 106 y» 64 »/• 70 »/« 149 86 V,p 208 112 V« 62 7*A 68 «/«P 851 P , 87 Y.P . 194 Y»A , 229 P . SI *,iA H9 A 90 •/. 102 % 106 Y« 64 »/»P 70 •/• 116 Y» 87 • «P 207 '/t 112 62 '/.P 68 ''»A 848 A 87 P . 194 P ' 235 P i; fti*-1 . 148 P 90 'AP ' 90 >/,?
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Théophile Schroell
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9ARTICLE
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LE FEUILLETON. DEUXIÈME PARTIE. XVI. La cage de fer. (Suite.)
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
FEUILLETON. LE TUEUR DU ROI DEUXIÈME PARTIE. XVI. La cage de fer. (Suite.) Turpin de Sansay par Dans ia conversation avee Charles IX, elle était parvenue à glisser, dans l'àme du maladif monarque, l'horrible soupçon que Henri en voulait à ses jours. Or, le roi qui, depuis ra maladie, avait peur de «on ombre, venait de résoudre la mort du Béarnais. Donc, animé par la fièvre, Charles IX se leva, frapp» sur un timbre et donna l'ordre au capitaine de ses gardes de s'emparer de la personne de Henri de Navarre. Le capitaine se prépara à exécuter l'ordre royal. Mais un ange gardien veillait sur l'époux de Marguerite de Valois. C'était sa vieille nourrice qui, instinctivement, avait suivie l'épouse adultère dans l'appartenant du roi et, dissimulée derrière une tapisserie, avait entendu la conversation de Charles IX et de sa sœur. San dévouement pour Henri de Navarre porta la nourrice à avertir aussitôt son fils d'adoption. _-Henriot, lui dit elle d'une voix émue, sauvetoi hors de France, ou tu es perdu. — pourquoi cette frayeur) bonne mère? deman. da le Béarnais. _ Marguerite 1 le roi! les mal contenu L. tous en veulent à ta vie! Henriot, sauve-toi, je t'en supplie!... , En parlant ainsi, suffoquée par leg »anglots, la nourrice dévouée embrassait les mains du Béarnais. A la révélation de la brave femme, t0 prince comprit qu'un péril imminent menaçait ses jours. Sachant bien qu'il ne pouvait franchir le pontlevis du Louvre, — puisqu'il y était maintenu prisonnier,—il s'élança dans les salles basses du palais. Les soldats étaient sur ses traces. Le bruit de leurs pas résonnait déjà sur les dalles du souterrain lorsque, au détour d'une galerie obscure, un homme, ramassé sur lui-môme Be présenta devant Henri de Navarre. — Par ici, prince I fit Clopinet à mi-voix. Henri eut un instant d'hésitation, puis fixant son interlocuteur : — Que veux-tu? demanda-t-il. — Vous sauver, prince, répondit le bossu. — Mais qui donc es-tu ? — L'homme que vous avez retiré de la Seine lors des massacres de la Saint-Barthélémy, et qui, par conséquent, vous doit la vie. Yeniz! venez I... vitel... ça presse, foi de bosu, fit gaiement l'enfant du faubourg en prenant la main du fugitif. Le Béarnais suivit son libérateur inconnu avec confiance. Au bout de quelques pas, Clopinet ouvrit une porte dissimulée dans une muraille des fondations du palais et, quand il fut passé avec son compagnon, referma cette porte. L'obscurité la plus complèfe régnait en ce lieu. — Où sommes-nous ? demanda Henri de Navarre. — Dans l'intérieur de la poterne qui donne du côté du fleuve. — Mais je ue puis sortir à cette heure, sans risquer d'êtra capturé! — Saperlipipopette ! j'espère bien que voua ne bougerez pas de là jusqu'à la nuit. — Soitl seulement comment sortirai-je plus tard? — Prenez cette clé, elle ouvre la poterne. Maintenant, prince, le reste vous regatde; tenez, la porte est là, devant vous. — Merci!... Quel est ton nom? — Clopinet, mon prince. — Drôle de nom, sandis I Si j'allais l'oublier !... — OL ! qu'à ça ne tienne, vous me reconnaîtrez à la forme, il n'y a pas de bossu qui me ressemble!... je suis bombé comme le dôme d'une eathédrale. — Eh bien, brave Clopinet, si plus tard tu as besoin du roi de Navarre, n'oublie pas que son cœur est accessible à la reconnaissance! — Oh! vous ne me devez rien!... Je m'acquitte tout simplement aujourd'hui du bienfait que j'ai reçu de vousl Et avant que nenri de Navarre eut eu le temps de lui répondre, le bossu disparut de la poterne où nous avons déjà vu qu'il avait été témoin de l'entrée deMaurevel au Louvre,—lorsque le Tueur apporta la cassette vide à la reine-mère. A la nuit close, le Béarnais s'échappa de sa retraite et traversa sans encombre le seul guichet du Louvre qui n'eut pas de factionnaires. Une heure après, le roi de Navarre galoppait, ventre à terre, sur la route de Dreux, et le lendemain il rejognait dans cotte ville le duc d'Alençon — qui lui apprenait une nouvelle dont Henri de Navarre ne s'était pas même douté duraDt son séjour au Louvre. Cette nouvelle se résumait ainsi: Catherine de Médicis, prévoyant la mort prochaine du roi Charles IX, avait envoyé en Pologne un message à son second fils; craignant de succomb, r dans la lutte qu'elle avait entreprise la reine-mère rappelait d'Anjou sous le prétexte de lui offrir le Trôno de France. Mais retournons à notre ami Clopinet. En quittant Henri, le bossu s'était élancé dans lea souterrains du Louvre, dont il avait appria,-depuis quelques jours qu'il les parcourait,-à connaître les sinueux détours. Quelle que fut la perspicacité dont il avait donné déjà tant de preuves — surtout dans la délivrance d'Etienne Ferrand aux caveaux de la rue du Puitsqui-parle,—Clopinet n'avait rien découvert encore de ce qu'il cherchait dans les salles basses dupalais des rois. Mais lo brave enfant du peuple ne se décourageait pas pour si peu. Après maintes circonvolutions sous les voûtes obscures, Clopinet s'aperçut qu'il revenait toujours au même point de départ. Fatigué de cet état des choses, et au risque de se perdre lui-même, lo bossu prit une résolution soudaine. Il plaça, en forme de porte-voix, ses deux mains aux côtés ie ses lèvres et fit entendre une sifflement aigu. Puis il écouta. Nul bruit ne vint répondre aux échos prolongés que produisit ce sifflement. — Que je sus donc bonnasse 1 se dit Clopinet après quelques secondes d'attente; si mes amis sont sous ces voûtes, ne répondront pas à mon appel, qui ressemble plutôt à un signal lugubre qu'à un signal de délivrance !... Et appliquant son oreille contre terre : — Bien!... Aucun mouvement aux alentours Ah! ma foi, par saint Pancrace, qui ne risque rien n'a rien! Hardi le va-toutl... si je n'obtiens pas de réussite je n'aurai plus qu'à abandonner la place et à chercher mes amis ailleurs!... Cette fois, Clopinet cri» d'un ton de fausset et de toute la force de ses poumons ; — Saperlipipopette!... Une voix, dont le timbre semblait étouffé par l'interposition d'un corps épais, se fit entendre au loin. Puis une seconde voix résonna de même, mais dans une direction contraire. — Deox réponses à la fois ! pensa le bossu stupéfait. Diable! c'c6t emberlificotant!... Ah! bah! cherchons d'abord, la Providence me viendra en aide après! A peine Clopinet avait-il achevé sa pensée que la lueur d'une torche scintilla à l'extrémité de l'une des voûtes. Le bossu se dissimula vivement sous un arceau attenant aux murailles et attendit. (La suite à un prochain Nutnto.)
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Théophile Schroell
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Procès Godard Audience de vendredi, 31 mars, 11 heures du matin.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Procès Godard Audience de vendredi, 31 mars, 11 heures du matin. M0 Ch. Simons, défenseur de M. Bodson. Messieurs, M* München vous a déjà exposé hier l'historique de ce procès; mais je ne crois pas pouvoir me dispenser de revenir un instant sur les faits qui ont donné naissance aux poursuites, que M. Godard a jugé à propos d'intenter aux trois membres du conseil communal, qui avaient été chargés par le conseil de rédiger un rapport sur l'état de nos écoles primaires, et de lui faire les propositions qu'ils jugeraient nécessaires pour parvenir à écarter des abus signalés et bien des plaintes, qui dans les dernières années, s'étaient élevées de tous côtés contre la situation des écoles de la ville. M* München vous a dit que cette commission avait été composée de trois hommes, qui devaient, chacun dans une direction particulière, contribuer à une bonne solution de la tâche qui leur avait été assignée. Je suis d'accord avec M* München, mais je crois que l'idée dominante qui inspirait le conseil communal, en nommant la commission, c'était de voir cette affaire entre les mains, d'un côté, de deux professeurs très-estimables, et de l'autre, d'un père de famille, et d'un médecin. Certes, ainsi composée, cette commission réunissait tous les éléments désirables soas le rapport de la science, sous le rapport de l'hygiène et sous le rapport aussi de la haute surveillance que le père de famille, avant tous autres, doit avoir sur ses enfants, même quand ils sont à l'école. Que cette commission a bien rempli sa mission, le présent procès en est la preuve. Le rapport a été tait; il a été lu en plein conseil communal, il a été imprimé, il a été distribué au public. Ce rapport est tout à fait inoffensif. Vous ne trouverez pas dans cette pièce — et il ne pouvait en être autrement dans une pièce officielle, — une seule phrase, un seul mot, une seule pensée qui pût, le moins du monde, offenser des personnes, et autoriser des attaques comme celles qui se sont produites plus tard et dont je vais vous entretenir. En effet, une feuille que vous connaissez, que tout lemor.de connaît pour l'urbanité de son langage et l'aménité de son style, s'est emparée de cette affaire. Elle s'est sentie, à ce qu'il paraît, plus ou moins attaquée, je ne sais trop pourquoi. On a dit que cette feuille est un ami imprudent de M. Godard ; c'est possible, je ne m'en inquiète pas. Je constate un fait, c'est que le Wort, dans un article excessivement virulsnt, écrit avec une verve digne d'un meilleur but et d'une meilleure cause, s'est donné pour tâche, de discréditer, non seulement le rapport que la commission avait fait ; mais ce qui plus est, et ce qui ne doit jamais être pardonné à un journaliste surtout, de discréditer des personnes qui avaient agi dans un intérêt public et en vertu d'un mandat délivré par l'autorité compétente. La première attaque se produit dans le n" 49 du Wort. Au lieu de discuter froidement» comme tout honnête homme le ferait, des opinions émises froidement, on commence par jeter sur deux des membres delà commission un blâme aussi immérité qu'indigne. Si MM. Bodson et Mersch-Wittenauer ont signé ce rapport, ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient, ils se sont laissé guider et induire en erreur par M. Martha; c'est M. Martha qui estl'âme de ce rapport, c'est M. Martha qui a tout fait, les autres ont été aveugles , ils n'y ont rien entendu ; M. Martha leur présente son rapport et ils signent : voilà le rôle que deux hommes honorables sous tous les rapports doivent avoir joué dans cette affaire. Le Wort reconnaît que cela n'est pas fort flatteur pour ces deux messieurs : 3»ar ift biefe Sfttnafjme nicfjt gang fdjmeid)e(* fjafl für He genannten Ferren, aber {ebenfalls haben fie babet nidjt fo fabelhaft gebaitbelt, aie bieë ber Sali »äre, »eint fie mit Dotier Seiutt* ttifj ihre llnterfdjrift unter bas 2Jcad)werf beS £>rn. SDcartf-a gefegt f-ätteit. Ainsi, Messieurs, un rapport qui a été rédigé en âme et conscience, qui a été ordonné par une autorité compétente, on l'appelle ein 9Jcad-»erï ; c'est une éluculubration , c'est on factum; ce n'est pas l'idée de la vérité qui y domine, non, c'est une espèce de machination que l'un des membres a faite et que les autres ont acceptéeaveuglément.qu'ilsontsignée sans savoir ce qu'ils faiaient. Je dis que cela est indigne. Et dans le rapport ces messieurs n'avaient attaqué personne, le tribunal pourra lire le rapport, il est joint à tous les dossiers. Comme l'a dit hier M. Bodson , les membres de la commission n'avaient en vue autre chose que les institutions et ils les ont critiquées, et encore quelle critique? Une critique sans fiel, anodine presque, une critique digne et calme, comme elle était du devoir de la commission. tout ce rapport il n'ya qu'une seule phrase que le Wort ait pu incriminer: c'est pour dire combien ce rapport devait être à l'abri de toute attaque. Il n'y a qu'une seule phrase et encore je vais vous prouver qu'il faut être le Wort, savoir comme lui dénaturer l'intention des personnes, la pensée clairement exprimée , pour y trouver injure. Cette phrase la voici : la surveillance et la direction exercées sur les écoles dans les dernières années par l'aclmiuistration , soit directement, soit indirectement par une seule personne, ne. lui a pas semblé avoir atteint le but que l'on se proposait. — C'est là dessus que le Wort s'écrie : biefe ungerechtfertigte Slnîlage ift gegen Sperrn ©obarb gerichtet. Messieurs, qui donc n'aurait pas le droit de dire ce que dit la commission ? Je n'a; pas besoin d'être membre d'une commission investie du mandat de rechercher quels peuvent être les abus qui se sont introduits dans les école.0, pour faire une critique comme celle-ci: il semble qu'on ferait mieux de s'en tenir aux prescriptions de la loi de 1845 qui dit que la haute surveillance des écoles primaires ne doit pas appartenir à une seule personne, mais au collège échevinal, ou à une commission nommée par lui. Dans tout ce que ces messieurs avaient dit — et je le répète , ils avaient été désignés pour cela — ils nont fait que leur devoir, ils l'ont fait d'une manière digne, et il n'y a que le Wort qui puisse trouver dans une phrase comme celle que je viens de lire, une attaque personnelle. Donc grands cris, grande défense de M. Godard , que personne n'avait attaqué, dont personne n'avait parlé ! 2(ifo weber bie 2luffid)t, »eldje biëljer £>err OJobarb über unfere ©tabtfdmleit geführt hat, nod) and) bie Oberleitung berfelben burd) ben genannten £>errn, Ijat baê erwartete 9?efuttat geliefert. Je puis direcela à M.Godard, quand cela me plaira, sans que je puisse être accusé d'injures et de calomnies. Chacun peut avoir sa manière de voir, et a le droit de l'exprimer librement. £>a« ift eine fcfjroere Slitfïage fowot)l gegen £>rn. ©obarb, aie gegen bie (Stabtoerwaltutig, »eldje biefett ,3uftanb f° fonge 3al)re bcftel-en liejj. 2Jîait foüte glauben, §r. 2Jîartl)a werbe une and) ©ri'tiibe oorbriitgeit, mit feine 2lnf(age ju rechtfertigen. 2lber nein. 2lnd) nicht »on ferne beutet er auf irgettb einen ©raub hin, ber biefe Slitflage Ijätte tierlaffen fönnen. 3Btr folleit alfo $nt. aiiortfja auf's SBort glauben. 9Bir meinen jcbodj, ein ©-reittttann, ber fofdjc Slnflageii ntad-t, muffe auch 23c»eife bafür üorbriiigen- Or, M. Martha ne produit pas de preuves, il est donc un homme sans honneur. greilid) »cire bas feine leichte '2aâ)e fur §m. ÜDcartha ; bettn bie 2lrt imb SBcife, nue bie 2luf= ficht über unfere (Schuten unb bie Seitung ber* felbett biêljer oon §nt. ©obarb geführt Worbeit, hat btëf-er immer bie aller competen» teil SRänner erhalten imb oorläuftg finb luir fo lange biefer üDcetnung bi« bahin, bafj §r. 2jiartl-a feine 2(nflage wirb bewiefett fjabcit. C'est-à-dire que le Wort dans un zèle que je ne puis comprendre et dont je ne puis me rendre compte, attribue à ces Messieurs l'intention gratuite d'avoir voulu jeter un blâme sur M. Godard. M. Godard qui n'est pas nommé dans le rapport, dont on ne parle nullement est mis au pilori tout à coup , et par qui? par le Wort. Pourquoi le fait-on? Il suffit de jeter les yeux sur les quelques articles qui suivent, vous comprendrez immédiatement quel a été le but de ces articles: îDamit aber bie ©cfjutcommiffion fo fdjledjt aie möglich auS)aüer »ia $r. SHarrtjo bafj fie iiiajt weniger aie jwöff Stilglieber sätjfc. Ainsi, quand la commission dit, notre avis est que la surveillance des écoles soit remise à une commission urbaine, composée d'autant démembres, pourquoi le dit-elle? Uniquement , pour que cette commission soit aussi mauvaise que possible. On continue: ©te Leitung unferer <&tabt* fdutleit liegt jefct in ben Rauben eine« SWannes, ber tttef-r ffentttnijj unb Erfahrung in biefen Singen befiçt, als jeljn «Männer »ie Aperr SDcartha jiifauttuen, unb baruin »irb bie Stobt- SKegierung wohl tfjmt, in biefer 23e,-,iel)iiitg 2ltleô beim Sllten ju (offert. S'il n'y avait que cola , on pourrait passer, quoique l'intention de celui qui a écrit cette phrase n'ait pas été bonne, et que ce n'était certes pas faire un compliment à M. Martha, que de lui dire qu'il avait dix fois vnoinri d'intelligence que M. Godard, en supposant même que M. Godard en ait énormément. Mais plus loin en parlant des écoles de Clausen, le Wort dit : ÜNait îuiijj ben Stferftanb beS £>nt. 2J?artha befifcen, um eine fofdje äftafjreget einführen ju wollen. Soie ift es niöglid-, bajj bie biimmen i'eute auö Slaufen gegen eine fo grnnbgcfdjcite SDcafiregct nrotcftireii tonnten! C'est de l'argot I On va plus loin encore : Si ces Messieurs ont proposé des mesures nouvelles , c'est qu'ils avaient des candidats à placer, c'est que la mission qui leur avait'été confiée dans un but d'intérêt public, ile en usent à leur profit, au profit de leurs créatures: Soie bieg äugeljcii foll, wiffen wir itid-t redit; man fagt bajj gewiffe Çérren, »eldje bei ber Slitfi'telluitg biefeS SJitifclö einen Ginflufj ausgeübt haben folieit einen üuitbibateit in petto bereit (-alten. (ES fotl irgeub ein alter pciifto* iiirtcr ober 51t pcitfionircnber Öeljrcr fein, bem man biej? Oiebeitämtdjeit jitgebadjl f-at. Une dernière phrase clôture dignement cette espèce de philippique que nous a donnée le Wort : «Art. 27. Le présent avec les pièces dont il est dans le cas d'être accompagné sera soumis à l'approbation de M. le directeur-général afférent. £>er betreffenbe $err »irb fid) aber »oljl hüten bas 3Dîad)»erf beô §rti. ÜTJcarfha ju approbtren." Toujours le même reproche, disons le mot : les mêmes injures ! Ce n'est pas un rapport réfléchi que vous avez fait, vous M. Mersch, vous M. Bodson, vous avez accepté ce qu'une tierce personne vous a soumis etvousnevous êtes pas donné la peine de scruter la pensée et de peser l'avis de cette tierce personne. Quant à vous , M. Martha , vous avez fait un SJttachwerî, une de ces choses qu'on lit et qu'on jette dans le sac à papiers. Telle est la récompense, que trois membres du Conseil communal, délégués par la ville, ont eue pour avoir dans un rapport officiel exposé leur manière de voir franchement, librement , ainsi qu'il convient à des hommes libres, dévoués aux intérêts de la cité. Quand un conseil communal institue une commission pour faire des recherches et présenter des propositions, il semble bien résulter de là que tout n'était pas pour le mieux; qu'il y avait eu des abus et que des plaintes s'étaient fait jour; il en résulte encore que le conseil communal s'est dit : ces plaintes semblent fondées, et alors, si la commission fait un rapport, il ne faut pas s'attendre à ce que, comme le désire le Wort, bte ©tabtöerwattung »erbe 2lt(ee beim 211tcit laffen. Si l'on a découvert des plaies, il fallait les montrer et les guérir. Je dis donc que ces Messieurs ont été injustement attaqués par le Wort; aussi ce n'est pas parce que le Wort a attaqué leurs personnes qu'ils ont répondu. J'en appelle à vos souvenirs. Veuillez vous rappeler ce que M. Bodson vous a dit hier quand vous l'avez interrogé. Les lettres du Wort ne nous ont pas touché personnellement, mais il y avait autre chose en jeu ; il y avait eu rapport officiel adressé et lu au conseil communal. Une feuille s'en empare, elle le ridiculise et le baffoue; elle veut annihiler l'œuvre d'une commission instituée dans un intérêt public, cette commission devait riposter; elle ne pouvait pas permettre que l'opinion publique fut égarée par les injures lancées aux membres de la commission. Telle était la pensée qui a inspiré nos clients; tel était le but qu'ils voulaient atteindre en répondant plus tard dans l'Union. J'entre maintenant dans le procès. Il me semble avoir établi que dans l'espèce il y avait eu provocation violente, aveugle, imméritée. Je prends — mon rôle sera bien simple — je prends l'assignation qui nous a été donnée; j'aurai à repasser les griefs qu'on nous fait. « Que cet article impute notamment à mon requérant d'avoir à lui seul et comme maître et seigneur, gouverné les écoles primaires. » Première calomnie, première injure! Comment débute la commission dans sa réponse? Elle proteste contre la tactique du Wort. Elle commence par déclarer : je n'ai pas parlé des personnes, je ne veux pas parler des personnes; je ne les connais pas; je m'en tiens à ce qui existe, je m'en tiens aux choses, aux institutions, ßrttifer fchnieifjt gern mit 9iamcn um ftd). (Au lieu de Konten, j'aurais dit Sdjiuipfwörter.) îïie Soiiiitttffioit hatte nidjtô mit $u thun, »of)t aber mit 3nftitittiotieit, c'est-à-dire, que s'il vous plaît de dire dans votre feuille que nous avons injurié M. Godard, ce n'est pas nous qui l'avons dit, tenez-vous en à vous-mêmes. Avons-nous parlé dans notre rapport de la personne de M. Godard, et lui avons-nous imputé le moindre fait? Si vous trouvez à toute force des injures dans nos paroles, écrites dans un tout autre sens que vous ne pensez, ce n'est pas notre faute ; si vous fuites subir la torture à un texte aussi simple et aussi clair que celui de notre rapport, pour en faire sortir des injures que vous mettez complaisamment sur le dos de M. Godard, prenez-vous en à vousmême. M. Godard aurait beaucoup mieux fait d'assigner le Wort et de lui dire : Ces messieurs n'ont pas avaucé tout ce que vous dites; en dénaturant leur pensée, vous m'avez rendu pour le moins ridicule. 3a woljl, bie Soiitmiffioit fattb bie 2lufftd't be« Sdjöffciiratijc« îtitgcititgctib. La commission dit donc à qui elle fait leprocèsjet si dans le rapport il y a des critiques, ces critiques sont dirigées contre le collège échcvinal. On trouve que le conseil échevinal a manqué au moins à la prudence en se départissant de la haute surveillance des écoles et en la confiant à un seul homme. Eh! .Messieurs, y a-t-il là de quoi blesser M. Godard? Est-ce que la justice est rendue dans notre pays par un seul homme? Est-ce que en première instance vous ne siégez pas à trois juges et en Cour d'appel à sept, à neuf et à onze? Où est donc l'homme qui a le droit de se plaindre lorsqu'on dit avoir plus de confiance dans trois intelligences que dans une seule? Il faut avoir une singulière susceptibilité pour trouver là une injure. J'ai beaucoup parlé dnWort, je n'en parlerai plus, je parlerai de M. Godard. M. Godard donc nous assigne, il trouve d'abord que nos articles s'adressent à lui : c'est une erreur. Nos articles étaient destinés à ce que l'opinion publique ne fut pas égarée. Je ne pense pas que c'était un plaisir de remplir la mission imposée à la commission par le conseil échevinal; il fallait du civisme, l'amour du bien public pour le faiie. Les articles ne s'adressent donc ni au Wort, ni à M. Godard, on ne s'en est pas inquiété, M. Bodson l'a déclaré. On n'avait qu'un but, c'était de montrer à l'opinion publique que la commission avait raison; elle commence donc par signaler des abus. Le directeur des écoles primaires se plaint qu'on lui ait imputé d'être le maître et seigneur du tout. Voici la phrase : î)er ÎMreftor leitete mm — foüiel iljit feine fpecictfe (Stellung al« Sehrer on ber 3eit Kefj — al« alleiniger §err unb Dircftor, ba« ®an->e. Ce n'est pas maître et seigneur, c'est maître et directeur. (Interruption de M' Simonis.) Oh, dans les procès de presse et quand on veut absolument supposer aux personnes d'autres intentions et d'autres pensées qu'elles n'ont eues, on doit s'en tenir au texte. Que M. Godard ait été directeur des écoles, c'est cequ'il ne peut nier; est-ce que l'on peut nous faire un grief d'avoir dit qu'il est directeur et maître des écoles primaires? Voyez les injures, les calomnies, les faits précis, les fautes qu'on impute à sa personne et qui doivent l'exposer au mépris de ses concitoyens! Dire de M. Godard que c'est lui qui dirigeait les écoles, quelle injure! Cela prouve tout au plus que le Conseil échevinal avait grande confiance en lui. Je prétends encore avoir le droit de dire que le Conseil échevinal avait tort d'en agir ainsi, malgré tout le respect que j'ai pour M. Godard. — J'ai été son élève et j'ai conservé de lui les meilleurs souvenirs. — Il n'y a qu'un fait constaté par cette phrase qu'on incrimine; je ne trouve pas qu'on dise que M. Godard à gouverné les écoles en maître et seigneur; il est dit qu'il les dirigeait, er leitete bas @anje, et encore, dit-on, il ne le faisait que pour autant qu'il en avait le temps. Voilà pour le premier chef, jene comprends pas comment on puisse y trouver nne injure seulement. 33ei feiner Ueberfiebetung in bie Oberen« möifdntle ging ber feiner ftlaffe obliegenbe îfjeit bei- Stttbien mit if-m über, unb ber auf fünf Sdjitljafn-e angewiesene Sehrgegenftanb »arö ba« Programm oon fecb« Sdjufiafjren: fo waren alfo bie ©tubieit hcrabgebrücft. Messieurs, qui est-ce qui a érigé l'école primaire supérieure ? Est ce M. Godard, ou estce le Conseil communal, la ville? C'est la ville qui a changé le programme et qui a dit qu'au lieu de cinq ans d'études, il y en aurait six et que dans ces six on n'apprendrait pas davantage qu'autrefois dans les cinq, et on trouve qu'on a eu tort de prendre cette mesure. Et M. Godard prétend qu'on l'a injurié, lui qui n'y est pour rien : car ce n'est pas lui qui crée les écoles et le programme d'études, c'est lui qui l'exécute. Encore une fois, dans ce second point je ne vois ni calomnie, ni injure; on ne parle d'aillears pas de M. Godard, on parle en général, on trouve qu'on a eu tort de répartir sur six ans une matière qui jusque là avait été enseignée en cinq ans. En tout cas on ne critique que le fait qui existe, et non pas celui qui l'a créé. Continuons: «D'avoir mis'en arrière des instituteurs et institutrices, mal vus, qui n'obéissaient pas aveuglement; d'avoir fait avancer des instituteurs n'ayant pas les titres requis. » Remarquez d'abord, Messieurs, que l'on parle tout à fait en général ; c'est une phrase qui n'a pas de sujet, c'est une phrase indirecte: 2Jrijjfiebige Sef-rer unb Lehrerinnen te. trieb es bie Stabtocrwattimg fo gar fo weit bem Unter* gebeiien £>. («obart einen SBeritht ber £>.