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Une société privée, deCode Genetics, va construire et exploiter une base de données rassemblant l'ADN, les renseignements médicaux personnels et les liens généalogiques de tous — ou presque — les Islandais. Mais qu'advient-il du B.A.BA du respect de la vie privée et du consentement des personnes?
Les banques de données génétiques et médicales, alimentées par les programmes de génomique et de post-génomique, posent un certain nombre de problèmes éthiques : risque de voir apparaître une « sous-classe å génétique d'êtres humains, recours accru à l'avortement sélectif, menaces sur les libertés civiles, ou encore non-respect de la confidentialité des données et du consentement des personnes.
L'avènement des tests génétiques va bouleverser les pratiques médicales actuelles. Avec l'ère post-génomique, leur usage, en effet, ne manquera pas de s'étendre. D'où l'intérêt d'analyser un exemple désormais assez bien connu, celui des gènes de susceptibilité aux cancers du sein et de l'ovaire.
L'ère de la post-génomique sera synonyme d'une course intense entre entreprises pour occuper les nouveaux marchés qui se dessinent. Les mieux placées seront les premières engagées et celles qui sauront faire fructifier leur appartenance à un réseau de collaborations.
Stimulée par les avancées rapides du projet Génome humain, l'explosion des techniques de biologie moléculaire à haut débit et la diffusion des méthodes d'épidémiologie génétique, la pharmacologie s'est appropriée les concepts de la génomique, afin de perfectionner sa recherche de nouvelles molécules et l'efficacité des traitements. Deux nouvelles disciplines sont ainsi apparues : la pharmacogénomique et la pharmacogénétique.
À l'aide des nouveaux moyens d'étude génétique (cartes de variants, techniques à haut débit,…), l'exploration systématique du génome humain devrait révéler des corrélations inédites entre gènes et pathologies.
Le séquençage du génome humain semble promettre l'avènement d'une nouvelle biologie, capable de s'attaquer à la complexité du monde cellulaire. Pour Jean-Paul Gaudillière, la génétique moléculaire est cependant loin d'avoir généré une nouvelle vision du vivant. Elle a, avant tout, apporté de formidables progrès techniques et de nouvelles formes d'organisation de la recherche.
L’amylose laryngée est une forme localisée rare d’amylose. Le diagnostic est difficile et souvent retardé. Il doit être évoqué, en particulier, devant une dysphonie persistante. Nous en rapportons deux nouveaux cas. Exégèse. – Un homme et une femme présentaient une dysphonie depuis un et trois ans. La laryngoscopie montrait une lésion infiltrante du larynx. Le diagnostic d’amylose a été fait par la coloration au rouge Congo sur des biopsies laryngées. La recherche d’autres localisations amyloïdes était négative et aucune prolifération plasmocytaire monoclonale n’avait pu être mise en évidence. Un traitement endoscopique par laser CO2 a été pratiqué dans les deux cas. Dans un cas, une chimiothérapie a été associée initialement en raison de plasmocytes dystrophiques sur le myélogramme, puis arrêtée en raison de son inefficacité. Avec six mois de recul, la dysphonie est restée stable. L’amylose laryngée est une forme clinique essentiellement locale dont le principal symptôme révélateur est la dysphonie. Le traitement est local par voie endoscopique. Dans environ la moitié des cas rapportés dans la littérature, les récidives locales sont fréquentes, y compris à distance du traitement initial nécessitant une surveillance prolongée. Le pronostic vital de l’amylose laryngée isolée est nettement meilleur que celui des formes systémiques AL. Exegesis. –
La myélopathie est une manifestation rare du lupus érythémateux disséminé, survenant le plus souvent au cours de l’évolution de la maladie. Exégèse. – Nous rapportons les observations de deux femmes où la myélopathie était la manifestation inaugurale du lupus. Dans les deux cas, les modalités de présentation et l’évolution de la myélopathie étaient inhabituelles. Une revue de la littérature est présentée. Discussion et conclusion. – La présentation clinique de la myélopathie est variable. Habituellement, le déficit neurologique s’installe en quelques heures (tableau typique de la myélite transverse aiguë) et le pronostic fonctionnel est le plus souvent défavorable. Cependant, des formes de myélites transverses récidivantes et chroniques ont également été décrites, y compris des formes récidivantes de résolution spontanée. La myélopathie peut être la première manifestation de la maladie, cela de manière plus fréquente qu’il n’est classique de le penser. Les anomalies constatées à l’IRM médullaire dépendent de la date de réalisation de cet examen par rapport à l’installation des troubles neurologiques, si bien que cet examen peut être normal. Une association avec une neuropathie optique est fréquemment rapportée dans la littérature, et le diagnostic différentiel avec la sclérose en plaques peut être difficile. Les chevauchements entre les deux affections sont parfois dénommés « scléroses lupoïdes » dans la littérature et sont actuellement classés comme syndromes de démyélinisation associés au lupus. La présence d’anticorps antiphospholipides n’est pas constante. La stratégie thérapeutique n’est pas parfaitement codifiée ; néanmoins, au cours de ces dernières années, l’association de bolus de méthylprednisolone et de cyclophosphamide s’est imposée comme le meilleur choix pour la majorité des auteurs. Exegesis. –
La sclérose en plaques, définie par une atteinte inflammatoire non spécifique du système nerveux central en l’absence d’autre cause identifiée, reste actuellement un diagnostic d’élimination. Les mécanismes physiopathologiques impliqués dans cette affection sont partiellement connus, et de nombreux arguments plaident en faveur d’une origine auto-immune. En l’absence de marqueurs cliniques et paracliniques spécifiques pour la maladie, le diagnostic différentiel avec d’autres maladies auto-immunes ou inflammatoires présentant une atteinte du système nerveux central inaugurale ou prévalente peut être difficile, voire même impossible. Actualités et points forts. – La constatation de particularités cliniques évocatrices d’une atteinte inflammatoire périphérique chez des patients ayant les critères diagnostiques de sclérose en plaques et la description de maladies auto-immunes associées à la sclérose en plaques rendent le cadre nosologique de cette affection encore plus hétérogène. De même, l’existence d’anomalies biologiques dans le sang périphérique, telle que la présence d’anticorps antinucléaires et antiphospholipides, associées ou non à des stigmates cliniques évocateurs d’une maladie auto-immune, a été rapportée de façon non exceptionnelle dans la sclérose en plaques. Ces constatations pourraient aller dans le sens soit de l’individualisation d’une nouvelle entité sous-tendue par une réponse immune aberrante dont la cible ne serait pas spécifiquement le système nerveux central, soit d’une forme particulière de sclérose en plaques dont les caractéristiques évolutives ne différeraient pas des formes classiques. Perspectives et projets. – Du fait des progrès thérapeutiques importants effectués récemment dans le domaine de la sclérose en plaques, reposant principalement sur l’utilisation de traitements immunomodulateurs, la prise en compte de ces particularités apparaît actuellement indispensable. Notamment, l’éventualité de la mise en place de ces traitements à des stades précoces de la maladie et la perspective d’utilisation d’associations thérapeutiques nécessitent que le diagnostic de sclérose en plaques soit retenu avec le plus de certitude possible.
Cette revue présente en détail les aspects cliniques et génétiques de la maladie de Fabry, avant de faire état des avancées de la recherche pour cette maladie. Actualités et points forts. – La maladie de Fabry est une pathologie héréditaire du métabolisme, de transmission récessive liée au chromosome X, due à un déficit en une enzyme lysosomale : l’α-galactosidase A. Le déficit enzymatique conduit à l’accumulation de glycosphingolipides non dégradés dans les tissus et le plasma. Dans sa forme classique, l’affection touche les hommes hémizygotes et débute dans l’enfance ou l’adolescence par des acroparesthésies et des angiokératomes. Par la suite, se développe une maladie de la microvascularisation avec atteinte cardiaque, neurologique et rénale. Le diagnostic est confirmé par le dosage enzymatique, objectivant une activité α-galactosidase A effondrée. Les femmes hétérozygotes, conductrices de la maladie, sont généralement paucisymptomatiques. Leur dépistage par l’enzymologie peut être difficile, soulignant l’intérêt des méthodes moléculaires pour le conseil génétique. Le gène GLA a été localisé sur le chromosome X et cloné. Il existe une importante hétérogénéité moléculaire et plus de 100 mutations ont été caractérisées. Au plan thérapeutique, seules sont actuellement disponibles les mesures symptomatiques classiques, telles que le traitement des crises douloureuses, ainsi que la dialyse ou la transplantation pour les patients insuffisants rénaux terminaux. Perspectives et projets. – La production in vitro par génie génétique d’α-galactosidase A recombinante a permis la réalisation d’études précliniques encourageantes chez le modèle murin de la maladie, et a conduit au développement des premiers essais cliniques de thérapie enzymatique substitutive chez l’homme.
Les phéochromocytomes sont des tumeurs sécrétant des catécholamines. Leur rareté requiert une démarche diagnostique par étapes : dépistage clinique, preuve biologique, localisation tumorale. Environ 10 % des cas sont ectopiques, 10 % familiaux, et 10 % d’évolution maligne. Les risques évolutifs dans les cas familiaux ou à risque de malignité justifient une enquête génétique, la recherche d’indicateurs pronostiques et une surveillance indéfinie. Actualités et points forts. – Le test diagnostique le plus sensible est la mesure des métanéphrines plasmatiques ou urinaires. La localisation tumorale repose sur la scanographie, l’imagerie par résonance magnétique et les scintigraphies spécifiques. Les signes phénotypiques et les preuves génomiques de l’un des trois syndromes autosomiques dominants associés au phéochromocytome doivent être recherchés dans tous les cas. Ces cas familiaux sont souvent précoces, bilatéraux et récidivants. Les phéochromocytomes peuvent être malins d’emblée ou lors d’une récidive. Les métastases sont ganglionnaires, osseuses ou viscérales. Le risque de récidive croît avec la taille de la tumeur et le débit urinaire des métanéphrines. Il est plus élevé dans les phéochromocytomes ectopiques ou ceux dont la sécrétion est immature. Ce risque justifie la surveillance clinique et biologique au moins biennale de tous les patients opérés d’un phéochromocytome. Perspectives et projets. – L’étude des mécanismes de la tumorogenèse et de l’hypersécrétion du phéochromocytome est en rapide progrès. Des progrès sont également attendus dans le traitement des cas malins : chirurgie, embolisation des métastases viscérales, plastie percutanée des métastases osseuses, radiothérapie in situ par la méta-iodobenzylguanidine iodée, traitement antisécrétoire par la métyrosine ou les analogues de la somatostatine.
Les gammapathies monoclonales de signification indéterminée correspondent à une affection asymptomatique associée à un pic d’immunoglobuline monoclonale sérique, mise en évidence chez 1 % de la population de 50 ans et près de 10 % de la population de plus de 80 ans. Actualités et points forts. – Environ 25 % de ces patients vont évoluer dans les 20 ans suivant le diagnostic vers un myélome pour les gammapathies de nature IgG ou IgA et vers une lymphopathie maligne pour les formes IgM. Devant la découverte d’un pic monoclonal, il faut d’abord réaliser un diagnostic d’exclusion avec le myélome multiple ou une lymphopathie, mais également avec une gammapathie monoclonale transitoire. Une revue critique de la littérature, portant sur le diagnostic différentiel ainsi que sur les principaux critères biologiques usuels du diagnostic positif, montre que les paramètres classiques du diagnostic et du suivi revêtent également une certaine valeur pronostique. Les divers travaux biologiques récents portant sur les plasmocytes des gammapathies sont ensuite analysés : ils démontrent la communauté étroite entre cet état asymptomatique et le myélome multiple, tant sur le plan de l’immunophénotype plasmocytaire que ceux de la cytogénétique et de la biologie moléculaire. Dans les gammapathies monoclonales de signification indéterminée, certains plasmocytes ont encore les critères des plasmocytes normaux alors que d’autres se rapprochent déjà de ceux du myélome multiple. Perspectives et projets. – Parmi les paramètres biologiques nouveaux, certains pourraient être utilisés dans un proche avenir pour aider à discriminer les patients qui resteront indéfiniment asymptomatiques de ceux qui évolueront vers une maladie maligne.
Propos. – Le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse est une réaction médicamenteuse aiguë et sévère associant un exanthème, une hyperthermie, des polyadénopathies, une éosinophilie sanguine et des atteintes viscérales. Les syndromes d’hypersensibilité médicamenteuse avec des manifestations systémiques graves sont responsables d’une mortalité de 10 %, et nous ont fait discuter un traitement corticoïde. Méthodes. – Nous rapportons une série rétrospective de huit cas de syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse colligés à partir du programme de médicalisation des systèmes d’information, de novembre 1991 à novembre 1998. Résultats. – Notre série était constituée de cinq hommes et trois femmes d’un âge moyen de 52,6 ans (extrêmes : 23 à 83 ans). Les délais entre la prise médicamenteuse et l’apparition des premiers symptômes variaient de deux à huit semaines. Trois patients ont eu un traitement par corticoïdes du fait d’une atteinte systémique grave. La guérison a été obtenue en moyenne en 4,4 semaines (une à 56 semaines). Le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse peut être un piège diagnostique. Les critères diagnostiques manquent et seul un faisceau d’argument permet de l’évoquer : le délai d’apparition des symptômes, les atteintes systémiques mimant un sepsis sévère, l’hyperéosinophilie, la lymphocytose activée... Le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse peut être un piège thérapeutique : il faut penser à arrêter le médicament responsable. Les atteintes systémiques sévères font discuter la corticothérapie bien que son utilisation soit controversée dans la littérature. Les tests épicutanés peuvent être d’une aide précieuse pour déterminer le médicament responsable, mais ils n’ont de valeur que positifs. Purpose.– Methods. – Results.–
Les aspects usuels de l’atteinte neurologique au cours de la maladie de Behçet consistent en la méningoencéphalite et la thrombophlébite cérébrale. L’atteinte médullaire reste rare surtout comme localisation unique. Exégèse. – Nous rapportons trois cas de myélopathie aiguë compliquant une maladie de Behçet visualisée par imagerie par résonance magnétique, et révélatrice dans deux cas de la maladie de Behçet. Les trois cas sont des myélites transverses dont deux sont des formes juvéniles de neuro-Behçet et deux sont des méningomyélites. L’imagerie par résonance magnétique permet aisément de faire le diagnostic de myélopathie au cours de la maladie de Behçet mais également de suivre l’évolution sous traitement. Devant toute myélopathie, il faut rechercher des signes pouvant faire évoquer une maladie de Behçet, en particulier en milieu méditerranéen. Exegesis. –
Étude bactériologique des fluides circulants dans les consommables à usage journalier d’un appareil d’urodynamique afin d’évaluer un protocole d’utilisation du matériel consommable. Matériel et méthode : Cinquante séries de prélèvements ont été effectuées en fin de demi-journée d’explorations urodynamiques, toutes pathologies confondues, sur une période de 11 mois. Chaque série comporte quatre prélèvements au niveau des consommables à usage journalier : capteur vésical et capteur urétral, tubulure vésicale et tubulure urétrale de la ligne de perfusion vésico-urétrale en amont des capteurs. Les prélèvements au niveau des capteurs ont été réalisés par aspiration à la seringue, le recueil s’est fait par écoulement au niveau des tubulures. Le liquide recueilli a été ensemencé dans un bouillon nutritif et les bactéries isolées ont été identifiées. Résultats : Sur les 200 prélèvements réalisés, 197 sont exploitables et 13 se sont révélés positifs, soit 6,6 %. Neuf de ces 13 prélèvements sont positifs au niveau d’une tubulure, le liquide aspiré au niveau du capteur correspondant étant stérile. Les germes isolés sont majoritairement des staphylocoques coagulase négative, un prélèvement est positif à Pseudomonas sp et un prélèvement est positif à Lactobacillus acidophilus. Discussion et conclusion : Notre étude bactériologique montre un faible pourcentage de prélèvements positifs parmi lesquels un certain nombre d’entre eux, en particulier les prélèvements positifs isolés au niveau des tubulures, sont probablement dus à une contamination lors du recueil du liquide. Ces résultats n’ont pas remis en question l’utilisation journalière des consommables étudiés et ne nous ont pas incités à passer au « tout usage unique », à la condition expresse de respecter les règles d’hygiène et d’asepsie lors de la réalisation des montages et des explorations urodynamiques Results:
Objectifs : Évaluer l’efficacité et la tolérance de la desmopressine dans la prise en charge de la nycturie des vessies neurologiques d’étiologies diverses. Matériel et méthode : Notre étude rétrospective inclut six patients, atteints d’affections neurologiques diverses, qui présentent des troubles mictionnels à prédominance nocturne : pollakiurie, polyurie, fuites. L’exploration urodynamique a systématiquement révélé une instabilité vésicale, avec parfois une dyssynergie vésico-sphinctérienne. Le suivi a comporté l’analyse du catalogue mictionnel et la surveillance de la natrémie avant introduction de la desmopressine et ensuite tous les deux jours. Le traitement a été arrêté en cas d’hyponatrémie inférieure à 130 mmol/L. La desmopressine a été utilisée sous forme de Minirin® spray nasal ou Minirin® Rhinyle tube nasal gradué, avec des doses de 5 à 10 μg. Résultats : La polyurie et la pollakiurie nocturnes diminuent d’au moins 50 %, avec disparition des fuites chez tous les patients. Néanmoins, la diurèse nocturne reste supérieure à la diurèse diurne. Cinq patients sur six ont présenté une hyponatrémie inférieure à 130 mmol/L entre le troisième et le sixième jour. Leur traitement a été arrêté. Deux patients ont souhaité le reprendre dès la normalisation de la natrémie. Les contrôles ultérieurs ont montré un maintien à la normale de la natrémie. Notre étude a confirmé l’efficacité de la desmopressine dans le traitement de la nycturie des vessies neurologiques. La surveillance biologique stricte a montré la survenue quasi-constante d’une hyponatrémie précoce, même aux faibles doses, modérée le plus souvent, réversible sous maintien de la restriction hydrique relative, et non récidivante malgré la reprise ou la poursuite du traitement. Objective: Results: Conclusions:
La lipomatose épidurale ou lipodystrophie épidurale est une cause rare de compression médullaire ou radiculaire. Lee et al. [11], dès 1975, ont été les premiers à rapporter l’association d’une lipodystrophie et d’un hypercorticisme induit. Depuis, une centaine d’observations ont été publiées, liées le plus souvent à une corticothérapie. La graisse épidurale postérieure est un tissu de remplissage normalement présent, mais qui peut devenir un élément compressif en cas de canal lombaire étroit sans qu’il existe d’hypertrophie graisseuse. Nous rapportons le cas d’un patient obèse qui présente une sciatalgie bilatérale liée, d’une part, à un canal lombaire étroit et, d’autre part, à une lipodystrophie.
Obtenir une analyse descriptive exhaustive de la qualité de vie d’une population de personnes handicapées à domicile, établir les corrélations entre des facteurs comme la dépression, le handicap, l'incapacité et la personnalité et observer l’évolution de ces facteurs un an après l'intervention à domicile d'une équipe pluridisciplinaire de soutien. Matériel et méthode : Enquête prospective menée sous forme de deux entretiens, avant et un an après intervention d'une équipe pluridisciplinaire médico-technico-sociale. La population étudiée est représentée par 88 personnes ayant pris contact avec l'équipe dans le but de résoudre un problème technique ou social au domicile. Le questionnaire, exhaustif, constitué autour de la classification internationale des handicaps, intégrait des échelles validées par ailleurs (Center for Epidemiologic Studies Depression scale, Mesure d’Indépendance Fonctionnelle, Reintegration to Normal Life Index, Indice de Santé Perceptuelle de Nottingham, Schedule for the Evaluation of Individual Quality of Life, test de Rorschach). Le traitement statistique a reposé sur des techniques univariées, tant pour réaliser l'analyse descriptive des variables quantitatives ou qualitatives que pour évaluer la progression à un an. Les liens entre les différentes variables a fait appel aux coefficients de corrélation de Pearson, à des analyses univariées (Anova), à des analyses factorielles multivariées (matrice des corrélations et analyse en composantes principales). Résultats : À un an, 72 sujets ont été revus, 38 hommes et 34 femmes, de 43 ans de moyenne d'âge (de 19 à 73 ans), comprenant 57 % de patients présentant des lésions cérébrales, 28 % des lésions médullaires et neuromusculaires et 7 % des pathologies rhumatismales. L'incapacité ne varie pas à un an. Le handicap perçu s'améliore de façon significative (p = 0,0008). La qualité ne s'améliore significativement (p = 0,009). L'évaluation de la personnalité objective deux traits pathologiques nets : la dépression et le déficit de coping. La qualité de vie et le handicap sont fortement corrélés positivement (p < 0,0001), alors que la qualité de vie est fortement corrélée négativement à la dépression (p < 0,0001). On ne retrouve pas de corrélation entre l'échelle d'incapacité et les échelles de qualité de vie. Enfin, on constate une très forte corrélation entre déficit de coping et l'échelle de dépression et la qualité de vie. Les facteurs thymiques et psychocomportementaux interviennent fortement sur la perception du handicap et de la qualité de vie. De ce fait, les stratégies de réadaptation et/ou de soutien des personnes handicapées devraient comporter plus souvent, sinon systématiquement, des interventions psycho-éducatives. Objective: Results:
Las manifestaciones alérgicas provocadas por la absorción de alimentos, dada la cantidad creciente de personas que consultan por ese motivo, parecen ser cada vez más frecuentes, aunque se desconozca su incidencia exacta. Esta incidencia hace que tales patologías sean un verdadero desafío en materia de salud pública, lo que justificó en Francia la creación de un banco nacional de datos que constituye una verdadera recopilación de observaciones e informaciones acerca de la composición de los alimentos. A ello se agrega el hecho de que la alimentación experimenta una revolución tecnológica. Esta modificación de las costumbres alimentarias explica por qué a veces resulta difícil evitar la alergia. El ejemplo del cacahuete ilustra la complejidad de los alimentos «modernos», lo que hace que se encuentren nuevos alergenos cada vez más precoz e inesperadamente.
L'ouverture prochaine du procès des anciens ministres devant la Cour de justice de la République dans l'≪ affaire du sang contaminé ≫ donne à la présente décision un relief particulier. La doctrine étant partagée quant à la portée à lui reconnaître, il a semblé intéressant à Médecine & Droit de publier conjointement le commentaire de Madame Gromb et de M. Villeneuve qui ne partagent pas le même point de vue à cet égard.
« Premier organisme de recherche en Europe […], le CNRS compte, parmi ses missions, la valorisation et le transfert des connaissances scientifiques à la société, autrement dit, le partage de l'expertise des scientifiques . En application de ce principe, qui est rappelé dans l'avant-propos du rapport dont il est fait état ici, le CNRS a réalisé une expertise sur les incidences des émissions du moteur diesel sur la santé. Il s'agit, comme cela est également précisé dans l'avant-propos, d'une « expertise collective . En effet, « lorsque des décideurs, publics ou privés, sont confrontés à un problème complexe, comme c'est souvent le cas pour les problèmes de société, touchant à de nombreux domaines et surgissant très souvent dans un contexte d'urgence et de débat public, un seul expert, voire une seule équipe ne peut plus apporter de réponse. Les questions à traiter relèvent, en général, de connaissances issues aussi bien des sciences physiques ou de l'univers que des sciences de l'homme et de la société, traitant de sujets d'ordre politique ou socioéconomique, en passant par les sciences du vivant, écologie, biologie, médecine. Il faut alors faire appel aux compétences de plusieurs spécialistes de différentes disciplines, choisis suivant des critères de qualité scientifique et d'indépendance, dans le cadre d'une expertise collective dont les éléments et le rapport final doivent être validés par le comité d'experts «. Tel est bien évidemment le cas en ce qui concerne la question abordée. Cette nécessité d'une expertise pluridisciplinaire justifie qu'il en soit rendu compte ici.