£). $n* fpcftorcit jur Scgutad-tiing 311 unterbreiten! Ah! qu'on ait soumis à M. Godard un rapport qui avait été fait par ses supérieurs, je ne puis l'approuver. Aussi si la commission ne l'approuve pas non plus, elle n'en veut pas à M. Godard, à qui fait-elle le reproche? C'est à l'administration communale, c'est d'elle qu'on parle. S'il y a eu faute, c'est de la part du collège échevinal. M. Godart avait sa position ; il exécutait ce que le collège échevinal lui disait de faire, il était directeur, il recevait des ordres. Est-ce donc M. Godard qui nomme les instituteurs? Est-ce lui qui peut faire des passe-droits? C'est celui-là seul qui donne les places, qui peut mettre en arrière tel instituteur, et lui préférer tel autre. Encore une fois, ce n'est pas M. Godard. Et dans un Conseil communal composé de quinze membres, ne croyez-vous pas que de temps à autre , il y ait du népotisme , du cousinage, qu'il y ait certaines recommandations , et qu'en suite il ne puisse être arrivé, ce qui arrive souvent: qu'on ait nommé des personnes qui ne devaient pas être nommées. S'il y avait eu une commission urbaine , de pareilles choses ne seraient pas arrivées, voilà la pensée de la commission. ©egett Sehrer, 2c., förperliche Strafen imb ®e< fätignifj, te. Eh bien ! on a dû avouer à l'audience, l'avocat du plaignant a dû avouer un fait qui n'engage pas la responsabilité de M. Godard, j'en conviens. Aussi est-ce que la commission reproche à M. Godard d'avoir posé ce fait? Où l'a-t-on trouvé? Où est la phrase dont cela ressorte? Le fait est qu'un enfant a été enfermé à côté des lieux d'aisance, pendant toute une nuit, et que si la même chose était arrivée en hiver, le matin on aurait trouvé un cadavre. La commission rencontre ce fait, elle le signale, elle ne dit pas que la faute en est à M.Godard. Je puis avoir des subordonnés qui ne remplissent pas leur devoir, etil serait fort dur si l'on pouvait me reprocher toutes les fautes commises par mes inférieurs dans l'exercice de leurs fonctions. Aussi ne l'a-t-on pas fait, on parle en général, on constate le fait, le fait a été avoué à l'audience , nous n'avons pas besoin d'en fournir la preuve. Le fait constaté , ai-je le droit de dire que cela est mauvais? Qui m'en empêchera? Je n'aurais pas le droit d'exprimer ma pensée, je n'aurais pas le droit de critiquer? Et même si l'on avait critiqué M. Godard, le fait étant constant, est-ce qu'il aurait le droit de s'en plaindre? Mais on ne lui dit rien, on le laisse parfaitement tranquille; on ne s'occupe pas de sa personne; on dit seulement qu'en fait il y a eu des emprisonnements, des punitions corporelles. Oh! tout le monde sait qu'il y en a, nous n'avons pas besoin de la commission pour nous le dire. Vous n'avez qu'à passer dans les écoles; on y distribue plus de taloches que de bonnes paroles. Ainsi encore une fois , la commission constate des faits qui sont avoués à l'audience par l'avocat deM.Godard. (Dénégation de M" Simonis.) Vous avez formellement reconnu hier qu'on avait enfermé un enfant pendant toute une nuit. M" Leibfried. Vous avez même dit que c'était au mois de juin. M" Simons. Ainsi quand la commission vient dire d'une manière générale: U y a eu des emprisonnements , des peines corporelles, on a exercé sur les instituteurs une pression qu'on n'aurait pas dû exercer, est-cedirequec'estM. Godai d qui l'a lait? Qui l'autorise à prendre pour lui toutes les critiques que la commission adresse à d'autres. •Wtbt befolgter Öffjrptan, ic S'il me plaisait à moi de dire que dans nos écoles primaires, il n'y a pas d'unité dans l'enseignement, serait-ce injurier, calomnier les instituteurs? Est-ce que je n'ai pas le droit de critique? Vous rendez, Messieurs, des jugements tous les jours, et tous les jours après l'audience, entre nous, nous disons : voilà un jugement qui nous paraît sujet à caution. Est-ce que nous manquons de respect aux tribunaux et aux autorités? Et je n'aurais pas le droit de dire d'une école, après en|avoir fait l'inspection, qu'il n'y a pas d'unité dans le plan d'étude? Est ce que je n'ai pas le droit de critiquer un auteur dont je n'approuve pas l'enseignement, est-ce que pour cela je le calomnie? Comment, une commission qui est instituée pour voir s'il y a unité dans la méthode, n'aurait pas le droit de dire qu'il n'y en a pas! Steine (Sitüjcit in ber 2ttetf)obe, aber Ginïjeit in ben l'ehvbüdjent, fowçtt fie §. ©obarb heruorbringeit tonnte. Il paraît que ce passage a plus spécialement affecté M. Godard. C'est à tort. D'abord, celui qui écrit doit s'attendre à ce que l'on discute le mérite de ses ouvrages, et moi, simple particulier, j'aurais lu le tfcitfabett de M. Godard que j'aurais le droit de dire : voilà un livre qui n'est pas fait pour être mis entre les mains de l'enfance, et je voudrais bien savoir si M. Godard aurait le droit de se plaindre. J'ai le droit de dire : il y a dans ce livre des contes absurdes; c'est une lecture qui n'est pas faite pour le bas-âge. — M. Godard a cherché à introduire ses livres dans l'enseignement, rien de plus naturel. M. Godard —je ne connais pas ses livres, je ne les ai pas lus, —a la conviction qu'ils sont excellents, je n'en doute pas, — il n'y a pas de père qui n'aime son enfant; il n'y a pas d'auteur qui n'ait de la prédilection pour ses productions. Que M. Godard ait cherché à faire entrer dans les écoles les livres de sa composition, rien déplus naturel encore. Aussi pour l'avoir fait, M. Godard n'est-il pas un homme méprisable, et le fait, pour avoir été relevé, ne constitue pas une calomnie. Si l'on avait dit que M.Godard l'a fait dans un esprit de lucre, indigne de sa position, indigne peut-être même de sa fortune , je comprendrais qu'il s'en plaignît. M. Bodson a fait lui-même introduire à l'Athénée son arithmétique et sa géométrie. M. Bodson est donc calomnié par son propre défenseur qui relève le fait à l'audience. Si je disais , le livre de M. Bodson est mauvais, aurais je calomnié l'auteur ? Voilà tout le délit, toute la calomnie, toute l'injure. On constate des faits, on ne nomme personne, on ne parle de personne, et cependant une personne se prétend injuriée, calomniée, et se plaint de ce qu'on l'aurait attaquée dans son honneur. Je considère cette action de la part de M. Godard comme peu réfléchie; je me l'explique pourtant: Il y a longtemps que M. Godard se trouve à la tête des écoles primaires; qu'il ait fait de bonnes choses, je n'en doute pas. Aussi je comprends qu'un homme qui pendant 19 ans a vaqué aux fonctions ingrates et difficiles d'instituteur, puisse se sentir tant soit peu blessé, lorsqu'on critique ce quia pu se passer sous sa gestion; mais qu'il prenne de suite pour une injure ce qui n'était précisément qu'une critique des institutions, d'une chose, d'un fait, je ne le comprends pas. Le public a très bien vu que ces articles étaient rédigés dans un tout autre sens, et que le seul but en était d éclairer l'opinion, de soutenir on rapport qui avait été rédigé sincèrement, pour écarter des abus qui s'étaient introduits dans les écoles primaires et que M. Godard avait reconnus et signalés lui même. Je comprends donc que dans un premier mouvement on se laisse entraîner à intenter un procès du genre de celui qui vous occupe, mais quand on se présente devantle tribunal, et quand on discute froidement; quand surtout par l'enchaînement des faits on voit que les articles ne sont qu'une riposte méritée, qu'on fait à une feuille publique ; que le rapport et les articles, objets de la plainte n'ont été rédigés que dans un but louable et non pas dans la pensée de vouloir injurier M. Godard, ni de toucher à son honneur, pensée qui a été loin de nos clients, alors, Messieurs, vous pèserez froidement et impartialement la prévention, vous rendrez justice, et en bonne justice vous renverrez nos clients sans frais, ni amende.
"1865-04-05T00:00:00"
Théophile Schroell
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9ARTICLE
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newspaper/courriergdl/1865-04-05
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ACTES OFFICIELS
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
ACTES OFFICIELS — Par arrêté royal grand-ducal du 27 mars 1865, les nominations suivantes sont faites dans l'administration des contributions directes et des accises : Le sieur Clement, receveur à Mersch, est nommé contrôleur à la résidence de Diekirch- Le sieur Post, receveur à Hesperange, est nommé en la même qualité à Mersch; Le sieur Noël, receveur à Vianden, est nommé en la même qualité à Hesperange; Le sieur Cravat, commis de 1" classe des accises, est nommé receveur à Vianden ; Le sieur Loutsch, commis de 1" classe des accises, est nommé receveur à Wahl.
"1865-04-05T00:00:00"
Théophile Schroell
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9ARTICLE
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Faits divers.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Faits divers. Dimanche dernier, une pierre d'un demi mètre cube se détacha de la tranchée de Mertert et tomba sur les rails du chemin de fer au moment de l'arrivée d'un train de marchandises. Le train s'arrêta instantanément et par suite du choc qui s'en est suivi, deux tuyaux en cuivre de la locomotive en ont été grièvement endommagés. Heureusement, on n'a pas à déplorer aucun autre accident. — On lit dans le Sport, de Paris : « Les carrossiers proprement dits sont trèsrares au Mexique, où la race mulassière est le principal élément de locomotion. Chaque jour la jeune impératrice monts un phaéton attelé de six mules, qu'elle conduit de son siège avec un goût et une dextérité qui dénotent en elle une éducation équestre des plus complètes. L'empereur qui est, de son côté, un excellent cavalier, l'accompagne le plus souvent achevai. Les écuries impériales, à l'exception de quelques chevaux amenés d'Allemagne, et dont le tempérament a beaucoup souffert par suite d'une longue traversée et du changement de climat, sont donc à peu près dépourvues.» — Un industriel de Vienne a conçu et soumis a 1 autorité le plan de former un coms de 200 femmes qui, sous le nom de Dienstfrauen (femmes de service), seraient employées à des travaux analogues à ceux des Dienstmœnner (hommes de service). Elles porteraient un umforme comme ces derniers, nettoieraient les miisoas, laveraient, rosseraient, porteraient leati et le bois, feraient les commissions, etc L Ost deutsche Post paraît douter que cette concurrence aux servantes et aux Dienstraœaner puisse réussir. — Un mariage avait lieu à la mairie du 8" arrondissement, à Paris. Le tutur, honnête et laborieux serrurier, était illettré, et quand il fallut signer sur le registre, il apposa sa croix. La fiancée, aux contraire, quoique anpartenant aussi à une famille pauvre avait reçu une instruction assez avancée.'Néanmoins, lorsque son fiancé lui passa la plume elle apposa également une croix. La demoiselle d'honneur, une camarade de classe, lui exprima un vif étonnement de cette conduite :«Voulais-tu donc, ditlajeunefemme que je tisse rougir mon mari? Dès demain je lui apprendrai à écrire. »
"1865-04-05T00:00:00"
Théophile Schroell
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newspaper/courriergdl/1865-04-05
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Belgique.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Belgique. On écrit de Bruxelles, le 31 mars, au Journat de Liege : «On dit que NN. SS, les évêques, comprenant qu'ils se sant fourvoyés, ont écrit une seconde lettre au Roi pour atténuer la première et le prier, en quelque sorte, de la regarder comme non-avenue. Ce qui semble confirmer ce bruit, c'est que le Journal de Bruxelles n'a dit mot de la protestation épiscopale. Il faudrait d'autant plus féliciter les évêques de cette seconde démarche que non seulement leur protestation était inconvenante au fond, mais que, dans la forme même, elle était peu constitutionnelle. »En effet, la Constitution dit que les autorités constituées ont seules le droit de faire des pétitions en nom collectif (art. 21.) »Il y a bien en Belgique un archevêque et cinq évêques; mais, légalement parlant, il n'y a pas d'épiscopat belge, et nos six prélats se font illusion s'ils s'imaginent qu'ils forment, en se réunissant, une autorité constituée. Déjà un ministre qu'on n'accusera certes pas d'exagération libérale, le chef d'un cabinet mixte, M. Van de Weyer, eut l'occasion de déclarer officiellement que la loi belge ne reconnaît pas de corps épiscopal, et, en agissant ainsi, cet homme d'Etat fut fidèle à nos traditions nationales, qui nous montrent l'impératrice Marie-Thérèse refusant de recevoir une enquête qui lui était adressée au nom de l'épiscopat belge. »Le mal que le clergé se donne, sans aucun succès jusqu'ici, pour agiter le pays à propo? du projet de loi sur b; temporel, aura pour unique résultat d'en hâter la discussion. Selon toutes les apparences, la session ne se passera pas sans que la chambre ait été appelée à discuter cette réforme. Les députés de la majorité étudient le projet avec une graude ardeur; après les réunions en sections, plusieurs réunions chez MM. Orts, de Brouckère, etc., ont été consacrées à cette discussion préparatoire. Les dissentiments qui se sont manifestés au commencement sur certains principes paraissent près de disparaître, et on espère, la semaine prochaine , arriver à une entente complète. De son côté, le parti clérical, qui paraissait d'abord ne vouloir opposer qu'une protestation et une sorte de question préalable au projet de loi, sort de son inertie et par l'organe de M. Delcour, son mandataire dans la section centrale, se décide à présenter un contre-projet. Les principes s'en éloignent, sans doute, de ceux qui servent de base au projet de loi; mais on n'y retrouve pas, cependant , les prétentions formulées par les évêques et leurs journaux. Il n'y est pas question d'envisager l'Eglise comme une société antérieure et supérieure aux lois, apte à acquérir et à posséder en dehors des lois. »Ces utopies épiscopales sont décidément répudiées par la droite parlementaire.»
"1865-04-05T00:00:00"
Théophile Schroell
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France.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
France. On lit dans la France : « La conférence télégraphique internationale, présidée par M. Drouyn de Lhuys, a terminé le premier examen du projet de convention préparé par les soius de l'administration française. »D'après les travaux préliminaires accomplis, il y a lieu de penser que les principales améliorations qui seront apportées au système d'échange des correspondances télégraphiques entre les divers Etats du continent seront : »La suppression du régime des zones et l'adoption d'une taxe uniforme pour chacun des pays de l'Europe; le franc accepté comme unité monétaire pour les tarifs internationaux; l'emploi du chiffre secret pour les correspondances ; l'usage de la dépêche recommandée ; enfin, des réductions considérables pour les tarifs internationaux actuellement en vigueur.»
"1865-04-05T00:00:00"
Théophile Schroell
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9ARTICLE
118
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newspaper/courriergdl/1865-04-05
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Angleterre.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Angleterre. Le gouvernement anglais vient de publier les chiffres du revenu public pendant l'exercice financier de 1864—1865. La recette totale pour l'année qui s'est terminée au 31 mars s'élève à un milliard 757 millions 835,900 fr. Le dernier exercice se soldait par une recette d'un milliard 755 millions 224,075 fr. Il y a donc, pour l'année qui vient de finir, un accroissement de 2 millions 611,825 fr. Ce chiffre, insignifiant en apparence, constitue pourtant un succès véritable pour M. Gladstone; c'est la justification la plus complète de ce principe commercial, adopté et pratiqué par le chancelier de l'Echiquier: «Donnez pour »recevoir; soulagez le commerce, et le com»merce vous enrichira. » En 1863, M. Gladstone avait un budget de recettes qui s'élevait à 70 millions st. (1,750 millions de fr.); il réduit l'impôt sur le revenu de 2 d. par liv. (0,84 par 100 fr.) et il ramène l'impôt sur le thé de 1 sh. 5 d. par liv. à 1 sh. (de 3 65 à 2 50 par kilog.), un peu plus de 2 millions st. (50,000,000 de fr.); mais calculant avec exactitude sur une consommation plus grande et sur une aisance plus générale, il établissait la probabilité des recettes en 1864 à 68,171,000 liv. (1,704,275,000 francs), chiffre modeste; la recette réelle a monté à 70,208,963 liv. (1,755,224,075 fr.)! En 1864, marchant dans cette voie fructueuse , M. Gladstone opère une nouvelle réduction de 1 d. par livre (0-42par 100francs) sur l'impôt du revenu, modifie l'échel du droit d'importation sur le sucre de façon à faire profiter le consommateur de 1,330,000 livres (33,250,000 fr.) de réduction sur ce point, et par quelques autres avantages en faveur'du contribuable, diminue l'éventualité des rece .tes de quelque 2,330,000 liv. (58,250,000 fr.) ; grâce a la prospérité publique, le résultat donne encore, en 1865, le même chiffre de plus de 70 millions sterling (1 milliard 750 millions de francs.) Ainsi, en deux années seulement M. Gladstone a fait profiter le peuple anglais de 4,400,000 liv. (110,000,000 de fr.) de réductions d'impôt, et cependant le trésor, loin de vouloir diminuer ses recettes, les retrouve en 1864 plus fortes qu'en 1863, et en 1865 plus fortes qu'en 1864. En fait, M. Gladstone se trouve à la tête d'un revenu public qui, comparé avec les dépenses nécessaires de l'Etat, lui permet de Compter sur un excédant de revenu de trois millions sterling ou 75 millions de francs. Il a donc de la marge pour de nouvelles réductions d'impôts dans le prochain budget qui sera présenté à la fin du mois. On lit dans les journaux anglais du 25 mars: Nous sommes autorisés à annoncer que le Great-Lastern partira de Valencia (Irlande) vers le 1" mai et pourra être attendu à Cœur- Content, baie de la Trinité, vers le milieu de ce mois. Le capitaine James Anderson, commandant le paquebot de la malle de la ligne Cunard, le China, a été choisi pour commander le Great- Eastern pendant la pose du câble du télégraphe atlantique. Le 21 mars, on avait terminé 1,662 milles marins du câble, et on comptait que la tolalité des 2,300 milles seraient prêts et embarqués à bord du Great-Eastern en mai. Deux forts vapeurs de la marine royale ont été chargés, par le conseil de l'amirauté, de convoyer le Great-Eastern de l'Irlande à Terre-Neuve, et des ordres ont été donnés également au vice-admiral sir James Hope, à l'approche de l'expédition de Terre-Neuve, de lui donner toute l'assistance qui pourra être en son pouvoir. On croit que l'Europe et l'Amérique seront en communication télégraphipue avant le 20 juillet.
"1865-04-05T00:00:00"
Théophile Schroell
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9ARTICLE
593
https://persist.lu/ark:/70795/q94q06/articles/DTL43
newspaper/courriergdl/1865-04-05
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Mexique.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Mexique. On lit dans le Moniteur: « S. Exe. le maréchal ministre de la guerre a reçu, par la voie d'Angleterre, des dépêches ducommandant en chef de l'arméedu Mexique, datées de Mexico, 27 février. »Le maréchal Bazaine est rentré à Mexico le 25 au soir, de retour d'Oajaca, qu'il avait quitté le 16. Tous les prisonniers faits à Oajaca avaient été dirigés sur Puebla le 11, sous l'escorte d'un bataillon de zouaves; Porfirio Diaz, son état-major et les officiers supérieurs étaient à cheval; les officiers subalternes à pied, ainsi que les hommes de troupe. »Le général Mangin a été investi du commandement de l'Etat d'Oajaca ; il a à sa disposition trois bataillons d'infanterie, deux sections d'artillerie et les troupes montées fournies par la légion étrangère et par le 2* bataillon d'infanterie légère d'Afrique. Les divers corps qui ont pris part au siège d'Oajaca se sont successivement mis en route pour regagner leurs positions respectives. »Dè3 le 12 février, le maréchal commandant en chef ayant appris qu'un certain nombre de dissidents s'étaient réunis à Ixtlan, au nord-est d'Oajaca, avait dirigé sur ce point le général Mangin, avec mission de parcourir le riche district de Villa-Atta, et d'en faire disparaître tout élément de trouble. Quand le maréchal Bazaine a quitté Oajaca, la population rentrait dans la ville, les maisons commençaient à se relever, et la vie semblait sortir de ces ruines causées par la défense bien plus encore que par l'attaque. »Dans le Michosacan, la poursuite des bandes dissidentes a amené d'excellents résultats; tout porte à croire que cette province jouira bientôt du même calme que le reste de l'empire. »Le colonel du Preuil et le colonel de Potier ont obtenu des succès importants, le premier à Uruapan et lé second à Zitacuaro. »Comme complément de ces opérations, le colonel de Poitier surprenait, le 31 janvier, à Apacingan, les troupes de Romcro, et leur faisait essuyer un rude échec. Deux cents dissidents ont été tués, cent soixante faits prisonniers; le reste s'est dispersé. Romero est resté entre nos mains; les chevaux, 500 fusils, les caisses de munitions ont été prises. Romero, dirigé sur Mexico avec les autres prisonniers, a dû être mis en jugement. »La capture de ce chef est un gage de pacification et de tranquillité pour la province du Michoacan qu'il a si longtemps exploitée, »Le maréchal Bazaine constate, dans l'Etat de Jalisco, des succès marquants qui ont amené la soumission du général Romulo del Valle et la défaite complète de Simon Guttierez dont les troupes ont été dispersées. Dans la pensée du maréchal, on peut considérer maintenant cette province comme complètement conquise à l'empire. »On se rappelle le brillant fait d'armes accompli, le 1" janvier, par le colonel Garnier au défilé du Diabolos dans sa marche de Durango sur Mazatlan. Le général de Castagny qui le suivait à quelques jours de distance, a dû franchir à son tour ce pays si difficile. Pour assurer ses communications avec Durango, il avait laissé une compagnie du 7« bataillon de chasseurs à Los Veranos et avait ensuite poursuivi sa marche sur Mazatlan lorsqu'il apprit dans la nuit du 10 au 11 jcn' vier, que la compagnie laissée à Los Veranos était attaquée par toutes les forces de Corona. »Nos braves soldats s'étaient défendus avec une extrême vigueur, mais le feu ayant pris à la maison qui leur servait de réduit, la compagnie, officiers eu tête, avait dû se faire jour à la baïonnette, à travers les rangs serrés des assaillants. »Le lieutenant Chauffeur, commandant la compagnie, a reçu quatre blessures ;il a eu 17 hommes tués. Le général de Castagny, revenu sur ses pas pour venger ses braves soldat?, a rencontré 400 cavaliers de Corona ; le mandant de Montarby, à la tête d'un escadron du 1" chasseurs d'Afrique, les a poursuivis l'espace de deux lieues, leur a tué 84 hommes et le chef qui les commandait. »Malheureusement, cette vigoureuse poursuite nous a coûté bien cher : le brave commandant de Montarby a été tué, au premier rang, d'une balle dans la tête. Le lieutenant d'état-major Montfort a été blessé légèrement d'nn coup de lance. »Le 13 janvier, le général de Castagny faisait son entrée dans Mazatlan. »Le capitaine Hurtel, du 2a zouaves, commandant supérieur de Tulancingo, apprenant qu'un certain nombre de dissidents se réunissaient à Huachinango, dans la sierra Madré, se mit en route le 27 janvier, pour les attaquer, avec quatre compagnies de son régiment. Le 28 au matin, il rencontra l'ennemi fortement retranché au col des Trois-Croix ; la position fut enlevée; les pertes des dissidents ont été très graves, mais, protégés par un épais brouillard, ils ont pu se soustraire à notre poursuite et occuper contre nous des positions très offensives. Cette reconnaissance nous a coûté 12 tués et 2G blessés. »Ju côté de Jalapa, la légion autrichienne vient de recevoir le baptême du feu; chargée d'occuper dans la montagne le village de Téhuitlan, refuge des dissidents, le major Kodolitch entra en opérations avec deux compagnies de chasseurs, vingt-quatre pionniers, quatre-vingt cavaliers et quelques Indiens auxiliaires. Arrivé en face du village le 6 lévrier, il le trouva occupé par 700 fantassins et 300 cavaliers. »La position, fortement défendue, fut enlevée avec entrain; 50 prisonniers, un drapeau, beaucoup d'armes et 100 chevaux restèrent entre les mains des Autrichiens, qui eurent un officier et 4 hommes tués, 35 blessés, parmi lesquels le major Kodolitch et trois de ses officiers. »Le 5* détachement du contingent autrichien est arrivé au Mexique; 500 hommes du régiment étranger ont débarqué le 4 février à Véra-Cruz. »Une dépêche, en date du 3 mars, informe le ministre de la guerre que le chef de bataillon d'infanterie de marine, maréchal commandant supérieur de Véra-Cruz et des Terres- Chaudes, a été tué le l" de ce mois en attaquant une bande qui menaçait Alvarado. Sa colonne a dû rentrer à Véra-Cruz le 3 mars au soir; elle avait débusqué l'ennemi de toutes ses positions. Le rapatriement du 2* zouaves, suspendu par le siège d'Oajaca, a été repris, le maréchal Bazaine à dirigé ce régiment sur Véra- Cruz, où il aura pu être embarqué vers le 15 mars. »
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fr
9ARTICLE
1,021
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG. Jg. 22, n° 80
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
N° 80. — XXIIe Année. PRIX DE L'ABONNEMENT. !• fr. .50 par trimestre pour la ville. (i fr. 25 par trimestre franco dans tou' le Grand-Duché. 8 fr. 50 franco pour la Belgique, la Prusse et la IIo1 lande. 11 fr. 50 pour la France, etc. ANNONCES : 20 centimes la ligne. 15 centimes pour les abonnnés. RÉCLAMES : 50 cent, la ligne. COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG. (Journal du aoir.j Mercredi 5 Avril 1865. Le Courrier parait six fois par semaine. Les abonnements, insertions, correspondances, annonces, etc., doirenf être adressés — franco — à Th. SCIIR ŒLL, imprimeur et rédacteur responsable du Courrier, rue de Chimay, u" 8, au 1". 1 es annonces pour le numéro du jour doivent être remises avant 9 heures du matin. La rédaction ne se charge peu ie renvoyer les articles non inséré«. Prix du numéro: 15 centimes.