L' ensemble des communications précédentes sur le CMV montre la grande quantité d'interrogations qui persistent dans tous les domaines.
Aborder la sémiologie anténatale des infections à cytomégalovirus (CMV) amène à entrer dans la spirale infernale des pathologies infectieuses prénatales (figure 1). Pour le CMV, cette spirale est double car le contage viral peut précéder soit une primo-infection soit une réinfection maternelle [4]. Celle-ci peut être symptomatique ou non. Le fœtus peut être indemne de contamination mais il peut aussi être infecté, que le diagnostic soit immédiat ou secondaire. Le fœtus infecté peut être symptomatique échographiquement et/ou sur le plan biologique mais peut aussi être totalement asymptomatique [12]. L'évaluation pronostique reste particulièrement délicate et n'est pas obligatoirement directement corrélée à la sémiologie échographique. Le retentissement neurosensoriel de l'infection f˦tale peut succéder à une forme totalement asymptomatique. La surveillance face aux infections à CMV variant largement selon les équipes, la prise en charge prénatale spécialisée peut démarrer à n'importe quel niveau de la spirale et impose de retracer l'ensemble du tableau. Celui-ci débute parfois par des signes d'appel chez la femme enceinte.
Les glucocorticoïdes de synthèse sont au centre du traitement de la dysplasie bronchopulmonaire (DBP). Le retard de croissance par excès de corticoodes est une complication spécifique à l'enfant, qui pourrait prendre une dimension particulière chez le préterme qui doit assurer, comme in utero, les synthèses indispensables à son développement, à sa différenciation et à sa croissance. Nous avons évalué par une étude rétrospective l'impact de la corticothérapie sur la croissance du poids, de la taille et du périmètre crânien (PC) de 73 prétermes atteints de DBP (oxygénodépendance à j28 de vie). Cinquante-six sujets ont été traités par corticothérapie longue (27 ± 6 j) à la posologie initiale de 0,5 mg/kg/j de dexaméthasone (DXM) dès 21,5 ± 11,5 j de vie, dix autres par protocole court (11,5 ± 3,5 j). Vingt-trois cas de DBP non traités ont servi de témoins. Tous les sujets étaient d'âge gestationnel et de poids de naissance inférieurs à 32 semaines et 1 500 g. Après 48 heures de traitement, le gain de poids est passé de + 17,8 (±8) à -0,3 (±7) g/j, de taille de +0,76 (± 0,26) à + 0,48 (± 0,17) cm/semaine et de PC de + 0,75 (± 0,36) à + 0,31 (± 0,22) cm/semaine (p <0,01) pour des apports nutritionnels identiques. En dessous d'une dose seuil de 0,16 mg/kg/j de DXM et avant le passage à un traitement alterné, la croissance a repris. En moyenne, 1 DS a été perdu pour les trois paramètres morphométriques après 28 jours de corticoïdes, contre 0,25 DS pour le groupe témoin et déjà 0,4 DS après corticothérapie courte. À l'arrêt des corticoïdes, l'accélération des vitesses de croissance était d'autant plus significative que le ralentissement avait été sévère. Ainsi, à 41 semaines, nos prétermes avaient rattrapé le retard de croissance postnatal supplémentaire acquis sous corticoïdes. La corticothérapie générale provoque, au-delà de 0,16 mg/kg/j de DXM, un retard de croissance postnatal des poids, taille et PC proportionnel à la durée du traitement. L'impact à plus long terme sur la croissance somatique, le développement cérébral et pulmonaire reste à déterminer.
Les larves de quatre espèces du genre Echinococcus parasitent l'homme. Leurs caractéristiques épidémiologiques et les modalités de leur développement sont d'abord présentés ; sont ensuite évoquées les réactions concourant à la résistance ou à la sensibilité des hôtes. Le nombre des larves qui migrent vers un organe profond est d'abord régulé au niveau de la muqueuse digestive. La multiplication larvaire est ensuite parfois inhibée de façon précoce. Un bilan des connaissances acquises sur les réponses immunitaires observées au cours des échinococcoses ≪ maladies ≫ souligne l'importance de la régulation exercée par les cytokines de type Th1 dans le contrôle de la prolifération parasitaire.
La trypanosomose américaine ou maladie de Chagas se distingue de la trypanosomose africaine (ou maladie du sommeil) par le parasite, le vecteur et les symptômes cliniques. Cette infection parasitaire est localisée au continent américain et plus particulièrement à l'Amérique latine. La maladie de Chagas n'est plus considérée aujourd'hui comme un problème de santé publique grâce aux efforts conjugués pour le contrôle des vecteurs au niveau régional et des banques de sang. Il ne faut cependant pas sous-estimer la difficulté du maintien des campagnes de contrôle, l'existence de cycles sylvestres échappant à l'action des insecticides, et le contact des animaux réservoirs avec l'hôte.
Les trypanosomes africains, dont la plupart sont transmis par les glossines ou mouches tsétsé, déterminent à la fois la maladie du sommeil et des affections d'une grande importance économique chez les animaux domestiques. Cette revue présente les connaissances actuelles sur les trypanosomes et les trypanosomoses. L'accent est mis sur les particularités biologiques de ces parasites, et sur les réponses immunitaires à l'infection. Si certaines particularités biologiques, telles que la variation antigénique, constituent des mécanismes d'échappement aux défenses de l'hôte, d'autres sont en revanche des points d'attaque potentiels pour le développement de nouvelles thérapeutiques.
Les bilharzioses ou schistosomiases sont causées par des vers du genre Schistosoma vivant aux dépens de leurs hôtes définitifs dans leur système sanguin. Il s'agit de Trématodes à sexes séparés qui pénètrent par voie transcutanée à l'état de larves appelées cercaires lors du contact de l'hôte avec l'eau contaminée. La femelle, présente dans le canal génicophore du mâle, émet des œufs qui seront éliminés, après passage à travers les tissus, dans les excréments de l'hôte. Ce sont par ces œufs que se développeront les diverses formes pathologiques de la maladie.
La prescription de vasoactifs dans l'artériopathie des membres inférieurs a fait l'objet de la référence médicale opposable no 22. La prescription d'un vasoactif dans l'artériopathie des membres inférieurs suppose l'existence d'une gêne fonctionnelle. La prescription d'un seul vasoactif suffit. Actualités et points forts. — Les résultats des essais cliniques publiés font preuve de l'efficacité d'un vasoactif dans le cadre d'une claudication due à une oblitération artérielle. Obéissant aux règles de l'Agence européenne du médicament, les vasoactifs, qui améliorent ainsi le périmètre de marche, sont proposés comme « traitement symptomatique de la claudication artérielle de l'artériopathie des membres inférieurs å. L'Iloprost™ est réservé au stade de l'ischémie permanente. La prescription d'un vasoactif entre dans un schéma d'indication thérapeutique actuellement bien connu et rigoureux. L'application de règles d'hygiène de vie et la réduction des facteurs de risque sont des préalables obligés. Une claudication artérielle par oblitération fémorale ou distale peut faire l'objet d'un traitement médical, alors que la présence d'une lésion iliaque conduit à discuter de l'intérêt d'une angioplastie. Perspectives et projets. — La marche est conseillée dans tous les cas ; en pratique, ce conseil est suivi de façon rigoureuse dans moins d'un quart des cas. Les vasoactifs trouvent ainsi leur place dans ce schéma. L'évaluation de l'efficacité des vasoactifs ne concernera plus uniquement la mesure du périmètre de marche mais aussi les échelles de qualité de vie, d'utilité.
Les auteurs rapportent un cas de syndrome de Richter neuroméningé, révélé par des paralysies oculomotrices initialement isolées. Exégèse. — L'imagerie (tomodensitométrie, RMN) était normale et le diagnostic a été établi d'après l'étude du liquide céphalorachidien en technique immunoenzymatique (phosphatases alcalines-antiphosphatases alcalines). Conclusions. — À travers l'analyse de la littérature, les principales caractéristiques de cette localisation exceptionnelle sont rappelées. Central nervous involvement in Richter's syndrome. Exegesis. — Conclusions. —
Dans de rares observations de liposarcomes multiples, les tumeurs d'apparition secondaire surviennent en des localisations habituellement considérées comme primitives. L'origine multicentrique (coexistence de plusieurs tumeurs primitives ou authentiquement métastases) de tels cas demeure discutée. Exégèse. — Nous rapportons le cas d'un patient chez lequel le bilan étiologique de gonalgies droites a permis de mettre en évidence trois tumeurs liposarcomateuses de type myxoïde, de localisation poplitée droite, rétropéritonéale et cutanée antébrachiale gauche, de volume très hétérogène, sans atteinte pulmonaire, hépatique ou osseuse. Les particularités du cas présenté favorisent l'hypothèse de l'origine multicentrique. Les bilans d'extension et de surveillance de ces tumeurs doivent rechercher non seulement les sites métastatiques classiques mais aussi les localisations dites primitives. Multicentric liposarcoma. A case report. Exegesis. —
La maladie de Marchiafava-Bignami est une encéphalopathie due l'alcoolisme chronique qui s'accompagne d'une nécrose du corps calleux dont la physiopathologie est toujours discutée. Le pronostic est généralement sévère, bien que depuis l'apport de l'imagerie des formes subaiguës ou bénignes aient été rapportées. Exégèse. — Nous décrivons trois cas ayant eu une évolution favorable. Un patient a débuté sa maladie par un état de coma. Des signes du syndrome de déconnexion interhémisphérique étaient présents chez deux patients. Le diagnostic a été confirmé par l'imagerie cérébrale pour ces trois patients. Deux patients présentaient à l'IRM une extension des lésions à la substance blanche péricalleuse. Nous insistons sur l'importance de la recherche du syndrome de dysconnexion interhémisphérique chez les patients souffrant d'un éthylisme chronique avec état de confusion, ce qui permet un diagnostic précoce de la maladie de Marchiafava-Bignami. Le coma et l'extension des lésions à la substance blanche interhémisphérique ne sont pas nécessairement des critères d'évolution péjorative. Exegesis. —
Parmi les complications gastro-intestinales des anti-inflammatoires (AINS) non stéroïdiens et des corticoïdes, les complications de la maladie diverticulaire du côlon sont connues, mais peu d'études décrivent leurs caractéristiques au cours de la polyarthrite rhumatoïde. Exégèse. — Nous rapportons sept cas de patients hospitalisés dans le service de 1984 à 1997. Tous les patients recevaient des corticoïdes et un traitement de fond de la polyarthrite (sels d'or, hydroxychloroquine, immunosuppresseurs); quatre de ces patients recevaient des AINS. Deux patients avaient une vascularite nécrosante de la polyarthrite rhumatoïde. Les diagnostics de la pathologie digestive étaient: une diverticulite, trois perforations coliques avec pelvipéritonite, une fistule sigmoïdovésicale, un abcès pelvien, une hémorragie diverticulaire. Tous les patients ont été opérés avec un résultat positif. L'association variable de quatre symptômes (fièvre, douleur abdominale, diarrhée, hémorragie digestive basse) peut révéler une maladie diverticulaire au cours de la polyarthrite rhumatoïde, avec d'emblée des complications, et doit être recherchée même en l'absence d'antécédent digestif connu. Exegesis. —
La diphtérie est une maladie réémergente comme le montre bien les deux épidémies survenues récemment à nos portes, en Algérie et dans les états indépendants de l'ex-URSS (NIS). Des cas importés ont été observés dans les pays européens limitrophes. Actualités et points forts. — L'expression clinique de la diphtérie avec angine à fausses membranes fait souvent défaut, rendant le diagnostic plus difficile. La prise en charge thérapeutique demeure inchangée, associant au traitement symptomatique, antibiothérapie, sérothérapie et vaccination des cas contacts et de l'entourage. Des études sérologiques récentes tant européennes (y compris françaises) qu'américaines, ont montré la mauvaise immunoprotection des populations, surtout dans la seconde moitié de la vie, avec un risque permanent d'épidémie. Une surveillance stricte de l'immunité et une revaccination régulière (tous les 10 ans) devraient permettre d'éviter de telles situations. Les progrès liés à la biologie moléculaire ont permis, d'une part, la mise au point d'un test rapide de détection du gène de la toxine par amplification génique (polymerase chain reaction) et, d'autre part, de suivre la circulation mondiale des souches grâce au ribotypage. Cette dernière technique montre que même si un clone prédomine dans les différents pays atteints, une diversité génotypique existe au cours des épidémies. À côté de la diphtérie, qui a disparu de France, ont été décrites des infections liées à des souches non toxinogènes. Il s'agit surtout de bactériémies, endocardites et arthrites. Perspectives et projets. — Les épidémies récentes ont conduit à développer les techniques diagnostiques et de surveillance épidémiologique, tant au plan national, avec la création d'un centre national de référence sur la diphtérie, qu'au plan européen et international. Elles ont également mis en évidence la faible immunoprotection des populations et la nécessité d'une surveillance et d'une revaccination régulière.