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Théophile Schroell
de
17ISSUE
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newspaper/avenirgdl/1869-10-30
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L'AVENIR DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG.
Vente publique dnne maison avec dsau jardin à Clausen. Connue sons le nom île: JARDIN PESCATORE. Le Lundi, 29 novembre 1869, à 3 heures de relevée, il sera procédé à la requête de Mr Paul, dit Pierre Gonner, jardinier à Clausen et de ses enfants mineurs, devant la justice de paix du canton de Luxembourg et conformément àla loi du 12 juin 193 G, à la vente par adjudication publique et à crédit: D'une maison «riialtiéafioa nouvellement construite avec élalile et un jardin, d'environ 75 ares y attenant, divisé en terrasses, le tout en un tenant, sis à Clausen, entre le rocher, dit „Bock" d'un côté, la rivière dite l'Alzette de l'autre, donnant d'un bout sur Dumont et la veuve Hcuskin, et de l'autre sur le sentier, dit: „anf déni Sternchen.^ Le dit jardin a une situation excellente et se trouve dans un très bon état. La vente se fera à Luxembourg, en la salle des audiences de la justice de paix. «s J. Graas Notaire. _A_ lo"llP*Y» le rez-de-chaussée de la maison Nouveau-Brucll place du puits rouge. A louer on à vendre la maison Nouveau-Bruili, rue des Capucins. 828 J'ai transféré mon étude rue St.-Philippe No. 42, au I" étage. Kiig. HaïiM'li. notaire à Luxembourg. .J(,3
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&. ■ïrTjrarnr«fl.liir.»rir--r-t*-ra-»-.,!■«■*'. mimur,» ai-r'MUir ».n7.-î"w-Mr—rvi-i'i*-'-~'■-"-•■ ' -■■ ~,',»*»»»»»»»»»*»»»»»»»»»*»» X 5 Marciié-anx-Hcrùcs à Liraboiiix p ■&£ Jt* J'ai l'honneur de prévenir le public que je continue le cor- J» P merce de ma mère Veuve TEAUS-N'A'MUP, et que jo possède «J L» toujours, au choix des amateurs, une grande variété de bijoux, « » "o p tels que : 7 ?T eu or eu <o»s genres. dormeuses, usé- J «laillous, gseuiießocgues. épiug'lcs pour lieuauies. f\ fftagues et hroeSios; I ivres de prières rieheiueut J 3, reliés et autres, cliaueiets. orfèvre- *| ?> rie Cliristofle. rouverts, etc., eie. M Je me charge aussi de tous les ouvrages concernant mon état 1\ et j'espère mériter la confiance du public par une prompte et bonne exécution et par des prix modérés. 293 <&£ J^ XXXXXXNX»M«XX)eDe)t«XV3eX»«XAR»X«XMM I UKNRUZ M UIURRB § W «le toutes sortes. X X €»I_rf_L€3JE S. H g Encadrements en tous genres | S pour gravures et photographies. X X TABLEAUX MCIDRÉS. X ? fx'r'" ■■'■ ■' £_ ISS Ht S!£fi£& '^ N EoHFMiÉîîFe el pose 8 ){ «S."» «_.«s _!»_m£li,e 33 au prix les plus modérés. X S Leuïs Segers fils, N H 171 32 Rue du Curé 32. X xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx & & \a\ & ! VÉLOCIPÈDES Û pour Hommes et pour Dames il A* clic« ,X\ H L_-L_____-dbàJS|i | J W Nouveau Qnartier à Luxembourg \V |___genee générale 11 «i_L»efa» _ffi__a_.«s_a iiaes jb% ««»~aua_«__?'e j I IWheeler&Wilson & Elias Howe Jf J a leu-lork. iX»» s** vg k*
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wWM! k domicile. L'îiunrimerie lithographique «le JE. â&OMharli est transférée rue du Casino No. 6. Prière à MM. les clients de continuer à lui accorder leur confiance qu'il s'efforcera de justifier par la netteté des travaux, la promptitude de la livraison et la modicité des prix. 286
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1500 IranKen auszuleihen, cwf erste Hipothcke. m Wo ?sagt die Expédition dièses Blattes. Un .jeune homme au courant du commerce (de préférence MERCERIE) pour entrer de suite. S'adresser au bureau du journal. 28
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Théâtre de Lnxembonrg. Dimanche 31 Oct. I". REPRÉSENTATION DE LA Société dramatique avec le concours bienveillant de Mademoiselle Kœrnig et madame Gœrner dit Théâtre de la ville de Trêves Au profit des pauvres. ABONNEMENT SUSPENDU. I. nnch et' sein. Schwllnk mit Gefcing in 1 Akt vsn Oirich. ~ttT L'affaire Comédie en un acte par Eugène Labiche. Albert Monnier et Edouard Martin. Gari6aldi. Schwllnk mit Gcsllng in 1. Akl von Uosen. ~ïv7' LES VIRTUOSES DU PAVE. bouffonnerie musicale, paroles de "William Busnach, musique de Auguste L'Eveillé. Prix des places: Balcons: 2 fr. 75; Stalles 2 fr. 50; Parterre numéroté 1 fr. 50; Parterre 1 fr. 25; Galerie 5 Sgr. Ouverture des bureaux à 7 heures. On commencera à huit heures précises. Les bureaux sont ouverts SAMEDI et DIMANCHE de 10 heures à midi. La direction. Etude de Me ADAM, notaire à Aumetz (Moselle). Le Jeudi, 11 novembre 1809, à l heure de l'après-midi, il sera procédé au village d'Audin-le-Tiche (Moselle) par le ministère de Me ADAM, notaire à Aumetz, à l'adjudication de: a) tue faïencerie et dépendances., située à Audin-le Ticbe, avec beau jardin au-devant. Cette faïencerie, outre les ateliers et magasins, comprend : 1° Un moulin à moudre les pâtes et les émaux, récemment monté, mû par une roue hydraulique, mise en mouvement par un ruisseau qui ne tarit jamais et dont la chute est de G'moO ; 2° Un four dit fournette à calciner ; un four à bois ; un four neuf pour essais à flamme renversée, et un grand four à bouille ; 3° Enfin une grande quantité de produits fabriqués et de matières premières, tels que : Quartz pilé et en roche, Feldspath do Limoges et de Nofeld, et un assortiment complet de moules neufs et de cassettes. Cet établissement en pleine activité et parfaitement achalandé, est situé tout près du chemin de fer déjà concédé, qui reliera bientôt Escli-sur-l'Alzette à Long-* v>-y. — On y fabrique la faïence brune et blanche, et celle dite cailloutage. b) l'n jïré, ban d'Audun-le-Tichc, près de la faïencerie, et duquel on extrait l'argile propre à la fabrication. c) Une pièce «le terre, lieu dit au „Kamerbergtt, contenant environ 40 ares, renfermant un gîte considérable de minerai de fer. L'adjudicataire aura la faculté de reprendre le bail actuel existant pour une durée de 15 années, d'un moulin à moudre les terres et les émaux, monté à neuf et garni de 4 cuves. Le propriétaire actuel de l'établissement, qui a apporté à l'usine, à l'outillage et aux procédés de fabrication des améliorations considérables offrirait d'en conserver la direction. Entrée en jouissance de suite. Grandes facilités de payement 4is Quartier àiouer. Marclié-aux-Poissons, sous les arcades-295
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Aetriichliche vsiefen- und FoWecken- Bersteigerung zu Biffen. Am Montaa, den 8. Noucmbcr kunftig, uni 2 Uhr Nachrnittags, laht Hcrr Ainpper Vin'sscrrncistcr zu Bissen, in dcr Wohnung ~. Zchlesser allda, seine ans dent Vainic non Bissen gclcgcne Wiesen und Lohhccken unter Vortheilhaften Vedingungcn vcrstcigcrn: H. A. C. 1. Eme Wiese in dcr Brcdeint" enttjaltenfc 2 0? 80 2. Eme anderc, „aiif Womcitt" ~ 50 40 3. Eme andere „auf Gitgcnaal" „ 59 60 4. Eme Lohhccke, „anf „Wcidts" II 62 30 5. Ncun anderc 2 87 35 Die Wiesen find an der Atiert çtctcçicn und es bcfindct sich cincn stakrcn Wasscrfall in densclben. Mersch, 20 October 1869. 406 Beschemuitt. Notar. par* Moules. ~mm Tous les vendredis des ]sïoulew fraîches, chez H. MICIIAELY, Café du Chemin de fer à Ettelbrûck. 414 NeKalmtmachuitg^ Das Faudgut des verstorbeneu Herrn NotarZ Ileuter, zu Hollenfels gclcant, begreifend: a) Gin schsnes Mohnhaus, mit Scheune, Ztalungen und «Karten, zu Hollcnfcls, gros, 23 Ares, 20 Centiares. h) Ackerland, 11 Hcct. 40 Arcs, 50 Cl. e) Mieftn, 3 Hcct., 98 Ares, 80 Cent. d) Msche, 98 Ares, 90 Centiares, ist unter dcr Hllnd zn ucrtaufen. %***" Liebhllber wenden sich an den Nolar Bescliemout zn Mersch. 399
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X UMMW m fppets MMU x v* i&ZmmS&l&m® s®?® wgm*&;*>-.-c. tir© wJ.- *j_?"S \*» fi| J'ai l'honneur d'informer le publie, que Monsieur J. LAMORT Ijjjf fis vient de me céder Q A sou eouiuieree tle uapâers gselsats 5 X( et qu'à dater de ce jour, le magasin est transféré dans la }x W maison REUTER-BOCHKOLTZ, rue de l'Arsenal. V b Le pii choix le dessins, & la bonne qualité généralement appréciée des papiers sortant de w w la fabrique de M. Lamort et les prix les plus bas, me font es- w vj? pérer que la nombreuse clientèle de mon prédécesseur voudra w (9 bien me continuer sa confiance, d'autant plus que je suis seul w SW détenteur des papiers de la susdite fabrique. w f 9 Les faux coupons ayant moins de six rouleaux seront vendus w à tout prix. $ Luxembourg, le 15 février 1869. v»> Victor «enter. O I\ _2»271Z._1 fuse. A J | maison 1 (J Ojj ffi€&dkw*W«rtk. 30 U Mesdemoiselles _ACI.I££gK SCKriIN, ont l'hon- W Ip- neur d'informer le public qu'elles continueront le commerce de p W j U nouveautés de la maison MACIIER-WURTÏI, et prennent la | j Qa liberté de prier l'honorable clientèle de cette Maison de bien (J) Vf vouloir les honorer de la confiance qu'elle a toujours accordée " W à leurs anciens patrons. 41s S=*»2ri_z £lz_o. U
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Etude de Mc Gras, notaire à Bettembourg. VENTE PUBLIQUE cl'uue belle «uaZGou sise à Kayl. Le jeudi, 11 Novembre 1869, à 1 heure de relevée, M. Henri Tiltges, boucher à Kayl, fera vendre publiquement et à crédit par le ministère et à la recette du notaire soussigné: une Mie maison d'habitation, composée de 4 chambre au rez-de chaussée, 4 pièces au premier étage, bonne cave et vaste grenier, de construction récente, et couverte en ardoises, sise à Kayl au milieu du village, à la bifurcation des chemins de Kayl à Bettembourg, et de Kayl à Escli, Rumelange, Tetange et Dudelange, et s'appropriant par sa situation au centre d'un village populeux, à tout genre de commerce. Bettembourg, le 17 Octobre, 1969. 240 Gras, notaire. lfrgl.frj|l.[] | [>ftnfrnfr.fr, , Jeu ter «Se foute.1 » Le soussigné se permet de " " A rendre de nouveau attentif aux ■ ■ f Pompes américaines J" X garanties contre la gelée. Le prix " varie entre 15 et 51 fr. selon le ' ' ■f" poids de la fonte et la quantité ■ ■ Bgi d'eau par coup de piston. ■ ■ ■in Ettelbrûck, le 1» mai 1869. e i j F. <£crr, ; ; T9B Agent pour le Grand-Duché. Zu Merkauftn. Cm ont dresstrter KiihuerHund. Die (■■rpcbttion d. Z. sagt wo? ooi
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Le bataillon des chasseurs.
L'AVENIR DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG.
Le bataillon des chasseurs. La question de supprimer le corps des ebasseurs est de nouveau remise sur le tapis. Il y a deux ans, cette question a provoqué la chute du ministère Tornaco, et a donné lieu à des discussions assez véhémentes. Le résultat en fut que le corps des chasseurs a été réduit à sa plus simple expression, c'est-à-dire qu'il n'en est resté que l'ombre, sans que les grandes économies , promises et espérées, se soient réalisées. Cela arrive d'ailleurs toujours, quand la passion s'empare d'une question d'intérêt public. Ce dernier est toujours sacrifié à l'esprit de parti. Ce n'est pas à dire , pourtant, que nous nous plaignions de la réduction du nombre des soldats, au contraire. Aujourd'hui, on revient à l'idée de supprimer complètement le corps, idée qui a déjà été beaucoup discutée dans le temps, li1 Union n'y voit „ qu'une institution de luxe ne répondant pas au but qu'on s'était proposé lors de sa création", et elle se propose de remplacer le bataillon des chasseurs par un renforcement de la gendarmerie. De cette manière, l'Etat pourrait majorer les traitements des fonctionnaires do 192,000 francs, et cela sans bourse délier. Voici comment M. N. Metz s'est exprimé sur le but de notre force armée (séance du 5 mai 1868) : «Je crois qu'il n'est pas inutile de rappeler aujourd'hui les motifs pour lesquels nous avons pensé ne pouvoir accepter l'organisation présentée. „l)ans cette question nous avons été mus par deux sentiments: nous nous sommes demandés si cette organisation répondait aux intérêts du pays quant à la question d'argent, et si elle répondait aux intérêts du pays quant à la question militaire. Nous avons été dirigés par notre position ; nous nous sommes dit que les petits pays avaient leurs avantages et leurs désavantages, et qu'un des grands désavantages des petits pays, c'est d'avoir une très-petite influence sur leurs destinées politiques. «Nous nous sommes dit que dans les Congrès européens le petit Luxembourg aurait fort peu de chose à dire ; parce que dans les Congrès européens l'influence se mesure un peu sur le nombre des bayonnettcs ; et que , si uom avons eu l'honneur de siéger dans la conférence de Londres , c'était sans doute le dernier honneur de ce genre que nous aurons tant que nous resterons Luxembourgeois comme nous le sommes aujourd'hui. „Je me suis demandé si je pouvais trouver une compensation dans les avantages qu'offrent les petits pays ? Si le nombre de nos bayonnettcs ne peut jamais être assez grand pour nous assurer une influence politique, je me suis dit qu'il fallait rompre avec le système militaire que nous avions, et qui était motivé par notre obligation fédérale, et ne conserver que le nombre de soldats nécessaires pour le maintien du l'ordre. Je me suis dit que le petit Luxembourg pourrait trouver ainsi un avantage dans sa position actuelle, parce qu'il échappeperait aux dépenses énormes qu'occasionnent les armées dans les autres pays; je me suis dit encore qu'à raison de notre position actuelle nous pourrions échapper à.cet impôt du sang qui ne se comprend que lorsque les pays ont besoin de beaucoup de bayonnettcs pour les porter à l'étranger, le cas échéant, et avoir ainsi une grande influence parmi les puissances européennes." Ainsi le but de l'institution du corps des chasseurs, c'est le maintien de l'ordre, et la réduction à 260 hommes n'a été faite qu'en vue de faire des économies. Ces deux buts ont-ils été atteints? L'ordre n'a pas encore été sérieusement troublé et nous n'avons donc pu juger jusqu'à présent de l'efficacité des services que le corps des ebasseurs pourrait rendre. Nous serions donc autorisés à croire que la gendarmerie, renforcée d'un certain nombre de brigades, répondrait à ce but de maintenir l'ordre. Quant aux économies, elles n'ont pas atteint le chiffre qu'on en espérait. Le budget de 1366 porte au chiffre des dépenses , pour le contingent et la gendarmerie, une économie de 100,000 francs, et si l'on compare ce résultat aux services rendus, on trouve qu'il n'est pas brillant. Et cependant les traitements de MM. les officiers ne sont pas assez élevés ; la solde des soldats n'est point exagérée. La I/uxetnburger Zeitung repousse l'idée de la suppression du bataillon; elle relève que le corps législatif a décidé la question après un mûr examen , qu'une force armée est nécessaire, que la proposition de créer une garde civique n'est guère réalisable et pousserait sur de grandes difficultés, enfin qu'il est inopportun de remettre chaque jour en question la position des officiers. On ne peut nier que ces objections sont en partie fondées, mais elles n'ont pas la portée que leur attribue notre confrère. Le Wort publie une correspondance sur la question. En voici un extrait: que le vrai libéralisme, le vrai progrès ne consistent pas , ainsi que les citoyens Lefrançais, Ycrmorel et autres héros des réunions de Clichy le pensent, à tout saccager et nous n'hésitons pas à déclarer que, ménager son encre à professer des principes aussi élémentaires, nous semblerait être d'une économie fort bien entendue. Aussi bien nous demandons-nous en vain ce que la marotte du libéralisme et sans doute aussi du cléricalisme a à voir dans cette discussion. Nous nous proposons de remplacer nos prétendus chasseurs, dont personne ne veut, par de véritables gendarmes dont on réclame la présence partout. Or, nous nous demandons en vain, et toutes choses égales d'ailleurs, comme on dit en mathématiques, en quoi le pompon du gendarme serait d'une signification moins libérale que le bidon du tourlourou et réciproquement. C'est ce que l'avenir nous apprendra sans doute, mais n'anticipons pas sur l'avenir. Tenons-nous en plutôt au présent et voyons ce qu'il nous offre. Le budget de 1869 se soldait par un déficit de près do 180,000 fr. ; avec le ralentissement des recettes du Zollverein, ce déficit sera de 180,000 fr. Si nous n'avisons, le déficit sera en 1870 de 300,000 francs. Et c'est en présence d'une situation aussi obérée, alors que le découragement des fonctionnaires est au comble , alors que le flux du mécontentement de la capitale monte à vue d'oeil, alors qu'une nouvelle augmentation considérable d'impôts est imminente, que l'on essaye de justifier l'existence d'une troupe d'apparat qui, en retour de graves sacrifices , ne nous a jamais rendu l'ombre d'un service réel et qui ne servira jamais qu'à l'amusement des curieux de la place d'armes. Vraiment c'est bien mal choisir son temps pour vanter la modération du budget militaire. «Cependant, soyons juste. Nous ne prétendons pas que notre état militaire soit supérieur ou seulement égal, toute proportion gardée, à celui de la Belgique. Ce fait a même donné lieu à des observations. On s'eso demandé comment il se fait que le Grand-Duché, qui n'a que peu de troupes , qui paie mal ses fonctionnaires, qui prélève autant de contributions que la Belgique , ne parvient pas , malgré tout cela, à équilibrer son budget, alors que la Belgique, elle qui solde bien ses fonctionnaires, qui entretient une armée nombreuse et des forteresses formidables, parvient à joindre les bouts. La réponse nous paraît toute simple. C'est que, pour une agglomération de 200,000 habitants, nous sommes forcés d'avoir le rouage administratif d'un grand pays, et si la Belgique, pays bien plus riche que le nôtre, avait pour chaque province de 200,000 habitants, un cabinet de 4 ministres, une Chambre de 40 députés, un conseil d'Etat de 20 membres, une Chambre des Comptes, une cour d'appel, deux tribunaux , une cour militaire , un évêché , une recette générale, une direction des douanes, une direction des contributions , trois Athénées, etc.. etc., il est à supposer que la Belgique ne s'en tirerait pas mieux que nous. Cependant ce rouage nous est nécessaire , comme pays constitutionnel, nous ne pouvons nous en passer et puisque ce n'est pas là-dessus que nous pouvons réaliser des économies, quoi de plus sensé que de supprimer le bataillon des chasseurs qui, nous le répétons, ne répond aucunement à l'idée qui l'a créé, qui ne rend aucun service de police et qui, par son organisation, est dans l'impossibilité d'en rendre." Il faut convenir que les arguments du correspondant sont très-justes. Nous n'avons pas besoin d'une institution de luxe ; il nous faut du sérieux, un corps qui maintienne l'ordre. Puisqu'il faut des gendarmes , qu'on se borne donc à un corps de gendarmes , qu'on renforce les brigades et qu'on en établisse de nouvelles. Notre pays est petit et il porte, en miniature il est vrai, toutes les charges des grands pays. De là de lourds impôts, des traitements insuffisants et de l'économie mal à propos. Il serait donc à désirer qu'on se débarrassât des dépenses de luxe pour avoir de quoi subvenir aux dépenses indispensables.
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Russie.
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Russie. Saint-Pétersbourg, 21 octobre. Les nouvelles concernant la santé de l'impératrice sont bonnes, Pa Majesté, profitant du temps magnifique, fait tous les jours des promenades en voiture; mais on ne parle pas encore de son départ pour Tsarskoé-Sélo, où l'empereur est attendu pour le 23 de ce mois. Une grande revue des troupes de- la garnison qui désirent féliciter l'empereur à l'occasion de son heureux retour est fixée an 25, et la pose de la première pierre du monument de Catherine 11, qui sera élevé sur la perspective de Xewsky, près du théâtre Alexandre, aura lieu le surlendemain de la revue. On peut considérer la révolte des Eir'ghises comme entièrement terminée ; quelques hordes qui ne se sont pas encore soumises sont poursuivies par les Kirghises fidèles joints aux troupes russes. II faut rire des fables que la Gazette de Cologne continue de débiter sur cette révolte, dans laquelle elle voit déjà la chute de l'empire de Russie. 11 est inutile de réfuter les mensonges dont fourmille ce journal, organe du parti ultramontain et fanatique de la Prusse, qui considère la Russie comme un pays barbare et sans civilisation, parce que tous les Russes n'appartiennent pas à l'Eglise de Rome. Les nouvelles de la Douma (hôtel de ville) de Saint-Pétersbourg, publient un compte rendu sur les tribunaux de paix de cette capitale. Ces trente-cinq tribunaux ont examiné, dans le courant de trois ans, 167,971 procès civils et 71,022 procès criminels. 52,730 procès ont été terminés par arrangement à l'amiable entre les parties. La valeur des objets en litige a été de plus de 40 millions de francs. L'entretien des tribunaux de paix, pendant ces trois années, a coûté à la ville 462,000 roubles. Cependant, ces institutions sont encore assez imparfaites et le public attend avec impatience les réformes que notre ministre de la justice, comte de Pahlen, élabore lui-même en mettant à profit les études qu'il vient de faire à l'étranger. Le nouvel asile des trois communes protestantes de Moscou a été inauguré le 13 de ce mois; il est destiné aux vieillards faibles et qui ne sont plus en état de travailler. Après le service religieux, célébré par le surintendant général pasteur Carlbrom, le trésorier de l'association évangélique, M. E. Knoop, a tenu un discours aux soixante vieillards qui ont été reçus dans cet asile. Los protestants de Moscou entretiennent en outre une maison pour les orphelins et un hôpital. L'exposition des chevaux à Moscou a eu un succès remarquable. M. Perret de Thaunberg, inspecteur général des haras de France, a acheté cinq superbes étalons pour les dépôts français, et ses agents ont également acheté plusieurs chevaux. MM. Marx, de Paris, ont également fait de grands achats et payé i plusieurs chevaux 1,000 et 2,000 roubles. i D'autres acquisitions ont été faites par le comte Rozwadowski, grand écuyer de l'empereur d'Autriche. On est furieux ici contre la presse autrichienne, qui inculpe la Russie de nourrir la révolte de Cattaro. Il va sans dire que le gouvernement russe est l'enne/ni des intrigues politiques, et que toute l'agitation qui se manifeste dans les provinces slaves de l'Autriche ne provient que des menées des coryphées du parti panslavique, qui sont loin d'appartenir à notre monde officiel.
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TRIBUNAUX.
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TRIBUNAUX. Une tentative d'évasion amenait à l'audience de la police correctionnelle huit détenus escortés par douze gendarmes. La physionomie de plusieurs des détenus méritait l'attention des observateurs. C'est d'abord Lasserteux, l'évadé d'Auxerre, condamné déjà à vingt ans de travaux forcés, détenu encore pour répondre de vols commis depuis son évasion ; c'est l'athlète Venière, détenu pour plusieurs vols qualifiés, qui se défendit avec tant d'énergie quand il fut arrêté dans les rues de Ilouvg, et dont on n'a pu encore constater le véritable nom; c'est Gadioler, qui parvint déjà à s'échapper des mains ces gendarmes de Chalamont; c'est Portier, qui doit comparaître aux prochaines assises de l'Ain. Ces quatre malfaiteurs sont prévenus de bris do clôture et de tentative d'évasion. Les quatre autres sont des compagnons de chambre appelés comme témoins. Tous sont experts dans les procédés d'évasion, et tous les moyens de surveillance, quelque sévères qu'ils soient, ne peuvent déjouer leurs ruses. Ainsi, dans la circonstance, c'est le ressort d'un bandage emmanché dans un os de bœuf de la ration qui a fait fonction de scie, c'est ainsi, avec cet instrument tout primitif, qu'ils ont forcé le plafond et déboulonné les portes de la chambre. La vigilance du gardien Françon a été encore plus habile que celle des prévenus, puisqu'ils n'ont pas réussi. On doit juger de l'attitude de pareils individus à l'audience; ils avouent les faits, mais en assurant le tribunal qu'ils sont prêts à recommencer, et que si ou les retient, ce n'est pas de leur faute. Le tribunal leur donne un an de prison à ajouter à leur total. On raconte qu'un gendarme a „perdu" son porte-monnaie en les escortant. Le trait est bon à noter !
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Horrible crime.
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Horrible crime. Le , Journal d'Odessa" dit que cette ville vient d'avoir son crime de Pantin. Cinq cadavres ont été trouvés, le 11 octobre, dans la matinée, entassés les uns sur les autres, dans une affreuso petite muatire de Moldowanks. Rien de plus sinistre, du reste, que l'endroit où ce quintuple assassinat a été commis. C'est au-dessous de la campagne Ronès, dans un ravin où l'on ne trouve que des puits et qu'on doit traverser pour aller à la Uovaïa-Slobodka, sur le chemin — si c'est un chemin — qui va do la Moldowanka aux étangs du Péi écipe. Dans cette partie des puits, au milieu de masures informes, il en est une plus misérable encore que les autres, construite avec des pierres non-taillées placées sans la moindre jonction, et dont le toit devait donner passage à toutes les intempéries. A moitié enfoui dans la terre, cet antre se compose d'une écurie et de deux petites chambres mesurant à peine une sagène carrée (2 mètre). Cest dans la plus petite, servant de passage pour entrer dans l'écurie et l'autre chambre, qu'une grand'rnère de 72 ans, un père, une mère et deux enfants ont été assassinés cette nuit. On ne peut attribuer d'autre mobile à ce crime que le vol, et, pourtant, que pouvaient posséder les pauvres habitants de cet endroit ? Quelques roubles à peine ; toute leur fortune consistait en trois vaches et un cheval; on n'a volé ni l'un ni les autres. C'était une famille juive. L'assassin s'est introduit en dérangeant quelques pierres de l'écurie, de manière à former une ouverture suffisante pour lui. 11 aura surpris ces pauvres gens dans leur sommeil et les aura assommés avec un instrument contondant. Il n'y a pas eu pour ainsi dire de sang répandu. Après les avoir tués, le meurtrier en a fait un tas et tout a été dit. La justice informe. On a arrêté un homme qui était employé par le juif pour la vente de l'eau du puits. Un des enfants vit encore, mais on n'a nulle espérance de le sauver.
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Un code.
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Un code. Le général Grant, voyageant jadis dans le Texas, se rendit un jour pour affaire dans le cabinet d'un fonctionnaire civil de la localité, et, dans le cours de l'entretien, il pria l'homme de loi de lui montrer un exemplaire du Code texien. L'honnête fonctionnaire, ouvrant alors un des tiroirs de son bureau, y prit un énorme „bowie-knife" (couteau-poignard), et le présenta, accompagné d'un salut significatif, au futur président.
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Glanes du 26 octobre.
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Glanes du 26 octobre. Le soleil s'était levé de mauvaise humeur. Il ne savait trop s'il devait éclairer ce jour néfaste. Prosaïquement, il a plu jusqu'à onze heures du matin. A midi, Phœbus s'est décidé à mettre le nez à la fenêtre. Ne voyant ni blouse blanche ni pantalon rouge surgir à l'horizon de la Madelaine, il s'est habillé de ses rayons dorés et a fait sa joyeuse et pacifique manifestation. De sourdes rumeurs couraient'cependant de par les quartiers laborieux depuis huit heures du matin. Sur le carreau de la Halle aux fruits et légumes, une brave femme interpellait un sergent de ville : — Eh! mon sergent, à quelle heure commence la révolution ? — Qu'est-ce que ça peut vovs faire, ma vieille? — Ça me fait beaucoup. J'ai encore deux paniers de pommes à vendre. Si les marchandes de pommes étaient inquiètes, il faut avouer que les armuriers, les bijoutiers et les changeurs étaient assez rassurés. Lefaucheux, Lepage-Moutier, Devisme, Caron, Lefaure, Périn, Thomas, et tous les autres, avaient ouvert leurs boutiques et laissé fusils et carabines en évidence, sans même se donner la peine de démonter les chiens. liapst, Beaugrand, Lemonnier et consorts, Monteaux et compagnie étalaient audacieusement des millions de diamants, de rubis, d'émeraudes et de billets de banque, sans souci des ootobriseurs. Et bien leur en a pris. La confiance est peut-être, plus que la prudence, la mère de la sûreté. Que si, des boutiques nous passons aux Tuileries et à la place de la Concorde, voici ce que nous avons vu : A la place de la Concorde, rien. Vers deux heures, un immense rassemblement devant la grille du jardin des Tuileries qui fait face à la rue des Pyramides. Il y avait bien deux mille personnes qui riaient. C'était si effrayant que quatre mille badauds se sauvaient. On cherchait M. Raspail, on ne trouvait qu'une dame d'une mise un peu excentrique et d'un cerveau un peu fêlé, que pourchassait une meute de gamins en bordée. Un Monsieur eut pitié de la pauvre femme et la fit monter dans en fiacre, qui partit à fond de train, escorté par l'avant-garde des gavroches. Ici finit le premier acte de la révolution. Vingt minutes plus tard, quand on commençait à se remettre d'une alarme aussi chaude, l'arrière-garde des tortillards emboîta le pas à un vieillard, gris, grave et maigre, qui gesticulait avec une certaine véhémence en menaçant les nuages de sa canne. — Tiens, c'est Gagne qui fait sa manifestation, fit un jeune loustic. La fusée, lancée, courut comme une traînée de poudre. — Monsieur Gagne, un levier. — Monsieur Gagne, un porte-crayon. — Monsieur Gagne, votre porte-monnaie. Le pauvre homme qui n'était pas plus M. Gagne que vous et moi, fut tout heureux et tout aise de rencontrer un adjudant du Palais qui le fit monter en cabriolet, en lui souhaitant un bon voyage pour les Batignolles. Fin du second et dernier acte de la révolution. Un de nos amis nous communique la lettre suivante qu'il a reçue de Strasbourg avanthier 25 : ,11 paraît que demain il y aura une révolution à Paris. Ne reste pas dans la capitale: vient passer quelques jours à Strasbourg. Ici nous sommes bien tranquilles, seulement apporte du pain et quelques gigots." Notre ami a répondu poste pour poste: „Tu es mal informé. C'est à Strasbouig que la révolution doit éclater. Viens vite à Paris, mais n'oublie pas d'apporter un pâté de foie gras." ITn mot du „I'*i{raro" : Sur la place de la Concorde, hier aprèsmidi : Premier passant. — Eh bien! et la manifestation Kératry ? Second passant. — C'est une affaire Kératée.
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A propos de Troppman.
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A propos de Troppman. Le fait est, dit M. Villcmot, dans un feuilleton du „Temps", que sans vouloir absolument dépouiller Troppman de son auréole de grand criminel, je trouve que c'est surtout un grand imbécile. Je veux bien reconnaître qu'il lui a fallu „de l'énergie." L'exécution de huit meurtres suppose du nerf; mais la tête n'était pas de la force du bras. Ce plan de se fourrer dans la peau de Jean Kinck, d'absorber cette individualité, et de vendre en Amérique des biens situés à Roubaix, est d'un idiot qui n'a pas fait son droit. Si Troppman avait passé six semaines dans l'étude d'un notaire, il aurait vu que son système se heurtait à des enquêtes et à une procédure qui l'aurait conduit, par un paquebot transatlantique, là où la Providence, sous les traits du gendarme Ferrand, l'a amené par le chemin de fer du Havre. La meilleure manière d'en finir, c'est de retourner le monstre et de montrer l'abruti. Je propose donc, à l'avenir, d'appeler l'assassin de Pantin „cet imbécile de Troppman," Au risque de blesser M. Troppman dans son amour-propre, je me chargerais de soutenir et de démontrer que, pour avoir été une bête féroce, il n'a pas moins été une bête. Voilà ce qu'il faut bien dire a, ses admirateurs de tapis-franc. Avec ces gens-là, il serait à peu près inutile de placer la question sur le terrain de la morale, ils „la trouveraient mauvaise"; mais on peut leur faire envisager le côté ridicule d'un héros d'abattoir qui tue huit personnes pour aboutir à voler deux montres et des papiers qui le dénoncent; il a beau être couvert de sang, c'est ce qu'on appelle dans la langue populaire „un serin." Ainsi parle M, Villcmot avec son infaillible bon sens, toujours en humeur de paradoxe. Cri du cœmr d'un créancier qui sonne vainement à la porte d'un débiteur (Chani .illustravit") : — Il n'y est jamais! Heureusement, les journaux l'engagent à rester chez lui le 26 octobre ! Je le pincerai ce jour-là. Petite histoire à propos de bêtes racontée par le ,Rappel" : Un monsieur se présente pour être reçu membre de la société protectrice des animaux. On lui conteste ses titres. Grande querelle. — Si je n'étais pas de la société qui a mission de défendre les animaux, lui dit une des personnes présentes, je vous aurais déjà souffleté. — Moi, réplique le candidat, en faisant suivre sa réponse d'un effet immédiat, je n'en fais pas encore partie; en voici la preuve. N'est-ce pas le cas de dire que les deux fofit la paire ? Un épisode fort drôle de la journée du 2G, d'après le „Gaulois": Au coin de la rue du Luxembourg et du boulevard, un camelot flanqué de son associé faisant le guet arrêtait la foule — malgré la loi sur les attroupements. — Messieurs, disait l'industriel nomade, pour dix centimes — deux sous — je vous enseignerai l'art de ne pas se faire tuer dans les émeutes! Dix centimes: deux sous! Et les gros sous pleuvaient autour du bonhomme. Quand la recette lui semblait suffisante: — Messieurs, reprenait le camelot mystérieusement, le meilleur moyen pour ne pas se faire tuer dans les émeutes... c'est de rester chez soi! Une dépêche télégraphique a annoncé les nouveaux tremblements de terre qui avaient eu lieu au Pérou. Les secousses ont été ressenties du 20 au 24 septembre, à Lima et sur toute la côte occidentale de l'Amérique du Sud. Voici des détails que nous extrayons d'une correspondance de Lima: Des maisons et des clôtures en pierre ont été renversées; mais fort heureusement personne n'a péri. L'épouvante était générale dans la ville, surtout après qu'une secousse verticale, la plus dangereuse de toutes, se fut produite vers une heure de l'après-midi. Sur la côte mémo, le phénomène a été plus terrible encore; il s'est compliqué d'un raz-demarée presque aussi fatal que celui de l'année dernière. A Iquiquc et à Arica, la mer a reculé brusquement vers le large, entraînant navires et bateaux, puis elle est revenue, sous la forme d'une énorme vague, jusqu'à six pieds au delà de son niveau ordinaire. Cinq fois cette vague a reculé pour s'abattre ensuite sur le rivage avec une force inouïe. Les habitants, fous de terreur, ont fui vers les montagnes en abandonnant tout ce qu'ils possédaient. A Arica, les maisons sont désertes ; les pauvres gens qui n'ont pu gagner l'intérieur vivent sous des tentes en dehors de la ville, les affaires sont totalement suspendues. Les marchandises déposées à la douane d'Arica ont été transportées à Tacna, où les tremblements de terre se font également sentir, mais où les raz-de-marée ne sont pas à craindre. La situation est à peu près identique à Iquique et Pisagua. Pendant quatre jours, le pays situé au nord d'lquique, jusqu'à une distance de trois cents milles, a été fortement secoué : mais les plus fortes secousses ont eu lieu le 24. On les a observées à Cuzco, à Tacna, à Aréquipa, et si ces villes n'ont pas souffert autant que dans le grand tremblement de terre de 1868, c'est parce que tous les bâtiments renversés à cette époque sont restés en ruines. Le tremblement de terre du 24 ne s'est pas seulement fait sentir au Pérou; il a été observé en pleine mer. Le capitaine du vapeur „Payta" rapporte que, vers une heure et demie de l'après-midi, à cinquante milles vu sud d'Arica, il a ressenti une épouvantable secousse. L'effet produit à bord du vapeur était semblable à celui qu'aurait donné un choc extrêmement violent de la quille contre les récifs. Telle était la force do la secousse que tous les passagers qui se trouvaient debout, furent renversés. Des objets d'un poids considérable amarrés sur le pont furent soulevés de plusieurs pouces. La mer paraissait être en ébullition aussi loin que l'œil pouvait porter. Des bruits souterrains très-distincts se faisaient entendre. La côte, qui est élevée et qu'on pouvait apercevoir au loin, semblait trembler sur sa base, et, pendant longtemps, elle fut couverte de nuages de poussière évidemment soulevée par le tremblement de terre. Le capitaine du „Payta estime que la principale secousse s'est fait sentir, sans interruption, pendant cinquante secondes.
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Abandon de deux enfants.
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Abandon de deux enfants. 11 y a quelques jours, des sergents de ville ont arrêté une petite fille et un petit garçon, pâles et souffreteux, qui se livraient à la mendicité sur la voie publique; la petite fille, qui paraît avoir huit ou neuf ans, semble atteinte d'idiotisme. On croit quo ce sont les mauvais traitements qu'elle a subis qui l'ont réduite à cet état d'hébétement. On a remarqué sur son corps de nombreuses contusions et des marques de sévices établissant qu'elle a dû subir un long martyre. Elle n'a pu donner à ce sujet aucune explication ni faire connaître le nom et l'adresse de ses parents. Après lui avoir prodigué des soins qu'elle a paru recevoir avec reconnaissance, on l'a fait admettre à l'hôpital de l'Enfant-Jésus. Le petit garçon, qui semble avoir trois ans à peine, lui donnait la main quand on les a arrêtés; c'est probablement son frère. Il a dû, lui aussi, être l'objet de sévices. Il ne peut proférer que quelques paroles dénuées de sens. On l'a conduit à l'hospice des Enfants-Assistés. Jusqu'à présent l'enquête n'a fourni aucune lumière sur la famille de ces pauvres enfants ni sur l'endroit d'où ils viennent.
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DERNIÈRES NOUVELLES.
L'AVENIR DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG.
DERNIÈRES NOUVELLES. Paris, 29 octobre. Le Journal officiel publie les décrets de nominations au Conseil d'Etat. Ce sont des nominations régulières,— c'est-à-dire qu'elles font avancer régulièrement des maîtres des requêtes et des auditeurs. On assure, à cette occasion, que l'Empereur veut désormais tenir la main à ce que les avancements dans la carrière administrative soient réglés comme ceux de la carrière militaire. Trop souvent, en effet, au Conseil d'Etat, à la Cour des comptes, et dans les grands services des Finances, des nominations ont eu lieu, qui ont arrêté le mouvement des attachés ou employés de second ordre, et causé des mécontentements trèslégitimes , ainsi que des découragements. Il y a Conseil des ministres, aujourd'hui, à Compiègne. Tous les membres du cabinet sont partis à neuf heures pour la résidence impériale. Constantinople, 28 octobre. On écrit de Pesth. 28 octobre, à la Correspondance du Nord-Est : La Correspondance de Pesth publie un rapport du ministre de la guerre, Hussein-Avni Fâcha, au sultan sur la réorganisation de l'armée ottomane. A côté d'une armée permanente de 150,000 hommes, il serait créé une réserve de 75,000. Les redifs, jusqu'ici au nombre de 240,000 hommes seraient réorganisés. Il serait formé en outre une réserve extraordinaire de 320,000 hommes pour les cas de grand danger. La mise en pratique de cette nouvelle organisation serait immédiate et coûterait 240,000 bourses. L'effectif total des forces turques se trouverait ainsi porté à 700 mille hommes. Vienne, 28 octobre La Nouvelle Presse libre publie des rapports du gouverneur de la Dalmatie, constatant que des renforts arrivent constamment aux insurgés du côté du Monténégro et de l'Herzégovine, et signalant la nécessité d'opérer sur le territoire ottoman et notamment sur la frontière du Monténégro, afin d'empêcher le passage de ces bandes. En conséquence , le ministre des affaires étrangères s'est adressé à la Porte et lui a demandé , pour les troupes autrichiennes, l'autorisation de franchir la frontière ottomane. Madrid, 23 octobre Le bruit court que les députés républicains rentreront aux Certes lorsque la question du choix d'un monarque viendra en discussion. Le palais du régent a été complètement brûlé. Les dommages sont uniquement matériels. Madrid, 28 octobre. Le parti radical a accepté le duc de Gênes. On assure que MM. Topere, Silvela et Ardanaz se retireront si les Certes acceptent le duc de Gênes. Madrid, 28 octobre, soir. On considère comme probable le choix du duc de Gênes comme souverain d'Espagne. Dans ce cas , le duc de Gênes serait déclaré majeur et la régence serait supprimée. Les partis dans les Certes sont divisés de la manière suivante : Membres de l'union libérale , environ 60 à 70. Membres radicaux (progressistes et démocrates), environ 130 à 140. Le vote sur le choix du Bouverain aura très-probablement lieu sans discussion dans les Certes, attendu que toutes les délibérations préliminaires sur cette question ont lien dans les réunions parlementaires privées. Madrid, 29 octobre "L'lmpareial conclut de la réunion des progressistes et de celle des unionistes que le duc de Gênes obtiendra dans les Certes 166 voix sur les 209 voix monarchistes, y compris les absolutistes. On assure que les députés républicains ne rei treront dans les Certes qu'après le rîtab.issement des garanties constitutionnelles.
"1869-10-30T00:00:00"
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APRÈS LA BOURSE.
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APRÈS LA BOURSE. 1 rT*8- tC".tlatives de relèvement quo nous signalions dans notre tmuetin ti hier se sont continuées aujourd'hui, et ont été couronnées de succès pendant le dernier quart d'heure de la Bourse. On a fait marcher en tête notre 3 °/o et la rente italienne, cette dernière après avoir longtemps débattu le cours de 54 fr., l'a enlevé en clôture et le reste a suivi. Le Mobilier espagnol a seul fait tache au tableau; et il y a, comme nous l'avons répété des affaires de prime engagées sur une large échelle, et qui prêtent le Nane à toutes les oscillation?, i D'un autre côté, certaines personnes ne se rendent pas bien compte des modifications apportées aux conventions par les Cortès, modifications dont le, télégrammes ne donnent que des explications fort peu claires jusqu'à présent. Quant au lancement du marché on l'explique ainsi que nous l'avons déjà dit, par le besoin que l'on a de la hausse pour les émissions italiennes et ottomanes qui sont à l'enfantement, et d'ailleurs les ventes qui avaient été faites en prévision du 26 prêtent maintenant à la reprise, par le fait des rachats qui nécessitent l'approche de la liquidation. HORS TARQUET. Dette intérieure d'Espagne 22 9/ic. Dette extérieure d'Espagne ancienne 26 *>/> et 27 »/•«• Dette extérieure „ nouvelle 25 ./<, et 25 '/». Les s> Etats-! ni, 92 s/< à 93 ./.«. Actions Tabacs d'ltalie 622 50 et 625. Oblig. Chemins méridionales 157 50. Obligations anciennes chemins Autrichiens 277 50 et 278. „ nouvelles , 275 75 et 276 50.
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I.
L'AVENIR DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG.
I. Au moment où commence cette histoire, un pianiste célèbre, Sigismond Lanitzky, se mourait d'une maladie de cœur, contre la gravité de laquelle la science se reconnaissait impuissante. L'artiste, doux et contemplatif, avait eu son heure d'énergie patriotique. A vingt ans on le vit prendre part à l'insurrection polonaise, qui éclata peu de tempe après la révolution de 1830 en France. Sa patrie vaincue, il partit pour Paris, et bientôt il s'y fit un nom applaudi à côté de ceux des Thalberg et des Listz. Puis l'on apprit un jour son brusque départ pour l'ltalie. Pendant quinze ans les journaux retentirent encore de ses triomphes à Venise, à Florence et à Rome. Enfin le silence se fit autour de Lanitzky, qui s'éteignait oublié dans une villa des environs de Naplcs. bigismond avait vécu en véritable artiste, insouciant et prodigue. Aussi allait-il finir pauvre. Ses regrets furent amers ressemblant à des remords. Car il notait pas seul en ce mondo, au moment de le quitter. Eu partant de Paris, il avait emmené avec lui une petite fille de trois ans, sa joie, son orgueil. Edwige-Calixte se vit élevée comme un enfant de millionnaire. Elle eut les plus riches bijoux, les plus coûteuses toilettes, et cependant, par un phénomène rare, elle conserva des goûts simples et modestes au milieu de la vie de luxe et do fêtes que son père lui avait fait connaître. Quand vinrent les jours mauvais, quand Lanitzky sentit s'affaiblir son talent et sa renommée, sa fille renonça aisément à son éphémère opulence. Elle s enferma sans regret dans une solitude conforme en réalité à la simplicité de ses goûts, au sérieux de son caractère. Ln jour Lanitzky dit à son enfant: — Ma Cahxte, j'ai manqué de prévoyance, tu ne m'en as jamais voulu ? — Non, mon père, répondit-elle, le regardant avec un tendre sourire. — Quel parti cependant prendras-tu quand je ne serai plus là ? D'un geste rapide la jeune fille ferma la bouche de Sigismond. Celui-ci, écartant cette douce étreinte, ajouta : — Ta destinée m'inquiète. Tu pourrais sans doute, excellente musicienne comme tu l'es, te consacrer à l'art. Mais ta nature s'accorde-t-elle avec cette vie fiévreuse qu'il faut aimer avec passion pour en oublier les déceptions souvent accablantes ? Je ne le crois pas. En seras-tu donc réduite pour vivre à donner des leçons ? Est-ce ainsi que végétera celle que j'ai élevée comme la plus riche des héritières ? Tiens, je ne veux pas que nous décidions seuls ton avenir. Il existe à Paris une femme d'une bonté de cœur incomparable. C'est elle qui disposera de ton sort après moi. — Encore! fit Calixte,, qui retint avec peine les larmes qui lui venaient aux yeux. — Tu trouveras dans mes papiers une lettre destinée à Mme la comtesse d'Aroman. Tu te rendras à l'adresse que porte cette lettre, et quand la comtesse l'aura lue, tu te conformeras à tout ce qu'elle te dira de faire. Je te confie à elle; quoi qu'elle doive décider, ce sera bien. Promets-moi que tu rempliras mes instructions. — Je le ferai, mon père, répondit la jeune fille. Le lendemain, Calixte espérait encore des jours heureux auprès de Lanitzkv. Ne représentait-!* pas pour elle toutes les affections d'ici-bas? N'ayant pas connu sa mère, elle la supposait morte. Une fois seulement, il y avait longtemps déjà de cela, elle avait surpris Sigismond embrassant d'une lèvre émue un médaillon. — C'est le portrait de ma mère ? lui dit-elle. — Oui, répondit l'artiste, après une certaine hésitation. — Oh ! permets-moi de le regarder, reprit Calixte. Il lui donna le médaillon ; elle le baisa, puis le contempla longuement, jusqu'à ce que son père le lui reprit des mains. Un soir d'avril, la fenêtre de Lanitzky était entrouverte ; assis devant son piano, il jouait une sonate de Mozart. Sa fille écoutait muette, perdue dans une radieuse extase. Le parfum des orangers qui bordaient la route pénétrait dans la chambre, pendant qu'à l'horizon les collines se doraient d'un dernier reflet, et que la mer brillait encore étincelante. Soudain les doigts de Sigismond s'arrêtèrent. Calixte se pencha pour l'embrasser; les lèvres de son père ne lui rendirent pas son baiser ; il s'affaissa inerte sur le sein de sa fille. Son âme venait de remonter vers les hauteurs avec les dernières vibrations de l'instrument.