Les maladies bulleuses auto-immunes (MBAI) sont incontestablement l'un des domaines de la dermatologie ayant le plus progressé ces 10 dernières années. Ces progrès ont permis la description de nouvelles maladies et d'importantes avancées physiopathologiques. L'objectif de cet article est de faire le point sur les principales formes cliniques, la physiopathologie et les progrès thérapeutiques survenus ces dernières années. Actualités et points forts. — À côté des formes classiques de pemphigus vulgaire (PV) et de pemphigus superficiels (PS), le pemphigus paranéoplasique (PPN) a été récemment individualisé. Cette forme clinique mêle des signes de PV, de pemphigoïde bulleuse (PB), d'érythème polymorphe et de lichen plan chez les malades souffrant d'une hémopathie lymphoïde. Plusieurs nouvelles formes cliniques de PB et de pemphigoïde cicatricielle (PC) ont été décrites. La plupart des antigènes cibles des autoanticorps ont été identifiés grâce aux techniques d'immunotransfert et d'immunoprécipitation : au cours des pemphigus, les anticorps sont dirigés contre les desmogléines, protéines d'adhésion transmembranaire appartenant à la famille des cadhérines. Au cours du PPN, les anticorps sont dirigés contre des protéines de la famille des plakines. Le groupe des pemphigoïdes : PB, PC et pemphigoïde gestationis (PG) est lié à une auto-immunisation principalement dirigée contre deux protéines de la jonction dermoépidermique : les antigènes BPAG1 de 230 kDa et BPAG2 de 180 kDa. Ce dernier antigène est également en cause au cours de la PC et de la PG. Le pronostic des maladies bulleuses auto-immunes reste réservé. La mortalité se situe entre 10 et 40 %, et est principalement liée aux complications infectieuses et cardiovasculaires de la corticothérapie générale. Les immunosuppresseurs lorsqu'ils sont utilisés en première intention n'ont pas fait la preuve de leur efficacité comme épargne de corticoïdes. Ils restent en revanche utilisés en cas de résistance initiale à la corticothérapie générale. Perspectives et projets. — Les principales voies de recherche thérapeutique visent à trouver des alternatives à la corticothérapie générale. Plusieurs essais thérapeutiques semblent montrer l'efficacité des dermocorticoïdes utilisés à fortes doses dans la PB et dans certaines formes de pemphigus. Il n'est actuellement pas démontré que ces traitements puissent permettre de diminuer la morbidité et la mortalité iatrogènes. Les progrès physiopathologiques laissent espérer à plus long terme, une immunosuppression plus spécifique par immunoabsorption des autoanticorps pathogènes.
Propos. — Préciser l'intérêt diagnostique de l'étude des variations du cycle nycthéméral de la pression artérielle chez des malades âgés ayant une dysautonomie primitive. Méthodes. — Onze patients présentant une dysautonomie primitive et 11 sujets témoins appariés en fonction de l'âge, du niveau de pression artérielle et du degré d'activité ont été étudiés. Une périodicité des troubles posturaux, une réponse positive à l'orthostatisme passif sur table basculante et une hypersensibilité à l'infusion de noradrénaline (de type dénervation alpha-adrénergique) ont été retrouvées chez tous les patients souffrant d'une dysautonomie. Un enregistrement ambulatoire de pression artérielle a été réalisé chez tous les sujets. Résultats. — Chez les sujets témoins, la valeur nocturne de la pression artérielle moyenne était diminuée de 9 % par rapport à la valeur diurne. Par contraste, le groupe de patients ayant une dysautonomie présentait une inversion du cycle nycthéméral, la pression artérielle étant plus élevée la nuit et plus basse le matin. Conclusion. — La mesure ambulatoire de la pression artérielle, un examen simple à réaliser et peu coûteux, présente un intérêt diagnostique dans l'évaluation d'une dysautonomie primitive du sujet âgé, en permettant de mettre en évidence une inversion du cycle nycthéméral de la pression artérielle. Purpose. — Methods. — Results. —
Propos. — Peu de travaux ont été consacrés aux connectivites en Afrique noire. Méthodes. — Une étude rétrospective sur dossiers a été menée afin de déterminer la part respective et le profil séméiologique des connectivites en consultation hospitalière à Lomé (Togo). Résultats. — Quatre-vingt-quatre des 34 169 malades examinés (0,2 %) dans les services de dermatologie et de rhumatologie souffraient d'une connectivite. Celle-ci était représentée par la sclérodermie (18 cas dont huit formes localisées), le lupus érythémateux disséminé (quatre cas), le lupus discoïde (15 cas), la polyarthrite rhumatoïde (29 cas), la dermatomyosite et la polymyosite (16 cas), l'arthrite chronique juvénile (un cas) et la maladie de Horton (un cas). Un syndrome de Raynaud était présent chez six des 18 malades souffrant de sclérodermie. Un syndrome néphrotique et une septicémie d'évolution fatale ont été observés chez une malade atteinte de lupus érythémateux disséminé. La polymyosite et la dermatomyosite étaient d'allure primitive chez 14 malades. Les deux autres malades avaient un cancer. Deux des 29 malades atteints de polyarthrite rhumatoïde avaient une coxite. Aucun de ces 29 malades n'avait d'atteinte systémique. Les résultats de cette étude convergent avec ceux des travaux consacrés aux connectivites en Afrique noire. Des études ultérieures sont cependant nécessaires à la détermination des profils épidémiologique et symptomatologique des connectivites en Afrique noire. Purpose. — Methods. — Results. —
L'étude du développement psychomoteur, marquée par une perspective maturationniste, a fondé une lignée de méthodes d'évaluation et de références théoriques qui, de Gesell à nos jours, alimente la réflexion théorique sur la nature et les déterminismes des mécanismes du développement humain. Elle a apporté une contribution importante aux connaissances de l'évolution des formes de motricité présentes chez le tout petit enfant et dans les premières années de croissance.
Les malaises graves du nourrisson ou apparently-life threatening events sont une cause d'hospitalisation fréquente du nourrisson. Ils se caractérisent par la survenue inopinée d'un accident ou d'un événement présentant un caractère inhabituel dont la sévérité donne à l'observateur l'impression d'un danger de mort imminente. Ces malaises concernent des nourrissons apparemment indemnes de toute affection évolutive, âgés le plus souvent de 1 à 6 mois. Ils surviennent à une période critique de la vie du nourrisson, marquée par une immaturité du contrôle cardiorespiratoire. La diversité des étiologies des malaises graves du nourrisson, le risque de récidive après un premier malaise resté inexpliqué justifient leur exploration systématique en milieu hospitalier. Cette exploration doit être la plus précoce possible après l'épisode aigu afin d'apprécier la gravité et l'authenticité de l'incident, en rechercher l'origine et les facteurs favorisants et prévenir une éventuelle récidive par une prise en charge préventive et/ou un traitement adapté. Seul un diagnostic étiologique du malaise permet de préciser les options thérapeutiques qui en découlent.
Objective: Data sources:
Cinquante plantes endémiques de Madagascar ont été soumises à un criblage biologique dans le but de rechercher une activité antiplasmodiale in vitro et une activité modulatrice de la chloroquine sur la souche chloroquinorésistante FCM29. Douze plantes ont montré une activité antiplasmodiale in vitro significative (CI50<5 μg/ml). Sept d’entre elles sont utilisées en médecine traditionnelle pour traiter le paludisme ou la fièvre. Le résultat le plus saillant du fractionnement bioguidé a été la mise en évidence d’une activité antiplasmodiale très marquée (CI50=0.08 μg/ml) d’une déhydroaporphine, la déhydrodicentrine. Sur 34 extraits testés, seul l’extrait alcaloı̈dique de Strychnos sp. (nom vernaculaire Tsivoanino) et ses constituants isolés à l’état pur ont montré une activité modulatrice de la chloroquine.
Cette revue est conduite dans une perspective vétérinaire. C'est-à-dire en rassemblant les éléments qui permettent de lier activités vétérinaires et santé humaine. Dans ce but, et à propos de chaque maladie, sont évoqués : l'agent responsable, la nature et l'importance du risque pour l'homme; ses réservoirs naturels et les espèces susceptibles de la contracter et/ou de la transmettre; les modes de transmission; les principales mesures de prophylaxie. L'ensemble des zoonoses est revu suivant un ordre déterminé par la nature des agents : virus, rickettsies, bactéries, chlamydiae, champignons, parasites.
Le contrôle antidopage équin, tout comme le contrôle des athlètes, est actuellement en pleine évolution. Le laboratoire doit être à même de s'adapter aux nouvelles pratiques de dopage. Les biomolécules telles que l'érythropoïétine ou l'hormone de croissance font partie des nouveaux dopants qui mettent en péril l'intégrité sportive mais surtout la santé des animaux. Les récentes avancées en matière de spectrométrie de masse permettent désormais d'envisager la détection et le dosage de ces molécules. Une détection qualitative peut être mise en œuvre avec ces méthodes, notamment dans la mesure où la structure des hormones administrées est différente de celle des hormones naturelles. La mise en évidence de l'administration de ces peptides peut également se faire par l'intermédiaire du suivi de marqueurs biologiques convenablement choisis. Il est ainsi possible d'objectiver l'administration d'hormone de croissance en suivant l'évolution de facteurs de croissance comme l'IGF-1, de protéines de transport comme l'IGFBP-3 ou de facteurs de croissance osseux tels que l'ostéocalcine. Des résultats encourageants ont donc été obtenus mais il est indispensable de maintenir et même d'encourager le développement de la recherche fondamentale et appliquée en matière de lutte antidopage.
Le recours aux examens de laboratoire est une pratique de plus en plus courante en médecine équine. En effet, la biologie clinique constitue une aide essentielle au diagnostic, au suivi du traitement et au pronostic des affections chez le cheval. Cependant, cet outil n'est efficace que si les résultats des paramètres choisis pour explorer une fonction peuvent être comparés à des valeurs de référence et interprétés. Les résultats des examens sanguins pratiqués sur un effectif de 757 chevaux de selle ont été rassemblés. Ces animaux sont issus de trois populations relativement homogènes quant aux conditions d'entretien, d'habitat, de travail, à la situation géographique et à l'état sanitaire. Le traitement statistique des données recueillies a permis de déterminer des valeurs usuelles sanguines pour 28 paramètres. Ces valeurs peuvent fluctuer en fonction de l'âge, du sexe ou de la race, et ce de manière très significative. La connaissance de ces écarts permet de mieux distinguer les variations physiologiques de celles liées à des affections.