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II.
L'AVENIR DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG.
II. L'orpheline connut la pire des douleurs; celle de pleurer seule une personne aimée. Quelques amis de Lanitzky l'entourèrent bien dans les premiers moments, mais les consolations données par des étrangers ne pouvaient être que stériles au milieu de l'isolement où elle se trouvait soudainement à Naples. Aussi après trois semaines qu'elle se réserva pour pleurer et prier sur la tombe de son père, elle partit pour la France, munie de la lettre destinée à la comtesse d'Aroman, et qu'elle avait trouvée dans les papiers de Sigismond. Elle eut un moment l'espoir de découvrir aussi le médaillon précieux entrevu un jour, mais il avait disparu. Il est à supposer que Lanitzky le brisa quand il sentit sa mort prochaine. Dans quelle intention ? Voulait-il donc que Calixte ne se souvînt pas de sa mère ? Supposait-il qu'elle ne gardait aucune mémoire des traits de celle qu'elle n'avait contemplée qu'une fois à l'âge de quinze ans ? Un matin du mois de mai, la jeune fille vint Irapper a la porte de la comtesse d'Aroman. Cette grande dame était veuve depuis quelques années. Son mari ne l'avait pas, dit-on, rendue très-heureuse, du moins dans les premiers temps de leur union. Le brillant comte d'Aroman, brusquement marié par la volonté de son père après quelques folies de jeunesse, ne tarda pas à afficher une liaison avec une célèbre Anglaise, que l'on citait dans les fastes de la galanterie parisienne ; il était même parti un beau jour avec sa conquête. La femme délaissée, qui se trouvait sans parents (elle était orpheline de père et de mère) sans conseil ni appui d'aucune sorte, eut une crise de douleur telle que chacun crut qu'elle allait mourir. Mais sa jeunesse triompha de cette secousse à la suite de laquelle une espèce de vertige s'empara de sa nature ardente. Elle voulut revoir le monde, s'assurer qu'elle pouvait y briller, et qu'elle ne méritait pas le dédain et l'abandon de snn mari. Des hommages empressés qui vinrent à elle ne tardèrent pas à l'en convaincre. Elle fut plainte, admirée, et un jour enfin elle se crut consolée... A quelque temps de là, une lettre de M. dAroman, qui s'était vu sans doute trahi par sa maîtresse, annonça à la comtesse son prochain retour. — Partons, dit-elle à son amant, je ne veux pas mentir à celui qui revient : je dois fuir. Il fut convenu qu'elle s'en irait le lendemain avec le complice de sa faute. Mais le soir même celui-ci lui écrivait : „J'ai tout compris. Vous n'avez pas cessé d'aimer M. d'Aroman. C'est avec des pleurs de regret que vous m'avez parlé de partir. Je m'éloigne sans vous avec notre enfant, dont personne ne connaît l'existence. Adieu !" La comtesse resta à Paris. Elle ignorait quelle route avaient prise les fugitifs. Mais si elle l'avait su, les auraitelle suivis ? Elle aimait en effet l'époux prodigue qui lui revenait, et le pardon qu'obtint le comte ne lui fut pas donné par la crainte ou l'hypocrisie, mais par l'amour. A la suite de cette réconciliation, une fille vint au monde, et, depuis, aucun nuage n'assombrit le bonheur de cette famille. M",e d'Aroman menait, à l'époque où commence ce récit, une existence sinon t ont à fait retirée, du moins très-simple, presque austère. Elle recevait une fois par semaine, mais chacune de ses matinées était consacrée à des œuvres charitables. Elle était la fondatrice et la présidente d'un asile destiné à recueillir de pauvres orphelines. La sévérité de sa vie et sa charité inépuisable étaient pour cette âme l'expiation qu'elle s'imposait de son passé chargé d'un remords. Quand un serviteur, attaché depuis longues années à sa maison, lui eut annoncé qu'une jeune fille en grand deuil désirait lui parler, elle donna aussitôt l'ordre qu'on introduisit la personne qui sans doute venait recourir à sa protection. Calixte, en entrant, resta d'abord immobile, toute émue au moment de remettre la lettre de son père à celle qui allait en un instant décider de son avenir. Sur un signe de la comtesse elle s'assit près d'elle. M'le Lanitzky alors âgée de vingt-deux ans, offrait le type adorable et saisissant des filles du Nord, blanches, diaphanes, robustes pourtant sous leur apparence délicate. Ses cheveux d'un blond clair, sa carnation nacrée, son corps élancé et mince contrastaient avec les cheveux de jais, le teint brun, les formes vigoureuses de la comtesse. Cependant Calixte ne quittait pas son attitude immobile. Elle éprouvait une impression singulière devant Mme d'Aroman à mesure qu'elle la considérait. Elle songeait à une ressemblance bizarre et se disait pourtant : — C'est impossible ! La comtesse enfin parla la première. — Que puis-jo pour vous mademoiselle ? dit-cil ■ avec bienveillance. — Madame la comtessse, répondit Calixte, j'arrive de Naples et je vous apporte une lettre que m'a remise mon père. —De Naples ! prononça Mcllc d'Aroman avec une émotion visible et en jetant un regard inquiet sur les vêtements de deuil de la jeune fille. En même temps elle prit des mains de M»"8 Lanitzky la lettre que celle-ci lui tendait, en brisa le cachet et lut les lignes suivantes : „ Madame, quand vous lirez ceci, je ne serai plus. J'envoie vers vous ma fille, car elle n'a que vous sur qui elle puisse cornter. Je meurs sans fortune. Calixte devra demander au travail de quoi vivre. Conseillez-la, soutenez-la dans ses éprouves. Recevez, Madame, l'expression de ma suprême reconnaissance. „Laxitzky.b — Ah ! nia chère enfant, dit la comtesse maîtrisant mal son trouble de plus en plus croissant, lu ? Vous venez de bien souffrir, mais vous ne serez pas du moins abandonnée. Elle s'interrompit un moment, comme en proie à une émotion trop vive, puis elle reprit. : — Calixte, pardonnez-moi si je ne renouvelle vos douleurs en vous demandant de nie parler de celui que vous pleurez! Mais apprenez-moi... — Comment il est mort, Madame ? Hélas ! je l'ai perdu en un instant. Et elle raconta avec des larmes le triste événement. Puis elle revint sur l'entretien où Sigismond lui avait parlé de la comtesse. — Je remplirai la tâche qui m'est confiée, dit Mme d'Aroman, mêlant presque ses pleurs à ceux de la jeune fille. Je ne puis décider tout de suite ce que je projette pour vous ; nous y réfléchirons à loisir toutes les deux. En attendant que nous ayons pris un parti vous resterez auprès de moi. — Ah ! Madame, que vous êtes bonne, répondit Calixte. Mais tout en vous remerciant de l'hospitalité que vous m'offrez, laissez-moi vous assurer que je suis vaillante et que je saurai gagner ma vie. Je me crois surtout bonne musicienne. Ne nous pressons pas, encore une fois, chère enfant, interrompit la comtese. Commençons par établir que vous habiterez ma maison jusqu'à nouvel ordre. Une heure après, M 11" Lanitzky quittait la chambre d'Hôtel où elle était descendue et s'installait auprès de Mn,c d'Aroman.
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III.
L'AVENIR DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG.
III. Quand vers l'heure du dîner elle entra dans le salon de réception de la comtesse, elle aperçut un portrait de femme entièrement semblable à la personne que représentait le médaillon qu'elle avait vu entre les mains de Lanitzky. C'étaient la même coiffure, le même collier de perles, la même robe de velours noir, tous les détails qui s'étaient gravés à jamais, avec l'expression de la physionomie, dans sa mémoire. M 1"" d'A'oman la voyant regarder cette toile avec fixité lui dit : — C'est mon portrait, mais on aurait quelque peine aujourd'hui à me reconnaître. — Non pas, madame, dit Calixte, cherchant à dominer son trouble; j'ai bien vu tout de suite qui ce tableau représentait. Pendant qu'elle parlait, une jeune fille venait d'entrer. C'était Madeleine d'Aroman. Ce que sa mère lui conta de l'histoire de Calixte toucha vivement Madeleine. Elle serra la main de l'orpheline avec une cordialité qui indiqua tout de suite à celle-ci que cette étreinte n'avait rien de banal. M"1' d'Aroman, âgée de dix-sept ans, nature vive et enjouée, gracieux visage souriant d'aise à la vie, était fiancée à un de ses cousins, Daniel de Prend, jeune attaché au ministère des affaires étrangères. Daniel, fils d'une _ sœur de M"'e d'Aroman, n'avait jamais connu sa mère, morte à la suite de ses couches. M. de Prend, devenu veuf, avait entrepris de grands voyages scientifiques on Asie et en Afrique, confiant son héritier aux soins d'une grand'mère, qui habitait un château situé «a Franche-Comté. M. de Prcuil venait les voir pendant les couit«z apparitions qu'il faisait en France, il les embrassait à la hâte, puis repartait absorbé par la passion dominante de sa vie. Un jour on apprit qu'il avait été assassiné par des tribus indigènes, pendant une exploration qu'il entreprenait aux sources du Niger. Daniel avait alors vingt et un ans. Sa grand'mère succomba deux ans après la mort de M. de Preuil. Daniel quitta la Franche-Comté pour venir habiter Paris. 11 s'éprit bientôt de sa cousine Madeleine et sollicita sa main, qui lui fut accordée par Mme d'Aroman. Le mariage des deux jeunes gens devait s'accomplir le jour où la jeune fille aurait atteint sa dix-huitième année. Daniel venait souvent dîner chez sa tante; il assistait régulièrement à ses réceptions qui avaient lieu chaque jeudi. C'était un jeune homme en tous points charmant, au visage à la fois mâle et fier, aux formes élégantes et sveltes, au regard affable et bon; sa cousine Madeleine le trouvait pleinement à son gré. Le soir de l'arrivée de Calixte était précisément un jeudi. La saison d'hiver touchant à sa fin, le cercle de la comtesse fut relativement peu nombreux, de façon àne pas embarrasser Mlle Lanitzky, dont le deuil ne pouvait se trouver mêlé aux joies d'une fête. A dix heures, Daniel de Preuil entra dans le salon. Madeleine lui présenta Calixte en disant : — Voyez, cousin, la charmante compagne que ma mère m'a donnée. "aniol s'inclina, puis relevant les yeux sur la nouvelle venue, il demeura un moment immobile, saisi par l'expression particulière de cette physionomie, et cherchant un compliment à lui adresser, il ne put que répéter les paroles de sa cousine : — Mademoiselle est charmante! (A continuer.)
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Convocation de la Chambre des Députés.
L'AVENIR DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG.
Convocation de la Chambre des Députés. MM. les Députés sont convoqués pour lundi, G novembre prochain, à 3 heures de relevée, afin de reprendre et de terminer les travaux de la session de 1869. Dans cette séance la Chambre fixera l'ordre de l'examen , dans les sections, dans la section centrale et dans les commissions, des affaires dont elle est déjà saisie et de celles que le Gouvernement se propose de lui soumettre encore. Les affaires de la première catégorie sont : 1. Projet de budget des dépenses pour 1870; 2. Projet de loi sur la pêche ; 3. Projet de loi modifiant la loi du 17 février 1868, en ce qui concerne la contribution personnelle ou capitation ; 4. Projet de loi sur les droits et les devoirs des fonctionnaires ; 5. Projet de loi sur l'enseignement primaire supérieur : 6. Projet de loi sur l'organisation de la police forestière et rurale ; 7. Projet de loi sur les mines et minières de fer en couches; 6. Projet de loi sur l'imposition des mines et minières de fer exploitées à ciel ouvert ; 9. Demandes en naturalisation et pétitions diverses. Les affaires de la seconde catégorie sont: 1. Projet de loi concernant les mesures à prendre pour empêcher l'invasion des maladies épizootiques ; 2. Projet de loi concernant l'abroga- de l'article 47 de la loi du 9 mars 1867, sur les pensions militaires ; 3. Projet de loi sur les faillites; 4. Projet de loi sur l'élection de la Chambre de commerce ; 5. Projet de loi concernant les extraditions ; 6. Projet de loi touchant l'amnistie en faveur des déserteurs et refractaires ; 7. Projet de loi concernant le colportage et les autres professions ambulantes ; 8. Projet de loi relatif à l'émigration; 9. Projet de loi concernant le prêt à intérêt : 10. Projet de loi concernant la vaine pâture ; 11. Projet de loi concernant la haute Cour militaire et les conseils de guerre; 12. Projet de loi concernant la chasse; 13. Projet de loi ordonnant la publication de la loi douanière ; 14. Projet de loi de compte de l'Etat pour l'exercice 1867 : 15. Projet de loi sur le service de la télégraphie. Dans la dernière séance publique , 9 juillet, il avait été convenu que MM. les Députés seraient informés du jour où la section centrale de la loi sur les mines se rendrait sur le terrain , pour être à même de se joindre à elle dans le but de faire sur les lieux les observations pouvant faciliter l'étude de la question. Cette information n'a pu être donnée, parce que la visite sur le terrain est subordonnée à la production de renseignements ultérieurs promis par M. le Directeur-général Thilges et que ces renseignements font encore défaut, à cause que les travaux confiés à des hommes de l'art, et sur le résultat desquels les dits renseignements doivent être établis, ne sont pas encore achevés en ce moment. Toutefois, M. le Directeur-général Thilges croit pouvoir produire ces renseignements vers le 7 novembre prochain.
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Nouvelles locales.
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Nouvelles locales. Du fond des Ardennes. — Nous sommes en plein hiver ; nous avons depuis hier un pied de neige; du côté des bruyères les voies sont encombrées. C'est un grave contre-temps pour les pauvres gens qui n'ont pas encore terminé la récolte des pommes de terre. — Les chasses de la Sarre de la semaine dernière n'ont pas été aussi belles que d'ordinaire. Une biche et quatre chevreuils, plus quelque menu fretin, voilà le bilan. On a vu neuf cerfs et trois sangliers qui ont, ou forcés les enceintes, ou été manques. — Aux chasses du château de Clervaux, chez les comtes de Berlaymont, on a fait une hécatombe de bécasses et de gelinottes. La grosse bête a manqué. — Hier, enfin, au bois d'Arlon, M. O Castiihon, membre de la Chambre, a tué un vieux loup du pays, à robe grise rayée, de belle taille et aux crocs usés. M. H. Nothomb a tiré un autre de ces carnassiers, qui a détalé en jetant le sang des deux côtés. La nuit qui venait n'a pas permis de suivre l'animal qu'on retrouvera sans doute ce matin. (Echo)
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France.
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France. On lit dans le Journal officiel : L'Empereur a reçu aujourd'hui la lettre par laquelle M. Gabriel Garcia Moreno notifie à Sa Majesté son élection à la présidence de la république de l'Equateur. L'Empereur, ainsi que nous l'avons annoncé, est reparti pour Compiègne hier à trois heures cinquante minutes. Sa Majesté était accompagnée du même personnel d'officiers qu'à son arrivée. Le salon d'honneur que dresse habituellement l'admini tration de la Compagnie du Nord n'avait pu être disposé ; un piqueur du château n'avait fait connaître le départ de l'Empereur qu'à la dernière heure. Le préfet de police seul assistait au départ. La réunion ministérielle que Sa Majesté avait présidée le matin avait été suspendue à onze heures pour déjeuner. La délibération a été reprise à une heure, et s'est prolongée jusqu'à trois heures. On croit que des résolutions importantes ont été prises dans cette réunion. Les ministres se réuniront vendredi et samedi au château de Compiègne. M. le marquis de Banneville, ambassadeur de France à Rome, qui a prolongé, plus qu'on ne le croyait, son séjour à Paris, doit partir ce soir pour se rendre à son poste. Le Mémorial dit, à cette occasion, que le marquis de Banneville est muni d'instructions spéciales en vue du Concile œcuménique dont les délibérations s'ouvriront à Rome le 8 décembre prochain. Ces instructions sont conçues dans l'esprit qui a dicté la circulaire de M. le prince de La Tourd Auvergne, du 8 septembre dernier, circulaire qui explique dans quelle mesure le Gouvernement français, tout en renonçant à se faire représenter au concile par un mandataire spécial, ne se désintéressera pas néanmoins pour autant de ses délibérations. Voici un détail rétrospectif que messieurs les irréconciliables ne seront pas fâchés de connaître. M. Raspail a été poëte. Poëte napoléonien,—en 1815. En 1815, M. Raspail, alors professeur de septième au collège communal de Carpentras, écrivait des cantates dont voici les refrains : Vive à jnmais le héros do la France ! Vive à jamais le grand Napoléon ! La nation, reprenant son tonnerre, Ecrasera les royaux factieux. Alors on n'avait pas encore oublié la robe de séminariste, que M. Raspail avait jetée aux orties ; les élèves disaient : „L'aigle des abbés;" — les professeurs: „L'abbé des aigles." Un ancien professeur possède encore une cantate écrite tout entière de la main de M. Raspail. Le curieux autographe ! (Public.) Parmi les informations que publie le Constitutionnel se trouve celle qui suit: „Le bruit a couru cette après-midi que le dernier numéro de la Réforme, contenant un appel furibond à la guerre civile, avait été l'objet d'une saisie. Nous pouvons affirmer qu'il a, au contraire, été décidé que ces extravagances devaient rester justiciables du bon sens public. Extravagances ! Le mot est juste. Insultes à l'Empereur et à la dynastie. On lit dans le Rappel : C'est un rôle pénible que les ministres ont imposé au Souverain. Le tête-à-tête qu'ils ont ménagé avec Gagne et l'obélisque ne semble pas fait pas fait pour réjouir son cœur. Car ils se sont trouvés seuls sur cette grande place, qui a déjà vu tant de choses superbes et sinistres, et l'arrivée de Marie-Antoinette, et la mort de Louis XVI, et les échafauds de la Révolution ; ils se sont trouvés seuls, ces trois êtres augustes à divers titres, l'un par son âge, l'autre par son rang, l'autre par l'amour qu'il porte à l'humanité, et des trois c'est encore lobélisque qui avait l'air d'être le plus malin ! La Providence l'a permis. Elle fait de ces coups-là. Elle laisse agir M. Piétri et M. de la Roquette. Et parfois elle se plaît à réunir sur un même point, au pied d'un édifice contemporain des momies, la Monopanglette et l'Extinction du Paupérisme, YVnitéide et la Vie de César, Napoléon 111 et Gagne I". Dieu des chrétiens, qui veillez sur les empires, vous avez de ces ironies !... Et toi, oncle vénérable, oncle qui es aux cieux et dont la volonté est faite sur cette terre, toi qui as laissé un Code à la France et un chapeau au musée de souverains, vainqueur de Marengo, d'Austerlitz et d'Areole, es-tu content? Toi qui culbutais "Wurmscr et Mêlas et les forces de l'Autriche avec vingt mille hommes, toi qui marchais sur Vienne, et sur Moscou et sur Berlin, suivi par une poignée de Français ; toi qui aurais peutêtre dû commencer par Sainte-Hélène et terminer par Toulon, que dis-tu de cette grande armée, armée de braves, comme la tienne, qui a pris Sébastopol et conquis la Lombardie, et dont on charge les fusils, et dont on range les escadrons en bataille parce qu'il existe à Paris un archi-poëte-orateur qui s'amuse à battre l'archi-breloque? Napoléon 111, n'ayant plus aucune chance de contempler M. Gagne au pied de l'obélisque, s'est décidé subitement à repartir, hier, à trois heures cinquante - cinq minutes , pour Compiègne. M. Schneider a fait une dernière tentative auprès de l'un des deux héros de la manifestation du 26 octobre, pour obtenir la convocation du Corps législatif à la date du 8 novembre. Tout porte à croire que ce n'est pas auprès de M. Gagne que cette démarche a été faite. Un journal qui, pendant un mois, a tout fait pour provoquer un mouvement révolutionnaire, dont le principal rédacteur avait juré qu'il se mettrait, le 26, à la tête du peuple, mais qui n'a réussi, tant il est discrédité dans son propre parti, qu'à se faire désavouer par la majorité même de ses collaborateurs, un journal qui injurie les députés de la gauche autant que le gouvernement et dont le langage ressemble à des cris d'épileptiques plutôt qu'il n'exprime des idées raisonnables, la Reforme essaie de masquer le désappointement que lui a causé le calme de la journée d'hier en redoublant de violence et d'invectives. Les rédacteurs de ce journal se trompent sur l'effet que produisent leurs injures. Lorsque les journaux étaient traduits devant les tribunaux pour les excès de leur polémique, il y avait un certain courage à attaquer, même avec injustice et emportement, l'Empereur et les ministres. Ces attaques, punies par les juges, trouvaient une atténuation et une sorte d'excuse morale dans les risques qu'elles faisaient courir à leur auteur. Il n'en est plus de même aujourd'hui qu'il n'y a plus de procès de presse. On sait que les injures débitées par le Rappel et la Réforme sont absolument dédaignées par ceux à qui elles s'adressent; on sait qu'elles ne seront pour le journal ni pour l'écrivain la cause d'aucune poursuite. M. Lissagaray, qui écrit à Paris, peut faire assaut d'épithètes grossières avec M. Rochefort, qui écrit à Bruxelles: tous les deux sont également assurés que leur article leur sera payé à la caisse du journal, sans leur attirer du côté de la justice le plus léger désagrément. Le métier d'insulteur politique n'a plus aucune mauvaise chance pour ceux qui s'y livrent. Nous nous trompons, il en reste une. C'est le mépris public qui commence à atteindre ceux dont les extravagances et les grossièretés sans courage déshonorent la liberté de la presse. (Constitutionnel.) Le plus splendide argument que les irréconciliables du second degré aient inventé pour s'attirer les sympathies des conservateurs-libéraux est celui-ci : „Que les précautions prises par le gouvernement pour rendre toute émeute impossible inquiètent les capitaux et arrêtent les affaires." C'est beau comme l'antique. Quant aux irréconciliables du premier degré, ils vont plus loin encore : „Si les affaires sont malades, s'écrie, par exemple, le Réveil, n'est-ce pas le l'ait de l'Empire et de son monstrueux régime financier ?" „Et, ajoute-t-il, savez-vous quand les affaires reprendront ? Ce sera quand le gouvernement sera honnête et juste. C'est-à-dire quand il sera aux mains de la démocratie." Ceci est le sublime du genre. Vraiment, il faut que les irréconciliables du premier et du second degré supposent les conservateurs libéraux bien naïfs, les capitalistes et les industriels bien niais, pour leur débiter pareilles calembredaines. Oser dire que l'Empire, qui, le premier de tous les gouvernements, a su comprendre l'avenir commercial de la France, qui, le premier, a encouragé et développé cet avenir au point que notre commerce et notre industrie portent aujourd'hui ombrage à l'Angleterre, est nuisible aux affaires ! Oser dire au même titre que son régime financier est monstrueux, alors que oo régime a porté jusqu'à son apogée l'association des capitaux, et travaille en ce moment à développer l'association du capital et du travail ! Oser dire ces choses en présence d'une fortune publique décuplée depuis vingt ans, en présence du bien être qui atteint toutes les classes sociales, ce n'est plus de la critique, c'est de l'aberration mentale ! Toutefois, ce n'est pas encore là ce qui noué étonne le plus. Que les irréconciliables protestent contre les précautions que le gouvernement prend contre toute émeute, c'est logique. Ces précautions sont la ruine de leurs espérances. Ils jouent leur rôle en cherchant à profiter, même de leur insuccès et de leur déception, en cherchant à en faire retomber les conséquences sur le gouvernement. Mais que des journaux qui ne sont pas absolument hostiles abondent dans ce sens, et ne voient pas dans les mesures préventives prises contre les troubles politiques la sauvegarde des affaires et de la fortune publique, c'est ce qui nous dépasse. Heureusement que le bon sens public sait faire justice de ces étranges appréciations ; que les capitaux comprennent et appuient leur opinion par des faits; que la Bourse, logique toujours, démontre sa confiance par une tenue de cours exceptionnelle. Si les affaires se sont ralenties, c'est aux inquiétudes, jetées dans les esprits par les menées des irréconciliables, que ce ralentissement est dû. Et les conséquences de ces inquiétudes auraient été beaucoup plus graves et se seraient traduites par une dépréciation de la fortune publique, si les actes du gouvernement n'avaient prouvé sans conteste qu'il n'y avait nulle crainte à avoir, qu'il était sur ses gardes et veillait sur l'avenir du pays. Arrière dont les appréciations fausses! L'avenir est sans inquiétude pour les capitaux , aussi longtemps qu'ils auront, comme aujourd'hui, pour sauvegarde, un gouvernement prêt à tout encourager, à tout favoriser de ce qui peut développer les affaires, mais en même temps fort et résolu.
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Prusse.
L'AVENIR DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG.
Prusse. Les feuilles de Berlin s'occupent surtout de la retraite du ministre des finances, M. Von der Hcyt qui, contrairement à ce qu'on avait cru d'abord, ne se rattache pas uniquement à l'affaire de l'emprunt des chemins de fer. M. Von der Heydt est tombé en disgrâce, en haut lieu, parce que ses projets financiers, après avoir échoué déjà au Parlement du Nord, étaient compromis aussi auprès des Chambres prussiennes. Nous avons exposé, il y a quelques jours, la situation financière de la Prusse au point de vue de la politique générale; nous n'avons donc pas à y revenir. Rappelons seulement que le budget prussien de 1870 se soldera en déficit, parce que le Parlement fédéral a refusé son assentiment à une série de nouveaux impôts. M. Von der Heydt a tenté une démarche analogue auprès des Chambres prussiennes et il y a trouvé la même résistance. Dans les hautes régions du pouvoir on lui reproche maintenant de ne pas avoir étudié une réforme générale du système financier de la Prusse et de n'avoir voulu chercher le salut que dans une augmentation d'impôt. Reste à savoir si le successeur de M. Von der Heydt sera plus habile et surtout s'il sera plus heureux: on sait aujourd'hui qu'il ne lui sera pas permis de tenter le moyen d'une réduction des dépenses militaires, et c'est là, dans l'opinion des esprits impartiaux, le seul moyen de maintenir l'équilibre du budget et le crédit financier de la • monarchie prussienne. La visite du roi de Wurtemberg à la cour de Bavière a produit un excellent effet à Munich. La Gazette d'Ausbourg considère cet événement comme une preuve de la bonne entente des deux souverains les plus influents de l'Allemagne méridionale.
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9ARTICLE
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Allemagne.
L'AVENIR DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG.
Allemagne. Nous remarquons, dans la Gazette de Silésie, un de ces articles que le bureau de la presse envoie tout faits aux journaux officieux. L'article dit d'abord que les peuples sont inquiets et qu'il y a quelque chose dans l'air. Quelque chose de mystérieux menace l'Allemagne, et ce quelque chose, c'est la France. L'article prévoit toutes les chances; il n'oublie pas même l'éventualité — fort improbable heureusement — d'une nouvelle tentative de République. En ce cas, dit la Gazette de Silésie, la République française attaquerait la Prusse pour fonder de force une république européenne. Ce langage est très-adroit, il réveille tous les instincts conservateurs et patriotes de l'Allemagne. Il les excite et les réunit contre la France représentée comme l'ennemi commun. Il éveille les défiances des gouvernements monarchiques et les avertit de se tenir prêts à combattre la propagande républicaine. En réalité, la Prusse ne craint rien, mais elle est intéressée à paraître effrayée. A tout événement, elle se forge d'avance, un prétexte. Le lendemain d'une révolution qui nous imposerait encore le fléau de la République, la France n'am ait qu'une pensée: lutter contre la République et se débarrasser des républicains. Elle serait impuissante contre l'étranger. Les craintes intéressées de la Prusse fourniraient à cette puissance «n prétexte d'invasion. La conséquence inévitable de la République à Paris, c'est le drapeau prussien à Strasbourg et à Metz. Les ré] üblicains français, les irréconciliables, ne savent pas cela ou plutôt ils ne veulent pas le savoir. Quant aux socialistes, peu leur importe. Le communiste n'admettant ni la propriété, ni la liberté, ni la famille, ni la religion, il ne saurait admettre la patrie. Bien venus soient les Fuissions; s'ils aident à démolir le régime social ! Détruisons un petit préjugé en passant. Tous les jours nous entendons soutenir que l'Allemagne est bien plus avancéc pour tout ce qui regarde l'instruction primaire, et que la France est en retard sur la Prusse. Voici un exemple qui prouve le coutraire; nous l'empruntons à la Gazette de Lantzig : A Elotovv (Prusse orientale), sur 63 jeunes gens appelés à faire leur première communion (on sait que les luthériens n'accomplissent cet acte que de 16 à 18 ans), 25 ne savaient pas lire. Soit 39 illettrés sur 100 jeunes gens. En France, nous sommes moins arriérés.
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L'AVENIR DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG. ORGANE DES INTÉRÊTS POLITIQUES, COMMERCIAUX ET AGRICOLES. Jg. 2, n° 256
L'AVENIR DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG.
L'AVENIR DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG. Deuxième année. PRIX DE L'ABONNEMENT PAR TRIMESTRE . POTH I.A VILLE DE LUXEMIîOURO 3 75 LE GRAND-DUCHÉ . .4 50 LA ItELQIQITE . . . . 5 50 • LA FRANCE . . . .7 50 - l'alt.emaone . . . . G — JOURNAL QUOTIDIEN. NUMERO 256. ORGANE DES INTÉRÊTS POLITIQUES, COMMERCIAUX ET AGRICOLES. Toutes les lettres doivent être adressées franco à J. JORIS, rédacteur responsable, Harchô-aux-Poissons. No 6. Samedi, 30 Octobre 1869 ON S'ABONNE aux Bureaux de Poste du Grand Duché et de l'Etranger. S'adresser pour les annonces à l'imprimerie J. JORIS, rue Wiltheîm, 12 à Luxembourg. JOURNAL QUOTIDIEN.
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Feuilleton de L'AVENIR.
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Feuilleton de L'AVENIR. LES FILLES D'UNE GRANDE DAME. 1
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Revue politique.
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MÉLANGES.
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BOURSE DE PARIS du 28
L'AVENIR DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG.
BOURSE DE PARIS du 28 :,. ,, prix Precéd. FONDS PUBLICS. au ""turc. ; compt. PRIX PRIX P,r.tcéd' : FONDS PUBLICS. au FONDS PUBLICS. clôture. compt. cloture- ! compt. 71 60 3 pet. Jouissance 1. oct. 1869 71 75 CCC7.S MOYEN 71 f. 82'/». Boir;e de Francfort. 81 */* Emprunt Luxemb. 4 pet. 1859 ! 82 1/4 8i 94 — 4 pet. 1863 > 82 1/4 Bourse de Bruxelles. 2347 50 Banque nationale 2348 93O — de Belgique 935 315 50 Grand-Luxcmb. Actions 434 50 4/,4 50 — Obligations 455 2o0 Guillaume-Luxemb. Actions j 198 299 50 — Obligations .... ' 299 Bourse de Berlin. 116 Banque internationale 116 Bourse de Paris. 101 1 4i/2 pet. jouissance 22 sept. 1869... 101 25 486 25 Oblig. du Trésor, j. 20 juillet 1869. 486 25 1305 Ville de Paris 1852, 5 pet. j. juillet 1302 50 | 460 — 1855-60, 3 pet., j. sept. 1869.. ■ 460 515 — 1865, 4 pet., 375 fr. p. j. août 515 365 50 — 1869, 3 o/0 45 fr. p 365 «778 Banque de France, j. juillet 1869. 2760 675 Comptoir d'Escompte, i. août 077 50 — Act. nouv. 500 fr. p. j. février. 620 , Crédit agricole, 200 fr. p. p. juillet 622 50 1680 Crédit foncier, 250fr. p. j. willet. .. 1680 1020 — Oblig. 1000 fr. 3 pet., j. mai. 1868 515 — — 500 fr. 4 pcl. _ 515 507 — — 500 fr. 3 pet , 507 5,4 75 — — 500 fr. 4 pet i.mai .. 515 207 50 Crédit Mobilier, j. janvier 1866 ! 206 25 Lombard, 3 pet., j. juillet 1869 . . 238 oO 612 50 Banque des Pays-Bas, j. mai. 1868. , 611 25 Saragosse, 8 pet., j. juillet 1869 150 600 Est, j. mai 1868 600 Romains, 3 pet., j. janvier 1868. ...... 27 oO 990 Paris-Lyon-Méditerr. j. mai 1869 .. \ 990 Nord de 1 Espagne, 3 pet., j. avril 1867.. 151 615 Midi, j. juillet 1869. 615 Luxembourg, Obipr.v. j. mai 500 1092 50 Nord, j."juillet 1869 1090 Bons Lombards 1874, j. sep 493 75 935 Orléans, j. oct. 1869 637 50 i' scPf ; "3 » 583 75 Ouest, j. oct. 1809 585 - - J876, J. sept ' 488 1570 Gaz (Cie Parisienne), j. avril 1868. 1572 50 — _ J°''> J- BePt 487 50 26 1/8 Espagne, 3 pet. extér. 41-52-56 j. jt .. 25 ' < — — 1878, j. sept 48750 53 70 Italien 5 pet., 1000 fr. j. juillet 53 80 — ~ _J;_niars coupure de 500 fr... ..r. ... Escmpt. Changes. I A 3 mois. | A courte échéance. — coupure de 50 a 300 fr ■ — coupure au-dessous de 50 fr. Valeurs se négociant à trois mois. 8:5 Foncier autrich.,j. juillet 69 (200 fr.p.) 860 !' 2V2 °/o Amsterdam 2081/4 à 2081/2 2081/1 à 2081/2 et 4 0/0 342 50 Mobilier Espagnol, j. janvier 1867.. 350 ji 3 — Hambourg 1841/4 — 1841/2 1841/4—1841/2 — 4 — 756 25 Chemins Autrichiens, j. juillet : 760 ! 4 _ Berlin 8631/2 — 8641/2 364 —365 — 4 — 198 Luxembourg, j. juin 1369 ; j 6 — Madrid ... 509 —510 510 —511 — 4 — 525 Lombards, j. mai. 1869 527 50 5 _ Cadix j — — —4 — 51 Nord de l'Espagne, j. janvier 1865. 52 | 5 Barcelone. 515 —516 516 —517 —4 — 29 Bareelone-Pampelune, j. juillet 1866 30 II 7 Lisbonne.. 545 —546 546 —547 —4 — 32 50 Portugais, j. janvier 1866 32 50 ' 7 _ Porto 545 —546 546 —547 — 4 — 48 Romains, j. octobre 1865 49 50 4 _ Vienne 200 — 20l 201 —202 — 4 — 68 75 Surragossc, j. juillet 1865 69 4 — Trieste 199 —200 200 —201 — 4 — 52 ; Victor-Emmanuel, j. janvier 1866... ! 3 _ Francfort. 207'/s — 2081,8 208 —2081/4 — 4 — OBLIGATIONS 6 — Pétersbourg 805 — 306 306 — 307 — 4 — Paris-Lyon-Méditerr.,3pct.,j. juillet. 340 Valeurs se négociant à vue. Nord, 3 pet., j. juillet 1869 ,338 2 0/0 Londres... 25 !2i/2à2517>/> 25 11 à 25 16 m 2°/o Rhône-et-Loire, 8 pet., j. janvier... ! 9.1/9 Belgique .. .a,i6 p. — p. —1/16p. m 21/2 °/o Ouest 1852-53-54, j. janvier 1869... 5 _ J Italie !5°/o p. — 43/4 p. — 4»/4 p. m 5 »/o Est 1852-54-56, j. juin. 1809 I 540 II _ — Victor-Emmanuel, 3 pet., j. oct ! 319 50 ! L'escompte a la Banque de France, est o/« a 21/2 ' Ardcnnes, 3 pet., j. juillet 1809... ' 331 50 , (sur avances 3 o/0)
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L'UNION.
ANNONCES. Le MARDI, 18 mars 1862, à 11 heures du matin, il sera procédé à l'Hôtel du Gouvernement à Luxembourg, sous la réserve d'approhation à l'adjudication au rabais de 467 stères de bois de chauffage pour le Gouvernement et différents services publics. Cette fourniture est divisée en 7 lots qui seront adjugés séparément, savoir: 1er lot. 170 stères pour l'Hôtel du Gouvernement; 2e lot. 15 stères pour le Conseil d'Etat; 3e lot. 40 stères pour la Cour supérieure de Justice; 70 stères pour le Tribunal d'arrondissement ; 4e lot. 25 stères pour le Cadastre; 10 stères pour les bureaux de l'Administration des Contributions; 5e lot. 10 stères pour la Direction de l'Enregistrement; 25 stères pour les bureaux du Timbre; 6 stères pour la Caisse d'épargne; 6e lot. 30 stères pour l'Ecole normale des élèves instituteurs; 6 stères pour la Commission d'instruction; 7e lot. 60 stères pour l'Ecole normale des élèves institutrices. Les amateurs pourront prendre connaissance du cahier des charges de cette adjudication dans les bureaux de la Direction générale de l'Intérieur et de la Justice et de l'Ingénieur en chef des travaux publics. Les soumissions sur timbre, cachetées et affranchies seront reçues au Gouvernement jusqu'à 11 heures du matin du même jour. Luxembourg, le 24 février 1862. Le Directeur-général de l'Intérieur et de la Justice, (743) M. JONAS. Ve r d i n g eines Steindruches, V0N Chaussée-Son nnd Pierraille-Stcfcning. Ta die am 10 Oftober verflosseueu Iahre», aus ciu Zicl voir 3 I--.hre,r staltgehaote Verpachlung des im 3Mde vou Bereldingen, Ort gcuauut ,/Jicueinvcg", gclegriien Eteinbrnches hohcrii Orls nicht gcnchmigt wotden, so ist ans Donneistag, 6. Marz, 1 Uhr Nachmittags, eine Anttion fiir dicselbe anberaiimt, t£l**» Dieser 8tei»uruch zeichnet sich nicht alTeiu burch oie tiiierkauiit sehr nute Hiialïtiit der Steilie aitz, smibern tiietet auch burch seine «etinge tEutfcniuug unit ber Cauf)|lia(je mm CurcmQurg nach Diektrch unb bcr 3îorb= l£iii'uûaf)u-Ciiue fur jeben 35nir-iliitcnieQmer eine ûequeme Fracht unb leichte UeriDeiibuiin. Unmiitelbnt- hernach werden die pro 1S6'J nus den Belrag der Wcge-:)tolle auSjiifiiljieii&cii Clraussée- Arbeiten nnd Sieferuitg lleingeschlagener Ctcinc, im Kosteu-Auschl.rg zu cire» 1000 Franlcn, ofsentlich, a» die -Jj;iubijt'ort>eriibeu verdnngcn. Liedhabcr sind gcbeleu sich im Echulhanse zn Nalferbingen ciufiiideu zu lare». Walferdinge», 2'.\. Sebritcit 186). Die G c m c i u d e - VerwaIt u n g, P. Bofferding, Pràsidcut. (731) C. Stumper, Scttctâr.
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Heintzé Frères
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L'UNION.
ADJUDICATION DEFINITIVE DE BONNEVOIE et de ses dépendances. Mardi, «« mnrs ««««, à 2 heures de relevée, il sera, h la requête' des héritiers de feu Madame MUSKEYN, décodée à Bonnevoie, procédé à la vente par adjudication publique, sous des conditions tien-favorables, du beau MOULIN DE BONNEVOIE et des biens immeubles, ci-après désignés. Ce moulin est situé près de la ville de Luxembourg, à proximité de la gare centrale du chemin de fer, sur l'Alzette dont le cours ne tarit jamais. Il est à trois tournants, dans une des meilleures situations pour l'exploitation des environs de Luxembourg, il peut à peu de frais être converti en toute sorte d'usine. La construction des chemins de fer a apporté à cet établissement un grand élémectde prospérité. Les biens à vendre sont les suivants : 1° lu moulin il farine à trois tournants , avec maison d'habitation, grange, écurie et cour, deux jardins et un pré dit « Teigwiese », le tout situé au village de Bonnevoie, d'une contenance de 1 hectare 60 ares ; 2° Une maison de maître, sise au village de Bonnevoie , avec écurie , jardin et verger, d'une superficie de 1 hectare 6 ares ; 3° Vu jardin situé à Bonnevoie, à côté du pré dit « Bouroiese >•, entouré de murs et de haies, mesurant 17 ares; 4° Un jardin situé à Bonnevoie , à côté de la maison dite » Hencheshaus » , mesurant deux ares; 5° Un jardin en quatre terrasses, entouré de murs , situé au village de Bonnevoie , en face du moulin, avec une languette de terrain , reliant ce jardin avec le chemin communal, d'une contenance de 43 ares; 6" En pré dit « Bourwiese », situé à Bonnevoie, d'une contenance de 85 ares ; 7° Un pré dit » Breitschafterwiese » , situé à Bonnevoie, d'une superficie de 1 hectare. La vente aura lieu devant la justice de paix du canton de Luxembourg , an chalet Dallée, près de la gare. Les amateurs qui voudraient visiter les biens à vendre, sont priés de s'adresser à M. Berchem, tanneur, grand'rue, ou à M. de Schlutterbach, h Clausen , près de la porte Mansfeld , à Luxembourg. Le plan et le cahier des charges sont déposés en l'étude du notaire soussigné. Luxembourg, le 27 février 1862. (747) MOTIIB) notaire. TÂJOTDÏCATION" DEFINITIVE DE LA FILATURE DE COTON à Pulvermuhl, avec teinturerie, fabrique de ouates et de tricots, située près de la gare centrale des chemins de fer. JEUDI, 20 mars 18G2, à 3 heures de relevée, il sera procédé à la vente par adjudication publique dudit établissement et sous des conditions très-avantageuses de payement. L'adjudication se fera d'abord en un seul lot, ensuite par lots partiels, comme suit: a) Les bâtiments, jardins, pré et cours en un seul tenant , avec ou sans les moteurs et la transmission: b) la grange ; c) un jardinet; d) les pré et terres sur le „Verlorenkost" ; e) le matériel de la filature; f) le matériel de la teinturerie; g) le matériel de la ouaterie; h) les métiers circulaires et accessoires; i) la machine à vapeur; k) la manne; 1) la calandre; m) la presse-à-vis; n) les ustensiles de serrurerie et de menuiserie. Ces lots pourront être modifiés au gré des amateurs. Le mode de vente qui aura produit le plus, aura la préférence. La vente aura lieu à l'établissement môme. Renseignements à prendre chez MM. J.-P Kuborn, Fr. Krexvinckel, G. Lcibfried, V. Biick et Mothe, notaire Luxembourg, le 21 février 1862-(725) Motlse, notaire. HohMOMerung. «m Doituerstag, 13. Mârz 1862, um 10 Uhr des Moraen« , wird Herr W o l t f, Eigeirlhiimcr zn îiircnilniiq, iu (ciiicrn Wald im Ort genannt Mlinsterblisch" beim SBiderflttinb auf Vorg verstcigerrr lassen: a) 400 ©tciou ; ii j00 Steren Kniippelholz; c) 13000 iu zwci Lcrle nedriiideue Fcischcu; uud d) 50 dicke 93irïeii:<§taninie. Die Versicigerring finbet an Ort unb Sicile «Statt. Niebeianucu, deu 27. Februar 1862. (756)_ A Lllmpach. Holz - Versteigerunss im Viisch genllunt, „Hasseler-Wald". A»! Donrierstagc, dcn 13. M8« f., wird die Oemeinde-Berwaltuna, vou Wciler-zum-Thurm, in dem Brisch genannt, „Hasscler-Wald", ucrchst der Strahe von Hassel nart) Altzingen, 70 Heine Wchenstamme, nnd 12 dicke Cichcustamnre, osscullich ans Vorg versteigern lassm. Die Versteigerung wird in obciigcuauutem Walde selbst Statt habcu. Neiler-zuiri'Thunn, den 2,, Februar 1362. Der Burgermeister, (?45) Gengler. Die %?, g«£* nisî des geck'ieii Pul'Ukuurs zu orinaen, da§ bei der Vergrohcrnng ihrcs Gcschâfls sic jederzert vcrschicdcne SUltuen,' imd funszia bis scchszig Grabsteine aller Art zum Vcrkaufnt vorriithig hawr. Da es lchou osl uorgctommc», dah ciu gewisicr H. nus ©• sick als ihren Vrndcr angab, nnd dcrglcichc» Arbeiteu m ihrem Nanrc» ltbcniahm. so bitlcn sie, dah mau sich genaucr iibcr deu Nameit des Unrernehmers crkuiidigc. . „, Gebr. Mener, (736) Mbtjiiuer in greuemnacher.
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L'UNION.
Gâf S lâîSEE Fischmarkt. Heute Montag, und morqen Dienstag, I den 3. und 4. Oiirz, Abend's um 6V2 Uhr, ! Cllyeit, ausgestihrt mit solgenben Inslrrimenteu: Violinc. Philomcle, Zither, der uen criundenei! Organino's, so une Gesang-Vortragen :c. rc. Obi) U. A. IHtlmu. . Dimanche, lundi et mardi gras, CONCERT, à trois heures, au <752> près la Gare. pour le premier mai pro- J"U"r chain la ferme du sieur MATHIEU, située à Roulingen lez-Wiltz ; consistant en une très-belle maison d'habitation, de spacieux bâtiments ruraux ; 150 journaux de bonnes terres labourables outre les prairies. j Le tout en bon état de culture. I Pour de plus amples renseignements s'adresser au propriétaire, le sieur Mathieu à Wiltz. (665) Théâtre DD PRINCE COLIBRI. Aujourd'hui, lundi 3 mars, à 3 heures représentation u prix réduits. Oe soir, à 7 heures, grand spectacle. (758) Auf dem Wilhelmsplatz sind wcihrend den 3 Fastnachtstagen, die Albinos oder die beiden Lichtscheuen, zu sehen. Diesc beiden jungen Lente sind 16 und 20 Iahre ait, nnd zu Panama, zwiscken Nord- und Siid» Ainerika aeboren. Naheres bcsagt der gratis aus» gelheilte Prospectus. Ain Aschermittwoch wird die Vude sich auf dem Iahnnartte befinden. Zu zahlreichem Aesuche dieser Wunderlinge ladet ein, 753) Seb. Winteiftern. fiii Çevreu à F,-. !.&(>, fiir Damn, ù gr. 1 25 bel »'. »>,,»«, Neuthoistraye, (724) vis-à-vis dcm .KLInifchen Hof." 120© Franken~^^^ gende Gewehrlcistung bei der Gemeinde-Verwaltnua j von Walferdinam (711) j a | à Walferdange, une maison avec A 1(111 fW un »>!»»<! jiu-din à proximité de j ** 1UUW la gare. S'adresser à M. l'abbé j Michaelis à Walferdi>nge. (.702) ils» «%««*• von ©oarBritcfet' unb bel| {jifchcn Schrnied' uud Bienrr- I SteinkoHlen, erster Qualitat. BilcheuscheitHolz defter Quaiitllt.zu brllrgen i Prei''crr, bei P. Anturr, auf déni Sichenhof | (Vorstadt Pfaffenthlll). __i'00' i In dcr Gcrbcrei des Hcrru Hertert iu Eich, wird die Korde Arcnnhvlz zu Fr. 1.75 gcschnitleu. (723) avTs. ! Les personnes qui auraient du bois de con! struction à faire scier peuvent le faire faire à ! la scierie de Dommeldange, sur toutes dimeni sions,à des prix raisonnables. (605)
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L'UNION.
Luxembourg. — Imprimerie de Heintzé frèr-°».
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Ligne de France.
L'UNION.
Ligne de France. l>é?«rtH de Luxembourg: 5 h. 25 matin: ««.43 matin; 3h. 40et1h. 35 soir. Vu Luxembourg: 8,08et 11,45 matin; 7,35 et 10,35 soir.
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CHAPITRE III.
L'UNION.
CHAPITRE III. Art. 4. Pour les entants, tant qu'ils n'ont pas atteint l'âge requis pour choisir une croyance religieuse, la croyance à laquelle ils appartiennent et dans laquelle ils seront instruits et élevés sera déterminée par les règles posées par l'article suivant : Ait. 5. Lorsque les parents appartiendront à une seule et même religion, cette religion ssra aussi celle de leurs enfants légitimes et des enfants assimilés aux légitimes. Au cas ou les parents appartiendraient à deux religions différentes, la religion des enfants sera déterminée avant tout par les conventions légales conclues à ce sujet entre les parents; en l'absence de conventions de ce genre, la détermination de la religion des fils appartient au père, et celle des filles à la mère. Du reste, cette détermination fait part du droit d'éducation, et celui qui possède ce droit à l'égard d'un enfant a aussi le droit de déterminer la religion de cet enfant. Art. 6. La croyance religieuse déterminée par un enfant conformément à l'article précédent ne peut être changée jusqu'à ce que l'enfant choisisse lui-même librement uns notre religion. Art. 7. Les parents et les tuteurs ainsi que les serviteurs de la religion sont responsables de l'accomplissement exact des prescriptions qui précèdent. Au cas où ces prescriptions seraient violées, les plus proches parents ainsi que les supérieurs des églises et sociétés religieuses ont le droit d'invoquer le recours des autorités, qui auront à examiner l'affaire et faire respecter la loi. Art. 8. Aussitôt qu'un enfant aura atteint l'âge requis pour le choix d'une religion, l'autorité devra le protéger dans la jouissance de cette liberté.