A l'heure où les affections opportunistes prennent de plus en plus d'ampleur, aussi bien en médecine humaine qu'en médecine vétérinaire, la mycologie, longtemps considérée comme parent pauvre de la parasitologie, acquiert plus d'importance. Or, le diagnostic des mycoses animales ne peut que rarement être obtenu par le seul examen clinique ou le recueil des commémoratifs. Le diagnostic biologique est indispensable. Il repose sur l'observation directe des éléments fongiques dans les lésions : mise en évidence de poils teigneux, de levures dans le cérumen (Malassezia), sur les squames (Malassezia, Candida) ou dans différents liquides biologiques (Candida, Cryptococcus). L'analyse histologique permet de caractériser à la fois le champignon responsable et la réaction cellulaire à l'origine des lésions. La mise en culture conduit à l'identification précise des champignons mais ne prouve généralement pas que les organismes isolés sont responsables des lésions. Quelques tests sérologiques utilisés en médecine humaine sont utilisables pour les animaux : recherche des anticorps lors d'aspergilloses et d'antigènes lors de cryptococcoses.
Deux enquêtes sérologiques pratiquées sur 210 chiens en 1991 et 245 chiens en 1992 ont confirmé la présence de la borréliose de Lyme dans un chenil militaire situé en Champagne. Cette étude s'est poursuivie en 1993 par une identification des populations de tiques présentes sur le site de Suippes et leur portage de spirochètes. Quatre tiques appartenant à l'espèce Ixodes ricinus ont été trouvées porteuses de spirochètes. Leur identification a révélé qu'il s'agissait de Borrelia afzelii, agent de l'acrodermatite chronique atrophiante, l'une des formes de la maladie de Lyme chez l'homme. Le pourcentage des chiens dont la sérologie a montré un contact avec Borrelia et celui des tiques porteuses de la bactérie sont apparus moins élevés que dans d'autres régions de France où des enquêtes épidémiologiques ont été effectuées. Les mesures préventives contre la maladie de Lyme ont cependant été renforcées. Elles comprennent une lutte antivectorielle et une sensibilisation des personnels.
Les auteurs présentent une étude portant sur le dépistage coproscopique des affections parasitaires de 110 jeunes chiens, à leur arrivée au 132e Groupe cynophile de l'Armée de Terre (Suippes, 51). Une série de photographies accompagne la description des principaux éléments parasitaires détectés par coproscopie chez le chien. Au cours d'une discussion, les limites de la technique par flottaison utilisant une solution saline sont décrites ; les mesures de prévention des affections parasitaires digestives au niveau d'un chenil sont rappelées, ainsi que la place de l'examen coproscopique dans le plan de prophylaxie.
Des aliments enrichis en antioxydants et en inhibiteurs de la cancérogenèse, que l'on trouve naturellement dans les fruits et les légumes, pourraient-ils diminuer la fréquence des maladies cardiovasculaires et des cancers ?
Introduction. — Le traitement médicamenteux de la polyarthrite rhumatoïde comporte principalement les anti-inflammatoires non stéroïdiens, la corticothérapie à faible dose et des traitements de fond qui ont pour but de contrôler l'évolution de la maladie. Depuis quelques années, l'efficacité à long terme des stratégies utilisées et certaines assertions sur lesquelles elles reposent sont contestées. Cette remise en cause a stimulé de nombreuses études pour essayer de fixer les modalités optimales d'utilisation des traitements actuels. Actualité et points forts. — La polyarthrite rhumatoïde est une maladie invalidante qui réduit l'espérance de vie. Les dégâts ostéoarticulaires irréversibles se constituent après quelques mois d'évolution. La précocité d'introduction des traitements de fond conditionne la fréquence et la qualité de la réponse, et surtout l'importance du handicap fonctionnel à long terme. La corticothérapie à faible dose, lorsqu'elle est introduite précocement, pourrait ralentir l'évolution radiologique et semble se comporter davantage comme un traitement de fond. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont au moins aussi dangereux et probablement davantage en termes de mortalité que les traitements de fond. L'association de plusieurs traitements de fond n'augmente pas la toxicité. Les associations les plus efficaces et les situations où elles peuvent apporter un gain d'efficacité sont en cours d'évaluation. Perspectives et projets. — La tendance des stratégies actuelles est de traiter la polyarthrite rhumatoïde plus vite et plus fort pour essayer d'obtenir une rémission complète, d'influencer l'évolution et le handicap final. Cela implique de pouvoir rapidement en affirmer le diagnostic et fixer le pronostic car certaines polyarthrites rhumatoïdes d'évolution bénigne ne justifient pas un traitement agressif. Plusieurs travaux essaient d'évaluer les facteurs pronostiques devant une polyarthrite rhumatoïde débutante afin de pouvoir adapter l'intensité du traitement initial à la gravité potentielle de la maladie.
L'amylose a été rarement décrite en association avec la sarcoïdose. Exégèse. — Nous rapportons le cas d'un homme de 72 ans, caucasien, atteint d'une sarcoïdose et d'une amylose AA. L'association d'adénopathies périphériques, rétropéritonéales et d'une altération de l'état général avec les résultats histopathologiques a fait retenir le diagnostic de sarcoïdose en excluant les autres causes. La corticothérapie a permis une régression des manifestations cliniques de la sarcoïdose et, avec un recul de 2 ans, le retentissement clinique de l'amylose ne semble pas avoir progressé. Nous pensons, aux vues des données de la littérature et de notre observation personnelle, qu'une sarcoïdose puisse se compliquer d'amylose AA, dont la présence serait une indication à la corticothérapie. Amyloidosis AA complicating sarcoidosis. Exegesis. —
La bronchiolite oblitérante constrictive est définie sur le plan histologique par l'oblitération de la lumière des bronchioles et leur destruction progressive par un tissu inflammatoire, éventuellement par un tissu fibreux. En dehors des situations de transplantation d'organe ou de greffe de moelle, la bronchiolite oblitérante constrictive est le plus souvent décrite en association avec la polyarthrite rhumatoïde. Exégèse. — Nous rapportons le cas d'une femme de 73 ans présentant une bronchiolite oblitérante constrictive sévère sans cause identifiable, rapidement fatale malgré une corticothérapie. Cette patiente présentait, par ailleurs, des anticorps antinucléaires (titre 1/1024) et des antiphospholipides sans anti-ADN natif, anti-antigènes nucléaires solubles ou anti-bêta2GPI. La recherche d'un facteur rhumatoïde était négative. Il existait une cryoglobulinémie (IgM kappa monoclonale à taux faible). Dans le cas décrit, la bronchiolite oblitérante constrictive était associée à des anomalies sérologiques et à une cryoglobulinémie, mais il n'existait pas d'argument clinique en faveur d'une connectivite. Exegesis. —
Des manifestations cutanées aspécifiques peuvent accompagner des maladies de Hodgkin. Exégèse. — Nous rapportons deux observations de maladie de Hodgkin révélées par un érythème noueux associé à une vascularite cutanée. Bien que de pathogénie inconnue, ces rares associations méritent d'être connues, afin de savoir évoquer le diagnostic de lymphome devant un érythème noueux et/ou une vascularite cutanée. Exegesis. —
Les atteintes radiculaires au cours de la spondylarthrite ankylosante sont rares et surviennent le plus souvent sur des formes évoluées. Exégèse. — Le cas d'un jeune homme est rapporté : il présente une souffrance radiculaire multiple et bilatérale qui précède l'installation d'une spondylarthrite ankylosante. Cette observation originale souligne la possibilité de voir apparaître une atteinte radiculaire multiple lors de la phase initiale de la spondylarthrite ankylosante. La pathogénie est discutée : il existerait un processus inflammatoire localisé au niveau des apophyses articulaires postérieures et des trous de conjugaison entraînant une méningoradiculite. L'évolution est marquée par une sensibilité des troubles neurologiques aux anti-inflammatoires non stéroïdiens. Exegesis. —
La prise en charge de l'infection par le VIH s'est considérablement améliorée au cours de ces dernières années en raison d'une meilleure connaissance de la dynamique de la réponse immune et de la réplication virale, de l'introduction récente des mesures de la charge virale plasmatique, de l'utilisation de nouvelles combinaisons de traitements antirétroviraux plus puissants et du développement des traitements des infections opportunistes. Parallèlement, les interactions médicamenteuses potentielles sont devenues plus nombreuses. Actualités et points forts. — Les inhibiteurs de protéase interfèrent au niveau hépatique avec le métabolisme de nombreuses substances prescrites conjointement. Un tableau rappelle l'ensemble des principales interactions médicamenteuses connues avec chacun des inhibiteurs de protéase : saquinavir, indinavir, ritonavir et nelfinavir. Certaines associations s'avèrent contre-indiquées du fait du risque de toxicité; d'autres interactions justifient une modification des taux de l'une ou l'autre des thérapeutiques associées. Ces interactions ont des conséquences pratiques dans le choix des associations médicamenteuses, mais peuvent être bénéfiques dans le cadre des traitements d'association constitués uniquement d'inhibiteurs de protéase. Perspectives et projets. — La réalité des interactions médicamenteuses, justifiant une prudence permanente, ne doit cependant pas constituer un frein à l'utilisation de ces molécules remarquablement efficaces. De nouvelles études sont nécessaires pour mieux définir la place des associations constituées uniquement d'inhibiteurs de protéase ou d'inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase reverse. Face à un nombre croissant de molécules utilisées au cours de l'infection par le VIH, l'expérience et la pratique permettront de mieux connaître les interactions afin d'optimiser la prise en charge des patients infectés par le VIH.
Propos. — Les infections à papillomavirus (HPV), notamment à HPV 16 18 , sont des facteurs de risque de dysplasie et de cancer du col utérin. La fréquence du cancer du col utérin serait plus élevée chez les femmes atteintes de lupus érythémateux disséminé. Méthodes. — Pour tester l'hypothèse d'une fréquence accrue des dysplasies et des cancers du col induits par HPV au cours du lupus, nous avons étudié les résultats des frottis cervicaux et la prévalence des HPV par hybridation in situ chez 11 femmes atteintes de lupus et comparé les résultats à ceux d'une population témoin. Résultats. — La fréquence des cancers du col était de 9 % chez les femmes atteintes de lupus contre 0,03 % chez les sujets témoins (différence non significative). La fréquence des dysplasies était six fois plus importante chez les femmes atteintes de lupus (18 % versus 3 %, p < 0,01). La prévalence des infections à HPV sur col sain était de 37,5 % chez les femmes atteintes de lupus contre 14,7 % chez les sujets témoins (différence non significative). Les génotypes viraux identifiés correspondaient à ceux dont le risque oncogène est bien établi. Les risques d'infection ou de dysplasie étaient indépendants du nombre de lymphocytes circulants ou de la prise antérieure de cyclophosphamide. Nous concluons que les femmes atteintes de lupus semblent constituer un groupe à risque d'infection à HPV, de dysplasie cervicale et de cancer du col de l'utérus et que ces femmes doivent faire l'objet d'un dépistage systématique et d'une surveillance régulière avec colposcopie, surtout en cas d'infection à HPV 16. Purpose. — 16 18 Methods. — Results. —
Propos. — Les fistules aortoduodénales sont les plus fréquentes des fistules aortodigestives. Elles peuvent être primitives (survenant sur un anévrisme de l'aorte native) ou secondaires (survenant sur une prothèse aortique). Les fistules aortoduodénales sont une complication rare des prothèses aortiques. Elles peuvent provenir d'une infection prothétique ou d'une érosion mécanique due au port d'une prothèse parfois mal adaptée. Méthodes. — Nous rapportons sept cas de fistules aortoduodénales secondaires qui illustrent les problèmes posés sur le plan du diagnostic et de la thérapeutique. Résultats. — Le délai de survenue est variable, en moyenne 3 ans, comme le montre la littérature. Le tableau clinique comprend surtout des hémorragies digestives hautes, parfois de la fièvre, des douleurs ou un syndrome douloureux abdominal. Le diagnostic est difficile, parfois suggéré par la fibroscopie gastrique ou la tomodensitométrie. Les autres examens complémentaires n'ont guère d'utilité et ne doivent pas être multipliés. C'est surtout l'intervention chirurgicale qui en assure le diagnostic de certitude et le traitement, ce dernier étant constitué de la suture du duodénum et du geste sur la prothèse vasculaire. Nos observations, dont la durée de suivi est prolongée, ainsi que les données de la littérature plaident pour le pontage extra-anatomique axillobifémoral qui constitue la technique de référence pour la plupart des auteurs. La mortalité liée à l'existence d'une fistule aortoduodénale (cinq de nos sept patients) justifie tous les efforts de prévention (technique chirurgicale parfaite, traitement antibiotique de tout épisode d'infection bactérienne). Le diagnostic doit être évoqué devant tout saignement digestif ou toute fièvre inexpliquée chez un patient porteur d'une prothèse aortique. Purpose. — Methods. — Results. —
Depuis le début des années 1980, la lithotritie par ondes de choc a bouleversé le traitement des calculs urinaires aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte [2]. Le principe de ce traitement est de faire focaliser des ondes de choc sur le calcul urinaire et de le fragmenter in situ sans avoir à réaliser d'abord chirurgical. Les ondes de choc sont produites par un générateur placé sous le patient et véhiculées dans l'eau (initialement, le patient était immergé dans une cuve; à présent, il s'agit d'une simple poche d'eau interposée entre le générateur et la peau du patient au niveau du point d'entrée des ondes de choc). L'énergie ainsi produite converge sur le calcul et laisse indemne les structures traversées (Figure 1). La plupart des publications considèrent cette technique à la fois comme très efficace et non invasive [1, 7, 12–13]; cependant, si l'efficacité de la lithotritie est clairement démontrée, son innocuité à long terme reste à prouver, des atteintes parenchymateuses ayant été rapportées [3, 11]. On est donc en droit de s'interroger sur les conséquences de ces ondes de choc quand elles sont délivrées sur le parenchyme de jeunes, voire de très jeunes enfants, dont les reins sont en pleine croissance active.