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CHAPITRE IV.
L'UNION.
CHAPITRE IV. Art. 9. La jouissance des droits civils et politiques ne dépend pas de la confession religieuse, et ne peut éprouver de restriction par suite de cette confession. Aucune confession religieuse ne peut dispenser de l'accomplissement des devoirs publics. Art. 10. La différence de religion ne forme pas un empêchement civil du mariage. Art. 11. La différence de religion entre des enfants et leurs parents ou les personnes appelées à les élever n'enlève pas à ceuxci les droits qui leur appartiennent en vue de l'éducation. Art. 12. Chacun peut, quelle que soit sa religion, séjourner dans les divers pays de la monarchie, y établir son domicile, y exercer une profession, et obtenir le droit de bourgeoisie dans une commune Chacun est capable aussi, quelle que soit sa religion, d'acquérir dans les divers pays la profession et la propriété de biens meubles et immeubles, et de tous droits qui s'y rattachent. Art. 13. Les fidèles des diverses religions sont également admissibles en droit à toutes les dignités, fonctions et emplois publics. Art. 14. Le serment sera prêté par chacun quelle que soit sa confession religieuse, par la formule : « Aussi vrai que Dieu m'aide.» Ceux auxquels leur religion ne permet pas de prêter serment, en général, devront corroborer leur assurance en donnant la main, ce qui aura le même effet. Gazette de Vienne.)
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Belgique.
L'UNION.
Belgique. Bruxelles, 26 février. — chambre des représentants. — Séance du 26 février.— La discussion continue sur le budget de l'intérieur, chapitre de l'enseignement. M. A. Vandepeerboom, ministre de l'intérieur, résume les critiques des derniers orateurs de l'opposition, et s'attache à les réfuter. Il repousse la comparaison qui a été faite avec le régime français, lequel admet l'argement les congrégations religieuses à donner l'enseignement primaire. On ne peut faire la moindre assimilation de ce régime avec le régime belge. En France, le gouvernement autorise ces congrégations. Il a îe pouvoir de leur retirer cette autorisation. En Belgique, rien de pareil n'existe. C'est le principe de la liberté absolue d'association qui sert de base à l'enseignement. Voilà pourquoi la concurrence laïque est nécessaire. Le ministre entre dans des détails pour démontrer que le gouvernement libéral n'a fait, qu'exécuter littéralement la loi de 1842, non pas dans l'esprit diabolique qu'on prête au cabinet, non pas en vue d'arriver à détruire la religion, à fermer les églises, mais uniquement pour suivre les précédents que les ministres antérieurs ont tous maintenus, y compris M. Dedecker, dont il loue le courage en cette circonstance. Le ministre donne le nombre des autorisations qui ont été retirées aux écoles de religieux adoptées par les communes. Il résulte de cette statistique que les retraits ont été au moins aussi nombreux sous les ministères catholiques que sous les ministères libéraux. Du reste, ces retraits, qui ne sont après tout que de très-rares exceptions, ont tous été motivés par l'incapacité des instituteurs ou par le manque d'élèves. On a érigé en griefs des plus graves le remplacement de deux instituteurs. La vérité est que l'un avait quatre-vingts ans et l'autre quatre-vingt-deux. On jugera qu'il était temps de donner une retraite à ces deux vétérants. Il n'y avait là aucun esprit de parti en jeu. Le ministre termine ainsi, en s'adressant à l'opposition : „Vous nous avez demandé ce que nous voulons. Nous voulons exécuter la loi largement, loyalement, et c'est ce qui a lieu, vous l'avez avoué vous-mêmes, en reconnaissant que l'enseignement religieux est donné dans les écoles communales laïques avec soi», avec régularité. Mais vous, que voulez-vous? Ce débat que vous avez soulevé et que vous prolongez outre mesure a-t-il bien pour objet renseignement primaire? Non. Vous croyez que le jour approche où vous ressaisirez le pouvoir, et, pour hâter ce moment, vous cherchez à inquiéter les populations sur le sort de la religion et de l'instruction populaire. Vous préparez votre programme. Eh bien, je le regrette pour vous. Tout ce que vous avez dit ne fera qu'éclairer l'opinion publique sur vos tendances, le pays comprendra ce qu'il y a à craindre de votre retour au pouvoir, et si, ce qu'à Dieu ne plaise, vous y reveniez encore une fois, ce serait la dernière." Ce discours, très-écouté, est suivi d'un instant de rumeur. M. Barthélemg Dumortier se livre aux accusations les plus graves contre le gouvernement qui veut, selon lui, la suppression des libertés les plus chères à la Belgique, des libertés commerciales. Il reproduit en preuve les faits de détail avancés par les orateurs de la droite et que le ministre vient de réfuter. Il reproche au gouvernement d'aller au delà de la constitution, en créant, sans l'intervention de la loi, des écoles de filles dont la constitution ne s'est pas occupée. La clôture est prononcée. M. Guïllery développe son amendement qui élève ls chiffre du crédit relatif à l'enseignement primaire de 1,800,000 francs à 2,529,000 francs. Il a pour but d'augmenter les traitements des instituteurs communaux. L'adoption de l'amendement permettrait au gouvernement d'ajouter 200 fr. au salaire des instituteurs. Ils n'en seront pas moins encore les fonctionnaires les moins rétribués du pays. Or, dans tout pays civilisé, la première de toutes les dépenses à laquelle on doit pourvoir, c'est celle de l'instruction primaire. La discussion de cet amendement est renvoyée à demain. (C. H.)
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Séance du 26 février.
L'UNION.
Séance du 26 février. La séance est ouverte à deux heures. S. A. I. le prince Napoléon assiste à la séance. M. le vicomte de Barrai, l'un des secrétaires élus, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance. M. le procureur-général Dupin réclame contre un affaiblissement des paroles de S. Exe. M. Billault dans le Moniteur. En terminant son discours, M. Billault a dit que le gouvernement défendrait énergiquement le pouvoir temporel s'il était attaqué dans une de ses moindres parcelles Le compterendu a reproduit fidèlement ces paroles et il a bien fait. La sténographie du Moniteur a dit que le gouvernement ne souffrirait pas qu'on attaquât le pouvoir temporel. Ces expressions ne sont pas celles de M. le ministre, et M. le procureur-général Dupin demande leur rectification au procès-verbal. M. le président ordonne la rectification dans ce sens-. Le procès-verbal est a!opté. M. le vice-amiral Charner, élevé à la dignité de sénateur par décret impérial en date du 22 février, est admis et prête serment. L'ordre du jour appelle la suite de la délibération sur le projet d'Adresse Paragraphe 3. „Question financière." MM. les ministres sans portefeuille et MM. les commissaires dé ' ;nés par décret, sont présents au banc des orateurs du gouvernement. M. le comte de Beaumonl pense que l'augmentation des impôts est une chose.fâcheuse, même dans les temps ordinaires ; elle est bien plus regrettable encore quand un pays a été, comme la France, pendant cette année, frappé dans sa production agricole et arrêté dans sa production industrielle. Il aurait désiré que le gouvernement réfléchît bien profondément à la question de savoir s'.li tait opportun d'introduire dans le pays un régime nouveau en matière d'impôts. Après cette déclaration et après avoir critiqué certains impôts nouveaux, principalement l'impôt sur les chevaux et voitures de luxe, l'honorable membre su demande s'il ne vaudrait pas mieux s'efforcer de diminuer les dépenses que de chercher à augmenter les ressources. Il signale comme un moyen d'obtenir des économies, un nouveau système d'application des congés semestriels dans l'armée. M. Hubert Delisle déclare qu'à son point de vue il n'y a pas de questions plus importantes que celles qui touchent aux charges publique?. Il vaut mieux s'occuper de ces questions que de parler sans cesse aux populations, comme on le faisait dans d'autres temps, de liberté, d'affranchissement, grands mots avec lesquels on jetait les citoyens sur la place publique, dans des révolutions aboutissant toujours aux désastres et à la misère. S'attachant ensuite à l'examen de l'impôt sur les sucres, l'honorable membre fait remarquer tout ce qu'il y a de fâcheux dans la mobilité perpétuelle de l'impôt. De là une incertitude qui paralyse le commerce maritime, lui enlève tout ce qui peut le rendre prospère, la possibilité d'entreprendre des opérations de longue haleine. L'honorable membre regrette encore la mesure rétroactive adoptée par le gouvernement pour faire recenser dans les entrepôts et les magasins les quantités n'ayant pas acquitté le nouvel impôt. Cette mesure afflige profondément le commerce, si dévoué à l'Empereur. L'honerable membre attaque ensuite l'impôt du sel comme frappant surtout les classes malheureuses et comme impolitique, parce que la pensée des contribuables se reportera naturellement au gouvernement qui avait aboli cet impôt. L'honorable membre termine en demandant au gouvernement de bien examiner le point de vue politique de la question avant de prendre un parti décisif. S. Exe. M. Magne reconnaît aux memores du Sénat, en présence d'un sacrifice nouveau demandé au pays, le droit d'exprimer leurs vœux ; mais il est impossible au gouvernement d'engager sur ce point un débat contradictoire et prématuré. S. Exe. croit néanmoins devoir dire quelques mots sur les principes en eux-mêmes. Quanti le gouvernement, en présence de l'insuffisance des revenus de l'Etat, a senti le besoin de se créer des ressources, il n'avait que deux moyens à sa disposition, de nouvelles taxes ou de nouveaux emprunts. En donnant la préférence aux impôts, le gouvernement a été conséquent avec le but qu'il poursuit, celui de placer dans la situation qui lui appartient le crédit de l'Etat. Après avoir déduit les raisons qui ont fait opter pour les impôts, l'honorable ministre exprime l'espoir que les taxes nouvelles seront tout-à-fait temporaires. L'augmentation sans cesse croissante des ressources de l'Etat aura leur suppression pour résultat. L'orateur examine la cause des découverts et il la trouve dans l'exécution du traité de commerce d'une part, dans les expéditions militaires de l'autre ; puis, entrant dans l'examen des détails des budgets ordinaire et extraordinaire, il établit que c'est seulement au moyen des impôts nouveaux qu'il peut être pourvu à leurs besoins. L'orateur conclut en répétant qu'on peut avoir la certitude que les impôts seront temporaires. Il suffit de se rappeler deux choses, l'accroissement continu des recettes de l'Etat et la sollicitude bien connue de l'Empereur pour les classes les moins heureuses de la société. Le paragraphe 3 de l'Adresse est mis aux voix et adopté. La séance est suspendue pendant quelques instants. Sur le paragraphe 4, relatif .aux travaux publics, M. le général marquis de Castelbajac a la parole. M. le général marquis de Castelbajac appelle l'attention du Sénat sur deux points: 1° les assurances générales contre les sinistres dont peuvent être atteintes les populations agricoles; 2°l'embrigadement des gardes champêtres, l'un des principaux sujets du Code rural dû à l'initiative du Sénat et soumis eu ce moment à l'examen du Conseil d'Etat. M. de Ladoucetie s'associe aux idées de l'honorable préopinant et demande que M. le président du Conseil d'Etat veuille bien dire où en est l'examen du projet du Code rural. s: Ex j) vue des oclle répond qu'au point de ment a f ?SUrances générales le gouverneantoriSaSa r t0Ut ce quil l)ouva't m're en En c Une Société anonyme. s'en So touche le Code rural ceux qui oeuvre °CCUpés savaient combien cette occur, immense- Le Conseil d'Etat s'en sera aVe° assiduité et aucun retard ne Di'n;JPP dans la présentation de ce £et de loi. / 5* çst adopté. M § 5 est relatif à l'Algérie, pénét e Damnas ne veut pas faire la er le Sénat dans les mille détails de th&. e?t'0n algérienne. Il ne veut rienblâl'att Ql il veut seulement appeler D e"tion de l'Assemblée sur quelques ™** décisifs. Honorable membre demande pour l'Aile une organisation moins instable que 8 Qu'elle a eue jusqu'à ce jour. C'est à e condition qu'on aura une autorité sur l'esprit des Arabes, peuple et guerrier, qui veut toujours av°ir, avant d'obéir, où se trouve le pou- Voir dirigeant. Après s'être demandé où sont les efforts a tentés pour attirer en Algérie les aPitaux privés, sans le concours desquels es sacrifices de l'Etat seront faits en pure et pour peupler le sol algérien de (:o'°ns, l'honorable membre établit les trois a>ts suivants comme but à atteindre : dornination,tion, disponibilité des terres et colonisa'ion. M. Michel Chevalier voudrait que la ionisation de l'Algérie, pendante depuis '°»gtemps, fût abordée avec plus de vi«neur. Il y a plusieurs raisons de coloniser l'Algérie : la question financière, d'abord, puis'lue cette colonie coûte 40 millions chaque 'lunée à la France; la réputation du peuple français qu'on dit impropre à fonder une Colonie et qui est intéressé à prouver le Contraire. Le moment actuel est opportun Puisque l'émigration européenne, qui se dirigeait vers les Etats de l'Union, n'a plus aujourd'hui ce débouché à raison de la guerre civile en Amérique. L'honorable membre cite comme moyens de colonisation le système de vente des terres adopté mix Etats-Unis et le mode de naturalisation dans ce pays. Il indique les cultures qui pourraient être faites dans notre colonie. Il est temps, selon l'orateur, de résoudre ce problème de l'Algérie où Nous avons répandu beaucoup de sang et dépensé beaucoup d'argent. Ce problème Ne sera résolu que le jour où la population européenne se sera considérablement ilccrue en Algérie. L'honorable membre termine en demandant si notre colonie ne devrait pas avoir des représentants au Corps-Législatif. La suite de la discussion est renvoyée * demain. La séance est levée.
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Séance du 27 février.
L'UNION.
Séance du 27 février. La séance est ouverte à 2 heures. / S- A- L le prince Napoléon assiste à la séance. te. le général marquis de Cramayel, l'un des secrétaires élus, donne lecture du procès-verbal de la séance précédente. Le procès-verbal est adopté sans réclamation. L'ordre du jour appelle la suite de la délibération sur le projet d'Adresse (§ 5, question d'Algérie). Messieurs les ministres sans portefeuille et messieurs les commissaires désignés par décret sont présents au banc des orateurs du gouvernement. M. Barbaroux exprime la satisfaction qu'il éprouve de voir figurer dans l'Adresse le vœu, qu'il avait émis l'année dernière, d'une Constitution pour l'Algérie. Il insiste pour que ce vœu soit prochainement réalisé. La colonie algérienne, si considérable, si intéressante à tous les points de vue, est, à l'heure qu'il est, sans aucune des institutions nécessaires à la marche de son développement. On croit avoir des motifs sérieux pour ne pas lui donner des institutions fixes qui pourraient gêner la marche des affaires. L'honorable membre établit qu'il n'y a rien de compromis si l'on distingue soigneusement deux choses: l'organisation du pouvoir susceptible de modifications d'une part, et de l'autre, les principes sur lesquels doivent reposer les droits des citoyens, des populations, quelles qu'elles soient. L'orateur examine ensuite diverses questions se rattachant au système de colonisation, et conclut en demandant la présentation prochaine du sénatus-consulte relatif à la constitution de l'Algérie. S. Exe. M. Baroche répond qu'un sénatus-consulte sur l'Algérie sera prochainement, en effet, présenté au Sénat. C'est à ce moment que le gouvernement pourra utilement exposer ses vues sur l'Algérie et répondre aux observations des orateurs qui ont parlé de cette discussion. Le § 5, mis aux voix, est adopté. Le § 6, relatif aux encouragements, aux sciences, aux lettres et aux arts, est également adopté. Le § 7, relatif au corps enseignant, est mis en délibération. M. Dumas remercie la commission de l'Adresse et son rapporteur des paroles d'encouragement données au corps enseignant. Admis depuis quarante ans dans ses rangs et vice-président depuis dix ans du conseil supérieur de l'instruction publique, il croit que ce témoignage des sentiments et delà reconnaissance des pouvoirs publics leur était nécessaire II est bon que ces hommes utiles, modestes, qui aiment le devoir, qui le pratiquent sans bruit, satisfaits du bien qu'ils sèment et de celui qu'ils récoltent, sachent que leurs services sont appréciés et que l'opinion publique reconnaissante ne les confond jamais avec ces auxiliaires pour qui l'école serait une arène, la chaire une tribune, l'enseignement un prétexte d'agitation. (Approbation.) L'honorable membre explique ensuite le rôle de l'Université dans la société française et la manière dont elle a compris sa mission. Le paragraphe 7 est mis aux voix et adopté. Sur le paragraphe 8, relatif au clergé et aux congrégations religieuses, Mgr le cardinal Donnet a la parole. Son Eminence exprime d'abord sa reconnaissance à la commission pour l'intérêt qu'elle a témoigné aux ministres du culte en émettant le vœu de voir améliorer leur position. Après avoir protesté contre les attaques dont l'épiscopat a été l'objet dans notre pays, le vénérable prélat dit qu'il faudrait appliquer aux censeurs de l'épiscopat ce que Fénélon disait des rois : « Tel qui critique les princes, qui, s'il était à leur place, ferait les mêmes fautes et de plus grandes fautes encore. » La séance du Sénat du 22 a prouvé que la question religieuse domine tellement toutes les autres qu'elle est le nœud de la situation. Aussi est-il éminemment utile de réfuter toutes les accusations qui peuvent être dirigées contre les ministres du culte. C'est ce que fait Son Eminence en comprenant dans sa discussion les congrégations religieuses dont il fait l'i-loge. Le vénérable prélat conclut en exprimant l'espérance de voir la pacification de l'Eglise, la gloire, la prospérité et la tranquillité de la France, triompher par l'observation des lois de Dieu et l'observation des lois du pays. S. Exe. M. Billault répond, en ce qui touche les congrégations, que les unes sont régulièrement autorisées et que les autres sont seulement tolérées. Le bien qu'elles font, un catholique ne saurait le nier. Les inconvénients qu'elles peuvent souvent entraîner, un œil politique ne saurait les méconnaître. M. le ministre examine le rôle qu'ont pu jouer dans ces derniers temps quelques-unes de ces institutions, et termine sa discussion en déclarant que toutes doivent être soumises aux lois du pays. Arrivant à un fait du discours je M. l'évêque de Poitiers, dénoncé au Saint-Père, dont a parlé S. Em. le cardinal Mathieu dans une précédente séance, M. le ministre établit tout ce que le langage de ce prélat avait de profondément injurieux pour l'Empereur. Il rappelle que ce n'était pas la première fois que Mgr de Poitiers s'était conduit de la sorte. La mesure était comblée Aussi le gouvernement a-t-il cru devoir s'adresser au Saint-Père pour lui demander si les soldats qui maintenaient sa liberté étaient ses oppresseurs et se geôliers, comme l'avait dit Mgr de Poitiers. Le Saint-Père a répondu qu'il ne comprenait pas qu'un évoque de France pût tenir un pareil langage et que sa reconnaissance pour l'Empereur était éclatante comme le soleil. M. le ministre exprime, en terminant, le regret profond qu'éprouve le gouvernement de voir certains prélats d'un esprit trop ardent ne pas suivre l'exemple conciliant de la majorité de l'épiscopat français qui donne des conseils et ne menace pas. (Mouvement d'approbation.) S. Em. le cardinal Mathieu reconnaît que la vio ence ne doit être approuvée nulle part; mais il ne la trouve pas dans la conduite de Mgr de Poitiers le jour de la Saint-Pierre. Ce prélat n'est pas monté exceptionnellement en chaire ce jour-là. Toutes les fois qu'il officie ou qu'il assiste pontificalement à l'office, suivant un usage des anciens temps de l'Eglise, il prêche une homélie dont le texte est pris dans l'office du jour. Il a fait ce jour-là ce qu'il faisait constamment, et il a prononcé un discours qui n'était pas composé pour la circonstance, puisque Sa Grandeur l'avait déjà fait à Bordeaux en 1854. Son Eminence ajoute que le texte du discours n'a peut-être pas été reproduit très-exactement, et qu'à son point de vue l'enquête a été insuffisante. Après avoir examiné ce qui concerne les communautés religieuses, Son Eminence se plaint de ce que des communautés demandent en vain une autorisation que le gouvernement se refuse à leur accorder. M. Rouland répond qu'en effet des communautés religieuses se voient refuser l'autorisation par le gouvernement, mais le gouvernement, qui est juge de leur utilité, reste dans son droit. On peut même dire que son refus tourne au profit de ces communautés qui, autorisées en trop grand nombre, se feraient concurrence l'une à l'autre et arriveraient à se détruire. S. Em. le cardinal de Bonald ne peut s'associer dans ce moment au vœu exprimé par le paragraphe de l'Adresse de voir améliorer la position du clergé. Quand les ouvriers de Lyon et de Saint-Etienne sont dans un état de souffrance que tout le monde connaît, le vénérable prélat ne pourrait accepter une augmentation de traitement pour le clergé. S. Em. le cardinal Morlol ne croit pas pouvoir voter le paragraphe, parce qu'il contient un blâme implicite contre les libéralités faites aux congrégations religieuses dont Son Eminence constate le mérite et l'utilité. Le paragraphe 8 est adopté. Le § 9 , relatif aux affaires étrangères, est mis en discussion. M. de Goulhot de Saint-Germain. Après avoir établi que les bons rapports de la France et de l'Angleterre sont le gage de la paix du monde, se demande ce que c'est qu'une paix dont les loisirs ne sont employés qu'à la préparation de la guerre. Ce n'est pas en faisant, à l'envi l'un de l'autre, des armements que la France et l'Angleterre arriveront à calmer l'opinion publique, à détruire des préjugés nationaux, des craintes chimériques qui pourraient dégénérer en haine. L'honorable membre, sans entendre proposer un moyen de résoudre cette difficulté internationale, se demande si, de même qu'il a été conclu un traité de commerce, la France et l'Angleterre ne pourraient pas conclure un traité d'après lequel on poserait une limite aux armements des deux nations. M. le baron Brenier regrette que le pa» paragraphe en discussion ne dise pas un mot spécial de la Cochinchine, quand ce ne serait que pour encourager nos braves marins et nos soldats qui combattent sur ce point pour nous conquérir une colonie qui pourra avoir pour la France les résultats les plus avantageux dans l'avenir. M. le marquis de Boissy ne croit pas que l'Angleterre consente à faire le traité dont a parlé M. de Goulhot de Saint-Germain ; car lord Palrnerston a dit, en plein Parlement, qu'il serait toujours impossible de s'entendre à cet égard. L'honorable membre demande ensuite si, dans l'expédition du Mexique, l'Angleterre ira avec nous jusqu'au bout. S. Exe. M. Billault répond que la situation est parfaitement réglée; les obligations des trois puissances sont fixées par le traité du 31 octobre 1861. Le § 9 est adopté. H est donné lecture du § 10 relatif aux affaires d'Italie. M. le marquis de Bourqueney voudrait que le.Sénat portât au pied du trône l'expression unanime des sentiments dont il est animé. Deux opinions sont en présence, l'une veut le maintien du pouvoir temporel, abstraction faite des limites territoriales, mais comme condition indispensable de l'indépendance du pouvoir spirituel, l'autre veut sa chute. Partisan convaincu de la première, l'orateur espère que le Sénat restera conséquent avec son Adresse de l'année dernière, en se montrant, lui aussi, le défenseur du pouvoir temporel du Saint-Père. La suite de la discussion est renvoyée à demain. La séance est levée.
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Orient.
L'UNION.
Orient. On écrit de Damas (Syrie), 10 février, au Moniteur: Un acte de sévérité, devenu nécessaire, vient de rendre la sécurité aux habitants de Damas et aux nombreuses caravanes qui fréquentent la route de Beyrouth. Depuis longtemps cette route était infestée par des bandes de cavaliers druses appartenant aux vrlages de Haloua et de Yantha, et qui, non contents de dévaliser les voyageurs, se livraient à leur égard à toutes sortes de violences ; le mois dernier, surtout, le brigandage avait pris des proportions telles que, malgré les mesures adoptées par Emir pacha, il était impossible, sans courir les plus grands dangers, de se rendre de Damas à la plaine de la Bkââ. Prenant en considération les plaintes du commerce et les réclamations des agents étrangers, le muchir Halim pacha, convaincu de l'impuissance de l'autorité civile, résolut de faire un exemple en investissant simultanément et réduisant en cendres les villages druses qui servaient de repaires aux bandits. Un bataillon de troupes régulières, appuyé par une centaine de hachibozouks, fut chargé de cette expédition qui put heureusement s'accomplir sans effusion de sang. A l'approche des troupes, les hommes avaient pris la fuite, et les femmes et les enfants, recueillis avant l'incendie des maisons, furent conduits à Damas. L'autorité se propose de les disséminer dans différents villages; quant aux troupeaux, ils seront vendus et le produit devra être réparti entre les négociants dont les marchandises ont été pillées. Aujourd'hui, la sûreté des routes est rétablie et la sévérité de la répression aura prouvé aux populations que le gouvernement veut maintenir la tranquillité, et le veut à tout prix.
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Grèce.
L'UNION.
Grèce. On a reçu des lettres d'Athènes en date du 20 février. Voici, en résumé, les détails qu'elles apportent: Les troupes royales ont occupé Argos . le 16, sans combat, les insurgés qui s'y trouvaient s'étant retirés à leur approche. Neuf soldats insurgés et un officier n'ont pu s'échapper et ont été laits prisonniers. Le général Hahn s'est avancé ensuite vers Nauplie et a complètement investi la ville. Un blocus a été établi aussi du côté de la mer. Les insurgés ont fait, le 19, une sortie pour occuper les sources de Glykia, près Tirynthe, et assurer ainsi l'eau de la ville; mais ils ont été repoussés avec pertes par les troupes royales et sont rentrés à Nauplie. l.e lendemain, soixante sousofficiers et soldats ont déserté de Nauplie et ont fait leur soumission au général Hahn. Le découragement et le désespoir étaient à l'ordre du jour à Nauplie, où l'eau et les vivres commençaient à manquer. Une commission de dix membres, parmi lesquels on comptait deux juges et trois avocats, avait été formée pour administrai- la ville. Le général Coîocotronis, nommé commandant en chef des forces armées du Péloponèse, avait attaqué et battu, entre Nauplie ct Tripolitza, deux compagnies d'infanterie qui s'étaient insurgées et se rendaient à Nauplie appelées par leur chef, le colonel Artemi. Le général Colocotronis a fait un grand nombre de prisonniers ; tous les bagages et les munitions des insurgés sont tombés entre s>!S mains. Le général a ensuite occupé Tripolitza. Les habitants de cette province ainsi que des autres parties du royaume ont désavoué le mouvement insurrectionnel de Nauplie et sont prêts à repousser toute tentative de désordre. Voici, d'après ces mêmes lettres, l'effectif de l'armée grecque en temps de paix : Huit bataillons d'infanterie de ligne de 1000 hommes chacun ; dix compagnies de gendarmerie de 120 hommes; un escadron de gendarmerie à cheval de 120 hommes; six escadrons de cavalerie de 100 hommes; six compagnies d'arti lerie; une compagnie d'ouvriers de 120 hommes. Quant à la garnison de Nauplie, elle se composait de 1000 à 1200 hommes et de la compagnie d'ouvriers. A Argos, il n'y avait qu'un seul escadron de cavalerie.
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Asie.
L'UNION.
Asie. On lit dans la Patrie: Il vient de se passer en Chine un fait profondément regrettable. Les rebelles se sont emparés, vers la fin du mois de décembre , de Ning-Po, ville maritime trèsimportante, située sur le fleuve Takia ou Thiang-Thang, à vingt-sept kilomètres de la mer. Cette place est composée de la ville chinoise, entourée d'une enceinte bastionnée, et de la ville européenne, située à deux cents mètres de la première, de l'autre côté du fleuve, et qui est habitée par le commerce étranger et par les consuls européens. Au moment de l'approche des insurgés, une grande partie des habitants de la ville chinoise se réfugièrent dans la ville européenne, mais pendant les deux preaiers jours les rebelles ayant montré de la modération, ils se hasardèrent à rentrer da; s leurs maisons. C'est alors que les massacres commencèrent. La presse anglaise donne à cet égard des détails horribles et malheureusement exacts. Un journal français , le Moniteur de l'armée publie une correspondance de Chine qui nous apporte des renseignements analogues. On lit dans ce journal : » Lorsque les habitants furent rentrés à Ning-Po, les rebelles fermèrent sur eux les portes de la ville et massacrèrent ces infortunés jusqu'au dernier. Ils se livrèrent sur les femmes à des actes de brutalité, de mutilation et de cruauté impossibles à décrire. Deux de ces malheureuses, qui étaient dans un état de grossesse avancé, furent écorchées vives et leurs enfants arrachés de leur sein furent placés sur des piques et promenés à travers la ville. Les rebelles coupables de pareils actes ne sont plus des hommes, ce sont des monstres, et il est temps qu'on prenne un parti à leur égard. , Les habitants restés dans la ville européenne furent sauvés, parce qu'ils se placèrent sous la protection des consuls, qui imposèrent aux insurgés. Plusieurs familles chinoises, victimes des massacres, avaient laissé leurs enfants à la garde des Européens. Ces infortunés, devenus orphelins, ont été recueillis par les missionnaires français , dont on connaît le dévouement et la charité » Un autre journal français a publié des détails semblables. Nos propres informations sont conformes à celles des journaux que nous citons. Nous devons ajouter, en outre, que la prise de Ning-Po a causé un tort considérable aux intérêts européens. En présence de ces faits, nous croyons que les grandes puissances, qui n'ont qu'à se louer aujourd'hui du gouvernement de Pékin, qui ont avec le prince Kong, régent de la Chine, d'excellents rapports, doivent prendre, dans l'intérêt du commerce et de leurs nationaux, un parti définitif à l'égard des rebelles, qui ne savent que détruire et qui sont incapables de rien organiser.
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Variétés.
L'UNION.
Variétés. Dn écrit de la ville d'Eu au Nouvelliste de Rouen : Un jeune homme nommé Léon X., de la commune de Bouvamcourt, qui devait se marier lundi dernier, était venu la veille à Eu, où, accompagné de sa future, il fit les acquisitions d'usage, consistant en bijoux. Ils achetèrent en même temps toutes les provisions de bouche. Tout se passe parfaitement bien, et c'est gaiement et en riant que l'on regagna le village. Léon, qui couchait habituellement chez ses parents, se rendit ce soir-là dans la nouvelle maison qu'il devait occuper dès son mariage. Il s'y trouvait seul. Le lendemain matin, son frère et de jeunes amis, déjà prêts pour la noce, ne le voyant point se lever, frappèrent à sa porte à coups redoublés; ne recevant aucune réponse, ils allèrent chercher le propriétaire de la maison; celui-ci, n'ayant point de clef, brica des carreaux, et lorsque l'on arriva auprès de Léon, on le trouva mort. Son corps, encore chaud, attestait que cet événement venait de s'accomplir. Ce jeune homme n'avait que vingt-trois ans. Que l'on juge de l'émotion que durent éprouver les invités qui, ainsi que cela a lieu dans les campagnes, avaient fait plusieurs lieues pour assister à un mariage et qui durent se disposer à conduire le futur au cimetière.
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null
L'UNION.
li-lon, 27 février. Fromentîx. 2(i 25 l'hectolitre ou fr. 33 23 le quintal métrique. Quantité vendue: 20 hectolitres. Mêteil, fr. 23 00 l'hect ou fr. 3025 le quint, m. Quantité vendue: 150 hectol. Metz, 2"! février. Froment fr. 23 65 l'hectol. ou 3071 le quintal métrique. Quantité vendue: 185 hectol. ou 447 q. m. Trêves, 28 février. Froment le scheffel 3 thlr. 16 sg-r. 3 pf. Mêteil, 3 thlr. 8 sgr. 9 pf PIERRE HEINTZE rédacteur responsable
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Embranch de Bettembourg à Eschs/A.
L'UNION.
Embranch de Bettembourg à Eschs/A. (Trajet en 30 minutes.) Départs de Bettembourg : 6,05 matin ; et 4,25 soir. Départs d'Esch s/A.: 6,55mat.; 5,25 soir. Nota. L'heure de Paris est en retard de 27 minutes sur oeil» de Luxembourg.
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COTES des bourses principales.
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COTES des bourses principales. ■ précédant. J Derme Amsterd.11 févr. D'«aot. 2l/»pc. Londres, 28 févr. 3p.et. cons,. , 3 p. c. comptant i*'/» - I Obligations rentenaires. I Banque de France «Crédit mobiler | ICh. de fer du Nord ... j C I — Est w--2 ' — Autrichiens. •g>\ — Guill.-Luxb. (5*" lObl.Ch. d. fer du Nord, R j — Est 5 p. c. i — 3 p. c. — Autrichiens. — Lomb. Yen, — Guill.-Lxb.. i Emp. piémont. 5 p. c.. / Emp. 4 1/s p. c. 1857. SES V— ville. 1843, 5 p. c . ~-S J — ville, 1853, 3 p. c § S ( Banque nationae H — de Belgique Si f Grand-Lux. Actions .., \ id. Oblig. .. g i Emprunt 4 i/a p. c -3.2 ! — nouveau 5 p. c. * < Ch. de fer Coln-Minden' 05 S — Rhin-Nahe.. t> ' — du Rhin , Métall.autr. obi. 5 p. c. »; l Empruntnat.autr.5.p.c, <£,.2 'Crédit, mob. autrichien. k > Banque de Darmstadt |S ICh. d.f. Ludwh-Bexb, *" Ç; f Banq. int. Luxembourg. I Emp Luxemb. 4 p. c.. imst 'Ond- ëS 3/4 93 5'8 70 55 100 55 462 50 3080 760 1012 50 595 502 50 295 313 75 505 307 50 270 253 75 63 s/s 93 1,1 70 40 99 60 462 50 3090 747 50 1012 50 593 75 505 270 315 505 305 270 255 -.2 i CL co 69 50 99 95 102 108 50 2020 1035 285 481 102 108 169 25 3/4 92 i/a 49 in 59 »/4 172 203 131 93 A 93 /,8 69 99 95 102 108 50 2030 481 101 su 108 169 25 s/« 92 3/4 49 Ht 59 S/8 171 i/i 203 //jA 130 7 8 93 /'/» A 94 5/4
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Embranch, de Bettembourg à Ottange.
L'UNION.
Embranch, de Bettembourg à Ottange. j Départs do Bettembourg: 9,25 matin; et 2,35 soir. j Départs d'Ottange: 10,25 m.; et 3,35 soir.
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http://www.eluxemburgensia.lu/webclient/DeliveryManager?pid=1541000#panel:pp|issue:1541000|article:DTL52
Ligne de Belgique.
L'UNION.
Ligne de Belgique. Départs de Luxembourg: 8,30 matin i et 5,30 soir. Arrivées à Luxembourg: 7,53du matin, et 3,18 soir.
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Ligne d'Allemagne.
L'UNION.
Ligne d'Allemagne. Départs de Luxembourg: 8,19 matin; 3,50 et "7,55 soir. Arrivées à Luxembourg: 7,38 matin; 2,04 et 6,32 soir.
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LUXEMBOURG, 3 MARS.
L'UNION.
LUXEMBOURG, 3 MARS. Dernières nouvelles. Turin, 28 févr. On lit dans la Gazette de Turin: » Nous croyons absolument qu'il n'y a lien de fondé dans les bruits du rappel de M. Mamiani de Grèce et de la désignation lie son successeur. Turin, 28 févr. La Chambre a adopté le Projet de loi relatif au cours légal de la monnaie d'or dans toutes les provinces du 'oyaume. Noto, 27. — Des prêtres et des moines au nombre de soixante-huit, ont signé une proclamation contre la persistance d'Antoiielli et de Mérode à soutenir le pouvoir temporel; ils exhortent le Pape à céder devant la volonté de la nation , et à faire cesser les divisions entre -le troupeau du Christ et ses pasteurs. Marseille, 28 févr. — Rome, 25. Le comité national a invité les Romains à quitter les réunions du carnaval pour se rendre au Forum, siège de la grandeur antique. De nombreux rassemblements d'hommes du peuple ont obéi samedi à ce mot d'ordre sans pousser aucun cri. La gendarmerie française et la gendarmerie pontificale ont fait évacuer le Forum. Aujourd'hui les rassemblements, ainsi que les précautions, continuent. Des arrestations ont été opérées. L'empereur d'Autriche a envoyé au Pape un riche cadeau composé d'ornements pontificaux. Nantes 25. — La ville est en tête par suite de la conscription. Berlin, 28 févr On mande de Varsovie: « Sur l'invitation de la direction des cultes de pourvoir au remplacement des t:tirés et vicaires déportés en Sibérie, l'archevêque a répondu que le retour des Prêtres déportés lui ayant été promis en iiuut lieu, il maintiendrait les vacances. * Les bruits les plus divers circulaient à Varsovie dans les sphères officielles sur '"arrivée tantôt du grand-duc Constantin, tantôt du duc d'Oldenbourg-Roinanoff, du c°mte Lambert, du marquis Wielopolski, et sur un changement du système pour le 3 mars. » Le pasteur évangélique Otto a été transporté à l'hôpital militaire. » Berlin, 28 févr. On mande des frontières de la Pologne, le 28 : « Hier jour anniversaire de la mort de plusieurs'victimes, une grande foule se pressait dans toutes les églises. Des patrouilles ont parcouru les rues de Varsovie. L'ordre n'a été troublé nulle part. » Berlin, 1er mars. On lit dans la Gazette nationale : «La proposition de reconnaître le rovaume d'Italie a été adoptée par la commission de la Chambre des députés, à l'unanimité des voix, moins une. Le gouvernement a fait déclarer au sein de la commission qu'il «e pouvait se prêter à cette discussion, la proposition prétendant exercer une influence sur des questions pendantes de la » Vienne, 28 que la réponse du comte Rechberg a la dernière note du comte Bernstorff est déjà partie. Castelnuovo, 28. Aujourd'hui une conférence a lieu entre Orner pacha et Wucalovich à lyalo. Orner pacha offre au chef des insurgés comme ultimatum le rang de général turc et une pension, à condition que la Suttorina se soumette ; dans le cas contraire , les opérations commenceraient immédiatement. Londres, 28 février. — Dans la Chambre des lords, le comte Russell répondant à lord Carnarvon, déclare que le gouvernement a reçu des dépêches par l'ambassadeur de France et d'autres représentants de puissances maritimes, à l'effet de demander quelle marche l'Angleterre compte suivre relativement aux ports du Sud ; il a répondu, en les renvoyant à sa dépêche adressée à lord Lyons. Mais aucune communication formelle et officielle n'ayant eu lieu, il ne peut pas communiquer les documents à la Chambre. M. Seward a informé lord Lyons que l'empierrement des ports ne serait pas continué. Londres, 28 févr. Le comte Russell continuant, dit qu'il a reçu une dépêche au sujet de la proclamation napolitaine. Elle a été publiée sans l'autorisation du gouvernement, qui a donné l'ordre de la retirer et de la supprimer. Le baron Ricasoli constate que, bien qu'il soit nécessaire de prendre des mesures sévères contre le brigandage dans plusieurs districts, néanmoins des ordres seront toujours donnés pour exécuter ces mesures avec humanité. Madrid, 28 févr. Dans le Congrès, le ministère a promis d'améliorer le personnel et le matériel du télégraphe. Il a annoncé que le lieutenant du Suinter a été emprisonné, le capitaine ne l'a pas été. Au Maroc, l'insurrection est vaincue. Le député progressiste Asensio a vivement combattu le projet de chemin de fer des Alduides au nom des progressistes. Là Epoca annonce que M. Salaverria doit déclarer amortissable tout ce que prescrit la loi en matière de désamortissement des biens communaux. (On lit dans la Koliiisthc Zeitrmg. Ich failli nicht rnitcilasscii, dic vevchrlichen Lcser dièses Blattes Von cincm Gémisse zu iiiiterhaltcn, dcr mir auf ciiicr nciilichcii Gcschaft!?reise in dcm Luremburgischcn Dorfe Mersch, cincr Ortschaft von nid)t mebr als 1000 Eelcii, unerwartet zu Tlieil ivard. Ich bcf>i»d mich iiaiiilich als Gast bci dcm Sorti* gcn Orgaiiistcii nnd Musillchrcr Hrn. Muller und riahm eine Eiriladiiiicr. dcsseltcii, ihii AbendS in die Mnsikschiile zn bcglcitcn, gcrne an. War ich schon verwinidert, in einem Dorfe eine Mnsikschule anzutrcffci!, so wurde ich noch mehr nberrascht durch dic Leistimgen derselbcn. Es hattcn sich cinige zwanzig Zoglinge eiugefiinden meistens noch schnlpftichNgc Kinder, welche vcrschicdcne grbpere Harinonicstiicke, als: Quvertiiren, Potpourris nnd andcre Opcrnpicccn mit einer Gewandheit und Prazisitat ans' fiihrten. dah ich dicsen Abcnd wobl zn de» c,e> nusireichsten meines Lebens zahlen kann. — Ww ich hblte, bestchcii dcrglcichcn Anstalten in alleu grdpcren Ortschaflen des Groiiberzogthirnis, und wcrden von Ttaat uud Gemeinde dergcstalt mit Sudsidieii uutcrstiïtzt, dah die Schiller unent» gelllich niitcnichtct und die Instrumente nnqe. schafft wcrdcn koiiucn. Must man nicht jolchcn Staats- und Geuieiiide.Bcrwaltiingcn allé Achtimg bczeigcu, dic durch Untci'stutziiug h« schoncn Kiinstc so vicl zur Bildiing und Ver» eoclung der Ingend beilragen. — Mochte dicsts Bcispicl in allcn nvilisirtcn Staatcn Nachah' rming siiideu. W.K.
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Allemagne.
L'UNION.
Allemagne. On écrit de Munich, 26 février: Dans la séance du 20 février de la chambre des seigneurs, à Vienne, le projet de loi sur l'autorité de la justice et de la police a été adopté à la troisième lecture. L'article 16 de la loi communale a été également voté à l'unanimité. La chambre des représentants a par contre rejeté l'institution exceptionnelle du jury pour la presse jusqu'à l'établissement général du jury en matière criminelle. C'est une victoire du gouvernement, car M. de Schmerling avait déclaré de la manière la plus positive qu'il ne pouvait recommander à la couronne la sanction de l'introduction exceptionnelle du jury pour les délits de presse. La section de la commission financière chargée de rechercher les moyens de faire face aux dettes de l'Etat s'occupe en ce moment des impôts indirects. Le monopole du tabac est l'objet de vives discussions. La réponse du ministre d'Etat à l'interpellation relative au patronat des biens de l'Eglise est encore ajournée. La chambre des seigneurs a pris, dans la question épineuse de l'organisation des communes, une attitude conciliante dont on se promet les plus heureux résultats. En général, on applaudit aux efforts sincères que fait cette assemblée pour se familiariser avec la vie et le régime parlementaires, ce qui est d'un bon augure pour l'avenir. Dans le règlement de la presse, la chambre des seigneurs a rétablie plusieurs dispositions que la chambre des députés avait éliminées du projet comme étant trop rigoureuses. Toutefois, on a conservé intact le principe d'après lequel toute mesure préventive est écartée ; il est probable qu'on s'entendra, par suite de concessions des deux parts. Il est toujours question d'une révision du concordat. Ce ne serait plus le baron de Htibner, mais le cardinal Rauscher, qui serait chargé de suivre les négociations avec le Vatican sur ce sujet extrêmement délicat. On sait que ce haut dignitaire de l'Eglise se rendra prochainement à Rome à l'occasion de la canonisation des martyrs japonais. L'état du baron de Pillendorff, président du comité des finances de la chambre des députés, est à peu près désespéré ; cet ancien ministre de 1848 a reçu les derniers sacrements. Ce serait une perte bien sensible pour le conseil de l'empire, où ses utiles avis et ses connaissances spéciales financières feront souvent défaut. Le compte rendu officiel de la séance de la diète germanique du 20 de ce mois ne mentionne aucune résolution d'intérêt majeur. On ne s'y est occupé que de l'expédition d'affaires courantes. Le grand-duché de Hesse-Darmstadt s'est déclaré prêt à prendre les mesures nécessaires en vue de l'adoption d'un système uniforme de poids et mesures dans le cas où la plupart des Etats circonvoisins du grand-duché adopteraient le même système. Dans la première chambre grand-ducale hessoise une motion du comte de Gœrtza été très-favorablement accueillie. Elle est ainsi conçue: Plaise à lot chambre d'inviter le gouvernement à tendre, par tous les moyens possibles à la suppression des banques de jeu et à interdire, aussi longtemps qu'elles existeront, le jeu à tous les fonctionnaires publics, à tous les tuteurs et curateurs sous peine de destitution." Cette motion 'est particulièrement dirigée contre la banque de Hombourg, le landgraviat de ,Hombourg devant échoir au grand-duc après la mort du landgrave, âgé de près de quatre-vingts ans. La législature badoise a été saisie de deux projets de loi importants, l'un sur la liberté industrielle, l'autre touchant l'émancipation des juifs. Les préjugés des populations sont tels sur ces deux points, qu'on s'attend à de vives controverses dans les chambres et à des modifications essentielles aux propositions du gouvernement, qui se montre plus avancé et plus éclairé que le pays lui-même. La nouvelle diète wurtembergeoise sera convoquée vers l'époque de Pâques. Le règlement qui établit la liberté industrielle sera publié à Stuttgard dans peu de jours et entrera en vigueur à partir du 1" mai de l'année courante. On mande de Vienne que le ministère d'Etat s'est occupé d'un projet qui est sur le point d'être publié, relatif à l'organisation des autorités politiques dans toute l'étendue de la monarchie. La séparation de la justice et de l'administration serait admise en principe, de manière à opérer une sorte' de décentralisation dans les dispositions réglementaires des districts, dont le nombre et la circonscription seraient sensiblement modifiés. Le chargé d'affaires du Nationalverein annonce qu'un nouvel envoi d'argent vient d'être adressé au ministère prussien, et que le total des versements opérés, pour la flotte s'élève à la somme de 100,000 florins. Une école militaire sera, suivant toute apparence, établie au château royal d'Engers, dans le voisinage de Coblentz. Les travaux préparatoires sont même, dit-on, commencés et les professeurs désignés. Des nouvelles récentes de Vienne annoncent que la commission de la banque nationale a arrêté d'une manière définitive les conditions d'un arrangement avec l'Etat. Le ministre des finances aurait cédé sur plusieurs points importants, entre autres, sur la restitution par la banque des 90 millions de florins en effets de loterie de 1860, qui lui avaient été livrés. Elle aliénera elle-même ces effets, sous la réserve de céder au gouvernement les deux tiers du produit de la vente. Les billets de la banque conserveront leur cours forcé. La banque sera indépendante de l'Etat. La banque n'acceptera aucun dépôt portant intérêts. La reprise des payements en argent sera réglée par voie constitutionnelle. Le baron de Pillersdorff est décédé à Vienne dans la matinée du 22 février. Conseiller d'Etat intime actuel, chancelier de cour en retraite, le baron de Pillersdorff avait été ministre de l'intérieur pendant la période révolutionnaire! de 1848. Plus tard, cet homme d'Etat distingué avait été réhabilité par grâce impériale et élu membre de la chambre des députés actuelle. Francfort, 25 février. Les motions faites par le comité militaire, dans la séance du 13 de la diète germanique, relativement à la défense des côtes de la Baltique et de la mer du Nord, portent: Plaise à la haute assemblée décider : 1° Une commission spéciale, composée de délégués des très-hauts et hauts gouvernements, sera instituée à l'effet de désigner, en tenant compte des mémoires et travaux préliminaires soumis ou annoncés à la diète dans les séances des 12 et 20 Juillet 1860 et du 20 juillet 1861, et après examen des lieux, les travaux de défense pour le littoral de la Baltique et de la mer du Nord, qui devront être exécutés et entretenus comme défenses communes : 2° Les délégués des Etats du littoral seront chargés de formuler des propositions précises et de faire l'estimation des frais qu'entraîneraient les travaux de défense proposés par la commission, en tenant compte de la construction, de l'entretien et des frais d'administration ; 3° Les hauts et très-hauts gouvernements, surtout ceux des Etats du littoral, seront invités à déléguer à leurs frais des plénipotentiaires dans la commission, et à déclarer, dans un délai de trois semaines, s'ils entendent donner suite à cette invitation ; 4° Les gouvernements respectifs seront invités à faire en sorte que leurs plénipotentiaires se réunissent à Hambourg pour commencer leurs travaux dans cinq semaines au plus tard; 5" On priera le sénat de Hambourg de faire bon accueil à la commission, de mettre à sa disposition un local, et de lui faciliter sa tâche sous tous rapports ; 6° Le comité militaire sera chargé de se mettre en correspondance avec la commission spéciale, d'accueillir ses propositions ct de présenter à ce sujet un rapport à la diwcc. (Journal de Francfort.)
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9ARTICLE
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CHAPITRE 1er
L'UNION.
CHAPITRE 1er Art. 1er. La pleine liberté de confession et de conscience, ainsi que l'exercice domestique de sa religion, est garantie à chacun.
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CHAPITRE II.
L'UNION.
CHAPITRE II. Art. 2. Chacun, peut choisir sa croyance suivant sa propre et libre conviction. Néanmoins, celui qui choisit doit avoir atteint l'âge requis et ne doit pas se trouver, au moment du choix, dans une situation d'esprit ou de sentiment qui exclut la conviction libre et propre. Art. 3. L'âge requis pour le choix d'une confession religieuse est fixé, pour les deux sexes, à dix-huit ans révolus.
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9ARTICLE
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https://persist.lu/ark:/70795/v4dzqf
newspaper/lunion/1862-03-04
http://www.eluxemburgensia.lu/webclient/DeliveryManager?pid=1541000#panel:pi|issue:1541000|article:DTL26
L'UNION. Jg. 3, n° 54
L'UNION.
M 54 pRlX DE L'ABONNEMENT. ,, j/' Par trimestre pour la ville. fr- Par trimestre franco dans tout 5 . le. Grand-Duché. ' °0 franco pour la Belgique et :. la Hollande. ' ' r- SO pour la France et l'Allemagne. ANNONCES: 20 centimes la ligne. 5 centimes pour les abonnés. MARDI L'UNION. 4 Mars 1802. L'Union paraît tous les jours, excepté les dimanches et les jour* de fêtes légales. Les abonnements, insertions, coi. respondances, annonces, etc. doivent être adressés/rawco à Hkintzé frebes éditeurs de l'Union, 4, rue de la Reine. Prix d'un numéro: 15 centimes.
"1862-03-04T00:00:00"
Heintzé Frères
fr
17ISSUE
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