Aim. Results. Conclusions.
L’objectif de cette étude était de déterminer le pourcentage des inaptitudes totales de plus de 3 mois à l’éducation physique et sportive dans une cité scolaire. Elle a porté sur 2280 élèves d'une cité scolaire de Moselle (France). Parmi ces élèves, 83 (3,6 %) avaient une inaptitude totale de plus de 3 mois (2,4 % en collège, 3,2 % en lycée et 6,5 % en lycée professionnel, p < 0,01). II n’a pas été observé de différence en fonction du sexe. L’âge moyen était de 17,1 ± 2,3 ans (moyenne ± écart-type). Les élèves ayant une inaptitude étaient plus nombreux à avoir un retard scolaire (66,3 % contre 46,8 %, p < 0,001). Les atteintes de l’appareil locomoteur constituaient les deux tiers des motifs d’inaptitude, mais 29 % des inaptitudes ne semblaient pas présenter de justification médicale. Les élèves ayant une inaptitude è la pratique de l’éducation physique et sportive supérieure à 3 mois sont peu nombreux. Les certificats peuvent révéler des difficultés sociales ou psychologiques.
L’objectif de cette étude est d’évaluer la lactatémie au cours d’apnées dynamiques courtes et successives. La population est composée de dix sujets répartis en un groupe entraîné à l’apnée (expert) et un groupe débutant. Chaque sujet effectuait trois séries de plongée en apnée à des vitesses croissantes, une série correspondant à six plongées de 30 secondes. Les résultats ont indiqué une accumulation de lactate plus élevée pour les débutants au cours des séries et une meilleure récupération pour les experts. Ces valeurs de lactatémie relevées au cours de l’expérimentation permettent de déterminer des vitesses de nage subaquatique maximales et individuelles dans un objectif de programmation de l’entraînement.
La scintigraphie osseuse trois phases est l’examen de choix pour établir le diagnostic de nombreuses pathologies du pied du sportif, les altérations métaboliques étant détectées plus précocement que les changements anatomiques. Une technique rigoureuse améliore le rendement de la scintigraphie (gamma-caméra performante, collimateurs adaptés, immobilisation parfaite, temps de pose optimal en fonction de l’intensité de la fixation locale), et l’examen doit toujours être interprété à la lumière de la clinique et des données radiologiques traditionnelles. La scintigraphie osseuse est très sensible (pratiquement 100 %); dans ces conditions, une exploration négative permet d’éliminer une pathologie ostéoarticulaire. Sa spécificité est plus faible mais les précautions précédentes améliorent notablement le paramètre. l’examen comporte une phase dynamique (vasculaire) de 3 à 5 minutes, des vues précoces (à 5 minutes) et des clichés tardifs standard ou tomographiques, après 2 heures et demie à 3 heures. Les deux premières phases reflètent l’apport sanguin local, lequel est habituellement lié aux phénomènes inflammatoires. La scintigraphie osseuse doit être demandée dès qu'une atteinte accompagnée d’algies perdure, alors que les examens radiologiques traditionnels sont négatifs.
Objectif.—Le but de ce travail est de mettre en évidence les conséquences de l’électrostimulation musculaire de surface sur la structure musculaire chez le cheval. Méthode.— Une période de 3 semaines d’électrostimulation musculaire comptant au total 13 séances de 25 minutes a été réalisée pour dix chevaux. Les séances sont composées d’une alternance de phases de contractions tétaniques de 4 secondes avec un courant de fréquence 70 Hz et de phases de repos de 12 secondes avec un courant de fréquence 5 Hz. Pour tous les sujets, les muscles de l’épaule et de l’arrière-main ont été stimulés symétriquement. Résultats.— La comparaison de l’épaisseur des muscles de l’épaule n’a montré aucune différence significative après électrostimulation musculaire. Le dosage de la lactatémie, avant et à l’issue d’un exercice—test a révélé une diminution sensible après électrostimulation musculaire (p < 0,001). Le dosage sérique d’enzymes musculaires a montré une augmentation de l’aspartate aminotransferase au repos (p < 0,05) et 30 minutes après l’exercice-test (p < 0,01), alors que l’augmentation de la creatine Phosphokinase n’a pas atteint le seuil de signification statistique. Conclusion.— L’ensemble de ces résultats chez le cheval permet de suggérer que comme chez les autres espèces, l’électrostimulation musculaire pourrait être à l’origine d’une meilleure résistance des fibres musculaires à la fatigue. Une étude de plus longue durée et/ou avec un protocole d’électrostimulation musculaire plus intense seraient nécessaires pour préciser les effets de l’électrostimulation musculaire sur le développement musculaire chez le cheval.
.— La pratique du volley-ball de haut niveau nécessite une très bonne détente verticale. Méthodes.— Afin d’améliorer cette qualité, 22 joueurs de niveau national ont bénéficié d’un test proche de ce geste sportif et d’une évaluation de la souplesse et de la force du couple quadriceps-ischiojambiers à l’aide d’un dynamomètre isocinétique Cybex 6000. Résultats .— Nos résultats montrent une corrélation négative entre la détente verticale et l’âge (r = − 0,473), mais positive entre la détente verticale et la souplesse des quadriceps (r = 0,453) et l’énergie d’accélération des ischiojambiers évaluée en isocinétique concentrique à 240° /s (r = 0,464). En revanche, il n’existe pas de corrélation entre la force concentrique des quadriceps, la force excentrique des ischiojambiers et la performance. La force excentrique des quadriceps n’a pas pu être évaluée. .— Nos résultats suggèrent que la détente verticale nécessite surtout une élasticité musculaire (souplesse) et une coordination neuromotrice (accélération). À partir de ces données, ce mouvement sportif est mieux compris. De plus, une approche du régime musculaire excentrique est développée. Les résultats symétriques, observés entre le pied d’appel et le pied contralatéral, pourront orienter l’entraînement afin, d’une part, d’améliorer les performances et, d’autre part, de prévenir la survenue de lésions musculotendineuses. Ces éléments pourront aider en rééducation au traitement de certains déséquilibres musculaires post-traumatiques.
Objective Study design Results
Objective Study design Patients Methods Results
Dans cette introduction, le concept d'apoptose est défini et les principales étapes de la caractérisation de cette forme de mort cellulaire sont décrites. Les différences entre apoptose et nécrose, l'autre forme de mort cellulaire, sont soulignées. Les raisons pour lesquelles l'apoptose est aussi appelée la mort cellulaire programmée sont expliquées en décrivant le rôle de plusieurs gènes pro ou anti-apoptotiques. La place de l'apoptose en physiologie cellulaire, en physiopathologie et dans beaucoup de maladies est soulignée. Enfin, les applications thérapeutiques provenant de la découverte récente des caspases, un groupe de protéases à cystéine qui semblent jouer un rôle essentiel dans l'apoptose, sont illustrées par quelques exemples.
En raison de son caractère essentiellement palliatif, la chimiothérapie du cancer du sein métastatique se doit de répondre à deux objectifs essentiels : le contrôle le plus prolongé possible de la maladie et le respect optimal de la qualité de vie. Le traitement de première ligne repose classiquement sur une polychimiothérapie comportant des anthracyclines. Quel est l'apport du docétaxel (Taxotère®), actuellement commercialisé dans l'indication du cancer du sein métastatique en deuxième ligne de chimiothérapie, donc en cas d'échec du traitement par les anthracyclines ? Actualités et points forts. — Les résultats préliminaires des études de phase III paraissent montrer une efficacité de cet agent supérieure à celle observée avec les autres molécules jusqu'à présent disponibles. Cette efficacité est obtenue aux dépens d'une toxicité modeste, essentiellement hématologique granulocytaire et phanérienne. Le syndrome de rétention hydrique, spécifique au docétaxel, nécessite une prémédication prolongée par corticothérapie, qui permet de retarder sa survenue. Perspectives et projects. — Les études ultérieures devront porter sur l'apport éventuel des associations avec d'autres molécules et sur la place du docétaxel dans la stratégie thérapeutique globale du cancer du sein.
Plusieurs études ont suggéré une augmentation des cancers non classant sida chez les sujets VIH+ par rapport aux sujets VIH−. Nous présentons quatre cas d'adénocarcinomes à localisation thoracique et de site primitif inconnu survenus chez des patient VIH+. Exégèse. — Les cancers de site primitif inconnu ne sont pas décrits chez les sujets VIH+, mais pourraient être favorisés par la baisse de l'immunité. Dans la population générale, ces cancers représentent 0,5 à 10 % des cancers. Le site primitif est finalement retrouvé dans environ un tiers des cas et rattaché à un cancer bronchique en cas de métastases sus-diaphragmatique, en particulier pleurale. Les cancers bronchiques chez les sujets VIH+ surviennent en majorité chez des hommes, jeunes, fumeurs, souvent toxicomanes. Le type histologique le plus fréquent est l'adénocarcinome. Il serait intéressant d'étudier la fréquence des cancers bronchiques chez les sujets VIH+ et si elle se révèle augmentée, d'inscrire ces cancers dans les critères du sida. Exegesis. —
La maladie de Hodgkin atteint rarement l'encéphale et la moelle épinière. Les auteurs décrivent un cas de localisation médullaire au cours de l'évolution d'une maladie de Hodgkin réfractaire. Exégèse. — Une jeune femme de 36 ans présentait, 13 ans après le diagnostic initial de maladie de Hodgkin, des troubles sphinctériens et un déficit moteur du membre inférieur droit. L'étude IRM (lésion intramédullaire C7–D1 prenant le contraste) et l'analyse du liquide céphalorachidien (mise en évidence de cellules de Reed-Sternberg) ont conduit au diagnostic d'une atteinte spécifique de la moelle épinière avec envahissement méningé. Malgré une chimiothérapie intrathécale, une tétraplégie est venue s'ajouter au tableau clinique et la patiente est décédée 2 mois après l'apparition des premiers symptômes. Les lésions intramédullaires au cours de la maladie de Hodgkin sont rares. D'autres causes, telles que la compression extradurale, la myélopathie paranéoplasique, la vascularite ou la myélite postradique pourraient en être à l'origine. Exegesis. —
L'encéphalopathie est une complication fréquente de l'ifosfamide, médicament surtout connu pour sa toxicité urinaire. Nous revoyons ici les différents aspects cliniques, physiopathologiques et thérapeutiques. L'étude de deux observations et des données de la littérature permettent d'exposer les connaissances actuelles sur cette encéphalopathie. Exégèse. — Le tableau clinique est très polymorphe et non spécifique. La gravité est variable, des cas mortels ont été rapportés. Les signes disparaissent à l'arrêt du médicament. La voie d'administration, la dose, le site tumoral et le sexe ont été incriminés dans la physiopathologie. Le mécanisme actuellement reconnu est une toxicité mitochondriale des métabolites. Le traitement reposerait sur le bleu de méthylène intraveineux. Un essai de traitement préventif est en cours. Quelques patients ont été traités de façon curative avec succès. Des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer la physiopathologie de l'encéphalopathie et l'action du bleu de méthylène. Exegesis. —
Les atteintes spléniques au cours des endocardites infectieuses correspondent à des infarctus ou à des abcès ; la physiopathologie suggère un continuum entre ces deux types de lésion. La symptomatologie est le plus souvent inexistante ou aspécifique. L'incidence actuelle de ces atteintes ainsi que les moyens diagnostiques utilisés sont mal précisés dans la littérature. Exégèse. — Nous rapportons les résultats d'une enquête rétrospective conduite à partir d'un questionnaire adressé à neuf centres. Deux cent vint-cinq patients consécutifs ayant une endocardite certaine selon les critères de la Duke University, ont été inclus entre janvier 1993 et octobre 1996. La recherche d'une lésion splénique a été effectuée chez 153 patients (68 %) soit par échographie (n = 77), soit par un scanner (n = 40), soit par les deux examens (n = 36). Une atteinte splénique a été diagnostiquée chez 35 malades ; l'incidence en fonction de l'exploration réalisée était de 9 % dans le groupe échographie seule, 35 % dans le groupe scanner abdominal seul et 36 % dans le groupe ayant eu les deux examens. Dans ce dernier groupe, le scanner était positif dans 13 cas, l'échographie n'a mis en évidence une image anormale que six fois. Si un abcès était cliniquement suspecté chez neuf patients, il n'a été prouvé que chez quatre malades (chirurgie n = 2, autopsie n = 2), les lésions étaient volumineuses (≥ 8 cm de diamètre), et associées à une endocardite aortique. Pour les 26 autres atteintes, considérées comme des infarctus, le diagnostic n'a été prouvé que dans deux cas (chirurgie n = 1, autopsie n = 1). Cette enquête suggère que l'incidence des atteintes spléniques au cours des endocardites est d'environ 35 %, que le scanner est supérieur à l'échographie pour en faire le diagnostic et que la proportion des malades avec un abcès nécessitant une chirurgie spécifique est très faible, inférieure à 2 %. Splenic involvement in endocarditis. Exegesis. —
L'arthropathie goutteuse vertébrale est une localisation rare de la maladie goutteuse. Exégèse. — Nous décrivons le cas d'un homme de 54 ans souffrant de lombalgies chroniques dont l'intervention chirurgicale pour une cruralgie a permis de découvrir une concrétion goutteuse compressive. La recherche d'une pathologie goutteuse doit faire partie des explorations des sujets présentant des lombalgies chroniques récidivantes ou une symptomatologie radiculaire abâtardie. Exegesis. —
L'épidémiologie des métastases cérébrales est peu connue. Les études rétrospectives autopsiques et les études de l'incidence et de la prévalence des métastases cérébrales mettent en évidence les déficiences des registres des tumeurs. Leur place exacte dans le problème du cancer abordé en termes de santé publique n'est pas évaluée. Le pronostic des métastases cérébrales ne doit pas être considéré systématiquement et a priori comme plus péjoratif que d'autres sites métastatiques. Actualités et points forts. — Une chimiothérapie des métastases cérébrales en première intention peut se justifier, en particulier dans les cancers chimio-sensibles comme les cancers bronchiques à petites cellules, les cancers du sein et les cancers à cellules germinales. Perspectives et projets. — La place de la chimiothérapie n'est pas encore déterminée dans la stratégie thérapeutique et devrait être étudiée et développée.
Propos. — Les pachyméningites sont caractérisées par un épaississement inflammatoire et fibreux de la dure-mère. Leur symptomatologie est souvent fruste et leur diagnostic difficile. L'avènement de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) a permis de les diagnostiquer plus fréquemment et plus précocement. Actualités et points forts. — Nous en rapportons sept cas et réalisons une revue de la littérature. Il s'agit de trois hommes et quatre femmes, d'âge moyen de 54 ans. Les manifestations cliniques étaient : des céphalées dans trois cas, une atteinte des nerfs crâniens dans trois cas. La ponction lombaire a mis en évidence une hyperprotéinorachie dans tous les cas, une méningite lymphocytaire dans trois cas et une méningite à polynucléaires dans un cas. L'IRM a montré dans tous les cas une prise de contraste méningée en T1 après injection de gadolinium. Les étiologies étaient deux tuberculoses, une sarcoïdose, une borréliose de Lyme qui serait le premier cas publié, un lymphome non hodgkinien, les suites d'une ponction lombaire et une forme idiopathique. Sous traitement spécifique, l'évolution a été favorable dans six cas Le traitement a été prolongé dans le cas de la sarcoïdose (24 mois) et de la forme idiopathique (36 mois). La régression de la pachyméningite d'origine lymphomateuse n'a été partielle. Perspectives et projets. — La diffusion de l'IRM permettra d'authentifier de nouvelles étiologies. L'étude de séries plus importantes devrait favoriser l'amélioration de la prise en charge thérapeutique.
Propos. — Les manifestations rénales de la sarcoïdose sont d'un grand polymorphisme clinique. Méthodes. — Nous rapportons neuf cas de sarcoïdose avec atteinte rénale, qui ont été colligés sur une période de 18 ans. Résultats. — Cinq cas de néphropathie interstitielle chronique dont trois granulomateuses étaient accompagnés d'une insuffisance rénale. La corticothérapie a permis une amélioration rapide de la fonction rénale chez trois patients. L'instauration trop tardive du traitement dans les deux autres cas a laissé persister une insuffisance rénale chronique. Pour l'un d'eux, l'évolution de la maladie a conduit à une insuffisance rénale terminale. Chez un patient, l'hypercalciurie persistante a été responsable d'une lithiase rénale bilatérale traitée par lithotritie extracorporelle. Une glomérulopathie mésangiale d'évolution spontanément favorable et deux associations morbides (fibrose rétropéritonéale et purpura rhumatoïde) sont également décrites. La néphropathie interstitielle reste une manifestation rénale sévère et la corticothérapie doit être instaurée précocement pour éviter l'insuffisance rénale. Les perturbations du métabolisme du calcium sont les manifestations les plus fréquemment rencontrées et sont souvent associées aux néphropathies interstitielles. L'hypercalcémie est souvent rapidement contrôlée par corticothérapie, alors que le contrôle de l'hypercalciurie est plus difficile. La glomérulopathie extramembraneuse reste l'atteinte glomérulaire la plus fréquente. Purpose. — Methods. — Results. —
Propos. — Si le traitement de l'hépatite à virus C par interféron alpha peut se compliquer de dysthyroïdies auto-immunes, le lien direct entre dysthyroïdies et infection par le virus de l'hépatite C est discuté. L'objectif de cette étude contrôlée était d'évaluer la réalité de cette association. Méthodes. — Cinquante-huit malades (23 femmes, âge moyen : 52,6 ans) ayant une hépatite à virus C non traitée ont été comparés à 56 témoins (15 femmes, âge moyen : 53,8 ans) alcooliques chroniques afin d'étudier la prévalence de la dysthyroïdie auto-immune définie comme l'association d'un dosage anormal de la TSH et d'une élévation des anticorps antithyroïdiens. Résultats. — Nous n'avons pas mis en évidence de différence entre les deux groupes tant pour la prévalence des dysthyroïdies auto-immunes que pour la prévalence des anticorps antithyroïdiens ou des dosages anormaux de la TSH. Nos résultats et l'analyse critique des données de la littérature suggèrent que les rares cas d'association dysthyroïdie auto-immune et infection par le virus C non traitée sont probablement fortuits. Purpose. — Methods. — Results. —
Léandre Pourcelot est ingénieur Insa, Docteur ingénieur et Docteur en médecine. Professeur de biophysique, il est chef de service de médecine nucléaire et ultrasons au CHU de Tours. Il dirige l'unité Inserm U316 et le Groupement d'intérêt public ultrasons. Il a participé avec son équipe au développement de nombreux appareils à ultrasons pour la médecine, le spatial et l'industrie. Ses activités ont permis la création de trois sociétés industrielles en 1968, 1984 et 1997. L. Pourcelot est co-fondateur de la Société française pour l'application des ultrasons à la médecine et à la biologie (1972) et du Club Doppler France (1975). Il a reçu le IEEE Judith Resnik Award en 1995 et le Prix du rayonnement français en 1986.
La réduction des capacités hospitalières des services de ≪ court séjour ≫, du fait de la politique de restructuration et de fermeture de lits actuellement engagée, ne permet pas toujours aux hôpitaux de faire face aux pointes d'activité. Faute dé places disponibles dans les services spécialisés dont ils relèvent, les patients sont parfois hébergés dans d'autres services non adaptés à leur cas. En cas d'incidents ou d'accidents en résultant, les auteurs posent la question du régime de la responsabilité pénale (au motif principal d'une mise en danger d'autrui) du chef de service qui accepte d' ≪ héberger ≫ ces patients pour le compte d'un autre service et/ou du directeur qui a prononcé l'admission et s'interrogent sur la portée de la notion (nouvelle) de responsabilité pénale de la personne morale qu'est l'hôpital, ainsi que sur la possibilité d'une responsabilité pénale de l'ARH et de son directeur.
Ce texte est la contribution de Paul Ricœur, présentée lors des journées sur La Personne, organisées à Paris les 28 et 29 Juin 1998, à la mémoire du Pr Yves Pélicier, en ouverture du XXIIIe Congrès international de Droit et de Santé Mentale. Les Actes de ces journées, augmentés de travaux du Laboratoire d'éthique médicale et de santé publique de l'université René-Descartes-Paris V, paraîtront dans la collection ≪ L'Éthique en mouvement ≫0, chez L'Harmattan en juin prochain (Ch. Hervé, éd.).
L'étude des venins d'araignées est en plein essor, en raison du potentiel représenté par les toxines de ces venins, pour l'étude des récepteurs cellulaires. Les venins d'araignées contiennent une variété de composés organiques et de protéines dans une gamme étendue de poids moléculaires. La pharmacologie des toxines peptidiques est extrêmement diversifiée ; les canaux ioniques membranaires sont ciblés avec une haute affinité. Ces propriétés pharmacologiques apparaissent accompagnées d'une homogénéité structurale et d'une conservation de leur squelette moléculaire.
Les toxines de venins de scorpion sont des mini-protéines basiques, de 60–70 résidus d'acides aminés, possédant quatre ponts disulfure dans le cas des toxines modulant les canaux Na+ voltage-dépendants des cellules excitables, et de 30–40 résidus, avec trois ou quatre ponts disulfure, pour les toxines bloquant divers canaux K+. Leurs structures tridimensionnelles montrent l'existence d'une hélice α et d'un feuillet β hautement conservés. Une approche génétique a isolé les ADNc codant pour leurs précurseurs, puis décrypté les séquences promotrices et structurales de leurs gènes. Des activités diverses sur les canaux Ca2+ et Cl−1 coexistent aussi dans les venins de scorpion.
Avec un million d'accidents chaque année en Afrique, entraînant 600 000 envenimations et plus de 20 000 décès, les morsures de serpent constituent une urgence médico-chirurgicale fréquente et un véritable problème de santé publique [11]. Remarquablement bien tolérée grâce à une purification très poussée des immunoglobulines, l'immunothérapie antivenimeuse reste la seule thérapeutique efficace. Les problèmes de disponibilité et de cout en limitent encore l'emploi en Afrique, ce qui explique le succès relatif de cette thérapie.
Les venins jouent un rôle dans la neutralisation d'une proie ou d'un ennemi, ils sont donc liés aux fonctions de nutrition et de relation mais aussi à d'autres fonctions vitales. La diversité est remarquable tant dans la réalisation des appareils producteurs et vulnérants que dans le comportement des animaux, le mode d'action des venins et leur composition : enzymes, amines biogènes, neurotoxines au mode d'action généralement présynaptique, plus rarement postsynaptique, protéines d'action allergisante et autres protéines à effet physiologique original comme le NGF (nerve growth factor), peptides dont certains de petite taille aux effets variés et même analogues structuraux de toxines apparemment dépourvus de toxicité.
C'est à Saigon, où il établit la première filiale de l'Institut Pasteur, qu'Albert Calmette, qui cherche un antidote contre les morsures de cobra, réussit en 1894 à obtenir chez les lapins un sérum neutralisant le venin in vitro et in vivo. Dans la deuxième filiale de l'Institut Pasteur qu'il établit à Lille, Calmette obtint des serums anti-cobra chez le cheval en titre et quantité convenables pour l'utilisation clinique. Le traitement des morsures de serpent en fut révolutionné.
Objective Study design Patients Methods Results
Objective Study design Methods Results
Les D-dimères plasmatiques, produits de dégradation de la fibrine stabilisée, représentent une aide diagnostique pour l'exclusion de l'embolie pulmonaire (EP) et de la thrombose veineuse profonde (TVP), évaluée chez les patients ambulatoires. Nous avons voulu déterminer quelle était la place du dosage des D-dimères en milieu hospitalier pour l'ensemble des patients cliniquement suspects de thrombose veineuse profonde et/ou d'embolie pulmonaire. Nous rapportons les résultats d'une étude rétrospective cas-témoins concernant 300 patients hospitalisés, non sélectionnés avant leur inclusion, où le dosage des D-dimères a été effectué par Elisa. Les vrais négatifs s'élèvent à 45 % chez les patients des urgences, ce qui confirme les résultats publiés pour les patients ambulatoires, pour lesquels l'utilité des D-dimères a été démontrée. Chez les malades hospitalisés, nous démontrons l'utilité des D-dimères pour les patients qui répondent aux trois critères suivants: âge < 80 ans, absence de cancer, absence de chirurgie récente. Pour ces patients, le taux de vrais négatifs est de 38 %, similaire à celui des patients ambulatoires.
Une incidence accrue d'adénocarcinomes prostatiques est retrouvée chez les sujet âgés. De plus, d'autres facteurs tels que l'origine ethnique, des critères environnementaux ou alimentaires pourraient intervenir dans la carcinogenèse prostatique. Le diagnostic d'adénocarcinome prostatique repose sur l'examen anatomopathologique. L'évolution clinique est très variable ; selon les cas, ce cancer peut être latent, cliniquement peu évolutif ou agressif avec franchissement capsulaire et dissémination lymphatique ou hématogène aboutissant à des métastases osseuses, hépatiques ou pulmonaires. Les facteurs favorisant le passage du cancer latent en un cancer évolutif ne sont pas connus et les critères d'agressivité tumorale ne sont pas totalement identifiés. Le bilan d'extension de l'adénocarcinome prostatique est clinique et paraclinique, guidé par les données des biopsies prostatiques. En cas de cancer prostatique intracapsulaire, le traitement local repose soit sur la prostatectomie totale, soit sur la radiothérapie conformationnelle. La surveillance simple est proposée dans les petits cancers bien différenciés lorsque l'espérance de vie est inférieure à 10 ans. Les formes extracapsulaires sont traitées par blocage androgénique pouvant dans certains cas être associé à la radiothérapie et à un traitement symptomatique. Le suivi de l'adénocarcinome prostatique traité repose sur le dosage du taux de PSA.
L'antigène spécifique prostatique (PSA), combiné au toucher rectal, représente aujourd'hui un outil performant dans la détection précoce du cancer de la prostate. Mais la variabilité des résultats en fonction des techniques de dosage en rend l'interprétation clinique délicate. La présence de plusieurs formes moléculaires du PSA circulant dans le sang est à l'origine de ces discordances entre les dosages de PSA total (PSAT). L'architecture du dosage immunométrique permet de comprendre les différences de reconnaissance des épitopes et des quantités de PSA circulant. Des solutions d'harmonisation efficace permettent de rendre les dosages plus fiables et de diminuer les variabilités inter-tests, mais n'augmentent pas intrinsèquement la performance clinique du PSA total. Le dosage des formes libre (PSAL) ou complexée (PSAC) du PSA semble être une approche plus fiable et plus spécifique que le PSA total dans le diagnostic précoce et le suivi thérapeutique du cancer de la prostate, grâce à l'utilisation du rapport PSAL/PSAT ou PSAC/PSAT. Les résultats d'une série de 456 patients du service d'urologie de Cochin comprenant 195 cas d'hypertrophie bénigne prostatique (HBP), 138 cas de cancer (CP) et 123 cas exempts de cancer prostatique permettent de déterminer les valeurs seuils optimales pour le rapport PSAL/PSAT (18 % pour une sensibilité de 70 % et une spécificité de 90 %). L'analyse des courbes ROC montre que le rapport PSAC/PSAT présente les mêmes performances cliniques que le rapport PSAL/PSAT.
L'automate Mercury 16-Nova Biomedical offre la possibilité de dosages biologiques de routine sur sang total sans centrifugation préalable, dans les urines et dans le dialysat, avec résultats quasi immédiats. Il a été évalué dans le service de néphrologie-dialyse du Centre hospitalier de Sens. L'intérêt du dosage de la créatinine, urée, Na+, K+, Cl−, CO2 total, hématocrite, glucose, est rappelé. Cette évaluation est l'occasion d'une réflexion sur le travail du néphrologue dans un service de néphrologie-dialyse au sein de réseaux de soins. Les consultations externes sont l'occasion d'un travail de détection et de prévention des maladies rénales évolutives ou de maladies à retentissement potentiel rénal où la rapidité d'obtention de résultats biologiques est intéressante. Les thérapeutiques néphrologiques substitutives, pour des raisons épidémiologiques et économiques, se feront de plus en plus hors des structures hospitalières lourdes et coûteuses. Les centres satellites peuvent profiter de la fiabilité et de la rapidité d'obtention de résultats d'examens biologiques validés, de même que les centres lourds, où le diagnostic néphrologique pourra rapidement être assuré et la conduite thérapeutique adaptée rapidement choisie. Il semble que cette nouvelle possibilité du suivi biologique du malade insuffisant rénal offre des possibilités de gains pour l'ensemble malade insuffisant rénal, néphrologue et collectivité payante.
Parmi le très grand nombre de paramètres biologiques tissulaires actuellement disponibles dans le suivi du cancer du sein, trois classes de paramètres apparaissent comme les plus performants dans l'établissement d'un arbre décisionnel clinique lorsqu'ils seront techniquement et cliniquement validés : les paramètres d'invasion, les paramètres d'hormono-dépendance et les paramètres de prolifération. Dans ce travail seront présentés les résultats obtenus lors de l'évaluation de ces paramètres, en insistant sur la prédiction du pronostic et de la réponse thérapeutique.
L'exigence légale du consentement des personnes à la constitution et à l'utilisation de données génétiques par la recherche soulève des questions éthiques spécifiques et complexes. Une analyse récente, en France, montre que les généticiens la respectent partiellement, sans doute parce que certaines obligations leur paraissent inadaptées.
En 20 ans, la fécondation in vitro a bouleversé la médecine. Aujourd'hui, la manipulation d'embryons humains semble gagner en légitimité. L'éthique y trouve-t-elle son compte ? Quelles réponses la loi doit-elle apporter ?
Les métastases ostéocondensantes, ayant pour origine principale le cancer de la prostate, posent des problèmes de diagnostic et de surveillance qui leur sont propres et moins bien connus que ceux des métastases lytiques. Nous analysons les différentes techniques d'imagerie et leur place respective. Actualités et points forts. — Les métastases ostéocondensantes sont mises en évidence la plupart du temps par les radiographies standard. Au moindre doute diagnostique, le scanner est intéressant par son étude de la topographie, de l'extension et des signes associés, ainsi que pour la surveillance. En complément, l'IRM donne des précisions sur le contenu lésionnel et le degré d'ostéocondensation. Elle doit être réalisée après les autres examens, mais devient un examen primordial pour le bilan rachidien complet en raison de son étude multiplanaire de la totalité du rachis. Perspectives et projets. — Les perspectives d'avenir sont constituées par le scanner hélicoïdal et l'étude du contenu et du volume lésionnel, notamment pour le suivi sous traitement, et l'IRM pour une meilleure analyse (IRM dynamique) de la composition lésionnelle.
Les auteurs décrivent un cas unique de vascularite cutanée leucocytoclasique secondaire à la prise de carbimazole, qui a été prouvée par la biopsie. Exégèse. — Une patiente âgée de 78 ans présentait des macules érythémateuses des membres inférieures qui ont disparu dès l'arrêt du traitement et après corticothérapie généralisée. La réalisation d'une biopsie cutanée a mis en évidence une vascularite leucocytoclasique. Le bilan étiologique était négatif (absence d'éléments en faveur d'une maladie systémique, d'une origine infectieuse, etc.), seuls les complexes immuns étaient positifs. Cette atteinte cutanée diffère des deux cas de microvascularite (myosite et glomérulonéphrite) au carbimazole décrits dans la littérature. À notre connaissance, il s'agit de la première observation de vascularite cutanée leucocytoclasique associée à cet antihyroïdien de synthèse. La fréquence d'utilisation de ce médicament justifie la connaissance de cet effet secondaire pour une meilleure pratique. Carbimazole-induced leukocytoclastic vasculitis: a case report. Exegesis. —
Le syndrome de Good se définit par l'association d'un thymome, d'une hypogammaglobulinémie et d'infections bronchopulmonaires répétées. À la suite de l'observation d'un cas, nous rappelons les caractéristiques cliniques et immunologiques de ce syndrome. Exégèse. — Nous décrivons le cas d'un homme de 67 ans qui avait une infection pulmonaire sévère résistante aux traitements antibiotiques et chez lequel a été découvert un thymome. La découverte d'une hypogammaglobulinémie a permis de diagnostiquer l'existence d'un syndrome de Good et un traitement rapide par immunoglobulines intraveineuses a conduit à la guérison de l'infection pulmonaire. Le syndrome de Good ne représente que 5 % des maladies parathymiques, mais sa recherche est indispensable car elle permet un traitement efficace des infections, évitant ainsi les destructions bronchiques et le recours à la chirurgie pulmonaire. Exegesis. —
Propos. — Les maladies cardiovasculaires constituent la cause principale de morbidité et de mortalité en France. Les hyperlipidémies en sont une cause majeure. Le diagnostic et le traitement des hyperlipidémies est ainsi un problème fréquent pour les médecins, mais à remettre dans le cadre général du risque vasculaire global d'un sujet donné. Les références médicales opposables (RMO), si elles ne remplacent pas l'étude diagnostique et du traitement des hyperlipidémies par la documentation habituelle en constituent un résumé et un guide cohérents avec les connaissances scientifiques actuelles. Actualités et points forts. — Les RMO concernent essentiellement les hypercholestérolémies et les hyperlipidémies mixtes et rappelent la nécessité de la diététique préalable à tout traitement hypolipidémiant, les valeurs d'instauration et les objectifs à atteindre, qu'il s'agisse de la diététique ou du traitement médicamenteux hypolipidémiant. Perspectives et projets. — Les RMO constituent ainsi une première approche du traitement des hyperlipidémies bien qu'il persiste quelques ambiguïtés et des questions sans réponse, mais ce n'est qu'un guide qui devrait évoluer avec les connaissances nouvelles.